20/09 - Sciences Po Paris : le diplomate Luis Vassy va prendre la tête de l’écoleAprès des mois de crise de gouvernance, les deux instances dirigeantes de Sciences Po Paris ont désigné le diplomate Luis Vassy, 44 ans, comme futur directeur de cette école prestigieuse, a-t-on appris ce vendredi 20 septembre auprès de l’institution.
Le conseil d’administration de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute Sciences Po, a choisi vendredi Luis Vassy parmi les deux candidats restant en lice, par 19 voix sur 25 votants, a-t-on appris auprès de l’école. La veille, le conseil de l’Institut, organe de gouvernance interne à l’établissement, avait également voté en faveur de cet énarque issu de la même promotion qu’Emmanuel Macron."Une triple rénovation"
Dans son projet de candidature, le Franco-Uruguayen de 44 ans estimait que Sciences Po devait "envisager une triple rénovation". Il jugeait que l’établissement, à la vie assez tumultueuse depuis quelques années, devait rénover son image, son projet et sa gouvernance et ses financements, avec l’Europe "au cœur". Normalien et énarque, Luis Vassy dirigeait depuis 2022 le cabinet des ministres des Affaires étrangères successifs, Catherine Colonna, puis Stéphane Séjourné, après avoir été notamment ambassadeur de France aux Pays-Bas.
La nomination de ce nouveau directeur doit mettre fin aux crises de gouvernance à répétition, avec, dernier épisode en date, la démission en mars de son ancien directeur Mathias Vicherat, renvoyé devant la justice avec sa compagne dans un dossier de violences...
20/09 - Tentative d’assassinat contre Trump : le directeur du Secret Service reconnaît "des manquements"Le directeur par intérim du Secret Service, Ronald Rowe, a reconnu, ce vendredi 20 septembre, "des manquements" de la part de ce service chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines lors de l’assassinat manqué de Donald Trump le 13 juillet.
L’enquête interne "a constaté des manquements dans la planification en amont et son application par le Secret Service", a déclaré Ronald Rowe lors d’une conférence de presse. "Si une partie des membres de l’équipe de repérage ont été très consciencieux, d’autres ont fait preuve de négligence", a-t-il précisé, évoquant des sanctions à venir. Certains problèmes de ligne de tir avaient été relevés mais n’ont pas été signalés à la hiérarchie, a ajouté Ronald Rowe.
Il assure l’intérim de la directrice du Secret Service, Kimberly Cheatle, qui a démissionné le 23 juillet, après avoir reconnu sa responsabilité dans le "plus important échec opérationnel du Secret Service depuis des décennies". Parmi les leçons à tirer du fiasco, Ronald Rowe a cité "un manque de clarté" de la part du Secret Service dans ses échanges avec la police locale et ses attentes vis-à-vis d’elle ainsi que des lacunes dans la transmission des informations.
L’ex-président a été blessé à l’oreille par les tirs qui ont également fait un mort et deux blessés dans l’assistance de son meeting le 13 juillet à Butler, en Pennsylvanie (nord-est). Le tireur Thomas Matthew Crooks, 20 ans, a été abattu par le Secret Service peu après avoir ouvert le feu du toit d’un bâtiment à proximité. Les images de Donald...
20/09 - Gouvernement Barnier : les profils des futurs ministres passés au cribleDepuis le 9 juin dernier, date de la dissolution de l’Assemblée nationale, la France n’a jamais été aussi proche d’avoir un nouveau gouvernement. Selon Matignon, le Premier ministre Michel Barnier procède actuellement "aux derniers ajustements" de la composition de son équipe qui devrait être présentée "avant dimanche". D’après les premières informations, celui-ci devrait compter 38 membres, dont 16 ministres de plein exercice : sept macronistes, trois LR, deux MoDem, un Horizons, un UDI, un divers droite et un divers gauche.Des figures connues mais pas de présidentiables
Plusieurs visages du prochain gouvernement ne seront pas inconnus puisqu’une poignée de membres de l’équipe sortante devraient repartir avec Michel Barnier. Le ministère des Armées semble assuré de garder son titulaire, le discret Sébastien Lecornu. Dans ce "domaine réservé" du président de la République, le MoDem Jean-Noël Barrot serait promu des Affaires européennes aux Affaires étrangères. Rachida Dati, venue de LR, resterait à la Culture. Catherine Vautrin, ministre du Travail et ex-LR, passerait, elle, à un large portefeuille consacré aux Territoires. La ministre déléguée à l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher, de l’aile gauche de la macronie irait à l’Ecologie. Une ancienne ministre MoDem, Geneviève Darrieussecq, reviendrait au gouvernement mais cette fois-ci, à la Santé.
Parmi les noms évoqués : aucun présidentiable en vue. Edouard Philippe, Gabriel Attal, Laurent Wauquiez (qui dit avoir refusé Bercy), Gérald Darmanin (qui aurait aimé...
20/09 - Incursion ukrainienne à Koursk : le Kremlin avait-il connaissance des plans de Kiev ?Le 6 août dernier, l’Ukraine réussissait l’impossible. Ou tout du moins, ce qui était jusqu’alors qualifié d’impossible pour les troupes de Volodymyr Zelensky : une incursion sur le territoire russe. Soldats, chars et services de renseignement ont défié Moscou sur ses propres terres. Une opération inédite depuis la Seconde Guerre mondiale, laissant les partenaires occidentaux de Kiev bouche bée. Mais le Kremlin a-t-il réellement été pris au dépourvu par cette contre-offensive ? Des documents russes consultés par le quotidien britannique The Guardian révèlent que les soldats de Vladimir Poutine avaient anticipé l’incursion dans la région et la tentative d’occupation de la ville de Sudzha… et s’y étaient même préparés.Une "possible percée à la frontière"
Face à l’offensive ukrainienne dans la région de Koursk, les Russes n’ont eu d’autre choix que de s’enfuir. Rapidement. Au point de ne pas veiller à détruire des documents confidentiels. Véritable oubli ou action réfléchie ? Une certitude : quelques heures après le départ de l’armée, ces preuves se trouvaient entre les mains des Ukrainiens. Parmi elles : des ordres distribués aux unités du 488e régiment de fusiliers motorisés de la Garde, ainsi que des journaux relayant des évènements ou des préoccupations. Tous, datés de la fin de l’année 2023 à fin juin, soit six semaines avant que l’Ukraine ne lance son incursion. Si le quotidien britannique n’a pas pu vérifier l’authenticité de ces documents, des symboles de la communication officielle de l’armée russe figurent bel et...
20/09 - Ventes de livres : les jurés littéraires et les lecteurs sont-ils en phase ?A l’exception de celle de l’Académie française (prévue le 26 septembre), toutes les premières listes des grands prix de l’automne sont tombées. C’est l’occasion de toutes les recouper avec notre Top 20 des meilleures ventes afin de voir si les jurys littéraires sont au diapason avec les desideratas des lecteurs. Après un petit calcul "savant", nous avons repéré sept auteurs sélectionnés trois fois et neuf sélectionnés deux fois (1).
Parmi les "tri-sélectionnés", quatre recueillent largement l’assentiment du grand public : Gaël Faye, dont le Jacaranda (Grasset) tient ferme la plus haute marche du podium (avec quelque 75 000 exemplaires vendus au 15 septembre selon Edistat), Olivier Norek, dont Les Guerriers de l’hiver (Michel Lafon) ne cessent de grimper jusqu’à s’arroger la 2e place (33 000 exemplaires écoulés), Kamel Daoud et son Houris victorieux (Gallimard, 32 000 exemplaires) et Miguel Bonnefoy, dont Le Rêve du jaguar (Rivages) s’accroche dans notre palmarès. On notera à ce propos que trois des "tri-sélectionnés" manquent à l’appel et qu’aucun des sélectionnés par deux jurys n’apparaît dans notre Top 20. Mais cela ne saurait tarder, notamment pour Philippe Jaenada, l’auteur de La désinvolture est une bien belle chose (Mialet Barrault), qui trépigne non loin.
Par ailleurs, un auteur, sélectionné une fois, est présent dans le Top 20 : Jérôme Ferrari, nominé par le jury de l’Interallié pour Nord sentinelle (Actes Sud), tandis que Sandrine Collette, "couchée" sur la liste du Goncourt pour Madelaine avant l’aube...
20/09 - Frappe israélienne sur Beyrouth : Ibrahim Aqil, le commandant du Hezbollah "éliminé" par TsahalLe raid aérien intervient quelques jours après l’attaque spectaculaire qui a visé les appareils de transmission du Hezbollah. Ce vendredi 20 septembre, une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a fait au moins 12 morts et 66 blessés dont neuf dans "un état critique", selon un dernier bilan du ministère libanais de la Santé. Parmi les victimes de cette attaque, qui a causé l’effondrement de deux immeubles dans une zone densément peuplée d’après la défense civile, figure Ibrahim Aqil, le chef de la force Al-Radwan, l’unité paramilitaire d’élite de la formation libanaise pro-iranienne.
"Des avions de combat de l’armée de l’air israélienne ont effectué une frappe ciblée (sur) Beyrouth, éliminant Ibrahim Aqil, chef de l’unité des opérations du Hezbollah, commandant de l’unité Radwan", a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué. "Nous avons ciblé les responsables des tirs de roquettes quotidiens (sur Israël, NDLR), Ibrahim Aqil, ainsi que des commandants de haut rang de la force Radwan. Une dizaine de commandants ont été tués", dont Aqil, a ajouté le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari.
Ibrahim Aqi était le numéro deux militaire de la puissante formation pro-iranienne. Le chef militaire Fouad Chokr avait été tué lui dans une frappe similaire sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, le 30 juillet.Un commandant recherché par les Etats-Unis
Ibrahim Aqil, alias Tahsin, était recherché par les Etats-Unis pour son rôle dans les attentats contre l’ambassade des Etats-Unis à...
20/09 - DGSI : en Nouvelle-Calédonie, enquête sur la faillite des services de renseignementLe 31 mai 2024, une poignée de "calédologues", petit cercle de hauts fonctionnaires spécialistes de l’archipel, sont réunis rue Oudinot, à Paris, au ministère des Outre-mer. Depuis quinze jours, la Nouvelle-Calédonie est secouée par de violentes émeutes à la suite de l’adoption par l’Assemblée nationale d’un projet de réforme constitutionnelle sur la modification du corps électoral. Le major général de la gendarmerie, André Petillot, est là, ainsi que le directeur de la police nationale, Frédéric Veaux, et Céline Berthon, la patronne de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), l’agence de renseignement intérieur.
"Nous nous attendions à une intervention sur le profil des émeutiers mais nous n’avons absolument rien appris, regrette Jean-Jacques Urvoas, ancien ministre de la Justice et ex-rapporteur de la mission d’information parlementaire sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, présent dans la salle. Après son propos, j’avais l’impression que les capteurs de la DGSI n’existaient pas. Ou que, s’ils existaient, ils n’étaient pas au bon endroit." Décrite comme quasi-muette lors de cette rencontre, la patronne du contre-espionnage illustre ce que beaucoup considèrent être une faille du renseignement français : ne pas avoir su prévoir le soulèvement qui déchire la Nouvelle-Calédonie.
Deux mois plus tôt, trois députés ont eu la même impression que Jean-Jacques Urvoas. Le 14 mars, Davy Rimane, élu de Guyane (Gauche démocrate et républicaine), Tematai Le Gayic (GDR), alors représentant de Polynésie, et Philippe...
20/09 - Guerre en Ukraine : les munitions indiennes de Kiev, l’affaire qui embarrasse New DelhiL’affaire risque de fâcher le Kremlin. Dans une enquête publiée jeudi 19 septembre, l’agence de presse britannique Reuters démontre que des obus d’artillerie vendus par des fabricants d’armes indiens à des pays européens ont été détournés vers l’Ukraine pour soutenir l’effort de guerre face à la Russie.
Un travail d’investigation qui s’appuie sur les témoignages de 11 responsables des gouvernements indien et européens et de l’industrie de la défense, complété par une analyse des données douanières disponibles. Si le pouvoir indien, proche de Moscou, a contesté ces informations jeudi, plusieurs sources citées par Reuters affirment que New Delhi n’a rien fait pour empêcher ces transferts de munitions.Des obus achetés vides puis remplis d’explosifs
Dans son enquête, l’agence de presse démontre qu’au moins deux pays européens sont concernés par ces transferts : "l’Italie et la République tchèque", selon les témoignages de deux officiels espagnol et indien. Des informations corroborées par un ancien haut dirigeant de Yantra India, "une entreprise publique dont les munitions sont utilisées par l’Ukraine".
L’enquête met notamment en avant l’exemple de l’entreprise italienne de défense Meccanica per l’Elettronica e Servomeccanismi (MES), principal client étranger de Yantra India. L’entreprise basée à Rome achèterait ainsi des obus vides en Inde avant de les remplir d’explosifs et de les envoyer en Ukraine. Et le phénomène ne date pas d’hier. L’agence de presse britannique révèle ainsi que ce transfert de munitions "a lieu depuis...
20/09 - Ukraine : vers un prêt de l’UE de 35 milliards d’euros à Kiev financé par les avoirs gelés russesL’Union européenne envisage d’accorder un prêt de 35 milliards d’euros à l’Ukraine, financé par les profits exceptionnels dégagés par les avoirs russes gelés en Europe, a annoncé ce vendredi 20 septembre à Kiev la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
"Je suis heureuse d’annoncer que la Commission a adopté les propositions qui vont permettre à l’Union européenne de prêter 35 milliards d’euros" à l’Ukraine, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky. "C’est un énorme pas en avant", a-t-elle ajouté.
"Nous sommes maintenant confiants sur la possibilité d’accorder ce prêt à l’Ukraine très rapidement", a assuré Ursula von der Leyen, en déplacement à Kiev pour préparer le soutien de l’UE à l’approche de l’hiver. Les Etats membres de l’UE doivent encore approuver cette proposition mais la procédure sera accélérée, a précisé un responsable européen, sous couvert d’anonymat. Ce prêt n’est soumis à aucune condition et pourra être directement intégré au budget national ukrainien, a-t-on indiqué de même source.Entre 2,5 et 3 milliards d’euros par an
Quelque 200 milliards d’euros d’avoirs russes ont été gelés dans l’UE après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, dont environ 90 % se trouvent en Belgique, siège de l’organisme international de dépôts de fonds Euroclear. Les Vingt-Sept avaient trouvé un accord en mai pour utiliser les intérêts produits par ces avoirs gelés de la banque centrale russe. Ils sont censés dégager entre 2,5 et 3 milliards d’euros par...
20/09 - Une frappe israélienne sur Beyrouth a fait au moins huit morts, dont un chef du HezbollahUne frappe israélienne a visé, ce vendredi 20 septembre, la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, quelques jours après l'attaque spectaculaire qui a visé les appareils de transmission du mouvement islamiste. D'après le ministère libanais de la Santé, le raid israélien a fait au moins huit morts et 59 blessés. Un chef de l'unité d'élite du Hezbollah fait partie des victimes.
Les infos à retenir
⇒ Israël frappe la banlieue sud de Beyrouth, un chef du Hezbollah tué
⇒ Le Hezbollah affirme avoir visé une base des renseignements israéliens e
⇒ Les appareils ont été piégés avant d’entrer au LibanLe Hezbollah affirme avoir visé une base des renseignements israéliens
Le Hezbollah libanais a affirmé avoir tiré ce vendredi des salves de roquettes Katioucha sur une base des renseignements israéliens qu'il accuse d'être à l'origine des "assassinats", après un raid aérien israélien qui a tué un important chef de la formation pro-iranienne.
Dans un communiqué, le Hezbollah a déclaré que ses combattants avaient ciblé "le principal quartier général des renseignements dans la région nord (d'Israël), responsable des assassinats (...) avec des salves de roquettes Katioucha", ajoutant qu'il s'agissait d'une "réponse aux attaques de l'ennemi israélien" sur le sud du Liban.L’armée israélienne annonce avoir mené une "frappe ciblée" sur Beyrouth, un chef du Hezbollah tué
Une source de sécurité libanaise a annoncé ce vendredi qu’une frappe israélienne avait visé la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. "Israël a mené...
20/09 - Michel Barnier, LR et les macronistes : ce gouvernement qui ne se fera pas de cadeauIls se méprisent, parfois. Ne se comprennent pas, souvent. Ainsi va la relation tumultueuse des macronistes et des Républicains (LR) depuis 2017. Deux camps concurrents, en raison d’une évidente proximité idéologique. Deux familles aux électorats proches, s’observant comme une proie à dévorer. Et pourtant… Les armes sont aujourd’hui remisées au placard.
Un gouvernement de coalition entre le bloc central et la droite verra bien le jour, au terme de la réunion organisée, jeudi 19 septembre, à Matignon par Michel Barnier avec les représentants de ces familles politiques. Nicolas Sarkozy peut sourire : son vieux rêve a été exaucé à la faveur de l’arrivée de Michel Barnier à Matignon. Voilà la droite et les macronistes embarqués dans une aventure pleine d’incertitudes.
Que ce fut laborieux ! Chaque camp a mis en scène la défense de ses exigences pour conserver sa pureté doctrinale. Le patron des députés de la Droite Républicaine (DR) Laurent Wauquiez a réclamé avec emphase un politique de droite, loin du "En même temps" honni. Les députés macronistes, emmenés par leur chef Gabriel Attal, exigeaient une clarification de la ligne politique défendue par le nouveau Premier ministre pour s’engager. Michel Barnier a rassuré ce jeudi son socle parlementaire en dévoilant trois axes d’action : la "vie quotidienne des Français", les sujets régaliens et la maîtrise des finances publiques."On a les mêmes électeurs"
Les mauvaises langues ironiseront sur ces objets politiques consensuels, guère précis. En apparence, chacun s’en...
20/09 - Fête de l’Huma : un monde parallèle où fleurissent les vérités alternatives, par Abnousse ShalmaniQue la réalité s’estompe au profit des "vérités alternatives", nous le constatons chaque jour, sans pourtant parvenir à refuser le jeu devenu pervers du discours hors les faits. Par nous, j’entends les citoyens, englués dans des bulles d’entre-soi ; par nous, j’entends les médias, qui laissent filer des énormités, de crainte d’offenser ou de paraître partisan ; par nous, j’entends les paresseux que nous semblons tous être devenus, laissant couler des discours devenus exclusivement performatifs et qui se décollent de la réalité avec une inquiétante légèreté et comme dans une indifférence ouateuse. Comme si les vérités alternatives concernant "l’autre camp" se déroulaient effectivement dans un monde parallèle avec lequel nous n’aurions plus aucun lien.
La Fête de l'Huma est toujours l’occasion d’un tour de passe-passe spectaculaire, où le goulag et les cadavres, les purges et la haine s’effacent dans les travées et les discours au profit des lendemains qui chantent, sans que pourtant aucune voix ne s’élève pour dénoncer le délire in-humaniste d’une "fête" qui rassemble la crème de la crème des sectaires et des idéologues de la destruction – du capital, des opposants, des fascistes, des juifs, des autres. Forcément, la pensée magique tenant la main à l’obstination idéologique, on y assiste à des séquences délirantes : François Ruffin hué, Dominique de Villepin acclamé. Et pas hué n’importe comment : avec chant antifasciste sur fond de "Tu as trahi, camarade ! et tu ne mérites rien d’autre que des plumes et du goudron !"...
20/09 - Immigration : pourquoi le programme de Trump menace l’innovationPour un politique en campagne, le choix des villes où se déroulent ses meetings ne doit rien au hasard. Son histoire, ses symboles ou encore son territoire, constituent autant d’éléments sur lesquels s’appuyer dans un discours afin de captiver l’auditoire et faire passer ses idées. Mercredi 18 septembre, c’est à Long Island que Donald Trump a choisi de prendre la parole. Une partie de cette île appartient à la ville de New York qui fut un temps, via Ellis Island, la porte d’entrée de l’immigration aux Etats-Unis. Entre 1892 et 1924, plus de 16 millions de migrants, dont une large majorité en provenance d’Europe, y ont transité pour vivre le rêve américain.
Cet idéal, l’ancien locataire de la Maison-Blanche le combat avec force. Durant plus d’une heure et demie d’intervention, le candidat républicain à la présidentielle s’en est une nouvelle fois pris de façon virulente aux migrants, multipliant les diatribes et les alertes. Comme celle sur le futur de la Big Apple qui pourrait, selon lui, "bientôt devenir un pays du tiers-monde". "Ils viennent d’Afrique, du Moyen-Orient, du monde entier, d’Asie […] On est tout simplement en train de détruire notre tissu social", a lancé Donald Trump devant une foule acquise à sa cause.
La lutte contre l’immigration est, comme en 2016, l’un des thèmes centraux de sa campagne. S’il est élu, le milliardaire américain entend aller encore plus loin et promet de renvoyer plus de 11 millions de personnes sans papiers. "Personne ne sait ce que Donald Trump va vraiment faire. Mais...
20/09 - "Personne ne doute qu’il tombera" : la presse étrangère ne donne pas cher du gouvernement BarnierIl était temps, estime le quotidien El Pais : alors que "la patience générale commençait à s’épuiser", le Premier ministre Michel Barnier "a senti la pression de former un gouvernement", commentait le média espagnol, jeudi 19 septembre.
Deux semaines après sa nomination, Michel Barnier a confirmé hier soir la présentation imminente de la liste de ses 38 ministres "avant dimanche", après de longues négociations entre le bloc central et sa propre famille politique, Les Républicains. Du point de vue des médias étrangers, ce fragile gouvernement risque pourtant de ne pas faire long feu face aux défis économiques et politiques qui l’attendent.Le gouvernement "le plus à droite depuis 2017"
Hors des frontières françaises, l’accent est mis en effet sur le fragile équilibre que représente cette entente "entre les partis de la droite et du centre, qui représentent environ 230 députés sur 577", dénombre le journal suisse Le Temps. Précisant le caractère "minoritaire" de cette alliance, le quotidien britannique The Times remarque également la place occupée par les élus conservateurs : "En pratique, ce gouvernement semble être le plus à droite depuis l’arrivée au pouvoir de Macron en 2017", indique le journal anglais, qui souligne la nomination probable de Bruno Retailleau, "un sénateur de la ligne dure des Républicains".
L’arrivée possible du sénateur de Vendée au ministère de l’Intérieur est également remarquée par le site web de la chaîne de télévision canadienne BNN Bloomberg : "L’homme de 63 ans a vivement critiqué...
20/09 - Transports : un sommet pour penser la mobilité de demainComment nous déplacerons-nous en 2035 ? C’est à cette question que le Sommet international de la mobilité durable tentera de répondre le 7 novembre à Bruxelles. En ville, à la campagne, sur terre, sur mer ou dans les airs, la nécessité de décarboner nos modes de transport relève désormais de l’évidence pour lutter contre le réchauffement climatique. Mais à quel rythme ? Avec quelles solutions technologiques ? Dans quel cadre réglementaire ?
"L’écosystème de la mobilité est très fragmenté, avec des intérêts divergents et concurrentiels. Ce n’est pas facile de faire se parler les acteurs du train et ceux de la voiture, par exemple", relève Sébastien Spangenberger, directeur général de Movin’On, un drôle d’objet à but non lucratif imaginé par Michelin et qui organise ce sommet. A la fois think tank et "do tank" - qui fait -, "Movin’On est une plateforme ouverte rassemblant des communautés d’intérêts volontaires", précise Florent Menegaux, le président du pneumaticien. D’Accenture à CMA CGM, en passant par TotalEnergies, Orange, Saint-Gobain, Thalès, Vinci, Alstom, Geodis ou la SNCF, une trentaine de grandes entreprises partagent leurs réflexions sur l’énergie de demain ou l’intermodalité avec des collectivités, des opérateurs portuaires et des universités. Une manière de peser dans le débat auprès des autorités européennes quand s’élaborent des directives susceptibles de transformer des pans entiers de l’industrie ou des services.
Sur l’économie circulaire par exemple, une table ronde réunira dans la capitale belge le...
20/09 - Placements : les réflexes à adopter avant d’investir dans l’artLa diversification du patrimoine est le credo de tous les gestionnaires de fortune et, parmi les supports de placement recommandés, l’achat d’œuvres d’art est souvent cité. Il est vrai que certaines cessions font rêver. En 1997, un amateur fortuné achète pour 31,9 millions de dollars Les Femmes d’Alger (Version O), de Picasso. Elle réapparaît chez Christie’s en 2015 et atteint le montant astronomique de… 179,3 millions de dollars, soit un gain de 147 millions de dollars en l’espace de dix-huit ans ! On ne peut mieux comme retour sur investissement.
Bien évidemment, ces résultats sont ceux d’artistes mondialement connus déjà très chers à l’achat. Sans viser de telles valorisations, un particulier aux moyens plus modestes peut cependant réaliser de belles acquisitions et espérer les revendre à bon prix, d’autant que la fiscalité sur la revente d’objets d’art est favorable. Vous supportez une taxe de 6,5 % sur le prix de cession, avec une possibilité d’opter pour le régime des plus-values sur biens meubles si ce dernier vous est plus favorable. Le taux d’impôt sur le gain est alors de 36,2 %, mais un abattement de 5 % par année de détention au-delà de la deuxième aboutit à une exonération complète au-delà de vingt-deux ans.
Pour débuter dans l’art, l’improvisation est à fuir. Comptez plusieurs années pour devenir un amateur averti. Comme en Bourse, où l’on investit mieux dans les secteurs que l’on apprécie, il faut se lancer en déterminant vos centres d’intérêt. Evidemment, on aime souvent plusieurs mouvements...
20/09 - Economies d’énergie : l’échec d’un dispositif à 6 milliards d’eurosComme souvent, tout partait d’une bonne idée : mettre les Français sur le chemin de la sobriété. Mais voilà. La méthode suivie par la France, qui repose sur les certificats d’économie d’énergie (CEE), fait l’objet d’un rapport au vitriol de la part de la Cour des comptes. Les juristes appellent à une refonte en profondeur de ce mécanisme, considéré comme coûteux pour les ménages et inefficace.
Créé en 2005, le système oblige - en échange de certificats - les fournisseurs d'électricité, de gaz ou de carburant à soutenir des actions d’économies d’énergie. Sur le papier le principe est simple. Mais au fur et à mesure, le système s’est complexifié. Au point d’inclure une forêt insondable de mesures : isolation des bâtiments, changement de chaudières, formations, récupération de la chaleur industrielle...Une taxe déguisée
"Pour trouver des moyens de financements sans débloquer de nouvelles lignes budgétaires, l’Etat n’a cessé d'élargir le dispositif", abonde Matthieu Glachant, économiste et professeur à Mines ParisTech. Depuis 2018, plus de 280 textes réglementaires sont venus modifier ses contours… Résultat, les CEE reposent désormais "sur des règles et mécanismes multiples et instables", différenciés selon les énergies ou les fournisseurs, sans pour autant apporter la preuve de "la réalité des économies obtenues", étrille la Cour des comptes.
Selon le gouvernement, les actions menées dans le cadre des CEE auraient permis de réduire de 6,5 % la consommation d’énergie en France entre 2014 et 2020. Mais pour la Cour des comptes,...
20/09 - Débats publics sur le nucléaire : la traque aux mensongesDébattre du nucléaire oui. Mais sans tomber dans la désinformation. C’est bien la préoccupation de la Commission nationale du débat public (CNDP) alors que les débats sur l’implantation de deux EPR à Gravelines viennent tout juste de commencer. Les précédents échanges sur l’implantation future de nouveaux réacteurs à Penly avaient laissé une impression très mitigée. Ils se résumaient bien souvent à une bataille de chiffres et d’arguments entre pro et antinucléaires, laissant une partie du public dans l’incapacité de se forger un avis. "Une perte de temps qui n’apporte aucune valeur ajoutée", résume un expert du nucléaire.
Désormais, les paroles prononcées par les intervenants à l’occasion des débats pourront faire l’objet d’un rectificatif provenant d’une cellule de vérification des faits. "Après les débats sur Penly, on a ressenti un vrai besoin", explique Luc Martin, qui préside cette nouvelle phase de débats. "Des informations scientifiques contradictoires circulaient. "On y perdait notre latin", résume une source interne à la CNDP.
"Lors d’une réunion sur Penly, j’ai entendu dire que les rejets en eau des réacteurs nucléaires réchauffaient l’océan ou encore que le nucléaire n’était pas une énergie pilotable. Ces affirmations auraient dû entraîner des précisions rapides de la part de la CNDP. Or cela n’a pas été le cas", pointe Jacky Audiard, un ancien d’EDF aujourd’hui à la retraite.
Ayant pris en compte les critiques, la CNDP souhaite désormais contribuer à démêler le vrai du faux dans un débat stratégique, qui va...
20/09 - Bruno Retailleau, Sébastien Lecornu… Les ministres proposés par Barnier à MacronAprès deux semaines de négociations, la composition du gouvernement de Michel Barnier devrait enfin être révélée dans les jours à venir. Après un ultime entretien avec le président Emmanuel Macron, jeudi 19 septembre, les services du Premier ministre ont annoncé hier soir que le gouvernement devrait être officiellement "présenté avant dimanche".
Issu des rangs des Républicains, Michel Barnier a fait jeudi un pas important dans la difficile élaboration de son exécutif, qui ne dispose pas de majorité absolue à l’Assemblée, en se rendant dans la soirée à l’Elysée pour soumettre sa liste à Emmanuel Macron. Un échange "constructif" d’une cinquantaine de minutes où le Premier ministre a présenté "l’architecture et la composition de son gouvernement qui respecte les équilibres" entre les différentes formations qui le constitueront, a indiqué Matignon.Trois ministères de plein exercice pour la droite LR
"En tout cas, il ne récuse aucun nom", a précisé un proche du chef de l’Etat à propos de ce dernier à l’Agence France-Presse (AFP). Un signe que les blocages des derniers jours entre la droite et le "bloc central" soutenant Emmanuel Macron semblent en partie levés. Le gouvernement devrait ainsi compter 38 membres, dont 16 ministres de plein exercice. Parmi eux, sept macronistes, trois membres des Républicains (LR), 2 du parti MoDem, un du parti Horizons, ou encore un du parti centriste UDI, selon Gabriel Attal jeudi soir.
Malgré son échec aux élections législatives, le parti Les Républicains réussirait ainsi à obtenir des...
20/09 - Barnier a transmis la composition finale de son gouvernement à Macron, assure MatignonMichel Barnier entend toujours présenter "avant dimanche" la composition de son gouvernement, après de "derniers ajustements" alors que certains noms de potentiels ministres suscitent l’inquiétude dans le camp présidentiel.
Les infos à retenir
⇒ Barnier a transmis la composition finale de son gouvernement à Macron, assure Matignon
⇒ Macron appelle "tous les groupes politiques" à "aider" Barnier à former un gouvernement
⇒ La gauche vent debout contre certains futurs ministres"L’architecture et la composition finalisées du gouvernement ont été transmises à l’Élysée", annonce Matignon
"L’architecture et la composition finalisées du gouvernement ont été transmises à l’Élysée", a fait avoir ce vendredi soir l’entourage du Premier ministre. Emmanuel Macron et Michel Barnier devraient avoir un échange téléphonique "dans la soirée", a-t-on ajouté.
Matignon avait fait savoir un peu plus tôt que le chef du gouvernement entendait toujours présenter "avant dimanche" la composition de son équipe après de "derniers ajustements".Macron appelle "tous les groupes politiques" à "aider" Michel Barnier à former un gouvernement
Emmanuel Macron a appelé ce vendredi "tous les groupes politiques" à "aider" Michel Barnier à former un gouvernement, alors que la liste proposée jeudi suscitait des tiraillements dans le camp présidentiel, le MoDem hésitant à entrer dans une équipe marquée à droite. "Il est important que tous les groupes politiques, avec engagement, sens des responsabilités, aident (Michel Barnier) à former un gouvernement",...
20/09 - Venezuela : la crise qui remet en cause le leadership de LulaLula da Silva l’avait pourtant annoncé dès le lendemain de son élection, le 30 octobre 2022 : "Le Brésil est de retour" !" Sur la scène internationale, l’offensive diplomatique du président brésilien, qui se voit comme le champion du "Sud global" [NDLR : terme désignant les puissances dites émergentes] n’est pourtant pas probante.
Peu convaincant dans ses tentatives de médiation entre Kiev et Moscou, car critiqué pour ses positions prorusses, Lula avait, en début d’année, suscité un tollé en comparant l’opération israélienne à Gaza à l’Holocauste. Celui qui se définit comme le leader de la gauche sud-américaine s’est étrangement peu ému du drame qui se joue à ses frontières. Trente manifestants tués, 2 000 citoyens emprisonnés, dont des dizaines de mineurs, la répression qui s’est abattue sur le Venezuela après la réélection frauduleuse du président Nicolas Maduro, le 28 juillet, n’a suscité que de molles condamnations de la part du leader brésilien. "Le comportement de Maduro laisse à désirer", a-t-il déclaré. Et pour la fuite en Espagne d’Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat d’opposition, après le mandat d’arrêt émis contre lui début septembre ? "Très préoccupant", a simplement réagi son conseiller diplomatique Celso Amorim.
A Brasilia, le constat est amer : Lula da Silva ne semble avoir aucune prise sur l’homme fort de Caracas. "J’ai parlé personnellement à Maduro avant le scrutin, a confié le chef de l’Etat brésilien. Je lui ai dit que ce serait justement la transparence du processus électoral et la légitimité du...
20/09 - François Ruffin, "l’Après" et la guerre avec Mélenchon : les coulisses de sa nouvelle vieLe député de la Somme adore ça, la confrontation. Dans sa triple carrière de journaliste, réalisateur et homme politique, il en a d’ailleurs fait son miel. Mais, à la Fête de l’Humanité, samedi 14 septembre, quelques minutes avant son débat face à plusieurs personnalités de gauche, dont l’insoumis et figure "antifa" Raphaël Arnault, François Ruffin semble un poil tendu. Sans doute savait-il à quoi s’attendre, après la parution de son dernier livre (Itinéraire. Ma France en entier, pas à moitié), étrillant la stratégie de La France insoumise et ses "campagnes au faciès". Aussi, peut-être connaît-il trop bien son ancienne famille de rattachement pour comprendre qu’en amont la patronne des députés LFI, Mathilde Panot, et le néo-élu du Vaucluse ont minutieusement ficelé la séquence.
Fondus aux premiers rangs, en opération téléguidée, quelques militants du collectif de la Jeune Garde – fidèles d’Arnault – et autres jeunes insoumis huent copieusement l’arrivée du Picard et entament des chants antifascistes. "Je n’y suis pour rien", se défend hors micro le député insoumis auprès du parlementaire communiste Nicolas Sansu, tête d’affiche du débat.
Et ce dernier, proche du conspué, de lui rétorquer : "Tu me prends pour un con ?" Le reste de l’échange est plus apaisé. François Ruffin parvient même parfois à emporter la foule… En coulisse, au retour cette fois-ci, c’est Raphaël Arnault qui tire la tronche. Et Ruffin d’arborer une mine satisfaite."Ça va péter, car t’as parlé des Noirs et des Arabes"
Telle est la vie du député de la...
20/09 - Présidentielle américaine : Trump-Harris, les enseignements des derniers sondagesTic-tac. Le 5 novembre n’a jamais été aussi proche. 244 millions d’électeurs américains seront bientôt appelés à se rendre aux urnes. Certains attendent avec impatience, d’autres avec appréhension. À l’aube de la date fatidique, les prises de parole des candidats se multiplient. Les interrogations et les sondages aussi. Selon l’agrégateur d’enquêtes statistiques 538, sur le plan national, Kamala Harris a une avance de 2,8 points avec 48,3 %, contre 45,5 % pour Donald Trump. L’assurance de la démocrate lors du débat du 10 septembre a-t-elle joué en sa faveur ? Les tentatives d’assassinat du républicain relanceront-elles la course ?
Publié ce mercredi 18 septembre, un sondage de Quinnipiac University penche pour la première option. Selon ce dernier, la candidate démocrate a pris une avance d’au moins cinq points sur son adversaire. Et ce, dans deux Etats-clés : la Pennsylvanie et le Michigan.51 % en Pennsylvanie, 50 % dans le Michigan
En Pennsylvanie, la vice-présidente démocrate recueille 51 % des intentions de vote des 1 331 sondés par l’institut du 12 au 16 septembre. Donald Trump, lui, obtient 45 % avec une marge d’erreur pouvant aller de 2,7 à 3,3 points de pourcentage. Si les regards se tournent vers celui que l’on surnomme le "Keystone State" [Etat clef-de-voûte, NDLR], c’est qu’il apporterait, en cas de victoire du candidat, plus de grands électeurs que chacun des six autres "swing states", ces Etats-clés au vote indécis. Au total, le vainqueur remporterait ainsi 19 grands électeurs, sur les 270...
20/09 - Reconstruction de l’Ukraine : ces entreprises françaises qui préparent déjà "l’après"Dans la ville de Khoust, un container bleu azur arbore les drapeaux français et ukrainien, côte à côte. Venu de Normandie, il a parcouru 2000 kilomètres avant d’être installé dans cette zone de l’ouest de l’Ukraine. A l’origine de cette unité modulaire de traitement d’eaux usées, conçue en deux mois, deux PME tricolores : Cohin Environnement et Beten Ingénierie International. Si la Transcarpatie, région de Khoust, est épargnée par les bombes, elle subit tout de même les conséquences de la guerre, accueillant de nombreux réfugiés. Sébastien Cohin, président de la société familiale, y observe "une surpopulation d’au moins 30 %. Et comme les installations de traitement d’eaux datent de l’ex-URSS, les réseaux sont surchargés. Il en résulte une pollution et l’apparition de maladies infectieuses".
Cohin Environnement fait partie de cette poignée d’entreprises françaises qui préparent déjà "l’après" en Ukraine, où les besoins de reconstruction ont été réévalués en février par la Banque mondiale à 486 milliards de dollars pour la prochaine décennie. Les régions de l’Est du pays concentrent les plus grandes pertes. Logement, transports, industrie, agriculture et énergie sont en première ligne. Face à l’ampleur de la tâche, Paris s’était engagé fin 2022 à fournir des rails, ponts mobiles et semences à l’Ukraine pour une valeur de 100 millions d’euros. Les infrastructures énergétiques, régulièrement ciblées par les frappes russes, ont été un sujet prioritaire : le distributeur d’électricité Enedis a notamment fourni quatre groupes...
20/09 - L’actu à La Loupe : l’incursion de l’armée ukrainienne dans l’oblast de KourskLe vendredi, on s’intéresse de près à une actualité qui a retenu notre attention. Cette semaine, c’est la guerre en Ukraine avec l’offensive ukrainienne inattendue dans la région russe de Koursk. On va regarder de près quelques cartes, avec Paul Véronique, journaliste au service Monde de L’Express, spécialiste des questions militaires.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : France 2
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : afp.com/Handout
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Pour commencer cet épisode, je suis à la recherche des cartes du service Monde de L’Express. Ils ont tout mis à jour et rangé avec précaution pour cette rentrée. La carte que je cherche, c’est précisément celle où on voit la Russie et l’Ukraine, avec les territoires occupés, les zones de combats et les avancées des troupes.
Parce qu’aujourd’hui, on va s’intéresser à une zone précise : l’oblast de Koursk. Koursk, ça vous fait peut-être penser comme moi à un sous-marin. Vous savez, c’est une histoire qui avait fait beaucoup de bruit en aout 2000. Alors ce n’est pas le sujet qui nous intéresse aujourd’hui, mais bien ce qu’il se passe dans l’oblast de Koursk. Voilà, j’ai la carte, et je vais rejoindre...
19/09 - Tatiana Stanovaya : "Si Poutine considère qu’une ligne rouge est franchie, tout est possible"Un mois et demi après la percée surprise de l’armée ukrainienne dans la région russe de Koursk, la stratégie du Kremlin demeure floue au sujet de cette incursion inédite d’une armée étrangère sur son sol depuis la Seconde guerre mondiale. Si l’armée russe vient de lancer une contre-offensive et revendique la reprise de plusieurs localités, elle fait tout pour ne pas dégarnir son front prioritaire dans le Donbass, où ses troupes grignotent des kilomètres chaque semaine.
"Le public occidental part du principe que Poutine se bat en Ukraine pour un morceau de terre. Ce n’est pas le cas. En réalité, les territoires occupés ne sont qu’un outil au service de son seul objectif : "établir une 'Ukraine amicale' à sa frontière", analyse dans un entretien à L’Express la chercheuse russe Tatiana Stanovaya, fondatrice du cabinet d’analyse R.Politik, basé à Paris.
L’Express : le directeur de la CIA a déclaré il y a quelques jours que l’offensive ukrainienne dans la région de Koursk avait "soulevé des questions au sein de l’élite russe". Partagez-vous ce constat ?
Tatiana Stanovaya : Je ne me permettrais pas de mettre en doute les propos du directeur de la CIA ! Cela étant, j’ai observé que chaque événement majeur depuis le début de cette guerre - du premier jour de l’invasion à l’offensive de Kharkiv en septembre 2022, de la mutinerie de Evgueni Prigojine à l’incursion vers Koursk - provoque une inquiétude au sein de l’élite russe. Mais à chaque fois, la secousse passe rapidement.
Quand l’armée ukrainienne a franchi la frontière...
19/09 - Présidentielle américaine : dans les "swing states", la démographie au secours de Kamala HarrisCette scène, de nombreux Américains ne l’oublieront pas. Le 6 janvier 2021, alors que le collège électoral se réunit pour certifier les résultats de l’élection présidentielle, des milliers de soutiens de l’ex-président Donald Trump s’infiltrent dans le Capitole pour tenter d’arrêter le processus. En vain.
Quatre ans plus tard, l’ex-président républicain est de retour, et affronte cette fois Kamala Harris, la vice-présidente démocrate. A six semaines du scrutin, les deux camps comptent leurs points : tous les regards sont tournés vers une poignée d’États-clé - les fameux "swing states" - qui pourraient faire basculer l’élection dans un sens ou dans l’autre.
Ils sont au nombre de sept - l’Arizona, la Caroline du Nord, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie et le Wisconsin - et représentent 93 voix au collège électoral, soit environ 18 % du total. Dans la majorité des cas, Donald Trump y a réalisé de brillants scores en 2016, puis s’est fait battre en 2020, souvent à quelques milliers de voix près. Il dispose aujourd’hui de sondages assez favorables dans plusieurs de ces territoires, mais Kamala Harris n’a pas dit son dernier mot, comme l’explique William Frey, démographe au sein du Brookings Institute.Dans l’Arizona, le "swing comté" dans le "swing state"
"Il y a huit ou dix ans, personne n’aurait prédit que l’Arizona deviendrait un Etat-clé, commente William Frey. Contrairement aux Etats du Vieux Sud, son allégeance au Parti républicain remonte au tout début du XXe siècle, avant même le mouvement des...
19/09 - Nouveau gouvernement : les ministres proposés par Barnier à MacronMichel Barnier dans la dernière ligne droite ? Le Premier ministre a proposé ce jeudi soir au président Emmanuel Macron "un gouvernement" qui sera "prêt à agir au service des Français", a annoncé Matignon dans un communiqué, à l’issue d’une réunion présentée comme décisive avec ses partenaires de la droite et du centre. Les deux hommes ont eu un entretien dans la soirée à l’Elysée, avant une annonce du nouveau gouvernement qui pourrait intervenir ce vendredi.
Les infos à retenir
⇒ Michel Barnier a proposé jeudi soir au président "un gouvernement prêt à agir au service des Français". La composition du nouveau gouvernement devrait être connue "avant dimanche".
⇒ Les formations politiques susceptibles de rejoindre le gouvernement ont été reçues à Matignon cet après-midi.
⇒ Budget 2025 : Matignon dit avoir transmis les documents aux commissions des Finances.Les ministres proposés par Barnier à Macron
Michel Barnier a proposé ce jeudi soir au président Emmanuel Macron, lors d’une rencontre à l’Elysée, un gouvernement de 38 ministres, dont 16 de plein exercice, parmi lesquels figurent le LR Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur et le MoDem Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères, selon des sources concordantes.
Du côté des macronistes, le ministre MoDem démissionnaire des Affaires européennes Jean-Noël Barrot va être proposé pour les Affaires étrangères, tandis que le ministre des Armées Sébastien Lecornu devrait être reconduit, selon un responsable du bloc central.
A la recherche d’un difficile équilibre...
19/09 - "Il nous prend pour des enfants" : comment Barnier a braqué Attal, Darmanin, Philippe et les autresC’est un conseil de vieux sage. De ceux qu’aime donner Michel Barnier aux jeunes élus, du haut de ses cinquante ans de vie politique. "Ce qui compte n’est pas le nombre d’amis que vous vous ferez, mais le nombre d’ennemis que vous ne vous ferez pas." Éviter la foudre des uns, avant de penser à s’attirer la grâce des autres. La consigne est frappée du sceau de l’évidence. Mais est-elle utile au nouveau Premier ministre ? Il est permis d’en douter, tant les vieux repères volent en éclat dans cette Assemblée nationale émiettée.
Qui sont les amis de Michel Barnier ? Qui souhaite sa perte ? Nul ne prétend endosser le rôle du méchant, en pleine formation du gouvernement. Non, les électeurs ne pardonneraient pas un tel acte d’irresponsabilité ! Mais les difficultés rencontrées par le négociateur du Brexit pour constituer son équipe révèlent le jeu ambigu joué par chacun. Derrière l’allié, l’adversaire n’est jamais loin. Elles racontent aussi un homme. Sûr de son autorité sur le bloc central par la grâce de sa nomination par Emmanuel Macron. Certain de son influence sur la droite, sa famille de toujours. "Tu as gagné le jackpot en étant nommé, attention maintenant à ne pas faire un gouvernement de minoritaires", l’a pourtant prévenu Bruno Le Maire. Gare aux certitudes, elles cachent bien des raideurs. "Tu pourrais être protestant, toi !", lui a lancé un jour Gérard Larcher, le converti qui s’y connaît en huguenots et a su néanmoins rester souple quand il le fallait.
En quelques jours, l’homme que l’on présente comme celui...
19/09 - Origines du Covid : le marché de Wuhan livre certains de ses mystèresC’était il y a cinq ans, une éternité. Fin 2019, des premiers cas humains d’une pneumonie d’origine inconnue sont rapportés dans la ville de Wuhan, en Chine. Rapidement, un nouveau coronavirus baptisé Sars-CoV-2 est identifié comme le responsable de cette maladie. La suite, nous la connaissons, avec une pandémie qui fera officiellement plus de 7 millions de morts à travers le monde, même si son véritable bilan semble bien plus élevé. En revanche, les éléments qui ont amené à l’émergence du virus restent encore mystérieux. L’enquête autour des origines du Covid-19 n’a pas encore livré tous ses secrets mais elle revient, de manière lanscinante, dans l’actualité au gré des découvertes. Ce jeudi 19 septembre, une nouvelle pièce vient s’ajouter au puzzle.
Une étude internationale publiée dans la revue scientifique Cell prouve, grâce à l’analyse de différents jeux de données partagés sur des bases de données publiques, la présence d’animaux sauvages, notamment des chiens viverrins et des civettes, sur le marché de Wuhan, considéré comme l’épicentre de l’épidémie, à la fin de l’année 2019. Cela est d’importance parce que ce point a été longuement discuté depuis les premiers mois de la pandémie. On a d’abord affirmé que certaines espèces étaient vendues dans ce lieu très fréquenté, mais le rapport de la mission d’enquête conjointe OMS-Chine publié en 2021 ne faisait pas état de leur présence fin 2019. "Aujourd’hui, cela ne fait plus de doute, souligne Florence Débarre, directrice de recherche au CNRS et l’une des auteurs de l’étude. Et...
19/09 - Ce déjeuner qui fait jaser en vue de 2027, le gouvernement selon SarkozyC’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?Macron-Coty, même combat !
Les socialistes n’ont vraiment pas sur quel pied danser avec la procédure de destitution initiée par La France insoumise, votant pour qu’elle soit débattue tout en annonçant qu’ils voteraient contre.
Heureusement, le président du groupe PS à l’Assemblée Boris Vallaud a gardé le sens de la formule pour se démarquer de l’initiative : "On remet Macron au centre du jeu alors qu’on voudrait qu’il soit René Coty !"Dupond-Moretti avait préparé son coup
"Il est là, Migaud ?" : quand il arrive à la rentrée du conseil d’Etat, le 11 septembre, Eric Dupond-Moretti a préparé son coup. Il cherche le président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, dont le nom circule pour entrer au gouvernement, par exemple… à la Justice.
La suite a été racontée par le Canard Enchaîné. "Il paraît que vous avez refusé d’être ministre parce que vous aviez peur que la France connaisse l’étendue de votre fortune", lui lance le garde des Sceaux démissionnaire, qui avait dû rendre publique sa situation financière en raison des exigences que doit faire respecter la HATVP.Les regrets de Bruno Le Maire
Bruno Le Maire quitte le...
19/09 - Disparition de Sophie Charnavel : bien plus qu’une éditrice tout schussCe qui m’avait frappé en premier quand j’avais rencontré Sophie Charnavel, c’était son incroyable énergie. Je savais qu’elle venait de Savoie, d’un village près de Morzine. Avec son sourire et sa vitalité, elle m’avait rappelé ces monitrices de ski de mon enfance, chaleureuses et presque maternelles, qui m’empoignaient pour me remettre d’autorité sur les remonte-pentes. Sophie était faite pour aider les autres à se relever. Elle n’avait pas la tête de quelqu’un qui tombe.
Née en 1976 juste avant Noël, elle disait avoir découvert sa vocation en lisant Où la mémoire s’attarde de Raymond Aubrac. Pour sa part, elle a toujours résisté à la frilosité et à la morosité. Après ses études d’histoire à Lyon, et un passage à Sciences Po et à la Sorbonne, elle a mené sa carrière tambour battant : Hachette, Denoël, Stock, Privé, Flammarion, Fayard, Plon et enfin Robert Laffont – un vrai slalom géant. Il serait injuste de la réduire à une fonceuse, même s’il faut avoir un bon casque quand on descend les pistes noires de l’édition et que l’on est capable de publier à la fois Eugénie Bastié et Jean-Luc Mélenchon.
Je me souviens d’une soirée à Brive où, alors que tout le monde se pressait au Cardinal, la boîte de nuit locale, elle m’avait confié d’un air timide ne pas aimer danser. Je l’avais vue différemment. Avec ses équipes, chaque bonne nouvelle était célébrée au champagne. Elle rayonnait tout autant quand elle présentait ses livres aux journalistes, aux représentants et aux libraires. Si Sophie avait l’élégance de mettre en avant sa gaieté,...
19/09 - Sans bipeurs ni talkies-walkies, l’impossible communication du HezbollahIl y a les morts et les blessés, bien sûr. Il y a le signal envoyé. Mais dans l’explosion des bipeurs du Hezbollah, il y a surtout la destruction massive du système de communication de ce mouvement dont la branche armée est sur la liste des organisations terroristes. Car avec près de 3 000 bipeurs et des centaines de talkies-walkies hors d’usage, l’entité n’a désormais que des options à haut risque pour parler à ses membres. Et ce dans une période de crise, où elle en a plus que jamais besoin.
La démocratisation de messageries sécurisées type Signal ou Telegram pourrait faire penser que les organisations de ce type ont l’embarras du choix pour échapper aux autorités. Cela se vérifie - hélas - dans les affaires criminelles classiques. "Mais dans les affaires liées au terrorisme, le cadre légal est très différent", explique Gérôme Billois, expert en cybersécurité du cabinet Wavestone et auteur de Cyberattaques. Les dessous d’une menace mondiale (éd. Hachette, 2022).
Les services secrets américains, israéliens et européens disposent surtout de moyens nettement plus importants. Des ressources qui leur permettent de mettre la main sur ce qu’on appelle des failles "zero-day", autrement dit des brèches inconnues des constructeurs et des éditeurs qui n’ont, de ce fait, pas encore été colmatées. Trouver ces failles inédites coûte cher, très cher. "Des centaines de milliers d’euros, un million pour certaines", précise Gérôme Billois.
Mais grâce à elles, les agences de renseignement parviennent à pirater à distance les...
19/09 - Climat : ces grandes villes durement frappées si le réchauffement atteint 3°CDes canicules plus longues et fréquentes, une demande de climatisation qui explose et des virus encore plus menaçants : les grandes villes du monde et leurs milliards d’habitants seraient en crise si le réchauffement climatique poursuivait son chemin vers les 3°C, met en garde un rapport publié ce jeudi 19 septembre.
"La différence entre 1,5°C et 3°C représente un enjeu de vie ou de mort pour des milliards de personnes à travers le monde", souligne Rogier van den Berg, du groupe de réflexion américain WRI, qui publie cette étude montrant une possible multiplication des difficultés pour les habitants de Dakar, Rio ou Padang (en Indonésie). L’étude - initialement prévue au printemps mais retardée pour une révision des données - se penche sur les risques climatiques potentiels dans près de 1 000 grandes villes qui abritent aujourd’hui 2,1 milliards de personnes, soit 26 % de la population mondiale. Toutes villes confondues, c’est même plus de la moitié de l’humanité qui habite dans des centres urbains.
🌇🔥 NEW RESEARCH: Based on analysis of the world’s 1,000 largest #cities, urban areas face severe #health & #infrastructure challenges in a 3°C world, especially in lower-income regions.
Dive into our findings, w/ support from @BloombergDotOrg https://t.co/MaEAWeIMoH #UrbanHeat pic.twitter.com/lB9J8K38gC— WRI Ross Cities (@WRIRossCities) September 19, 2024
Les auteurs montrent la différence majeure pour les citadins entre un réchauffement mondial de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle - limite la...
19/09 - "Comment devenir milliardaire" : Xavier Niel, un grand patron qui ne fout plus le bordelCe jour de mai 2004, il fait la une de l’actualité. Xavier Niel, patron d’Iliad et créateur du fournisseur d’accès à Internet Free, est mis en examen puis écroué pour "abus de biens sociaux" et "proxénétisme aggravé", annonce d’un ton grave Claire Chazal, en ouverture du journal télévisé de TF1. Seul sur la scène de l’Olympia, l’entrepreneur-star diffuse lui-même l’archive. "C’est un petit peu gênant, non ?", lance-t-il à la salle, comble et hilare. Niel, roi de l’autodérision, donnait mercredi 18 septembre l’unique représentation d’un show intitulé "Comment devenir milliardaire". Son premier conseil : "Allez en prison".
Il ne fallait pas moins d’audace pour accompagner un livre à paraître la semaine prochaine, Une sacrée envie de foutre le bordel (Flammarion), à la couverture tape-à-l’œil : couleur orange, ou plutôt Orange, le meilleur ennemi de Free. A l’intérieur, les mémoires du boss sous forme d’entretien cash avec son ami Jean-Louis Missika, ancien administrateur d’Iliad et ex-adjoint à la mairie de Paris. Le spectacle, dont le titre moquait le bullshit en vogue sur LinkedIn, s'est concentré sur l’ascension fulgurante de Niel qui l’a - réellement - rendu milliardaire.
En particulier, son entrée fracassante sur le marché des fournisseurs d’accès Internet puis de la téléphonie mobile, qu’il dynamitera tour à tour par l’innovation - les fameuses "box" - et le cassage des prix - son forfait à 2 euros. Rendant ses rivaux fous. "On vous a rendu des milliards d’euros de pouvoir d’achat", a-t-il de nouveau clamé hier,...
19/09 - Une société écran israélienne derrière les bipeurs piégés vendus au Hezbollah ?Au moins 37 morts et trois mille deux cents blessés : le Liban est toujours sous le choc ce 19 septembre, après les multiples explosions, mardi et mercredi, d’appareils de radiocommunication utilisés par le Hezbollah, et qui auraient été piégés en amont par Israël. Alors que cette attaque d’ampleur, digne d’un film d’espionnage, suscite toujours de nombreuses interrogations quant à sa préparation, des sources proches des services de renseignement ont affirmé au New York Times que le matériel vendu au Hezbollah provenait, en réalité, d’une société écran israélienne.
Comme le rappelle le quotidien américain, Israël n’a, pour l’instant, pas émis de déclaration officielle quant à sa responsabilité dans ces événements. Mais pour une douzaine d’actuels et d’anciens responsables de la défense et du renseignement informés de l’attaque (leurs nationalités ne sont pas précisées), il n’y a pas de doute sur l’implication des Israéliens dans cette opération, décrite comme "longue à mettre en place et complexe".
En effet, selon une enquête préliminaire menée par les autorités libanaises, il est apparu que les appareils étaient "préprogrammés et contenaient des matériaux explosifs placés à côté de la batterie", avait indiqué à l’AFP un responsable libanais de la sécurité. Pour Charles Lister, expert au Middle East Institute, comme de nombreux analystes, il semblait de plus en plus clair, au vu des informations connues, que "le Mossad (le service de renseignement extérieur israélien) avait infiltré la chaîne d’approvisionnement" du Hezbollah....
19/09 - Travail : le vendredi, dernier jour de la semaine ou premier jour du week-end ?Travaille-t-on moins le vendredi ? Pour certains employés, la réponse est oui, d'après les résultats d’une étude réalisée par Flashs (organisme d’enquêtes statistiques) pour la société d’hébergement Internet Hostinger et publiée ce jeudi 19 septembre. La moitié des salariés interrogés perçoivent le vendredi comme une journée moins dense que les autres jours de la semaine, et plus d’un quart (28 %) travaillent moins le vendredi que les autres jours. A l'inverse, ceux qui estiment en faire plus le vendredi sont bien rares (9 % seulement).
Le rapport souligne aussi que la tentation de reporter les tâches au lundi est présente pour 67 % des salariés. Et certains y cèdent : un quart des répondants avouent repousser systématiquement ou régulièrement les tâches du vendredi au début de la semaine suivante. Fait surprenant, "ce comportement est encore plus marqué chez les dirigeants", observe l’étude. 81 % d’entre eux admettent décaler certaines tâches, contre 67 % des salariés.Des écarts générationnels
L'étude fait ressortir des différences selon l’âge des répondants. Les plus jeunes sont par exemple deux fois plus nombreux que leurs aînés à admettre un relâchement en fin de semaine : 35 % des 18-24 ans contre 17% des plus de 50 ans. L’écart se creuse encore lorsqu’il s’agit de se procurer de faux arrêts maladies. Si en moyenne un salarié sur cinq a déjà simulé une maladie pour éviter de travailler un vendredi, cette pratique est plus répandue chez les jeunes.
Un tiers des 18-24 ans avouent ainsi avoir déjà fait semblant d’être...
19/09 - Entreprise : "Le métier de manager me semble disqualifié dans le modèle français""Quelles sont les principales métamorphoses managériales déployées par les entreprises pour faire face aux transitions économiques, sociales-sociétales, environnementales et géopolitiques de notre temps ?" Telle est l’ambition du rapport publié ce jeudi 19 septembre pour le compte de la FNEGE (Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises) par Maria Giuseppina Bruna, professeure en management et directrice de la recherche de l’IPAG Business School et Laurent Cappelletti, professeur au Cnam. Pour leurs travaux, les deux chercheurs ont adopté une méthode hybride : une revue narrative de la très riche littérature académique fondée sur des observations de terrain. Suivie d’une phase empirique au travers d’une vingtaine d’entretiens avec des cadres dirigeants de grandes entreprises, de PME et d’institutions publiques (Carrefour, Engie, Safran, Sanofi, Brioche Pasquier, Bpifrance, VYV, etc...).
Une étude qui apporte un regard scientifique original sur les grands défis de la performance managériale et qui présente la spécificité de connecter les niveaux macro et micro-organisationnels. Principal enseignement du rapport ? "Ce qui est frappant, c’est l’existence d’une forme d’avant-garde managériale qui a très bien identifié, notamment dans les grands groupes, la nécessité de réadapter les outils de gestion en fonction de contextes changeants - les temps de crise et les périodes de transition - et d’observer dans le même temps que toute une partie de l’échantillon interrogé est...
19/09 - Entreprise : "Les dirigeants ne réalisent pas à quel point un bon management rapporte de l’argent""Quelles sont les principales métamorphoses managériales déployées par les entreprises pour faire face aux transitions économiques, sociales-sociétales, environnementales et géopolitiques de notre temps ?" Telle est l’ambition du rapport publié ce jeudi 19 septembre pour le compte de la FNEGE (Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises) par Maria Giuseppina Bruna, professeure en management et directrice de la recherche de l’IPAG Business School et Laurent Cappelletti, professeur au Cnam. Pour leurs travaux, les deux chercheurs ont adopté une méthode hybride : une revue narrative de la très riche littérature académique fondée sur des observations de terrain. Suivie d’une phase empirique au travers d’une vingtaine d’entretiens avec des cadres dirigeants de grandes entreprises, de PME et d’institutions publiques (Carrefour, Engie, Safran, Sanofi, Brioche Pasquier, Bpifrance, VYV, etc...).
Une étude qui apporte un regard scientifique original sur les grands défis de la performance managériale et qui présente la spécificité de connecter les niveaux macro et micro-organisationnels. Principal enseignement du rapport ? "Ce qui est frappant, c’est l’existence d’une forme d’avant-garde managériale qui a très bien identifié, notamment dans les grands groupes, la nécessité de réadapter les outils de gestion en fonction de contextes changeants - les temps de crise et les périodes de transition - et d’observer dans le même temps que toute une partie de l’échantillon interrogé est...
19/09 - Donald Trump : ces étranges documents de campagne volés par des hackers iraniensDes pirates informatiques iraniens ont envoyé à l’équipe de campagne de Joe Biden, qui s’est depuis retiré de la course à la Maison-Blanche, des documents "volés" à l’équipe du candidat républicain à la présidentielle Donald Trump, ont indiqué, ce mercredi 18 septembre, les autorités américaines.
Selon un communiqué conjoint de la police fédérale (FBI), du bureau de la directrice du renseignement national (ODNI) et de l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), les auteurs de ces cyberattaques ont "envoyé des e-mails non sollicités à des individus alors associés à la campagne du président Joe Biden".
Ces e-mails contenaient "des extraits de documents volés et non publics de la campagne de l’ancien président Donald Trump", ajoutent les trois agences, précisant qu’aucun de ces e-mails n’a obtenu de réponse de l’équipe de campagne du candidat démocrate.La responsabilité de l’Iran
En août, les trois mêmes agences avaient pointé du doigt la responsabilité de l’Iran dans le piratage informatique subi par la campagne de Donald Trump. La mission de l’Iran auprès des Nations unies avait rejeté ces "allégations dénuées de tout fondement".
"Comme nous l’avons précédemment annoncé, la République islamique d’Iran ne possède ni l’intention ni les motifs pour interférer dans l’élection présidentielle américaine", avait-elle déclaré dans un communiqué transmis à l’AFP.
Mercredi, la mission a réitéré son rejet de ces accusations "inadmissibles" et affirmé que leur répétition ne "servirait qu’à saper leur crédibilité"....
19/09 - Explosions au Liban : quand le Proche-Orient se réjouit de l’humiliation du HezbollahLa spectaculaire opération cybernétique qui a frappé, via des bipeurs et talkies-walkies, de nombreux combattants du Hezbollah représente la plus grande attaque jamais menée contre cette milice chiite. Mais elle est aussi remarquable dans les réactions qu’elle a provoquées au sein des populations du Proche-Orient. En dehors du sud du Liban, territoire sous l’influence du bras armé de l’Iran, beaucoup se sont moqués ou ont exprimé leur satisfaction de voir le Parti de Dieu à ce point humilié.
Depuis le 7 octobre 2023 et le début de la guerre à Gaza, après chaque opération d’Israël contre le Hamas, des vidéos de civils tués ou blessés sont massivement relayées, et les habitants des pays voisins d’Israël expriment leur colère comme leur solidarité avec les Gazaouis. Les discours d'Abou Obaïda, porte-parole masqué du Hamas, sont diffusés lors des manifestations contre l’Etat hébreu, notamment en Jordanie. Mais si le Hamas, groupe terroriste sunnite, a réussi à se présenter comme un mouvement de résistance contre l'occupation israélienne, la propagande du Hezbollah ne semble, elle, plus fonctionner dans la région.L'attaque d'un poulailler
Le 11 octobre 2023, quatre jours après le début de la guerre, le chef de la milice, Hassan Nasrallah, confirmait son soutien militaire au Hamas, en insistant sur la capacité armée du Hezbollah : "Pour la première fois dans l'histoire de la résistance au Liban, nous utilisons des drones d'attaque, ainsi qu’un nouveau type de missiles." Il expliquait alors que l'un de ces missiles,...
19/09 - Placements : comment surfer sur la vague du bitcoin sans en acheter directementEt si une faillite favorisait votre destin ? Impensable, me direz-vous ! Et pourtant… Retour en arrière. Nous sommes en 2010, le bitcoin existe depuis un an et n’est connu que dans le monde très restreint des geeks. Un développeur informatique américain de génie, Jed McCaleb, a l’idée de créer Mt. Gox, la première plateforme d’échange de la cryptomonnaie. Il la revend un an plus tard au Français Mark Karpelès. En trois ans, elle s’impose comme la principale "bourse d’échange" du bitcoin et booste le cours de ce dernier, qui passe de 10 à 600 euros. Las… Victime d’un piratage informatique de grande ampleur, Mt. Gox fait faillite, mettant sur le carreau plus de 10 000 clients.
Cependant, la société renferme dans ses coffres près de 150 000 bitcoins. Une broutille à l’époque, mais avec l’envolée de son cours au fil des ans, cette réserve atteint désormais la coquette somme de… 9 milliards d’euros. Or la justice vient enfin de donner son aval au liquidateur judiciaire pour qu’il rembourse les anciens clients qui ont fait une demande d’indemnisation. Résultat ? Si vous aviez investi à l’époque 7 000 euros sur un compte Mt. Gox, votre indemnité va allègrement dépasser le million d’euros !
Bien plus qu’une simple anecdote, cette histoire montre qu’en dix ans le "roi bitcoin" a su s’imposer comme un produit financier à part entière, reconnu par la planète finance. Son sacre a d’ailleurs été officialisé lors du lancement, le 11 janvier dernier, de onze fonds indiciels - des ETF ou exchange-traded funds - entièrement dédiés...
19/09 - EN DIRECT. Gouvernement : Macron recevra Barnier en début de soiréeMichel Barnier dans la dernière ligne droite ? Le Premier ministre mène, ce jeudi 19 septembre, ses "dernières" consultations, malgré des tensions au sommet avec Emmanuel Macron pour composer son gouvernement. Les services de Matignon font savoir ce jeudi que Michel Barnier souhaite la formation "rapide" d'une équipe.
Les infos à retenir
⇒ Les formations politiques susceptibles de rejoindre le gouvernement ont été reçues à Matignon cet après-midi
⇒ Barnier souhaite la formation "rapide" d'un gouvernement
⇒ Budget 2025 : Matignon dit avoir transmis les documents aux commissions des FinancesMacron recevra Barnier en début de soirée
Michel Barnier, qui sera reçu jeudi en début de soirée par Emmanuel Macron à l'Elysée, envisage un gouvernement de 38 ministres, dont 16 de plein exercice, a rapporté Gabriel Attal aux députés macronistes, à l'issue d'une réunion à Matignon.
A la recherche d'un difficile équilibre dans la formation de son gouvernement, Michel Barnier nommerait parmi les ministres de plein exercice sept macronistes, trois issus des Républicains, deux MoDem, un Horizons ou encore un UDI, a précisé Gabriel Attal, selon plusieurs participants à un compte-rendu effectué par l'ancien chef du gouvernement.Ce déjeuner qui fait jaser en vue de 2027, le gouvernement selon Sarkozy...
Dupond-Moretti qui avait préparé son coup ; les regrets de Le Maire... Découvrez ici nos indiscrets politiques de le semaine.La réunion des forces politiques à Matignon est terminée
Une réunion décisive entre Michel Barnier et...
19/09 - Brésil : X contourne sa suspension et fait un retour surpriseCertains Brésiliens ont eu, mercredi 18 septembre, la surprise d'avoir de nouveau accès à l'application mobile de l'ancien Twitter via réseau cellulaire et wifi, tandis que pour d'autres usagers l'accès demeurait impossible. Une astuce technique a en effet permis au réseau social X de contourner le blocage imposé par la justice brésilienne, dans le cadre du bras de fer entre les autorités et Elon Musk. Les services de la plateforme ont assuré qu'il s'agissait d'une manœuvre "involontaire".
C'est l'Association brésilienne des fournisseurs d'accès internet (Abrint), un groupement du secteur, qui a expliqué comment la reprise partielle de X avait été techniquement possible. "L'application a été actualisée (...) durant la nuit, ce qui a abouti à un changement significatif dans sa structure", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Selon l'Abrint, le recours de X à Cloudflare, une entreprise de cybersécurité qui utilise des adresses IP changeant sans cesse, "rend le blocage de l'application beaucoup plus compliqué". Auparavant, les adresses IP (identifiant les appareils des internautes) étaient fixes et facilement susceptibles de blocage.Rétablissement "temporaire"
Or, "beaucoup de ces adresses IP sont partagées avec d'autres services légitimes, comme des banques et de grandes plateformes, rendant impossible de bloquer une IP sans affecter d'autres services", a expliqué l'association. Évoquant "une situation délicate" pour les fournisseurs internet, elle a dit attendre une "orientation officielle" de...
19/09 - Explosions au Liban : Israël recevra un "terrible châtiment", menace le chef du HezbollahLa vague d’explosions d’appareils de transmission du Hezbollah, ces deux derniers jours, a fait 37 morts et 2 931 blessés à travers le Liban. Cette série d’attaques, attribuée au Mossad, exacerbe les craintes d’une guerre totale avec Israël. Le chef de la formation libanaise pro-iranienne, Hassan Nasrallah, a prévenu ce jeudi qu’Israël allait recevoir "un terrible châtiment".
Les infos à retenir
⇒ Le Hezbollah a reçu "un coup sévère", admet Hassan Nasrallah
⇒ L’armée israélienne annonce de nouvelles frappes sur "des cibles du Hezbollah au Liban"
⇒ Macron appelle toutes les parties à "agir pour éviter la guerre"L'armée israélienne dit avoir mené environ 30 nouvelles frappes contre le Hezbollah
L'armée israélienne a indiqué jeudi soir avoir frappé une trentaine de lanceurs de roquettes et des sites d'infrastructures du Hezbollah au Liban. "L'armée a frappé environ 30 lanceurs du Hezbollah et des sites d'infrastructures terroristes contenant environ 150 canons de lancement prêts à tirer des projectiles vers le territoire israélien", a-t-elle indiqué dans un communiqué.L'armée israélienne annonce la mort de deux soldats dans le nord d'Israël
L'armée israélienne a annoncé ce jeudi la mort de deux soldats "tombés au combat" dans le nord d'Israël, alors que la tension augmente à la frontière israélo-libanaise. Le commandant de réserve Nael Fwarsy, 43 ans, et le sergent Tomer Keren, 21 ans, "sont tombés au combat" dans deux événements distincts, a déclaré l'armée dans un communiqué.Le Hezbollah a reçu "un coup sévère",...
19/09 - Nouvelle-Calédonie : deux morts cette nuit au cours d’une opération des forces de l’ordreDeux personnes ont été tuées, au cours d’une opération des forces de l’ordre à Saint-Louis, en Nouvelle-Calédonie, dans la nuit de mercredi à jeudi, portant à treize le nombre de décès depuis le début des troubles dans l’archipel. Ces décès ont été confirmés à l’AFP par les autorités, qui n’ont pas fourni à ce stade plus de précisions sur les circonstances.
Les forces de l’ordre mènent depuis plusieurs semaines des opérations à l’intérieur de la tribu de Saint-Louis, fief indépendantiste au sud de Nouméa, pour tenter d’interpeller 11 personnes recherchées. Ces personnes sont soupçonnées d’être les auteurs de tirs sur les forces de l’ordre, notamment sous l’autorité de Rock Victorin Wamytan, surnommé "Banane", tué le 10 juillet lors d’un échange de tirs avec les gendarmes. Elles sont également suspectées d’une soixantaine de car-jackings à main armée sur la route passant devant la tribu.
Jeudi matin, plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées après avoir appris au moins un décès lors de l’opération menée dans la nuit par les forces de l’ordre, donnant lieu à un face-à-face tendu, avant que la tension ne retombe, a constaté une correspondante de l’AFP.
Les forces de l’ordre ont notamment procédé à des tirs de gaz lacrymogènes. "On n’est pas des terroristes, on n’est pas en état de guerre", lançait une mère de famille lors de l’opération. "Pourquoi vous tuez nos enfants ? On n’a pas d’armes", criait Brigitte, une jeune habitante de Saint-Louis.Route fermée
Depuis le début le 13 mai des violences liées à la mobilisation...
19/09 - Violences en Martinique : un couvre-feu partiel décrétéLes tensions ne diminuent pas : un couvre-feu a été décrété dès ce mercredi 18 septembre au soir dans certains quartiers de Fort-de-France et de la commune limitrophe du Lamentin, après une nouvelle nuit de violences urbaines dans un contexte de mobilisation contre la vie chère en Martinique. Le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a annoncé "avoir signé un arrêté de couvre-feu", entrant en vigueur de 21h00 à 05h00 du matin, dans les quartiers les plus touchés par les violences. Cet arrêté sera effectif au moins jusqu’au 23 septembre, est-il précisé dans un communiqué de la préfecture, et concerne "certains quartiers des communes de Fort-de-France et du Lamentin".
Depuis plusieurs nuits, des violences urbaines secouent certains quartiers de Fort-de-France, chef-lieu de cette île des Antilles françaises peuplée d’environ 350.000 habitants. Dans la nuit de mardi à mercredi, un McDonald’s du quartier Dillon a été incendié, laissant ses employés au chômage technique, et des barricades ont été enflammées. Dans ce même quartier, un hypermarché Carrefour a été "envahi par une cinquantaine d’individus qui ont monté une barricade sur le parking et ont tenté de l’incendier", ont indiqué à l’AFP les autorités. Prenant la fuite à scooter au moment de la dispersion par les forces de l’ordre, un homme est tombé, se blessant légèrement. Il a été interpellé.
🔥 #Martinique : Le fast-food McDonald’s situé au quartier Dillon à Fort-de-France a été incendié cette nuit.
L'établissement est entièrement détruit....
19/09 - Harris - Trump : quand la baisse des taux de la Fed s’invite dans la campagneLa banque centrale américaine (Fed) a diminué ses taux, mercredi 18 septembre, pour la première fois depuis 2020, frappant fort avec une baisse d’un demi-point, vue comme un "début", au cours de la dernière réunion de l’institution avant l’élection présidentielle américaine du 5 novembre. Cette baisse des taux devrait redonner du pouvoir d’achat aux ménages américains, coincés entre forte inflation et coût élevé du crédit.
Et, bien que la Fed soit indépendante du pouvoir politique, à un mois et demi du duel entre la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump, sa décision pourrait donner un coup de pouce à l’actuelle vice-présidente de Joe Biden et fait grincer des dents dans le camp adverse. Kamala Harris a salué une "bonne nouvelle pour les Américains" et Joe Biden a parlé d’un "moment important". Mais pour Donald Trump, cette coupe drastique des taux montre soit "que l’économie est très mal en point" soit que les responsables de la Fed "jouent le jeu des politiques".
Le président de l’institution, Jerome Powell, a cependant assuré lors de sa conférence de presse que les considérations politiques n’entraient pas en compte dans ses décisions : "Nous nous demandons : quelle est la bonne chose à faire pour les personnes que nous servons ? Et c’est ce que nous faisons […] Rien d’autre n’est discuté".De nouvelles coupes sont à prévoir
Avec cette baisse, les taux de la Fed se situent désormais dans une fourchette de 4,75 à 5,00 %. "Cette décision reflète notre confiance croissante dans le fait qu’avec un...
19/09 - Vice-amiral Coustillière : "L’opération d’Israël contre les bipeurs est préparée depuis des mois"Une attaque majeure et sans précédent. Mardi 17 septembre, dans l’après-midi, l’explosion simultanée de bipeurs employés par les membres du Hezbollah, au Liban, a fait au moins douze morts et près de 2 800 blessés. Le lendemain, des scènes similaires se sont produites, cette fois avec des talkies-walkies du mouvement chiite, causant au moins 14 morts et plus de 450 blessés. Plongeant le Liban dans la panique, les attaques ont été attribuées à Israël par le Hezbollah et l’Iran. D’après le New York Times, cette opération a été permise grâce à une intervention d’Israël dans la chaîne d’approvisionnement des bipeurs, avant que ceux-ci n’arrivent jusqu’à leurs propriétaires. Le vice-amiral (2S) Arnaud Coustillière, auteur de Soldat de la cyberguerre, Un pionnier raconte la cyberdéfense française (Ed. Tallandier), revient sur la préparation longue et minutieuse qu’a imposée une telle opération.
L’Express : L’opération contre le Hezbollah, attribuée à Israël, est-elle inédite ?
Arnaud Coustillière : Elle n’est pas conceptuellement nouvelle. En revanche, il s’agit d’un plan - sans se prononcer sur son côté moral ou légitime - militaire de grande envergure. Son impact dans le monde réel montre qu’une étape supplémentaire a été franchie dans les capacités des services israéliens. Typiquement, en 2007, nous avons eu des suspicions d’attaques israéliennes contre la défense anti-aérienne syrienne. Ils étaient parvenus à neutraliser des avions au moment où un raid passait. Cette fois-ci, nous faisons face à une opération combinée et assez...
19/09 - "Augmenter les impôts provoquera la décroissance" : la mise en garde de l’économiste Olivier KleinPendant sept longues années, c’est une ligne rouge qu’Emmanuel Macron, ses Premiers ministres successifs et Bruno Le Maire, s’étaient engagés à ne pas franchir. Mais à peine quelques jours après son arrivée à Matignon, Michel Barnier pourrait revenir sur cette promesse. Face à l’urgence budgétaire, l’ancien commissaire européen envisagerait d’appliquer des hausses d’impôts. Dans son viseur : les entreprises et les ménages les plus aisés. Une hypothèse qui a provoqué du remous au sein de sa propre famille politique, Les Républicains, et de l’ancienne majorité présidentielle.
"La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave. J’ai demandé tous les éléments pour en apprécier l’exacte réalité. Cette situation mérite mieux que des petites phrases. Elle exige de la responsabilité", a déclamé Michel Barnier auprès de l’AFP ce mercredi 18 septembre. Au point de prendre des décisions radicales et de rompre avec la politique de l’offre entreprise par le chef de l’Etat depuis son arrivée au pouvoir ? Interrogé par L’Express, Olivier Klein, directeur général de Lazard Frères Banque et professeur d’économie à HEC Paris, estime qu’une hausse des prélèvements obligatoires serait une erreur qui pèserait fortement sur notre économie. Il plaide en revanche pour l’activation d’autres leviers comme l’innovation et l’investissement.
L’Express : Augmenter les prélèvements obligatoires serait-il, selon vous, une erreur ?
Olivier Klein : Le diagnostic est juste. Nous avons évidemment un déficit public et une dette publique trop élevés....
19/09 - La psychanalyse sur le divan, épisode 4 : ce qu’en dit la scienceLa psychanalyse : discipline incomprise ou pratique désuète ? Cette semaine, La Loupe questionne la "thérapie par la parole". Dans ce dernier épisode, Victor Garcia, journaliste au service Sciences et Santé, confronte la psychanalyse aux constats, sans appel, des études scientifiques.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture et montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : Arte, France Inter, NewLine Cinema, StudioCanal, YouTube
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Science Photo Library via AFP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : L’été dernier, à l’heure du petit déjeuner, on pouvait entendre sur France Inter des propos parfois un peu étonnants diffusés tous les matins, à 8h50 pendant plusieurs semaines. Et si vous avez en tête l’épisode précédent sur les dérives liées à la formation des psychanalystes, vous devriez déceler une des nombreuses erreurs entendues dans cette chronique.
Chers auditeurs, vous avez peut-être reconnu la voix de Caroline Goldman. La nouvelle psychanalyste en vogue a enregistré près de 40 émissions pour la radio la plus écoutée de France, mais ses propos ont choqué de nombreux chercheurs et médecins. Pourtant, malgré ses inexactitudes scientifiques, elle continue de se...
19/09 - Bernard Haykel : "Israël veut vraiment en finir avec la menace du Hezbollah"Les attaques massives et simultanées contre des membres du Hezbollah au Liban ont fait monter d'un cran supplémentaire la tension au Moyen-Orient. Pour la milice chiite libanaise, la faille sécuritaire est sans précédent. L'Etat hébreu n'a pas commenté les explosions qui ont touché des bipeurs puis des talkies-walkies de l'organisation. Mais tous les regards se sont tournés vers Israël, engagé dans un conflit avec le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre 2023. Le Hezbollah, soutien du Hamas et proche de l'Iran, a promis une "terrible riposte" à Israël, par la voix de son leader Hassan Nasrallah. Spécialiste du monde arabo-musulman et des différents groupes islamistes dans la région, Bernard Haykel est professeur au département des études proche-orientales à l’université de Princeton, aux Etats-Unis. Pour L’Express, il décrypte les conséquences des derniers évenements.
L’Express : Après les bipeurs, des talkies-walkies appartenant à des membres du Hezbollah ont explosé au Liban. Sur le plan opérationnel, c’est une victoire spectaculaire pour Israël. Mais quelles seront selon vous les conséquences stratégiques ?
Bernard Haykel : Ces derniers mois, Israël avait déjà assassiné le chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran, ou le commandant du Hezbollah Fouad Chokr à Beyrouth. Mais là, c’est une opération spectaculaire, sans précédent. Les Israéliens veulent en terminer avec la menace du Hezbollah, car ils souhaitent que leur population qui habite dans le nord du pays puisse retourner chez elles. Qu’une partie...
18/09 - Bipeurs, téléphones, talkies-walkies… Le système de sécurité du Hezbollah déjouéMercredi 18 septembre, 16h30. Des talkies-walkies explosent dans la banlieue sud de Beyrouth. L’impression de revivre le cauchemar de la veille. Il était aux alentours de 15h30 au Liban ce mardi, lorsque des centaines de personnes ont reçu simultanément un mystérieux message sur leur bipeur. Quelques secondes plus tard, les appareils explosaient, entraînant sur leur passage 12 morts et plus de 2 800 blessés. Parmi eux, plusieurs membres du "Parti de Dieu" : le Hezbollah.
Après le drame, l’un des responsables de la formation pro-iranienne, cité par l’agence Reuters, le reconnaissait : le Hezbollah venait de vivre sa "plus grande faille sécuritaire". Mais alors que le parti n’a cessé de revoir ses protocoles de sécurité et d’appeler ses membres à la vigilance depuis octobre 2023, dans quelle brèche Israël a-t-il bien pu s’engouffrer ?La chaîne logistique infiltrée
Si plusieurs théories circulent quant à l’origine des explosions, la plus plausible pointe du doigt le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien. "D’après les enregistrements vidéo […], un petit explosif de type plastic a certainement été dissimulé à côté de la batterie [des bipeurs, NDLR] pour un déclenchement à distance via l’envoi d’un message. Le Mossad a donc infiltré la chaîne logistique", évalue Charles Lister, expert au Middle East Institute (MEI) sur le réseau social X ce mardi.
Une analyse confirmée par le témoignage de responsables américains auprès du New York Times. Selon cette source, les services secrets seraient bel et bien...
18/09 - Le regard cash d’un éditorialiste américain sur Kamala Harris : "Le risque qu’elle commette une erreur fatale est élevé"Au milieu du concert de louanges adressées à Kamala Harris après son débat face à Donald Trump, il y a des voix qui, aux Etats-Unis, se sont montrées moins dithyrambiques. Notamment, sans surprise, dans le camp conservateur. L’éditorialiste Peter Roff en fait partie. Cet observateur de longue date de la vie politique américaine ne s’en cache pas : "J’ai des préjugés, mais j’essaie toujours de me montrer impartial". Dans son dernier éditorial paru dans Newsweek, "Trump a été Trump, et Harris n’a pas amélioré ses chances de victoire lors du débat", ce journaliste analyse les raisons qui selon lui, font que la candidate démocrate est loin d’avoir plié le match lors de ce face-à-face suivi par quelque 67 millions d’Américains. "Ne pas commettre d’erreur et pouvoir se dire 'j’ai gagné le débat parce que je n’ai pas fait d’erreur', ce n’est pas suffisant", estime Peter Roff, pas toujours tendre par ailleurs avec l’ancien président républicain. Mais dont les Américains, déjà habitués à ses sorties polémiques, pardonneront plus facilement des potentielles gaffes d’ici à novembre, estime-t-il. A l’inverse de Kamala Harris, dont "le manque d’expérience" lui donne "une énorme occasion de commettre une erreur fatale".
Entretien avec un conservateur dont la parole cash a le mérite d’exposer ce qui manque encore à l’actuelle vice-présidente des Etats-Unis pour monter d’un échelon. Tout en lui reconnaissant une qualité : celle d’être "passionnée".
L’Express : La majorité des observateurs sont d’accord pour dire que Kamala Harris a...
18/09 - Liban : une série d’explosions de talkies-walkies replonge le pays dans le chaosLa phase deux d'une vaste opération de déstabilisation ? Au moins 14 personnes ont été tuées, ce mercredi 18 septembre, et 400 blessées dans une nouvelle vague d’explosions d’appareils de transmission, selon des sources officielles, au lendemain d’explosions meurtrières de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah pro-iranien.
"La nouvelle vague d'explosions de talkies-walkies a fait 14 morts et plus de 400 blessés", a indiqué le ministère de la Santé, communiquant un dernier bilan. Des explosions ont été signalées dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi qu'à Saïda (sud) et à Baalbeck (est), tous des bastions du Hezbollah.Des explosions durant des obsèques
Dans la banlieue sud de Beyrouth, des talkies-walkies ont notamment explosé au moment où se déroulaient les obsèques de quatre membres du Hezbollah tués la veille dans l’explosion de bipeurs, selon une source proche du mouvement islamiste libanais et des secouristes.
Les explosions ont provoqué la panique, selon un photographe de l’AFP qui couvrait les obsèques des quatre personnes, dont le fils d’un député du Hezbollah.
D'autres explosions ont été signalées à Saïda (sud) et à Baalbeck (est), où 25 personnes ont été blessées, a indiqué une source hospitalière à l'AFP. La défense civile libanaise a déclaré que ses sauveteurs "s’efforcent d’éteindre des incendies qui se sont déclarés dans des maisons, des voitures et des magasins dans la Békaa, le sud du Liban, le Mont-Liban et la banlieue sud" de Beyrouth, où les engins ont explosé.
Damage seen in Lebanon from...
18/09 - La redoutable stratégie de Poutine pour mettre l’agriculture française sous dépendanceIl y a d’un côté la glaciation des relations diplomatiques. Les coups de menton politiques, l’escalade des rétorsions économiques. Et puis, la réalité crue et mouvante des affaires. Le business est une matière molle, perméable aux chauds-froids de la géopolitique. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le cours du commerce entre la France et la Russie ne s’est jamais vraiment tari. Si le fleuve des grands contrats est à sec, reste la multitude des petits ruisseaux qui coulent jusqu’à la mer. Le port de La Rochelle, l’une des plus grandes infrastructures céréalières de l’Hexagone, incarne à merveille cette zone grise, où, de façon tout à fait légale, le pragmatisme économique l’emporte sur la roideur des discours officiels.
Tous les jours, de gigantesques vraquiers patientent sagement à l’horizon, attendant l’ordre pour approcher et longer le terminal pétrolier, pénétrer dans l’anse Saint-Marc puis accoster le long du vaste quai Lombard. Là, le ballet acrobatique des grues peut commencer. Il faut charger et décharger, avaler et recracher, vider et remplir les immenses silos. Blé, maïs, orge, soja… Depuis mars 2022, rien n’a vraiment changé. Sinon qu’un peu plus de navires battant pavillon russe entrent dans le port, les cales pleines d’engrais. Des fertilisants azotés, phosphatés, de la potasse, de l’urée, des milliers de tonnes de produits chimiques aux noms barbares, NKP, KP, fabriqués dans les usines russes. Des tonnes de granulés qui seront ensuite conditionnés dans des sacs de 600 kilos et finiront leur vie,...
18/09 - Xavier Niel et la "Freemania" : les bonnes recettes d’un milliardaire pas comme les autresLorsqu’il arrive sur scène, vêtu d’une chemise blanche, sans cravate, un léger sourire en coin, Xavier Niel est accueilli par des applaudissements et des cris. Une vraie rock star. La scène se déroule une décennie avant le spectacle de Niel ce 18 septembre 2024 à l’Olympia, mais sa présentation tient alors déjà plus du show que de la conférence de presse. Pour annoncer le lancement de Free Mobile en 2012, le patron a sorti les grands moyens. Une vidéo étrille les concurrents de l’opérateur : Orange, SFR et Bouygues Telecom. Xavier Niel, seul en scène, est salué comme un héros. Il a promis de révolutionner la téléphonie mobile. Les opérateurs historiques savent qu’il s’apprête à casser les prix. La question est : de combien ?
Le nouveau venu porte un premier coup avec des forfaits à 19,99 euros, moitié moins chers que ceux de la concurrence. Le public l’acclame. Puis, alors qu’il fait mine de conclure et de partir, il revient au centre avec sa dernière surprise, son "one more thing" à la Steve Jobs. Le patron de Free annonce alors le lancement d’un forfait à 2 euros. Et demande aux spectateurs de regarder sous leur siège… Où une enveloppe contenant une pièce de ce montant est cachée. "Offrez le forfait à un proche", jubile Niel. La foule est en folie. Les opérateurs historiques, estomaqués.
Cette conférence de presse fait rentrer Xavier Niel dans la légende. Et cimente son aura chez les fans de Free, qui constituaient déjà une dynamique communauté sur Internet. Aujourd’hui encore, à la moindre annonce, des...
18/09 - L’Ukraine affirme que la contre-offensive russe dans la région de Koursk a été stoppéeL'armée ukrainienne a affirmé, ce mercredi 18 septembre, avoir stoppé la contre-offensive russe dans les zones de la région de Koursk qu'elle contrôle, précisant que "plusieurs milliers" de civils russes se trouvaient encore sur ces territoires.
L'incursion ukrainienne qui a pris l'armée russe par surprise en août après deux ans et demi d'invasion est la première d'une armée étrangère en Russie depuis la Seconde guerre mondiale, et constitue un camouflet pour Vladimir Poutine. Kiev contrôlerait quelque 1 000 km2 et une centaine de localités. Mi-septembre la Russie a lancé une contre-offensive et revendiqué des avancées, mais selon Kiev l'opération a été stoppée.
Les Russes "ont tenté d'attaquer par les flancs mais ils ont été stoppés, la situation s'est stabilisée et aujourd'hui tout est sous contrôle", a déclaré à l'AFP le porte-parole du commandement régional ukrainien, Oleksiï Dmytrachkivsky. "Ils ont remporté quelques succès mineurs, mais ce succès s'est maintenant transformé en un quasi-encerclement pour eux", a-t-il encore affirmé, "Les Russes sont entrés dans une localité. Ils ont commencé à se battre pour une autre localité, mais c'est tout".
Pour autant, la contre-offensive russe n'a pas encore échoué, et Moscou affirme avoir lancé de nouvelles attaques pour reprendre le territoire perdu. "L'opération russe dans la région de Koursk est toujours en cours, il est donc trop tôt pour dire qu'elle a complètement échoué", a d'ailleurs nuancé auprès de l'AFP un haut responsable ukrainien sous le couvert de...
18/09 - Explosions au Liban : les zones d’ombre autour de la fabrication des bipeurs du HezbollahDe nombreuses questions autour des explosions simultanées de centaines de bipeurs utilisés par le Hezbollah restent encore sans réponse. Ce mercredi 18 septembre, le groupe taïwanais Gold Apollo, dont la marque figure sur les appareils qui ont explosé au Liban, faisant 12 morts et au moins 2 750 blessés, a rejeté toute responsabilité dans leur fabrication sur son partenaire hongrois BAC, qui affirme lui-même n’être qu’un intermédiaire.
"En vertu d’un accord de coopération, nous autorisons BAC à utiliser notre marque pour la vente de produits dans certaines régions, mais la conception et la fabrication des produits sont de l’unique responsabilité de BAC", a indiqué dans un communiqué Gold Apollo. La PDG de la société hongroise, Cristiana Barsony-Arcidiacono, interrogée par la chaîne américaine NBC, a confirmé travailler avec Gold Apollo mais a nié être impliquée dans la fabrication. "Je ne fais pas les bipeurs. Je suis juste une intermédiaire. Vous faites erreur", a-t-elle déclaré par téléphone.
Fondée en 2022, la compagnie BAC Consulting est enregistrée à Budapest, dans un bâtiment de deux étages situé en périphérie de la capitale hongroise appartenant à une entreprise qui fournit des adresses de domiciliation, selon une femme présente sur les lieux mercredi matin. Cristiana Barsony-Arcidiacono apparaît comme la seule employée, selon les documents légaux consultés par l’AFP qui font par ailleurs état d’un chiffre d’affaires annuel de 210 millions de forints (530 000 euros) pour des bénéfices de quelque 45 000...
18/09 - Foire aux vins 2023 : les meilleures affaires sur les sites de ventes en ligneDès la rentrée, les Foires aux vins s’installent dans la plupart des enseignes de la grande distribution, chez les cavistes et sur les sites marchands. Après une édition 2023 en recul tant, en valeur - 988 millions d’euros (- 2 %) - qu’en volume - 133,5 millions de bouteilles achetées (- 5 %) -, le rendez-vous de cette année sera primordial pour l’ensemble du secteur, a fortiori dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Pour vous guider, L’Express présente le détail, cybermarchand par cybermarchand, avec les différentes dates de ces fêtes bacchiques devenues incontournables. De quoi enrichir votre cave à moindre coût.
Après un pic spectaculaire en 2021 (46 % d’acheteurs en ligne) dû aux confinements, les achats en ligne de vin baissent régulièrement depuis : 41 % (2022), 38 % (2023) et 33 % (prévision) cette année. Un simple retour à l’étiage avant la pandémie (31 %), dont il faut bien mesurer l’importance de la performance : à peine 2 % des visites sur les sites donnent lieu à une vente, pour 5 à 10 % dans la grande distribution et 70 % chez les cavistes.
Au-delà de cette "normalisation", le baromètre Sowine/Dynata 2024 constate que les sites internet des producteurs deviennent la plateforme privilégiée des acheteurs de vin en ligne (33 %), une augmentation de 6 points par rapport à 2023. Ils sont suivis par les e-cavistes historiques (32 %), qui progressent eux aussi de 6 points, tandis que les sites internet de la grande distribution (27 %), dont les références exclusives et leurs drive expliquent...
18/09 - Michel Barnier va-t-il augmenter les impôts ? Ce sujet sensible qui divise les partisAux grands maux, les grands remèdes. Même lorsque ceux-ci ont un goût amer. Face à la situation "très grave" des deniers publics, Michel Barnier envisagerait "d’augmenter les impôts". C’est en tout cas une option que le nouveau locataire de Matignon distille au fil de ses conversations avec différents interlocuteurs, apprend-on dans les colonnes du Parisien. Des rumeurs qui auraient été confirmées par Gérald Darmanin ce mardi 17 septembre en réunion de groupe Ensemble pour la République (EPR).
Le nouveau Premier ministre a fait part au premier flic de France de son souhait d’une "plus grande justice fiscale", a précisé Gérald Darmanin sur France 2 ce mercredi 18 septembre. Et de railler : "Plus grande justice sociale signifie l’augmentation des impôts". Une ligne rouge pour le ministre démissionnaire, qui assure vouloir "redevenir député", et qui juge "hors de question" d'"entrer" dans un gouvernement qui augmente les impôts, ou même de le "soutenir" à l’Assemblée nationale.La fiscalité, point de crispation au sein de la Macronie
Une position en droite ligne avec le reste de l’ancienne majorité présidentielle, assure Gérald Darmanin. Et qui fait écho à celle du prédécesseur de Michel Barnier à Matignon, désormais chef de file du groupe EPR au Palais Bourbon. Lors de la campagne des élections législatives anticipées, Gabriel Attal avait érigé en "règle d’or budgétaire" la promesse de ne pas gonfler la fiscalité. Reste qu’au sein du camp macroniste, la question divise, notamment entre l’aile droite et l’aile...
18/09 - Israël et le Hezbollah "au bord d’une guerre totale" : la presse étrangère inquiète après les explosions"C’était une catastrophe… On s’attendait à tout sauf à cela", confie à L’Orient-Le Jour Iqbal, la propriétaire d’un supermarché à Nabatieh, dans le sud du Liban. Le pays du cèdre se réveille bouleversé, mercredi 18 septembre, après une série d’explosions simultanées de bipeurs, la veille, ayant fait au moins douze morts et près de 3 000 blessés, selon le ministère de la Santé libanais. Parmi les victimes des explosions figurent le fils d’un député du Hezbollah et l’ambassadeur iranien au Liban, légèrement blessé.
Les appareils utilisés par les membres du Hezbollah, parti chiite ennemi d’Israël, pour communiquer, auraient été trafiqués, selon des responsables américains s’étant exprimés auprès du New York Times. Le ministre libanais de l’Education a annoncé mercredi la fermeture des écoles et universités du pays, "en guise de condamnation de l’acte criminel" commis par Israël, selon un communiqué. Cet événement "place à nouveau Israël et le Hezbollah au bord d’une guerre totale", s’inquiète Haaretz. "L’attaque attribuée à Israël a mis en évidence la faiblesse du Hezbollah et humilié ses dirigeants. Ce n’est pas le genre d’incident qui se termine tranquillement au Moyen-Orient", affirme le quotidien israélien.Camouflet technologique
Comment des centaines de bipeurs ont pu, par salves, exploser dans la main, la poche, ou le sac à dos de leur détenteur ? Les engins ont-ils été piratés à distance ou étaient-ils préalablement trafiqués ? Depuis plusieurs heures, les spéculations de la part de la presse et des analystes vont bon train,...
18/09 - Explosions de bipeurs au Liban : au-delà de l’humiliation, le Hezbollah échec et mat ?Partout, le chaos. Dans les rues de Beyrouth, ce mardi 17 septembre, les blessés se comptent par centaines, avec des mains arrachées ou l’abdomen en sang. Des morts, aussi, sont à déplorer. L’atmosphère a un goût de 4 août 2020, quand la déflagration de son port avait dévasté la capitale libanaise. A travers tout le Liban, plus de 2 800 personnes ont été blessées par des explosions simultanées de bipeurs, ces moyens de communication rudimentaires dont s’équipent les membres du Hezbollah pour échanger, persuadés qu’ils empêchent toute interception par Israël. Mais l’Etat hébreu, vers lequel tous les regards se tournent, a surpris la milice chiite par une opération à distance d’une ampleur inégalée et d’une portée inédite.
"Jamais le Hezbollah n’avait connu une telle faille sécuritaire dans son histoire, relate Lina Khatib, chercheuse associée à la Chatham House et spécialiste de la milice chiite. Si l’impact sur ses capacités opérationnelles reste limité, il s’agit d’un revers psychologique terrible, qui expose de manière béante la vulnérabilité du Hezbollah." Des milliers de ses combattants ont été blessés par le petit bipeur dans leur poche, qui leur avait été livré depuis l’Iran ces derniers mois. De véritables bombes miniatures, fournies par l’organisation chiite elle-même.Sans outil de communication, le Hezbollah dos au mur
Si son secrétaire Hassan Nasrallah, qui prononcera jeudi un discours télévisé, semble indemne, la situation de son état-major reste inconnue. D’après la presse saoudienne, de nombreux responsables de...
18/09 - Présidentielle américaine : Kamala Harris ciblée par la désinformation russeVoilà de quoi alimenter les inquiétudes sur les ingérences étrangères dans les élections américaines : le groupe Microsoft affirme que la Russie a multiplié les opérations de désinformation contre la campagne de Kamala Harris, en diffusant des vidéos conspirationnistes. Fin août, Storm-1516, un groupe d’influence allié au Kremlin, a ainsi produit deux fausses vidéos pour discréditer la campagne de la vice-présidente et de son colistier Tim Walz, a indiqué Microsoft dans un rapport publié mardi 17 septembre.
Les deux vidéos ont été visionnées des millions de fois. L’une prétendait montrer un groupe de partisans présumés de Kamala Harris en train d’attaquer une personne présentée faussement comme participant à un rassemblement pour Donald Trump. Dans la seconde, on voyait un acteur relayer des allégations mensongères selon lesquelles Kamala Harris aurait causé en 2011 la paralysie d’une jeune fille dans un accident de voiture après lequel elle se serait enfuie.
Un deuxième groupe russe, connu sous le nom de Storm-1679, précédemment dédié à la désinformation sur les Jeux olympiques de Paris de 2024, a commencé à publier de fausses vidéos discréditant Kamala Harris, indique Microsoft."Exploiter toute vulnérabilité perçue chez les candidats"
"Le fait de se concentrer sur la campagne Harris-Walz reflète un mouvement stratégique des acteurs russes visant à exploiter toute vulnérabilité perçue chez les candidats", a observé Clint Watts, directeur général du Centre d’analyse des menaces de Microsoft. "A l’approche des élections,...
18/09 - Politiques et transparence : l’ère du soupçon permanent, par Eric Chol"Nous sommes dans un Etat de droit, donc chacun doit pouvoir être contrôlé." Voilà comment Didier Migaud, le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), résumait sa mission au moment où l’on célébrait les 10 ans de l'institution, née dans l’urgence après l’affaire Cahuzac. L’ancien premier président de la Cour des comptes n’échappe pas aux règles de contrôle édictées par sa maison : sur le site de l’autorité (10 millions d’euros de budget annuel, effectif de 75 personnes), apparaissent quand on tape son nom ses déclarations de patrimoine et d’intérêt (de décembre 2023), tout comme celles des ministres ou de très nombreux responsables politiques. C’est ainsi qu’on apprend – mais a-t-on vraiment envie de le savoir ? - que Didier Migaud, 72 ans, dispose (entre autres biens) de deux appartements parisiens pour une valeur de 1 296 000 euros, d’un Mini Countryman Cooper (29 900 euros), ou de parts dans une SCI (161 280 euros)…
L’idée, au départ, est plutôt salubre : pour éviter de nouvelles affaires Cahuzac ou Thévenoud (du nom de ce secrétaire d'Etat qui "oubliait" de déclarer ses impôts, condamné à un an de prison avec sursis), il s’agit de rendre le monde politique plus vertueux, en imposant transparence et déontologie. La HATVP œuvre pour cela et ne fait pas les choses à moitié : l’an passé, elle a reçu 8 816 déclarations d’intérêts, effectué 3 536 contrôles, rendu 438 avis sur des projets de mobilité entre le secteur public et privé. Une énergie qui confine hélas bien souvent au zèle,...
18/09 - Cinéma : pourquoi il faut voir "Riverboom", drôle de documentaire sur un périple improbableDepuis que j’ai vu le film de Claude Baechtold, Riverboom, je ne peux plus rencontrer personne sans lui en parler, je suis fou de ce film, j’en bafouille, je n’arrive pas à expliquer aux gens pourquoi il faut aller le voir, à la fin je dis : Il sort le 25. Ce matin encore, avec Nicolas, au téléphone, j’ai d’abord essayé de raconter le début du film, qui ressemble à un film belge comique. J’aime bien les films belges, c’est toute une école du rire, depuis Poelvoorde, Damiens, d’ailleurs je ne sais pas s’ils font autre chose que des films comiques, les Belges… Ah oui, les frères Dardenne, bien sûr. J’aimais bien, au début. Maintenant, j’en ai un peu marre, j’attends qu’ils fassent un film comique sur la misère du monde. Ce qu’est un peu le film de Claude Baechtold, avec en base line : c’est drôle, la guerre, quand c’est bien fait.
Pour convaincre Nicolas d’y aller, j’ai sans doute commis l’erreur de lui raconter le début du film : trois Suisses, car ce n’est pas un film comique belge, c’est un film français fait par des Suisses, ce qui revient peut-être au même, bref, ils sont dans une voiture à Kaboul et ils doivent faire le tour de l’Afghanistan. Quand j’ai dit ça à Nicolas, au téléphone, j’ai senti qu’il n’était pas passionné, il a émis un souffle à la limite du soupir… Et quand j’ai précisé que ça se passait en 2002, juste après l’arrivée des Américains, il a émis un "mouais" blasé, genre "excuse-moi, mais je ne saisis pas bien le comique de la chose". Mais justement, Nicolas, ce n’est pas un film comique ! C’est ça...
18/09 - Chine : la dernière provocation territoriale de Pékin qui suscite la colère du JaponLa tension monte à nouveau entre Pékin et Tokyo. Un porte-avions et deux navires de guerre chinois ont navigué entre deux îles nippones, près de Taïwan. "Totalement inacceptable" a répondu mercredi Tokyo.
"Après la récente violation de l’espace aérien par des avions militaires chinois et des mouvements de navires de guerre chinois et d’autres navires autour du Japon, cet incident est totalement inacceptable dans une perspective sécuritaire pour le Japon et de la région", a déclaré le porte-parole du gouvernement nippon, Hiroshi Moriya. "Nous avons exprimé nos graves préoccupations à la Chine par le biais des canaux diplomatiques", a précisé le porte-parole.
Pékin a rapidement répondu en indiquant ne rien voir de répréhensible dans cet incident. "Je veux souligner et pointer le fait que ces activités de la Chine sont conformes au droit chinois et au droit international", a indiqué Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en réponse à une question sur la protestation du Japon.
L’armée japonaise a précisé que "le porte-avions Liaoning et deux destroyers lance-missiles" avaient été repérés dans le sud de la région d’Okinawa, entre les îles de Yonaguni et Iriomote. "C’est la première fois qu’il est confirmé qu’un porte-avions appartenant à la marine chinoise a navigué dans les eaux entre (les îles) Yonaguni et Iriomote", a déclaré l’état-major du ministère japonais de la Défense dans un communiqué.
Sans avoir pénétré les eaux territoriales japonaises à proprement parler, la flotille chinoise...
18/09 - Allemagne, Suède, Royaume-Uni… Ces pays européens qui verrouillent leurs frontièresCes dernières semaines, les annonces pleuvent. Au début du mois, le gouvernement d’Olaf Scholz créait la surprise chez les Vingt-Sept en déclarant la mise en place de contrôles de police aux frontières allemandes. Quelques jours plus tard, la Suède révélait la drastique augmentation de l’aide au retour des migrants dès 2026. Le lendemain, le Premier ministre hollandais présentait des mesures pour freiner l’immigration irrégulière. Le Royaume-Uni annonçait, lui, ce 15 septembre, la création d’un commandement de la sécurité des frontières.
Si l’ensemble de ces Etats ont pris leur décision indépendamment des autres, tous ont un point commun : ils durcissent leur politique migratoire dans un contexte de montée de l’extrême droite sur leur territoire. Tour d’horizon des mesures prises ces dernières semaines.En Suède, les migrants poussés vers la sortie
La Suède aide activement les migrants… à partir. Jeudi 12 septembre, le gouvernement a proposé d’augmenter l’allocation attribuée aux migrants acceptant de retourner dans leur pays d’origine dès 2026. Une mesure phare du parti d’extrême droite les Démocrates de Suède (SD), qui occupe la deuxième place au Riksdag (Parlement) avec 72 membres sur 349. Depuis 1984, date de création de l’aide au retour, un adulte peut bénéficier d’un maximum de 10 000 couronnes (879 euros). Or, dès 2026, un migrant pourrait percevoir jusqu’à 350 000 couronnes, soit plus de 30 000 euros.
L’année passée, seule une personne a accepté cette aide, selon le ministre des Migrations, Johan Forssell. Le...
18/09 - Les atouts du placement non-coté... et les précautions qui s’imposent avant d’investirEn dix ans, les fonds d’investissement en private equity - ou capital-investissement - sont passés d’un ticket d’entrée de 10 millions d’euros à seulement quelques milliers d’euros pour les placements les plus grand public, voire moins pour les véhicules éligibles à l’assurance-vie. "Ce phénomène s’est accéléré depuis deux à trois ans, ce qui permet désormais à tout le monde de diversifier son patrimoine en investissant 5 à 10 % de ce dernier au capital d’entreprises non cotées, et jusqu’à 30 % pour les personnes n’ayant pas peur d’immobiliser leur épargne plusieurs années", indique Jérôme Rusak, fondateur du cabinet de gestion de patrimoine L & A Finance. En 2023, les personnes physiques et les family-offices (cabinets gérant le patrimoine de ménages fortunés) ont ainsi été les premiers souscripteurs de capital-investissement, avec 4,7 milliards d’euros apportés, devant les compagnies d’assurances, les banques ou les caisses de retraite…
La démocratisation de ce placement jusque-là réservé aux grandes fortunes a été encouragée par une volonté politique. Plusieurs textes sont venus assouplir les règles encadrant la commercialisation du private equity, dont la loi du 23 octobre dernier relative à l’industrie verte. Cette dernière introduit même l’obligation d’une part minimale de non-coté dans la gestion pilotée en épargne retraite et en assurance-vie à partir de cet automne. Les gérants de fonds se sont également emparés de ce nouveau créneau, qui leur offre un relais de croissance bienvenu.
Le private equity ne...
18/09 - Google : la justice de l’UE annule une amende de 1,5 milliard d’euros contre le géantLa justice européenne a annulé ce mercredi 18 septembre une amende de 1,5 milliard d’euros infligée par Bruxelles en 2019 contre Google pour abus de position dominante dans la publicité en ligne. Le Tribunal de l’UE, qui se prononce en première instance, annonce qu’il "annule la décision de la Commission dans son intégralité", estimant que l’exécutif européen a "commis des erreurs" dans son appréciation. La Commission européenne aura la possibilité de faire appel de cette décision.
L’affaire concerne la régie publicitaire Google AdSense. En mars 2019, la Commission avait décidé d’une amende de 1,5 milliard d’euros contre le groupe de technologies accusé d’avoir imposé des clauses restrictives dans des contrats passés avec des sites internet. L’objectif, selon Bruxelles, était d’empêcher des concurrents de Google AdSense d’y placer leurs propres publicités.
La firme de Mountainview avait décidé de former un recours en justice et a obtenu gain de cause mercredi. Dans son arrêt, le tribunal basé à Luxembourg "confirme la plupart des appréciations de la Commission", mais annule l’amende "au motif notamment qu’elle a omis de prendre en considération l’ensemble des circonstances pertinentes dans son appréciation de la durée des clauses contractuelles qu’elle avait qualifiées d’abusives". Pour la Commission, l’infraction était constatée sur une période de dix ans entre 2006 et 2016, année où elle avait ouvert son enquête après une première plainte de client remontant à 2010. Dès septembre 2016, Google avait supprimé...
18/09 - L’Ukraine dit avoir "détruit" un entrepôt d’armement dans l’ouest de la RussieLa nouvelle Commission européenne envoie un message clair de fermeté à la Russie en confiant la politique étrangère et la défense de l'UE à deux Baltes, fervents défenseurs d'une aide accrue à l'Ukraine en guerre.
La nomination de l'ancienne Première ministre estonienne Kaja Kallas au poste de cheffe de la diplomatie européenne était connue depuis le mois de Juin. La nomination d'un autre ancien Premier ministre balte, le lituanien Andrius Kubilius, au poste de nouveau commissaire à la Défense est officielle depuis mardi.
Les infos à retenir
⇒ Un entrepôt russe d'armes détruit
⇒ 54 drones interceptés
⇒ 15 ans de prison pour un employé ukrainien du secteur de la défenseUn entrepôt russe d'armes détruit
Une attaque de drones ukrainiens a "détruit" un entrepôt où étaient stockés des missiles et des munitions l’artillerie dans la région de Tver, dans l’ouest de la Russie, a affirmé mercredi à l’AFP une source au sein des services de sécurité ukrainiens.
Dans la nuit de mardi à mercredi, des drones ont "littéralement détruit" cet entrepôt situé à Toropets et contenant notamment des missiles balistiques et des bombes aériennes guidées, a déclaré cette source. Les autorités régionales russes de Tver ont elles ordonné des évacuations en raison d’un "incendie" causé par une attaque de drones, sans mentionner d’entrepôt d’armement.54 drones interceptés
L'armée russe a par ailleurs annoncé mercredi avoir détruit dans la nuit 54 drones ukrainiens, dont la moitié au-dessus du territoire de la région russe de Koursk, théâtre d'une...
18/09 - Les bipeurs du Hezbollah étaient piégés, selon l’enquête des autorités libanaisesLes explosions simultanées de centaines de bipeurs et de talkie-walkies utilisés par le Hezbollah à travers le Liban est un coup dur porté au système de communication de la puissante formation pro-iranienne qui pourrait affaiblir ses capacités de guerre contre Israël.
Cette attaque inédite en deux vagues intervient après des opérations ciblées contre des commandants ou des responsables du mouvement islamiste libanais, comme Fouad Chokr, un chef militaire tué dans une frappe israélienne le 30 juillet près de Beyrouth.
Les infos à retenir
⇒ Neuf morts dans une nouvelle vague d'explosions d'appareils de transmission
⇒ Explosions de bipeurs : 12 morts et 2 800 blessés selon le nouveau bilan
⇒ Le mouvement chiite libanais menace Israël de représailles Les bipeurs du Hezbollah étaient piégés
Les bipeurs de membres du Hezbollah qui ont explosé par centaines mardi au Liban étaient piégés et préprogrammés pour exploser, a indiqué ce mercredi à l'AFP un responsable libanais de la sécurité. Les résultats préliminaires d'une enquête menée par les autorités libanaises ont montré que "les appareils étaient préprogrammés pour exploser et contenaient des matériaux explosifs placés à côté de la batterie", a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat en raison du caractère sensible de l'affaire.Neuf morts dans une nouvelle vague d'explosions d'appareils de transmission
Neuf personnes ont été tuées et plus de 300 blessées dans une nouvelle vague d'explosions d'appareils de transmission mercredi au Liban, a annoncé le ministère de la...
18/09 - Nouveau gouvernement : la tension monte entre Barnier et les macronistesLa formation du gouvernement se heurtait, ce mercredi 18 septembre, à des tensions croissantes entre Michel Barnier et les macronistes en quête d’une "clarification" sur leur place dans la future équipe et la ligne politique du Premier ministre, qui répond avoir découvert "une situation budgétaire très grave".
Deux réunions à Matignon reportées coup sur coup, la question des hausses d’impôt dans le viseur des partis, et un flou qui persiste deux semaines après sa nomination : alors qu’il a promis de nommer une équipe dans les prochains jours, Michel Barnier semble contraint de temporiser dans ses consultations.
Les infos à retenir
⇒ Deux réunions à Matignon annulées
⇒ Michel Barnier juge la situation budgétaire "très grave"
⇒ LR salue la "réflexion" sur "plus de justice fiscale"Budget : la Commission des Finances bredouille à Bercy mais un document important attendu jeudi
Le président et le rapporteur de la Commission des finances de l’Assemblée nationale ont quitté Bercy mercredi sans avoir pu se faire remettre les lettres-plafonds du projet de budget 2025, comme à Matignon la veille, mais avec la promesse de recevoir un important document dès jeudi.
Eric Coquerel (LFI) et Charles de Courson (Liot) ont rencontré pendant une demi-heure la directrice du Budget et la secrétaire générale de Bercy, pour leur demander ces documents fixant les crédits maximum des ministères l’année suivante, tels qu’ils avaient été envoyés le 20 août par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. Mais comme la veille, on les leur a...
18/09 - Sciences Po : le lent déclin des Alumni, l’association des anciens élèves"Au moment des affrontements internes autour du conflit israélo-palestinien, on a connu une vraie fonte des neiges. Les adhérents se sont dit 'on va de crise en crise, trop trop c’est trop !' et ont rendu leurs cartes d’anciens", raconte Pascal Perrineau, le président de Sciences Po Alumni qui, entre mars et avril 2024, a enregistré une chute de 30 % des adhésions par rapport à l’année précédente. Auparavant, en 2021, il y avait eu l’affaire Olivier Duhamel, le président de la Fondation nationale des sciences politiques accusé d’inceste sur son beau-fils. Ou, en 2023, la démission de l’ancien directeur de l’école Mathias Vicherat à la suite d’une enquête ouverte pour violences conjugales. Après chaque scandale, le bureau reçoit un nombre considérable de courriers et de mails de diplômés inquiets pour l’image de l’école. "Avant, je réussissais à en récupérer pas mal mais c’est de moins en moins le cas parce qu’à l’inquiétude a succédé la colère", poursuit le politologue qui confie avoir perdu 1 000 cotisants en dix ans. L’association compte aujourd’hui 7 000 adhérents… Ce qui est peu comparé à la communauté de près de 100 000 alumni établis dans le monde entier.
Durant cette période de procédure de nomination à la direction de Sciences Po, Pascal Perrineau explique avoir rencontré les différents candidats pour les sensibiliser au sort de l’association des anciens. Mais quelle influence a-t-elle véritablement sur l’organisation de l’école ? Et quelle est la véritable vocation de cette institution qui fêtera ses 150 ans...
18/09 - De Dick Cheney à Taylor Swift : Kamala Harris, ses atouts pour battre Donald TrumpLa deuxième tentative d’assassinat contre Donald Trump, dimanche sur un terrain de golf, va-t-elle casser la dynamique Harris ? Lancée en fanfare après le renoncement de Joe Biden fin juillet, la campagne démocrate semblait jusqu’ici irrésistible. En moins de deux mois, Kamala Harris a en effet étonné son monde. En deux temps, trois mouvements, elle a unifié la machine démocrate, galvanisé ses militants, choisi un colistier qui "fait le buzz", mis le feu à la convention du Parti à Chicago et, last but not least, étrillé Donald Trump lors d’un débat télévisé.
Après que le républicain a affirmé que "les migrants mangeaient les chiens, les chats et les animaux domestiques des habitants de Springfield" (une localité de l’Ohio qui a reçu un afflux massif d’Haïtiens), c’est lui qui a semblé se faire dévorer tout cru. Pour l’heure, les deux candidats sont au coude-à-coude et l’issue du scrutin est terriblement incertaine. Mais contrairement à ce que beaucoup pensaient, l’actuelle vice-présidente possède de nombreux atouts pour gagner le 5 novembre.Tim Walz, un colistier qui plait aux "cols bleus"
Avec son visage rond et son air de grand-père débonnaire, il sera l’un de ces grands atouts lors du vote du 5 novembre prochain. Un mois après sa désignation comme colistier par la candidate démocrate, l’entrée en campagne de Tim Walz, le gouverneur du Minnesota, est proche du sans-faute. Selon un récent sondage USA Today et Suffolk University publié début septembre, il serait nettement plus populaire que son homologue...
18/09 - Hausses d’impôts : l’appel du gouverneur de la Banque de FranceLa Banque de France s’attend à une croissance plus vigoureuse qu’attendu en France en 2024, mais son gouverneur François Villeroy de Galhau a prévenu que l’incertitude politique pourrait peser tout comme la forte dégradation des finances publiques du pays.
La banque centrale table désormais sur une croissance de 1,1 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 0,8 % jusqu’à présent. La prévision pour 2025 est maintenue à 1,2 % mais revue en légère baisse de 0,1 point à 1,5 % pour 2026.
"L’économie française résiste avec une croissance un peu supérieure à 1 % mais nous ne voyons pas encore une reprise nette. Il y a un certain attentisme aussi bien des ménages que des entreprises qui tient à l’incertitude autour du contexte politique et international", a nuancé son gouverneur, François Villeroy de Galhau, dans une interview au Parisien.
Au-delà, les comptes publics de la France, durablement dans le rouge, constituent une autre menace pour l’activité économique. "Le déficit (public) doit donc revenir sous les 3 % (du PIB). Mais en trois ans, d’ici 2027", comme le prône le gouvernement sortant, "ce ne serait pas réaliste et cela mettrait un coup d’arrêt à la croissance. Mieux vaut se fixer un cap de cinq ans", a jugé le gouverneur."Parler avec vérité"
"Il est temps de parler avec vérité, puis de tenir nos engagements avec crédibilité", a-t-il insisté. Pour y parvenir, il estime nécessaire de trouver 100 milliards d’euros sur cinq ans, essentiellement en coupant dans les dépenses, mais aussi en levant "le...
18/09 - La psychanalyse sur le divan, épisode 3 : une pratique controverséeLa psychanalyse : discipline incomprise ou pratique désuète ? Cette semaine, La Loupe questionne la "thérapie par la parole". Dans ce troisième épisode, Stéphanie Benz, rédactrice en chef adjointe Sciences et Santé, et le journaliste Alexis Da Silva qui collabore régulièrement avec L’Express, reviennent sur les dérives de la pratique.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture et montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : Arte, BFMTV, Columbia Tristar, LCI, NewLine Cinema, StudioCanal, YouTube
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : PeopleImages
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Si vous êtes amateur de films d’actions, vous avez sûrement reconnu l’agent 007 dans "Skyfall", réalisé par Sam Mendes. Et il y a une autre scène emblématique du film que vous connaissez peut-être : alors que l’espion britannique fait l’objet d’une évaluation de compétences, il doit se soumettre à un test psychologique.
Il s’agit précisément du test d’association de mots établis par le psychiatre suisse Carl Jung au milieu du XXe siècle. Le thérapeute énonce une liste de mots à voix haute, et l’interlocuteur y répond avec le premier terme qui lui vient à l’esprit. Le temps et le type de réaction seraient des indicateurs de ses...
17/09 - Explosions de bipeurs au Liban : comment la logistique du Hezbollah a été infiltréeLa spectaculaire explosion simultanée des bipeurs de centaines de membres du Hezbollah au Liban semble provenir d'une infiltration par Israël de la chaîne logistique du mouvement islamiste pro-iranien, un nouveau succès majeur des services israéliens.
Selon une source proche du Hezbollah à l'AFP, "les bipeurs (NDLR : un système de radiomessagerie) qui ont explosé concernent une cargaison récemment importée par le Hezbollah de mille appareils", qui semblent avoir été "piratés à la source".Infiltration logistique et piégeage
"D'après les enregistrements vidéo (...), un petit explosif de type plastic a certainement été dissimulé à côté de la batterie (des bipeurs) pour un déclenchement à distance via l'envoi d'un message", estime sur le réseau social X Charles Lister, expert au Middle East Institute (MEI). Ce qui signifie pour lui que "le Mossad (NDLR : service secret extérieur israélien, en charge des opérations spéciales) a infiltré la chaîne d'approvisionnement".
Les agents israéliens ont sans doute "infiltré le processus de production et ajouté dans les bipeurs un composant explosif et un détonateur activable à distance, sans éveiller les soupçons", renchérit l'analyste militaire Elijah Magnier, basé à Bruxelles, décrivant "une faille de sécurité majeure dans les protocoles du Hezbollah". "Soit en se faisant passer pour un fournisseur, soit en injectant les équipements trafiqués directement dans la chaîne logistique du Hezbollah via ses points de vulnérabilité (camions de transport, navires marchands), ils ont...
17/09 - Choix des ministres : entre Macron et Barnier, le jeu du chat et de la sourisMichel Barnier n’avait aucune intention de garder Stéphane Séjourné comme ministre des Affaires étrangères. Parce qu’il a occupé cette fonction au début des années 2000 et y a gardé de nombreux contacts, il avait de mauvais échos sur son lointain successeur. Circonstance aggravante : celui-ci n’avait pas retenu l’idée, pourtant séduisante aux yeux du nouveau Premier ministre, de placer son fils sur la liste macroniste aux européennes de 2019. Exit donc Séjourné, envoyé à Bruxelles, ce n’est pas un problème.
En revanche, dans le schéma institutionnel inédit né de la dissolution, le jeu de chaises musicales engendré par la démission du commissaire européen Thierry Breton soulève deux vraies questions. D’abord, qui a en charge la politique européenne de la France et, conséquemment, qui désigne son représentant à la Commission ? Moi, a répondu Emmanuel Macron. C’est une règle d’or en période de cohabitation, ou de "coopération exigeante" comme il paraît qu’on dit : qui n’ose rien n’a rien. Le droit s’écrit en marchant, l’interprétation de son propre pouvoir vaut toutes les audaces. Car nous sommes là en pleine terre inconnue.
Longtemps, dans les cohabitations précédentes, la France désignait deux commissaires, et tout était facile : le président en choisissait un, le Premier ministre un autre. Aujourd’hui, la France n’a plus qu’un représentant et aucun texte ne précise clairement qui, au sein de l’exécutif, a le dernier mot.
Les macronistes tentent aussi de pousser leur avantage sur un autre point : les Affaires étrangères et...
17/09 - Jérôme Fournel, dircab de Michel Barnier : l’homme-clé entre l’Elysée, Matignon et BercyCeci n’est pas une passation de pouvoirs. Le 11 septembre, dans un salon de l’hôtel Matignon, il y a ceux qui vont partir, ceux qui viennent d’arriver, et un homme qui aurait le droit de manger pour deux. Il s’appelle Jérôme Fournel. Il est le directeur du cabinet du ministre démissionnaire de l’Economie. Il est le directeur de cabinet du nouveau Premier ministre. Michel Barnier et Bruno Le Maire sont là, autour de la table.
L’un n’a pas oublié que l’autre l’avait soutenu lors de la primaire de la droite en 2021. D’ailleurs, le jour même de sa nomination par Emmanuel Macron, juste avant que la nouvelle ne soit officielle, Barnier a téléphoné à Le Maire. Et ils ont parlé de Jérôme Fournel. "Ce sera pour solde de tout compte", a plaisanté le ministre de l’Economie, aussi agacé que crâneur. Se faire voler deux dircabs en six mois pour renforcer Matignon, c’est que "son" équipe et "sa" façon de travailler doivent avoir un peu de valeur. Pour la mutation du premier – Emmanuel Moulin, prié de servir Gabriel Attal –, Emmanuel Macron avait pris soin de prévenir lui-même Le Maire. Les temps changent… Le soir du 5 septembre, sur le perron de Matignon, le nouveau chef du gouvernement évoquera "changements" et "ruptures". Le lendemain, il confiera la direction de son cabinet à Jérôme Fournel. Faut-il que rien ne change pour que tout change ?Jérôme Fournel remplace donc Fournel Jérôme
Ceci n’est qu’un au revoir. Le 13 septembre, Jérôme Fournel est encore dans la cour du ministère de l’Economie, les mains dans les poches...
17/09 - Viols de Mazan : au-delà de l’horreur, un électrochoc pour toute la sociétéBien sûr, il y a l’horreur. L’horreur des faits subis par Gisèle Pelicot, violée durant plus de dix ans, par des dizaines d’hommes avec la complicité de celui qui était encore son époux. Des viols commis au domicile conjugal alors qu’elle était en situation de soumission chimique, filmés et conservés dans l’ordinateur de son mari, Dominique Pelicot. Des viols découverts en 2020 seulement et qui ont créé un électrochoc dans cette famille provençale si tranquille. Mais les premiers jours du procès de Dominique Pelicot et de ses 50 coaccusés, ouverts depuis le 2 septembre devant la cour criminelle du Vaucluse, montrent que les répliques de "l’affaire des viols de Mazan" vont bien au-delà de la sphère intime de la famille Pelicot. Elles ébranlent la société française tout entière. Pour au moins cinq raisons.L’affaire révèle la banalité de la "culture du viol"
Dominique Pelicot et ses coaccusés ont l’allure de Monsieur-tout-le-monde, de nos voisins, de nos compagnons, de nos frères. Des hommes ordinaires – ils sont pompier, artisan ou ex-policier, ont 20 ans ou 60 - capables d’aller sur un site, d’accepter d’avoir des relations sexuelles avec la femme d’un autre et de la violer alors qu’elle est visiblement inconsciente. Mazan montre que le viol n’est pas l’apanage de pervers ou de tordus, l’histoire d’un dérapage ou d’un malentendu, comme nos imaginaires populaires l’entendent encore trop souvent, mais que n’importe qui peut commettre ce crime.Elle dévoile l’étendue de la soumission chimique
Longtemps la soumission...
17/09 - Explosions de bipeurs au Liban : ce que l’on saitLe Hezbollah accuse Israël d’être derrière une vaste opération de piratage. Neuf personnes ont été tuées et près de 2 800 autres blessées dans l’explosion, ce mardi 17 septembre, de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah au Liban, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé. L’Express fait le point sur ce que l’on sait.Que s’est-il passé ?
Les bipeurs, un système de radiomessagerie, ont explosé de manière simultanée dans plusieurs régions libanaises où la formation pro-iranienne est implantée. Selon le ministre de la Santé, la plupart des victimes ont été blessées "au visage, à la main, au ventre et même aux yeux".
"Des centaines de membres du Hezbollah ont été blessés par l’explosion simultanée de leurs bipeurs" dans la banlieue sud de Beyrouth, dans le sud du Liban et dans la plaine orientale de la Békaa, tous des bastions de la formation islamiste, a déclaré pour sa part une source proche du parti.
Une source proche du mouvement a indiqué que "les bipeurs qui ont explosé concernent une cargaison récemment importée par le Hezbollah de 1 000 appareils", qui semblent avoir été "piratés à la source".
L’impact de ces explosions sur les communications du Hezbollah n’était pas clair dans l’immédiat. C’est le premier incident de ce genre depuis le début des violences entre la formation pro-iranienne et Israël depuis près d’un an. L’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat ces informations.Quel est le bilan humain ?
Le ministère libanais de la Santé a évoqué neuf morts, et près de 2 800 blessés. Un...
17/09 - Cancer, diabète, obésité... Entretien avec Michael Hall, le scientifique qui ouvre de nouveaux espoirsA présent, il ne lui manque plus que le Nobel ! Déjà multiprimé, avec notamment le Breakthrough Prize in Life Sciences en 2014 et le prix Lasker en 2017, le biologiste moléculaire Michael N. Hall vient de recevoir la Grande médaille de l’Académie des sciences, une des récompenses les plus prestigieuses dans notre pays. Ce scientifique d'origine américaine, professeur au Biozentrum de l'université de Bâle, a été le premier à comprendre pourquoi les cellules grossissent. Une question à laquelle pendant longtemps nul ne s'intéressait, jusqu'à ce que ses recherches ne viennent bouleverser notre compréhension du vivant. Ses travaux, passionnants, ouvrent de nouvelles perspectives dans la lutte contre le cancer, le diabète, l'obésité ou encore les maladies neurodégénératives. Entretien.
L'Express : Vous avez mis au jour un mécanisme cellulaire essentiel à la vie. De quoi s’agit-il ?
Michael Hall : Tout a commencé par la découverte d’une protéine, que nous avons appelée TOR. Nous l’avons trouvée dans les levures, puis d’autres chercheurs ont montré qu’elle est également présente dans les insectes, les plantes, les animaux et chez les humains. Elle a été conservée de l’apparition des organismes eucaryotes jusqu’à l’homme, sur des milliards d’années. Cela vous indique déjà son importance, sinon elle aurait été éliminée par l’évolution.
Et de fait, elle joue un rôle clé : elle contrôle la croissance des cellules. L’avoir compris est la découverte dont je suis le plus fier. Imaginez : notre corps est composé de centaines de...
17/09 - UE : la difficile mission du premier commissaire européen à la DéfenseFace à la menace russe et la guerre en Ukraine, l’Union européenne a désormais un commissaire à la Défense et à l'Espace. Le lituanien Andrius Kubilius a été choisi, ce mardi 17 septembre, pour occuper ce nouveau poste créé par la présidente Ursula von der Leyen.
Deux fois ancien Premier ministre, crédité du redressement économique de son pays lors de la crise financière de 2008, il devra muscler la défense en Europe, une priorité de la nouvelle Commission européenne. Mais l’étendue de ses responsabilités, et les moyens dont il disposera, restent encore à préciser. "Il travaillera à développer une union de la défense européenne et à renforcer nos investissements dans les capacités industrielles", a déclaré Ursula von der Leyen, en présentant la liste des 27 nouveaux commissaires devant la presse.
Il n’y a ni armée ni ministre de la Défense de l’UE, mais Bruxelles s’occupe néanmoins d’industries de défense, particulièrement depuis le renforcement de la menace russe après l’annexion de la Crimée en 2014. Ursula von der Leyen a fait du renforcement de la défense européenne une priorité de son nouveau mandat. Elle avait alors décidé de créer un poste de commissaire dédié à la Défense, promettant de nouveaux moyens. Elle avait ainsi estimé en juin à quelque 500 milliards d’euros les besoins de financement pour muscler sur dix ans la défense européenne.Des résistances au sein de l’UE
Mais les obstacles restent nombreux, face aux réticences de plusieurs Etats membres, au moment où l’UE doit aussi financer, entre autres, sa...
17/09 - Budget 2025 : les députés Coquerel et de Courson repartent les mains vides de MatignonIls sont repartis aussi vite qu’ils étaient arrivés, avec un brin de colère en supplément. Ce mardi 17 septembre, le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel (LFI), et le rapporteur général de la Commission Charles de Courson (Liot) se sont rendus à Matignon pour réclamer les lettres-plafonds. Ces documents fixant les crédits des ministères dans le cadre du projet de budget 2025. Mais environ 30 minutes après leur arrivée, les députés sont repartis… bredouilles.Ni consultation, ni obtention
Les députés avaient décidé de prendre les choses en main et étaient arrivés rue de Varenne à pied, en provenance de l’Assemblée, aux alentours de 12h30. Pour les accueillir, un Premier ministre absent. Seuls présents : le chef de cabinet Baptiste Rolland et la secrétaire générale du gouvernement Claire Landais, qui ont tous deux refusé la consultation des lettres-plafonds, à défaut de les obtenir.
"On est assez sidérés […] parce qu’on nous a refusé la consultation de ces documents", a déclaré Eric Coquerel à sa sortie de Matignon. "C’est un droit constitutionnel qui est octroyé au président de la commission des Finances et au rapporteur général du budget, on nous l’a refusé", a-t-il ajouté, en terminant par accuser le président Emmanuel Macron de "mettre en danger la démocratie". Si les documents ont bel et bien été communiqués aux ministères en août par le gouvernement démissionnaire, les parlementaires, eux, l’attendent en vain.
Le Premier ministre Michel Barnier avait expliqué lundi soir au...
17/09 - Immigration en Europe : face aux tabous qui tombent, il est urgent de jouer collectif"Bienvenue au club !", a réagi sur X le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, goguenard, après l’annonce par l’Allemagne du rétablissement temporaire des contrôles à toutes ses frontières pour lutter contre l’immigration illégale. Dix jours plutôt, le gouvernement Scholz avait renvoyé dans leur pays 28 Afghans condamnés par la justice – une première depuis le retour au pouvoir des talibans, en 2021.
Longtemps, pourtant, l’Allemagne fut le chantre de l’ouverture – elle a accueilli plus de 2 millions de réfugiés depuis la crise migratoire de 2015-2016, et 1,2 million d’Ukrainiens depuis l’invasion russe, en 2022. La soudaineté de cette décision unilatérale donne un sentiment de fébrilité au sein de l’exécutif allemand, sous pression après l’assassinat sur son sol de trois personnes par un demandeur d’asile syrien et les scores spectaculaires réalisés récemment par l’extrême droite en ex-Allemagne de l’Est.
Par ce virage à 180 degrés, la première économie du continent rejoint le clan de plus en plus étoffé des pays européens qui durcissent leur politique migratoire. Du Danemark – "zéro réfugié illégal" – à la Suède – qui propose de verser 30 000 euros aux migrants pour les inciter au retour –, en passant par l’Autriche, l’Italie, les Pays-Bas ou la Hongrie.
Le revirement allemand pourrait être lourd de conséquences. "Il y a un risque de contagion des mesures de contrôle aux frontières et de remise en question complète de la liberté de circulation dans l’espace Schengen, si la Commission européenne ne joue pas son rôle de...
17/09 - Guerre en Ukraine : ce documentaire qui déclenche la colère de KievLe documentaire "Russians at War", qui traite l’invasion de l’Ukraine du point de vue des soldats russes, continue d’alimenter la controverse. Le film, déprogrammé au festival du film de Toronto (TIFF) en raison de "menaces" sera finalement sur les écrans ce mardi 17 septembre dans la plus grande ville canadienne malgré de nouvelles protestations.
Le festival en tant que tel est terminé depuis dimanche soir mais deux séances de ce documentaire qui fait polémique sont prévues mardi au TIFF Lightbox, un centre culturel de la ville, a annoncé le TIFF. Depuis sa présentation à la Mostra de Venise, ce film d’une réalisatrice russo-canadienne donnant la parole à des soldats russes s’est attiré les foudres de personnalités culturelles et politiques ukrainiennes qui y voient de la "propagande russe".
La semaine dernière, le festival avait annoncé la déprogrammation de ce qui devait être l’avant-première nord-américaine dans une "décision sans précédent". Mais les organisateurs s’étaient engagés à projeter le film "lorsqu’il sera sûr de le faire". "La persistance du TIFF à servir de plateforme pour partager la propagande russe est inimaginable. Malgré tous les appels à cesser de blanchir les tueurs et les violeurs russes, ils veulent toujours montrer ce documentaire sous le toit du festival", a dénoncé Yulia Kovaliv, l’ambassadrice ukrainienne au Canada dans un message sur X. "Nous demandons au conseil d’administration du TIFF d’intervenir", a-t-elle ajouté.
La chaîne publique TVO, qui a contribué au financement du...
17/09 - Mali : des tirs et des explosions lors d’une attaque terroriste dans un camp militaireBamako s’est réveillée en sursaut ce mardi 17 septembre. Des tirs et des explosions ont retenti vers 5 heures du matin. Selon les informations de Jeune Afrique, les tirs se sont poursuivis jusqu’à au moins 8 heures du matin (heure locale). Alors que les attaques sont rares dans la capitale malienne, l’armée a annoncé avoir déjoué une tentative d’infiltration de la part de "terroristes" dans un complexe de la gendarmerie. Quelques heures après, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué l'attaque.
"Des hommes armés non encore formellement identifiés ont attaqué ce matin au moins un camp de gendarmerie de Bamako", a dit à l’Agence France Presse un responsable de gendarmerie sous le couvert de l’anonymat. "L’aéroport de Bamako est momentanément fermé face aux évènements", a dit un responsable aéroportuaire, sans se prononcer sur la durée de cette mesure. Le ministère de la Sécurité a également tenu à saluer "la vive réaction des Forces de Défense et de Sécurité [qui a permis] de repousser les attaques", avant de "rassurer les populations" et de les inviter à "vaquer à leurs occupations". Le communiqué en appelle à leur "vigilance et esprit patriotique pour signaler tout mouvement suspect".Une autre attaque en simultanée pas confirmée
D’autres sources, citées par Jeune Afrique, évoquent par ailleurs un autre assaut, simultané, à proximité du camp de Senou, à côté de l’aéroport international Modibo-Keïta, à une dizaine de kilomètres au sud du...
17/09 - Deux tentatives d’assassinat en deux mois : à quelle sécurité Donald Trump a-t-il droit ?Après avoir été la cible d’une seconde tentative d’assassinat présumée, dimanche 15 septembre, Donald Trump a salué l’action du Secret Service sur son terrain de golf de Palm Beach, en Floride. Selon les précisions lundi du directeur par intérim de l’agence de sécurité, Ronald Rowe, le suspect a été repéré et visé par un agent avant même d’être en position de tirer sur l’ex-président.
Toutefois, ses alliés républicains déplorent le fait que son dispositif de sécurité n’ait pas été élevé au niveau dont bénéficie un président en exercice, alors qu’il a déjà échappé à une première tentative d’assassinat le 13 juillet dernier, lors d’un meeting en Pennsylvanie. "Il y a eu DEUX tentatives d’assassinat contre Trump. Le Secret Service doit élever son niveau de protection à ses capacités MAXIMALES — y compris en élargissant le périmètre" de sécurité autour de lui, a affirmé sur X le chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Steve Scalise.
Authorities just acknowledged if President Trump was president, they'd do more to protect him.
This must change.
There have been TWO attempts on Trump’s life.
Secret Service must up their level of protection of him to their FULL capabilities—including expanding the perimeter. pic.twitter.com/1EuT7HLEoS— Steve Scalise (@SteveScalise) September 15, 2024
Le Secret Service, chargé de la protection de président, du vice-président et des hautes personnalités politiques américaines, se retrouve de nouveau au centre des interrogations. Après la première tentative d’assassinat ayant visé...
17/09 - Séjourné à la Commission européenne : la France risque la relégation ou l’isolementC’est un peu comme si Galatée avait trahi Pygmalion. Ou du moins s’en était émancipé. Entre Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron, le rapport de force s’est singulièrement rééquilibré. La démission surprise et tonitruante de Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, la veille de l’annonce de la future équipe qui régnera sur la citadelle de Berlaymont à Bruxelles sur les cinq prochaines années, en dit long sur la perte d’influence de la France sur la scène européenne. Et Emmanuel Macron en est en grande partie responsable. Ce pataquès de dernière minute est une des très nombreuses répliques du tremblement de terre de la dissolution du 9 juin dernier. De fait, en Europe aussi, Emmanuel Macron n’est plus le maître des horloges. Le temps où sous les boiseries de la Sorbonne, le jeune président français dissertait sur l’avenir de l’Europe et était écouté de Lisbonne à Tallinn est révolu.
On est fort au Conseil européen quand on est fort chez soi. En 2019, Emmanuel Macron avait été faiseur de roi : c’est lui qui avait sorti du chapeau le nom d’Ursula von der Leyen comme présidente de la Commission, ne défendant pas au passage la candidature de Michel Barnier. Et rendant au passage un fier service à Angela Merkel qui ne savait comment se débarrasser de sa ministre de la Défense, très impopulaire dans la Bundeswehr. Dans la foulée, la France obtenait un portefeuille aux contours extrêmement larges.
En 2019, Ursula von der Leyen avait tout à prouver. Cinq plus tard, c’est une femme puissante qui a imposé ses...
17/09 - Insécurité : la gauche doit sortir de son aveuglement, par Jean-François CopéAprès la parenthèse de Paris 2024, et de son dispositif sécuritaire exceptionnel, la question de l’insécurité a rapidement refait surface avec un nouveau drame : le meurtre d’un agent municipal grenoblois dans l’exercice de ses fonctions et alors qu’il portait secours à un automobiliste. Le meurtrier est bien connu des services de police : violence, trafic, recel, conduite sans permis, vols… et en liberté. Quelques semaines plus tôt, c’était un contrôle routier qui a viré au drame après un refus d’obtempérer. Là encore, le casier du mis en cause est déjà rempli par dix condamnations.
Une impunité qui ne peut que renforcer les peurs de nombreux Français. Dans un sondage de juin 2024, ils étaient 1 sur 3 à se dire "inquiets de l’insécurité en France" ; dans un autre publié ce mois-ci, ils sont 84 % à considérer la sécurité comme le sujet prioritaire pour le futur gouvernement. Seule une partie de la classe politique reste encore et toujours sourde au problème : la gauche.
Hier, elle relayait avec mépris l’insécurité au rang de sentiment ou de simple impression. Face à la situation, elle a adapté son discours et est désormais capable d’admettre la "mont[ée de] l’insécurité" sur les plateaux télé comme l’a fait la semaine dernière Eric Piolle, maire (EELV) de Grenoble. En revanche, sur le terrain, elle refuse toujours d’adopter les mesures nécessaires pour l’endiguer. Les villes qu’elle administre occupent, sans surprise, bien souvent les podiums des communes les plus en proie à l’insécurité. Car, si la recette miracle...
17/09 - L’appel de Bill Gates contre la malnutrition infantileC’est un drame silencieux que les pays riches et leurs citoyens préfèrent oublier. Ils regardent ailleurs, pris qu’ils sont par leurs préoccupations du moment : guerre en Ukraine, conflit israélo-palestinien, inflation, montée des populismes… Pourtant, les chiffres sont là, frappants, affolants : 400 millions d’enfants dans le monde ne mangent pas à leur faim. "Dans certains pays, jusqu’à 40 % des enfants sont malnutris. Ils ne se développent pas correctement, ni physiquement, ni intellectuellement, ils sont plus fragiles et s’avèrent deux fois plus à risque de mourir avant l’âge de 5 ans s’ils sont touchés par une pneumonie, le paludisme ou des diarrhées", rappelle Bill Gates dans un entretien accordé à L’Express à l’occasion de la publication de Goalkeepers, le rapport annuel de la fondation cofondée avec son ex-épouse Melinda. Parce qu’il est convaincu que toutes ces souffrances liées au manque de nourriture n’ont rien d’inéluctable, le milliardaire a choisi cette année de mettre l’accent sur cette triste réalité.
Après plusieurs décennies d’avancées, marquées par un net recul de la pauvreté, de la mortalité maternelle et infantile, ou encore des infections (VIH, malaria, tuberculose…), tous les progrès ont été stoppés net depuis la pandémie. L’explication ? Très simple : "Les montants consacrés à l’aide au développement en général, et à l’Afrique en particulier, diminuent, c’est tragique", déplore Bill Gates. Sans changement de cap, la situation va même se dégrader dans les années à venir, sous l’effet notamment du...
17/09 - Russie : Poutine augmente le nombre de soldats pour répondre à l’"hostilité" occidentaleLa Russie a ordonné lundi l'évacuation pour raisons de "sécurité" de villages situés à moins de 15 kilomètres de l'Ukraine dans la région russe de Koursk, où les troupes de Kiev mènent une offensive depuis début août.
Les infos à retenir
⇒ Armée russe : le décret de Poutine
⇒ UE : le Lituanien Kubilius nommé au nouveau poste de commissaire à la Défense
⇒ La Russie ordonne l'évacuation de villages frontaliers de l'Ukraine dans la région de KourskArmée russe : le décret de Poutine
Le Kremlin a indiqué mardi que l'augmentation des effectifs de l'armée russe, ordonnée la veille par le président Vladimir Poutine, était liée notamment aux menaces visant ses frontières occidentales, en plein conflit armé contre l'Ukraine.
"Cela est dû au nombre de menaces qui pèsent contre notre pays", "à une situation extrêmement hostile à nos frontières occidentales et à l'instabilité à nos frontières orientales", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Vladimir Poutine a signé un décret lundi ordonnant de porter le nombre de soldats à 1,5 million contre 1,32 million jusqu'ici.La Russie ordonne l'évacuation de villages frontaliers de l'Ukraine dans la région de Koursk
La Russie a ordonné lundi l'évacuation pour raisons de "sécurité" de villages situés à moins de 15 kilomètres de l'Ukraine dans la région russe de Koursk, où les troupes de Kiev mènent une offensive depuis début août.
Ces zones n'ont pas été le théâtre de combats jusqu'ici et les autorités russes n'ont pas détaillé les motifs de cette décision, qui...
17/09 - Pays, âge, motivations... Qui sont ces Français qui s’expatrient ?Partir un jour, sans retour ou en se disant qu’on reviendra, c’est l’un de ces fantasmes convertis en réalité ou qui restent dans l’imaginaire. Il y a 3,5 millions de Français à l’étranger (OCDE et France Trésor, 2021) mais pas sous le même statut : s’expatrier, c’est être en mission pour une entreprise, ce qui est différent des aventuriers avec un contrat de travail local sans sécurité sociale, ni cotisations pour leur retraite. Si 34 % des Français pensent à faire une partie de leur carrière à l’étranger, ce chiffre atteint 41 % chez les moins de 24 ans (Ipsos pour Lepetitjournal.com, avril 2024). Surtout en Irlande et au Royaume-Uni qui comptaient respectivement 21 % et 19 % de jeunes expatriés français en 2015-2016 (OCDE/FT).
"Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage"… 46 % des répondants rêvent d’une meilleure qualité de vie, 27 % d’une meilleure rémunération et 21 % d’opportunités professionnelles plus nombreuses, selon une étude de L’Observatoire de l’expatriation publiée en 2020. Les valises sont-elles prêtes ? "La Belgique, ce n’est pas le Togo, mais il faut toujours se préparer, il n’y a pas de petite expatriation", alerte Alix Carnot, directrice associée d’Expat Communication, service d’accompagnement et d’aide au changement pour les expatriés.La Chine a moins le vent en poupe
Les destinations les plus attractives sont le Portugal, suivi par l’Espagne et la Roumanie selon l’indice Kayak.fr - qui révélait en 2022 les meilleurs pays où il est le plus facile de travailler tout en s’amusant pendant les...
17/09 - Gouvernement Barnier : Attal demande une clarification de "la ligne politique"Après avoir à nouveau reçu les responsables de la droite à Matignon lundi, Michel Barnier a rencontré ce 17 septembre le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, dans le cadre de ses consultations. Un rendez-vous "très franc", "très sincère" de près d’une heure, selon l’intéressé. La composition du nouveau gouvernement est toujours attendue pour cette semaine.
Parallèlement, le bureau de l’Assemblée a tranché ce mardi matin sur la recevabilité de la procédure de destitution du président lancée par La France insoumise. Les députés PS ont décidé de ne pas faire obstacle à un débat à l’Assemblée, mais ont fait savoir qu’ils voteraient contre cette procédure "vouée à l’échec".
Les infos à retenir
⇒ Gouvernement Barnier : Attal demande une clarification de "la ligne politique"
⇒ Budget 2025 : les députés Coquerel et de Courson ressortent "en colère" de Matignon
⇒ Le bureau de l’Assemblée nationale a validé une proposition de destitution de MacronGouvernement Barnier : Attal demande une clarification de "la ligne politique"
Le Premier ministre Michel Barnier doit clarifier sa "ligne politique, notamment sur d'éventuelles hausses d'impôts et sur les grands équilibres gouvernementaux", pour que les députés macronistes envisagent d'intégrer son gouvernement, a estimé ce mardi Gabriel Attal dans un message aux membres du groupe Ensemble pour la République (EPR).
"Malgré les deux rendez-vous organisés, et le passage du Premier ministre lors de nos journées parlementaires, nous ne disposons pas encore d’une visibilité...
17/09 - "Faut-il rétablir la taxe d’habitation ?" Nos lecteurs réagissent à l’actualitéLa gauche la plus bête du monde ?
Vincent Nguyen Van, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
On dit de la France qu’elle a la droite la plus bête au monde. Si tel est le cas, peut-être se sentira-t-elle moins seule après la nomination de Michel Barnier… Car n’est-ce pas le sectarisme du Nouveau Front populaire, sa promesse cent fois répétée d’une motion de censure si le nouveau Premier ministre n’était pas sorti de ses rangs, qui a conduit Emmanuel Macron à choisir la seule option possible : celle d’un Premier ministre de droite avec la bénédiction du RN ? Preuve que le mieux est encore et toujours l’ennemi du bien… ("Barnier, la folle histoire d’un imprévu", L’Express du 12 septembre.)
Rétablissons la taxe d’habitation !
Jean-Paul Archambault, Capbreton (Landes)
Il faut absolument réaliser 10 à 20 milliards d’euros par an d’économies pour ne pas subir le sort de la Grèce et l’on cherche les gisements, les pistes ? Or je lis "Les ménages ont bénéficié de la suppression de la taxe d’habitation (près de 20 milliards en moins… pour les finances de l’Etat)" ! Et cela alors même que notre Président avait déclaré "L’immobilier est une rente"… Doit-on rétablir la taxe d’habitation ? Les voilà, les milliards que l’on cherche… ("Bruno Le Maire à Bercy, le vrai bilan", L’Express du 22 août.)
Les valeurs de l’olympisme
Bernadette Ambal, Les Sables-d’Olonne (Vendée)
Au cours de ces Jeux olympiques et paralympiques, nous avons vu des sportifs pratiquer des compétitions dans un esprit de compréhension, d’amitié et de loyauté. Bien...
17/09 - Diversifier son patrimoine : les recommandations de trois banquiers privésNe pas mettre tous ses œufs dans le même panier : que celui qui n’a jamais entendu son conseiller lui seriner cette maxime nous jette la première pierre ! Il est vrai que la diversification est une notion clé en gestion de patrimoine. Quelles classes d’actifs privilégier ? Quelle part de son patrimoine y consacrer ? Attention aussi aux arnaques. Trois banquiers privés ont livré à L'Express leurs conseils pour améliorer la performance globale de votre portefeuille."Le principal moteur d’une collection d’art est le plaisir"Mathilde Courteault
Mathilde Courteault, responsable du département Art de Neuflize OBC, révèle la ligne conductrice à adopter pour investir sereinement dans ce domaine bien spécifique.
L'Express : Quel placement de diversification recommandez-vous ?
Mathilde Courteault : Créé il y a vingt-cinq ans au sein de la banque privée Neuflize, Neuflize OBC Art accompagne aussi bien les novices souhaitant se lancer dans l’art que les collectionneurs avertis. Nos domaines d’expertise sont très vastes et couvrent aussi bien les bijoux, les voitures de collection, les tableaux, les dessins et la sculpture - entre autres. Nous réalisons des inventaires de collections, accompagnons nos clients dans la vente de leurs œuvres et les aidons également dans leurs acquisitions.
Qu’apporte l’art à un patrimoine ?
Le principal moteur d’une collection est le plaisir. L’art relève de l’affect et de l’arbitraire. Posséder une œuvre, c’est avoir une petite part de l’histoire de l’art chez soi et s’en réjouir...
17/09 - Séjourné, Fitto, Ribera, Kubilius… Les nouveaux visages de la Commission européenneLa nouvelle équipe d'Ursula von der Leyen pour un second mandat à la tête de la Commission européenne comprendra onze femmes, soit une proportion de 40%, a annoncé, mardi 17 septembre, la responsable allemande au Parlement européen à Strasbourg.
Ursula von der Leyen, qui souhaitait la parité dans cette équipe de 27 commissaires, a expliqué que les propositions initiales des Etats membres donnaient une part de 22% de femmes. "C'était complètement inacceptable", a-t-elle souligné, tout en reconnaissant que, malgré les avancées obtenues dans la dernière ligne droite, il y avait "encore beaucoup de travail à accomplir".Fitto devient vice-président
L'Italien Raffaele Fitto, ministre des Affaires européennes du gouvernement d'extrême-droite de Giorgia Meloni, a été nommé mardi vice-président de la Commission européenne, en dépit des critiques à gauche et au centre de l'échiquier politique européen.
La nomination annoncée à ce poste de ce membre du parti post-fasciste Fratelli d'Italia (FDI) de Giorgia Meloni a ces derniers semaines provoqué une levée de boucliers au sein des forces de gauche et du centre au Parlement européen, où son audition s'annonce houleuse. La nouvelle Commission européenne doit encore recevoir l'aval des eurodéputés avant d'entrer en fonctions.Séjourné nommé à la stratégie industrielle
Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, proche d’Emmanuel Macron, prendra la tête d’un portefeuille clé à la stratégie industrielle au sein de la nouvelle Commission européenne, a annoncé mardi la...
17/09 - Foire aux vins 2024 : les meilleures affaires des cavistesDès la rentrée, les Foires aux vins s'installent dans la plupart des enseignes de la grande distribution, chez les cavistes et sur les sites marchands. Après une édition 2023 en recul tant, en valeur - 988 millions d’euros (- 2 %) - qu’en volume - 133,5 millions de bouteilles achetées (- 5 %) -, le rendez-vous de cette année sera primordial pour l’ensemble du secteur, a fortiori dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Pour vous guider, voici le détail, caviste par caviste, avec les différentes dates de ces fêtes bacchiques devenues incontournables. De quoi enrichir votre cave à moindre coût.
Riche d’enseignements, le baromètre Sowine/Dynata 2024 relève que les cavistes conservent la confiance des consommateurs (40 % déclarent acheter leur vins dans les boutiques spécialisées de quartier, en augmentation de 3 points par rapport à 2023). Plus un succès d’estime, toutefois, qu’une performance économique, car leurs ventes ne représentent que 4 % des volumes du marché du vin. Une part modeste qu’ils compensent en partie par un panier moyen supérieur. Reste que leur offre se révèle généralement très qualitative et, surtout, accompagnée de véritables conseils et aides dans le choix des acheteurs. Un service totalement absent dans les linéaires de la grande distribution. Les enseignes à succursales multiples (Nicolas, V&B, Comptoir des vignes…), se révèlent les moteurs des foires aux vins de ce circuit de distribution. Mais quelques "palais bacchiques" parisiens profitent aussi de l’occasion pour sortir...
17/09 - Résistance aux antibiotiques : le scénario noir d’ici 2050Plus de 39 millions de personnes dans le monde pourraient mourir directement d’infections résistantes aux antibiotiques ces 25 prochaines années, selon une étude de modélisation publiée mardi dans The Lancet, qui juge encore possible d’éviter ce scénario noir.
Déjà reconnue comme un défi sanitaire majeur, il est attendu que la résistance aux antibiotiques -lorsque des bactéries ou d’autres agents pathogènes subissent des modifications les empêchant de réagir aux traitements antimicrobiens - va s’aggraver.
Pour la première fois, cette étude évalue l’impact de l’antiobiorésistance à travers le temps et tente d’en estimer l’évolution.Des données de plus de 520 millions de personnes
De 1990 à 2021, plus d’un million de personnes par an dans le monde ont succombé directement par antibiorésistance, selon ses auteurs. Ces derniers se sont penchés sur 22 agents pathogènes, 84 combinaisons entre pathogènes et traitements, 11 syndromes infectieux chez des personnes, de tous âges, de 204 pays et territoires, via les données de plus de 520 millions de personnes.
Sur ces trois décennies, les décès d’enfants de moins de cinq ans directement causés par une résistance aux antibiotiques ont chuté de plus de 50 %, la prévention et le contrôle des infections s’étant améliorés chez les nourrissons et les jeunes enfants.
Moins fréquentes chez ces enfants, les infections sont cependant devenues plus difficiles à traiter lorsqu’elles surviennent.
Parallèlement, les décès d’adultes de 70 ans ou plus ont bondi de plus de 80 % sur la période,...
17/09 - Gaza : le chef du Hamas se dit prêt à une "longue guerre d’usure"Près d’un an après le début de la guerre, déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, les opérations de représailles israéliennes ne connaissent pas de répit dans le territoire palestinien, assiégé et frappé par une catastrophe humanitaire. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé lundi la "punition collective" de la population de Gaza qui subit une souffrance "inimaginable".
La guerre a aussi ravivé les tensions à la frontière nord d’Israël avec le Liban, où les échanges de tirs sont devenus presque quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, un autre allié du Hamas, faisant redouter une escalade militaire dans la région. Benyamin Netanyahou a annoncé mardi que le retour des habitants du nord d’Israël, qu’ils ont fui en raison des tirs du Hezbollah, était désormais l’un des buts de son gouvernement.
Les infos à retenir
⇒ Le retour des habitants du nord d’Israël est un "nouveau but de guerre", a annoncé Netanyahou
⇒ L’occupation israélienne en débat à l’Assemblée générale de l'ONU
⇒ Le chef du Hamas se dit prêt à une "longue guerre d’usure" à GazaL’occupation israélienne en débat à l’Assemblée générale de l'ONU
Les Etats membres de l'ONU vont débattre à partir d'aujourd'hui d’un projet de résolution palestinienne exigeant la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens dans les "12 mois", un texte dont la probable adoption provoque déjà la colère d’Israël. En juillet, répondant à une demande d’avis consultatif de l’Assemblée générale sur l’occupation israélienne...
17/09 - Destitution de Macron : le texte qui teste l’unité du Nouveau Front populaireCela acte une nouvelle divergence stratégique avec LFI. Les députés PS ont choisi, lundi 17 septembre, d’œuvrer pour qu’un débat ait lieu à l’Assemblée sur la destitution du président de la République, mais voteront ensuite "unanimement" contre une procédure "vouée à l’échec". L’Express fait le point sur ce texte qui agite la gauche.Où en est la procédure ?
Les débats internes ont été "intenses" mais "intéressants", souffle une source au groupe socialiste à l’issue de près de trois heures de discussions. Une réunion décisive pour la proposition de destitution, déposée par La France insoumise et signée par "81 députés".
Celle-ci est inscrite à l’ordre du jour du bureau de l’Assemblée, plus haute instance exécutive de la chambre basse, qui doit trancher mardi à partir de 09H30 sur sa recevabilité, afin qu’elle puisse être envoyée à la commission des Lois. Le bureau devrait donc, sauf surprise, voter pour. La gauche, majoritaire d’une courte tête dans cette instance (12 sièges sur 22), ne pouvait guère se permettre de faire sans les trois représentants socialistes. De quoi placer les socialistes sous pression de leurs alliés insoumis au sein du NFP, pour ne pas faire obstacle au débat.Que disent les leaders de la gauche ?
Le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon a salué sur X une "grande nouvelle", estimant que "le refus de la décision du suffrage universel ne sera pas resté sans conséquence pour Macron".
Côté groupe socialiste, on a jugé dans un communiqué que "le bureau de l’Assemblée nationale ne (devait) pas se...
17/09 - Tentative d’assassinat sur Donald Trump : ce que révèle le début de l’enquêteL’ancien président américain Donald Trump repart en campagne dans l’Etat du Michigan ce mardi, deux jours seulement après la deuxième tentative d’assassinat présumée l’ayant visé. Un événement que le candidat républicain a directement imputé à sa rivale démocrate, la vice-présidente Kamala Harris. Pour l’ancien président, le suspect arrêté dimanche en Floride "adhérait au discours de Biden et Harris, et a agi en conséquence", selon des propos rapportés par la chaîne Fox News. "A cause de ce discours de la gauche communiste, les balles sifflent et cela ne va faire qu’empirer", a-t-il renchéri.
Si la démocrate de 59 ans a condamné, par communiqué, toute violence politique et exprimé son soulagement que Donald Trump n’ait pas été touché, elle n’a jusqu’ici pas réagi de vive voix à cette attaque présumée contre son rival, pas plus qu’aux accusations lancées par ce dernier. Néanmoins, le suspect qui a été inculpé lundi au lendemain des faits n’a pas tiré sur l’ancien président, selon les dernières informations des autorités. L’Express fait le point sur ce que l’on sait de cet événement qui bouscule un peu plus la campagne pour l’élection présidentielle du 5 novembre prochain.Le suspect n’a pas tiré sur Trump
Ryan Wesley Routh, l’homme de 58 ans interpellé dimanche, "n’a pas tiré" avec son arme, a affirmé lundi après-midi Ronald Rowe, directeur par intérim du Secret Service, l’agence chargée de la protection des hautes personnalités politiques américaines. Repéré par un agent qui a ouvert le feu sur lui, "le suspect, qui n’avait pas de...
17/09 - Ingérences russes : le tour de vis de Meta contre les médias proches du KremlinL’objectif est d’éviter toute "activité d’ingérence étrangère". Le groupe américain Meta, qui possède Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé, ce lundi 17 septembre, interdire aux médias d’Etat russes d’accéder à ses plateformes dans le monde entier.
Cette interdiction intervient alors que le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a dénoncé vendredi des activités de déstabilisation du média russe RT, transformé selon lui en "branche" du renseignement russe dans le monde.
"Après une réflexion approfondie, nous avons élargi notre action contre les médias d’Etat russes", a déclaré Meta en réponse à une demande de l’AFP. "Rossia Segodnia, RT et d’autres entités apparentées sont désormais bannies de nos applications dans le monde entier en raison de leurs activités d’ingérence étrangère", a affirmé la société américaine.Des tentatives d’ingérence
Il y a une dizaine de jours, les autorités américaines avaient dévoilé une batterie de mesures visant notamment le média russe, dont des poursuites pénales et des sanctions, pour répondre à des tentatives d’ingérence dans les élections aux Etats-Unis, qu’elles imputent à la Russie.
Le département d’Etat avait alors imposé des restrictions de visa à l’encontre du groupe de médias auquel appartient RT, Rossia Segodnia, ainsi que d’autres filiales de cette compagnie.
Dans un message sur Telegram, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova avait ironisé vendredi sur les dernières annonces américaines, affirmant : "Je pense qu’il devrait y avoir une nouvelle...
17/09 - Sirop, accueil, embonpoint… Ces fautes d’orthographe qui ont fini par entrer dans le dictionnaireJ’en parle ici régulièrement : l’orthographe de la langue française est à la logique ce que le Sahara est au climat tempéré. La pétillante chroniqueuse de RTL Muriel Gilbert ("Un bonbon sur la langue") le démontre avec humour dans son récent Dictionnaire des erreurs… qui sont entrées dans nos dictionnaires (1). De fait, dans bien des cas, des formes qui étaient au départ des "fautes" sont bel et bien devenues la norme et, à ce titre, figurent aujourd’hui en toutes lettres dans les ouvrages de référence. En voici quelques exemples :
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Orthographe. Commençons par la plus symbolique de ces erreurs, qui concerne le mot "orthographe" lui-même ! Comme la géographie, l’astronomie ou la biologie, la "science" de l’écriture devrait en effet s’intituler "orthographie" et le terme "orthographe" être réservé à ses experts. Cela est si vrai qu’"orthographie" a bel et bien existé, avant de perdre son "i" au XVIe siècle. Ce qui ne l’empêche d’avoir pour dérivé "orthographier", avec réapparition au passage de ce fameux "i". Logique, vous dis-je !
Accueil. C’est l’une des énigmes sur laquelle nous avons tous buté quand nous étions écoliers. Pourquoi "accueil" s’écrit-il "u-e-i-l" alors qu’il se prononce "euil", comme "fauteuil", "deuil", ou "écureuil" qui, eux, se terminent bien par "e-u-i-l" ?
Réponse ? En raison de cette autre règle selon laquelle le "c" se prononce [se] devant un "e", comme dans "ce", "cep" ou "cercle". En clair : si l’on écrivait "acceuil", il faudrait...
17/09 - Deuxième tentative d’assassinat de Trump : une aubaine pour l’ex-président ?Un triste air de déjà-vu dans une campagne devenue complètement folle. A peine deux mois après être passé à quelques centimètres de la mort lors d’un meeting le 13 juillet dernier, Donald Trump a été la cible d’une nouvelle tentative d’assassinat présumée le 15 septembre sur un terrain de golf en Floride. Si les motivations du tireur - Ryan Wesley Routh, un Américain pro-ukrainien de 58 ans qui a été repéré avant de pouvoir passer à l’acte - restent floues, ce nouvel incident vient à nouveau bouleverser le tempo électoral à une cinquantaine de jours du vote, le 5 novembre prochain.
Au-delà des questions qu’il pose sur la sécurité de l’ex-président, cet événement peut donner au candidat républicain une occasion de reprendre la main sur la campagne, au moment où les derniers sondages le voient marquer le pas face à sa rivale démocrate. Une récente étude ABC/Ipsos conduite après son débat en demi-teinte du 10 septembre le donnait ainsi avec six points de retard sur Kamala Harris (52 % contre 46 % pour Trump) chez les électeurs susceptibles de se rendre aux urnes.
Pourra-t-il mettre à profit cette nouvelle attaque pour se refaire ? Il aurait en tout cas tort de ne pas essayer. "Donald Trump a toujours été le premier à essayer de détourner le récit médiatique en sa faveur, rappelle Lauric Henneton, maître de conférences à l’Université de Versailles Saint-Quentin. Il est probable qu’il tente de se servir de cet événement pour tenter de relancer sa campagne." D’autant que, comme en juillet dernier, l’événement lui offre un...
17/09 - Rapport Draghi : "C’est la survie même de notre modèle social qui est en jeu"A 13h30, ce mardi 17 septembre, Mario Draghi présentera aux eurodéputés le fruit de son travail, une somme de 400 pages rendue publique il y a une semaine. Ce rapport, dédié à l’avenir de la compétitivité européenne, acte du décrochage du Vieux continent. Mais pour Philippe Silberzahn, professeur de stratégie à l’EM Lyon, il rate l’occasion de poser le bon diagnostic, et d’en tirer les conclusions.
"Dieu se rit des hommes qui se plaignent des effets dont ils chérissent les causes. Ici c’est l’inverse : l’UE souhaite des effets (croissance, productivité, compétitivité) dont elle refuse les causes (marché libre, innovation, déréglementation). C’est la pensée magique", soupire-t-il dans un billet sans concession publié sur son blog lundi. Dans un entretien avec L’Express, Philippe Silberzahn appelle l’Union européenne à renouer avec une vision tournée vers la recherche de la croissance, sous peine de mettre en péril son modèle social.
L’Express : Perte de compétitivité, déclin de l’innovation… Ces sujets ne sont pas nouveaux en Europe. Quels points marquants retenez-vous de ce rapport ?
Philippe Silberzahn : Au-delà d’être un cri d’alarme sur une réalité dont tout le monde n’a pas conscience, le rapport fait le lien entre ce qui peut paraître technique – la productivité, la compétitivité – et les conséquences d’un déclin de cette compétitivité sur la vie des citoyens européens. Ce n’est pas simplement une question de perte de profits : c’est la survie même de notre modèle social qui est en jeu. Si nous n’enrayons pas...
17/09 - Gouvernement Barnier : et pourquoi pas un ministre du Made in France ?"Au mieux, on nous disait ringards. Au pire, fascistes…" Quand elle a lancé le Salon du Made in France (MIF) à Paris, en 2012, Fabienne Delahaye a essuyé un accueil glacial dans les milieux "autorisés". Sept ans plus tard, la longue épreuve du Covid, durant laquelle les Français ont découvert, ébahis, qu’ils n’étaient plus capables de fabriquer des masques en tissu ou du gel pour les mains, a réveillé les consciences. Et convaincu l’organisatrice qu’elle était dans le vrai. La prochaine édition de MIF Expo, en novembre, au Parc des expositions de la porte de Versailles, le confirme : 100 000 visiteurs sont attendus pendant quatre jours dans les stands de plus de 1 000 exposants - ils n’étaient que 70 à l’origine. Une ode au bleu blanc rouge où se pressent désormais tous les chefs à plume politiques, du Parti communiste français au Rassemblement national.
"Nous devons redevenir une terre de production industrielle avec des ouvriers, avec des ingénieurs, avec des chercheurs. Nous devons redevenir une terre de production agricole, il s’agit d’une question de souveraineté", a martelé récemment le nouveau Premier ministre, sur ses terres savoyardes. Les sujets consensuels étant rares ces temps-ci, Michel Barnier a compris l’intérêt de saisir celui-ci au vol. Et puisqu’il songe à la composition d’un gouvernement "équilibré", pourquoi ne pas nommer un ministre du Made in France à part entière ? Giorgia Meloni l’a fait en novembre 2022, sans se retrouver au ban de l’Europe : elle a désigné Adolfo Urso ministre des...
17/09 - La psychanalyse sur le divan, épisode 2 : les erreurs des pères fondateursLa psychanalyse : discipline incomprise ou pratique désuète ? Cette semaine, La Loupe questionne la "thérapie par la parole". Dans ce deuxième épisode, l’universitaire Jacques Van Rillaer, ancien psychanalyste devenu critique de la discipline, revient sur les erreurs des grandes figures.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture et montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : Arte, INA, NewLine Cinema, StudioCanal, YouTube
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Ann Ronan Picture Library/Photo12/AFP
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Charlotte Baris : Chers auditeurs, lorsque l’on effectue des recherches pour un épisode de la Loupe, il nous arrive de faire des trouvailles inattendues. Et c’est précisément ce qui s’est passé quand nous sommes tombés sur cette archive de l’INA où vous entendez Françoise Giroud. On la connaît bien à L’Express, car c’est elle qui a fondé le journal en 1953 avec Jean-Jacques Servan-Schreiber. Et alors que le magazine se positionne aujourd’hui en fervent défenseur de la rationalité scientifique, Françoise Giroud, elle, était convaincue du bien-fondé de la psychanalyse.
C’était une grande amie de Jacques Lacan, célèbre praticien des années 60, qui lui a accordé plus de 400 séances de 20...
16/09 - Stéphane Séjourné à la Commission européenne : les dessous des tractations à BruxellesRarement l’annonce de la composition de la Commission européenne aura été précédée de telles péripéties ! A 24 heures du rendez-vous d’Ursula von der Leyen avec le Parlement européen, le remplacement in extremis de Thierry Breton par Stéphane Séjourné comme candidat désigné de la France a fait l’effet d’un coup de théâtre à Bruxelles. Cet épisode, déjà inédit en soi, est venu s’ajouter au feuilleton slovène, responsable du report d’une semaine de la distribution des portefeuilles. D’ailleurs, le Premier ministre Robert Golob, sous pression de son opposition, n’avait toujours pas officialisé la candidature de la diplomate Marta Kos lundi 16 septembre en fin d’après-midi.
La présidente de la Commission a malgré tout dévoilé qui fera quoi ce mardi 17 septembre. En obtenant l’éviction du puissant commissaire français sortant, la conservatrice allemande a montré qu’elle veut davantage imposer sa marque sur son équipe, même si elle a échoué à obtenir un équilibre paritaire entre hommes et femmes. Si elle ne choisit pas les candidats et candidates proposées par les Etats-membres, l’Allemande peut décider quel périmètre de responsabilité elle leur confie.
"La priorité, c’est le portefeuille et il fallait une personnalité qui ait la confiance des deux présidents pour le porter", explique l’entourage d’Emmanuel Macron pour justifier l’atterrissage européen du ministre des Affaires étrangères. Même si la Commission européenne avance poliment la même explication mot pour mot, les mauvaises relations entre Ursula von der Leyen et Thierry...
16/09 - En Allemagne, cette agence pro-Kremlin qui contribue à la percée de l’extrême droiteUne agence liée au pouvoir russe mène une campagne de désinformation destinée à effrayer les électeurs allemands et doper le parti d’extrême droite AfD, affirment ce lundi 16 septembre plusieurs médias, citant des documents internes d’une entreprise basée à Moscou.
Cette firme, désignée sous le nom de Social Design Agency (SDA), répand depuis au moins deux ans de fausses informations 24 heures sur 24 sur les réseaux sociaux et en étroite collaboration avec le Kremlin, croient savoir le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung et les chaînes allemandes de télévision et radio publiques WDR et NDR. Avec l’aide d’autres partenaires internationaux, ces médias ont évalué des présentations internes, des tableaux, des listes, graphiques et des documents écrits, fournis par une source anonyme.Cibler la coalition du chancelier Scholz
Dans le viseur de cette agence qui répand des commentaires prorusses, des mèmes et des caricatures sur Facebook, X, Telegram et Instagram : la coalition de centre-gauche du chancelier allemand Olaf Scholz.
Selon un document de cette agence, datant de fin 2022 et qui a fuité, l’un des objectifs affichés était de voir le parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD), obtenir un score de 20 % des voix dans un sondage publié par un institut considéré comme fiable, dont les résultats sont publiés dans toute l’Europe. Parmi les autres objectifs de cette campagne de désinformation : répandre l’idée que le soutien de l’Allemagne à l’Ukraine engendre la "pire crise économique et sociale...
16/09 - Thierry Breton : les coulisses de son départ fracassant de la Commission européenneA Bruxelles, le siège de la Commission européenne au croisement de la rue de la Loi et du boulevard Charlemagne a été construit sur les ruines d’un ancien pensionnat de jeunes filles dirigé par les chanoinesses de saint Augustin. Mais la tempérance du philosophe romain a depuis longtemps déserté les lieux. Dans la citadelle de Berlaymont, les destins se font et se défont plus vite que l’institution se réforme. Thierry Breton, le commissaire français – sortant – au Marché intérieur vient d’en faire l’amère expérience. Alors qu’il y a encore une semaine, l’ancien patron d’Atos se coulait déjà, pour son deuxième mandat à Bruxelles, dans le costume de vice-président exécutif de la Commission, le voilà qui fait aujourd’hui ses valises.
Ce lundi 16 septembre dans un courrier adressé à la présidente de la Commission et publié sur le réseau social X, Thierry Breton a annoncé sa démission, avec effet immédiat. Surtout, il ne mâche pas ses mots, accusant très clairement Ursula von der Leyen d’être à l’origine de ce choix. Allant même jusqu’à qualifier sa gouvernance de "douteuse". Quelques heures plus tard, l’Elysée proposait à von der Leyen un nouveau nom : Stéphane Séjourné, ministre des affaires étrangères démissionnaire et ancien député européen.
"C’est Dallas à Bruxelles", observe un eurodéputé français. Que s’est-il passé en une semaine ? "Curieusement et avec un peu de retard, la machine anti-Breton s’est mise en marche et des intérêts auparavant divergents se sont alignés", raconte un autre haut fonctionnaire européen. Au cœur...
16/09 - Donald Trump est-il en train de perdre face à Kamala Harris ?La soixantième présidentielle américaine de l’histoire est-elle en train de tourner en faveur de Kamala Harris ? La candidate démocrate consolide son avance dans les enquêtes d’opinions nationales, et sort renforcée de sa prestation lors du débat contre Donald Trump.
Le candidat républicain vient de réchapper à une nouvelle tentative présumée d’assassinat, et en impute aussitôt responsabilité à la "rhétorique" de ses adversaires. Mais cela sera-t-il suffisant pour que le milliardaire l'emporte le 4 novembre prochain ? Dans les Etats-pivots, les sondages restent serrés. A 50 jours du scrutin, L’Express fait le point en vidéo.
16/09 - Elias d’Imzalène : entre LFI et l’agitateur islamiste, récit d’un rapprochementElias d’Imzalène joue à Où est Charlie ? à La France insoumise. Depuis le début de cette année, l’influenceur islamiste à la longue barbe est devenue incontournable des manifestations mélenchonistes. On l’a vu le 30 mai à la mobilisation devant les locaux de TF1 contre l’interview de Benyamin Netanyahou, à proximité directe des députés Louis Boyard, Carlos Martens Bilongo et Thomas Portes. On l’a entendu, le 1er mars, à une table ronde de soutien aux Palestiniens au café de Paris, dans le XIe arrondissement de la capitale, en compagnie de la députée Ersilia Soudais.
Le 8 septembre, il était encore dans le sillage de Thomas Portes et de l’eurodéputée Rima Hassan à un rassemblement propalestinien organisé place de la Nation à Paris par Urgence Palestine, un des groupuscules qu’il anime. Cette fois, le fondateur du site Islam & Info dérape à la tribune. "Est-ce qu’on est prêts à mener l’intifada dans Paris ? Pour nos banlieues, dans nos quartiers, pour leur montrer que la voie de la libération vient de nous. Qu’elle démarre de Paris, qu’elle passera par Marseille !", clame-t-il. Le ministère de l’Intérieur signale ces propos au parquet de Paris ; une enquête est ouverte pour provocation publique à la haine ou à la violence à raison de l’origine, la nation, race ou religion.
L’apparition d’un tel agitateur dans l’environnement de La France insoumise raconte la trajectoire croisée du parti de Jean-Luc Mélenchon et de cet influenceur, surveillé de longue date par le ministère de l'Intérieur et perquisitionné en...
16/09 - Brevet des collèges : la nouvelle formule n’entrera pas en vigueur pour cette année scolaireLe brevet des collèges ne sera finalement pas modifié pour l'année scolaire 2024-2025, les textes officiels n'ayant pas été publiés à temps, a-t-on appris ce lundi 16 septembre auprès du ministère de l'Education nationale.
"Il aurait fallu que l'arrêté soit signé avant la rentrée scolaire" pour que les modifications du brevet des collèges, annoncées par l'ex-ministre de l'Education Gabriel Attal en décembre 2023, soient appliquées dès cette année, a expliqué à l'AFP la rue de Grenelle.
Suite à des annonces faites en décembre par Gabriel Attal, le gouvernement démissionnaire avait prévu de changer les modalités de passation du diplôme qui marque la fin de la 3e, dès la session de juin prochain. L'objectif était alors d'accroître le poids des épreuves terminales dans la note finale et surtout conditionner "l'accès direct au lycée" à l'obtention du brevet, les élèves recalés devant passer par une classe "prépa-seconde".Un projet contesté
Sur le brevet obligatoire pour le passage en seconde, point le plus controversé, le décret est "gelé à ce stade" et "le prochain gouvernement décidera ce qu’il en est", avait dit la ministre de l'Education démissionnaire Nicole Belloubet lors de sa conférence de presse de rentrée fin août. Sur les modalités d’évaluation du brevet, elle avait assuré que les textes avaient "dû être reportés" en raison du contexte politique, mais dès la fin des "affaires courantes", "nous devrions pouvoir en assurer la publication pour qu’ils puissent entrer en vigueur pour le brevet 2025". Mais "le prochain...
16/09 - Sort des femmes dans les théocraties : "Il est crucial que la République française ne fléchisse pas"Alors que les Jeux Olympiques et Paralympiques viennent de s’achever, faisant vibrer de joie chaque Français au gré des valeurs de fraternité, de courage, d’inclusion et d’égalité entre tous, nous ne pouvons que nous émouvoir du sort de ces athlètes femmes qui nous rappelle le combat sans relâche que nous devons mener contre les violences et l’oppression faites aux femmes.
Elle s’appelle Rebecca Cheptegei, marathonienne ougandaise de Paris 2024, tuée par son compagnon la semaine dernière au Kenya, pays où en 2022, au moins 34 % des femmes ont déclaré avoir subi des violences physiques.
Elle s’appelle Marzieh Hamidi, athlète réfugiée afghane, qui continue de vivre à Paris sous la menace. Exilée pour fuir les talibans, elle reste une cible soulignant que l’oppression ne s’arrête pas aux frontières.
Elle s’appelle Jina Mahsa Amini, Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée par la police à Téhéran le 13 septembre 2022 pour avoir prétendument ignoré les strictes lois iraniennes sur le port du voile. Elle est décédée à l'hôpital trois jours plus tard à la suite de violences physiques subies pendant sa garde à vue.
La mobilisation contre les théocraties qui bafouent les droits des femmes est une exigence morale et politique incontournable dans un monde qui se veut attaché aux valeurs universelles des droits humains. Ces régimes, souvent ancrés dans des interprétations rigides et régressives de la religion, imposent un système d'oppression systématique qui marginalise, violente, réduit au silence des millions de femmes en niant...
16/09 - Kamala Harris : sa "méthode secrète" pour l’emporter face à Donald Trump"Je ne suis pas Joe Biden, et je ne suis certainement pas Donald Trump. Je suis d’une nouvelle génération de leaders." Cette formule lâchée pendant le débat du 10 septembre, en apparence passe-partout, a été préparée à la syllabe près par Kamala Harris, avec un objectif bien précis : définir sa candidature. La forme aussi avait son importance, puisque la vice-présidente a délivré sa punchline avec une de ses mimiques qui la caractérisent, dans la solennité de son tailleur noir Dior. Joviale mais sérieuse, jeune mais expérimentée. Voilà l’image que Harris entend projeter dans cette campagne express.
La vice-présidente sait qu’elle reste relativement inconnue à l’échelle des 50 Etats américains. Figure familière en Californie depuis plus de vingt ans, Harris n’a fait irruption sur la scène nationale qu’en 2017, comme sénatrice, avant d’entrer par la petite porte de la vice-présidence à la Maison-Blanche. Avant le débat contre Trump, environ 40 % des électeurs d’Etats pivots (Michigan, Pennsylvanie et Wisconsin) ne connaissaient d’elle que son statut de colistière de Joe Biden. "Chaque citoyen américain a déjà un avis tranché sur Donald Trump, souligne James Adams, politologue à l’université de Californie, à Davis. Mais les électeurs s’interrogent encore sur Kamala Harris. Or la manière dont elle est perçue déterminera le résultat de la présidentielle, et elle doit absolument réussir à se définir avant que la campagne Trump ne le fasse pour elle."
A ce titre, le débat lui a rapporté des points précieux. Depuis deux mois, la...
16/09 - Tentative d’assassinat contre Trump : l’ex-président charge Biden et HarrisLa campagne présidentielle entre Kamala Harris et Donald Trump se poursuit ce lundi 16 août sous le signe de la violence, au lendemain d’une deuxième tentative d’assassinat présumée contre le candidat républicain. Ce dernier a affirmé à Fox News que le suspect "adhérait au discours de Biden et Harris, et a agi en conséquence". "Leur rhétorique fait que l’on me tire dessus", a dénoncé l’ancien président américain. "Ce sont des gens qui veulent détruire notre pays. […] Ils représentent la véritable menace", a lancé le milliardaire.
"J'ai toujours condamné la violence politique. Je la condamnerai toujours", a répondu Joe Biden. "En Amérique, nous réglons nos différends de manière pacifique dans les urnes, pas sous la menace d'un fusil", a dit le président démocrate,Un Américain pro-ukrainien arrêté
Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a affirmé ce lundi que ses services consacreraient "tous les moyens disponibles" à l'enquête sur la tentative d'assassinat présumée contre Donald Trump. Donald Trump, qui s’est dit "sain et sauf", se trouvait dimanche en début d’après-midi sur le parcours de son club de golf quand "des coups de feu" ont été tirés "à proximité", selon son équipe de campagne. L’arrestation dimanche d’un homme armé d’un fusil AK-47 qui avait rôdé sur le terrain de golf de Donald Trump en Floride est intervenue alors que le même jour, de nouvelles alertes à la bombe affluaient à Springfield, dans l’Ohio, une petite ville du Midwest au coeur de conspirations dirigées par les républicains contre les...
16/09 - Gioconda Belli : "Les dictatures au Nicaragua ou au Venezuela n’ont rien à voir avec la gauche !"Publié en espagnol en 1988, La Femme habitée a été traduit en plus de 20 langues, mais il a longtemps manqué le français. A travers ce roman culte aujourd’hui publié par Le Cherche Midi, la grande écrivaine et poétesse nicaraguayenne Gioconda Belli revient sur ses années révolutionnaires. Dans les années 1970, une jeune femme issue de la bourgeoisie, après avoir étudié en Europe, retourne dans son pays d’Amérique centrale et rejoint un commando s’opposant à la dictature. En parallèle, elle entre en contact avec l’esprit d’une femme indigène qui s’était jadis opposée au colonisateur espagnol.
Durant sa jeunesse, Gioconda Belli a elle-même activement participé à la révolution sandiniste qui a renversé la dictature des Somoza en 1979. Ironie du destin, elle a été introduite dans le mouvement par Camilo Ortega, petit frère de Daniel [NDLR : président du Nicaragua de 1979 à 1990 puis depuis 2007]. Après avoir occupé plusieurs postes officiels pour le Front sandiniste de libération nationale (FSNL), elle abandonne la politique dans la deuxième partie des années 1980, puis quitte le Front au début des années 1990, en opposition à son leader Daniel Ortega. En 2018, Gioconda Belli critique la répression du régime d’Ortega contre le mouvement de protestation populaire. En 2023, comme d’autres opposants, elle se voit retirer sa nationalité nicaraguayenne, et doit s’exiler à Madrid.
Pour L’Express, cette inlassable combattante féministe revient sur son parcours et raconte une dictature de plus en plus ubuesque entre les mains...
16/09 - Guerre en Ukraine : ces entreprises russes qui s’installent en zone occupée24 février 2022. Les troupes russes sont aux frontières de la Crimée. 3 h 48. Vladimir Poutine annonce le début d’une opération militaire. Le feu vert est donné. Les chars de l’armée du Kremlin envahissent l’Ukraine. Plus de deux ans et demi après, le pays de Volodymyr Zelensky bataille pour regagner ces terres occupées par l’envahisseur. La Russie, elle, cherche à étendre son influence sur ce que Moscou qualifie de "ses territoires". Sans relâche. Et dans cette stratégie de "russification", une étape cruciale : l’ouverture de succursales de banques d’Etat russes dans les villes occupées ukrainiennes.Une demi-douzaine de bureaux à Marioupol
En janvier dernier, Vladimir Poutine donnait le ton. "Vous devez commencer à vous rendre dans ces territoires avec plus d’enthousiasme et à y travailler", déclarait-il en s’adressant aux dirigeants du secteur financier russe. Un appel entendu par Sberbank et Vnechtorgbank (VTB), les deux plus grandes banques d’Etat du pays. Selon les informations du Financial Times, Sberbank aurait ouvert 130 distributeurs automatiques de billets et 48 sites dans l’est et le sud de l’Ukraine, y compris des succursales de plein exercice. "Nous serons en mesure d’offrir une assistance pour l’enregistrement des entreprises, l’ouverture de comptes bancaires […] et nous fournirons également des services de règlement en espèces", a assuré le vice-président du conseil d’administration de Sberbank lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision Rossiya 24. En tout, ce sont près de 70...
16/09 - Guerre en Ukraine : l’invitation qui provoque la colère du KremlinUne "pure provocation" selon le Kremlin : le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a invité ce lundi 16 septembre l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à visiter la partie de la région russe de Koursk occupée par l'Ukraine. "L'Ukraine est prête à faciliter leur travail et à prouver son respect du droit humanitaire international" dans ce territoire, a déclaré Andriï Sybiga sur X.
La Russie, qui occupe de son côté cinq régions ukrainiennes et en revendique l'annexion, a dénoncé cette invitation, et appelé et l'ONU et la Croix-Rouge à ne pas s'y rendre. Interrogée par la presse, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a dénoncé une "pure provocation". "Nous espérons que de telles déclarations provocatrices ne seront pas prises en considération par leurs destinataires", a-t-il ajouté lors de son briefing quotidien.
L'Ukraine a lancé début août une importante offensive dans la région russe de Koursk, frontalière de l'Ukraine, où elle affirme contrôler plus de 1 000 km2 et des dizaines de localités. Elle tente de montrer que ses forces y respectent le droit humanitaire, ne maltraitent pas les civils russes et ne commettent pas de crimes de guerre, contrairement à l'armée russe accusée d'avoir commis des atrocités sur le territoire ukrainien. "Dès le premier jour de l'opération de Koursk, les forces de défense ukrainiennes ont fait preuve du respect total du droit humanitaire international" et "assuré l'aide humanitaire et le passage en toute sécurité des civils", a...
16/09 - Abrogation de la réforme des retraites : la gauche face à un casse-têteLe 31 octobre prochain, une proposition de loi portant sur l’abrogation de la réforme des retraites sera examinée dans le cadre de la niche parlementaire du Rassemblement national (RN). Une échéance qui travaille à la fois les élus de gauche et de droite. Les premiers, parce qu’ils ont bien compris qu’il s’agissait là d’un piège que leur tend le parti à la flamme, pour qui l’abrogation de la réforme des retraites ne semblait plus au sommet de leurs priorités. Les seconds, parce qu’ils craignent de voir la sacro-sainte réforme tomber sous le coup d’un pacte de circonstance entre la gauche et l’extrême droite.
Et pour cause si les voix des quatre groupes de gauche - PS, EELV, PCF, LFI - se joignent à celles du RN, la proposition de loi du groupe frontiste réunirait quelque 335 voix, soit une majorité absolue. Ainsi la réforme repoussant l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans serait-elle abrogée. La Droite républicaine de Laurent Wauquiez et l’ancienne majorité présidentielle présidée par Gabriel Attal comptent dès lors sur les réticences du Nouveau Front populaire (NFP) à voter un texte concocté par le RN. À nos confrères de France Info, des élus de gauche l’admettent : "C’est compliqué", "on n’a toujours pas trouvé la bonne solution".La gauche dans l'attente
Votera, votera pas. Pour l’heure, aucun des quatre groupes constituant le NFP n’a tranché. Un seul semble toutefois enclin à apporter son soutien au texte porté par le Rassemblement national : le Parti communiste français (PCF). C’est en tout cas ce qu’a...
16/09 - Thierry Breton, Raffaele Fitto… Le parcours du combattant de von der Leyen pour nommer ses commissairesLes tractations s’éternisent au Parlement européen. Ursula von der Leyen doit définir les profils et les attributions des commissaires, un par Etat, qui composeront ce nouvel exécutif pour la période 2024-2029. La répartition des plus grands portefeuilles va envoyer un signal quant au poids de chaque Etat membre et de chaque groupe politique et donnera une indication sur les grandes orientations qu’entend impulser la Commission, trois mois après des élections européennes marquées par une poussée de l’extrême droite.
La présentation de la nouvelle équipe de commissaires européens qui doit entourer la présidente, Ursula von der Leyen, réélue en juillet, était attendue mercredi 11 septembre à Bruxelles. Elle a été reportée au mardi 17 septembre à Strasbourg, mais reste incertaine du fait de nombreux soubresauts dans les nominations.Thierry Breton démissionnaire
A commencer par la démission fracassante du Français Thierry Breton, jusqu’alors commissaire européen au Marché intérieur. Il a claqué la porte de la Commission européenne lundi 16 septembre au matin, se disant désavoué par la présidente Ursula von der Leyen, en pleines tractations sur la composition de la nouvelle équipe. "Je démissionne de mon poste de commissaire européen, avec effet immédiat", a annoncé Thierry Breton dans une lettre à Ursula von der Leyen publiée dans la matinée sur le réseau social X.
Officiellement candidat d’Emmanuel Macron, il a expliqué que la cheffe de l’exécutif européen, en train de former son équipe pour un nouveau mandat de...
16/09 - Mahsa Amini, deux ans après : que reste-t-il de la révolution en Iran ?Il y a deux ans, une révolution partait d’un cimetière. Un cimetière, dans la ville de Saqez, dans la région du Kurdistan, au nord-ouest de l’Iran. Une région de montagnes et de rivières, habitée par un peuple qui sous la loi de la République islamique doit taire sa langue et sa différence. De la tombe de Mahsa Amini, 22 ans, est née le slogan "Femme, Vie, Liberté", qui se répandra dans tout l’Iran.
Pourquoi cette mort-là plutôt qu’une autre, alors que dans l’Iran contemporain, les jeunes femmes sont régulièrement harcelées par la police des mœurs ? Peut-être parce que Jina (son prénom en kurde) ne revendiquait rien de spécial, c’était juste une étudiante de province en visite dans la capitale, qui ne portait pas de message politique et qui a vu sa vie brisée par l’acharnement des autorités. Pour un voile devenu obligatoire depuis la révolution islamique de 1979 en Iran.
Deux ans après, le souffle de ce mouvement qui aura fait tomber, pour la première fois, le voile des femmes en République islamique, n’est pas éteint. Il en reste une génération qui refuse de se plier aux lois obsolètes d’un régime au pouvoir depuis 45 ans, qui ne représente plus guère qu’une petite frange de la population. Il en reste des vidéos de jeunes femmes qui se dévoilent et les diffusent sur les réseaux sociaux, et dont les images sont régulièrement diffusées par des militantes en exil, comme Masih Alinejad. Il reste un Prix Nobel de la paix 2023, Narges Mohammadi, dont la santé se détériore et qui se voit refuser des soins.
Pour commémorer...
16/09 - Les cinq plaies de la bien-pensance en entreprise, par Julia de FunèsOn invoque souvent comme causes du mal-être des collaborateurs le manque de sens, les injonctions contradictoires, la toxicité du management, mais l’absence de liberté d’esprit me semble en être l’une des causes non négligeables. J’entends par manque de liberté d’esprit une forme de conformisme à la fois moral et intellectuel. Par peur, par mimétisme, par facilité, par désir de plaire, les voix les plus dissidentes se répriment face aux désastreuses congrégations coacho-consultano-militantes qui imposent une moralisation terrorisante de la pensée sous la bienveillance de leurs discours bien-pensants. Cette ostentation de bien-pensance est devenue hégémonique dans le monde professionnel. Elle encercle la pensée de chacun au point de doucement l’éteindre. Si elle a beau se figurer bonne et morale, la bien-pensance est cependant tout l’inverse d’une réflexion morale et la moins bonne des choses pour la pensée.
Premièrement, elle réduit la réflexion à un manichéisme, à une gigantomachie de points de vue opposés. Pour ou contre la parité, pour ou contre l’inclusion, pour ou contre la diversité… Autant de questions qui perdent en intérêt et en intelligence dès lors qu’on en fait des combats militants. C’est oublier qu’il n’y a pas le camp du bien d’un côté et le camp du mal de l’autre, mais que toute réflexion morale cherche à déceler le mal dans le bien et les vices cachés derrière la vertu apparente. La réflexion suppose un dépassement des oppositions dans un mouvement dialectique qui réconcilie en les surmontant les...
16/09 - Budget 2025 : le nouveau calendrier envisagé par MatignonLe Premier ministre enverra "un courrier" sur le projet de budget pour 2025 "dans la journée" au président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Eric Coquerel, lequel menace de venir chercher en personne à Matignon les lettres-plafonds fixant les crédits pour chaque ministère, a appris l'AFP ce lundi 16 septembre auprès des services de Michel Barnier.
Le chef du gouvernement, qui doit présenter sa feuille de route dans une déclaration de politique générale "début octobre", envisage par ailleurs de présenter son projet de budget devant l'Assemblée nationale le 9 octobre, au lieu du 1er comme le recommande la loi organique.
Le "courrier" contiendra des "éléments susceptibles de répondre aux questions" des députés de la commission des Finances. "Un tiré à part" leur sera aussi envoyé "en fin de semaine, avec les grandes données tirées des lettres-plafonds", a précisé Matignon. Le 9 octobre est une "piste étudiée pour que le projet de loi de Finances puisse être présenté après la DPG", a-t-on ajouté. D'après une source au sein de l'exécutif, Matignon conserverait les crédits qui ont été fixés par le gouvernement sortant.La crainte d'un débat "limité"
Michel Barnier "a eu des discussions" au sujet du calendrier budgétaire avec Eric Coquerel, lors d'un échange téléphonique en fin de semaine dernière, selon des sources concordantes. Le député LFI a toutefois jugé, auprès de l'AFP, "problématique" de dépasser le 1er octobre. Le respect de cette date est pour lui "une question de principe et de temps...
16/09 - Trump "n’est pas président en exercice" : la presse américaine pointe les failles du Secret ServiceAu lendemain d’une nouvelle tentative d’assassinat de l’ancien président Donald Trump, les services secrets sont confrontés à de nombreuses questions. Il s’agit de la deuxième tentative d’assassinat en deux mois contre le candidat républicain à la Maison-Blanche constate la presse américaine dans son ensemble. "Cela soulève de nouvelles questions sur la capacité plus large de l’agence à protéger les candidats dont elle a la charge", souligne The New York Times.
Dans une campagne présidentielle particulièrement tendue, à moins de deux mois de l’élection du 5 novembre, l’ex-président et candidat républicain, qui se trouvait sur le parcours de son club de golf chez lui en Floride, est "sain et sauf après des coups de feu (tirés) près de lui", a d’abord annoncé Steven Cheung, directeur de la communication de sa campagne, en début d’après-midi. Les équipes du milliardaire et tribun républicain de 78 ans ont ensuite transmis à la presse des textos et messages assurant : "N’ayez crainte, je suis en sécurité et je vais bien. Personne n’a été touché. Grâce à Dieu".
Le Secret Service, police d’élite chargée de la protection des présidents, anciens présidents et personnalités politiques de premier plan, a annoncé une enquête sur ces tirs qui se sont déroulés peu avant 18 h 00 GMT. Plusieurs de ses agents ont "ouvert le feu sur un homme armé" qui se trouvait près du bord du terrain de golf de Donald Trump, et un fusil AK-47 à lunette a été retrouvé, ainsi que deux sacs à dos et du matériel d’enregistrement vidéo, ont précisé les...
16/09 - Livres : Joseph Conrad, James Baldwin... Ces centenaires mis à l’honneur459 romans et trois centenaires. La rentrée est riche ! Après avoir traité ces dernières semaines quelques-uns de nos romanciers contemporains, "reposons-nous" un peu et jetons un coup d’œil à ces anniversaires. Pour le premier d’entre eux, les 100 ans du Manifeste du surréalisme d’André Breton, sorti le 15 octobre 1924, les éditions Gallimard sont déjà à la manœuvre, qui publient, entre autres, une Pléiade Manifestes du surréalisme et parallèlement des textes de Paul Eluard, Max Jacob, Drieu La Rochelle, Annie Lebrun… Mais restons-en là, notre confrère Louis-Henri de La Rochefoucauld évoque longuement ces "textes de combat" dans L’Express du 19 septembre et sur le site.
D’une tout autre nature est le centenaire de la mort de Joseph Conrad, né Korzeniowski en Ukraine polonaise en décembre 1857 et décédé le 3 août 1924. Mousse marseillais à 17 ans et capitaine au long cours de la marine marchande britannique en 1886, il sillonna les mers du monde vingt ans durant avant de devenir l’un des plus grands romanciers anglais de sa génération. Pour célébrer l’auteur de La Folie Almayer (1894), d’Au cœur des ténèbres (1899), de Lord Jim (1900), Gallimard lance une édition abrégée de L’Hommage à Joseph Conrad paru dans la NRF en décembre 1924 avec une préface de Yann Brunel et, entre autres laudateurs, André Gide, Paul Valéry, André Maurois et Joseph Kessel.
Juste retour pour ce grand francophile dont les éditions de L’Aube publient dans sa collection de poche Mikros deux nouvelles, A cause des dollars, suivi de Il Conte, qui...
16/09 - Placements : pourquoi il est primordial de diversifier son patrimoineNe pas mettre tous ses œufs dans le même panier : que celui qui n’a jamais entendu son conseiller lui seriner cette maxime nous jette la première pierre ! Il est vrai que la diversification est une notion clé en gestion de patrimoine. "L’objectif consiste à réduire le risque de perdre de l’argent en répartissant son patrimoine entre plusieurs catégories d’actifs", résume Romain Mahieu, directeur gestion sous mandat et solutions chez Richelieu Gestion. Le concept est posé. Il a même été largement théorisé, notamment par l’économiste américain Harry Markowitz, célèbre pour sa théorie moderne du portefeuille, reposant sur la diversification. "L’idée est la suivante : si vous avez deux actifs, dont l’un est plus performant que l’autre, vous améliorez le profil rendement-risque de votre portefeuille en les associant", explique Nadine Trémollières, directrice de Primonial Portfolio Solutions.
A première vue, cela peut paraître saugrenu. Pourquoi ne pas tout miser sur le placement le plus efficace ? Tout d’abord car, dans la pratique, il n’est pas toujours évident de l’identifier. Ainsi, il n’existe pas de martingale en Bourse pour savoir quel titre va caracoler en tête des indices au cours des prochaines années. Peu d’investisseurs ont par exemple profité de la hausse spectaculaire de Nvidia (+ 2 950 %) au cours des cinq dernières années. En outre, il est souvent difficile d’accepter le risque associé aux supports les plus performants, symbolisé, sur les marchés financiers, par la volatilité des cours de Bourse. Ainsi,...
16/09 - Foires aux vins 2024 : ces bouteilles vendues en supermarché à déguster d’urgenceDès la rentrée, les Foires aux vins s'installent dans la plupart des enseignes de la grande distribution, chez les cavistes et sur les sites marchands. Après une édition 2023 en recul tant, en valeur - 988 millions d’euros (- 2 %) - qu’en volume - 133,5 millions de bouteilles achetées (- 5 %) -, le rendez-vous de cette année sera primordial pour l’ensemble du secteur, a fortiori dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Pour vous guider, voici le détail, enseigne par enseigne, avec les différentes dates de ces fêtes bacchiques devenues incontournables. De quoi enrichir votre cave à moindre coût.
Bonne nouvelle pour la filière vinicole, le baromètre Sowine/Dynata 2024 a révélé que le vin était redevenu cette année la boisson alcoolisée préférée des Français. Six de nos compatriotes sur 10 (+ 5 %) l’ont placé en tête de leur goût, pour 58 % en faveur de la bière, qui avait détrôné le sang de la vigne l’année dernière. L’étude confirme par ailleurs que la grande distribution demeure le lieu d’achat privilégié des Français, avec une hausse de 4 points par rapport à 2023. Une domination mise aussi en lumière par l’Institut Xerfi, dont l’une des dernières enquêtes de conjoncture établit que les grandes surfaces alimentaires et les magasins hard discount dominent très largement le marché du vin en France (82 % des ventes en volume en 2022). Leur positionnement prix et la largeur de leur offre constituants leurs principaux atouts, auxquels s’ajoutent les efforts de marketing et de communication réalisés au moment des foires...
16/09 - Macron propose Stéphane Séjourné comme commissaire européen à la place de Thierry BretonLe commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a annoncé lundi démissionner de la Commission européenne avec effet immédiat, affirmant que la présidente Ursula von der Leyen avait demandé à Emmanuel Macron qu'il ne soit plus le candidat de la France.
"Je démissionne de mon poste de commissaire européen, avec effet immédiat", a annoncé Thierry Breton dans une lettre à Mme von der Leyen publiée sur le réseau social X. Officiellement candidat d'Emmanuel Macron, il a expliqué que la présidente, en train de former l'équipe de l'exécutif européen pour un nouveau mandat de cinq ans, avait "demandé à la France de retirer (s)on nom".
I would like to express my deepest gratitude to my colleagues in the College, Commission services, MEPs, Member States, and my team.
Together, we have worked tirelessly to advance an ambitious EU agenda.
It has been an honour & privilege to serve the common European interest🇪🇺 pic.twitter.com/wQ4eeHUnYu— Thierry Breton (@ThierryBreton) September 16, 2024
"Il y a quelques jours, dans la toute dernière ligne droite des négociations sur la composition du futur Collège, vous avez demandé à la France de retirer mon nom - pour des raisons personnelles qu'en aucun cas vous n'avez discutées directement avec moi - et proposé, en guise de compromis politique, un portefeuille prétendument plus influent pour la France au sein du futur Collège" des commissaires, écrit Thierry Breton.
"Au cours des cinq dernières années, je me suis efforcé sans relâche de défendre et de faire...
16/09 - Gilbert Portanier, le céramiste qui a le vent en poupeLe design des années 1950-1960, réhabilité par les grands décorateurs d’intérieur, est de plus en plus tendance, notamment les céramiques de Vallauris qui, sous l’impulsion de Picasso, connurent à l’époque un succès phénoménal. Dans son sillage, de nombreux artistes s’installèrent dans cette commune du sud de la France. Parmi eux, certains sont bien connus des amateurs, comme Georges Jouve, Roger Capron, Jean Lurçat, Pol Chambost ou Jacques et Dani Ruelland.
En toute logique, leur cote est assez soutenue, les belles pièces pouvant facilement atteindre 5 000 euros et même dépasser 10 000 euros. D’autres créateurs sont plus abordables, sans rien enlever à la qualité de leurs œuvres. C’est le cas de Gilbert Portanier (1926-2023). Architecte de formation, il rencontre Picasso à Vallauris en 1948 et découvre l’univers de la céramique.A partir de 1 000 euros
Ses productions aux coloris délicats, dotées de formes et de motifs très variés, sont très représentatives de cette époque. Le 5 octobre, la maison de ventes Pichon & Noudel-Deniau de Cannes propose aux enchères 193 pièces inédites réalisées entre 1950 et 1984 par l’artiste et provenant directement de son atelier. Les plus beaux lots, ceux réalisés dans les années 1950-1960, sont estimés entre 1 000 et 4 000 euros.
Compte tenu de l‘importance de Portanier aux yeux de spécialistes du design comme Pierre Staudenmeyer, les prix sont raisonnables. Sa cote devrait vite grimper. A défaut d’acheter à Cannes ou par Internet lors de cette adjudication, il sera pertinent de...
16/09 - Destitution de Macron : Panot demande au PS de ne pas empêcher "un débat démocratique"La semaine dernière, le nouveau Premier ministre Michel Barnier indiquait que son gouvernement serait composé "la semaine prochaine". Nous y sommes donc, mais le suspense pourrait durer jusqu’au dernier moment : "une semaine, c’est sept jours", n’a pas manqué de souligner l’ex-commissaire européen, qui doit continuer ses consultations avec les différentes formations politiques.
Les infos à retenir
⇒ Barnier appelle à conserver "l’esprit olympique" en politique
⇒ D'après le porte-parole des députés LR, pas de gouvernement "avant dimanche"
⇒ Le RN censurera si Darmanin, Dupond-Moretti ou Bertrand sont ministresDestitution de Macron : Panot (LFI) demande au PS de ne pas empêcher "un débat démocratique"
La cheffe des députés LFI Mathilde Panot a appelé ce lundi ses collègues socialistes à ne pas s'opposer à l'examen par l'Assemblée nationale d'une procédure de destitution d'Emmanuel Macron, au nom du "débat démocratique" et de la "la souveraineté populaire".
Les députés LFI ont déposé une résolution visant à enclencher une procédure de destitution du président de la République, signée par 81 députés. Régie par l'article 68 de la Constitution, cette procédure est longue, difficile à faire aboutir et nécessiterait in fine l'approbation de deux tiers des parlementaires des deux chambres, réunis en Haute Cour. Une gageure alors qu'une bonne partie de la gauche s'est montrée réticente et que la droite, remise au centre du jeu avec l'arrivée de Michel Barnier à Matignon, pourrait rechigner à s'y associer sur le fond. Mathilde...
16/09 - Tentative d’assassinat de Trump : l’étrange profil du tireur présuméDeux mois après avoir été la cible d’une tentative d’assassinat lors d’un meeting en Pennsylvanie, Donald Trump aurait de nouveau été la cible de tirs, selon le FBI. L’ancien président se trouvait au Trump International Golf Club, à West Palm Beach, en Floride, quand des coups de feu ont été tirés, dimanche 15 septembre, peu avant 14 heures (20 heures à Paris).
Lors d’une conférence de presse, le shérif du comté de Palm Beach, Ric Bradshaw, a expliqué qu’un homme avait été repéré pointant une arme au travers du grillage par un agent du Secret Service alors que Donald Trump jouait. Le suspect a alors été visé par les agents et a pris la fuite à bord d’un SUV, avant d’être arrêté. Les médias américains affirment qu’il s’agit de Ryan Wesley Routh, 58 ans, un constructeur indépendant de logements à Hawaï. Selon la chaîne CNN, il affiche un casier judiciaire s’étalant sur plusieurs décennies et publie régulièrement des articles sur la politique et l’actualité, critiquant parfois Donald Trump. Le procureur du comté de Palm Beach a fait savoir que l’homme était resté silencieux au moment de son interpellation.
Toujours selon CNN, Ryan Routh aurait également des attaches en Caroline du Nord, où il s’était enregistré pour voter en 2012. Il aurait voté, dans ce même État, aux primaires démocrates en mars de cette année, d’après le Comité électoral local. Les relevés de financements fédéraux montrent aussi qu’il a donné plus de 100 dollars au parti démocrate via la plateforme de collecte ActBlue.Volontaire de la guerre en Ukraine ?...
16/09 - Immigration illégale : comment Starmer veut s’inspirer de MeloniAu lendemain d'un nouveau naufrage meurtrier de migrants dans la Manche, le Premier ministre britannique Keir Starmer a rencontré, ce lundi 16 septembre, à Rome son homologue italienne Giorgia Meloni pour discuter de la lutte contre l'immigration illégale, un sujet à l'origine de violentes émeutes au Royaume-Uni.
"Vous avez fait des progrès remarquables, en travaillant d'égal à égal avec les pays se trouvant sur les routes migratoires afin de traiter, à la source, les facteurs de la migration et de contrer les réseaux, et le résultat est que les arrivées illégales par la mer en Italie ont baissé de 60 % depuis 2022", a salué le dirigeant britannique lors d'une conférence de presse avec Giorgia Meloni.
Selon la presse britannique, Keir Starmer, qui a rejeté le plan du précédent gouvernement conservateur britannique d'expulser des migrants au Rwanda, est "intéressé" par la méthode de Giorgia Meloni. Celle-ci a signé en novembre 2023 un accord controversé avec Tirana, avec la création de deux centres pour migrants en Albanie. Un commandement d'élite chargé de sécuriser es frontières
Quelques heures avant cette rencontre, le gouvernement britannique a annoncé la mise en place d'un commandement d'élite chargé de sécuriser les frontières du pays, une des promesses de campagne de Keir Starmer.
Elu en juillet, il s'était engagé à lutter contre l'immigration illégale, en particulier contre l'arrivée de migrants sur de petits bateaux par la Manche.
Presque au même moment, le Royaume-Uni a été le théâtre de...
16/09 - Trump-Harris : derrière la bataille des dons, la toute-puissance des mystérieuses Super PACsIl aura fallu qu’une tentative d’assassinat vise Donald Trump pour qu’Elon Musk sorte du bois et adoube le candidat républicain. Naïf toutefois celui qui s’imagine une entrée "tardive" du patron de Tesla dans la présidentielle américaine. En coulisses, le milliardaire d’origine sud-africaine s’active depuis déjà plusieurs mois pour réinstaller Donald Trump au bureau Ovale. Dès le début du printemps, consultants et prestataires divers se massent chaque vendredi dans ses bureaux, l’informent de leurs avancées, phosphorent sur de nouvelles stratégies, exposent leurs idées, ingèrent les siennes. Tous œuvrent pour le compte de l’America Political Action Committee (America PAC), une structure pensée et dessinée avec pour seule et unique finalité : la victoire de Donald Trump - ou la défaite de Kamala Harris - le 5 novembre.
Méconnus du grand public en France, ces symposiums répondent au nom de "Super PAC" et ont un rôle bien établi dans la vie politique américaine. Depuis leur autorisation en 2010 à la suite d’une décision de la Cour suprême - Citizen United v. Federal Election Commission - ces derniers constituent de véritables machines à récolter des dons. Leur cible ? Des industries lucratives et des milliardaires désireux de voir triompher leurs intérêts, tout au moins une certaine vision de la société. Leur particularité par rapport aux PACs classiques qui sont directement affiliés aux partis politiques ? Les dons y sont illimités. Raison pour laquelle "les PACs ont progressivement perdu de leur importance" au...
16/09 - Trump et les Haïtiens "mangeurs de chiens" : pourquoi son grand-père en a peut-être consommé"A Springfield, ils mangent des chiens, ils mangent des chats. Les gens qui viennent, ils mangent les animaux de compagnie des habitants." En relayant, lors de son débat du 10 septembre face à sa rivale démocrate Kamala Harris, une fake news particulièrement grotesque sur les immigrés haïtiens qui se nourriraient d’animaux domestiques dans cette commune de l’Ohio, Donald Trump a provoqué une polémique comme il en a le secret. Mais l’ex-président américain a aussi mis en lumière un tabou, censé distinguer notre civilisation d’autres cultures jugées barbares : la cynophagie, ou le fait de manger de la viande de chien. En Occident prédomine aujourd’hui l’idée que ceux qui mangent des animaux canins, devenus les plus proches amis de l’homme, ne peuvent être que des cannibales.
Le Vietnam, la Chine ou l’Afrique tropicale n’ont pourtant pas le monopole de la cynophagie. Il fut un temps, pas si lointain, où mettre un chien dans la casserole n’avait rien de honteux en Europe. L’ironie, c’est que le pays dont est originaire le grand-père de Donald Trump, l’Allemagne, a longtemps manifesté un véritable "amour" pour la consommation de chiens, attendant les années 1980 pour officiellement prohiber la pratique. Jusqu’à cette époque, des bêtes y étaient abattues dans des abattoirs contrôlés par l’Etat. Comme le rappelle le magazine Der Spiegel, qui cite l’ouvrage historique de Rüdiger von Chamier intitulé Hunde essen, Hunde lieben, "ce n’est qu’en 1986 que la loi a interdit de tuer les canidés (chiens) et les félidés...
16/09 - La psychanalyse sur le divan, l’épisode 1 de notre série : une passion françaiseLa psychanalyse : discipline incomprise ou pratique désuète ? Cette semaine, La Loupe questionne la "thérapie par la parole". Dans ce premier épisode, Victor Garcia, journaliste au service Sciences et Santé, et Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société, nous expliquent pourquoi cette discipline, délaissée dans la majorité des pays, reste solidement implantée en France.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture et montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : Arte, INA, NewLine Cinema, StudioCanal, YouTube
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Renard/BSIP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Si je vous dis "psychanalyse", l’image que vous voyez est probablement assez claire : un divan installé dans le coin d’une pièce à la lumière feutrée et sur lequel le patient s’allonge. Derrière lui, un fauteuil en cuir où le thérapeute, assis, est muni de son carnet et de son stylo. Peut-être même qu’il y a une boîte de mouchoirs à portée de main. La séance peut commencer.
Ces scènes de psychanalyse, on les retrouve presque trait pour trait à la télévision ou au cinéma. Dans le film français "Paris" de Cédric Klapisch, Fabrice Luchini incarne Roland Verneuil, historien et professeur à la Sorbonne, qui...
15/09 - Des coups de feu tirés à proximité de Donald Trump : ce que l’on saitDonald Trump est "sain et sauf" après des tirs "à proximité de lui", a annoncé ce dimanche 15 septembre son équipe de campagne, deux mois après la tentative d'assassinat qui a visé le candidat républicain à la présidentielle américaine. L'ancien président, qui se trouvait dans son club de golf en Floride selon des médias, est "sain et sauf après des coups de feu à proximité de lui", a déclaré dans un communiqué Steven Cheung, directeur de la communication de la campagne de Donald Trump. Le FBI a annoncé dimanche enquêter sur "une tentative d'assassinat présumée".
Les équipes du milliardaire et tribun républicain de 78 ans ont ensuite transmis à la presse des textos et messages assurant : "N'ayez crainte, je suis en sécurité et je vais bien. Personne n'a été touché. Grâce à Dieu".
Le Secret Service, chargé de la protection des présidents, anciens présidents et personnalités politiques de premier plan, a annoncé sur X qu'il "enquêtait avec le bureau du shérif du comté de Palm Beach sur un incident concernant l'ancien président Donald Trump qui s'est déroulé peu avant 14 heures (20 heures en France)". "L'ancien président est sain et sauf", a confirmé le Secret Service.Le suspect a été retrouvé
Le suspect a pris la fuite à bord d'une voiture noire, mais un témoin a permis à la police d'identifier le véhicule et les autorités l'ont retrouvé. "Nous avons quelqu'un en garde à vue qui est un suspect potentiel", a déclaré Ric Bradshaw, shérif du comté de Palm Beach, lors de cette conférence de presse.
Mais un responsable du...
15/09 - Le RN fixe son cap pour l’année à venir : "Laissons à Jean-Luc Mélenchon les outrances…"Une fois n’est pas coutume. Ce samedi matin, au sous-sol de l’Assemblée nationale, Jordan Bardella se fait attendre. Le président du Rassemblement national, qui fêtait la veille ses 29 ans, rejoint, avec quelques minutes de retard, Marine Le Pen qui fait face à plus d’une centaine d’élus. Cette année, le parti d’extrême droite fait sa rentrée en plein cœur du Palais Bourbon. "Il y a 26 mois, nous étions six", se félicite, en guise d’introduction, la députée du Pas-de-Calais, couvant du regard la trentaine de parlementaires européens et les quelque 120 députés nationaux.
Au programme, pas d’inventaire public sur les dysfonctionnements identifiés pendant la campagne des élections législatives, ou des candidats épinglés pour des propos racistes, complotistes ou antisémites. Un bilan de ces dernières semaines a bien été réalisé, mais au RN, les affaires de parti se gèrent en privé. Le sort de plusieurs candidats "défaillants" sera remis entre les mains de la commission des conflits, comme ceux de plusieurs délégués départementaux remplacés en toute discrétion. D’autres ont eu droit à des promotions internes, comme les députés Julien Odoul et Thomas Ménagé, nommés directeurs de campagne des prochaines élections législatives (qui, selon Marine Le Pen, interviendront dans moins d’un an), l’ancien maire de Beaucaire, Julien Sanchez, promu directeur de campagne des élections municipales, ou le député de Moselle Alexandre Loubet, désormais conseiller spécial auprès de Jordan Bardella. @lexpress
🇫🇷 Avec Michel Barnier Premier...
15/09 - "Il nous arrivait de marcher dessus" : l’incroyable histoire de la toile de maître prise pour un tapisUn conte de Noël le 25 février. En cette matinée de l’hiver 2021, Pierre-Antoine Ferracin, stagiaire au service des travaux et bâtiments français en Italie (STBI), le petit département de l’ambassade de France à Rome chargé de l’entretien du patrimoine tricolore dans la Ville éternelle, pénètre dans l’église Saint-Louis-des-Français avec une mission. L’étudiant a été chargé par les diplomates d’aller examiner un "grand tapis" qui gêne le passage dans un escalier conduisant à la tribune nord du chœur de l’église, un de ces magnifiques édifices romains appartenant à la France depuis le Moyen Age. Cette visite succède à une suggestion du lieutenant-colonel Thierry Burger, qui, un an plus tôt, dans le cadre d’un plan d’action lancé après l’incendie de Notre-Dame de Paris, avait recommandé de limiter les lieux de stockage "sauvages". En visite à Rome – qui compte cinq églises françaises –, le militaire avait notamment remarqué cet objet prenant la poussière dans l’indifférence générale.
Chargé de "jeter un œil" au tapis avant qu’on ne le jette, Pierre-Antoine Ferracin a une immense surprise. "Il suffisait de se pencher pour voir qu’il y avait de la pigmentation", explique celui qui était alors étudiant en histoire de l’art à l’université de Rome. Il se penche davantage, puis alerte notamment Agnès Chodzko, architecte au STBI. Ils aperçoivent des visages d’une singulière beauté. "La toile était enroulée vers l’intérieur – ce qui n’était pas pour arranger l’état du tableau –, donc personne ne se pouvait se douter de ce que c’était,...
15/09 - Comment Barack Obama est devenu l’éminence grise de Kamala HarrisSans rien minimiser de la performance personnelle de Kamala Harris en débat face à Trump le 10 septembre, il était parfois difficile de ne pas voir apparaître, comme dans un songe, la figure tutélaire de Barack Obama derrière la candidate. Sur la forme et sur le fond, celle-ci s’inscrit en effet – sans le dire – dans la continuité de l’ancien président (2008-2016). Sur la forme, elle se révèle presque aussi éloquente que lui ; affiche le même calme et un grand sourire ; manifeste la même force tranquille ; parle parfois sur le même rythme que son illustre prédécesseur. Sur le fond, la démocrate opte pour une stratégie de campagne identique à celle de la présidentielle 2008 : l’unité plutôt que la division, la réconciliation de l’Amérique plutôt que la discorde ; la Liberté, la joie et l’espoir ("Hope", scandaient autrefois les affiches d’Obama) plutôt que la peur de l’avenir. Avec un message subliminal : "Yes, she can !"
On l’a vu sur lors de la convention à Chicago, mi-août : Barack Obama reste une puissante force au sein le Parti démocrate. "En coulisses, il exerce une influence majeure mais très discrète en s’appuyant notamment sur "les deux David", ses anciens stratèges David Plouffe et David Axelrod", explique, depuis New York, le journaliste et auteur Chris Whipple, fin connaisseur des cercles du pouvoir. "Un jour, ajoute-t-il, l’histoire révélera que lui et ses deux fidèles, les David, ainsi que l’ex-présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, ont été déterminants pour convaincre Joe Biden de...
15/09 - En Europe centrale, la tempête Boris provoque "des conséquences dramatiques"Après le passage de la tempête Boris, l’Europe centrale est sous les eaux. La République tchèque, la Pologne, la Roumanie, l’Autriche et la Slovaquie font face à des inondations catastrophiques causées par la dépression météorologique. Ce dimanche 15 septembre, la tempête avait déjà fait sept morts, provoqués des évacuations massives, des coupures d’électricité et de fortes perturbations dans les transports.
Après le décès de quatre personnes en Roumanie samedi, le bilan s’est alourdi avec une cinquième victime dans le pays ; une personne noyée en Pologne ; et un pompier mort en Autriche. Le ministère roumain de l’Intérieur a fait état de "plus 5 000 ménages et plus de 15 000 personnes touchées dans les comtés de Galati et de Vaslui". Le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré : "Nous sommes à nouveau confrontés aux effets du changement climatique, qui sont de plus en plus présents sur le continent européen, avec des conséquences dramatiques."
En République tchèque, la police a signalé quatre personnes disparues : trois dans une voiture emportée dans une rivière dans la ville de Lipova-Lazne, au nord-est du pays, et un homme emporté par un ruisseau en crue au sud-est. La situation est particulièrement grave dans le nord-est du pays, où une grande partie de la ville d’Opava a été évacuée en raison du débordement de la rivière du même nom. Dans le sud du pays, un barrage a débordé et l’eau a inondé des villes et des villages situés en aval.
CATASTROPHE D'AMPLEUR : L'Europe centrale est en proie à des...
15/09 - En Californie, le modèle énergétique qui exaspère TrumpLe soleil se couche sur la baie de San Francisco. Les mains sur le volant de leur Tesla, des milliers de Californiens tentent de rallier leur domicile, malgré les bouchons. A la radio, on peut entendre les extraits du dernier débat télévisé entre Donald Trump et Kamala Harris. "Les panneaux solaires ? J’aime beaucoup, mais ça prend des centaines de milliers d’hectares dans le désert, ça ne peut pas marcher", balance le candidat républicain. Sourire crispé d’un conducteur de SUV électrique coincé sur le Golden Gate Bridge. Certes, les habitants de San Francisco sont habitués à recevoir les piques de l’ancien président. Dès qu’il en a l’occasion, le chef de file des républicains étrille les choix de l’Etat de l’Ouest américain, qui a fait du solaire une priorité. Mais à la longue, le petit jeu devient lassant. La politique énergétique en Californie est un "désastre", déclarait Donald Trump fin 2023. "Il n’y a pas assez d’électricité pour refroidir la région en été. Et les pannes d’électricité s’enchaînent." De l’aplomb, un zeste de désinformation (le réseau californien est en fait beaucoup plus résilient qu’avant)… Le style Trump dans toute sa splendeur. Mais pourquoi tant d’acharnement ?
"La Californie, c’est la vision inverse de celle que porte Donald Trump. Alors que celui-ci ne jure que par le gaz et le pétrole, l’Etat dirigé par les démocrates vise les 100 % d’énergie verte en 2045 et il pourrait bien y arriver car il a trouvé le moyen de rendre une bonne partie de son énergie verte pilotable, grâce aux batteries",...
15/09 - Mer de Chine : l’atoll Sabina, objet des convoitises et des tensions entre Pékin et ManilleAprès près de cinq mois fermement arrimé à l’atoll Sabina, le pavillon de tête des garde-côtes philippins, le BRP Teresa Magbanu, a levé l’ancre à contrecœur, ce dimanche 15 septembre. Mouillé sur la côte de cet îlot de la mer de Chine méridionale depuis avril dernier, il faisait office de revendication physique du gouvernement philippin face à la Chine, qui lui dispute le contrôle de la zone. Une violation de l’intégrité territoriale chinoise, selon le régime de Pékin qui, après une tentative de quasi-siège de l’atoll, redouble désormais d’agressivité dans son approche, malgré les avertissements des Etats-Unis.
Situé à 140 kilomètres à l’ouest de l’île philippine de Palawan, et à environ 1 200 kilomètres de l’île de Hainan, terre chinoise la plus proche, ce récif fait partie de la flopée d’îlots de la mer de Chine méridionale revendiqués par Pékin face à d’autres pays riverains, comme les Philippines, le Vietnam, Brunei ou encore la Malaisie.
Quelques semaines à peine après un marché finalement conclu entre la Chine et les Philippines concernant un autre atoll, le Second Thomas, celui de Sabina est devenu le nouveau point chaud des tensions entre Manille et Pékin. Le lieu stratégique attise les convoitises pour sa proximité avec le banc de Reed, considéré comme riche en pétrole et en gaz. Mais aussi parce qu’il constitue la principale étape des missions de réapprovisionnement du Second Thomas, et un point de passage pour les navires voguant en direction de l’île philippine de Thitu, habitée par environ 400 civils.Présence...
15/09 - Présidentielle américaine : Trump et les "mangeurs de chien", Taylor Swift, le pape et "le moindre mal"Mardi 5 novembre 2024, les Américains éliront leur prochain président pour quatre ans. Ils ont le choix entre l’ancien président républicain Donald Trump ou l’actuelle vice-présidente démocrate Kamala Harris. Depuis le désistement de Joe Biden dans la course à la Maison-Blanche, la campagne a pris une autre tournure.
Les deux candidats sont au coude-à-coude dans les sondages, alors qu’ils ont participé à leur premier - et probablement dernier - débat télévisé, sur la chaîne ABC News. La semaine a encore été riche en rebondissements outre-Atlantique. Morceaux choisis par L’Express.La théorie du complot de la semaine : Trump et les immigrés haïtiens
L’ancien président, qui a multiplié toute la semaine les diatribes, en partie mensongères, contre les migrants, a une nouvelle fois évoqué l’affirmation fallacieuse et raciste selon laquelle des Haïtiens voleraient des chiens et des chats pour les manger dans la ville de Springfield. Dans son débat face à Kamala Harris, mardi 10 septembre, lors duquel il a été en difficulté, Donald Trump a repris haut et fort cette théorie du complot.
Corrigé immédiatement par un journaliste sur le plateau, l’ancien président a maintenu ses propos mensongers, tirés des réseaux sociaux d’extrême droite. "Nous allons organiser des expulsions massives" dans cette petite ville de l’Ohio, a même promis Donald Trump, feignant d’ignorer que nombre de ces migrants ont un permis de séjour. L’ex-président ans a placé cette thématique au cœur de sa nouvelle candidature à la Maison-Blanche. Il promet,...
15/09 - Blog de Barnier supprimé : ces communicants qui couvent l’"e-réputation" des politiquesMichel Barnier devrait savoir qu’Internet n’oublie rien. Lors de sa nomination, le 5 septembre dernier, il a été remarqué que le nouveau Premier ministre a très récemment supprimé son blog, créé lors de la primaire des Républicains (LR) de 2021. Sur ce site, désormais inaccessible mais dont les différentes pages peuvent être retrouvées dans les archives d’Internet, le candidat d’alors relaie ses déplacements professionnels, ses interviews données dans la presse - le 20 juillet 2022, il republie par exemple un entretien donné au Figaro titré "Le macronisme a vocation à disparaître en 2027".
Dans un autre de ses éditoriaux, daté de 2021 et intitulé "Retrouver l’honneur du travail", Michel Barnier étrille, entre autres, les "passagers clandestins" du système social qui vivraient "aux crochets" de l’Etat. Il se prononce pour une "transformation profonde" de l’assurance-chômage ou encore pour l’augmentation du nombre d’heures hebdomadaires travaillées. Interrogé par L’Express sur la suppression de ce blog, dont la dernière version enregistrée par le site Internet Archive remonte à juillet 2024, le cabinet de Michel Barnier a indiqué "ne pas avoir d’éléments" à fournir sur le sujet. On préfère ne pas s’étendre sur ces retraits.
Depuis une vingtaine d’années, nombreux sont ceux à avoir fait l’amère expérience d'un retour de bâton digital - à l’image de Rayan Nezzar, jeune porte-parole de La République en Marche contraint de démissionner cinq jours après sa prise de poste en 2018, mis en cause par d’anciens posts publiés sur...
15/09 - La Russie et la fin de la guerre : la prévision du chef du renseignement militaire ukrainienLe président américain Joe Biden et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky devraient de nouveau se rencontrer à New York, fin septembre, lors de l’Assemblée de l'ONU. Au cœur des discussions : un éventuel feu vert à l’utilisation par Kiev de missiles à longue portée, ainsi que des financements supplémentaires réclamés par l’Ukraine pour produire davantage de matériel militaire sur son propre territoire, alors que le pays reste pour l’heure largement dépendant des aides militaires envoyées - parfois tardivement - par ses alliés, dans sa guerre contre la Russie. L’Ukraine s’inquiète par ailleurs du soutien militaire important que fournit la Corée du Nord à la Russie.
Les faits à retenir
⇒ Le général ukrainien Kyrylo Boudanov a estimé que la Russie allait tenter de mettre fin à la guerre "avant 2026"
⇒ Le président américain Joe Biden rencontrera bientôt Volodymyr Zelensky à New York
⇒ L’Ukraine réclame des financements pour tripler sa production militaireJoe Biden rencontrera Volodymyr Zelensky en septembre
Le président américain Joe Biden rencontrera son homologue ukrainien fin septembre lors de l’Assemblée générale de l'ONU à New York. Il "est déterminé à utiliser les quatre derniers mois de son mandat pour mettre l’Ukraine dans la meilleure position possible pour l’emporter", a assuré au forum Yalta European Strategy de Kiev le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, samedi 15 septembre.
Sur le front diplomatique, Volodymyr Zelensky réclame toujours à ses alliés de lui permettre de...
15/09 - Foires aux vins 2024 : notre sélection des bouteilles avec le meilleur rapport qualité-prixDès la rentrée, les Foires aux vins s'installent dans la plupart des enseignes de la grande distribution, chez les cavistes et sur les sites marchands. Après une édition 2023 en recul tant, en valeur - 988 millions d’euros (- 2 %) - qu’en volume - 133,5 millions de bouteilles achetées (- 5 %) -, le rendez-vous de cette année sera primordial pour l’ensemble du secteur, a fortiori dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Pour vous guider, L’Express présente en pages centrales sa sélection exclusive selon les différentes régions, fruit de la dégustation de centaines d’échantillons et de l’analyse de dizaines de catalogues. Sur notre site internet, vous trouverez également le détail, enseigne par enseigne, avec les différentes dates de ces fêtes bacchiques devenues incontournables. De quoi enrichir votre cave à moindre coût.
Après les résultats décevants de l’année dernière, la grande distribution entend mieux réussir son rendez-vous de l’automne. A l’image des vendanges, les foires aux vins se suivent, mais ne se ressemblent pas. Après trois années de croissance, la grand-messe bacchique a connu l’an dernier un relatif échec, tant en valeur qu’en volume : 988 millions d’euros (- 2 %) pour 133,5 millions de bouteilles achetées (- 5 %). Des chiffres qui illustrent néanmoins l’importance de ce rendez-vous incontournable de la grande distribution, inventé en 1973 par E.Leclerc, dans la bonne marche économique du secteur (17 % de ses ventes annuelles de vins). L’enjeu de cette édition 2024 s’en révèle d’autant...
15/09 - Attaque au missile en Israël : les Houthis paieront "un lourd tribut", prévient NetanyahouDes milliers d’Israéliens ont manifesté samedi à Tel-Aviv et Jérusalem afin de maintenir la pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des otages retenus dans la bande de Gaza. Les frappes sur l’enclave, elles, ne cessent pas : cinq personnes ont été tuées après une frappe en provenance d’Israël sur une école.
Les infos à retenir
⇒ Un missile des Houthis tombe dans le centre d’Israël, selon l’armée israélienne
⇒ Ces rebelles du Yémen paieront "un lourd tribut", prévient Benyamin Netanyahou
⇒ Après enquête, trois otages tués à Gaza en novembre l’ont été par une frappe israélienneTrois otages tués à Gaza par une frappe israélienne en novembre
L’armée israélienne a annoncé ce dimanche que trois otages morts à Gaza en novembre ont été "probablement" tués par une frappe israélienne, selon les résultats d’une enquête sur les circonstances de leur mort. "Selon les résultats de l’enquête, il existe une forte probabilité que les trois aient été tués à la suite d’une frappe aérienne de l’armée le 10 novembre 2023", a indiqué l’armée dans un communiqué. Israël avait récupéré les dépouilles des soldats Nick Beizer et Ron Sherman et du Franco-israélien Elya Tolédano en décembre dans la bande de Gaza, où ils étaient retenus otages.Cessez-le-feu : un représentant du Hamas tance les États-Unis
Un représentant du Hamas, dans un entretien avec l’Agence France Presse, a accusé ce dimanche les Etats-Unis de ne pas exercer une "pression suffisante" sur Israël pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. "L’administration...
15/09 - "Les Enchanteurs" : quand James Ellroy nous épuise avec ses obsessionsOn le sait par avance. Ceux qui aiment absolument James Ellroy aimeront absolument son dernier livre Les Enchanteurs (Rivages). Ils emploieront les adjectifs habituels pour le qualifier : jubilatoire, transgressif, hors norme. Ils en adoreront le héros malsain, Freddy Otash, ex-flic corrompu, ex-journaliste à ragots, reconverti en enquêteur privé, déjà croisé dans Extorsion et Panique générale. Ils se délecteront de voir des stars de la politique et du cinéma tomber de leur piédestal. Ils applaudiront des deux mains la grossièreté du vocabulaire, le style télégraphique, l’absence de politiquement correct. D’autres, dont nous sommes, oseront, sur la pointe des pieds, dire leur lassitude après la lecture d’un texte épuisant dans sa forme et gratuit sur le fond tant il tourne au jeu de massacre pour des personnalités déjà égratignées mille fois par la littérature et le cinéma.
Nous n’avons pourtant pas toujours été insensible aux charmes de celui qui s’autoqualifie de "chien fou" de la littérature américaine. Nous avions aimé ses débuts avec Lune sanglante et le Dahlia noir, nous l’avons suivi longtemps sur ses chemins sombres jalonnés de stupre et de corruption. On se régalait d’une nouvelle lecture de l’histoire des Etats-Unis, on en appréciait la violence mâtinée d’humour noir. Sous sa plume, Los Angeles poissait loin des clichés de starlettes sur papier glacé et on adorait ça. Mais les décennies ont passé et l’œuvre a perdu de son brillant et de son originalité.Son projet ? Montrer "le vrai visage" des...
15/09 - Fonds en euros : à quelle rémunération s’attendre d’ici la fin de l’année ?L’assurance-vie retrouve des couleurs depuis le début de l’année. Après une année 2023 en demi-teinte, les Français épargnent de nouveau sur leurs contrats : sur les sept premiers mois de 2024, la collecte nette des retraits se monte à 17,9 milliards d’euros, un chiffre déjà bien supérieur à celui de l’année 2023 tout entière.
Cet engouement profite surtout aux unités de compte, les supports financiers non garantis référencés dans cette enveloppe. Le fonds en euros, lui, reste boudé. Même si les sorties d’argent sont moindres que par le passé (entre 2020 et 2022), près de 5 milliards d’euros ont quitté l’actif général des compagnies depuis le mois de janvier.
Pourtant, ce dernier a vu son rendement fortement augmenter depuis deux ans pour atteindre en moyenne 2,60 % en 2023 dans les contrats individuels, selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, le gendarme de la banque et de l’assurance. Cyrille Chartier-Kastler, le fondateur du cabinet Facts & Figures, estime dans son dernier baromètre de l’Épargne-Vie Individuelle qu’en l’espace de deux ans les groupes bancaires ont remonté les taux moyens servis de 171 centimes en moyenne, passant de 0,79 % en 2021 à 1,78 % en 2022 puis 2,50 % en 2023.Une tendance encourageante, mais pas pérenne
La tendance est encourageante mais elle risque de ne pas être pérenne. En effet, ces hausses ont été largement alimentées par des réserves, mises de côté les années passées. Ainsi, l’ACPR nous apprend que le rendement des actifs dégagés par les compagnies l’an...
15/09 - Qui sortira vainqueur entre Trump et Harris ? Les parieurs ont déjà la réponseQuelques minutes après la fin du débat présidentiel entre l’ancien président Donald Trump et l’actuelle vice-présidente Kamala Harris, il était déjà possible de connaître le ressenti de l’opinion publique. Non à travers un miraculeux sondage, mais grâce au plus grand pari du monde, sur lequel s’accumulent 230 millions de dollars de mises. Les chances de Harris y ont bondi de 46 % à 50 % en quelques heures après l’échange télévisé et le soutien de la chanteuse Taylor Swift. Fin août, ce pari a eu l’honneur d’être intégré au terminal financier Bloomberg au milieu des sondages de prestigieux instituts.
L’idée des marchés prédictifs n’est pas neuve. Les parieurs achètent une action pour un résultat donné dans un événement, du vainqueur de la présidentielle américaine à l’ampleur de la prochaine hausse des taux d’intérêt par la Fed, en passant par la possibilité d’une rupture entre Lana Del Rey et son petit ami avant octobre. Les résultats qui sont le plus susceptibles de se réaliser sont négociés à des prix plus élevés, il y a donc moins de profit à les acheter. En revanche, les perdants n’obtiennent rien. Les partisans des marchés de prédiction pensent qu’ils fournissent de meilleures informations que les sondages parce que les gens réfléchissent plus à la qualité de leur prévision lorsqu’il y a de l’argent - ou des cryptomonnaies - en jeu.
La plateforme de prédiction Polymarket a été fondée en 2020. Elle traitait quelques millions de dollars de paris jusqu’à janvier dernier, mois à partir duquel les chiffres se sont envolés,...
15/09 - Albert Moukheiber : "Les neurosciences sont trop souvent le prétexte d’un vernis scientifique"Le cerveau est l’organe le plus méconnu du corps humain. Il est pourtant celui qui fascine le plus. Comment fonctionne-t-il ? Dévoiler ses mystères peut-il permettre de mieux nous comprendre ? Si la recherche progresse, les sciences cognitives sont encore balbutiantes. "Elles n’ont même pas encore de cadre théorique stabilisé. On parle de sciences préparadigmatiques", explique Albert Moukheiber, docteur en neurosciences, psychologue clinicien, dans son dernier ouvrage Neuromania (Allary éditions), paru le 5 septembre. Autrement dit, il reste encore beaucoup d’incertitudes. Ce qui permet une multiplication des interprétations possibles sur les résultats des expériences scientifiques et facilite la projection de toutes sortes de croyances, quitte à utiliser les neurosciences à toutes les sauces - et pas toujours à bon escient.
Coachs, auteurs et autres conférenciers en développement personnel invoquent cette discipline à tout va, promettant de "débloquer votre potentiel" ou de "découvrir votre moi caché". Des promesses souvent mensongères, alerte Albert Moukheiber, qui n’épargnent ni les entreprises qui usent et abusent de "tests cognitifs" infondés scientifiquement, ni les médias qui sursimplifient ou déforment sa discipline. Neuromania se transforme aussi en plaidoyer pour changer notre regard sur la douleur, les maladies mentales et même certaines substances interdites, comme les drogues psychoactives. Cet ouvrage invite, surtout, à mieux comprendre ces sciences passionnantes.
L’Express : Pourquoi...
15/09 - Canada : “Il faudrait une catastrophe nucléaire pour sauver Justin Trudeau”C’est un changement de cap passé un peu inaperçu mais qui, s’agissant du Canada, veut dire beaucoup. Dans un pays connu pour avoir l’une des politiques les plus progressistes au monde en matière d’immigration, le gouvernement de Justin Trudeau a récemment annoncé vouloir réduire drastiquement le nombre de travailleurs étrangers temporaires. "C’est le moment d’embaucher des Canadiens", s’est même fendu le Premier ministre libéral.
Il faut dire que le Canada fait face à une situation économique compliquée. Son taux de chômage a grimpé à 6,6 % en août (contre 5,5 % un an plus tôt) et la hausse de la population (le Canada a connu en 2023 sa croissance démographique la plus élevée depuis 1957, laquelle provient en grande partie de l’immigration permanente ou temporaire) a aggravé la crise du logement et les services publics. Le tout dans un contexte électoral – les législatives auront lieu en 2025 – qui tourne pour l’heure à l’avantage (très net) des conservateurs emmenés par Pierre Poilievre. Sans compter une opinion publique de plus en plus inquiète face à l’afflux de nouveaux étrangers (un sondage de mars 2024 réalisé par l’Institut Metropolis révèle qu’un Canadien sur deux estime qu’il y a trop de nouveaux arrivants, contre un sur cinq un an plus tôt).
"Pour la première fois, l’immigration devient une question politique au Canada" et "les mentalités évoluent", explique à L’Express Paul Journet, chroniqueur politique au quotidien La Presse à Montréal. Cependant, selon lui, les problèmes économiques auxquels est confronté...
15/09 - Tom Holland : "Le monde serait en bien meilleur état si Poutine n’était pas obsédé par l’Histoire"Il est l’auteur de best-sellers sur l’Empire romain, les origines de l’islam ou sur l’influence du christianisme, traduits aux éditions Saint-Simon. Depuis quatre ans, Tom Holland est également, avec son confrère Dominic Sandbrook, l’animateur du podcast historique le plus populaire au monde. Dans The Rest Is History, le duo peut aussi bien revenir sur le mouvement de résistance allemand la Rose blanche que procéder à "un top 10 des meilleurs eunuques".
A l’occasion de la parution des Drôles Histoires de l’Histoire, truculente adaptation en livre du podcast, nous avons interrogé l’historien britannique sur la France, Poutine, Trump ou le christianisme culturel.
L’Express : Comment expliquez-vous un tel succès pour un podcast historique ?
Tom Holland : On a près de 30 millions de téléchargements par mois. Plus de la moitié de l’audience a moins de 35 ans. De toutes les disciplines universitaires, l’histoire est la plus ouverte aux non-spécialistes. Dans le monde anglophone, il y a aussi une longue tradition de la narration historique. Au début, on faisait de grands thèmes en un seul épisode. J’ai honte de vous confesser que nous avions traité toute la Révolution française en 50 minutes. [Rires.] Mais cet été, durant les JO, nous nous sommes fait pardonner en consacrant une série de huit épisodes à la Révolution, jusqu’à la fuite de Varennes. On poursuivra avec l’exécution de Louis XVI. Les gens adorent ces histoires. Mais ce n’est pas que du passé, il y a aussi des répercussions fascinantes jusqu’à...
15/09 - Opposant hier, ministre demain ? Laurent Wauquiez, l’histoire d’une volte-faceEchange cordial au cœur de l’été. Laurent Wauquiez devise avec Marc Fesneau, tout juste élu président du groupe Modem à l’Assemblée nationale. On évoque l’élection au perchoir et la répartition des postes dans l’hémicycle. Le patron de la Droite Républicaine (DR) est prêt à mêler ses voix à celles du bloc central pour assurer la reconduction de Yaël Braun-Pivet, menacée par la gauche. "Il y a trois séquences, glisse l’élu Modem à son homologue. La présidence, la gouvernance de l’Assemblée. Pour le reste, voyons plus tard." "Cela me va très bien, réplique l’ancien président de région. Je ne veux pas en parler." Le reste ? Une coalition avec les macronistes, usés par sept ans aux affaires. Laurent Wauquiez la récuse, soucieux d’incarner l’alternance en 2027.
Finalement, parlons-en, du reste. Laurent Wauquiez a retrouvé l’usage de la parole à la faveur de la nomination de Michel Barnier à Matignon. Tout comme un certain appétit. Le mardi 10 septembre, une réunion en visioconférence avec le Premier ministre et le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau vire à l’aigre. L’avenir du député génère des tensions. D’après plusieurs sources, l’homme souhaite obtenir le poste de ministre de l’Intérieur avec rang de ministre d’Etat et s’agace de l’absence de garanties du Savoyard, qu’il a soutenu pour Matignon. Dans l’entourage de Laurent Wauquiez, on concède un échange "franc" mais débordant du sort de l’ex-patron de région. Place de la droite dans l’architecture gouvernementale et assurances programmatiques auraient nourri la discussion....
14/09 - Aux Etats-Unis, les fake news de Trump ont des répercussions… et Springfield en paye le prixDes menaces à la bombe dans des écoles publiques ou des bâtiments municipaux. Vendredi 13 septembre, des responsables de la ville américaine de Springfield (Ohio), qui compte près de 60 000 habitants, ont annoncé avoir ordonné l’évacuation de plusieurs établissements et de la mairie, dans un contexte d’accusations mensongères de Donald Trump contre les migrants haïtiens qui vivent dans la commune.
La ville, située juste à l’ouest de Columbus, dans le nord-est du pays, a été le point central d’une tempête politique nationale lorsque l’ancien président américain et candidat républicain a déclaré, dans le débat télévisé du 10 septembre face à Kamala Harris, qu’ils volaient et mangeaient des animaux domestiques. Des "allégations farfelues", selon les élus de la ville et la police.
"Par mesure de précaution, tous les bâtiments concernés ont été évacués. Les autorités, avec l’aide de chiens détecteurs d’explosifs, ont mené des inspections approfondies et ont évacué les installations mentionnées dans les menaces", a déclaré la ville dans un communiqué. Vendredi, Donald Trump a pourtant intensifié ses diatribes mensongères, en promettant des "expulsions massives" à Springfield, feignant d’ignorer que nombre de ces migrants ont un permis de séjour. "Ça doit cesser, ce qu’il fait, ça doit cesser", a lancé de son côté Joe Biden depuis la Maison-Blanche, ajoutant qu'"il n’y a pas de place en Amérique" pour de telles allégations. @lexpress
@kamalaharris avait tout à perdre dans ce premier débat face à Donald Trump : elle n'a rien perdu....
14/09 - Exposition : des chefs-d’œuvre de la galerie Borghèse pour la première fois réunis à ParisRéunir sur des cimaises non italiennes des pièces emblématiques de la galerie Borghèse à Rome, ça n’avait jamais été fait. C’est donc là l’occasion, unique, de s’en mettre plein les yeux au musée Jacquemart-André qui signe sa réouverture, après une année de travaux, avec cet éblouissant cortège de joyaux de la Renaissance et du Baroque.
Bernin, Botticelli, Caravage, Raphaël, Rubens, Titien… Que du lourd ! A l’origine de cette prestigieuse collection, Scipion Borghèse, neveu du pape Paul V qui le fait cardinal en 1605, s’abandonne sans limites à sa frénésie d’acquisitions. La position privilégiée du prélat dans la galaxie pontificale est un argument de poids pour s’approprier, parfois sous la contrainte, les plus beaux spécimens de la peinture et de la statuaire de son temps. Focus sur trois de ces chefs-d’œuvre montrés à Paris jusqu’au 5 janvier 2025.Bernin, "Autoportrait à l’âge mûr" (vers 1638-1640)Bernin, "Autoportrait à l'âge mûr", vers 1635-1640.
L’artiste italien accuse à peine 40 ans quand il se figure de trois quart, le visage émacié montrant de légers signes de vieillissement. Ici, Bernin s’est focalisé sur la physionomie, esquissant l’arrière-plan et les vêtements de quelques rapides coups de pinceau qui donnent à l’ensemble un aspect inachevé. Repéré dès l’adolescence par Scipion qui le prend sous son aile, le surdoué du Baroque, héritier de Michel-Ange selon Paul V, est surtout reconnu pour ses sculptures, dont Neptune et le dauphin.
De son abondant corpus pictural (il serait l’auteur de plus de 150 tableaux entre...
14/09 - Après le Brésil, l’Australie : la nouvelle croisade d’Elon Musk avec XLes réseaux sociaux ont "une responsabilité sociale" à assumer. C’est la réponse, lapidaire, que le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a adressé à Elon Musk ce samedi 14 septembre. "Si Musk ne comprend pas cela, cela en dit plus sur lui que sur mon gouvernement", a-t-il poursuivi, alors que jeudi dernier, le propriétaire de X avait qualifié de "fasciste" son gouvernement, en commentant une publication relative à un texte présenté dans la journée.
Ce dernier comporte une série de mesures qui obligeraient les réseaux sociaux à assumer une plus grande responsabilité quant au contenu de leurs plateformes, dont une interdiction aux moins de 16 ans et des amendes sur leur chiffre d’affaires annuel en cas de publications délibérément mensongères.
En avril, Elon Musk avait déjà annoncé que X ferait appel d’une injonction, émise par la justice australienne et demandée par le régulateur australien eSafety, de retirer de la plateforme tous les contenus liés à l’agression d’un évêque d’une église assyrienne dans la banlieue de Sydney. Julie Inman Grant, commissaire d’eSafety et ancienne employée de Twitter, avait déclaré que le rachat du réseau par Elon Musk coïncidait avec une augmentation de la "toxicité et de la haine" sur la plateforme. La justice australienne avait finalement décidé de lever l’injonction en mai, une décision qu’Elon Musk avait célébrée comme une victoire de la liberté d’expression.La suspension de X au Brésil
Le milliardaire s’est également récemment heurté à la justice au Brésil, où le juge...
14/09 - Nicolas Castoldi, aux premières loges du Covid : "C’est comme si nous n’avions rien appris de la crise"En 2020, en pleine première vague du Covid-19, Nicolas Castoldi quittait ses fonctions de directeur de cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour participer à la gestion de la pandémie au sein du ministère de la Santé, avant de rejoindre Martin Hirsch à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) en tant que directeur délégué. Cette expérience lui a inspiré un essai. Non pas sur la crise sanitaire, mais sur ce qu’elle a révélé, à savoir ce que l’auteur qualifie de "sentiment d’empêchement". "A peine la crise terminée, tout est revenu à l’état antérieur, comme si rien ne s’était passé et comme si nous n’avions pas appris quelque chose à cette occasion", déplore-t-il.
Pour L’Express, ce haut fonctionnaire, philosophe de formation, explique pourquoi la France vit l’épuisement d’un modèle : "L’exécutif est au centre de tout, il n’a pas à composer, à construire avec les autres forces politiques, avec les collectivités locales, à partager la décision et les responsabilités associées avec les grands corps sociaux." Entretien.
L’Express : Votre ouvrage s’ouvre sur un paradoxe. Selon vous, la gestion de la crise sanitaire a été une réussite, mais dans le même temps, vous pensez que cette période a fait surgir un sentiment "d’empêchement" au sein de la société française. Expliquez-nous.
Nicolas Castoldi : Avec cette crise, nous avons réappris à faire, à miser sur les autres - à commencer par les citoyens, qui ont activement participé à cette gestion de la pandémie en se confinant...
14/09 - "La France ne peut pas fonctionner ainsi" : Marine Le Pen et l’espoir d’une nouvelle dissolutionPour Marine Le Pen, le constat est clair : la situation politique "ne peut pas tenir". "On se retrouve dans un système où c’est celui qui a fait le moins de voix qui est chargé de constituer un gouvernement", a-t-elle pointé, ce samedi 14 septembre, à l’occasion de la rentrée parlementaire des élus de son groupe à l’Assemblée. Une référence évidente à l’arrivée de Michel Barnier, issu des rangs de LR, à Matignon.
"Il reste dix mois et moi je suis convaincue qu’il y aura à l’issue de ces dix mois, ou au printemps ou à l’automne, des nouvelles élections législatives […]. Espérons que cette mandature soit la plus courte possible", a insisté la cheffe de file du Rassemblement National (RN). @lexpress
🇫🇷 Avec Michel Barnier Premier ministre, c’est maintenant le Rassemblement national qui se trouve en position d’arbitre. On vous explique ⤵️ politique france news newsattiktok barnier ♬ original sound - L’Express - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>"La France ne peut pas fonctionner ainsi"
Si son parti a été remis au cœur du jeu politique avec l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, sous la menace constante d’une motion de censure conjointe de la gauche et du RN, Marine Le Pen a toutefois estimé que le "grand pays qu’est la France ne peut pas fonctionner ainsi". Une position qui tranche avec celle d’Emmanuel Macron, qui a fait savoir qu’il ne souhaitait pas dissoudre de nouveau l’Assemblée nationale d’ici la fin de son mandat à l’Elysée.
Le chef de l’Etat ne...
14/09 - Quelles séries regarder en cette rentrée ? Notre sélection de celles à dévorer (et à éviter)Les séries dont on ne parle pas assez en France
Pachinko : la saga historique méconnue
La pépite méconnue du catalogue d’Apple TV+. Pachinko évoque sur trois générations le destin d’une famille d’origine coréenne tout au long du XXe siècle, de la colonisation de la Corée par le Japon jusqu’au krach de 1989, en passant par la difficile intégration des Coréens dans l’archipel nippon. Toute la puissance romanesque de la saga – et les nombreux moments lacrymaux – provient de son alternance habile entre les époques, avec d’un côté Sunja, Coréenne pauvre de la région de Busan poussée à émigrer à Osaka, et de l’autre son petit-fils Salomon, financier revenant des Etats-Unis à Tokyo. La saison 2, qui s’ouvre avec la Seconde Guerre mondiale (et le spectre d’Hiroshima…), renforce encore en intensité dramatique. En regardant Pachinko, on comprend mieux pourquoi les relations entre la Corée du Sud et le Japon sont toujours si tumultueuses.
Disponible sur Apple TV+.
Furia : le thriller norvégien
Depuis Occupied en 2015, qui décrivait une Norvège envahie par le voisin russe, Oslo nous a habitués à son art des thrillers politiques et sa passion pour les conspirations. Furia, dont la première saison a été diffusée en 2021, est un exemple du genre. L'intrigue commence dans un paisible fjord scandinave où se trouve un centre d'accueil pour migrant. Ce dernier est la cible d'une tentative d'incendie qui entraîne une enquête d'Asgeir, ancien flic d'élite fuyant la pègre russe. En parallèle, Ellen, membre des services des...
14/09 - Paris 2024 : ce qui attend les champions français pour leur dernière paradeC’est le clap de fin d’un été historique. Samedi 14 septembre, une "parade des champions", réunissant quelque 300 athlètes français olympiques et paralympiques, aura lieu sur les Champs-Elysées à partir de 16 heures, pour honorer tous ceux qui ont contribué à la réussite des JO de Paris 2024, artisans et bénévoles compris.
L’initiative, promise début août par Emmanuel Macron, permettra à 70 000 personnes de profiter d’un dernier grand moment de communion, lors d’un défilé d’une durée de deux heures.
A l’issue de cette parade, les sportifs français médaillés seront décorés de la Légion d’honneur ou de l’ordre national du Mérite par le président de la République, en fonction du métal de leur médaille. Parmi les stars françaises, sont attendues le rugbyman à VII Antoine Dupont, le nageur quatre fois doré Léon Marchand, l’escrimeuse Manon Apithy-Brunet ou encore la triathlète Cassandre Beaugrand. Avec sa troisième médaille d’or en individuel, le judoka Teddy Riner sera aussi élevé au grade de commandeur de l’ordre national du mérite. Au total, 170 sportifs sont éligibles à ces récompenses, contre 150 environ à Tokyo en 2021. @lexpress
« On essaie d’éviter les Russes ». Handicapé au niveau des jambes, Oleksandr Komarov fait partie de l'équipe paralympique ukrainienne depuis 2010. Nous l’avons rencontré. sinformersurtiktok apprendreavectiktok ukraine russie #jop2024 ♬ original sound - L’Express - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>Un concert place de l’Etoile
Après la...
14/09 - Guerre en Ukraine : la Russie annonce avoir échangé 206 prisonniers avec KievDes photos et une accolade, tout sourire. Vendredi 13 septembre, le leader nord-coréen Kim Jong Un s’est engagé à renforcer ses relations avec Moscou lors d’une réunion avec le chef de la sécurité russe, Sergueï Choïgou, reçu en Corée du Nord. "Il y a eu un vaste échange de points de vue sur les questions de l’approfondissement du dialogue stratégique entre les deux pays et le renforcement de la coopération pour défendre les intérêts mutuels en matière de sécurité, ainsi que sur la situation régionale et internationale", a annoncé l’agence de presse officielle KCNA.
Depuis plusieurs mois, les Etats-Unis et la Corée du Sud accusent Pyongyang, s’appuyant notamment sur des analyses fournies par l’organisme d’enquête Conflict Armament Research, d’avoir fourni des munitions et des missiles à la Russie pour soutenir sa guerre en Ukraine, ce que Pyongyang nie.
Les faits à retenir
⇒ En Corée du Nord, Kim Jong-un a rencontré le chef de la sécurité russe
⇒ Washington et Londres temporisent sur les missiles à longue portée
⇒ La Russie annonce avoir échangé 206 prisonniers avec KievLa Russie annonce avoir échangé 206 prisonniers avec Kiev
La Russie a annoncé ce samedi avoir procédé avec l’Ukraine à un échange de 206 prisonniers des deux camps, qui implique des soldats russes capturés lors de l’offensive ukrainienne dans la région frontalière de Koursk. "À l’issue du processus de négociation, 103 militaires russes faits prisonniers dans la région de Koursk ont été renvoyés du territoire contrôlé par le régime de Kiev. En retour, 103...
14/09 - Vins : l’irrésistible essor du blanc dans le LanguedocDès la rentrée, les Foires aux vins s'installent dans la plupart des enseignes de la grande distribution, chez les cavistes et sur les sites marchands. Après une édition 2023 en recul tant, en valeur - 988 millions d’euros (- 2 %) - qu’en volume - 133,5 millions de bouteilles achetées (- 5 %) -, le rendez-vous de cette année sera primordial pour l’ensemble du secteur, a fortiori dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Pour vous guider, L’Express présente en pages centrales sa sélection exclusive selon les différentes régions, fruit de la dégustation de centaines d’échantillons et de l’analyse de dizaines de catalogues. Sur notre site internet, vous trouverez également le détail, enseigne par enseigne, avec les différentes dates de ces fêtes bacchiques devenues incontournables. De quoi enrichir votre cave à moindre coût.
Même si leur production a fortement progressé au cours de ces dernières années, les vins blancs restent minoritaires, voire accessoires dans le Languedoc, une terre historiquement marquée par le rouge. S’il est difficile d’avoir des chiffres exhaustifs, la part des blancs semble contenue autour de 10 % pour les appellations d’origine protégée (AOP) du Languedoc et les indications géographiques protégées (IGP) Sud de France. Il n’existe d’ailleurs dans la région que trois appellations 100 % blanc : picpoul-de-pinet, limoux blanc et clairette-du-languedoc (en effervescent). Et sur les 22 autres AOP (hors effervescents et vins doux naturels), seules quatre produisent un blanc, à savoir...
14/09 - André Breton, le despote éclairé du surréalisme : ses mystères, ses secrets, ses affresC’était à lire dans L’Express du 9 août 1962. André Breton, âgé de 66 ans, est interviewé par Madeleine Chapsal. Il revient sur un épisode méconnu de sa vie, quand, au début de sa vingtaine, alors qu’il avait plaqué la médecine, il était à deux doigts de tomber dans la misère : "Paul Valéry, alerté, est venu à mon secours, ainsi que Gide. Ils m’ont trouvé un petit emploi chez Gallimard. Sur leur recommandation, je fus aussi chargé de revoir sur épreuves un ouvrage de Proust qui, par suite des incessants ajoutages et surcharges de sa main, présentait, comme vous le savez, l’aspect d’un labyrinthe. L’œuvre de Proust, en raison du milieu social qu’elle dépeint, ne me sollicitait guère mais l’homme, qu’ainsi j’ai souvent pu rencontrer, était d’un grand charme et d’une affabilité extrême."
On trouve ces propos exquis dans un tirage spécial de la Pléiade regroupant les deux Manifestes du surréalisme, d’autres textes de Breton, et 150 pages des plus captivantes : la retranscription d’entretiens radiophoniques menés par André Parinaud en 1952, où l’intelligence (le génie ?) de Breton illumine toutes ses réponses. Le centenaire du surréalisme, célébré en grande pompe par diverses expositions et ventes, est l’occasion de relire son théoricien. On connaît ses casseroles : son côté dictatorial, sa morgue et sa fâcheuse homophobie – laquelle alimenta selon certains son mépris de Cocteau, qu’il tenait pour "l’être le plus haïssable de ce temps". Mais son style et sa vista forcent l’admiration.
Né en 1896 d’un père gendarme, Breton n’est...
14/09 - Utilisez-vous correctement votre PEA ? Quatre conseils méconnusLe plan d’épargne en actions (PEA) est une enveloppe formidable pour investir en Bourse dans un cadre fiscal avantageux. En effet, les gains – plus-values et dividendes – sont tout simplement exonérés d’impôt, seuls les prélèvements sociaux étant dus. Seule contrainte : les capitaux doivent être maintenus ou réinvestis dans le plan pendant au moins cinq ans après son ouverture et le plan est plafonné à 150 000 euros de versements. Et si sa vocation principale consiste à investir dans des actions européennes, son champ d’intervention est en réalité bien plus large. Voici quatre utilisations insoupçonnées du PEA à utiliser de toute urgence.Investir dans des actions internationales
En théorie, le PEA se limite aux actions de sociétés basées dans l’Union Européenne ou en Islande, Norvège et au Liechtenstein, ainsi qu’aux fonds composés à 75 % au moins de ces mêmes titres. Grâce à la technique financière du swap (“échange” en anglais), il est cependant possible d’y loger des supports plus internationalisés. La stratégie pour les gérants de fonds consiste à composer un panier de valeurs respectant les contraintes du PEA, puis d’en échanger la performance contre celle d’un indice donné. Le choix est de plus en plus vaste et permet de s’exposer aux marchés japonais, américains ou mondiaux via les grands indices boursiers. Pour diversifier votre PEA, tournez vous vers différents fonds ou ETF, à l’instar de Federal Indiciel Japon (Federal Finance Gestion) pour bénéficier du rebond nippon, de l’iShares MSCI World Swap PEA...
14/09 - Pologne : les recettes d’un succès économique, par Nicolas BouzouLe cycle de mondialisation heureuse ouvert en 1989 à la chute du mur de Berlin s’est refermé en 2022. Désormais, la géopolitique brutale des nations domine nos vies collectives. La guerre en Ukraine, la montée en puissance du nationalisme chinois et la menace islamiste donnent un avantage aux pays dont la lucidité et les moyens leur permettent de répondre à ces différentes menaces. Cette lucidité a longtemps manqué à l’Allemagne, dont les fondamentaux économiques reposaient sur un approvisionnement bon marché en hydrocarbures russes et des exportations de biens industriels vers la Chine. L’amont de ce modèle est cassé par les sanctions et son aval fragilisé par les difficultés économiques opiniâtres de l’empire du Milieu. Quant aux moyens financiers, ils manquent à la France.
Certes, notre pays est protégé par son papapluie nucléaire et son armée qui dispose d’équipements de pointe, dans le domaine aérien notamment. Mais notre endettement public très lourd nous empêche de faire progresser nos dépenses de défense autant qu’il le faudrait, notamment pour tenir lors d’un conflit de moyenne haute intensité. Nous atteignons péniblement 2 % du PIB, alors même que ce chiffre est celui demandé par l’Otan en temps de paix.
La France et l’Allemagne sont en outre affaiblies par une situation politique confuse. En France, personne ne peut dire comment et quand va se terminer le deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron. En Allemagne, la montée d’une AfD beaucoup plus extrémiste que notre Rassemblement national s’accélère, et...
14/09 - "L’AfD est notre dernier recours" : plongée au cœur de l’extrême droite allemandeAccompagné d’une dizaine d’autres jeunes, Fritz, un métallurgiste de 22 ans, s’est déplacé à Wagenitz, une bourgade rurale du Brandebourg, pour écouter l’un des candidats de l’AfD (Alternative für Deutschland) aux élections régionales du 22 septembre. Dominik Kaufner, 6e sur la liste, palabre au milieu d’un public attentif sous les voûtes de la brasserie Kellergaststätte, au décor typique, avec ses plafonds décorés de bois de cerf, son blaireau empaillé dans le foyer de la cheminée et ses hautes chopes de bière sur les tables.
Persuadé qu’il "n’est pas bien vu de voter pour ce parti", Fritz préfère ne pas donner son nom de famille. "On ne peut plus donner son opinion dans ce pays, insiste-t-il. On redoute des conséquences au travail, dans les écoles ou dans la vie publique en général. Pour trouver un job dans la police, par exemple, ce n’est pas évident : ils vérifient pour qui tu votes." Pourtant, le jeune homme ne devrait pas se sentir en minorité, tant la victoire de son camp ne fait plus aucun doute. Le scrutin promet un nouveau triomphe après celui de la Thuringe, le 1er septembre, qui a vu l’extrême droite l’emporter pour la première fois dans une région depuis la fin du nazisme (près de 33 % des voix). Créée en 2013, l’AfD est devenue en quelques années la principale force politique de cette ancienne région de l’Allemagne de l’Est communiste. Elle pourrait arriver en tête des élections devant le Parti social-démocrate (SPD) d’Olaf Scholz, selon les sondages.Omniprésence
Dans cette partie de l’Allemagne, l’AfD...
14/09 - Augmenter les droits de douane : la dangereuse obsession de Donald TrumpCe n’est un secret pour personne, Donald Trump est un homme d’obsessions. Immigration, Chine, sécurité… L’ancien président américain aime répéter inlassablement les mêmes mots et invectives lors de discours virulents. Pour convaincre ses compatriotes de le porter à nouveau à la Maison-Blanche, le milliardaire prévoit d’utiliser, à l’excès, un instrument à double tranchant, celui des droits de douane.
Une marotte qui ne date pas d’hier. Le 2 septembre 1987, celui qui n’était alors que promoteur immobilier s’offre simultanément une pleine page dans le New York Times, le Boston Globe et le Washington Post, avec une lettre signée de sa main, intitulée "Il n’y a rien de mal dans la politique de défense extérieure de l’Amérique qu’un peu de colonne vertébrale ne puisse guérir". La missive s’adresse "au peuple américain" et débute par ce constat lapidaire : "Depuis des décennies, le Japon et d’autres pays profitent de la situation des Etats-Unis". Après un long argumentaire, l’auteur conclut : "Il est temps pour nous de mettre fin à nos vastes déficits en faisant payer le Japon et les autres qui peuvent se le permettre." Entendez par là : augmenter les taxes douanières. Un coup de com’ à près de 100 000 dollars de l’époque.Des résultats peu probants
Près de quarante ans plus tard, la doctrine du candidat républicain n’a pas changé. "Le protectionnisme est une constante chez lui depuis les années 1980 en tant qu’instrument privilégié de son idéologie géo-économique, à la fois mercantiliste et isolationniste. Il incarne ainsi...
14/09 - L’analyse d’un économiste irlandais sur la France : "Je crains que vous ne deveniez une autre Italie"En quelques décennies, un pays accablé par la pauvreté s’est transformé en "Tigre celtique", prisé des multinationales. Avec un PIB par habitant deux fois supérieur à celui de la France, l’Irlande fait partie des quelques Etats européens qui affichent désormais un excédent budgétaire. Que retenir des choix qui ont abouti à ce "miracle irlandais" ? Dan O’Brien, chef économiste du think tank Institute of International and European Affairs, livre à L’Express la recette de l’essor économique local - la fiscalité avantageuse pour les entreprises n’en est pas le seul ingrédient. Et propose des pistes pour la France, qui fait face à l’urgence de redresser ses comptes publics.
L’Express : L’Irlande a réussi à surmonter la crise de 2008, qui avait entraîné un déficit public important, et dégage un excédent budgétaire depuis plusieurs années - hors période Covid. Comment ce redressement a-t-il été rendu possible ?
Dan O’Brien : Depuis la Grande Famine de 1845-1850 jusqu'aux années 1990, l’Irlande était l’une des économies les moins performantes d’Europe du nord-ouest. Pour inverser la tendance, nous avons mis en place, dans les années 1960 et 1970, un modèle axé sur l’attraction des investissements étrangers, qui a commencé à porter ses fruits dans les années 1990, lors de la première vague de mondialisation.
En 2008, la crise bancaire a conduit notre gouvernement à la faillite, une situation similaire à celle qu’ont connue la Grèce et le Portugal. Mais ce qui nous a distingués, c’est notre capacité à maintenir les investissements...
14/09 - OpenAI : le chemin de croix de Sam Altman pour rendre ses IA "bonnes en maths"La pression d’avoir "de bonnes notes en maths" ne s’exerce pas que sur la progéniture humaine. Les IA, aussi, la subissent au quotidien. Sam Altman, le patron d’OpenAI est cette semaine un père comblé. Le nouveau modèle que l’entreprise vient de dévoiler, OpenAI o1, aurait un niveau "excellent en mathématiques". Et le bulletin de notes pour le prouver. Le combat n’était pas gagné d’avance. C’est toute l’ironie de l’histoire des IA génératives : alors qu’elles sont le produit de maths avancées, elles ne sont pas très douées pour en faire.
Même de simples additions donnent parfois à ChatGPT des sueurs froides. Et n’allez pas lui demander de compter combien de fois la lettre "R" apparait dans le mot "strawberry" (framboise en anglais). Il répond "2" avec un aplomb phénoménal. "Demander à ChatGPT de faire des calculs n’a pas de sens, nous confiait encore récemment un pro du secteur, cela revient à utiliser un marteau pour faire un gâteau au chocolat." L’ustensile n’est pas le bon car ChatGPT a une approche probabiliste et non déterministe. Ayant été entrainé sur des quantités énormes de données, il parvient souvent à formuler des réponses pertinentes au regard des schémas de nos questions. Mais s’il répond généralement que 2 + 2 est égal à 4, c’est qu’il identifie que c’est la suite la plus probable de termes à cette question, non pas qu’il a effectué l’opération.
Des internautes s’amusent même à faire changer d’avis ChatGPT. Lorsqu’ils lui répondent avec insistance qu’il se trompe et que 2 + 2 est en réalité égal à 5,...
14/09 - Al Gore, Hillary Clinton, Gerald Ford... Présidentielle américaine, ces incroyables perdantsKamala Harris ou Donald Trump ? Dans moins de deux mois, les Etats-Unis auront un nouveau président... mais aussi un nouveau "perdant historique", comme d'autres avant eux. Derrière le parcours de ces "losers" légendaires, restés très célèbres ou tombés dans l’oubli, se dessine l'histoire de la politique américaine. Pour sa rentrée, La Loupe vous brosse le portrait de cinq d'entre eux, en compagnie de Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université Toulouse-Jean Jaurès.EPISODE 1 : Al Gore, victime du système électoral
Quelques voix d’écart, des recomptages, une intervention de la Cour Suprême… La frontière entre victoire et défaite n’avait jamais été aussi poreuse qu'en 2000. Dans ce premier épisode, on vous raconte la défaite d'Al Gore, qui promettait d'infléchir la trajectoire du pays.EPISODE 2 : Goldwater, ce perdant oublié qui a inspiré Trump
Sa campagne pour la présidentielle de 1964 fait de lui un pionnier du populisme à l’américaine. Dans ce deuxième épisode, on examine l'héritage idéologique durable de Barry Goldwater, candidat malheureux du parti républicain.EPISODE 3 : Bobby Kennedy, la malédiction des armes à feu
L'assassinat de Robert Francis Kennedy, dit "Bobby", est moins célèbre que celui de son aîné JFK. Dans ce troisième épisode, on dresse le portrait de ce candidat aux primaires démocrates de 1968 rattrapé par la violence de l’arène politique américaine.EPISODE 4 : Gerald Ford, le président qui n’aurait jamais dû l’être
Catapulté à la Maison-Blanche après la démission de...
13/09 - Macron souhaite instaurer une "fête nationale du sport" tous les 14 septembreEmmanuel Macron veut capitaliser sur le succès des Jeux olympiques et paralympiques. Le président de la République souhaite instaurer une "fête nationale du sport" tous les ans, le 14 septembre, à l'image de la Fête de la musique, a-t-il annoncé ce vendredi 13 septembre dans un entretien avec le quotidien Le Parisien.
"Nous devons nous retrouver autour d’une fête du sport, populaire, qui se déploie dans la rue, les écoles, les complexes sportifs dédiés. Dans nos villes, nos villages, nos quartiers", a-t-il dit à la veille d'une grande parade des athlètes des Jeux olympiques et paralympiques sur l'avenue des Champs-Elysées. La fête annuelle du 14 septembre coïncidera donc avec la date de cette parade.Macron soutient Hidalgo sur les anneaux olympiques
Emmanuel Macron s'est félicité, par ailleurs, de la décision de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de laisser les anneaux des Jeux olympiques accrochés sur la tour Eiffel, au moins temporairement, malgré de vives critiques.
"C'était bien de ne pas les enlever tout de suite, elle a eu raison", a-t-il déclaré dans une interview au Parisien, sans préciser à quelle échéance les anneaux devraient selon lui être retirés. Les anneaux devraient rester jusqu'aux prochains JO en 2028, et "peut-être" au-delà, a annoncé le 6 septembre Anne...
13/09 - Allemagne : la nouvelle politique migratoire de Scholz vue par ses voisins européensCette déclaration a fait l’effet d’une bombe au sein de l’Union européenne. Ce lundi 9 septembre, l’Allemagne a annoncé mettre en place des contrôles de police durant six mois aux frontières avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark à compter du 16 septembre prochain. Une mesure venant s’ajouter aux contrôles temporaires déjà établis aux abords de la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse. Outre l’annonce de cette mesure controversée, Berlin a également affirmé sa volonté de renforcer le renvoi des demandeurs d’asile dans le pays membre par lequel ils entrent sur le territoire. Et ce, sans même leur permettre de déposer une demande en Allemagne. Aux yeux de ses voisins européens, le gouvernement d’Olaf Scholz vient de faire le pas de trop."Nuire aux acquis fondamentaux de l’UE"
"La réponse ne peut pas être la suppression unilatérale de Schengen et de renvoyer la balle aux pays situés aux frontières extérieures de l’Europe. Ces contrôles ne permettront pas la libre circulation des citoyens et nuiront aux acquis fondamentaux de l’Union européenne", s’est indigné le Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis à l’antenne de Talk Radio ce jeudi 12 septembre. Son homologue autrichien Gerhard Karner, aurait, quant à lui, assuré au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung que son pays "n’accepterait pas les personnes refoulées d’Allemagne".
Le Premier ministre polonais, qui a réservé un accueil tout aussi glacial à cette annonce, compte, lui, voir la situation se décanter....
13/09 - Ventes de livres : le succès du développement personnel se confirmeLe bien-être, le mieux-être, la vie en société, les enfants, les relations familiales, amicales ou encore amoureuses… Le palmarès des essais a beau connaître quelques bouleversements, le développement personnel sous toutes ses formes continue de prendre le dessus en cette rentrée. Ainsi, au-delà de Jean-Michel Blanquer (4e) et Simone Veil (7e), qui font les beaux jours de leur éditeur Albin Michel, le Top 20 des meilleures ventes des essais accueille, en cette semaine du 2 au 8 septembre, un pionnier dans le domaine de l’héritage traumatique qui s’intéresse aux troubles héréditaires pouvant prendre la forme de dépression, anxiété, douleur chronique, phobies, pensées obsessionnelles… Dans Cette douleur n’est pas la mienne, Mark Wolynn, c’est son nom, nous livre, dixit son éditeur, Courrier du livre, "des outils puissants pour se libérer de la souffrance de nos ancêtres".
Trois places plus loin, au 9e rang, surgit Mathieu Ceschin, un ancien agriculteur qui s’est fait connaître dans la saison 15 de l’émission L’Amour est dans le pré. Il témoigne aujourd’hui de son parcours de combattant pour accéder, seul, à la paternité. Mon combat pour devenir père. L’incroyable parcours GPA d’un papa solo (Leduc), tel est le titre de ce récit intime qui a l’heur de plaire au public. Lui aussi s’intéresse aux enfants, mais à ceux des autres, les minots marseillais, les cramés comme ils s’appellent entre eux, guetteurs ou prostitués aux destins brûlés. Journaliste résident dans la ville phocéenne, Philippe Pujol, prix Albert...
13/09 - Formation des médecins : le cadeau empoisonné d’Attal à BarnierEn avril dernier, alors Premier ministre, Gabriel Attal promettait de "doubler" le nombre de médecins qui sortent de la faculté chaque année. La mesure, basée sur le nombre d’étudiants au début du second quinquennat d’Emmanuel Macron, devait aboutir pour 2027. L’objectif : éradiquer les déserts médicaux. Matignon devait en dévoiler les contours cet été, mais entre-temps, l’Assemblée nationale a été dissoute, et Gabriel Attal a dû quitter son poste.
Désormais entre les mains de Michel Barnier, la réforme, cruciale au regard de l’intérêt que les Français portent à ce sujet, s’annonce délicate. A peine nommé le 5 septembre, et alors qu’il n’a pas encore formé de gouvernement, le nouveau locataire de Matignon a déjà été mis en garde sur la difficulté de tenir de tels délais. Réunis pour leur conférence de rentrée ce jeudi 12 septembre à La Sorbonne, les doyens des universités de médecine de France ont en effet jugé l’échéance fixée "irréaliste", car trop ambitieuse par rapport aux moyens mis en œuvre.
De 8000 en 2022, le nombre d’étudiants formés chaque année est déjà passé à 11 000 en 2024. Selon nos informations, l’exécutif précédent prévoyait 1000 élèves supplémentaires en 2025, puis 2000 en 2026 et en 2027, pour atteindre 16 000 au total. Un rythme insoutenable, d’après les universitaires : "Les facultés débordent et il nous manquait déjà 1000 enseignants avant l’annonce de la réforme. Nous avons besoin d’importants moyens supplémentaires", a détaillé ce jeudi Benoît Veber, président des doyens de médecine.
Ces derniers estiment le...
13/09 - Présidentielle américaine : Laura Loomer, l’influenceuse qui gravite autour de TrumpÀ Philadelphie, Kamala Harris et Donald Trump croisent le fer depuis déjà quelques minutes. Dans les coulisses d’ABC, l’équipe du 45e président des Etats-Unis écoute religieusement le débat télévisé, suit les passes d’armes. À leur côté, une jeune brune, mèches roses, aux pommettes saillantes et au visage comme figé, répond au nom de Laura Loomer. L’influenceuse au quelque 1,3 million d’abonnés sur X n’est ni salariée de la campagne républicaine, ni candidate, ni élue. Et pourtant, elle est présente.
Le lendemain, revoilà l’intruse dans l’avion du milliardaire qui se rend à New York. Puis aux cérémonies de commémoration du 11 septembre 2001. Comble du paradoxe. Car si Laura Loomer s’est fait un nom pour ses frasques homophobes, sexistes, racistes, ou encore antisémites, elle est également connue pour son adhésion à de nombreuses théories du complot. Sur ses réseaux sociaux, elle a notamment affirmé à plusieurs reprises que l’attentat du World Trade Center aurait été commandité de "l’intérieur".Le malaise des républicains
Outre-Atlantique, l’incongruité de la présence à l’hommage aux victimes du "9/11" de celle que les médias décrivent comme une "agitatrice d’extrême droite", interroge. À la chaîne de télévision CNN (centre-gauche), la jeune femme de 31 ans rétorque : "Je ne comprends pas pourquoi il y a un problème avec ma présence à une commémoration du 11 Septembre. Les gens qui ont salué le président Trump lors de la commémoration étaient très heureux de me voir, et ils ont dit : ‘Merci d’être venue’".
Côté républicain, on...
13/09 - Moustique tigre en France : la menace qui plane sur les cinq prochaines annéesDengue, chikungunya, Zika : la France métropolitaine est exposée à "un risque assez élevé" d’épidémies liées au moustique tigre dans les cinq prochaines années, estime l'Anses ce vendredi 13 septembre, avertissant des risques de saturation de la lutte ou de tension du système sanitaire.
"Une épidémie d'arbovirose, tous virus confondus, a une probabilité comprise entre 6 et 7, sur une échelle de 0 à 9, de survenir dans les cinq prochaines années" en métropole, estiment les experts de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), nourris de la consultation d'acteurs de terrain et d'une revue de la littérature scientifique.
Le moustique tigre est désormais présent dans 78 départements métropolitains. Ces dernières années, les cas de dengue et de chikungunya ont augmenté dans l'Hexagone, avec notamment une cinquantaine de cas autochtones de dengue en 2023, infectés sur place, après un record de 66 en 2022. Jusqu'à présent, les cas autochtones ont été des foyers localisés, où il a toujours été possible de retracer l'origine des contaminations. "On parle d'épidémie à partir du moment où il n'est pas possible de relier toutes les personnes infectées à un foyer. Cela veut dire que les transmissions échappent au dispositif de contrôle", a précisé Émeline Barrès, l'une des deux coordonnatrices de l'expertise, citée dans un communiqué.
Présence du moustique tigre, conditions climatiques favorables à sa reproduction, arrivée de personnes infectées venant de zones de circulation virale, efficacité de la...
13/09 - Zelensky dit que l’offensive de Koursk a "ralenti" la progression russe dans l’est de l’UkraineLe président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé ce vendredi, lors d’une conférence de presse, que l’offensive lancée en août dans la région russe de Koursk a eu l’effet escompté, freinant les avancées russes dans l’Est ukrainien. "Honnêtement, elle a donné les résultats attendus. Dans la région de Kharkiv (nord-est), l’ennemi a été stoppé, et sa progression dans la région de Donetsk (est) a été ralentie, même si c’est très difficile là-bas", a-t-il dit, assurant que Moscou avait dû déployer 40 000 hommes dans sa région frontalière de Koursk.
Les faits à retenir
⇒ Le président ukrainien dit que l’offensive de Koursk a "ralenti" la progression russe dans l’est de l’Ukraine
⇒ Zelensky annonce le retour de 49 prisonniers de guerre détenus par la Russie
⇒ Londres juge "totalement infondé" le retrait de l’accréditation de six diplomates par MoscouZelensky annonce le retour de 49 prisonniers de guerre détenus par la Russie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce vendredi le retour en Ukraine de 49 prisonniers de guerre détenus par la Russie, dont des anciens combattants d’Azovstal, l’aciérie assiégée par l’armée russe à Marioupol (sud-est) au printemps 2022.
"49 Ukrainiens sont rentrés chez eux", s’est félicité le dirigeant sur Telegram, accompagnant son message de photos des soldats, dont des femmes, enveloppés dans des drapeaux bleu et jaune ukrainiens. Il n’a pas précisé dans l’immédiat si cette libération est le résultat d’un échange avec la Russie.Zelensky dit que l’Occident "a peur" de parler d’aider...
13/09 - Inflation : la France s’en sort-elle mieux que ses voisins ?En France comme en Europe, le taux d'inflation est à la baisse depuis le mois d'août. Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 2,2% en août 2024, contre 2,6% en juillet selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
Selon la même source, les services devraient connaître le taux annuel le plus élevé en août (4,2%, comparé à 4,0% en juillet), suivis de l'alimentation, alcool & tabac (2,4%, comparé à 2,3% en juillet), des biens industriels hors énergie (0,4%, comparé à 0,7% en juillet) et de l'énergie (-3,0%, comparé à 1,2% en juillet).
En outre, les taux annuels les plus faibles ont été observés en Finlande (0,5%), en Lettonie (0,8%) et au Danemark (1,0%). Les taux annuels les plus élevés ont quant à eux été enregistrés en Roumanie (5,8%), en Belgique (5,4%) et en Hongrie (4,1%). Par rapport à juin 2024, l'inflation annuelle a baissé dans neuf États membres, est restée stable dans quatre et a augmenté dans quatorze autres.Sous la barre des 2% en France
En France, les prix ont augmenté en août de 1,8% sur un an, a indiqué ce vendredi 12 septembre l'Insee, confirmant le retour de l'inflation sous le seuil symbolique des 2% pour la première fois depuis trois ans et abaissant même légèrement sa première estimation (1,9%). Après avoir atteint 2,3% sur un an en juillet, la progression de l'indice des prix à la consommation s'est modérée en août du fait d'un "très net ralentissement des prix de l'énergie", selon le communiqué de l'Institut national de la...
13/09 - "Houris", de Kamel Daoud : un livre monument sur la guerre civile algérienne, par Abnousse Shalmani"Les livres qu’on n’a pas écrits, ça ne pardonne pas", dit Aïssa à Aube. Il conduit sa camionnette en racontant, Aube l’écoute en poursuivant son dialogue intérieur avec la fille dans son ventre. Elle veut avorter – ou non ? – pour ne pas lui faire vivre une vie impossible, une vie de femme dans un pays qui ne les aime pas, qui les humilie et les égorge. Ils cheminent vers hier, ils s’accompagnent de mots dans un voyage qui est une déchirure dans le voile qui couvre le passé, qui offre une sépulture aux morts, qui danse et qui pleure, mais sans jamais être en repli victimaire. Houris est un roman qui frappe précisément là, entre le cœur et le ventre. Houris est un livre monument. Monument par son écriture : des monologues qui s’enchevêtrent pour tenter de circonscrire une guerre civile oubliée et pardonnée, mais qui reste un sourire éternel sur la gorge d’Aube, qui n’a pas droit à la parole. Elle l’a perdue avec ses cordes vocales, alors il faut bien l’écrire ce roman pour offrir une voix. Houris est l’unique monument aux morts de la guerre civile algérienne.
Kamel Daoud n’est pas douleur, nostalgie, ressentiment. Il aime trop la vie, comme homme et comme écrivain. Il aime trop la littérature pour la laisser sangloter dans un coin. L’humour transperce malgré tout comme la dignité de ceux qui ont été oubliés, comme l’oxygène qui permet à Aïssa et à Aube de raconter, eux qui viennent d’une culture où on ne dit pas, où on ne dit rien, gardant prisonnières en soi les émotions - le rire étant la plus radicale dans...
13/09 - Propos "grossiers", ambassadeur convoqué… La tension monte entre l’Espagne et le VenezuelaLe gouvernement espagnol s’est refusé à tout commentaire, mais la tension est palpable entre Madrid et Caracas après le rappel par le gouvernement vénézuélien de son ambassadrice en Espagne. Dans un message sur les réseaux sociaux, le ministre des Affaires étrangères vénézuélien Yvan Gil a annoncé jeudi soir qu’il rappelait "pour consultations" son ambassadrice, Gladys Gutierrez, et qu’il convoquait l’ambassadeur espagnol au Venezuela, Ramon Santos, pour qu’il se présente ce vendredi 13 septembre au ministère.
En cause : des déclarations de la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, qui a qualifié jeudi lors de la présentation d’un livre le gouvernement de Nicolas Maduro de "dictature" et exprimé sa solidarité avec "les hommes et les femmes du Venezuela qui ont dû quitter leur pays". Ces propos sont "insolents et grossiers", a dénoncé le chef de la diplomatie vénézuélienne, en ajoutant qu’ils témoignaient "d’une détérioration" des relations bilatérales entre Caracas et Madrid, où l’opposant vénézuélien Edmundo González Urrutia a trouvé refuge depuis dimanche.
Interrogé vendredi sur la décision du Venezuela, le ministre des Affaires étrangères espagnol José Manuel Albares s’est efforcé de calmer le jeu. "Convoquer un ambassadeur, je l’ai déjà fait à plusieurs occasions, et un rappel pour consultations, ce sont des décisions souveraines de chaque Etat, et de ce fait, il n’y a rien à commenter", a-t-il déclaré sur la radio publique RNE. "Ce que je peux vous dire en revanche, c’est que nous travaillons pour avoir...
13/09 - Retraite en Chine : comment Pékin vante les mérites de travailler plus longtempsC’est une première depuis des décennies dans le deuxième pays le plus peuplé du monde menacé par une grave crise démographique. L’âge légal de la retraite en Chine va être progressivement relevé, a annoncé vendredi l’agence officielle Chine Nouvelle.
La population chinoise a diminué en 2023 pour la deuxième année consécutive, augurant de sérieux problèmes pour l’économie, le système de santé et la protection sociale, avec des seniors de plus en plus nombreux et des naissances en chute libre.
L’âge légal de la retraite pour les hommes sera graduellement porté à 63 ans, contre 60 ans actuellement, et celui pour les femmes passera de 50 à 55 ans, ou de 55 à 58 ans, selon le type de travail exercé, indique l’agence, citant une décision gouvernementale. Ce relèvement s’étendra sur 15 ans à partir de 2025, précise-t-elle.Retarder le départ des salariés
Les nouvelles règles permettront par ailleurs aux salariés de "retarder leur départ à la retraite à une date encore plus éloignée s’ils parviennent à un accord avec les employeurs", ajoute Chine Nouvelle.
De plus, à partir de 2030, le minimum d’années de travail ouvrant droit à une pension de retraite passera de 15 à 20 ans, au rythme de six mois supplémentaires chaque année. Avant l’annonce de vendredi, les médias d’Etat avaient préparé les esprits en publiant des articles vantant les mérites de travailler plus longtemps.
"Cette réforme s’adaptera à la situation objective, qui est une augmentation généralisée de l’espérance de vie et du nombre d’années d’éducation dans notre pays",...
13/09 - Tariquet : l’incroyable saga d’une petite exploitation gersoise devenue un mastodonteDès la rentrée, les Foires aux vins s'installent dans la plupart des enseignes de la grande distribution, chez les cavistes et sur les sites marchands. Après une édition 2023 en recul tant, en valeur - 988 millions d’euros (- 2 %) - qu’en volume - 133,5 millions de bouteilles achetées (- 5 %) -, le rendez-vous de cette année sera primordial pour l’ensemble du secteur, a fortiori dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat. Pour vous guider, L’Express présente en pages centrales sa sélection exclusive selon les différentes régions, fruit de la dégustation de centaines d’échantillons et de l’analyse de dizaines de catalogues. Sur notre site internet, vous trouverez également le détail, enseigne par enseigne, avec les différentes dates de ces fêtes bacchiques devenues incontournables. De quoi enrichir votre cave à moindre coût.
Tariquet, "la source tarie" : l’étymologie probable du plus grand domaine familial de France prête à sourire. Autrefois petit producteur d’armagnac, le château gersois niché dans les coteaux d’Eauze possède 1 125 hectares de vignes à 35 kilomètres à la ronde : une fontaine au glouglou gourmand qui remplit 6 à 7 millions de bouteilles par an, synonymes d’un plaisir abordable.
Rafraîchissantes quilles fleurant les agrumes et les fruits exotiques, les blancs d’Yves Grassa et désormais de ses fils, Armin et Rémy, animent depuis deux bonnes décennies les soirées étudiantes de Bordeaux et de Toulouse, les ferias du Pays basque et les apéritifs sur la côte landaise ou le bassin d’Arcachon. Mais...
13/09 - "Trump ne veut pas revivre cela" : la presse réagit à son refus de débattre à nouveau face à HarrisC’était donc un débat unique, sans possibilité de match retour. L’ancien président a rejeté hier l’idée d’un second débat télévisé dans le cadre de la course présidentielle américaine de novembre prochain. "Le grand showman vient de tourner le dos à des dizaines de millions de téléspectateurs", pointe la chaîne CNN.
"Il n’y aura pas de troisième débat", a asséné le candidat républicain sur sa plateforme Truth Social, en comptant son échange télévisé en juin face au président Joe Biden, alors encore candidat, en plus de sa confrontation mardi avec la vice-présidente. L’ancien président a déclaré qu’il n’avait pas besoin d’un match retour considérant avoir remporté le débat de mardi soir, malgré des critiques accablantes de la presse comme de son camp, affirmant qu’il a échoué face à "une vice-présidente qui a surpassé une ancienne star de téléréalité". "Lorsqu’un boxeur perd un combat, les premiers mots qui sortent de sa bouche sont : "JE VEUX UNE DERNIÈRE RENCONTRE", a-t-il écrit. Interrogée pour savoir si Trump excluait effectivement un débat, une porte-parole a répondu dans un courriel : "Vous avez entendu l’homme !", rapporte The Wall Street Journal.
À l’inverse, Kamala Harris, a, au contraire, jugé que "les électeurs méritaient un second débat", lors d’un déplacement en Caroline du Nord (sud-est), un État où elle compte sur les voix des Afro-Américains et des jeunes. L’ancien président a par ailleurs déclaré mercredi que les modérateurs du débat d’ABC News avaient été injustes envers lui. Plusieurs sondages réalisés après le...
13/09 - Appel à manifester le 21 septembre contre un "gouvernement Macron-Barnier"Plus d’une semaine après son arrivée à Matignon, Michel Barnier doit encore constituer son équipe gouvernementale. Celle-ci ne comportera pas d’élus écologistes, a confirmé Marine Tondelier, selon qui "quelqu’un qui se prétend de gauche et qui va au gouvernement Barnier n’est pas de gauche". Les Républicains pour leur part ont demandé au nouveau Premier ministre l’application "d’une politique de droite", avec "plus de sécurité" et "moins d’immigration".
Les infos à retenir
⇒ Le RN "donne une chance" à Michel Barnier, qu’il ne considère pas comme un "allié"
⇒ Il n’y aura pas d’écologistes dans le nouveau gouvernement
⇒ Stéphane Le Foll a décliné un poste de ministreMichel Barnier a reçu Jean-Louis Borloo
Michel Barnier, qui poursuit ses consultations en vue de la délicate formation de son gouvernement, a reçu ce vendredi à Matignon l'ancien ministre Jean-Louis Borloo, a appris l'AFP de sources concordantes.
Le Premier ministre a en outre déjeuné pendant deux heures avec Emmanuel Macron à l'Elysée. Jean-Louis Borloo, ancien ministre (à la Ville, à l'Emploi puis à l'Ecologie) des gouvernements de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ardent défenseur des banlieues, a été reçu à 16 heures pendant une heure et demie par Michel Barnier. L'ancien député et ancien maire de Valenciennes n'a pas souhaité faire de commentaire à sa sortie, alors que le chef du gouvernement doit recevoir ou appeler à partir de ce week-end ses potentiels ministres en vue de la constitution d'une nouvelle équipe "la semaine prochaine".Nouvel appel à...
13/09 - OpenAI lance un nouveau modèle d’IA doué de "raison" qui veut rivaliser avec les humainsC’est un modèle d’intelligence artificielle (IA) générative d’un nouveau genre : jeudi 12 septembre, OpenAI, le créateur de ChatGPT, a lancé "o1", capable de raisonner et de répondre à des questions plus complexes, notamment mathématiques. "o1 réfléchit avant de répondre", indique dans un communiqué publié en ligne OpenAI, qui espère réduire le risque d’hallucinations. L’entreprise progresse ainsi vers son objectif : mettre au point une IA "générale", c’est-à-dire une intelligence artificielle mais semblable à celle des humains.
Sam Altman, le patron d’OpenAI, a félicité ses équipes sur X pour ce "nouveau paradigme : une IA capable de raisonner de manière complexe et généraliste". Il a toutefois précisé que la technologie "est encore imparfaite, encore limitée, et qu’elle semble plus impressionnante à la première utilisation qu’après y avoir passé plus de temps".
La version bêta de o1 a été mise à disposition dès jeudi, pour les utilisateurs payants de ChatGPT dans un premier temps. Testé par l’AFP sur des questions simples de logique, o1 est parvenu aux mêmes résultats que GPT-4o, mais en prenant plus de temps, et en détaillant plus son raisonnement, au lieu de générer quasi instantanément une réponse. Autre différence, le nouveau modèle n’est pour l’instant pas capable de traiter ou de générer d’autres contenus que du texte.
Ce lancement intervient alors qu’OpenAI cherche à lever des fonds qui pourraient lui permettre d’être valorisée à environ 150 milliards de dollars, ce qui en ferait l’une des entreprises non cotées...
13/09 - Corée du Nord : pourquoi Pyongyang dévoile des clichés de ses installations nucléairesC’est une première. Lors d’une visite ce vendredi 13 septembre du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, la Corée du Nord a publié des images présentées comme celles de ses installations d’enrichissement d’uranium. Sur ces clichés, on peut distinguer des centrifugeuses qui semblent tout à fait modernes et efficaces selon les observateurs, ce qui pourrait faire revoir à la hausse les estimations du nombre d’armes nucléaires présentes dans le pays. Pyongyang, qui a effectué son premier essai nucléaire en 2006 et fait l’objet de nombreuses sanctions de la part des Nations unies pour ses programmes d’armement interdits, n’avait jamais montré publiquement ces installations nécessaires à la fabrication d’ogives nucléaires, grâce à des centrifugeuses à grande vitesse.
Kim Jong-un a visité l’Institut des armes nucléaires et une base militaire de production de matériaux nucléaires, a indiqué l’agence de presse officielle KCNA, sans préciser où se situent ces installations ni quand a eu lieu la visite. Le dirigeant nord-coréen "a souligné la nécessité d’augmenter encore le nombre de centrifugeuses afin d’accroître de manière exponentielle les armes nucléaires d’autodéfense", a rapporté l’agence, en publiant des images de Kim Jong-un en train d’inspecter des rangées de centrifugeuses.
Kim Jong-un "s’est familiarisé avec la production d’ogives nucléaires" et de matériaux nucléaires, selon l’agence. Le dirigeant a exhorté à "promouvoir l’introduction d’une centrifugeuse d’un nouveau type […] afin de renforcer les fondations pour produire...
13/09 - Aux Etats-Unis, la menace d’un shutdown refait surface en pleine campagne présidentielleOutre-Atlantique, cela devient une habitude. La menace d’un "shutdown" plane de nouveau sur les Etats-Unis. Après l’annonce du report du vote sur le Budget 2025 prévu ce mercredi 11 septembre par la Chambre des représentants, démocrates et républicains n’ont désormais plus que quelques semaines pour trouver un compromis. En cas d’échec, le fonctionnement du pays sera au ralenti à compter du 1er octobre, date de fin de l’exercice fiscal. Le Congrès n’a donc d’autres choix que d’agir s’il souhaite éviter le "shutdown" à seulement un mois et demi de la présidentielle.La paralysie de l’administration
Mais qu’est-ce qu’un "shutdown" ? De sa traduction littérale "fermeture", le "shutdown" est une mesure imaginée par la Constitution américaine lorsque le Congrès échoue à voter le Budget. Le gouvernement se retrouve alors dans l’incapacité de payer son administration et celle-ci est, de fait, paralysée. Des millions de fonctionnaires jugés non essentiels sont ainsi mis au chômage technique, certaines aides alimentaires suspendues et le trafic aérien perturbé, sans compter les nombreuses autres conséquences découlant d’un fonctionnement au ralenti. Lors des "shutdown" de 2013 et 2018, sur les 2,1 millions d’employés fédéraux (hors service postal), environ 850 000 avaient été mis au chômage technique.
Une situation qui pourrait être réitérée d’ici trois semaines, étant donné les actuelles rivalités politiques au sein du pays. Après une pause estivale de six semaines, les législateurs sont retournés au Capitole ce lundi 9...
13/09 - Iran : deux ans après la mort de Mahsa Amini, voyage dans un pays qui étouffe"Mettre la lumière sur ces gens, sur ce peuple réellement courageux, qui force le respect et qui malheureusement n’a pas l’écoute de la communauté internationale" : c’était l’ambition de la journaliste française Anne-Isabelle Tollet lorsqu’elle entreprend de se rendre en Iran en se faisant passer pour une touriste. Un temps très prisés - notamment des Français - dans les années de présidence Rohani (2013-2021), les voyages organisés se font de plus en plus rares. Anne-Isabelle parvient toutefois à trouver l’un des derniers circuits validés par les autorités. Fin septembre 2023, elle se rend dans un pays devenu pratiquement inaccessible aux journalistes occidentaux. Le pays a en effet durci sa politique vis-à-vis des reporters étrangers. Comme l’a révélé un groupe d’hacktivistes dans le média d’opposition en exil Iran international, la République islamique a condamné par contumace 44 journalistes étrangers. La situation des journalistes locaux est également préoccupante confirme Jonathan Dagher, responsable du bureau Moyen-Orient chez RSF : au moins 14 d’entre eux sont inculpés depuis 2022 pour "propagande contre l’Etat", "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale" ou "publication de mensonges, diffamation, calomnies, menaces".
Les cas le plus symboliques restent ceux de Niloofar Hamedi et Elaheh Mohammadi, emprisonnées pendant plusieurs mois et récemment libérées sous caution, mais toujours sous la menace de réincarcération. Dans leurs articles, elles ont été les premières à évoquer la mort de la...
13/09 - Boeing : les salariés votent à une très large majorité en faveur d’une grèveLa crise prend un nouveau tournant chez l’avionneur américain. Les salariés de Boeing de la région de Seattle, aux Etats-Unis, ont voté jeudi soir à une très large majorité en faveur d’une grève avec effet quasi immédiat, rejetant la nouvelle convention proposée par le groupe en difficulté, a annoncé leur syndicat.
Les travailleurs ont voté la grève à 96 %, a précisé Jon Holden, président du syndicat des machinistes IAM-District 751. "Nous ferons grève à minuit", soit à 07H00 GMT vendredi, a-t-il ajouté.
"Nos membres se sont exprimés haut et fort ce soir", a affirmé Jon Holden, dont le syndicat qui représente environ 33.000 travailleurs dans le nord-ouest du Pacifique, avait initialement soutenu l'accord. Jon Holden avait auparavant déclaré ne pas pouvoir "garantir que nous obtiendrons davantage en faisant grève".
La grève entraînera la fermeture de deux grandes usines d'assemblage d'avions dans la région de Puget Sound - les deux tiers des votes étaient nécessaires pour lancer un arrêt de travail dès l'expiration jeudi à minuit de la convention actuelle, vieille de 16 ans.
Elle va paralyser la production du 737, du 777 et du 767 cargo, dont les livraisons cumulent déjà les retards. Une situation d'autant plus problématique que l'avionneur encaisse la plus grosse partie du paiement (environ 60%) à la remise des avions.
Selon les analystes de TD Cowen, une grève de 50 jours priverait Boeing de 3 à 3,5 milliards de dollars de liquidités et aurait un impact de 5,5 milliards sur le chiffre d'affaires. Le vote de...
13/09 - Présidentielle américaine : Kamala Harris à la reconquête des LatinosOn ne peut pas la rater. Dans la rue principale de Reading, à deux pas du Café de Colombia, s’est installée une grande permanence électorale de Donald Trump ornée d’affiches. C’est la première fois que le candidat républicain ouvre un bureau dans cette ville de Pennsylvanie, à 100 kilomètres de Philadelphie. Ce n’est pas un hasard. Sur les 95 000 habitants, plus de 68 % sont latinos, la plus forte concentration de l’Etat. Et ce sont peut-être eux qui vont faire la différence lors du scrutin de novembre.
Ce sont d’autres immigrés, des Allemands, qui ont fondé la cité au XVIIIe siècle. Reading a prospéré grâce au minerai de fer, à l’acier et à la Reading Railroad, une gigantesque compagnie de chemin de fer dont le nom a même l’honneur de figurer dans le Monopoly. Mais la fin des hauts-fourneaux et la fermeture de la société ferroviaire dans les années 1970 ont entraîné le déclin de la ville. De la splendeur de Reading ne restent que des fresques colorées à la gloire du chemin de fer et une gigantesque pagode rouge qui domine la ville. Construite en 1908 au sommet d’une colline, elle devait faire partie d’un hôtel de luxe qui n’a jamais été réalisé. De là, on a une vue magnifique sur les rues tirées au cordeau, émaillées de clochers et de maisons en briques rouges sur fond de paysage verdoyant, car le comté de Berks demeure très agricole. A quelques kilomètres de là ont grandi deux célébrités : la chanteuse Taylor Swift et Daniel Boone, héros de la colonisation américaine.Les Latinos, 600 000 électeurs potentiels en...
13/09 - "Si Cazeneuve m’avait appelé..." : Fabien Roussel, ses confidences, ses regrets et ses ambitionsRetour à Saint-Amand-les-Eaux. C’est dans cette commune des Hauts-de-France que Fabien Roussel, le natif de Béthune - 80 kilomètres à l’ouest - a élu domicile avec sa famille "il y a une vingtaine d’années". C’est également dans ce bastion communiste, le dernier de la région, que l’actuel patron du PCF a exercé ses premiers mandats locaux, aux côtés du maire Alain Bocquet, un très proche. Ne pas avoir été réélu député de la 20e circonscription du Nord, aux législatives de juillet dernier, comporte tout de même quelques points positifs. "Je vais pouvoir passer un peu plus de temps dans ma ville", se console-t-il. Malgré sa défaite, son ancienne permanence parlementaire restera ouverte au public, les vendredis.
Certains amis le murmurent : "Fabien a une réelle perspective municipale à Saint-Amand." L’intéressé, lui, ne confirme ni ne dément les rumeurs. "Ça relève des choix du maire, qui a dit qu’il ne se représenterait pas en 2026. Et qui met de plus en plus en avant son équipe…" Mais Fabien Roussel ne manque pas de rappeler qu’avec son "modeste mandat de conseiller municipal", il a toujours "utilisé [ses] réseaux avec les ministres, les préfets ou le président de la République pour arracher des aides exceptionnelles". Un bel argument de vente, bien que 10 des 16 bureaux de vote de la commune aient donné une majorité de voix au Rassemblement national, au premier tour de la dernière échéance électorale."J’ai été sanctionné car j’ai fait l’union avec Mélenchon"
Dimanche dernier, lors de la braderie de...
13/09 - Poutine, Xi Jinping et l’arme nucléaire : "Nous sommes actuellement dans des eaux inconnues"En 2021, encore étudiant, l’Américain Decker Eveleth avait révélé au public la construction, par la Chine, d’un champ d’une centaine de silos susceptibles d’accueillir des missiles nucléaires. Le fruit d’une enquête basée sur des images prises par un satellite civil.
Trois ans plus tard, à la faveur de recherches personnelles sur les sites de stockage d’ogives atomiques russes, ce chercheur associé de l’institut américain CNA a mis au jour, au début du mois, la construction du probable site de déploiement d’une des nouvelles armes nucléaires vantées par Vladimir Poutine, le "Burevestnik" – un missile à charge et à propulsion nucléaire dont le président russe prétend qu’il est "invincible". Pour L’Express, il revient sur ces deux découvertes et explique comment ces nouveaux sites chinois et russes s’inscrivent dans un nouvel âge de la dissuasion, marqué par davantage d’incertitudes.
Comment avez-vous découvert le site de déploiement des Burevestnik, baptisé SSC-X-9 Skyfall par l’Otan ?
Decker Eveleth Contrairement à la découverte des champs de silos chinois, celle-ci est fortuite. A l’origine, je souhaitais me familiariser avec les sites de stockage nucléaire russes et les opérations de la 12e Gumo [NDLR : la division qui est chargée du transport, de la sécurité et du stockage des armes nucléaires russes]. En faisant le tour des installations connues, j’ai remarqué des constructions inhabituelles sur ce site. Cette recherche s’est transformée en une enquête sérieuse sur le but de celles-ci. Après en avoir discuté...
13/09 - Les "losers" de la présidentielle américaine : Hillary Clinton, la défaite qui a surpris le mondeA deux mois de la présidentielle américaine, on part cette semaine à la rencontre de cinq "losers" historiques des élections, en compagnie de Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université Toulouse-Jean Jaurès. Dans ce dernier épisode, La Loupe revient sur une défaite récente et retentissante, celle d’Hillary Clinton contre Donald Trump.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture et montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : ABC News, Bloomberg, C-SPAN, France 2, France Bleu Breizh Izel, France Culture, HuffPost, INA, la Maison-Blanche, MSNBC, Paramount, Le Parisien, PBS NewHour
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : A quelques heures de l’élection présidentielle de novembre 2016, la plupart des commentateurs politiques américains semblent confiants. Le New York Times donne à Hillary Clinton plus de 90 % de chances de l’emporter, 98 % pour le Huffington Post. Chez nous aussi, elle est donnée favorite et le début de la soirée électorale leur donne raison. Clinton remporte d’abord plusieurs Etats très peuplés du Nord-Est, une habitude pour les démocrates. Les premières inquiétudes apparaissent lorsque tombent les résultats de la Floride.
En France,...
12/09 - Ruffin et les dérives communautaristes de LFI : la polémique qui empoisonne les insoumisJeudi 4 juillet. Plus que deux jours de campagne avant que ne démarre la période de réserve du second tour des législatives anticipées. Au détour d’une formule prononcée sur les ondes de RTL, François Ruffin met fin à plusieurs semaines de rumeurs autour de son départ du mouvement de Jean-Luc Mélenchon. A l’Assemblée nationale, "ma place ne sera pas dans le groupe de La France insoumise", confirme-t-il. Le divorce consommé, s’ouvre dès lors une phase nouvelle : celle de "l’après".
Très vite toutefois, d’aucuns comprennent que "l’après" est également le temps des règlements de compte. Les passes d’armes se succèdent. Jusqu’à ce mercredi 11 septembre, date de sortie en librairie de son dernier livre intitulé Itinéraire. Ma France en entier, pas à moitié ! (éd. Les liens qui libèrent). Dans cet essai politique, François Ruffin pilonne comme jamais il ne l’avait fait auparavant LFI. Récit des vingt-quatre heures qui ont acté la rupture définitive du député de la Somme avec son ancienne famille politique.Acte I : un livre aux airs de coup de poignard
L’affaire éclate ce mercredi. François Ruffin démarre sa journée sur le plateau de BFM TV. 8 h 45 approche. L’échange entre le député de la Somme et la journaliste se déplace sur son essai à paraître le jour même. LFI ? "C’est un parti où il y a de la peur, où aucune place n’est accordée au débat", élude l’instigateur du Nouveau Front populaire (NFP). Jusque-là, rien de bien nouveau. Mais dans la matinée, le contenu du livre est développé, expliqué, défendu dans un entretien au...
12/09 - Barnier à Matignon : entre LR et la Macronie, les coulisses d’un mariage forcéQuand on gagne au loto, on est prié de conserver une certaine pudeur. L’ostentation est parfois malvenue. Petit SMS : ce député de l’aile droite de Renaissance se fend d’un conseil amical à Laurent Wauquiez après la nomination surprise de Michel Barnier à Matignon : que ses troupes ne tombent pas dans l’arrogance et la "victoire par repêchage". Avec 47 députés, Les Républicains (LR) seraient mal inspirés de prétendre à une quelconque hégémonie. Message reçu ? Il est permis d’en douter.
Le nouveau patron du groupe Droite Républicaine (DR) a une conception toute subjective des mathématiques. A Gabriel Attal, il assure que son camp doit être représenté au gouvernement à proportion de son poids au Parlement. Cela tombe bien, la droite compte 132… sénateurs. "Mais la censure se fait à l’Assemblée", lui rétorque le Premier ministre démissionnaire.Des cultures politiques aux antipodes
Le macroniste est un animal susceptible. Des ministres s’étonnent de ne pas avoir reçu de signe du nouveau Premier ministre LR. Plusieurs députés Renaissance n’ont, eux, pas digéré son discours lors de la passation de pouvoir avec Gabriel Attal. Le Savoyard a eu l’outrecuidance de promettre "d’agir" plutôt que de "parler", dans une allusion à ses prédécesseurs. Ce ton "péremptoire", "présomptueux", parfois dans le "dénigrement", n’était franchement pas nécessaire, disent-ils. Voici le retour de la vieille droite, gouvernant de droit divin sous la Ve République. Elle encaisse les défaites depuis 2012 et s’autorise des leçons de vieux sage !
La...
12/09 - Antisémitisme : "La France pourrait bien sombrer dans un scénario belge…"En mai, l’historien Joël Kotek, professeur émérite à l’Université libre de Bruxelles et spécialiste des questions de génocide et d’antisémitisme, livrait dans nos colonnes une analyse fine de "l’antisionisme radical d’atmosphère" qui touche selon lui la Belgique. Ce, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat : certains ministres n’hésitant pas à refuser de qualifier le Hamas d’organisation terroriste, quand d’autres ont demandé l’exclusion d’Israël de l’Eurovision. Quelques mois plus tard, la situation semble inchangée. Mais un sondage Ipsos, commandé par l’Institut Jonathas (créé en mars 2024 par des représentants de la communauté juive belge, présidé par Joël Kotek) et révélé en juin, jette une lumière crue sur l’ampleur et la gravité du problème de l’antisémitisme en Belgique.
Pour L’Express, Viviane Teitelbaum, sénatrice membre du Mouvement réformateur (centre droit), auteure de nombreux ouvrages sur l’antisémitisme et secrétaire générale de l’Institut Jonathas, revient sur les résultats surprenants de cette enquête. Et brosse le portrait d’un pays englué dans le clientélisme politique, victime de "l’ignorance crasse" du judaïsme ou même de l’histoire du Moyen-Orient, et pâtissant dans le même temps de ne pas avoir "une vraie laïcité à la française" et des travers du multiculturalisme à l’anglaise. La sénatrice s’inquiète aussi que notre pays tombe à son tour dans "le même piège que la Belgique". "Je ne crois pas m’avancer en disant que beaucoup de Belges de la communauté juive regardent ce qui se passe en France, et notamment le...
12/09 - Le déclassement français, une réalité ? Ce que disent vraiment les chiffresSix générations. C’est en France le temps qu’il faudrait à un enfant, issu d’une famille en bas de l’échelle des revenus, pour qu’il atteigne le revenu moyen. Ce chiffre de l’OCDE illustre une notion que l’on entend régulièrement dans le débat public : l’idée d’un déclassement.
Une notion apparue dans les années 1990. Après les Trente Glorieuses, un sentiment de hausse des inégalités et de ralentissement de la mobilité sociale commence à se diffuser en France, notamment au sein de la classe moyenne. "Nous rentrons aujourd’hui dans une société de relative stagnation, et l’accès aux catégories les plus élevées est de plus en plus exigeant", avance le sociologue Louis Chauvel.
Mais que veut vraiment dire le "déclassement" ? Et surtout, la France en souffre-t-elle vraiment ? L’Express a sorti sa calculette pour analyser trois indicateurs clés. C’est à retrouver dans notre nouveau long format vidéo, disponible sur notre site, et tous nos réseaux sociaux.
12/09 - Affaire des viols de Mazan : les théories fumeuses des experts mobilisés dans le procès PelicotC’est le cinquième jour d’un procès qui questionne, bouscule, révulse. En cet après-midi du 6 septembre, Bruno Daunizeau, expert psychologue et psychanalyste, s’avance devant la cour criminelle de Vaucluse, à Avignon. Son rôle : déterminer l’impact traumatique de Gisèle Pélicot, lorsqu’elle a su que son mari la droguait afin que des hommes la violent, durant dix ans. A la barre, Bruno Daunizeau égrène "les difficultés d’endormissement", "les crises d’angoisse", "l’hypersensibilité au bruit" ou encore "les envies de suicide", qui rythment désormais le quotidien de la victime.
Mais un autre passage de son exposé interpelle : le 21 décembre 2020, lors de sa rencontre avec Gisèle Pélicot pour réaliser son expertise, le psychologue dit avoir effectué le test de la page blanche, destiné à mesurer son degré d’"influençabilité". "Je lui ai demandé de signer ce document vierge, ce qu’elle a fait", signe "d’une disposition à suivre les consignes sans remettre en question, par respect ou confiance", explicite l’expert, sollicité par L’Express. D’après lui, 98 % des personnes se trouvent dans cette configuration pendant ce test, les 2 % qui refusent montrant à l’inverse "une plus grande réticence à agir", ce qui peut indiquer "une indépendance d’esprit, une méfiance plus marquée, ou une volonté de contrôler la situation", poursuit-il.
Problème : ce test, issu de "sa longue expérience clinique" - une manière de dire qu’il s’agit d’une invention -, n’a aucun fondement scientifique, et rappelle d’autres théories fumeuses, souvent...
12/09 - Taïwan : le commando qui a tué Ben Laden bientôt déployé sur l’île ? La mission secrète américaineLe 2 mai 2011, l’une des unités d’élite des forces spéciales américaines, la "Seal Team 6", déclenche l’opération "Trident de Neptune" au Pakistan. La cible : Oussama Ben Laden, leader d’Al-Qaïda et commanditaire des attentats du 11 Septembre, finalement abattu à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Islamabad. 13 ans plus tard, après des missions toutes aussi sensibles en Somalie ou encore au Yémen, la "Seal Team 6" se prépare pour changer radicalement de théâtre d’opérations, mais pour une mission toute aussi stratégique pour Washington : la défense de Taïwan en cas d’une potentielle invasion chinoise.
Le Financial Times affirme ainsi que cette unité des forces spéciales américaines, programmée pour les missions les plus sensibles et difficiles de l’armée américaine, planifient et s’entraînent pour une telle opération depuis plus d’un an dans leur QG de Virginia Beach, à près de 250 kilomètres de Washington.Un soutien militaire en hausse
Ces entraînements témoignent de la prise en compte extrêmement sérieuse par les Etats-Unis d’une possible attaque chinoise à Taïwan. Alors que le président chinois Xi Jinping a ordonné à son armée d’être en capacité d’ici 2027 de pouvoir envahir l’île, les Etats-Unis cherchent également à renforcer leur soutien et leur présence militaire à Taipei pour dissuader Pékin de mener une telle opération. D’autant plus que Washington est tenu d’apporter une assistance militaire à l’île depuis 1979 et le vote au Congrès américain du "Taïwan Relations Act" - toujours sans reconnaître...
12/09 - Francis Fukuyama : 2024, une bonne année pour la démocratie… pour l’instantLes libéraux se sont livrés à de nombreuses réflexions catastrophistes au cours de cette année marquée par de nombreuses élections à travers le monde. Beaucoup craignaient que les politiciens autoritaires et populistes, de Viktor Orban en Hongrie à Narendra Modi en Inde, ne consolident leur pouvoir en augmentant leur part de voix. D’après l’analyse "Freedom in the World" réalisée par la Freedom House [NDLR : une organisation non gouvernementale américaine] en février 2024, le monde se trouve depuis près de vingt ans dans une phase de récession démocratique, exacerbée par la montée de grandes puissances autoritaires telles que la Chine et la Russie, les conflits en cours en Ukraine et au Moyen-Orient, et l’ascension ou la progression de nationalistes populistes dans des pays qui semblaient être solidement démocratiques - l’Allemagne, la Hongrie, l’Inde et l’Italie.
Pour les libéraux qui veulent préserver un monde favorable aux démocraties, le moment le plus alarmant est peut-être survenu à la mi-juillet, lorsque les républicains ont investi l’ancien président Donald Trump comme candidat à l’élection présidentielle, et l’ultra-MAGA ["Make America Great Again", slogan de Trump devenu le sigle de ses partisans] J.D. Vance comme colistier. Bien que Trump ait tenté de renverser l’élection américaine de 2020, il a néanmoins été choisi avec enthousiasme par son parti. Il venait de survivre à une tentative d’assassinat ; ses poings levés et son appel à "se battre, se battre, se battre" contrastaient fortement avec...
12/09 - Dati, Darmanin, Borne, Séjourné… Au coeur des tractations du futur gouvernement BarnierC’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?Le préféré de Hollande
"Je ne cacherai pas l’estime que je lui porte" : dans Affronter, le livre qu’il publie en 2021, François Hollande, qui n’a pas toujours la parole aimable pour les gens de droite, ne tarit pas d’éloges sur un certain Michel Barnier. "Son handicap tient à sa qualité ; c’est un modéré. Ce qui ne veut pas dire qu’il soit modérément engagé, mais il l’est en respectant les formes et les personnes, ce qui à droite le fait passer pour un tiède ou un ennuyeux, comme s’il fallait toujours faire tournoyer une épée de bois pour être considéré comme un bretteur." L’ancien président ajoutait, à propos de la primaire qui allait se dérouler chez Les Républicains : "Si nous étions dans une période où la sagesse et l’expérience étaient les premiers critères, Michel Barnier aurait sa chance."Darmanin-Borne : déjà de l’eau dans le gaz ?
Après un début de relation compliqué, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont fini par s’apprivoiser et s’apprécier, aux dires des intéressés. L’ancienne Première ministre a été touchée par les délicates attentions du ministre de l’Intérieur au moment de son départ de Matignon - un SMS et un bouquet de fleurs....
12/09 - Guerre en Ukraine : les missiles iraniens peuvent-ils changer le cours du conflit ?Au bourdonnement singulier des drones iraniens retentissant régulièrement au-dessus des villes ukrainiennes depuis plus de deux ans, pourrait bientôt s’ajouter le bruit bien plus assourdissant des missiles balistiques produits par Téhéran. Quatre jours après la fuite de l’information dans la presse anglo-saxonne, Washington et ses alliés ont confirmé le 10 septembre que l’Iran avait livré des missiles Fath-360 à la Russie pour l’appuyer dans sa guerre contre l’Ukraine. A ce jour, plus de 200 systèmes de ce type auraient été acheminés début septembre via la mer Caspienne.
Missile balistique à courte portée, le Fath-360 peut frapper à une distance de 120 kilomètres et atteindre une vitesse de plus de 4 900 km/h à l’impact. Grâce à sa charge de 150 kg d’explosifs, il est capable de détruire un large panel de cibles. "Les caractéristiques du Fath-360 sont relativement similaires à celles du Himars américain ou du Tornado-S russe, détaille Farzin Nadimi, chercheur au Washington Institute et spécialiste des questions de défense iranienne. Le véhicule qui lui sert de lanceur peut transporter jusqu’à six missiles et les tirer à raison d’un toutes les dix secondes." De quoi accroître un peu plus la puissance de feu de Moscou, à l’heure où ses troupes poursuivent leurs offensives dans l’est de l’Ukraine, au prix de lourdes pertes.
Rusya'nın İran'dan aldığı balistik füzeleri Fath-360... Menzil: 30–120 km.. Savaş başlığı: 150 kg patlayıcı.. pic.twitter.com/1AWM4u9ItN— Adelina Sfishta (@AdelinaSfishta) September 10,...
12/09 - Salaires : quelle hausse pouvez-vous espérer en 2025 ?Des gestes patronaux moins importants que les années précédentes, mais de belles perspectives d’augmentation dans les métiers à impact positif, en lien notamment avec les questions climatiques. C’est la conclusion de l’étude annuelle sur les rémunérations du cabinet de recrutement PageGroup France, publiée ce jeudi 12 septembre. Prenant en compte plus de 850 métiers dans 25 secteurs, ce dernier prédit des augmentations de salaire toutes professions confondues comprises en moyenne entre 1,5 et 2 % en 2025, bien loin de l’estimation de 3,5 % portée cet été par deux autres cabinets de conseil, WTW et LHH.
Mais toutes les professions ne seront pas logées à la même enseigne. Alors que les responsables de production dans le domaine de l’industrie ne peuvent espérer qu’une augmentation de 3 à 5 %, les salariés de l’informatique, toujours très convoités, peuvent attendre une hausse de leurs revenus allant jusqu’à 12 %, notamment pour ceux spécialisés en cybersécurité. "L’intelligence artificielle, le cloud, la data ou encore la cybersécurité bouleversent nos façons de travailler, de produire et de collaborer. Cette révolution numérique est également une source majeure de création d’emplois", développe PageGroupe France, précisant que ce marché devrait croître de 6 % en termes de chiffre d’affaires, et générer 76 200 embauches de cadres d’ici la fin de l’année 2024.Les métiers du climat en hausse
Autre secteur qui a le vent en poupe : celui des métiers dits à "impact positif", en lien avec les questions d’environnement et de...
12/09 - Royaume-Uni : pourquoi les touristes devront se munir d’un e-visa dès 2025Voyager au Royaume-Uni nécessitera bientôt des formalités administratives complémentaires. Et surtout, une petite dizaine d’euros supplémentaires en poche. Ce mardi 10 septembre, le ministère de l’Intérieur britannique a dévoilé le calendrier de déploiement de son autorisation de voyage pour les visiteurs exemptés de visa. Dès le 2 avril 2025, les Français, à l’instar de leurs voisins européens, devront être munis d’un visa dématérialisé appelé Electronic Travel Autorisation (ETA) pour voyager outre-Manche, les demandes s’ouvrant à partir du 5 mars prochain. Pour se voir obtenir le précieux sésame, les ressortissants européens devront dépenser la somme de 10 livres, soit environ 12 euros. Un montant dont devront s’acquitter l’ensemble des voyageurs, y compris les enfants et les bébés.L'Europe et 49 autres pays impactés
Concrètement, l’ETA permet à son titulaire de passer jusqu’à 6 mois au Royaume-Uni pour le tourisme, le travail, des études à court terme, rendre visite à des amis, ou simplement transiter à travers le pays. Cette autorisation de voyage, valable deux ans ou jusqu’à ce que le passeport expire, permet ainsi de multiples voyages sur le territoire durant cette période. Pour l’obtenir, les visiteurs devront remplir un formulaire disponible sur le portail gouvernemental ou sur l’application mobile "UK ETA", au moins plusieurs jours avant leur départ, le délai de l’approbation étant de 72 heures. En cas d’oubli, les ressortissants européens pourront s’exposer à une amende. Seuls les détenteurs de passeports...
12/09 - Guerre en Ukraine : l’armée russe a lancé une contre-offensive dans la région de KourskLe président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé, ce jeudi 12 septembre, que l’armée russe a lancé une contre-offensive dans la région russe frontalière de Koursk, où les forces de Kiev se sont emparées de plus de 1 000 km2 depuis le début de leur assaut en août.
"Les Russes ont lancé des actions contre-offensives", a déclaré Volodymyr Zelensky tout en assurant que cette réplique des forces de Moscou "est conforme avec le plan ukrainien", sans apporter plus de précisions.L’armée russe dit avoir repris 10 localités aux Ukrainiens
Le ministère russe de la Défense a affirmé de son côté avoir repris en deux jours dix villages aux mains des Ukrainiens dans sa région de Koursk, où les forces ukrainiennes disent contrôler une centaine de localités. "Au cours d’opérations offensives, les unités du groupe de troupes 'Nord' ont libéré 10 localités en deux jours", a indiqué le ministère russe dans un communiqué.
Depuis le 6 août, Kiev mène une incursion dans cette région située en face de celle de Soumy dans l’est ukrainien, dans l’espoir notamment d’y créer une zone tampon pour protéger sa population frontalière des attaques aériennes de Moscou. Le front dans cette région russe était en grande partie gelé ces deux dernières semaines, aucun des belligérants ne revendiquant d'avancées, contrairement à ce qui se passe sur le front dans l'est de l'Ukraine où les troupes russes, à l'offensive, ne se trouvent plus qu'à quelques kilomètres de la ville de Pokrovsk, un important noeud logistique.
Selon la chaîne Telegram Rybar, proche de...
12/09 - Vaccination anti-polio à Gaza : les objectifs atteints par l’OMSUne délégation du Hamas a rencontré des médiateurs qataris et égyptiens à Doha mercredi pour discuter d'une trêve à Gaza et d'un éventuel échange d'otages et de prisonniers, a déclaré le groupe dans un communiqué. Le Hamas a indiqué que son principal négociateur, Khalil al-Hayya, avait rencontré le Premier ministre du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, et le chef des services de renseignement égyptiens, Abbas Kamel.
Les infos à retenir
⇒ Vaccination anti-polio à Gaza : les objectifs atteints par l'OMS
⇒ Josep Borrell "scandalisé" par la mort d'employés de l'ONU
⇒ Gaza : au moins un quart des blessés ont besoin d'une rééducation longueVaccination anti-polio à Gaza : les objectifs atteints par l'OMS
Le premier cycle de vaccination anti-polio à Gaza a probablement atteint son objectif, plus de 552 000 enfants ayant déjà reçu une première dose, a indiqué l'OMS au dernier jour de la campagne jeudi 12 septembre.
"Nous sommes convaincus que nous avons probablement atteint l'objectif fixé", a déclaré le Dr Richard Peeperkorn, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé dans les territoires palestiniens occupés, lors d'un point de presse.Josep Borrell "scandalisé" par la mort d'employés de l'ONU
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s'est dit "scandalisé" jeudi par la mort de six collaborateurs de l'ONU la veille dans une frappe israélienne sur une école de la bande de Gaza.
"Le mépris des principes fondamentaux du droit international humanitaire, en particulier de la protection des...
12/09 - Michel Barnier : et si c’était lui qui sauvait la Ve République ? Par Emmanuelle MignonEvidemment, on a très envie d’y croire. Un peu par désir de pouvoir passer à autre chose. Un peu par conscience que la situation idéale n’existe jamais et que la politique consiste à essayer de construire dans le cadre des contraintes existantes. Un peu aussi, et même sans doute beaucoup, parce que les réussites passées de l’impétrant, dans des configurations qui semblaient inextricables, sont impressionnantes. Pour Emmanuel Macron, le choix de Michel Barnier à Matignon n’était pas seulement le meilleur : il constitue une solution inespérée. L’homme est un as des compromis ; il sait faire des deals ; au temps des débauchages et des ambitions personnelles, il est resté loyal à sa famille politique ; son expérience et son parcours inspirent la considération, ses succès la crainte ; il est trop policé pour s’être fait de vrais ennemis ; sa fibre européenne et son engagement pour l’environnement sont incontestables.
En bon Savoyard qui se respecte, il est également vraisemblable qu’il n’a pas le vertige. En tout cas, c’est ce qu’on lui souhaite. Car la liste des défis qu’il doit relever est impressionnante : ne pas se faire censurer, ne pas être l’otage de l’extrême droite, ne pas être sous la coupe du président, faire du neuf avec une liste impressionnante de ministres qui veulent se maintenir et une configuration de l’Assemblée qui ne lui laisse guère d’autre solution que de continuer le "en même temps", passer le budget sans compromettre le financement des investissements militaires ni encourir les foudres de...
12/09 - Procès Google : le deal qui a bouleversé le monde de la pubUn moment de grâce dans l’histoire d’Internet. Le 13 novembre 2014, pendant deux heures, de nombreux internautes ont pu naviguer sur un web sans publicité. DoubleClick était "down", comme disent les professionnels de la tech. Hors service en somme. L’anecdote pose l’importance de ce service que le grand public découvrait alors, sans savoir qu’il était propriété de Google, depuis mars 2008. La compagnie, déjà très puissante dans le search, l’avait acquis pour 3,1 milliards de dollars, face à la concurrence féroce de Microsoft et de Yahoo!, avec l'aval des autorités américaines et européennes.
Fondu dans une nouvelle entité, Google Marketing Platform, Doubleclick revient aujourd’hui sur le devant de la scène via le procès intenté par le département de la justice américaine (DoJ), qui a débuté lundi 9 septembre en Virginie. Celui-ci vise à déterminer si Google a abusé de sa position dominante pour contrôler l’immense marché de la publicité en ligne, culminant à 630 milliards de dollars. Sa plainte, rendue publique pour la première fois en janvier 2023, dépeint DoubleClick comme "une première étape dans la marche de Google vers le monopole".
Le rôle de cette entreprise permet en effet de mieux comprendre comment la firme de Mountain View, en Californie, a mis la main sur la plus grosse part du gâteau - plus de 220 milliards de chiffre d’affaires chaque année. Formant la base de son empire, qui se décline aussi, à présent, dans l’intelligence artificielle, la cybersécurité ou bien la domotique, dans un plus vaste...
12/09 - Un système de soins en "décrépitude" au Royaume-Uni : ce rapport qui sonne l’alerteIl promet "la plus grande réorganisation" du système de santé public britannique depuis sa création, basée sur trois axes : le passage au numérique, le développement des soins ambulatoires et la prévention. Jeudi 12 septembre, le nouveau premier ministre britannique, Keir Starmer, a prononcé un discours sur le National Health Service (NHS), le système de soins gratuit du pays, alors qu’un rapport, publié la veille, alerte sur son "état critique". "Le NHS est peut-être cassé mais il n'est pas à terre" et "ce gouvernement travaille à définir un plan sur dix ans" qui sera "différent de tout ce qui a été fait jusqu'ici", a dit le premier ministre.
Rédigé par Ara Darzi, chirurgien et membre de la Chambre des Lords, le document de 142 pages, fruit de neuf semaines d’enquête, juge que le fonctionnement du NHS s’est détérioré depuis quinze ans et qu’il se trouve en "décrépitude", du fait d’un programme d’austérité "rigoureux" initié par les conservateurs dans les années 2010. Le professeur Darzi, qui a lui-même passé trois décennies au sein du NHS, a déclaré qu’il était "choqué" par ce qu’il avait découvert, évoquant notamment "des bâtiments en ruine, des patients en santé mentale hébergés dans des cellules de l'ère victorienne infestées de vermine", des délais d’attente interminables pour les opérations, ou encore une sous-dotation en scanners IRM, par rapport à d’autres pays européens.Une productivité en chute
Le rapport souligne aussi l’augmentation du nombre de patients souffrant d’une maladie de longue durée, comme le diabète...
12/09 - Maternités : un rapport pointe une dégradation des soins périnatalsMoins de maternités permettant l’accouchement, mais plus de "sécurité" et un "suivi post-partum renforcé" : un rapport sénatorial a appelé, ce mercredi 11 septembre, à "transformer l’offre de soins périnatals" face à une "dégradation" en France des indicateurs sur la santé des mères et des nouveau-nés.
Le rapport réalisé à l’initiative du groupe parlementaire centriste au Sénat RDSE (Rassemblement démocratique, social et européen) relance à nouveau l’épineux débat sur l’avenir des petites maternités, entre lutte contre les déserts périnatals, rationalisation de l’offre de soins et bonne prise en charge de la mère et de l’enfant.
En cinquante ans, le nombre de maternités a été divisé par trois en France, et plusieurs rapports récents (Académie de médecine, Cour des comptes), ont suggéré de diminuer encore l’offre de maternités sur le territoire au grand dam des élus locaux.
Car après de bons résultats au début du XXIe siècle en matière de santé périnatale (de la grossesse au premier anniversaire de l’enfant), la France compte aujourd’hui "davantage de décès de nouveau-nés et de bébés" que beaucoup de pays européens, se situant au 22e rang pour la mortalité infantile, alerte le rapport sénatorial.
"Au-delà de six mois de grossesse, un bébé sur cent naît sans vie ou décède au cours de sa première semaine" et 7 % des naissances sont prématurées, entraînant une importante "charge en soins" pour l’hôpital, déjà éprouvé par des pénuries de soignants. Les complications physiques et psychologiques sont aussi trop "fréquentes" chez les...
12/09 - Electricité : pourquoi la facture va vraiment baisser en févrierAprès plusieurs hausses, des millions d'abonnés à l'électricité vont pouvoir souffler. Le gendarme de l'énergie a décidé de reporter la revalorisation d'une des composantes de la facture de la majorité des clients à février, au moment où les cours de l'électricité devraient fortement baisser. L'augmentation du "tarif réseau", lié aux coûts d'acheminement de l'électricité, sera appliquée seulement à partir du 1er février.
Cette hausse, qui représente une augmentation de 1% sur la facture pour les abonnés au "tarif bleu d'EDF" (tarif réglementé), sera alors absorbée par le repli attendu des cours de l'électricité.
Au final, les ménages concernés pourraient bénéficier d'une baisse de leur facture d'"au moins 10%", a indiqué la Commission de régulation de l'énergie (CRE) dans une délibération mercredi. La hausse, liée à une revalorisation de 4,8% du "tarif réseau" (TURPE), était initialement prévue au 1er août.Eviter l'effet yo-yo
Mais le gouvernement démissionnaire avait renoncé à l'appliquer, une façon d'éviter un "yo-yo" des prix incompréhensible pour les consommateurs, avait justifié mi-juillet Bercy en s'évitant au passage une polémique, en pleine crise politique. Les prix de l'énergie, au plus haut en 2021-2022 du fait de la reprise post-Covid et de la guerre en Ukraine, ont en effet largement agité les débats des élections européennes et législatives. Sur deux ans, ceux de l'électricité ont bondi de plus de 43% malgré le bouclier tarifaire instauré par l'Etat.
Le gouvernement avait donc demandé à la CRE de prendre une...
12/09 - LR demande à Barnier "une politique de droite" avec "plus de sécurité" et "moins d’immigration"Le Premier ministre Michel Barnier, qui poursuit ses discussions pour former son gouvernement, a promis que chacun y aurait "sa place", en particulier sa famille politique Les Républicains, qu’il a retrouvé ce jeudi sur ses terres savoyardes.Les infos à retenir
⇒ LR demande à Barnier "une politique de droite" avec "plus de sécurité" et "moins d'immigration"
⇒ Michel Barnier promet un "gouvernement équilibré"
⇒ Bruno Le Maire a fait ses adieux à BercyLR demande à Barnier "une politique de droite" avec "plus de sécurité" et "moins d'immigration"
Le chef des députés Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez, a demandé ce jeudi l'application "d'une politique de droite", avec "plus de sécurité" et "moins d'immigration", promettant au Premier ministre Michel Barnier le "soutien très clair" de tous les parlementaires de son parti.
"Les Français ne veulent pas que ça continue comme avant. Ils veulent qu'il y ait de la rupture et ils veulent qu'on redresse le pays. Et notre conviction, c'est que sur un certain nombre de domaines, on a besoin d'une politique de droite pour qu'il n'y ait pas de hausse d'impôts, pour qu'il y ait plus de sécurité, pour qu'il y ait moins d'immigration", a expliqué Laurent Wauquiez après avoir reçu lors des journées parlementaires de la droite le nouveau locataire de Matignon. "Notre engagement sera aux côtés de Michel Barnier pour l'aider à ce que ces politiques puissent être menées", a-t-il ajouté, qualifiant la nomination de Michel Barnier d'"excellente nouvelle"."Il n'y a pas de...
12/09 - Philippe Aghion : "Mon plan pour rétablir les finances publiques"Pour rétablir les comptes publics qui ont sérieusement dérapé cette année, Michel Barnier a promis de la "justice fiscale". Forcément plus consensuel et vendeur que de parler d’économies ou de rigueur budgétaire. Mais que cache exactement ce terme ? A l’Express, l’économiste Philippe Aghion, professeur au Collège de France et à l’Insead, détaille son chemin pour retrouver une forme de soutenabilité budgétaire.
Au programme : sous-indexation de certaines pensions et notamment des retraites, hausse des impôts et nettoyage de certaines niches fiscales. En premier lieu le "Pacte Dutreil".
L’Express : Alors que le déficit public de la France pourrait atteindre 5,6 % du PIB cette année, diriez-vous que la situation des finances publiques en France est hors de contrôle ?
Philippe Aghion : Certainement pas. Tout d’abord parce que la croissance devrait repartir en 2025. Nous sommes actuellement au creux du cycle, avec des taux d’intérêt élevés pour répondre à l’inflation induite par la sortie du Covid et la hausse du prix de l’énergie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Maintenant que l’inflation a été jugulée, les taux vont se mettre à baisser, ce qui devrait relancer l’activité économique dans le courant de 2025, avec un impact positif sur les recettes fiscales.
Il n’en demeure pas moins que rétablir nos finances publiques est urgent et impératif. Non pas tant pour respecter un quelconque chiffre magique - la réduction du déficit n’est pas une fin en soi - mais pour retrouver notre crédibilité auprès des...
12/09 - Start-up : comment l’Europe pourrait s’inspirer de la Chine et des Etats-UnisLes conclusions du rapport de Mario Draghi ne sont pas agréables à entendre. L’Union européenne a décroché économiquement par rapport aux Etats-Unis. Il est urgent de relancer la croissance. Si le diagnostic ne réjouit pas, les solutions sont là, et passent notamment par l’innovation et les technologies de pointe. Le rapport lance plusieurs pistes à ce niveau, parmi lesquelles un plan commun pour la décarbonation et la compétitivité, ainsi qu’une réduction de la dépendance à des acteurs géopolitiquement instables. Mais l’Union européenne ferait également bien de copier certaines idées qui ont fait le succès des Etats-Unis et de la Chine.
"Aucune des entreprises européennes nées il y a moins de cinquante ans n’a de capitalisation boursière de plus de 100 milliards d’euros, tandis que les six entreprises américaines valorisées à plus de mille milliards ont été créées au cours de cette période", pointe implacablement l’ancien président de la Banque centrale européenne. L’Europe fait également pâle figure face à la Chine dans de nombreux domaines. C’est cette dernière, par exemple, qui est à l’origine de 70 % des brevets liés à l’IA génératives déposés dans le monde ces dix dernières années.L’investissement, mère de toutes les batailles
Le boulet qui freine la tech européenne est connu : le manque d’investissements. La société de capital-risque G2 soulignait en début d’année que cette sphère était six fois moins développée sur le Vieux Continent qu’aux Etats-Unis, avec en moyenne 44 milliards de dollars d’actifs sous gestion...
12/09 - Les "losers" de l’élection américaine : Gerald Ford, le président qui n’aurait jamais dû l’êtreA deux mois de la présidentielle américaine, on part cette semaine à la rencontre de cinq "losers" historiques des élections en compagnie de Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université Toulouse-Jean Jaurès. Dans ce quatrième épisode, La Loupe s’intéresse à Gerald Ford, un perdant devenu président malgré lui.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture et montage), et Jules Krot (réalisation).
Crédits : CBS News, CNN, C-Span, The History Channel, HuffPost, la Maison-Blanche, Paramount, Le Parisien, PBS NewHour
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : "Sous mon administration, il n’y aura jamais de domination soviétique sur les pays d’Europe de l’Est". Cette petite phrase, prononcée au détour d’un discours au milieu des années 70, va devenir une gaffe monumentale pour plusieurs raisons. La première : à cette époque, tous les pays d’Europe de l’Est sont déjà des satellites de l’URSS, gouvernés par des régimes communistes. La seconde : celui qui la prononce est déjà aux commandes depuis presque deux ans.
C’est peut-être l’un des présidents américains les plus méconnus aujourd’hui : il s’appelle Gerald Ford. C’est un républicain, il a gouverné les Etats-Unis de...
11/09 - Présidentielle américaine : "Taylor Swift peut faire perdre Donald Trump"Mardi 10 septembre, peu avant minuit. Une fumée blanche s’échappe du compte Instagram de Taylor Swift. Attendu par les Démocrates, craint par les Républicains, l’endorsement de Kamala Harris par la chanteuse au demi-milliard d’abonnés sur les réseaux sociaux est enfin arrivé. Depuis des mois, les observateurs et stratèges scrutent ses apparitions publiques, décortiquent ses déclarations, montent en neige moindre signal, même le plus faible.
Ainsi la pop star a-t-elle attendu la fin du débat Harris-Trump pour partager - ou plutôt confirmer - aux swifties (surnom attribué aux fans de Taylor Swift) son soutien au camp démocrate pour le vote du 5 novembre. Une décision prise "après de nombreuses recherches", souligne l’interprète de Shake it Off, qui préfère adopter une démarche maïeutique, incitant son audience à faire de même plutôt que de l’encourager à voter pour l’un des deux candidats.
La démarche est "habile", salue Lauric Henneton, maître de conférences à l’Université Versailles St-Quentin-en-Yvelines, qui dépeint Taylor Swift comme une des personnalités les plus influentes outre-Atlantique, au même titre qu’Elon Musk. Pour L’Express, l’auteur de la préface de la biographie Taylor Swift, L’histoire d’un phénomène (éditions Hors Collection, 2024) explique pourquoi cette prise de position pourrait être décisive dans l’issue du scrutin.
L’Express : En quelques mots, que représente Taylor Swift pour les Américains ?
Lauric Henneton : Elle est au croisement de l’artiste et de la personnalité people. On parle de...
11/09 - Inflation : en Allemagne, un recul inédit depuis 2021La confirmation était attendue par les économistes. Ce mardi 10 septembre, l’Office allemand de la statistique a bel et bien affirmé que l’inflation dans le pays s’était établie à 1,9 % sur un an en août, et à 2 % pour l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), un indicateur permettant de comparer les taux d’inflation des Etats membres de l’Union européenne.
Un résultat conforme à l’objectif d’un niveau inférieur à 2 % que s’est assigné la Banque centrale européenne (BCE) en juillet 2021. L’indice des prix à la consommation (IPC) de l’Allemagne n’avait pas atteint un niveau aussi bas depuis mars 2021.Une économie freinée
"La baisse des prix de l’énergie a ralenti l’inflation de manière plus significative en août qu’au cours des mois précédents", a déclaré la présidente de l’Office fédéral allemand de la statistique, Ruth Brand. En août 2024, les prix des carburants étaient en baisse de 6,9 % et ceux de l’énergie domestique (électricité, gaz, etc.) en diminution de 3,8 % par rapport à l’année précédente.
Une baisse des prix à laquelle le pays n’était plus habitué. L’économie allemande, très dépendante du gaz russe et des contrats avec Pékin, a été fortement affectée par la guerre en Ukraine. Le pays a enregistré une récession en 2023 - son PIB a chuté de 0,3 % l’an dernier et les prévisions de croissance pour 2024 tablent, au mieux, sur 0,5 %. "La puissance allemande s’est construite sur le mythe d’une mondialisation heureuse et ouverte. Le retour du protectionnisme partout sur la planète bouleverse son logiciel", avait...
11/09 - Pierre-André Taguieff : "Michel Barnier ne pouvait qu’être extrême-droitisé par LFI"Il y a huit ans, la question lui avait inspiré un ouvrage – Macron, miracle ou mirage ? (L’Observatoire). La boussole du philosophe penchait alors pour la seconde hypothèse ("confirmée depuis"). Aujourd’hui, Pierre-André Taguieff, essayiste prolifique et fin observateur des turpitudes de la société française, n’en est plus là. "Le sauveur d’hier est devenu le maudit d’aujourd’hui", constate l’historien des idées. En revanche, la nomination de Michel Barnier à Matignon constitue pour lui un signe positif "en direction d’une sortie de la prison des postures sectaires et arrogantes accompagnées de diabolisations réciproques et toujours renaissantes".
En cette rentrée politique, le philosophe examine les racines de la crise de notre "démocratie de fin d’époque". A commencer, selon lui, par une extrême gauche qui, ne s’appuyant plus sur une "grande théorie" comme le marxisme, "se réduit à une somme d’émotions ou de passions", et dont les outrances verbales "alimentent la force d’attraction de l’extrême droite". Mais pas seulement. L'intellectuel se montre tout aussi sévère vis-à-vis du "sectarisme de l’hyper-centrisme intolérant", qu’il qualifie de "machine à détruire la démocratie de l’intérieur". Et juge que pour endiguer la "dislocation nationale", il importe de recourir à un "libéralisme politique et culturel" respectueux des débats et ouvert aux discussions. Entretien.
L’Express : Après la nomination de Michel Barnier à Matignon, des manifestations dénonçant le "coup de force" d’Emmanuel Macron ont émergé partout en...
11/09 - De Catherine II de Russie à Kamala Harris : ces femmes qui ont le pouvoir, par Fréderic EncelDu 19 au 22 septembre se tiendra le tout premier colloque géopolitique consacré en France aux femmes, en l’espèce aux 9e Rencontres annuelles géopolitiques de Trouville-sur-Mer, fondées et animées par l’auteur de ces lignes*. En quoi les femmes peuvent-elles constituer un "sujet" dans cette jeune discipline ? A deux titres au moins. D’abord, en termes de place, de rôle et d’attitude face aux pouvoirs politique, diplomatique, économique voire militaire. Dans les temps contemporains, l’Israélienne Golda Meir, l’Indienne Indira Gandhi, la britannique Margaret Thatcher ou encore l’Allemande Angela Merkel ont eu à opérer, au plus haut niveau étatique de responsabilité, des choix considérables et parfois existentiels. Ont-elles exercé le pouvoir différemment que ne l’auraient fait des hommes ? Rien n’est moins sûr ; les panélistes du colloque apporteront leurs approches et nuances respectives. Surtout, est-ce si nouveau ? En d’autres temps et sous des latitudes géographiques et culturelles fort diverses, de Néfertiti à Catherine de Russie en passant par des reines mérovingiennes, la Pucelle d’Orléans et bien d’autres fortes personnalités, des femmes ont joué des rôles primordiaux en termes géopolitiques.
Ensuite et surtout, hélas, parler des femmes et du pouvoir, c’est évoquer celui et ceux qu’elles subissent, et en tant que telles. Les ignobles régimes afghan et iranien actuels nous le rappellent quotidiennement, mais, là encore, comment expliquer ce fléau misogyne et son exceptionnelle longévité ? L’une des...
11/09 - Steve Masson, expert du cerveau : "Au bureau, mieux vaut éviter de s’asseoir à côté d’une fenêtre"Développer des compétences ? Pour les cadres expérimentés, l’idée peut paraître saugrenue. Pourtant, il s’agit d’une démarche "cruciale" estime Steve Masson, qui dirige le Laboratoire de recherche en neuroéducation de l’université du Québec à Montréal. "Il ne faut pas seulement savoir, il faut savoir faire. Et pour savoir faire, il faut constamment traiter de l’information", souligne-t-il. Or, notre mémoire de travail étant limitée, le risque de surcharge dans nos tâches plane en permanence. "Donc, si en entreprise, on souhaite que les personnes soient plus compétentes, il faut s’assurer qu’il n’y ait pas de surcharge de la mémoire de travail", avance le neuroscientifique. Son nouveau livre Développer des compétences : comment mieux utiliser son cerveau (Odile Jacob, 2024), qui s’appuie sur plus de 200 études scientifiques, est une mine d’enseignements à destination du monde éducatif, mais aussi des travailleurs.
La méthode la plus simple pour accroître ses compétences ? Réduire les distractions, qu’elles soient sonores ou visuelles, répond le chercheur, exemples à l’appui. Un précieux guide de survie pour les aventuriers de l’open space. Où on l’apprend notamment que lorsqu’on effectue une tâche complexe, il est préférable de fuir "les salles décorées d’affiches contenant des images et du texte" ainsi que les places situées "à côté d’une fenêtre à travers laquelle peuvent être observés des voitures ou des gens qui se déplacent". Entretien.
L’Express : La mémoire de travail est au cœur de votre livre. Quelles sont ses...
11/09 - Emmanuel Macron, tenir jusqu’en 2027 : sa stratégie, le spectre d’une démission, ses ambitions"Maintenant, il faut que tu acceptes de souffrir un peu" : conseil d’ami directement adressé à l’intéressé. Souffrir pour Emmanuel Macron, c’est accepter de ne plus être tout à fait Emmanuel Macron, c’est savoir s’effacer, vraiment. Souffrir pour ne pas mourir, souffrir pour tenir. Dans les derniers jours d’août, l’Elysée s’était plongé dans les archives : quel président de la République avait nommé un Premier ministre en direct à la télévision ? Le 5 septembre, Michel Barnier arrive à Matignon et Emmanuel Macron, contrairement à ce qui avait été annoncé, reste coi. Pas d’allocution, juste un communiqué de quelques lignes. Le président disparaît, il veut signifier que les temps changent, le président disparaît, est-ce pour lui le seul moyen d’aller jusqu’en 2027, après sept ans d’usure maximale ?
Ce n’est pas uniquement un pari politique avec un Parlement émietté, c’est un pari social, sociétal dans un pays plus éruptif que jamais. Le nouveau monde de 2017 a pris un sacré coup de vieux, le dernier défi du chef de l’Etat ne s’appelle plus le dépassement, mais la coalition et le compromis. Michel Barnier, par son parcours et sa méthode, doit en être l’incarnation. "Est-ce que ce pays est dégagiste ou est-ce qu’il veut l’apaisement ? Je ne crois pas que quand on meurt aux urgences, quand il n’y a plus de classes sociales ascendantes donc optimistes, sauf dans les quartiers, on veut l’apaisement" : Jean-Luc Mélenchon, par son analyse et son attitude, illustre la stratégie radicalement inverse. La bataille pour l’Elysée, c’est...
11/09 - L’enfer des personnes handicapées face aux "décisions absurdes" de l’administrationLéo* ne compte plus les refus. Depuis quatre ans, le jeune homme de 29 ans, atteint d’une maladie articulaire, bataille pour obtenir une auxiliaire. "Tous les gestes qui nécessitent une amplitude, comme se laver ou cuisiner, me font extrêmement mal", soupire-t-il. Pourtant, malgré les attestations de plusieurs médecins alertant sur "la dégradation" de son état, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du Morbihan, la structure chargée de l’octroi des aides, n’a jamais donné suite à ses demandes. "J’ai reçu un seul coup de fil pour évaluer mes besoins, qui n’a pas duré plus de dix minutes. Aujourd’hui, sans ma compagne, je resterais toute la journée sur le canapé", déplore-t-il.
Victoria* n’a pas eu d’explication non plus. Son rhumatisme psoriasique, diagnostiqué par deux spécialistes, ne lui a ouvert aucun droit, en dépit des répercussions sur sa vie professionnelle. Furieuse, elle se rend fin 2023 à la MDPH des Bouches-du-Rhône, pour déposer physiquement son recours. "L’hôtesse d’accueil, qui ne connaît nullement mon dossier, m’a dit que je n’aurais probablement pas d’aide, relate-t-elle. Selon elle, je survivais déjà avec mon autoentreprise."
Ces témoignages sont loin d’être isolés. Sur un groupe Facebook lancé par Yves Mallet, membre de l’association Coordination handicap et autonomie, 42 000 inscrits échangent quotidiennement sur les difficultés qu’elles rencontrent avec les MDPH, présentes depuis 2005 dans chaque département. "Ce qui revient le plus, ce sont des décisions prises sans aucun...
11/09 - Mort d’une militante américano-turque en Cisjordanie : Joe Biden "indigné"L'ONU a vécu un moment "historique". Ce mardi 10 septembre, l’ambassadeur palestinien Riyad Mansour a siégé au sein de l’Assemblée générale de l’organisation à l’occasion de la 79e session annuelle. Un droit qu’il lui avait été accordé en mai dernier par une écrasante majorité de membres de l'ONU. La Palestine n’est toutefois pas un Etat membre à part entière des Nations Unis et n’est donc pas autorisée à voter et faire partie du Conseil de sécurité. Les Etats-Unis, alliés d’Israël, y avaient opposé leur veto le 18 avril. Israël a dénoncé une "promotion" accordée aux Palestiniens.
Joe Biden a par ailleurs appelé Israël à rendre des comptes après la mort d'une militante américano-turque tuée vendredi 6 septembre en Cisjordanie. Une mort que le président américain avait la veille qualifié "d'accident".
Les infos à retenir
⇒ Ottawa suspend une trentaine de permis d’exportation d’armes vers Israël
⇒ Biden appelle Israël à "en faire plus" après la mort d’une militante américano-turque
⇒ Les Palestiniens siègent à l’Assemblée générale de l'ONULes Palestiniens occupent une nouvelle place à l'ONU
Ce mardi 10 septembre, les membres de l'ONU ont accueilli les Palestiniens au sein de l’Assemblée générale de l’organisation. Une place qui leur avait été accordée en mai dernier, après qu’une majorité écrasante de l’Assemblée générale avait jugé qu’ils méritaient d’être membres à part entière de l'ONU, leur octroyant ainsi des droits supplémentaires. A défaut de leur concéder une véritable adhésion à laquelle s’opposent les Etats-Unis, cette...
11/09 - Propos de Trump sur les immigrés haïtiens : "Il y a chez lui une volonté d’humilier les Caribéens"Face à Kamala Harris, mardi 10 septembre, Donald Trump a repris haut et fort une théorie du complot affirmant que des immigrés haïtiens mangent des chats et des chiens domestiques à Springfield, dans l’Ohio… Corrigé immédiatement par un journaliste sur le plateau, l’ancien président a maintenu ses propos mensongers, tirés des réseaux sociaux d’extrême droite. Un symbole de son enfermement dans les bulles les plus extrêmes de l’Internet américain, mais aussi de son racisme décomplexé comme stratégie électorale.
Comme le souligne Jean Marie Theodat, auteur haïtien et professeur à la Sorbonne, le milliardaire new-yorkais n’en est à pas à ses premières insultes visant ce pays des Caraïbes, qu’il avait qualifié de "trou à merde" pendant sa présidence. L’auteur de Fatras Port-au-Prince (éditions Parole, 2021) raconte l’impact de ces propos sur la grande communauté haïtienne aux Etats-Unis et le rôle de la superpuissance américaine dans la crise traversée par son pays.
L’Express : Pendant son débat avec Kamala Harris, Donald Trump a repris une théorie conspirationniste en vogue chez les Républicains ces derniers jours, qui dit que des immigrés haïtiens mangent les chats et les chiens des Américains… Y a-t-il déjà eu un tel déferlement de haine contre la diaspora haïtienne aux Etats-Unis ?
Jean Marie Theodat : Donald Trump est coutumier du fait. Pendant sa présidence, il avait eu des mots encore plus abjects en parlant de Haïti, du Salvador et du Guatemala comme des shithole countries, c’est-à-dire des "trous à merde", pour dire...
11/09 - Maladies cardiovasculaires : l’intérêt du Nutri-Score confirmé par une vaste étudeNouvel élément à l’appui du Nutri-Score, ce logo visant à fournir une information rapide sur la qualité nutritionnelle des aliments et boissons, lancé en 2017 : une vaste étude, publiée mercredi 11 septembre dans le Lancet Regional Health-Europe, conclut que la consommation d’aliments moins bien classés dans cet étiquetage est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires, principale cause de mortalité en Europe occidentale.
Une équipe de scientifiques de l’Inserm, de l’INRAE, du Cnam, des universités Sorbonne Paris Nord et Paris Cité, en collaboration avec des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (OMS-CIRC), a observé 345 533 participants d’une cohorte européenne répartis dans sept pays d’Europe. Entre 1992 et 2010, 16 214 de ces Européens ont développé une maladie cardiovasculaire (dont 6 565 infarctus du myocarde et 6 245 accidents vasculaires cérébraux ou AVC). Il est apparu que les participants consommant en moyenne plus d’aliments moins bien notés au Nutri-Score présentaient un risque accru de maladies cardiovasculaires, notamment d’infarctus et d’AVC. Et "ces associations étaient significatives après la prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie", est-il souligné dans un communiqué de l’Inserm.Un nouvel algorithme
La publication de cette étude intervient une semaine après que le géant agroalimentaire français Danone a annoncé qu’il n’afficherait plus le Nutri-Score sur ses yaourts à boire, désormais défavorablement notés....
11/09 - Débat Harris - Trump : pourquoi la candidate démocrate devrait encore nous étonnerKamala Harris avait beaucoup à perdre… et elle n’a pas perdu. En débat face à Donald Trump dans la nuit du mardi au mercredi 11 septembre, la candidate s’est montrée beaucoup plus pugnace et habile que certains ne l’imaginaient, parvenant à se présenter comme la candidate de la classe moyenne ("J’ai un plan pour vous mais Donald Trump n’en a pas") et la présidente de l’avenir : "Il est temps de tourner la page car les Américains sont fatigués de la vieille rhétorique trumpienne". Et cela, tout en imposant l’idée qu’elle a les épaules assez larges pour résister à la Russie, à la Chine et… à Donald Trump.
Loin d’être déstabilisée par ce dernier, Harris a, au contraire, attaqué son tempérament, son bilan et sa relation pour le moins ambiguë au dictateur russe Vladimir Poutine. Selon elle, Trump roule des mécaniques mais souffre en réalité d’une faiblesse de caractère qui met en danger la sécurité des Etats-Unis. "Les dictateurs vous soutiennent car ils savent qu’ils peuvent aisément vous manipuler, a-t-elle taclé. "Quelqu’un comme vous, ils le mangent au petit-déjeuner."
Avec l’objectif évident et réussi de froisser son ego, Kamala Harris a aussi invité les téléspectateurs à se rendre à un meeting de Trump. "Vous allez découvrir qu’il parle de choses délirantes comme Hannibal Lecter [NDLR : le personnage de fiction du Silence des agneaux, un criminel] mais qu’il ne parle jamais de vous, de vos besoins, vos rêves, vos désirs", a-t-elle souligné. "Vous allez aussi vous rendre compte que les gens partent avant la fin", a-t-elle...
11/09 - Des missiles à longue portée pour l’Ukraine ? La pression s’accentue sur les OccidentauxPermettre à l’Ukraine de frapper les bases arrière russes, sans pour autant risquer une escalade du conflit. C’est le dilemme qui se pose à Washington, alors que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, doit se rendre ce mercredi 11 septembre en Ukraine aux côtés de son homologue britannique, pour échanger sur un potentiel allègement des règles concernant l’utilisation d’armes à longue portée. L’Express fait le point sur ces missiles qui pourraient faire basculer le conflit.Que sont les armes à longue portée ?
Volodymyr Zelensky en réclame depuis longtemps. Les missiles à longue portée sont indispensables à l’Ukraine pour frapper dans la profondeur son ennemi russe. Après les ATACMS américains, les Storm Shadow britannique ou les Scalp français, les États-Unis pourraient officialiser prochainement, d’après Reuters, la livraison d’un nouveau type de missile, les JASSM.
Avec une portée de 370 à 800 kilomètres selon les modèles, ces missiles, fabriqués par Lockheed Martin, sont dotés d’une charge explosive de 450 kg. Contrairement aux modèles précédents, les JASSM ne sont toutefois pas conçus pour pénétrer des bunkers renforcés, mais plutôt pour déjouer la surveillance des radars, notamment en volant à très basse altitude. Ces engins peuvent aussi emprunter des itinéraires alternatifs pour éviter les défenses aériennes, et être dirigés par des capteurs à imagerie infrarouge vers un point d’impact, avec une marge d’environ trois mètres.Où en sont les négociations ?
Partis tôt mercredi matin de la ville...
11/09 - Dépenses publiques : faire mieux avec moins, par Eric CholLa question fiscale ne doit pas être tabou, nous dit Pierre Moscovici dans Le Parisien. Le premier président de la Cour des comptes a raison : quand il y a urgence – et il y a une urgence absolue à redresser la situation calamiteuse des finances publiques du pays –, aucun sujet n’est tabou. Surtout pas celui des dépenses publiques, trop longtemps considéré comme un débat interdit. Le simple fait d’évoquer des économies vous fait passer pour un ultralibéral, prêt à immoler les services publics sur l’autel de la rentabilité. Il suffit d’écouter le chœur des experts du Nouveau Front populaire ou la rengaine des nouveaux bardes sociaux du Rassemblement national pour comprendre que le terrain est miné. Faute de regarder la réalité française (et l’état de nos caisses) en face.
"Nous sommes sur 'le podium de la dépense publique', prévenait déjà en 2019 Didier Migaud, le prédécesseur de Pierre Moscovici à la Cour des comptes. La vénérable institution a beau agiter les cloches dans tous les sens depuis des années, nos responsables politiques, Emmanuel Macron en tête, s’en moquent. Car cinq années plus tard, la France non seulement occupe toujours la même place sur le podium des dépenses publiques, mais elle est aussi n°1 pour les prélèvements obligatoires – ce qui limite considérablement la marge de manœuvre des augmentations d’impôts – et surtout elle creuse l’écart avec ses partenaires. En 2023, ses dépenses publiques ont atteint près de 57,3 % du PIB français, quand la moyenne européenne ne dépasse pas 50 %. Beaucoup...
11/09 - "La Plage aux Entrepreneurs" : L’Express vous donne rendez-vous le jeudi 12 septembre 2024 au Palais des Congrès d’ArcachonL’événement met en avant des figures emblématiques de l’entrepreneuriat à la française pour créer des synergies nouvelles et valoriser la fabrication et les savoir-faire français.
Initiée par la Ville d’Arcachon et co-organisée avec Origine France Garantie présidée par Gilles Attaf, "La Plage aux Entrepreneurs" propose à chaque participant d’aborder sereinement la rentrée avec une expérience enrichissante, tant sur le plan professionnel que personnel.
Pour son édition 2024, Alain Weill, président-directeur général de L’Express, sera le grand témoin de l’événement et nous livrera son regard sur les grands défis de l’entrepreneuriat. Inscrivez-vous dès maintenant pour découvrir les témoignages d'invités prestigieux tels qu'Arnaud Montebourg ou encore Frédéric Duval. Au programme : des discours inspirants, des rencontres inédites et des échanges qui vous permettront de trouver la motivation nécessaire pour relever les nombreux défis entrepreneuriaux. La billetterie est en ligne ici.
11/09 - "Kamala Harris a commencé à cogner sur Trump" : le débat vu par la presse étrangèreUn Donald Trump sur la "défensive", une "joute acharnée". Mardi 10 septembre, les deux candidats à la présidentielle américaine ont débattu pour la première fois sur ABC, à moins de deux mois de l’élection. Livrant deux visions opposées de l’Amérique, la vice-présidente démocrate Kamala Harris et le candidat républicain Donald Trump se sont à moult reprises accusés mutuellement de mentir, abordant tour à tour l’économie, l’avortement ou encore l’immigration.
La majorité des médias américains retiennent alors des échanges "offensifs", voire "agressifs", le New York Times estimant par exemple que l’ancienne procureure a passé 90 minutes "à faire tout son possible pour énerver son rival, insistant sur ses condamnations pénales, […] la taille de ses rassemblements" ou ses relations avec les dictateurs. Harris, qui a reproché à Trump d’avoir attaqué son identité raciale, "semblait avoir un plan pour [le] déstabiliser, et elle a semblé y parvenir", commente de son côté CNN, qui précise que 63 % des électeurs inscrits ont trouvé qu’elle avait fait une meilleure performance que son adversaire lors de ce débat, selon un sondage maison. @lexpress
@kamalaharris avait tout à perdre dans ce premier débat face à Donald Trump : elle n'a rien perdu. L’analyse de notre journaliste. harris trump sinformersurtiktok apprendreavectiktok usa ♬ son original - L’Express - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>Des affirmations "farfelues"
Politico ne dit pas autre chose : "Kamala Harris...
11/09 - "Emilia Perez" et "Les Graines du figuier sauvage" : quand l’art pur et la vie dure se rencontrentJe sentais bien qu’entre Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof et Emilia Perez de Jacques Audiard, on allait pouvoir parler cinéma. Comme on parle des deux mâchoires de l’étau qui nous serre le cœur d’admiration, ou les tripes de jalousie. De découragement, aussi, tant le travail que ces deux films ont demandé est soufflant, essoufflant. Un travail de nature très différente. Bien que les hommes y soient de gros salopards et les femmes des malheureuses, tout oppose ces deux films, la prise de risque, les moyens, le genre, et je ne parle pas de l’esthétique, du rythme. Seuls les palmes de Cannes et le succès des salles leur donnent un air de famille. Sinon, est-ce vraiment du même art qu’il s’agit ? Si je peux seulement témoigner que oui, c’est parce que j’étais chaque fois assis dans un fauteuil et devant un écran "de cinéma".
Le réel et l’imagination, vieille histoire ici même déjà rabâchée. Ineffable déchirement. Le cinéma n’a plus beaucoup d’identité nationale, la mondialisation et l’Internet sont passés par là où l’intelligence artificielle finira de raser la table.
Se pourrait-il qu’il faille désormais voir les films deux par deux, comme s’il fallait une maman et un papa pour se faire une idée sur ce qu’on a vu ? Ce serait l’avènement du grand jour où se dire "Ça t’a plu, toi, ouais, moi j’ai adoré" ne suffira plus. Pourquoi le film d’Audiard met tant de temps à démarrer ? Le temps que je me calme sur ce que j’attends de lui ? C’est possible. Il y a aussi que l’improbable, le loufoque, le non...
11/09 - Guerre en Ukraine : Washington travaille "d’urgence" sur les demandes militaires de l’UkraineLes Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont annoncé mardi de nouvelles sanctions contre l'Iran, accusant le pays d'avoir livré des missiles balistiques à la Russie pour frapper l'Ukraine. En retour, Téhéran a menacé de prendre des "mesures" après les sanctions européennes. Selon les alliés de Kiev, la Russie pourrait utiliser les missiles iraniens pour frapper l'Ukraine "dans les semaines à venir".
Par ailleurs, Joe Biden a fait savoir que les Etats-Unis "travaillaient" à autoriser l'Ukraine à utiliser des missiles longue portée, alors que Volodymyr Zelensky veut pouvoir frapper les bases à partir desquelles l'armée russe lance ses attaques.
Les infos à retenir
⇒ Washington travaille "d'urgence" sur les demandes militaires de l'Ukraine, promet Blinken
⇒ Le Royaume-Uni va livrer "des centaines" de missiles antiaériens à l'Ukraine cette année
⇒ La "victoire" de l'Ukraine sur la Russie dépend des Etats-Unis, dit ZelenskyWashington travaille "d'urgence" sur les demandes militaires de l'Ukraine, promet Blinken à Kiev
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, en visite à Kiev, a promis ce mercredi que les Etats-Unis travaillaient "d'urgence" sur les demandes militaires de l'Ukraine, qui veut notamment pouvoir frapper en profondeur le territoire russe. "Nous travaillons d'urgence pour continuer à garantir que l'Ukraine dispose de ce dont elle a besoin pour se défendre efficacement", a déclaré le chef de la diplomatie américaine lors d'une conférence de presse, précisant que le...
11/09 - EN DIRECT. Il y aura "bien sûr" des membres d’Horizons au gouvernement, dit Michel BarnierUn "nouveau gouvernement", pas un "remaniement" : pour sa première rencontre avec les députés macronistes, Michel Barnier a esquissé mardi les contours de la "coexistence exigeante" vantée à l’Élysée avec ce Premier ministre de droite qui a promis de respecter "toutes les sensibilités" du parti présidentiel. Il a aussi enchaîné mardi les consultations pour composer son gouvernement à Matignon, recevant Marc Fesneau (MoDem), Stéphane Séjourné (Renaissance) et Hervé Marseille (UDI). Ce mercredi, il doit rencontrer les élus Horizons, puis ceux du MoDem.
Les dernières infos
⇒ Michel Barnier promet un gouvernement "la semaine prochaine"
⇒ Il y aura "bien sûr" des ministres issus d'Horizons
⇒ Le socialiste Karim Bouamrane a lui "décliné" une propositionBarnier dit qu'il y aura "bien sûr" des représentants du parti d'Edouard Philippe dans son gouvernement
Michel Barnier a assuré ce mercredi à sa sortie d'un déjeuner avec les parlementaires du parti Horizons d'Edouard Philippe, qu'il y aurait "bien sûr" des membres de ce mouvement dans son gouvernement.
Le Premier ministre, qui est en train de constituer son équipe, a aussi dit avoir été "extrêmement touché" par "l'accueil" de ces élus, qui tenaient leur rentrée à Reims. "Nous serons nombreux à l'aider", avait assuré le président d'Horizons Edouard Philippe après la nomination de Michel Barnier, issu comme lui de la droite.Michel Barnier : "La semaine prochaine, on a un gouvernement"
Depuis Reims où il doit rencontrer les députés Horizons qui organisent leur rentrée...
11/09 - A Bruxelles, l’Européen Michel Barnier en terrain conquis ?L’Europe, voilà un intérêt partagé qui pourrait rapprocher le quadra de l’Elysée et le septuagénaire de Matignon dans la "coexistence exigeante", promise par le Président à son nouveau Premier ministre. Ce goût de la construction européenne les singularise dans la classe politique française. Face à un Emmanuel Macron intronisé en 2017 au son de l’hymne européen, Michel Barnier est seulement le second chef de gouvernement de la Ve république - après Raymond Barre - à avoir occupé auparavant des fonctions de commissaire à Bruxelles. "En voilà au moins un auquel nous n’aurons pas besoin d’expliquer comment cela se passe ici", se réjouit-on dans la capitale de l’Union.
"Je suis Européen, mais pas pour n'importe quelle Europe, pour une Europe utile et concrète", a tenu néanmoins à préciser l’ancien négociateur en chef du Brexit lors de sa première interview sur TF1. "Il n’est pas fédéraliste : il sera français à Bruxelles et européen à Paris. Point commun avec Emmanuel Macron, il ne veut pas opposer la Nation et l’Europe", décrypte Sébastien Maillard, conseiller spécial à l’Institut Jacques Delors.
Le premier test va arriver rapidement. Ensemble, ils vont devoir retrousser leurs manches pour rassurer Bruxelles sur l’état budgétaire du pays. Certes, la nomination du Savoyard a été saluée dans toute l’Europe, mais des mois difficiles s’annoncent, alors que Paris doit présenter le 15 octobre au plus tard à la Commission européenne sa trajectoire pour réduire la dette. "Fort de son parcours européen, Michel Barnier sait que...
11/09 - Lamia El Aaraje : "Le PS a donné des prétextes à l’Elysée pour écarter Bernard Cazeneuve"C’est l’heure du bilan au Parti socialiste. Les tractations pour Matignon ont ravivé l’éternel conflit entre les tenants d’un rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon et les pourfendeurs d’une alliance "contre-nature". Les violentes divisions, étalées sur la place publique, au sujet de l’éventuelle nomination de Bernard Cazeneuve, en sont un puissant symbole.
Lamia El Aaraje, proche parmi les proches d’Anne Hidalgo, fait partie de la deuxième catégorie de roses. Anti-mélenchoniste viscérale, l'adjointe à la maire de Paris et patronne des socialistes parisiens dénonce l’attitude de son parti durant la séquence. Et presse la direction de convoquer un congrès en janvier 2025.
L’Express : Le Parti socialiste a-t-il, d’après vous, une responsabilité dans la non-nomination de Bernard Cazeneuve à Matignon ?
Lamia El Aaraje : Bien sûr, et je suis en colère. Plutôt que soutenir Bernard Cazeneuve, la direction du parti a préféré donner des prétextes à l’Elysée pour que l’hypothèse soit écartée. Dernier exemple, le 3 septembre, lors d’un Bureau national, quand nous avons déposé un amendement pour affirmer que le Parti socialiste ne le censurerait pas a priori, Olivier Faure et son entourage nous ont expliqué que c’était irresponsable car il ne serait pas de nos rangs ou du NFP. Dans l’assemblée, j’ai même entendu certains affirmer haut et fort que Bernard Cazeneuve n’était pas de gauche ! Il y a donc des censeurs dans notre famille politique, ce qui n’est absolument pas dans notre tradition. La gauche, emportée, écrasée par la...
11/09 - Centenaire du surréalisme : ces figures féminines emblématiques du mouvementQuand, à l’automne 1924, André Breton introduit son recueil poétique Poisson soluble par un texte théorique qu’il intitule Manifeste du surréalisme, il est sans doute loin d’imaginer que cette préface ouvrira quarante années d’une effervescence créative d’ampleur internationale. Aujourd’hui, cent ans après leur parution, les pages fondatrices du mouvement constituent le point central d’une exposition labyrinthique au Centre Pompidou.
Au cœur de l’impressionnant dispositif, le manuscrit original du Manifeste, prêté par la Bibliothèque nationale de France, se découvre via une projection audiovisuelle immersive. La voix de Breton, que l’Ircam a reconstituée par clonage, intelligence artificielle à l’appui, fait office de guide on ne peut plus saisissant. Reste ensuite à suivre la spirale d’un parcours en 13 étapes, à la fois chronologique et thématique, qui évoque la littérature aux sources de l’inspiration surréaliste, celle de Lautréamont, évidemment, mais aussi de Lewis Carroll ou de Sade, et les mythologies qui s’y rattachent, de l’artiste-médium au Cosmos, en passant par le rêve, la pierre philosophale, les créatures hybrides ou l’érotisme.Dorothea Tanning, "Birthday", 1942.
Si la dissolution officielle du surréalisme date d’octobre 1969, il a longtemps été résumé à la période d’avant-guerre et circonscrit aux frontières européennes, voire parisiennes. "A l’aune des dernières recherches, on sait désormais que le mouvement a essaimé dans le monde entier, aux Etats-Unis bien sûr mais aussi en Amérique latine, au...
11/09 - Taylor Swift annonce soutenir Kamala Harris à l’élection présidentielleLa mégastar de la pop américaine Taylor Swift a annoncé sur Instagram mardi, à l'issue du débat entre Donald Trump et Kamala Harris, qu'elle voterait pour la candidate démocrate lors de l'élection présidentielle car "elle se bat pour les causes et les droits auxquels je crois".
"En tant qu'électrice, je fais en sorte de regarder et lire tout ce que je peux sur les politiques et les programmes pour le pays" des deux candidats, a expliqué la chanteuse, ajoutant au sujet de Kamala Harris "qu'elle est une dirigeante stable et douée". "Je crois que nous pouvons accomplir beaucoup plus dans ce pays si nous sommes dirigés par le calme et non par le chaos", poursuit-elle dans un message posté sur son compte Instagram, suivi par 284 millions d'abonnés. Sa publication, qui a récolté plus d'un million de mentions "J'aime" en moins de 15 minutes, est illustré d'une photo de la chanteuse portant dans ses bras un chat, clin d'œil aux propos polémiques du colistier de Donald Trump, J.D. Vance. Le républicain avait qualifié Kamala Harris et d'autres démocrates de "femmes à chats sans enfants malheureuses".Une position attendue
Avec son statut de star mondiale, et des fans connus pour leur ardeur à la défendre sur les réseaux sociaux, sa prise de position était très attendue. Restée silencieuse en 2016, lors de la présidentielle remportée par Donald Trump, elle avait fini par soutenir des candidats démocrates aux élections législatives de 2018 dans son Etat du Tennessee pour s'opposer à une élue républicaine très...
11/09 - Kamala Harris - Donald Trump : les temps forts du débatIls ont pu confronter leurs visions opposées de l’Amérique, à moins de deux mois d’une élection présidentielle historique. Kamala Harris et Donald Trump se sont durement affrontés, ce mardi 10 septembre, lors d’un débat télévisé au ton très offensif. La vice-présidente démocrate et le candidat républicain, qui ne s’étaient jamais retrouvés face-à-face, ont rapidement fait de ce débat à Philadelphie une foire d’empoigne sur l’économie, l’avortement ou encore l’immigration. L’Express vous résume les temps forts."Remettre en ordre le bazar"
Kamala Harris a commencé par attaquer son bilan de président. "Ce que nous avons fait c’est remettre en ordre le bazar laissé par Donald Trump", a lancé la candidate démocrate au sujet de son rival républicain, président entre 2017 et 2021. En réponse, le candidat républicain a accusé sa concurrente démocrate de ne pas avoir de programme et d’avoir "copié" le programme du président sortant Joe Biden.Trump dit que Harris est "marxiste"
Donald Trump a une nouvelle fois accusé mardi sa rivale démocrate Kamala Harris d’être une "marxiste" lors de leur premier débat télévisé pour l’élection présidentielle américaine. "C’est une marxiste. Tout le monde sait qu’elle est marxiste", a-t-il assuré.Une passe d’armes sur l’avortement
La question de l’avortement a fait l’objet d’une passe d’armes marquée entre les deux candidats à la présidentielle américaine à l’occasion de leur premier débat mardi, la candidate démocrate Kamala Harris accusant son rival républicain Donald Trump de propager un "tissu de...
11/09 - Les "losers" de la présidentielle américaine : Bobby Kennedy, la malédiction des armes à feuA deux mois de la présidentielle américaine, on part cette semaine à la rencontre de cinq "losers" historiques des élections en compagnie de Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université Toulouse-Jean Jaurès. Dans ce troisième épisode, La Loupe dresse le portrait de Bobby Kennedy, qui a vu sa carrière politique brutalement arrêtée par la violence de la scène politique américaine.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Léa Bertrand (montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : ABC News, ANC News, C-SPAN, HuffPost, INA, la Maison-Blanche, Paramount, Le Parisien, PBS NewHour, Université Vanderbilt
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Dans le hall d’un hôtel à des milliers de kilomètres de Washington, Robert Francis Kennedy, le frère de John Fitzgerald, donne un discours pour remercier ses partisans. Une large foule s’amasse pour l’écouter : des employés, des supporters, de vrais fans aussi. Dans ce décor de palace magnifique, il semble tout petit, mais bien entouré. Depuis plusieurs semaines, il parcourt le pays pour convaincre les citoyens et vient d’engranger une victoire non négligeable.
Le discours s’achève et son service de sécurité commence...
10/09 - Jeu de rôle, conseils de Clinton… Comment Harris et Trump ont préparé leur débatIls ne se sont encore jamais rencontrés, mais ont rendez-vous ce mardi soir sous les yeux de l’Amérique. Dans quelques heures, Kamala Harris et Donald Trump vont débattre en direct pendant 90 minutes sur ABC News. Une première pour la vice-présidente qui n’a encore jamais croisé le fer à l’échelle nationale. Une quasi-promenade de santé pour le milliardaire, en passe de battre le record du nombre de joutes présidentielles. Celle de ce 10 septembre aurait toutefois pu ne jamais voir le jour. D’abord refusée par le représentant du Grand Old Party (GOP) après le retrait de Joe Biden, la confrontation réclamée par la candidate démocrate a finalement été acceptée par Donald Trump mi-août.
A moins de cinq jours de l’échéance, les camps de Trump et de Harris n’étaient toujours pas parvenus à accorder leurs violons sur les modalités et règles du débat. Ces derniers jours, ce sont les micros qui ont constitué la principale pomme de discorde entre les deux équipes de campagne. Celle de la vice-présidente plaidait pour qu’ils restent allumés tout au long du débat afin qu’aucune déclaration n’échappe aux oreilles des auditeurs. L’entourage du milliardaire, "ne faisant pas confiance à Donald Trump" selon des propos rapportés par NBC News, a quant à lui insisté pour qu’ils soient coupés à chaque prise de parole adverse.
Une formule initialement proposée par la chaîne de télévision américaine : lors du débat Biden-Trump en juillet dernier, les deux candidats avaient déjà été soumis à ces conditions. Un format qui "désavantagerait...
10/09 - Matignon : après la déception, Bernard Cazeneuve n’a pas dit son dernier motBernard Cazeneuve ne demande rien, c'est son dandysme à lui. Il y a dix ans son vieil ami Jean-Paul Bacquet, député socialiste du Puy-de-Dôme, lui prédisait déjà un avenir de Premier ministre. "Ça n’existe pas, c’est de la carabistouille", avait objecté celui qui le deviendra pourtant deux ans plus tard, en 2016. Quand François Hollande le lui a proposé, il n’a fait qu’accepter la mission que le président de la République lui confiait, mais jamais il ne s’est battu pour quelconques maroquins. "Il y a assez de narcisses en politique pour que l’on évite d’être narcisse avec les roses", avait-il confié un jour à L’Express. Il n’a donc pas remarqué les silences du président tandis qu’à Paris et au-delà bruisse la rumeur de sa nomination prochaine à Matignon.
Il n’a pas remarqué mais il s’en étonne. Discrètement. "Que vous disent-ils à l’Elysée ?" ose-t-il à voix basse quand il croise des amis susceptibles de posséder des bribes d’information sur l’état d’esprit d’Emmanuel Macron. Devant Aurélien Rousseau, son ancien directeur de cabinet entre 2016 et 2017, il ergote : "Je n’y crois absolument pas. Il ne me nommera pas." L’été, pour l’ancien Premier ministre, a été douloureux sur un plan personnel, et les murmures sur son possible retour rue de Varenne l’ont tourmenté.
Alors, c’est humain, il veut comprendre ce que cet insaisissable président a en tête. Le rendez-vous que ce dernier lui donne enfin devrait être l’occasion d’en apprendre davantage. Sans doute le ponctuel Cazeneuve songe-t-il que 8 h 45 a tout de l’horaire idéal...
10/09 - Hausse des arrêts de travail : l’augmentation des salaires en causeEn juin dernier, la commission des comptes de la Sécurité sociale prévoyait un déficit de sa branche maladie à hauteur de 11,4 milliards d’euros. Lors d’un point avec la presse ce lundi 10 septembre, le directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie, Thomas Fatôme a annoncé que la facture risquait d’être plus salée encore.
En cause : plusieurs facteurs démographiques comme l’évolution de la population active, le vieillissement de la population. Mais aussi des facteurs économiques comme la hausse du salaire moyen ou du Smic, par exemple. Entre 2019 et 2023, les dépenses annuelles liées aux indemnités journalières (hors Covid) ont augmenté de 12,4 à 15,8 milliards d’euros (soit une hausse de 27 %). Selon l’Assurance maladie, environ 40 % de cette augmentation est imputable à un "effet prix". C’était presque deux fois moins entre 2010 et 2019.
Ainsi en 2022 et en 2023, le nombre d’indemnités journalières a augmenté moins vite que les années précédentes. En revanche, le montant des dépenses a lui continué à augmenter à un rythme soutenu, notamment à cause de la hausse des salaires qui renchérit le prix des indemnités versées.
Selon les calculs de l’Assurance maladie néanmoins, une large part de la hausse récente ne peut s’expliquer par ces seuls critères. D’autres facteurs, à déterminer, rentrent manifestement en jeu, comme l’explique Thomas Fatôme. 42 % de cette augmentation est liée à la multiplication des arrêts maladie et à leur allongement dans la durée. "C’est un débat important, difficile, compliqué", qui va...
10/09 - Russie : les grandes manœuvres navales de l’armée de Poutine avec la Chine90 000 hommes, 400 navires, 120 avions et hélicoptères… Vladimir Poutine l’assure : l’édition 2024 de ses exercices "Ocean" - du nom des grandes manœuvres navales de l’URSS dans les années 70 et 80 et réhabilitées par le leader du Kremlin cette année - sera l’une des plus importantes de ce type depuis "trois décennies".
Organisé jusqu’au 16 septembre dans les océans Pacifique et Atlantique, ainsi que dans les mers Méditerranée, Caspienne et Baltique, "Océan-2024" doit permettre de tester la "préparation" des troupes ou encore "d’utiliser des armes de haute précision", a insisté le ministère russe de la Défense. Mais un autre objectif a été défini : celui d’étendre la "coopération avec les marines de pays partenaires". Et voilà que pour une partie de ces exercices, la flotte du Kremlin sera accompagnée de son grand allié : la Chine de Xi Jinping.Des tensions Chine - Japon
Dès ce mardi, des navires de guerre russes et chinois ont ainsi débuté des manœuvres militaires jointes dans le nord de la mer du Japon, officiellement pour se concentrer sur la "défense des routes maritimes et des zones d’activité économique maritime", a expliqué le ministère russe de la Défense sur Telegram. Les bateaux se trouvent actuellement dans le golfe de Pierre-le-Grand, près de Vladivostok dans l’Extrême-Orient russe, selon Moscou, qui a également indiqué que quatre navires de guerre et un navire de ravitaillement chinois étaient également sur place.
Ce lundi déjà, la Chine avait également annoncé la tenue d’exercices navals et aériens...
10/09 - Trump vs Harris : ces mesures phares qui seront au coeur du débat téléviséÀ deux mois du scrutin, l’heure du face-à-face tant attendu approche : le duel télévisé entre la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump se tiendra ce mardi 10 septembre sur la chaîne américaine ABC. Un moment décisif dans la course à la Maison-Blanche pour les candidats, qui tenteront coûte que coûte de défendre leur programme. Parmi les mesures emblématiques, le rétablissement du droit à l’avortement de Kamala Harris, ou la politique controversée d’immigration de Donald Trump.Des programmes économiques opposés
S’il y a bien un sujet sur lequel les candidats s’opposent, c’est en matière d’économie. De son côté, la vice-présidente des Etats-Unis reste fidèle à son mantra : "se battre" pour la classe moyenne. Dans cette optique, si Kamala Harris réussit à occuper le Bureau ovale, la candidate envisage de créer un crédit d’impôt à la naissance. L’objectif : favoriser le pouvoir d’achat des familles, et plus particulièrement celui des jeunes parents des classes moyenne et populaire. Grâce à cette mesure, ces derniers pourraient obtenir un crédit pouvant atteindre 6 000 dollars dans la première année de vie de leur enfant. Une année particulièrement réputée pour être coûteuse en raison des nombreuses dépenses associées. De plus, en l’absence de loi fédérale réglementant les congés maternité et paternité payés aux Etats-Unis, de nombreux Américains sont contraints de s’absenter de leur travail pour s’occuper de leur nouveau-né, et ce, au détriment du maintien de leur salaire.
Le programme économique de Donald Trump...
10/09 - Lucie Castets, les coulisses d’un drôle d’été : sa notoriété soudaine, ses regrets, son futurIl ne faut pas transiger avec le vélo, même électrique. Renoncer une seule fois pluvieuse à l’enfourcher, c’est abdiquer, se renier, le premier pas vers la défaite. C’est ainsi que Lucie Castets commente, en souriant grand et rouge, ses 3 700 kilomètres pédalés en un an. Avec une fraîcheur désarmante, et un seul téléphone portable silencieux posé sur la table, la toujours candidate du Nouveau Front populaire à Matignon s’expose, sans filtre ni façon, dans un café du XIe arrondissement. Désormais apostrophée dans la rue, elle a noté que, le jour de la rentrée des classes, la maîtresse de maternelle de son fils ne lui avait pas manifesté l’avoir vue tout l’été à la télévision, dont une fois, le 23 août, marchant vers le bureau du président de la République pour lui enjoindre de la nommer chef du gouvernement. "La seule maîtresse de droite de Paris", suppose-t-elle, yeux clairs plissés de rire.
Naïve et cérébrale, l’énarque entreprend le récit de son été warholien, vortex qui la laisse en ce mois de septembre épuisée, et convaincue que l’histoire n’est pas achevée. "Je me place dans la potentialité d’élections futures", dit celle à qui certains au NFP font, aussi, miroiter une candidature à la mairie de Paris. En attendant, revenons au 22 juillet, appel d’Olivier Faure, premier secrétaire du PS lui demandant s’il peut "tester" son nom, elle certaine qu’il a une liste de candidats, lui ne la rappelant pas de la journée, elle écrivant des textos à sa bande de copines, avec lesquelles elle part chaque année en Italie. Ne pas...
10/09 - Qui pour diriger Sciences Po ? L’hypothèse soumise à Macron, le duel des diplomatesCette fois, pas de coup de Trafalgar. Contrairement à l’élection de l’automne 2021, quand Bénédicte Durand, la directrice par intérim, avait été exclue du processus dès les auditions avec le comité de sélection, les favoris à la direction de Sciences Po se sont bien qualifiés pour la dernière étape, vendredi 6 septembre. Un duel serré se profile, les 19 et 20 septembre, entre le diplomate Luis Vassy, 44 ans, actuel directeur de cabinet de Stéphane Séjourné, et la juriste Arancha Gonzalez, 55 ans, directrice de l’école des affaires internationales de Sciences Po, ministre espagnole des Affaires étrangères entre janvier 2020 et juillet 2021.
A leurs côtés, le troisième qualifié, l’universitaire Rostane Mehdi, 58 ans, directeur de Sciences Po Aix, devra faire mentir les pronostics qui lui attribuent une place d’outsider. Ce professeur de droit, partisan d'un programme de recentrage de l'établissement sur ses missions fondamentales, a symboliquement remporté la "primaire" des directeurs d’IEP qui l’opposait à Pierre Mathiot, en poste à Sciences Po Lille. Selon nos informations, la prise de position publique de ce dernier sur le lycée Averroès – épinglé pour des valeurs anti-républicaines, l’établissement musulman avait un partenariat avec Sciences Po Lille, et Mathiot l’avait défendu – a fait tiquer plusieurs membres du jury. Face aux polémiques, l’heure semble cette fois à l’apaisement. D’où la recherche d’un profil de diplomate, comme un retour aux sources : le premier directeur de Sciences Po d’après-guerre, Roger...
10/09 - Barnier-Le Pen : la proportionnelle, récit d’un piège parfaitC’est l’une des conditions que Marine Le Pen met en avant pour ne pas censurer le nouveau gouvernement : la proportionnelle. "S’il y a de nouveau des élections législatives dans un an, nous pourrions nous trouver dans la même situation de blocage total qu’aujourd’hui, sans majorité absolue, remarque-t-elle dans La Tribune dimanche. (…) Il faut donc adopter un autre critère, qui permette à une force politique d’avoir une majorité et de gouverner le pays, tout en ayant une meilleure représentation des courants qui le traversent. La proportionnelle à un tour permet aussi une transparence des objectifs des différents partis vis‑à‑vis de leurs électeurs. C’est en cela que les multiples désistements qui ont eu lieu pour nous faire battre ont été profondément gênants. Il doit y avoir des alliances faites en amont, pour que les Français sachent de quoi il en retourne quand ils glissent leur bulletin de vote."
Message reçu : "Si la proportionnelle est une solution, je ne me l’interdis pas", indique Michel Barnier sur TF1, le 6 septembre, lors de sa première interview. Une solution, vraiment ? Un nœud à problèmes, surtout. Ce n’est pas un hasard si le sujet constitue l’arlésienne de ce double quinquennat, de celui de François Hollande aussi. Et qu’il peut faire exploser le bloc central, qui a pourtant vocation à soutenir l’exécutif. Cette fois, contrairement à la petite musique entendue lors de la passation des pouvoirs à Matignon, il n’y a pas un projet de loi qui attend Michel Barnier sur son bureau, et pour cause :...
10/09 - Caroline Fourest et MeToo : 50 nuances de la "nouvelle révolution sexuelle"En 2020, Caroline Fourest publiait le précurseur Génération offensée, alertant sur les tendances liberticides de ce qu’on ne nommait alors pas encore le wokisme. Dans Le Vertige MeToo, la journaliste et réalisatrice examine avec un même souci des nuances la "nouvelle révolution sexuelle" qui a bouleversé nos sociétés depuis 2017. Le terme "vertige" n’a rien d’anodin. Comme le souligne la directrice de l’hebdomadaire Franc-Tireur, l’accélération de la libération de la parole, favorisée par les réseaux sociaux, peut donner le tournis. Après des années de silence protégeant les coupables, la multiplication des accusations a permis d’exposer des violeurs, agresseurs et harceleurs, mais elle a aussi, au passage, sacrifié des innocents et donné lieu à des condamnations hâtives sur la place publique.
Pour Caroline Fourest, depuis l’apparition du hashtag #MeToo, nous sommes brusquement passés d’une "société de l’honneur" à celle "de la pureté". Dans la première, la honte repose sur les femmes, ce qui fait le jeu des prédateurs. Un viol est une double peine, puisqu’il s’accompagne d’un déshonneur qui retombe sur la victime et sa famille. A l’inverse, dans une société de la pureté, les victimes sont placées sur un piédestal et leur parole a valeur de vérité, quitte à "enfermer dans le même sac MeToo" un inceste ou un viol et des propositions sexuelles maladroites."Troussage de domestique"
Comment en sommes-nous arrivés là ? L’essayiste, qui connaît bien l’histoire du féminisme, rappelle que la libération de la parole a débuté...
10/09 - UE : les tractations autour du casting de la future commission européenne s’éternisentLes négociations pour l’attribution des portefeuilles de la future commission européenne à Bruxelles traînent en longueur. Conséquence, la présentation de la nouvelle équipe de commissaires, qui était attendue ce mercredi, aura finalement lieu mardi prochain à Strasbourg.
Le casting du futur exécutif européen sera présenté aux chefs des groupes politiques du Parlement européen mardi matin, en marge de la plénière des eurodéputés à Strasbourg, a annoncé un porte-parole de la Commission. Le retard est lié au changement de commissaire pour la Slovénie, qui a finalement opté pour Marta Kos, une ancienne ambassadrice, dont la candidature doit être approuvée par le Parlement slovène ce vendredi.
Avec cette nouvelle candidate, les dirigeants européens tentent tant bien que mal de dégonfler la polémique sur le manque de femmes dans l’équipe en train de se constituer. A ce stade, le nouveau collège pourrait compter une dizaine de femmes sur 27, sans parvenir à la parité. Réélue à la tête de la Commission en juillet, Ursula von der Leyen doit définir les profils et les attributions des commissaires, un par Etat membre, qui composeront ce nouvel exécutif pour la période 2024-2029.
L’attribution des plus grands portefeuilles va envoyer un signal quant aux poids de chaque Etat membre, mais aussi de chaque groupe politique, et aux grandes orientations qu’entend impulser la Commission, trois mois après des élections européennes marquées par une poussée de l’extrême droite.Des auditions devant les eurodéputés
Interrogée sur ce...
10/09 - "Instaurer la proportionnelle serait une chimère" : nos lecteurs réagissent à l’actualitéLa proportionnelle ne changerait rien
Michel Mondamey, Saint-Chamond (Loire)
Messieurs Bayrou et Glucksmann, parmi d’autres, reparlent d’instaurer la proportionnelle aux élections législatives. Or, avec ce mode de scrutin, l’élection aurait lieu en un seul tour. Lors du premier tour de la législative de juillet 2024, le RN a obtenu 29,26 % des suffrages exprimés et l’union de la gauche 28,06 %. Imaginer qu’il puisse y avoir des alliances d’autres partis LFI ou de droite avec le RN pour élaborer un programme de gouvernement relève d’une chimère. La situation serait alors peu différente : il n’y aurait pas davantage de majorité pour gouverner. ("Elysée-Matignon : Macron et le chaos", L’Express du 29 août.)Plus nos irresponsables politiques tarderont…
René Andron, Marseille (Bouches-du-Rhône)
"Budget : la France ingérable". Le titre de couverture de L’Express est inquiétant car, d’une manière ou d’une autre, la France devra redevenir gérable. Simplement, le temps joue contre nous car il n’y a pas d’état stable en économie. Plus nos irresponsables politiques tarderont, plus ils se laisseront aller à des solutions de facilité ou à des programmes fantaisistes, plus la potion sera amère et moins nous aurons de marges de manœuvre pour nous redresser. Et qui va payer ? Certainement pas les "riches", peu nombreux et dont les capitaux ne connaissent pas de frontières, mais plus sûrement les classes moyennes, les retraités et la population en général (via la TVA, par exemple). Comme d’habitude… Nous avons eu beau jeu de...
10/09 - Google et Apple : pourquoi l’Europe a épinglé les deux géants de la techApple devra rembourser 13 milliards d’euros d’arriérés fiscaux à l’Irlande pour avoir bénéficié d’avantages indus, tandis que Google paiera à l’Europe une amende de 2,4 milliards pour pratiques anticoncurrentielles. C’est le résultat final de deux dossiers judiciaires au long cours, dans lesquels la Cour de Justice européenne (CJUE) a finalement donné raison à la Commission européenne contre les deux GAFA.
L’affaire "Apple" remonte à 2016 quand Bruxelles avait ordonné au fabricant des célèbres iPhone de rembourser l’Irlande de 13 milliards d’euros, soit les bénéfices tirés d’un traitement fiscal favorable entre 2003 et 2014. Apple avait rapatrié l’ensemble de ses revenus engrangés en Europe (ainsi qu’en Afrique, au Moyen-Orient et en Inde) en Irlande, pays européen à la fiscalité favorable. En 2020, la justice européenne avait d’abord annulé en première instance l’ordre de la Commission, une claque retentissante pour l’institution. La commission décide alors de former un pourvoi devant la CJUE.
Une véritable "grande victoire pour les citoyens européens", a estimé mardi la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager. "C'est une victoire pour la Commission (européenne). C'est aussi une victoire pour des règles du jeu équitables et pour la justice fiscale", a-t-elle déclaré lors d'un point de presse à Bruxelles.
Nouveau coup de théâtre en novembre 2023 : dans un avis non contraignant, mais généralement suivi par les juges, l’avocat général Giovanni Pitruzzella avait remis en cause la victoire d’Apple. Ce 10 septembre...
10/09 - Draghi et le nouveau grand emprunt européen : un plan déjà mort-néPour l’Europe, l’enjeu est presque existentiel. Comment éviter la relégation dans le club des pays de seconde zone ? Ce ventre mou des suiveurs, condamnés à épouser les normes et les technologies des gagnants de ce nouveau siècle, Etats-Unis et Chine notamment. Dans un épais rapport – près de 400 pages – remis le 9 septembre à la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, Mario Draghi, l’ancien président de la Banque centrale européenne et ex-président du Conseil italien, détaille longuement les raisons du décrochage européen : une productivité étale, une innovation poussive, un investissement au forceps… Autant d’éléments qui expliquent que le revenu réel a progressé quasiment deux fois moins vite en Europe qu’outre-Atlantique depuis 2000. Un appauvrissement relatif, indolore à court terme, intenable sur des décennies.
Inverser la tendance veut dire beaucoup – mais vraiment beaucoup plus ! – d’argent investi. Entre 750 et 800 milliards d’euros, soit plus que l’enveloppe du plan Marshall au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, plaide Mario Draghi, qui défend l’idée d’un nouveau grand emprunt européen. Sauf qu’à l’exception de la France et de l’Italie, cette martingale ne séduit aujourd’hui ni Ursula von der Leyen, ni les chancelleries des autres Etats membres.
"Consommez déjà l’argent disponible du précédent grand emprunt, celui lancé en février 2021 au lendemain de la première vague de Covid", répond en substance la présidente de la Commission. Sur les quelque 720 milliards d’euros disponibles auprès de...
10/09 - Jean Arthuis : "L’annualité de la loi de finances est un exercice qui confine à l’absurde"Jean Arthuis connaît bien Michel Barnier. Les deux hommes furent tous les deux ministres entre mai 1995 et juin 1997, lorsque Alain Juppé était à Matignon. Le premier au Développement économique, puis à l’Economie et aux Finances. Le second aux Affaires européennes, après avoir fait ses classes à l’Environnement. A l’approche de la présentation du budget 2025, dont le bouclage s’annonce acrobatique, et au moment où la dernière réforme des retraites est remise en cause, Jean Arthuis appelle à un "diagnostic partagé" sur l’état de nos finances publiques.
Spécialiste de ces questions, l’ancien député européen souligne que le destin de notre système de retraite est intimement lié à la façon dont l’Etat gère ses deniers. Face à la dégradation du déficit public, il faut "produire plus et travailler plus", martèle-t-il. Jean Arthuis plaide également pour un retour "au principe de réalité" chez nos gouvernants, et à une meilleure pédagogie des réformes auprès des citoyens. Vaste chantier.
L'Express : On parle aujourd’hui d’abrogation de la réforme des retraites, de gel, d’ajustement… Que vous inspirent ces débats ?
Jean Arthuis : La réforme des retraites est indissociable de la situation préoccupante des finances publiques. Avant même de définir la réforme souhaitable, il faut prendre conscience de l’état où sont nos retraites pour constater qu’on ne peut pas continuer tel que le système fonctionne. Il y a un très lourd déficit annuel, de plus d’une trentaine de milliards d’euros, et c’est en partant de ce constat qu’il faut,...
10/09 - Obésité et surpoids : une hausse préoccupante chez les femmesUne étude inédite de Santé publique France, effectuée sur vingt ans, montre que le surpoids a largement augmenté chez les Français entre 1996 et 2017. Jusqu’à doubler, pour le cas spécifique de l’obésité. Dans son dernier bulletin épidémiologique, publié mardi 10 septembre, Santé publique France livre les résultats basés sur des enquêtes téléphoniques, effectuées auprès d’un échantillon de 124 541 personnes représentatives, âgées de 18 à 75 ans. Parmi elles, 55 356 hommes et 69 185 femmes.
L’étude montre deux différences majeures entre l’évolution de la corpulence des hommes et des femmes : celle-ci est plus importante chez le sexe masculin, mais elle semble se stabiliser, voir reculer, tandis que la hausse perdure chez les femmes.
Les chiffres se stabilisent donc du côté des hommes, après une montée en flèche. La proportion de personnes se déclarant en surpoids a d’abord augmenté entre 1996 et 2008, passant respectivement de 40 % à 48 % avant de se stabiliser récemment autour de 48 à 50 %. Idem pour l’obésité, qui concernait 7 % des hommes en 1996, puis a dépassé les 14 % en 2016, avant de retomber à 13 % en 2017. Chez les femmes, au contraire, la corpulence a continué d’augmenter de façon régulière. Pour le surpoids, la hausse perdure, inférieure à 25 % en 1996, pour atteindre 39 % en 2017. L’obésité déclarée, inférieure à 6 % en 1996, s’est elle établie à 14 % en 2017.Davantage de facteurs de risque chez les femmes
Comment expliquer cette différence ? "On peut mettre en parallèle les niveaux d’activité physique qui se...
10/09 - iPhone 16 : pourquoi Apple ne s’affole pas de la course à l’IASelon Tim Cook, il s’agit des tout premiers smartphones "conçus pour l’intelligence artificielle". Lors de la Keynote du 9 septembre 2024, le grand raout d’Apple où la firme présente ses nouveaux iPhone, le patron a mis l’accent sur l’AI. Ici, l’acronyme ne signifie pas Artificial Intelligence, mais Apple Intelligence. La technologie, qui sera embarquée sur toute la gamme d’iPhone 16 (le 16, le 16 Plus, le 16 Pro et le 16 Pro Max) doit révolutionner l’utilisation des téléphones Apple à travers de nombreuses fonctionnalités.
La sortie des iPhones 16 positionne enfin l’entreprise dans la course à l’IA. Elle a surtout rassuré le monde de la tech, qui s’étonnait depuis des mois du silence de l’entreprise sur la technologie, et craignait qu’elle ait accumulé beaucoup de retard dans le domaine. Un comble pour ce pionnier des assistants intelligents qui a marqué les esprits avec Siri. Apple a cependant une stratégie atypique pour s’inscrire dans la course à l’IA.Le "rasoir à trois lames" d’Apple
Le premier pilier de sa politique : un modèle d’IA développé par l’entreprise, qui permettra d’exécuter certaines tâches "en local", directement sur les appareils. Un outil pensé pour les demandes les plus basiques des utilisateurs - réécriture de messages, modifications légères de photos - et qui enrichira les capacités de Siri.
Pour les requêtes plus compliquées, il faudra passer par une deuxième couche : un service cloud développé spécialement par Apple. L’avantage de ce système étant que les données des utilisateurs sont...
10/09 - Attaque meurtrière à Gaza dans une zone humanitaire : ce que l’on saitLa Défense civile de Gaza a annoncé que 40 personnes avaient été tuées et 60 blessées dans la zone humanitaire d’Al-Mawasi à Khan Younès dans la nuit de lundi à mardi, dans une attaque qu’Israël présente comme dirigée contre un "centre de commandement" du Hamas. Ce que dit la Défense civile gazaouie
"40 martyrs et 60 blessés ont été récupérés et transférés" dans les hôpitaux voisins après la frappe, a indiqué un responsable de la Défense civile gazaouie, Mohammed Al-Mughair, auprès de l’AFP. "Nos équipes travaillent toujours pour retrouver 15 personnes disparues après la frappe qui a ciblé les tentes des personnes déplacées de al-Mawasi, à Khan Younès", ville du sud de la bande de Gaza, a-t-il ajouté.
Les frappes ont formé de grands cratères dans la zone humanitaire, a précisé la défense civile, organisation chargée des services d’urgence dans la bande de Gaza. "Des familles entières ont disparu dans le massacre de Al-Mawasi à Khan Younès, sous le sable, dans des trous profonds", a déclaré un autre porte-parole de la défense civile, Mahmoud Basal dans un communiqué. "Plus de 20 à 40 tentes ont été complètement endommagées", a-t-il ajouté, déplorant une pénurie d’outils et d’équipements qui entrave les opérations de sauvetage.Israël assure avoir identifié la présence de cadres du Hamas
L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé cette zone après y avoir identifié la présence de cadres du Hamas, auquel elle livre une guerre sans merci depuis l’attaque sans précédent que l’organisation islamiste a lancée sur son territoire le 7...
10/09 - Crosscall, l’anti-Apple français qui rêve de conquérir le mondeC’est normalement le moment qui déclenche des sueurs froides chez les constructeurs. Mais dans les locaux du Français Crosscall, on éprouve un certain plaisir à utiliser des machines de torture de smartphones. Ici, l’une d’elles jette les mobiles de deux mètres de haut sur une froide plaque de béton. Là-bas, un bras robotisé frotte des heures durant un morceau de jean au dos de l’appareil avec l’entêtement d’un enfant agaçant. Plus loin, une boîte permet de plonger le téléphone dans un froid polaire ou la chaleur d’un désert. Et une bassine de l’immerger "dans un litre de diesel", pointe un ingénieur dans le laboratoire situé à Aix-en-Provence. Pourquoi tant de haine ? Car ils peuvent le supporter. La robustesse est le premier argument de vente des portables Crosscall, pas toujours très esthétiques, aux lignes agressives et aux angles saillants. Un positionnement à part, sur le marché.
Cyril Vidal, son patron, a eu le déclic en 2009, au moment où les premiers iPhone brillent autant par leurs folles capacités que par leur fragilité. Les ateliers de réparation et les concepteurs de coques de protection fleurissent un peu partout. Lui décide plutôt de s’attaquer à la racine du problème : l’appareil lui-même. Ses premiers modèles - flottants, ou tout simplement résistants - lui permettent de se tailler une réputation chez les sportifs, amateurs ou professionnels, de l’extrême, des skippers aux freeriders (qui pratiquent un sport en dehors de tout cadre formel, par exemple le ski hors piste). Pour eux, le téléphone...
10/09 - Guerre en Ukraine : les Occidentaux annoncent de nouvelles sanctions contre l’IranLes Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont annoncé, ce mardi 10 septembre, qu’ils allaient prendre de nouvelles sanctions contre l’Iran, visant notamment le transport aérien, accusant Téhéran d’avoir livré des missiles balistiques à la Russie pour frapper l’Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis accusent l’Iran d’avoir livré des missiles à Moscou
⇒ Kiev dit avoir doublé sa production d’armes cette année
⇒ L’Ukraine a lancé une attaque massive de drones dans la nuit, qui a fait une morte près de MoscouLes Occidentaux annoncent de nouvelles sanctions contre l’Iran
"La Russie a reçu des livraisons de ces missiles balistiques et les utilisera probablement dans les semaines à venir en Ukraine contre les Ukrainiens", a déclaré le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, lors d’une conférence de presse à Londres avec son homologue britannique David Lammy. Les deux hommes doivent se rendre cette semaine à Kiev.
Le chef de la diplomatie américaine a ajouté que les Etats-Unis et leurs alliés allaient prendre en représailles de nouvelles sanctions contre Téhéran, et notamment contre la compagnie aérienne nationale Iran Air.
Dans un communiqué publié peu après, Londres, Paris et Berlin (E3) ont également indiqué avoir "confirmation que l’Iran a effectué ces transferts" de missiles. "Nous prendrons des mesures immédiates pour dénoncer nos accords bilatéraux de services aériens avec l’Iran", écrivent les gouvernements de ces trois pays. "En outre, nous allons travailler à la désignation d’individus et...
10/09 - Gouvernement Barnier : le PS décline une rencontre avec le nouveau Premier ministreEn parallèle de la constitution de son gouvernement, Michel Barnier a entamé, ce mardi 10 septembre, une tournée des groupes parlementaires du centre et de droite, dont le soutien n’est pas totalement acquis, à commencer par les élus macronistes.
Les infos à retenir
⇒ Le PS décline une rencontre avec Barnier, le PCF l’accepte mais "sans illusion"
⇒ Gabriel Attal rejette "tout blocage stérile" mais revendique "un droit d’exigence"
⇒ Gérard Larcher assure que LR pourra participer au gouvernementLe PS décline une rencontre avec Barnier, le PCF l’accepte mais "sans illusion"
Les responsables socialistes Olivier Faure et Boris Vallaud, contactés par Matignon, ont décliné toute rencontre avec le Premier ministre Michel Barnier avant que celui-ci ne présente sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée, a indiqué ce mardi leur entourage.
Les communistes, de leur côté, seront reçus le 17 septembre par Michel Barnier, mais le secrétaire national du parti, Fabien Roussel, s’est dit "sans illusion" sur le nouveau chef du gouvernement, "qui a 50 ans de vie politique et n’a jamais rien fait de social dans notre pays". Premier dirigeant de gauche à faire état d’un rendez-vous avec le nouveau Premier ministre, Fabien Roussel a confirmé sur Europe 1 et CNews son intention de voter la censure contre son gouvernement.
De son côté, sur France 2, le coordinateur national de LFI Manuel Bompard a indiqué ne pas avoir reçu d’invitation et a laissé entendre que sa formation n’irait de toute façon pas rencontrer le...
10/09 - A peine rentré de vacances, déjà épuisé (et démotivé) ? Les conseils de quatre expertsAvant et après les vacances : sous l’eau. Fatigué. On baille sans s’en rendre compte, on manque de s’endormir pendant la visio et en dépit de la musique à fond dans le casque, rien n’y fait : épuisé en mode zombie. Le bronzage est pourtant impeccable et les photos magiques sur son téléphone prouvent que l’on revient de congés. Est-ce un vilain virus qui circule ? Un manque de vitamines comme si l’hiver était déjà de retour ? Certains vont chez leur généraliste, se sentant grippé, enrhumé et tellement fatigué lorsque le réveil sonne le matin. Non, vous n’êtes pas seuls : ils ne sont que 11 % des Français à se sentir en super forme après leurs vacances, indique une étude du laboratoire NaturAvignon du 27 août dernier, avec même 53 % d’hommes "pas en forme du tout" (contre 47 % de femmes). "C’est assez récurrent à cette époque", rassure François Morin, directeur général de NaturAvignon, spécialiste des compléments alimentaires. "C’est un petit coup de mou qui peut s’expliquer par rapport aux cycles circadiens". Une horloge biologique qui prend d’autres habitudes pendant les vacances : elle doit reprendre son rythme lors de la reprise du travail. "Pendant les vacances, on se couche plus tard et quand c’est la rentrée, la nuit vient plus tôt et souvent, on a moins de soleil".
Un autre phénomène est avancé par l’expert : "Lorsque nous sommes en congés, on se relâche un peu. Apéro, sucres, sodas… c’est souvent une alimentation déséquilibrée (81 % des répondants ont des problèmes de digestion, 87 % ont pris du poids)". Au...
10/09 - Apple dévoile son premier iPhone dopé à l’IA générativeL’événement était particulièrement attendu. Apple a présenté, ce lundi 9 septembre, une nouvelle gamme de smartphones (iPhone 16), dopés avec "Apple Intelligence", son intelligence artificielle (IA) générative maison.
"Je pense que les gens vont adorer ce que nous faisons avec Apple Intelligence. Lorsque vous commencez à l’utiliser, elle change votre vie", a assuré Tim Cook, le patron de l’entreprise."Apple Intelligence marque le début d’une nouvelle ère pour Siri", a quant à lui promis le vice président Craig Federighi, dans une vidéo diffusée au siège à Cupertino (Californie). Selon lui, le nouveau système d’IA rend l’assistant "plus naturel, plus adapté au contexte dans lequel vous vous trouvez, et plus personnel".
Grâce à cette technologie, les utilisateurs vont notamment pouvoir "transformer des notes en invitation bien rédigée" ou créer des illustrations sur simple requête. Ils verront un résumé de chaque courriel au lieu des deux premières lignes et pourront également poser des questions plus compliquées à Siri, par exemple pour trouver une photo dans leurs albums en la décrivant à l’oral.Rattraper son retard sur les IA
Apple joue gros sur ses iPhone 16. Son voisin Google et surtout le sud-coréen Samsung, numéro un mondial des smartphones, ont déjà lancé des combinés dotés d’IA générative. Meta (Facebook, Instagram), Microsoft (principal investisseur d’OpenAI) et Google proposent et commercialisent eux aussi depuis des mois déjà des outils similaires, qui permettent de produire des contenus de bonne...
10/09 - Réorganisation, vexations et critiques internes : la rentrée sous tension du RNCette année, pas d’été indien pour le Rassemblement national. Au grand désespoir des cadres, le week-end de rentrée du mouvement ne se tiendra pas dans le sud, comme à d’habitude, mais sous la grisaille parisienne, les 14 et 15 septembre. Austérité oblige. Après le résultat décevant des élections législatives, l’heure est au bilan pour les frontistes, sommés de ranger leurs serviettes de plage. "Ces week-ends sont traditionnellement coûteux, festifs, parfois lointains pour certains élus. Il n’est pas plus mal que les cadres se retrouvent ensemble pour réfléchir à la suite des événements", assure Louis Aliot, maire RN de Perpignan et premier vice-président du parti.
Après deux années plutôt calmes, ce proche de Marine Le Pen a d’ailleurs décidé de replonger son nez dans les affaires internes. Plus précisément pour s’occuper de la "formation des élus", domaine dans lequel l’édile estime que le parti peut encore se perfectionner. Les dernières élections législatives ne lui ont pas donné tort. Plusieurs dizaines de candidats investis par le Rassemblement national ont été épinglés pour des dérapages racistes, complotistes ou antisémites. Louis Aliot plaide donc en faveur de la mise en place d’une "vraie formation" des élus et cadres frontistes.Formation et renouvellement
Nostalgique, il revendique un modèle à l’ancienne, de l’époque où il faisait ses classes au FNJ de Jean-Marie Le Pen. "Il faut de véritables formations en physique, avec la mise en place d’un contrôle des connaissances acquises, c’est ce qu’on faisait il y a...
10/09 - Langues régionales : "En matière de droits linguistiques, la France mérite 2 sur 10"La France le revendique régulièrement : elle serait "le pays des droits de l’homme". Une belle et noble ambition qui se heurte toutefois à cette légère contradiction : en matière de droits linguistiques, notre pays mérite plutôt un bonnet d’âne. Et ce n’est pas moi qui le dis, mais le très autorisé Fernand de Varennes, un Canadien qui fut de 2017 à 2024 rapporteur de l'ONU sur les questions relatives aux minorités. Lisez son témoignage ; il est édifiant.
Les droits linguistiques font-ils vraiment partie des droits humains ?
Fernand de Varennes Il n’y a aucun doute sur ce point. La liberté d’expression, par exemple, protège l’utilisation privée d’une langue. De même, le droit à la vie privée permet à toute personne de voir son nom et son prénom exprimés dans une langue minoritaire. Quand un gouvernement n’applique pas l’une de ces dispositions, il porte atteinte à un droit humain fondamental.
De votre point de vue, la France respecte-t-elle les droits linguistiques ?
Malheureusement, non. Dans le domaine linguistique, elle porte atteinte à la liberté d’expression et multiplie les mesures discriminatoires à l’égard de ses minorités linguistiques [NDLR : le gouvernement et le Conseil constitutionnel français interdisent par exemple le prénom breton Fañch, avec un "n" tildé, comme le prénom catalan Martí, avec un "i" accent aigu].
En la matière, quelle note accorderiez-vous à la France ?
Hélas, je dirais qu’elle mérite 2 sur 10, car il existe chez vous énormément de limites concernant l’utilisation des langues...
10/09 - Michel Barnier : quand son ami n’était pas le monde de la finance…Une droite toute en roideur gaullienne. Quel est le logiciel économique de celui qui vient de s’installer dans le fauteuil de Premier ministre ? On pourrait se limiter à la lecture des quelques lignes du programme de campagne de Michel Barnier pour la primaire LR en vue de la présidentielle de 2022 : report de l’âge de départ à la retraite à 65 ans, pas de pensions inférieures au Smic pour une carrière complète, hausse des cotisations sociales pour les salaires intermédiaires, baisse des impôts pour les entreprises qui fabriquent en France, taxe carbone aux frontières de l’Europe… Un programme de droite bon teint.
"Barnier est un ultralibéral, un défenseur de l’Union européenne ultralibérale", a lancé le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, au lendemain de son arrivée à Matignon. Erreur : le nouveau Premier ministre est ce que l’on pourrait appeler un "ordolibéral", convaincu des vertus de la concurrence et de la liberté d’entreprendre mais persuadé que le marché ne peut pas s’autoréguler. Qu’il faut des règles, des normes, un cadre, une surveillance, pour éviter les abus et les dérives.
Pour appréhender le logiciel Barnier, il faut replonger plus de dix ans en arrière et filer à Bruxelles. En février 2010, le Français est nommé commissaire européen au Marché intérieur et aux Services. En ce début de décennie, la planète danse sur un volcan financier. Partie des Etats-Unis, la grande crise des subprimes - ces crédits immobiliers pourris – a contaminé la planète. Toutes les grandes banques, même...
10/09 - Les "losers" de l’élection américaine : Goldwater, ce perdant oublié qui a inspiré TrumpA deux mois de la présidentielle américaine, on part cette semaine à la rencontre de cinq "losers" historiques des élections, en compagnie de Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université Toulouse-Jean Jaurès. Dans ce deuxième épisode de notre série, La Loupe examine l’influence idéologique durable de Barry Goldwater, candidat républicain malheureux à la présidentielle de 1964.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Léa Bertrand (montage), et Jules Krot (réalisation).
Crédits : C-SPAN, Daisy, e-Footage, Facebook, HuffPost, KQED, la Maison-Blanche, NBC News, Paramount, Le Parisien, PBS NewHour
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : La campagne présidentielle américaine de 1964 bat son plein lorsque se déroule la scène qui va suivre. Nous sommes au mois de septembre, la nuit est tombée. Dans une banlieue pavillonnaire de l’Ouest des Etats-Unis, une famille se réunit devant son téléviseur. Entre deux spots de publicité pour des produits ménagers, une petite fille apparaît sur l’écran en noir et blanc. Un à un, elle retire les pétales d’une marguerite qu’elle vient de cueillir.
Les parents esquissent un sourire en jetant un regard nostalgique à leurs...
09/09 - Finances publiques : les regrets sur le tard de Bruno Le MaireQue le temps doit sembler long à Bruno Le Maire. Des ministres démissionnaires, il est le seul à devoir encore rendre des comptes. A fortiori depuis que Gabriel Attal a passé le pouvoir à Michel Barnier comme Premier ministre. En attendant son successeur, le locataire de Bercy reste quant à lui l’interlocuteur privilégié lorsque le sujet brûlant de la gestion des finances publiques doit être débattu. Un intérim prolongé aux allures de long calvaire.
Et pour cause, la situation est critique. Les comptes de la France pourraient virer à l’écarlate d’ici la fin de l’année si de nouvelles économies ne sont pas dégagées. D’après une récente note de la Direction générale des finances publiques, le déficit public pourrait se creuser à 5,6 % du PIB, au lieu des 5,1 % prévus par le programme de stabilité envoyé à Bruxelles en avril dernier. La faute à des recettes fiscales potentiellement moindres qu’attendu et à une possible dérive des finances des collectivités locales.Ce difficile retour à la normale
Auditionné pour la trente-cinquième et dernière fois en sept ans, lundi 9 septembre, par la commission des Finances de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Economie a une nouvelle fois défendu son bilan, insistant sur des faits connus et ressassés : la croissance française cumulée supérieure à celle de l’Allemagne, de l’Italie ou encore du Royaume-Uni, la réindustrialisation en marche, le record d’investissements étrangers ou encore la baisse significative du chômage… Rappelant que les crises successives des gilets jaunes,...
09/09 - Allemagne : ce nouveau durcissement du gouvernement contre l’immigration irrégulièreL’Allemagne a annoncé ce lundi 9 septembre instaurer des contrôles à l’ensemble de ses frontières pour renforcer la lutte contre l’immigration illégale, redevenue un sujet politique majeur pour le gouvernement d’Olaf Scholz face à la montée de l’extrême droite. "Nous continuons d’appliquer notre ligne dure contre l’immigration irrégulière", a déclaré la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser en évoquant ces nouvelles mesures.
Des contrôles provisoires avec la France, le Luxembourg, les Pays-bas, la Belgique et le Danemark vont être établis pendant six mois à partir du 16 septembre. Ils s’ajouteront aux contrôles déjà en place aux frontières avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse. Le ministère de l’Intérieur a dit en avoir comme il se doit informé les autorités de l’Union européenne, s’agissant de mesures exceptionnelles qui dérogent aux règles de libre circulation dans l’espace Schengen.
Ce durcissement pourrait toutefois tendre les relations entre l’Allemagne et ses voisins, surtout que la coalition au pouvoir a également déclaré ce lundi vouloir augmenter le nombre des migrants refoulés aux frontières allemandes. L’opposition conservatrice (CDU) presse depuis plusieurs jours le gouvernement de recourir plus largement à cette pratique extrêmement controversée consistant à renvoyer des demandeurs d’asile dans le pays de l’UE par lequel ils sont arrivés, sans leur permettre de déposer une demande d’asile en Allemagne.
Berlin juge les nouvelles mesures nécessaires pour "la protection de la sécurité...
09/09 - Déficit public : l’optimisme de Bruno Le Maire avant son départ de BercyLe ministre démissionnaire de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a jugé ce lundi 9 septembre que la France pouvait tenir son objectif d’un déficit public à 5,1 % du PIB en 2024 et 3 % en 2027, alors que la trajectoire budgétaire est menacée de dérapage.
"Nous pouvons et nous devons tenir nos 5,1 % de déficit en 2024, et c’est tout à fait à notre portée", a assuré Bruno Le Maire devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, et ce, malgré des "recettes fiscales (qui) pourraient être moins élevées que prévu" cette année. "Nous pouvons et nous devons tenir nos 3 % en 2027. C’est uniquement une question de choix politiques", a ajouté le ministre à propos de ce seuil maximal fixé par les règles budgétaires européennes.
Bruno Le Maire avait annoncé 25 milliards d’euros d’économies dès 2024, mais seuls 10 milliards ont été concrétisés avant les élections législatives anticipées, par des annulations de crédits. Après un décrochage du déficit public à 5,5 % en 2023, une note du Trésor communiquée début septembre à des parlementaires par le ministère de l’Economie et des Finances faisait état d’un possible nouveau dérapage à 5,6 % en 2024 sans mesure supplémentaire, l’imputant à une envolée inattendue des dépenses des collectivités et des recettes fiscales décevantes.
.@BrunoLeMaire pointe le "risque" d'avoir un déficit 2024 supérieur aux 5,1 % prévus par le programme de stabilité, du fait, notamment, de recettes fiscales qui "pourraient être moins élevées que prévues" et des dépenses...
09/09 - "Tourner la page" Castets, le "fardeau" Mélenchon… Les confidences de Hollande l’historienAu Maraîcher, petit troquet à deux pas du Divan, célèbre librairie parisienne, deux amies, la soixantaine passée, reluquent notre exemplaire du dernier livre de François Hollande. L’une déchiffre le titre : Le défi de gouverner, la gauche et le pouvoir de l’affaire Dreyfus jusqu’à nos jours.* Et renchérit : "Eh ben, encore un livre ! Ça parle de son quinquennat ? Il revient ? Candidat en 2027 j’imagine ?" A quelques pas de là justement, l’ancien président de la République dédicace son dernier ouvrage à la centaine de personnes venue au rendez-vous. Il répond aux mêmes questions sur la dissolution, son prédécesseur Emmanuel Macron, son avenir (à l’un comme à l’autre), sur la gauche, le Parti socialiste, Bernard Cazeneuve ou encore le nouveau Premier ministre, nommé un peu plus tôt ce vendredi 6 septembre, Michel Barnier – "Je le connais bien, et vous ne serez pas surpris : il est de droite !" Pouvait-on rêver promotion politico-littéraire plus opportune ?
Un livre de François Hollande n’est jamais anodin. Celui-ci l’est encore moins. On le connaissait premier secrétaire du PS, député, président de la République, de nouveau député (du Nouveau Front populaire), le voilà désormais historien. L’ancien chef de l’Etat s’est plongé pendant plus d’un an sur l’histoire de la gauche et il en raconte les belles heures et les glorieux hérauts, loin du romantisme que tant d’autres à gauche avant lui ont narré. Au fil des pages, une seule et unique question : quel est ce mal qui ronge le camp socialiste depuis ses premières heures au...
09/09 - Guerre en Ukraine : Senezh, cette unité d’élite de l’armée russe classée top secrèteLeur mort a suscité de vives réactions sur le réseau social Telegram en août dernier. Ce 28 juillet, cinq soldats russes âgés de 28 à 36 ans ont trouvé la mort après avoir été pris en embuscade par les forces spéciales ukrainiennes dans le district de Semenivsky, en Ukraine. Une opération presque anodine à l’heure où la guerre sévit depuis deux ans et demi, à un détail près. Après identification des corps, les forces spéciales ukrainiennes ont été catégoriques : les soldats, n’étaient autres que des membres de Senezh, ce commando d’élite russe secret qui sévit en Ukraine."Ramener un Ukrainien tué"
Mais concrètement, qu’est-ce que Senezh ? Selon une enquête de Molfar, une agence privée qui travaille avec l’armée ukrainienne, cette unité russe autant redoutée par les forces armées de Kiev que par les populations civiles, compterait une unité de combat, un centre de formation basé dans la région de Moscou et plusieurs centaines de militaires. Des soldats triés sur le volet et recrutés parmi les forces spéciales de l’armée et les unités de renseignement. Accusées par les Ukrainiens d’assassiner le moindre civil, ces recrues suivraient, selon la plus grande agence OSINT de l’Ukraine, le "rituel sanglant" de Senezh. "Après la remise de leur diplôme, et une fois intégrés dans les groupes de reconnaissance subversifs, ils sont censés pénétrer le territoire ukrainien et ramener un Ukrainien tué. S’ils ne parviennent pas à ramener un soldat, ils prennent un civil", a confié une source anonyme des services de renseignement à Molfar....
09/09 - Commission européenne : Teresa Ribera, la "négociatrice hors pair" dont les pro-nucléaires se méfientCritiquer les choix de sa potentielle future patronne n’est pas le meilleur moyen d'assurer son avenir. Sauf peut-être dans le monde si singulier de la politique européenne. En mai dernier, Teresa Ribera tançait "l’attitude de résignation extrêmement pernicieuse" d’Ursula von der Leyen à propos du Pacte vert européen. La ministre espagnole de la Transition écologique craignait que ce dernier, âprement combattu par l’extrême droite, ne soit victime des manœuvres de la présidente de la Commission pour assurer sa reconduction à la tête de l’exécutif européen après les élections prévues en juin.
Aujourd'hui, pourtant, la socialiste de 55 ans est pressentie pour un poste de choix : prendre la tête de la politique environnementale de l’Union européenne avec, semble-t-il, un portefeuille élargi, qui pourrait combiner transition verte et numérique. Et même une vice-présidence, la cerise sur le gâteau espérée par Madrid ? L’affaire doit encore être confirmée par Ursula von der Leyen en milieu de semaine. Ce choix, s'il est avéré, risque de faire grincer quelques dents. "Elle a eu des propos durs contre von der Leyen, mais le collège des commissaires va devoir s’habituer à ce qu’elle dise les choses comme elle les pense. Elle n’a pas ce côté politique de vouloir contenter tout le monde et de se rendre toujours sympathique", relève Gonzalo Escribano, responsable du programme Energie et climat de l’Institut royal Elcano."Une confiance vigilante"
Teresa Ribera porte également une étiquette anti-nucléaire. Ce qui lui vaut le...
09/09 - L’Insee abaisse sa prévision de croissance pour l’été 2024 (malgré les JO)Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait croître un peu moins qu’anticipé précédemment au troisième trimestre, en raison de l’incertitude politique et du coût élevé du crédit qui pèsent sur les investissements des entreprises, a indiqué ce lundi 9 septembre l’Insee, qui maintient en revanche sa prévision pour l’ensemble de 2024.
Malgré le coup de fouet des Jeux olympiques et paralympiques sur la croissance trimestrielle (0,3 point), l’Institut national de la statistique a révisé en légère baisse, de 0,5 % à 0,4 %, sa prévision de hausse du PIB pour la période allant de juillet à septembre, tout en la maintenant à 1,1 % pour l’année 2024, identique à l’an dernier. Au quatrième trimestre, l’activité se replierait de 0,1 %.
"Dans nos enquêtes, les entreprises sont plus pessimistes qu’il y a deux mois", avant les élections législatives anticipées, a souligné Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture. "En particulier, les anticipations d’investissements, qui étaient déjà dégradées, se sont encore assombries", a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Alors que Michel Barnier a été nommé Premier ministre quasiment deux mois après le scrutin, ce coup de frein aux investissements s’explique aussi par des taux d’intérêt demeurant élevés malgré la baisse amorcée en juin par la Banque centrale européenne. Après une phase de renchérissement du crédit inédite, destinée à lutter contre une inflation exceptionnelle élevée, la BCE devrait acter une nouvelle baisse de ses taux jeudi.
Toutefois, "l’assouplissement...
09/09 - Réforme des retraites : le périlleux chemin de crête qui attend Michel BarnierC’était il y a quasiment un an. Une éternité, presque un autre monde. Dans la moiteur de l’été, L’Express rencontrait Michel Barnier, sous l’ombre d’un pin parasol lors des traditionnelles Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, grand barnum annuel où politiques, patrons, syndicalistes et économistes discourent sur l’état du monde. "Il ne faut pas confondre le populisme et le sentiment populaire. Le sentiment populaire doit être écouté, il explique chez nous la crise des gilets jaunes et le vote en faveur des extrêmes", nous confiait alors le futur chef du gouvernement. A peine quatorze mois plus tard, sur les marches de l’hôtel Matignon, lors de la rapide passation de pouvoir, le nouveau Premier ministre promettait aux Français de leur dire toute la vérité sur la dette du pays.
Entendre le sentiment populaire tout en sortant du déni… Tel est l’équilibre précaire que doit trouver Michel Barnier dans les prochaines semaines, alors que le pays est confronté à l’une des crises de ses finances publiques les plus sérieuses depuis la Seconde Guerre mondiale. Sans surprise, le sujet des retraites est au sommet de la pile des dossiers que l’ex-commissaire européen a découvert sur son bureau. Invité du 20 heures de TF1 le lendemain de sa nomination, il a d’emblée déclaré vouloir "ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles", tout en excluant de "tout remettre en cause". Près des deux tiers des Français ont voté en juin dernier pour des partis qui souhaitaient revenir sur le...
09/09 - Barnier et le budget 2025 : le calendrier très serré que devra tenir le nouveau Premier ministreEn jouant les prolongations sur la nomination du successeur de Gabriel Attal, Emmanuel Macron a fini par mettre des bâtons dans les roues de son Premier ministre de "coexistence", Michel Barnier. Avant même d’avoir nommé son gouvernement, le nouveau locataire de Matignon se retrouve déjà pris dans le casse-tête du budget 2025, contraint de se mettre en marche. D’autant qu’en matière de législation budgétaire, deux lois d’airain prévalent : le projet de loi de finances (PLF) nécessite a minima soixante-dix jours de débat et doit être promulgué au plus tard le dernier jour de l’année.
Problème : l’exécutif accuse déjà un retard sur le calendrier officiel. Selon le site du ministère de l’Economie et des finances, le Conseil d’Etat aurait déjà dû être saisi pour avis sur les articles du PLF ainsi que les chiffres des estimations de recettes et de dépenses. Or, à ce jour, les magistrats du Palais Royal n’ont toujours pas vu l’ombre du budget. De même que la Commission européenne, qui devra encore attendre quelque temps avant que l’Hexagone ne lui transmette son plan de réduction du déficit public, attendu initialement pour le 20 septembre.
De son côté, la commission des Finances du Sénat s’est également plainte de n’avoir reçu que tardivement le document dit "tiré à part", présentant les plafonds de crédits par ministère. Et pour cause, alors que la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) prévoit la transmission du texte le 15 juillet, celui-ci n’a été communiqué aux sénateurs que le 2 septembre, avec un retard...
09/09 - Hongrie : l’étonnant plan de Viktor Orban pour s’implanter au SahelRetrait des forces occidentales, renforcement de l’emprise de Moscou par les forces Wagner, et même expansion du conflit russo-ukrainien : le Sahel est depuis plusieurs années le terreau d’importantes luttes géopolitiques, qui se jouent en coulisses, de la lutte contre les groupes djihadistes aux coups d’Etats successifs. Mais un petit nouveau s’apprête désormais à complexifier encore l’équation. L’imprévisible Hongrie de Viktor Orban compte en effet envoyer prochainement 200 soldats au Tchad, une mission inédite pour le pays d’Europe centrale.
Symbole de ce rapprochement, le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno est arrivé ce week-end à Budapest et de nouveaux entretiens ont lieu ce lundi avec le Premier ministre hongrois. Selon ce dernier, "le Tchad est un pays clef dans la lutte contre l’immigration" comme contre le terrorisme et au cours de l’année écoulée, la Hongrie, membre de l’Otan, a nettement approfondi ses relations avec N’Djamena. Elle a ouvert un centre d’aide humanitaire et une représentation diplomatique, tout en signant des accords dans l’agriculture ou l’éducation. Elle a aussi prévu de déployer des troupes pour former les forces locales contre les djihadistes."Mission test"
Historiquement peu présent en Afrique, le pays a développé sous l’égide de Viktor Orban une diplomatie tous azimuts, se rapprochant de Moscou, Pékin ou encore de l’Asie centrale. Il lorgne également depuis des années sur le Sahel, où il veut jouer "un rôle militaire plus actif" pour gagner en expérience, explique à...
09/09 - Rentrée littéraire : qui raflera les grands prix d’automne ?L’heure est grave, voilà quatre ans que Gallimard n’a pas remporté le prix Goncourt, l’auguste éditeur ne s’octroyant que deux Graal depuis dix ans (avec Hervé Le Tellier et Leïla Slimani), un maigre magot comparé aux décennies précédentes (37 couronnes depuis 1903, dont sept pour les seules années 1950). Cela dit, le Seuil n’a eu qu’une unique lauréate, Lydie Salvayre et Grasset a fait chou blanc durant cette même décennie. L’époque du Galligrasseuil, le "bon vieux temps", dominé par ces trois doctes maisons et quelques faiseurs de prix, où l’on cumulait les postes et les fonctions (juré ici, éditeur là), semble peu ou prou révolue.
A priori, la première liste du Goncourt 2024, annoncée le 3 septembre, apparaît très prometteuse pour Gallimard avec ses quatre auteurs, Kamel Daoud, Maylis de Kerangal (Verticales est une collection), Etienne Kern et Carole Martinez. Mais ne nous emballons pas, ils étaient cinq sélectionnés l’année dernière sur la première liste du Goncourt avec le résultat que l’on sait.
Quant à Grasset, il compte deux romanciers, Gaël Faye et Jean-Noël Orengo, le Seuil ne disposant, lui, d’aucun représentant (mais prenant sa revanche sur la première sélection du prix Décembre, doté de 15 000 euros, avec trois auteurs distingués, Aurélien Bellanger, Julia Deck et Hélène Giannecchini). Le salut viendrait-il du jury Renaudot ? Eh non, pas un Seuil dans sa liste pléthorique de 18 noms, mais quatre Gallimard et deux Grasset, ainsi que de nombreux doublons avec leurs voisins de chez Drouant – Daoud, Faye,...
09/09 - Macron - Le Pen : la boussole est cassée… et l’électeur est perduDans le champ public, la confusion des valeurs est pire encore que celle des sentiments. Au moment des campagnes présidentielles, la quête des parrainages tourne souvent au psychodrame : un(e) Le Pen serait-il privé par le système du droit de se présenter ? Cette année, entre les deux tours des élections législatives, tous les partis, au nom du front républicain, se liguent pour écarter les candidats du RN, quitte à absoudre certaines dérives fort peu républicaines de La France insoumise : on ferme les yeux après s’être bouché le nez, ce qui ne facilite pas une meilleure perception de la réalité.
Deux mois plus tard, Emmanuel Macron demande à Marine Le Pen de valider le nom de Michel Barnier. "Le président de la République a tenu compte, en tout cas, des critères posés par le Rassemblement national dans son choix de Premier ministre", indique à La Tribune dimanche la nouvelle faiseuse de rois. Et le citoyen en reste coi. "Au fond, comme chef de l’Etat, deux choses avaient manqué à Albert Lebrun : qu’il fût un chef ; qu’il y eût un Etat" : on connaît le mot fameux du général de Gaulle. Pour que Marine Le Pen soit l’arbitre des élégances, encore faudrait-il qu’elle soit arbitre et que l’élégance surplombe les débats.
Comment considérer et donc comment traiter le RN ? Il y a encore quelques mois, Emmanuel Macron, qui avait convié les représentants de tous les partis, et donc Jordan Bardella, aux rencontres de Saint-Denis, indiquait pourtant n’avoir "jamais considéré que [ce parti] s’inscrivait dans l’arc...
09/09 - Santé : ces nouveaux rendez-vous de prévention qui concernent 21 millions de FrançaisHabitudes de vie, addictions, dépistages : 21 millions de Français sont invités à prendre rendez-vous avec un soignant - médecin, sage-femme, infirmière, ou pharmacien - pour réaliser un "bilan prévention" gratuit, nouveau dispositif déployé par les autorités sanitaires, qui lancent ce lundi 9 septembre une campagne de communication grand public. L’Express fait le point en trois questions.Qui est concerné ?
Pour en bénéficier, il faut faire partie d’une des quatre tranches d’âge ciblées : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans, ou 70-75 ans, rappellent dans un dossier de presse commun le gouvernement, l’Assurance maladie, la Mutualité sociale agricole et Santé publique France.
Ces "âges clés" correspondent à des moments propices pour repérer certaines difficultés, comme les problèmes de santé mentale au moment de l’entrée dans la vie active ou étudiante, la survenue de maladies chroniques (cancer, diabète…), ou encore le risque de dépendance, de perte d’autonomie et d’isolement.
Pour faire connaître le dispositif, les autorités sanitaires déploient cette semaine une campagne de communication multi-supports (affiches, spots télévisés, radio, kits de communication pour les professionnels). Quelque 13,7 millions de Français seront directement invités par e-mail par l’Assurance maladie et la MSA. Des actions spécifiques doivent aussi être déployées en direction des populations vulnérables et éloignées du soin.
#Communiqué 🗞️| « #MonBilanPrévention » : lancement d’un dispositif ambitieux pour améliorer la #santé des Français...
09/09 - Russie : le Kremlin ne dément pas la livraison de missiles iraniensLa Russie a affirmé dimanche que ses forces progressaient dans l’est de l’Ukraine. Kiev a fait état d’attaques aériennes meurtrières et a exhorté l’Occident à l’autoriser à mener avec ses armes davantage de frappes préventives sur des aérodromes ou d’autres sites militaires en territoire russe.
Moscou a intensifié ses attaques aériennes ces dernières semaines, tout en tentant de repousser une importante offensive ukrainienne dans la région russe de Koursk. Depuis le 6 août, Kiev mène une incursion dans cette région située en face de celle de Soumy dans l’est ukrainien, dans l’espoir notamment d’y créer une zone tampon pour protéger sa population frontalière des attaques aériennes de Moscou. Mais une nouvelle frappe aérienne russe a tué deux personnes à Soumy. "Cette nuit […], l’ennemi a lancé une attaque aérienne sur la ville de Soumy. Deux personnes sont mortes et quatre ont été blessées, dont deux enfants", a annoncé dimanche l’administration militaire de cette région sur Telegram.
Les infos à retenir
⇒ Missiles iraniens livrés à la Russie : des alliés de l'UE ont des "informations crédibles"
⇒ Pékin annonce des exercices militaires avec Moscou
⇒ L’armée russe revendique la prise d’un nouveau villageL'ONU craint les effets de l'hiver sur les Ukrainiens
Dénonçant les attaques russes répétées visant l'infrastructure énergétique et entraînant des coupures d'électricité dans toute l'Ukraine, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a dit ce lundi redouter les effets de l'hiver sur les Ukrainiens. "En Ukraine, les...
09/09 - Assurance maladie : l’inquiétante hausse du déficit pour 2024"Le déficit de la branche maladie sera vraisemblablement plus élevé que les 11,4 milliards d’euros attendus par la commission des comptes de la Sécurité sociale en juin". C’est ce qu’a estimé Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), dans une interview publiée ce dimanche 8 septembre par Les Echos. Après avoir enregistré un déficit de 11,1 milliards d’euros l’année passée, la branche maladie de la Sécurité sociale creuse davantage la brèche, qui devrait, selon Thomas Fatôme, "rester à un niveau historiquement très élevé".Un dossier brûlant
Raison pour laquelle, tout au long de l’entretien, le directeur général de la CNAM, n’en démord pas : si plusieurs dossiers brûlants attendent le gouvernement de Michel Barnier, le déficit de la Sécurité sociale doit également être mis sur la table. "C’est un sujet de préoccupation majeure sur lequel le prochain gouvernement et le Parlement devront se pencher rapidement", a-t-il déclaré. Une problématique d’autant plus d’actualité que le budget de l’État 2025 doit, au plus tard, être déposé au Parlement le 1er octobre.
Et pour remédier à cette situation, le directeur général de la CNAM soutient plusieurs idées. Parmi les pistes d’économies défendues, un nouveau système d’indemnisation des arrêts de travail se trouve en haut de la liste. En cause, les dépenses liées aux arrêts de travail, qui atteignent désormais 16 milliards d’euros en 2024, soit plus d’un milliard de plus que l’année passée. "Il s’agit avant tout de s’assurer que les ressources sont...
09/09 - "Israël assassin, Macron collabo" : la drôle de démocratie de LFI, par Omar Youssef SouleimaneAu début de la révolution syrienne en 2011, avant chaque manifestation, il fallait se préparer pour ne pas être interpellé par la police : mettre la photo de Bachar el-Assad en fond d’écran au cas où le Mukhabarat (service de renseignement militaire) s’en prendrait à la manifestation, afin de faire croire qu’on n’était là que de passage. Porter des chaussures de sport pour pouvoir fuir, se masquer pour ne pas être reconnu sur les appareils filmant la foule. Si l’on devait envoyer un texto à un camarade, il ne fallait jamais utiliser les mots "révolution" ou "manifestation", mais plutôt "fête", "concert", "promenade"… "Il fait chaud" signifiait : beaucoup de policiers ; "beau" : ils ne sont pas encore arrivés ; "grillade" : nous sommes nombreux.
Ces codes étaient exprimés spontanément, les manifestants les reconnaissaient rapidement, une forme de complicité existait entre eux. Le véritable moteur de la création de ces codes était la nécessité de se dissimuler pour échapper à un régime fasciste. Aux check-points, lorsque nous traversions en voiture, nous devions diffuser une chanson vulgaire appréciée des soldats, pour qu’ils ne remarquent pas nos fausses cartes d’identité. Si nous avions des bouteilles de bière, nous les placions à côté du conducteur pour prouver que nous n’étions ni islamistes, ni rebelles, mais juste de simples jeunes cherchant à se divertir. Bien sûr, ces méthodes ont changé avec l’apparition des barrages islamistes : le Coran et la fausse barbe sont alors devenus les nouveaux laissez-passer.
A...
09/09 - Périphérique de Paris à 50 km/h : la pollution va-t-elle réellement diminuer ?La mesure était dans les tuyaux, elle sera désormais bientôt effective. La maire de Paris Anne Hidalgo a assuré ce lundi 9 septembre que la vitesse de circulation sur le périphérique parisien sera bientôt limitée. "Pour les 50 km/h, ça relève de ma décision. Ce sera au 1er octobre. On y travaille depuis 18 ans, donc ce n’est pas un sujet nouveau", a déclaré Anne Hidalgo sur RTL.
La mairie dirigée par la socialiste avait indiqué fin novembre 2023 sa volonté de limiter la vitesse sur le périphérique à 50 km/h après les Jeux olympiques et paralympiques, qui se sont achevés dimanche. La vitesse maximale autorisée sur cette ceinture routière de 35 kilomètres entourant la capitale depuis 1973 était déjà passée de 90 km/h à 80 en 1993, puis à 70 en 2014. Depuis 2021, la vitesse a par ailleurs été limitée à 30 km/h dans la plupart des rues de la capitale.
La mairie de Paris entend, par cette mesure, réduire la pollution et les nuisances sonores, notamment la nuit pour les 500 000 personnes qui vivent à proximité immédiate de cet axe, souvent dans des quartiers populaires. "C’est une mesure de santé publique pour les 500 000 personnes qui vivent aux abords du périphérique", a indiqué Anne Hidalgo dans un entretien à Ouest-France le 31 août.Aucune étude d’impact réalisée
Aucune étude d’impact n’a cependant été réalisée sur ce sujet, comme le déplore la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. Ce point a également été évoqué par l’ancien ministre des Transports, Clément Beaune : "Il y a un problème, c’est qu’il...
09/09 - Avant le débat télévisé, Kamala Harris tire les leçons du face-à-face Trump-Clinton de 2016Jusqu’ici, tout va bien mais… le débat du 10 septembre se rapproche. Propulsée candidate en juillet, Kamala Harris a jusqu’ici unifié le Parti démocrate, choisi un colistier qui crève l’écran (Tim Walz, gouverneur du Minnesota), insufflé de l’enthousiasme à ses supporters, "cassé la baraque" lors de la convention du mois d’août, grimpé dans les sondages et, enfin, réussi – sans brio, il est vrai – l’exercice de sa première interview télévisée sur CNN, la semaine dernière.
Pourvu que ça dure, se disent les stratèges démocrates, car il reste encore deux mois avant la présidentielle du 5 novembre avec, d’ici là, le principal obstacle : le débat en "prime time" avec Donald Trump dans la nuit de mardi à mercredi (à trois heures du matin, heure française)sur ABC News.
"L’enjeu est immense et le danger est grand, estime la politiste Célia Belin, car si Donald Trump n’a pas grand-chose à perdre du fait que le public connaît déjà sa personnalité par cœur ; pour Harris, qui se trouve maintenant au sommet de la vague, c’est l’inverse. La bulle actuelle peut exploser en deux secondes si elle déçoit. Elle doit donc impérativement prolonger le moment d’enthousiasme actuel et rassurer les démocrates en leur démontrant qu’ils ont raison de la soutenir à fond. Le problème, ajoute Célia Belin, experte du Parti démocrate qui dirige le bureau parisien du think tank European Council on Foreign Affairs, c’est que si Harris est excellente lorsqu’elle prononce un discours, elle l’est nettement moins dans l’improvisation." Or ce mardi soir, elle...
09/09 - Franck Ramus : "Les évaluations nationales sont une chance pour les élèves"La plupart des parents d’élèves ont déjà entendu parler des évaluations nationales organisées en ce début d’année dans les écoles, les collèges et les lycées. Nouveauté annoncée en cette rentrée 2024 : tous les niveaux de l’école élémentaire sont désormais concernés, soit les classes allant du CP au CM2. De quoi faire bondir certaines organisations syndicales enseignantes, vent debout contre cet outil remis au goût du jour par l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer en 2017, dès son arrivée rue de Grenelle.
"Nous n’avons pas besoin d’évaluations nationales standardisées pour conduire une politique éducative et pour faire évoluer les élèves", expliquait Guislaine David, la co-secrétaire générale du SNUipp-FSU lors d’une conférence de presse le 26 août dernier. Le syndicat, majoritaire dans le premier degré, se joint à la CGT Educ’action et à SUD Education pour annoncer un préavis de grève le 10 septembre prochain en guise de protestation. Les mêmes arguments reviennent chaque année : ces tests seraient "sources de stress pour les enfants", "chronophages pour les professeurs" et porteraient "atteinte à leur liberté pédagogique". Autant d’idées reçues, selon Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS et membre du Conseil scientifique de l’Education nationale pour qui ces évaluations représentent au contraire une chance pour les élèves comme pour les enseignants.
L’Express : Cette fronde de certains syndicats enseignants contre les évaluations nationales vous étonne-t-elle ?
Franck Ramus : Non, malheureusement c’est une...
09/09 - Kamala Harris et Donald Trump : ce que disent les sondages à deux jours du débatKamala Harris et Donald Trump se retrouvent mardi 10 septembre pour débattre à Philadelphie, dans l’Etat décisif de Pennsylvanie. A deux jours de leur duel télévisé très attendu diffusé sur la chaîne ABC, dans la perspective de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre prochain, la candidate démocrate et le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine demeurent au coude-à-coude dans de nouveaux sondages diffusés dimanche 8 septembre.
Cette dernière série d’enquêtes d’opinion montre que le milliardaire républicain de 78 ans reste en mesure de redevenir président des Etats-Unis en janvier 2025, malgré ses ennuis judiciaires et le chaos qui avait entouré son départ de la Maison-Blanche en 2021. De son côté, Kamala Harris, qui a remobilisé le camp démocrate après son entrée en campagne tardive pour remplacer Joe Biden, est aussi en mesure de l’emporter à en croire ces sondages. @lexpress
La présidentielle américaine est complètement renversée depuis le désistement de Biden, mais de nombreuses questions demeurent pour les démocrates. international monde usa trump biden harris sinformersurtiktok apprendreavectiktok ♬ son original - L’Express - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>Une élection qui se joue sur un fil
Au niveau national, Donald Trump devance d’un seul point la vice-présidente des Etats-Unis (48 % contre 47), selon une étude New York Times/Siena College réalisée du 3 au 6 septembre. Mais cet écart est trop serré pour dresser une...
09/09 - Rapport Draghi : les préconisations de l’ex-Premier ministre italien pour l’EuropeSon rapport était très tendu et les conclusions sont sans appel. L'Europe a subi un décrochage économique par rapport aux Etats-Unis et devrait émettre de nouvelles dettes communes pour améliorer sa productivité et renforcer sa sécurité, un "défi existentiel", a prévenu, lundi 9 septembre, Mario Draghi.
Après le succès du plan de relance historique post-Covid, l'UE devrait "continuer à émettre des instruments de dette communs pour financer des projets d'investissement communs visant à accroître la compétitivité et la sécurité de l'UE", a estimé l'ancien Premier ministre italien, soulignant le "fossé" économique qui s'est creusé avec les Etats-Unis.
"Les besoins en termes d'investissements sont énormes", a-t-il martelé lors d'une conférence de presse à Bruxelles en présence de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Insistant sur la nécessité d'un "changement radical" dans l'approche européenne, il a présenté quelques-unes de ses "170 propositions".Une ligne rouge pour de nombreux pays
L'idée d'émettre un nouvel emprunt commun, soutenue en particulier par la France, reste cependant une ligne rouge pour de nombreux pays européens du nord de l'Europe tels que l'Allemagne ou les Pays-Bas, qui craignent d'être mis plus lourdement à contribution pour combler les retards des pays du sud. Mario Draghi reconnaît qu'un tel projet ne sera possible que "si les conditions politiques et institutionnelles sont réunies".
Il souligne en premier lieu le besoin de mobiliser les capitaux privés pour financer...
09/09 - Assurance-vie : faites les bons choix après 70 ansSi l’assurance-vie est un outil de transmission remarquable, les règles fiscales sont moins avantageuses passé 70 ans. En effet, les sommes épargnées avant cet âge charnière bénéficient d’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire, ce qui permet de céder des montants importants sans impôts à ses enfants, petits-enfants ou même à des personnes sans lien de parenté. En revanche, l’argent versé sur un contrat après 70 ans suit une règle bien plus stricte puisque les bénéficiaires du contrat devront, au décès, se partager un abattement de 30 500 euros seulement, au prorata de ce qu’ils perçoivent.
Ce plafond est commun à toutes les enveloppes détenues par le souscripteur. Au-delà, les sommes perçues intègrent les capitaux décès et sont taxées au barème des droits de succession, selon le lien de parenté. La ponction peut alors atteindre les 60 %. C’est pourquoi de nombreux épargnants bannissent totalement l’assurance vie après cet âge.Protéger le conjoint survivant
Or ce choix n’est pas toujours le plus judicieux. Déjà, parce qu’il est possible d’investir jusqu’à 30 500 euros sans se poser trop de questions. En outre, la stratégie diverge selon la qualité de vos bénéficiaires. Ainsi, le conjoint - marié ou pacsé - reste totalement exonéré, quel que soit le montant versé au-delà de 70 ans. L’assurance-vie apparaît donc comme un bon outil de protection du survivant, notamment si l’un des membres du couple dispose d’une retraite faible.
Les enfants profitent, eux, d’un abattement de 100 000 euros chacun sur la succession et,...
09/09 - Michel Barnier rencontrera mardi soir les députés macronistesLa composition de l'équipe ministérielle vire au casse-tête pour Michel Barnier lequel devra survivre dans une Assemblée nationale fracturée. Le nouveau locataire de la rue de Varenne, venu de la droite et qui n'a pas manqué de critiquer Emmanuel Macron par le passé, entend mettre sa patte sur cette équipe, alors que le chef de l'Etat a promis de se tenir davantage en retrait.
Les infos à retenir
⇒ Barnier aura mardi soir une première rencontre avec les députés du groupe macroniste EPR
⇒ François Hollande votera la motion de censure contre Barnier
⇒ Lescure n’accordera pas "automatiquement" sa confiance à BarnierBarnier aura mardi une première rencontre avec les députés du groupe macroniste EPR
Le Premier ministre Michel Barnier aura mardi une première rencontre avec les députés du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance) lors de ses journées parlementaires à Rosny-sur-Seine, près de Paris, a-t-on appris auprès de Matignon et d'EPR. "J'ai convenu avec le Premier ministre qu'il viendrait pour une première rencontre avec le groupe à 19h", a écrit le président d'EPR, l'ex-Premier ministre Gabriel Attal, dans un message à ses membres.
Michel Barnier fera également le déplacement mercredi à Reims, où se réunissent les élus du parti d'Edouard Philippe, Horizons, selon Matignon et le groupe parlementaire. Il pourrait également rendre visite en milieu de semaine aux députés du MoDem, qui se rassemblent à Cély-en-Bière (Seine-et-Marne).Matignon dément envisager la création d'un ministère de...
09/09 - Paralympiques : Kavinsky, la Garde républicaine… Les temps forts de la cérémonie de clôtureL’été olympique est terminé. Paris a clos, dimanche 8 septembre, un été olympique "historique", avec une ultime fête aux sonorités électro au Stade de France pour mettre fin aux Jeux paralympiques. D’un souffle, la médaillée d’or de boccia Aurélie Aubert, entourée de plusieurs athlètes français ayant marqué les Jeux, a éteint la flamme paralympique au Stade de France, symbolisant l’achèvement d’une saison inédite en France.
A quelques kilomètres de là, la désormais célèbre vasque, ce ballon illuminé installé dans le jardin des Tuileries, en plein coeur de la capitale française, s’est elle aussi assombrie. "La France avait rendez-vous avec l’Histoire, et elle a répondu présent", a déclaré dans son discours de cérémonie de clôture Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux de Paris-2024. "Et si ces émotions étaient éphémères, le souvenir de cet été historique, lui, restera gravé en nous." Voici cinq moments à retenir de cette cérémonie, quatre temps forts… et un raté.La part belle accordée à la musique électro
Pas moins de 24 DJ toutes générations confondues ont incarné la "French Touch" dimanche soir. A Saint-Denis, nécropole des rois de France, 24 DJ, en "back to back", ont joué un medley de leurs plus grands succès pendant environ une heure, effets de lumière, pyrotechnie et Phryges boules à facette en appui.
Comme lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, Kavinsky était de nouveau sur scène, aux côtés d’un panel de DJ reconnus, comme Martin Solveig (qui a conclu le show, après ses tubes, par...
09/09 - Protégé de Macron, rival de von der Leyen : Thierry Breton, les coulisses des tractations à BruxellesD’une fumée blanche à l’autre. Alors qu’Emmanuel Macron s’est enfin résolu à nommer un chef de gouvernement, tous les regards se tournent désormais vers Bruxelles. La semaine prochaine, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, devrait dévoiler le casting du futur collège des 27 commissaires qui règnent sur la citadelle de Berlaymont. Qui, à quel poste et avec quel intitulé ? Un exercice de haute voltige où la géographie, la main des partis politiques, la masse critique des pays, le sexe et – parfois – les compétences des candidats proposés par les Etats membres s’entremêlent dans un équilibre infernal à trouver.
D’après nos informations, Thierry Breton, commissaire sortant chargé du Marché intérieur, devrait hériter d’un titre ronflant : vice-président exécutif chargé de l’Industrie et de l’Autonomie stratégique. Dans cette diplomatie européenne, chaque mot est pesé au trébuchet. "Vice-président", un galon donc, pour celui qui n’était que commissaire lors de la précédente mandature. "Exécutif", ensuite, une médaille supplémentaire pour Breton qui n’aime rien tant que s’affranchir de la hiérarchie. Le périmètre enfin, vaste, au cœur de l’agenda de la future Commission. Un champ labouré par le président français depuis des mois. "C’est la déclinaison de ce qu’Emmanuel Macron a présenté à ses partenaires européens lors du sommet de Versailles en mars 2022", observe Valérie Hayer, la présidente du groupe Renew au Parlement européen. Renforcement de nos capacités de défense, souveraineté stratégique dans...
09/09 - Grossesse : les chiffres inquiétants de la consommation de tabacCes proportions n'ont pas évolué significativement par rapport aux estimations de 2017. Plus de 10% des femmes ont fumé pendant toute leur grossesse, et environ 7%, moins qu'auparavant, ont consommé de l'alcool, selon une étude publiée lundi par Santé publique France.
Il est recommandé en France de ne pas consommer d'alcool et de ne pas fumer pendant la grossesse, pour éviter de graves conséquences potentielles sur la santé de la mère et celle de l'enfant à naître.
Sur l'ensemble des mères d'enfant de 5 ans ou moins en 2021, "13% d'entre elles déclarent avoir fumé pendant l'ensemble de leur grossesse", estime l'étude, qui s'appuie sur des données du Baromètre de Santé publique France 2021. Près d'un quart des mères d'enfants de 5 ans ou moins en 2021 fumaient lorsqu'elles ont appris leur grossesse.Sur l'alcool, une tendance à la baisse
Parmi elles, 45% ont déclaré avoir arrêté dès qu'elles ont appris leur grossesse ou pendant leur grossesse, 51% avoir réduit la quantité fumée sans arrêter et 4% n'avoir ni arrêté ni réduit leur consommation.
Pour la consommation d'alcool pendant la grossesse, il est apparu, en revanche, "une tendance à la baisse par rapport à la situation de 2017", selon les auteurs de l'étude.
Plus de neuf mères sur dix d'un jeune enfant (93%) ont déclaré en 2021 n'avoir jamais bu d'alcool pendant leur dernière grossesse après avoir appris être enceintes, nettement plus nombreuses qu'en 2017 (88%).
"Mais 7% déclaraient donc avoir bu en 2021, ne serait-ce que quelques gorgées": 6% ont affirmé...
09/09 - #MeToo et le cinéma français : après l’affaire Ibrahim Maalouf, le 7e art pris de vertigeMichael Douglas pour la cérémonie d’ouverture, Natalie Portman pour le palmarès de clôture, Michelle Williams et James Gray célébrés par des cabines de plage à leurs noms… La 50ᵉ édition du Festival du cinéma américain de Deauville, du 6 au 15 septembre, ne devait être que stars, fêtes et paillettes. Mais le 25 août, à quelques jours de son lancement officiel, Aude Hesbert, la directrice, annonce dans La Tribune dimanche qu’elle écarte du jury Ibrahim Maalouf. La raison ? "Un malaise qui s’est installé dans l’équipe" à l’idée d’accueillir le musicien, accusé en 2013 d’agression sexuelle sur mineure, relaxé par la cour d’appel de Paris en 2020.
Les réseaux sociaux s’enflamment. Les uns applaudissent au choix du festival, qu’importe la décision de justice, les autres le regrettent au nom du respect de l’Etat de droit. D’autres encore déplorent la volte-face de Deauville, qui donne le sentiment que de nouveaux éléments ont surgi à l’encontre d’Ibrahim Maalouf, alors qu’il n’en est rien. Certains, enfin, soupçonnent les organisateurs de vouloir paraître irréprochables après avoir dû, en juin, écarter Bruno Barde, le précédent directeur, mis en cause pour agression sexuelle et harcèlement par Mediapart. Le cinéma français croyait avoir pris à bras-le-corps et avec méthode la vague MeToo, il se réveille avec une nouvelle tempête médiatique où la raison n’a guère sa place.
Depuis la plainte d’Adèle Haenel contre le réalisateur Christophe Ruggia, fin 2019, après les révélations de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot ou Jacques...
09/09 - Trump contre Harris : les règles qui encadreront leur débat tant attenduCe sera leur première - et peut-être dernière - confrontation d’une campagne présidentielle déjà hors normes, et indécise à l’extrême : Kamala Harris et Donald Trump se retrouvent ce mardi 10 septembre pour débattre à Philadelphie, dans l’Etat décisif de Pennsylvanie.
Les candidats, qui sont au coude-à-coude dans les sondages, entreront sur scène à 21 heures aux Etats-Unis (mercredi à 3 heures en France) pour 90 minutes de débat retransmises en direct, avec deux pauses publicitaires. A la barre pour animer les discussions : les présentateurs Linsey Davis et David Muir d’ABC, dans une salle sans public.
Kamala Harris et Donald Trump n’ont "aucune raison de prendre de grands risques", prédit auprès de l’AFP le lobbyiste et commentateur Joshua Zive. Avec des sondages "aussi serrés", l’élection pourrait en effet se jouer, comme en 2016 et 2020, à quelques milliers de voix dans certains Etats. "L’enjeu est plus important pour Harris que pour Trump parce qu’il est déjà très connu alors qu’elle doit encore expliquer qui elle est à la majorité des gens", avance de son côté Mark Feldstein, analyste médias à l’université du Maryland. @lexpress
La présidentielle américaine est complètement renversée depuis le désistement de Biden, mais de nombreuses questions demeurent pour les démocrates. international monde usa trump biden harris sinformersurtiktok apprendreavectiktok ♬ son original - L’Express - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>Des règles longuement négociées
Afin...
09/09 - Les "losers" de la présidentielle américaine : Al Gore, victime du système électoralA deux mois de la présidentielle américaine, on part cette semaine à la rencontre de cinq "losers" historiques des élections en compagnie de Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université Toulouse-Jean Jaurès. Dans ce premier épisode, La Loupe raconte comment Al Gore a perdu de justesse le collège électoral américain.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Léa Bertrand (montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : C-SPAN, CNN, Le HuffPost, La Maison-Blanche, Paramount, Le Parisien, PBS NewHour, Time Magazine
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Ce soir de novembre 2000, les résultats de l’élection présidentielle américaine sont trop serrés pour être prononcés avec certitude. La confusion règne sur les plateaux télé et rapidement, tous les regards se tournent vers un Etat : la Floride, où quelques centaines de voix à peine séparent les deux candidats - Al Gore pour les démocrates et George W. Bush pour les républicains. Pendant des jours, les voix sont comptées et recomptées, à Miami, Tampa ou Palm Beach. La fébrilité s’empare des deux camps : c’est la Floride qui déterminera le nom du prochain président.
La situation est inédite : plus d’un mois...
08/09 - Algérie : Abdelmadjid Tebboune réélu sans surprise pour un second mandatC’est un résultat qui ne surprend guère. Après la tenue du scrutin samedi, le président sortant de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, a très largement été réélu pour un second mandat avec 94,65 % des suffrages parmi les 5,63 millions de "votes enregistrés", selon les résultats officiels publiés ce dimanche 8 septembre en fin de journée. Aidé par la manne du gaz naturel dont l’Algérie est le premier exportateur africain, Tebboune a promis de rehausser salaires et retraites, deux millions de logements neufs et 450 000 emplois nouveaux, pour faire de l’Algérie "la deuxième économie en Afrique", derrière l’Afrique du Sud.
Face au président sortant, deux candidats étaient en lice : Abdelaali Hassani, un ingénieur de 57 ans, chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP, principal parti islamiste), et Youcef Aouchiche, 41 ans, ex-journaliste et sénateur, à la tête du Front des forces socialistes (FFS, plus vieux parti d’opposition).
La direction de campagne du candidat Hassani a dénoncé ce dimanche dans un communiqué des "violations" du déroulé du scrutin, avec des "pressions sur certains responsables de bureaux de vote pour gonfler les résultats", notamment le taux de participation.Une campagne médiocre
Cette faible mobilisation s’explique par "une campagne médiocre", avec peu de meetings et des concurrents de Tebboune "pas à la hauteur", analyse auprès de l’AFP Hasni Abidi, politologue algérien. "Les électeurs se sont dit à quoi bon voter si tous les pronostics sont en faveur du président", explique-t-il, avant de...
08/09 - Oubliez les HPI, ce qui compte c’est d’être "éducable" : l’analyse percutante d’un chercheur à HarvardEt si nous quantifions mal l’intelligence ? A une époque obsédée par la mesure du quotient intellectuel (QI), l’informaticien britannique et professeur à Harvard Leslie Valiant entend démontrer une erreur collective. "Nous vivons dans une culture axée sur l’intelligence", écrit-il en préambule de son livre. […] Mais les faits suggèrent que l’intelligence, aussi étudiée qu’elle ait pu l’être, est une notion mal appréhendée." Les nombres qui obsèdent vos amis HPI (hauts potentiels intellectuels) ne seraient finalement pas la meilleure manière de savoir si votre interlocuteur est réellement malin.
Leslie Valiant propose une alternative à cette passion collective, remplaçant la notion de QI par celle "d’éducabilité", soit "la capacité d’apprendre et d’acquérir des systèmes de croyance depuis notre propre expérience et celle des autres, afin de les appliquer à de nouvelles situations". Ces "systèmes de croyances", comme les définit Valiant, peuvent appartenir "à la théorie scientifique ou politique, à la religion, la superstition, ou la fiction". Selon lui, l’éducabilité est le propre de l’Homme, nous permettant de nous différencier des animaux. La singularité de l’espèce humaine reposerait sur ce concept. Entretien avec un scientifique qui ne veut pas forcément vous rendre plus intelligent… mais plus "éducable".
L’Express : Dans votre livre, vous désignez le concept "d’éducabilité" comme étant un "civilization enabler", un "facilitateur de civilisation". Pouvez-vous expliquer en quoi ?
Leslie Valiant : Je viens du champ de...
08/09 - Michel Barnier et l’immigration : itinéraire d’un converti aux positions radicalesLes amis expérimentés sont formidables. Surtout lorsqu’ils ont été ministres de l’Immigration et de l’Intégration. Nous sommes en 2021, quelques mois avant le coup d’envoi de la primaire interne des Républicains. Michel Barnier, qui a achevé sa mission européenne de négociateur en chef pour le Brexit, mûrit désormais ses rêves élyséens. Dans ses bureaux de la Commission au Berlaymont, dont il dispose encore pour quelques semaines, il convie l’eurodéputé et ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux.
L’heure est à la réflexion globale autour du programme, et à la confection des mesures phares. L’élargissement au régalien surtout, dans un congrès de droite où la demande d’autorité fait figure de priorité. Pour l’Européen, écolo avant l’heure, ancien ministre par quatre fois, de l’Environnement, des Affaires étrangères ou encore de l’Agriculture, les discussions avisées sur l’immigration sont plus que bienvenues. "Il faut restreindre l’accès à la nationalité", lui conseille le parlementaire européen. L’intéressé écoute, et conclut : "J’ai engagé une réflexion sur les sujets migratoires, et mes propositions seront audacieuses.""Il n’avait pas cette image régalienne"
28 juillet 2021. Un mois est passé depuis sa déclaration de candidature, alors que Michel Barnier dévoile, dans les colonnes du Figaro, sa mesure phare. "Il faut un moratoire sur l’immigration", écrit-il, afin de geler les flux "pendant trois à cinq ans". Le candidat propose de préserver cette mesure des engagements internationaux, et donc des instances...
08/09 - Tong Zhao : "La Chine pourrait recourir à l’avenir à la menace nucléaire"Le mouvement inquiète Washington au plus au point. Sous l’impulsion du président chinois Xi Jinping, la Chine s’est en effet engagée dans un développement de son arsenal nucléaire sans précédent : le régime communiste devrait doubler son nombre de têtes nucléaires d’ici à 2030 pour le porter à un millier, selon les renseignements américains. "Le leader chinois considère que le renforcement de sa capacité nucléaire incitera les Etats-Unis et leurs alliés à davantage accepter la Chine telle qu’elle est, et à respecter ses intérêts fondamentaux", décrypte, Tong Zhao, chercheur au Carnegie Endowment for International Peace.
Selon ce grand spécialiste de la Chine et des armes nucléaires, désormais basé à Washington, Pékin a tiré au moins une leçon de la guerre en Ukraine : le chantage nucléaire exercé par Vladimir Poutine lui a permis de renforcer la sécurité de la Russie. Tong Zhao n’exclut donc pas que la Chine puisse à son tour, à l’avenir, exercer de telles menaces pour empêcher les Etats-Unis d’intervenir en cas de conflit armé avec Taïwan. Il juge aussi qu’à moins de parvenir à créer un véritable dialogue avec Pékin sur les questions stratégiques, Washington n’aura pas d’autres choix que de renforcer sa propre puissance nucléaire. Entretien.
L’Express : Quelles sont les ambitions chinoises en matière d’armement nucléaire ?
Tong Zhao : Selon les estimations des renseignements américains, la Chine, qui disposait en 2019 d’environ 200 têtes nucléaires, en possède actuellement plus de 500. Les Etats-Unis prévoient que la Chine...
08/09 - Le "dragon drone", la nouvelle et redoutable arme cracheuse de feu utilisée par l’UkraineMercredi 4 septembre 2024. Plusieurs vidéos sont publiées sur les réseaux sociaux montrant des drones volant à basse altitude et lâchant des torrents de feu sur des positions tenues par les hommes de Vladimir Poutine, à la limite des arbres. On se croirait dans un nouveau jeu vidéo, mais ces images sont bien réelles : l’armée ukrainienne utilise désormais une nouvelle arme incendiaire qui transforme ses drones en lance-flammes. Face aux soldats russes, ces cracheurs de feu permettent surtout d’embraser les équipements militaires dissimulés sous la végétation.
"Nous sommes contre le fait que quelqu’un diffuse notre nouvelle technologie en vidéo sur Internet. Mais c’est déjà fait, alors voilà nos vidéos de l’incendie d’un Orc [NDLR : surnom donné aux soldats russes par l’armée ukrainienne] par des munitions de termites. Ne nous remerciez pas", a dévoilé, sur Telegram, le Khorne Group, l’unité droniste de la 60e brigade mécanisée. Ces militaires décrivent les "Dragon drones" comme "des ailes de vengeance apportant le feu directement du ciel".
Si ces armes nouvelle génération sont si puissantes, c’est grâce à la thermite, un mélange de poudre d’aluminium et d’oxyde de fer. Elle brûle à des températures allant jusqu’à 2 200 degrés et provoque un embrasement localisé. Contrairement aux explosifs conventionnels qui reposent sur un effet de souffle, la thermite génère une chaleur intense capable de faire fondre l’acier, ce qui en fait un choix idéal pour neutraliser les équipements, les véhicules et les bunkers.
À noter que...
08/09 - "Poutine va continuer à faire des coups d’éclat" : les alertes des chefs de la CIA et du MI6C’est la première fois qu’ils apparaissent ensemble lors d’un événement public dans l’histoire de leur partenariat, vieux de 77 ans. C’est aussi la dernière initiative des agences de renseignement américaines et britanniques pour sortir de l’ombre et alerter sur les dangers croissants auxquels le monde est confronté. Ce samedi 7 septembre, les directeurs de la CIA, Bill Burns, et du MI6 britannique, Richard Moore, se sont réunis à Londres pour évoquer l’importance de leur coopération face à des menaces "sans précédent", évoquant notamment la Russie de Poutine. "Poutine est un tyran. Il va continuer à faire des coups d’éclat de temps en temps", a déclaré Burns, en référence aux menaces d’escalade nucléaire agitées par le Kremlin.
"Il y a eu un moment à l’automne 2022 où je pense qu’il y avait un réel risque d’utilisation potentielle d’armes nucléaires tactiques par la Russie", a reconnu le directeur de la CIA, bien que, selon lui, de telles inquiétudes ne seraient plus d’actualité aujourd’hui. À l’époque, les troupes russes avaient été repoussées dans le nord de l’Ukraine et avaient abandonné Kherson dans le sud, ce qui laissait penser que la Russie pouvait chercher à utiliser une arme nucléaire en cas de déroute.
Peu de temps après, la ligne de front s’était heureusement stabilisée. "L’offensive de l’Ukraine à Koursk a aujourd’hui mis à mal le récit de guerre de Vladimir Poutine", a poursuivi Bill Burns, avant que son équivalent britannique tempère, rappelant qu’il était "trop tôt" pour dire combien de temps les forces de...
08/09 - Attaque des Houthis : cette catastrophe qui guette la mer RougeDepuis deux semaines, un pétrolier chargé d’un million de barils de brut brûle en haute mer, à 140 kilomètres des côtes du Yémen. Mauvaise nouvelle : ce n’est pas près de s’arrêter. Selon la mission de l’Union européenne engagée dans cette opération, les conditions ne sont "pas réunies" pour remorquer ce navire, attaqué le 21 août dernier par les rebelles yéménites.
"Les sociétés privées responsables de l’opération de sauvetage ont conclu que les conditions n’étaient pas réunies pour mener à bien l’opération de remorquage et qu’il n’était pas sûr de continuer", a indiqué, sur son compte X, la mission Aspides de l’UE. Une chose est sûre : cette attaque fait peser un risque environnemental en mer Rouge et représente une "menace imminente de pollution régionale", a-t-elle prévenu.
The European Union’s naval mission, Aspides, announced that it is suspending efforts to salvage the MV Sounion, a Greek-flagged oil tanker stranded in the Red Sea after an attack by the Yemeni Houthi forces.https://t.co/oKJtorgtsQ— teleSUR English (@telesurenglish) September 5, 2024
Le "Sounion", qui bat pavillon grec et transporte 150 000 tonnes de pétrole brut, avait été touché par des projectiles lancés par les Houthis. Ces derniers, soutenus par l’Iran, avaient ensuite revendiqué le fait d’avoir fait exploser des charges sur le navire, provoquant plusieurs incendies à bord, avant "d’autoriser" son sauvetage. La mission Aspides, déployée en février pour protéger la navigation marchande des attaques de ces rebelles, avait indiqué, lundi 2...
08/09 - Liban : Israël répond aux attaques à la roquette du Hezbollah par des frappesLe Hezbollah a dit, tôt ce dimanche 8 septembre, avoir "bombardé avec une salve de roquettes" Kiryat Shmona, ville du nord d’Israël, "en réponse aux attaques de l’ennemi […] et en particulier à l’attaque" qui a coûté la vie à des secouristes, samedi, dans le village de Froun. De son côté, l’armée israélienne a mené une série de frappes aériennes sur des "bâtiments militaires du Hezbollah" et intercepté des projectiles tirés depuis le Liban au cours de la nuit.
Les infos à retenir
⇒ Des roquettes tirées sur Kiryat Shmona
⇒ Trois morts dans une attaque à un point de passage entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée
⇒ Pour l’administration de Joe Biden, un accord de cessez-le-feu à Gaza reste possibleLe Hezbollah tire des roquettes, Israël réplique dans le sud du Liban
Le Hezbollah libanais et l’armée israélienne ont échangé des tirs transfrontaliers, ont indiqué les deux parties ce dimanche. La veille, le ministère de la Santé libanais avait annoncé que trois secouristes de la Défense civile libanaise avaient été tués et deux autres blessés, l’un grièvement, dans une frappe israélienne sur Froun. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a condamné l’attaque, déclarant dans un communiqué que "cette nouvelle agression contre le Liban était une violation flagrante des lois internationales".
Le mouvement Amal, allié du Hezbollah, a par la suite déclaré que deux de ses membres figuraient parmi les victimes, tués "alors qu’ils accomplissaient leur devoir humanitaire". Selon le ministère libanais de la Santé, cette attaque est...
08/09 - Rentrée littéraire : les huit premiers romans qui ont attiré notre attentionQui ne rêverait d’avoir la destinée des deux derniers lauréats du prix Première Plume, Eric Chacour, pour Ce que je sais de toi (Philippe Rey), et Anthony Passeron, pour Les Enfants endormis (Globe), qui ont vu leurs romans gravir les marches de la renommée et des ventes (respectivement 98 000 et 55 000 exemplaires) ? Ils étaient six sélectionnés cette année à pouvoir prétendre à cette distinction, six auteurs français, belge, québécois, au profil similaire, familiers de l’écrit (poète, journaliste, "scribe"..), et un seul gagnant, Alice Develey… Mais d’autres primo-romanciers parmi les 68 du millésime 2024 ont également retenu notre attention. Tout comme deux Anglo-Saxons. Autant de lectures hautement recommandables.Alice Develey
La révolte d’une adolescente anorexiqueAlice Develey
C’est un livre coup de poing, un long cri qui résonne longtemps en vous. Seize ans plus tard, Alice Develey n’a rien oublié de son année et demie passée dans un hôpital dijonnais. Aussi la journaliste du Figaro littéraire, aujourd'hui âgée de 30 ans, a-t-elle achevé cette fiction, composée avec "les débris de ses souvenirs". Le but ? Témoigner pour tous les enfants enfermés, pour tous les anorexiques "jamais écoutées". Elle était juste, écrit-elle, une "gosse de 14 ans dans un pyjama trop grand", abandonnée par des parents divorcés ("je suis l’enfant de l’échec"), un père colérique et injuste, une mère expéditive et souffreteuse. La narratrice, 36 kilos pour 1,64 mètre, est donc envoyée à l’hôpital. C’est vers l’âge de 6-7 ans que...
08/09 - Marine Le Pen appelle à avoir recours au référendum sur les sujets prioritairesLe visage du nouveau Premier ministre est partout ce dimanche 8 septembre. Alors que Michel Barnier confie au Journal du Dimanche que "c’est le moment où tous ceux qui veulent que la France marche doivent se retrousser les manches", l’ex-député européen appelle à une "culture du compromis dynamique". De son côté, le Rassemblement national attend de voir, assurant qu’il ne participera ni au "blocage" ou au "désordre démocratique".
Les infos à retenir
⇒ Marine Le Pen appelle à avoir recours au référendum sur les sujets prioritaires
⇒ Le RN ne participera ni "au désordre institutionnel" ni "au blocage"
⇒ Michel Barnier promet une "culture du compromis dynamique"Retraites : "A minima, on suspend la réforme", demande Marylise Léon
La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a plaidé pour qu'"a minima, on suspend(e) la réforme" des retraites le temps de nouvelles discussions avec le gouvernement Barnier. "Si on se dit qu’on rouvre les discussions, a minima on suspend la réforme" et "on évite que l’âge continue d’évoluer" jusqu’à 64 ans, a-t-elle déclaré sur France Inter lors de l’émission "Questions politiques", évoquant "énormément de témoignages encore récemment sur la brutalité de ce décalage d’âge". Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, a dit vendredi vouloir "ouvrir le débat" pour une "amélioration" de la réforme controversée sur les retraites sans pour autant "tout remettre en cause".Marine Le Pen appelle à avoir recours au référendum sur les sujets prioritaires
La cheffe de file des députés Rassemblement...
08/09 - Cryptomonnaies : pourquoi les piratages n’ont jamais été aussi lucratifsLe vol de cryptoactifs a le vent en poupe : le montant des fonds dérobés - plus de 1,5 milliard de dollars - a été multiplié par deux sur la première partie de l’année 2024, à fin juillet, par rapport à la même période en 2023, selon le rapport Crypto Crime de Chainalysis. Ce bond est largement dû, explique le cabinet américain, à l’envolée du prix des cryptos, et en particulier du bitcoin, la plus célèbre des monnaies numériques, qui représente 40 % des braquages identifiés.
Les hackers ont particulièrement ciblé des services centralisés, tels que des Bourses de cryptomonnaies, alors qu’ils se concentraient les années passées sur des plateformes décentralisées traitant peu le bitcoin. "Il est intéressant de noter que le nombre d’incidents de piratage en 2024 n’a que marginalement dépassé celui de 2023", précisent les auteurs. Les escrocs dosent leurs efforts et optimisent leurs profits.
Au global, les activités illicites en lien avec des cryptoactifs ont même tendance à se réduire, en baisse de 20 % sur les sept premiers mois de l’année. La seule hausse constatée, modeste (2 %), concerne le ransomware, ou rançongiciel. Cette activité consiste à introduire un programme malveillant pour pirater les ordinateurs et forcer les victimes à payer afin de récupérer l’usage de leur outil ou de leurs données. Là aussi, les pirates tendent à mener des actions plus rentables, en visant prioritairement les grandes entreprises et les fournisseurs d’infrastructures critiques, afin de percevoir des rançons plus...
08/09 - Paralympiques : "Après Paris 2024, il ne faut pas que la dynamique retombe"L’accueil des athlètes paralympiques du monde entier et la magie de cette édition, nous la vivons avec fierté et beaucoup d’émotions. Les projecteurs sont tournés vers le sport et les personnes en situation de handicap. En cela cette édition est une réussite, elle fait avancer la visibilité, parle des succès et des expériences de vie des personnes touchées par le handicap, des instants si rares dans l’espace médiatique et sociétal.
Mais cette célébration du sport, de la performance et des personnes en situation de handicap ne devrait pas s’arrêter là… Car ce moment festif ne doit pas nous faire oublier l’après et le sujet de l’égalité dans le sport et dans la pratique de l’activité physique du quotidien qui ne peut, ne doit plus être optionnelle mais effective.
L’ambition que les organisateurs se sont fixée sur l’héritage est importante mais il ne faut pas que la dynamique retombe. Le travail est immense sur l’ensemble du territoire pour adapter nos villes, nos équipements, nos transports, nos services publics, nos pratiques, nos entreprises à l’accueil et à l’accessibilité de l’activité physique et sportive pour nous autres, personnes en situation de handicap.Médicament du quotidien
Nous n’avons pas toutes et tous vocation à participer aux jeux paralympiques mais nous avons toutes et tous vocation à bouger ou à pratiquer un sport dans des structures de parasport, en fonction de nos choix et dans le respect de notre autodétermination.
L’importance de l’activité physique pour tous ne doit pas être sous-estimée pour...
08/09 - Venezuela : l’opposant de Nicolás Maduro s’exile en EspagneLe candidat de l’opposition à la présidentielle au Venezuela, Edmundo Gonzalez Urrutia, poursuivi après avoir contesté la réélection du chef de l’Etat Nicolás Maduro le 28 juillet, fait route, ce dimanche 8 septembre, vers l’Espagne, qui lui a accordé l’asile. "À sa demande, Edmundo Gonzalez vole vers l’Espagne à bord d’un avion de l’armée de l’air espagnole. Le gouvernement s’engage à respecter les droits politiques et l’intégrité physique de tous les Vénézuéliens", a indiqué le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, sur les réseaux sociaux.
Edmundo González, a solicitud suya, vuela hacia España en un avión de las Fuerzas Aéreas españolas.
El Gobierno de España está comprometido con los derechos políticos y la integridad física de todos los venezolanos.— José Manuel Albares (@jmalbares) September 8, 2024
L’opposant, qui vit depuis plus d’un mois dans la clandestinité, est visé depuis le 3 septembre par un mandat d’arrêt pour ne pas s’être présenté à trois convocations du parquet pour "désobéissance aux lois", "conspiration, "usurpation de fonctions" et "sabotage", alors que l’opposition et de nombreux observateurs considèrent la justice aux ordres du pouvoir. Le pays latino-américain est plongé dans une crise politique depuis le scrutin qui a vu officiellement Nicolás Maduro reconduit pour un troisième mandat de six ans, une victoire contestée par l’opposition.
Les autorités vénézuéliennes ont annoncé, samedi, avoir délivré un sauf-conduit à l’opposant "dans l’intérêt de la paix" dans le pays. "Après...
08/09 - Les applis de rencontre sont-elles déjà en voie d’extinction ?Le monde d’après n’existe pas, chapitre 3. Après la livraison à domicile et les jeux vidéo, ce sont les applications de rencontres en ligne qui subissent un dur retour à la réalité post-Covid. L’une des vedettes du secteur, Bumble, lancée en 2014 pour laisser la main aux femmes, vit un calvaire boursier. Le mois dernier, après avoir significativement réduit ses prévisions de croissance – entre 1 et 2 % contre 8 à 11 % initialement attendus –, le titre a cédé 30 %. Depuis son introduction, la capitalisation de la société a été divisée par 10, passant de 8 milliards à 800 millions de dollars.
Son entrée en Bourse, en 2021, s’était faite en pleine euphorie de l’argent à taux zéro. A l’époque, les applications de rencontres semblaient devenir la norme en matière de séduction. Le nombre d’utilisateurs mensuels était passé de 130 à 155 millions en deux ans selon Sensor Tower. Il est depuis retombé à 137 millions, soit une modeste croissance annuelle de 5 %. Le principal concurrent de Bumble ne fait d’ailleurs guère mieux. Match Group, le propriétaire de Tinder, Match, OkCupid ou Hinge, a signalé une baisse de son nombre total d’utilisateurs payants pendant sept trimestres consécutifs, lequel s’établit désormais à moins de 15 millions.
L’industrie s’est considérablement transformée en dix ans, passant des services de rencontres en ligne payants aux applications mobiles gratuites avec notifications instantanées. Elles se sont massivement diffusées et sont entrées dans notre quotidien. Les confinements ont encore accéléré leur...
08/09 - Jamil Zaki, professeur à Stanford : "Si le cynisme était un comprimé, ce serait un poison"Avis aux inconditionnels du cynisme à l’anglaise, façon James Bond ou Winston Churchill. Jamil Zaki, professeur de psychologie à la prestigieuse université de Stanford, directeur du Stanford Social Neuroscience Lab et auteur du récent Hope for Cynics : The surprising science of Human Goodness, a un message pour vous : "si le cynisme était un comprimé, ce serait un poison". Preuves scientifiques à l’appui, ce spécialiste, lui-même "cynique en voie de guérison", déconstruit les différents mythes qui entourent ce trait de personnalité, à commencer par l’idée qu’il serait le signe d’une intelligence supérieure.
En réalité, les cyniques réussissent moins bien aux tests cognitifs que les autres, et souffrent même davantage sur le plan de la santé mentale et physique. Les fans de Steve Jobs, le génial-cynique fondateur d’Apple, vont être déçus : ça n’est pas non plus un accélérateur de carrière. Sans oublier la propension des cyniques à se montrer plus enthousiastes à l’égard des dirigeants autoritaires et du populisme… Nul hasard, donc, si la plupart des leaders autoritaires du siècle tels Vladimir Poutine ou Kim Jong-un charrient eux-mêmes la réputation d’être cyniques. Alors que nous sommes de plus en plus nombreux à sombrer dans ce travers, Jamil Zaki donne pour L’Express des pistes pour en sortir (mais sans tomber dans la naïveté). Notamment en entreprise, où cynisme rime souvent avec mauvaises performances, épuisement professionnel et tricherie… Tant pis pour Steve Jobs. Jamil Zaki semble lui préférer la méthode de...
08/09 - Amir Tibon : "En tant qu’Israéliens, nous voulons la paix avec nos voisins, mais..."Il faut emprunter une allée bordée de palmiers géants pour pénétrer dans l’enceinte du kibboutz Mishmar Haémek, qui surplombe la vallée de Jezréel, en basse Galilée. C’est dans ce décor pastoral que près de 420 membres du village collectif Nahal Oz, situé à 700 mètres de la bande de Gaza, ont trouvé refuge, après avoir réchappé aux massacres du 7 octobre commis par le Hamas. Onze mois après la tragédie nationale, ces survivants résident toujours dans ce kibboutz d’accueil.
Secouru avec sa famille, au bout de onze heures, par son père, un général à la retraite, le journaliste du quotidien de gauche Haaretz, Amir Tibon, 35 ans, est devenu leur porte-voix. Dans Les Portes de Gaza (parution le 19 septembre, aux éditions Christian Bourgois), ce correspondant diplomatique alterne un récit personnel des évènements du "Samedi noir" avec une analyse du conflit israélo-palestinien.
Le 2 septembre, jour de l’entretien qu’il accorde à L’Express, Israël connaît encore des heures sombres. La veille, Tsahal a retrouvé dans un tunnel de Rafah les corps de six otages exécutés par le Hamas. Une grève générale a été décrétée en soutien aux familles de captifs qui s’estiment abandonnées par le gouvernement Netanyahou. "J’ai commencé ce livre fin novembre, avec la certitude que tous les otages reviendraient rapidement, glisse Amir Tibon. Dans l’intervalle, le désespoir s’est imposé. Nous menons la seconde guerre la plus longue de l’histoire d’Israël depuis la guerre d’Indépendance. Mais sans David Ben Gourion, Yitzhak Rabin, ou Moshé Dayan. Il...
08/09 - Upsa et le paracétamol 100 % français : dans les coulisses d’une improbable batailleUn hall plus imposant qu’une cathédrale. Des rayonnages à perte de vue, un ballet de chariots élévateurs. Le fabricant français de médicaments Upsa stocke ici, dans la banlieue d’Agen (Lot-et-Garonne), l’ensemble de ses matières premières, bientôt transformées en comprimés, pilules ou sirops. Au sol, trop lourds pour trouver une autre place, les bien nommés "big bags" (gros sacs, littéralement) attirent l’œil. Des cabas pour géants, emplis chacun de 600 kilos de la poudre blanche qui a mobilisé toute l’attention des pouvoirs publics après la crise sanitaire : le paracétamol. Sur les étiquettes, des provenances lointaines. Inde et Etats-Unis principalement, Chine aussi. Des étiquettes bientôt siglées "Fabriqué en France" : sauf imprévu, à partir de 2026, la poudre devrait venir d’Isère et de Haute-Garonne, où deux sous-traitants, Seqens et Ipsophène, construisent des usines.
Relocaliser la production des principes actifs pharmaceutiques, ces molécules au cœur de nos médicaments, achetées à 80 % hors d’Europe : au sortir du premier confinement en 2020, cela avait été l’une des grandes promesses du président de la République Emmanuel Macron. En tête de liste, le paracétamol, traitement le plus consommé en volume dans notre pays (538 millions de boîtes écoulées en 2023). Plus qu’un symbole, même si de fortes tensions touchent aujourd'hui d'autres médicaments. Au plus fort de la crise sanitaire, le rationnement de cet antidouleur courant dans les pharmacies avait sidéré les Français. Les ruptures de stock sur les...
08/09 - Plan de réduction du déficit : la France demande un délai supplémentaire à BruxellesLe gouvernement français a demandé à la Commission européenne une prolongation du délai pour l’envoi de son plan de réduction du déficit public, a indiqué ce samedi 7 septembre le ministère des Finances, confirmant une information de la Tribune dimanche. Il devait initialement être transmis d’ici au 20 septembre.
"La France a demandé une telle prolongation" pour "assurer une cohérence entre le plan et le projet de loi de finances 2025", a déclaré le ministère de l’Economie à l’hebdomadaire, sans préciser la durée du délai. Sollicité par l’AFP, Bercy a confirmé l’information.
Visée depuis la fin juillet par une procédure européenne pour déficit excessif, comme six autres Etats membres de l’UE, la France doit envoyer d’ici au 20 septembre à Bruxelles son plan de réduction du déficit public jusqu’à 2027, date à laquelle elle doit normalement être revenue sous les 3 % autorisés. Selon les textes européens, la date limite vaut "sauf si l’État membre et la Commission conviennent de prolonger ce délai pour une période raisonnable".Trajectoire "caduque"
Les pays sont tenus de prendre des mesures correctrices pour respecter à l’avenir les règles budgétaires européennes, sous peine de sanctions financières. Or, en France, l’envolée inattendue des dépenses des collectivités, couplée à des recettes fiscales décevantes, pourrait pousser le déficit public à 5,6 % du PIB cette année, voire 6,2 % en 2025, contre 5,5 % en 2023, selon des documents budgétaires transmis cette semaine par Bercy à des parlementaires.
Le gouvernement...
08/09 - OpenAI, la star du non lucratif… qui valait des milliardsS’il fallait deviner le jeu préféré de Sam Altman, on miserait sur la tour infernale. Dans ce passe-temps prisé des enfants, il s’agit d’empiler toujours plus de blocs en bois sans faire tomber l’ensemble. Patron d’OpenAI, la société la plus regardée de la Silicon Valley, Altman en pratique désormais la version adulte. Son but : voir combien de milliards de dollars une structure à but non lucratif peut absorber sans s’effondrer.
Elon Musk, qui a participé à la création de l’entité, est le plus prompt à ironiser sur son évolution : "OpenAI devrait se rebaptiser 'IA ultrafermée pour un maximum de bénéfices.'" Que la structure ait pris en 2019 un virage plus lucratif constitue, à ses yeux, une "perfidie et une tromperie aux proportions shakespeariennes". Il a déposé une plainte à ce propos en février, avant de la retirer discrètement en juin. Puis d’en déposer une nouvelle en août, "bien plus solide", selon ses dires.
Certaines des critiques d’Elon Musk sont excessives. "Qu’une structure à but non lucratif ouvre une filiale à but lucratif n’a rien d’anormal. Cela peut accoucher de belles réussites. Si tout est bien pensé, la réussite de la seconde bénéficie à la première et les intérêts de tous sont alignés", pointe Sophie Chassat, administratrice de plusieurs grandes sociétés et vice-présidente en charge des enjeux de durabilité au sein du cabinet Accuracy, en citant le modèle européen de la fondation actionnaire.Une valorisation faramineuse
OpenAI avait du reste de bonnes raisons d’ouvrir une filiale à but lucratif. La...
07/09 - Au "mini-Davos" italien, Volodymyr Zelensky à la recherche de toujours plus d’armes"Comment ai-je trouvé Zelensky ? Très frustré par la question des armes…", commente le sénateur républicain Lindsey Graham, ce samedi 7 septembre à la Repubblica, en sortant d’une réunion avec le chef d’Etat ukrainien. Volodymyr Zelensky a en effet réitéré ses appels pour obtenir davantage d’armes face à l’avancée russe dans l’est de son pays. Devant les participants du forum The European House-Ambrosetti de Cernobbio, sorte de mini-Davos organisé jusqu’à dimanche sur les rives du lac de Côme, le président ukrainien a déploré le maintien des interdictions de lancer des missiles et des roquettes à longue portée fournis par l’Occident vers la Russie. Pour lui : exercer une pression militaire sur Moscou permettrait de "motiver" la Russie à rechercher la paix.
Il était arrivé vendredi au forum quelques heures après avoir réclamé "plus d’armes" à ses alliés, lors d’une réunion des soutiens internationaux de Kiev sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l’ouest de l’Allemagne. Le lendemain, le chef d’Etat s’est entretenu avec des représentants d’entreprises italiennes et avec la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni. La Première ministre italienne a assuré Kiev de son soutien sans faille. "Il ne faut pas tomber dans le piège de la propagande russe" en croyant que le sort de l’Ukraine était scellé, a-t-elle averti.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, opposé à l’aide occidentale à l’Ukraine et proche du Kremlin, avait indiqué qu’il s’entretiendrait "bien sûr" avec le président ukrainien à Cernobbio si...
07/09 - Barnier répond à Bardella : "Je suis sous la surveillance de tous les Français"Ce samedi 7 septembre, le nom de Michel Barnier, nouveau Premier ministre, est sur toutes les lèvres. Alors que le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, exige que "les sujets du Rassemblement national" soient pris en compte par le futur gouvernement, la France insoumise organise sa riposte dans la rue et appelle à manifester dans des dizaines de villes contre le "coup de force" d’Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon a exhorté ses troupes à "la mobilisation la plus puissante possible".
Les infos à retenir
⇒ Michel Barnier répond à Jordan Bardella : "Je suis sous la surveillance de tous les Français"
⇒ Des manifestations contre le "coup de force" d’Emmanuel Macron
⇒ Selon Olivier Faure, le président s’est mis "sous la tutelle du RN"Barnier répond à Bardella : "Je suis sous la surveillance de tous les Français"
Michel Barnier a souligné ce samedi être "sous la surveillance de tous les Français", répondant ainsi au patron du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui plus tôt avait affirmé que le nouveau Premier ministre était "sous surveillance" de son parti. "Moi, je suis sous la surveillance de tous les Français. Le gouvernement est sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes politiques", a déclaré le nouveau Premier ministre en marge de son premier déplacement à l’hôpital Necker, à Paris.
Il a également annoncé que son gouvernement sera formé "dans les jours qui viennent", et que sa déclaration de politique générale aura lieu "début octobre".Selon...
07/09 - La condamnation de Trump, "aucune bonne raison de la retarder" : le report vu par la presse américaineC’est "une victoire" pour le candidat républicain Donald Trump, selon le Wall Street Journal. Alors qu’il cherche à annuler sa condamnation dans l’affaire Stormy Daniels et à reconquérir la Maison-Blanche, le prononcé de sa peine à New York a été repoussé, vendredi 6 septembre, à après l’élection présidentielle. Le juge Juan Merchan, qui devait initialement annoncer la peine du candidat républicain le 18 septembre, le fera finalement le 26 novembre. L’ex-président a salué ce report estimant que cette affaire "devrait être close". "Je n’ai rien fait de mal !", a lancé le principal intéressé.
Le juge, désireux d’éviter un tourbillon de remises en question partisanes, a rappelé que le tribunal est une "institution juste, impartiale et apolitique". Il n’est pas clair si la condamnation de Donald Trump en septembre lui aurait été utile ou lui aurait nui politiquement ; sa punition aurait pu être un rappel embarrassant de son casier judiciaire, mais aurait également pu propulser ses affirmations de martyre politique. Avec ce report, "la condamnation pénale de Trump ne reviendra pas au premier plan de la campagne présidentielle", souligne CNN.
L’ancien magnat de l’immobilier a été reconnu coupable, en mai 2024, de "34 chefs d’accusation de falsification de dossiers commerciaux pour dissimuler un paiement d’argent secret à une star de cinéma pour adultes alléguant une liaison avec l’ancien président", rappelle le média américain. L’ex-président des Etats-Unis pourrait être condamné à une peine allant jusqu’à quatre ans...
07/09 - Immobilier : pourquoi il peut être plus malin d’investir dans le neufSi l’immobilier neuf est prisé pour le faible entretien qu’il nécessite, les investisseurs s’en détournent généralement du fait d’une moindre rentabilité locative. En effet, à loyers similaires, le neuf souffre traditionnellement de prix d’achat bien supérieurs, qui dégradent l’intérêt financier de l’opération. Ce constat semble toutefois s’inverser dans certaines villes de France, selon une étude réalisée par la société d’investissement clé en main Maslow pour L’Express.
"Nous remarquons, dans une douzaine de villes notamment, que, si l’on prend en compte les frais de rénovation moyens d’un logement ancien, il est désormais moins cher d’acheter un appartement neuf", explique Pierre-Emmanuel Jus, directeur délégué de Maslow. Pour en arriver à cette conclusion, la plateforme table sur un coût moyen de 1 250 euros par mètre carré afin de remettre le bien au goût du jour et de mieux l’isoler.
Un effet de ciseau s’opère actuellement, particulièrement favorable aux acquéreurs dans le neuf. Dans certaines villes comme Noisy-le-Grand, Aubervilliers, Bordeaux, La Rochelle, Bayonne, ou encore Montreuil, les prix de l’ancien ont fortement progressé depuis dix ans, pour différentes raisons : arrivée du RER, attrait du littoral renforcé après la crise sanitaire, gentrification de certains quartiers. Concomitamment, dans ces mêmes communes, les prix des programmes neufs subissent un recul historique. "Les prix affichés restent stables mais de nombreuses offres commerciales sont proposées pour boucler les ventes d’immeubles dont la...
07/09 - EPR de Flamanville : EDF annonce la reprise de la réaction nucléaire"Le réacteur de Flamanville 3 est divergé et stabilisé à 0,2 % de puissance depuis 8 h 21", a indiqué à l’AFP, ce samedi 7 septembre, un porte-parole d’EDF. La "divergence" est le terme technique pour la réaction nucléaire. "Les équipes reprennent les activités et essais nécessaires à la préparation du couplage", soit la connexion au réseau électrique, "qui aura lieu d’ici la fin de l’automne", a-t-il ajouté.
L’EPR de Flamanville (Manche), objet d’un chantier aux nombreux déboires, avait franchi une étape importante mardi avec la réalisation de la première fission nucléaire. Mais plusieurs étapes sont encore prévues avant qu’il puisse vraiment alimenter le réseau en électricité, avec potentiellement des aléas techniques.
Il avait connu mercredi un "arrêt automatique" mercredi, au lendemain de son démarrage. "L’événement est lié à une mauvaise mise en configuration de l’installation lors des essais réalisés après la divergence, qui a généré des alarmes et déclenché l’ordre automatique d’arrêt du réacteur. La situation n’est pas liée à un problème matériel de l’installation, ni de maîtrise de la réaction nucléaire", détaille EDF."Processus long et complexe"
L’autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait pour sa part expliqué à l’AFP que l’arrêt était le fruit d’une "erreur humaine" dans la configuration de systèmes électroniques, le mode opératoire n’ayant "pas été strictement respecté".
Le démarrage de ce réacteur nucléaire de nouvelle génération accuse 12 ans de retard sur le calendrier initial en raison de nombreux déboires techniques...
07/09 - PDG, princesse et astronaute : United World College, l’école internationale qui cherche sa place en FranceLe point commun entre l’astronaute japonais Akihiko Hoshide, l’actuelle ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, l’ancien PDG de Nokia, Joma Ollila, et la princesse héritière d’Espagne, Leonor ? Ils sont issus, comme 40 000 alumni dans le monde, de la même école : l’United World College. Un projet, né en 1962 au Pays de Galles, et conçu par le pédagogue allemand, Kurt Hahn, réfugié en Angleterre afin d’échapper aux lois antisémites de l’Allemagne nazie. L’expert en éducation, ayant auparavant fondé le célèbre collège de Gordonstoun, en Ecosse, où étudia l’actuel roi d’Angleterre, pose en pleine guerre froide les fondements d’une pédagogie utopique et ambitieuse, convaincu qu’en confrontant des générations d’élèves à la différence, il formerait des futurs leaders capables de s’entendre et d’empêcher le retour des conflits meurtriers.
Si la recette n’a pas suffi à conjurer la guerre, elle a toutefois perduré en s’amplifiant. Après le pays de Galles, UWC ouvre une école au Canada en 1974, à Singapour en 1975, au Swaziland en 1981. Elles sont désormais 14 réparties sur quatre continents. Dont aucune dans l’Hexagone, où le réseau aimerait s’implanter depuis 2017 - à croire que sa singularité donne du fil à retordre aux formats éprouvés de l’Education nationale quand bien même la scolarité n’y coûte pas un centime d’argent public. Le comité français reçoit près de 200 candidatures chaque année pour 15 places disponibles - contre cinq fois plus de candidats en Allemagne -, et la nouvelle campagne de sélection commence...
07/09 - Armes nucléaires, la surenchère mondiale : quatre infographies pour tout comprendreEn 1986, le monde comptait un nombre record de 70 374 ogives nucléaires - plus de 40 000 étaient soviétiques, les Etats-Unis en comptaient 23 000. Depuis, le stock mondial n’a cessé de décroître, année après année, grâce aux accords de contrôle des armements signés par Moscou et Washington. Pour l’année 2024, il s’élève à 12 121, selon la Fédération des scientifiques américains (FAS), une organisation de chercheurs indépendants faisant référence sur ce type d’évaluation.3818_SONAR_NUCLEAIRE-1
Mais les apparences sont trompeuses. Cette diminution est essentiellement le résultat du démantèlement des ogives nucléaires américaines et russes retirées du service. Soit celles qui ne sont plus dans les stocks militaires, qui regroupent les ogives considérées comme opérationnelles (déployées dans des armes) et celles en réserves. Ces dernières années, seuls les Etats-Unis ont continué à diminuer leur stock militaire, et seuls la France et Israël ont conservé un nombre égal d’ogives, selon la FAS.
Une nouvelle course nucléaire s’est en réalité amorcée, alors que les rivalités entre puissances sont exacerbées comme jamais depuis la fin de la guerre froide. Les images satellites ont ainsi révélé que la Chine poursuivait depuis le début des années 2020 une expansion inédite de son arsenal, tandis que son voisin, la Corée du Nord, accumule également les bombes atomiques. A cela s’ajoute la guerre en Ukraine et les menaces toujours plus sonores de Vladimir Poutine.3818_SONAR_NUCLEAIRE-3
Les armes nucléaires – faut-il le rappeler – sont à...
07/09 - Edouard Philippe veut-il "déstabiliser" Emmanuel Macron ? La réponse de l’ex-Premier ministreSon annonce est tombée en pleine période de flottement autour de la nomination d’un nouveau Premier ministre. Mardi 3 septembre au soir, lui, Edouard Philippe, l’ancien locataire de Matignon, a officialisé sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Le Point.
Depuis, Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier pour former un nouveau gouvernement et Edouard Philippe a assuré, auprès du journal Paris Normandie, que son annonce n’était "pas du tout dans une entreprise de déstabilisation du président de la République".
Le patron du parti Horizons affirme avoir "trop de respect pour les institutions et je pense que le moment est trop dangereux pour que quiconque essaye de faire cela". Il a également estimé qu’il "est essentiel pour les institutions qu’il aille au bout de son mandat", en réponse à ceux qui lui prêtent l’intention de miser sur un éventuel empêchement d’Emmanuel Macron, en raison de l’instabilité politique, avant l’échéance de 2027. @lexpress
🇫🇷 Avec Michel Barnier Premier ministre, c’est maintenant le Rassemblement national qui se trouve en position d’arbitre. On vous explique ⤵️ politique france news newsattiktok barnier ♬ original sound - L’Express - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>"Aider" Michel Barnier
Edouard Philippe, qui doit rencontrer le nouveau Premier ministre ce dimanche à Matignon, a par ailleurs salué le choix de cette nomination. Michel Barnier est "méthodique, solide,...
07/09 - Epidémie de Mpox : les vraies raisons de s’inquiéter, par le Pr Gilles PialouxOn s’attendait à d’autres alertes de santé en cette fin d’été 2024. Autant le confesser, comme l’auteur de cette chronique, les spécialistes des risques sanitaires se sont trompés. Il n’y a eu, dans le sillage des Jeux olympiques 2024 de Paris, ni explosion du nombre de cas de dengue autochtones, ni épidémie d’Escherichia coli à la suite des baignades dans la Seine, politiques ou sportives. Non, la nouvelle, la vraie alerte, est venue de la République démocratique du Congo (RDC) avec l’émergence de ce nouveau variant, le clade 1b, de l’ancienne variole du singe, désormais appelée Mpox.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Le gouvernement français démissionnaire a pour sa part placé le système de santé en état de vigilance, face à une épidémie qui augmente en Afrique subsaharienne (14 957 cas en 2023, 18 837 pour les sept premiers mois de 2024 et quatre pays de plus concernés : Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda). La Direction générale de la santé (DGS) a réactivé le plan mis en place en 2022, où une première épidémie hors d’Afrique avait causé près de 100 000 cas dans 117 pays, majoritairement chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), et entraîné le décès de 600 patients.
Facteur d’inquiétude supplémentaire, l’apparition de ce nouveau variant, le clade 1b, d’abord détecté en RDC en septembre 2023, puis en de rares occasions hors d’Afrique, en Suède et en Thaïlande (au 4 septembre 2024). Un mutant (délétion d’un gène...
07/09 - Présidentielle en Algérie : Abdelmadjid Tebboune et la farce d’EtatTant d’espoirs anéantis. Tant de vendredis à ferrailler dans les rues algériennes contre le président Abdelaziz Bouteflika. Tant de nuits à crier "liberté !". Pour voir la prison se refermer en un rien de temps. Chassez la démocratie fantoche, elle revient au galop. Fin 2019, déjà, après la démission de "Boutef’", l’Armée, seule aux manettes de ce pays de 46 millions d’habitants, propulsait Abdelmadjid Tebboune à la présidence, sous couvert de vote. Rebelote cinq ans plus tard : d’élection, la présidentielle de ce 7 septembre 2024 n’en a que la forme. Pour feindre la compétition, les autorités ont sauvé deux candidatures contre le sortant. L’issue ne fait aucun mystère, bien qu’Abdelmadjid Tebboune ait à peine battu campagne. Le chef de l’Etat de 79 ans rempilera pour un second mandat.
Un président fantôme à la tête d’une nation exsangue, gouvernée par la terreur. Quel programme ! Triste Algérie, quittée par ses jeunes, ses médecins, ses intellectuels, ses journalistes, quand ces derniers ne croupissent pas derrière les barreaux. Quelques courageux refusent encore de "déserter", comme ils disent, à leurs risques et périls. Plus de 200 militants du hirak, cette "révolution du sourire" qui ne demandait qu’à participer à l’avenir de son pays, sont emprisonnés. Combien d’autres demain ? L’article 87 bis du code pénal révisé en juin 2021 rend la tâche si aisée : quiconque appelle à "changer le système de gouvernance par des moyens non constitutionnels" peut être condamné pour "terrorisme ou sabotage".Paranoïa d’Etat
Comble...
07/09 - Gucci, Richemont, Porsche... Au pays de Xi Jinping, le bling-bling fait moins recetteAu cœur de Shanghai, façon Tate Modern de Londres, une usine reconvertie accueille des expositions d’art contemporain. Le long du fleuve Huangpu, dans ce "Power Station of Art", se tient jusqu’au 24 novembre une rétrospective "Gabrielle Chanel", tandis qu’à moins de 200 kilomètres de là, à Hangzhou, la célèbre griffe aux C entrecroisés organisera son défilé "Métiers d’arts", en décembre. Au programme aussi, ces jours-ci, "L’or de Dior" tient salon au Guardian Art Center de Pékin. Tant d’efforts pour étaler le faste des grandes maisons parisiennes, à contre-courant de la morosité que l’on prête à l’économie chinoise, voilà qui peut surprendre. De fait, 2024 ne restera pas dans les annales du luxe. Les ventes en Chine pourraient reculer de 15 %, après le rebond de 12 % de 2023, année du retour à la vie normale dans le pays.
Les grands noms sont avares de chiffres précis. On sait néanmoins que Gucci et Burberry ont subi des revers cinglants au deuxième trimestre, marqué par une chute de leur chiffre d’affaires de plus de 20 %, voire 30 % en Asie-Pacifique. Richemont - Cartier, Van Cleef & Arpels, Jaeger-LeCoultre…- a aussi laissé des plumes. Les Chinois aisés cessent de collectionner les montres - l’horlogerie suisse a vu ses exportations tronquées d’un tiers en juillet - et modèrent leur consommation de spiritueux. "Le cognac Hennessy est pénalisé par une demande locale faible sur le marché chinois", reconnaissait le groupe LVMH cet été, tandis que Rémy Cointreau constatait "une poursuite du déstockage de la...
07/09 - X, le fiasco économique d’Elon Musk : "Les marques n’aiment pas les lieux de polémique"L’art de se tirer une balle dans le pied. En allant au clash avec le juge Alexandre de Moraes, au Brésil, ces derniers jours, Elon Musk a peut-être galvanisé ses fans. Mais avec la suspension de X dans le pays, le milliardaire perd surtout un marché de plusieurs dizaines de millions d’utilisateurs. Un fiasco économique dont le réseau social, anciennement connu sous le nom de Twitter, se serait bien passé.
Si X ne publie plus ses bilans financiers, étant devenue privée, sa situation n’est guère riante. Sur son principal marché, les Etats-Unis, le New York Times informe d’une chute de son chiffre d’affaires annuel de 53 % au deuxième trimestre aux Etats-Unis (-25 % par rapport au premier trimestre). Twitter a toujours extrait la très grande majorité de ses revenus des publicités présentes sur le réseau social. Un modèle économique similaire à celui de Facebook ou bien de YouTube, qui se caractérisent eux aussi par un accès gratuit. Or, sous X, la relation avec les annonceurs s’est considérablement dégradée. Un symbole : en novembre dernier, Elon Musk a dit à l’un des plus gros clients, Disney, "d’aller se faire foutre".
Le coup de sang intervenait après des mois de modération laxiste sur X, laissant passer toujours plus de propos complotistes et haineux. Une situation qui a fait fuir de la plateforme le roi de l’animation, au même titre qu’IBM ou Apple. "Les marques n’aiment pas les lieux de polémique et de débat, qui ne sont pas propices à la consommation", rappelle Cyril Vart, partenaire chez EY...
07/09 - Présidentielle américaine : ces hackers iraniens qui tentent de perturber l’électionA chaque ouverture de son compte mail, à chaque réception d’un texto ou d’un message sur WhatsApp, la même angoisse saisit Saeid Golkar. Celle de cliquer sur le mauvais lien, de tomber dans le piège d’une cyberattaque. Une seconde d’inattention suffit pour que les hackers récupèrent toutes ses conversations, son historique de déplacements, son agenda, ses contacts. "Je reçois des tentatives de piratage sans arrêt, sous des formes différentes toutes les semaines, souffle ce professeur iranien en exil aux Etats-Unis, enseignant à l’Université du Tennessee. Invitation pour une conférence fictive, demande d’interview d’un faux journaliste… Leur stratégie consiste à répéter leurs tentatives jusqu’à ce qu’un jour, fatigué ou distrait, vous cliquez sur le mauvais lien. Ils récupèrent alors toute votre vie. Et pourtant, je ne suis personne pour le régime iranien !"
Ces dernières années, l’Iran s’est fait une spécialité de traquer en ligne et de pirater des individus bien précis, ceux qui façonnent la politique internationale envers la République islamique : universitaires, journalistes, diplomates, militants et hommes politiques. "Comme la Corée du Nord, l’Iran est un Etat en faillite, mais son budget ne connaît aucune limite dans certains domaines bien précis : missiles balistiques, programme nucléaire, cyberguerre", souligne Saeid Golkar. Cet été, les Etats-Unis découvrent l’ampleur de la menace posée par ces hackers iraniens, à tel point que Téhéran a pris la place de Moscou dans le classement des menaces contre la...
06/09 - Michel Barnier sur TF1 : "Le président va présider et le gouvernement gouverner"Tout juste nommé à Matignon, le nouveau Premier ministre Michel Barnier doit désormais s’atteler à composer un gouvernement susceptible de démontrer sa capacité à rassembler et à s’émanciper d’Emmanuel Macron. Dans sa première interview au journal de 20H de TF1, vendredi soir, il a vanté sa "capacité à négocier", à "mettre les gens ensemble".
Les infos à retenir
⇒ Barnier vante sur TF1 sa "capacité à négocier", à "mettre les gens ensemble"
⇒ Les Républicains conditionnent leur participation au gouvernement au programme de Barnier
⇒ Hidalgo dit sa "colère" contre le PSBarnier fixe ses priorités sur TF1 : immigration, travail, dette et services publics
Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a fixé ce vendredi soir, au journal de 20H de TF1, parmi ses priorités de "maîtriser les flux migratoires avec des mesures concrètes", revaloriser le travail et ne pas augmenter la dette de la France.
Le chef du gouvernement a également cité les services publics qui "sont aussi un besoin immense dans les quartiers urbains, mais dans les campagnes aussi", reprenant ainsi les grandes lignes du "pacte législatif" présenté par son parti Les Républicains en juillet, dont il a besoin du soutien à l’Assemblée."Le président va présider et le gouvernement gouverner", assure Barnier
Michel Barnier a déclaré par ailleurs que l’exécutif entrait dans une "nouvelle époque" et assuré que "le président (allait) présider et le gouvernement gouverner". "Le gouvernement est responsable, il y a une indépendance. Le gouvernement gouvernera et je...
06/09 - Cisjordanie : une Américaine tuée par balle lors d’une manifestation pro-palestinienneUne jeune femme américano-turque a été mortellement blessée par une balle à la tête ce vendredi 6 septembre lors d’une manifestation contre la colonisation israélienne à Beita, dans le nord de la Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu.
Le Docteur Fouad Nafaa, directeur de l’hôpital Rafidia de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, a annoncé ce vendredi après-midi le décès de cette militante pro-palestinienne de 26 ans, Aysenur Egzi Eygi. Elle "est arrivée à l’hôpital avec une blessure par balle à la tête et nous avons prononcé sa mort vers 14h30", a-t-il dit à l’AFP, joint par téléphone depuis Jérusalem.
"Nous rassemblons urgemment davantage d’informations sur les circonstances de sa mort", a déclaré le porte-parole du département d’Etat américain, Matthew Miller, qualifiant le décès de la jeune femme de "tragique", sans y attribuer de responsabilité dans l’immédiat. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a quant à lui affirmé que les Etats-Unis "déploraient cette perte tragique. Lorsque nous aurons plus d’informations, nous les partagerons, les mettrons à disposition et nous agirons en conséquence", a-t-il dit.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a indiqué que des membres de la troupe en opération près de Beita avaient "répondu par des tirs en direction de l’instigateur principal de violences qui avait lancé des pierres sur les [soldats] et présentait une menace pour eux". L’armée "examine des informations selon lesquelles une ressortissante étrangère a été tuée du fait...
06/09 - Michel Barnier à Matignon : comment LR prépare un retour aux affairesL’hôte n’est pas seul. Ce vendredi 6 septembre, Michel Barnier reçoit à l’hôtel de Matignon l’état-major des Républicains. Le patron du Sénat Gérard Larcher et les présidents de groupe parlementaire Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau ont la surprise de découvrir un invité surprise. Le nouveau Premier ministre est accompagné de l’ancien eurodéputé LR Arnaud Danjean, un proche. Ce spécialiste reconnu des sujets de défense, ancien collaborateur du Savoyard au ministère des Affaires étrangères, soutenait en 2021 sa candidature à l’élection présidentielle.
La nomination d’un Premier ministre de droite par Emmanuel Macron offre aux Républicains une drôle de victoire, source d’interrogations infinies. Faut-il participer à un gouvernement sous menace permanente de censure ? Sous le regard paternaliste d’un chef de l’Etat omniprésent ? Avec 47 députés, la droite aura bien du mal à mettre en musique sa pureté doctrinale."Rien n’est décidé"
Entre amis, on se parle franchement. Le trio demande des garanties au nouveau Premier ministre. Michel Barnier leur assure qu’il entend être aux manettes de la politique gouvernementale, comme lui promet l’article 20 de la Constitution. Le patron, ce sera lui ! Y compris pour les nominations au gouvernement, prérogative qu’il entend bien exercer. Bon point. Tout juste Bruno Retailleau lui suggère de ne pas trop tarder à constituer son équipe, tant le président a procrastiné.
On en vient au fond. La droite a bâti en juillet un pacte législatif, série de propositions. De ce document,...
06/09 - Ventes de livres : le nouveau roi du palmarès et cet ancien ministre qui fait le pleinTout lui réussit chez jours ci. Oui, Gaël Faye est vraiment le roi de la fête. Alors que son deuxième roman, Jacaranda (Grasset) apparaît sur les premières listes du Goncourt et du Renaudot, le rappeur franco-rwandais, fameux auteur de Petit Pays, s’installe sur le haut du podium des meilleures ventes selon Edistat (avec 43 000 exemplaires vendus au 1er septembre). Et détrône la jeune Laura Swan (23 ans) et son tome II de la série à romance Troublemaker (HLab).
Signalons à ce propos les quelques auteurs de romance présents dans notre Top 20 des fictions : Tillie Cole avec Mille Morceaux de cœur brisé (Hachette Romans) à la 6e place, l’éternelle Morgane Moncomble, auteure de la série Seasons (Hugo Roman), dont trois des quatre tomes se situent aux 10e, 16e et 18e rangs, ainsi que Sarah Rivens et son Lakestone (t. I, HLab) à la 19e place.
Sinon, à l’exception des recordmen de l’été, Philippe Collin et Thomas Schlesser, ce sont bien les romanciers de cette rentrée littéraire automnale qui investissent le palmarès. Avec, dans l’ordre, après Gaël Faye (et Mélissa Da Costa), Amélie Nothomb, Kamel Daoud, Olivier Norek (tout juste entré à la 8eplace), Maylis de Kerangal, Olivier Guez, Yasmina Khadra, Aurélien Bellanger, Alix Zeniter et Abel Quentin. Comme quoi, et c’est réjouissant, les vacanciers ont fini par reprendre la route des librairies.3819 PalmaresJean-Michel Blanquer et Simone Veil au sommet
Pour acquérir quelques romans mais aussi de nouveaux essais. Dans le palmarès de la non-fiction, on voit ainsi...
06/09 - Covid-19 : pourquoi la nouvelle publication de Didier Raoult fait polémiqueLes polémiques mentionnant son nom seront bientôt aussi nombreuses que ses publications. Ce jeudi 5 septembre, le microbiologiste controversé Didier Raoult a de nouveau fait parler de lui. Selon une information du Point, confirmée par l’AFP, l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) et la Fondation Méditerranée Infection ont récemment signalé à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) une publication cosignée par le professeur, ainsi que par son ex-bras droit, Philippe Brouqui. Cet article, publié dans l’édition d’août 2024 de la revue Acta Scientific Microbiology, promeut l’hydroxychloroquine, un médicament débattu dans le traitement du Covid-19. L'Agence du médicament a annoncé ce vendredi à l'AFP qu'elle allait "saisir de nouveau la justice".Un traitement à risque
Présentée par une minorité de professionnels de santé comme un remède miracle contre le Covid-19, l’hydroxychloroquine a trouvé en Didier Raoult son plus fidèle défenseur. Dans ce nouvel article, l’ex-patron de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille tente une nouvelle fois de démontrer l’efficacité de ce traitement en utilisant les données de 1 276 patients atteints du virus traités à l’IHU, dont 776 avec de l’hydroxychloroquine. Une méthodologie hautement critiquée par l’AP-HM et la Fondation Méditerranée Infection qui "signalent et se désolidarisent", affirmant que celle-ci repose sur "l’utilisation de données de patients et de recherches non autorisées".
Mais outre ce procédé scientifique...
06/09 - Climat : Michel Barnier dira-t-il la vérité sur la dette écologique ?Voix grave, ton grave. Lors de sa passation de pouvoirs avec Gabriel Attal, Michel Barnier a assuré vouloir "dire la vérité" sur "la dette financière et la dette écologique". Mais saura-t-il vraiment faire preuve de transparence ? Dans le contexte budgétaire actuel, la vérité sur la dette financière et la dette écologique risque d’en déranger plus d’un. Le nouveau Premier ministre pourra-t-il expliquer aux Français les ressorts d’une transition écologique dont on présage déjà l’effet inflationniste ? Tensions sur les matières premières, surcoût des technologies vertes, taxes sur l’énergie et les produits importés… Les sources d’augmentation des prix sont multiples.
"Contenir le réchauffement climatique sous la barre des 1,5 °C pourrait ajouter chaque année 1,6 % à l’inflation au cours de la prochaine décennie", prévenaient des responsables de la société de gestion d’actifs Carmignac. En France, l’inflation annuelle pourrait rester aux alentours de 4 % après un pic de 6,9 % en 2023. A cela s’ajouteront sans doute plus de 10 centimes d’euros à la pompe si l’Europe élargit, comme elle l’a prévu, son système de quotas de CO2 au secteur des transports.Revoir les règles budgétaires ?
Il faudra bien réussir à faire payer aux Français le "vrai" prix du CO2 d’une manière ou d’une autre, justifient les économistes, qui prévoient également un système d’amortisseur pour les personnes les plus fragiles. Mais comment mettre ce sujet explosif sur la table ? Jusqu’ici personne ne s’y risque.
Autre sujet tabou, le financement de la...
06/09 - Michel Barnier à Matignon : le calendrier surchargé qui attend le nouveau Premier ministre60 jours après le second tour des législatives, Emmanuel Macron a enfin fini par choisir son nouveau Premier ministre. Michel Barnier, issu des rangs de la droite, a désormais la lourde tâche de mener la politique de l’Etat. Le tout dans une "cohabitation exigeante", tel que l’Elysée veut désormais appeler la nouvelle situation politique.
La question du nom du nouveau Premier ministre désormais tranchée, une multitude de nouveaux dossiers se présentent désormais pour Michel Barnier dans les prochaines semaines. L’Express fait le point sur les moments clefs à venir ces prochaines semaines.Dès maintenant : le choix du cabinet
Le premier chantier auquel va s’atteler le nouveau chef du gouvernement sera celui de la formation de son cabinet. Un nom sera particulièrement scruté : celui de son directeur de cabinet. L’Elysée avait toujours eu une très large influence sur les nominations à ce poste depuis 2017, allant jusqu’à imposer le nom d’un proche d’Alexis Kohler, Emmanuel Moulin, auprès de Gabriel Attal à Matignon. Cette fois-ci, le secrétaire général de l’Elysée a assuré que la présidence allait "débrancher les fils avec Matignon", comme le rapporte Le Figaro, faisant comprendre une volonté de réduire la voilure sur l’interventionnisme des sept premières années au pouvoir.
Deux noms circulent pour l’instant pour ce poste très stratégique, rapporte ce vendredi matin Politico : celui de Jérôme Fournel, l’actuel directeur de cabinet de Bruno Le Maire à Bercy, ou encore celui de Michel Cadot, le délégué...
06/09 - Peter Frankopan : "Poutine espère vraiment tirer profit du réchauffement climatique"Professeur d’histoire globale à Oxford, Peter Frankopan est, en 2015, devenu une star avec son best-seller Les Routes de la soie. Fort de son millier de pages, Les Métamorphoses de la Terre est un projet encore plus monumental. Des premiers hominiens apparus il y a sept millions d’années jusqu’à… Vladimir Poutine, l’historien y raconte les liens entre nature et histoire humaine. Comment les transformations de l’environnement ont-elles façonné les civilisations, et inversement ? La conclusion de cette impressionnante odyssée reste ouverte. Si l’on se veut optimiste, on peut se dire que l’humanité a réussi à s’adapter aux cataclysmes, aux glaciations et aux périodes de réchauffement. En revanche, si l’on est d’humeur pessimiste, Peter Frankopan nous prouve à quel point notre espèce a toujours réussi à saccager ce qu’il y avait autour d’elle. Entretien.
L’Express : Vous êtes au départ spécialiste de l’Empire byzantin, puis êtes devenu célèbre avec votre livre sur les routes de la soie. Pourquoi avoir voulu écrire un ouvrage aussi ambitieux sur les liens entre l’environnement et l’histoire humaine ?
Peter Frankopan : Quand j’ai grandi dans les années 1980, entre les pluies acides, le désastre de Tchernobyl ou la crainte d’un hiver nucléaire, la problématique écologique était déjà de plus en plus présente. C’est aujourd’hui le grand défi géopolitique et économique du XXIe siècle. Il ne s’agit pas que du réchauffement climatique, mais aussi de l’utilisation des ressources, du stress hydraulique ou des extinctions de...
06/09 - La guerre entre Etats et géants du numérique a-t-elle commencé ? Par Gérald BronnerLe bras de fer entre les Etats et les géants du numérique a pris un tour nouveau depuis que l’actualité a vu deux pays qui, sans se coordonner, ont pris une mesure radicale. D’une part, la France, le 26 août, a interpellé puis mis en examen le milliardaire Pavel Dourov, fondateur de l’application multi-usage Telegram, parce que celle-ci est utilisée par des pédocriminels autant que par des terroristes sans que l’entreprise ne réponde jamais aux 2 460 réquisitions qui lui ont été faites sur notre territoire. D’autre part, le Brésil, par la voix du juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes, a suspendu l’utilisation du réseau social X. Une première.
De part et d’autre de cette ligne de front, les combattants s’accusent d’incarner une forme de tyrannie. Ainsi, Elon Musk a-t-il déclaré : "La liberté d’expression est le fondement de la démocratie et, au Brésil, un pseudo-juge non élu est en train de la détruire." De quel côté se situe véritablement la liberté dans ces affaires ? Internet a été porté originellement par nombre d’innovateurs à la sensibilité libertaire, notamment à l’université de Californie à Los Angeles. Il a été conçu comme la possibilité d’un monde décentralisé imprégné par l’idéologie des années 1960 que, d’une certaine façon, les slogans de mai 68 synthétisent : "Il est interdit d’interdire".
Témoin, un texte qui s’est largement diffusé en 1996 et écrit par un militant de la cause, John Perry Barlow : Déclaration d’indépendance du cyberespace. Le titre même indique la volonté de conférer un statut...
06/09 - Le RN va-t-il censurer Michel Barnier ? Les conditions de Marine Le Pen... et sa stratégie6 septembre. Il est temps que la pause estivale se termine. Au Rassemblement national, on l’aime longue et silencieuse. Alors que le tout Paris s’agitait l’été durant autour de la nomination d’un Premier ministre par Emmanuel Macron, les élus du parti d’extrême droite et ses chefs de file, eux, coulaient des jours heureux loin du tumulte médiatique.
Il a bien fallu rentrer. De façon anticipée, d’ailleurs, pour Marine Le Pen et Jordan Bardella, invités par Emmanuel Macron dans le cadre de ses consultations. Ecartés des négociations jusqu’alors, les lepénistes s’étaient retranchés derrière leur costume préféré : celui de l’antisystème. En deux mots : camper une opposition franche en refusant, publiquement, de s’associer à des discussions considérées comme des "tambouilles électorales" dont ils souhaiteraient rester à l’écart.
Mais comme souvent chez les frontistes, il y a la théorie et la pratique. Car, dans les faits, la tambouille électorale, Marine Le Pen adore ça. La stratégie politique, les négociations, aussi. Encore plus depuis qu’elle est à la tête d’un groupe conséquent de députés et en capacité de nuire concrètement à la majorité présidentielle. Voici donc la cheffe de file de l’extrême droite sondée de toutes parts par le camp présidentiel. Quel profil de Premier ministre pourrait lui convenir ? Quelles seraient ses conditions ? Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, c’est carton rouge. Michel Barnier, en revanche… Pourquoi pas, à voir. Pas de censure a priori en tout cas, assure Marine Le Pen. Et une forte marge de...
06/09 - Barnier à Matignon : la proposition d’Attal laissée sur le bureau du nouveau Premier ministreLe projet est sur le bureau de Michel Barnier. Gabriel Attal a laissé au nouveau Premier ministre, qui a fait du pouvoir d'achat une de ses priorités, une proposition pour "désmicardiser" la France, en revoyant le système d'exonérations de cotisations sociales.
Il s'agit d'une "refonte structurelle" de ces exonérations qui concernent aujourd'hui les salaires jusqu'à 3,5 Smic, a indiqué à l'AFP un conseiller de Matignon, confirmant une information des Echos.
Ces exonérations, maximales au niveau du Smic, instaurées pour soutenir l'emploi, sont aujourd'hui accusées par certains économistes de freiner la progression salariale en créant des "trappes à bas salaires". Aujourd'hui, le système est constitué par un empilement de trois dispositifs : une réduction générale des cotisations, fortement dégressive jusqu'à 1,6 Smic, une réduction de 6 points de pourcentage des cotisations maladie (le "bandeau maladie") jusqu'à 2,5 Smic et une réduction de 1,8 point sur les cotisations familiales ("bandeau famille").Un dispositif "dégressif"
La piste retenue par le Premier ministre sortant, sur la base d'un rapport qui lui a été remis par les économistes Antoine Bozio et Etienne Wasmer, est de "recréer un système avec un allègement unique" et non plus ces trois dispositifs. Il serait "dégressif", ce qui éviterait les effets de seuil et s'arrêterait "à trois Smic" (au lieu de 3,5 actuellement).
Aujourd'hui, augmenter de 100 euros net un salarié payé 2 000 euros brut coûte près de 500 euros à l'employeur. Dans le nouveau...
06/09 - Biogaran : Servier renonce à la vente de sa filiale de médicaments génériquesLe laboratoire pharmaceutique français Servier a indiqué, vendredi 6 septembre, renoncer à ce stade à la vente de sa filiale de médicaments génériques Biogaran en mettant "fin aux discussions" avec les investisseurs intéressés, confirmant ainsi une information publiée par L’Usine Nouvelle.
Le groupe "Servier a reçu des marques d’intérêt de la part d’investisseurs internationaux pour Biogaran", mais "il a décidé de mettre fin aux discussions avec les acteurs concernés" car "celles-ci ne répondaient "pas à l’ensemble des critères" qu’il avait fixés, selon un courrier interne adressé aux salariés, dont l’AFP a obtenu copie.
Cette décision met fin à des mois de spéculations sur l’avenir du leader français du médicament générique. Son hypothétique vente à un groupe étranger avait alimenté les craintes autour de la perte de souveraineté sanitaire de la France."Les incertitudes politiques ont pesé sur ces marques d’intérêt"
Servier estime que "la création de valeur proposée" ne lui apparaissait "pas bénéfique pour l’entreprise et ses collaborateurs, le tissu industriel français et européen et, bien sûr, pour les patients et toutes les pharmacies et partenaires". "De plus, les incertitudes politiques et réglementaires ont pesé sur ces marques d’intérêt", écrit le président de Servier, Olivier Laureau, dans ce courrier.
Mais Servier ne jette toutefois pas définitivement l’éponge. "Nous pourrons initier de nouvelles revues stratégiques à l’avenir comme nous le faisons régulièrement pour évaluer le potentiel de nos activités",...
06/09 - Donald Trump : ces insoutenables promesses fiscales qui font craindre le pireÀ quelques semaines de l’élection présidentielle américaine, les deux candidats, Donald Trump et Kamala Harris, déroulent leurs propositions sur l’économie, dans l’espoir de pouvoir se démarquer. Jeudi 5 septembre, le milliardaire s’est exprimé devant le Club économique de New York, qui réunit des personnalités économiques et des représentants de grandes entreprises américaines.
Le candidat républicain s’est engagé devant eux à réduire drastiquement l’impôt sur les sociétés ainsi que les réglementations : "Je promets des impôts bas, des réglementations faibles, des coûts énergétiques bas, des taux d’intérêt bas, des frontières sûres, une criminalité très, très faible", a déclaré Donald Trump, cité par Bloomberg.
L’ancien locataire de la Maison-Blanche a profité de l’événement pour annoncer qu’il lancerait un "audit" sur les dépenses de l’État, en vue d’une réforme "profonde", relaie l’Agence France Presse (AFP). Et ce ne serait autre que le milliardaire Elon Musk, patron de Tesla et de SpaceX, et proche de Donald Trump, qui en serait à la tête. "Sur les conseils d’Elon Musk […] je mettrai sur pied une commission gouvernementale chargée de conduire un audit complet en matière de finances et de performances de la totalité du gouvernement fédéral, en vue de faire des recommandations pour des réformes draconiennes", a déclaré l’ancien président des États-Unis."Intenable" fiscalement
Point phare de ses propositions pour séduire les élites économiques : la réduction de l’impôt sur les sociétés à 15 % (contre 21 % actuellement), là où sa...
06/09 - "Macron choisit Macron" : la presse étrangère raille la nomination de Michel Barnier à MatignonJeudi 5 septembre, 18h passées. Comme le veut la tradition, Gabriel Attal cède sa place au tout juste nommé Michel Barnier sur le perron de l’Hôtel de Matignon. Devant cette image d’un futur ex-Premier ministre aux traits encore juvéniles et de son successeur aux cheveux blancs, surnommé le "Joe Biden français" par El Mundo, le quotidien transalpin Il Post s’essaie à une antithèse : "Le plus ancien Premier ministre de la Ve République remplace le plus jeune jamais nommé".
Façon au passage de souligner un changement de style net entre le jeune loup du macronisme et le vieux briscard du "gaullisme social". Contraste que n’a pas manqué de commenter le Corriere della sera qui décrit notamment un Michel Barnier "un peu paternaliste", "agacé par l’éloquence imparable de son jeune et brillant prédécesseur". En réalité, une mise en scène qui ne sert qu'à marquer la distance avec la politique jusqu'alors conduite.Barnier, synthèse entre Le Pen et Macron ?
Car dans les faits, "Macron choisit Macron" raille le journal espagnol El País. "Son profil très économique" n’a d'ailleurs rien d’un "hasard" selon El Mundo, qui rappelle qu’il s’agit d’un "domaine clé pour Macron". Ainsi, le quotidien munichois de centre gauche Süddeutsche Zeitung s’impatiente "de voir comment se développera la relation" entre le nouveau Premier ministre et Emmanuel Macron, qui "ne pourra probablement pas poursuivre sa ligne politique comme avant".
Mais l’espagnol El País de nuancer, pointant le fait que Jupiter "se soit obstiné à chercher un...
06/09 - EPR de Flamanville : "une erreur humaine" en cause après l’arrêt du réacteurCe jeudi 5 septembre, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a mis fin au suspense. L’arrêt automatique du réacteur EPR de Flamanville, dans la Manche, peu après son démarrage fait suite à "une erreur humaine" dans la configuration de systèmes électroniques. En cause, le mode opératoire qui n’a "pas été strictement respecté" selon l’ASN."Une mauvaise configuration"
Après avoir obtenu le feu vert du gendarme nucléaire, EDF avait pu réaliser mardi la première réaction nucléaire à l’intérieur de l’unité de production. Une étape cruciale actant le démarrage du réacteur pressurisé européen. D’ici la fin de l’automne, il devait produire ses premiers électrons sur le réseau, pas moins de douze ans après la date initiale prévue par le calendrier. Mais à peine mis en route, le réacteur s’est mis en arrêt automatique mercredi.
Comment cette interruption précipitée a-t-elle pu se produire ? "Dans le cadre des essais à réaliser pour le démarrage de l’EPR après la divergence [NDLR : la première réaction nucléaire en chaîne ], l’exploitant doit modifier un certain nombre de paramètres du contrôle commande. Or, lors de l’une de ces opérations, une mauvaise mise en configuration des systèmes électroniques a eu lieu, ce qui a conduit à l’apparition d’un certain nombre d’alarmes et à l’arrêt automatique du réacteur", a expliqué l’ASN à l’AFP. Selon plusieurs experts interrogés par l’Agence France Presse, ce type d’aléas peut se produire lors des essais de démarrage de réacteurs. Un processus réputé pour être complexe.Vers une relance de la divergence...
06/09 - Paris 2024 : les anneaux olympiques resteront sur la tour Eiffel au moins jusqu’en 2028Les anneaux olympiques resteront sur la tour Eiffel jusqu'aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028, et "peut-être" après, a indiqué vendredi la maire de Paris Anne Hidalgo.
"La proposition que j'ai faite, c'est que jusqu'en 2028, c'est-à-dire jusqu'aux Jeux olympiques de Los Angeles, nous laisserons les anneaux sur la tour Eiffel et les Agitos (symbole paralympique, NDLR) sur les Champs-Elysées. Et peut-être qu'ils resteront après, on verra", a déclaré Anne Hidalgo lors d'une conférence de presse.
06/09 - Le Hamas, Israël et les otages : dans l’enfer de la pensée islamiste, par Abnousse ShalmaniSix otages israéliens exécutés "à bout portant" par le Hamas ont été découverts par l’armée israélienne dans un tunnel du côté de Rafah. Dans le même tunnel, à 20 mètres de profondeur, où avait été trouvé, vivant, l’otage bédouin israélien Kaid Farhan Alkadi. Tsahal, qui tentait de vérifier si d’autres otages n’étaient pas détenus à proximité, est tombé par hasard sur les corps des six otages. Alexander Lobanov (32 ans), Carmel Gat (40 ans), Almog Sarusi (27 ans), Eden Yerushalmi (24 ans), Ori Danino (25 ans) et Hersh Goldberg-Polin (23 ans). Ils visitaient leurs parents du kibboutz Be’eri, y vivaient, travaillaient ou dansaient au festival Nova. Ils étaient détenus en otage depuis 329 jours. D’après le ministère de la Santé israélienne, ils portaient les stigmates de tortures.
Si je précise les noms, les âges et les conditions de l’enlèvement de ces six jeunes israéliens, ce n’est ni par réflexe morbide ni dans une tentative de tirer tes larmes, cher lecteur. Non, je précise, je détaille, pour les maintenir en vie. Pour marquer la différence fondamentale entre la doxa islamiste et les valeurs humanistes, celles qui président, qui devraient présider en Occident démocratique et libéral. Je précise parce qu’à travers leurs noms se dévoile un monde où la vie compte, où chaque vie humaine est une singularité, où chaque perte se pleure, où chaque mort est honoré pour ce qu’il était, pour ce qu’il a accompli, dans la reconnaissance de son individualité.
Et j’ose espérer, que plus tard, quand il aura l’âge de comprendre, l’enfant...
06/09 - Une ligne de bus créée pour la sécurité des juifs à Londres : le multiculturalisme mène au "vivre-séparé"A la fin du mois de juillet, je suis partie en vacances en jetant, je l’avoue, un regard un peu envieux à nos voisins britanniques. La passation de pouvoir entre deux adversaires politiques acharnés – le conservateur Rishi Sunak et l’actuel premier ministre travailliste, Keir Starmer –, avait été un modèle de courtoisie démocratique et d’élégance politique (toutes choses que nos représentants semblent incapables de secréter). Mais mon envie n’a pas duré. Car les dernières semaines ont révélé, outre-Manche, des tensions et des tourments identitaires qui, par leur ampleur, semblent encore plus graves et dangereux que les nôtres. Il y eut, d’abord, au cœur de l’été, comme une promesse de guerre civile. Elle faisait suite au meurtre, le 29 juillet, de trois petites filles, sauvagement attaquées au couteau dans une école de danse de Southport (au nord-ouest de l’Angleterre). L’affaire avait, bien sûr, ému le pays. Puis, dans les jours suivants, provoqué des manifestations anti-immigration violentes – un centre pour migrants visé, une mosquée menacée… –, en grande partie organisées par des mouvements d’extrême droite, dont l’English Defence League. En face, des cortèges islamistes, parfois armés, entreprirent également de faire la démonstration de leur force. Comme à Bolton, le 4 août, où une foule d’hommes vêtus de noir a scandé des menaces à l’unisson. C’était fin juillet/début août. La magie des JO battait son plein. La rentrée a, ensuite, apporté son lot de tracas et de "breaking news". De sorte que nous n’avons pas...
06/09 - Déficit public : la bataille des chiffres entre Bercy et les collectivités locales"On laisse à nos successeurs les dernières prévisions actualisées pour qu’ils puissent agir. Une chose est sûre, il y a alerte rouge sur les collectivités". Quelques jours avant la nomination de Michel Barnier à Matignon, un conseiller de Gabriel Attal confiait à L’Express ses inquiétudes quant à la mauvaise tenue des finances locales. Le même jour, le ministre démissionnaire Bruno Le Maire envoyait un courrier aux rapporteurs généraux et aux présidents des commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat dans lequel il s’alarmait de la dérive des dépenses des collectivités territoriales qui "pourrait à elle seule dégrader les comptes 2024 de 16 milliards d’euros". Si le scénario se confirme, la trajectoire budgétaire du gouvernement Attal serait mise en péril.
Une récente note du Trésor estime que le déficit public pourrait atterrir à 5,6 % du PIB cette année, au lieu des 5,1 % visés. La faute, en partie, au solde public déficitaire des collectivités, mais aussi à des recettes fiscales de l’Etat moins élevées qu’espéré. Mis en cause, les "territoires" se défendent. "Il est invraisemblable qu’un ministre pointe notre responsabilité", estime, incrédule, François Sauvadet, le président du Conseil départemental de Côte-d’Or et de l’Association des départements de France. "Cela fait des mois que j’attire l’attention du gouvernement, qui est resté indifférent à mes alertes. Il a fallu que la Cour des comptes publie un rapport pour qu’il tende une oreille", regrette l’ancien ministre. Selon lui, 30 % des...
06/09 - Ukraine : Zelensky appelle à autoriser l’usage d’armes à longue portée "sur le territoire russe"Volodymyr Zelensky est arrivé, vendredi 6 septembre, en Allemagne où les alliés de l’Ukraine se réunissent pour discuter de leur aide militaire au moment où l’armée ukrainienne recule dans l’Est du pays sous la pression de la Russie. Le chancelier Olaf Scholz et le président ukrainien vont notamment se rencontrer aujourd’hui à Francfort (ouest) pour "un entretien en tête-à-tête", a indiqué à l’AFP un porte-parole du gouvernement allemand, sans plus de précision.
Les infos à retenir
⇒ Les alliés de l’Ukraine réunis sur la base américaine de Ramstein en Allemagne.
⇒ Poutine fait de la conquête du Donbass "sa priorité numéro un"
⇒ Des agents russes inculpés aux États-Unis pour des cyberattaques contre l’UkraineLes alliés de Kiev se réunissent en Allemagne
Volodymyr Zelensky est arrivé vendredi en Allemagne où "le groupe de contact" des alliés de l’Ukraine se réunit à Ramstein, une base aérienne américaine non loin de Francfort, pour évoquer le soutien militaire à Kiev. A son arrivée, il a demandé aux alliés "plus d’armes" pour repousser la Russie et à autoriser l’usage d’armes à longue portée "sur le territoire russe". Depuis le début de la guerre il y a deux ans et demi, les ministres de la Défense du groupe de contact se retrouvent régulièrement à Ramstein.
"Le monde dispose de suffisamment de systèmes de défense aérienne pour garantir que la terreur russe n’ait pas de résultat", a-t-il ajouté, alors que Moscou multiplie ses pilonnages meurtriers comme récemment sur un institut militaire à Poltava, dans le centre de...
06/09 - Polémique Danone : pourquoi il est urgent de rendre le Nutri-Score obligatoireDanone avait été l’un des pionniers du Nutri-Score. L’un des premiers groupes à avoir apposé le logo nutritionnel arc-en-ciel et ses 5 lettres, de A à E, sur ses yaourts, eaux aromatisées et autres desserts. A une époque, Danone avait même fait partie de ceux qui militaient pour rendre cet étiquetage obligatoire. Un engagement qui a fait long feu. Alors que l’algorithme sur lequel repose le classement des aliments a été révisé, le spécialiste français des produits laitiers a vu ses yaourts à boire Actimel, Danonino et autres Activia rétrogradés de A (la meilleure note) à B ou D selon les produits. Il a donc annoncé… qu’il n’y ferait plus référence.
Une claque pour les promoteurs de ce logo, dont l’objectif est d’aider les consommateurs à choisir les aliments les meilleurs pour leur santé, c’est-à-dire les plus pauvres en gras, en sucre et en sel. "Ces yaourts à boire étaient classés parmi les aliments solides, ce qu'ils ne sont pas, par définition. Il était légitime de les changer de catégorie car ils ne sont habituellement pas consommés comme un dessert, défend le Pr Serge Hercberg, le fondateur du Nutri-Score. S'ils se retrouvent mal classés, c’est à cause de leur teneur en sucre, supérieure à celle d’autres produits comparables".
Il n’empêche : avec cette défection, le Nutri-Score perd un soutien important, alors que la participation au dispositif continue de reposer entièrement sur le bon vouloir des industriels du secteur. 1 350 marques, représentant 62 % du marché alimentaire y adhèrent aujourd’hui. Mais qu’un...
06/09 - EN DIRECT. Hidalgo en "colère" contre le PS qui a "empêché" la nomination de Cazeneuve à MatignonTout juste nommé à Matignon, où il a promis "des changements et des ruptures", le nouveau Premier ministre Michel Barnier doit désormais s’atteler à composer un gouvernement susceptible de démontrer sa capacité à rassembler et à s’émanciper d’Emmanuel Macron.
Les infos à retenir
⇒ Barnier : les discussions avec les forces politiques se passent "très bien"
⇒ Les Républicains conditionnent leur participation au gouvernement au programme de Barnier
⇒ Hidalgo dit sa "colère" contre le PSHidalgo dit sa "colère" contre le PS
La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a exprimé vendredi sa "colère profonde" contre le PS qui a selon elle "empêché" la nomination de Bernard Cazeneuve à Matignon, où Emmanuel Macron a nommé le LR Michel Barnier.
"On aurait pu avoir un Premier ministre de gauche correspondant un peu plus à ce qui a été le vote des Français au 2e tour des législatives. Ce nom c'est Bernard Cazeneuve", ex-Premier ministre socialiste, a déclaré Anne Hidalgo, opposante à la ligne du premier secrétaire du PS Olivier Faure. "C'est mon parti qui a empêché sa nomination", a poursuivi l'élue lors d'une conférence de presse, faisant part de sa "colère assez profonde" contre le PS qui "n'a pas été capable" d'être "au rendez-vous de l'Histoire". Avec Bernard Cazeneuve à Matignon, "il aurait pu y avoir une remise en cause, dans certaines conditions, de la loi sur les retraites", a-t-elle ajouté.Macron n'a pas tenu compte des résultats des législatives pour 3 Français sur 4
Trois Français sur quatre estiment qu'Emmanuel...
06/09 - Retraite à 65 ans, moratoire sur l’immigration : ce que proposait Michel Barnier en 2021"Des changements et des ruptures" : c’est ce qu’a promis le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, durant sa passation de pouvoirs avec Gabriel Attal à Matignon, jeudi 5 septembre, lors de laquelle il a esquissé les priorités de son futur gouvernement. Parmi elles, "l’école", mais aussi, "l’accès aux services publics", "la sécurité au quotidien", "la maîtrise de l’immigration", ainsi que le travail et le pouvoir d’achat.
Si la feuille de route du futur gouvernement n’est pas encore connue -il faudra attendre le discours de politique générale-, certaines des thématiques énoncées font partie de l’ADN politique de Michel Barnier, ancien candidat à la primaire de la droite en 2021, en vue de l’élection présidentielle de 2022. Quel programme défendait-il il y a trois ans seulement et qu’est-ce que cela peut-il indiquer de ses projets pour le pays ?Contrôle de l’immigration
Retraite à 65 ans, lutte contre l'"assistanat", contrôle de l’immigration : le nouveau Premier ministre militait pour une politique économique libérale doublée d’une grande fermeté sur le régalien. L’ancien commissaire européen avait ainsi défendu des positions très fermes sur l’immigration et la sécurité : "On ne répare rien, on ne construit rien sans sécurité et si ce sont les passeurs et les juges qui décident qui peut entrer en France et qui peut y rester", affirmait-il au Figaro en novembre 2021.
Michel Barnier proposait en conséquence un "moratoire" sur l’immigration de trois à cinq ans : cette "pause" serait un "préalable à la reprise en main...
06/09 - Telegram, un "paradis anarchique" ? La réponse de Pavel Durov à la FranceLe fondateur et patron de la messagerie Telegram, Pavel Durov, s'en est pris, jeudi 5 septembre, à la France pour l'avoir arrêté et mis en examen en raison de la publication de contenus illégaux sur l'application. Dans un long message sur Telegram, sa première réaction depuis son arrestation, Pavel Durov a trouvé "surprenant" d'être tenu responsable du contenu publié par d'autres personnes.
"Utiliser des lois datant de l'ère pré-smartphone pour accuser un PDG de crimes commis par des tiers sur la plateforme qu'il gère est une approche malavisée", a déclaré le milliardaire de 39 ans. Il a également dénoncé les affirmations selon lesquelles "Telegram est une sorte de paradis anarchique", les qualifiant d'"absolument fausses". "Nous supprimons des millions de messages et de chaînes nuisibles chaque jour", a insisté Pavel Durov.
Il a réfuté les accusations de la France selon lesquelles Paris n'avait pas reçu de réponses de Telegram à ses demandes. Il ainsi affirmé qu'il avait personnellement aidé les autorités françaises à "établir une ligne d'assistance téléphonique avec Telegram pour faire face à la menace terroriste en France".
Adoptant un ton plus conciliant à la fin de son message, Pavel Durov a reconnu que la forte hausse du nombre d'utilisateurs de Telegram -qu'il évalue maintenant à 950 millions dans le monde- avait généré des une situation ayant "permis aux criminels d'abuser plus facilement de notre plateforme"."Devenir plus sûrs"
"C'est pourquoi je me suis fixé comme objectif personnel de veiller à...
06/09 - Réchauffement climatique : les chiffres inquiétants de l’été 2024 qui a battu tous les recordsL’été 2024 a été le plus chaud jamais mesuré sur la planète, où les records des températures s’enchaînent sans faiblir depuis plus d’un an, avec son cortège de canicules, de sécheresses ou d’inondations meurtrières alimentées par un réchauffement climatique sans répit.
De juin à août, les trois mois de l’été de l’hémisphère nord ont connu la température moyenne mondiale la plus élevée jamais mesurée, battant déjà le record de 2023, a annoncé vendredi l’observatoire européen Copernicus.
"Ces trois derniers mois, la planète a connu les mois de juin et d’août les plus chauds, la journée la plus chaude et l’été de l’hémisphère nord le plus chaud", s’est alarmée Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, dans son bulletin mensuel. "Cette série de records augmente la probabilité que 2024 soit l’année la plus chaude jamais enregistrée", là aussi devant 2023, a-t-elle ajouté.La Chine à des niveaux historiques
Des pays comme l’Espagne, le Japon, l’Australie (en hiver) et la Chine ont annoncé cette semaine avoir mesuré des niveaux de chaleur historiques pour un mois d’août.
Les "phénomènes extrêmes observés cet été ne vont faire que s’intensifier, avec des conséquences dévastatrices pour les peuples et la planète, à moins que nous prenions des mesures urgentes pour réduire les gaz à effet de serre", a encore mis en garde Samantha Burgess.
L’humanité, qui émettait environ 57,4 milliards de tonnes d’équivalent CO2 en 2022 selon l'ONU, n’a pas encore commencé à réduire sa pollution carbone. Mais la...
06/09 - Amiral Pierre Vandier : "Si les dictatures ont la bombe, nous ne pouvons pas renoncer à l’avoir"L'Express : En quoi l’invasion de l’Ukraine change-t-elle la donne sur le plan nucléaire ?
Pierre Vandier L’Ukraine a rendu ses armes nucléaires soviétiques contre les garanties de sécurité du mémorandum de Budapest de 1994. Mais, vingt ans plus tard, les Russes retournent la table, prennent la Crimée à l’Ukraine. La leçon pour l’Ukraine, latente sur toute la planète, est qu’elle n’en serait pas là si elle avait gardé ses armes. Ensuite, les Russes, dès le début de l’invasion de 2022, ont pratiqué un chantage nucléaire et déclaré que toute interférence mènera à des conséquences effroyables. On appelle ça la sanctuarisation agressive : un territoire conquis se trouve immédiatement couvert par le parapluie nucléaire. Cette approche impériale de la dissuasion rompt avec l’intangibilité des frontières qui prévalait après la Seconde Guerre mondiale.
Quelles conséquences pour les Occidentaux ?
Dans leur soutien à l’Ukraine, ils ne peuvent enlever de leur tête le risque d’une escalade nucléaire. Ils avancent sur les barreaux de l’échelle de l’escalade, à petits pas, en se rapprochant d’un seuil qu’ils ont du mal à identifier. D’où ces intenses débats : donner ou non des avions de chasse à l’Ukraine et des missiles de croisière qui peuvent frapper en Russie. Nous vivons avec une épée de Damoclès, celle d’une Troisième Guerre mondiale. Ce qui se passe en Europe a aussi des résonances en Asie. La Chine pourrait adopter le même genre de posture concernant Taïwan.
Que se passerait-il en cas de guerre nucléaire ?
Le niveau de destruction...
06/09 - Infrastructures, prise de conscience dans la société... Quel héritage laisseront les Paralympiques ?"Notre révolution commence ce soir !" Mercredi 28 août, devant 50 000 spectateurs réunis sur la place de la Concorde pour la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris, Tony Estanguet affiche clairement son ambition. La compétition doit permettre de "changer de regard, changer d’attitude, changer de société" pour, enfin, "donner sa place à chacun". Depuis des mois, l’objectif d’un "héritage durable" des Jeux paralympiques est répété à l’envi par les organisateurs de Paris 2024 : cette édition doit être celle d’un changement profond, permettant de faire du sport "un levier" pour modifier définitivement le regard de la société sur le handicap.
Mais après les impressionnantes performances sportives diffusées en direct à la télévision, les discours et les remises de médailles, que restera-t-il vraiment ? "L’événement des Jeux, aussi réussi soit-il, ne résout pas à lui seul les problèmes d’accessibilité au sport. […] Il faut ensuite être à la hauteur et assurer une offre conséquente et qualitative sur le parasport", prévient Sylvain Ferez, sociologue spécialiste du paralympisme et maître de conférences à l’université de Montpellier. Entretien.
L’Express : Les organisateurs de Paris 2024 ont beaucoup évoqué la question de l’héritage des Jeux paralympiques en France, notamment en matière d’infrastructures, de tolérance et de réduction des discriminations à l’égard des personnes en situation de handicap. Cette idée a-t-elle toujours été au centre des précédents Jeux ?
Sylvain Ferez : Dès les premiers Jeux...
06/09 - Barnier à Matignon : comment Emmanuel Macron s’est fait piéger... par lui-mêmeUn échange informel parmi tant d’autres. En ce mois d’août, Emmanuel Macron sonde un interlocuteur régulier sur le choix du Premier ministre. "Un politique ou un technicien ?", interroge le chef de l’Etat. L’interrogation laisse coi son visiteur. Un politique, quelle question ! L’échec d’un technicien est celui de son créateur. Un politique échoue seul, comme un soldat tombe à la guerre. Emmanuel Macron, affaibli par sa déroute aux législatives, doit se pro-té-ger. Oui, mais non. Le président songe un temps à une figure de la société civile pour Matignon, comme le président du Cese Thierry Beaudet. Se protéger, pourquoi ? N’est-ce pas la première pierre de l’effacement ? Et l’homme n’est pas du genre à s’effacer.
Tant de ballons d’essai ou de négociations avortées n’ont pas été vains. Emmanuel Macron s’est résolu ce jeudi à nommer Michel Barnier à Matignon. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Il a davantage choisi l’ancien Commissaire européen que le candidat malheureux à la primaire LR pour l’élection présidentielle de 2022. Un intime d’Emmanuel Macron s’étonne toujours de ce curieux chef de l'Etat, incapable "d’envisager une réalité qui ne dépende pas de lui". Le choix Barnier illustre cette psychologie. Celle d’un président hostile à toute cohabitation, tant les orientations idéologiques des deux hommes sont jumelles. Celle d’un homme posant un regard paternaliste sur l’Assemblée, s’assurant que "l'heureux élu" ne sera pas censuré une fois monté à la tribune de l’hémicycle. Rester au cœur du réacteur, quitte à s’exposer....
06/09 - "Ce serait catastrophique pour l’Ukraine" : Pokrovsk, la bataille de tous les dangersLa scène en deviendrait presque habituelle en cette fin d’été : un drapeau russe flottant sur le bâtiment d’un village nouvellement conquis dans l’est de l’Ukraine. Malgré l’attaque lancée le 6 août dans la région russe de Koursk par les forces de Kiev, l’armée russe a accéléré ces dernières semaines sa progression dans l’oblast ukrainien de Donetsk, épicentre des combats depuis le début de la guerre. Dernière prise en date, la localité de Karlivka, le 4 septembre, à une trentaine de kilomètres au sud-est de la ville de Pokrovsk, dont la conquête est devenue l’un des objectifs prioritaires de Moscou.
L’armée russe ne serait plus qu’à une dizaine de kilomètres de cette cible stratégique, après être entrée fin août dans le village de Novohrodivka, lors d’une autre offensive plus au nord. "La ville de Pokrovsk est cruciale pour les Ukrainiens puisqu’il s’agit d’un nœud logistique de premier plan dans la région, note Ivan Klyszcz, chercheur à l’International Centre for Defence and Security (ICDS) de Tallinn. Son réseau routier et sa ligne de chemin de fer sont essentiels pour l’approvisionnement des forces ukrainiennes basées dans ce secteur." Un bastion logistique particulièrement important à l’heure où Moscou redouble d’efforts pour progresser dans la zone.Menace pour le ravitaillement sur le front
Après la chute d’Avdiivka en février dernier, l’armée russe a patiemment grignoté du terrain, au prix de lourdes pertes, parvenant à s'enfoncer dans une zone d’une quarantaine de kilomètres de long pour une vingtaine de large en...
05/09 - Donald Trump veut charger Elon Musk d’un "audit" du gouvernement américainElon Musk bientôt au chevet de l’administration américaine ? Le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump a annoncé ce jeudi 5 septembre que s’il était élu il chargerait le patron de Tesla, dont il est proche, d’un "audit" du gouvernement en vue de "réformes" en profondeur.
"Sur les conseils d’Elon Musk […] je mettrai sur pied une commission gouvernementale chargée de conduire un audit complet en termes financiers et de performances de la totalité du gouvernement fédéral, en vue de faire des recommandations pour des réformes draconiennes", a déclaré l’ex-président, devant un club d’économistes et de milieux d’affaires à New York.
Ce n’est pas la première fois que le tribun et homme d’affaires républicain de 78 ans indiquent qu’il souhaite voir Elon Musk à ses côtés dans une éventuelle nouvelle administration, s’il est réélu le 5 novembre. Mais Donald Trump n’avait jamais été aussi précis sur les tâches qu’il souhaite confier au patron de Tesla, SpaceX et du réseau social X. "Nous devons le faire, nous ne pouvons pas continuer comme ça. Et Elon (Musk) a accepté de prendre la tête de cette" commission, a martelé Donald Trump, qui a passé plus d’une heure à pilonner le programme de son adversaire démocrate Kamala Harris et la "catastrophe économique" provoquée selon lui par le gouvernement du président Joe Biden."Une nation en grave déclin"
"Nous sommes en crise économique, une nation en grave déclin", a une nouvelle fois estimé l’ancien dirigeant américain, qui n’a de cesse depuis une décennie de peindre en noir...
05/09 - Michel Barnier Premier ministre : à Bruxelles, la récente dérive du héros du Brexit a laissé des tracesAu total, Michel Barnier a passé 14 années de sa vie politique à Bruxelles. Un long séjour qui suffit à le rendre atypique au sein de la classe politique hexagonale. "Je sais que Michel Barnier a les intérêts de l’Europe et de la France à cœur, comme le démontre sa longue expérience", écrit l’actuelle présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen dans un message de félicitations publié sur les réseaux sociaux.
C’est en tant que négociateur européen du Brexit (2016-2021) que le nouveau Premier ministre a connu son heure de gloire. Mais avant cela, il avait déjà occupé à deux reprises des postes de Commissaire européen. Après avoir géré la politique régionale de l’UE (1999-2004), il a pris en charge le dossier brûlant des services financiers entre 2010 et 2014, dans la foulée de la crise des subprimes.Le "fléau de la City"
Durant ce second mandat, il a présenté plusieurs dizaines de textes législatifs destinés à réguler les secteurs bancaire et financier européens. Ses interlocuteurs de l’époque n’ont pas oublié le quasi légendaire tableau Excel en couleurs que le Savoyard emportait partout et qu’il dégainait régulièrement, notamment dans la salle de presse de la Commission européenne, lorsqu’il souhaitait présenter l’état d’avancement de ce travail de titan. À son départ, quasiment toutes les législations figuraient dans la colonne "adoptées".
Les Britanniques, qui avaient peu apprécié les efforts pour mettre de l’ordre dans la finance européenne, ont ensuite vu revenir celui que leurs tabloïds avaient...
05/09 - Présidentielle américaine : Liz Cheney, la républicaine qui soutient Kamala Harris"En tant que conservatrice, en tant que personne qui croit en la Constitution, qui s’en préoccupe, […] et en raison du danger que représente Donald Trump, non seulement je ne voterai pas pour [lui], mais je voterai pour Kamala Harris" : ce mercredi 4 septembre, la républicaine Liz Cheney a pleinement affirmé son soutien à l’actuelle vice-présidente des États-Unis lors d’un évènement organisé à l’université Duke, en Caroline du Nord. Des mots qui ont fait l’effet d’une bombe au sein du Grand Old Party (GOP), pourtant habitué aux prises de position anti-Trump de la républicaine.Du soutien à l’aversion
Auparavant considérée comme l’étoile montante du parti, Liz Cheney, 58 ans, se livre aujourd’hui à un combat sans merci à l’encontre de l’ancien président américain. Son objectif : l’empêcher de s’approcher à nouveau du Bureau ovale. Une mission qu’elle tente d’honorer depuis l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, date qui a officiellement marqué le tournant de sa carrière politique. Au moment des faits, l’élue était à la tête du parti républicain à la Chambre des représentants, ce qui faisait d’elle la "numéro trois" de son camp. Une casquette qui ne l’a pas empêchée de dénoncer la responsabilité du 45e président des États-Unis dans l’attaque du 6 janvier.
Au contraire, celle qui votait à 92,9 % du temps avec Donald Trump de 2017 à 2021, selon les chiffres de FiveThirtyEight, a même fait partie des dix républicains à avoir voté en faveur de la destitution du magnat de l’immobilier, ce qui lui a coûté son poste à la Chambre des...
05/09 - "Enfin un homme sensé" : Michel Barnier, Premier ministre en France... et rock star au Royaume-UniOutre-Manche, les réactions ne se sont pas fait attendre. Il faut dire qu’au Royaume-Uni le nom de Michel Barnier n’est pas seulement connu de tous, il véhicule une certaine aura. Négociateur européen du Brexit pendant quatre ans, son visage s’est imprimé dans les consciences britanniques.
Avec le temps, la bête noire des "Brexiteurs" a même su gagner l’estime de tout un pays, et finalement des conservateurs eux-mêmes, notamment par ses qualités que l’on aurait pu qualifier de typiquement britanniques : la courtoisie, la modération, la pointe d’ironie, la rigueur intellectuelle et le sérieux. Qualités dont de nombreux négociateurs et politiciens anglais manquaient, en commençant par le Premier ministre Boris Johnson et le leader d’extrême droite Nigel Farage, histrions paresseux et populistes.
Même les tabloïds britanniques comme The Sun, connus pour leur hargne parfois cruelle, ne l’ont jamais insulté comme ils avaient pu le faire avec une autre figure française de l’Union européenne, Jacques Delors, à qui ils avaient dit "d’aller se faire foutre" à la une, en 1990. The Sun a certes traité un Barnier de "cocky", autrement dit "arrogant", mais rien de très méchant pour un tabloïd anglais."Enfin un homme sensé"
A l’annonce de sa nomination, les commentaires de citoyens britanniques sur X en disent long sur la réputation du Français : "Anglophile à la patience d’ange qui a vraiment essayé de nous comprendre", "Enfin, un adulte en charge !", "Un type décent qui va faire du bon boulot, j’aimerais bien qu’il soit...
05/09 - Michel Barnier à Matignon, les coulisses : le plan B, la gaffe de Bertrand, l’échange Wauquiez-KohlerA Matignon, à la place de Michel Barnier, aurait pu s’installer… Gérard Larcher. Le nom du président du Sénat ressemble à un grelot qu’on fait tintinnabuler aux oreilles des Français à intervalles réguliers quand Emmanuel Macron semble dans l’impasse - ce qui, ces derniers temps, arrive souvent. Mais le lundi 2 septembre, il s’en est fallu de peu pour que la "rumeur Larcher" vire à l’annonce officielle. A la fin d’une journée tourmentée par Thierry Beaudet, approché pour Matignon puis écarté, Emmanuel Macron échange avec Gérard Larcher. Le patron des sénateurs, homme de droite, élu local, aussi roué que responsable, apparaît comme l’antithèse parfaite de Beaudet, venu de la gauche, de la société civile et du Cese. Excellent, en route pour Matignon ! Chez le président de la République, la vérité matinale ne rencontre jamais la vérité vespérale. Et ce qui se conçoit mal s’énonce clairement ; le voici donc qui, distinctement, propose le poste au sénateur. Refus du matois Larcher, contre-proposition immédiate du chef de l’Etat : essayons Xavier Bertrand.
Mais, après plusieurs journées de consultation, plusieurs rendez-vous avec la droite, Emmanuel Macron aimerait ne pas avoir à sonder une énième fois les groupes parlementaires. On ne choisit pas de faire président pour se coltiner les tâches d’un chef de parti. Est-ce que l’éminent sénateur s’en chargerait ? "Ce n’est pas à moi de le faire, c’est à vous monsieur le président." Gérard Larcher veut bien participer à l’installation de sa famille politique au sommet de l’Etat...
05/09 - Michel Barnier, les coulisses d’une nomination : "Ca ne serait pas mieux que ce soit moi ?"A Matignon, à la place de Michel Barnier, aurait pu s’installer… Gérard Larcher. Le nom du président du Sénat ressemble à un grelot qu’on fait tintinnabuler aux oreilles des Français à intervalles réguliers quand Emmanuel Macron semble dans l’impasse - ce qui, ces derniers temps, arrive souvent. Mais le lundi 2 septembre, il s’en est fallu de peu pour que la "rumeur Larcher" vire à l’annonce officielle. A la fin d’une journée tourmentée par Thierry Beaudet, approché pour Matignon puis écarté, Emmanuel Macron échange avec Gérard Larcher. Le patron des sénateurs, homme de droite, élu local, aussi roué que responsable, apparaît comme l’antithèse parfaite de Beaudet, venu de la gauche, de la société civile et du Cese. Excellent, en route pour Matignon ! Chez le président de la République, la vérité matinale ne rencontre jamais la vérité vespérale. Et ce qui se conçoit mal s’énonce clairement ; le voici donc qui, distinctement, propose le poste au sénateur. Refus du matois Larcher, contre-proposition immédiate du chef de l’Etat : essayons Xavier Bertrand.
Mais, après plusieurs journées de consultation, plusieurs rendez-vous avec la droite, Emmanuel Macron aimerait ne pas avoir à sonder une énième fois les groupes parlementaires. On ne choisit pas de faire président pour se coltiner les tâches d’un chef de parti. Est-ce que l’éminent sénateur s’en chargerait ? "Ce n’est pas à moi de le faire, c’est à vous monsieur le président." Gérard Larcher veut bien participer à l’installation de sa famille politique au sommet de l’Etat...
05/09 - Le dernier désaccord Attal-Macron, le rappel du président à Edouard PhilippeC’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?
Plus que jamais, en coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination.Belloubet : l’Elysée contre Matignon
Nicole Belloubet a tenu fin août une conférence de presse avant la rentrée scolaire… contre l’avis de Matignon. La ministre de l’Education, qui ne serait pas opposée à rester en fonction dans le prochain gouvernement - elle aussi -, a obtenu un arbitrage favorable de l’Elysée, qui a donc contredit les volontés de Gabriel Attal. Une nouvelle et une dernière fois…Macron-Cazeneuve : la mauvaise éducation
Bernard Cazeneuve est un homme bien élevé. Même ministre de l’Intérieur, même Premier ministre, il a toujours accordé de l’importance à la ponctualité. Ce n’est un secret pour personne, le président de la République, lui, accumule les retards dont certains ont marqué les esprits. Lors des commémorations du D-day, Emmanuel Macron, on s’en souvient, avait rejoint la cérémonie de Ver-sur-Mer quinze minutes après l’horaire annoncé, faisant patienter vétérans et officiels, dont le roi Charles, sous un...
05/09 - Ukraine : derrière le nouveau chef de la diplomatie de Kiev, l’omniprésence de Zelensky ?Une nouvelle figure à la tête de la diplomatie ukrainienne. Le parlement ukrainien a approuvé, ce jeudi 5 septembre, la nomination d'Andriï Sybiga à la tête du ministre des Affaires étrangères, remplaçant son charismatique prédécesseur Dmytro Kuleba, dans le cadre d'un grand remaniement gouvernemental, ont annoncé des députés. Au total, 258 élus ont voté pour la nomination de cet homme, jusqu'à présent numéro deux du ministère des Affaires étrangères, alors qu'un minimum de 226 était requis, ont indiqué plusieurs parlementaires sur leurs comptes Telegram.
Moins médiatique et moins connu que son prédécesseur, Andriï Sybiga, 49 ans, est cependant vu comme un poids lourd de la diplomatie ukrainienne. Ambassadeur en Turquie de 2016 à 2021, il avait également fait ses armes à l'ambassade d'Ukraine en Pologne, un partenaire-clé de Kiev depuis le début de la guerre face à la Russie.
Mais il est aussi perçu comme plus loyal au chef de l'administration présidentielle, Andriï Iermak, le véritable numéro 2 du pouvoir en Ukraine. En présentant la candidature d'Andriï Sybiga aux députés de son parti, le président Volodymyr Zelensky "l'a décrit comme un spécialiste de relations internationales, qui était avec lui dans le bunker en 2022 (au début de l'invasion russe, ndlr) et avait alors géré sa communication internationale", a indiqué à l'AFP une source au sein du parti présidentiel.Un ministre plus fiable que Kouleba ?
Dmytro Kouleba était l'une des personnalités ukrainiennes les plus en vue depuis le début de la guerre avec la...
05/09 - Sommet Chine-Afrique : ce que promet Xi Jinping aux dirigeants africains"Dans les trois prochaines années, le gouvernement chinois veut fournir un soutien financier à hauteur de 360 milliards de yuans" : à l’occasion du Forum sur la coopération sino-africaine, le président chinois Xi Jinping a promis ce jeudi 5 septembre plus de 50 milliards de dollars de financement sur trois ans aux pays africains, une somme équivalente à 45 milliards d’euros. Une annonce inattendue selon Jean-Pierre Cabestan, chercheur au Asia Centre Paris : "Dans un contexte de ralentissement économique, c’est intéressant de voir une telle annonce. C’est un montant à mi-chemin entre ceux des deux précédents sommets, fixés à 60 puis 40 milliards."
Plus grand rendez-vous diplomatique organisé à Pékin depuis la pandémie de Covid-19, le sommet du forum réunit depuis le mercredi 4 et jusqu’à ce vendredi 6 septembre plus de 50 dirigeants africains, selon les médias d’État chinois. L’occasion de renforcer les relations Chine-Afrique qui connaissent actuellement, selon le discours de Xi Jinping lors de la cérémonie d’ouverture, leur "meilleure période de l’histoire". "La Chine est prête à approfondir sa coopération avec les pays africains dans l’industrie, l’agriculture, les infrastructures, le commerce et les investissements", a ajouté le chef d’Etat.
Raison pour laquelle, d’après Jean-Pierre Cabestan, la Chine n’a eu d’autres choix que d’augmenter l’enveloppe globale. "Ils veulent renforcer les relations dans un contexte géopolitique où la concurrence se fait rude. L’Europe, les Etats-Unis et d’autres pays émergents...
05/09 - Michel Barnier à Matignon : l’épée de Damoclès de la motion de censureÀ peine Michel Barnier nommé à Matignon que les visuels "CENSURE du Premier ministre" tapissent les comptes X (anciennement Twitter) des lieutenants insoumis. "En nommant Michel Barnier, le président refuse de respecter la souveraineté populaire et le choix issu des urnes", persifle la cheffe de file des députés La France insoumise (LFI) Mathilde Panot. "Obsédé par l’immigration, a voté contre la dépénalisation de l’homosexualité, s’oppose au partage des richesses. Illégitime. On censure Barnier", surenchérit l’élu du Val-de-Marne Louis Boyard en référence au vote "contre" du député de Savoie de l’article unique d’une proposition de loi abrogeant le délit de l’homosexualité en 1981.
Après 52 jours d’un gouvernement battu dans les urnes, Macron continue de se vivre comme en autocrate.
En nommant Michel Barnier, le Président refuse de respecter la souveraineté populaire et le choix issu des urnes.
Contre ce coup de force inacceptable dans une démocratie,… pic.twitter.com/9ROvx2Xec8— Mathilde Panot (@MathildePanot) September 5, 2024
Même son de cloche chez leurs alliés verts. "Au regard de l’orientation de la coalition et du gouvernement conduits par Michel Barnier, qui promeut et promet l’austérité budgétaire, la casse des services publics et le non-recul de l’âge légal de départ à la retraite, le Groupe Ecologiste et Social votera la censure du gouvernement conduit par Michel Barnier", a fait savoir le groupe Ecologistes et Social dans un communiqué publié en début d’après-midi sur X.
Quelques minutes plus tard,...
05/09 - A New York, le train de vie somptueux d’une fonctionnaire accusée d’espionnage pour la ChineCanards salés, Ferrari, billets de concerts… Linda Sun, une ancienne assistante du gouverneur de l’Etat de New York, a été arrêtée et des poursuites contre elle engagées, ont annoncé mardi 3 septembre les procureurs fédéraux américains. Elle avait travaillé pendant 14 ans pour le compte de la gouverneure Kathy Hochul et de son prédécesseur Andrew Cuomo. Mais elle est aussi accusée d’avoir travaillé en parallèle comme agente d’influence et de renseignement de la Chine en échange de millions de dollars, un train de vie somptueux et du canard salé, envoyé chez ses parents. Mercredi, l’expulsion du consul général de Chine à New York, demandée par la gouverneure Hochul en raison de cette affaire, a été démentie par la diplomatie américaine.Agente d’influence et de renseignement
Linda Sun a "usé de sa position d’influence" parmi les cadres new-yorkais pour "promouvoir clandestinement" les intérêts du régime chinois, "menaçant directement la sécurité nationale de notre pays", ont affirmé les procureurs dans un communiqué.
Linda Sun a par exemple bloqué l’accès de responsables taïwanais à des dirigeants de l’Etat de New York, cherché à organiser un voyage officiel en Chine pour un haut fonctionnaire new-yorkais, a éliminé les références à Taïwan et aux Ouïghours des communications de l’Etat, selon l’acte d’accusation cité par le New York Times, ou encore négocié des réunions pour des délégations chinoises en visite.Des cadeaux "à hauteur de millions de dollars"
Elle est accusée d’avoir, en retour, reçu des incitations économiques...
05/09 - Michel Barnier Premier ministre : ces dossiers chauds qui l’attendent à MatignonIl n’aura que très peu de répit. Alors que Gabriel Attal et son équipe démissionnaire expédiaient les affaires courantes depuis sept semaines, le nouveau locataire de Matignon, Michel Barnier, nommé par Emmanuel Macron ce jeudi 5 septembre, va devoir rapidement s’atteler aux nombreux dossiers qui patientent sur son bureau. L’un est particulièrement urgent : le budget. L’Express fait le point.Priorité au budget
Mastodonte législatif, le budget de l’État 2025 doit être déposé au Parlement le 1er octobre au plus tard. Pour "assurer la continuité de l’État", le gouvernement démissionnaire a préparé une trame pour son successeur, en reportant exactement le même total de crédits qu’en 2024, soit 492 milliards d’euros, mais ventilés différemment.
Des propositions que le futur exécutif pourra amender. Mais le temps presse : faute de gouvernement en fin de semaine prochaine, on "commencera à entrer dans la zone rouge", estime un connaisseur du dossier. Et mardi 3 septembre, l’alerte rouge a été lancée par Bercy sur l’état du déficit public, qui pourrait s’élever à 6,2 % en 2025 dans le pire des scénarios.L’hôpital malade
La préparation du budget de la "Sécu", dont le déficit se creuse, a également pris du retard, alors que le secteur de la santé est en souffrance, entre un hôpital public sous-financé et une crise des urgences.
Plusieurs chantiers, visant à résorber la désertification médicale, sont à l’arrêt, comme une réforme du métier d’infirmière, l’expérimentation de l’accès direct aux médecins spécialistes, ou des...
05/09 - Matignon : Michel Barnier nommé Premier ministre par Emmanuel MacronAprès 51 jours sans gouvernement de plein exercice, la France tient enfin son nouveau Premier ministre. L’ancien ministre chiraquien et sarkozyste Michel Barnier a bien été nommé ce jeudi 5 septembre à Matignon par Emmanuel Macron, après d’interminables tractations ayant vu pléthore de noms testés, abandonnés, puis remis sur le devant de la scène.
Dans le communiqué publié par l'Elysée, le chef de l'Etat demande à Michel Barnier de "constituer un gouvernement de rassemblement au service du pays". Emmanuel Macron dit s'être "assuré" que celui-ci réunisse les conditions de stabilité et de rassemblement le plus large à l'issue d'un "cycle inédit de consultations".
Âgé de 73 ans, Michel Barnier dispose d’une large expérience politique, l’un des critères visiblement recherché par le chef de l’Etat dans sa quête d’un nom pour Matignon. Elu député de Savoie pour la première fois en 1978, il occupe son premier portefeuille ministériel en 1993, à l’Environnement. Puis trois fois de plus sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, aux Affaires européennes, aux Affaires étrangères, puis à l’Agriculture et à la pêche. Michel Barnier a également été deux fois commissaire européen, et finalement entre 2016 et 2021 négociateur de la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE, le Brexit.
Il était également brièvement réapparu en 2021 dans la vie politique française en se portant candidat à la primaire de son parti, Les Républicains (LR), pour la présidentielle de 2022. Son programme prévoyait notamment un "moratoire" sur...
05/09 - Michel Barnier à Matignon, l’art de la patience : "Je n’ai aucune fébrilité"Il est conseiller général du canton de Bourg-Saint-Maurice, en Savoie, depuis quatre ans quand, à l’autre bout du pays, à Amiens, naît un petit garçon qui répond au nom d’Emmanuel Macron. Et puis Michel Barnier sera député, longtemps, ministre, souvent, de Mitterrand (sous la cohabitation), de Chirac, de Sarkozy, commissaire européen aussi, deux fois, négociateur en chef du Brexit. "Il a accédé à une reconnaissance de chef d’Etat", dira dans Le Monde le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes de l’époque, Clément Beaune. Sauf en France, ajouterait volontiers Michel Barnier.
En juillet, il est au téléphone. Puisque la gauche propose une offre de gouvernement, il tente de contrebalancer. Il a toujours préconisé une alliance programmatique et non des débauchages, alors il tente le coup. Après le second tour des législatives, il parle à François Bayrou, à Bruno Le Maire, à Valérie Pécresse. A Gérard Larcher aussi, beaucoup. "Je n’ai aucune fébrilité, et, si j’ai passé l’âge d’être opportuniste, il ne faut pas douter de ma détermination", dit souvent Michel Barnier à ses amis.
En août, il disparaît des radars. Et opte pour la course de lenteur. Il a compris qu’Emmanuel Macron était du genre à procrastiner – rien ne lui échappe. Lundi 2 septembre, Michel Barnier n’a pas de nouvelle mais n’a renoncé à rien. Les regards sont tournés vers Xavier Bertrand ? "Je suis acceptable par Laurent Wauquiez, qui ne voit pas en moi un concurrent pour 2027", confie-t-il, mettant en avant sa marque de fabrique : "Je sais faire travailler les...
05/09 - Absentéisme des salariés : les chiffres d’un recul en trompe-l’œilEn 2023, le taux d’absentéisme en entreprise a atteint 4,8 %, contre 5,4 % l’année précédente. Un chiffre en dessous du niveau de 2020, mais toujours au-dessus du taux de 2019, dernière année avant le début de la pandémie, révèle une étude publiée jeudi 5 septembre par le cabinet de conseil WTW.
Pour Noémie Marciano, directrice Assurances de personnes et avantages sociaux chez WTW (Willis Towers Watson), cette baisse est en effet "à prendre avec précaution", notamment au regard d’un taux d’absentéisme élevé l’année précédente. La tendance globale depuis plusieurs années reste à la hausse, sous l’effet d’un "vieillissement de la population active" et des "habitudes de vie […] modifiées avec le Covid", explique-t-elle. L’étude a été réalisée à partir de données récoltées auprès de 2 196 sociétés du secteur privé représentant 420 280 salariés.Moins d’arrêts de travail mais ils sont plus longs
Cette baisse générale a également été accompagnée par une diminution de la part des salariés ayant eu recours à un arrêt de travail, ainsi que du nombre moyen d’arrêts de travail par salarié.
Un seul indicateur, la durée moyenne des arrêts de travail, est en hausse, passant à 23 jours contre 20 jours l’année dernière. Celui-ci augmente quel que soit l’âge des salariés, souligne Noémie Marciano, qui pointe notamment l’effet des risques en matière de santé mentale.En hausse chez les ouvriers et employés
L’étude montre également des absences plus nombreuses parmi les ouvriers et les employés que parmi les professions intermédiaires et les cadres. Un...
05/09 - Poutine affirme que la Russie est prête à des négociations si l’Ukraine le demandeC'est une déclaration choc du président russe. Vladimir Poutine a affirmé, jeudi 5 septembre, être disposé à des pourparlers avec Kiev sur la base de ceux du printemps 2022, si l'Ukraine le demande, alors que Moscou excluait toute discussion du fait de l'offensive ukrainienne d'août contre la région de Koursk.
"Sommes-nous prêts à négocier avec eux? Nous n'avons jamais refusé", a dit le président russe lors d'un forum économique à Vladivostok, "si un souhait de négocier émerge (en Ukraine), nous ne refuserons pas", a-t-il ajouté, affirmant cependant que les pourparlers devront se baser sur les conclusions de négociations qui avaient eu lieu au printemps 2022 à Istanbul.
Sur le terrain, la conquête du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, est "la priorité numéro un" pour la Russie, a-t-il jeudi, assurant en outre que son armée repoussait les forces ukrainiennes dans la région de Koursk.
"L'objectif de l'ennemi (en attaquant la région russe de Koursk) était de nous rendre nerveux et agités pour redéployer nos troupes d'une zone à l'autre et stopper notre offensive dans des zones clés, en particulier dans le Donbass, dont la libération est notre priorité numéro un", a dit le chef d'Etat lors d'un forum économique dans l'Extrême-Orient russe. Dans la région de Koursk, "nos forces armées ont stabilisé la situation et ont commencé à expulser progressivement" l'armée ukrainienne, a-t-il ajouté.Il soutient Harris
Il a assuré aussi jeudi "soutenir" la candidate démocrate Kamala Harris, actuelle vice-présidente des...
05/09 - Ingérences russes : Washington dévoile un plan pour contrer Moscou avant les élections"Le message du ministère de la justice est clair : nous ne tolérerons pas que des régimes autoritaires tentent d’exploiter nos systèmes démocratiques de gouvernement", a déclaré mercredi 4 septembre le ministre de la Justice Merrick Garland. Les autorités américaines ont dévoilé une série de mesures, dont des poursuites pénales et des restrictions de visas, pour répondre à des tentatives d’ingérence dans les élections aux États-Unis qu’elles imputent à la Russie.
Il s’agit d’un des plus gros efforts du gouvernement américain, quelques semaines seulement avant l’élection présidentielle de novembre, pour mettre fin à ce qu’il considère comme une menace persistante de la part de la Russie de diffuser de fausses informations. Moscou a de son côté dénoncé une "campagne d’information" pré-électorale, "préparée de longue date" selon une porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, qui a affirmé que la Russie préparait "bien évidemment" une réponse à ces nouvelles sanctions.Saisie de noms de domaine et sanctions contre RT
Parmi les mesures, le ministre de la Justice Merrick Garland a annoncé la saisie de 32 noms de domaine utilisés dans le cadre d’une "campagne pour influer sur le résultat de l’élection présidentielle américaine" menée sous l’autorité de l’administration présidentielle russe. Dans une action distincte, il a annoncé des poursuites contre deux responsables du média russe RT (anciennement appelé Russia Today).
Le président russe Vladimir Poutine était "au courant" de ces opérations d’ingérence électorale,...
05/09 - Michel Barnier promet des "changements" et des "ruptures", la gauche menace de censurerEmmanuel Macron a nommé, ce jeudi 5 septembre, l'ancien ministre et commissaire européen de droite Michel Barnier Premier ministre, 60 jours après le second tour des législatives qui ont débouché sur une Assemblée nationale sans majorité, suscitant l'ire de la gauche mais une réaction plus attentiste du Rassemblement national.
A peine nommé, le nouveau locataire de Matignon a pris ses marques par rapport au chef de l'Etat, promettant des "changements et des ruptures", "davantage agir que de parler" face aux "difficultés nombreuses et profondes du pays" et de "respecter toutes les forces politiques".
Les infos à retenir
⇒ Michel Barnier promet des "changements" et des "ruptures"
⇒ Attal estime que "la politique française est malade"
⇒ Le Parti socialiste censurera le gouvernement de Michel BarnierCiotti prêt à soutenir des mesures de Barnier s'il rompt avec le macronisme
Eric Ciotti, président contesté du parti Les Républicains après son alliance avec le Rassemblement national, s'est dit prêt à soutenir les projets du nouveau Premier ministre Michel Barnier s'ils vont dans le sens de l'ordre et s'il rompt avec le macronisme.
"Je veux naturellement souhaiter une réussite pour la France à Michel Barnier", a déclaré Eric Ciotti lors d'une déclaration devant sa permanence à Nice, évoquant son "respect" pour "un homme qui a une expérience du service de l'Etat, engagé depuis des décennies pour la France". "Sa nomination met un terme à ce spectacle affligeant dans lequel Emmanuel Macron a plongé le pays...
05/09 - "Macron ne cherche qu’à durer jusqu’en 2027" : d’Edouard Philippe à Jean-Luc Mélenchon, les scénarios d’une démissionLe premier s’aventure sur le psychologique, moins par choix que par nécessité, le second fait de la politique jusqu’au bout des ongles, moins par nécessité que par réflexe. Edouard Philippe met la charrue avant les bœufs et ce n’est pourtant pas le genre de la maison. Il se lance dans une guerre de mouvement. 2027 n’existe pas dans l’interview du Point, dans laquelle il annonce sa candidature : il n’est question que de "la prochaine élection présidentielle".
Comme beaucoup d’autres, comme tout le monde, il n’a pas vu arriver la dissolution. Le dimanche 9 juin, il tombe de l’armoire. Mais puisque Emmanuel Macron s’est mis sur le terrain de l’irrationnel, son ancien Premier ministre est obligé de ranger ses affaires de classe. Il ne sera pas surpris une seconde fois. Il avait un agenda qui lui ressemble, séquencement précis du temps et de l’espace, tour méthodique des sous-préfectures, théorisation de la lenteur. Souvent Gérald Darmanin le pressait d’accélérer, le maire du Havre estimait qu’il fallait ménager sa monture et que la présidentielle était aussi une course d’endurance. La pirouette, en guise de calendrier : "On est plus près de 2027 qu’en 2021, donc forcément ça va s’accélérer !"Le président a choisi la fuite en avant
Patatras. Quand son parti Horizons réunit son bureau politique deux jours après le second tour des législatives, tout a changé. Edouard Philippe comprend – non, cela échappe à son entendement, il constate plutôt - que le président a choisi la fuite en avant et que celle-ci risque de...
05/09 - "Notre plus grande crainte, c’est qu’on oublie" : en France, l’activisme des proches d’otages israéliensA chaque nouvelle annonce officielle concernant les otages israéliens détenus par le Hamas, la même angoisse paralyse Julia* : cette fois, son neveu fera-t-il partie de la liste des morts ? Depuis onze mois, cette sexagénaire vit dans l’attente, dépendante du terrible décompte des autorités israéliennes, qui annoncent régulièrement avoir retrouvé les corps sans vie de civils kidnappés lors des attaques terroristes du 7 octobre dernier. Samedi 31 août, six otages ont ainsi été retrouvés morts dans le sud de la bande de Gaza, exécutés "d’une balle dans la nuque", selon le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. "Depuis deux jours, je suis sous calmant, parce que je n’arrive pas à dormir. On vient de passer 24 heures à attendre de connaître le nom de ces otages, en espérant que notre neveu n’en fasse pas partie", confie cette Franco-israélienne à L’Express. Terrifiée à l’idée qu’une médiatisation trop importante ne puisse nuire aux conditions de détention du jeune homme, Julia préfère garder l’anonymat, et ne pas communiquer sur le prénom de son neveu. "Notre vie, ce n’est plus que ça. Des doutes, de la culpabilité, des questions sur la manière d’aider, d’agir. En résumé, nous avons tous arrêté de vivre depuis près d’un an", souffle-t-elle.
Son quotidien a été bouleversé au matin du 7 octobre 2023, lorsqu’elle apprend par sa sœur que son neveu, qui participait au festival Tribe of Nova à la frontière de la bande de Gaza, est porté disparu. Une demi-heure plus tard, la famille accède à une vidéo sur laquelle on...
05/09 - "Se battre sur tous les fronts" : en Ukraine, le handisport pour panser les blessures de guerreJamais Yevheniy Korinets n’aurait pu imaginer qu’il représenterait un jour l’Ukraine aux Jeux paralympiques de Paris 2024. Il y a à peine trois ans, ce jeune homme jovial travaille encore comme kinésithérapeute dans un centre de rééducation pour enfants atteints de troubles musculosquelettiques, à Jytomyr, à 140 kilomètres à l’ouest de Kiev. Sa carrière dans une équipe de volley-ball régionale a pris fin brusquement quelques années auparavant, à cause d’une blessure. Comme des centaines de milliers d’Ukrainiens, il s’engage dans l’armée le 24 février 2022 : "Un devoir", selon lui. Un peu plus d’un an plus tard, une mine explose dans sa tranchée, près de Bakhmout, dans le Donbass. Il faut amputer sa jambe gauche : commence alors le long chemin de la reconstruction.
Un appel de son ancien coach le convainc de rejoindre l’équipe paralympique de volley assis début 2024. "C’est un tout nouveau sport pour moi. La taille du terrain, la hauteur du filet, les mouvements, tout est très différent", témoigne auprès de L’Express Yevheniy, qui fait partie des 140 athlètes ukrainiens présents à Paris - la plus grande délégation de l’Ukraine indépendante. "Participer aux Jeux paralympiques est un moyen de faire parler de notre pays dans le monde entier, de montrer qu’on continue de se battre sur tous les fronts, malgré les difficultés de la guerre. C’est une autre façon de défendre l'Ukraine", raconte-t-il.
Les athlètes ukrainiens sont d’autant plus motivés que 90 Russes participent sous bannière neutre aux compétitions, malgré...
05/09 - Arme nucléaire : la France peut-elle assumer un rôle dissuasif pour toute l’Europe ?La fin de la Guerre froide avait sorti de l’esprit des Européens le risque d’apocalypse posé par les armes nucléaires, qui avait longtemps fait partie de leur quotidien. Les menaces lancées par le président russe avec l’invasion de l’Ukraine l’ont réintroduit brutalement. Ce n’est pas le seul symptôme d’un basculement dans une nouvelle ère. La bipolarité russo-américaine est remise en cause par la Chine, dont l’arsenal ne cesse de s’accroître dans l’opacité. De nouvelles puissances "dotées" émergent : la Corée du Nord, déjà ; l’Iran si elle le décide, et d’autres États, demain, s’ils y voient la seule façon d’assurer leur survie. En 1964, le réalisateur Stanley Kubrick avait titré son film satirique Docteur Folamour ou : comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe. Ce "fol amour" a repris le monde et complexifie le jeu des puissances.
EPISODE 1 - Armes nucléaires, la surenchère : comment l’Ukraine a dû renoncer à sa bombe
EPISODE 2 - Poutine et la bombe nucléaire : le risque d’apocalypse
EPISODE 3 - La Chine et son colossal arsenal nucléaire : les dessous de la mystérieuse expansion de Pékin
EPISODE 4 - Face à la Russie et la Chine, le plan titanesque des Etats-Unis
EPISODE 5 - Armes nucléaires : l’inévitable essai atomique de la Corée du Nord
Au milieu de l’après-midi, le 30 janvier dernier, il fait déjà nuit, à Stockholm, lorsque Emmanuel Macron prend la parole au château de Karlberg, lieu de formation des officiers suédois. Devant le roi Carl XVI Gustaf, le Premier ministre Ulf Kristersson, et les...
04/09 - Sciences Po Paris souhaite "mieux former" sur le conflit israélo-palestinienSciences Po Paris, prestigieuse "école des élites" vivement secouée au printemps par des polémiques liées aux mobilisations d’étudiants propalestiniens, annonce en cette rentrée des mesures pour éviter une réplique, en plein processus de nomination d’un nouveau directeur.
"L’année a été compliquée avec le départ du directeur Mathias Vicherat et les conséquences du conflit israélo-palestinien", a admis ce mercredi 4 septembre Jean Bassères, administrateur provisoire de l’école depuis fin mars, lors de la conférence de presse de rentrée de l’école.
L’établissement est sans directeur depuis la démission en mars de Mathias Vicherat, renvoyé devant la justice dans un dossier de violences conjugales, et dans la tourmente en raison de polémiques liées aux mobilisations d’étudiants propalestiniens. Enièmes problèmes pour une école qui cumule déboires et scandales autour de ses dirigeants depuis une dizaine d’années.
L’occupation le 12 mars d’un amphithéâtre par des étudiants, qui avait donné lieu à des accusations d’antisémitisme, avait attisé les controverses et ému jusqu’au sommet de l’Etat, avec la venue du Premier ministre Gabriel Attal, ex-étudiant de l’établissement. Plusieurs mobilisations d’étudiants propalestiniens, en écho à des mobilisations dans des universités américaines, suivies d’interventions de la police, s’étaient ensuite déroulées au printemps, enflammant le débat politique.
La direction avait décidé fin mai de renvoyer huit étudiants devant la section disciplinaire, après l’occupation de cet amphithéâtre. Jean...
04/09 - Jean-Pierre Cabestan : "La Chine est en train de perdre de l’argent en Afrique"Ce mercredi 4 septembre, Xi Jinping a reçu 25 dirigeants de pays africains à l’occasion du banquet d’ouverture de la 9e édition du sommet Chine-Afrique, qui se déroule cette semaine à Pékin. L’objectif : penser l’avenir de la coopération sino-africaine. Interrogé par L’Express, Jean-Pierre Cabestan, chercheur à Asia Centre Paris, évoque les réticences chinoises à une hausse de l’aide financière.
L’Express : À l’issue du sommet, les Etats africains connaîtront l’enveloppe financière mise à leur disposition pour les trois prochaines années. En 2021, la Chine avait promis 40 milliards de dollars, 20 milliards de moins qu’en 2018. Va-t-elle continuer à réduire la voilure ?
Jean-Pierre Cabestan : Je pense que oui : la contribution au développement africain est en train de changer de nature. Puisque les Etats africains sont endettés et n’arrivent pas à rembourser les banques, la Chine perd de l’argent. Cela ne m’étonnerait donc pas que l’enveloppe soit à nouveau diminuée, ou maintenue à 40 milliards de dollars. De plus, même si je ne pense pas que l’opinion publique joue un rôle déterminant en Chine, la population est réticente à l’idée de donner de l’argent à l’Afrique alors qu’il y a des besoins dans le pays. Les finances de certaines provinces sont en difficulté : les fonctionnaires ne sont plus payés et il y a des baisses de salaires importantes. Politiquement, je ne pense donc pas que Xi Jinping puisse annoncer une augmentation de l’enveloppe.
La Chine est souvent accusée d’utiliser son statut de créancier à des fins...
04/09 - Un cessez-le-feu avec le Hamas serait une victoire pour Israël, par Graham Allison et Amos YadlinLes négociateurs américains font pression pour obtenir un accord entre Israël et le Hamas, avec un échange d’otages contre un cessez-le-feu, avant que le conflit ne dégénère en une guerre plus large. Mais le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou acceptera-t-il ce qui pourrait être une victoire stratégique historique pour Israël (pas forcément pour lui) ?
Si l’un de ses 13 prédécesseurs avait été en poste aujourd’hui, il ne fait aucun doute qu’il ou elle aurait signé cet accord conçu par Israël et proposé par les Etats-Unis depuis la fin mai. De même, si les négociateurs israéliens – dirigés par les barons de la sécurité nationale dont les collègues sont en première ligne dans cette guerre – étaient décisionnaires, ils auraient accepté les termes de n’importe quel accord issu des trois derniers cycles de négociations. Depuis des mois, ces hauts fonctionnaires ont fait savoir qu’il s’agissait de la meilleure option stratégique et morale. Parmi eux figurent David Barnea, chef du Mossad (renseignement extérieur), Ronen Bar, chef du Shin Bet (forces de sécurité intérieure), Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne (Tsahal) et le ministre de la Défense Yoav Gallant.
En exigeant davantage à chaque étape de ce processus, Netanyahou a réussi à obtenir davantage du Hamas. Le "plan final" américain que le secrétaire d’Etat Antony Blinken a présenté au Moyen-Orient a repris une grande partie de ce que Netanyahou attendait. Cet accord débuterait par un cessez-le-feu de six semaines, l’échange d’un nombre...
04/09 - EPR de Flamanville : "L’expérience acquise sera bénéfique pour les futurs chantiers"Mardi 3 septembre, l’EPR de Flamanville a pris vie. Une réaction nucléaire en chaîne a été démarrée dans le cœur de ce nouveau réacteur, attendu avec 12 ans de retard par toute l’industrie. Progressivement, l’installation devra monter en puissance avant d’être connectée au réseau électrique "d’ici la fin de l’automne", comme l’indique EDF. Mais pour l’énergéticien français, le moment est historique. A double titre. Non seulement Flamanville est le premier réacteur inauguré depuis 25 ans, mais son démarrage marque le début du plus grand défi de l’énergéticien français depuis le plan Messmer dans les années 1970. En effet, EDF prévoit, au cours des vingt prochaines années, la construction de six nouveaux EPR2 sur les sites de trois centrales déjà existantes, et huit autres en option. La réussite de ce plan ambitieux reposera en grande partie sur l’apprentissage des erreurs passées et la reconquête de notre savoir-faire dans le nucléaire, souligne Claude Jaouen, ancien directeur de l’activité réacteurs d’Areva, restructuré en 2018.
L’Express : Flamanville est devenu le symbole d’un nucléaire extrêmement coûteux et complexe. Quelles leçons tirez-vous de ce chantier "maudit" ?
Claude Jaouen : La première leçon, c’est qu’avec 25 ans sans grand projet en France, il y a un certain nombre de savoir-faire qu’il faut reconquérir. Je parle là de compétences techniques, d’ingénierie, d’organisation… Le retour d’expérience du chantier d’Olkiluoto en Finlande, et de celui de Flamanville a aussi montré que l’ensemble de la chaîne...
04/09 - "Vos articles sur la psychanalyse sont courageux" : notre dossier fait réagir nos lecteursPsychanalyse : bravo pour votre travail !
Thierry Serra, Genève (Suisse)
Je suis français, psychiatre et actuellement en poste à Genève. Je vous félicite pour votre travail et votre souci d’objectivité. Ce que vous avez fait est très courageux et montre combien la dogmatique psychanalytique persiste et reste vivace. A ce jour, les dégâts causés par cette croyance (je pèse mes mots), sont considérables (voir notamment la mise en cause des mères dans les maladies psychiatriques de leur enfant). ("Faut-il en finir avec la psychanalyse ?", L’Express du 8 août.)Une démarche sectaire
Caroline Baflast, Chantilly (Oise)
Je souhaite féliciter Stéphanie Benz, Victor Garcia et Thomas Malher pour leurs articles sur le charlatanisme de la psychanalyse. La psychanalyse tue et mutile, directement ou indirectement, en empêchant les personnes d’avoir le meilleur parcours de vie en raison de diagnostics et de soins erronés. J’ai pu voir des centres médico-psycho-pédagogiques s’opposer de bonne foi - car sous l’emprise de la psychanalyse - aux conseils convergents de mon père, médecin de famille, d’une pédiatre et d’un psychologue clinicien concernant les troubles de mon fils. Il s’agit d’une démarche sectaire ou/et mercantile. ("Sur le divan de la science", L’Express du 8 août.)Une pratique qui m’a sauvé la vie
Valérie Koch, Soufflenheim (Bas-Rhin)
J’ai lu avec intérêt votre dossier sur cette pratique… qui m’a sauvé la vie. Je suis navrée de la voir présentée de manière aussi simpliste. Parce que non scientifiquement...
04/09 - Ukraine : le remaniement XXL de Zelensky au sommet du pouvoir"Nous avons besoin d’une nouvelle énergie", a lancé ce mercredi 4 septembre Volodymyr Zelensky. Les actes rejoignent les mots : le plus grand remaniement ministériel depuis 2022 et le début de la guerre a été lancé cette semaine en Ukraine. Six hauts responsables politiques ukrainiens, parmi eux le ministre des Industries stratégiques, de la Justice ou encore de l’Environnement, ont ainsi donné leur démission ce mardi. "Certains d’entre eux ont été ministres depuis cinq ans", a insisté le président ukrainien, comme une façon d’entériner la nécessité d’une nouvelle direction pour la suite du conflit face à la Russie.
Mais le nom le plus important quittant le gouvernement est incontestablement le ministre des Affaires étrangères et chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba. Excellent orateur réputé pour son style direct, voire incisif, et ses phrases tranchantes bien choisies, cet homme de 43 ans avait été nommé en 2020, devenant alors le plus jeune ministre ukrainien des Affaires étrangères. Fils d’ambassadeur, diplomate de carrière, Dmytro Kouleba était devenu un visage familier en Occident, où il tentait inlassablement de convaincre d’envoyer à son pays les moyens militaires dont il a besoin pour résister à l’armée russe. "Lorsque l’Ukraine a tout ce dont elle a besoin, nous ne manquons pas de courage et de compétences militaires pour avancer et gagner", clamait-il cet été, après l’offensive surprise dans la région russe de Koursk.
Aucune raison n’a officiellement été donnée pour sa démission, mais une...
04/09 - Europe : la bombe pour tous, par Eric CholC’était en 1964. La guerre froide battait son plein, et la peur d’un conflit nucléaire trottait dans toutes les têtes. La France, déjà dotée de la bombe A, s’affichait comme la quatrième puissance atomique mondiale. Cette année-là sortait au cinéma Docteur Folamour. Une comédie satirique, devenue mythique sur le risque nucléaire et qui résume la dissuasion comme "l’art de produire dans l’esprit de l’ennemi… la peur d’attaquer". Soixante ans plus tard, la bombe est de retour. Après des décennies consacrées à la réduction des arsenaux, la course aux armes nucléaires est repartie de plus belle, et suscite sur tous les continents de nouvelles vocations.
En France, les alternances politiques n’ont eu aucune prise sur la doctrine de dissuasion, et son arsenal (290 ogives) suffit à défendre les intérêts vitaux de la nation. Mais pas seulement. Car, c’est la nouveauté, Emmanuel Macron entend faire émerger une culture stratégique européenne. L’idée, émise à plusieurs reprises depuis février 2020, a suscité beaucoup de critiques en France mais a été plutôt bien accueillie à l’étranger, en particulier dans le nord de l’Europe. Que propose au juste le chef de l’Etat ? Que les intérêts vitaux français revêtent désormais une dimension européenne. Rien de révolutionnaire, en réalité : cette référence européenne était déjà présente dans le Livre blanc sur la défense nationale paru en 1972, et plus récemment, Jacques Chirac expliquait en 2006 que "la garantie de nos approvisionnements stratégiques ou la défense de pays alliés, sont, parmi...
04/09 - France Services contribue à la réduction des "fractures territoriales", selon la Cour des comptesLes espaces France Services, où les usagers peuvent se faire aider pour certaines démarches administratives, contribuent à réduire les "fractures territoriales", souligne la Cour des comptes dans un rapport publié ce mercredi 4 septembre, qui plaide pour une hausse ciblée de leur financement.
Cinq ans après le lancement du programme en réponse à la crise des gilets jaunes, le réseau France Services compte "plus de 2 840 espaces" répartis sur le territoire. Demande de logement social, inscription à France Travail, déclaration de revenus... Près de neuf millions de démarches ont été réalisées dans les espaces France Services en 2023, un nombre en forte progression par rapport au gros million de démarches effectuées en 2020. "La satisfaction des usagers dépasse les 90 %", indique la Cour, qui met en avant l'offre de services publics "étoffée" des espaces France Services et une qualité de prise en charge "homogène sur le territoire".
Le réseau France services "participe incontestablement à la réduction des fractures territoriales", ajoutent les magistrats financiers, qui appellent cependant les porteurs du programme (Agence nationale de la cohésion des territoires, gouvernement, opérateurs de service public) à "clarifier ses orientations stratégiques pour l'avenir". La Cour juge ainsi nécessaire de mieux prendre en compte les "spécificités" du territoire dans lequel un espace France Services est implanté, et de "parfaire (la) notoriété" du réseau, qui repose encore largement sur le bouche-à-oreille.
Dans sa...
04/09 - "Over my dead Beaudet" : quand les journalistes politiques craquent en attendant un Premier ministreLa plaquette de six comprimés git sur la table du restaurant. L’opercule a été trituré, déchiré, chaque cavité de plastique transparent se découvre : vide. Le besoin d’avaler, à intervalle régulier, de petits morceaux de paracétamol, codéiné de préférence, se fait chaque jour plus intense ; devant mes yeux des lumières éblouissantes dansent et brouillent l’image de mon compagnon d’agapes. Plus son visage devient flou, plus il ressemble au futur locataire de Matignon.
Pour l’heure, il est seulement chargé de la rubrique Idées à L’Express et a promis de changer les miennes en relatant avec précision les derniers commérages et historiettes croustillantes sur le milieu littéraire. Mais à peine attablé, le voici qui m’écrase sous ses questions : "Alors, ce sera Xavier Bertrand ? Et pourquoi il ne nomme pas Cazeneuve ? Tu crois en Thierry Beaudet ? Donc ce sera qui à Matignon ?" Feindre l’assurance, avouer mon ignorance ?
Ou répéter, comme chaque jour depuis le 7 mai 2017, qu’Emmanuel Macron est un animal politique déconcertant, capable de prendre une décision un jour et de l’annoncer à l’intéressé (nommer Catherine Vautrin Première ministre), avant de se raviser le lendemain (nommer finalement Elisabeth Borne), habitué aussi à la lenteur décisionnelle et entretenant une relation franchement contrariée avec le réel ? Je réfléchis encore à la réponse la plus pertinente quand mon camarade à l’autre bout de la nappe relance, cachant mal un sursaut de dédain : "Tu suis Macron depuis 2017 et tu n’as aucune idée de ce qu’il va...
04/09 - "Il cherche le mouton à cinq pattes" : la presse étrangère ironise sur les atermoiements de MacronXavier Bertrand, Bernard Cazeneuve… Une farandole de noms flotte au-dessus de Matignon. Cinquante jours après la démission du gouvernement Attal, Emmanuel Macron poursuit sa quête d’un Premier ministre, capable de s’imposer face à une Assemblée fragmentée, un feuilleton interminable qui commence à exaspérer la classe politique. "L’Elysée cherche le mouton à cinq pattes", ironie nos voisins belges du Soir, listant toute une liste de critères que devrait avoir le futur chef du gouvernement.
De son côté, le quotidien suisse Le Temps résume le jeu d’équilibriste auquel doit se prêter le président français : "Le nouveau chef du gouvernement sera confronté à la lourde tâche de monter une équipe ministérielle qui puisse à la fois représenter le front républicain et donner une impression d’alternance." Si les Suisses parlent d’un véritable "casse-tête", ils considèrent ces prolongations "difficilement acceptables d’un point de vue démocratique et institutionnel".
Pour rappel, le Nouveau Front populaire - coalition de gauche - est arrivé en tête des dernières élections législatives anticipées sans décrocher la majorité absolue. Rappelant qu’il existe désormais trois blocs à l’Assemblée nationale (Nouveau front populaire, le centre droit traditionnel avec le centre macroniste, et l’extrême droite de Marine Le Pen), le journal espagnol El Pais estime que "Macron n’a pas d’autres choix que d’accepter que son mouvement est en déclin, qu’il a perdu les élections et qu’il n’a aucun pouvoir pour imposer un nom."Macron "doit apprendre...
04/09 - Automobile : le marché allemand toujours en chute libreLe marché automobile en Allemagne a de nouveau chuté en août, plombé par l’effondrement des ventes de voitures électriques qui ont enregistré leur plus forte baisse sur un an à cause d’un effet de base et d’une conjoncture particulièrement morose.
Au total, 197 322 voitures ont été immatriculées en Allemagne, soit 27,8 % de moins qu’un an plus tôt, a indiqué mercredi l’Agence fédérale pour l’automobile (KBA) dans un communiqué.
Le marché de l’électrique a plongé de 68,8 %, avec seulement 27 024 voitures électriques écoulées, par rapport à un très bon mois d’août l’année dernière.Un pic l’an passé
Après l’annonce de la suppression de la prime d’achat pour les véhicules commerciaux pour septembre l’an dernier, la demande pour les voitures électriques avait explosé en août. Les ventes avaient atteint un pic, avec 86 649 voitures électriques vendues.
"La chute actuelle n’est donc pas totalement surprenante, mais elle est néanmoins très violente", commente André Schmidt, président de la fédération des constructeurs automobiles internationaux (VDIK).
En août, les voitures électriques ont représenté seulement 13,7 % des parts de marché, loin derrière la moyenne 2023, supérieure à 18 %. Le marché des voitures électriques s’écroule depuis un an en Allemagne, sur fond de suppression des aides à l’achat par le gouvernement.
La chute des immatriculations s’est également répercutée sur presque tous les types de motorisation, hybrides (-1,5 %), essence (-7,4 %) et diesel (-24,4 %).
"Le déclin de plus d’un quart du volume de voitures...
04/09 - Nouveau Premier ministre : Macron retarde son annonceUn profil technique, ou finalement plutôt politique ? Cinquante jours après la démission du gouvernement Attal, l’interminable quête d’un nouveau Premier ministre, capable de s’imposer à une Assemblée fragmentée, s'est poursuivie ce mercredi à l’Elysée.
Les infos à retenir
⇒ Le scénario Bertrand à Matignon s'éloigne
⇒ Attal souhaite que son successeur "transforme l'essai" de ses chantiers
⇒ Eric Ciotti évoque un "départ" d'Emmanuel Macron pour sortir du "blocage"Le scénario Bertrand s'éloigne
Emmanuel Macron, qui semblait sur le point de trancher mercredi en faveur d'une nomination de Xavier Bertrand à Matignon, a retardé son annonce et pourrait tester d'autres noms. "Rien pour ce soir, de ce qui m'est dit", a lâché, à l'AFP, un cadre de la majorité mercredi, en fin d'après-midi alors qu'une annonce paraissait imminente depuis plusieurs heures.
Un conseiller ministériel a fait état d'un "blocage" sur le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, dont le gouvernement risque d'être censuré d'emblée de jeu par le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire.
"Bertrand est très probablement mort à 100 %", renchérit un autre conseiller, évoquant un "front anti-Bertrand" chez les députés macronistes "car il n'aurait jamais eu de majorité sur aucun texte". D'autres profils de droite recommencent à circuler dans le camp présidentiel, dont celui de l'ancien commissaire européen Michel Barnier. Celui du maire de Cannes et président de l'Association des maires de France (AMF), David Lisnard, avancé dans la...
04/09 - Cisjordanie : le ministre israélien de la Défense dit que l’armée "éradique les organisations terroristes"Washington a appelé, mardi 3 septembre, à faire preuve d’urgence et de flexibilité pour finaliser un accord de trêve à Gaza après la mort de six otages aux mains du Hamas, s’engageant à poursuivre leurs efforts dans les jours à venir. "Il reste des dizaines d’otages à Gaza, qui attendent toujours un accord qui les ramènera chez eux. Il est temps de finaliser cet accord", a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
Les dernières infos
⇒ La justice américaine poursuit des dirigeants du Hamas pour "terrorisme"
⇒ Les Etats-Unis poussent à la conclusion d’un accord de trêve à Gaza
⇒ Poursuite des raids israéliens en Cisjordanie, 30 morts selon des sources palestiniennesLe ministre israélien de la Défense dit que l'armée "éradique les organisations terroristes" en Cisjordanie occupée
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré ce mercredi que l’armée "éradiquait les organisations terroristes" en Cisjordanie occupée, menaçant d’utiliser "toute la force" pour arriver à cet objectif, selon un communiqué de son bureau. L’armée israélienne poursuit mercredi son opération entamée il y a une semaine dans le nord de la Cisjordanie occupée, où au moins 30 Palestiniens ont depuis été tués, selon le ministère palestinien de la Santé.Les Etats-Unis poussent à la conclusion d’un accord de trêve à Gaza
Les Etats-Unis ont estimé mardi qu’il était "temps de finaliser" un accord de trêve à Gaza, après que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a refusé de céder aux pressions sur ce...
04/09 - Remaniement ministériel en Ukraine : Zelensky plaide en faveur d’une "nouvelle énergie"Au moins 51 personnes ont été tuées et 271 blessées, mardi 3 septembre, dans une frappe de missiles russes sur la ville de Poltava, dans le centre de l’Ukraine, qui a partiellement détruit un institut militaire, selon un bilan officiel. "Nous avons perdu des Ukrainiens courageux, nos frères et sœurs, des soldats", ont déploré les forces armées ukrainiennes.
Les infos à retenir
⇒ Le chef de la diplomatie ukrainienne annonce sa démission
⇒ Sept morts dans des frappes à Lviv
⇒ Zelensky dénonce les "frappes terroristes russes"Remaniement : "nous avons besoin d’une nouvelle énergie", dit Zelensky
L’Ukraine a "besoin d’une nouvelle énergie" après deux ans et demi de guerre avec la Russie, a déclaré mercredi le président Volodymyr Zelensky pour expliquer un grand remaniement ministériel en cours qui inclut notamment le chef de la diplomatie.
"Certains d’entre eux ont été ministres depuis cinq ans, et nous avons besoin d’une nouvelle énergie", a déclaré Volodymyr Zelensky en remerciant les responsables sortants lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre irlandais Simon Harris à Kiev.Le chef de la diplomatie ukrainienne annonce sa démission
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, une des voix clés de son pays depuis le début de l’invasion russe, a demandé ce mercredi au Parlement d’accepter sa démission, a annoncé sur les réseaux sociaux le président de l’assemblée, en publiant la lettre du ministre.
"Je (vous) demande d’accepter ma démission", a écrit dans cette lettre ce ministre...
04/09 - Ukraine : après l’attaque de Poltava, Zelensky et le commandement de l’armée sous pressionMardi 3 septembre, deux missiles russes ont touché l’Institut militaire des télécommunications de Poltava, dans le centre de l’Ukraine. Bilan : au moins 51 morts et 271 blessés. "L’un des bombardements les plus meurtriers de la guerre", commente le quotidien américain Washington Post, repris par Courrier International. Parmi les victimes se trouvaient des militaires et de jeunes engagés qui se formaient dans cette institution fondée dans les années 60. "Nous avons perdu des Ukrainiens courageux, nos frères et sœurs, des soldats", ont déploré les forces armées ukrainiennes.
En début de soirée, dans son adresse quotidienne sur internet, le président Volodymyr Zelensky a informé que "l’un des bâtiments de l’Institut des communications a été partiellement détruit. Des personnes se sont retrouvées sous les décombres." Le chef de l’Etat a ajouté que les recherches de survivants se poursuivaient dans les décombres. D’après le ministère ukrainien de la Défense, la frappe a eu lieu dans un délai très court après le déclenchement de l’alerte antiaérienne. Les missiles "ont surpris les gens en train d’évacuer vers l’abri souterrain". "Grâce au travail coordonné des sauveteurs et des médecins, 25 personnes ont été secourues, dont onze ont pu être dégagées des décombres", a ajouté le ministère.
Le président américain Joe Biden a condamné "dans les termes les plus fermes" cette frappe "déplorable". "Cette attaque est un rappel tragique des tentatives constantes et scandaleuses de Poutine de briser la volonté d’un peuple libre",...
04/09 - Les ratés du droit à la déconnexion : "Même à la veille d’un burn-out, un salarié vous dira que tout va bien"La France. Ses vins, ses cosmétiques, sa mode, ses avions… et son droit à la déconnexion. "Vous voulez avoir le droit d’ignorer votre patron en dehors des heures de travail ? Apprenez des Français", titrait récemment un éditorial (un brin flatteur) du site d’information britannique The Guardian. Depuis son adoption en 2016 par le Parlement, cette mesure de la loi El Khomri s’est exportée. Sous des formes diverses plus ou moins contraignantes pour les entreprises. Ainsi la Belgique, l’Italie ou encore l’Espagne ont inscrit ce droit dans la loi. Le droit à la déconnexion voyage loin. Depuis le 26 août 2024, les employés australiens, eux, peuvent désormais "refuser de surveiller, de lire ou de répondre" aux sollicitations de leurs employeurs en dehors de leurs horaires de travail, à moins que ce délai ne soit "raisonnable". Et en France ? Les entreprises de plus de 50 employés sont dans l’obligation d’aborder ce sujet lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) ou à défaut, d’élaborer une charte après avis du comité social et économique. Dans l’ensemble, les entreprises semblent jouer le jeu. Dans son bulletin des négociations collectives de 2022, le ministère du Travail note que, si "les branches se sont assez peu saisies de ce thème […] le nombre d’accords d’entreprise est en revanche stable et plutôt dynamique depuis quatre ans", avec près de 400 accords conclus en 2022 (la part des accords abordant le droit à la déconnexion et les outils numériques atteint 29 % des accords sur les conditions de...
04/09 - Du "Comte de Monte Cristo" à "Fortune de France", le retour du roman nationalLa première image est celle d’une exécution. Sur la place d’un village, deux hommes subissent un simulacre de procès. Ils n’ont qu’un tort et le paieront de leur vie : être protestants. La scène n’est pas tirée de La Reine Margot d’Alexandre Dumas, mais d’une autre fresque historique, qui a fait le bonheur des libraires en 1977. Etalée sur près de trente ans - le dernier tome est paru en 2003 - Fortune de France de Robert Merle a été vendue à six millions d’exemplaires. Dans cette gigantesque saga familiale, l’écrivain raconte la destinée de la famille Siorac, des nobliaux du Périgord noir, dans une France déchirée par les guerres de religion. Juste après les Jeux paralympiques, à la mi-septembre, France 2 diffuse son adaptation créée et réalisée par Christopher Thompson, déjà à la manœuvre de plusieurs téléfilms d’époque pour le service public.
Un épisode sanglant de l’Histoire, de l’émotion et beaucoup de patrimoine : les romans de cape et d’épée semblent être la nouvelle formule magique des producteurs français. Au cinéma, le récent succès des deux parties des Trois Mousquetaires (4,6 millions de spectateurs en cumulé) et surtout le raz-de-marée estival du Comte de Monte Cristo (plus de 7,3 millions d’entrées) ont montré l’appétit du public pour la fiction historique. "Qu’importe si ces adaptations peuvent parfois s’écarter de l’œuvre dont elles sont tirées : les scénaristes vont à la rencontre d’un public qui a le goût du spectaculaire et du souffle romanesque", estime Gérard Gengembre, critique littéraire et...
04/09 - Edouard Philippe candidat à la présidentielle : la peur de la traceEdouard Philippe est "kunderien". C’est-à-dire qu’il aime pouvoir changer d’avis, convaincu, en lecteur persistant et concentré de l’auteur de L’Insoutenable Légèreté de l’être, que la quête de la vérité pleine et pure a tout d’une chimère. Douter, tâtonner paraît relever, chez lui, d’une exigence, de l’ordre de celles qui ne se discutent pas.
En 2020, l’épidémie de Covid l’a d’ailleurs conforté dans cette idée : on apprend en marchant. Plus les temps semblent troublés, plus l’incertitude devient un droit précieux. "Je n’ai aucun problème à dire 'ben écoutez les gars, c’est probablement une bonne idée de changer d’avis', aucun problème, je l’ai fait !", fanfaronnait-il à la fin du confinement quand on l’interrogeait sur l’évolution de son discours sur le port du masque. Depuis, l’ancien Premier ministre l’a appris à ses dépens : les mots de la veille vous poursuivent le lendemain. Il n’oubliera jamais l’information judiciaire sur la gestion de la crise sanitaire ouverte contre lui par la Cour de justice de la République. De ce virus inconnu, il aurait dû tout comprendre, tout savoir, immédiatement et sans balancement.L’époque ne tolère ni l’ambiguïté ni le mouvement
A l’impossible, nul n’est tenu : proverbe obsolète. L’époque ne tolère ni l’ambiguïté ni le mouvement. Est-ce pour cette raison qu’Edouard Philippe, interrogé par Le Point sur "ses atouts pour affronter et espérer battre Marine Le Pen" formule cette curieuse réponse ? "Je me prépare pour proposer des choses aux Français. Ce que je proposerai sera massif. Les...
04/09 - L’Europe en récession en 2025 ? "Des forces beaucoup plus négatives se profilent à l’horizon"Au coeur de l'été, les places boursières ont tremblé. Début août, le département du Travail américain a publié un rapport montrant que le marché de l’emploi a ralenti plus que prévu en juillet. La réaction des bourses mondiales n'a pas tardé, les cours ont chuté brutalement, sur fond de crainte d’une récession aux Etats-Unis. Si l’orage semble désormais passé, il pourrait resurgir.
Mathieu Savary, économiste au cabinet BCA Research et spécialiste de la zone euro, anticipe que l’Europe entrera en récession début 2025. Pour L’Express, il détaille ses prévisions. Son raisonnement se fonde notamment sur le cas de la Suède, qu’il considère comme un parfait baromètre de la santé de l’économie européenne.
L'Express : Dans quel état se trouve aujourd’hui l’économie européenne ?
Mathieu Savary : Elle est dans une phase de transition. Elle bénéficie encore de certains facteurs positifs du début de l’année, comme le rebond de l’activité industrielle mondiale, favorable à l’Europe et à la zone euro en particulier, qui dédie une proportion importante de son PIB et de son emploi au commerce extérieur, ainsi qu'au secteur manufacturier. D’un point de vue domestique, on a également observé des bénéfices liés au fait que les ménages possèdent beaucoup d’épargne excédentaire et ont vu leurs revenus réels [NDLR : hors inflation] augmenter à un rythme de 2,3 % sur un an. C’est un gros changement par rapport à 2023.
Cette bonne passe va-t-elle se prolonger ?
Non, des forces beaucoup plus négatives se profilent à l’horizon. Cette amélioration du...
04/09 - Premier ministre : "le parfum de cohabitation" de Macron, comme une odeur d’arnaque…La formule a l’ambiguïté de la novlangue macroniste. Ces concepts que chacun interprète à sa guise, c’est d’ailleurs leur raison d’être. L’Elysée a promis tout l’été que le prochain Premier ministre et son équipe exhaleraient un "parfum de cohabitation". L’engagement, seriné à longueur d’articles de presse, serait fidèle au verdict des urnes. Certes, le camp présidentiel a perdu les élections législatives, rien ne peut être comme avant. Mais comme personne n’a gagné, les clefs du camion ne peuvent pas être confiées à un opposant irréductible au chef de l’Etat.
Méfiez-vous des oxymores. Il faut souvent n’en conserver qu’un mot. Emmanuel Macron semble surtout attentif à l’odeur dégagée par son nouveau Premier ministre. Prière de privilégier la douceur. Dès juillet, le président de la République demandait au futur exécutif de "ne pas détruire ce qu’on vient de faire, mais de bâtir et d’avancer", citant l’attractivité du pays. Il s’assigne alors l’obligation de former un gouvernement majoritaire pour mieux exclure le Nouveau Front populaire (NFP), arrivé en tête en nombre de sièges. Argument pratique pour évincer son programme radical. Le lundi 2 septembre, il reçoit Bernard Cazeneuve à l’Elysée. Lui aussi compte poser une empreinte de gauche sur la politique gouvernementale, au risque de bousculer des totems macronistes. Aie ! Le président tient à sa réforme des retraites, "fondamentalement injuste" aux yeux de l’ancien socialiste.Les législatives, insaisissable scrutin
Jouer le jeu d’une "cohabitation", mais avec qui ? Emmanuel...
04/09 - Armes nucléaires : l’inévitable essai atomique de la Corée du NordLa fin de la Guerre froide avait sorti de l’esprit des Européens le risque d’apocalypse posé par les armes nucléaires, qui avait longtemps fait partie de leur quotidien. Les menaces lancées par le président russe avec l’invasion de l’Ukraine l’ont réintroduit brutalement. Ce n’est pas le seul symptôme d’un basculement dans une nouvelle ère. La bipolarité russo-américaine est remise en cause par la Chine, dont l’arsenal ne cesse de s’accroître dans l’opacité. De nouvelles puissances "dotées" émergent : la Corée du Nord, déjà ; l’Iran si elle le décide, et d’autres États, demain, s’ils y voient la seule façon d’assurer leur survie. En 1964, le réalisateur Stanley Kubrick avait titré son film satirique Docteur Folamour ou : comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe. Ce "fol amour" a repris le monde et complexifie le jeu des puissances.
EPISODE 1 - Armes nucléaires, la surenchère : comment l’Ukraine a dû renoncer à sa bombe
EPISODE 2 - Poutine et la bombe nucléaire : le risque d’apocalypse
EPISODE 3 - La Chine et son colossal arsenal nucléaire : les dessous de la mystérieuse expansion de Pékin
EPISODE 4 - Armes nucléaires : le plan titanesque des Etats-Unis face à la Chine et la Russie
EPISODE 6 - Arme nucléaire : la France peut-elle assumer un rôle dissuasif pour toute l’Europe ?
Une onde de choc parcourt l’atoll polynésien de Fangataufa, au matin du 27 janvier 1996. Soulevée, la surface de l’eau s’en trouve blanchie quelques secondes. Pour la dernière fois, la France a procédé à un essai nucléaire,...
03/09 - Edouard Philippe annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2027Edouard Philippe se lance. "Je serai candidat à la prochaine élection présidentielle": l'ancien Premier ministre a officialisé sa candidature, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Le Point publié ce mardi soir.
"Je me prépare pour proposer des choses aux Français. Ce que je proposerai sera massif. Les Français décideront", explique le président du parti Horizons, Premier ministre d'Emmanuel Macron de 2017 à 2020.
Si les ambitions élyséennes du maire du Havre ne faisaient guère de mystère, au regard notamment de sa popularité constante dans les sondages, Edouard Philippe n'avait jamais acté publiquement sa présence sur la ligne de départ en 2027.
"On dit souvent que pour une présidentielle il ne faut avoir envie de rien d'autre. J'y souscris", a insisté Edouard Philippe, se disant prêt, y compris en cas d'élection présidentielle anticipée. Sur le fond, l'ancien pensionnaire de Matignon évoque en particulier "quatre périls" auxquels la France doit faire face dans la période actuelle : "démocratique", "budgétaire", "l'immobilisme" et "l'ordre public et la sécurité"."Favoriser la stabilisation de la vie politique"
Interrogé par ailleurs sur Matignon et les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, le maire du Havre répond qu'il soutiendra "tout Premier ministre choisi dans un espace politique qui va de la droite conservatrice à la social-démocratie".
"Tous les partis de gouvernement devraient avoir pour objectif principal de favoriser la stabilisation de la vie politique", exhorte encore Edouard...
03/09 - Nouveau Premier ministre : Cazeneuve, Bertrand… Ces noms testés par Macron pour MatignonL’histoire semble se répéter inlassablement ces dernières semaines. Le matin, un nom potentiel de Premier ministre se voit révélé dans la presse comme le nouveau "profil idéal" pour Matignon. Le soir même, on apprend que sa candidature serait désormais torpillée, ou ne ferait plus l’affaire aux yeux de l’Elysée ou du reste de l’échiquier politique.
Alors que l’on approche désormais du cap des deux mois depuis le résultat des élections législatives, et des cinquante jours depuis la démission du gouvernement Attal, L’Express fait le tour des différents profils qui ont circulé pour Matignon au cours de ces longues dernières semaines.Bernard Cazeneuve - Xavier Bertrand, les deux plus cités
Leurs noms circulent depuis le mois de juillet, mais semblent encore aujourd’hui être les deux pistes les plus concrètes. A gauche de l’échiquier politique, on retrouve l’option Bernard Cazeneuve. L’ancien Premier ministre a été reçu par Emmanuel Macron ce lundi à l’Elysée, après un week-end qui semblait l’envoyer tout droit à Matignon. Ancien socialiste, également respecté à droite, celui qui avait quitté le PS en 2022 après l’accord de la Nupes avec LFI aurait pu être une personnalité pouvant arracher des majorités, du moins aux yeux d’Emmanuel Macron. Une large partie du Nouveau Front populaire a prévenu : si son éventuel gouvernement ne s’inscrit pas dans leur programme, ils n’hésiteront pas à dégainer une motion de censure à son égard. Bernard Cazeneuve semble avoir lui-même fixé des lignes claires pour prendre la direction du...
03/09 - Avec Raffaele Fitto, Giorgia Meloni installe l’extrême droite italienne à Bruxelles"On ne pourra pas ignorer l’Italie", rétorquait Giorgia Meloni à ses détracteurs qui fustigeaient son refus de soutenir la réélection d’Ursula von der Leyen à la présidente de la Commission européenne. Une décision lourde de conséquences qui faisait craindre une marginalisation de l’Italie au sein des futures institutions bruxelloises. Il n’en sera rien si on en croit le quotidien allemand Die Welt qui cite des diplomates européens et des sources informées au sein de la Commission. Raffaele Fitto, le candidat de Giorgia Meloni comme futur commissaire italien, serait nommé au poste de vice-président exécutif chargé de l’économie.
Une décision qu’avait anticipée la semaine dernière Manfred Weber en déplacement à Rome. Le chef des eurodéputés conservateurs du PPE, le premier groupe au Parlement de Strasbourg qui doit donner son aval à toutes les nominations de commissaire, se déclarait "favorable à l’attribution d’un rôle fort à l’Italie". "C’est l’un des pays les plus importants de l’UE, avait-il poursuivi. Giorgia Meloni et Antonio Tajani (leader de Forza Italia) ont reçu un soutien considérable lors des élections européennes, contrairement à Emmanuel Macron et Olaf Scholz, qui ont été les grands perdants."Transformisme politique
Raffaele Fitto, actuel ministre italien des Affaires européennes en charge du plan de relance, sera le premier membre d’un parti populiste d’extrême droite à devenir vice-président exécutif de la Commission, s’inquiètent les médias allemands. "C’est au contraire le visage présentable de...
03/09 - Crise chez Volkswagen : "La transition vers l’électrique se déroule plus vite que prévu"L’annonce a fait l’effet d’un cataclysme outre-Rhin. Pour la première fois de son existence, le puissant constructeur automobile Volkswagen envisage, par la voix de son patron Oliver Blume, de procéder à des fermetures d’usines en Allemagne. Le groupe n’écarte pas non plus de mettre fin à des accords historiques de protection de l’emploi dans le pays, qui courent jusqu’en 2029. De quoi ouvrir la voie à de possibles licenciements secs. Un choc à la hauteur du retentissant scandale du Dieselgate, dont le procès s’ouvre en ce début septembre.
Acculé, Volkswagen "doit maintenant agir de manière décisive", a estimé Oliver Blume dans une note au ton alarmiste diffusée en interne le 2 septembre. Plombé par le recul de ses ventes en Chine – la vache à lait historique des constructeurs allemands –, la concurrence chinoise sur ses autres marchés et ses propres errances dans l’électrique, Volkswagen serait en quête de quatre à cinq milliards d’euros d’économies supplémentaires, selon la presse allemande. Et ce, alors que le groupe avait déjà négocié en fin d’année dernière un premier plan d’économies de dix milliards d’euros avec les représentants des salariés.
Installé à Berlin, l’analyste indépendant Matthias Schmidt estime que "des coupes doivent être effectuées" chez Volkswagen en raison de la sous-utilisation de ses usines. Un problème qui concerne selon lui l’ensemble de l’industrie automobile européenne.
L’Express : Volkswagen envisage de fermer des usines en Allemagne pour la première fois de son histoire. Le constructeur...
03/09 - La France est-elle vraiment de droite ? La surprenante analyse de Vincent TiberjLa France penche-t-elle à droite ou à gauche ? La question de l’orientation idéologique du pays n’a jamais été aussi cruciale et débattue, alors qu’Emmanuel Macron cherche désespérément une majorité viable au Parlement. Pour beaucoup, c’est une évidence : vieillissante, la société française deviendrait de plus en plus conservatrice. Une droitisation qui alimenterait la montée en force du Rassemblement national. Tout le mérite de l’essai La Droitisation française. Mythe et réalités est de questionner, avec des chiffres, ce cliché.
Son auteur, Vincent Tiberj, est professeur en sociologie politique à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Emile Durkheim. Il rappelle qu’au-delà des sondages les indices longitudinaux, bien plus fiables sur le temps long, fournissent une autre image de notre pays. Les Français se disent de plus en plus tolérants en matière de genre, de minorités sexuelles ou de libertés individuelles. En 1981, seuls 29 % des répondants estimaient par exemple que "l’homosexualité est une manière acceptable de vivre sa sexualité". Depuis le début du XXIe siècle, les niveaux d’acceptation de l’homosexualité dépassent les 80 %, voire même les 90 %. Même chose côté diversité. En 1992, 44 % des répondants considéraient que les immigrés sont une source d’enrichissement culturel ; en 2022, ils étaient 76 %. Si les actes antisémites peuvent connaître des bonds inquiétants comme après le 7 octobre 2023, l’antisémitisme recule en tant qu’opinion. Les stéréotypes associant les juifs au pouvoir ou à l’argent ont...
03/09 - Nouveau Premier ministre : le Rassemblement national pose ses conditionsL’heure est au choix d’un nouveau visage pour Matignon. Et il semblerait qu’Emmanuel Macron soit contraint de composer avec les préférences du Rassemblement national (RN) s’il souhaite préserver son prochain Premier ministre d’une censure. Et pour cause, fort de ses 126 députés au Palais Bourbon, alliés aux 16 élus d’Eric Ciotti, le groupe RN a de quoi s’imposer comme une force pivot. Sans surprise toutefois, les favoris du "maître des horloges" pour succéder à Gabriel Attal n’ont pas les faveurs du parti à la flamme.
Xavier Bertrand ? "Insultant et outrancier envers le RN". Quid dans ce cas de Bernard Cazeneuve ? Non plus. Marine Le Pen "ne veut pas de gouvernement de gauche". Et pourquoi pas Thierry Beaudet, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ? Jamais. "Ses rares prises de position politiques ont été à l’encontre du RN". Ainsi, tout gouvernement dirigé par l’un des trois prétendants à Matignon serait-il immédiatement censuré par le RN, a confirmé là l’AFP l’entourage de Jordan Bardella ce mardi 3 septembre.Harmoniser la position du RN
Mais alors, quelle architecture le prochain gouvernement devra-t-il adopter pour éviter l’obstruction des députés frontistes ? En fin de matinée, la présidence du RN a posé deux conditions à l’absence de son vote à une motion de censure. Primo, le futur exécutif devra être "technique". Une notion empruntée à nos voisins transalpins, familiers de gouvernements dont les portefeuilles ministériels sont distribués à une majorité de hauts...
03/09 - Allemagne : l’AfD, ce cancer localisé qui se rapproche dangereusement de BerlinSes slogans nazis n’y auront rien changé, pas plus que son projet de "remigrer" en Afrique du Nord des millions d’immigrés et d’Allemands d’origine étrangère. Björn Höcke, chef de l’AfD en Thuringe, est arrivé en tête des élections régionales (avec 32,8 % des voix), devant les conservateurs (CDU). Et en Saxe, Alternative für Deutschland talonne ces derniers.
Pour la première fois dans l’Allemagne d’après-guerre, un parti d’extrême droite est arrivé en tête d’une élection. Certes, il ne s’agit "que" de la Thuringe, mais l’on aurait tort d’en sous-estimer l’importance. Car les conséquences sont, potentiellement, vertigineuses.
Certains diront que ces succès ne reflètent pas la situation nationale. Qu’ils sont spécifiques à l’ex-Allemagne de l’Est et liés à un sentiment de déclassement jamais gommé depuis la réunification. Pourtant, ces dernières années, l’Etat fédéral a massivement investi dans les infrastructures locales et favorisé l’implantation de grands groupes industriels, tel le taïwanais TSMC. Résultat, le fossé économique s’est réduit.Grignotage
"L’explication réside plutôt dans l’évolution identitaire des 'Allemands de l’Est', qui se sont construits en opposition à l’Ouest, analyse Eric-André Martin, spécialiste de l’Allemagne. Un terreau fertile pour l’AfD, qui, localement, n’est pas perçu comme un parti de protestation, mais est, au contraire, très implanté dans la société." Et compte bien continuer son "grignotage" jusqu’en septembre 2025, date des prochaines élections fédérales.
Pour l’instant, la CDU - seul parti...
03/09 - Guerre en Ukraine : Koursk, le tournant de la guerre ?Le 6 août, un nouveau front s'ouvre dans la guerre qui oppose l'Ukraine à son agresseur russe. Mais cette fois-ci, c'est dans le territoire russe que la profondeur est trouvée. Après trois semaines de combats, Kiev revendique le contrôle de 1294km², et la capture de 594 soldats. Mais pour le général Nicolas Richoux, l'opportunité militaire dans l'oblast de Koursk n'est pas de nature à changer le cours de la guerre. Notre vidéo est à retrouver sur notre site, et tous nos réseaux sociaux.
03/09 - Anthony Benhamou et Marc-Olivier Strauss-Kahn : "En réalité, tout le monde fait de l’économie"Douze millions d’élèves ont fait hier leur rentrée scolaire. Parmi eux, beaucoup ne suivront jamais une seule heure de cours d’économie de leur vie. Une aberration contre laquelle s’élèvent les deux auteurs de On parie que vous allez aimer l’économie ! (Ellipses). Anthony Benhamou est économiste au Medef et maître de conférences à Sciences Po Paris. Pour cette deuxième édition, il s’est associé à Marc-Olivier Strauss-Kahn, ancien économiste à la Banque de France dont il est aujourd’hui directeur général honoraire. Il enseigne la matière à l’ESCP, l’Essec et Sciences Po Paris.
En couverture de leur ouvrage, en librairie depuis ce mardi 3 septembre, deux symboles forts : un faucon et une colombe, allégories des visions divergentes qui traversent la science économique, entre les tenants de la rigueur et les partisans d’une politique de soutien à la croissance. D’autres voies sont possibles : la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde, dans la préface de ce livre, dit préférer la "position intermédiaire" de la chouette. Sagesse et esprit de compromis. De quoi inspirer nos responsables politiques ?
L’Express : Le point de départ de votre livre, mis en évidence dès la préface de Christine Lagarde, est l’insuffisante culture économique des Français. Cette carence est-elle propre à notre pays ?
Marc-Olivier Strauss-Kahn : Non, c’est malheureusement assez général mais certains pays sont malgré tout meilleurs. Cet écart s’explique notamment par la variété des systèmes éducatifs.
Anthony Benhamou :...
03/09 - Réchauffement climatique : les conséquences alarmantes d’une France à + 4 °CEt si l’extraordinaire canicule de 2003 devenait l’ordinaire de demain ? C’est ce qu’a modélisé l’étude de la start-up d’évaluation des risques climatiques Callendar ce mardi 3 septembre. Alors que l’accord de Paris vise à maintenir la température mondiale en dessous de 2 degrés Celsius, un nouveau scénario de référence a été adopté par le gouvernement français en 2023 dans le cadre du 3e plan national d’adaptation au changement climatique : un réchauffement de 4 degrés en France métropolitaine au regard de la période 1900-1930. Mais un tel bouleversement pourrait bien avoir des conséquences irrémédiables sur la société.Des vagues de chaleur 2 à 5 fois plus sévères
À commencer par des épisodes caniculaires de plus en plus fréquents. Ce n’est un secret pour personne, les deux dernières décennies ont été marquées par une succession de vagues de chaleur d’une intensité sans précédent. En France, l’une d’elles a particulièrement marqué les esprits : la canicule d’août 2003. Si cet épisode exceptionnel continue de revêtir un caractère inédit aujourd’hui, il pourrait tendre à devenir habituel. En s’appuyant sur le scénario d’un réchauffement de 4 degrés en France métropolitaine, l’étude affirme que des vagues de chaleur comparables à celle de 2003 pourraient se produire plusieurs fois par décennies. Dans certaines métropoles comme Montpellier, Marseille et Nice, ces épisodes caniculaires surviendraient respectivement 9 et 8 fois par décennie, soit quasiment chaque année.Les villes touchées par des épisodes caniculaires.
Et au-delà de voir...
03/09 - Michel Winock : "Macron est certes très intelligent, mais il n’est pas un grand politique"Quel meilleur moment pour faire le bilan d'une vie que les obsèques, nécrologies ou oraisons funèbres ? Dans Pompes Funèbres (Perrin), le grand historien Michel Winock dresse le portrait d'une dizaine de personnalités de la IIIe République, célèbres (Victor Hugo, Jules Ferry, Jean Jaurès...) ou méconnues (Louis Rossel, Hubertine Auclert...), à partir de leur fin. L'occasion notamment de constater que les médias de l'époque n'avaient nul besoin de réseaux sociaux pour cracher leur venin sur une dépouille. Ernest Renan, pourtant académicien et administrateur du Collège de France ? Une "vieille vache pourrie" selon Léon Bloy, un "homme répugnant" à en croire La Croix. Emile Zola ? Toujours dans La Croix : "Toute une génération se corrompit à ses écrits d’une impudeur sans précédent. Zola ne s’est pas suicidé, paraît-il, soit ! Il n’en était pas encore là ; mais combien en ont eu assez de la vie, après avoir lu Pot-Bouille ! Combien ont été dégoûtés d’un monde où ne se mouvait qu’une société tarée ! Combien ont fui la pureté réparatrice des champs, dont il ne montra que le fumier dans La Terre !".
Pour L'Express, Michel Winock revient sur les disparitions de quelques-unes de ces grandes figures républicaines. Le professeur émérite des universités à Science Po remet aussi en cause la comparaison "boiteuse" entre Emmanuel Macron et le maréchal Mac Mahon brandies par la gauche ("Jules Simon, ce n’est pas Lucie Castets"), tout en critiquant le manque de lucidité politique du locataire de l'Elysée....
03/09 - "Les Graines du figuier sauvage", un film manifeste et magnifique, par Christophe DonnerEn sortant des Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof, je me dis une fois de plus qu’il n’y a de grand cinéma que celui qui se demande ce qu’est le cinéma, où il commence et où il s’arrête, quand est-ce qu’il entre trop dans le réel, dans l’actualité, et devient de la propagande, quand il nous fait oublier la facture pour nous emporter vers ce qu’il raconte et nous révolte. Mohammad Rasoulof est-il un cinéaste de génie ou un grand résistant ? Peut-être un résistant de génie, et oublions de nous poser les questions ontologiques sur le cinéma, peu importe si ça en est ou pas, c’est l’Iran qui compte, c’est ce qui règne là-bas, qui n’est pas encore ce qui règne à côté, en Afghanistan, mais qui relève de cette même monstruosité nommée dictature islamique.
Depuis la révolution du même nom, en 1979, il semble que la situation n’a cessé de s’aiguiser, se préciser, s’épurer, qu’elle est à nu dans sa fragilité extrême et dans sa vérité, comme si on avait atteint l’os ou le nerf de la chose, la femme, les femmes, la guerre que les hommes leur font, au péril de leur propre existence à elles comme à eux. C’est la puissance du cinéma, tel que Rasoulof le réalise, que d’en montrer la mécanique tragique dans son noyau le plus élémentaire : la famille.
Celle-ci est bourgeoise, composée d’un patriarche déprimé, ambitieux, veule, petit juge d’instruction à l’âme vermoulue, de sa femme, aussi belle qu’il est moche, irréprochable ménagère, dynamique dans sa soumission ; elle a élevé leurs deux filles, une étudiante, l’autre lycéenne, les a...
03/09 - Pavel Durov : l’affaire soulève de nombreuses questions, selon l’ONUL'arrestation et l'inculpation du fondateur de Telegram, Pavel Durov, constituent un dossier complexe qui soulève de nombreuses questions dans le domaine des droits humains, a estimé l'ONU ce mardi 3 septembre.
Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme envisage de produire un document qui "établira les paramètres dans le cadre desquels ce genre de situation doit être considérée", a expliqué la porte-parole Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse régulier de l'ONU à Genève. "C'est un dossier complexe qui soulève de nombreuses questions en matière des droits de l'homme", a-t-elle estimé.
Le patron de l'application de messagerie populaire mais controversée, qui possède des passeports russe, français et émirati, a été arrêté en France le 24 août et interdit de quitter le territoire français. "Nous suivons donc cette affaire, et il nous est difficile d'être plus précis à ce stade", car le Haut-Commissariat n'a pas accès "à l'intégralité des informations", a ajouté la porte-parole.
L'affaire a provoqué beaucoup d'émoi, les partisans du milliardaire de 39 ans voyant dans cette arrestation une attaque contre la liberté d'expression. Pavel Durov a notamment eu le soutien appuyé d'Elon Musk, le patron du réseau social X, qui vient d'être bloqué au Brésil pour manquements à la lutte contre la désinformation.
La justice française reproche à Pavel Durov Durov toute une série d'infractions liées à l'application. Selon le parquet de Paris, il est notamment inculpé pour "refus de communiquer les informations nécessaires...
03/09 - Crise à l’hôpital : les chiffres d’un nouvel été sous tension aux urgencesPour le système hospitalier, les années se suivent et se ressemblent. Selon une enquête flash menée par la Fédération hospitalière de France (FHF) sur l’été 2024, publiée ce mardi 3 septembre, la crise traversée par les urgences est loin d’être de l’histoire ancienne. Au contraire, parmi les 270 établissements répondants, une majorité de 46 % considère que la situation est restée stable au regard de l’année 2023. 39 % estiment, quant à eux, que cette dernière s’est dégradée, et seuls 15 % perçoivent une amélioration. Des proportions similaires à celles observées l’année précédente par la FHF, révélatrices d’une crise persistante.Des difficultés pointées du doigt
En cause, la recrudescence de l’activité dans les urgences médicales. Pour 48 % des répondants, cela ne fait aucun doute : les patients étaient bel et bien plus nombreux qu’en 2023 au sein de leurs services d’urgences. L’année passée, seuls 26 % avaient dressé ce constat. Problème : les centres hospitaliers peinent à faire face à cette augmentation, plongés dans une crise aggravée par l’épidémie de Covid-19.
Parmi les principales difficultés rencontrées, la fermeture de milliers de lits d’hospitalisation est grandement pointée du doigt. Au total, ce sont près de 80 000 lits qui ont progressivement été retirés des services entre 2000 et 2021, et 6 700 sur l’année 2022. Résultat : 66 % des répondants de l’étude considèrent l’accès aux lits de Médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) comme étant un obstacle à leur bon fonctionnement. Même constat du côté des Soins Médicaux de...
03/09 - Guerre en Ukraine : les zones d’ombre autour du crash du F-16Que s’est-il réellement passé dans le ciel ukrainien le 26 août dernier ? Une semaine après le crash du F-16, les doutes quant à l’origine de la chute persistent. Il y a d’abord eu cette communication nébuleuse, survenue quatre jours après l’accident. Puis la déclaration d’une élue au Parlement l’imputant à un tir ukrainien. Enfin, le limogeage sans explications de Mykola Olechtchouk vendredi 30 août.
Une éviction qui n’a pas manqué d’alimenter les soupçons sur une possible responsabilité du haut gradé dans le crash de l’avion de chasse survenu en début de semaine. Ainsi, les hypothèses n’ont depuis eu de cesse de s’accumuler, de se superposer et de se contredire, accentuant un peu plus le mystère autour de l’accident qui a coûté la vie à l’un des pilotes les plus expérimentés d’Ukraine.Une communication élusive
Rembobinons. Lundi 26 août, l’Ukraine subit ce que les experts décrivent comme l’attaque la plus importante depuis le début de la guerre : une pluie de quelque 200 missiles et drones d’attaques russes s’abat sur le territoire. En vol, dans le cadre d’une mission protection de l’espace aérien, une dizaine d’avions de chasse F-16, pilotés par des Ukrainiens, parviennent à détruire quatre missiles. Mais alors que l’un des engins est sur le point d’intercepter une autre cible, la liaison avec le poste de contrôle au sol se perd.
Aux commandes de l’appareil, un certain Oleksii Mes, surnommé "Moonfish" (poisson de lune, en français). Agé de 30 ans, ce natif de l’oblast de Khmelnitski dans l’ouest du pays, est un pilote...
03/09 - Ukraine : une frappe russe sur Poltava a fait au moins 51 mortsAu moins 51 personnes ont été tuées et 271 blessées dans une frappe de missile russe qui a notamment visé un institut militaire dans la ville de Poltava, dans le centre de l’Ukraine, d’après un nouveau bilan annoncé par les autorités du pays. "A 18H00, 51 personnes avaient été tuées et plus de 200 blessées dans cette attaque", a annoncé le bureau du Procureur général d’Ukraine. Le gouverneur régional, Filip Pronine, a ajouté que "jusqu’à 18 personnes pourraient se trouver sous les décombres".
En début de soirée, dans son adresse quotidienne sur internet, le président Volodymyr Zelensky a confirmé que les recherches de survivants se poursuivaient dans les décombres et que le nombre de blessés s'élevait pour l'instant à 271.
Selon le président Volodymyr Zelensky, deux missiles balistiques ont touché "un établissement d’enseignement et un hôpital voisin". "L’un des bâtiments de l’Institut des communications a été partiellement détruit. Des personnes se sont retrouvées sous les décombres", a-t-il déclaré plus tôt sur Telegram.
Selon le ministère ukrainien de la Défense, la frappe a eu lieu dans un délai très court entre le moment du déclenchement de l’alerte antiaérienne et l’arrivée des deux missiles. "Ils ont surpris les gens en train d’évacuer vers l’abri souterrain", a-t-il expliqué.
Un journaliste de l’AFP sur place a vu plusieurs ambulances se dirigeant vers le site atteint, peu après la frappe. Des médias locaux ont diffusé des appels à la population à donner du sang. "Grâce au travail coordonné des sauveteurs et des...
03/09 - Valérie Masson-Delmotte : "Sur la transition écologique, le projet de budget est très préoccupant"C’est un budget "provisoire", qui donne déjà des sueurs froides aux spécialistes de la transition écologique. La "lettre plafond" envoyée fin août par le Premier ministre Gabriel Attal au ministère de la Transition prévoit une forte baisse des crédits dans certains domaines clés pour la décarbonation. Selon le média spécialisé Contexte, ce coup de sabre amputerait le Fonds vert de 1,5 milliard d’euros et l’électrification des véhicules d’un demi-milliard.
Une "vision budgétaire à court terme", dénonce Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et membre du Haut Conseil pour le Climat. Celle qui a été coprésidente jusqu’en juillet 2023 du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) prévient : une baisse des financements verts pourrait entraîner un accroissement des difficultés à lutter contre le changement climatique, et donc un risque accru pour les populations.
L'Express : Le budget 2025 n’est pas arrêté, mais les éléments récents communiqués par Matignon semblent montrer une baisse des crédits nécessaires pour la transition écologique. Quel regard portez-vous sur la trajectoire préconisée par le gouvernement démissionnaire ?
Valérie Masson-Delmotte : Malheureusement, la lettre que nous avions envoyée — avec le Haut Conseil pour le Climat — à Gabriel Attal, au printemps, reste tout à fait d’actualité. On prévenait déjà des risques qu’il y avait à décaler le calendrier pour un ensemble de textes structurants, comme la révision de la Stratégie française énergie climat, la Stratégie nationale bas carbone...
03/09 - Otages israéliens : pourquoi Netanyahou persiste dans sa stratégie face au Hamas"Hersh, c’est maman. On travaille jour et nuit pour venir te chercher, on ne lâchera jamais." Jeudi 29 août, en soufflant ces quelques mots à la frontière avec la bande de Gaza, un micro à la main, Rachel Goldberg-Polin tentait de rassurer son fils, détenu depuis le 7 octobre par le Hamas. Trois jours plus tard, elle apprenait que les terroristes l’avaient exécuté d’une balle dans la tête, comme cinq autres otages israéliens. Ces morts ont empli Israël de tristesse et de désespoir. De colère, surtout.
Si le Hamas est coupable de ces meurtres, les familles des otages jugent Benyamin Netanyahou responsable de leur abandon. "Le retard dans la signature de l’accord [avec le Hamas] a mené à ces morts et à celle de nombreux autres otages, a déclaré le Forum des familles, l’un des plus importants groupes de pression israélien. Nous demandons à Netanyahou d’arrêter de se cacher et de justifier publiquement cet abandon." A la tête d’une coalition de droite et d’extrême droite, le Premier ministre ne jure que par la force pour sauver les captifs israéliens, faisant traîner les négociations avec le Hamas. Pourtant, depuis l’attaque terroriste, seuls 8 des 240 otages ont été libérés par l’armée israélienne, quand 105 sont rentrés chez eux grâce à la trêve de novembre.
Les familles des otages ont convaincu une large majorité des Israéliens de l’intérêt d’un accord avec le Hamas pour libérer les leurs : ils sont 67 % à en faire une priorité pour le pays, contre 26 qui préfèrent continuer la guerre coûte que coûte (sondage de...
03/09 - En Russie, les déboires de Telegram inquiètent les partisans de la guerre (mais pas seulement)"En réalité, la France vient tout juste d’arrêter le chef des communications de l’armée russe." Le constat, à peine exagéré, est formulé par la chaîne Telegram militaire "PNV", dès l’annonce de l’arrestation de Pavel Dourov à Paris, samedi 24 août. Il illustre l’inquiétude des canaux de communication militaires et proguerre, au développement exponentiel sur l’application Telegram depuis le début de l’invasion russe de l'Ukraine. La communauté des "voenkor", ces Russes qui commentent les avancées du front, a en effet pris la garde à vue de quatre-vingt-seize heures de Pavel Dourov comme une menace directe sur l’existence de leur messagerie préférée. Libéré sous caution mais mis en examen, le dirigeant n’a pour l’heure pas le droit de quitter le territoire français.
"Il s’agit de la principale messagerie de guerre actuellement, une alternative aux communications militaires fermées, analyse le blogueur prorusse Andreï Medvedev. Désormais, la question de la création d’une messagerie militaire pour notre armée revêt une importance vitale. Car il est difficile de prédire combien de temps Telegram restera tel que nous le connaissons", s’interroge-t-il auprès de ses 187 000 abonnés. "Ce sera très triste, et en même temps drôle, si l’arrestation de Pavel Durov devient le catalyseur d’un changement dans le contrôle des communications des forces armées russes", a commenté l’influente chaîne "Rybar", proche du ministère de la Défense russe.Outil central de communication militaire
La plupart des unités de l’armée russe, bataillons...
03/09 - Strava, l’incroyable mue de l’appli de sport : amitiés, rendez-vous amoureux et réseautageLa séquence évoque des images du Tour de France : une soixantaine de cyclistes, vélos de course et maillots assortis, lancés à toute vitesse au sein d’un peloton compact. Dans leurs têtes, à cet instant, il se pourrait bien qu’ils s’y croient. "Sur certains segments, on parvient à des vitesses similaires aux coureurs du Tour", s’enthousiasme Mehdi, arrêté sur le bas-côté. Nous ne sommes pourtant pas sur une épreuve de la grande boucle. En cette fin août, les fous de vitesse – presque tous amateurs – sillonnent la chaussée de l’anneau de Longchamp, dans le bois de Boulogne, au sud-ouest de Paris. Le "segment" en question fait précisément 3,58 kilomètres. Un terme consacré, qui fait référence au jargon employé sur Strava, une application de fitness permettant d’enregistrer ses itinéraires.
Sur l’interface, les utilisateurs sont classés selon les kilomètres avalés et la vitesse à laquelle ils les accomplissent. Selon le logiciel, 10 000 athlètes ont parcouru l’anneau lors des trois derniers mois, mesurant leurs propres performances – et se jaugeant mutuellement. "Au début, c’était un désert, il n’y avait pas grand-chose à y faire en dehors de regarder ses propres kilomètres, poursuit Mehdi. Maintenant, le soir, quand je regarde une série, j’ouvre l’application en parallèle, comme je le ferais avec TikTok." L’entrepreneur de 29 ans y passe en moyenne trois heures par semaine. Il fait partie de ces sportifs amateurs pour qui Strava est devenu un réseau social comme un autre. "C’est le meilleur moyen pour retrouver des...
03/09 - Venezuela : l’étrange avion de Nicolas Maduro dans le viseur de WashingtonUne nouvelle fois, Washington tape sur les doigts de Caracas. Les Etats-Unis ont annoncé, lundi 2 septembre, avoir saisi un avion du président vénézuélien Nicolas Maduro, en raison de violations présumées de sanctions américaines. "Ce matin, le ministère de la Justice a saisi un avion que nous considérons comme ayant été acheté illégalement pour 13 millions de dollars par l’intermédiaire d’une société-écran et sorti clandestinement des États-Unis pour être utilisé par Nicolas Maduro et sa clique", a déclaré le ministre de la Justice, Merrick Garland, dans un communiqué.
L’appareil, un Falcon 900EX de Dassault a été saisi en République dominicaine et transféré en Floride (sud-est), est-il précisé dans le communiqué. "Le ministre des Affaires étrangères de la République dominicaine, Roberto Alvarez, a affirmé que le bureau du procureur général du pays avait reçu en mai dernier une ordonnance d’un tribunal national pour 'immobiliser' l’avion", souligne le média américain CNN. Le Venezuela a qualifié lundi d'"acte de piraterie" cette saisie, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
"Le Venezuela dénonce devant la communauté internationale qu’une fois de plus, les autorités des États-Unis d’Amérique, dans une pratique criminelle répétée qui ne peut être qualifiée que d’acte de piraterie, ont illégalement confisqué un avion utilisé par le président de la République", écrit le ministère vénézuélien.Urrutia visé par un mandat d'arrêt
En août 2019, sous la présidence du républicain Donald Trump, l’exécutif américain...
03/09 - Blocage politique : ces trois leçons de Poincaré qui pourraient inspirer MacronUn gouvernement dont le chef est sans majorité à l’Assemblée nationale, dans des circonstances financières critiques doublées d’un climat politique passionnel – en France, il l’est presque toujours – peut redresser une nation. La France l’a déjà fait ! C’est en effet la situation que notre pays a connue en 1926, quand Raymond Poincaré a été nommé président du Conseil. Poincaré était le modèle d’homme politique le plus abouti de la IIIe République.
Plusieurs fois ministre, puis président du Conseil en 1912, il fut président de la République pendant la Grande Guerre. Il redevint président du Conseil après le conflit, en 1922, dans un contexte budgétaire déjà difficile. L’un de ses faits d’armes fut de faire occuper militairement, et in fine sans succès, la Ruhr, pour forcer les Allemands à payer des réparations de guerre alors qu’ils rechignaient à le faire. La France s’était fortement endettée pendant le conflit. L’instabilité politique inquiétait nos créanciers. La crise financière et monétaire s’aggrava sous le Cartel des gauches et sous le ministère d’Edouard Herriot, à partir de 1924."Le mur de l’argent", coupable facile
Le Cartel des gauches, comme le Nouveau Front populaire aujourd’hui, consistait en une alliance électorale sans homogénéité programmatique. Imprécis et indécis, Herriot était incapable de mener une politique économique conséquente et de rassurer les marchés, alors même qu’il avait hérité d’une situation assainie sur le plan des finances publiques. Il rendait responsables "le mur de l’argent" et la Banque...
03/09 - EPR de Flamanville : ce nouveau retard qui plombe le feu vert de l’ASNPour l’EPR de Flamanville, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle : EDF a annoncé, lundi 2 septembre, qu’il faudrait attendre trois mois supplémentaires pour voir son nouveau réacteur alimenter le réseau électrique, lequel ne recevra pas ses premiers électrons avant "la fin de l’automne", alors que l’électricien tablait jusqu’ici sur la fin de l’été.
Mais tout n’est pas perdu : l’énergéticien a déclaré de manière concomitante avoir reçu le feu vert de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme de la filière, pour lancer la production des premiers électrons de l’EPR, avec douze ans de retard sur le calendrier initial. Sauf que le "couplage", soit les opérations de raccordement au réseau qui permettront aux foyers français de bénéficier de l’énergie du réacteur le plus puissant (1 600 MW), le 57e du parc, devra encore attendre.
A la suite de la délivrance de l’autorisation de divergence de l’EPR de Flamanville par l’Autorité de sûreté nucléaire (@ASN), les équipes d’EDF se préparent à faire battre le cœur du réacteur pour la 1ère fois 💗 ⤵️@EDFEPR #Nucléaire #DLDNov— EDF (@EDFofficiel) September 2, 2024
"Un programme d’essais permettant d’atteindre un niveau de puissance de 25 % sera mis en œuvre", palier lors duquel l’EPR "sera connecté au réseau électrique national pour la première fois et produira alors de l’électricité", une échéance "prévue d’ici la fin de l’automne 2024", a précisé le groupe dans un communiqué.
La première réaction en chaîne de fission nucléaire devrait néanmoins intervenir dès ce mardi 3 septembre...
03/09 - Nouveau Premier ministre : Macron penche plutôt pour une "solution politique"A chaque jour son rebondissement : après les pistes Bernard Cazeneuve, puis Thierry Beaudet, Emmanuel Macron testait de nouveau ce mardi les options Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve pour Matignon, mais le Rassemblement national s’y est opposé, menace de censure à l’appui.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron penche "plutôt" pour "une solution politique" à Matignon
⇒ Macron et les leaders de la droite ont discuté mardi matin d’une nomination de Xavier Bertrand
⇒ Le RN promet la censure à Xavier Bertrand s’il devient Premier ministreLe PS ne votera pas mardi soir sur le soutien à un gouvernement Cazeneuve
La direction du Parti socialiste a refusé ce mardi soir de voter en bureau national sur la non censure d’un gouvernement de cohabitation mené par Bernard Cazeneuve, contrairement à ce que réclamaient les opposants à Olivier Faure.
En début de bureau national, le patron du PS Olivier Faure, maître de l’ordre du jour, a indiqué qu’il refusait un tel vote. La direction a préféré soumettre au vote une résolution présentant les 10 points sur lesquels le PS ne transigera pas et demandera au futur Premier ministre de s’engager, comme l’abrogation de la réforme des retraites, de la réforme de l’assurance chômage et de la loi immigration, la hausse du Smic, l’ISF vert, la taxation des super-profits, des mesures pour l’école et la santé, le logement, etc.
Les opposants internes à Olivier Faure avaient réclamé dans l’après-midi un vote du bureau national pour que le PS "annonce clairement qu’il ne censurera pas un...
03/09 - Au travail, la lente mort de la traditionnelle pause déjeuner"Vous allez déjeuner ?". Qui n’a jamais entendu cet appel à 11h30 (quand on tourne devant la machine à friandises), à 13 heures ou même à 14 heures quand le restaurant d’entreprise est fermé et qu’il faut trouver un plan B pour manger ? Avec la pression sympathique du collègue en mode "on y va maintenant, non ?" et la déception à peine voilée quand on se retrouve en petit comité voire seul, si tous les autres sont pris. C’est ainsi que 54 % des salariés vivent la pause déjeuner comme un moment qu’ils attendent avec plaisir, tandis que 39 % n’y accordent ni plus ni moins d’importance, indique une étude de Flashs (organisme d’enquêtes statistiques) /Selvitys pour Openeat.fr (avril 2024).
Si la loi ne prévoit pas de pause dédiée spécifiquement au déjeuner, après 6 heures ininterrompues de travail, le salarié doit bénéficier d’une pause (non rémunérée) d’au moins 20 minutes consécutives. Or, cette traditionnelle pause méridienne a du plomb dans l’aile : selon une enquête Ipsos pour Danone de 2024, 90 % des Français affirment qu’il leur arrive régulièrement de : ne pas prendre de petit-déjeuner, sauter un repas, manger devant un écran, déjeuner sans s’asseoir, manger à des horaires non-fixes, grignoter pendant la journée ou manger trop vite. Le taux culmine à 97 % pour les 16-24 ans. Le "repas devant l’écran", contraire à la loi (Art. R4228-19 du Code du travail) serait-il en passe de détrôner le rituel de la cantine, et ses longues files d’attente plateau en mains.Les télétravailleurs "s’organisent autrement"
En 2015 déjà,...
03/09 - Gaza : le Hamas menace de s’en prendre aux autres otages si Israël poursuit sa pression militaireLa pression monte lundi sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza, après la mort de six d’entre eux, le président américain Joe Biden l’accusant de ne pas faire assez pour conclure un accord en ce sens. Lundi soir, le Hamas a publié une vidéo montrant une femme qui faisait partie des six otages, avant qu’elle ne soit tuée.
Les dernières infos
⇒ Netanyahou accuse le Hamas d’avoir exécuté les otages d’une "balle dans la nuque"
⇒ Hamas : des otages renvoyés "dans des cercueils"
⇒ Le Royaume-Uni suspend des licences d’exportation d’armes à IsraëlNetanyahou accuse le Hamas d’avoir exécuté les otages d’une "balle dans la nuque"
Près de 11 mois après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas palestinien le 7 octobre contre Israël, les belligérants ont échangé de nouvelles menaces à la suite de la découverte par l’armée des corps des six otages israéliens dans un tunnel du sud de Gaza.
Après avoir demandé publiquement "pardon pour ne pas avoir ramené en vie" ces otages, Benyamin Netanyahou a accusé le Hamas de les avoir "exécutés" d’une "balle dans la nuque" et juré de faire payer "un prix très fort" au mouvement islamiste.Hamas : des otages renvoyés "dans des cercueils"
Le Hamas a averti que les otages encore retenus à Gaza seraient renvoyés "dans des cercueils" si Israël poursuivait sa pression militaire "au lieu de conclure un accord", selon le porte-parole de la branche armée du mouvement, Abou Obeida. Un cadre du Hamas a précédemment...
03/09 - L’IA, un remède inattendu contre la pénurie de codeurs, par Robin RivatonLes 27 millions de développeurs que compte la planète sont les enfants chéris de la digitalisation. Alors que les besoins pour coder les logiciels de demain et entretenir ceux d’hier explosent, la sphère éducative ne suit pas. Et ce, malgré une progression de 42 % du nombre de formations dans le domaine en dix ans, selon Evans Data Corporation. Cette industrie vit heureusement une révolution : l’arrivée d’assistants à la programmation appuyés sur l’intelligence artificielle.
GitHub, le plus grand hébergeur de code source au monde, créé en 2008 et racheté dix ans plus tard par Microsoft pour 7,5 milliards de dollars, est l’outil essentiel des développeurs. On estime que 93 % d’entre eux l’utiliseraient. En juin 2022, cinq mois avant le lancement de ChatGPT, GitHub a annoncé le lancement de son assistant Copilot, basé sur Codex, un modèle d’OpenAI spécialisé dans la génération de code. Il compte aujourd’hui 1,5 million d’utilisateurs payants et générerait autour de 300 millions de dollars de revenus. L’outil a écrit près de la moitié - 46 % pour être exact - du code de ces utilisateurs et il a augmenté leur productivité de 55 %.Un tiers de temps de travail gagné
Il ne s’agit pas seulement de chiffres brandis à des fins publicitaires. Une étude scientifique a cherché à évaluer les gains d’efficacité liés à l’utilisation de Copilot, en identifiant 15 tâches de développement logiciel. Les résultats indiquent des réductions de temps de travail significatives dans les missions des développeurs. Jusqu’à 50 % dans la...
03/09 - Déficit public : les raisons de ce nouveau dérapage de BercyC’est une énième bombe qui vient secouer l’édifice du budget. Plus dynamiques que prévu, les dépenses des collectivités, couplées à des recettes moindres qu’espérées pour l’Etat, pourraient, sans économies supplémentaires vigoureuses, pousser le déficit public à 5,6 % du PIB cette année, voire 6,2 % en 2025, selon des documents budgétaires transmis par Bercy, lundi 2 septembre, et consultés par des parlementaires.
Dans une lettre adressée lundi soir aux rapporteurs généraux et aux présidents des commissions des Finances des deux assemblées, le ministre démissionnaire des Finances Bruno Le Maire et le ministre démissionnaire délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave s’inquiètent de l'"augmentation extrêmement rapide des dépenses des collectivités". Ce surcroît de dépenses pourrait "dégrader les comptes 2024 de 16 milliards d’euros par rapport" à la trajectoire de déficit envoyée à Bruxelles au printemps.
Déjà abaissées de "près de 30 milliards d’euros" au printemps, les prévisions de recettes fiscales pourraient par ailleurs ne pas être atteintes "compte tenu de l’évolution de la composition de la croissance, moins favorable aux recettes fiscales", redoutent les deux ministres. S’agissant des prévisions macroéconomiques, le gouvernement table désormais sur une croissance de 1,1 % en 2024, contre 1 % anticipé jusqu’ici, en raison d’un "acquis de croissance à mi-année 2024 plus élevé qu’anticipé et une prévision d’accélération de la croissance au 3e trimestre". "Il revient au prochain gouvernement de modifier le cas échéant...
03/09 - Jacques-Louis Ménétra ou l’art de savoir écrire quand on n’est jamais allé à l’écoleImaginez que vous soyez né au XVIIIᵉ siècle. Imaginez que vous n’ayez reçu aucune instruction. Et imaginez que vous décidiez d’écrire votre autobiographie. Si étonnante soit-elle, cette entreprise extraordinaire a été menée à son terme par Jacques-Louis Ménétra. D’une main malhabile, ce vitrier parisien a multiplié les écrits : un Journal de ma vie, donc, mais aussi des traités religieux, des textes philosophiques, des essais politiques et même des poésies érotiques. Une sorte de Douanier Rousseau de la langue française.
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Comment y est-il parvenu, sachant, on l’a dit, qu’il n’avait jamais été initié aux mystères de l’orthographe ? Pour l’essentiel, il a suivi son oreille et s’est affranchi des règles de grammaire. "Je suis née le 13 juillet 1738 natif de cette grande citée", lance-t-il ainsi au tout début de son Journal, lequel fascine les historiens de la langue dans la mesure où il présente un français singulier, libre de toute contrainte. "Chez lui, 'je' n'est pas différent de 'j'ai' et les accords sont guidés par le sens, comme dans 'toute la garnison a été fait prisonniers'. Quant à la ponctuation, c’est bien simple : elle est inexistante", précise la très pédagogique Histoire de la langue française*, publiée par les éditions Hatier.
Sous l’Ancien Régime, le recours à ce "français non normé" est plus fréquent qu’on ne le croit. Logique : au XVIIIᵉ siècle, le niveau d’éducation atteint seulement 10 % chez les hommes et se situe à un niveau moindre...
03/09 - Armes nucléaires : le plan titanesque des Etats-Unis face à la Chine et la RussieLa fin de la Guerre froide avait sorti de l’esprit des Européens le risque d’apocalypse posé par les armes nucléaires, qui avait longtemps fait partie de leur quotidien. Les menaces lancées par Vladimir Poutine avec l’invasion de l’Ukraine l’ont réintroduit brutalement. Ce n’est pas le seul symptôme d’un basculement dans une nouvelle ère. La bipolarité russo-américaine est remise en cause par la Chine, dont l’arsenal ne cesse de s’accroître dans l’opacité. De nouvelles puissances "dotées" émergent : la Corée du Nord, déjà ; l’Iran si elle le décide, et d’autres États, demain, s’ils y voient la seule façon d’assurer leur survie. En 1964, le réalisateur Stanley Kubrick avait titré son film satirique Docteur Folamour ou : comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe. Ce "fol amour" a repris le monde et complexifie le jeu des puissances.
EPISODE 1 - Armes nucléaires, la surenchère : comment l’Ukraine a dû renoncer à sa bombe
EPISODE 2 - Poutine et la bombe nucléaire : le risque d’apocalypse
EPISODE 3 - La Chine et son colossal arsenal nucléaire : les dessous de la mystérieuse expansion de Pékin
EPISODE 5 - Armes nucléaires : l'inévitable essai de la Corée du Nord
EPISODE 6 - Arme nucléaire : la France peut-elle assumer un rôle dissuasif pour toute l’Europe ?
Ce 18 juillet 2023, une brume enveloppe le port de Busan en Corée du Sud. Au large, un monstre de 170 mètres de long et près de 17 000 tonnes émerge et s’approche avec lenteur. Il est accueilli par de petits remorqueurs qui l’aident, sous une averse, à...
02/09 - Netanyahou demande "pardon" pour ne pas avoir pu sauver les otages israéliens retrouvés morts à GazaLe Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a demandé "pardon" ce lundi soir aux familles des six otages israéliens retrouvés morts à Gaza, et enterrés en Israël dimanche et lundi.
S’adressant aux familles de ces otages lors d’une rare conférence de presse, Benyamin Netanyahou a déclaré : "Je vous demande pardon de ne pas les avoir ramenés en vie. Nous étions proches mais nous n’avons pas réussi." Il a ajouté que le mouvement islamiste palestinien Hamas "paiera un prix très fort".
Benyamin Netanyahou a déclaré, par ailleurs, que les six otages avaient été "exécutés" par le Hamas d’une "balle dans la nuque". "Ces meurtriers ont exécuté six de nos otages en leur tirant une balle dans la nuque", a-t-il affirmé, le ministère israélien de la Santé ayant indiqué dimanche qu’ils avaient été tués "à bout portant".Grève générale
La pression monte sur le Premier ministre israélien pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza, le président américain Joe Biden l’accusant ce lundi de ne pas faire assez pour conclure un accord en ce sens. Les otages ont été enlevés et emmenés à Gaza lors d’une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien dévasté et assiégé, cible de nouvelles frappes meurtrières israéliennes.
La mobilisation s’intensifie en Israël : manifestations quasi-quotidiennes dans des villes israéliennes avec blocage de routes, grève dans plusieurs villes lundi après un appel de la centrale syndicale Histadrout avec...
02/09 - TikTok : l’arrivée surprise de Xavier Niel chez ByteDanceXavier Niel, fondateur du groupe de télécommunications Iliad, maison mère de l’opérateur Free, est entré, de façon inattendue, au conseil d’administration du groupe chinois ByteDance, propriétaire du réseau social TikTok, a indiqué la plateforme de vidéos ce lundi 2 septembre.
"Nous sommes ravis que Xavier Niel rejoigne notre conseil d’administration et de pouvoir compter sur ses conseils, ses avis et sa vision", a déclaré un porte-parole de TikTok. "Nous continuerons à renforcer la diversité des compétences et de l’expertise au sein de notre conseil d’administration afin de préserver les intérêts de l’entreprise et de tous les actionnaires", a-t-il poursuivi.
Le milliardaire français rejoint un conseil d’administration dirigé par le PDG et cofondateur chinois de ByteDance, Rubo Liang, et composé de cinq membres, dont les hommes d’affaires américains Arthur Dantchik et William E. Ford ainsi que l’entrepreneur chinois Neil Shen, comme le détaille le site internet du groupe. Xavier Niel remplacerait Philippe Laffont, fondateur du fonds d’investissement Coatue Management, selon le média spécialisé Numerama.
Le magnat français des télécoms pourra ainsi participer aux votes et décisions stratégiques de ByteDance, dont la populaire application TikTok compte plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde.TikTok, l’appli de la discorde
Aux Etats-Unis, où elle dénombre au moins 170 millions de fidèles dont une forte proportion d’adolescents et jeunes adultes, TikTok est menacé d’interdiction, le gouvernement américain...
02/09 - Emma Becker : "Quand on fait l’amour avec des mecs de droite..."On peut toujours compter sur elle pour électriser une bien trop sage rentrée littéraire, seulement animée par la polémique autour du (lourd) roman à thèse d'Aurélien Bellanger. Après La Maison et L'Inconduite, Emma Becker publie le Mal joli (Albin Michel), qui alimente les conversations dans le milieu de l'édition depuis plusieurs mois. Emma Becker y raconte par le menu son histoire passionnelle et adultérine avec Antonin de Quincy d'Avricourt, écrivain aristo qui aime les auteurs sulfureux (Rebatet, Brasillach...), l'opéra et les pantalons de velours rouge. Au-delà de l'identité de ce Antonin - aisément reconnaissable - et de quelques scènes intimes qui ont fait jaser, Le Mal joli est surtout un magnifique roman d'amour écrit dans une langue qui swingue. "Si ce livre hérissera autant les néoféministes que les faux dévots, il réjouira les vrais amateurs de littérature, qui salueront en Becker la seule héritière de Colette digne de ce nom" annoncions-nous dès début août.
Mais la trentenaire s'avère aussi une passionnante interlocutrice en interview. Loin de la langue de bois bien trop répandue dans sa profession, Emma Becker parle très librement aussi bien du désir féminin que des contradictions du féminisme, du mépris de classe dans le milieu littéraire ou de ses questionnements familiaux. Entretien.
L’Express : En cette rentrée, plusieurs auteurs de la jeune génération (Aurélien Bellanger, Abel Quentin) s’emparent de grands sujets de société. Vous, vous restez fidèle à votre thème de prédilection :...
02/09 - En pleine crise, Volkswagen envisage de fermer des usines en AllemagneLe premier groupe automobile européen Volkswagen, confronté à une "situation extrêmement tendue", va devoir mener une restructuration de son activité et n’exclut pas des fermetures d’usine en Allemagne, d’après un document interne transmis à l’AFP ce lundi 2 septembre.
"L’Allemagne […] perd de plus en plus de terrain en termes de compétitivité", indique le document, qui ajoute que "des fermetures d’usines sur les sites de production de véhicules et de composants ne peuvent plus être exclues".
Dans cette note au ton alarmiste, Oliver Blume, PDG du groupe, estime que Volkswagen "doit maintenant agir de manière décisive", alors que "l’industrie automobile européenne se trouve dans une situation très exigeante et grave". La nouvelle a été accueillie positivement par les marchés boursiers, le cours de l’action Volkswagen bondissant à partir de 13h GMT, gagnant près de 2 % en tête de l’indice boursier Dax.Chute des ventes
Volkswagen souffre de la chute des ventes, de l’affaiblissement du secteur automobile et de la concurrence croissante des constructeurs chinois, notamment en Chine, son principal marché. Au sein du groupe aux dix marques, c’est la marque historique VW, inventeur hier de la Golf et de la Passat, qui est considérée ces dernières années comme le maillon faible. Le plan de restructuration doit concerner cette marque phare du groupe.
Un vaste programme d’économies avait été lancé l’an dernier chez VW. "Mais la situation est extrêmement tendue et ne peut être résolue par de simples mesures de réduction...
02/09 - Philip Gordon, le discret diplomate au service de Kamala HarrisSur papier glacé, Philip Gordon a des faux airs de l’acteur Steve Carell, star du petit et du grand écran aux Etats-Unis. Mais le faux jumeau du clown américain (né, comme lui, en août 1962) préfère l’ombre à la lumière. Peut-être plus pour très longtemps… Le discret "Phil" Gordon, actuel conseiller à la sécurité nationale de la vice-présidente Kamala Harris, pourrait devenir l’un des premiers personnages de l’Etat si la candidate démocrate remporte la course à la Maison-Blanche en novembre.
Le sexagénaire, marié à une Britannique d’origine nigériane et père de trois enfants, est pressenti pour remplacer Jake Sullivan comme conseiller à la sécurité nationale en cas de victoire. "En règle générale, ce poste stratégique est occupé par une personne de toute confiance, capable à la fois de comprendre le monde, les rouages de la bureaucratie américaine et la façon dont le président pense et agit. Pour être franc, personne d’autre que Phil ne coche toutes ces cases", estime l’un de ses anciens collègues, Ivo Daalder, président du Chicago Council on Global Affairs.
Aux côtés de Kamala Harris, Gordon est l’un des "happy few" assis tous les matins à la table de Joe Biden pour le traditionnel President’s Daily Brief (un document présenté quotidiennement au président, compilant des informations classifiées en lien avec la sécurité nationale), où siègent également les secrétaires d’Etat et de la Défense et le conseiller à la sécurité nationale du président. "Il est l’interlocuteur numéro 1 de Kamala Harris sur la politique...
02/09 - Premier ministre : Thierry Beaudet, la surprise d’Emmanuel Macron pour Matignon ?Vers une surprise à Matignon ? Ce lundi 2 septembre, un nouveau nom semble avoir pris de l’épaisseur pour le poste de Premier ministre : le patron du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Thierry Beaudet. Alors que le président de la République recevait dans la journée Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, deux purs politiciens aguerris aux joutes parlementaires pour tenter de décrocher des consensus dans cette Assemblée nationale fracturée, Emmanuel Macron pourrait donc faire le choix d’un profil plus "technique", inconnu du grand public, pour former un gouvernement. C’est en tout cas ce qu’affirme L’Opinion, qui assure que le chef de l’Etat aurait contacté Thierry Beaudet ce jeudi, et que ce dernier lui a donné son accord. L’AFP et Le Figaro confirment que son nom circule sérieusement pour remplacer Gabriel Attal.
Âgé de 62 ans, instituteur de formation, Thierry Beaudet devient président de la Mutuelle générale de l’Education nationale (MGEN) de 2009 à 2017, la plus importante mutuelle du service public, avant de prendre la tête de la Fédération nationale de la mutualité française. Un poste qu’il occupera de 2016 à 2021, date à partir de laquelle il prendra la direction du Conseil économique, social et environnemental.
Le Cese, troisième assemblée citée dans la Constitution, se définit comme le "trait d’union entre les pouvoirs publics et la société civile", que ce soient les ONG, les partenaires sociaux et les citoyens, par le biais de rapports ou de notes auprès du Parlement et de...
02/09 - Allemagne : Björn Höcke, l’idéologue sulfureux derrière le raz-de-marée de l’AfDL’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a une bonne raison de sabrer le champagne ce lundi 2 septembre. La veille, le parti d’extrême droite allemand a remporté une victoire historique aux élections régionales. Une première depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans le Lander rural de Thuringe, la liste de la formation nationaliste a recueilli près de 33 % des suffrages, soit près de dix points d’écart avec les conservateurs de la CDU.
Un raz-de-marée qui n’est pas sans lien avec l’attaque au couteau commise par un réfugié syrien fin août, mais également, avec la personnalité sulfureuse du leader de la fédération de Thuringe de l’AfD. Un certain Björn Höcke, ancien professeur d’Histoire qui collectionne depuis une dizaine d’années les formules racistes, homophobes, eurosceptiques, et conspirationnistes. Des sorties qui ont toutefois eu pour effet de propulser le quinquagénaire au-devant de la scène politique fédérale.Un nostalgique du III Reich
Ainsi, le 17 août dernier, fait-il la couverture de l’hebdomadaire d’investigation Der Spiegel, griffée d’un titre sans équivoque : "Comment le fascisme commence." Le natif de la commune rhénanoise de Lünen est illustré aux côtés de la présidente honoraire du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen, et du candidat républicain à l’élection présidentielle, Donald Trump. Reste que si les trois leaders politiques s’inscrivent dans une ligne idéologique similaire, cantonner Björn Höcke à une étiquette de droite conservatrice semble réducteur. Et ce, pour plusieurs raisons....
02/09 - Sommet Chine-Afrique : comment Pékin veut étendre son influence sur le continentLa Chine tente de renforcer encore sa relation avec le continent africain. Pékin accueille avec faste, à partir du lundi 2 septembre, des dirigeants de toute l’Afrique pour cinq jours de sommet destinés à approfondir les liens avec une région où les importants prêts de Pékin ont permis la construction d’innombrables infrastructures, mais aussi un accès quasi illimité aux ressources naturelles. Des dizaines de dirigeants et délégations sont attendus pour ce sommet du Forum de la coopération Chine-Afrique prévu jusqu’à vendredi et qui sera, selon le géant asiatique, le plus grand événement diplomatique organisé dans la capitale chinoise depuis la pandémie de Covid-19.
La Chine a envoyé ces deux dernières décennies des centaines de milliers d’ouvriers et d’ingénieurs en Afrique pour construire ces grands projets, et avoir la main sur notamment le cuivre, l’or et le lithium. Les prêts des banques publiques chinoises ont permis de financer de nombreuses infrastructures destinées à doper la croissance africaine (voies ferrées, ports, routes…) mais aussi soulevé des interrogations car ils ont également creusé l’endettement de certains pays comme la Zambie ou l’Ethiopie. En effet, Pékin est souvent accusée d’utiliser son statut de créancier pour arracher des concessions diplomatiques et commerciales, suscitant l’inquiétude quant à la capacité de nombreux Etats africains à assumer les dettes contractées.
Par ailleurs, certains projets pourraient fragiliser les populations locales. Exemple avec le Ghana qui va emprunter...
02/09 - Russie : comment Poutine met l’école au service de sa machine de guerreVladimir Poutine l’assure : il s’occupera "des bandits qui ont pénétré sur le territoire de la Russie, dans la région de Koursk, et qui tentent de déstabiliser la situation dans les territoires frontaliers dans leur ensemble." Ces paroles n’ont pas été prononcées lors d’une réunion ministérielle, mais bien dans une salle de classe où il a rencontré des élèves. Un choix qui n’a rien d’anodin, car pour cette troisième rentrée depuis l’invasion russe en Ukraine, la guerre s’invite sur les bancs de l’école.
Dès le début de l’année scolaire, les lycéens pourront se former au pilotage de drones de combat, lit-on dans le programme publié à la fin du mois d’août par le ministère de l’Education. Selon la nouvelle feuille de route, les adolescents russes pourront se familiariser avec "les moyens d’utilisation militaire des drones" ou encore la manière de "mener des missions de reconnaissance à l’aide d’un drone". Et tant pis si l’on rogne sur les mathématiques et les sciences.
Les élèves auront aussi la possibilité de "mener des actions concrètes de pilotage de drones", ainsi que d’apprendre les façons de parer les "drones de l’adversaire". Les classes concernées par ces cours correspondent à la tranche d’âge 15-17 ans, dans le cadre de la "formation militaire initiale". Cet apprentissage, qui existait à l’époque soviétique avant de tomber en désuétude, a été relancé pour la rentrée de l’année scolaire 2023-2024.Un tour de vis patriotique
Elle prévoit notamment une familiarisation avec des armes de guerre telles que le fusil...
02/09 - Comment LinkedIn est devenu un spectacle, par Julia de FunèsDès ses débuts en 2003, la start-up LinkedIn, initialement pensée comme plateforme d’influence pour le networking et le recrutement, rencontre une croissance rapide, atteignant plus de 10 millions de membres en 2007. Son expansion est désormais mondiale, dépassant le milliard d’abonnés. Si l’idée de partager des opportunités de carrière, d’entretenir un réseau de contacts, d’échanger des idées liées au monde professionnel est grandement louable dans son principe, l’usage qui est en fait par certaines corporations semble parfois bien différent.
Notamment quand il est réduit à n’être qu’un diffuseur de bien-pensance, un foyer de conformisme et un étalage de bons sentiments délavés. Il faut être (ô stupeur !) pour la nuance, l’absence de généralisation, la fin de la hiérarchisation, la lutte contre l’exclusion, le rejet des discriminations, l’intégration de la diversité, l’antiracisme et toutes ces causes légitimes qui bénéficient d’une présomption d’évidence. Comment peut-on encore, sans se lasser, enfoncer tant de portes ouvertes ?
C’est que de petites corporations, des Verdurin numériques, y trouvent un point d’appui et de réconfort. Celui d’appartenir au camp du bien. Pour en être, il faut commencer par orner son nom de coquets émojis : une fleur pour s’embellir, une feuille pour cultiver son identité, une étoile pour mieux scintiller, un cœur pour montrer son bon cœur, un explosif pour signaler son dynamisme, ou une position de lotus pour diffuser ostensiblement sa sérénité intérieure. La glorification de ces dessins...
02/09 - Epargne : ces nouveaux motifs qui permettent de récupérer l’argent de son PEEMieux vaut tard que jamais. Cet été est paru le décret créant trois nouveaux cas de déblocage anticipé des sommes placées dans un plan d’épargne entreprise (PEE). Ce texte est la transposition de la loi du 29 novembre 2023 relative au partage de la valeur et il devrait être appliqué par les gestionnaires d’épargne salariale sous peu.
L’argent - versements volontaires, participation, intéressement… - déposé dans un PEE est normalement bloqué pendant cinq ans, en échange d’une exonération d’impôt sur les plus-values. L’idée ? Inviter les salariés à se constituer une épargne de long terme via leur entreprise. Mais au fil des années, les cas de déblocage anticipé se sont multipliés. On n’en dénombrait pas moins de 13 jusqu’à présent, dont le mariage ou la conclusion d’un Pacs, l’acquisition de sa résidence principale, l’invalidité, le décès du conjoint, la création d’une entreprise ou encore la cessation du contrat de travail (démission, licenciement). Dernier ajout en date : depuis 2020, les victimes de violences conjugales peuvent débloquer leur épargne.
D’autres motifs sont désormais éligibles : effectuer des travaux de rénovation énergétique dans sa résidence principale, acheter un véhicule propre et faire face à des dépenses liées à sa situation de proche aidant. Mais attention, le diable se niche dans les détails. Il faut par exemple vérifier la liste des travaux éligibles avant d’entamer toute démarche. Et cette dernière doit être effectuée dans les six mois suivant la dépense. A l’inverse, dans le cas des proches aidants,...
02/09 - Ukraine : en août, l’armée russe a réalisé sa plus large avancée depuis octobre 2022Les forces russes ont progressé en août sur 477 km² en Ukraine, ce qui constitue leur avancée mensuelle la plus importante depuis octobre 2022, selon des données rassemblant les mouvements confirmés et revendiqués fournies par l’Institut d’étude de la guerre (ISW) et analysées par l’AFP.
L’armée ukrainienne avait pour sa part progressé rapidement début août en Russie, dans la région frontalière russe de Koursk, sur plus de 1 100 km² en deux semaines et à moins de 35 km de la capitale régionale. Mais ce nouveau front se fige progressivement, oscillant entre 1 150 et 1 300 km² d’avancées sur ces 15 derniers jours.
Les infos à retenir
⇒ en août, plus large avancée des forces russes depuis octobre 2022
⇒ Poutine veut "s'occuper" des soldats ukrainiens présents à Koursk
⇒ Une attaque ukrainienne à BelgorodL'avancée spectaculaire de l'armée russe
Les troupes russes ont avancé en Ukraine à un rythme de plus de 15 km² par jour en août, en grande majorité dans la région de Donetsk. L’essentiel de ces gains s'est fait en direction de l'important noeud logistique de Pokrovsk, dont l’armée russe s’était rapprochée dimanche soir à moins de 7 kilomètres.
La dernière fois que Moscou avait pris autant de territoire en un mois, en octobre 2022, c’était en réponse à l’importante contre-offensive ukrainienne autour de Kharkiv (nord-est), dans une phase du conflit où la ligne de front était beaucoup plus mobile qu’aujourd’hui.
Depuis le début de l’année 2024, Moscou a repris son expansion en territoire ukrainien, avec 1 730 km² d’avancées...
02/09 - Otages morts à Gaza : la pression s’accentue sur Benyamin NetanyahouLes corps de six otages disparus lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre ont été retrouvés dans un tunnel à Rafah, a annoncé, dimanche 1er septembre, l’armée israélienne. Ils faisaient partie des 251 personnes enlevées ce jour-là. Selon le média local, Times of Israel, les victimes portaient tous des blessures par balle à la tête et sur d’autres parties du corps. "Les preuves montrent qu’elles ont été constamment négligées et qu’elles sont restées longtemps sans se laver", rapporte le quotidien. Le ministère de la Santé israélien a indiqué que les six otages ont été tués 48 à 72 heures avant leurs autopsies, soit entre jeudi et vendredi matin.
Actuellement, 97 otages sont toujours retenus dans l’enclave palestinienne, dont 33 déclarés morts par Tsahal. De quoi faire monter la colère : après onze mois de guerre à Gaza, où les bombardements incessants de l’armée israélienne ont fait plus de 40 000 victimes selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, les familles d’otages accusent le gouvernement israélien de ne pas en faire assez pour parvenir à un accord.
Pour le Forum des familles d’otages, "cela fait onze mois que (les) otages sont négligés". Dimanche 1er septembre, avec des centaines de partisans, des proches se sont rassemblés devant le bâtiment où se tenait un conseil des ministres à Jérusalem. Sous des drapeaux israéliens, certains brandissaient des pancartes avec les portraits des otages encore à Gaza hurlant "Où êtes-vous ?" dans des haut-parleurs branchés devant un bâtiment où se réunissait le...