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20/01 - Epargne salariale : les PME s’y mettent, malgré quelques obstacles
Depuis le 1er janvier 2025, les petites entreprises de 11 à 49 salariés doivent mettre en place au moins un dispositif de partage de la valeur : un système d’intéressement ou de participation, l’abondement d’un plan d’épargne salariale ou une prime de partage de la valeur (ex-prime Macron).
Cette obligation légale est instaurée pour une période expérimentale de cinq ans et vise les entreprises réalisant un bénéfice net d’au moins 1 % de leur chiffre d’affaires pendant trois années consécutives. Sont concernés : 1,5 million de salariés travaillant dans 65 000 PME pour lesquels l’épargne d’entreprise est parfois la seule épargne. Ces dispositifs sont d’ailleurs largement plébiscités par les personnes en bénéficiant : selon un sondage commandé par Natixis Interépargne, 82 % des salariés interrogés se disent satisfaits des instruments de partage de la valeur mis en place par leur entreprise. En outre, 78 % des sondés disposant d’un plan d’épargne entreprise indiquent investir par ce biais.
Plusieurs obstacles demeurent toutefois : selon le cabinet de conseil Ferway, un tiers des entreprises concernées n’a jamais entendu parler de cette loi… Natixis Interépargne constate de son côté que 1 société sur 5 ne sait pas comment procéder. La majorité d’entre elles indique s’orienter vers la mise en place d’une prime de partage de la valeur. Particulièrement souple, cette dernière est, en outre, exonérée de cotisations sociales, pour un montant pouvant aller jusqu’à 6 000 euros par...
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20/01 - Investiture de Donald Trump : le déroulé d’une cérémonie pas comme les autres
Les équipes de Donald Trump ont dû revoir leur copie en dernière minute, ou presque. Initialement prévue en plein air sur l’esplanade du Capitole, la cérémonie d’investiture du 47e président des Etats-Unis se déroulera finalement à l’intérieur de la Rotonde en raison d’une vague de froid intense (-6 °C) prévue ce lundi 20 janvier. C’est Donald Trump lui-même qui l’a annoncé dimanche. "J’ai ordonné que le discours d’inauguration, en plus des prières et autres discours, soit prononcé dans la rotonde du Capitole des États-Unis, comme pour Ronald Reagan en 1985, également à cause du temps très froid", a-t-il posté sur Truth Social.
Le milliardaire prêtera donc serment à midi, heure de Washington (18 heures à Paris), pour un second mandat devant un parterre de figures politiques et économiques venues des quatre coins du monde. La rotonde du Capitole américain peut accueillir environ 700 personnes (au lieu de centaines de milliers prévues initialement sur l’esplanade) et ne devrait être ouverte qu’aux membres du Congrès et à quelques invités de marque, a déclaré une source du Congrès à CNN. Ces privilégiés le regarderont prêter serment au cours d’une cérémonie légèrement revisité : le conservateur jurera sur la Bible d’Abraham Lincoln, mais aussi sur celle offerte par sa défunte mère, Mary Anne MacLeod Trump.Sécurité maximale
La sécurité mise en place autour du futur président, victime d’une tentative d’assassinat par arme à feu en juillet 2024, pendant sa campagne, sera poussée au maximum avec 25 000 agents, dont des forces de...
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20/01 - Marco Rubio, le faucon de Donald Trump pour gérer la diplomatie
Pour son deuxième mandat, Donald Trump a décidé de s’entourer de personnalités entièrement acquises à sa cause. Chaque nomination reflète les volontés politiques du nouveau président. À travers quatre portraits de membres de son administration, tour d’horizon de la nouvelle ère que le républicain veut voir advenir aux Etats-Unis. Dans ce premier épisode, on s’intéresse à Marco Rubio, en charge des Affaires étrangères.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Solène Alifat (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : INA, NBC News, The Recount, VisualPolitik, Crux
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : 14 mai 2018. Un parterre d’officiels israéliens et américains est réuni à Jérusalem. Vêtus de leurs plus belles tenues, ils sont assis devant une scène entièrement bleu marine, décorée par quelques fleurs rouges. Derrière, les drapeaux des Etats-Unis et de l’Etat Hébreu s’entremêlent sur un écran géant.
Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, accompagné de son épouse Ivanka Trump, tire sur une longue ficelle. Un grand tissu bleu tombe sous les applaudissements. Il vient de dévoiler une plaque où on peut lire : "Ambassade des Etats-Unis". Juste en dessous, le nom du président est inscrit. Et Donald Trump prend justement la...
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20/01 - Un deal ou la guerre : le tournant de l’Iran face à Donald Trump
Un triomphe. Ce 8 janvier, à Qom, l’ayatollah Khamenei savoure, devant des milliers de fidèles acquis à sa cause. Le Guide suprême iranien vient célébrer la révolte de 1978 dans cette ville sainte chiite, première pierre de la révolution islamique qui renversera le chah l’année suivante.
"Les Américains nous imposent des sanctions depuis plus de quarante ans pour mettre l’économie iranienne à terre, mais nous avons accompli des progrès inouïs dans les sciences et la technologie pendant toutes ces années", claironne, à la tribune, le chef d’Etat de 85 ans. "Les plus grands de tous les progrès ! Dans le même temps, nous avons acquis une influence régionale sans équivalent." Selon Ali Khamenei, jamais la République islamique n’a été aussi puissante qu’en ce début 2025.
Existe-t-il une plus grande ironie pour un Guide que d’être aveugle ? A Téhéran, tous les voyants clignotent au rouge après une année 2024 catastrophique. Sur le plan géopolitique, son "axe de la résistance" a volé en éclats sous les coups d’Israël : le Hezbollah a été décapité au Liban, le Hamas erre dans les ruines de la bande de Gaza et Bachar el-Assad se terre à Moscou après sa fuite pathétique devant les rebelles islamistes.
En quelques mois, l’Iran a subi les défaites militaires de plus de la moitié de ses alliés régionaux. "En perdant le Hezbollah et la Syrie, le régime iranien a aussi perdu de son prestige, expose Vali Nasr, ancien conseiller du département d’Etat américain et spécialiste de l’Iran. Ce sont des signes de fragilité sur la scène...
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19/01 - Grâce à Donald Trump, TikTok va rétablir l’accès à son application aux Etats-Unis
Un vrai-faux départ. Le réseau social TikTok a annoncé, ce dimanche 19 janvier, qu’il travaillait à rétablir l’accès à son application aux Etats-Unis, quelques heures seulement après l’avoir suspendu pour se conformer à une loi votée au Congrès. Dans un message posté sur X (ex-Twitter), le groupe a remercié le président élu Donald Trump pour avoir assuré aux fournisseurs d’accès à Internet et boutiques d’applications qu’ils échapperaient aux lourdes pénalités prévues par la loi.
Un peu plus tôt dans la journée, le président élu avait déclaré son intention de prendre un décret une fois investi, lundi, pour suspendre la loi interdisant TikTok aux Etats-Unis. Celle-ci, votée au Congrès au printemps 2024, est entrée en vigueur ce dimanche, rendant inaccessible dans le pays la plateforme de courtes vidéos aux plus de 170 millions d’utilisateurs américains.
Le texte prévoit la possibilité pour le chef de l’Etat de repousser la mise en œuvre de 90 jours le temps de trouver un acheteur, alternative offerte à la maison mère de TikTok, la Chinoise ByteDance, en lieu et place de l’interdiction. ByteDance s’est jusqu’ici refusé à céder cette plateforme lancée il y a à peine dix ans et qui est devenue incontournable pour une large majorité de jeunes internautes."Ne pas laisser TikTok dans le noir !"
Donald Trump avait également encouragé fournisseurs d’internet et boutiques d’application à rétablir immédiatement l’accès à TikTok, promettant que son décret les protégerait rétroactivement contre d’éventuelles sanctions. La loi prévoit en...
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19/01 - Macron-Bayrou, les tourments cachés : la rancune du président, le vrai-faux départ de Kohler, l’appel à Le Pen
Le président est intranquille. La veille de la déclaration de politique générale (DPG), François Bayrou lui rend visite, à l’heure du dîner. Voici Emmanuel Macron qui dict… distille ses "conseils", c’est le mot choisi par l’Elysée. L’enjeu n’a rien de mince, il s’agit de ne pas défaire pour les beaux yeux de la gauche ce qu’il reste du macronisme. "Tu te rends compte, il n’a même pas pris de note !" rapporte, encore déconcerté, le chef de l’Etat à un ami au cœur de la nuit. Se peut-il qu’il se soit trompé à ce point ? Percer à jour les hommes n’est certes pas le plus grand talent du président. Mais faut-il relire toute l’œuvre de Lacan pour déceler chez François Bayrou un féroce désir d’indépendance ?
Ce Premier ministre est indocile. Seuls les collaborateurs prennent des notes, il n’en est pas un. Le jour de la DPG, Emmanuel Macron attend. Et ne voit rien venir. Le soleil poudroie, il appelle un complice : pas de discours à l’horizon. L’herbe verdoie, le président s’inquiète. En décembre, Emmanuel Macron ne peut plus souffrir le trop autonome Michel Barnier. En janvier, Emmanuel Macron ne peut pas lire le déjà trop affranchi François Bayrou. Est-ce donc cela le résultat de cette "clarification" que devait apporter la dissolution ? A l’Elysée, lundi 13 janvier, on ironise : "Il enverra son texte à 14 h 45." Derrière l’humour, la peur. "Avec moi, la cohabitation serait plus dure !" prévenait, bravache, le Béarnais avant que ce fût son tour.
Enfin, le texte surgit. Quelle heure est-il, ce mardi ? C’est le "petit matin",...
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19/01 - Larry Diamond (Stanford) : "Il y aura une rupture brutale entre Elon Musk et Donald Trump lorsque…"
Larry Diamond sait repérer de loin les nuages qui s’amoncellent sur une démocratie. Et les premiers signes de délitement. Et pour cause : il en a fait son domaine d’expertise. Depuis plusieurs années, ce très respecté politologue américain, dont les travaux trouvent un écho aussi bien chez les démocrates que chez les républicains, se penche sur les menaces qui pèsent sur la démocratie libérale aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Il en a même fait le sujet central de son dernier ouvrage (Ill Winds : Saving Democracy from Russian Rage, Chinese Ambition, and American Complacency, non traduit) publié en 2019. Spécialiste des régimes autoritaires, professeur à Stanford et chercheur à la Hoover Institution, l’un des think tanks les plus influents outre-Atlantique, Larry Diamond en est convaincu : non seulement ce second mandat de Donald Trump renforcera la montée des régimes autocratiques observée dans le monde depuis une quinzaine d’années – phénomène qu’il attribue en partie à l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis en 2003 –, mais il pourrait aussi faire basculer la première puissance mondiale dans une nouvelle ère : "Les Etats-Unis resteront-ils une démocratie libérale, ou leurs institutions s’éroderont-elles au point de devenir méconnaissables, voire irréparables ?" s’interrogeait-il récemment dans les colonnes du prestigieux Foreign Affairs.
Pour L’Express, Larry Diamond livre son point de vue d’expert sur les débuts "explosifs" qui marqueront la nouvelle présidence Trump. Et les mois "chaotiques" à venir,...
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19/01 - Du bleu de méthylène contre le cancer ? Les étranges recommandations du Dr Schwartz
Un jour, il y a dix ans, ou vingt peut-être, le cancérologue Laurent Schwartz s’est mis tête de trouver la "formule du cancer". Une équation qui, si elle venait à être mise au jour, résumerait en quelques lignes tout ce qu’il faut savoir sur ces horribles grosseurs, de la cause de leur développement aux moyens d’en venir à bout. De quoi, en un instant, "comprendre" ces maladies - et surtout les "résoudre".
Si Laurent Schwartz ne sait plus très bien quand sa quête a commencé, elle est, selon lui, terminée. A 67 ans, cet oncologue parisien, formé au Massachusetts General Hospital rattaché à l’université Harvard (Etats-Unis), et longtemps détaché à l’Ecole polytechnique, assure avoir réussi à "déchiffrer" les cancers. Une simple suite de chiffres et de lettres de son cru aurait ainsi suffi à les dompter. De ces phrases mathématiques, que le spécialiste énonce à qui veut bien l’entendre, découleraient les mécanismes communs à toutes les tumeurs, peu importe la nature des cellules impactées. Mieux encore : ses "résultats", fruits d’une "vingtaine d’années de recherche en dehors du consensus", l’auraient mis sur la piste d’un "probable remède universel", une substance courante et facile à produire : le bleu de méthylène.
Aucune étude clinique n’a jamais démontré l’efficacité de ce colorant, connu depuis 1877 et très souvent utilisé dans la recherche pour ses propriétés révélatrices. Ce qui n’a pas empêché le Dr Schwartz de faire étalage de ses "résultats" dans son dernier ouvrage, Bleu de méthylène, un remède oublié, un...
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19/01 - France-Algérie : Bruno Retailleau veut "remettre sur la table" l’accord de 1968
Un épisode de plus dans les tensions entre Paris et Alger. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, souhaite la fin de l’accord franco-algérien de 1968 relatif aux conditions d’entrée en France des ressortissants algériens. Invité de BFMTV ce dimanche 19 janvier, le locataire de Beauvau a répété que la France avait été "humiliée" par l’Algérie, lorsque ce pays a refusé l’entrée sur son territoire d’un influenceur algérien expulsé de l’Hexagone. "L’Algérie, a-t-il dit, n’a pas respecté le droit international" en refusant l’accès sur son territoire à cet influenceur qui avait "un passeport biométrique" certifiant sa nationalité.
Le ministre a également évoqué le sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie. "La France, a poursuivi Bruno Retailleau, doit choisir des moyens de répondre à l’Algérie […]. On est allé au bout du bout […] je suis favorable à des mesures fortes car sans rapport de force, on n’y arrivera pas.""Il n’a pas lieu d’être"
Il a souhaité, à cet égard, que l’accord de 1968 soit remis en cause. "Cet accord est daté et a déformé l’immigration algérienne. Il n’a pas lieu d’être. Il faut le remettre sur la table", a-t-il jugé. Il s’agit d’un accord bilatéral signé le 27 décembre 1968 qui crée un statut unique pour les ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi. Le texte, qui relève du droit international et prime donc sur le droit français, écarte les Algériens du droit commun en matière d’immigration.
Leur entrée est facilitée, sans qu’ils n’aient besoin de...
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19/01 - Ils sont fous, ces Français : Gilles Martin-Chauffier réinvente les "Lettres persanes"
On s’amusait bien à Paris sous la Régence, et ce n’est pas Mehmed Efendi qui nous contredira. En 1721, après avoir passé deux ans dans notre capitale comme ambassadeur, le janissaire retourne dans l’Empire ottoman et y publie un récit de ce qu’il a vu – un livre qui sera plus tard traduit chez nous sous le titre Le Paradis des infidèles. En cette même année 1721, le jeune Montesquieu, 32 ans, lui renvoie la balle avec ses célèbres Lettres persanes. On en connaît la trame : deux Perses voyageant à travers l’Europe jusqu’à Paris, Usbek et Rica, racontent par écrit leurs aventures à leurs amis restés là-bas. Cette "espèce de roman" (comme disait Montesquieu) reprend l’esprit caustique des Caractères de La Bruyère (parus en 1688) tout en inventant une nouvelle forme. Il faut croire que tout le monde n’avait pas perçu l’esprit polémique du livre puisque dès 1728 le taquin Montesquieu sera élu à l’Académie française…
Trois siècles après, ce classique reste lu. Il vient d’être réédité dans la collection Bouquins. De façon plus originale, avec son habituel esprit, Gilles Martin-Chauffier en publie une variation moderne, Les Lettres qataries. Le narrateur en est Hassan, un jeune et ambitieux conseiller d’ambassade, sorte de Paul Morand de Doha, qui raconte sa mission parisienne à son frère Driss. L’action couvre la période 2023-2024. Notre pays est-il toujours paradisiaque pour les infidèles ? Si un certain puritanisme y a étendu son empire, quelques élucubrations perdurent – il faut voir Hassan découvrant la fashion week...
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19/01 - Trêve à Gaza : ce que l’on sait des échanges d’otages et des différentes phases du cessez-le-feu
Les six semaines à venir seront cruciales puisqu’elles confirmeront, ou tueront dans l’œuf, l’espoir d’une paix de long terme dans le territoire palestinien. Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui prévoit une libération d’otages israéliens, est finalement entré en vigueur avec trois heures de retard, ce dimanche 19 janvier. Les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés lors d’une première phase étalée sur six semaines.Une trêve partie du mauvais pied
Les premières otages, trois femmes, ont bien été libérées ce dimanche. Le processus était pourtant parti du mauvais pied le matin même, le Hamas ayant pris du retard dans l’annonce des noms des trois otages, le justifiant par "des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements".
Alors que les armes devaient se taire à 7h30 (heure de Paris), Israël a retardé l’application du cessez-le-feu, invoquant le retard du Hamas, et mené de nouvelles frappes à Gaza. Le bureau de Benyamin Netanyahou a fini par annoncer l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 10h15 (heure de Paris), une information confirmée dans la foulée par le médiateur qatari.Un premier échange ce dimanche
Trois otages, "trois citoyennes israéliennes, dont l’une est aussi de nationalité roumaine et l’autre de nationalité britannique", ont déjà pu retrouver leur famille ce dimanche. Il s’agit de Romi Gonen, 24 ans ; Emily Damari, 28 ans ; et Doron Steinbrecher, 31 ans. Le prochain échange aura lieu "samedi...
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19/01 - Christophe Castaner chez Shein : les dessous d’une nomination controversée
Yann Rivoallan ressent comme une désagréable impression de déjà-vu. Le 6 septembre 2024, le président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPPF) rencontre pour la première fois Donald Tang, le patron de Shein, venu lui présenter la controversée plateforme de vente de vêtements d’ultra fast-fashion. En introduction, l’homme d’affaires américain, né à Shanghai, multiplie les affirmations, dont certaines pour le moins contestables : "Nous démocratisons la mode et nous le faisons de façon écologique. Or, ce secteur a aujourd’hui une mauvaise image. Nous avons besoin de vous pour changer cela et on peut le faire avec Shein". L’entreprise d’origine chinoise - elle a déménagé son siège à Singapour en 2022 - a pour projet d’embarquer les marques françaises avec elle, afin que ces dernières mettent en vente leurs produits sur son site.
Quatre mois plus tard, Christophe Castaner, nommé à la surprise générale conseiller de Shein au sein d’un comité Responsabilité sociale et environnementale (RSE), répond à ses détracteurs, dont les acteurs du textile, les plus furibonds. Dans une interview à La Tribune Dimanche, l’ancien ministre de l’Intérieur dénonce "un effet moralisateur" et défend une entreprise qui "démocratise la mode pour tous". "Les arguments qu’il utilise sont les mêmes que ceux mis en avant par Donald Tang", constate, dépité, Yann Rivoallan.Une nouvelle vie dans le conseil
Depuis sa défaite aux législatives de 2022, dans la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, l’ex-figure de la Macronie...
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19/01 - TikTok est désormais inaccessible aux États-Unis… mais s’en remet à Donald Trump
C’était l’échéance crainte par près de 170 millions de jeunes créateurs de contenus américains. La plateforme mondialement utilisée TikTok a rendu inaccessible son application en ligne ce samedi 18 janvier aux Etats-Unis. Mais l’entreprise a indiqué que Donald Trump "allait travailler à une solution" pour la "rétablir".
Un message s’affiche désormais sur les écrans des utilisateurs en cas de tentative de connexion. "Une loi interdisant TikTok a été mise en application aux Etats-Unis, dit-il. Cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour l’instant". Mais il ne s’arrête pas là. "Nous avons la chance que le président Trump ait indiqué qu’il allait travailler avec nous à une solution pour rétablir TikTok une fois entré en fonction", poursuit le texte. "Restez branchés !" Le message renvoyait vers un site qui proposait aux TikTokeurs de télécharger l’ensemble de leurs données et contenus postés jusqu’à présent.
Application devenue phénomène de société en moins de 10 ans, extrêmement prisée des jeunes, voire très jeunes internautes, TikTok n’est plus visible sur les boutiques numériques d’Apple et Google aux Etats-Unis. Depuis vendredi, TikTok avait demandé au gouvernement Biden d’envoyer un signal clair aux fournisseurs d’Internet et gestionnaires de boutiques d’applications, pour les convaincre de ne pas suspendre les téléchargements et mises à jour de l’application. Mais la Maison-Blanche a estimé vendredi que "l’application de la loi doit revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi".La...
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19/01 - Loyers impayés : comment profiter de la garantie Visale si vous êtes bailleur
Vous êtes propriétaire d’un bien locatif et cherchez à sécuriser vos revenus futurs ? La solution : souscrire une assurance loyers impayés qui vous couvrira si votre locataire arrête de régler ses mensualités. "En passant par une agence immobilière, elle coûte entre 2,5 et 3 % des loyers avec charges, et jusqu’à 4 % pour une souscription individuelle", confie Pierre Brunet, fondateur du cabinet en gestion de patrimoine Alter-Invest.
Un budget important, alors qu’il existe une autre solution, gratuite et peu connue : la garantie Visale, accordée par Action logement. Elle concerne les locataires qui ne sont pas de la famille du bailleur et uniquement les résidences principales louées vides ou meublées, ou les biens proposés avec un bail mobilité. Privilégiant les jeunes locataires et les salariés modestes, elle prévoit néanmoins quelques contraintes.
Pour demander cette garantie, votre locataire doit être majeur et son loyer mensuel, charges comprises, ne peut pas dépasser 1 500 euros par mois. S’il a moins de 30 ans et qu’il est étudiant ou alternant, Visale est accordé sans condition pour un loyer mensuel inférieur à 800 euros. Entre 801 et 1 500 euros, ses ressources doivent être inférieures à 1 600 euros par mois. Les locataires de moins de 30 ans qui ne sont plus en phase d’études peuvent aussi bénéficier de Visale, mais seulement si leur loyer ne dépasse pas 1 500 euros par mois et la moitié de leurs ressources.
Les locataires de plus de 30 ans, s’ils sont salariés du secteur privé ou agricole, sont...
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19/01 - Comment Donald Trump recycle une stratégie de campagne de Ronald Reagan
Le teint hâlé, les sourcils froncés, le regard vissé à la caméra, le candidat républicain tambourine sur un fond bleu pastel : "Le canal de Panama est un territoire souverain des Etats-Unis […] on l’a acheté, on l’a payé, et on compte bien le garder." Ne vous méprenez pas, le verbe n’est pas celui du président élu qui s’apprête à reprendre le contrôle de la Maison-Blanche, Donald Trump. Nous sommes au milieu des années 70, en pleine campagne présidentielle, Ronald Reagan est en difficulté face au président en fonction Gerald Ford. Comment rallier à sa cause l’électorat conservateur ? Un élu au nez creux lui souffle une idée : parler du canal dont la rétrocession au Panama s’apprête à être entérinée.
L’enjeu se greffe au contexte. Guerre au Vietnam, crise pétrolière, stagflation, scandale du Watergate qui a conduit à la démission de Richard Nixon… À la veille du scrutin présidentiel de 1976, les Etats-Unis se retrouvent fragilisés par une première moitié de décennie émaillée de secousses inédites. Et si la majorité des élus et de la population américaine se montre indifférente au cas du canal de Panama, d’aucuns voient dans ce renoncement "le dernier clou dans le cercueil de la grandeur américaine", explique Françoise Coste, historienne spécialiste du Parti républicain et auteure de Reagan (Perrin), une biographie consacrée à l’ancien locataire de la Maison-Blanche (1981-1988).
Aussi, Ronald Reagan saisit-il l’intérêt de s’ériger en défenseur du maintien sous pavillon américain du canal de Panama. La question devient alors un...
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19/01 - "Le grand écart permanent, ça fait mal aux adducteurs" : à gauche, le flou stratégique de Marine Tondelier
Mardi 14 janvier, le numéro de Fabien Roussel s’affiche sur le smartphone de Marine Tondelier. Le patron du Parti communiste français et la secrétaire nationale des Ecologistes ont en commun d’avoir, avec le Parti socialiste, accepté de négocier avec le gouvernement. Le premier n’est plus député, la seconde ne l’a jamais été. Alors, c’est depuis les rues d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), son fief, et au gré d’une session de tractage, que la patronne des Verts a écouté le discours de politique générale de François Bayrou.
Quelques minutes plus tard, Fabien Roussel est vert, lui aussi, mais de rage. Il se sent floué par les annonces du Premier ministre et le dit au téléphone à Marine Tondelier. Elle le renvoie dans les cordes : "C’est toi qui étais optimiste." Deux jours plus tôt, Eric Lombard, le locataire de Bercy, qu’elle trouve "objectivement sympa et sincère" – il lui renvoie le compliment – l’avait sortie du jeu. "Vous êtes trop loin de l’accord, c’est pour ça que je ne vous ai pas conviée à la réunion de lundi avec les socialistes", lui a-t-il glissé. Et la patronne des Verts de lui rétorquer que c’est égal, de toute façon, elle n’est pas disponible car elle sera dans la Marne pour son "Tour de France des vœux inversés" – une rencontre durant laquelle elle "écoute les vœux des Français plutôt que de faire les siens". De toute façon, elle et ses troupes sont convaincues que les socialistes se sont fait berner. Les écologistes, eux, qui finiront par signer la motion de censure de la gauche après la déclaration de...
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19/01 - Trêve à Gaza : les trois premières otages libérées sont en Israël
A Gaza, la trêve entre Israël et le Hamas n’est pas entrée en vigueur à l’heure prévue, à 8h30 (heure locale, soit 7h30 heure de Paris). La raison ? La non-réception, par Israël, de la liste des otages israéliens devant être libérés ce dimanche. Benyamin Netanyahou a prévenu que le cessez-le-feu ne débutera pas sans celle-ci. Le Hamas a affirmé de son côté qu’il avait bien l’intention de respecter l’accord, mais a reconnu un retard "pour des raisons techniques sur le terrain". Deux heures plus tard, le mouvement islamiste palestinien a transmis à l’Etat hébreu les noms des trois Israéliennes qui doivent être libérées. Et trois heures après le programme initialement prévu, le cessez-le-feu était effectif.
Les infos à retenir
⇒ Les trois otages libérées de Gaza sont en Israël, indique l’armée israélienne
⇒ La prochaine libération d’otages aura lieu samedi prochain, selon le Hamas
⇒ Israël : le parti d’extrême droite du ministre Ben Gvir quitte la coalition
19h10Les trois otages libérées de Gaza ont rencontré leurs mères en Israël
Les trois otages libérées par le Hamas "sont arrivées au point de réception", près de Gaza, et ont "retrouvé leurs mères", indique ce dimanche soir un communiqué de l’armée israélienne, alors que le compte X de l’armée publie une photo d’Emily Damari, l’une de ces trois ex-otages, posant avec sa mère. La jeune Israélo-britannique, la main bandée, sourit aux côtés de sa mère Mandy Damari.
18h35La libération des otages israéliennes "remplit nos cœurs d’espoir", selon Ursula von der Leyen
"Voir les otages...
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19/01 - Investiture de Donald Trump : pourquoi sa liste d’invités est tout sauf anodine
Au moment de son discours inaugural, ce lundi 20 janvier dans la rotonde du Capitole, c’est tout l’establishment de Washington qui sera présent pour écouter Donald Trump : des ex-présidents Bush et Obama en passant par les membres du Congrès et les juges à la Cour Suprême… Mais cette fois, et contrairement à l’usage, une brochette de chefs d’Etat et de leaders politiques étrangers fera également le déplacement à l’invitation du nouveau locataire de la Maison-Blanche. Ils n’ont pas été choisis au hasard : tous sont des populistes de droite, nationalistes et conservateurs.
Parmi eux, Javier Milei, le président argentin et grand admirateur de Trump, ou le président du Salvador, Nayib Bukele, accusé de dérive autoritaire dans son pays, qui aime à se présenter comme un "dictateur cool". Ont aussi été conviés à cette cérémonie en grande pompe la présidente italienne du Conseil des ministres, Giorgia Meloni, récemment qualifiée de "fantastique" par le milliardaire, dont les services ont confirmé la présence, ou l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, dit le "Trump des tropiques", qui sera en revanche bloqué dans son pays après la révocation de son passeport dans le cadre d’une enquête."Le chef de file de cette mouvance illibérale"
"Le populisme de droite s’est internationalisé, observe Filippo Trevisan, professeur de communication publique à l’American University de Washington. Bien qu’avec quelques variations et adaptations locales, ce modèle qui associe une rhétorique économique populiste à des positions...
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19/01 - Climat : de Bruxelles à Paris, l’internationale des nouveaux réactionnaires
Ah, l’Europe, ce bastion de la pensée avancée, terre de l’innovation et du progrès… ou pas. Si l’on suit le mantra du président Macron, une "nouvelle internationale réactionnaire" serait en train de naître. Mais ne vous y trompez pas, chers lecteurs, l’ennemi n’est pas là où il le prétend. Non, l’internationale réactionnaire véritable, celle qui fait reculer le progrès et ferme les portes de l’avenir, n’a pas le visage d’un milliardaire génial et mégalomaniaque. Elle a celui, banal, d’un bureaucrate par la faute duquel, comme nous l’apprend le Financial Times, des fabricants de voitures européens, déjà exsangues, pourraient devoir payer des milliards d’euros à des entreprises chinoises de véhicules électriques sous forme de crédits carbone pour compenser la pollution qu’elles émettent. Ou celui d’un législateur qui encadre et brime l’intelligence artificielle avant même qu’émergent de grands acteurs européens dans ce domaine.
"Progressistes" : quel beau label ! La réalité ? Ce sont eux les vrais réactionnaires, les écrevisses de notre temps. Comme l’a si bien dit Flaubert dans son Dictionnaire des idées reçues : "Ecrevisse : Marche à reculons. Toujours appeler les réactionnaires des écrevisses". Et qui mieux que l’Union européenne et ses politiques délirantes pour illustrer cette marche à reculons ?
Des politiques nées de la mouvance écologiste, de ces bien-pensants convaincus que le progrès est le mal incarné, la nature parfaite telle quelle, et toute intervention humaine, une hérésie. Ils ne voient pas que le monde est...
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19/01 - "La France a perdu tant d’occasions de se réformer" : quand le Medef suédois livre ses conseils
L’instabilité politique mine la croissance, le rétablissement des finances publiques est de plus en plus hypothétique et le fameux "spread", l’écart de taux d’intérêt entre la France et l’Allemagne, ne cesse de s’élargir, signe d’une inquiétude croissante des investisseurs sur la situation hexagonale. Comment sortir de l’impasse ? En Europe, un pays au bord du précipice en 1992 a réussi, la Suède, qui affiche aujourd’hui des comptes publics au carré, une croissance solide et un taux de chômage bas. La méthode ? Un cocktail de mesures radicales prises grâce à un consensus politique, obtenu après des mois de discussions. Anna Stellinger, directrice des affaires européennes et internationales du patronat suédois, livre les secrets de la méthode. Reste à savoir si la France est suffisamment mûre politiquement pour entamer une telle révolution…
L'Express : La France est confrontée à un sérieux problème de finances publiques. La Suède est passée par là aussi, en 1992, ce qui a débouché sur une crise financière gravissime. Faut-il être au fond du gouffre pour rebondir ?
Anna Stellinger : Plusieurs ingrédients expliquent la remise à plat du système suédois à cette époque. Le premier est, comme vous le rappelez, la gravité de la crise financière qui a frappé le pays au début des années 1990. Au pire moment des attaques spéculatives contre la Suède et sa monnaie, les taux d’intérêt sont montés à 500 % ! Cela veut dire que tout le monde était touché. Cette crise n’était pas seulement intellectuelle et hypothétique, elle était...
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18/01 - Donald Trump lance sa propre cryptomonnaie… et sa valorisation flambe déjà
Donald Trump a annoncé, dans la nuit de vendredi à samedi, le lancement de sa propre cryptomonnaie, qui porte son nom, provoquant une fièvre d’achats qui a fait monter en quelques heures sa valorisation globale à plusieurs milliards de dollars. Dans un message posté sur son réseau Truth Social ainsi que sur X (ex-Twitter), le président élu des Etats-Unis, investi ce lundi 20 janvier, a présenté cette nouvelle devise numérique comme un "meme coin".
Il s’agit d’une cryptomonnaie destinée à capitaliser sur l’engouement populaire autour d’une personnalité, d’un mouvement ou d’un phénomène viral sur Internet. Le "meme coin" n’a pas d’utilité économique ou transactionnelle, et est souvent identifié comme un actif purement spéculatif. "Ce Trump Meme célèbre un leader qui ne recule jamais, quelle que soit la situation", explique le site officiel du projet, évoquant la tentative d’assassinat dont a fait l’objet le candidat républicain en juillet dernier.
Durant les heures qui ont suivi le lancement du Trump, la communauté crypto s’est interrogée sur la légitimité de ce nouvel actif et son lien avec Donald Trump, certains redoutant une arnaque, comme le monde des "meme coins" en a connu beaucoup. Mais le fait que les messages d’annonce aient été postés sur les comptes officiels du président élu et que l’une des sociétés derrière le projet, CIC Digital LLC, ait déjà été utilisée par Donald Trump pour vendre des NFT (Non Fungible Token, actifs numériques), a fini par rassurer le marché.Près de 6 milliards de dollars de...
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18/01 - "Conclave" sur les retraites : Jean-Jacques Marette, l’expert à la manœuvre des discussions
Visage grave, petits yeux marron et cheveux gris foncé… Sous ses airs de notaire sérieux et discret, Jean-Jacques Marette s’apprête à être au cœur du réacteur politique. Officiellement nommé par le Premier ministre, François Bayrou, ce haut fonctionnaire de 73 ans aura la lourde tâche d’animer le "conclave" sur les retraites d’une durée de trois mois. Ces travaux doivent prendre la forme d’une "concertation" ou d’une "conférence sociale" avec pour objectif un accord "fin mai" entre les partenaires sociaux sur la réforme des retraites contestée de 2023.
Sans surprise, les représentants des salariés et du patronat sont divisés. Alors que les syndicats sont vent debout contre le report de l’âge à la retraite à 64 ans, les organisations patronales se rangent, elles, derrière la réforme d’Emmanuel Macron. Parmi les premières réactions, celle de François Asselin, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CPME), qui juge la nomination de Jean-Jacques Marette "positive", au micro de Franceinfo. De son côté, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, le qualifie de "tiers de confiance", dans un long entretien accordé à Ouest-France.
Ancien directeur des régimes de retraite complémentaire Agirc-Arrco entre 1997 et 2015, Jean-Jacques Marette avait déjà été appelé à la rescousse par l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, lorsqu’il fallait animer la "conférence d’équilibre et de financement des...
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18/01 - Chute de la natalité en France : et si le problème venait aussi de la hausse du célibat ?
663 000 naissances, soit environ 1,59 enfant par femme. Voilà les chiffres alarmants du bilan démographique de l’année 2024, publié ce mardi 14 janvier par l’Insee, qui démontrent une nouvelle fois que la France n’est pas épargnée par la baisse de la natalité qui frappe la plupart des pays occidentaux. L’année dernière, l’Hexagone a ainsi connu moins de 10 % de nouveau-nés par rapport à 2021 et moins de 20 % depuis 2010.
Pour le moment, la France n’est pas encore au stade du déclin démographique. La progression du nombre de décès (dû au vieillissement des générations issues du baby-boom) et le niveau de l’immigration permettent de compenser ce nombre de naissances historiquement bas. Mais l’effondrement de notre natalité inquiète.
"On ne peut pas dire que ces chiffres nous ont surpris parce qu’on suit les données mensuelles. Cela fait des mois qu’on anticipe cette chute", pointe Jean-Philippe Vallat, directeur des politiques familiales à l’Union nationale des associations familiales (Unaf), avant d’ajouter : "Jusqu’ici, il existait une forme d’exception française dans la natalité. Cette époque semble révolue." Au début des années 2010, la France bénéficiait effectivement d’un taux de fécondité supérieur à ses voisins européens, mais la baisse de ce taux est vertigineuse. En 2024, il descend à 1,62 enfant par femme, soit son plus bas niveau depuis 1919.
Sylvie Le Minez, cheffe de l’unité des études démographies et sociales à l’Insee, constate que cette baisse est "une tendance conjoncturelle qu’on observe depuis la...
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18/01 - Le "tsar des frontières" de Donald Trump prépare déjà des arrestations massives d’immigrés
Donald Trump veut aller à toute vitesse. Alors que son investiture aura lieu ce lundi 20 janvier, il faudra attendre moins d’une journée pour que sa politique contre l’immigration s’applique. Dès le lendemain, l’administration du nouveau président républicain devrait procéder à des arrestations massives de personnes migrantes sans-papiers dans tout le pays, a indiqué sur la chaîne américaine Fox News, Tom Homan, ex-directeur de l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration (ICE), et qui sera en charge des frontières dans l’administration Trump. "Mardi, l’ICE va sortir et enfin faire son travail. Nous allons leur permettre d’arrêter les criminels étrangers. Ce que nous disons à l’ICE, c’est que vous allez appliquer la loi sur l’immigration sans vous excuser", a-t-il prévenu. L’ampleur de cette opération reste cependant floue, et aucun objectif chiffré n’a été fourni.
Celui que Donald Trump qualifie de "tsar des frontières" réagissait aux révélations du Wall Street Journal, dévoilant quelques heures auparavant que des expulsions à grande échelle étaient prévues la semaine prochaine à Chicago. Alors que l''article s’appuie sur le témoignage de quatre personnes proches du dossier, cela constitue, pour nos confrères, "la première étape de la campagne d’expulsion massive promise par le président élu Donald Trump". Surnommé "Operation Safeguard", le raid devrait durer jusqu’à lundi 27 janvier, d’après les sources du quotidien américain. Rien qu’à Chicago, l’ICE prévoit d’envoyer entre 100 et 200 agents pour...
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18/01 - Albina du Boisrouvray, présidente de l’ONG FXB : "J’ai été beaucoup plus utile en restant loin de la politique"
C'est à l’heure du thé, par un dimanche froid et ensoleillé, qu'Albina du Boisrouvray reçoit chez elle. Très vite, on remarque les éléments de décor entraperçus dans ses vidéos postées sur TikTok et Instagram. À 83 ans, celle qui fut au cours d’une vie bien remplie, successivement - pour ne pas dire tout à la fois - militante, productrice, journaliste, bénévole, est suivie par quelque 178 000 personnes tous réseaux sociaux confondus. Niché au sommet d’un immeuble haussmannien, son appartement parisien déborde d’indices sur cette personnalité sans pareil. Un alliage d’ancien et de moderne à la fois cossu et sobre, à l’image de l’occupante occasionnelle des lieux. "J’essaie de passer le moins de temps possible à Paris… Pour être honnête, je ne suis pas tout à fait à l’aise en ville. Là où je me sens vraiment chez moi, c’est dans ma campagne portugaise, ou dans mon Valais", confie ce petit bout de dame, dont le sourire exprime la bienveillance.
"(Son) Valais" - c’est comme ça qu’elle l’appelle - est son "cocon", sa "bouffée d’oxygène", mais surtout, le terrain de jeu de son fils, François-Xavier Bagnoud. Nous voilà au début des années quatre-vingt. La mèche blonde, les traits fins, les lèvres généreuses, le jeune homme a la vingtaine. Il est sauveteur en haute montagne. Un métier qui se confond avec sa passion pour le vol héritée de son père et de son grand-père maternel, le comte Guy de Jacquelot du Boisrouvray. Le même qui à sa fille unique, Albina, souffle un jour : "Dis-donc, ça ne t’inquiète tout de même pas de voir ton...
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18/01 - Immobilier de luxe : les destinations prisées des grandes fortunes
Ce n’est pas la crise pour tout le monde ! Certes, l’immobilier traverse une période difficile, avec un nombre de ventes en 2024 évaluées entre 750 000 et 800 000, contre plus d’un million en 2022. Parallèlement, les prix ont reculé, enregistrant des baisses de plus de 10 % dans certaines zones, sous l’effet de conditions de crédit plus restrictives et d’un climat économique incertain. Malgré cela, l’immobilier de prestige résiste, porté par une relative stabilité des biens les plus luxueux et une détente des taux d’intérêt.
La hausse des taux, qui rend les emprunts plus coûteux, a fortement réduit l’attractivité de l’immobilier face à d’autres placements, comme les obligations. Entre décembre 2021 et décembre 2023, le taux moyen des crédits sur vingt ans est passé de 1 % à 4,35 %, avant de retomber à 3,5 %, selon le spécialiste du courtage immobilier Empruntis.Des signes de reprise pour les bien supérieurs au million
Cette évolution a directement touché certains segments du marché, y compris celui des biens compris entre 1 et 3 millions d’euros. Après une baisse de 20 % en 2023 et de 4 % supplémentaires début 2024, il montre des signes de reprise depuis l’automne dernier, selon Barnes, spécialiste de l’immobilier de luxe. "Ce segment, qui concerne souvent des quadragénaires avec enfants et un niveau de vie élevé, est particulièrement sensible aux taux d’intérêt et aux ajustements de prix", explique Richard Tzipine, directeur général de Barnes.
En revanche, les biens très haut de gamme, au-delà de 5 millions...
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18/01 - Les confessions de Camille Laurens, figure de l’autofiction : "Cette étiquette réductrice"
Avec Philippe, où elle évoquait la mort de son fils, puis Dans ces bras-là (prix Femina 2000), où elle disséquait sa vie amoureuse, Camille Laurens s’était imposée comme un grand nom de l’autofiction. Depuis, le genre a pris du plomb dans l’aile et, si le récit autobiographique fait florès, Camille Laurens préfère désormais naviguer à contre-courant. Son nouveau livre, Ta promesse, rappelle davantage les brillantes constructions narratives de Philip Roth que les laborieuses complaintes des Narcisse blessés qui s’empilent dans les librairies. Elle y campe un alter ego, Claire Lancel, une romancière à succès accusée d’avoir tenté de tuer son compagnon, Gilles, qui s’avérera être un affreux jojo – en une suite de flash-back, elle reconstitue sa personnalité pour le moins toxique. Décevons d’emblée les curieux : Camille Laurens n’a fracassé le crâne de personne ces dernières années. On est bien dans la fiction.
Au bar d’hôtel où elle nous a donné rendez-vous pour discuter, la romancière prend ses distances avec l’écriture de soi : "Une autofiction, telle qu’elle a été définie par Serge Doubrovsky en 1977, est un texte dont la matière est entièrement autobiographique et la manière entièrement fictionnelle. On m’a rangée dans l’autofiction parce qu’on avait repéré dans mes livres des éléments de ma vie, mais ce qui me passionne ce sont les formes romanesques. Je vais de plus vers des architectures élaborées, et je ne comprends pas que l’on s’obstine à me coller cette étiquette réductrice…" Ce réflexe des critiques cacherait-il...
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18/01 - Le grand secret de Donald Trump ? Le "kayfabe", par Gérald Bronner
Le 20 janvier, Donald Trump sera investi président des Etats-Unis. Beaucoup se demandent : comment a-t-on pu en arriver là ? Et si, pour comprendre un peu mieux, à la fois le succès et le mode de communication du 47e président des Etats-Unis, il était plus instructif de se tourner vers le catch plutôt que la psychiatrie ? Le catch est né dans les fêtes foraines du XIXe siècle et en a conservé quelques souvenirs comme le terme "kayfabe". Il s’agit d’un mot argotique utilisé pour rappeler à l’ordre un artiste qui sortait de son rôle. "Kayfabe" c’est-à-dire en verlan "Be fake" : continue à jouer ton rôle factice.
Le catch ne reste intéressant qu’à la condition que chaque spectateur puisse croire en la vérité de ces affrontements pour rire. En majorité, les fans savent très bien qu’il s’agit d’une simulation scénarisée mais, le révéler au grand jour, gâcherait leur plaisir. De quoi ? De la suspension volontaire de l’incrédulité, une notion forgée par Samuel Coleridge, au XIXe siècle, pour tenter de comprendre la magie que la fiction exerce sur nos esprits. Il se trouve que, parfois, le charme perdure et que la vie sociale brouille les frontières entre le réel et la fantaisie.
Cette confusion constitue la matrice de la façon dont Donald Trump occupe la scène publique. L’homme multiplie les déclarations outrancières et les mensonges mais une partie de ses soutiens décrypte son attitude comme une interprétation théâtrale dont la forme, plutôt que le fond, dévoile quelque chose de vrai. D’ailleurs, par son parcours même,...
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18/01 - Comment des gens si intelligents peuvent-ils faire des choses si bêtes ?
De Luc Montagnier à Didier Raoult, l’histoire est jonchée d’esprits brillants qui selon certains critères semblent être dotés d’une grande intelligence, mais qui ont pourtant, dans certaines circonstances, échoué lamentablement, leur rationalité semblant avoir été obscurcie par la croyance inébranlable dans le fait d’avoir raison. Chacun peut aisément trouver d’autres exemples de dissociation apparente entre l’intelligence d’un individu et sa rationalité.
Il ne s’agit pas que de mythes populaires. Depuis trente ans, d’éminents chercheurs en psychologie ont théorisé l’idée selon laquelle la rationalité est une qualité indépendante de l’intelligence générale et mal mesurée par les tests usuels. Le Prix Nobel d’économie Daniel Kahneman, récemment disparu, a bâti sa carrière sur la mise en évidence des biais cognitifs affectant le raisonnement humain. Il a proposé que nous raisonnions à l’aide de deux systèmes cognitifs indépendants. Le système 1, qui produit des réponses intuitives, rapides et adaptées à l’environnement dans lequel nos ancêtres ont évolué. Et le système 2, plus lent et laborieux, qui nous permet de prendre en compte des informations multiples et complexes et de faire des raisonnements plus élaborés et nuancés. Le système 1 produisant souvent des réponses erronées aux problèmes nouveaux et difficiles auxquels le monde moderne nous confronte, la rationalité dépendrait de notre capacité à l’inhiber et à utiliser à bon escient le système 2.
Ce courant de pensée a engendré une profusion de publications sur le thème...
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18/01 - Trêve à Gaza : Israël dit garder "le droit de reprendre la guerre" avec le soutien de Washington
Le cessez-le-feu entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël dans la bande de Gaza entrera en vigueur, dimanche à 8 h 30 heure locale (7 h 30 à Paris), a indiqué, ce samedi 18 janvier, Majed al-Ansari, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur. L’accord de cessez-le-feu, annoncé mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, autre pays médiateur, prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Les infos à retenir
⇒ La trêve entre Israël et le Hamas débutera dimanche à 8 h 30 (heure locale)
⇒ L’Egypte annonce que "plus de 1 890 prisonniers palestiniens" seront libérés par Israël
⇒ Deux franco-israéliens figurent dans la liste des premiers otages libérables par le HamasIsraël garde "le droit de reprendre la guerre" avec le soutien de Washington
Israël garde "le droit de reprendre la guerre" contre le Hamas à tout moment avec l’appui des Etats-Unis aux termes de l’accord de trêve devant entrer en vigueur dimanche, a affirmé ce samedi soir le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. "Comme je vous l’avais promis, nous avons changé la face du Moyen-Orient et comme conséquence, le Hamas reste battu et solitaire", a-t-il ajouté dans une allocution télévisée, promettant également aux Israéliens de ramener "tous les otages" détenus à Gaza.L’Egypte annonce que "plus de 1 890 prisonniers palestiniens" seront libérés par Israël
Le...
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18/01 - Dassault : notre série sur les secrets d’un empire bleu-blanc-rouge
"Dans cette famille, même se faire un prénom passe pour de la mégalomanie". Le 9 janvier, Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, a pris la tête du groupe. Un changement discret de pouvoir pour une entreprise qui n’a eu que quatre patrons en près d’un siècle. L’occasion pour La Loupe de s’intéresser aux raisons qui ont conduit cette entreprise à devenir l’empire que l’on connaît aujourd’hui.Episode 1 : Une passation sous haute tension
L’année 2025 a ouvert un nouveau chapitre pour la dynastie Dassault. Dans cet épisode, Béatrice Mathieu, grand reporter spécialiste de l’économie à L’Express, nous raconte les dessous de cette passation de pouvoir inédite.Episode 2 : Le Rafale, les ailes de la puissance française
Avec la vente de ses avions à l’étranger, l’industriel est devenu au fil des années une véritable vitrine technologique pour la France. Ce qui distingue Dassault Aviation de ses concurrents ? Sa maîtrise complète de la conception, de la production et du support de ses appareils. Zoom sur une des plus grandes réussites du groupe tricolore sur le marché international : le Rafale.Episode 3 : Un pied dans l’avenir, un œil sur l’opinion
Immobilier, vente aux enchères, viticulture, presse… Pour mieux étendre son influence, le groupe diversifie ses activités. Mais alors, comment cette entreprise familiale est devenue l’empire que l’on connaît aujourd’hui ? Un récit d’Arnaud Bouillin, rédacteur en chef du service Economie, et Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société.Episode 4 : Une famille politique...
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18/01 - TikTok acte sa fermeture dimanche aux Etats-Unis, sauf si…
"TikTok sera malheureusement contraint de fermer le 19 janvier", soit ce dimanche, a annoncé la populaire application sur X vendredi soir… À moins que "le gouvernement de Joe Biden ne garantisse la non-application de la loi" qui interdit la plateforme aux Etats-Unis sauf si son propriétaire chinois accepte de la vendre. TikTok se bat depuis des mois contre cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale. Mais la Cour suprême américaine a refusé vendredi de la suspendre, scellant le sort du réseau social dans le pays, sauf intervention de dernière minute.
"Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d’Américains, TikTok offre un important mode d’expression, d’interaction et d’appartenance à une communauté", ont estimé les neuf hauts magistrats, unanimes. "Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes bien fondées en matière de sécurité nationale", ont-ils observé.
La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de la limite imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale. La loi impose théoriquement aux fournisseurs d’accès d’internet et aux boutiques d’applications de bloquer téléchargements et mises à jour à partir de minuit dans la nuit de samedi à dimanche. Les principales d’entre elles, contactées par l’AFP, n’ont pas répondu. La Maison-Blanche a estimé que "l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement,...
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18/01 - Mayotte : comment Beauvau et le Quai d’Orsay se déchirent sur la francité de l’île
Mayotte privée de drapeau français, avec l’aval de l’Etat. Le 25 août 2023, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux des îles de l’océan Indien, à Madagascar, les athlètes de La Réunion défilent sous le drapeau bleu-blanc-rouge… mais pas leurs compatriotes de Mamoudzou. L’île est pourtant un département français à part entière depuis 2011. Les Comores l’ont exigé, et la France a cédé, acceptant de remplacer le drapeau tricolore par l’emblème des Jeux de l’océan Indien, comme il est d’usage pour les athlètes apatrides. Jusqu’en 2003, les Comores refusaient d’ailleurs la participation de Mayotte, au motif que ce territoire français leur appartiendrait.
Vivre à Mayotte, c’est avoir pris l’habitude de ne pas être toujours représenté, au titre de cette revendication des Comores, que Paris semble ne pas toujours savoir gérer. A la Commission de l’océan Indien, une organisation intergouvernementale régionale, la France siège seulement au titre de La Réunion. Les problèmes de Mayotte ne sont pas abordés. "Les Comores refusent toute représentation de Mayotte, alors même que la France finance 40 % du budget de cette structure", pointe Micheline Jacques, sénatrice (LR) de Saint-Barthélemy et présidente de la délégation sénatoriale aux Outre-mer. Pour faciliter sa relation avec Moroni, Paris a également versé, en 2019, 150 millions d’euros d’aide au développement aux Comores, somme fixée par un document-cadre de partenariat entre la France et les Comores signé cette année-là. En échange, les autorités locales s’étaient engagées à...
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18/01 - Entre les géants de la Tech et l’UE, la guerre est déclarée : qui aura le dernier mot ?
Il n’était pas dans les premiers rangs, avec Snapchat ou LinkedIn. Pas non plus au dernier, en compagnie de l’insolent X, de l’agité TikTok, ou du cancre Telegram. Aux yeux de l’Union européenne, Meta était, sur la modération, un élève pas toujours volontaire, mais à l’écoute. Depuis 2016 et au gré des scandales (Cambridge Analytica, Facebook Files…), son dirigeant et fondateur, Mark Zuckerberg, a œuvré plutôt positivement sur les contenus publiés sur ses plateformes. Une priorité pour l’UE, qui conditionne l’accès à son marché de 450 millions de personnes à des règles strictes de protection des utilisateurs. Adopté en 2022, ce garde-fou démocratique s’est traduit par la réglementation sur les services numériques, dite DSA.
Le 7 janvier, coup de théâtre : Mark Zuckerberg a bruyamment rejoint le fond de la classe, boulettes de papier en main. La modération réclamée par l’Union européenne ? De la censure, contraire à la "liberté d’expression", a-t-il taclé dans une vidéo. Les fact-checkeurs, ces partenaires au sein des médias, chargés de lutter contre la désinformation ? Renvoyés et remplacés par des "notes communautaires" aux Etats-Unis, mais vraisemblablement bientôt partout dans le monde. Cette volte-face était la plus redoutée par l’UE : Meta dispose du groupement de réseaux sociaux et de messageries le plus puissant du monde, avec environ 3,5 milliards d’utilisateurs. Et son ressort semble moins idéologique que cynique : il s’agit, pour le créateur de Facebook, de s’aligner sur la volonté du nouveau duo fort de...
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18/01 - Homards, caviar et collier hors de prix : notre improbable rencontre avec Donald Trump en 2008
Aucune place à l’improvisation ! Avant de pouvoir s’entretenir avec Donald Trump, Corinne Scemama, journaliste au service Economie de L’Express, avait été prévenue : les prérequis pour rencontrer le magnat de l’immobilier sont nombreux et semblables à une vraie préparation physique et mentale. Une fois franchi le seuil du club très privé de Mar-a-Lago, son hôte se révèle tel qu’en lui-même : égocentrique, impatient et imprévisible. Sans compter (déjà) une sainte horreur de ces "losers de journalistes". Retour sur les temps forts de ce face-à-face racontés par Corinne Scemama.Une rencontre sous conditions
Rencontrer le célébrissime et très controversé magnat de l’immobilier, Donald Trump, se mérite. Pour l’approcher, le photographe a été obligé d’endosser son unique smoking - sa tenue de mariage - et j’ai moi-même dû jouer à la pretty woman, commençant la journée par un massage relaxant, suivi d’une visite chez une coiffeuse chargée de me faire un brushing impeccable, pour finir par une séance de maquillage.
La vendeuse hors pair des tours Trump de Sunny Isles Beach (près de Miami), anxieuse à l’idée de ce rendez-vous qu’elle a organisé, me supplie d’accepter de porter un énorme collier en or et pierres de couleur verte et orange - "Le même que celui de la fiancée de Superman", me vante-t-elle en même temps que son prix, 155 000 dollars - et une bague assortie, si lourde que ma main ploie sous le fardeau.
Pour affronter le magnat de l’immobilier de luxe, dont la fortune est estimée par Forbes à 3 milliards de dollars...
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18/01 - Les dégâts des produits chimiques sur les enfants : ce que dit vraiment la science
La hausse des maladies non transmissibles (MNT) touchant les enfants inquiète les chercheurs. Certains estiment que cette progression pourrait être causée par les nombreux produits chimiques manufacturés sur le marché. C’est ce qu’expliquent 25 spécialistes du Consortium pour la santé environnementale des enfants dans un article de synthèse publié le 8 janvier dans la prestigieuse revue médicale New England Journal of Medicine (NEJM). Les auteurs rappellent que quelque 350 000 produits chimiques manufacturés, mélanges chimiques et plastiques sont répertoriés dans le monde. Un chiffre 50 fois plus élevé qu’en 1950 et qui pourrait tripler d’ici 2050. Or leur fabrication, leur évaluation préalable à la mise sur le marché ainsi que la surveillance post-commercialisation des effets néfastes à long terme sur la santé seraient, selon les auteurs de la publication, soumises à trop peu de contraintes juridiques ou politiques : "Moins de 20 % d’entre eux ont été testés pour leur toxicité, et moins encore pour les effets toxiques chez les nourrissons et les enfants".
Un problème qu’ils mettent en parallèle avec l’augmentation d’alertes sanitaires ces 50 dernières années aux Etats-Unis. Ainsi, "l’incidence des cancers infantiles a augmenté de 35 %, les malformations congénitales liées à la reproduction masculine ont doublé, la prévalence de l’asthme infantile a triplé et celle de l’obésité pédiatrique a presque quadruplé", poursuivent les chercheurs. Ils ajoutent que les troubles neurodéveloppementaux affectent désormais un...
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18/01 - Face à Donald Trump, la stratégie de la Chine pour inonder le monde de ses exportations
"L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat". Ce précepte de Sun Tzu, issu de L’Art de la guerre, semble avoir été suivi par Pékin à la lettre dans sa politique commerciale. Des panneaux solaires aux biens de consommation, les produits chinois bon marché ont submergé le monde, mettant en péril la compétitivité des industriels en Europe et ailleurs. Rien ne semble arrêter cette déferlante : la Chine a affiché cette semaine des exportations en hausse de 7 % en yuans en 2024, propulsant son excédent commercial à un nouveau record.
On le sait, son secteur manufacturier est toujours puissant, mais la demande intérieure ne suit plus. Si bien que le pays se retrouve en surcapacité dans une vaste panoplie de produits. Face à la menace de Washington de lui infliger des tarifs douaniers de 60 %, la deuxième économie mondiale va devoir trouver d’autres marchés pour déverser son surplus. Et elle ne manque pas d’options. "La mise en place de nouveaux droits de douane américains ne fera qu’accélérer le développement des échanges commerciaux de la Chine avec les pays du Sud global – l’Afrique, l’Asie du Sud-Est et les BRICS +", explique Olivier Scalabre, directeur général de BCG France. Dans un récent rapport, le cabinet de conseil prédisait que, même en l’absence d’une nouvelle politique douanière, le commerce de la Chine avec les pays du Sud global augmenterait de 1 250 milliards de dollars d’ici 2033, soit un rythme de croissance annuel moyen de 5,9 %.Fragilité européenne
Et l’Europe dans tout ça ? Sur le...
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17/01 - Inflation : pourquoi la France est moins concernée que ses voisins
Le net recul de l'inflation française en 2024, à 2 % en moyenne annuelle selon les statistiques de l'Insee publiées mercredi 15 janvier (après une année 2023 à 4,9 %, et 2022 à 5,2 %), place la France en position de bonne élève de la zone euro. Selon l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), l'outil de comparaison entre les pays de l'UE, l'inflation dans l'Hexagone s'est élevée à 1,8 % l'an dernier, contre 2,4 % dans la zone euro. La fourchette va de 1,0 % pour l’Irlande à 4,5 % en Croatie. La première puissance économique de la zone, l’Allemagne, enregistre quant à elle 2,8 % d'inflation, tout comme l’Espagne, et presque autant que la Grèce, à 2,9 %. Plusieurs facteurs expliquent pourquoi la France s'en sort plutôt bien par rapport à ses voisins européens. Une industrie moins concurrentielle
Si l’inflation ralentit en France, c’est d'abord en raison d’une "hausse des salaires moins forte que dans le reste de la zone euro", souligne Anthony Morlet-Lavidalie, économiste pour Rexecode. En comparaison, les salaires en Allemagne "étaient très bas ces 10 ou 15 dernières années et connaissent actuellement un rattrapage", ce qui provoque une montée de l’inflation du pays, précise-t-il à l’AFP.
Par ailleurs, l’indice des prix à la consommation des produits manufacturés a reculé de 1,4 % en décembre 2024 sur un an, alors qu’il progressait de 1,4 % en décembre 2023, a indiqué l’Insee. Un repli qui s’explique par plusieurs raisons. Après deux ans à des niveaux élevés, notamment dû au déclenchement de la guerre...
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17/01 - Ventes de livres : ces auteures qui font une entrée remarquée dans le classement
La semaine dernière, on vous avait annoncé l’arrivée, du côté des fictions, d’Haruki Murakami (La Cité aux murs incertains, Belfond), qui grimpe aujourd’hui à la 1re place, de Jean Echenoz avec Bristol (Minuit, 7e) et de Lisa Gardner (Dernière Soirée, Albin Michel, 8e), et voici, en cette semaine du 6 au 12 janvier (selon Edistat), pas moins de quatre nouveaux arrivants : Vanessa Springora, qui publie Patronyme (Grasset), se propulse en effet au 5e rang. L’auteure du Consentement (Le Livre de poche) y explore le mystère de son nom de famille. Au départ donc, le père, un caractériel mythomane, et son nom, puis le grand-père, dont elle ne sait s’il s’est engagé dans la Wehrmacht ou s’il fut enrôlé de force…
Derrière Vanessa Springora, une autre romancière, Camille Laurens, dont le nouveau roman, Ta promesse (Gallimard, 14e), traite avec finesse des ficelles de l’emprise amoureuse. Philippe Besson fait également partie des heureux entrants avec, lui aussi, un sujet sociétal des plus contemporains, le harcèlement des jeunes. Vous parler de mon fils (Julliard, 16e) est un puissant réquisitoire contre la violence ordinaire, la bêtise et l’intolérance. Fermant le ban des postulants, Lola Lafon propose avec Il n’a jamais été trop tard (Stock) un livre sur l’intranquillité et le combat à propos de l’actualité de ces deux dernières années.
Les essais aussi connaissent du mouvement avec trois nouveautés s’infiltrant respectivement aux 7e, 8e et 9e rangs. A commencer par l’ouvrage d’Anna Roy et de Camille Anseaume, Énorme...
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17/01 - TikTok en sursis : le réseau social chinois perd une bataille devant la Cour suprême américaine
La Cour suprême américaine a approuvé, vendredi 17 janvier, à l’unanimité l’entrée en vigueur d’une loi menaçant d’interdiction imminente le très populaire réseau social, si sa maison mère chinoise refuse de le vendre. Le futur président Donald Trump a réclamé du temps pour décider de l'appliquer ou non.
Les neuf juges de la Cour ont conclu que la loi contestée ne violait pas le Premier amendement de la Constitution américaine garantissant la liberté d’expression. La loi, adoptée en avril et qui doit entrer en vigueur dimanche, fixe à la maison mère de TikTok, ByteDance, la date limite du 19 janvier pour céder l’application à un autre propriétaire, sous peine d’interdiction aux Etats-Unis. "Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d’Américains, TikTok offre un important mode d’expression, d’interaction et d’appartenance à une communauté. Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes bien fondées en matière de sécurité nationale", estiment les neuf juges de la Cour.
Ils concluent donc que la loi contestée ne viole pas le Premier amendement de la Constitution américaine garantissant la liberté d’expression. En pleine confrontation stratégique entre les Etats-Unis et la Chine, le Congrès américain a adopté cette loi en avril à une large majorité bipartisane, réunissant des élus démocrates comme républicains. Elle vise à prévenir les risques d’espionnage et de manipulation par les autorités chinoises des utilisateurs de TikTok.Cession ou extinction ?
La loi, aussitôt...
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17/01 - D’Elon Musk à Javier Milei, le libertarianisme peut-il être un choc salutaire ? Par Abnousse Shalmani
Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, prend la tête de ce qui ressemble à une internationale nationale-populiste. Je dis bien "ressemble" car si Giorgia Meloni, Javier Milei, Nigel Farage, Alice Weidel, Viktor Orban ou Pierre Poilievre ont en commun de susciter l’intérêt de Musk, entre le souverainisme vieille Europe des uns et le libertarianisme féroce des autres, l’anti-immigrationnisme des uns et le pragmatisme migratoire des autres, le libéralisme sociétal des uns et le conservatisme des autres, il y a un gouffre. C’est une nébuleuse que finance et soutient, à coup de X et de dollars, Musk.
Mais il y a un autre point commun entre tous ses dirigeants ou futurs dirigeants qui sont autant de diables sortis d’une boîte, imprévisibles, transgressifs, dérangeants, parfois grossiers, mais de toute évidence, capables de convaincre des électeurs écœurés par la politique et méfiants jusqu’au complotisme des institutions censées les protéger, les instruire, les soigner, les informer, les alléger, leur donner de quoi comprendre et de l’espoir, les écouter : ils sonnent authentiques, à défaut de l’être, et ont compris comment s’adresser à un individualisme qui ne croit plus ni en la puissance ni aux capacités de l’Etat. Le libertarianisme serait-il alors la solution ?
Sommes-nous entrés dans l’ère post-libéralisme ? Le libertarianisme est né en Europe, au cœur du XIXe siècle, au milieu de la fièvre socialiste et de l’affirmation de l’étatisme. On pourrait résumer ce premier libertarianisme par Adam Smith et...
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17/01 - Après les provocations à répétition d’Elon Musk, l’UE resserre son étau sur X
La pression monte autour de X. La Commission européenne a annoncé, vendredi 17 janvier, de nouvelles mesures techniques dans son enquête sur le réseau social, soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe, après de nouvelles provocations d’Elon Musk.
"Aujourd’hui, nous prenons de nouvelles mesures pour faire la lumière sur la conformité des systèmes de recommandation de X" avec le règlement sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne, a déclaré la commissaire européenne à la Souveraineté technologique, Henna Virkkunen.
Bruxelles est sous la pression d’eurodéputés et d’Etats membres pour agir fermement, alors que le patron de X est soupçonné de manipuler ses algorithmes pour soutenir l’extrême droite en Europe.
A l’approche des élections de fin février en Allemagne, Elon Musk a affiché régulièrement son soutien à l’AfD, parti d’extrême droite allemand. Mais les nouvelles mesures européennes sont "indépendantes" de ses prises de position qui relèvent de la liberté d’expression, a précisé l’UE.
La Commission a demandé vendredi au réseau de microblogs américain de fournir avant le 15 février "une documentation interne sur ses systèmes de recommandation et sur toute modification récente apportée à ceux-ci". De plus, elle a annoncé une "ordonnance de conservation", qui contraint la plateforme à "préserver les documents internes et les informations concernant les changements futurs dans la conception et le fonctionnement de ses algorithmes de recommandation, pour la période...
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17/01 - Retraites : François Bayrou se fixe comme objectif un accord "fin mai"
François Bayrou a fixé, ce vendredi 17 janvier, à "fin mai" l’objectif d’un accord entre les partenaires sociaux sur les retraites, estimant "inimaginable que ce problème si important pour la société française se résolve uniquement par l’épreuve de force", à la sortie de la première réunion sur le sujet au ministère du Travail.
"Cette idée qu’ils vont partager des mois et des mois de travail, pour moi, c’est une idée fructueuse", s’est-il réjoui, déplorant l’état de "blocage général" dans lequel se trouve la France. "On est un pays qui n’a pas de budget, on est un pays qui n’a pas de majorité, on est un pays dans lequel les uns ne cessent de s’affronter aux autres […] et on ne peut pas en rester là parce que pendant ce temps, le monde nous assiège", a-t-il déclaré.La Cour des comptes rendra ses conclusions le 19 février
La négociation promise, que François Bayrou a décrite comme un "conclave" de trois mois, ne démarrera vraiment qu’à l’issue d’une délicate mission de chiffrage sur le financement du système, confiée à la Cour des comptes, qui doit rendre ses conclusions le 19 février.
"Cela permettra d’avoir une vision de l’avenir, a expliqué le Premier ministre aux partenaires sociaux réunis au ministère du Travail, pour lancer une difficile concertation sur la très décriée réforme des retraites, adoptée au forceps en 2023. Le Premier ministre a estimé devant les partenaires sociaux réunis ce matin que cette concertation était une "déclaration de confiance, un choix stratégique de faire confiance au dialogue social"....
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17/01 - Réforme des retraites : la démocratie sociale, le pari (fou) de François Bayrou
La voie est sinueuse, périlleuse, tapissée de chausse-trappes et de peaux de banane. Surtout, l’issue est incertaine. Et pourtant, ils l’emprunteront… Ce vendredi 17 janvier à 11 heures, syndicats de salariés et représentants patronaux ont répondu à l’appel du chef du gouvernement. Même la CGT qui, jusqu’au dernier moment, a entretenu le flou sur sa participation. Lors de son discours de politique générale, mardi 14 janvier, François Bayrou avait appelé les partenaires sociaux à plancher ensemble sur le dossier des retraites afin de trouver des "voies de progrès" pour "une réforme plus juste". Trois mois de discussions sans tabou pour trouver un accord sur un sujet qui hystérise les débats politiques et divise l’opinion publique. Ultime concession aux syndicats les plus dubitatifs, le Premier ministre a précisé, au lendemain de son grand oral à l’Assemblée nationale, que même sans accord général, un nouveau projet de loi pourrait être soumis au vote des députés. Si François Bayrou a présidé cette première rencontre, c’est un spécialiste du sujet, neutre politiquement, qui devrait animer les suivantes.
"Évidemment, notre responsabilité est énorme, mais trouver des compromis, on sait faire", veut croire Cyril Chabanier, le patron de la CFTC. "Face à la cacophonie politique, François Bayrou n’avait pas d’autres solutions que de remettre les partenaires sociaux au cœur des débats", ajoute Pierre Ferracci, fin connaisseur des relations sociales et directeur du groupe Alpha.
Le "conclave" de Bayrou est aussi une pierre...
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17/01 - Trêve à Gaza : ce que l’on sait des deux otages franco-israéliens libérables grâce à l’accord
L’annonce a été faite ce vendredi matin par Emmanuel Macron. "Nos concitoyens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi figurent dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés dans la première phase de l’accord de Gaza", a indiqué le président français ce 17 janvier sur le réseau social X. "Nous restons mobilisés sans relâche pour que leurs familles puissent les retrouver", a-t-il ajouté.
Nos concitoyens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi figurent dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés dans la première phase de l'accord de Gaza.
Nous restons mobilisés sans relâche pour que leurs familles puissent les retrouver.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 17, 2025
La veille, sur RTL, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot avait indiqué qu’il n’y avait "pas de certitude" sur le sort de ces deux otages franco-israéliens encore détenus dans la bande de Gaza. "Depuis de trop nombreux mois, nous n’avons pas de leurs nouvelles […] Nous espérons vivement qu’ils puissent nous revenir en vie et en bonne santé", a déclaré Jean-Noël Barrot, alors qu’une trêve prévoyant la libération d’otages doit entrer en vigueur dimanche 19 janvier entre Israël et le Hamas palestinien.
Lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, "c’est 48 de nos compatriotes qui ont perdu la vie, c’est huit qui ont été pris en otages, deux d’entre eux sont décédés malheureusement, quatre nous sont revenus, dont les enfants d’Ofer et de Ohad, et c’est désormais ces deux otages dont nous attendons le retour", a rappelé Jean-Noël...
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17/01 - Montage antisémite de Benyamin Netanyahou : enquête sur ce dérapage qui embarrasse l’Unef
"L’auteur de ce visuel n’avait pas conscience de son caractère antisémite. Dès que le bureau national et la section locale ont été avertis, le message a directement été retiré de tous les réseaux sociaux", insiste Hania Hamidi, secrétaire générale de l’Union nationale des étudiants de France, qui plaide l’"erreur" et nie tout dérapage idéologique. L’"erreur" en question ? Un montage antisémite de Benyamin Netanyahou.
En ce début janvier, l’Unef Lorraine publie sur le réseau X un message appelant à une "mobilisation contre le génocide palestinien" prévue le 10 janvier 2025, place Maginot à Nancy. L’image qui accompagne le texte représente le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avec des oreilles pointues et la tête ornée de cornes. La référence historique saute aux yeux de plusieurs internautes qui accusent l’Unef de véhiculer des stéréotypes antisémites. Les réactions sont d’autant plus vives que, depuis les événements du 7 octobre 2023, les intimidations ou les menaces à l’égard de la communauté juive se sont multipliées dans les facultés. En avril dernier, France Universités, invité par le Sénat à témoigner dans le cadre d’une mission sur le sujet, dénombrait 67 actes antisémites dans les établissements du supérieur entre octobre 2023 et mars 2024, contre 33 sur toute l’année universitaire 2022-2023.
"Ce visuel de l’Unef, dernier exemple en date, montre bien à quel point ces idées infusent dans les universités et dans la société en général. Comment expliquer que personne n’ait été choqué et n’ait œuvré en amont...
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17/01 - Retraites : pourquoi mettre le COR sur la touche est une sage décision
Coïncidence ? Le 10 janvier, l’économiste Gilbert Cette, qui préside le Conseil d’orientation des retraites (COR), met en ligne une note de trois pages, signée de sa main. Il y détaille comment cette instance, composée de parlementaires, responsables syndicaux et hauts fonctionnaires, établit ses projections annuelles sur l’évolution des pensions. Quatre jours plus tard, dans sa déclaration de politique générale, François Bayrou annonce que pour obtenir "un constat et des chiffres indiscutables", il confie à la Cour des comptes une mission flash. Objectif ? Connaître "l’état actuel et précis du financement du système de retraites". Exit le COR, dont c’était la raison d’être depuis un quart de siècle.
Le Premier ministre a le mérite de la constance : lorsqu’il dirigeait le Haut-commissariat au Plan, il fut l’un des premiers, en décembre 2022, à remettre en cause les conventions comptables utilisées par ce cénacle qui aboutissaient, selon lui, à sous-estimer massivement le déficit du régime. Pierre-Louis Bras, qui présidait le COR à l’époque, y avait laissé des plumes, et sa place. Son successeur reconnaît - enfin ! - qu’il y a matière à discussion : "Sur les 382 milliards d’euros qui composent en 2023 les ressources du système de retraite hors produits financiers, seuls 257 milliards d’euros sont financés par des cotisations sur les acteurs du secteur privé et les cotisations salariales des agents publics, écrit Gilbert Cette. Le reste provient de transferts de l’Etat ou d’autres contributeurs publics (Cnaf, Unedic)."...
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17/01 - Brevet obligatoire pour entrer en seconde : le gouvernement rétropédale
L’obtention du brevet en classe de troisième ne sera finalement pas obligatoire pour passer en seconde, contrairement à ce qu’avait annoncé le précédent gouvernement pour 2027, a annoncé vendredi 17 janvier le ministère de l’Education lors d’un point presse. "Le brevet ne sera pas rendu obligatoire pour accéder à la classe de seconde", a annoncé le ministère.
La ministre Elisabeth Borne "est revenue" sur cette mesure, qui avait été annoncée en novembre par sa prédécesseure Anne Genetet pour juin 2027, a-t-on ajouté lors de ce point presse sur la répartition par académie des postes dans l’enseignement public à la rentrée 2025.
"En d’autres termes, Elisabeth Borne souhaite faire confiance aux professeurs et aux conseils de classe. Lorsqu’un conseil de classe de fin de troisième estime qu’un élève est susceptible de passer en seconde, cet élève passe en seconde. Et le passage du brevet reste une obligation, mais l’obtention du brevet n’en est pas une", a-t-on précisé."Tri social"
Anne Genetet avait annoncé en novembre vouloir poursuivre les mesures du "choc des savoirs" lancé par Gabriel Attal en décembre 2023 pour "remettre de l’exigence à l’école", et notamment vouloir rendre le brevet obligatoire pour entrer en seconde à partir de la session de juin 2027. Cette décision avait été vivement critiquée par les syndicats enseignants, qui la voient comme un moyen de "tri social".
L’expérimentation de classes de "prépa-seconde" - des classes sur-mesure pour les élèves n’ayant pas eu leur brevet -, mise en place cette...
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17/01 - Retraites : la réforme de 2023 remise en question
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17/01 - Pierre Vermeren : "Les services français redoutent que l’Algérie bascule dans le chaos"
Jusqu’à quel point les relations entre la France et l’Algérie peuvent-elles se dégrader ? Pierre Vermeren est historien et professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a notamment publié une Histoire de l’Algérie contemporaine, de la régence d’Alger au Hirak (XIX-XXIe siècles) (Poche Nouveau Monde Éditions). Dans un grand entretien accordé à L’Express, il explique que l’escalade inédite franco-algérienne illustre surtout la nervosité d’un régime algérien esseulé en Afrique et au Moyen-Orient, et qui tente de remobiliser sa population tout comme la diaspora en France à travers une surenchère nationaliste, avec des résultats très incertains. Pour le spécialiste du Maghreb, Alger fait ainsi un pari géopolitique périlleux. Mais Pierre Vermeren estime également que la France comme l’Algérie n’ont aucun intérêt à ce que cette crise aille au bout pour des raisons sécuritaires.
L’Express : L’actuelle dégradation des relations entre la France et l’Algérie est-elle historique ?
Pierre Vermeren : Cette dégradation paraît incroyable. Mais il faut se souvenir que les relations franco-algériennes ont toujours été faites de tensions et de réconciliations. Là, il s’agit d’une tension maximale, en continu depuis la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, il y a six mois. Cela rappelle d’ailleurs la crise diplomatique d’il y a un an et demi avec le Maroc, marquée par des coups bas et des attaques par médias interposés. On peut aussi se remémorer les années 1970, avec la guerre du Sahara...
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17/01 - Budget : aide au développement, plan France 2030... Les premières coupes du gouvernement Bayrou
Plus d’un demi-milliard en moins pour le plan France 2030, près de 800 millions coupés sur l’Aide publique au développement (APD) et 34 millions en moins pour un budget Sports déjà frugal… Alors qu’il résistait à la censure à l’Assemblée nationale, l’exécutif a mis en forme ses promesses d’économies devant le Sénat, qui a repris les débats budgétaires depuis mercredi. Le gouvernement a promis plus de 30 milliards d’euros d’économies sur le volet "dépenses" du projet de loi de finances pour 2025 pour ramener le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025, contre 6,1 % prévus pour 2024.Plan France 2030
Au Palais du Luxembourg, la première lame est intervenue dans la matinée sur les crédits du plan France 2030, avec 535 millions d’euros en moins. Ce programme est dédié à la transformation et à l’innovation d’entreprises de secteurs-clé comme la santé, l’espace ou la recherche. L’amendement du gouvernement, adopté par le Sénat et son alliance majoritaire entre la droite et les centristes, a pour conséquence de ramener le budget de France 2030 à 5,3 milliards d’euros environ pour 2025.
Le ministre de l’Economie Eric Lombard a justifié cet effort par une "optimisation de la trésorerie des opérateurs" du programme, qui doit "participer à l’effort de redressement des finances publiques". Il a reconnu qu’un "étalement du plan" sera nécessaire.Aide publique au développement
Dans la soirée, une autre réduction de crédits a beaucoup fait parler : le gouvernement a fait adopter au Sénat une coupe de 781 millions d’euros sur l’Aide publique...
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17/01 - Retraites, santé, budget… Ces concessions que le PS a obtenues de François Bayrou
Un peu de répit, mais toujours en sursis. François Bayrou a échappé jeudi à la première motion de censure déposée contre son gouvernement. Les socialistes ont en effet décidé dans leur grande majorité de se désolidariser du reste de la gauche face à une situation politique "inédite". Après moult hésitations au sein du groupe des députés socialistes, au terme d’un long bureau national, l’instance stratégique du Parti socialiste, le PS a décidé de ne pas voter cette première motion de censure déposée par la France insoumise (LFI) et soutenue par des écologistes et des communistes.
La motion a été approuvée par 131 députés - dont huit socialistes -, loin des 288 nécessaires pour faire chuter François Bayrou. Le suspense ne résidait pas dans l’issue du scrutin, le RN ayant annoncé qu’il ne voterait pas cette fois-ci avec le Nouveau Front populaire, mais dans la position du PS, qui depuis 2022 avait quasiment toujours joint ses voix au reste de l’alliance de gauche sur de telles motions.
Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a défendu devant un hémicycle clairsemé le choix de son parti d’incarner "une gauche qui propose et qui avance". Le député socialiste de Seine-et-Marne s’est félicité des concessions "arrachées" à François Bayrou ou d’une remise en chantier de la réforme des retraites, "clef de voûte" de la négociation.Le courrier de François Bayrou
Jeudi, François Bayrou a listé par écrit ses multiples gages budgétaires aux députés socialistes. "Je souhaite vous confirmer et vous préciser certains points sur...
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17/01 - "Aucun accord" sur le budget : le PS répond à Eric Lombard
François Bayrou a survécu jeudi 16 janvier à sa première motion de censure. Si l’issue du vote ne faisait guère de doute, le Rassemblement national ayant fait savoir qu’il ne soutiendrait pas le texte déposé par des députés insoumis, écologistes et communistes, la décision du Parti socialiste était plus incertaine : finalement, seulement huit députés PS ont voté pour renverser le gouvernement, la grande majorité du parti choisissant de se désolidariser du reste de la gauche. Depuis 2022, le PS avait quasiment toujours joint ses voix au reste de l’alliance de gauche sur de telles motions. Le NFP apparaît de fait plus fragilisé que jamais ce vendredi, alors que s’ouvre le "conclave" sur les retraites annoncé par le Premier ministre.
Les infos à retenir
⇒ Le PS n’est "à ce stade" plus un partenaire du NFP, selon Eric Coquerel
⇒ "Aucun accord" sur le budget : le PS répond à Eric Lombard
⇒ François Bayrou lance la concertation sur les retraites"Aucun accord" sur le budget : le PS répond à Eric Lombard
Le chef des députés socialistes Boris Vallaud a contredit ce vendredi le ministre de l'Economie Eric Lombard, qui avait considéré qu'il y avait un "accord" avec le PS pour qu'il ne censure pas le budget, précisant que la censure était "toujours sur la table". "Non, Eric Lombard, il n'y a évidemment aucun accord avec les socialistes sur le budget. Notre décision d'hier est une mise à l'épreuve de la négociation et consolide nos premières avancées. Le chemin est encore long jusqu'au budget, la censure est toujours sur la...
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17/01 - "Les idées de Jean-Marie Le Pen continuent de prospérer" : Nos lecteurs réagissent à l’actualité
A quand un sursaut européen ?
Bruno Lonchampt, Dole (Jura)
Les Etats-Unis, la Russie et la Chine ont des politiques d’empire. Les Etats-Unis veulent dominer leur sphère d’influence, en contrôlant le Canada, le Groenland et le canal de Panama. La Russie vise l’Ukraine et quelques anciennes démocraties populaires. La Chine engloutit le Tibet et le digère au point de le faire disparaître. L’Union européenne, elle, ressemble à une pauvre innocente qui découvre la vie. Elle est complètement sous influence américaine, y compris sur les plans culturel et sociétal. N’ayant aucune existence politique, elle est pourtant une grande puissance, mais sans le savoir - comme Monsieur Jourdain faisait de la prose. Sans sursaut européen, nous n’aurons pas d’avenir. ("Canada, Groenland, Panama : quand Donald Trump pense comme Vladimir Poutine", sur Lexpress.fr)
La bonne surprise Valls
Tanguy Lechat, Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire)
Je me réjouis du retour surprise de Manuel Valls comme ministre des Outre-mer dans le gouvernement Bayrou. Car l’ex-socialiste reste une voix qui compte. C’est une personnalité compétente et courageuse qui défend avec intransigeance les valeurs de la République. Et nul doute que son expérience lui sera très utile pour gérer les crises touchant Mayotte, les Antilles et la Nouvelle-Calédonie. ("Manuel Valls, autopsie d’une revanche", L’Express d 9 janvier.)
Le Pen est mort, ses idées restent vivantes
Damien Desserre, Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire)
Maintes fois condamné, antisémite,...
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17/01 - Tensions en mer Baltique : quand la Russie cible un avion français de l’Otan
Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a dénoncé ce vendredi 17 janvier une mesure "d'intimidation" qui n'est "pas acceptable" : un avion de la marine française engagé pour l'Otan, à bord duquel se trouvait un journaliste de l'AFP, a été ciblé mercredi par l'armée russe alors qu'il survolait la mer Baltique. L'aéronef, qui effectuait un vol de surveillance dans le cadre d'un déploiement de l'Alliance en réaction aux dégradations de câbles sous-marins, dont est soupçonnée la Russie, a été victime d'une "tentative de brouillage" ainsi que d'une "désignation par un radar de conduite de tir", selon une communication jeudi de l'armée française.
L'appareil a été "la cible de mesures d'intimidation russes", estime sur X le ministre. "Il patrouillait en espace aérien international au-dessus de la mer Baltique (...), et a été illuminé par le radar de conduite de tir d'un système de défense sol-air S400." Cette action agressive russe n'est pas acceptable", déclare-t-il. "Nos armées continueront d'agir pour défendre la liberté de navigation dans les espaces aériens et maritimes internationaux", ajoute-t-il.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 français a été la cible de mesures d'intimidation russes.
Il patrouillait en espace aérien international au-dessus de la mer baltique, dans le cadre d’une opération de l’OTAN, et a été illuminé par le…— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) January 17, 2025
"Le fait d’'illuminer' par un radar notre avion évoluant dans les eaux...
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17/01 - "Conclave" sur les retraites : le premier face-à-face entre François Bayrou et les partenaires sociaux
Un premier rendez-vous pour définir les contours des discussions à venir. François Bayrou convie ce vendredi 17 janvier dix organisations syndicales et patronales à venir échanger sur le "cadre et la méthode" à mettre en place pour la future concertation sur les retraites. Les partenaires sociaux représentatifs, ainsi que l’Unsa et la FNSEA, sont invités lors de cette rencontre initiale, pour laquelle seront présents, en plus du Premier ministre, quatre autres membres du gouvernement : le ministre de l’Economie Eric Lombard, la ministre de la Santé et du Travail Catherine Vautrin, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli et la ministre chargée du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet.
Les travaux sur le dossier des retraites sont censés durer trois mois. Ils ne commenceront que lorsque la mission "flash" confiée à la Cour des comptes sur le financement du système de retraites sera rendue, soit dans "quelques semaines" selon le président de la juridiction Pierre Moscovici. "L’idée, c’est d’échanger, de dialoguer et trouver les compromis pour les Français", explique Matignon. Le chef du gouvernement précisera à cette occasion ses "attentes" vis-à-vis des organisations et "les moyens" alloués pour renégocier pendant trois mois la réforme contestée des retraites de 2023.Des syndicats qui ont fixé "des lignes rouges"
Dans le détail, côté syndical, viendront donc à cette réunion la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC et l’Unsa, tandis que côté patronal, sont attendus le Medef, la CPME,...
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17/01 - Comment la phobie d’Elon Musk met en lumière nos propres faiblesses
A en croire les déclarations de nombreux responsables politiques, Elon Musk serait devenu l’une des plus grandes menaces pesant sur la démocratie européenne. Dès lors, il faudrait le combattre de toute urgence, notamment en suspendant voire en interdisant le réseau X sur le territoire français. Le président Macron dénonce une "internationale réactionnaire" et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot estime même "possible" le bannissement de X.
Qu’en penser ? On ne devient pas l’homme le plus riche du monde par un coup de chance. Assurément, Elon Musk est l’un des entrepreneurs les plus visionnaires de notre époque. Ceci étant dit, nombre de ses déclarations farfelues relatives à la politique européenne suscitent à juste titre des critiques. Nous ne soutenons pas ses prises de position lunatiques. L’homme constitue-t-il pour autant un danger pour la souveraineté des Etats de notre continent ?
On lui reproche d’abord son "ingérence" dans la politique de plusieurs Etats européens. Assurément, il ne s’est pas privé de commenter férocement la vie politique européenne. Mais, juridiquement, l’ingérence désigne l'intervention d'une puissance étrangère dans les affaires d’un Etat. Or, même si Musk sera bientôt investi et représentera les Etats-Unis au plus haut niveau, il n’est pas encore à ce jour officiellement Secrétaire d’Etat : il agit encore à titre privé. Par ailleurs, quand, en 2017, Barack Obama a recommandé de voter pour Emmanuel Macron, nous n’avons entendu nulle part parler "d’ingérence". Bien au...
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17/01 - Trêve à Gaza : le cabinet de sécurité israélien donne son feu vert à l’accord avec le Hamas
Le cabinet de sécurité israélien a donné son accord, ce vendredi 17 janvier, pour une trêve à Gaza et la libération des otages, a indiqué le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou. La trêve, annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, doit prendre effet dimanche 19 janvier. Elle prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans le territoire palestinien, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël. La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase.
Les infos à retenir
⇒ Le cabinet de sécurité israélien donne son feu vert à l’accord avec le Hamas
⇒ Une première libération d’otages est attendue pour dimanche
⇒ Les deux otages franco-israéliens sont dans la liste des premiers otages libérablesLe cabinet de sécurité israélien donne son feu vert à l’accord avec le Hamas
Le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert ce vendredi après-midi à l’accord de trêve avec le Hamas prévoyant un échange d’otages retenus dans la bande Gaza contre des Palestiniens incarcérés par Israël, selon un communiqué officiel.
"Après avoir examiné tous les aspects politiques, sécuritaires et humanitaires de l’accord proposé et considérant que celui-ci soutient la réalisation des objectifs de guerre", le cabinet de sécurité "a recommandé au gouvernement d’approuver ce projet", indique un communiqué du Bureau du Premier ministre, Benyamin Netanyahou, précisant que le conseil des ministres doit se réunir "plus tard dans la journée".
L'accord destiné à...
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17/01 - 50 ans de la loi Veil, les archives de L’Express : "Aucune réforme n’était plus urgente"
"Alea jacta est. L’Assemblée nationale a approuvé le projet de loi sur l’avortement", peut-on lire dans les pages "Madame Express" de décembre 1974. Dans son histoire septuagénaire, L’Express a soutenu de nombreux combats. Celui du droit des femmes à avorter en est un central. A l’occasion des 50 ans de la promulgation de la loi Veil, le 17 janvier 1975, revenons sur la façon dont nous avons traité cet événement historique.
Avant même que Simone Veil ne défende son projet de loi à l’Assemblée nationale, L’Express soulevait déjà le dossier épineux de l’avortement. Il faut remonter à avril 1974. La mort de Georges Pompidou "a fait ranger tous les dossiers dans les coffres et les armoires", déploraient alors les journalistes Albert du Roy et Françoise Monier, et notamment la loi Taittinger-Poniatowski, premier projet pour légaliser l’avortement. "Aucune réforme n’était plus urgente : il y a plus de sept cent mille avortements clandestins par an", rappelaient-ils amèrement.Simone Veil en couverture de L'Express à la veille de son discours à l'Assemblée nationale sur l'avortement.Un projet de loi porté par une femme
En mai 1974, Valéry Giscard d’Estaing arrive au pouvoir. Le nouveau président, dont la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) était une promesse de campagne, redonne un élan au projet de loi. Il nomme Simone Veil pour le porter devant les députés. Un signe fort que reconnaît L’Express, qui souligne le fait qu’un tel dossier ait été confié à la ministre de la Santé et non à celui de...
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17/01 - Sanctions américaines sur le pétrole russe : pourquoi Vladimir Poutine va souffrir
Ils n’auront finalement pas pu livrer leur cargaison. Après avoir fait des ronds dans l’eau pendant deux jours devant les côtes chinoises, les pétroliers Olia et Huihai Pacific sont repartis le 13 janvier vers leur port de chargement, Kozmino (Russie). Quatre autres navires mouillent toujours au large de la province du Shandong, sans que l'on sache encore s'ils pourront accoster. La raison ? Les sanctions spectaculaires annoncées le 10 janvier par la Maison-Blanche, qui visent deux gros producteurs russes de pétrole et plus de 150 "tankers fantômes", utilisés par Moscou pour exporter son or noir, dans des conditions opaques.
Pourquoi Washington frappe-t-il maintenant ? "Le moment est parfait, répond Marc-Antoine Eyl-Mazzega, spécialiste de l’énergie à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Le marché pétrolier est excédentaire, avec une offre abondante en provenance d’Amérique (États-Unis, Canada, Brésil) et des pays de l’Opep, qui continuent de produire à des niveaux relativement élevés. En même temps, la croissance mondiale ralentit fortement, ce qui a des incidences à la baisse sur la demande de brut." S’attaquer au pétrole russe ne devrait donc pas provoquer de choc majeur.Réticences chinoises
En revanche, l’impact de ces sanctions risque d’être dévastateur pour la Russie, qui transporte 22 % de son or noir via cette "flotte fantôme", selon des chiffres de l’Agence internationale de l’énergie. Moscou risque donc d’avoir de plus en plus de mal à trouver des acheteurs. Les autorités...
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17/01 - L’actu à La Loupe : François Bayrou a-t-il fait exploser le NFP ?
Cette semaine, c’est la déclaration de politique générale de François Bayrou qui a retenu l’attention de La Loupe. Tandis que l’on pensait que ce moment serait décisif pour le gouvernement, c’est en fait à gauche qu’il a eu le plus de conséquences. Les explications d’Olivier Pérou, grand reporter au service Politique de L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Un mois après sa nomination, François Bayrou s’est finalement présenté mardi devant l’Assemblée pour sa déclaration de politique générale. 1h30 dans une ambiance agitée, et la pression sur le Premier ministre était forte. Convaincre au-delà du socle commun et éviter la censure de son gouvernement. En somme, ne pas répéter les erreurs de Michel Barnier.
Face à ce discours, le Nouveau Front populaire se divise et même au sein du PS on ne s’accorde pas. Finalement, c’est à gauche que cette "DPG" a provoqué des secousses…
Pour aller plus loin :
Retraites, censure et Jean-Luc Mélenchon : face à François Bayrou, les socialistes pris au piège
François Bayrou : où se termine la patience, où commence l’immobilisme...
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16/01 - Motion de censure : au PS, les coulisses d’une "victoire stratégique" arrachée in extremis
Mardi, un vertige pour Olivier Faure. Il a raté son coup… Les acquis du pacte de non censure, construit sur la base de nombreuses concessions négociées âprement depuis deux semaines entre les socialistes et le gouvernement, ont disparu. L'abandon de la suppression des 4 000 postes dans l'Education nationale, l'abandon du projet d'allongement du délai de carence de un à trois jours pour les agents de la fonction publique en cas d'arrêt maladie et tout le reste... Ce que le gouvernement avait fait miroiter au PS ne figure pas dans la déclaration de politique générale (DPG). Autre coup dur pour les roses : François Bayrou se permet de mettre son grain de sel dans la conférence sociale pour corriger la réforme des retraites imaginée par Olivier Faure. Si les syndicats et le patronat ne se mettaient pas d'accord, la réforme Borne entrerait en vigueur, sans passer par la case Parlement comme le réclamaient les socialistes, précise le Premier ministre.
Dupés par le gouvernement, isolés au sein du Nouveau Front populaire où les écologistes et les communistes les ont lâchés, avec des Insoumis qui ne manquent pas de les moquer, les socialistes croient avoir manqué leur pari. Pis encore, la maison rose se divise, et le clan d'Olivier Faure tout particulièrement. Dans une réunion mercredi soir réunissant le soutiens du Premier secrétaire, plusieurs de ces derniers lui reprochent son refus, y compris après la DPG, de la censure, une prise de risque qui peut fragiliser le NFP. La grande majorité du groupe...
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16/01 - Investiture de Donald Trump : de Javier Milei à Eric Zemmour, la longue liste des invités du 20 janvier
Une kyrielle d’invités. La cérémonie d’investiture de Donald Trump aura lieu lundi 20 janvier, à Washington. Le président élu américain, qui prendra officiellement place à la Maison-Blanche ce jour-là, a convié à l’événement des dizaines de personnalités, souvent proches de son idéologie. Certaines grandes figures du monde de l’économie seront également présentes, tout comme plusieurs artistes qui performeront durant ces célébrations. Qui sera présent ? Tour d’horizon.Les dirigeants étrangers
Donald Trump a invité plusieurs dirigeants mondiaux à assister à son investiture. La coutume veut pourtant qu’aucun chef d’Etat ou de gouvernement étranger ne soit présent lors de ce moment. Le milliardaire a une nouvelle fois choisi de bousculer les codes en la matière. Contre toute attente, le président chinois, Xi Jinping, avait été sollicité pour se rendre à l’événement. Ce dernier a refusé, mais un haut responsable du gouvernement chinois devrait être présent - le Financial Times évoquait ces derniers jours les noms du vice-président Han Zheng ou du ministre des Affaires étrangères Wang Yi.
Soutien de Donald Trump et proche d’Elon Musk, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a aussi été invitée. Mais sa venue est encore incertaine. "Elle est très indécise [à ce sujet]. Son agenda est vraiment infernal", a justifié mardi 14 janvier son entourage au Corriere della Serra. Egalement attendu, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, autre sympathisant du milliardaire, a finalement décliné l’invitation. La...
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16/01 - Cérémonie d’hommage à Jean-Marie Le Pen : la grand messe, l’héritage et la discorde
A l’ombre des églises poussent parfois des compromis nationalistes, ce concept développé par Charles Maurras qui défend une alliance circonstancielle entre différents courants politiques. Jeudi 16 janvier, sur le parvis de l’église du Val-de-Grâce, dans le Ve arrondissement parisien, toutes les chapelles de l’extrême droite sont réunies pour rendre un dernier hommage à Jean-Marie Le Pen, décédé le 7 janvier à l'âge de 96 ans.
9 heures, des centaines de personnes se pressent rue Saint Jacques pour assister à la messe, donnée par Christophe Kowalczyk, ancien aumônier militaire. Il y a, d’abord, ce que l’extrême droite compte de plus radical et que le RN a donné l’ordre de filtrer. Sur la place, Jérôme Bourbon, rédacteur en chef du journal antisémite Rivarol, distribue quelques exemplaires du numéro spécial Le Pen qu’il a dissimulés sous son manteau. Il regrette, avec la disparition de ce dernier, "la fin d’une époque, celle de la liberté de parole et d’esprit". Le fondateur du Front national s’était d’ailleurs épanché à plusieurs reprises dans l’hebdomadaire, déclarant notamment en 2015 que "l’occupation allemande n’avait pas été si inhumaine". Devant la grille, Jérôme Bourbon se voit refuser l’accès par le service de sécurité du Rassemblement national.
Il est suivi de près par les représentants du pétainiste Parti de la France - dont l’un des passe-temps consiste à évoquer la lecture des ouvrages de Goebbels - évacués eux aussi, sous l’œil désapprobateur de Bruno Gollnish qui salue tout de même le président du mouvement...
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16/01 - Anne-Aymone Giscard d’Estaing : "Beaucoup ont vécu la loi sur l’IVG comme une remise en cause de leur masculinité"
Une blouse de soie crème sous un tailleur chocolat. La voix est fluette mais le regard noisette d’Anne-Aymone Giscard d’Estaing n’a rien perdu de sa sagacité. Le 17 janvier 2025, la France célébrera le demi-siècle de la loi Veil qui grave dans le marbre la dépénalisation de l’avortement. Les témoins directs de cette avancée sociétale majeure se font de plus en plus rares. A 92 ans, l’ex-première dame veille scrupuleusement sur l’héritage politique de son mari. Dans le nid douillet de son appartement parisien, au milieu de bronzes anciens, de pastels de Pissaro et d’estampes japonaises précieuses, Anne-Aymone Giscard d’Estaing a livré ses souvenirs à L’Express. Et confié comment et pourquoi Valéry Giscard d’Estaing, ce jeune président élu en 1974, profondément croyant, a porté et soutenu bec et ongles le texte de loi défendu par Simone Veil à l’Assemblée nationale. VGE, le président le plus féministe de la Ve République ?
L'Express : Comment le combat pour la dépénalisation de l’avortement est-il né dans l’esprit du président Valéry Giscard d’Estaing, dont le rêve politique était celui d’une "société libérale avancée" ?
Anne-Aymone Giscard d’Estaing : Je ne pourrais pas dire précisément quel a été pour lui l’événement déclencheur, mais je me rappelle très bien le sentiment de grande injustice qu’il a ressenti au moment du procès de Bobigny en 1972. Il l’avait évidemment beaucoup suivi. Et ce qui lui importait, c’était de mettre fin à la pénalisation de l’avortement. Michel Poniatowski, qui était ministre de la Santé pendant la...
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16/01 - VIDÉO. Origines du Covid-19 : la mécanique du silence de la Chine au coeur des soupçons
Cinq ans après le début de l’épidémie de Covid-19, le mystère persiste sur les origines du virus Sars-CoV-2. Le 31 décembre 2019, après plusieurs signalements de cas de pneumonie d’origine inconnue, le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ouvre une enquête et les premiers scientifiques sont envoyés sur le marché de fruits de mer de Huanan, à Wuhan, considéré comme l’épicentre de l’épidémie. Cependant, plusieurs éléments autour de ces investigations restent flous, et l’opacité du régime de Xi Jinping alimente les suspicions.
Encore aujourd’hui, deux théories sur les origines du virus s’affrontent : une fuite de laboratoire et une zoonose - un virus transmis aux humains de manière naturelle via des animaux. Mais d’autres zones d’ombre subsistent autour de l’attitude du gouvernement chinois. Son refus de partager les données des premiers patients, sa façon d’entraver les enquêtes internationales ou encore l’arrestation de certaines voix discordantes… La Chine est la cible de nombreuses accusations. Mais sont-elles justifiées ? La chronologie de cette mécanique du silence, c’est l’objet de ce nouveau long format vidéo, disponible sur YouTube et tous nos réseaux...
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16/01 - Trêve à Gaza : la stratégie choc de l’envoyé spécial de Donald Trump durant le shabbat
Il voulait obtenir un "deal" au plus vite. Les méthodes de Steven Witkoff, conseiller spécial de Donald Trump au Moyen-Orient, s’inscrivent dans la continuité du rapport de force permanent mis en avant sur la scène internationale ces dernières semaines par le président américain élu. En déplacement au Qatar en fin de semaine dernière, le négociateur n’a pas hésité à opter pour une stratégie inhabituelle afin d’échanger avec le pouvoir israélien, comme le rapportent plusieurs médias du pays, dont le quotidien Haaretz, ce jeudi 16 janvier.
Vendredi 10 janvier, alors que les célébrations de shabbat débutaient, Steven Steven Witkoff a fait fi de cette fête traditionnelle juive et pris son téléphone pour joindre les équipes du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Sa demande ? L’organisation d’une rencontre au plus vite avec le responsable, durant la journée du lendemain, c’est-à-dire un samedi, un jour ordinairement chômé selon la religion juive. Impossible donc de planifier quelque rendez-vous sur ce créneau, lui répond alors son interlocuteur, car le shabbat se poursuit jusqu’au soir. Une rencontre sera possible uniquement à partir de cette heure-là, précise-t-il donc à Witkoff.Requête baroque
La réaction de l’émissaire américain fut pour le moins inhabituelle. Selon Haaretz, Steven Witkoff aurait donc rétorqué de façon véhémente que le shabbat "ne l’intéressait pas" et aurait donc poussé pour que cette rencontre se tienne malgré tout. D’après un officiel israélien interrogé par la chaîne israélienne Channel...
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16/01 - François Bayrou désavoue Eric Lombard, Jean-Luc Mélenchon trie les journalistes
C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier est renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Un ministre dépité
C’est l’un des ténors du gouvernement Bayrou qui le constate, un peu effrayé : "Nous sommes dans une telle situation d’instabilité que l’Assemblée nationale n’a pas voté la moindre réforme d’envergure depuis décembre 2023. "Et le même d’ajouter : "Difficile de parler de vision à long terme quand on ne sait pas si on passe la semaine…"La Cour des comptes, oasis macroniste
François Bayrou a balisé le terrain. Le Premier ministre a confié à la Cour des comptes une "mission flash" pour dresser un diagnostic sur l’état du système des retraites en parallèle de la négociation des partenaires sociaux. Un ancien ministre macroniste salive à la perspective du rapport. "Cela va mettre en évidence le fait que la réforme Borne n’était pas assez dure", glisse-t-il, imaginant déjà des débats sur un nouveau report de l’âge légal ou l’introduction d’une part de capitalisation dans le système. Soit l’inverse du souhait de la gauche.François Bayrou désavoue Eric Lombard
Le ministre de l’Economie Eric Lombard n’avait pas spontanément l’intention de revoir à la baisse la prévision du taux de croissance (1,1 %), misant sur le vote d’un budget pour redonner...
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16/01 - Trêve à Gaza : comment Donald Trump a fait plier Benyamin Netanyahou
En 2021, le prix Nobel de la paix a été décerné aux journalistes Dmitri Mouratov et Maria Ressa. Un autre nom, plus ronflant, se trouvait sur la liste des candidats du comité norvégien : celui de Donald Trump. L’ancien président américain était nommé pour son rôle dans la signature des accords d’Abraham, une série de traités de paix conclus entre Israël, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Une avancée diplomatique fulgurante au Moyen-Orient, pour laquelle le milliardaire républicain estime ne jamais avoir été dûment récompensé. Il est vrai que l’invasion du Capitole par ses partisans cette même année n’avait pas aidé son dossier pour le Nobel...
Pour son second mandat, Trump ressort son costume de diplomate en chef dans la région, avec des méthodes brutales et, pour l'heure, une efficacité redoutable. Le Républicain tempête, insulte, menace. Puis passe des deals. Après sa victoire du 5 novembre face à Kamala Harris, il avait promis de "faire pleuvoir l’enfer" sur le Moyen-Orient si les guerres en cours n’avaient pas été résolues d’ici son retour dans le bureau Ovale, le 20 janvier.
Résultat, dès le 26 novembre, Israël et le Hezbollah signent un accord de cessez-le-feu au Liban, après des mois de bombardements. Ce n’est pas l’Etat hébreu qui plie devant le président élu mais l’Iran, parrain du Hezbollah, redoutant le feu américain alors que Téhéran subit des revers militaires en série ces derniers mois.La "théorie du fou" fait plier Netanyahou
A la veille de sa cérémonie d’investiture à...
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16/01 - L’Assemblée nationale rejette la motion de censure contre le gouvernement Bayrou
François Bayrou a gagné une première manche. Le nouveau Premier ministre affrontait, ce jeudi 16 janvier, une motion de censure déposée par une partie de la gauche. Sans surprise, le texte n’a pas été adopté : seuls 131 députés ont voté pour, loin des 288 voix requises pour l’adoption de la motion. Le Parti socialiste, Les Républicains et le Rassemblement national n’ont pas soutenu le texte.
Le précédent locataire de Matignon, Michel Barnier, avait dû démissionner après le vote d’une précédente motion de censure début décembre, seulement trois mois après sa nomination à son poste.
Les infos à retenir
⇒ L’Assemblée nationale a rejeté la motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou
⇒ Les députés Insoumis, écologistes et communistes ont voté le texte
⇒ François Bayrou a confirmé par écrit ses concessions au Parti socialiste, qui a décidé de ne pas voter la censure
20h00Au PS, les coulisses d’une "victoire stratégique" arrachée in extremis
Olivier Faure et Boris Vallaud ont obtenu de François Bayrou des concessions de dernière minute pour ne pas voter la motion de censure, au grand dam du Nouveau Front populaire. Un tournant pour la gauche. Lire le récit de notre journaliste Olivier Pérou.Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste à la tribune de l'Assemblée nationale lors du débat sur la censure le 16 janvier 2025
18h40Huit députés PS ont voté la motion de censure
Les socialistes ont décidé de se désolidariser du reste de la gauche face à une situation politique "inédite", selon Olivier Faure. Mais...
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16/01 - "Le temps est venu de reconstruire" : la trêve à Gaza vue par la presse étrangère
"Cette fois, il semblerait que ce soit la bonne", note L’Orient-Le Jour. Israël et le Hamas ont accepté mercredi un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages, après 15 mois de guerre. Le gouvernement israélien doit encore donner ce jeudi son feu vert. Après plus d’un an de blocage, les négociations indirectes à Doha se sont accélérées à l’approche du départ de la Maison-Blanche de Joe Biden, remplacé lundi par Donald Trump. Elles ont débouché sur l’officialisation de cet accord en trois phases prévoyant une trêve à partir du dimanche 19 janvier, la libération de 33 otages israéliens en échange d’un millier de prisonniers palestiniens et une augmentation de l’aide humanitaire.
Ce cessez-le-feu est "une bonne nouvelle pour les Israéliens en général et pour les familles des otages en particulier", note sobrement le quotidien israélien Haaretz dans son éditorial ce jeudi. Avant d’expliquer : "La vérité est simple : la guerre est terminée. En fait, elle est devenue inutile depuis quelques mois, et les soldats sont morts pour des raisons politiques et non sécuritaires". Et le journal d’ajouter que "le temps est venu de reconstruire".Joe Biden et Donald Trump peuvent "revendiquer chacun la victoire"
Cette trêve peut-elle être mise au crédit de Joe Biden, de Donald Trump ou des deux dirigeants américains ? Comme le note Al-Monitor, le président élu "s’est rapidement attribué le mérite de l’accord sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social", en affirmant que les négociations n’avaient pu aboutir...
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16/01 - Electricité : la facture baissera plus que prévu au 1er février
La facture d’électricité de la plupart des foyers français, soit plus de 24 millions d’abonnés au tarif réglementé, baissera finalement de 15 % au 1er février, une première depuis 2015, a indiqué jeudi 16 janvier la commission de régulation de l’énergie (CRE).
Cette baisse touchera les quelque 20,4 millions de foyers abonnés au "tarif bleu" d’EDF (60 % des 34 millions d’abonnés résidentiels) auxquels s’ajoutent les 4 millions d’abonnés à des offres indexées sur ce tarif, et ce malgré le relèvement d’une taxe gouvernementale et la hausse des coûts d’acheminement et de distribution de l’électricité (Turpe).
Pour les 10 millions de particuliers qui ne dépendent pas des tarifs réglementés mais sont abonnés à des offres de marchés, la variation dépendra de leurs fournisseurs, libres de répercuter ou pas ces hausses, en jouant sur leurs marges.651 euros en moins pour une famille de quatre personnes
La CRE a calculé l’économie pour des foyers aux tarifs réglementés (qui utilisent l’électricité pour cuisson-eau-chaude-chauffage) : la baisse s’élèverait à 651 euros par an pour une famille de quatre personnes en maison ; de 389 euros pour un foyer de trois personnes en appartement et de 107 euros pour un deux personnes.
"C’est la première baisse depuis 2015", a souligné Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, le gendarme du secteur de l’énergie, en officialisant le niveau exact de cette baisse jusqu’ici attendue à -14 %, après deux années de fortes hausses sur fond de crise énergétique. Le repli des cours de l’électricité sur les...
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16/01 - Trêve à Gaza : le gouvernement israélien se réunira vendredi pour voter sur l’accord
Le gouvernement israélien doit se réunir, ce vendredi 17 janvier, pour un vote sur l'accord de trêve avec le Hamas assorti d'échanges d'otages captifs à Gaza contre des prisonniers palestiniens, a appris l'AFP jeudi soir auprès d'un responsable israélien.
Interrogé sur la tenue d'une telle réunion vendredi, ce responsable a répondu que "oui", sans préciser d'heure. Israël avait auparavant accusé le Hamas de revenir sur certains points de l'accord et un porte-parole du gouvernement avait indiqué qu'aucun vote n'aurait lieu avant d'avoir obtenu la confirmation des médiateurs (Egypte, Etats-Unis et Qatar) de l'engagement du Hamas à respecter tous les points. Le mouvement islamiste a rejeté catégoriquement ces accusations.
Les infos à retenir
⇒ Israël accuse le Hamas de remettre en cause "certains points" de l’accord
⇒ Antony Blinken se dit "confiant" que le cessez-le-feu à Gaza sera mis en oeuvre dimanche
⇒ Il n’y a "pas de certitude" sur le sort des deux otages franco-israéliens encore détenus dans la bande de GazaAntony Blinken se dit "confiant" que le cessez-le-feu à Gaza sera mis en oeuvre dimanche
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est dit ce jeudi confiant quant à la mise en oeuvre du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui devrait commencer dimanche, après qu'Israël a reporté le vote du cabinet et accusé le Hamas de faire marche arrière. "Je suis confiant et je m'attends à ce que la mise en œuvre commence, comme nous l'avons dit, dimanche", a déclaré le secrétaire d'Etat lors d'une...
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16/01 - Conquête spatiale : la fusée New Glenn de Jeff Bezos a décollé pour la première fois
L’entreprise spatiale Blue Origin du fondateur d’Amazon Jeff Bezos a mené jeudi 16 janvier son premier vol en orbite en plus de 20 ans d’existence grâce à sa nouvelle fusée New Glenn, dont le premier lancement a inauguré un tournant pour la société et l’industrie spatiale privée. Haute de 98 mètres, soit la taille d’un immeuble d’environ 30 étages, New Glenn a décollé avec succès autour de 02h03 locales (08h03 heure française) depuis la base spatiale de Cap Canaveral en Floride.
Le vol inaugural de cette puissante fusée, en partie réutilisable, était attendu depuis des années et avait été repoussé à plusieurs reprises. La mission a atteint son "objectif principal", à savoir la mise en orbite du second étage de la fusée, a annoncé Ariane Cornell, une dirigeante de Blue Origin lors d’une retransmission en direct. C’était l’ambition qu’affichait l’entreprise. "On l’a fait !", s’est réjoui son PDG David Limp sur X. "Tout ce qui va au-delà est un bonus", avait-il fait savoir avant le lancement.
We did it! Orbital. Great night for Team Blue. On to spring and trying again on the landing. (Here is another view!) pic.twitter.com/3AZGfkXQvB— Dave Limp (@davill) January 16, 2025
Si la société emmène déjà depuis plusieurs années des touristes pour quelques minutes dans l’espace avec sa fusée New Shepard, elle n’avait jusqu’ici mené aucun vol orbital. Le multimilliardaire Elon Musk, patron de l’entreprise SpaceX qui domine actuellement le marché avec ses fusées Falcon9 et Falcon Heavy, s’est lui empressé de saluer son rival Jeff...
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16/01 - Prix Cafeyn Awards 2024 des Lecteurs : notre enquête sur les milliards "évaporés" de l’héritier d’Hermès récompensée
La rédaction de L’Express remporte le Prix Cafeyn Awards 2024 des Lecteurs pour l’enquête menée par Emilie Lanez, Grand reporter Enquêtes et récits, et Béatrice Mathieu, Grand reporter économie : Hermès : trahison, emprise… Enquête sur les milliards "évaporés" de l’héritier.
Publié en mars 2024, ce récit explore les arcanes d’une saga familiale singulière. Entre jeux d’influence, rivalités et enjeux patrimoniaux, Nicolas Puech, héritier discret de l’illustre maison Hermès, apparaît comme une figure centrale d’un récit aux multiples ramifications. Cette enquête journalistique éclaire les fractures d’une dynastie emblématique et questionne les mécanismes de pouvoir et de gestion des grandes fortunes françaises.
Cette récompense vient s’ajouter à une série de distinctions qui témoignent de l’exigence éditoriale de L’Express. Lauréat du Prix Cafeyn Awards 2022 de la Meilleure Une pour "La démocratie doit vaincre" et du Prix 2023 de l’Article Politique de l’Année avec "Succession à la française", la couverture rigoureuse de L’Express est une nouvelle fois saluée par la profession.
Cette enquête avait également fait l'objet d'un podcast La Loupe, à retrouver ci-dessous...
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16/01 - François Bayrou face à une première motion de censure à l’Assemblée
Le gouvernement de François Bayrou verra-t-il le printemps ? Il devra en tout cas faire face ce jeudi 16 janvier à une première épreuve avec l’examen à l’Assemblée nationale d’une motion de censure qui, même si elle ne devrait in fine pas être adoptée, permettra de clarifier la position des socialistes. A peine vieux de trois semaines, le gouvernement n’a pas demandé symboliquement la confiance de l’Assemblée, mardi après le discours de politique générale du Premier ministre. Comme son prédécesseur, il y est privé de majorité. En retour, les élus de La France insoumise, qui ne cessent de réclamer la démission d’Emmanuel Macron, ont déposé une motion de censure, la 150e de la Ve République. Le vote de cette motion de censure spontanée est prévu vers 17h30 et le résultat devrait être connu vers 18h00.
Les infos à retenir
⇒ Le PS a repoussé à ce jeudi sa décision de voter ou non la motion de censure
⇒ Yaël Braun-Pivet "espère que chacun agira en responsabilité"
⇒ "Conclave" sur les retraites : la CFDT salue une "opportunité inédite"Retraites : la mission de la Cour des comptes pourrait prendre "quelques semaines"
La mission confiée par François Bayrou à la Cour des comptes sur les retraites devrait prendre "quelques semaines" a annoncé ce jeudi le président de la juridiction, Pierre Moscovici, qui doit rencontrer le Premier ministre dans la journée.
Dans sa déclaration de politique générale mardi, le chef du gouvernement a indiqué vouloir remettre "en chantier" la réforme des retraites, et chargé la Cour des comptes d'une...
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16/01 - Pour ses adieux, Joe Biden met en garde contre "l’oligarchie" qui "prend forme en Amérique"
Une courte allocution de moins vingt minutes, et un ton sombre tranchant avec l'"optimisme" professé ces quatre dernières années : depuis le Bureau ovale, Joe Biden a prononcé mercredi 15 janvier son discours d’adieu, à une heure de grande écoute et à quelques jours de céder la place à Donald Trump. Dans cette prise de parole, le président sortant s’est notamment inquiété de voir l’Amérique tomber aux mains d’une "oligarchie", visant sans les nommer son successeur et les multimilliardaires de la tech désormais rangés derrière lui.
"Je veux mettre en garde le pays contre certaines choses qui m’inquiètent grandement", a dit le démocrate de 82 ans, cinq jours avant de laisser le pouvoir à son plus grand rival, le président élu républicain. "Il s’agit de la dangereuse concentration du pouvoir aux mains de très peu de personnes ultra-riches" et des "conséquences dangereuses si leur pouvoir est laissé sans limites", a-t-il dit.
"Une oligarchie prend forme en Amérique" et elle "menace concrètement notre démocratie tout entière, nos droits et libertés élémentaires", a poursuivi Joe Biden, dans une allusion évidente à Donald Trump, milliardaire, ainsi qu’aux richissimes patrons de la tech, au premier rang desquels Elon Musk. Il a évoqué l’apparition d’un "complexe technologico-industriel" au pouvoir immense, faisant écho au discours d’adieu de l’ancien président Dwight Eisenhower, lequel avait mis en garde en 1961 contre la montée en puissance du "complexe militaro-industriel".
Le patron de Tesla, SpaceX et X, allié...
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16/01 - Starlink, l’arme fatale d’Elon Musk : ses atouts pour conquérir le monde
Cela semblait être un pari fou jusqu’en février 2022. Offrir un accès à Internet par satellite avec des débits proches de ceux sur terre et une faible latence. Le tout grâce à de longues constellations d’appareils en orbite basse, visibles à l’œil nu depuis la Terre… Pour qui, pour quels usages ? L’invasion de la Russie par l’Ukraine et le déploiement très rapide de la technologie sur place a rendu la promesse de Starlink on ne peut plus concrète. Depuis, la compagnie, propriété de SpaceX, dirigée par Elon Musk, tisse sa toile à grande vitesse.
Au sein du grand public, d’une part. Starlink revendique 4,6 millions d’utilisateurs à travers le globe, principalement dans des zones où la connectivité est insuffisante, voire totalement absente. Pas vraiment en France, donc, très bien couverte en fibre et en 5G. Mais ce n’est pas le cas partout. Environ 2,6 milliards de personnes à travers le monde n’ont pas un accès fiable à Internet, d’après l’Union internationale des télécommunications (UIT). Starlink rencontre par exemple un fort succès en Afrique, comme au Zimbabwe, où le service est déjà à saturation, relate le média Rest of The World. Sur ce continent, les tarifs de ces abonnements satellites sont même parfois moins chers que chez les fournisseurs terrestres classiques. Dans une étude publiée courant 2024, la banque Morgan Stanley anticipe pour Starlink 32 millions d’abonnés d’ici à 2040, voire 80 millions dans un scénario plus optimiste encore.
Bien assez pour satisfaire Elon Musk qui a affirmé, au printemps 2024,...
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16/01 - Gaza : calendrier, libération des otages… Que contient l’accord entre Israël et le Hamas ?
Israël doit le valider ce jeudi 16 janvier : après plus de 15 mois de guerre entre l'Etat hébreu et le Hamas, un accord a enfin été annoncé mercredi par le Qatar et les Etats-Unis sur un cessez-le-feu à Gaza. Après plus d’un an de blocage, les négociations indirectes à Doha se sont accélérées à l’approche du départ de la Maison-Blanche de Joe Biden, remplacé lundi 20 janvier par Donald Trump. Elles ont abouti à l’officialisation mercredi soir d’un accord en trois phases prévoyant une trêve à partir du dimanche 19 janvier et prévoyant notamment la libération de 33 otages israéliens.
La nouvelle de cet accord a été saluée par de nombreuses capitales et organisations internationales. De son côté, le gouvernement israélien n’a pas confirmé l’accord, et la Défense civile de la bande de Gaza a encore fait état mercredi soir de la mort de 20 personnes dans des frappes israéliennes survenues après l’annonce. Les "derniers détails" sont encore en cours de finalisation, selon un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi par le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Ce dernier a cependant d’ores et déjà remercié Donald Trump et Joe Biden, dont les équipes ont étroitement collaboré sur le sujet, pour leur aide dans l’accord pour "la libération des otages".
Une réunion du conseil des ministres israéliens est attendue dans la journée de jeudi pour examiner l’accord et, sauf surprise, le valider, le chef du gouvernement disposant d’une majorité, malgré des dissensions. Si le président israélien Isaac Herzog a...
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16/01 - 50 ans de l’IVG : la stratégie payante de Simone Veil révélée dans des archives secrètes
Les archives parlent d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Celles du Conseil des ministres lèvent le voile sur les coulisses de la dépénalisation de l’avortement en France. Nous sommes le mercredi 13 novembre 1974 et Simone Veil se tient presque en bout de table, entre Vincent Ansquer, ministre du Commerce, et René Haby, en poste à l’Education nationale, selon le plan fourni dans le dossier des débats, récemment déclassifié après un demi-siècle de secret. Avec Françoise Giroud, assise du même côté de la table ovale, celui de Jacques Chirac, le Premier ministre, mais à l’opposé, les deux seules femmes du cénacle se situent dans la diagonale du président Giscard d’Estaing.
"La solution soumise au Conseil s’efforce d’affronter avec lucidité et humanité le très douloureux problème des femmes qu’une situation de détresse empêche de mener leur grossesse à terme", déclare Simone Veil, qui assure que son projet de loi "écarte dans l’ensemble les faux-semblants et les constructions en trompe-l’œil". Dans le secret de cette réunion élyséenne, la ministre de la Santé insiste particulièrement sur les aspects "tactiques" de ses choix politiques. Elle aimerait éviter que la loi soit votée seulement grâce à la gauche, voire "à condition que les communistes ne se réfugient pas dans l’abstention". Ainsi, la dépénalisation de l’IVG pour seulement cinq ans "répond à des objectifs tactiques de présentation", prévient Simone Veil.Vingt-cinq heures de débats éprouvants
Une note de l’assemblée générale du Conseil...
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16/01 - La droite n’attend rien de François Bayrou, sauf si…
Laurent Wauquiez a l’esprit léger. Le mardi 14 janvier, le patron de La Droite républicaine (DR) se rend au traditionnel petit-déjeuner du "socle commun" autour de François Bayrou. Le député de Haute-Loire sait déjà que le Premier ministre n’annoncera aucune "suspension" de la réforme des retraites dans sa déclaration de politique générale (DPG) quelques heures plus tard. Il a été mis au parfum la veille par le ministre chargé des Relations avec le Parlement Patrick Mignola. A Matignon, il laisse le Béarnais dévoiler son projet de réunion des partenaires sociaux afin d’améliorer la copie d’Élisabeth Borne. Puis, salue une "inflexion" du gouvernement. "Il n’y a pas d’inflexion", rétorque François Bayrou. Le chef du gouvernement n’avait-il pas théorisé son mantra "reprendre sans suspendre" dès le 19 décembre ?
La guerre des récits est déclarée. La droite a un scénario à vendre aux Français. Par ses mises en garde dans la presse, elle aurait contraint François Bayrou à modérer ses concessions à la gauche. "Ni suspension, ni abrogation", avertissait dimanche le président du Sénat Gérard Larcher dans Le Parisien. Suivi par Laurent Wauquiez le lendemain dans le même journal. Voici la droite autoproclamée vigie des comptes publics. En réunion de groupe, l’ancien maire du Puy-en-Velay salue mardi le rôle de LR dans l’arbitrage de François Bayrou. "Je ne voulais pas de suspension, lance-t-il le 15 janvier sur CNews. On a beaucoup pesé au cours des derniers jours pour que cela n’ait pas lieu. J’étais inquiet car je voyais bien...
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16/01 - La famille Dassault : quand l’industrie s’invite dans les arènes du pouvoir
Dans ce dernier épisode de notre série, on revient sur l’héritage politique de l’une des familles les plus puissantes de France. Député, sénateur ou maire, la dynastie Dassault cultive le goût des mandats électoraux et tutoie les présidents de la République. Un récit d’Emilie Lanez, grand reporter à L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 5, RMC, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Dans les années 1950, Marcel Dassault est déjà un homme d’affaires influent. Il est propriétaire de Dassault Aviation, et domine l’industrie aéronautique française. Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas là. Le patriarche veut s’impliquer dans la vie publique et avoir un poids dans les débats politiques de son époque.
Alors quand Robert Hersant, fondateur du groupe de presse du même nom, lui propose de racheter La Gazette de l’Oise, l’industriel saute sur l’occasion. Il n’y voit pas un simple journal : mais un instrument d’influence. L’Oise, avec ses usines Dassault à Méru et Chantilly, est déjà un territoire avec de solides racines industrielles. Marcel Dassault voit là un moyen de renforcer ses liens avec cette région et ses habitants.
C’est ainsi...
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16/01 - Chine - Etats-Unis, l’affrontement : le plan de Xi Jinping pour faire face au retour de Donald Trump
En Chine, l’année du serpent commencera le 29 janvier, soit à peine neuf jours après la seconde investiture de Donald Trump. Xi Jinping y a-t-il vu un signe ? Le président chinois a en tout cas toutes les raisons de se montrer vigilant face à un animal politique qui lui a donné du fil à retordre lors de son premier mandat. Le dirigeant républicain avait lancé dès 2018 une guerre commerciale contre Pékin, tout en multipliant les flatteries à l’égard de son homologue.
Le retour de Trump à la Maison-Blanche intervient à un moment délicat pour la Chine, dans un contexte de ralentissement de sa croissance, sur fond de crise de l’immobilier, d’atonie de la demande et du spectre de la déflation. Plusieurs signaux témoignent de cette mauvaise passe : la monnaie chinoise ne cesse de reculer par rapport au dollar (elle est tombée début janvier à son niveau le plus bas depuis 16 mois), et l’indice boursier des 300 premières capitalisations chinoises a reculé depuis le début de l’année.
Si Trump exécute sa menace d’augmenter les tarifs douaniers de 60 % sur les importations de produits chinois, la situation se compliquera encore pour la deuxième économie mondiale, qui pourrait perdre jusqu’à 1 point de PIB cette année. Pour nombre d’observateurs, Trump passera à l’offensive dès le début 2025 - malgré les risques d’effets inflationnistes aux Etats-Unis. Mais nul ne sait quel niveau de taxation il appliquera ; ni quel sera l’éventail de produits sera concerné ; et pas davantage si l’objectif final est de parvenir à un accord...
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15/01 - Retraites, Education nationale : les deux nouvelles concessions de François Bayrou au PS
François Bayrou a fait deux gestes, ce mercredi 15 janvier, envers les socialistes, promettant de soumettre au Parlement un accord, même partiel, des partenaires sociaux sur les retraites, et renonçant aux 4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure demandait, pour ne pas voter la motion de censure qui sera examinée jeudi, que le Parlement soit saisi, quelles que soient les conclusions du "conclave" des syndicats et du patronat prévu pour trois mois sur la question des retraites.
Le Premier ministre a répondu en partie à cette demande lors des questions au gouvernement à l’Assemblée puis dans sa Déclaration de politique générale au Sénat. Il a évoqué trois scénarios qui pourraient se produire à l’issue de cette "conférence sociale" destinée à revisiter la réforme contestée d’Élisabeth Borne. "Désaccord : on en reste au texte actuel. Accord complet : on fait un texte de loi. Accord partiel : on traduit l’accord partiel dans un texte d’amélioration de notre système de retraite. C’est la voie la plus franche, la plus transparente, la plus honnête qu’on pouvait trouver sur ces sujets-là", a-t-il détaillé.
Mais il s’est heurté à une fin de non-recevoir. "Le compte n’y est pas", lui a rétorqué Patrick Kanner, chef de file des sénateurs PS. "Votre discours ne nous permet pas d’avoir une vision claire de l’équilibre général de votre budget", a-t-il ajouté, se disant "inquiet" de "découvrir les sujets sur lesquels vous ferez de nouvelles économies". Et...
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15/01 - Menace chinoise, Otan... La mise au point du futur chef de la diplomatie de Donald Trump
À cinq jours de l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, son futur chef de la diplomatie désigné, Marc Rubio, a été questionné par le Sénat lors d’une audition qui déterminera s’il prendra son poste auprès du nouveau locataire de la Maison-Blanche. Une audition largement tournée vers la Chine et la guerre en Ukraine, suivi d’un appel aux partenaires de l’Otan.
Si sa nomination est confirmée par le Sénat, Marco Rubio pilotera le premier réseau diplomatique du monde, fort de plus de 55 000 employés, et sera le visage de l’Amérique à l’étranger. Avant même d’entrer en fonction le 20 janvier, Donald Trump bouscule déjà l’ordre international en malmenant les alliés des Etats-Unis. Il a déjà menacé d’annexer le Groenland, territoire autonome du Danemark, mais aussi le canal de Panama, dont le contrôle a été cédé par les Etats-Unis il y a deux décennies.La Chine, "adversaire le plus dangereux" des Etats-Unis
Devant la commission des affaires étrangères, le probable futur secrétaire d’Etat de 53 ans a affirmé que la Chine était "l’adversaire le plus puissant et le plus dangereux que les Etats-Unis aient eu à affronter" dans leur histoire, dotée d'"éléments que l’Union soviétique n’a jamais possédés". L’actuel sénateur de Floride a accusé la Chine d’avoir "triché" en vue d’accéder au statut de superpuissance mondiale. "Nous avons accueilli le Parti communiste chinois dans cet ordre mondial" d’après-Guerre froide, et "ils ont tiré profit de tous ses bénéfices, mais ils ont ignoré tous leurs devoirs et...
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15/01 - Scandale des "grooming gangs" au Royaume-Uni : le rôle trouble des tribunaux islamiques
Les dénonciations aussi fausses qu’hystériques d’Elon Musk sur X, accusant le Premier ministre britannique, Keir Starmer, d’avoir été "complice de viols massifs et tout cela pour quelques votes de plus", ont remis en lumière l’affaire ancienne des "grooming gangs" dont les leçons, si elles ont été en grande partie tirées, interrogent cependant sur les égarements du multiculturalisme à l’anglaise. Des égarements alimentant toujours davantage le populisme d’extrême droite.
Rappelons tout d’abord les faits hors norme qui secouèrent le Royaume-Uni au début des années 2010. En 2003, Ann Cryer, députée travailliste de Keighley dans le West Yorkshire, lance un cri d’alarme. Alertée par des parents apeurés, elle dénonce alors les agissements d’hommes d’origine pakistanaise à la sortie de deux écoles locales. Ceux-ci ciblent les filles de 12-14 ans, blanches et de la classe ouvrière. Leur modus operandi est toujours le même. Ils flattent les jeunes adolescentes, leur offrent des cadeaux, leur font faire des tours dans des voitures de sport, et petit à petit les entraînent dans l’alcool et la drogue. Puis ils deviennent leur "boyfriend" avant de les forcer à avoir des relations sexuelles avec leurs "amis", parfois 25 hommes dans la même soirée.
C’est ce que l’on appelle le "grooming", un euphémisme pour désigner un processus de domination et manipulation émotionnelle sur une personne vulnérable dans le but de sa soumission et de son exploitation sexuelle. En France, on parlerait de proxénétisme aggravé et de réseau...
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15/01 - VIDEO. Et si le Nouveau Front populaire tombait avant François Bayrou ?
Le Premier ministre François Bayrou n’est peut-être pas le seul à être en sursis. Ces derniers jours, un psychodrame s’empare du Palais Bourbon. Il est question d’une fragile coalition, le Nouveau Front populaire, qui pourrait bien voler en éclats à l’occasion de la motion de censure proposée ce jeudi 16 janvier. Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique de L’Express, en relate les contours.
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15/01 - Cessez-le-feu à Gaza : les premiers détails de l’accord annoncé entre Israël et le Hamas
Israël et le Hamas ont accepté, ce mercredi 15 janvier, un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages après des jours d’intenses efforts diplomatiques à Doha, mettant fin à plusieurs mois de blocage.
"Un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération d’otages a été atteint à la suite de la rencontre du Premier ministre qatari (Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani) avec les négociateurs du Hamas et, séparément, avec les négociateurs israéliens, dans son bureau", a précisé une source proche des négociations, sous couvert d’anonymat en raison de la sensibilité des discussions. "Nous avons un accord sur les otages au Moyen-Orient. Ils seront libérés bientôt", a confirmé de son côté le président élu américain Donald Trump ce mercredi sur son réseau Truth Social. "Plusieurs questions restent encore à régler dans l’accord et nous espérons que les détails seront finalisés cette nuit", a indiqué le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou dans un communiqué, alors que le Qatar a évoqué un cessez-le-feu appliqué à partir de ce dimanche.
A l’annonce du cessez-le-feu, des milliers de Palestiniens ont exulté à travers la bande de Gaza. Notamment à Deir el-Balah, dans le centre du petit territoire, où des centaines de personnes ont manifesté leur joie devant l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, en dansant ou brandissant des drapeaux palestiniens.Un échange entre prisonniers et otages
L’accord âprement négocié par les médiateurs internationaux, Qatar, Etats-Unis et Egypte prévoit un échange d’otages...
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15/01 - RedNote, le nouveau réseau qui doit sauver les réfugiés de "TikTok" aux Etats-Unis
Les Tiktokeurs redoutaient ce jour : la fermeture de la plateforme est imminente aux Etats-Unis, et la plateforme ne devrait plus être utilisable à partir du 19 janvier, selon plusieurs médias américains. Dès dimanche donc, les utilisateurs ne pourront plus télécharger l’application, et ceux déjà en leur possession sur leur smartphone seront dirigés automatiquement vers un message relatif aux nouvelles dispositions législatives imposées par le Congrès américain. De quoi créer la panique chez les créateurs de contenus. Mais ces "réfugiés de TikTok", comme ils se surnomment, ne resteront pas longtemps sans plateforme : une ruée virtuelle est d’ores et déjà en cours vers une application chinoise aux fonctionnalités similaires.
Xiaohongshu, ou "RedNote" en anglais, revendique déjà plus de 300 millions d’utilisateurs mensuels (contre un peu plus de 1,5 milliard d’utilisateurs mensuels chez TikTok en 2024 en moyenne). Un chiffre qui grandit et qui s’internationalise depuis quelques semaines, tandis que les ex-tiktokeurs accourent en masse. "Sans surprise, la start-up a également attiré l’attention des investisseurs", rapporte le site d’information spécialisée TechCrunch. Quelque 917 millions de dollars ont déjà été récoltés en capital-risque, avec des bailleurs de fonds tels que Tencent, Alibaba, ZhenFund, DST, et une quinzaine d’autres investisseurs. "Elle aurait été évaluée à 17 milliards de dollars à la suite d’une vente secondaire d’actions en 2024", avance le site.Une appli appréciée pour son algorithme… mais...
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15/01 - La baisse du taux du Livret A ne suffira pas à relancer la consommation
En France, la consommation est le moteur de l'économie. Et sa fragilité. Lorsqu’un choc survient, les ménages ont pris l’habitude, au cours des dernières années, de mettre leur argent de côté. Et ils s'y tiennent. Depuis la pandémie, le taux d’épargne des Français n’a jamais retrouvé son niveau d’avant-crise. Au troisième trimestre 2024, il atteignait 18,2 % du revenu brut disponible, soit près de quatre points de plus qu’en 2019.
Après le Covid-19, la guerre en Ukraine, la hausse des coûts de l’énergie et la poussée inflationniste n’ont pas incité les consommateurs à la dépense. Avec des conséquences très concrètes dans les comptes de l’Etat français : lorsque les achats de biens et de services diminuent, les rentrées fiscales plongent, contribuant, comme en 2023, au dérapage du déficit public. Pour autant, cette manne financière a son son utilité, pour financer des investissements, notamment dans le logement social via le Livret A.Plusieurs objectifs
Reste que le taux d’épargne affiche aujourd’hui un niveau excessif. Pour le réduire, les leviers d’action sont limités. Ce mercredi 15 janvier, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a profité de son audition devant la Commission des finances du Sénat pour annoncer qu’il allait proposer à Eric Lombard de baisser le taux du livret A de 3 % à 2,4 % à compter du 1er février. Une première depuis 2020. Une recommandation suivie d’effet puisque le locataire de Bercy a confirmé cette baisse au 1er février prochain.
"Cet ajustement est logique au vu...
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15/01 - Valentin Weber : "Pour Elon Musk, l’Europe est un continent faible sur lequel il peut s’essuyer les pieds"
Soutien à l’extrême droite en Allemagne, bras de fer avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, passe d’armes avec l’ancien commissaire européen Thierry Breton, négociations avec l’Italie de Giorgia Meloni sur un contrat de 1,5 milliard d’euros… Depuis un mois, Elon Musk est partout, et souvent là où on ne l’attend pas. Son omniprésence dans l’actualité ayant presque relégué au second plan Donald Trump, qui doit faire son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier. Avec dans ses valises, l’homme le plus riche de l’histoire, qu’il a nommé ministre de "l’Efficacité gouvernementale" de son futur gouvernement. Dans le viseur du propriétaire de Tesla ces dernières semaines : l’Europe. Et en toile de fond son modèle de régulation des plateformes numériques qui ne plaît guère au patron de X. Mais celle-ci a-t-elle vraiment les moyens - et la volonté - de tenir tête à celui qui, selon Valentin Weber, chercheur au Centre de géopolitique, de géoéconomie et de technologie du Conseil allemand des relations extérieures (DGAP), s’apprête à passer "du statut de porte-parole de six entreprises à celui de porte-parole d’une économie de 27 000 milliards de dollars" ?
Dans un article récemment publié dans Internationale Politik, prestigieux magazine allemand consacré aux affaires étrangères, ce docteur en cybersécurité diplômé de l’université d’Oxford identifie les trois défis majeurs - le règlement des grandes technologies, la paix Ukraine et les relations commerciales avec la Chine - auxquels l’Europe est aujourd’hui confrontée...
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15/01 - Election à la proportionnelle : ces exemples européens qui pourraient inspirer François Bayrou
Le nouveau premier ministre François Bayrou, défenseur notoire et fervent de la proportionnelle pour les élections législatives, a remis sur la table la question du mode de scrutin en France lors de son discours de politique générale mardi 14 janvier devant les députés. "Il faut un changement pour notre démocratie pour que le pluralisme soit enfin respecté au sein de notre vie publique et au sein du Parlement, plaidait déjà au moment ou il rejoignait Emmanuel Macron, en 2017, le maire de Pau. Je n’accepte pas que les deux tiers des Français n’aient aucune représentation". "Mon opinion est que le mode de scrutin doit être enraciné dans les territoires et il faut que ne se créent pas plusieurs catégories de citoyens avec des droits différents" réitérait-il mardi devant une Assemblée nationale dénuée de majorité absolue depuis 2022, et morcelée en trois blocs depuis les législatives anticipées de juillet dernier.
Grande résistante, la France est la seule nation européenne à avoir exclu complètement la proportionnelle de son mode de scrutin législatif : c’est le scrutin majoritaire uninominal à deux tours qui façonne l’hémicycle depuis le début de la Ve République, considéré comme plus stable. Dans chacune des 577 circonscriptions, un unique candidat devient le représentant de la population au Palais Bourbon.
Pourtant la proportionnelle est largement majoritaire en Europe. Utilisée pour élire les députés du Parlement européen, elle est aussi le mode de scrutin dans 26 des 27 chambres basses (Chambre des représentants)...
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15/01 - Racheter le Groenland ? Un mauvais "deal" pour Donald Trump
Il n’est resté que quelques heures sur le sol groenlandais, le temps de faire quelques selfies et de distribuer des casquettes "Maga" (Make America Great Again). Mais en s’y rendant le 7 janvier, juste après les déclarations fracassantes de Donald Trump, son fils Trump Jr. a ajouté un peu plus de confusion et d’inquiétude à l’avenir de cette terre peuplée de 56 000 âmes.
En refusant d’exclure l’annexion par la force de la grande île du monde, l’ex-futur locataire de la Maison-Blanche a en effet suscité la sidération à Copenhague et à Nuuk, capitale de ce territoire semi-autonome de plus de 2 millions de kilomètres carrés appartenant à la couronne danoise. "Le Groenland appartient aux Groenlandais. On ne veut pas être Danois, on ne veut pas être Américains, on veut être Groenlandais", a martelé le 10 janvier son Premier ministre, Mute B. Egede, lors d’une conférence de presse avec son homologue danoise Mette Frederiksen. Et pour cause : loin de chercher à se vouer à une nouvelle puissance, le Groenland aspire depuis des décennies à une indépendance complète.Absurde, vraiment ?
De fait, l’intérêt du milliardaire pour cette île riche en ressources naturelles n’est pas nouveau. Déjà en 2019, lors de son premier mandat, il avait proposé de l’acheter au Danemark, avant de se voir opposer une fin de non-recevoir de Copenhague qui avait jugé la proposition "absurde". Cinq ans plus tard, le président nouvellement réélu affirme que le contrôle de ce territoire relevait d’"une nécessité absolue" pour "la sécurité nationale"...
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15/01 - Guerre en Ukraine, désinformation... Ces dangers qui inquiètent le monde économique
Les risques liés aux conflits armés et les tensions économiques figurent en tête des préoccupations immédiates du monde des affaires, selon un rapport du forum économique mondial (WEF) publié ce mercredi 15 janvier, quelques jours avant sa réunion annuelle à Davos.
"Nous connaissons malheureusement un nombre record de conflits dans le monde", a indiqué lors d'une conférence de presse Mirek Dusek, un responsable du WEF, citant l'Ukraine et le Moyen-Orient, mais aussi "les urgences humanitaires" au Soudan, en Somalie ou à Gaza. Près d'un quart des répondants à l'enquête menée par le WEF auprès de 11 000 dirigeants d'entreprises dans 121 pays ont placé ce risque à la première place des dangers à un horizon de deux ans, alors qu'il pointait seulement à la cinquième place en 2024."Un environnement géoéconomique très compliqué"
Pour Mirek Dusek, c'est "lié au sentiment général d'un environnement géoéconomique très compliqué", les craintes de "confrontations géoéconomiques" figurant à la troisième place des risques cités pour cette année. "La montée du protectionnisme et l'accroissement des disputes commerciales conduisent à une augmentation importante des droits de douane et des barrières au commerce mondial", d'autant que beaucoup de pays tentent d'assurer leurs ressources en matières premières critiques pour leurs innovations technologiques ou leur transition énergétique, a souligné Carolina Klint du cabinet spécialisé dans la gestion des risques Marsh McLennan. Et ces nouvelles barrières commerciales "vont bouleverser...
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15/01 - Vu de l’étranger, François Bayrou cherche "à gagner du temps"
"La nouvelle année en France commence exactement comme l’ancienne s’est terminée : avec un vote de censure à l’égard du gouvernement", écrit dès l’entame de son article un journaliste de l’hebdomadaire allemand Die Zeit. "Quatre premiers ministres différents ont gouverné à Paris l’année dernière, 2024", poursuit-il. Hier, mardi 14 janvier, François Bayrou, Premier ministre nommé fin décembre après la censure du gouvernement de Michel Barnier, a prononcé sa déclaration de politique générale devant les députés, censée donner le cap de son action à venir. "Mais le nouveau gouvernement de François Bayrou se trouve également dans une situation précaire, et pourrait tomber à tout moment", souligne The New York Times.
Dans la foulée, une partie de la gauche, 58 députés (majoritairement de La France Insoumise, des communistes et écologistes) ont déposé une motion de censure de son gouvernement, que le parti socialiste, encore prêt à négocier, hésite pour l’heure à voter. Parmi les points les plus importants et scrutés du discours de François Bayrou : la réforme des retraites, dont la gauche attendait la suspension, voire l’abrogation. "Le nouveau Premier ministre a contourné l’obstacle en renvoyant la balle aux partenaires sociaux qui pourront détricoter le texte législatif, voire le remplacer, mais à une condition : tomber d’accord sur un mode de financement qui permette des économies identiques", rapporte le journal suisse Blick. "Cette approche semble être un effort pour gagner du temps", commente The New York...
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15/01 - Gaza : ce que l’on sait sur les négociations pour un accord de trêve
Les négociateurs réunis à Doha pour arriver à un cessez-le-feu à Gaza cherchent ce mercredi 15 janvier à finaliser un accord, désormais "au stade final" selon le Qatar, après 15 mois d’une guerre entre Israël et le Hamas qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.
Selon deux sources proches des négociateurs réunis à Doha, le Hamas et son allié du Djihad islamique ont approuvé l'accord portant sur un cessez-le-feu ainsi qu'un échange de prisonniers contre des otages israéliens.
Les présidents américain Joe Biden et égyptien Abdel Fattah al-Sissi les ont exhortées, lors d’un appel mardi, "à faire preuve de la flexibilité nécessaire", selon la présidence égyptienne. Les "principaux problèmes" ont été réglés selon le Qatar, qui n’a toutefois pas précisé lesquels. "Nous espérons que cela mènera à un accord très bientôt", a dit mardi un porte-parole de la diplomatie qatarie. Le Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, a annoncé mercredi qu’il participait aux discussions. Voici ce que l’on sait des pourparlers en cours, qui se déroulent avec le Hamas et les négociateurs israéliens présents dans deux salles séparées.Un échange otages/prisonniers
Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a confirmé lors d’un point de presse en ligne qu’Israël cherchait à obtenir la libération de "33 otages" pendant la première étape de la trêve. Il a ajouté qu’Israël était prêt à libérer des centaines de prisonniers palestiniens en échange. "Israël est prêt à payer un prix élevé, des...
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15/01 - Face à Donald Trump et Elon Musk, Londres doit rompre sa "relation spéciale" avec les Etats-Unis
Face à la nouvelle Amérique que sont en train de créer les deux docteurs Frankenstein Trump et Musk, dont l’un voit la carte du monde comme un hypermarché gorgé de produits appétissants et tous achetables (Groenland, Canada, Panama), pendant que l’autre veut placer en Europe les dirigeants qui lui conviennent, l’Union européenne et le Royaume-Uni se rapprochent.
Le 9 janvier, Emmanuel Macron a rendu visite à Keir Starmer. Dans cette nouvelle ère "Trusk", cette créature accouchée des cerveaux de Trump et de Musk, le Français et le Britannique ont plus que jamais intérêt à s’entendre. Le Premier ministre, parce qu’il cherche, sans prononcer ce mot maudit de Brexit dont les effets ont plombé l’économie britannique, à renforcer un axe renaissant avec l’Union européenne, au moment où le continent est menacé par la Russie et où la "relation spéciale" avec les Etats-Unis, énoncée par Churchill en 1945, a nettement perdu de sa vigueur. Le président, parce que sa dissolution ratée et son affaiblissement politique lui donnent peu de temps pour laisser un bilan positif à l’histoire. Ses actions visionnaires et constantes pour une souveraineté de l’Union européenne et, au-delà, pour une "communauté politique" du continent, sont l'atout qu'il peut jouer. Sa mésentente avec Olaf Scholz et l’effondrement du tandem franco-allemand jouent d’autant plus en faveur du resserrement des liens entre les deux puissances nucléaires de l’Europe, France et Royaume-Uni, face à la guerre de Poutine en Ukraine.Fakes news et algorithmes
Keir...
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15/01 - Retraites, censure et Jean-Luc Mélenchon : face à François Bayrou, les socialistes pris au piège
Lundi 13 janvier. L’épiphanie socialiste, sans frangipane ni fève. Olivier Faure prend conscience qu’Eric Lombard n’est pas François Bayrou. Les promesses du ministre de l’Economie, tout "ami" qu’il est, tout ancien socialiste rocardien qu’il fut, n’engagent que ceux qui y ont cru ; à commencer par cette suspension de la réforme des retraites. Celui qui décide, c’est le Premier ministre. Et il n’y aura donc ni suspension ni gel de la loi Borne. C’est ce que rappellent doctement Lombard et son homologue ministre de la Santé Catherine Vautrin. Les négociations qui se tenaient depuis deux semaines virent au fiasco. Le premier secrétaire a beau insister sur la prise de risque qui est celle des socialistes, eux qui sont désormais les seuls membres du NFP à accepter la discussion alors que les écologistes et les communistes ont claqué la porte, rien n’y fait. Ils devront faire avec les quelques gages donnés sur le budget de l’hôpital, la justice fiscale ou encore la non-suppression des 4000 postes dans l’Education nationale. "On ne se contente pas de hochets", s’agace Boris Vallaud devant les plénipotentiaires. Il est 18h30 ce lundi-là, et les socialistes se préparent tout compte fait à censurer le gouvernement, dès le discours de politique générale que Bayrou doit prononcer le lendemain.
Mais la nuit, tous les chats sont gris. Les socialistes aussi. Le Premier ministre a repris le fil des discussions. Craint-il la menace de la censure ? Quand Olivier Faure quitte Matignon après de longues heures d’ultimes...
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15/01 - Record de dividendes pour le CAC 40 : pourquoi c’est une bonne nouvelle
Les préjugés sur les dividendes ont la peau dure. On en fait le symbole d’un capitalisme sans vergogne, choix opportuniste de dirigeants à courte vue. Tout cela pour enrichir "les actionnaires", ce peuple anonyme et vénal, au détriment des salariés. L’Etat lui-même voit dans les rachats d’actions une cible idéale à fiscaliser, comme si la pratique était répréhensible. "L’argent est fait pour circuler et il n’y a rien de pire que l’immobilisme en ce domaine, qui fige des situations acquises, rétorquent Pascal Quiry et Yann Le Fur, tous deux enseignants à HEC. Seuls les conservateurs sont contre les dividendes et les rachats d’actions."
Les auteurs de La lettre Vernimmen, référence en matière de finance d’entreprise, ont fait les comptes : en 2024, les groupes du CAC 40 ont rendu à leurs actionnaires 98,2 milliards d’euros, pour l’essentiel sous forme de dividendes sonnants et trébuchants. Dans le top 5 des groupes les plus "généreux" : TotalEnergies, LVMH, Stellantis, BNP Paribas et Axa. Au total, la somme atteint un niveau inédit. Mais on aurait tort de s’en offusquer. D’abord, parce que le dividende n’enrichit pas le propriétaire des actions, puisque le cours de Bourse s’ajuste du montant du coupon détaché. On perd d’un côté ce qu’on gagne de l’autre. Les deux experts de la finance proposent d’ailleurs le contre-exemple parfait. Ils rappellent que trois des hommes les plus riches de la planète ont fait fortune en étant actionnaires d’entreprises qui ne versent pas de dividendes : Elon Musk avec Tesla, Jeff Bezos...
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15/01 - Budget : pourquoi augmenter la flax tax serait une ineptie, par Nicolas Bouzou
A de rares exceptions près, notre classe politique est malade. Malade de ne pas comprendre le fonctionnement basique d’une économie. Cette pathologie est particulièrement répandue dans les rangs de la gauche et dans ceux du RN, mais elle est transmissible bien au-delà. Elle s’étend malheureusement à une grande partie des économistes universitaires, très à l’aise quand il s’agit de modéliser les effets d’un changement de politique monétaire, mais complètement perdus quand on évoque le fonctionnement des entreprises. D’où cette idée qui colle au débat public comme un vieux sparadrap et consiste à vouloir augmenter la flat tax – le prélèvement forfaitaire unique, ou PFU –, cet impôt de 30 % qui frappe les revenus financiers. Un peu de pédagogie est nécessaire.
Notre nouveau ministre de l’Economie, Eric Lombard, qui connaît parfaitement ces sujets mais se trouve déjà rattrapé par le politiquement correct politique, expliquait en substance il y a quelques jours qu’augmenter la flat tax de quelques points ne serait pas problématique puisque de nombreux pays autour de nous frappent les revenus du capital à des taux compris entre 30 % et 35 %. Passer à 32 % ou 33 % serait donc indolore, en ce sens que cette augmentation ne dégraderait pas indûment notre compétitivité fiscale relative.Notre compétitivité fiscale est mauvaise
Cette analyse est radicalement fausse. Prenons la fiscalité sur les dividendes. La flat tax est l’un des impôts qui les frappe, mais il n’est pas le seul. En effet, les dividendes, qui sont – il est...
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15/01 - "Vous n’êtes pas qualifié" : audition tendue au Sénat pour le ministre de la Défense de Donald Trump
C’est ce qui s’appelle passer un mauvais moment. Désigné par Donald Trump pour diriger le Pentagone, Pete Hegseth a été entendu mardi 14 janvier au Sénat lors d’une audition qui a dégénéré en joute verbale tendue avec les élus démocrates, ceux-ci fustigeant le manque d’expérience et les controverses autour de cet ex-militaire.
Aux Etats-Unis, la Constitution exige que les nominations de ministres et autres hauts responsables soient confirmées par un vote au Sénat, après une audition au sein de la commission compétente pour le poste en question. Pete Hegseth, ex-major et présentateur de Fox News de 44 ans, a ouvert le bal pour les ministres désignés par Donald Trump en passant mardi pendant plus de quatre heures sur le gril de la commission des forces armées.
Sa mission principale, a-t-il déclaré en préambule aux sénateurs, sera de "ramener la culture du guerrier" au Pentagone. Dès sa nomination, Pete Hegseth avait assuré vouloir réformer le Pentagone de fond en comble, devenu trop "woke" et acquis à une idéologie trop à gauche selon lui. Donald Trump, "comme moi, veut un Pentagone concentré à fond sur le combat, la létalité, la méritocratie, les principes et la préparation. C’est tout", a-t-il assuré devant la commission, après avoir été interrompu à plusieurs reprises par des personnes dans l’assistance protestant contre la guerre à Gaza.Des informations "extrêmement alarmantes"
L’ancien militaire a vite subi un tir nourri de la part des élus démocrates. "M. Hegseth, vous n’êtes pas qualifié" pour devenir ministre...
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15/01 - Gouvernement Bayrou : ce que dit la motion de censure déposée par la gauche
Après le gouvernement de Michel Barnier, une partie de la gauche veut censurer celui de François Bayrou. La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a ainsi déposé mardi 14 janvier une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, signée par 57 autres députés, issus de ses rangs mais aussi des groupes communiste et écologiste.
La motion, déposée peu après la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, sera examinée jeudi. Elle fustige un "déni de démocratie" dans la nomination de François Bayrou et le refus du chef du gouvernement de se plier à un vote de confiance. Elle critique aussi la composition du gouvernement, "à elle seule une provocation justifiant la censure", avec à l’Education nationale Élisabeth Borne, qui a "brutalisé le Parlement avec 23 recours aux 49.3", et à l’Intérieur Bruno Retailleau "qui ose parler de 'Français de papiers'".Critique du budget
Les signataires critiquent également le choix de François Bayrou de "reprendre le budget présenté par Michel Barnier", son prédécesseur renversé par une motion de censure, assumant de "bloquer toute nouvelle mesure fiscale ambitieuse"
La motion est signée par 58 députés, le minimum nécessaire, le nombre de motions que chaque député peut déposer au titre de l’article 49.2 de la Constitution étant limité. Parmi les signataires, sept députés du groupe écologiste et social, et neuf députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, composé notamment des élus communistes....
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15/01 - Retraites : François Bayrou n’exclut pas un nouveau projet de loi en cas de "progrès" entre les partenaires sociaux
Face aux députés mardi après-midi pour sa déclaration de politique générale, François Bayrou a dévoilé sa feuille de route. Le Premier ministre s’est notamment résolu à revenir sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, sans proclamer la suspension réclamée par le PS, mais en annonçant un "conclave" de renégociation de trois mois "sans aucun tabou" sur le départ à 64 ans. Pas de quoi convaincre une bonne partie de gauche : des députés insoumis, écologistes et communistes ont déposé une motion de censure qui sera examinée jeudi. Le Parti socialiste la votera s’il n’obtient pas "une réponse claire" sur son exigence de soumettre quoi qu’il en soit au Parlement la question des retraites, a fait savoir Olivier Faure.
Les infos à retenir
⇒ Retraites : un texte pourrait être soumis au Parlement si des "progrès" sont identifiés entre partenaires sociaux
⇒ Une première réunion est prévue vendredi au ministère du Travail
⇒ Budget 2025 : le gouvernement prévoit "plus de 30 milliards" d’euros d’économiesRetraites : un texte pourrait être soumis au Parlement si des "progrès" sont identifiés entre partenaires sociaux
S'il y a des "progrès" entre partenaires sociaux sur la réforme des retraites mais pas d'"accord général", un texte sera soumis au Parlement, a promis ce mercredi après-midi François Bayrou, répondant au patron du PS Olivier Faure qui veut que le Parlement soit saisi même en cas de désaccord.
Le Premier ministre, qui essaie d'obtenir une non censure des socialistes, a évoqué trois scénarii qui pourraient se produire à...
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15/01 - Achat d’actions Twitter : pourquoi le gendarme boursier américain poursuit Elon Musk
L’Autorité américaine de régulation des marchés financiers (SEC) a porté plainte mardi 14 janvier contre Elon Musk pour ne pas avoir divulgué "en temps voulu" un achat d’actions de Twitter en mars 2022, avant de prendre le contrôle de la plateforme.
"Elon Musk n’a pas déclaré en temps voulu auprès de la SEC […] son acquisition de plus de 5 % des actions ordinaires en circulation de Twitter en mars 2022", a déclaré la SEC dans sa plainte, "ce qui lui a permis de payer un prix artificiellement bas". Toujours selon le gendarme boursier américain, cette omission aurait permis au patron de Tesla et SpaceX "de ne pas payer au moins 150 millions de dollars pour des actions qu’il a achetées après l’échéance de sa déclaration de propriété effective" de Twitter.
"La procédure d’aujourd’hui est un aveu de la part de la SEC qu’elle n’a pas un dossier assez solide - car Elon Musk n’a rien fait de mal", a réagi Alex Spiro, son avocat, auprès de l’AFP. Elon Musk avait finalisé le rachat de Twitter en octobre 2022, après une valse-hésitation. Il a par la suite rebaptisé le réseau X.Pas la première plainte
La SEC avait déjà déposé plainte en octobre 2024 contre Elon Musk, désormais proche allié de Donald Trump, pour l’obliger à témoigner dans le cadre de son enquête sur l’acquisition. Elle avait indiqué que celui-ci ne s’était pas présenté pour une audition dont la date avait déjà été déplacée plusieurs fois. L’avocat du milliardaire, Alex Spiro, avait assuré que le témoignage de son client avait déjà été recueilli "à plusieurs reprises...
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15/01 - Mayotte : le projet de loi "d’urgence" adopté en commission malgré les critiques
C'est le premier acte législatif du gouvernement de François Bayrou : le projet de loi d'urgence pour Mayotte a été adopté dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 janvier en commission à l'Assemblée nationale, malgré les nombreuses critiques des oppositions, qui le jugent insuffisant. Le texte vise à accélérer les règles et les procédures en matière d'urbanisme pour permettre la reconstruction rapide de l'archipel dévasté par le cyclone Chido mi-décembre. Il contient aussi des mesures sociales plus temporaires.
Au cours des débats entamés lundi après-midi, alors que s'éloignait la tempête tropicale Dikeledi, le ministre des Outre-mer Manuel Valls, qui faisait à cette occasion son retour dans le chaudron parlementaire, a souligné que le texte n'était qu'une "première réponse" à la crise multiforme qui frappe l'archipel de l'océan Indien.
La rapporteure du texte, la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot), a attaqué dans son propos liminaire un texte "sans réelle ambition", élaboré "sans consultation avec les élus locaux ni les parlementaires", et qui reste "largement muet sur des sujets essentiels tels que l'immigration". La seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN), s'est dite "en colère" contre un projet de loi "qui passe à côté de son sujet", en ne permettant pas de lutter contre la "submersion migratoire".
Plusieurs députés ont également reproché au gouvernement d'avoir tenter de faire adopter par amendement des mesures de lutte contre les bidonvilles, s'exposant à un risque d'irrecevabilité. Ces...
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15/01 - En Corée du Sud, la fin programmée du "miracle économique" ?
Les adeptes des dramas coréens ont été servis. Entre la proclamation de la loi martiale, la colère de la rue et l'arrestation du président Yoon Suk-yeol ce mercredi 15 janvier, la politique coréenne a pris, depuis quelques semaines, une allure de feuilleton télévisé. Derrière la crise institutionnelle, l’économie a aussi subi quelques secousses courant décembre : la Bourse a tangué, le won coréen a atteint son plus bas face au dollar en près de seize ans, et l’inflation annuelle a rebondi.
A cette tempête conjoncturelle s’ajoutent les signes d’un malaise plus profond. Les prévisions de croissance ont été révisées à la baisse. Le gouvernement table désormais sur 1,8 % pour 2025, après 2,1 % en 2024, évoquant des "défis significatifs pour l’économie coréenne". La croissance à deux chiffres, qui a longtemps porté le "miracle de la rivière Han", semble bien lointaine.
Depuis les années 1960, le pays du Matin calme a connu une trajectoire spectaculaire. Passant du rang d’économie marginale – ravagée par la pauvreté et portant les stigmates d’une guerre dévastatrice – au cercle des dragons asiatiques, il a laissé sa voisine du Nord loin derrière. Les secrets de cette ascension ? L’ouverture à l’international, un fort investissement dans l’innovation mené par un Etat stratège, et le soutien des Etats-Unis. La crise asiatique de 1997 a ébranlé cette assise, entraînant la faillite de plusieurs fleurons coréens, mais les fondamentaux économiques sont restés solides. Le rythme du boom économique s’est modéré à mesure que la Corée...
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15/01 - Corée du Sud : le président Yoon Suk-yeol arrêté, une première dans l’histoire du pays
C’est une première en Corée du Sud. Le président Yoon Suk-yeol est détenu depuis plusieurs heures maintenant, a annoncé l’agence anticorruption. Ce mercredi 15 janvier, il a été arrêté à l’issue d’un nouvel assaut sur sa résidence des enquêteurs qui veulent l’interroger sur sa tentative ratée d’imposer la loi martiale dans le pays au début du mois de décembre. Le chef d’Etat déchu "exerce son droit de garder le silence", a déclaré à la presse quelques heures plus tard un responsable du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO).
Après une première descente qui avait tourné au fiasco début janvier, des agents du CIO et de la police se sont présentés en nombre, avant l’aube, à la résidence transformée en forteresse où l’ancien procureur est retranché depuis des semaines dans un quartier huppé de Séoul. Après avoir dû franchir le mur d’enceinte par des échelles sous les yeux de milliers de partisans du dirigeant de droite, l’équipe de procureurs a annoncé l’avoir appréhendé à 10h33 (02h33 heure française), avant de l’emmener dans ses locaux. Jamais un chef d’Etat en exercice n’avait été arrêté en Corée du Sud."Eviter toute effusion de sang"
"J’ai décidé de répondre au Bureau d’enquête sur la corruption", a annoncé Yoon Suk-yeol dans un message vidéo, ajoutant qu’il ne reconnaissait pas la légalité de l’enquête mais qu’il s’y soumettait "pour éviter toute effusion de sang malheureuse". Suspendu par les députés et visé par une enquête pour "rébellion", un crime passible de la peine de mort, Yoon Suk-yeol avait...
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15/01 - "De la politique avec une tronçonneuse" : Alice Weidel, la candidate de l’AfD qui rêve de devenir chancelière
Toujours tirée à quatre épingles, Alice Weidel parle lentement, distinctement, avec toujours des fusils dans les yeux. Sage chemisier blanc, blazer bleu marine et collier de perles, elle a l’allure d’une gouvernante. La froideur de la présidente et candidate de l’extrême droite allemande aux élections législatives du 23 février lui vaut le surnom de "princesse de glace". Mais au fond d’elle, elle bouillonne. Avec des intentions de vote qui dépassent les 20 %, loin devant le SPD du chancelier Scholz et les écologistes, Alice Weidel n’a jamais été aussi ardente et sûre d’elle. Douze ans après sa création, l’AfD (Alternative für Deutschland) s’apprête à devenir la deuxième force politique d’Allemagne. Après avoir décrété, en 2017, que le "politiquement correct appartenait aux poubelles de l'histoire", la candidate de l’AfD est encore montée d’un cran au congrès de Riesa (Saxe), le 11 janvier. Elle fait désormais partie, comme dit le chancelier Olaf Scholz, de "ces populistes de droite qui rêvent de faire de la politique avec une tronçonneuse".
"Nous allons raser toutes les éoliennes, toutes les raser ! Raser ces moulins à vent de la honte !", a-t-elle promis devant des militants enthousiasmés. Son programme de campagne se résume en trois mots : s’isoler, détruire, expulser. "Lorsque nous serons au pouvoir, martèle-t-elle, nous fermerons hermétiquement toutes les frontières, nous relancerons les centrales nucléaires, nous rouvrirons Nordstream [NDLR : le gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne] et nous mettrons à la...
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15/01 - "Drill, baby, drill" : pourquoi Donald Trump aura du mal à forer à tout-va
Il a dégainé un peu trop tôt. Le 3 janvier, Donald Trump a exhorté le Royaume-Uni de relancer l’exploration pétrolière le long de ses côtes. "Ouvrez la mer du Nord", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, demandant aussi aux autorités de se "débarrasser" des éoliennes qu’il exècre. Le président élu des Etats-Unis, prochainement investi, aurait mieux fait de retarder son conseil de quelques jours… Car le 6 janvier, Joe Biden a paraphé l’interdiction de tous nouveaux forages offshore d’hydrocarbures sur plus de 2,5 millions de kilomètres carrés, couvrant des zones de la côte Atlantique, Pacifique, du golfe du Mexique et au large de l’Alaska. Le républicain a immédiatement contesté cette décision, qu’il souhaite annuler dès son retour à la Maison-Blanche. Mais revenir dessus pourrait ne pas être si facile. Comme tenir toutes les promesses de son mantra de campagne : "drill, baby, drill" ("fore, chéri, fore").
Avec ces interdictions de dernière minute, Joe Biden entend à la fois cimenter son legs climatique et compliquer la tâche de son successeur, dont l’objectif est de doper les productions de pétrole et de gaz, des énergies hautement carbonées. Selon la presse américaine, le démocrate s’appuie sur une loi de 1953, le "Outer Continental Shelf Lands Act", qui donne au gouvernement fédéral autorité sur l’exploitation des ressources du sous-sol marin au large des côtes. Et elle n’accorde pas aux présidents suivants le pouvoir légal de révoquer ces décisions. Donald Trump le sait mieux que quiconque : il s’est déjà...
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15/01 - Séries : "Vigil", un deuil inguérissable dans un sous-marin nucléaire
Le film de sous-marin est un genre que j’apprécie énormément. Etre coincé à 20 000 ou 100 000 lieues sous les mers, c’est mon angoisse préférée. Pourtant je sais nager, j’ai même fait de la plongée avec des bouteilles et tout. Mais je ne connais rien de plus kiffant que de me retrouver dans une salle de ciné à bord d’un sous-marin en détresse. Dès qu’il commence à y avoir des problèmes de pression avec les aiguilles qui s’agitent, je sens le vertige des profondeurs me dégouliner sous les bras. En plus, pour être franc, au niveau des torpilles, je ne trouve pas que le nucléaire ajoute grand-chose puisque de toute façon, on va tous crever comme des rats. Pas vrai, Harry ? Vous avez raison, amiral.
D’après mon encyclopédie préférée, il se serait tourné plus de 150 films de sous-marins en un siècle de cinéma. Et c’est sans compter les 120 épisodes de la série d’Irwin Allen, Voyage au fond des mers : "– C’est inouï, quelle pression ! Et elle s’accroît d’une éruption à l’autre ! Harry, vous allez plonger et faire des prélèvements. – Vous devriez attendre… Et s’il y avait du danger ? – Ne dites donc pas de bêtises, les éruptions ne durent jamais plus d’une minute ou deux. J’ai besoin de ces prélèvements tout de suite. Vous ne serez jamais un savant : il faut savoir oser. – Je sais. Je ne suis qu’une femme, voyons. – Ça, c’est une chose dont je n’ai pas à me plaindre."Conflit des flash-back
Mais venons-en à Vigil, réalisée soixante ans plus tard, et diffusée sur Arte : une femme (Suranne Jones) commandante de police, ça sent...
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15/01 - Du numérique à la presse : les multiples facettes de Dassault
Dans ce nouvel épisode de la série consacrée au fleuron tricolore de l’aéronautique, La Loupe s’interroge : comment l’entreprise familiale est devenue l’empire que l’on connaît aujourd’hui ? Les explications d’Arnaud Bouillin, rédacteur en chef du service Economie, et Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFM Business, France Inter, France Info
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Chers auditeurs, lorsque l’on évoque le nom de Dassault, vous pensez sûrement à l’aviation et au célèbre Rafale. On a vu dans l’épisode précédent que le groupe français est un pionnier de l’industrie aéronautique. Pourtant, cet empire familial va bien au-delà des pistes de décollage…
L’empire s’étend de l’immobilier, à la vente aux enchères en passant même par la viticulture… Depuis plusieurs décennies, Dassault s’est surtout diversifié dans des domaines inattendus mais stratégiques : le numérique, avec Dassault Systèmes, leader mondial des logiciels de simulation, et la presse, avec le Groupe Figaro, pilier de l’information française.
Pourquoi ces deux secteurs, pourtant si différents, font-ils partie intégrante de la stratégie du...
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14/01 - François Bayrou : où se termine la patience, où commence l’immobilisme ?
"Il faut les enfermer !", répétait François Bayrou en privé ces derniers jours en songeant aux organisations patronales et syndicales qu’il voulait contraindre : contraindre à travailler jusqu’à trouver un accord sur les retraites. Dans sa déclaration de politique générale prononcée mardi, cela a abouti au terme de "conclave", qui ne dépareille pas chez un homme à la culture catholique développée.
Le temps limité, c’est pour les autres. François Bayrou, lui, déteste de se voir imposer un calendrier. Sa réputation le précède : l’homme qui ne porte jamais de montre avait même la fâcheuse habitude, lorsqu’il était ministre de l’Education entre 1993 et 1997 et si l’on en croit les mauvaises langues de l’époque, de patienter dans son bureau pour être certain de commencer ses rendez-vous en retard. Et montrer à ses interlocuteurs qu’il était ainsi le maître du temps. Le pouvoir, c’est disposer du temps des autres.
Le Béarnais a tellement attendu avant d’être Premier ministre qu’il n’a pas l’intention de jouer l’homme pressé de Paul Morand. "A quoi bon ?" Concertations, discussions, consultations, négociations : François Bayrou ne se perd dans aucune rime qui lui redonne un minimum d’oxygène, au risque de rester flou, notamment sur la construction du nouveau budget. Car il veut demeurer fidèle à la seule personne qui compte vraiment : lui-même. En cela la DPG lui ressemble, qui lui a permis d’évoquer – longuement, lentement – ce en quoi il croit, au-delà d’une situation politique qui lui échappe.
Gagner du temps, y compris...
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14/01 - Le jour où les Etats-Unis ont mis en garde Vladimir Poutine contre une possible catastrophe aérienne
Vladimir Poutine savait-il ? C’est la question que se sont posée les services secrets et le ministère de l’Intérieur américains en août dernier, lorsqu’ils ont pris connaissance d’un complot aux colis piégés destinés à être placés dans des avions-cargos, à destination de l’Europe… Et peut-être bientôt des Etats-Unis.
Depuis plusieurs semaines déjà, des cargaisons en apparence inoffensives déclenchaient des feux dans des aéroports et des entrepôts en Allemagne, en Grande-Bretagne ou encore en Pologne. Des incidents programmés par Moscou, selon les renseignements américains, qui auraient eu pour ambition finale d’exporter la guerre jusqu’au territoire américain, rapportait à cette époque le Wall Street Journal, dont les sources évoquaient l’écoute de conversations de hauts responsables du service de renseignement militaire russe.
Une nouvelle technique de sabotage dans la lignée de celles que l’Occident soupçonne la Russie d’avoir déployé au cours de l’année 2024, tandis que se sont multipliés les incendies inexpliqués dans des entrepôts, parfois liés à des entreprises soutenant l’armement de l’Ukraine, les brouillages GPS qui paralysent les systèmes de navigation des navires et des vols à travers l’Europe, ou encore les coupures de câbles de fibre optique sous-marins.Risque d’une catastrophe humaine
Une fois compris le système de contrôle du fret et calculée la durée de livraison des produits de consommation qui seraient piégés (dans l’exemple évoqué sur les écoutes, un "petit appareil de massage électronique"), les Russes...
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14/01 - André Comte-Sponville : "Le bilan économique de Macron est très supérieur à celui de Mitterrand"
Passer du temps en sa compagnie vous donne le sentiment (l'illusion ?) d'avoir gagné quelques modestes points de sagesse. Crinière grise, regard mélancolique, phrasé limpide de celui qui se sait sûr de son propos, André Comte-Sponville a le physique de l'emploi. Le succès phénoménal du Petit traité des grandes vertus en 1995 l'a imposé comme le champion d'une philosophie rigoureuse, mais accessible à tous, et qui aux théoriciens à la mode a toujours préféré la fréquentation des Anciens. Longtemps enseignant à La Sorbonne, il a quitté l'université pour vivre de sa plume et de conférences en entreprises. A 72 ans, André Comte-Sponville publie L'Opportunité de vivre (PUF), présenté comme ses "ultimes études". On y retrouve ses maîtres : Epicure, Spinoza, surtout Montaigne, mais aussi son ancien professeur Marcel Conche.
Dans un grand entretien accordé en primeur à L'Express, l'intellectuel évoque son sentiment de légèreté alors que la mort approche. Il explique sa philosophie matérialiste qui ne renie pas la spiritualité ou la morale judéo-chrétienne, mais se méfie des religions, et notamment aujourd'hui de l'islam. Ce libéral de gauche analyse aussi les maux politiques de la France. L'ancien communiste déplore que la gauche n'ait toujours pas su évoluer sur la question du capitalisme, ironisant sur les débats politiques actuels : "Si, quand j’avais 20 ans, on m’avait dit que cinquante ans plus tard, le principal problème des Français serait l’âge de départ à la retraite, cela m’aurait affligé."
L'Express : Ce...
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14/01 - Nucléaire : "Il ne faudrait pas que la rentabilité des EPR tombe à zéro"
Même si ce n’est pas son intention, le nouveau rapport de la Cour des comptes donnera sans doute du grain à moudre aux antinucléaires. Il rappelle que la rentabilité des EPR est au mieux incertaine, au pire médiocre. Pour Flamanville 3, dans un scénario où les prix de vente de l’électricité n’atteignent pas 90 euros par mégawattheure, il paraît difficile d’envisager une rentabilité de 2 %, notent les experts. Et pour atteindre une rentabilité de 4 %, il faudrait un prix de vente de plus de 138 euros. Or, il était de 77 euros le mois dernier et en dessous de 50 euros avant la pandémie de Covid-19. "Le nucléaire fait pourtant bien partie des solutions pour l’avenir", assure Franck Gbaguidi, directeur du développement durable chez Eurasia Group. À condition de bien cadrer son développement, ce qui passe notamment, par des hypothèses plus réalistes du côté d’EDF.
L’Express : La Cour des comptes pointe du doigt la rentabilité du réacteur Flamanville 3. Elle dénonce aussi le flou entourant celle des futurs EPR. Doit-on s’inquiéter ?
Franck Gbaguidi : On sait depuis longtemps que la rentabilité des grosses installations nucléaires n’est pas très élevée. Il y a quatre ans, la Cour des comptes publiait déjà un rapport épinglant les dépassements sur le chantier de Flamanville et donc l’impact sur la rentabilité du projet. On pourrait être tentés de relativiser le problème. Après tout, lorsqu’on regarde l’ensemble de la politique énergétique de la France, la rentabilité des EPR n’est qu’un élément à considérer parmi d’autres....
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14/01 - Titres-restaurant pour les courses alimentaires : le dispositif prolongé jusqu’à fin 2026
Des pâtes, du beurre, de la farine achetés en "tickets-resto" au supermarché : cette possibilité, accordée à titre dérogatoire depuis le Covid pour soutenir le pouvoir d’achat, a été prolongée jusqu’à fin 2026 par le Parlement, le gouvernement promettant une réforme pour moderniser le dispositif rapidement. Après l’Assemblée nationale fin 2024, le Sénat a adopté très largement, à main levée, cette proposition de loi visant à prolonger l’utilisation des titres-restaurant pour les courses alimentaires au supermarché.
Ce texte devait être examiné mi-décembre au Sénat si le gouvernement de Michel Barnier n’avait pas été renversé. Mais la censure a repoussé le débat. Conséquence : depuis le 1er janvier 2025, il n’est plus possible d’acheter au supermarché des produits alimentaires devant être préparés, au contraire de produits directement consommables comme des sandwiches ou des salades.
D’où la nécessité de légiférer rapidement pour rétablir cette dérogation. Et la Haute assemblée l’a fait, en prenant soin d’adopter le texte dans les mêmes termes que les députés, ce qui met fin au processus parlementaire et permettra une promulgation rapide. "Il me semble que nous tenons là une mesure bienvenue de simplification, extrêmement plébiscitée et tout à fait logique", a affirmé la ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises, Véronique Louwagie, satisfaite de cette adoption définitive qui permettra de mettre "fin le plus vite possible à la situation d’incertitude et de gêne que les consommateurs connaissent...
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14/01 - François Bayrou à l’Assemblée : ce qu’il faut retenir du discours du Premier ministre
Le Premier ministre François Bayrou a détaillé face aux députés, durant une heure et demie les grands axes de son projet au cours de son discours de politique générale, ce mardi 14 janvier. Le nouveau gouvernement, qui avance sur le fil, est attendu au tournant, alors que la France insoumise a déjà fait savoir qu’elle déposerait une motion de censure, même si celle-ci n’a aucune chance d’être adoptée sans le soutien du Rassemblement national. Plusieurs axes centraux et sensibles ont été abordés par le chef du gouvernement, depuis la relance du "chantier des retraites" que les syndicats auront trois mois pour rendre plus social, en passant par de nouveaux débats sur les budgets et la réduction des dépenses publiques, la création d’une Banque de la démocratie ou encore la réforme de l’Etat.
Si François Bayrou s’appuie durant ce mandat sur les mêmes forces que Michel Barnier - le camp macroniste et la droite -, il a misé sur des négociations serrées avec la gauche, hors La France insoumise (LFI), contrairement à son prédécesseur qui avait tenté de contenter le Rassemblement national sans y parvenir. Lui qui avait annoncé plus tôt dans la journée qu’il n’y aurait "pas de suspension" de la réforme des retraites tend néanmoins la main aux socialistes avec la "remise en chantier" du projet en collaboration avec les partenaires sociaux. Confronté à la mission quasi-impossible de survivre, et faire adopter un budget pour l’année en cours, là où son prédécesseur Michel Barnier a échoué, il s’est montré prudemment...
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14/01 - Entre la France et l’Algérie, la haine pour seul horizon
De l’escalade à la rupture, il n’y a plus qu’un pas entre Paris et Alger. Un pas jamais franchi vers ce précipice dans lequel Français et Algériens ont tant à perdre. Mais l’intérêt des peuples ne pèse pas lourd face aux logiques politiques qui gouvernent cette relation toxique entre le plus grand Etat du Maghreb et son ancienne tutelle coloniale.
Au palais présidentiel d’El Mouradia, sur les hauteurs de la Ville blanche, le raidissement autoritaire est tel, l’isolement diplomatique si profond, le pouvoir si fragilisé, que la surenchère ultranationaliste semble désormais la voie unique. Contre la France, bien sûr, "ennemi traditionnel et éternel", aux dires du ministre algérien du Travail en 2021, El Hachemi Djaaboub. C’était lors du précédent accès de fièvre entre les deux pays. En ce temps-là, Emmanuel Macron n’avait pas reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental – que l'ONU considère comme un territoire non autonome. L’écrivain Boualem Sansal était un homme libre. Et les cyber-suppôts du régime d’Abdelmadjid Tebboune n’étaient pas encore sortis du bois pour appeler à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français".
Quatre ans plus tard, la crise diplomatique est totale. Le langage d’une violence inouïe. El Hachemi Djaaboub, a, depuis, quitté ses fonctions, mais rien perdu de sa hargne. L’affaire Boualem Sansal ? "La partie visible de l’iceberg du vaste complot ourdi par les forces du mal" contre l’Algérie, selon l’ancien ministre. De son compatriote romancier, emprisonné depuis la mi-novembre, le...
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14/01 - "Il se prend pour un génie infaillible, comme Poutine" : Trump ou le retour du dynamiteur
Sans attendre la passation de pouvoir du 20 janvier, Donald Trump a déjà (re)démarré son show. Moins de deux semaines avant son investiture, celui-ci a commencé par un feu d’artifice de provocations à l’égard de ses alliés, frappés de sidération. Lors d’une conférence de presse improvisée depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, le président élu a asséné qu’il n’excluait rien. Ni d’attaquer le Panama pour reprendre le contrôle du canal interocéanique cédé à ce pays fin 1999. Ni de s’emparer du Groenland – partie intégrante du Danemark depuis deux siècles. Ni de faire pression sur le Canada pour en faire le 51e Etat américain.
Au même moment, le fils du président élu, "Don Jr" débarquait à Nuuk, la capitale du Groenland, en service commandé : envoyé spécial de son père, il était venu faire le buzz en multipliant les selfies avec une poignée d’autochtones coiffés de casquettes MAGA (Make America Great Again) distribués par ses soins.
On croyait le 47e président américain isolationniste, désireux de replier l’Amérique sur elle-même ; on le découvre impérialiste. "Il a une vision du monde très XIXe siècle, estime Jacob Heilbrunn qui dirige la revue de géopolitique The National Interest. Dans la lignée de la doctrine du président Monroe [1817-1825], il veut découper le monde en "sphères d’influence" et estime que les Etats-Unis n’ont pas d’alliés, seulement des concurrents ou des adversaires. Il croit obtenir davantage par l’agression que par la coopération : en cela, il ressemble à Vladimir Poutine…" Nous voici prévenus :...
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14/01 - Incendies à Los Angeles : que représenteraient les feux à l’échelle de Paris, Marseille, Lyon ?
Depuis plusieurs semaines, les autorités locales avaient sonné l’alerte. Après deux années plutôt humides, le risque d’incendies en Californie cet hiver était particulièrement élevé, la faute aux vents violents qui soufflent sur le sud de l’Etat ainsi qu’au retour de la sécheresse. Mardi 7 janvier, des premiers départs de feux se sont déclenchés dans les forêts qui bordent la ville de Los Angeles. En une semaine, le bilan provisoire est estimé à 24 morts et plus de 4 000 bâtiments. Ces feux sont les plus meurtriers depuis l’incendie de "Camp fire" qui avait causé la mort de 85 Californiens en 2018.
En tout, cinq brasiers ont frappé le comté de Los Angeles ces derniers jours. Les feux baptisés "Kenneth" et "Lidia" ont été rapidement maîtrisés. Le feu de Hurst est contenu à plus de 95 %. Reste le feu d’Eaton (au nord-est de la ville) et celui du quartier des Palisades (dans l’ouest), les plus importants, qui continuent à progresser. Pour l’instant, les derniers chiffres de l’Etat de Californie font état de plus de 40 000 acres de forêts rasées par ces mégafeux, soit environ 162 km². Cela correspond à environ 1,5 fois la superficie de Paris.Comparaison entre la surface des feux et celle de la ville de Paris.
A noter que dans les rapports du Département californien pour la gestion forestière et la protection contre les feux, les chiffres n’ont pas été mis à jour depuis le matin du 12 janvier. On peut craindre que les surfaces touchées soient plus importantes encore, d’autant que les vents de Santa Ana - ces vents...
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14/01 - Après Twitter, Elon Musk va-t-il racheter le réseau social TikTok ?
TikTok, future nouvelle propriété d’Elon Musk ? Selon des informations de l’agence américaine Bloomberg, les autorités chinoises évaluent sérieusement l’option qui implique l’acquisition par Elon Musk des opérations américaines de TikTok. Et pour cause : la plateforme populaire, notamment auprès des jeunes, pourrait être bannie aux Etats-Unis d’ici à la fin de la semaine.
En effet, les Etats-Unis ont adopté l’année dernière une loi qui oblige le géant chinois du divertissement ByteDance, propriétaire de TikTok, à vendre la plateforme d’ici au 19 janvier 2025, sous peine d’interdiction totale de l’application dans le pays, où elle compte 170 millions d’utilisateurs. "Plan d’urgence"
Les autorités chinoises ont déjà fait savoir qu’ils préfèrent fortement que TikTok reste la propriété de sa société mère ByteDance, rapporte Bloomberg. L’entreprise a d’ailleurs contesté l’interdiction imminente en faisant appel de la décision de la Cour suprême des États-Unis. C’est d’ailleurs vendredi dernier, le 10 janvier, que la Cour suprême américaine a entendu les arguments des deux parties. Washington dit vouloir prévenir les risques d’espionnage et de manipulation par Pékin, tandis que le réseau social et des associations accusent la loi d’étouffer la liberté d’expression. Néanmoins, après les débats de vendredi, une nette majorité des juges de la haute institution se sont montrés disposés à autoriser l’interdiction du réseau social.
Donald Trump, qui doit prendre ses fonctions dans moins d’une semaine, le 20 janvier, a par ailleurs...
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14/01 - Le PS censurera François Bayrou sauf s’il obtient "une réponse claire" sur les retraites
François Bayrou a dévoilé ce mardi après-midi sa feuille de route. Lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement a notamment annoncé vouloir "remettre" la réforme des retraites "en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref", "selon une méthode inédite", avec un "conclave" de trois mois "sans aucun totem et sans aucun tabou" sur le départ ultracontesté à 64 ans.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou remet la réforme des retraites "en chantier"
⇒ Le PS censurera François Bayrou sauf s’il obtient "une réponse claire" sur les retraites, annonce Olivier Faure
⇒ Des députés insoumis, écologistes et communistes déposent une motion de censure contre François Bayrou
20h15Le PS censurera François Bayrou sauf s’il obtient "une réponse claire" sur les retraites, annonce Olivier Faure
Le Parti socialiste censurera jeudi le gouvernement de François Bayrou sauf s’il obtient "une réponse claire" sur son exigence de soumettre quoi qu’il en soit au Parlement la question des retraites, déclare ce mardi soir son chef Olivier Faure. "Ce que je demande au Premier ministre, c’est qu’il soit clair et qu’il dise que, qu’il y ait accord ou pas accord" entre les partenaires sociaux, "le Parlement sera saisi de la question des retraites sur la base des propositions qui auront été faites par les uns et par les autres", dit sur TF1 le Premier secrétaire du PS après la déclaration de politique générale de François Bayrou.
🗣️ Vote d'une motion de censure :...
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14/01 - Chute de la natalité : le nombre de naissances en France au plus bas depuis 1946
La France comptait 68,6 millions d’habitants au 1er janvier 2025, soit une hausse de 0,25 % sur un an, limitée par une nouvelle baisse des naissances et une progression des décès, a indiqué ce mardi 14 janvier l’Insee. En 2024, 663 000 bébés ont vu le jour dans le pays, soit 2,2 % de moins qu'en 2023, ce qui correspond au plus faible nombre de naissances sur douze mois depuis 1946. La natalité était déjà au plus bas depuis cette période l’année précédente.
Ce nouveau repli s’explique "principalement par le recul de la fécondité", précise l’Institut national de la statistique dans son bilan démographique annuel. Le taux de fécondité avant 40 ans a diminué en 2024, y compris pour les femmes âgées de 30 à 39 ans, "qui n’étaient pas ou peu concernées par le recul de la fécondité avant la crise sanitaire".
Dans ce contexte, l’indice conjoncturel de fécondité (ICF) continue lui aussi de diminuer : il s’est établi à 1,59 enfant par femme en métropole en 2024, soit son plus bas niveau depuis plus d’un siècle. Il atteignait également à 1,59 en 1919, à l’issue de la Première guerre mondiale. Cette baisse s’inscrit dans une tendance de moyen terme : cet indice diminue depuis 2010, lorsqu’il s’élevait à 2,02 enfants par femme en France métropolitaine.A peine plus de naissances que de décès
En 2024, on comptabilise également 646 000 décès, un nombre en progression de 1,1%, en raison de "l'arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité".
Conséquence de ces évolutions : le solde naturel de la population...
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14/01 - Face à Elon Musk et Donald Trump, le grand silence de l’Europe
Le danger, écrit-on régulièrement dans ces colonnes, vient de Moscou et de Pékin. De Poutine et de Xi Jinping, deux autocrates hostiles à l’Occident. Et de leurs alliés, les idiots utiles, les convaincus, les despotes locaux, les ennemis de la liberté… Le 6 janvier 2021, l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump avait toutefois sonné l’alarme. La démocratie américaine se trouvait à son tour menacée par une tentative d’insurrection venue de l’intérieur, guidée par un président sortant refusant d’accepter sa défaite dans les urnes. Une attaque largement relayée sur Facebook, le réseau social de Mark Zuckerberg.
Quatre ans plus tard, le magnat de l’immobilier est de retour par la grande porte. Le 20 janvier, il jurera sur la Bible, devenant, à 78 ans, le 47e président des Etats-Unis. En réalité, son mandat a déjà démarré, à en juger par ses prises de parole incessantes et celles de son allié du moment, Elon Musk. Si le patron de Tesla et de X n’est pas vice-président, c’est tout comme : le génial entrepreneur sud-africain, fort de ses 212 millions d’abonnés sur X, est aussi habile que son chef pour provoquer et déstabiliser nos démocraties.Nos dirigeants sont tétanisés
Il y a quatre ans, on disait de Trump : il est fou. Aujourd’hui, on murmure : lui et Musk sont dangereux. Et pas seulement parce que Donald Trump a promis de gracier les 1 250 émeutiers du 6 janvier 2021. Mais parce que le projet du nouveau tandem au pouvoir consiste bien à soumettre l’Europe. Commercialement, politiquement, juridiquement,...
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14/01 - Trafic de drogues : "La diffusion de toutes les substances progresse chez les adultes"
Promotions pour Halloween ou le Nouvel An - deux grammes achetés, le troisième offert -, livraisons à domicile, parfois avec option de suivi par GPS, sachets imitant ceux de bonbons populaires, vidéo léchée de présentation du produit, mais aussi baisse des prix, augmentation de la consommation et nouveaux incidents sanitaires… L’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) publie ce mardi 14 et mercredi 15 janvier deux nouveaux rapports que L’Express a pu consulter. Le premier, "Tendances", analyse l’état du marché des drogues en France et interroge les consommations en population générale. Il explique comment les réseaux de dealers se professionnalisent, avec des pratiques de ventes innovantes et un marketing agressif, ainsi qu’une "ubérisation" des services de livraison. Il s’inquiète, encore, de l’essor de l’usage de cocaïne basée (le crack) et des drogues de synthèse, notamment les imitations d’opioïdes qui ont provoqué des alertes sanitaires. Il dresse, enfin, le tableau des prix des principales drogues et médicaments psychotropes.
Le second rapport, "Drogues et addictions, chiffres clés" (DACC), rassemble les chiffres les plus récents pour quantifier et décrire l’usage de drogues et médicaments psychotropes. Il détaille le nombre d’usagers des principales drogues - alcool, cigarette, cannabis, cocaïne, ecstasy (MDMA) et héroïne, ainsi que les jeux de hasard -, et l’évolution des tendances sur les dix dernières années. S’il fait état d’un recul des consommations de drogues...
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14/01 - Les cadres français, malheureux au travail ? Ce que ne disent pas les chiffres
"Le Bhoutan, petit pays d’un peu plus de deux millions d’habitants, situé au pied de la chaîne de l’Himalaya et de culture bouddhiste, a décidé, à la fin des années 1970, de ne plus utiliser le traditionnel indice du produit national brut (PNB), mais celui de bonheur national brut (BNB)", (Michel Guillemin, Le bonheur au travail : qu’en disent les scientifiques ?, ERS, 2018). Un peu seul sur ce concept, le Bhoutan a néanmoins peut-être inspiré depuis 2012 l’Organisation des Nations unies (ONU) qui publie chaque année un rapport dédié pour mesurer ce bien-être subjectif, intitulé World Happiness Report. Utopie, le bonheur au travail ? Les premières recherches sur ce thème remontent aux années 1930 sous l’égide du psychologue et sociologue australien Elton Mayo (The human problems of an industrialized civilization). Elles ont été poursuivies dans les années 1950 par les psychologues Fred Emery et Eric Trist, au sein du Tavistock Institute of Human Relations de Londres (Des systèmes socio-techniques à l’écologie sociale des organisations). En France, en 2013, la notion de qualité de vie au travail QVT - puis en 2020 la QVCT (qualité de vie et conditions de travail) - s’est imposée comme le référentiel visant à construire une organisation de travail favorable à la fois à la santé des personnes et à la performance globale de l’entreprise.
Cependant, une étude réalisée en 2017 par le cabinet Robert Half sur le bonheur au travail, menée dans huit pays, plaçait la France en dernière position tandis qu’en 2023, un...
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14/01 - Russie : des sites énergétiques et industriels en feu après des frappes ukrainiennes
Face aux frappes incessantes de Moscou sur des sites stratégiques en Ukraine, Kiev riposte. Ce mardi 14 janvier, plusieurs sites énergétiques et industriels russes ont pris feu après des attaques de drones ukrainiens dans deux régions du pays, ont indiqué les autorités russes. Kiev et Moscou ont intensifié leurs frappes ces derniers mois et veulent renforcer leurs positions avant le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump le 20 janvier, le président américain élu ayant dit vouloir arrêter la guerre en Ukraine dès sa prise de fonction.
Les infos à retenir
⇒ Des sites énergétiques et industriels russes visés par des attaques de drones ukrainiens
⇒ Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron se sont entretenus au téléphone hier soir
⇒ "Nous ne pouvons pas abandonner" l’Ukraine, prévient Joe BidenL'Ukraine frappe des sites énergétiques et industriels russes
Dans la banlieue de Kazan, chef-lieu de la république russe du Tatarstan (Volga), "une citerne de gaz a pris feu […] à la suite d’une attaque de drone", a indiqué sur Telegram ce mardi 14 janvier le gouvernement local, en assurant que "personne n’a été blessé". Selon des médias locaux, qui ont diffusé des images d’une grande flamme et d’un panache de fumée noire s’élevant vers le ciel, l’attaque a visé un dépôt de gaz liquéfié près d’une usine chimique.
En outre, dans la région de Saratov, située à environ 700 kilomètres au sud-est de Moscou et à quelque 500 kilomètres de la frontière ukrainienne, "deux entreprises industrielles ont été endommagées" à la suite d’une...
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14/01 - "Prenons la mesure de la nocivité du pouvoir algérien" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Islamisme : la peur a changé de camp
René Andron, Marseille (Bouches-du-Rhône)
Notre société est objectivement gangrenée par l’islamisme, ce n’est pas faire le jeu du populisme que de le dire quand la population ordinaire n’ose plus échanger sur le sujet dans l’espace public par peur de représailles, quand les forces de l’ordre se dissimulent pour éviter que leurs familles ou eux-mêmes ne soient menacés, quand les limites du vivre-ensemble sont testées chaque jour. Le racolage opportuniste des populistes de "gauche" et la lâcheté des élites les rendent coupables devant l’Histoire. Je souhaite toutefois rendre hommage à la qualité des réflexions d’Abnousse Shalmani et d’Anne Rosencher dans L’Express. Je n’ai jamais pensé que l’extrême droite à la française apporterait une solution crédible à la montée de l’islamisme, mais il est grand temps que les démocrates regardent les choses en face, comme le font certains pays du nord de l’Europe car nous approchons d’un point de rupture. (Attentat contre Charlie Hebdo : ils ont tué Cabu et j’ai perdu ma voix, par Abnousse Shalmani, L’Express du 2 janvier.)Liberté pour Boualem Sansal !
Jean-François Capéran, Fouras (Charente-Maritime)
La qualité de vos articles, votre indépendance d’esprit, votre refus de rester inféodés aux idéologies en vogue me rassurent dans ma conviction de demeurer un lecteur fidèle de L’Express. J’en veux pour preuve encore cet entretien avec Pascal Bruckner sur le sort réservé à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné dernièrement par le...
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14/01 - Réacteurs EPR : la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme
Conception, financement, rentabilité… La Cour des comptes a appelé mardi 14 janvier l’Etat et EDF à lever les nombreuses "incertitudes" avant de poursuivre le vaste programme de construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR. Dans un rapport critique de 97 pages, la juridiction financière estime que "l’accumulation de risques et de contraintes pourrait conduire à un échec du programme d’EPR2", en rappelant que l’EPR de Flamanville en Normandie a été connecté au réseau électrique national 12 ans après la date prévue, le 21 décembre. "D’importantes réserves et incertitudes restent en effet à lever pour assurer la crédibilité du programme" d’EPR2, une version optimisée de l’EPR, souligne-t-elle.
Après un chantier émaillé de déboires et aléas techniques, les coûts du réacteur Flamanville 3 ont explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d’euros. Selon la Cour des comptes, EDF estime aujourd’hui le coût total du projet à 19,3 milliards en euros de 2015, soit 22,6 milliards d’euros de 2023, "coût de financement compris". "En réalité, le coût total à terminaison de Flamanville 3 est plus élevé et atteint 20,4 milliards" en euros de 2015, "soit 23,7 milliards" en euros de 2023, a calculé la Cour des Comptes dans ce rapport consacré à la filière EPR, le réacteur de nouvelle génération aucœurr de la relance du nucléaire en France.
Cette réévaluation de 1,3 milliard par rapport à l’estimation dans son précédent rapport en 2020 (19,1 milliards en euros de 2015) tient compte d’ajustements dans le calcul de provisions...
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14/01 - Guerre à Gaza : un accord de trêve est tout proche, selon Joe Biden
Jamais depuis des semaines, l’espoir de conclure une trêve à Gaza n’avait été aussi fort, écrit le quotidien libanais L’Orient Le Jour. Après 15 mois de guerre, les négociations visant à libérer les 94 otages toujours retenus à Gaza, dont 34 sont morts selon l’armée, et à conclure un accord de trêve se sont intensifiées ces derniers jours. Les pourparlers de cessez-le-feu semblent prendre une nouvelle impulsion alors que des médiateurs font pression pour mettre fin aux combats et libérer les otages avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, note The New York Times.
Le président américain Joe Biden, qui passera la main dans une semaine à ce dernier, a affirmé ce lundi 13 janvier qu’un accord de trêve associé à une libération d’otages était "sur le point d’être conclu", basé sur une proposition américaine présentée il y a plusieurs mois. "Des progrès significatifs sur les derniers points de blocage" ont été accomplis en vue d’un accord, a déclaré à l’AFP une source proche des négociations. Une autre source indiquant, toujours à l’AFP, que le "dernier cycle" de négociations en vue d’une trêve devait débuter ce mardi au Qatar, en vue de "finaliser les derniers détails de l'accord". Un accord cette semaine ?
Lundi, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a rencontré des émissaires de Joe Biden et de Donald Trump, ainsi qu’une délégation du Hamas pour discuter d’un accord de trêve. La Maison-Blanche a également indiqué que Joe Biden s’était entretenu avec Cheikh Tamim. "Nous sommes proches d’un accord et nous pouvons y...
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14/01 - Budget 2025 : quel calendrier pour la reprise des débats au Parlement ?
L’examen du projet de budget de l’Etat pour 2025 reprend ce mercredi 15 janvier au Sénat, au lendemain de la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou. Pourra-t-il être voté rapidement ? Quid du budget de la Sécurité sociale ? Le point sur la procédure.Où en est-on ?
Suspendu par la censure en décembre du gouvernement Barnier, l’examen du projet de budget de l’Etat pour 2025 - le projet de loi de finances (PLF) - va reprendre précisément là où il s’est arrêté au Parlement. Pour gagner du temps, le gouvernement a en effet opté pour cette option, excluant de fait l’hypothèse de repartir de zéro avec un autre projet, ce qui aurait nécessité plusieurs semaines supplémentaires de débats.
A ce stade, l’Assemblée nationale a rejeté le PLF en première lecture. Quant au Sénat, il a approuvé le volet des recettes et reprend cette semaine l’examen de la partie relative aux dépenses. Plusieurs "missions budgétaires" restent encore à l’agenda de la chambre haute, comme l’Outre-mer (mercredi 15 janvier), l’agriculture (vendredi 17 janvier) ou encore la défense (samedi 18 janvier).A quand une adoption ?
Le vote solennel sur l’ensemble du projet de budget de l’Etat est prévu le 23 janvier au Sénat, en première lecture. A partir de là, le gouvernement peut convoquer une commission mixte paritaire (CMP), réunion de sept sénateurs et sept députés chargés de proposer des ajustements pour aboutir à un texte de compromis.
S’ils y parviennent, la version de consensus serait ensuite soumise à un ultime vote des...
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14/01 - Propos d’Emmanuel Macron sur l’Afrique : le Burkina Faso s’indigne à son tour
Après le Tchad et le Sénégal, au tour du Burkina Faso de réagir aux propos tenus par Emmanuel Macron face aux ambassadeurs français il y a quelques jours. Le chef de la junte au pouvoir à Ouagadougou a estimé lundi 13 janvier que le président français avait "insulté tous les Africains", lors de propos où il dénonçait "l'ingratitude" de certains pays envers la France, suscitant la colère sur le continent.
"Je crois qu'on a oublié de nous dire merci. Ce n'est pas grave, ça viendra avec le temps. L'ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, c'est une maladie non transmissible à l'homme", avait notamment déclaré le président français, la semaine dernière au sujet des interventions militaires françaises contre les jihadistes au Sahel.
"Il a insulté tous les Africains. (...) Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique, voit les Africains. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux", a réagi lundi le capitaine Ibrahim Traoré, lors d'une cérémonie de voeux.
Les relations entre le Burkina Faso et la France n'ont cessé de se dégrader depuis la prise de pouvoir par la force de ce capitaine de 36 ans, en septembre 2022. Le Burkina, comme ses voisins et alliés, le Mali et le Niger également gouvernés par des putschistes hostiles à Paris, ont obtenu entre 2022 et 2023 le départ des soldats français de leurs territoires. Les trois pays se sont parallèlement rapprochés de Moscou, tout comme la Centrafrique qui avait également exigé le départ des français en 2022."Les Africains doivent se réveiller"
La France a décidé de...
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14/01 - Comment Donald Trump a délocalisé la Maison-Blanche en Floride
Depuis de ssemaines, la vie politique des Etats-Unis s’est déplacée de Washington vers le sud, plus exactement en Floride, à Mar-a-Lago, le club de golf très select de Donald Trump. Comme à la cour de Versailles, c’est un défilé perpétuel de personnalités qui viennent le courtiser, demander un emploi, une faveur ou juste parader. Le club est "le Centre de l’Univers", a clamé sur les réseaux sociaux le futur président avec sa modestie habituelle. Mais pour une fois, il exagère à peine.
Un jour, on croise Mark Zuckerberg, le patron de Meta, à un dîner de gala ; le lendemain, Jeff Bezos, celui d’Amazon ; la dirigeante italienne Giorgia Meloni ; ou encore Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, venu en catastrophe essayer de calmer le jeu après la menace d’une hausse des droits de douane. Elon Musk, lui, s’est carrément installé à demeure et papillonne partout. Rien que la semaine dernière, Donald Trump a accueilli un dîner de gouverneurs républicains, un groupe d’élus conservateurs du Congrès… "Tout le monde veut être copain avec moi", s’est-il vanté lors d’une conférence de presse. "Les grands patrons, les grands banquiers, ils m’appellent tous. Tout le contraire de 2016", conclut-il, ravi.
C’est aussi sous les ors du salon de thé de Mar-a-Lago qu’il a établi son quartier général et sélectionne les futurs membres de son équipe. On lui concocte des listes de noms et lorsqu’un candidat retient son attention, on lui projette sur grand écran des vidéos de ses apparitions à la télé. Tout ministre doit être...
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14/01 - Santé mentale des jeunes : les smartphones sont-ils coupables ? Ces évolutions qui interrogent
Les smartphones et les réseaux sociaux sont-ils responsables d'une véritable crise de la santé mentale chez les adolescents? La question divise la communauté scientifique. En 2017 dans iGen, Jean Twenge, professeure en psychologie à l'université San Diego et spécialiste des différences entre les générations, avait été la première à alerter sur un lien entre "la pire crise de santé mentale depuis des décennies" aux Etats-Unis et l'avènement des smartphones. Mais le débat a pris une dimension internationale avec la publication en anglais du best-seller Génération anxieuse, paru en anglais l'année dernière et aujourd'hui traduit par les éditions Les Arènes.
Son auteur, Jonathan Haidt, est un célèbre psychologue social et professeur à la New York University. Selon lui, les jeunes de la génération Z sont les "cobayes d'une éducation totalement inédite", marquée par l'avénement des smartphones et des réseaux sociaux. Une mutation majeure qu'il a baptisée "le Grand Recâblage de l'enfance". Pour l'universitaire, le début des années 2010 a marqué un véritable tournant, avec la généralisation de téléphones comme l'iPhone disposant d'Internet à haut débit, de caméras frontales et d'Instagram, acheté par Facebook en 2012.Le tournant du début des années 2010.
Pour Jonathan Haidt, alors que les données en matière de santé mentale sont restés stables dans les années 1990 et 2000, les années 2010 ont vu une détérioration alarmante chez les jeunes Américains. Selon une enquête menée une fois par an par le gouvernement des Etats-Unis,...
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14/01 - Retraites : il n’y aura "pas de suspension" de la réforme mais une renégociation sur trois mois
C’est le grand jour pour François Bayrou. Le Premier ministre doit prononcer sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale à 15 heures cet après-midi. Après de longues tractations, avec la gauche notamment, il est surtout attendu sur le budget pour 2025 et la réforme des retraites, annonçant potentiellement sa suspension ou son gel. Contrairement à son prédécesseur, qui s’était rapproché du Rassemblement national pour éviter la censure, François Bayrou, lui, mise sur la gauche non mélenchoniste. Mais il doit prendre garde à ne pas braquer ses alliés LR et même macronistes, qui haussent le ton face à un possible retour en arrière sur les retraites.
Les infos à retenir
⇒ Le Premier ministre prononcera à 15 heures sa déclaration de politique générale
⇒ Il n'y aura "pas de suspension" de la réforme des retraites, a fait savoir François Bayrou
⇒ Olivier Faure assurait mardi matin qu’un accord était "possible" avec le gouvernementRetraites : "pas de suspension" de la réforme mais une renégociation sur trois mois
Il n'y aura "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites mais une renégociation pendant trois mois environ, soit avant un nouveau changement de classe d'âge pour le départ à la retraite, a dit François Bayrou lors d'une réunion mardi matin à Matignon, selon plusieurs participants.
"Le date butoir pour obtenir un changement (de classe d'âge) c'était septembre, donc il faut que les partenaires sociaux aient terminé leurs travaux avant", soit "avant l'été" pour rendre "effectives"...
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14/01 - Alan Stivell : "Pour sauver le breton, la Bretagne doit accéder à l’autonomie"
"Stivell", le nom de scène qu’il s’est choisi, signifie "source jaillissante". Un pseudonyme parfait pour cet artiste qui a su réinscrire dans la modernité la musique bretonne. Un parcours qui le conduit aujourd'hui à réclamer des mesures politiques pour sauver la culture de sa région. Attention : entretien choc.
L’Express : Etes-vous plutôt optimiste ou plutôt pessimiste quant à l’avenir du breton?
Je dirais que la bouteille est à moitié vide et que l’on ne sait pas si elle va de nouveau se remplir. Certes, des milliers d’enfants et d’adultes apprennent cette langue ; certes, des dizaines de milliers de personnes participent à des festoù-noz ; certes, les prénoms bretons sont en vogue ; certes, des artistes comme Nolwenn Leroy ou moi-même avons rencontré un grand succès… Il y a donc eu des progrès incontestables et il faut s’en réjouir, d’autant qu’ils n’ont jamais été donnés, mais conquis par des militants. Mais cela suffit-il ? Ma réponse est "non" car le pronostic vital du breton reste engagé. Il n’a pas d’avenir s’il n’est pas utilisé dans l’administration, enseigné dans toutes les écoles, etc. Autrement dit : il doit devenir langue co-officielle. Et cela suppose aussi l’autonomie.
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Je vous croyais non pas autonomiste, mais indépendantiste…
Personnellement, je suis en effet favorable à une Europe fédérale dont la Bretagne serait l’un des Etats. Mais je suis avant tout démocrate et je sais que la perspective de voir une majorité me...
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14/01 - Politique économique : l’écran de fumée d’Emmanuel Macron
Depuis la dissolution qu’il a lui-même enclenchée, Emmanuel Macron essaie tant bien que mal d’exister sur les plans national et international. Le 10 janvier, le chef de l’Etat a convié à l’Elysée une trentaine de grands chefs d’entreprise pour un déjeuner. Une rencontre organisée en amont du Forum économique mondial à Davos.
Devant le PDG de Total, Patrick Pouyanné, le directeur général de L’Oréal, Nicolas Hieronimus, ou encore le patron de la Société générale, Slawomir Krupa, Emmanuel Macron a déroulé ses priorités en matière de politique économique de manière offensive. Or le président de la République ne peut l’ignorer : ce n’est pas lui qui détermine et conduit la politique de la nation, mais bien le gouvernement, comme le veut l’article 20 de la Constitution. Pas d’immixtion pour autant, jure-t-on du côté du Palais.Comment masquer la réalité
Tout un symbole. L’année dernière, Emmanuel Macron avait mené dans l’opulente station de ski suisse une opération promotion inattendue de la France auprès des argentiers de la planète. Les élections européennes étaient loin et il était encore maître de son destin. Cette année, le locataire de l’Elysée saute la parenthèse helvétique et tente, en amont, de faire passer quelques messages aux dirigeants du CAC 40. Charge à eux d’aller ensuite délivrer la bonne parole. A la manière d’un séminaire d’entreprise, le mot d’ordre était la cohésion. Le chef de l’Etat a invité ses interlocuteurs à resserrer les liens, tout en louant les bonnes performances économiques de l’Hexagone.
Un constat...
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14/01 - Trump contre les espions américains : "Tout est prêt pour que les choses ne se passent pas bien"
Pour ce premier épisode de L’Etat-Major, le nouveau podcast de L’Express consacré aux questions de défense, il semblait indispensable de parler de Donald Trump, redevenu depuis sa victoire en novembre dernier le président de la première puissance mondiale, les Etats-Unis. Depuis, les nominations se sont enchaînées avec, parmi les postes clés, celui de la direction du renseignement national (DNI), confié à Tulsi Gabbard. Elle a 43 ans, une longue chevelure noire avec une grande mèche blanche et elle possède un parcours atypique. Elle a servi dans l’armée américaine, puis elle a siégé à la Chambre des représentants comme démocrate.
Première élue fédérale avec l’hindouisme comme religion, cette Hawaïenne a d’autres particularités, comme ses sympathies complotistes pour deux tyrans : le Syrien Bachar el-Assad, auquel elle a rendu visite - et dont on sait que le régime est tombé récemment -, et le Russe Vladimir Poutine. Comme DNI, si sa nomination est confirmée au Congrès, Tulsi Gabbard va devoir briefer le président au quotidien sur les missions et les résultats des services. Elle devra aussi faire en sorte qu’il coopère du mieux possible. Mais sa véritable tâche est ailleurs : mettre ses services au pas. Donald Trump n’a aucune confiance dans les espions américains. Il compte sur cette fervente trumpiste pour qu’ils fassent ce que lui veut. Le monde du renseignement américain s’apprête à connaître de profondes turbulences.
Pour parler administration Trump et espionnage, Clément Daniez reçoit l’un des meilleurs...
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14/01 - Dassault Aviation et le Rafale : un modèle de performance français
Cette semaine, La Loupe a choisi de s’intéresser au fleuron tricolore de l’aéronautique, Dassault qui a récemment changé de direction. Dans cet épisode, on s’intéresse à l’une des plus grandes réussites du groupe : le Rafale. Avec l’éclairage de Béatrice Mathieu, grand reporter spécialiste de l’économie à L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Public Sénat, Le Site Info, TV5 Monde, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Nous sommes le 16 février 2015. Au Caire, dans les salons d’apparat du palais dʼel-Orouba, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français, et Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, retiennent leur souffle.
Abdel-Fattah al-Sissi, le président égyptien, vient d’annoncer le bombardement de plusieurs sites de la branche libyenne de lʼEtat islamique. Quelques jours plus tôt, le groupe terroriste avait diffusé une vidéo montrant la décapitation de 21 Egyptiens d’origine copte. C’est la première fois que l’Egypte confirme avoir mené des frappes aériennes contre Daech.
Quelques heures après l’attaque sur la Libye, le président égyptien signe un contrat avec les deux Français : Bercy devra fournir 24 Rafale à l’Egypte. Une vente historique, la...
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13/01 - Liban : Nawaf Salam, un juge international devenu Premier ministre
Nawaf Salam, nommé ce lundi 13 janvier Premier ministre du Liban, est un juge international et diplomate chevronné, qui a réussi à se faire une réputation loin des vicissitudes de la vie politique locale.
Le juge beyrouthin de 71 ans, issu d’une grande famille engagée en politique, occupait jusqu’à présent la fonction de président de la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à La Haye.
Ses partisans espèrent que sa nomination permettra de tourner la page de la domination du Hezbollah pro-iranien sur la vie politique du Liban et de changer le fonctionnement des institutions, en mettant en œuvre les grandes lignes annoncées par le président Joseph Aoun lors de son discours de serment. Le nouveau Premier ministre a obtenu le soutien de 84 députés sur un total de 128, mais n’a pas reçu les voix des députés du parti chiite pro-iranien Hezbollah et de son allié, le mouvement Amal, ce qui signifie que sa mission de former le gouvernement ne sera pas facile.
Nawaf Salam, qui apparaît rarement dans les médias, avait été proposé plusieurs fois par les députés opposés au Hezbollah. En 2007, le gouvernement de l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, farouchement hostile au Hezbollah, l’avait nommé ambassadeur auprès de l'ONU en dehors du corps diplomatique.
En prêtant serment le 9 janvier, Nawaf Aoun avait promis d’ouvrir "une nouvelle ère", où l’Etat aurait "le monopole des armes", dans un message implicite au Hezbollah, sorti très affaibli de la dernière guerre...
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13/01 - L’Iran et la stratégie des otages : l’Europe est-elle condamnée à l’impuissance ?
Le nom du troisième otage français à Téhéran a été révélé. Dans un entretien à France Inter diffusé ce 13 janvier, Olivier Grondeau, arrêté en octobre 2022 lors d'un voyage touristique, confie son désarroi alors qu'il purge une peine pour "espionnage". Deux autres Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont aussi détenus depuis 2022. Ce ne sont pas les premiers à être utilisés comme monnaie d'échange par le régime de Téhéran, qui a fait, dès son avènement en 1979, de la "diplomatie" des otages un des éléments essentiels de sa stratégie de déstabilisation.
Le 10 janvier, le quai d’Orsay appelait Téhéran à libérer tous les ressortissants français pris en otage par la République islamique, tout en déconseillant formellement de se rendre dans le pays. Si Olivier Grondeau sort du silence, c'est aussi que les moyens d'action officiels sont limités. A une semaine de l'investiture de Donald Trump - qui risque probablement de choisir de mettre la pression maximale -, les Iraniens sont attentifs à conserver tous les moyens de pression qui leurs restent. Car dans les faits, les Européens ont aujourd'hui très peu de leviers pour faire libérer leurs otages.
Cette stratégie n’a que des avantages pour Téhéran. D’abord, récupérer la main sur des Iraniens emprisonnés en Europe. Sans cette monnaie d’échange, nombre d’Iraniens proches du régime seraient toujours dans des geôles du Vieux Continent. L'Iran avait annoncé la libération de Mohammed Abedini, un Iranien arrêté en Italie, quatre jours après la libération de la journaliste...
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13/01 - "La suite du quinquennat se joue mardi" : François Bayrou, l’heure de vérité face au Parlement
Le téléphone de Laurent Wauquiez a cessé de sonner. Le patron des députés de la Droite Républicaine (DR) n’a pas échangé avec François Bayrou depuis la formation du gouvernement. L’élu de Haute-Loire a un défaut. Il n’appartient pas au Parti socialiste, que l’exécutif cherche à amadouer pour échapper à la censure. Il s’est donc rappelé au bon souvenir du Béarnais, à la veille de sa très attendue déclaration de politique générale (DPG).
Dans un entretien au Parisien, il met en garde le Premier ministre contre toute suspension de la réforme des retraites "sans scénario alternatif" et l’appelle à engager une baisse de la dépense publique. "Je ne voterai pas un budget avec de nouvelles hausses d’impôts", assure l’ancien ministre. En septembre, il savait que Michel Barnier souhaitait augmenter la fiscalité quand il a refusé de s’installer à Bercy. La droite a perdu depuis Matignon, le brouillard l’enveloppe.
Bruno Retailleau y voit à peine plus clair. Le ministre de l’Intérieur a adressé une note à François Bayrou pour lui rappeler ses priorités. Lui aussi prêtera une oreille attentive au discours du Premier ministre mardi. Dans leurs conversations privées, le maire de Pau se montre ouvert aux doléances du locataire de Beauvau. En public, il est plus évasif sur la feuille de route de son ministre. Quelle sera sa latitude d’action ? "La DPG sera un moment fondateur, admet un fidèle du Vendéen. La négociation avait été plus claire avec Michel Barnier. Là, le contexte est plus flou dans la mesure où Bayrou est une émanation du...
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13/01 - IA : ces nouvelles restrictions américaines qui rendent la Chine furieuse
C’est l’une des dernières charges de l’administration Biden contre Pékin. Le gouvernement américain a présenté ce lundi 13 janvier un cadre de nouvelles règles sur l’exportation des technologies d’intelligence artificielle (IA), pour à la fois faciliter les ventes aux pays alliés et empêcher ses adversaires comme la Chine d’avoir accès aux dernières innovations.
"Les Etats-Unis sont aujourd’hui les premiers au monde en matière d’IA, qu’il s’agisse du développement de l’IA ou de la conception de puces spécialisées dans l’IA, et il est essentiel qu’ils le restent", a déclaré Gina Raimondo, la ministre du Commerce, lors d’un briefing à la presse. "Pour gérer ces risques très réels pour la sécurité nationale, il faut tenir compte de l’évolution de la technologie de l’IA, des capacités de nos adversaires, et du désir de nos alliés de profiter des avantages de cette technologie", a développé celle qui avait déjà dévoilé en octobre 2023 des restrictions à l’exportation des puces les plus performantes vers la Chine, notamment les composants utilisés pour l’IA, pour empêcher leur utilisation par Pékin à des fins militaires.
Les nouvelles règles présentées ce lundi "compliquent la tâche de nos concurrents, qui passent par la contrebande et les connexions à distance pour échapper à nos contrôles à l’export", a souligné Jake Sullivan, conseiller pour la sécurité nationale, ajoutant qu'"elles incitent nos amis et partenaires du monde entier à faire appel à des fournisseurs de confiance pour l’IA avancée".
"Entre de mauvaises mains, les...
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13/01 - Ces inquiétantes similitudes entre Donald Trump et Vladimir Poutine, par Thierry Wolton
La fascination de Donald Trump pour les régimes forts est connue. On sait aussi, depuis la tentative d’insurrection du Sénat, le 6 janvier 2020, son attachement au processus démocratique ténu. On sait encore que les intérêts américains priment sur tout autre dans la manière dont il conçoit les rapports de Washington avec le reste du monde. Pour ces raisons, notamment, Poutine n’est pas à ses yeux le terrible "bag guy" que dénonce l’Europe. Le dictateur russe ne menace pas directement l’hégémonie américaine sur le monde puisqu’il laisse ce rôle à son allié Xi Jinping. On trouve même chez Trump de la fascination pour cet ancien agent du KGB aux manières fortes qui lui plaisent.
En ces temps où le modèle démocratique est plus que jamais contesté de l’intérieur (poids des extrêmes et populisme) comme de l’extérieur (flux migratoire et extensions des dictatures à l’échelle planétaire), le système russe tel qu’il fonctionne, dirigé d’une main de fer par Vladimir Poutine, apparaît d’une stabilité enviable. L’exemplarité ne saurait toutefois être reconnue ouvertement par le nouveau locataire de la Maison-Blanche alors que ses manières, telles qu’elles s’annoncent, paraissent très "poutiniennes".Les géants de la tech, nouveaux oligarques ?
En entrant au Kremlin, en l’an 2000, Vladimir Poutine ne disposait pas des mêmes pouvoirs absolus qu’aujourd’hui. Il les a taillés à sa mesure, en premier lieu en imposant son ordre à ses seuls vrais concurrents : les oligarques qui s’étaient partagé les immenses richesses minières et...
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13/01 - Le D-Day, une inspiration pour la Chine ? Le nouveau projet de Pékin pour envahir Taïwan
2024 avait marqué une nette intensification de la pression mise par la Chine sur Taïwan, entre survols toujours plus nombreux de l’île par des avions militaires de l’armée de Pékin, exercices à grande échelle et déclarations menaçantes. 2025 semble déjà suivre le même chemin, à en croire les déclarations de Xi Jinping lors de ses vœux au peuple chinois pour la nouvelle année. "Les Chinois des deux côtés du détroit de Taïwan sont une seule famille. Personne ne peut rompre nos liens de sang et personne ne peut arrêter la tendance historique de la réunification de la mère patrie", a-t-il de nouveau scandé à la télévision nationale.
Mais au-delà des mots, des actes et des projets témoignent de la préparation toujours plus importante de la Chine pour une telle opération. Le média spécialisé Naval News rapporte ainsi la construction de tous nouveaux navires. Et plus particulièrement de larges barges, conçues très spécialement pour un assaut amphibie de l’île voisine. A l’avant de celles-ci, on retrouverait ainsi un pont de plus de 120 mètres de long, permettant le déploiement sur le sol de chars ou de véhicules motorisés, mais aussi de troupes au sol. A l’arrière, une plateforme permet à d’autres navires d’accoster et de décharger leur contenance.
L’inspiration de ces navires semble toute trouvée : les ports Mulburry, lors du débarquement allié sur les côtes de Normandie en 1944. Ces derniers avaient permis aux Alliés de pallier la difficulté extrême de conquérir l’un des grands ports en eau profonde tenus par les forces...
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13/01 - Malgré la crise économique, l’Allemagne a un avantage par rapport à la France, par Jean-François Copé
L’économie française a rarement été aussi déstabilisée qu’au cours des six derniers mois. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, le CAC 40 a chuté de 7 %, la note souveraine du pays a été une nouvelle fois dégradée, le déficit public a atteint 6,1 % du PIB. Une dérive qui inquiète légitimement 90 % des Français, un niveau record depuis le Covid-19. En ce début d’année 2025, la France n’est cependant pas seule à affronter les turbulences. Tandis que, dans l’Hexagone, la crise politique menace de devenir économique, de l’autre côté du Rhin, c’est une crise économique qui a fait chuter la coalition menée par Scholz.
Renversé le 16 décembre 2024, le chancelier a payé le prix de la triple dépendance de l’économie allemande : énergétique, sécuritaire et commerciale. Ces relations, qui garantissaient encore récemment la prospérité de l’Allemagne dans une Europe en paix, sont devenues des contraintes majeures et exigent d’importants efforts pour s’en libérer. Sur le plan énergétique, après avoir renoncé au nucléaire, l’Allemagne a bâti sa compétitivité sur le gaz russe, bon marché et abondant, qui représentait jusqu’à 55 % de ses importations. Mais la guerre en Ukraine a bouleversé cet équilibre : ruptures d’approvisionnement et flambée des coûts ont frappé de plein fouet l’industrie allemande. Le débat sur un retour de l’atome, garant d’une souveraineté énergétique et de la stabilité des prix, refait aujourd’hui surface, soutenu par une partie de l’opinion publique et une droite plus pragmatique.
La sécurité constitue une autre...
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13/01 - "L’Assemblée nationale a bien changé" : François Bayrou face à des députés d’un nouveau genre
"Je veux d’abord exprimer mon émotion, car il y a longtemps que je n’ai pas pris la parole dans cette assemblée, que j’ai beaucoup aimée." Quelques minutes plus tard : "Ne vous mettez pas en colère les uns contre les autres ; de toutes les manières, les Français ne peuvent pas vous entendre : les micros sont coupés." Le 17 décembre, François Bayrou, qui prononcera mardi 14 janvier sa déclaration de politique générale, redécouvre l’Assemblée nationale. Le choc est rude, comme il l’avait été pour son prédécesseur, Michel Barnier, même âge. L’une de ses dernières scènes parlementaires, le 4 décembre, ne fut pas la moins marquante : alors qu’il rend hommage à la mémoire d’un ancien élu, une députée de La France insoumise lance "On s’en fout". "Il m’arrive de penser comme vous que cette Assemblée nationale a bien changé", lâche celui qui va être censuré.
Dans une note intitulée "La fièvre parlementaire : ce monde où l’on catche !" (étude complète disponible sur www.cepremap.fr/), trois chercheurs, Yann Algan (HEC), Thomas Renault (Paris I) et Hugo Subtil (Zurich) étudient l’ensemble des discours en séance plénière dans l’Hémicycle de 2007 au 9 juin 2024, jour de la dissolution – soit quelque 2 millions d’interventions – en recourant à l’intelligence artificielle. Ils en tirent une conclusion majeure, et inquiétante : "la désinstitutionnalisation de l’Assemblée nationale" est en marche. François Bayrou, plus que beaucoup d’autres, avait théorisé la nécessité que le débat se déroule dans l’Hémicycle pour éviter qu’il n’éclate...
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13/01 - De la suspension au statu quo, la réforme des retraites divise toujours
Votée en 2023, la réforme des retraites suscite toujours des débats, et son maintien ou non pourrait être déterminant pour le gouvernement de François Bayrou. Alors que l’ex-Premier ministre Michel Barnier refusait toute évolution, François Bayrou a rouvert le dialogue, proposant une concertation de "neuf mois" - avant d’évoquer plutôt "six" - pour "reprendre" la réforme, sans stopper sa mise en œuvre et sans compromettre l’équilibre financier du système.
Certains partis et partenaires sociaux réclament néanmoins sa suspension, ou un gel, voire une abrogation. Interviewée sur France 2 samedi matin, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas (LR), a affirmé "qu’aujourd’hui tout (était) sur la table". "Toutes les demandes ont été entendues", mais "il faut trouver le chemin qui permette de ne pas dégrader les finances publiques et même de les améliorer", a-t-elle dit. L’Express fait le point. Demande d’abrogation
Des socialistes aux insoumis, la gauche et l’ensemble des grandes organisations syndicales, demandent toujours l’abrogation de la mesure phare de la réforme des retraites de 2023, qui décale progressivement l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. A la sortie d’une réunion de travail mercredi dernier à Bercy, menée par le ministre de l’Économie Éric Lombard, la cheffe des écologistes, Marine Tondelier a ainsi déclaré que "l’abrogation de la réforme des retraites est une condition nécessaire".
La CGT, par la voix de sa secrétaire générale, Sophie Binet, a également donné sa position en faveur de...
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13/01 - Epargne : la start-up allemande Trade Republic fait coup double en France
Trade Republic, la start-up allemande dotée d’un agrément bancaire depuis un an, lance une offre alléchante sur le marché français. "La France est notre deuxième marché le plus important, avec 1 million de clients", mentionne Matthias Baccino, directeur des marchés européens de la fintech, qui revendique 8 millions de clients en Europe. En se dotant d’une succursale française, la société peut désormais proposer un compte courant, avec un Iban français. Ce compte versera à ses clients une rémunération égale au taux de dépôt de la BCE, soit 3 % actuellement.
"Ce système hybride fonctionne grâce au dépôt des encours non utilisés à la Banque centrale et à l’utilisation d’un fonds monétaire dédié, piloté par BlackRock", explique Matthias Baccino. Autre nouveauté : le lancement d’un Plan d’épargne en actions (PEA), sans frais. Spécificité française, cette enveloppe est rarement proposée par des acteurs d’origine étrangère. Il sera possible d’y instaurer des versements programmés, pour investir en actions ou en ETF.
Toutefois, dans un premier temps, les clients ne pourront pas bénéficier du fractionnement des titres, l’une des spécificités de Trade Republic. "Une loi a été passée pour le permettre mais il faut encore attendre que l’administration publie l’ordonnance la rendant applicable, ce que nous espérons pour le mois de juin", précise le dirigeant. Ce PEA sera exempté de droits de garde. Quant aux frais de transaction, ils se monteront à 1 euro par ordre, quel qu’en soit le...
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13/01 - Le ministre des Transports visé par une enquête pour détournement de fonds publics
Le ministre des Transports Philippe Tabarot est visé par une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts à la suite d’un signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) en juillet 2021, a indiqué lundi 13 janvier une source judiciaire, confirmant une information du Monde.
Cette enquête, ouverte également pour recel de ces deux infractions par le Parquet national financier (PNF), porte sur les postes occupés par Philippe Tabarot au sein du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel puis à la communication pour la commune du Cannet (Alpes-Maritimes) entre 2018 et 2020. Cette ville de 40 000 habitants a été dirigée entre 1995 et 2017 par sa sœur, la députée LR Michèle Tabarot.
"Une perquisition a eu lieu le 30 novembre 2022 au domicile de Philippe Tabarot et dans les locaux de la mairie du Cannet et du GIP du Cannet", a ajouté la source judiciaire. "L’enquête préliminaire est toujours en cours", a-t-elle précisé.137 872 euros nets en 2019
Selon la déclaration d’intérêts enregistrée le 30 novembre 2020 et consultée par Le Monde, Philippe Tabarot a été directeur du GIP d’avril 2018 à juillet 2020 et a touché pour ce poste 82 473 euros net en 2019, soit près de 6 900 euros par mois. Puis il était rémunéré 17 997 euros net entre août et novembre 2020, soit près de 4 500 euros par mois, en tant que chargé de mission de ce GIP pour le développement touristique et culturel de la ville du Cannet.
Parallèlement, en 2019, il était...
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13/01 - Conférences TED : pourquoi la magie n’opère plus, par Julia de Funès
Rond rouge, poursuite lumineuse, salle obscure, micro-casque, gestuelle maîtrisée, quelques anecdotes saupoudrées d’humour sur fond de storytelling positif : voici le tableau devenu emblématique des conférences TED et TEDx. Dix-huit minutes, pas une de plus. Au-delà, les neuroscientifiques les plus affûtés le certifient, l’attention du public vacille et s’éparpille. A l’origine, ce format de conférence était une bouffée d’air frais dans l’univers souvent compassé de la prise de parole publique. Pourtant, aujourd’hui, le charme se dissipe. Naguère pionnière, TED devient la répétition aveugle d’une chorégraphie sans originalité, la parodie fatiguée d’une époque qui se voulait moderne. Pourquoi ce qui semblait novateur hier nous apparaît-il aujourd’hui comme une mécanique usée ?
La démocratisation du format a joué un rôle. Les grandes conférences TED, vitrines internationales du talent oratoire, ont enfanté des TEDx, déclinaisons locales où chaque intervenant doit se plier à un code strict pour conserver le précieux label. Il ne s’agit plus seulement de diffuser au plus grand nombre des idées, mais de le faire "à la manière de". La forme prime sur le fond, le format devient formatage, le jeu le principal enjeu. Un format a l’avantage d’offrir une sécurité car il est bien plus facile de se réfugier derrière un rôle déjà écrit que de convoquer la totalité singulière de sa personne pour oser l’aventure d’être soi-même. Mais cette sécurité est trompeuse, car les rôles demandés forment avec le temps des canevas sournois dans...
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13/01 - Guerre en Ukraine : la Russie accuse Kiev d’avoir attaqué le gazoduc TurkStream
Volodymyr Zelensky s’est dit "prêt" dimanche soir à remettre à Pyongyang, en échange de soldats ukrainiens prisonniers en Russie, les deux soldats nord-coréens que Kiev dit avoir capturés dans la région russe de Koursk. "L’Ukraine est prête à remettre à Kim Jong-un ses soldats s’il peut organiser leur échange contre nos combattants qui sont détenus en Russie", a écrit le président ukrainien sur son compte X.
Kiev avait annoncé samedi avoir fait prisonniers deux soldats nord-coréens blessés dans la région de Koursk, où les forces ukrainiennes occupent plusieurs centaines de km2 depuis août dernier. Une affirmation que Moscou a refusé de commenter ce lundi 13 janvier : "Nous ne savons pas ce qui correspond à la réalité là-dedans", a balayé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Les infos à retenir
⇒ La Russie accuse l’Ukraine d’avoir attaqué des infrastructures du gazoduc TurkStream
⇒ Le Kremlin refuse de commenter la capture de deux soldats nord-coréens
⇒ L’armée russe revendique de nouvelles conquêtesLa Russie accuse l’Ukraine d’avoir attaqué des infrastructures du gazoduc TurkStream
La Russie a accusé lundi l’Ukraine d’avoir attaqué au drone une station de distribution de gaz du gazoduc TurkStream, seule voie d’acheminement du gaz russe vers l’Europe depuis l’arrêt au 1er janvier du transit via le territoire ukrainien. "Le régime de Kiev a tenté d’attaquer avec neuf drones une station de distribution de gaz du gazoduc TurkStream dans la région de Krasnodar (sud-ouest de la Russie), "afin de faire suspendre les...
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13/01 - Le voile "discriminant à l’embauche" ? Des universitaires réagissent à une étude jugée "biaisée"
"Une recherche prouve que le port du voile est un facteur discriminant à l’embauche". Ce titre qui claque comme une vérité définitive et dénonce l’injustice qui frapperait certaines de nos concitoyennes a été repris par tous les médias, du Nouvel Obs à CNews. Mais cette recherche prouve-t-elle bien ce qu’elle annonce ?
Sous le nom intimidant de "Rapport d’étude : discrimination à l'embauche des femmes voilées en France : un test sur l’accès à l’apprentissage" et derrière une dénomination faussement officielle pour mieux impressionner ("Observatoire national des discriminations et de l’égalité dans le supérieur"), quatre chercheurs, Denis Anne, Amynata Bagayoko, Sylvain Chareyron et Yannick L'Horty, rattachés à l’université Gustave-Eiffel, ont diffusé le 9 décembre un travail académique mettant en avant que le port de voile diminue drastiquement les chances de décrocher un contrat d’apprentissage.
L’enquête de ces économistes a consisté à procéder à un testing, selon une méthode largement pratiquée dans d’autres disciplines (sociologie ou sciences de gestion), à savoir l’envoi de CV d’étudiantes en première année de BTS de comptabilité, voilées et non voilées, à 2 000 entreprises tirées au sort. Après analyse des retours, ces chercheurs concluent que le port d'un voile "abaisse de plus de 80 % les chances de recevoir une réponse positive". Le public ne peut que s’émouvoir et dénoncer une discrimination.
Pour autant, la lecture du document révèle de nombreuses anomalies. En premier lieu, le nombre de CV est faible et les...
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13/01 - Livres : les ambivalences du Maroc vues par Leïla Slimani et Mahi Binebine
Le Maroc qui rit et le Maroc qui pleure, le Maroc de la lumière et de l’hospitalité et celui des obscurantismes et de la violence étatique… Ce sont bien ces deux pans qui traversent les très beaux romans d’inspiration familiale de Mahi Binebine et de Leïla Slimani dont les titres se répondent étrangement, La nuit nous emportera (Robert Laffont) pour le premier et J’emporterai le feu (Gallimard, le 23 janvier) pour la deuxième.
Commençons par le Marocain Mahi Binebine, peintre et sculpteur réputé, qui évoquait déjà la figure de son frère Aziz croupissant dans la prison de Tazmamart, dans le récit consacré à son père, Le Fou du roi (le bouffon d’Hassan II) en 2017. Cette fois-ci, il en fait le personnage principal, ou tout du moins le grand absent, lorsque après la tentative de putsch militaire de 1971 contre le roi, Abel, le grand frère adoré du narrateur Sami et cadet de l’armée, est envoyé dans la prison de Kénitra avant de disparaître des registres. Propulsant sa mère, Mamaya, dans un désespoir profond et une attente sans fin : Mamaya ne cessera d’aller toutes les semaines sur l’esplanade du pénitencier et de mettre de la nourriture de côté pour son aîné. Le père s’étant volatilisé, c’est à cette mère courage qu’il faut assumer tout : les errances de sa propre mère, la redoutable "Maman-du-bled", veuve d’un capitaine "ayant pactisé avec le diable" (soit les Français), et la pitance de ses cinq enfants, le tout narré par Mahi Binebine avec une belle gouaille et une formidable sensibilité…
Il est aussi question de...
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13/01 - Guerre en Ukraine : pour les soldats nord-coréens, le suicide plutôt que la capture ?
Si la Russie tente toujours de le dissimuler, la présence de soldats nord-coréens en Ukraine, aux côtés des troupes russes, ne fait plus de doute. Inévitablement, l’armée de Pyongyang subit des pertes. Selon un député sud-coréen, citant le service de renseignement de Séoul, près de 300 soldats nord-coréens ont été tués sur les milliers déployés par Pyongyang en Russie pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine.
"Les estimations indiquent que le nombre de victimes dans les rangs des forces nord-coréennes a dépassé 3 000, dont environ 300 morts et 2 700 blessés", a déclaré Lee Seong-kweun à des journalistes, après un briefing du service de renseignement sud-coréen (NIS). En décembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dit que près de 3 000 soldats nord-coréens avaient été "tués ou blessés" sur place, tandis que Séoul avait avancé le chiffre de 1 000.
"Des notes retrouvées sur des soldats morts indiquent que les autorités nord-coréennes ont fait pression sur eux pour qu’ils se suicident", y compris en se faisant "exploser avant la capture", a poursuivi ce lundi 13 janvier Lee Seong-kweun, membre de la commission du renseignement au Parlement. Au total, selon les estimations des renseignements sud-coréens, pas moins de 12 000 soldats auraient été déployés pour combattre l’Ukraine.
Egalement lundi, les forces spéciales ukrainiennes ont fait savoir sur la messagerie Telegram qu'elles avaient tué "17 soldats nord-coréens" et qu'un 18e s'était "fait sauter avec une grenade" lors d'un "assaut" mené par ces...
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13/01 - Tensions avec Alger : cet accord sur les visas que Gérald Darmanin veut "supprimer"
Gérald Darmanin a annoncé dimanche 12 janvier sur LCI vouloir "supprimer" l’accord intergouvernemental franco-algérien de 2013 qui permet à la nomenklatura algérienne de se rendre en France sans visa, dans le contexte d’aggravation des tensions entre les deux pays. "Il y a un accord de 2013 qui est un accord gouvernemental qui permet à ceux qui ont un passeport officiel, un passeport diplomatique algérien, il y en a des milliers", de "venir en France sans visa pour pouvoir circuler librement", a précisé le ministre de la Justice.
"Toucher les dirigeants ou la plupart des dirigeants algériens qui ont la position de décision d’humiliation, comme l’a évoqué le ministre de l’Intérieur (Bruno Retailleau), ça me paraît plus intelligent, plus efficace et ça peut se faire très rapidement", a développé le garde des Sceaux. "Il faut supprimer cette facilité", a-t-il affirmé.
Tensions France/Algérie : @GDarmanin appelle à revenir sur l'accord de 2013 permettant aux tenants d'un passeport diplomatique algérien de circuler en France sans visa.
"Il faut supprimer cette facilité", demande le garde des Sceaux.
▶️ avec @DariusRochebin pic.twitter.com/NIlfZdWXhh— LCI (@LCI) January 12, 2025
Cette "mesure de rétorsion" ne toucherait pas "les 10% de nos compatriotes qui ont des liens de sang, de sol, de culture, y compris les Pieds-Noirs", a ajouté Gérald Darmanin."Un moment très critique"
Les relations entre l’Algérie et la France, déjà tumultueuses, se sont envenimées ces derniers jours avec...
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13/01 - Stéphane Boujnah : "À Bruxelles, certaines discussions me font penser aux réunions des Alcooliques Anonymes"
"Se reposer ou être libre : il faut choisir". Dans la préface du livre célébrant les 25 ans d’Euronext (Editions Télémaque), Stéphane Boujnah, son président depuis 2015, reprend à son compte le mot de Thucydide pour expliquer la réussite de la première plateforme boursière de la zone euro. Cet ancien banquier tout terrain, passé par Credit Suisse, Deutsche Bank ou Santander, était venu à L’Express parler des sept Bourses qu’il pilote : Paris, Dublin, Oslo, Milan, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne. L’actualité française a pris le dessus. Car Stéphane Boujnah est aussi – surtout ? - un animal politique.
Fils d’un ouvrier et d’une institutrice, cofondateur de SOS Racisme en 1984, ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn à Bercy, membre du Parti socialiste jusqu’en 2013, ce "social libéral", comme il se définit, porte un regard noir sur la tournure actuelle du débat autour des retraites, qui escamote la seule question qui vaille selon lui : celle de la capitalisation.
L’Express : Pour s’attirer les bonnes grâces d’une partie de la gauche, et éviter la censure, le gouvernement Bayrou rouvre le débat sur les retraites. Eric Lombard, le ministre de l’Economie, affirme que tout est sur la table, y compris l’âge légal de départ porté à 64 ans par la réforme de 2023. Pourquoi n’entend-on jamais parler d’un autre sujet : l’épargne retraite de long terme, autrement dit la capitalisation, qui pourrait être investie dans les entreprises françaises, voire européennes ?
Stéphane Boujnah : C’est un paradoxe qu’a parfaitement...
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13/01 - Incendies à Los Angeles : le bilan grimpe à 24 morts, des vents violents attendus
Six jours après le début des incendies qui ravagent Los Angeles, le bilan s’est encore alourdi dimanche 12 janvier, passant à au moins 24 morts, selon le service de médecine légale du comté de Los Angeles. Celui-ci a publié une liste des victimes, dont huit sont mortes en raison du feu de Pacific Palisades et 16 en raison du foyer d’Eaton.
Le shérif du comté de Los Angeles, Robert G. Luna, a déclaré que son bureau avait reçu "des dizaines et des dizaines" de signalements de personnes disparues. Les autorités affirment néanmoins qu’elles ne sont pas encore en mesure de pouvoir évaluer le nombre réel de morts. Selon les images diffusées dans les médias américains, dont la chaîne CNN, les lotissements où l’incendie est passé ne sont plus que des tas de cendres et de débris. "De nombreuses zones ont toujours l’air d’avoir été bombardées", a constaté le shérif du comté de Los Angeles Robert Luna. @lexpress
🔴 Los Angeles fait face à l’un des pires incendies de son histoire. Le point sur la situation. #LA #LosAngeles #news #sinformersurtiktok #apprendreavectiktok ♬ original sound - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>Vents violents attendus
Les pompiers sont dans une phase critique de leur lutte contre les flammes. Les équipes font état de progrès, mais les autorités affirment que la menace d’incendie restera très élevée en raison du retour des vents dangereux cette semaine. Après une courte accalmie, les vents chauds et secs devraient regagner en puissance...
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13/01 - DJI, le géant chinois des drones que les Etats-Unis détestent
Le bourdonnement des drones en vol est devenu un bruit connu dans le monde entier. Aux Etats-Unis, il pourrait cependant se faire plus rare. Début janvier, le gouvernement américain a annoncé qu’il lançait une consultation publique, qui pourrait mener à l’interdiction de la vente de drones commerciaux ou de pièces détachées provenant de Chine ou de Russie. Cette menace ne vient pas de nulle part : le département américain du commerce estime que des "adversaires" peuvent accéder à distance à ces drones, posant de multiples risques sécuritaires.
La consultation ne le dit pas, mais l’acteur qui souffrirait le plus d’une telle interdiction est DJI. Le fabricant de drones, implanté à Shenzhen, dans le sud de la Chine, est le leader mondial incontesté pour les appareils civils. Le groupe de recherche BCC Research indique que DJI représente 70 % des ventes mondiales de drones, et le MIT Technology Review estime, lui, que le fabricant est à l’origine de 90 % des machines civiles vendues dans le monde. Parmi les quelques rares concurrents encore en activité, le français Parrot arrive à sortir son épingle du jeu, mais est largement derrière DJI en termes de ventes : en 2021, il ne représentait que 2,5 % des ventes mondiales.Le "Apple du drone"
Ce quasi-monopole prend place dans une industrie en pleine croissance. Selon BCC Research, le marché du drone civil qui représentait 30,4 milliards de dollars en 2023 doublera d’ici 2029. Loin de n’être utilisés que par une poignée d’amateurs de photographies, ces...
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13/01 - Drogue : le plan de Gérald Darmanin contre "les cent plus gros narcotrafiquants"
Isoler dans "une prison de haute sécurité", à l’été, les "cent plus gros narcotrafiquants" qui poursuivent leur activité criminelle depuis leur cellule : c’est la mesure annoncée dimanche 12 janvier sur LCI par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. "Nous allons prendre une prison française, on va la vider des personnes qui y sont et on y mettra, puisqu’on l’aura totalement isolée, totalement sécurisée, avec des agents pénitentiaires particulièrement formés, anonymisés", les "cent plus gros narcotrafiquants", a développé le garde des Sceaux, sans préciser quel serait cet établissement pénitentiaire. "On va montrer que quand on est en prison et qu’on est un narcotrafiquant on ne peut pas téléphoner et on ne peut pas avoir une vie agréable", a-t-il ajouté.
Le ministre, qui a fait de la lutte contre le narcotrafic une de ses priorités depuis son arrivée le 23 décembre place Vendôme, entend "taper très fort" contre cette "menace de sécurité intérieure". "Il faut faire contre la drogue ce qu’on a fait contre le terrorisme et qui a fonctionné même s’il y a encore des attentats", a-t-il ajouté, rappelant que "la France (avait) su se doter d’armes extrêmement fortes judiciaires, administratives contre le terrorisme". "Il faut tout changer dans la lutte contre le trafic de stupéfiants", a estimé le garde des Sceaux qui fut ministre de ’'Intérieur de juillet 2020 à septembre 2024.La mixité "ne marche pas"
"Aujourd’hui, on isole certains trafiquants parmi d’autres détenus et on voit bien que ça ne marche pas, ce système...
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13/01 - L’immigration, ingrédient clef du succès de la tech américaine
La nomination de l’investisseur Sriram Krishnan au poste de conseiller à la Maison-Blanche sur l’intelligence artificielle a fait se déchaîner le courant "America First". Isolationnistes et anti-immigration, ses partisans ont immédiatement ressorti un tweet où le nouvel expert de Donald Trump demandait de lever toutes les restrictions à l’immigration qualifiée. Ignorant que la frontière de la productivité est tirée par un nombre réduit de personnes. Celles qui vont faire des découvertes scientifiques de rupture, créer ou rejoindre des entreprises à croissance rapide, s’impliquer dans le gouvernement ou la haute administration d’un pays.
Ces talents sont plus mobiles que jamais. Avec la généralisation de l’enseignement supérieur, le diplôme devient un indicateur insuffisant pour juger de la capacité d’une personne à contribuer à la croissance économique d’un pays. L’appétence pour le risque, le goût de l’effort, la remise en question du statu quo sont des caractéristiques au moins aussi importantes que la stricte performance académique.
C’est là où le débat s’est cristallisé aux Etats-Unis. Des professeurs d’informatique d’universités américaines ont pointé que même leurs très bons étudiants faisaient face à un marché du travail complexe. Et se sont vus répondre par des entrepreneurs comme Vivek Ramaswamy, chargé du département de l’Efficacité gouvernemental au côté d’Elon Musk, que la culture de l’excellence apportée par les migrants d’Asie de l’Est et du Sud-Est conduirait leurs enfants à davantage contribuer à la...
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13/01 - Eric Trappier à la tête de Dassault : les coulisses d’un changement d’ère
Cette semaine, La Loupe a choisi de s’intéresser au fleuron tricolore de l’aéronautique, Dassault qui a récemment changé de direction. Une réorganisation discrète de pouvoir pour une entreprise qui n’a eu que quatre patrons en près d’un siècle. Dans cet épisode, Béatrice Mathieu, grand reporter spécialiste de l’économie à L’Express, nous raconte les dessous de cette passation de pouvoirs inédite.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 5, Europe 1, Télé Loisirs, Le Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Pour débuter notre série, je vous emmène au 9 Rond-Point des Champs-Elysées à Paris. C’est ici qu’on entre au cœur de l’empire Dassault. Il faut pousser les grilles en fer forgé, grimper quelques marches en pierre. Nous voilà dans le salon d’entrée de l’hôtel d’Espeyran.
Au mur, on aperçoit lʼun des derniers exemplaires de l’hélice "Eclair", première invention en 1916 de Marcel Dassault, le fondateur du groupe. En dessous, son portrait aligné avec ceux de ses fils, Claude et Serge, et celui de lʼun de ses petits-fils, Olivier.
On trouve aussi beaucoup de photos d’avions. Des clichés dʼOlivier Dassault dans lʼune des salles de travail. Si on marche un...
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13/01 - Grippe aviaire : comment le monde se prépare à affronter une pandémie
Pile, une pandémie. Face, la menace disparaît. La pièce est jetée en l’air, et bien malin qui pourrait prédire de quel côté elle retombera. Le virus de la grippe aviaire H5N1 circule abondamment chez les animaux – oiseaux et mammifères sauvages ou domestiques, et surtout dans les troupeaux de bovins aux Etats-Unis. Ses incursions chez l’Homme atteignent des niveaux rarement vus, avec 66 cas en 2024 outre-Atlantique dont deux graves, et un premier décès début janvier. S’il s’agit d’infections sporadiques, la crainte que ce nouvel ennemi ne finisse par devenir transmissible dans notre espèce est dans toutes les têtes.
Totalement imprévisibles, les virus grippaux n’en restent pas moins redoutables, et redoutés. Celui-ci en particulier, et notamment sa version retrouvée chez les oiseaux : depuis son émergence dans des élevages de poulets à Hongkong en 1997, il a tué de 30 % à 50 % des humains infectés, heureusement peu nombreux. Le premier mort américain a d’ailleurs été contaminé par un oiseau sauvage. Sa variante détectée dans les fermes bovines s’est, elle, adaptée au pis des vaches – elle semble se transmettre avant tout par contacts avec le lait contaminé, et n’a jusqu’ici donné que des cas bénins. "A ce stade, le niveau d’alerte reste faible, mais la situation est jugée suffisamment critique par les autorités sanitaires un peu partout dans le monde pour que la préparation soit lancée", résume la Pr Brigitte Autran, la présidente du Covars, le comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires.
Surréaction...
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12/01 - Tempête Dikeledi : l’alerte rouge maintenue jusqu’à lundi soir à Mayotte
Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a déclaré ce dimanche 12 janvier avoir décidé de "maintenir l’alerte rouge jusqu’à demain [lundi] soir" sur ce territoire français d’Outre-mer frôlé par la tempête tropicale Dikeledi, qui a provoqué pluies importantes et inondations.
"On a toujours des vents extrêmement forts et des pluies qui le sont tout autant", a-t-il affirmé sur la chaîne Mayotte-La 1ère. Le préfet craint des "inondations importantes", d’autant plus qu’un deuxième épisode d’intempéries va apporter beaucoup de pluies sur l’archipel lundi.
"A l’heure actuelle, Dikeledi est encore une menace pour notre territoire", a estimé Floriane Ben Hassen, la directrice de Météo France à Mayotte, également au micro de Mayotte-La 1ère. L’institut de prévisions météorologiques s’attend à ce que les pluies et vents de Dikeledi s’atténuent dans la nuit de dimanche à lundi, mais les trombes d’eau devraient reprendre lundi matin avec un "Kashkasi", un phénomène de mousson habituel en cette saison à Mayotte."Territoire est très fragilisé"
Pour François-Xavier Bieuville, le "territoire est très fragilisé" après les ravages du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte il y a moins d’un mois, arrachant la végétation, endommageant les infrastructures, emportant des toits de bâtiments et détruisant les habitats précaires. "C’est pour ces raisons que j’ai décidé de maintenir l’alerte rouge jusqu’à demain soir et nous ferons un point avec Météo-France" à l’issue, a-t-il poursuivi.
Il a aussi indiqué ne déplorer aucune victime à ce stade....
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12/01 - Anne Applebaum : "S’il arrive quelque chose à Poutine demain…"
C’est un club qui réunit parti unique communiste (Chine), homme fort nationaliste (Russie), révolution bolivarienne (Venezuela), théocratie chiite (Iran) ou juche (Corée du Nord). Dans le remarquable Autocratie(s) (Grasset), la grande journaliste américano-polonaise Anne Applebaum, chroniqueuse à The Atlantic et chercheuse à l’université Johns-Hopkins, montre comment les régimes autoritaires, au-delà de leurs différences idéologiques, collaborent de plus en plus étroitement pour former une multinationale qu’elle a baptisée "Autocracy, Inc.". Leur point commun ? La volonté de se maintenir à tout prix au pouvoir, et une détestation de la démocratie libérale.
Dans un grand entretien accordé à L’Express, Anne Applebaum évoque les forces, mais aussi les faiblesses de la Russie et de la Chine. Alors que les intentions de Donald Trump face à Vladimir Poutine et Xi Jinping restent toujours aussi floues ("lui-même ne le sait pas"), la lauréate du prix Pulitzer appelle l’Europe à prendre le leadership du monde démocratique.
L’Express : Russie, Chine, Iran, Corée du Nord, Venezuela… Ces régimes autoritaires ont des idéologies différentes, mais ils sont devenus de plus en plus proches ces dernières années. Comment l’expliquez-vous ?
Anne Applebaum : Ce sont tous des régimes dont le dirigeant ou le parti au pouvoir opère en dehors des règles de droit, sans justice indépendante, opposition légitimisée, médias libres ou reconnaissance des droits de l’Homme. De surcroît, ils considèrent la transparence et les règles de droit...
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12/01 - Steve Bannon, Laura Loomer… Ces figures de l’extrême droite qui rejettent Elon Musk
L’ascension éclair d’Elon Musk au cœur de la bulle trumpiste ne se fait pas sans une montée en tension dans celle-ci. Initialement loué pour avoir promu la liberté d’expression sur X en assouplissant ses règles, l’entrepreneur multimilliardaire fait désormais face à des détracteurs qui l’accusent de "censurer les voix critiques", et ce à des fins personnelles. D’autres encore estiment que le désormais ministre de "l’efficacité gouvernementale" trahit les valeurs trumpistes afin d’utiliser son pouvoir économique pour promouvoir ses intérêts. Au sein de la frange extrême du camp républicain, un groupe de figures politiques et militantes s’alarment désormais de l’influence grandissante d’Elon Musk sur le futur président… et sur la politique du pays.
Parmi ces personnalités, Laura Loomer, militante d’extrême droite autrefois partisane d’Elon Musk, dont le compte X a temporairement été suspendu le mois dernier pour "violation du règlement" après avoir critiqué le point de vue du patron de Tesla sur l’immigration. "En tant que fidèle partisane du président Trump, je le soutiens suffisamment pour tirer la sonnette d’alarme sur ce qui est en train de devenir un boulet", déclarait-elle peu après dans une interview. "Vous n’êtes pas autorisé à remettre Elon en question, semble-t-il, et la question qui se pose est la suivante : Donald Trump va-t-il intervenir avant que cela ne crée une crise pour son administration ?", interrogeait la militante, dans des propos rapportés par le New York Times.Déchirement de fond autour du visa...
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12/01 - Vinted, de la quasi-faillite au triomphe : dans les coulisses d’un succès européen
Un samedi soir de juin 2016, Thomas Plantenga débarque à Vilnius, en provenance de New York, avec son sac à dos. Transition brutale. D’une mégalopole vivante et animée de plus de 8 millions d’habitants, le trentenaire d’origine néerlandaise passe à une tranquille petite capitale européenne d’un demi-million d’âmes. Après une nuit dans un hôtel au style soviétique, il découvre des rues… vides. Avec le redoux, les habitants ont profité de leur week-end pour se promener dans les forêts environnantes. Le temps libre sera de courte durée. Dès le lendemain, ce consultant prend la direction des bureaux de Vinted, où il a été dépêché par Insight Partners, l’un des investisseurs historiques de l’entreprise lituanienne. La plateforme de vente de vêtements de seconde main, créée en 2008 par Milda Mitkute et Justas Janauskas, est alors en grande difficulté : elle vient de rater son implantation aux Etats-Unis et son chiffre d’affaires végète.
Avant de partir pour l’Etat balte, Thomas Plantenga s’est plongé dans les données de la société, transmises par les cofondateurs. Le constat est sans appel. "Vous avez un gros problème", leur assène-t-il. Sur place, sa première impression se confirme. Il a un peu plus d’un mois pour tirer au clair la situation et proposer des solutions, avant de reprendre l’avion. "Ce groupe subissait une pression énorme, mais j’ai trouvé là-bas une culture de gens qui travaillent dur pour construire quelque chose de vraiment utile, avec un état d’esprit similaire au mien", raconte-t-il aujourd’hui. Le...
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12/01 - Procès, menaces, divulgations de documents privés… L’Ordre des infirmiers en pleine guerre interne
Procès, menaces, divulgations de documents privés et boules puantes dans la presse… Depuis plusieurs mois, l’Ordre national des infirmiers est secoué par des guerres internes particulièrement violentes. Une situation largement déplorée, alors que cette jeune institution (créée en 2006, quand l’Ordre des médecins existe depuis 1940) fait face à de nombreux dossiers brûlants. L’instance doit porter la voix des infirmiers dans les multiples réformes politiques en cours : santé au travail, santé mentale, prérogatives des infirmiers en pratique avancée en matière de prescription de médicaments… Il doit aussi assurer l’éthique et la déontologie de la profession.
Des missions d’autant plus difficiles que l’Ordre ne compte que 538 000 inscrits sur 650 000 ou 700 000 professionnels - un chiffre impossible à mesurer précisément -, alors que l’inscription est obligatoire. "Nous ne sommes même pas capables de nous entendre au sein d’un organisme censé montrer l’exemple ! Il faut pourtant que l’on se mette d’accord, entre autres pour obtenir l’amélioration de notre protection sur le terrain lorsqu’on se rend seule au domicile de patients", fulmine une infirmière syndicaliste.L’élection de la présidente contestée
Les premières tensions ont éclaté en avril dernier, alors que l’Ordre s’apprêtait à élire un président pour trois ans lors d’élections se déroulant en trois tours : au niveau départemental, régional et national. Patrick Chamboredon, président de l’Ordre depuis 2017, est battu le 2 avril lors du deuxième tour. Il publie un...
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12/01 - Incendies à Los Angeles : les feux progressent et les critiques se multiplient
Alors que les feux qui ravagent Los Angeles et sa banlieue ne cessent de gagner du terrain, ce dimanche 12 janvier, Donald Trump lance une nouvelle attaque envers les dirigeants californiens. "Les politiciens incompétents n’ont aucune idée de la manière de les éteindre", a déclaré le président américain élu dans un message publié sur sa plateforme Truth Social. "C’est l’une des pires catastrophes de l’histoire de notre pays. Ils n’arrivent pas à éteindre les incendies. Qu’est-ce qui ne va pas chez eux ?", écrit-il.
Cinq jours après le début des incendies, les infrastructures sur place semblent ne pas suffire pour lutter contre les cinq feux qui avalent tout sur leur passage. Dans le quartier huppé de Pacific Palissade, les bouches incendie se sont rapidement taries, et les pénuries d’eau ont largement entravé les efforts déployés dans les autres zones, amenant le gouverneur de l’état le plus peuplé du pays, Gavin Newsom, à demander "un examen indépendant complet" des services de distribution d’eau de la ville.
Ce qui a donné lieu à une série d’attaques de la part de Donald Trump, bientôt de retour à la Maison-Blanche. Dans la semaine, déjà, il accusait les démocrates d’avoir détourné l’eau de pluie pour protéger un "poisson inutile" dans l’État, accusant sans fondement les politiques environnementales d’être responsables des pénuries.Eviter les fumées sans pouvoir se reloger
Les critiques n’émanent pas que du président élu. Samedi, la maire de la deuxième plus grande ville du pays, Karen Bass, s’est défendue en...
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12/01 - Immobilier, le retour en grâce en 2025 ? Ces signaux qui redonnent espoir
Les professionnels de l’immobilier veulent y croire. Après deux années difficiles, 2025 sera celle du retour à meilleure fortune. Quelques signaux vont dans ce sens, même s’il paraît un peu prématuré de crier victoire. A commencer par les taux d’intérêt des crédits, en baisse. Selon le courtier Cafpi, les taux d’emprunt s’établissaient en moyenne à 3,31 % sur vingt ans en décembre dernier. Vousfinancer, de son côté, constate une amélioration des conditions de financement en ce début d’année, et table sur de nouvelles baisses dans le courant de l’année, avant une stabilisation "aux alentours de 3 %". Couplée aux baisses de prix enregistrés l’an dernier, cette embellie bancaire favorise le retour des acquéreurs. SeLoger note, dans son baromètre de janvier, qu’en un an, le nombre de projets d’achats immobiliers a grimpé de 10 %.Une stabilisation des prix depuis février dernier
Ce regain d’intérêt profite surtout aux grandes villes, note Thomas Lefebvre, vice-président data de SeLoger et Meilleurs Agents. "Certaines des grandes métropoles ont vu la demande littéralement exploser l’année dernière, indique-t-il. C’est notamment le cas à Toulouse et Bordeaux où elle a respectivement bondi de 37 % et 38 %. Paris n’est pas en reste. Après une année noire en 2023, durant laquelle la capitale a perdu 10 % de candidats à l’achat, 2024 a été l’année de son retour en grâce auprès des acquéreurs. La demande a enregistré une hausse de 31 % entre janvier et décembre."
Autre élément propice : la baisse des prix semble toucher à sa fin....
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12/01 - Nintendo : avant la sortie de la Switch 2, les derniers secrets d’un empire du jeu vidéo
Qui pleure les méchants tués dans les jeux vidéo ? L’idée fait sourire, tant ces morts remplies d’hémoglobine provoquent d’ordinaire l’exultation. Ce ne sont, après tout, que des personnages virtuels. Le but même du jeu est de les supprimer. Mais Shigeru Miyamoto n’est pas comme tout le monde. Le légendaire producteur de Nintendo, père de Mario, Zelda et Donkey Kong a cherché toute sa vie à provoquer des émotions positives chez les joueurs.
Les jeux guerriers où les balles fusent ne sont vraiment pas sa tasse de thé. Dans les années 90, alors qu’il teste un jeu James Bond du studio Rare qui doit sortir sur Nintendo 64, il suggère même, avec une innocence désarmante, que la séquence des crédits de fin fasse visiter au joueur chacune de ses victimes virtuelles sur son lit d’hôpital. "Je lutte aussi contre l’idée que tuer les monstres serait systématiquement une bonne chose. Ils ont une motivation et des raisons d’être tels qu’ils sont", confiait-il au New Yorker. Même un secteur aussi chargé d’adrénaline et de bagarres que le jeu vidéo a son Dalaï-lama. Un doux dingue dont les idées semblent d’une naïveté confondante avant de se révéler d’une modernité folle.
La concurrence a appris à la dure à ne pas sous-estimer le "gentil garçon" du jeu vidéo qu’a toujours été Nintendo. A l’heure où beaucoup de studios mettent désormais l’histoire de leurs titres au premier plan, le Japonais n’a jamais perdu de vue l’ingrédient clef d’un jeu : sa dimension ludique. "Ses équipes traquent avec un soin obsessionnel tout ce qui peut agacer...
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12/01 - Guerre en Ukraine : les macabres révélations du journal d’un soldat nord-coréen déployé avec les Russes
L’arrivée de troupes nord-coréennes sur le champ de bataille en octobre dernier, aux côtés des troupes de Moscou, avait été une nouvelle très inquiétante pour Kiev. L’Ukraine semble aujourd’hui en apprendre davantage sur leur utilité au sein de l’armée dirigée par le Kremlin. Samedi 11 janvier, l’Ukraine a annoncé avoir capturé deux soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk, et dit procéder à leur interrogatoire. L’un d’eux, âgé de 19 ans, a assuré qu’il pensait venir s’entraîner en Russie, et non combattre, a fait savoir le service national du renseignement de Corée du Sud (NIS), qui coopère avec son homologue ukrainien, le SBU.
Mais le journal de bord d’un autre soldat nord-coréen, récupéré par Kiev sur le champ de bataille après sa mort le 21 décembre, offre, selon le Wall Street Journal, des détails macabres concernant le rôle des milliers d’unités Nord-coréennes à Koursk.
Certains extraits ont récemment été rendus publiques par les forces d’opération spéciales ukrainiennes. Entre deux scènes de la vie quotidienne sur le front et des passages exprimant l’amour du jeune soldat pour son dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, des diagrammes grossiers esquissés à l’encre bleue y détaillent les sombres tactiques militaires que doivent appliquer les soldats nord-coréens déployés en soutien sur le front. À l’approche d’un drone ukrainien par exemple, un soldat appelé "appât" reste immobile pour attirer le drone, afin que d’autres soldats puissent tenter de l’abattre. "Même au prix de ma vie, j’exécuterai les ordres du...
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12/01 - Radio Nostalgie, ça plane pour elle : les secrets de la deuxième antenne musicale de France
Petit matin d’hiver, semaine de rentrée scolaire. The Cure et Daniel Balavoine en guise de réveil. Douche au son de Love Is in the Air. Rapide détour par l’actualité, la mort de Jean-Marie Le Pen, les soldes, le départ de Didier Deschamps, la météo, définitivement pas terrible, surtout dans le nord de la France. On ne s’attarde pas, quatre minutes maximum, le temps d’un café, à peine d’une tartine, on enchaîne avec Indochine et leur Trois nuits par semaine, une petite tranche de publicité, place à Whitney Houston. Pendant que les antennes généralistes réveillent leurs auditeurs à coups de chroniques, interviews, débats, d’invités politiques ou économiques qui décrivent un monde au bord du gouffre, Radio Nostalgie décline une partition bien à elle, faite de "musique et de bonne humeur". De la chanson, de la chanson et encore de la chanson. Mais pas n’importe laquelle. Essentiellement puisée parmi les titres les plus connus des années 1980. Et ça marche. De mieux en mieux.
Les grincheux, qui se piquent de branchitude musicale ou sont atteints de snobisme aigu, pincent le nez à l’évocation d’une radio au nom qui sent bon la France d’avant. Mais les chiffres sont là, implacables. Chaque jour, "Nosta", comme la désigne Xavier Laissus Pasqualini, son patron depuis douze ans, rassemble 3,6 millions d’auditeurs et la matinale de Philippe et Sandy, 1,4 million. La légère inflexion de la dernière mesure Médiamétrie (-50 000 auditeurs par rapport à la même période de 2023) n’y change pas grand-chose : Nostalgie est la...
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12/01 - Incendies de Los Angeles : "Pour Donald Trump, l’environnement n’a aucune valeur autre que financière"
Alors que les incendies qui ravagent la Californie, et particulièrement Los Angeles, ont déjà provoqué la mort d'au moins 16 personnes et entraîné l’évacuation de plus de 180 000 habitants, le président élu Donald Trump s’en est pris aux dirigeants démocrates de cet Etat de l’ouest des Etats-Unis. Sur son réseau Truth Social, il a affirmé que la région manquait d’eau à cause des politiques environnementales menées et que l’eau de pluie serait détournée pour protéger un "poisson inutile". De fausses informations également relayées par le milliardaire Elon Musk, proche du républicain, qui figurera dans son futur gouvernement.
Leur réaction n’étonne guère Christophe Roncato, maître de conférences en études américaines à l’Université Grenoble Alpes, spécialiste d’histoire environnementale et d’écologie industrielle. Ce chercheur, qui étudie la transition énergétique de la Californie, a vécu dans la région dans les années 1990, avant d’y retourner régulièrement pour son travail au cours des années 2010. Pendant ces périodes, il a assisté à l’allongement de la saison des incendies, une des conséquences du changement climatique. Il porte un regard lucide sur le discours "simplifié à l’extrême" des deux hommes, et évoque l’avenir des politiques climatiques américaines sous le second mandat de Donald Trump.
Donald Trump n’est même pas encore en poste qu’il déclenche déjà une première controverse en relayant de fausses informations et en rejetant toute la responsabilité sur Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie…
Christophe...
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12/01 - "Economiser 12 000 milliards grâce au renouvelable, c’est possible !" : les calculs fous de J. Doyne Farmer
C’est l’histoire d’un jeune garçon de Silver City (Nouveau-Mexique) qui, du haut de ses vingt-quatre ans, réussit à déjouer le hasard des casinos de Las Vegas avant de passer dix années au laboratoire du physicien Robert Oppenheimer à Los Alamos, de s’imposer à Wall Street, et qui s’apprête aujourd’hui à révolutionner l’économie. Cette histoire, au croisement de The Social Network et Un homme d’exception, n’a rien d’un film (mais pourrait bien inspirer les grands d’Hollywood). C’est celle de J. Doyne Farmer, aujourd’hui professeur en science des systèmes complexes de la prestigieuse université d’Oxford, qui publie Making Sense of Chaos, un ouvrage (non-traduit) classé par le Financial Times parmi les meilleurs nouveaux livres économiques en 2024. La vision de l’auteur, dont le magazine britannique prédit qu’elle "sera sans aucun doute déterminante pour l’évolution de l’économie", est la suivante : la théorie économique traditionnelle, dont les prédictions reposent sur certains piliers telle la rationalité des individus, serait aujourd’hui trop limitée pour répondre aux enjeux que pose notre époque. Difficulté que l’économie de la complexité - un champ d’étude reposant sur un mélange de jugement humain, de données très précises et de puissance informatique - dont Farmer est spécialiste, serait en mesure de contourner.
L’histoire de cette conviction mérite d’être racontée par le début : dans le rouge saturé d’une salle de jeux de Las Vegas, en 1976. Là où Farmer a réalisé avec un groupe d’amis son premier fait d’armes, à...
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12/01 - Un disparu nommé Raphaël Glucksmann : ses amitiés renouées, ses hésitations pour 2027…
Pourquoi sourit-il autant ? Voilà pourtant vingt minutes que Raphaël Glucksmann plombe l’ambiance. "Il va y avoir la guerre en Europe d’ici à 2029", dit-il les yeux écarquillés, paraphrasant les paroles du ministre de la Défense allemand. Ce constat, il le répète à qui veut l’entendre dans ce café de la place Saint-Georges, à deux pas de chez lui. Au jeune serveur qui lui apporte son thé au miel, par exemple. Donald Trump et les menaces d’annexion du Groenland, Elon Musk et sa mission de déstabilisation des démocraties européennes… A-t-il seulement convaincu ? "Ça ne nous regarde pas", balaie timidement son interlocuteur. "Oh si, ça va vite nous regarder !", ironise-t-il. Raté pour cette fois. Le 20 janvier, il suivra le mouvement et quittera définitivement la plateforme X. "Néron est au pouvoir aux US", reprend-il. "Néron", assure-t-il - mi-fier, mi-grave - il l’a rencontré le 10 mars 2011, lorsqu’il était conseiller spécial du président géorgien, Mikheil Saakachvili. A l’époque, Donald Trump lui avait confié ses ambitions futures. "Avec quel programme ?", avait demandé Glucksmann. "Very simple : because I am the best." Sur le coup, il l’avait méprisé. Dans le fond, l’anecdote le fait un peu marrer. "Parce que c’est un camusien qui oppose la joie à l’absurde du monde !", s’enflamme Saïd Benmouffok, le coordinateur Place publique de Paris. Il faut donc imaginer Sisyphe heureux…"Chaque fois que c’est compliqué, il disparaît"
Raphaël Glucksmann a un problème : l’ambition le chatouille… Mais il exècre la façon dont...
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12/01 - Mark Burnett, le créateur de "The Apprentice" qui a façonné Donald Trump
Il suffit parfois d’une seule idée pour changer une vie et devenir immensément riche. Mark Burnett, 64 ans, en sait quelque chose. Voilà deux décennies, c’est lui qui a inventé l’émission de télé-réalité The Apprentice, qui a relancé la carrière déclinante de Donald Trump et placé ce dernier sur une rampe de lancement vers la réussite que l’on sait. Depuis, Burnett, fils d’ouvrier né dans la banlieue est de Londres, a accumulé une fortune évaluée à 500 millions de dollars. Pas mal pour un ancien parachutiste de l’armée britannique engagé dans la guerre des Malouines (1982) à l’âge de 22 ans, devenu vendeur de tee-shirts sur la promenade de Venice Beach, à Los Angeles, puis, dans les années 1990, producteur de télévision à Hollywood."Trump passait pour un mariole"
A l’époque, Burnett – dont l’itinéraire est raconté par le journaliste d’investigation Patrick Radden Keefe dans le formidable Voleurs ! Bandits ! Escrocs ! publié ces jours-ci chez Belfond – n’est encore qu’un producteur parmi d’autres. Cependant, en 1997, il découvre le programme de télé-réalité suédois Expedition Robinson. Il en rachète les droits et s’empresse de le renommer Survivor l’année suivante – la version française, lancée en 2001, s’appelle Koh-Lanta. L’émission est un carton d’audience. "Burnett était un second couteau à Hollywood mais ce triomphe a fait de lui un oracle du divertissement", explique Patrick Radden Keefe. Quelques années passent et Burnett, qui a les dents longues, invente un nouveau concept : Survivor, mais en ville. Des candidats se...
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11/01 - Après la fin du fact-checking, ce nouveau virage politique de Meta
Mark Zuckerberg continue son virage politique : le patron de Meta a mis fin aux programmes conçus pour favoriser la diversité du personnel dans son entreprise. Une nouvelle décision qui aligne le géant des réseaux sociaux avec Donald Trump. "Le paysage juridique et politique autour des efforts de diversité, d’équité et d’inclusion aux États-Unis est en train de changer", explique une note interne à Meta. La maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp revient ainsi en arrière sur une approche adoptée depuis des années pour créer un environnement plus inclusif et plus équitable.
"Nous sommes au service de tous", assure la note, précisant que le groupe californien continuera à chercher des candidats d’origines diverses tout en supprimant les objectifs de représentation spécifiques pour les femmes et les minorités ethniques. Selon un rapport sur la diversité de l’entreprise analysé par The Guardian, "Meta était parvenu à doubler aux États-Unis son nombre d’employés noirs et hispaniques deux ans avant son objectif, passant de 3,8 % et 5,2 % à 4,9 % et 6,7 % respectivement". Conformément à la nouvelle annonce, Meta n’adoptera plus de pratiques d’embauche diversifiées spécifiques et dissout totalement une équipe qui se concentrait sur la politique d’inclusivité.
D’autres grandes entreprises américaines telles que McDonald’s, Ford, Amazon et les supermarchés Walmart sont déjà revenues sur leurs politiques de "diversité, égalité et inclusion" (DEI), après un arrêt de la Cour suprême en 2023 qui a mis fin à la...
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11/01 - Incendies à Los Angeles : ces "rustines" qui viennent aider des pompiers en sous-effectif
Onze personnes décédées, 10 000 bâtiments détruits et plus de 14 000 hectares réduits en fumée : c’est le bilan provisoire des gigantesques incendies qui ravagent depuis plusieurs jours Los Angeles, deuxième plus grande ville des États-Unis. Une catastrophe qui souligne le manque de moyens humains pour lutter contre les flammes, les pompiers locaux ayant annoncé qu’au plus fort de l’incendie, ils n’avaient pas eu les effectifs suffisants pour contenir les deux principaux fronts ayant pris la ville en tenaille.
Pour leur venir en aide, des renforts ont été dépêchés sur place, non sans soulever quelques polémiques. À commencer par les groupes de prisonniers acceptant d’aller combattre le feu, en échange d’une réduction de peine, ou encore des pompiers privés embauchés par les assurances - mettant en lumière les inégalités entre bénéficiaires.5 à 10 dollars par jour
En Californie, parmi les milliers de pompiers fédéraux, étatiques et locaux actuellement actifs sur le terrain, on retrouve environ 800 prisonniers intervenants en tant que volontaires, indique le Département des services correctionnels et de réadaptation (CDCR) à la chaîne ABC News. Répartis dans 35 camps à sécurité minimale, appelés des "fire camps", ils réalisent tout au long de l’année des travaux de prévention et participent directement à la lutte contre les incendies aux côtés des "Cal Fire", l’équivalent de la Protection Civile, lorsque c’est nécessaire.
Mais ces équipes posent question : rémunérés entre 5,80 dollars et 10,24 dollars par jour, avec...
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11/01 - "Une campagne de désinformation" : la réponse de l’Algérie à la France
L’Algérie a rejeté, ce samedi 11 janvier, les accusations "d’escalade" de la France, après le renvoi vers Paris d’un influenceur algérien, auparavant expulsé vers son pays par la France. "L’Algérie n’est, d’aucune façon, engagée dans une logique d’escalade, de surenchère ou d’humiliation", a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
"L’extrême droite revancharde et haineuse, ainsi que ses hérauts patentés au sein du gouvernement français, mènent actuellement une campagne de désinformation, voire de mystification, contre l’Algérie", a-t-il ajouté. Vendredi, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé que "l’Algérie cherche à humilier la France". "En gardant notre sang-froid […] on doit désormais évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition, vis-à-vis de l’Algérie", a-t-il ajouté.Le cas d’un influenceur
"Doualemn", un influenceur de 59 ans, avait été interpellé à Montpellier, dans le sud de la France, après une vidéo litigieuse sur TikToK. Il avait ensuite été mis dans un avion jeudi après-midi pour l’Algérie, d’où il a été renvoyé en France le soir même, l’Algérie l’ayant "interdit de territoire", selon le ministère de l’Intérieur.
Le ministère algérien précise que face aux "dépassements" et aux "violations des droits acquis" par ce ressortissant sur le territoire français, "la décision algérienne dans cette affaire est animée par le souci de lui permettre de répondre aux accusations qui sont portées contre lui, de faire valoir ses droits et de se défendre dans le cadre d’un processus...
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11/01 - Grippe : une épidémie "exceptionnelle", vraiment ?
Une "centaine" d’hôpitaux, selon le ministère de la Santé, ont dû déclencher leur plan blanc en cette fin de semaine, autrement dit rappeler du personnel normalement en congés et déprogrammer des opérations pour faire face à l’afflux de malades. La faute à la grippe, précoce cette année avec un démarrage juste avant Noël, qui ne cesse de gagner du terrain. Début janvier, près de 4 000 patients ont dû être hospitalisés après s’être présentés aux urgences pour des syndromes respiratoires.
Si l’épidémie est intense, et qu’elle provoque des tensions rarement vues ces dernières années dans les établissements de soins, certains spécialistes se refusent pour autant à la qualifier d’"exceptionnelle", au moins pour l’instant. A l’instar de la Pr Marie-Anne Rameix-Welti, la responsable du Centre national de référence des infections respiratoires de l’Institut Pasteur à Paris. "Nous avons déjà connu des épisodes de grippe de même ampleur. En ville, la circulation du virus n’est pour l’instant pas beaucoup plus élevée que d’autres années", constate-t-elle.
Une analyse partagée par le Pr Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève et spécialiste de la grippe : "L’épidémie de l’hiver 2024-2025 ressemble pour le moment en tous points à une épidémie d’une année de taille moyenne à importante, même si on ne pourra bien sûr préciser cette évaluation qu’après le pic, qui ne semble pas encore atteint."Trois virus différents en circulation
Comment expliquer, dans ces conditions, que les hôpitaux débordent ? Pour Marie-Anne...
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11/01 - L’exposition à voir : Jean-Jacques Henner et ses drôles de dames
C’était il y a cent cinquante ans et des poussières. En cette année 1874, qui verra naître l'impressionnisme, Jean-Jacques Henner, 45 ans, est sollicité par Carolus-Duran pour le seconder à "l’atelier des dames" qu’il vient de fonder. Les deux peintres éminents profitent de la vogue des académies privées réservées aux femmes qui fleurissent alors dans la capitale. Si la peinture au féminin est longtemps restée un art d’agrément cantonné à la sphère domestique, nombre de jeunes filles rêvent désormais d’une autre voie. Problème : outre les obstacles d’ordre moral, juridique, logistique ou financier qui se dressent devant les postulantes, l’accès à l’école des Beaux-Arts leur est refusé – pas question de les mettre face à des modèles nus masculins.
Reste donc ces lieux alternatifs pour bénéficier d’une formation artistique sérieuse. Celui dirigé par Carolus-Duran et Henner au 81, boulevard du Montparnasse, puis au 17, quai Voltaire à partir de 1877, tourne à plein régime. Françaises ou étrangères déjà expérimentées viennent s’y perfectionner. Après sa fermeture en 1889, Jean-Jacques Henner continuera de recevoir ses élèves les plus prometteuses dans son atelier personnel, place Pigalle.
Qui étaient ces femmes ? Quels liens ont-elles noués avec leur mentor ? Quelle fut leur destinée ? Sous la houlette de Maëva Abillard et Marie Vancostenoble, le musée Jean-Jacques Henner, à Paris, a mené l’enquête. Les commissaires ont traqué les archives, les tableaux, parfois disséminés chez des particuliers, pour redonner un nom, un visage,...
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11/01 - Guerre en Ukraine : Kiev dit interroger deux soldats nord-coréens faits prisonniers
C’est une preuve supplémentaire de la présence de soldats nord-coréens envoyés combattre aux côtés de l’armée russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé, ce samedi 11 janvier, que ses troupes avaient fait prisonniers, dans la région russe de Koursk, deux Nord-coréens, ensuite transférés à Kiev où ils sont désormais interrogés.
"Ce sont deux soldats qui, bien que blessés, ont survécu et ont été acheminés à Kiev où ils parlent avec des enquêteurs du SBU", les services de sécurité ukrainiens, a-t-il déclaré sur Telegram.
"Ce n’était pas une tâche aisée : généralement, les Russes et les autres soldats nord-coréens achèvent leurs blessés et font tout pour effacer les preuves de la participation d’un autre Etat, la Corée du Nord, à la guerre contre l’Ukraine", a poursuivi le président ukrainien."Le monde doit savoir ce qu’il se passe"
Le dirigeant a accompagné son message de photos en détention des deux militaires présumés. L’un d’eux a des pansements visibles autour des mains, l’autre autour du menton. Selon Volodymyr Zelensky, ces prisonniers reçoivent "toute l’aide médicale nécessaire". Il a affirmé avoir ordonné au SBU de fournir à la presse un accès aux détenus. "Le monde doit savoir ce qu’il se passe", a-t-il indiqué.
Fin décembre 2024, le chef d’Etat avait déclaré que des soldats nord-coréens très grièvement blessés étaient morts en Ukraine après avoir été faits prisonniers. Selon Kiev, 12 000 soldats nord-coréens, dont environ 500 officiers, se trouvent dans la région de Koursk, dont l’armée ukrainienne occupe...
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11/01 - Livres : l’incroyable vie de la religieuse et résistante Yvonne-Aimée de Malestroit
Les femmes plus ou moins oubliées à réhabiliter (comme l’a fait Olivier Guez avec Gertrude Bell à la dernière rentrée) sont devenues un marronnier marketing. Jean de Saint-Cheron a trouvé un créneau plus original : sortir de la naphtaline des figures religieuses féminines et en parler de manière très vivante, drôle même, dans le sillage d’une certaine sainte trinité littéraire formée par Léon Bloy, Charles Péguy et Georges Bernanos. Deux ans après un livre sur sainte Thérèse de Lisieux (Eloge d’une guerrière), qui a été un succès de librairie, Saint-Cheron revient avec un sujet plus pointu : Malestroit raconte l’incroyable vie d’Yvonne Beauvais (1901-1951), qui fut bien plus que "puissante", "inspirante" ou autre épithète creuse – ce n’est pas le général de Gaulle qui nous contredira, nous y reviendrons.
Née dans la bourgeoisie, la jeune Yvonne avait un destin tout tracé : épouser un ingénieur et lui donner une nombreuse descendance. Problème : dès la petite enfance, elle découvre Histoire d’une âme de Thérèse de Lisieux, et veut l’imiter. Très tôt, elle sert les pauvres dans les quartiers les plus déshérités de la banlieue parisienne. Elle renonce à se marier et devient bonne sœur à Malestroit, en Bretagne. Souffrant de migraines encore pires que celles de Blaise Pascal, elle n’est pas banale : des fleurs apparaissent dans sa bouche, elle combat le diable physiquement, porte les stigmates du Christ et a le don de bilocation (elle peut se trouver à deux endroits en même temps) – oui, ce récit s’aventure dans le surnaturel,...
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11/01 - Rodéo sur des cerfs et dessins à la craie : ces macaques japonais qui intriguent les scientifiques
Le décor semble tout droit sorti du film Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki. Le réalisateur japonais s’en était d’ailleurs largement inspiré pour reproduire les forêts de mousse où se déroule l’intrigue de son chef-d’oeuvre. Lîle-volcan de Yakushima est une merveille de biodiversité : alors que des tortues viennent pondre sur ses plages au climat chaud, il peut neiger au même moment à son sommet. C’est au cœur de ce paysage onirique qu’a été observé un comportement culturel étonnant entre deux espèces qui n’ont, à première vue, rien en commun : des macaques et des cerfs sika pratiquent… le rodéo. Ici, les singes s’amusent à monter sur le dos des cerfs et à y rester quelques secondes, voire quelques minutes pour les ongulés les plus tolérants. Une tradition très connue par les chercheurs et les habitants de l’île, qui reste pourtant difficile à observer.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce comportement n’a pas fini d’intriguer les scientifiques. En janvier 2017, une vidéo d’un jeune macaque japonais ayant une relation sexuelle avec une biche sur cette île japonaise avait fait le tour du monde. Ces images documentaient, pour la première fois, une pratique sexuelle interespèce chez un primate, humain excepté. Un événement exceptionnel, pensait-on, bien qu’on sache désormais qu’il constitue une pratique relativement courante. Près de huit ans plus tard, deux nouvelles études publiées dans les revues scientifiques Primates et Cultural Science fin décembre 2024 proposent des pistes de réflexion autour de ce...
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11/01 - Réforme des retraites : le Fonds de réserve, la solution deux en un pour la France, par Nicolas Marques
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, vient de proposer de piocher dans le Fonds de réserve pour les retraites (FRR) pour financer la pause sur la réforme des retraites. Ce projet témoigne d’une fuite en avant. Au lieu de vider les réserves, il faut les renforcer. Et pour ceux qui sont attachés au redressement des finances publiques, l’objectif consisterait même à faire du FRR un fonds souverain dédié aux retraites des fonctionnaires.
Le FRR est une création de Lionel Jospin. Au début des années 2000, le Premier ministre de François Mitterrand voulait garantir la pérennité des retraites par répartition en créant des réserves significatives, avec un "objet" investissant sur les marchés pour faire face aux déséquilibres à venir. Une idée de bon aloi. Mais sa mise en œuvre fut chaotique.
Comme l’a souligné Eric Lombard lorsqu’il était patron de la Caisse des dépôts, avant de devenir ministre de l’Economie, les gouvernements successifs n’ont pas résisté à la tentation de puiser dans ce fonds. Bilan : les réserves placées n’ont jamais atteint le niveau prévu. Elles représentent aujourd’hui à peine une vingtaine de milliards d’euros, alors que Lionel Jospin tablait sur sept fois plus. Du point de vue financier, cela constitue une gabegie, avec un manque à gagner pour le contribuable qui se chiffre en dizaines de milliards d’euros.
Depuis 2011, le FRR a rapporté 13 milliards d’euros de gains, en dépit de sa petite taille. S’il avait été alimenté comme prévu initialement, il aurait rapporté 76 milliards...
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11/01 - Ces oeuvres d’art insolites et accessibles qui pourraient vous rapporter gros
A fréquenter les expositions et les salles de ventes, le visiteur constate aisément qu’en matière d’art, les modes d’expression sont très variés. Le bon goût classique, longtemps mis en avant par les institutions, cohabite désormais avec la modernité la plus expressive, et parfois la plus agressive, l’art populaire, l’archéologie ou les arts premiers. Il y découvre également une multitude d’objets insolites et extravagants qui sont longtemps restés dans les remises des musées et les stocks des antiquaires.
Ces œuvres sortent progressivement de l’oubli et séduisent un public de plus en plus large. L’engouement s’étend aux artistes contemporains, dont l’approche inhabituelle est immédiatement reconnaissable. Pour son édition 2025, qui se tient du 26 janvier au 2 février dans la capitale belge, la Brafa - Brussels Art Fair - surfe sur cette tendance, les nombreux exposants proposant un florilège d’œuvres susceptibles de séduire les goûts les plus bigarrés.Un lit de péplum hollywoodien
Le comité d’organisation de la foire a, dans cet esprit, invité l’artiste portugaise Joana Vasconcelos, connue pour ses créations très originales mélangeant acier, ciment et crochet aux laines multicolores. Elle y présentera deux sculptures monumentales mais des galeries comme La Patinoire royale proposeront également aux amateurs des œuvres aux dimensions plus raisonnables. La cote de l’artiste est élastique, de 1 500 euros pour de petites céramiques à plus de 200 000 euros pour ses grandes sculptures.
Les œuvres d’art insolites ne...
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11/01 - Le Rassemblement national, d’infréquentable à incontournable : notre série de podcasts
Longtemps considéré comme un paria en raison des outrances de son fondateur Jean-Marie Le Pen, décédé ce mardi 7 janvier, le Rassemblement national (RN) est aujourd’hui au centre du jeu. Pour comprendre la stratégie de normalisation du parti, la Loupe retrace avec le service politique de L'Express les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen.Episode 1 : Emmanuel Macron - Marine Le Pen, les meilleurs ennemis
Jamais sous la Ve République un leader frontiste et un président de la République n'ont entretenu des rapports aussi resserrés qu'Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Un respect qui scelle l'acte I de normalisation du parti d'extrême droite, et qui n'est pas non plus dénué d'intérêt du côté de l'Elysée...Episode 2 : Le cordon sanitaire se tend
Convaincue que son parti ne pourrait se hisser au pouvoir en conservant les prises de positions radicales de son père, fondateur du Front national, Marine Le Pen a entrepris un processus de normalisation. Mais dix ans après l'exclusion de Jean-Marie Le Pen, condamné à de multiples reprises pour incitations à la haine raciale, force est de constater que le parti à la flamme peine à faire le ménage dans ses rangs.Episode 3 : A la conquête des électeurs de droite
Son père, Jean-Marie Le Pen s'adressait aux "exclus", aux "rejetés, aux "oubliés" de la République. Marine Le Pen, elle, cherche à élargir sa cible. En commençant par les électeurs des Républicains. Mais cette stratégie est-elle réellement payante ?Episode 4 : Le Pen et la "Bardellamania"...
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11/01 - Démission de Justin Trudeau et retour de Donald Trump : le Canada sous pression commerciale
En amour, comme en commerce international, les partenaires choisissent parfois de renouveler leurs vœux. Le Canada, le Mexique et les Etats-Unis s’y préparent pour 2026. Les représentants des trois Etats devront se réunir pour confirmer qu’ils souhaitent poursuivre leur participation à l’accord de libre-échange ACEUM, celui qui a remplacé l’ALENA en 2020. A l’initiative de Donald Trump, le nouveau traité prévoit en effet un rendez-vous tous les six ans pour un réexamen.
Côté canadien, le départ du Premier ministre Justin Trudeau perturbe le paysage politique. Les hypothèses sont ouvertes quant à l’identité de celui qui prendra place à la table des discussions face au président américain, bien déterminé à dicter ses conditions. "La récente démission du Premier ministre Trudeau et un probable changement de gouvernement lors des prochaines élections pourraient être perçus par Donald Trump comme une forme de faiblesse, ce qui l’encouragerait à forcer encore plus la main du Canada", envisage Tony Stillo, directeur de l’analyse économique canadienne à Oxford Economics.
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait qualifié l’ALENA de "pire traité commercial jamais signé". A l’issue de négociations rythmées par des menaces et ultimatums, il avait alors arraché quelques concessions à Justin Trudeau. Cette fois, le président élu semble vouloir redoubler de zèle. En quelques semaines, il a multiplié les propos hostiles aux deux autres Etats signataires, comme cette intention de faire du Canada le "51e État américain". Sans...
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11/01 - Mayotte en alerte rouge à l’approche d’un nouveau cyclone
L’archipel de Mayotte sera placé en alerte cyclonique rouge ce samedi à partir de 22 heures (locales, 20 heures à Paris), a annoncé le préfet François-Xavier Bieuville sur la chaîne TV Mayotte La 1ère. "J’ai décidé d’avancer à 22 heures cette alerte rouge pour permettre à chacun de bien se mettre à l’abri, de bien se confiner, de prendre soin des personnes proches de vous, de vos enfants, de vos familles, des personnes vulnérables, des grands-parents, des mamans qui sont isolées, pour faire en sorte que chacun puisse être protégé dans cette période qui s’annonce", a-t-il expliqué.
Mayotte avait auparavant été placé en alerte cyclonique orange en prévision du passage de Dikeledi au large du sud de cet archipel de l’océan Indien. La préfecture avait déjà mis en garde contre "une dégradation significative des conditions météorologiques" dès samedi soir. Dans son dernier bulletin, Météo-France prévoit "une importante dégradation pluvieuse et venteuse" au moment du passage de Dikeledi près de l’archipel, évoquant "de très fortes pluies pouvant générer des inondations".
Les prévisionnistes anticipent toutefois un affaiblissement de Dikeledi dans la nuit de samedi à dimanche "au stade de forte tempête tropicale, avant de circuler au large du sud de Mayotte en journée de dimanche".Fragilité du territoire après Chido
L’entrée en vigueur de cette alerte rouge survient moins d’un mois après le passage du cyclone Chido, le plus dévastateur qu’ait connu le petit archipel de l’océan Indien en 90 ans. Chido a causé des dommages...
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11/01 - Mort de Jean-Marie Le Pen : "Comme Donald Trump ou Elon Musk, il prêtait souvent le flanc à sa caricature"
Au crépuscule de sa vie, Jean-Marie Le Pen en était convaincu : une fois passée l’arme à gauche, "les gens" diraient du bien de lui parce qu’il "le mérite", tout simplement. Ce fils de marin pêcheur, devenu pupille de la nation après la mort de son père, qui s'est empiffré de livres et qui a appris à manier le verbe pour le mettre au service du combat politique auquel il consacré sa vie. Et qu’importent, estimait-il, les frasques misogynes, homophobes, racistes. Qu’importent les pirouettes antisémites qui franchissaient les frontières du négationnisme. Lui martelait ne regretter aucune miette de sa vie, parlait régulièrement "d’abnégation héroïque" et s’agaçait de voir que "les gens sous-estiment ce que c’est d’être président du Front national".
A quelques heures des obsèques du "diable de la République" à la Trinité-sur-Mer ce samedi 11 janvier, Romain Rosso, qui a suivi pour L’Express le Front national de 1995 à 2012 et écrit trois ouvrages sur le parti à la flamme, raconte Jean-Marie Le Pen, ses fulgurances, son antisémitisme ancré, et ses relations avec sa fille, Marine Le Pen.
L’Express : Quand avez-vous rencontré Jean-Marie Le Pen pour la première fois ?
Romain Rosso : C'était en août 1995, à Toulon (Var). J'étais jeune journaliste, débutant à L'Express. La rédaction m'avait envoyé suivre l'université d'été du Front national, la première organisée dans la principale ville tombée dans l’escarcelle du parti d’extrême droite en juin de la même année. Trois villes en tout venaient de basculer : Toulon, donc, mais...
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11/01 - Consacrer 5 % du PIB à la défense comme l’exige Trump : à quoi ressemblerait l’armée française ?
La dernière fois que la France a consacré plus de 5 % de son PIB pour financer sa défense, c’était en 1962, la guerre d’Algérie touchait à sa fin et son armée quittait le rivage sud de la Méditerranée. Depuis, et malgré l’effort économique exigé par la production d’armes nucléaires et la mise en place d’une dissuasion, voulues par le général de Gaulle, la part dédiée aux dépenses militaires a baissé. Elle s’est approchée des 3 % dans les années 1970, avant de décroître jusqu’à 2 % depuis le début du XXIe siècle (le plus bas a été atteint en 2018 et 2019 à 1,84 %).
Consacrer une plus grande part de la richesse nationale aux armées, comme ce fut le cas par le passé, les militaires français en ont rêvé. A présent, Donald Trump le demande : à moins de deux semaines de son retour à la Maison-Blanche, l’homme d’affaires s’est à nouveau ému, en conférence de presse depuis sa résidence floridienne de Mar-a-Lago, que ses alliés européens de l’Otan consacrent si peu, à ses yeux, à leur budget de défense. "Ils devraient être à 5 %, pas 2 %", a-t-il insisté à plusieurs reprises, ajoutant qu’"ils peuvent tous se le permettre" – une vingtaine de pays sur les 32 membres de l’Otan sont à 2 % ou plus.
Pour la France, une telle augmentation ferait plus que doubler le budget actuel de 2 %, pour atteindre 130 milliards d’euros (en parité de pouvoir d’achat). "Cela changerait évidemment tout, alors qu’on est aujourd’hui encore dans une logique de contrainte budgétaire, indique Elie Tenenbaum, directeur du Centre des études de sécurité de l’Institut...
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11/01 - "La nation est Charlie" : l’édito de L’Express du 11 janvier 2015, par Christophe Barbier
Les Français aiment les dates, et considèrent leur épopée comme une série de jours de gloire ou de colère, de triomphes ou de désastres. Pierres noires et blanches jalonnent le long calendrier, comme des notes sur une portée, et de cette partition surgit un hymne national aussi poignant que fier, où l'adagio vaut l'allegro. Les numérologues feront donc leurs choux gras de l'an 2015, qu'ils placeront sur l'étagère à côté de l'année de Waterloo ou du millésime d'Azincourt, à moins qu'ils ne le rapprochent de la mort de Louis XIV ou de la croisade contre les albigeois...
Quant aux historiens, ils inscriront le 11 janvier de cette année dans la suite des grands rassemblements tricolores, inaugurée par la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 : ce jour-là, il s'était agi déjà, pour les Français, de "faire peuple".Unis autour d'une même tristesse et d'une même colère
C'est pourtant une autre histoire de France qui s'est écrite dimanche, loin de la chronique. Une Histoire où l'on parle de mouvement plus que d'événement, une Histoire qui est moins une affaire de foule que d'âme. Le 11 janvier 2015 est une incarnation inédite du pays, une sculpture collective surprenante. Sans consigne aucune, les mêmes ambiances ont fleuri à travers le territoire, sereines et empathiques, enluminées soudain de salves d'applaudissements et de calmes Marseillaise. Quand des millions de citoyens, spontanés et désintéressés, se dressent de la même façon, cela s'appelle une identité nationale.
Quels Français avons-nous tous été...
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11/01 - Face à Donald Trump, ces trois réponses que l’UE doit impérativement donner
L’Europe est piégée par sa façon de penser l’éthique. Chacun connaît la distinction éclairante faite par Max Weber entre éthique de conviction et éthique de responsabilité. La première s’en tient aux principes moraux alors que la seconde s’attache aux effets de l’action. Ainsi, le pacifisme munichois relevait de l’éthique de conviction et la force militaire churchillienne de l’éthique de responsabilité. Les deux visaient la paix mais la première refusait de voir la réalité là où la seconde était conséquentialiste. Le jugement de l’Histoire a été sans appel.
Face à la plupart des défis globaux contemporains – technologiques, géopolitiques, climatiques… –, l’Union européenne a malheureusement choisi le camp de l’éthique de conviction et on ne peut qu’espérer qu’elle révise de façon accélérée cette façon de voir le monde d’ici au 20 janvier, date de l’installation de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Pendant toute la campagne présidentielle américaine, 90 % des responsables politiques européens se sont inclinés devant le mythe de l’homme fort "qui va sauver le monde" – à l’extrême droite surtout –, rassurés à bon compte – "Il ne fera pas ce qu’il dit" –, ou le plus souvent, se sont contentés de jugements moraux – "Quelle vulgarité !". Concernant le soutien d’Elon Musk à l’AfD allemande ou à l’extrême droite britannique, c’est exactement le même comportement moral qui prévaut, comme si cette posture pouvait avoir un quelconque effet. Peu de responsables ont été capables de mener une réflexion intellectuelle relative aux conséquences de...
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11/01 - L’offensive ukrainienne à Koursk, la douloureuse épine dans le pied de Vladimir Poutine
Près de cinq mois après avoir lancé leur offensive à Koursk dans la torpeur du mois d’août, c’est cette fois en plein cœur de l’hiver que les forces ukrainiennes sont repassées à l’attaque, le 5 janvier. "Vers 9 heures, heure de Moscou, l’ennemi a lancé une contre-attaque afin de stopper l’avancée des troupes russes", a averti le jour même le ministère russe de la Défense, évoquant l’implication de deux chars et d’une dizaine de blindés. Si le commandement ukrainien n’a pas donné de détails, des images géolocalisées publiées peu de temps après le début de l’opération suggèrent que ses troupes auraient donné l’assaut dans trois localités au nord-est de Soudja - petite ville frontalière russe de 5000 habitants aux mains de Kiev depuis début août.
Un douloureux rappel pour le chef du Kremlin : en dépit de sa volonté de reprendre la main sur ce territoire qui, lors de la Seconde Guerre mondiale avait vu se dérouler la plus grande bataille de chars de l’Histoire entre les forces allemandes et l’Armée rouge, les Ukrainiens s’y accrochent fermement. "Pour ce que l’on en voit aujourd’hui, l’idée derrière cette offensive est de conserver les acquis territoriaux dans la région, souligne le général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air. Les Ukrainiens vont essayer de les tenir, de manière à ce que les Russes ne reprennent pas plus que ce qu’ils ont repris jusqu’à aujourd’hui."Hécatombe chez les Nord-coréens
Après avoir lancé une offensive éclair le 6 août dernier, les Ukrainiens avaient rapidement mis la...
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11/01 - Incendies à Los Angeles : la Californie bientôt invivable ?
Quand une question revient avec insistance dans le débat, c’est qu’elle inquiète vraiment. Les médias américains s’en font eux-mêmes le relais depuis plusieurs années : la Californie devient-elle de moins en moins vivable ? Vaste sujet qui englobe des thématiques sociales, économiques… Mais surtout climatiques. Car cet Etat ensoleillé de l’ouest du pays, berceau de la tech, connu pour ses industries cinématographique et musicale, est actuellement ravagé par plusieurs feux toujours indomptés, qui ont fait au moins onze morts aux alentours de Los Angeles.
Avec son climat méditerranéen et ses végétaux inflammables, la Californie n’en est pas à son premier incendie, loin de là. Mais le changement climatique exacerbe leur intensité et allonge la saison des feux. Leur fréquence a augmenté d’environ 25 % dans la région par rapport à l’ère préindustrielle, selon une étude parue dans Nature en 2023. Ce qui entraîne d’importantes pertes au niveau de la couverture forestière : plus de 700 000 hectares ont brûlé entre 2020 et 2021, d’après le Global Forest Watch. Soit plus de cinq fois la superficie d’une Los Angeles tentaculaire. Et la tendance sur les vingt dernières années est clairement à la hausse.
Jusqu’à présent, la région connaissait ses pires incendies lors de la période estivale, entre juin et octobre. Mais des conditions extrêmes ont dopé ces feux hivernaux : des vents chauds, secs et puissants combinés à un couvert végétal luxuriant après deux années très pluvieuses, puis asséché par un manque chronique d’eau. "Los...
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10/01 - Guerre en Ukraine : l’"opération spéciale" de Kiev contre les réfractaires à la mobilisation militaire
Kiev veut éviter la démobilisation. La police ukrainienne a annoncé, ce vendredi 10 janvier, effectuer "plus de 600 perquisitions" dans le cadre d’une "opération spéciale" destinée à bloquer le passage illégal de la frontière par des hommes fuyant la mobilisation militaire.
L’Ukraine doit regarnir les rangs de son armée pour faire face aux assauts incessants des forces russes plus nombreuses et mieux équipées, près de trois ans après le début de l’invasion russe. Les hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans ont interdiction de quitter leur pays, sauf exception. Ceux voulant échapper à une éventuelle mobilisation franchissent donc la frontière illégalement.
"Plus de 600 perquisitions simultanées sont menées" à travers l’Ukraine chez "les organisateurs de groupements et leurs participants" qui ont aidé "des centaines d’hommes" à "franchir la frontière en contournant les points de passage officiels", a expliqué la police dans un communiqué. "Ce n’est que la première étape d’une opération spéciale visant à fermer" ces filières, a ajouté la police, promettant de fournir prochainement davantage d’informations.
Selon elle, 45 personnes sont soupçonnées d’avoir organisé ou participé aux filières permettant aux hommes d’échapper à l’armée. "Les enquêtes se poursuivent", a-t-elle dit sur Telegram.Des dizaines de milliers d'Ukrainiens ?
Des estimations officieuses font état de milliers, voire de dizaines de milliers, d’Ukrainiens ayant pu partir illégalement grâce à des passeurs, à de faux papiers ou à des pots-de-vin versés aux...
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10/01 - Incendies à Los Angeles : le cauchemar des compagnies d’assurance en chiffres
Imaginez rentrer chez vous un soir, après une journée de travail épuisante, ouvrir boîte aux lettres et y découvrir une lettre de votre compagnie d’assurance. On est au mois de mars, vous venez de renouveler votre contrat d’habitation… Cela vous paraît étrange de recevoir une telle lettre. Vous l’ouvrez et mauvaise surprise : vous découvrez que le renouvellement de votre contrat n’a pas été accepté.
Cette mésaventure est arrivée en mars dernier à des milliers de Californiens lorsque la compagnie State Farm General, leader de l’assurance habitation dans l’Etat (plus de 9 % de parts de marché) a résilié 72 000 contrats pour préserver sa rentabilité. "La décision n’a pas été prise à la légère, pointe-t-elle dans un communiqué de presse, et seulement après une analyse prudente de la santé financière de la société qui continue d’être impacté par l’inflation, les coûts de réassurance et l’exposition aux catastrophes." Ces contrats représentaient environ 2 % de la totalité des contrats souscrits auprès de State Farm.
L’information n’a pas fait l’effet d’une bombe. En Californie, c’est même devenu une vieille rengaine. "En 2023, sept des douze plus grands assureurs californiens en part de marché ont soit mis en pause, soit restreint la mise en place de nouvelles couvertures dans l’Etat", s’inquiétait Ricardo Lara, le commissaire aux assurances local, un élu dont la mission est de superviser le secteur. Ainsi, 2,8 millions de contrats d’assurance n’auraient pas été renouvelés en Californie entre 2020 et 2022, dont plus de 530 000...
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10/01 - Ventes de livres : découvrez les premiers gagnants de la rentrée littéraire
C’est encore très léger, mais on sent poindre les premières parutions de cette nouvelle année. Qui se révèle riche en titres, notamment du côté des fictions. Les chiffres viennent en effet de tomber via le site de Livres Hebdo : 507 romans paraissent en janvier et février 2025 (+ 5,2 % par rapport à 2024), soit 366 fictions francophones (+ 5,17 %, dont 70 premiers romans) et 141 romans étrangers (+ 5,22 %). La bataille va être rude, comme à l’habitude.
Le premier à sortir du lot est signé Haruki Murakami, La Cité aux murs incertains (Belfond), premier roman depuis sept ans du Japonais. Ce texte n’est pas complètement inédit puisque en 1980, Haruki Murakami avait publié une nouvelle avec le même titre dans une revue littéraire et en avait réutilisé la trame dans son roman SF La Fin des temps, paru en 1985. Puis, Murakami s’est décidé à réécrire complètement cette histoire. Au début, un narrateur d’âge mûr se souvient de son premier amour alors qu’il était adolescent. La jeune fille lui a révélé l’existence d’une mystérieuse cité médiévale avec des hauts murs qui protègent des habitants sans ombre, des horloges dépourvues d’aiguilles, des licornes et une bibliothèque dans laquelle on peut consulter des vieux rêves. A la fin de l’été, elle s’est évanouie sans laisser de traces… Comment survivre à la disparition d’une personne qu’on aime ?
Le deuxième n’est autre que le grand Jean Echenoz, qui publie son 17e roman, Bristol (Minuit). Une fois encore, le Goncourt 1999 (Je m’en vais) nous enchante tant il se joue de la langue,...
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10/01 - Buffet nocturne, SMS et visite secrète : Eric Lombard et la gauche, les coulisses d’une négociation
Ils étaient venus pour dialoguer et négocier, ils sont restés dîner. Pâtés en croûte, saumon fumé et farandole de desserts… Le ventre plein (sans excès), et des avancées dans les poches. Bercy, drôle d’endroit pour une rencontre. Depuis 2017, on n’a pas vu tous les jours un membre du gouvernement, nommé par Emmanuel Macron – sur proposition de François Bayrou, certes – et les représentants socialistes, écologistes et communistes échanger le bout de gras une partie de la nuit. Le mercredi 8 janvier, la réunion de travail entre la gauche et Eric Lombard a joué les prolongations jusqu’aux environs de 23 heures. Les communistes ont fait savoir qu’ils casseraient volontiers la croûte, les socialistes ont tout de suite acquiescé, les écolos, c’est bien le moins, n’ont pas voulu nuire au climat.
Le lendemain matin, le téléphone du ministre de l’Economie vibre fort. Et il vibre à gauche. Les convives du soir multiplient les SMS : merci pour ce moment, comme disait quelqu’un. "Allo, Marine" : à l’heure du déjeuner, c’est Tondelier qui rappelle directement le ministre sur son portable. Les contacts continueront de se multiplier jusqu’au mardi 14 janvier, jour de vérité, jour de la déclaration de politique générale de François Bayrou. Le ministre de l’Economie s’est engagé à dire à ses interlocuteurs avant l’heure fatale le résultat des courses. Notamment la piste d’atterrissage sémantique qui sera dégagée sur le dossier des retraites. Jacques Chirac en son temps avait inventé la "susmulgation" (promulgation du CPE pour les...
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10/01 - Donald Trump dispensé de peine après sa condamnation dans l’affaire "Stormy Daniels"
Le juge new-yorkais Juan Merchan a prononcé, ce vendredi 10 janvier, une dispense de peine pour Donald Trump dans l’affaire des paiements cachés à une star de films X, entérinant une condamnation pénale symbolique mais historique pour un président élu des Etats-Unis.
Le républicain a comparu à distance sur un écran vidéo, deux drapeaux américains derrière lui, lors de cette audience qu’il a cherché à éviter en usant de tous les recours. Visiblement irrité et impatient, il a dénoncé une "honte pour le système", se disant "totalement innocent" et rappelant qu’il avait remporté le vote populaire à l’élection présidentielle du 5 novembre. Après l’avoir remercié, le juge Juan Merchan a rappelé les "circonstances uniques et exceptionnelles" de la situation. Il a ensuite prononcé une dispense de peine, "la seule sentence" possible à ses yeux, et a souhaité à Donald Trump: "bonne chance pour votre second mandat".
Jusqu’au dernier jour et jusque devant la Cour suprême à Washington, les avocats du 45e et bientôt 47e président américain ont multiplié les recours en brandissant son immunité présidentielle passée et à venir, afin d’empêcher le juge de sanctionner leur client. Mais jeudi soir, la plus haute juridiction des Etats-Unis, a rejeté par cinq voix contre quatre une ultime requête.
Avec le prononcé de cette peine, la plus faible possible, plus de sept mois après avoir été déclaré coupable par un jury de 12 citoyens unanimes devant une cour pénale de Manhattan, Donald Trump va ainsi entrer le 20 janvier, à 78 ans, à la...
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10/01 - Politique énergétique : "Nous courons à la catastrophe si l’on continue comme si de rien n’était"
Écologiste, président d’Ensemble sur nos territoires, le sénateur Ronan Dantec est inquiet. Selon lui, nombre de sujets importants et relatifs à l’énergie ne sont pas débattus. Comme si la France avançait les yeux fermés, comptant sur la chance pour éviter les écueils à venir. En se voilant la face sur les coûts réels de l’électricité, notre pays se prépare à de sérieuses déconvenues, prévient cet adepte de la planification. Non seulement la France souffre du syndrome du village d’Astérix sur le plan européen, mais elle risque, à terme, la surproduction d’électricité, tant nous manquons de coordination, entre d’un côté le développement des énergies renouvelables et de l’autre, l’essor du nucléaire.
L’Express : Pourquoi tirez-vous la sonnette d’alarme sur la politique énergétique française ?
Ronan Dantec : Parce que notre système énergétique part dans tous les sens, ce qui montre qu’il n’est pas suffisamment piloté. Si l’on continue comme si de rien n’était, nous courons à la catastrophe, un peu comme lorsqu’un coureur cycliste entraîne dans sa chute une bonne partie du peloton. Par exemple, on ne regarde pas assez les coûts de production de l’électricité à l’étranger. Or, il s’agit d’une question centrale puisque notre compétitivité économique en dépend.
En matière de nucléaire, les derniers coûts connus pour l’EPR restent ceux de Hinkley Point, soit 120 euros par mégawattheure produit. Or cet été, EDF a remporté un contrat en Israël pour la réalisation d’une centrale solaire dont le coût de production dépasse à peine 17 euros par...
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10/01 - Réforme des retraites : une monnaie d’échange qui pourrait coûter cher, par Sébastien Martin
Notre système de retraites est au cœur d’un pacte social fragile. Fragile, car il repose sur un équilibre financier qui, au fil des années, a été grignoté par les mutations démographiques, les défis économiques et les attentes croissantes de justice sociale. Face à cette réalité, le nouveau gouvernement de François Bayrou engage des discussions portant sur une éventuelle remise en question des acquis de la réforme des retraites de 2023. Une proposition qui pénaliserait sans aucun doute l’avenir économique du pays.
Car envisager un retour en arrière ou une suspension de cette réforme reviendrait à accroître la pression sur un système déjà mis à mal par le vieillissement de la population et le ralentissement économique. C’est, à terme, alourdir la charge des actifs et remettre plus en cause encore la soutenabilité financière de notre modèle social. Loin d’être un ajustement technique, ce choix représenterait une menace directe pour notre capacité collective à garantir un marché de l’emploi attractif du fait de salaires lésés par des cotisations.
Pire encore, un tel retour en arrière apparaîtrait avant tout comme une monnaie d’échange pour obtenir l’adhésion à un projet de gouvernement plus qu’à un projet de société. Cette logique court-termiste fait fi de la réflexion profonde que mérite une question aussi fondamentale. Une réforme des retraites ne saurait être un outil de négociation politicienne ; elle doit être conduite avec rigueur, lucidité, en se basant sur des objectifs clairs et partagés : équilibre, pérennité,...
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10/01 - La Russie aurait versé 30 millions de dollars aux talibans pour cibler des soldats américains en Afghanistan
200 000 dollars pour chaque soldat américain ou de la coalition internationale tué en Afghanistan : c’est l’accord qui aurait été proposé à l’époque par la Russie aux talibans, selon le média d’investigation indépendant russe The Insider. Une enquête publiée conjointement avec le quotidien allemand Der Speigel, mercredi 8 janvier, fournit de nouvelles preuves sur la manière dont les services de renseignement militaires russes (GRU) auraient financé les talibans dans le but de commettre des attaques contre les forces américaines et internationales avant qu’elles ne se retirent d’Afghanistan, dont une en décembre 2019, contre la base aérienne de Bagram, dans laquelle quatre membres du personnel américain ont été blessés.
La découverte du stratagème avait déjà été révélée en 2020 par le New York Times, mais l’enquête apporte de nouvelles précisions sur le mode opératoire de la Russie. Selon l’enquête, l’opération a été supervisée par le général de corps d’armée Ivan Kasianenko, commandant adjoint de l’unité 29155, un groupe à l’origine d’une série d’attentats à la bombe et d’empoisonnements dans les pays de l’Otan. La Russie aurait versé aux talibans au moins 30 millions de dollars en tout pour les attaques contre les soldats de la coalition, accusations qu’elle a toujours niées.Sociétés écrans et pierres précieuses
Au total, le renseignement afghan aurait répertorié au moins 17 attaques "en lien avec des incitations financières en provenance de Russie, via un réseau sophistiqué de transfert d’argent impliquant des coursiers au...
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10/01 - Tensions Paris-Alger : Bruno Retailleau accuse l’Algérie de vouloir "humilier la France"
Le ton monte encore entre les deux pays. "L’Algérie cherche à humilier la France", a estimé vendredi 10 janvier le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, au lendemain du renvoi en France d’un influenceur algérien qui avait été expulsé vers l’Algérie après une vidéo appelant à la violence. "Je pense qu’on a atteint avec l’Algérie un seuil extrêmement inquiétant", a ajouté le ministre, qui s’exprimait lors d’un déplacement à Nantes.
"La France ne peut pas supporter cette situation", a-t-il encore dit, en dénonçant une "situation inacceptable". "En gardant notre sang froid […] on doit désormais évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition, vis-à-vis de l’Algérie".
Placé mardi en centre de rétention administrative (CRA) à Nîmes, "Doualemn", influenceur de 59 ans, avait été interpellé à Montpellier, après une vidéo postée sur TikToK. Il avait été mis dans un avion jeudi après-midi, selon son avocat, mais a été renvoyé en France dès jeudi soir, l’Algérie l’ayant "interdit de territoire", selon le ministère de l’Intérieur."Contradiction totale avec les règles"
"J’ai pris un arrêté d’expulsion et les autorités algériennes n’ont pas voulu le laisser débarquer sur le sol algérien en contradiction totale avec les règles", a affirmé Bruno Retailleau, évoquant des textes du droit international selon qui "les pays sont comptables de leurs propres ressortissants". Dans le cas de cet influenceur, "il n’y avait pas besoin d’avoir un laissez-passer consulaire puisque la preuve qu’il était un ressortissant algérien était établie au moyen d’un...
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10/01 - Syrie : l’islamisme ne peut jamais être synonyme de "mieux", par Abnousse Shalmani
Le nouvel homme fort de la Syrie, Ahmed Hussein al-Charaa, qui a abandonné son nom de guerre, al-Joulani, et arbore dorénavant la cravate, a reçu, le 3 janvier les chefs des diplomaties françaises et allemandes. L’un est un homme, l’autre une femme. L’un, Jean-Noël Barrot, a pu être salué selon les usages, l’autre, Annalena Baerbock, a été maintenue à distance physique. On ne touche pas - même pas la main - une femme qui n’est ni votre mère, ni votre épouse, ni votre sœur. Au nom du pragmatisme, les délégations européennes ont préféré botter en touche : elles auraient préféré un serrage de main en règle, mais ce n’était pas "l’objet" de la visite, dixit Barrot (on n’effectue pas de voyage officiel juste pour serrer les mains des pécheresses !) et Baerbock se contentant de dire qu’elle n’est pas d’accord. Et vlan dans ta barbe taillée !
Deux jours plus tard, nous apprenions que le nouveau ministre de la Justice, Shadi al-Waisi, était dans la région d’Idlib du temps de la brigade al-Nostra dirigée par al-Joulani, responsable de la mort par balle d’au moins deux femmes pour "corruption et prostitution", images glaçantes à l’appui. C’était le temps d’avant, d’autres juridictions, d’autres coutumes - commentaire a minima de la gouvernance syrienne islamiste mais fréquentable quand même, tactique de la cravate oblige. Pas bien grave, faut pas bouder son plaisir, personne n’a encore massacré de chrétiens, de Kurdes ou enfermé les femmes dans des linceuls d’effacement, un sapin qui crame, quelques exactions, ce n’est rien,...
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10/01 - Aux Etats-Unis, Donald Trump et les Républicains divisés sur le sort de TikTok
La Cour suprême américaine se penche vendredi 10 janvier sur le sort du très populaire réseau social TikTok, menacé d’interdiction imminente aux États-Unis, si sa maison mère chinoise refuse de le vendre, comme l’exige une loi récente. En pleine confrontation stratégique entre les États-Unis et la Chine, le Congrès américain a adopté cette loi en avril à une large majorité - rassemblant des élus démocrates comme républicains. Elle vise à prévenir les risques d’espionnage et de manipulation par les autorités chinoises des utilisateurs de TikTok, qui en revendique 170 millions aux États-Unis.
La loi, aussitôt promulguée par le président Joe Biden, fixe à la maison mère du réseau social, ByteDance, la date limite du 19 janvier pour céder l’application à un autre propriétaire. TikTok et ByteDance, mais aussi les organisations de défense de la liberté d’expression, affirment qu’elle contrevient au Premier amendement de la Constitution américaine garantissant cette liberté. Telle est la question que devront trancher les neuf juges de la Cour suprême à majorité conservatrice, à qui le président élu Donald Trump a expressément demandé de bloquer cette interdiction. La Cour a accepté en décembre de se saisir de la loi, mais sans la suspendre comme le demandaient TikTok et Bytedance."Espionnage"
"Personne ne peut sérieusement contester que le contrôle de TikTok par le Parti communiste chinois via ByteDance représente une grave menace pour la sécurité nationale", affirme la conseillère juridique de l’administration Biden, Elizabeth...
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10/01 - Année la plus chaude jamais enregistrée, 2024 a dépassé 1,5°C de réchauffement
C’est désormais officiel : après confirmation par l’ensemble des températures jusqu’au 31 décembre, 2024 est bel et bien l’année la plus chaude jamais mesurée sur Terre depuis 1850. Durant la seule année 2024, mais aussi sur la moyenne des deux années 2023-2024, le monde a dépassé 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle, témoignant d’une hausse des températures inédite dans l’histoire récente de l’humanité, a annoncé vendredi 10 janvier l’observatoire européen Copernicus.
Cela ne signifie pas pour autant que la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris - observée sur au moins 20 ans - a été franchie, rappelle Copernicus. Mais "cela souligne le fait que les températures mondiales grimpent au-delà de ce que les humains modernes ont connu". En effet, le réchauffement du climat actuel est inédit depuis au moins 120 000 ans, selon les scientifiques. "Chaque année de la dernière décennie est l’une des dix plus chaudes jamais enregistrée", alerte de fait Samantha Burgess, directrice adjointe du C3S de Copernicus.
Ce réchauffement "devrait tous nous alarmer" a réagi vendredi le ministre britannique chargé de la neutralité carbone, Ed Miliband. "Nous cacher la tête dans le sable serait une trahison pour les générations futures", a-t-il affirmé sur X. Mais "nous avons les réponses pour affronter cette menace existentielle", a-t-il ajouté, estimant que "le désespoir n’est pas une option". "Un sérieux avertissement"
C’est un "sérieux avertissement", juge aussi Johan Rockström, directeur de l’Institut de...
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10/01 - Incendies à Los Angeles : au moins dix morts et des scènes d’"apocalypse"
Le feu continue de ravager les abords de Los Angeles, surplombée d’une âcre fumée blanchâtre. Les principaux incendies restent hors de contrôle, ce vendredi 10 janvier, dans la mégapole californienne, qui recense désormais au moins dix morts et où des renforts militaires vont être déployés.
"Ça ressemble à l’apocalypse", confie à l’AFP Oren Waters, devant sa maison réduite en cendres dans la ville d’Altadena, au nord de Los Angeles. "Revenir pour voir ça, c’est inimaginable." Des pans entiers de la deuxième ville des Etats-Unis étaient en ruine ce vendredi, avec plus de 10 000 bâtiments détruits selon les services d'incendie de l'État. "Ma maison a brûlé et j'ai tout perdu", déclare ainsi Hester Callul, qui a rejoint un foyer après avoir fui sa maison d'Altadena.
Au nord-ouest de la deuxième ville des États-Unis, le foyer qui dévore le quartier huppé de Pacific Palisades, aux villas de multimillionnaires et de célébrités, situé entre Malibu et Santa Monica, n’était toujours pas circonscrit, malgré le renfort d’hélicoptères larguant de l’eau. Après une accalmie, les vents sont revenus et de nouveaux incendies ont continué à se déclarer.
A Altadena, même si la propagation du feu a été "considérablement stoppée" au cours de la nuit précédente selon les pompiers, la situation était identique. Les flammes ont jusqu'à présent brûlé plus de 14.160 hectares à Los Angeles, selon le service des incendies de l'Etat de Californie. Plus de 180 000 personnes ont été évacuées et le bilan est désormais d'au moins dix morts. @lexpress
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10/01 - Leboncoin, Vinted, Momox... Panique dans l’édition face à l’explosion de l’occasion
Il est l’un des succès de la rentrée littéraire 2024, encore applaudi par la critique, toujours en bonne place dans les librairies et grandes surfaces culturelles. Mais cinq mois après sa sortie, on peut dénicher ce roman sur toutes les plateformes de livres d’occasion avec une forte décote. "En très bon état", "comme neuf", "à offrir", les commentaires varient, pas le prix : autour de 15 euros au lieu des 23 mentionnés sur la quatrième de couverture. Le phénomène n’est pas nouveau, il a longtemps fait le bonheur des bouquinistes et des Gibert où les amateurs allaient dénicher des ouvrages introuvables ou des romans policiers à quelques francs. Mais désormais "l’occas’" se développe à un rythme extrêmement rapide : sa part a doublé en dix ans selon le panéliste GfK et elle représente entre 8 et 9 % en valeur des achats de livres (20 % en volume). Semant, au passage, un vent de panique dans le monde de l’édition.
Longtemps, les éditeurs ont jugé le marché de la seconde main marginal. Le livre numérique constituait, selon eux, un danger bien plus sérieux. A tort. "Le livre numérique n’a pas été la menace qu’on prédisait. En revanche, il y a eu une plateformisation du livre d’occasion", note le sociologue Vincent Chabault, qui lui a consacré une longue enquête, Le Livre d’occasion. Sociologie d’un commerce en transition (Presse universitaire de Lyon). Quand ils ont enfin perçu la menace, les éditeurs n’étaient pas équipés pour en évaluer l’ampleur, ni en volume, ni en chiffre d’affaires. Une enquête publiée au début...
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10/01 - Ukraine : Donald Trump prépare une rencontre avec Vladimir Poutine pour "en finir" avec la guerre
Le président élu américain Donald Trump a affirmé jeudi 9 janvier qu’il était en train de préparer une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine pour "en finir" avec la guerre en Ukraine. "Il veut qu’on se rencontre, et nous sommes en train d’organiser ça", a-t-il déclaré avant une réunion avec des gouverneurs républicains dans sa résidence de Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride. "Le président Poutine veut qu’on se rencontre, il l’a même dit publiquement, et nous devons en finir avec cette guerre, qui est un véritable gâchis", a ajouté le milliardaire républicain.
Lors de sa séance annuelle de questions-réponses télévisée, le 19 décembre, Vladimir Poutine s’était dit prêt à rencontrer Donald Trump "à n’importe quel moment". "Si nous rencontrons un jour le président élu Trump, je suis sûr que nous aurons beaucoup de choses à nous dire", avait-il lancé.
Ce vendredi, le Kremlin a redit que le président russe était "ouvert au contact" avec Donald Trump, saluant la volonté de ce dernier de "résoudre les problèmes par le dialogue". "Le président a déclaré à plusieurs reprises qu'il était ouvert au contact avec les dirigeants internationaux, y compris le président des Etats-Unis, y compris Donald Trump", a déclaré à la presse le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. "Aucune condition n'est requise, ce qui est nécessaire, c'est un désir mutuel et une volonté politique de résoudre les problèmes par le dialogue", a poursuivi Dmitri Peskov, prêtant justement cette qualité au président élu américain. "Donald Trump...
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10/01 - Historique, mais décevant : le bilan controversé de Justin Trudeau sur l’environnement
En novembre 2015, quelques semaines seulement après l’investiture de son gouvernement libéral, Justin Trudeau faisait une apparition remarquée à la COP21 de Paris. Bien décidé à marquer l’histoire en construisant un accord qui ferait la fierté "de nos enfants et de nos petits-enfants", le Premier ministre canadien voyait l’avenir en vert.
Près de dix ans plus tard, son "bilan climatique" est plutôt mitigé. D’un côté, ce qu’il a fait est historique. "Justin Trudeau a réussi là où ses prédécesseurs ont échoué en matière d’environnement. Par exemple, il a été le premier à mettre en place une tarification fédérale sur le carbone, ce qui, en soi, est un accomplissement important", assure Johanne Whitmore, chercheuse principale à la chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal.
Côté chiffres, pourtant, le bilan du Premier ministre démissionnaire reste peu flatteur. En émissions de CO2 par habitant, le Canada dépasse la Chine et les Etats-Unis. Entre 2005 et 2023, le pays n’a réduit ces dernières que de 8,5 %, ce qui signifie que le gouvernement n’a plus que quelques années devant lui pour réaliser son objectif ambitieux, une baisse d'environ 40% d’ici à 2030.
Parmi les accrocs les plus notables à la feuille de route environnementale canadienne, l’histoire retiendra la déconfiture du plan Arbre, qui devait reconstituer un puits de carbone à l’aide de milliards de plantations, ou l’investissement du gouvernement dans l’oléoduc Trans Mountain. Une infrastructure utile pour l’économie mais qui a heurté la sensibilité...
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10/01 - L’actu à La Loupe : Emmanuel Macron et la bataille du musée-mémoriel du terrorisme
Cette semaine, l’actualité qui a retenu l’attention de la Loupe c’est le maintien d’un musée-mémorial du terrorisme. En pleine semaine d’hommages aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, Emmanuel Macron a confirmé ce projet qui a bien failli être abandonné. Mais derrière la dimension mémorielle, c’est une bataille politique, financière et historique qui se joue. Récit d’Agnès Laurent, grand reporter à L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 24, RTL, France 3, TF1, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : C’était il y a 10 ans. Durant près d’une semaine, au début de l’année 2015, la France plonge dans la peur. Le 7 janvier, deux terroristes attaquent les locaux de Charlie Hebdo à Paris, tuant douze personnes et en blessant onze autres. La traque des frères Kouachi va durer deux jours. Au même moment, le 9 janvier, un homme prend en otage les clients d’une supérette cacher. Quatre seront abattus.
Cette semaine, la France a donc rendu hommage à ces victimes de janvier 2015. Et c’est ce moment qu’a choisi Emmanuel Macron pour réaffirmer sa volonté de créer un musée-mémorial du terrorisme. Mais le dossier est...
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10/01 - Scott Bessent, l’homme qui va devoir gérer les contradictions économiques de Donald Trump
Dans la galerie de portraits hauts en couleur de l’administration Trump, le futur secrétaire au Trésor américain détonne. Pas de passé connu dans l’univers du catch comme la secrétaire désignée à l’Education, Linda McMahon. Pas d’expérience particulière des plateaux de télévision, comme l’animateur-chirurgien Mehmet Oz, le nouveau pilote de l’assurance-maladie américaine. Pas de prises de position tapageuses, comme l’inénarrable Elon Musk en a le secret, lui qui a pour mission de tailler dans les dépenses publiques. Scott Bessent, choisi par le président républicain pour gérer les finances fédérales, affiche, par contraste, un profil bien classique. Du moins, à première vue.
Diplômé de Yale, ce sexagénaire est "un pur produit de l’élite américaine, résume Romuald Sciora, directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Il a d’abord soutenu les démocrates Al Gore, Hillary Clinton et Barack Obama avant de se tourner, en 2016, vers Donald Trump". Le choix peut surprendre mais "le Trump 2025 n’a rien à voir avec celui de la première campagne, rappelle le chercheur. A l’époque, entouré de très peu de professionnels, il n’avait pas de structure idéologique. C’est ensuite qu’il est devenu un politicien de la droite radicale, épaulé par des républicains dont le projet est de changer totalement l’Amérique ces quatre prochaines années. La vision de Bessent s’inscrit parfaitement dans ce projet".
Son parcours professionnel n’augurait pas un tel...
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09/01 - Budget : les propositions de la Cour des comptes pour en finir avec le "quoi qu’il en coûte"
"Douze propositions pouvant être engagées dès la loi de finances 2025" : la Cour des comptes, qui tire depuis des mois le signal d’alarme sur les finances publiques, a décidé de s’en mêler en publiant régulièrement des notes proposant des pistes d’économies précises et chiffrées. La première a été présentée ce jeudi 9 janvier par le Premier président de la Cour, Pierre Moscovici. Ses préconisations permettraient de dégager 2,7 milliards d’euros dès cette année, en moindres dépenses et recettes accrues, et plus encore en 2027.
Intitulée "Les mesures d’aide exceptionnelles : une sortie de crise à achever pour le budget de l’Etat", elle constate que de nombreuses mesures de soutien à l’économie prises pendant le Covid et la crise inflationniste perdurent, "alors que les crises qui les justifient sont globalement résorbées". "Il est impensable de maintenir un recours au 'quoi qu’il en coûte' qui ne fait qu’empirer la situation des finances publiques", a remarqué le Premier président, observant que les dépenses publiques ont augmenté "de trois points de PIB par rapport à l’avant-crise", à 57 %.Une série de propositions à l'adresse de François Bayrou
La Cour liste donc une série de mesures qui, selon Pierre Moscovici, "ne touchent aucune ligne rouge". Par exemple, réserver l’aide à l’embauche des apprentis aux niveaux d’études 3 et 4 (secondaire) et en exclure les entreprises de plus de 250 salariés : 745 millions d’euros économisés en 2025. Ou encore, abaisser à 1,925 tonne le plafond d’éligibilité des véhicules au bonus...
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09/01 - Jamel Debbouze, pâte à tartiner… Dans les médias algériens, la France en obsession
Ce pourrait être un article comme un autre, relayant un appel au boycott comme un autre. Mais rien n’est anodin dans ce papier du journal en ligne algérien TSA du 2 janvier, ainsi titré : "Appels au boycott du nouveau film de Jamel Debbouze (Mercato, en salles en février prochain, NDLR)".
D’abord, la cible : Jamel Debbouze. L’initiateur du boycott relayé dans cet article, l’influenceur "Hattek HB3", suivi par 189 000 personnes sur TikTok, reproche au comédien son silence sur l’agression israélienne contre Gaza. Par le passé, d’autres personnalités publiques ont été critiquées pour les mêmes raisons sans faire la Une de la presse algérienne. Mais voilà, l’humoriste cumule les deux pires tares du moment aux yeux du régime et de ses affidés : être français…. et marocain à la fois, soit la somme des deux ennemis des ultranationalistes aux manettes à Alger, la France pour son passé colonial, le Maroc pour la dispute séculaire qui l’oppose à son voisin au sujet du Sahara occidental, un espace disputé considéré par l'ONU comme territoire non autonome.
Ensuite, la source : TSA. Longtemps considéré comme un site fiable dans un paysage médiatique algérien plombé par la censure et l’autocensure, le journal (officiellement bloqué depuis 2019 dans le pays, mais accessible à la diaspora) semble désormais agir sur commande du pouvoir algérien. On n’y lit plus que les marottes du régime, au premier rang desquels la querelle franco-algérienne et les frasques du grand rival marocain.
Enfin, le contexte : entre Paris et Alger, la...
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09/01 - Amazon, Meta, Uber : pourquoi ces entreprises versent des millions pour l’investiture de Donald Trump
50 000 à 1 million de dollars : c’est le montant pour assister à l’investiture du prochain président des Etats-Unis, Donald Trump, et à une série d’événements qui se tiendront en marge, selon les tarifs consultés par le média américain Axios. À une dizaine de jours de l’arrivée du dirigeant à la Maison-Blanche, le 20 janvier prochain, un grand nombre de patrons américains de premier ordre réalisent, comme à leur habitude, d’importants dons pour son investiture, espérant se tailler une place privilégiée auprès de la future administration pour les quatre prochaines années.
Les plus généreux donateurs auront ainsi la possibilité de se rendre à une réception en compagnie du vice-président James David Vance, ainsi qu’à un "dîner aux chandelles", où seront présents le chef de l’Etat et la Première dame. Mais contrairement aux précédentes investitures, celle du second mandat de Donald Trump s’annonce comme la mieux financée de l’histoire des Etats-Unis, ayant déjà reçu 200 millions de dollars, selon les calculs du New York Times.
Un montant qui dépasse largement les 61 millions récoltés par Joe Biden en 2021, voire les 106,7 millions levés par Donald Trump en 2017. Et pour cause : parmi les plus gros sponsors, on retrouve des poids lourds de Wall Street, de la tech, l’automobile, ou encore de l’industrie pharmaceutique, dont les secteurs d’activité vont être considérablement affectés par les mesures économiques annoncées par le prochain gouvernement.Des entreprises suspendues aux annonces sur les tarifs douaniers
Les...
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09/01 - Maxime Sbaihi : "La chute des naissances est encore plus inquiétante pour la France…"
C’est un phénomène longtemps passé sous le radar en France. Frappant le monde entier, la dénatalité s’est, chez nous, accélérée ces dernières années, alors que notre pays pensait être une exception en Europe. Dans Les Balançoires vides (L’Observatoire), l’économiste Maxime Sbaihi analyse l’ampleur de cette chute des naissances et avertit sur les bouleversements économiques et sociaux qu’elle va entraîner. Entre les politiques natalistes promues par la droite identitaire, le "réarmement démographique" vanté par Emmanuel Macron et le déni à gauche, le directeur stratégique du Club Landoy et expert associé à l’Institut Montaigne propose des pistes de réflexions libérales pour permettre à ceux qui le souhaitent de faire autant d’enfants qu’ils le veulent, tout en n’instrumentalisant jamais le ventre des femmes.
L’Express : La dénatalité représente une évolution majeure du XXIe siècle. Et pourtant l’attention médiatique se concentre encore sur la surpopulation…
Maxime Sbaihi : La baisse des taux de fécondité a lieu sur tous les continents, et elle s’accélère. Mais nous n’avons toujours pas pris la mesure de ce phénomène, ni de ses conséquences. En moyenne, dans le monde, les femmes font deux fois moins d’enfants qu’il y a soixante ans. Et le nombre d’enfants de moins de 5 ans ne croît plus. En 2017, nous avons déjà atteint ce que le statisticien suédois Hans Rosling a nommé "peak child", soit le pic mondial d’enfants. Nous nous dirigeons donc vers la décroissance démographique, elle est enclenchée mais encore invisible, et se...
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09/01 - VIDÉO. Les espions russes à l’Elysée, épisode 3 : quand François Bayrou était ciblé
Le recrutement d'agents, de l'histoire ancienne ? Pas si sûr. "Ce que disent les spécialistes, c'est qu'il n'y a pas vraiment de raisons pour que ce qui existait hier n'existe plus aujourd'hui, même dans une moindre mesure", raconte Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société de L'Express. A l'approche de la présidentielle de 2002, un émissaire russe aurait même fait montre de son intérêt pour financer la campagne d'un jeune quinquagénaire : François Bayrou.
Encore récemment, des relations entre Alexandre Benalla et un intermédiaire russe ont attiré l'attention du parquet national financier, qui a ouvert une enquête. L'ancien conseiller spécial d'Emmanuel Macron représentait-il une cible de choix pour Moscou ? Ce troisième et dernier épisode est à retrouver sur notre site, et tous nos réseaux sociaux.Retrouvez les deux derniers épisodes de notre série vidéo :
ÉPISODE 1 :
ÉPISODE 2 :
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09/01 - Ce déjeuner entre Bruno Retailleau et Brigitte Macron, Bernard Cazeneuve et Olivier Faure se rabibochent
C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier est renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Marine Le Pen et Jordan Bardella snobent Eric Lombard
Le 31 décembre, Eric Lombard a échangé avec Marine Le Pen au téléphone mais la prise de contact n’a pas été vraiment engageante. "Ni elle ni le président du parti, Jordan Bardella, n’ont donné suite à l’invitation de rencontrer le ministre de l’Economie, lequel a dans ses consultations tout de même reçu deux anciens Premiers ministres", remarque-t-on à Bercy. Une délégation du RN rencontre néanmoins Eric Lombard et Amélie de Montchalin cette semaine.Jean-Marie Le Pen : le silence de Brigitte Macron
La sobriété du communiqué d’Emmanuel Macron après la mort de Jean-Marie Le Pen a été renforcée par un point : ce n’est pas "le président de la République et son épouse" qui ont exprimé leurs condoléances à la famille du dirigeant d’extrême droite - comme ce fut le cas pour le décès d’Anne-Marie Comparini, l’ancienne présidente de la Région Rhône-Alpes, Jimmy Carter, Maïté, Didier Roustan, Louis Mermaz ou Michel Blanc - mais le seul président. Rien n’est systématique, explique l’Elysée, tout dépend s’il y a "un lien, une communauté". De fait, Brigitte Macron n’était pas citée dans le communiqué rendant...
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09/01 - "Opposer le monde virtuel au monde réel est une erreur" : la réponse de Séverine Erhel à Jonathan Haidt
Paru en anglais en 2024, Génération anxieuse (Les Arènes) du psychologue américain Jonathan Haidt a fait beaucoup de bruit dans la communauté scientifique. Le livre a notamment joué un rôle clé dans l’adoption d’une loi en Floride interdisant l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans (sauf autorisation parentale), entrée en vigueur le 1er janvier. Certaines parties sont particulièrement intéressantes. Jonathan Haidt explore l’idée que la génération Z est surprotégée dans le monde réel mais insuffisamment encadrée dans le monde virtuel. L’auteur voit le smartphone comme un outil de contrôle parental plus qu’un vecteur d’émancipation. Souvent donné pour sécuriser les déplacements ou limiter le temps passé à "traîner" dehors, il offre une illusion de contrôle aux parents tout en exposant les enfants à un "Far West" numérique : peu de règles, des risques accrus pour leurs données, leur santé mentale et leur intégrité psychologique.
Haidt invite également à une introspection sur l’usage des smartphones par les parents eux-mêmes, soulignant que ces appareils ne devraient pas perturber les interactions sociales essentielles au bon développement des jeunes enfants. Il aborde aussi les risques associés à la puberté des adolescents qui entraîne des modifications de la connectivité cérébrale et une sensibilité accrue aux interactions sociales. Cette phase de leur développement peut les rendre plus perméables aux troubles psychologiques, et particulièrement vulnérables aux réseaux sociaux qui peuvent accélérer les fragilités...
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09/01 - Liban : le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, élu président
Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, a été élu, ce jeudi 9 janvier, président de la République, mettant fin à une vacance de plus de deux ans à la tête du pays, qui a aggravé ses crises économique et politique.
Joseph Aoun a recueilli 99 voix sur 128 au Parlement lors d'une deuxième session dans l'après-midi. Il n'avait obtenu que 71 voix au premier tour de scrutin dans la matinée, les 30 députés du Hezbollah pro-iranien et de son allié, le mouvement chiite Amal, ayant voté blanc. Mais une rencontre au Parlement entre des représentants des deux formations et le commandant en chef de l'armée au Parlement, entre les deux tours, a changé la donne, lui assurant la majorité nécessaire pour l'emporter. Le président élu, en tenue civile, est entré dans l'hémicycle sous les applaudissements pour prêter serment.
La candidature du commandant en chef de l'armée, qui a une réputation de probité et d'impartialité, était appuyée par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, poids lourd régional, selon des responsables politiques libanais. Des ambassadeurs de plusieurs pays ainsi que l'émissaire français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, ont assisté à la session parlementaire.
Les pressions diplomatiques se sont intensifiées sur les parlementaires pour les pousser à choisir le commandant en chef de l'armée. Le Hezbollah, acteur incontournable de la scène politique, est sorti affaibli après deux mois de guerre avec Israël et la chute début décembre du président syrien, Bachar el-Assad, son allié.
En...
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09/01 - Une nouvelle épidémie en Chine ? Le MPVh, ce virus bénin à l’origine d’un emballement
"La Chine déclare l’état d’urgence alors que l’épidémie submerge les hôpitaux et les crématoriums". "Cinq ans après la pandémie de Covid-19, la Chine est confrontée à une nouvelle épidémie qui se propage rapidement" peut-on lire sur des centaines de publications postées sur X depuis le début de l’année 2025, par divers comptes complotistes ou des médias douteux. Depuis une dizaine de jours, plusieurs informations font état d’un virus semblable à la grippe, nommé le MPVh, qui se propagerait à une vitesse similaire à celle du Covid-19. Mais les experts assurent pourtant que la situation n’est en rien comparable. Ce qui n’empêche pas l’emballement, cinq ans après la pandémie qui a fait selon l’OMS entre 6 et 16 millions de morts directs et indirects, et laissé des séquelles psychologiques partout à travers le globe.
China declares State of Emergency on new virus HMPV outbreak
Hyderabad: China is facing a new virus outbreak of the human metapneumovirus (HMPV) spreading rapidly, five years after the Covid-19 pandemic. HMPV is a virus that usually causes cold-like symptoms. You may cough or… pic.twitter.com/tmHJoGddA3— Telangana Today (@TelanganaToday) January 3, 2025Des images affolantes… datées du Covid-19
À la fin de l’année 2024, le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) chinois a annoncé mettre en place "une surveillance active d’une pneumonie d’origine inconnue" dans le cadre de l’élaboration de sa stratégie générale de prévention. Un chiffre cité à ce moment-là par le CDC pourrait expliquer...
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09/01 - Incendies à Los Angeles : deux infographies pour comprendre l’ampleur inédite de la catastrophe
Hollywood s’embrase. Depuis le 7 janvier, le comté de Los Angeles affronte plusieurs incendies majeurs qui se rapprochent dangereusement de la ville. Le premier surnommé le "Palisades Fire" a déjà rasé une surface d’environ 70 km² à l’ouest de la ville tandis que le feu d’Eaton, un peu plus au nord sévit sur une trentaine de km². A eux deux, ils couvrent une surface à peu près équivalente à celle de Paris. Les services de l’Etat de Californie dénombrent déjà plus de 130 000 personnes évacuées et des milliers de bâtiments détruits.
Ces feux impressionnent par leur ampleur en cette saison. La Californie est très régulièrement touchée par des incendies, mais traditionnellement, la saison des feux s’étend de juin à octobre dans la région. La saison hivernale est en général un peu plus épargnée. Cependant, l’Etat fait face à une violente sécheresse depuis cet été, qui favorise les départs de feu, qu’ils soient d’origine naturelle, accidentelle ou volontaire.
Cette fois-ci, ils sont également amplifiés par un phénomène météorologique particulier surnommé "les vents de Santa Ana". Ces vents chauds qui soufflent généralement sur la Californie en automne sont particulièrement violents cette année. "On s’attend à ce que ce soit le plus fort épisode de vent dans cette région depuis 2011", signale ainsi à l’AFP, le Dr Daniel Swain, climatologue à l’université de Californie (UCLA).
Ce n’est pas la première fois que le comté de Los Angeles est ainsi touché par des feux d’une telle ampleur. En 2020, le feu de Lake avait lui aussi rasé une...
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09/01 - Donald Trump vise le Groenland : quand la Russie de Poutine s’en mêle
La bataille pour l'Arctique reprend entre Moscou et Washington. Le Kremlin a assuré, ce jeudi 9 janvier, suivre "de très près" la rhétorique "dramatique" du président élu américain Donald Trump, qui a évoqué une annexion du Groenland.
"L’Arctique est une zone de nos intérêts nationaux, nous y sommes présents et continuerons de l’être. Nous souhaitons maintenir la paix et la stabilité dans cette région et sommes prêts à interagir avec toutes les parties pour cela", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Nous suivons de très près le développement assez dramatique de la situation qui, Dieu merci, reste jusqu’à présent au niveau des déclarations", a-t-il poursuivi.
Le Groenland est un territoire danois situé dans l’Arctique où la Russie est un acteur majeur. Les rivalités dans la région augmentent en raison de son importance stratégique et ses ressources minières supposées. Les Etats-Unis ont déjà une base militaire au Groenland.Le parallèle douteux avec l’Ukraine
Lors d’une conférence de presse mardi, Donald Trump a refusé d’exclure le recours à la force pour annexer ce territoire autonome du Danemark. Il avait déjà déclaré que le contrôle du Groenland était "une nécessité absolue" pour "la sécurité nationale et la liberté à travers le monde". Ces déclarations avaient suscité une levée de boucliers des capitales européennes appelant à respecter la souveraineté du Danemark sur ce territoire, tandis que le Royaume-Uni s’est refusé pour sa part à "condamner" les propos de son "plus proche allié".
En...
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09/01 - Ukraine : Volodymyr Zelensky demande des troupes occidentales pour "forcer la Russie à la paix"
Volodymyr Zelensky a rencontré ce jeudi 9 janvier en Allemagne les alliés de l’Ukraine réunis sous l’égide des Etats-Unis pour discuter de leur aide militaire, onze jours avant le début du mandat de Donald Trump, qui s’est dit sceptique sur ce soutien financier. Cette réunion du "groupe de contact" des partenaires de Kiev à Ramstein, une base aérienne américaine non loin de Francfort, est la dernière du secrétaire à la Défense Lloyd Austin, ministre de Joe Biden qui sera remplacé le 20 janvier par le milliardaire républicain.
Depuis des semaines, les conjectures vont bon train sur les conditions de futures négociations de paix. Car Donald Trump a promis de mettre un terme à la guerre "en 24 heures", sans préciser comment. Tout en s’inquiétant d’une possible baisse de l’aide, Kiev espère des décisions fortes du nouveau président américain. Volodymyr Zelensky avait même estimé début janvier que "l’imprévisibilité" de Donald Trump pouvait aider à mettre fin à la guerre.
Les infos à retenir
⇒ Des troupes occidentales en Ukraine aideront à "forcer la Russie à la paix", selon Zelensky
⇒ Washington annonce une nouvelle aide militaire de 500 millions de dollars à l’Ukraine
⇒ L’UE est "prête" à mener le soutien à l’Ukraine si Washington ne le veut plus, assure Kaja KallasPour Volodymyr Zelensky, des troupes occidentales en Ukraine aideront à "forcer la Russie à la paix"
Le déploiement de troupes occidentales en Ukraine aidera à "forcer la Russie à la paix", a estimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Le déploiement de...
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09/01 - Notre-Dame de Paris payante : Rachida Dati n’a pas dit son dernier mot
La ministre de la Culture Rachida Dati a dit jeudi 9 janvier toujours "espérer convaincre" le diocèse de Paris de faire payer aux touristes la visite de Notre-Dame, "ce qui permettrait de financer l’ensemble du patrimoine religieux" dont 4 000 édifices sont en péril. "J’espère convaincre le diocèse. Une contribution de 5 euros permettrait de récolter 75 à 100 millions d’euros par an et de restaurer l’ensemble du patrimoine religieux", a déclaré la ministre lors d’un point-presse à Dijon.
Fin octobre, le diocèse de Paris avait insisté sur le principe de "gratuité du droit d’entrée dans les églises et les cathédrales", défendu par l’Église catholique en France, alors que la cathédrale Notre-Dame-de-Paris compte parmi les édifices les plus visités en Europe avec 12 millions d’entrées en 2017.
Pour autant, la ministre a assuré que "non", son idée d’entrée payante, émise à l’automne dernier, n’était pas morte. "Environ 4 000 édifices religieux sont en péril", a-t-elle souligné lors d’un déplacement consacré à l’annonce du financement "intégral" par l’État des 22 millions d’euros nécessaires à la restauration de la flèche de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, dont l’ancien maire socialiste, François Rebsamen, vient d’être nommé ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation.
La flèche, qui dispose de la plus haute charpente en bois de France après celle de Notre-Dame de Paris, culmine à 93 mètres au-dessus de Saint-Bénigne, évangélisateur de la Bourgogne."Priez pour nous, Seigneur"
Évoquant le budget de son...
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09/01 - 2025, année charnière pour le climat : "Le déni de Donald Trump pourrait se propager en Europe"
En 2024, les températures se sont affolées et les records n’ont cessé de tomber. L’année devrait bientôt être déclarée comme la plus chaude jamais enregistrée, au point d’avoir déjà dépassé le seuil de + 1,5 °C de réchauffement - par rapport à l’ère préindustrielle - inscrit dans l’Accord de Paris. Malgré ces données alarmantes, et des catastrophes toujours plus intenses, la lutte contre le changement climatique semble avoir pris du plomb dans l’aile en raison des guerres, des conflits, des élections ou des mouvements sociaux, engendrant parfois un retour en arrière sur certaines promesses ou objectifs.
Qu’en sera-t-il en 2025 ? La dynamique ne paraît guère plus réjouissante à quelques jours du retour au pouvoir aux Etats-Unis d’un climatosceptique notoire : Donald Trump. Pierre Blanc, enseignant-chercheur en géopolitique à Bordeaux sciences agro et Sciences po Bordeaux, auteur de Géopolitique et climat (Presses de Sciences po, 2023, seconde édition à paraître en février 2025), décrypte pour L’Express les grands défis de cette année charnière.
L’Express : En 2025, l’Accord de Paris sur le climat fêtera ses 10 ans. Donald Trump, qui retrouvera la Maison-Blanche le 20 janvier, en retirera probablement les Etats-Unis pour la seconde fois. Quelles peuvent être les conséquences pour la lutte mondiale contre le changement climatique ?
Pierre Blanc : Il y a fort à parier qu’il le fasse. Cette décision aura d’abord des conséquences aux États-Unis : un net ralentissement, pour ne pas dire un arrêt, des politiques de transition...
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09/01 - Face à l’épidémie de grippe en France, les hôpitaux sous tension
L’épidémie de grippe hivernale a continué à progresser en ce début d’année en France, en particulier à l’hôpital, avec une proportion des hospitalisations dues à cette maladie exceptionnellement élevée comparé aux années précédentes, indiquait mercredi 8 janvier Santé publique France. Pendant la semaine achevée le 5 janvier, l’épidémie de grippe s’est accentuée dans l’Hexagone. Si elle a été moindre que les deux semaines précédentes en cabinets de ville, "probablement en lien avec la période de congés", elle a été plus forte à l’hôpital, précise le bulletin hebdomadaire publié par l’agence sanitaire.
"La part des hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal parmi les hospitalisations" s’est ainsi établie "à un niveau d’intensité exceptionnellement élevé par comparaison aux saisons antérieures", et le nombre de cas progresse dans les établissements médicaux-sociaux. Le nombre de décès en lien avec la grippe a aussi fortement augmenté.Une situation "très tendue" dans les hôpitaux
Cette épidémie de grippe saisonnière et d’autres affections respiratoires mettent les hôpitaux en tension un peu partout : 87 hôpitaux au total ont déclenché le "plan blanc", dispositif qui permet de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés, a indiqué ce vendredi 10 janvier le ministère de la Santé. La ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles Catherine Vautrin avait évoqué un peu plus tôt sur CNews-Europe 1 une "centaine" d'établissements hospitaliers ayant déclenché ce dispositif, à date de jeudi...
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09/01 - Tchad : le palais présidentiel visé par un mystérieux commando
Un mystérieux commando a attaqué mercredi 8 janvier au soir le palais présidentiel tchadien à N’Djamena, faisant au moins un mort et trois blessés parmi les gardes, dont deux dans un état grave. 18 des 24 assaillants ont été tués, selon le gouvernement qui a évoqué une attaque de "pied nickelés" drogués et alcoolisés.
Celle-ci a eu lieu quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants du Tchad, dont un au palais présidentiel avec le chef de l’Etat, Mahamat Idriss Déby, qui se trouvait au palais présidentiel au moment de l’attaque.
"La situation est totalement maîtrisée. […] Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée", a assuré Abderaman Koulamallah, le porte-parole du gouvernement tchadien et ministre des Affaires étrangères, dans une vidéo publiée dans la soirée sur Facebook.
Débarqués d’un camion-remorque devant le palais présidentiel, les assaillants "ont poignardé les quatre gardes présents". Ils ont ensuite pénétré dans la présidence, puis un autre garde a tiré pour donner l’alerte et "ils ont été très facilement maîtrisés", a détaillé le porte-parole à la télévision nationale. Des chars ont ensuite été déployés dans les rues, dont l’un devant le commissariat central, et des policiers en armes postés aux angles des rues. Dans ces quartiers du centre de la capitale, les gens, visiblement inquiets, se sont empressés de reprendre leur voiture ou leur moto pour rentrer chez eux."Complètement drogués"
Abderaman...
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09/01 - Budget : les discussions se poursuivent avec la gauche, qui se divise
Sans La France insoumise, restée à l’écart, les socialistes, les écologistes et les communistes ont participé dans la soirée du mercredi 8 janvier à une nouvelle réunion à Bercy, pas "conclusive" à ce stade. "Il n’y a absolument, à ce stade, rien de conclusif", a déclaré le premier secrétaire du PS Olivier Faure au sortir de cette rencontre achevée peu après 23h00 au micro de BFMTV. "Rien n’est achevé et c’est une vraie négociation." "On continuera à défendre nos positions, mais pour qu’il n’y ait pas de censure, ça suppose qu’il y ait une inflexion forte sur la politique qui est conduite jusqu’ici", a-t-il ajouté. "On continuera à travailler ardemment."
Le PCF et la délégation écologiste avaient déjà été reçus dans l’après-midi par les ministres de l’Economie Eric Lombard et des Comptes publics Amélie de Montchalin, pour une réunion dans le cadre des rencontres qu’organise Bercy avec les partis représentés au Parlement d’ici au discours de politique générale de François Bayrou le 14 janvier. Les socialistes l’avaient eux été lundi.
"Les discussions ont été limitées à des sujets peu clivants. La question centrale des retraites, de la justice fiscale et de la fonction publique ont été remises à plus tard", a assuré à l’AFP un socialiste, mentionnant toutefois une "réunion utile et constructive" avec "les trois partis de gauche […] bien autour de la table et alignés". Côté écologistes, on note qu'"il y a encore un sacré boulot pour ne pas aboutir à la censure".Les retraites au cœur des négociations
Plus tôt mercredi, la...
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09/01 - "Je suis agitatrice d’énergies..." : la dérangeante vérité derrière ces métiers improbables sur LinkedIn
En 2018, l’anthropologue américain David Graeber publiait Bullshit Jobs ("jobs à la con"). Dans cet ouvrage devenu une référence, il pointait du doigt des fonctions ou des tâches dont la disparition n’aurait aucune conséquence négative sur le fonctionnement des organisations. Loin d’avoir disparu, ces "emplois" s’affublent désormais de titres et d’intitulés toujours plus délirants. Il fut un temps, que les moins de 30 ans n’ont pas connu, où l’on était "directrice", "comptable", "nettoyeur" ou "vendeur". Aujourd’hui, nous sommes devenus "CEO", "techniciens de surface" ou "assistants de vente". Avec l’avènement des réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, un nouveau cap a été franchi dans le grand n’importe quoi des titres et fonctions que l’on s’attribue. Plongée véridique au pays des intitulés de poste dont le ridicule ne tue pas, traducteur (ironique) de jargon managérial en main :
"Facilitateur agile" (yogi corporate), "Créatrice de liens" (Maîtresse bondage), "Thought leader" (fusil à un coup, une idée par mission), "Digital shaper" (pervers polymorphe numérique), "Activiste créatif du monde digital" (se colle les mains aux écrans d’ordinateur), "Chaman d’entreprise" (serial champignonneur), "Pragmatic advisor" (se fait payer avant d’avoir donné son conseil), "Coach, formateur, et accompagnateur de l’intelligence collective" (organisateur de hackathons pour les Darwin Awards), "Chief Dreaming Officer"(fournisseur de cannabis), "Human Holistic Specialist" (Dieu ou Coach), "Couturière des mots positifs"...
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09/01 - Hollywood évacué, au moins 5 morts… Los Angeles en proie à des incendies hors de contrôle
Les incendies hors de contrôle qui sévissent autour de Los Angeles menacent ce jeudi 9 janvier le quartier de Hollywood, en cours d'évacuation, et ont provoqué des scènes de chaos dans la deuxième ville des Etats-Unis. L’ordre d’évacuation a été donné mercredi aux habitants du mythique quartier, en raison d’un nouvel incendie qui s’est déclaré à quelques centaines de mètres de Hollywood Boulevard. Un autre feu s'est également déclaré en soirée dans le quartier voisin de Studio City, inquiétant les autorités.
Au moins cinq personnes sont déjà mortes dans les féroces incendies qui sévissent depuis mardi matin autour de Los Angeles. "Menace immédiate pour la vie. Il s’agit d’un ordre légal de PARTIR MAINTENANT. La zone est légalement interdite d’accès au public", ont annoncé avec gravité les pompiers de Los Angeles. Sous le regard de résidents hagards, des hélicoptères ont répandu de l'eau sur les collines de Hollywood pour lutter contre les incendies qui, selon les grands médias américains, seraient les plus destructeurs jamais vus à Los Angeles.
Un premier incendie s’est déclaré mardi matin, dans les collines du quartier huppé de Pacific Palisades, qui abrite des célébrités et de nombreuses villas à plusieurs millions de dollars. Depuis, les foyers se sont multipliés et explosent souvent très rapidement, en l’espace de quelques minutes. "Plus de 7 500" soldats du feu, parfois venus d'autres Etats américains, mènent le combat contre ces "incendies sans précédent à Los Angeles", a fait savoir le gouverneur de Californie...
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09/01 - Canada, Groenland, Panama : quand Donald Trump pense comme Vladimir Poutine
Le 7 janvier, un avion estampillé Trump atterrit en milieu de journée sur l’aéroport enneigé de Nuuk, la capitale du Groenland. Il en descend Donald Trump Jr, le fils aîné du futur président américain, officiellement pour un voyage privé. Quelques heures plus tard, "Don Junior" est déjà de retour sur le sol américain. Et sur la chaîne conservatrice Fox News, il se montre très critique : "Il semble qu’il y ait beaucoup de racisme là-bas, insiste-t-il. De nombreux Groenlandais sont venus nous voir et nous ont dit qu’ils étaient quotidiennement traités comme des citoyens de deuxième ou de troisième zone au Danemark [et] qu’on leur demandait de rentrer chez eux."
Cette escapade calibrée vient conforter les visées expansionnistes, tout du moins déstabilisatrices pour ses alliés, des Etats-Unis de l’ère "Trump 2". Car au moment où le fils se trouvait à Nuuk, le père, de son côté, tenait une conférence de presse explosive. Au cours de celle-ci, il a refusé d’exclure tout recours à la force pour annexer aussi bien le Groenland que le canal de Panama, à la suite d’une question sur ce point. "Je ne peux pas vous l’assurer, sur aucun des deux", a-t-il affirmé avec morgue.
A Noël, l’homme d’affaires avait réitéré les prétentions de son premier mandat sur la grande île arctique, affirmant que ses habitants ont besoin des Etats-Unis "pour leur sécurité nationale" et "veulent [qu’ils] soient présents", ajoutant "nous le serons". Il a également fustigé un Panama faisant "payer [les] navires [américains] davantage que les navires...
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09/01 - Stress post-traumatique : ce que nous apprennent les IRM des victimes des attentats de novembre 2015
A quoi ressemble le cerveau d’un grand traumatisé ? Contrairement à une cheville cassée, qui gonfle et bleuit, les blessures de l’esprit, elles, restent secrètes. Impossible de les voir, même en ouvrant le crâne des victimes. Pour savoir si une personne victime de trouble post-traumatique va mieux, si ses pensées ne sont plus parasitées par les souvenirs douloureux, il faut observer son comportement, déchiffrer ses peurs une à une et remonter petit à petit le fil de son quotidien fracturé. Du moins, il le fallait.
Pour la première fois, des chercheurs ont pu observer "physiquement", la rémission de victimes d’un trouble post-traumatique. Pour ce faire, les scientifiques, une équipe française menée par le neuroscientifique Pierre Gagnepain, ont convaincu 100 patients victimes d’attentats de se soumettre à une série d’imageries par résonance magnétique (IRM), à différentes étapes de leur parcours médical. Ils ont ainsi pu constater, quasiment de leurs yeux, les améliorations du cerveau meurtri des malades.
De tels clichés ont déjà été réalisés par le passé. Mais jusqu’à présent, ces études ne permettaient pas de retracer les changements cérébraux associés à la rémission, ni de les caractériser. Publiée ce mercredi dans Science Advances, l’étude de Pierre Gagnepain présente une double spécificité : elle permet de suivre l’évolution, la "plasticité" du cerveau, et ce dès la première année après l’exposition à l’évènement traumatique et à plusieurs années d’intervalle. Et surtout, elle réunit dans une seule cohorte nommée...
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09/01 - Marine Le Pen et la "Bardellamania" : comment le RN prépare sa succession
Pour comprendre la stratégie de normalisation du RN, la Loupe retrace toute la semaine les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen. Et si elle est contrainte de déposer les armes en 2027, la cheffe frontiste prépare déjà sa succession… Un récit de Marylou Magal, journaliste au service Politique de L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : CNews, Facebook, France 2, France Info, LCI, RTL, TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Le 7 janvier, Jean-Marie Le Pen est mort. Une page se tourne pour la politique française, mais aussi pour le RN, anciennement Front national, qu'il a fondé en 1972. Depuis plus d'une décennie, c'est sa fille Marine Le Pen qui espère emmener l'empire politique familial jusqu'à la fonction suprême. Mais la disparition du patriarche pourrait provoquer un changement pour le parti d'extrême droite. D'autant que depuis l'automne 2024, les affaires judiciaires viennent entacher l'image de Marine Le Pen et du RN. Le parti est soupçonné d'avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un système de détournement de fonds payés par l'Union européenne. Le réquisitoire lors de ce procès des assistants...
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09/01 - Ces nominations "santé" de Donald Trump qui menacent la science
Dans les prochaines semaines, le Congrès américain va devoir se prononcer sur le casting proposé par Donald Trump pour diriger les administrations sanitaires du pays. La liste n’est pas longue. Mais la mission ne sera pas aisée pour autant. Tous les candidats sélectionnés sont des "sceptiques", ils doutent des données scientifiques, rêvent de renverser le "dogme médical" défendu par les institutions. L’inverse en somme, de ce qui est normalement considéré comme un bon choix pour ces postes.
Se revendiquer contre le consensus scientifique devrait être disqualifiant. Pas pour Donald Trump. Lors de son premier mandat, le président des Etats-Unis n’avait eu de cesse d’afficher sa détestation de la méthode scientifique. En pleine crise sanitaire, il recommandait de boire de la Javel contre cette "grippette" de Covid-19. Pour lui, tout devrait pouvoir se dire et se faire, même en science : il n'a donc choisi que des profils critiques, capables de "libérer" les agences. Tous semblent alignés avec le potentiel futur ministre de la Santé, le complotiste antivaccin Robert F. Kennedy Jr., qui s’est lui aussi fixé comme priorité de réformer ces institutions.
Au premier rang de ces personnalités en mesure selon Donald Trump de "défaire le joug de l’establishment" - encore faudrait-il savoir de quoi il s'agit - figure Jay Bhattacharya, 56 ans. Le président américain veut faire de ce chercheur en économie de la santé à Stanford le patron des National Institutes of Health (NIH), ces agences de recherches...
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08/01 - Guerre en Ukraine : 13 morts dans un bombardement russe sur Zaporijia
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky participera ce jeudi à une réunion du format Ramstein en Allemagne pour discuter du soutien militaire à l’Ukraine face à l’invasion russe. Cette rencontre intervient après un bombardement aérien à Zaporijia, qui a causé 13 morts et alors que l’armée russe continue son avancée dans l’est du pays, tandis que des affrontements se poursuivent dans la région russe de Koursk. Dans ce contexte, l’Ukraine a également annoncé avoir frappé un dépôt pétrolier russe à Engels, ravitaillant l’aviation russe.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky participera jeudi en Allemagne à une réunion avec les alliés de l’Ukraine
⇒ Au moins 13 morts dans un bombardement russe sur la ville de Zaporijia
⇒ L’Ukraine frappe pendant la nuit un dépôt pétrolier dans le sud-ouest de la RussieVolodymyr Zelensky se réunira auprès des alliés à Ramstein jeudi
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué qu’il participerait jeudi à une réunion en Allemagne au "format Ramstein", qui réunit les principaux alliés de l’Ukraine, pour évoquer l’aide à apporter à ce pays face à l’invasion russe. "Demain (jeudi), je participerai à une réunion au format Ramstein et je prévois également des entretiens avec des partenaires au niveau des ministres de la Défense et des commandants militaires", a déclaré Volodymyr Zelensky mercredi, dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux.Treize morts dans un bombardement russe sur Zaporijia
Un bombardement aérien russe sur la ville ukrainienne de Zaporijia a fait au moins...
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08/01 - Ce qui se cache derrière les visées expansionnistes de Donald Trump au Groenland et au Panama
"Cette fois, ce n’est pas une blague", affirme le New York Times. À une dizaine de jours de l’investiture de Donald Trump, prochain président des Etats-Unis, la presse américaine prend au sérieux ses déclarations assurant envisager de recourir à la force pour prendre le contrôle du Groenland et du canal du Panama, et de mener une politique économique si agressive envers le Canada, que son voisin n’aurait d’autre choix que d’accepter son annexion.
"Le Canada et les Etats-Unis, ce serait vraiment quelque chose. Vous vous débarrassez de cette ligne artificiellement tracée et vous regardez à quoi cela ressemble. Ce serait aussi beaucoup mieux pour la sécurité nationale", a assuré Donald Trump lors d’une conférence de presse exposant la future politique étrangère américaine, mardi 7 janvier. Des propos qui s’ajoutent à sa proposition, lors d’un meeting fin décembre, de reconnaître les cartels mexicains comme des "organisations terroristes", mesure qui rendrait possible une intervention militaire, comme dénoncé par le quotidien local Milenio."Tournant géopolitique"
Ce discours belliciste ne manque pas de faire réagir jusque dans les milieux conservateurs, qui craignent que cette politique agressive ne déstabilise le jeu d’alliances des Etats-Unis. "Si Donald Trump réalise ne serait-ce qu’une partie de ce qu’il a décrit, cela pourrait entraîner des changements profonds dans le rôle mondial de l’Amérique, enhardir les adversaires et forcer les alliés qui ne sont plus assurés du soutien de Washington, à chercher de...
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08/01 - Derrière la volte-face de Meta, le calcul de Mark Zuckerberg contre l’Europe
Mark Zuckerberg embrasse pleinement l’ère "trumpiste". Le patron du plus puissant groupe de réseaux sociaux au monde, Meta, a annoncé mardi 7 janvier un virage à 180° de la politique de modération du groupe comprenant Facebook, Instagram, WhatsApp ou encore Threads. Exit le fact-checking de publications, jusqu’ici réalisé par des journalistes afin de lutter contre la désinformation. Place aux plus partiales "notes communautaires", inspirées par le sulfureux X, détenu quant à lui par Elon Musk. Plus largement, le fondateur de Facebook entend débrider ses plateformes en laissant davantage de place aux contenus politiques. "L’objectif est de revenir à nos racines : la liberté d’expression", a-t-il affirmé. Une liberté maximaliste, aux limites volontairement floues. Le site d’information Wired a constaté qu’il était dorénavant possible aux utilisateurs, selon les nouvelles règles mises en place, "d’accuser des personnes transgenres ou homosexuelles d’être des malades mentaux en raison de leur expression de genre et de leur orientation sexuelle".
Si les changements de modération de Meta, et notamment la fin du fact-checking, ne devraient concerner dans un premier temps que les Etats-Unis, le message de Mark Zuckerberg sonne également comme une déclaration de guerre envers les 27, qui ont fait de la modération des contenus sur les grandes plateformes un enjeu prioritaire. Dans son message vidéo publié mardi, l’ancien étudiant de Harvard a aussi accusé l’Union européenne d’avoir "institutionnalis[é] la...
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08/01 - "Interdisons les smartphones jusqu’à 14 ans" : la mise au point du psychologue Jonathan Haidt
Aucun livre n’a eu plus d’impact en 2024. Paru en anglais en mars, The Anxious Generation s’est déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires et figure depuis quarante semaines dans la liste des best-sellers du New York Times. Son auteur, Jonathan Haidt, éminent psychologue social et professeur à la New York University, alerte sur les conséquences de ce qu’il nomme "le grand recâblage de l’enfance". Comme sa consœur Jean Twenge, il établit un lien direct entre l’avènement des smartphones et des réseaux sociaux depuis le début des années 2010 et les problèmes de santé mentale qui touchent la génération Z de manière concomitante. Un cinquième des étudiants américains ont été diagnostiqués ou traités pour une dépression en 2019, contre un dixième dix ans plus tôt. Les suicides ont plus que doublé chez les filles américaines âgées de 10 à 14 ans depuis 2010.
Pour Jonathan Haidt, la technologie numérique et des réseaux comme Instagram ou TikTok, qui monopolisent l’attention et isolent les adolescents, ne sont pas les seuls responsables. Si les mineurs sont souvent laissés libres avec leur téléphone, ils sont en revanche surprotégés par leurs parents dans la vraie vie, alors même que les jeux sans surveillance sont essentiels pour leur développement.
Le best-seller a suscité un intense débat scientifique. Dans la revue Nature, la psychologue Candice Odgers lui a reproché de confondre corrélation et causalité, assurant que les jeunes qui ont des problèmes de santé mentale utilisent plus les réseaux sociaux que les autres. A...
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08/01 - Pr Renaud Piarroux : "Dans l’histoire, les origines des épidémies ont toujours fait l’objet de manipulations"
Peste en République démocratique du Congo, dysenterie, méningites et choléra dans des camps de réfugiés après le génocide rwandais, accès aux soins en Afghanistan, prévention et détection précoce des épidémies après un cyclone au Honduras ou des éruptions volcaniques au Zaïre… Renaud Piarroux a consacré une large part de sa carrière aux investigations de terrain lors de crises sanitaires. Médecin infectiologue et microbiologiste, professeur à Sorbonne Université et chef de service à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, il est surtout connu pour avoir mis au jour la responsabilité des casques bleus népalais dans l’irruption du choléra à Haïti en 2010.
Plus récemment, quand cette maladie s’est emparée de Mayotte, c’est aussi à lui que les autorités sanitaires ont fait appel. En parallèle, il s’est passionné pour l’histoire des épidémies depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, sur laquelle il publiera un vaste ouvrage dans les prochains mois. De cette plongée dans le passé, il est revenu avec deux leçons. D’abord, que les causes des épidémies font souvent l’objet de récits biaisés, d’instrumentalisation, voire de manipulations. Ensuite, que l’émergence d’un nouvel agent pathogène "ne peut être comprise indépendamment de son contexte", qu’il soit géographique, historique ou technologique. Des enseignements qui résonnent aujourd’hui avec l’émergence du Covid. Entretien.
L'Express : En quoi consiste une investigation de terrain sur une épidémie ?
Renaud Piarroux : A chaque fois, l’objectif est de comprendre les origines des agents pathogènes...
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08/01 - Affaire Stormy Daniels : comment Donald Trump tente d’échapper par tous les moyens au prononcé de sa peine
Donald Trump ne veut pas voir sa cérémonie d'investiture gâcher par ses affaires judiciaires. Le président élu des Etats-Unis, condamné au pénal pour des paiements cachés à la star de films X Stormy Daniels, a saisi la Cour suprême à majorité conservatrice pour tenter d’échapper au prononcé de sa peine prévu vendredi, soit dix jours avant de prêter serment, selon un recours publié ce mercredi 8 janvier.
Dans ce document daté de mardi, les avocats de celui qui deviendra le 20 janvier le 47e président des Etats-Unis réclament "une suspension d’urgence pour empêcher que la procédure pénale se poursuive devant un tribunal de l’Etat de New York, y compris une audience de prononcé de sentence prévue vendredi 10 janvier à 09H30". La Cour suprême "doit suspendre immédiatement la procédure du tribunal (pénal) de New York pour empêcher une grave injustice et une atteinte à l’institution présidentielle et au fonctionnement du gouvernement fédéral", insistent les avocats, qui n’ont de cesse d’invoquer "l’immunité présidentielle" de leur client.
Depuis lundi, le camp Trump a essuyé les refus du juge du tribunal de Manhattan qui a présidé le procès puis d’une cour d’appel de geler la procédure et de repousser l’audience de vendredi.Une audience historique mais très symbolique
Sauf succès de ce recours devant la Cour suprême fédérale à Washington - dont six des neuf juges sont des conservateurs - la peine de Donald Trump sera prononcée vendredi. L’intéressé peut comparaître en personne ou à distance par vidéo au cours de cette audience...
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08/01 - Incendies à Los Angeles : au moins deux morts et 1 000 bâtiments détruits
Les pompiers continuent de lutter, ce mercredi 8 janvier, contre un violent feu de forêt dans un quartier huppé qui surplombe Los Angeles, sur la côte Ouest des Etats-Unis, forçant des milliers de personnes à fuir alors que des vents de la puissance d’un ouragan posent un "danger mortel", selon les autorités. Au moins deux personnes sont mortes et "de nombreuses" autres ont été grièvement blessées, ont annoncé les pompiers.
Le feu, qui avait déjà détruit 1 000 bâtiments ce mercredi, s’est déclaré mardi en fin de matinée dans le quartier de Pacific Palisades, peuplé de villas à plusieurs millions de dollars où habitent des célébrités hollywoodiennes, dans les montagnes au nord-ouest de la ville. Des habitants paniqués ont dû abandonner leurs véhicules sur l’une des seules routes entrant et sortant de la zone, fuyant à pied le feu qui a déjà ravagé près de 2 000 hectares.
Pour accéder au quartier, les pompiers ont dû utiliser des bulldozers pour dégager des dizaines de véhicules de la chaussée - dont de coûteux modèles BMW, Tesla ou Mercedes -, laissant des carcasses écrasées aux alarmes hurlantes sur le bord de la route. Le feu a provoqué un énorme nuage de fumée, visible depuis toute la mégapole. Plus de 1 400 pompiers se battent contre les flammes et des centaines sont en route, a affirmé le gouverneur de Californie Gavin Newsom. Les médias américains ont par ailleurs fait état d’un pompier parmi les blessés.
Environ 30 000 personnes sont sous le coup d’un ordre d’évacuation et des rafales de vent pouvant atteindre...
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08/01 - Restés trois mois en poste, les ministres du gouvernement Barnier ne sont pas partis sans rien
Si certains ministres du gouvernement Barnier ont été repêchés par le nouveau Premier ministre François Bayrou, d’autres ne seront finalement restés que trois mois en poste. C’est le cas, entre autres, de Didier Migaud (Justice), Anne Genetet (Éducation nationale) ou Antoine Armand (Économie). Et malgré un très bref passage sous les ors de la république, ils profitent des mêmes avantages que leurs prédécesseurs dont les mandats ont été plus longs.
Contrairement aux idées reçues, "il n’y a pas de retraite spécifique aux ministres" et encore moins de salaire à vie, prévient toutefois l’ex-député René Dosière, président de l’Observatoire de l’éthique publique auprès de nos confrères du site 20 minutes. En réalité, les anciens ministres ou anciens secrétaires d’État "perçoivent une indemnité équivalente au traitement qu’ils recevaient au gouvernement" pendant trois mois après avoir cessé leurs fonctions, précise le site officiel Vie-publique.fr, sauf s’ils reprennent une activité rémunérée avant. Cette indemnité s’élève à environ 10 600 euros brut par mois pour les ministres et 10 100 euros brut pour les secrétaires d’État. "Ils gardent leur traitement pendant trois mois, ce n’est pas lié à la durée de leur fonction", précise René Dosière. Jusqu’à la loi sur la transparence de la vie publique de 2013, cette durée était fixée à six mois.
Mais pour pouvoir percevoir cette pension de trois mois, les ministres et secrétaires d’État doivent remplir plusieurs conditions, indique Le Parisien. Il faut évidemment avoir été membre du...
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08/01 - Outre-mer, de Mayotte à la Nouvelle-Calédonie : retrouvez tous nos contenus
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08/01 - Au Venezuela, la tension monte avant l’investiture de Nicolas Maduro
La tension monte dans la capitale vénézuélienne. Face à un appel à manifestation de l’opposition, Nicolas Maduro, qui s’apprête à débuter un troisième mandat consécutif, a déployé l’armée, la police, les milices, ainsi que des agents des services renseignement, et autres colectivos (paramilitaires). Ils circulent en ville parfois cagoulés, et la télévision publique diffuse en boucle des images des forces de l’ordre.
Accusé de fraude par l’opposition, Nicolas Maduro a déclaré : "Je suis ici par la volonté de Dieu tout-puissant, par la volonté de notre peuple". Le Parlement, où le pouvoir dispose d’une majorité absolue, l’opposition ayant boycotté les législatives 2020, a invité Nicolas Maduro à midi vendredi (17h00 heure française) pour la cérémonie d’investiture devant les députés. Mais l’opposition, qui revendique la victoire aux élections du 28 juillet, a appelé à des manifestations nationales jeudi en faveur du "président élu" Edmundo Gonzalez Urrutia pour tenter de faire dérailler le processus de prestation de serment. Le pouvoir a répondu à cet appel en convoquant lui aussi ses partisans, tout en déployant massivement des troupes dans Caracas.Plan militaro-policier national
Le président Maduro a activé un plan militaro-policier national, alors que les autorités ont déjà réalisé un déploiement massif de forces de sécurité dans la capitale. Ce plan comprend "toutes les forces armées, la milice et toutes les forces de police". Le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello promet la fermeté : "Fascistes ! Terroristes ! Si...
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08/01 - Giorgia Meloni-Javier Milei : ces parias devenus sources d’inspiration… même à gauche
La scène se déroule dans la Ville éternelle, quinze jours avant Noël. A l’occasion de son traditionnel raout de l’Atreju – un rassemblement d’extrême droite annuel organisé depuis 1998 à Rome par Giorgia Meloni et les jeunes de son parti, Fratelli d'Italia –, la présidente du Conseil italien enfile son costume d’hôte. La quasi-totalité des invités, triés sur le volet, est issue des rangs de la droite nationaliste et conservatrice. La plupart sont européens – l’eurodéputée française Marion Maréchal est notamment de la partie – et américains – le milliardaire, soutien de Donald Trump, Elon Musk l’était en 2023. Mais cette année, l’éventail des nationalités s’est agrandi. Depuis la dernière édition, de nouveaux leaders de droite ont émergé, d’autres se sont fait élire à la fonction suprême dans leur pays. C’est le cas de l’Argentin Javier Milei, accueilli en grande pompe sur la scène du festival italien par la locataire du palazzo Chigi.
Ce samedi 14 décembre, l’introduction est aussi brève que dithyrambique. "Je me dois de remercier quelqu’un qui a fait un très long voyage pour participer à cette édition de l’Atreju, quelqu’un qui porte une véritable révolution culturelle dans une nation sœur de l’Italie", lance Giorgia Meloni. Apparition sur scène de Javier Milei, suivie d’une accolade et d’une bise à la leader de Fratelli d'Italia. Tout au long de la prise de parole du président argentin, la cheffe du gouvernement transalpin sourit ou rit. On apprendra quelques heures plus tard que le premier – qui revendique des origines...
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08/01 - En 2024, le nombre de Rafale livrés par Dassault a presque doublé
Dassault Aviation a augmenté en 2024 ses livraisons d’avions de chasse Rafale, avec 21 appareils fournis à la France et à l’étranger contre 13 en 2023, selon un communiqué publié ce mercredi 8 janvier.
Dans le détail, 14 Rafale ont été livrés à la France et 7 à l’exportation. Le groupe avait annoncé une prévision de 20 avions pour l’année écoulée. En 2023, il avait livré 13 appareils (11 en France, 2 à l’export).
Quant aux Falcon, avions d’affaires haut de gamme, 31 ont été livrés en 2024, pour une prévision de 35 appareils, et contre 26 Falcon livrés en 2023.
Les commandes en revanche ont baissé de 2023 à 2024 : l’an dernier, 30 Rafale ont été commandés, tous à l’export, contre 60 (42 pour la France et 18 à l’export) en 2023, et 26 Falcon, contre 23 l’année précédente. Plus de 10 000 avions livrés en près d’un siècle
Jadis jugé invendable et boudé par les pays européens membres de l’Otan, Rafale a poussé ses pions en Europe, avec l’annonce en août de la cession de 12 appareils neufs à la Serbie, le septième pays étranger à l’acheter. C’est le troisième pays européen, traditionnel client de la Russie, à avoir opté pour l’avion biréacteur polyvalent, après la Grèce qui en possède 24 dont 12 d’occasion, et la Croatie qui en a racheté 12 d’occasion.
Au 31 décembre 2024, le carnet de commandes inclut 220 Rafale (164 export, 56 France) contre 211 Rafale au 31 décembre 2023, et 79 Falcon, contre 84 un an plus tôt. Le montant des prises de commandes sera annoncé le 5 mars à l’occasion de la publication des résultats annuels, précise le...
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08/01 - Donald Trump les menace d’annexion : la réponse ferme du Panama, du Groenland et du Canada
Lors d’une nouvelle conférence de presse décousue et provocatrice, organisée depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump a répété mardi 7 janvier ses ambitions d’annexer le canal de Panama et le Groenland une fois investi président, ainsi que son souhait d'une fusion avec le Canada. Les pays concernés n'ont pas tardé à répondre au futur locataire de la Maison-Blanche, insistant sur leur souveraineté.
"Le président, José Raúl Mulino, a déjà déclaré que la souveraineté de notre canal n’était pas négociable", a ainsi lancé le ministre des Affaires étrangères du Panama, Javier Martinez-Acha, ajoutant que le canal était "une conquête irréversible". Pendant sa conférence de presse, Donald Trump avait refusé d’écarter l’idée d’avoir recours à la force pour annexer le canal de Panama et le Groenland. "Je ne peux pas vous l’assurer, sur aucun des deux", a-t-il répondu après avoir été interrogé sur le sujet. Le président élu a déjà affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914, si le prix des péages pour les navires américains n’était pas réduit. Il a encore fustigé l’accord passé en 1977 par le président d’alors Jimmy Carter, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999."Le Groenland est aux Groenlandais"
Juste avant Noël, le président élu avait également jugé que le contrôle du Groenland était "une nécessité absolue" pour "la sécurité nationale et la liberté à travers le monde". Mardi, il a de nouveau exhorté le Danemark à "renoncer"...
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08/01 - Moyen-Orient : l’Iran juge "sans fondement" les accusations d’Emmanuel Macron
Les propos tenus lundi par Emmanuel Macron devant les ambassadeurs français réunis à l'Elysée n'en finissent pas de faire réagir à l'étranger. Après le Tchad et le Sénégal, qui se sont indignés de ses déclarations sur l'Afrique, c'est l'Iran qui a dénoncé ce mercredi 8 janvier des accusations "sans fondement", alors que le président français a qualifié le pays de "principal défi stratégique et sécuritaire" au Moyen-Orient.
Les commentaires d'Emmanuel Macron sont "sans fondement, contradictoires et spéculatifs", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei. Celui-ci a appelé la France à "reconsidérer ses approches non constructives pour la paix et la stabilité" dans la région, et a également jugé "trompeuses" les déclarations du dirigeant français sur le programme nucléaire iranien. Ce programme est "pacifique et s'inscrit dans le cadre du droit international", a affirmé Esmaeil Baqaei.
"L'Iran, c'est le principal défi stratégique et sécuritaire pour la France, les Européens, toute la région et bien au delà", a déclaré Emmanuel Macron devant les ambassadeurs français. "L'accélération de son programme nucléaire nous amène tout près du point de rupture", a-t-il poursuivi, indiquant que l'Iran sera une question prioritaire dans le dialogue qu'il engagera avec le futur président américain Donald Trump.L'implication iranienne en Ukraine pointée du doigt
Emmanuel Macron a en outre dénoncé l'implication de Téhéran "dans la guerre de la Russie contre l'Ukraine", son "soutien aux groupes...
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08/01 - Anti-woke, "Trump canadien" : Pierre Poilievre, l’insaisissable favori pour succéder à Justin Trudeau
Au mercredi 8 janvier 2025, tous les signaux semblent converger vers cette prévision : Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur, devrait devenir le futur Premier ministre canadien d’ici la fin de l’année 2025. Alors que Justin Trudeau a annoncé ce lundi sa démission après neuf années au pouvoir et une cote de popularité au plus bas, les élections générales qui doivent se tenir au plus tard en octobre prochain devraient s’avérer extrêmement difficiles pour le Parti libéral canadien. Et si la politique n’est jamais avare en surprises, la vingtaine de points d’avance dont Pierre Poilievre dispose dans les sondages devrait lui permettre d’accéder au poste qu’il convoite tant depuis plusieurs années.
Né en 1979 à Calgary, celui qui est désormais âgé de 45 ans s’est d’abord lancé dans le conseil, puis la communication en relations publiques. Il devient le plus jeune élu de la Chambre des communes canadiennes, à seulement 25 ans. Il y gagne très vite le surnom de "pitbull", en raison de son style particulièrement agressif à l’égard de ses adversaires politiques.
S’il fut ministre du gouvernement fédéral canadien entre 2013 et 2015, sous le mandat de l’ancien Premier ministre Stephen Harper, c’est surtout à partir de 2022 que Pierre Poilievre commence à prendre une ampleur nationale. Candidat pour prendre la tête du Parti conservateur, il se démarque par son style tranchant. Et notamment par un coup de communication controversé : s’afficher en soutien affirmé du Convoi de la liberté, ce mouvement de protestation...
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08/01 - Harcèlement scolaire, le combat de la mère de Lucas : "Ce que nous prenions pour une crise d’adolescence…"
"La culpabilité est une maladie dont on ne guérit pas." Depuis ce 7 janvier 2023, date à laquelle son fils Lucas, 13 ans, a choisi de mettre fin à ses jours au domicile familial de Golbey, une petite commune des Vosges, Séverine Vermard se dit condamnée à un "chagrin à perpétuité". Une douleur qu’elle décrit dans l’ouvrage Lucas. Symbole malgré lui (HarperCollins) qui paraît ce 8 janvier. Il y a deux ans, le suicide de cet adolescent d’un naturel "créatif, aventureux, aimant" a mis en lumière le fléau du harcèlement scolaire – devenu un délit en 2022 – et suscité l’émoi jusqu’au sommet de l’Etat. "Quand un enfant met fin à ses jours, il n’y a pas de mots pour dire le chagrin, la douleur", avait déclaré au Sénat le ministre de l’Education nationale de l’époque Pap Ndiaye.
Le 18 décembre dernier, près de deux ans après les faits, l’enquête de l’Education nationale a conclu que Lucas a bien été victime de harcèlement, "aussi bien dans l’établissement scolaire que sur les réseaux sociaux". L’institution n’a en revanche pas commenté la dimension homophobe du harcèlement dénoncée par ses proches. Sur le terrain judiciaire, l’affaire suit son cours. Quatre adolescents – deux garçons et deux filles – du collège ont été condamnés en première instance pour harcèlement scolaire, sans que le lien entre le harcèlement et le suicide de Lucas ne soit toutefois établi. Avant d’être relaxés en appel (les juges avaient cependant relevé le caractère "odieux" de propos qui avaient été tenus par les prévenus). Le parquet ainsi que la famille de...
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08/01 - Reconstruction de Mayotte : ce que contient le projet de loi d’urgence
C’est une première réponse législative d’urgence, visant des mesures à "très court terme" pour remettre Mayotte, dévastée par le passage cyclone Chido le 14 décembre, sur pieds. Ce mercredi 8 janvier, un projet de loi pour la reconstruction de l’île a été présenté en Conseil des ministres.
Dans le contexte de "calamité naturelle exceptionnelle" décrété par l’Etat le 18 décembre, le texte comporte une vingtaine de mesures d’urgence. Selon l’exposé des motifs du projet de loi, l’objectif est de permettre aux acteurs publics de "rétablir les conditions de vie des habitants" tout "en préparant la reconstruction" du petit archipel français de l’océan Indien. Pour les mesures de plus long terme, notamment autour des questions d’immigration, de sécurité et de développement économique, le gouvernement prévoit un autre projet de "loi programme" qui sera élaboré dans les trois mois, indique Matignon.Faciliter la reconstruction des écoles et infrastructures
Selon Matignon, le texte de la loi d’urgence vise ainsi à déroger "pendant deux ans" aux règles d’urbanisme et des marchés publics, pour faciliter la reconstruction des écoles mais aussi des infrastructures et des logements. La loi prévoira que "les constructions à usage d’hébergement d’urgence édifiées à Mayotte postérieurement au 14 décembre 2024 et jusqu’à l’expiration d’un délai de deux ans suivant la publication de la présente loi […] sont dispensées de toute formalité au titre du code de l’urbanisme".
Concernant les écoles, durement touchées alors que Mayotte est le...
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08/01 - "Bernie" : comment le cinéma s’empare d’absolument tout aux Etats-Unis
Sorti en 2011 aux Etats-Unis, et deux ans plus tard en France, en VOD, Bernie, le film de Richard Linklater sort pour la première fois "en salles". Une distribution qui semble sortie des limbes d’une autre ère : Jack Black dans le rôle-titre, Shirley MacLaine en veuve sadique, abusive et abusée, Matthew McConaughey en district attorney impitoyablement obsessionnel, les pieds sur son bureau.
Tout part d’un fait divers d’une banalité réjouissante. Le 16 novembre 1996, à Carthage, Texas (6 750 habitants), Bernhardt Tiede, alias Bernie, 38 ans, assassine de quatre balles dans le dos Marjorie Nugent, veuve millionnaire de 81 ans.
Ils se sont connus six ans plus tôt à l’occasion de l’enterrement du mari de Marjorie, où Bernie officiait comme croque-mort. Bernie est un vieux garçon qu’on soupçonnait complaisamment d’être gay, tant sa gentillesse était délicate. Directeur de la chorale municipale, lui-même doté d’un organe remarquable, c’est aussi un type d’une corpulence suffisante pour parvenir à faire basculer le corps de sa victime dans le congélateur, où le cadavre de Marjorie restera un an, avant que sa famille obtienne enfin de la police locale une perquisition.
Tout le monde s’accorde sur ces faits-là, Bernie lui-même les reconnaît sans se faire secouer. A Carthage, c’est la stupéfaction, on n’y croit pas. Bernie est trop gentil pour avoir fait ça. Il écopera pourtant de 50 ans de prison. Autant dire qu’il n’en sortira pas."Bernie, le retour"
Ceux d’entre vous qui n’ont jamais mis les pieds aux Etats-Unis...
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08/01 - Marine Le Pen, son opération séduction de la droite républicaine
Pour comprendre la stratégie de normalisation du RN, la Loupe retrace toute la semaine les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen, alors que son père Jean-Marie Le Pen vient de mourir ce 7 janvier. Dans ce troisième épisode, on vous explique comment, pour espérer gagner, la cheffe de groupe doit adapter son discours à sa nouvelle cible électorale… Les précisions de Marylou Magal, journaliste au service Politique qui couvre l’extrême droite pour L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : CNews, RTL, TF1, TV5 Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Des milliers de banderoles rouges et vertes s’agitent dans le ciel gris de Paris. Et un slogan revient : "Liberté, égalité, paternité". Ce 6 octobre 2019, ils sont plusieurs dizaines de milliers à marcher contre l’ouverture de la Procréation médicalement assistée à toutes les femmes. La PMA, c’est une mesure phare de la loi bioéthique, et une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Dans le cortège, beaucoup sont venus en famille. Les autocars affrétés pour l’occasion déversent des manifestants venus de toute la France. Et certains cadres du Rassemblement national aussi ont...
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07/01 - Annexion du Groenland, Otan : la mise au point de Donald Trump avant son investiture
C’est une conférence de presse erratique, à son image. Donald Trump a reçu durant plusieurs heures la presse ce mardi 7 janvier, à sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, pour répondre à leurs questions à treize jours de son investiture. Le futur président américain s’est notamment épanché sur ses projets d’annexion du canal du Panama et du Groenland, mais aussi du Canada, rendant toujours plus concrètes ses ambitions territoriales. Retour sur les principaux enseignements de cette conférence de presse pêle-mêle, témoignant à elle seule de l’instabilité que pourrait causer dans le monde le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.Le refus d’écarter une intervention armée au Groenland et au canal du Panama…
Donald Trump a refusé d’écarter l’idée d’avoir recours à la force pour annexer le canal de Panama et le Groenland. "Je ne peux pas vous l’assurer sur aucun des deux", a déclaré le président élu, interrogé sur un éventuel recours aux forces armées pour annexer le canal, artère vitale du transport maritime mondial, et le Groenland, territoire autonome du Danemark. Ajoutant que les deux territoires étaient "très importants pour la sécurité économique" des Etats-Unis.
Signe de cette volonté très concrète, le fils du président élu américain Donald Trump Jr a entamé ce mardi une visite privée au Groenland. Si ce dernier a affirmé à la descente de son avion être là en tant que "touriste" et ne pas avoir prévu de rencontres officielles, Donald Trump s’était montré assez clair quant à ses intentions pour l’île ce lundi sur son...
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07/01 - D’Emmanuel Macron à François Bayrou, l’art délicat de réagir à la mort de Jean-Marie Le Pen
Une figure de l’extrême droite habituée aux diatribes antisémites est morte. Un monument de la Ve République, finaliste d’une élection présidentielle, s’en est allé. La disparition de Jean-Marie Le Pen met en exergue les deux faces du fondateur du Front national. Le personnage historique est l’homme du "détail" et des sorties xénophobes. Celui qui a obtenu près de 5 millions de voix le 21 avril 2002 a poussé autant de Français dans les rues. Le pouvoir ne peut rester silencieux face à un moment d’histoire.
Mais quels mots trouver ? Attention, terrain glissant. A 13h57, François Bayrou se plie à l’exercice. Le Premier ministre affirme se placer "au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond". "JM Le Pen aura été une figure de la vie politique française. On savait, en le combattant, quel combattant il était", écrit-il.Bayrou agace le bloc central
Sitôt le message publié, un fidèle du Béarnais salue une "jolie formule". "François aime les oraisons funèbres. Il aurait écrit un message identique s’il n’était pas chef du gouvernement", note cet élu. Et puis, la référence à "l’affrontement" ne signe-t-elle pas une mise à distance politique ? Il faut croire qu’elle est insuffisante. Sitôt le message publié, la gauche épingle une réaction tiède au décès du diable de la République. Le terme de "polémiques" est épinglé pour sa légèreté, le qualificatif de "combattant" est raillé pour sa valeur positive. Le silence sur son héritage politique témoignerait enfin d’une complaisance...
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07/01 - Patrick Martin (Medef) : "Je suis très admiratif de ce qui se passe en Italie"
Bercy, Matignon, l’Elysée… Cette semaine, Patrick Martin prend son bâton de pèlerin pour marteler un message à l’exécutif : ce budget dont la France a impérativement besoin ne peut se contenter de nouvelles "rustines". Le président du Medef plaide pour une "refonte fondamentale" du système de protection sociale. Selon lui, l’urgence du moment n’interdit pas l’audace.
L’Express : En ce début d’année, l’économie française continue de montrer des signes de faiblesse, sur fond d’incertitudes politique et fiscale. Le gouvernement est en train de revoir ses prévisions de croissance pour 2025. Sommes-nous au seuil d’une récession ?
Patrick Martin : Depuis la dissolution, il y a une dégradation sensible de la performance économique du pays. Certes, ce phénomène n’est pas uniquement français, d’autres Etats en Europe sont touchés. Mais je vous confirme que les indicateurs dont nous nous disposons ne sont pas rassurants. Dans la construction de logements, avec moins de 250 000 mises en chantier sur un an, nous sommes redescendus au niveau de 1953, mais, à l’époque, la France comptait 24 millions d’habitants de moins ! En novembre dernier, l’indice PMI manufacturier, qui mesure l’activité des directeurs d’achat du secteur, a atteint son plus bas niveau depuis quatre ans et demi. Le taux d’utilisation des capacités de production est aujourd’hui au niveau très faible de 75 %, ce qui est très alarmant pour notre industrie. Avec des situations critiques, notamment dans l’automobile et la chimie. Plus aucun secteur d’activité...
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07/01 - Mark Zuckerberg enterre le programme de fact-checking de Meta
Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) a annoncé, ce mardi 7 janvier, qu’il va mettre fin à son programme de fact-checking aux Etats-Unis, marquant un recul majeur de la politique de modération des contenus du réseau social, selon des spécialistes.
"Nous allons nous débarrasser des fact-checkers et les remplacer par des notes de la communauté, similaires à X (anciennement Twitter), en commençant par les Etats-Unis", a déclaré le patron du groupe, Mark Zuckerberg, dans un message sur les réseaux sociaux. Selon Mark Zuckerberg, "les vérificateurs ont été trop orientés politiquement et ont plus participé à réduire la confiance qu’ils ne l’ont améliorée, en particulier aux Etats-Unis".
L’annonce de Meta intervient alors que les républicains ainsi que le propriétaire du réseau social concurrent X, Elon Musk, se sont plaints à de multiples reprises des programmes de fact-checking, qu’ils assimilaient à de la censure. "Les récentes élections semblent être un point de bascule culturel donnant, de nouveau, la priorité à la liberté d’expression", a estimé le patron de Meta. "C'est cool", a réagi ce mardi Elon Musk sur son réseau social X.
Dans le même temps, le groupe devrait revoir et "simplifier" ses règles concernant les contenus sur l’ensemble de ses plateformes et "mettre fin à un certain nombre de limites concernant des sujets, tels que l’immigration et le genre, qui ne sont plus dans les discours dominants".
"Il s’agit d’un recul majeur de la politique de modération des contenus, à un moment où la désinformation et...
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07/01 - Manuel Valls, les coulisses de sa revanche : le mépris d’Emmanuel Macron, la rancune des socialistes, sa trahison
La conversation n’a pas dépassé la minute, ou si peu. En d’autres circonstances, un bref SMS aurait suffi mais quand on s’apprête à nommer un ministre, on appelle. "Ce sera l’Outre-Mer, ministre d’Etat. Comme on s’est dit." Car ils se l’étaient dit, plus d’une fois. Des jours que François Bayrou et Manuel Valls bavardaient de ce dossier brûlant des territoires ultramarins français, d’autant plus depuis que le cyclone Chido a ravagé Mayotte. Des mois, même, que l’idée trotte dans la tête de Bayrou. L’été dernier, quand Emmanuel Macron n’en finissait plus de consulter pour trouver un Premier ministre, François Bayrou griffonnait sur un coin de table des listes de noms accolés à des ministères. Valls… "OM", pour Outre-Mer. Il avait murmuré l’idée à Valls, l’air de rien mais assez pour que l’envie germe dans la tête de l’intéressé.
Rien ne se fait au hasard, ni cela ni l’entretien que le socialiste donne le 8 novembre suivant, dans Le Parisien. Il y étrille la politique d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie en l’accusant d’avoir "mis à terre trente-six années de dialogue et de progrès". Et de torpiller "l’entêtement imbécile, irresponsable et criminel" du président de la République. Personne n’aurait imaginé que le chef de l’Etat accepte que Valls intègre le gouvernement après ces mots-là, qui plus est avec ce portefeuille. "Avait-il le choix ?", sourit un proche de Bayrou.
L’heure n’est plus aux amateurs qui rendaient fière la Macronie, mais aux "poids lourds". Voilà pourquoi Bayrou tenait tant à Valls, sur ce poste-là,...
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07/01 - Elon Musk, le pari trumpiste de l’homme le plus riche du monde
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07/01 - Guerre en Ukraine : Kiev lance des "opérations de combat" dans la région russe de Koursk
L’armée ukrainienne a annoncé, ce mardi 7 janvier, mener des "opérations de combat", dans la région russe de Koursk, y frappant notamment "un poste de commandement militaire" frappant notamment "un poste de commandement militaire".
"Cette frappe fait partie intégrante des opérations de combat des unités des forces de défense ukrainiennes, qui mènent des opérations de combat sur le territoire de la Fédération de Russie", a indiqué l’état-major ukrainien dans ce communiqué publié en anglais sur Telegram.
Dimanche, l’armée russe avait fait état d’une nouvelle offensive ukrainienne dans cette région, où les militaires ukrainiens contrôlent plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis août 2024, malgré les tentatives de les déloger des troupes russes, épaulées dans ce secteur par des soldats nord-coréens, selon Kiev et les Occidentaux."Nous maintenons une zone tampon sur le territoire russe"
Lundi soir, le président Volodymyr Zelensky avait, quant à lui, rappelé dans son allocution quotidienne "l’importance" de fixer l’armée russe dans la région de Koursk, de façon à l’empêcher de déployer l’ensemble de ses effectifs sur les fronts oriental et méridional. "Nous maintenons une zone tampon sur le territoire russe, en détruisant activement le potentiel militaire russe", avait-il assuré. Des blogueurs militaires russes, proches de l’armée, ont également signalé, depuis dimanche, cette nouvelle attaque ukrainienne.
L’armée ukrainienne, de son côté, est restée globalement silencieuse sur le sujet. "Ce n’est pas mon domaine",...
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07/01 - En Syrie, le vernis de l’islamisme "modéré" craquelle déjà de partout
A chaque apparition publique, sa barbe noire semble rétrécir. Depuis sa prise de Damas le 8 décembre, Abou Mohammed al-Joulani a troqué son nom de guerre pour celui d’Ahmed al-Charaa. Il a ensuite remplacé sa tenue militaire par un costume cravate, puis ses discours guerriers par un vocable de diplomate. L’ancien membre d’Al-Qaeda aurait renoncé au djihad international pour un "djihad national", avec la promesse de respecter toutes les minorités de Syrie. Mais aussi celle de défendre les droits des femmes, malgré les restrictions d’habillement imposées dans la province d’Idlib, sous son contrôle pendant plusieurs années.
L’homme fort de Damas a même, pour la première fois dans l’histoire syrienne, nommé une femme gouverneure de province et une autre gouverneure de la Banque centrale. Des gages d’ouverture et de stabilité, destinés avant tout à s’assurer un soutien occidental et une levée rapide des sanctions visant l’Etat syrien. "Al-Charaa dit mot pour mot tout ce qu’il devrait dire pour nous rassurer, nous confiait récemment un diplomate américain. Il fait preuve d’une intelligence extrême, ce qui le rend d’autant plus dangereux."Une première levée des sanctions
Le 6 janvier, le Trésor américain a annoncé l’allégement des sanctions économiques pour les six prochains mois, notamment pour les entreprises fournissant de l’aide humanitaire et des besoins vitaux tels que l’eau courante et l’électricité. Washington a aussi supprimé al-Charaa de sa liste des terroristes recherchés, alors qu’une prime de dix millions...
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07/01 - Budget 2025 : grandes entreprises, hauts revenus… Ces mesures que le gouvernement envisage
Le budget 2025 est-il proche d’être conclu par le nouveau gouvernement de François Bayrou ? De premières mesures ont été évoquées ces derniers jours, mais sont susceptibles d’évoluer alors que le gouvernement vient de commencer à discuter avec les forces politiques de l’Assemblée nationale et du Sénat pour tenter de dégager un budget de "compromis", avant l’examen des textes budgétaires au Parlement. Le gouvernement, qui souhaite un effort budgétaire de quelque 50 milliards d’euros en 2025, "essentiellement" via des économies, espère leur adoption "courant février". L’Express fait le point.Surtaxe pour les grandes entreprises
L’exécutif souhaite maintenir une forme de surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises. "Ce mécanisme de taxe pour les grandes entreprises a été discuté avec les entreprises, avec notamment le Medef. Il a été accepté comme un geste de solidarité. Cet accord, il demeure, donc nous allons travailler sur un mécanisme […] qui permettrait d’avoir des revenus de l’ordre de 8 milliards d’euros en 2025", comme anticipé par l’ancien gouvernement, a expliqué lundi le ministre de l’Economie et des Finances Eric Lombard sur France Inter.Contribution des hauts revenus
La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, qui avait été proposée par le précédent gouvernement dans son projet de budget et qui devait générer 2 milliards d’euros, ne sera pas "conservée en l’état" pour des questions de rétroactivité, a indiqué Eric Lombard. Il a toutefois évoqué "des convergences possibles" avec les...
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07/01 - Ingérences d’Elon Musk en Europe : la contre-attaque des dirigeants européens
Face aux accusations d’ingérence d’Elon Musk sur le Vieux Continent, un front européen serait-il en train de se dresser ? Les premières pierres ont été posées par le couple franco-allemand. Peu après s’être fait traiter de "fou" puis de "d’imbécile incompétent" par le milliardaire, le chancelier Olaf Scholz s’est fendu d’une mise en garde lors de ses vœux à la nation pour la nouvelle année : "Vous, les citoyens, décidez (du résultat du vote). Ce ne sont pas les propriétaires des réseaux sociaux qui en décident."
Quelques jours plus tard, c’est au tour d’Emmanuel Macron, dont les relations avec le chef du gouvernement allemand ne sont pas au beau fixe, de montrer les muscles au patron de X qui tout en multipliant les provocations tente d’accroître son influence en Europe. Ainsi, lors de la traditionnelle conférence annuelle des ambassadeurs lundi 6 janvier, le locataire de l’Elysée a étrillé sans jamais le nommer l’homme le plus riche du monde, porte-voix, selon lui, "d’une nouvelle internationale réactionnaire".
Et le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre d’emboîter le pas au chef d’Etat français en faisant lui aussi montre de son inquiétude. "Je trouve préoccupant qu’un homme avec un accès considérable aux réseaux sociaux et d’importantes ressources économiques s’implique de manière si directe dans les affaires internes d’autres pays". Parmi lesquels, le Royaume-Uni, dont le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a fustigé lundi "ceux qui propagent mensonges et désinformations".Une volonté manifeste...
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07/01 - Mort de Jean-Marie Le Pen : les extrêmes limites d’un homme à l’orgueil démesuré
La mort sonne-t-elle la fin de la passion ? Longtemps, toujours, Jean-Marie Le Pen fut le diable. Pour lui, une aversion fanatique. "Fasciste", expédiaient ses détracteurs. Il faut dire que l’intéressé a su entretenir avec une certaine assiduité sa légende noire. Saillies antisémites, propos racistes, apologies de crimes de guerre : le pire est souvent l’ennemi du Bien. En 2012, quand les regrettés Philippe Cohen et Pierre Péan publient 550 pages lestées de témoignages inédits sur l’ancien président du Front national, ils revendiquent une approche dépassionnée. Après tout, Jean-Marie Le Pen, ses cinq candidatures à la présidentielle et ses 17,8 % au premier tour en 2002, sont "une histoire française", comme l’indique le titre de leur ouvrage (éditions Robert Laffont). Comment devenir les entomologistes neutres d’un insecte effrayant ? D’abord, décortiquer sa formation idéologique, les scandales, sa stratégie politique, ses relations familiales, son goût pour l’argent - leurs révélations sur l’enrichissement personnel de Le Pen leur vaudront d’être poursuivis pour diffamation par ce dernier. Ensuite, ne jamais oublier qu’un journaliste n’est pas un procureur.
Mais, aborder le dernier monstre de la République "comme un sujet d’enquête banal, sans a priori" bouscule les convenances. En 1994 déjà, Christian Lionet et Gilles Bresson s’essayent à l’exercice et leur livre, riche, paru au Seuil, ne rencontre que peu d’écho. Dix ans après la grande peur démocratique du 21 avril 2002, celui de Philippe Cohen et Pierre...
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07/01 - "Mayotte, un archipel traité honteusement depuis longtemps" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Quand la métropole découvre Mayotte
Eric Garnier, Villemomble (Seine-Saint-Denis)
J’ai enseigné à Mayotte de 1980 à 1984 et je retourne chaque année depuis dix ans dans l’île de mon cœur ainsi qu’aux Comores voisines, victimes d’un président indigne. Depuis le passage du cyclone Chido, les Français de métropole découvrent ce petit archipel, traité honteusement depuis longtemps. Administration dépassée, diplomatie complaisante envers les Comores voisines dont des milliers d’habitants, désespérés par la misère, voient en Mayotte un espoir. ("Mayotte : vers l’effondrement ?", L’Express du 19 décembre.)
Les paradoxes français
Claude Bertin, Brunoy (Essonne)
La France a organisé de magnifiques Jeux olympiques, admirés par le monde entier ; bravo aux organisateurs ! La France, là encore sous l’admiration du monde entier, a restauré en un temps record Notre-Dame de Paris, dévastée par un incendie ; bravo aux compagnons et aux ouvriers ! La France est sans budget depuis plusieurs semaines et est la risée du monde. Pourquoi nos politiciens ne sont-ils pas à la hauteur de nos organisateurs et de nos restaurateurs ? Les Français moyens, dont je m’honore de faire partie, ont honte de leur classe politique ("Jeux olympiques, Notre-Dame : et si la dérogation devenait la norme ?", L’Express du 5 décembre.)
L’art du management
François Brégeon, Nemours (Seine-et-Marne)
Julia de Funès a tout compris à la manière de diriger. J’ai moi-même géré des équipes au sein d’une grande entreprise où de nouvelles méthodes nous étaient...
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07/01 - Jean-Marie Le Pen et moi, le récit d’une journaliste politique : son hôtel particulier, ses obsessions, ses chiens…
Je ne connaissais Jean-Marie Le Pen qu’à la télévision. Comme pour beaucoup d’enfants de ma génération, le fondateur du Front national est apparu sur l’écran du salon de mes parents, un soir d’avril 2002, et a précipité la moitié de mon collège dans les rues de ma ville. A l’époque, la jeunesse "emmerdait" le FN, et nous chantions Damien Saez et Diam’s à l’arrière du bus scolaire. Avec sa mâchoire carrée, son œil de verre et sa rhétorique d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen représentait notre première émotion politique.
Lorsque j’intègre le service politique de L’Express, en 2019, j’ai 28 ans, et depuis longtemps rangé mon baladeur au placard. Embauchée pour couvrir l’actualité du Rassemblement national, l’évidence s’impose : il faut demander audience au "Menhir", comme un vaticaniste chercherait à approcher le pape. L’entretien fait office de rite initiatique ; l’ancienneté d’un "rubricard" se mesure au nombre de ses visites au domaine de Montretout, à Saint-Cloud, dans ce manoir où l’ancien candidat à la présidentielle conservait encore ses bureaux, à 96 ans. "Toi aussi, tu as rencontré les chiens, Sergent et Major ?" Aux deux labradors imposants, j’ai très vite préféré les lévriers, Camilla et Stella, qui posent leur museau sur mes genoux lorsque Jean-Marie Le Pen me reçoit dans sa résidence de Rueil-Malmaison, où il vit avec son épouse Jany.
Puis-je l’écrire ? Avant de frapper au lourd portail vert de Montretout, alors que je suis rongée par la trouille, mon rédacteur en chef m’a glissé, avec un brin d’envie : "Amuse-toi."...
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07/01 - Mort de Jean-Marie Le Pen : dans l’ombre du patriarche, une famille percutée par la politique
"Vous savez, les femmes Le Pen ont leur propre détermination…" La remarque est assortie d’un sourire en coin, faussement réprobateur. Jean-Marie Le Pen croit-il vraiment à ce qu’il affirme, cet après-midi de février 2022, planté dans un fauteuil de velours défoncé, depuis son bureau de Montretout ?
Lui qui a fondé, il y a plus de cinq décennies, une dynastie politique, et toujours agi pour faire de sa famille la seule représentante légitime de l’extrême droite française. En cinquante ans, rien, jamais, n’a réussi à pousser à l’ombre des Le Pen, dont le destin politique était assigné à la naissance. Chose dont le patriarche s’est toujours assuré.Le clan
C’est que la famille Le Pen vit dans un monde sans frontières, où se percutent les vies privée et politique. Une bulle où tout se mêle et se traverse. Une sphère où le foyer peut exploser ou servir de bureau, où les caméras débarquent dans la cuisine, où les conflits familiaux se règlent dans la presse, où l’on utilise ses propres enfants comme composante de son argumentaire. "J’aime mieux mes filles que mes cousines, mes cousines que mes voisines, mes voisines que des inconnus et des inconnus que des ennemis", avait coutume de répéter le "diable de la République". Chez les Le Pen, les trois filles, Yann, Marie-Caroline et Marine, sont sommées de participer à la publicité familiale dès le plus jeune âge. Les week-ends sont souvent consacrés aux choses du parti. On accompagne "Le Pen". Dans les cortèges pour réclamer le rétablissement de la peine de mort, dans ses...
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07/01 - Mort de Jean-Marie Le Pen : son premier portrait dans L’Express, par Alain Duhamel
Dans L’Express du 10 février 1984, par Alain DuhamelJean-Marie Le Pen, le tribun intempestif
C’est l’homme par qui le scandale arrive : Jean-Marie Le Pen dérange. Tout le monde. Parce qu’il sera, le 13 février, l’invité de L’Heure de vérité, sur Antenne 2 - sa première grande émission à la télévision - la classe politique s’émeut. Le Parti communiste s’offusque, tempête, menace de partir en guerre contre cette "invitation indécente". La gauche se proclame choquée par la "banalisation" d’un individu réputé dangereux. Mais, dans l’opposition, beaucoup de dirigeants font la grimace et tordent le nez, préoccupés de l’image d’une droite trop sommaire que risque de donner ce tribun agité et roublard.
Et s’il troublait le jeu en suscitant un effet boomerang favorable au gouvernement ? Naguère, les giscardiens se félicitaient de chaque apparition de Georges Marchais sur le petit écran : leurs successeurs socialistes n’espèrent-ils pas déconsidérer le camp des libéraux grâce au verbe sans nuances de Jean-Marie Le Pen ? Certains suspectent même une manoeuvre. Décidément, le président du Front national sera toujours regardé comme un aventurier intempestif…
Il est vrai que, depuis l’automne 1983, il n’est question que de lui : 17 % des suffrages pour le Front national à Dreux, aux élections municipales, obtenus en faisant feu de tout bois avec l’idéologie sécuritaire et la dénonciation des immigrés ; près de 10 % à Aulnay-sous-Bois ; 12 %, surtout, pour Jean-Marie Le Pen lui-même, à l’élection législative partielle du Morbihan,...
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07/01 - Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, est mort
Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national et figure historique de l’extrême droite française, est mort ce mardi 7 janvier, a annoncé sa famille auprès de l’AFP. Il est décédé à Garches (Hauts-de-Seine), dans un établissement où il avait été admis il y a plusieurs semaines.
Tribun hors pair, provocateur sulfureux obsédé par l’immigration et les juifs, patriarche contrarié par les siens, Jean-Marie Le Pen, décédé à l’âge de 96 ans, a sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République. Le "Menhir" n’a jamais exprimé aucun regret pour ses dérapages, contrôlés ou non, répétés souvent, qui lui ont valu plusieurs condamnations en justice : des chambres à gaz "point de détail de l’histoire", à "l’inégalité des races" (1996), en passant par l’Occupation allemande "pas particulièrement inhumaine" (2005) ou l’agression physique d’une adversaire socialiste (1997). "Je vais te faire courir, moi, tu vas voir, rouquin… Pédé !", s’en était-il encore pris à un militant hostile.
Jean-Marie Le Pen était une "figure historique de l'extrême droite" dont le "rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix ans (...) relève désormais du jugement de l'Histoire", a réagi l'Elysée dans un communiqué. "Le président de la République exprime ses condoléances à sa famille et ses proches", a ajouté la présidence, qui retrace la biographie du fondateur du Front national.
Éternel provocateur et défricheur des extrêmes droites européennes, Le Pen voulait-il vraiment le pouvoir...
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07/01 - Jean-Marie Le Pen, la mort du dernier monstre de la République : "Moi, fasciste ? Je n’étais pas assez socialiste pour ça"
Cela l’avait marqué. Mais cela l’avait-il indigné ou flatté ? A l’enterrement du réalisateur Claude Autant-Lara au cimetière de Montmartre à Paris, en l’an 2000, Jean-Marie Le Pen avait relevé qu’il n’y avait "pas un seul artiste présent". Etre l’ami du démon coûte cher, jusqu’au bout. Le milieu culturel n’avait jamais pardonné au cinéaste, ancien compagnon de route du Parti communiste, d’être devenu député européen du Front national puis d’avoir tenu des propos ouvertement antisémites, notamment sur Simone Veil.
Jean-Marie Le Pen a, toute sa vie durant, tenu à soigner sa marque : être le monstre de la République. A quoi tient pareille trajectoire ? Après sa défaite aux élections législatives de 1962, le député sortant qu’il est voit arriver une très sérieuse proposition : devenir adjoint au chef de contentieux, avec la promesse de devenir chef de contentieux un peu plus tard. "J’aurais fait une carrière bourgeoise", disait-il. Dans sa bouche, un gros mot. Le général était un colosse, un monstre ne saurait être gaulliste. "Tout le monde l’est à part moi. Je ne l’ai jamais été, je ne le suis pas et il est peu probable que je le devienne", confiait-il.
Un monstre n’exerce pas le pouvoir. Jean-Marie Le Pen a vu défiler tous les présidents de la Ve République. Chirac fut celui qu’il détesta le plus, Mitterrand celui qui le charma le plus. En janvier 1995, le socialiste croisa le leader d’extrême droite dans les salons de la préfecture de Strasbourg, juste après son fameux discours au Parlement européen. La scène est décrite...
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07/01 - A quand une classe politique à la hauteur ? Par Eric Chol
On entend souvent : "On a les politiques que l’on mérite" (1). C’est dire à quel point les Français méritent peu, vu le spectacle affligeant qu’offrent nos élus nationaux. Hasard de calendrier, deux événements vont se télescoper dans les prochains jours. Le 14 janvier, le premier Premier ministre de l’année, François Bayrou, prononcera devant les députés son discours de politique générale. Exercice oratoire attendu. La suite, on la connaît déjà : hurlements de l’opposition, sourires crispés de la Macronie, démagogie à tous les étages, et sans doute à la clef une motion de censure, ravivant le souvenir de l’éphémère gouvernement Barnier.
Moins d’une semaine plus tard, à 7 700 kilomètres du Palais-Bourbon, ce sera au tour de Donald Trump de jurer sur la Bible à l’occasion de la cérémonie d’investiture du 47e président américain. Le même, qui, il y a quatre ans, encourageait ses militants à prendre d’assaut le Capitole. Trump le retour, et en fanfare. Avec des conséquences incalculables sur le reste du monde, de l’Ukraine au Moyen-Orient, en passant par l’Europe, menacée d’une nouvelle guerre des "tarifs" commerciaux…
Or qui parle de ces sujets chez nous ? Laurent Wauquiez ? Olivier Faure ? Gabriel Attal ? Marine Le Pen ? Jean-Luc Mélenchon ? Tendez l’oreille : personne. Nos politiciens sont trop préoccupés par l’horloge branchée sur la présidentielle de 2027. Le gonflement de la charge de la dette publique ? Le niveau record du déficit ? La dégringolade de la productivité ? Encore des gros mots, sans doute réservés à une...
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07/01 - "Le plus gros scandale de corruption de l’histoire française" : le procès de Nicolas Sarkozy vu de l’étranger
Le procès de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy et de onze autres prévenus pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007 s’est ouvert lundi 6 janvier au tribunal de Paris et n’a pas laissé indifférente la presse étrangère. "Nicolas Sarkozy est jugé pour avoir reçu des millions d’euros de financement illégal de campagne électorale de la part du régime de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, dans le plus grand scandale de financement politique de l’histoire française moderne", annonce d’emblée le quotidien britannique The Guardian.
Même constat du côté de l’hebdomadaire allemand Die Zeit : "C’est peut-être le plus gros scandale de corruption de l’histoire française impliquant un ancien président". De toutes les affaires judiciaires contre Nicolas Sarkozy, celle concernant la Libye est probablement la plus vaste, la plus complexe et la plus explosive, complète The New York Times. L’ex-chef de l’Etat, âgé de 69 ans, est notamment jugé pour corruption, association de malfaiteurs et financement illégal de campagne. Nombreux sont les journalistes de la presse étrangère à rappeler les multiples affaires, et condamnations, de l’ancien président. "Ce n’est pas sa première convocation au tribunal. Il pourrait d’ailleurs s’y rendre avec son bracelet électronique. Mais c’est sans conteste la plus embarrassante pour l’ancien président de la République", commentait ainsi la correspondante à Paris du journal belge Le Soir, avant l’ouverture du procès. Nicolas Sarkozy fait face à...
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07/01 - L’insipidité du vin naturel, symptôme du prêt-à-penser urbain progressiste, par Abnousse Shalmani
On dit souvent qu’il faut éviter de retrouver de vieux amis. Si ce n’est pas toujours vrai, vous prenez toujours le risque d’une pièce rapportée qui vous bousille le goût du vin. Justement. Cher lecteur, j’avoue être encore très dubitative devant les vins naturels, outre qu’ils dégagent systématiquement un effluve d’huile d’olive, je ne comprends pas comment un vin naturel de Loire peut avoir la même robe rouge clair fadasse, la même absence de goût qu’un vin naturel de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Que le "naturel" géographique et climatique produise la même soupe affublée d’un nom ridicule à un prix délirant me laisse pantoise.Ce que doit penser un animal social intégré
La piètre pièce rapportée située dans le très haut du panier social d’un amical dîner parisien m’expliqua doctement que "oui, mais" c’est une question d’éducation. Terreur. Le vin est dégueulasse certes, mais c’est parce que mon palais n’a pas été rééduqué à l’aune de la doxa dominante. S’ensuivit un enchaînement spectaculaire de tout ce que doit penser un animal social intégré : de la culpabilité sur le climat au fascisme au pouvoir partout (de Macron à Milei, sans oublier l’indispensable accessoire de dîner qu’est devenu Elon Musk) en passant par le génocide à Gaza (et le Soudan ça va ?) etc.
Rires intérieurs (et extérieurs) mais surtout grosse fatigue d’entendre enfiler sans complexes les perles conformistes du parfait urbain conscientisé et progressiste comme avant-hier, adolescente, j’écoutais, en cherchant une échappatoire, le patriarche considérant...
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07/01 - Comment gérer Elon Musk ? L’équation complexe des démocraties européennes
L’espace de quelques heures, le 31 décembre dernier, une grenouille a été l’utilisateur le plus suivi sur X, avec 210 millions d’abonnés. Propriétaire du réseau social, Elon Musk avait remplacé sa photo de profil par celle de "Pepe the Frog", un personnage de dessin animé. Or le mème du batracien sert de signe de reconnaissance en ligne aux "suprémacistes blancs". Aucune chance que le clin d’œil soit involontaire, tant le patron de SpaceX et Tesla, conseiller de choc du président élu Donald Trump, dont il a abreuvé la campagne de plus de 270 millions de dollars, multiplie les soutiens aux extrêmes droites de la planète.
Dernièrement, l’homme le plus riche du monde a fait brutalement irruption sur la scène politique européenne, suscitant un vent de panique. Comme si sa réussite lui donnait tous les droits. A quelques semaines des élections législatives en Allemagne, le 23 février, il a martelé que le parti anti-migrants, eurosceptique et prorusse AfD constituait la "seule lueur d’espoir" pour une nation en perdition ; invité sa cheffe, et candidate au poste de chancelier, Alice Weidel, à une conversation sur X, lui offrant une audience mondiale ; et traité le chancelier social-démocrate Olaf Scholz "d’imbécile incompétent"."Nouvelle internationale réactionnaire"
Au Royaume-Uni également, ses ingérences ont pris des proportions folles. A grands coups de tweets, Musk a demandé la libération d’un extrémiste condamné pour des propos diffamatoires à l’égard d’un réfugié syrien, puis jugé le Premier ministre Keir...
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07/01 - Les gens négatifs, une purge pour les managers : "Ne vous laissez surtout pas envahir par la situation"
Dans certaines entreprises, le rire et la bonne humeur sont communicatifs. L’Américain Kurt Lewin, considéré comme l’un des pères de la psychologie sociale, s’est d’ailleurs intéressé dès les années 1930 à la question de la dynamique de groupe et de ses bienfaits. Depuis, le baby-foot, les boissons chaudes à volonté et les sourires des chief happiness officers(CHO) ont tenté de matérialiser le bonheur au travail… sans succès : en effet, une récente étude Qualisocial/Ipsos ("Qualité de Vie et Conditions de Travail : de quoi ont réellement besoin les salariés français en 2024 ?") révèle que 53 % des salariés sont désengagés, 67 % se rendent au bureau sans motivation et 40 % se disent "globalement insatisfaits de leur vie". Parmi ces profils, il faut citer les négatifs qui pourrissent la vie de tout le monde et semblent se complaire dans leurs difficultés. En 2025, l’une des priorités pour les managers sera de s’attaquer à cette négativité. "C’est déjà bien pour un manager de se poser la question", commente Marie Hombrouck, fondatrice d’Atorus Executive, cabinet de recrutement de fonctions juridiques et RH.
Pour l’experte, la première étape consiste à s’interroger en réalisant ce qu’elle appelle un "audit" de l’équipe : comprendre les origines de ce comportement, son point de départ, les personnes qu’il affecte, et pourquoi il est si visible. Il s’agit d’identifier cette personne qui a tendance à repérer la moindre difficulté pour la monter en épingle et qui s'est fait une spécialité de formuler des critiques XXL, avec le...
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07/01 - Musée-mémorial du terrorisme : finalement, Emmanuel Macron souhaite le maintien du projet
C’est ce qui s’appelle un rétropédalage. Emmanuel Macron a fait connaître sa volonté de maintenir le projet de Musée-Mémorial du terrorisme près de Paris "tel qu’il l’avait annoncé" en 2018, et qui avait été menacé d’abandon par le gouvernement de Michel Barnier, a appris l’AFP mardi 7 janvier de source proche du dossier.
A la veille du dixième anniversaire de l’attentat jihadiste contre Charlie Hebdo, le chef de l’Etat a vu lundi le président et la directrice de la mission de préfiguration de ce mémorial, Henry Rousso et Elisabeth Pelsez, "et leur a indiqué qu’il souhaitait que le projet soit maintenu tel qu’il l’avait annoncé", a dit cette source à l’AFP, confirmant une information de franceinfo. L’historien Henry Rousso a confirmé sur X que le président les avait assurés "de son engagement pour poursuivre le projet", saluant "une bonne nouvelle pour toutes les victimes du terrorisme en ce jour commémoratif".
Le président de la République nous a assurés hier soir de son engagement pour poursuivre le projet du MMT à Suresnes. C'est une bonne nouvelle pour toutes les victimes du terrorisme en ce jour commémoratif que de voir la parole de l'État respectée.— Henry Rousso (@Henry_Rousso) January 7, 2025
Annoncé par Emmanuel Macron le 19 septembre 2018 lors de la commémoration universelle pour les victimes d’attentats, le projet, estimé à 95 millions d’euros répartis sur huit ans, devait ouvrir ses portes en 2027 au Mont-Valérien, dans la commune de Suresnes, près de Paris.Les associations de victimes...
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07/01 - Mayotte : pourquoi Starlink ne menace pas (encore) les opérateurs français
Comme si on ne parlait pas assez de lui : Elon Musk s’invite aussi à Mayotte. Sur l’île récemment balayée par un puissant cyclone, le service d’accès Internet par satellite américain Starlink, créé par le nouvel homme fort de la future administration Trump, est en cours de déploiement. Un choix d’urgence du Premier ministre François Bayrou dans ce département d’outre-mer, face à l’étendue des dégâts sur les infrastructures locales. Non sans polémique. A la fois pour des questions de souveraineté numérique. Mais aussi de respect envers les acteurs historiques du secteur, qui voient d’un mauvais œil cette publicité pour un de leur concurrent. "Pas un mot pour les opérateurs et surtout leurs collaborateurs sur place qui assurent le rétablissement des réseaux", s’est publiquement ému Laurentino Lavezzi, le directeur des affaires publiques d’Orange, sur X.
Starlink, lui, met-il le pied dans la porte ? On ne peut lui nier des avantages : en cas de catastrophe naturelle donc, ou de guerre, comme en Ukraine. Plus de 6 000 satellites de la compagnie quadrillent déjà le globe ; personne ne fait mieux, surtout pas l'Europe, à la traîne dans ce domaine. Le déploiement, via une simple antenne, est simple et rapide. Bonus : à Mayotte, Politico affirme que l’Etat jouira de 3 mois d’abonnement gratuit. En temps de vache maigre budgétaire…
Mais en dézoomant un petit peu, Starlink est encore loin de prendre des parts de marché aux grands opérateurs, dont Orange. La France dispose toujours de bons antidotes. Sa couverture...
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07/01 - Une "attitude méprisante" : le Tchad et le Sénégal s’offusquent après les propos d’Emmanuel Macron
Des "propos totalement erronés", une "attitude méprisante" : le Sénégal et le Tchad n’ont pas tardé de réagir aux propos tenus par Emmanuel Macron lors de son traditionnel discours face aux ambassadeurs lundi 6 janvier à Paris. La France a eu "raison" d’intervenir militairement au Sahel "contre le terrorisme depuis 2013", mais les dirigeants africains ont "oublié de nous dire merci", a déclaré le chef d’Etat français, estimant qu'"aucun d’entre eux" ne gérerait un pays souverain sans cette intervention. "C’est pas grave, ça viendra avec le temps", a même ironisé le président français.
Le gouvernement tchadien a exprimé sa "vive préoccupation suite aux propos tenus récemment par le Président de la République française, Emmanuel Macron, qui reflètent une attitude méprisante à l’égard de l’Afrique et des Africains", indique un communiqué du ministre tchadien des Affaires étrangères Abderaman Koulamallah lu à la télévision d’Etat lundi soir. Abderaman Koulamallah rappelle "qu’il n’a aucun problème avec la France" mais également que "les dirigeants français doivent apprendre à respecter le peuple africain".
Fin 2024, le Tchad, le Sénégal puis la Côte d'Ivoire avaient annoncé tour à tour le retrait de la présence militaire française sur leur territoire en 2025. Des troupes et des avions de combat français ont été stationnés dans ces trois pays quasiment sans discontinuer depuis l’indépendance en 1960, servant à la formation et l’entraînement des militaires. Selon le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis...
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07/01 - Budget 2025 : entre François Bayrou et la gauche, la bataille de la "responsabilité"
Amélie de Montchalin mesure la précarité de son bail à Bercy. Dans un entretien au Parisien, la ministre des Comptes publics dévoile son ébauche de budget 2025, qu’elle dépouille de toute ossature idéologique ostensible. "Ce budget ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d’un parti, mais d’un pays." Voilà la prochaine loi de finances envoyée par l’exécutif dans un no man’s land politique. Au-dessus des contingences partisanes, afin de la protéger de la censure. Ainsi, la ministre fait mine de se désintéresser de "l’étiquette politique" de ses futurs soutiens. "Je cherche des parlementaires qui veulent agir en responsabilité", insiste-t-elle.
"Responsabilité." L’exécutif répète cet argument ad nauseam pour rallier l’opinion publique et le Parti socialiste à sa cause. Michel Barnier a mesuré la non-fiabilité du Rassemblement national en décembre, son successeur François Bayrou mise sur l’indulgence de la gauche pour franchir l’obstacle. Alors, l’ex-majorité présidentielle exhorte le PS à faire preuve de "responsabilité", dans des appels ambivalents. On y convoque la glorieuse histoire socialiste et sa qualité de "parti de gouvernement" pour mieux lui tordre le bras. Son passé l’obligerait pour l’avenir. La gauche a saisi le piège, et ne laisse pas au pouvoir le monopole d’un trait si consensuel. "Chacun doit être responsable, y compris le gouvernement", lançait lundi Olivier Faure à l’issue d’un entretien à Bercy avec le ministre de l’Economie Eric...
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07/01 - Corée du Nord : pourquoi le dernier tir de missile de Pyongyang est plus alarmant que d’ordinaire
La Corée du Nord a affirmé mardi 7 janvier avoir testé avec succès un nouveau "missile hypersonique" destiné, selon le dirigeant Kim Jong-un, à dissuader "tous les rivaux" du pays dans la région Pacifique. Cet essai s’est déroulé lundi au beau milieu d’une visite en Corée du Sud du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, et à deux semaines de l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.
Ce "missile balistique hypersonique de portée intermédiaire" est destiné à "renforcer progressivement la dissuasion nucléaire du pays", a déclaré Kim Jong-un, qui a assisté au lancement en compagnie de sa fille adolescente Ju Ae. Cette nouvelle arme "dissuadera de façon fiable tous les rivaux de la région Pacifique qui peuvent affecter la sécurité de notre Etat", a-t-il ajouté, cité par l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Selon KCNA, un "nouveau composé de fibre de carbone" a été utilisé pour le corps du moteur du missile, et "une nouvelle méthode […] a été introduite dans le système de contrôle de vol et de guidage". L’emploi de fibre de carbone dans la fabrication d’un missile permet de diminuer son poids, et par conséquent d’accroître sa portée et sa manœuvrabilité. Mais la technologie est difficile à maîtriser en raison de la faible résistance de ce matériau composite aux hautes températures.Une technologie possédée par trois pays seulement
Un missile est qualifié d’hypersonique quand il peut atteindre plus de cinq fois la vitesse du son, soit plus de 6 000 km/h. "Ce qui est alarmant à propos de ce missile,...
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07/01 - Attentat contre Charlie Hebdo : hommages, numéro spécial… Le programme des commémorations
Il y a dix ans jour pour jour, le 7 janvier 2015, Charlie Hebdo était frappé par une attaque terroriste à Paris. Douze personnes, dont huit membres de la rédaction, ont perdu la vie dans l’attaque de l’hebdomadaire par les frères Chérif et Saïd Kouachi, Français d’origine algérienne qui avaient prêté allégeance à Al-Qaïda. Parmi les morts figurent l’emblématique directeur du journal, le dessinateur Charb, ainsi que deux légendes de la caricature en France, Cabu et Wolinski.
Du 7 au 9 janvier 2015, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont ciblé la liberté d’expression, les forces de l’ordre et la communauté juive, lors d’attaques "coordonnées" bien que revendiquées par deux entités distinctes, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et l’organisation Etat islamique (EI). Deux policiers à Paris et Montrouge, ainsi que quatre personnes de confession juive dans un magasin Hyper Cacher porte de Vincennes, ont également été tués durant ces trois jours de terreur. A ces victimes s’est ajouté l’ancien webmaster de Charlie Hebdo, Simon Fieschi, grièvement blessé dans l’attentat et mort en octobre dernier, à 40 ans.
Ces mardi et mercredi, de nombreuses commémorations sont prévues. Les cérémonies débuteront à 11h30 rue Nicolas-Appert dans le XIe arrondissement de la capitale, où Charlie Hebdo avait ses locaux en 2015. Elles se poursuivront boulevard Richard Lenoir, où le policier Ahmed Merabet a été abattu par les Kouachi dans leur fuite. Elles s’achèveront à 13h10 par un hommage aux victimes du magasin Hyper Cacher. Mercredi,...
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07/01 - Mpox : ce que l’on sait du premier cas du nouveau variant détecté en France
C’est le premier cas en France, qui devient ainsi le cinquième pays européen touché. Selon des informations du journal Ouest France, une femme domiciliée en Bretagne a été détectée positive à la nouvelle souche de la variole du singe, au Centre Hospitalier (CHU) de Rennes. "Le ministère du Travail, de la Santé" a été informé "d’un premier cas humain de mpox de clade 1b sur le territoire national, en Bretagne. Les mesures de gestion recommandées ont été mises en place", a confirmé à l’AFP le ministère de la Santé dans un communiqué. D’après Ouest-France, qui ne cite pas de source, la femme testée positive au mpox "se porterait bien".
"Le cas déclaré concerne une personne n’ayant pas voyagé en Afrique centrale, zone dans laquelle les différents clades de virus mpox circulent activement depuis plusieurs mois, dont le clade 1b", précise le communiqué du ministère de la Santé. "Cette personne a toutefois été en contact avec deux personnes de retour d’Afrique centrale, les investigations sont en cours pour rechercher l’origine de la contamination et identifier l’ensemble des personnes contacts", ajoute-t-il.Risque d’infection "faible" en France
Le mpox se caractérise par des lésions cutanées, comme des pustules, une forte fièvre et des douleurs musculaires. Le sous variant détecté en Bretagne, nommé clade 1b, est considéré comme plus contagieux et plus dangereux et circule surtout en population adulte. Identifié en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023, il s’est depuis propagé à tout le territoire avant...
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07/01 - Origines du Covid-19, cinq ans après : les faits et leurs interprétations par les scientifiques
Le Sars-CoV-2 semble sorti de nulle part. A ce jour, nul n’a pu expliquer comment ce virus d’emblée très efficace pour nous infecter a pu émerger à Wuhan, à la fin de 2019. La Chine n’ayant pas ouvert ses frontières à une enquête indépendante, les faits établis restent limités. On sait que le virus vient des chauve-souris. On sait aussi que l’animal intermédiaire, dans lequel il aurait pu évoluer pour s’adapter à l’homme, n’a pas été identifié. On sait encore que le marché de Wuhan a au moins joué un rôle d’amplificateur de l’épidémie. On sait, enfin, que les scientifiques de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV en anglais) étudiaient et manipulaient les coronavirus. Et c’est tout. A partir de là, deux hypothèses ont émergé : une zoonose, ou une fuite de laboratoire. Au fil du temps, les scientifiques ont interprété et réinterprété les maigres données disponibles, et ont choisi leur camp. Voici les principaux arguments de cette controverse, l’une des plus politisées et toxiques de notre temps.1/ Les chauves-souris, le réservoir originel
Les faitsUne chauve souris "fer à cheval".
Au départ, tout paraissait simple. Le 11 janvier 2020, peu après l’apparition d’une pneumonie virale d’origine inconnue à Wuhan, le génome du virus est rendu public. Baptisé Sars-CoV-2, il est apparenté au Sars-CoV apparu en 2002 en Chine, qui a provoqué l’épidémie de Sras. A l’époque, les investigations avaient montré que l’hôte d’origine était la chauve-souris "fer à cheval" (Rhinolophus). En 2020, les scientifiques ont donc naturellement tourné...
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07/01 - Comment Napoléon a grandement contribué au recul du français dans le monde
Au milieu du XVIIIe siècle, la langue française est au sommet de sa gloire. De Londres à Moscou en passant par Berlin, de nombreux aristocrates la jugent synonyme de culture et de raffinement et se font un devoir de la parler. Casanova et Leibniz la choisissent pour certains de leurs écrits. Les œuvres des Lumières, Voltaire et Rousseau en tête, rayonnent au-delà de nos frontières. Mais, comme souvent, la roche Tarpéienne est proche du Capitole. En quelques décennies, le français va chuter de son piédestal. Et les dirigeants du pays vont eux-mêmes contribuer à son déclin.
Tout commence à se dégrader sous la Révolution. On l’imagine aisément : la décapitation de Louis XVI n'enthousiasme pas vraiment les cours du Vieux Continent. La vogue du français en Europe s’en ressent, d’autant que la période de la Terreur déçoit aussi les amoureux de la liberté. Mais le pire est à venir et doit être mis au débit d’un homme connu pour sa petite taille, son chapeau bicorne et son génie militaire : un certain Napoléon Bonaparte.
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La première erreur du grand homme a consisté à dégrader l’image de notre pays en multipliant les conquêtes au moyen de méthodes violentes. "La brutalité des armées de Napoléon a créé dans plusieurs pays d’Europe un sentiment antifrançais", souligne le linguiste Gilles Siouffi. Ainsi, en Espagne, des heurts éclatent un peu partout entre la population et les soldats. Goya peint sa célèbre toile Tres de Mayo pour dénoncer les...
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07/01 - Complotisme, antisémitisme, incompétence… Quand le RN ne parvient pas à faire le ménage dans ses rangs
Pour comprendre la stratégie de normalisation du RN, la Loupe retrace toute la semaine les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen. Dans ce deuxième épisode, Marylou Magal, journaliste au service Politique de l’Express, nous explique les liens qui persistent entre le parti à la flamme et les groupuscules d’extrême droite.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFMTV, Europe 1, France 3, France 5, France Culture, INA, Le Parisien, TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Nous sommes le 7 juillet 2024. Il est 20 heures passées, quand une jeune militante fond en larmes au milieu d’une allée. Au Pavillon Chesnais du Roy, dans l’Est de Paris, la claque est gigantesque. Les cadres du Rassemblement national découvrent avec horreur les résultats des élections législatives : 143 sièges seulement. Une semaine plus tôt, ils rêvaient encore d’une majorité absolue et de Jordan Bardella à Matignon. Les voilà rétrogradés à la troisième place, derrière l’alliance de la gauche et celle du centre.
Les militants replient leurs drapeaux bleu blanc rouge. L’état-major du parti, lui, est barricadé à l’étage depuis plusieurs heures. Cela fait des...
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07/01 - "Combien serions-nous aujourd’hui ?" : dix ans après Charlie, les dessins inédits de Joann Sfar
Mars 2007 : la rédaction de Charlie Hebdo me propose de suivre le procès des caricatures et d’en faire un livre, Greffier. Mon souvenir le plus marquant des audiences ne sont pas les témoignages humanistes de la défense, mais une phrase de l’avocat de la Ligue islamique mondiale. En une phrase, et avec la meilleure volonté du monde, il dit un fossé qui le sépare des traditions républicaines en matière de liberté d’expression.
"Quand vous vous moquez de la religion c’est aussi grave… que si nous on se moquait de Jacques Chirac ou d’un autre président français."
Dans la salle on rit, on se regarde et on a la certitude qu’on ne réussira pas à se comprendre. Le 2 novembre 2011, les locaux de Charlie Hebdo sont entièrement détruits par un cocktail Molotov. Les réactions de soutien au journal sont timides. Pire, des personnalités publiques signent une pétition qui prétend : "Il n’y a pas lieu de s’apitoyer sur les journalistes de Charlie Hebdo !"
Le 7 janvier 2015 a lieu un massacre dans les locaux de Charlie Hebdo, puis dans un supermarché Hyper Cacher. Le 11 janvier, 1,5 million de personnes sont dans les rues en soutien au journal. Voici une image de l’intérieur de l’autobus qui transporte la rédaction du journal.
Sur ces événements, j’ai fait un second album Si Dieu existe pour dire le désespoir d’un monde où les censeurs triomphent. Dix ans plus tard, la victoire des fanatiques est totale. Pas une semaine ne passe sans que des dessinateurs, enseignants, médecins ne soient agressés ou menacés au nom du...
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06/01 - Ukraine : Kiev reconnaît "des problèmes" au sein de la brigade formée en France
Le commandant des forces terrestres ukrainiennes Mikhaïlo Drapaty a reconnu, ce lundi 6 janvier, "des problèmes" au sein de la brigade "Anne de Kiev", en partie formée et équipée par la France, après des révélations de presse sur des cas d’abus de pouvoir et de désertions.
"Je confirme bien sûr qu’il y a eu des problèmes avec le commandement et le processus de formation", a-t-il admis devant plusieurs médias, dont l’AFP, mais "peut-être à pas à l’échelle […] présentée". "Dans la mesure du possible, tous ces problèmes sont en train d’être résolus", a-t-il poursuivi, assurant que le nombre de désertions de soldats formés en France était "minime".
La brigade "Anne de Kiev" fait l’objet d’une controverse depuis son retour le mois dernier de France, où ont été formés 2 300 des 4 500 soldats qui la composent. Selon le journaliste ukrainien réputé Iouri Boutoussov, près de 1 700 soldats de la brigade ont déserté, pour la plupart avant même que leur unité ne soit déployée sur le front, et 50 durant la formation en France.
Sur ce point, l’armée française a dit lundi avoir constaté "quelques dizaines" de désertions pendant la formation, un phénomène toutefois "marginal" d’après elle. "Il y a eu un certain nombre de désertions, mais qui restent très marginales au vu du volume de personnes qui ont été formées", a soutenu un responsable de l’état-major français à l’AFP. "Ils étaient dans des casernes françaises, ils avaient le droit de sortir", a-t-il ajouté, précisant que la formation avait été "conforme" aux souhaits des Ukrainiens,...
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06/01 - Italie : ce contrat entre Giorgia Meloni et Elon Musk qui provoque la polémique
L’idylle entre Elon Musk et Giorgia Meloni va-t-elle se retranscrire dans un accord à plus d’un milliard d’euros ? La perspective d’un contrat de cybersécurité entre Rome et la société SpaceX du milliardaire américain a suscité ce lundi 6 janvier une polémique en Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni démentant la signature d’un contrat à ce stade.
Le montant se chiffrerait à 1,5 milliard d’euros, avance le quotidien Il Corriere della Sera, qui comme les autres grands médias italiens cite l’agence Bloomberg, selon laquelle "l’Italie est en pourparlers avancés avec SpaceX d’Elon Musk en vue d’un accord visant à fournir des télécommunications sécurisées au gouvernement du pays". Ce dernier, sur cinq ans, serait le plus important de ce type en Europe. Il viserait concrètement à fournir à l’Italie des cryptages de haut niveau pour les services téléphoniques et Internet utilisés par son exécutif, ainsi que pour l’armée italienne dans la région méditerranéenne.
Dans un message publié ce lundi sur son réseau X, Elon Musk s’est dit lui-même "prêt à fournir à l’Italie les connexions les plus perfectionnées et les plus sûres"."Le prix à payer pour son amitié"
La perspective de ce contrat, qui aurait selon certains médias été discuté en marge de la visite de Giorgia Meloni à Donald Trump samedi soir dernier en Floride, a provoqué une levée de boucliers dans l’opposition. La cheffe du Parti démocrate (PD, centre gauche, principal parti d’opposition), Elly Schlein, a exigé ce lundi que "Meloni et son gouvernement rendent compte...
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06/01 - Démission de Justin Trudeau : trois infographies pour comprendre la crise politique au Canada
La rumeur circulait avec insistance depuis la mi-décembre. Ce lundi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé qu’il comptait prochainement démissionner de ses fonctions de chef du gouvernement et de leader des libéraux "dès que le parti aura choisi son prochain chef". Il devrait rester en poste d’ici là.
Depuis plusieurs semaines, Justin Trudeau paraissait très affaibli. A la mi-décembre, il avait notamment reçu la démission de Chrystia Freeland, vice-Première ministre en charge des Finances - un des poids lourds de son gouvernement - à qui il avait demandé de changer de portefeuille en prenant la tête d’un ministère des Relations canado-américaines. Dans une lettre critique diffusée sur le réseau social X (ex-Twitter), la ministre regrettait de ne plus avoir "la confiance" du Premier ministre et "l’autorité qui l’accompagne".Popularité en baisse
Cette démission fracassante est intervenue après plusieurs semaines compliquées pour le Parti libéral, lors desquelles plusieurs ministres du gouvernement Trudeau ont affirmé ne pas être candidats lors des prochaines élections fédérales. Elle intervient par ailleurs à un moment où la popularité du Premier ministre est à son niveau le plus bas, 10 points derrière celle de son principal opposant, le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre.
Après cette crise politique majeure, les soutiens de Justin Trudeau sont tombés les uns après les autres. Le 23 décembre, le caucus libéral des provinces de l’Atlantique (qui regroupe les députés libéraux des quatre...
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06/01 - Attaque du Capitole : la "méthode Trump" pour réécrire l’histoire
Le 6 janvier 2021, il y a quatre ans jour pour jour, les Etats-Unis vivaient l’une plus importantes crises de leur histoire moderne. Alors que Donald Trump refuse d’admettre le résultat de l’élection présidentielle américaine, plusieurs centaines d’individus, chauffés à blanc par le milliardaire, se lancent à l’assaut du Capitole pour empêcher la validation du scrutin. Une scène de chaos total débute alors au sein du siège du pouvoir législatif américain, entre affrontements mortels entre manifestants et forces de l’ordre et destructions matérielles particulièrement violentes.
Mais cette tentative de coup d’Etat, dont beaucoup prédisaient que Donald Trump ne se relèverait jamais, s’est finalement transformée au fil des mois en un véritable moteur de son récit politique. Jusqu’à devenir une carte maîtresse dans sa campagne présidentielle, remportée haut la main en novembre dernier. Une réécriture de l’histoire en plusieurs actes, et qui témoigne de la "méthode Trump" pour toujours tourner les faits à son avantage.Acte I : se dédouaner de toute responsabilité
Le 6 janvier 2021, la situation est plus que tendue pour Donald Trump, que tous les faits semblent incriminer pour avoir largement contribué à ce tel déchaînement de violence sur le Capitole. En cause, on retrouve notamment son discours plus qu’ambivalent le jour même, où il a incité ses supporters à marcher "pacifiquement et patriotiquement" vers le Capitole, tout en leur rappelant de se "battre comme des diables".
Une fois revenu à la Maison-Blanche, celui qui...
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06/01 - Propagande, torture et collaboration : en Ukraine occupée, plongée dans la "terreur silencieuse"
Lioubov* se souvient parfaitement de la première fois qu’elle a vu les occupants. De jeunes soldats sur des chars flanqués d’un Z filaient dans les rues de sa ville* du sud de l’Ukraine, à la fin du mois de février 2022. La quadragénaire ne savait pas ce que signifiait ce symbole de "l’opération spéciale" de Vladimir Poutine. Et pourtant, l’occupation allait progressivement empoisonner son existence, comme celle de millions d’Ukrainiens. Les mauvaises nouvelles se succèdent : l’usine où elle est employée est réquisitionnée. Quelques semaines plus tard, son fils qui tente de fuir est enlevé à un check-point par les soldats russes. Après un an sous occupation, Lioubov décide à son tour d'essayer de rejoindre l’Ukraine libre. L’Express l’a rencontrée à Zaporijia, d’où elle se démène faire libérer son fils emprisonné dans une colonie construite à l’ère soviétique. Entre-temps, son mari, resté en zone occupée, est décédé d’une maladie : elle n’a pas pu assister à son enterrement. Et à l’été 2023, le jour de son anniversaire, Lioubov a reçu un coup de fil d’une amie : "Les soldats russes se sont installés chez toi."
Un an et demi plus tard, alors que les soldats occupants sont toujours présents sur plus de 18 % du territoire ukrainien, ses "locataires" sont encore là. Dans les zones conquises depuis 2022, "le Kremlin met en place en accéléré le processus 'd’intégration', de contrôle et de répression instauré depuis dix ans en Crimée et dans le Donbass", résume la sociologue Anna Colin Lebedev. Pendant plusieurs mois, L’Express a...
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06/01 - Canada : le Premier ministre Justin Trudeau annonce qu’il va quitter le pouvoir
Sous pression depuis des semaines, Justin Trudeau jette l’éponge. Le Premier ministre canadien a annoncé, ce lundi 6 janvier, qu’il avait décidé de quitter ses fonctions comme chef de parti, et par conséquent céder son poste à la tête du gouvernement. "J'ai l'intention de démissionner de mon poste de chef du parti et de Premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef", a-t-il déclaré dans la capitale Ottawa devant la presse.
Le dirigeant de 53 ans, qui a annoncé en même temps que le Parlement était suspendu jusqu'au 24 mars, va quitter la tête du parti libéral mais rester Premier ministre pour laisser le temps à sa formation de lui trouver un remplaçant, qui prendra automatiquement sa place comme chef du gouvernement.
"Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections. Il est devenu clair pour moi que si je dois mener des batailles internes, je ne peux pas être Premier ministre", a-t-il déclaré, ému. Les campagnes au sein du parti libéral peuvent durer plusieurs mois. Et même si le processus est accéléré, il est peu probable que Justin Trudeau quitte ses fonctions dans les prochains jours.Minoritaire au Parlement
Le Premier ministre, qui avait annoncé son intention de se représenter, accuse un retard de plus de 20 points dans les sondages derrière son rival conservateur, Pierre Poilievre. Minoritaire au Parlement, il est fragilisé par le retrait de son allié de gauche et le mécontentement croissant au sein de son propre parti.
La popularité de Justin Trudeau s’est...
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06/01 - Covid-19, la guerre du récit des origines : révélations, conflits d’intérêts et manœuvres cachées
Rapport contre rapport ? Cinq ans après le début de la pandémie de Covid, la fin de l’année 2024 a été marquée par de nouveaux rebondissements autour des investigations sur les origines du Sars-CoV-2. Il y a d’abord eu, début décembre, la parution de la vaste enquête du Congrès américain. Des centaines d’heures d’auditions, des milliers de documents analysés et une publication de plus de 500 pages. Les républicains, auteurs principaux du document, concluent en faveur d’une fuite de laboratoire, tandis que les démocrates admettent désormais que cette hypothèse "ne peut plus être qualifiée de théorie du complot".
Quelques semaines plus tard, c’étaient les travaux du groupe Sago (Scientific Advisory Group for the Origins of Novel Pathogens), un comité d’experts internationaux mandatés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui étaient très attendus. Selon les informations de L’Express, ces spécialistes penchent, eux, en faveur d’une zoonose du fait du "faisceau d’indices disponibles", tout en se refusant à exclure la fuite de laboratoire. Mais alors que les membres du groupe visaient une publication avant la fin de l’année, c’est finalement à un nouveau bras de fer entre l’OMS et la Chine que le monde a assisté dans les dernières heures de 2024, l’institution internationale déplorant encore et toujours le manque de transparence du pays où tout a démarré…
En l’absence de données indiscutables, bien malin qui pourrait vraiment prétendre savoir pourquoi, en ces jours glacés de décembre 2019, les cas de...
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06/01 - Réforme des retraites : céder ou être censuré, le dilemme de François Bayrou
Changement de méthode du côté de Bercy. Cette semaine, le nouveau ministre de l’Economie, Eric Lombard, a lancé une série de rencontres avec les chefs des groupes politiques à l’Assemblée nationale. Au menu : discuter des orientations du futur budget. Ce même texte qui avait fait tomber Michel Barnier et son équipe début décembre…
La course contre la montre est lancée, le projet de loi de finances pour 2025 devant être présenté au plus tard mi-février. Encore d’âpres débats en perspective. En attendant de parvenir à un très hypothétique consensus, c’est la loi spéciale qui s’applique. L’Etat français ne pourra cependant pas vivre indéfiniment sur les crédits alloués en 2024. Il y a donc urgence à trouver un terrain d’entente.François Bayrou sur une ligne de crête
Pour autant, c’est un autre sujet qui sera la clé de la stabilité politique des prochains mois : la réforme des retraites. François Bayrou a déjà ouvert la porte à des ajustements, tout en excluant la piste d’une abrogation, réclamée conjointement par le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. Une ligne de crête pour le nouveau locataire de Matignon. Car il lui faudra à la fois brosser la gauche et l’extrême droite dans le sens du poil, sous peine de voir sa période d’essai subitement écourtée, tout en conservant les bases de la réforme – entendez par là, l’âge de départ à 64 ans – au risque d’aggraver encore la situation de nos finances publiques.
Dans son dernier rapport, en juin dernier, le Conseil d’orientation des retraites (COR) avait calculé...
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06/01 - Cette énigme qu’Emmanuel Macron n’a jamais réussi à résoudre, par Gérald Bronner
Il faut du temps à un homme pour reconnaître ses torts. De ce point de vue, l’attitude du président de la République à l’égard de la dissolution de l’Assemblée nationale constitue une introduction idéale à un manuel de psychologie de l’erreur. On le sait par de nombreuses sources croisées, Emmanuel Macron, alors même que le sol politique s’effondrait sous ses pieds et donc sous les nôtres aussi, continuait à se réjouir de l’opération, se félicitant même, selon Le Monde, d’avoir "balancé une grenade dégoupillée".
Ensuite, alors qu’il paraissait évident que le pays devenait ingouvernable, même pour les soutiens les plus zélés du coup de poker présidentiel, les conseillers de l’Elysée voulaient rassurer : "Attendez avant de juger : c’est une décision qui s’appréciera à hauteur de vue de l’Histoire." Comme ça risquait de faire un peu long, Emmanuel Macron a finalement repris la parole à ce sujet en décembre : "J’ai conscience que cette décision a été mal comprise." Ce faisant, il donnait l’impression d’être moins dans le déni… mais son analyse paraissait encore un peu indigente. Mal compris ? Au contraire, je crois que tout le monde a parfaitement compris les intentions derrière cette décision, de même que le coup de billard à cinq bandes politique gagnant auquel elle devait aboutir. Tout le monde a parfaitement saisi que ladite décision était inconséquente.
Nous voici arrivés à l’allocution des vœux du 31 décembre. Inaugurée par un clip rappelant que de belles choses se faisaient en France - ce qui n’est pas inutile - le...
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06/01 - Le taux du livret A en baisse début 2025, une première en cinq ans
C’est une première depuis 2020 : le taux du livret A va baisser dès le 1er février 2025. Fixé à 3 % depuis le début de 2023, il devrait passer à 2,5 % selon le ministre de l’Economie Eric Lombard, en raison du recul de l’inflation. "Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau fera une proposition au ministre des Finances, très certainement de baisse", et c’est "autour de 2,5 % […] que la décision sera prise", a dit Eric Lombard sur France Inter.
La formule de calcul du taux du Livret A, aussi valable pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), est basée pour moitié sur l’évolution des prix des six derniers mois et pour une autre moitié sur un taux d’échange entre les banques. Mi-janvier, dès que les chiffres définitifs de l’inflation pour décembre seront connus, le gouverneur de la Banque de France proposera à Bercy un nouveau taux, en se calant sur le résultat de la formule de calcul ou en y dérogeant.
Le Livret A, ce rendement net de toute forme de taxe et d’impôts, est très attractif par rapport aux autres produits d’épargne proposés par les banquiers et les assureurs. Révisé théoriquement tous les six mois, le taux a été figé à 3 % jusqu’à fin janvier 2025 par l’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Un niveau aujourd’hui supérieur à l’inflation mais inférieur à ce qu’auraient pu avoir les épargnants si la formule théorique de calcul avait été strictement appliquée."Épargne protégée"
"Le taux du Livret A va baisser, mais l’inflation a fortement baissé puisqu’elle est...
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06/01 - Ukraine, Mercosur, Elon Musk… Ce qu’a dit Emmanuel Macron face aux ambassadeurs
C’est un discours toujours attendu. Le président Emmanuel Macron a exposé ce lundi 6 janvier à Paris aux ambassadeurs français ses priorités de politique étrangère en 2025. Du changement de régime en Syrie à la guerre en Ukraine en passant par la "nouvelle internationale réactionnaire" d’Elon Musk, retour sur les principales déclarations du chef de l’Etat dans un contexte de crises internationales multiples.Les Ukrainiens devront "mener des discussions réalistes sur les questions territoriales"
Emmanuel Macron a affirmé que les Ukrainiens devraient "mener des discussions réalistes sur les questions territoriales" pour trouver un règlement au conflit provoqué par l’invasion russe en 2022, dans un contexte défavorable à Kiev sur le terrain.
Les Européens devront néanmoins "construire des garanties de sécurité" pour l’Ukraine, a estimé le président français. "Les Etats-Unis d’Amérique ont à nous aider pour changer la nature de la situation et convaincre la Russie de venir à la table des négociations", a-t-il également souligné, ajoutant qu’il n’y aura "pas de solution rapide et facile" pour régler le conflit qui entrera dans sa quatrième année en février prochain.Elon Musk et la "nouvelle internationale réactionnaire"
Le président français a accusé sans le citer nommément le patron de X, le milliardaire Elon Musk, de soutenir "une nouvelle internationale réactionnaire" et d’ingérence dans les élections, notamment en Allemagne.
"Voilà dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire d’un des plus grands réseaux sociaux...
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06/01 - Ce dernier grand geste de Joe Biden pour l’environnement… et contre Donald Trump
En annonçant lundi 6 janvier l’interdiction de nouveaux forages "offshore" sur une immense étendue maritime, Joe Biden tente de se mettre en travers d’une promesse de campagne majeure de Donald Trump, à savoir doper la production de gaz et de pétrole. Le président démocrate, qui cédera le pouvoir le 20 janvier à son rival républicain, a décidé selon un communiqué d’interdire tout nouveau forage sur une zone maritime couvrant au total plus de 2,5 millions de kilomètres carrés. L’interdiction, qui n’a pas de date limite, s’appliquera le long de la côte Atlantique des Etats-Unis comme de la côte Pacifique, dans l’est du golfe du Mexique et au large de l’Alaska, dans le détroit de Bering.
"Le moment est venu de protéger ces côtes pour nos enfants et petits-enfants", a justifié Joe Biden dans le communiqué. "Il est clair pour moi que le potentiel relativement mineur en termes d’énergies fossiles des zones protégées ne justifie pas les risques pour l’environnement, pour la santé publique et pour l’économie que poseraient de nouvelles concessions et de nouveaux forages" a-t-il ajouté. "Nous n’avons pas à choisir entre protéger l’environnement et faire croître notre économie ; ou entre préserver nos océans, nos côtes et la nourriture qu’elles produisent, et maintenir des prix bas de l’énergie. Ce sont de fausses alternatives", a-t-il dénoncé."Vengeance politique"
Le message est clairement destiné au président élu républicain, qui pendant la campagne a promis de forer à tour de bras pour faire baisser le coût de l’essence,...
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06/01 - Livres : dans "Ta promesse", Camille Laurens décrit avec brio les ficelles de l’emprise
Après avoir évoqué la semaine dernière l’image de la mère avec Marie Nimier (Le Côté obscur de la Reine), passons au sujet éternel et universel du roman, l’amour. Là aussi, pas un écrivain qui n’y ait succombé. Camille Laurens s’en est fait une spécialité au fil de ses fictions, Dans ces bras-là, L’Amour, roman, Romance nerveuse, Celle que vous croyez, etc., tout comme elle a investi avec brio l’écriture du soi. Avec Ta promesse (Gallimard), l’auteure mixe les deux registres et se joue malicieusement des concordances entre son héroïne et sa propre histoire.
Ainsi Claire Lancel, romancière réputée, a perdu un enfant et écrit sur lui, a été harcelée sur les réseaux sociaux pour avoir, poussé par son amoureux, descendu dans son podcast une conteuse dramaturge et a été poursuivie par son ex-compagnon pour avoir décrit des moments de leur vie intime. On se souvient alors de Philippe (1995), du procès de l’ex-mari – débouté – de Camille Laurens à propos de L’Amour, roman, et de la polémique née en 2021 après que l’académicienne Goncourt a publié une critique incendiaire dans Le Monde des livres sur La Carte postale, d’Anne Berest, présent sur la liste du Goncourt comme Les Enfants de Cadillac de son compagnon François Noudelmann…
Ça commence comme une romance, Claire, divorcée, tombe dans les bras du beau Gilles, expert en pantins, marionnettes et automates, qui enchante et séduit tout son entourage. Le couple nage dans la béatitude, achète une "maison magique" à Hyères, elle lui promet, sur sa demande, de ne jamais écrire sur...
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06/01 - Gaza : ce que l’on sait des négociations en cours entre Israël et le Hamas
Les négociations entre l’État hébreu et le mouvement palestinien ont finalement indirectement repris ce week-end, après plusieurs jours d’incertitudes. Selon les premières informations disponibles, les discussions portent tout particulièrement sur la libération d’otages retenus captifs à Gaza depuis l’attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Le Hamas se dit prêt à libérer 34 otages
En effet, le Hamas a affirmé dimanche être prêt à libérer 34 otages israéliens détenus à Gaza au cours de la "première phase" d’un accord avec Israël. Un responsable du Hamas a déclaré à l’AFP que le groupe islamiste avait "accepté de libérer 34 prisonniers israéliens d’une liste fournie par Israël dans la première phase d’un accord d’échange de prisonniers". Cette liste, a-t-il précisé, comprend "l’ensemble des femmes, des malades, des enfants et des personnes âgées" parmi les otages israéliens. "Le Hamas et les groupes de résistance ont besoin d’environ une semaine de calme pour communiquer avec les ravisseurs et identifier les (otages) morts ou vivants", a ajouté le responsable, qui a requis l’anonymat.
Mais le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué de son côté dans un communiqué que "contrairement à ce qui a été rapporté, le Hamas n’a toujours pas fourni une liste d’otages". "Israël n’a pas encore reçu de confirmation ni de réponse du Hamas sur les conditions dans lesquelles se trouvent les otages mentionnés sur la liste", a déclaré le bureau du Premier ministre israélien. "La liste...
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06/01 - Dix ans après Charlie et l’Hyper Cacher, la fraternité ne peut être réelle sans la laïcité, par Haïm Korsia
Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Tignous, Wolinski, Clarissa Jean-Philippe, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada… Je veux dire leurs noms car je me rends compte que nous nous souvenons davantage du nom de leurs assassins que des leurs.
Cela fait dix ans que leurs destins ont été tragiquement fauchés par le terrorisme islamiste, les 7, 8 et 9 janvier 2015. Au journal Charlie Hebdo d’abord, en ciblant la liberté d’expression, puis à Montrouge en visant les forces de l’ordre et à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes pour s’en prendre aux juifs, la haine a fait basculer la nation tout entière. Et pourtant, nous avons tenu.
Certes, frappée au cœur, meurtrie dans sa chair, la société, dont on avait trop longtemps déploré la passivité mais aussi et surtout, le silence assourdissant et complice, s’est dressée, pour crier sa colère, sa fraternité et dire non au terrorisme.
Le 11 janvier, dans un élan de solidarité et de fraternité sans précédent, les Français ont écrit l’Histoire. En criant "Je suis Charlie", "Je suis policier" et "Je suis juif" ils se sont levés comme un seul homme pour rappeler leur attachement aux valeurs qui ont fait la France : "Liberté, égalité, fraternité." Pendant trop longtemps, nous avions oublié la fraternité, en ne portant en étendard que la liberté et l’égalité – voire l’égalitarisme. Or, comment est-il possible de penser la France sans fraternité, sans...
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06/01 - Colère des agriculteurs : la Coordination rurale maintient la pression
En tracteur ou en voiture, des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) tentaient lundi 6 janvier de gagner Paris, retenus ou ralentis par les forces de l’ordre, alors que la ministre de l’Agriculture a prévenu que la capitale ne devait pas être bloquée "un jour de rentrée scolaire". A la veille du coup d’envoi de la campagne électorale pour les chambres d’agriculture, les bonnets jaunes du deuxième syndicat agricole veulent faire entendre leur voix : contre les accords de libre-échange, contre la concurrence déloyale, y compris intra-européenne, et contre les contrôles dans les fermes.
Lundi matin, une dizaine de tracteurs et une quinzaine de voitures qui stationnaient au niveau de la zone industrielle d’Ablis Nord (Yvelines) ont forcé le passage et se sont engagés sur la route nationale N10, avant d’être bloqués au niveau des Essarts-le-Roi, a-t-on appris de source policière. Un autre convoi était bloqué à Orveau, dans l’Essonne. En revanche, de petits convois progressaient de nouveau en Seine-et-Marne (sur la RN4 en direction de Paris) et dans le Rhône, où une trentaine de tracteurs se déplaçait sur le route départementale 342 en direction de Vourles, vers l’autoroute A7."Pas là pour camper à Paris"
Tout en disant comprendre "l’inquiétude" des exploitants, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a prévenu qu’il n’était pas question de laisser la capitale être paralysée, alors que plusieurs représentants de la CR ont affirmé ces derniers jours qu’ils souhaitaient bloquer Paris ou le marché...
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06/01 - Hausse des impôts : cette conséquence inattendue sur les managers
Des hausses d’impôts "très limitées" : voilà ce que le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a promis aux Français entre Noël et le 1er de l’an. Un mois plus tôt, son prédécesseur, Antoine Armand, mettait en garde contre "l’impôt de trop". D’un gouvernement à l’autre, les "consultations" des forces au Parlement semblent pourtant repartir sur les mêmes bases : comment augmenter - une fois encore - des prélèvements obligatoires équivalents à 45,6 % du PIB en 2023, record de la zone euro d’après Eurostat, dans l’espoir de boucler un budget qui éviterait tout à la fois la censure de l’Assemblée, les foudres de Bruxelles et le blâme des agences de notation ?
On sait les effets délétères que la pression et l’incertitude fiscales conjuguées ont sur la consommation – elle n’a pas retrouvé, en France, ses niveaux pré-Covid – et sur l’épargne des ménages – qui, elle, atteint des sommets. On questionne moins souvent l’impact des impôts sur l’implication des salariés, et leurs évolutions de carrière. Or, constate Laurent Cappelletti, professeur au Cnam et spécialiste du marché du travail, "l’abstentionnisme managérial qui tend à se propager dans les entreprises, publiques et privées, a quelque chose à voir avec la fiscalité".La dynamique tout entière de l’économie est touchée
A quoi bon devenir chef si la rémunération associée, après retenue à la source, n’est pas assez stimulante ? "En moyenne, les charges patronales sont de 42 %, poursuit Laurent Cappelletti. Pour les salaires inférieurs à 1,6 smic, elles sont deux fois moindres :...
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06/01 - Soupçons de financement libyen : 5 questions pour tout comprendre au procès de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy est de retour au tribunal ce lundi 6 janvier pour un procès exceptionnel. L’ex-chef de l’Etat de 69 ans est arrivé au tribunal de Paris vers 13h30. Son entourage le dit "combatif" et "déterminé" à prouver son innocence face à ce qu’il a toujours qualifié de "fable". Pendant quatre mois, il devra répondre d’accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.
C’est le cinquième procès en cinq ans de Nicolas Sarkozy, condamné en première instance et en appel dans le dossier Bygmalion (sur le financement de sa campagne de 2012, affaire dans laquelle il a formé un pourvoi en cassation), et dans le dossier Bismuth. Après dix ans d’enquêtes, judiciaires et journalistiques, un certain nombre d’éléments étayent un supposé "pacte de corruption" entre la Libye de Kadhafi et le clan sarkozyste dans une affaire complexe où s’entremêlent des intérêts politiques, économiques et diplomatiques.Quelles sont les accusations ?
L’ancien président est accusé d’avoir passé fin 2005, notamment avec l’aide de ses très proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un "pacte de corruption" avec le richissime dictateur libyen tombé en 2011, pour qu’il "soutienne" financièrement son accession à l’Elysée. Plus précisément, il comparaît pour "corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens". L’accusation, portée par le Parquet national financier (PNF), estime que le "pacte de corruption" s’est noué à...
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06/01 - Budget 2025 : le ministre de l’Economie vise 50 milliards d’euros d’effort
Alors que le gouvernement de Michel Barnier, censuré en décembre, tablait sur 60 milliards d’effort cette année, le nouveau ministre de l’Economie, Eric Lombard, a annoncé lundi 6 janvier qu’il ambitionnait un effort budgétaire légèrement moindre : "On est plutôt autour de 50 milliards d’euros", a-t-il déclaré sur France Inter, précisant : "Ce sera essentiellement des économies". "Il n’y aura pas de nouvelles hausses d’impôts par rapport à celles qui ont déjà été annoncées", a-t-il ajouté, conformément à ce qu’a promis la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.
Pour 2025, le gouvernement vise par ailleurs un déficit public compris entre 5 % et 5,5 % du produit intérieur brut, afin de "protéger la croissance". "Ce sera moins de 5,5 % et plus de 5 %", a déclaré Eric Lombard, soit davantage que l’objectif d’un déficit de 5 % du PIB visé par le précédent gouvernement. En 2024, le déficit sera "autour de 6,1 %", a ajouté le ministre.
Éric Lombard : "On vise un déficit entre 5 et 5,5 %" pour 2025, avec "un peu plus de souplesse que ce que le gouvernement de Michel Barnier avait prévu" #le710inter pic.twitter.com/iQzp8NjMnU— France Inter (@franceinter) January 6, 2025Un dialogue plus "fécond" avec la gauche que le RN
Avec Amélie de Montchalin, Eric Lombard recevra à partir d’aujourd’hui, et jusqu’à la déclaration de politique générale de François Bayrou le 14 janvier, les forces politiques, afin de préparer le budget pour 2025 dont la France est dépourvue en raison de la censure du gouvernement...
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06/01 - Crise en Corée du Sud : un délai supplémentaire demandé pour l’arrestation du président déchu
Le service anticorruption chargé de l’enquête sur la loi martiale en Corée du Sud a annoncé lundi qu’il allait demander un délai supplémentaire pour arrêter le président déchu Yoon Suk-yeol, retranché dans sa résidence de Séoul, après avoir été empêché de le faire vendredi par la garde rapprochée du dirigeant. Le mandat d’arrêt délivré le 31 décembre par un tribunal de Séoul expire ce lundi 6 janvier à minuit (16h00 heure française). "Nous comptons demander une prolongation aujourd’hui", a déclaré lundi matin lors d’un point de presse le directeur adjoint du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), Lee Jae-seung.
Vendredi, les enquêteurs du CIO appuyés par des policiers étaient entrés dans la résidence du président pour l’appréhender. Mais ils s’étaient heurtés à une unité de l’armée et à des agents du Service de sécurité présidentiel (PSS) deux fois plus nombreux qu’eux, et avaient battu en retraite, bredouilles, après six heures de face-à-face tendu. Des tractations entre différents services de sécurité sont en cours lundi sur la façon de procéder à une deuxième tentative.
La police a décliné une demande du CIO qui, en raison des difficultés rencontrées vendredi, souhaitait qu’elle prenne toute seule en charge le prochain raid chez Yoon Suk-yeol. Mais elle a fait savoir qu’elle lui prêterait quand même main forte. "L’exécution du mandat d’arrêt pour le président Yoon relève de la responsabilité du CIO", a déclaré aux journalistes un responsable de la police. Mais "nous envisagerons la possibilité d’arrêter...
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06/01 - Comment la bureaucratie participe au suicide économique de la France, par Denys de Béchillon
Plusieurs grands patrons français ont récemment tiré la sonnette d’alarme au sujet de ce que la perte de compétitivité nationale doit à la bureaucratie – entendons par-là l’empilement des normes réputées servir l’intérêt général, la complexité des procédures administratives et l’obsession des contrôles. Continuons dans la même veine.
1) La question de la compétitivité n’a rien d’un sujet pour dîners en ville ou pour examen d’entrée aux écoles de commerce. C’est de survie qu’il s’agit. Vu l’état de nos finances publiques et le coût exponentiel de notre endettement, d’immenses drames économiques et sociaux nous attendent si nous ne parvenons pas à produire, vendre, dynamiser l’emploi, provoquer l’investissement, susciter la confiance et, au plus strict minimum, ne pas le faire moins ou plus mal que les autres.
2) Donald Trump va nous compliquer la tâche. Son programme économique est foncièrement dérégulateur. Outre-Atlantique, les contraintes juridiques qui pèsent sur les entreprises vont fondre comme neige au soleil. Et, pour le cas où tout le monde n’aurait pas bien compris que l’Amérique sera d’autant plus grande qu’elle sera attractive, le président élu a pris soin d’ajouter une cerise sur le gâteau en annonçant sur Truth Social que "toute personne ou entreprise investissant 1 milliard de dollars ou plus aux Etats-Unis recevra des autorisations et des permis de façon accélérée, y compris, des approbations environnementales. Préparez-vous à rocker !!!" Et nous, à garder le sac de la copine….
3) Nous utilisons l’essentiel de...
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06/01 - Budget 2025 : la promesse du gouvernement sur les hausses d’impôts
Elle affirme n’avoir "pas de lignes rouges mais des convictions fortes" : chargée, avec Eric Lombard, de doter la France d’un budget en 2025, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a dévoilé de premières pistes dans une interview accordée au Parisien dimanche 5 janvier, avant de recevoir les différentes forces politiques à Bercy à partir de ce lundi. "Soyons clairs : ce budget ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d’un parti, ce sera celui du pays", assure-t-elle.
"La loi spéciale, qui a permis de simplement prolonger celui de l’année dernière, n’est pas tenable. Nous ne voulons pas d’une France en service minimum" et "il nous faut un budget", martèle la ministre, selon qui "il nous faut trouver un compromis et chacun doit faire un pas". "La loi spéciale a été votée à l’unanimité, nous pouvons trouver une majorité" sur le budget, selon elle. "Nous repartirons des textes en discussion au Parlement. Des éléments ont fait consensus, ce serait absurde de ne pas les garder. D’autres ont contribué à la censure : nous devons en tenir compte, en discuter avec les forces politiques et amender sensiblement le budget", ajoute Amélie de Montchalin.Les grandes entreprises à contribution, pas la classe moyenne
"Par rapport au texte issu du Sénat, il nous manque encore plus d’une dizaine de milliards d’euros d’économies", estime-t-elle, invitant à rendre la dépense publique "plus efficace". "Tout le monde peut et doit faire plus...
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06/01 - Face à Trump, Milei, Xi Jinping… La carte maîtresse des Européens, par Pascal Demurger
Faut-il renoncer à ce que nous sommes pour regagner puissance et liberté ? A l’aube de la seconde investiture de Donald Trump, nous, dirigeantes et dirigeants européens d’entreprises, sommes préoccupés par une politique commerciale américaine dont l’agressivité risque d’atteindre des niveaux inédits, mais aussi par une nouvelle sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris ou encore par la fin revendiquée des politiques de diversité et d’inclusion chez des groupes comme Walmart, Ford et Harley-Davidson. Cette contre-révolution nous pousse donc à nous interroger : sommes-nous condamnés à suivre la même voie ? De la remise en cause du Pacte vert chargé de conduire l’Europe vers la neutralité carbone, jusqu’aux appels, plus marginaux, à importer chez nous les méthodes du président argentin Javier Milei ou du milliardaire Elon Musk pour attaquer notre modèle social et nos institutions "à la tronçonneuse", la logique est la même : il nous faudrait nous aligner sur les règles du jeu de la concurrence - américaine et chinoise principalement - afin de survivre. Bien évidemment, dans un monde où domine le rapport de force, la naïveté n’a pas sa place. Et naturellement, notre réglementation et nos coûts doivent intégrer un objectif de compétitivité. Cependant, ajustement ne veut pas dire renoncement.
La menace de décrochage a beau être réelle, ce serait un profond contresens d’y répondre en engageant un nivellement par le bas qui signifierait un abandon de nos ambitions européennes. Outre les conséquences écologiques, sociales...
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06/01 - Le taux des PEL baisse d’un demi-point : faut-il quand même en ouvrir un en 2025 ?
Les plans d’épargne logement (PEL) ouverts depuis le 1er janvier 2025 ne rapportent qu’un maigre 1,75 %, contre 2,25 % pour ceux ouverts durant l’année 2024. Les intérêts étant soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30 %, le rendement net ressort à 1,22 %. "Le PEL restera moins attractif que d’autres produits d’épargne réglementée comme le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou le livret d’épargne solidaire (LEP)", note Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’Epargne. Le livret A et le LDDS rapportent actuellement 3 % (ils sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux) et leur rendement devrait descendre à 2,5 % à compter du 1er février, soit le double du taux net du PEL. Mais attention, la rémunération du PEL est fixée à l’ouverture pour toute sa durée de vie, limitée à quinze ans. A l’inverse, celle du livret A devrait continuer à s’éroder à la faveur de la baisse des taux d’intérêt à court terme et de l’inflation.
Faut-il pour autant ouvrir un PEL en 2025 ? Le faible rendement ne plaide pas en sa faveur, d’autant que les contraintes sont fortes : il n’est pas liquide puisque tout retrait entraîne sa clôture. Mais "la baisse du taux de rémunération provoque automatiquement la diminution du taux des emprunts associés au PEL, passant à 2,95 %", précise Philippe Crevel. L’objectif du PEL est de favoriser l’accès à la propriété puisqu’il est possible de demander un crédit épargne logement après quatre ans d’épargne. Difficile, cependant, d’être certain que cet emprunt à 2,95 % sera...
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06/01 - Marine Le Pen, de paria à interlocutrice privilégiée d’Emmanuel Macron
Pour comprendre la stratégie de normalisation du RN, La Loupe retrace toute la semaine les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen. Qui commence par la relation spéciale qu’entretient la cheffe frontiste avec le président de la République… Un récit accompagné des analyses de Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Marylou Magal, journaliste au service Politique et spécialiste de l’extrême droite.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFMTV, INA, Public Sénat, TF1, TV5 Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : La fin de l’année 2024 a été marquée par une nouvelle séquence politique mouvementée pour la France. Petit rappel des faits : Michel Barnier, alors Premier ministre du camp présidentiel, est contraint d’engager la responsabilité de son gouvernement sur le budget de la Sécurité sociale.
Un premier 49.3 synonyme de motion de censure. La France Insoumise en dépose une, le Rassemblement national une autre… L’opposition renverse le gouvernement. Alors qu’il faut boucler le budget, Emmanuel Macron s’empresse de nommer un nouveau chef à Matignon. Un Premier ministre qui doit plaire à toutes les sensibilités...
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06/01 - L’entreprise, bouée de sauvetage dans une France en crise : ces chiffres révélateurs
Certains clichés sont en acier trempé. Les Français seraient hostiles à l’économie de marché, viscéralement attachés à un Etat obèse, rétifs à l’esprit d’entreprise, englués dans un conformisme pépère où la réussite est forcément sujette à suspicion… Et s’il fallait définitivement jeter aux orties ces vieilles lunes ? En pleine tempête, le pays cherche surtout une boussole et un capitaine. Ces derniers temps, le chef d’entreprise incarne de plus en plus la figure protectrice face au chaos. Quant aux sociétés, elles apparaissent comme une ancre grâce à laquelle le besoin de projection dans l’avenir peut – en partie – être satisfait.
La dernière livraison de l’enquête Ipsos, réalisée en partenariat avec le Cevipof, la fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne, confirme cette tendance. Certes, en France, où le "petit" est toujours valorisé – on aime tellement le petit restaurant, le petit film, le petit vin… –, les PME ont depuis longtemps la cote : 82 % des sondés leur font confiance. Fait nouveau, la grande entreprise, pourtant associée à une mondialisation dangereuse, est de plus en plus plébiscitée : 48 % des Français affirment avoir confiance dans les grandes boîtes, niveau jamais atteint dans cette enquête. Un engouement bien supérieur à celui porté aux syndicats (38 %), aux médias (23 %), aux députés (22 %) ou aux partis politiques (14 % seulement).Pourcentage de sondés ayant répondu avoir confiance dans les différentes organisationsLe lieu du concret
"Dans une société ou la défiance est généralisée envers tout ce...
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05/01 - Elisabeth Badinter : "Dix ans après l’attentat contre Charlie, je pense que la peur l’a emporté"
Huit ans avant l'attentat contre Charlie Hebdo, un procès emblématique s'était tenu au tribunal de grande instance de Paris : celui intenté par des associations musulmanes à l'encontre de l'hebdomadaire satirique, lequel avait publié les caricatures de Mahomet - parues initialement dans le journal danois Jyllands-Posten. Parmi les personnalités appelées à témoigner en défense de Charlie figurait Elisabeth Badinter. Pour L'Express, la philosophe revient sur ce procès (gagné par le journal) et dresse un bilan inquiet.
L'Express : Comment vous êtes-vous retrouvée à aller témoigner en faveur de Charlie Hebdo au procès dit "des caricatures" en 2007 ?
Elisabeth Badinter : C’est très simple. J’ai reçu l’appel d’un jeune avocat, que je ne connaissais pas personnellement : Richard Malka. Il allait défendre Charlie Hebdo avec Georges Kiejman. J’ai dit oui tout de suite à sa proposition. J’avais le sentiment que quelque chose de fondamental se jouait. Peut-être que quand vous êtes spécialiste du XVIIIe siècle, vous regardez tout ce qui concerne la liberté d’expression avec un œil aux aguets… Ma conviction intime était que si Charlie était condamné pour ces caricatures, c’eut été un retour en arrière inouï par rapport à notre histoire, à Voltaire, à son travail sur le sacrilège etc. Je voyais la presse qui avait publié ces caricatures comme le dernier rempart de ma liberté. Je l’ai dit à la barre : si le tribunal venait à donner raison aux accusateurs de Charlie, alors le silence s’imposerait par la peur. Et le silence fait...
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05/01 - "Elon Musk a raison, l’Allemagne a atteint un point critique" : le regard choc de l’historienne Katja Hoyer
Une économie en grande difficulté, une crise politique qui s’installe durablement, des tensions toujours plus fortes liées à l’immigration… C’est peu dire que les Allemands démarrent 2025 dans un climat morose. Pour couronner le tout, voici que le milliardaire Elon Musk vient ajouter son grain de sel. Le patron de X (ex-Twitter) a en effet signé le 28 décembre une tribune pro-AfD dans l’édition dominicale du journal conservateur libéral Die Welt, l’un des plus grands quotidiens du pays. Le futur ministre de l’"efficacité gouvernementale" de Donald Trump prévoit même de s’entretenir sur son réseau le 9 janvier avec Alice Weidel, la cheffe du parti d’extrême droite. Une situation politique explosive à quelques semaines des élections législatives, dans un contexte où l’attaque de Magdebourg le 20 décembre a relancé l’épineux débat sur l’immigration et alors que l’AfD, actuellement deuxième dans les sondages, pourrait réaliser une nouvelle percée.
Jugeant "excessif" de parler d'"effondrement" de l’Allemagne, comme l’a fait Elon Musk, Katja Hoyer, historienne germano-britannique et chercheuse associée au King’s College de Londres, estime toutefois que le pays est à un tournant décisif. Si, prévient-elle, les partis traditionnels ne prennent pas enfin la mesure de la colère qui traverse une bonne partie de la population, le pays ira au-devant de difficultés encore plus importantes : "De nombreux Allemands considèrent que l’attaque de Magdebourg est la goutte d’eau qui fait déborder le vase." L’auteure du très remarqué...
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05/01 - L’Ukraine a-t-elle lancé une "contre-attaque" dans la région russe de Koursk ? Ce que l’on sait
Un assaut inattendu, à deux semaines du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Moscou a affirmé, ce dimanche 5 janvier, que l’Ukraine avait lancé une contre-offensive dans la région russe de Koursk, où les forces de Kiev contrôlent déjà plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis une offensive en août 2024. "Vers 9 h (7 h, heure de Paris), l’ennemi a lancé une contre-attaque afin de stopper l’avancée des troupes russes dans la zone de Koursk", a affirmé l’armée russe dans un communiqué. Selon elle, "le groupe d’assaut de l’armée ukrainienne a été vaincu par l’artillerie et l’aviation" et "l’opération de destruction des unités des forces ukrainiennes se poursuit".
L’armée ukrainienne, qui est restée silencieuse pour le moment, occupe depuis la fin de l’été dernier plusieurs centaines de kilomètres carrés de la région russe de Koursk, à la frontière, contrôlant notamment la petite ville de Soudja. La Russie est désormais appuyée dans la zone par des milliers de soldats nord-coréens, d’après les Occidentaux et Kiev.
Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a publié un message assez clair sur Telegram, sans confirmer directement la prise d’initiative ukrainienne : "Région de Koursk, bonne nouvelle. La Russie reçoit ce qu’elle mérite." Andriï Kovalenko, un responsable du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, a, lui, affirmé que les Russes "ont été attaqués de plusieurs côtés, ce qui les a surpris" et a provoqué une "grande inquiétude".2 000 soldats ukrainiens ?
Mais les...
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05/01 - Elon Musk, Donald Trump et le "Doge" : les premiers pas du projet fou pour sabrer les dépenses publiques
C’est une mission qui ne pouvait pas davantage ressembler à Elon Musk. Le "Projet Manhattan de notre époque", a même prophétisé Donald Trump, du nom du programme de recherche secret ayant mené à la création de la bombe atomique durant la Seconde Guerre mondiale. Aux côtés de Vivek Ramaswamy, entrepreneur et candidat à la primaire républicaine qui s’était démarqué durant sa campagne pour son aversion contre "l’Etat profond", le fondateur de Tesla a été nommé par le président élu - investi le 20 janvier prochain - à la tête d’un futur ministère chargé de réduire drastiquement les dépenses publiques et fédérales.
Pour mener ce projet à bien, Elon Musk et Vivek Ramaswamy ont été chargés par Donald Trump de piloter un nouveau programme : le "département de l’Efficacité gouvernementale". Le nom ne doit rien au hasard : son acronyme, le Doge, rappelant ouvertement la cryptomonnaie favorite du fondateur de Tesla. Son objectif sera de soumettre des propositions au président américain pour réduire le train de vie de l’Etat américain. Et ce, au plus tard le 4 juillet 2026, date du 250e anniversaire de la signature de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis.
Pour composer ce Doge, Elon Musk et Vivek Ramaswamy ont choisi de s’affranchir des pratiques courantes. Les deux milliardaires ont ainsi décidé de lancer le processus de recrutement directement… sur X. Les candidats doivent ainsi directement envoyer leur CV sur le réseau social auprès du compte du département de "l’Efficacité gouvernementale", et les deux milliardaires...
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05/01 - Algérie : ces "doutes" de la France sur les intentions d’Alger
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a émis ce dimanche 5 janvier des "doutes" sur la volonté d’Alger de respecter la feuille de route des relations bilatérales franco-algériennes. "Nous avons en 2022 […] rédigé une feuille de route […], nous tenons à ce (qu’elle) puisse être suivie", a déclaré le ministre des Affaires étrangères lors d’un entretien sur la radio privée RTL.
"Mais nous observons des postures, des décisions de la part des autorités algériennes qui nous permettent de douter de l’intention des Algériens de se tenir à cette feuille de route. Parce que pour la tenir, il faut être deux", a-t-il ajouté.
Jean-Noël Barrot s’est aussi déclaré, "comme le président de la République, très préoccupé par le fait que la demande de libération adressée par Boualem Sansal et ses avocats a été rejetée". Critique du pouvoir algérien, Boualem Sansal, 75 ans, né d’un père d’origine marocaine et d’une mère algérienne, est incarcéré depuis la mi-novembre pour atteinte à la sûreté de l’Etat et se trouve dans une unité de soins depuis la mi-décembre."Nous souhaitons entretenir les meilleures relations"
"Je suis préoccupé par son état de santé et […] la France est très attachée à la liberté d’expression, la liberté d’opinion et considère que les raisons qui ont pu conduire les autorités algériennes à l’incarcérer ne sont pas valables", a relevé le ministre des Affaires étrangères. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait évoqué pour la première fois dimanche dernier l’arrestation de l’écrivain à la mi-novembre à...
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05/01 - Les startupeurs à succès sont-ils tous psychopathes ?
Longtemps, les startupeurs ont rêvé de faire partie du célèbre "30 Under 30" de Forbes, ce classement qui liste les jeunes talents jugés les plus prometteurs. Mais depuis quelque temps, ce classement fait l’objet d’autant de convoitises que de quolibets. Car plusieurs de ses lauréats s’avèrent peu dignes de la récompense. Le mois dernier encore, le FBI a accusé l’une d’entre elles, Joanna Smith-Griffin, fondatrice d’AllHere Education, d’avoir commis une fraude envers ses investisseurs pour un montant de près de 10 millions de dollars. Elle risque une peine de prison maximale de vingt ans si elle est reconnue coupable. Joanna Smith-Griffin avait été distinguée dans la liste Forbes de 2021. L’année précédente, elle aurait pu y côtoyer Charlie Javice, fondatrice de Frank, une start-up aidant les étudiants à financer leurs études, acquise par JPMorgan Chase pour 175 millions de dollars. Sauf que les cinq millions d’étudiants que l’entrepreneuse revendiquait comme clients n’étaient en fait que 300 000. Son procès aura lieu en février 2025 et elle encourt une peine maximale de trente ans.
La liste Forbes est devenue l’objet de moqueries récurrentes car ces deux cas ne sont pas ses seuls ratés. Elle a également distingué Sam Bankman-Fried, le fondateur de la plateforme crypto FTX par la suite condamné à vingt-cinq ans de prison. Mais aussi Martin Shkreli (MSMB Capital Management) condamné pour monopole et banni à vie de l’industrie pharmaceutique. Ou encore Trevor Milton, fondateur de Nikola Motor, un camion...
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05/01 - Paul Lynch : "Il y a quelque chose de particulier dans l’écriture irlandaise"
Epuisé ! Paul Lynch n’a pas d’autre mot pour qualifier son état. Depuis le 26 novembre 2023, jour de la remise du Booker Prize pour Le Chant du prophète (Prophet’s Song), époustouflant roman dystopique sur une Irlande basculant dans la tyrannie, l’écrivain de 47 ans a effectué deux à trois tours du monde, vendu plus de 500 000 exemplaires en langue anglaise de son best-seller, dont les droits ont été achetés par un producteur britannique et a été traduit dans une bonne trentaine de pays.
Pour autant, eu égard à la fidélité de son éditeur français, Albin Michel, le romancier au débit TGV, petite barbe de trois jours, yeux de loup et sourire d’agneau, accueille longuement la presse dans son antre dublinois. Aussi, en ce début décembre, lorsque, confortablement installé devant une bière, on lui demande ce que ce prestigieux prix a changé pour lui, la réponse est nette : "Tout ! Le lendemain de ma victoire, mon nom est apparu dans 3 000 médias et j’ai été en quelque sorte catapulté sur la scène mondiale, alors que je passe ma vie à écrire, au calme, du matin au soir." Cinquième Irlandais à recevoir la prestigieuse distinction anglophone depuis 1969, Paul Lynch revient de loin. Confidences de Francis Geffard, son éditeur de chez Albin : "Peu avant le prix, Paul était très mal financièrement, il sortait d’une grave maladie, d’un Covid long, d’un divorce, avec la garde de ses deux enfants une semaine sur deux. Il en était réduit à acheter un vélo électrique d’occasion."
Mais n’exagérons pas, Paul Lynch n’est pas passé...
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05/01 - Marine Le Pen à Mayotte : ce que la cheffe du RN a prévu pour sa visite sur l’île dévastée
C’est une visite qui devrait s’annoncer bien moins tendue que celles d’Emmanuel Macron, François Bayrou ou encore Elisabeth Borne ces derniers jours. La cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, entame ce dimanche 5 janvier une visite de deux jours à Mayotte où elle prévoit de rencontrer secouristes et sinistrés, trois semaines après le passage du cyclone Chido.
Marine Le Pen doit arriver sur l’île dévastée "en début d’après-midi, par un vol militaire", précise son entourage. Une fois sur place, "elle rencontrera la sécurité civile, puis ira à la rencontre des habitants", avant "un temps d’échange prévu en fin d’après-midi à Mamoudzou avec des sinistrés". La suite de son programme, lundi et mardi, n’est pas encore connue, mais "l’objectif est d’aller à la rencontre des sinistrés sur plusieurs points de l’île".
A défaut d’apporter des tonnes d’aide, ou de pouvoir annoncer des mesures comme Emmanuel Macron puis François Bayrou avant elle, cette visite de Marine Le Pen est "un signe de soutien (et) d’affection pour nos compatriotes Mahorais", a affirmé son porte-parole Laurent Jacobelli, samedi sur France Inter.
A la suite de la présentation par François Bayrou du plan "Mayotte debout" pour reconstruire l’île, la triple candidate à la présidentielle avait affirmé que "les annonces faites par le Premier ministre vont incontestablement dans le bon sens". Mais par ce déplacement, l’opposante d’extrême droite entend également exercer "une pression supplémentaire sur le gouvernement", à quelques...
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05/01 - Israël confirme la reprise des négociations avec le Hamas pour la libération des otages
Israël a confirmé, ce samedi 4 janvier, la reprise de négociations indirectes avec le Hamas au Qatar en vue de la libération des otages retenus dans la bande de Gaza, où des frappes israéliennes ont fait plus de 30 morts selon les services de secours locaux.
La branche armée du Hamas, comme elle l’avait déjà fait à plusieurs reprises, a publié une vidéo d’une des personnes kidnappées lors de l’attaque du 7 octobre 2023 : Liri Albag, une Israélienne de 19 ans. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a informé ses parents "des efforts en cours pour libérer les otages, notamment la délégation israélienne partie hier (vendredi) pour des pourparlers au Qatar". Si Israël met l’accent sur la libération des otages, le Hamas, qui avait fait état vendredi de la reprise des discussions, souligne quant à lui l’objectif de parvenir à une trêve à Gaza.
Les infos à retenir
⇒ La branche armée du Hamas diffuse une vidéo d’une otage retenue à Gaza
⇒ L’armée israélienne annonce avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen
⇒ L’administration Biden annonce une nouvelle vente d’armes à IsraëlIsraël accuse le Hezbollah de violer l’accord de trêve
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé ce dimanche le Hezbollah libanais de ne pas respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu et a averti que son pays agirait "avec force". Il a affirmé que les combattants du Hezbollah ne s’étaient toujours pas retirés au nord du fleuve Litani, dans le sud du Liban, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne. "Si cette...
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05/01 - Ces trois résolutions à prendre pour votre épargne (sans être un expert de la Bourse)
En quête permanente du placement le plus rentable, on en oublierait presque que la performance d’un patrimoine dépend de nombreux critères, dont la fiscalité ou la qualité de l’allocation. Bonne nouvelle : sans être un expert de la Bourse, il est possible d’améliorer sa situation en adoptant quelques bonnes habitudes. Tout d’abord, commencez par une analyse de la composition de vos placements : quelle est la part accordée à l’épargne de précaution ? De nombreux Français y conservent des montants bien trop élevés. Pour cela, cumulez les encours du livret A, du livret de développement durable et solidaire (LDDS), de l’épargne logement et des livrets fiscalisés. Vous pouvez aussi y ajouter les sommes placées dans des comptes à terme ou dormant sur un compte courant. Il est généralement recommandé de conserver l’équivalent de six mois de salaire sur ces supports, mais ce chiffre est indicatif et il peut grimper jusqu’à douze mois en fonction de l’ampleur de vos revenus et de la stabilité de votre situation professionnelle. Au-delà, mieux vaut réfléchir à un placement de plus longue durée et, de ce fait, plus rentable : immobilier, obligations, actions…
Ensuite, prenez votre courage à deux mains et faites la liste des contrats d’épargne en votre possession, sans oublier les enveloppes collectives auxquelles vous avez adhéré via une entreprise. S’agissant de ces dernières, il est souvent possible de les transférer : une démarche fastidieuse mais qui vous évitera des oublis à l’avenir et vous permettra une meilleure...
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05/01 - "C’est peut-être le plus important de mes livres" : les nuits tourmentées de BHL
Yeux écarquillés, air surpris, "BHL" ne comprend pas la question, et ça paraît sincère. Non, vraiment, pourquoi à la parution de Nuit blanche (Grasset), son dernier livre, lui reprocherait-on un quelconque snobisme ? Narrer ses insomnies et se présenter ainsi à la face du monde en perpétuel état de conscience et de cogitation, pendant que d’autres, moins tourmentés, oublient le monde le temps d’une nuit, cela n’a rien d’une crânerie.
Que ses "frères en insomnie" s’appellent Pessoa et Lautréamont – certainement pas Proust, "trop voluptueuses" ses heures sans sommeil –, ou encore Emmanuel Macron, président de la République, dont il observe, de sa fenêtre, la dernière lumière qui s’éteint, n’a rien d’une fanfaronnade. "C’est une maladie", nous coupe-t-il, sévère. Alors, ceux qui se moqueront… Il s’en fout royalement. Même s’il lira chaque ligne écrite sur lui, car "ceux qui ne lisent pas sont des mauvais guerriers". Il lira, mais il promet qu’il n’en sera en rien entamé. Sans doute vrai, sinon se serait-il autorisé, à la fin de son ouvrage, ce qui ressemblerait presque à une provocation : "Je ne comprends pas qu’on puisse consacrer son temps à autre chose qu’à écrire (sur Lautréamont), penser (à l’Ukraine et Israël), travailler (sur Raymond Roussel ou le Maharal de Prague)" ?
Bernard-Henri Lévy a le calme des auteurs sûrs d’avoir enfanté une œuvre essentielle. Pas nécessairement pour les autres mais pour eux-mêmes. Il dit : "C’est peut-être le plus important de mes livres", il complète : "Mais, bizarrement, c'est celui dont...
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05/01 - Frédéric Beigbeder : "On dit que les boomers étaient tous des dingues, et c’est peut-être vrai"
On avait laissé Frédéric Beigbeder avec ses Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé (Albin Michel), livre au succès ambivalent : il a plu à un lectorat conservateur mais a valu à son auteur les foudres des néo-féministes. Dans la foulée, Beigbeder a perdu son père. Ecrire aujourd’hui sur ce géniteur insaisissable dans Un homme seul (Grasset, parution le 8 janvier) lui permet de doubler l’analyse psycho-généalogique d’une réflexion sociologique sur une figure aujourd’hui décriée : le mâle blanc du XXe siècle. Pionnier dans le secteur des chasseurs de têtes en France, Jean-Michel Beigbeder (1938-2023) fut un homme d’affaires international, couvert de femmes et doté d’une empreinte carbone à donner des cauchemars à Marine Tondelier. Mais, bien avant cela, il fut aussi un enfant brisé, envoyé par ses parents dans un pensionnat sinistre (Sorèze, dans le Tarn) où l’on se demande jusqu’où allèrent les châtiments, voire les abus. Sans l’excuser, son fils cherche à comprendre cet homme miné toute sa vie par une profonde mélancolie – les transfuges de classe n’ont pas le monopole du spleen…
Au bar de l’hôtel des Saints-Pères, où il nous reçoit un matin, Beigbeder a toujours la silhouette et la bonne humeur de sa vingtaine alors qu’il fêtera ses 60 ans dans quelques mois. Le "jeune homme dérangé" des années 1990 a désormais l’âge d’être grand-père. Assagi, mais toujours aussi drôle, il répond à nos questions avec son éternel esprit.
L’Express : La mort du père est un sujet intemporel, mais on observe en ce moment une tendance :...
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05/01 - Autriche : le chancelier annonce sa démission après l’échec des négociations pour une coalition
Le chancelier conservateur autrichien Karl Nehammer a annoncé, ce samedi 4 janvier, qu’il quittera ses fonctions de chancelier et de président de son parti "dans les prochains jours", après avoir mis fin aux négociations avec les sociaux-démocrates pour tenter de former le prochain gouvernement. "Je permettrai une transition ordonnée", a-t-il indiqué dans un message écrit et vidéo posté le réseau social X, plus de trois mois après les élections législatives du 29 septembre.
Cette décision inattendue pourrait entraîner des élections anticipées ou forcer les conservateurs à négocier avec l’extrême droite, arrivée en tête aux législatives. Elle intervient au lendemain de la décision du parti libéral Neos de se retirer des négociations tripartites visant à former un gouvernement centriste, dont le but était d’écarter du pouvoir le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, extrême droite). Le FPÖ avait rassemblé 28,8 % des voix aux législatives, mais a été incapable de trouver des alliés pour former un gouvernement dans le pays alpin membre de l’UE."Rempart contre les radicaux"
Le Parti populaire autrichien (ÖVP, conservateurs) était arrivé en seconde position avec 26,3 % des voix, suivi par le Parti social-démocrate d’Autriche (SPÖ, centre-gauche) avec 21,1 %. Ces résultats avaient conduit Karl Nehammer à engager des discussions avec le SPÖ et Neos (9 % des suffrages) pour former un gouvernement et faire barrage à l’extrême droite. Mais les négociations ont échoué. 24 heures après le départ de Neos, le chancelier a annoncé sur X...
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05/01 - "La confrontation avec la mort, ça ne te quitte plus jamais" : dix ans après Charlie, le triste bilan
Bernard Verlhac, dit "Tignous", avait cela en commun avec son animal fétiche - le panda – qu’il était un cœur tendre, mais du genre impressionnant quand il se mettait en colère. Et en ce mardi de l’été 2013, Tignous était en rogne. Ce qui tourmentait le dessinateur de Charlie – il officiait alors également à Marianne où nous étions collègues –, c’était une information selon laquelle les deux policiers chargés de la sécurité de Charb allaient certainement être réaffectés, car considérés comme une "protection de confort". Cela faisait plusieurs fois en quelques mois qu’au travers de fuites dans la presse, le dispositif de sécurité du directeur de la publication de Charlie Hebdo était pointé du doigt, parmi d’autres, comme superflu. "Profiteurs de la République", titrerait même VSD le 4 décembre 2014.
Alors ce jour-là, Tignous fulminait. Son visage de rocker bonhomme - rouflaquettes brunes et dents du bonheur – avait viré à la tempête. Assis à son bureau, au cœur de l’open space aux murs rouges de Marianne, il rappelait que Charb était menacé par de très sérieuses fatwas ; qu’en 2011, un incendie au cocktail Molotov avait ravagé les locaux de Charlie ; qu’en septembre 2012, un jeune homme avait été arrêté à Toulon en possession d’un couteau : il parlait de s’en servir à Paris contre les dessinateurs de l’hebdomadaire… Alors : "qui [étaient] ces connards qui [laissaient] sous-entendre un caprice de VIP ?"
Bien sûr, personne n’imaginait ce qui allait se passer rue Nicolas Appert, le 7 janvier 2015. Et notamment : pas ceux de...
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04/01 - Claude Allègre, ancien ministre de l’Education nationale, est mort
L’ancien ministre de l’Education nationale, Claude Allègre, est décédé ce samedi 4 janvier à Paris à l’âge de 87 ans, a annoncé son fils à l’AFP. Il souffrait de problèmes de santé depuis une importante attaque cardiaque en 2013, et son état s’était dégradé en septembre dernier, a-t-on précisé de même source.
Ce géochimiste de formation, récompensé de plusieurs prix prestigieux pour ses travaux, a occupé la rue de Grenelle de 1997 à 2000, lorsque Lionel Jospin, un de ses proches, était Premier ministre. Il y a connu un bail tumultueux en raison de déclarations détonantes, notamment celle promettant de "dégraisser le mammouth" de l’Education nationale - qui perdurera.
Une phrase "jamais prononcée publiquement", issue d’un "off avec un journaliste", "mais c’est ce qui est resté", regrette son fils Laurent. Claude Allègre fut ensuite remplacé au ministère par Jack Lang, ce qui provoqua un refroidissement temporaire de ses relations avec Lionel Jospin.Climatoscepticisme
Longtemps membre du Parti socialiste, avant de se rallier à Nicolas Sarkozy en 2007, Claude Allègre, scientifique internationalement reconnu et ayant exercé un rôle majeur à l’Institut de physique du Globe de Paris, s’était aussi fait remarquer pour des prises de position plus que controversées sur le changement climatique, au point de devenir une figure de proue du climatoscepticisme en France.
Ulcérés par les attaques relayées par l’ex-ministre dans son best-seller, "L’imposture climatique", plus de 600 climatologues écrivirent au printemps 2010 à leur...
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04/01 - Marée noire en Crimée et en Russie : le "désastre écologique" continue de s’étendre
Une catastrophe pétrolière aux conséquences écologiques majeures. La péninsule de Crimée, région ukrainienne annexée par la Russie depuis 2014, connaît une importante marée noire sur ses côtes ces derniers jours. En cause : les naufrages successifs de deux pétroliers russes dans le détroit de Kertch, passage entre la mer Noire et la mer d’Azov. Ces deux navires se sont abîmés après le passage d’une forte tempête dans la région.
Les plaques de mazout s’accumulent dorénavant sur le littoral ukrainien et ont même atteint, ce samedi 4 janvier, la grande ville de la région, Sébastopol. Selon le gouverneur russe de la région, Mikhail Razvozhaev, quelques traces de pétrole ont été retrouvées sur quatre plages de la péninsule, mais ont été "rapidement éliminées" par les services locaux. Selon les autorités russes, environ 200 000 tonnes de sols pourraient être concernées par une pollution liée à cet écoulement de fioul ces dernières semaines dans la zone. 86 000 tonnes de sable ont déjà été nettoyées sur place, précisent-elles.
Le président russe, Vladimir Poutine, a lui-même évoqué la catastrophe, la qualifiant de "désastre écologique". Des volontaires ont rejoint les équipes mobilisées pour tenter d’assainir le littoral, a ajouté le maître du Kremlin, engagé dans une guerre depuis près de trois ans avec Kiev. Un conflit qui empêche d’ailleurs la coopération entre les deux États sur ce dossier, à l’inverse de la précédente marée noire dans la région, en 2007. À l’époque, les gouvernements des deux pays avaient collaboré pour...
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04/01 - LSD, champignons hallucinogènes, ecstasy : "Certaines thérapies psychédéliques peuvent soigner"
Du LSD aux champignons hallucinogènes en passant par l’ecstasy… Les drogues psychédéliques ont bien des visages. On les associe volontiers à des dérives et à des menaces sanitaires, moins aux espoirs qu’elles suscitent dans le champ de la santé mentale. Pourtant, le phénomène n’a rien de nouveau. La médecine occidentale a expérimenté les substances psychédéliques dans les années 1950 à 1960, avec des résultats intéressants. Puis le président américain Richard Nixon a déclaré sa fameuse "War on drugs" (guerre aux drogues). Bannies, honnies, ces substances sont devenues illégales, puis oubliées du monde de la recherche… Jusqu’à ce que quelques militants et médecins parviennent à convaincre les autorités de leurs pays - Etats-Unis, Canada, Pays-Bas, Suisse - de lancer des essais cliniques, persuadés de l’intérêt de ces substances pour les troubles mentaux. Une "remédicalisation des drogues" souhaitée par de nombreux spécialistes et patients atteints de dépressions résistantes, de troubles du stress post-traumatique ou souffrant d’addiction.
C’est cette passionnante renaissance que Dominique Nora, grand reporter au Nouvel Obs, décrit dans son livre Voyage dans les médecines psychédéliques (Grasset, à paraître le 8 janvier) à travers des témoignages, mais aussi en s’appuyant sur de nombreuses études scientifiques, ainsi que sa propre expérience. Car la journaliste de 67 ans a aussi expérimenté une thérapie avec de la MDMA (ecstasy) en France, avec un thérapeute pratiquant en toute illégalité. "La preuve que malgré...
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04/01 - Corée du Sud : ces quatre scénarios sur l’avenir du président déchu Yoon Suk-yeol
Comment faire pour arrêter Yoon Suk-yeol ? Le président sud-coréen déchu n’a toujours pas été interpellé par la police du pays. Sous le coup d’un mandat d’arrêt pour avoir imposé brièvement une loi martiale en Corée du Sud début décembre, le dirigeant est le premier chef d’État en exercice de l’histoire à être visé par une telle procédure. Il avait aussi envoyé l’armée au sein du Parlement national pour tenter de le museler, un épisode rappelant les heures sombres de la dictature dans la région.
Finalement, le président de 64 ans avait été destitué le 14 décembre par les députés. Mais Yoon Suk-yeol n’a pour autant manifesté aucun regret quant à ses actes, promettant même à ses partisans de "se battre jusqu’à la fin". Alors que le secrétaire d’État américain Antony Blinken est attendu en début de semaine en Corée du Sud, le pays vit au rythme de cette intense crise politique. Toujours officiellement président dans l’attente de la confirmation de sa destitution par la Cour constitutionnelle, Yoon Suk-yeol reste cloîtré chez lui, dans le centre de Séoul. Ce vendredi 3 janvier, les enquêteurs ont une première fois manqué son arrestation… Ce qui ouvre la voie à plusieurs scénarios pour la suite.Une nouvelle tentative d’arrestation
Le mandat émis à l’encontre de Yoon Suk-yeol court jusqu’à ce lundi 6 janvier. Les enquêteurs peuvent donc réessayer d’arrêter le président déchu, après l’échec d'une première opération en raison de la présence d’environ 200 soldats et agents de la garde présidentielle devant le logement du dirigeant....
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04/01 - Grippe aviaire : les Etats-Unis vont allouer plus de 300 millions de dollars pour lutter contre le virus
Les Etats-Unis vont dépenser des centaines de millions de dollars pour renforcer la réponse nationale à la grippe aviaire, a annoncé ce vendredi 3 janvier l’administration sortante du président Joe Biden. Les 306 millions de dollars de financement soutiendront les programmes de préparation et de surveillance nationaux, étatiques et locaux, ainsi que la recherche médicale contre le virus H5N1. "Même si le risque pour l’homme est faible, nous nous préparons toujours à tous les scénarios possibles", a déclaré dans un communiqué le ministre de la Santé, Xavier Becerra. "La préparation est la clef pour garder les Américains en bonne santé et notre pays en sécurité", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis ont détecté 66 cas humains de grippe aviaire depuis le début de l’année 2024, et d’autres pourraient être passés inaperçus, selon les autorités. Aucune propagation de la maladie d’une personne à l’autre n’a été observée, mais le niveau de circulation du virus inquiète les chercheurs : le risque étant qu’il se mélange à celui de la grippe saisonnière, risquant de déclencher une pandémie meurtrière, comme celles de 1918 et 2009.
Cette annonce survient au moment où des inquiétudes émergent concernant la manière dont l’administration Trump gérera la menace. Le président élu, dont l’investiture est prévue le 20 janvier prochain, avait déclaré en avril au magazine Time qu’il supprimerait le bureau de la Maison-Blanche chargé de préparer la réponse à la prochaine pandémie, mis en place sous l’administration de Joe Biden - bien qu’il ne soit pas...
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04/01 - François Molins : "Le 11 janvier 2015 a été le dernier moment de concorde nationale"
Dix ans après les attentats de 2015 qui ont frappé Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, François Molins, procureur de Paris de 2011 à 2018, revient sur ces quelques jours qui ont profondément marqué la France. Au-delà des défis rencontrés et des leçons apprises, il partage aujourd’hui ses réflexions sur l’impact de ces événements dramatiques, non seulement sur la magistrature, mais aussi sur la société française.
L’Express : Que vous reste-t-il dix ans après l’attentat contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher ?
François Molins : L’attentat, d’abord, ce sont des images qu’on n’oublie pas. Le souvenir est tellement fort que j’ai du mal à croire que c’était il y a dix ans. C’est aussi le souvenir d’une époque qui était vraiment très anxiogène. On avait l’impression d’être enfermés dans une spirale de la terreur qui se traduisait par une répétition régulière des attentats et qui nous renvoyait finalement à une forme d’impuissance, d’incapacité. C’est une période qui a duré trois ans, de 2015 à 2017, très dure à vivre parce que vous vous rendez compte que, quelles que soient l’ampleur et la valeur de votre travail, l’amélioration que vous y apportez ou la qualité de la collaboration avec les services de renseignement, vous n’arrivez pas à endiguer le phénomène terroriste.
Que représentent les attentats de 2015 pour la magistrature en particulier ?
Charlie Hebdo, c’est la bascule dans l’exportation de ce qu’on pourrait appeler le djihad global en Europe à son plus haut niveau. C’est la première étape des attentats majeurs qui vont secouer...
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04/01 - Etats-Unis : ce rachat à 15 milliards de dollars bloqué par Joe Biden
Une importante transaction bloquée par Joe Biden. Le président américain vient de mettre son veto à la reprise d’US Steel, symbole de la sidérurgie outre-Atlantique, par le géant japonais du secteur, Nippon Steel. Un rachat qui "placerait l’un des plus grands producteurs américains d’acier sous contrôle étranger et poserait des risques pour notre sécurité nationale et nos chaînes d’approvisionnement essentielles", a estimé le dirigeant, vendredi 3 janvier. L’accord était estimé à 15 milliards de dollars.
Cette décision a été entérinée par Joe Biden à l’issue de discussions non concluantes du Comité pour l’investissement étranger aux États-Unis (Cfius), une instance chargée d’étudier les projets en la matière aux États-Unis. L’organisme n’est pas parvenu à déterminer s’il existait ou non un risque pour la sécurité nationale au sujet de la fusion d’US Steel avec Nippon Steel. Fin décembre, le Cfius avait donc laissé le soin à Joe Biden de trancher sur le dossier, qui fait l’objet de longues tractations ces derniers mois.Un rare consensus entre démocrates et républicains
Fait rare, d’autant plus dans le contexte politique tendu des derniers mois sur la scène américaine : le choix du locataire de la Maison-Blanche sur ce dossier emporte le consensus des démocrates et des républicains. Malgré sa proximité avec certains acteurs économiques japonais, le président élu Donald Trump, dont l’investiture aura lieu le 20 janvier prochain, a également indiqué qu’il aurait lui aussi refusé d’autoriser la proposition de Nippon Steel. Le...
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04/01 - Philippe Vilain, ses vérités sur sa liaison avec Annie Ernaux : "Elle m’a présenté comme un plouc"
Mai 2022. Quelques mois avant de recevoir le prix Nobel de littérature, Annie Ernaux sort Le Jeune Homme, une plaquette d’une quarantaine de pages où elle raconte avec beaucoup de condescendance une histoire vécue avec un garçon d’une vingtaine d’années quand elle-même était dans sa cinquantaine. A Saint-Germain-des-Prés, tout le monde sait de qui il s’agit : Philippe Vilain. Mais son nom ne sort nulle part dans la presse, Ernaux ayant défendu aux journalistes de le "pister", comme elle le déclare alors à Lire Magazine. Trois ans plus tard, Philippe Vilain signe aujourd’hui Mauvais élève, un récit d’une finesse psychologique digne de Benjamin Constant, qui est en un sens sa réponse au Jeune Homme, mais aussi à L’Occupation (2002) où Ernaux l’anonymisait et le rabaissait déjà avec un mépris de classe déconcertant de la part d’une pythie de la gauche intellectuelle. Avant toute chose, précisons que Mauvais élève n’est en rien un livre règlement de comptes : Vilain y fait souvent part de son admiration pour l’œuvre littéraire d’Ernaux. Le portrait qu’il brosse de l’Annie qu’il a connue, peinte en bourgeoise coupée du peuple dont elle se prétend la porte-parole, devrait en revanche dessiller ses lecteurs les plus idolâtres.
Au bar de l’hôtel d’Aubusson où il nous a donné rendez-vous pour répondre à nos questions, Vilain parle comme dans son livre : avec sincérité et précision, sans la moindre amertume. Comment avait-il pris la publication du Jeune Homme, depuis Naples où il venait de s’installer et vit toujours ? "Au...
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04/01 - Les ETF séduisent de plus en plus : comment les utiliser pour un portefeuille performant
Si les ETF (exchange traded funds) ont mis du temps à s’installer dans le panorama des placements pour les particuliers, leur essor est aujourd’hui spectaculaire. Ces instruments associés à la gestion passive visent – pour la plupart – à reproduire un indice de marché. Une approche simple, lisible et peu onéreuse quand les fonds traditionnellement vendus aux épargnants cherchent à battre le marché, avec plus ou moins de succès. Désormais mieux connus et davantage diffusés dans les enveloppes d’épargne grand public, les ETF séduisent un nombre grandissant d’investisseurs en bourse. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a ainsi noté une multiplication par quatre du nombre de particuliers français ayant réalisé au moins une transaction sur ETF entre le deuxième trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2024.Investisseurs français actifs en ETF par trimestre (en milliers)
Un engouement qui suscite des débats houleux entre promoteurs des ETF et défenseurs de la gestion active. "Certains pensent que la gestion active peut compenser ses frais par une bonne sélection de titres et d’autres estiment qu’il vaut mieux bénéficier des ETF qui répliquent des indices sans payer des commissions de gestion significatives, résume Pierre-Marie Piquet, responsable de la gestion sous mandat de BNP Paribas Banque Privée France. Cette dualité s’est accentuée ces dernières années car la gestion active a été mise en difficulté du fait de marchés dirigés par des phénomènes particuliers tels que l’explosion des "7 Magnifiques" aux...
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04/01 - Macha Makeïeff au Mucem : "Je crois beaucoup à la puissance de la fantaisie"
Si l’on excepte le vestibule, qui fait office de préambule dans le vaste espace d’exposition temporaire du Mucem, En piste ! se déploie d’un seul tenant, riche en propositions et surimpressions, mises en regard d’objets, animaux empaillés grandeur nature, œuvres d’art d’hier et d’aujourd’hui, accessoires forains en tous genres. Beaucoup de choses, donc, mais que le regard peut embrasser dans leur ensemble. Hommage aux clowns, pitres et saltimbanques, c’est un parcours tissé de nostalgie et de lumière. Pour L’Express, la metteure en scène et scénographe Macha Makeïeff, inoubliable créatrice des Deschiens avec Jérôme Deschamps, revient sur la genèse de cette "exposition-spectacle" dont elle est la femme-orchestre. Entretien.
L’Express : En piste ! se présente comme une "exposition-spectacle". Comment l’avez-vous abordée ?
Macha Makeïeff : C’est un spectacle immobile. J’ai trouvé intéressant d’investir ce grand parallélépipède, comme une nouvelle scène. Ce qui m’importait, c’est ce qui allait se passer avec le public. On a inventé une mécanique, une géométrie, où on peut déambuler, regarder. Dans un spectacle, on est très attentif à la musicalité, à la rythmique, et ici cette rythmique est faite de séquences, de couleurs, de mouvements. Il se passe quelque chose de cinétique pour les visiteurs. Il fallait que ce soit une machine qui se mette à bouger avec eux. Avec leur imaginaire, surtout, car tout n’est pas dit, on n’accumule pas les informations sur les objets, c’est l’imaginaire de chacun qui leur donne vie. Il s’agit,...
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04/01 - Sur scène, au Grand Palais ou à Chambord, les "vraies" France de Mohamed El Khatib
Des récits qu’il recueille auprès d’enfants de divorcés, auprès de résidents en Ehpad ou de supporters du RC Lens, il crée des pièces de théâtre jouées par ces mêmes témoins propulsés comédiens. D’une collection de boules à neige, il tire un spectacle mêlant histoires intimes et grande Histoire avec Patrick Boucheron. D’une Renault 12 (ou d’une Peugeot 504), il bâtit une exposition/performance racontant le "retour au bled" dans des voitures surchargées de millions de familles dans les années 1960 et 1970. Voilà dix ans que Mohamed El Khatib promène de théâtres en musées, de scènes en espaces culturels son projet tant artistique que politique : élargir inlassablement les frontières du théâtre, trop souvent réservé à une petite partie de la population. Avec une méthode toute personnelle : faire monter sur scène les milieux populaires, à défaut de parvenir à les attirer en salle comme spectateurs.
Qu’il s’agisse d’une femme de ménage dans Moi, Corinne Dadat, de gardiens de musée avec Gardien Party ou des "vieux" dans La Vie secrète des vieux, il explore les angles morts de la société et dévoile crûment la "vraie" vie de ces invisibles. Mais sans misérabilisme, ni démagogie. Sans moquerie, ni mépris. Son ambition avec ces spectacles où, dans le rôle de Monsieur Loyal, il accompagne ses acteurs amateurs ? "La rencontre, résume-t-il. D’abord pour moi, en travaillant avec des gens avec qui je ne suis pas censé œuvrer naturellement. Ensuite, en essayant de mettre en contact les spectateurs avec des profils qu’ils n’attendent pas,...
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04/01 - "Le journal est bien vivant" : dix ans après l’attentat, la relève de "Charlie Hebdo" est là
Il y a des matins que l’on n’oublie pas. Comme des milliers d’autres Français, Biche se souvient parfaitement d’où il se trouvait le 7 janvier 2015, aux alentours de midi. Entre deux cours à l’école des beaux-arts de Caen, à quelques minutes de la pause déjeuner, l’apprenti dessinateur apprend que l’impensable s’est produit. En plein Paris, un commando de terroristes islamistes vient de tirer sur les membres de la rédaction de Charlie Hebdo à la kalachnikov, tuant 12 personnes. Il faudra plusieurs heures à l’étudiant pour comprendre que "quelque chose d’énorme, qui nous dépasse", vient de se dérouler. Et que rien ne sera plus tout à fait comme avant. Sur Twitter et sur les bandeaux des chaînes d’information en continu, Biche voit s’égrainer le nom des victimes, illustres caricaturistes qu’il admire depuis l’adolescence. Cabu, Charb, Tignous… Deux ans auparavant, lors des entretiens d’entrée aux écoles d’art, ce sont précisément ces noms qu’il citait comme ultime référence devant les professeurs, étonnant parfois certains d’entre eux. "Ce jour-là, j’ai même reçu des messages d’amis du lycée qui me demandaient comment j’allais, parce qu’ils connaissaient mon amour pour ce journal", retrace le jeune homme.
Son intérêt pour les caricatures de Charlie Hebdo est venu "assez tôt", en feuilletant des recueils de dessins. "Ce qui m’a plu tout de suite, c’est le droit de se moquer de tout. Je découvrais les politiques que je voyais parader à la télé complètement ridiculisés dans Charlie, ça me faisait rire, au même titre que Les...
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04/01 - Affaire Stormy Daniels : Donald Trump connaîtra sa peine… dix jours avant son investiture
Mauvais timing pour Donald Trump. Si le président élu sera investi le 20 janvier prochain, une nouvelle échéance vient de se greffer à son calendrier personnel. Dix jours plus tôt, le 10 janvier, Donald Trump doit "comparaître pour sa sentence, à la suite de sa condamnation" au printemps dernier à New York pour des paiements cachés à Stormy Daniels, une star du X, a ordonné vendredi 3 janvier le juge du tribunal de Manhattan, Juan Merchan. Il a précisé ne pas être "enclin à imposer une peine d’incarcération" à l’ancien et futur locataire de la Maison-Blanche, âgé de 78 ans.
Le magistrat a toutefois rappelé qu’une peine de prison ferme - avec un possible mandat de dépôt - était rendue juridiquement possible par la condamnation pénale historique au 30 mai dernier, après six semaines de procès en pleine campagne électorale, dans un climat électrique. Le condamné devra se présenter en personne au tribunal, au palais de Justice dans le sud de la grande île new-yorkaise de Manhattan, ou à distance par vidéo, mais il a jusqu’à ce dimanche pour faire connaître sa "préférence".
Le jury du tribunal de Manhattan l’avait reconnu coupable l’an dernier de 34 chefs d’accusation pour des paiements cachés à une star du porno, Stormy Daniels, effectués juste avant la présidentielle de novembre 2016. Il lui est reproché une "falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l’élection de 2016", qu’il avait remportée contre la démocrate Hillary Clinton."Attaque politique illégitime"
La justice a conclu que...
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04/01 - Nouvelle-Orléans, Syrie, Sahel… Pourquoi il faut craindre la remontée en puissance de Daech
La victoire est à mettre au crédit de la première administration Trump. Fin mars 2019, le dernier bastion syrien de l’État islamique (EI) tombe, à Baghouz, sur le bord de l’Euphrate. "Je suis heureux d’annoncer qu’avec nos partenaires de la coalition internationale […], parmi lesquels les forces de sécurité irakiennes et les Forces démocratiques syriennes (FDS), les Etats-Unis ont libéré tous les territoires contrôlés par l’EI en Syrie et en Irak, 100 % du califat", se félicite alors le président républicain. Il se montre néanmoins prudent : "Nous resterons vigilants […] jusqu’à ce que l’organisation soit vaincue, où qu’elle soit".
Six ans plus tard, l’EI n’est toujours pas vaincu. Pire, le groupe terroriste refait parler de lui, sur le sol même des Etats-Unis. Et le tout à une vingtaine de jours du retour à la Maison-Blanche d’un Donald Trump ne s’attendant probablement pas à retrouver un tel dossier sur son bureau. En pleine nuit du Nouvel An, Shamsud-Din Jabbar, un ancien militaire de 42 ans, né au Texas, a foncé, en pick-up, dans la foule festive du centre historique de la Nouvelle-Orléans, faisant au moins 15 morts et plusieurs dizaines de blessés. Avant l’attaque, il a publié des vidéos où il précise être inspiré par l’Etat islamique, dont il avait le drapeau dans son véhicule.
L’attentat confirme la réémergence, l’an dernier, de l’EI comme menace internationale. Le 3 janvier 2024, près d’une centaine de personnes ont été tuées à Kerman, en Iran, lors d’un hommage au général Qassem Soleimani (éliminé par un...
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04/01 - Les quatre erreurs d’Elon Musk qui pourraient lui coûter son alliance avec Donald Trump
Washington n’est pas X. Dans les couloirs feutrés du Capitole, les provocations d’Elon Musk ne suscitent guère l’enthousiasme. Après des mois d’entente parfaite avec Donald Trump, Musk ne perçoit pas qu’un orage se forme au-dessus de sa tête. Le patron de SpaceX et de Tesla s’adonne à un jeu dangereux depuis quelques semaines. Son premier faux pas ? N’avoir rien changé à son comportement sur les réseaux sociaux. Sur X, où il dispose d’une audience bien plus vaste que les chefs d’Etat, Elon Musk a multiplié les déclarations politiques chocs. Le 2 janvier encore, il a accusé le gouvernement britannique de Keir Starmer de diriger un "Etat policier tyrannique", appelant à le sortir via "de nouvelles élections".
L’allié de Trump a également apporté un soutien bruyant au parti d’extrême droite allemand AfD, à deux mois des élections législatives, qualifiant le chancelier Olaf Scholz de "tyran antidémocratique". Des déclarations sidérantes au vu de la stature politique que Donald Trump lui a conférée. "Qu’une figure proche du président mène une politique étrangère fantôme peut avoir de graves conséquences. Les dirigeants étrangers vont légitimement se demander qui parle réellement au nom des Etats-Unis", confie à L'Express David Dayen, directeur exécutif de la revue de gauche The American Prospect.
Elon Musk ne se pique pas que de politique internationale. Quelques jours avant Noël, les républicains ont découvert, effarés, l’étendue de son influence. Alors qu’ils avaient négocié un accord bipartisan prolongeant le financement...
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03/01 - L’allié de Donald Trump, Mike Johnson, réélu à la tête de la Chambre des représentants
Donald Trump évite le chaos au Congrès. La Chambre des représentants, à majorité conservatrice, a voté ce vendredi 3 janvier le maintien de son actuel président ou "speaker", Mike Johnson.
Cet élu de Louisiane, très religieux, a pu compter sur l’appui du président élu, malgré l’hostilité d’une poignée d’élus républicains. Il a réussi à être réélu dès le premier tour de vote. Le président de la chambre basse du Congrès semblait dans un premier temps avoir perdu le scrutin, quand trois élus républicains avaient apporté leur voix à un autre candidat. Mais l’hémicycle a assisté à un coup de théâtre quand deux d’entre eux ont finalement changé leur voix pour soutenir le "speaker" sortant.
L’élection faisait figure de test de l’influence de Donald Trump au Congrès, car le futur président avait apporté son franc soutien à Mike Johnson. Lui souhaitant "bonne chance" vendredi dans un message sur son réseau Truth Social avant le vote, le futur président avait qualifié l’élu de Louisiane d'"homme bien et très capable, qui n’est pas loin d’avoir un soutien à 100 %". "Une victoire pour Mike aujourd’hui sera une grande victoire pour le Parti républicain", avait insisté Donald Trump.Un vote test pour Donald Trump
Au vu de la faible majorité des républicains à la chambre basse dans cette nouvelle législature, le "speaker" actuel avait bien conscience qu’il ne pouvait pas se permettre beaucoup de défections dans son camp. Or, ils avaient été plusieurs avant le vote à avoir exprimé leur réticence, voire leur "non" franc, face à la candidature de...
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03/01 - En Corée du Sud, le tout-puissant service de sécurité du président déchu qui défie la justice
Vendredi 3 janvier, 8h03. Les négociations sont en cours. Les gardes du corps du président déchu sud-coréen donnent finalement le feu vert. Une cinquantaine de fonctionnaires du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) et des policiers pénètrent dans l’enceinte de la résidence présidentielle. Mais la mission est encore loin d’être remplie.
Des minibus et des voitures utilisés par le Service de sécurité présidentiel (PSS) bloquent les portes intérieures du bâtiment. Derrière les véhicules : des centaines d’agents du PSS se donnent la main et forment une chaîne humaine. Les enquêteurs devront passer cette nouvelle épreuve pour tenter d’exécuter le mandat d’arrêt contre le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, accusé d’insurrection.
Après six heures de confrontation, à 13h30 (heure locale), le CIO renonce finalement à l’arrestation du président déchu, invoquant des inquiétudes pour la sécurité de son personnel. Dans une déclaration, le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités a exprimé de "profonds regrets" face à cette situation, accusant l’homme politique et son service de sécurité de ne pas avoir respecté les procédures légales. Mais quelques heures après les faits, une question demeure : qui sont ces gardes, prêts à défier la justice pour protéger un président déchu ?Park Jong-joon, l’homme derrière le blocus
Créé en 1963, le PSS est l’équivalent sud-coréen du Secret Service américain, chargé d’assurer notamment la sécurité du chef de l’Etat et de la résidence présidentielle....
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03/01 - Les doutes des économistes face à Bercy : "Une prévision sans budget, c’est comme la météo sans modèle"
Les gouvernements changent, mais les mauvaises habitudes perdurent. Le 18 février 2024, Bruno Le Maire, alors ministre de l’Economie, se présentait au 20 heures de TF1 pour annoncer une forte révision à la baisse des prévisions de croissance de la France pour l’année en cours, passant de 1,4 % à 1 %. Près d’un an plus tard, le nouveau patron de Bercy, Eric Lombard, s’apprête à faire de même, selon des informations de L’Opinion. Les services du Trésor tableraient désormais sur 0,8 % en 2025, contre 1,1 % précédemment.
A vrai dire, cette projection est désormais plus en accord avec celles des différents instituts, qu’ils soient privés ou publics. La Banque de France anticipe une hausse du PIB de 0,9 %, tandis que l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) misait sur 0,8 % juste avant l’examen du projet de loi de finances Barnier, en octobre. C’est plutôt le moment choisi pour une telle révision qui interroge. "Je ne sais pas très bien comment ils arrivent à faire une prévision aussi précise sans savoir s’il y aura un budget et ce qu’il y aura dedans", s’étonne l’économiste Adrien Auclert, coauteur, en juillet dernier, avec Xavier Ragot et Thomas Philippon, d’une note pour la Conseil d’analyse économique sur le redressement des finances publiques françaises. "Faire une prévision sans budget, c’est presque comme prévoir la météo sans modèle", abonde Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE.L’objectif de 5 % de déficit hors d’atteinte
Reste qu’une croissance plus...
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03/01 - Quels sont les livres qui se sont le plus vendus à Noël ? Découvrez le classement
Sans surprise, aucune surprise ou presque, dans nos palmarès de la dernière semaine de décembre, celle des cadeaux de dernière minute. L’on y retrouve certains des primés de l’année, et surtout, tous ceux dont on vous parle depuis ce quatrième trimestre 2024. A croire que l’heure n’était pas aux découvertes.
Il est donc grand temps de vous donner quelques chiffres significatifs. Ainsi du prix Goncourt 2024, Kamel Daoud, dont le roman Houris (Gallimard) s’est envolé (au 29 décembre, selon Edistat) à quelque 388 000 exemplaires, un très bon score somme toute. Le Renaudot Gaël Faye, pour Jacaranda (Grasset), n’a pas à rougir non plus avec 342 000 exemplaires vendus.
Auréolée par le prix Goncourt des lycéens et le prix Goncourt des détenus, la romancière Sandrine Collette, 4e de notre classement avec Madelaine avant l’aube (Lattès) peut, elle, s’enorgueillir de 150 000 ventes. Quant à Miguel Bonnefoy, le double lauréat du Grand prix de l’Académie française et du prix Femina avec Le Rêve du jaguar (Rivages), il fait jeu égal avec dame Collette. On n’oubliera pas Olivier Norek, lauréat du prix Jean Giono et du Renaudot des lycéens, 7e du palmarès, dont Les Guerriers de l’hiver est en passe de franchir la barre des 200 0000. Et Olivier Tournut, prix du Quai des Orfèvres 2025 avec Post Mortem (Fayard), qui dépasse les 90 000 exemplaires vendus. Voilà pour les lauréats.3836 PALMARES
A cette liste d’heureux élus, il faut encore ajouter quelques habitués des best-sellers : Valérie Perrin qui avec 262 000 exemplaires...
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03/01 - "Charb ne voudrait plus être son camarade" : Charlie Hebdo et Jean-Luc Mélenchon, chronique d’une rupture
Chapitre 1 - La conférence de rédaction
Mercredi 12 juin 2024. Journalistes et dessinateurs prennent place autour des tables boisées, installées bout à bout. A Charlie Hebdo, la conférence de rédaction est consacrée au positionnement du journal dans la séquence, trois jours après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale voulue par Emmanuel Macron. Le Rassemblement national est en bonne voie pour rafler Matignon. Le Nouveau Front populaire – l’alliance des gauches, socialistes et insoumis, en passant par les communistes, les écolos, Génération.s ou encore le NPA – vient, lui, de voir le jour. "Charlie" n’a pas pour habitude de donner de consignes de vote, mais le moment est jugé grave. A la veille de la réunion, quelques historiques de la maison et autres nouveaux venus prennent langue par téléphone. "On pourrait proposer que le journal soutienne le NFP…", suggère-t-on dans le combiné. Parfois les interlocuteurs tombent d’accord, parfois ils font la moue… Tout en convenant de l’opportunité de débattre de la question.
Alors ce mercredi, plusieurs journalistes avancent leurs arguments : un "soutien critique" de Charlie à l’alliance des gauches, avec "quelques réserves et mises en garde sur la laïcité", chère à la rédaction athée. Le directeur de la publication, Riss, oppose une fin de non-recevoir. Les esprits s’échauffent. Les noms d’oiseaux fusent, une chaise vole. Une tablette graphique se brise sur le sol. Le directeur de la publication quitte prématurément la salle. Le 14 juin, la représentation du...
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03/01 - Les drones chinois au coeur de nouvelles tensions entre Pékin et Washington
Vers une guerre des drones commerciaux entre Pékin et Washington ? La Chine a indiqué, ce vendredi 3 janvier, qu’elle prendra "toutes les mesures nécessaires" après l’annonce par les Etats-Unis d’un projet de restrictions voire d’interdiction des drones chinois au nom de la sécurité nationale.
Le gouvernement américain a lancé jeudi une consultation publique qui pourrait mener à l’interdiction de la vente de drones commerciaux ou de pièces détachées provenant notamment de Chine ou de Russie. Le principal fabricant de drones grands publics dans le monde est le chinois DJI, loin devant les autres.
"La Chine s’est toujours fermement opposée à ce que les Etats-Unis étendent à l’excès leur concept de sécurité nationale, interfèrent et restreignent les échanges économiques et commerciaux normaux", a réagi vendredi Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse régulière."Un risque pour des données sensibles américaines"
Pékin s’oppose à ce que Washington "sape la sécurité et la stabilité des chaînes de production et d’approvisionnement mondiales", a-t-elle ajouté. "Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger fermement nos droits et intérêts légitimes", a souligné Mao Ning.
La consultation publique américaine doit s’achever le 4 mars. La décision finale reviendra donc à la nouvelle administration du président élu Donald Trump. Selon le département du Commerce, en charge de la consultation, les drones incriminés "peuvent donner à nos adversaires la...
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03/01 - Criminels, immigrés… Comment la Russie trouve de nouveaux soldats pour son armée
Le 24 février prochain, la guerre entre l’Ukraine et la Russie entrera dans sa quatrième année. Quatre ans d’affrontements meurtriers, de lignes de front presque figées, et de soldats tombés au combat. Et si Kiev rencontre de plus en plus de difficultés à recruter pour renouveler ses effectifs, la situation est tout aussi complexe pour la Russie. Voire davantage : sa tactique visant à pilonner le front de vagues de soldats, très coûteuse en hommes, nécessite un renouvellement quasi permanent des forces. Et alors que le Kremlin se refuse à une impopulaire plus large mobilisation générale, tous les moyens sont bons pour remplacer ses effectifs.
Une population représente tout particulièrement une vraie manne de recrutement pour l’armée de Vladimir Poutine : les personnes ciblées par la justice. Alors que depuis 2022, l'envoi de criminels sur le front ne concernait que les personnes condamnées et envoyées en colonies pénitentiaires, le tout en échange d’une amnistie, les conditions ont été largement élargies cette année par de nouvelles lois. Désormais, tous les suspects arrêtés et détenus, mais pas encore jugés, sont désormais informés que les charges à leur encontre disparaîtront s'ils venaient à s’engager sur le front. Le New York Times prend ainsi l’exemple de deux hommes arrêtés pour avoir dissimulé pour 200 kilogrammes de cocaïne dans des conteneurs, et dont toutes les charges ont été abandonnées après que tous deux ont rejoint une brigade d’assaut sur le front.
"Vous pouvez tuer des gens, dévaliser une banque...
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03/01 - Budget : vers une baisse de l’objectif de réduction du déficit public en 2025
Le gouvernement de François Bayrou est-il moins ambitieux que celui de Michel Barnier pour redresser les finances du pays ? Bercy vise désormais un déficit public de 5,4 % du PIB en 2025, ont affirmé ce vendredi 3 janvier Le Monde et Les Echos. Ce chiffre est supérieur aux 5 % ambitionnés par le gouvernement précédent, après un dérapage attendu à 6,1 % en 2024.
L’objectif chiffré de réduction des déficits "sera le fruit des discussions" avec les groupes politiques du Parlement, s’est contenté de répondre la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, dans son compte-rendu à la presse du premier Conseil des ministres de l’ère Bayrou. "Le déficit sera le résultat des concertations et du chemin qui sera trouvé lors des concertations à Bercy et également pour le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale, ndlr). Donc, on va se fixer d’abord ce dialogue", a affirmé la représentante du gouvernement.
Il pourra "être entre 5,4 ou 5,1, 4,9, 4,8 (en pourcentage du PIB, NDLR), on verra le résultat de ces négociations et on verra où est le chemin et ce qui est supportable pour le déficit", a-t-elle souligné. Dans une interview à La Tribune Dimanche, Eric Lombard, avait précisé que le déficit serait inscrit dans le texte budgétaire à "un peu au-dessus de 5 %" du PIB, "de façon à protéger la croissance".Une prévision de croissance à la baisse ?
En vue de les associer à la préparation du budget 2025, dont la France est pour l’instant dépourvue en raison de la censure du gouvernement de Michel Barnier le 4...
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03/01 - Congrès américain : pourquoi l’élection du speaker pourrait virer à la débâcle pour Donald Trump
Quatre jours de longues négociations. 15 tours de scrutin. En 2023, l’élection de Kevin McCarthy à la tête de la Chambre des représentants américaine a donné du fil à retordre au Grand Old Party (GOP), secoué alors par de vives tensions. Deux ans plus tard, les mêmes turbulences sont attendues. Ce vendredi 3 janvier, la chambre basse doit élire son nouveau speaker. Un poste clé que l’actuel président Mike Johnson espère bien conserver, malgré la défection de certains républicains.218 voix nécessaires
Pendant plusieurs décennies, l’élection du président de la Chambre des représentants n’était que formalité aux Etats-Unis. Mais cette année, comme en 2023, ce vote n’a rien d’une évidence. Avec la démission de l’ancien représentant de Floride Matt Gaetz, les républicains détiennent un total de 219 sièges dans la chambre basse. Les démocrates, 215. Mike Johnson n’a donc pas le droit à l’erreur s’il souhaite conserver son poste, étant donné qu’il doit obtenir au moins 218 voix – si l’ensemble des membres de la chambre participe au vote - pour être élu.
Le match s’annonce donc serré. D’autant plus que certains républicains ont d’ores et déjà annoncé s’opposer à cette réélection. À l’instar de son prédécesseur Kevin McCarthy, destitué de façon inédite, l’élu de Louisiane est accusé de céder aux requêtes des démocrates. "Pratiquement tous mes collègues savent que Mike Johnson n’est pas apte à être speaker, mais personne ne veut dire ce qui crève les yeux", a déclaré le représentant Thomas Massie au Cincinnati Enquirer. Une seconde...
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03/01 - De Charlie à la Syrie : quand les caricatures font tomber les tabous, par Omar Youssef Souleimane
Sur les murs de certains quartiers sunnites en Syrie et au Liban, on peut souvent lire : "Il est interdit d’insulter ou de se moquer de Dieu ou de son messager." Une phrase qui suscite presque automatiquement une envie contraire : se moquer de ce Dieu, de son prophète et de ceux qui ont écrit ces mots. Quel est donc ce Dieu qui aurait besoin de défenseurs ? C’était précisément cette logique qui animait les assassins pénétrant avec leurs kalachnikovs les locaux de Charlie Hebdo, décidés à se venger au nom d’Allah. Cette idée, à l’origine de tant de drames, perdure. En Syrie, au moment de la chute du régime d’Assad, des djihadistes français combattant aux côtés du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) jubilaient à l’idée de "libérer" la Syrie du dictateur. Pourtant, leur véritable ennemi n’a jamais été Bachar el-Assad, mais la liberté de pensée, de création, et le droit de critiquer la religion, afin de protéger leur islam et de reconstruire un califat international. Devons-nous craindre leur retour en France et la possibilité qu’ils commettent un nouvel attentat ?
En ce dixième anniversaire du massacre de Charlie Hebdo, marqué aussi par la chute d’Assad, je pense à Ali Ferzat, un caricaturiste syrien talentueux, célèbre pour avoir dessiné l’autocrate syrien dans des positions ridicules. Au début de la révolution de 2011, il a été enlevé en plein cœur de Damas. Des hommes des services secrets l’ont brutalement battu, s’acharnant particulièrement sur ses doigts, son principal outil d’expression. L’objectif...
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03/01 - Colère des agriculteurs : l’ultimatum de la Coordination rurale à François Bayrou
La Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, a donné encore cette journée du vendredi 3 janvier au Premier ministre pour qu’il lui propose un rendez-vous, sans quoi elle envisage d’appeler ses adhérents à "monter sur Paris" pour organiser des "blocages ponctuels" dimanche. Le syndicat avait initialement donné jusqu’à jeudi à François Bayrou et à la ministre de l’Agriculture Annie Genevard pour recevoir ses représentants.
"On n’a pas de réponse qui vient vers nous, donc il faut bien aller la chercher", a lancé au micro de RTL ce vendredi matin la présidente de la Coordination rurale (CR), Véronique Le Floc’h, peu avant le premier conseil des ministres du gouvernement Bayrou. "On attend encore aujourd’hui. On espère qu’il (François Bayrou) sera convaincu à l’issue de ce conseil des ministres, si ce n’est pas avec sa ministre de l’agriculture, au moins avec les autres ministres, pour nous donner de l’importance et répondre à nos questions", a déclaré Véronique Le Floc’h.
"Ce qu’on veut, c’est des mesures qui vont nous permettre de continuer à travailler sans que ça nous coûte plus cher", a-t-elle ajouté, poussant notamment pour un "bouclier énergétique" et la révision du calcul des charges sociales des agriculteurs.Une élection cruciale dans quelques jours
En l’absence de rendez-vous, la CR prévoit des "blocages ponctuels" dans la capitale sans toutefois préciser les lieux. "Nos adhérents et les sympathisants se préparent et nous on rentre en campagne électorale le 7. Donc il nous reste le (dimanche) 5...
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03/01 - Ukraine : une brigade formée en France visée par une enquête
C’est un scandale dont se seraient bien passées les autorités de Kiev, en difficulté pour renouveler leurs forces sur le front. Les enquêteurs ukrainiens ont indiqué ce jeudi 2 janvier à l’AFP avoir lancé des investigations sur des cas d’abus de pouvoir et de désertions au sein de la brigade "Anne de Kiev", en partie formée et équipée par la France dans la guerre contre la Russie. "Le Bureau d’enquête de l’État étudie effectivement les faits présentés dans les médias dans le cadre de la procédure pénale engagée en vertu des articles" liés à l’abus de pouvoir et à la désertion, a affirmé à l’AFP Tatyana Sapian, la porte-parole de cette instance officielle.
Cette brigade, annoncée par Emmanuel Macron lors de son discours durant les commémorations du 80e anniversaire du débarquement, fait l’objet d’une controverse depuis son retour le mois dernier de France, où ont été formés 2 300 des 4 500 soldats qui la composent. Selon le journaliste ukrainien réputé Iouri Boutoussov, près de 1 700 soldats de la brigade ont déserté, pour la plupart avant même que leur unité ne soit déployée sur le front, et 50 durant la formation en France.Des soldats envoyés "colmater les trous"
Ce journaliste a accusé mardi dans un long message sur Facebook le commandement militaire ukrainien d’avoir failli à la formation initiale de la brigade, qui s’est déroulée dans un "chaos organisationnel complet" et d’avoir envoyé ses soldats dans d’autres unités pour y "colmater les trous" en termes d’effectifs. Selon lui, ce qu’il restait de la brigade a été...
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03/01 - En Syrie, les chefs de la diplomatie française et allemande plaident pour une transition pacifique
Les chefs de la diplomatie française et allemande ont rencontré ce vendredi 3 janvier à Damas le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, première visite à ce niveau de responsables des grandes puissances occidentales aux nouvelles autorités syriennes dont les premiers pas sont scrutés avec attention.
Jean-Noël Barrot est arrivé ce vendredi matin à Damas, suivi par son homologue allemande, Annalena Baerbock, pour une visite "sous mandat de l’Union européenne". Les deux pays veulent "favoriser une transition pacifique et exigeante au service des Syriens et pour la stabilité régionale", a affirmé le ministre français des Affaires étrangères.
Les infos à retenir :
⇒ Les chefs de la diplomatie française et allemande à la rencontre du nouveau dirigeant syrien
⇒ L’armée israélienne dit avoir intercepté un missile et un drone tirés du Yémen
⇒ Israël bombarde des positions de l’armée syrienne près d’AlepEn visite à Damas, les chefs de la diplomatie française et allemande plaident pour une transition inclusive
Les chefs de la diplomatie française et allemande ont plaidé pour une transition pacifique et inclusive en Syrie où ils ont rencontré vendredi le nouveau dirigeant islamiste. La réunion était la première à ce niveau entre des responsables des grandes puissances occidentales et Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir le 8 décembre, après la fuite du président Bachar el-Assad.
Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock, dont la visite intervient sous mandat de l’Union européenne, se sont réunis avec le dirigeant de facto de la Syrie...
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03/01 - Etats-Unis : ce que l’on sait de l’explosion d’un véhicule Cybertruck à Las Vegas
Quelques heures seulement après l’attentat à la voiture-bélier ce mercredi 1er janvier à La Nouvelle-Orléans, ayant fait 14 morts et une trentaine de blessés, un autre événement a secoué l’Amérique : l’explosion spectaculaire d’un véhicule Cybertruck Tesla à Las Vegas, devant l’hôtel Trump. Tout de suite, les suspicions se sont tournées vers une double attaque terroriste coordonnée. Une piste qui semble se tarir ce vendredi 3 janvier, les enquêteurs affirmant que les motivations du suspect retrouvé mort à Las Vegas sont jusqu’ici "inconnues", et que ce dernier se serait suicidé avant l’explosion. L’Express fait le point sur ce que l’on sait de cet événement.Que s’est-il passé ?
Ce mercredi 1er janvier, quelques heures seulement après l’attaque à La Nouvelle-Orléans, un véhicule Cybertruck de la marque Tesla explose devant l’hôtel Trump à Las Vegas, provoquant un immense nuage de fumée. Une personne est retrouvée décédée à l’intérieur du véhicule, tandis que sept autres personnes ont été blessées légèrement.
Des bidons d’essence et de "gros mortiers de feux d’artifice" ont été retrouvés à l’arrière du véhicule, ayant vraisemblablement causé l’explosion. Le shérif de Las Vegas, Kevin McMahill, a estimé que la structure du Cybertruck avait "permis de limiter les dégâts".
Ce jeudi, une nouvelle information a été révélée par les autorités américaines : le principal suspect, l’homme retrouvé mort dans le véhicule, s’est suicidé d’une balle dans la tête "avant l’explosion du véhicule".Qui est le suspect ?
"Matthew Livelsberger, 37 ans,...
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03/01 - Le ras-le-bol fiscal, cette menace qui plane sur l’économie française
Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un "effet JO" et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.
C’est une défaite symbolique dont Emmanuel Macron ne s’est jamais remis. En mai 2023, un sondage Elabe pour Les Echos et l’Institut Montaigne révèle que 42 % des Français ont le sentiment que la fiscalité a augmenté depuis l’élection du président de la République en 2017. Seuls 28 % d’entre eux pensent l’inverse. Or, le bilan de l’intéressé "est l’un des plus ambitieux en la matière puisque près de 50 milliards d’euros de baisses d’impôts – dont 26 milliards à destination des ménages – ont été réalisés en un quinquennat", rappelle alors Lisa Thomas-Darbois,...
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03/01 - Corée du Sud : la tentative d’arrestation du président déchu vire au chaos
Une nouvelle journée rocambolesque en Corée du Sud. Les enquêteurs sud-coréens ont tenté en vain ce vendredi 3 janvier d’arrêter le président déchu Yoon Suk-yeol dans sa résidence de Séoul pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale le 3 décembre, empêchés de parvenir à leurs fins par les gardes du corps présidentiels.
Pendant près de six heures, les procureurs et agents du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), qui centralise l’enquête pour "rébellion" ouverte contre Yoon Suk-yeol, sont restés à l’intérieur de la résidence présidentielle, dans les hauteurs du quartier chic de Hannam. Ils ont fini par en sortir vers 13h30 (5h30, heure de Paris), bredouilles.
"En ce qui concerne l’exécution du mandat d’arrêt aujourd’hui, il a été déterminé qu’elle était matériellement impossible en raison de l’impasse persistante", a fait savoir le CIO dans un communiqué. "Les inquiétudes pour la sécurité du personnel sur place a conduit à la décision d’interrompre l’exécution", a-t-il ajouté.Bloqués par des militaires
Un officier de l’Etat major interarmées à Séoul a déclaré à l’AFP que l’équipe du CIO était "entrée en confrontation" avec les soldats placés sous les ordres du service de sécurité présidentiel. Ce dernier a pour sa part indiqué à l’AFP qu’il avait mené des "négociations" avec le CIO.
Le service de sécurité présidentiel, qui continue à protéger Yoon Suk-yeol en tant que chef de l’Etat en exercice, avait déjà empêché plusieurs perquisitions des enquêteurs au domicile du président déchu ces derniers jours....
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03/01 - Comment Emmanuel Macron compte garder la main... au détriment de François Bayrou
Avant d’être nommé à Matignon, François Bayrou racontait volontiers que c'était lui qui, le 11 juin 2024, lors d’un déjeuner avec Emmanuel Macron auquel participaient aussi Gabriel Attal, Edouard Philippe et Stéphane Séjourné, avait mis les pieds dans le plat : le président, dans la campagne des législatives qui s’ouvrait à la suite de la dissolution, devait apprendre le silence.
Vingt fois sur le métier… Il faudra que le nouveau Premier ministre se montre persévérant avec ce chef de l’Etat décidément incapable de rester dans son périmètre. François Bayrou n’aura pas manqué de noter la petite phrase, lors de l’allocution présidentielle du 31 décembre : "Cela suppose une France qui continue d’être attractive, qui travaille et innove plus, qui continue de créer des emplois et qui assure sa croissance en tenant ses finances. J’y veillerai." Le chef de l’Etat y veillera ? A quel titre ?
C’est un retour à la case départ. Le 23 juillet 2024, pour sa première intervention après les législatives, Emmanuel Macron montre à quel point il pense garder la main. Sur France 2, il remarque que "l’urgence du pays n’est pas de détruire ce qu’on vient de faire, mais de bâtir et d’avancer", il dit sa volonté que ne soit pas remise en question la politique de lutte contre le chômage et d’attractivité de la France, il ajoute même qu’il faut "consolider" la compétitivité. Or s’il est un domaine qui ne souffre aucune contestation quant à l’interprétation du rôle du président et de celui du gouvernement, c’est bien la politique économique....
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03/01 - Gouvernement Bayrou : les ministres réunis à l’Elysée pour un premier Conseil
Le premier d’une longue série… ou pas. Le président réunit ce vendredi 3 janvier à l’Elysée le nouveau gouvernement de François Bayrou, nommé après la censure de son prédécesseur resté seulement trois mois. Il s’agit du premier Conseil des ministres du centriste, et du premier de l’année 2025 pour Emmanuel Macron. Comme chaque nouvelle année, les membres du gouvernement se sont d'abord retrouvés place Beauvau, au ministère de l'Intérieur, pour le traditionnel petit-déjeuner de rentrée. Autre rituel, le gouvernement en rangs serrés a ensuite rejoint à pied la salle des fêtes de l'Elysée, à quelques dizaines de mètres de là, peu avant 10h00. Une partie des ministres restera ensuite autour du président pour un Conseil de défense consacré à Mayotte, trois semaines après le passage du cyclone Chido.
"Il existe un chemin" pour sortir de "cette période d'instabilité", "il est même mieux défini qu'on ne le croit", a assuré François Bayrou à ses ministres, selon son entourage. "Si nous sommes unis, nous pourrons déplacer un certain nombre d’obstacles devant nous", a encore lancé le Premier ministre, qui avait placé son année sous les auspices d'un triptyque "réconciliation, action, stabilité".
François Bayrou, qui espère durer davantage à Matignon que son prédécesseur, resté en poste seulement trois mois, est pareillement privé de majorité à l'Assemblée nationale, faute d'avoir pu élargir son gouvernement au-delà du centre et de la droite. Une lacune qu'il espère compenser par la présence de poids lourds politiques, comme les...
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02/01 - L’épidémie de grippe continue de s’étendre en France, la bronchiolite marque le pas
Une épidémie qui continue de se renforcer. La grippe saisonnière continue de se propager dans l’ensemble des régions de France métropolitaine, selon le dernier bulletin de Santé Publique France (SpF) publié ce jeudi 2 janvier. La semaine dernière, les infections respiratoires aiguës ont été en "nette augmentation", tant à l’hôpital qu’en médecine de ville, touchant des personnes de tous âges, note ainsi l’agence sanitaire, qui a placé l’intégralité du territoire hexagonale en phase épidémique. "L’ensemble des indicateurs grippe étaient encore en forte hausse", précise-t-elle par ailleurs.Les personnes âgées et les moins de 15 ans très touchés
Dans le détail, les personnes âgées de 65 ans ont représenté près des deux tiers des hospitalisations pour une infection respiratoire aigüe sur la dernière semaine de l’année 2024. De manière plus générale, la grippe s’intensifie "dans toutes les classes d’âge" et atteint un "niveau très élevé chez les moins de 15 ans", relève SpF. Dans les départements d’outre-mer, l’épidémie de grippe sévit aussi en Martinique, tandis que la Guadeloupe et la Guyane sont, elles, moins touchées et placées en phase de "pré-épidémie".
L’agence de santé fait aussi un point sur l’épidémie de bronchiolite, maladie qui peut gravement toucher les nourrissons. Celle-ci se poursuit dans onze régions de l’Hexagone, mais son intensité décroît pour la deuxième semaine consécutive, tant en médecine de ville qu’à l’hôpital. Les Antilles, Mayotte et la Guyane se trouvent aussi en phase épidémique. L’épidémie de bronchiolite...
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02/01 - VIDÉO. Les espions russes à l’Elysée, épisode 2 : qui est l’agent "Nym" ?
Dès les premières heures de la guerre froide, les Soviétiques entreprennent de multiples tentatives de recrutement au sein de l’élite politique française. Dans les archives Mitrokhine, ce transfuge des renseignements russes passé à l’Ouest en 1992, un nom ressort, que nous révélons aujourd’hui : Jacques Bouchacourt. Nom de code "Nym".
Le parlementaire gaulliste, dont la collaboration s’étalera sur plus d’une décennie avec le KGB, fut, d’après les mêmes archives, rémunéré par Moscou en "cadeaux coûteux". Dans ce nouvel épisode de notre série consacrée aux espions russes à l’Elysée, Etienne Girard remonte le temps et nous plonge dans cette France des Trente Glorieuses, où les premiers cercles de pouvoir furent parfois de véritables nids d’espions.
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02/01 - Attaque à La Nouvelle Orléans : Daech, profil du suspect... L’enquête du FBI avance à grands pas
Une enquête qui a avancé en quelques heures. Au lendemain de l’attaque à la voiture-bélier de La Nouvelle-Orléans (Etats-Unis) durant la nuit du Nouvel An, les autorités américaines tenaient ce jeudi 2 janvier une nouvelle conférence de presse sur les circonstances de cette tuerie. Shamsud-Din Jabbar, un ancien militaire de 42 ans, a été identifié un peu plus tôt comme son auteur.
En pleine célébration du Nouvel An, cet homme a foncé avec son pick-up dans une zone bondée du quartier français de la ville, avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Au total, la tuerie a fait au moins 14 morts et une trentaine de blessés, selon un dernier bilan. Plus de précisions ont donc été apportées au sujet du profil du tueur, ainsi que sur ses éventuelles complicités.Un suspect qui a agi seul, selon le FBI
Un pan des investigations menées par les services de sécurité américains consistait à établir si Shamsud-Din Jabbar avait agi seul ou non pour commettre ce crime de masse. Les autorités avaient d’abord communiqué mercredi ne pas croire que Jabbar "soit le seul responsable" de l’attaque. D’après les derniers éléments de l’enquête, cette position semble finalement s’être renversée.
"Nous n’estimons pas à ce stade que d’autres personnes étaient impliquées dans cette attaque, à l’exception de Shamsud-Din Jabbar", le suspect décédé, a ainsi déclaré Christopher Raia, un haut responsable du FBI, lors de la conférence de presse de ce jeudi. Ce dernier a par ailleurs réaffirmé la nature "terroriste" de l’attentat. "C’était un acte...
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02/01 - Le républicain Kevin McCarthy : "Mon conseil aux dirigeants européens ? Téléphonez à Donald Trump !"
Personnalité de premier plan, le républicain de Californie Kevin McCarthy a été député à la Chambre des représentants pendant dix-sept ans jusqu’en octobre 2023. Alors "speaker" de la Chambre (équivalent de président de l’Assemblée nationale), il a été destitué par l’aile droite de son parti lors d’une guerre fratricide menée par les ultraconservateurs du Parti républicain sous la houlette du très controversé député de Floride, Matt Gaetz. Une première dans l’histoire du Congrès américain.
En retrait de la vie politique depuis lors mais toujours présent en coulisses, McCarthy savoure aujourd’hui la chute de celui qui avait juré sa perte. En novembre, "l’ultra" Matt Gaetz a en effet dû démissionner du Congrès après les multiples accusations à son encontre (malversations, achat de services sexuels, usage de drogue). Ce qui n’avait pas empêché Donald Trump de proposer Gaetz pour le poste de ministre de la Justice…
Interviewé lors du 17e World Policy Conference organisé mi-décembre à Abou Dhabi par Thierry de Montbrial et l’Institut français des relations internationales, Kevin McCarthy livre à L’Express le "mode d’emploi" du second mandat de Donald Trump qui débutera le 20 janvier. Et il formule ce paradoxe : selon lui, le caractère disruptif du prochain président est gage de stabilité.
L’Express : Comment Donald Trump gouvernera-t-il ? Quelles différences y a-t-il avec son premier mandat ?
Kevin McCarthy : Cette fois-ci, il n’aura pas besoin d’une période d’apprentissage : il connaît déjà le job. Et, comme il sait qu’il...
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02/01 - Electricité : la France bat son record absolu d’exportation en 2024
Les exportations nettes d’électricité de la France vers ses voisins ont atteint un niveau record en 2024, à 89 térawatts-heures (TWh), a fait savoir ce jeudi 2 janvier sur LinkedIn un membre du directoire du gestionnaire RTE.
"89 TWh (térawatts-heures, NDLR) : c’est la valeur exceptionnelle des exports nets d’électricité de la France vers ses voisins en 2024. Le vieux record de 2002 est battu", souligne Thomas Veyrenc, directeur général Économie, Stratégie et Finances du gestionnaire du réseau électrique haute tension français dans son post sur le réseau social professionnel.
Ce record, après un solde de 50,1 TWh en 2023, confirme le redressement de la production d’électricité en France, en particulier la production nucléaire d’EDF, pénalisée ces dernières années par de nombreuses opérations de maintenance de réacteurs en lien avec des problèmes de corrosion.
En 2022, la production nucléaire d’EDF avait chuté à 279 TWh, son plus bas niveau depuis 30 ans et la France avait d’ailleurs été importatrice nette d’électricité sur presque l’ensemble de l’année, une première depuis 42 ans. Mais, depuis, le nucléaire français a repris des couleurs. EDF avait rehaussé ses prévisions de production nucléaire pour 2024 en septembre, avant une nouvelle révision à la hausse le 11 décembre, la faisant passer d’une fourchette de 340-360 TWh à 358-364 TWh, sans compter l’EPR de Flamanville, raccordé au réseau le 21 décembre dernier."La consommation d’électricité française demeure faible"
Outre le "spectaculaire rétablissement du nucléaire...
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02/01 - "La CIA espionne autant la France que le KGB" : dans les coulisses des archives du renseignement
Il fallait être à l’université de Cambridge entre 2014 et 2020. Durant cet intervalle, il était possible de consulter intégralement les archives de Vassili Mitrokhine. Cet ancien colonel du KGB a été l’archiviste en chef du service de renseignement russe entre 1972 et 1984. Méthodiquement, ce désillusionné du soviétisme a recopié ces documents au quotidien, dans l’espoir, un jour, de faire défection à l’Ouest.
En 1992, la chute de l’URSS lui offre la chance de sa vie. Il se rend à l’ambassade des Etats-Unis en Lettonie, qui le refoule, puis se tourne vers le Royaume-Uni. Il apporte alors son trésor, des milliers de pages d’opérations du service secret, avec les noms d’agents recrutés de 1917 à 1984. Sa production a été authentifiée dans l’ensemble des agences de renseignement occidentales, auxquelles les Britanniques soumettent leurs découvertes, à partir de 1994. Au Royaume-Uni, en Allemagne ou aux Etats-Unis, ce qu’on commence à appeler les "archives Mitrokhine" donnera lieu à des aveux d’espions à la solde de l’URSS. En France, au contraire, il est rapidement décidé… de ne pas enquêter sur ces trouvailles. Trop sensible.
Ces archives donnent d’abord lieu à un livre, Le KGB contre l’Ouest, coécrit par Christopher Andrew, historien spécialiste du renseignement britannique, traduit en France aux éditions Fayard. Mais le souhait de Vassili Mitrokhine était que ces documents soient entièrement accessibles au grand public. En 2014, dix ans après la mort du transfuge russe, l’université de Cambridge ouvre les données à...
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02/01 - Emmanuel Macron et l’hypothèse du référendum : la marge très réduite du chef de l’Etat
Un drapeau tricolore en arrière-plan. Le président de la République au premier. Il est 20 heures ce mardi 31 décembre lorsque Emmanuel Macron adresse, depuis l’Elysée, ses traditionnels vœux aux Français. "Nous sommes à un quart de siècle. […] Nous aurons des choix à faire pour notre économie, notre démocratie, notre sécurité, nos enfants", énonce le chef de l’Etat. "Je vous demanderai de trancher certains de ces sujets déterminants, car chacun d’entre vous aura un rôle à jouer", continue-t-il. Une requête aussi vaste que les thématiques énumérées. Mais pour l’entourage du président, cela ne fait aucun doute : si les mots "référendum" ou "convention citoyenne" n’ont pas été prononcés, ils pourraient bien être "le projet" auquel fait référence Emmanuel Macron.
En 2019, des dizaines de Français avaient déjà été réunies lors d’une première convention citoyenne sous la présidence d’Emmanuel Macron autour de la question "Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2030, dans un esprit de justice sociale ?". Même expérience démocratique trois ans plus tard. Cette fois, sur la fin de vie.
Si les conventions citoyennes ont ainsi été mises en œuvre à deux reprises, le référendum a, lui, été délaissé. Ce n’est pourtant pas faute d’y avoir pensé. Souvent évoqué par Emmanuel Macron depuis son premier mandat en 2017, notamment pour la réforme des retraites, ce vote n’a pas été convoqué depuis 2005. Dans quels cas et sur quels sujets le référendum pourrait-il être décidé 20 ans plus tard ?Les articles 11 et 89...
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02/01 - Elon Musk, les dernières ingérences de l’agitateur trumpiste au coeur des démocraties européennes
Homme le plus riche du monde, entrepreneur à succès, conseiller du président américain élu Donald Trump… et désormais commentateur de la vie politique en Europe ? Le milliardaire Elon Musk tente dorénavant de jouir sur le Vieux Continent de son influence politique grandissante, à travers de multiples prises de position sur les affaires intérieures de plusieurs pays. En utilisant son compte sur le réseau social X, qu’il a lui-même racheté en 2022, il dispose aujourd’hui d’une caisse de résonance importante pour propager ses idées.Soutien à un activiste d’extrême droite au Royaume-Uni
En ce début d’année 2025, le fondateur de Tesla et Space X a déjà publié une série de messages sur la plateforme à propos de plusieurs faits d’actualité au Royaume-Uni. Jeudi 2 janvier, Elon Musk s’est donc attaqué à une décision de justice rendue fin octobre dans le pays contre l’activiste d’extrême droite Tommy Robinson. Ce dernier, qui a pour vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, a été condamné à 18 mois de prison ferme pour avoir répété des propos diffamatoires à l’encontre d’un réfugié syrien, alors qu’il avait déjà été jugé pour une telle prise de position.
"Libérez Tommy Robinson !", a lancé Elon Musk pour défendre ce militant, passé par le mouvement d’ultradroite de l’English Defense League (EDL) et agitateur l’été dernier des tensions communautaires outre-Manche, notamment lors des importantes émeutes dans de nombreuses villes britanniques. "Pourquoi Tommy Robinson est en détention à l’isolement pour avoir dit la vérité ?", s’est offusqué le...
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02/01 - Liz Cheney décorée d’une médaille : le dernier pied de nez de Joe Biden à Donald Trump
Joe Biden sort ses derniers atouts avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le président américain va décorer, ce jeudi 2 janvier, l’ex-élue républicaine Liz Cheney, féroce critique du milliardaire, lequel a déjà averti qu’elle pourrait avoir de "gros problèmes" avec la justice une fois qu’il aura pris ses fonctions.
La fille de l’ancien vice-président Dick Cheney se verra remettre, avec 19 autres personnalités, la "Médaille présidentielle de la citoyenneté", décernée en récompense d'"actions exemplaires au service du pays", a fait savoir la Maison-Blanche. Le président démocrate sortant estime que les récipiendaires "ont en commun la droiture et la volonté de servir les autres".
En ce qui concerne Liz Cheney, la Maison-Blanche souligne qu’elle "a donné de la voix et dépassé les clivages partisans afin de défendre les idéaux de notre nation : la liberté. La dignité. Et la droiture. Son intégrité et son courage nous rappellent ce qu’il est possible de faire en travaillant ensemble."La porte-voix des anti-Trump chez les républicains
Liz Cheney est devenue depuis plusieurs années la porte-voix des anti-Trump au sein du camp républicain, mais avait perdu en 2022 son siège au Congrès au profit d’une trumpiste. L’ancienne élue du Wyoming (nord-ouest), et membre de la commission parlementaire ayant enquêté sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, a fait campagne aux côtés de Kamala Harris, la candidate démocrate défaire par Donald Trump en novembre.
Lorsque les républicains ont repris la majorité à la...
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02/01 - Climat : ces pays qui ont battu des records de chaleur en 2024
Des records qui tombent, pays après pays. Alors que le changement climatique a été à l'origine de conditions météorologiques extrêmes et de chaleurs records en 2024, l’Organisation météorologique mondiale de l'ONU (OMM) a affirmé ce lundi 30 décembre que l’année 2024 devrait bien être la plus chaude jamais enregistrée sur la planète.
Dès le début de mois de décembre, le Service changement climatique (C3S) de l’observatoire européen Copernicus avait affirmé qu’il était "de fait certain que 2024 serait l’année la plus chaude enregistrée, et dépasserait de plus de 1,5 °C le niveau préindustriel". Ce cap n’a rien d’anecdotique : il s’agissait de la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris de 2015, qui visait à contenir le réchauffement bien en dessous de 2 °C et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 °C.
Dans son message du Nouvel An, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a évoqué "une décennie de chaleur meurtrière", faisant référence aux températures records enregistrées pendant cette période. "Nous devons quitter ce chemin vers la ruine et nous n’avons pas de temps à perdre", a-t-il ajouté. Tour d’horizon des pays ayant déjà communiqué sur leurs données météorologiques pour l’année 2024.En Chine, un record dépassé de plus d’un degré
Les autorités chinoises l’ont annoncé ce mercredi 1er janvier : l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le pays. "En 2024, la température moyenne nationale était de 10,92 degrés Celsius, soit 1,03 degré de plus sur un an. Il s’agit de l’année la plus...
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02/01 - Mayotte : le projet de loi "d’urgence" ne sera pas présenté en Conseil des ministres ce vendredi
Le projet de loi "d’urgence" pour Mayotte, dévastée par le cyclone Chido, sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine et non pas lors de celui prévu ce vendredi, mais cela n’aura "pas d’impact" sur son examen au Parlement, qui reprend son activité le 13 janvier, a annoncé Matignon jeudi 2 janvier. Il s’agit de "prendre le temps de continuer la concertation avec les élus" de l’archipel, avec lesquels le ministre des Outre-mer Manuel Valls s’est entretenu 24 heures de plus après la visite du Premier ministre François Bayrou lundi, et de "vérifier certains éléments du projet de loi", a-t-on précisé de même source.
Ce texte devrait intégrer plusieurs des mesures du plan "Mayotte debout" présenté par le chef du gouvernement lors de son déplacement. François Bayrou avait initialement dit que ce texte serait présenté en Conseil des ministres vendredi, le premier de l’année 2025. Pour les mesures de plus long terme, le gouvernement prévoit un autre projet de "loi programme de refondation" de l’archipel "préparé et conçu avec les élus de Mayotte", qui sera "mis au point dans les trois mois".L’électricité rétablie "dans chaque foyer" d’ici fin janvier
François Bayrou a notamment promis "d’empêcher la reconstruction" des bidonvilles à Mayotte, détruits par le cyclone, sans préciser où leurs habitants - un tiers de la population - seraient relogés, et de rétablir l’électricité "dans chaque foyer" d’ici fin janvier grâce à des renforts d’agents et de groupes électrogènes. Il a aussi annoncé l’aide de l’armée pour...
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02/01 - Attentat contre Charlie Hebdo : ils ont tué Cabu et j’ai perdu ma voix, par Abnousse Shalmani
Dix ans depuis ce jour où, habitant encore le XIe arrondissement parisien, j’ai entendu les sirènes de police. Envahissantes, annonciatrices de malheurs. Quelques minutes plus tard, la nouvelle de la tragédie est tombée. Le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo par des islamistes. Nous l’avons su tout de suite, les tueurs l’ont crié, enthousiastes : "Nous avons vengé le prophète." Et puis, j’ai perdu ma voix. Littéralement, physiquement. Plus aucun son ne pouvait sortir de mon larynx. Le souffle coupé, la voix en berne, le cœur en larmes. J’ai souvenir de ma dernière phrase audible : "Ils ont tué Cabu". C’était dire : ils ont tué ce qui restait de mon enfance. Avant d’être pour moi le caricaturiste de Charlie, Cabu c’était Le nez de Dorothée, la première bande dessinée que j’ai lu en français, après l’exil. C’était le goût des mercredis après-midi, des week-ends passés à lire, de la solitude de la fin de l’enfance, du refuge de la lecture et du rire. "Ils ont tué Cabu" et très vite, j’ai eu l’intuition, profonde, que les islamistes allaient s’installer dans le paysage, que l’unanimité première ne serait que de surface, que l’entrisme islamiste avait déjà posé ses griffes séparatistes et terrorisantes au sein de la société française.
Les frères Kouachi étaient en cavale, le 8 janvier, une femme policier municipale, Clarissa Jean-Philippe est assassinée en pleine rue, la liste des morts de Charlie Hebdo était une litanie du désastre – et il m’arrive encore de me répéter ces noms, non pas pour ne pas les oublier, ils...
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02/01 - Gaz russe : la fin du transit via l’Ukraine provoque l’inquiétude en Europe de l’Est
2019. Le président ukrainien tout juste élu Volodymyr Zelensky se réjouit de la signature d’un accord synonyme de "sécurité énergétique" et de "prospérité pour les Ukrainiens" avec la Russie, devant rapporter au pays "plus de sept milliards de dollars" sur cinq ans. Les termes du contrat établi entre la compagnie ukrainienne Naftogaz et le géant russe Gazprom sont relativement simples : l’Ukraine autorise son voisin russe à exporter son gaz en Europe via son territoire, en échange d’un important paiement. Mais cet accord quinquennal, qui avait été maintenu malgré l’invasion de l’Ukraine par la Russie, est désormais caduc. Et ce, depuis le 1er janvier 2025, Kiev ayant décidé de ne pas le reconduire et ainsi de définitivement cesser les livraisons de gaz en Europe via son territoire.
"Nous avons arrêté le transit du gaz russe, c’est un événement historique. La Russie perd des marchés, elle va subir des pertes financières", s’est félicité ce mercredi le ministre ukrainien de l’Énergie, Guerman Galouchtchenko, tandis que Volodymyr Zelensky a mis en avant "l’une des plus grandes défaites de Moscou". "Lorsque Vladimir Poutine a pris le pouvoir en Russie il y a plus de 25 ans, le volume annuel de gaz envoyé via l’Ukraine vers l’Europe s’élevait à plus de 130 milliards de m3. Aujourd’hui, le transit de gaz russe est à zéro", a poursuivi le président ukrainien sur les réseaux sociaux.
Cet arrêt, soutenu par la Commission européenne, a également été félicité par la Pologne, l’un des plus proches alliés de Kiev. Le chef de la...
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02/01 - Plus de 500 000 morts depuis 2011 : en Syrie, le lourd bilan de 14 ans de guerre
Un triste bilan. Ce mercredi 1er janvier, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a annoncé que 528 500 personnes étaient décédées durant la guerre en Syrie, après près de 14 ans d’un conflit dévastateur déclenché par la répression d’un soulèvement pro démocratie par le régime de Bachar el-Assad, renversé le 8 décembre.
Au total, ce sont plus de 181 939 civils qui figurent parmi les plus de 528 592 personnes tuées depuis le début de la guerre en 2011, dont au moins 15 207 femmes et 25 284 enfants, ainsi que des combattants, selon l’Observatoire. Un bilan qui inclut les décès de l’année 2024, mais aussi des milliers d’autres morts durant les années de guerre que l’ONG n’a pu vérifier que dernièrement.6 777 morts en 2024
Au total pour l’année 2024, marquée en décembre par la chute du pouvoir de Bachar el-Assad, l’OSDH rapporte la mort de 6 777 personnes. Parmi elles, figurent 3 598 civils dont 240 femmes et 337 "enfants de moins de 18 ans", selon le bilan publié par l’ONG, basé au Royaume-Uni mais disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Par ailleurs, 3 179 combattants issus des rangs des différents belligérants ont été tués, dont les forces de "l’ancien régime", "des groupes armés islamistes" et des jihadistes, d’après la même source. En 2023, l’OSDH avait fait état de 4 360 personnes tuées, dont près de 1 900 civils. Depuis 2011, l’OSDH a pu catégoriquement vérifier la mort de plus de 64 000 personnes dans les geôles de l’ancien pouvoir "à cause de la torture, la négligence médicale ou des mauvaises...
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02/01 - Corée du Sud : la résistance "délirante" du président déchu face à son arrestation
Retranché dans sa résidence, le président sud-coréen déchu Yoon Suk-yeol résiste ce jeudi 2 janvier pour le troisième jour consécutif à son arrestation, promettant de "se battre jusqu’à la fin" contre les autorités qui cherchent à l’interroger sur sa tentative ratée d’imposer la loi martiale.
Le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), qui centralise les investigations sur le coup de force du 3 décembre, a jusqu’au 6 janvier pour exécuter le mandat d’arrêt délivré par un tribunal de Séoul contre Yoon Suk-yeol. Le CIO a demandé ce mandat d’arrêt après que le président déchu a ignoré trois convocations consécutives pour être interrogé.
Yoon Suk-yeol avait sidéré la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en imposant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler, un épisode qui avait rappelé au pays les heures sombres de la dictature militaire. Il avait été forcé de faire marche arrière quelques heures plus tard, les députés ayant réussi à entrer dans le Parlement et à voter une motion exigeant la levée de la loi martiale pendant que leurs assistants bloquaient les portes de l’hémicycle avec des meubles et que des milliers de manifestants pro-démocratie se rassemblaient à l’extérieur.
Yoon Suk-yeol a été destitué par le Parlement le 14 décembre et fait l’objet d’une enquête pour "rébellion", un crime passible de la peine capitale. Depuis que le mandat d’arrêt a été lancé ce mardi, des partisans et des détracteurs de Yoon Suk-yeol manifestent quasiment en permanence...
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02/01 - Beigbeder, Murakami, Echenoz... Les incontournables de la rentrée littéraire de janvier
A peine avons-nous fini d’offrir à Noël les prix d’automne décernés aux romans d’août, que nous voilà déjà face à une nouvelle rentrée littéraire, celle de janvier. L’Express a sélectionné sept romans, français et étrangers. On y retrouve Frédéric Beigbeder à son meilleur, le magicien Jean Echenoz et les académiciens Patrick Grainville et Andreï Makine. Mais aussi, venus du Japon, la superstar Haruki Murakami et un nouveau phénomène masqué, Uketsu. Sans oublier la grande romancière américaine Rachel Kushner, qui s’est inspirée de Julien Coupat comme de Jérôme Fouquet…Frédéric Beigbeder : le livre de son père
Au mois de septembre, Frédéric Beigbeder sera sexagénaire. Les années ont filé. De son propre aveu, l’ancien jeune homme dérangé est désormais un hétérosexuel légèrement dépassé. Sa barbe blanche et ses papiers piquants dans Le Figaro Magazine font de lui le François Nourissier des temps modernes. Avec cela, il a perdu son père. Un événement à la fois douloureux et riche en réminiscences qui lui a permis d’écrire ce nouveau livre, Un homme seul, assurément l’un de ses meilleurs.
Qui était Jean-Michel Beigbeder (1938-2023) ? L’auteur fait de son père un enfant triste, envoyé à 8 ans au sinistre pensionnat de Sorèze, au fin fond du Tarn. Il en sort brisé à vie. La suite n’est qu’une longue fuite. Il part pour l’Amérique, mène des activités secrètes dont même sa famille ne sait rien (espion pour la CIA ?), puis lance en France le métier de chasseur de têtes, qui lui permet de mener grand train avant de finir ruiné. Tout le temps...
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02/01 - "En fanfare", un hymne à l’industrie française, par Nicolas Bouzou
Cette année 2024 n’a pas seulement été celle de nos fabuleux Jeux olympiques et de la réouverture de Notre-Dame. Ce fut aussi un excellent millésime pour le cinéma français. D’après le CNC, la part de marché des films tricolores a atteint, dans nos salles, 44,4 %. Un record. Un p’tit truc en plus a dépassé les 10 millions d’entrées et Le Comte de Monte-Cristo les a quasiment atteint. Sorti tard dans l’année, le fabuleux L’Amour ouf de Gilles Lellouche frise les 5 millions d’entrées. En fanfare, sur les écrans depuis le 27 novembre, dépasse déjà 1,3 million de spectateurs en quatre semaines. Le film d’Emmanuel Courcol avec Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, est une comédie sociale qui se déroule sur fond de désindustrialisation dans la région des Hauts-de-France. Comme dans The Full Monty et Les Virtuoses mais près de trente ans plus tard, En Fanfare met en scène la performance artistique d’ouvriers dont l’usine est menacée de fermeture et un conflit de classe qui tente de se résoudre par la musique. Allez le voir, c’est superbe.
L’émotion créée par le film a en partie à voir avec le phénomène de désindustrialisation. Loin d’être manichéenne, l’histoire raconte des ouvriers qui aiment leur travail, qui aiment leur usine, qui aiment sans doute leur entreprise et qui refusent l’assistanat. Ces idées simples et justes sont beaucoup plus répandues qu’on ne le pense bien qu’elles soient sous-représentées dans les médias qui laissent une grande audience aux thuriféraires du droit à la paresse et de la décroissance. La...
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02/01 - Ancien militaire, "inspiré" par Daech… Le profil erratique du suspect de l’attaque à La Nouvelle-Orléans
C’est un profil difficile à analyser. Shamsud-Din Jabbar, le suspect décédé de l’attaque au véhicule bélier à La Nouvelle-Orléans qui a fait 14 morts ce mercredi 1er janvier, était "inspiré" par le groupe Etat islamique et se serait radicalisé ces dernières années. Agent immobilier et ancien militaire, l’homme était un citoyen américain né au Texas et âgé de 42 ans.
Le président américain, Joe Biden, a expliqué que "quelques heures à peine avant l’attaque", le suspect avait "publié sur les réseaux sociaux des vidéos indiquant qu’il était inspiré par l’Etat islamique" et témoignant d’un "désir de tuer". La cheffe de la police de la Nouvelle-Orléans a quant à elle déclaré que l’homme était "farouchement déterminé à faire un carnage", tandis qu’un responsable des forces de l’ordre américaines a affirmé sous couvert d’anonymat auprès du New York Times que Shamsud-Din Jabbar avait "prêté allégeance à Daesh" dans plusieurs vidéos postées sur sa page Facebook la nuit précédant l’attaque.
Mais son frère, Abdur Jabbar, qui s’est confié au journal américain, parle plutôt de lui comme d'"un amour, un gars sympa, un ami, très intelligent, attentionné". Il indique que le suspect s’était converti à l’islam à un jeune âge, soulignant que "ce qu’il a fait ne représente pas l’islam. Il s’agit plutôt d’une forme de radicalisation". Un ami de jeunesse également joint par le quotidien new-yorkais, Chris Pousson, se souvient d’une personne qui ne "créait pas de problèmes, avait de bonnes notes". Racontant avoir repris contact avec lui en 2017 via les...
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02/01 - A quoi ressemblera 2025 pour les agriculteurs ? La crainte d’une nouvelle année noire
Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un "effet JO" et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.
Un gel tardif sapant les vignobles, des pluies diluviennes qui s’abattent sur les champs de céréales juste avant les récoltes… Après deux années bouleversées par les aléas météorologiques, à quoi ressemblera 2025 pour les agriculteurs ? "Nombre d’entre eux se disent qu’ils ne sont pas à l’abri d’une nouvelle déconvenue et qu’il n’y a plus d’année normale, c’est-à-dire une période de douze mois qui ne soit pas marquée par au moins un aléa climatique majeur", constate Aurélie Catallo, directrice Agriculture France pour l’Institut du développement durable et...
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02/01 - Explosion d’un Tesla Cybertruck à Las Vegas : un lien avec l’attaque de La Nouvelle-Orléans ?
Un véhicule Tesla Cybertruck, le pick-up de la marque d’Elon Musk, a explosé mercredi 1er janvier devant l’hôtel Trump de Las Vegas, provoquant la mort d’une personne, les autorités cherchant à savoir s’il y avait un lien avec l’attaque de La Nouvelle-Orléans, selon Joe Biden. "Il y a une personne décédée à l’intérieur du Cybertruck", a déclaré Kevin McMahill, shérif de la police de Las Vegas, lors d’une conférence de presse, précisant que sept autres personnes souffraient de "blessures légères".
Lors d’une courte allocution mercredi soir, Joe Biden a confirmé que les autorités enquêtaient pour savoir s’il y avait "une quelconque connexion possible" entre cette explosion et l’attaque meurtrière à La Nouvelle-Orléans, le président américain ajoutant que rien ne l’indiquait "jusqu’à présent". "Nous pensons que c’est un événement isolé", a déclaré, pour sa part, Jeremy Schwartz, agent du FBI.
Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux, un véhicule électrique Cybertruck gris, garé devant l’entrée de l’hôtel où le nom "Trump" s’affiche en grand, explose dans un énorme nuage de fumée.
🚨#BREAKING: New Video shows Tesla Cybertruck explosion at the Trump Hotel in Las Vegas this morning. pic.twitter.com/knVh6TDdJr— World Source News 24/7 (@Worldsource24) January 1, 2025
Avant la déclaration de Joe Biden, Elon Musk avait affirmé sur X pouvoir confirmer que l’explosion avait "été provoquée par des gros feux d’artifices et/ou une bombe transportée à l’arrière du Cybertruck loué et n’est pas liée au véhicule lui-même", sans étayer son...
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01/01 - Guerre en Ukraine : Donald Trump, Vladimir Poutine et qui d’autre autour de la table ?
Le 4 février 1945, Staline, Roosevelt et Churchill se réunissaient au bord de la mer Noire, en Crimée, pour fixer les bases de la paix. La conférence de Yalta allait déboucher sur un partage du monde – et en particulier de l’Europe – entre les trois futurs grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Quatre-vingts ans plus tard, verra-t-on Donald Trump et Vladimir Poutine s’asseoir autour d’une table de négociations pour mettre fin à cette guerre en Ukraine qui s’apprête à basculer dans sa quatrième année ? Le futur président américain l’a promis : il réglera le conflit en moins de vingt-quatre heures. Mais comme Roosevelt en 1945, il aura besoin de la coopération de Moscou s’il veut parvenir à ses fins. On se souvient de l’illusoire "dialogue exigeant", mené par Emmanuel Macron avec l’hôte du Kremlin quelques jours avant l’invasion russe de l’Ukraine : peut-on réellement discuter avec Vladimir Poutine, un dictateur qui envoie ses soldats à la boucherie pour tenter de grignoter quelques kilomètres carrés supplémentaires afin d’apparaître en position de force au moment de négocier ?
Pour l’heure, les Ukrainiens continuent de montrer au reste du monde leur courage héroïque. "On se bat parce que c’est notre maison. Nous n’avons pas le choix", résume Maryna Kumeda, auteure du Journal d’une Ukrainienne (Editions de l’Aube, 2023).
Dans les chancelleries, les diplomates échafaudent des scénarios. Avec plusieurs convictions. Primo, 2025 constituera bien un tournant dans cette guerre. Aussi imprévisible soit-il,...
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01/01 - Elon Musk alias "Kekius Maximus" : que peut signifier son mystérieux changement de pseudo sur X ?
En ce début d’année 2025, les utilisateurs de X n’ont peut-être pas vu passer beaucoup de tweets d’Elon Musk. En revanche, ces dernières heures, "Kekius Maximus", lui, multiplie les publications virales sur le réseau social. Sa photo de profil ? L’image d’une grenouille de dessin animé, assise et déguisée en tenue romaine, le tout avec une console de jeux à la main. Le fondateur de Tesla et Space X n’a toutefois pas à s’inquiéter d’une possible perte de ses abonnés au profit de cette étrange créature, pour une simple et bonne raison : son propre compte se cache en fait derrière cette drôle d’identité.
Le milliardaire, fervent soutien du président américain élu Donald Trump, a l’habitude de ces coups d’éclat sur les réseaux sociaux, toujours plus ou moins déchiffrables. Mais cette fois-ci, son choix de mystérieusement modifier son nom sur sa propre plateforme – qu’il avait déjà renommée de Twitter à X après son rachat en 2022 – suscite plusieurs questions. Qu’a bien pu vouloir signifier l’homme d’affaires controversé par cette manœuvre ?Meme d’extrême droite et référence à "Gladiator"
Première étape pour tenter de comprendre un peu mieux les ressorts de ce changement : décortiquer le nouveau nom adopté par Elon Musk sur le réseau. "Kekius Maximus" reprend le mot "kek", une interjection similaire à l’acronyme "lol" (laughing out loud), mais utilisée par de nombreux militants et comptes d’extrême droite sur le web. La seconde partie du nom, c’est-à-dire "Maximus", semble pour sa part faire référence à un personnage de...
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01/01 - Ce que l’on sait de l’attaque à la voiture-bélier qui a fait au moins 15 morts à La Nouvelle-Orléans
Une attaque à la voiture-bélier au bilan très lourd. Au moins 15 personnes ont été tuées, ce mercredi 1er janvier, après qu’un homme a foncé avec son véhicule dans un quartier touristique de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, aux Etats-Unis. Ce dernier visait des personnes célébrant le Nouvel An. Deux policiers ont aussi été blessés par balles. L’auteur de l’attaque, un citoyen américain dénommé Shamsud-Din Jabbar, est décédé.Que s’est-il passé ?
Dans la nuit de mardi 31 décembre au mercredi 1er janvier, vers 3h15 du matin, un homme a foncé avec son pick-up sur la foule dans le quartier historique et festif de La Nouvelle-Orléans, connu sous le nom de "French Quarter" et bondé le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre. De nombreuses personnes y célébraient le Nouvel An. Renommé pour ses restaurants, ses bars et ses clubs de jazz, ce quartier héberge également des cabarets ainsi que des lieux accueillant des personnes de la communauté LGBT.
Au total, au moins 15 personnes et une trentaine de blessés sont à déplorer après cette tuerie de masse. CBS News a cité des témoins qui affirment qu’un véhicule a foncé dans la foule à "grande vitesse" avant que son conducteur ne saute et ne commence à tirer avec une arme, entraînant une riposte de la police. Deux policiers ont été blessés par balles lors de l’attaque, ont confirmé les autorités. "Leur état est stable", a confirmé une responsable de la police à leur sujet.
Un camion blanc a franchi une barricade "à grande vitesse", ont déclaré à la même chaîne des témoins, Jim et...
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01/01 - Emmanuel Macron et le référendum : l’éternel serpent de mer
Va-t-il cette fois dépasser le stade de la proposition ? Lors de ses vœux annuels, mardi 31 décembre, Emmanuel Macron a une nouvelle fois laissé entendre qu’il pourrait faire appel au vote des Français lors d’un possible référendum en 2025 – sans toutefois exposer clairement cette éventualité. "En 2025, je vous demanderai de trancher certains de ces sujets déterminants. Chacun d’entre vous aura un rôle à jouer", a souligné le président de la République, lors d’une allocution d’une petite dizaine de minutes.
Le recours au référendum est loin d’être abordé pour la première fois par Emmanuel Macron depuis son accession à l’Elysée en 2017. Il n’a cependant jamais passé le pas d’organiser un scrutin de ce type. Mais, après une dissolution dont le chef de l’Etat a lui-même admis mardi soir qu’elle avait apporté "plus d’instabilité que de sérénité" et un hémicycle fragmenté à l’Assemblée nationale, la possibilité de ce genre d’appel aux urnes constitue l’un des derniers atouts à jouer pour l’exécutif afin de retrouver davantage de poids politique.Révision constitutionnelle et crise des "gilets jaunes"
Aussitôt le discours présidentiel achevé, l’opposition, principalement à gauche, a d’emblée mis en doute l’hypothèse d’un référendum dans les prochains mois. "C’est de la communication, il ne peut pas le faire", a ainsi jugé dans la foulée sur BFMTV le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel. "Puisqu’Emmanuel Macron annonce vouloir recourir au référendum, qu’il commence par un référendum sur les...
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01/01 - Electricité : la France évitera-t-elle la surproduction ?
Avec ses 1 600 mégawatts électriques (MWe), l’EPR de Flamanville – enfin connecté au réseau après dix-sept ans de galère – porte la promesse d’une électricité abondante. Mais à force d’investir dans l’énergie, la France frôlera-t-elle un jour l’overdose ? "A terme, le risque de surproduction est réel", alerte le sénateur Ronan Dantec. La faute à une politique énergétique trop floue. "La suppression de l’objectif d’une réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le bouquet énergétique français a relancé la guerre entre les partisans de l’atome et les défenseurs des énergies renouvelables. Or chaque camp possède un pouvoir d’influence important.
Parallèlement, le budget de crise remet en cause les principales subventions permettant l’électrification du pays. "Ce ralentissement est totalement contradictoire avec l’augmentation de moyens de production. Le système n’est plus piloté", s’inquiète le sénateur écologiste.
Au niveau européen, les épisodes de surproduction gagnent déjà en fréquence. "Les Espagnols, les Irlandais et les Danois montent en puissance et l’Allemagne ne pourra pas toujours absorber les surplus", prévient Ronan Dantec. La solution ? Investir davantage dans des technologies de stockage de l’électricité et surtout clarifier notre politique nationale. Quelle part pour le nucléaire, quelle part pour le solaire et l’éolien ? Il va falloir trancher. Y compris sur les dossiers impliquant nos partenaires : la France ne peut pas à la fois freiner sur l’interconnexion avec l’Espagne et vouloir exporter un maximum...
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01/01 - Vaccins contre le cancer, Alzheimer… Dans la santé, ces dix progrès très attendus en 2025
Retour au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis, poursuite des guerres un peu partout sur la planète, ralentissement économique et même une nouvelle pandémie qui semble toute prête à émerger avec la mauvaise gestion de la crise de la grippe aviaire outre-Atlantique… C’est peu dire que 2025 ne s’annonce guère sous de bons auspices. Heureusement, l’espoir pourra, encore une fois, venir de la science, avec de multiples avancées qui semblent sur le point de déboucher sur de réels progrès, en particulier dans le champ de la santé. Développées par la recherche publique ou par des industriels, révolutionnaires ou simplement incrémentales, dix innovations à suivre en 2025 ont été sélectionnées par L’Express. Toutes n’aboutiront pas immédiatement à des applications concrètes, évidemment, et certaines, peut-être, n’atteindront pas le destin révolutionnaire qui leur est promis. Mais une chose est sûre, toutes seront au cœur de l’actualité scientifique et médicale des prochains mois.Les vaccins, une nouvelle arme anticancer
Les vaccins contre le cancer ont suscité de grands espoirs au début des années 2000, avant de connaître une succession d’échecs. Ils reviennent à présent en force. "Il y a eu une accélération depuis deux ou trois ans, avec des résultats encourageants dans des études de phase 2, dont on saura bientôt s’ils sont confirmés par des essais à plus large échelle", constate le Dr Stéphane Champiat, oncologue et auteur de Immunothérapies (Guy Trédaniel). Un peu comme avec les vaccins contre les maladies infectieuses, il...
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01/01 - Gaz russe : Kiev et Moscou confirment la fin du transit vers l’Europe via l’Ukraine
Kiev et Moscou ont confirmé dans deux communiqués séparés que les livraisons de gaz russe à l’Europe via l’Ukraine avaient définitivement cessé ce mercredi 1er janvier, après l’expiration d’un contrat quinquennal signé entre les deux parties fin 2019.
"Nous avons arrêté le transit du gaz russe, c’est un événement historique. La Russie perd des marchés, elle va subir des pertes financières", s’est félicité le ministre ukrainien de l’Energie, Guerman Galouchtchenko, cité par ses services.
"Depuis 8h00 (05h00 GMT), le gaz russe n’a pas été fourni pour le transit à travers l’Ukraine", a indiqué de son côté Gazprom, le géant gazier russe. "En raison du refus répété et explicite de la partie ukrainienne de prolonger cet accord, Gazprom a été privé de la possibilité technique et juridique de fournir du gaz pour le transit à travers l’Ukraine à partir du 1er janvier", a déploré l’entreprise étatique russe.
D’après le ministre ukrainien Guerman Galouchtchenko, "l’Ukraine a informé ses partenaires internationaux" de l’arrêt, prévu depuis plusieurs mois. Ces dernières semaines, la Hongrie et la Slovaquie se sont plaintes de voir le robinet coupé le 31 décembre, sans réelles alternatives immédiates crédibles. "Stopper le transit de gaz via l’Ukraine aura un impact drastique sur nous tous dans l’UE, pas seulement sur la Fédération russe", a déclaré dans une vidéo publiée sur Facebook le Premier ministre slovaque Robert Fico, resté proche de Vladimir Poutine et dont le pays est très dépendant de l’approvisionnement en gaz russe. Le dirigeant...
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01/01 - Assurance-vie : les nouveaux fonds en euros à l’assaut de 2025
En février 2023, Ampli Mutuelle lançait un contrat d’assurance-vie monosupport doté d’un fonds en euros nouvellement créé. Ce spécialiste des professions indépendantes et libérales faisait alors le pari de la simplicité et de la remontée des taux. D’autres lui ont emboîté le pas depuis. Alors que s’ouvre la saison de publication des rendements, le pari s’avère gagnant avec un taux 2024 de 3,75 % pour les détenteurs du contrat Ampli-Assurance Vie, un niveau similaire à celui de 2023. "En 2024, nous avons encore pu investir à des conditions intéressantes car, même si les taux d’intérêt ont baissé, ils sont restés à des niveaux attractifs", indique Olivier Sanson, le tout nouveau dirigeant de la mutuelle.
Nul doute que la concurrence sera rude. Le fonds en euro de Corum, Corum Euro Life, lancé en juillet 2023, avait offert l'an dernier un rendement de 4,45 % annualisé à ses détenteurs. Quant au courtier en ligne Placement-direct.fr, il avait affiché un taux de 4,1 % annualisé sur le fonds en euros de son contrat monosupport Placement-direct Euro +, assuré par SwissLife et créé fin 2023.
Les autres assureurs ne sont pas en reste. Alors que les taux 2024 ne sont pas encore connus, plusieurs d’entre eux ont déjà communiqué à leurs partenaires des offres de bonus sur les souscriptions et les nouveaux versements pour 2025 et 2026, de l’ordre de 1,5 à 2 % supplémentaires, parfois assorties d’une obligation d’investissement en unités de compte. L’objectif : se mettre dans les starting-blocks pour attirer la collecte de...
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01/01 - Pétrole russe : cette dépendance qui fait honte à l’Europe
En dix jours, ils ont provoqué une marée noire et, de toute évidence, arraché un câble électrique sous-marin entre l’Estonie et la Finlande. Les pétroliers fantômes de Vladimir Poutine n’ont jamais fait tant parler d’eux. Si l’on n’en connaît pas le nombre exact – sans doute un millier –, personne n’ignore leur rôle crucial dans la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine.
Car ces tankers hors d’âge permettent à la Russie de vendre son brut à des pays tiers en contournant le plafonnement des prix (60 dollars le baril). Par ce système, "près de 90 % du brut russe se négocie au-dessus de ce plafond depuis mi-2023", selon l’Ecole d’économie de Kiev, auteure d'un rapport sur la question publié en octobre dernier. Soit, pour l’Etat russe, une belle marge de 10 milliards de dollars, qui alimente l'économie de guerre mise en place par le Kremlin. Quand donc les Occidentaux, qui continuent à acheter - indirectement - du pétrole russe, prendront-ils la mesure de ce problème, pourtant central ? Car la machine de guerre russe dépend pour une large part du prix du baril de brut. Plus celui-ci descend, plus la Russie aura de difficultés à financer sa guerre. Comme l'expliquait récemment un haut diplomate ukrainien, "si le prix du baril descendait à 40 dollars, la Russie serait au bord de la banqueroute en six mois". Et si l'on commençait par faire respecter le plafonnement du prix du baril, mesure-phare des sanctions occidentales mises en place en décembre 2022 ?L'Inde joue sur les deux tableaux
Sachons-le, les moyens...
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01/01 - Vers une hausse du chômage en 2025 ? Ces signaux qui font craindre le pire
Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un "effet JO" et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.
A chaque nouvelle annonce, l’inquiétude monte d’un cran. Fermeture de deux usines Michelin et ses 1 250 emplois menacés, 2 389 postes supprimés chez Auchan, 869 du côté de Valeo, 163 pour ArcelorMittal… La liste des plans sociaux au sein de certains groupes emblématiques de l’Hexagone n’en finit plus de s’allonger ces derniers mois. Certains industriels sont même en sursis, comme le très symbolique Coq Sportif, équipementier des Jeux olympiques de Paris 2024, ou le chimiste isérois Vencorex, tous deux placés en redressement judiciaire.
Au total, les...
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01/01 - Titres-restaurant : et si on laissait les salariés choisir comment les utiliser ?
Après avoir été prolongée à plusieurs reprises depuis 2022, la dérogation permettant de payer leurs courses alimentaires avec des titres-restaurant fait les frais de l’instabilité politique. A partir de ce mercredi 1er janvier, les 5,4 millions de salariés français détenteurs de ce moyen de paiement ne pourront plus l’utiliser que dans les restaurants, ainsi que dans les commerces et les grandes surfaces proposant des offres à emporter - sandwichs et plats préparés. Exit donc la possibilité d’acheter de la farine, du riz, des pâtes ou encore du fromage.
C’est l’une des conséquences de la motion de censure, votée début décembre à l’Assemblée nationale, et qui a entraîné la chute du gouvernement de Michel Barnier. Dans le projet de loi de finances du précédent exécutif, cette mesure devait pourtant être reconduite pour l’année 2025. En attendant la nouvelle mouture du texte d’ici mi-février, la règle historique s’applique, pour le plus grand bonheur des restaurateurs. Ces derniers mois, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), le lobby du secteur, avait multiplié les sorties. Son célèbre président, le chef Thierry Marx dénonçait un "scandale". D’après ses calculs, le manque à gagner annuel pour les professionnels de la restauration se chiffrerait à 576 millions d’euros.Les habitudes des salariés ont évolué
C’est vite oublier que le titre-restaurant est avant tout un avantage pour le salarié. Si l’employeur doit prendre en charge entre 50 et 60 % de la valeur faciale du ticket, l’employé s’acquitte du...
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01/01 - Cinéma : pourquoi il faut voir le documentaire "Ernest Cole, photographe"
En 2013, souvenez-vous, John Maloof et Charlie Siskel étaient partis, avec leur caméra, A la recherche de Vivian Maier, obtenant deux ans plus tard l’oscar du meilleur documentaire. Vivian Maier, c’était cette femme étonnante qui, au début des années 1950, à 25 ans, tout en travaillant comme nounou à Chicago, avait passé sa vie à photographier la rue, ne tirant pratiquement jamais sur papier ses 150 000 négatifs accumulés au cours d’une vie plus que modeste, achevée en 2009 dans l’anonymat le plus complet. Demeurés intacts, les négatifs furent retrouvés, en grande partie par John Maloof, en 2007, dans diverses ventes aux enchères. Identifiés et révélés au grand public qui découvrait là un conte de fées moderne et surtout un film dont la dramaturgie écrasait son objet. Je veux dire par là que les photos de cette amatrice acharnée n’étaient pas et ne sont toujours pas à la hauteur de leur histoire. Leur valeur documentaire, incontestable, ne parvenant à aucun moment à faire de Vivian Maier une artiste. A mon avis.
Ce conte de fées semble avoir trouvé son remake masculin avec la découverte improbable, en 2017, de 60 000 négatifs inédits d’Ernest Cole dans les coffres d’une banque suédoise. Sauf qu’Ernest Cole n’est pas Vivian Maier. Ernest Cole, né en 1940 à Pretoria, en Afrique du Sud, mort en 1990 à New York, n’a pas 20 ans quand il gagne sa vie en balayant le sol d’un studio de photos, à Johannesburg. Comment il se retrouve avec un appareil dans les mains, là n’est pas le sujet. Il photographie la vie des siens,...
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31/12 - Emmanuel Macron reconnaît que la dissolution a apporté "plus d’instabilité que de sérénité"
Il dit parler avec "lucidité" et "humilité". Dans un discours d’une dizaine de minutes diffusé à la télévision ce dimanche 31 décembre, Emmanuel Macron a reconnu que la dissolution de l’Assemblée nationale en juin avait apporté "davantage de divisions" à l’Assemblée que de solutions pour les Français". Dans ses vœux pour 2025, une quinzaine de jours après la nomination de François Bayrou à Matignon, le président de la République a admis que "l’instabilité politique" faisait partie des principales difficultés rencontrées par la France en 2024, au même titre que les catastrophes climatiques et la crise agricole.
Emmanuel Macron a commencé son allocution à 20 h avec un montage vidéo de moments forts de l’année écoulée : l’inscription dans la Constitution du droit à l’IVG, la prise de conscience autour des violences faites aux femmes à l’occasion du procès des viols de Mazan, les cérémonies à l’occasion du 80e anniversaire de la libération de la France, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris - "qui ont fait vibrer un pays uni", selon Emmanuel Macron - et la réouverture de Notre-Dame de Paris.
S’exprimant sur la crise politique que traverse la France, Emmanuel Macron a déclaré que l’Assemblée actuelle, bien que divisée, représentait le pays "dans toute sa diversité" et a souhaité que soit trouvé un "chemin de compromis pour agir". Il a souhaité que 2025 soit "l’année du redressement collectif" et de la "stabilité". Il a en ce sens appelé les parlementaires à adopter un budget.
Pour 2025, je nous souhaite d’être unis,...
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31/12 - Retraites : l’espérance de vie en bonne santé augmente en 2023
Avec sa nomination, François Bayrou a remis sur la table la réforme la plus contestée de 2023 : les retraites. Alors que le Premier ministre voudrait la voir "reprise sans être suspendue", une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) devrait conforter les ferveurs défenseurs du report de l'âge de départ à la retraite. Selon les résultats de cette dernière, l'espérance de vie (EV), bien qu'affectée par la crise sanitaire du Covid-19, ne cesse de s'allonger en France. En 2023, celle-ci s’élevait à 23,6 ans pour les femmes de 65 ans contre 22 ans en 2005, et à 19,8 ans pour les hommes de ce même âge, contre 17,7 ans en 2005.
Mais ces années de vie supplémentaires sont-elles accompagnées d’une bonne santé ? C’est la question sur laquelle s’est penchée la Drees grâce à son indicateur de l’espérance de vie sans incapacité (EVSI), c’est-à-dire le nombre d’années "que peut espérer vivre une personne sans être limitée par un problème de santé dans ses activités quotidiennes". "Quand elle augmente, l’espérance de vie ne dit rien sur l’état de santé et d’autonomie dans lequel sont vécues les années supplémentaires gagnées. Elle doit être complétée par un indicateur qui combine à la fois les dimensions quantitatives et qualitatives pour mieux apprécier le bénéfice de ces années à vivre", justifie-t-elle.Au-dessus de la moyenne européenne
Selon les résultats de l’étude menée par la Drees à partir de cet indicateur, en 2023, une femme de 65 ans peut espérer vivre encore 12 ans sans...
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31/12 - Dassault, une famille politique : la chute de l’héritier, leurs relations avec les présidents…
Etant passé, comme d’ordinaire, par la secrétaire pour obtenir rendez-vous, Victor Habert-Dassault petit-déjeune avec son grand-père dans l’hôtel particulier du rond-point des Champs-Elysées, pièces immenses dont les couleurs, autrefois fastueuses, fanent doucement. Le jeune homme connaît le palais comme sa poche, c’est là que sa famille, dans la somptueuse salle de bal du duc de Morny aux dorures Napoléon III, fête Noël, anniversaires et mariages. De grandes tablées, auxquelles sont conviés deux représentants du groupe, confondant dans un alliage singulier cousinade et conduite de l’empire. Au sous-sol, le fondateur Marcel Dassault fit d’ailleurs construire un cinéma, 80 sièges de cuir blanc entourent une scène sur laquelle Chantal Goya donnait des concerts quand un des petits soufflait ses bougies.
Au-dessus des ritournelles, dans les étages, la holding fourbit ses Rafale. Mais ce matin de l’hiver 2018, le temps des chansonnettes est révolu pour le jeune avocat qui se réjouit de revoir son grand-père. De méchante humeur, malgré son jus de gingembre quotidien, le nonagénaire n’est guère attendri. Au contraire. Séance de remontage de bretelles, durant laquelle celui-ci est houspillé, grondé, il n’aurait rien accompli, il gâcherait sa jeunesse, gaspillerait ses talents. L’entrevue est brève, l’avocat sonné. Deux mois plus tard, avril 2018, célébration de l’anniversaire du patriarche. Victor, boucles noires et yeux charbon, a préparé un texte, sa réponse à la soufflante. A l’aïeul, il exprime admiration et...
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31/12 - De 2024 à 2025 : l’avenir de Poutine, la menace Musk, le déclin français… Ce qu’en disent les grands penseurs
Le come-back historique de Donald Trump aux Etats-Unis, la montée en puissance d’Elon Musk, la chute de Bachar el-Assad en Syrie, le pari raté d’Emmanuel Macron, le chaos budgétaire de la France, l’extension de la guerre au Moyen-Orient, la poursuite du déclin démographique, la révolution de l’intelligence artificielle, la percée de l’extrême droite en Europe et bien sûr, la guerre en Ukraine qui perdure… 2024 se referme et avec elle son lot d’évènements spectaculaires et de bouleversements profonds dont on devrait encore mesurer les effets l’année prochaine. "2025 déterminera si la démocratie vit ou meurt", alertait ainsi il y a quelques jours dans L’Express, Maria Ressa, Dans un long entretien, la journaliste philippine, Prix Nobel de la paix 2021, estime que "le monde actuel est un bois sec prêt à s’embraser", la désinformation numérique étant l’allumette qui pourrait mettre le feu. Adversaire acharnée des géants de la tech et des réseaux sociaux, elle estime qu’ils sont le bras armé des autocrates : "Chaque jour où ces entreprises technologiques puissantes, souvent bien plus puissantes que des Etats-nations, continuent de s’accaparer du pouvoir, les Etats-nations en perdent davantage". Même les pays où la compétition électorale est la plus libre flirtent désormais avec le danger. "Sommes-nous encore réellement libres de nos choix ? Ou sommes-nous condamnés à être manipulés ?" interroge Maria Ressa. Laquelle invite les citoyens du camp libéral à se réveiller avant qu’il ne soit trop tard.
Sur les sujets...
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31/12 - "Personne ne peut arrêter" la "réunification" de Taïwan et la Chine : la menace de Xi Jinping
Le président chinois Xi Jinping a estimé mardi 31 décembre que "personne" ne pouvait "arrêter" la "réunification" avec Taïwan, lors d’un discours à la nation du Nouvel an. "Les Chinois des deux côtés du détroit de Taïwan sont une seule famille. Personne ne peut rompre nos liens de sang et personne ne peut arrêter la tendance historique de la réunification de la mère patrie", a-t-il déclaré dans ce discours diffusé par les médias d’État.
La Chine et Taïwan coexistent depuis 1949 avec des gouvernements distincts, mais Pékin revendique l’île comme partie intégrante de son territoire et n’exclut pas de recourir à la force pour en prendre le contrôle.
Pékin a intensifié la pression militaire et politique sur Taipei ces dernières années, en envoyant régulièrement des navires de guerre ou encore des avions de combat aux alentours de Taïwan.
En octobre, Taïwan avait déclaré avoir détecté un nombre record de 153 avions militaires chinois en 25 heures, après que Pékin a organisé des exercices à grande échelle qu’il a qualifiés d'"avertissement sévère" à l’encontre des "forces pro-indépendance de Taïwan".
Washington est depuis longtemps l’allié le plus important de Taipei et son plus grand fournisseur d’armes, ce qui suscite la colère de Pékin. Les Etats-Unis maintiennent historiquement une politique d'"ambiguïté stratégique" à propos d’une éventuelle intervention militaire si Taïwan était attaqué par la...
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31/12 - Conseil de l’UE : pourquoi la présidence de la Pologne sera particulièrement scrutée
"Les poignées de main avec les Donald sont souvent un véritable défi…". Sous ce titre ironique, une vidéo de trois secondes mise en ligne mi-décembre par le Premier ministre polonais le montre en train de serrer vigoureusement la main d’Emmanuel Macron, alors en visite à Varsovie. Adepte d’une communication au second degré, Donald Tusk fait ici allusion aux longues poignées de main entre le président français et Donald Trump, qui ont parfois tourné au bras de fer. Au passage, Tusk, "l’autre Donald", en profite pour valoriser sa propre énergie et sa familiarité avec Emmanuel Macron.
Handshakes with Donalds are usually quite a challenge… pic.twitter.com/7auY7HC37u— Donald Tusk (@donaldtusk) December 12, 2024
Depuis son retour au pouvoir à l’automne 2023, le libéral conservateur de 67 ans est décidé à ce que son pays assume son rang parmi les puissances européennes. La présidence tournante du Conseil de l’Union européenne va lui offrir à partir du 1er janvier l’opportunité de passer à la vitesse supérieure. La Pologne succède à la Hongrie de Viktor Orbán, au grand soulagement de la plupart des autres capitales. "Cette présidence est la bienvenue, souligne Sébastien Maillard, conseiller spécial à l’Institut Jacques Delors. On est en droit d’en attendre beaucoup car la Pologne est l’un des rares pays en situation d’exercer un véritable leadership."Moment polonais
Alors que la France et l’Allemagne se débattent avec leurs difficultés intérieures, les circonstances paraissent effectivement propices à un "moment...
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31/12 - Le "ghosting" en amour et… au travail : les dessous d’une tendance qui peut faire des dégâts
Clap de fin pour 2024. On oublie tout et on mise sur le meilleur pour 2025, avec des vœux. Cet effacement symbolique de l’année précédente est même nécessaire pour poursuivre sa route sans s’appesantir sur son passé. Mais certains, tellement convaincus de la nécessité de ne s’encombrer de personne ou de ne pas s’embourber dans des souvenirs, rompent les amarres en un instant, et s’éclipsent. Plus jamais ils ne donnent signe de vie : ils "ghostent", mettant ainsi fin brutalement à cette relation, et en laissant l’autre s’époumoner numériquement à envoyer des messages, jusqu’à ce qu’il comprenne enfin qu’il n’aura plus de nouvelle. Douloureux en amour, ce comportement s’est désormais "infiltré dans les interactions professionnelles, créant de véritables défis organisationnels", souligne Laurent Tylski, directeur général du cabinet Acteo Consulting. "Le phénomène s’est accéléré depuis juin dernier", précise-t-il.
Cette nouvelle "tendance" dépasse les frontières françaises. Selon le dernier rapport de la plateforme américaine de recrutement Greenhouse publié le 10 décembre 2024, 61 % des demandeurs d’emploi n’ont plus jamais de nouvelle d’un employeur après un entretien, en hausse de 9 points par rapport à avril de la même année. Toutefois, pour Laurent Tylski, ne pas répondre aux candidatures n’est pas forcément une façon de "fantômiser" le postulant car il n’y a pas de relation suivie. Cela n’en demeure pas moins regrettable de la part du recruteur, en raison du manque de considération envers les intéressés.
Il existe en...
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31/12 - Covid-19 : la Chine affirme avoir partagé "sans restriction" toutes ses informations avec l’OMS
Le gouvernement chinois a affirmé mardi 31 décembre avoir partagé les informations sur le Covid-19 "sans aucune restriction", après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé la Chine à fournir davantage de données et d’accès pour comprendre les origines de la pandémie.
"Il y a cinq ans […] la Chine a immédiatement partagé avec l’OMS et la communauté internationale les informations sur l’épidémie et la séquence du gène du virus", a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "Sans aucune restriction, nous avons partagé notre expérience en matière de prévention, de contrôle et de traitement, apportant ainsi une énorme contribution au travail de lutte contre la pandémie de la communauté internationale", a-t-elle poursuivi lors d’un point presse.
L’OMS a publié lundi une déclaration affirmant qu’il relevait d’un "impératif moral et scientifique" pour la Chine de partager davantage d’informations. L’agence de santé des Nations unies a rappelé comment, le 31 décembre 2019, son bureau en Chine a pris connaissance d’un communiqué des autorités sanitaires de Wuhan concernant des cas de "pneumonie virale" dans la ville.
Le Covid-19, apparu dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, a tué des millions de personnes, sapé l’économie de nombreux pays et paralysé des systèmes de santé entiers. Au cours de la pandémie de Covid-19, l’OMS a critiqué à plusieurs reprises les autorités chinoises pour leur manque de transparence et de coopération.
Une équipe d’experts dirigée par l’OMS et...
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31/12 - Tusk et Trump, le duel des deux Donald au cœur de la guerre en Ukraine
Donald versus Donald. C’est un duel insolite qui méritera d’être observé de près, dans le grand chamboulement géopolitique qui s’annonce en 2025. Donald Trump et Donald Tusk ont en commun, outre leur prénom, de se retrouver au même moment à la tête de leur pays après y avoir l’un et l’autre exercé le pouvoir, connu l’échec et mûri leur retour après des années d’absence. Le 20 janvier, Trump sera investi président des Etats-Unis, où il a été élu le 5 novembre. Tusk, Premier ministre de Pologne depuis un an, assure depuis le 1er janvier et pour six mois la présidence tournante de l’Union européenne.
Le moment de leur face-à-face n’est pas anodin au moment où l’Ukraine, qui entrera le 24 février dans sa quatrième année de guerre, connaît une phase critique. Donald l’Américain a défini l’Union européenne comme un "ennemi" commercial qu’il veut affaiblir par une hausse des tarifs douaniers et laissé entendre un affaiblissement, sinon un retrait, du soutien des Etats-Unis à l’Otan. Il a promis à la fois un arrêt des aides à l’Ukraine (qu’a contredit son émissaire Keith Kellogg) et un règlement du conflit ukrainien "en vingt-quatre heures", sans préciser comment, mais qui pourrait favoriser Poutine.Européen fervent
A l’inverse, Donald le Polonais est un Européen fervent, ancien président du Conseil de l’UE et à la tête de l’un des pays européens de l’Otan les plus attachés au renforcement de l’Alliance atlantique, les plus exposés à la Russie et les mieux préparés à la combattre. La Pologne, qui détient en Europe le record de la...
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31/12 - Les investisseurs américains tentés par les entreprises européennes : "Pour eux, ce sont les soldes"
Tout semble sourire à l’Amérique. Croissance dynamique, dollar fort et afflux massif d’investissements... Les marchés ont toutes les raisons d'être optimistes. L'innovation prospère et les promesses de baisses d'impôt et de déréglementation du président élu Donald Trump n’ont fait qu’accroître l’effervescence.
Le contraste avec l'Europe est saisissant. "Modeste", "médiocre"… le vocabulaire des économistes pour qualifier les perspectives de croissance de ce côté de l'Atlantique est éloquent. Entre incertitude politique et productivité en berne, le tableau est sombre pour les Vingt-Sept. Même la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, l’a reconnu dans un entretien au journal Le Monde : "le décrochage de l'Europe est une réalité". Cette disparité se reflète en Bourse : l’indice américain S&P 500 a bondi de plus de 25 % en 2024, à de nouveaux sommets, quand le Stoxx 600 a affiché une timide hausse d'environ 5 %. Comment s'étonner, dans ce contexte, de voir des entreprises comme TotalEnergies ou Tikehau convoiter une cotation à Wall Street.
On le sait, les sociétés européennes sont largement sous-valorisées par rapport à leurs homologues américaines. Ce fossé pourrait continuer à se creuser, au moins au cours de la première partie de l’année prochaine, selon plusieurs experts. "Cette sous-performance rendrait les entreprises européennes plus vulnérables à des acquisitions hostiles ou amicales réalisées par des concurrents américains nettement mieux valorisés qu'elles", analyse Vincent...
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31/12 - Une guerre commerciale avec les Etats-Unis en 2025 ? Cette menace qui plane sur l’économie française
Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un "effet JO" et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.
A Cognac, ces derniers temps, les producteurs du précieux breuvage ont la tête des mauvais jours. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche à la mi-janvier a de quoi leur donner la migraine. Alors que 98 % de la production de cognac est expédiée à l’étranger, le marché américain absorbe, à lui seul, 35 % des exportations françaises. Ici, tout le monde a encore en mémoire ces quelques mois de 2021 où en rétorsion d’une sombre bataille entre Bruxelles et Washington sur les aides d’Etat à l’aéronautique, le président américain avait imposé une surtaxe de...
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30/12 - Mayotte : comment François Bayrou veut remettre l’archipel "debout"
Reconstruire Mayotte en deux ans. C’est l’objectif du Premier ministre François Bayrou, qui a détaillé ce lundi 30 décembre aux alentours de 16h30 un plan pour "remettre débout" l’archipel dévasté par le cyclone Chido, qui a fait au moins 39 morts et 4 000 blessés. Il a posé le pied sur l’île ce lundi, à la tête d’une imposante délégation ministérielle, avec la promesse d’un plan d’aide baptisé "Mayotte debout", ayant pour but "d’apporter des réponses rapides, élaboré "après une journée de dialogue", alors que les habitants attendaient de pied ferme des réponses concrètes du gouvernement. "Les Mahorais ont souvent le sentiment que ce qu’on leur apporte, ce sont des assurances, de belles paroles de solidarité dans les déclarations, mais ce qu’ils veulent, c’est du réel", introduisait-il plus tôt dans la journée.
Plusieurs grands axes ont été détaillés par le Premier ministre depuis le Conseil départemental de Mayotte, accompagné des ministres Elisabeth Borne (Education) et Manuel Valls (Outremer). Les mesures feront l’objet d’un "projet de loi d’urgence" qui sera présenté puis débattu au Parlement "sous quinze jours". Un projet de "loi programme de refondation" de l’archipel sera "préparé et conçu avec les élus de Mayotte, sera mis au point dans les trois mois", a ajouté François Bayrou.Rétablissement de la production d’eau et d’électricité dans les foyers
François Bayrou a demandé que l’électricité soit "rétablie dans chaque foyer fin janvier". Il a annoncé "un renfort de 200 agents pour atteindre cet objectif". D’ici là,...
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30/12 - Le Rafale, petits secrets d’un grand succès : comment l’avion de Dassault est devenu incontournable
Regard de pétrole. Mâchoire serrée. Les épaules larges rentrées dans un cou de taureau. Le 16 février 2015, Abdel Fattah-al-Sissi, le président égyptien, annonce le bombardement de plusieurs sites d’entraînement et d’arsenaux de la branche libyenne du groupe Etat islamique situés en bordure de la frontière égyptienne. La réponse musclée à une vidéo diffusée quelques jours plus tôt par l’EI montrant la décapitation de 21 Egyptiens d’origine copte. Au même moment, dans les salons d’apparat du palais d’el-Orouba au Caire, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français, et Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, retiennent leur souffle. Les derniers détails de l’accord ont certes été vissés lors d’une rencontre, quelques semaines auparavant, entre François Hollande et al-Sissi à Riyad, en Arabie saoudite, à l’occasion des funérailles du roi Abdallah. Mais dans ce type de contrat, tout peut capoter à la dernière minute.
Eric Trappier le sait bien, lui qui a subi tellement de revers commerciaux. Mais cette fois-ci sera la bonne. Quelques heures après avoir lâché ses bombes sur la Libye, le président al-Sissi paraphe en grande pompe avec les deux Français le contrat entérinant la fourniture à l’Egypte de 24 Rafale. Une vente historique, la première pour l’avion de combat tricolore. Un "deal" à 5,2 milliards d’euros qui comprend également la livraison d’une frégate multimission Fremm, fabriquée par la DCNS, et la vente de missiles air-air Mica et de croisière Scalp, produits par MBDA. Chacun des membres de...
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30/12 - L’Ukraine et la Russie annoncent un nouvel échange de centaines de prisonniers
La Russie et l’Ukraine ont annoncé, ce lundi 30 décembre, avoir procédé à un nouvel échange impliquant plus de 300 prisonniers, à la suite d’une médiation des Emirats arabes unis et à la veille du réveillon du Nouvel an.
"Le 30 décembre, à l’issue d’un processus de négociations, 150 militaires russes ont été rapatriés du territoire contrôlé par le régime de Kiev. En échange, 150 prisonniers de guerre de l’armée ukrainienne ont été remis", a indiqué l’armée russe dans un communiqué.
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que 189 Ukrainiens avaient été libérés au total, dont des soldats et deux civils, "une très bonne nouvelle". La Russie n’avait, dans son communiqué, fait état que de 150 Ukrainiens échangés.La médiation des Emirats arabes unis
Selon l’armée russe, "les Emirats arabes unis ont assuré une médiation humanitaire pour le retour de captivité des militaires russes", qui "se trouvent actuellement au Bélarus", allié de Moscou et voisin de l’Ukraine.
Les Emirats arabes unis, très actifs dans les discussions sur les échanges de prisonniers entre Kiev et Moscou, servent également de médiateurs pour le retour d’enfants ukrainiens dans leur pays depuis la Russie. La médiatrice russe pour les droits humains, Tatiana Moskalkova, a salué sur Telegram "le courage" des soldats russes libérés, lors d’un bref échange avec eux diffusé dans une vidéo sur sa chaîne Telegram. "Bonne année ! Joyeux Noël !", a-t-elle ajouté, leur souhaitant "tout le meilleur".
La Russie et l’Ukraine ont échangé des centaines de...
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30/12 - Russie - Azerbaïdjan : le crash d’avion qui ravive les tensions entre Moscou et Bakou
La Russie l’a promis : elle identifiera et punira les personnes impliquées dans l’accident mercredi 25 décembre d’un avion de ligne azerbaïdjanais, qui selon Bakou a été touché par des tirs russes. La nouvelle a été annoncée par le parquet azerbaïdjanais lundi 30 décembre. La veille, le président Ilham Aliyev a accusé Moscou d’avoir voulu cacher sa responsabilité dans le crash de l’appareil qui effectuait la liaison Bakou-Grozny, et réclamé des excuses publiques et des compensations. Vladimir Poutine a depuis présenté des excuses et admit que des tirs de défense antiaérienne avaient eu lieu le jour du crash en raison d’une attaque de drones ukrainiens, mais sans reconnaître que l’avion avait été frappé. Cette affaire vient une nouvelle fois assombrir les relations entre les deux nations, aussi dépendantes l’une de l’autre que secouées depuis le début de la décennie par de vives tensions concernant plusieurs dossiers, entre le Haut-Karabakh, le gaz naturel et la guerre en Ukraine.
Selon le procureur général azerbaïdjanais, Kamran Aliev, le chef du Comité d’enquête russe lui a indiqué que des "mesures intensives sont prises pour identifier les coupables et les amener à répondre pénalement de leurs actes". Moscou a également promis de "mener une enquête complète, exhaustive et objective" sur cet accident, en plus des investigations menées au Kazakhstan, où s’est écrasé l’appareil, a précisé le parquet azerbaïdjanais dans un communiqué. Des investigations sont aussi menées sur les lieux de l’accident "avec la...
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30/12 - François Bayrou, un Premier ministre parti pour (ne pas) rester ?
Cruelle politique… A peine nommé Premier ministre, tout juste est-il parvenu à fabriquer – non sans difficulté – son gouvernement, que le temps de François Bayrou est déjà compté. Ce n’est pas tant la faute de ses bourdes à répétition aux premières heures de sa mission (son déplacement polémique à Pau, son idée de revenir sur le non-cumul des mandats ou encore ses mots sur Mayotte "pas en France"), que d’un état de fait politique. La dissolution voulue par Emmanuel Macron et son refus de se soumettre à une cohabitation ne peuvent faire naître que des chimères. Une question, si simple en apparence, se pose à François Bayrou : quel sens donner à sa tâche ?
Le Parti socialiste lui a pourtant offert une voie de passage, mince et glaciale certes, mais une voie de passage tout de même : les roses d'Olivier Faure ont martelé leur refus de participer à un gouvernement, mais se disaient ouvertes à un pacte de non-censure en échanges de garanties (la suspension de la réforme des retraites et la mise en place d'une conférence de financement, les services publics ou encore le pouvoir d'achat). Impossible pour Bayrou car impossible pour le bloc central, dont le Premier ministre a besoin pour tenir tant bien que mal.
Alors pour que tout change, faut-il que rien ne change ? Le voilà capitaine d’un aréopage similaire en tout point à celui de Michel Barnier, dont on peine à percevoir l’objet. Bayrou, en bon centriste, espérait que le dépassement des clivages, en recrutant des personnalités venues de tous bords, serait une...
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30/12 - En Allemagne, Elon Musk accusé d’essayer "d’influencer" les élections législatives
Elon Musk continue de créer des remous en Allemagne. Ce lundi 30 décembre, Berlin a accusé le milliardaire américain d’essayer "d’influencer les élections" législatives allemandes prévues fin février avec ses soutiens répétés au parti d’extrême droite AfD.
"Il est libre d’exprimer son opinion", mais celle-ci équivaut à "une recommandation électorale pour un parti qui est surveillé" par le Renseignement intérieur allemand, "car il est soupçonné d’être d’extrême droite" et a déjà "été reconnu" par la justice comme tel, a souligné Christiane Hoffmann, porte-parole adjointe du gouvernement, lors d’un point presse régulier. Cette qualification en Allemagne pour un mouvement politique peut justifier une surveillance policière en raison de craintes d’atteinte à l’ordre constitutionnel.
Samedi, le quotidien Welt a publié une tribune croisée dans laquelle le patron de X, spaceX et Tesla assure que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est "la dernière lueur d’espoir" pour l’Allemagne. Il y estime "clairement fausse" sa classification à l’extrême droite. L’homme le plus riche du monde réaffirmait une position déjà exprimée le 20 décembre dans un tweet qui avait créé le malaise dans le pays en pleine campagne pour les élections.
L’AfD est créditée en moyenne de 19 % des intentions de vote dans les sondages, deuxième derrière l’opposition conservatrice, en tête avec 32 %.Elon Musk comparé à Vladimir Poutine
L’embarras en Allemagne est à la mesure de l’influence grandissante que semble prendre le multimilliardaire sur la future présidence...
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30/12 - Ukraine : la Russie opposée à un éventuel déploiement d’un contingent de la paix européen
Au moment où les Européens et Américains réfléchissent à l’après-conflit, la Russie dit s’opposer à un éventuel déploiement d’un contingent européen en Ukraine en cas de paix avec Moscou. "Nous ne sommes certainement pas satisfaits des propositions formulées au nom des représentants de l’équipe du président élu (américain Donald Trump, ndlr) visant à reporter de 20 ans l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan, ainsi qu’à introduire un contingent de maintien de la paix composé de 'forces britanniques et européennes' en Ukraine", a indiqué Sergueï Lavrov à l’agence d’Etat Tass publié lundi 30 décembre par le ministère.
Depuis plusieurs semaines, les spéculations vont bon train sur d’éventuels futurs pourparlers de paix, après près de trois ans d’un conflit qui a fait des centaines de milliers de morts et de blessés. Parmi les idées explorées par les chancelleries européennes et Washington, celle du déploiement d’un contingent militaire européen en Ukraine, le long de la ligne de front qui s’étend sur quelque 1 000 km. Cette hypothèse, évoquée entre les dirigeants français Emmanuel Macron et polonais Donald Tusk à Varsovie mi-décembre, pourrait impliquer les armées de pays membres de l’Otan, ou encore détenteurs de l’arme nucléaire, comme la France et le Royaume-Uni.
"Il est évidemment prématuré de parler […] de soldats de maintien de la paix", avait de son côté relevé le 16 décembre le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.La crainte d'un accord au détriment de Kiev
Les Européens craignent un désengagement des Etats-Unis dans le conflit en...
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30/12 - Le tandem Bruno Retailleau - Gérald Darmanin, dernier antidote à la fièvre populiste ?
Après Elisabeth Borne contrainte de recourir au 49.3 jusqu’à l’usure, Gabriel Attal stoppé net par une dissolution stupide et Michel Barnier censuré sans état d’âme par le duo Mélenchon/Le Pen au bout de quatre-vingt-dix jours, les Français voient s’installer leur quatrième et dernier gouvernement de l’année 2024 : celui de François Bayrou. Derrière cette valse de Premiers ministres, une mécanique plus sournoise s’installe. Celle d’un pays que les extrêmes s’emploient à rendre ingouvernable jusqu’en 2027. Chaque blocage nourrit leur discours : celui d’un Etat défaillant et incapable de rétablir l’ordre. Alors que ce nouveau gouvernement n’a déjà plus le droit à l’erreur, l’expérience et la personnalité de trois de ses ministres offrent une dernière chance de briser cette dynamique en restaurant l’efficacité démocratique attendue par les Français. Peut-être enfin le remède capable d’enrayer la fièvre populiste qui gagne du terrain à chaque crise.
Sur le plan budgétaire d’abord, on peut encore espérer une reprise en main de notre déficit. En le qualifiant de "mal endémique", Eric Lombard nouveau ministre de l’Economie, s’inscrit dans la continuité de la méthode Barnier : discours de vérité, pragmatisme, dialogue. Ancien directeur général de la Caisse des dépôts, il connaît les chiffres, mais surtout l’urgence de la situation. Notre pays devient au fil des semaines d’inaction de moins en moins crédible auprès de ses partenaires économiques. Le gouvernement et les Français pourront compter sur un homme d’expérience capable...
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30/12 - Donald Trump - Elon Musk : quand les trumpistes se déchirent sur l’immigration
Entre Elon Musk et ses alliés de toujours, il semblerait que le président élu Donald Trump ait choisi son camp, à 20 jours de son investiture à la tête des Etats-Unis. Ce premier déchirement se joue au cœur d’un sujet qui semblait pourtant mettre tout me monde d’accord chez les trumpistes : l’immigration. Et plus spécifiquement la question des visas "H1-B", qui permettent aux entreprises de faire venir des travailleurs étrangers dotés de qualifications spécifiques. De quoi opposer deux blocs de la coalition trumpiste, composée à la fois de soutiens issus de la tech et de figures conservatrices aux positions ardemment anti-immigration.Le H1-B défendu par deux figures influentes du camp Trump
Depuis plusieurs jours, le puissant entrepreneur milliardaire et nouveau ministre délégué à l’Efficacité gouvernementale de Donald Trump, Elon Musk, défend avec une grande virulence l’existence de ce visa permettant d’inviter dans le pays de la main-d’œuvre qualifiée. Car non seulement il est très utilisé par la Silicon Valley - son terrain de jeu préféré - pour faire venir des ingénieurs étrangers. Mais c’est aussi grâce au H1-B qu’Elon Musk lui-même, originaire d’Afrique du Sud, a rejoint le sol américain. Selon l’homme le plus riche du monde, devenu très proche conseiller de Donald Trump, "amener via l’immigration légale le top 0,1 % des talents en ingénierie est essentiel pour que l’Amérique continue de gagner" sur la scène internationale" a-t-il plaidé sur X.
Le milliardaire Vivek Ramaswamy, nommé aux côtés d’Elon Musk à la...
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30/12 - Retraites, RSA, carnet de santé… Ce qui change au 1er janvier 2025
Ce premier jour de l’année 2025 sera marqué par de multiples évolutions, certaines susceptibles d’impacter votre pouvoir d’achat. De la hausse des pensions de retraite à la mise en place du dispositif de partage de la valeur dans les PME, en passant par le lancement d’un nouveau carnet de santé pour les enfants, voici ce qui change au 1er janvier.Les retraites de base revalorisées de 2,2 %
Le sujet avait enflammé le débat politique, jusqu’à la censure : les retraites de base sont revalorisées de 2,2 % ce mercredi, à hauteur de l’inflation comme le prévoit la loi, contre 0,8 % initialement prévu par l’ex-gouvernement Barnier pour faire des économies. Pour une pension de base de 1 200 euros par exemple, cette revalorisation représente une hausse de 26,4 euros mensuels, qui sera visible sur le versement de février.
Une bonne nouvelle pour les retraités, mais pas pour les finances publiques : la seule augmentation de 2024 a coûté 15,6 milliards d’euros à la branche retraite, d’après un rapport sénatorial. La hausse de 2025 (+ 2,2 %) coûtera 6,5 milliards supplémentaires, selon le ministère du budget et des Comptes publics.Les logements les plus énergivores considérés comme indécents
A partir de mercredi, les logements les plus énergivores sont classés indécents et ne peuvent plus être loués, ce qui crispe les propriétaires, inquiets de se voir imposer des travaux de rénovation, malgré un grand flou autour de l’application de cette mesure.
Adoptée en 2021, la loi Climat et résilience prévoit de considérer...
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30/12 - Gestion du Covid-19 : Edouard Philippe et Olivier Véran échappent à une mise en examen
L’enquête portant sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 par le gouvernement a été clôturée par la Cour de justice de la République (CJR) sans mise en examen, a indiqué ce lundi 30 décembre à l’AFP le procureur général Rémy Heitz, confirmant une information de Franceinfo.
A l’issue de cette information judiciaire ouverte en juillet 2020 pour mise en danger de la vie d’autrui notamment, l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, ainsi que son successeur Oliver Véran sont placés sous le statut plus favorable de témoin assisté. L’absence de mise en examen ouvre la voie à un probable non-lieu.
"Un avis de fin d’information a été délivré le 28 novembre", a précisé Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, qui exerce les fonctions du ministère public près la CJR. "Par ailleurs, aucune personne n’est à ce jour mise en examen", a-t-il ajouté.Une enquête aux enjeux historiques
Les investigations avaient été ouvertes pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre. Elles découlaient de plusieurs plaintes dénonçant, dès le début du confinement en mars 2020 en France, le manque d’équipements de protection pour les soignants et la population ou encore les errements sur la nécessité ou non de porter des masques.
Contactés lundi matin, les avocats des anciens ministres n’ont pas répondu dans l’immédiat à l’AFP. Dans cette enquête aux enjeux historiques, seule Agnès Buzyn a, un temps, été mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui....
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30/12 - Mayotte : "les rumeurs de milliers de morts ne sont pas fondées", selon François Bayrou
François Bayrou est arrivé, ce lundi 30 décembre, à Mayotte à la tête d’une imposante délégation ministérielle avec la promesse d’un plan d’aide à la reconstruction de l’archipel nommé "Mayotte debout" après le passage dévastateur de l’ouragan Chido, qui précédera d’autres mesures à plus long terme.
"Les Mahorais ont souvent le sentiment que ce qu’on leur apporte ce sont des assurances, de belles paroles de solidarité dans les déclarations mais ce qu’ils veulent c’est du réel. […] Après une journée de dialogue, nous annoncerons ce soir un plan qui s’appellera 'Mayotte debout'" qui permettra "d’apporter des réponses rapides", a affirmé le Premier ministre, après la première visite d’une usine de dessalement de l’eau, alors que les habitants attendent de pied ferme des réponses concrètes du gouvernement.
"Et puis après, il y aura une deuxième phase d’ici quelques mois. C’est un plan à long terme. Parce qu’il ne s’agit pas seulement de reconstruire Mayotte comme elle était. Il s’agit de dessiner l’avenir de Mayotte, différent", a-t-il ajouté.Reconstruire en deux ans, "c'est un objectif qu'il faut se fixer"
Les "rumeurs de milliers de morts ne sont pas fondées à l'heure qu'il est" et le bilan des décès se compte plutôt en "quelques dizaines ou quelques centaines", a encore affirmé François Bayrou depuis l'archipel, en appelant à une "très grande prudence" sur ce point. Le préfet de Mayotte avait évoqué au lendemain de la catastrophe la possibilité qu'il y ait "plusieurs centaines" de morts. "Peut-être approcherons-nous le...
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30/12 - "Le côté obscur de la Reine", de Marie Nimier : quand le silence change de camp
Il n’y a pas d’échappatoire. Pour tout écrivain, homme ou femme, arrive le jour où l’on écrit sur sa parentèle, mère, père voire grands-parents. En cette seule rentrée, Frédéric Beigbeder (Un homme seul, Grasset), Jean-Louis Ezine (La Chaise, Gallimard), Jean-Claude Grumberg (Quand la Terre était plate, Seuil), Sabri Louatah (Safari, Flammarion), Vanessa Springora (Patronyme, Grasset) ou encore Blandine Rinkel (La Faille, Stock) cèdent à cette ardente obligation. Tout comme, avec éclat, Marie Nimier. Vingt ans après son brillant prix Médicis, La Reine du silence (Gallimard), consacré à l’auteur du Hussard bleu mort en 1962 à 36 ans au volant de son Aston Martin, "visage marqué par les mots des autres" pour sa fille de 5 ans, la romancière s’attaque avec Le Côté obscur de la Reine (Mercure de France) à sa mère, Nadine, belle blonde, qui prit tant de place dans sa vie. Bien sûr, en racontant Nadine, Marie revient inévitablement sur son père, qu’elle appelle le plus souvent Roger Nimier, pas fait pour le mariage ni la paternité, mais pour "le droit de cuissage, les canulars, le baratin. La chair fraîche. Les figures de style."
Cette mère, donc, avec ses plaintes, ses chantages et son agressivité déguisée en tendresse, contre lesquels Marie n’a jamais réussi à se blinder. A chacune des visites parisiennes de la romancière rue Jean-Mermoz, là où veuve Nadine (séparée de corps lors de la mort du hussard) éleva sans grands moyens ses trois enfants, sa mère déclare les hostilités - alors que dans le quartier, on apprécie...
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30/12 - Jimmy Carter, une journée à la Maison-Blanche racontée dans L’Express : "A 6 heures, le réveil sonne…"
A la fin de la première année du mandat de Jimmy Carter, président des Etats-Unis de 1977 à 1981, Pierre Salinger qui fut porte-parole de la Maison-Blanche et collaborateur de L'Express de 1973 à 1978, livre le récit détaillé d'une journée ordinaire du 39ème président américain. Depuis le Bureau ovale jusqu'à la "Situation Room", aux côtés des hommes du Président, se déroule un agenda millimétré planifié 15 jours à l'avance. Derrière la mécanique bien huilée de l'Administration américaine, Pierre Salinger dépeint Jimmy Carter comme l''"un des hommes les plus acharnés au travail que la Maison-Blanche ait connus".L'Express du 5 décembre 1977
L'Amérique de Carter
C'est maintenant officiel : le président Carter sera en France du 4 au 6 janvier. Qu'est devenu, en une année de présidence, le planteur géorgien élu contre les machines ? Comment travaille-t-il ? Comment les Français le jugent-ils ? Comment l'Amérique se remet-elle du Vietnam et de Watergate ? Comment réagit-elle au problème clef de cette fin de siècle : la crise de l'énergie ? Et comment le roi dollar résiste-t-il au yen ? Voici l'enquête de L'Express.
On va lire ici le récit d'une vraie journée à la Maison-Blanche — celle du 17 novembre 1977. Bien qu'on y parle du voyage de Sadate et de la crise de l'énergie, elle n'a pas été choisie en fonction de son importance politique particulière. Pour un profane, et même pour celui qui, comme moi, a travaillé trois ans à la Maison-Blanche, tout jugement sur l'expérience et la compétence de la nouvelle Administration...
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30/12 - En 2025, l’écart de taux avec l’Allemagne explose : ce scénario inquiétant pour la France
Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un "effet JO" et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.
Et si le gouvernement Bayrou tombait à son tour ? Et si le déficit de 2024 s’avérait, une nouvelle fois, sous-estimé, du fait d’un dérapage des dépenses de Sécurité sociale ? Et si les agences abaissaient encore la note de crédit de la France ? La patience des investisseurs a des limites. Certes, le spread, cet écart entre les taux à dix ans auxquels la France et l’Allemagne empruntent, et qui trahit une moindre confiance accordée au prêteur tricolore, semble stabilisé. Malgré les palabres parlementaires déconnectées des réalités de l’économie, la censure...
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30/12 - La méthode gagnante d’Eric Lombard, le nouveau patron de Bercy : "Pour réussir, il lui faudra…"
"Il coche toutes les cases". Qu’ils soient élus, économistes, anciens collaborateurs, grands patrons ou proches, tous ou presque ont étonnement prononcé la même phrase au moment où nous leur demandions de commenter la nomination récente d’Eric Lombard à la tête d’un grand Bercy. Après sept années passées à diriger la Caisse des dépôts - un record de longévité depuis le mandat de Robert Lion dans les années quatre-vingt -, cet ancien banquier vient d’être propulsé ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Une consécration pour ce spécialiste de la finance se revendiquant de gauche et se définissant comme un éternel rocardien. L’été dernier, son nom avait un temps circulé pour Matignon.
Son nouveau poste à la fois convoité et redouté au vu de la situation actuelle, Eric Lombard le doit beaucoup à son mandat teinté de succès à la direction générale de l’institution financière bicentenaire. Lorsque Emmanuel Macron le désigne en 2017 pour prendre la suite de Pierre-René Lemas, il a pourtant tout à prouver. Son profil détonne et une tradition se brise : contrairement à ses prédécesseurs, le nouveau patron du bras armé de l’Etat n’est pas passé par l’ENA. Mais Eric Lombard a d’autres arguments à faire valoir. "Il a un parcours équilibré, entre une carrière professionnelle brillante dans l’entreprise centrée sur la finance et un intérêt constant porté à la chose publique, notamment sur le plan social et environnemental", brosse Bernard Spitz, son ami de lycée et ancien président de la...
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29/12 - L’ancien président américain Jimmy Carter est mort à l’âge de 100 ans
Le 39e président des Etats-Unis s'en est allé. Jimmy Carter est décédé dimanche à l'âge de 100 ans chez lui en Géorgie, a annoncé sa fondation. Retiré de toute vie publique, le démocrate, qui n'a fait qu'un mandat (1977-1981), bénéficiait de soins de fin de vie à domicile depuis février 2023. Sa dernière apparition fut pour assister aux obsèques de son épouse Rosalynn en novembre 2023. Il était le plus vieux président américain encore en vie.
Selon son petit-fils cité par l'Atlanta Journal-Constitution, Jimmy Carter avait confié à sa famille qu'il lui était plus important de rester en vie pour pouvoir voter à la présidentielle 2024 que de franchir le cap de ses 100 ans. Il aura finalement atteint ces deux échéances.
Le Prix Nobel de la paix occupait une place à part dans le paysage politique américain, à jamais ternie par la crise des otages en Iran sur laquelle s'est achevé son unique mandat. Ce baptiste fervent au parcours atypique -- d'officier de marine aux affaires, de propriétaire d'une exploitation familiale d'arachides à la présidence - a pris ses fonctions en 1977 dans une Amérique encore marquée par le scandale du Watergate qui avait poussé le président Nixon à la démission.
"Je suis un homme du Sud et un Américain", affirme ce quasi-inconnu sur la scène politique nationale lorsqu'il se lance dans la primaire démocrate pour la présidentielle de 1976. Son arrivée au pouvoir est chargée de promesses pour le camp démocrate qui contrôle le Congrès et la Maison Blanche pour la première fois depuis 1968.
Les...
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29/12 - "Les Français, vous êtes d’éternels insatisfaits…" : le regard surprenant d’un éminent économiste espagnol
Qui suis-je ? Il y a à peine quelques années, ma santé financière était en piteux état. Considéré par beaucoup comme l’un des cancres de la zone euro, je me lassais de voir mes voisins du Nord me regarder de haut. Mais cela, c’était avant. Désormais on me présente comme la plus belle remontada de ces dix dernières années après celle du FC Barcelone face au PSG en 2017. The Economist vient de me mettre à l'honneur, me citant comme un modèle pour le reste de l’Europe. Je suis, je suis, je suis… L’Espagne.
S’appuyant sur divers indicateurs, tels que la croissance du PIB, l’inflation ou encore la politique budgétaire, le très sérieux magazine britannique estime dans un article intitulé "Ce que l’Espagne peut enseigner au reste de l’Europe" que notre voisin ibérique "est en passe de devenir la meilleure économie des pays riches en 2024". La croissance espagnole devrait atteindre 3 % en 2024, largement au-dessus de la moyenne de l'Union européenne (0,9 %). Des bons résultats qui ne tombent pas du ciel, en partie dus aux exportations de services non touristiques (télécommunications, services informatiques, etc). "L’une des leçons à tirer est qu’il faut se concentrer sur les services et ne pas fétichiser l’industrie manufacturière", souligne The Economist. Le magazine voit dans l’exemple espagnol la preuve que les réformes structurelles sont payantes sur la durée. Mais de quelles réformes parle-t-on ? Ces recettes pourraient-elles être importées en France, en pleine impasse budgétaire ? Avec quelques ombres au tableau -...
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29/12 - François Bayrou à Mayotte lundi : quel est le programme du Premier ministre ?
Après Emmanuel Macron, François Bayrou se rendra à son tour à Mayotte. Le Premier ministre arrivera tôt ce lundi 30 décembre sur l’archipel dévasté par le cyclone Chido, a appris l’AFP auprès de Matignon. Le chef du gouvernement sera accompagné des ministres d’État Elisabeth Borne (Education nationale) et Manuel Valls (Outre-mer) et des ministres Valérie Létard (Logement), Yannick Neuder (Santé) et Thani Mohamed Soilihi (Francophonie et Partenariats internationaux).
La journée débutera à 07h15 locales (05h15 heure de Paris) par la visite de l’usine de dessalement de Petite Terre, suivie de celle du collège de Kaweni 2 à Mamoudzou et de l’hôpital de campagne installé après le cyclone. Plusieurs rencontres sont prévues avec les acteurs économiques, les forces de sécurité et les élus locaux, ainsi qu’une cérémonie d’hommage au capitaine de gendarmerie Florian Monnier décédé en intervention après le passage du cyclone.
A l’issue de cette journée, François Bayrou s’exprimera au Conseil départemental avant de se rendre en soirée sur l’île de La Réunion, importante base logistique pour l’aide à Mayotte, située à 1 435 kilomètres, où il poursuivra sa visite mardi matin avant de regagner la métropole."Solutions concrètes"
François Bayrou se rend à Mayotte "avec la volonté d’apporter des solutions concrètes aux populations sur place sur les questions d’éducation, de santé, d’habitat", explique son entourage. Et "avec son expérience d’élu local, qui sait apporter des réponses concrètes, et rapides surtout, pour répondre aux besoins des...
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29/12 - Dassault, la révolution silencieuse : les secrets d’une guerre de succession
Les maisons hantées existent. Le 9, rond-point des Champs-Elysées, saint des saints de l’empire Dassault, est peuplé d’ombres. Il faut franchir les hautes grilles, grimper une volée de marches et pénétrer dans le salon d’entrée pour rencontrer les maîtres des lieux. Au mur, sous l’un des derniers exemplaires de l’hélice "Eclair", première invention de Marcel Dassault en 1916, les photos alignées du fondateur du groupe, de ses fils, Claude et Serge, et de l’un de ses petits-fils, Olivier, disparu dans un accident d’hélicoptère en 2021. Cet hôtel particulier, folie du duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, qui le fit construire pour satisfaire les désirs de sa maîtresse la comtesse Le Hon, est bien plus qu’une simple adresse. C’est un livre d’histoire.
L’histoire d’abord d’une famille, les Bloch, devenue Dassault au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et dont les tragédies, les déchirements, les haines, les victoires sont indissociables du récit national de ces cent dernières années. L’histoire également d’un groupe, l’un des plus beaux fleurons du capitalisme français, à la croisée singulière de la défense avec Dassault Aviation, ses Mirage et autres Rafale, de la haute technologie avec Dassault Systèmes, champion mondial du logiciel, des médias avec Le Figaro et du monde de l’art avec Artcurial, devenue l’une des plus belles maisons de vente de la planète.
Combien de contrats secrets ont été signés dans les bureaux discrets aux murs coquille d’œuf de ce petit palais ? Ici, le luxe est fané. Pas de toiles de...
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29/12 - Gérald Darmanin assure qu’avec "quelques millions de plus" pour la Justice, il "fera des miracles"
A peine nommé ministre de la Justice, Gérald Darmanin multiplie les déplacements, les propositions et les interventions médiatiques cette période de vacances de Noël. Après un déplacement mercredi en Picardie, une interview jeudi au 20H de TF1 et une autre auprès du Parisien samedi, le garde des Sceaux s’est rendu ce dimanche 29 décembre au tribunal judiciaire de Paris pour rencontrer magistrats, greffiers et avocats de permanence.
Le nouveau ministre de la Justice s’est notamment dit favorable à un isolement renforcé en détention "des 100 plus grands narcotrafiquants" et à la construction de nouvelles prisons pour l’exécution des peines de "quelques mois, semaines, voire jours", dans un entretien publié samedi soir sur le site du Parisien. "L’isolement beaucoup plus important de la dizaine, de la centaine de chefs de réseau est à mettre à l’ordre du jour. Il n’y a pas forcément besoin de texte pour ça", a indiqué Gérald Darmanin ce dimanche.
L’objectif de cette mesure ? "Arrêter de continuer le trafic de drogue depuis la prison et de menacer du personnel." "Personne ne comprend en France que l’on puisse, depuis la prison, commander un point de deal, pouvoir récupérer de l’argent et en faire sa distribution, commander des assassinats, etc." a poursuivi Gérald Darmanin. Le ministre a également fait part de sa volonté de solutions technologiques comme le "brouillage" du réseau téléphonique qui pourrait être effectué dans les cellules des têtes de réseau."Nous avons un réveil à faire collectivement"
Le...
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29/12 - Joe Biden regrette d’avoir retiré sa candidature et pense qu’il aurait pu battre Donald Trump
21 juillet 2024. La campagne présidentielle avortée de Joe Biden s’achève de manière quelque peu piteuse. Un mois plus tôt, le 27 juin 2024, le président octogénaire a complètement perdu pied face à Donald Trump pendant un débat télévisé. Mais Joe Biden, persuadé de ses chances de victoire malgré des sondages peu engageants et une diminution des dons, s’est accroché pendant plusieurs semaines, sous les yeux incrédules du monde et du Parti démocrate, avant de retirer sa candidature en faveur de Kamala Harris.
Plusieurs mois après sa campagne ratée, Joe Biden regrette pourtant de s’être retiré de la course à la Maison-Blanche et pense même qu’il aurait pu battre Donald Trump, selon des conseillers qui se sont confiés à The Washington Post. Le célèbre quotidien américain a ainsi interrogé une vingtaine de proches de Joe Biden pour une longue enquête.
"Joe Biden et certains de ses collaborateurs pensent toujours qu’il aurait dû rester dans la course, malgré ses résultats difficiles lors du débat et les faibles sondages qui ont incité les démocrates à faire pression sur lui pour qu’il abandonne", indique The Washington Post. "Joe Biden et ses collaborateurs ont déclaré à des gens ces derniers jours qu’il aurait pu battre Donald Trump, selon des personnes au courant de leurs commentaires, qui ont parlé sous couvert d’anonymat pour décrire des conversations privées", ajoute le journal américain. Joe Biden avait déjà déclaré le 24 septembre à The View sur ABC qu’il était "en paix" après s’être retiré de l’élection de 2024,...
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29/12 - Crash de l’avion azerbaïdjanais : le président accuse la Russie d’avoir voulu "étouffer l’affaire"
Le président azerbaïdjanais a accusé dimanche 29 décembre la Russie d’avoir voulu cacher que l’avion de la compagnie nationale qui s’est écrasé mercredi au Kazakhstan avait essuyé des tirs provenant du territoire russe, et réclamé des excuses publiques de la part de Moscou. Ilham Aliev a affirmé que l’appareil avait été visé par "des tirs" en provenance du territoire russe, alors que la piste d’un missile antiaérien russe semble se confirmer.
"Les faits sont que l’avion civil azerbaïdjanais a été endommagé de l’extérieur au-dessus du territoire russe […] la queue de l’avion a été gravement endommagée par des tirs provenant du sol", a déclaré Ilham Aliev dans une interview télévisée, reprise par l’agence de presse Azertag. Il a également indiqué que l’avion avait été rendu "incontrôlable" par des moyens militaires de brouillage électronique."Etouffer l'affaire"
Le président de l'Azerbaïdjan, dont le pays entretient de bonnes relations avec la Russie, a regretté qu'autorités et médias russes ont avancé diverses versions, telles qu'une nuée d'oiseaux ou l'explosion d'un ballon de gaz à bord. Ilham Aliev a estimé que ces diverses versions des faits avancées par la Russie après le crash "montrent clairement que la partie russe voulait étouffer l’affaire". La Russie doit donc s'excuser, admettre sa responsabilité, punir les coupables et payer des compensations à l'Azerbaïdjan et aux victimes du crash, a encore indiqué Ilham Aliev. "La première a été entendue samedi (NDLR : avec les excuses de Vladimir Poutine). J'espère que les...
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29/12 - Santé : cancer, Alzheimer, VIH, diabète... Ces dix bonnes nouvelles à retenir de 2024
La légendaire faculté des Français à toujours voir le verre à moitié vide est bien connue. Cette année, l’actualité pour le moins mouvementée, tant sur le plan politique, économique et géopolitique, n’aura pas incité à l'optimisme. Pourtant, 2024 a aussi apporté de nombreuses bonnes nouvelles, notamment du côté de la science et de la technologie. Et en particulier dans le domaine médical. Des diagnostics plus précis pour Alzheimer, l’endométriose ou la dépression, l'espoir de vaincre le diabète de type 1 ou la myopathie de Duchenne, de nouveaux traitements préventifs contre la bronchiolite et même le VIH… Ensemble, ces découvertes dessinent un futur mieux armé pour vaincre les maladies. Autant de raison de se réjouir pour les années à venir et commencer l’année 2025 d’un bon pied.Alzheimer, endométriose, dépression : vers de nouveaux tests de diagnostic
La crise sanitaire l’a rappelé : sans outil de diagnostic adéquat, difficile de vaincre la maladie. Qu’aurions nous fait sans les fameux tests PCR, capables en quelques instants de débusquer un Covid-19 asymptomatique ? A ce sujet, l’année 2024 a été riche en promesses. Depuis avril 2024, un test reposant sur des analyses sanguines est disponible en France pour aider à différencier la dépression de la bipolarité. Les deux maladies provoquent des phases dépressives, difficiles à distinguer. D’autres études sont nécessaires pour s’assurer de l’intérêt de ces outils par rapport à un diagnostic classique. Mais les résultats annoncés par l’entreprise sont encourageants....
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29/12 - Mettre en gage une œuvre d’art pour garantir un prêt ? C’est possible au Crédit municipal de Paris
Tout le monde connaît "ma tante". Le Crédit municipal de Paris doit ce surnom au prince de Joinville, fils du roi Louis-Philippe, qui, pour honorer une dette de jeu, y donna en gage sa montre en or et prétendit, en réponse à sa mère qui s’inquiétait de ne pas la voir sur lui, qu’elle se trouvait chez sa tante. Aujourd’hui encore, cette institution prête sur gage de l’argent à des personnes en manque temporaire de liquidités. Sur le même principe, elle peut avancer des sommes allant de 20 000 à 6 millions d’euros à des collectionneurs d’art en quête d’argent frais.
Ce service est proposé par CC Art - pour Centre de conservation -, un département du Crédit municipal. Son directeur, Nicolas Chwat, insiste sur la simplicité de la démarche et la rapidité de déblocage des fonds. Pour entamer une telle opération, il vous suffit de contacter le Crédit municipal et un chargé de clientèle suivra votre dossier de bout en bout. L’œuvre d’art proposée en garantie du prêt sera expertisée et de nombreuses informations vous seront demandées : origine de l’objet, facture d’achat, restaurations effectuées, déclarations de revenus pour vérifier vos capacités de remboursement… Une fois la valeur du bien fixée, en fonction des prix du marché, un prêt in fine pourra vous être consenti à hauteur de 66 % de cette valeur.Une réponse rapide
A la différence d’un prêt bancaire classique, vous n’attendrez pas des semaines avant d’obtenir une réponse. Ces démarches ne prennent en moyenne que quelques jours. Le prêt, d’une durée de dix-huit mois en...
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29/12 - Budget : le ministre de l’Economie Eric Lombard favorable à des hausses d’impôts "très limitées"
Le nouveau gouvernement travaille sur le budget 2025. Le projet de loi de finances préparé par le gouvernement Barnier a été laissé en souffrance durant la navette parlementaire par la motion de censure du 4 décembre. Dans une interview à La Tribune Dimanche, Eric Lombard, le nouveau ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, estime "qu’il peut y avoir des discussions sur des hausses d’impôts, qui devront être très limitées".
Le déficit serait quant à lui inscrit dans le texte à "un peu au-dessus de 5 %" du PIB, "de façon à protéger la croissance". Avant des concessions aux oppositions qui ne lui ont pas évité la censure, l’ex-Premier ministre Michel Barnier affichait l’intention de ramener le déficit public à 5 % du PIB l’an prochain.Eric Lombard espère des "compromis" avec les partis
Eric Lombard évacue au passage les inquiétudes sur une possible hausse du nombre de personnes assujetties à l’impôt sur le revenu en 2025, car la "loi spéciale" qui entrera en vigueur au 1er janvier prochain pour assurer le strict fonctionnement de l’Etat ne permet pas de pratiquer la traditionnelle indexation du barème de cet impôt sur l’inflation. "Nous aurons un budget qui comportera une indexation du barème. Les Français qui ne paient pas d’impôts sur le revenu aujourd’hui n’en paieront pas demain", assure le ministre, qui était jusqu’à peu directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Le ministre de l’Economie et des Finances annonce en outre vouloir inviter tous...
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29/12 - Géorgie : le nouveau président Mikheïl Kavelachvili prête serment en pleine crise politique
C’est un nouvel épisode d’une crise politique qui dure depuis deux mois. Le nouveau président de la Géorgie, Mikheïl Kavelachvili, loyal au parti au pouvoir, a prêté serment ce dimanche 29 décembre pour succéder à la cheffe de l’Etat sortante et partisane de l’opposition pro-européenne, Salomé Zourabichvili. Mikheïl Kavelachvili, un ancien footballeur connu pour ses prises de position ultraconservatrices et anti-occidentales, a été investi lors d’une courte cérémonie au Parlement.
Au moins 2 000 personnes se sont rassemblées ce dimanche matin devant le palais présidentiel en Géorgie pour dénoncer son investiture. Celle-ci s’est tenue, pour la première fois dans l’Histoire de la Géorgie, à huis clos au Parlement, par crainte des protestations de l’opposition pro-européenne.
Quelques minutes plutôt, Salomé Zourabichvili avait annoncé qu’elle quittait le palais présidentiel mais se considérait toujours comme la "seule présidente légitime" du pays, promettant de continuer de lutter contre le parti Rêve géorgien au pouvoir, après des semaines de manifestations d’opposants pro-européens. "Je vais quitter le palais présidentiel pour me tenir à vos côtés, portant avec moi la légitimité, le drapeau et votre confiance", a-t-elle déclaré devant le palais présidentiel face à une foule de partisans."Pureté des valeurs traditionnelles des Géorgiens"
Agé de 53 ans, Mikheïl Kavelachvili a été désigné président le 14 décembre par un collège électoral contrôlé par le Rêve géorgien. Avant de rejoindre cette formation politique, il avait eu...
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29/12 - Corée du Sud : 179 morts dans la pire catastrophe aérienne du pays
Un avion de la compagnie Jeju Air avec 181 personnes à bord s’est écrasé et a pris feu dimanche 29 décembre à son atterrissage à Muan, en Corée du Sud, vraisemblablement à la suite d’une collision avec des oiseaux, un accident qui a fait 179 morts, selon le dernier bilan définitif des secouristes. Seuls deux membres d’équipage en vie ont été extraits de la carcasse en feu peu après le crash.
Selon les autorités, l’accident du vol JJA-2216 qui reliait Bangkok à Muan (sud-ouest), l’un des plus meurtriers de l’histoire de Corée du Sud, s’est produit dimanche à 09H03 (00H03 GMT). L’avion transportait 175 passagers, dont deux de nationalité thaïlandaise, et six membres d’équipage.
"La cause de l’accident est présumée être une collision avec des oiseaux combinée à des conditions météorologiques défavorables. Cependant, la cause exacte sera annoncée à l’issue d’une enquête", a déclaré lors d’un point de presse Lee Jeong-hyun, chef de la caserne de pompiers de Muan, ville située à environ 290 kilomètres au sud de Séoul.
Une vidéo diffusée par la chaîne locale MBC montre l’appareil - un Boeing 737-8AS entré en service en 2009, selon le site spécialisé Flightradar - en train d’atterrir avec de la fumée s’échappant des moteurs. L’avion heurte un mur en bout de piste et est immédiatement englouti par les flammes.
"Les passagers ont été éjectés de l’avion lors de la collision avec une barrière, ce qui leur a laissé peu de chances de survivre", a déclaré un responsable local des pompiers lors d’une réunion avec les familles des victimes....
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29/12 - "Une nouvelle ère" : comment le réchauffement climatique a amplifié les désastres naturels en 2024
Du petit archipel fragile de Mayotte jusqu'à la puissante Arabie saoudite, des mégalopoles européennes prospères aux bidonvilles surpeuplés d'Afrique, aucune région n'a été épargnée en 2024 par des catastrophes naturelles quasi toutes aggravées par le réchauffement climatique. 2024, l'année la plus chaude jamais enregistrée, a connu des records de températures, aussi bien dans l'air qu'à la surface des mers, et cette chaleur a fourni un carburant pour renforcer les cyclones, les vagues de chaleur et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes à travers le monde.
Selon le réseau de scientifiques World Weather Attribution (WWA), référence dans l'analyse de l'influence du réchauffement climatique sur les désastres naturels, presque toutes les grandes catastrophes étudiées ces 12 derniers mois ont été exacerbées par les conséquences des émissions de gaz à effet de serre de l'humanité. "Les impacts du réchauffement causé par les énergies fossiles n'ont jamais été aussi clairs ni aussi dévastateurs qu'en 2024. Nous vivons dans une nouvelle ère dangereuse", a déclaré la climatologue Friederike Otto, responsable du WWA.Canicule
Le danger mortel des canicules a eu un écho retentissant en juin, lorsque plus de 1300 pèlerins musulmans sont morts lors du hajj, le pèlerinage de La Mecque, en Arabie saoudite. Les températures avaient atteint 51,8°C. Aucun continent n'a été épargné par la chaleur extrême, dont le surnom de "tueur silencieux" a été illustré par les victimes recensées en Thaïlande, en Inde ou aux États-Unis.
Au...
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29/12 - Economie russe, la bombe à retardement : le vrai visage d’un pays sinistré
La scène est digne d’un film catastrophe. Saint-Pétersbourg, nuit du 26 novembre 2024 : une épaisse brume blanche sort de terre. Il est trois heures du matin quand le district de Krasnoïe Selo disparaît dans un nuage de vapeur. Une canalisation de chauffage urbain vient d’imploser, des kilolitres d’eau bouillante submergent la chaussée. Bilan : trois personnes hospitalisées pour brûlures, des dizaines de foyers plongés dans le froid. Incroyable, mais on ne peut plus banal en Russie. En janvier, une dizaine de passants étaient ébouillantés dans les mêmes circonstances à Nijni-Novgorod. Quelques jours plus tard, la troisième plus grande ville du pays, Novossibirsk (Sibérie), déclarait l’état d’urgence après une série d’explosions sur ses canalisations datant de l’ère soviétique. "Malheureusement, concernant la panne du système de chauffage… les choses empirent", bredouille sur Telegram le gouverneur de la région, où le thermomètre descend régulièrement sous les - 30 °C.
Tel est le vrai visage de la "Russie moderne" de Vladimir Poutine, l’envers du décor d’une économie chauffée à blanc par la guerre, au détriment de tout le reste. Négligées depuis des années, les dépenses publiques consacrées à la construction de routes et de ponts, à la remise en état des services publics et des infrastructures, dégringolent depuis que le Kremlin a lancé sa guerre totale contre l’Ukraine. Les Russes en paient le prix fort : l’année dernière, plus de 3 millions de personnes ont subi des coupures d’eau, d’électricité et de chauffage en...
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29/12 - Olivier Todd dans L’Express en 1979 : les femmes au cœur de la "contre-évolution" iranienne
Au printemps 1979, alors que l’ayatollah Khomeiny s’installe à la tête de la République islamique, Olivier Todd dénonce la dégradation de la condition des femmes qui est "incontestablement un indicateur du caractère progressiste ou rétrograde d’une société" et avertit : "L’évolution de la situation en Iran incarne une des plus désagréables découvertes du XXe siècle : tout renversement d’un régime autocratique féodal, ou colonial, ne porte pas automatiquement en soi le progrès politique, économique et social."La contre-évolution, par Olivier Todd, en 1979
Dans l’affaire de ces droits des femmes, symbolisée, catalysée par le port du tchador, l’ayatollah Khomeiny louvoie. De fait, il a biaisé pendant trente ans sur toutes les questions concernant les droits civiques.
Un matin, il annonce la création d’un ministère du Contrôle du comportement religieux. Voilà une intéressante contribution à la science politique et enceinte d’un riche avenir, comme l’invention ailleurs, de ministères de l’Information ou de la Culture. Le soir même, le saint homme rend hommage au rôle des femmes dans la révolution. Il proclame que la tenue islamique est non pas un ordre, mais un devoir religieux. II demande aussi, un peu tard, un "châtiment exemplaire" pour ceux qui auront attaqué des femmes non voilées. En ce moment, à Téhéran, il y a plus de femmes insultées ou poignardées que d’insulteurs simplement blâmés par des tribunaux islamiques.
Un double pouvoir conflictuel est installé en Iran. D’un côté, celui de Mehdi Bazargan, poussé ou...
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29/12 - Municipales 2026 : en Seine-Saint-Denis, les ambitions de LFI menacent l’ex-bastion communiste
Samedi 14 décembre, jour de conférence nationale au 2, place du Colonel-Fabien. Tout un programme. Les 500 délégués nationaux échangent et débattent des obstacles empêchant le Parti communiste français de devenir une force majoritaire dans le pays. Les prochaines échéances sont dans le viseur, dont les municipales de 2026, pour lesquelles les communistes ont accouché d’une stratégie somme toute consensuelle, et fidèle à ses traditions. "Nous restons sur la même ligne : renforcer les majorités de gauche, réussir de nouvelles conquêtes face au danger de l'extrême droite et des droites, faire élire le plus grand nombre de communistes dans ce cadre dans tout le pays", explique Christian Picquet, tête pensante du PCF. Car les communistes, dont le nombre de bastions municipaux s’amenuise au fil des scrutins, jouent gros. Notamment en Seine-Saint-Denis, fief emblématique de la ceinture rouge francilienne, où la menace insoumise pointe le bout de son nez."Plus de pertes que de gains" à partir des années 1980
Retour en arrière. Seine-Saint-Denis, territoire monolithique. Nous sommes en 1977, apogée du communisme municipal, et le PCF, qui compte près de 20000 adhérents, dirige 27 mairies. Le "93", numéro accordé au département à sa création, continue de susciter la fierté de ses élus communistes, en écho à l’année révolutionnaire de 1793. Education populaire, politiques actives dans le domaine de la culture… la banlieue rouge n’est pas qu’une chanson de Renaud, elle est - parfois un brin mythifiée - une réalité...
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29/12 - Les Etats-Unis contre la Chine : qui remportera le match des robots humanoïdes ?
C’est une correction qui résume l’importance des enjeux. Il y a quelques mois encore, Goldman Sachs estimait que le marché des robots humanoïdes pèserait 6 milliards de dollars dans une décennie. Il le chiffre désormais à 38 milliards d’ici à 2035. La lutte pour dominer ce qui se dessine comme une filière industrielle majeure fait rage entre les Etats-Unis et la Chine. Même si la commercialisation auprès du grand public en tant qu’assistant domestique est mise en avant par les fabricants, la robotique humanoïde sera d’abord une réponse à la pénurie généralisée de main-d’œuvre dans l’industrie manufacturière, et notamment dans l’automobile.
Les robots industriels sont déjà largement déployés dans les usines. Mais ces machines imposantes ne sont pas mobiles et prennent un certain temps à être reconfigurées sur de nouvelles tâches. En parallèle, les constructeurs automobiles subissent une accélération du rythme de sortie de véhicules toujours plus personnalisés, dont la partie électronique - et donc les tâches de précision - s’enrichit. La reconfiguration rapide des chaînes de production devient essentielle. C’est là où interviennent des robots humanoïdes polyvalents, auto-apprenants, mobiles et capables de coopérer entre eux ou avec des humains.
Les usines automobiles sont également d’excellents environnements de test. Les tâches telles que la manutention, le tri, le soudage ou l’assemblage sont des activités parfaites pour aider les robots à accumuler des données d’entraînement. C’est la stratégie de Tesla et de son...
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28/12 - Bande de Gaza : que sait-on de l’opération israélienne à l’hôpital Kamal Adwan ?
L’armée israélienne a annoncé samedi 28 décembre la fin de son opération contre un "centre de commandement du Hamas" dans un hôpital du nord de la bande de Gaza, dont elle a confirmé avoir arrêté le directeur afin de l’interroger. "L’armée et les services du renseignement ont terminé une opération ciblée contre un centre de commandement du Hamas dans l’hôpital Kamal Adwan. Les forces ont arrêté plus de 240 terroristes dans les environs", a-t-elle indiqué dans un communiqué, confirmant que le directeur de l’établissement, "suspecté d’être un terroriste du Hamas", avait été arrêté pour être interrogé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’hôpital, le dernier grand établissement de santé du nord de Gaza, mis hors service par un raid israélien la veille, était "désormais vide". "Hier soir, les 15 patients critiques qui restaient, 50 soignants et 20 agents de santé ont été transférés à l’hôpital indonésien, qui manque des équipements et des fournitures nécessaires pour prodiguer des soins adéquats", a indiqué l’OMS, ajoutant être "consternée" par le raid."Démantèlement systématique du système de santé"
"Le déplacement et le traitement de ces patients dans un état critique dans de telles conditions présentent de graves risques pour leur survie", a ajouté l’OMS, ajoutant qu'"une mission urgente de l’OMS à l’hôpital indonésien est prévue demain (dimanche) pour déplacer en toute sécurité les patients vers le sud de Gaza". L’OMS relaie par ailleurs des accusations selon lesquelles "plusieurs personnes auraient été...
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28/12 - Pourquoi la facture d’électricité des ménages va baisser de 14 % au 1er février 2025
Le bouclier tarifaire sur l’électricité prendra fin au 1er février 2025… Mais sans la hausse de taxe envisagée. Une bonne nouvelle et une aubaine pour les ménages qui bénéficieront d’une baisse de 14 % de leur facture. Selon un arrêté publié ce samedi, la taxe sur l’électricité (accise) remontera mécaniquement au 1er février prochain à son niveau d’avant-crise, relevé de l’inflation, soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers contre 22 euros actuellement.
L’arrêté publié ce samedi "porte sur la fin du bouclier tarifaire qui avait été mis en place à la suite des fortes augmentations liées aux tensions sur le marché de l’électricité en 2022 et 2023", a expliqué l’entourage du ministre chargé de l’Industrie et de l’Energie, Marc Ferracci, joint par l’AFP. "Les augmentations de taxes prévues dans le projet de loi de finances initiale n’entrent pas en vigueur" et "la baisse des prix de l’électricité devrait être, comme l’a annoncé le Premier ministre (à l’époque Michel Barnier) le 28 novembre dernier, de 14 % en 2025", a ajouté cette source.
L’arrêté entérine donc l’absence de hausse supplémentaire voulue par Michel Barnier pour apurer les comptes publics, une mesure phare de son projet de loi de finances qui est tombé avec le vote de la motion de censure. La hausse envisagée aurait permis de rapporter jusqu’à 3,4 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat, mais aurait eu pour conséquence de limiter à 9 % la baisse de la facture des ménages.La "fierté" du RN
Cette mesure emblématique avait été contestée avec force au...
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28/12 - Ce que la science peut nous apprendre du "sexting", une pratique en plein essor chez les Français
Des swipes, des dates et des sextos, la sexualité des Français se prolonge et se réinvente aussi dans l’espace numérique. Et les chercheurs s’intéressent de près à cette évolution des comportements sexuels, comme le montre une enquête de l’Inserm publiée le 13 novembre 2024. Menée sur une période de cinq ans, elle porte sur un échantillon de 31 518 individus représentatifs de la population âgée de 15 à 89 ans vivant en France. Cette enquête très complète - la sexualité des Français n’avait pas été à ce point explorée par les chercheurs depuis 2006 - offre une cartographie de la sexualité des Français. Elle comprend donc les comportements sexuels dans les espaces numériques, dont les applications de rencontre, mais également une pratique qui prend de plus en plus d’ampleur au sein de la population : le sexting.Des chiffres inédits sur la prévalence du sexting
Le sexting est la contraction de sexe et texting. Il désigne "l’envoi, la réception ou la transmission de messages sexuellement explicites ou d’images numériques nues, partiellement nues ou sexuellement suggestives de soi-même ou d’autres personnes par l’intermédiaire d’un téléphone portable, d’un courrier électronique, d’Internet ou d’un réseau social". Le sexto peut prendre la forme de messages textuels mais aussi des images et des vidéos.
La littérature scientifique met en évidence deux formes de sexting. D’une part, l’échange consenti entre deux partenaires de contenus médiatiques à caractère sexuel. Il s’agit simplement de la prolongation dans le monde numérique...
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28/12 - Grippe aviaire : le virus aurait muté dans l’organisme d’un patient américain
Les inquiétudes liées à la grippe aviaire se renforcent. Le premier cas humain grave de grippe aviaire aux Etats-Unis est porteur d’un virus qui aurait muté à l’intérieur de son organisme pour s’adapter aux voies respiratoires humaines, ont annoncé jeudi 26 décembre les autorités sanitaires américaines. Les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) avaient annoncé le 18 décembre qu’un patient âgé et souffrant d’autres pathologies était hospitalisé en Louisiane dans "un état critique" après avoir été contaminé par le virus H5N1.
Selon des séquençages rendus publics jeudi, une petite partie du virus H5N1 retrouvé dans la gorge de ce patient présente des modifications génétiques qui pourraient le rendre davantage adapté aux voies respiratoires supérieures humaines (du nez au larynx). Elles ont "probablement été générées lors de la réplication du virus chez le patient", ont indiqué les CDC.
Les CDC ont précisé qu’aucune transmission de ce virus ayant muté n’a été identifiée. Ces modifications n’ont pas été observées chez des oiseaux contaminés, y compris chez ceux avec lesquels le patient aurait été en contact dans une basse-cour."Ces mutations sont inquiétantes, mais…"
Des experts sollicités par l’AFP ont déclaré qu’il était trop tôt pour déterminer si ces changements pouvaient permettre au virus de se propager plus facilement, ou de provoquer davantage de cas graves chez des humains. La mutation en cause constitue "une étape nécessaire pour qu’un virus devienne plus contagieux", a expliqué Angela...
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28/12 - Crash de l’avion azerbaïdjanais : Poutine admet que la défense russe était en action à ce moment
Le président russe Vladimir Poutine a admis samedi 28 décembre, selon le Kremlin, que la défense aérienne russe était en action mercredi au moment où un avion azerbaïdjanais tentait d’atterrir, un appareil qui s’est écrasé peu après au Kazakhstan. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a pour sa part indiqué à Vladimir Poutine que l'avion avait été frappé "dans l'espace aérien russe" par "une interférence physique externe", accréditant la thèse d'un tir de la défense antiaérienne russe.
M. Poutine a noté, dans un entretien téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, que "l’avion de ligne azerbaïdjanais avait tenté à plusieurs reprises d’atterrir à l’aéroport de Grozny. Au même moment, Grozny, Mozdok et Vladikavkaz étaient attaquées par des drones de combat ukrainiens, et les défenses aériennes russes ont repoussé ces attaques". Le président russe n’a cependant pas indiqué si l’avion avait été touché par ces défenses. Il a souligné samedi la nécessité d'une enquête "objective et transparente".
Depuis la catastrophe de mercredi, les soupçons se portent vers la Russie, qui a pu abattre accidentellement l’avion. Si M. Poutine n’a donc pas reconnu samedi la responsabilité de la Russie, il a néanmoins présenté des excuses à M. Aliev. "Vladimir Poutine a présenté ses excuses pour le fait que cet incident tragique se soit produit dans l’espace aérien russe", a indiqué le Kremlin. Plus tôt, son porte-parole Dmitri Peskov avait refusé de commenter les propos de la Maison-Blanche qui avait évoqué un tir de la défense...
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28/12 - "Patronyme", de Vanessa Springora : au nom du père
8 janvier 2020, Vanessa Springora vient de publier Le Consentement, récit de l’emprise qu’exerça sur elle, alors adolescente de 14 ans, l’écrivain quinquagénaire au crâne de bonze, Gabriel Matzneff. L’émission La Grande Librairie l’invite en plateau, quand l’appelle la préfecture de Nanterre ; son père fut retrouvé mort - mort depuis quatre à six jours - à son domicile de Courbevoie. Prière de se présenter sur-le-champ afin de l’identifier. Elle file, souffle court. Devant l’appartement, où elle n’est pas entrée depuis trente-cinq ans, elle songe qu’il s’est suicidé. Pensée obsessionnelle, paralysante : il a lu son livre, son cœur s’est arrêté. Elle sait qu’il l’a lu, il lui a écrit un texto frivole pour la féliciter, s’exonérant - à renfort de cinq points d’exclamations - du fracas dans lequel elle consuma son adolescence. Depuis le monde des morts, ce père, pense-t-elle, interrompt la promotion du livre où elle raconte, entre les lignes, sa démission parentale, il l’oblige à venir se pencher sur son cadavre. Qui pue déjà.
Ainsi commence Patronyme, le nouveau livre de Vanessa Springora, traque identitaire que d’autres fantômes, tous masculins, conduiront plus loin encore. Au départ donc, le père et son nom. Ce Springora à l’étrangeté inclassable, qui lui valut à l’école les questions de ses enseignants – Portugaise ? Italienne ? Espagnole ? –, auxquels elle répondait qu’il était tchèque, pays commode, car sur la Tchéquie "les Français ne savent en général pas grand-chose et n’ont généralement rien à dire", "une origine...
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28/12 - ChatGPT : comment OpenAI entend devenir une société à but lucratif
Jusqu’à maintenant, OpenAI était connue pour être la star du non lucratif… qui valait des milliards. Mais la maison-mère de ChatGPT pourrait changer significativement de dimension. OpenAI, fondée en 2015 comme organisation à but non lucratif, a posé de nouveaux jalons vendredi 27 décembre sur le chemin de la transformation en une entreprise à but lucratif, en 2025. Le but de ce plan de refonte de sa structure d’entreprise ? Lever davantage de capitaux pour développer ses outils d’intelligence artificielle (IA). "Nous devons une fois de plus lever plus de capitaux que nous ne l’avions imaginé. Les investisseurs veulent nous soutenir mais […] ils ont besoin de capitaux propres conventionnels", explique OpenAI sur son site, en détaillant son projet.
OpenAI, qui entend "garantir que l’intelligence artificielle générale profite à toute l’humanité", indique donc qu’elle va transformer sa structure commerciale existante - celle qui vend par exemple les abonnements à la version plus avancée de ChatGPT - en société à but lucratif dotée d’actions. Il s’agit pour OpenAI d’alléger les restrictions imposées par sa société mère actuelle à but non lucratif. "Notre structure actuelle ne permet pas au conseil d’administration de prendre directement en compte les intérêts de ceux qui financeront la mission et ne permet pas à l’organisme à but non lucratif de contrôler facilement les organismes à but lucratif", constate OpenAI dans son billet de blog.
OpenAI conservera cependant une entité à but non lucratif. "Nous avons...
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