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10/12 - Emmanuel Macron, les angoisses de l’automne : rebondir, remanier, les cas Le Maire et Darmanin…
"De temps en temps, il déborde un peu au coloriage." Généralement, Emmanuel Macron le dit des autres. Mais aujourd’hui, c’est de lui qu’il s’agit. Une bougie allumée dans la salle des fêtes de l’Elysée au commencement de Hanoukka un jeudi soir de décembre et voici que tout s’embrase. Laïcité et universalisme jetés par-dessus de bord, s’émeut-on ici et là. Incapacité à calibrer les symboles. Ce n’était pas la bougie de Hanoukka mais celle du souvenir et de la mémoire de la Shoah, affirme le président. Sanglot d’un ami politique : "Il fait comme d’habitude, il post rationalise." Regret d’un ami tout court : "Chez lui, tout est approximatif."
Chez les ministres aussi, l’événement a créé un émoi. Grognement de l’un d’eux : "Encore une bonne idée de gens qui servent surtout à lui faire faire des âneries." Le chef de l’Etat ne décide plus ? Si, naturellement, il a seulement théorisé l’irresponsabilité. Combien de fois ses collaborateurs l’ont-ils entendu prononcer cette phrase : "Fais-le si ça marche." Et si ça ne marche pas, eh bien le coupable sera tout désigné.
Le prochain s’appelle peut-être Gérald Darmanin. Depuis des semaines, le ministre de l’Intérieur tente de rassurer Emmanuel Macron sur le vote du projet de loi immigration : "Il y a un tiers pour, un tiers contre, un tiers un peu paumé." Mais le président, qui aime varier les messagers, questionne et entend une autre musique. "Je ne vois pas comment ça vote, lui a glissé un stratège, inquiet. Ceux qui veulent s’abstenir chez LR se réduisent à peau de chagrin." Un...
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09/12 - "La loi immigration ne mérite pas d’être examinée" : l’écologiste Benjamin Lucas tend la main à la droite
Alors que la loi immigration arrive cette semaine dans l’hémicycle, les députés devront d’abord se prononcer ce 11 décembre sur une motion de rejet préalable déposée par la gauche. La gauche a besoin des voix des LR, encore hésitants. Benjamin Lucas, le député Nupes-Génération.s des Hauts-de-France qui portera le fer lundi, appelle LR à ne pas céder au "marchandage mortifère de Gérald Darmanin".
L’Express : Lundi, vous déposerez et défendrez une motion de rejet du texte immigration, porté par le ministre Gérald Darmanin. Pourquoi ?
Benjamin Lucas : Pour la simple et bonne raison que nous sommes opposés à ce texte. Le débat parlementaire tel qu’il a été organisé par le gouvernement depuis un an est un échec cuisant. Gérald Darmanin a été incapable de fixer un cap et de rassembler autour de son projet. La réalité, c’est que ce texte n’a pas de majorité. La représentation nationale doit donc en prendre acte.
Vous vous plaignez parfois que l’Assemblée ne débatte jamais… La motion n’est-elle pas à l’opposition ce que le 49.3 est au gouvernement, pour in fine priver l’Assemblée nationale de quinze jours de débat ?
Je ne crois pas que la France a manqué de débats sur la question migratoire, ni à l’Assemblée ni sur la scène médiatique. Je dirais même que le débat public est saturé par les termes et les thèmes que l’extrême droite a imposés sur cette question.
Je ne provoquerai pas inutilement mes collègues LR pas plus que je ne trahirai mes convictions.
Les Français restent très critiques sur la gestion de l’immigration en France,...
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09/12 - La Corée du Sud craint "l’extinction" en raison de sa démographie au plus bas
La Corée du Sud s’enfonce dans la dénatalité. De l’aveu même du ministre de la Justice, Han Dong-hoon, "la Corée du Sud risque l’extinction, en raison de sa crise démographique", a-t-il déclaré ce jeudi 6 décembre. Avec moins d’un enfant par femme en 2022 (0,78), le pays affiche le triste record du taux de fécondité le plus bas du monde. La population y est en baisse depuis 43 mois consécutifs, selon un rapport de l’organisme statistique Statistics Korea datant d’août. Si la tendance actuelle se poursuit, la population sud-coréenne sera divisée par deux d’ici la fin du siècle.
Pour le ministre de la Justice Han Dong-hoon, dont les mots ont résonné au-delà des frontières face à ce constat alarmant, l’immigration contrôlée apparaît comme la seule solution efficace pour enrayer le déclin démographique.Favoriser une immigration contrôlée
D’après le quotidien de Singapour The Straits Times, "les dernières remarques de M. Han s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le président de la République, Yoon Suk-yeol, pour créer une nouvelle agence gouvernementale qui servirait de tour de contrôle pour les affaires d’immigration". Mais cette politique d’accueil migratoire n’est pas nouvelle. Déjà, depuis 20 ans, Séoul a ouvert la porte aux migrants d’Asie du Sud-Est, du Pakistan et du Sri Lanka notamment. Plus récemment, l’accès aux visas de travail à un plus grand nombre de pays présélectionnés tels le Népal, l’Inde ou la Lituanie, a été ordonné.
"La politique d’immigration que j’ai l’intention de mettre en œuvre ne vise...
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09/12 - COP 28 : comment l’Opep cherche à déjouer tout accord ciblant les énergies fossiles
Feu sur l’Opep. A trois jours de la fin de la COP 28, à Dubaï (Emirats arabes unis), les pays partisans de la sortie du pétrole, du gaz et du charbon ont dénoncé l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, ce samedi 9 décembre, après que le chef du cartel dominé par l’Arabie saoudite a appelé à s’opposer à tout compromis visant les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz).
Dans un courrier daté de mercredi dévoilé par Reuters, consulté par l’AFP et authentifié par un pays membre destinataire, le secrétaire général de l’Opep, le Koweïtien Haitham al-Ghais, "presse" ses membres et leurs délégations à la COP 28 de "rejeter proactivement tout texte ou toute formulation qui cible l’énergie, c’est-à-dire les combustibles fossiles, plutôt que les émissions" de gaz à effet de serre.
La lettre est adressée aux 13 membres de l’Opep, dont l’Irak, l’Iran, les Émirats arabes unis, qui président cette année la conférence climatique des Nations unis, et l’Arabie saoudite, en première ligne pour s’opposer à la sortie des énergies fossiles. Le courrier est aussi envoyé aux dix pays associés, comme le Mexique, l’Azerbaïdjan, la Russie ou la Malaisie, tous présents à Dubaï.La "colère" d’Agnès Pannier-Runacher
Haitham al-Ghais avertit tous les membres sur le fait qu’il y aurait une pression croissante pour cibler les combustibles fossiles. Il qualifie ces plans de "campagnes politiquement motivées" contre les pays riches en pétrole, qui mettent "en danger la prospérité et l’avenir de nos peuples", rapporte le New York Times. "Il semble que la...
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09/12 - Lucky Luke : à Bruxelles, une exposition inédite rend hommage à son créateur Morris
"Il dessina toute sa vie les mêmes chevaux, les mêmes canyons, les mêmes rochers, les mêmes cabanes, les mêmes brins d’herbes, les mêmes pistolets, les mêmes villes fantômes. Chaque objet, décor ou personnage sont comme des lettres et des ponctuations d’un grand récit qui nous dépasse et qui s’étend sur des décennies." C’est Hervé Di Rosa qui parle, à l’instar de la kyrielle d’artistes invités à s’exprimer sur Morris et son héros fétiche, Lucky Luke.
Leurs liens avec "l’homme qui tire plus vite que son ombre" s’égrènent dans l’ouvrage qui accompagne l’exposition 100 ans 100 œuvres à la galerie Huberty & Breyne de Bruxelles, à l’occasion du centenaire de la naissance de l’auteur belge. D'envergure muséale, cette rétrospective fait figure d’événement en éclairant l’évolution graphique de Morris sur près de cinquante années et en dévoilant 15 couvertures originales restées jusqu’à présent dans la sphère familiale, ainsi que des croquis inédits. Si l'exposition est non marchande, les héritiers de Morris ont tout de même concédé une vente aux enchères de dix dessins originaux du créateur, sans lien avec son héros fétiche et provenant des archives familiales, programmée à la galerie bruxelloise le 19 décembre à 19 heures.
Né à Courtrai (Belgique) en 1923 et mort en 2001, Maurice De Bevere, alias Morris, étudie le droit avant de tomber dans la marmite du neuvième art – terme qu’il a par la suite popularisé. Il suit les cours de Jean Image puis intègre le studio de dessins animés Compagnie belge d’actualités. Sollicité...
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09/12 - Attaque au couteau à Paris : l’échec de la "déradicalisation" à la française
A sa sortie de prison, Armand Rajadbpour-Miyandoab, auteur présumé de l'attaque au couteau et marteau du samedi 2 décembre à Paris, a été entouré pendant trois ans d'une équipe d'experts. Un psychologue, un éducateur et un médiateur du fait religieux se sont succédés. Jusqu'à ces derniers mois, le jeune homme, sorti de prison en 2020, bénéficiait du programme d’accompagnement individualisé de réaffiliation sociale (PAIRS), un dispositif de suivi sur mesure pour les anciens détenus radicalisés.
Il est, à cette heure, le seul récidiviste sur les près de 400 anciens détenus radicalisés passés par l'une des quatre antennes à Paris, Lille ou Marseille et Lyon. Aujourd'hui, plus question de les "déradicaliser", explique Nicolas Valet, magistrat, directeur national en charge des sujets justice au Groupe SOS Solidarité, l'association qui pilote le programme. Désormais, les acteurs préfèrent parler de "désengagement de la violence". Une évolution lexicale éloquente : après plusieurs échecs retentissants, l'Etat ne cherche plus vraiment à convaincre les islamistes de leur fausse route idéologico-religieuse ; l'objectif est aujourd'hui davantage de les détourner de la violence.Un "fiasco"
Cela fait près de dix ans - depuis l’automne 2014 - que l’Etat français met en place des mesures pour brider la radicalisation en France. Deux ans après les attaques de Mohammed Merah, le pays fait face à de multiples départs en Syrie et en Irak, sur le territoire revendiqué par l’Etat islamique. Les attentats de janvier puis novembre 2015...
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09/12 - Produits structurés : un placement attractif mais risqué
Ils ont le vent en poupe. Avec la remontée des taux d’intérêt, les produits structurés - ou fonds à formule - proposent de nouveau des rendements attractifs. Originaux dans leur conception, ces placements versent, au terme d’une période comprise entre un et douze ans, des intérêts - ou "coupon" dans le jargon - dont le montant global dépend de l’évolution d’un sous-jacent. Ce terme désigne le plus souvent un indice boursier, comme l’Euro Stoxx 50 pour les marchés de la zone euro, un panier de titres ou une action d’entreprise, mais ce peut aussi être une matière première, voire une cryptomonnaie.Des paramètres connus à la souscription
Au minimum un an après sa commercialisation, puis à une fréquence définie - journalière, mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle -, la banque émettrice relève le cours du sous-jacent et le compare à celui enregistré lors du lancement du structuré. Si le cours est en hausse, le capital est reversé avec le coupon prévu, et le produit est rappelé, c’est-à-dire clôturé, avant la date de fin initialement prévue. Dans le cas contraire, il est reconduit. A la date de clôture contractuelle, si le produit n’a pas été remboursé par anticipation, le capital investi est remboursé en intégralité s’il s’agit d’un structuré à capital garanti ou bien de façon partielle dans le cas d’un structuré à capital protégé.
A la souscription, tous les paramètres du support sont connus. "L’acheteur connaît à l’avance la durée maximale du placement, ainsi que les conditions de perte et les objectifs de...
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09/12 - Israël - Hamas : l’Iran met en garde contre "une explosion" régionale après le véto américain
L’armée israélienne a poursuivi vendredi son offensive dans la bande de Gaza, à Khan Younès, dans le sud de ce territoire, notamment où elle combat au sol, ainsi que dans la ville de Gaza, dans le Nord. En parallèle, l’ONU a appelé à un "cessez-le-feu immédiat", aussitôt rejeté par les Etats-Unis, pour mettre fin à "l’hécatombe" dans la bande de Gaza. Le véto américain vendredi devant le conseil de sécurité de l'ONU a été rapidement condamné par les organisations humanitaires.
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis ont mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU réclamant un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza.
⇒ Israël doit respecter ses obligations humanitaires à Gaza, selon un projet de résolution à l’OMS
⇒ L’armée israélienne a reconnu l’échec d’une opération visant à libérer des otages dans la bande de Gaza, dans laquelle deux soldats ont été grièvement blessés.Veto à l'ONU : Abbas tient les Etats-Unis pour "responsables de l’effusion de sang"
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dit, ce samedi, tenir les Etats-Unis pour "responsables de l’effusion de sang" à Gaza, après leur veto à une résolution onusienne pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël dans le territoire palestinien. Le projet de résolution avait été préparé après l’invocation sans précédent par le secrétaire général, Antonio Guterres, de l’article 99 de la Charte des Nations unies lui permettant d’attirer l’attention du Conseil de sécurité sur un dossier qui "pourrait mettre en danger le maintien de la paix et...
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09/12 - Mort de Thomas : au lycée de Romans-sur-Isère, l’affrontement de deux jeunesses
La sonnerie retentit. 10 heures, enfin. Une nuée de jeunes envahit Marie Blachère, la boulangerie à petits prix qui fait face au lycée du Dauphiné, à Romans-sur-Isère (Drôme). Une foule de lycéens, de l’âge où on engloutit une pizza en guise de snack matinal en discutant Vinted, TikTok ou DS de maths. Le grand bâtiment gris abrite quelque 1 000 élèves. C’est là qu’étudiait Thomas, 16 ans, tué d’un coup de couteau à Crépol, en marge d’un bal de village le 18 novembre. Là aussi qu’étaient scolarisés les quelques adolescents soupçonnés d’être impliqués dans son meurtre. Voilà trois semaines que ce samedi soir hante chaque millimètre de l’établissement. Et que se jouent, dans ce huis clos bétonné, les conséquences de ce drame pour les élèves du lycée.
Les journalistes ? Ils en ont leur claque. Tous sont venus après "ce qu’il s’est passé". Des caméras à la pelle. A la sortie du lycée, accompagnant le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, dans la cour de l’établissement même. Sans chercher à connaître ou à comprendre. Thomas, la plupart ne le connaissaient pas. Ils ont appris son meurtre à la radio, sur les réseaux sociaux, et ont partagé la même stupeur face à la mort, qui, soudain, s’est invitée dans leur quotidien.
"Dégoûtés." Ça fait deux semaines qu’ils sont tous "dégoûtés", ces jeunes. Dégoûtés par la disparition d’un de leurs camarades. Par la façon dont la presse s’est approprié l’événement. Par la psychose qui a gagné la ville. Par la libération d’un extrémisme décomplexé de part et d’autre. Par ces adultes qui ne...
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09/12 - Montres : petite histoire de la grande date
Avec son allure rétro et ses chiffres surdimensionnés, la grande date semble figurer depuis toujours au cadran de nos garde-temps traditionnels. Il n’en est rien, bien au contraire. Cette invention n’a fait l’objet d’un brevet qu’en… 1994, déposé par la manufacture saxonne A. Lange & Söhne.
Elle apparaît pour la première fois sur le modèle Lange 1, la montre qui a replacé sous les feux des projecteurs la belle endormie de Glashütte. Walter Lange, petit-fils du fondateur, s’inspire d’une horloge de l’Opéra Semper de Dresde, aux cadrans digitaux juxtaposés, et baptise "grande date" cette complication autorisant une lisibilité optimale de la date du mois sur deux guichets.
Le mécanisme repose sur deux disques, l’un pour les unités, l’autre pour les dizaines, qui s’animent sans se chevaucher. Un réglage qui exige de la précision lors du changement de la date à minuit. L’une des particularités est que le chiffre 3 des dizaines commute après un ou deux jours, contre dix pour le 0, le 1 et le 2.
A. Lange & Söhne continue d’incarner cette complication sur sa ligne Lange 1, mais d’autres maisons horlogères se laissent aussi séduire par cet affichage. A l’instar de Mido, dans la collection Multifort TV Big Date, où le grand guichet date trône à 12 heures, le design de la montre rendant hommage à la forme culte d’un écran de télévision rétro. Maurice Lacroix, de son côté, choisit d’insuffler un style urbain pour revisiter un modèle des années 1990 sur l’Aikon Master Grand Date Technicolour. Pour marquer son 35e...
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09/12 - Aide à l’Ukraine : ce marchandage qui place les Etats-Unis à un tournant
L’avenir de l’Ukraine ces jours-ci est suspendu en partie à la situation à la frontière mexicaine. Absurde ? Pas pour les conservateurs. Les élus républicains au Sénat viennent de bloquer une mesure budgétaire d’urgence qui devait allouer 61 milliards de dollars d’aide militaire et économique à l’Ukraine. Leur position est claire : ils ne donneront pas un penny à Kiev si les démocrates n’acceptent pas de mettre en place un plan pour réduire drastiquement l’immigration illégale. Ce marchandage qui dure depuis des semaines n’est pas du goût des démocrates. "Je vais exiger qu’on approuve une interdiction des fusils d’assaut, sinon je ne voterai pas l’aide à l’Ukraine", a déclaré ironiquement Chris Murphy, un sénateur démocrate. "C’est comme ça que ça marche ici."
L’Amérique est à un tournant. Après avoir fortement soutenu l’effort de guerre au départ, l’opinion publique est de plus en plus sceptique sur ce conflit sans fin qu’elle voit comme un gouffre financier. Les Etats-Unis ont alloué plus de 75 milliards à l’Ukraine, dont les deux tiers en assistance militaire. Selon un sondage Gallup paru début novembre, 41 % des Américains - dont 62 % des républicains -, pensent que le gouvernement dépense trop d’argent pour Kiev, un chiffre en hausse de 12 points par rapport à juin 2023."Reagan se retournerait dans sa tombe"
Conscients de l’hostilité de leur base, un nombre croissant d’élus républicains se mettent à défendre "l’Amérique d’abord", le slogan de Donald Trump qui remonte au mouvement isolationniste des années 1930. Même...
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09/12 - Climat : la finance durable, alibi ou véritable moyen d’action ?
Les négocations de la COP 28 ont de quoi laisser songeur sur la capacité de l’humanité à se remettre en question pour éviter le pire. Ce décalage entre les désastres scientifiquement étayés et une réaction politique très insuffisante désole les auteurs de La Finance face aux limites planétaires (Actes Sud). Un essai sous la forme d’un dialogue entre finance et philosophie, à travers les voix de Philippe Zaouati et Dominique Bourg. Le premier dirige le fonds d’investissement durable Mirova, filiale de Natixis, et se présente comme passionné d’histoire, de politique et de littérature. Le second n’est pas étranger au monde de la finance. Ce philosophe franco-suisse siège au comité scientifique d’un fonds de l’assureur Generali et au comité de mission de la Banque postale. Il reconnaît qu’"on ne parviendra à rien sans mobiliser de gigantesques ressources financières", tant les besoins d’investissements sont considérables pour changer le modèle d’affaires de la planète.Une amélioration à la marge
Pour accompagner cette transformation, l’industrie financière évolue, mais ne bascule pas. "Il n’existe pas de consensus sur tout ce qui pourrait limiter cette liquidité parfaite du marché, constate Philippe Zaouati. Les réticences pour faire évoluer le système sont trop nombreuses. C’est pourquoi nous avons développé la finance durable autour du système, sans vraiment le remettre en cause. La finance durable reste une amélioration à la marge." Mirova n’est-il qu’un alibi ? La question le taraude. Il estime néanmoins que cette...
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09/12 - Régulation de l’intelligence artificielle : ce que contient l’accord "historique" de l’UE
Les colégislateurs de l’Union européenne ont trouvé, vendredi 8 décembre, un "accord politique" sur un texte qui doit favoriser l’innovation en Europe, tout en limitant les possibles dérives de ces technologies très avancées. "Historique ! L’UE devient le premier continent à fixer des règles claires pour l’utilisation de l’IA", s’est félicité le commissaire européen Thierry Breton, à l’origine du projet présenté en avril 2021.
Depuis cette date, les discussions ont traîné en longueur. Le dernier round de négociation, démarré mercredi après-midi, aura lui-même duré près de 35 heures… Tout le processus avait été percuté en fin d’année dernière par l’apparition de ChatGPT, le générateur de textes de la société californienne OpenAI, capable de rédiger des dissertations, des poèmes ou des traductions en quelques secondes. Ce système, comme ceux capables de créer des sons ou des images, a révélé au grand public le potentiel immense de l’IA. Mais aussi certains risques. La diffusion sur les réseaux sociaux de fausses photographies, plus vraies que nature, a par exemple alerté sur le danger de manipulation de l’opinion.
Le phénomène des IA génératives a donc été intégré dans les négociations en cours, à la demande des eurodéputés qui insistent sur un encadrement spécifique pour ce type de technologies à fort impact. Ils ont réclamé notamment plus de transparence sur les algorithmes et les bases de données géantes au cœur de ces systèmes. Les Etats membres craignaient qu’une régulation excessive tue dans l’œuf leurs champions naissants,...
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09/12 - Union européenne : et si tout restait à faire autour de l’écocide ?
Que d’engouement, de bruit et d’espoir autour de l’écocide ! Rarement une infraction pénale aura fait l’objet d’un tel plébiscite. Les réactions suscitées par l’accord provisoire du Parlement européen et du Conseil le 16 novembre dernier en matière de criminalité environnementale n’ont fait que confirmer, si cela était encore nécessaire, le soutien massif de l’opinion vers un durcissement des arsenaux législatifs sur le sujet. Mais à y regarder de plus près, le projet de directive ne consacre pas l’écocide en droit européen. La "victoire", l’"évènement historique", le sont-ils vraiment ?
Certaines catastrophes pour l’environnement ont profondément marqué la société française - marées noires, Lubrizol, AZF… - dans un contexte de crise climatique et de polarisation de l’opinion face aux mouvements associatifs. Si l’on ne peut que se féliciter que l’Union se saisisse de la question environnementale, la volonté européenne d’introduire dans les législations nationales des Etats membres un cadre répressif en la matière devra être appréciée à l’aune du texte définitif qui sera publié, et de son utilité réelle au regard du droit national. Surtout, la prudence nous semble devoir tempérer l’enthousiasme qui s’est levé.Beaucoup de bruit pour peu de choses
Eu égard au texte annoncé par les instances européennes, nous sommes en effet bien loin des portes de la Cour pénale internationale, mais également d’un cadre pénal européen permettant la poursuite effective des atteintes environnementales transnationales.La focalisation sur un "crime"...
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09/12 - Ventes de livres : la cruelle absence des romanciers étrangers
Que se passe-t-il ? Il n’y a quasiment pas de romans étrangers dans notre palmarès des fictions… A l’exception du méga-seller britannique Ken Follett, dont Les Armes de la lumière, fresque sociale située au début du XIXe siècle, sur fond de révolution industrielle et de guerres napoléoniennes, continue sa belle épopée. A l'exception aussi des deux auteurs de thrillers, Harlan Coben (Sur les traces, Belfond) et Karin Smirnoff (Millénium (t. VII). La fille dans les serres de l'aigle, Actes Sud). Mais quid des lauréats de l’année ? Pourquoi le roman de l’Américaine Louise Erdrich, La Sentence (Albin Michel), auréolé du Femina étranger, n’arrive-t-il pas à franchir la barre du Top 20 ?
Et que dire des fictions de la Sud-Coréenne Han Kang (Impossibles adieux, traduit par Pierre Bisiou et Kyungran Choi, Grasset) et de la Portugaise Lidia Jorge (Misericordia, traduit par Elisabeth Monteiro Rodrigues, Métailié), toutes deux prix Médicis du roman étranger ? Ou encore du lauréat du Grand Prix de littérature américaine 2023, Aleksandar Hemon, pour Un monde de ciel et de terre publié par Calmann-Lévy. Ou bien du Meilleur livre étranger 2023 décerné à l’Irlandais Sebastian Barry, auteur d’Au bon vieux temps de Dieu (Joëlle Losfeld) ? Ou enfin le lauréat du prix du premier roman étranger, le Britannique Tom Crewe pour La Vie nouvelle (Bourgois).
On pourrait ajouter à cette liste les grands romanciers étrangers publiés en cette rentrée : l’Autrichien Robert Seethaler (Le Café sans nom, Sabine Wespieser), la Vénézuélienne...
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09/12 - "Produit en Bretagne" : la belle aventure d’un label qui rayonne au-delà de ses frontières
C’est une réussite française, que d’aucuns diraient surtout bretonne, mais qui rayonne aujourd’hui au-delà des frontières de l’Ouest. Qui n’a jamais croisé ce petit logo jaune et bleu, avec son phare et son nom qui fleure bon le terroir, Produit en Bretagne ? Du beurre - évidemment -, du chocolat, du café, des madeleines jusqu’aux fruits, légumes et produits transformés, voilà trente ans que le label estampillé sur pas moins de 4 000 produits a envahi les rayons des supermarchés. Un succès du "locavorisme", au service de la souveraineté alimentaire française, dont l’aventure a commencé en 1993 dans la tête de quelques grands noms du monde économique de la région, bien décidés à tirer profit de l’esprit un tantinet chauvin des Bretons. L’idée, à l’époque, est avant tout d’encourager à acheter local pour maintenir l’emploi dans une Bretagne qui résiste tant bien que mal à la désindustrialisation.
"C’est trente années d’un contrat de confiance entre un label, des distributeurs et des consommateurs", résume Malo Bouëssel du Bourg, le directeur de l’association, qui compte 500 entreprises - de la Distillerie des menhirs (12 salariés) à Laïta, première coopérative laitière bretonne (2 800 salariés) - et 800 magasins adhérents. Arborer ce précieux sésame n’est pas une mince affaire : il faut en passer par un rigoureux processus d’habilitation et respecter scrupuleusement une dizaine de règles, dont une production sur l’un des cinq départements bretons, des matières principales tout aussi bretonnes dans la mesure du possible, à...
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09/12 - E-mail, ADN, données personnelles… Pourquoi la course contre les hackers est déjà perdue
Le monde sera transparent. C’était la thèse de mon dernier essai, Sourions, nous sommes filmés !. Les raisons sont doubles. D’abord, nous enregistrons et partageons ce qui se passe autour de nous à une échelle inédite. Par ailleurs, la sécurité des systèmes d’information ne peut rivaliser avec l’ingéniosité des pirates informatiques. Cette prédiction se confirme avec le récent vol de données de la société de tests génétiques 23andMe.
En 2006, le coût estimé du séquençage d’un seul génome humain était d’environ 14 millions de dollars. La même année, Anne Wojcicki a lancé une entreprise promettant de fournir un séquençage génétique directement au consommateur pour la modique somme de 99 dollars. En dix-sept ans, la société a construit une marque forte, résisté au défi réglementaire et surfé sur la vague de popularité des sociétés d’acquisition à vocation spécifique (Spac) pour réussir à se coter en Bourse. En septembre dernier, près de 14 millions de personnes avaient vu leur ADN séquencé par 23andMe, et 80 % d’entre elles avaient accepté de partager leurs résultats dans le cadre de recherches qui pourraient conduire à la découverte de nouveaux traitements ou marqueurs de maladies.
Début octobre, l’histoire se complique. 23andMe révèle que des assaillants ont infiltré certains comptes utilisateurs. L’entreprise indique qu’ils ont profité de cet accès pour récupérer les données personnelles d’un ensemble plus large d’utilisateurs, via le service de partage social de l’entreprise DNA Relatives, sans préciser combien d’utilisateurs...
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09/12 - En Birmanie, l’ombre de la Chine derrière l’offensive de l’opposition
La séquence vidéo, tournée par les rebelles karenni, est inédite. A quelques mètres du portail de l’université de Loikaw, capitale de l’Etat kayah, leur commandant harangue les soldats de l’armée birmane piégés à l’intérieur du campus, leur ordonnant de se rendre. Une trentaine d’hommes, les survivants de leur bataillon, sortent hagards et titubants. Plusieurs sont gravement blessés. Les jours suivants, les Karenni poursuivront leur offensive avec l’objectif de prendre la ville, siège régional du commandement de la Tatmadaw (les forces armées birmanes).
Leur attaque intervient peu après une autre offensive menée à plus de 700 kilomètres dans le nord-est de l’Etat shan, le long de la frontière chinoise, par l’Alliance de la fraternité, regroupant trois groupes ethniques (Arakanais, Kokang et Palaung). L’opération "1027", ainsi nommée car elle a commencé le 27 octobre, a été aussi spectaculaire qu’inattendue. L’Alliance revendique la prise de 200 positions birmanes, de plusieurs villes et de nombreux postes-frontières. Les combats se sont propagés chez les voisins kachins et dans les Etats ethniques de l’Ouest (Arakan, Etat chin).
Alors que la guerre civile dure depuis près de trois ans - et le coup d’Etat militaire du 1er février 2021 -, le constat est clair : les fronts se sont multipliés ces dernières semaines. Pourquoi maintenant ? Tout d’abord, la Chine a probablement joué un rôle. Le puissant voisin du nord, pour qui la Birmanie représente des intérêts économiques et stratégiques majeurs - un accès direct à...
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09/12 - Bruno Karsenti : "Nous ne sommes pas aussi sécularisés que nous le pensons"
Du point de vue des modernes, Dieu n’a pas sa place en politique. Pour preuve, lorsque le religieux s’immisce dans la vie de la cité, il le fait avec violence et doit en être chassé. Mais pour le philosophe et directeur d’études à l’EHESS Bruno Karsenti, c’est aller vite en besogne que de nous croire, en Occident, détachés de nos origines religieuses, pour la raison qu’elles continuent d’informer profondément, dans les trois monothéismes, notre vision de la justice. C’est tout le propos de La Place de Dieu. Religion et politique chez les modernes (Fayard) que Bruno Karsenti vient de publier. Dans cet ouvrage dense et érudit, il montre notamment que l’enjeu n’est pas tant d’exclure le religieux de la vie des groupes sociaux que de comprendre comment il peut produire sa propre laïcisation.
L’Express : Un athée ou un agnostique vous dirait que la place de Dieu, dans la modernité, n’est… nulle part. Qu’en pensez-vous ?
Bruno Karsenti : Selon le présupposé athée, nous, modernes, serions arrivés au bout des illusions issues de la religion et, dans cet épuisement, la pensée devenue autonome, c’est-à-dire la raison, aurait vaincu. Mais ce présupposé est invalidé par tout ce que les sciences sociales ont à dire sur le fait religieux et les religions dans les sociétés modernes, et pas seulement anciennes ou archaïques. L’omniprésence du religieux doit être prise en compte, et il faut, plutôt que d’estimer la religion inutile, se demander ce qu’une pensée complètement détachée du divin a entraîné de reconfiguration de la...
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08/12 - "Que fait la Croix-Rouge, à part jouer au taxi ?" : le cri de rage de familles d’otages israéliens
Dans un sac, ils ont plié des tee-shirts expressément fabriqués pour leur visite en France. Le tissu est noir, floqué d’une photo d’Ismaïl Haniyeh, chef de l’organisation terroriste du Hamas, collée à celle de Kylian Mbappé, le tout titré en français : "Le Qatar doit choisir son camp" et légendé "sponsorisé par le Qatar". Ce vendredi 8 décembre, la petite délégation de quatre familles d’otages capturés dans le kibboutz de Kfar Aza le 7 octobre et, depuis lors, détenus par le Hamas, se fiche pas mal des jeux diplomatiques, des billards à trois, cinq ou dix-huit bandes, des canaux de négociations et des acrobaties politiques. Ils n’en peuvent plus. Ils sont morts d’angoisse, fous de rage. Ils en veulent à la terre entière, à leur gouvernement, qui ne fait rien pour leurs proches, à l’opinion mondiale, qui s’habitue déjà à la mort lente des leurs, et ils sont venus à Paris, conduits par l’avocat Calev Myers, fondateur de l’ONG Arise, pour "y faire du bruit" et dire comment depuis deux mois et un jour chaque heure leur est supplice. Reverront-ils Alon Shamriz, étudiant de 26 ans, Doron Steinbrecher, infirmière vétérinaire de 30 ans, et les gueules d’ange de Ziv et Gali Berman, des jumeaux de 26 ans ?
Yonatan Shamriz, un des frères d’Alon, ne sait plus comment on fait pour sourire. Visage creusé, yeux enfoncés, il ne comprend pas : "Comment pouvez-vous vous accommoder de voir le Qatar acheter vos footballeurs, vos musées, tout acheter en fait chez vous, en France, [alors que ce pays] abrite et finance le Hamas. Il...
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08/12 - Poutine : l’incroyable tour de passe-passe de l’opposition pour torpiller sa candidature
Alors que Vladimir Poutine vient d’annoncer, vendredi 8 décembre, qu’il se présentait à l’élection présidentielle prévue le 17 mars 2024, les autorités de plusieurs villes russes, dont Moscou et Saint-Pétersbourg, sont occupées à camoufler un fait bien embarrassant : des panneaux d’affichage qui appellent à voter contre Poutine lors de cette élection installés la veille de l’annonce de la candidature du président.
Sous le mot "Russie", écrit en énormes lettres, figurent des inscriptions plus petites – "Tout va certainement s’arranger" ou "Bonne année". Sur le côté se trouve un QR code géant, via lequel l’utilisateur, censé être redirigé vers un concours anodin pour les fêtes de fin d’année, se retrouve sur le site La Russie sans Poutine. Sur la page d’accueil, on peut lire non pas les règles d’un jeu pour gagner des cadeaux, mais l’annonce d’une contre-campagne électorale : "Pour Poutine, l’élection de 2024 est un référendum sur l’approbation de ses actions et de la guerre [en Ukraine]. Le 17 mars, la Russie doit comprendre que la majorité ne veut pas de Poutine à la tête du pays."
В РФ появились билборды с QR-кодом, который ведет на сайт кампании "Россия без Путина". Изначально QR-код на билбордах с надписью "Россия, с Новым годом" должен был вести на сайт https://t.co/tRc9HSazzB, однако теперь при сканировании он направляет на сайт… pic.twitter.com/Vr5c9juhxu— DW на русском (@dw_russian) December 7, 2023
Ces affiches sont l’œuvre d’opposants bien connus : la Fondation anticorruption, l’ONG d’Alexeï Navalny, pour qui...
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08/12 - COP 28 : ce que dit la nouvelle version du texte négocié sur les énergies fossiles
Une nouvelle ébauche de projet d’accord a été publiée, ce vendredi 8 décembre, à la COP 28, élargissant encore les possibilités sur les énergies fossiles, pour tenter de trouver la bonne formule susceptible d’emporter l’adhésion de pays aux aspirations contradictoires. Cette troisième version du texte qui sert de base de discussion en vue d’une adoption d’ici la fin de la COP, mardi, reprend en 27 pages et 206 articles les différentes options poussées par les différents pays, avec de nouvelles formulations inédites.Cinq options sur la table
Sur les énergies fossiles, au coeur des discussions, cinq options sont désormais proposées, dont celle de n’avoir "aucun texte" - rien sur le sujet - ou encore "une sortie des énergies fossiles alignée sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles". Deux autres formulations de sortie des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) mettent plus spécifiquement l’accent sur le rôle des technologies de captage des émissions. Mais le sort des énergies fossiles est aussi mentionné par ricochet dans d’autres passages du texte, en particulier celui qui appelle à un triplement de la capacité des énergies renouvelables dans le monde d’ici 2030. Cela ouvre donc aussi la voie à une formulation finale qui pourrait lier le sorts des deux types d’énergies.
Ce développement des renouvelables pourrait ainsi être mis en oeuvre de telle manière qu’il "déplace", ou remplace, l’énergie fondée sur les combustibles fossiles, selon l’une des options proposée. Une phraséologie qui fait...
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08/12 - Camille Parmesan, Prix Nobel : "La bureaucratie scientifique française est très frustrante"
Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé jeudi 7 décembre la refonte des principales institutions de recherche pour les rendre plus compétitives et éviter les culs-de-sac administratifs, Camille Parmesan, grande spécialiste de l’écologie récompensé d’un Nobel en 2007 pour ses travaux avec le Giec, revient sur son expérience de la science à la française. Elle s’est installée dans l’Hexagone en 2018 au moment où Donald Trump faisait prendre aux États-Unis, son pays natal, un virage climatosceptique. Si notre pays lui a offert des infrastructures uniques au monde, elle regrette la prolifération de procédures absurdes.
L’Express : Quel est le bilan de ces cinq ans passés en France ?
Camille Parmesan : Je suis très satisfaite de Make our planet great again, le programme grâce auquel j’ai pu venir en France. C’est une opportunité incroyable, qui a permis de nombreux travaux scientifiques d’excellence. Vous savez, tous ceux avec qui j’ai parlé et qui en ont bénéficié m’ont dit qu’ils voulaient rester. Cela va vous plaire : en réalité, figurez-vous que l’initiative équivalente allemande est bien moins réussie. Nous avons été très accompagnés dans notre installation en France, avec des cours de français, et de nombreux aménagements. J’ai également obtenu un poste permanent au CNRS. Je suis donc bien partie pour rester, au moins jusqu’à la retraite.
Mais il y a tout de même deux points noirs : mon niveau désastreux en français, ce qui est surtout un problème dans ma vie personnelle, dans mes rendez-vous médicaux et mes rencontres. Et...
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08/12 - Assistants d’eurodéputés du FN : Marine Le Pen et 26 personnes renvoyées en procès
Deux juges d’instruction financiers ont ordonné, ce vendredi 8 décembre, le renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris de Marine Le Pen, du Rassemblement national et de 26 autres personnes soupçonnés d’avoir participé à un système de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016, a indiqué le parquet de Paris, confirmant une information de franceinfo.
Une première audience sur l’organisation du procès pour détournement de fonds publics et complicité est prévue le 27 mars 2024 avant les débats au fond qui auront lieu en octobre et novembre 2024, a précisé le parquet. "Cette décision n’est malheureusement pas une surprise", a réagi dans un communiqué Me Rodolphe Bosselut, avocat de la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale.
"Nous contestons formellement les accusations formulées contre nos députés européens et assistants parlementaires", a réagi, de son côté, le parti, assurant que le procès lui donnerait "enfin l’occasion" de se défendre sur le fond "et de faire valoir (ses) arguments de bon sens".Détournement de fonds publics et complicité
Marine Le Pen, qui a toujours contesté toute infraction dans ce dossier, sera jugée pour détournement de fonds publics et complicité. Son père, co-fondateur en 1972 du parti à la flamme, sera également sur les bancs des prévenus aux côtés du maire de Perpignan Louis Aliot, de l’ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, du vice-président exécutif de Reconquête ! Nicolas Bay, et de l’ex-trésorier Wallerand de Saint-Just ou encore du député et porte-parole du...
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08/12 - Matières premières critiques : l’Europe n’a plus d’autre choix que d’agir vite
Il n’y aura pas de transition énergétique sans matières premières critiques. Des véhicules électriques aux éoliennes, les métaux comme le cobalt, le lithium ou le nickel jouent un rôle crucial dans les changements de modes de production, de stockage et d’utilisation de l’énergie. Dans le scénario "zéro émission nette 2050", aligné sur les accords de Paris, 60 % de la demande mondiale de nickel sera destinée aux technologies vertes d’ici à 2030. D’ici à 2040, l’utilisation du cuivre devrait croître de 60 % et celle du lithium… de 900 %.
La course aux matières premières critiques a déjà commencé. La demande explose, tant les entreprises et les gouvernements en ont besoin pour atteindre leurs ambitieux objectifs zéro émission nette. Selon l’Agence internationale de l’énergie, le marché a doublé au cours des cinq dernières années, atteignant 320 milliards de dollars en 2022 – et les investissements suivent, avec une croissance de 30 % dans le secteur sur la même année.Une potentielle organisation des pays exportateurs de métaux, semblable à l’Opep
L’avenir sera alimenté par les métaux critiques, qui pourraient bien être encadrés par des rideaux de fer. Le marché des matières premières critiques est en effet hautement concentré. La Chine en est l’illustration parfaite, contrôlant 91 % du manganèse et 76 % des métaux silicium à l’échelle mondiale. De même, la République démocratique du Congo détient plus de 60 % du marché mondial du cobalt, tandis que l’Afrique du Sud cristallise 71 % de celui du platine. Ces monopoles...
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08/12 - Notre-Dame de Paris : Macron invite le pape François à la réouverture de la cathédrale
Emmanuel Macron a annoncé, ce vendredi 8 décembre, qu’il invitait le pape François à assister à la réouverture de Notre-Dame de Paris, prévue dans un an exactement, le 8 décembre 2024. "Je l’espère, en tout cas nous l’inviterons", a répondu le chef de l’Etat lors d’une interview sur France 2, alors qu’il était interrogé sur la possible présence du pape. "L’invitation sera lancée. Mais il ne m’appartient pas de répondre en son nom", a-t-il ajouté.
Un peu peu plus tôt, lors de sa visite du chantier de Notre-Dame de Paris, Emmanuel Macron a annoncé que des vitraux contemporains seraient réalisés pour porter "la marque du XXIe siècle" à la cathédrale.
Dans une lettre envoyée cette semaine, Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, lui avait confirmé son "souhait" de voir l’Etat commander "une série de six vitraux pour les chapelles latérales sud de la nef". "J’y souscris pleinement", a répondu Emmanuel Macron. "C’est avec mon plein accord que nous allons lancer un concours qui permettra aux artistes contemporains de soumettre, sur la base d’une commande qui va être passée, une œuvre figurative", a-t-il ajouté.
Selon lui, "le siècle qui est le nôtre aura sa place au milieu de plusieurs autres qui figurent dans les œuvres de cette cathédrale", joyau de l’art gothique qu’il a par ailleurs décidé de faire reconstruire "à l’identique".Un musée verra le jour à l'Hôtel-Dieu
Le chef de l’Etat a aussi annoncé que les anciens vitraux, "qui seront déposés" et "qui datent de Viollet-le-Duc", ainsi que le coq qui est tombé le 15 avril...
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08/12 - Russie : Poutine annonce (sans surprise) sa candidature à la présidentielle de mars 2024
C'est en chef de guerre autoritaire que Vladimir Poutine, au pouvoir depuis un quart de siècle, aborde sa campagne pour rester au Kremlin six années de plus. Le "nouveau Tsar" a décidé, sans surprise, d'être candidat à la présidentielle du 17 mars en Russie. "Je vais me présenter", a dit, ce vendredi 8 décembre, le maître du Kremlin à un vétéran du conflit en Ukraine en marge d'une remise de décorations militaires. "Je comprends qu'aujourd'hui il n'y a pas d'autre choix", a-t-il encore lancé selon des images retransmises par la chaîne de télévision d'Etat Rossiya-24.
"Notre président n'a jamais fui et ne fuira jamais ses responsabilités. Aujourd'hui, il l'a de nouveau prouvé", a réagi sur Telegram Valentina Matvienko, la présidente de la chambre haute du Parlement.Aucun concurrent
Aucun détracteur du Kremlin ne devrait être en mesure de se présenter au scrutin, alors que les autorités répriment depuis des années l'opposition. Cette répression s'est accélérée avec l'offensive en Ukraine.
A 71 ans, le dirigeant russe a le droit, grâce à une réforme constitutionnelle en 2020, de se présenter en 2024, puis en 2030, rendant théoriquement possible son maintien au pouvoir jusqu'en 2036, quand il aura 84 ans. Le scrutin se tiendra le 17 mars, peu après le deuxième anniversaire du lancement de l'offensive en Ukraine, toujours en cours, et à la veille du dixième anniversaire de l'annexion par la Russie, en 2014, d'un premier territoire ukrainien, la péninsule de Crimée. Après une année 2022 marquée par des revers sur...
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08/12 - Gaza : comment un convoi "surréaliste" a sécurisé près de 50 millions de dollars en espèces
C’est l’une des missions de sauvetage les plus inhabituelles de la guerre. Son nom ? "ConOps-Gaza". Un convoi de véhicules a entrepris mardi dernier la récupération, dans le nord de la bande de Gaza, d’environ 180 millions de shekels en espèces, soit l’équivalent d’un peu moins de 50 millions de dollars, rapporte ce vendredi 8 décembre le Financial Times.
Les quelque 900 000 billets, pesant près d’une tonne, suffisaient à remplir un petit conteneur maritime. Ils étaient conservés dans deux succursales de la Banque de Palestine, toutes deux basées dans certaines des zones les plus dévastées de l’enclave assiégée, note le quotidien britannique.
Inquiets d’une pénurie croissante de liquidités dans le sud de Gaza, où la majorité des 2,3 millions d’habitants de l’enclave a fui et où sont désormais basés la plupart des bénéficiaires de l’aide humanitaire, les responsables de la Banque de Palestine ont vu dans la trêve temporaire d’une semaine entre Israël et le Hamas une chance de récupérer cette somme. Dans le sud de Gaza, en effet, les autorités palestiniennes déploient des efforts pour maintenir le flux d’argent liquide face aux bombardements intenses d’Israël.Seulement six distributeurs de billets opérationnels
Cette opération particulière a nécessité une planification approfondie : le soutien de l’ONU, l’autorisation d’Israël et une sécurité très élaborée. "C’était certainement un convoi inhabituel. Surréaliste, mais nécessaire", a déclaré auprès du quotidien britannique une personne impliquée dans la logistique.
Le...
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08/12 - A chaque attentat, nous sommes coincés dans le déjà-vu, par Abnousse Shalmani
Un attentat de plus. Un mort de plus. Couteau, marteau, fiché S, troubles psychiatriques, Etat de droit, incarcération, Etat islamique, déficit de suivi. Cher lecteur, si tu as l’impression d’avoir déjà lu l’enchaînement de ces mots, tu ne perds pas la tête, tu ne bugges pas, tu n’es pas sujet à un déjà-vu. Enfin si : tu es coincé dans le déjà-vu, le déjà-analysé, déjà-ressenti. La gauche va causer "menace sur l’Etat de droit", "pas d’amalgame" - qu’elle est la première à faire en confondant musulmans et islamistes selon la rhétorique frériste - dire haro sur les fascistes, et rester aveugle au fascisme islamiste.
Mélenchon va aller un peu plus loin dans le déni et l’abject – on me glisse dans l’oreillette que ça y est, il y est allé : il incrimine l’état dramatique de la psychiatrie en France qui accouche de terroristes (sur son compte X). La droite va charger la gauche et la Macronie qui n’ont rien fait, oubliant qu’elle n’a fait ni mieux ni plus quand elle était au pouvoir. On va se rappeler que la loi sur le séparatisme a été votée, mais jamais appliquée. Le président Macron va encore noyer le poisson islamiste dans un discours opportuniste, dicté par Yassine Belattar qui va lui causer "douleur des musulmans" qu’il faut respecter, et dont il oubliera les termes après-demain. Darmanin va mentionner Matteo, et le RN va encore sortir gagnant de l’épisode. Les éditorialistes en grande tenue vont se réunir pour une émission spéciale sur une chaîne publique où les pinces tremblotantes seront l’usage pour ne surtout pas...
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08/12 - Guerre en Ukraine : les nouvelles promesses d’aide occidentale à leur niveau le plus bas
C’est le montant trimestriel "le plus bas" depuis le début de l’invasion russe en Ukraine. Les nouvelles promesses d’aide occidentale à l’Ukraine ont fortement ralenti, sur fond de dissensions politiques en Europe et aux Etats-Unis, a indiqué ce jeudi 7 décembre le Kiel Institute, un établissement de recherche allemand.
"La dynamique de soutien à l’Ukraine ralentit. Les promesses d’aide ont atteint leur plus bas niveau entre août et octobre 2023 - une baisse de près de 90 % par rapport à la même période en 2022", détaille l’institut, qui recense l’aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l’Ukraine depuis l’invasion russe le 24 février 2022. Selon les données du Kiel Institute, les nouveaux engagements pris entre début août et fin octobre s’élèvent à 2,11 milliards d’euros, soit un chiffre en chute de 87 % par rapport à la même période en 2022."Les perspectives sont incertaines"
Au total, depuis le début de la guerre, les alliés de l’Ukraine et les grandes organisations internationales (Banque mondiale, FMI…) lui ont promis près de 255 milliards d’euros d’aide, dont 182 milliards à court terme (déjà livrée ou prévue à l’horizon d’une année). Ces engagements comprennent 141 milliards d’euros d’aide financière, près de 16 milliards d’aide humanitaire et 98 milliards d’aide militaire.
Sur la période d’août à octobre 2023, parmi les 42 pays donateurs suivis par l’institut, "seulement 20 se sont engagés sur de nouveaux packages d’aide", et les nouveaux engagements de l’Union européenne et des Etats-Unis ont...
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08/12 - Présidence de la BEI : l’UE choisit l’Espagnole Nadia Calviño
"Nous sommes parvenus à une conclusion et à un consensus autour de la candidature de Nadia Calviño à la présidence de la BEI", a déclaré, ce vendredi 8 décembre, le ministre belge des Finances Vincent Van Peteghem - dont le pays assure la présidence tournante du conseil des gouverneurs de cette institution financière - à l’issue d’une discussion des 27 ministres de l’Economie et des Finances de l’UE réunis à Bruxelles.
La ministre espagnole de l’Économie Nadia Calviño allie un profil de technicienne rompue aux arcanes de l’UE à celui de femme politique pragmatique, à l’aise dans les rapports de force. Depuis sa création en 1958, la Banque européenne d’investissement a connu sept présidents. Mais "tous des hommes et aucun Espagnol", avait regretté cette économiste de 55 ans, disant vouloir devenir la première femme à diriger cette institution considérée comme le bras financier de l’UE.
Objectif atteint : désignée par les ministres européens de l’Économie et des Finances face à la Danoise Margrethe Vestager et à l’Italien Daniele Franco, Nadia Calviño succédera à l’Allemand Werner Hoyer, dont le deuxième mandat de six ans expire à la fin de l’année. De quoi consacrer la stature internationale de cette ministre qui s’est imposée depuis son entrée en politique, il y a cinq ans, comme un poids lourd du gouvernement de gauche espagnol, dont elle incarne l’aile libérale, garante de l’orthodoxie budgétaire face à la gauche radicale.Polyglotte et passage à Bruxelles
Fille de l’avocat José María Calviño Iglesias - nommé au début...
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08/12 - Borne à Mayotte : pourquoi l’archipel connaît une crise sans précédent
Elisabeth Borne est arrivée à Mayotte, le département le plus pauvre de France et confronté à de multiples crises, ce vendredi 8 décembre. Accompagnée par deux ministres, Aurélien Rousseau (Santé) et Philippe Vigier (Outre-mer), la Première ministre a été accueillie par des chants traditionnels et des colliers de fleurs à l’aéroport de Petite-Terre où, dès son arrivée, elle a évoqué la pénurie d’eau, à laquelle les habitants n’ont accès qu’un jour sur trois.
Si cette crise a motivé, au départ, son déplacement à Mayotte, cet archipel de l’Océan indien de 310 000 habitants, où Marine Le Pen a réuni près de 60 % des suffrages à la dernière présidentielle, est aussi secoué depuis plusieurs semaines par des affrontements entre villages, qui ont conduit à l’envoi de renforts en gendarmes.
Après la visite d’une usine de dessalement qui doit être agrandie, Elisabeth Borne a assisté à une distribution d’eau en bouteilles. Une mesure qui, comme la prise en charge des factures ou les aides aux entreprises, va se poursuivre "aussi longtemps que nécessaire". "Vous êtes bienvenue à Mayotte mais il y a un mais. Avant on vivait librement maintenant on est en prison" avec l’insécurité, l’a interpellée une élue locale. "Liberté égale à quoi chez nous ? La prison. Egalité égale à quoi chez nous ? La tuerie malheureusement" et "la fraternité égale à quoi chez nous ? La soif", a-t-elle développé.
"On voit bien que la crise de l’eau se rajoute à toutes les crises qui existent", lui a répondu cheffe du gouvernement. L’archipel est confronté à sa...
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08/12 - JO 2024 : télétravail, congés et marche à pied… Les conseils des élus pendant la compétition à Paris
Il faudra travailler autant que possible depuis chez soi pendant les Jeux olympiques de Paris, à l’été 2024. C’est ce qu’a demandé Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), autorité régionale des transports. Ce jeudi 7 décembre, dans une lettre au ministère des Transports, la présidente (Les Républicains) de la région Ile-de-France a appelé "tous ceux qui le peuvent à télétravailler" pendant les JO, organisés du 26 juillet au 11 août, afin d’éviter l’embolie des transports.
"On sera prêt", a toutefois voulu rassurer Valérie Pécresse, balayant les craintes exprimées par le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume, ou encore par la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo. "Que le gouvernement demande aux Franciliens qui le peuvent de télétravailler du 1er au 12 août pour éviter que les transports soient surchargés, ça s’appelle juste de l’information voyageur", a-t-elle minimisé lors d’une conférence de presse, à l’issue du conseil d’administration d’IDFM.
Dans une lettre adressée par Marc Guillaume à Clément Beaune le 28 novembre, révélée par le Canard Enchaîné mercredi, le préfet prévient "que les seuils de saturation seront régulièrement dépassés" pendant les Jeux pour 11 lignes de métro, cinq lignes de RER et cinq Transiliens. "A certains endroits, le plan de transport ne permet d’acheminer les spectateurs que si tous les autres voyageurs ou presque étaient dissuadés", s’inquiète Marc Guillaume. Pendant les JO, environ 800 000 spectateurs par jour devront être transportés sur les sites de...
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08/12 - Montres : ces six marques françaises qui se distinguent
Le paysage horloger français compte une soixantaine de marques, référencées sur la plateforme Montres à la française. Des noms qui cachent une pluralité de postures : si certains assurent dans l’Hexagone l’ensemble du processus, de la création à la fabrication, d’autres se contentent d’y effectuer l’assemblage.
D’après une étude OpinionWay pour Francéclat*, cinq de nos entreprises se hissent parmi les vingt premières marques horlogères citées par les Français : Pequignet, Reservoir, Ralf Tech, B.R.M. et Trilobe partagent ainsi la scène avec Richard Mille et Bell & Ross, deux marques tricolores fabriquées en Suisse.
C’est précisément ce choix du "Swiss made" qu’a réalisé Gautier Massonneau lorsqu’il a fondé Trilobe il y a cinq ans, tout en conservant à Paris les rênes de la conception. D’emblée, il a positionné sa marque sur le créneau de la haute horlogerie, à partir d’une idée audacieuse : inverser le référentiel d’affichage de l’heure pour remplacer les aiguilles par trois anneaux mobiles. "J’ai imaginé une montre pour voir le temps en mouvement et non pas le temps qui file sur le cadran", raconte-t-il.
Autre jeune marque, née en 2015, Reservoir se distingue aussi par un affichage de l’heure spécifique. Une combinaison de trois complications horlogères en lien avec des instruments de mesure : heure sautante à la manière d’un compteur kilométrique ; minute rétrograde comme un compte-tours et réserve de marche en écho aux jauges de carburant. François Moreau, fondateur de Reservoir, explique avoir "toujours aimé les...
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08/12 - Annonces de Macron sur la recherche : "Cela fait dix ans qu’on nous parle de choc de simplification"
Fini la "bureaucratie" au CNRS ? Pierre Rochette aimerait y croire. Ce géologue, médaillé d’argent de l’institution, s’est filmé il y a 8 jours renvoyant par la poste sa décoration à ses supérieurs. Un geste bouleversant dans un milieu où la reconnaissance est rare et l’abnégation immense. Devenu depuis le porte-étendard de la grogne scientifique, le chercheur se dit "enthousiasmé" par la refonte des principales institutions scientifiques françaises promise par Emmanuel Macron d’ici la mi-mandat. Mais encore faudrait-il que la "révolution" annoncée ce jeudi 7 décembre pour libérer la recherche française de ses procédures mortifères soit à la hauteur.
L’Express : Comment percevez-vous le grand chambardement promis par Emmanuel Macron ?
Pierre Rochette : C’est en apparence assez enthousiasmant, comme souvent lorsque Emmanuel Macron prend la parole. Il était important de reconnaître le malaise de la recherche française, de montrer qu’il avait entendu la souffrance des chercheurs et de dire que notre système va mal. C’est ce qu’il a fait, alors que pendant longtemps la hiérarchie du CNRS nous a rétorqué : "Circulez, il n’y a rien à voir". La question désormais, c’est de savoir ce qu’il va se passer concrètement dans les 18 prochains mois, car rien n’a été détaillé. Trop souvent, ces grandes promesses ne sont pas suivies d’effets. Cela fait dix ans qu’on entend parler de choc de simplification et que l’on ne reçoit que des chocs de complexification.
Qu’est-ce qui doit être fait en priorité selon vous, pour fluidifier...
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08/12 - "La Banlieue de Paris" : les faubourgs de la capitale vus par Doisneau et Cendrars
Reliée à la capitale par la ligne 4, Montrouge, commune du Sud parisien gentrifiée à l’égal de ses voisines, ne ressemble plus guère à cette banlieue, dure et sombre, immortalisée à partir des années 1930 par Robert Doisneau (1912-1994). Mais l’âme du photographe plane encore sur le faubourg et notamment sur la place Jules-Ferry, où le célèbre auteur du Baiser de l’Hôtel de Ville travailla pendant plus de cinquante ans. C’est ici, dans l’Atelier Doisneau, que sa fille Francine Deroudille, l’une des gardiennes du temple avec sa sœur Annette Doisneau, nous reçoit. Trésor patrimonial, mémoire nationale… On ne sait comment qualifier les 450 000 négatifs réunis dans la "chambre froide" de l’appartement-atelier. Une imposante réserve archivée avec minutie.
Commentaire de Francine : "Mon père avait le sens complet de l’archivage, il avait numéroté, daté et légendé toutes ses planches de contact. Et, coup de bol, ma sœur qui était venue l’épauler puis qui a pris la relève après sa mort est une archiviste née."
Voilà près de vingt-cinq ans que l’ami de Prévert nous a quittés, pour autant il est toujours d’actualité grâce, entre autres, à la dizaine d’expositions qui tournent bon an mal an en France. Grâce aussi à la publication revisitée (sous la direction artistique de Philippe Apeloig, un grand dans le domaine), du superbe album La Banlieue de Paris de Blaise Cendrars et Robert Doisneau, datant de 1949 et épuisé depuis longtemps. Un must nourri par les longues phrases étincelantes et cinglantes de l’auteur de L’Homme foudroyé...
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08/12 - Gaza : à l’ONU, les Etats-Unis rejettent les appels à un "cessez-le-feu immédiat"
D’intenses combats urbains se sont poursuivis, ce vendredi 8 décembre, au sud de la bande de Gaza, notamment à Khan Younès, la principale ville du sud, où l’armée israélienne a annoncé avoir pris position dans le centre. L'ONU a appelé à un "cessez-le-feu immédiat", aussitôt rejeté par les Etats-Unis, pour mettre fin à "l’hécatombe" dans la bande de Gaza, assiégée et dévastée par la guerre qui fait rage entre l’armée israélienne et le Hamas, avant un vote extraordinaire du Conseil de sécurité.
Les infos à retenir
⇒ Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer, peut-être dès vendredi, sur un appel à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza
⇒ Le poète palestinien Refaat Alareer tué dans une frappe à Gaza
⇒ Les Etats-Unis pressent Israël d’en faire plus pour protéger les civilsA l'ONU, les Etats-Unis rejettent les appels à un "cessez-le-feu immédiat"
Les Etats-Unis ne soutiennent "pas les appels à un cessez-le-feu immédiat" à Gaza, a insisté ce vendredi l’ambassadeur américain adjoint à l'ONU Robert Wood devant le Conseil de sécurité.
"Bien que les Etats-Unis soutiennent une paix durable, où les Israéliens et les Palestiniens peuvent vivre en paix et dans la sécurité, nous ne soutenons pas les appels à un cessez-le-feu immédiat", a-t-il déclaré, estimant que cela "planterait les graines d’une future guerre", le Hamas n’ayant "aucun désir d’une paix durable".
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a pour sa part affirmé que "les violences perpétrées par le Hamas ne peuvent en aucun cas justifier la punition...
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08/12 - Casino : les syndicats redoutent une "casse sociale sans précédent"
Le spectre s’assombrit pour les salariés de Casino. Les syndicats craignent désormais une "casse sociale sans précédent" au sein de l’enseigne, après une réunion tenue ce jeudi 7 décembre à Paris avec la direction et le consortium de repreneurs. Selon l’intersyndicale du distributeur de Saint-Etienne (FO, CGT, CFDT, UNSA, CFE-CGC), ces investisseurs qui doivent prendre le contrôle de Casino au premier trimestre 2024 auraient affirmé "ne plus pouvoir respecter son plan initial de juillet 2023".
Le groupe, qui ne voit pas le bout de ses difficultés financières, s’était accordé avec ses créanciers fin juillet sur une restructuration de son endettement, accompagnée d’un changement d’actionnariat avec une prise de contrôle par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, le Français Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds britannique Attestor. Mais entre-temps, sa situation économique ne s’est pas améliorée et il a indiqué la semaine passée être prêt à céder des magasins si des concurrents étaient intéressés, ce qui fait craindre une "vente à la découpe" du groupe aux salariés.
Les représentants du consortium, Philippe Palazzi, qui est appelé à devenir PDG de Casino une fois le changement d’actionnariat effectué, et Denis Olivennes, homme lige de Daniel Kretinsky en France, ont indiqué ce jeudi aux représentants syndicaux "soutenir la volonté du groupe Casino de vendre la totalité des hypermarchés et des supermarchés", selon l’intersyndicale. Cette accélération des cessions envisagées s’explique entre autres par la situation...
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08/12 - Disney : quand le wokisme plombe les affaires, par Nicolas Bouzou
Le wokisme est-il une lubie d’activistes et de professeurs de sociologie américains ou un mouvement de fond qui transforme nos sociétés ? Les déboires de Disney en Californie plaident pour la première de ces réponses. Les illustres studios avaient fait feu de tout bois ces dernières années pour montrer à quel point ils étaient sensibles aux arguments des activistes woke, et par là même insoupçonnables de racisme ou d’homophobie.
Retrait du catalogue de la plateforme Disney + des Aristochats - un siamois a les yeux bridés -, de Peter Pan - il y a des "Peaux-Rouges" -, de Dumbo - des Afro-Américains sont représentés en corbeaux - et évidemment d’Aladin, pour bien montrer que l’entreprise est consciente du caractère outrageusement raciste de ces dessins animés. Multiplication des héros queers et noirs dans les nouvelles productions. Engagement pour que 50 % des personnages principaux soient issus de minorités. Le problème, c’est que The Marvels et Wish : Asha et la bonne étoile, sortis cette année, sont deux échecs critiques et commerciaux.La Bourse siffle la fin de la récré
D’après le sondage réalisé par Axios-Harris, Disney est passé en quelques années de la quatrième marque préférée des Américains à la 77e en 2023. Surtout, la valorisation boursière du groupe, le véritable juge de paix outre-Atlantique, a été divisée par deux en 18 mois. Fin novembre, au cours d’un événement organisé par le New York Times, le PDG du groupe, Bob Iger, a finalement admis que l’objectif de la marque devait être de divertir, davantage...
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08/12 - "Sale Français", une injure raciale ? Les hésitations des juges face au "racisme anti-Blancs"
Le débat s’en va et revient, au gré des faits divers. Immanquablement, il passionne et embarrasse. Lors du bal de Crépol (Drôme) du 18 novembre, au cours duquel le jeune Thomas Perotto a été poignardé mortellement, 9 témoins sur 104 disent avoir entendu des propos "hostiles aux Blancs", a révélé le procureur de la République de Valence dans un communiqué. Dans ses premières mises en examen, le parquet ne retient pour autant pas le racisme comme une circonstance aggravante du meurtre. Signe qu’à ses yeux, les premiers éléments de l’enquête laissent imaginer une motivation de l’acte toute autre.
La machine à controverse est lancée. Le racisme anti-Blancs déconcerte, car il bouleverse notre vision de la haine discriminatoire. Dans ce cas, la victime ne fait pas partie d’une communauté historiquement stigmatisée, elle est visée pour son appartenance à la partie majoritaire de la population française. "Débat piégé", constate Daniel Sabbagh, directeur de recherche à Sciences Po, qui a consacré un article au sujet dans la revue Pouvoirs, en 2022. De longue date, l’extrême droite instrumentalise l’idée d’une guerre larvée menée aux "Français de souche" ; Eric Zemmour parle de "francocide". A l’inverse, certains sociologues dénient toute validité au concept. "Est-ce qu’on a besoin d’appeler ça du racisme quand bien même on me dirait 'sale Blanc' ?", contestait Eric Fassin, chercheur à Paris-VIII, sur France Culture, en 2018. Selon cet universitaire, "le racisme anti-Blancs n’existe pas pour les sciences sociales", faute de...
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08/12 - Electricité : qu’est-ce que "l’effacement diffus" ? L’Express vous explique tout
Cette semaine, Valentin Ehkirch, journaliste à la rubrique Climat de L’Express, vous explique tout sur l’effacement diffus mis en place par les fournisseurs d’énergie.
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L'équipe : Mathias Penguilly (présentation et écriture), Charlotte Baris (montage), Jules Krot (réalisation).
Crédits : France 3 Alpes, RTBF La Première
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Crédits image : Loic VENANCE / AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain / Benjamin Chazal
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Mathias Penguilly : L’effacement diffus, à L’Express le journaliste qui connaît le mieux le sujet, c’est Valentin Ehkirch de la rubrique Climat. En matière énergétique, quand on parle "d’effacement", à quoi fait-on référence ?
Valentin Ehkirch : L'effacement, c'est le fait d'effacer sa consommation du réseau d’électricité pendant une période plus ou moins longue. Je vais tout de suite devancer ta prochaine question : pourquoi devrait-on effacer sa consommation ? Pour enlever une charge sur le réseau d’électricité et éviter un blackout, lors d’un pic de demande d’électricité par exemple...
Pour aller plus loin
Prime à l'effacement électrique: le régulateur de l'énergie défavorable
Electricité : cette "limitation temporaire" sur laquelle planche l’exécutif
Prix de l’électricité : quelle augmentation en 2024...
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08/12 - COP 28 : les négociations à l’épreuve de la fin des énergies fossiles
Après les grandes annonces des premiers jours, les négociations à la COP 28, à Dubaï, aux Emirats arabes unis, entrent dans le dur. Dès les premières heures, la conférence de l’ONU sur le climat avait surpris par sa capacité à obtenir des consensus rapides sur des dossiers brûlants. Financement opérationnel des pertes et dommages (les dégâts irréversibles du changement climatique), mais aussi réduction des émissions de méthane, ou triplement des énergies renouvelables… Les annonces s’étaient succédé à un rythme effréné, au point de susciter un espoir quasi inexistant avant le début du sommet.
Jeudi 7 décembre, les négociations ont marqué une pause avant d’entamer, le lendemain, la seconde partie de la COP, qui devrait prendre fin le 12 décembre. Négociateurs, ministres, chefs d’Etat et ONG… Tous peuvent souffler, du moins en apparence, car c’est désormais un dossier bien plus brûlant qui est en discussion : l’avenir des combustibles fossiles. Un sujet extrêmement sensible, où les intérêts des pays producteurs et des consommateurs se mêlent et où chaque déclaration est scrutée de près. "Les consensus sont toujours difficiles à obtenir dans les COP, mais ce qui est nouveau, ici, c’est le caractère particulièrement clivant et central de la sortie des énergies fossiles", souligne Sébastien Treyer, directeur général de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
En cause : les multiples facettes des problématiques locales concernant la transition énergétique, la protection de l’environnement et...
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08/12 - Hanoukka à l’Elysée : les Français juifs ont besoin de République, pas de câlinothérapie religieuse
C’est l’histoire d’un président qui, depuis le 7 octobre dernier, n’a pas trouvé les bons gestes ni la bonne position pour parler de l’antisémitisme. Et qui, comme dans les sketchs à catastrophes, n’a cessé d’aggraver les choses en tentant de rafistoler ses erreurs. Reprenons du début. Depuis que le Hamas a commis un pogrom en Israël, il y a deux mois, la France a enregistré une hausse inédite des actes antisémites sur son territoire. En trois semaines, ces derniers ont dépassé le nombre d’actes décomptés pour toute l’année 2022. La bascule est palpable. "Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, beaucoup de Français juifs ont peur au point de se cacher", s’alarmait récemment Elisabeth Badinter en Une de L’Express. Depuis le 7 octobre, en effet, beaucoup de Français juifs enlèvent leur nom des boîtes aux lettres, se retirent des applications commerçantes, font "profil bas", par peur des insultes, des menaces, voire pire.
La France peut s’enorgueillir d’avoir été la première nation (et une des seules) à organiser une marche pour s’émouvoir de cet essor mondial de la haine antisémite. Dimanche 12 novembre, près de 180 000 citoyens se sont mobilisés dans plusieurs villes du pays, dont 105 000 à Paris. Ceux qui ont défilé ont pu voir des cortèges émaillés de drapeaux bleu-blanc-rouge et entendre, ici ou là, une Marseillaise entonnée dans un élan spontané de fraternité républicaine : c’était une manifestation dans la plus pure tradition de l’universalisme français. Le président n’en était pas, il avait...
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07/12 - Bourse : Vivendi fait son retour dans le CAC 40, six mois après en avoir éjecté
Six mois plus tard, il fait déjà son retour. Le géant des médias et de la communication Vivendi, notamment propriétaire de Canal+, Prisma Média ou encore Havas, va réintégrer l’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, a indiqué ce jeudi 7 décembre l’opérateur boursier Euronext.
Vivendi viendra reprendre sa place aux dépens du spécialiste des paiements Worldline, qui avait intégré l'indice boursier en 2020 et qui en sera donc éjecté. Le comité scientifique d’Euronext, indépendant de la direction de l’opérateur boursier, a procédé à ce changement à l’issue de la révision trimestrielle du CAC 40, qui sera effective le 18 décembre.Prise de contrôle de la maison Lagardère
Le groupe détenu par la famille Bolloré n’était sorti du CAC 40 qu’en juin 2023 après avoir vu sa valeur en Bourse être divisée par trois en près de deux ans, en grande partie en raison de la cession de son ancienne filiale Universal Music, qui représentait 46 % des revenus du groupe en 2020. Depuis début juin, l’action Vivendi a repris environ 4 % et a conclu en novembre la prise de contrôle de la maison Lagardère après un long feuilleton.
A l’inverse, l’histoire de Worldline est celle d’une "perte de confiance" des investisseurs, qui enchaînent les déconvenues depuis deux ans, relate pour l’AFP l’analyste de la banque d’investissement américaine Stifel, David Vignon. Le spécialiste des paiements, parfois assimilé par les investisseurs à une entreprise technologique, a profité de la ruée sur ce secteur en 2020 pour voir sa valorisation boursière...
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07/12 - Immigration : ce nouveau caillou dans la chaussure de LR
Quelques étirements avec un combat bien incertain. Les députés Les Républicains (LR) ont défendu ce jeudi 7 décembre - en vain - deux textes sur l’immigration, quatre jours avant l’arrivée à l’Assemblée du projet de loi du gouvernement. Leur proposition de résolution appelant l’exécutif à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968 a été rejetée et leur proposition de loi constitutionnelle (PPLC) devait subir le même sort avant minuit. Ces deux textes ont été mis à l’ordre du jour par la droite dans le cadre de sa "niche parlementaire", une journée dont elle fixe à sa guise le programme.
Cette défaite n’est pas une surprise. Mieux, elle était attendue. LR n’a pas soumis ces textes pour gagner, mais pour justifier son opposition au projet de loi de Gérald Darmanin, attendu ce 11 décembre dans l’hémicycle. La droite dépeint la remise en cause de l’accord franco-algérien de 1968 - il facilite les conditions d’entrée et de séjour en France des ressortissants algériens - et une révision constitutionnelle - elle permettrait de s’affranchir du droit européen - comme un préalable à toute politique migratoire efficace. Si l’exécutif n’en veut pas, c’est donc qu’il revendique son impuissance. CQFD.Unité sur la niche
La loi Darmanin ? Un simple gadget sans intérêt. "Elle ne s’appliquera pas aux Algériens, tempête le patron des députés LR Olivier Marleix. Elle aura en outre une portée limitée car les juges feront rentrer par la fenêtre ce que le ministre de l’Intérieur fait sortir par la porte." Ce jeudi, LR s’est escrimé à resserrer le...
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07/12 - Le fonds Arctos Partners au capital du PSG : qui est derrière le nouveau partenaire du Qatar ?
C’est officiel. Le fonds d’investissement américain Arctos Sports Partners est entré ce jeudi 7 décembre au capital du Paris Saint-Germain (PSG). Au moyen d’une "participation minoritaire", a annoncé le club sans pour autant préciser le nombre exact de parts cédées.
Un montage qui constitue "la base de la prochaine phase de croissance mondiale du PSG", et "favorisera les succès footballistiques et commerciaux du club", veut croire le club détenu par Qatar Sports Investments (QSI) depuis 2011. La direction envisage déjà plusieurs "initiatives immobilières", ainsi qu’une "expertise" pour "poursuivre l’expansion internationale". Parmi leurs priorités en matière d’investissement, l’acquisition du Parc des princes, pour lequel la mairie de Paris a opposé une nouvelle fin de non-recevoir au PSG.Un partenaire financier aguerri
Les attentes sont aussi grandes qu’Arctos est jeune. Et pour cause, le fonds texan basé à Dallas vient à peine de souffler ses trois premières bougies. Une étiquette de "débutant" qui ne l’empêche pas de voir loin. Et de lorgner sur des clubs de foot européens en vue de la Coupe du monde 2026, organisée conjointement par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.
Depuis sa création, Arctos Sports Partners enchaîne les investissements sportifs, au point d’en faire sa marque de fabrique. Et aucun domaine ne lui échappe. Du basket-ball au hockey sur glace en passant par le base-ball. Des investissements directs et indirects lui ont garanti une participation dans 16 franchises, dont les Red Sox...
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07/12 - Ce ministre qui en pince pour Wauquiez, les socialistes préfèrent Glucksmann à Hidalgo
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Xavier Bertrand et les dindes qui votent à Noël
Alors que l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth, est chargé d’une mission pour "simplifier l’organisation territoriale et clarifier les compétences", Xavier Bertrand a de gros doutes sur la volonté présidentielle. "Les présidents de région qui demandent plus de décentralisation à Emmanuel Macron, ce sont les dindes qui votent à Noël !", avance le patron des Hauts-de-France.Au PS, les bons comptes font les bons ennemis
Quelle chance pour Raphaël Glucksmann ! Pour la campagne de son candidat aux européennes, le Parti socialiste a décidé de mettre la main au portefeuille. Pas question de jouer les grippe-sous, comme avec Anne Hidalgo pendant la dernière présidentielle. En 2022, le PS avait rechigné à emprunter plus de 800 000 euros auprès du Crédit Coopératif et une ribambelle de fédérations socialistes avaient même refusé de mettre de l’argent au pot. De quoi provoquer une colère noire de la candidate et de...
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07/12 - Périphérique parisien : la limitation de vitesse tourne au bras de fer entre le gouvernement et la mairie
La passe d’armes se poursuit entre la mairie de Paris et le gouvernement autour du périphérique parisien. Alors que la mairie de Paris avait annoncé fin novembre qu’elle baisserait de 70 à 50 km/h la vitesse sur la principale rocade parisienne dès la fin 2024, le gouvernement a affirmé ce jeudi 7 décembre qu’il s’y opposerait à court terme.
C’est le ministre des Transports Clément Beaune qui a rallumé la mèche, affirmant que l’Etat ne "validera pas" l’abaissement de la vitesse sur l’anneau de 35 kilomètres voulu par la mairie de Paris après les Jeux olympiques. "Je pense que ce n’est pas une bonne idée à court terme d’avoir cette limitation de vitesse", a-t-il dit sur Franceinfo, mettant en avant qu’il soutenait en parallèle la proposition de la mairie de réserver une voie de covoiturage sur le périphérique. "Si vous faites en même temps la voie réservée et le périphérique à 50 km/h, vous allez rendre les gens fous", a assuré le ministre des Transports."Je vous confirme que nous baisserons la vitesse"
La mairie de Paris s’est empressée de réagir aux propos du ministre, assurant ne pas vouloir faire volte-face. "Je vous confirme que nous baisserons la vitesse", a confirmé le premier adjoint Emmanuel Grégoire lors d’une conférence de presse, qui a assuré qu’un maire a le pouvoir de prendre une telle décision quand elle se justifie par "des enjeux environnementaux".
Selon la mairie, cette mesure a notamment pour objectif de réduire la pollution et les nuisances sonores, notamment la nuit pour les 500 000 personnes...
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07/12 - Emmanuel Macron souhaite lancer une "vraie révolution" de la recherche française
Emmanuel Macron a lancé, ce jeudi 7 décembre, les grands travaux pour réorganiser la recherche publique française afin que le pays reste "une grande nation de savoirs", rouvrant au passage le chantier à hauts risques de l’autonomie des universités.
"D’ici dix-huit mois", le chef de l’Etat a annoncé depuis l’Elysée où il avait réuni plusieurs dizaines de chercheurs, une "vraie révolution" pour l’ensemble du système de recherche, souvent décrié pour sa grande complexité et ses lourdeurs bureaucratiques.
Objectif : remédier à un "morcellement" qui affaiblit la position mondiale des chercheurs hexagonaux et in fine la capacité de la France à figurer au premier rang des innovations scientifiques.Risque de déclassement
"Ce morcellement désordonné nous prive de nous concentrer sur de grands défis partagés, nous empêche d’être réactifs en cas d’urgence et diminue notre capacité parfois d’être attractif aussi dans le monde", a-t-il estimé. En toile de fond, Emmanuel Macron a déploré l'"étrange défaite" du vaccin contre le Covid-19, la France ayant découvert le principe de l’ARN messager mais n’ayant pas su mettre au point le remède. "La France est passée du sixième au neuvième rang entre 2005 et 2017 en termes de volume mais aussi de qualité des publications", a en outre rappelé le président de la République.
Face au risque de déclassement, mais sans oublier de vanter son bilan depuis 2017 avec les milliards promis par la loi de programmation sur la recherche (+25 milliards sur 10 ans) et ceux du programme d’investissement...
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07/12 - IA : Gemini, enfin un vrai concurrent pour ChatGPT ?
Personne ne le lui enlèvera. OpenAI restera dans les livres d’histoire, à la date du 30 novembre 2022, comme la compagnie ayant pour la première fois permis à l’humanité de dialoguer avec un ordinateur aussi facilement qu’elle le ferait avec un ami, un collègue, un confident ou un assistant. Son agent de conversation, ChatGPT, amélioré par différentes mises à jour de son modèle de langage (LLM) pionnier, GPT, et le précieux soutien du géant Microsoft, est utilisé par 100 millions de personnes chaque semaine. Mais un an plus tard, la cavalerie arrive. Bruyamment.
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Google DeepMind a présenté mercredi 6 décembre son propre modèle d’intelligence artificielle baptisé Gemini. Dans sa version la plus puissante, les premières évaluations de la machine indiquent qu’elle surpasse GPT-4, et même certains experts humains, sur la base du test MMLU mesurant les capacités des IA en droit, en maths, ou encore en physique. Des prouesses que les premiers challengers de ChatGPT, de Claude (Anthropic) à Mistral en passant par Llama (Meta), Ernie (Baidu) ou Grok, l’IA conçue par les équipes d’Elon Musk, n’ont jamais réussi à atteindre pour le moment. Pas plus que Google lui-même d’ailleurs, avec Bard, son premier essai.
La deuxième tentative aura été la bonne : Gemini met la barre très haut. Dans une vidéo aussi prometteuse que perturbante, il faut l’admettre, l’IA parvient à proposer différents tricots à partir d’une photo présentant deux pelotes de laine posées...
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07/12 - Guerre en Ukraine : qui est Illia Kyva, le politicien prorusse "liquidé" par Kiev ?
Une "opération spéciale du SBU" visant à "liquider" un "traître, collaborateur et propagandiste". Les services secrets ukrainiens ne s’en cachent même pas : l’assassinat d’Illia Kyva, un homme politique ukrainien pro-russe retrouvé mort ce mercredi 6 décembre près de Moscou, était bel et bien une opération commanditée par Kiev. C’est en tout cas ce qu’a confirmé une source au sein du secteur de la Défense ukrainienne auprès de l’AFP, allant jusqu’à préciser que celui-ci avait été tué "à l’aide d’armes légères".
Les agences de presse russes, citant les autorités locales, ont bien confirmé que le cadavre d’Illia Kyva avait été retrouvé avec "une blessure à la tête" dans un hôtel du district d’Odintsovo, près de Moscou. "Selon les premières informations, le meurtre d’Illia Kyva a été commandité ; parmi les versions de ce crime, l’enquête envisage une trace ukrainienne", a confié à l’agence russe TASS une source policière.0,03 % des voix à l’élection présidentielle de 2019
Illia Kyva, mort à 46 ans, était l’exemple parfait des hommes politiques ukrainiens devenu au fil du temps de véritables agents au service de Moscou. Son parcours politique initial ne présageait pourtant pas forcément à cela. Il fut notamment membre du Secteur droit, un groupe paramilitaire ultranationaliste ukrainien formé durant la révolte de l’Euromaïdan en 2013. Comme l’a rappelé le New York Times, Illia Kyva avait même expliqué à la télévision ukrainienne en 2017 que "tous les amoureux du monde russe" seraient "éliminés de la face de l’Ukraine".
Une défense de...
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07/12 - TGV : l’explosion du prix des billets en 2023
"Je veux qu’on ait de nouveau un bouclier tarifaire l’année prochaine […] ciblé sur les Français qui connaissent le plus de difficultés à prendre le train", a annoncé ce jeudi 7 décembre le ministre délégué aux Transports. Clément Beaune prévoit dans un premier temps un gel des prix sur le Ouigo, TGV "que prennent les jeunes, les gens qui ont un peu moins de moyens", estime-t-il.
Une mesure qui répond à une hausse spectaculaire des tarifs des trains ces derniers mois. Au début de l’année 2023, les tarifs des billets ont augmenté de 5 % en moyenne, avec des pointes à 8 % sur certains trajets, selon l’association de consommateurs UFC Que Choisir.
En 2019, le prix moyen au km pour un trajet en TGV (hors Ouigo) de moins d’une heure était de 18 centimes d’euros. En 2023, ce tarif atteint les 23 centimes.
Dans la même logique visant à favoriser l’usage du train, Clément Beaune a confirmé le lancement "d’ici l’été prochain" d’un Passe rail, permettant de prendre en illimité les TER et les Intercités partout en France. Il devrait être commercialisé aux alentours de 49 euros par mois, comme en Allemagne.
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07/12 - Recherche : qui sont les membres du Conseil présidentiel de la science lancé par Macron ?
Rapprocher le scientifique du politique. Tel est l’objectif du nouvel organe imaginé et intronisé, ce jeudi 7 décembre à l’Elysée, par Emmanuel Macron. Baptisé "Conseil présidentiel de la science", cet outil a pour mission d’éclairer le chef de l’Etat sur un ensemble de questions scientifiques. "La science doit retrouver sa place de valeur intrinsèque", a déclaré lors d'un discours le président de la République, lequel a annoncé vouloir "transformer" d’ici 18 mois l’organisation de la recherche française, dans le cadre d’une "vraie révolution", pour la rendre "plus compétitive" et remédier à un "morcellement" qui affaiblit sa position mondiale.
"L’objectif de ce Conseil est de permettre au président d’avoir des éclairages sur des sujets scientifiques qui ne font pas forcément la Une de l’actualité, mais sur des enjeux d’avenir", a fait savoir l’Elysée à l’AFP. Ainsi, une fois par trimestre, les membres du Conseil présidentiel de la science échangeront "en toute liberté avec moi" pour "me dire ce qui va et ce qui ne va pas", a précisé le chef de l’Etat.Les séquelles du Covid-19, "traumatisme collectif"
Le nouveau-né a pris ses quartiers au Château ce jeudi, où une première réunion s’est tenue quelques minutes après la présentation officielle ce matin. Le mot d’ordre : être en avance sur son temps.
Ce, afin d’éviter entre autres, un remake du "traumatisme collectif" vécu dans les premiers mois de l’épidémie de Covid-19. Comprendre : si un chercheur avait "pu parler au président de la technologie de l’ARN" il y a "dix ans",...
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07/12 - Covid-19 : l’épidémie en hausse en France, le variant JN.1 surveillé
L’épidémie de Covid-19 repart à la hausse en France, en même temps que d’autres infections respiratoires aiguës, comme la grippe et la bronchiolite, selon le dernier bulletin de Santé publique France, daté du mercredi 6 décembre. Une triple recrudescence qui fait craindre une tension supplémentaire sur le système de santé, et face à laquelle le gouvernement réitère ses appels à la vaccination, en particulier pour les personnes à risque.
L’activité liée au Covid-19 en médecine de ville et à l’hôpital était ainsi "en légère augmentation, notamment chez les 65 ans et plus", analyse Santé publique France. Les indicateurs de la grippe étaient aussi en augmentation en médecine de ville et globalement stables à l’hôpital.Un variant du Covid légèrement plus résistant
Cette hausse du nombre d’infections pourrait être liée à l’émergence d’un nouveau variant : JN.1. Depuis le début de la pandémie, plusieurs variants du Sars-COV-2 ont eu une influence sur la santé publique, en fonction de leur niveau de transmissibilité, de la gravité de l’infection, ou encore de l’échappement immunitaire causé. Ce nouveau venu est un variant de la famille d’Omicron, "caractérisée par des formes cliniques moins sévères, en partie grâce à une efficacité vaccinale préservée contre les formes graves", rappelle Santé publique France, dans un bulletin consacré à la surveillance des variants en France.
Mais une équipe de l’Institut Pasteur ayant mené de premiers tests en laboratoire estime que "JN.1 apparaît un peu plus résistant aux anticorps neutralisants"...
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07/12 - Horlogerie : le temps retrouvé
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07/12 - Montres : quinze créations originales à découvrir
Atypique
Avec sa nouvelle Mythic Titane, Lip réinvente la montre à simplification et le design identitaire des années 1970. Cet objet horloger propose une lecture atypique de l’heure, sur trois cadrans tournants, qui se lit instantanément le long de la ligne en prolongement du logo Lip. Les heures bougent tandis que l’aiguille reste fixe. Cette simplification de la lecture horaire offre une vision instantanée des heures, minutes et secondes.Turbine
Après l’édition de 2008, IWC dévoile une série limitée de 51 exemplaires en platine de la Grande Montre d’aviateur 43 Tourbillon Markus Bühler. Cette version représente un défi en termes de conception et de fabrication : la turbine aéronautique sur la petite seconde est intégrée au tourbillon minutes volant à 6 heures. Afin de diminuer l’énergie à développer pour maintenir le mécanisme en mouvement, il a fallu réduire le poids de cette turbine, qui a donc été usinée dans un alliage en titane léger.
Le modèle 2023 s’inspire d’une pièce unique que Markus Bühler avait créée pour un concours durant sa dernière année d’apprentissage d’horloger chez IWC. Il est aujourd’hui responsable de l’ensemble des processus d’assemblage à la manufacture.Installation événementielleJusqu’au 10 janvier 2024, place Vendôme, une installation événementielle met en scène les créations réalisées par Brendi Wedinger, artiste et conceptrice pluridisciplinaire installée à Los Angeles, qui rejoint le programme « Made of Makers » de Jaeger-LeCoultre
La manufacture horlogère Jaeger-LeCoultre poursuit...
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07/12 - Montres : à la recherche du temps perdu
Sur les pas de Marcel Proust et des auteurs que ce thème universel a inspirés, L’Express est parti à la recherche du temps perdu dans un entretien avec Brigit Bontour pour son anthologie Le Goût du temps*. Un temps qui se métamorphose au fil de nos pages. Tantôt, il s’affiche en majesté lorsque la complication de la grande date souligne la lisibilité des chiffres d’un double guichet. Tantôt, il se dissimule dans une montre féminine à secret, où l’heure se lit à discrétion.
Le présent tend à nous échapper sur la photographie instantanée d’une industrie horlogère tricolore, en permanente évolution. Tandis que nous n’en finissons pas de scruter dans le rétroviseur nos modèles iconiques pour les réinterpréter à travers un filtre néovintage. D’accessoires, ces objets deviennent alors essentiels et leur résurgence construit un pont entre hier et aujourd’hui. Comme pour mieux réinventer le passé à la faveur d’un temps retrouvé.
* Le Goût du temps, par Brigit Bontour. Mercure de France.
Un article du dossier spécial "Horlogerie" de L’Express, publié dans l’hebdo du 7 décembre 2023
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07/12 - Européennes : écolos contre chasseurs, la drôle de stratégie de Marie Toussaint
Il est près de 21h30, ce samedi 2 décembre à L’Elysée Montmartre. Dans la fosse de cette salle de concert autrefois animée par David Bowie, NTM, ou encore Daft Punk, le public est encore tout émoustillé par cette séance collective de "Booty therapy". Certains s’agglutinent devant la buvette pour se désaltérer à grandes gorgées de bière IPA. C’est à ce moment que Marie Toussaint prend la parole et tire, dès le début de son discours, sa première cartouche. Qui a-t-elle dans le viseur : Jordan Bardella ? Non, celui-ci n’est mentionné que plus tard : le premier candidat nommément visé n’est autre que le patron de la Fédération des Chasseurs. "En France, Willy Schraen, l’homme qui aime tuer, adossé à Thierry Coste, l’homme qui aime faire tomber les écologistes et qui se vante d’être le conseiller ruralité d’Emmanuel Macron, fomentent déjà une liste. Ils se prétendent les défenseurs de la ruralité. Je leur dis chiche. Ouvrons le débat publiquement sur le monde rural." La stratégie est claire, idéologiquement compréhensible. Politiquement, plus surprenante, alors que la candidate est créditée de 8 % des voix, contre 1 % pour son adversaire choisi.
Trois jours plus tard, Willy Schraen convoque la presse pour annoncer que sa liste concourra aux élections européennes. Le lieu n’a pas été choisi au hasard : c’est à l’Ambassade d’Auvergne, adresse parisienne à l’intérieur boisé, promouvant la nourriture du terroir, que se rassemblent aux alentours de 11 heures soutiens en vestes côtelées style cavalier, et journalistes. Les...
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07/12 - Yael Vias Gvirsman : "Le monde entier va connaître l’ampleur du sadisme du Hamas à l’égard des femmes"
Née en Israël, en 1978, Yael Vias Gvirsman a fait ses études de droit à l’université de Strasbourg. Spécialiste du droit international pénal, elle a ouvert son cabinet d’avocats à Tel-Aviv en 2013. Aujourd’hui, elle représente les familles de 53 citoyens israéliens victimes de l’attaque du Hamas du 7 octobre. Plusieurs parmi eux ont été libérés lors de la trêve, comme Mia Schem, une femme de 21 ans. Yael Vias Gvirsman témoigne de la façon dont elle a vécu l’attaque du Hamas et évoque le sort dramatique des otages du mouvement terroriste.
L’Express : Vous représentez les familles de nombreuses personnes touchées par l’attaque du Hamas auprès de la Cour pénale internationale de La Haye. Comment vivez-vous cette expérience ?
Yael Vias Gvirsman : Le lendemain de l’attaque, le 8 octobre, des familles m’ont contactée pour approcher le Comité international de la Croix-Rouge [CICR]. Au début, je pensais juste faire le lien. Mais, ensuite, je me suis concentrée sur le regroupement des témoignages. J’ai une expérience substantielle en la matière, mais c’est la première fois que de telles atrocités et crimes se produisent sur le territoire israélien. Je représente les droits de ces victimes pour obtenir une reconnaissance à travers une action juridique. Je porte la parole des familles devant la Cour internationale de La Haye dans le cadre de la compétence universelle. Certains sont portés disparus, on avait besoin de temps pour identifier leur ADN, car ils ont été brûlés vivants. D’autres sont toujours à Gaza, et une troisième...
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07/12 - "Gel des tarifs" sur les trains, périphérique... Que retenir des annonces de Beaune ?
Permettre aux "Français qui connaissent le plus de difficultés de prendre le train". Invité de la matinale de Franceinfo, jeudi 7 décembre, le ministre des Transports Clément Beaune a annoncé une série de mesures concernant les tarifs pratiqués par la SNCF, ou encore le refus d’abaisser la limitation de vitesse sur le périphérique parisien."Bouclier tarifaire" sur les trains
Le ministre délégué aux Transports a annoncé jeudi le plafonnement des prix de plusieurs offres SNCF, comme les trains Ouigo et Intercités, ainsi que les cartes avantage, sur Franceinfo. "Il faut que le train soit abordable et populaire", a affirmé le ministre des Transports, annonçant pour y parvenir quatre mesures pour le ferroviaire, dont trois gels de tarifs constituant une sorte de "bouclier tarifaire" sur le modèle de ce qui avait été fait "l’année dernière" face à l’inflation pour les prix de l’énergie.
🔴 "Il faut le train soit abordable et populaire. Il y aura un gel des tarifs sur le Ouigo, sur les Intercités”, annonce Clément Beaune. “J’ai exigé de la SNCF qu’il n’y ait pas de nouvelle hausse en 2024 sur les prix plafonds” des cartes avantages. #8h30franceinfo pic.twitter.com/vc8csv9fq6— franceinfo (@franceinfo) December 7, 2023
"Je veux qu’on ait de nouveau un bouclier tarifaire l’année prochaine, mais qu’il soit un peu différent : je veux qu’il soit ciblé justement sur les Français qui connaissent le plus de difficultés à prendre le train", a expliqué le ministre. "D’abord, il y aura un gel des tarifs sur le Ouigo", soit...
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07/12 - Accord franco-algérien sur l’immigration : un texte repoussé à l’Assemblée
L’Assemblée nationale a rejeté, jeudi 7 décembre, un texte demandant aux autorités françaises de dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, qui confère un statut particulier aux Algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi en France.
La proposition de résolution a été repoussée, avec 151 voix contre et 114 pour. Elle avait été mise à l’ordre du jour par les députés Les Républicains (LR), dans le cadre de leur "niche parlementaire", une journée dont ils fixent à leur guise le programme.Deux députés du groupe macroniste Renaissance ont voté pour ce texte
Au sein du camp présidentiel, seul le groupe Horizons et deux députés du groupe macroniste Renaissance ont voté pour ce texte, qui même en cas d'adoption n'aurait pas eu de valeur contraignante. Parmi les oppositions, le Rassemblement national a apporté son soutien aux LR, à qui tous les groupes de gauche ont au contraire reproché d'agiter les "fantasmes" sur les questions migratoires.
Signé en 1968, alors que la France avait besoin de bras pour son économie, l'accord écarte les Algériens du droit commun en matière d'immigration. Ils n'ont, depuis, pas de carte de séjour en France mais des "certificats de résidence". Ils peuvent notamment s'établir librement pour exercer une activité de commerçant ou une profession indépendante et ils accèdent plus rapidement que les ressortissants d'autres pays à la délivrance d'un titre de séjour de 10 ans.
C'est "presque un droit automatique à l'immigration", aux yeux des députés LR, à l'heure où le projet de loi du...
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07/12 - Venezuela-Guyana : cinq questions pour tout comprendre sur la crise de l’Essequibo
La communauté internationale s’inquiète de la tension croissante entre le Venezuela et le Guyana sur l’Essequibo. Cette région riche en pétrole se retrouve au coeur d’une dispute entre les deux pays qui ont cependant assuré, mercredi 6 décembre, avoir ouvert des "canaux de communication". L’Express vous résume les derniers éléments sur cette crise.Que s’est-il passé avec l’hélicoptère qui a disparu ?
Ajoutant à cette tension, un hélicoptère de l’armée guyanienne avec sept personnes à bord qui opérait dans la zone de la frontière a disparu, a annoncé en soirée le chef d’Etat-Major guyanien, Omar Khan qui, a toutefois ajouté que "nous n’avons aucune information suggérant" une intervention vénézuélienne. Il a précisé que la météorologie était "mauvaise" mais confié que "nous envisageons toutes les possibilités". Les recherches reprendront jeudi. Le général a aussi confié : cela "ajoute de l’angoisse dans la période que nous traversons".Quelles sont les réactions à l’étranger ?
Face à une situation qui menace de s’enflammer, le Conseil de sécurité de l'ONU va se pencher ce vendredi à huis-clos sur cette crise, à la suite d’une requête de Georgetown.
Depuis le début de la crise, le Venezuela et le Guyana procèdent à d’importantes manœuvres militaires dans la zone de la frontière. Commentant la situation générale, Washington a estimé : "C’est préoccupant, nous suivons cela de très, très près". "Nous ne voulons évidemment pas qu’il y ait de violence ou de conflit", a déclaré le porte-parole du Conseil national de sécurité américain,...
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07/12 - Aide militaire à l’Ukraine et Israël : le blocage du Congrès américain
106 milliards de dollars : c’était le montant d’une grande enveloppe d’aide militaire, censée être allouée à l’Ukraine et à Israël, mais que le Congrès américain a rejeté, mercredi 6 décembre. L’opposition républicaine a refusé de soutenir ce texte, au cœur de difficiles tractations.
Cet échec est une déconvenue pour Joe Biden qui avait exhorté quelques heures plus tôt à l’approbation de ces fonds lors d’un discours très solennel. Leur blocage serait "le plus beau cadeau" offert au président russe Vladimir Poutine, avait-il prévenu, en affirmant que le maître du Kremlin, s’il parvenait à s’emparer de l’Ukraine, "ne s’arrêterait pas là".
Les Etats-Unis sont actuellement le pays fournissant le plus important soutien militaire à Kiev. Le Congrès a engagé plus de 110 milliards de dollars depuis l’invasion russe en février 2022. Mais la promesse du président démocrate Joe Biden de continuer à appuyer financièrement l’Ukraine est sérieusement mise en péril, un scénario catastrophe pour Kiev, dont la contre-offensive à l’été n’a pas apporté les gains territoriaux espérés. Les responsables ukrainiens martèlent qu’il leur faut davantage d’armement pour éviter que les frappes russes ne plongent des millions de personnes dans le noir cet hiver, comme l’an dernier.Opposition républicaine
Mais les élus conservateurs, pourtant encore nombreux à soutenir l’Ukraine en public, conditionnent cette aide à un net durcissement de la politique migratoire face aux arrivées de migrants à la frontière avec le Mexique. Le président démocrate s’est...
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07/12 - Ukraine : Macron en opération "déminage" avec Orban
Est-ce que, cette fois, Viktor Orban est vraiment prêt à aller jusqu’au bout et à bloquer le système européen ? A Bruxelles, la question hante tous les esprits. A ce stade, seul le Premier ministre hongrois détient la réponse, mais le compte à rebours est lancé : les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union ont rendez-vous en fin de semaine prochaine pour valider un soutien de 50 milliards d’euros sur quatre ans à l’Ukraine et se prononcer sur l’ouverture des négociations d’adhésion avec le pays en guerre. Deux sujets qui requièrent l’unanimité et sur lesquels plane la menace d’un veto hongrois. Un échec serait un camouflet pour les Ukrainiens, alors que l’hiver s’annonce déjà difficile sur le front.
"Pour l’instant, il n’y a pas de solution", admet une source européenne au fait des discussions. Une visite du président du Conseil européen, Charles Michel, en Hongrie n’a pas donné de résultat. En début de semaine, Viktor Orban a d’ailleurs écrit une nouvelle lettre au représentant de l’UE, la deuxième en quelques semaines. "Je vous presse respectueusement de ne pas inviter le Conseil européen à décider sur ces sujets, parce que le manque de consensus évident entraînerait inévitablement un échec", met en garde l’homme fort de Budapest, qui réclame en sus une discussion stratégique globale sur la politique envers l’Ukraine.Dîner de travail
Voilà pour le contexte du dîner de travail à l’Elysée auquel Emmanuel Macron a convié Viktor Orban jeudi 7 décembre au soir. Pas de déclarations publiques attendues, mais un...
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07/12 - Le déficit commercial de la France se réduit en octobre
Le déficit commercial de la France s'est légèrement réduit à 8,5 milliards d'euros en octobre à la faveur d'un recul de la facture d'énergie, ont constaté les Douanes jeudi 7 décembre. La balance commerciale française s'est améliorée de 200 millions d'euros par rapport au mois précédent, qui avait affiché un déficit de 8,7 milliards d'euros.
Elle affiche en octobre une amélioration après plusieurs mois de dégradation depuis juillet, montrent les statistiques des Douanes.Les exportations se sont affichées en repli de 200 millions d'euros
Sur le mois d'octobre, les exportations se sont affichées en repli de 200 millions d'euros, à 49,5 milliards d'euros, pendant que les importations ont davantage reculé, de 400 millions d'euros, à 58 milliards d'euros. Le déficit énergétique s'est réduit de 200 millions d'euros, à 5,1 milliards d'euros, à la faveur d'une baisse des volumes importés, écrivent les Douanes.
Hors énergie en revanche, le solde du commerce extérieur continue de se dégrader : le déficit augmente en octobre de 100 millions d'euros, et atteint 5,4 milliards d'euros. Sur douze mois, le solde commercial cumulé se réduit, avec un déficit 118,6 millions d'euros, en amélioration constante depuis février.
Sur l'ensemble de l'année 2022, il avait culminé à un montant record de 164 milliards d'euros, plombé par le coût de l'énergie importée de l'étranger par la France. Du côté des échanges de services, l'excédent est de 2 milliards d'euros en octobre après 2,6 milliards le mois précédent, a indiqué la Banque de...
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07/12 - Gaza : l’ONU voit des "signes prometteurs" de l’ouverture "prochaine" d’un second passage humanitaire
L’armée israélienne a pris la grande ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où elle affirme traquer la principale tête du Hamas. En parallèle, les civils continuent d’être repoussés vers la frontière avec l’Egypte et sont victimes de bombardements meurtriers. L'ONU a alerté sur la possibilité "d’un effondrement total de l’ordre public" à Gaza de manière imminente et réitéré ses appels au cessez-le-feu.
Les infos à retenir
⇒ Tsahal dit encercler la maison du chef du Hamas.
⇒ La France envisage des sanctions contre des colons israéliens.
⇒ Les civils sont à nouveau repoussés vers le sud, à Rafah.L'ONU voit des "signes prometteurs" de l’ouverture "prochaine" d’un second passage dans Gaza
Le chef des opérations humanitaires de l'ONU a indiqué ce jeudi voir des "signes prometteurs" de l’ouverture "prochaine" du passage de Kerem Shalom entre Israël et la bande de Gaza, assurant un deuxième accès à l’aide humanitaire.
Une ouverture de ce passage, qui s’ajouterait à celui de Rafah sur la frontière entre l’Egypte et Gaza, "changerait la nature même de l’accès de l’aide humanitaire" dont le territoire palestinien a désespérément besoin, a déclaré Martin Griffiths lors d’un point de presse à Genève. "Nous sommes toujours en négociation et avec quelques signes prometteurs" a-t-il déclaré, précisant qu’Israël, les Etats-Unis, l’Egypte et l'ONU faisaient partie des négociations.Un civil israélien tué après un tir de missile antichar depuis le Liban
Un civil israélien a été tué ce jeudi dans le nord d’Israël par un tir de...
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07/12 - Emploi : le logement, principal frein pour les TPE et PME
C'est en enquête, publiée jeudi 7 décembre, qui en dit long sur les défis qui attendent dans les années à venir pour les entreprises. Près d'une TPE-PME sur cinq a du mal à recruter à cause des difficultés des candidats à se loger, selon la Confédération des PME (CPME). Selon cette enquête, 46% des dirigeants de très petites, petites ou moyennes entreprises souhaitent actuellement embaucher (48% en avril), mais 85% d'entre eux (contre 87%) ont des difficultés pour le faire.
Les PME de 10 à 249 salariés (69%) et les entreprises industrielles (57%) sont celles qui ont le plus de difficultés de recrutement. 19% de celles ayant du mal à recruter signalent que des candidats ont renoncé à les rejoindre pour des raisons liées à l'accès au logement.
Elles étaient 10% en avril, mais le questionnaire comprenait alors d'autres raisons très répandues (profils de candidats inadaptés, exigences salariales trop élevées ou refus par les candidats des contraintes du poste). "Ceux qui en doutaient encore pourront constater que la crise du logement commence à produire ses effets ... y compris sur les entreprises. Il faut agir et vite", souligne la CPME.Augmenter les salaires
Par ailleurs, 55% des dirigeants prévoient d'augmenter les salaires au 1er janvier, et 58% voudraient verser une prime aux salariés en 2024 : 49% redoutent des départs faute d'augmentations et 14% signalent un risque de conflit social dans leur entreprise (19% chez les 10 à 249 salariés).
Parmi les législations en cours, 80% des dirigeants redoutent...
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07/12 - Raphaël Llorca : "Decathlon n’a pas conscience de son poids dans l’opinion publique française"
Champion de l’innovation, entreprise modèle, marque préférée des Français… Le leader mondial de la distribution d’articles de sport Decathlon cartonne et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Dans son viseur, les mastodontes Nike et Adidas. L’Express explore cette réussite exemplaire sous toutes ses coutures dans une série d’articles.
Peu d’entreprises peuvent se targuer de parler à tout le monde et de réussir à conserver une image positive. Decathlon fait partie de ce club très fermé. Pour L’Express, l’essayiste Raphaël Llorca, auteur du Roman national des marques, s’est plongé dans la galaxie "decathlonnienne" pour en comprendre les ressorts. En s’appuyant sur le contre-exemple de Nike, il montre comment l’enseigne est parvenue à s’immiscer dans le quotidien des Français, tout en entretenant un rapport compliqué avec la politique.
L'Express : Quel est le propre d’une grande marque ?
Raphaël Llorca : Les grandes marques ne structurent pas seulement nos univers de consommation, mais plus largement nos imaginaires collectifs. Le propre d’une grande marque est d’arriver à façonner un univers de sens qui ordonne notre perception des grandes catégories de valeurs qui structurent une société donnée. Il y a un avant et un après Tinder dans la façon de concevoir les relations amoureuses, tout comme il y a un avant et un après Ikea dans la façon de concevoir son chez-soi.
Comment expliquer que Decathlon fasse partie systématiquement des entreprises préférées des Français ?
Fondé en 1976, Decathlon débarque dans le...
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07/12 - JO 2024 : la cybersécurité, première épreuve des Jeux
"L’alerte est rouge cramoisi." Voici la réaction typique d’un spécialiste en cybersécurité interrogé à l’aube des Jeux olympiques d’été de Paris. D’abord, parce que le danger ne cesse de progresser d’édition en édition. Pas moins de 200 millions de menaces avaient été recensées à Londres, en 2012. Quelque 500 millions à Rio, quatre ans plus tard. Puis environ 4 milliards à Tokyo en 2021 - pour rappel, la crise du Covid avait conduit à repousser d’un an les Jeux. Il est promis à la capitale française un déluge biblique à l’été 2024 : "dix fois plus" d’alertes qu’au Japon, redoute le Comité d’organisation des Jeux olympiques, le Cojo. Chacune d’entre elles pouvant, en bout de course, affecter les sites, la billetterie, pourquoi pas mettre en panne la climatisation dans la chambre d’un athlète avant une épreuve décisive ou le chronomètre d’un arbitre. Les principales catégories de risques ont été identifiées : le sabotage, la fuite de données, l’atteinte à l’image et la fraude.
"La technologie est partout", justifiait fin novembre, lors d’un point presse le directeur délégué à la sécurité des systèmes d’information de Paris 2024, Franz Regul. Téléphones, ordinateurs, objets connectés, réseaux Wi-Fi… Les failles potentielles se trouvent aussi facilement que l’oxygène dans l’air. La cybermenace est toujours plus sournoise : des attaques par déni de service (DDoS) pouvant mettre à terre un site Web en quelques secondes, aux rançongiciels bloquant l’accès à des données contre une somme d’argent. Toujours plus sophistiquée, également....
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07/12 - Eliminer les leaders du Hamas à Gaza : comment Israël compte "frapper vite et fort"
C’est une bande de sable de 1 kilomètre de largeur sur une douzaine de longueur, où se succèdent habitations, plantations maraîchères, dunes et terrains vagues. Et, dorénavant, tentes de fortune et populations en détresse. La commune littorale d’Al-Mawasi, dans le sud-ouest de la bande de Gaza, a été désignée par les autorités israéliennes comme la "zone humanitaire" où les Palestiniens peuvent se mettre en sécurité des combats et bénéficier du soutien d’ONG – soutien qui n’est toujours pas en place. Dans les jours qui viennent, cette mince zone côtière décrite comme "inadaptée", "sans installations" et déjà "surpeuplée" pourrait voir déferler encore plus de monde.
Car, à peine quelques jours après la fin d’une trêve qui en aura duré sept, l’armée israélienne s’est résolue à mener une opération terrestre dans la partie sud de la bande de Gaza, à l’instar de ce qu’elle a déjà fait dans la partie nord. Son objectif désigné : Khan Younès, ville aux abords de laquelle sont installés des camps de déplacés et où se trouverait Yahya Sinouar, l’architecte de l’attaque surprise du 7 octobre et du massacre de plus de 1 200 Israéliens. Le chef du Hamas à Gaza y est né et y a vécu une grande partie de sa vie, à l’exception de vingt-deux ans passés en prison en Israël – il a été libéré en 2011, avec près de 1 000 autres prisonniers en échange du soldat Gilad Shalit.
"Il y a deux raisons pour lesquelles les forces armées israéliennes ciblent Sinouar, considéré comme un dur : d’abord, son rôle dans l’attaque du 7 octobre, qui fait qu’il est...
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07/12 - Sommet Chine-UE : des points de vue irréconciliables entre Pékin et Bruxelles ?
Pour la première fois en quatre ans, les dirigeants européens se rendent en personne à Pékin pour un sommet Chine-Union européenne. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen, Charles Michel, ont rencontré jeudi 7 décembre au matin le président chinois, Xi Jinping, et devraient s’entretenir dans l’après-midi avec le Premier ministre, Li Qiang.
"La Chine est le plus important partenaire commercial de l’UE, a rappelé Ursula von der Leyen face au président chinois, mais il y a clairement des déséquilibres et différences que nous devons traiter." "Nous devons répondre ensemble aux défis mondiaux et travailler ensemble pour promouvoir la stabilité et la prospérité dans le monde", a déclaré, quant à lui, Xi Jinping, lors de cette première rencontre avec le duo à la tête de l’Europe.Le commerce, principal point d’achoppement
Le dernier sommet, en avril 2022, avait été qualifié de "dialogue de sourds" par Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères. Il est vrai que les sujets de discorde sont nombreux et les points de vue semblent irréconciliables. Les intérêts commerciaux divergent et seront le principal sujet de conversation d’après Cyrille Bret, chercheur associé à l’Institut Jacques-Delors. "La principale politique européenne fédéralisée concerne les sujets économiques, la délégation européenne pourra donc s’engager au nom de l’Union européenne sur ce point", souligne auprès de L’Express le spécialiste en relations internationales. D’autant plus que le...
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07/12 - IA : les millions de Xavier Niel pour faire rayonner la France
Dans cet épisode avec Maxime Recoquillé, journaliste à la rubrique Tech de L’Express, on s’interroge sur ce à quoi pourrait ressembler une IA "à la française" capable de rivaliser avec les géants chinois et américains.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Léa Bertrand (montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : Europe 1, RTL, France Inter, Scaleway, France 24, France Culture, BFMTV, BFM Business
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : L’Express
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Dans l’actualité de ces dernières semaines, il y a un nom que vous avez beaucoup entendu : celui de Sam Altman, le fondateur d’OpenAI, l’entreprise à l’origine de l’intelligence artificielle ChatGPT.
Dans La Loupe, on aime vous parler des nouvelles technologies à travers les personnalités qui les fabriquent. On vous a déjà longuement parlé d’Altman, mais aussi d’Elon Musk, le patron de Tesla, et de ses projets martiens, ou encore de Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook et de ses ambitions.
Alors place aujourd’hui à un nouveau ponte de la Tech – et cette fois plus proche de nous – Xavier Niel. L’homme d’affaires est la 18e fortune française d’après le magazine Forbes, et depuis qu’il...
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07/12 - Edouard Philippe : être de droite, jusqu’où ? Les dilemmes de l’ancien Premier ministre
Il n’y a pas de droite, il n’y a que des preuves de droite. Alain Juppé, dont Edouard Philippe a dirigé la campagne à la primaire de 2016, tire dans son livre Une histoire française une leçon de son échec : il se croyait prémuni sur sa droite à cause de son CV, ex-président du RPR, ex-président de l’UMP, fatale erreur. Autrement dit, ce n’est pas parce que tu as été de droite que cela suffit à prouver que tu es toujours de droite. A bon entendeur…
Ce jeudi, à l’Assemblée, les députés philippistes (groupe Horizons) ne s’opposeront pas à une proposition de résolution présentée par LR appelant le gouvernement à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968 et qui provoque la colère d’Emmanuel Macron – "Je n’avais pas compris que la politique étrangère de la France était définie au Parlement", a lancé mercredi le président en Conseil des ministres, selon BFMTV. Dans L’Express, en juin, Edouard Philippe avait plaidé de manière retentissante pour la dénonciation de cet accord facilitant les conditions d’entrée et de séjour en France des ressortissants algériens.
La semaine prochaine, c’est sur l’immigration que les amis de l’ancien Premier ministre feront entendre leur voix. Mardi, Edouard Philippe s’est invité à la réunion de groupe des députés Horizons. Ces séances de travail sont-elles "The Place to Be" des présidentiables ? Laurent Wauquiez assistait quinze jours plus tôt à une réunion des députés LR. Devant ses ouailles, le Havrais a certes rappelé son soutien au projet de loi porté par Gérald Darmanin, mais les élus Horizons...
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07/12 - Emmanuel Macron et la "start-up nation" : histoire d’un amour contrarié
S’il y a un lieu qui encapsule les amours d’Emmanuel Macron et de la "start-up nation", il est à chercher dans le XIIIe arrondissement. C’est ici qu’en 2017, fraîchement élu, le président inaugurait l’incubateur Station F de Xavier Niel devant une foule extatique, mais se mettait l’opinion publique à dos avec son commentaire sur "les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien". C’est ici encore qu’en 2023, il tient un discours vibrant sur l’intelligence artificielle, pour célébrer le dernier bébé de Niel : un grand laboratoire d’IA monté avec Rodolphe Saadé (CMA CGM) et Eric Schmidt (ex-Google). "Mais cette année, il ne s’est pas déplacé", note un patron français, avec une pointe de déception.
Le président ne s’est fendu que d’une intervention vidéo. Entre l’Ukraine, Israël, la crise de l’énergie et l’hydre de la menace terroriste en France, Emmanuel Macron doit, il est vrai, jongler avec une actualité chargée. Ses relations avec la "start-up nation" ont cependant changé elles aussi, passant d’un mandat à l’autre de la lune de miel à la routine de vieux couple. En 2017, les Etats-Unis s’enflamment pour ces geeks capables de créer depuis leur garage des colosses technologiques. Les startupers français sont regardés, eux, avec un paternalisme amusé. Ça pèse combien "ça" ? Combien d’emplois derrière ? L’écosystème tricolore est encore immature. La première génération d’entrepreneurs du web a monté de belles plateformes : Meetic, Skyblog, Vente-privée (Veepee)… Mais à l’international, aucun poids lourd français ne se...
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06/12 - Immigration : une renégociation de l’accord franco-algérien est à "l’ordre du jour", selon Borne
Une annonce qui pourrait bien ne pas être anodine, en plein examen du projet de loi immigration. La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé que la renégociation de l’accord franco-algérien de 1968 était "à l’ordre du jour", dans une interview au Figaro, publiée mercredi 6 décembre au soir, expliquant que "nous avons des demandes et le gouvernement algérien en a de son côté."
Cet accord franco-algérien sur l’immigration, signé le 27 décembre 1968, confère aux Algériens plusieurs conditions d’immigration favorables en France, comme l’octroi simplifié de permis de séjour, un regroupement familial facilité ou encore une régularisation automatique des Algériens sans-papiers au bout de dix ans de résidence en France.Un accord dénoncé par Edouard Philippe
Ce dispositif est souvent dénoncé par la droite française ainsi qu’une partie de la majorité, jugé comme "obsolète". En juin dernier, dans les colonnes de L’Express, c’est l’ex-Premier ministre Edouard Philippe qui avait déclaré vouloir "remettre en cause" cet accord. "Les raisons qui ont conduit à la négociation et à l’adoption de cet accord et la situation actuelle me laissent à penser qu’il est temps de revenir en arrière", détaillait-il alors, expliquant qu'"aucun ressortissant d’un autre Etat ne bénéficie de tels...
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06/12 - L’école en crise
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06/12 - JO : la nouvelle obsession des élites, par Jérôme Fourquet et Anne Rosencher
"Le plus grand événement des cent dernières années." Rien de moins. Rien que ça. Certains lecteurs ont peut-être dû s’y prendre à deux fois pour s’assurer qu’ils avaient bien lu et compris cette phrase dans La Tribune dimanche du 26 novembre dernier : "4 milliards de téléspectateurs devraient suivre la cérémonie d’ouverture [des JO 2024], le long de la Seine, qui mettra en valeur toute la culture du pays – ‘Le plus grand événement des cent dernières années’, s’emballe-t-on à l’Elysée." Un peu plus loin dans l’article, on peut lire cette autre analyse – sobre, en comparaison – d’un "proche du président" : "Si les JO se passent bien, il y aura une sorte de fierté associée au pouvoir. Le but est de réussir ce moment-là. Si c’est le cas, on aura le vent dans le dos. Et Emmanuel Macron […] ne sera plus un sujet de la vie politique. Il sera en surplomb." Diantre.5 000 militaires, logés sous des tentes sur la pelouse de Reuilly
Quelle est donc cette "obsession JO" qui semble avoir saisi une partie de l’élite de notre pays ? La France est déchirée par les tensions les plus vives, les signes du déclassement s’accumulent dans l’éducation, l’industrie, la santé… mais certains restent focus sur l’objectif "Paris 2024", comme si plus rien d’autre ne comptait et que tout devait se plier à l’impératif prioritaire des JO. A Paris, contre une indemnité de 100 euros et deux places pour assister aux épreuves, les étudiants logés dans les Crous devront quitter leur logement pour y héberger le personnel de santé, les pompiers et policiers...
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06/12 - Antisémitisme aux Etats-Unis : les atermoiements des présidentes de prestigieuses universités
C’est une audition qui a beaucoup fait parler aux Etats-Unis. Ce mardi 5 décembre, le Congrès américain, plus précisément la commission de l’éducation de la Chambre des représentants, avait appelé à témoigner sous serment les présidentes des universités de Harvard (Claudine Gay), de Pennsylvanie (Elizabeth Magill) et du MIT (Sally Kornbluth). A l’ordre du jour, un sujet très tendu outre-Atlantique depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas : l’antisémitisme au sein des facultés américaines, alors que de nombreuses tensions et même des affrontements entre étudiants pro-palestiniens et pro-israéliens ont éclaté aux Etats-Unis depuis le 7 octobre dernier.
Les élus du Parti républicain ont notamment pris la main lors de cette audition, estimant que les universités américaines étaient loin d’en faire suffisamment pour lutter contre la haine antijuifs. "L’antisémitisme que nous avons constaté sur vos campus n’est pas sorti de nulle part" s’est insurgée Virginia Foxx, présidente de la commission et élue républicaine de Caroline du Nord, ajoutant que ce rendez-vous était "l’occasion de répondre et d’expier les nombreux cas d’antisémitisme haineux sur vos campus respectifs, qui ont privé les étudiants de l’environnement d’apprentissage sûr qui leur est dû".
Les trois présidentes se sont défendues de ces accusations, expliquant que les étudiants juifs avaient été interrogés sur leurs craintes, que des groupes de travail sur l’antisémitisme avaient été constitués, et que les codes de conduite avaient été consultés. Elles...
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06/12 - Etats-Unis : l’incroyable affaire qui révèle l’ampleur de l’espionnage cubain
A l’exception de tous ceux qui n’ont pas été (ou ne seront jamais) découverts, l’espion Victor Manuel Rocha a établi un record : au moins quarante-deux années d’infiltration au plus haut niveau de la diplomatie américaine, jusqu’à son arrestation, le 1er décembre, à l’âge de 73 ans, pour intelligence avec un pays étranger, Cuba. Lors de ses trois rencontres dans un bistrot de Miami en 2022 et 2023 avec un enquêteur du "Bureau" qui se fait passer pour un officier cubain, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Bolivie se jette dans la gueule du FBI. Mis en confiance, il confie avoir travaillé pour "el Comandante" (Fidel Castro) depuis quatre décennies, ce qui requiert – se vante-t-il – une sacrée "paire de c…"
Il affirme d’ailleurs avoir infligé tellement de dommages à "l’ennemi" (les Etats-Unis) pendant si longtemps qu’il évoque "un grand chelem". Et il insiste pour que son interlocuteur transmette ses salutations aux "compañeros" (camarades) de la "direccion" (la direction générale d’intelligence, DGI, l’espionnage cubain). Le tout sans imaginer qu’il est filmé à bout portant.
"Je ne l’ai jamais soupçonné", confie à L’Express, depuis Miami, Brian Latell, ex-officier de la CIA qui fut l’ami de l’ex-diplomate – ils s’invitèrent souvent chez l’un ou chez l’autre, avec leurs épouses respectives. Ces dernières années, cet expert de Cuba s’était, comme d’autres, éloigné de Rocha parce qu’il affichait des positions ultra-trumpistes. Il n’imaginait pas qu’il s’agissait, là encore, d’un mensonge et d’une "légende". "Les...
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06/12 - IA : à quoi ressemble Mia, l’application promise aux lycéens par Gabriel Attal ?
Tableau de bord numérique, exercices ultra-personnalisés, parcours d’apprentissage sur-mesure : 800 000 élèves de seconde utiliseront en septembre 2024 ces nouvelles méthodes pour l’apprentissage du français et des mathématiques, grâce à une application baptisée "Mia" (pour "module interactif et adaptatif"). "Notre outil est une rencontre entre l’intelligence artificielle (IA) et les sciences cognitives", décrit auprès de L’Express Thierry de Vulpillières, l’ex-directeur des partenariats éducatifs chez Microsoft et cofondateur d’EvidenceB, à l’origine de ce logiciel retenu par l’Education nationale, et qui sera testé auprès de 100 000 lycéens dès le mois de février.L'interface de Mia Seconde20 000 exercices adaptatifs en mathématiques et en français
Née en 2017, EvidenceB est une championne française des "EdTech" (les entreprises technologiques spécialisées dans l’éducation), misant sur l'"adaptative learning" (ou apprentissage adaptatif, en VF), cette adaptation aux besoins de chaque élève grâce à des programmes informatiques. La start-up a récemment été désignée parmi les cinq gagnants du Tools Competition, dans la catégorie Learning Science Research, l’un des plus prestigieux concours d’EdTech au monde, grâce à une autre application d’apprentissage des mathématiques. Cette solution, nommée Adaptiv’Math, a été sélectionnée pour les élèves new-yorkais. En France, pour les élèves de seconde, EvidenceB a été préféré à deux leaders historiques de l’éducation, Hachette et Nathan.
Mia Seconde, hébergée en France chez...
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06/12 - Jean Boivin : "La géopolitique est devenue un élément clé pour guider l’investissement"
Comment les investisseurs peuvent-ils trouver du rendement dans un monde de plus en plus fragmenté, où la croissance est modeste et les taux d’intérêt élevés ? Voilà le genre d’équation auxquels les experts du BlackRock Investment Institute (BII) aiment se frotter. A la tête de cet organe de réflexion du fonds américain, l’ancien sous-gouverneur de la Banque centrale du Canada, l’économiste Jean Boivin, reste optimiste. Dans un rapport publié mardi 5 décembre, le BII identifie plusieurs "méga forces" : ces tendances de long terme, indépendantes de la macroéconomie morose, qui peuvent utilement orienter l’investissement.
L’Express : Le BlackRock Investment Institute annonce 2024 comme une année très incertaine pour l’économie mondiale. N’est-ce pas le cas tous les ans ?
Jean Boivin : Le mois de décembre est souvent propice à ce genre de prophétie, je l’ai constaté durant toute ma carrière. Mais cette fois, nous sommes entrés dans un contexte différent des quarante années qui ont précédé le choc de 2020. Il contraste avec la période remarquable de croissance et de diminution de l’inflation dans les pays développés qui prévalait depuis les années 1980, et que nous appelons "La Grande Modération". Cette phase a été rendue possible grâce à l’augmentation, d’année en année, des capacités de production. Les cycles économiques étaient avant tout dictés par la fluctuation de la demande.
Aujourd’hui, les facteurs déterminants du nouveau régime auquel nous sommes confrontés proviennent des contraintes qui pèsent sur la...
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06/12 - Attentats et djihadisme : "Radicalisation et maladie mentale ne se superposent pas"
Comment prendre en charge les personnes radicalisées ? Mercredi 6 décembre, les principales organisations de psychiatrie qui officient dans le champ judiciaire ont alerté dans un communiqué contre de nombreux "amalgames et confusions" exprimés à l’encontre de leur profession depuis l’attentat de Bir-Hakeim, à Paris, samedi 2 décembre, qui a fait un mort. L’attaque a été perpétrée par un assaillant suivi pour des troubles psychiques et a été qualifiée de "ratage psychiatrique" par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Cette charge, en mettant l’accent sur une éventuelle responsabilité de la psychiatrie dans ces affaires de fanatisme religieux et politique, ne cesse de provoquer la colère des spécialistes. "Si certaines maladies mentales peuvent dans de rares cas donner lieu à des violences liées à la radicalisation, les deux phénomènes sont la plupart du temps disjoints", rappelle le psychiatre criminologue Jean-Louis Senon, professeur émérite de l’université de Poitiers, qui a participé à la rédaction de la réponse des experts au ministre. Explications.
L’Express : Pourquoi la position du ministre de l’Intérieur a-t-elle tant fait réagir le corps psychiatrique et de quelles "confusions" parlez-vous ?
Jean-Louis Senon : Contrairement à ce qu’on a pu entendre dans le débat public à la suite de l’attaque terroriste de Bir-Hakeim, radicalisation et maladie mentale ne se superposent pas, sauf à de très rares exceptions. D’ailleurs, en dehors des spécialistes qui interviennent sur les populations en rapport avec...
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06/12 - La lettre de l’ex-plume de Macron à Collomb : "Il y a quelque chose d’irréel à écrire ces lignes…"
Monsieur le ministre,
Il y a quelque chose d’irréel à écrire ces lignes alors que vous n’êtes plus. Car écrire, c’est vous qui me l’avez appris durant notre compagnonnage. Ecrire des discours, non seulement par la maîtrise exigeante du fond, mais par l’étude assidue de la rhétorique, la prosodie ; mots qui sonnent et qui volent. Ecrire une ville que, par tant de projets, Confluence, Gerland, les berges du Rhône ou le Carré de Soie, vous avez transformée comme personne depuis votre modèle Edouard Herriot. Ecrire son destin, vous qui, fils d’une femme de ménage et d’un ouvrier métallurgiste, boursier, avez gravi un à un les étages de l’ascenseur social en même temps que ceux des responsabilités politiques.
Beaucoup, camarades de vos premières campagnes électorales, sauront mieux que moi raconter votre rôle majeur dans la métamorphose de Lyon et de son agglomération. Je connais, pour l’avoir vécue avec d’autres de près, votre place essentielle dans l’élection d’Emmanuel Macron comme président de la République. Je souhaite simplement porter ici témoignage de ce que fut mon apprentissage à vos côtés au cours de ces huit années, vous l’élu d’expérience devenu homme d’État, moi le militant dans la vingtaine venu de Bretagne.
Vous m’avez enseigné l’éthique du travail. Souvent, vous me racontiez vos matins laborieux, où enfant, vous accompagniez votre père à l’usine, apprenant vos leçons à six heures du matin avant de rejoindre l’école. Ce sens de l’effort ne vous a jamais quitté. Combien de dimanches dans le TGV, combien de...
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06/12 - Aide à l’Ukraine : comment les tensions politiques au Congrès américain bloquent le vote
Des cris, des hurlements, des républicains qui quittent la salle en bloc… Une réunion du Congrès américain organisée mardi 5 décembre, portant sur les négociations autour de la nouvelle enveloppe d’aide à l’Ukraine, a viré à la foire d’empoigne entre les élus démocrates et républicains.
Est-ce un signe que ces tensions sont prises au sérieux du côté de Kiev ? Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui devait participer à ce briefing à huis clos par visioconférence, a annulé son intervention à la dernière minute, sans donner de raison.
Washington est le fournisseur le plus important d’aide militaire à Kiev, ayant engagé des dizaines de milliards de dollars depuis l’invasion russe en février 2022. Mais la promesse du président démocrate Joe Biden de continuer à appuyer financièrement l’Ukraine est sérieusement mise en péril.Le grand flou budgétaire
Un premier vote de procédure, prévu ce mercredi au Congrès sur un nouveau gigantesque volet militaire, humanitaire et macroéconomique pour Kiev, devrait sauf grande surprise échouer. Mardi en fin de journée, Joe Biden a fait part de sa frustration grandissante : "L’incapacité à soutenir l’Ukraine est tout simplement absolument insensée. C’est contraire aux intérêts des Etats-Unis", a déclaré le président américain. "C’est tout simplement une erreur."
Les Etats-Unis se trouvent depuis des mois dans le plus grand flou budgétaire en raison des turbulences parlementaires à n’en plus finir. Le Congrès de la première puissance mondiale - composé du Sénat à majorité démocrate et de...
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06/12 - Ultradroite : le groupuscule Division Martel dissous en Conseil des ministres
L’annonce a été faite ce mercredi par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur son compte X (ex-Twitter). Le groupuscule d’ultradroite Division Martel, qui avait notamment projeté d’attaquer des supporters maghrébins en marge du Mondial 2022 de foot, a été dissous, ce mercredi 6 décembre, en Conseil des ministres. "Ce groupuscule incite à la violence et à la haine raciale. Il n’a pas sa place dans notre République", a souligné le ministre sur X.
Selon le décret de dissolution, la Division Martel, qui s’est constituée durant le second semestre 2022 pour compter une trentaine de membres, prône un combat par la violence "contre les antifas et les personnes issues de l’immigration ou présumées musulmanes" pour "favoriser l’avènement d’une suprématie nationaliste et xénophobe".
"Le groupement propage des idées justifiant la discrimination et la haine envers les personnes étrangères ou les Français issus de l’immigration, notamment par leur assimilation à des délinquants ou des criminels", indique le décret. Selon celui-ci, "cette idéologie se traduit par une recherche permanente de confrontation se matérialisant par l’organisation d’opérations punitives à l’encontre de ces personnes".
Le groupement de fait « Division Martel » a été dissous ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République. Comme le détaille le décret que j’ai présenté, ce groupuscule incite à la violence et à la haine raciale. Il n’a pas sa place… pic.twitter.com/Y7ItFDcqgp— Gérald DARMANIN (@GDarmanin)...
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06/12 - Pisa et la méthode "de Singapour" : les petits secrets de sa réussite
Relever le niveau des élèves, notamment en maths. L’objectif du ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, est clair, et les mauvais résultats de la France à la dernière enquête Pisa de l’OCDE l’obligent à une réaction rapide. Pour parvenir à provoquer "l’électrochoc" nécessaire au collège, des groupes de niveaux seront créés à partir de la rentrée prochaine en sixième et en cinquième pour le français et les mathématiques, et de celle de septembre 2025 en quatrième et en troisième.
En primaire, de nouveaux programmes seront mis en place, à commencer, "dès septembre prochain, par les classes allant de la maternelle au CE2. En maths, le ministre veut s’inspirer de la méthode dite "de Singapour", pays qui domine le classement Pisa, "en anticipant, par exemple, l’apprentissage des fractions et des nombres décimaux dès la classe de CE1".Une éducation sur un temps long
La méthode dite "de Singapour", conçue pour les élèves du CP à la sixième, est soutenue depuis 1980 par le ministère de l’Education de Singapour. Jean-Michel Jamet, professeur à l’école internationale de Monaco, l’expose dans un guide pédagogique à destination des enseignants publié à La Librairie des écoles en 2011. Elle repose sur trois fondamentaux : la modélisation, l’approche "concrète-imagée-abstraite" et la verbalisation.
Le premier, la modélisation, consiste à représenter un concept ou une situation mathématique par un schéma. Au contraire d’une simple illustration, ce schéma peut être appliqué à toutes les situations qui présentent les mêmes...
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06/12 - Choses vues au Chili, par Christophe Donner
En prévision des quatorze heures et demie de vol, j’ai emporté le coffret des quatre DVD contenant les six heures et quarante-cinq minutes de l’adaptation de Guerre et Paix de Léon Tolstoï, réalisée par Sergueï Bondartchouk en 1966. J’étais déjà dans l’avion quand est sorti le Napoléon de Ridley Scott. Le film soviétique répondait au Guerre et Paix de King Vidor tourné dix ans plus tôt, lequel ne semble pas avoir été une réponse au Napoléon d’Abel Gance qui n’était pas l’animation du roman-tableau peint par Jacques-Louis David. Ce qui m’a le plus réjoui dans le film fleuve de Bondartchouk c’est l’absence de Napoléon. Ou si l’on préfère, sa présence hors champ. Il est là au sens où tout est de sa faute, ce désastre, cette gabegie, cette misère humaine confite de nullité militaire, politique, morale, qui trouve son expression la plus odieuse dans cette campagne de Russie qui extasie les collectionneurs de soldats de plomb. C’est moins Napoléon que j’abhorre que ceux qui saluent régulièrement son retour depuis le 1er mars 1815 jusqu’à sa réincarnation poutinienne.
L’intérêt des scènes de batailles ? Purement pictural. Pornographie de l’Histoire. L’intimité du sabreur ? Degré zéro du ridicule copulatoire. En posant les pieds sur le tarmac de l’aéroport de Santiago, j’étais content d’avoir laissé l’Europe et ses massacres à venir 15 000 kilomètres derrière moi. Et aussitôt trouvé les joies du décalage horaire, avec Dora en plein hiver et moi qui me balade dans l’printemps.
Marco me fait monter dans sa grosse voiture pleine de terre,...
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06/12 - Climat : ces cinq "changements catastrophiques" qui menacent la planète
D’un côté, les négociateurs de la COP 28 sont réunis à Dubaï, où ils tentent de terminer la première semaine avec des progrès sur la question toujours plus disputée des énergies fossiles. De l’autre, les scientifiques alertent sur les conséquences toujours plus concrètes du réchauffement climatique. Et, ces derniers temps, chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, nous laissant comme désorientés par une houle incessante. Mardi 5 décembre, les scientifiques du Global Carbon Project annonçaient que l’objectif de limitation du réchauffement à 1,5 °C, édicté en grande pompe par l’accord de Paris, était désormais inatteignable. Pis, au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre, il y a 50 % de risques que le réchauffement climatique dépasse ce seuil symbolique de manière constante dans environ… sept ans.
Rebelote, mercredi 6 décembre. Le service européen Copernicus affirme que 2023 sera l’année la plus chaude de l’Histoire, après un mois de novembre "extraordinaire" qui est devenu le sixième mois consécutif à battre des records. Et, dans la foulée, une étude de Global Tipping Points, publiée par plus de 200 scientifiques, assure que la Terre est sur le point de franchir cinq "points de basculement climatique" et que trois autres pourraient être atteints dans les années 2030 si le monde se réchauffait de 1,5 °C au-dessus des températures préindustrielles. Franchir ces points de bascule pourrait entraîner des effets irréversibles sur les systèmes naturels cruciaux pour la subsistance de l’humanité....
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06/12 - Israël : le secteur de la tech se mue en airbag de l’économie
La start-up nation israélienne endosse un nouveau rôle : moteur de l’économie du pays, elle va devoir aussi jouer les airbags. Alors que la guerre avec le Hamas entame sa neuvième semaine, Israël voit ses perspectives économiques s’assombrir. Des secteurs comme le tourisme, le BTP ou l’agriculture sont en panne sèche, la demande des ménages est en berne et la guerre coûte chaque jour 270 millions de dollars au pays, souligne l’Institut Xerfi. "L’économie israélienne n’échappera pas à la récession fin 2023, début 2024", écrit Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision dans un décryptage publié le 30 novembre.
Dans ce paysage morose, la tech israélienne résiste. Depuis le 7 octobre, elle a enregistré 29 levées de fonds totalisant près d’un milliard de dollars, pointe un bilan de Start-Up Nation Central. Le 21 novembre, une annonce importante pour le pays a eu lieu : le début de la mise en service du supercalculateur Israel-1 construit par Nvidia. Un lancement réalisé avec deux mois d’avance. Notons enfin les rachats d’ampleur par la firme californienne Palo Alto Networks de deux jeunes pousses israéliennes : Talon Cyber Security pour 625 millions de dollars et Dig Security pour 350 millions de dollars.
Du fait de sa pyramide des âges, le monde de la tech est pourtant l’un des plus touchés par la mobilisation des réservistes. A minima 15 % des effectifs de la "start-up nation" ont été appelés. "Les entreprises ont dû reprioriser certains projets et les distribuer différemment en...
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06/12 - Emmanuel Macron : le "politicien de l’année" pour le "Financial Times"
A l’Elysée, dans le bureau de Frédéric Michel, conseiller en stratégie et communication du président, les exemplaires du Spiegel s’entassent. Rien de surprenant à cela, puisque c’est bien la lecture de prestigieux journaux étrangers qui, ces jours-ci, apporte le plus de réconfort à l’exécutif. Dernier exemple en date : Janan Ganesh, chroniqueur vedette du Financial Times, quotidien économique de référence en Europe, vient de désigner Emmanuel Macron "politicien de l’année". Même si, ironise-t-il, le choix en la matière était aussi limité que celui des Oscars de 2012 (qui, faute de mieux, avaient couronné The Artist, de Michel Hazanavicius).
La raison de ces louanges : la réforme des retraites. En France, celle-ci reste associée à une énorme fronde populaire et aux manifestations les plus importantes depuis Mai 68. "La plupart des présidents auraient abandonné ou assoupli la réforme. Celui-ci ne l’a pas fait. Le résultat ? Une amertume persistante, mais aussi des finances publiques un peu plus tenables", souligne le journaliste britannique Janan Ganesh.
Selon ce spécialiste de la politique internationale, l’obstination d’Emmanuel Macron contre l’opinion dominante dans son pays peut être rapprochée de grands précédents historiques. "Depuis la porte ouverte aux réfugiés d’Angela Merkel ou même la confrontation de Margaret Thatcher avec les syndicats miniers, je n’ai pas souvenir d’une manifestation de la volonté de l’exécutif comparable à son projet de [réforme des] retraites. Cela va de pair avec la vie de Macron,...
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06/12 - Temps de travail : l’écart se creuse entre la France et l’Allemagne
En un an, les salariés travaillent 65 heures de moins en France qu’en Espagne, 122 heures de moins qu’en Allemagne et 162 de moins qu’en Italie. L’institut Rexecode publie, mercredi 6 décembre, une étude sur la base de statistiques européennes de l’année 2022, et le constat est sans appel : la durée annuelle effective du travail des salariés à temps complet reste plus basse en France que dans les autres pays de l’Union européenne, hors Finlande, et ce depuis 2012.Des écarts entre la France et ses voisins
La durée effective annuelle moyenne déclarée par les salariés à temps complet, interrogés par l’enquête "Force de travail" d’Eurostat, est de 1 668 heures, contre une moyenne européenne de 1 792 heures. Rexecode relève que les écarts entre la France et ses voisins sont assez stables depuis 2005, sauf avec l’Allemagne, "où la durée annuelle du travail effectif a diminué entre 2006 et 2019 tout en restant largement supérieure à la durée en France". La différence de trois semaines pour les salariés à temps complet français et allemands s’explique pour un tiers par une durée de travail hebdomadaire plus courte d’une heure en France, pour près d’un tiers par les arrêts maladie – 2,1 semaines en France contre 1,2 en Allemagne – et, pour le reste, par les congés.
Mais la durée effective de travail de l’ensemble des salariés, qui comprend ceux à temps partiel, est légèrement plus élevée en France qu’outre-Rhin, la proportion de salariés à temps complet y étant plus forte qu’en Allemagne et dans les pays d’Europe du Nord....
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06/12 - Quand l’immigration incontrôlée installe les populistes au pouvoir, par Abnousse Shalmani
Un populisme de droite s’installe en Europe et dans le monde sous l’œil endormi des démocrates et libéraux qui semblent penser que ça passera, comme une crise d’acné juvénile passe. Geert Wilders, le Trump néerlandais, est arrivé en tête des élections législatives – pour définir le "Trump" : il faut arborer une coiffure qui décoiffe, faite de teinture improbable mais remarquable, de brushing outrageusement raté ou d’un style tombé du lit adolescent - "j’ai pas eu le temps de me coiffer" - et déployer une gestuelle et un vocabulaire inattendus, entre Grand-Guignol et caricature grossière. C’est Bolsonaro le Brésilien qui à défaut de coiffure qui dépote parle du vaccin contre le Covid qui transformerait les hommes en crocodiles ou ferait pousser la barbe aux femmes, et qui, après avoir embrassé sa femme lors d’un meeting, fait reprendre par la foule : "Indébandable !" ; c’est Javier Mileil qui fait campagne avec une (vraie) tronçonneuse pour couper dans le tas des aides étatiques ou qui rajoute "bordel" à la fin de toutes ses phrases ; le tout sur le modèle décomplexé d’un Trump version authentique qui se demandait si boire de la Javel ne permettait pas de guérir du Covid.
Geert Wilders répète depuis vingt ans la même chose : il faut considérer l’islam non comme une religion, mais comme une idéologie totalitaire, et par conséquent interdire mosquées, écoles coraniques et Coran. Il souhaite un "ministère de l’Immigration, de la Remigration et de la Désislamisation" à côté duquel le ministère de l’Identité nationale de...
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06/12 - Gaz à effet de serre : Borne affiche les ambitions de l’Etat
L’objectif est affiché. L’Etat espère réduire de 5 % par an ses émissions de gaz à effet de serre jusqu’en 2027 en France, dans le cadre d’un "plan de transformation écologique" consulté mercredi par l’AFP.
Au total, les 15 engagements de ce plan, publiés en annexe d’une circulaire envoyée le 21 novembre par Elisabeth Borne aux ministères et à l’administration, "doivent nous permettre de respecter une trajectoire visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’Etat de 22 % en 2027 par rapport à 2022", détaille la Première ministre. Selon les dernières données disponibles, les émissions de l’Etat se sont établies à environ 10 millions de tonnes équivalent CO2 en 2019.Niveaux records de gaz à effet de serre en 2022
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06/12 - Simplification administrative : et si cette fois c’était la bonne ?
Dix ans déjà. Et les mêmes mots. Les mêmes promesses : simplifier, libérer, décongestionner… La simplification est un marronnier de la politique française. En 2013, François Hollande, au plus bas dans les sondages, annonçait en fanfare un grand "choc de simplification". Effort louable qui fit rapidement pschitt. A l’automne 2021, Jean Castex, Premier ministre, promettait dans la foulée de son grand plan de relance post-Covid une batterie de mesures pour "décomplexifier" la vie des PME, notamment. Et voici que Bruno Le Maire remet ce vieil ouvrage sur le métier : "Les entreprises n’en peuvent plus de la paperasse", a-t-il déclaré dans un entretien récent au Parisien.
Mais la simplification est une tâche complexe qui demande bien plus que des effets de manche. Car, en la matière, les Français sont presque schizophrènes. Jamais ils n’ont demandé autant de filets de protection sociale et économique – il n’y a qu’à voir le succès des boucliers tarifaires – et jamais le ras-le-bol du document Cerfa n’a été autant partagé. Et puis surtout, il faut s’attaquer à la fabrique de la loi : cette rencontre entre ministres et parlementaires – les lobbys en embuscade – qui donne naissance à un monstre normatif et réglementaire. Une illustration ? Rien que sur l’année 2022, entre le moment où un projet de loi a été déposé et le moment où il a été promulgué, le nombre moyen d’articles compris dans le texte est passé en moyenne de 432 à 1 142, si l’on en croit le dernier rapport sur le suivi de l’activité normative réalisé par le...
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06/12 - Uniforme à l’école : Attal prépare "une expérimentation de grande ampleur"
Les annonces se poursuivent au lendemain de la sortie du rapport Pisa de l’OCDE. Le ministre de l’Education Gabriel Attal annoncera "d’ici les fêtes" une "expérimentation d’ampleur" sur le port de l’uniforme à l’école, dans diverses collectivités locales, pour mesurer scientifiquement l’efficacité d’une telle mesure, a-t-il annoncé mercredi.
"Comme beaucoup de Français, je suis partagé sur la question de l’uniforme. […] Je ne suis pas encore convaincu que c’est une solution qui permettrait de tout régler, et pas non plus convaincu, comme certains, qu’il ne faudrait pas en parler et l’essayer", a déclaré Gabriel Attal sur franceinfo. Il s’est dit "intéressé de voir ce qu’une expérimentation de grande ampleur donnerait comme résultats en matière de climat scolaire, en matière d’élévation du niveau de nos élèves" ou d’impact "sur l’autorité à l’école, le harcèlement scolaire, les questions de laïcité".Mesurer l’efficacité
Gabriel Attal va donc "annoncer très prochainement, d’ici les fêtes" cette expérimentation "avec un certain nombre d’établissements, dans des collectivités locales différentes qui expérimenteront l’uniforme dans notre pays à grande échelle". Il a assuré "travailler avec les collectivités locales concernées pour que l’expérimentation puisse se faire sans reste à charge pour les familles".
🔴 Uniforme ➡️ "Je ne suis pas encore convaincu que ce soit une solution qui permettrait de tout régler. Je suis intéressé de voir ce que donnerait une expérimentation. Je vais annoncer une expérimentation d’ampleur d’ici les...
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06/12 - Crimes sexuels du Hamas : l’appel de Biden pour mettre fin à "l’inimaginable cruauté"
En Israël, des juristes et des militantes dénoncent le silence de certaines organisations internationales de défense des droits des femmes sur des accusations de crimes sexuels du Hamas. Joe Biden, lui, est très clair : le président américain a appelé, mardi 5 décembre, à "condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas".
"Les terroristes du Hamas ont fait souffrir le plus possible les femmes et les jeunes filles [lors des attaques du 7 octobre]", a déclaré le président américain, à Boston, lors d’une rencontre destinée à lever des fonds pour sa campagne. Il a évoqué les "affreux témoignages sur l’inimaginable cruauté [dont les assaillants ont fait preuve ce jour-là]".
"Mettre fin aux violences contre les femmes et aux agressions sexuelles est un des combats de ma vie, a-t-il confié, ajoutant : Nous devons tous – gouvernements, organisations internationales, société civile et monde économique – condamner sans ambiguïté et avec force les violences sexuelles des terroristes du Hamas.""Le silence est une complicité"
La Maison-Blanche a également imputé au Hamas "l’effondrement", la semaine dernière, de l’accord qui prévoyait une prolongation de la trêve et la libération de plusieurs otages, notamment les jeunes femmes toujours en captivité. "Ce sont des civiles, la plupart âgées de 20 à 39 ans, que le Hamas a refusé de libérer [rendant ainsi impossible la prolongation de la trêve]", a déclaré le président démocrate de 81 ans.
"[La raison pour laquelle l’accord] s’est...
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06/12 - Un politicien ukrainien prorusse retrouvé mort à Moscou, l’Ukraine revendique son assassinat
Ce mercredi 6 décembre, l’Ukraine est entrée dans son 651e jour de guerre depuis l’invasion russe de février 2022. Cette journée sera notamment marquée par la participation du président ukrainien Volodymyr Zelensky à une téléconférence entre les dirigeants des pays du G7.
De son côté, Vladimir Poutine a été reçu avec les honneurs à Abou Dhabi ce mercredi, première étape d’une courte visite diplomatique aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite, pour discuter du conflit israélo-palestinien et du pétrole.
Les infos à retenir
⇒ Un responsable ukrainien pro-russe tué dans l’explosion d’une voiture
⇒ Des tractations sur l’aide américaine au Congrès
⇒ Zelensky à une téléconférence des dirigeants du G7Un politicien ukrainien prorusse retrouvé mort près de Moscou
Un homme politique ukrainien prorusse a été retrouvé mort près de Moscou, ont indiqué les agences russes mercredi, une source au sein du secteur de la Défense ukrainienne revendiquant une opération de Kiev ayant mené à sa "liquidation".
Le corps sans vie d’Illia Kyva a été retrouvé avec "une blessure à la tête" dans le district d’Odintsovo, situé près de Moscou, ont indiqué les agences de presse russes, citant les autorités locales. Les services de sécurité ukrainiens (SBU) l’ont tué "à l’aide d’armes légères", a indiqué à l’AFP une source ayant connaissance de leurs opérations.
Illia Kyva avait été député au Parlement ukrainien entre 2019 et 2022, avant d’être démis de son mandat sous la charge de haute trahison, pour avoir manœuvré à l’encontre de l’intégrité...
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06/12 - L’intrigant monsieur Attal - Le dossier de L’Express
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06/12 - Biden : l’aveu sur sa candidature face à Trump
C’est une déclaration qui risque de peser à quelques mois du scrutin. "Si Trump n’était pas candidat, je ne suis pas sûr que je me présenterais", a assuré mardi le président américain Joe Biden, qui briguera un second mandat lors de la présidentielle de 2024.
"Mais nous ne pouvons pas le laisser gagner", a ajouté le démocrate de 81 ans lors d’une rencontre avec des donateurs démocrates près de Boston (nord-est), à propos de l’ancien président républicain. "Trump ne se cache même plus. Il nous dit ce qu’il va faire", a déclaré Joe Biden, ajoutant à propos de l’élection : "Il y va et je dois y aller". Si son rival se retirait, ferait-il de même ? "Non, pas maintenant", a balayé le président.Il assure qu’il est le mieux placé pour battre Trump
Joe Biden, dont la campagne a du mal à décoller, affirme depuis longtemps qu’il est le mieux placé pour battre à nouveau Donald Trump. Le démocrate, dont l’âge inquiète les électeurs et qui peine à vendre son bilan économique, répète régulièrement que la démocratie elle-même est en jeu dans cette nouvelle confrontation annoncée avec l’ancien homme d’affaires.
Malgré son impopularité et sauf grande surprise ou grave problème de santé l’obligeant à se retirer, le président américain est presque assuré de remporter la nomination de son parti pour l’élection de novembre 2024.Trump voulait rester "à tout prix" au pouvoir
Donald Trump, de son côté, est pour l’heure le grand favori de la primaire républicaine. Mais il reste encore de nombreux dossiers judiciaires sur la table. Les procureurs...
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06/12 - Laïcité : "En invitant l’ex-CCIF, SUD Education crache sur la tombe de nos collègues disparus"
"Aimez vos ennemis, et bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent." Serait-ce sans le savoir que SUD Education a récemment fait siennes ces paroles de l’Évangile selon Saint-Matthieu, pour démontrer que la laïcité n’est pas l’adversaire des religions, bien au contraire… ? Le jeudi 16 novembre dernier, comme le rapporte Charlie Hebdo, le syndicat enseignant a organisé un stage de formation à la laïcité à l’intitulé tout en nuance ("La laïcité, un principe dévoyé") auxquels étaient conviés des intervenants membres du Collectif contre l’Islamophobie en Europe (CCIE).
Il faut rappeler que ce Collectif est une nouvelle mouture du CCIF, le Conseil contre l’Islamophobie en France, dont la dissolution avait été actée par le ministère de l’Intérieur fin 2020 en raison de ses liens avec l’islamisme et de son implication dans la campagne de haine et de lynchage ayant ciblé Samuel Paty. C’est donc avec un mélange de sidération et de colère que cette nouvelle nous est parvenue. Un mois après l’assassinat de notre collègue Dominique Bernard, un syndicat enseignant ne trouve rien de mieux que de convier le collectif dont les idées ont contribué à l’assassinat de Samuel Paty, et cela pour former à la laïcité…. les enseignants !
Depuis leur exil Outre-Quiévrain, les membres du CCIE savent pouvoir compter sur un noyau dur de résistants dans l’Hexagone, dont Sud-Éducation accueille parmi les représentants les plus ardents. Car au-delà de l’organisation de ce stage, le syndicat cultive une proximité des...
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06/12 - Gaza : l’armée israélienne dit avoir découvert un "considérable dépôts d’armes"
L’armée israélienne a poursuivi, ce mercredi 6 décembre, l'encerclement de la grande ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où font rage les combats parmi les plus intenses en deux mois de guerre contre le Hamas. Engagée depuis le 27 octobre dans une offensive terrestre contre le Hamas dans le nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne a étendu ses opérations au sol à l’ensemble du territoire.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne à Khan Younès.
⇒ Les Etats-Unis augmentent l’aide humanitaire à Gaza.
⇒ Berlin veut que l’UE discute de sanctions contre les colons israéliens extrémistesL’armée israélienne affirme avoir découvert un "considérable dépôts d’armes" à Gaza
"Un des plus considérables dépôts d’armes de la bande de Gaza a été découvert près d’une clinique et d’une école dans le nord" du territoire palestinien, par une unité militaire, a indiqué ce mercredi l’armée israélienne dans un communiqué.
Il contenait "des centaines de lance-roquettes antichar RPG et leurs munitions, des dizaines de missiles antichars, des dizaines d’engins explosifs, des missiles longue portée destinés à atteindre le centre d’Israël, des dizaines de grenades et de drones", selon le communiqué, qui précise que le dépôt a été découvert "au coeur de la population civile, […] une preuve supplémentaire de l’utilisation cynique par le Hamas des habitants de la bande de Gaza comme boucliers humains".Berlin veut que l’UE discute de sanctions contre les colons israéliens extrémistes
Berlin a salué mercredi la décision des Etats-Unis de...
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06/12 - Climat : l’année 2023 sera "la plus chaude" de l’histoire
C’est désormais officiel. L’année 2023 sera la plus chaude de l’histoire après un mois de novembre "extraordinaire" qui est devenu le sixième mois consécutif à battre des records, a déclaré, mercredi 6 décembre, le service européen Copernicus en pleines négociations climatiques à la COP28.
Le mois écoulé, avec une moyenne de 14,22°C à la surface du globe, dépasse de 0,32°C le record précédent de novembre 2020. Novembre 2023 est par ailleurs 1,75°C plus chaud que la moyenne d’un mois de novembre pour la période 1850-1900, qui correspond à l’ère pré-industrielle."Une marge large"
L’automne boréal (septembre à novembre dans l’hémisphère nord) est ainsi le plus chaud de l’histoire, avec 15,30°C, soit "une marge large" de 0,88°C au-dessus des moyennes.
"2023 a maintenant six mois et deux saisons records. Ce mois de novembre extraordinaire, comprenant notamment deux jours avec des températures supérieures de 2 degrés à l’ère préindustrielle, signifie que 2023 est l’année la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire", a déclaré Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, dans un communiqué.Le mois de novembre le plus chaud jamais mesuré
Depuis janvier, la température moyenne est la plus chaude jamais mesurée sur les onze premiers mois de l’année : 1,46°C au dessus de la moyenne du climat de la période 1850-1900, et 0,13°C au-dessus des onze premiers mois de 2016, l’année la plus chaude jusqu’à maintenant.
"Tant que les concentrations de gaz à effet de serre continueront d’augmenter,...
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06/12 - Redoublement à l’école : pourquoi le consensus scientifique n’a pas été suivi par Attal ?
La plupart des enseignants sont confrontés au problème de la différence de niveau des élèves de leur classe. Pour une part d’entre eux et de beaucoup de parents d’élèves, les solutions semblent évidentes : faire redoubler ceux qui n’ont pas le niveau pour suivre dans la classe supérieure, instaurer des classes ou groupes de niveau pour restaurer une certaine homogénéité et rendre l’enseignement plus cohérent. Pourtant, ces deux mesures font partie des "légendes pédagogiques" que les travaux de recherche ont remises en cause depuis longtemps. Des recherches qui ont, en partie, contribué à faire grandement baisser le taux de redoublement en France ces 50 dernières années.Évolution du retard à l'entrée en sixième, en pourcentage, hors Segpa et hors Ulis en France métropolitaine, DROM, dans le Public et le Privé sous contrat.
Aujourd’hui, le redoublement est-il encore trop élevé, au bon niveau ou trop bas ? Personne n’en sait rien. En effet, les études sur l’efficacité du redoublement donnent des résultats hétérogènes : parfois positifs, souvent négatifs ou nuls. La méta analyse la plus récente indique d’ailleurs que l’effet moyen, à travers les 84 études analysées, est nul. Plus exactement, ces travaux nous disent que le redoublant moyen ne progressait pas plus en restant dans la même classe qu’en passant dans la suivante. Mais il ne s’agit que du redoublant moyen. Autour de lui, une petite moitié des redoublants progressaient moins que s’ils étaient passés dans la classe supérieure, et une autre petite moitié...
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06/12 - Politique énergétique : comment l’Allemagne est devenue un contre-modèle
Plus que de degrés Celsius, on va parler d’argent à la COP 28. Un bref regard sur la presse des pays du "Sud" suffit à s’en convaincre : à New Delhi comme à Nairobi, c’est en dollars sonnants et trébuchants que sera évalué le succès de la nouvelle conférence internationale sur le climat qui s’est ouverte le 30 novembre à Dubaï. Cet argent, c’est celui que les pays développés, pollueurs historiques, se sont engagés à verser dans le fonds consacré aux pertes et préjudices, mais c’est aussi celui dont ont besoin les pays du Sud pour les investissements dans leur propre transition. Les montants sont énormes. Dans son rapport Perspectives économiques en Afrique 2023, la Banque africaine de développement chiffre à au moins 2 800 milliards de dollars jusqu’en 2030 les besoins du continent pour mettre en œuvre ses engagements climatiques.
A voir la toute première journée de la conférence, le message a été reçu. La secrétaire d’Etat allemande pour l’action climatique, Jennifer Morgan, a dit sa "fierté" d’annoncer que l’Allemagne abonderait de 100 millions d’euros le fonds "pertes et préjudices", destiné à compenser les effets du changement climatique subis par les pays pauvres. Le geste est symbolique… dans les deux sens du terme. Il est effectivement important que les pays riches s’engagent dès le premier jour de la conférence pour montrer qu’ils ont compris les attentes des pays du Sud. Et le fait que l’Allemagne prenne cette initiative, conjointement avec le pays hôte de la conférence, les Emirats arabes unis, compte....
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06/12 - Vladislav Inozemtsev : "Chez les Russes, la peur d’une catastrophe économique n’est plus là"
Quelque chose a changé dans les rues de Moscou. Cela sauterait aux yeux de quiconque visiterait la capitale russe près de deux ans après le début de la guerre en Ukraine… et la mise en place des sanctions occidentales contre la Russie. C’est, en tout cas, le constat du professeur d’économie Vladislav Inozemtsev, rencontré à Abou Dhabi, en marge de la World Policy Conference, organisée par l’Institut français des relations internationales (Ifri) : "Avant le conflit, la majorité des véhicules étaient des voitures occidentales, neuves ou bien entretenues, souvent en meilleur état que celles que l’on peut voir dans les rues de Berlin, explique-t-il. Mais, aujourd’hui, l’aspect de la ville est différent. Un tiers des véhicules sont de marques chinoises. Le même phénomène s’observe dans l’électronique et les smartphones, mais à une échelle plus grande : 90 % des produits sont chinois."
D’autres changements sont visibles dans le secteur des transports, poursuit le fondateur du Centre d’études postindustrielles. A l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, un seul des quatre terminaux est ouvert. Et Vnoukovo, un autre aéroport de la capitale, ne fonctionne qu’à un tiers de ses capacités. La lecture des tableaux d’affichage donne une idée du rétrécissement de l’horizon mental des Russes : aucune liaison avec l’Occident ; seulement des départs et des arrivées à destination et en provenance d’Istanbul, de Dubaï, de la Géorgie ou de l’Azerbaïdjan.
L’offre des supermarchés, des cafés et des restaurants reste en revanche plutôt stable...
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06/12 - Barbara Martin Coppola, DG de Decathlon : "La rentabilité n’est pas l’objectif prioritaire"
Sa nomination à la tête de Decathlon avait provoqué un petit séisme dans le monde de la distribution et du sport. En janvier 2022, Barbara Martin Coppola est devenue la première femme à prendre la direction de l’entreprise familiale, qui compte aujourd’hui plus de 1 750 magasins dans le monde, dont 325 en France. Recrutée en externe, une première pour un dirigeant de l’enseigne, cette quadragénaire franco-espagnole est une spécialiste de la transformation numérique.
Passée par le groupe suédois Ikea, dont elle a mené tambour battant la stratégie digitale, mais aussi par Google ou Samsung, Barbara Martin Coppola s’est attelée depuis son arrivée à engager le virage numérique de l’enseigne présente dans près de 70 pays. Son objectif est ambitieux : faire de cette entreprise emblématique française, qui fêtera ses 50 ans en 2026, le n° 1 mondial des articles de sport devant les mastodontes Nike et Adidas. Auprès de L’Express, elle expose son plan d’attaque et ses ambitions.
L’Express : Vous avez déclaré lors de votre arrivée que votre objectif était de faire de Decathlon le n° 1 de la distribution d’articles de sport. Comment comptez-vous y parvenir ?
Barbara Martin Coppola : Nous repensons pas mal d’aspects à travers trois grands axes. Le premier est l’expérience client, qui va au-delà des produits, pour embarquer le consommateur dans une expérience immersive, omnicanale et inspirante. Nous allons aussi faire évoluer notre image de marque, puisque Decathlon est avant tout une marque de magasin distributeur et moins...
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06/12 - Cinq ans après les gilets jaunes : "Ce sont les maires qui ont aidé l’Etat"
Dans cette série, La Loupe a rencontré ceux qui ont été au plus près de ce mouvement : policier, syndicaliste, journaliste, maire, député, magistrat… Ils débutaient leur carrière avec de nombreux idéaux, mais qu’en est-il cinq ans plus tard ? Aujourd’hui, Rémy Dick, maire LR de Florange en Moselle, raconte le rôle clef qu’ont eu les élus locaux durant le mouvement.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : BFMTV, HuffPost, Euronews, France 2
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Nous sommes le mardi 15 janvier 2019. Emmanuel Macron arrive à Grand Bourgtheroulde, commune de moins de 4 000 habitants, au cœur de la Normandie. Dans le gymnase, installés en cercle, 600 maires normands l’attendent de pied ferme. Les échanges vont durer plus de six heures et tous les sujets y passent : l’ISF, les 80 km/h, le pouvoir d’achat, les services publics, les retraites…
Ce jour-là, le président de la République lance le Grand débat national, l’une de ses promesses pour répondre à la colère des gilets jaunes. Durant plusieurs semaines, il va parcourir la France à la rencontre des maires. Chacun...
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06/12 - Migrer pour des raisons climatiques : certains Français y songent déjà
Partir. Oui, mais pour aller où ? La question se pose déjà pour une - petite - partie des Français. Selon l’Obs’COP 2023, le baromètre annuel de l’opinion sur le climat publié par EDF, ils sont déjà 8 % à être certains de devoir déménager dans les dix ans qui viennent en raison du changement climatique. Et 15 % l’envisagent comme une probabilité.
"En Charente ou dans d’autres départements, des zones ont connu trois ou quatre inondations fortes sur la période récente. Imaginez ce que cela pourrait donner dans plusieurs décennies si les grosses tempêtes surviennent une fois par an. Un déplacement de population sera nécessaire", glissait un expert à L’Express, juste après les intempéries du mois de novembre.Une autre peur émerge
Pour l’heure, les maires envisagent plutôt de multiplier les digues. Et les Français se montrent plus optimistes que leurs voisins. En Europe, 18 % des personnes interrogées prévoient de changer d’adresse dans la prochaine décennie. Une proportion qui atteint 23 % en Amérique du Nord et 50 % dans les pays de l’hémisphère sud.
Mais une autre peur émerge. La France fait partie des pays qui s’attendent le plus certainement à l’arrivée de migrants climatiques sur leur sol (32 %), devant l’Italie (25 %) et à égalité avec l’Inde ! Elle fait aussi partie, avec la Pologne, le Japon, l’Allemagne et la Turquie, des pays les plus fermés face à ces nouvelles arrivées car seuls 26 % des sondés s’y montrent favorables. Accueillir ou fermer les portes ? Le climat risque bien d’agrandir les fractures au sein de...
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06/12 - Le Hamas aura été le premier agent de sa destruction, par Gérald Bronner
La récente attaque terroriste sur le territoire d’Israël a eu pour conséquence les bombardements de la bande de Gaza, occasionnant des milliers de morts et offrant à l’armée israélienne l’occasion de venir traquer sur le sol les membres du Hamas. Benyamin Netanyahou l’a déclaré : le but de la guerre est désormais d’éradiquer le groupe terroriste. Si ce projet était mené à son terme, le Hamas aura été le premier agent de sa destruction. Et, quoi qu’il en soit, il a fait tourner la première roue d’un mécanisme qui a abouti à la mort de milliers de personnes issues d’un peuple qu’il prétend défendre.
Toute la terrible histoire qui se déroule sous nos yeux était parfaitement prévisible, on ne peut donc même pas supposer que c’est la conséquence d’une stupide imprévoyance idéologico-religieuse. Dès lors, on peut se demander s’il y a la moindre rationalité pratique dans ce genre d’actions terroristes. Non pas que ces actions n’aient pas leurs raisons - les individus, même lorsqu’ils commettent le pire, ont toujours des motivations -, mais qu’en est-il de leur résultat ? Cette question vaut la rationalité prise en son sens classique qui, depuis Aristote, enjoint l’individu à utiliser les moyens adéquats à la poursuite de ses fins. Si le but de Hamas est de servir la cause des Palestiniens et de les protéger, on ne peut qu’être, ici, dubitatif. On pourrait arguer que la finalité du groupe terroriste ne se situe pas là : il s’agissait plutôt d’asseoir son autorité en interne ou encore de rompre les liens qui se nouaient entre...
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05/12 - Métros, RER... Ces lignes en grande difficulté qui inquiètent Ile-de-France Mobilités
Un nouveau signal d’alarme à seulement huit mois des Jeux olympiques de Paris. Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité en charge des transports en commun dans la région, a déploré "une nouvelle dégradation du service des transports inquiétante", lors de la publication ce mardi 5 décembre des chiffres de régularité du mois d’octobre.
Valérie Pécresse, présidente d’IDFM, a rappelé à la RATP "la nécessité de remonter la pente", alors que seules quatre lignes du métro "ont des résultats satisfaisants". La SNCF est également rappelée à l’ordre puisque trois lignes de RER sont considérées comme "problématiques".
Le PDG de la RATP Jean Castex "s’était pourtant engagé" à rétablir une offre de transport correcte "dès cet été", insiste IDFM dans son communiqué. "L’ensemble des lignes doit revenir, dans les plus brefs délais, à ses objectifs contractuels de ponctualité", enjoint l’autorité organisatrice des transports.Cinq lignes en grande difficulté
D’après IDFM, cinq lignes - les lignes 3, 6, 7, 8 et 13 - sont en grande difficulté "avec une ponctualité à l’heure de pointe inférieure à 85 %". "Ce sont des taux d’irrégularité qui n’existaient pas avant le Covid", déplore l’autorité. En outre, la ligne 12, dont les résultats s’étaient pourtant redressés, "est redescendue sous les 90 %" de ponctualité. Seules les lignes 1, 5, 11 et 14 donnent satisfaction, tandis que les lignes 2, 4, 9 et 10 sont jugées "proches de l’objectif". Des résultats loin de rassurer à huit mois des Jeux olympiques, alors que le prix du ticket de métro grimpera à 4...
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05/12 - Bitcoin à 40 000 dollars : les raisons d’une remontée spectaculaire
C’est une remontée spectaculaire de la plus grosse cryptomonnaie du monde par capitalisation : lundi, le bitcoin a passé le cap des 40 000 dollars de valeur unitaire, et continuait de grimper ce mardi 5 décembre. Un montant qu’il n’avait plus atteint depuis avril 2022, selon l’agence de presse britannique Reuters.
Cet actif numérique créé en 2009 marque ainsi une hausse de 18 mois consécutifs inattendue, alors que le bitcoin avait chuté à 16 000 dollars après la faillite et le scandale pour fraude de la plateforme d’échanges FTX, en novembre 2022. Soit un bond de près de 145 %. Un engouement pour la devise numérique en grande partie lié à une prochaine annonce du régulateur des marchés financiers américains.Un fonds pour acheter plus facilement des bitcoins
Cette hausse serait en effet liée à "de bonnes nouvelles" du côté des Etats-Unis, explique Claire Balva, consultante indépendante sur les cryptomonnaies depuis 7 ans auprès de grandes entreprises françaises cotées en Bourse. En effet, les spéculateurs s’attendent à ce qu’un fonds d’investissement indexé sur le bitcoin soit créé dans les mois à venir par l’organisme fédéral américain de réglementation des marchés financiers (SEC).
Un fonds indiciel (désigné par son acronyme anglais ETF) qui peut, par exemple, s’appuyer sur la valeur de matières premières, comme l’or, mais qui n’existe pas encore pour les cryptomonnaies comme le bitcoin. Or, en l’absence d’un fond officiel et approuvé par la SEC, "ce n’est pas toujours évident pour des particuliers et des entreprises...
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05/12 - Gabriel Attal, l’intrigant ministre de l’Education : ses réseaux, sa personnalité, ses ambitions
Trois ans. C’était hier et pourtant, cela semble une éternité. Durant la crise du Covid, Gabriel Attal, secrétaire d’Etat à la Jeunesse, accompagnait silencieusement Jean-Michel Blanquer lors des réunions interministérielles en visioconférence et écrivait par SMS à quelques-uns de ses collègues : "Sortez-moi de là." Par l’œil de la webcam, les ministres amusés voyaient une salle lugubre du ministère ; en fond, un étrange rideau derrière lequel ils imaginaient une cage enfermant leur cadet de 29 ans. Il n’en fallait pas plus pour que certains membres du gouvernement le surnomment… Natascha Kampusch. Que le temps passe vite. Le voici aujourd’hui de retour Rue de Grenelle. Non pas comme source de divertissement pour ministres confinés, ni comme débutant prometteur qui grandit un peu trop vite et librement aux yeux de son ministre de tutelle. Gabriel Attal a eu, en juillet dernier, le poste dont il rêvait depuis qu’il a quitté les rives du PS pour celle de La République en marche : ministre de l’Education nationale. Mieux, le plus jeune de l’histoire de la Ve République.
Pour évaluer la popularité nouvelle du petit prince de la Macronie, il suffisait de se rendre au campus de Renaissance en octobre dernier. A la mi-journée, Gabriel Attal apparaît au loin, s’avance d’une allure décidée mais détendue sur la longue ligne droite en bitume qui jouxte le grand hall du centre des expositions de Bordeaux. Le temps se suspend. Le monde arrête de tourner. Rien ni personne ne compte, sauf lui. Les militants du parti...
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05/12 - GTA VI : les recettes gagnantes de Rockstar pour conquérir le monde du jeu vidéo
GTA is back. Le studio Rockstar Games a présenté lundi 4 décembre au soir la première bande-annonce de GTA VI. La courte tranche vidéo, tout juste 90 secondes, est suffisante pour y montrer tous les célèbres ingrédients de la saga : gratte-ciel et bolides étincelants, mais aussi gangs, luxure et armes à feu. Un échantillon du meilleur et surtout du pire de l’Amérique, vécu à travers des personnages - ici un duo de criminels façon Bonnie and Clyde - en quête d’argent, de respect, de pouvoir, de liberté. On retrouve aisément les deux caractéristiques principales de Grand Theft Auto, six titres majeurs jusqu’ici depuis 1997. Des missions scénarisées, formant un vrai thriller. Et en parallèle, la perspective d’une déambulation la plus totale ; on y danse, fait du shopping, mange aussi innocemment qu’on y vole et qu’on y tue. Un défouloir immoral qui a souvent suscité la polémique… Et entretenu son mythe : GTA est l’un des biens culturels les plus écoulés au monde (410 millions d’exemplaires au total). La bande-annonce semble cette fois placer l’intrigue en Floride, où l’on reconnaît une version fictive de Miami, appelée Vice, baignée d’une chaude lumière violacée ainsi que les terres humides des Everglades. Une référence à GTA Vice City, livré en 2002. Et un message, donc : les fans ne seront pas dépaysés.
C’est tout pour le moment. L’énorme audience - déjà plus de 65 millions de vues sur YouTube et plusieurs dizaines d’autres sur les réseaux sociaux, à 15h30, ce mardi - trahit l’attente savamment maintenue par Rockstar...
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05/12 - L’ultradroite, cette menace qui monte : attentats déjoués, réseaux sociaux et liens politiques
"Français, défends-toi, tu es ici chez toi !" Une foule dense, habillée de noir, occupe la place du Panthéon ce vendredi soir 1er décembre. Le froid mordant n’a pas découragé le gratin de l’extrême droite groupusculaire. 200 personnes ont répondu à l’appel des Natifs, une organisation identitaire parisienne, pour dénoncer "le laxisme" judiciaire et réclamer "justice", après le meurtre de Thomas en marge d’un bal de village à Crépol, dans des circonstances encore floues. En balayant la place du regard, on aperçoit ici des membres du GUD, casquette noire vissée sur la tête. Là, des militants d’Argos, ou de l’Action française, drapeau bleu-blanc-rouge sur le dos et cache-cou orné de fleurs de lys remonté jusqu’aux oreilles. A quelques pas se pressent les féministes xénophobes de Némésis, et quelques membres de Reconquête, le parti d’Eric Zemmour, ont aussi fait le déplacement. Ils n’allaient pas rater ça. "Ils sont là les skinheads !" se réjouit un participant, croix celtique autour du cou, qui vient de fendre la foule pour retrouver ses camarades.
Il scrute la place quelques secondes et se félicite du nombre de participants. Ce n’était pas gagné. Depuis la mort de Thomas et l’organisation d’une expédition punitive d’ultradroite dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère le 25 novembre (d’où seraient originaires une partie des suspects présumés), les initiatives de rassemblement se sont multipliées. Organisés, le week-end précédent, à Nice, à Valence ou encore à Bordeaux, ils avaient été interdits par les...
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05/12 - Grande distribution : vers une alliance entre Auchan et Intermarché
Un binôme qui pourrait bientôt peser très lourd dans le secteur de la grande distribution. Intermarché et Auchan ont annoncé, ce mardi 5 décembre, leur rapprochement "pour discuter les bases d’une alliance de long terme à l’achat", avec pour objectif de créer la première centrale d’achat française, selon un communiqué commun.
"Le périmètre de discussions comprend notamment la négociation à l’achat des produits alimentaires de grande consommation des grandes marques nationales et la négociation à l’achat des produits non alimentaires", affirment les deux distributeurs. "Ce projet a pour objectif de créer la première centrale d’achat française afin de défendre au mieux les intérêts des consommateurs", ajoutent Intermarché et Auchan dans leur communiqué, qui est venu confirmer une information de La Lettre.Déjà en négociations avec Casino
Ces discussions "s’inscrivent en complément" d’une alliance qui existe déjà entre Intermarché et Casino au travers de la centrale d’achat Auxo, poursuivent les deux enseignes.
Fin novembre, Auchan et Intermarché avaient également confirmé une offre conjointe pour racheter l’intégralité des hypermarchés et des supermarchés pas encore cédés par le distributeur Casino, en très grande difficulté financière depuis de longs mois, et dont l’avenir depuis son rachat par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky en juillet dernier reste encore très flou.
Intermarché s’était déjà accordé avec Casino il y a quelques mois pour le rachat de 119 de ses magasins, plus une soixantaine en option. Une...
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05/12 - Nos lecteurs réagissent à l’actualité : "Aujourd’hui, les professeurs sont privés d’autorité"
Macron : d’accord avec Abnousse Shalmani…
Philippe Corcuff, Le Havre (Seine-Maritime)
La chronique d’Abnousse Shalmani est remarquable par sa justesse et sa pertinence pour dénoncer l’impéritie de notre président. Avec Le Schpountz, Marcel Pagnol créait en 1938 un personnage, Irénée Fabre, prétentieux, imbu de sa personne, bouffi d’orgueil, qui croyait avoir un talent exceptionnel pour devenir tragédien. Cependant, le film se termine bien et nous montre un Irénée qui a retrouvé le sens du mot humilité, seule qualité qui lui a permis finalement de trouver sa vraie voie. Celui dont la caractéristique essentielle se résume à des tergiversations permanentes saura-t-il prendre lui aussi le même chemin ? ("Le chef de l’Etat manque de colonne vertébrale et parle trop", L’Express du 23 novembre.)
François de La Vaissière, Vernon (Eure)
La chronique d’Abnousse Shalmani nous enchante par son ton incisif et libéré. Il était temps d’oser disserter à bon escient sur les insuffisances avérées de notre président, englué dans un "en même temps" stérilisant et se vautrant dans des discours aussi stériles qu’insignifiants. L’auteure sait être cruelle, mais sans doute le faut-il pour que nos gouvernants comprennent que nous en avons assez des paroles et qu’il faut enfin des actes. Demain il sera trop tard… ("Le chef de l’Etat manque de colonne vertébrale et parle trop", L’Express du 23 novembre.)… ou pas
Jean-Paul Delafenêtre, Esclauzels (Lot)
Comptant parmi les lecteurs les plus convaincus des chroniques d’Abnousse Shalmani, je...
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05/12 - Immigration : le Royaume-Uni et le Rwanda signent un nouveau traité
Londres et Kigali ont signé, ce mardi 5 novembre, au Rwanda un nouveau traité visant à ressusciter un accord controversé pour expulser dans ce pays des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni, trois semaines après le rejet d’un précédent projet.
Le gouvernement britannique s’efforce de sauver cette mesure phare de sa politique contre l’immigration illégale, après le camouflet infligé mi-novembre par la Cour suprême britannique qui a confirmé que son projet était illégal en l’état."Nous avons un rôle à jouer dans cette crise de l’immigration clandestine"
Le ministre de l’Intérieur britannique James Cleverly a signé le nouveau traité à Kigali, la capitale du Rwanda, après une visite du mémorial du génocide rwandais et une rencontre avec le ministre rwandais des Affaires étrangères Vincent Biruta.
"Nous avons poursuivi ce partenariat avec le Royaume-Uni parce que nous pensons que nous avons un rôle à jouer dans cette crise de l’immigration clandestine", a assuré Vincent Biruta lors d’une conférence de presse, quand James Cleverly a déclaré avoir "une immense admiration pour le gouvernement rwandais, qui a reçu de nombreuses critiques". Ce nouveau traité "répondra aux préoccupations de la Cour suprême en garantissant notamment que le Rwanda n’expulsera pas vers un autre pays les personnes transférées dans le cadre du partenariat", avait assuré un peu plus tôt un communiqué du ministère de l’Intérieur, en réponse à l’une des principales inquiétudes des magistrats.
Après la décision de la Cour suprême, James Cleverly...
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05/12 - Chine : un endettement massif préoccupant
La foudre s'est abattue ce mardi 5 décembre sur la deuxième économie mondiale. L'agence de notation Moody's a abaissé de "stable" à "négatif" la perspective de la note de la Chine du fait de son endettement massif. Et pour cause, la dette souveraine de la Chine est passée de 7 107 milliards de dollars en 2018 à 12 706 dollars en 2022. A ce rythme, elle devrait exploser et dépasser le seuil des 20 000 milliards de dollars d'ici à 2027.
Le pays doit en effet porter le fardeau de la dette des collectivités, dette cachée qui avoisine les 9 200 milliards de dollars selon le FMI. "La décision de faire passer la perspective à négatif est le reflet de preuves croissantes que le gouvernement et le secteur public (...) apporteront un soutien financier aux gouvernements régionaux et aux entreprises d'Etat en difficulté financière", a d'ailleurs précisé l'entreprise américaine, soulignant de "vastes risques pour la solidité budgétaire" de l'économie.
Après deux décennies de croissance fulgurante, le pays patine et devrait par ailleurs difficilement atteindre son objectif de 5 % en 2023. Dans la foulée, Pékin s'est dit "déçu" par la décision de...
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05/12 - Education : arrêter la machine à perdre, par Eric Chol
"L’inégalité d’éducation est le plus grand obstacle que puisse rencontrer la création de mœurs vraiment démocratiques", disait Jules Ferry*, qui doit se retourner dans sa tombe, à la lecture des derniers résultats de l’enquête Pisa. Car, selon les chiffres de l’OCDE, la France poursuit sa dégringolade en matière d’éducation. Jamais ses performances n’ont été aussi mauvaises, relève la nouvelle édition Pisa qui compare les données de 2022 avec celles de 2018. Que ce soit en mathématiques, en compréhension de l’écrit ou en sciences, les collégiens français obtiennent à peine la moyenne des pays de l’OCDE. Plus alarmant, même le groupe des meilleurs élèves fond à vue d’œil, tandis que celui des bonnets d’ânes, lui, continue de progresser.
La France se rassurera un peu en constatant que cette glissade concerne la plupart des pays européens. Les modèles éducatifs d’Allemagne et surtout de Finlande - ce dernier étant considéré jusqu’à il y a peu comme le nec plus ultra en matière d’éducation - sont en perte de vitesse. Le Covid est bien entendu passé par là, mais la pandémie n’explique pas tout. Surtout en France, où la baisse du niveau est plus prononcée qu’ailleurs, en dépit des sommes pharaoniques englouties dans l’école. Car ce n’est pas le manque de moyens qui ronge l’école française. En témoigne une étude de l’Institut économique Molinari que dévoile L’Express : la France est au 14e rang sur 30 en efficacité de la dépense d’éducation primaire et secondaire. C’est dire si les 7 890 euros investis par élève français annuellement...
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05/12 - Antibiotiques, préservatifs… Ce qui va changer pour les patients en 2024
Le projet de loi est désormais voté, après des semaines de débat. Lundi 4 décembre, l’Assemblée nationale a définitivement adopté le budget de la Sécurité sociale pour 2024 après un parcours législatif jalonné de 49.3. Il s’est conclu par le rejet d’une ultime motion de censure contre le gouvernement déposée par les députés de gauche.
Un nouveau budget de la "Sécu" qui met en place plusieurs mesures médicales annoncées ou expérimentées depuis plusieurs mois. On vous résume les principaux changements qui devraient changer le quotidien des Français.Permettre la vente de médicaments à l’unité
Parmi ces mesures, plusieurs d’entre elles visent à éviter les pénuries de médicaments, vécues à l’hiver 2022 et également attendues cette année. Ainsi, en cas de rupture des stocks, la délivrance de médicaments à l’unité dans les pharmacies pourra être rendue obligatoire, par arrêté. Les officines devront alors délivrer "la quantité adaptée" aux besoins du patient plutôt qu’une boîte entière, dont les comprimés non consommés finissent par périmer dans une armoire.
Cette idée avait déjà été évoquée en septembre par le ministre de la Santé, avec l’idée de réduire le gaspillage tout en permettant d’avoir plus de stocks pour soigner les malades lors des épidémies hivernales. Ce dispositif doit également pouvoir être mis en place pour certains produits de santé en pénurie, comme des pansements, détaille le quotidien Les Echos.Des antibiotiques en pharmacie et sans ordonnance
Une vente à l’unité en pharmacie qui pourra également s’appliquer aux comprimés...
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05/12 - Casino : ces salariés qui sont dans la rue ce mardi
Une centaine de salariés de Casino à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), plusieurs centaines à Saint-Etienne : les syndicats du distributeur appelaient à une journée de manifestation ce mardi, inquiets pour l’avenir du groupe qui compte aussi Franprix et Monoprix.
Le 1er décembre, les organisations syndicales de Casino ont déposé un préavis de grève à partir du 5 décembre, qui court jusqu’au 31 décembre. Celui-ci "concerne l’ensemble des salariés et des gérants du groupe Casino", ont déclaré dans un communiqué commun les cinq organisations représentatives du groupe (FO, CGT, CFDT, UNSA, CFE-CGC) réunies en intersyndicale.
"Les collaborateurs du groupe sont attachés à l’entreprise et à ses valeurs, le niveau d’ancienneté ici est compris entre 15 et 18 ans", a déclaré ce mardi à l’AFP Christophe Deshayes, délégué syndical CFE-CGC pour Franprix, au pied du siège de son enseigne dans le Val-de-Marne. Environ 1600 personnes travaillent au siège de Franprix, selon la CFE-CGC.Les syndicats craignent une "vente à la découpe"
Le groupe (Monoprix, Franprix, Pao de Acucar, Exito…), qui comptait encore, fin 2022, 200 000 salariés dont 50 000 en France, traverse de très fortes turbulences. Casino, étranglé par un insoutenable endettement, doit changer d’actionnaire majoritaire au premier trimestre 2024 avec la prise de contrôle par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, le Français Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds britannique Attestor.
En attendant, la situation économique de Casino reste compliquée. Le groupe a dû se...
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05/12 - A Paris, les JO de la zizanie : la presse étrangère s’inquiète de l’organisation des Jeux
A chaque semaine, ses nouvelles histoires, ses rebondissements et ses brouilles entre acteurs. A huit mois des Jeux olympiques, Paris semble se déchirer davantage à mesure que la fête et les factures approchent. "La capitale française a-t-elle vraiment envie d’accueillir les Jeux olympiques d’été 2024 ? Au vu des bagarres entre la municipalité et l’Etat français, on peut finir par en douter", s’interroge ainsi le site d’information suisse Blick, mettant l’accent sur un scénario "incroyable mais vrai…"
Ces dernières semaines, c’est surtout la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a retenu l’attention de la presse étrangère. Après son voyage controversé à Tahiti, effectué à la fois pour superviser les installations de surf des JO et pour des raisons familiales, l’édile a assuré que "les transports parisiens ne seront pas prêts" pour les Jeux, faisant ainsi retomber la faute sur le ministère des Transports et la région Ile-de-France.
"En clair, résume Blick, les couteaux sont sortis et les passagers risquent d’en faire les frais, au sens propre comme au sens figuré." Pendant les Jeux, le coût des transports en commun va presque doubler, alors que leur gratuité faisait partie de la candidature parisienne en 2015… Un détail loin d’échapper à la presse britannique, The Daily Telegraph soulignant que "pour les touristes, traverser Paris pendant les Jeux sera non seulement plus complexe mais aussi bien plus cher".
La situation sécuritaire retient aussi l’attention à l’étranger. De l’autre côté de l’Atlantique, le journal...
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05/12 - Maths, redoublement… Les annonces d’Attal pour "remettre de l’exigence" à l’école
Les annonces n’ont pas traîné après la publication de la nouvelle étude Pisa de l’OCDE. Le ministre de l’Education Gabriel Attal a proposé, mardi 5 décembre, une série de réformes pour "remettre de l’exigence" à l’école, au collège et au lycée, et renforcer notamment l’enseignement des mathématiques et du français, d’abord dans un courrier adressé aux enseignants ce matin, avant de les détailler au cours d’une conférence de presse cet après-midi.
Parmi les mesures annoncées, grâce auxquelles le ministre souhaite provoquer un "électrochoc" dans l’enseignement, une nouvelle épreuve du bac en mathématiques et culture scientifique sera créée en classe de première à partir de l’année scolaire 2025-2026, tandis que le diplôme du brevet sera indispensable pour entrer directement au lycée "à partir de la session 2025". De nouveaux programmes seront mis en place en primaire, des "groupes de niveaux" en français et en maths au collège. Les professeurs, et non les familles, auront désormais le dernier mot sur le redoublement."Exigence"
"Ecole, collège, lycée : mon souhait est bien de remettre de l’exigence à tous les étages. Avec la science et le bon sens comme boussole", souligne le ministre dans cette lettre adressée aux professeurs ce matin. Gabriel Attal a poursuivi cet après-midi en insistant sur "l’urgence nationale" que représente le niveau des étudiants, et "le risque de fracture scolaire si nous restons dans le déni" sur ce sujet.
Estimant que "notre école a besoin d’une revitalisation pédagogique à la main des...
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05/12 - Pisa : derrière l’inefficience française, un surcoût de 16 milliards d’euros
Il y a la note… et les notes. En fin de semaine dernière, l’agence de notation Standard & Poor’s, qui évalue la qualité de la dette des Etats, a renoncé à abaisser la note de la France. Mardi 5 décembre, l’OCDE, qui a rendu publique sa copie sur l’état de santé des systèmes éducatifs dans le monde, a lancé un sérieux avertissement à la France. Sans surprise, les résultats de la dernière enquête Pisa sont médiocres. Très médiocres, même. Si l’Hexagone reste dans le ventre mou de la classe mondiale, la performance des élèves français a encore dévissé par rapport à la précédente enquête, datant de 2018. Et ce dans toutes les matières, mais plus particulièrement en mathématiques.Tout ça pour ça !
A première vue, aucun lien entre ces deux événements. Et pourtant, comme souvent, tout est affaire d’argent public. En France, l’éducation reste le premier poste de dépense publique. Rien que sur l’année 2022, la nation a consacré près de 78 milliards d’euros à éduquer ses enfants. Un montant à comparer aux 52 milliards absorbés par la défense, aux 21 milliards dépensés pour la politique de l’emploi ou aux 11 milliards pour le fonctionnement de la justice. Entre 1985 – date à laquelle l’objectif d’amener 80 % d’une classe d’âge au niveau du bac avait été fixé par le ministre de l’Education Jean-Pierre Chevènement – et 2022, le taux de bacheliers a quasiment triplé. Parallèlement, la dépense publique moyenne par élève a grimpé de 5 200 euros à 9 860 euros, en gommant l’effet de l’inflation. Un bond de 90 % !
D’emblée, un "tout ça pour ça"...
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05/12 - Carte grise : pourquoi les prix flambent dans certaines régions
Île-de-France, Normandie, Centre-Val de Loire… Le certificat d’immatriculation (ex-carte grise) payé lors de l’achat d’un véhicule va coûter plus cher en 2024 dans certaines régions et cette nouvelle ne va pas ravir les automobilistes.
Aujourd’hui, le prix du certificat est calculé à partir d’une redevance et de taxes. Son coût est donc divisé en plusieurs taxes, dont une régionale qui va être revue à la hausse dans plusieurs territoires. La taxe régionale sur les certificats d’immatriculation, troisième recette fiscale des régions derrière la TVA et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), est le principal levier sur lequel les régions peuvent encore jouer. "Une partie de la taxe carte grise est toujours revenue à la région et donc chacune vote son propre taux", rappelle auprès de TF1 Sophie Alexander, avocate fiscaliste au sein du cabinet d’avocats CADJI.
En Normandie, à partir du 1er janvier 2024, le tarif du cheval fiscal - qui rentre dans le calcul du tarif du certificat d’immatriculation et que les conseils régionaux ont le pouvoir de fixer dans la limite de 60 euros - va passer de 35 à 46 euros, soit une hausse de 31 %.
La région Normandie, dirigée par le centriste Hervé Morin, justifie cette augmentation par des investissements à venir dans le secteur ferroviaire. "L’augmentation du prix de cette carte grise, c’est 45 millions d’euros supplémentaires pour financer uniquement nos programmes massifs d’investissements ferroviaires […] pour pouvoir moderniser l’ensemble du...
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05/12 - Vins, champagnes, spiritueux : des idées cadeaux pour Noël
1. VINWolfberger-cremant-celebration-magnum
Wolfberger Magnum Célébration Unique
Alors que le crémant d’Alsace est généralement élaboré à partir de pinot blanc, la vénérable maison d’Eguisheim a choisi le cépage auxerrois pour cet assemblage des millésimes 2015 et 2016. Pétillant de légèreté, le vin est protégé par un flacon revêtu d’un élégant fourreau doré qui moule les formes généreuses de la bouteille. La styliste de l’art de la table Gaëlle Mancina le met en scène avec des rubans dorés, noués comme des ronds de serviette, posés sur un drap de lin blanc en guise de nappe, à côté d’assiettes en porcelaine. La magie de Noël en Alsace. 29,95 € (boutique.wolfberger.com)
Noël provençal au Domaine de Métifiot
Laurence et Benoit Bateman ont eu l’idée d’associer les couleurs et les saveurs de leurs vins des Baux-de-Provence avec celles des fruits confits de la maison Lilamand, véritable institution depuis 1866 de Saint-Rémy-de-Provence. Une merveilleuse figue devrait s’allier divinement avec les notes d’épices, de fraise et de petits fruits noirs du Rouge 2020, quand la clémentine sublimera, elle, les arômes d’abricot, d’agrumes et de verveine du Blanc 2021. Terriblement gourmand. 60 € (domainedemetifiot.fr)Bestheim Balade-olfactive
Bestheim Balade Olfactive
L’écrin accueille un crémant d’alsace 2013 issu de pinot blanc, ainsi que cinq mini-flacons d’essences naturelles créées par la maison de parfum Serena Galini à Strasbourg. Ces senteurs retranscrivent le parcours du vin depuis la colline calcaire du Strangenberg, où...
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05/12 - L’Allemagne face au "choc Pisa" : des réformes, un rebond… et une rechute
En Allemagne, le classement Pisa 2022 n’aura pas le même effet qu’en 2001. "Malgré une baisse du pays, le résultat ne va pas déclencher de choc dans la classe politique comme il y a plus de vingt ans. L’Allemagne reste dans la moyenne, et c’est le plus important, analyse Dennis Niemann, expert en politique de l’éducation à l’université de Brême. Nous savons que notre système a des failles et on continue de le réformer. A l’époque, on ne voulait pas l’accepter." Et ce spécialiste d’avancer une hypothèse : "La forte immigration de ces dernières années, avec l’arrivée de plusieurs millions de réfugiés, a pu jouer un rôle significatif dans cette baisse."
En 2001, la situation était en effet complètement différente. Les Allemands croyaient vraiment avoir les meilleurs professeurs et les meilleures élèves de la planète. A l’époque le classement Pisa leur a brutalement prouvé le contraire. 1 élève de troisième sur 5 ne savait pas lire correctement. Sur 32 pays, l’Allemagne arrivait dans le tiers inférieur pour la lecture, les sciences naturelles et, surtout, les maths, la discipline reine au "pays des ingénieurs". "Ce fut un choc qui s’explique par le fait que les Allemands étaient restés tournés vers le passé. On n’avait jamais eu l’idée de remettre le système en question. Personne ne voyait de raison de changer quoi que ce soit !" résume Dennis Niemann."Les écoliers allemands sont-ils des idiots ?"
En 2001, les réactions ont été d’abord très émotionnelles. A l’époque, l’Allemagne, "lanterne rouge de l’Europe", ne parvenait...
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05/12 - Pisa : quels sont les dix meilleurs pays en lecture, sciences et mathématiques ?
L'OCDE a publié mardi 5 décembre son étude internationale Pisa 2022, pointant en France une baisse "historique" du niveau des élèves en mathématiques. L'Express fait le point sur les classements des dix pays ou territoires arrivant en tête dans l'enquête, en matière de compétences en mathématiques, compréhension de l'écrit et culture scientifique pour les élèves de 15 ans scolarisés.Mathématiques
Il s'agit là de "formuler, employer et interpréter les mathématiques dans différents contextes".ClassementPoints1) Singapour5752) Macao5523) Taïwan5474) Hong Kong5405) Japon5366) Corée du Sud5277) Estonie5108) Suisse5089) Canada49710) Pays-Bas493Compréhension de l'écrit
Pour réussir, les jeunes doivent montrer qu'ils sont capables de "comprendre et utiliser des textes écrits, mais aussi réfléchir à leur propos et s'y engager".ClassementPoints1) Singapour5432) Irlande et Japon5163) Corée du Sud et Taïwan5154) Estonie5115) Macao5106) Canada5077) Etats-Unis5048) Nouvelle-Zélande5019) Hong Kong50010) Australie498Sciences
Inclut des connaissances en physique, sciences et vie de la Terre et de l'univers, ainsi que des notions de démarches et d'explications scientifiques.ClassementPoint1) Singapour5612) Japon5473) Macao5434) Taïwan5375) Corée du Sud5286) Estonie5267) Hong Kong5208) Canada5159) Finlande51110) Australie507
Une différence de quelques points est jugée non significative en raison des marges d'erreurs propres à toute enquête réalisée à partir d'échantillons de...
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05/12 - Pisa : la France enregistre une baisse "historique" du niveau en maths
L'OCDE a publié mardi son étude internationale Pisa 2022, pointant en France une baisse "historique" du niveau des élèves en mathématiques, quelques heures avant que Gabriel Attal ne dévoile des "mesures fortes" pour relever le niveau des élèves, notamment au collège.
"Avec une baisse de 21 points en France, c'est une baisse historique du niveau des élèves en mathématiques entre 2018 et 2022, à remettre dans un contexte de baisse globale au niveau international", explique à l'AFP Eric Charbonnier, spécialiste de l'éducation à l'OCDE.Une baisse de 21 points pour la France
Le classement international Pisa qui passe au crible la compréhension de l'écrit, la culture mathématique et la culture scientifique. Pour son édition 2022, il s'attarde spécifiquement sur les mathématiques, comme il l'avait fait en 2012 et 2003.
"En mathématiques, la forte baisse observée en France entre 2018 et 2022 est la plus importante observée depuis la première étude Pisa" en 2000, note l'OCDE dans son étude Pisa, qui précise que cette baisse est de "21 points, contre une baisse de 15 points pour la moyenne OCDE".
"La France ne connait pas sa première baisse de niveau en maths", lance Eric Charbonnier. Dans les éditions précédentes, "une baisse avait déjà été observée entre 2003 et 2006 puis les résultats sont restés stables entre 2006 et 2018", précise-t-il."Un niveau d’anxiété au niveau de la moyenne OCDE"
En revanche, les élèves français, qui étaient parmi les plus anxieux des pays de l'OCDE vis-à-vis des mathématiques jusqu'à...
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05/12 - Whisky : la renaissance de Fettercairn
Paisible village de 250 âmes situé au pied des Monts Cairngorms, dans les Highlands, Fettercairn est connu à trois titres : le roi d’Écosse Kenneth II y fut assassiné en 995 ; au cœur du bourg a été érigé une arche en souvenir de la visite, en 1861, de la reine Victoria et du prince Albert, son époux, au Ramsay Arms, aujourd’hui encore le pub du village. Qui a aussi donné son nom à la deuxième fabrique de whisky d’Écosse à obtenir la licence officielle de distillation, en 1 824. Quatre ans plus tard, Alexander Ramsay, son fondateur, cède son domaine et la distillerie à Sir John Gladstone, sans doute pour régler une dette de jeu. L’un des fils de ce dernier, William Ewart, fut Premier ministre du Royaume-Uni à quatre reprises dans la seconde moitié du XIXe siècle. Une chance, car ce défenseur des alambics écossais abolit les taxes sur le malt et la part des anges, puis introduit une loi autorisant la vente de whisky en bouteilles de verre. La famille Gladstone reste propriétaire jusqu’à la fermeture, en 1926. La distillerie retrouve une activité en 1939.
Au milieu des années 1950, les distillateurs de Fettercairn découvrent que verser de l’eau sur les parois de l’alambic refroidit le cuivre et augmente la condensation à l’intérieur, de sorte que seules les vapeurs les plus légères s’en échappent. Ils façonnent un tube de cuivre où l’eau circule en continu sur l’alambic, une solution ingénieuse qui fait encore figure d’exception.
Avec le succès des blends, dans les années 1970, la production de single malt de...
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05/12 - Comment la transition énergétique va impacter les recettes de l’Etat
C’est un document de 128 pages publié à l’occasion des rencontres de Bercy consacrées ce mardi au thème "Croissance et climat". Selon un rapport de la Direction générale du Trésor, la transition énergétique fera perdre 13 milliards d’euros aux recettes de l’Etat d’ici à 2030, en fiscalité sur les carburants, et 30 milliards d’ici à 2050.
La sortie des énergies fossiles implique une baisse des taxes sur ces énergies : à fiscalité inchangée, elles pourraient s’éroder, selon ce rapport intermédiaire de l’étude sur "les enjeux économiques de la transition vers la neutralité carbone" qu’il publiera en 2024. Comme le rappelle le journal Les Echos, les taxes prélevées sur les énergies fossiles ont rapporté 33 milliards d’euros à l’Etat en 2019.
Ces chiffres s’inscrivent dans le scénario d’un réchauffement mondial limité à 1,5°, pour lequel la France et l’Union européenne ont pris des engagements de réduction de leurs émissions nettes de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport à 1990, et de neutralité carbone en 2050.Plus de 100 milliards supplémentaires par an pour les projets de décarbonation
Le rapport observe que les pays scandinaves, dont l’électrification du parc automobile a commencé plus tôt, font déjà face à ce phénomène d’érosion des recettes. Les auteurs du rapport soulignent que "plusieurs pays européens réagissent en mobilisant davantage d’autres sources de recettes au sein du secteur routier" comme les péages urbains ou la réduction des subventions aux véhicules électriques à mesure que leur prix d’achat...
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05/12 - Moody’s abaisse la note de la Chine
Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour l'empire du Milieu. L’agence de notation Moody’s a abaissé, mardi 5 décembre, de "stable" à "négatif" la perspective de la note de la Chine, en raison de l’endettement dans la deuxième économie mondiale. "La décision de faire passer la perspective à négatif est le reflet de preuves croissantes que le gouvernement et le secteur public […] apporteront un soutien financier aux gouvernements régionaux et aux entreprises d’Etat en difficulté financière", justifie Moody’s.
Cela "pose de vastes risques […] pour la solidité budgétaire" de la Chine, relève Moody’s dans un communiqué, en raison d’une croissance économique "plus faible" du géant asiatique et des difficultés du secteur immobilier. Dans la foulée de ce rapport, le ministère chinois des Finances s’est dit "déçu" par la décision de Moody’s.La crise de l’immobilier
L’immobilier, a longtemps représenté au sens large un quart du produit intérieur brut (PIB) de la Chine, et fait vivre des milliers d’entreprises et d’employés peu qualifiés. Le secteur a connu durant deux décennies une croissance fulgurante mais les déboires financiers de groupes immobiliers emblématiques (Evergrande, Country Garden…) alimentent désormais la défiance des acheteurs, sur fond de logements inachevés et de chutes des prix du mètre carré.
Pour relancer l’immobilier et stimuler l’activité, le gouvernement a multiplié ces derniers mois les mesures de soutien au secteur. Mais les résultats demeurent peu probants. La crise de l’immobilier est un important...
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05/12 - Attentat à Paris : l’épineuse question des repris de justice radicalisés
Des mois, des années qu’on nous prévient. Le chercheur Hugo Micheron fut le premier lanceur d’alerte. En 2019, il publiait Le Jihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons, une fresque saisissante sur la radicalisation islamiste française, dans laquelle il évoquait ces prisonniers radicalisés prêts à passer à l’acte dès leur sortie. "Les maisons d’arrêt sont devenues le premier réservoir humain du djihadisme européen, avec plus de 500 détenus concernés", annonçait-il. En septembre dernier, il évoquait auprès de L’Express ces radicalisés qui "commencent à sortir" de réclusion. Ce samedi 2 décembre, pour la première fois depuis Amedy Coulibaly et Chérif Kouachi, un condamné pour terrorisme a sévi. Entre le quai de Grenelle et le pont de Bir-Hakeim, à Paris, Armand Rajabpour-Miyandoab a tué un touriste germano-philippin au couteau, aux cris de "Allah akbar". Il avait prêté allégeance à Daech dans une vidéo.
En 2018, il avait été condamné à quatre ans de prison ferme pour association de malfaiteurs terroriste pour un projet d’attentat à La Défense. A sa sortie, en 2020, il était resté fiché S, même s’il assurait, y compris auprès de sa famille, s’être "déradicalisé". La dissimulation, ou "taqiya", est un classique de l’islamisme, savent les policiers. En 2016, Adel Kermiche affirmait lui aussi être un "musulman modéré" avant d’égorger le père Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray. Impossible de se baser sur la bonne foi des intéressés en la matière. En prison, ni les programmes de déradicalisation ni l’isolement n’ont d’effet notable...
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05/12 - Guerre en Ukraine : des tirs d’obus russes à Kherson font deux morts
Ce mardi 5 décembre, l’Ukraine est entrée dans son 650e jour de guerre depuis l’invasion russe de février 2022. La nuit a été marquée par la neutralisation par la Russie, selon Moscou, de dizaines de drones au-dessus de la Crimée et de la mer d'Azov.
Les infos à retenir
⇒ Des tirs d'obus russes à Kherson font deux morts.
⇒ La mise en garde de la Maison-Blanche au Congrès.
⇒ Poutine aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite mercredi.Orban veut ajourner deux décisions européennes clés pour l'Ukraine
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a réclamé que soient retirées de l'ordre du jour du sommet du Conseil européen de la mi-décembre deux décisions clés pour l'Ukraine, sur un soutien budgétaire et l'ouverture de négociations d'adhésion à l'UE.
"Je vous demande respectueusement de ne pas inviter le Conseil européen à décider de ces sujets en décembre car le manque de consensus évident mènerait inévitablement à un échec", a écrit le dirigeant nationaliste dans une lettre datée de lundi et adressée à Charles Michel, en charge d'organiser l'agenda et les débats au sommet, à laquelle a eu accès l'AFP. Viktor Orban, qui remet en cause la stratégie européenne en soutien à Kiev et l'efficacité des sanctions contre la Russie, a la possibilité de bloquer ces décisions puisque l'unanimité des Vingt-Sept y est requise.Le président iranien attendu en Russie
Le président iranien Ebrahim Raïssi est attendu en Russie jeudi pour des entretiens avec Vladimir Poutine, a annoncé le Kremlin mardi, alors que les deux pays sous sanctions...
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05/12 - GTA 6 : le jeu vidéo de Rockstar qui bat tous les records
Les fans de jeux vidéo l'attendaient avec impatience : une première bande-annonce du prochain volet de "Grand Theft Auto" (GTA) a été diffusée lundi 4 décembre, dix ans après la sortie du précédent opus du très populaire et controversé jeu d'action. "GTA VI" sortira en 2025.
La vidéo mise en ligne par Rockstar Games sur X (anciennement Twitter) et sur YouTube montre un retour du jeu vidéo à "Vice City" - le décor inspiré de Miami - et, pour la première fois, un personnage principal féminin. L'Express vous dévoile les chiffres clé du jeu vidéo qui bat tous les records et enflamme les écrans depuis 1997.410 millions
Le nombre d'unités vendues au total par la franchise depuis son lancement. A lui seul, GTA V a connu un succès continu depuis sa sortie en 2013 avec 190 millions d'unités vendues jusqu'en septembre de cette année, ce qui en fait le deuxième jeu le plus vendu de l'histoire derrière Minecraft (plus de 300 millions d'exemplaires).3
Le nombre de jours qu'il a fallu à GTA V pour dépasser le milliard de dollars de revenus en 2013. Un record lui permettant de devenir le produit de divertissement qui s'est vendu le plus rapidement de l'histoire, selon son éditeur Take-Two Interactive, maison mère du studio Rockstar Games.92 millions
Le nombre de vues de la bande-annonce de GTA V sur YouTube, ce qui en fait la bande-annonce la plus regardée pour un jeu d'action à ce jour.
Sept heures après sa mise en ligne mardi vers 06H30 GMT, la bande-annonce de GTA VI -proposant un retour à Vice City, le décor...
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05/12 - Robert Sabatier, Bernard Clavel, René Girard... Les éditeurs rendent hommage aux centenaires
Non, nous ne célébrerons pas ici Edgar Morin, qui, à 102 printemps, continue de publier au moins un opuscule bon an mal an ; en élixir de jouvence, Actes Sud annonce même la parution, le 24 avril prochain, du manuscrit perdu en 1983 (retrouvé en 2006 et retravaillé depuis lors) de ce qui devait alors constituer le 3e tome de la série La Méthode. Fêtons plutôt ses cadets qui auraient eu 100 ans cette année. C’est fou ce que 1923 vit naître comme auteurs de talent, "ressuscités" ces jours-ci. Les anniversaires, un argument de vente, assurément, mais, en l’occurrence, pas sûr que les éditeurs escomptent des résultats mirobolants, il s’agit avant tout de célébrer ces écrivains qui ont fait les beaux jours de leur maison, la reconnaissance du ventre en quelque sorte…
Ainsi de Robert Sabatier, décédé en 2012, l’auteur à succès des Allumettes suédoises (1969), de Trois sucettes à la menthe (1972), et des Noisettes sauvages (1974), une trilogie tri-millionnaire qu’Albin Michel, son éditeur historique, publie en un seul volume avec une préface inédite du PDG Francis Esménard. Dans la foulée, Albin Michel, décidément très "patrimonial", rend hommage à Bernard Clavel avec la réédition de deux romans phare du prolifique Jurassien, L’Espagnol (1959) et Le Soleil des morts (1998), ainsi qu’à Gilles Lapouge, avec également deux titres, Je vous écris du Brésil… et Les Folies Koenigsmark. Le philosophe René Girard aurait eu 100 ans le 25 décembre. En cadeau de Noël, les éditions de L’Herne rééditent le "sombre" Anorexie et désir...
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05/12 - Gaza : l’armée israélienne annonce combattre au sol dans la ville de Khan Younès
Après des semaines de combat contre le Hamas dans le nord de Gaza, l’armée israélienne a intensifié ce mardi 5 décembre son déploiement dans le sud du territoire, faisant craindre un "scénario encore plus infernal" pour les civils. Un commandant israélien a affirmé ce mardi était "le jour le plus intense" depuis le début de l’offensive terrestre israélienne.
Les infos à retenir
⇒ Les zones sécurisées "impossibles" à mettre en œuvre, dit l'ONU
⇒ 80 soldats israéliens tués depuis le début de l’offensive à Gaza, selon l’armée
⇒ La France annonce le gel des avoirs du chef du Hamas à GazaDes combats au sol dans la ville de Khan Younès, au sud de Gaza
L’infanterie israélienne est entrée dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, et y mène d’intenses combats au sol, a annoncé ce mardi l’armée israélienne.
"Nous sommes au cœur de Jabaliya, au cœur de Choujaïya (deux localités du nord de Gaza) et désormais aussi au cœur de Khan Younès", indique, cité dans un communiqué, le général Yaron Finkelman, chef du Commandement Sud, qui évoque "le jour le plus intense depuis le début de l’offensive terrestre" israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre.Gaza proche de "l’heure la plus sombre de l’humanité", alerte l’OMS
S’exprimant en visioconférence depuis Rafah, le responsable de l’Organisation mondiale de la santé dans les territoires palestiniens occupés, le Dr Richard Peeperkorn, a indiqué ce mardi que le nombre de personnes quittant le centre et le sud de la bande de Gaza "augmentait considérablement". "La situation...
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05/12 - Réchauffement climatique : le seuil de 1,5°C se rapproche dangereusement
Le constat est une nouvelle fois alarmant. Il est "désormais inévitable" que le seuil de 1,5°C de réchauffement de la planète soit dépassé "de manière constante sur plusieurs années" et il y a une chance sur deux pour que cela arrive dans seulement sept ans, ont alerté mardi les scientifiques du Global Carbon Project, qui appellent à agir.
Selon cette étude de référence présentée à la réunion de l'ONU sur le climat à Dubaï, les émissions de CO2 produites par l'utilisation du charbon, du gaz et du pétrole dans le monde pour se chauffer, s'éclairer ou rouler devraient en effet franchir un nouveau record en 2023.Des mesures trop lentes
En 2015, avec le traité de l'Accord de Paris, les dirigeants mondiaux s'étaient fixé comme objectif de ne pas dépasser le seuil de +1,5°C degré pour éviter des vagues de chaleur à répétition et des changements profonds, voire irréversibles, infligés à la nature par l'action humaine.
"Les dirigeants réunis à la COP28 devront se mettre d'accord sur des réductions rapides des émissions de combustibles fossiles, même pour maintenir l'objectif de 2°C", souligne le climatologue britannique Pierre Friedlingstein, qui a supervisé l'étude impliquant 150 chercheurs du monde entier.
Or, "les mesures visant à réduire les émissions de carbone provenant des combustibles fossiles restent terriblement lentes", fustige le scientifique. "Le temps qui reste entre maintenant et le seuil de +1,5°C degré se réduit à toute vitesse, il faut agir maintenant", a-t-il ajouté. L'an dernier, ces scientifiques...
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05/12 - Langues régionales : les Occitans sont-ils les Indiens de France ?
C’est une histoire aussi improbable que véridique. En 1827, un groupe de six Indiens Osages arrivent en France. A leur arrivée, ils sont accueillis avec autant de curiosité que d’enthousiasme et ont même l’honneur de rencontrer le roi Charles X. Mais peu à peu, ils sont oubliés, abandonnés et leur situation devient précaire. Impossible pour eux de rentrer aux Etats-Unis. Les voilà errant sur les routes de France jusqu’en novembre 1829. Epuisés, affamés, trois d’entre eux – Petit Chef, Grand Soldat et Femme Faucon – arrivent à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, où réside l’ancien évêque de la Louisiane française. Aussitôt, le prélat, le maire et la population entière se mobilisent et financent leur retour en Amérique.
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Deux siècles plus tard, l’épisode n’a pas été oublié. Une association, baptisée Oklahoma-Occitania, a été créée en 1989 et organise régulièrement des rencontres entre Osages et Occitans. La ville de Montauban, elle-même, est jumelée avec Pawhuska, la principale ville de cette tribu indienne. Une amitié exceptionnelle qui vient de faire l’objet du film de Francis Fourcou, Un pont au-dessus de l’océan.
Entre-temps, les Osages ont connu un destin exceptionnel. Originaires du Missouri, ils furent déplacés dans la seconde partie du XIXe siècle vers des terres rocailleuses et difficiles à cultiver du nord de l’Oklahoma. Mais le destin est parfois farceur. Au tournant des XIXe et XXe siècles, on découvre dans le sous-sol de leur réserve…...
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05/12 - A Jérusalem, le 7 octobre a ravivé le cauchemar des survivants de la Shoah
Sa voix, parfois, tremble sous le poids des années. Son énergie, elle, reste intacte. A 91 ans, Berthe Badehi est campée, debout, à l’entrée de Yad Vashem, le grand mémorial de l’Holocauste bâti sur une colline de l’ouest de Jérusalem. Avec sa mèche argentée et son sourire étincelant, elle continue d’accueillir les groupes de curieux, de leur détailler les moindres recoins de Yad Vashem et de leur raconter son histoire de la Shoah, celui d’une petite fille juive cachée dans une famille catholique de Savoie. "J’ai voulu prendre ma retraite en décembre dernier, mais ils m’ont dit non", sourit la nonagénaire, née à Lyon en 1932.
Ce matin de novembre, seul un groupe de sept jeunes pénètre dans le hall majestueux de Yad Vashem. Depuis le 7 octobre et la guerre dans la bande de Gaza, les visiteurs se font rares. Eux viennent tout juste de faire leur alya, l’immigration des juifs en Israël, et viennent en apprendre davantage sur l’histoire, sur l’enfer de la Shoah. "A tous ces jeunes, je leur dis : veillez à ce que ça ne se reproduise plus", résume Berthe derrière le comptoir d’accueil. En partant, chaque jeune l’étreint, l’embrasse. Berthe rayonne.Un groupe de parole pour "briser la solitude"
Cet après-midi, la jeune femme de 91 ans a rendez-vous avec son groupe de l’association Aloumim, qui rassemble près de 500 enfants cachés de la Shoah vivant aujourd’hui en Israël. Dans une salle de classe prêtée par Yad Vashem, ils sont une quinzaine, âgés d’au moins 80 ans, à se réunir pour leur premier groupe de parole depuis...
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05/12 - Former ou non un Etat palestinien : le difficile dialogue entre un Allemand et un Israélien
Un dîner entre amis la semaine dernière, à Paris. Parmi les convives, un Israélien et un Allemand, tous deux de sensibilité sociale-démocrate, tous deux impliqués à un haut niveau dans la politique de leur pays. La conversation était légère jusqu’à ce que, soudain, l’Israélien pose à l’Allemand une question abrupte. S’est ensuivi un dialogue entre eux seuls, autour desquels plus personne ne pipait mot.
L’Israélien : Le gouvernement allemand serait-il prêt à militer au sein de l’Union européenne pour une solution à deux Etats imposée par une coalition internationale, ce qui implique non seulement d’éradiquer le Hamas, mais aussi de déloger, s’il le faut par la force, les colons juifs de Cisjordanie ?
L’Allemand : L’Allemagne se tient aux côtés d’Israël. Lorsque nous disons que "la sécurité d’Israël relève pour l’Allemagne de la raison d’Etat", ce n’est pas une phrase en l’air, nous nous y tenons. C’est un principe intangible.
L’Israélien : Si la sécurité d’Israël vous tient à cœur et que le gouvernement d’Israël actuel va contre la sécurité d’Israël, que faites-vous de cette contradiction ? En encourageant le pouvoir du Hamas, en continuant les colonies de peuplement, en s’opposant à une solution à deux Etats, en oubliant la question palestinienne, le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou ne peut pas être un acteur de la paix et il met en danger Israël.
L’Allemand : Je le sais, nous le savons. Mais il est élu par les Israéliens.
L’Israélien : Hitler aussi était élu. L’élection ne fait pas seule la légitimité. Netanyahou est...
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05/12 - Classement Pisa : la France face à la crainte d’une stagnation
A la fois crainte et attendue par les pays concernés, l’enquête du Programme international pour le suivi des élèves (Pisa) est dévoilée ce mardi 5 décembre par l’OCDE. Tous les trois ans, elle vise à mesurer les performances des systèmes éducatifs et constitue un référentiel pour les éventuelles réformes des gouvernements. Dans la dernière édition de 2018, la France était classée entre la 15ᵉ et la 21ᵉ place sur les 36 pays de l’OCDE évalués, une place comparable à la précédente enquête.Classement Pisa 2018
Les élèves français parviennent tout juste à dépasser la moyenne de l’OCDE avec 1481 points sur les trois matières prises en compte (lecture, mathématiques et sciences). A titre de comparaison, l’Estonie récoltait alors 1576 points, la Pologne 1539, le Royaume-Uni 1511 et l’Allemagne 1501.
Le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal, qui a préparé cette annonce avec précaution, sera tout particulièrement attentif aux résultats des élèves en mathématiques, parmi les plus alarmants. Le locataire de la rue de Grenelle a même lancé une grande consultation début octobre pour anticiper un éventuel camouflet et a d’ores et déjà annoncé des mesures "fortes" sur le collège en réaction aux résultats "inquiétants" en français et en mathématiques des évaluations nationales passées en classe de quatrième en septembre. En un quart de siècle, avait-il insisté, les élèves français ont perdu l’équivalent d’un an en termes de...
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05/12 - 7 millions d’immigrés en France : la réalité au-delà des débats politiques
Dans cet épisode de La Loupe, en plein examen de la loi immigration à l’Assemblée nationale, Loredane Binet, journaliste au service vidéo de L’Express, s’intéresse aux chiffres de l’immigration en France.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Léa Bertrand (montage), et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Dimitar DILKOFF/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : 7 millions, c’est le nombre d’immigrés qui vivent en France. Alors que la loi immigration de Gérald Darmanin est en cours d’examen à l’Assemblée nationale, Loredane Binet, journaliste au service vidéo de L’Express, s’est intéressée aux chiffres de l’immigration en France depuis près d’un siècle. Mais pour commencer, on a besoin d’une petite définition. Qu’est-ce qu’on entend par immigré ?
Loredane Binet : Je vais te donner la définition de l’Insee. C’est l’Institut national de la statistique et des études économiques. Il nous dit qu’un immigré, c’est une personne d’une nationalité étrangère, née à l’étranger et qui réside en France. Ça implique une chose : même si un immigré obtient à un moment la nationalité française, il est toujours considéré comme immigré.
Pour aller plus loin
AME, travailleurs...
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05/12 - Decathlon, une passion française : pourquoi la marque "séduit toutes les générations"
Champion de l'innovation, entreprise modèle, marque préférée des Français… Le leader mondial de la distribution d'articles de sport Decathlon cartonne et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Dans son viseur, les mastodontes Nike et Adidas. L'Express explore cette réussite exemplaire sous toutes ses coutures dans une série d'articles.
Plantée devant le rayon des justaucorps et des demi-pointes, Céline discute avec sa fille des accessoires nécessaires à son prochain cours de danse classique. Dans les couloirs bondés du magasin Decathlon de la Madeleine, en plein cœur du Ier arrondissement de Paris, le choix est vite fait. Les références sont limitées, mais accessibles : la majorité des tuniques de danse pour enfant sont proposées pour moins de 20 euros. "Si on n’avait pas ça, il faudrait aller dans les boutiques du Faubourg Saint-Honoré, et payer le double du prix", souffle Céline. La mère de famille a d’ailleurs profité de sa venue "chez Decath" pour glisser dans son panier des bottes de pluie en vue d’une prochaine classe verte. "Ici, on trouve de tout, rapidement, et pour pas cher", sourit-elle.
Avec ses 325 points de vente répartis sur tout le territoire, le groupe Decathlon est devenu la référence pour les Français en quête d’équipement sportif à petit prix. En ce samedi après-midi, on y croise un trentenaire à la recherche d’une doudoune de ski "chaude et bon marché", une sportive débutante venue chercher des pantalons de course "plus abordables que chez Nike", ou un jeune garçon ravi d’y dégoter...
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05/12 - Annonces, com’ et inconnues… Gabriel Attal peut-il redresser l’école ?
Gabriel Attal dans les starting-blocks. Lors de ses récentes et nombreuses interventions, le ministre de l’Education nationale ne rate jamais l’occasion de rappeler l’échéance du 5 décembre 2023, date à laquelle il fera une série d’annonces destinées à "élever le niveau scolaire". Ce jour-là, l’enquête Pisa 2022 - étude mondiale menée dans 81 pays auprès d’élèves de 15 ans - dévoilera son classement. Le calendrier ne doit rien au hasard puisqu’il s’inscrit dans un plan de communication habilement pensé. Fidèle à sa méthode, l’hôte de la Rue de Grenelle veut frapper vite et fort, devançant d’ores et déjà les annonces de l’OCDE qui, tous les trois ans, met en lumière les résultats mitigés de notre système scolaire et insiste sur son caractère inégalitaire.
Dès le 5 octobre dernier, lors d’un discours fleuve prononcé sur le parvis de la bibliothèque François-Mitterrand, il annonçait la mise en place d’une mission "choc des savoirs", appelant les acteurs du monde éducatif à participer à des groupes de travail avant d’"élaborer une stratégie". Depuis, le ministre a multiplié les déclarations révélant les nombreuses pistes à l’étude : mise en place de groupes de niveau dans les classes, retour sur l’organisation des programmes par cycles, recours à des manuels uniques, remise au goût du jour du redoublement… Mais que valent ces différentes mesures ? Peuvent-elles véritablement provoquer ce sursaut tant espéré ?
Si le ministre qui caracole en tête des sondages semble avoir séduit une partie des Français, les experts du monde éducatif...
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05/12 - Mon manager est un psychopathe : comment résister sans être broyé ?
On a tous en tête l’image d’un prof qui hurle sur le pauvre élève effrayé. Quelques années plus tard, celle d’un dirigeant hors de lui devant des salariés médusés. C’est le quotidien de certains, confrontés à une personnalité agressive qui explose à tout bout de champ. Or les organisations ne devraient pas minimiser ce fléau, notamment celles qui sont adeptes du flex office ou des open spaces : 45 % des actifs en poste (52 % chez les moins de 35 ans) déclarent que le bruit au travail a des répercussions sur leur quotidien. De plus, 60 % des répondants mentionnent "fatigue, lassitude et irritabilité" et 50 %, du stress en raison des expositions sonores. "La souffrance psychologique concerne 31 % des actifs, dont 61 % de ceux [qui se disent] souvent gênés par le bruit au travail. Incompréhension avec le management, tensions et agressivité au sein des équipes en seraient une résultante." (7ᵉ baromètre "Bruit et santé auditive au travail", Ifop-JNA, octobre 2023.) Si l’employeur a l’obligation de veiller à la santé et à la sécurité au travail, tenter de trouver des solutions pour résister aux éruptions d’un manager en est aussi une pour celui qui n’a pas d’autre choix que de rester.Rester discret et ne pas se laisser subjuguer
L’agressif peut avoir des tendances psychopathiques. Osée comme comparaison ? L’outil médical de référence est l’échelle mise au point par le psychologue canadien Robert D. Hare, le PCL-R20, qui comprend 20 critères pour comparer le degré de psychopathie d’un sujet avec celui d’un psychopathe...
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05/12 - Climat : en Inde, le très long chemin de la décarbonation
La COP 28 de Dubaï s’est ouverte la semaine dernière par des discours enflammés des présidents et chefs d’Etat sur la nécessité d’accélérer les efforts pour lutter contre le changement climatique. Emmanuel Macron, Lula, Narendra Modi… Le Premier ministre indien, signe de l’engagement de son pays, a même proposé d’accueillir la COP 33, en 2028. "Le monde entier nous regarde, mère Nature se tourne vers nous pour que nous protégions son futur. Nous devons réussir", a-t-il plaidé. Quelques minutes plus tôt, il a défendu les efforts colossaux d’une Inde qui aurait trouvé "un modèle pour le monde" dans l’équilibre entre écologie et économie - en oubliant, au passage, les réguliers pics de pollution aux particules fines qui asphyxient la capitale New Delhi. Narendra Modi insiste : les 1,4 milliard d’Indiens, soit "17 % de la population mondiale", ne représentent que "4 % des émissions".
Problème : il se base sur des chiffres dépassés. Selon la dernière publication de référence (et évaluée par des pairs) du Global Carbon Project, l’Inde compte plutôt pour 8 % des émissions planétaires. Et elles devraient augmenter de 8,2 % en 2023 par rapport à l’année précédente, d’après les projections de ce projet de recherche international. Soit la plus forte hausse d’un pays sur un an, devant une Chine (+ 4 %) qui reste la première émettrice mondiale. Les émissions des contributeurs historiques devraient, elles, baisser : de 3 % pour les Etats-Unis et 7,4 % pour l’Union européenne.
Cette dernière a d’ailleurs été dépassée par l’Inde devenue,...
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04/12 - Les leçons de Henry Kissinger pour le Moyen-Orient, par Benjamin Haddad
C’est le dernier géant de la guerre froide qui s’est éteint le 30 novembre. Diplomate célébré et controversé, Prix Nobel de la paix pour la fin de la guerre du Vietnam, criminel contre l’humanité au Cambodge et au Chili pour ses critiques les plus virulents, Henry Kissinger fut l’artisan de la détente avec l’Union soviétique et de l’ouverture à la Chine de Mao. Universitaire brillant à Harvard, ses travaux sur Metternich, Bismarck ainsi que son chef-d’œuvre Diplomatie ont marqué les étudiants de l’école réaliste en relations internationales et ravi les Français qui y ont retrouvé Richelieu en père de la politique étrangère moderne.
S’inquiétant du mouvement de balancier permanent entre repli isolationniste et messianisme interventionniste propre à la diplomatie américaine, le juif allemand arrivé aux Etats-Unis en 1938 à l’âge de 15 ans pour fuir le nazisme, avait en horreur le chaos et l’instabilité. Mais le réalisme de Kissinger n’est pas le cynisme amoral souvent caricaturé, ou la recherche permanente du compromis. Pour lui, un ordre international stable doit combiner pouvoir et légitimité : l’équilibre des puissances, et un principe unificateur reconnu des différents acteurs. C’est ce dosage qui a permis à l’Europe du congrès de Vienne de maintenir une paix relative après 1815, après la victoire contre la puissance révolutionnaire napoléonienne : le conservatisme monarchique et la sécurité réciproque des puissances."Non-belligérance"
La guerre du Kippour, provoquée par l’attaque surprise de l’Egypte et la Syrie face...
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04/12 - Crédit immobilier : l’échec de Bruno Le Maire
HCSF. Il y a quelques mois encore, cet acronyme à la prononciation pénible était encore inconnu des Français. Mais entre-temps, la Banque centrale européenne (BCE) a pris le combat contre l’inflation à bras-le-corps en relevant une dizaine de fois ses taux directeurs. Dans le sillage de cette inflexion de la politique monétaire, les taux des crédits immobiliers ont grimpé en flèche. Dans ce contexte, les décisions du HCSF - pour Haut conseil de stabilité financière- sont scrutées de près. Depuis 2019, il fixe à 35 % le taux d’endettement maximum autorisé pour les ménages et limite à 25 ans la durée des prêts.
Cet organisme, chargé de la surveillance du système financier, se réunissait ce lundi 4 décembre pour décider d’éventuels ajustements en vue de détendre le marché. Pour faciliter l’accès aux crédits immobiliers, dont le volume a chuté de 40 % en l’espace d’un an, plusieurs acteurs du secteur réclamaient un assouplissement des conditions d’octroi, en particulier au profit des primo-accédants. Même Bruno Le Maire s’était dit favorable à de possibles ajustements. Las. Ce ne sont finalement que trois mesures, à la marge et qui circulaient déjà dans la presse, qui ont été actées.Rien de neuf ?
La première concerne la durée du prêt : dès lors que des travaux de rénovation - énergétique ou non - représenteraient plus de 10 % du montant de l’opération totale, la norme de 25 ans pourrait monter à 27 ans. Ensuite, le prêt relais - permettant de financer l’achat d’un nouveau bien - ne sera plus pris en compte dans le calcul du...
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04/12 - Rima Abdul Malak : son plan pour assurer la "relève" des dirigeants culturels en France
Qui seront les dirigeants d'équipements culturels de demain ? La question, simple en apparence, trimballe pourtant son lot d'interrogations. Car, en plus d'une crise des vocations subie aujourd'hui par une grande partie des lieux labélisés par le ministère de la Culture (Frac, scènes nationales, smac, etc), les profils de ceux qui en tiennent la barre est bien loin de refléter la diversité de notre société. Face à ce constat, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, locataire de la rue de Valois depuis un an et demi, lance un programme ambitieux de formation aux métiers d'encadrement de la culture, centré sur le spectacle vivant et les arts visuels, pour "diversifier le vivier du leadership culturel". Au menu, 300 heures de cours répartis sur dix-huit mois, dont la moitié en présentiel, sans compter les immersions professionnels sur le terrain. C'est ce qui attend, dès le mois de septembre 2024, 101 jeunes âgés de 25 à 40 ans, issus chacun d'un département français différent.
Ces jeunes recrues, et c'est l'originalité du projet, ne répondront pas à un appel à candidature, mais seront repérés localement par des relais du secteur pour "éviter que seuls ceux qui ont les codes y répondent et pour aller chercher les talents là où ils se trouvent". Des talents qui, selon la ministre, ignorent souvent l'opportunité d'ambitionner un poste à responsabilités quand ils ne sont pas issus du sérail, quand ils vivent dans un petit village loin de Paris ou encore quand ils relèvent d'un niveau social modeste :...
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04/12 - COP 28 : les contradictions du président du sommet Sultan al-Jaber
Un président de COP à la tête d’une compagnie nationale pétrogazière. On pourrait presque croire à une mauvaise blague. Et pourtant, non. Sultan al-Jaber, patron du géant pétrolier émirati Adnoc, a bien été désigné en janvier dernier comme chef d’orchestre des négociations de la 28e conférence pour le climat qui se déroule à Dubaï jusqu’au 12 décembre prochain.
Et alors que l’événement n’est qu’à son cinquième jour, son président controversé, dont chaque parole est scrutée, ne cesse de faire parler de lui. La raison ? Des prises de position pour le moins contestables sur le plan environnemental, qui laissent place à de sérieux doutes quant à ses véritables intentions en matière d’avancées contre le réchauffement climatique.
Fin novembre, les révélations de la BBC annonçaient déjà la couleur. Selon le média britannique, les organisateurs de la COP 28 auraient profité de l’événement pour conclure des marchés dans les énergies fossiles. Du blanchiment de polluants en somme. De quoi donner du grain à moudre à certains défenseurs de l’environnement qui qualifient, depuis des mois, l’événement "d’arnaque climatique"."Réduction" ou "sortie" ?
Mais en ce début de semaine, un document suscite tout particulièrement la polémique : le résumé du sommet d’ouverture des négociations qui a réuni quelque 140 dirigeants les 1er et 2 décembre. Et les raisons sont multiples.
Dans ce texte rédigé par la présidence de la COP et révélé par le Guardian, le terme de "réduction" est préféré à celui de "sortie" des énergies fossiles. Et alors que celle-ci a...
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04/12 - Attentat à Paris : psychiatrie contre islamisme, la guerre des récits politiques
Quel accouchement douloureux ! Ce dimanche 3 décembre, Aurélien Pradié commente sur X (ex-Twitter) l’attentat à Paris, perpétré la veille près de la tour Eiffel. Le député LR du Lot s’y prend à trois reprises pour trouver les mots justes. Il alerte d’abord sur "l’abandon de la psychiatrie" et les lacunes du "fichage S". Puis modifie une première fois message, et le republie. Il cite alors les défaillances du fichage S, et conclut : "Tout a été abandonné. La psychiatrie, la contrainte, notre sécurité." Dans la troisième version, la psychiatrie a tout simplement disparu. "Notre pays est une terre de radicalisation. Les petits pas sont une lâcheté", conclut le texte à la tonalité sécuritaire. Virage à 180 degrés. Entre-temps, l’ex-n° 2 de LR a été pris à partie par des utilisateurs du réseau social. La psychiatrie n’est à leurs yeux qu’une diversion bien commode pour évacuer la menace djihadiste.
L’auteur présumé de l’attaque de Paris a un profil hybride. Armand Rajabpour-Miyandoab était fiché pour radicalisation islamiste (FSPRT) et atteint de troubles psychiatriques. Motivations idéologiques et maladies mentales s’entremêlent dans un cocktail explosif, observé lors de nombreux attentats islamistes. "Entre 25 % et 40 % des personnes suivies pour radicalisation sont concernées par des maladies mentales", assure au Figaro Gérald Darmanin, favorable à ce que les pouvoirs publics puissent exiger une "injonction de soins pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques". Le ministre de l’Intérieur déplore "un...
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04/12 - Immobilier : les trois mesures de Bercy destinées à relancer les crédits
Quelques changements dans les règles encadrant le crédit immobilier. Le ministère de l’Economie et la Banque de France, rassemblés dans le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), ont annoncé ce lundi décembre des ajustements à la marge afin de faire repartir le marché immobilier.
Le HCSF "a décidé d’apporter trois ajustements techniques […], prenant acte de certaines difficultés opérationnelles" constatées notamment par les banques, écrit-il dans un communiqué. Ces dernières pourront notamment déroger à la limite maximale de durée d’emprunt de 25 ans, pour aller jusqu’à 27 ans, si des travaux représentent 10 % du montant total de l’opération.
Le HCSF a également décidé "d’autoriser les établissements de crédit à exclure la charge d’intérêt associée aux prêts relais" dans le calcul du taux d’effort, c’est-à-dire le montant total des dépenses liées à l’habitation rapporté aux revenus, laissé à 35 %. Un frein cependant : le montant du prêt relais ne doit pas dépasser 80 % de la valeur du bien vendu.
Enfin, les banques disposeront de davantage de flexibilité pour déployer leur quota d’exceptions aux règles d’octroi d’un crédit, maintenu à 20 %. Elles pourront ponctuellement dépasser cette limite sur un trimestre si elles arrivent à maintenir la limite de 20 % en comptabilisant les deux trimestres suivants."Fluidifier plus encore les relations avec les emprunteurs"
Le HCSF s’est par ailleurs prononcé en faveur d’un accord de place pour un examen de second niveau des crédits refusés, une idée lancée par le gouverneur de la Banque de...
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04/12 - Guerre Israël-Hamas : cette doctrine derrière les bombardements de Gaza
Des milliers de bâtiments endommagés, brisés et, pour certains, rasés. La destruction à grande échelle est le résultat le plus visible de l’opération menée par Israël dans la bande de Gaza pour "anéantir" le Hamas, conséquence du massacre de 1200 personnes perpétré par le groupe terroriste le 7 octobre. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU estime que 45 % des logements du territoire auraient été abîmés ou détruits. Dans la zone nord, où les forces israéliennes mènent une opération terrestre, l’analyse des données satellites par le site Bellingcat évalue, de son côté, qu’entre 37 et 49 % des immeubles ont subi des dommages apparents.
A cela s’ajoute un terrible bilan humain, confirmé par des images de civils blessés ou morts – le ministère de la Santé du Hamas évoque plus de 15 000 personnes tuées, dont 70 % de femmes et d’enfants. Ces dévastations procèdent bien d’un modus operandi pour Israël et sont les héritières d’une stratégie militaire dévoilée en 2006. Celle-ci est parfois présentée comme la doctrine "Eizenkot", du nom du général qui dirigeait alors les forces armées israéliennes, Gadi Eizenkot – il est à présent membre du cabinet de guerre formé le 11 octobre pour gérer l’attaque du Hamas –, ou la doctrine "Dahiya", quartier chiite de Beyrouth massivement bombardé lors du conflit israélo-libanais de 2006.
"Les forces israéliennes avaient détruit toute cette zone pour signaler au Hezbollah que s’il défie Israël, ce ne seront pas seulement ses militants qui seront visés, mais tous ceux qui les...
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04/12 - Volailles, poissons... Les meilleurs accords mets-vins de Noël
En ouverture du bal des agapes, la marée s’habille en blanc. A chaque variété d’huîtres, son partenaire. Les gryphées de pleine mer et les fines de claires réclament la vivacité d’un bordeaux de l’Entre-deux-Mers ou d’un muscadet sèvre-et-maine, tandis que les creuses spéciales s’entendront avec des sauvignons de Loire ciselés par les silex, sancerre ou pouilly-fumé. Les plates du Bélon, elles, marieront leur subtil goût de noisette avec les notes tendues d’un chardonnay de Chablis ou d’un chenin d’Anjou. Autant de flacons qui brilleront avec les autres coquillages d’un plateau de fruits de mer et les crustacés servis froids. Chauds et (ou) en sauce, ces derniers seront plus à l’aise avec un cru blanc de la Côte de Beaune ou de Chablis. Quant aux oursins, ils se piquent d’être au mieux avec les blancs de la Provence.Des poissons dans leur plus simple appareil
Noblesse oblige, turbot, bar, saint-pierre, sole, lotte… sont habitués des menus de fêtes. Rarement présentés dans leur plus humble – et plus savoureux – appareil, ils doivent composer avec des sauces souvent crémées. Là encore, les grands cépages blancs s’imposent : onctueux chardonnays de meursault, tranchants puligny-montrachet, ou encore sauvignons bien élevés de sancerre et majestueux rieslings d’Alsace.
Reine absolue de la fête, la truffe sublime les mets. Mais le mystérieux et si parfumé tubercule réclame des nectars au tempérament bien trempé. Blanche, la rare piémontaise ne se consomme que crue et dans les plus simples apprêts : gnocchis, pâtes,...
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04/12 - Spiritueux : pourquoi la tequila voit la vie en rose
La tequila, quel destin ! Longtemps synonyme de fins de soirées et de lendemains difficiles, l’eau-de-vie d’agave entame sa mue au début des années 2000. Les Mexicains, conscients de posséder un trésor inexploité, commencent à délaisser les mixto (assemblage d’agave et de sucres d’autres provenances) pour se lancer dans le haut de gamme. Une époque dont se souvient très bien Hugues Pietrini, cofondateur de Spirit-Brothers et passionné par ce vaste pays d’Amérique centrale depuis trente ans. "Les Américains, qui voyagent beaucoup au Mexique, ont rapidement trouvé que les tequilas 100 % agave étaient extraordinaires, ils les ont donc importées chez eux." Avec le succès que l’on sait.
Si les Etats-Unis représentent en effet 80 % du marché mondial, Hugues Pietrini, qui possède deux tequilas dans son catalogue (La Adelita et Celosa), note que ce marché s’essouffle un peu, un léger coup de frein largement compensé par le reste de la planète, y compris l’Asie. La tequila commence même à bousculer des valeurs établies, comme le gin, qui subit un ralentissement dans certains de ses prés carrés, Royaume-Uni et Espagne en tête. "Le secteur des CHR [NDLR : cafés, hôtels, restaurants] connaît une vraie révolution : la tequila premium supplante désormais la vodka haut de gamme", renchérit le patron de Spirit-Brothers.Besoin d’authenticité
Comment expliquer les raisons d’un tel succès ? La tequila répond tout d’abord aux besoins de "craft" et d’authenticité, deux valeurs plébiscitées par les amateurs de spiritueux premium. Un...
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04/12 - Israël : le procès qui menace Netanyahou en pleine guerre contre le Hamas
Après deux mois d’interruption, c’est la reprise d’un procès crucial pour l’avenir de Benyamin Netanyahou. Alors que les combats à Gaza continuent de s’intensifier entre Israël et le Hamas, les affaires judiciaires nationales ont repris leurs droits à Jérusalem ce lundi 4 décembre, où le Premier ministre israélien est jugé depuis 2020 pour des accusations de corruption, fraude et abus de confiance.
Le chef du gouvernement israélien est soupçonné d’avoir reçu de la part de richissimes personnalités de grandes quantités de cadeaux pour environ 700 000 shekels (près de 176 000 euros). Des pots-de-vin qui ont pris la forme de cigares, de bouteilles de champagne et de bijoux, distribués entre 2007 et 2016.
Parmi ses bienfaiteurs présumés, on retrouve notamment le nabab israélien de Hollywood, Arnon Milchan, notamment producteur de "Brazil", "JFK", "Pretty woman" et "Tueurs nés". En retour, Benyamin Netanyahou est soupçonné d’avoir promu une disposition fiscale qui aurait pu rapporter des millions de dollars au producteur de cinéma, avant que le ministère des Finances n’y mette finalement son veto.
Des accusations que le Premier ministre réfute, affirmant n’avoir fait qu’accepter des cadeaux d’amis sans les avoir sollicités, et s’estimant victime d’une chasse aux sorcières.Une première pour un Premier ministre en exercice
Ce procès, une grande première en Israël pour un Premier ministre en exercice, dure depuis 2020, mais avait été interrompu le 7 octobre dernier après l’attaque du Hamas.
En juillet dernier, le...
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04/12 - Guerre en Ukraine : Washington bientôt "à court d’argent" pour aider Kiev
Ce lundi 4 décembre, l’Ukraine entre dans son 649 jours de guerre depuis l’invasion russe de février 2022. La journée a été marquée par le signal d’alarme déclenché par la Maison-Blanche sur l’aide militaire américaine à l’Ukraine, les drones russes abattus par Kiev pendant la nuit et le premier pas vers un déblocage de la frontière polono-ukrainienne.
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis préviennent l’Ukraine qu’ils sont "à court d’argent et bientôt à court de temps"
⇒ L’Ukraine dit avoir abattu 18 drones et un missile russes pendant la nuit
⇒ Un premier pas vers un déblocage de la frontière polono-ukrainienneWashington bientôt "à court d’argent" pour aider l’Ukraine
"Nous sommes à court d’argent et bientôt à court de temps". La Maison Blanche a sonné l’alarme ce lundi sur l’aide militaire américaine à l’Ukraine, menacée si le Congrès ne vote pas avant la fin de l’année de nouveaux financements.
"Je veux être claire : si le Congrès n’agit pas, d’ici la fin de l’année nous serons à court de ressources pour livrer plus d’armes et d’équipements à l’Ukraine et pour fournir du matériel venant des stocks militaires américains", écrit la directrice du Budget de la Maison-Blanche Shalanda Young, dans un courrier adressé au patron de la Chambre des représentants, à majorité républicaine. "Il n’y a pas de financement magique disponible pour faire face à l’urgence. Nous sommes à court d’argent et bientôt à court de temps", avertit-elle.
En jeu : une enveloppe exceptionnelle de plus de 100 milliards de dollars demandée par le président...
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04/12 - Loi immigration : ce rapport qui pointe "l’utilité sanitaire" de l’AME
C’est un point en faveur des députés. L’Aide médicale d’Etat (AME) pour les étrangers sans papiers, récemment remise en cause par le Sénat dans le projet de loi immigration, est "globalement maîtrisée", mais "mérite d’être adaptée", pointe le rapport commandé par le gouvernement à Claude Evin et Patrick Stefanini.
Le rapport, qui souligne "l’utilité sanitaire" de l’AME, pointe les "limites et risques" de son remplacement par une "aide médicale d’urgence" plus restrictive comme prônée par la droite. Lors de l’examen du projet de loi immigration au Sénat, celui-ci avait en effet voté en faveur d’une suppression de l’AME. En commission des lois, les députés ont néanmoins voté en faveur de son rétablissement.
Ce rapport commandé auprès de Patrick Stefanini, ancien directeur de campagne de Valérie Pécresse et de François Fillon, et Claude Evin, ministre des Affaires Sociales et de la Solidarité sous François Mitterrand, propose toutefois un renforcement des contrôles et des "critères d’éligibilité", notamment au regard de la situation familiale.Vers un retrait de l’AME aux personnes frappées d’une OQTF
Pour Claude Evin et Patrick Stefanini, l’AME "est un dispositif sanitaire utile" et "qui ne génère pas de consommations de soins faisant apparaître des atypismes, abus ou fraudes structurelles". Si le nombre de bénéficiaires progresse - 411 364 bénéficiaires en 2022, pour un coût de 968 millions d’euros -, cette augmentation est surtout liée à la hausse du nombre d’étrangers en situation irrégulière, et non à un dérapage du...
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04/12 - AME, travailleurs sans-papiers, OQTF... Loi immigration, quel impact ? Le vrai du faux en 5 points
Une nouvelle fois, ces jours-ci, se joue au Parlement un classique de ces quarante dernières années. Certes, le titre est un peu différent - "contrôler l’immigration, améliorer l’intégration" -, et l’acteur principal nouveau venu dans le rôle, mais le projet de loi défendu par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, suscite les mêmes emballements, attentions et critiques que les 29 textes qui l’ont précédé depuis 1980. Déjà, il y a cinq ans sous la première présidence d’Emmanuel Macron, Gérard Collomb avait porté une loi sur le sujet, suscitant les critiques de la gauche, qui la trouvait trop sévère, et les grimaces de la droite, qui la jugeait trop laxiste. Un quinquennat plus tard, chacun s’accorde à juger que ce texte n’a pas servi à grand-chose, sauf à rendre plus complexes les procédures. Mais pas à maîtriser les flux migratoires, comme en attestent les chiffres d’entrée sur le territoire en constante progression.
Dans les années 2000, on légiférait à répétition pour "détricoter" les 35 heures sans effets concrets, désormais, on multiplie les déclarations intempestives sur l’immigration au risque de promesses non tenues et de résultats plus que modestes. Au-delà des mesures symboliques destinées à répondre à une opinion publique terrorisée par les attentats à Paris et à Arras et choquée par la violence exprimée à Crépol, le texte de Gérald Darmanin aura-t-il une portée concrète à même de réguler les flux migratoires comme le promet le gouvernement ? Alors que le projet a passé le cap du Sénat et est à mi-chemin...
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04/12 - JO 2024 et menace terroriste : le gouvernement n’envisage pas de "plan B"
Le mot d’ordre de l’exécutif reste le même : pas question de céder à la menace terroriste. Raison pour laquelle la délocalisation de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques prévue sur la Seine n’est pas "une hypothèse" actuellement envisagée.
C’est ce qu’a déclaré la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera ce lundi 4 décembre au micro de France Inter. Soit deux jours après l’attaque survenue sur le pont Bir-Hakeim de Paris, où un assaillant fiché pour radicalisation islamiste a poignardé plusieurs personnes faisant deux blessés et un mort. "On n’a pas de plan B, on a un plan A dans lequel il y a plusieurs plans Bis", a fait savoir la ministre, qui assure que le gouvernement est en "capacité" de "sécuriser cet événement".Une jauge de spectateurs modulable
Consciente toutefois de la "menace terroriste et notamment la menace islamiste" qui n’est pas "nouvelle et elle n’est ni spécifique à la France, ni spécifique aux Jeux", Amélie Oudéa-Castera a tenu à rassurer. Promettant que "tout est en ordre pour la réduire au maximum avec un état de vigilance absolu". "On a sur la cérémonie d’ouverture incontestablement un défi sécuritaire tout particulier, on le sait depuis le premier jour", concède la ministre.
Plusieurs variables d’ajustement sont notamment dans les clous. Parmi lesquelles, la jauge de spectateurs présents à cette cérémonie, fixée au printemps, qui sera modulable. Mais aussi "le nombre de festivités qui seront autorisées autour de la zone et dans Paris" et "la gestion des périmètres de sécurité".Une...
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04/12 - Quand la biodynamie s’invite... au Ritz
A en croire Romain de Courcy, chef barman du Ritz-Bar depuis quatre ans, César Ritz, le fondateur du palace, avait tout d’un "trublion". Est-ce pour lui rendre hommage que son nouveau menu a été centré autour de la biodynamie, une première dans le monde du cocktail ? "Non, c’est ma passion pour le vin qui m’a influencé", répond le trentenaire, qui a fait ses classes à Londres, au côté de Tony Conigliaro, l’inventeur de la mixologie moléculaire.
Comment mixer en biodynamie alors que les spiritueux ne le sont pas, à l’exception d’une cuvée du whisky Waterford ? "Je me suis inspiré du calendrier lunaire créé par Rudolf Steiner, avec ses jours fruits, fleurs, racines et feuilles. Les cocktails sont composés d’un seul et même produit d’origines et de variétés différentes", explique Romain de Courcy. Il utilise aussi des modes d’extraction variés et joue sur les textures pour obtenir la structure aromatique qui révèle l’essence même de l’ingrédient choisi, qu’il s’agisse de raisin, de maïs ou de gingembre. L’approche de Steiner se révèle alors un art.
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04/12 - Spiritueux : whisky et gin français prophètes en leur pays
Baromètre incontournable de l’appétence des Français pour les spiritueux premium, la dernière édition du Whisky Live Paris, en octobre dernier, a accueilli 21 000 visiteurs, un chiffre en hausse de 15 % par rapport à l’année dernière. Venus déguster les productions de plus de 200 distilleries, embouteilleurs et marques, ils ont pu également découvrir quelque 350 nouveautés ! Ce qui en dit long sur le dynamisme d’une profession ayant dernièrement affronté quelques vents contraires, entre inflation, hausses généralisées des matières premières et difficultés d’approvisionnement, notamment en bouteilles de verre.
Attendus, le whisky et le rhum restent les alcools préférés des consommateurs français de spiritueux. Mais, selon l’étude Sowine, le second est devenu leur favori (81 % d’entre eux déclarent l’apprécier, contre 68 % pour le premier) ; une tendance qui se confirme ces derniers temps. Sans surprise, les anisés arrivent derrière et, selon le baromètre Ipsos/La Maison du Whisky, la vodka et le gin continuent leur croissance, comme la tequila, qui enregistre une forte progression en termes d’achat (25 % contre 19 % en 2022).
Ce classement pourrait donner l’impression que les années se suivent et se ressemblent. La réalité est plus nuancée. Un événement ne devrait pas passer inaperçu : le whisky français est prophète en son pays. L’Hexagone est rentré dans le cercle très fermé des grandes nations productrices ; toujours selon le baromètre Ipsos, il arrive dans le cœur des Français, juste derrière l’Ecosse et...
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04/12 - Alcool : un vent d’écologie souffle sur l’industrie des spiritueux
Si l’industrie des spiritueux a pris le virage de l’écoresponsabilité depuis une bonne décennie, l’urgence climatique et ses dégâts la contraignent à accélérer le mouvement en suivant une feuille de route bien définie : transformer l’essai de la viticulture et de l’agriculture durables, réduire l’empreinte carbone et favoriser la biodiversité. Ce vaste chantier est devenu indispensable pour pérenniser les productions et répondre, aussi, aux aspirations des consommateurs qui exigent, selon un récent sondage (Ipsos/La Maison du Whisky), moins de gaspillage – d’eau notamment –, des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et une baisse de la production de déchets.
Animés par des convictions personnelles, certains producteurs explorent de nouvelles voies pour y parvenir. C’est le cas de Frédéric Revol, qui dirige le Domaine des Hautes Glaces, fabrique de whisky perchée à 900 mètres d’altitude au cœur des Alpes françaises, entre les falaises du Vercors et les sommets des Ecrins. Son credo : le retour à la matière première, à la naturalité et à l’agroécologie. Les distillats d’une rare pureté ont même changé de packaging pour se conformer à cette éthique. "Notre bouteille en beau verre blanc était cristalline, mais elle n’incarnait plus nos valeurs, nous optons désormais pour un verre 100 % recyclé et notre nouveau format génère une amélioration de l’Indice de performance environnementale de 82 % ! Même le bouchon a été repensé en associant un corps en liège micro-aggloméré à une tête conçue à partir des drèches...
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04/12 - Immobilier : quelles sont les pistes de Bercy pour relancer les crédits ?
"Nous étudierons des nouvelles mesures pour assouplir davantage les conditions d’octroi des crédits". Dans une interview au Parisien mise en ligne samedi soir, deux jours avant une réunion du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) organisée ce lundi matin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a plaidé pour un assouplissement des conditions d’octroi de prêts immobiliers. L’objectif ? Enrayer la forte baisse de la production des prêts, retombée au niveau de 2015 avec 9,2 milliards d’euros en septembre dernier, qui grippe tout le secteur de l’immobilier.
Le crédit immobilier, dont les taux ont été multipliés par quatre en seulement un an et demi, est un sujet sensible dans le contexte actuel d’inflation, qui complique l’accès au marché immobilier de nombre de foyers. Les règles de l’octroi de prêts immobiliers, notamment leur durée et leur poids par rapport au revenu des emprunteurs, sont revues chaque trimestre par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), une instance présidée par le ministre de l’Economie et dans laquelle siège le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
Lors de la réunion du HSCF, organisée ce lundi, il y sera étudié "d’éventuels nouveaux ajustements techniques, sous réserve qu’ils n’entraînent pas de hausse du risque de surendettement", a prévenu le 17 novembre François Villeroy de Galhau. La Banque de France se montre en effet très réservée sur la question de l’évolution des conditions d’emprunt, contrairement à Bercy.Taux d’effort, durée des prêts…...
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04/12 - Prix de l’électricité : quelle augmentation en 2024 ?
Les prix de l’électricité ne vont pas s’envoler même s’ils resteront élevés. C’est en tout cas la promesse faite par Agnès Pannier-Runacher. Interrogée dans l’émission du Grand jury ce dimanche 3 décembre sur la flambée des prix de l’énergie provoquée par la guerre en Ukraine, la ministre de la Transition énergétique a assuré que les "augmentations à venir n’ont pas vocation à être à deux chiffres."
"Aujourd’hui, demain, il n’y aura plus des envolées des prix telles qu’on les a connues en 2022". Ce, "grâce à notre action au niveau européen et grâce à notre action au niveau français", a-t-elle fait valoir. Une référence directe aux deux accords conclus entre les Vingt-Sept cet automne. Les pays membres de l’Union européenne se sont en effet mis d’accord sur une réforme du marché européen de l’électricité afin de limiter la volatilité des cours sur le marché.Les tarifs de l'électricité ne cessent d'augmenter en FranceRéforme du marché de l’électricité européen, accord passé avec EDF…
En parallèle, un travail a été accompli à l’échelon national, avec l’ouverture de discussions entre l’exécutif et Electricité de France (EDF). "Des négociations longues, parfois difficiles, mais qui ont abouti", s’est réjoui Bruno Le Maire. Un nouvel accord qui fixe le prix de référence de l’électricité nucléaire vendue par l’opérateur historique à 70 euros le MWh à partir de 2026.
Un tarif qui permet "à la fois de couvrir de façon soutenable l’ensemble des coûts du nucléaire existant, ainsi que les investissements futurs, en particulier dans le programme...
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04/12 - Dette française : l’essentiel n’est pas dans la note de Standard & Poor’s
Jeudi dernier, sur France Inter, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire se voulait rassurant : "Nous avons apporté des arguments solides sur la crédibilité de notre détermination à baisser la dette, à ramener les déficits sous les 3 % et à tenir la dépense publique". L’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S & P) lui en a donné acte le lendemain, en maintenant son opinion sur la dette française à "AA". Comme six mois plus tôt, la menace d’une dégradation planait, suscitant davantage de fébrilité dans les couloirs de Bercy et certaines gazettes que sur les marchés.
Non que les acteurs financiers ne crussent pas à une mauvaise nouvelle. Mais une rétrogradation à "AA -" aurait été globalement sans effet, si ce n’est sur l’image de la France et de l’exécutif. "Il ne faut pas surestimer l’impact des agences, leur avis reflète des situations déjà connues", observe Julien Marcilly, chef économiste de Global Sovereign Advisory. Chez Rexecode, son confrère Denis Ferrand abonde : "Les notations entérinent ce qui se passe sur les marchés. Indépendamment de S & P, on observe déjà un spread [écart entre deux taux] de 50 points de base entre la France et l’Allemagne, contre 30 début 2022". Signe que l’Hexagone, aux yeux des investisseurs, reste un débiteur plus risqué que son voisin.
Si S & P garde la dette française à l’œil, sa note étant toujours assortie d’une "perspective négative", l’essentiel, à dire vrai, est ailleurs. "Le pari de la trajectoire budgétaire du gouvernement est fortement lié à...
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04/12 - IA : pour en comprendre les avantages et les limites, il suffit d’observer… un chien
Alors que s’accélère son développement, l’IA suscite une crainte croissante à la fois par son ampleur et par sa puissance. Et ce n’est que le début. La principale crainte souvent énoncée est qu’elle ne sait pas expliquer comment elle arrive à un résultat donné, et qu’elle est donc dangereuse. Comment peut-on utiliser une intelligence non humaine si on ne sait pas comment elle marche ? Et pourtant c’est ce que nous faisons depuis des milliers d’années… avec le chien.
Le chien identifié le plus ancien date d’environ 16 000 ans. Les chiens proviennent des loups que nous avons domestiqués. Ils se sont peu à peu transformés par sélection successive au cours des millénaires. Le chien est donc un être artificiel, une création de l’homme ; il n’existait pas dans la nature. Et c’est un être incroyablement utile. Très tôt, il a été utilisé pour la chasse et pour la garde. Mais aussi pour nous tenir compagnie. Ainsi, l’homme n’a pas seulement créé des objets extraordinaires - lances, habits, etc. -, il a également créé des intelligences artificielles dès le Paléolithique supérieur.
Or, les chiens peuvent être incroyablement stupides, bien moins intelligents que de nombreux animaux. Ils échouent à des tâches pourtant très simples, qu’un corbeau exécute sans difficulté. C’est parfois à se taper la tête contre les murs de voir leur stupidité. Et difficile de savoir comment ils réfléchissent, si ce terme peut d’ailleurs leur être appliqué. Mais demandez-leur quelque chose qui rentre dans ce pour quoi nous les avons patiemment fabriqués...
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04/12 - Spotify annonce une réduction de ses effectifs d’"environ 17%"
Le numéro mondial des plateformes audio Spotify a annoncé, lundi 4 décembre, une réduction de ses effectifs d'"environ 17%", soit quelque 1 500 personnes, afin de diminuer ses coûts dans un contexte de ralentissement "spectaculaire" de la croissance économique.
Au troisième trimestre, le groupe avait dégagé un rare bénéfice d’exploitation grâce à une hausse de 26% du nombre de ses utilisateurs actifs, et un bénéfice net de 65 millions d'euros.
"Je suis conscient que pour beaucoup, une réduction de cette ampleur peut paraître surprenante compte tenu du récent rapport positif sur les bénéfices et de nos performances", a écrit le directeur général Daniel Ek dans une lettre aux salariés consultée par l'AFP. Ces licenciements doivent permettre d'"aligner Spotify sur nos objectifs futurs et (de) s'assurer que nous sommes bien dimensionnés pour les défis à venir", a-t-il expliqué dans ce courrier.Spotify s'implante sur de nouveaux marchés
Selon Daniel Ek, en 2020 et 2021, l'entreprise "a profité de l'opportunité offerte par un capital à moindre coût et a investi de manière significative dans l'expansion de l'équipe, l'amélioration du contenu, le marketing et les nouveaux marchés verticaux". "Cependant, nous nous trouvons aujourd'hui dans un environnement très différent. Et malgré nos efforts pour réduire les coûts l'année dernière, notre structure de coûts pour atteindre nos objectifs est encore trop importante", a-t-il ajouté.
Spotify n'a cessé d'investir depuis son lancement pour alimenter sa croissance en...
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04/12 - Armes : une demande mondiale en hausse... mais une baisse des ventes
Une hausse de la demande… Et, malgré tout, des ventes d’armes freinées par des problèmes de production. Les revenus des principaux fournisseurs d’armes du monde ont baissé en 2022, à cause de problèmes de production qui ont empêché les entreprises de faire face à l’augmentation de la demande, amplifiée notamment par la guerre en Ukraine.
C’est ce qu’exposent ce lundi des chercheurs dans un nouveau rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Selon le Sipri, les ventes d’armes et de services militaires par les 100 plus grandes entreprises d’armement au monde ont atteint 597 milliards de dollars (549 milliards d’euros) en 2022, soit une baisse de 3,5 % par rapport à 2021.
En parallèle, les tensions géopolitiques, ainsi que l’invasion russe de l’Ukraine, n’ont fait qu’alimenter la demande mondiale en armes et équipements militaires. Dans ce contexte, la baisse des recettes est "inattendue", commente pour l’AFP Diego Lopes da Silva, chercheur au Sipri.Une baisse des revenus des fabricants d’armes américains
"Ce que montre en réalité cette diminution est le décalage entre un choc de la demande comme (celle provoquée par) la guerre en Ukraine et la capacité des entreprises à augmenter leur production pour y répondre", explique Diego Lopes da Silva.
Selon l’institut de recherche, cette situation s’explique en grande partie par la baisse des revenus des principaux fabricants d’armes aux Etats-Unis, où ils ont été confrontés à des "problèmes de chaîne d’approvisionnement et de...
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04/12 - Decathlon : un champion pétri d’ambition
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04/12 - Procès Dupond-Moretti : la relaxe est définitive
Cette décision est définitive. Le procureur général de la Cour de cassation, Rémy Heitz, a annoncé lundi qu'il ne formerait pas de pourvoi contre la relaxe du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti pour prise illégale d'intérêts.
"Je ne formerai pas en ma qualité de procureur général de pourvoi en cassation contre cette décision de relaxe", a déclaré M. Heitz sur France info, estimant qu'il serait compliqué de "remettre en place un tel procès" et qu'il fallait "aller vers l'apaisement"."Passer à autre chose"
Après un procès inédit, la Cour de justice de la République a estimé que le ministre s'était bien placé en situation de conflit d'intérêts en ouvrant des enquêtes administratives contre quatre magistrats qu'il avait critiqués quand il était avocat, mais qu'il ne pouvait être reconnu coupable, faute d'élément "intentionnel". Dans son réquisitoire mi-novembre, Rémy Heitz avait requis une peine "juste et significative" d'un an de prison avec sursis.
Il a estimé lundi matin qu'il serait compliqué de remettre en place un tel procès. "Il faudrait réunir une nouvelle Cour de justice de la République, ce serait une procédure extrêmement lourde, avec un résultat qui serait au final sûrement aléatoire", a-t-il martelé. "Deuxièmement, je pense qu'il faut aller vers l'apaisement. Il faut passer à autre chose très clairement, le ministre a dit vouloir tourner la page. Ce sont également ces considérations qui l'ont emporté en ce qui me concerne", a-t-il ajouté. Sollicité par l'AFP, l'entourage du ministre de la Justice...
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04/12 - Attaque à Paris : Darmanin déplore "un ratage" dans le suivi psychiatrique
L’exécutif est sous pression depuis samedi soir, pressé par les oppositions de prendre des mesures. Gérald Darmanin a réclamé dimanche soir que les autorités "puissent demander une injonction de soins" pour une personne radicalisée suivie pour troubles psychiatriques afin de prévenir des passages à l’acte comme celui de l’assaillant du pont Bir Hakeim.
Le ministre de l’Intérieur s’exprimait sur TF1 à l’issue d’une réunion à Matignon consacrée à la sécurité après cette attaque au couteau survenue samedi soir à Paris qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin et blessé un Britannique et un Français. Armand Rajabpour-Miyandoab, un Franco-Iranien de 26 ans, a été interpellé après l’attaque.
L’assaillant "est adhérent à l’islam radical et il est malade psychiatrique. Il avait arrêté les soins à la demande de certains médecins", a rappelé Gérald Darmanin. "Ce qu’il faut sans doute changer - on l’a vu autour de la Première ministre (Elisabeth Borne) - c’est que le pouvoir public, les préfets, les policiers puissent demander, exiger une injonction de soins, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui", a-t-il poursuivi.
Retrouvez mon intervention au #20h de @TF1 pic.twitter.com/X3x5QJMZG6— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 3, 2023Un "ratage" dans le suivi "psychiatrique" de l’auteur présumé
Soulignant que les "policiers n’étaient pas des médecins", il a fait valoir qu’ils avaient "à gérer des personnes aux troubles psychotiques et adhérant à l’islam radical". Le ministre de l’Intérieur a insisté sur le fait que la France était...
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04/12 - Guyana : pourquoi le Venezuela lorgne sur la région de l’Essequibo
Nouvelle étape dans le conflit qui oppose Caracas à Georgetown. Les électeurs du Venezuela ont plébiscité dimanche une intégration à leur pays de la région riche en pétrole de l’Essequibo, lors d’un référendum consultatif organisé par Caracas pour légitimer ses prétentions sur ce territoire qu’il dispute au Guyana. Le vote s’est conclu par une victoire du oui, avec plus de 95 % de suffrages en ce sens aux cinq questions posées, a indiqué le Conseil national électoral (CNE), qui n’a pas fourni de chiffre de participation.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro s’est félicité d’une victoire "écrasante". "Nous avons réalisé les premiers pas d’une nouvelle étape historique dans la lutte pour ce qui nous appartient, pour récupérer ce que les libérateurs nous ont laissé", a-t-il estimé. Au cours de la journée, des journalistes de l’AFP à Caracas, Ciudad Guayana, capitale de la région vénézuélienne limitrophe de l’Essequibo, ou à San Cristobal (sud-ouest), n’avaient constaté qu’une affluence modérée dans les bureaux de vote.L'Essequibo, territoire contesté entre le Venezuela et le GuyanaUne polémique sur le vote
Le CNE a indiqué que le scrutin a recueilli près de 10,5 millions de "votes". Quelque 20,7 millions de Vénézuéliens étaient appelés aux urnes. Ce chiffre du nombre de votes, sans annonce officielle de la participation, a généré une polémique, l’opposition accusant le pouvoir de tenter de masquer un fort taux d’abstention et soulignant que 10,5 millions "de votes" ne signifient pas 10,5 millions de votants.
Henrique Capriles,...
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04/12 - Aux origines du porto, le vin populaire le plus méconnu des Français
Les Français sont ceux qui en boivent le plus et le connaissent le moins : le porto. Pas une armoire à alcools sans sa bouteille de tawny – ouverte depuis trop longtemps, son éclat terni et ses arômes… envolés. Si l’Hexagone représente le premier marché en volume (26,5 %, devant le Portugal lui-même), il est à la traîne en valeur : moins de quatre euros le litre en moyenne, contre une dizaine au Danemark, au Canada et aux Etats-Unis. Nos compatriotes ont pris de mauvaises habitudes en le rangeant avec les petites liqueurs d’apéro, négligeant les flacons qui font de ce nectar muté un grand vin, produit dans des conditions dantesques au fil de la vallée du Douro.La plus ancienne appellation réglementée au monde
Ils ignorent le bonheur que procure un vintage, le joyau des portos, un LBV, un colheita ou un vieux tawny de cinquante, voire quatre-vingt ans (dit "very very old"), dont se délectent les amateurs anglo-saxons, mieux éduqués aux infinies nuances de la plus ancienne appellation réglementée au monde, en 1756. Il est vrai que les marchands britanniques et hollandais prirent une part active à son développement durant deux siècles. De fameuses maisons – Taylor’s, Graham’s, Niepoort, Churchill, Sandeman… – portent encore leur nom. Mais aujourd’hui, le n° 1 est français : le groupe La Martiniquaise détient un tiers du marché avec ses marques Porto Cruz et Dalva.
Il est donc grand temps que nos compatriotes s’initient à la couleur vermillon, grenat ou pourpre des ruby, une catégorie de portos non oxydatifs à...
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04/12 - Gaza : l’armée israélienne dit agir "avec force" autour de la ville de Khan Younès
Dimanche, l’armée israélienne a fait état de 17 salves de roquettes tirées depuis Gaza. La plupart des roquettes ont été interceptées par le système de défense anti-aérienne israélien.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne continue à étendre son opération contre le Hamas.
⇒ Trois soldats israéliens sont morts.
⇒ Une délégation du Sénat français en Israël fin décembre.Les Etats-Unis demandent à Israël de laisser plus de carburant entrer dans Gaza
Les Etats-Unis ont appelé ce lundi leur allié israélien à laisser davantage de carburant entrer dans la bande de Gaza, le territoire palestinien faisant face à une grave pénurie.
"Nous avons signifié de manière claire que nous voulons voir (les niveaux de livraisons de carburant) remonter, pas seulement jusqu'aux niveaux de carburant entrés (à Gaza) durant la pause, mais plus haut encore", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller.Israéliens et Palestiniens s’accusent mutuellement de "génocide" à l'ONU
Les représentantes israélienne et palestinienne ont échangé lundi au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève des accusations mutuelles de "génocide" à propos de la guerre à Gaza, à la veille du 75e anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
"Les attaques (commises par) le Hamas le 7 octobre étaient motivées par une idéologie génocidaire", a déclaré Yeela Cytrin, conseillère juridique de la mission israélienne à Genève devant les diplomates réunis au siège européen de l'ONU.
La...
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04/12 - Liens avec les politiques, dépenses astronomiques : révélations sur le puissant lobby du tabac
A quel point l’industrie tabatière est-elle puissante en France ? Alliance contre le tabac (ACT), principale organisation antitabac, publie, ce lundi 4 décembre, un rapport sur le lobbying du secteur du tabac. Le document, consulté en exclusivité par L’Express, révèle qu’en 2022, les différents groupes d’influences ont dépensé "a minima" plus d’un million d’euros afin de peser sur les décisions des pouvoirs publics, et emploient des dizaines de personnes dans ce but. Des chiffres probablement sous-estimés à cause de déclarations qui restent opaques, prévient ACT. Le rapport détaille comment le lobby du tabac et ses alliés entretiennent des "liens étroits avec de nombreux décideurs", citant cinq lobbyistes qui travaillent actuellement pour l’industrie du tabac alors qu’ils officiaient précédemment au Parlement ou dans l’administration. "Ces relations mettent en danger la lutte contre le tabagisme, responsable de plus de 75 000 morts par an en France", dénonce le document, qui suggère des mesures visant à réduire cette influence.
"Nous avions notamment pour but de montrer que, contrairement à ce qu’on a tendance à croire, l’influence de l’industrie du tabac ne diminue pas : ce lobby est toujours puissant et enregistre des victoires, puisque le gouvernement ne met toujours pas en place de stratégie fiscale cohérente contre le tabac, souligne Martin Drago, responsable plaidoyer à ACT, et coordinateur de la rédaction du rapport. Nous avons aussi voulu montrer que les buralistes sont un des leviers de l’industrie...
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04/12 - TikTok et la lettre de Ben Laden : une polémique instrumentalisée ?
TikTok inquiète l’Amérique, épisode 145. La paranoïa à Langley et au Pentagone à l’égard du plus grand, mais aussi du seul succès d’exportation culturel chinois va croissant au fur et à mesure que TikTok devient le moyen principal des jeunes générations pour s’informer. La dernière alerte en date est venue avec l’attaque terroriste du Hamas et l’intervention militaire israélienne dans la bande de Gaza.
TikTok est une plateforme conçue pour repérer et catapulter du contenu viral de presque tous les types : danses, tutoriels, blagues, avis sur les produits, analyses, commentaires de l’actualité, prises de position. Alors pourquoi pas le commentaire d’un manifeste vieux de vingt ans publié par le pire terroriste du XXIe siècle ? La Lettre à l’Amérique d’Oussama ben Laden, écrite un an après les attentats du 11 Septembre, mêlant une vaste critique anti-impérialiste des Etats-Unis accompagnée de menaces violentes d’actes terroristes et un plaidoyer pour une théocratie fondamentaliste mondiale, a été partagée par plusieurs tiktokeurs, certains avec d’importantes communautés.
La plupart exprimaient leur choc de ne pas être entièrement en désaccord avec certains éléments de la lettre de Ben Laden. Certaines vidéos ont accumulé des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de vues. La lettre, qui était publiée sur le site Internet du journal britannique The Guardian depuis 2002, en a été retirée, ce qui a contribué à en faire un contenu polémique l’auréolant de l’interdit. Le hashtag le plus populaire concernant la...
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04/12 - Injections esthétiques : "Certains médecins ignorent les bons gestes, il y a urgence à réglementer"
Ils se pressent par dizaines, gueules cassées du XXIe siècle, deux bouées à la place des lèvres, la peau percolée, l’œil si boursouflé que les larmes, lorsqu’elles viennent, peinent à couler. Avec l’engouement autour de la médecine esthétique - sans bistouri -, de plus en plus de clients victimes d’accident affluent dans les cabinets spécialisés. La faute aux injecteurs des réseaux sociaux mais aussi à de vrais médecins qui opèrent dans "un grand flou scientifique et réglementaire", alerte Brigitte Dréno, professeur en dermatologie à l’université de Nantes et membre de l’Académie de médecine.
On a beaucoup parlé des jeunes qui se font injecter de l’acide hyaluronique par des pseudospécialistes qui vendent leurs services sur Instagram, mais qui n’ont en réalité aucun diplôme. Mais il existe aussi, selon vous, beaucoup d’erreurs médicales ?
Brigitte Dréno : Malheureusement, je reçois beaucoup de patients qui font des réactions graves à la suite d'injections esthétiques mal faites et pourtant pratiquées en toute légalité. En plus des "fake injectors", des injections clandestines, il y a un vrai enjeu du côté des praticiens eux-mêmes, qui pour certains ignorent les bons gestes et les erreurs à éviter, faute de formation et des compétences nécessaires.
Injecter du Botox ou de l’acide hyaluronique n’est pas anodin. Il faut s’assurer des contre-indications potentielles, que la piqûre soit bien réalisée et au bon endroit, pour éviter des accidents qui peuvent entraîner de graves infections ou des dysfonctions esthétiques et...
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04/12 - Ukraine : d’Odessa à Kharkiv, la fatigue de la guerre
L’hiver sera long, la guerre aussi. A Odessa, les habitants de la ville portuaire se préparent à une saison de plomb et rasent les murs aux façades baroques. La veille, le cœur historique a encore été bombardé, de nuit. "On commence à s’habituer à ce bruit de tondeuses à gazon, le ronronnement des drones iraniens que les Russes nous envoient comme cadeaux", ironise dans un français parfait Alla Nircha, conservatrice du musée Pouchkine déserté, qui ne peut plus chauffer les salons où vécut au début du XIXe siècle l’illustre écrivain. Un missile est tombé à quelques rues de là, abîmant l’un des plus grands musées d’Ukraine, celui des Beaux-Arts d’Odessa. Deux explosions retentissent en début de soirée, puis une troisième.
Dans les édifices aux enduits d’ocre, de vert et de bleu qui bordent l’Opéra de style néoclassique, le peuple d’Odessa se divise alors en deux. D’abord, ceux qui se ruent, en suivant les consignes, vers les abris souterrains, dont les catacombes, l’un des plus grands labyrinthes au monde, transformées en caves d’accueil par d’ingénieux volontaires. Ensuite, ceux qui préfèrent vaquer à leurs occupations, dont Irina, jeune serveuse du Café central, qui fume sa cigarette sur le trottoir avec des collègues tout aussi téméraires, comme pour défier l’agresseur russe et la mitraille et, aussi, pour combattre le précepte de Nikolai Gogol, l’enfant du pays : "Plus contagieuse que la peste, la peur se communique en un clin d’œil." A l’Opéra, d’ailleurs, on fait la queue malgré l’alerte aérienne. Sur les 1 500...
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04/12 - Decathlon : son ambitieux plan pour conquérir la Chine
Champion de l'innovation, entreprise modèle, marque préférée des Français… Le leader mondial de la distribution d'articles de sport Decathlon cartonne et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Dans son viseur, les mastodontes Nike et Adidas. L'Express explore cette réussite exemplaire sous toutes ses coutures dans une série d'articles.
Si Decathlon est devenu une fierté française, sur tout notre territoire, il ne faut pas sous-estimer sa résonance internationale. Implantée dans 70 pays, l’enseigne a su se tailler une place de choix à l’étranger. La France reste sa priorité, mais derrière, la Chine est en embuscade. Son importance n’a cessé de croître au cours des deux dernières décennies, au point qu’elle s’impose comme le deuxième marché du groupe dans le monde.
Il faut remonter à 1994 pour retracer les premiers pas de l’enseigne dans le pays. Cette année-là, Decathlon commence à fabriquer une partie de ses équipements sur le sol chinois - c’est d’ailleurs toujours le cas. Neuf ans plus tard, elle se lance dans la distribution avec l’ouverture de son premier magasin à Shanghai. La première d’une longue série d’inaugurations. L’entreprise est désormais établie dans plus de 100 villes en Chine via 200 magasins physiques - contre 325 en France. Elle y emploie localement plus de 13 000 personnes.Un centre de conception ouvert en 2013
Pour coller au plus près de la pratique sportive des Chinois - très portés sur la natation, la course à pied et le ping-pong, mais aussi les sports nautiques -, elle a même ouvert à...
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03/12 - Decathlon : les secrets de fabrication de la marque préférée des Français
Champion de l’innovation, entreprise modèle, marque préférée des Français… Le leader mondial de la distribution d’articles de sport Decathlon cartonne et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Dans son viseur, les mastodontes Nike et Adidas. L’Express explore cette réussite exemplaire sous toutes ses coutures dans une série d’articles.
L’immense hangar, bardé de caméras et de capteurs, est grand ouvert sur le parking attenant. Un coureur capable de terminer un marathon en moins de trois heures - quand le temps moyen se situe autour de quatre heures et trente minutes - enchaîne les allers-retours, pendant qu’un ingénieur observe la séance en récoltant moult données. Au sol, une plaque en fer permet de mesurer l’impact du sportif lorsqu’il marche dessus. L’objectif du jour : tester des chaussures de running de différentes marques et noter, à l’aide d’un questionnaire précis, les sensations du participant. Dans la salle contiguë, une dizaine de petits scanners fixés sur des pieds de tailles variables sont disposés en cercle. En moins de deux minutes, ce concentré de technologie est capable de reproduire en 3D, sur un écran d’ordinateur, la morphologie d’un athlète se tenant au centre, pour déterminer quel sera le produit le plus adapté à son corps.
Quelques mètres plus loin, on pénètre dans un laboratoire muni de quatre "chambres thermiques", dans lesquelles des scientifiques évaluent la résistance des vêtements à des températures extrêmes, allant de - 40 à + 45 degrés. A l’intérieur de l’une d’elles, un...
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03/12 - Hydrogène naturel : ce que l’on sait des premières recherches autorisées en France
C’est le premier permis autorisant les recherches d’hydrogène naturel dans le sous-sol français. Cette source d’énergie primaire décarbonée, qui suscite de l’intérêt dans le monde comme alternative aux énergies fossiles, pourra être exploitée dans quelques années dans les Pyrénées-Atlantiques. Annoncé ce dimanche 3 décembre au Journal Officiel, ce "permis exclusif de recherches de mines d’hydrogène natif, hélium et substances connexes dit Sauve Terre H2" a été accordé à la société TBH2 Aquitaine pour cinq ans sur une zone d’environ 225 kilomètres carrés. Cinq autres demandes sont également en attente. "C’est un grand jour, on est très heureux de cette aventure qui démarre", a réagi auprès de l’AFP Vincent Bordmann, fondateur de l’entreprise basée à Pau.
Ce vecteur d’énergie, aussi appelé hydrogène "blanc", a l’avantage de ne pas émettre de CO2, un des gaz à effet de serre responsables du changement climatique, contrairement à l’hydrogène dit "gris", produit à partir d’énergies fossiles. Quant à l’hydrogène industriel dit "vert", fabriqué à partir d’électricité renouvelable, sa production est très onéreuse. Selon le fondateur de la société chargée de l’exploitation, l’octroi de ce permis enclenche les travaux d’exploration, à commencer par des études sismiques. Le forage n’interviendra que dans deux ou trois ans, après de nouvelles autorisations.Plusieurs projets envisagés en France
Les autres dossiers à l’instruction par le gouvernement sont situés dans le centre du pays, en Lorraine et dans le Jura. Une autre demande de permis de...
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03/12 - Thomas Pesquet, côté coulisses : le quotidien du plus médiatique des astronautes
La célébrité l’épuise. En taxi, quand toujours le chauffeur l’interroge sur les toilettes – "alors les couches, c’est vrai Monsieur Pesquet ?", en avion où il est prié de serrer les paluches, au restaurant avec selfie entre deux bouchées - "c’est comment là-haut Monsieur Pesquet ?", à pied, où tel un aimant surpuissant, il agrège en quelques secondes deux badauds, puis 20, 30, 50 - "votre meilleur souvenir, Monsieur Pesquet ?". De l’infiniment petit à l’infiniment grand, partout ce même empressement balourd, tendre, oppressant, qu’il décrit comme une donnée physique, de même nature que la pression atmosphérique ou la météo. D’ailleurs, il ne tente pas d’y échapper, se déplaçant dans la rue habillé en… Thomas Pesquet. Soit tête nue, polo bleu marine siglé ESA en lettres capitales et blouson de cuir type aviateur. Pourquoi ne pas s’abriter sous une capuche ? Non, ça fait "loubard". Et ce polo siglé ? C’est la tenue de l’agence spatiale européenne, le règlement. Il en a 15 pareil, tous bleu marine, et pas de machine à laver dans son studio parisien, alors il descend au Lavomatic. Les clients sont surpris d’y croiser l’astronaute recordman des sorties extra-véhiculaires, qui, là encore, bonhomme, accepte les photos - pendant l’essorage, sur le trottoir. La célébrité donc, engeance et contingence. A 45 ans, il publie son autobiographie, Ma vie sans gravité (Flammarion), et partant se plie à une tournée promotionnelle. Interviews, entretiens radio, passages télévisés, sept rencontres avec ses lecteurs, séances de signatures...
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03/12 - G5 Sahel : pourquoi le Burkina Faso et le Niger se retirent de la force antidjihadiste
L’annonce était attendue depuis plusieurs mois, elle a été confirmée ce samedi 2 décembre. Les régimes militaires du Burkina Faso et du Niger ont annoncé leur départ du G5 Sahel, effectif depuis le 29 novembre dernier. Cette organisation de coopération politique et militaire, largement financée par l’Union européenne, a été créée en 2014 avec le Tchad, le Mali et la Mauritanie afin de lutter contre le djihadisme dans cette région.
Les deux pays ont donc acté le retrait "de l’ensemble des instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe" comptant 5 000 soldats, précise leur communiqué publié dans plusieurs médias locaux, dont le site d’informations Burkina24. Après le retrait du Mali en mai 2022, ces deux pays sont donc les suivants à abandonner leur participation au G5 Sahel. Une décision qui semble annoncer la mort imminente de cette alliance internationale, symbolisant une fois de plus le rejet massif de la présence française dans la région.Un G5 Sahel jugé inefficace et instrumentalisé
Cette rupture est d’abord expliquée par l’arrivée de militaires à la tête de ces trois pays. Le retrait malien du G5 Sahel avait eu lieu à la suite d’un coup d’État en 2020. La logique semble être la même pour Ouagadougou et Niamey : le Burkina Faso a connu deux putschs en 2022, tandis que le Niger est gouverné par des généraux depuis le putsch de 2023.
Une arrivée au pouvoir favorisée par la colère des habitants face à l’incapacité de leurs gouvernements à endiguer la violence djihadiste. Dès lors, le Burkina Faso...
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03/12 - Macron et le plein-emploi en 2027 : une promesse qui s’envole
Plus l’échéance approche, et moins on y croit. Emmanuel Macron a placé la barre très haut : le chef de l’Etat a fait la promesse, presque sacrée, que la France atteindrait le plein-emploi en 2027, en conclusion de son deuxième et dernier quinquennat. Un engagement, répété à l’envi, qui a pris un sérieux coup lorsque l’Insee a publié, à la mi-novembre, un taux de chômage de 7,4 % au troisième trimestre, en hausse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent, loin, très loin encore, des 5 % visés par le gouvernement pour toucher du doigt le graal tant espéré.
Réaction immédiate, quelques jours plus tard, du président de la République. Devant un parterre de chefs d’entreprise, Emmanuel Macron a lancé un vibrant "Réveillez-vous", sans que l’on sache vraiment si l’appel était destiné aux partenaires sociaux ou aux patrons. Ou bien à tous. "Si cela a été prononcé en direction des entreprises, c’est un mauvais diagnostic. Elles ont embauché à tour de bras au cours des quatre dernières années, alors qu’elles auraient dû licencier. Le problème n’est pas là", juge un spécialiste du marché du travail.2024 n’annonce rien de bon
Inquiétude soudaine ou volonté politique d’appuyer sur l’accélérateur ? L’objectif du plein-emploi en 2027 semble en tout cas s’éloigner. D’autant que la situation pourrait encore empirer. La Banque de France prévoit un taux de chômage à 7,5 % en 2024. L’année suivante, il atteindrait même les 7,8 %. "Si on est à 8 % à fin 2024, on n’arrivera pas à descendre à 5 %", prédit Eric Heyer, directeur du département...
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03/12 - Bronchiolite : infections et hospitalisations en hausse chez les jeunes enfants
Le nombre de cas de bronchiolite, une maladie respiratoire très fréquente chez les nourrissons et les enfants de moins de deux ans, poursuit son augmentation en France, avec douze régions en situation d’épidémie ainsi qu’une situation de pré-épidémie en Corse. Trois régions d’Outre-mer, à savoir la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, sont également en état d’épidémie. Selon le dernier bilan de Santé Publique France, "l’activité liée à la bronchiolite chez les enfants de moins de deux ans était en augmentation en ville et à l’hôpital", sur la semaine du 20 au 26 novembre.
En parallèle, "les indicateurs des infections respiratoires aiguës étaient en hausse en médecine de ville et en milieu hospitalier, avec une recrudescence du Covid-19 et de la grippe. Outre les infections respiratoires aiguës virales, plusieurs signaux témoignent d’une recrudescence de pneumopathies à Mycoplasma pneumoniae", pneumonie touchant fortement les enfants et dont d’importants cas ont récemment été détectés en Chine.Les nourrissons particulièrement touchés
Concernant la bronchiolite, Santé Publique France indique une hausse de 4,5 points des passages aux urgences et de 9,2 points des hospitalisations de nourrissons de moins de deux ans, en comparaison à la semaine précédente. Au total, 11,8 % des actes enregistrés par la médecine de ville chez les patients de moins de deux ans la semaine du 20 au 26 novembre concernaient des infections au virus respiratoire syncytial (VRS), touchant les petites bronches, contre 10,1 % la semaine...
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03/12 - Vins : neuf viticultrices qui font bouger les lignes
Isabel GassierIsabel Gassier
A la recherche des peuples premiers
Elle n’a pas encore 30 ans et montre déjà tant de sagesse dans sa quête du geste juste pour retrouver la vie des sols et l’équilibre du vignoble. Il faut dire qu’Isabel a de qui tenir, puisqu’elle est la benjamine de Michel Gassier, qui se qualifie lui-même de "paysan chercheur". C’est bien ce mélange d’innovation et de recherche, mais aussi de tradition, qui caractérise ces deux passionnés. Avant de revenir au château de Nages, le domaine familial du Gard où elle incarne la cinquième génération, la jeune femme a pas mal "bourlingué", comme elle dit.
Après des études d’ingénieur en viticulture œnologie, elle est prise sous l’aile de feu Philippe Cambie, œnologue du Rhône à la renommée internationale. Puis elle part dans la région de la Sonoma, en Californie, pour s’initier à la viticulture régénérative et se sensibiliser aux "pratiques ancestrales du lieu où l’on vit". A l’écoute de la science et des "peuples premiers", Isabel met en place, avec brio, une approche de la résilience de la vigne et des écosystèmes avec, notamment, la conservation des sols, la mise en place de couverts végétaux… L’objectif est d’être le plus autonome possible sur l’exploitation et pouvoir compter sur l’entraide locale, qu’elle sait dynamiser.
chateaudenages.comJustine VigneJustine Vigne
Pour l’art et le vivant
Après un bac littéraire, suivi d’une licence en arts appliqués, Justine la bien nommée se passionne pour la fabrication du pain chez un paysan boulanger. De la terre à...
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03/12 - Attaque à Paris : allégeance au groupe Etat islamique, suivi psychiatrique… Le profil de l’assaillant
Les éléments se précisent concernant le profil de l’assaillant qui a tué, dans la soirée du samedi 2 décembre, un touriste et blessé deux autres personnes dans le quartier de Bir Hakeim, non loin de la tour Eiffel, à Paris. L’auteur de l’attaque, Armand Rajabpour-Miyandoab, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques, a été interpellé et se trouve actuellement en garde à vue. Trois membres de son entourage ont aussi été placés en garde à vue. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Né en 1997 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), l’homme âgé de 26 ans a déjà été condamné en 2018 à cinq ans de prison, dont un avec sursis, pour un projet d’action violente à la Défense. Il avait été libéré à l’issue de sa peine. Selon Le Parisien, l’auteur de l’attaque aurait également envisagé un départ en Syrie. Le procureur antiterroriste Jean-François Ricard a indiqué, lors d’une conférence de presse ce dimanche soir, que, selon les premières investigations, Armand Rajabpour-Miyandoab a prêté allégeance au groupe djihadiste Etat islamique dans une vidéo qu’il a enregistrée en langue arabe avant l’attaque.
Dans celle-ci, il apportait "son soutien aux djihadistes agissant dans différentes zones", a précisé Jean-François Ricard. "Cette vidéo était notamment mise en ligne sur son compte X (ex-Twitter)", ouvert début octobre et qui comportait "de nombreuses publications sur le Hamas,...
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03/12 - Alpinisme : l’incroyable destin de Lionel Terray raconté dans un livre
Il est fréquent qu’après 50 ans on ressente le besoin de regarder derrière soi, et revoyant à l’envers le film de notre existence, nous revenons immanquablement à l’enfance, qui souvent constitue la matrice de notre être. Il arrive aussi parfois qu’avant même l’enfance, avant même la naissance, le prénom choisi par nos parents possède une charge si puissante que notre vie s’en trouvera marquée. Le beau livre de Lionel Daudet, Le Montagnard, revient sur cela et analyse les échos que son prénom – élu en référence au grand alpiniste Lionel Terray par ses parents amoureux de la montagne – ont eu sur sa vie.
Né à Saumur, loin des sommets, l’enfant lit avec fièvre les livres de la bibliothèque familiale dans laquelle les récits d’alpinistes, Herzog, Rébuffat, Lachenal, Desmaison, Messner, mais surtout Terray, occupent en majesté les rayons. Ces hommes deviennent alors des maîtres et des compagnons.
Terray fut un des plus remarquables alpinistes du XXe siècle, qui participa à la conquête de l’Annapurna et permit, avec l’aide de Rébuffat, à ses deux camarades qui avaient foulé le sommet de revenir vivants. Il constitua avec Lachenal une cordée légendaire qui réussit les ascensions les plus difficiles de leur temps. Guide et professeur, réalisateur, conférencier, Terray ne cessa de parcourir les terrains d’aventure, des Alpes à l’Himalaya, des Andes péruviennes à la Patagonie et à l’Alaska.
Il est aussi l’auteur d’un livre dont le titre, Les Conquérants de l’inutile, est un des plus beaux de la littérature de montagne, et...
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03/12 - Guerre en Ukraine : Kiev et Varsovie trouvent un accord pour débloquer leur frontière
Ce dimanche 3 décembre, l’Ukraine entre dans son 648 jours de guerre depuis l’invasion russe de février 2022. La journée a été marquée par plusieurs attaques russes, un accord sur la frontière ukraino-polonaise et des accusations d’exécutions sommaires.
Faits essentiels
⇒ Deux civils ukrainiens tués dans des frappes russes au sud du pays
⇒ L’Ukraine annonce un début d’accord pour débloquer sa frontière avec la Pologne
⇒ Kiev accuse la Russie d’avoir exécuté des soldats qui voulaient se rendreDes frappes russes font deux morts dans le sud de l’Ukraine
Deux personnes sont décédées lors de frappes russes dans la région de Kherson, dans le sud, ont annoncé les autorités ukrainiennes ce dimanche. Dans la matinée, un bombardement sur le village de Sadové a tué un homme âgé de 78 ans, selon le chef de l’administration militaire de Kherson, Roman Mrotchko. Cette localité est située au bord du fleuve Dniepr et marque la ligne de front dans la région.
Plus tard, dans l’après-midi, d’autres frappes sur la capitale régionale de Kherson ont tué une femme qui "se trouvait dans la rue" et blessé quatre autres personnes, affirme le bureau du procureur local. Deux hôpitaux ont également été visés, et leurs façades ont été endommagées, a-t-il ajouté sur Telegram.Kiev annonce un accord pour rouvrir sa frontière avec la Pologne
Après des mois de blocage, Kiev et Varsovie ouvriront finalement une voie supplémentaire pour les camions vides venant d’Ukraine et allant en Pologne, ont annoncé ce dimanche les autorités ukrainiennes. Le pays espère...
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03/12 - Corée du Nord : Malligyong-1, le satellite espion qui inquiète Séoul
Après la base navale de San Diego et celle de Kaneda, au Japon, la Maison-Blanche et le Pentagone seraient surveillés de près par Pyongyang. A en croire l’organe officiel de presse nord-coréen KCNA, l’agence spatiale de la dictature communiste adresse tous les jours à Kim Jong-un de nouveaux clichés pris par le satellite "espion" Malligyong-1, avec une prédilection pour les sites américains. Le "commandant suprême" en retirerait une "grande satisfaction".
De quoi inquiéter Séoul, Tokyo et Washington, où les interrogations demeurent depuis le lancement, le 21 novembre, de la fusée Chollima-1 et le placement en orbite du satellite, au mépris des sanctions onusiennes imposées à Pyongyang pour ses programmes nucléaires. Ce succès, qui suivait deux essais ratés, en mai et en août, concrétisait une ambition affirmée dans le plan quinquennal de 2021 visant à défendre le pays.
Les capacités du Malligyong-1 n’ont pas été confirmées mais Pyongyang peut, en théorie, outre les troupes sud-coréennes, surveiller les forces américaines dans la péninsule, au Japon, voire dans le Pacifique et aux Etats-Unis. Certes, estiment les experts, la résolution des images resterait limitée, loin de ce que Pyongyang peut déjà obtenir auprès de ses alliés chinois ou russe. Mais "l’imagerie satellitaire peut servir les capacités militaires du Nord au fur et à mesure que Pyongyang acquiert de l’expérience dans l’exploitation des images, envoie de nouveaux satellites et améliore ses infrastructures au sol", note Vann Van Diepen, ex-secrétaire...
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03/12 - Rénover et louer une passoire thermique : nos conseils pour s’y retrouver
Le couperet se rapproche pour les bailleurs dont le logement est classé en G, la pire note du diagnostic de performance énergétique (DPE). Ces biens ne pourront plus être loués à compter du 1er janvier 2025 car ils seront alors jugés indécents. Cette interdiction frappera les biens en catégorie F dès 2028 et ceux en E en 2034. Toutes ces contraintes ont été assez largement perçues par les propriétaires, de plus en plus nombreux à céder ce type de logements. La raison ? Beaucoup ne souhaitent ou ne peuvent pas se lancer dans des travaux longs et onéreux. "D’autres ont conscience que les prix baissent et que les passoires thermiques, qui se vendent déjà 15 à 20 % moins cher que le marché, vont décoter davantage dans les années à venir", constate Frank Béasse, directeur de Century 21 à Issy-les-Moulineaux.
Si vous cherchez à investir dans la pierre, acheter une passoire thermique en négociant son prix puis la remettre en état peut pourtant permettre de réaliser une belle opération. Surtout dans les grandes agglomérations, dont une large partie du parc locatif est composée de petites surfaces mal classées et où la demande locative est importante. Avant de vous lancer, sachez que la méthode de calcul du DPE est identique pour tous les bâtiments. Or, les petites surfaces sont pénalisées par l’algorithme, car "elles affichent un mauvais rapport entre surfaces déperditives et surface habitable, explique Sophie Renoux, cogérante du cabinet Expertim à La Rochelle. Un mur non isolé pèsera donc plus lourd dans la note du...
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03/12 - Gaza : Israël "fait des efforts" pour minimiser les pertes civiles, selon Washington
L’armée israélienne bombarde la bande de Gaza ce dimanche 3 décembre malgré les appels internationaux à la retenue afin de protéger les civils, et sur fond d'"impasse" pour renouveler la trêve avec le Hamas.
Les infos à retenir
⇒ Plus de 15 000 personnes auraient été tuées dans la bande Gaza, selon un nouveau bilan du Hamas
⇒ La CPI va "intensifier" ses enquêtes sur d’éventuels crimes de guerre à Gaza
⇒ La guerre continuera "jusqu’à ce que tous les objectifs soient atteints", a déclaré Benyamin Netanyahou15 523 morts à Gaza, selon le dernier bilan du Hamas
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien, à la tête de la bande de Gaza depuis 2007, a annoncé ce dimanche un nouveau bilan des victimes des bombardements israéliens sur ce territoire. Ceux-ci auraient tué 15 523 personnes depuis le début de la guerre le 7 octobre, déclenchée à la suite d’une attaque du Hamas sur le sol israélien - des chiffres invérifiables de source indépendante.Israël "fait des efforts" pour minimiser les pertes civiles à Gaza, selon Washington
La Maison Blanche a estimé ce dimanche qu’Israël "fai [sait] des efforts" pour réduire le nombre de civils tués par ses bombardements dans la bande de Gaza, depuis la reprise des combats vendredi après une trêve de sept jours. "Nous pensons qu’ils ont été réceptifs à nos messages sur le fait d’essayer de minimiser les pertes civiles", a indiqué sur la chaîne ABC, John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Une affirmation que John Kirby a justifiée en précisant...
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03/12 - L’incroyable engouement pour les céramiques des années 1950-1970
Encensé par les magazines de décoration, le mobilier français des années 1950-1970 voit ses prix atteindre des sommets. Les céramiques de cette même époque enthousiasment tout autant et se vendent comme des petits pains. Or, si les pièces les plus prisées peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros, le plus souvent, les prix demeurent accessibles. Cela s’explique par l’abondance de la production et le nombre important de créateurs, dans le sillage de Picasso. C’est à Vallauris, en 1946, que l’artiste entame une collaboration avec l’atelier Madoura. Il y créera plus de 3 600 pièces. Ses vases exceptionnels dépassent les 100 000 / 150 000 euros mais on trouve des petits pichets pour 3 000 à 10 000 euros, et ses fameux vases chouettes ou hiboux se négocient entre 10 000 et 40 000 euros. Un autre grand artiste, Jean Lurçat, plus connu pour ses tapisseries dont sa célèbre série du Chant du Monde, a produit de belles céramiques aux couleurs vives que l’on peut acheter dans une gamme de prix de 1 500 à 10 000 euros.
D’autres artistes sont uniquement céramistes, à l’instar de Georges Jouve, le plus recherché d’entre eux. Il a réalisé des miroirs aux formes ondoyantes, des appliques sirènes, des vases aux formes féminines ou des cendriers patte d’ours. Les prix sont élevés : il faut compter de 3 000 à 4 000 euros pour de petites pièces (assiettes, plats) et de 15 000 à 20 000 euros pour des appliques ou des vases. Roger Capron est plus abordable, avec de grands vases vendus entre 3 000 et 9 000 euros alors...
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03/12 - Paludisme : la vaccination est enfin une réalité, par le Pr Alain Fischer
Le paludisme accompagne l’humanité depuis plus de 100 000 ans. C’est la maladie infectieuse qui a tué le plus d’êtres humains. Il sévit surtout en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. On estime que trois milliards de personnes y sont exposées, que 200 millions sont infectées chaque année, que 600 000 en meurent, dont 80 % sont des enfants âgés de moins de 5 ans, soit un par minute !
Le parasite, transmis par le moustique anophèle, se transforme dans le corps selon un cycle complexe qui implique notamment le foie et les globules rouges. Ses multiples modifications rendent la protection par la réponse immunitaire souvent difficile. L’emploi massif du DDT dans les années 1950 et 1960 a réduit environ de moitié le nombre de cas. L’usage des moustiquaires, quand elles sont disponibles, protège. Des médicaments antipaludéens ont également été développés pour soigner ou prévenir la maladie pendant une courte période - de la chloroquine à l’artémisinine. Mais ces traitements ne peuvent pas être pris sur de longues périodes du fait de leurs effets secondaires, et surtout, de nombreuses souches résistantes du parasite ont émergé au fil du temps.
Dans ces conditions, la vaccination apparaît comme l’arme de protection idéale. Le fait que certains patients infectés réussissent à développer une réponse immune, mais aussi que la gravité de la maladie s’estompe avec l’âge et les réinfections laisse penser que cet objectif n’est pas chimérique. De fait, les efforts des quelques laboratoires engagés dans cette entreprise...
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03/12 - "Mon visage, c’est celui de l’entreprise" : le Botox, nouvel atout charme des hommes d’affaires
"Vous me donnez quel âge ?" demande Laurent, un des trois apollons qui patientent en cette matinée de novembre, assis dans la salle d’attente sous un lustre en cristal et entourés de meubles en marbre. L’homme, faciès rond et lisse, rasé de près, a fondé une entreprise prospère dans les télécommunications. Il en est le chef et la vitrine. C’est son visage que voient ses clients avant de mettre la main à la bourse. C’est son visage, encore, que ses 100 salariés décortiquent à chaque entretien ou séance d’équipe. Le laisser défraîchir ? Impensable.
Pour "rester dans le coup", Laurent se fait injecter du Botox par un chirurgien esthétique dans ce cabinet haussmannien au cœur du chic VIᵉ arrondissement marseillais. Introduite en petite quantité, la toxine botulique, par ailleurs responsable du botulisme (une affection neurologique grave), paralyse les muscles responsables des rides et des plissements en les déconnectant du système nerveux. Après la piqûre, le front du dirigeant se tend et les années s’estompent : "On m’a dit que j’avais 35 ans", se pavane ce macho revendiqué qui se veut aussi "viril" que coquet. Il en a 51.
Développée sur le tas et en plein essor ces dernières années, la médecine esthétique – à savoir, tout ce qui ne relève pas de la chirurgie du même nom – attire dans le sillage de son succès de plus en plus d’hommes. Même s’il n’existe pas de registre officiel, les représentants du secteur estiment que la part de la gent masculine dans leur clientèle a doublé depuis la crise sanitaire, passant de 10...
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03/12 - Attaque mortelle près de la Tour Eiffel : ce que l’on sait
Un Allemand a été tué et deux autres personnes ont été blessées dans la soirée de ce samedi 2 décembre dans une agression au couteau et au marteau près de la tour Eiffel à Paris. Le parquet antiterroriste (Pnat) s’est saisi de l’enquête sur l’attaque perpétrée par un Français, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques. Cette attaque survient moins de deux mois après celle d’Arras qui a coûté la vie à un enseignant, mi-octobre, et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat".Les faits
"L’attaque s’est passée peu après 21 heures entre le quai de Grenelle et Bir Hakeim, l’assaillant s’en est pris à un couple de touristes", a rapporté Gérald Darmanin. Un touriste allemand, né en 1999, est "décédé sous les coups de couteau", a poursuivi le ministre de l’Intérieur. L’attaquant "s’en est pris à la femme de ce touriste" mais elle a eu la vie sauve "grâce à un chauffeur de taxi qui a vu la scène".
L’assaillant a alors traversé le pont enjambant la Seine. Poursuivi par les policiers, il a manifestement agressé deux autres personnes dont la vie n’est pas en danger : l’une aurait été blessée d’un coup de marteau au niveau de l’œil et l’autre serait particulièrement "choquée", selon le récit de Gérald Darmanin. Les deux blessés sont un Français âgé d’une soixantaine d’années et un touriste étranger, a-t-il précisé. La nationalité de ce dernier n’a pas été précisée à ce stade.
Joseph, 37 ans, manager en grande surface, a assisté à la scène, installé dans un bar en face du pont. Alors qu’il...
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03/12 - Attaque à Paris : ce que l’on sait
Un touriste a été tué et deux autres personnes ont été blessées dans la soirée de ce samedi 2 décembre dans une agression au couteau et au marteau près de la tour Eiffel à Paris. Le parquet antiterroriste (Pnat) s’est saisi de l’enquête sur l’attaque perpétrée par un Français, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques. Cette attaque survient moins de deux mois après celle d’Arras qui a coûté la vie à un enseignant, mi-octobre, et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat".Les faits
"L’attaque s’est passée peu après 21 heures entre le quai de Grenelle et Bir Hakeim, l’assaillant s’en est pris à un couple de touristes", a rapporté Gérald Darmanin. Un touriste de nationalité allemande et philippine, né en 1999, est "décédé sous les coups de couteau", a poursuivi le ministre de l’Intérieur. L’attaquant "s’en est pris à la femme de ce touriste" mais elle a eu la vie sauve "grâce à un chauffeur de taxi qui a vu la scène".
L’assaillant a alors traversé le pont enjambant la Seine. Poursuivi par les policiers, il a manifestement agressé deux autres personnes dont la vie n’est pas en danger : l’une aurait été blessée d’un coup de marteau au niveau de l’œil et l’autre serait particulièrement "choquée", selon le récit de Gérald Darmanin. Les deux blessés sont un Français âgé d’une soixantaine d’années et un touriste étranger, a-t-il précisé. La nationalité de ce dernier n’a pas été précisée à ce stade.
Joseph, 37 ans, manager en grande surface, a assisté à la scène, installé dans un bar...
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03/12 - Droits LGBT, IVG… Chez Poutine, une Russie morale "totalement fantasmée"
Au même titre que le Djihad islamique ou Al Qaïda, le "mouvement civil international LGBT" - pourtant inexistant en tant qu’entité juridique dans le pays - vient d’être jugé "organisation extrémiste" en Russie. Légalement parlant, homosexuels et transgenres sont désormais passibles de 10 ans d’emprisonnement s’ils revendiquent haut et fort leur identité. En terme idéologique, ce jugement de la Cour Suprême russe illustre - un peu plus - le virage du "conservatisme sain" vanté par Vladimir Poutine.
Fer de lance de son idéologie depuis l’annexion de la Crimée en 2014, le régime russe intègre en novembre 2022 la défense de ses "valeurs spirituelles et morales russes traditionnelles" dans sa doctrine de défense nationale. Ce combat trouve en réalité ses racines dans sa lutte contre un ennemi occidental fantasmé, érigée en nouveau récit national après le néant idéologique laissé par l’effondrement de l’URSS. Pour légitimer la guerre en Ukraine, "les autorités ont besoin d’un narratif sur l’identité russe, qui l’éloigne toujours plus de l’Occident hostile, et qui permet de dépeindre la confrontation avec l’Ouest comme un combat de civilisations", écrit la politologue Tatiana Stanovaya dans le dernier bulletin de son think tank R.Politik.Mise en scène
Pour rompre avec l’Occident, le régime russe met les bouchées doubles, comme le montrent les débats actuels autour de l’interdiction de l’avortement, pourtant très cher aux Russes (l’Union soviétique avait été le premier Etat à reconnaître ce droit, dès 1920). Déjà, huit...
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03/12 - Monique Cottret : "Les procès rétroactifs contre les Lumières sont injustes et dangereux"
"Cent ans de travail, c’est-à-dire cinquante ans chacun." C’est ainsi que Monique Cottret, historienne et professeure émérite à l’université Paris-Nanterre, décrit L’Europe des Lumières*, qui vient de paraître. Ecrit à quatre mains avec son mari, Bernard Cottret, décédé en 2020, lui aussi spécialiste de la période et, en particulier, de l’histoire du monde anglophone, cet ouvrage érudit rassemble et approfondit les connaissances qu’ils ont accumulées tout au long de leurs riches carrières. A rebours de la tendance actuelle à l’essentialisation d’un mouvement divers et traversé par des contradictions, les auteurs ont réussi le pari de ne pas en écrire une "histoire sainte" tout en en restituant la pleine force.
L’Express : Votre Europe des Lumières commence en 1680 et s’achève en 1820. Pourquoi une délimitation si large ?
Monique Cottret : Nous avons fait le choix d’une présentation chronologique de l’histoire des Lumières. Ce n’est pas si commun, car les synthèses thématiques de cette histoire sont nombreuses. C’est pourquoi nos Lumières sont très politiques, et que nous interprétons les grands textes en fonction du contexte.
Pourquoi commencer en 1680 ? Parce que c’est la "crise de la conscience européenne", selon l’expression de l’historien Paul Hazard dans son essai du même nom paru en 1935. En France, à la fin du règne de Louis XIV, s’ouvre la querelle des Anciens et des Modernes. C’est le temps de Locke et Bayle. Un certain nombre de textes qui vont être publiés en Europe à ce moment-là seront repris en...
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03/12 - Jérôme Cahuzac, l’histoire secrète de son retour : Macron, dîners, ambitions cachées
Dans les couloirs de la maison de la Radio, remue-ménage. Ce lundi 27 novembre, alors que 8 heures viennent de sonner, François Hollande pousse les portes vitrées de l’immense bâtiment rond et presse le pas vers les ascenseurs, direction l’étage jaune de France Info. L’élévateur prend son temps, sentiment d’éternité. L’ancien président de la République sait qu’aux étages supérieurs, chez France Inter, Jérôme Cahuzac, son ancien ministre du Budget, celui qui a menti "les yeux dans les yeux" et qui fut condamné pour fraude fiscale, vient de conclure l’entretien de 7h50 et fera le chemin inverse. Il n’a aucune envie de le croiser. Il ne lui parle plus depuis la démission fracassante du ministre en 2013. Jérôme Cahuzac aurait pu forcer le destin. Les plumitifs auraient jasé, alimentant ainsi la chronique de son retour sur la scène politique. "Nous n’avons jamais été amis avec François Hollande, raconte-t-il aujourd’hui à L’Express. La vie politique nous avait rapprochés, elle a fini par nous éloigner."
Voilà l’homme de 71 ans délesté de son bracelet électronique, et qui clame haut et fort "ne rien s’interdire". Ce n’était jusqu’alors qu’une rumeur, qui volait au gré des vents depuis la rentrée de septembre, d’abord dans le Lot-et-Garonne, son ancien fief, puis vers le nord de la France. Xavier Bertrand, le président Les Républicains des Hauts-de-France, fut l’un des premiers au courant, prévenu par Jean-Louis Costes, un de ses soutiens, ancien député LR et maire de Fumel (Lot-et-Garonne). Le bruit a couru ensuite jusqu’au...
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03/12 - Attaque à Paris : un mort, deux blessés, l’assaillant interpellé
Un assaillant a tué à coups de couteau un homme et en a blessé deux autres ce 2 novembre au soir, à proximité du pont de Bir Hakeim à Paris. L'individu, interpellé et placé en garde à vue, était connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques. Il aurait crié "Allah Akbar" au moment des faits, selon une source policière. De nationalité française et né en 1997, l'assaillant avait été condamné en 2016 à "quatre ans de prison" pour avoir voulu mener une autre attaque, a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Il avait à l'époque été arrêté par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avant de passer à l'acte, a ajouté le ministre. Le parquet national antiterroriste a indiqué se saisir de l'enquête.
La victime décédée est un touriste allemand, selon Gérald Darmanin. Les deux blessés sont un Français, âgé d'une soixantaine d'années, et un touriste étranger qui a été blessé au marteau, a-t-il précisé. L'attaque survient moins de deux mois après celle d'Arras qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat".
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02/12 - COP28 : on vous résume tous les engagements déjà pris par les Etats et les entreprises
Les annonces pour lutter le réchauffement climatique se multiplient à l’occasion de la COP28. Après le coup d’envoi du 30 novembre, cette 28e conférence des Nations Unies sur le climat entamait sa troisième journée, ce samedi 2 décembre, sur l’immense site de l’Expo City 2020 de Dubaï, aux Émirats arabes unis.
Une COP annoncée par le pays organisateur comme la plus grande jamais organisée, avec 80 000 participants inscrits et près de 200 pays représentés. Cette ambition s’incarne ce samedi par les nombreuses annonces sur les énergies et la protection de la nature. Des engagements volontaires et vertueux, mais qui restent non contraignants. L’Express fait le point.COP28 : les premiers engagementsDes aides aux pays en développement
Si la majeure partie des engagements de ce samedi concernent les énergies, deux pays participants ont annoncé de nouvelles aides pour les pays en développement. Ces États sont en première ligne dans la lutte contre le réchauffement climatique : ils sont souvent plus touchés par ses conséquences et ont moins de capacités financières pour y faire face.
Dans cette logique, le président français Emmanuel Macron a annoncé deux partenariats : une aide de 100 millions d’euros à la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de 50 millions à la République du Congo (ou Congo-Brazzaville). Ces accords visent à aider ces pays à protéger leurs forêts pour qu’elles continuent d’absorber et stocker du CO2, principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique. Un troisième partenariat prévoyant 60...
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02/12 - La CJR, ce garde-fou raisonnable dont notre pays a besoin, par Denys de Béchillon
Les calculs de rentabilité tenant lieu de boussole morale au gauchisme français, il ne faut pas s’étonner de voir les Insoumis et leurs supplétifs écolo-socialistes hurler comme ils le font contre la relaxe d’Eric Dupond-Moretti : s’ils attaquent la Cour de justice de la République (CJR), c’est probablement qu’elle a fait quelque chose de bien. Plus encore, c’est sans doute que son maintien se justifie.
Ô, certes, la CJR aurait pu s’y prendre autrement. Juger par exemple que le déclenchement d’une investigation administrative ne peut jamais constituer l’élément matériel du délit de prise illégale d’intérêt vu que le seul objet d’une enquête est de rechercher la vérité sur des faits. Le cœur de son raisonnement se discute aussi, selon lequel l’élément intentionnel de l’infraction (la conscience de la commettre) ne saurait être mécaniquement révélé par son élément matériel (le fait que Dupond-Moretti ait eu, dans son ancienne vie d’avocat, maille à partir avec le magistrat visé). Vu que notre droit impose de réunir ces deux critères, d’aucuns penseront qu’il est bon en soi de pouvoir débattre de chacun d’eux et de résister à la tentation de les réduire à un seul. D’autres estimeront au contraire que ce type de déduction automatique évite bien des appréciations oiseuses sur ce qu’est une "conscience suffisante" de commettre l’infraction. Mais, jusqu’à un certain point, peu importe.
Si la Cour était dans l’embarras du choix des bonnes raisons de relaxer le ministre, l’essentiel est peut-être qu’elle ait trouvé le courage de le...
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02/12 - Loi immigration : ce qui a changé entre la version du Sénat et celle de la commission de l’Assemblée
C’est une version allégée qui n’efface pas pour autant le travail de la droite sénatoriale. La commission des lois de l’Assemblée nationale a adopté dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 décembre une nouvelle version du projet de loi immigration souhaité par le gouvernement, après son passage par le Sénat mi-novembre.
Cette version a donc été validée par une majorité des 73 membres de la commission des lois avant les débats et le vote définitif par l’ensemble des députés à partir du 11 décembre prochain. Ce nouveau texte nuance certaines des dispositions radicales du Sénat, mais sans pour autant tourner le dos à la droite de l’Hémicycle, dont les votes vont s’avérer précieux pour le gouvernement.Certains droits des étrangers rétablis
La première modification de la commission des lois concerne le changement le plus médiatique du Sénat : la suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), permettant la prise en charge des soins pour les sans-papiers. Celle-ci devait être remplacée par une aide médicale d’urgence dans le texte du Sénat. Sans surprise, les députés de la Commission ont écarté cette mesure, déjà critiquée à la mi-novembre par plusieurs membres du parti présidentiel Renaissance.
Les parlementaires sont également revenus sur d’autres décisions sénatoriales visant à limiter les droits des réfugiés et des personnes étrangères s’installant en France. Ils ont ainsi supprimé un article visant à durcir les conditions de résidence pour accéder à certaines prestations sociales. Même chose concernant l’accès à...
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02/12 - Pères de famille, soldats… Ce que l’on sait des otages toujours aux mains du Hamas à Gaza
Après avoir été avoir été prolongée in extremis d’une journée la veille, la trêve à Gaza a pris fin le vendredi 1er décembre à l’aube et les combats ont repris. Durant ces sept jours où les bombardements et tirs de roquettes ont cessé grâce à un accord conclu entre Israël et le Hamas, des convois humanitaires ont pu être acheminés jusque dans l’enclave de Gaza.
En parallèle, des échanges entre otages israéliens et prisonniers palestiniens ont pu être réalisés. Sur les quelque 240 otages emmenés à Gaza lors de la sanglante attaque du Hamas le 7 octobre, 105 ont été libérés, dont 80 dans le cadre de l’accord entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, auxquels s’ajoutent cinq personnes relâchées auparavant. Il s’agit, dans le détail, de 33 mineurs, 49 femmes adultes et 28 hommes, ces derniers étant principalement des travailleurs agricoles thaïlandais hors accord de trêve. Mais de nombreux otages demeurent toujours captifs du Hamas.
"136 otages, dont 17 femmes et enfants" sont toujours retenus, a affirmé ce vendredi le porte-parole de l’armée israélienne. Parmi ces otages, dont le gouvernement israélien ne dévoile aucun nom, figurent 125 Israéliens ou binationaux, huit Thaïlandais, un Népalais, un Tanzanien et un Franco-Mexicain (Orion Hernandez-Radoux, 32 ans, dont l’identité a été confirmée par sa famille). L’AFP, grâce à la presse israélienne et à son réseau de journalistes en contact régulier avec des familles d’otages, est parvenue à identifier, au 1er décembre, 108 otages présumés vivants toujours à Gaza :...
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02/12 - "L’Art d’être petit-fils" : à la découverte de Georges Hugo
Il y a L’Art d’être grand-père, célébré par Victor Hugo dans le recueil éponyme paru en 1877. Et il y a désormais L’Art d’être petit-fils, intitulé d’une exposition à la Maison de Victor Hugo, à Paris, qui consacre une première monographie d’envergure à Georges Hugo (1868-1925), l’unique petit-fils de l’écrivain. Un joli coup de projecteur sur celui qui fut le premier peintre d’une lignée familiale perdurant aujourd’hui. Et l’occasion de (re) découvrir une œuvre méconnue, d’explorer les liens entretenus par l’artiste avec son illustre aïeul. Orchestrée par Gérard Audinet, directeur des Maisons de Victor Hugo Paris-Guernesey, et Alexandrine Achille, chargée de la collection photographique des lieux, c’est une rétrospective émouvante, riche de 300 pièces - dessins, peintures, clichés, manuscrits, carnets, lettres -, dont certaines issues d’archives inédites.
Drôle de personnage que ce "Petiphysse" - ainsi qu’il se nommait. Chéri par Victor Hugo, alias "Papapa", le "petit Georges", orphelin de père à 3 ans, dessine très tôt. De Guernesey, où il passe des heures enchanteresses chez son grand-père, il fera "un idéal". C’est là qu’il prend ses premiers cours de peinture, aquarellant la demeure familiale de Hauteville House, croquant l’île et ses habitants à la cour royale ou au pub. Ce sont surtout ses dessins, au crayon, à l’encre ou à l’aquarelle, qui frappent par leurs lignes acérées et l’insatiable curiosité d’un gribouilleur compulsif pour ses contemporains.Georges Hugo, "Le champ de bataille de Navarin", 1914-1918.
Le...
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02/12 - Zaporijia : une coupure de courant a créé un risque "d’accident" à la centrale nucléaire, dénonce l’Ukraine
Les attaques russes sur le sol ukrainien se poursuivent ce samedi 2 décembre, alors que Kiev annonce avoir stoppé un essaim d’une dizaine de drones aériens près de la ville portuaire d’Odessa.
Faits essentiels
⇒ Centrale nucléaire de Zaporijia : une coupure de courant a créé un risque d"'accident", selon l’Ukraine
⇒ Vladimir Poutine augmente les effectifs de son armée de 15 %
⇒ Kiev annonce avoir abattu 10 nouveaux drones russes près d’OdessaZaporijia : une coupure de courant a créé un risque d"'accident" à la centrale nucléaire, selon l’Ukraine
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, aux mains des forces de Moscou, a été temporairement coupée du réseau électrique dans la nuit de vendredi à samedi, créant un risque d'"accident nucléaire" selon l’opérateur ukrainien du nucléaire. "La nuit dernière, une panne totale s’est produite à la centrale de Zaporijia", et des générateurs ont dû être utilisés, a écrit Energoatom sur Telegram, précisant que le courant avait été rétabli quelques heures plus tard, vers 7 heures ce samedi. L’administration russe de la centrale de Zaporijia a reconnu que l’alimentation électrique externe avait été coupée, assurant toutefois qu'"aucune violation" de ses "conditions d’exploitation sûres" n’avait été constatée. Le niveau de rayonnement sur le site de la centrale est "normal", a-t-elle assuré sur Telegram.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré samedi que la plus grande centrale d’Europe avait été privée d’électricité pour la "huitième fois" depuis le début du...
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02/12 - Atos : entre Daniel Kretinsky et David Layani, le temps des grandes manœuvres
Les jours passant, l’espoir s’est frayé un chemin auprès de certains opposants au projet : et si Atos abandonnait son plan, celui de céder ses activités Tech Foundations au magnat tchèque Daniel Kretinsky tout en lui permettant de prendre 7,5 % du capital de son autre branche, Eviden ? Las. Le nouveau tandem en charge de la présidence du groupe, Jean-Pierre Mustier et Laurent Collet-Billon, a douché leurs espérances : pas de renoncement au projet en vue, mais l'ouverture à une modification des termes du contrat.
Une démarche que soutient énergiquement un invité de dernière minute à la table des négociations. Bien aidé par la chute du cours en Bourse, le fondateur de Onepoint, David Layani, s’est emparé de 9,9 % du capital d’Atos début novembre. De quoi le propulser au rang de premier actionnaire. Ce faisant, l’ambitieux quadra veut peser sur les conditions du deal concocté par l’ancien président d’Atos, Bertrand Meunier, dont il n’a toujours pas digéré "le mépris". Car ce n’est pas la première fois qu’il apparaît dans le dossier Atos : il y a un an, sa proposition de rachat d’Eviden a été sèchement recalée par le conseil d’administration. "Cette démarche nous est apparue comme non-crédible pour une société qui revendique un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros et qui veut racheter une entreprise de 5 milliards", expliquait encore Bertrand Meunier à La Tribune en septembre.Une voie de sortie pour le milliardaire tchèque
Très bien introduit dans le milieu politique – trop, peut-être, puisque sa proximité avec...
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02/12 - Cos d’Estournel : Michel Reybier, le nouveau "Maharajah de Saint-Estèphe"
Sur la route des châteaux du Médoc, surgit l’excentrique et imposant chai de Cos d’Estournel, reconnaissable entre mille avec les trois étonnantes pagodes asiatiques qui le coiffent. Le maître des lieux, l’affable Michel Reybier, 78 ans, aime recevoir dans la chartreuse de la propriété, une belle demeure qu’on jurerait contemporaine de la création du domaine (1811). L’hôte savoure la surprise qu’il suscite en révélant qu’il l’a édifiée voilà… dix ans !Un bijou de 1 450 mètres carrés
L’illusion est parfaite. Des poignées de porte à la collection de porcelaines qui trône dans l’un des salons, l’homme d’affaires a veillé au moindre détail, comme pour chacun de ses projets. L’esprit de Louis-Gaspard d’Estournel flotte dans toutes les pièces de ce bijou de 1 450 mètres carrés. Sollicité pour le magnifier, l’architecte d’intérieur Jacques Garcia est allé jusqu’à Jaipur puiser l’inspiration et chiner. Le vertige de l’Inde l’a saisi, comme il s’empara du fondateur de ce deuxième cru classé de Saint-Estèphe deux siècles plus tôt. "Un visionnaire, s’enflamme l’actuel propriétaire. Imaginez : cet anticonformiste a construit un palais pour son vin, qu’il expédiait dès les années 1830 à Calcutta, Bombay et Madras." Le "Maharajah de Saint-Estèphe" voulait élaborer le plus grand vin du monde. Michel Reybier marche dans ses pas sans se forcer. L’excellence est pour lui une quête permanente.
Son parcours l’atteste. Ce fils de charcutier s’est lancé, à 21 ans, en reprenant avec succès une ribambelle de commerces de bouche en difficulté à Lyon,...
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02/12 - Etats-Unis : Mike Johnson, le trumpiste qui fait la loi au Capitole
L’ouvrage politique de référence de Mike Johnson, c’est la Bible. Quand un journaliste lui demande quelle est sa position sur différents sujets, il répond : "Prenez une Bible dans la bibliothèque et lisez-la. Voilà ma conception du monde." Il n’y a pas que Dieu qui inspire ses choix politiques. Accessoirement, le nouveau speaker (président) de la Chambre des représentants est également un trumpiste convaincu. L’ascension de cet obscur élu de Louisiane à 51 ans à ce poste crucial en dit long sur la dérive extrême du Parti républicain.
En tant qu’avocat spécialiste de droit constitutionnel, il a défendu pendant des années des groupes évangéliques qui militaient pour éroder la séparation de l’Eglise et de l’Etat en imposant la prière et l’étude de la Bible à l’école, ou l’édification de monuments à la gloire des Dix Commandements dans les lieux publics… Père de quatre enfants, il a adopté un adolescent noir, s’est aussi battu contre l’avortement – à l’origine, selon lui, d’"un holocauste américain" – contre le mariage gay, les droits des LGBT. Il a continué sa croisade en entrant en politique, d’abord au Congrès local de Louisiane, puis en 2016 à la Chambre des représentants.Fidèle allié de Trump
Comme beaucoup de chrétiens évangéliques, Mike Johnson estimait au départ que Donald Trump était "dangereux" et dépourvu de "moralité". Il a changé d’avis lorsque l’ex-président a nommé des juges conservateurs à la Cour suprême qui ont éliminé la protection de l'avortement au niveau fédéral. Devenu un de ses alliés fidèles, il a joué...
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02/12 - Macron prévient Israël : une "destruction totale du Hamas" entraînerait "dix ans" de guerre
L’armée israélienne bombarde ce samedi la bande de Gaza pour une deuxième journée consécutive depuis la fin de la trêve, qui avait permis la libération d’otages et l’acheminement d’une aide d’urgence.
Faits essentiels
⇒ "Plus de 400 cibles" ont été ciblées à Gaza par l’armée israélienne depuis vendredi
⇒ Les échanges de tirs ont repris entre Tsahal et le Hezbollah à la frontière nord d’Israël
⇒ Emmanuel Macron appelle à "redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable""Barrages de roquettes" sur Israël
La branche armée du Hamas et celle du Djihad islamique ont annoncé ce samedi avoir tiré "des barrages de roquettes" vers des localités israéliennes proches de la bande de Gaza. Un porte-parole de l’armée israélienne a parlé de "plus de 250 roquettes" tirés vers Israël depuis vendredi matin, sans faire état de victime.Camions d’aide arrivés dans Gaza
Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué ce samedi avoir "réceptionné des camions d’aide" via le terminal égyptien de Rafah, poste-frontière avec Gaza, les premiers depuis la fin de la trêve. L’organisation avait annoncé dans la nuit qu’Israël avait "informé toutes les ONG et agences" que "l’entrée de camions d’aide était suspendue jusqu’à nouvel ordre".Macron appelle à "redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable"
Le président français Emmanuel Macron a appelé ce samedi à "redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable" dans la bande de Gaza, pilonnée de nouveau par l’armée israélienne après l’expiration vendredi d’une trêve avec le...
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02/12 - Axiom 2027 : les atouts d’un fonds daté d’obligations bancaires
Les fonds obligataires à échéance se suivent et se ressemblent… Sauf le dernier-né de la société de gestion Axiom Alternative Investments, Axiom 2027, qui cible des titres émis par les banques européennes. Le fonctionnement reste identique à celui des autres fonds datés : le support a une durée de vie connue à l’avance. Il embarque un portefeuille d’obligations qui seront remboursées d’ici 2027, date de la dissolution du fonds. Il vise à profiter d’une fenêtre de marché qui rend ces titres très attractifs.
"Cette année, les banques ont émis beaucoup de dettes sur le marché et la demande pour ces titres a eu tendance à se réduire car la hausse des taux d’intérêt a incité beaucoup d’investisseurs à privilégier la dette souveraine ou bien des fonds monétaires, explique David Benamou, responsable des investissements d’Axiom AI. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande nous permet d’obtenir un rendement brut de plus de 7 % sur des émetteurs de bonne qualité." Soit un bonus de plus de 2 points par rapport à une société équivalente du secteur non financier.
De ce fait, le gérant vise un objectif de gain annualisé de l’ordre de 5,5 % net de frais pour les porteurs de parts. "Le fonds permet de cristalliser un rendement pour les prochaines années", souligne David Benamou. En effet, il n’est pas certain que le contexte reste aussi favorable indéfiniment. D’autant que dans les prochains douze à dix-huit mois, une baisse des taux d’intérêt de court terme est...
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02/12 - Livres, les meilleures ventes : la romance et les prix au coude à coude
"Il est des semaines remarquables, non pour la présence de tel ou tel romancier, mais, au contraire, pour l’absence de certains. Ainsi, alors que les auteurs de romance en tous genres (new, dark and co) ont sacrément tendance à s’infiltrer depuis des mois dans notre palmarès des fictions, la semaine du 20 au 26 novembre est à marquer d’une croix : seules deux romancières labellisées ainsi, Chloé Wallerand et Laura Swan, prennent place dans le Top 20" : voici ce que nous avions écrit jeudi 30, juste avant de recevoir vendredi les palmarès définitifs, intégrant les ventes en grandes surfaces alimentaires (GSA). Tout faux !
Elles sont finalement quatre à apparaître. Les deux auteures citées, donc, avec leurs romans aux consonances pas très "Académie française" : la première avec The Devil’s Sons, t.3, publié préalablement sur la plateforme Wattpad et dorénavant également aux Plumes du Web, et la seconde avec Troublemaker, t. 1, lui aussi publié d’abord sur la fameuse plateforme puis édité par HLab. Se sont finalement ajoutées la jeune Morgane Moncomble et son roman Seasons (t. I). Un automne pour te pardonner (Hugo Romans) et l’Irlandaise Lucinda Rey avec Le Domaine de l’héritière (Charleston).
Pendant ce temps-là, les lauréats des grands prix d’automne poursuivent tout de même leur moisson. Avec, dans l’ordre d’arrivée, le Goncourt, le Femina, le Renaudot, l’Interallié, le grand prix de l’Académie française (en 23e position)…… Manquent encore à l’appel le Médicis (Kevin Lambert) et les différents lauréats...
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02/12 - A l’approche des européennes, cette France séduite par la cause animale
Des poulets gisant sur le sol, à moitié déplumés, présentant des malformations et des signes de maladie… Dans une nouvelle vidéo choc publiée mercredi 15 novembre sur les réseaux sociaux, l’association de défense des animaux L214 épingle un élevage d’Ille-et-Vilaine pour sa sélection génétique de poulets à croissance accélérée. Dans cette exploitation de 34 000 bêtes de race Ross 308 – le nom de leur souche génétique –, le poids des poussins passe de 50 grammes à 3 kilos en l’espace de six semaines, soit une multiplication de leur masse par 60. Cette croissance, 4 fois plus rapide que celle observée en 1950, engendrerait selon l’association des malformations des membres chez les animaux, ainsi que des maladies cardiaques et respiratoires. "Des centaines d’animaux ne survivent pas à ces conditions et meurent avant même d’être envoyés à l’abattoir", est-il ajouté, images à l’appui. Cinq jours après sa publication, la vidéo avait déjà été visionnée par plus de 22 000 personnes sur YouTube, partagée plus de 2 000 fois sur Facebook et a généré plus de 3 500 "likes" sur Instagram.
Sur Internet, l’intérêt pour la cause animale ne fait que croître : sur ses principaux réseaux sociaux, l’association L214 réunit à elle seule plus de 1,3 million de suiveurs. "Et vous ne pouvez pas imaginer le nombre de pages, de collectifs locaux, d’associations spécialisées ou de brigades qui se relaient actuellement sur les réseaux autour de la cause animale", commente Loïc Dombreval, président du Conseil national de la protection animale et ancien...
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02/12 - COP 28 : les fermes verticales, dernière lubie des Emirats
"Nous voulons être les meilleurs producteurs de la planète. Et ce n’est pas du greenwashing." Chemise ajustée, sourire impeccable, Sky Kurtz, le patron de la société Pure Harvest, a le discours bien huilé des start-up les plus prometteuses. Un milieu qu’il connaît parfaitement. Il y a quelques années, ce diplômé de Stanford (Etats-Unis) investissait dans le capital de sociétés innovantes non cotées à San Francisco. Désormais, il produit des fruits et légumes hors sol dans une ferme verticale géante, située à Abou Dabi.
Sur la table devant nous, des tomates, des melons, des poivrons, de la salade, des fraises bien luisantes et colorées… Un vrai étal de primeurs. Les fruits et les légumes que l’on nous présente ont pourtant poussé de l’autre côté de la vitre, dans une immense serre protégée du climat aride de la région. "Ici, nous contrôlons parfaitement l’environnement. Nous sommes déjà capables de produire une trentaine de variétés de tomates. Bientôt nous ferons également pousser des aubergines et des concombres", précise l’entrepreneur. Grâce à sa grande taille et à son savoir-faire visant à optimiser l’énergie et l’eau, Pure Harvest peut produire chaque année quatre millions de kilos de produits qui sont ensuite distribués dans les supermarchés des Emirats (Waitrose, Spinneys, Carrefour).
Mais le patron de Pure Harvest n’a pas l’intention de s’arrêter là. Son ambition ? Devenir le numéro un mondial de la production de fruits et légumes frais hors sol, comme Apple en son temps sur le marché des smartphones. "Il y a une...
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02/12 - Dette : S & P ne dégrade pas la note de la France mais la garde sous perspective négative
S & P clôt les revues d’automne des grandes agences de notation pour la France. L’influente agence de notation "a décidé de maintenir" la note de la dette française, s’est réjoui vendredi 1er décembre au soir le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. La note AA qu’elle lui donne actuellement est équivalente au Aa2 de Moody’s. Fitch est un cran en dessous avec AA-, après avoir abaissé la note en avril.
Mais là où Moody’s attribue une perspective "stable" à sa note, S & P a une perspective négative aux allures d’épée de Damoclès. Celle-ci ne s’est pas abattue sur les finances publiques françaises, malgré un contexte de taux d’intérêt élevés. S & P indique anticiper "une diminution de la dette publique en pourcentage du PIB à partir de 2025, quoique très progressivement", et estime que "la répercussion de la hausse des coûts d’emprunt due aux taux d’intérêt élevés sera progressive".
Les experts de l’agence estiment toutefois qu’il existe toujours "des risques importants qui pourraient, s’ils se réalisaient, réduire encore davantage la flexibilité budgétaire de la France", citant par exemple des "conditions de financement plus strictes" ou "une fragmentation politique accrue" qui compliquerait la mise en œuvre des politiques. "Plus que jamais, nous restons déterminés à réduire les dépenses publiques et à accélérer le désendettement de la France", a réagi Bruno Le Maire sur X (ex-Twitter), jugeant qu’il en allait "de notre indépendance et du respect de nos engagements nationaux et européens".
A ses yeux, le...
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02/12 - Neige Sinno, Vanessa Springora, Camille Kouchner… Quand drames personnels et succès se télescopent
Presque comme une évidence. Le 23 novembre, lorsque les jurés du prix Goncourt des lycéens annoncent le nom de leur lauréate 2023, aucune voix ne s’élève pour critiquer leur choix. Quelques semaines plus tôt déjà, Neige Sinno et son Triste tigre (P·O·L) avaient reçu le Femina, mais aussi le prix littéraire du Monde et celui des Inrockuptibles. Ni simple témoignage sur l’inceste dont l’auteur a été victime ni analyse distante sur la question des violences sexuelles infligées aux enfants, mais inédite réflexion sur le sujet mêlant vécu, références littéraires et documents, l’ouvrage bouscule, étouffe, interroge. Vendu à plus de 80 000 exemplaires entre sa sortie mi-août et la fin novembre selon Edistat, le livre est aussi un succès commercial.
Très vite, Neige Sinno perçoit l’ambivalence du tourbillon médiatico-littéraire dans lequel elle est plongée. Elle, qui a déjà publié un recueil de nouvelles et un roman passés relativement inaperçus, devient célèbre avec ce qui reste un drame intime et douloureux. "J’ai beau être résiliente, vivre ce succès de mon livre, qui me rend très heureuse, dans ma solitude, fait que je pense tout le temps à la vie que j’aurais pu avoir si je n’avais pas vécu ça", raconte-t-elle dans Libération le 20 novembre.
Est-ce l’époque qui veut ça, plus friande d’ouvrages faisant écho aux soubresauts de la société que de littérature ? Elle n’est pas la seule à avoir vécu, ces dernières années, un télescopage brutal entre satisfaction de voir un sujet important placé sur le devant de la scène, joie d’être...
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02/12 - Intrigues, guerre des ego… Comment les "anciens du PS" veulent relancer la gauche
Il est 19 heures. La salle commence à se remplir, et les membres du gouvernement conviés défilent les uns derrière les autres. D’abord Patrice Vergriete, puis Olivier Dussopt. Suivis de Clément Beaune et Olivier Véran. Agnès Pannier-Runacher arrive avec plus d’une demi-heure de retard. Sur la pointe des pieds, la retardataire se faufile discrètement, dos enroulé pour ne pas gêner l’audience, avant de s’installer au premier rang, à gauche de l’ancien ministre de la Santé. Olivier Klein, lui, n’arrive qu’à la toute fin. Et, comme pour se faire pardonner, restera dîner. Voilà pour l’image.
Au total, ils sont six membres du gouvernement Borne à s’être déplacés à la Maison de l’Amérique latine, dans le VIIᵉ arrondissement de Paris, pour fêter le 1ᵉʳ anniversaire de la Fédération progressiste. Ce parti, lancé le 8 novembre 2022, qui se revendique de la social-démocratie et dont le géniteur n’est autre que le maire de Dijon et ministre du Travail sous Hollande, François Rebsamen. Ce socialiste entré en politique à la fin des années 1970 au côté du futur ministre Pierre Joxe, alors président du conseil régional de Bourgogne, s’est rallié à la candidature du président-candidat Emmanuel Macron en mars 2022. L’accord électoral scellé entre les quatre forces politiques de gauche, en mai, donnant naissance à la Nupes, achève de le convaincre. "Olivier Faure a vendu son âme et celle du parti à Mélenchon pour sauver son siège de député", tance l’édile, qui ne mâche pas ses mots sur la nouvelle physionomie du PS, qu’il avait rejoint en...
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02/12 - Crise du logement : "Construisons massivement là où il y a des transports en commun"
Face à la chute vertigineuse de la construction neuve, l’urbaniste David Miet pointe la responsabilité des maires. Sous la pression d’administrés réfractaires aux nouveaux logements dans leurs communes, les édiles ont verrouillé les plans locaux d’urbanisme (PLU). Cofondateur de Villes Vivantes, cet architecte de formation milite pour la densification des grandes villes, là où se concentrent services, transports en commun et emploi. Ce qui n’est pas incompatible avec un rêve de maison individuelle : Villes Vivantes aide justement les particuliers à diviser leur terrain pour en vendre une partie et permettre la construction d’une nouvelle habitation. Pour la société, l’enjeu est immense, car la pénurie de logements "est une catastrophe du point de vue de l’égalité intergénérationnelle et un boulet pour l’économie française", insiste-t-il.
L’Express : Comment jugez-vous la façon dont la problématique du logement est abordée en France ?
David Miet : C’est la préoccupation principale des ménages, et pourtant elle n’est jamais au cœur des politiques. Parce que le sujet est complexe, bourré de réglementations, très largement issu d’une planification de l’Etat et des collectivités territoriales. A l’approche de l’hiver dernier, on s’inquiétait des pénuries d’énergie, tout le monde voyait bien que les prix montaient car la demande risquait de rencontrer une offre insuffisante. Sur les sujets d’alimentation, de médicaments aussi, le concept de pénurie est clair, évident, accepté dans le débat public. Mais on refuse de...
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02/12 - Actualités anxiogènes : comment sortir de l’enfer du "doomscrolling" ?
Guerre en Ukraine, conflit israélo-palestinien, attentats à Arras et Bruxelles, faits divers… Les actualités peuvent être source d’angoisse et d’incertitude pour de nombreuses personnes. Dans ces situations, rechercher des informations sur les réseaux sociaux peut aider à mieux comprendre le contexte et à prendre du recul. Mais cela peut aussi provoquer du stress face à des événements dont l’issue est incertaine, et pousser à vouloir encore plus de précisions. Ce besoin de collecter des renseignements afin de se protéger d’un danger et d’avoir le sentiment de maîtriser la situation peut pousser à parcourir des fils d’informations pendant des heures et des heures, sans pouvoir s’arrêter… Dans ce cas, on parle d’un phénomène de "doomscrolling" ("défilement morbide").
Ce concept, relativement nouveau dans le domaine de la santé mentale, se caractérise notamment par une recherche frénétique sans but précis et une focalisation excessive sur les informations anxiogènes et négatives en raison du biais de négativité, une activité immersive qui va conduire à de longues sessions de navigation dans un état de concentration intense, selon des travaux publiés en 2022 dans Applied Research in Quality of Life. Comme il existe encore peu d’études sur ce sujet, il n’est en revanche pas possible de savoir précisément le nombre de cas dans la population générale.Les personnes anxieuses et sujettes au Fomo, plus touchées
Les éléments déjà disponibles dans la littérature scientifique suggèrent néanmoins que les personnes en situation...
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02/12 - Standard & Poor’s, Bercy, Matignon… Bruno Le Maire, les coulisses d’une offensive
"It’s the economy, stupid" (C’est l’économie qui compte, idiot). Le slogan date de 1992, soufflé à Bill Clinton par l’un de ses conseillers, et il s’est révélé comme une stratégie gagnante pour vaincre dans les urnes. Au lendemain de la décision de Standard and Poor’s de maintenir la note de la France, Bruno Le Maire - qui s’est réjoui sur X de "cette décision […] cohérente avec les choix du gouvernement en matière de finances publiques" - ne découvre pas l’Amérique. "La nation française a besoin de rétablir les finances publiques, c’est mon rôle et je suis tout seul, remarque-t-il souvent. Je ne laisserai pas dériver la dette, je prendrai tout, même l’impopularité. Le rôle du ministre des Finances, c’est de faire rempart et je ferai rempart."
Mais le rayon de soleil d’un vendredi froid ne dissimule pas les nuages de l’automne. Les risques de ralentissement de l’activité pèsent fortement sur le pays. "Le contexte économique va être le sujet des prochains mois", note un proche d’Emmanuel Macron. Cela n’a pas échappé à Bruno Le Maire qui joue depuis quelques semaines une nouvelle partition, observée de près par l’Elysée : "Le meilleur VRP du macronisme aujourd’hui, c’est lui !" Réveillez-vous, a dit le président. Longtemps, l’hôte de Bercy s’est levé de bonne heure. Le voilà qui secoue le cocotier avec sa proposition choc d’aligner la durée d’indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans avec celles des autres personnes sans emploi. Même pas peur : il a toujours considéré que le pays, jusqu’à la majorité présidentielle,...
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02/12 - Javier Milei et l’économie : "De bonnes intuitions mais de mauvaises réponses"
Alors que le pays est au bord de l’hyperinflation et du défaut, quelle est la marge de manœuvre du nouveau président argentin, l’ultralibéral Javier Milei ? Pour l’économiste Eric Chaney, si le diagnostic de Milei est juste, sa thérapie de choc risque d’aggraver la crise.
L'Express : Parmi les nombreuses propositions radicales défendues par Javier Milei, il y a celle du remplacement du peso par le dollar, même si, après son élection, le nouveau président semble moins allant sur ce sujet. Le signe d’un retour à la réalité ?
Eric Chaney : Sur le fond, la question de la disparition du peso est plutôt une bonne idée quand on voit à quel point la confiance dans cette devise est brisée. L’histoire économique regorge d’exemples où une monnaie à la dérive a été remplacée par une autre : en 1948, alors que l’inflation mine l’Allemagne, le reichsmark disparaît au profit du deutsche mark et beaucoup d’économistes y voient le début du miracle allemand. Reste que la proposition de Milei est plus radicale, et moins crédible aussi : dollariser l’économie et fermer la Banque centrale. A court terme, c’est impossible. Le taux de change informel du dollar contre le peso argentin est actuellement de 1 pour 1050, tandis que le taux de change officiel fluctue autour de 1 pour 375.
Or, pour convertir les pesos en dollars, il faut des acheteurs. Le message du marché libre est clair : pour que l’échange soit possible, la Banque centrale doit émettre une quantité astronomique de pesos pour en réduire la valeur. Problème, cela...
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02/12 - Le conseil de Sarkozy, les manœuvres en coulisses : le double rôle d’Eric Ciotti
Eric Ciotti n’a jamais coupé les ponts avec Nicolas Sarkozy. Répudier un ancien président pour cause de collusion avec la Macronie, quelle drôle d’idée. L’ex-chef de l’Etat lui a donné un conseil : "Soit tu es le Ciotti de la primaire 2021, soit tu es avec Macron. Tu ne peux pas être entre les deux." L’opposant irréductible à droite toute ou l’allié. Cette question existentielle est posée aux Républicains (LR) depuis les dernières législatives : ils n’y ont jamais répondu.
Le président de LR avait-il en tête cette interrogation le dimanche 26 novembre ? Le député des Alpes-Maritimes est invité sur BFMTV à commenter la manifestation de l’ultradroite à Romans-sur-Isère, menée en réaction au meurtre du jeune Thomas. Il refuse de condamner l’action et dépeint une diversion médiatique. Sitôt l’émission terminée, les critiques fusent. Voilà l’honorable hiérarque renvoyé au promoteur du "Guantánamo à la française". "Lamentable", "discours pas républicain", "incompréhensible", raille-t-on à LR. L’intéressé a conscience de son erreur. Dès le lendemain, il fustige une manifestation de "crétins violents", mais rappelle la nécessaire "hiérarchie de l’information". "Vous voulez me faire dire autre chose, je ne vous le dirai pas", lançait-il la veille. Il finit par le dire, au pied du mur.Se démarquer de Macron, une obsession
Mais c’est ainsi. Eric Ciotti souhaite montrer les muscles sur les sujets sécuritaires. L’ultradroite ? Un évident don du ciel à la gauche médiatique, trop heureuse d’éviter les sujets brûlants. Le président de LR...
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01/12 - L’appel de Macron, énergies fossiles : ce qu’il faut retenir du début de la COP28
La COP28 parviendra-t-elle à aboutir à de grands engagements collectifs ? C’est le défi majeur de l’édition 2023 de la grande messe sur le changement climatique, qui s’est ouverte en cette fin de semaine à Dubaï, aux Emirats arabes unis, en présence de près de 140 chefs d’Etat du monde entier.
Les débats doivent une nouvelle fois porter sur la question de la réduction voire la sortie des énergies fossiles, mais aussi le développement des énergies renouvelables, alors que la conférence sur le climat doit se clôturer le 12 décembre. D’autres premiers engagements ont déjà été adoptés, notamment la mise en œuvre du fonds sur les "pertes et dommages" des pays vulnérables, source de fortes tensions entre le Nord et le Sud. L’Express revient sur les principaux temps forts du début de cette COP28.La sortie des énergies fossiles toujours en question
C’est une base de discussion, qui risque d’être encore ardue. Une première version d’un projet d’accord a été publiée ce vendredi, dans lequel est mentionné que le monde doit réduire voire sortir des énergies fossiles. Ce projet doit désormais être débattu puis adopté par les négociateurs des près de 200 pays présents à la COP28.
Tout l’enjeu sera donc de s’accorder sur le choix sémantique entre le terme "réduction" ou celui beaucoup plus ambitieux de "sortie" des énergies fossiles. Ce vendredi n’a pas vraiment permis de faire avancer les débats, la plupart des chefs d’Etat et de gouvernement s’étant contentés de répéter leurs engagements existants sur le climat - dont presque aucun...
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01/12 - Européennes : les utopies de Marie Toussaint, tête de liste écolo
Plus jeune, Marie Toussaint avait l’habitude de rendre visite à son père en région parisienne le week-end venu. Jean Toussaint se souvient de l’une de ces fois où, sur le visage de sa fille, il a lu le ressentiment. "Tu m’as toujours dit d’être gentille, de veiller à faire attention aux uns et aux autres… Mais la vie, c’est pas ça ! Tu m’as mal élevée", lui lança la jeune femme. À l’époque, celle qui est désormais la candidate Les Ecologistes aux prochaines élections européennes a 25 ans. Et milite depuis sept ans au parti. "J’ai longtemps suscité l’incompréhension de mes camarades. Ils pensaient que le fait d’être un peu bisounours était une stratégie en soi", dit-elle à présent. Les années ont passé et le cuir s’est épaissi, elle l’assure. Le message, lui, reste similaire. Il s’est même politisé : "Il faut opposer à cette pente glissante de violence généralisée l’horizon de la douceur." En stratégie de communication, matière dont elle est diplômée, on appelle ça du "personnal branding" : elle le mettra à l’épreuve ce samedi 2 décembre au soir, pour son meeting de lancement à l’Elysée Montmartre, à Paris.
L’aventure risque tout de même d’être violente, dans une élection aux allures de scrutin de mi-mandat, et sur fond de tensions entre ex-partenaires de la Nupes. "J’ai proposé un pacte de non-agression aux Insoumis… Et j’ai reçu un silence méprisant", souffle-t-elle. Marie Toussaint avait déjà goûté aux préludes de ce que pourraient être les débats à venir. En août dernier, aux universités d’été de La France insoumise, la...
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01/12 - En Italie, le "féminicide de trop" déclenche le procès du patriarcat
"La prochaine, ça pourrait être moi", lisait-on sur de nombreuses pancartes, le 25 novembre, à l’occasion d’une Journée internationale contre les violences faites aux femmes particulièrement suivie. Plus d’un million de personnes ont défilé dans les grandes villes de la péninsule, dont 500 000 à Rome. Une vague sans précédent, provoquée par le meurtre de Giulia Cecchettin. Cette étudiante de 22 ans avait été portée disparue pendant une semaine avant d’être retrouvée morte dans un ravin le 18 novembre, le corps lardé de coups de couteau assénés par son ex-compagnon Filippo Turetta, qui l’avait séquestrée. Il a été arrêté en Allemagne, où il avait pris la fuite.
Tous les ingrédients étaient réunis pour alimenter l’émoi médiatique et choquer l’opinion publique : enlèvement, meurtre d’une violence inouïe, cavale… En nourrissant l’indignation collective, ce féminicide de trop - le 106e de l’année - a au moins permis d’ouvrir le procès de la culture patriarcale en Italie. En refusant de qualifier le bourreau de sa sœur de monstre, Elena Cecchettin a appelé tous les hommes à mener un profond examen de conscience. "Les monstres ne sont pas malades, dénonce-t-elle dans une tribune publiée dans le Corriere della Sera. Ce sont des enfants sains du patriarcat […] Le féminicide est un meurtre d’Etat parce que l’Etat ne nous protège pas."
Sur les 106 femmes assassinées au 19 novembre en Italie, le ministère de l’Intérieur en dénombre 87 dans la sphère familiale ou affective, dont 55 par leur conjoint ou par un ex. "Chaque femme tuée parce...
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01/12 - Tom Volf : "Maria Callas n’était pas qu’une chanteuse, c’était aussi une tragédienne"
Près d’un demi-siècle après sa mort, elle est toujours la plus célèbre des cantatrices. Ce 2 décembre, Maria Callas aurait eu 100 ans. La chanteuse lyrique grecque a chamboulé l’opéra avec ses interprétations. Surnommée la "Bible de l’opéra" par le compositeur américain Leonard Bernstein, Callas aura marqué par son art, remettant au goût du jour des classiques parfois oubliés, mais aussi par sa vie publique tourmentée. De sa carrière, météorique et interrompue par son histoire d’amour avec l’armateur Aristote Onassis, il ne reste finalement que peu d’enregistrements vidéo. Ce 2 et 3 décembre sort en salle (dans les cinémas Pathé et Gaumont) l’un de ses plus mythiques récitals, Paris 1958. A l’époque retransmis en direct dans toute l’Europe en Eurovision, l’enregistrement sort restauré et en couleur. Entretien avec Tom Volf, réalisateur de Callas-Paris 1958, président du fonds de dotation Maria Callas.
L’Express : Près de cinquante ans après sa mort, pourquoi Maria Callas fascine-t-elle toujours autant ?
Tom Volf : C’est une artiste unique. Il n’y en a pas deux comme elle : elle a une carrière exceptionnelle, avec un héritage artistique discographique foisonnant. Elle a laissé cet héritage derrière elle, qui fait qu’elle est encore très vivante, que beaucoup de gens continuent à l’aimer, à s’intéresser à elle. Et il n’y a pas que la carrière : il y a aussi sa vie, une vie singulière, particulièrement courte, puisqu’elle est décédée jeune, à 53 ans, sous le feu des projecteurs.
Elle a rendu l’opéra tellement passionnant,...
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01/12 - Dans les couloirs de la COP28, l’ombre de Gaza et de la guerre en Ukraine
La COP28 a beau être le rendez-vous annuel le plus important en matière de lutte contre le changement climatique, regroupant (presque) tous les leaders politiques au monde, lorsque celle-ci s’entrechoque avec les conflits géopolitiques actuels, l’unité internationale est encore plus rude à maintenir.
En pleine résurgence du conflit israélo-palestinien, et alors que la trêve entre Israël et le Hamas a cédé ce vendredi, l’Iran a été le premier Etat à dégainer. Ce vendredi matin, les représentants iraniens ont ainsi quitté Dubaï et la COP28 afin de protester contre la présence d’une délégation israélienne. Selon le chef de la délégation iranienne, le ministre de l’Energie Ali Akbar Mehrabian, la présence d’Israël à la conférence sur le climat est considérée "comme contraire aux objectifs et aux lignes directrices de la conférence".
Une décision attendue pour le principal allié du Hamas au Moyen-Orient : déjà hier, l’agence officielle de presse iranienne Irna avait indiqué que le président iranien Ebrahim Raïssi "ne participe (rait) pas à la réunion de l'ONU sur le changement climatique" en raison "de l’invitation de responsables du régime sioniste". Enfin, dans un entretien téléphonique avec son homologue émirati, le ministre iranien des Affaires étrangères avait regretté cette semaine "la présence" à la COP "de responsables du régime d’occupation au regard des crimes de guerre et du génocide" perpétrés par "le régime sioniste", l’expression par laquelle est qualifié Israël."Loukachenko ne fait pas partie de notre famille"...
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01/12 - La colère gronde chez Casino : les salariés appelés à faire grève à compter du 5 décembre
Les cinq organisations syndicales de Casino, "inquiètes" du devenir du groupe en grande difficulté financière et qui pourrait céder de nouveaux supermarchés et hypermarchés, ont annoncé ce vendredi 1er décembre avoir déposé auprès de la direction un préavis de grève à compter du 5 décembre.
Ce préavis de grève, qui court jusqu’au 31 décembre, "concerne l’ensemble des salariés et des gérants du groupe Casino et a pour cause le manque de considération à leur égard et la situation inquiétante du devenir de l’intégrité de Casino", ont déclaré dans un communiqué commun les organisations réunies en intersyndicale. "Les employés, les agents de maîtrise, les cadres et les gérants exigent une réponse de la direction actuelle et des membres du consortium (de repreneurs de leur groupe, NDLR) à la demande de rendez-vous avec leurs représentants syndicaux", ont ajouté les cinq syndicats."Un dépeçage du groupe"
Ce rendez-vous avait été réclamé mercredi par l’intersyndicale, qui avait prévenu qu’en l’absence de réponse elle en tirerait "les conséquences". Les syndicats craignent "un dépeçage du groupe" depuis que Casino s’est dit prêt à étudier des "marques d’intérêt" de concurrents pour le rachat d’hypermarchés et de supermarchés qui n’ont pas encore été cédés par le distributeur dans une situation économique périlleuse.
Plusieurs enseignes de la grande distribution ont confirmé jeudi soir avoir déposé des offres, dont une conjointe d’Auchan et du groupement Les Mousquetaires/Intermarché. Intermarché s’est déjà accordé avec Casino, il y a...
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01/12 - Japon : qu’est-ce que ce réacteur expérimental à fusion nucléaire, petit frère d’Iter ?
Un vaste projet expérimental nippo-européen de fusion nucléaire, "l’énergie des étoiles" suscitant beaucoup d’espoirs, a été inauguré, ce vendredi 1er décembre, au Japon sur un site partenaire et complémentaire du programme Iter en France, lequel accumule les déboires et les retards. Installé dans l’Institut de fusion de Naka, à une centaine de kilomètres au nord-est de Tokyo, le JT-60SA est actuellement le plus grand "tokamak" (réacteur expérimental de fusion nucléaire) opérationnel au monde, en attendant l’achèvement de son grand frère Iter.
"Aujourd’hui est un grand jour pour l’histoire de la fusion […]. Avec ce tokamak, le Japon et l’Europe se positionnent comme leaders mondiaux de la recherche en fusion" par confinement magnétique, a salué la Commissaire européenne à l’Energie Kadri Simson lors d’une cérémonie à Naka diffusée en ligne. Cette machine "nous rapproche de l’énergie de fusion, en combinant des performances élevées et soutenues. C’est le résultat d’une collaboration entre plus de 500 scientifiques et ingénieurs et plus de 70 entreprises en Europe et au Japon", a souligné Sam Davis, le responsable adjoint du JT-60SA.
Fruit d’accords entre le Japon et l’Union européenne signés en 2007, la construction de ce tokamak de 15,5 mètres de haut et 13,5 mètres de diamètre a duré de 2013 à 2020. Et le 23 octobre dernier, il a réussi pour la première fois à produire du plasma, un gaz à très basse densité indispensable à la fusion nucléaire. Le JT-60SA "doit servir à mener des expériences variées avant l’achèvement...
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01/12 - Attaque du Hamas : ce document que les renseignements israéliens ont ignoré
Que savaient les services de renseignements israéliens de l’attaque du 7 octobre ? Ils avaient obtenu plus d’un an à l’avance le plan du Hamas visant à mener une attaque sans précédent contre Israël, mais avaient jugé ce scénario irréaliste soutient le New York Times sur la base de documents secrets. Concrètement ? Le renseignement militaire israélien avait mis la main sur un document d’une quarantaine de pages du Hamas détaillant, point par point, une vaste attaque semblable à celle perpétrée par des commandos le 7 octobre, responsable d’environ 1 200 morts en Israël.
Le document qui circulait dans des sphères du renseignement sous le nom de code "Jericho Wall" (le mur de Jéricho) ne donnait pas la date d’une éventuelle attaque. Il définissait, cependant, des méthodes précises pour saturer le dispositif sécuritaire israélien autour de la bande de Gaza puis attaquer des villes et des bases militaires. Dans le détail, le document fait état d’un barrage de roquettes, de drones détruisant des caméras de sécurité et de systèmes de défense automatisés, puis de combattants traversant côté israélien en parapente, en voiture et à pied… Autant d’éléments au cœur de l’attaque du 7 octobre. Un scénario "totalement imaginaire"
Le plan comprenait également des détails sur l’emplacement et la taille des forces militaires israéliennes, les centres de communication et d’autres informations sensibles. De quoi s’interroger sur la manière dont le Hamas a obtenu ces renseignements et s’il y a eu des fuites au sein de "l’establishment" de...
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01/12 - Livres : nos dix immanquables du mois de décembre
Panorama
Par Lilia Hassaine.
Gallimard, 240 p., 20 €.Un roman de Lilia Hassaine, distingué par le prix Renaudot des lycéens
Ils ont bon goût, les jeunes du prix Renaudot des lycéens. Très bon goût. Ils viennent en effet de distinguer le 3e roman de Lilia Hassaine, Panorama, l’une de ces dystopies à la fois sombres et lumineuses qu’on ne lâche pas avant de l’avoir terminée. L’action se déroule en 2049, soit quasiment demain, et on frémit tant son propos nous semble plausible.
En 2049, vingt ans après la Semaine de la vengeance (sept jours de Terreur) alimentée par les réseaux sociaux, la France est régie par une constitution célébrant l’ère de la Transparence. "Si nous n’avons rien à nous reprocher, pourquoi ne pas accepter de tout montrer ?", clame l’architecte "d’un nouvel art de vivre". Plus de secrets, plus d’agressions sexuelles, plus de cambriolages, juste la bienveillance et la vigilance citoyennes. Un cauchemar, dont se réjouissent la plupart des Français, à l’exception que quelques réfractaires, parqués comme il se doit dans des zones insalubres en marge des villes. Le reste de la population vit dans des "maisons-vivariums" au su et au vu du voisinage, la dernière intimité se réduisant à des "lits-sarcophages".
C’est dans cette atmosphère sans peur qu’arrive l’inimaginable : la disparition d’un couple et de leur enfant résidant à Paxton, le quartier des "Blancs friqués". Le 17 novembre, la famille Royer-Dumas a en effet été aperçue pour la dernière fois à 17 h 07 par la patrouille de voisinage. Puis,...
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01/12 - COP28 : aux Emirats arabes unis, une transition sous le signe du pétrole
Depuis la route qui s’enfonce tout droit dans le désert, on perçoit une ligne noire s’épaississant sur l’horizon. Au milieu d’une immensité jaune et poussiéreuse, une étendue sombre comme une mer ondule au gré des mouvements de terrain. A une trentaine de kilomètres d’Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis (EAU), 4 millions de panneaux photovoltaïques ont grignoté un bout du désert. 20 kilomètres carrés - un quart de la surface de Paris - destinés à produire plus de deux gigawatts d’électricité verte et alimenter près de 200 000 foyers.
Le projet de l’entreprise d’énergie renouvelable de l’émirat, Masdar, réalisé en partenariat avec EDF Renouvelables et le chinois Jinko Power, est désormais le plus important au monde. Il y a quelques semaines, le n° 2 de l’émirat d’Abu Dhabi, Hazza ben Zayed al-Nahyan, était venu inaugurer cette installation. Il envoyait au passage un message clair : les Emirats s’engagent dans la transition écologique, et ils voient les choses en grand.
Avec ses forêts de gratte-ciel érigées sur des îles artificielles gagnées sur la mer, ses autoroutes urbaines aussi vastes que surdimensionnées et son économie bâtie sur les énergies fossiles, le choix de Dubaï pour accueillir la 28e conférence de l’ONU sur le climat (COP28) n’était pas le plus évident. Car longtemps les Emirats ont vécu des subsides issus des hydrocarbures. De la découverte des premiers gisements dans les eaux du Golfe dans les années 1950 à la création de l’Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc) en 1971, leur montée en puissance économique...
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01/12 - Mort d’Henry Kissinger : "Personne n’a eu, aussi longtemps, une telle influence aux Etats-Unis"
Qui était Henry Kissinger ? Certainement le diplomate le plus brillant du XXe siècle. Jusqu’à son dernier souffle, celui qui restera l’artisan du rapprochement des États-Unis et de la Chine, durant la présidence Nixon, se sera remis en question, essayant en permanence "d’adapter son logiciel de pensée", raconte Jérémie Gallon, avocat, directeur pour l’Europe du groupe McLarty Associates, et auteur d’un essai remarquable paru en 2021, Henry Kissinger l’européen (Gallimard). Entretien.
L’Express : L’an dernier, vous aviez rencontré Henry Kissinger aux États-Unis, quelques mois après avoir publié sa biographie. Comment raconter un tel personnage ?
Jérémie Gallon : Il y a quelque chose de profondément romanesque dans le destin d’Henry Kissinger. Celui d’un jeune garçon juif allemand qui connaît l’horreur du nazisme et de l’antisémitisme, arrive à quinze ans dans le port de New York sans parler un mot d’anglais et, quelques décennies plus tard, se retrouve au sommet du pouvoir de la première puissance mondiale. Il a été le diplomate américain le plus puissant du XXe siècle.
Au-delà de ça, il offre un contraste saisissant avec nombre de nos dirigeants actuels. Henry Kissinger avait une densité intellectuelle et humaine extraordinaire. Il a connu des tragédies personnelles. Durant l’Holocauste, il a perdu treize membres de sa famille. Une fois arrivé aux Etats-Unis, il a connu une autre forme d’antisémitisme. Une fois à Harvard, il a été en effet méprisé par l’élite Wasp américaine de la côte ouest. Homme brillant,...
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01/12 - Fini WhatsApp, Olvid imposée à tous les ministres : un choix technologique… et politique
"Au réveil, ce matin, on comptabilisait déjà 10 fois plus de nouveaux utilisateurs qu’hier." Au bout du fil, Thomas Baignères peine encore à y croire. Le gouvernement a soudainement institué son application Olvid comme moyen d’échange pour ses ministres et leurs équipes. D’après une circulaire datant du 22 novembre, mais révélée mercredi 29 novembre par Le Point, ces derniers ont maintenant jusqu’au 8 décembre pour installer cette messagerie ultra-sécurisée, et ainsi ne plus bavarder au travail sur des pastilles telles que WhatsApp, Telegram, Messenger, ou bien Signal. Une publicité massive pour la start-up créée en 2018 et qui revendiquait jusqu’ici seulement 100 000 utilisateurs. Le ministre délégué chargé du Numérique, Jean-Noël Barrot, déjà adepte depuis plus d’un an, s’est chargé en personne de sa promotion sur X : "Elle est française, certifiée, chiffrée, ne collecte aucune donnée personnelle […]. En décembre, l’ensemble du gouvernement utilisera Olvid, la messagerie instantanée la plus sûre du monde." Tandis que Matignon s’est permis, au passage, dans une circulaire, de fustiger ses concurrents disposant de "failles [qui] ne permettent pas d’assurer la sécurité des conversations et des informations partagées par leur intermédiaire".
Le gouvernement poursuit logiquement la sécurisation de ses canaux d’échanges. Parmi les autres applications recommandées figure Tchap, conçue et gérée par l’administration française. Et ses critiques sur les messageries touchent juste. Notamment en ce qui concerne Telegram, "un...
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01/12 - Salaires : qui est vraiment concerné par la revalorisation du smic ?
Depuis des semaines, le salaire minimum fait l’objet de nombreuses spéculations. Mais l’ampleur de sa revalorisation automatique est connue : au 1ᵉʳ janvier 2024, elle devrait être de l’ordre de 1,7 %, selon le rapport annuel d’un groupe d’experts sur le smic, publié jeudi 30 novembre, qui recommande au gouvernement de s’abstenir de tout "coup de pouce". Le smic net pour un temps plein, actuellement de 1 383 euros, augmenterait ainsi d’environ 23 euros, passant à 1 406 euros.
"Le groupe d’experts recommande de s’abstenir de tout coup de pouce sur le smic au 1ᵉʳ janvier 2024. Les seuls mécanismes de revalorisation automatique préservent le pouvoir d’achat du smic au regard de la hausse de l’indice des prix à la consommation", assurent les experts.Une hausse de 13,5 % en trois ans
Le smic bénéficie chaque année d’une hausse mécanique, calculée selon deux critères : l’inflation constatée pour les 20 % de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE). "Sur trois années, du 1ᵉʳ janvier 2021 au 31 décembre 2023, le smic aura été revalorisé à sept reprises pour un total de 13,5 %", relève le rapport.Le nombre de smicards en hausse
"Pas de coup de pouce, parce que ce n’est pas efficace pour lutter contre la pauvreté, parce que ça pourrait augmenter la pauvreté avec des effets sur l’emploi des personnes fragiles", a déclaré à l’AFP le président du groupe d’experts, l’économiste Gilbert Cette. Dans un entretien à L’Express, en 2021,...
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01/12 - Maria Teresa de Luxembourg : "Dans les guerres, le viol est une arme de destruction massive"
A l’occasion du Women’s Forum, à Paris, ce 28 novembre, Maria Teresa de Luxembourg a présenté sur scène son ONG "Stand Speak Rise Up", qui s’occupe des femmes violées dans des conflits. La Grande-Duchesse déplore que ce sujet, tristement revenu dans l’actualité depuis l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël le 7 octobre, soit encore si peu médiatisé.
Du XXe siècle à aujourd’hui, les violences sexuelles ont été utilisées comme arme de guerre dans 62 pays, dans l’écrasante majorité contre des femmes et des filles. Maria Teresa de Luxembourg s’est emparée de cette cause en 2016 pour donner une voix à ces millions de femmes qui subissent la guerre dans leurs entrailles, dénoncer les violences sexuelles dans les zones de conflit et soutenir les victimes dans leur reconstruction et leur besoin de justice. Entretien.
L’Express : Pourquoi avez-vous décidé de vous engager dans la lutte contre le viol comme arme de guerre ?
Maria Teresa de Luxembourg : J’ai d’abord rencontré le chirurgien gynécologue Denis Mukwege [Prix Nobel de la Paix 2018], lors d’une conférence au Luxembourg en 2016, qui expliquait à quel point ce problème humanitaire était grave. Je me suis alors dit que ce fléau ne pouvait pas rester inconnu du monde entier. Lorsque j’ai revu le docteur le lendemain, il m’a dit qu’il fallait quelqu’un pour donner une voix aux sans-voix. Avec la position que j’occupe, j’ai voulu endosser ce rôle. Ce sont des causes dont personne ne veut parler, qui ne sont pas toujours bien comprises, ni reconnues parmi les hauts...
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01/12 - Tesla : "Cybertruck", la nouvelle folie automobile de Musk
Musique forte, foule en délire… Elon Musk a dévoilé jeudi 30 novembre, en grande pompe, le nouveau pick-up électrique de Tesla, "l’objet le plus exceptionnel sur la route", selon l’entrepreneur. L’objectif de ce nouveau bébé : positionner le constructeur sur un marché déjà investi par son rival Ford. Le milliardaire est arrivé en rock star, blouson de cuir sur les épaules, au volant de son jouet flambant neuf, pour cet événement organisé au siège de Tesla, à Austin (Texas). Et Elon Musk a eu la main lourde sur les superlatifs : "Je pense que c’est notre meilleur produit […] l’objet le plus exceptionnel sur la route. Le futur va enfin ressembler au futur."
Cet événement, diffusé en direct sur le réseau social X le 30 novembre peu après 21h en France, a viré un moment à l’absurde. Quand Elon Musk remet les voitures à ses premiers clients, il y a un problème. Personne n’arrive à ouvrir la portière passager, souligne le site spécialisé Numerama. Même Elon Musk n’y parvient pas. La traditionnelle poignée ayant disparu, il faut donc trouver le bouton, pas forcément intuitif. Par la suite, le milliardaire s’est rattrapé avec des scènes dignes des plus grands films d’action : tirs à la mitraillette sur les portes sans occasionner de trou, traction d’un engin de chantier ou d’un réacteur de fusée, course avec une Porsche 911 (gagnée)…
Depuis son annonce en novembre 2019, le design du Cybertruck n’a pas laissé indifférent : cette automobile tout en angles se veut un croisement entre un modèle du film "Blade Runner" (1982) et...
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01/12 - L’hydroélectricité, première source d’énergie renouvelable en France
Un méga-investissement de 330 millions d'euros pour construire un grand barrage hydraulique sur le Rhône à proximité de la centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain et ainsi produire 140 gigawattheures d'électricité par an, soit la consommation de 60 000 habitants. Telle est la promesse du projet de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), premier producteur d'énergie hydraulique en France.
Le débat public sur la construction de cet ouvrage, avec une chute de 6 mètres et une retenue de 20 millions de mètres cube, s'ouvre ce vendredi 1ᵉʳ décembre. Parmi les opposants, le collectif Stop au barrage Rhonergia dénonce le "gâchis financier, la détérioration de la ressource en eau, la bétonisation" d'un tel projet.
L'hydroélectricité a une place toute particulière en France. C'est la première source d'énergie renouvelable dans le pays. En 2022, elle représentait environ 40 % de la production brute française d'énergie renouvelable, suivie de près par l'éolien, avec 33 %. Le solaire photovoltaïque arrivait loin derrière : il pèse seulement 18 % de ce mix.
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01/12 - Supermarchés : Auchan et Intermarché lorgnent sur Casino
La restructuration de la grande distribution est en cours. Les enseignes Les Mousquetaires/Intermarché et Auchan ont confirmé, jeudi 30 novembre, être intéressées par la reprise de l'ensemble des supermarchés et hypermarchés Casino avec leurs salariés, alors que les représentants des salariés du groupe sont très inquiets de la situation économique de leur entreprise.
C'est Serge Papin, ancien patron de Système U et administrateur depuis janvier 2023 d'Auchan International, qui a été le premier à confirmer officiellement une candidature pour la reprise des magasins Casino.
Cette offre concerne "l'ensemble [des magasins]", un critère "rassurant" d'un point de vue social, selon lui. "Les emplois sont gardés dans le projet" d'Auchan et d'Intermarché, a-t-il affirmé, tout en nuançant: "il y aura peut-être quelques outils logistiques" inclus dans l'offre de reprise, "mais il s'agit surtout des magasins". Intermarché s'est déjà accordé avec Casino il y a quelques mois pour le rachat de 119 magasins, plus une soixantaine en option. Une soixantaine a changé d'enseigne début octobre.Concurrence exacerbée
La concurrence est très forte entre enseignes de la grande distribution, exacerbée par l'inflation qui porte depuis des mois le leader du secteur, E.Leclerc, à un rythme que ses concurrents s'efforcent de suivre, y compris en rachetant des magasins afin de faire gonfler la part de marché autrement que par la seule performance commerciale. La part de marché est essentielle dans le rapport de force avec les...
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01/12 - La simplication des normes est un projet de société, par Nicolas Bouzou
On se souvient du "choc de simplification" de François Hollande, qui n’avait pas simplifié grand-chose. Le mot revient à la mode. A tel point que l’Elysée et Bercy ont chacun lancé leur propre chantier. Deux initiatives en même temps, ce doit être la "simplification complexe" ou la "simplification à la française". A moins qu’il n’en faille autant pour mettre de l’ordre dans une jungle où les lois - plusieurs dizaines votées par an, de plus en plus longues, avec de plus en plus d’articles –, les règlements, les décrets, les circulaires, les directives se superposent et compliquent la vie des entreprises, augmentent leurs coûts de production et restreignent leurs capacités d’action.Déceptions à la pelle
Car la complexité normative n’est pas seulement pénible à vivre. Elle se paie en croissance, c’est-à-dire en revenus et en emplois. Par exemple, le code de la construction est passé en vingt ans de 2 300 à 3 800 articles. Il n’est pas très étonnant qu’on ne construise pas assez dans ces conditions et que les coûts augmentent dans ce secteur. Réduire le nombre de normes est donc une excellente idée, à laquelle on n’ose plus croire tant les déceptions ont été la règle jusqu’à présent.
Le président de la République a mis l’accent, fin novembre, sur le programme ETIncelles pour faciliter le passage des PME en ETI - les entreprises de taille intermédiaires qui emploient de 250 à 5 000 salariés. La France en compte 5 000, soit moitié moins qu’en Allemagne. Or ces entreprises investissent et recrutent davantage que les PME. Si le...
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01/12 - Gaza : l’armée israélienne confirme la mort de cinq otages à Gaza
L’armée israélienne a annoncé avoir "repris le combat" contre le Hamas après une trêve déjà prolongée deux fois. Ce vendredi 1er décembre, Tsahal dit avoir intercepté un tir de roquette depuis Gaza.
Faits essentiels
⇒ L’armée israélienne dit avoir frappé "plus de 200 cibles terroristes" à Gaza
⇒ L’OMS décrit un "film d’horreur" dans les hôpitaux de Gaza.
⇒ La communauté internationale appelle à un retour de la trêve.L'armée israélienne dit avoir confirmé la mort de cinq otages à Gaza et informé les familles
L'armée israélienne a confirmé la mort de cinq otages captifs dans la bande de Gaza, a annoncé ce vendredi son porte-parole, Daniel Hagari, précisant qu'elle en avait informé les familles.
"Ces derniers jours, l'armée et la police israéliennes ont informé de leur décès les familles" de cinq otages. "Un comité d'experts (...) a établi leur mort après enquête et sur la base d'informations de renseignement", a-t-il déclaré lors d'un point de presse, précisant qu'une opération militaire avait permis de ramener en Israël le corps d'un de ces cinq otages.L’OMS décrit un "film d’horreur" dans les hôpitaux de Gaza
Des hôpitaux où se joue un "film d’horreur" : avant même que les combats ne reprennent à Gaza vendredi, après une trêve d’une semaine, le système de santé du territoire palestinien était à genoux, a alerté l’Organisation mondiale de la santé.
Alors que les bombes israéliennes ont recommencé à pleuvoir sur la bande de Gaza, les responsables de l’OMS à Gaza pointent une situation sanitaire qui y était déjà "catastrophique"....
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01/12 - La Chine devant les Etats-Unis en 2049 ? Un objectif plus que jamais contrarié
Les Chinois ont sans doute l’impression de se retrouver dans un mauvais rêve. A la manière du film Un jour sans fin, sorti en 1993, dans lequel l’acteur Bill Murray revit inlassablement la même journée, l’histoire semble se répéter. Elle présente tout du moins des signes de déjà-vu. La hausse soudaine, ces dernières semaines, du nombre de maladies respiratoires dans le pays asphyxie des hôpitaux submergés par l’arrivée de patients souvent très jeunes. Une situation à nouveau critique pour une population qui a connu trois ans de restrictions sanitaires à cause du Covid-19, même si Pékin assure qu'"aucun pathogène nouveau" n’a été détecté.
Dans le même temps, le gestionnaire d’actifs Zhongzhi inquiète. Ce conglomérat est sous le coup d’une enquête criminelle, dont le motif n’a pas encore été révélé. Endetté à hauteur de plusieurs dizaines de milliards de dollars, Zhongzhi gère l’épargne d’entreprises et de ménages, mais détient aussi diverses participations dans des entreprises cotées en Bourse. Une nouvelle menace après la chute du géant Evergrande, avec un risque de crise financière qui viendrait s’ajouter à une débâcle immobilière déjà dévastatrice.Un horizon maintes fois repoussé
Face au ralentissement de l'économie chinoise, le pouvoir reste sur ses gardes. Au troisième trimestre, le PIB chinois a augmenté de 4,9 % sur un an, après 6,3 % au deuxième trimestre. Pour autant, la croissance reste le maître-mot pour Xi Jinping. Et pour cause : le dirigeant a fixé à 2049 l’année où son pays deviendra la première puissance mondiale,...
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01/12 - Turquie : comment Erdogan instrumentalise la guerre entre Israël et le Hamas
Il ne fait pas bon ces jours-ci s’asseoir dans un des 663 cafés Starbucks que compte la Turquie. Depuis quelques semaines, la marque américaine, qui n’est pourtant pas identifiée dans les campagnes de boycotts des associations proches de la cause palestinienne, est particulièrement ciblée par des groupes islamistes turcs pour son soutien supposé à l’offensive israélienne dans la bande de Gaza. Dans la ville conservatrice de Gaziantep, à la frontière syrienne, la branche jeunesse du parti au pouvoir, l’AKP, a organisé un sit-in dans un de ses établissements. Les réseaux sociaux regorgent de vidéos d’activistes plus ou moins agressifs qui font irruption dans les terrasses de l’enseigne, pour sermonner les clients ou, comme dans la ville d’Izmit, voisine d’Istanbul, leur intimer l’ordre de quitter les lieux et jeter leurs breuvages à terre. Dans un autre café de la marque, c’est une femme seule, qui est venue interpeller les consommateurs : "Vous n’êtes donc pas musulmans ?", les prend-elle à partie. "Non, ici c’est un pays laïc", la rabroue des clients. "Va donc te battre à Gaza !", lui rétorque une autre table avant qu’elle ne quitte les lieux.
"Jusqu’à présent, les campagnes de boycotts s’en prenaient aux produits ou aux magasins, désormais ce sont les clients qui sont visés, identifiés comme des complices : on entend parler des 'sionistes parmi nous'", précise la politologue Sezin Öney. Dans une volonté de démonstration de force, les partis, groupes et associations islamistes ont rapidement pris la tête des...
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01/12 - Sida : les contaminations ne baissent pas assez vite en France, par le Pr Gilles Pialoux
Le 1er décembre reste le rendez-vous incontournable de la lutte contre le sida. A fortiori en cette année "anniversaire" des 40 ans de la découverte du virus. Comme tous les ans, cette journée mondiale est aussi le moment très attendu où Santé public France (SPF) fournit les données épidémiologiques de l’année précédente en matière d’infection par le VIH et par les autres infections sexuellement transmissibles (IST).
Premier constat, le compte n’y est toujours pas. D’abord, le nombre d’infections ne diminue pas suffisamment vite dans notre pays. En 2022, 5 738 nouveaux cas de séropositivité au VIH ont été découverts, contre 6 213 en 2019. La baisse (selon les deux méthodes de calcul corrigées, de -11 % ou au maximum de -21 %) a été bien plus forte à Londres (-44 %) ou à San Francisco (-65 %) sur la même période. Même s’il est difficile de comparer des villes à un pays, la France n’est pas suffisamment aux rendez-vous des objectifs OMS de 2030 : zéro nouvelle contamination.
Les chiffres sont toutefois plus contrastés si l’on regarde les groupes de transmission. La baisse la plus importante est observée chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) nés en France : - 32 % entre 2012 et 2022, et -12 % depuis 2019. On observe par contre des hausses significatives dans le groupe des HSH nés à l’étranger (+ 96 %), au moment où précisément l’aide médicale d’Etat (AME) est mise en danger et plus encore chez les personnes trans contaminées par un rapport sexuel (+ 153 %) depuis 2012.28 % de cas...
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01/12 - Immobilier, le cauchemar des Français : la Une de L’Express à La Loupe
Cette semaine, Thibault Marotte, journaliste au service Economie de L’Express, et Muriel Breiman, rédactrice en chef adjointe, décryptent la grave crise du logement à laquelle la France doit faire face.
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L'équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Jules Krot (montage et réalisation).
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Charlotte Baris : A La Loupe, on s’est donné pour mission de décrypter les mécanismes derrière chacune des crises qui animent notre pays. Qu’il s’agisse de la flambée de l’antisémitisme en France, du réchauffement climatique, dont on perçoit les conséquences chaque jour un peu plus, ou de l’explosion des prix du carburant.
Il y a quelques semaines, on vous proposait justement un épisode sur ce sujet : Béatrice Mathieu, grand reporter à L’Express, nous expliquait que la part de l’essence dans le budget des ménages français avait baissé au cours des 50 dernières années, contrairement à ce qu’on pourrait croire en écoutant nos politiques.
Selon elle, la vraie crise, se situe ailleurs : le logement. Cette crise du logement, elle ne date pas d’hier....
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01/12 - Locations immobilières : une pénurie qui enfle dangereusement
Se loger. Un besoin primaire qui peine à être satisfait en France, en 2023. Et la situation n’est pas près de s’améliorer. Déjà l'objet de multiples contraintes - normes environnementales, prix élevé du foncier, encadrement des loyers...- le secteur immobilier est aujourd'hui bouleversé par la remontée des taux. Nos explications et les pistes pour sortir de l'impasse dans ce dossier spécial en six volets.
Symbole d’entrée dans la vie d’adulte, la signature du premier bail n’a jamais autant relevé de l’épreuve initiatique. Le stock de biens à louer a baissé en France de 9 % en moyenne sur un an et de 23 % dans les grandes villes, selon la dernière étude de SeLoger dévoilée en septembre. A Rennes (- 43 %) ou Nice (- 34 %), c’est l’hécatombe. Et forcément, ce qui devient rare coûte plus cher. Si la hausse des loyers en cours a été plafonnée par le gouvernement à 3,5 % jusqu’au premier trimestre 2024, les tarifs pour les biens nouvellement mis sur le marché ont bondi : + 6,1 % à Nice en un an, + 4,9 % à Marseille ou encore + 4,6 % à Strasbourg. Soumise à l’encadrement des loyers, Paris échappe à la flambée. Mais pas à la disette : la capitale compte 68 % d’appartements à louer en moins par rapport à juillet 2021. D’après Lodgis, une agence spécialisée dans le meublé, il faut compter six mois d’attente aujourd’hui pour y trouver un studio.
Cette atrophie du marché est la conséquence d’un redoutable effet domino : empêchés par des taux d’emprunt élevés et des prix au mètre carré qui ne baissent pas, ou si peu, les...
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01/12 - Que sont les "bombes carbone" ? L’Express vous explique tout
Cette semaine, alors que la COP28 vient de s’ouvrir à Dubaï, Sébastien Julian, rédacteur en chef adjoint de la rubrique Climat de L’Express, nous explique ce que sont les "bombes carbone".
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Mathias Penguilly : Les "bombes carbone", on les appelle aussi "bombes climatiques". Et on comprend, vu le vocabulaire employé, qu’il y a de quoi s’inquiéter ! Sébastien Julian, rédacteur en chef adjoint en charge du Climat à L’Express va tout nous expliquer. Je le dis tout de suite pour nos auditeurs, on ne parle pas de véritables bombes.
Sébastien Julian : Non, c’est un concept qui date de 2022 et qu’on a découvert dans l’étude d’un chercheur allemand. Les "bombes carbone" ce sont des infrastructures de charbon, pétrole et gaz qui pourraient émettre plus de 1 milliard de tonnes de CO2 sur leur durée d’exploitation. Certaines sont déjà en activité, et d’autres sont encore à l’état de projet…
Pour aller plus loin
La COP28 à Dubaï s’ouvre en fanfare avec la...
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01/12 - Elon Musk, le seigneur devenu plus important que les chefs d’Etat
Le 27 novembre dernier, il était possible d’écouter en direct sur X (anciennement Twitter) un entretien d’une vingtaine de minutes entre l’entrepreneur américain Elon Musk, qui a acquis la plateforme il y a plus d’un an, et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Mesurons l’importance du phénomène : de nos jours, un chef d’Etat, qui plus est en pleine guerre, préfère s’adresser, pour diffuser un long message, au propriétaire du réseau social favori des CSP + et des faiseurs d’opinion plutôt qu’à tout autre média.
Il faut certes replacer cette conversation dans son contexte. Après que Musk a acquiescé à un post antisémite publié sur X, de grandes entreprises américaines telles Walt Disney, Warner Bros Discovery ou encore Comcast ont suspendu jusqu’à nouvel ordre leurs publicités sur le réseau social. Certains commentateurs suggèrent qu’en se rendant en Israël, en déclarant qu’il s’engagerait à faire cesser la "propagation de la haine" sur X et en estimant que la destruction du Hamas, objectif de guerre d’Israël, était indispensable, le dirigeant de Tesla cherchait à faire amende honorable.
La signification de l’épisode semble néanmoins plus large. Car le milliardaire n’en est pas à son coup d’essai en la matière. En mai 2023, X hébergeait le lancement en direct (chaotique) de la campagne du candidat aux primaires républicaines Ron DeSantis, que Musk soutient. Début novembre, lors d’un sommet consacré à l’IA organisé par le gouvernement britannique, c’est le Premier ministre lui-même, Rishi Sunak, qui a servi...
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01/12 - Prix de l’alimentaire en 2024 : le gouvernement pris au piège
C’est la petite musique qui monte ces dernières semaines. Contrairement à ce que réclame le gouvernement depuis de longs mois, les baisses de prix tant espérées sur les produits alimentaires pourraient ne pas se concrétiser dans les rayons en 2024. Les négociations commerciales entre distributeurs et industriels s'ouvrent en tout cas officiellement ce vendredi 1er décembre. Et comme le veut la nouvelle loi adoptée par le Parlement le 14 novembre dernier, cette période de palabres est désormais raccourcie. Pour les industriels réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 350 millions d’euros, la date butoir est fixée au 15 janvier. Pour les autres, elle court jusqu’au 31 janvier.Hausse de 7 % chez Coca-Cola
Mais à quoi bon avancer les négociations commerciales, si le consommateur n’en ressort pas gagnant ? C’est d’abord Coca-Cola qui a allumé la mèche à la mi-novembre, lorsque son patron a annoncé une hausse des prix de 7 % à venir pour ses célèbres bouteilles de soda. La semaine suivante, c’est Dominique Schelcher, dirigeant de l'enseigne indépendante Système U, qui préparait les esprits : "En moyenne, la hausse demandée est de 5 %". Enfin, mardi 28 novembre, c’était au tour de Jean-Philippe André, président de l’Ania - le lobby des industries agroalimentaires - d’enfoncer le clou, assurant que les prix ne baisseraient pas.
Rien n’est encore acté, mais les premiers retours n’augurent rien de bon pour la suite. Un désaveu majeur pour le gouvernement qui a tenté coûte que coûte d’influer sur les...
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01/12 - Pr John Antonakis : "Devenir charismatique n’est pas donné à tout le monde"
Echanger avec le Pr John Antonakis, c’est s’asseoir en face d’un des plus grands spécialistes du leadership charismatique et la garantie d’assister dans le même temps à la meilleure imitation de Margaret Thatcher. Cet éminent chercheur gréco-suisse a étudié et connaît sur le bout des doigts les plus célèbres discours des leaders de ce monde, Dame de fer comprise. "Elle était glaciale et s’exprimait de manière très plate, sans langage corporel, mais elle était charismatique car ce qu’elle disait était extrêmement fort." Si vous pensiez que le charisme se résume à une histoire d’apparence ou de prestance, vous serez surpris. "Certains ‘gourous’ du leadership très présents dans les rayons des librairies disent qu’il faut avoir une présence, mais c’est quoi exactement la présence ? Comment la mesure-t-on ?" pointe ce professeur de comportement organisationnel à HEC Lausanne, qui défend une approche scientifique.
De ses travaux, on retiendra d’abord que le charisme est un processus de communication qui transmet certaines informations basées sur les valeurs, les symboles, les émotions. Lesquels influencent les observateurs et leurs comportements. "Pendant des décennies, les psychologues du management ont fait une très grosse erreur en utilisant des questionnaires pour mesurer le charisme." Sa méthode à lui ? Se servir des ordinateurs qui analysent les discours, car contrairement aux personnes sondées, "les appareils informatiques se fichent de savoir si vous êtes laid ou pas, si vous êtes un homme ou pas. Ils...
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01/12 - Pourquoi sommes-nous (ou pas) charismatiques ?
Echanger avec le Pr John Antonakis, c’est s’asseoir en face d’un des plus grands spécialistes du leadership charismatique et la garantie d’assister dans le même temps à la meilleure imitation de Margaret Thatcher. Cet éminent chercheur gréco-suisse a étudié et connaît sur le bout des doigts les plus célèbres discours des leaders de ce monde, Dame de fer comprise. "Elle était glaciale et s’exprimait de manière très plate, sans langage corporel, mais elle était charismatique car ce qu’elle disait était extrêmement fort." Si vous pensiez que le charisme se résume à une histoire d’apparence ou de prestance, vous serez surpris. "Certains ‘gourous’ du leadership très présents dans les rayons des librairies disent qu’il faut avoir une présence, mais c’est quoi exactement la présence ? Comment la mesure-t-on ?" pointe ce professeur de comportement organisationnel à HEC Lausanne, qui défend une approche scientifique.
De ses travaux, on retiendra d’abord que le charisme est un processus de communication qui transmet certaines informations basées sur les valeurs, les symboles, les émotions. Lesquels influencent les observateurs et leurs comportements. "Pendant des décennies, les psychologues du management ont fait une très grosse erreur en utilisant des questionnaires pour mesurer le charisme." Sa méthode à lui ? Se servir des ordinateurs qui analysent les discours, car contrairement aux personnes sondées, "les appareils informatiques se fichent de savoir si vous êtes laid ou pas, si vous êtes un homme ou pas. Ils...
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30/11 - Régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension : ce que contient la nouvelle version du texte
En amour comme en politique, mieux vaut savoir faire des compromis. Et les membres de la commission des Lois de l’Assemblée nationale l’ont bien compris. Chargés d’examiner le projet de loi immigration amendé par le Sénat, les députés ont approuvé, ce jeudi 30 novembre, une version remaniée d'une mesure-phare du texte : la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.
"Un compromis", qui sans être "idéal" permettra au projet "d’aboutir", a fait valoir le président de la commission des Lois, le macroniste Sacha Houlié. Une version qui se veut équilibrée, tricotée sur le modèle du "en même temps".
Cette nouvelle mouture ne crée ni une procédure "discrétionnaire" au bon vouloir du préfet, comme le souhaitaient les sénateurs, ni un droit automatique à la régularisation, a défendu le rapporteur général du texte, le député Renaissance Florent Boudié.L’objectif : assouplir la version du Sénat
Pour rappel, la version initiale du gouvernement prévoyait dans son article 3 la titularisation "de plein droit" pour les sans-papiers ayant travaillé au moins huit mois au cours des deux dernières années dans les métiers et zones en tension, et présents sur le territoire depuis au moins trois ans.
Le Sénat, qui a examiné le texte en premier, avait largement durci ce dispositif, les titres de séjour ne pouvant être délivrés par les préfets qu’à "titre exceptionnel", dans une "procédure strictement encadrée".
En outre, les élus de la chambre haute ont posé un certain nombre de conditions à l’émission de...
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30/11 - Gaza : entre Israël et l’Espagne, le bras de fer diplomatique se durcit
La crise diplomatique entre l’Espagne et Israël continue à se creuser. L’Etat hébreu a annoncé ce jeudi 30 novembre qu’il allait rappeler son ambassadeur à Madrid pour "consultations", après des propos qualifiés de "scandaleux" du Premier ministre Pedro Sanchez sur les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza.
Le chef du gouvernement espagnol, qui s’impose ces dernières semaines comme l’une des voix les plus critiques au sein de l’UE vis-à-vis de l’Etat hébreu, le clame haut et fort depuis plusieurs semaines : selon lui, la réponse du gouvernement israélien serait "disproportionnée" à Gaza. Ce 26 novembre, il avait évoqué une "tuerie aveugle de Palestiniens à Gaza", tout en rappelant "condamner les vils attentats d’un groupe terroriste comme le Hamas". "Ce n’est pas une question de partis politiques ou d’idéologie, c’est une question d’humanité.", affirmait alors le Premier ministre espagnol.
Fin octobre, le dirigeant socialiste avait déjà fait part fin octobre de son "doute légitime" sur le respect par Israël du droit international dans ses opérations militaires dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste palestinien du Hamas.
Toutes ces déclarations avaient suscité une réaction très critique de la part d’Israël et du gouvernement de Benyamin Netanyahou, qui ont alors accusé le leader socialiste espagnol de "soutenir le terrorisme", en lui reprochant de ne pas condamner suffisamment les crimes du Hamas."Des remarques scandaleuses"
Bien loin de chercher à apaiser la situation, Pedro Sanchez...
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30/11 - Macron jugé "exaspérant" par un conseiller, cette idée snobée par Le Pen
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Européennes : les idées de Pannier-Runacher
Pour résoudre la redoutable question de la tête de liste pour les élections européennes, la ministre de la Transition énergétique a une idée : "On prend un baromètre de notoriété des 10 personnalités les plus connues du gouvernement, on sélectionne les 5 plus connues et on les met en début de liste. Le Rassemblement national a résolu la question en envoyant une tête d’affiche, Jordan Bardella." Avec ce raisonnement, Bruno Le Maire, qui jusqu’à présent décline, et Elisabeth Borne, semblent des choix plus cohérents que Stéphane Séjourné, le loyal mais inconnu du grand public patron de Renaissance et président du groupe Renew au Parlement européen. "J’aurais pu être crédible, glisse en petit comité Agnès Pannier-Runacher. Mais il y a trois personnes qui me connaissent !" Une sagacité rafraîchissante.Macron et l’obsession des "priorités"
Dans l’entourage du chef de l’Etat, ces derniers temps, on soupire… Emmanuel Macron n’aurait...
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30/11 - Singapour, New York ou Paris ? La ville la plus chère du monde dévoilée
The Economist a publié, ce jeudi 30 novembre, son classement des villes les plus chères au monde. Et cette année, Zurich et Singapour arrivent en tête du palmarès, devant New York qui confirme la chute généralisée des villes d’Amérique du Nord. Détrônée de la première place, Big Apple quitte le podium et s’installe à la 4e position, à égalité avec Genève.
Can you guess the world’s most expensive cities? https://t.co/Y8jFMNLqr0 👇— The Economist (@TheEconomist) November 30, 2023106 000 dollars pour posséder une voiture à Singapour
"Singapour n’est pas étrangère à la première place", note l’hebdomadaire britannique qui rappelle que sur onze ans, la cité-Etat a été désignée neuf fois comme étant la ville la plus chère du monde. À titre d’illustration, le certificat nécessaire pour avoir le droit de posséder un véhicule avoisine les 106 000 dollars.
En revanche, la plus grande ville de Suisse a fait un bond de cinq places. "Son ascension au sommet de l’indice s’explique principalement par le fait que le franc suisse se soit apprécié de plus de 10 % par rapport au dollar au cours de la dernière année", décrypte The Economist.Les villes européennes grimpent dans le classement
En France, Paris gagne deux places et arrive septième. Juste devant Copenhague qui est 8e, ex aequo avec Tel Aviv, élue ville la plus chère au monde en 2021. Les quatre métropoles européennes conservent ainsi leur rang dans le top 10 des villes où les prix sont les plus élevés. Mais alors qu’aucune ne figurait dans le top 5 en 2022, elles sont deux cette...
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30/11 - "Mycoplasma pneumoniae" : la bactérie circule davantage en France depuis le début de l’automne
Une tendance à la hausse, qui se poursuit en France. Alors que des questions planent sur une importante épidémie de pneumonies en Chine, la bactérie mycoplasma pneumoniae, à l’origine d’infections respiratoires, circule également davantage "depuis le début de l’automne" dans l’Hexagone, selon un premier bilan de Santé publique France (SPF) publié ce jeudi 30 novembre. L’agence recense notamment "un nombre de cas plus élevé qu’en 2019 et 2022 à la même période, traduisant une situation épidémique".
L’immense majorité des infections sont bénignes et guérissent spontanément, mais certains cas peuvent nécessiter une hospitalisation. Les infections surviennent tout au long de l’année mais peuvent être plus fréquentes en été et à l’automne, tandis que des pics épidémiques sont observés de manière cyclique tous les 3 à 7 ans.
S’il n’existe pas de système de surveillance spécifique, les investigations menées sont "en faveur d’une augmentation des cas d’infections respiratoires à mycoplasma pneumoniae depuis la fin de l’été, plus marquée depuis octobre 2023", détaille Santé publique France.Montée des passages aux urgences
Parmi les signaux venant confirmer ce constat, il a notamment été remarqué une montée des passages aux urgences pour pneumopathies depuis début octobre, "de façon plus marquée à compter de début novembre, particulièrement chez les 6-15 ans ainsi que chez les 16-49 ans", avec des niveaux "dans ces classes d’âges très supérieurs à ceux des années 2019 et 2022".
De plus, dans les laboratoires hospitaliers, le nombre de...
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30/11 - COP28 : la mise en oeuvre du fonds sur les "pertes et dommages" des pays vulnérables adoptée
La mise en oeuvre du fonds destiné à financer les "pertes et dommages" climatiques des pays vulnérables a été adoptée, ce jeudi 30 novembre, dès le premier jour de la COP28 à Dubaï, un pas positif pour espérer dégripper les tensions financières entre le Nord et le Sud en parallèle des négociations sur les énergies fossiles.
“We’ve delivered history today. The first time a decision has been adopted on day 1 of any COP. And the speed in which we have done so is also historic.
Getting this done demonstrates the hard work of so many, particularly members of the transitional committee who worked… pic.twitter.com/vPIpX5QBjw— COP28 UAE (@COP28_UAE) November 30, 2023
Cette décision historique, saluée par une standing ovation des délégués des près de 200 pays participants, concrétise le principal résultat de la COP27 en Egypte l’an dernier, où ce fonds avait été approuvé sur le principe mais dont les contours n’avaient pas encore été définis. "Je félicite les partis pour cette décision historique. C’est un signal positif pour le monde et pour notre travail", a déclaré Sultan Al Jaber, le président émirati de cette COP. "Nous avons écrit une page d’histoire aujourd’hui… La rapidité avec laquelle nous l’avons fait est inédite, phénoménale et historique".
Après un an de bras de fer, pays du Nord et du Sud étaient parvenus le 4 novembre à Abou Dhabi à un fragile compromis sur les règles de fonctionnement de ce fonds, dont le démarrage effectif est désormais prévu en 2024. L’adoption du texte dès l’ouverture de la COP efface les...
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30/11 - JO 2024 : périmètres, QR code… Ce qui attend les automobilistes pour circuler à Paris
Les automobilistes ne trépignent pas d’impatience à l’approche des Jeux olympiques 2024. Au contraire : une série d’obstacles les attend du 26 juillet au 11 août - mais aussi du 28 août au 8 septembre date des Paralympiques. De quoi pousser riverains, auto-écoles ou taxis à partir en vacances… Les nouvelles règles ont été détaillées par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, dans une interview au Parisien, ce mercredi 29 novembre. Quel dispositif s’appliquera et surtout quelles seront les dérogations obligatoires pour circuler dans certaines zones à Paris ? Depuis des mois, la préfecture échafaude un plan d’action. Presque rue par rue.
Pour ceux qui travaillent et habitent à proximité des sites, les conséquences seront lourdes. "Le principe est l’interdiction à la circulation motorisée, et l’exception, la dérogation", a prévenu le préfet de police de Paris. De quoi parle-t-on exactement ? La circulation sera restreinte dans certains périmètres établis autour des zones de compétition.
Par conséquent, l’Ile-de-France sera divisée en plusieurs zones de couleurs. En rouge, les endroits où la circulation sera interdite, sauf dérogation. Elles concernent par exemple les alentours du Stade de France, du Parc des Princes ou encore de la Place de la Concorde. Existeront ensuite les zones bleues où la circulation sera réglementée pour éviter "les circulations de transit".
Attention, tout le monde ne sera pas autorisé à emprunter ces voies de passage : seules les personnes qui vivent, travaillent ou veulent se rendre...
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30/11 - Dérèglement climatique : 2023 devrait être l’année la plus chaude jamais enregistrée
L’année 2023 devrait être la plus chaude jamais enregistrée. Et pour cause : elle a été marquée par une litanie de statistiques records qui soulignent toutes l’urgence d’agir contre le dérèglement climatique, a martelé l'ONU jeudi 30 novembre. Le jour même de l’ouverture de la COP28, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a fait une piqûre de rappel aux délégués qui n’auraient pas pris la mesure de la gravité de la situation.
"Les gaz à effet de serre sont à un niveau record. Les températures mondiales battent des records. La mer est à un niveau record et jamais la banquise de l’Antarctique n’a affiché une surface aussi faible", a déclaré le chef de l’OMM, Petteri Taalas, qui dénonce "une cacophonie assourdissante de records battus." Pour Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU ces records de température devraient "donner des sueurs froides aux dirigeants mondiaux."
Les scientifiques avertissent que la capacité de limiter le réchauffement à un niveau gérable est en train d’échapper à l’humanité. Les accords de Paris sur le climat de 2015 visaient à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de deux degrés Celsius au-dessus des niveaux moyens préindustriels mesurés entre 1850 et 1900 – et 1,5 °C si possible. Mais à fin octobre 2023 était déjà environ 1,4 °C au-dessus du niveau de référence préindustriel.Réchauffement climatique : des événements extrêmes plus fréquentsL’année la plus chaude devant 2016 ou 2020
L’agence ne publiera son rapport final sur l’état du climat que dans quelques mois mais...
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30/11 - Pays-Bas : face à l’impossibilité de former un gouvernement, Wilders dans l’impasse
Coup dur pour Geert Wilders. Le leader d’extrême droite hollandais s’est vu adresser une fin de non-recevoir à la constitution d’une alliance qu’il appelait de ses voeux entre le NSC, le Mouvement agriculteur-citoyen (BBB, sept sièges) et le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, 24 sièges).
Depuis sa victoire inattendue aux élections législatives le 23 novembre dernier, sa famille politique, le Parti de la Liberté (PVV) prospecte pour trouver des partenaires afin de constituer une coalition au parlement. Et pour cause, les 37 sièges décrochés lors des dernières élections ne lui permettent pas de gouverner. Ainsi, pour avoir la majorité dans cette chambre basse constituée de 150 élus, Geert Wilders doit doubler ses rangs.Des positions trop extrêmes
Et pour ce faire, le PVV lorgne sur plusieurs chapelles. Au premier rang desquelles le parti de centre droit Nouveau Contrat social (NSC) aux positions parfois anti-élites et populistes qui est rapidement apparu comme un partenaire potentiel. Mais les discussions n’ont pas abouti. Dans une lettre adressée au négociateur chargé d’explorer d’éventuels accords, le chef de file du NSC, Pieter Omtzigt, a douché tout espoir d’un accord avec le PVV de Geert Wilders.
"Le groupe NSC ne voit aucune base pour entamer des discussions avec le PVV sur un gouvernement majoritaire ou minoritaire". Et de préciser que la profession de foi du PVV "contient des positions qui à notre avis sont contraires à la Constitution". En outre, la question ukrainienne,...
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30/11 - Décès de Henry Kissinger : ses souvenirs avec de Gaulle, Pompidou et Nixon
En septembre 1979, paraît le premier tome des Mémoires de Henry Kissinger, A la Maison-Blanche. 1968-1973. "Un monument : 1 400 pages de révélations et de réflexions. L’Histoire contemporaine s’éclaire soudain", selon L’Express, qui en publie de larges extraits. Morceaux choisis, autour du général de Gaulle, qui "exsudait l’autorité", et du président Pompidou, "doté d’un rire sardonique".
> Dans L’Express du 24 septembre 1979De Gaulle : "Il me contemplait avec la hauteur naturelle d’un sommet alpin enneigé envers une vulgaire taupinière"
"Nous fûmes accueillis à l’aéroport par cet extraordinaire personnage qu’était Charles de Gaulle. Il exsudait l’autorité. Quatre semaines plus tard, il allait se rendre à Washington pour assister aux funérailles du président Eisenhower. Sa présence était telle, à la réception offerte par Nixon, qu’il fut le point de mire de toute l’assistance. D’autres chefs de gouvernement et de nombreux sénateurs qui proclamaient généralement leur antipathie pour les généraux autoritaires se pressaient autour de lui et le regardaient comme une bête curieuse. On avait l’impression que, s’il se dirigeait vers une fenêtre, le centre de la pièce se déplacerait et tout le monde basculerait dans le jardin… Il me serait agréable de pouvoir écrire que mon premier contact avec de Gaulle se situa à un niveau égal à l’idée que je me faisais de son rôle historique. Malheureusement, il n’en fut pas ainsi. Le Général considérait les adjoints du Président comme des fonctionnaires auxquels on ne demandait leur...
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30/11 - Immobilier : les prix dans l’ancien reculent
C’est une première depuis 2015. Le prix de l’immobilier ancien ont baissé de 1,8 % au troisième trimestre sur un an, selon l’indice Notaires-Insee de référence publié jeudi 30 novembre.
La hausse des prix, continue depuis fin 2015, marque un net coup de frein depuis la mi-2022 quand elle dépassait encore les 6 % par an. De + 6,8 % au deuxième trimestre 2022, la hausse des prix dans l’immobilier ancien a reculé à 6,4 %, 4,6 % et 2,7 %, puis 0,5 % au deuxième trimestre, essentiellement à cause de la flambée des taux d’intérêt qui ont renchéri le coût des crédits. Les prix ont chuté de 1,8 % sur un an au troisième trimestre.Un record absolu en 2021
Le nombre de transactions, indicateur de l’activité du marché et qui avait atteint un record absolu en 2021, continue de reculer rapidement. Pour l’ensemble de la France hors Mayotte, il passe sous la barre des 1 million, à 928 000 au 3ème trimestre, contre 1 million fin juin. Les prix diminuent de 1,6 % pour les maisons et de 2 % pour les appartements.
Sur un an, les prix des logements anciens en Île-de-France diminuent fortement au troisième trimestre : -5,3 %, après -3,1 % au deuxième trimestre. Les prix des maisons franciliennes diminuent de 5,4 %, tandis que ceux des appartements reculent de 5,3 %. La baisse des prix des appartements sur un an s’accentue aussi bien pour la petite couronne (-6 %) que pour la grande couronne (-4,0 %).
Pour la première fois depuis 2015, les prix des logements anciens baissent sur un an en province, à -0,5 % au troisième...
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30/11 - Champagne : un millésime 2023 riche d’innovations
La sortie d’une nouvelle cuvée constitue toujours un moment particulier dans la vie d’une maison ou d’un vigneron. C’est le fruit d’une longue maturation, conceptuelle dans un premier temps, technique ensuite et, enfin, commerciale. L’approche parcellaire ou mono cru préside depuis peu à la création de nombreuses interprétations des terroirs de la Champagne, en fonction des cépages et des millésimes. Les différents acteurs de la filière locale (re) découvrent la richesse et la diversité de leurs sols. Une approche bourguignonne où les "lieux-dits" se conjuguent comme les climats que les moines ont jadis répertoriés en Côte-d’Or. Terrain de jeux naguère réservé aux récoltants-manipulants, ces expressions de terroirs s’affichent de plus en plus dans la gamme des maisons : "Notre savoir-faire est d’identifier des parcelles uniques, capables d’offrir de grandes expériences de dégustation", explique par exemple Thomas Lombard, directeur de la maison d’Epernay qui porte son nom.L’alchimie de différents millésimes
La recherche de l’année parfaite – que la nature ne peut donner –, à travers l’alchimie de différents millésimes aux caractéristiques complémentaires constitue aussi une source d’inspiration. Initiée avec Grand Siècle, en 1959, par Bernard de Nonancourt, visionnaire patron de Laurent-Perrier, la quête se poursuit avec le lancement de Collection Impériale par Moët & Chandon pour célébrer les 280 ans du champagne le plus vendu au monde.
Un véritable événement, car la "grande maison" n’avait pas sorti de cuvées...
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30/11 - Consommation, inflation… Les ménages français continuent de se serrer la ceinture
Les Français freinent toujours leurs dépenses, mais les perspectives s’améliorent avec une inflation en forte baisse. C’est ce que révèlent les derniers chiffres publiés, jeudi 30 novembre, par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Alors que la consommation des ménages s’était stabilisée en septembre, elle enregistre une baisse en octobre de 0,9 % sur un mois.
L’inflation, elle, a donc fortement ralenti en France en novembre, à un niveau de 3,4 % sur un an – et 4 % en octobre –, selon les données provisoires de l’Insee. "Globalement, l’inflation aujourd’hui est vaincue, et c’est un vrai succès économique", s’est félicité sur France Inter le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Selon l’Insee, "cette baisse de l’inflation serait due au ralentissement sur un an des prix des services, de l’énergie et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés et de l’alimentation".Les prix de l’énergie ont augmenté de 3,1 % sur un an en novembre
Les prix de l’énergie auraient en effet augmenté de 3,1 % sur un an en novembre, contre une hausse de 5,2 % en octobre, selon ces données provisoires. Selon cette première estimation de l’Insee, les prix des services ont augmenté de 2,7 % sur un an en novembre (3,2 % en octobre) et ceux des produits manufacturés ont grimpé de 1,9 % (2,2 % en octobre).
Côté alimentation, la hausse globale des prix a légèrement ralenti à 7,6 % sur un an en novembre (7,8 % en octobre).La consommation énergétique et alimentaire en forte baisse
Sur un an, les dépenses de...
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30/11 - Champagne : quand les grandes maisons se mettent au bio
Les champagnes bio se font rares. Ils constituent surtout une sorte de chasse gardée des vignerons, dont certains sont devenus des stars de la bulle. Quelques maisons empruntent néanmoins les sentiers escarpés de la naturalité. Parmi les nominées de l’année, Mandois, à Pierry, a obtenu sa certification, comme Tribaut-Schloesser, dans la vallée du Brunet. Une nouvelle étape pour l’affaire familiale, déjà certifiée HVE et VDC. A sa tête, Sébastien et Valentin veulent conserver ces labels pour prendre en compte l’impact de toute l’activité́. "Une dimension négligée dans le référentiel bio", soulignent les deux frères, soucieux d’atteindre à terme la neutralité carbone. Un objectif que Ludovic du Plessis a aussi fixé à Telmont, la maison de Damery qu’il dirige. "Une philosophie de la vie évidente" pour ce père de trois enfants qui court les galipes sur son vélo Brompton. "Un simple retour au bon sens paysan, qui protège la terre nourricière, développe l’intrapreneur. 90 % de notre vignoble de 25 hectares est en conversion ou certifié – seule une petite partie dans l’Aube n’est pour l’instant pas concernée. Côté approvisionnement (55 hectares), la moitié de nos livreurs sont déjà convaincus. Nous allons aider les autres à sauter le pas." Assistance aux impétrants et prime au kilo de raisins "vert" à la clé.Des salariés motivés
Là réside l’un des principaux freins de l’offre bio chez les négociants manipulant, pour qui s’approvisionner auprès des vignerons certifiés est vital. Or ils peinent à trouver des raisins sur ce...
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30/11 - Sachets de nicotine et de tabac : l’alerte de l’Anses pour des intoxications
Sachets de nicotine, de tabac, ou encore billes aromatiques pour cigarettes… Autant de produits retrouvés à la sortie des lycées, remplaçant la traditionnelle cigarette. Idem sur le réseau social TikTok, où des adolescents et même des sportifs font leur promotion. Or cette marchandise provoque de plus en plus d’intoxications, principalement chez les enfants et les adolescents. C’est l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui tire la sonnette d’alarme dans un rapport de toxicovigilance, publié jeudi 30 novembre, appelant à une "vigilance particulière" sur les sachets de nicotine. De son côté, le ministre de la Santé s’est prononcé pour leur interdiction mardi 14 novembre.
Non seulement l’offre de produits du tabac, connexes – sans tabac mais avec de la nicotine – et arômes "ne cesse de se diversifier", mais "des produits plus anciens, voire interdits, sont également consommés : tabac à mâcher et snus (tabac en sachet à usage oral)", précise l’agence sanitaire. Loin d’être promus comme une aide pour arrêter de fumer, ils auraient plutôt tendance à recruter de nouveaux consommateurs.
Un bilan des appels aux centres antipoison entre début 2017 et fin 2022 pour ces cinq produits a montré que leur nombre "n’a cessé d’augmenter depuis 2020" pour les sachets de nicotine, le snus et les billes aromatiques, selon l’Anses. "Les enfants et adolescents sont les principales victimes", constate-t-elle. Pour les sachets de nicotine ou de snus, les intoxications, avec...
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30/11 - Biodynamie, une pratique qui fait débat : pourquoi ces vignobles ont sauté le pas
Avec le brûlot publié sur son site l’année dernière, Pour en finir avec la biodynamie, le célèbre vigneron bourguignon Frédéric Mugnier a jeté un sacré pavé dans la mare. L’attaque en règle n’a pas manqué de faire fortement réagir. Que reproche donc ce centralien qui a repris l’exploitation familiale en 1985, vinificateur de quelques-uns des plus grands crus de la Côte de Nuit ? Essentiellement qu’il s’agirait d’une pratique ésotérique sans fondement scientifique, que les adeptes eux-mêmes peineraient à comprendre. Une petite explication s’impose.Replacer la plante dans un environnement cohérent et sain
La biodynamie trouve sa source dans un cycle de conférences, intitulé Cours aux agriculteurs, donné en 1924 par Rudolf Steiner (1861-1925), polygraphe autrichien et chantre de l’anthroposophie – un mouvement de pensée proche de la nature qui considère le monde mû par des forces spirituelles. Sans entrer dans les détails, la discipline agricole est d’abord une science de l’observation, qui regarde la vie comme un tout : "Elle place l’humain, l’animal et le végétal sur le même plan", précise Thierry Germain, du domaine des Roches Neuves, à Saumur, en biodynamie depuis plus de vingt ans. Cette observation doit permettre au vigneron de replacer la plante dans un environnement cohérent et sain, vivant, et d’identifier au plus près ses besoins. "Il faut rappeler que la vigne n’est pas destinée à faire du fruit, souligne Olivier Humbrecht, vigneron en Alsace, converti depuis 1998 et président de Biodyvin, l’un des deux...
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30/11 - "Olvid", cette application qui va remplacer WhatsApp sur le téléphone des ministres
Une nouvelle icône bleue se rajoute sur les écrans des politiques. Après TikTok, c’est au tour de WhatsApp et consorts de disparaître pour des raisons de cybersécurité des téléphones des ministres et membres de cabinets ministériels français, selon une circulaire révélée, mercredi 29 novembre, qui préconise l’application inconnue du grand public Olvid.
Dans ce document daté du 22 novembre et repéré par l’hebdomadaire Le Point, Matignon demande aux membres du gouvernement et des cabinets ministériels d’installer ce système sur leurs téléphones et ordinateurs "en remplacement des autres messageries instantanées afin de renforcer la sécurité des échanges". Selon les services de la Première ministre, "les principales applications de messagerie instantanée grand public" (WhatsApp, Messenger, Telegram, Signal…) "occupent une place grandissante dans nos communications", mais "ne sont pas dénuées de faille de sécurité"."Vers une plus grande souveraineté française"
A noter que les messageries sécurisées sont un outil de travail et de communication de plus en plus prisés des politiques et des cabinets, qui raffolent des boucles WhatsApp pour s’adresser aux journalistes notamment. Depuis la campagne présidentielle de 2017, l’entourage d’Emmanuel Macron est réputé faire un large usage de l’application russe Telegram.
Elisabeth Borne demande de "prendre toutes les dispositions" pour déployer Olvid "pour le 8 décembre 2023 au plus tard". "L’intégration de cette solution constitue non seulement une prise de conscience en matière...
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30/11 - Loi immigration : les députés ont rejeté la suppression de l’Aide médicale d’Etat
Le rejet était attendu, mais fustigé par la droite, que la majorité s’efforce par ailleurs de ménager. Au troisième jour de l’examen du projet de loi immigration, les députés ont rejeté mercredi la suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME) introduite par les sénateurs.
Les députés de la commission des Lois ont très largement approuvé la suppression de cet article, défendu seulement par LR et le RN. Au-delà de la santé des individus, c’est une question de "santé collective", a défendu le rapporteur du texte, Florent Boudié (Renaissance). Il ne s’agit cependant pas de "fermer le débat", un rapport sur le sujet, rédigé par Patrick Stefanini et Claude Evin, devant être remis le 4 décembre.Approuvé en première lecture au Sénat
Le Sénat, où la droite est majoritaire, avait approuvé en première lecture début novembre le remplacement de l’Aide médicale d’Etat - la couverture santé des étrangers en situation irrégulière - par une Aide médicale d’urgence, avec un panier de soins réduit et recentré sur la prise en charge des soins urgents, des maladies graves, des douleurs aiguës, des soins liés à la grossesse ou encore les vaccinations. Le rejet de cette disposition n’est pas une surprise, la majorité ayant dès le départ dit qu’elle ne la conserverait pas.
Cela n’a pas empêché la droite de protester vivement : "La commission des lois de l’Assemblée vient de rétablir l’AME. Comme nous l’avions annoncé, la majorité gouvernementale détricote tout le travail de la droite sénatoriale. La loi du gouvernement redevient un petit texte au...
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30/11 - Didier Fassin : "Prévenir un génocide à Gaza devrait être une priorité morale"
Le 22 novembre, L’Express publiait une tribune de l’historien belge Joël Kotek, spécialiste des génocides, qui contestait le parallèle établi par Didier Fassin entre la situation à Gaza et le massacre des Herero perpétré par les colonisateurs allemands au début du XXᵉ siècle. Nous publions aujourd’hui la réponse du professeur au Collège de France.
L’historien Joël Kotek s’étant proposé de me "recadrer" en se déclarant "seul historien francophone à avoir travaillé sur le génocide des Herero, spécialisé depuis près de trente ans dans l’étude des génocides", je me permets de lui répondre pour éclairer les lectrices et les lecteurs sur ce qui me semble être, dans sa tribune, une double confusion : sur le parallèle avec les Herero et sur la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du génocide.
Bien qu’il existe une littérature substantielle de langue anglaise sur le génocide des Herero, je citais précisément, dans mon texte "Le spectre d’un génocide à Gaza", l’un des articles écrits par Joël Kotek, auquel je reconnaissais donc une compétence sur le sujet. Mais sa vision d’un "moment zéro" manque ce que j’essaie, après d’autres historiens, de montrer, à savoir que ce moment ne sort pas du néant, que ce présent a un passé – en somme, qu’il y a de l’histoire. C’est cette structure historique du génocide que j’ai essayé de dégager.
Dans un premier temps, c’est la rupture du traité de protectorat entre les colons allemands et les éleveurs herero avec une humiliation de ces derniers et un accaparement de leurs...
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30/11 - Mort de Henry Kissinger : les cinq moments clés de sa vie
C’était la plus grande figure de la diplomatie américaine. L’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger, mort mercredi à 100 ans, a marqué d’une empreinte indélébile la politique étrangère des Etats-Unis de la seconde moitié du 20e siècle.
Voici cinq faits d’armes de ce diplomate hors pair mais aussi décrié qui a été conseiller à la sécurité nationale et secrétaire d’Etat sous les présidents Richard Nixon et Gerald Ford de 1969 à 1977.Dégel avec la Chine
Henry Kissinger s’est rendu secrètement à Pékin en juillet 1971 afin de nouer des liens avec la Chine communiste, ouvrant la voie à la visite historique du président Richard Nixon à Pékin en 1972. Cette main tendue à la Chine a mis fin à l’isolement du géant asiatique et contribué à la montée en puissance de Pékin, d’abord économique, sur la scène mondiale.Henry Kissinger avec le dirigeant soviétique Léonid Brejnev à Moscou en 1973Vietnam et Nobel
Henry Kissinger a mené, dans le plus grand secret et parallèlement aux bombardements de Hanoï, des négociations avec Le Duc Tho pour mettre fin à la guerre du Vietnam. La signature d’un cessez-le-feu lui a valu le prix Nobel de la paix avec le Nord-Vietnamien en 1973 que ce dernier refuse arguant que la trêve négociée n’était pas respectée. Henry Kissinger lui n’ose pas se rendre à Oslo, de peur de manifestations, et s’y fait remplacer par l’ambassadeur américain.Le soutien aux dictatures
Les détracteurs de Kissinger pointent son soutien aux coups d’Etat en Amérique latine, au nom de la lutte contre le communisme, et tout...
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30/11 - Gaza : la Franco-israélienne Mia Shem libérée, Macron exprime sa "grande joie"
La trêve se poursuit à Gaza pendant que les médiateurs continuent leurs efforts, a annoncé l’armée israélienne. Une information confirmée par le Qatar alors qu’une pause humanitaire de six jours dans la bande de Gaza est sur le point de s’achever ce vendredi matin.
Faits essentiels
⇒ Le Hamas revendique l’attaque meurtrière à Jérusalem.
⇒ La trêve prolongée in extremis jusqu’à vendredi matin.
⇒ Emmanuel Macron au Qatar ce samedi.Deux nouveaux otages israéliens libérés
L’armée israélienne a annoncé ce jeudi que "deux otages israéliennes", d’abord remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans la bande de Gaza, étaient "en Israël", après avoir été libérées dans le cadre d’un accord entre Israël et le Hamas.
Une des deux otages libérées est la Franco-israélienne Mia Shem, a précisé le cabinet du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Enlevée lors de l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas dans le sud d’Israël, Mia Shem, 21 ans, était apparue le 16 octobre dans une vidéo diffusée par le mouvement islamiste palestinien, allongée et recevant des soins au bras.
"Tu es avec moi, tout va bien", lui a soufflé sa mère Keren en l’accueillant dans une base militaire, des images diffusées par le gouvernement israélien. Le frère de Mia Shem, Eli Moshe, était également présent. Tous trois se sont longuement étreints avant de s’éclipser pour se retrouver dans l’intimité.
La libération de Mia Shem est "une grande joie que je partage avec sa famille et tous les Français", a déclaré le président Emmanuel Macron sur la...
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30/11 - Philippe Brassac sur l’immobilier : "On n’a jamais vu ces niveaux de taux avec ces niveaux de prix"
Premier acteur en France du prêt immobilier aux particuliers, avec plus de 34 % de parts de marché, le directeur général de la banque verte, Philippe Brassac, est aux premières loges pour analyser le marasme dans lequel le monde de la pierre se trouve aujourd’hui plongé. Explications d’un banquier inquiet.
L’Express : Le marché immobilier est au plus mal. Comment analysez-vous les ressorts de cette crise ?
Philippe Brassac : Je voudrais au préalable souligner que le risque de défaut sur les crédits immobiliers accordés aux ménages demeure très bas et n’augmente quasiment pas. La raison en est simple : en France, ce sont les banques qui portent le risque de variation des taux et non les emprunteurs. A l’inverse de ce qui se fait dans le reste du monde, elles accordent très majoritairement des crédits à taux fixe pour l’immobilier : 96 % des encours en France, moins de 30 % en Italie. Cette singularité, propre à l’expertise de notre modèle d’intermédiation bancaire, protège l’emprunteur d’une remontée des taux, y compris sur très longue période. Par ailleurs, avec des niveaux de taux pour les nouveaux crédits autour de 4 %, nous sommes dans des zones que nous avons déjà connues il n’y a pas si longtemps, sans qu’il y ait pour autant de crise immobilière. En revanche, nous n’avons jamais connu à la fois ce niveau de taux et ce niveau de prix, car ces derniers n’ont fait globalement que progresser sur les dix dernières années.
Nous avons vécu une bascule inédite en termes de rapidité, entre la période Covid où les...
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30/11 - Comment freiner le réchauffement climatique ? Les pistes de la géo-ingénierie
Reforester, partout, tout le temps
Il suffirait de planter. Un malencontreux Paris - Nice en avion ? Comptez 4 arbres, et le tour est joué. Pour un jean neuf, produit au Bangladesh, un seul. Grâce au reboisement, fini les tracas climatiques ! L’idée est séduisante : les arbres absorbent le CO2. Quoi de mieux que d’en faire pousser, à chaque fois que l’on en émet ?
Il n’y a donc qu’un pas à franchir pour les industriels du secteur privé qui osent les promesses les plus démesurées afin de pouvoir continuer leurs activités au même rythme. Selon le cabinet d’analyse Trove Research, ils seraient prêts à planter au moins 380 millions d’hectares d’ici à 2050. Ce qui revient déjà à grignoter des terres agricoles ou réservées à la biodiversité.
Résultat, les alertes se multiplient : "Les objectifs de plantations sont irréalistes", prévient Paul Leadley, écologue à l’IPBES, le "GIEC de la biodiversité". "Une majorité de projets sont monocultures, ce qui alimente les feux, les attaques de parasites et les déserts biologiques, en privant de ressources les autres espèces."
Planter reste utile, mais seulement pour compenser, après réduction drastique des émissions, s’accordent les experts : "La priorité consiste à protéger les forêts. Et si on plante, il faut recréer les écosystèmes, avec une multitude d’espèces différentes, mais c’est fastidieux", poursuit Paul Leadley.
Des forêts "mosaïques", comme les appelle l’Office national des forêts. L’institution tente de trouver les mélanges adaptés au climat de demain, pour satisfaire...
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30/11 - Ultradroite à Romans-sur-Isère : la mouvance "accélérationniste" à la manœuvre
Des rassemblements à répétition. Une semaine après la mort de Thomas, un lycéen tué dans des circonstances encore floues lors d’une fête de village à Crépol, dans la Drôme, des dizaines de militants appartenant à l’ultradroite nationaliste se sont rendus, samedi 25 novembre, dans la ville voisine de Romans-sur-Isère, d’où sont originaires plusieurs des suspects. Leur but était de "s’en prendre aux habitants issus de l’immigration, désignés par ces militants comme les responsables de l’insécurité", selon une note du renseignement territorial. Sur place, ils se sont longuement affrontés avec les forces de l’ordre, prévenues de leur action par un informateur anonyme. En réaction, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé, mardi 28 novembre, qu’il allait "proposer la fin de divers groupuscules d’ultradroite, [dont] un groupe qui s’appelle la Division Martel".
Cette multiplication fait écho aux mots de Patrick Calvar, en mai 2016, qui, alors directeur de la sécurité intérieure (DGSI), avait évoqué devant les députés le risque d’une "confrontation [entre l’ultradroite,] qui n’attend que [cet affrontement et] le monde musulman". "Cette confrontation, je pense qu’elle va avoir lieu. Encore un ou deux attentats, et elle adviendra", estimait le dirigeant du renseignement intérieur. Dans un entretien au Monde en juillet 2023, Nicolas Lerner, à la tête de la DGSI depuis 2018, indiquait que "10 actions terroristes" menées par l’ultradroite avaient été déjouées depuis 2017. Ce fut le cas du projet du groupe Action des...
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30/11 - Poutine et l’Amérique latine : un rapprochement de plus en plus évident
Dans cet épisode de La Loupe, Axel Gyldén, grand reporter au service Monde de L’Express, nous raconte la mainmise de la Russie sur le continent sud-américain.
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L'équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Léa Bertrand (montage), et Jules Krot (réalisation).
Crédits : Présidence du Mexique
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Crédits image : Anadolu Agency via AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain / Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Pour débuter cet épisode, je vous emmène en Amérique latine, le 16 septembre dernier, jour de la fête nationale mexicaine. Comme chaque année, un grand défilé militaire est organisé à partir du Zocalo, la place centrale de la ville de Mexico. Cela ressemble à notre défilé du 14 juillet, mais de l’autre côté du monde.
Comme c’est la tradition, la présidence mexicaine a invité une vingtaine de délégations étrangères à défiler aux côtés de ses propres troupes, essentiellement des pays d’Amérique latine.
Mais au milieu de tout cela, apparaissent également une quinzaine de militaires russes en uniforme. Depuis le début de l’invasion en Ukraine, c’est la première fois que des soldats de Moscou défilent ainsi, aux côtés de leurs homologues sud-américains.
Inutile de dire que l’invitation envoyée à Moscou...
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30/11 - Henry Kissinger, diplomate américain "de légende", est mort à l’âge de 100 ans
C'était la plus grande figure de la diplomatie américaine. Henry Kissinger, secrétaire d'Etat sous Richard Nixon et Gerald Ford, est mort mercredi à l'âge de 100 ans, a annoncé son organisation.
Acteur incontournable pendant la Guerre froide, Henry Kissinger "est mort aujourd'hui dans sa maison du Connecticut", a indiqué son cabinet de conseil Kissinger Associates dans un communiqué, sans préciser la raison du décès."L'Amérique a perdu l'une de ses voix les plus sûres"
La famille du diplomate organisera des funérailles privées, précise le communiqué, évoquant une cérémonie d'hommage publique ultérieure à New York.
Avec son décès, "l'Amérique a perdu l'une de ses voix les plus sûres et les plus écoutées en politique étrangère", a salué dans un communiqué l'ancien président américain George W. Bush, républicain comme lui.
Initiant le rapprochement avec Moscou et Pékin dans les années 1970, Henry Kissinger a vu son image ternie par des pages sombres de l'histoire des Etats-Unis, comme le soutien au coup d'Etat de 1973 au Chili ou l'invasion du Timor oriental en 1975 et, bien sûr, la guerre du Vietnam.A Pékin en juillet
C'est son sens de la "realpolitik", du froid calcul des intérêts nationaux défendu par la puissance, qu'il a fait de lui une figure très critiquée de par le monde. Diplomate aussi écouté que controversé, l'homme à la voix rocailleuse aimait distiller ses pensées aux journalistes et dans les colloques internationaux. Fascinant ses publics par sa longévité et sa vaste expérience, il était admiré par les...
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30/11 - Epidémie de pneumonies en Chine : ces questions qui intriguent les scientifiques
Pas de panique ! Tel est le mantra des autorités chinoises après l’annonce d’une augmentation des maladies respiratoires, principalement chez les enfants, ces dernières semaines dans le nord du pays. Près de quatre ans après l’apparition en Chine d’une mystérieuse "pneumonie virale" désormais connue sous le nom de Covid-19, l'alerte a ravivé les craintes d’une potentielle nouvelle pandémie. D’autant que les images diffusées sur les réseaux sociaux et publiées dans les médias d’Etat rappellent les heures sombres de la fin de 2019 à Wuhan. On peut par exemple y voir des salles d’attente bondées avec des lits bordant les couloirs d’un hôpital du Hebei, les patients et leurs proches arborant un masque chirurgical. Lundi 20 novembre, le système de veille international ProMED - à l’origine fin 2019 du premier signal sur la pneumonie mystérieuse qui se révélera être le Covid-19 - a alerté sur des hôpitaux "submergés d’enfants malades" d’une infection respiratoire inconnue. Quelques cas d’adultes, notamment des professeurs, ont été mentionnés. Une flambée signalée principalement à Pékin et dans des villes telles que Liaoning (nord-est).
Depuis, la situation ne semble pas s’améliorer. Selon le journal officiel Global Times mardi 28 novembre, l’hôpital pour enfants de Pékin recevait jusqu’à 9378 patients… par jour ! Et fonctionnerait à pleine capacité depuis deux mois. Le média affirme également que le nombre de perfusions est 49 % plus important qu’à l’accoutumée dans cet établissement, quand le nombre de lits pour patients...
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29/11 - Champagne : nos conseils pour ne pas se tromper
La sortie d’une nouvelle cuvée constitue toujours un moment particulier dans la vie d’une maison ou d’un vigneron. C’est le fruit d’une longue maturation, conceptuelle dans un premier temps, technique ensuite et, enfin, commerciale. L’approche parcellaire ou mono cru préside depuis peu à la création de nombreuses interprétations des terroirs de la Champagne, en fonction des cépages et des millésimes. Les différents acteurs de la filière locale (re) découvrent la richesse et la diversité de leurs sols.1. LES MULTIMILLÉSIMES
1/Laurent Perrier Grand Siècle Itération N° 26
Pionnière dans l’âme, la mythique maison de Tours-sur-Marne fut la première à réunir trois millésimes estimables dans un même flacon. Un assemblage de huit grands crus, à majorité de chardonnay, pour créer l’année parfaite. Cette fois, les années 2012 (65 %), pour la finesse et l’équilibre, 2008 (25 %), pour la structure, et 2 007 (10 %), pour la fraîcheur, se conjuguent dans un bouquet d’agrumes légèrement confit (citron, mandarine), de noisettes et d’amandes grillées. La quintessence d’un savoir-faire hors pair. 230 €
2/Besserat de Bellefon 180 Ans
Edmond Besserat a fondé cette maison, à Ay, en 1 843 ; le mariage de son petit-fils avec Yvonne de Méric de Bellefon, en 1920, la dotera de son enseigne actuelle. L’assemblage anniversaire, où le chardonnay domine, réunit les meilleurs crus dans deux millésimes majeurs, 2 012 et 2 015. Un "éloge de la patience", pour le chef de caves Cédric Thiébault, qui lui assure complexité et finesse. Et l’œnologue de...
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29/11 - Champagne : nos conseils pour ne pas se tromper
La sortie d’une nouvelle cuvée constitue toujours un moment particulier dans la vie d’une maison ou d’un vigneron. C’est le fruit d’une longue maturation, conceptuelle dans un premier temps, technique ensuite et, enfin, commerciale. L’approche parcellaire ou mono cru préside depuis peu à la création de nombreuses interprétations des terroirs de la Champagne, en fonction des cépages et des millésimes. Les différents acteurs de la filière locale (re) découvrent la richesse et la diversité de leurs sols.1. LES MULTIMILLÉSIMES
1/Laurent Perrier Grand Siècle Itération N° 26
Pionnière dans l’âme, la mythique maison de Tours-sur-Marne fut la première à réunir trois millésimes estimables dans un même flacon. Un assemblage de huit grands crus, à majorité de chardonnay, pour créer l’année parfaite. Cette fois, les années 2012 (65 %), pour la finesse et l’équilibre, 2008 (25 %), pour la structure, et 2 007 (10 %), pour la fraîcheur, se conjuguent dans un bouquet d’agrumes légèrement confit (citron, mandarine), de noisettes et d’amandes grillées. La quintessence d’un savoir-faire hors pair. 230 €
2/Besserat de Bellefon 180 Ans
Edmond Besserat a fondé cette maison, à Ay, en 1 843 ; le mariage de son petit-fils avec Yvonne de Méric de Bellefon, en 1920, la dotera de son enseigne actuelle. L’assemblage anniversaire, où le chardonnay domine, réunit les meilleurs crus dans deux millésimes majeurs, 2 012 et 2 015. Un "éloge de la patience", pour le chef de caves Cédric Thiébault, qui lui assure complexité et finesse. Et l’œnologue de...
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29/11 - Quel vin servir avec des fruits de mer, du gibier, de la volaille ou la bûche de Noël ?
Fruits de mer et poissons
Sans hésiter, marier la marée en blanc ! Crus de la Loire, de la Bourgogne, d’Alsace ou d’ailleurs accompagnent en majesté les trésors de la mer, crus ou cuisinés. Minéral, fruité, iodé, salin… chacun trouvera son partenaire de goût.
Domaine Roc de l’Abbaye Terroir Silex
Sancerre 2022
Florian Mollet, artisan vigneron, a sélectionné́ sa meilleure cuvée 2 022 pour accompagner les menus festifs de cette période. Ce vin, intensément élégant et produit en petite quantité́, saura sublimer la plupart des accords mets- vins pour le plus grand plaisir de tous. 39,90 €Volailles, gibiers à plumes et viandes blanches
Rôtis ou en sauce, ces mets fins et goûteux peuvent s’entendre aussi bien avec des rouges qu’avec des blancs. Un indice pour ne pas se tromper : l’accord suit la couleur de leur chair. Et tous les terroirs sont les bienvenus.
Château Brane-Cantenac
Margaux 2017
Voilà quasi trente ans qu’Henri Lurton choie cette pépite de l’appellation margaux. Ce deuxième grand cru classé en 1 855 conjugue une élégance, une fraîcheur et un toucher de bouche soyeux typiquement margalais qui le destinent à de succulents mariages avec des chairs délicates. Savoureuses notes de fruits rouges. 80 €
Louis Latour
Corton-charlemagne blanc 2019
Avec pas moins de 10,5 hectares, la vénérable maison constitue le plus important propriétaire de ce grand cru mythique de la côte de Beaune. De la race, de la densité́, de la tension caractérisent cette cuvée de longue garde aux arômes de miel d’acacia et d’amande...
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29/11 - Spiritueux : nos coups de cœur de cette fin 2023
Baromètre incontournable de l’appétence des Français pour les spiritueux premium, la dernière édition du Whisky Live Paris, en octobre dernier, a accueilli 21 000 visiteurs, un chiffre en hausse de 15 % par rapport à l’année dernière. Venus déguster les productions de plus de 200 distilleries, embouteilleurs et marques, ils ont pu également découvrir quelque 350 nouveautés ! Ce qui en dit long sur le dynamisme d’une profession ayant dernièrement affronté quelques vents contraires, entre inflation, hausses généralisées des matières premières et difficultés d’approvisionnement, notamment en bouteilles de verre.
Attendus, le whisky et le rhum restent les alcools préférés des consommateurs français de spiritueux. Mais, selon l’étude Sowine, le second est devenu leur favori (81 % d’entre eux déclarent l’apprécier, contre 68 % pour le premier) ; une tendance qui se confirme ces derniers temps. Sans surprise, les anisés arrivent derrière et, selon le baromètre Ipsos/La Maison du Whisky, la vodka et le gin continuent leur croissance, comme la tequila, qui enregistre une forte progression en termes d’achat (25 % contre 19 % en 2022).WHISKY
1/ Caol Ila Distillers Selection (43 %)
Issu d’une collection dévolue à la double maturation, ce single malt d’Islay a passé douze ans en barriques de chêne avant un finish en fûts de moscatel. Le muscat espagnol assagit la tourbe avec ses notes de fruits secs, mais le caractère iodé demeure. 71 €WHISKY2 Johnny Walker Blue Umami
2/ Johnnie Walker Blue Label Elusive Umami (43 %)
Cette...
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29/11 - Spiritueux : nos coups de cœur de cette fin 2023
Baromètre incontournable de l’appétence des Français pour les spiritueux premium, la dernière édition du Whisky Live Paris, en octobre dernier, a accueilli 21 000 visiteurs, un chiffre en hausse de 15 % par rapport à l’année dernière. Venus déguster les productions de plus de 200 distilleries, embouteilleurs et marques, ils ont pu également découvrir quelque 350 nouveautés ! Ce qui en dit long sur le dynamisme d’une profession ayant dernièrement affronté quelques vents contraires, entre inflation, hausses généralisées des matières premières et difficultés d’approvisionnement, notamment en bouteilles de verre.
Attendus, le whisky et le rhum restent les alcools préférés des consommateurs français de spiritueux. Mais, selon l’étude Sowine, le second est devenu leur favori (81 % d’entre eux déclarent l’apprécier, contre 68 % pour le premier) ; une tendance qui se confirme ces derniers temps. Sans surprise, les anisés arrivent derrière et, selon le baromètre Ipsos/La Maison du Whisky, la vodka et le gin continuent leur croissance, comme la tequila, qui enregistre une forte progression en termes d’achat (25 % contre 19 % en 2022).WHISKY
1/ Caol Ila Distillers Selection (43 %)
Issu d’une collection dévolue à la double maturation, ce single malt d’Islay a passé douze ans en barriques de chêne avant un finish en fûts de moscatel. Le muscat espagnol assagit la tourbe avec ses notes de fruits secs, mais le caractère iodé demeure. 71 €WHISKY2 Johnny Walker Blue Umami
2/ Johnnie Walker Blue Label Elusive Umami (43 %)
Cette...
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29/11 - Vous souhaitez offrir ou déguster un Porto ? Notre sélection
CT3778 ruby 1RUBY
Des vins sur le fruit, légèrement tanniques, vieillissement court en foudre, évolution en bouteille.
1/ Ramos Pinto LBV 2017
Non filtré. Robe d’un rouge intense, succulents arômes de framboise, de myrtille, de cerise, raffinés par une touche de bergamote et enveloppés d’une finale chocolatée. 17 €.
2/ Rozès LBV 2015
Un millésime d’exception de grande garde. Robe grenat, texture veloutée, arômes de cerise et de fruits noirs (mûre, cassis), illuminés par une finale toute en fraîcheur. 24,50 €
3/ Quinta do Noval Vintage Port 2014
Produit uniquement dans les grandes années. Couleur sombre, arômes intenses de fruits mûrs, notes de chocolat et de poivre blanc. 152 €
4/ Quinta do Ventozelo Vintage 2020
Une explosion gourmande de cerise et d’orange sanguine, tempérée par des tanins de velours. 55 €.CT3778 ruby 2
1/ Niepoort Crusted 2015
Sélection de vins de qualité Vintage, non filtrés et non collés. Robe rouge foncé, arômes de cerise et de prune noire, éclairs de menthe et de réglisse. 15 €
2/ Taylor’s LBV 2018
Gérée par la même famille depuis sa fondation, en 1692, Taylor’s constitue l’archétype de la maison de Porto. Arômes voluptueux de fruits rouges et noirs confiturés, bois de cèdre et moka. 25 €
3/ Churchill’s LBV 2017
Un mélange de mûre et de résineux au nez ; bouche de fruits rouges, de chocolat et tanins légers. 29 €.TAWNY
Ces vins à l’élevage oxydatif prolongé offrent en général des flaveurs évoluées de fruits secs et d’épices.CT3778 porto tawny 1
1/ Gran Cruz 10 ans
Dans sa belle robe tuilée, ce...
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29/11 - Vous souhaitez offrir ou déguster un Porto ? Notre sélection
CT3778 ruby 1RUBY
Des vins sur le fruit, légèrement tanniques, vieillissement court en foudre, évolution en bouteille.
1/ Ramos Pinto LBV 2017
Non filtré. Robe d’un rouge intense, succulents arômes de framboise, de myrtille, de cerise, raffinés par une touche de bergamote et enveloppés d’une finale chocolatée. 17 €.
2/ Rozès LBV 2015
Un millésime d’exception de grande garde. Robe grenat, texture veloutée, arômes de cerise et de fruits noirs (mûre, cassis), illuminés par une finale toute en fraîcheur. 24,50 €
3/ Quinta do Noval Vintage Port 2014
Produit uniquement dans les grandes années. Couleur sombre, arômes intenses de fruits mûrs, notes de chocolat et de poivre blanc. 152 €
4/ Quinta do Ventozelo Vintage 2020
Une explosion gourmande de cerise et d’orange sanguine, tempérée par des tanins de velours. 55 €.CT3778 ruby 2
1/ Niepoort Crusted 2015
Sélection de vins de qualité Vintage, non filtrés et non collés. Robe rouge foncé, arômes de cerise et de prune noire, éclairs de menthe et de réglisse. 15 €
2/ Taylor’s LBV 2018
Gérée par la même famille depuis sa fondation, en 1692, Taylor’s constitue l’archétype de la maison de Porto. Arômes voluptueux de fruits rouges et noirs confiturés, bois de cèdre et moka. 25 €
3/ Churchill’s LBV 2017
Un mélange de mûre et de résineux au nez ; bouche de fruits rouges, de chocolat et tanins légers. 29 €.TAWNY
Ces vins à l’élevage oxydatif prolongé offrent en général des flaveurs évoluées de fruits secs et d’épices.CT3778 porto tawny 1
1/ Gran Cruz 10 ans
Dans sa belle robe tuilée, ce...
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29/11 - Champagnes biologiques : nos coups de coeur 2023
1. Triple B by Besserat de Bellefon 2 015
Signature biologique de la maison d’Epernay, cet assemblage a la particularité́ de ne pas avoir subi de fermentation malolactique. Un brut nature de gastronomie. 57 €
2. Duval-Leroy Brut AB
Cette cuvée incarne l’éthique et le savoir-faire de la maison de Vertus. La vinification partielle en cuves et en fûts de chêne livre une expression pure et cristalline. 44 €
3. Drappier Clarevallis
Symbole de l’engagement environnemental de la pépite d’Urville, dans la Côte des Bar (Aube), la cuvée rend hommage à la voisine abbaye cistercienne de Clairvaux. 41,80 €
4. Canard-Duchêne P 181
Issu des trois cépages champenois (chardonnay, pinot noir, meunier) et peu dosé, ce vin à la fraîcheur tonique révèle un fruité savoureux. Beaux amers en final. 37,90 €
5. Charles Mignon Bio-Organic
Cette maison d’Epernay a été créée, en 1995, par Bruno Mignon, issu d’une lignée de vignerons de la Vallée de la Marne. L’assemblage des trois cépages, où le meunier domine, dévoile des flaveurs de pêche blanche, de poire et de subtiles notes pâtissières. 49 €
1. Lanson Bio-Organic
Inspirée par la nature, la maison rémoise associe la couleur verte à la croix rouge, son signe distinctif. Un équilibre de fraîcheur, de fruité et d’élégance où le pinot noir domine. 51 €
2. Tribaut-Schloesser Vallée du Brunet Blanc de Chardonnay
La maison familiale de Romery lance ses premières productions bio, comme ce blanc de blancs à la texture soyeuse et plein de fraîcheur. Délicieuses notes briochées. 39 €
3. Telmont...
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29/11 - Vins : notre sélection de cuvées en biodynamie
1/ Le Plateau de Durfort-Vivens 2020
Margaux
Depuis 2019, Gonzague Lurton, le propriétaire du deuxième cru classé Durfort-Vivens, à Margaux, dans le Médoc a lancé une petite révolution : abandonner le second vin pour produire, à la place, une série de trois cuvées parcellaires, issues de terroirs clairement identifiés depuis 2014, et partiellement élevées en amphores. Le Plateau, le vin le plus puissant des trois, assemble douze parcelles situées à Soussans et à Arsac. Ce 2020 s’ouvre sur des notes de prunes rouge, de fleurs coupées et de petits fruits rouges. La bouche est dynamique et opulente, subtilement réglissé, les tannins sont souples et racés. 45 €.2/ Domaine de l’Ecu Carpe Diem
Vin de France
Précurseur de l’agriculture biologique et biodynamique, ce domaine situé près de Nantes propose une large gamme de vins tous plus étonnants les uns que les autres. Cette cuvée, issue de vieilles vignes du cépage melon de Bourgogne plantées sur granit, est élevée quinze mois en amphores, sans soufre ajouté. Elle exhale des notes d’agrumes, de poire mûre, de mangue, d’épices et de laurier. La bouche est fraîche, fruitée, tendue, très complexe. 35 €.3/ Domaine des Roches Neuves Clos de l’Echelier 2022
Saumur-champigny
Marie et Thierry Germain ont repris ce domaine en 1991. Si l’heure n’est pas encore à la passation de pouvoir, ils ont désormais été rejoint par leurs enfants Louis et Jeanne (cette dernière vinifie également ses propres micro-cuvées). Initialement de 12 hectares, l’exploitation s’est régulièrement...
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29/11 - Vins : notre sélection de cuvées en biodynamie
1/ Le Plateau de Durfort-Vivens 2020
Margaux
Depuis 2019, Gonzague Lurton, le propriétaire du deuxième cru classé Durfort-Vivens, à Margaux, dans le Médoc a lancé une petite révolution : abandonner le second vin pour produire, à la place, une série de trois cuvées parcellaires, issues de terroirs clairement identifiés depuis 2014, et partiellement élevées en amphores. Le Plateau, le vin le plus puissant des trois, assemble douze parcelles situées à Soussans et à Arsac. Ce 2020 s’ouvre sur des notes de prunes rouge, de fleurs coupées et de petits fruits rouges. La bouche est dynamique et opulente, subtilement réglissé, les tannins sont souples et racés. 45 €.2/ Domaine de l’Ecu Carpe Diem
Vin de France
Précurseur de l’agriculture biologique et biodynamique, ce domaine situé près de Nantes propose une large gamme de vins tous plus étonnants les uns que les autres. Cette cuvée, issue de vieilles vignes du cépage melon de Bourgogne plantées sur granit, est élevée quinze mois en amphores, sans soufre ajouté. Elle exhale des notes d’agrumes, de poire mûre, de mangue, d’épices et de laurier. La bouche est fraîche, fruitée, tendue, très complexe. 35 €.3/ Domaine des Roches Neuves Clos de l’Echelier 2022
Saumur-champigny
Marie et Thierry Germain ont repris ce domaine en 1991. Si l’heure n’est pas encore à la passation de pouvoir, ils ont désormais été rejoint par leurs enfants Louis et Jeanne (cette dernière vinifie également ses propres micro-cuvées). Initialement de 12 hectares, l’exploitation s’est régulièrement...
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29/11 - Centrales nucléaires en Ukraine : les dangers "se multiplient", s’alarme l’AIEA
Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) lance un avertissement. Selon Rafael Grossi, les dangers se multiplient autour des centrales nucléaires ukrainiennes du fait de la proximité des combats et des coupures d'électricité. "Il y a un tas de dangers qui se multiplient et qui sont là jusqu'à la fin du conflit", a déclaré ce mercredi 29 novembre le directeur général de l'AIEA, devant la presse, en marge d'une visite du site prévu pour l'enfouissement de déchets radioactifs à Bure (Meuse), dans l'est de la France.
La centrale nucléaire de Zaporijia, dans le sud de l'Ukraine, reste aux mains des Russes depuis l'invasion du pays au début de 2022. "Les actions militaires ont augmenté, et dans notre mission d'experts permanente, que nous avons à Zaporijia et aussi dans les autres centrales ukrainiennes, on voit une multiplication des attaques aux alentours" des centrales, a relevé Rafael Grossi. "Ca nous préoccupe énormément."
Le patron de l'AIEA a aussi évoqué les coupures d'électricité, "ce qui comporte un risque pour la fonction de refroidissement" des réacteurs. Dans ce contexte, l'AIEA essaye "d'avoir un aspect dissuasif sur les uns et les autres pour éviter qu'à la misère de cette guerre on ajoute un accident avec des conséquences radiologiques", a-t-il expliqué. Tombée aux mains de l'armée russe le 4 mars 2022, Zaporijia, la plus grande centrale d'Europe, a été visée par des tirs et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises, une situation précaire qui fait craindre...
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29/11 - "Le lion rugit toujours" : à Lyon, la classe politique salue la mémoire de Gérard Collomb
"Cher Gérard". C’est avec cette tendresse laudative qui ponctuera son discours, qu’Emmanuel Macron a ouvert l’oraison funèbre de Gérard Collomb, décédé samedi dernier d’un cancer de l’estomac. C’était ce mercredi 29 novembre aux abords de 11 heures, dans la nef de la cathédrale Saint Jean-Baptiste de Lyon. À quelques pas de la place Bellecour qui avait accueilli un jour de mars 1957, la cérémonie d’adieu à Édouard Herriot, rejoint cet après-midi au cimetière de Loyasse par "son digne successeur".
Pour commémorer la mémoire de "l’immense maire et homme d’Etat" qu’il fut, les personnalités issues du monde économique, culturel, sportif et politique, ont fait légion. De Tony Parker, à Sylvie Tellier, en passant par Bruno Bonnell, Richard Ferrand, Edouard Philippe, dont Gérard Collomb a été pendant seize mois le ministre de l’Intérieur. Mais aussi Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Najat Vallaud Belkacem, ou encore Jean-Louis Borloo… Assis à droite d’Elisabeth Borne, François Hollande, qui n’a gardé aucune amertume à l’endroit de celui qui restera pourtant un des premiers soutiens d’Emmanuel Macron en 2017. Et le président de la République sait ô combien ce qu’il doit à ce vieil ami. "Vous avez changé ma vie Gérard".Le privilège de l’unanimité
Quelques instants avant que le chef de l’Etat ne prenne la parole, le maire du Havre a salué la mémoire d’un "humaniste […] infiniment cultivé" et d’un "social-démocrate" qui a su "rester libre de parcours et d’esprit". Ce, toujours avec "bienveillance". Et à raison. Nombreux de ses...
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29/11 - Tourisme en France : des recettes "exceptionnelles" grâce à la clientèle étrangère
Le Covid paraît déjà loin. Les recettes du tourisme international en France ont atteint un montant "exceptionnel" sur les trois premiers trimestres de l’année 2023, a indiqué ce mercredi 29 novembre l’agence Atout France, chargée de la promotion du tourisme français à l’étranger.
De janvier à septembre 2023, les recettes atteignent 50,4 milliards d’euros, en hausse de 11,6 % par rapport à l’année dernière, selon un communiqué. Ce résultat est même en hausse de 12,4 % par rapport à 2019.
Après un été déjà record, ces bons résultats se sont poursuivis en septembre. Sur ce seul mois, les recettes du tourisme international atteignent 6,2 milliards d’euros, grâce à une très forte hausse des dépenses des Américains (+ 40 % par rapport à 2019, + 7 % par rapport à septembre 2022) et du rebond progressif de la clientèle asiatique, notamment japonaise, note Atout France.
Le RevPar - le revenu par chambre, un indicateur phare du secteur - dans l’hôtellerie en septembre est "nettement supérieur" à celui de septembre 2019 (+ 24 %) et de septembre 2022 (+ 11 %).L’effet Coupe du monde de rugby
Parmi les événements ayant particulièrement contribué à ces très bons résultats, l’agence Atout France met particulièrement en avant la Coupe du monde de rugby, qui se déroulait du 8 septembre au 28 octobre dans l’Hexagone. Celle-ci a permis de doper le nombre de nuitées des clientèles touristiques internationales des pays en lice, qui a augmenté de 39 % dans les 9 villes hôtes de la compétition.
L’Australie représente notamment 26 % du flux...
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29/11 - Obsèques de Gérard Collomb : Emmanuel Macron, Edouard Philippe et le temps des remords
Il est des morts qui changent un président, et des obsèques qui racontent beaucoup de la vie publique. Les funérailles de Gérard Collomb ont eu lieu mercredi, et c’est Edouard Philippe qui a parlé juste avant Emmanuel Macron. Il fut son chef au gouvernement et il a rencontré le maire de Lyon "pour la première fois" à deux reprises. Edouard Philippe, la pièce rapportée, ne faisait pas partie de la campagne de 2017, il n’a appris à connaître Gérard Collomb que lorsque ce dernier est devenu ministre de l’Intérieur. Les deux hommes ont alors eu des relations faites de hauts et de bas, c’est le moins que l’on puisse dire.
Et il l’a de nouveau rencontré après l’exercice du pouvoir, quand Gérard Collomb s’est éloigné de la Macronie puis qu’il a été rattrapé par la maladie. Le sait-on, le maire de Lyon n’a pas été le dernier à encourager son homologue du Havre au moment où celui-ci a lancé, contre la volonté du chef de l’Etat, son parti Horizons – comme si l’un et l’autre s’accordaient à estimer qu’il ne fallait rien attendre des Marcheurs de 2017.
Edouard Philippe a donc pris la parole à la demande de Caroline Collomb, alors que l’intervention d’Emmanuel Macron n’avait pas été spontanément acceptée, faisant préalablement l’objet de discussions familiales. Le temps qui passe, la politique qui blesse : feu le maire de Lyon s’était donc rapproché de l’un, éloigné de l’autre.
Oui, il est des morts qui changent un président. Il y eut pour Emmanuel Macron celle des soldats Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, tués en 2019 lors...
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29/11 - Immigration en France : les vrais chiffres en vidéo
Le bras de fer politique sur l’immigration continue. Le projet de loi porté par Gérald Darmanin est examiné depuis lundi 27 novembre à l’Assemblée nationale. Régularisations dans certains métiers en tension, quotas migratoires, suppression de l’Aide médicale d'Etat… les points de discorde sont nombreux.
Surtout, les discours politiques sur ce sujet si sensible se teintent régulièrement de contre-vérités, affabulations et autres projections fantasmées. A L’Express, nous avons voulu retracer la réalité du phénomène migratoire en France depuis un siècle. Selon les chiffres de l’Insee, la part d’immigrés en France était en 1921 de 4 %. Aujourd’hui, à combien s’élève ce pourcentage ? Y a-t-il de plus en plus d’immigrés ? Quels sont leur pays d'origine ? Réponse dans notre nouveau long format vidéo, à découvrir ici, ou sur notre chaîne YouTube.
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29/11 - Majid al-Suwaidi, directeur général de la COP28 : "L’industrie pétrolière peut faire partie de la solution"
Les attentes sont élevées, les risques de déception aussi. La COP28, qui s’ouvre jeudi 30 novembre à Dubaï, aux Emirats arabes unis, comporte son lot de défis : comment trouver un accord sur la sortie des énergies fossiles alors que le président de ce sommet international, Sultan Ahmed al-Jaber, dirige la compagnie pétrolière nationale d’Abou Dhabi, ADNOC ? Comment restaurer la confiance entre les pays du Nord et ceux du Sud dans un monde fracturé par les conflits ? Où trouver les 100 milliards de dollars nécessaires au financement de la transition verte pour les pays émergents ? Durant les deux semaines de cette COP, les dossiers chauds devraient s’accumuler. "Le secteur privé doit se montrer présent et à la hauteur", plaide dans L’Express le directeur général de la COP28, Majid al-Suwaidi.
A la veille de ce sommet majeur, qui devrait rassembler plus de 70 000 participants, le diplomate, envoyé spécial pour le climat des Emirats arabes unis et ancien ambassadeur émirati en Espagne, défend la stratégie d’Al-Jaber : un sommet tourné vers le secteur des entreprises, laissant une large place aux pétroliers.
L’Express : La COP28 doit s’ouvrir par le bilan mondial de la COP21, or, ce que l’on voit aujourd’hui, c’est que nous ne sommes pas du tout sur les bonnes trajectoires pour atteindre les objectifs de Paris… Est-il encore réaliste d’espérer inverser la tendance quand on voit que les investissements dans les projets pétroliers perdurent ?
Majid al-Suwaidi : Nous savons que nous ne sommes pas sur la bonne...
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29/11 - Dupond-Moretti relaxé : une victoire intime, mais à quel prix ?
"Ce procès, c’est le procès de sa vie", revendiquait son avocate Jacqueline Laffont. Il l’a gagné. Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, jugé pour prise illégale d’intérêts, a été relaxé ce mercredi 29 novembre par la Cour de justice de la République (CJR) au terme d’une procédure de trois ans et d’un procès de dix jours. Les juges de la CJR, en majorité des parlementaires, n’ont pas suivi les réquisitions de l’accusation qui avait réclamé un an de prison avec sursis.
Le garde des Sceaux était accusé d’avoir voulu régler des comptes personnels en ouvrant des enquêtes administratives sur des magistrats avec lesquels il avait eu des conflits quand il était avocat. Avec cette décision, tout le monde souffle : Eric Dupond-Moretti peut rester place Vendôme, la Macronie s’évite une crise politique en plein examen du projet de loi sur l’immigration. "Le garde des Sceaux va pouvoir continuer à mener son action au sein de l’équipe gouvernementale, au service des Français. Je m’en réjouis", a réagi sur X (anciennement Twitter) la Première ministre Élisabeth Borne.
Eric Dupond-Moretti attendait ce procès autant qu’il le redoutait. La soif de laver son honneur, d’un côté. La crainte d’une condamnation, de l’autre. "Ça le fait chier, confiait récemment un ministre. C’est un mec qui a une fierté. Cette fierté, il la porte en bandoulière." Sa seule fierté n’était pas en jeu. Elisabeth Borne avait écarté en octobre la possibilité qu’il reste au gouvernement en cas de condamnation, au titre d’une jurisprudence appliquée au...
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29/11 - Dans les tunnels du Hamas : les premiers détails sur les conditions de captivité des otages
Des premières informations, au compte-goutte, qui comment à raconter les conditions de captivité à Gaza. Alors que la trêve entre Israël et le Hamas, en vigueur depuis vendredi dernier, a permis la libération de 60 otages israéliens d’un côté et 180 prisonniers palestiniens de l’autre, quelques détails commencent à être rendues publiques sur la détention des otages dans l’enclave palestinienne assiégée depuis le 7 octobre.
Le récit le plus précis est celui d’Emily, Israélo-Irlandaise de 9 ans libérée samedi par le Hamas. Son père, Tom Hand, s’est exprimé ce mercredi dans le quotidien britannique The Sun, expliquant que sa fille était désormais "terrifiée de faire du bruit" et ne faisait que "murmurer".
Emily, qui a eu 9 ans le 17 novembre alors qu’elle était otage, a été enlevée par le Hamas le 7 octobre alors qu’elle se trouvait chez une amie, Hila, âgée de 13 ans, dans le kibboutz de Beeri. Son amie a également été libérée samedi. "Quand elle est revenue, j’ai littéralement dû mettre mon oreille contre ses lèvres pour entendre ce qu’elle disait", raconte Tom Hand auprès du tabloïd britannique. "Elle était une enfant normale, heureuse et bruyante mais maintenant elle murmure", poursuit-il. "Elle a dû recevoir l’ordre de se taire si longtemps qu’elle est encore terrifiée de faire du bruit." Dans l’interview au Sun, son père raconte enfin qu’elle a été sans cesse déplacée par le Hamas afin d’échapper à l’armée israélienne.Une "alimentation très faiblement nutritive"
D’autres détails des conditions de détention des otages...
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29/11 - Marine Le Pen : l’ultradroite, ce gros caillou dans sa chaussure
"Français, réveille-toi ! Tu es ici chez toi !". Le slogan, clamé dans les rues de Lyon par des jeunes habillés de noir, fumigènes à la main, résonne familièrement aux oreilles des frontistes. Pendant la campagne présidentielle, les meetings de Marine Le Pen se clôturaient régulièrement au son d’un "On est chez nous !" scandé d’une même voix par ses sympathisants. Cette fois-ci, la formule est reprise par des militants d’ultradroite encagoulés, barres de fer à la main, qui investissent les rues de plusieurs villes de France quelques jours après le décès de Thomas le 18 novembre, en marge d’un bal de village à Crépol. Une proximité langagière relevée par la gauche et le gouvernement, qui accusent le Rassemblement national de tenir des propos incendiaires.
"Vous voulez opposer la France rurale et tranquille, catholique et blanche à la France des cités, des Mohammed, des Mouloud et des Rachid." La diatribe, adressée aux députés RN, est signée Éric Dupond-Moretti. "Faites le ménage. Chassez de vos rangs les''gudards'', les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites qui sont planqués dans vos officines économiques", a-t-il déclaré ce mardi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Suspension de séance. Outrés, les députés RN quittent les bancs. Marine Le Pen, hors de ses gonds, assure qu’elle va porter plainte contre le ministre de la Justice (à ce jour, aucune plainte n'a encore été déposée). Quelques minutes avant, elle le croise justement. Et lui lâche : "Vous êtes un voyou, vous vous comportez comme un...
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29/11 - Marche du 25 novembre, féminisme "à géométrie variable"… Anne-Cécile Mailfert répond
Depuis l’attaque barbare du Hamas envers des civils israéliens du 7 octobre dernier, les associations féministes sont mises en cause : accusées de ne pas avoir condamné les viols perpétrés par l’organisation terroriste. Dès le 9 novembre, le rabbin français Delphine Horvilleur se demandait sur X (anciennement Twitter) : "Où sont les féministes ?". Le 22 novembre, dans L’Express, l’écrivaine Sarah Barukh a fustigé les organisations Nous Toutes et la Fondation des femmes, reprochant à la première un texte prenant fait et cause "pour les peuples minorisés et opprimés", "contre la colonisation et ses effets post-coloniaux" avec drapeau palestinien et hashtag de soutien à Gaza sans un mot pour les victimes israéliennes, et à la seconde, son silence.
Dans nos colonnes, encore, une tribune signée notamment par Laurence Rossignol, Bouchra Azzouz, Martine Storti ou Brigitte Stora, s’est indignée du déroulé de la marche du 25 novembre, organisée à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. La "solidarité (à l’égard des civils palestiniens qui meurent sous les bombardements) ne peut en aucun cas justifier la scandaleuse mise à l’écart d’un groupe de manifestantes venues dénoncer ces violences faites aux femmes juives commises par le Hamas", ont-elles dénoncé. L’indignation des organisations féministes est-elle à "géométrie variable", comme l’a écrit la féministe Sophie Gourion ?
Si Anne-Cécile Mailfert, présidente-fondatrice de la Fondation des femmes, constate une "difficulté à faire...
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29/11 - Inna Shevchenko : "Le féminisme est en train de perdre sa boussole morale"
Dès l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, elle a fait partie des voix qui se sont élevées pour dénoncer les viols de femmes ukrainiennes, qu’elle qualifiait auprès de L’Express de "tentatives d’effacement de la nation". Après l’attaque du Hamas contre Israël, la féministe ukrainienne et cofondatrice du mouvement Femen Inna Shevchenko, qui vit aujourd’hui en France, livre une analyse à la fois sans concessions et humaniste du conflit au Proche-Orient. "L’Ukraine et Israël sont loin d’être parfaits mais restent des démocraties confrontées à des ennemis haineux qui cherchent à les faire disparaître", observe-t-elle, avant d’insister sur son refus "de considérer les 10 000 enfants palestiniens tués comme des ‘chiffres du Hamas’".
En filigrane, cette fine observatrice du conflit ukrainien explique aussi en quoi "la Russie a ouvert une immense fenêtre à tous ceux qui sont prêts pour une guerre". Et souligne, fidèle à ses convictions, le silence des féministes sur les viols et crimes commis par le Hamas à l’encontre des femmes, le 7 octobre, mais aussi l’emploi, inadapté selon elle, du terme "féminicide" pour qualifier ces actes. Entretien.
L’Express : Au lendemain de l’attaque du Hamas contre Israël, vous avez immédiatement écrit sur le réseau social X que la "Russie [avait] ouvert une immense fenêtre à tous ceux qui sont prêts pour une guerre". Que vouliez-vous dire ?
Inna Shevchenko : La Russie de Vladimir Poutine, avec sa guerre néo-impériale contre l’Ukraine, un Etat souverain et indépendant situé...
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29/11 - Travail, sport, arts... Les mystères du "flow", la concentration ultime
On dit de lui qu’il fait oublier le temps et son environnement immédiat. Qu’il permet une concentration aussi intense que plaisante. Qu’il conduit à des élans de productivité imbattables. Un moment de quelques dizaines de minutes, voire quelques heures, où tout semble fluide, logique et facile. Son nom ? Le flow. Un état - parfois qualifié de quasi dissociatif - dans lequel on se retrouve entièrement absorbé par une tâche. Au point que certains tentent à tout prix de l’atteindre afin d’augmenter leurs performances.
Si le concept a émergé au cours des années 1970 et est longtemps resté rattaché au domaine sportif, il s’est popularisé ces dernières années, notamment à travers les coachs professionnels et des entreprises, qui lui cherchent des applications commerciales. Il intéresse aussi le monde de la recherche. Mais si de nombreuses études ont été publiées sur le sujet, des angles morts demeurent. "Le flow a été peu étudié du point de vue de l’activité cérébrale, notamment parce qu’il n’est pas si facile d’induire un tel état mental à l’intérieur d’une IRM", indique Corentin Gonthier, professeur de psychologie à Nantes Université, spécialiste de l’intelligence.Des résultats parfois contradictoires, peu de certitudes
Quelques expériences (réalisées grâce à des IRM, des électroencéphalogrammes ou des questionnaires) montrent néanmoins que l’activité du cerveau observée pendant un état de flow est complexe et intervient à plusieurs niveaux, même s’il n’existe pas une aire cérébrale qui lui serait spécialement consacrée. "On...
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29/11 - Musée mobile, salon de coiffure sur roues… Dans le Nord, la vie sociale par camions
Sous la fine pluie de novembre, une vingtaine d’enfants se sont regroupés sur le parking de la mairie de Prisches, commune rurale du Nord. Impressionnés, ils lèvent les yeux vers l’imposant camion blanc et rouge, garé là depuis la veille. Dans ce village d’un peu plus de 1 000 habitants, l’apparition du MuMo - contraction de "musée mobile" -, qui sillonne depuis 2017 les communes rurales et les quartiers prioritaires de plusieurs départements français, fait figure d’événement. "Bon, qui n’est jamais venu dans un musée ?" questionne la médiatrice avant de commencer la visite. Deux jeunes filles lèvent timidement la main - dans certains groupes, la moitié des élèves sont parfois concernés. "Et qui a déjà visité des expositions d’art contemporain ?" est-il demandé. Silence dans les rangs. Pour la première fois, la plupart de ces CM2 de l’école primaire de Prisches vont apprivoiser les œuvres de Richard Tuttle, Alain Fleischer ou Ben, prêtées pour l’occasion par les Fonds régionaux d’art contemporain (Frac) de Dunkerque ou d’Amiens.
A l’intérieur du poids lourd, quelques cris d’émerveillement fusent. Les interrogations, aussi. "Ils font des photocopies ?" demande une élève face à une lithographie d’Harold Ancard. "On dirait un plan", relève une autre, plongée dans un tableau de Jean Dewasne. Pendant près d’une heure, la médiatrice leur explique les notions d’art abstrait et figuratif, de couleurs chaudes ou froides, de formes et de contre-formes, avant de leur faire suivre un atelier pratique dans une salle adjacente...
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29/11 - Procès Dupond-Moretti : le garde des Sceaux relaxé par la Cour de justice de la République
C’était une première, et cela se termine finalement bien pour Eric Dupond-Moretti. Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, jugé pour prise illégale d’intérêts, a été relaxé, ce mercredi 29 novembre à Paris, par la Cour de justice de la République (CJR), une décision qui éclaircit son horizon politique.
C’est la première fois qu’un ministre de la Justice en exercice était devant la Cour de justice de la République, cette juridiction française d’exception créée en 1993 et chargée de juger les membres du gouvernement en fonction.
Eric Dupond-Moretti y était jugé pour "prise illégale d’intérêts" pour avoir, selon l’accusation, réglé ses comptes avec la magistrature, avec qui il avait affaire à l’époque où il était avocat. Il lui était notamment reproché d’avoir utilisé sa fonction au gouvernement afin d’essayer d’obtenir des sanctions contre quatre magistrats qui enquêtaient sur ses clients ou des proches.
Elisabeth Borne s'est "réjouie" de cette décision ce mercredi, dans un message publié sur X (ex-Twitter). "Le garde des Sceaux va pouvoir continuer à mener son action au sein de l'équipe gouvernementale" a ajouté la Première ministre. Eric Dupont-Moretti était également cet après-midi à l'Elysée, pour un entretien avec Emmanuel Macron, probablement l'un des premiers soulagés par la relaxe de son ministre.
La Cour de justice de la République a rendu sa décision et relaxé Éric Dupond-Moretti.
Le garde des Sceaux va pouvoir continuer à mener son action au sein de l’équipe gouvernementale, au service des Français. Je m’en...
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29/11 - La croissance mondiale continue de patiner
Selon les prévisions économiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiées ce mercredi 29 novembre, la croissance mondiale devrait finalement ralentir à 2,7 % l’an prochain, après avoir atteint les 2,9 % cette année.
En cause notamment, selon les économistes de l’OCDE, un prix du baril de pétrole brut à 85 dollars jusqu’à la fin de l’année 2025. La France, elle aussi, vise cette échéance pour relancer sa croissance avec un passage de 0,8 % en 2024 à 1,2 % en 2025. Les difficultés de l’année à venir tiennent à un environnement international qui "limitera les exportations" et à une hausse des taux d’intérêt qui "pèsera sur l’investissement privé et la consommation de la France".
Une donnée préoccupante alors que l’agence S & P Global s’apprête à dévoiler sa notation de la dette souveraine tricolore ce vendredi 1er décembre.
D’autres grandes économies devraient souffrir de cette situation, comme la Chine, qui pourrait même passer de 5,2 % à 4,2 % de croissance entre 2023 et 2025. L’Inde peine aussi à tirer son épingle du jeu. Le pays le plus peuplé au monde devrait progresser légèrement, de 6,3 % à 6,5 % sur la même...
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29/11 - Taux de survie après un cancer : pourquoi le Royaume-Uni est à la traîne
Des milliers de personnes meurent inutilement du cancer au Royaume-Uni. C’est ce qu’affirme l’organisation Cancer Research UK dans un rapport publié mardi 28 novembre. Son constat : la Grande-Bretagne est en retard sur le plan du taux de survie des patients. Certes, l’étude souligne les grands progrès réalisés, mais le tableau reste sombre par rapport à d’autres pays. En cause : la lenteur et le retard du diagnostic, associés aux retards de traitement. Autant de facteurs qui laissent présager un ralentissement des progrès effectués. Alors que les élections législatives auront lieu en janvier 2025, l’organisation tire la sonnette d’alarme… Et en profite pour proposer une feuille de route au gouvernement.
L’enjeu est de taille : environ 20 000 décès pourraient être évités chaque année au Royaume-Uni d’ici 2040 si le gouvernement adoptait un nouveau plan audacieux pour lutter contre cette maladie, fustige le Cancer Research UK. Pour l’instant, les classements établis par des chercheurs internationaux montrent que le Royaume-Uni détient le pire taux de survie dans cinq formes de cancer sur sept, comparé à d'autres pays comme l’Australie, le Canada, la Norvège, le Danemark, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande.
L’association dresse une comparaison avec le Danemark qui avançait au même rythme que le Royaume-Uni avant de le distancer "grâce à un financement cohérent et à des stratégies de lutte contre le cancer à long terme". D’où la nécessité d’accélérer les initiatives sur la prise en charge des malades. "Des...
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29/11 - Politique du logement : le mirage de la décentralisation
Pour résoudre la crise polymorphe de l’immobilier, le gouvernement pense avoir trouvé la formule magique : "décentralisation". La clef du problème, alors que les permis de construire ont chuté de 28 % sur un an ? Le projet de loi du ministre du Logement est en tout cas annoncé d’ici le printemps 2024 autour de cette idée. "Les élus doivent prendre pleinement conscience de l’enjeu que constitue le maintien d’une production neuve pour répondre aux besoins et éviter de renforcer la crise du logement. Ce qui suppose que chacun prenne sa part dans l’acte de construire", explique Patrice Vergriete, lui-même ancien maire de Dunkerque. Et c’est là que le bât blesse. "La décentralisation existe de fait depuis des années car ce sont les maires qui délivrent les permis", pointe Le promoteur Philippe Zivkovic, 40 ans de carrière dans le secteur immobilier. Sous la pression d’administrés peu enclins à se faire de nouveaux voisins, ils freinent des quatre fers. "Par défaut, il est interdit de construire !", déplore un urbaniste.Une fiscalité en lien avec le nombre d’habitants
Le hic, c’est que les édiles sont incités… à ne pas ouvrir les vannes. De nouveaux habitants sont synonymes d’investissements en nouveaux équipements : crèches, écoles… Or, la suppression de la taxe d’habitation complique l’équation. "Cette décision a été bénéfique pour le pouvoir d’achat et d’un point de vue politique pour Emmanuel Macron. Mais elle a cassé l’incitation à construire pour les maires. Nous appelons à une réflexion sur une fiscalité en...
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29/11 - Croissance en France : l’OCDE abaisse fortement sa prévision pour 2024
Mauvaise nouvelle pour l’économie française. L’OCDE a fortement réduit, mercredi 29 novembre 2023, sa prévision de croissance pour 2024 en France, la faisant passer à 0,8 % contre 1,2 % en septembre, à deux jours de l’actualisation de la note financière de l’Hexagone par l’agence S & P Global.
Selon les prévisions économiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques publiées mercredi, l’environnement international "limitera les exportations", et la hausse des taux d’intérêt "pèsera sur l’investissement privé et la consommation" de la France l’an prochain. Dans son projet de budget 2024 présenté en septembre, le gouvernement a dit tabler sur une croissance de 1,4 %, jugée "élevée" par le Haut conseil des finances publiques. Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe de son côté 1,3 % de hausse du PIB en 2024, et la Banque de France 0,9 %.Une note de l’agence de notation S & P Global
La situation économique de la France est particulièrement scrutée cette semaine car l’agence de notation S & P Global doit actualiser vendredi la note qu’elle accorde à l’Hexagone, actuellement "AA", mais assortie d’une perspective négative. Avant S & P Global, l’agence Fitch avait maintenu la note de la France à "AA-" fin octobre, et Moody’s n’avait pas mis à jour sa notation de crédit.
Dans son rapport publié mercredi, l’OCDE dit aussi s’attendre à une progression du PIB de 0,9 % cette année après avoir anticipé 1 % lors de ses prévisions antérieures de septembre, la même prévision à l’époque...
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29/11 - Olivia Grégoire : "Les millions d’indépendants méritent de meilleures conditions de vie"
Avant d’être élue députée de la majorité en 2017, puis ministre cinq ans plus tard, Olivia Grégoire a été sa propre patronne. A la tête de son cabinet de conseil en communication, elle a connu à la fois la liberté et l’insécurité qui caractérisent les "travailleurs non salariés". Un statut qu’elle veut aujourd’hui réformer, pour permettre à ces Français sans filet d’être reconnus à leur juste place.
L'Express : L’extrême droite vient de remporter les élections législatives aux Pays-Bas. La question de l’immigration a évidemment pesé dans le scrutin. Mais c’est aussi un pays où le taux de chômage est inférieur à 4 % et qui représentait en 2022 la 5e économie de l’Union européenne, en poids du PIB. Est-ce un signal d’alarme ?
Olivia Grégoire : Oui, mais pas besoin de signaux de cet ordre, parce que nous sommes déjà en alerte. Je pense qu’aux Pays-Bas, comme en France, on a tendance à tout analyser à l’aune de la macroéconomie : la balance commerciale, le PIB, l’emploi… Or, ces chiffres globaux ne traduisent pas le ressenti des acteurs de la microéconomie. Nous devons faire très attention à ce tropisme. Derrière ces grands équilibres, il y a des réalités en termes de qualité de vie, bien au-delà du seul enjeu du revenu. Vous vous souvenez des débats à l’époque de François Hollande : c’est quoi un riche ? Quand le devient-on ? Dans ces histoires de déciles, on ne parle que du revenu, pas du statut ni des difficultés quotidiennes que peuvent ressentir des millions de Français qui travaillent et sont confrontés à de grands...
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29/11 - L’empire autrichien de l’immobilier Signa va déposer le bilan
L'empire autrichien de l'immobilier Signa Holding, co-propriétaire du célèbre Chrysler Building à New York et de chaînes de grands magasins en Europe, a annoncé mercredi dans un communiqué engager une procédure de dépôt de bilan.
"Malgré les efforts considérables de ces dernières semaines, il n'a pas été possible de lever suffisamment de fonds" pour éviter cette issue, a expliqué l'entreprise qui espère désormais mettre en oeuvre un plan de restructuration sous la surveillance d'un administrateur du tribunal.Le milliardaire autrichien René Benko s'est mis en retrait
Elle espère désormais mettre en oeuvre un plan de restructuration "de manière autonome" sous la surveillance d'un administrateur judiciaire. Le but est de geler le remboursement de ses dettes, le temps de réorganiser l'entreprise. Devant les difficultés financières de sa holding fondée en 2000, qui chapeaute une myriade de sociétés, le milliardaire autrichien René Benko s'était mis en retrait en novembre, laissant les rênes à un expert des opérations de restructuration.
Les investissements dans le commerce de détail "n'ont pas apporté le succès attendu" dans un contexte de "forte pression économique", précise Signa, qui évoque aussi l'évolution défavorable du secteur de l'immobilier. Au gré d'une spectaculaire expansion, la holding au fonctionnement opaque a accumulé des actifs immobiliers d'une valeur de 27 milliards d'euros.Les coûts de matériaux s'envolent
Mais ses dettes se sont accumulées alors que le secteur est affecté par la forte hausse des...
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29/11 - Guerre en Ukraine : les enjeux de la bataille d’Avdiivka, le nouveau Bakhmout
A une soixantaine de kilomètres au sud de Bakhmout, comme une sensation de déjà-vu sur la ligne de front. A Avdiivka, petite ville de l’oblast de Donetsk, comme dans la cité industrielle prise de haute lutte par les mercenaires de Wagner en mai dernier, les forces russes font face, dans un enfer de boue et de feu, à la résistance acharnée des Ukrainiens. Début octobre, Moscou a donné le coup d’envoi d’une vaste offensive contre cette place forte ukrainienne, dont les faubourgs bordent la ligne de front depuis neuf ans. Conquise par les séparatistes en 2014, elle avait été libérée par Kiev quelques mois plus tard.
"Cette ville fait peser une menace permanente sur la ville de Donetsk [capitale de l’oblast du même nom], que les Russes occupent depuis 2014 et ne se trouve qu’à une quinzaine de kilomètres, souligne le général Nicolas Richoux, ancien commandant de la 7e brigade blindée. Prendre Avdiivka serait [pour Moscou] un moyen de regagner de la profondeur défensive et de réduire les risques de bombardement dans cette zone stratégique." En plus de constituer une nouvelle bienvenue pour le chef du Kremlin, dont les forces n’ont pas enregistré de succès significatif depuis la prise de Bakhmout il y a six mois.Lente progression
Après bientôt deux mois d’efforts, les forces russes sont petit à petit parvenues à progresser sur ses flancs, notamment autour des localités de Vodiane, au sud, et de Stepové, au nord. L’objectif de la manœuvre : tenter d’encercler le bastion ukrainien dans un mouvement de tenaille....
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29/11 - Joe Biden : un sans-faute diplomatique, par Frédéric Encel
Voilà bientôt trois ans que Joe Biden exerce son magistère présidentiel. En matière d’affaires étrangères, pas grand-chose ne lui aura été épargné : une guerre sans précédent sur le sol européen engageant une grande puissance nucléarisée, la phénoménale montée en puissance de la marine chinoise, contemporaine de prétentions géopolitiques croissantes en Asie orientale, et à présent l’éclatement de la quatrième guerre Israël-Hamas, plus violente que les précédentes.
Sur l’Ukraine, le président américain a joué dans la dentelle, entre soutien militaire à l’Ukraine et rejet absolu de risques de cobelligérance face à la Russie. A la vérité, cette ligne de crête n’est pas nouvelle. Bien que le contexte géopolitique global et les circonstances fussent fort différents, Ronald Reagan a aussi – de 1980 à 1988 – joué cette politique de soutien extérieur - et néanmoins efficace - à la guérilla afghane contre les forces d’invasion soviétiques. Comme jadis, les Etats-Unis n’ont pas perdu un seul soldat tout en affaiblissant l’adversaire via un partenaire tenace luttant sur son terrain, à des coûts certes considérables, mais avec des perspectives très lucratives de contrats d’armement à venir. En l’espèce, le Pakistan à l’époque, une dizaine de partenaires européens de l’OTAN aujourd’hui ont passé commande de chasseurs bombardiers US dernier cri et d’autres matériels neufs à haute valeur ajoutée. On ajoutera qu’incidemment l’Alliance atlantique se sera renforcée de deux nouveaux membres sous la présidence Biden, la Finlande et la Suède.Dragée...
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29/11 - Hydroélectricité : la France enfin prête à libérer tout son potentiel ?
Tempête automnale en mer du Nord. Eaux agitées, ciel bas et gris. Les rafales de vent supérieures à 90 km/h arrêtent automatiquement les éoliennes belges. "300 mégawatts de puissance disparaissent d’un coup du réseau électrique. Et en quelques minutes, la centrale de Coo prend le relais." L’anecdote est relatée par Sébastien Arbola, directeur général adjoint en charge des activités Flex Gen et retail d’Engie, depuis les couloirs de cette installation hydroélectrique septuagénaire.
Située dans la vallée de l’Amblève entre Liège et la frontière luxembourgeoise, elle est tout aussi capable de mobiliser ses turbines en une poignée de secondes pour compenser un aléa venteux que de remettre sous tension le système national en cas de black-out – scénario qui demanderait, certes, quelques minutes supplémentaires. L’histoire n’a rien d’exceptionnelle : ces situations sont de plus en plus fréquentes avec l’augmentation de la part d’énergies renouvelables intermittentes, et passent inaperçues aux yeux des citoyens. Au fond, en dehors des gens du milieu, personne ne se soucie de savoir si l’électricité nécessaire pour allumer un interrupteur ou un four est fournie par du vent ou de l’eau. L’anecdote illustre pourtant le rôle clef de cette source d’énergie pour l’équilibre et la flexibilité du réseau électrique, en Belgique comme en France.
Pour une fois en la matière, tous les acteurs semblent sur la même longueur d’onde, conscients du maillon essentiel que représente "l’hydro", la première source d’électricité renouvelable...
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29/11 - Calendrier des vacances scolaires : Attal temporise
Statu quo pour le moment. Le ministre de l’Education Gabriel Attal a indiqué, mardi 28 novembre, que le passage de trois à deux zones de vacances, étudié par une commission sur le calendrier scolaire, ne faisait "pas partie de ses plans immédiats", même s’il "regarderait" ce qui est proposé.
Pour le ministre, aucune urgence de "fusionner des zones" (actuellement trois zones, A, B, et C, dont les dates de vacances diffèrent en hiver et au printemps) pour l’instant. L’ex porte-parole du gouvernement veut se concentrer sur des travaux plus pressants. "Je regarderai évidemment le rapport qui m’est remis et la proposition qui m’est faite. Moi, ma priorité aujourd’hui, quand on parle des vacances, c’est comment faire en sorte que des élèves en difficulté qui ont beaucoup de retard sur le français et les mathématiques puissent faire des stages de réussite, peut-être faire leur rentrée plus tôt que les autres", a-t-il ajouté dans l’émission "La Maison des maternelles" sur France 2.Une commission planche sur le sujet
Une commission sur le calendrier scolaire, réunissant syndicats enseignants, associations de parents et collectivités territoriales, mise en place au printemps à l’initiative de la fédération de parents d’élèves FCPE, travaille actuellement sur ce sujet. A noter que la majorité de ses membres seraient favorables à deux zones au lieu de trois, rapportent Les Echos. Ce nouveau système permettrait une alternance entre sept semaines de classe et deux semaines de vacances. Un rythme encouragé par les...
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29/11 - Ukraine : l’étrange empoisonnement de l’épouse du chef du renseignement militaire
Comme un air de déjà-vu. L’Ukraine soupçonne la Russie de l’empoisonnement de l’épouse du chef du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kyrylo Boudanov. "C’est l’hypothèse principale", a indiqué un porte-parole de cette structure, Andriï Ioussov. Ce dernier assure qu’il s’agissait d’un empoisonnement délibéré aux métaux lourds, "notamment, mercure et arsenic", et non d’un accident. Selon Andriï Ioussov, c’est bien Marianna Boudanova et non son mari, qui "était la cible". "Il est tout simplement impossible d’atteindre directement le commandant (Boudanov) de cette manière", a estimé le porte-parole.
Marianna Boudanova, qui conseille le maire de Kiev Vitali Klitschko, a été hospitalisée "il y a plus d’une semaine", a ajouté Andriï Ioussov. Il est en revanche impossible pour l’instant d’établir la date exacte de l’empoisonnement car "l’attentat a peut-être été prolongé dans le temps", a fait valoir le porte-parole. Des analyses ont révélé qu’elle avait dans son organisme des traces de métaux lourds qui "ne sont pas utilisés dans la vie courante ou dans les affaires militaires". "Leur présence peut indiquer une tentative délibérée d’empoisonnement", selon une source au sein du renseignement citée par le site d’information Babel.
"De toute vraisemblance", le poison a été délivré "avec la nourriture", a ajouté une source au sein des forces de l’ordre citée par le site Ukraïnska Pravda. "Elle se sentait mal, donc des analyses (médicales) ont été faites et celles-ci ont montré un empoisonnement", a-t-elle assuré, affirmant que...
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29/11 - Péages des autoroutes : une hausse "inférieure à 3 %" en 2024
La hausse annuelle des péages d’autoroutes sera "inférieure à 3 %" en 2024, a assuré mercredi le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, sur fond de polémique avec des sociétés concessionnaires au sujet d’une augmentation de la fiscalité.
Cette hausse appliquée chaque 1er février avait été de 4,75 % en moyenne cette année, conséquence de l’inflation. "L’année prochaine, il y aura une hausse qui sera limitée, une hausse qui sera inférieure à 3 %", a promis Clément Beaune à l’antenne de RMC.
🚗 Clément Beaune, ministre des Transports, annonce que la hausse des prix des péages sera inférieure à 3% à partir du 1er février.#ApollineMatin pic.twitter.com/5wRy1BXbwg— RMC (@RMCInfo) November 29, 2023"Beaucoup d'intox"
L'un des principaux concessionnaires d'autoroutes français, Vinci, a affirmé que les péages augmenteraient de 5% si une taxe sur les concessions d'autoroute prévue dans le projet de budget 2024 était mise en œuvre. Pour Clément Beaune, "il y a eu beaucoup d'intox, il y a eu beaucoup parfois de mensonges liés à cette taxe sur les sociétés de concessionnaires d'autoroute. Elle n'a aucun impact sur l'évolution des péages".
La hausse évoquée par Vinci, "c'est non", a martelé le ministre : "c'est l'Etat qui à la fin prend un texte juridique qui valide cette évolution des péages". Ceux qui évoquent une répercussion de la taxe "ne disent pas la vérité aux Français".
L'impôt sur "les infrastructures de transport de longue distance" décidé par Bercy au nom de la transition écologique est censé rapporter 600 millions...
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29/11 - "L’Affaire Bettencourt" sur Netflix : un glorieux mélange des genres qui fera date
Deux affaires crapuleuses animent nos dîners en ville depuis trois semaines. L’Affaire Bettencourt, sur Netflix et D’argent et de sang, sur Canal +.
Le premier est un documentaire doté d’une astuce filmique imposée par un matériau unique et exceptionnel : les enregistrements clandestins réalisés par le majordome de Liliane Bettencourt pendant les rencontres de la milliardaire avec son gestionnaire de fortune Patrice de Maistre et avec son ami le photographe François-Marie Banier.
Je vous avais parlé le mois dernier de Reality, le film de Tina Satter qui raconte la mésaventure d’une lanceuse d’alerte interpellée par le FBI ; le cinéaste reprenait le texte des enregistrements pour le mettre dans la bouche des acteurs. C’était édifiant. Dans L’Affaire Bettencourt, les réalisateurs utilisent non plus seulement le texte mais le son même des enregistrements pirates, avec les voix des protagonistes. Les reconstitutions sont filmées depuis le plafond en aplomb de la tête des acteurs qui ont la même coiffure, la même calvitie, les mêmes habits, la même corpulence et démarche que les personnages réels. C’est troublant, jubilatoire, le procédé fait style et fera sans doute école, il ringardise les floutages, les masques, les maquillages, les contre-jours, les trois-quarts de dos et les voix trafiquées. Le spectateur, comme embarqué à bord d’un drone intrusif, sait qu’il s’agit d’acteurs, mais il accepte le pacte narratif pour plusieurs raisons. D’abord, le point de vue qui lui est offert est original, un poil...
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29/11 - SNCF : la perspective d’une grève à Noël s’éloigne
Pas de perturbations à l'horizon. Réunis en intersyndicale mardi, les syndicats de la SNCF n'ont pas validé l'idée d'une grève à Noël pour faire pression sur la direction sur la question des salaires.
L'idée d'un mouvement social pendant les fêtes de fin d'année avait été agitée par Sud-Rail, troisième syndicat du groupe, pour "construire une puissante mobilisation, exclusivement sur le sujet des salaires"."Se revoir en janvier"
Le syndicat avait donc convoqué une intersyndicale pour aborder la question. Selon plusieurs participants à la réunion, la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots ont tous rejeté la possibilité de faire la grève à Noël. "On a convenu de se revoir en janvier pour peut-être construire un mouvement sur les salaires à ce moment-là", a confié à l'AFP une source syndicale.
La direction de la SNCF a proposé une "augmentation moyenne" des salaires de 4,6% pour l'année 2024, dont 1,8% d'augmentation générale. D'après un autre participant à la réunion, les fédérations cheminotes se sont mises d'accord pour écrire une lettre à la direction du groupe ferroviaire, exigeant l'ouverture de négociations annuelles obligatoires (NAO) pour l'année 2025 dès le premier trimestre 2024. Une manière de maintenir la pression sur la direction sur la question des rémunérations.Des compensations pendant les JO ?
Sud-Rail n'était pas joignable dans l'immédiat mais il est peu probable de voir le syndicat lancer seul un mouvement de grève, surtout au vu de la faible mobilisation lors des dernières...
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29/11 - Israël - Hamas : "Catastrophe humanitaire monumentale" à Gaza, dénonce le chef de l’ONU
La trêve entre Israël et le Hamas est prolongée jusqu’à jeudi matin avec la libération progressive d’autres otages israéliens et prisonniers palestiniens et l’acheminement d’aide dans la bande de Gaza où la situation humanitaire reste "catastrophique".
Faits essentiels
⇒ Le Hamas dit avoir relâché deux femmes otages russes ce mercredi.
⇒ Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est ce mercredi soir en Israël.
⇒ L’OCDE s’inquiète d’un élargissement du conflit sur l’économie mondiale.Une source proche du Hamas annonce qu'un nouveau groupe d'otages israéliens a été remis au CICR
Une source proche du Hamas a indiqué ce mercredi soir à l'AFP que le mouvement islamiste palestinien avait remis "le sixième groupe" d'otages israéliens relâchés dans le cadre d'un accord avec Israël au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Chaque soir depuis vendredi, une dizaine d'otages israéliens, tous des femmes et des enfants, sont relâchés par le Hamas dans la bande de Gaza. En contrepartie, trois fois plus de détenus palestiniens, également des femmes et des jeunes de moins de 19 ans, sont libérés de prisons israéliennes."Catastrophe humanitaire monumentale" à Gaza, dénonce le chef de l'ONU
Malgré la "lueur d’espoir" apportée par la trêve entre Israël et le Hamas, les habitants de la bande de Gaza vivent "une catastrophe humanitaire monumentale", a dénoncé ce mercredi le secrétaire général de l'ONU, réclamant un "véritable cessez-le-feu humanitaire".
"La population de Gaza vit au milieu d’une catastrophe humanitaire...
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29/11 - Xavier Jaravel : "Investir dans l’éducation à long terme, c’est gagner des milliards"
Doit-on s’attendre à un renversement de tendance ? A quelques jours de l’annonce des résultats de l’enquête Pisa 2022, analystes et spécialistes se disent peu optimistes. L’enquête internationale, qui évalue tous les trois ans le niveau des élèves de 15 ans dans 81 pays, épingle régulièrement le système français pour son caractère inégalitaire.
Une fois encore, il est peu probable que les experts de l’OCDE annoncent un changement de cap notable. Or, pour Xavier Jaravel, auteur de l’excellent essai Marie Curie habite dans le Morbihan. Démocratiser l’innovation (Seuil) et lauréat du prix du meilleur jeune économiste décerné par Le Monde et le Cercle des économistes en 2021, il est urgent que la France réagisse, à la fois pour relever le niveau général mais aussi pour permettre à tous les jeunes d’avoir les mêmes chances d’accéder aux métiers d’avenir spécialisés dans l’innovation et la recherche. Meilleure façon de stimuler la croissance et de renouer avec la productivité, selon le professeur de la London School of Economics, invité à défendre son point de vue au Collège de France mercredi 29 novembre.
L’Express : Le prochain rapport Pisa, qui sera dévoilé le 5 décembre, mettra certainement une fois de plus en avant les inégalités scolaires, particulièrement importantes dans notre pays. Voilà des années que les différents rapports internationaux et études françaises pointent du doigt cette triste spécificité… Et pourtant, rien ne bouge. Pourquoi ?
Xavier Jaravel : Une des premières raisons évoquées dans mon livre est que...
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29/11 - COP28 : l’essor fulgurant du captage et stockage de CO2
Et si l’avenir d’une petite molécule bien connue se jouait dans le désert du Texas ? Bastion historique du pétrole américain, cet Etat est devenu le terrain de développement de l’une des technologies les plus en vogue pour tenter de ralentir le réchauffement climatique : le captage de CO2 depuis l’atmosphère. Dernier en date, le projet d’aspirateur géant de dioxyde de carbone de l’entreprise pétrolière Occidental Petroleum qui devrait entrer en service en 2025.
Longtemps restée une solution regardée de loin par les experts du climat, le captage et stockage de dioxyde de carbone (ou CCS en anglais), a connu une accélération fulgurante et une nouvelle crédibilité. Des scientifiques du Giec aux experts de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), tous prévoient qu’ils deviendront indispensables, en parallèle des politiques d’atténuation, pour atteindre nos objectifs climatiques. L’AIE prévient ainsi dans ses trajectoires que les volumes de CO2 captés devraient tripler d’ici à 2030, passant de 40 millions de tonnes de dioxyde de carbone en 2022 à 115 millions de tonnes en 2030.
Parmi les solutions, deux principes coexistent. D’une part, la technologie de captage destinée à éviter des émissions issues de secteurs industriels très fortement carbonés, comme l’aciérie, la fabrication de ciment ou d’engrais. Cette méthode doit permettre de récupérer les émissions résiduelles d’une industrie, après d’importantes modifications de procédés visant à réduire au maximum les rejets de gaz à effet de serre. Une solution...
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29/11 - L’Ukraine et son adhésion à l’UE : de premières tensions autour de l’agriculture
Par centaines, les camions stationnent sur le bord de la route, près du village ukrainien de Krakovets. Pour rejoindre la Pologne, à quelques kilomètres, les chauffeurs ukrainiens, qui battent la semelle dans le froid glacial, peuvent mettre plusieurs jours. Voilà déjà trois semaines que les principaux points de passage entre les deux pays sont bloqués. Depuis que Bruxelles ne rend plus nécessaire le permis d’entrée pour les routiers ukrainiens, le trafic ne cesse de croître, surtout avec l’intensification du blocus de la mer Noire par le Kremlin, l’été dernier. Pour exporter ses céréales, Kiev a dû trouver d’autres routes - d’où l’afflux de poids lourds ukrainiens. "Concurrence déloyale !" clament les sociétés de transport polonaises, qui veulent rétablir le droit de passage.
En réalité, ces tensions frontalières ne sont qu’un nouvel épisode du violent différend commercial qui oppose depuis plusieurs mois l’Ukraine et certains pays d’Europe de l’Est sur la question agricole.Prix bradés
Retour en mai 2022. Pour aider l’Ukraine à acheminer ses céréales vers des pays tiers, Bruxelles autorise la création de "couloirs de solidarité" à travers l’Europe. Blé, maïs et tournesol ukrainiens sont censés rejoindre des ports européens et, de là, partir vers l’Afrique ou l’Asie. Sauf que ces cargaisons n’ont, pour des problèmes logistiques, pu être évacuées. Une partie a été écoulée sur place, à prix bradés, soulevant l’ire des fermiers locaux. Le reste est toujours bloqué dans des silos, au grand dam de Kiev. Car vendre ces...
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29/11 - Tania de Montaigne : "Si Marine Le Pen avait beaucoup changé, elle ne serait pas au RN"
C’est une satire qui éclaire avec brio les polémiques actuelles dans le monde des livres. Dans Sensibilités (Grasset), Tania de Montaigne imagine une maison d’édition cotée en Bourse, Feel Good, qui aseptise les manuscrits afin de ne heurter aucun lecteur potentiel. Comme toute bonne dystopie, la fiction a anticipé la réalité, puisque le sujet des "sensitivity readers", ces relecteurs chargés de débusquer les mots qui pourraient choquer des minorités ethniques ou sexuelles, s’est retrouvé au cœur de la rentrée littéraire française. A L’Express, Tania de Montaigne explique pourquoi ce besoin de ménager les sensibilités au nom du progressisme est non seulement inefficace et essentialiste, mais finit par faire le jeu de l’extrême droite.
L’Express : Votre livre, une fable sur les sensitivity readers, a été publié alors même que le sujet faisait polémique en France. Kevin Lambert, auteur canadien, lauréat des prix Médicis et Décembre, a eu recours à une relectrice d’origine haïtienne pour son roman Que notre joie demeure, ce qui lui a valu les critiques d’un confrère, Nicolas Matthieu…
Tania de Montaigne : Tout est parti d’Instagram et les réseaux sociaux ne sont vraiment pas le meilleur cadre pour échanger et débattre. Nicolas Mathieu s’est placé du côté de la littérature et du risque. Kevin Lambert a lui défendu l’idée de faire appel à une relectrice haïtienne parce qu’ayant écrit sur un personnage haïtien, il souhaitait éviter les approximations. Jusque-là rien d’extraordinaire, le fait de vouloir se renseigner sur...
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29/11 - Crise du logement : assurer sa maison, bientôt un luxe ?
Se loger. Un besoin primaire qui peine à être satisfait en France, en 2023. Et la situation n’est pas près de s’améliorer. Déjà l'objet de multiples contraintes - normes environnementales, prix élevé du foncier, encadrement des loyers...- le secteur immobilier est aujourd'hui bouleversé par la remontée des taux. Nos explications et les pistes pour sortir de l'impasse dans ce dossier spécial en six volets.
L’enfer est planté de bonnes intentions. A Roncq, dans la métropole lilloise, la mairie avait coutume d’offrir un arbre à chaque naissance. Avec le recul, Vincent Ledoux, l’édile de cette commune de 2001 à 2017, se demande aujourd’hui si ces plantations n’ont pas eu des effets pervers. Le type de végétaux choisi, leur distance par rapport au bâti… Voilà des paramètres auxquels on ne prêtait guère attention il y a quelques années. On connaît désormais leur impact potentiel sur un phénomène, lui-même amplifié par un climat de plus en plus sec : le RGA, pour "retrait-gonflement des argiles". Soit la variation de volume des sols argileux selon leur teneur en eau, qui fragilise les fondations et fissure les maisons, jusqu’à les rendre inhabitables.Le RGA, un fléau insidieux
Ce fléau-là n’a pas de prénom. Moins spectaculaire que les tempêtes Ciaran ou Domingos, il est plus insidieux. Avec un risque à grande échelle : plus de 11 millions de maisons individuelles y sont exposées, une bonne moitié du parc français, dont 3,3 millions à un degré qualifié de "fort". Vincent Ledoux, devenu député Renaissance du Nord et auteur...
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29/11 - Cinq ans après les gilets jaunes : "Comme journaliste, je suis là pour comprendre, pas pour donner mon avis"
Dans cette série, La Loupe a rencontré ceux qui ont été au plus près de ce mouvement : policier, syndicaliste, journaliste, maire, député, magistrat… Ils débutaient leur carrière avec de nombreux idéaux, mais qu’en est-il cinq ans plus tard ? Aujourd’hui, Charline Hurel, journaliste chez LCI, s’intéresse au rôle qu’ont eu les médias durant la mobilisation des gilets jaunes.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : Le Parisien, LCI, X (ex-Twitter)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : FRANCOIS GUILLOT/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Il est à peine 10 heures quand plusieurs gilets jaunes s’approchent de l’Arc de Triomphe en plein Paris. Ce matin de décembre 2018, quelques manifestants chantent la Marseillaise, alors que la situation se tend déjà le long des Champs-Elysées.
Autour du monument, ils sont de plus en plus nombreux entourés par les forces de l’ordre. Des manifestants commencent à arracher des pavés de la place de l’Etoile, avant de les lancer sur les CRS, qui répliquent avec charges et gaz lacrymogènes. La confusion règne. Certains tentent de protéger la tombe du soldat inconnu, quand d’autres taguent les pieds de l’Arc de...
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29/11 - Face au Hamas, le discret soutien des Emirats arabes unis à Israël
Une délégation de 1 000 personnes, le président Isaac Herzog, le Premier ministre Benyamin Netanyahou et une flopée de ministres. Le casting des invités israéliens à la COP28 de Dubaï, qui s’ouvre le 30 novembre, avait tout de la démonstration de force, comme une preuve ultime de la solidité des liens nouveaux entre les Emirats arabes unis et Israël, forgés dans les accords d’Abraham de 2020.
Mais depuis l’envoi des invitations à la conférence sur le changement climatique, il y a six mois, la guerre s’est invitée dans la diplomatie régionale, et le temps n’est plus aux célébrations. Il n’empêche : les Émirats n’ont pas officiellement retiré l’invitation de Netanyahou à Dubaï, malgré les bombes sur Gaza, malgré les milliers de morts palestiniens, malgré les condamnations quasi unanimes du monde arabo-musulman. Quasi unanimes car, en ces heures sombres, Israël peut compter sur l’appui discret de ses nouveaux amis émiriens.Les Emirats préparent l’avenir de Gaza
Mohammed ben Zayed (MBZ), le tout-puissant président émirati, a été le premier dirigeant arabe à appeler Netanyahou après les attaques du Hamas, et à condamner les actes de l’organisation palestinienne. Mieux, les Emirats arabes unis sont allés jusqu’à bloquer toute sanction commune contre Israël lors du grand sommet arabo-musulman de Riyad, le 11 novembre, malgré les pressions de leurs voisins en faveur d’un blocus total de l’Etat hébreu. "Ce n’est pas une surprise : s’il y a bien un pays dans la région qui se tiendra le plus longtemps possible aux côtés d’Israël,...
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28/11 - Ukraine : la présence annoncée de Sergueï Lavrov à l’OSCE provoque un tollé diplomatique
C’est une ligne rouge qui a été franchie. Les trois pays baltes - l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie - ont décidé de suivre la décision de l’Ukraine, et de boycotter la réunion de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui doit se tenir cette semaine à Skopje, en Macédoine du Nord. En cause, l’invitation du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, qui avait pourtant été exclu en 2022 de la réunion annuelle de l’OSCE, qui s’était déroulée en Pologne.
Today, the FMs of 🇱🇹🇱🇻🇪🇪 issued a joint statement:"Russia has, through its unlawful and atrocious actions, proved time & again that it is not a security partner to Europe. That is why we, the FMs of the Baltic States, decided not to attend the OSCE Ministerial Council in Skopje." pic.twitter.com/1wXMqHzf37— Lithuania MFA | #StandWithUkraine (@LithuaniaMFA) November 28, 2023
Selon les trois pays baltes, signataires d’un communiqué commun, cette invitation "risque de légitimer l’agresseur qu’est la Russie en tant que membre à part entière de notre communauté de nations libres", de "banaliser les crimes atroces que la Russie a commis". Les trois ministres des Affaires Etrangères pointent également du doigt que cela pourrait ressembler à une forme "de tolérance envers la violation et le mépris flagrant par la Russie des principes et engagements fondamentaux de l’OSCE"."La place de Lavrov est dans un tribunal spécial, pas à la table de l’OSCE"
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce par la Bulgarie de...
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28/11 - Arabie saoudite : l’Exposition universelle de 2030 se déroulera à Riyad
Une victoire culturelle de plus pour l’Arabie saoudite. C’est bien Riyad qui accueillera l’Exposition universelle de 2030, a annoncé ce mardi 28 novembre le Bureau international des expositions (BIE), la capitale saoudienne ayant très largement devancé Busan (Corée du Sud) et Rome à cette élection.
La capitale saoudienne a écrasé les résultats, remportant 119 votes, contre 29 pour Busan et 17 pour Rome, soit largement les deux tiers des 165 voix requises, d’après les résultats du BIE. A l’annonce des résultats, des cris de joie ont retenti au sein de l’importante délégation saoudienne.
"Nous sommes immensément fiers de ce résultat", s’est félicité le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan Al Saud, ajoutant que celui-ci était "l’expression de la confiance de la communauté internationale dans ce que nous avons à offrir, et nous nous engageons à répondre aux attentes". Ce dernier s’est également félicité que l’organisation de l’exposition coïncide avec Vision 2030, le programme de transformation et de diversification des activités du pays et de ses activités afin de sortir de sa seule rente pétrolière.Un gage de prestige
Les trois villes candidates se targuaient toutes de porter des projets verts, à forte valeur technologique, pour décrocher l’organisation de l’Expo, un événement qui attire des millions de visiteurs, et s’étaient lancées dans d’intenses campagnes de lobbying ces derniers mois.
Lors de la présentation des dossiers, en juin à Paris, étaient ainsi présents le prince héritier d’Arabie...
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28/11 - Israël - Hamas : listes de noms, Croix-Rouge… Comment se déroulent les libérations d’otages ?
Quatre-vingt-onze. C’est le nombre d’otages du Hamas qui ont été libérés depuis vendredi 24 novembre. Ce, grâce à l’accord conclu entre Israël et l’organisation terroriste. Négocié sous l’égide du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, le texte a permis la libération, jusqu’ici, de 91 otages étrangers et israéliens, dont 12 supplémentaires ce mardi, en contrepartie de la relaxe de 150 Palestiniens détenus dans les geôles de l’Etat hébreu. En majorité des habitants de Cisjordanie.
Une disposition prévue dans le texte permet à l’accord d’être reconduit. Et de procéder à la libération quotidienne d’une dizaine d’otages en échange d’une trentaine de prisonniers palestiniens.
Ainsi, depuis vendredi dernier, des échanges ont lieu quotidiennement entre Gaza et Tel-Aviv. Mais comment se déroulent précisément ces libérations d’otages ?Première étape : la transmission de la liste des otages
Tout d’abord, après s’être assuré que la trêve prévue par l’accord est bien respectée, le Hamas transmet une liste à l’armée israélienne à la veille de chaque libération. A l’intérieur, le nom des otages que le mouvement terroriste envisage de remettre à l’Etat hébreu.
Jusqu’à présent, il ne s’agit que de femmes, d’enfants et de personnes âgées. Pour Wassim Nasr, journaliste spécialiste des questions de terrorisme, ce choix relève davantage de l’aspect pratique que moral. "Il ne faut pas oublier que ce sont les personnes les plus compliquées à garder en termes de logistique", décrypte-t-il auprès de la chaîne d’information France 24.
En parallèle, une...
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28/11 - Matthieu Pigasse : "Les inégalités sont une bombe placée au cœur de nos sociétés"
Selon lui, la France se retrouve aujourd’hui au bord du gouffre du fait de la montée des inégalités, de la fin de la croissance ou de la perte du sens collectif au profit des identités particulières. Face à ce "no future", Matthieu Pigasse plaide, dans La Lumière du chaos. Pour une société du possible (Ed. de l’Observatoire), pour un modèle de société basé sur le revenu universel, l’éducation et un renouveau démocratique. Le banquier d’affaires et entrepreneur aux innombrables casquettes (dirigeant associé de Centerview Partners, propriétaire de Radio Nova et des Inrocks, actionnaire de Mediawan ou du Monde…) se réfère autant aux Clash qu’à l’historien de Stanford Walter Scheidel.
Dans un grand entretien accordé à l’Express, Matthieu Pigasse s’explique sur ses contradictions : punk mais en faveur de l’uniforme à l’école, adepte d’une forte taxation mais très peu woke…
L’Express : "Jamais les inégalités n’ont été si fortes", écrivez-vous. En France, les inégalités de revenus restent stables. Et comme l’a encore montré une récente étude de l’Insee, notre système réduit massivement ces inégalités. Avant transferts, les 10 % de ménages les plus aisés disposent d’un revenu 18 fois plus élevé que celui des 10 % les plus pauvres. Après redistribution, l’écart n’est plus que de 1 à 3…
Matthieu Pigasse : Les inégalités sont une bombe placée au cœur de nos sociétés, un cancer qui en menace l’existence même. Ces inégalités sont multiples et prennent des formes diverses. Dans son tout dernier rapport de novembre 2023, l’Insee montre ainsi...
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28/11 - Mails, alertes, messageries, pop-ups : le "multitasking", ce nouvel ennemi du cerveau
Vous êtes au travail. Vous vous concentrez pour accomplir votre tâche. Mais toutes les cinq minutes, vous êtes interrompu. Vous vérifiez votre boîte mails, répondez à votre collègue qui vous pose une question sur la messagerie Slack ou Teams, puis vous cliquez sur la dernière notification de votre téléphone vous alertant d’un message WhatsApp, Instagram ou X (anciennement Twitter). Selon une étude réalisée en novembre par Economist Impact auprès d’un millier de salariés d’une dizaine de pays industrialisés, 42 % des personnes interrogées indiquent ne pas avoir plus d’une heure de travail productif sans interruptions. Ces dernières feraient perdre, chaque année, des centaines d’heures aux employés (180 en moyenne en France) ainsi que des dizaines, voire des centaines de milliards d’euros aux entreprises. Mais ces comportements sont-ils la faute aux outils numériques, ou s’expliquent-ils par un manque de volonté des personnes ? Et quelles sont les conséquences de ce jonglage incessant avec différentes tâches ou activités ?
"Si vous essayez d’écrire un texte, mais que vous vérifiez vos mails toutes les six minutes ou que vous faites des allers-retours entre l’écriture et vos réseaux sociaux, cela va avoir un coût cognitif massif", affirme Cal Newport, professeur associé de science à l’université de Georgetown (Etats-Unis) et auteur de plusieurs best-sellers, dont Deep Work (2017, Alisio) ou Travailler sans e-mails (2023, Diateino). "Vérifier constamment ses mails ou messages n’est pas si différent que de boire un...
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28/11 - Nos lecteurs réagissent à l’actualité : "N’existe-t-il donc plus de vraies féministes ?"
La clarté d’Elisabeth Badinter
Frédérique Luneau, Saint-Priest-Taurion (Haute-Vienne)
J’approuve entièrement les propos d’Elisabeth Badinter concernant l’antisémitisme, l’affaiblissement des démocraties et celui de l’universalisme français. Cette grande intellectuelle a le mérite d’exprimer clairement la réalité, ce dont nos politiques sont incapables. Où sont les intellectuels des nouvelles générations pour prendre la relève et porter l’idéal républicain d’universalisme ? On entend malheureusement beaucoup plus les paroles clivantes de personnes - y compris issues de partis politiques ou d’associations - sans aucune culture ou recul historique. J’ai une fille de 10 ans et les discours "wokistes" et soi-disant antiracistes m’inquiètent car je crains un endoctrinement qui va à l’encontre de nos valeurs républicaines. ("Elisabeth Badinter : 'Les islamistes radicaux ont été plus malins plus que nous'", L’Express du 16 novembre.)
Féminicide de masse
Judith Roy, Toulouse (Haute-Garonne)
Lors du pogrom antisémite du 7 octobre, lors des crimes perpétrés contre les chrétiens au Nigeria et contre les Yézidis en Syrie, les femmes ont été traitées d’une manière particulièrement barbare. Il s’agit, dans le cadre d’une idéologie génocidaire, d’un féminicide de masse. Or, comme lors du meurtre de Sarah Halimi ou du viol de Lola, les prétendues néo "féministes" restent étrangement silencieuses. Pire encore : certaines d’entre elles affichent leur soutien au Hamas et aux mouvements racistes "décoloniaux" - eux-mêmes pro-islamistes....
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28/11 - Immobilier : le cauchemar des Français
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28/11 - Yoga : une secte internationale démantelée, son gourou et 40 personnes arrêtés en France
Côté face, la pratique du yoga. Côté pile, une secte structurée pour produire des violences sexuelles ? Un total de 41 personnes ont été interpellées, ce mardi 28 novembre, par la police en France, soupçonnées d’être liées à une secte internationale accusée de nombreuses dérives sous couvert de pratique du yoga, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information de nos confrères de Libération.
Parmi les interpellés figure Gregorian Bivolaru, le gourou roumain et fondateur de ce mouvement international de yoga controversé, a précisé cette source. L’homme est soupçonné de "traite de personnes", "séquestration en bande organisée", "viol" et "abus de faiblesse en bande organisée par des membres d’une secte". D’autres "responsables importants" présumés de la secte en France ont été arrêtés, a-t-elle ajouté.
Ces arrestations ont eu lieu en région parisienne et dans les Alpes-Maritimes, a ajouté cette source. Quelque 175 policiers ont été mobilisés pour cette opération d’ampleur, coordonnée par l’OCRVP (Office central pour la répression des violences aux personnes). Lors des arrestations, 26 femmes, dont plusieurs étaient sous emprise, ont été libérées, a précisé la source proche de l’enquête.Plusieurs centaines d’adeptes
Ce mouvement, appelé Mouvement pour l’intégration spirituelle vers l’absolu (Misa), a de nombreuses écoles de yoga et autres succursales, a détaillé cette source. "Il est difficile de chiffrer le nombre d’adeptes", mais "c’est plusieurs centaines de personnes", a-t-elle ajouté.
Une information...
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28/11 - Transition énergétique : l’éolien peine à se faire une place dans le paysage français
Une cinquantaine de sites en Méditerranée, dans l’Atlantique, la Manche ou en mer du Nord. Emmanuel Macron a ouvert, ce mardi 28 novembre, un débat public pour déterminer les sites où seront implantés les nouveaux parcs éoliens offshore, pouvant atteindre au total 40 à 50 gigawatts à l’horizon 2050. Ceux-ci devraient permettre à l’éolien en mer de devenir la deuxième source énergétique nationale, derrière le nucléaire. "En 2025, on va déjà lancer dix gigawatts, c'est à dire une dizaine de parcs qui entreront en vigueur en 2030-2035", a précisé le chef de l'Etat.
Un pas de géant, alors que la France compte pour le moment seulement 8 gigawatts de parcs offshore installés ou en projet. L’éolien pèse encore peu dans le bilan énergétique français, à peine 1,5 % en 2022, selon les derniers chiffres du ministère de la Transition énergétique.
A titre de comparaison, le nucléaire atteint les 36,6 % tandis que le pétrole pèse encore 30,3 %. Le total des énergies renouvelables, en légère progression depuis 2021, atteint péniblement les 13,9 %, derrière le gaz naturel, qui compte pour 15,5 % de l’inventaire national, prenant en compte l’ensemble des flux de production, de transformation, de transport et de consommation d’énergie dans le...
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28/11 - Port de signes religieux : l’interdiction autorisée dans l’administration publique
Une administration publique pourrait-elle interdire le port de signes religieux à ses employés ? Oui, a estimé mardi 28 novembre la justice européenne en traitant une affaire en Belgique concernant le foulard islamique.
Cela pourrait s’appliquer à l’ensemble des employés d’administrations public, et ce, y compris ceux qui ne sont pas en contact avec le public. "Afin d’instaurer un environnement administratif totalement neutre, une administration publique peut interdire le port visible, sur le lieu de travail, de tout signe révélant des convictions philosophiques ou religieuses", a estimé la Cour de justice de l’UE dans un jugement consulté par l’AFP.La jurisprudence d’une affaire belge
Il s’agit de la première décision concernant le service public issue de la justice européenne. La commune d’Ans en Belgique a interdit en 2021 à l’une de ses employées de porter le foulard islamique sur son lieu de travail. Dans la foulée, la commune a modifié son règlement pour imposer à ses employés de respecter une stricte neutralité leur interdisant "d’arborer tout signe ostensible" d’appartenance idéologique ou religieuse, y compris à ceux qui ne sont pas en relation avec les administrés.
La Cour de justice de l’UE, saisie par le tribunal du travail de Liège, a jugé que "la politique de stricte neutralité qu’une administration publique impose à ses travailleurs peut être considérée comme étant objectivement justifiée par un objectif légitime". Au contraire, la Cour estime "tout aussi justifié le choix d’une autre...
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28/11 - Locations Airbnb : bientôt la fin des "privilèges" ?
Se dirige-t-on vers la fin des privilèges pour les locations touristiques ? C’est en tout cas ce que souhaitent Annaïg Le Meur (Renaissance) et Iñaki Echaniz (PS). Les deux députés ont déposé en avril dernier une proposition de loi transpartisane "visant à remédier aux déséquilibres du marché locatif en zones tendues".
"Sans réglementation, l’essor de ce type d’offre peut avoir pour effet collatéral la raréfaction de l’offre de logements en location de moyenne ou de longue durée et l’augmentation des coûts moyens du loyer", font valoir les élus.
Attendu dans l’hémicycle pour le printemps prochain, le texte doit être examiné ce mardi 28 novembre en commission des Affaires économiques. Avec un mot d’ordre : faire tomber un à un les avantages dont disposent les locations de courtes durées au détriment des biens traditionnels. Au premier rang desquels, les avantages fiscaux.Réformer la fiscalité des meublés touristiques
Et pour cause, les locations touristiques ou de très courte durée, type Airbnb, bénéficient d’un abattement fiscal de 71 %, contre 50 % pour les meublés classiques et 30 % seulement pour les biens mis en location nue. Un fossé fiscal qui incite les propriétaires à convertir leur location en logements touristiques.
Face à ces "effets d’aubaine", Bruno Le Maire s’est déjà déclaré "ouvert à une réforme sur la fiscalité des Airbnb" afin "qu’elle soit équivalente à celle d’autres logements". Et le ministre de l’Economie de confier ne pas "comprendre la fiscalité très favorable qui s’applique aujourd’hui à...
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28/11 - Tabac : la hausse du prix des cigarettes a bien enrayé les ventes
Onze euros en 2023, 11,50 en 2024, puis 12 en 2025 et 13 en 2026… L’augmentation annoncée du prix du paquet de 20 cigarettes sera l’une des pierres angulaires du plan anti-tabac présenté ce mardi 28 novembre par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau. La hausse des prix du tabac "est bien la mesure la plus efficace contre le tabac selon l’OMS et toutes les études indépendantes sur le sujet", a rappelé le ministre lors d’une conférence de presse.
Ce 1er janvier, le prix moyen du paquet de cigarette devrait augmenter de 40 à 50 centimes, pour dépasser les 11,50 euros, selon des estimations de la Confédération des buralistes. Cette nouvelle hausse des prix des paquets a été calculée sur la base de l’augmentation prévue de l’inflation, et non pas sur une hausse volontaire de la fiscalité par le gouvernement, qui ne débutera que l’année suivante.Son prix augmente depuis les années 2000
Une stratégie qui a fait ses preuves jusqu’ici, puisque la vente des paquets de cigarettes n’a cessé de baisser à mesure que son prix augmente depuis les années 2000. Alors que les buralistes vendaient environ 55 000 millions d’unités de cigarettes en 2010 pour un prix moyen de 5,65 euros le paquet, ce chiffre a chuté à environ 32 000 millions d’unités vendues en 2021.Plus d’espace sans-tabac et interdiction des puffs
Mais l’augmentation du prix n’est pas l’unique mesure du plan anti-tabac du gouvernement, tandis que le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France, avec 75 000 morts par an. Les "interdictions...
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28/11 - Ultradroite à Romans-sur-Isère : cet ancien patron du renseignement qui avait tout vu
C’était en mai 2016, c’était il y a mille ans. Patrick Calvar, le directeur de la DGSI, avait évoqué à deux reprises devant les députés le risque d’une "confrontation" entre l’ultradroite "qui n’attend que" cet affrontement, et le "monde musulman". "Pas les islamistes, mais bien le monde musulman", précisait le haut fonctionnaire, "inquiet", disait-il, "de la radicalisation de la société et du mouvement de fond qui l’entraîne". "Cette confrontation, je pense qu’elle va avoir lieu. Encore un ou deux attentats et elle adviendra", prédisait le directeur du service secret, pessimiste. C’était avant l’attentat de Nice, avant l’assassinat de Samuel Paty, de nombreux autres. Avant Marine Le Pen au second tour d’une élection présidentielle, avant l’émergence politique d’Eric Zemmour aussi, lequel avait annoncé, dès 2018, et sans la regretter, une "guerre civile" à venir en France.
Des velléités brouillonnes ont d’abord essaimé. Dans un entretien au Monde en juillet 2023, Nicolas Lerner, l’actuel patron de la DGSI, recense "dix actions terroristes" d’ultradroite déjouées depuis 2017. Parmi celles-ci, le projet du groupe Action des forces opérationnelles (AFO), qui voulait empoisonner de la nourriture halal au supermarché. Ses 15 membres ont été arrêtés en 2018 ; plusieurs d’entre eux ont expliqué s’être engagés en réplique à l’attentat du Bataclan.
La "réplique" a finalement eu lieu, non pas en réponse à un attentat islamiste, mais à un fait divers, le meurtre de Thomas, 16 ans, lors d’un bal à Crépol (Drôme). Selon un...
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28/11 - Climat : oui, les COP servent encore à quelque chose
A Dubaï, la grand-messe annuelle du climat n’a pas encore débuté qu’on entend déjà fuser les critiques. Huit ans après l’accord historique de Paris, le pessimisme règne, au point que plus personne ne croit à l’objectif des deux degrés maximum d’ici la fin du siècle. C’est vrai, on aurait certainement pu mieux faire. "Des progrès ; il faut redoubler d’efforts", note l’hebdomadaire The Economist. Car les émissions de carbone n’ont jamais été aussi importantes, et les entreprises pétrolières demeurent les mauvais élèves de la transition énergétique, explique à L’Express Fatih Birol, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie… Quant aux experts du Giec, ils lançaient l’alerte dans leur dernier rapport : "Le rythme et l’ampleur des mesures prises jusqu’à présent, ainsi que les projets actuels, sont insuffisants pour s’attaquer au changement climatique."
A se demander à quoi servent les COP… "A pas grand-chose", disait il y a quelques mois Jean-Marc Jancovici, gourou du climat. La militante Greta Thunberg assure qu’elles sont devenues des opérations de communication, des machines à "greenwashing". Dans ce cas, faut-il courir à la COP 28 ? Il y a quelques jours, Yamina Saheb, experte auprès du Giec, répondait sur son compte X : "Je n’y vais pas. Je pense que nous devrions tous la boycotter et travailler sur une COP alternative. Une COP pour la survie de l’humanité."
Bref, à écouter ces cassandres, la COP28, présidée par le sultan Ahmed al-Jaber, président de la compagnie nationale de pétrole des Emirats Arabes Unis,...
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28/11 - Les Iraniens sont des Iraniennes comme les autres, par Anne Rosencher
Il paraît que l’homme de l’année est une femme. C’est en tout cas ce qu’affirme le célèbre magazine américain masculin GQ qui, pour son palmarès annuel, a choisi de couronner à sa couverture l’influenceuse Kim Kardashian. A la une du mensuel, la femme d’affaires pose en costume-cravate et célèbre sa puissance toutes catégories confondues en picorant dans un sachet de junkfood. Dont acte. Les businesswomen sont des businessmen comme les autres. Le choix de GQ est malin : un bon coup commercial, doublé d’un coup éditorial, qui a fait parler sans même faire scandale…
Autrement plus culotté, par les temps qui courent, serait de prétendre que la femme – voire que la féministe – de l’année est un homme. Je tiens pourtant à disposition une liste, hélas tragique, de huit valeureux qui pourraient aisément prétendre au titre. Mohsen Shakeri, 22 ans ; Majid Reza Rahnavard, 23 ans ; Mohammad Mehdi Karami, 22 ans ; Seyed Mohammad Hosseini, 39 ans ; Saleh Mirhashemi, 36 ans, Sayeed Yaghoubi, 37 ans, Majid Kazemi, 30 ans, Milad Zarehvand, 22 ans. Tous ont été exécutés, la plupart pendus, au cours des douze derniers mois par la République islamique d’Iran pour s’être soulevés au cri de "Femme, vie, liberté". Le dernier pas plus tard que le 23 novembre.
Evidemment, il ne s’agit pas d’opposer ou de hiérarchiser le courage des résistants iraniens face à celui des Iraniennes héroïques qui, depuis plus d’un an, défient le régime machiste et sanguinaire de Téhéran, au prix, elles aussi, de tortures ou de leur vie. Mais de souligner...
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28/11 - Europe : ne sortons pas de l’Histoire ! Par Jean-François Copé
"L’Histoire est de retour", déclarait Donald Tusk en 2014, en accédant à la présidence du Conseil européen. Une déclaration qui semble aujourd’hui particulièrement prophétique, tant l’année 2023 rassemble les conflits d’un siècle passé qu’on croyait révolu. En effet, en l’espace de deux ans, les formes de conflits du XXe siècle ont été réactivées quasiment simultanément. La reprise des guerres interétatiques, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, rappelle les atermoiements qui ont secoué l’Europe à la fin des années 1930. Parallèlement, la montée des tensions entre la Chine et les Etats-Unis autour de Taïwan en particulier ne sont pas sans faire écho au climat de la guerre froide. Enfin, l’attaque terroriste du Hamas et le conflit avec Israël complètent désormais ce sombre tableau.
A l’heure où un paysage complexe, marqué par l’affirmation de pays autoritaires se dessine, il est urgent pour les Vingt-Sept de réagir. Un enjeu d’autant plus grand pour l’Union européenne que, loin d’être isolés, ces conflits sont profondément interconnectés. L’invasion russe de l’Ukraine, par exemple, a non seulement ravivé la peur d’une agression chinoise contre Taïwan, mais a aussi intensifié les tensions entre la Chine et l’Occident. De la même manière, l’attaque du Hamas offre une fenêtre stratégique à la Russie en détournant l’attention de l’Ukraine. Ces interactions complexes redéfinissent la carte géopolitique et mettent en péril les principes démocratiques et l’équilibre mondial. Face à ces défis, l’Europe peine à formuler...
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28/11 - Lycée musulman Averroès : pourquoi l’Etat réfléchit à couper ses financements
C’est une épée de Damoclès qui plane au-dessus du lycée privé Averroès de Lille (Nord). Et pour cause, l’Etat réfléchit à la résiliation de son contrat avec cet établissement scolaire musulman. Une décision qui le conduirait à perdre ses financements publics. Les contrats des enseignants et du personnel cesseraient ainsi d’être financés par l’Education nationale.
Trois principales accusations sont formulées contre ce lycée coranique ouvert en 2003 : la réception d’un don qatarien en 2014, un ouvrage religieux litigieux dans la bibliographie d’un enseignement spirituel et des irrégularités de gestion.Une décision "très importante", salue Xavier Bertrand
Si la décision du préfet du Nord est attendue dans les prochains jours, lundi 27 novembre, à l’issue d’une réunion de trois heures, 16 des 25 membres de cette commission de concertation pour l’enseignement privé se sont déclarés favorables à une telle résiliation – neuf se sont abstenus.
"Une décision très importante", salue Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, qui estime que le "contenu pédagogique ne respecte pas les valeurs républicaines". Raison pour laquelle la région refuse depuis 2019 de verser la subvention prévue dans le cadre du contrat, reprochant notamment au lycée Averroès d’avoir perçu un don qatarien de 950 000 euros en 2014.
Pourtant, dans un rapport publié en 2020, l’inspection générale de l’Education nationale avait estimé que "rien [ne permettait de penser] que les pratiques enseignantes [de l’établissement] ne...
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28/11 - Otages à Gaza : Erez, Sahar, Eitan… Qui sont ces Franco-Israéliens libérés ?
A 12 et 16 ans, ils viennent de passer un mois et demi en captivité. Trois mineurs franco-israéliens otages du Hamas ont enfin retrouvé leurs familles, lundi 27 novembre. Inclus dans le quatrième groupe d’otages relâchés durant la trêve conclue entre l’organisation terroriste palestinienne et l’armée israélienne, les trois adolescents sont les premiers ressortissants français à avoir été libérés sur les huit enlevés le 7 octobre.Erez, Sahar et la famille Kalderon
Le petit Erez Kalderon et sa grande sœur Sahar, deux adolescents âgés respectivement de 12 et 16 ans, avaient été enlevés en compagnie de leur père, Ofer, 53 ans, à Nir Oz. Erez était apparu dans une vidéo tournée à Gaza et publiée sur les réseaux sociaux. Les deux enfants sont français par leur mère, Hadas, qui a fait le tour des médias pour demander leur libération. La mère de Hadas, Carmela Dan, 80 ans, et sa nièce Noya, 13 ans, ont été tuées dans l’attaque. L’actrice et réalisatrice française Agnès Jaoui a par ailleurs confié dans Le Parisien qu’elle avait des liens de parenté avec la famille Kalderon.
Depuis l’enlèvement de ses enfants et de leur père, Hadas Kalderon militait ardemment pour leur retour. "Je dis à tout le monde que la guerre peut attendre, qu’il faut parler au Qatar, qu’il faut parler au Hamas. Qu’il faut libérer les enfants", expliquait-elle à Libération fin octobre.
La joie est immense pour elle, même si le père de ses enfants, Ofer, semble pour l’instant toujours captif du Hamas, sans preuve de vie probante. "Le dernier message que j’ai eu...
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28/11 - Un vrai "Armageddon" : l’Ukraine et la Russie frappées par une "méga-tempête"
Le bilan s’est alourdi ces dernières heures. Dix personnes sont mortes et 23 ont été blessées dans une violente tempête qui a frappé l’Ukraine, selon le ministre de l’Intérieur. "Au total, dix personnes sont mortes", dans les régions d’Odessa et Mykolaïv (sud), celle de Kharkiv (est) et dans la ville de Kiev (nord), a indiqué, mardi 28 novembre, le ministre Igor Klymenko sur Telegram. En Ukraine, une tempête de neige a laissé plus de 2 000 localités sans électricité et bloqué les autoroutes. La mort de quatre personnes a par ailleurs été annoncée par les autorités citées par les médias en Moldavie.
Baptisées "tempête du siècle" et "méga-tempête" par les médias russes, ces intempéries, en cours depuis dimanche, ont affecté le plus durement la Crimée, une péninsule ukrainienne annexée en 2014, le sud-ouest de la Russie et les régions partiellement occupées de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson en Ukraine, selon le ministère russe de l’Énergie. Que s’est-il passé dans cette région déjà meurtrie par la guerre ? L’Express fait le point.Les autorités russes recommandent de ne pas s’approcher de l’eau
Le corps d’un homme a été retrouvé à Sotchi, une station balnéaire russe très prisée, d’après les autorités régionales, qui ont recommandé à la population de ne pas s’approcher de l’eau. En Crimée, un autre homme qui était allé "regarder les vagues" a péri, a raconté un conseiller du gouverneur de Crimée, Oleg Krioutchkov, à la télévision publique.
Une personne a en outre été tuée à bord d’un bateau dans le détroit de Kertch, entre...
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28/11 - Darmanin va "proposer" la dissolution de trois groupuscules d’ultra-droite
Gérald Darmanin prône la fermeté. Après les violences survenues à Romans-sur-Isère consécutivement à la mort de Thomas en marge d’un bal de village, le ministre de l’Intérieur a annoncé, mardi 28 novembre, qu’il va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite "Division Martel".
"Je vais proposer la fin de divers groupuscules", a déclaré le ministre de l’Intérieur à France Inter, évoquant "un groupe qui s’appelle la Division Martel, rien que le nom nous fait peur, et deux autres dont je ne peux pas évoquer les noms" pour le moment.
Gérald Darmanin a précisé que 13 attentats, dont les commanditaires appartiennent à la mouvance de l’ultra-droite, ont été déjoués depuis 2017. "1 300 personnes sont fichées S pour ultra-droite", a ajouté le ministre.
.@GDarmanin va proposer la dissolution de trois groupes, dont le groupuscule d’extrême droite "Division Martel". Il précise que 13 attentats d’ultradroite ont été déjoués depuis 2017. "1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite", ajoute le ministre. #le710inter pic.twitter.com/NB0XOoS3NL— France Inter (@franceinter) November 28, 2023
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28/11 - Covid, grippe… Exigeons le port du masque dans tous les hôpitaux
En septembre sous 28 °C, à Perpignan, l’hôpital déborde de patients examinés sur des brancards en file dehors, sur le parking. Les lieux de soins déjà éprouvés avant 2020 flirtent aujourd’hui quotidiennement avec la catastrophe : il faut sortir de l’aveuglement et mettre en place des mesures sanitaires pérennes et efficaces.
Il n’est pas concevable que la fin de l’état d’urgence ait mis fin à toute mesure de prévention contre le Covid et autres maladies aéroportées, partout, jusqu’aux lieux de soins dont la fréquentation expose à un risque de contamination inacceptable. Attend-on une situation de crise pour éviter de contaminer les patients par des infections nosocomiales ? Doit-on voir à nouveau des morgues mobiles au marché de Rungis, pour que le gouvernement rende le masque obligatoire en établissement de santé ? Les morts nous regardent, et ce n’est pas leur rendre justice que de détourner les yeux. Pourquoi n’avons-nous tiré collectivement aucune leçon de la pandémie, conservant des pratiques inadaptées, alors que la prévention de la transmission du Covid dans les hôpitaux avait également réduit de plus de moitié l’incidence d’autres virus ? L’absence d’évolution est ici une régression qui mène à accepter toujours plus de tragédies et de pertes de chances ; et pour le justifier, une sorte de médiévalisme inquiétant s’installe dans le milieu médical.
Difficile d’expliquer autrement que le protocole dans les hôpitaux, presque quatre ans après le début de la pandémie, ne suive toujours pas l’état de l’art sur les...
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28/11 - JO 2024 : le ticket de métro à Paris va flamber
Le prix du ticket de métro parisien à l'unité va quasi-doubler durant l'été, a annoncé la présidente du syndicat des transports d'Ile-de-France IDFM, Valérie Pécresse, qui souhaite ainsi financer le surcoût des transports lié aux JO de Paris-2024.
Le ticket de métro passera ainsi à 4 euros (contre 2,10 euros actuellement) et le carnet à 32 euros (contre 16,90 euros), a annoncé Valérie Pécresse dans une vidéo publiée sur X (ex-Twitter). Les forfaits Navigo mensuels et annuels, les passes Imagin'R et senior "ne seront pas concernés par ces augmentations", a précisé Valérie Pécresse, qui a également annoncé le lancement d'un forfait spécial pour les visiteurs.Un forfait à 16 euros par jour
"A l'occasion des Jeux olympiques", "nous allons créer un nouveau passe, le Passe Paris 2024, qui permettra aux visiteurs de se déplacer dans toute l'Ile-de-France", a indiqué dans une vidéo publiée sur X (ex-Twitter) Valérie Pécresse.
Ce nouveau forfait, qui sera disponible du 20 juillet au 8 septembre, "coûtera 16 euros par jour", avec un tarif dégressif en fonction du nombre de journées, et "70 euros par semaine". Il permettra aux voyageurs d'accéder à la totalité du réseau francilien, aéroports et Orlyval compris, a précisé IDFM à l'AFP. "C'est le juste prix", estime Valérie Pécresse, pour qui il n'est "pas question que les Franciliennes et Franciliens payent" le surcoût - qu'elle estime à 200 millions d'euros - engendré par les Jeux olympiques.Limiter les files d'attentes
Afin de transporter quelque 10 millions de spectateurs,...
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28/11 - Gaza : les 12 otages libérés par le Hamas et le Djihad islamique sont en Israël
La trêve entre Israël et le Hamas est prolongée jusqu’à jeudi matin avec la libération progressive d’autres otages israéliens et prisonniers palestiniens et l’acheminement d’aide dans la bande de Gaza où la situation humanitaire reste "catastrophique".
Faits essentiels
⇒ La trêve est prolongée jusqu’à jeudi.
⇒ Un navire français, le Dixmude, a accueilli de premiers blessés à Gaza.
⇒ Washington envoie de l’aide à Gaza par avions militaires.Gaza : les 12 otages libérés par le Hamas et le Djihad islamique sont en Israël
Les douze otages libérés mardi soir dans la bande de Gaza par les mouvements palestiniens Hamas et Djihad islamique sont arrivés en Israël via l'Egypte, a indiqué l'armée israélienne.
"Ils seront emmenés vers des hôpitaux israéliens où ils retrouveront leurs familles", a précisé l'armée. Chaque jour depuis vendredi, le Hamas libère une dizaine de femmes et d'enfants enlevés lors de son attaque sanglante du 7 octobre en Israël, en échange de la libération de trois fois plus de prisonniers palestiniens.
Chaque jour depuis vendredi, le Hamas libère une dizaine de femmes et d’enfants otages enlevés lors de son attaque sanglante du 7 octobre en Israël, en échange de la libération de trois fois plus de prisonniers palestiniens.Un navire français a accueilli de premiers blessés
Le porte-hélicoptères français Dixmude, configuré pour offrir du soutien hospitalier aux civils blessés de la bande de Gaza, a accueilli ce mardi de "premiers patients en urgence relative" dans le port égyptien d'Al-Arich, a annoncé mardi le...
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28/11 - Financement de la tech : heureusement, l’Europe peut compter sur l’IA
Il fallait s’y attendre. L’inflation, la hausse des taux d’intérêt, et un contexte géopolitique toujours très tendu ont plombé les financements dans la tech européenne en 2023. Quelque 41 milliards d’euros (45 milliards de dollars) ont été injectés dans le secteur, d’après le dernier état des lieux réalisé par le fonds d’investissement Atomico, publié ce mardi 28 novembre. C’est presque deux fois moins que l’année précédente, à 81 milliards d’euros, bien loin du cap des 100 milliards atteints en 2021, et même en deçà des estimations initiales (51 milliards de dollars, soit 46,5 milliards d’euros). Voilà pour le verre à moitié vide.
D’un autre côté, moins alarmiste, ce montant représente tout de même la troisième meilleure performance de l’histoire de la tech européenne derrière ces deux années folles dopées à l’argent magique. Puis, cette correction aurait peut-être été plus importante sans l’intérêt massif porté à l’intelligence artificielle générative depuis le lancement de ChatGPT, il y a maintenant près d’un an, le 30 novembre 2022.
"L’IA est le domaine majeur de financement à l’amorçage (Seed), et a progressé plus rapidement que tout autre domaine, alors que de plus en plus d’entreprises s’appuient sur les avancées en matière de LLM (grand modèle de langage)", note ainsi Atomico. Ce qui laisse espérer, en raison des différentes étapes croissantes de financement des jeunes pousses (seed, série A, B, C…), de nouveaux investissements encore plus conséquents en 2024 ainsi qu’en 2025. Mais sans attendre, des tours de table plutôt...
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28/11 - Management : les cinq techniques pour apprendre à dire non
Il y a l’indécis. Celui qui continue à jouer à "ni oui ni non" depuis trente ans et qui, coincé sans solution de sortie, va citer des phrases entières du patron ou de la doctrine en cours, sans jamais se dévoiler. Quitte à paraphraser pour égarer davantage le questionneur, qui tombe toujours mal. "Mais c’est oui ou c’est non ?" "Demain tu me feras marcher/C’est oui ou bien c’est non/J’vais devoir t’oublier/C’est oui ou bien c’est non", menace Angèle. C’est plus compliqué dans l’entreprise quand on est directeur des systèmes d’information avec un devis à plusieurs millions, ou commercial avec des livraisons en souffrance et la concurrence aux aguets. Le fuyant passe à son voisin : "Demande au bureau d’à côté" ; le lâche se contente d’un "plus tard ! Tu ne vois pas que je suis débordé ?" ; quant au sardonique, il joue les effarés : "Mais, enfin, tu devrais le savoir !" On n’a pas progressé d’un pas. Parfois, on parvient à soutirer un non qui veut dire oui ou un non qui signifie "pourquoi pas, débrouille-toi" en mode Mission impossible. Et qui me couvre en cas de catastrophe ? Les managers qui optent pour ces attitudes court-termistes perdent leur cote. Pour s’améliorer, identifier l’émotion ressentie quand on affirme une décision – surtout négative. René Descartes en avait caractérisé six en 1649, le psychologue Robert Plutchik en annonce huit en 1980.Développer son intelligence émotionnelle
Pour Descartes, l’admiration, l’amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse sont les émotions de base de l’homme (Les...
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28/11 - Rénovation des logements : un casse-tête pour les bailleurs
Se loger. Un besoin primaire qui peine à être satisfait en France, en 2023. Et la situation n’est pas près de s’améliorer. Déjà l'objet de multiples contraintes - normes environnementales, prix élevé du foncier, encadrement des loyers...- le secteur immobilier est aujourd'hui bouleversé par la remontée des taux. Nos explications et les pistes pour sortir de l'impasse dans ce dossier spécial en six volets.
"Un système d’aides peu lisible pour les ménages", "un parcours usager insécurisant et complexe"… Dans un rapport, rendu public ces jours-ci, sur les subventions à la transition écologique, l’Inspection générale des finances (IGF) dresse un bilan pour le moins mitigé des certificats d’économies d’énergie (CEE) et de MaPrimeRénov’, les principaux dispositifs de soutien à la rénovation des logements.Fraudes et travaux non conformes
Les CEE ne coûtent pas grand-chose aux finances publiques : ce sont les fournisseurs d’énergie qui invitent les propriétaires à faire des travaux – isolation des murs, achat d’une pompe à chaleur… –, dont ils financent tout ou partie, l’Etat se contentant du pilotage. Problème : sur les 3,8 milliards d’euros mis au pot par les entreprises en 2022, l’IGF estime que les économies d’énergie vraiment réalisées ne représentent que 60 % de celles officiellement comptabilisées, du fait, notamment, de la non-qualité et de la fraude.
MaPrimeRénov’ - 2,5 milliards d’euros par an, d’argent public cette fois - n’échappe pas à cet écueil : 17 % des contrôles diligentés l’an dernier ont conclu à la...
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28/11 - Sécheresse : ces pays qui manipulent les nuages pour faire tomber la pluie
Le bruit entêtant du bimoteur à hélices gagne en intensité. Dans quelques instants, l’aéronef émergera de la brume sableuse entourant l’aéroport d’Al Ain à l’est d’Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, avant de se poser sur la piste brûlante. Bien à l’abri de la chaleur, dans un vaste hangar climatisé, quelques scientifiques scrutent l’arrivée de l’engin tout en gardant un œil sur les cartes météo des deux dernières heures.
"Vous voyez ces taches rouges plus au nord sur l’image radar ? Cela indique la présence d’averses", explique Omar Al Yazeedi, vice-président du Centre national de météorologie (NCM). En d’autres termes, le petit avion en approche a réussi sa mission : faire tomber la pluie dans une zone aride. A peine revenu sur le plancher des vaches, Anders Mard, le pilote d’origine suédoise, résume l’opération d’un air blasé : "Nous faisons de l’ensemencement. Les équipes au sol repèrent les nuages possédant les bonnes caractéristiques. Puis, ils nous envoient leurs coordonnées. Une fois sur place, nous cherchons l’endroit où se concentrent les meilleurs courants ascendants et nous larguons des petits cylindres remplis de sels et d’oxyde de titane. Ces matières se répandent alors et favorisent la création de grosses gouttelettes qui tombent ensuite sous forme de pluie."Une opération délicate
Simple comme bonjour ? Pas tout à fait. L’ensemencement ne s’improvise pas. "La vitesse des courants ascendants peut atteindre 800 à 2 000 pieds par minute. Dans ces conditions, mieux vaut ne pas tenter de boire un...
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28/11 - Ventes d’armes : la France face au duopole russo-américain
Dans cet épisode, Julie Thoin-Bousquié, grand reporter spécialiste de l’industrie à L’Express, nous explique la position de la France sur le marché de l’armement.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Léa Bertrand (montage), et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Pierre Andrieu/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : La troisième place mondiale. C’est celle occupée par la France, dans un domaine très particulier du commerce international. Mon invitée du jour est grand reporter, spécialiste de l’industrie, à L’Express. Julie, de quel secteur on parle ?
Julie Thoin-Bousquié : On parle d’un secteur quelque peu controversé, mais aux énormes retombées économiques pour notre pays : la vente d’armes. Plus précisément, l’exportation d’armes à l’échelle mondiale. D’après le Sipri (l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm), un institut de référence dans le domaine, la France est juste derrière les Etats-Unis et la Russie.
Pour aller plus loin
Vente d’armes : la France troisième pays exportateur dans le monde
Ukraine : ces nouveaux contrats d’armement signés entre industriels français et Kiev
Armement : comment Macron veut faire entrer...
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28/11 - "Aller" : les mystères d’un verbe qui ne va pas du tout de soi
"J’alle, tu alles, il alle, nous allons, vous allez, ils allent." Avouez-le : ce que vous venez de lire vous a semblé bizarre, pour ne pas dire abominable. Et pourtant, oubliez un instant ce que vous avez toujours appris, relisez tranquillement ce qui précède et reconnaissez que ce pourrait être une manière logique de conjuguer le verbe "aller", a fortiori s’il appartenait au premier groupe.
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Car, franchement, comment expliquer que l’on doive dire à la fois "je vais" et "nous allons" ; "tu vas" et "tu iras" ? Les francophones de naissance n’y prennent pas garde, mais les pauvres étrangers qui font l’effort d’apprendre notre langue s’arrachent les cheveux devant de telles extravagances.
Pour comprendre cette apparente aberration, il faut comme souvent remonter le temps. En latin, "aller" se disait "ire", que l’on retrouve aujourd’hui dans notre futur ("j’irai", "tu iras", etc.) et notre conditionnel ("j’irais", "tu irais"…). Pourquoi seulement là ? "Parce qu’il s’agissait déjà à cette époque d’un verbe irrégulier, que le peuple avait du mal à conjuguer", explique l’historien de l’orthographe Bernard Fripiat. Aussi les Romains ont-ils préféré en utiliser deux autres.
Le premier est "ambulare", qui avait un sens proche de "se promener" – lequel a abouti à notre "déambuler". Au fil des siècles, "ambulare" a évolué pour donner "allare" en latin, puis, en ancien français, "alare" et enfin "aler" (avec un seul "l"). Ce sont les formes...
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28/11 - Nucléaire : Nuward, le petit réacteur français qui défie les Américains
Rien ne sert de courir, il faut partir à point. La fameuse tirade de Jean de la Fontaine s’applique aussi au marché des SMRs, ces petits réacteurs nucléaires dont la France veut faire la promotion au travers notamment de son modèle Nuward. Depuis le départ, le projet français essuie les critiques en raison de sa lenteur. "A quoi l’appareil servira-t-il si le premier béton est coulé en 2030 ? Les concurrents auront déjà pris le marché et les nouveaux EPR seront théoriquement sur le point d’arriver", résume un expert, sceptique depuis le départ.
Mais alors que s’ouvre ce mardi 28 novembre le salon dédié au nucléaire civil (WNE) et que le gouvernement français va profiter de l’occasion pour réaffirmer les ambitions françaises dans le domaine des petits réacteurs innovants, les équipes d’EDF, du CEA, de TechnicAtome, Naval Group, Framatome et Tractebel - le consortium derrière Nuward - peuvent se réjouir en coulisses. Car l’un de leurs concurrents directs, l’Américain Nuscale, fait face à quelques difficultés. Malgré un soutien important de l’État fédéral, son projet phare situé dans l’Idaho n’a pas réuni suffisamment de souscriptions. Il ne verra donc pas le jour en raison notamment d’une hausse des coûts.
"Depuis le départ, Nuscale annonce un prix du Mégawattheure très compétitif mais intenable. Sans surprise, la société a revu ses ambitions à la baisse petit à petit", commente une source française qui ajoute : "De notre côté, nous sommes confiants dans notre calendrier. On connaît 95 % de ce qu’on met dans notre SMR....
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27/11 - COP28 : ces réunions d’affaires du Sultan al Jaber qui interrogent
Chaque fin d’année, le même refrain : "Une COP pour rien", "tout ce que nous faisons, c’est parler, parler, parler". Sans compter les désormais inévitables procès en "greenwashing". Autrement dit, les Conférences des Nations unies sur le changement climatique (COP) ne suscitent plus l’enthousiasme d’antan. Et les révélations de nos confrères de la BBC à trois jours seulement de l’ouverture de la COP28 qui se tient à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre, risquent d’en faire bondir plus d’un.
Et pour cause, d’après les informations publiées sur le site du média britannique ce lundi 27 novembre, les organisateurs de la COP28 auraient profité de l’événement pour conclure des marchés dans les énergies fossiles. Du blanchiment d’énergies polluantes en somme. De quoi donner du grain à moudre à certains défenseurs de l’environnement qui qualifient, depuis des mois, l’événement "d’arnaque climatique".Des "points de discussion" sur des projets pétroliers
"Des documents d’information divulgués révèlent des plans pour discuter d’accords sur les combustibles fossiles avec 15 pays", nous apprennent les journalistes de la BBC qui ajoutent que "l’équipe des Emirats arabes unis n’a pas nié avoir utilisé les réunions de la COP28 pour les discussions commerciales", en arguant que "les réunions privées sont privées".
Destinés à être remis au Sultan Al Jaber, le président de la COP28, les documents mentionnent notamment des "points de discussion" sur divers contrats, dont certains portent sur des énergies fossiles. En particulier avec Adnoc,...
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27/11 - Dans la presse étrangère : Le Roy Ladurie, mort d’’un pionnier de l’histoire des mentalités"
La bourgade de Montaillou, en Ariège, ne compte qu’une quinzaine d’habitants. Mais grâce à Emmanuel Le Roy Ladurie, "un pionnier de l’histoire des mentalités", comme le souligne le journal belge De Standaard, elle est mondialement connue. Les rubriques nécrologiques des plus grands journaux saluent l’apport crucial aux sciences humaines de l’historien français, décédé le 22 novembre à 94 ans.
Dans le quotidien espagnol El Pais, son confrère Javier Moscoso lui rend hommage et loue l’approche renversante de son best-seller au titre austère, Montaillou, village occitan de 1294 à 1324 (Gallimard, 1975), "qui a ouvert la voie à une manière de faire l’histoire qui, à travers l’anthropologie et l’ethnographie, cherchait à reconstituer le quotidien d’êtres insignifiants du passé". "Ici, il n’y avait ni rois ni prélats, mais de pauvres bergers, des prêtres et des villageois", souligne-t-il.
Le Roy Ladurie était l’un des derniers éminents représentants de l’école des Annales, qui rejetait l’historiographie traditionnelle centrée sur les grands événements et leurs acteurs célèbres. Ce mouvement "a étendu son influence dans toute l’Europe occidentale et aux Etats-Unis, même parmi les historiens qui ne s’y identifiaient pas formellement", précise le New York Times.
Les journaux étrangers rappellent également son itinéraire politique : issu d’une famille conservatrice, il est étudiant lorsqu’il rejoint le Parti communiste, qu’il quitte après l’invasion soviétique de la Hongrie en 1956, avant de se rapprocher des socialistes puis de...
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27/11 - Violences après le meurtre de Thomas : le RN et LR à fronts renversés
Éric Ciotti ne pratique guère l’esquive quand des faits divers surgissent dans l’actualité. Le président des Républicains (LR) les dépeint en symbole d’une insécurité galopante et d’une perte des repères moraux. Quitte à parler trop vite. Comme ce 8 juin 2023, où il dénonce un "acte terroriste" quelques minutes après l’agression au couteau d’enfants à Annecy, une qualification non retenue par la justice. Ce dimanche 26 novembre, le député des Alpes-Maritimes a perdu son verbe fougueux. La veille, près de 80 militants d’ultra-droite encagoulés et habillés de noir ont défilé dans le quartier populaire de la Monnaie de Romans-sur-Isère (Drôme), dont seraient originaires une partie des jeunes impliqués dans la mort de Thomas en marge d’un bal de village le 18 novembre. Interrogé à de multiples reprises sur BFMTV, Éric Ciotti refuse de condamner cette action, se réfugiant derrière le travail de la justice.
L’élu assume la dimension politique de son silence. Morceaux choisis. "Ce qui m’inquiète c’est ce climat de terreur, de violence, ces agressions qu’il faut combattre et condamner. Vous voulez me faire dire autre chose, je ne vous le dirai pas." "Je vois bien une dérive médiatique qui voudrait accorder à des faits en réaction à Crépol une importance plus important que Crépol." Qu’importe si la gauche dénonce à l’unisson une "ratonnade" : le mutisme d’Éric Ciotti doit donner un écho à sa condamnation du meurtre de Thomas. Comme si l’hémiplégie était gage d’une dénonciation absolue de la criminalité.Le RN, engagé dans un...
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27/11 - Du meurtre de Crépol aux manifestations féministes : ces France qui s’affrontent
C’est la phrase la plus citée du moment, et pourtant. Feu Gérard Collomb prêchait donc par optimisme, avec sa fameuse et funeste prédiction : "Aujourd’hui, on vit côte à côte […], je crains que demain, on vive face à face." On ne vit déjà plus face à face, mais les uns contre les autres. Pire, les uns violemment contre les autres. On ne s’oppose plus, on s’affronte, y compris physiquement.
Manifester ensemble contre les violences faites aux femmes ? Vous n’y pensez pas : selon que vous songiez aux victimes des crimes sexuels perpétrés par les terroristes du Hamas ou que vous défendiez les Palestiniennes de Gaza, vous ne pouvez pas marcher ensemble, seulement vous insulter. Samedi dernier, à Paris, les associations féministes ont été confrontées à leurs contradictions et la jonction des causes s’est révélée impossible.
S’insurger dans un réflexe commun de l’agression fatale d’un adolescent ? Vous n’y pensez pas : il s’agit de se faire vengeance soi-même. Et les responsables politiques se précipitent pour choisir leur mort, Nahel ou Thomas, et pour assourdir de leur silence les causes qu’ils ne partagent pas, ici la condamnation d’un crime, là la dénonciation d’une expédition punitive. Jean-Luc Mélenchon et ses compères de La France insoumise ne se bousculent pas pour dénoncer le meurtre de Crépol mais réagissent sans ménager leurs efforts lorsqu’il s’agit de mettre en cause la police ou de s’insurger contre les exactions de l’ultra-droite.Le "risque d’un basculement"
C’est exactement le contraire, sauf que c’est...
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27/11 - "Un curieux féminisme" : elles dénoncent le tour pris par la manifestation du 25 novembre
Grâce aux jeunes générations de féministes, le monde ouvre de plus en plus les yeux sur les violences faites aux femmes. Et ce n’est que justice.
Samedi 25 novembre, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, plusieurs manifestations se sont déroulées en France. A Paris, on espérait entendre résonner la solidarité internationale à l’égard de toutes les femmes. Car, des courageuses Iraniennes qui continuent de résister jusqu’aux Afghanes privées de tout droit, des femmes Ouighours violées et stérilisées dans les camps chinois jusqu’aux violences faites aux femmes Kurdes, aux Arméniennes, contraintes à l’exil, la liste est hélas interminable de toutes les violences subies. Dans les guerres, les femmes paient un bien lourd tribut comme en Ukraine où la dénonciation des viols commis par l’armée russe sort enfin du silence. Quant aux Syriennes, elles semblent peu intéresser le monde, malgré la poursuite des massacres qui ont déjà fait 500 000 morts. Nous nous tenons à leurs côtés comme nous sommes aux côtés des civils palestiniens parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants meurent aujourd’hui sous les bombardements.
Mais cette solidarité ne peut en aucun cas justifier la scandaleuse mise à l’écart d’un groupe de manifestantes venues dénoncer ces violences faites aux femmes juives commises par le Hamas.
Sans doute faut-il rappeler les faits : le 7 octobre dernier, en Israël, des hommes et des femmes, des enfants et de vieillards ont été massacrés d’une horrible manière par les...
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27/11 - Proche-Orient : que vient donc faire Elon Musk en Israël ?
C’est un déplacement aux allures de rencontre officielle avec un dirigeant politique international. Alors que le patron de X (ex-Twitter) Elon Musk est en Israël ce lundi 27 novembre, au quatrième jour de la trêve entre l’Etat hébreu et le Hamas, celui-ci a visité en compagnie du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou le kibboutz de Kfar Aza, meurtri par l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre dernier.
סיירתי עם אילון מאסק בקיבוץ כפר עזה כדי להראות לו מקרוב את הפשעים נגד האנושות שביצע חמאס @elonmusk
(צילום: עמוס בן גרשום, לע״מ) pic.twitter.com/aipX6ryv7T— Benjamin Netanyahu - בנימין נתניהו (@netanyahu) November 27, 2023
Une visite inhabituelle, où l’homme d’affaires a pu affirmer son soutien à Benyamin Netanyahou dans la guerre menée par Israël contre le Hamas. Selon l’agence de presse américaine Reuters, qui a retranscrit les discussions en direct sur X entre le Premier ministre israélien et Elon Musk, ce dernier a donné son approbation à la destruction du Hamas, qu’Israël a défini comme objectif de guerre et condition préalable à toute discussion de paix avec les Palestiniens. "Il n’y a pas le choix", a déclaré le patron de Tesla, ajoutant : "J’aimerais aider également.""Mettre un terme à la propagande"
Le milliardaire, également à la tête de Space X, a déclaré que "ceux qui ont l’intention de tuer doivent être neutralisés", avant d’ajouter : "Il faut mettre un terme à la propagande qui forme les gens à devenir des meurtriers à l’avenir. Et ensuite, rendre Gaza prospère. Si cela se produit, je pense que cela sera un bon futur." Des déclarations soulignées par Benyamin...
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27/11 - Catherine Vautrin : "Le logement est en partie à la racine de la crise des gilets jaunes"
Plusieurs fois ministre dans les gouvernements de Dominique de Villepin et de Jean-Pierre Raffarin, députée de 2002 à 2004 puis de 2007 à 2017, mandat pendant lequel elle était également vice-présidente de l’Assemblée nationale, Catherine Vautrin (Horizons) préside aujourd’hui le Grand Reims et, depuis septembre 2022, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Alors qu’une grande loi "logement" est attendue pour le printemps 2024, elle plaide pour une décentralisation de l’action publique et des aides à la pierre qui placerait les maires au cœur de la politique du logement.
L’Express : Alors que les constructeurs immobiliers et les promoteurs agitent le chiffon rouge, la crise actuelle du logement vous paraît-elle sérieuse et durable ?
Catherine Vautrin : La crise du logement est extrêmement sérieuse, car elle a plusieurs facettes qui s’entrecroisent, s’additionnent pour, en bout de course, entraîner un blocage de ce que j’appelle les parcours résidentiels. Partons du logement social. Malgré les très nombreux textes de loi et notamment la loi SRU – qui impose un minimum de 20 % de logements sociaux aux communes –, nous n’avons pas le nombre suffisant de logements sociaux correspondants aux besoins, de façon homogène sur le territoire. Et lorsque leur nombre est localement suffisant, la mobilité y est extrêmement faible.
Autre crise, celle de l’accès à la propriété. La France est un des pays européens où le taux de propriétaires est le plus faible, alors même que l’accès à la propriété est vu...
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27/11 - Assurance chômage : le gouvernement bloque l’accord conclu entre les partenaires sociaux
L’exécutif adresse une fin de non-recevoir aux partenaires sociaux : il ne signera pas, en l'état, la nouvelle convention d’assurance chômage, du jamais vu depuis des années. "La convention chômage ne sera pas agréée" et il y aura un "décret de jonction jusqu’à juin", ont indiqué ce lundi 27 novembre plusieurs sources syndicales.
Ce, alors même que la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon avait affirmé à plusieurs reprises ces derniers jours voir en l’agrément de l’accord des partenaires sociaux, un "choix politique" qui vaudrait "confiance du gouvernement dans le dialogue social".Indemnisation des seniors, principal point de blocage
Selon le négociateur de Force ouvrière Michel Beaugas, le gouvernement attend la négociation sur les seniors "pour être sûr qu’il y aura bien un accord qui reprend les économies annoncées". Et pour cause, l’exécutif estime ne pas disposer de garanties suffisantes concernant l’indemnisation et l’emploi des travailleurs de plus de 55 ans.
Issu de l’accord conclu entre les partenaires sociaux le 10 novembre dernier, le texte dont il est question prévoit un décret permettant de prolonger les règles actuelles jusqu’en juin 2024. Au premier rang desquelles, celles directement liées aux dispositions de la réforme des retraites sur l’indemnisation des seniors, qui prévoit le recul des bornes d’âge pour une durée de droits allongée. Ce, tout en prévoyant par avance le volume d’économies à réaliser sur les trois prochaines années : 440 millions d’euros sur la période...
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27/11 - Casino : le distributeur pourrait vendre des supermarchés et hypermarchés supplémentaires
Le distributeur Casino, en difficulté financière, a annoncé lundi 27 novembre qu’il allait étudier la vente de supermarchés et hypermarchés supplémentaires après avoir reçu des offres "préliminaires" en ce sens. Un accord avait pourtant déjà été prévu, qui impliquait la cession de 119 magasins au groupement Les Mousquetaires-Intermarché. Ça n’est pas tout : pour sortir la tête de l’eau, le groupe a également annoncé le rachat à 10 millions d’euros, d’un tiers de la maison mère de CDiscount, CNova, portant la participation de Casino dans sa filiale de vente en ligne à près de 99 %. Depuis fin octobre, le groupe Casino est en procédure de sauvegarde accélérée afin de restructurer son insoutenable endettement. Sa nouvelle structure devrait dans l’idéal être sur pied d’ici le 1er trimestre 2024.
Cette restructuration s’accompagne d’un changement d’actionnaire majoritaire : Casino doit passer sous le contrôle des milliardaires Daniel Kretinsky, Marc Ladreit de Lacharrière et du fonds d’investissement Attestor. Cette augmentation de capital devrait lui permettre d’apporter 1,2 milliard d’euros d’argent frais au total. Dans son communiqué, Casino précise que les "marques d’intérêts" reçues seront "analysées par le groupe Casino et le consortium" de repreneurs "dans les prochaines semaines". "Toute opération de cession devra être préalablement approuvée par le consortium", indique l’entreprise.Les magasins cédés principalement en Amérique du Sud
Casino, et son emblématique PDG Jean-Charles Naouri, martelait vouloir préserver...
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27/11 - Biodiversité : les chiffres de "l’effondrement du vivant" en France
Quelque 150 actions pour endiguer l'"effondrement du vivant". C’est la feuille de route pour la biodiversité, présentée ce lundi 27 novembre par la Première ministre Elisabeth Borne, appelant à la "radicalité des résultats sans la brutalité des mesures". Une initiative qui bénéficiera d’un milliard d’euros supplémentaires à partir de 2024 afin de mettre un terme à la disparition des espèces et "restaurer la nature". Parmi les principales mesures envisagées par l’exécutif : le placement de 10 % du territoire français sous "protection forte" d’ici à 2030, contre environ 4 % aujourd’hui.
Et pour cause, les signes de l’effondrement de la biodiversité se multiplient en France métropolitaine. "[Il] est si fort, si rapide, si généralisé qu’une sixième extinction menace. […] En un mot, l’effondrement de la biodiversité est une menace existentielle pour nos sociétés. Nous devons l’endiguer rapidement et inverser la tendance fortement", a insisté la locataire de Matignon. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature et l’Office français de la biodiversité, environ un tiers des oiseaux nicheurs sont menacés d’extinction sur le territoire. Une proportion qui atteint 19 % pour les poissons d’eau douce et 14 % pour les mammifères.
Le gouvernement mise aussi sur la réduction des subventions néfastes à la nature, qui s’élèvent à 10 milliards d’euros. 400 nouvelles aires protégées devraient par ailleurs être créées d’ici à 2027 pour redynamiser la biodiversité à la peine dans...
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27/11 - COP28 : des technologies pour maîtriser le climat
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27/11 - Climat : ce que prévoit la "stratégie nationale biodiversité" dévoilée par Borne
Elle était attendue depuis près de deux ans. La troisième "stratégie nationale biodiversité" (SNB) a été présentée dans sa version finale ce lundi 27 novembre par Elisabeth Borne. Avec un mot d’ordre : "la radicalité des résultats sans la brutalité des mesures". La Première ministre a notamment tenu à mettre en avant la "menace existentielle" qui pèse sur nos sociétés.
Face à "l’effondrement de la biodiversité […] si fort, si rapide, si généralisé" qui fait craindre, selon elle, "une sixième extinction", "nous devons l’endiguer rapidement et inverser la tendance fortement", a déclaré la cheffe du gouvernement en présentant les 40 mesures destinées à sauvegarder la nature et "stopper l’effondrement du vivant" d’ici à 2030.
Alors que ce troisième texte promet de poursuivre les objectifs des deux premiers qui n’ont pas été atteints, Elisabeth Borne a confié la charge à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, et Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité, d’en préciser les contours.1 milliard d’euros pour la protection de la nature en 2024
Cette stratégie se veut la déclinaison française de l’accord de Kunming-Montréal. Adopté en décembre 2022 par la communauté internationale à la COP15 Biodiversité, il prévoit entre autres la protection effective de 30 % des terres et des mers, la restauration de 30 % des écosystèmes dégradés, ainsi que la réduction de moitié des pesticides.
"C’est un plan, très opérationnel et concret, de 200 actions avec des indicateurs de suivi et d’évaluation, ce ne sont pas...
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27/11 - Chômage : la rupture conventionnelle, un outil devenu trop "populaire" ?
Pour le gouvernement, elles sont l’une des principales responsables de la hausse du taux de chômage. Les ruptures conventionnelles, ces fins de contrat permettant à l’entreprise d’éviter de motiver un licenciement et au salarié en CDI de quitter son poste en touchant le chômage, sont en constante hausse depuis leur création en 2008. Issues d’un accord entre patronat et syndicats, elles étaient à l’origine nées d’une volonté d’aider les employeurs à se débarrasser des employés indésirables et de surmonter la "peur de l’embauche".
Mais dans la conjoncture actuelle, leur effet semble inverse, et le gouvernement cherche des fusibles à faire sauter pour enrayer le taux de chômage. Il a encore gagné 0,2 point l’été dernier dans l’Hexagone, atteignant 7,4 % de la population active, tandis que l’emploi pâtit du ralentissement économique. Et selon l’Insee, la hausse devrait se poursuivre au trimestre suivant.Moins de ruptures, moins de chômage ?
La solution, pour Elisabeth Borne, pourrait résider dans le durcissement de l’accès à la rupture conventionnelle, de plus en plus populaire dans le monde de l’entreprise. En 2015, on en comptait 315 000, contre 504 000 en 2022. Selon le quotidien économique La Tribune, la Première ministre a donc "demandé à Olivier Dussopt de lui fournir des propositions en urgence" pour limiter le recours à cet outil. En septembre, l’Etat avait déjà tenté de décourager son utilisation en augmentant les prélèvements sociaux sur les chèques de départs. De nouvelles propositions, plus strictes, sont...
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27/11 - Assurance-vie : moins de supports dans vos contrats
BNP Paribas Cardif a annoncé mettre fin à la commercialisation de 41 unités de compte, ces supports d’investissement non garantis, dans ses contrats d’assurance-vie et plans d’épargne retraite. Dans la liste, des fonds de maisons de gestion établies comme Comgest, Invesco, Meeschaert AM ou encore J.P. Morgan AM… Quelle mouche a donc piqué la compagnie ? Elle applique tout simplement les consignes de sa tutelle. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution a exigé "une meilleure corrélation entre les frais et la performance des unités de compte".
La profession s’est donc mise en ordre de marche : d’ici à la fin de l’année, chaque assureur devra avoir passé en revue sa liste de produits. Tous ceux affichant des frais excessifs par rapport à la moyenne des supports dotés d’un niveau de risque comparable doivent être analysés en détail, pour valider si le rapport entre le coût et la performance dégagée à long terme est cohérent. Dans le cas contraire, la compagnie peut négocier avec la société de gestion, afin de baisser la facture, ou bien stopper la vente du produit.
Pour les assurés, peu de changement toutefois car, s’ils le souhaitent, les sommes investies pourront rester logées dans les fonds concernés. Il ne sera, en revanche, plus possible d’y investir. Certains assureurs pourraient aller plus loin en déréférençant les fonds concernés, ce qui impliquerait, pour l’épargnant, d’en sortir. Dans ce cas, ils vous proposeront un autre véhicule, aux caractéristiques proches, pour placer votre...
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27/11 - COP28 : la fin de la diabolisation de la géo-ingénierie
"Notre maison brûle et nous continuons de regarder ailleurs", s’émouvait Jacques Chirac en 2002. En vingt ans, le monde a évolué et rares sont ceux qui nient le changement climatique. Pourtant cela ne suffit pas, au contraire. Les rapports du GIEC se succèdent et se résument de façon toujours plus angoissante : la planète va droit dans le mur. Et non seulement elle y va, mais de plus en plus vite. Ce mur à un nom : les accords de Paris de 1995 qui visent à contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle. Aujourd’hui, nous savons que nous n’y parviendrons pas en l’état actuel de nos émissions de dioxyde de carbone.
Les pays du monde entier doivent faire "beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts", souligne un récent rapport de l'ONU en prémices de la COP28 qui s'ouvre le 30 novembre aux Emirats arabes unis. Il y a donc urgence à utiliser tous les moyens possibles pour changer la donne. La géo-ingénierie en fait partie. Longtemps diabolisée sous prétexte de justifier l’inaction, la voici qui revient sous un jour nouveau. La plupart des scientifiques ne l’encouragent pas, insistant sur l’obligation de continuer à réduire drastiquement nos émissions de CO2, mais certains admettent que l’on ne peut plus se payer le luxe de ne pas l’envisager, ou du moins d’en explorer certaines pistes. A condition qu’elles soient réversibles et qu’elles se développent dans un cadre...
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27/11 - Guerre Israël-Hamas : qui sont les prisonniers palestiniens libérés ?
Samedi soir, dans les rues de Ramallah, des véhicules estampillés Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tentent de se frayer un chemin au milieu de la foule. Dans la nuit tombée depuis plusieurs heures, des acclamations, "Ezzedine ! Ezzedine !" – du nom de la branche armée du mouvement terroriste du Hamas, les brigades Ezzedine Al-Qassam –, ponctuent les regroupements organisés samedi 25 novembre en Cisjordanie.
Ils sont plusieurs milliers à être venus célébrer, drapeaux verts du Hamas en mains, la libération des prisonniers palestiniens incarcérés dans les geôles de l’Etat hébreu. Au total 39 ont été libérés, parmi lesquels 6 femmes adultes et 33 mineurs. Une relaxe anticipée, rendue possible par l’accord conclu entre Israël et le Hamas.
Scellé sous l’égide du Qatar, le texte prévoit la libération de 50 otages retenus par les terroristes du Hamas en échange de 150 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes. Sorte de monnaie d’échange acceptée par l’Etat d’Israël, qui s’est dit "déterminé à ramener tous [ses] otages", afin d’obtenir la libération d’une cinquantaine de ses ressortissants kidnappés par les terroristes le 7 octobre dernier.Des profils variés
Selon les informations communiquées par les autorités pénitentiaires israéliennes, les prisonniers palestiniens concernés étaient détenus dans trois prisons, dont deux en Cisjordanie occupée et une en Israël. Leurs profils sont divers. Et certains peuvent sembler pour le moins surprenant. Si la plupart d’entre eux purgeaient des peines pour des délits...
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27/11 - Notre esprit perturbé par la technologie ? Une question qui intrigue depuis longtemps
En 1939, Paul Valéry constatait déjà que ses contemporains souffraient d’une "intoxication par la hâte" : "L’exagération de tous les moyens de communication, écrivait-il, soumet les esprits à une agitation et une nervosité généralisée. Nous vivons sous le régime perpétuel de la perturbation de nos intelligences. […]. Nos corps et nos esprits doivent absorber, sans un jour de repos, autant de musique, de peinture, de drogues, de boissons bizarres, de déplacements, de brusques changements d’altitude, de température, d’anxiété politique et économique, que toute l’humanité ensemble, au cours de trois siècles, en pouvait absorber jadis !".
Que dirait-il s’il revenait parmi nous ? Sans doute rien, car il est probable qu’il mourrait sur le coup : avec l’avènement du numérique, le constat qu’il établissait voilà plus de huit décennies n’a fait que s’accentuer dans des proportions gigantesques que même lui n’avait pas pu imaginer.
Mais nombreux sont les intellectuels et les philosophes qui, entre-temps, avaient cru devoir donner l’alerte, chacun à sa façon. En 1941, peu de temps avant de se suicider, Stefan Zweig écrivait : "La technique n’a pas appelé sur nous de pire malédiction qu’en nous empêchant, fût-ce pour une seconde, d’échapper au présent." En 1956, dans L’Obsolescence de l’homme, Günther Anders prévoyait de son côté qu’avec la télévision, le foyer n’aurait plus d’autre fonction que de contenir "l’écran du monde extérieur". En 2001, dans L’Homme disloqué, Nicolas Grimaldi déplorait que la communication électronique...
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27/11 - Israël-Hamas : Abigail, 4 ans, l’otage libérée que "tout un pays serre dans ses bras"
Elle a 4 ans, et a passé son anniversaire sous la captivité d’une organisation terroriste. Avigail Idan (Abigail selon l’orthographe occidentale) fait partie des otages libérés le 26 novembre grâce à l’accord de trêve, parmi les 240 citoyens israéliens kidnappés par le Hamas le 7 octobre. Dotée d’une double nationalité, elle est la seule israélo-américaine à avoir été libérée depuis le début de la guerre.
Elle fera l’objet, dans les jours qui viennent, d’une attention toute particulière de la part d’Israël et des Etats-Unis. Car à la différence des 39 autres otages libérés, la fillette n’a plus de famille proche. Selon un haut responsable américain, Abigail a perdu ses deux parents durant l’assaut du 7 octobre. Roy Idan, 43 ans, et Smadar Idan, 38 ans, ont été mortellement abattus au kibboutz de Kfar Aza lors de l’attaque. Leur maison était située à trois kilomètres de la frontière avec Gaza, rapporte le Washington Post. Sa mère a été assassinée sous ses yeux et ceux de ses deux frères et sœurs, sortis indemnes de l’attaque, puis son père est mort en essayant de la protéger. Abigail s’est ensuite enfuie chez des voisins – "couverte du sang de son père", raconte la tante d’Abigail au New York Times – avec lesquels elle a été prise en otage."Tout un pays la serre dans ses bras"
"Dieu merci, elle est à la maison", a réagi dimanche Joe Biden face aux journalistes à la sortie d’une messe à Nantucket, Massachusetts. "J’aurais aimé être là pour la tenir dans mes bras", a-t-il poursuivi, ajoutant que la petite fille "avait subi un...
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27/11 - L’Ukraine continue à infliger de "lourdes pertes" à la Russie, affirme l’Otan
Faits essentiels
⇒ Près de 2 millions de personnes sans électricité en Russie et en Ukraine
⇒ Une "perte de marché limitée" après les sanctions contre la Russie
⇒ Les Russes poursuivent leurs assauts sur AvdiïvkaL’Ukraine continue à infliger de "lourdes pertes" à la Russie
Après des combats parmi "les plus intenses" depuis le début de la guerre en février 2022, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a assuré ce lundi que l’Ukraine continuait à infliger de "lourdes pertes" à la Russie. "Les Ukrainiens ont été en mesure d’infliger de lourdes pertes aux envahisseurs russes, tant en termes de soldats que de capacités de combat", a déclaré Jens Stoltenberg lors d’une conférence de presse, ajoutant que ces pertes militaires avaient eu lieu au cours des dernières semaines.
Depuis que Kiev a lancé sa contre-offensive au printemps, aucune percée décisive n’a pu être réalisée par les forces ukrainiennes, et certains pays alliés s’en inquiètent. Mais, pour le patron de l’Otan, "bien que la ligne de front n’ait pas bougé", les forces ukrainiennes ont continué à se montrer très efficaces sur le champ de bataille.
L’Ukraine continue à se battre "courageusement" et "nous continuons à les soutenir", a-t-il enfin souligné, alors que le soutien indéfectible à Kiev commence à se tarir dans certains pays occidentaux.Les Russes poursuivent leurs assauts sur Avdiïvka
L’Ukraine a affirmé lundi que les Russes continuaient d’attaquer Avdiïvka, ville de l’est devenu l’un des points les plus chauds du front et où, selon des blogueurs...
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27/11 - Vaccin contre le chikungunya : le feu vert de l’Europe
Feu vert dans l’UE. L’agence européenne des médicaments (EMA) a donné un avis favorable à la mise sur le marché d’un vaccin contre le chikungunya de Valneva, déjà approuvé le 10 novembre aux Etats-Unis, selon un communiqué publié lundi par le fabricant français.
A l’issue d’un examen accéléré de 150 jours, contre 210 en temps ordinaire, l’EMA a "procédé à une validation technique de la demande d’autorisation de mise sur le marché pour le candidat vaccin à dose unique contre le chikungunya VLA1553 de Valneva" commercialisé aux Etats-Unis sous le nom Ixchiq, a indiqué la société. "En Europe, il n’existe aucun vaccin préventif, ni traitement efficace contre le chikungunya qui est, de ce fait, considéré comme une menace majeure pour la santé publique", ajoute le communiqué. "Le vaccin est indiqué pour la prévention de la maladie causée par le virus du chikungunya chez les personnes âgées de 18 ans et plus présentant un risque accru d’exposition" au virus, explique Valneva.Il s’est répandu dans plus de 110 pays
Le chikungunya, transmis par les moustiques aedes, s’est répandu dans plus de 110 pays. Il est essentiellement présent dans les régions tropicales, notamment en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans certaines régions des Amériques. Le virus provoque des fièvres aiguës, douleurs invalidantes aux niveaux des articulations et des muscles, ainsi que des maux de tête, nausées, rougeurs et des arthralgies chroniques.
Selon Valneva, le marché mondial des vaccins contre le chikungunya est estimé à plus de 500 millions de...
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27/11 - Gaza : trois mineurs franco-israéliens parmi les onze otages libérés par le Hamas
Faits essentiels
⇒ Onze otages libérés ce soir, dont trois Français
⇒ Les familles des otages israéliens qui seront libérés lundi ont été informées
⇒ Des experts de l'ONU veulent une enquête sur des crimes de guerre
⇒ La France espère la libération de "tous les otages"Emmanuel Macron "extrêmement heureux" de la libération des trois mineurs
Eitan, 12 ans. Erez, 12 ans. Sahar, 16 ans.
Trois de nos jeunes compatriotes font partie du groupe d'otages libérés aujourd’hui. Extrêmement heureux de cette annonce.
Nous restons pleinement mobilisés pour obtenir la libération de tous les otages.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 27, 2023Nouvelle libération d'otages avant l'extension de la trêve à Gaza
Onze otages israéliens retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre ont été libérés ce soir dans le cadre d'une trêve dans les combats entre Israël et le Hamas, qui doit être prolongée jusqu'à jeudi. Ces libérations, annoncées par l'armée israélienne après l'annonce par le mouvement islamiste palestinien et le Qatar d'une extension de 48 heures de la trêve, portent à 50 le nombre d'otages israéliens relâchés depuis vendredi.
Les onze otages arrivés en Israël ce soir sont tous binationaux : trois possèdent la nationalité française, six la nationalité argentine et deux autres la nationalité allemande, a indiqué le Qatar, médiateur dans le conflit. Au total, 117 prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes ont été libérés en échange depuis vendredi, et 33 autres doivent l'être lundi soir, selon un ratio...
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27/11 - Logement : le nombre de passoires énergétiques recule en France
Une bonne nouvelle pour la transition écologique. Le nombre de logements considérés comme des passoires énergétiques en France est estimé à 6,6 millions au total au 1er janvier 2023 contre 7,1 millions en 2022, soit une baisse de 7%, selon le bilan annuel de l'Observatoire national de la rénovation énergétique.
Au total, "sur les 37 millions de logements de l'ensemble du parc français (résidences principales, résidences secondaires et logements vacants), le nombre de passoires énergétiques au 1er janvier 2023 est estimé à 6,6 millions (17,8% du parc) contre 7,1 millions (19,5%) en 2022, soit une baisse de 7%", indique une publication mise en ligne le 20 novembre.380 000 résidences principales ont amélioré leur performance
Dans les diagnostics de performance énergétique (DPE) établis pour les logements et bâtiments, dont les notations peuvent aller de A à G, ceux qui sont considérés comme des passoires énergétiques ou thermiques sont notés "F" ou "G", la plupart du temps par défaut d'isolation ou chauffage aux énergies fossiles (gaz, fioul) fortement émissif de CO2. Les DPE, créés en 2006 et réformés en 2021, évaluent la consommation d'énergie d'un logement ou d'un bâtiment et son impact en terme d'émissions de gaz à effet de serre.
En ne prenant en compte que les 30 millions de résidences principales que comptait la France au 1er janvier 2023, le nombre de passoires est estimé à "environ 4,8 millions", soit 15,7% du parc contre "5,1 millions" en 2022 (soit 17,1%), précise l'Observatoire. Ce nombre est estimé "en...
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27/11 - "Ceci est un juif, viens le tuer" : une guerre antisémite s’installe, par Omar Youssef Souleimane
"Mort aux juifs". Dans une vidéo diffusée par la milice chiite yéménite des Houthis le 20 novembre, après avoir enlevé un navire israélien de commerce dans la mer Rouge, on voit un soldat lever le poing en criant en arabe ces mots. Ils font penser à ceux d’Abou Obeida, porte-parole de la branche militaire du Hamas et figure - masquée - du djihad sunnite, devenu une icône pour beaucoup de jeunes au Proche-Orient. En 2014, durant guerre entre le mouvement terroriste et Israël, celui-ci s’était adressé à Moshe Yaalon, alors ministre de la Défense israélien, le qualifiant de "fils de juive" : "Gaza vous attend, portant une mort terrible […]. Le monde verra les crânes de vos soldats piétinés pieds nus par les enfants de Gaza."
Ces mots, comme d’autres discours d’Abou Obeida, tournent à nouveau en boucle sur Instagram, X, et TikTok ces dernières semaines. Tous finissent par cette phrase : "C’est un djihad, une victoire ou un martyre." On voit des vidéos d’enfants répétant cette citation avec les photos du porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam. Il ne cesse de rappeler qu’il s’agit d’une guerre religieuse, sacrée. A la suite de la trêve annoncée entre Israël et le Hamas, l’organisation terroriste a fait savoir : "Nos mains resteront sur la gâchette." Pour eux, le projet n’est pas d’établir un Etat palestinien à côté d’Israël, mais appliquer la charia dans un Etat islamique, après avoir débarrassé des juifs la mosquée al-Aqsa à Jérusalem. Cette guerre, nous l’avons étudiée, petits, à la mosquée. Elle fait partie...
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27/11 - Victoire de Javier Milei en Argentine : une condescendance si française
D’un point de vue statistique, l’élection de l’économiste ultralibéral Javier Milei à la présidence de l’Argentine, dimanche 19 novembre, a tout de la victoire écrasante (près de 56 % des voix). Sur les réseaux sociaux, cependant, la nouvelle a suscité un torrent de désolation. "Horreur. Soutien au peuple argentin", a aussitôt publié sur X (anciennement Twitter) le micro-parti du député LFI Aymeric Caron, Révolution écologique pour le vivant (REV). "Catastrophe", a réagi de son côté la députée de Paris Danielle Simonnet (LFI). "Courage", s’est émue l’eurodéputée écologiste Karima Delli.
Anti-avortement, climatosceptique, dégagiste… Le pedigree du personnage a certes de quoi légitimement susciter la circonspection, à une époque marquée par la montée des populismes – au point où même un Donald Trump, malgré son bilan et ses outrances, pourrait bien réinvestir le bureau Ovale en 2024. Les coups d’éclat du nouveau président argentin ont d’ailleurs inspiré à certains commentateurs le surnom de "Trump de la Pampa", ou même de "Bolsonaro argentin".
Reste que, jusqu’à preuve du contraire, Javier Milei l’a emporté au terme d’une élection démocratique. Ce que ces élans de désolation à l’endroit du "peuple argentin" semblent nier ; laissant entendre, c’est au choix, que celui-ci aurait mal voté ou qu’il serait une "victime".
L’Argentine n’est pas la Russie, où il fait peu de doutes que les élections présidentielles sont systématiquement gonflées au profit de Vladimir Poutine. Elle est encore moins l’Algérie, où les élections...
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27/11 - Fatih Birol, patron de l’AIE : "Nos erreurs passées nous rendent encore très vulnérables"
Plus d’un an après l’invasion de l’Ukraine, avons-nous appris de nos erreurs ? Sommes-nous en mesure de restaurer la compétitivité de notre industrie sans l’énergie abondante et bon marché en provenance de Russie ? A ces questions cruciales pour notre avenir, Fatih Birol, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), répond sans détour, avec franchise. "Je m’exprime toujours très directement, je ne suis pas un homme politique, donc je peux parler avec des chiffres", lance-t-il en souriant. Et tant pis si les mots de ce turc de 65 ans, docteur en économie, égratignent. Pour l’Europe, il est urgent d’effectuer les bons choix si elle veut résister à l’hégémonie américaine et chinoise.
Dans le dos de Fatih Birol, la tour Eiffel, immuable, se dresse vers le ciel. A l’époque de sa construction, à la fin du XIXe siècle, rien ne semblait impossible pour l’industrie, qui connaissait une vague d’innovations sans précédent. Un siècle et demi plus tard, tout a changé. Le directeur de l’AIE fait le constat d’une économie européenne ralentie, minée par des mauvais choix dont elle peine à sortir. Certes, depuis le choc de la crise énergétique qui s’est abattu sur le Vieux Continent à la suite de la guerre en Ukraine en février 2022, les pays européens ont su relever le défi du remplacement du gaz russe, mais ils continuent de payer leurs "erreurs stratégiques". Fatih Birol en cite trois : la monodépendance vis-à-vis du gaz, l’abandon progressif du nucléaire ces dernières décennies et la baisse de l’effort dans le...
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27/11 - Management : les secrets d’un collectif efficace, par Julia de Funès
Il semblerait bien que les "valeurs communes", la "cohésion d’équipe", la "synergie des talents", la "culture d’entreprise" et toutes ces expressions et les réalités qu’elles recouvrent fleurent désormais la naphtaline. Le collectif auquel les chefs d’entreprise se cramponnent avec persévérance devient aujourd’hui un véritable défi. Comment réengager les collaborateurs, sommés d’adhérer à un projet commun, dans une société qui succombe à la puissance de l’individualisation ?
Inutile de faire appel aux formations caduques en team building nous enseignant d’un ton plus ou moins docte comment s’unir par le biais de recettes comportementales stéréotypées ou d’exercices communs ludo-créatifs infantilisants qui transforment les séminaires en impasses neurasthéniques agglomérantes. L’attitude collective ne semble pas découler davantage d’une "identité de marque" que personne ne parvient jamais à définir et dans laquelle tout le monde devrait pourtant se reconnaître. Le collectif proviendrait-il alors d’un objectif commun, d’un sens, d’une stratégie ? Le sens est nécessaire, mais pas suffisant. Lorsque l’on se trouve dans le métro aux côtés d’autres individus descendant à la même station, nous avons bien un but semblable, mais aucune unité ne s’établit pour autant entre nous. En déterminant un objectif partagé, l’activité réunit les hommes tout en pouvant les laisser extérieurs les uns aux autres.
Alors d’où résulte l’engagement collectif ? Prenons quelques exemples de rassemblements pour mieux saisir ce qu’ils ont de permanent...
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27/11 - Construction neuve : pourquoi la pénurie ne fait que commencer
Se loger. Un besoin primaire qui peine à être satisfait en France, en 2023. Et la situation n’est pas près de s’améliorer. Déjà l'objet de multiples contraintes - normes environnementales, prix élevé du foncier, encadrement des loyers...- le secteur immobilier est aujourd'hui bouleversé par la remontée des taux. Nos explications et les pistes pour sortir de l'impasse dans ce dossier spécial en six volets.
Les chiffres sont accablants et les professionnels consternés. Au moment de présenter ses statistiques trimestrielles, mi-novembre, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers, Pascal Boulanger, n’a pas mâché ses mots. "L’an dernier, je croyais que nous avions touché le fond. Je pensais même être un oiseau de mauvais augure en annonçant une année 2023 difficile. Difficile est un euphémisme. Nous ne vendons quasiment plus rien." Durant l’été, le nombre de logements neufs mis en vente s’est effondré de moitié par rapport à 2022. Quant aux réservations, elles ont chuté de 30 %. La faute à une demande bridée par la hausse des taux et les refus de prêts.
Quelques acteurs du logement social rachètent les invendus, mais les promoteurs y laissent leur marge, déplore la Fédération. Les aspirants à la propriété désertent. Les investisseurs en immobilier locatif aussi : à fin septembre, sur un an, leurs réservations avaient fondu de moitié. Chez les institutionnels, c’est le rendement qui freine les ardeurs. Du côté des particuliers, qui envisageaient l’achat dans le neuf comme un placement pour leur retraite, la...
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27/11 - Pourquoi Trump peut revenir : la Une de L’Express à La Loupe
Cette semaine, Axel Gyldén, grand reporter au service Monde de L’Express, raconte comment l’ancien président américain prépare son retour, malgré ses démêlés avec la justice.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Mathias Penguilly (écriture), Léa Bertrand (montage) et Jules Krot (réalisation).
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : L’Express
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Charlotte Baris : Un an avant l’échéance, l’affiche de l’élection présidentielle américaine se précise de sondage en sondage, et elle a comme un air de déjà-vu. Sur le ring : deux fringants seniors : Donald Trump, 78 ans, pour le camp républicain et Joe Biden, 81 ans, chez les démocrates. Quatre ans après la défaite du premier et l’assaut du Capitole par plusieurs centaines de ses supporters chauffés à blanc, les deux hommes concourent à un second mandat présidentiel.
Et plus que jamais, Donald Trump a le vent en poupe. Malgré les nombreuses affaires judiciaires, les premières enquêtes d’opinion lui sont très favorables : dans la plupart des "swing states" (ces Etats où les candidats démocrates et républicains sont souvent au coude-à-coude), l’homme d’affaires new-yorkais aurait 4 à 10 points d’avance sur le président sortant. Un matelas plus que...
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26/11 - Covid-19 : le virus circule de plus en plus à l’approche de l’hiver
Le Covid-19 redevient une préoccupation à l’approche de l’hiver. Mercredi 22 novembre, l’agence nationale Santé publique France (SPF) a publié son dernier bulletin d’informations concernant les infections respiratoires aiguës. Parmi les pathologies suivies, l’organisme rattaché au ministère de la Santé s’attarde notamment sur l’évolution du Covid-19 au cours de la semaine dernière. Le bulletin note ainsi une "tendance à la hausse […] en médecine de ville" des prises en charge liées au Covid, et "une augmentation" générale de la circulation du SARS-CoV-2 qui provoque la maladie.
Santé publique France s’appuie plus précisément sur la semaine du 13 au 19 novembre 2023. Du côté des prises en charges médicales au niveau national pour des cas liés à la maladie du Covid-19, les chiffres restent pour le moment assez faibles : cela représente environ 3 % des actes médicaux de SOS Médecins et 2 % des hospitalisations, contre 15 % et 9 % la même semaine pour la grippe.
La moitié est de la France reste un peu plus touchée par une hausse du taux de passage aux urgences, tandis que l’Ile-de-France est pour l’instant la région métropolitaine la moins impactée. La tendance est malgré tout à nouveau à la hausse après une baisse ces dernières semaines, en particulier dans les villes, où "les 15-64 ans et les 65 ans et plus" sont surtout concernés, précise le bulletin.
En revanche, Santé publique France constate une hausse notable des indicateurs liés à la circulation du virus SARS-CoV-2, qui provoque la maladie du Covid-19. Le bulletin...
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26/11 - Niall Ferguson : "Le danger d’une troisième guerre mondiale me semble réel"
Passer une heure en sa compagnie, c’est la garantie de frémir face aux menaces qui guettent l’Occident, de s’amuser de ses formules provocantes, mais surtout de bénéficier d’une vision puissante qui s’ancre dans l’histoire tout en se projetant loin. Chercheur à la Hoover Institution de l’université Stanford (Californie), l’historien britannique Niall Ferguson livre, en exclusivité pour L’Express, ses analyses, toujours iconoclastes, de l’enchaînement de crises géopolitiques : Moyen-Orient, guerre froide entre les Etats-Unis et la Chine, Taïwan, situation militaire préoccupante en Ukraine et retour possible de Donald Trump à la Maison-Blanche.
L’Express : Alors que Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale américain, avait assuré que "la région du Moyen-Orient [était] plus calme aujourd’hui qu’elle ne l’[avait] été depuis deux décennies", une semaine seulement avant l’attaque du Hamas, vous avertissiez depuis janvier que le Moyen-Orient pouvait être la prochaine crise dans une cascade de conflits. Pourquoi ?
Niall Ferguson : Je ne prétends pas être expert du Moyen-Orient, mais je m’informe auprès des bons. Et ceux-ci n’ont cessé de me dire que la situation y était instable pour plusieurs raisons. Israël était profondément distrait par ses clivages politiques intérieurs. L’administration Biden avait relâché la pression sur l’Iran. Et le rapprochement entre Israël et l’Arabie saoudite était clairement perçu comme un danger du point de vue iranien. Voilà pourquoi mes sources, toute cette année, n’ont cessé de me...
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26/11 - Michèle Cotta : "Le ’en même temps’ macroniste a engendré des extrémistes à gauche comme à droite"
"J’ai eu de la chance", dit-elle modestement quand on l’interroge sur sa présence partout où la politique s’est nouée, construite, accomplie. Michèle Cotta aurait pu dire "j’ai travaillé beaucoup" mais le journalisme politique semble pour elle une telle passion qu’il n’a jamais été synonyme d’obligation, encore moins de lassitude. Dans le premier tome de Ma Cinquième (chez Bouquins), livre passionnant, la journaliste qui a fait ses classes à L’Express aux côtés de Françoise Giroud et Catherine Nay, raconte ses premiers pas dans le journalisme et les arcanes du pouvoir, de la présidence de De Gaulle en passant par l’élection de Pompidou, puis celle de Giscard jusqu’à l’arrivée de Mitterrand à l’Elysée en 1981. Quels traits de caractère semblent indispensables pour atteindre l’Elysée ? Fait-on de la politique aujourd’hui comme on en faisait hier ? Autant de questions auxquelles Michèle Cotta a bien voulu répondre, avec la malice qui la caractérise.
L’EXPRESS : En vous lisant, on s’aperçoit que souvent la politique est affaire de minimalisme. Des événements, des destins basculent parfois avec un mot. Vous racontez le "Oui, mais" de Giscard en 1967…
Michèle Cotta : Le "oui, mais" adressé par Giscard au général de Gaulle le 10 janvier 1967 correspondait tout à fait au personnage. La campagne législative allait débuter, Valéry Giscard d’Estaing, privé du ministère des Finances un an auparavant, signifiait ainsi au président de la République, par deux mots secs, que son soutien n’avait rien d’inconditionnel.
Je pense aussi...
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26/11 - Israël : suivi médical poussé, retour en famille… Ce qui attend les otages libérés par le Hamas
La libération des otages des attaques du 7 octobre a débuté au compte-goutte dans le cadre de l’accord passé entre Israël et le Hamas. Vendredi 24 novembre, un premier groupe de 24 otages a été libéré, dont 13 Israéliens, suivi d’un second, le lendemain, composé de 17 personnes, en priorité des mères avec leurs enfants et des personnes âgées.
Remis par le Hamas au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au point de passage de Rafah, en Égypte, les ressortissants israéliens ont été réceptionnés et transportés par hélicoptères ou ambulances militaires jusqu’à différents hôpitaux, depuis lesquels ils suivent un protocole médical strict, après près de cinquante jours passés en captivité, détaille i24news.
Selon un communiqué de l’hôpital pour enfants Schneider, où les premières mères libérées ont été reçues avec leurs enfants, "les médecins ont procédé à un examen préliminaire et ont constaté qu’ils étaient tous en bonne condition physique". Cinq otages, des femmes âgées, ont été transférées dans un autre hôpital, celui de Wolfson de Holon, qui affirme que certaines sont "faibles et épuisées" et sont restées en observation, rapporte le Times of Israel.Prise en charge médicale et psychologique
Ces libérations ont été anticipées et préparées par le ministère de la Santé israélien. "Nous nous sommes entraînés et sommes prêts à faire face à tous types de scénarios", a déclaré le directeur général du ministère, Moshe Bar Siman-Tov, lors d’une conférence de presse quarante-huit heures avant le début de la trêve, détaillant les différentes...
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26/11 - Antarctique : ce que l’on sait du plus grand iceberg du monde qui a repris sa dérive
Le plus gros morceau de glace du monde est désormais en mouvement, et il ne perd pas son temps. Vendredi 24 novembre, plusieurs experts scientifiques ont indiqué à l’agence de presse britannique Reuters que l’iceberg A23a se déplaçait désormais rapidement au large de l’Antarctique.
Un bout de glace de 4 000 kilomètres carrés, soit la superficie de l’île de Majorque qui dérive au gré des vents et courants marins. Actuellement au large de la péninsule de la Trinité, tout au bout du long bras de terre de l’Antarctique qui pointe vers l’Amérique du Sud et le cap Horn, A23a était pourtant resté immobile pendant 37 ans, avant de commencer à bouger il y a quelques mois.L’ancien site d’une base scientifique de l’URSS
A23a n’a pourtant pas toujours été aussi vagabond, rappelle Reuters. Au départ, cet iceberg faisait partie d’une des gigantesques plaques de glace fixées au sol rocheux de l’Antarctique : la plateforme Filchner-Ronne. La zone qui correspond à ce morceau à la dérive était même jugée assez stable pour que l’Union soviétique y installe une station de recherche scientifique en 1976 : Druzhnaya I. Mais en 1986, la glace se brise : A23a se détache peu à peu de sa plateforme et commence à dériver à travers la mer antarctique de Wendell, portée par des vents et courants forts vers le nord.
📣 Double-whammy iceberg news this morning:
1️⃣ The largest iceberg, A23a, is on the move!
Here's its journey out of the Weddell Sea after being grounded on the sea floor after calving in August 1986.
Copernicus Sentinel-1...
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26/11 - Réduction des émissions : des États trop peu ambitieux
Ils sont soixante et leur message est sans équivoque : la transition énergétique doit s’accélérer. De Patrick Pouyanné, dirigeant de TotalEnergies, à Jean-Dominique Sénart (Renault group), en passant par Anne Rigali (AirFrance), ces grands patrons français appellent dans une tribune publiée ce 26 novembre par La Tribune Dimanche à "réduire nos émissions, changer d’énergie et investir rapidement dans un modèle de production et consommation décarboné, nous adapter, former les acteurs". Un message porté par des entreprises souvent aux cœurs des controverses pour leur contribution au dérèglement climatique.
"Tout le monde doit faire partie du processus, tout le monde doit assumer ses responsabilités et rendre des comptes", a aussi déclaré ce dimanche Sultan al-Jaber, le président de la COP28 qui s’ouvrira jeudi 30 novembre à Dubaï. "Cela inclut toutes les industries, notamment les industries très émettrices comme l’aviation, les transports, l’aluminium, le ciment, l’acier ainsi que l’industrie pétrolière et gazière", a-t-il poursuivi.
Et pour cause : la trajectoire actuelle n’est pas compatible avec l’objectif de neutralité fixé par l’Union européenne pour 2050, avec une baisse des émissions de la France de 9,6 % depuis 2017. "Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont continué à augmenter fortement au cours de la dernière décennie, mais deux fois moins vite que lors de la décennie précédente", note toutefois le ministère de l’Écologie.COP28 : l'urgence climatique
Au niveau mondial, selon le Giec, les émissions de...
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26/11 - Gaza : pourquoi le deuxième échange d’otages et de prisonniers s’est tant attardé
L’attente fut insoutenable pour les familles d’otages en attente d’être relâchés. Samedi 25 novembre, la libération du deuxième groupe d’otages détenus par le Hamas a été retardée de plusieurs heures : l’organisation terroriste a accusé Israël de ne pas respecter les termes de l’accord, prévoyant notamment la libération d’un total de 50 otages israéliens en échange de 150 prisonniers palestiniens, ainsi qu’une trêve de quatre jours afin d’acheminer de l’aide humanitaire jusque dans le nord de la bande de Gaza.
Sur ce dernier point, le Hamas affirme que "le nombre de convois acheminant de l’aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza est inférieur de moitié à ce qu’Israël s’était engagé", selon le quotidien Haaretz. Le mouvement islamiste réclame également l’arrêt des tirs de l’armée israélienne sur des Gazaouis déplacés vers le sud du territoire et qui tentent désormais de retourner chez eux, dans le Nord.Désaccord sur l’échange de prisonniers
L’armée israélienne considère le tiers nord de la bande de Gaza comme une zone de combat interdite aux civils et ne cesse d’exhorter l’ensemble de ses habitants à la quitter. Selon l'ONU, "au moins une personne aurait été tuée et sept autres blessées" vendredi dans des tirs de l’armée israélienne sur des personnes se rendant vers le nord. Samedi, d’après le ministère de la Santé du Hamas, sept autres personnes ont été blessées par balles dans des circonstances similaires.
Egalement au cœur des tensions : les modalités de libération de prisonniers palestiniens incarcérés de longue...
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26/11 - Placements : nos conseils pour investir dans les énergies renouvelables
Limiter l’empreinte carbone de son épargne n’a jamais rapporté autant… Depuis une dizaine d’années, certaines plateformes de financement participatif, ou crowdfunding, telles Enerfip, Lendosphere, Lumo ou encore Lendopolis, proposent aux particuliers d’investir sur des projets liés à la transition énergétique. Principal secteur visé : les énergies renouvelables - solaire, photovoltaïque, éolien… Sont concernées aussi, bien que plus marginalement, des opérations de rénovation énergétique des bâtiments, voire d’efficacité énergétique dans l’industrie. Soutenus par des politiques publiques nationale et européenne ambitieuses, ces domaines d’activité connaissent une forte dynamique.
L’épargnant finance ces projets, triés sur le volet par les plateformes, sous la forme d’un prêt de quelques années et se voit offrir en échange une rémunération attrayante. Chez Lendosphere, par exemple, l’investissement court sur deux à six ans et le taux moyen des prêts réalisés depuis le début de l’année se monte à 7,16 %. "Nous avons répercuté la hausse des taux depuis septembre dernier, ce qui nous a permis d’augmenter de deux points le rendement offert aux souscripteurs", explique Laure Verhaeghe, cofondatrice et présidente de Lendosphere.Une collecte en plein essor
L’an dernier, ce segment bien spécifique du crowdfunding a collecté 324 millions d’euros, selon le baromètre réalisé par l’association professionnelle Financement participatif France et GreenUnivers. Un chiffre qui a bondi de 75 % en un an. Et la tendance n’est pas près de...
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26/11 - Guerre en Ukraine : la Russie aurait abattu une vingtaine de drones ukrainiens sur son sol
⇒ Moscou aurait subi une attaque massive de drones ukrainiens sur son sol
⇒ Près de 325 000 soldats russes seraient morts en Ukraine depuis le début de l’invasion
⇒ L’Oréal reconnaît maintenir l’activité d’une usine en RussieMoscou affirme avoir stoppé une vingtaine de drones ukrainiens en Russie
La Russie a affirmé avoir abattu une vingtaine de drones ukrainiens dans trois de ses régions, tôt ce dimanche 26 novembre, selon le ministère de la Défense. Après avoir fait état de 11 drones détruits par la défense aérienne russe "au-dessus des territoires des régions de Moscou, Toula, Kalouga et Briansk", le canal Telegram du ministère a évoqué 9 drones supplémentaires abattus.
Un peu plus tard, le même canal faisait état de "quatre drones ukrainiens au-dessus des régions de Briansk, Smolensk et Toula". Selon le gouverneur de la région, Alexei Dyumin, une personne aurait été blessée à Toula après qu’un drone a atteint un immeuble, rapporte le quotidien britannique The Guardian.
Enfin, le gouvernement russe a également affirmé que "les systèmes de défense aérienne russes ont détecté et détruit deux missiles ukrainiens en vol au-dessus de la mer d'Azov". Des missiles"antiaériens S-200, convertis pour frapper des cibles au sol", selon ce communiqué.L’Ukraine indique elle aussi avoir déjoué huit drones russes
De son côté, l’armée de l’air ukrainienne a indiqué sur son propre canal Telegram avoir subi une attaque aérienne de "9 drones d’attaque de type Shahed", lancée depuis la ville portuaire russe de Primorsko-Akhtarsk, sur...
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26/11 - Eugène Sue, Alexandre Dumas, Jules Verne... Les nouveaux habits des classiques font fureur
Ce n’est plus une mode, c’est une épidémie ! De ces épidémies dont on se réjouit… A croire que l’incroyable succès de la saga Blackwater publié en six épisodes au printemps 2022 par Monsieur Toussaint Louverture (plus d’un million d’exemplaires vendus) a donné des ailes (ou des idées) à de nombreux éditeurs, qui puisent, eux, dans le domaine public. Le principe ? Publier des classiques (ou des succès oubliés) sous une couverture furieusement vintage, et cela, à petit prix. Si le pari a été gagné avec un quasi-inconnu, l’Américain Michael McDowell (1950-1999), comment faillir avec nos valeurs sûres ?
A commencer par Eugène Sue (1804-1857), l’un des écrivains les plus populaires du XIXe siècle et maître du roman-feuilleton. Les éditions 10/18 s’en sont emparées en rééditant l’un de ses ouvrages mythiques, Les Mystères de Paris, publié initialement dans Le Journal des Débats entre juin 1842 et octobre 1843. L’éditeur de poche a divisé en quatre tomes (de 8,90 à 9,90 euros) cette grande fresque sur le peuple et la noirceur de la société de l’époque, et égrené les publications d’octobre à novembre, le tout sous une couverture à relief noir et or. Technique similaire de l’embossage pour les quatre épisodes (à 15 euros) des… Mystères des enfants trouvés (1849), du même Eugène Sue, publiés par les éditions des Equateurs. Cet ouvrage, moins célèbre que le précédent, traitait déjà de thèmes brûlants, malheureusement toujours d'actualité, tels que l'éducation et la protection de l'enfance, la condition féminine et la brutalité des...
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26/11 - Millénium 7 : fallait-il vraiment publier une nouvelle suite ?
Suffit-il d’avoir été un livre à (très grand) succès pour mériter une suite ad vitam aeternam ? La question se pose très sérieusement à propos de Millénium, avec le septième volet des aventures de Lisbeth Salander et de Mikael Blomkvist, publié en France par Actes Sud début novembre. Ceux qui découvrent l’univers Millénium par cet opus se demanderont sans doute comment la série a pu susciter tant de passions. Ceux qui avaient dévoré les trois premiers tomes, les seuls écrits par Stieg Larsson, et s’étaient laissé entraîner par les trois suivants trouveront celui-là bien fade.
Les héritiers de Stieg Larsson, mort en 2004 sans même avoir vu sa trilogie publiée, ont tout fait pour reproduire, dans La Fille dans les serres de l’aigle, ce qui avait fait le sel des premiers opus. Le titre d’abord, directement inspiré du tome 2, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette. Le rythme ensuite, ces chapitres très courts avec une alternance d’intrigues finissant par se rejoindre. Mais aussi la plongée dans l’actualité, hier l’univers capitaliste avec ses usines à trolls et la manipulation de l’information, cette fois dans les questions environnementales et la sourde lutte pour accaparer les ressources énergétiques.
Les clins d’œil à l’univers créé par Stieg Larsson sont évidents, mais ils sonnent faux. Ainsi, l’irruption du gang de motards MC Svavelsjö, toujours aussi violents, mais dont on se demande ce qu’ils viennent faire au fond de la Laponie. Ainsi, ce nouveau personnage, nièce de Lisbeth Salander,...
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26/11 - Trêve à Gaza : 17 otages libérés par le Hamas, et 39 prisonniers palestiniens par Israël
Faits essentiels
⇒ 17 otages du Hamas, 14 Israéliens et trois étrangers, ont été remis au CICR ce dimanche
⇒ En échange, 39 Palestiniens ont été libérés des prisons israéliennes
⇒ 248 camions d’aide humanitaire sont arrivés à Gaza depuis l’entrée en vigueur de la trêve39 Palestiniens libérés des prisons israéliennes
39 Palestiniens détenus par Israël seront libérés de prison ce dimanche, a annoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. Ce qu'a confirmé Tsahal quelques heures plus tard. Dans le cadre des engagements pris au troisième jour de trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, "39 civils palestiniens seront relâchés aujourd’hui (dimanche) en échange de la libération de 13 détenus israéliens de Gaza, ainsi que d’un détenu de nationalité russe et de trois Thaïlandais", a indiqué Majed Al-Ansari dans un message sur X (ex-Twitter).17 otages du Hamas ont été remis au CICR
L’armée israélienne a annoncé ce dimanche que la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas avait remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) 14 otages israéliens et trois étrangers. Il s’agit du troisième groupe d’otages libérés en trois jours, au terme d’un accord de trêve entre le Hamas et Israël selon lequel 50 otages israéliens enlevés par le Hamas le 7 octobre pourront rentrer chez eux, contre la libération de 150 prisonniers palestiniens détenus par Israël.Le Hamas dit avoir libéré un otage russe
Le Hamas a annoncé ce dimanche dans un communiqué avoir libéré un...
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26/11 - Patrice Vergriete, ministre du Logement : "Nous vivons une triple crise de l’immobilier"
Difficile de connaître plus redoutable baptême du feu. Nommé ministre du Logement il y a tout juste quatre mois, Patrice Vergriete n’a eu d’autres choix que de se plonger à corps perdu dans les dossiers brûlants d’un secteur en pleine turbulence. La crise du logement, qui traverse actuellement la France, ne se cache plus et explose à la vue de tous : de l’accès à la propriété aux prévisions de constructions, en passant par la vente, la location, sans oublier la rénovation, tous les voyants sont au rouge. La hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne y est pour beaucoup, certes, mais des facteurs plus structurels expliquent cette pente glissante sur laquelle sont engagés les acteurs immobiliers, entraînant tout le pays avec eux.
Interrogé par L’Express, l’ancien maire de Dunkerque analyse les points de blocage. Si la crise du logement ne fait aucun doute à ses yeux, il assure qu’il existe encore des leviers pour inverser la tendance.
L’Express : Y a-t-il une crise du logement en France ?
Patrice Vergriete : Oui. Elle se traduit dans les chiffres : baisse de 28 % des permis de construire sur un an, baisse de 40 % de la production de crédits immobiliers, baisse de 16 % des mises en chantier, baisse de 30 % des transactions immobilières. Les causes sont connues : la principale est évidemment la hausse des taux d’intérêt, qui obère la capacité d’achat immobilier des Françaises et des Français.
Mais il y a aussi des facteurs structurels qui étaient déjà présents de longue date et qui...
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26/11 - "Le Bureau des Légendes", "Slow Horses"... Pourquoi les séries d’espionnage nous captivent
Suggestion pour les producteurs d’agendas en mal d’inspiration : ajouter dans leurs semainiers, en plus du nom du saint et de la recette de cuisine à tester, un épisode de série d’espionnage à visionner chaque jour. Le Bureau des Légendes (Canal +) le lundi, The Night Agent (Netflix) le mardi, Téhéran (Apple TV+) le mercredi, The Night Manager (Prime Video) le jeudi… On pourrait tenir facilement un mois sans regarder deux fois le même programme. Et sans s’ennuyer, le genre ayant ce don de captiver le spectateur même quand l’intrigue est bringuebalante.
Ce vendredi 1er décembre, il faut ajouter au catalogue la saison 3 de Slow Horses (Apple TV+), série britannique sur une bande d’agents du renseignement tocards, relégués dans un placard du MI5. Surprise, après quelques gags burlesques - il faut bien camper la balourdise de ces sous-doués du james-bondisme –, le programme, adapté de la saga romanesque de Mick Herron, se révèle une réussite absolue. L’humour est d’un exquis purement anglais ; le scénario, haletant, se déroule comme une pelote de laine, en assumant des partis pris forts - ce n’est pas parce qu’on vous a vu plus de dix minutes à l’écran que vous allez survivre - et en esquivant au mieux les clichés du genre, comme la fameuse taupe forcément nichée au plus près de l’entourage du Premier ministre. Si bien qu’on serait tenté de placer la série tout en haut du panthéon du genre, en compagnie de l’iconique Bureau des Légendes et du précurseur The Americans, diffusé par FX (Disney+ en France) de 2013 à...
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26/11 - Jean-Luc Barré : "Même Mélenchon se réfère à de Gaulle, c’est dire..."
C'est le premier tome, de près de 1 000 pages, d'un monumental triptyque biographique sur Charles de Gaulle. Dans De Gaulle, une vie. L'homme de personne, l'écrivain, historien et éditeur Jean-Luc Barré se penche avec bonheur sur l'enfance, les années de formation, les déceptions au sein de l'armée et la guerre du général jusqu'en 1944. L'ouvrage vient d'être couronné par le prix Renaudot essai.
Pour L'Express, Jean-Luc Barré s'étonne des confusions mémorielles autour de De Gaulle, dont la figure est aujourd'hui récupérée de la gauche jusqu'à l'extrême droite. Le biographe précise ses positions sur la Russie, Israël, le nationalisme ou le colonialisme, et explique en quoi sa vision stratégique n'a plus d'héritier aujourd'hui au sein de la classe politique française.
L’Express : "Encore une biographie de De Gaulle", soupireront certains. Que leur répondez-vous ?
Jean-Luc Barré : La vérité est qu’il y a énormément de textes sur de Gaulle, mais très peu de biographies. La première est celle de Paul-Marie de La Gorce, puis il y a eu Jean Lacouture en 1984, Eric Roussel en 2002 et Julian Jackson plus récemment. Les biographies sont rares, car le sujet est monumental, et les archives ont mis du temps à s’ouvrir. Avec Devenir de Gaulle, j’ai été le premier à accéder aux archives privées du Général. Et il y a encore des archives fermées, notamment sur la période de 1958 à 1970.
Depuis cinquante ans, on a mythifié, embaumé, encensé la mémoire de De Gaulle. Je pense que le temps est venu d’une biographie distancée. J’ai...
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26/11 - Emeutes antijuives de Constantine en 1934 : un pogrom sur le sol français
Le vendredi 3 août 1934 en début de soirée, la rumeur enfle dans Constantine : un juif éméché aurait proféré des insultes devant la mosquée. Quelques heures plus tard, 2 000 musulmans armés de gourdins et de couteaux déferlent sur ses coreligionnaires. Le pogrom dure jusqu’au lundi. Le bilan est lourd : 28 morts, dont trois musulmans, mais aussi 200 magasins pillés, vitrines brisées et marchandises répandues dans la rue. Dans l’appartement des Attali, 6, rue des Zouaves, on relève cinq victimes, gorge tranchée, fracture crânienne, traces de coups de poignard. Les familles Dadoun, Guedj, Halimi, Zerdoun… ont subi le même sort.
Le responsable désigné du déclenchement de l’émeute s’appelle Eliaou Kalifa. Mais cet ancien tailleur, soldat du 3ᵉ régiment de zouaves, s’en défend. Il n’aurait bu que quatre anisettes et aurait juste demandé aux fidèles de ne pas se montrer nus à la fenêtre de la mosquée, afin de préserver sa femme du spectacle. Le ton serait alors monté, jusqu’au drame.
Cette affaire, qui fit la Une des journaux en métropole, révèle les fractures de l’Algérie française. Selon le président du consistoire israélite local, "on a égorgé des enfants après avoir horriblement mutilé les parents, on a incendié les maisons que l’on savait habitées ; on a agi pendant huit heures consécutives, en plein centre européen de la ville, en plein jour, devant l’œil indifférent des représentants de la force armée qui n’avaient reçu aucun ordre pour intervenir". Il omet juste de désigner les meurtriers. Par crainte de représailles ?...
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26/11 - Résistance aux antibiotiques : ces nouvelles pistes qui suscitent l’espoir
L’équivalent d’une nuit de sexe, dévoilée au monde entier, sans fard. Pour la première fois, une "conjugaison à distance" a été filmée entre deux bactéries, soit une sorte d’accouplement chez les micro-organismes, capturée en direct par des scientifiques de l’Inserm. Si bien sûr, il n’existe pas d’actes de copulation chez ces êtres vivants, ceux-ci peuvent se passer des gènes lorsqu’ils entrent en contact, ou par le biais d’une tige appelée "pilus", une fibre qui peut grossir au moment opportun et pénétrer ses congénères.
Publiés mardi 14 novembre 2023 dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), ces travaux apportent la première preuve directe et sans équivoque de ce mécanisme, au cœur d’un des plus grands défis sanitaires contemporains. Grâce à cet échange génétique, les bactéries peuvent partager les mutations qui les rendent résistantes aux antibiotiques, sans attendre de se multiplier. Un procédé qui, si l’on ne parvient pas à le déjouer, pourrait à terme contribuer à rendre les traitements antibiotiques inefficaces.A l'aide de ces filaments, filmés par des chercheurs de Lyon 1 pour la première fois le 14 novembre 2023, les bactéries d'E.choli s'échangent des gènes.
Obtenus grâce au marquage fluorescent de différentes bactéries et à l’apparition récente de microscopes plus performants, ces résultats pourraient faire avancer la lutte contre l’antibiorésistance, une des "plus grandes menaces pour l’humanité", selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). "Pour développer des nouvelles...
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26/11 - Gérard Collomb : ses dernières confidences sur son amitié tourmentée avec Macron
"Je croyais qu’Emmanuel Macron était mon meilleur ami. Finalement, j’étais peut-être le dernier des naïfs." Il nous avait donné rendez-vous dans un bouchon lyonnais, le 24 novembre 2021. Depuis son départ de la place Beauvau, Gérard Collomb fuyait plutôt les médias mais il avait accepté, ce jour-là, de revenir longuement sur ses relations avec le président de la République et sur l’action qui avait été la sienne au ministère de l’Intérieur.
C’est l’histoire d’un rendez-vous manqué, d’une désillusion comme la politique en provoque trop souvent. Quand il arrive à l’Elysée, le 14 mai 2017, Emmanuel Macron se souvient encore de ce qu’il doit au maire de Lyon. Lors de la passation de pouvoir, il confie à François Hollande : "Je lui dois tout." Gérard Collomb a recueilli pour le candidat des parrainages par dizaines, il a tenté de calmer certaines de ses ardeurs ou de ses envolées lyriques – désapprouvant par exemple le choix du titre Révolution pour le livre que publie le futur président -, il l’a dissuadé pendant la campagne de proposer la dépénalisation de la consommation de certaines drogues. Il est l’incarnation du vieux monde face à celui qui croit qu’avec lui va survenir le nouveau monde.
A table, ce jour-là, Gérard Collomb se souvient comment sa vie a basculé, le début des ennuis qui iront jusqu’à lui faire perdre son bien le plus précieux, la mairie de Lyon. Il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne, et encore moins de la place Bellecour à la place Beauvau. "Gérard, qu’est-ce que tu veux, ministre ou le...
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26/11 - Vendre son logement au rabais ou attendre ? Le dilemme des propriétaires
Se loger. Un besoin primaire qui peine à être satisfait en France, en 2023. Et la situation n’est pas près de s’améliorer. Le secteur fait face depuis plusieurs années à des contraintes croissantes : normes environnementales, prix élevé du foncier, encadrement des loyers… La remontée des taux a changé la donne, pour les acheteurs, les vendeurs et les locataires. Nos explications et les pistes pour sortir de l'impasse dans ce dossier spécial en six volets.
Attendre que la tempête passe, en ajournant son propre déménagement ? Ou signer la mort dans l’âme, avec le sentiment de brader son bien ? Il fut un temps, pas si lointain, où les vendeurs n’avaient pas ce genre de dilemme : dans un marché immobilier où la demande surpassait l’offre, ils faisaient la pluie et le beau temps. Cette période faste est bel et bien révolue. Les acheteurs ne se bousculent plus. Et les plus sérieux d’entre eux, auréolés d’un accord de prêt obtenu de haute lutte, ne sont plus disposés à toper sans négocier ferme.
Problème : "Les baisses de prix sont trop timides pour le moment", assure Me Edouard Grimond, porte-parole du Conseil supérieur du notariat. D’ici à la fin de l’année, les professionnels ne tablent que sur une décrue moyenne de 1 %. "C’est trop peu pour compenser la perte de pouvoir d’achat des Français et l’augmentation des taux d’intérêt", estime Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet, qui dispose de 550 agences sur tout le territoire.
La prise de conscience des propriétaires n’a pas encore eu lieu. Beaucoup s’obstinent à...
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26/11 - Dmitri Gloukhovski : "Une victoire de Poutine serait catastrophique pour l’Europe et la Russie"
Dmitri Gloukhovski, 44 ans, a connu un immense succès avec son premier roman, Métro 2033, publié en 2005 et écoulé à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires partout dans le monde. Cette trilogie dystopique se passe après un désastre nucléaire qui a obligé les rares survivants à se réfugier dans le métro de Moscou. Le livre a inspiré la création d’un jeu vidéo. Mais ses chroniques satiriques sur la politique russe parues dans le journal Novaïa Gazeta déclenchent l'ire du Kremlin.
Exilé en Europe depuis bientôt deux ans, l’écrivain et journaliste a fait l’objet l’an dernier d’un mandat d’arrêt par la justice de son pays, qui l’accuse d’avoir "discrédité les forces armées russes" et d’avoir rendu le président russe responsable du conflit. Son message, publié sur Instagram, disait : "Non à la guerre en Ukraine. Admettez que c’est une véritable guerre contre l’ensemble du peuple ukrainien et arrêtez-la !". Le 7 août 2023, Dmitri Gloukhovski a été condamné par contumace à huit ans de prison. L’Express lui a attribué le 18 octobre son Prix de la Liberté, remis par l’ancien président François Hollande, pour son engagement pour la liberté d’expression et contre le pouvoir autoritaire. Dans un entretien à notre magazine, il estime qu’une victoire de Vladimir Poutine en Ukraine "renforcerait son régime". Selon lui, l’autocrate russe a ramené le pays à des époques obscures, alors que la jeunesse aspirait à plus de libertés. Entretien.
L’Express : La contre-offensive ukrainienne semble dans une impasse, à l’heure où le conflit au...
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26/11 - A Jérusalem, la guerre des nerfs : "Au moindre mouvement brusque, vous pouvez être tué"
D’ordinaire, le monde entier se donne rendez-vous sur la promenade des remparts de la Vieille ville de Jérusalem. Autant de touristes à la recherche d’un selfie parfait devant les murs dressés par Soliman le Magnifique au XVIe siècle que de croyants se hâtant vers le mur des Lamentations (s’ils sont juifs), l’esplanade des Mosquées (s’ils sont musulmans) ou l’église du Saint-Sépulcre (où reposerait la tombe de Jésus). En ce doux après-midi de novembre, Joaquim se trouve bien seul au pied des remparts. De sa main gauche, il tient fermement son fils de 5 ans, Elio, tout en gardant un œil sur son fusil d’assaut M16, qui se balance en bandoulière sur son épaule droite.
Ce grand brun, informaticien dans la vie civile, sort tout juste d’une petite armurerie du centre de la ville sainte, où il a renouvelé son stock de munitions. Son fusil lui a été fourni par l’armée au début de la guerre à Gaza, quand il a été mobilisé en même temps que 360 000 autres citoyens israéliens. "En tant que réserviste de Tsahal, nous pouvons porter notre M16 dans la rue, même en civil, explique Joaquim. Depuis le 7 octobre, je ne sors jamais sans. Un tireur peut débarquer à tout moment et commettre un massacre."La peur d’un déluge d’attentats
Dans les rues de Jérusalem, depuis les attaques du Hamas, les armes sont partout, portées par des soldats, des réservistes ou même de simples civils, regroupés dans des forces d'"autodéfense" à la nuit tombée. Vous sentez les canons des fusils d’assaut vous frôler dans la rue ou au restaurant. Dans la...
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25/11 - Décès de Gérard Collomb, ancien ministre de l’Intérieur et maire de Lyon
L’ancien maire de Lyon Gérard Collomb, ex-ministre de l’Intérieur du premier gouvernement Macron (2017-2018), s’est "éteint paisiblement auprès des siens" ce 25 novembre au soir à l’âge de 76 ans, a annoncé son épouse Caroline Collomb à l’AFP.
Atteint d’un cancer à l’estomac, "il a souhaité lorsqu’il est devenu évident que sa maladie ne pourrait être améliorée par un quelconque traitement anticancéreux, bénéficier d’une sédation profonde qui lui a permis de s’éteindre paisiblement auprès des siens" vers 21 heures, a-t-elle dit dans un bref message. Son état de santé s'était considérablement dégradé ces derniers jours et il avait été pris en charge par le service d'oncologie de l'hôpital de Lyon Sud. Son décès est intervenu "au cours d'une courte période de coma", selon son épouse."Un maire transformateur et humaniste"
Gérard Collomb avait été élu à la mairie de Lyon en 2001. Il avait quitté son poste pour rejoindre la place Beauvau en 2017, puis avait échoué à conserver son poste aux municipales de 2020. Il avait disparu de la scène politique locale depuis qu'il avait lui même annoncé son cancer de l'estomac sur son compte X (ex-Twitter).
Dans un entretien publié en septembre 2018, Gérard Collomb, alors ministre de l'Intérieur, répondait avec une étonnante franchise aux questions de L'Express et annonçait sa candidature à la mairie de Lyon, comme à la métropole de Lyon :
Né le 20 juin 1947 à Chalon-sur-Saône d'une mère femme de ménage et d'un père ouvrier métallurgiste, cet agrégé de lettres classiques, fan d'Eddy Mitchell, a...
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25/11 - Nouvelle-Calédonie : les pistes du gouvernement pour sauver l’industrie du nickel
Le gouvernement va tenter de sauver les mines en Nouvelle-Calédonie. C’est sur cet archipel de 270 000 habitants situé au nord-est de l’Australie que les ministres de l’Économie Bruno Le Maire et de l’Intérieur Gérald Darmanin sont en visite, depuis ce samedi 25 et jusqu’à lundi.
Le locataire de Bercy vient notamment au chevet d’une des principales sources économiques de ce territoire autonome : l’exploitation du nickel, un minerai quasiment incontournable pour la fabrication de batteries électriques.
Bien que la Nouvelle-Calédonie soit le quatrième plus gros territoire producteur de cet or gris, la combinaison de mauvais rendements, d’une énergie coûteuse et d’une forte concurrence étrangère ont fait plonger dans le rouge les trois usines métallurgiques traitant le nickel extrait sur l’archipel. Une situation qui pousse le gouvernement à formuler des pistes de réflexion.Moins de règles et une énergie plus verte
En amont de la visite, le cabinet du ministre de l’Économie et des Finances a ainsi exposé à l’AFP ses trois objectifs pour améliorer la situation. D’abord, la volonté du gouvernement de libéraliser les règles du marché du nickel sur l’archipel. Selon la source de l’AFP, le premier problème vient "des difficultés de permis" pour l’approvisionnement minéral, et "d’autre part parce que les usines ont des difficultés techniques qui les empêchent d’atteindre leur pleine capacité". Une formulation qui reste floue et ne précise pas les méthodes pour y remédier.
Ensuite, cette même source de Bercy fustige le...
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25/11 - Violences faites aux femmes : le gouvernement précise son calendrier
C’est une parution symbolique, en cette Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Voté en février au Parlement, le décret d’application de la loi instaurant une aide financière d’urgence pour les victimes de violences conjugales est paru au Journal officiel ce samedi 25 novembre. Attribuée en fonction des revenus et de la situation familiale, cette aide pourra être versée à compter du 1er décembre, avait annoncé la veille la Première ministre Élisabeth Borne.
Une femme victime de violences conjugales présentant "une plainte ou une ordonnance de protection peut demander une aide qui va de 250 euros à plus de 1 300 euros", a précisé ce samedi la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Couillard. Il s’agit d’une "aide directe versée en trois à cinq jours par les Caisse d’allocations familiales (CAF)", a-t-elle ajouté sur France 2.Un soutien à la mise à l’abri
Cette aide doit permettre aux victimes de violences conjugales "de faire face à leurs dépenses urgentes en cas de mise à l’abri et de séparation, en attendant de trouver des solutions durables, d’accéder aux aides existantes et de bénéficier d’un accompagnement social", précise le gouvernement dans un communiqué. Elle sera modulée en fonction des ressources de la victime et de ses besoins (en prenant en compte par exemple la présence et le nombre d’enfants à charge), selon un barème précisé dans le décret paru au Journal officiel.
Le gouvernement va également tester dans cinq départements un "pack...
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25/11 - "Mycoplasma pneumoniae" : une bactérie à craindre ?
Une nouvelle inquiétude à grande échelle ? Mercredi 22 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un communiqué adressant "une demande officielle à la Chine pour obtenir des informations détaillées sur une augmentation des maladies respiratoires et des foyers de pneumonie signalés chez les enfants", indique son message sur le réseau social X.
Cette demande officielle faisait suite à une déclaration des autorités chinoises, le 13 novembre : une vague de contamination de ce type de maladies toucherait le nord-est du pays, provoquant une forte occupation des hôpitaux. Parmi les pathogènes nommés comme responsables de cette tension hospitalière, l’OMS cite notamment "mycoplasma pneumoniae", dont le nombre de cas augmente rapidement en Chine… Et en France.Des infections généralement bénignes
Connue depuis 1944, cette bactérie n’est pourtant pas, dans la plupart des cas, dangereuse. Comme la grippe ou le Covid-19, elle s’attrape lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue, ce qui "crée des gouttelettes respiratoires contenant la bactérie", détaille l’agence fédérale américaine des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). La mycoplasma pneumoniae provoque généralement une infection plutôt bénigne et proche d’un rhume : la trachéo-bronchite.
Cette contamination des poumons affecte la majeure partie du système respiratoire : "la gorge, la trachée et les poumons", précise les CDC. "Après 1 à 4 semaines", la personne infectée montre plusieurs symptômes : de la fièvre, un sentiment de...
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25/11 - Argentine : Javier Milei débarque dans la réalité d’un pays en faillite
Sur les rives du Rio de la Plata, littéralement la "rivière d’argent", un métal qui a donné son nom à l’Argentine, le manque d’argent se mesure au pedigree des candidats à la dernière présidentielle. Pour résoudre l’interminable crise économique qui saigne ce vaste pays, les électeurs devaient choisir entre un économiste et un ministre de l’Economie. Des profils inhabituels dans une région comptant des chefs d’Etat qui furent juriste (Boric, Chili), syndicaliste (Lula, Brésil), conducteur de bus (Maduro, Venezuela), guérillero (Petro, Colombie) ou universitaire (Lopez Obrador, Mexique).
Le 19 novembre, les Argentins ont donc choisi les équations de l’économiste libéral-libertarien Javier Milei plutôt que la formule perdante de Sergio Massa, chargé de l’Économie depuis seize mois. Les résultats de ce dernier sont là : 140 % d’inflation en octobre sur un an (et + 883 % depuis de début de la présidence d’Alberto Fernandez voilà quatre ans) et 3 millions de pauvres supplémentaires. Et cela, dans un pays où 40 % des 45 millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Ce piètre bilan n’a pas empêché Massa de promettre, durant son onéreuse campagne, "un avenir brillant" à la nation argentine. "On aurait dit qu’il parlait de la Suisse…", a cruellement pointé Andres Oppenheimer, célèbre éditorialiste latino-américain."L’Argentine, qui fut un pays riche, n’y arrive pas"
En envoyant valdinguer le ministre de l’Economie de gauche, battu à plate couture par l’excentrique Milei (56 % contre 44 %), les électeurs ont surtout...
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25/11 - Israël-Hamas : qui sont les premiers otages israéliens libérés pendant la trêve ?
Ils ont entre 2 et 85 ans et sont de retour sur le territoire israélien après près de cinquante jours de captivité. Un premier groupe d’otages a été libéré vendredi 24 novembre par le Hamas en échange d’une quarantaine de prisonniers palestiniens, dans le cadre de l’accord officialisé mercredi avec Israël, scellant une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza.
Parmi les treize otages israéliens relâchés figurent six personnes âgées, trois mères et leurs quatre enfants, transportés jusqu’à la frontière avec l’Egypte où ils ont été réceptionnés par Tsahal et conduits à l’hôpital. Les groupes armés palestiniens ont également libéré dix otages de nationalité thaïlandaise et un Philippin, à la suite de des négociations séparées. Au total, sur les 240 otages emmenés à Gaza lors de l’attaque du 7 octobre, 29 sont désormais relâchés. La presse israélienne a révélé leurs portraits.
شاهد.. المحتجزون الإسرائيليون برفقة الوفد الأمنى المصرى بعد تحريرهمhttps://t.co/kP73bR7vth#٤٩_يوم_من_الصمود_غزة#٤٩_يوم_من_العدوان_على_غزة#مساعدات_مصر_لغزة#فلسطين_صامدة#فلسطين_لن_تموت pic.twitter.com/PrNoL6HzSs— اليوم السابع (@youm7) November 24, 2023Hannah Katzir, 77 ans
Comme la plupart des otages libérés vendredi, Hannah Katzir, 77 ans, et son fils Elad ont tous les deux été enlevés dans leur maison du kibboutz Nir Oz le 7 octobre. Le père, Rami Katzir, a été tué lors de l’attaque, raconte The Times of Israel. Selon l’AFP, cette ancienne assistance maternelle est mère de trois enfants et grand-mère de six petits-enfants.
Le...
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25/11 - Impôt sur le revenu : dernière ligne droite pour alléger la note
Le compte à rebours a commencé. Il ne reste plus que quelques semaines d’ici la fin de l’année pour mettre en place des stratégies permettant de réduire son impôt sur le revenu 2023. Ecartons d’emblée les investissements immobiliers sous le régime Pinel : il est trop tard pour signer un acte d’achat avant le 31 décembre. Mieux vaut se concentrer sur les placements financiers, dont la souscription peut se faire dans les délais impartis. "Jusqu’au 15 décembre, c’est l’idéal, recommande Cyrille Gerbert, conseiller en gestion de patrimoine au sein du réseau Neofa. Au-delà, l’épargnant prend le risque que la souscription soit décalée au début d’année suivante pour des raisons administratives."Le PER superstar
Ce calendrier en tête, priorité au plan d’épargne retraite (PER) ! Les versements sont déductibles des revenus imposables dans la limite de certains plafonds. Ainsi, 10 000 euros versés sur un PER avant la fin de l’année permettront une économie d’impôt de 3 000 euros à un contribuable dans la tranche marginale d’imposition (TMI) à 30 %. Pour connaître sa TMI et son plafond de versements déductibles, il suffit de regarder son avis d’imposition. A vérifier avant de se lancer. "On peut cumuler le plafond de l’année en cours avec ceux des trois dernières années si on ne les a pas utilisés, ce qui peut être intéressant lorsqu’on dispose d’une somme importante à placer, comme un bonus de rémunération", note Stéphane van Huffel, le fondateur de Netinvestissement. Mais attention, l’épargne logée dans un PER y est bloquée...
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25/11 - Guerre en Ukraine : Kiev dénonce la plus importante attaque de drones russes
⇒ La ville de Kiev a subi l’attaque de drones russes la plus massive depuis le début de la guerre
⇒ Un ancien Premier ministre russe classé "agent de l’étranger"
⇒ Plus de 13 500 Ukrainiens ont quitté la Russie depuis juillet, selon KievKiev dénonce la plus vaste attaque de drones russes sur la capitale
L’Ukraine a accusé ce samedi la Russie d’avoir mené dans la nuit sa plus importante attaque de drones sur Kiev depuis le début de l’invasion du pays, en février 2022. Ce matin, l’armée de l’air ukrainienne a affirmé avoir abattu 71 drones d’attaque Shahed lancés dans la nuit par la Russie. "La plupart d’entre eux ont été détruits dans la région de Kiev", a-t-elle indiqué.
Russia launched around 70 "Shahed" drones at Ukraine precisely on the eve of the Holodomor genocide commemoration day. Russia’s leadership appears to be proud of its ability to kill people. Our warriors shot down the majority of the drones, but not all of them. We keep working…— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) November 25, 2023
Une attaque qui a duré six heures, blessant cinq personnes dont un enfant de 11 ans, ont indiqué les autorités locales. Les chutes de débris de drones ont provoqué des incendies : près de 80 immeubles résidentiels et plus de 100 bâtiments de Kiev étaient privés de courant samedi matin, toujours selon les autorités ukrainiennes.L’Ukraine commémore la grande famine de l’Holodomor
Cette offensive intervient le jour de la commémoration par Kiev des "crimes" commis par les Soviétiques à l’époque de...
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25/11 - Trêve à Gaza : le nouvel échange d’otages contre prisonniers retardé
⇒ Treize nouveaux otages détenus dans la bande de Gaza devraient être libérés ce samedi 25 novembre dans le cadre de l’accord entre Israël et le groupe terroriste Hamas.
⇒ En échange, 39 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes devraient être relâchés.
⇒ La trêve humanitaire de quatre jours se poursuit à Gaza, synonyme de répit pour les civils et les déplacés, qui tentent de rejoindre leurs habitations.La remise des otages a été retardée
La branche armée du Hamas a indiqué ce samedi qu’elle retarderait la libération du deuxième groupe d’otages retenus dans la bande de Gaza jusqu’à ce qu’Israël "respecte l’accord" entré en vigueur la veille. Les brigades Ezzedine al-Qassam réclament notamment "l’entrée des camions d’aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza" et le respect des "critères de sélection" pour la libération des prisonniers palestiniens, ont-elles indiqué dans un communiqué. Des responsables israéliens ont confirmé à l’AFP que les otages n’avaient pas encore été confiés au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).13 otages et 39 prisonniers échangés samedi
De nouvelles libérations d’otages du Hamas et de prisonniers palestiniens sont attendues ce samedi 25 novembre, au deuxième jour de la trêve entre le mouvement islamiste et Israël qui offre un fragile répit aux habitants de Gaza après sept semaines de guerre. Les autorités israéliennes ont annoncé que 13 otages et 39 prisonniers palestiniens devaient être libérés aujourd’hui.
Cette trêve de quatre jours, renouvelable, obtenue...
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25/11 - Sarah Winchester et Ferdinand Cheval, le face-à-face entre deux bâtisseurs hors norme
Belle idée que de réunir ces deux personnages qu’a priori rien ne rapproche. D’un côté, Sarah Winchester (1839-1922), l’héritière du fabricant de carabines. De l’autre, Ferdinand Cheval (1836-1924), le modeste facteur de la Drôme. Sans compter qu’un océan les séparait et qu’ils ne sont jamais rencontrés. Et pourtant… Contemporains, ils auraient pu se croiser autour de leur passion commune : la construction au long cours d’une bâtisse aussi grandiose qu’improbable. Sarah aura passé vingt années de sa vie à réaliser ce rêve fou ; Ferdinand, quant à lui, a consacré trente-trois ans au sien.
Le Palais idéal du facteur Cheval, à Hauterives, réunit aujourd’hui leurs destins dans un face-à-face original orchestré par Frédéric Legros, directeur du lieu, et Céline du Chéné, documentariste et chroniqueuse à France Culture, auteure de La Malédiction de Sarah Winchester. La contre-enquête (Michel Lafon). L’apport de cette dernière, dont on pourra dévorer l'ouvrage en complément de l'exposition, confère des allures d’investigation policière à ces Architectes de l’étrange.La construction démesurée de Sarah Winchester à San José (Californie).
On connaît le Palais idéal, emblème de l’architecture naïve de 12 mètres de haut et de 26 mètres de long, patiemment édifié à l’aide de pierres glanées sur les chemins par le postier de Hauterives, qui trouva l’inspiration dans la nature, la Bible, les cartes postales et les premiers magazines illustrés qu’il distribuait chaque jour à ses concitoyens. Mais beaucoup découvriront ici les coulisses de la...
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25/11 - En Inde, le fléau mortel des chiens errants
Le jeune Yash Singh jouait avec les chiens de son quartier de Sangam Vihar, dans la capitale indienne, lorsque l’un d’eux, soudain agressif, lui a mordu la main. A l’instar de ce garçon de 12 ans, des centaines de blessés défilent chaque jour à l’hôpital de Safdarjung de New Delhi pour recevoir, en urgence, un vaccin contre la rage. Deepak Yadav, 16 ans, accompagne un ami qui s’est fait attraper le mollet à moto. "Les chiens des rues sont un fléau", lance-t-il avant de rejoindre son copain au Dog Bite Center, dédié aux morsures canines. L’endroit occupe tout le sous-sol de cet établissement public. Preuve de l’ampleur du problème, cet hôpital déclarait en mars dernier avoir traité près de 30 000 cas au cours des six mois précédents.
Récemment, plusieurs attaques mortelles ont secoué l’opinion publique, comme celle dont a été victime Parag Desai, directeur de Wagh Bakri Tea Group, l’un des plus grands exportateurs de thé indien. Mi-octobre, alors qu’il tentait d’échapper à une meute de chiens errants près de son domicile à Ahmedabad, l’homme d’affaires de 49 ans a fait une chute mortelle. L’hôpital de la ville, où il est décédé, a indiqué avoir vu affluer ces derniers temps "de nombreux cas dus à des morsures de chiens ou à des accidents causés par des animaux errants".La majorité des victimes seraient des enfants
Pas une semaine ne se passe sans une agression de ce type. En février, à Hyderabad, une meute de chiens a attaqué un enfant de quatre ans, mort des suites de ses blessures. En mars, à New Delhi, deux frères...
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25/11 - De la prison aux grands prix littéraires : et si on relisait Alponse Boudard ?
Il y a dans le XIIIe arrondissement de Paris, une rue Alphonse-Boudard, ce qui lui assure au moins une petite postérité dans le quartier de son enfance. Romancier truculent et attachant, plus fin qu’il n’y paraît sous ses manières de marlou grande gueule, Boudard a connu son heure de gloire (Prix Renaudot en 1977, Grand prix du roman de l’Académie française en 1995). Mais qui le lit encore ? En 1981, il écrivait ceci dans Le Matin : "J’intéresse plus par mon casier judiciaire, hélas, que par mes subtilités plumitives qui passent très au-dessus de la tronche du chaland qui paie, et encore plus de celle des critiques qui, eux, ne lisent qu’en biais, submergés qu’ils sont par les livres qui leur parviennent chaque jour par tombereaux." N’en déplaise à Boudard, il se trompe : dans le fatras de la surproduction éditoriale actuelle, une nouveauté se détache, et c’est son livre posthume, qui écrase les vivants par son intelligence et sa verve. Merde à l’an 2000 regroupe une cinquantaine de textes parus entre 1959 et 1999 dans les journaux les plus variés (on passe du Monde à Playboy et du Crapouillot à Télérama). Ils permettent de retracer le parcours d’un loustic atypique dans notre histoire littéraire récente.
Né en 1925 d’un père inconnu et d’une mère prostituée, le jeune Boudard grandit d’abord à la campagne avant d’être confié à sa grand-mère, qui l’élève dans un XIIIe populaire, pour ne pas dire misérable. Il traîne dans les rues, se passionne pour Les Pieds nickelés, le Tour de France (comme Antoine Blondin) et...
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25/11 - IA : un an après ChatGPT, la guerre des clans fait rage
"La psychologie des alarmistes de l’IA ? Elon Musk : syndrome du sauveur, toujours à la recherche d’une menace dont il pourrait protéger le monde. Geoffrey Hinton : extrême gauche, ultra-excentrique. Yoshua Bengio : idéaliste naïf […] Sam Altman : sa supposée transparence vis-à-vis des risques de l’IA fait partie de son pitch commercial." Tous les noms de l’intelligence artificielle (IA) ou presque en prennent pour leur grade dans ce post X railleur signé Pedro Domingos, professeur à l’université de Washington et auteur du livre The Master Algorithm. Ce ponte est loin d’être le seul à ferrailler avec ses homologues. Depuis le lancement de ChatGPT fin novembre 2022, le monde de l’IA a en effet bien changé et une petite guerre des clans y couve. D’abord entre les "boomers" et les "doomers", comme les nomme la presse anglo-saxonne. Les premiers désignent non pas les bébés nés après-guerre mais la grande famille des optimistes envers une IA perçue comme facteur de progrès. Les seconds sont leur pendant : des pessimistes qui pensent que l’IA pourrait un jour précipiter l’humanité dans l’oubli.
Au printemps dernier, les "doomers" ont ainsi demandé un moratoire sur l’IA. Des scientifiques reconnus dans le milieu comme Yoshua Bengio ou Stuart Russell se sont associés à cette démarche lancée par Elon Musk, tout comme Raja Chatila, professeur émérite à La Sorbonne, ex-directeur de l’Institut des systèmes intelligents et de la robotique (ISIR), qui reste toujours partisan d’une pause dans l’IA. "On continue à créer des...
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25/11 - Terrorisme : le renseignement français face à l’insaisissable "filière tchétchène"
Ce 24 octobre est un jour spécial pour Djamboulat Souleimanov. L’activiste tchétchène, arrivé en France en 2006, participe à une réunion à 15 heures à la préfecture de police de Paris. Flanqué de sa fille, Fatima, qui "parle un bien meilleur français que lui", il y rencontre deux fonctionnaires. L’un des deux agents publics est spécialisé dans les diasporas d’Europe de l’Est. "Après l’attentat d’Arras, ils voulaient qu’on les aide à comprendre les origines de la radicalisation du jeune", explique Fatima au téléphone, traduisant dans un souffle les propos de son père. Neuf jours après l’attaque au couteau qui a coûté la vie à Dominique Bernard, professeur de français dans un lycée d’Arras (Pas-de-Calais), la préfecture de police se renseigne sur la diaspora du Nord-Caucase. L’auteur de l’attentat, Mohammed Mogouchkov, est un jeune homme de 20 ans d’origine ingouche, république russe voisine de la Tchétchénie. Les trajectoires parallèles des exilés des deux régions, très proches culturellement, les amènent souvent à être analysées ensemble.
Djamboulat Souleimanov connaît bien les arcanes politiques de ce monde. Après des études en histoire à l’université de Grozny, il s’est engagé à la tête d’un bataillon de 280 combattants lors de la deuxième guerre de Tchétchénie. A la tête depuis 2017 de l’association Bart-Marsho, puis du parti politique Force unie, Souleimanov entend structurer la voix tchétchène en Europe, et lutter contre l’extrémisme des plus jeunes. Père et fille n’en sont donc pas à leur premier rendez-vous à la...
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25/11 - Inondations : anticiper les déplacements de population, le casse-tête des maires
Erik Lequime se frotte les mains. Son lit d’évacuation gonflable, exposé à l’occasion du salon des maires, porte de Versailles à Paris, remporte un beau succès. "Des élus venant du Var, de l’Hérault, du Pas-de-Calais et des territoires ultramarins s’y intéressent, assure l’entrepreneur. Certains sont même venus à plusieurs reprises sur le stand pour s’informer."
Opérationnel en montagne, remorquable sur la route grâce à des roulettes, l’appareil est aussi étanche. L’idéal pour les évacuations sanitaires en cas d’inondation. Et c’est bien cette fonction qui intéresse particulièrement les maires. Car les pluies hors norme qui ont frappé récemment plusieurs régions de France hantent encore les esprits. Et avec elles le sentiment qu’une nature déchaînée reste impossible à maîtriser.
"Il faut se mettre à la place des élus locaux. Ce n’est pas une situation facile, confie Pascal Berteaud, directeur général du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). En matière de lutte contre les inondations, il n’existe pas de solution parfaite". Longtemps la France a érigé des barrages et des digues espérant canaliser les eaux un peu trop tumultueuses tout en protégeant les habitations. Ces systèmes montrent aujourd’hui leurs limites. En donnant aux populations un sentiment de sécurité, ils ont finalement favorisé le développement d’activités dans des zones à risques. Ils ont également modifié le flux de sédiments à l’embouchure des fleuves, entraînant parfois un affaissement des...
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25/11 - Napoléon : légendes et vérités sur un anti-gourmet
Cette chronique raconte la petite ou la grande histoire derrière nos aliments, plats ou chefs. Puissante arme de soft power, marqueur sociétal et culturel, l’alimentation est l’élément fondateur de nos civilisations. Conflits, diplomatie, traditions, la cuisine a toujours eu une dimension politique. Car, comme le disait déjà Bossuet au XVIIe siècle, "c’est à table qu’on gouverne".
Ce sont des signes qui ne trompent pas. Un chapeau, le célèbre bicorne noir avec sa cocarde bleu-blanc-rouge, adjugé le 19 novembre dernier aux enchères à près de 2 millions d’euros en France, un courrier écrit de la main de l’empereur en 1812 mis en vente aux Etats-Unis pour 55 000 dollars… La figure historique de Napoléon Bonaparte continue toujours autant de fasciner dans le monde, alors que vient de sortir en salle, mercredi 22 novembre, le film de Ridley Scott. Ce "mélo" hollywoodien à 200 millions de dollars, fait de batailles homériques et d’épisodes de sa vie sentimentale, s’annonce d’ores et déjà comme un des cartons cinéma de l’année.
Génie militaire pour certains, fossoyeur de la Révolution pour d’autres, "petit tyran irritable" dixit l’acteur Joaquin Phoenix qui l’incarne à l’écran, le bouillonnant empereur de France (de 1804 à 1814 puis du 20 mars au 22 juin 1815) était aussi un piètre gourmet et gourmand.La pasta della mamma !
Napoléon est né le 15 août 1769 dans une famille d’origine italienne de la noblesse d’Ajaccio en Corse, un an seulement après le traité de Versailles qui place l’île génoise sous administration...
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25/11 - Les Verts : ce parti qui ne voulait pas le pouvoir
"Madame Rousseau ! On ne chante pas dans l’hémicycle." De son fauteuil, Sandrine Rousseau entonne l’hymne du Mouvement de libération des femmes et accuse la France de "faire obstacle à l’intégration du viol" dans la première directive européenne consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes. Créer le buzz par son outil, la capsule vidéo postée sur X : "Si mes collaborateurs ne refusaient pas, je serais invitée sur les plateaux trois fois par jour", frime-t-elle. Quelle autre personnalité issue de son parti peut en dire autant ? Ultra-populaire, et tout aussi clivante, y compris au sein de sa propre formation. "Son parti, c’est l’écoféminisme, pas l’écologie. Sandrine ne parle pas des gens, mais uniquement d’elle, raille un ancien cadre d’Europe Ecologie Les Verts (EELV). Elle est la meilleure alliée de Valeurs Actuelles." Mais n’est-ce pas le lourd tribut à payer pour exister lorsqu’on est écolo ?
Voilà tout le paradoxe : à croire les sondages, l’environnement s’est mué en priorité des Français, jusqu’à devenir parfois leur deuxième préoccupation majeure, selon les saisons. Les élections municipales de 2020 l’ont en partie montré : EELV a remporté sept villes de plus de 100 000 habitants. Alors pourquoi sa secrétaire nationale Marine Tondelier, qui fêtera en décembre son premier anniversaire à la tête du parti, pointe-t-elle à la dernière place des sondages parmi les chefs de file de la Nupes testés pour l’élection de 2027 ? Pourquoi son groupe parlementaire au Palais-Bourbon ne parvient-il pas à...
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25/11 - Ventes de livres : quand les lauréats écrasent tout
Dur, dur, de se faire une place au soleil si vous n’avez pas eu un roman primé. En effet, les lauréats de cette rentrée 2023 se taillent la part du lion avec : en primus inter pares, le prix Goncourt Jean-Baptiste Andrea. Il savoure de jour en jour les lauriers décernés à son roman-fleuve, Veiller sur elle (L’Iconoclaste), qui frise déjà les 100 000 exemplaires vendus, bien avant, donc, les achats de Noël. Derrière lui, Neige Sinno, auréolée du prix Femina. C’est peu dire que les Dames du Femina ont eu le nez creux : son brillant et brûlant récit littéraire, Triste tigre (P. O. L.), dépasse les 75 000 exemplaires. Vient ensuite un petit nouveau en la personne de Martial Caroff, lauréat du prix du Quai des Orfèvres, une récompense comme à l’habitude très prescriptive. Ce qui est moins, habituel, en revanche, est le CV du distingué. Eh oui, Martial Caroff n’est ni capitaine de police ni commissaire à la retraite, mais maître de conférences en géologie à l’université de Brest et spécialiste des volcans anciens, versé dans le polar. Ne me remerciez pas ! , (Fayard) son livre primé, relate justement l’histoire d’un spécialiste de la géologie paléolithique qui s’effondre et décède en plein cours. L’enquête est menée par la police judiciaire parisienne…
Dans la foulée, on notera la présence de Cédric Sapin-Defour, le recordman des semaines de présence dans notre palmarès des fictions (21 !) avec Son odeur après la pluie (Stock). Gageons que son tout frais Prix littéraire Trente Millions d’amis ne devrait pas enrayer sa...
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25/11 - Louis Schweitzer : "Il faut créer un ministère de la Condition animale"
"Chez les Schweitzer, personne n’est chasseur." Au sein de cette famille d’origine alsacienne, le respect de toute vie relève d’une tradition qui remonte à Albert Schweitzer, théologien protestant, musicien et médecin. Le lauréat du prix Nobel de la paix en 1952 acceptait que l’on tue un moustique porteur de maladies en Afrique, mais pas en Europe. Aujourd’hui, son petit-neveu Louis Schweitzer, énarque, qui fut le directeur du cabinet de Laurent Fabius, notamment à Matignon, de 1984 à 1986, et PDG de Renault entre 1992 et 2005, consacre une partie de son temps à La Fondation droit animal, éthique et sciences (LFDA), qui s’est donné pour mission de diminuer les souffrances des bêtes. Le 5 décembre, cet humaniste de 81 ans, résolument optimiste, coorganise avec la Fondation Adrienne-et-Pierre-Sommer un colloque à l’Unesco, à Paris, sur la transmission de l’éthique animale aux élèves, du primaire au secondaire. Gabriel Attal, ministre de l’Education, assurera le discours de clôture.
L’Express : Quelle est votre vision de la défense des animaux ?
Louis Schweitzer : Je privilégie la voie réformiste, tout simplement parce que c’est plus efficace pour obtenir des avancées. Si on arrête d’élever des poulets ou des porcs en France, d’autres pays s’en chargeront, dans des conditions bien pires. Finalement, le problème sera juste déplacé. Par ailleurs, les nombreuses associations de protection des animaux doivent, pour convaincre, travailler ensemble. Je ne suis pas vegan et je dénonce les organisations violentes, mais...
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25/11 - Acheter un logement : les vraies raisons d’une crise sans précédent
Se loger. Un besoin primaire qui peine à être satisfait en France, en 2023. Et la situation n’est pas près de s’améliorer. Le secteur fait face depuis plusieurs années à des contraintes croissantes : normes environnementales, prix élevé du foncier, encadrement des loyers… La remontée des taux a changé la donne, pour les acheteurs, les vendeurs et les locataires. Nos explications et les pistes pour sortir de l'impasse dans ce dossier spécial en six volets.
Le 20 juillet 2022, les professionnels de l’immobilier ont tressailli. Devant son pupitre frappé du logo de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde n’a pas tergiversé à l’occasion de sa très attendue conférence de presse post-réunion des gouverneurs, organisée depuis Francfort. A peine l’auditoire salué, la présidente de l’institution monétaire a immédiatement annoncé le relèvement des trois taux directeurs de la BCE de 50 points de base - une première depuis dix ans -, afin de lutter contre l’inflation alors galopante. Un virage stratégique serré, mais nécessaire. S’ensuivront neuf autres hausses en l’espace de quinze mois.
Après des années d’ivresse, le marché de la pierre est entré subitement dans le dur. Empruntant auprès de la BCE, les banques ont été contraintes, à leur tour, de mettre la pression sur les candidats à l’achat. Les taux d’intérêt immobiliers, qui gravitaient autour de 1 % entre 2021 et 2022, ont bondi l’année suivante, pour atteindre jusqu’à 4,30 % dans certains établissements, en octobre dernier. "Jusqu’ici, l’argent était...
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25/11 - "Le Wokistan s’est trouvé un maître : Ben Laden", par Abnousse Shalmani
Ben Laden is the new Che Guevara. Si, si. Ce n’est pas un délire d’extrême droite, ou un épiphénomène. Je t’avoue, cher lecteur, que c’est surprenant au début. Mais, finalement, la réhabilitation de Ben Laden est logique dans le Wokistan. Les références à Ben Laden, d’abord apparues sur TikTok, puis relayées, en majorité par des étudiants, la larme à l’œil et la "bouleversification" en majesté ont explosé de plus de 4 300 % du 14 au 16 novembre sur X (anciennement Twitter). Au point que le Guardian a supprimé la Letter to America (écrite par Ben Laden en novembre 2002 pour justifier le 11-Septembre) de son site. Une déferlante, une émotion… La jonction de l’islamisme et du wokisme est faite.
Ma référence au Che n’est ni innocente ni le fruit d’un jeu d’esprit. Le Che à la tribune de l’ONU le 11 décembre 1964, c’est celui qui martelait avec fierté : "Nous avons fusillé, nous fusillons et nous continuerons de fusiller autant qu’il le faudra." Et il savait exactement de quoi il parlait, le beau gosse au béret qui avait instauré un tribunal révolutionnaire à Cuba et envoyé assez d’opposants à la mort pour mériter le surnom de carnicerito, "petit boucher", mais aussi créé des camps de travail qui étaient autant de camps de redressement pour remettre au pas ceux qui ne suivaient pas la ligne, dont les homosexuels. Le Che qui dénonçait "la bande de chacals et de hyènes que la civilisation occidentale dissimule derrière sa façade somptueuse", et taxait le gouvernement américain de "terroriste international" pour cause...
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25/11 - 2027 : le RN, ou le syndrome du bon élève
On dit toujours que les plus zélés sont les néo-convertis. En serait-il de même pour les cancres ? Au Rassemblement national, en tout cas, on emploie toute son énergie à faire oublier la période où la formation d’extrême droite était encore au fond de la classe. De ce temps où le Front national était pestiféré à l’Assemblée et boudé par les partis de gouvernement. Aujourd’hui, on le clame haut et fort au parti : le RN est un bon élève. Désormais présent en nombre dans l’hémicycle, crédité des meilleurs sondages pour les élections européennes et confortablement installé dans sa prophétie autoréalisatrice de conquête du pouvoir, le parti à la flamme n’a qu’un mot en tête : l’exemplarité.
A l’Assemblée, d’abord. Les députés sont fortement incités à une présence massive et régulière. Pas question de rater une séance de questions au gouvernement sans une bonne excuse. Et encore moins une prise de parole de la cheffe. Laquelle est applaudie comme un seul homme par l’ensemble de ses troupes à la moindre intervention. Persuadés que l’image est primordiale en politique, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont passé le mot à leurs troupes : "il faut que nous apparaissions tels que nous sommes." C’est -à-dire, selon eux, "travailleurs, droits et exemplaires".Les chiffres de l'Assemblée scrutés
Les chiffres d’assiduité sont d’ailleurs régulièrement consultés par les frontistes qui s’en gargarisent. Six députés du RN font partie du top 20, un exploit ! Heureux les assidus, car ils seront récompensés. "Je suis fière de vous", répète souvent...
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24/11 - Bras de fer entre Béchu et Le Maire autour du Black Friday : où habites-tu, macronie ?
Qui diable faut-il écouter ? Qui diable faut-il croire ? Est-ce Emmanuel Macron, qui trompettait il y a un peu plus d’un an et demi, en plein entre-deux tours de l’élection présidentielle dans son discours de Marseille, que ce "quinquennat sera écologique ou ne sera pas" ? Est-ce Emmanuel Macron qui devant les maires de France a, à plusieurs reprises selon Politico, qualifié la campagne de l’Ademe pour le Black Friday de "connerie" ? Sans doute et l’un, et l’autre. En même temps. C’est en tout cas ce dont doit être persuadé le chef de l’Etat, défenseur dévoué du sens de la nuance, fervent militant de la gradation. Mais à force de s’adapter à ses auditoires, aux contingences, à ses séquences politiques thématiques - la semaine "écologie" succédant à la semaine "industrialisation", succédant elle-même à la semaine "revitalisation de l’économie"… -, la nuance est parfois à deux petits doigts de se transformer en ambivalence. Ce n’est pas la première fois. Seulement, cela fait maintenant six ans…
Récapitulons. L’Elysée, Matignon et les ministres de Bercy - dont les premiers concernés Bruno Le Maire et la ministre chargée des TPE, PME, de l’Artisanat et du Tourisme Olivia Grégoire - ont découvert, les yeux écarquillés, la nouvelle campagne de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) contre la surconsommation, lancée la veille du Black Friday. On peut y voir, notamment, un "dévendeur" conseiller à un client de ne pas acheter de nouveaux polos dans un magasin, puisque le sien est en parfait état…...
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24/11 - Israël - Hamas : 24 otages libérés, pause dans les combats… Le récit de la première journée de trêve
C’est autour de 19h (18h, heure de Paris) qu’Israël a confirmé l’information. Les 13 otages libérés par le Hamas se trouvaient alors désormais bien "en territoire israélien", après une journée où ils ont été transférés sans encombre vers l’Etat hébreu depuis Gaza, là où ils étaient retenus depuis le 7 octobre.
Ce fut d’abord le Comité International de la Croix Rouge (CICR) qui assura leur déplacement ce vendredi après-midi dans des ambulances jusqu’au terminal de Rafah, à la frontière entre Gaza et l’Egypte. Les otages libérés par le Hamas sont enfin arrivés dans la soirée "en territoire israélien", a annoncé l’armée israélienne, disant "saluer leur retour chez eux" dans le cadre de l’accord signé avec le mouvement islamiste palestinien ce mercredi.
Dans la matinée, Ziv Agmon, conseiller chargé du dossier auprès du bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, avait indiqué que les otages israéliens ne seraient réunis avec leurs familles qu’après leur arrivée dans l’un des hôpitaux du pays préparés pour les accueillir. "Ceux qui n’ont pas besoin de soins rentreront chez eux", avait-il ajouté.39 prisonniers palestiniens relâchés
Un document publié par le Bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou mentionne les noms des 13 otages libérés ce vendredi. Parmi eux figurent notamment une mère de 34 ans et ses deux filles de 2 et 4 ans, une femme de 85 ans ainsi qu’une famille sur trois générations, la grand-mère, sa fille et son petit-fils. Aucun homme n’a été libéré.
These are the Israelis who were released...
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24/11 - Gaza : quels scénarios après la guerre ?
Après sept semaines de guerre, une trêve humanitaire de quatre jours a débuté ce vendredi 24 novembre après un accord entre Israël et le Hamas. Une éclaircie permettant la libération d’une partie des otages encore détenus dans l’enclave palestinienne. Un temps aussi, pour s’interroger du devenir de l’enclave palestinienne, une fois les combats terminés.
"Après le drame du 7 octobre et la riposte israélienne, on voit bien qu’il faut une solution politique" précise Agnès Levallois, spécialiste du Moyen-Orient et vice-présidente de l’Iremmo. Mais quels en seraient justement les ingrédients ? C’est l’objet de notre long format vidéo, à découvrir ici, ou sur notre chaîne YouTube.
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24/11 - Paris : limiter à 50 km/h la vitesse sur le périphérique, une bonne idée contre la pollution ?
"S’il n’y avait pas les JO, il nous faudrait sans doute 15 ans de bataille culturelle pour y parvenir". Emmanuel Grégoire, adjoint à l’urbanisme à la mairie de Paris et bras droit d’Anne Hidalgo, l’assure : la limitation à 50km/h de la vitesse de circulation sur le boulevard périphérique bordant la capitale peut être une opportunité majeure pour réduire la pollution automobile et protéger l’environnement.
La mairie de Paris veut saisir l’occasion des Jeux olympiques pour faire passer des mesures voulues favorables au climat. Le boulevard périphérique est un combat autant important que clivant alors que celui-ci est emprunté chaque jour par 1,2 million de véhicules. Une source de pollution non négligeable : une étude publiée ce vendredi 24 novembre par l’Agence européenne de l’environnement indique que la pollution de l’air aux particules fines a provoqué le décès de 253 000 personnes dans l’Union européenne en 2021 - un chiffre estimé à 40 000 en France par Santé publique France.
En plus de la vitesse de circulation, dans les semaines suivant les JO, la voie de gauche du périph sera également réservée pendant les heures de pointe au covoiturage (véhicules transportant deux personnes ou plus), aux transports collectifs, taxis, VTC, handicapés et véhicules d’urgence. L’objectif : limiter "l’autosolisme" (le fait de se déplacer seul en voiture), qui concerne près de 80 % des voitures circulant sur la principale rocade parisienne.Une mesure "globalement bénéfique"
Abaisser la vitesse de circulation sur le périph...
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24/11 - SNCF : y a-t-il vraiment un risque de grève à Noël ?
Un énième Noël menacé par les grèves à la SNCF ? Un mouvement social d’ampleur était redouté il y a encore quelques jours, rappelant le mauvais souvenir des perturbations de 2022 qui avaient impacté plus de 200 000 voyageurs. Heureusement pour les usagers, s’il n’est pas complètement écarté, le risque de grève semble s’éloigner à un mois des fêtes de fin d’année. Les syndicats de cheminots se divisent lors des négociations salariales avec la direction : l’intersyndicale nationale a annoncé, jeudi 23 novembre, sa mise en sommeil, alors qu’elle avait permis l’unité du mouvement contre la réforme des retraites.
Dans le ferroviaire, la CGT, Sud Rail, la CFDT-Cheminots et l’Unsa Ferroviaire avaient jusqu’à mercredi soir, minuit, pour signer ensemble l’accord proposé par la SNCF sur la revalorisation des salaires. La proposition de l’entreprise prévoit une hausse de 4,6 % en 2024, dont 1,8 % d’augmentation générale. La SNCF s’engage aussi à augmenter les salaires les plus bas, ainsi qu’à verser une prime de partage de valeur de 400 euros aux 140 000 cheminots du groupe.Un accord signé par la moitié des syndicats seulement
Seules la CFDT-Cheminots et l’Unsa-Ferroviaire ont approuvé l’accord proposé par la SNCF, qui n’a donc pas été signé par les autres syndicats. Désormais, seul Sud Rail continue de faire planer le doute, et appelle sur X (ex-Twitter) à "rouvrir les négociations pour éviter la grève". Pour lui, l’accord proposé manque cruellement de "mesures de rattrapage de l’inflation subie en 2023, qui acte donc d’une...
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24/11 - Goncourt, Renaudot, Femina, Académie française… Que penser des prix littéraires de l’automne ?
Ils sont tous drapés de leur bandeau rouge et bénéficient d’une belle mise en avant dans les rayons des librairies. Ce sont les grands prix littéraires de l’automne, vers lesquels vont converger les achats de Noël. Mais faut-il pour autant les acquérir les yeux fermés ? La rédaction de L’Express a lu la plupart d’entre eux. Et en a apprécié beaucoup – saluons, à cet égard, le bon goût des jurés en cette année 2023. Suivez le guide…Prix Goncourt : Veiller sur elle, de Jean-Baptiste AndreaGrâce à l’imagination débordante de son auteur et à sa construction impeccable, "Veiller sur elle" nous tient en haleine dès les premières pages.
On ne vous l’a pas caché, on affectionne particulièrement le quatrième roman de l’ex-réalisateur cannois dont on vous parlait dès le début de septembre. La fiction pure, une histoire charpentée, des héros bien plantés, pris dès l’adolescence, en butte aux vents contraires et à la détermination sans faille, telle est la marque de fabrique de l’auteur de Ma reine (2017). Les membres du jury Goncourt, on le sait, ont bataillé durant 14 tours avant de lui décerner leurs lauriers.
Bien leur en a pris, tant son roman-fleuve de près de 600 pages, relatant l’amitié amoureuse incongrue entre un modeste et petit orphelin de père, devenu un sculpteur de génie, et la fille effrontée d’une grande famille, sur fond d’Italie mussolinienne, se révèle fascinant. Grâce à l’imagination débordante de son auteur et à sa construction impeccable, Veiller sur elle nous tient en haleine dès les premières pages. Quel...
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24/11 - Financement de la défense par le Livret A : les PME en ont-elles vraiment besoin ?
Financer le logement social et l’armement, la combinaison détonne. C’est désormais la mission du Livret A, depuis l’adoption, début novembre, d’un amendement au projet de loi de finances 2024. Cette épargne pourra donc être orientée vers les PME et PMI de la "base industrielle et technologique de défense". Pas question, en revanche, de toucher aux sommes pilotées par la Caisse des dépôts pour soutenir l’habitat social. Seule la partie gérée par les banques privées - 40 % des quelque 400 milliards d’euros d’encours du placement préféré des Français - sera mobilisable.
Des parlementaires avaient déjà tenté une approche cet été, via le projet de loi de programmation militaire 2024-2030. Initiative retoquée par le Conseil constitutionnel. Pourquoi tant d’efforts pour soutenir l’industrie de l’armement ? "Cela traduit d’abord l’incapacité des Etats, aujourd’hui, à financer ces investissements", expose Axel Pierron, directeur associé de Morningstar Sustainalytics. De leur côté, les PME du secteur, et dans une moindre mesure les ETI, depuis plusieurs années, disent peiner à trouver des fonds. "Les acteurs sont réticents car c’est une activité qui ouvre la porte aux controverses, et avec un taux de rentabilité qui n’est pas celui des énergies fossiles", ajoute l’expert. Fanny Coulomb, enseignante en économie à Sciences Po Grenoble observe que "les banques s’inquiètent du manque de transparence de certains contrats, avec un risque de poursuites judiciaires, ainsi que des atteintes à leur réputation". Certains établissements...
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24/11 - Education : Attal veut en finir avec le "tabou du redoublement"
Il faut en finir avec "le tabou du redoublement". C’est le retour d’un vieux débat éducatif français, remis sur la table par le ministre l’Education nationale Gabriel Attal, qui a promis mercredi 22 novembre de "prendre des décisions" à ce sujet. Une série d’annonces est prévue pour le 5 décembre.
Ces annonces semblent anticiper les conclusions de la mission lancée début octobre pour "élever le niveau général" des élèves, baptisée "Exigence des savoirs", qui doit durer huit semaines. Au collège, sa proposition de "groupes de niveau" en maths et français fait débat. "Un élève qui rentre en 6e sans savoir lire ou compter, c’est quasiment de la maltraitance", a argumenté le ministre lors d’un atelier sur l’école au congrès de l’Association des maires de France. "Comment voulez-vous apprendre l’histoire-géo si vous ne savez pas lire ? La physique chimie sans savoir compter ?" a insisté Gabriel Attal. "Il faut prendre des décisions. Je les assumerai", a-t-il ajouté.Politiques anti-redoublement depuis 2010
S’il n’a jamais été interdit, le redoublement avait été rendu exceptionnel en 2014 par un décret de la ministre Najat Vallaud-Belkacem. Une décision fondée sur un constat des années 2010, qui plaçait la France championne en taux de redoublement au sein de l’OCDE, malgré une proportion en baisse. Puis Jean-Michel Blanquer a décidé, dès son arrivée au ministère de l’Education nationale en 2017, de modifier les règles pour que "le redoublement reste possible quand c’est dans l’intérêt de l’élève, et dans des cas qui doivent...
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24/11 - Ukraine : Paris appelle Pékin à la vigilance pour éviter tout soutien à l’effort de guerre russe
⇒ Un nouvel assaut russe sur Avdiïvka
⇒ La Russie a annoncé avoir abattu 16 drones
⇒ L’Estonie accuse la Russie de mener une "attaque hybride"Un nouvel assaut russe sur Avdiïvka
L’armée russe a lancé sa troisième vague d’assauts depuis le 10 octobre contre la ville d’Avdiïvka, dans l’est de l’Ukraine, et bombarde systématiquement son centre, a déclaré son maire vendredi. Depuis plus d’un mois, cette cité industrielle presque encerclée mais encore desservie par une route asphaltée, fait face aux attaques incessantes des forces de Moscou, qui cherchent à s’en emparer depuis des années.
"La troisième vague (d’assauts) a commencé", a indiqué le maire, Vitaly Barabach, à la télévision ukrainienne, faisant état d’attaques de "tous les côtés" : sur ses flancs sud et nord, sur la zone industrielle ainsi que depuis Spartak, un village situé entre Avdiïvka et Donetsk, chef-lieu occupé par la Russie de la région éponyme.Paris appelle Pékin à la vigilance
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a déclaré vendredi à Pékin compter sur la "vigilance" des autorités chinoises pour éviter tout soutien à l'effort de guerre russe en Ukraine. "Nous comptons sur la vigilance des autorités chinoises pour qu'aucune structure en Chine, notamment privée, ne contribue de manière directe ou indirecte à l'effort de guerre illégal de la Russie", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue Wang Yi.
La ministre s'est rendue dans la capitale chinoise pour une visite d'une journée consacrée au...
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24/11 - Irlande : des hooligans d’extrême droite sèment le chaos après une agression
Ce sont des scènes extrêmement violentes qui ont touché la capitale irlandaise. Des heurts, imputés à l'extrême droite, ont éclaté, jeudi 23 novembre, à Dublin après une attaque au couteau qui a fait en milieu de journée plusieurs blessés dont trois enfants, dans laquelle la police écarte tout motif terroriste. Plusieurs véhicules, dont une voiture de police et un bus ont été incendiés et des magasins ont été pillés, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le calme est revenu en fin de soirée, après des faits qualifiés de "sauvagerie gratuite" par le superintendant en chef Patrick McMenamin. Aucun blessé grave n'a été signalé malgré les "attaques" qui ont visé les forces de l'ordre, a ajouté le responsable policier, précisant que jusqu'à 400 policiers ont été mobilisés.
Les violents affrontements sont inédits depuis "des décennies", a affirmé vendredi le responsable de la police irlandaise (Garda). "Ce que nous avons vu hier soir était une extraordinaire explosion de violence (...) avec des scènes que nous n'avions pas vues depuis des décennies", a déclaré lors d'un point presse le commissaire Drew Harris, ajoutant que la police avait arrêté 34 personnes.Un quartier où vit une population immigrée
Des pancartes "Irish Lives Matter" ("les vies irlandaises comptent") et des drapeaux irlandais ont été brandis lors de ces incidents inédits depuis plusieurs années, auxquels des centaines de personnes ont pris part, a constaté le journaliste de l'AFP.
Ils ont éclaté dans un quartier où vit notamment une population immigrée, et...
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24/11 - Flambée de maladies respiratoires en Chine : faut-il craindre un nouveau Covid-19 ?
Comme un air de Retour vers le futur en Chine. Le temps de quelques heures, le pays semble être revenu quatre ans plus tôt, fin 2019, lorsque des cas de pneumonie d’origine inconnue surgissent subitement dans les hôpitaux de Wuhan. Quelques semaines plus tard, le monde apprendra l’émergence d’un nouveau virus baptisé Sars-CoV-2, avant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère cette maladie, le Covid-19, comme une pandémie. Le monde, lui, se confine et les morts se comptent aujourd’hui par millions. Echaudée et critiquée pour son manque de réactivité en 2019, l’organisation sanitaire onusienne a donc décidé de réagir vite et fort quand elle a appris une hausse des cas de maladies respiratoires en Chine ces dernières semaines. De quoi raviver de mauvais souvenirs. Mais que sait-on réellement ?
Tout d’abord, la première alerte ne date pas d’hier, mais du 12 octobre dernier. Ce jour-là, des pédiatres chinois évoquent dans le Global Times (un journal affilié au Parti communiste chinois) une augmentation des cas d’infections à Mycoplasma pneumoniae, une bactérie présente partout dans le monde et responsable de cas de pneumonie chez l’enfant et le jeune adulte. L’information passe relativement inaperçue, et les semaines passent. Le 13 novembre devant la presse, les autorités chinoises reviennent sur cette hausse des maladies respiratoires, qu’ils attribuent à l’abandon cette année des restrictions sanitaires anti-Covid et à la circulation d’agents pathogènes connus. Nouvel élément, mardi 21 novembre....
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24/11 - Crise en Allemagne : le "frein à l’endettement" de nouveau suspendu
Le rappel à l'ordre des juges constitutionnels n'aura pas été sans effet. L'Allemagne se prépare à suspendre pour la quatrième année consécutive sa règle de stricte limitation du déficit public pour tenter de résoudre une grave crise budgétaire et politique nationale.
Le gouvernement "va présenter un collectif budgétaire" pour "sécuriser" les dépenses prévues cette année, a indiqué jeudi à la presse le ministre libéral des Finances, Christian Lindner. Il a ajouté sur son compte X (ex-Twitter) vouloir pour cela invoquer "une situation d'urgence" en 2023, condition requise pour à nouveau suspendre la règle constitutionnelle dite du "frein à l'endettement", qui limite le déficit public du pays à 0,35% du PIB. Suspendu déjà entre 2020 et 2022 en raison de la pandémie de Covid, ce frein à l'endettement devait de nouveau être respecté cette année. Ce ne sera plus le cas.Le déficit du gouvernement à 85 milliards d'euros
Le montant du collectif budgétaire va atteindre environ 40 milliards d'euros, selon le magazine Der Spiegel, ce qui devrait presque doubler le montant prévu du déficit du gouvernement, à 85 milliards d'euros. Berlin doit faire face à une profonde crise provoquée par un arrêt retentissant de la Cour constitutionnelle la semaine dernière.
La plus haute juridiction du pays a annulé le transfert de 60 milliards d'euros de crédits inutilisés - provenant notamment d'un fonds lié à la pandémie de Covid-19 - dans un programme dédié à des investissements verts et un soutien à l'industrie.
Cette décision a plongé...
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24/11 - Guerre Israël - Hamas : "Nous sommes déterminés à ramener tous nos otages", déclare Netanyahou
⇒ Les 13 premiers otages israéliens libérés
⇒ 10 otages thaïlandais et un Philippin également libérés
⇒ 39 détenus relâchés des prisons israéliennes, selon le Qatar"Nous sommes déterminés à ramener tous nos otages", déclare Netanyahou
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a affirmé que lui et son gouvernement étaient "déterminés à ramener tous (les) otages" entre les mains du Hamas, après la libération vendredi de treize Israéliens dans le cadre d’un accord avec le mouvement islamiste palestinien.
"Nous sommes déterminés à ramener tous nos otages. C’est l’un des objectifs de la guerre et nous sommes déterminés à accomplir tous les objectifs de la guerre", a déclaré Benyamin Netanyahou dans un communiqué, après sept semaines de guerre dans la bande de Gaza tenue par le Hamas.39 Palestiniens libérés de prisons israéliennes
Trente-neuf prisonniers palestiniens, des femmes et des enfants, ont été libérés de prison vendredi par les autorités israéliennes en échange des otages israéliens libérés par le Hamas, a rapporté à l’AFP le Club des prisonniers, une ONG qui défend les prisonniers palestiniens.
Des journalistes de l’AFP ont vu des bus sortir de la prison israélienne d’Ofer, en Cisjordanie occupée, où les prisonniers avaient été transférés en vue de leur libération. Vingt-huit d’entre eux ont été déposés en Cisjordanie, alors que onze autres étaient conduits vers Jérusalem-Est occupée, a précisé l’ONG.Les otages libérés de Gaza sont "en territoire israélien"
Les otages libérés par le Hamas sont arrivés ce vendredi soir...
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24/11 - Immobilier : le virage surprenant de l’Amérique du Nord
Dans les économies développées, le marché de l’immobilier résidentiel passe inévitablement par le cycle suivant : la sous-production crée de la rareté et fait monter les prix, accroissant la spéculation (1), qui appelle une surrégulation, notamment des loyers (2), laquelle limite la mobilité des habitants et augmente la rareté (3) jusqu’à ce que la situation devienne intenable et qu’un effort en faveur de la production neuve apparaisse inéluctable (4).
Ces phases ne coïncident pas d’un pays à l’autre. En France, alors que la production s’effondre et que la tension locative s’exacerbe, la tentation va être grande de confier de plus en plus de pouvoir aux communes et intercommunalités pour réguler leurs marchés locatifs. Au Royaume-Uni, la célèbre Section 21 de la loi sur le logement de 1988, qui permet d’expulser un locataire sans raison sous deux mois, est en passe d’être abolie. A Hongkong, le gouvernement, qui a vu dans la folie des prix résidentiels l’une des causes de la révolution des parapluies, a décidé de s’impliquer dans la production de logements bon marché, en contrôlant les prix du foncier.La Californie, laboratoire d’une nouvelle politique
Le cas de l’Amérique du Nord est riche d’enseignements pour la France. Le continent n’a pas assez bâti ces dernières années. Les élus locaux, qui en ressentent les effets délétères, sont en première ligne pour tenter d’inverser le phénomène. Le mouvement "Yimby", acronyme de yes in my backyard, en opposition au précédent "Nimby", not in my backyard (pas dans mon...
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24/11 - Maladies respiratoires en Chine : la réponse de Pékin à l’OMS
Face à l’inquiétude de la communauté scientifique, la Chine a répondu. Pékin dit n’avoir détecté aucun pathogène nouveau ou inhabituel lié à l’augmentation des cas de maladies pulmonaires dans le nord du pays, a indiqué, jeudi 23 novembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), après avoir demandé des informations détaillées à Pékin.
"Les autorités chinoises ont indiqué qu’aucun pathogène nouveau ou inhabituel n’avait été détecté, pas plus que des signes cliniques inhabituels, y compris à Pékin et Liaoning, mais seulement la hausse générale du nombre de cas de maladies respiratoires dues à des pathogènes connus", a déclaré l’OMS dans un communiqué.Une augmentation sensible des maladies respiratoires
Depuis la mi-octobre, l’OMS étudie les données des systèmes de surveillance chinois qui montrent une augmentation sensible des maladies respiratoires chez les enfants dans le nord de la Chine.
L’agence a indiqué avoir adressé une demande officielle à Pékin pour obtenir davantage de données, mais le gouvernement chinois n’a fait aucun commentaire officiel jeudi. L’OMS a indiqué qu’une téléconférence avait été organisée jeudi avec le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies et l’hôpital pour enfants de Pékin, avec l’aide de la Commission nationale de la santé. L’organisation basée à Genève recommande à la population chinoise de respecter "des mesures visant à réduire le risque de maladie respiratoire".L’abandon des restrictions
Déjà préconisées durant la pandémie de Covid-19 et durant les épidémies en général,...
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24/11 - Compétitivité : la question ne doit pas être laissée aux économistes, par Nicolas Bouzou
Dans notre démocratie du court terme, le règlement de l’urgence préside aux analyses et aux décisions. Le gouvernement éteint les incendies avec sa lance à argent public. L’Etat consacre la plus grande partie de ses ressources à étouffer les départs de feu qui pourraient mener à un embrasement social. Les entreprises ont du mal à se projeter. Cette focalisation sur l’immédiat laisse se développer un risque gigantesque : ne pas voir les mouvements de fond, plus lents, mais susceptibles de causer à notre nation des dommages difficilement réparables. Ainsi en est-il de la question de la productivité, laissée aux économistes, alors qu’elle constitue le sujet n° 1 pour l’avenir de notre prospérité.
Cette productivité mesure ce que chacun d’entre nous génère comme richesse pour le pays, en un temps donné - une heure ou une journée. D’après le Conseil national de la productivité (CNP), dirigé avec rigueur par Natacha Valla, la productivité de notre travail est en berne depuis la survenue du Covid. Elle est inférieure de 6,5 % à son niveau prépandémique. La productivité de la France est basse, et elle ne remonte pas. Concrètement, ce blocage, s’il perdure, signifie que nos revenus sont condamnés à stagner.Les trois raisons du déclin
Le CNP, dans son rapport publié en octobre dernier, voit à cette contre-performance trois raisons. La première, c’est le télétravail. Les chefs d’entreprise n’ont pas encore réussi à bien "régler" le fonctionnement à distance. Entre les salariés qui ne travaillent pas assez à la maison, ceux qui...
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24/11 - N’abandonnons pas le mérite, la laïcité ou la rationalité à l’extrême droite, par Gérald Bronner
En avril dernier, j’ai eu le plaisir d’échanger avec la philosophe Chantal Jaquet. Ce dialogue s’est tenu dans les pages de Philosophie magazine, et notre discussion a tourné notamment autour de la question du mérite. J’en étais un défenseur prudent, tandis qu’elle trouvait cette notion problématique. Elle convoqua des développements intéressants, mais l’un de ses arguments me déconcerta : "Que l’une des premières mesures prises par le gouvernement d’extrême droite en Italie soit l’institution d’un ministère 'de l’instruction et du mérite', affirma-t-elle, devrait vous interpeller." Cette partie de notre échange me paraît symptomatique d’un effet inaperçu de la volonté malhabile d’isoler l’extrême droite. En l’espèce, il faut rappeler que si la méritocratie peut inspirer une certaine méfiance, il en va différemment du mérite, qui reste dans notre société une valeur cardinale. Et donc, au prétexte que Giorgia Meloni y voit une opportunité narrative en Italie, il serait conseillé d’établir, autour de cette notion, une sorte de cordon sanitaire.
Mais ne voit-on pas alors que cela revient à abandonner une partie de la population, qui pense que les individus devraient pouvoir être récompensés à hauteur de leurs efforts et de leurs talents ? On confère ainsi au parti Fratelli d’Italia un incroyable pouvoir : métamorphoser tout ce qu’il effleure en matière indésirable. On pourrait y voir un don symétrique à celui de Midas, ce roi de Phrygie qui transformait ce qu’il touchait en or. On pourrait y voir aussi l’expression de ce...
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24/11 - Trump contre Biden… et les autres : la folle bataille qui commence
La présidence de Donald Trump, de 2017 à 2020, n’a ressemblé à aucune autre. Et la transition qui s’est ensuivie non plus, comme le rappelle l’historien Yves-Marie Péréon qui vient justement de publier un ouvrage sur le sujet (Rendre le pouvoir, Tallandier) : "En 250 ans d’histoire, aucun président avant Trump n’avait jamais contesté le résultat d’une élection. Et ce n’est pas sa seule singularité. Il n’a pas écrit ses mémoires (hormis un album de photos agrémenté d’une collection de lettres), il n’a pas créé de bibliothèque, il n’a pas associé son nom à une cause et, last but not least, il a snobé tous ses prédécesseurs vivants, allant jusqu’à ne pas assister à la cérémonie de passation de pouvoir, le fameux Inauguration Day, ce qui est inédit depuis un siècle et demi. Tout cela, conclut Péréon, donne une idée des transgressions dont Trump est capable."
Ajoutons, aussi, que hormis Grover Cleveland, président de 1884 à 1888 revenu au pouvoir en 1892, aucun chef d’Etat américain battu n’a jamais essayé de reconquérir la Maison-Blanche quatre ans plus tard.
Evidemment, la campagne de Trump ne ressemblera à aucune autre. Pour commencer, l’ancien président a décidé qu’il ne jouerait pas le jeu des habituelles primaires. Selon la tradition, tous les candidats participent aux débats télévisés afin que les téléspectateurs puissent se faire une idée des mérites comparés de chacun d’entre eux. Donald Trump, lui, a choisi de boycotter ces joutes oratoires, estimant qu’elles ne sont pas du niveau d’un ex-chef de l’Etat comme lui. Au...
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24/11 - Qu’est-ce que la "taxe lapin" ? : L’Express vous explique tout
Dans cet épisode, Erwan Bruckert, rédacteur en chef adjoint du service Politique de L’Express, vous explique ce qu’est la "taxe lapin" voulue par les sénateurs.
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L’équipe : Mathias Penguilly (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : Arte, BFMTV, RMC
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : AFP/Philippe Huguen
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
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Mathias Penguilly : La "taxe lapin". Elle porte un nom très mignon, mais elle risque de l’être nettement moins avec vos finances. Si on prend la définition du Larousse, une "taxe" est un prélèvement fiscal réalisé en contrepartie d’un service rendu aux administrés. Dans le cas de cette "taxe lapin", Erwan, il s’agit de quel type de service ?
Erwan Bruckert : Il s’agirait d’une taxe sur une prestation médicale. Et encore, pas n’importe quel type de prestation : les rendez-vous médicaux manqués. Chaque année, 28 millions de consultations médicales ne sont pas honorées. Donc si tu veux, plus qu’une contrepartie pour service rendu, ce sera une sorte de taxe punitive, un peu comme une taxe carbone sur des gros émetteurs…
Pour aller plus loin
Rendez-vous médicaux : en quoi consiste la "taxe lapin" proposée par les sénateurs ?
Le Sénat adopte le budget de...
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24/11 - "Guerre froide" avec la Chine : les Etats-Unis sont désormais du mauvais côté, par Niall Ferguson
Et si nous vivions une nouvelle guerre froide - et que nous étions les Soviétiques ? C’est la question que je me suis posée lors du récent sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique, dont le point d’orgue a été la rencontre entre le président chinois Xi Jinping et le président américain Joe Biden, au sud de San Francisco.
Ma question va à l’encontre de la sagesse conventionnelle qui accorde peu de crédit au vieux slogan de Xi selon lequel les Etats-Unis sont en déclin et la Chine en plein essor ("dong sheng, xi jiang", l’Est s’élève, l’Ouest tombe). Compte tenu de la vigueur surprenante de l’économie américaine et de la reprise hésitante de l’économie chinoise après les restrictions du "zéro Covid", certains commentateurs ont suggéré qu’au contraire, c’était l’Occident (ou du moins les Etats-Unis) qui s’élevait économiquement, tandis que la Chine s’effondrait.
On sait qu’il s’agit d’un sommet de guerre froide lorsque la surenchère automobile est à l’œuvre. Le président chinois s’est présenté dans une limousine électrique de luxe fabriquée par Hongqi ("Drapeau rouge"). Pas peu impressionné, Joe Biden l’a comparée à sa Cadillac blindée, qu’il appelle "la Bête". Il y a cinquante ans, Richard Nixon avait remis à Leonid Brejnev les clés d’une Lincoln Continental bleu foncé lors de la visite du dirigeant soviétique aux Etats-Unis - dans ses Mémoires, Nixon se souvient que Brejnev, à Camp David, lui a fait faire un tour terrifiant dans ce véhicule. Il conduisait comme il buvait : vite.
De même, on sait que les Chinois...
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23/11 - Incidents lors de l’hommage à Dominique Bernard : 85 élèves exclus définitivement de leur établissement
Un total de 605 sanctions, dont 85 exclusions définitives de l’établissement scolaire, ont été prononcées lors de conseils de discipline après les incidents qui ont émaillé les hommages aux professeurs Dominique Bernard tué à Arras et à Samuel Paty mi-octobre, a annoncé ce jeudi 23 novembre le ministre de l’Education Gabriel Attal.
Il y a eu 454 exclusions au total : 85 exclusions définitives de l’établissement, 322 temporaires et 47 définitives avec sursis, a ajouté le ministère de l’Education dans une communication transmise à l’AFP.
Pour les actes de contestation ou perturbation les plus graves, des mesures d’éloignement de l’établissement à titre conservatoire avaient été décidées dès le 16 octobre, date de l’hommage. Les conseils de discipline qui ont suivi ont décidé des sanctions allant d’un avertissement ou un blâme (huit élèves) à l’exclusion définitive de l’établissement."Ne rien laisser passer"
"Ces sanctions, c’est d’abord un engagement tenu. Celui que j’avais pris devant les Français de ne rien laisser passer, au nom de la mémoire de Dominique Bernard et de Samuel Paty, et de l’indispensable respect de l’autorité à l’école", a déclaré Gabriel Attal, cité dans le communiqué. "Par ailleurs, ces résultats sans précédent par le passé sont la preuve que nous tournons bel et bien la page du 'Pas de vague'", a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Education avait déjà fait état le 19 octobre d'"un peu plus de 500" incidents notifiés par les chefs d’établissement pendant la minute de silence observée dans les collèges et lycées...
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23/11 - Arrêts de travail : la mise en garde de médecins
Dans le cadre du Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024, le sujet des arrêts de travail fait l’objet de toutes les attentions. Alors que ce regain d’intérêt devrait être l’occasion de mieux accompagner les salariés, il n’est encore une fois question que de contrôles et de sanctions. Nous, médecins de tous horizons qui sommes confrontés quotidiennement à cette réalité complexe dans nos cabinets, déplorons à nouveau cette tendance répressive qui relève d’une véritable méconnaissance et ne résoudra rien.
Nous recommandons plutôt de donner les moyens aux services de santé au travail de pouvoir effectuer les visites indispensables à la sécurité des travailleurs, de développer de réels dispositifs d’aide à la réinsertion professionnelle des patients en arrêt de longue durée, de faire prendre conscience aux entreprises de l’impact des conditions de travail sur la santé et les accompagner dans ce sens… Il est urgent de construire des solutions adaptées, prenant en compte la santé des travailleurs de manière globale.
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 témoigne d’une volonté de réduire les dépenses en lien avec les indemnités journalières. Une supposée "explosion" de ces dépenses serait la principale menace sur la pérennité de notre modèle de protection sociale. Il faut noter que la croissance des indemnités journalières (+ 3,8 % par an en moyenne entre 2010 et 2022, à pondérer avec l’augmentation massive de 2020 liée à la crise sanitaire) est largement expliquée par...
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23/11 - Israël - Hamas : otages libérés, trêve… 4 questions sur l’accord qui est entré en vigueur à Gaza
Après de longues et âpres négociations menées sous l’égide du Qatar, qui s’est imposé comme médiateur entre Israël et le Hamas, l’accord pour une trêve de quatre jours et la libération d’otages va finalement entrer en vigueur ce vendredi 14 novembre, à partir de 7h (6h, heure de Paris). L’Express répond à quatre questions sur cet accord.Combien d’otages israéliens seront libérés ?
Durant cette trêve de quatre jours, ce sont au total 50 otages israéliens qui seront libérés par le Hamas. Ce vendredi, "un premier groupe de civils otages sera libéré aux alentours de 16h (15h, heure de Paris)", a annoncé le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari. Cela correspond à 13 femmes et enfants, membres des mêmes familles.
Le Bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré disposer d’une "première liste de noms" d’otages et être en lien avec leurs familles. Selon l’ancien général israélien Gal Hirsch, chargé des relations avec les familles des otages, des messages ont été envoyés "à toutes les familles dont les proches figurent sur la liste, ainsi qu’à toutes les familles de personnes enlevées".
Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères avait déjà précisé que l’accord n’inclut pas la libération de militaires israéliens.Quelles sont les modalités de leur libération ?
Comment remettre à Israël les otages détenus à Gaza ? C’est l’un des points saillants qui a fait repousser l’entrée en vigueur de l’accord au vendredi, alors qu’il était initialement prévu dès jeudi.
Les...
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23/11 - Management : pourquoi diriger une équipe ne fait plus rêver
Manager ne fait plus rêver. C’est ce que démontre une étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), publiée ce jeudi 23 novembre, qui met en lumière le recul d’une ambition autrefois perçue comme l’acmé d’une carrière professionnelle. Si la fonction attire encore 39 % des cadres, ils sont en effet de moins en moins nombreux à être séduits à l’idée de diriger une équipe en 2023. Une baisse de trois points par rapport à l’an dernier, lorsque 42 % d’entre eux aspiraient à le devenir.
Si surprenante qu’elle puisse être, la tendance s’explique en grande partie par les exigences qui incombent à la fonction. Au premier rang desquelles, la gestion des individualités au sein d’une équipe : 39 % des salariés la perçoivent comme "une source de difficultés" ; la charge de travail, elle, est jugée bien plus conséquente, et rebute 24 % des cadres interrogés.Des attentes "trop nombreuses"
En outre, près de deux salariés sur dix estiment les attentes de leur entreprise à l’égard des managers "trop nombreuses". Dans son ouvrage Prenez soin de vous et des autres au travail (Fauves Editions, 2023), l’auteure Anne-Véronique Herter rappelle que 44 % des managers sont en détresse psychologique. Et quatre sur dix sont en burn-out sévère.
De quoi en décourager plus d’un à s’engager sur une voie perçue autrefois comme "royale". D’autant que 36 % des salariés non-managers se disent pleinement épanouis à leur poste, "préférant sans doute mettre en œuvre leurs compétences techniques plutôt que de s’éloigner de leur cœur de métier",...
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23/11 - Pourquoi sommes-nous angoissés ? Les travaux prometteurs d’une scientifique
Plus d’un quart des Français seront à un moment ou à un autre confrontés à une anxiété pathologique au cours de leur existence. Pourtant, il n’existe toujours pas, aujourd’hui, de traitement spécifique à ces troubles souvent très handicapants. Les médecins prescrivent généralement des antidépresseurs, mais les rechutes sont fréquentes à l’arrêt des comprimés. Difficile toutefois d’imaginer faire mieux sans comprendre les mécanismes qui dérèglent la machinerie de notre cerveau, encore très mal connus. C’est toute l’ambition d’Anne Beyeler, une neurobiologiste franco-suisse installée au neurocentre Magendie de Bordeaux, et passionnée par la biologie des émotions.
En se plongeant dans la "microcircuiterie" cérébrale à l’échelle des neurones, cette chercheuse espère identifier les différentes structures impliquées dans le contrôle de l’anxiété, et découvrir pourquoi certains individus y sont plus sujets que d’autres. Une recherche très fondamentale, menée en laboratoire sur des modèles animaux, mais qui pourrait peut-être permettre de déboucher sur des traitements ciblés, et curatifs. Pour ce projet, la jeune femme vient d’obtenir le soutien de la Fondation Bettencourt-Schueller, dont le jury sélectionne tous les ans sept chercheurs en milieu de carrière et leur apporte 2,5 millions d’euros sur cinq ans.
"Notre approche est basée sur des observations faites chez l’humain en imagerie fonctionnelle. Il a été montré que différentes régions cérébrales, le cortex insulaire et l’amygdale, sont suractivées chez les patients anxieux par...
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23/11 - Borne reçoit un SMS pour dénoncer Le Maire, le retour de Jérôme Cahuzac
Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.Un anniversaire qui tombe à pic
Juste avant les européennes du 9 juin, les cérémonies ne passeront pas inaperçues. Emmanuel Macron entend donner un lustre particulier au 80e anniversaire du débarquement du 6 juin 44 : quatre jours de commémorations, en Bretagne et en Normandie. Le président américain Joe Biden devrait être présent.Lecornu choyé par Macron
Le dimanche 12 novembre, Emmanuel Macron a reçu Sébastien Lecornu. Le président a incité le ministre des Affaires étrangères, pardon, de la Défense, à s’exprimer avant et après sa tournée diplomatique au Proche-Orient (il s’est rendu la semaine dernière en Égypte, en Arabie saoudite, aux Émirats, au Qatar, en Israël puis de nouveau au Qatar), ce qu’il a fait : sur LCI d’abord, puis au JDD dimanche dernier, encore sur BFM ce mardi.
Le profil de Lecornu est apprécié à l’Elysée, où l’on souligne son sens de l’histoire. Au Palais, on a remarqué qu’il avait fait une recherche à l’hôtel de Brienne pour retrou