-
09/12 - L’Australie franchit le pas et interdit les réseaux sociaux aux moins de 16 ans
Les moins de 16 ans d'Australie sont officiellement interdits d'accès à de nombreux réseaux sociaux depuis mercredi matin, une démarche pionnière au niveau mondial qui vise à protéger la jeunesse des algorithmes addictifs d'Instagram, TikTok ou encore Snapchat. Une mesure accueillie avec soulagement par bien des parents
Des centaines de milliers d'adolescents s'apprêtent à se réveiller déconnectés des applications sur lesquelles ils pouvaient passer plusieurs heures par jour. Sans mesures "raisonnables" prises pour faire respecter la loi, les plateformes concernées risquent des amendes pouvant atteindre 28 millions d'euros en vertu de cette obligation entrée en vigueur mercredi à minuit heure de Sydney et Canberra (13H00 GMT mardi), et dont l'application sera scrutée par les autorités de nombreux pays.
L'Australie devient ainsi un des premiers pays à imposer les mesures les plus radicales dans le monde face aux géants de la tech, parmi lesquels les américains Meta et Google. Les réseaux sociaux "sont utilisés comme une arme par les harceleurs (...), sont vecteurs d'anxiété, constituent un outil pour les escrocs et, pire que tout, sont un outil pour les prédateurs en ligne", a justifié le Premier ministre travailliste Anthony Albanese, à la veille de l'entrée en vigueur de la mesure.
Addiction aux écrans, harcèlement en ligne, violence, contenus sexuels : la mesure est accueillie avec soulagement par bien des parents démunis mais n'enthousiasme que modérément les premiers concernés. "Je ne pense pas...
-
09/12 - Laïcité : et s’il suffisait de lire la loi de 1905 pour réconcilier les gauches ?
Lundi 8 décembre, à la veille du 120e anniversaire de la loi dite de séparation de l’Eglise et de l’Etat, Emmanuel Macron a reçu la lettre d’un lointain descendant d’Emile Combes, l’ancien président du Conseil (1902-1905). Guillaume Lacroix, le président du Parti radical de gauche - l’ancêtre du Parti radical auquel appartenait l’anticlérical "père Combes" - a soumis au chef de l’Etat l’idée d’un nouveau référendum. "Nous vous proposons d’enrichir la devise de la République qui unit les Français de la manière suivante : Liberté-Egalité-Fraternité-Laïcité", écrit l’homme de centre gauche. La proposition, visant à modifier l’article 2 de la Constitution de 1958, a beau relever du symbole, elle n’est pas exempte de sous-entendus pour le reste de son camp. "Si le vote devait se tenir aujourd’hui, je ne pense pas que cette loi soit votée par tous les partis de gauche", imagine-t-il aujourd’hui.Le "faux-sens" de Jean-Luc Mélenchon
Paradoxe d’un principe désormais consensuel, mais soumis à une rude bataille d’interprétation… Si, selon la sénatrice PS Laurence Rossignol, la droite et l’extrême droite opèrent sur la laïcité "une OPA inamicale, à des fins racistes contre les musulmans", à bâbord, le principe est devenu le terrain de confrontation des gauches irréconciliables. Un clivage peu ou prou vieux comme ce camp, notait déjà l’historien Arnaud Houte dans un article de Libération, paru en 2015. "Sous la IIIe République déjà, au moins trois gauches coexistaient sur la laïcité. Les socialistes ne voient pas dans le cléricalisme...
-
09/12 - EN DIRECT. Budget de la Sécu : un vote crucial attendu à l’Assemblée
Le scrutin s’annonce extrêmement serré. Chaque vote comptera ce mardi 9 décembre, alors que Sébastien Lecornu espère faire adopter en fin de journée le projet de budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. Un texte face auquel son propre camp est divisé : Les Républicains et Horizons refusent en effet de soutenir un budget qui, à leurs yeux, fait trop de concessions à la gauche. A gauche justement, Olivier Faure a lui appelé les députés socialistes à voter "pour",
Les infos à retenir
⇒ L’Assemblée nationale vote cet après-midi sur le projet de budget de la Sécu
⇒ Laurent Wauquiez demande aux députés LR d’éviter le "blocage"
⇒ Horizons s’abstiendra à une "large majorité"
13h50Laurent Wauquiez demande aux députés LR d’éviter le "blocage"
Le patron du groupe LR Laurent Wauquiez a demandé mardi à ses troupes d’éviter le "blocage" du budget de la Sécurité sociale soumis au vote à l’Assemblée, et à privilégier une abstention "majoritaire".
Dans la colonne des plus, Laurent Wauquiez a listé une "suppression de la quasi-totalité des hausses d’impôts", une "défiscalisation des heures supplémentaires", et "la revalorisation des retraites", selon un participant à une réunion de groupe. Dans la colonne des moins : "de nouvelles taxes", des réductions d’allègements de cotisations patronales, une surtaxe sur les mutuelles et "évidemment la suspension de la réforme des retraites", a-t-il énuméré, évoquant un manque de "sérieux budgétaire".
Mais le groupe des députés LR "ne doit pas être un facteur de blocage, vu les avancées...
-
09/12 - Pourquoi l’UE a finalement reporté son plan "Made in Europe"
Il aurait dû être présenté ce mercredi 10 décembre. Mais ne le sera finalement qu’en janvier 2026 au plus tôt. Un plan pour "l’accélération industrielle", préparé par le commissaire européen chargé de l’Industrie Stéphane Séjourné, est censé fixer aux industriels des objectifs chiffrés de "Made in Europe", en leur imposant d’utiliser très majoritairement des composants européens pour pouvoir bénéficier d’aides ou de commandes publiques.
Mais les ministres de l’industrie européens n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les secteurs auxquels il devrait s’appliquer. Au grand dam de la France, qui pousse pour ce projet depuis longtemps.Un risque d'"étouffer l’innovation"
D’autres pays y voient en effet une menace pour la compétitivité européenne. Au cœur de la controverse : des quotas de contenu domestique, prévus pour certains produits comme les automobiles ou les onduleurs solaires, afin de réduire la dépendance à la Chine, explique le Financial Times. Neuf économies parmi les plus libérales des Vingt-Sept, comme la République tchèque, l’Irlande, ou les pays baltes et nordiques, sont ainsi vent debout contre ce texte. Selon eux, la préférence européenne ne devrait être qu’un "dernier recours", au risque d'"étouffer l’innovation" et de mettre en péril "de potentiels accords commerciaux".
"Si les incitations à la R & D et à l’efficacité sont affaiblies au sein du marché unique, où seules les entreprises européennes opèrent, nous risquons de perdre en compétitivité à l’échelle mondiale et de constater une baisse de la...
-
09/12 - Gaza : l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair écarté du "comité de la paix" de Donald Trump
Son nom était le seul à circuler dans les médias parmi les potentiels membres du comité de la paix pour Gaza, annoncé par Donald Trump fin septembre. Mais Tony Blair, l’homme qui a dirigé le Royaume-Uni entre 1997 et 2007, a finalement été écarté de l’organe chargé de superviser la transition politique à Gaza à la suite de l’opposition de plusieurs pays arabes, selon les informations du Financial Times. En cause : son passé avec le Moyen-Orient, qui lui avait initialement valu sa place dans la short list de Washington.
Une réticence anticipée par le président de Etats-Unis qui avait déclaré dès octobre : "J’ai toujours apprécié Tony, mais je veux m’assurer qu’il soit un choix acceptable pour tout le monde".
En 2003, le dirigeant travailliste s’était de fait allié à l’invasion américaine de l’Irak. Pendant 6 ans, le Royaume-Uni a déployé 45 000 soldats pour une opération fondée sur de fausses informations : la supposée présence d’armes de destruction massive en Irak. L’offensive qui a coûté la vie à plus de 100 000 Irakiens, a immédiatement provoqué à l’époque un tollé dans l’opinion publique britannique, avec de nombreuses manifestations à travers le pays. Une défiance à l’égard de l’ancien Premier ministre remise à l’ordre du jour en 2016 par la parution du rapport de la commission d’enquête Chilcot. Le texte, particulièrement sévère à l’encontre de Tony Blair, met en lumière le manque de préparation et de discernement du gouvernement britannique lors du lancement de l’offensive.
Après son départ de Downing street, le...
-
09/12 - Quand Pete Hegseth et Pam Bondi défendaient le droit des militaires à désobéir à des ordres illégaux
La contradiction ne manque pas de piquant. Alors qu’il a qualifié sur X de "méprisable" la vidéo, publiée le 18 novembre, dans laquelle six élus démocrates rappelaient aux membres des forces armées américaines qu’ils avaient le droit de ne pas obéir à des "ordres illégaux" de l’administration Trump, Pete Hegseth, le secrétaire à la Défense, défendait la même position en 2016. A propos de Donald Trump qui plus est.
Les faits remontent à mars 2016. Le milliardaire new-yorkais fait alors office de favori à la primaire du camp républicain pour l’élection présidentielle à venir. Lors d’un débat entre les candidats diffusé par la chaîne Fox News, le magnat de l’immobilier, qui a déclaré plus tôt dans la campagne qu’il jugeait les Etats-Unis bien tendres avec les terroristes et suggéré qu’il faudrait également "éliminer leurs familles", se voit interroger par l’un des présentateurs sur son attitude en cas de refus des militaires d’exécuter ses ordres. "Ils ne me désobéiraient pas. Croyez-moi", répond-il. Interrogé sur cette déclaration le lendemain, Pete Hegseth, alors consultant pour la chaîne conservatrice, déclare en plateau, comme vient de l’exhumer CNN : "Vous n’allez simplement pas suivre un ordre s’il est illégal". Puis ajoute : "Voici le problème avec Trump. Il dit : 'Allez-y, tuez la famille. Allez-y, torturez. Allez-y, allez plus loin que le waterboarding.' Mais que se passe-t-il lorsque les gens suivent ces ordres, ou ne les suivent pas ? Il n’est pas certain que Donald Trump les soutiendra." Dans une autre...
-
09/12 - "En Russie, la corruption est omniprésente !" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Corruption : et la Russie ?
Chantal Bourry, Jonzac (Charente-Maritime)
Il me paraît injuste de critiquer la corruption occasionnelle sévissant encore en Ukraine sans évoquer celle, omniprésente, touchant la Russie, État où il n’existe plus de contre-pouvoirs. Tandis que Kiev autorise les institutions et les ONG qui luttent contre la corruption, Moscou les interdit. Elle est pour le Kremlin non seulement un très important moyen d’enrichissement personnel du président et de ses proches, mais également un puissant outil pour écarter certains hauts responsables jugés insuffisamment loyaux. Les dénonciateurs indépendants (citoyens, journalistes, associations…) sont, eux, réduits au silence, à l’exemple d’Alexeï Navalny qui avait créé en 2011 l’Anti-Corruption Foundation. Elle avait été classée "organisation terroriste" par la Cour suprême russe. (Le scandale Midas éclabousse Zelensky, L’Express du 27 novembre)Service militaire volontaire : oui, mais…
Laurent Opsomer, Saint-Amand-les-Eaux (Nord)
Emmanuel Macron veut instaurer un service militaire volontaire en France. Ce n’est guère surprenant. La guerre en Ukraine est, en effet, une boucherie digne de la Grande Guerre, qui nécessite de la "chair à canon" mais aussi des techniciens très qualifiés. Il pourrait concerner entre 10 000 et 50 000 jeunes gens par an auxquels serait versée une solde de 900 à 1 000 euros par mois. Mais les problèmes sont multiples. La France, comme les autres pays européens (et la Russie), est entrée dans un hiver démographique....
-
09/12 - "Journal d’un prisonnier" : Nicolas Sarkozy est-il l’égal d’Oscar Wilde ?
Après avoir pris la relève de François Mitterrand et Jacques Chirac à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a donc succédé à Guillaume Apollinaire et Jean Genet, passés avant lui à la prison de la Santé. Cela suffit-il à faire de lui un poète avant-gardiste ou un écrivain saisissant ? Les amateurs de Zone et Notre-Dame-des-Fleurs risquent d’être déçus par Le Journal d’un prisonnier (Fayard), qui ne s’illustre pas par des innovations formelles majeures.
Dès la première page, Sarkozy nous prévient : "Il ne s’agit pas d’un roman." Bien que ne voulant pas "nourrir une paranoïa caricaturale", Nicolas S. se présente comme une sorte de nouveau Joseph K., l’homme qui se fait arrêter au début du Procès de Kafka. "Quels crimes avais-je bien pu commettre ?", se demande-t-il, avant de réfuter toute implication dans "cette sinistre affaire de prétendu financement libyen". Nous sommes le 21 octobre au matin : le patriarche Sarkozy a réuni autour de lui toute sa famille recomposée pour un dernier petit-déjeuner. Ensemble, ils font face à la "tragédie". On se croirait dans le Journal de ce qui s’est passé à la tour du Temple de Cléry quand ce dernier, valet de pied de Louis XVI, raconte les adieux du roi à sa femme et à ses enfants. En Marie-Antoinette de la Ve République, Carla Bruni est "merveilleuse comme à l’accoutumée". Un éditeur aurait pu conseiller à Sarkozy d’ajuster le ton, trop grandiloquent au vu des faits – passer moins de trois semaines en prison, c’est un traitement légèrement moins rude que d’être envoyé à l’échafaud.
Puis...
-
09/12 - Guerre en Ukraine : ces espions russes qui surveillent les Etats-Unis depuis le Mexique
Le Mexique sert-il de tremplin à la Russie pour espionner les Etats-Unis et glaner ainsi des informations sur l’Ukraine ? A en croire les dernières révélations du New York Times, ce scénario n’a rien de fictif. Depuis le début de la guerre en Ukraine, Moscou a intensifié ses activités diplomatiques et d’espionnage depuis le Mexique… qui ne semble pas pressé d’y mettre un terme.
Persuadée que les espions russes utilisent le Mexique pour bénéficier d’une couverture touristique et échapper aux systèmes de surveillance sophistiqués de Washington, la CIA enquête sur leur identité depuis plusieurs années. Au cours de la présidence Biden, l’agence dresse une liste de plus de deux douzaines d’espions russes se faisant passer pour des diplomates. Elle la transmet aux autorités mexicaines de l’époque, qui se refusent toutefois à les expulser. L’élection de Claudia Sheinbaum à la tête du pays l’an dernier n’y change rien. Plusieurs diplomates mexicains vont même jusqu’à affirmer n’avoir jamais eu connaissance de cette liste.La "Vienne de l’Amérique latine"
Côté américain, l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier jette un flou sur la position du pays. Alors que le président des Etats-Unis continue de souffler le chaud et le froid avec la Russie, difficile de savoir si Washington continue de faire pression pour des expulsions. Mais les analystes s’accordent sur un point : Donald Trump démontre par ces actions en Amérique latine qu’il cherche à affirmer la suprématie de Washington sur le continent. Son intérêt est...
-
09/12 - "Si vous voulez influencer votre patron…" : ces salariés qui arrivent à imposer leurs idées
Rares sont ceux à ne pas avoir vécu cette volte-face qui remet tout en question. Tout commence par une réunion classique, suivie d’un e-mail annonçant la nouvelle stratégie : pour se développer, on va sur de nouveaux marchés à l’international. L’ensemble des acteurs travaille sur le projet : on chiffre, on budgétise et les juristes se renseignent sur le droit local. On consulte des experts de ces pays, on noue des contacts, on établit un rétroplanning. Tout le monde est à fond. On est à la limite de mettre de la musique folklorique pour motiver les troupes, quand on aperçoit deux ombres descendre du bureau du patron. Il avait un rendez-vous ? L’après-midi, convocation. Le grand chef a l’air grave : il a vu des spécialistes… les fameux visiteurs du midi. Le verdict tombe : le projet est abandonné, on recentre sur la France. Les derniers à lui avoir parlé ont eu gain de cause. Fin du voyage. On reste alors avec l’impression que tout ce qui a été préparé n’a servi à rien. Que tout a été balayé d’un coup par des rivaux qui ont fait capoter le projet au dernier moment.
"Cela arrive parfois que le dernier qui a parlé l’a emporté. Mais le dirigeant est souvent aussi de l’avis du premier qui a parlé et cela, on le remarque moins", nuance Olivier Sibony, auteur notamment de Vous allez commettre une terrible erreur ! (Champs, Flammarion, 2019).Le biais d’ancrage
Pour ce professeur à HEC Paris, les épisodes de volte-face sont en effet moins fréquents que les cas où le manager prend sa décision dès le départ. "En général,...
-
09/12 - Qui mettra la main sur Warner ? Netflix, Paramount et la malédiction du vainqueur
Que serait Hollywood sans haletants rebondissements ? Alors que le géant du streaming Netflix a dévoilé un colossal projet de rachat de Warner à 83 milliards de dollars, Paramount Skydance tente de faire capoter l’opération. Le groupe a dévoilé le 8 décembre une contre-offre à 108,4 milliards de dollars visant à acquérir l’ensemble de Warner, chaînes TV comprises, là où Netflix ne prévoit d’avaler que certains actifs stratégiques (studio Warner, HBO Max).
Paramount Skydance joue sur la peur que les régulateurs retoquent la fusion avec Netflix - qui consoliderait ainsi sa place de leader du streaming payant. La crainte est que cela permette au groupe co-dirigé par Ted Sarandos de tirer les prix facturés aux abonnés vers le haut et ceux accordés à ses partenaires (studios d’effets spéciaux, scénaristes, acteurs…) vers le bas. Il serait néanmoins excessif de penser que cette fusion tuerait toute concurrence. Disney qui a avalé au fil des ans Pixar, Lucasfilm, Marvel jusqu’au méga-rachat de la Fox (71 milliards de dollars) est loin d’être un poids plume. "Netflix met aussi en avant le poids d’acteurs gratuits ou semi-gratuits tels que YouTube", observe Pierre Harand, PDG du cabinet Fifty-five. La plateforme vidéo de Google dépasse d’ailleurs Netflix en nombre d’heures de visionnage. Et avec l’IA générative qui promet de réduire beaucoup les coûts de production, la mutation de ce secteur est loin d’être achevée.Hollywood a sous-estimé Netflix
L’idée que Donald Trump voudrait avantager Paramount, dirigé par le fils...
-
09/12 - Voitures électriques : Renault et Ford annoncent un partenariat "historique"
Les constructeurs automobiles français Renault Group et américain Ford ont annoncé mardi 9 décembre avoir noué un partenariat pour développer deux voitures électriques de marque Ford sur une plateforme de Renault dans le nord de la France. Les deux groupes ont également signé une lettre d’intention pour une coopération dans le secteur des véhicules utilitaires légers (VUL) en Europe, pour éventuellement "développer et fabriquer ensemble certains VUL Renault et Ford", écrivent-ils dans un communiqué.
Ce partenariat stratégique, présenté comme "historique", vise à "élargir l'offre de véhicules électriques de Ford destinée aux clients européens" et à renforcer "considérablement la compétitivité des deux entreprises dans un paysage automobile européen en pleine mutation", précise le texte.Objectif début 2028
Ces deux véhicules Ford, dont le premier est attendu en concessions début 2028, seront "conçus par Ford et développés avec Renault Group". Ils seront "basés sur la plateforme Ampère", filiale électrique de Renault, et produits par le constructeur dans le nord de la France, bénéficiant ainsi des "atouts et de la compétitivité de Renault Group en matière de véhicules électriques", selon le communiqué.
Ils "marquent la première étape d'une nouvelle offensive produit ambitieuse de Ford en Europe", ajoute-t-il. "Nous sommes très fiers qu'un constructeur aussi iconique nous ait choisi. Cela nous conforte dans l'idée que notre vision d'un développement à grande échelle de véhicules électriques compétitifs en Europe est sur la...
-
09/12 - Horlogerie : les quatre livres à lire pour les amateurs de montres
Art horloger
Sous un angle éducatif et ludique, cet ouvrage collectif de 600 pages, écrit par une dizaine de rédacteurs, est enrichi par plus de quarante témoignages. Il explore les coulisses de la haute horlogerie et l’univers des garde-temps mécaniques. Avec une attention particulière portée à la manufacture suisse Audemars Piguet, qui célèbre son 150e anniversaire.Seamaster Only - La montre de plongée Omega, par Grégoire Rossier, Anthony Marquié, Kox, Ash Lambe (Watchprint)
Plongeuse
Une décennie après leur premier ouvrage Moonwatch Only, dédié à la montre Speedmaster Moonwatch d’Omega, les auteurs consacrent leur nouvel opus à une autre icône de la marque suisse, la montre de plongée Seamaster 300 (1957-1970). A la fois historique et technique, il sera lu avec intérêt aussi bien par les béotiens comme par les connaisseurs.Montres rares, par Paul Miquel (Gründ)
Trouvailles
L’ouvrage Montres rares présente une sélection de garde-temps édités en très peu d’exemplaires, voire en un seul. Il comprend trois chapitres : stars des enchères, très haute horlogerie, montres de héros. Près de 75 montres sont ainsi décrites, sans compter la dizaine de modèles réalisés dans le cadre de la vente aux enchères caritative Only Watch.Le guide des montres vintage - Les années 1950, l’âge d’or, par Judikaël Hirel (Le Cherche Midi)
Collections
Après l’édition de 2024 qui détaillait les époques de l’horlogerie ancienne, Le guide des montres vintage explore les années 1950, qui ont vu l’essor des loisirs grand public et ont inspiré...
-
09/12 - IA : Donald Trump autorise Nvidia à vendre certaines puces à la Chine
Donald Trump a annoncé lundi 8 décembre avoir autorisé, sous conditions, l’exportation par Nvidia de certaines de ses puces vers la Chine, après s’être entretenu avec le président chinois Xi Jinping, qui a également donné son feu vert selon le chef de l’Etat américain.
Ce dernier a indiqué, sur son réseau Truth Social, que Nvidia reverserait à l’Etat américain 25 % du chiffre d’affaires des ventes de ces processeurs graphiques (GPU), très recherchés pour le développement de l’intelligence artificielle (IA). L’agrément porte sur les puces H200, de la gamme Hopper, Nvidia ayant lancé, fin 2024, une nouvelle ligne plus performante, la Blackwell. Il ne s’agit donc pas des produits les plus avancés du groupe américain.
Ce qui n’a pas empêché l’opposition de dénoncer la décision du président républicain comme un "immense échec en matière économique et de sécurité nationale". L’accès de la Chine à ces puces lui "permettra de rendre ses armes plus meurtrières, de mener des cyberattaques plus efficaces contre les entreprises et les infrastructures sensibles américaines et de renforcer son secteur économique et manufacturier", ont accusé plusieurs sénateurs démocrates dans un communiqué.Accès au marché chinois
Les exportations de puces américaines vers la Chine sont un sujet de tension depuis plusieurs années, l’ex-président démocrate Joe Biden puis son successeur Donald Trump craignant, en particulier, qu’elles ne soient utilisées à des fins militaires. Dès 2022, le gouvernement Biden avait mis en place des restrictions à l’export....
-
09/12 - Donald Trump enfonce le clou sur l’Europe, accusée de prendre "certaines mauvaises directions"
Quelques jours après la publication par Washington de la nouvelle stratégie de sécurité des Etats-Unis, très offensive à l’égard des Européens, Donald Trump en a remis une couche lundi 8 décembre, avertissant que l’Europe prenait de "mauvaises directions". "L’Europe doit faire très attention", a déclaré le président américain à la presse à la Maison-Blanche, ajoutant : "L’Europe prend certaines mauvaises directions, c’est très mauvais, très mauvais pour les gens. Nous ne voulons pas que l’Europe change autant".
L’administration de Donald Trump avait publié vendredi un document présentant une "Stratégie de sécurité nationale" résolument nationaliste, anticipant l'"effacement civilisationnel" de l’Europe et prônant la lutte contre les "migrations de masse". "Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent européen sera méconnaissable dans 20 ans ou moins", affirme-t-il dans le document.
Sont également pointées du doigt les décisions européennes qui, à en croire l’administration Trump, "sapent la liberté politique et la souveraineté, les politiques migratoires qui transforment le continent et créent des tensions, la censure de la liberté d’expression et la répression de l’opposition politique, la chute des taux de natalité, ainsi que la perte des identités nationales." Un discours qui a dans la foulée été massivement relayé par plusieurs figures américaines d’extrême droite. A commencer par Elon Musk qui a carrément jugé que "l’UE devrait être abolie et la souveraineté revenir aux Etats, de manière que les...
-
09/12 - Galeries Lafayette, Accor… L’Inde, nouvelle terre promise des entreprises françaises ?
Deux rues entièrement privatisées. Un podium long de plusieurs dizaines de mètres recouvert d’un tissu fuchsia et entouré de gradins où trônent influenceurs et vedettes locales pour assister à un défilé de mode intitulé "La Fête". Des enceintes qui crachent la version électro d’un titre de Claude François. La scène ne se déroule pas en pleine Fashion Week à Paris, mais dans le quartier de Kala Ghoda, dans le sud de Mumbai. Le 16 novembre, Les Galeries Lafayette inauguraient officiellement - et en grande pompe - leur premier flagship en Inde, fruit de longues années de travail sur place.
A l’intérieur, 280 marques - pour la plupart de luxe, dont 70 % sont présentes pour la première fois sur le territoire - se partagent 9 000 mètres carrés. Une superficie bien moins importante que le vaisseau amiral parisien du boulevard Haussmann, mais comparable à celle des Galeries Lafayette Nice Masséna. Dans un décor aux allures d’hôtel particulier parisien, les matériaux et finitions haut de gamme ont été privilégiés pour séduire la riche clientèle indienne. Dans la plus grande ville du pays - 22 millions d’habitants -, la concentration de milliardaires est la plus élevée au monde, et les millionnaires se bousculent.
Pour mener à bien ce projet, le groupe français s’est associé en franchise - format déjà éprouvé dans l’Hexagone - avec Aditya Birla Group, l’un des trois principaux conglomérats indiens, qui a financé les investissements. Un schéma incontournable. "On avait le choix entre plusieurs sociétés indiennes, raconte...
-
09/12 - A l’Assemblée nationale, une journée décisive pour le budget de la Sécu… et pour Sébastien Lecornu
De l’issue du vote, son avenir pourrait dépendre. Sébastien Lecornu tente ce mardi 9 décembre le pari de faire adopter sans majorité le projet de budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée, où il s’est assuré du soutien des socialistes mais risque d’être lâché par les siens.
Le texte pourrait être rejeté non pas à cause d’Olivier Faure, le patron du PS, qui a appelé à voter "pour" et avec lequel le Premier ministre a mené la danse des négociations, mais parce que dans son propre camp, Les Républicains et Horizons refusent de soutenir un budget qui, à leurs yeux, fait trop de concessions à la gauche. Le scrutin s’annonce donc extrêmement serré sur la deuxième lecture du projet de loi, dans lequel le chef du gouvernement a concédé la suspension de l’emblématique réforme des retraites.
Et son rejet pourrait précipiter la chute de Sébastien Lecornu, même si la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a jugé dimanche qu’une démission "n’aurait pas de sens". Nommé il y a tout juste trois mois à Matignon, le chef du gouvernement a en effet renoncé à recourir au 49.3, qui permet de faire passer un texte sans vote mais expose à la censure. Et défend la méthode des "petits pas".Edouard Philippe joue les trouble-fête
Il a déjà senti le vent du boulet souffler sur le volet "recettes" du texte, adopté à peu de voix grâce à plusieurs compromis, sur la CSG du capital par exemple ou la promesse d’abandonner l’augmentation des franchises médicales. Mais aussi grâce aux nombreux absents dans l’hémicycle, notamment au Rassemblement...
-
09/12 - Soudan : la ruée vers l’or, ce funeste business qui alimente la guerre
Les premières averses de la saison des pluies inondent les rues de Port-Soudan. Près de l’eau boueuse, Mustafa* astique minutieusement la vitrine de sa boutique, puis les présentoirs de bracelets, bagues et autres parures. "La production d’or a progressé depuis le début de la guerre, car les gérants d’usines, de pharmacies, d’hôpitaux… Tout le monde a pris la direction des mines", observe le jeune homme, dont la famille possède également une entreprise d’extraction d’or dans le nord du pays. Dans son magasin, les clients se font pourtant rares. "Le prix de l’or a augmenté, alors que beaucoup de Soudanais ont perdu leurs revenus", déplore Mustafa. Le bijoutier accuse le conflit qui oppose les troupes régulières des Forces armées soudanaises (FAS) aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) depuis le 15 avril 2023. Les patrons respectifs des deux camps, Abdel Fattah al-Burhane et Mohamed Hamdan Dagalo, alias "Hemeti", avaient pourtant manœuvré de concert pour renverser, en octobre 2021, le gouvernement d’Abdallah Hamdok, formé après la chute du dictateur Omar el Béchir deux ans plus tôt.
Leur appétit pour le pouvoir, et surtout pour les richesses dont regorge le pays des deux Nils, a fini par plonger la nation tout entière dans une guerre d’une ampleur inédite. Plus de 12 millions d’habitants ont été jetés sur les routes. L'ONU évoque la pire crise humanitaire du monde. Au milieu de ce chaos, la production d’or attire les étudiants qui sont privés d’université, les ouvriers que la guerre a mis au...
-
09/12 - Langue française : le grand tournant de la "Terreur linguistique"
Qui le sait ? Le personnage de Marianne, symbole de la République, est né d’un poème écrit… en languedocien par Guillaume Lavabre. Cordonnier de son état, poète à ses heures perdues, ce natif de Puylaurens (Tarn) rédige en 1792 La garisou de Marianno (La guérison de Marianne), prénom populaire choisi pour symboliser le régime qu’il appelle de ses vœux. Et de filer la métaphore : Marianno est malade, comme la France est malade de la monarchie, mais elle guérira grâce aux soins apportés par des généraux révolutionnaires comme Kellermann ou Dumouriez.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici et descendez en bas de la page
Cette anecdote le montre : au début de la Révolution, le français reste une langue étrangère pour la majorité de la population. Selon les estimations, un habitant sur cinq seulement le maîtrise ! Aussi une question cruciale se pose-t-elle rapidement : comment diffuser, depuis Paris, les idées nouvelles ? Recourir au français est tentant, mais comporte un risque évident : que les messages soient mal compris, comme en témoigne cette mésaventure survenue à un maire alsacien. Dans un questionnaire concernant sa commune, il doit indiquer si l’on y recense des "bossus", des "fous" et des "crétins". L’édile, qui ne connaît pas le sens de ce dernier mot, suppose benoîtement qu’un "e" a été oublié et que l’on veut savoir si ses administrés sont chrétiens. Alors, il répond avec candeur : "Nous le sommes tous !" (1).
Reste l’autre solution, pragmatique, consistant à...
-
09/12 - Finances publiques : cette leçon venue d’Irlande qui devrait inspirer la France
À l’heure où la France s’enlise dans les déficits chroniques et les bricolages fiscaux, un pays de 5 millions d’habitants rappelle une vérité simple que Paris refuse toujours d’entendre : une fiscalité n’est efficace que lorsqu’elle s’appuie sur des finances publiques saines, si ce n’est irréprochables.
L’Irlande n’a pas prospéré, ces dernières années, seulement grâce à la magie d’un taux d’impôt sur les sociétés bas. Elle a appris, parfois brutalement, que cette attractivité ne devient une force que lorsqu’elle repose sur une discipline budgétaire : la crise de 2008, qui l’a conduite au bord du gouffre et placée sous le plan de sauvetage de la "troïka", a agi comme un électrochoc. L’Irlande a découvert qu’une attractivité fiscale non encadrée crée des illusions, nourrit des bulles et fragilise l’État : seule la rigueur permet de la transformer en moteur durable.
Ainsi, contrairement au récit français, Dublin a pensé sa compétitivité comme le sommet d’un édifice budgétaire solide. Alors que la France affichera encore 5,8 % de déficit en 2025, l’Irlande a enregistré 1,7 % d’excédent en 2024 et s’achemine vers 1,5 % cette année, selon la Commission européenne. Sans compter une dette publique à 33 % du PIB, contre 116 % dans l’Hexagone, soit le niveau irlandais de 2010… l’année du sauvetage.
Dublin ne joue pas avec sa chance. Consciente du caractère atypique de ses recettes d’impôt sur les sociétés, l’Irlande a créé en 2024 le Future Ireland Fund, un fonds d’épargne publique alimenté par une partie des recettes exceptionnelles des...
-
09/12 - "Trump peut aller dans n’importe quelle direction" : la nouvelle stratégie américaine mise en perspective par Dimitar Bechev
Alors que pendant des siècles, l’Europe a imposé sa volonté au monde entier, l’inverse serait-il en train de se produire ? Directeur du programme Dahrendorf au centre d’études européennes à l’université Oxford, Dimitar Bechev a développé le concept en vogue de "ruée vers l’Europe" ("scramble for Europe") pour montrer comment le Vieux Continent est aujourd’hui la proie des grandes puissances, de la Chine aux Etats-Unis en passant par la Russie. Il publiera l’année prochaine un livre à ce sujet.
Alors que la nouvelle stratégie de sécurité nationale américaine ne masque plus son hostilité envers une Europe jugée en plein "effacement civilisationnel", Dimitar Bechev remet pour L’Express ce texte en perspective, en soulignant les contradictions entre les différents courants trumpistes, avec au milieu un Donald Trump plus imprévisible que jamais. Le chercheur analyse aussi les menaces très différentes que représentent la Russie et la Chine. Si l’Europe veut redevenir un acteur et non un objet passif des relations internationales, elle doit selon lui augmenter son budget de la défense, appliquer les recommandations économiques de Mario Draghi, tout en développant des relations stratégiques avec ses voisins proches. Entretien.
L’Express : Votre concept de "ruée vers l’Europe" est de plus en plus cité par les spécialistes, du politologue bulgare Ivan Krastev au chroniqueur du Financial Times Gideon Rachman. Qu’entendez-vous par là ?
Dimitar Bechev : L’Europe est passée d’un rôle de décideur ou de faiseur d’événements...
-
08/12 - Fin du vaccin contre l’hépatite B aux Etats-Unis ? Ce que préconisent les autres pays
"Le calendrier vaccinal américain est devenu excessif", a lancé Donald Trump vendredi 5 décembre dans un message sur Truth Social. Selon lui, les nourrissons en parfaite santé se voient imposer 72 doses, un nombre bien plus élevé que dans n’importe quel autre pays. "C’est ridicule !" a-t-il ajouté, soulignant que parents et scientifiques avaient depuis longtemps soulevé des doutes sur l’efficacité de ce calendrier. Le républicain n’a pas précisé comment il comptait ces injections, mais il semble avoir inclus chaque dose des vaccins combinés ainsi que les vaccins saisonniers effectués tout au long de l’enfance. Aux Etats-Unis, la vaccination couvre 17 maladies, nettement plus que dans la plupart des autres pays développés.
Pour y remédier, le président a annoncé la création d’un nouveau calendrier vaccinal après qu'une partie des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), dirigé par Robert F. Kennedy Jr., ait souligné les divergences entre les calendriers de différents pays. Cette décision suit la levée de la recommandation du CDC concernant le vaccin contre l’hépatite B à la naissance : vendredi, ces experts ont décidé de cesser de recommander le vaccin contre l'hépatite B aux nouveau-nés. Une réunion du comité avait notamment mis en lumière le calendrier danois, où l’hépatite B n’est administrée qu’aux nourrissons à risque.Le Danemark pris comme exemple
Ce n'est pas la première fois que le Danemark est cité par Washington comme un exemple sur le sujet des vaccinations. La Maison-Blanche y...
-
08/12 - Dans les tunnels de Gaza, une guerre souterraine ralentit le processus de paix
A l’est de Rafah, les soldats israéliens progressent mètre après mètre dans un labyrinthe souterrain. L’armée poursuit un travail méthodique : repérer, ouvrir et détruire les tunnels où les hommes du Hamas sont retranchés depuis le début du cessez-le-feu. Des foreuses géantes creusent le sol, les tunnels sont minés, parfois inondés par les troupes israéliennes pour pousser les combattants à sortir. Selon Israël, ses soldats se rapprochent peu à peu des derniers groupes, et plus de quarante d’entre eux auraient été tués ces derniers jours.
Ces opérations se déroulent alors qu’une trêve tient péniblement à la surface, perturbée par des échanges de tirs presque quotidiens. Le cessez-le-feu négocié par Washington en octobre avait laissé ces combattants du Hamas du mauvais côté de la ligne de séparation, enfermés dans un réseau souterrain où les affrontements continuent sans interruption.
Alors que sous terre la situation n’évolue pas, Benyamin Netanyahou a affirmé dimanche 7 décembre vouloir passer "très bientôt" à la deuxième phase de l’accord et prépare une nouvelle rencontre avec Donald Trump en décembre.Entre 60 et 80 soldats bloqués, selon le Hamas
Dans les tunnels, la situation humanitaire est de plus en plus critique. L’eau et la nourriture s’amenuisent selon des responsables des services de renseignement arabes et de l’armée israélienne, cités par le Wall Street Journal. Au début de la trêve, Israël estimait qu’entre 100 et 200 combattants du Hamas étaient encore retranchés sous Rafah. Le Hamas affirme aujourd’hui...
-
08/12 - Budget de la Sécurité sociale : et s’il n’était pas voté ?
Aurons-nous un budget pour 2026 ? Depuis plus d’un mois, le gouvernement est engagé dans une course contre la montre pour faire adopter son texte avant le 31 décembre. Alors que le budget de la Sécurité sociale – PLFSS - est débattu en seconde lecture à l’Assemblée nationale, le couperet pourrait s’abattre sur l’exécutif ce mardi 9 décembre. Et les pronostics ne sont pas en sa faveur : nombreux sont les députés qui prévoient de s’abstenir ou de voter contre le texte. Si ce scénario prenait forme, qu’adviendrait-il ?Pas de loi spéciale…
Vous n’avez pas pu y échapper : c’est une hypothèse qui a été servie à toutes les sauces, celle de la "loi spéciale". Cette carte permet au gouvernement de faire déborder le budget pour 2025 afin de continuer de percevoir les impôts existants et d'emprunter pour l’Etat ainsi que pour plusieurs organismes de sécurité sociale. Sauf que la loi spéciale ne peut être dégainée que pour le projet de loi de finances, c’est-à-dire le premier volet du texte relatif aux "recettes", déjà adopté par les députés le 5 décembre.
Car techniquement, le PLFSS, dédié aux "dépenses", n’est pas vital à la continuité de l’Etat. Dans un article dédié au sujet, Stéphanie Damarey, professeure de droit public à l’Université de Lille, précise : "En matière de dépenses, le PLFSS contient des objectifs de dépenses (et non des plafonds de dépenses comme c’est le cas dans une loi de finances) […] cela signifie que pour la Sécurité sociale, dans l’idéal, ces objectifs ne seront pas dépassés" mais "en pratique" ils le sont très...
-
08/12 - Financement de l’Ukraine : l’Europe doit rapidement sortir de sa frilosité
La diplomatie européenne ne sait plus où donner de la tête. Trois jours après la publication par Washington de sa "stratégie de sécurité nationale", dans laquelle la Maison-Blanche prononce son divorce avec l'Europe, les dirigeants français, britannique, allemand et ukrainien ont tenté, ce lundi 8 décembre à Londres, de coordonner leur position dans les négociations de paix en cours. En marge de ces tractations, ils ont pu évoquer un autre dossier clé qui ne leur donne pas moins de maux de tête : celui des avoirs russes gelés.
Retour en arrière. Le 3 décembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a dévoilé son grand plan visant à assurer le financement de l’Ukraine pendant les deux prochaines années. Problème, parmi les deux options retenues, celle d’un "prêt de réparation" de quelque 137 milliards d’euros à Kiev, garanti par les avoirs russes gelés, se heurte à l’opposition farouche de la Belgique, où dort la majeure partie de ces fonds (la société belge Euroclear détient 210 milliards d’euros, dont 185 mobilisables). Sa crainte ? Devoir faire face seule à des représailles russes et un éventuel remboursement.
Dans une ultime tentative de sauver ce plan, le chancelier allemand Friedrich Merz s'est rendu en urgence en Belgique dans la soirée du vendredi 5 décembre pour un dîner avec son Premier ministre Bart De Wever. L'objectif : tenter de le convaincre de ne plus freiner des quatre fers.Risque de débâcle
Depuis, l’affaire tourne à l’épreuve de force. Qui en sortira vainqueur ?...
-
08/12 - Bataille autour du sondage sur l’antisémitisme à l’université : les dessous de sa suspension
C’est l’histoire d’un sondage sur l’antisémitisme à l’université qui ne verra jamais le jour. A cause de Vincent Bolloré, Donald Trump et de la "droitisation" du pays, comme l'affirment ses détracteurs ? Ou serait-ce autre chose ? Tout commence le mardi 18 novembre. Ce jour-là, les chefs d’établissements universitaires reçoivent une missive à en-tête bleu-blanc-rouge les invitant à relayer auprès de l’ensemble des personnels – enseignants, enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs, techniciens ou administratifs – un lien pour accéder à un questionnaire. Objet : "Enquête nationale sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur et la recherche". Laquelle, menée par une équipe de chercheurs du Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po) et administrée par l’Ifop, dépend d’un programme de recherche dédié, lancé le 29 avril par le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste.
Sur le papier, le principe est simple. Chaque répondant – le sondage est facultatif - doit notamment compléter son âge, genre, académie dans laquelle il exerce, type d’établissement, fonction principale, plus haut niveau de diplôme, code postal, proximité avec un parti politique, ainsi que sa possible religion. L’essentiel des questions portant sur l’antisémitisme, Israël et le conflit israélo-palestinien.
Quatre jours, c’est le temps qu’il aura fallu pour que le courrier atterrisse sur le site d’un collectif d’universitaires intitulé Rogue ESR – référence à la "révolte" des personnels d’agences fédérales scientifiques...
-
08/12 - Bydgoszcz, la capitale polonaise de l’Otan qui se prépare à faire face à la Russie
"Bydgoszcz". Pour beaucoup, ce nom de ville à seulement deux voyelles peut sembler bien exotique. Voire faire sourire. Mais les initiés aux enjeux de sécurité euroatlantique le savent : cette métropole située au centre de la Pologne est l’un des cœurs discrets mais stratégiques de la transformation de l’Otan.
A première vue, rien ne le laisse deviner. Emmitouflées dans des manteaux épais et coiffées de bonnets, les familles flânent paisiblement le long des artères rectilignes du centre-ville, héritage de l’occupation prussienne des siècles passés. Ici et là, des bâtisses en brique rouge et des clochers aux contours dorés donnent du relief à la trame urbaine, entre les immeubles néorenaissance et art nouveau, en passant par les constructions brutalistes des quartiers périphériques.
"Nous sommes une ville industrielle, longtemps perçue comme grise et quelconque. Aujourd’hui, nous sommes devenus un lieu où il fait bon vivre", se targue Rafal Bruski, le maire, observant du coin de l'œil, par la fenêtre, l’installation du marché de Noël sur le parvis de l’hôtel de ville. Chargé d’administrer plus de 300 000 habitants, l’édile est en poste depuis quinze ans. Et il admet d’emblée : au-delà des fonds européens, la ville doit son développement à son rôle névralgique pour l’Alliance Atlantique. "La présence de forces otaniennes sur place façonne Bydgoszcz depuis plus de 20 ans, relate le maire. Cela explique les investissements accrus dans les routes, les hôpitaux et l’infrastructure aéroportuaire"."Faire face à n’importe quel...
-
08/12 - Vers un remboursement du cannabis thérapeutique en France ? Les coulisses d’une évaluation sous haute tension
C’est un projet qui se veut ambitieux. Une équipe composée "des meilleurs experts", un investissement "record" de 10 millions d’euros, et une filière "100 % française", couvrant toute la chaîne de production, de la culture de la plante au développement du médicament. Chez Overseed, la première start-up de biotechnologie à avoir entamé des recherches sur la production de cannabis à visée thérapeutique en France, l’optimisme est de mise : l’année prochaine, elle en est sûre, marquera une étape cruciale vers l’autorisation de ce traitement, destiné à soulager la douleur et l’anxiété des patients réfractaires aux solutions déjà existantes. "Nous sommes prêts à déposer un dossier de demande d’accès au marché auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)", assure Hugues Péribère, le PDG, tandis qu’une collaboration tripartite est déjà prévue entre sa société, le CNRS et le CHU d’Orléans.
Car d’ici mars 2026, la Haute autorité de santé (HAS) doit rendre un avis très attendu sur les médicaments à base de cannabis. En fonction des résultats, c'est-à-dire de l'appréciation du service médical rendu par ces nouvelles molécules et de leur intérêt par rapport aux thérapeutiques existantes - qui peut être majeur ou important, modéré ou faible ou insuffisant -, ces dernières seront ou non remboursées par la Sécurité sociale à des taux plus ou moins élevés. L'avis de la HAS sera aussi déterminant pour la négociation du prix des produits entre les fabricants et l'Etat. Dit autrement, l'accès à ce médicament pour les malades et...
-
08/12 - Un an après le rapport Draghi, l’attractivité de l’Europe toujours en berne
Un certain désenchantement. Un an après le rapport Draghi qui préconisait la mise en place urgente d’un ensemble de mesures à même de redonner de la compétitivité à l’Europe, les patrons européens estiment que le compte n’y est pas, selon le sondage bi-annuel de la Table ronde des industriels européens, un lobby regroupant une soixantaine de PDG de grandes entreprises européennes, fondé en 1983. Le climat est morose, mais légèrement moins qu’il y a quelques mois : l’indice de confiance des PDG envers l’Europe est remonté à 44 %, après être descendu à 27 % au printemps. Il demeure toutefois sous la barre des 50 % pour la troisième fois de suite, ce qui n’était jamais arrivé depuis la mise en place du sondage, en 2017.
L’un des principaux enseignements du sondage tient surtout au décrochage du Vieux Continent, qui perd du terrain sur le plan de l’attractivité au profit des Etats-Unis. Le chiffre est édifiant : seuls 8 % des PDG interrogés ont prévu d’augmenter leurs investissements en Europe par rapport à ce qu’ils projetaient six mois en arrière. 24 % pensent au contraire les baisser, et 45 % les augmenter aux Etats-Unis. Simplifier les normes, une priorité largement partagée
Voilà un an de cela, le rapport Draghi avait suscité une adhésion massive des PDG européens, qui assuraient pour 80 % d’entre eux que si ses recommandations devenaient réalité, ils investiraient davantage en Europe qu’ailleurs. Aujourd’hui, 76 % d’entre eux jugent que celles-ci sont restées lettres mortes, notamment dans les domaines clés que...
-
08/12 - Paramount Skydance relance la bataille pour Warner Bros Discovery et défie l’offre de Netflix
Le groupe de télévision et de cinéma Paramount Skydance a présenté lundi 8 décembre une contre-offre pour son concurrent Warner Bros Discovery (WBD), valorisé 108,4 milliards de dollars, trois jours après l'annonce d'un accord de rachat entre WBD et Netflix. A la différence de Netflix, qui ne propose de racheter, pour l'essentiel, que le studio Warner Bros et la plateforme de vidéo à la demande HBO Max, Paramount Skydance veut, lui, acquérir l'ensemble de WBD, y compris son portefeuille de chaînes de télévision.
Avant d'étudier une vente, Warner Bros Discovery avait pour projet de scinder du reste du groupe ces chaînes, parmi lesquelles figure CNN et Discovery, estimant leur potentiel de croissance moindre dans un contexte d'érosion de la télévision par câble aux Etats-Unis.La famille Ellison en renfort
Paramount Skydance avait été le premier à manifester son intérêt pour Warner Bros Discovery et a soumis au moins cinq offres, avant celle de lundi, mais le conseil de WBD lui a préféré Netflix, qui a également coiffé au poteau le câblo-opérateur Comcast. "Notre offre est la plus élevée parmi celles qui sont sur la table", a déclaré David Ellison, patron de Paramount Skydance, lors d'un entretien à la chaîne CNBC. Celle de Netflix valorisait Warner Bros et HBO Max 83 milliards de dollars, dette comprise (72 hors dette).
Pour tenter de convaincre le conseil d'administration de WBD et ses actionnaires, Paramount Skydance est prêt à financer son offre intégralement en numéraire, alors que celle de Netflix...
-
08/12 - Elon Musk contre l’UE : pourquoi le patron de X n’a pas fini de se plaindre
L’Europe n’a même pas dégainé la première. Avant l’officialisation de la nouvelle, le vice-président américain J.D. Vance lançait les hostilités sur X, jeudi 4 décembre. "Des rumeurs circulent selon lesquelles la Commission européenne infligerait une amende de plusieurs centaines de millions de dollars à X pour son inaction face à la censure. L’UE devrait défendre la liberté d’expression au lieu de s’en prendre à des entreprises américaines pour des broutilles." Il n’était, en réalité, ni question de censure, ni de broutilles.
Quelques heures plus tard, l’Union européenne annonçait - pour de vrai cette fois - une amende de 120 millions d’euros à l’encontre du réseau social dirigé par l’entrepreneur Elon Musk. Sa première au nom de son règlement sur le numérique, le DSA, en raison de trois motifs dont la conception trompeuse de ses "coches bleues". Selon l'UE, ces badges dupent les utilisateurs qui pensent à tort que les comptes sont officiels. Le règlement "interdit clairement aux plateformes en ligne de prétendre à tort que les utilisateurs ont été vérifiés, alors qu’aucune vérification de ce type n’a eu lieu", note le régulateur. Marco Rubio, le secrétaire d’Etat américain, a fait fi de l’explication : "C’est une attaque contre toutes les plateformes tech américaines et une attaque contre le peuple américain par un gouvernement étranger", a-t-il gravement affirmé, toujours sur X. Un réseau banni dans la plupart des régimes autoritaires, dont la Russie. Quant à Elon Musk, il a ni plus ni moins demandé le "démantèlement" de...
-
08/12 - Budget de la Sécurité sociale : qui va voter quoi ?
Le compte à rebours est lancé pour le gouvernement. Vingt-quatre heures pour faire passer son budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale, faute de quoi le pays risquerait de plonger dans une nouvelle crise politique. Vendredi, les députés ont adopté - de justesse - le volet "recettes", mais il serait prématuré pour l’exécutif de crier victoire. Dans cet hémicycle divisé, difficile d’y voir clair et de se faire une idée de l’avenir du texte. On vous détaille les prévisions de vote, de gauche à droite.Les socialistes à la rescousse du gouvernement
Alors que les soutiens se font rares au sein même de la majorité, les roses tendent la main à Sébastien Lecornu, après lui avoir tordu le bras. Ce 8 décembre, au micro de BFM TV, Olivier Faure a appelé ses députés à voter en faveur du budget "de compromis". Et l’enjeu est de taille pour les socialistes. Avec le volet "dépenses", la suspension de la réforme des retraites qu’avait obtenue le PS en échange de la non-censure du gouvernement sera également soumise au vote. L’occasion de prouver le bien-fondé de leur arrangement.
"Il y a eu toute une série d’avancées […] le Premier ministre s’est engagé - sur la suspension de la réforme des retraites -, il s’est montré fiable dans toute la discussion. Je souhaite que nous puissions à notre tour être fiables et faire en sorte que ce budget soit adopté", a réclamé le parton du parti à la rose.
Conscient que sa position ne fait pas l’unanimité à gauche, Olivier Faure tente de rassembler les troupes, les encourageant à "faire...
-
08/12 - Syrie : en exil, d’anciens proches de Bachar el-Assad complotent contre le nouveau gouvernement
Un an après la chute de Bachar el-Assad en Syrie, une enquête de Reuters dévoile que d’anciens proches de l’ancien dictateur, exilés en Russie depuis sa chute et désireux de retrouver une influence perdue, fomenteraient chacun de leur côté des soulèvements contre le nouveau gouvernement de Syrie. Ils auraient pour cela dépensé des millions de dollars, notamment pour financer des combattants.
Il s’agit de l’ancien chef des services secrets, Kamal Hassan, et du cousin de Bachar el-Assad, Rami Makhlouf. Selon Reuters, les deux hommes se disputent également "le contrôle d’un réseau de 14 salles de commandement souterraines remplies d’armes et de munitions, construites dans les derniers jours de la dictature". Deux officiers et un gouverneur régional syrien ont confirmé l’existence de ces salles à l’agence britannique, qui a par ailleurs recueilli le témoignage de 48 personnes sous couvert d’anonymat, examiné des documents financiers et opérationnels, ainsi que des messages vocaux et écrits.
Après sa chute, Bachar el-Assad s’est enfui en Russie en décembre 2024, où selon quatre personnes proches de la famille contactées par l’agence de presse, il se serait "largement résigné à l’exil à Moscou". "Mais d’autres personnalités de son entourage proche, dont son frère, n’ont pas accepté de perdre le pouvoir" au profit du nouveau gouvernement dirigé...
-
08/12 - Guerre en Ukraine : ces milliards d’euros d’avoirs russes gelés détenus en France
La Belgique n’a pas l’exclusivité des avoirs russes gelés en Europe. Si Euroclear, la société internationale de dépôt de fonds basée à Bruxelles, possède quelque 180 milliards d’euros, environ 18 milliards se trouvent dans les coffres de banques françaises, ce qui fait de la France la deuxième réserve de fonds russes gelés dans l’Union européenne. Mais leur localisation précise est un secret bien gardé, comme le rapporte le Financial Times ce lundi 8 décembre : Paris refuse depuis deux ans de révéler à ses partenaires européens le nom de ces établissements, qui seraient au nombre de quatre, selon des sources du FT, le principal étant BNP Paribas.
"Il s’agit d’informations sensibles pour le marché, c’est comme si des médecins discutaient publiquement de dossiers médicaux", a déclaré Olof Gill, porte-parole de la Commission, au quotidien britannique, qui n’a obtenu de commentaires ni des banques françaises, ni de l’Elysée, ni de Bercy ou du Trésor, preuve de la sensibilité du sujet. L’utilisation des intérêts dégagés par ces avoirs est également tenue secrète par Paris. Seule certitude, elle n’obéit pas aux mêmes règles que celle des intérêts des avoirs d’Euroclear, qui sont versés à l’Ukraine sous forme de prêt et représentaient 4,5 milliards d’euros en 2023.
Contactée par L'Express, BNP Paribas assure "ne détenir aucun actif en France appartenant à des entités publiques russes, y compris la Banque centrale de Russie".Intenses tractations
Les avoirs russes gelés au lendemain de l’invasion de l’Ukraine font l’objet depuis...
-
08/12 - "Les recruteurs tombent dans le panneau" : sur LinkedIn, le virus de l’autopromo se répand à grande vitesse
Entre l’envoi de deux mails, c’est décidé. Vous ouvrez LinkedIn pour vous lancer dans la rédaction d’un post valorisant votre nouvelle fonction, votre dernier projet ou ces résultats impressionnants du genre + 200 % de clics sur votre récente campagne marketing. Quitte à faire dire aux chiffres ce qui vous arrange. Combien de fois ne vous a-t-on répété : il faut apprendre à se "vendre". Une bien laide expression quand on y pense. Puis vient la liste des remerciements façon cérémonie des Oscars. Un post peu inspiré mais qui se veut inspirant, saupoudré de trois émojis — idéalement une fusée en mode décollage — et de quelques hashtags. Vous guettez, presque fébrile, l’arrivée des premiers likes. Un j’aime, c’est bien. Un j’adore, c’est mieux. Et si un recruteur vous repère, encore mieux. Vous commencez à vous inquiéter de l’absence de réaction de ceux "qui comptent" dans votre entreprise. Le grand huit émotionnel a commencé. Pendant ce temps, votre productivité, elle, n’a pas quitté la ligne de départ. Car entre le moment où vous avez eu l’idée de votre post et celui où vous l’avez conçu, 45 minutes se sont déjà évaporées. Sans compter les multiples rafraîchissements de la page pour vérifier si de nouveaux likes apparaissent. On connaît tous ces adeptes du marketing de soi sur les réseaux sociaux. Une tendance plus marquée chez les hommes que chez les femmes selon plusieurs études.En interne, tout le monde vous observe…
Évidemment, rien de condamnable à célébrer une promotion ou à partager une bonne nouvelle avec son réseau....
-
08/12 - Algérie : pourquoi Christophe Gleizes est plus difficile à faire libérer que Boualem Sansal
La déception est immense. Ce jeudi 3 décembre, le journaliste Christophe Gleizes, emprisonné en Algérie depuis juin, n’a pas été libéré. Sa condamnation à sept ans de prison pour apologie du terrorisme a au contraire été confirmée en appel. Tout ça pour rien, ou presque ; avoir fait du journalisme avec un visa de touriste et avoir parlé à des dirigeants de la JS Kabylie, le club mythique de Tizi Ouzou. "Mon analyse, c’est que pendant le temps du délibéré, les magistrats ont reçu une commande", a expliqué son avocat, Emmanuel Daoud, dans l’émission Pour tout dire de T18, ce vendredi 5 décembre.
Nouvelle surprise, tant la relation entre la France et l’Algérie avait paru s’améliorer ces dernières semaines, les deux parties trouvant un intérêt commun à mettre en scène une entente nouvelle sur le dos de l’ex-ministre Bruno Retailleau. La libération de l’écrivain Boualem Sansal, le 12 novembre, a concrétisé cette embellie.
"Nous sommes plus optimistes pour Christophe Gleizes que pour Boualem Sansal", a souvent répété le quai d’Orsay aux journalistes ces derniers mois. Et pourtant. La libération de Boualem Sansal a montré que le régime algérien souhaitait se débarrasser d’un prisonnier âgé, en mauvaise santé, très défendu par le monde intellectuel. Ce "bougé" a rendu plus complexe la gestion du cas Gleizes, Alger optant manifestement pour le cynisme : en se délestant de ses deux prisonniers politiques français, le régime se serait privé d’un levier utile dans ses négociations, notamment migratoires et mémorielles, avec la...
-
08/12 - "Tout le monde va devoir être mis à contribution" : les pistes de Terra Nova pour stabiliser la dette
Un effort demandé "à tout le monde ou presque", représentant, entre autres, "2 300 à 3 000 € par foyer et par an" : stabiliser la dette publique française nécessitera un effort de 100 à 120 milliards d’euros par an à moyen terme et imposera des mesures mettant tout le monde à contribution, y compris les plus riches, selon une note du centre de réflexion Terra Nova publiée ce lundi 8 décembre.
Pour enrayer la spirale d’une dette publique progressant plus vite que la richesse nationale et la stabiliser autour de 120-130 % du produit intérieur brut (contre 115,6 % du PIB fin juin), "il faudra faire 100 à 120 milliards d’euros d’économies par rapport à une situation où les dépenses progressent au rythme de la richesse nationale. C’est en plus de ce qu’il faudra faire pour ralentir certaines dépenses qui progressent plus vite que le PIB, comme les retraites et la santé", a déclaré à l’AFP Guillaume Hannezo, professeur associé à l’Ecole normale supérieure et auteur de cette note du centre de réflexion classé à gauche."On ne fait pas dans la dentelle"
Cet effort, comparable aux estimations de la Cour des comptes ou d’instituts économiques, représente 3,5 à 4 % du PIB. Il correspond au montant que pourrait atteindre la charge de la dette (le paiement des intérêts) dans quelques années si la totalité des 3 400 milliards d’euros de la dette tricolore était refinancée au taux de 3,5 % actuellement demandé par les investisseurs pour prêter de l’argent à la France sur 10 ans.
Compenser ce montant par des hausses de recettes...
-
08/12 - Horlogerie : notre sélection de belles montres à découvrir
Série limitée
Depuis vingt ans, Ralf Tech poursuit sa conquête des océans. En 2005, la WR1 atteignait - 330 mètres au bras d’un plongeur autonome. En 2011, la WRX était certifiée -1 000 mètres et devenait la montre des nageurs de combat du commando Hubert de la Marine Nationale. Un palier était franchi en 2022 avec le modèle The Beast, testé et certifié - 3 000 mètres en conditions réelles. Quelques mois plus tard, le fabricant américain de sous-marins Triton faisait descendre la montre à une profondeur record de - 4 000 mètres. Cependant, comme la série avait déjà été fabriquée, le cadran affichait encore - 3 000 mètres ! Sur celui de la nouvelle édition limitée de 77 pièces The Beast Manufacture Automatic "Edition II", l’indication de profondeur est désormais en phase avec les tests validés. Le fond de la boîte est équipé d’un système d’encapsulage intégral, garantissant une étanchéité optimale et évitant le recours à une valve à hélium. Quant au mouvement manufacture français, le calibre Pequignet atteint une autonomie jusqu’à 77 heures de réserve de marche.Modèle automatique Acquanero, étanche à 700 mètres
Hommage
Genius Watches s’était fait remarquer par ses collections audacieuses en 39 et 36 mm, imaginées en hommage à deux références iconiques de Gérald Genta des années 1970. Le design du boîtier et du bracelet s’inspirait de l’un de ces deux classiques horlogers - dans la partie supérieure - et du second, dans la moitié inférieure. Avec le modèle automatique Acquanero, étanche à 700 mètres, la marque suisse célèbre...
-
08/12 - Le leadership, une vertu dangereuse ? Le regard de Julia de Funès
Il y a des mots qui, à force d’être répétés, perdent leur sens. Un exemple ? Le leadership.
Les formations qui l’inculquent n’en finissent pas de fleurir. Elles promettent toutes la même chose : vous apprendre à "incarner une posture managériale", à "gagner en charisme", à "activer les leviers du leadership"… Quoi de plus généreux ? Là encore ne serait-ce pas ce que j’appelle une vertu dangereuse, un bon sentiment qui se retourne en écueil ? Une vertu qui chavire en vice ?
Car on ne devient pas charismatique en suivant une méthode comportementale. Les postures qu’on enseigne sont souvent superficielles, mécaniques, artificielles. Elles font croire qu’il suffirait de se tenir droit, de parler fort, de regarder les gens dans les yeux pour devenir un leader naturel.
Or, le charisme, l’autorité, le leadership, ne s’enseigne pas. Et pour deux raisons. D’abord, parce que l’autorité dépend toujours d’autrui. On peut apprendre toutes les techniques du monde, si les autres ne nous reconnaissent aucune autorité, nous n’en aurons jamais. L’autorité ne s’impose pas, elle se reçoit. Elle repose sur un jugement extérieur qu’aucune formation ne peut garantir.
Ensuite, parce que l’autorité est singulière. Ces formations veulent tout standardiser : un kit de comportements, une recette de gestes et de mots, censés convenir à tout le monde. Mais l’autorité, justement, ne supporte pas ce type de formatage. Elle est affaire de style, de personnalité, de vérité intérieure. Le charisme, le leadership, l’autorité, ne viennent pas du...
-
08/12 - Chine : l’excédent commercial s’envole et dépasse 1 000 milliards de dollars pour la première fois
L’excédent commercial colossal de la Chine a atteint un niveau inédit, en dépassant pour la première fois les 1 000 milliards de dollars en 2025. Les exportations à travers le reste du monde ont compensé la forte baisse des livraisons vers les États-Unis, indiquent des chiffres officiels publiés lundi 8 décembre.
Le solde positif des échanges de la Chine avec le reste du monde de janvier à novembre était de 1 080 milliards de dollars, a indiqué l’administration des Douanes. "L’excédent commercial de la Chine cette année a déjà dépassé celui de l’année dernière, et nous prévoyons qu’il augmentera encore l’année prochaine", écrit dans une note Zichun Huang, de Capital Economics. "La faiblesse des exportations vers les Etats-Unis a été largement compensée par les expéditions vers d’autres marchés" en novembre, a-t-elle dit.
Les exportations de la Chine ont augmenté de 5,9 % en novembre sur un an, plus rapidement que prévu, mais ont baissé de 28,6 % vers les seuls Etats-Unis au cours de la même période, a indiqué l’administration des Douanes. Le chiffre global des exportations est meilleur que les prévisions de l’agence Bloomberg, qui tablait sur une hausse de 4 %.
Cette embellie fait suite à un recul des exportations de 1,1 % sur un an en octobre, le premier depuis février coïncidant avec un regain des tensions commerciales avec les Etats-Unis.Faible consommation intérieure
Les importations ont progressé de 1,9 % sur un an en novembre, à un rythme plus lent que la hausse de 3 % prévue par Bloomberg, nouveau signe...
-
08/12 - Crédit immobilier : comment éviter les pièges de l’assurance emprunteur
Si les emprunteurs négocient souvent âprement le taux d’intérêt de leur crédit, rares sont ceux qui portent attention à l’assurance DIIT (décès, invalidité, incapacité de travail), qui lui est associée. Ce contrat prévoit les règles de prise en charge de vos mensualités si vous êtes victime d’un sinistre. Un "contrat groupe", vendu par la filiale d’assurance de la banque, est généralement proposé. Vous pourrez souvent trouver moins cher en optant pour une assurance en délégation, c’est-à-dire en allant souscrire un "contrat individuel" auprès d’une autre compagnie. Leur fonctionnement diffère : les premières offrent une couverture identique à tous les assurés sur un principe de mutualisation tandis que les secondes fixent leur tarif en fonction du risque propre à chaque souscripteur.Tarif selon l’âge
Le prix de ces deux assurances n’est donc pas le même. Le tarif des contrats "groupe" varie, la plupart du temps, selon la tranche d’âge : les emprunteurs les plus âgés paient plus cher que ceux qui ont moins de 30 ans. En revanche, les contrats individuels tiennent compte de multiples facteurs pour calculer le coût de la couverture, comme la profession, l’âge, l’état de santé, les habitudes de vie, etc. Concrètement, si vous êtes jeune, en bonne santé, exercez une profession sédentaire et ne pratiquez pas de sport à risques, une assurance individuelle sera souvent bien plus intéressante. Mais avant d’opter pour cette formule, lisez attentivement les conditions des contrats car, si les couvertures sont globalement...
-
08/12 - Tensions entre le Cambodge et la Thaïlande : le cessez-le-feu de Donald Trump déjà menacé
La Thaïlande et le Cambodge se sont accusés lundi 8 décembre d’avoir repris les hostilités à la frontière, où Bangkok a indiqué mener des frappes aériennes et où un soldat thaïlandais et quatre civils cambodgiens sont morts, selon les deux camps, moins de deux mois après un accord de cessez-le-feu chapeauté par Donald Trump.
Le président américain avait qualifié d'"historique" la signature d’un accord, le 26 octobre, entre les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est, opposés de longue date sur un différend frontalier. Suspendu depuis, il devait refermer la page de cinq jours de combats en juillet, au sol et dans les airs, qui avaient fait au moins 43 morts et contraint quelque 300 000 personnes à évacuer.
Un mois et demi après seulement, les hostilités sont reparties dans la nuit de dimanche à lundi et les deux camps s’en rejettent la responsabilité. L’armée thaïlandaise affirme avoir été attaquée par le Cambodge dans la province d’Ubon Ratchathani et indique qu’un de ses soldats a été tué et quatre autres blessés. Le ministère cambodgien de la Défense a déclaré de son côté que les forces thaïlandaises avaient lancé tôt lundi matin une attaque dans les provinces frontalières de Preah Vihear et d’Oddar Meanchey, sans que ses troupes ne ripostent.
Le ministre cambodgien de l'Information Neth Pheaktra a déclaré à l'AFP que les "attaques thaïlandaises" avaient causé la mort de quatre civils cambodgiens et fait une dizaine de blessés.Avions de chasse
"A toutes les forces sur le front, veuillez faire preuve de patience", a demandé...
-
08/12 - Comment la crise du logement pousse la Génération Z vers les cryptomonnaies
Une forte hausse suivie d’une chute tout aussi brutale : la récente volatilité de l’action du fabricant de viande végétale Beyond Meat, en grande difficulté financière, a remis en lumière le phénomène des "actions mèmes". Ces titres, comme GameStop ou AMC, s’envolent non pas grâce aux fondamentaux des entreprises, mais sous l’effet de l’enthousiasme de petits investisseurs mobilisés sur des forums en ligne, tels que WallStreetBets. L’épisode ranime les commentaires sur l’appétence des moins de 35 ans pour le risque, leur supposée légèreté – résumée par l’acronyme Yolo ("You Only Live Once") – et la viralité des réseaux sociaux.
Les données de comportement confirment ce basculement. Le rapport Global Retail Investor Outlook 2024 du World Economic Forum montre qu’environ 30 % des membres de la génération Z investissent déjà en Bourse au début de l’âge adulte, deux fois plus que les millennials au même âge, et qu’une proportion croissante d’entre eux commence par les cryptomonnaies plutôt que par les livrets ou les fonds indiciels. L’étude américaine Gen Z and Investing : Social Media, Crypto, FOMO, and Family indique qu’une fraction significative des jeunes investisseurs américains ne détient que des cryptoactifs ou des NFT, sans diversification classique, et s’informe d’abord via TikTok ou YouTube plutôt que par des canaux institutionnels.
Des travaux sur le trading d’options montrent également que la génération Z se distingue par des portefeuilles de petite taille mais une forte propension au trading journalier, en...
-
08/12 - Guerre en Ukraine : pour Volodymyr Zelensky, Kiev n’a pas le droit "légal" ni "moral" de céder des territoires à Moscou
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a déclaré samedi avoir eu une conversation téléphonique "constructive" avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner et les négociateurs de Kiev, a participé ce lundi 8 décembre à Londres à une rencontre avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz. Le président américain Donald Trump a de son côté reproché dimanche soir à son homologue ukrainien de n’avoir "pas lu la proposition" de paix sur l’Ukraine dévoilée il y a trois semaines par les Etats-Unis.
Les infos à retenir
⇒ Kiev n'a pas le droit "légal" ni "moral" de céder des territoires à Moscou, dit Volodymyr Zelensky
⇒ Donald Trump reproche à Volodymyr Zelensky de n’avoir "pas lu la proposition" de paix pour l’Ukraine
⇒ Paris évoque de prochains échanges entre Européens, Américains et Ukrainiens pour "renforcer la convergence"Volodymyr Zelensky se rendra en Italie mardi
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé qu'il se rendrait dans la nuit de lundi à mardi en Italie, après un bref passage à Bruxelles, en plein pourparlers sur un plan de paix entre Kiev et Moscou.
S'exprimant devant la presse, il a précisé qu'il avait atterri à Bruxelles où il doit notamment rencontrer le secrétaire général de l'Otan et la cheffe de la Commission européenne. "Puis, pendant la nuit, vers 1 heure ou minuit, j'irai en Italie", a-t-il poursuivi.Kiev n'a pas le droit "légal" ni "moral" de céder des territoires à Moscou, dit...
-
08/12 - Comment nos IA du quotidien peuvent relayer la propagande du Kremlin
Solène Alifat : Pour préparer cette série sur le côté obscur de l’IA, je me suis dit que j’allais directement poser la question au premier concerné, c’est-à-dire une intelligence artificielle. En l’occurence, je suis allée sur Chat GPT, et je vous propose, chers auditeurs, de vous partager ses réponses. Ce sont ses vraies réponses qu’on a enregistrées et vous allez entendre la "voix" du chatbot. J’ouvre l’application et je lui demande : "Est-ce que tu penses que l’IA a des faces sombres ?"
Chat GPT : C’est une question qui fait beaucoup débat, je dirais. Comme toute technologie l’intelligence artificielle a des aspects positifs et des aspects qui peuvent être un peu plus complexes ou éthiquement discutables, mais ça dépend vraiment de l’utilisation qu’on en fait je pense.
Solène Alifat : Et selon toi, quelles sont ces faces sombres ?
Chat GPT : On entend souvent parler par exemple de la question de la vie privée avec l’utilisation des données personnelles, ou encore les biais algorythmiques qui peuvent reproduire certaines discriminations. Et puis il y a aussi les préoccupations autour de l’automatisation qui peut avoir un impact sur certains emplois. Il y a aussi le risque de désinformation, et il y a toujours la question de la dépendance aux technologies qui peut avoir un impact sur nos compétences humaines, notre autonomie, etc.
Solène Alifat : Je souhaite justement réaliser une série de podcasts sur les faces sombres de l’intelligence artificielle. En tant qu’IA, ça ne te pose pas de problème ?
Chat...
-
08/12 - Pourquoi l’Europe se déchire sur les prix de l’électricité : "Il y aura toujours un gagnant et un perdant"
D’abord le charbon et l’acier, maintenant l’électricité. L’Europe est liée par l’énergie, pour le meilleur comme pour le pire. Sauf que les pays ont la fâcheuse tendance à voir le verre à moitié vide. Quand ils n’affichent pas clairement leur irritation. Ce fut le cas, fin novembre, de la Norvège. Le ministre de l’Energie, Terje Aasland, regrettait de ne plus sentir clairement les bénéfices mutuels du réseau européen. La raison ? L’Allemagne. Et plus précisément son prix uniforme de l’électricité qui, par effet papillon, fait grimper la facture à Oslo. Le coup de pression à l’égard de Berlin - et indirectement de Bruxelles - n’a rien d’innocent : la Norvège doit bientôt décider de remplacer ou non ses vieillissants câbles de transport Skagerrak 1 et 2, qui la relient au Danemark. Son choix, quel qu’il soit, aura des conséquences bien au-delà de ses frontières.
L’agacement norvégien n’est pas nouveau. Le gouvernement était déjà monté au créneau l’an dernier sur le sujet. Dans la foulée, la Suède avait manifesté la même exaspération, et désigné le même coupable. La construction d’une nouvelle interconnexion sous-marine entre les deux pays est ainsi devenue un levier de négociation : Stockholm n’ira de l’avant que si Berlin divise son marché en plusieurs zones, comme suggéré par le réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d’électricité (Entso-e). Et ce afin de mieux refléter la réalité des prix entre le nord, où la production électrique est abondante et la consommation modérée, et le sud, qui connaît une situation...
-
08/12 - Présidentielle 2027 : Raphaël Glucksmann - Olivier Faure, récit d’une fêlure
7 mai 2025 à Strasbourg, commémorations des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. En immersion au Parlement européen, Olivier Faure croise la maître des lieux, Roberta Metsola, s’entretient avec le président du Conseil européen Antonio Costa, partage un café avec Stéphane Séjourné, commissaire à l’industrie, aux PME et au Marché unique… Le patron des socialistes n’est pas ministre, contrairement à ce que laisserait penser son agenda, il est au contraire une personnalité en quête d’envergure. Alors les moments forts de la journée sont immortalisés, publiés sur les réseaux sociaux. Ses plus fidèles lieutenants sont bien sûr de la mise en scène. Mais lorsqu’un être, un seul, manque à l’image…
Où est passé Raphaël Glucksmann ? Les deux hommes se voient tout de même, à l’abri des regards indiscrets. En réalité, ils sont presque convoqués - non pas dans le bureau de la directrice, mais dans celui de la coprésidente des socialistes français. 45 minutes d’entrevue et quelques bulles, car Nora Mebarek leur passe un savon. Elle désespère de la manière dont est déployée cette concurrence, carburant à malveillances disséminées dans la presse. Alors elle met les choses au clair : "Parlez-vous, arrêtez de faire parler les autres à votre place. L’un contre l’autre, il n’y a d’avenir pour aucun de vous deux." Quand Olivier Faure et Raphaël Glucksmann célèbrent la paix, leurs amis les somment d’arrêter la gué-guerre. Obsédante interrogation à gauche
"Raphaël, je ne comprends pas ton truc." Le dire, c’est comprendre que Glucksmann...
-
07/12 - Stanley Bill (Cambridge) : "L’exemple polonais le montre, il est difficile de se remettre d’une parenthèse populiste"
Comment une démocratie libérale peut-elle se défendre efficacement contre des régimes autoritaires et dictatoriaux sans renier ses principes ni se compromettre ? A cette question, quasiment aussi vieille que la démocratie elle-même, le philosophe Karl Popper répondait par le "paradoxe de la tolérance" : une société ouverte doit pouvoir refuser la tolérance à ceux qui entendent l’abolir. Deux siècles plus tôt, cela se traduisait par le fameux "pas de liberté pour les ennemis de la liberté", attribué au Montagnard Louis Antoine de Saint-Just.
Alors que les populismes gagnent du terrain un peu partout dans le monde, et en Europe en particulier, ce dilemme se pose à nouveau avec force. En Pologne, le retour au pouvoir d’une coalition centriste menée par Donald Tusk, après la "parenthèse illibérale" du PiS (le parti nationaliste conservateur Droit et Justice) entre 2015 et 2023, offre un véritable laboratoire de sortie du populisme, estime Stanley Bill, professeur à Cambridge et spécialiste du pays. Pour légitimer ses politiques de "retour à la démocratie", l’actuel Premier ministre polonais a repris à son compte le concept de "démocratie militante" forgé dans les années 30 par le juriste Karl Loewenstein, selon lequel les régimes démocratiques doivent se doter de mécanismes juridiques exceptionnels pour protéger la démocratie des assauts du fascisme. Au risque, prévient Stanley Bill, co-auteur avec Ben Stanley de Good Change : The Rise and Fall of Poland’s Illiberal Revolution (Stanford University Press, 2025),...
-
07/12 - Front républicain ou union des droites ? LR se divise sur l’idée d’une primaire ouverte à l’extrême droite
"La primaire qui dynamite la droite", se félicite le Journal du Dimanche, média classé à l’extrême droite, ce dimanche 7 décembre. Une formule qui résume bien l’idée à l’œuvre depuis plusieurs semaines dans les rangs de la droite parlementaire. À l’approche de la présidentielle de 2027, Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale, défend le principe d’une primaire largement ouverte, bien au-delà du périmètre traditionnel des Républicains, jusqu’à inclure l’eurodéputée du parti d’extrême droite Reconquête! Sarah Knafo. Présentée comme un antidote aux échecs électoraux répétés, cette stratégie fait surtout planer le risque d’une nouvelle fracture interne au parti.
Fin octobre, sur RTL, le patron des députés LR se livrait à un exercice d’équilibriste. D’un côté, il assume le principe d’un large départage "de Gerald Darmanin à Sarah Knafo", tout en évitant soigneusement de prononcer le nom d’Eric Zemmour. Une précaution qui ne trompe personne, d’autant que les deux hommes se connaissent bien. "Impossible d’imaginer cette primaire élargie à Reconquête! sans l’aval de son fondateur, compagnon de Sarah Knafo à la ville", soulignent nos confrères du Monde. Du côté de la principale intéressée, cette dernière avait défendu sur RTL cette idée également : "Cette primaire à droite pourrait être utile pour remettre les idées de la droite au centre du débat."
Aux côtés de Laurent Wauquiez, d’autres membres des Républicains revendiquent la même réflexion. Depuis plusieurs mois, David Lisnard plaide pour une...
-
07/12 - "Il y a deux chances sur trois qu’une guerre nucléaire éclate d’ici 2045" : le scénario noir de Mark Lynas
Quand Charles Oppenheimer, petit-fils du père de la bombe atomique, qualifie un livre dédié au risque de guerre nucléaire de "puissant et clairvoyant", on regarde forcément au-delà de la couverture… Dans Six minutes to winter : Nuclear war and how to avoid it (Bloomsbury), Mark Lynas, célèbre journaliste spécialiste de l’environnement, notamment auteur de Nuclear 2.0 : Why a green future needs nuclear power ("Nucléaire 2.0 : pourquoi un avenir vert a besoin de l'énergie nucléaire"), se penche sur un sujet qui, en apparence, a tout du scénario de science-fiction. En apparence seulement car, selon ses calculs, les chances qu’une guerre nucléaire se produise à grande échelle seraient de 63 % d’ici 2045.
A L’Express, Mark Lynas décrit comment, en l’espace de quelques minutes, le monde pourrait basculer dans un véritable "hiver nucléaire" ; de quoi rendre la planète pratiquement inhabitable… "En cas de conflit nucléaire majeur, nous reviendrions certainement à une ère préindustrielle dans la mesure où toutes les chaînes d'approvisionnement et les infrastructures industrielles que nous connaissons aujourd'hui, des transports à Internet, cesseraient d'exister", détaille-t-il. Pire : "Les conséquences d'une guerre nucléaire seraient bien plus dramatiques et dévastatrices que celles du changement climatique". Russie, Etats-Unis, Pakistan, Inde… Le journaliste passe également en revue les moments au cours desquels le monde a frôlé la guerre nucléaire. Avec une leçon à la clé : "Nous sommes exposés à une catastrophe...
-
07/12 - A Tchernobyl, l’impact d’un drone russe compromet la sécurité du site nucléaire
Encore une mauvaise nouvelle pour l’Ukraine. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a indiqué que le bouclier de confinement recouvrant le réacteur accidenté de Tchernobyl, en Ukraine, ne remplit désormais plus pleinement sa fonction de protection contre les radiations. En février dernier, un drone explosif russe a touché le sarcophage, provoquant une brèche dans la structure d’acier censée isoler le site.
Achevé en 2019 dans le cadre d’un programme soutenu par l’Union européenne, le "New Safe Confinement" (également nommé l’Arche de Tchernobyl) venait coiffer le premier sarcophage en béton très dégradé, construit dans la précipitation après l’accident nucléaire du 26 avril 1986. Cet ouvrage de très haute technicité, qui avait nécessité un investissement de près de 1,5 milliard d’euros, avait été conçu pour durer un siècle. Longue de 257 mètres, haut de 108 mètres et pesant 36 000 tonnes — l’équivalent d’une centaine de Boeing 747 —, "cette arche devait résister à des conditions extrêmes : températures allant de – 43 °C à + 45 °C, vents violents comparables à ceux d’une tornade de catégorie 3 et séismes de magnitude 7", nous explique Vincent Houard, ingénieur nucléaire et membre de l’Observatoire Energie & Climat de l’Institut Sapiens.
Pensé pour garantir le confinement radioactif et permettre le démantèlement progressif du réacteur accidenté en toute sûreté, ce dôme métallique a été construit par le consortium Novarka (Bouygues Construction et Vinci Construction), puis lentement déplacé sur rails afin de...
-
07/12 - Yves Camdeborde, François Simon… Les dix livres sur la gastronomie qui ont retenu notre attention en 2025
L'année 2025 a été un excellent millésime pour les livres de cuisine où chefs, écrivains et journalistes ont rivalisé de créativité pour nourrir notre curiosité. L’Express en a retenu dix, une sélection non exhaustive mais qui a marqué notre bibliothèque gourmande. Entre beaux livres inspirants, enquêtes, hommages à des terroirs vivants et ouvrages plus techniques… Voici notre sélection.Y retournerai-je ?, de François Simon
Retournera-t-on en librairie acheter le nouveau livre du plus salé des critiques gastronomiques, François Simon ? Assurément. Et plutôt deux fois qu’une. Pour l’offrir aux gens dont on souhaite prendre soin. Bien sûr, ils trouveront dans ces carnets hédonistes des adresses confidentielles et bienveillantes : Kidoguchi à Tokyo (pour ses sushis), le glacier Cremeria Santo Stephano à Bologne, L’Océan au Croisic…
Mais il y a bien plus dans ce Baedeker égotiste : une esthétique de l’échappée, un mode d’emploi pour prendre la poudre d’escampette. La maquette, très visuelle, donne un aspect très personnel à cet ouvrage. Comme si l’auteur l’avait composé pour nous seuls, en tirage ultra-limité. Pour savourer pleinement Y retournerai-je ?, on suivra également le compte Instagram de l’auteur (390 000 abonnés). "J’écris un livre pour savoir ce qu’il y a dedans", explique François Simon citant Julien Green. On lit le sien pour savoir ce qu’il y a en nous.
> Aux éditions Flammarion (26 euros)Le potager des chefs, Yves Camdeborde
A ceux qui pensent que la saisonnalité n’est qu’un argument marketing pour des...
-
07/12 - Emmanuel Macron menace la Chine de droits de douane "dans les tout prochains mois"
Emmanuel Macron hausse le ton face à la Chine, qu'il menace de droits de douane "dans les tout prochains mois" si Pékin ne prend pas des mesures pour réduire le déficit commercial qui ne cesse de se creuser avec l'Union européenne". Je leur ai dit que, s'ils ne réagissaient pas, nous, Européens, serions contraints, dans les tout prochains mois, de prendre des mesures fortes (...) à l'instar des Etats-Unis, comme par exemple des droits de douane sur les produits chinois", a déclaré le président français, de retour d'un voyage officiel en Chine, dans un entretien dans le quotidien français Les Echos, publié dimanche.
Washington impose de forts tarifs douaniers sur les produits chinois, qui ont toutefois été réduit de 57% à 47% dans le cadre d'un accord, annoncé fin octobre entre les deux pays. "La Chine vient percuter le coeur du modèle industriel et d'innovation européen, historiquement basé sur la machine-outil et l'automobile", relève Emmanuel Macron.Résistance allemande
Et le protectionnisme de l'administration Trump ne fait qu'aggraver les choses. "Elle accroît nos problèmes en redirigeant les flux chinois massivement sur nos marchés", met en avant le président français. "Aujourd'hui, nous sommes pris entre les deux et c'est une question de vie ou de mort pour l'industrie européenne", déplore-t-il. Mais il reste conscient que la constitution d'un front commun européen sur la question n'est pas facile, l'Allemagne, très présente en Chine, n'étant "pas encore totalement sur notre ligne".
Lors de sa...
-
07/12 - "Amène ton ami" : en Russie, le business lucratif du recrutement militaire
Alors que la guerre en Ukraine s’inscrit dans la durée, le recrutement de soldats est devenu, en Russie, un enjeu économique à part entière. En 2025, un mécanisme parallèle, fondé sur des primes et des gratifications à la performance, s’est progressivement imposé avec l’appui des autorités locales. Au cœur de ce dispositif, une logique simple, résumée par une formule largement diffusée : "Amène ton ami." Désormais, chaque engagement facilité par un intermédiaire peut donner lieu à une rémunération envers ce dernier, versée pour avoir orienté un volontaire vers le ministère de la Défense, souligne Courrier International.
Sur Telegram, VKontakte ou le site d’annonces Avito, les propositions d’enrôlement se multiplient, accompagnées d’arguments soigneusement sélectionnés : "pas de combats", "affectation en deuxième ligne", "dettes effacées". Présentées comme de simples opportunités professionnelles, ces promesses masquent toutefois une organisation bien plus structurée. Selon plusieurs médias indépendants russes, dont VotTak, média russophone affilié à la chaîne biélorusse Belsat, le recrutement militaire s’est imposé comme une activité lucrative à part entière, où mettre des hommes en relation avec l’armée est devenu un travail rémunéré.
"Dans au moins 21 régions, les administrations locales proposent une prime, parfois massive, pour chaque volontaire amené au centre de recrutement", rappellent nos confrères...
-
07/12 - "La Longue Paix s’achève peut-être…" : la mise en garde de Graham Allison et James Winnefeld Jr.
Ces huit dernières décennies ont représenté la plus longue période sans guerre entre grandes puissances depuis l’Empire romain. Cette ère anormale de paix prolongée a fait suite à deux guerres catastrophiques, si destructrices que les historiens ont jugé nécessaire de créer un nouveau terme pour les décrire : les "guerres mondiales". Mais si le reste du XXe siècle avait été aussi violent que les deux millénaires précédents, la vie de presque toutes les personnes vivant aujourd’hui aurait été radicalement différente.
L’absence de guerres entre grandes puissances depuis 1945 n’est pas un pur hasard. L’expérience d’un conflit meurtrier entre 1939 et 1945 a poussé les architectes de l’après-guerre à tenter de modifier le cours de l’Histoire. L’expérience personnelle des dirigeants américains, qui ont remporté la guerre, leur a donné la confiance nécessaire pour imaginer l’inimaginable et faire ce que les générations précédentes avaient rejeté comme irréalisable, en construisant un ordre international capable d’apporter la paix. Pour que cette longue période de paix se poursuive, dirigeants et citoyens doivent aujourd’hui reconnaître l’ampleur de cet exploit, prendre conscience de sa fragilité et entamer un débat sérieux sur les mesures à prendre pour le préserver pour la prochaine génération.Le conflit nucléaire évité, pour l’instant
Trois chiffres résument les succès de l’ordre international en matière de sécurité : 80, 80 et 9. Cela fait quatre-vingts ans qu’il n’y a pas eu de guerre ouverte entre les grandes puissances....
-
07/12 - Yann Bouvier, le "Decaux 2.0" qui combat la post-vérité historique sur les réseaux sociaux
Même les thuriféraires de Philippe de Villiers le reconnaissent : quand l’homme du Puy du Fou s’emballe sur telle ou telle période de l’histoire de France, il ne faut pas être trop à cheval sur la vérité des faits. Le passé n’est-il qu’un réservoir à fables qu’on peut tourner dans un sens ou dans l’autre au gré de ses convictions ? A une époque polarisée où Patrick Boucheron et Eric Zemmour paraissent irréconciliables, on cherche des gens qui essaient de sortir des clivages et remettent la raison au centre du débat. Par ailleurs, les temps ont changé. Les livres d’histoire se vendent nettement moins, et il faut aller trouver le public là où il est. Dès les années 1950, Alain Decaux avait investi la radio et la télévision. Nul doute qu’il serait aujourd’hui sur les réseaux sociaux, où pullulent ignorance, théories du complot et maintenant vidéos générées par IA.
Le Decaux 2.0 s’appelle Yann Bouvier. Sous le pseudonyme de @YannToutCourt, ce professeur d’histoire-géographie cumule 1,4 million d’abonnés entre TikTok, YouTube et Instagram. Il s’est fait connaître en postant des vidéos où il entend combattre idées reçues et récits volontairement falsifiés à des fins politiques. Ce travail pédagogique se prolonge aujourd’hui par un livre collectif qu’il a dirigé, France Fictions. Dans une préface aux airs de manifeste, Bouvier fixe le cadre. Il veut "décloisonner recherche et vulgarisation" : "La démarche, c’est surtout refuser le triomphe de la post-vérité, que les fictions soient données pour vraies, que les mythes n’emplissent...
-
07/12 - Louvre : la galerie des Cinq Continents a ouvert ses portes
Il y a vingt-cinq ans, six années avant l’ouverture du musée du quai Branly, qui porte aujourd'hui son nom en extension, Jacques Chirac inaugurait le pavillon des Sessions, faisant ainsi entrer l’art extra-occidental au Louvre après des décennies de polémique. En cette fin 2025, alors que ce manifeste d’une égalité entre les productions culturelles d’où qu’elles viennent n’est plus sujet à débat, l’espace conçu par Jean-Marie Wilmotte en 2000 s’est mué en galerie des Cinq Continents, sous l’égide des deux institutions parisiennes, qui s’en partagent le commissariat avec un mot d’ordre : mettre en relation ces cultures, dont la pluralité patrimoniale est désormais reconnue par tous. Le sanctuaire relooké a ouvert ses portes ce 3 décembre après quelques tâtonnements de dates, la visite de presse initialement prévue le 12 novembre ayant été repoussée, dans la précipitation, trois semaines plus tard : la faute au "casse du siècle" et au rapport désastreux sur les failles sécuritaires du musée livré par la Cour des Comptes qui en a résulté.
L’accès à la Galerie se fait par la méconnue porte des Lions, dont l’entrée, reconfigurée, permet d’accéder directement au premier étage, où les salles de peintures italiennes et espagnoles des XVIIe et XVIIIe siècles viennent d’être rénovées. Le hall d’accueil, sobrement refondu avec les matériaux d’origine, enrichi d’un vestiaire libre-service et d’un café-boulangerie avec vue sur le jardin du Carrousel, joue des contrastes entre parement en pierre claire et bois sombre. Au mur, les...
-
07/12 - Horlogerie : le monde mystérieux des montres en éditions spéciales
Moins exclusives que des séries limitées, les éditions spéciales mettent l’accent sur un détail original ou un univers singulier. Ainsi, le cadran de la montre Mido, qui s’inspire de l’âge d’or du petit écran, ne passe pas inaperçu auprès d’une génération qui a connu la mire sur son téléviseur. Cette édition spéciale Multifort TV Big Date S01E02 rend hommage aux bandes multicolores de mise au point, ce "bruit de pixels" emblématique. De plus, le boîtier carré aux angles arrondis de la ligne Multifort TV Big Date reprend les formes de modèles Mido des années 1970, déjà en référence à un écran de télévision.Prospex Samourai Edition Spéciale Padi SRPL53
Dans un style plus sportif, Seiko dédie deux éditions spéciales à l’organisation de formation à la plongée sous-marine PADI*. Le modèle Prospex Samouraï, étanche à 200 mètres, arbore un cadran vert émeraude qui fait allusion à la lumière et à l’ondulation de la surface de l’eau vues depuis les profondeurs.WRB Automatic « California »
C’est encore un cadran qui distingue la référence WRB Automatic de Ralf Tech mais, cette fois, dans une série limitée de 100 pièces. Clin d’œil aux codes esthétiques de l’horlogerie des années 1930, cette alternance de chiffres romains dans la partie supérieure et de chiffres arabes dans la partie inférieure, a été baptisée California cinquante ans plus tard. Dès lors que des collectionneurs de montres japonais ont déniché ces pièces rares chez des marchands de Los Angeles.Monterey W0YG11
Louis Vuitton regarde aussi dans le rétroviseur avec sa série limitée...
-
07/12 - Nicolas Sarkozy a assuré à Marine Le Pen qu’il ne s’associerait pas à un "front républicain" contre le RN
Nicolas Sarkozy a assuré à Marine Le Pen qu’il ne s’associerait pas à un éventuel "front républicain" contre le RN et plaidé pour un "rassemblement le plus large possible", "sans anathème", selon les extraits de son prochain livre publiés dimanche dans La Tribune. Dans Le Journal d’un prisonnier, le livre consacré à ses 20 jours de détention, en librairie mercredi, l’ex-chef de l’Etat rapporte un échange téléphonique avec Marine Le Pen.
Nicolas Sarkozy l’avait contactée après sa condamnation à cinq ans de prison au procès du financement libyen de sa campagne de 2007 pour la remercier d’avoir pris sa défense. Au cours de cet échange, rapporte-t-il dans son livre, Marine Le Pen lui aurait dit : "Votre voix porte sur l’électorat populaire, vous associerez-vous à un quelconque front républicain " lors de futures échéances électorales ? "Ma réponse fut sans ambiguïté : 'Non, et de surcroît je l’assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet'", écrit l’ancien président. Plus loin dans l’ouvrage, il juge que "le chemin de reconstruction de la droite ne pourra passer que par l’esprit de rassemblement le plus large possible, sans exclusive et sans anathème".Des relations "distendues" avec Macron
Nicolas Sarkozy a en revanche des mots acerbes à l’égard d’Emmanuel Macron, qu’il a rencontré peu avant son incarcération, le 21 octobre : "Je n’avais rien à lui dire et n’avais guère envie d’une discussion amicale avec lui". "Depuis la funeste décision de dissoudre l’Assemblée nationale, nos relations...
-
07/12 - Placements : préparez votre retraite en soutenant la Défense
Mettre l’argent des Français au service de l’économie réelle : l’idée bénéficie d’un coup de pouce réglementaire depuis la loi Industrie Verte, entrée en vigueur en octobre 2024. Elle impose une part minimale d’investissements non cotés dans les gestions pilotées des contrats d’assurance-vie et des plans d’épargne retraite, via des fonds de private equity. Ces produits investis au capital de petites et moyennes entreprises (PME) et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) non cotées en Bourse y sont aussi de plus en plus souvent accessibles en gestion libre, pour des tickets d’entrée réduits à quelques centaines ou milliers d’euros seulement.
La liste est en passe de s’allonger avec le coup d’envoi du fonds Bpifrance Défense, dont la création avait été annoncée en mars 2025 par le gouvernement Bayrou. "Le lancement de ce fonds très grand public, accessible dès 500 euros, va dans le sens de la démocratisation du private equity souhaitée par la loi, explique Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’Épargne. Mais cela reste un placement risqué, plutôt destiné aux épargnants en quête de diversification."
En vitesse de croisière, le portefeuille sera investi dans 500 entreprises non cotées de la base industrielle et technologique de défense (BITD). Celle-ci regroupe les entreprises contribuant à concevoir et produire des équipements pour les armées. Elle est constituée de neuf grands groupes industriels (Dassault Aviation, Safran, Thalès…) et de 4 000 entreprises plus petites. Ce marché est en forte croissance...
-
07/12 - Ukraine : Viktor Orban va envoyer des hommes d’affaires hongrois en Russie pour préparer l’après-guerre
Le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban a annoncé l'envoi d'une délégation d'hommes d'affaires en Russie dans les prochains jours, pour préparer l'après-guerre en Ukraine, samedi lors d'un meeting à quelques mois des élections législatives dans son pays. Cette mission se concentrera sur des coopérations économiques et s'inscrit dans la volonté de "penser dès maintenant au monde d’après-guerre et d'après les sanctions", a-t-il déclaré devant un millier de personnes réunies dans une salle de sport à Kecskemét, dans le centre de la Hongrie.Acquérir des raffineries détenues pas les Russes en Europe
Viktor Orban, rare dirigeant européen proche à la fois du président américain Donald Trump et du président russe Vladimir Poutine, a affirmé discuter à la fois avec les Américains et les Russes, "même si je ne peux pas révéler tous les détails", a-t-il dit. "Il faut anticiper, car si Dieu nous aide et que la guerre se termine sans que nous y soyons entraînés, et si le président américain réussit à réintégrer la Russie dans l’économie mondiale, que les sanctions sont démantelées, nous nous retrouverons dans un tout autre espace économique", a-t-il encore déclaré.
Selon les médias hongrois, la compagnie pétrolière et gazière hongroise MOL envisage d'acquérir des raffineries et des stations-service en Europe, détenues par les groupes russes Lukoil et Gazprom soumis à des sanctions américaines ainsi que des participations dans des sites de production au Kazakhstan et en Azerbaïdjan — des sujets qui auraient été évoqués...
-
07/12 - Bank for the Planet : un compte à vue pour mettre son argent au vert
Mettre son argent au vert n’est pas une affaire simple. Comparer les offres, évaluer leur impact et éviter le greenwashing s’apparentent à un véritable défi. Surtout, s’il existe un large panel de propositions en matière d’épargne, les offres éthiques sont bien plus limitées en ce qui concerne la banque du quotidien. C’est pourtant une première étape déterminante puisque choisir une banque "verte" revient à s’assurer que l’argent déposé sur son compte finance réellement des projets durables.
C’est la promesse de Bank for the Planet, une offre bancaire lancée par le Crédit Coopératif - banque engagée dans les transitions écologique et sociale du groupe BPCE - en partenariat avec Team for the Planet - entreprise à mission et à but non lucratif qui finance des projets innovants permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Cette offre bancaire permet notamment de tracer son argent, c'est-à-dire de s’assurer que les projets qu’il va contribuer à financer sont bel et bien axés sur la préservation de la planète. En outre, le Crédit Coopératif applique des standards élevés. "La banque a adopté une politique d’exclusion stricte des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) de ses financements, ce qui la distingue nettement des principales banques françaises qui continuent à soutenir ce secteur", souligne ainsi l’ONG Reclaim Finance.Microdons et intérêts
Le partenariat prévoit aussi une carte bancaire solidaire permettant de faire, à chaque utilisation, des microdons à Team for the Planet ainsi que des livrets...
-
07/12 - Les espions chinois à l’assaut de Taïwan : "Quand j’ai vu l’enveloppe, j’ai su qu’ils me cherchaient"
Tout sourire, chemise hawaïenne et lunettes de soleil aviateur, Huang Chu-jung se présente sur sa page Facebook comme un grand-père taïwanais inoffensif. Cette photo, datant de novembre 2024, est la dernière publiée sur son compte. Quelques mois plus tard, en février 2025, l’homme est arrêté, soupçonné d’être à la tête d’un cercle d’espionnage pour le compte de la Chine. L’affaire a fait l’effet d’une bombe à Taïwan : cet ancien assistant d’un conseiller municipal avait en effet infiltré le cœur du pouvoir, recrutant trois informateurs au sein du DPP, le parti honni de Pékin pour ses racines indépendantistes, et qui dirige l’île depuis 2016.
C’est un an après ce changement de cap politique, que Huang semble entrer en action. Certains médias taïwanais rapportent qu’il aurait été approché dès 2003 par les services secrets chinois - c’était alors un homme d’affaires -, lors d’un de ses fréquents voyages sur le continent. Il recrute un conseiller auprès du Bureau présidentiel et un assistant de Joseph Wu, ministre des Affaires étrangères de 2018 à 2024. Ho Ren-chieh, qui a travaillé en étroite collaboration avec le chef de la diplomatie taïwanaise pendant tout son mandat, a ainsi pu transmettre des fichiers confidentiels, telles que des conversations avec des dignitaires étrangers, via une application de jeu sur téléphone, cryptée par les services secrets chinois.
Contacté par L’Express, le ministère des Affaires étrangères se dit "consterné", ces fuites pouvant "porter préjudice aux résultats diplomatiques accumulés pendant...
-
07/12 - Pourquoi les fans de jeux vidéo sont devenus la cible préférée des hackers
On trouve de tout sur les forums de hackers russophones. Des kits de phishing, des accès pour pénétrer dans les infrastructures d’entreprises, des registres d’adresses mails, voire des offres d’emploi pour écrire des virus… Un catalogue qui comprend également des "logs", soit des dossiers d'informations volées à des utilisateurs par des virus spécialisés appelés "infostealers". Ces logs peuvent contenir les mots de passe de la victime, son historique de connexion, des photos personnelles… Et des détails sur ce qui a conduit à l'installation de l'infostealer sur l'ordinateur.
C’est en analysant des dizaines de milliers de ces logs que l'entreprise de cybersécurité Flare a détecté une tendance étonnante : les gamers font partie des cibles préférées des cybercriminels. Plus de 41 % des personnes étudiées ont été infectées à travers des fichiers maquillés en jeux vidéo, ou en contenus en rapport avec des jeux. Leur étude montre que les hackers ont élaboré une technique d’ingénierie sociale afin de convaincre leurs futures victimes de télécharger, volontairement, leur virus.Des cibles plus jeunes
Dans le monde, on estime que des millions d’appareils ont été infectés par ce type d'infostealers, et que des milliards de logs ont été récupérés par des pirates. Un raz-de-marée alimenté par des acteurs spécialisés. Le groupe Lumma qui commercialisait ses virus via des abonnements mensuels à plusieurs milliers de dollars était, par exemple, l'un des gangs les plus connus du secteur, avant son démantèlement en mai 2025 par...
-
07/12 - Elon Musk, la contre-attaque : comment il tente de sauver son empire
Un mouchoir blanc agité timidement. Puis un autre. Elon Musk et Donald Trump ont enterré la hache de guerre cet automne. En juin encore, chaque camp s’envoyait des boules puantes – sur l’affaire Epstein, l’usage de drogues, les menaces de renvoi en Afrique du Sud, le pays natal d'Elon Musk. Aujourd’hui, le fondateur de Tesla et SpaceX a de nouveau ses entrées à la Maison-Blanche. Nœud papillon, smoking seyant, il est apparu au dîner organisé le 18 novembre par le président américain pour le prince saoudien Mohammed ben Salmane. Quinze jours plus tôt, le nom de Jared Isaacman était remis en lice pour prendre la tête de la Nasa. Ce proche d’Elon Musk avait été brutalement écarté en mai, après la fâcherie du républicain et du roi de la tech. Le processus de paix est désormais enclenché.
L’épopée washingtonienne de Musk se termine sur une note douce-amère. Son fameux Département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE), censé remettre d’aplomb les finances publiques américaines, a discrètement fermé ses portes. Le milliardaire n’a pas réussi à rallier Donald Trump à ses vues sur les droits de douane, qu’il honnit. Mais l’heure n’est pas à remâcher ses rancunes. L’homme le plus riche du monde est de retour aux affaires. Et il a plusieurs feux à éteindre.
"Bravo à Jeff Bezos et à Blue Origin !", tweete-t-il, fair-play, lorsque la compagnie de son rival parvient à récupérer le propulseur de sa fusée New Glenn, mi-novembre. Blue Origin avançait dans le spatial à un rythme de tortue derrière le lièvre SpaceX. Mais elle a avalé de...
-
06/12 - Pourquoi le rachat de Warner Bros par Netflix inquiète Hollywood
Friends, la saga Harry Potter ou la série Game of Thrones… Le géant du streaming Netflix a annoncé vendredi 5 décembre le rachat pour près de 83 milliards de dollars du studio de cinéma et de télévision historique Warner Bros Discovery (WBD) dans un communiqué commun. Cela lui permet d’acquérir un immense catalogue de films mais aussi le prestigieux service de streaming HBO Max. Une transaction qui va "avoir un impact sur l’industrie du divertissement pendant des décennies", prédit le média Bloomberg.
Il s’agit de la plus grosse opération du genre dans le domaine du divertissement depuis le rachat de la Fox par Disney (71 milliards de dollars) en 2019. Le communiqué précise que les actionnaires de Warner recevront pour chaque action 23,30 dollars en espèces et 4,50 dollars en actions Netflix - loin des seulement 8 dollars de l’action Warner Bros Discovery en avril dernier.Quel impact pour les salles de cinéma ?
Netflix a la réputation de ne diffuser que quelques films dans les salles de cinéma pour des durées limitées, des avant-premières ou "généralement afin de pouvoir prétendre à des récompenses telles que les Oscars", rappelle Bloomberg. Le streaming à domicile est sa vocation principale. Cité par le New York Times, le directeur général de Cinema United, une association professionnelle représentant 30 000 écrans de cinéma aux États-Unis, a qualifié le rachat par Netflix de "menace sans précédent pour le secteur mondial de l’exploitation cinématographique". "Des cinémas fermeront, des communautés...
-
06/12 - "Ah, les jeunes d’aujourd’hui…" : ces clichés qui en disent plus sur vous que sur eux
Si vous pensez que les jeunes d’aujourd’hui sont idiots, incultes, paresseux, égoïstes ou mal élevés, sachez que vous êtes en bonne compagnie. Dès le Ier siècle avant notre ère, Horace s’en plaignait déjà : "Pires que leurs aïeux, nos pères ont eu en nous des fils qui ne les valaient pas, et d’où va sortir une postérité plus méchante encore" (bien d’autres citations similaires que l’on trouve sur Internet semblent en revanche apocryphes). En même temps, si ce constat était vrai à chaque génération, l’humanité aurait subi une dégénérescence spectaculaire en 2 000 ans, difficile à réconcilier avec les progrès considérables effectués dans tous les domaines, par exemple les sciences, la technologie, la santé ou même l’intelligence. Cette contradiction nous met la puce à l’oreille sur le fait que notre évaluation des jeunes générations est peut-être biaisée.
Une étude de deux chercheurs américains en psychologie a testé cette hypothèse en analysant le lien entre les jugements émis sur la jeune génération par plusieurs milliers de participants américains adultes, et leurs propres attitudes et caractéristiques cognitives. Dans trois expériences successives, ils ont trouvé que plus les gens rapportent dans un questionnaire une attitude autoritariste, plus ils jugent que les jeunes sont moins respectueux de leurs aînés que la génération précédente. Plus les participants ont des scores élevés dans un test de vocabulaire, plus ils jugent que les jeunes sont moins intelligents que leur génération. Plus ils ont de bons scores dans un test...
-
06/12 - Hépatite B : les nouvelles recommandations américaines suscitent l’inquiétude des pédiatres
Cette décision, adoptée par huit voix contre trois, devrait être suivie par les autorités fédérales américaines et conduire à la fin de l'actuelle politique de prévention du pays, en vigueur depuis plus de 30 ans. Donald Trump s'est félicité sur son réseau Truth Social d'une "très bonne décision".
Selon la nouvelle recommandation, l'administration d'une première dose de vaccin contre l'hépatite B - sur trois - dans les premières heures de la vie d'un enfant ne serait plus systématiquement recommandée aux bébés dont la mère a été testée négative.
Ce changement majeur a été immédiatement dénoncé par des associations de soignants comme injustifié et même dangereux, en raison notamment des failles dans le dépistage des mères aux Etats-Unis et de la possibilité que les nouveau-nés soient contaminés par d'autres personnes de leur entourage. Cela "entraînera une augmentation des infections par l'hépatite B chez les nourrissons et les enfants", a ainsi fustigé Susan Kressly, présidente de l'Académie américaine de pédiatrie.
Le Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP), entièrement remanié plus tôt cette année par le ministre vaccinosceptique Robert Kennedy Jr. a également recommandé qu'un test sérologique puisse être réalisé après une première injection pour évaluer la nécessité de doses futures."Causer du tort"
L'hépatite B est une maladie virale du foie qui peut notamment être transmise par la mère lors de l'accouchement et qui expose les personnes touchées à un risque élevé de décès par cirrhose ou cancer du...
-
06/12 - Stratégie nationale de sécurité des Etats-Unis : Donald Trump lâche officiellement l’Europe
Au moins, les choses sont claires. L’Europe est seule, à ses risques et périls. L’Amérique de Donald Trump partage avec la Russie de Vladimir Poutine et la Chine de Xi Jinping l’objectif de vassaliser le Vieux Continent. La nouvelle Stratégie nationale de sécurité, révélée le 4 décembre par la Maison-Blanche, lève les derniers doutes. Washington s’y affranchit de toute responsabilité envers la sécurité de ses alliés et multiplie les reproches à leur encontre.
Le document présente l’Union européenne non seulement comme un compétiteur économique déloyal et un passager clandestin sécuritaire mais aussi, ce qui est nouveau, comme un adversaire idéologique. C’est même le seul désigné ainsi à travers le monde, mis à part l’Iran et les terroristes islamistes qui, eux, ne sont cités qu’en passant. L’Europe, véritable obsession, y est mentionnée à 48 reprises.
Le texte prétend que si l’immigration se poursuit, le Vieux Continent ne sera "plus reconnaissable" dans vingt ans, voire moins, avec des pays qui deviendraient "en majorité non-européens". La fiabilité des engagements auxquels les alliés ont souscrit en pâtirait. Venant d’une nation d’immigrants, dont la construction s’est accompagnée du génocide des peuples premiers, l’accusation est pour le moins déplacée. D’autant qu’aux Etats-Unis, la proportion des personnes nées à l’étranger est aujourd’hui plus élevée que dans l’Union européenne.
La feuille de route officielle de la politique étrangère de Donald Trump reprend les termes du discours choc prononcé par son vice-président...
-
06/12 - Thomas Hartung (Johns-Hopkins) : "Toutes les intuitions de Robert Kennedy Jr. ne sont pas fondées, mais...."
La toxicologie est une science qui peut être cruelle. Elle consiste, bien souvent, à administrer de lourdes doses de produits toxiques à des souris, jusqu’à ce qu’elles meurent, ou que leurs organes s'abîment. Du moins, elle consistait : grâce à l’avènement des organes de synthèse, et l’effort de chercheurs engagés, le recours aux animaux de laboratoire devient de moins en moins nécessaire.
Parmi ceux qui ont participé à ce changement figure l'allemand Thomas Hartung, un des grands experts du domaine depuis deux décennies. A force d’étudier les interactions des cellules avec les diverses molécules auxquelles nous sommes exposés, ce scientifique de l'université américaine Johns-Hopkins s’est mis en tête un projet un peu fou : toutes les répertorier, une à une, jusqu'à décrypter l'ensemble de l'"exposome" humain et ses effets sur la santé.
Une approche qu'il voudrait aussi ambitieuse que le Human Genome project, cette grande aventure internationale qui a conduit au décodage du génome. Ce n'est pas encore le cas, mais, avec l’avènement des outils moléculaires de précision, des banques de données biologiques et de l’intelligence artificielle, le vent pourrait bien être en train de tourner. C'est du moins ce qu'il défend, d'estrades en estrades, comme ce vendredi à Pretoria, en Afrique du Sud, pour la 13e édition de la Conférence mondiale du journalisme scientifique.
A entendre ce spécialiste, cadre du Global exposome forum, une initiative pour favoriser les efforts internationaux en la matière, le monde n’aurait...
-
06/12 - LFI "n’acceptera jamais l’entrisme religieux", assure Jean-Luc Mélenchon devant la commission d’enquête
La France insoumise (LFI) "n'acceptera jamais l'entrisme religieux", a assuré samedi Jean-Luc Mélenchon lors de son audition devant la commission d'enquête parlementaire sur des liens supposés entre mouvements politiques et réseaux islamistes, assurant que son mouvement avait déjà été "innocenté" par les travaux de la commission.
"La question de la laïcité de l'État est fondatrice" pour LFI, a affirmé Jean-Luc Mélenchon après avoir reconnu "l'existence d'une menace islamiste au milieu de bien d'autres". "Nous parlons d’un fait, une menace, dont je reconnais l’existence évidemment, au milieu de bien d’autres, mais elle existe. Donc la France doit faire attention à agir avec intelligence", a-t-il consenti. Il a appelé à ne pas confondre "l'islam et l'islamisme" et "l'islamisme avec le terrorisme".
La commission d'enquête a auditionné plusieurs personnalités ou responsables, notamment des auteurs d'ouvrages visant La France insoumise mais aussi des chercheurs universitaires, des sondeurs ou des responsables comme le directeur du renseignement de la Préfecture de police de Paris ou le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez.
Elle "a déjà produit les documents qui nous innocentent absolument. Tous les responsables de services de renseignement que vous avez entendus, aucun ne dit qu'il y a un lien entre nous et les islamistes", a assuré le fondateur de LFI. Jean-Luc Mélenchon a notamment fait référence à l'audition des auteurs du rapport sur l'entrisme des Frères musulmans qui ont répété ne pas avoir observé...
-
06/12 - L’espace, futur terrain de la rivalité entre Sam Altman et Elon Musk ?
La rivalité entre Sam Altman, directeur général du champion de l'intelligence artificielle OpenAI (à l’origine de ChatGPT), et Elon Musk, qui dirige entre autre SpaceX et Tesla, se poursuit. Selon des informations du Wall Street Journal, Sam Altman a envisagé au cours de l’été de réunir des fonds pour acquérir ou s’associer à une entreprise de fusées, avec en vue notamment un fabricant appelé Stoke Space. Si, selon le quotidien américain, les négociations sont actuellement au point mort, il est évident qu'une telle entreprise concurrencerait directement son éternel rival, le patron de l'entreprise aérospatiale SpaceX.Une fusée pour rivaliser
"Dois-je créer une entreprise de fusées ?", s’était déjà interrogé Sam Altman lors d’un podcast en juin avec son frère. Les discussions avec Stoke Space se seraient intensifiées à l’automne, selon des personnes proches des négociations s'étant confiées au Wall Street journal, avec la proposition d’OpenAI d’investir dans la société et de devenir actionnaire majoritaire - soit plusieurs milliards de dollars au fil du temps.
Sam Altman n'est pas le seul à vouloir chasser sur les terres de l'homme le plus riche du monde. Plusieurs sociétés de lancement tentent de concurrencer SpaceX dans le domaine aérospatial privé, notamment Blue Origin (l’entreprise de Jeff Bezos), Rocket Lab et Stoke Space (fondée en 2020 par d’anciens employés de Blue Origin). Cette dernière est en train de développer une fusée, appelée Nova, que l’entreprise souhaite entièrement réutilisable. Mais la...
-
06/12 - Dette, IA, krach, dénatalité… Les dix livres de l’année pour comprendre l’économie
La rédaction de l’Express a sélectionné dix des meilleurs livres sur l’économie parus cette année. On y retrouve des essais français (dette sociale magistralement décortiquée par le directeur de Bpifrance Nicolas Dufourcq, dénatalité vue par l’économiste libéral Maxime Sbaihi, "criminalité verte" dénoncée par Marc Lomazzi…), mais aussi des best-sellers internationaux en anglais, comme le 1929 du prodige Andrew Ross Sorkin ou Breakneck de Dan Wang, qui nous explique pourquoi la Chine est devenue un pays d’ingénieurs, et les Etats-Unis une nation de juristes."La dette sociale de la France", par Nicolas Dufourcq (Odile Jacob)
Depuis 1974, aucun gouvernement n’a été capable de voter un budget à l’équilibre. Un demi-siècle plus tard, la facture se rappelle aux Français : la dette publique, qui était de 20,7 % du PIB en 1980, atteint aujourd’hui 115,6 % du PIB, soit 3 416,3 milliards d’euros. Malgré la gravité de la situation budgétaire, les députés ont trouvé bon de voter la suspension de la réforme des retraites de 2023, acmé d’un an et demi de blocage politique. Quiconque veut comprendre les raisons profondes de ce déni collectif doit absolument lire le dernier livre de Nicolas Dufourcq. Pour le patron de la Banque publique d’investissement (Bpifrance), la dérive budgétaire de la France s’explique avant tout par la "boule de neige de dette sociale" : depuis 1975, les trois quarts de l’augmentation des dépenses publiques viennent des prestations sociales. Une addiction qui s’enracine, affirme l’auteur, dans...
-
06/12 - "Pour un Européen, manger du Dubaï chocolate, c’est la décadence !" : la leçon d’Histoire de l’épicier parisien Gabriel Bouchaud
Sa boutique en haut de la Montagne Sainte-Geneviève, à Paris (14, rue Descartes, Ve arrondissement), ferait tourner casaque au frexiteur le plus endurci ! Sitôt franchi le seuil, l’euroscepticisme le plus tenace fond devant ces rayonnages garnis de sauces à frites bruxelloises, de moutardes douces à l’orange de Bavière, de miels naturels catalans, de bonbons irlandais… Le maître des lieux, Gabriel Bouchaud, est intarissable sur l’histoire de ses produits. Ce diplômé en histoire moderne et géopolitique (son sujet de master portait sur la politique internationale du duc de Savoie), ancien journaliste idées du Point, a ouvert Le Comptoir Gastronomique Européen en 2024. Sans surprise, on n’y trouvera pas de "Dubaï chocolate" ! Rencontre érudite et gourmande.
L’Express : Comment un journaliste spécialisé dans les idées en vient à quitter son job pour ouvrir un magasin d’alimentation européen à Paris ?
Gabriel Bouchaud : Beaucoup de raisons très différentes, mais j’avais envie de trouver le moyen de combiner une de mes passions, la bonne chère, avec la possibilité de faire une petite différence positive dans la vie des gens. Il existe dans la presse un biais de négativité consubstantiel à son modèle économique : pour paraphraser Steven Pinker, personne n’a envie de lire un article sur les dizaines de milliers d’avions qui atteignent leurs destinations sans encombre jour après jour. Avoir une boutique comme la mienne, c’est presque créer un biais de positivité dans la vie des gens. N’importe qui passera une moins...
-
06/12 - Pour la création de "Territoires 100% lecteurs" partout en France, par Patrick Weil
En mars prochain, les Français éliront leurs nouveaux maires. Les municipalités touchent au cœur de la vie quotidienne : l’école, le logement, l’eau et l’environnement, le petit et le grand commerce, le lien social, la sécurité ou le sport. Mais un autre sujet, profondément structurant, devrait s’inviter dans les priorités de tous les programmes des candidats : celui de la lecture.
Car lire n’est pas un loisir parmi d’autres. La lecture conditionne la réussite scolaire, l’accès à l’emploi, elle agit comme un formidable levier de réduction des inégalités. Elle favorise, en outre, le développement de l’esprit critique, de l’imaginaire, de la capacité à comprendre le monde, à rencontrer l’autre. Enfin la lecture et les lieux de lecture partagée apaisent les individus et les sociétés.
Pourtant, l’accès au livre en France demeure profondément inégal. Près d’un ouvrier sur deux ne lit jamais. Un quart des familles possèdent moins de cinq livres à la maison. Dans certains quartiers, dans certaines campagnes, l’objet livre est devenu rare, presque étrange, voire étranger.
Cette réalité n’est pas une fatalité. Partout où les collectivités ont fait de la lecture une priorité – en renforçant les bibliothèques, en allant vers les habitants, en impliquant écoles, associations, commerçants, familles – les résultats sont tangibles : les enfants réussissent mieux, les liens entre générations se recréent, les espaces publics sont plus apaisés. La lecture n’est pas seulement une question d’offre culturelle : c’est une politique de...
-
06/12 - M pour "Maréchal", D comme "Dieu", C comme "citoyen"… Quand les abécédaires font… de la politique
Quoi de plus neutre, en apparence, que les lettres de l’alphabet ? Eh bien détrompez-vous, car le génie humain est tel qu’il a réussi à glisser de la propagande dans les abécédaires. C’est – entre mille autres choses, tant l’ouvrage est riche - ce que j’ai appris dans Ecrire le français (éditions Actes sud), publié par Gabriella Parussa, enseignante à La Sorbonne et spécialiste de l’histoire de notre langue.
Comme son nom l’indique, un abécédaire est un livret d’apprentissage des lettres, présentées dans l’ordre alphabétique. Aussi ces instruments ont-ils joué un rôle fondamental dans l’apprentissage de l’écrit. En témoigne le beau titre du livret composé par Jean de Gerson au début du XVe siècle : L’A.B.C des pauvres gens.
Le problème ? Pour des raisons pédagogiques, chacune est illustrée par un ou plusieurs mots commençant par ces lettres. Il faut donc sélectionner les heureux élus et c’est là que les préjugés du temps s’engouffrent.
Nul ne s’en étonnera : les abécédaires du Moyen Age et de la Renaissance privilégiaient les références religieuses : A comme ange, C comme Croix, D comme Dieu, M comme Marie…. L’orientation change du tout au tout avec la Révolution, qui entend diffuser les valeurs du nouveau régime. Dans l’Alphabet républicain de Jean‑Baptiste Chemin‑Dupontès, on trouve alors A comme "Assemblée nationale", C comme "Citoyen", É comme "Égalité", G comme "Guerrier", J comme "Jean-Jacques Rousseau".
Les années passent ; l’idéologie reste. Au début du XXe siècle, l’un de ces livrets utilise les lettres I et J pour...
-
06/12 - Assurance-vie : pourquoi il faut opter pour une gestion pilotée dynamique
Il n’est nul besoin de souscrire un placement dédié à la retraite pour commencer à épargner en vue de ses vieux jours. De ce point de vue, l’assurance-vie est le complément idéal au plan d’épargne retraite (PER), apportant une souplesse bienvenue alors que ce dernier est bloqué jusqu’à la fin de la vie active.
Côté assurance-vie, la flexibilité est au rendez-vous et c’est bien ce qui en fait le produit financier préféré des Français. Avec un versement initial réduit à quelques centaines d’euros dans la plupart des contrats, la possibilité de mettre en place des versements programmés personnalisables à souhait et un vaste choix de supports financiers, elle s’adapte à tous les patrimoines et à tous les profils.
Mieux : il est possible de détenir plusieurs contrats, un par objectif par exemple (un pour la retraite, un pour se constituer un apport pour un achat immobilier, un pour les études des enfants…). Ce qui permet ensuite d’adapter leur gestion en fonction de l’horizon de temps de chaque projet.
Une chose est sûre : avec la retraite en ligne de mire, il est possible de mettre une dose de risque significative dans son allocation. Voilà qui peut faire peur ? C’est pourquoi les assureurs ont développé depuis une dizaine d’années des offres de gestion dite "pilotée", aussi appelée "gestion sous mandat". Sur le papier, le principe a tout pour plaire puisqu’il s’agit de confier son épargne à des professionnels afin qu’ils la fassent fructifier. Une solution idéale pour les personnes qui n’ont ni le temps ni l’envie...
-
06/12 - Horlogerie : ces montres à la modernité intemporelle
Les modes passent, certaines montres demeurent. Leur design d’une élégance maîtrisée, la fiabilité des mouvements qui les anime, leur longévité ou, à l’inverse, leur modernité… Autant de critères qui les distinguent.
Icône parmi les icônes, la Tank de Cartier est née en 1917. La référence Tank Louis Cartier, elle, a vu le jour cinq ans plus tard, avec un profil légèrement modifié : un boîtier étiré, des brancards affinés, des angles adoucis. Déclinée désormais en grand modèle, elle s’équipe du mouvement manufacture 1899 MC, mécanique à remontage automatique.
Autre maison fidèle à sa rigueur stylistique, A. Lange & Söhne cultive une sobriété sans concession. Sa montre Saxonia Thin se distingue par son cadran en onyx noir, où seuls deux aiguilles et de fins index bâtons se détachent. Le boîtier, réalisé en or miel ou en platine, finement poli, abrite un mouvement mécanique à remontage manuel, prisé des puristes.Classic Origin Beige
C’est également un calibre à remontage manuel qui anime la Classic Origin Beige de Laurent Ferrier, horloger adepte d’un minimalisme maîtrisé. De forme galet en or rouge 5N, le boîtier dialogue harmonieusement avec le ton écru du cadran. Entre héritage et présent, ce garde-temps semble pensé pour traverser les époques.
C’est une impression similaire qui se retrouve chez Parmigiani Fleurier. La Tonda PF Micro-Rotor Stainless Steel & Rose Gold Stone Blue associe avec subtilité acier et or rose, illustrant la notion de "luxe privé" chère à Guido Terrni, qui dirige la maison. Il évoque la volonté...
-
06/12 - Au musée du quai Branly, la fantastique saga des dragons d’Asie orientale
Le dragon originaire de Chine serait-il aux antipodes de l’imagerie malfaisante véhiculée par notre imaginaire occidental ? C’est en tout cas ce que nous raconte le nouveau parcours déroulé au musée du quai Branly - Jacques Chirac qui consacre une exposition à cette créature fantastique, dont les premières évocations en Asie orientale remontent au néolithique et continuent d’inspirer aujourd’hui les artistes de la culture populaire. Ici, depuis la nuit des temps, l’animal cracheur de feu aux intentions maléfiques qui nous est familier se présente, au contraire, en grand ordonnateur d’un monde harmonieux : "Il incarne l’énergie vitale universelle et l’élément aquatique, la terre dépend de sa toute-puissance pour recevoir les bienfaits du ciel", soulignent les trois commissaires du Musée national du Palais à Taïpei, qui ont orchestré avec Paris cette fascinante réunion d’objets et d’œuvres à découvrir jusqu’au 26 mars. Sont notamment montrées une centaine de pièces inédites, parmi lesquelles d’inestimables joyaux conservés par l’institution taïwanaise.
Le dragon commence sa gestation dans la culture de Hongshan, quelques milliers d’années avant notre ère, à travers des ornements funéraires en jade, retrouvés dans les sépultures d’illustres défunts. Sous la dynastie Shang, il joue déjà son rôle d’intercesseur auprès du ciel sur les premières inscriptions chinoises connues, et apparaît comme une figure centrale dans les croyances de la Chine ancienne, où il truste les motifs animaliers de vases rituels en bronze. Le voyage...
-
06/12 - Budget de la Sécu : l’Assemblée rétablit la suspension de la réforme des retraites
Après avoir adopté vendredi la partie recettes du budget de la Sécurité sociale dans un scrutin à suspense, l'Assemblée y a réintroduit la suspension de l'emblématique réforme des retraites. Prochaine étape: le vote sur l'ensemble du texte mardi, avec un résultat très incertain. Ce budget "n'est pas parfait, mais il est le meilleur budget possible", a estimé le Premier ministre Sébastien Lecornu sur X, en invitant les députés à se prononcer la semaine prochaine "en conscience, pour l'intérêt général".
Les députés ont quasiment terminé l'examen des articles dans la nuit de vendredi à samedi, et l'achèveront mardi. Ils voteront dans la foulée sur la partie "dépenses" du texte, avant le vote sur l'ensemble du projet de loi. Une dernière discussion concernera l'article crucial sur l'objectif des dépenses de l'assurance maladie (l'Ondam).
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a d'ores et déjà annoncé devant les députés son "objectif" de présenter un amendement portant une augmentation de "3 %" de ces dépenses (contre +2 % jusqu'ici). Et ce alors que beaucoup dénonçaient un objectif trop bas jusqu'ici, équivalent à une cure d'économies.
Dans la soirée vendredi, une mesure explosive du texte, le gel des pensions de retraite et des minima sociaux, a été largement rejetée par les députés, comme en première lecture. Elle avait été partiellement rétablie au Sénat. Ce même Sénat s'était opposé à la suspension de la réforme des retraites, prix de la non-censure du gouvernement de Sébastien Lecornu par les socialistes. Les...
-
06/12 - Klimt, un artiste hors de portée sur le marché de l’art ?
Le 18 novembre dernier à New York, en vingt minutes, Sotheby’s a adjugé Le Portrait d’Elisabeth Lederer de Gustav Klimt au prix de 236,4 millions de dollars (204 millions d’euros). Ce tableau représentant la fille de son principal mécène devient ainsi la deuxième œuvre la plus chère jamais vendue aux enchères. Seul le Salvator Mundi de Léonard de Vinci a fait mieux puisqu’il avait été cédé pour 450 millions de dollars (environ 380 millions d’euros) en 2017. Deux autres tableaux de Klimt étaient présentés : une Prairie en fleur qui a trouvé preneur pour 86 millions de dollars (74,2 millions d’euros) et une Pente forestière à Unterach am Attersee, pour 68,3 millions de dollars (58,9 millions d’euros).
L’artiste de la Sécession viennoise - courant artistique né à la fin du XIXe siècle - a toujours été très cher, le précédent record de 85,3 millions de livres (98,9 millions d’euros) ayant été enregistré en 2023 à Londres pour La Dame à l’éventail. Autant dire que pour acheter un tableau de Klimt, il faut une fortune considérable.
L’amateur moins riche mais tout de même très aisé ne doit pas perdre tout espoir. Des dessins de l’artiste sont aussi régulièrement proposés, essentiellement à Vienne dans les maisons de ventes Dorotheum et im Kinsky, ou dans les galeries d’art. Ils sont plus abordables à défaut d’être bon marché. Comptez entre 50 000 euros et 200 000 euros pour les acquérir, certains d’entre eux dépassant même 500 000 euros. Et ces prix ne cessent de grimper...
-
06/12 - Menaces sur les câbles sous-marins : la stratégie hybride de l’Otan pour sécuriser l’Internet mondial
Près de 99 % du trafic Internet mondial passe sous les océans, par le biais de câbles sous-marins. Ces liaisons, longues parfois de plus de 20 000 kilomètres, tapissent le fond des mers et sont la clé de voûte des communications planétaires. En tout, 1,7 million de kilomètres de câbles permettent d’assurer la connexion de milliards de personnes, et d’exécuter 10 000 milliards de dollars de transactions financières quotidiennement.
Or, ces câbles sont constamment endommagés. Ils sont menacés par les glissements de terrain et les tremblements de terres sous-marins. La faune et la flore océanique les détériorent. Les filets des pêcheurs les abîment. La plupart de la centaine d’incidents répertoriés chaque année sont involontaires ou d’origine naturelle. Mais, de plus en plus, ces câbles semblent pris pour cible par des saboteurs.
Depuis 2023, quatre incidents ont touché des câbles taïwanais, que le gouvernement de l’île, indépendante de facto mais revendiquée par la Chine, a attribués à Pékin. Entre novembre 2024 et janvier 2025, quatre liaisons posées dans la mer Baltique ont été endommagées, et depuis 2021, huit incidents suspects ont été signalés dans la zone euro-atlantique. Le think tank anglais Policy Exchange fait état de plus de 70 signalements de navires russes au comportement anormal près d’infrastructures maritimes critiques. Enfin, en septembre dernier, deux câbles reliant l’Asie et le Moyen-Orient ont été sectionnés dans la mer Rouge, les soupçons se portant vers le groupe de rebelles Houthis au Yémen....
-
06/12 - Ses hôtels littéraires, ses trésors… Jacques Letertre, un bibliophile pas comme les autres
En septembre dernier, pour les auteurs se rendant au Livre sur la Place à Nancy, c’est à l’hôtel Stendhal qu’il fallait prendre une chambre. Y étaient descendus des vedettes de la rentrée (Sorj Chalandon ou Anne Berest), plusieurs jurés du prix Goncourt (Pierre Assouline, Tahar Ben Jelloun, Paule Constant) et même un Prix Nobel de littérature (J. M. G. Le Clézio). En marge du salon officiel, des conférences étaient organisées au Stendhal par son affable propriétaire, Jacques Letertre. Jacques Letertre ? Si son nom ne dit rien au plus grand nombre, il se transmet comme un sésame entre les initiés.
Président de la société des Hôtels Littéraires, Jacques Letertre est à la tête de cinq autres hôtels thématiques à travers la France, outre le Stendhal : le Swann, le Marcel Aymé et l’Arthur Rimbaud à Paris, le Gustave Flaubert à Rouen et l’Alexandre Vialatte à Clermont-Ferrand. Agé de 69 ans, le passionné y présente sous vitrine les lettres et livres rares qu’il a réunis tout au long de sa vie de bibliophile. Ne s’arrêtant pas à ça, et aimant transmettre les trésors qu’il a exhumés, l’hôtelier esthète est aussi apporteur de projets dans l’édition : on lui doit la réédition corrigée de Pyrénées et Corse de Flaubert en Folio, les savoureuses Lettres à Horace Finaly de Proust chez Gallimard ou les inédits Poèmes de minuit de Desnos chez Seghers. Ajoutons enfin à son crédit la création en 2015 du prix Céleste Albaret, qui réunit dans son jury la crème des proustiens (dont Jean-Yves Tadié et Antoine Compagnon) et affiche déjà un beau...
-
06/12 - "Si Staline devait juger la présidence Poutine…" : l’éclairage du biographe William Nester
"Choisir ses victimes, préparer minutieusement ses plans, assouvir une vengeance implacable puis aller se coucher… Il n’est rien de plus doux au monde", disait Joseph Staline. Dans Joseph Stalin and the Art of Tyranny : One of History’s Most Feared Dictators (Frontline, 2025), William Nester, professeur au département de sciences politiques de l’université St. John’s à New York, explore la face la plus sombre de l’ancien tyran rouge, au sadisme aigu : "Il évitait d’assister aux séances de torture ou aux exécutions, mais il prenait un malin plaisir à entendre les récits de ses sbires sur les derniers instants de leurs victimes." Une plongée glaçante dans la dérive autoritaire et sanglante d’un homme décrit comme un travailleur acharné, dont les politiques ont causé la mort de millions de personnes, tuées par balles, famine, maladie ou travail forcé jusqu’à l’épuisement. Des méthodes qui ont inspiré d’autres dictateurs après lui. Un bourreau qui, malgré ce sinistre bilan, opère un retour en grâce dans la Russie du XXIe siècle.
Si Vladimir Poutine n’est pas un tyran au sens strict du terme, l’auteur de Putin’s Virtual War (Frontline, non traduit, 2020) estime que le parcours de Staline offre une grille de lecture du fonctionnement de l’actuel dirigeant russe. Deux hommes dont les obsessions expansionnistes ont pris le dessus sur les compétences économiques, quitte à conduire leur pays dans l’impasse. "Poutine aurait pu être un nouveau Pierre le Grand : il aurait pu ouvrir la Russie à l’Occident. Au lieu de cela,...
-
05/12 - Donald Trump lauréat du premier "Prix de la paix" de la Fifa
"Un grand jour" : la cérémonie de tirage au sort du Mondial-2026 a débuté vendredi 5 décembre au Kennedy Center de Washington, sous l'égide de Donald Trump et très haute surveillance. "C'est un grand jour et c'est un sport formidable", a clamé le président américain sur le tapis rouge de la grande salle de spectacles de Washington qui accueille l'événement.
Donald Trump est ensuite allé s'asseoir au balcon en compagnie du président de la FIFA, Gianni Infantino, dont il est proche, et non loin du Premier ministre canadien Mark Caney et de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, co-organisateurs. Sur la scène, Gianni Infantino a fait applaudir les trois dirigeants. "C'est le plus grand événement que l'humanité ait jamais vu (...), cela va être stratosphérique", a-t-il déclaré avec emphase. Auparavant le ténor Andrea Bocelli avait entonné l'air "Nessun Dorma" ("Que personne ne dorme") tiré de l'opéra Turandot de Giacomo Puccini, sous les applaudissements du public.
En effet durant près de deux heures, c'est un véritable show qui va se dérouler dans l'imposante salle de spectacle située dans la capitale américaine, aux abords de laquelle un imposant dispositif de sécurité a été mis en place, obligeant les personnes accréditées à patienter parfois presque deux heures, sous la neige, pour y pénétrer. Cet évènement en mondovision constitue le premier temps fort de ce tournoi hors-normes organisé dans trois pays (Etats-Unis, Mexique, Canada), pour déterminer le parcours des 48 équipes - une première - lancées dans...
-
05/12 - Comment l’IA assèche le monde de l’électronique : "Il y a un vrai retournement"
Dans la Mecque des bricoleurs informatiques, le quartier scintillant de néons de Akihabara, à Tokyo, au Japon, quelques geeks ont récemment vu apparaître des panonceaux peu ordinaires : des restrictions d’achat sur les disques durs et autres barrettes de mémoire vive (RAM), particulièrement utiles pour le stockage d’informations et la rapidité de traitement d’un ordinateur. Pas plus de huit articles dans le panier, signalent des affiches. Sur les sites spécialisés, les clients ont vite remarqué l’emballement : le prix de certaines RAM a crû de 500 %, celui de disques durs de 100 %. Tous les signes avant-coureurs d’une pénurie.
Quelques fabricants d’ordinateurs, comme Dell ou HP, l'ont confirmé sans détour ces dernières semaines : les prix vont grimper. Car ces composants représentent jusqu’à un cinquième de leur tarif final. Et la contagion pourrait s’étendre au-delà. Des smartphones aux véhicules modernes, en passant par les simples clés USB et les équipements médicaux : toute l’électronique mondiale a également besoin de ces pièces dédiées à la mémoire pour son bon fonctionnement. "Les appareils les plus touchés seront clairement les smartphones d’entrée de gamme à moins de 300 euros, mais chaque fabricant fixera sa stratégie en fonction de la variation du prix d’achat et sa capacité à bien négocier", a estimé un responsable de Motorola dans Le Parisien. La réaction d’Apple est très attendue. Que se passe-t-il au juste ?Le boom des puces HBM
La cause se trouve loin des étals d’Akihabara : dans les salles...
-
05/12 - Ventes de livres : comment expliquer le mystère Olivier Marleix ?
Une fois n’est pas coutume, nous n’allons pas reparler pour la énième fois de Philippe de Villiers ni de Jordan Bardella. Ce n’est pas qu’on ne se passionne pas pour Populicide ou Ce que veulent les Français (parus chez Fayard), deux livres assurément majeurs, mais cette semaine une anomalie retient notre attention un peu plus bas dans le classement des essais. Entre Eric Zemmour, 7e avec La Messe n’est pas dite (Fayard encore) et Tony Estanguet, 9e avec Pour l’amour du sport (Calmann-Lévy), c’est Olivier Marleix qui est 8e avec Dissolution française (Robert Laffont).
On ne fera pas injure à feu Olivier Marleix, retrouvé pendu chez lui en juillet dernier, en affirmant qu’il était moins médiatique que Zemmour et Estanguet. Est-ce le mystère de sa disparition, comme en écho à celles, tout aussi tragiques et romanesques, de François de Grossouvre et de Pierre Bérégovoy, qui explique son succès posthume ? Sa mort avait suscité des conjectures complotistes. Il y a sans doute de cela, mais pas que. Avec son look façon Giscard 1974, Olivier Marleix ne manquait pas d’allure, se distinguant du débraillage actuel. Député depuis 2012, anciennement maire d’Anet, vice-président du conseil général d’Eure-et-Loir et président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, il était estimé par ses pairs. Sous-titré "la fin du macronisme", Dissolution française est enfin un livre politique d’une grande lucidité qui confirme que Marleix, déjà auteur des Liquidateurs, ne manquait pas de talent comme essayiste. Avec 4 000...
-
05/12 - BMW et le virage de la décarbonation : sa stratégie innovante face au tout-électrique
A quoi bon attendre la mise en place d’une réglementation critiquée de toute part ? Alors que les négociations sur le "paquet automobile" s’enveniment et que la Commission européenne tente de trouver un compromis sur la fin des ventes de véhicules à moteur thermique en 2035, BMW veut montrer la voie. Le groupe allemand vise désormais une réduction de 60 millions de tonnes de ses émissions de CO2 entre 2019 et 2035. Un effort sans équivalent dans l’industrie automobile européenne, qui s’accompagne d’une conviction forte : l’électrification des véhicules ne doit pas être l’alpha et l’oméga de la décarbonation. Il existe de nombreux autres leviers. Une philosophie appliquée tous azimuts par le constructeur. Avec des résultats.De vieux filets de pêche recyclés
Dans le laboratoire de l’Urban Colab, le centre d’incubation créé en 2021 par la capitale de la Bavière et le centre d’innovation de l’université technique de Munich (UnternehmerTUM) dont la présidente du conseil de surveillance, Susanne Klatten, est l’actionnaire majoritaire de BMW, de jeunes pousses imaginent déjà les matériaux de demain. Elles testent, produisent, épaulées par des experts industriels. Le Suisse Bcomp y présente ses fibres de lin destinées au renforcement des tissus ou à une meilleure absorption des vibrations. Tissés à l’image des veines d’une feuille d’arbre, les composites se révèlent aussi rigides et légers que la fibre de carbone. Avec à la clé une réduction de plastique jusqu’à 70 % selon les pièces, un gain de poids de 50 % et une...
-
05/12 - Budget de la Sécu : l’Assemblée adopte les recettes et poursuit les débats, nouveau vote décisif en vue mardi
Du répit pour le gouvernement : l'Assemblée a adopté vendredi 5 décembre dans un scrutin à suspense la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, malgré la division du camp gouvernemental, une issue qui permet aux débats de se poursuivre avant un autre vote crucial sur l'ensemble du texte mardi.
La chambre basse a adopté la partie recettes par 166 voix contre 140 et 32 abstentions, avec le soutien de Renaissance, du MoDem, du PS et des indépendants de Liot. L'alliance RN-UDR, LFI et les écologistes ont voté contre, quand LR et Horizons, membres du camp gouvernemental, se sont majoritairement abstenus.
Le scrutin a été marqué par une faible affluence pour un vote crucial : 239 députés sur 577 n'ont pas voté, dont des absents de marque comme Marine Le Pen (RN)- retenue par un enterrement selon son entourage-, Manuel Bompard (LFI), François Hollande (PS) et Michel Barnier (LR). Les groupes les plus fermement opposés au texte (RN, UDR, LFI) peuvent encore mobiliser plus de troupes. "Ca passe parce que le RN avait seulement 69 présents (sur 123 députés, NDLR), le vote d'aujourd’hui n'est pas reconductible" mardi, alerte un cadre macroniste.Succès temporaire
Le résultat serré est donc un avertissement pour le gouvernement. Mais aussi une forme de succès, même temporaire, après avoir multiplié les gestes d'ouverture en espérant faire passer le texte sans 49.3.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a lui salué "le travail de concertation" avec les forces politiques. Très présent dans l'hémicycle cette...
-
05/12 - L’Union européenne inflige une amende de 120 millions d’euros à X
L'Union européenne a infligé vendredi 5 décembre une amende de 120 millions d'euros à X, le réseau social d'Elon Musk, au risque d'une nouvelle confrontation avec le président américain Donald Trump.
Avant même l'officialisation de cette décision, le vice-président américain J.D. Vance avait dénoncé la démarche européenne. "L'UE devrait défendre la liberté d'expression au lieu de s'en prendre à des entreprises américaines pour des foutaises", a-t-il lancé, s'attirant un message de remerciement d'Elon Musk.
L'amende contre X "n'a rien à voir avec de la censure", a répondu la vice-présidente de la Commission européenne chargée du numérique, Henna Virkkunen, interrogée par des journalistes. "Nous ne sommes pas là pour imposer les amendes les plus élevée, mais pour nous assurer que nos lois sur le numérique soient respectées".
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a estimé vendredi que l'amende infligée par l'Union européenne à X, constituait une "attaque contre le peuple américain par des gouvernements étrangers". "L'amende de 140 millions de dollars infligée par la Commission européenne n'est pas seulement une attaque contre X, c'est une attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain par des gouvernements étrangers", a fustigé Marco Rubio sur X, en ajoutant que "l'époque de la censure des Américains en ligne est révolue".Première amende imposée à une plateforme dans le cadre du DSA
L'amende annoncée par Bruxelles est la première imposée à une plateforme dans le...
-
05/12 - Sébastien Lecornu, la stratégie du silence : "Il a une méthode, mais c’est très secret"
Trois ans au ministère de la Défense, cela vous apprend à rester muet. Et comme Sébastien Lecornu avait déjà de bonnes dispositions en matière de discrétion, voici le Premier ministre en passe d’installer une méthode centrée sur un mot : le silence. S’il a beaucoup parlé ces dernières heures, ce fut directement aux députés, pour les convaincre d’adopter la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Et, miracle, il est parvenu à franchir, ce vendredi 5 décembre, un obstacle qui se présentait mal : 166 voix pour, 140 contre.
Faudrait-il savoir tenir sa langue pour réussir ? Dans les jours qui précèdent, ceux qui soutiennent Sébastien Lecornu ont les nerfs à vif. A défaut d’avoir les oreilles pleines. A la fin novembre, les présidents de groupe Marc Fesneau (Modem) et Hervé Marseille (UDI) se rendent l’un et l’autre à Matignon : "Tu ne dis rien ! Tu ne préviens pas, même ceux qui te soutiennent."
Gabriel Attal, à la tête du groupe le plus important du socle commun, n’est pas mieux traité. L’ancien Premier ministre découvre l’abandon du 49.3 en regardant la télévision (au moins la présidente de l’Assemblée nationale, très directement concernée, en avait-elle été prévenue par un message à l’aube sur son portable) ; il apprend le dégel des pensions de retraite en entendant le chef du gouvernement répondre au socialiste Boris Vallaud ; il est informé de la hausse de la CSG sur le patrimoine en suivant les débats dans l’hémicycle. Son homologue à la tête du groupe LR, Laurent Wauquiez, est évidemment...
-
05/12 - Netflix va racheter Warner Bros Discovery pour près de 83 milliards de dollars
Netflix, le géant du streaming, va racheter le studio de cinéma et de télévision Warner Bros Discovery pour près de 83 milliards de dollars au total, ont annoncé les deux entreprises américaines dans un communiqué commun vendredi 5 décembre. Cette acquisition, qui permet à Netflix d'acquérir un immense catalogue de films mais aussi le prestigieux service de streaming HBO Max, est la plus grosse opération de consolidation dans le domaine du divertissement depuis le rachat de Fox par Disney pour 71 milliards de dollars en 2019.
Paramount Skydance et l'opérateur Comcast étaient également en lice pour le rachat de Warner Bros Discovery (WBD), mais Netflix a proposé l'offre la plus élevée. La plateforme va verser 27,75 dollars par action à WBD, valorisant l'entreprise à 72 milliards de dollars, hors dette. Selon des médias américains, le conseil d'administration de Warner Bros Discovery souhaitait un chiffre autour de 75 milliards de dollars, hors dette.
En juin, WBD avait annoncé son intention de séparer ses divisions streaming et studios en deux sociétés distinctes cotées en Bourse. "Cette séparation devrait maintenant être achevée au troisième trimestre 2026, avant la finalisation de cette transaction", indique le communiqué. "Notre mission a toujours été de divertir", a commenté Ted Sarandos, directeur général de Netflix, cité dans le communiqué.
"En combinant l'incroyable bibliothèque de séries et de films de Warner Bros — des classiques intemporels comme Casablanca et Citizen Kane aux favoris modernes...
-
05/12 - Europe, immigration… Ce que dit la nouvelle stratégie de défense nationale de Donald Trump
La vision de Donald Trump en matière de relations internationales expliquée en longueur. L’administration du président américain a publié, dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 décembre, un document sur sa "stratégie de défense nationale". En 33 pages, ce texte rappelle les priorités du milliardaire républicain au niveau diplomatique. Alors qu’il se vante ces derniers temps du nombre de guerres qu’il serait parvenu à interrompre, Donald Trump expose ici sa volonté de ne pas intervenir dans de nouveaux conflits. "Les affaires d’autres pays ne sont notre préoccupation que si leurs activités menacent directement nos intérêts", précise ainsi le document."Réajuster" la présence américaine dans le monde
Les sympathisants de son mouvement Maga ("Make America Great Again") promeuvent justement généralement le fait de ne pas impliquer les États-Unis dans de nouveaux conflits guerriers. Lors de ses différentes campagnes présidentielles, Donald Trump a d’ailleurs souvent répété cette idée. Mais ses déclarations menaçantes depuis son retour au pouvoir – contre le Nigeria, le Groenland, le Canada… – ont parfois pu donner à sa base une impression inverse à cette logique.
Ici, dans ce plan, l’administration républicaine réaffirme finalement la volonté d’un "réajustement" de la présence militaire américaine dans le monde. Pour elle, il s’agit désormais de "répondre aux menaces urgentes sur notre continent" tout en mettant en œuvre "un éloignement des théâtres dont l’importance relative pour la sécurité nationale américaine a...
-
05/12 - Allemagne : le Parlement donne son feu vert au projet controversé de nouveau service militaire
Le Bundestag a approuvé ce vendredi 5 décembre le maintien du service militaire basé sur le volontariat, au terme d’âpres débats au sein de la coalition sur le moyen de renforcer une armée en manque de recrues.
Les conservateurs (CDU-CSU) du chancelier Friedrich Merz souhaitaient au départ réintroduire une forme de conscription obligatoire pour les hommes et par tirage au sort, se heurtant à l’opposition du parti allié social-démocrate, de tradition plus pacifiste. La coalition a fini par s’entendre sur une version non-coercitive.
Le nouveau texte prévoit que tous les hommes de 18 ans pourront demander à faire un service militaire d’une durée minimum de 6 mois. Ils devront auparavant passer un examen médical et remplir un questionnaire sur leur disponibilité et leur volonté de servir dans l’armée. Les femmes pourront aussi s’inscrire sur la base du volontariat.
Ces dispositions seront introduites à partir de mi-2027, a précisé un communiqué du ministère de la défense, sous réserve de l’acceptation par le Bundesrat, la chambre haute du parlement allemand.Un service volontaire… "si tout se passe bien"
Cette mesure doit permettre d’augmenter le nombre de volontaires, alors que le chancelier Friedrich Merz a selon ses termes pour ambition de bâtir l’armée conventionnelle la "plus puissante d’Europe"...
-
05/12 - La base abritant les sous-marins nucléaires français survolée par des drones
Plusieurs drones ont survolé dans la soirée du jeudi 4 décembre la base sous-marine de l’Île Longue (Finistère), qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la dissuasion nucléaire française, a appris l’AFP auprès de la gendarmerie.
Cinq drones ont été détectés techniquement jeudi soir, vers 19h30, au-dessus de la base, qui borde la rade de Brest. Un dispositif de lutte anti-drones et de recherches a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs anti-drones, selon la même source."Aucun lien avec une ingérence étrangère" établi
Une enquête judiciaire va être ouverte vendredi par le parquet militaire de Rennes, a indiqué à l'AFP la préfecture maritime de l'Atlantique. "Les infrastructures sensibles n'ont pas été menacées" par ce survol, a toutefois précisé le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime.
"Il est trop tôt pour caractériser" l'origine des drones, a précisé Guillaume Le Rasle. Il a cependant estimé que ces vols au-dessus de la base sous-marine de l'Île Longue avaient "pour objectif d'inquiéter la population".
Aucun drone n'a été abattu ni de pilote identifié lors du survol de la base abritant les sous-marins de la dissuasion nucléaire française, dans la rade de Brest (Finistère), a indiqué vendredi à l'AFP le parquet de Rennes. "Aucun lien avec une ingérence étrangère n'est donc fait", a précisé le procureur Frédéric Teillet, en précisant que les fusiliers marins avaient "procédé...
-
05/12 - Quand l’IA fait douter les complotistes, par Gérald Bronner
Il ne fait pas de doute que l’intelligence artificielle peut amplifier les flux de crédulité qui fragilisent déjà nos démocraties. Plusieurs études montrent comment elle peut servir, sous la forme de bots malveillants, à déstabiliser les opinions publiques en diffusant massivement sur les réseaux sociaux des fausses informations à grande échelle, avec un raffinement psychologique inquiétant. Par ailleurs, la profusion de textes, d’images et aujourd’hui de vidéos artificielles indistingables de productions réelles sont de nature à promouvoir le scepticisme opportuniste, c’est-à-dire le fait de croire ou de ne pas croire selon nos préférences.
Mais pourquoi ne pas signaler un ensemble de publications qui montrent comment ChatGPT et les autres grands modèles de langage peuvent aussi être convoqués contre la démocratie des crédules ? Depuis plusieurs mois, des chercheurs comme David Rand, Gordon Pennycook ou encore Tom Costello multiplient les publications qui montrent que c’est une méthode efficace pour faire douter les croyants de la solidité de leur citadelle mentale. Il suffit de faire dialoguer un individu avec une IA sur une croyance conspirationniste à laquelle il adhère… et le niveau de croyance diminue et de façon durable ! Le croyant ne devient pas soudainement un être de pure rationalité mais, du moins, il se passe quelque chose. Et l’effet a pu être mesuré aussi bien avec des climatosceptiques qu’avec des antivaccins.IA infatigables
La question est : pourquoi ça marche ? Y répondre donne des...
-
05/12 - Budget 2026 : ces milliards de recettes fiscales qui ont disparu lors de l’examen au Sénat
Ils vont continuer à examiner la suite du budget de l’État. Jeudi 4 décembre, les sénateurs ont adopté le volet "recettes" du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, à 198 voix contre 105. Un vote dont s’est réjoui le gouvernement, représenté par le ministre de la Fonction publique, David Amiel, dans l’hémicycle sénatorial. "Parce que, chacun le sait, en l’absence de budget, nous serions tous condamnés au pire, c’est-à-dire à assister, impuissants, à l’explosion des déficits", a-t-il exposé, devant les parlementaires. Néanmoins, la version adoptée par le Sénat demeure très éloignée des objectifs de réduction du déficit tracés par Sébastien Lecornu.L’effort demandé aux entreprises allégé…
Le Premier ministre, qui tablait initialement sur une trentaine de milliards d’économies dans le cadre de l’examen du budget au Parlement, voit en effet une partie des nouvelles recettes fiscales prévues dans ce PLF disparaître après l’adoption de cette première partie du texte au Sénat. Au total, près de 8 milliards d’euros de nouvelles rentrées d’argent ont été supprimés par les élus du palais du Luxembourg. La chambre haute, à majorité de droite et du centre, n’a pas hésité à revenir sur plusieurs dispositions emblématiques, concernant notamment l’imposition de nouvelles taxes sur les entreprises.
Dans le détail, la taxe sur les holdings familiales, conçue par le gouvernement comme une sorte d’alternative à la controversée taxe Zucman, a été complètement revue par les sénateurs. Loin du milliard espéré par Matignon, cette nouvelle mouture...
-
05/12 - Horlogerie : découvrez ces montres dotées de mécanismes d’exception
Plusieurs manufactures valorisent la haute horlogerie à travers des créations exceptionnelles. La Quête du Temps, l’horloge de Vacheron Constantin récemment exposée au Louvre, mérite tous les superlatifs : 7 années de développement ; pas moins de 23 complications et 6 293 composants ; un automate actionné par 158 cames ; 15 demandes de brevets, dont 7 à caractère horloger. Sans oublier la réunion de multiples métiers d’art : sertissage de pierres précieuses ; marqueteries de nacre et de pierres dures ; émail grand feu ; guillochage ; gravures ; sculpture en bronze coulé ; peinture miniature sur verre…Naissance d’une Montre 3
Une autre œuvre singulière résulte du travail commun de 80 artisans de la Chronométrie Ferdinand Berthoud et de Chopard. Naissance d’une Montre 3 expose le troisième chapitre d’un projet à la fois horloger et patrimonial. Cette édition limitée de 11 exemplaires, inspirés de la montre de poche astronomique N°3 de Ferdinand Berthoud, a nécessité 11 000 heures de travail pendant 6 ans. L’exploit réside dans la fabrication des 747 composants sans assistance numérique, à la main ou à l’aide d’outils traditionnels. Certifié "Chronomètre" par le COSC (Contrôle officiel suisse du chronomètre), ce garde-temps fonctionne avec force constante par fusée et chaîne, balancier bimétallique et aiguille des secondes centrale.Star Legacy Suspended Exo Tourbillon Château de Versailles
La marque Montblanc, de son côté, rend hommage au bal masqué le plus célèbre de France, "Le bal des Ifs", dans sa série limitée...
-
05/12 - Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron appelle à accroître "la pression sur l’économie russe"
Alors que les discussions diplomatiques sur le conflit en Ukraine se poursuivent, Vladimir Poutine n’a montré aucun signe d’assouplissement jeudi 4 décembre, à l’occasion d’un déplacement en Inde. Le président russe a estimé que les négociations en cours étaient "complexes", mais qu’il fallait s’y "engager" plutôt que de les entraver, dans un entretien diffusé par une chaîne de télévision indienne. "Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n’est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s’y emploie sincèrement", a-t-il dit selon des propos traduits par India Today. "Je pense que nous devons nous engager dans cet effort plutôt que d’y faire obstruction", a-t-il ajouté, faisant allusion aux Européens que Moscou accuse de vouloir empêcher un accord. Dans une adresse télévisée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté assuré que son pays était "prêt à faire face à toute éventualité".
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron appelle à accroître "la pression sur l’économie russe"
⇒ Vladimir Poutine dit qu'il va continuer de "livrer du pétrole sans interruption" à l'Inde
⇒ Friedrich Merz en Belgique pour "convaincre" Bart De Wever sur les avoirs russes gelésDe nouvelles discussions entre Ukrainiens et Américains prévues ce vendredi à Miami
De nouveaux entretiens entre Ukrainiens et Américains sont prévus ce vendredi à Miami en Floride pour discuter du plan américain visant à mettre fin à la guerre avec la Russie, a indiqué à l'AFP un responsable à Kiev.
"Oui, une nouvelle réunion est attendue...
-
05/12 - Livres : qui était vraiment Cyrano de Bergerac ?
Quand on pense à Cyrano de Bergerac apparaît le visage de Gérard Depardieu, alors au faîte de sa gloire. L’ancienne icône du cinéma français a depuis pris du plomb dans l’aile. Surtout, il n’est pas inutile de rappeler que le film de Rappeneau ne raconte pas du tout qui était Cyrano : c’est une adaptation de la célèbre pièce de Rostand. Malgré son talent et sa postérité, ce texte de 1897 prend beaucoup de liberté avec le destin d’un diable d’homme ayant vécu de 1619 à 1655.
Bien que Gérard de Cortanze écrive en romancier et se revendique de la fiction, il rétablit quelques vérités dans le livre qu’il consacre à l’intenable libertin. Savinien de Cyrano vient de la vallée de Chevreuse, et non du Périgord. Quand il débarque tout jeune à Paris, c’est un chien fou dans un jeu de quilles. L’Académie française, nouvellement fondée en 1635, ne suffit pas à canaliser la bohème littéraire. Les duels déciment les gandins de bonne famille. Provocateur, bretteur, Cyrano sort son épée plus souvent qu’à son tour. Il n’a pas le temps de respirer que la Fronde explose en 1648 : c’est cette fois sa plume qu’il agite, en signant des mazarinades.
Menant la mauvaise vie, Cyrano souffre de la syphilis. Il n’en a plus pour longtemps (il mourra à 36 ans). La Terre ne lui suffit pas. Initié à l’alchimie et rêvant des étoiles, il imagine Les Etats et Empires de la Lune, qui, deux siècles avant Jules Verne, préfigurent la science-fiction. S’il est né après le cardinal de Retz, et juste avant La Fontaine et Molière, n’est-ce pas surtout de Galilée...
-
05/12 - Irlande : nouvelle incursion suspecte de drones lors de l’arrivée de Volodymyr Zelensky
Nouvelle alerte de sécurité dans le ciel européen. Tandis que les cas de survols de drones inconnus se multiplient sur le Vieux Continent depuis septembre, un nouvel épisode de ce type a eu lieu en Irlande, en début de semaine. Mais cette fois, l’affaire est évoquée avec encore plus de gravité. La raison ? L’avion du président ukrainien Volodymyr Zelensky, arrivé lundi 1er décembre à Dublin pour y rencontrer les dirigeants du pays, venait d’atterrir à l’aéroport de la capitale irlandaise quand l’incident est survenu.Des drones sur la trajectoire prévue de l’avion de Zelensky
Que s’est-il passé précisément ? La presse irlandaise révèle que plusieurs drones - quatre ou cinq selon les sources – ont donc été repérés au large de Dublin. Plus inquiétant : comme l’explique le site web local The Journal, ces mystérieux engins ont été détectés dans la zone d’exclusion aérienne mise en place par les autorités du pays pendant la visite de Volodymyr Zelensky. L’avion du dirigeant a atterri en avance vers 23 heures, soit juste avant que les drones ne soient localisés… sur la trajectoire de l’appareil, à l’heure de passage initialement prévue par le plan de vol. Un bateau appartenant à la marine irlandaise, présent dans la zone, a ensuite été à son tour survolé. Le navire n’a pas pu intervenir pour neutraliser les drones.
D’après plusieurs sources interrogées par l’Irish Times, le président ukrainien n’aurait pas été véritablement mis en danger par ces machines. Les autorités s’orienteraient en priorité vers l’hypothèse d’une volonté...
-
05/12 - Placements : améliorez votre pension grâce aux SCPI
Après quelques années de collecte exceptionnelle, les SCPI (Société civile de placement immobilier) ont désormais moins la faveur des épargnants. Pourtant, elles demeurent un formidable placement retraite, puisqu’elles permettent de toucher des revenus réguliers dans le temps. Pour cela, leurs gestionnaires investissent dans l’immobilier tertiaire (bureaux, commerces, hôtels…), assurent la gestion locative du parc et reversent une quote-part des loyers encaissés aux porteurs de parts.
De surcroît, les SCPI sont très accessibles, car il suffit de quelques centaines d’euros pour débuter un investissement. Elles déchargent aussi les souscripteurs de tout souci de gestion, un atout considérable pour éviter des problèmes locatifs une fois à la retraite.
Enfin, elles permettent une diversification bien plus large qu’un investissement en direct. Ce placement est donc moins risqué et, surtout, vous garantit de percevoir un revenu même en cas de tempête immobilière, car il est peu probable que tous les locataires d’une SCPI fassent défaut en même temps. Cerise sur le gâteau : leur rentabilité est intéressante, puisqu’en moyenne, elles ont rapporté 4,72 % en 2024, selon l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière (IEIF).
En pratique, il faut toutefois choisir les bonnes SCPI, c’est-à-dire celles qui répondent à une problématique retraite. L'offre est très large, d’autant que, ces cinq dernières années, beaucoup de sociétés de gestion se sont lancées sur ce créneau tandis que les plus anciennes ont créé des nouveaux...
-
05/12 - "Momie", l’exposition-événement qui donne autant à voir qu’à réfléchir
Difficile de ne pas penser immédiatement à lui en entrant dans la pénombre de l’exposition "Momies" qui se tient au Musée de l’Homme à Paris jusqu’au 26 mai 2026. Lui, c’est Rascar Capac, l’empereur inca tout droit sortie de l’album de Tintin, Les Sept boules de cristal, venant hanter les nuits du détective à la houppette après avoir disparu de sa vitrine un soir d’orage. Mes collègues des journaux artistiques (ne citons pas de titre) écriront qu’ils ont, eux, immédiatement pensé au Cri d’Edvard Munch. Parce que la momie de l’homme Chachapoya, merveilleusement conservée avec sa position presque fœtale – genoux et coude contre le torse – et son expression fascinante – les orbites des yeux creuses, sa bouche ouverte qui lui donnent un air plaintif -, aurait croisé le regard du célèbre peintre norvégien lors de l’exposition universelle de 1889 à Paris où elle se trouvait exposée (la momie, pas la toile). Cela s’appelle une "conjecture".L’homme de Chachapoya au centre de l’exposition "Momies" qui se tient au Musée de l’Homme actuellement.
Revenons alors à Tintin dont l’album figure en bonne place dans la salle ouvrant l’exposition au même titre que des affiches de films (Le retour de la momie), des publicités (pour le savon Palmolive), des jouets (Lego), des disques et même des… bonbons. "On a rassemblé un peu tous les clichés", s’amuse Pascal Sellier, directeur de recherche émérite au CNRS, l’un des deux responsables scientifiques de l’événement. "Muséalement" parlant il faudra s’interroger sur cette mode très 2025...
-
05/12 - Sous-marins nucléaires : menacé par Donald Trump, le pacte Aukus avec l’Australie finalement approuvé
L’Australie peut pousser un soupir de soulagement. Le Pentagone a réaffirmé jeudi 4 décembre l’engagement de Washington dans le pacte militaire Aukus conclu avec Londres et Canberra au détriment de la France, qui prévoit notamment la vente à l’Australie de trois sous-marins d’attaque à propulsion nucléaire.
Ce pacte avait été signé par Washington en 2021, sous l’administration de Joe Biden, avec le Royaume-Uni et l’Australie afin de chercher à juguler l’influence de la Chine dans le Pacifique. L’administration du président Donald Trump a toutefois demandé en juin un réexamen de l’accord, déclenchant des inquiétudes côté australien.
Au terme de cinq mois d’examen, le Pentagone a conclu que le pacte était "en accord avec la politique 'Amérique d’abord' du président Trump", a déclaré jeudi le porte-parole du Pentagone Sean Parnell dans un communiqué. "Conformément aux directives du président Trump selon lesquelles Aukus doit progresser 'à plein régime', le passage en revue a identifié des opportunités pour placer Aukus sur les bases les plus solides possibles", a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions.Défis techniques
Selon Joe Courtney, élu du Connecticut particulièrement impliqué dans ce dossier, l’examen a permis de vérifier que "ce plan s’accorde avec la défense des intérêts de notre pays en termes de sécurité nationale". "Il est important de noter que l’accord Aukus de 2021 a survécu à trois changements de gouvernement dans les trois pays et reste toujours solide", a-t-il souligné dans un communiqué.
Le projet...
-
05/12 - Emploi : la flexisécurité danoise, ce modèle dont la France devrait s’inspirer
Vu de France, on a coutume de dater le modèle danois de la flexisécurité, unique en son genre, du début des années 1990. A l’époque, l’Etat scandinave traverse une passe difficile marquée par une inflation anormalement élevée et un taux de chômage de plus de 10 %. "Le système d’indemnisation était généreux, ce qui réduisait fortement l’incitation à reprendre un travail", relate Michael Svarer, professeur d’économie à l’Aarhus University, la deuxième plus grande université du pays. Après la perte d’un emploi, un salarié pouvait toucher l’assurance chômage pendant sept ans. Le gouvernement décide de serrer la vis, en réduisant progressivement cette période d’indemnisation.
Une étape de plus vers la flexisécurité, dans un processus qui a pris plusieurs décennies. "L’évolution vers le modèle actuel a été progressive", reconnaît Michael Svarer. Pour que la recette fonctionne, trois ingrédients, que les économistes qualifient parfois de "triangle d’or", sont indispensables : flexibilité, sécurité et politique de l’emploi active.Les emplois ne sont pas protégés, au contraire des employés
Le premier concerne les employeurs et la possibilité qui leur est offerte de licencier simplement. Au Danemark, même un poste dit "permanent", à la manière d’un CDI en France, est susceptible d’être supprimé du jour au lendemain. "Un professeur à l’université, par exemple, peut se voir signifier son licenciement en quelques jours, ce qui serait inconcevable dans des pays comme l’Allemagne ou la France", raconte Janine Leschke, maître de conférences...
-
05/12 - "Ils se jouent de nous" : face aux pourparlers russo-américains, la grande méfiance des Européens
Ces pourparlers vont-ils vraiment aboutir ? Les États-Unis se montrent proactifs ces dernières semaines pour tenter de mettre un terme à la guerre en Ukraine, menée par le Kremlin depuis désormais près de quatre ans. Après le déplacement en Russie de Steve Witkoff et Jared Kushner, les émissaires de Donald Trump, plus tôt dans la semaine, de nouvelles discussions doivent avoir lieu entre les parties américaine et ukrainienne ce vendredi 5 décembre, en Floride (États-Unis), précise le Wall Street Journal. Mi-novembre, l’administration du président républicain avait également présenté un plan de paix en 28 points, sur le modèle de celui signé au Proche-Orient, comme cadre de ces négociations. Cette proposition reprenait un certain nombre de revendications de Moscou, ce qui avait suscité l’inquiétude des Européens.Préoccupations européennes
Laissés à l’écart des échanges, les dirigeants des États du Vieux Continent n’ont pas vu leurs doutes se tarir à la lumière des derniers développements. Au contraire : leur méfiance à l’égard du pouvoir américain sur le dossier ukrainien a rarement paru aussi grande. Ce jeudi, le quotidien allemand Der Spiegel a révélé une série de notes secrètes, issues d’une réunion par téléphone de plusieurs chefs d’État et de gouvernement européens. Les principales puissances des 27 étaient représentées lors de cet appel, tenu lundi. Ces échanges traduisent de vives préoccupations vis-à-vis du cadre diplomatique imposé par Washington pour mener les tractations avec Kiev et Moscou.
Le président français...
-
05/12 - Budget de la Sécu : l’Assemblée adopte une hausse de la CSG sur le capital remaniée par l’exécutif
Au bout d’un long débat parfois tendu, l’Assemblée a adopté jeudi 4 décembre une version amoindrie de la hausse de la CSG sur le patrimoine, par un amendement du gouvernement excluant entre autres les PEL, assurances vie et revenus fonciers.
L’amendement voté lors de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale réécrit une mesure venue de la gauche pour augmenter la Contribution sociale généralisée sur les revenus du capital, clivante pour la droite. La nouvelle mouture exclut plusieurs catégories, faisant passer le rendement initialement attendu de 2,8 milliards à environ 1,5 milliard selon le gouvernement.
"Les revenus tirés de la location sous toutes ses formes ne sont pas touchés, tous les revenus fonciers sont exclus, tous les revenus issus des contrats d’assurance vie sont exclus, toutes les plus-values immobilières sont exclues", a énuméré la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, citant également "les intérêts et les primes des PEL" et "celles des plans d’épargne populaire". "Nous préservons toute l’épargne populaire", a-t-elle résumé. "Sous prétexte de vouloir soi-disant épargner les petits épargnants, on épargne les gros", a rétorqué Yannick Monnet (PCF), pointant un rendement deux fois moins important que prévu."Un amendement de compromis"
A gauche, la France insoumise s’est abstenue, tandis qu’écologistes et PS ont majoritairement voté pour. La mesure a été votée par 177 voix contre 84, avec le soutien des députés Renaissance, MoDem, et Liot. 92 députés se sont abstenus, dont 36 au...
-
05/12 - L’actu à La Loupe : la question des élections au cœur des négociations entre Russes et Ukrainiens
Les rencontres clés se sont multipliées cette semaine autour de la guerre en Ukraine. D’abord, Emmanuel Macron recevait pour la deuxième fois en quinze jours le président Volodymyr Zelensky. Le président de la République s'est montré mesuré : "Pour le plan de paix complet, il faudra l’Ukraine autour de la table, la Russie autour de la table et les Européens autour de la table, donc ce n'est pas encore maintenant". "Nous devons également veiller à ce que le Russie n'ait pas l’impression d’obtenir une récompense pour cette guerre" a ajouté le président ukrainien.
Au même moment, une délégation ukrainienne se trouvait aux Etats-Unis, pour échanger avec le secrétaire d’Etat Marco Rubio. Puis, c’était au tour de Steve Witkoff, l’émissaire américain, d’être reçu à Moscou par Vladimir Poutine, qui a refusé le plan présenté, précisant que "les Européens n'ont pas de programme de paix, ils sont du côté de la guerre".
C’est donc une semaine décisive pour les négociations qui vient de s’écouler, alors que le plan russo-américain présenté le 21 novembre avait choqué l’Europe et l’Ukraine. Chaque point est depuis largement discuté : qu’il s’agisse des territoires occupés, des forces de sécurité garantes de la paix, des avoirs russes gelés... ou encore de la tenue d’élections en Ukraine... Un point crucial sur lequel nous éclaire Paul Véronique, journaliste au service Monde de L’Express.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et...
-
05/12 - Quelle conjoncture pour l’Europe en 2026 ? Les prévisions peu optimistes de Florence Pisani
Madrid-Paris-Bruxelles. Après avoir jonglé avec les annulations d’Eurostar, Florence Pisani a fini par arriver dans la capitale européenne, camp de base des équipes de Candriam. Directrice de la recherche économique mondiale de cette société de gestion, elle revient d’Espagne avec une impression mitigée. Sur place, ses interlocuteurs lui ont fait part de la difficulté à se loger dans la région madrilène, tant les prix ont flambé sous la pression d’une immigration aisée venue d’Amérique latine. Au point de créer un décalage entre le ressenti de la population et les statistiques flatteuses de l’activité économique. Cette vitalité devrait se prolonger en 2026. Au-delà, rien n’est moins sûr.
"Le plan de relance NextGenEu [NDLR : des prêts et subventions de l’Union européenne consentis pendant la crise Covid] bénéficie surtout aux Etats du Sud et explique une partie de leur surperformance. Les PIB de l’Espagne et du Portugal devraient ainsi progresser de 2 % l’an prochain", estime Florence Pisani. Avant de nuancer : "C’est la dernière vague, car ce programme prend fin dans un an. Les économies des pays méditerranéens, dont la croissance a été en partie tirée par ces fonds européens, vont donc ralentir en 2027". En Italie, la fin du "superbonus", une subvention très généreuse à la rénovation énergétique des logements, pèse déjà sur l’investissement résidentiel. "Grâce à NextGenEU, la construction non résidentielle augmente encore un peu. Mais l’investissement en équipement des entreprises peine à repartir et la...
-
04/12 - Les Etats-Unis vont déployer des drones kamikazes au Moyen-Orient, inspirés d’un modèle iranien
C’est un objet volant triangulaire, devenu tristement célèbre pour son utilisation répétée contre des villes ukrainiennes par la Russie. Les Etats-Unis vont s’inspirer des drones iraniens à bas coût Shahed-136, pour concevoir leur propre unité de drones kamikazes - la première déployée au Moyen-Orient.
Cette annonce s’inscrit dans la stratégie du secrétaire de la Défense américain, Pete Hegseth, baptisée "Domination par les drones", "visant à acquérir ces systèmes aériens bon marché fabriqués par des entreprises américaines et rapidement déployables sur le terrain", explique le Wall Street Journal. Cette initiative vise à relancer le développement de l’arsenal du Pentagone, tout en simplifiant les procédures d’achat.
C’est en effet l’une des leçons de la guerre qui se déroule actuellement aux portes de l’Europe : les conflits actuels et de demain auront un important recours à ces objets volants - rudimentaires certes, mais efficaces, reproduisibles rapidement et surtout, à moindre coût financier. "L’objectif est d’équiper chaque unité de l’armée de terre de petits drones d’attaque unidirectionnels d’ici la fin 2026", précise le WSJ.Alternative bon marché
Le 3 décembre 2025, le Commandement central des Etats-Unis (CENTCOM) a ainsi lancé un groupe de travail, la Task Force Scorpion Strike, ayant pour but le déploiement de cette unité de drones d’attaques unidirectionnels (c’est-à-dire, conçus pour atteindre une cible spécifique, et délivrer une charge explosive). Ces drones FLM 136, appelés aussi LUCAS (acronyme en anglais...
-
04/12 - Au Groenland, la leçon de résistance du Danemark face à l’ogre Donald Trump
Chez les Inuits, le sens de l’humour relève de la politesse. N’en avoir aucun contrevient à la norme sociale, tout comme la mauvaise humeur, très mal vue. Pour les 57 000 habitants du Groenland, le comique, les fous rires, mais aussi les moqueries sont un mode de communication. Dans Les derniers rois de Thulé (1953), le géographe Jean Malaurie décrit une scène à l’intérieur d’un igloo où l’exubérance joyeuse contraste avec la rigueur glaciale de l’extérieur. La langue locale, le kalaallisut, est elle-même propice aux plaisanteries en raison de ses mots à rallonge. Une prononciation approximative est du plus bel effet comique. Ainsi "tukalaarivugut" ("Nous nous reverrons") peut facilement s’entendre "tutilaarivugut" ("La prochaine fois, nous dormirons sous la même couverture"). Mais, avec Donald Trump, fini de rigoler !Dans l'Atlantique Nord, un territoire géant convoité par Washington.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président "Maga" multiplie les coups de pressions sur le Groenland, où Washington possède une base aérienne depuis la Seconde Guerre mondiale – devenue, récemment, une base militaire d’observation spatiale. Cette hostilité, Mette Frederiksen ne l’a pas vu arriver. Depuis six ans pourtant, Donald Trump annonce son intention d’acquérir l’immense île – quatre fois la superficie de la France. L’ancienne colonie danoise, devenue semi-autonome en 2009, est "essentielle à la sécurité des Etats-Unis", déclare-t-il en 2019. Lorsque la Première ministre danoise qualifie l’idée d’absurde, c’est...
-
04/12 - L’Occident va-t-il basculer ? L’alerte du président finlandais Alexander Stubb
Le monde a davantage changé au cours des quatre dernières années qu’au cours des trente années précédentes. Nos fils d’actualité regorgent de conflits et de tragédies. La Russie bombarde l’Ukraine, le Moyen-Orient est en ébullition et des guerres font rage en Afrique. Alors que les conflits se multiplient, les démocraties semblent être en déclin. L’ère de l’après-guerre froide est révolue. Malgré les espoirs qui ont suivi la chute du mur de Berlin, le monde ne s’est pas uni pour embrasser la démocratie et le capitalisme de marché. Les forces qui étaient censées rassembler le monde – le commerce, l’énergie, la technologie et l’information – le divisent désormais.
Nous vivons dans un nouveau monde en proie au désordre. L’ordre libéral fondé sur des règles qui a vu le jour après la fin de la Seconde Guerre mondiale est en train de mourir. La coopération multilatérale cède la place à une concurrence multipolaire. Les transactions opportunistes semblent primer sur la défense des règles internationales. La concurrence entre les grandes puissances est de retour, la rivalité entre la Chine et les États-Unis définissant le cadre géopolitique. Mais ce n’est pas la seule force qui façonne l’ordre mondial. Les puissances moyennes émergentes, notamment le Brésil, l’Inde, le Mexique, le Nigeria, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud et la Turquie, sont devenues des acteurs qui changent la donne. Ensemble, elles disposent des moyens économiques et du poids géopolitique nécessaires pour faire pencher l’ordre mondial vers la stabilité ou...
-
04/12 - "Sleepy Donald" : après s’être moqué de Joe Biden, Trump aussi pique du nez en pleine réunion
Après "Sleepy Joe" - le surnom donné à l’ex-président Joe Biden pour ses moments d’absences en plein débat, ou sa capacité à s’assoupir lors de réunions publiques - va-t-on s’habituer à voir Donald Trump piquer un somme en plein conseil des ministres ? C’est ce qui est arrivé, mardi 2 décembre, au président américain, et peu plus tôt, le mois dernier, lors d’une réunion dans le bureau Ovale - lui valant le joyeux surnom de "Dozy Don" (le Donald somnolent).
Une situation d’autant plus cocasse que le président, qui fêtera ses 80 ans en juin prochain, a ouvert la réunion de mardi en fustigeant un article du New York Times s’interrogeant sur sa santé et remarquant qu’il était moins actif que lors de son premier mandat, en 2017. Le journal souligne que le milliardaire a réduit son nombre d’apparitions publiques ou de déplacements dans le pays, et que son agenda a été allégé, avec un programme se déroulant plutôt l’après-midi. L’article attire également l’attention sur un IRM passé en octobre."Plus vif qu’il y a 25 ans"
Mais pour Donald Trump les journalistes à l’origine de cette enquête sont "complètement fous". "Je vous le dirai quand quelque chose n’ira pas", a-t-il assuré, disant se sentir "plus vif qu’il y a 25 ans". Une tirade qui semble avoir vidé Donald Trump de son énergie pour le reste de l’après-midi… Ce dernier ayant commencé à piquer du nez environ quinze minutes après, selon CNN.
Sur les images de la télévision américaine, on le voit ainsi fermer les yeux pendant de longues minutes, à plusieurs reprises. Y compris...
-
04/12 - Empoisonnement au Novitchok : Vladimir Poutine porte la "responsabilité morale" de la mort d’une Britannique
Le Royaume-Uni a convoqué jeudi 4 décembre l’ambassadeur russe et sanctionné l’intégralité du renseignement militaire de ce pays après qu’une enquête a conclu à la "responsabilité morale" du président Vladimir Poutine dans la mort d’une Britannique, empoisonnée au Novitchok en 2018.Moscou a toujours nié être impliqué
Dawn Sturgess, mère de famille de 44 ans, est décédée en juillet 2018 en Angleterre, quelques mois après la tentative d’empoisonnement de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, qui ont eux survécu. L’affaire avait provoqué une crise diplomatique entre la Russie et le Royaume-Uni, et des expulsions réciproques de diplomates, un fait sans précédent depuis la fin de la Guerre froide. Moscou a toujours nié être impliqué.
Dawn Sturgess est la "victime innocente d’une tentative d’assassinat menée par des agents d’une organisation étatique russe dans les rues de Salisbury", ville du sud-ouest de l’Angleterre, a conclu Anthony Hugues, président de l’enquête indépendante qui rendait ses conclusions jeudi.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé dans la foulée avoir convoqué l’ambassadeur russe, Andreï Kelin, et infligé des sanctions contre "l’intégralité" du renseignement militaire russe (GRU), jugé responsable de la mort de Dawn Sturgess. "Les empoisonnements de Salisbury ont choqué la nation et les conclusions d’aujourd’hui rappellent avec gravité le mépris du Kremlin pour les vies d’innocents. La mort inutile de Dawn est une tragédie", a déclaré le Premier ministre Keir...
-
04/12 - Pr Mahmoud Zureik : "Sur les vaccins anti-Covid, notre étude devrait éteindre toutes les fake news"
Avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche et surtout de Robert F. Kennedy Jr à la tête de l'administration de la Santé américaine, les défenseurs de la santé publique s'attendaient au pire. Ils n'ont pas été déçus : coupes claires dans les budgets de la recherche, désinformation sur l'autisme et le VIH, démantèlement des infrastructures de santé et surtout... attaques massives et répétées contre la vaccination.
Particulièrement dans le collimateur du nouvel exécutif américain : les injections anti-Covid. Les vaccins à ARN messager seraient dangereux pour les femmes enceintes et leurs foetus, et - dernière accusation en date - ils se trouveraient même à l'origine du décès de plusieurs enfants. Des accusations qui laissent les spécialistes sceptiques, les données brutes utilisées étant unanimement reconnues comme peu fiables. Face à cette désinformation à flot continu, d'autres pays poursuivent heureusement leurs programmes de surveillance et d'évaluation rigoureuses de ces injections.
En France, grâce aux bases de données exhaustives de l'Assurance maladie, le groupement Epi-Phare a multiplié les études. Au fil des mois et des années, les travaux de cette équipe d'épidémiologistes ont montré que les vaccins protégeaient bien contre les formes graves, qu'ils n'étaient pas associés à des risques plus élevés de maladies cardiovasculaires, et qu'ils pouvaient être utilisés en toute sécurité pendant la grossesse. A l'inverse, les mêmes chercheurs...
-
04/12 - Nicolas Sarkozy à genoux, Gabriel Attal en prison... Nos indiscrets politiques
Qui est le Premier ministre En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais son sort paraît comme suspendu… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.Laurent Nuñez dans sa maison
Les débuts de Laurent Nuñez, qui dans sa carrière a enchaîné les responsabilités dans le domaine de la sécurité, en séduisent plus d’un, même à droite. "La maison lui obéit au doigt et à l’œil", remarque par exemple Valérie Pécresse. Le ministre de l’Intérieur confie qu’il ne découvre pas grand-chose à Beauvau, en termes de fonctionnement comme de dossiers. C’est l’Outre-mer qu’il connaissait le moins, or ce portefeuille n’est plus rattaché à l’Intérieur depuis 2024. Parlementaires sous pression
Chaque ministre tente de convaincre les députés d’adopter le budget en donnant des exemples de ce qui ne serait pas réalisé en cas d’échec. Laurent Nuñez a ainsi décidé de recevoir à Beauvau tous les parlementaires concernés par les 58 brigades de gendarmerie que le projet de loi de finances 2026 prévoit de créer.Sébastien Lecornu "fait tourner les assiettes"
Après les déclarations d’Edouard Philippe sur le PLFSS mardi 2 décembre, Sébastien Lecornu, devant ses interlocuteurs, a remarqué qu’il "n’était pas aidé". Le Premier ministre, qui doit faire face aux injonctions contradictoires des parlementaires, a résumé son activité du moment par cette formule : "Je fais tourner les assiettes !"Nicolas Sarkozy à genoux
Le plus cher désir de...
-
04/12 - Camps de "rééducation" : Kiev accuse Moscou d’envoyer des enfants ukrainiens en Corée du Nord
L'Ukraine a accusé jeudi 4 décembre la Russie d'envoyer vers des camps de "rééducation" en Corée de Nord des enfants ukrainiens "enlevés" par Moscou dans les territoires occupés par l'armée russe. Dans un communiqué, le médiateur ukrainien pour les droits humains, Dmytro Loubinets, a évoqué de nouvelles "informations" faisant état de l'existence de camps en Corée du Nord où des enfants ukrainiens sont soumis, selon lui, à une "russification" et une "militarisation" forcées.
"Chaque enfant doit être retrouvé, protégé et ramené chez lui. Les enfants ukrainiens ne peuvent pas être des armes entre les mains de l'agresseur", a plaidé Dmytro Loubinets.165 "camps de rééducation"
La veille, lors d'une audition devant le Sénat américain, Kateryna Rachevska, une responsable d'une ONG ukrainienne, Regional Center for Human Rights, a déclaré que son organisation avait recensé 165 "camps de rééducation" pour enfants ukrainiens enlevés par Moscou. Selon elle, ces lieux se trouvent dans les territoires ukrainiens occupés, en Russie, au Bélarus et en Corée du Nord.
Kateryna Rachevska a affirmé que, selon son ONG, deux enfants venant respectivement de la Crimée annexée et de la partie de la région de Donetsk sous contrôle russe avaient notamment été envoyés dans un camp à Songdowon, en Corée du Nord, à 9 000 km de l'Ukraine. "On y enseignait aux enfants à 'détruire les militaristes japonais' et ils ont rencontré des anciens combattants (nord-coréens, NDLR) qui avaient attaqué en 1968 le navire Pueblo de l'US Navy", a-t-elle...
-
04/12 - Cryptos, Bourses, gestionnaires d’actifs… Bientôt un super gendarme financier européen ?
Confier à un puissant gendarme la surveillance d’une large partie des acteurs financiers de l’UE : c’est la mesure phare d’un projet dévoilé ce jeudi 4 décembre par Bruxelles qui pourrait bouleverser la régulation financière du continent, en quête d’autonomie face aux Etats-Unis de Donald Trump. La Commission européenne a détaillé une série de propositions visant à confier à l’autorité européenne des marchés financiers Esma (une agence ayant pour l’instant un simple rôle de coordination) des pouvoirs renforcés au détriment des régulateurs nationaux.
Un premier pas vers la création d’un marché des capitaux européen unifié, à même de rivaliser avec les autres puissances financières mondiales, selon Bruxelles. "Ne pas agir ne mènera qu’à une voie : une Europe qui investit trop peu, croît trop lentement et se fait distancer sur le plan géopolitique", a déclaré la Commissaire aux Services financiers Maria Luis Albuquerque, lors d’une conférence de presse.Des Etats trop laxistes
Le projet envisage de transférer à l’Esma la supervision et l’octroi des licences d’exercice pour les prestataires de services liés aux cryptomonnaies. Ce rôle revient pour le moment aux autorités nationales, mais certains Etats sont accusés d’être trop laxistes. L’Esma a relevé des manquements à Malte, où le secteur est florissant, et qui s’oppose logiquement à toute centralisation.
L’institution aurait aussi la charge de surveiller toutes les infrastructures de marchés "significatives", c’est-à-dire ayant une taille suffisamment importante ou des...
-
04/12 - "Vladimir Poutine savoure la situation" : les négociations sur l’Ukraine vues de l’étranger
Alors que les négociateurs américains font depuis plusieurs jours des allers-retours entre Vladimir Poutine et les équipes ukrainiennes, de New York à Londres, les analyses de la presse anglophone semblent converger vers une conclusion : les pourparlers de paix pilotés depuis Washington butent surtout sur Vladimir Poutine, tandis que la Maison-Blanche de Donald Trump fait face à des choix qui pourraient laisser l’Ukraine encore plus isolée.
Le New York Times rappelle d’abord l’échec du calendrier fixé par Donald Trump : "Le président voulait que Moscou et Kiev parviennent à un accord d’ici Thanksgiving". Un ultimatum politique qui s’est rapidement heurté à la réalité d’un Kremlin inflexible et d’une Ukraine incapable d’accepter les concessions exigées, concernant notamment certains des territoires actuellement occupés par les troupes russes, que les deux camps refusent de céder.
Résultat : Donald Trump se retrouve "face à un ensemble de choix difficiles, mais familiers", estime le quotidien américain. Celui-ci évoque un dilemme désormais assumé à Washington : faire pression sur Kiev ou reconnaître l’échec d’une stratégie menée à marche forcée. Après une rencontre organisée mardi à Moscou entre Steve Witkoff, Jared Kushner et Vladimir Poutine, considérée par beaucoup comme un échec, une délégation ukrainienne retrouve ce jeudi 4 décembre les négociateurs de Donald Trump, faisant tout de même subsister l’espoir d’un certain progrès.
Quelle que soit l’issue, il semble désormais clair que Donald Trump "devra attendre...
-
04/12 - L’Union européenne ouvre la porte à une nouvelle génération d’OGM non "transgéniques"
Les députés européens et les Etats membres ont scellé un accord dans la nuit du mercredi 3 au jeudi 4 décembre pour développer les plantes issues de nouvelles techniques génomiques (NGT) dans l’agriculture au sein de l’UE.
Qualifiées de "nouveaux OGM" par leurs détracteurs, ces NGT permettent de modifier le génome d’une plante mais sans introduire d’ADN étranger, contrairement aux OGM de première génération. Les semences obtenues par NGT sont donc bien des organismes génétiquement modifiés mais ne sont pas "transgéniques".
Les gros syndicats agricoles soutiennent ces techniques pour développer des variétés plus résistantes aux aléas climatiques et moins gourmandes en engrais. L’eurodéputée suédoise Jessica Polfjärd (PPE, droite), rapporteure de ce texte, s’est réjouie d’une "avancée majeure". "Cette technologie permettra de cultiver des plantes résistantes au changement climatique et d’obtenir des rendements plus élevés sur des surfaces plus réduites", a-t-elle assuré. Le centriste français Pascal Canfin a lui aussi salué une "excellente nouvelle", avec "davantage de solutions pour lutter contre les pénuries d’eau, la sécheresse, la hausse des températures".Pas d’autorisation dans l’agriculture biologique
Le compromis assouplit les règles actuelles pour une partie des NGT, dits de catégorie 1 qui, sous réserve d’un nombre limité de mutations, seront considérés comme équivalents aux variétés conventionnelles. Les NGT résistantes aux herbicides ou produisant des insecticides ne seront pas autorisées sur le marché, au nom...
-
04/12 - Horlogerie : à la découverte des nouvelles montres minérales
Les pierres naturelles sont porteuses d’une puissance émotionnelle autant qu’esthétique. Leurs nuances, les inclusions et veinures tout comme la diversité de textures nourrissent la créativité des horlogers et garantissent la singularité de chaque montre. Certaines maisons ont travaillé ces matériaux depuis des décennies ; d’autres s’y sont aventurées plus récemment ; toutes sélectionnent et taillent avec soin ces fragments de pierres ornementales afin qu’elles dialoguent avec le design de leur montre.Code 11.59 Tourbillon Volant Automatique
A l’occasion de son 150e anniversaire, Audemars Piguet a choisi la racine de rubis de Tanzanie, la sodalite du Brésil et la malachite de Zambie pour un trio de cadrans dans sa collection Code 11.59 Tourbillon Volant Automatique. Chaque pierre s’accorde à un boîtier en or gris, jaune ou rose.Antarctique Mount Erebus Lapis-Lazuli
Trois autres minéraux ornent les Antarctique Mount Erebus Rare Stones de Czapek : lapis-lazuli, œil de faucon d’Afrique du Sud ou météorite de Gibeon, originaire de Namibie. Franck Muller a lui aussi retenu le bleu profond du lapis-lazuli et le vert vibrant de la malachite - deux roches parmi les plus prisées pour leurs vertus décoratives -, tout en osant le rouge dense du jaspe sur la ligne Curvex CX Mineral.Oyster Perpetual GMT-Master II
Rolex est allé encore plus loin en habillant son Oyster Perpetual GMT-Master II d’un cadran inédit en œil de fer, un mélange naturel d’œil-de-tigre, de jaspe et d’hématite. Ce minéral méconnu, aux...
-
04/12 - Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie : Emmanuel Macron promet d’agir pour "sa libération"
Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré ce jeudi 4 décembre l’Elysée. "Il lui adresse ses pensées ainsi qu’à sa famille. Nous continuerons d’agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française au lendemain de la décision de justice.
Emprisonné depuis juin pour "apologie du terrorisme", le journaliste sportif, collaborateur des magazines So Foot et Society, a vu mercredi sa peine de sept ans d’emprisonnement confirmée.
"On regrette cette décision. Dont acte. […] Il y a des discussions en cours, on va les poursuivre avec la partie algérienne" et la question de la libération de Christophe Gleizes "sera un élément déterminant", a de son côté commenté le ministre de l’Intérieur sur France 2. "Nous allons peser de tout notre poids pour obtenir la libération" de Christophe Gleizes, et ce sera "un élément majeur des discussions en cours", a insisté Laurent Nuñez.
Christophe Gleizes, 36 ans, s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 kilomètres à l’est d’Alger. Arrêté le 28 mai 2024 et placé sous contrôle judiciaire, il avait été condamné en juin dernier pour "apologie du terrorisme" en première instance à sept ans de prison et est depuis incarcéré.Appel à une grâce présidentielle...
-
04/12 - "Signal Gate" : le chef du Pentagone accusé d’avoir mis l’armée américaine en danger
Un organe indépendant au sein du Pentagone a estimé que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait mis ses propres troupes en danger en utilisant en mars dernier l’application de messagerie Signal pour discuter de frappes au Yémen, ont rapporté mercredi 3 décembre les médias américains. Les Etats-Unis avaient mené une campagne militaire début 2025 contre les rebelles houthis au nom de la protection de la liberté de navigation et du commerce international transitant par la mer Rouge.
Pete Hegseth n’est pas le seul à se voir reprocher l’usage de Signal : l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, avait été écarté début mai, après les révélations d’un journaliste du magazine The Atlantic, ajouté par mégarde à un groupe de discussion sur Signal portant sur ces frappes.
Cette fois, l’enquête menée par un organisme indépendant au sein du ministère de la Défense a conclu que Pete Hegseth, inclus dans ce groupe de discussion, a mis l’armée en danger, selon les médias américains. La conversation contenait des messages dans lesquels Pete Hegseth dévoile l’heure des frappes quelques heures avant qu’elles n’aient lieu, mais aussi des informations sur les équipements militaires employés."L’affaire est close"
Une préoccupation majeure, selon les enquêteurs, est que si les détails de l’attaque à venir avaient été divulgués ou piratés à partir de l’application commerciale, qui n’est pas conçue pour transmettre des informations classifiées, les Houthis auraient pu savoir quand s’attendre à ce...
-
04/12 - Placements : le PEA, une enveloppe retraite encore sous-estimée
Enveloppe d’épargne de long terme, permettant d’investir sur des actifs risqués (actions, titres d’entreprises non cotées…), souple dans ses versements et peu onéreux : le plan d’épargne en actions (PEA) présente de nombreux atouts pour un épargnant désireux de se constituer un capital. Il est aussi tout à fait légitime dans une stratégie retraite. "Les épargnants ont souvent le réflexe de procéder à des rachats sur leur assurance-vie s’ils ont besoin de revenus complémentaires à la retraite, mais je conseille à mes clients d’utiliser plutôt leur PEA, qui est très pertinent dans cette optique", estime Alban de la Raitrie, gérant privé chez Financière d’Uzès. D’autant que certains PEA ouverts de longue date peuvent avoir atteint des montants d’encours importants grâce à la valorisation des actifs détenus et à la capitalisation des gains.
Or, une fois que le plan a plus de cinq ans, il est possible d’y réaliser des retraits à la carte, rapidement et sans frais. Les plus-values sont exonérées d’impôts ; seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) sont dus. De ce point de vue, le PEA est très compétitif par rapport à l’assurance-vie où les gains contenus dans les retraits sont taxés à 7,5 % après huit ans (et 12,8 % au-delà de 150 000 euros pour les versements réalisés après le 27 septembre 2017), avec un abattement de 4 600 euros pour un célibataire et de 9 200 euros pour un couple. Les prélèvements sociaux y sont également prélevés.
En outre, cet acte n’entraîne pas la clôture du placement et cela ne vous empêche pas de réaliser...
-
04/12 - IA en entreprise : une bonne nouvelle pour les 50-60 ans, un défi pour les jeunes
Comme chacun se sent autorisé à dire tout et n’importe quoi sur l’impact de l’intelligence artificielle sur le marché du travail, de préférence sous la forme de prophéties cataclysmiques, il est sans doute utile de revenir à ce que nous disent réellement les données. De nombreuses études empiriques réalisées auprès d’entreprises, dans des secteurs divers, intégrant plusieurs panels de salariés, permettent aujourd’hui d’apporter quelques réponses concrètes à des questions fondamentales : l’IA détruit-elle des emplois ? Qui sont les perdants et les gagnants de cette transition ? Et surtout : rendre l’IA accessible à tous est-il possible ?
Premier constat : si dans une tribune récente du Figaro, Éric Sadin nous avertissait de "la mort de la destruction créatrice" schumpétérienne, en réalité, elle fonctionne toujours. L’économiste autrichien en a vu d’autres, lui dont les analyses sont annoncées périmées à chaque vague d’innovation technologique. Ces annonces alarmantes se fondent toujours sur des sentiments, jamais sur des analyses. Aujourd’hui, les entreprises qui adoptent l’IA augmentent en moyenne leur productivité, leurs ventes… et leurs effectifs. L’innovation ne supprime pas l’emploi dans sa globalité, elle le déplace. On recrute parfois moins de développeurs juniors, mais davantage de commerciaux, de chefs de projets, de profils capables d’articuler technique et relationnel. Rien de très différent, au fond, de ce que l’on observait lors des grandes révolutions industrielles précédentes : automatisation d’un côté,...
-
04/12 - Ukraine : Donald Trump assure que Vladimir Poutine "veut mettre fin à la guerre"
Donald Trump se veut rassurant : ses équipes ont eu "l’impression" au cours des derniers jours d’intenses pourparlers que "Vladimir Poutine veut mettre fin à la guerre", a déclaré mercredi le président américain. Une faible garantie qui pourrait ne pas s’avérer suffisante pour les responsables ukrainiens, qui rencontrent ce jeudi 4 décembre à nouveau l’émissaire américain Steve Witkoff. Pendant ce temps, le président français cherche le soutien de la Chine, seul pays à pouvoir influencer la Russie sur le sujet de l’Ukraine, durant une visite diplomatique en grande pompe à Pékin, qui durera jusqu’à vendredi.
Les infos à retenir :
⇒ Donald Trump assure que Vladimir Poutine "veut mettre fin à la guerre"
⇒ Emmanuel Macron demande à la Chine de coopérer sur l’Ukraine
⇒ Londres et Oslo vont traquer ensemble les sous-marins russesLondres et Oslo vont traquer ensemble les sous-marins russes
Le Royaume-Uni et la Norvège ont signé ce jeudi un nouvel accord de coopération dans la défense, prévoyant d’opérer ensemble une flotte de frégates pour "traquer les sous-marins russes" en Atlantique Nord, face à l'exacerbation des tensions avec Moscou.
Cet accord intervient quelques mois après l’annonce de l’achat par la Norvège d’au moins cinq frégates de Type 26 du groupe britannique BAE Systems, pour un montant de 10 milliards de livres (11,5 milliards d’euros). Il "porte (notre relation) à un niveau encore supérieur", s'est félicité le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a reçu son homologue norvégien Jonas Gahr Støre à...
-
04/12 - Comment ServiceNow aide à rétablir la confiance entre humains et intelligence artificielle
L’intelligence artificielle n’est plus une promesse lointaine : peu à peu, elle s’impose dans toutes les organisations. Seulement, de nombreux dirigeants et salariés doutent encore. Peur d’être remplacés, de perdre le sens de leur travail ou encore de ne plus comprendre comment les décisions sont prises. Pour ServiceNow, une conviction s’impose : l’IA doit avant tout servir les personnes.ServiceNow : redonner du sens au travail quotidien
L’un des grands apports de la plateforme d’intelligence artificielle développée par ServiceNow est de libérer les salariés des tâches répétitives et administratives. En automatisant les demandes internes, qu’il s’agisse de problèmes informatiques, de ressources humaines ou de logistique , elle leur rend un temps précieux. Ce temps gagné leur permet de se recentrer sur les activités à valeur ajoutée, celles qui demandent de la créativité, de la réflexion ou du lien humain. En d’autres termes, ServiceNow ne remplace pas les travailleurs mais rend leur rôle plus utile, plus motivant et plus humain.Simplifier la vie des collaborateurs
Au lieu de naviguer entre des dizaines d’applications et de procédures, la plateforme offre un point d’accès unique pour toutes les demandes et démarches. Chaque salarié sait où trouver l’information ou comment signaler un besoin. Mieux. Il peut suivre l’avancement de ses demandes sans perdre de temps.
Le résultat est donc immédiat puisque cela engendre moins de stress, plus de clarté et une meilleure expérience de travail. Et pour les équipes, cela...
-
04/12 - En Chine, Emmanuel Macron presse Xi Jinping sur l’Ukraine et les déséquilibres commerciaux
Le président français Emmanuel Macron a pressé ce jeudi 4 décembre son homologue chinois Xi Jinping d’œuvrer à mettre fin à la guerre en Ukraine et à corriger les déséquilibres commerciaux, lors d’une visite en grande pompe à Pékin.
"Nous devons continuer à nous mobiliser en faveur de la paix et de la stabilité dans le monde. Et de l’Ukraine aux différentes régions du monde qui sont touchées par la guerre, la capacité que nous avons à œuvrer ensemble est déterminante", a déclaré Emmanuel Macron après un entretien restreint et avant des discussions en format élargi. "Nous avons, nous le savons, beaucoup de voies de convergence, nous avons parfois des désaccords, mais nous avons la responsabilité de savoir les dépasser, de trouver des mécanismes de coopération, de règlement des différends pour un multilatéralisme efficace auquel nous croyons", a ajouté le dirigeant français.
"J'espère que la Chine pourra se joindre à notre appel et à nos efforts pour parvenir dans les meilleurs délais à tout le moins à un cessez-le-feu", a-t-il aussi dit plus tard, lors d'une apparition commune devant les médias, pendant laquelle il a dit avoir "longuement évoqué" avec son homologue l'Ukraine, "menace vitale pour la sécurité européenne".
Pour sa part, Xi Jinping a assuré que la Chine entendait coopérer avec la France pour "écarter toute interférence" et "rendre le partenariat stratégique général entre la Chine et la France plus stable". Il a surtout rejeté fermement toute part de responsabilité dans la crise ukrainienne. "La Chine...
-
04/12 - "La France doit retrouver l’amour du risque" : l’appel de deux responsables du Boston Consulting Group
"Allons, en quarante ans de carrière, je peux me réjouir de ne pas avoir commis de grosses erreurs". Au jour de leur départ en retraite, les dirigeants d’entreprises se laissent parfois aller à ce genre de confidence. S’agit-il vraiment d’un motif de réjouissance ? Ne faut-il pas y voir plutôt le signe que l’intéressé n’a simplement pas pris assez de risques au cours de sa carrière ?
Pas simple, dans un pays où l’aversion au risque est un trait culturel. La stabilité de notre CAC40 en est peut-être l’une des manifestations les plus visibles. Entre 2015 et 2025, sa composition est restée… quasi inchangée. Dans le même temps, 40 % des 40 premières entreprises du S & P 500 ont été renouvelées, conséquence d’initiatives plus nombreuses et plus ambitieuses. Notons aussi que nous sommes l’un des rares pays à avoir conféré une valeur constitutionnelle au principe de précaution, inscrit dans la Charte de l’environnement de 2005.
Dès l’école, le modèle du "bon élève", celui qui ne se trompe jamais, est mis en valeur. Plus tard, l’échec est généralement sanctionné et rarement perçu comme une opportunité d’apprentissage. Une récente enquête qualitative menée par BCG auprès d’une centaine de dirigeants français à l’occasion des Entretiens 2025 révèle que seuls 20 % d’entre eux considèrent la prise de risque comme une attitude encouragée. Or, il ne peut y avoir de croissance sans prise de risque.Obésité réglementaire
Lorsque l’inflation était nulle et la croissance solide, la carte de la sécurité pouvait encore être jouable. Mais ce...
-
04/12 - Crise des prisons : quand la réinsertion n’est pas une priorité
Vous vous souvenez peut-être d’une polémique née le jour de la dernière Saint-Valentin, le 14 février 2025. Tout part de la maison d’arrêt de Toulouse-Seysse, où des détenus auraient bénéficié de soins du visage.
Le syndicat local Force ouvrière justice s’insurge. Dans un communiqué, il écrit : "Non, vous ne rêvez pas !! Tout cela payé par nos impôts !"
En réalité, des étudiantes en esthétique ont donné des conseils aux détenus gratuitement. Et elles n’ont d’ailleurs pas prodigué de soins directement. Mais pour le ministre de la Justice Gérald Darmanin, ce genre d’activité en prison demeure incompréhensible.
Les activités considérées comme "ludiques" sont alors suspendues dans les prisons. Jusqu’au 19 mai dernier. Ce jour-là, le Conseil d’Etat décide de désavouer la décision de Gérald Darmanin. La centaine d’activités qui avaient été mises en pause ont désormais pu reprendre.
Plusieurs associations saluent cette décision, insistant sur l’importance de la réinsertion après la détention. Mais ce n’est donc pas l’avis du gouvernement, pour qui prévenir la récidive se fera plutôt par l’autorité de l’Etat.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit par Solène Alifat, présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédit : CNews, Le Parisien, Elysée, BFMTV
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo :...
-
04/12 - En Inde, la tournée de Vladimir Poutine qui bouscule l’idée d’une Russie isolée
Avant même d’atterrir sur le sol indien ce jeudi 4 décembre, Vladimir Poutine peut se frotter les mains. Pour sa première visite dans la capitale indienne depuis le début de la guerre en Ukraine, à l’occasion du 23e sommet annuel Inde-Russie, le chef du Kremlin peut espérer signer de juteux contrats. Au programme : des discussions sur l’achat éventuel de davantage de systèmes antiaériens russe S400 et d’avions de chasse modernes Su-57 sur lesquels lorgne New Delhi alors que la Russie reste son principal fournisseur de matériel militaire. Egalement au menu, la question des approvisionnements russes en pétrole. Et pour cause : le vide laissé par les Européens a ouvert grand les vannes pour le sous-continent.
"L’Inde veut profiter de la décote sur le brut russe provoquée par les sanctions occidentales pour acheter du pétrole au-dessous du prix de marché international, pointe Julien Vercueil, économiste spécialiste de la Russie à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). La conséquence est tout à fait spectaculaire pour les exportations russes vers l’Inde : si l’on compare à 2021, elles ont au total été multipliées par plus de sept en 2024." Résultat, la Russie est devenue le premier fournisseur de brut de l’Inde, allant jusqu’à représenter près de 40 % de ses approvisionnements en 2025. Une manne que Moscou espère inscrire dans la durée, à l’heure où les pressions américaines sur New Delhi menacent de réduire ces livraisons.
Mais au-delà des contrats, ce voyage offre surtout une...
-
03/12 - Cette alléchante proposition faite par le Soudan au Kremlin, en échange de livraisons d’armes
Jusqu’à 150 000 personnes décédées de la violence, de la famine ou des maladies, des dizaines de milliers de déplacés : depuis avril 2023, la guerre civile fait rage au Soudan. La Russie, de son côté, pourrait tirer un avantage considérable de cette situation macabre : le gouvernement militaire de Khartoum, mis en difficulté par le conflit avec les groupes rebelles, aurait proposé à Moscou d’établir une base navale russe en mer Rouge, en échange de la fourniture de matériel militaire.
Le Wall Street Journal indique, en effet, que les autorités auraient proposé en octobre à la Russie, d’installer une base maritime à Port-Soudan, ou sur un autre point d’ancrage en mer Rouge, pour une durée de 25 ans. Un atout pour étendre son influence militaire sur le continent africain, mais aussi sur cet axe commercial - l’une des routes les plus empruntées au monde.Quatre navires de guerre stationnés
L’infrastructure serait en capacité d’accueillir 300 soldats russes et quatre navires en simultané, dont des bâtiments à propulsion nucléaire. Cette perspective inquiète les Etats-Unis, qui voient d’un mauvais œil l’influence croissante de Moscou et de Pékin en Afrique. "Ce serait un développement préoccupant pour les Etats-Unis, qui s’efforcent d’empêcher la Russie et la Chine de contrôler les ports africains où elles pourraient réarmer et moderniser leurs navires de guerre et, potentiellement, bloquer des voies maritimes vitales", analyse le quotidien.
Situé au milieu de la mer Rouge, Port-Soudan offrirait aux Russes une excellente...
-
03/12 - Pr Alain Puisieux (Institut Curie) : "Nous vivrons peut-être un jour dans un monde où il n’y aura plus de cancers incurables"
L’arsenal contre les tumeurs n’a cessé de se renforcer ces dernières années, et les taux de mortalité par cancer reculent régulièrement. Pour autant, le "crabe" reste encore la principale cause de décès dans notre pays. Il faut donc aller plus loin pour réussir à proposer des solutions à un plus grand nombre de patients. Le Pr Alain Puisieux détaille les pistes explorées par les scientifiques de l’Institut Curie. A sa tête depuis mai 2024, il a une conviction : si un monde sans cancer n’est pas envisageable, un monde sans cancer incurable pourrait bien se trouver à portée de main. A condition de continuer à investir dans la recherche… Entretien.
L’Express : Quel regard portez-vous sur les progrès réalisés ces dernières années dans la lutte contre le cancer ?
Alain Puisieux : Pour répondre à cette question, j’aime toujours revenir 65 millions d’années avant notre ère. En effet, on a l’impression que le cancer est une maladie des temps modernes. De fait, le nombre de cas a doublé en trente ans, et l’OMS estime qu’il va encore progresser de 75 % d’ici à 2050. Mais cette pathologie existe depuis l’apparition des organismes multicellulaires, car elle est inhérente aux processus de division et de régulation des cellules. La meilleure preuve, c’est que l’on a retrouvé des traces de tumeurs osseuses sur des squelettes de dinosaures - des ostéosarcomes en tous points similaires à ceux qui frappent certains adolescents aujourd’hui.
Des papyrus égyptiens datant de 1 500 avant J.-C. mentionnent déjà des "tumeurs" ou...
-
03/12 - "Attention aux apprentis sorciers du climat !" : le débat Laurent Fabius-Thomas Buberl
L’ex-vice-président des Etats-Unis, Al Gore, l’avait qualifié de moment diplomatique "le plus habile" auquel il ait assisté depuis deux décennies. En 2015, à l’issue d’une COP21 menée de main de maître par la France, 196 pays s’étaient engagés à poursuivre leurs efforts "pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels." Dix ans après l’accord de Paris, L’Express a réuni son maître de cérémonie de l’époque, Laurent Fabius, et le directeur général d’Axa, premier assureur mondial des entreprises, Thomas Buberl.
Dans un contexte marqué la poussée du climatoscepticisme et la polarisation des relations internationales, l’un et l’autre s’accordent sur la nécessité de sortir des incantations et de rendre tangible la concrétisation des efforts demandés aux populations, pour emporter leur adhésion.
Laurent Fabius, la COP de Belém s’est achevée dans la déception générale. Vous avez été, en tant que ministre des Affaires étrangères et président de la COP21, le grand ordonnateur de l’accord de Paris en 2015. Un succès diplomatique inégalé jusqu’ici. Y a-t-il une recette particulière pour réussir une grand-messe sur le climat ?
Laurent Fabius : J’aimerais bien la connaître ! Hélas, chaque COP est unique. Il y a dix ans, nous avions été aidés par la conjonction entre la science, la société et les Etats. Il n’y avait pas, dans mon souvenir, de contestation organisée des travaux du GIEC. Malgré des résistances surtout dans le secteur pétro-charbonnier, les collectivités locales et la majorité des...
-
03/12 - Les croisades de la mouvance Maga : enquête sur les réseaux trumpistes en Europe
"Un jour, elle sera présidente de la République". Parole d’apôtre Maga ("Make America Great Again") sur… Marion Maréchal. Nous sommes à Rome, le 4 février 2020 : la petite-fille de Jean-Marie Le Pen monte sur la scène de la National Conservatism Conference, grand-messe de l’ultradroite internationale, où sont conviés Viktor Orban et Giorgia Meloni. Escarpins et minijupe noirs, accent à couper au couteau, assurance remarquée. Dans le public, un certain Rod Dreher tweete : "Marion Maréchal prononce en ce moment même un discours formidable." Et prophétise : "Un jour, elle sera présidente de la République. Tant mieux pour la République." Le journaliste américain est un intime du futur vice-président J.D. Vance, il sera bientôt l’un des artisans de son ascension éclair. Le genre d’ami précieux pour qui rêve de conquérir le pouvoir. Bonne nouvelle pour ses disciples, Rod Dreher a pris, depuis peu, ses quartiers en Europe. L’essayiste conservateur s’est installé en 2022 à Budapest, séduit par le "modèle Orban". Directeur du projet "Network" au Danube Institute, un think tank financé par l’Etat hongrois, il s’active tous azimuts pour évangéliser le Vieux Continent. De Dubrovnik à Bruxelles, il professe dans les conférences "Mega" (pour "Make Europe Great Again") et au Parlement européen, réseaute, facilite en février 2025 la visite en Slovaquie du milliardaire Peter Thiel (ex-conseiller de Trump et sponsor de J.D. Vance), accompagne Viktor Orban à la Maison-Blanche début novembre et, à ses heures perdues, tresse des...
-
03/12 - Algérie : le journaliste français Christophe Gleizes condamné en appel à 7 ans de prison
Un effondrement pour les proches du reporter Christophe Gleizes. Un mois après la libération par Alger de l’intellectuel franco-algérien Boualem Sansal, on aurait pu espérer une issue similaire pour son homologue, le journaliste français, arrêté le 28 mai 2024, alors qu’il préparait un reportage sportif. Mais il n’en est rien : ce mercredi 3 décembre, la Cour d’appel de Tizi-Ouzou a confirmé la condamnation à 7 ans de prison du journaliste Christophe Gleizes, 36 ans, emprisonné depuis juin pour "apologie du terrorisme".
"La cour confirme le jugement rendu en première instance", a en effet déclaré le président de la juridiction à l’issue de ce nouveau procès - une annonce qui a suscité la consternation dans la salle. Ses proches, interrogés par l’AFP, se sont dits "effondrés". "Je suis sous le choc. Dans tous les scénarios envisagés, je ne me suis jamais imaginé celui de la confirmation du verdict. Tous les signaux étaient positifs sur un apaisement des relations" entre les deux pays, a ajouté Sylvie Godard, la mère du reporter."Apologie du terrorisme"
Le journaliste avait pourtant exhorté, mercredi 3 décembre, à la "clémence" la Cour d’appel de Tizi-Ouzou, juste avant que le parquet ne réclame un alourdissement à dix ans de sa première condamnation pour "apologie du terrorisme".
A la barre, l’accusé de 36 ans, condamné à sept ans de prison en première instance, a demandé "pardon", reconnaissant avoir fait "beaucoup d’erreurs journalistiques malgré (ses) bonnes intentions", selon un journaliste de l’AFP présent...
-
03/12 - Terres rares : l’Europe accélère pour tenter de réduire sa dépendance à la Chine
L'Union européenne va aider à financer et à accélérer le développement des projets de production de terres rares et autres matières premières critiques pour réduire sa dépendance à la Chine, dont la mainmise sur ces matériaux essentiels à l'économie génère de fortes tensions. "Aujourd'hui, l'Europe apporte sa réponse à la nouvelle situation géopolitique mondiale", et elle "acte son indépendance sur les matières premières critiques", a souligné le vice-président de la Commission Stéphane Séjourné, en présentant mercredi ces mesures à la presse.L'UE débloque près de 3 milliards d'euros
La Commission européenne va notamment débloquer près de 3 milliards d'euros pour financer des projets stratégiques dans l'extraction, le raffinage et le recyclage de ces minerais et métaux indispensables à de nombreux secteurs, sur le Vieux Continent et dans des pays partenaires. Elle mobilisera pour ce faire des fonds issus de programmes européens et de la Banque européenne d'investissement.
Elle va en outre créer début 2026 un Centre européen des matières premières critiques. "Il aura trois principales missions : 'monitorer' et évaluer les besoins, acheter en commun pour le compte des États membres et stocker et livrer en fonction des besoins des entreprises", a expliqué Stéphane Séjourné.
Autre action concrète, Bruxelles veut restreindre en début d'année prochaine les exportations des rebuts et déchets d'aimants permanents (qui sont fabriqués à partir de terres rares et servent à de nombreux usages industriels), pour favoriser leur...
-
03/12 - François Chimits : "Face à la déferlante de produits chinois, la réponse de l’UE n’est pas à la hauteur"
Pour sa quatrième visite d’Etat en Chine depuis 2017, du 3 au 5 décembre, Emmanuel Macron, qui était accompagné en 2023 par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, sera bien seul face à Xi Jinping. Le programme est pourtant ambitieux : le président français compte mettre l’accent sur la réduction des déséquilibres économiques entre l’Europe et la Chine, tout en essayant d’inciter cette dernière à exercer son influence sur la Russie, afin d’avancer vers un accord de paix durable en Ukraine.
Il y a urgence. Les discussions avec Vladimir Poutine s’enlisent et, sur le plan commercial, le déficit de l’Europe par rapport à la Chine ne cesse de se creuser : il a atteint 304,5 milliards d’euros en 2024 (contre 111,4 en 2014). Le déficit français à l’égard de la Chine s’est, lui, élevé à 47 milliards l’an dernier, multiplié par près de deux en dix ans. Dans un mouvement inverse de celui des dernières décennies, Emmanuel Macron cherchera aussi à attirer des investissements chinois sur des secteurs de pointe afin de bénéficier de transferts technologiques.
La tâche s’annonce toutefois rude pour le chef de l’Etat français, tant le rapport de force est à l’avantage de Pékin, face à une Europe désunie, analyse François Chimits, responsable des projets Europe à l’Institut Montaigne. Entretien.
L'Express : Le déficit commercial de l'Europe par rapport à la Chine ne cesse de s'accroître. Comment l’expliquez-vous ?
François Chimits : On observe un redoutable effet ciseau, avec d'un côté une érosion dans le temps...
-
03/12 - Proche-Orient : ce que l’on sait des discussions pour réduire la tension entre le Liban et Israël
Des responsables civils libanais et israélien participent mercredi 3 décembre à une réunion du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu dans le sud du Liban, premières discussions directes depuis plus de 40 ans entre les deux pays toujours en état de guerre. Cette réunion intervient alors qu'Israël menace d'une escalade au Liban, où il continue de viser le Hezbollah malgré le cessez-le-feu en cours depuis un an, accusant la formation pro-iranienne de se réarmer. Des civils au comité de surveillance du cessez-le-feu
Israël a annoncé mercredi l'envoi d'un émissaire pour une rencontre avec des responsables au Liban, présentant cela comme une "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique" entre les deux pays ennemis depuis des décennies. La présidence libanaise a pour sa part annoncé mercredi avoir nommé un ancien diplomate à la tête de la délégation libanaise aux réunions du mécanisme et indiqué qu'Israël avait fait de même.
Le comité de surveillance du cessez-le-feu est réuni mercredi au siège des forces de l'ONU à Naqoura, localité libanaise frontalière d'Israël, a indiqué à l'AFP une source proche des participants. Elle a précisé que les délégations du Liban et d'Israël y sont dirigées par des civils, et que l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus participe à la réunion.
Des militaires représentaient jusqu'à présent le Liban et Israël aux réunions de cet organisme dirigé par les Etats-Unis et qui comprend également la France et l'ONU. La délégation libanaise...
-
03/12 - PFAS : une étude confirme l’omniprésence d’un polluant éternel dans l’eau en France
Le TFA, "polluant éternel" de la famille des PFAS, est présent dans 92 % des eaux en France, selon des mesures publiées par les pouvoirs publics mercredi 3 décembre, qui confirment les craintes des associations environnementales. Ce chiffre est issu de prélèvements réalisés par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dans 647 échantillons d'eau brute (cours d'eau, mares, lacs, eaux souterraines, puits, etc.) et 627 d'eau du robinet, sur tout le territoire, en métropole et Outre-mer.Le TFA, un composé capable de contaminer toute la chaîne alimentaire
C'est la première fois que les services de l'Etat mesurent de manière aussi complète les niveaux d'acide trifluoroacétique (TFA, de formule chimique CF₃COOH) dans l'eau. Et les résultats confortent ceux, alarmants, déjà obtenus par des chercheurs ou des associations de défense de l'environnement, en France et dans d'autres pays.
Le TFA est un composé qui, selon plusieurs études, paraît nocif pour le foie et la fertilité, et fait courir aux fœtus le risque de malformations. Il est extrêmement persistant dans l'environnement, mobile et capable de contaminer largement toute la chaîne alimentaire, solides comme boissons, et les organismes. En tant que "PFAS à chaîne courte", avec peu d'atomes de carbone, ce qui en fait une molécule très petite, il est extrêmement difficile à extraire lors du traitement de l'eau et pratiquement indestructible.35 PFAS différents dans les eaux
L'Anses a mesuré la concentration dans les eaux de...
-
03/12 - Guerre en Ukraine : un instructeur militaire britannique soupçonné d’espionner pour la Russie
Les autorités ukrainiennes ont arrêté à Kiev Ross David Cutmore, un ancien militaire britannique de 40 ans originaire de Dunfermline, soupçonné d’avoir espionné pour la Russie. Selon les procureurs ukrainiens, il aurait aussi été recruté par le FSB, les services de sécurité russes, pour "mener des assassinats ciblés sur le territoire de l’Ukraine" entre 2024 et 2025. Si l’information a été révélée par le journal britannique The Times le 2 décembre, l’arrestation a eu lieu fin octobre devant sa résidence à Kiev. Arrivé début 2024 dans la ville de Mykolaïv dans le sud de l’Ukraine comme instructeur militaire, après avoir servi auparavant au Moyen-Orient avec l’armée britannique, Ross David Cutmore avait ensuite rejoint une unité de gardes-frontières.
D’après des sources sécuritaires citées par The Times, l’homme serait le suspect principal de l’enquête ukrainienne. Le FSB l’aurait repéré après la publication "d’annonces offrant ses services" dans des groupes en ligne prorusses. Selon The Independant, c’est fin septembre 2024 qu’il quitte ses activités d’instructeur dans l’armée ukrainienne, et déménage à Odessa pour établir un contact avec un agent russe. Il aurait par la suite été approché par des agents du renseignement russe, selon The Times, qui lui auraient offert 6 000 dollars en échange d’informations sensibles sur les positions de militaires ukrainiens autour de la ville.Espionnage et préparation d’explosifs
Auprès du Guardian, le bureau du...
-
03/12 - Nicolas Puech, l’héritier ruiné d’Hermès, assigne LVMH et Bernard Arnault en justice
L’un des héritiers du fleuron du luxe Hermès, Nicolas Puech, a assigné au civil le groupe rival LVMH et son patron, le milliardaire Bernard Arnault, estimant avoir été dépossédé de ses actions et réclamant 14 milliards d’euros, a appris l'AFP de source judiciaire.
Résident suisse, Nicolas Puech accusait son ex-gestionnaire de fortune, Eric Freymond, décédé en juillet dernier, de l’avoir spolié de ses actions au profit de Bernard Arnault et du groupe LVMH. Au pénal, une "instruction est toujours en cours" à Paris à ce sujet, a indiqué une deuxième source à l’AFP. Contacté par l’AFP, ni LVMH, ni les conseils de Nicolas Puech n’ont souhaité commenter cette assignation révélée dans un premier temps par Libération.
Nicolas Puech, 82 ans, qui chiffre son préjudice à 14,3 milliards d'euros, a déposé son assignation le 15 mai 2025. Il a depuis demandé un sursis à statuer, "dans l'attente de l'issue" de la procédure pénale, a précisé la première source. Une prochaine audience, procédurale, est prévue le 19 février 2026.Six millions d'actions
Nicolas Puech estime avoir été dépossédé par son ancien gestionnaire de fortune de six millions d'actions, héritées de la maison fondée par son arrière-grand-père, et représentant près de 5,76 % du capital, soit environ 14,3 milliards d'euros au cours actuel.
Selon Le Canard Enchaîné mercredi, Eric Freymond aurait avoué devant les juges français l'été dernier, peu de temps avant sa mort, avoir vendu en 2008...
-
03/12 - "Le financement de nouveaux projets de recherche est menacé" : l’alerte de Claire Giry (ANR)
Pour célébrer les 20 ans de la création de l'Agence nationale de la recherche, ses responsables ont choisi un thème d'une grande actualité : la confiance dans la science, au cœur d'un colloque organisé le 11 décembre à la Bibliothèque nationale de France - François Mitterand, à Paris. Alors que les attaques contre la recherche se font toujours plus fortes, aux Etats-Unis de la part de l'administration Trump, ou sur les réseaux sociaux un peu partout dans le monde, il devient urgent de replacer la rationalité au centre de nos sociétés.
C'est tout le paradoxe de l'époque. Car au moment où, plus que jamais, nos scientifiques ont besoin de soutien, l'Etat, dans sa quête d'économies, pourrait être tenté de s'attaquer aussi au budget de la recherche - et de ne pas tenir les engagements pris dans le cadre de la Loi de programmation de 2020. Une solution de courte vue, plaide Claire Giry, la présidente directrice générale de l'Agence nationale de la recherche : "Il en va de notre capacité à affronter les grandes problématiques actuelles, du changement climatique à la fracture numérique, en passant par l’énergie, la santé, ou encore les questions économiques, et de souveraineté nationale". Entretien.
L'Express : Les élus prévoient de rogner sur le budget de la recherche. C’est forcément une mauvaise nouvelle, quand on est à la tête de la principale agence de financement du secteur…
Claire Giry : Ce que j’entends dans les échanges sur le Projet de loi de finances me rend assez inquiète, oui. Nous avons des soutiens...
-
03/12 - Budget 2026 : le gouvernement répète qu’il n’utilisera pas le 49.3
Alors que les députés ont recommencé hier à plancher sur le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, le gouvernement a redit ce mercredi 3 décembre qu’il n’avait toujours pas l’intention de recourir au 49.3 pour passer en force, conformément à ce qu’avait annoncé Sébastien Lecornu début octobre, comme le réclamaient alors les socialistes.
"On s’est engagé à ne pas l’utiliser, nous n’utiliserons pas le 49.3", cela reviendrait "à acter l’échec des discussions parlementaires", a déclaré sur BFMTV sa porte-parole Maud Bregeon. "C’est un peu facile" de suggérer de l’utiliser. "Pourquoi est-ce que nous aurions peur du débat parlementaire ?", a-t-elle ajouté.
🗨️ "C'est un peu facile"
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, réagit aux propos de Bruno Retailleau qui demande à Sébastien Lecornu "d'assumer le 49.3" pic.twitter.com/lsBTGDeHT4— BFM (@BFMTV) December 3, 2025
Elle a souhaité aller "au vote au bout" le mardi 9 décembre, date prévue pour le vote solennel du projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS). "Ce sera une journée importante et les uns et les autres pourront prendre position. Puis les Français regarderont qui a choisi la réduction du déficit et qui a refusé d’avancer vers un budget", a-t-elle développé.
Lundi déjà, c’est le ministre de l’Economie Roland Lescure qui s’était dit sur France 2 "persuadé" qu’un compromis était possible, "parce qu’il y a une majorité de députés qui le veulent", plutôt que de procéder par un 49-3 "qui déresponsabilise tout le monde".Bruno...
-
03/12 - Soupçons de fraude : pourquoi l’ex-cheffe de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini a été inculpée
L’ex-cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, a été inculpée ce mercredi 3 décembre en Belgique, au cœur d’un scandale de corruption. Elle est inculpée pour usage frauduleux de fonds européens, dans le cadre d’une enquête sur l’attribution par l’UE d’un contrat de formation de futurs diplomates au Collège d’Europe, une école de Bruges qu’elle dirige actuellement. Ce contrat représenterait quelque 654 000 euros, selon une source européenne de l’AFP.
Selon le parquet européen, qui supervise les investigations, deux autres suspects ont été interpellés mardi à Bruxelles, comme elle : un haut responsable de la Commission européenne, Stefano Sannino, ainsi que le directeur adjoint du Collège d’Europe. Tous deux ont également été inculpés après une journée d’interrogatoire par la police belge. Les trois suspects ont été remis en liberté sous conditions dans la nuit, a précisé à l’AFP une porte-parole du parquet européen, qui ajoute que "ces accusations concernent des faits de fraude et de corruption dans le cadre de marchés publics, de conflit d’intérêts et de violation du secret professionnel".Des contrats de formation attribués au Collège d’Europe
Le Collège d’Europe à Bruges est un établissement réputé qui forme de nombreux fonctionnaires européens, et Federica Mogherini en est la rectrice depuis septembre 2020. La responsable italienne de 52 ans dirige également depuis août 2022 l’Académie diplomatique de l’UE, le programme qui se retrouve au cœur de l’enquête du parquet européen.
L’enquête porte sur...
-
03/12 - Narcotrafic : l’étonnante grâce accordée par Donald Trump à l’ex-président du Honduras
Il avait été condamné à 45 ans de prison ferme pour trafic de drogue aux Etats-Unis… et a finalement été gracié par Donald Trump lundi 1er décembre. À la surprise générale, l’ex-président du Honduras Juan Orlando Hernandez est sorti de sa prison de Virginie-Occidentale alors que son pays traverse des élections tendues. "Après presque quatre années de douleur, d’attente et d’épreuves difficiles, mon mari est à nouveau un homme libre, en vertu de la grâce présidentielle", a annoncé son épouse mardi.
L’homme était pourtant accusé d’être responsable d’avoir inondé les Etats-Unis de drogue lorsqu’il était au pouvoir, jugé coupable d’avoir aidé à expédier des centaines de tonnes de cocaïne sur le sol américain. Cette libération tranche donc avec la rhétorique antidrogue qui constitue l’un des fers de lance de Donald Trump. Le président s’est justifié de son choix lors d’un échange avec la presse mardi : "C’était une horrible chasse aux sorcières orchestrée par Biden. Beaucoup de gens au Honduras m’ont demandé de le faire. Et je l’ai fait". "S’il y a des trafiquants de drogue dans votre pays […], on n’envoie pas forcément le président en prison pour 45 ans" a ajouté Donald Trump, qui a fait de la lutte contre le narcotrafic son leitmotiv dans ses relations avec l’Amérique latine.
Le Honduras, dont Juan Orlando Hernandez a été le chef d’Etat de 2014 à 2022, est l’un des pays les plus violents de la région, du fait principalement des gangs qui contrôlent le trafic de drogue et le crime organisé. Le procès fédéral de l’ancien président à...
-
03/12 - PER : le mode d’emploi pour changer de contrat retraite
Le PER comporte de nombreux d’avantages, mais il a aussi un gros défaut : il s’agit d’un placement tunnel vous empêchant de récupérer vos avoirs avant la retraite, sauf gros coups durs ou achat de votre résidence principale. Un point problématique, a fortiori si les performances ne sont pas au niveau attendu. Que faire dans ce cas ? Vous avez en effet toute liberté de souscrire autant de contrats que vous le souhaitez. Dès lors, cessez d’alimenter votre mauvais PER et reportez-vous sur un plan de meilleure qualité. Plus radical encore, vous pouvez aussi y transférer l’épargne accumulée sur votre ancien plan !
Cette disposition ne peut vous être refusée, mais elle peut vous être facturée jusqu’à 1 % du capital en compte les cinq premières années de détention - un tarif maximal prévu dans la quasi-totalité des produits du marché. Passé ce délai, tout transfert s’effectue sans frais et à l’abri de toute imposition, selon la loi. Les premiers contrats ouverts fin 2019 et courant 2020 sont désormais concernés par cette gratuité.
En pratique, commencez par ouvrir le PER sur lequel vous souhaitez transférer votre épargne, puis informez par lettre recommandée le gestionnaire de l’ancien contrat avec les informations adéquates (nom de l’établissement et du plan vers lesquels vous voulez orienter le transfert). Ce dernier a alors trois mois pour vous communiquer la valeur du capital transféré, frais éventuels déduits, vous laissant ensuite un mois de réflexion pour renoncer à l’opération. Examinez la somme annoncée pour...
-
03/12 - Ukraine, commerce… Ces nombreux dossiers au menu de la visite d’Emmanuel Macron en Chine
C’est sa quatrième visite d’État en Chine : Emmanuel Macron entame ce mercredi 3 décembre un voyage de trois jours à Pékin afin de défendre les intérêts français et européens, de l’Ukraine aux échanges commerciaux, sur fond de contentieux croissants avec le géant asiatique.
Le président français, attendu vers 17h00 locales (10h00 heure française) dans la capitale chinoise, entrera dans le vif du sujet jeudi avec son homologue Xi Jinping, après une séquence privée, la visite des jardins de Qianlong à la Cité interdite, à son arrivée. Les deux dirigeants se retrouveront aussi vendredi à Chengdu, dans la province du Sichuan (centre), berceau des pandas géants devenus des ambassadeurs de la Chine à travers le monde, pour une rencontre plus informelle.
Emmanuel Macron est accompagné de son épouse Brigitte, de six ministres (Affaires étrangères, Economie, Agriculture, Environnement, Enseignement supérieur, Culture) et 35 patrons de grands groupes (Airbus, EDF, Danone..) ou d’entreprises plus familiales, du luxe à l’agroalimentaire.
"Nous voulons, et ce sera l’objet de la conversation stratégique avec le président Xi Jinping, que l’Europe soit respectée comme un grand partenaire de la Chine", a insisté l’Elysée à la veille de la visite.Guerre en Ukraine
Sujet prioritaire, la guerre en Ukraine et par ricochet la sécurité du Vieux continent, alors que les discussions s’intensifient pour tenter de mettre fin aux hostilités. Emmanuel Macron va appeler une nouvelle fois Xi Jinping à "peser" sur la Russie, partenaire...
-
03/12 - Cette victoire des républicains dans le Tennessee n’a pas de quoi rassurer Donald Trump
C’est ce qui s’appelle une victoire en demi-teinte. Les républicains ont remporté mardi 2 décembre une législative partielle dans le Tennessee, mais avec une marge bien plus faible que celle obtenue par Donald Trump dans cette circonscription en 2024, envoyant de nouveaux signaux d’alarme pour la majorité présidentielle à moins d’un an des élections de mi-mandat.
Selon les projections du New York Times, CNN et NBC, le républicain Matt Van Epps l’a emporté avec environ 53 %, soit autour de huit points d’écart sur sa rivale démocrate Aftyn Behn. Soit bien moins que les 22 points d’avance récoltés par Donald Trump à la dernière présidentielle dans ce fief conservateur.
"Félicitations à Matt Van Epps pour sa GRANDE victoire au Congrès dans le grand Etat du Tennessee", a rapidement salué Donald Trump sur son réseau Truth Social, usant de majuscules à son habitude. "Encore une grande soirée pour le Parti républicain !!!", a insisté le président américain, dénonçant encore une fois l’opposition de "gauche radicale", alors que les démocrates ont récemment remporté plusieurs scrutins, suscitant des inquiétudes dans les rangs du camp présidentiel.
Ce scrutin était destiné à remplacer un élu républicain démissionnaire dans une circonscription de plus de 800 000 habitants, qui traverse le Tennessee du nord au sud en passant par une partie de la capitale, Nashville."A trois personnes de perdre la majorité"
Matt Van Epps partait globalement favori. Mais dans un sondage d’Emerson College paru la semaine dernière, le républicain était...
-
03/12 - Immigration : ce fossé qui sépare le PS des socialistes danois
Juillet 2025, le Danemark prend la présidence du Conseil de l’Union européenne, et Mette Frederiksen perturbe les eurodéputés. Tantôt la gauche applaudit quand la Première ministre danoise défend corps et âme le Pacte Vert face aux coups de canif venus de la droite. Et tantôt la gauche "regarde ses pompes" – confidence d’un socialiste français. Car la sociale-démocrate appelle aussi à "renforcer les frontières extérieures, réduire l'afflux de migrants vers l'Europe et contribuer à stabiliser les pays voisins de l'UE en rendant le processus de retour plus facile et plus efficace". "Les citoyens ont le droit de se sentir en sécurité dans leur propre pays!", insiste-t-elle.
Dans les couloirs strasbourgeois, François-Xavier Bellamy, patron européen Les Républicains, est tout sourire. "Si on avait des socialistes comme ça chez nous…" Et un collègue Rassemblement national, encore ému, de lui répondre : "On serait à 3 % !" Les deux hommes continueront ainsi à se désoler ou se rassurer, c’est selon."Ils passent de l’État-providence à la préférence nationale"
"Je ne veux pas faire baisser l’extrême droite en reprenant ses arguments", dit le patron du PS Olivier Faure. Si Mette Frederiksen est parfois érigée en exemple, ça n’est certainement pas de son fait. Quand il était ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a, lui, accueilli à Beauvau son homologue d’alors Kaare Dybvad, pour vanter les "résultats remarquables" de ce partenaire. De son côté, Jordan Bardella a pèleriné vers Copenhague, encourageant la France à "aller...
-
03/12 - Ukraine : les récents "succès de l’armée russe" ont influencé les pourparlers, affirme le Kremlin
Les intenses discussions diplomatiques menées depuis plusieurs jours n’ont toujours pas permis de trouver de compromis sur la question qui pourrait résoudre ou enliser définitivement le conflit en Ukraine : celle de l’avenir des territoires occupés par la Russie, qui représentent 19 % du pays. Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio salue tout de même "des progrès", tandis que le Kremlin s’est félicité d'"une discussion constructive" après une rencontre à Moscou entre Vladimir Poutine et l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff. Est-ce vraiment un bon signe pour l’Ukraine ? Pendant ce temps, Emmanuel Macron est arrivé à Pékin ce 3 décembre, où il compte bien faire des négociations pour la paix en Ukraine l’une des priorités de ses requêtes à la Chine.
Les infos à retenir :
⇒ La Russie se dit prête à rencontrer des responsables américains "autant que nécessaire"
⇒ Les récents "succès de l'armée russe" ont influencé les pourparlers sur l'Ukraine, dit le Kremlin
⇒ La Commission européenne présente son plan pour financer l'UkraineUne "paix juste" en Ukraine est peu probable, estime le président de Finlande
Tout accord visant à mettre fin aux combats en Ukraine a peu de chances de remplir les conditions nécessaires à une paix juste, a jugé mercredi le président de Finlande.
Les pays européens oeuvrent actuellement pour préserver l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, a assuré Alexander Stubb dans un entretien à la chaîne de télévision finlandaise MTV3. "Mais en réalité, la paix peut...
-
03/12 - Des Philippines à... Donald Trump : la saga méconnue du yo-yo
On sait de source sûre que Napoléon jouait au yo-yo pour se détendre avant les grandes batailles. Il est avéré que Donald Trump, avant chacune de ses paix éternelles, c’est-à-dire à peu près tout le temps, joue lui aussi au yo-yo. Ce jeu primitif a été inventé juste après la toupie dont il est la version verticale. A la Restauration, les immigrés ont rapporté cette petite boule de bois accroché à une ficelle de leur exil anglais où ce jeu était très en vogue. Le yo-yo connut alors, en France, un grand succès sous le nom d’"émigrette" ou d’"émigrant", un truc qu’on chasse et qui revient toujours. Comme les juifs sous Philippe Auguste, comme les Latinos sous Trump. Comme demain les musulmans sous Bardella-Marine.
Cette invention diabolique nous vient des Philippines. C’est d’ailleurs un étudiant philippin, Pedro Edralin Florès, immigré aux Etats-Unis, qui, en 1928, l’exporte des Philippines et le commercialise sous le nom de yo-yo – qui veut dire "viens-viens" en tagalog, la deuxième langue des Philippines. Florès vend 300 000 yo-yo la première année, le voilà riche. Mais, en 1932, un autre Donald (Duncan) rapplique et rachète la compagnie de Florès pour 250 000 dollars. Donald s’associe avec William Randolph Hearst, le patron de presse qui lui permet de promouvoir le yo-yo partout dans le pays. Génie du marketing, Donald fait du yo-yo une discipline de compétition, si bien qu’en 1946, quand Donald Trump voit le jour, le yo-yo est un sport national. La sage-femme en jouait tout en délivrant la parturiente. Prise...
-
03/12 - Dans les prisons françaises, l’empire des narcotrafiquants
14 mai 2024. Un détenu sort du tribunal de Rouen et monte dans un fourgon pénitentiaire. Un deuxième véhicule l’accompagne, en escorte. Le prisonnier doit être raccompagné à la maison d’arrêt d’Evreux, à une cinquantaine de kilomètres. Mais à mi-chemin, au niveau du péage d’Incarville, dans l’Eure, une voiture noire arrive à contresens. Elle bloque le passage des deux fourgons. Plusieurs hommes cagoulés sortent du véhicule. Lourdement armés, ils ouvrent le feu, récupèrent le détenu et prennent la fuite.
Les agents pénitentiaires n’ont rien pu faire. Deux d’entre eux ont perdu la vie, et trois autres sont blessés. Les images de cette évasion spectaculaire secouent le milieu carcéral et la France entière prend conscience du niveau de violence du narcobanditisme.
Vous avez certainement deviné de quelle évasion il s’agit : celle du narcotrafiquant Mohamed Amra. 9 mois plus tard, celui qu’on surnomme "la mouche" est retrouvé en Roumanie. Ses cheveux teints en roux, il affiche un grand sourire à son arrivée au tribunal de Bucarest. Après cette arrestation, le ministre de la Justice Gérald Darmanin prend la parole et décrit les conditions de détention qui attendent Mohamed Amra à la prison de Condé-sur-Sarthe.
Le garde des Sceaux se sert donc de cette attaque pour justifier son projet de prisons de haute-sécurité. Mais comment le narcotrafic est-il devenu si puissant au point de faire vaciller le système carcéral français ?
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple...
-
03/12 - Nigel Farage, l’agent russe et la "Poutine-Trump connection"
Lorsque la police antiterroriste l’a arrêté à l’aéroport de Manchester, en septembre 2021, Nathan Gill s’apprêtait à embarquer dans un avion pour Moscou. Il avait tout d’un homme sans histoire et sans reproche, bon père de famille gallois et électeur du parti conservateur dévoué à Dieu, à sa femme et à leurs cinq enfants. Ancien évêque resté membre actif de l’église des mormons, il avait eu une révélation, un soir de 2005, en voyant apparaître à la télévision l’homme politique qui serait désormais son nouvel objet d’adoration : Nigel Farage, le nationaliste britannique d’extrême droite, alors député du parti europhobe Ukip au Parlement européen puis leader victorieux du référendum sur le Brexit, repérable à ses pintes de bière et à son bagou populiste.
Elu député Ukip en 2014, Nathan Gill avait accompagné Farage quand il fonda le parti Reform UK, avatar du Ukip, et dirigé sa branche galloise (Reform UK Wales). L’une de ses ex-collègues de parti, Alexandra Philips, l’a décrit ainsi au Times : "Il n’était pas le plus grand esprit politique de sa génération. Je pense que lorsque les Russes veulent former quelqu’un, ils savent cibler la bonne personne." Nationaliste, trumpiste, antieuropéen et, cerise sur le gâteau, un peu fade : quelle proie plus parfaite pour les agents des services secrets russes ? Gill vient d’être condamné à dix ans et demi de prison au Royaume-Uni pour avoir accepté de l’argent en échange de déclarations publiques pro russes sur l’Ukraine.Encombrante amitié
L’histoire n’est ni anecdotique, ni anodine....
-
02/12 - La visite de Viktor Orbán à Moscou jette un froid sur les relations entre la Hongrie et la Pologne
C’est une annonce qui a le mérite d’être claire. Alors que le président polonais Karol Nawrocki devait rencontrer son homologue polonais, Viktor Orbán, le 4 décembre prochain, le premier a purement et simplement annulé. En cause : le voyage du dirigeant hongrois à Moscou, a justifié le chef du bureau international du président polonais.
Viktor Orbán et Vladimir Poutine ont en effet tenu des pourparlers au Kremlin vendredi dernier au sujet du sort des raffineries russes sanctionnées. Un voyage qui a coïncidé avec les efforts de Washington pour obtenir un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine. "Le geste de Nawrocki marque un nouveau tournant : l’amitié millénaire s’enfonce dans des profondeurs sans précédent", commente le journal en ligne Valasz Online depuis Budapest. Une décision "sensible pour le pouvoir hongrois, car Nawrocki est un conservateur qui avait été félicité par Orban après sa victoire à la présidentielle", et "plusieurs experts le présentaient comme celui capable de renouer les relations politiques [entre les deux pays]", souligne le site."Pas confiance dans les accords de paix"
Mais, "Viktor Orbán a rencontré Vladimir Poutine à plusieurs reprises depuis 2022 et ses opinions pro-russes sont bien connues, alors qu’est-ce qui est différent cette fois-ci ?", s’interroge le média polonais TVP World. Viktor Orbán, un proche allié du président américain Donald Trump, est largement considéré comme le leader le plus favorable au Kremlin de l’Union européenne. Il a longtemps essayé de se faire...
-
02/12 - La Turquie s’inquiète des attaques contre des bateaux en mer Noire revendiquées par l’Ukraine
Une nouvelle attaque contre un cargo en mer Noire a été signalée ce mardi 2 décembre par la Turquie, à 80 milles nautiques de ses côtes. Le MildVolga 2, naviguant sous pavillon russe selon le site Marine Traffic, "a signalé avoir été attaqué [...] alors qu'il faisait route de la Russie vers la Géorgie avec une cargaison d'huile de tournesol", a indiqué la Direction des Affaires maritimes (DGM) sur X, précisant que "les 13 membres d'équipage sont sains et saufs" et que le navire n'avait pas demandé d'assistance.
"Le MildVolga-2 fait actuellement route vers le port turc de Sinop par ses propres moyens", a-t-elle ajouté.Deux attaques revendiquées par l'Ukraine
Ce nouvel incident survient après deux attaques de drones revendiquées par l'Ukraine dans la zone économique turque, vendredi et samedi, qui ont visé des pétroliers de la "flotte fantôme" russe, sous sanctions occidentales, qui continue d'exporter du pétrole russe. Une "escalade inquiétante" selon le président turc Recep Tayyip Erdogan qui estime que "le conflit entre la Russie et l'Ukraine a(vait) clairement atteint une dimension où il menace la sécurité de la navigation en mer Noire".
"Nous ne pouvons en aucun cas accepter ces attaques qui menacent la sécurité de navigation, l'environnement et la vie dans notre zone économique exclusive", a souligné le chef de l'Etat, dont le pays occupe la rive sud de la mer Noire.
Les deux pétroliers naviguant sous pavillon gambien, le Kairos et le Virat, tous deux sous sanctions occidentales donc, se...
-
02/12 - Russie : ces étranges explosions de pétroliers au large du Sénégal
C’est un événement d’un genre inédit qui s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi dernier (du 27 au 28 novembre) près du port de Dakar, au Sénégal. Vers 23h45, "quatre explosions externes" ont été détectées sur le Mersin, un pétrolier qui mouille depuis deux mois à 19 kilomètres des côtes sénégalaises.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos ont montré un affaissement du bateau dans l’eau. Et son armateur turc, Besiktas Shipping, a évoqué ce lundi 1er décembre dans un communiqué de presse, "une entrée d’eau dans la salle des machines", indiquant que les 22 membres d’équipage ont été évacués et mis en sécurité.Une attaque de l’Ukraine pas écartée
L’armateur Besiktas Shipping a par ailleurs déclaré qu’il soutenait les enquêtes sur la cause des explosions et qu’il travaillait avec les assureurs et les autorités sénégalaises pour gérer les conséquences de l’incident, notamment les éventuelles pollutions que cela pourrait entraîner alors que le navire contient près de 39 000 tonnes de carburant. La société d’analyse des expéditions de matières premières Kpler affirme que le navire transportait du gazole et qu’il a été en contact avec plusieurs ports russes à plusieurs reprises cette année.
Selon le correspondant du Monde au Sénégal, l’enquête préliminaire, dirigée par l’autorité de sécurité maritime du Sénégal (Hasmar), n’exclue aucune piste, y compris celle d’une attaque ukrainienne. "Il est prématuré de confirmer ou d’infirmer un scénario précis avant la conclusion de ce travail d’expertise", explique-t-elle auprès du quotidien. "Si...
-
02/12 - Retraites, innovation, protectionnisme... Philippe Aghion face à Anne Rosencher, les leçons d’un Nobel
Dans cette deuxième édition des Grands entretiens d’Anne Rosencher, la directrice déléguée de la rédaction de L'Express reçoit un Nobel monté sur ressorts. Toujours dans la conversation, il bondit, tressaute et s’enflamme. Philippe Aghion, Prix Nobel d’économie 2025 est notre invité. L'occasion de parler d'innovation, du décrochage européen face à la Chine et aux Etats-Unis, mais aussi de la réforme des retraites et du Rassemblement national. Une discussion à découvrir en vidéo sur YouTube et Dailymotion, mais aussi en audio sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Castbox ou encore Podcast Addict.
Ce qui suit est la transcription de l'épisode :
Anne Rosencher : Bonjour Philippe Aghion !
Philippe Aghion : Bonjour.
Anne Rosencher : Alors bien sûr, aujourd’hui, je vais vous interviewer sur l’innovation, sur l’importance qu’elle a dans l’économie. Après tout, c’est pour ça que vous avez eu votre prix Nobel. On va aussi parler du retard de l'Europe, peut-être sur cette question. On va évoquer le divorce entre l’analyse économique et les opinions publiques, par exemple. Mais avant, je voudrais vous poser une question vraiment "prix Nobel". Vous êtes le cinquième Prix Nobel d’économie français. Qu’est-ce que ça fait ? Je dirais presque, est-ce qu’il y a un sentiment de fierté nationale comme un buteur qui marque pour l’équipe de France en Coupe du Monde ?
Philippe Aghion : Immédiatement, il y a un tsunami de messages du monde entier qui vous arrive…
Anne Rosencher : Et de sollicitations.
Philippe Aghion : Et après, les...
-
02/12 - Danemark : les recettes de Mette Frederiksen, la Première ministre de gauche qui dit stop à l’immigration
Mieux que La Petite Sirène ou La Reine des neiges, deux contes du Danois H.C. Andersen, voici la saga d’un petit royaume où l’économie se porte bien, où les habitants ont le sourire et où un optimisme général plane dans l’air. Bienvenue au Danemark (6 millions d’âmes) dont l’enquête planétaire World Happiness Report 2025 confirme année après année que ses habitants sont les gens "les plus heureux du monde", juste après les Finlandais. Ce bonheur général, il se mesure à la mine épanouie des enfants qui courent dans les allées de Legoland (parc thématique dédié aux Lego) comme aux éclats de rire sur les terrasses de café du port de Copenhague. Dans les entreprises règne aussi une forme de bien-être : patrons, syndicats et employés y entretiennent un dialogue social constructif fondé sur l’écoute et le respect mutuel. Résultat, là-bas, tout le monde est d’accord pour reporter l’âge de départ à la retraite de 67 à 68 ans d’ici à 2030 et jusqu’à 70 ans à partir de 2040.
C’est à peine croyable, mais même l’ambiance des maisons de retraite est sympa ! Dans ce pays où les seniors sont rois, les équivalents de nos Ehpad sont parmi les plus agréables à vivre au monde. Voici donc un pays en bonne santé qui, en outre, affiche des statistiques insolentes : + 3,5 % de croissance l’année dernière, chômage stable à 6 % et endettement public minimal à 30,5 % (contre 114 % en France). Cerise sur le gâteau, l’excédent budgétaire de l’Etat permet de financer à peu près n’importe quel nouveau projet.
Si tout va si bien, c’est donc qu’il n’y a...
-
02/12 - Ces pays reçoivent des millions de dollars pour accueillir des expulsés américains
En échange de quelques millions de dollars, Donald Trump et son administration se sont arrogés le droit d’expulser des milliers d’immigrés en situation irrégulière. Selon le ministère de la sécurité Intérieure (DHS), près de 527 000 étrangers illégaux ont été expulsés depuis l’investiture du président américain en janvier dernier. A ceux-là, s’ajoutent près de 1,6 million d’individus qui se seraient "volontairement déportés", selon les mots du même ministère.
Dans le cas des expulsions forcées, le gouvernement américain a signé des contrats avec plusieurs pays tiers, en Amérique du Sud et en Afrique, pour que ces derniers acceptent de recevoir et gérer ces déportés, quand bien même ils n’en sont pas originaires, en échange d’importantes sommes d’argent, et sans obligation de redevabilité.5 millions de dollars contre 160 personnes
Le 17 novembre dernier, le gouvernement d’Eswatini, petit pays enclavé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique, a confirmé pour la première fois avoir reçu 5,1 millions de dollars (4,3 millions d’euros) des Etats-Unis en échange de l’accueil d’un total, à terme, de 160 personnes jugées "indésirables" par l’administration américaine. Le petit royaume d’Afrique australe a depuis mi-juillet reçu et incarcéré 15 hommes expulsés par Washington, au même titre qu’au moins cinq autres pays africains. L’un d’entre eux a depuis été renvoyé vers son pays d’origine la Jamaïque, tandis que les 14 autres, parmi lesquels un Cubain, un Yéménite, un Laotien, au moins quatre Vietnamiens, un Philippin et un Cambodgien,...
-
02/12 - David Rachline démissionne de la vice-présidence du RN
David Rachline, maire de Fréjus, dans le Var, et ancienne étoile montante du Rassemblement national (RN), a annoncé mardi 2 décembre dans un communiqué démissionner de son poste de vice-président du parti d'extrême droite pour éviter que les soupçons de malversations pesant sur lui ne soient instrumentalisés contre le parti.
En début de matinée, Marine Le Pen, présidente des députés RN, avait déclaré qu'elle ne souhaitait plus que David Rachline, dont elle a été très proche, soit vice-président du parti, et que la question était "en voie de règlement". Déjà "en retrait" depuis plusieurs mois, David Rachline a expliqué dans son communiqué : "Je prends également la décision de démissionner de ma vice-présidence du Rassemblement national, pour éviter que les accusations médiatiques portées à mon encontre ne soient utilisées de façon malveillante pour nuire à la dynamique du RN".Propulsé deuxième vice-président du RN en 2022
Il restera adhérent au RN et "attaché aux idées (qu'il) défend depuis l'âge de 15 ans" même si, comme en 2020 et dans un souci selon lui de rassemblement "au-delà des étiquettes partisanes et des débats nationaux", il n'a pas sollicité l'investiture du RN en vue de briguer un troisième mandat à la mairie de Fréjus en 2026.
Conseiller municipal à 20 ans, maire et sénateur à 26 ans, David Rachline a dirigé le Front national de la jeunesse et la campagne de Marine Le Pen pour la présidentielle de 2017. En 2022, il a été propulsé deuxième vice-président du RN, qui avait auparavant érigé Fréjus, cité balnéaire...
-
02/12 - "L’économie est en chute libre" : en Allemagne, les industriels sonnent l’alarme
L’économie allemande traverse "sa crise la plus profonde" de l’après-guerre, a averti mardi 2 décembre la première fédération industrielle du pays, reprochant au gouvernement son inaction malgré une quatrième année consécutive de production industrielle en chute.
Le produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne devrait au mieux connaître une année de stagnation en 2025, après deux ans de récession, tandis que le chancelier Friedrich Merz semble peiner à trouver la recette pour mener des réformes et donner confiance aux entreprises.
"L’économie allemande est en chute libre et pourtant le gouvernement ne réagit pas avec la détermination nécessaire", a dénoncé dans un communiqué Peter Leibinger, président de la Fédération des industries allemandes (BDI). Le secteur secondaire est en cette fin 2025 "à un plus bas dramatique", a-t-il alerté.
Le communiqué de cette organisation patronale est pour le moins alarmiste et critique du chancelier Merz, un conservateur allié aux sociaux-démocrates au sein d’une coalition gouvernementale assez impopulaire, arrivée au pouvoir au printemps, après des élections législatives marquées par l’essor de l’extrême droite.Un "décrochage structurel"
"Nous attendons cette année une chute de la production de 2 %, la production industrielle sera donc en recul pour la 4e année consécutive. Ce n’est pas un trou d’air conjoncturel, mais un décrochage structurel", martèle le BDI, appelant les autorités à un "tournant dans la politique économique, avec des priorités claires pour la compétitivité et la...
-
02/12 - Lutte contre le narcotrafic : cette double frappe dans les Caraïbes qui agite Washington
Un ordre de tir contre des naufragés : la Maison-Blanche a confirmé, lundi 1er décembre, qu’un amiral américain avait ordonné, début septembre, une seconde frappe contre un bateau suspecté de transporter de la drogue dans les Caraïbes, alors que des survivants d’un premier bombardement s’y trouvaient encore. Les révélations faites initialement par The Washington Post et The Intercept plongent les Etats-Unis dans l’une des plus graves controverses militaires de l’ère Trump et soulèvent de lourdes questions juridiques et politiques. D’après CNN, l’armée avait connaissance de la présence de rescapés visibles au moment du second tir.
Pour de nombreux juristes, l’affaire dépasse largement le cadre déjà contesté de ces opérations antidrogue. "Les frappes étaient déjà juridiquement douteuses, puisque aucune guerre n’est déclarée dans les Caraïbes. Mais le meurtre de survivants constitue un acte d’une gravité inédite", résume CNN. Le droit des conflits armés est clair : l’exécution d’un ennemi hors de combat — blessé, capturé ou naufragé — est interdite et considérée comme un crime de guerre. "Ils enfreignent la loi dans les deux cas", souligne Sarah Harrison, ancienne conseillère juridique au Pentagone. "Ils tuent des civils, et même s’ils les considéraient comme des combattants, ce serait tout autant illégal."
Le contexte régional est particulièrement tendu. Depuis août 2025, les Etats-Unis ont renforcé leur présence militaire en mer des Caraïbes, accusant le président...
-
02/12 - Fiscalité anti-riche : la sagesse suisse doit inspirer les idéologues français, par Eric Chol
Peter Spuhler ne fera donc pas ses valises. Le milliardaire suisse, patron de Stadler Rail, avait mis le feu aux poudres lorsque, l’été dernier, dans une interview accordée au quotidien zurichois Tages-Anzeiger, il avait prévenu qu’il était prêt à quitter la Suisse si le projet d’impôt sur les successions visant les super-riches était adopté par ses compatriotes.
La votation fédérale du 30 novembre en a décidé autrement : loin d’être populaire, l’initiative de la Jeunesse Socialiste a été au contraire balayée par plus des trois quarts des électeurs. Un rejet qui n’a pu que rassurer la ministre des Finances ou le président de la Confédération, inquiets par cette "expérimentation risquée", qui "aurait mis en péril la situation économique de la Suisse".
Après des mois de débat enflammé, la sagesse suisse s’est imposée et Peter Spuhler, dont la fortune est estimée à 4,3 milliards d’euros, ne s’envolera ni vers Milan ni vers Dubaï. Tant mieux pour lui et sa famille. Tant mieux surtout pour la Suisse, où contrairement à la France, les habitants ont parfaitement compris qu’être riche n’était pas forcément une tare, et surtout, que les grosses fortunes de Genève ou Zurich participent activement à la prospérité du pays. Car les 9 millions d’Helvètes en sont convaincus : un vote en faveur de cet impôt sur les successions - imaginé pour financer la politique climatique - aurait abouti à faire fuir à l’étranger des dizaines voire des centaines de leurs compatriotes aux portefeuilles trop garnis."Quand les riches maigrissent, les...
-
02/12 - En Italie, le journal "La Stampa" vandalisé : attaquer la liberté, ce n’est pas défendre la Palestine
Une rédaction qui empeste la fumée, son sol recouvert de fumier, ses murs tagués d’insultes. Et des menaces de mort scandées à visage découvert : "Journalistes terroristes, vous êtes les premiers sur la liste", "Tuez les journalistes". La scène s’est déroulée à Turin, le 28 novembre, dans les locaux de La Stampa, grand quotidien italien de centre droit. Une centaine de casseurs ont envahi et saccagé la rédaction, sous prétexte d’une manifestation propalestinienne et de l’arrestation d’un imam égyptien, menacé d’expulsion après avoir défendu les attaques terroristes du 7-Octobre. Mais il ne s’agit ici aucunement de défendre les Palestiniens : c’est une attaque pure et simple contre la liberté, contre la liberté de la presse et contre la liberté d’expression.Un souvenir des "années de plomb"
Ces méthodes et ces slogans rappellent les heures sombres de l’Italie quand, dans les années 1970, les Brigades rouges, des miliciens d’extrême gauche, menaçaient et assassinaient policiers, magistrats et journalistes. "Un héritage dont ces jeunes n’ont même pas conscience, ce qui fait froid dans le dos", écrit Andrea Malaguti, le directeur de La Stampa, qui a bien connu ces "années de plomb" italiennes.
"Nous aimerions rappeler à ces jeunes, à peine sortis du lycée, cette décennie folle et meurtrière, qu’ils comprennent à la fois où peuvent mener ces dérives et combien ils ont de la chance de vivre dans une période paisible dans laquelle ils peuvent faire ce qu’ils souhaitent : manifester, être en colère, réclamer, protester,...
-
02/12 - L’Europe sous la menace d’une guerre : le (vrai) tragique est de retour, par Jean-François Copé
"Nous sommes à un point de bascule", annonçait Emmanuel Macron dans la Revue nationale stratégique 2025, qui prévoit une possible nouvelle agression russe sur le sol européen d’ici 2030. Et pourtant, lorsque le chef d’Etat-major des armées rappelle que la France doit "accepter l’idée de perdre ses enfants", la polémique l’emporte sans nuance.
Jean-Luc Mélenchon exprime son "désaccord total" reprochant de "prévoir des sacrifices qui seraient la conséquence de nos échecs diplomatiques". Plus étonnant, Sébastien Chenu, le vice-président du RN, lui, l’accuse "d’alarmisme" tandis que ses lieutenants, racontent sur toutes les antennes que l’arme nucléaire se suffira bien à elle toute seule, au mépris de toutes les études les plus pointues sur la nécessité d’une réponse conventionnelle et hybride.
Au-delà des propos caricaturaux des partis populistes, on voit bien aussi la gêne des milieux politiques traditionnels nourris au slogan tellement compréhensible du "plus jamais ça". Parce que la guerre, c’est la perception concrète et brutale du tragique. Anesthésiés par le confort du progrès
Pendant deux mille ans d’histoire européenne, de génération en génération, des pères, des fils, des frères sont tombés à la guerre. Or nous vivons depuis quatre-vingts ans en paix sur notre continent, et notre rapport à la mort a profondément changé. Anesthésiés par le confort du progrès et de la prospérité économique, rassurés par le parapluie...
-
02/12 - Chute de la natalité et finances publiques : l’alerte de la Cour des comptes
Fécondité en baisse, vieillissement accéléré de la population : le poids du basculement démographique de la France sur les finances publiques va aller croissant, souligne ce mardi 2 décembre la Cour des comptes, qui invite à repenser "la vision collective" du vieillissement et de l’âge du départ à la retraite.
"La contrainte systémique que fait peser la démographie sur les systèmes de retraite par répartition invite à repenser la tranche d’âge 60-70 ans comme une décennie où l’activité professionnelle devra continuer à prendre une place croissante pour ceux qui le pourront", note le rapport de la Cour des comptes.
A l’heure où l’Assemblée nationale va reprendre l’examen du budget de la Sécurité sociale dans la version transmise par le Sénat, amputée de la suspension de la réforme des retraites jusqu’en 2028, la Cour souligne que "l’âge de bascule entre travail et retraite exerce, au moins autant que le niveau des pensions, une influence décisive sur l’équilibre des finances publiques". Mais "l’intensité du débat sur les retraites" ne devrait pas éclipser les autres défis posés par le vieillissement de la population, insistent les Sages de la rue Cambon.Décrochage entre recettes et dépenses
Avec le déclin de la fécondité (1,62 enfant par femme en 2024), l’allongement de l’espérance de vie, l’arrivée à des âges avancés des générations nombreuses du baby-boom, la part des seniors d’au moins 65 ans dans la population française est passée de 16,3 % en 2005 à 21,8 % en 2024, et pourrait atteindre 28,9 % en 2070.
Conséquence :...
-
02/12 - Demander ses collègues en amis sur les réseaux ? "Votre crédibilité peut en prendre un coup..."
Entre les clichés remplis de belles couleurs sur Instagram, des photos de ses enfants sur Facebook, des coups de gueule personnels sur LinkedIn, les réseaux sociaux sont devenus un espace où l’on suit, où l’on est suivi, où l’on se crée une communauté. Par conséquent, il peut être tentant d’ajouter des collaborateurs, son supérieur hiérarchique ou ses subordonnés à sa liste de contacts, ou bien d’accepter leurs sollicitations. Mais qui inviter sans se tromper ? Peut-on refuser une demande ? Et quels pourraient être les risques, personnels comme professionnels, si la relation de travail venait à se dégrader ? Autant de questions à considérer avant de cliquer sur le bouton "inviter" ou "accepter".
"Le manager peut avoir des affinités avec certains collègues et nombreux sont ceux qui ont vu de réelles amitiés naître au bureau", observe Marie-Clémence Paget, directrice marketing chez Hays France, cabinet de recrutement. Les réseaux sociaux, explique-t-elle, peuvent servir à briser la glace au travail, "à créer des liens autour de centres d’intérêt communs et à discuter d’autres sujets que les échéances des projets". Et si la relation avec un collaborateur devient plus amicale, "il n’est pas forcément nécessaire de la réfréner au nom d’une conception peut-être dépassée du professionnalisme", précise-t-elle. "Mais le fait d’accepter l’invitation de collaborateurs sur les réseaux sociaux n’est pas neutre", ajoute-t-elle. Avec un risque majeur : "brouiller la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle…". "Je...
-
02/12 - L’Elysée et CNews s’écharpent sur le projet de "labellisation" des médias d’Emmanuel Macron
Le bras de fer entre l’Elysée et les médias du groupe Bolloré a franchi une nouvelle étape, lundi 1er décembre. Dans une vidéo publiée sur le réseau social X (ex-Twitter), la présidence a repris plusieurs extraits de CNews - notamment des éditoriaux de Pascal Praud et des interventions de Philippe de Villiers - pour les estampiller d’un message "Attention fausse information". Une riposte claire aux critiques qui ont enflammé la droite et l’extrême droite depuis l’annonce par Emmanuel Macron d’un projet de "label" des réseaux sociaux et des sites d’information. L’occasion aussi pour le président de préciser que cette labellisation serait faite par des "professionnels des médias" : "Ce n’est pas l’Etat qui doit vérifier. Si c’est l’État qui doit vérifier, là ça devient une dictature".
Pravda ?
Ministère de la vérité ?
Quand parler de lutte contre la désinformation suscite la désinformation… pic.twitter.com/PspZup1aXF— Élysée (@Elysee) December 1, 2025
L’origine de la polémique remonte au mercredi 26 octobre. En déplacement à Arras (Pas-de-Calais) sur le thème de la démocratie à l’heure des plateformes, Emmanuel Macron a réitéré son souhait de voir émerger un "label" professionnel distinguant les réseaux et sites qui vivent de la publicité personnalisée de ceux qui produisent de l’information vérifiée. Une idée déjà discutée lors des États généraux de l’information et qui, selon Le Journal du dimanche (JDD), propriété de Vincent Bolloré, pourrait être confiée à l’Arcom, mais surtout à Reporters sans frontières. L’ONG est...
-
02/12 - Guerre en Ukraine : l’effrayant jusqu’au boutisme de Vladimir Poutine
Lorsque Vladimir Poutine reçoit au Kremlin l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, il l’invite à discuter autour de sa fameuse table de réunion ovale. D'après les photos, on devine qu'il ne s'assoit pas face à lui dans le sens de la longueur – comme il l’avait fait en 2022 avec Emmanuel Macron, créant une grotesque distance de 6 mètres – mais plus près, dans le sens de la largeur. Autant cajoler un ami personnel de Trump, qui a de surcroît "le plus profond respect" pour le président russe.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, nul ne sait ce que contient précisément le plan de paix pour l'Ukraine présenté le 2 décembre par Witkoff au chef du Kremlin, pour sa sixième visite à Moscou depuis janvier. Mais la réaction de Poutine est prévisible : si le document ne correspond pas exactement à ses attentes, il se montrera inflexible.
Alors que la ligne du leader américain oscille depuis des mois sur le dossier ukrainien (même s’il finit toujours par se ranger du côté de Moscou), le président russe se distingue, lui, par sa constance dans l'intransigeance. Ses objectifs n’ont jamais varié : désarmer l’Ukraine, s’assurer qu’elle n’intégrera jamais l’Otan, et conquérir des territoires. Mais tout en maintenant ses exigences maximalistes, il prend soin de préserver sa relation avec Trump. Son jeu consiste à clamer qu'il veut la paix, mais que les Ukrainiens et les Européens bloquent les négociations. Avec un argument martelé à l'envi : impossible de signer un accord avec un président ukrainien jugé "illégitime". "Poutine...
-
02/12 - "Merci au général Mandon" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Merci au général Mandon
Pierre Malo, Béthune (Pas-de-Calais)
Les propos du général Mandon devant les maires de France sur les risques de guerre avec la Russie dans les trois ou quatre ans à venir ont suscité de vives réactions, très souvent critiques. Les pacifistes sont aussitôt montés au front. Font-ils preuve d’aveuglement, de mauvaise foi, de déni des réalités ? En tout cas, ils n’ont rien appris de l’Histoire. Que la perspective d’un conflit fasse peur, cela se comprend. Mais il est inutile de se voiler la face : la menace est bien là et les événements en fournissent la preuve de façon quotidienne. Les cris d’orfraie poussés par les oppositions, notamment à gauche, rappellent malheureusement le précédent des années 1930 en France quand une bonne partie de la classe politique refusait de voir les dangers représentés par l’arrivée au pouvoir de Hitler. Résultats : une défaite cinglante en mai-juin 1940, due à l’impréparation de l’armée française, suivie par quatre ans d’occupation et de guerre. Bravo, Messieurs et Mesdames les pacifistes ! Et merci au général Mandon pour la leçon… (L’Europe est en guerre… et ne le sait pas, L’Express du 27 novembre).Ukraine : rester ferme…
François Faure, Annecy (Haute-Savoie)
Le plan de paix de Trump est totalement irréaliste ! L’Ukraine doit-elle accepter ce plan pro-Poutine et d’être amputée d’une partie de son territoire ? Et si elle le refuse, doit-on l’accuser de vouloir la guerre ? Il est temps que l’Europe réagisse et propose son plan : retrait total de la Russie des...
-
02/12 - "Comment s’en satisfaire ?" : sur le budget, la lettre de Sébastien Lecornu qui ne rassure pas les patrons
Sébastien Lecornu a posté sur ses réseaux sociaux une longue réponse à la tribune "Trop, c’est trop !" publiée le 6 novembre par L’Express. Signée à ce jour par 2 000 dirigeants d’entreprises, de tous secteurs, tailles ou régions, cette alerte collective sur les dérives du débat budgétaire actuel, dans lequel les hausses d’impôts existants succèdent à la création de nouvelles taxes, a mis Matignon en émoi.
"Je mesure pleinement votre besoin de stabilité et de visibilité [en matière fiscale]", tente de rassurer le Premier ministre avec cette "Lettre aux entrepreneuses et entrepreneurs de France". Avant de souligner aussitôt que "le vrai danger pour le pays, c’est l’absence de budget".
Les réactions n’ont pas manqué. Pour Geoffroy Roux de Bezieux, l’ancien président du Medef, "un "budget de compromis" ne peut avoir de sens s’il entrave la liberté de ceux qui créent de la richesse". Dans un style plus fleuri, le consultant Vincent Pinte Deregnaucourt résume l’équation : "Si je comprends bien, on a d’un côté : pas de budget et c’est la grosse cata. De l’autre, un budget cata, et c’est juste la cata. Donc le message, c’est : mieux vaut la cata que la grosse cata. Comment s’en satisfaire ?"
Le 17 décembre, L’Express réunira salle Gaveau, à Paris, les signataires de cette tribune. Pour sortir de ce "à prendre ou à laisser" stérile et discuter, enfin, des alternatives au tout impôt. Comme la remise à plat de nos dépenses publiques. Un éléphant dans la pièce que si peu de responsables politiques osent regarder en...
-
02/12 - Placements : jusqu’à quel âge ouvrir un PER ?
Dans un monde idéal, les épargnants commenceraient à épargner pour leur retraite dès 30 ans, tout en achetant leur résidence principale et en mettant de l’argent de côté pour d’autres projets comme les études de leurs enfants. Dans la pratique, certains particuliers se réveillent, la cinquantaine passée, sans réel plan pour compléter leur retraite.
Cela signifie-t-il qu’il est trop tard pour ouvrir un plan d’épargne retraite (PER) ? "Absolument pas ! Il est certes recommandé d’épargner pour sa retraite le plus tôt possible, mais alimenter un PER à 55 ans reste une bonne idée", estime Emmanuel Hardy, président du réseau de conseillers en gestion de patrimoine Inovéa. C’est même probablement le meilleur moment du point de vue fiscal. A l’approche de la soixantaine, certains épargnants ont souvent un taux d’imposition élevé, a fortiori si leurs enfants ont quitté le foyer fiscal. Pour eux, l’avantage à l’entrée du PER - les versements sont déductibles des revenus dans certaines conditions - constitue une aubaine. Il peut donc être intéressant d’ouvrir et d’alimenter copieusement un plan d’épargne retraite (dans les limites du plafond de déductibilité) pour profiter à plein de l’avantage fiscal. Un versement de 10 000 euros permet ainsi d’économiser 4 100 euros d’impôt sur le revenu pour un contribuable dans la tranche marginale à 41 %.
"Il est également possible de reporter les plafonds non utilisés pendant les trois années précédentes, rappelle Stanislas de Vasselot, directeur général de Linxea. Le montant disponible pour...
-
02/12 - Budget 2026 : le casse-tête du PS face au possible retour du 49.3
Le 25 novembre dernier, Nicolas Sansu n’est pas un député véhément, c’est un bulldozer endimanché. Au "bateau ivre" de Sébastien Lecornu, "tirant des bords, bâbords mais plus sûrement tribord, au mépris de la France […]", le parlementaire Gauche démocrate et républicaine promet, en substance, la chute et le déshonneur. "Monsieur le Premier ministre, pas de changement maintenant, plus de gouvernement demain". Sur les bancs d’à côté, quelques cadres roses s’esclaffent - en réalité, Aurélien Rousseau, François Hollande et Philippe Brun rient jaune. "Lui, je pense qu’il va s’abstenir", glisse, débordant d’ironie, l’un des trois, les yeux rivés vers Olivier Faure. "C’est normal, il part de loin !", relativise le patron du PS. C’est de notoriété publique, le premier secrétaire du Parti socialiste est d’un naturel optimiste…"Nous ne sommes pas seuls dans la barque"
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) revient dans l’hémicycle et les calculettes tournent à plein régime dans la maison rose. Dans ce texte se loge, entre autres, la "suspension" de la réforme des retraites. Les socialistes jouent alors l’essentiel de leur stratégie, la clé de voûte de la non-censure, si contestée à gauche. Nouveau calcul donc : oubliez les communistes ! "Si Liot et le socle commun votent en faveur du budget, on n’aurait plus qu’à convaincre les écologistes de s’abstenir avec nous", songe tout haut un député PS. La combinaison a des allures de plan sur la comète, tant les Verts disposent d’un groupe hétérogène, et donc peu...
-
02/12 - Présidentielle au Honduras : quand Donald Trump se mêle du résultat de l’élection
Le président américain Donald Trump a accusé lundi 1er décembre les autorités du Honduras d’essayer de manipuler le résultat de l’élection présidentielle, alors que le candidat qu’il soutient, Nasry Asfura, est au coude-à-coude avec un autre candidat de droite, Salvador Nasralla.
Le premier, ancien maire de Tegucigalpa âgé de 67 ans, devance le second, animateur de télévision de 72 ans, de seulement 515 voix après le décompte numérique de 57 % des procès-verbaux, a déclaré en milieu de journée lundi sur le réseau social X la présidente du Conseil national électoral (CNE). Ce faible écart constitue, compte tenu de la marge d’erreur, une "égalité technique", a indiqué Ana Paola Hall. Elle a demandé "de la patience" aux électeurs, sans préciser quand le dépouillement manuel prendra fin. Il pourrait durer plusieurs jours.
"Les chiffres parleront d’eux-mêmes", a affirmé Nasry Asfura, du Parti national (PN), depuis son quartier général de campagne. Salvador Nasralla, du Parti libéral (PL), se dit en tête avec cinq points d’avance, selon ses projections.
"On dirait que le Honduras est en train d’essayer de changer le résultat de son élection présidentielle. S’ils le font, ils le paieront cher !" a commenté Donald Trump sur son réseau Truth Social, accusant le CNE d’avoir "abruptement cessé de compter" les voix, sans fournir de preuves.
Une chose est sûre, lors du scrutin dimanche, les Honduriens ont sanctionné la gauche dirigée par la présidente Xiomara Castro, qui gouverne l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine,...
-
02/12 - Vladimir Poutine assure que la Russie est "prête" si l’Europe veut la "guerre"
Malgré l’intransigeance persistante de Vladimir Poutine, plus de trois ans après le lancement de l’offensive russe contre l’Ukraine, la Maison-Blanche s’est déclarée, lundi 1er décembre, "très optimiste" sur les chances de parvenir à un accord visant à mettre fin au conflit. Vladimir Poutine et l'émissaire américain Steve Witkoff ont débuté mardi soir à Moscou des pourparlers sur le plan américain. La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a souligné que le président Donald Trump et son équipe "ont travaillé très dur sur ce dossier et souhaitent tous sincèrement voir cette guerre prendre fin".
Les infos à retenir :
⇒ Si l'Europe veut la "guerre" avec la Russie, "nous sommes prêts", lance Vladimir Poutine
⇒ Vladimir Poutine et l'émissaire américain Steve Witkoff ont débuté mardi soir à Moscou des pourparlers sur le plan américain
⇒ Une délégation de Kiev pourrait rencontrer en Europe mercredi Steve Witkoff et Jared KushnerLes pourparlers débutent entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff
Vladimir Poutine et l'émissaire américain Steve Witkoff ont débuté mardi soir à Moscou des pourparlers sur le plan américain visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, peu après des propos menaçants du président russe à l'encontre des Européens.
Une délégation de Kiev pourrait rencontrer mercredi Steve Witkoff et le gendre du président...
-
02/12 - "BuT", "aDvenir", "oBscur" : quand la prononciation suit l’orthographe
Connaissez-vous l’effet Buben ? Non ? Ce n’est pas moi qui vais vous le rapprocher, je n’ai appris son existence que depuis peu. Il s’agit en fait de l’influence de l’orthographe sur la prononciation. Savez-vous par exemple que, théoriquement, nous ne devrions pas prononcer le d de "aDvenir" ni le t de "buT", ce que nous faisons tous allègrement parce que ces lettres sont écrites ? Un procédé analysé dans les années 1930 par un linguiste tchèque, Vladimir Buben, qui lui a donné son nom.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici et descendez en bas de la page
Ce phénomène, également appelé "prononciation orthographique", revêt un caractère massif en français. C’est le cas notamment pour des lettres finales ("doT", "filS", "nombriL") ou situées à l’intérieur des mots ("chePtel", "exaCT", "suBtil"). C’est aussi le cas des doubles consonnes nettement articulées ("coLLègue", "graMMaire") ou encore des ensembles de deux lettres qui posent difficulté ("gageUre", censé rimer avec "chaussUre", sonne désormais souvent comme "meillEUr").
Le mouvement ne date pas d’hier. Déjà, au XVIIe siècle, Molière dénonçait "cette exactitude de prononciation qui appuie sur toutes les syllabes". Le pauvre ! S’il ressuscitait, l’auteur de L’Avare serait sans doute effrayé de nous entendre dire "aDversaire", "domPteur" ou "oBscur" alors que ces lettres étymologiques ont été ajoutées à la fin du Moyen Age uniquement pour rappeler leur source latine (parfois par erreur, d’ailleurs, mais c’est un autre...
-
02/12 - "Il se passe des choses que vous ne voyez pas..." : comment la France s’est lancée dans la riposte aux trolls
Une dizaine de personnes entrent au 37, quai d'Orsay, à Paris. En ces premiers jours de juillet 2025, Marie-Doha Besancenot, la nouvelle conseillère à la communication stratégique du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, reçoit. Pas des diplomates, ni des politiques : des influenceurs. L'Etat cherche des relais.
Elle poursuit une méthode mise en place avant son arrivée. Depuis des mois, son ministère et les Armées ont pris langue avec des influenceurs. Louis Duclos (62 000 abonnés), spécialisé dans "l'analyse géopolitique" et "Le Zelenkyste" (32 000 abonnés), ancien collaborateur d'élu sous pseudonyme, en font partie. "Le Quai nous envoie des éléments pour nous aider à vérifier une information. Parfois, il nous demande si on a vu telle ou telle fake news, pour voir si l'on peut réagir sur nos comptes", explique ce dernier. Le Quai d'Orsay est convaincu que cette collaboration - non rémunérée - avec des influenceurs spécialisés permettra de toucher un public hors d'atteinte. "Il faut expliquer que nous sommes dans une guerre hybride, où l'adversaire cherche à ruiner notre moral et à nous désorganiser complètement", observe Stéphane Bouillon, ancien patron du secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN).
La tâche est immense. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France fait face à une multiplication des attaques informationnelles. Deux affaires ont récemment surgi dans le calendrier judiciaire. Ce 26 novembre, quatre personnes soupçonnées d'espionnage et d'ingérence...
-
02/12 - L’école, premier symptôme de la fracture territoriale ? Ce qu’en disent les Français
"Ils quittent un à un le pays pour s’en aller gagner leur vie loin de la terre où ils sont nés". Si L’Express se risque à citer un compagnon de route du Parti communiste français, c’est bien parce que soixante ans plus tard, les paroles de Jean Ferrat semblent toujours autant d’actualité. Les petites communes continuent de voir leurs habitants s'exiler. Il faut dire que près de neuf Français sur dix estiment aujourd’hui encore que les politiques publiques négligent les zones rurales. Confirmé par une étude de l’Ifop réalisé pour la fondation Excellence Ruralités dont L’Express a la primeur, ce sentiment d’abandon transcende générations, sympathies politiques, catégories sociales et situations géographiques.
Au cœur de cette persistante fracture entre centres urbains et zones rurales, le nerf sensible de l’école publique, toujours. L’institution, conçue pour être un ascenseur social républicain à la fin du XIXe siècle, cristallise les tensions. D’après l’étude, une majorité de Français pense que les élèves en difficulté scolarisés dans un bourg par exemple, bénéficient d’un accompagnement scolaire moindre que leurs camardes des grandes villes. Une opinion partagée par près de trois quarts des classes moyennes supérieures habitant en zone rurale, et qui s’additionne à la dégradation des conditions et de la qualité de l’instruction mise en lumière par de précédents travaux. Selon Jérôme Fourquet, le directeur du département "Opinion et stratèges d'entreprise" de l'Ifop, ce phénomène ne serait pas étranger à...
-
01/12 - Le Danemark, ce "petit pays" devenu un modèle de soutien à l’Ukraine
Avec ses 6 millions d’habitants et un produit intérieur brut de moins de 400 milliards d’euros, le Danemark est un "petit" pays d’Europe. Mais il est grand par la générosité et la constance de son appui à l’Ukraine. Qu’on rapporte l’aide à la population ou à la richesse nationale, aucun autre pays ne débourse autant que le royaume pour épauler la résistance des Ukrainiens. Son soutien militaire cumulé se chiffre à plus de 9 milliards d’euros depuis l’invasion russe de 2022. Par comparaison, selon les données de l’institut d’études allemand KIW qui tient le décompte de toutes les aides versées, la contribution bilatérale de la France arrive péniblement à 6 milliards d’euros…Le Danemark devance l'Estonie et la Lituanie sur le podium des pays qui ont fourni le plus d'aide en % du PIB et en milliards d'euros.
Pourtant éloignés du champ de bataille, les Danois se sentent pleinement concernés par les combats. Ils ont compris que les petits pays ne peuvent pas survivre libres et prospères dans un monde qui serait livré à la loi de la jungle. Ils savent qu’une défaite de Kiev aurait de lourdes conséquences pour l’autodétermination des peuples de notre continent, pour l’avenir de la démocratie et pour la survie du modèle social dont ils sont si fiers. Le service de renseignements danois est l’un de ceux qui mettent le plus en garde contre la guerre hybride que livre Moscou au mode de vie européen. Et les ambitions prédatrices de Donald Trump sur le Groenland, territoire danois de l’Arctique, ont encore accru la...
-
01/12 - Un rapport de la Cour des comptes relance le débat sur la taxation des plus riches
Alors que les débats sur la taxe Zucman avaient fini par se taire, un nouveau rapport pourrait relancer la discorde au Parlement, en plein vote du budget 2026.
Ce lundi 1er décembre, le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), institution associée à la Cour des comptes, publie un rapport sur l’imposition du patrimoine des Français, qu’il juge déséquilibré. Pour corriger ces distorsions, les auteurs du rapport jugent souhaitable "une contribution plus effective des très hauts patrimoines aux charges publiques". De quoi raviver les débats animés sur la taxation des plus riches, déjà introduits par la taxe Zucman au début de l’automne.Imposition des hauts patrimoines
Dès son préambule, le rapport rappelle ainsi que l’imposition du patrimoine, d’un montant de 113,2 milliards d'euros en 2024, progresse légèrement plus rapidement que la valeur du patrimoine depuis 30 ans, et place la France en position comparativement élevée par rapport aux autres pays membres de l’OCDE. Et d’ajouter que l’imposition porte sur un patrimoine qui croît plus fortement que le revenu et qui se concentre au sommet de la distribution alors que les 1 % les plus riches détiennent 27 % de la richesse nationale.
Dans son rapport, l’institution indépendante associée à la Cour des comptes, sous la houlette de Pierre Moscovici, propose ainsi des pistes de réforme. Parmi les scénarios les plus avancés : un élargissement de l’assiette, une baisse des taux de droit commun des droits de succession et une imposition des revenus économiques non...
-
01/12 - Washington annule ses droits de douane sur les produits pharmaceutiques britanniques
Washington a annoncé lundi 1er décembre être parvenu à un accord avec Londres en vue d'annuler les droits de douane appliqués jusqu'ici aux produits pharmaceutiques britanniques, comme à ceux du reste du monde, en échange d'une hausse de 25 % du prix de médicaments au Royaume-Uni.
L'accord vise à s'assurer, selon le gouvernement américain, que "les patients américains ne payent pas leurs médicaments au prix fort pour subventionner la santé dans les autres pays développés", a pointé le représentant de la Maison-Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, cité dans le communiqué.L'augmentation concerne les médicaments dits "innovants"
L'augmentation des prix concernent les nouveaux médicaments considérés comme "innovants" et dans le cadre des achats réalisés par le NHS, le service de santé public au Royaume-Uni. Selon le communiqué de la Maison-Blanche, Londres s'engage par ailleurs à ne pas compenser cette hausse des prix par une baisse de ceux appliqués sur d'autres produits du catalogues des laboratoires pharmaceutiques.
En échange Washington annule donc les droits de douane sur les produits pharmaceutiques provenant du Royaume-Uni, théoriquement appliqués depuis début octobre comme pour ceux du reste du monde, et s'engage à ne pas en mettre en place de nouveaux à l'avenir.
"Les Américains ne devraient pas faire face au prix du médicament le plus élevé au monde pour les médicaments qu’ils ont aidé à financer", a déclaré dans le communiqué le secrétaire à la Santé Robert Kennedy Jr., cet accord avec le...
-
01/12 - Sébastien Lecornu le cachottier, l’histoire de sa renomination : fausses fuites et vrais coups de fil
C’est l’histoire d’un coup de fil. Le lundi 6 octobre, Sébastien Lecornu vient de présenter à la surprise générale sa démission à Emmanuel Macron – certains conseillers du président ont découvert son arrivée à l’Elysée en voyant sa voiture. Il quitte maintenant le Palais et rentre à Matignon. Pour préparer ses cartons ? Pas du tout : pour préparer la suite, mieux, pour sauver sa peau. Car le chef de l’Etat ne l’a pas à cet instant reconduit dans ses fonctions. Pas une minute à perdre. Dans la voiture, le Premier ministre prend connaissance des dernières déclarations d’Olivier Faure. Celui-ci a, jusque-là, et malgré l’abandon du 49.3 conformément à ce qu’il réclamait, des mots très durs, répétant encore deux jours plus tôt dans Le Parisien : "Nous nous dirigeons tout droit vers la censure."
Sur France Inter, le premier secrétaire du PS nuance son propos : "Au moment où nous nous parlons, je ne vois pas ce qui nous conduirait à ne pas voter la censure. Mais je sais aussi que dans les discussions, tout peut progresser, y compris dans les dernières heures. Moi ce que je souhaite, ce n’est pas changer le casting, ce que je veux, c’est une politique qui change de cap." Sébastien Lecornu comprend le message. "Je vais l’appeler, faites-le prévenir", demande-t-il. Ce ne sera pas inutile. En fin de matinée, Olivier Faure écrit sur X : "Je me demandais s’il restait un gaulliste dans ce pays. Il en restait un, et il vient de démissionner avec dignité et honneur." Bientôt l’Eurois constatera que plusieurs responsables de LR sont...
-
01/12 - "La vraie question est de savoir si l’IA va survivre à l’humain" : la théorie iconoclaste de Michael Solon
La révolution de l’intelligence artificielle fascine autant qu’elle inquiète. D’un côté, les "techno-optimistes", convaincus de son potentiel et de ses bénéfices pour l’avenir des sociétés humaines. De l’autre, les sceptiques, qui doutent de ses promesses, notamment sur le plan économique, et ceux qui redoutent une technologie susceptible de bouleverser notre vie démocratique, voire la définition même de la nature humaine. Michael Solon, lui, a choisi son camp.
Senior Fellow au Hudson Institute, un influent think tank américain, cet ancien conseiller de plusieurs sénateurs républicains est convaincu que l’intelligence artificielle pourrait être à l’origine d’un futur "miracle économique". À condition, prévient-il, de laisser le marché faire son œuvre. Une position loin de faire consensus à Bruxelles. De l’IA Act au Digital Market Act en passant par le Data Act, l’Union européenne n’a qu’un mot d’ordre : réglementer. Une approche que déplore Michael Solon, estimant que l’UE s’y prend à rebours : "à ce rythme, la question n’est pas tant de savoir si l’humain va survivre à l’intelligence artificielle, mais si l’IA va survivre à l’humain". Entretien.
L’Express : Lorsque l’on parle d’intelligence artificielle dans le débat public, c’est le plus souvent pour en souligner les dangers et réfléchir aux meilleurs moyens de se préparer aux bouleversements qu’elle pourrait engendrer. Mais selon vous, la révolution de l’IA pourrait être à l’origine d’un "nouveau miracle économique". Pourquoi ?
Michael Solon : Pendant des dizaines de...
-
01/12 - En Ukraine, la première unité de drones entièrement féminine rejoint le combat contre la Russie
Quatre ans après l’invasion russe en Ukraine, les femmes sont de plus en plus visibles sur la ligne de front face aux Russes. Depuis le début de l’année 2025, plus de 70 000 femmes se sont enrôlées dans l’armée ukrainienne, en hausse de 20 % depuis 2022, dont 5 500 directement sur le front.
Et depuis l’été, il existe même une unité entièrement composée de femmes, sans hommes, rapporte un long reportage du journal The Washington Post. Il s’agit d’une unité composée de quatre femmes qui "conduisent leur propre véhicule, transportent leur propre équipement, fabriquent leurs propres explosifs et lancent des drones armés le long du front sud-est", précise le journal dont les propos sont étayés par des photos.Une première
A travers des portraits photo dans les tranchées, vêtues du treillis militaire ou dans leur appartement exigu, habillées en civil, près des zones de combat dans la région de Zaporijjia, le journal américain raconte le quotidien de ces jeunes femmes aux parcours très différents. Daria, 35 ans, ancienne commerciale pour des produits pour bébé dirige ainsi cette équipe féminine composée de quatre autres jeunes femmes : Oleksandra, 24 ans originaire de Kiev et étudiante en art en Suisse ; Tetiana, 22 ans diplômée de journalisme, Viktoriia, 26 ans comptable de la région de l’ouest de Tchernivtsi et Maryna, 23 ans, gymnaste aérienne originaire de Dnipro.
"J’ai décidé de ne pas être une victime, mais d’être un prédateur", déclare auprès du Washington Post Daria, l’ancienne commerciale désormais à la tête de...
-
01/12 - Les "Bitcoin Treasury Companies" : de Michael Saylor à Eric Larchevêque, une stratégie explosive
Le roi du teasing. Des jours durant, Eric Larchevêque a chauffé ses réseaux à coups de messages énigmatiques et théâtraux. "L’annonce que je m’apprête à faire est sans précédent : aucune entreprise, en France, en Europe ou dans le monde, ne l’a encore fait", écrivait fin novembre sur X cette star de l’émission Qui veut être mon associé ?, également cofondateur de la société Ledger. Qui précise ensuite : "A toutes les personnes à qui j’ai pitché l’idée, j’ai presque toujours reçu la même réponse : 'Tu es vraiment prêt pour ce que ça va déclencher ?' (sic)".
A l’arrivée, un peu de moqueries sur Internet pour un show plutôt minimaliste, le 24 novembre, sur la scène de l’Espace Clacquesin, une ancienne distillerie de Malakoff, dans les Hauts-de-Seine. Puis, surtout, quelques doutes sur le fond du projet : "The Bitcoin Society", un club privé aux principes flous, adossé à une "Bitcoin Treasury Company" (BTC), le cœur du réacteur. Un business à la fois déjà vu et particulièrement risqué.
Il s’inspire de celui de Strategy (ex-MicroStrategy), une entreprise dirigée par Michael Saylor, qui a inauguré ce type de structure en plein boom des cryptoactifs, en 2020. Le principe : accumuler du bitcoin au sein d’une société cotée en Bourse, et faire grimper la valeur de cette entreprise encore plus vite que le plus célèbre des cryptoactifs. De sorte, à l’arrivée, qu’il soit plus intéressant pour les investisseurs d’acheter une action de Strategy plutôt que du bitcoin lui-même. Comment ? Grâce à un habile effet de levier. Michael Saylor...
-
01/12 - Taxation des riches : la Suisse, cette exception qui ne devrait pas en être une
"Taxons les riches !" Le slogan démagogique rebondit à travers l’Europe. La gauche française en rêve, la gauche britannique le fait : le budget que vient de présenter à Londres la chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, prévoit plus d’impôts sur les entreprises et les propriétaires, plus de dépenses sociales, plus de dettes. En deux ans, le gouvernement travailliste le plus à gauche depuis un demi-siècle aura alourdi la pression fiscale de l’équivalent de 75 milliards d’euros et accru les dépenses de 90 milliards d’euros. Le déficit budgétaire dépasse les 5 % du produit intérieur brut et la dette publique, selon le Fonds monétaire international, atteint 103 % du PIB.
Il y a près d’une décennie, les partisans du Brexit avaient vendu aux électeurs la sortie de l’Union européenne comme un moyen de "reprendre le contrôle" sur les frontières du pays et de renouer avec l’essor économique dans une Angleterre libérale qui deviendrait une "Singapour-sur-Tamise". L’inverse s’est passé ! L’immigration a atteint un record historique en 2023 ; le poids de l’Etat ne cesse d’enfler ; l’économie est mise sous tutelle.L’attractivité de la Confédération
L’appel à taxer les riches, en revanche, a échoué en Suisse. Dimanche 30 novembre, la population a repoussé lors d’une votation (référendum), par 78 % des suffrages exprimés, le projet proposé par le parti socialiste d’imposer à 50 % l’héritage des plus fortunés. L’objectif affiché était de financer la lutte contre le réchauffement climatique. Mais la mesure aurait surtout réduit...
-
01/12 - Pourparlers sur l’Ukraine : Roustem Oumerov, un Tatar de Crimée fin négociateur
Toujours vêtu d’un treillis sombre, Roustem Oumerov se trouve au cœur de la machine diplomatique ukrainienne. Depuis l’été 2025, l’ancien ministre de la Défense ukrainien, un homme bedonnant aux cheveux rasés âgé de 43 ans, occupe un poste stratégique : secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense (NSDC), véritable état-major politique de Volodymyr Zelensky. Ces derniers jours, il a remplacé Andriy Yermak à la tête de la délégation ukrainienne lors des discussions exploratoires menées avec Washington, dans l’espoir d’esquisser les contours d’une paix avec Moscou alors que Kiev cherche à consolider ses positions militaires tout en maintenant le soutien de ses alliés. Ce "réformateur pragmatique" comme l’écrit La Libre est devenu l’un des hommes les plus écoutés de Kiev.
Musulman pratiquant, issu de la minorité tatare de Crimée, Roustem Oumerov incarne une trajectoire singulière dans une élite politique dominée par les figures issues de l’Ouest du pays. Sa famille, déportée en Ouzbékistan sous Staline, regagne l’Ukraine à la fin des années 80. Il suit ensuite des études d’économie à Kiev et entame une carrière dans les télécommunications. Il débute en 2004 chez l’opérateur mobile Lifecell, puis cofonde en 2013 un fonds d’investissement, Astem. A ce moment-là, il mêle carrière entrepreneuriale et activisme au sein des instances représentatives des Tatars de Crimée, et devient conseiller du leader historique de la communauté, Mustafa Djemilev.
Puis, son entrée à la Rada (le parlement ukrainien) en 2019, sous...
-
01/12 - BD : l’édition 2026 du festival d’Angoulême annulée après des semaines d’incertitude
L'édition 2026 du festival international de BD d'Angoulême prévue fin janvier, qui était plombée par le boycott des auteurs et la défection des éditeurs, est officiellement "annulée", a affirmé ce lundi 1er décembre à l'AFP un des avocats de la société organisatrice 9e Art+.
"L'édition 2026 est annulée. Un courrier a été envoyé en fin de semaine dernière pour en informer les partenaires publics du festival", a indiqué Me Vincent Brenot, ajoutant que cette décision, révélée par le quotidien La Charente Libre, était la "simple conséquence" de la position des financeurs publics du festival.
C'est la première fois depuis sa création en 1974 et hors période de Covid que le Festival international de la bande dessinée (FIBD) ne se tiendra pas. Depuis plusieurs semaines, la tenue de la 53e édition, prévue du 29 janvier au 1er février, était hautement compromise en raison de la fronde d'une grande partie du secteur de la BD, vent debout contre la société 9e Art+ qui organise l'événement depuis 2007. Boycott
De nombreux auteurs et autrices, dont la lauréate du Grand Prix de la BD d'Angoulême 2025 Anouk Ricard, avaient annoncé boycotter l'édition 2026, critiquant l'opacité et la dérive commerciale du festival et reprochant notamment à 9e Art+ d'avoir licencié une salariée qui venait de porter plainte en 2024 pour un viol survenu en marge du festival. Les grandes maisons d'édition de BD avaient, elles, jugé cette 53e édition "compromise", estimant "la confiance (...) rompue" avec les organisateurs. Enfin, le 20 novembre, les...
-
01/12 - Scandale de corruption en Ukraine : pourquoi le départ d’Andriy Yermak pourrait être une bonne nouvelle
Ce dimanche 30 novembre, en Floride, il n’était pas sur la photo. Rattrapé par les soupçons de corruption qui pèsent sur lui, Andriy Yermak ne mènera plus les négociations, côté ukrainien, pour mettre fin à la guerre contre la Russie. Mais si elle a provoqué un séisme à Kiev comme dans les chancelleries européennes, la démission du puissant directeur de cabinet de Volodymyr Zelensky n’est pas forcément une mauvaise nouvelle, explique Oleksandr Merejko, député de la majorité : "Cette décision renforcera la confiance des citoyens et de nos partenaires occidentaux", confie-t-il à L’Express.
Nombre des partenaires occidentaux n’appréciaient en effet guère Yermak, accusé d’avoir marginalisé le ministère des Affaires étrangères et écarté son ancien chef, respecté et populaire, Dmytro Kouleba. Arrivé au pouvoir en 2020, sans expérience politique, Andriy Yermak négligeait souvent les règles protocolaires et privilégiait les relations personnelles. Il s’était notamment rapproché du conseiller américain à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, une proximité mal perçue par la future administration Trump, qui le jugeait trop partisan.
Si l’opposition se réjouit de ce départ, certains élus craignent toutefois que Yermak ne continue à tirer les ficelles dans l’ombre. "Son départ ne suffira pas à briser la verticale de corruption. Sans changement de système, il n’y aura pas de transformation en profondeur, seulement un renouvellement de visages", assène le député d'opposition Volodymyr Ariev, du parti de l'ancien président...
-
01/12 - L’ostéopathe, nouveau dieu de nos existences modernes, par Julia de Funès
Qui n’a pas aujourd’hui son "ostéo" ? Ou pire, qui ne s’empresse pas de vous recommander le sien ? A croire que ce guérisseur au goût du jour est devenu l’indispensable compagnon des existences modernes. Pourquoi cet engouement collectif pour l’ostéopathie ? Cela tient-il à son approche holistique ? Contrairement au médecin qui se focalise sur l’organe en souffrance, l’ostéopathe a une approche globale. Pendant que le cardiologue, l’urologue ou tout autre médecin consacrent des années à approfondir un organe étroit de spécialisation, "l’ostéo" lui revendique l’intelligence du tout. Eh oui, plus les études sont longues plus l’objet du savoir se rétrécit, moins on étudie plus on surplombe, c’est bien connu...
Ce grand dominant qui voit donc large, décèle des connexions improbables, des correspondances insoupçonnées vous diront ses adeptes ! Un mal de pied peut être un trop-plein de gluten qui s’ignore, une névralgie, une carie en embuscade… C’est au nom du grand tout interconnecté qu’il nous malaxe le ventre quand nous venons pour le dos ! Sa main explore l’intestin pendant que l’autre taquine la rate. Il roule, palpe, dénoue le duodénum, agite les voies biliaires, pour finir, comme par miracle, par apaiser les omoplates en tensions.
Son attrait s’expliquerait-il aussi par ses préconisations nutritives à la mode ? C’est souvent d’un air pénétré d’expérimenté que l’ostéo nous admoneste généralement un régime alimentaire fait de sève de bouleau, gaulthérie, arbre à thé et autres merveilles bio. Qui sait si cette...
-
01/12 - Plan de paix pour l’Ukraine : ce deal économique que Donald Trump espère conclure avec la Russie
Officiellement, l’objectif était de trouver une issue à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Mais derrière le plan de paix américain, un projet en 28 points présenté il y a dix jours et rédigé sans les alliés européens de Kiev, une autre logique apparaît selon le Wall Street Journal : celle d’un deal économique inédit entre Washington et Moscou, au grand dam de l’Europe. Objectif pour le Kremlin : sortir l’économie russe, d’une valeur de 2 000 milliards de dollars, de l’isolement.
Tout a commencé loin des chancelleries, sur les rives de Miami Beach. Le mois dernier, trois hommes se sont réunis dans une villa avec un ordinateur portable : Steve Witkoff, promoteur immobilier devenu l’émissaire de Donald Trump, Kirill Dmitriev, ex-patron du fonds souverain russe et négociateur choisi par Vladimir Poutine, et Jared Kushner, le gendre du président américain. Si ces cadres se voulaient loin du faste de la Maison-Blanche, c’est là que s’est écrit l’essentiel du plan de paix américain.
Pour Kirill Dmitriev, l’idée est simple : transformer l’après-guerre en opportunité économique. En cas d’accord, les entreprises américaines pourraient accéder en priorité aux 300 milliards de dollars d’actifs russes gelés en Europe, et financer une reconstruction de l’Ukraine menée depuis Washington.Moscou, un marché à conquérir pour Washington
A plus long terme, plusieurs projets sont évoqués selon le WSJ : exploitation des ressources minières dans l’Arctique, investissements énergétiques et, dans une version plus ambitieuse encore,...
-
01/12 - "Le vrai danger, c’est l’absence de budget" : la réponse de Sébastien Lecornu à l’inquiétude des patrons
Sébastien Lecornu tente, dans une lettre publiée ce lundi 1er décembre sur les réseaux sociaux, de rassurer les entrepreneurs à propos des débats budgétaires et fiscaux en cours au Parlement, jugeant que "le vrai danger pour le pays" serait "l’absence de budget".
"Vous avez exprimé vos inquiétudes sur la fiscalité. Je les entends et je mesure pleinement votre besoin de stabilité et de visibilité en la matière. Mais vous avez aussi compris le vrai danger pour le pays : c’est l’absence de budget", écrit notamment le Premier ministre. "Croire qu’un pays peut prospérer sans budget voté, c’est une illusion dangereuse, qui s’installe pourtant progressivement chez certains", insiste Sébastien Lecornu.
Dans une tribune publiée par L’Express, 2 000 patrons ont récemment alerté contre "les dérives d’un débat budgétaire qui risque de conduire la France à la catastrophe", mettant en garde contre la fragilisation des forces vives qui financent le modèle social français.
"Depuis plus de deux mois, je m’efforce de repousser les perspectives d’une crise politique totale. Il en va de l’image de la France dans le monde. Nos concitoyens nous le demandent. Je sais aussi que vous ne pouvez pas bâtir un avenir durable pour votre entreprise dans une démocratie bloquée", fait valoir ce lundi le chef du gouvernement.
Deux mille entrepreneurs ont alerté sur les risques d’un débat budgétaire contraire à l’intérêt des entreprises et des Français. Leur message appelle une réponse : confiance dans l’avenir économique de la France et une...
-
01/12 - Plan d’épargne retraite : notre guide pour faire les bons choix
En cette fin d’année, le plan d’épargne retraite (PER) fait carton plein dans les établissements financiers. La raison ? Une carotte fiscale. Ce que vous y versez est en effet déductible du revenu imposable (jusqu’à certains plafonds), ce qui réduit de facto votre impôt sur le revenu. Mais cet appât ne doit pas vous aveugler car le PER est un placement tunnel, destiné aux actifs et uniquement déblocable à la retraite (sauf gros coups durs ou achat de votre résidence principale). S’y engager demande de la réflexion. C’est aussi un produit à deux têtes, mis en place dans nombre d’entreprises, mais que vous pouvez aussi souscrire à titre individuel. Enfin, les supports financiers pour investir vos deniers sont multiples, tout comme les enseignes commercialisant ce produit. Comment faire le tri ? Autant de questions à vous poser avant de souscrire. Voici nos réponses.
Combien verser dans un PER ?
La réponse dépend d’abord du capital visé une fois à la retraite. Par exemple, si vous visez 75 000 euros à 65 ans, avec vingt ans d’épargne devant vous et 4 % de rendement annuel, il vous faudra mettre de côté 206 euros chaque mois. Quelques simulations sous diverses hypothèses seront ici très utiles pour déterminer le juste montant à épargner.
Dans un PER, rien ne vous oblige à réaliser des versements réguliers (mensuels ou trimestriels). Cette discipline d’épargne est toutefois prônée par les professionnels. Le plus efficace consiste à automatiser des virements réguliers avec un montant minimum, que vous pourrez...
-
01/12 - Placements : le courtier IG France élargit son offre avec actions, ETF et PEA pour 2026
Les Français s’intéressent de plus en plus aux actions et le courtier en ligne IG France l’a bien compris. Historiquement spécialisée dans les CFD - "contract for difference" -, une solution d’investissement complexe permettant d’investir avec effet de levier sur le marché des indices, des devises ou encore des cryptomonnaies, la société se lance dans les comptes-titres et proposera un plan d’épargne en actions (PEA) "d’ici le printemps 2026", assure Maëva Chazal, directrice d’IG France.
L’offre ouvre à ses clients la faculté de passer des ordres sur un panel de 6 000 actions, surtout européennes et américaines, ainsi que 2 000 ETF émanant des plus grandes maisons. Ce périmètre est amené à évoluer dans le temps en fonction de la demande des utilisateurs. "Côté crypto, nous travaillons à obtenir la licence MiCA [NDLR : réglementation européenne] et nous verrons si nous intégrons la classe d’actifs ou si nous créons un compte dédié", précise Maëva Chazal.
Une nouvelle application vient apporter des outils d’aide à la décision aux utilisateurs tels qu’une veille du marché pour chaque titre réalisé par intelligence artificielle, différentes données financières, l'historique des dividendes ou encore un score de 1 à 10 résumant l’analyse de six indicateurs clés. Ajoutons la possibilité d'alimenter le compte par carte bancaire et de fractionner ses achats. Les liquidités non investies sont rémunérées. Bon à savoir : IG ne facture aucuns frais, le compte-titres étant utilisé comme produit de conquête pour attirer de nouveaux...
-
01/12 - Budget de la Sécu : Sébastien Lecornu consulte en vue d’une semaine cruciale
Le Premier ministre Sébastien Lecornu sera à la manœuvre cette semaine pour tenter d’arracher un compromis sur le budget de la Sécurité sociale, de retour dans l’hémicycle à partir de mardi pour une nouvelle lecture décisive.
Ce lundi 1er décembre à la mi-journée, le chef de gouvernement a prévu de rencontrer successivement les responsables du PS et du PCF à Matignon. Il rencontrera également les représentants des écologistes mardi, et ceux du RN mercredi, après avoir vu ceux de Liot et de LR la semaine dernière.
Sébastien Lecornu, qui assistera à la discussion générale sur le budget de la Sécu mardi, a par ailleurs prévu des rencontres avec plusieurs organisations patronale et syndicales (Medef, CFDT, FO), et échangera avec des parlementaires sur la défense ou l’énergie, thèmes clés du budget de l’Etat.
Lundi, il a adressé une lettre aux entrepreneurs afin de les rassurer face au "vrai danger pour le pays" : "l'absence de budget". Il y évoque notamment "un moment de clarification nationale", où chacun "devra dire où il se situe : avec ceux qui veulent faire tenir le pays, ou avec ceux qui préfèrent le voir vaciller"."On est assez loin d’un accord"
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale revient à l’Assemblée dans la version transmise par le Sénat, assez éloignée de celle des députés, puisque les sénateurs en ont rejeté la mesure phare, la suspension de la réforme des retraites, et écarté une piste de recettes arrachée de haute lutte par les socialistes, à savoir la hausse de la CSG sur les revenus...
-
01/12 - En entreprise, sommes-nous tous des "talents" ? La réponse de Julia de Funès
L’enfer est pavé de bonnes intentions, comme, par exemple, considérer que nous sommes tous des "talents". Depuis quelques années, les directeurs des ressources humaines se sont parfois baptisés "directeurs de richesses humaines", comme si le simple changement lexical suffisait à leur conférer un supplément d’âme. Et puisque les salariés sont devenus des "richesses", pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Les voilà désormais promus "talents". Plus personne n’est un employé, encore moins un subordonné : nous sommes tous des talents.
C’est valorisant, flatteur, presque poétique. Et surtout, ça fait bien. Les entreprises ne parlent plus de recrutement mais de "détection des talents", plus de gestion mais de "fidélisation des talents". Le mot brille tellement qu’il en devient intouchable. Personne n’ose le questionner. Et pourtant, c’est une vertu dangereuse. Une bonne intention qui se retourne en son contraire, un terrible écueil.
Pourquoi ? Parce que premièrement il est outrageusement démagogique. Car enfin, tout le monde ne peut pas être un talent ! Il y a des travailleurs moyens, des maladroits, des fainéants, des incompétents — bref, une variété de comportements humains. Mais dans la course à la positivité, il faut gommer les différences. C’est un terme qui se veut et se pense reconnaissant, alors qu’il empêche la véritable reconnaissance. Si tout le monde est un talent, plus personne ne l’est. Le piédestal devient un parterre. Et l’on finit par abaisser ce qu’on prétendait élever.Qui valorise les dons de...
-
01/12 - Pour relancer son nucléaire, la Belgique s’en remet à "Atomic boy"
C’est dans les moments difficiles que se forgent les réputations. Pour Mathieu Bihet, l’épreuve du feu a eu lieu début 2025, juste après sa nomination. En abrogeant deux articles d’une loi qui programmait la fermeture de cinq réacteurs nucléaires et interdisait d’en construire d’autres, le nouveau ministre belge de l’Energie n’a pas seulement brisé un tabou national. Il a gagné un surnom : celui d’Atomic Boy.
Dans son bureau de Bruxelles, ce libéral d’à peine 34 ans, affilié au mouvement réformateur (MR), s’amuse de son nouveau sobriquet : "Mieux vaut être appelé de la sorte que de porter le nom d’une taxe. Au moins, la Belgique est désormais sur de bons rails." Un trait d’humour par ici, une tirade sérieuse par là… Mathieu Bihet a le contact facile, passant de ministre à bon camarade avec un naturel déconcertant. "Je suis un bon client pour les médias", assume-t-il avec le sourire.
"Il aime débattre et possède une force de conviction et de convivialité hors du commun", confirme Daniel Baquelaine, député MR, ancien ministre des Pensions et de l’Intégration sociale, qui l’a vite pris sous son aile. Ceux qui le connaissent évoquent aussi son côté "poil à gratter". "Il met le doigt sur les problèmes, cherche à comprendre la situation et à trouver des solutions. C’est à lui, par exemple, que l’on doit le statut d’étudiant entrepreneur. Un dispositif utilisé aujourd’hui par plusieurs milliers de jeunes en Belgique", explique un proche collaborateur, qui se souvient aussi de sa participation, au sein du MR, à des...
-
01/12 - L’Occident a une responsabilité dans l’impasse à Gaza, par Arié Bensemhoun
Alors que le temps s’égrène dans les ruines de Gaza et que les derniers corps d’otages peinent à être restitués, l’idée même d’une paix durable apparaît plus que jamais comme un mirage. Le Hamas, fidèle à sa logique de guerre sainte jusqu’au-boutiste, refuse son désarmement - préalable pourtant indispensable à la reconstruction du territoire et à la stabilité régionale. L’Occident se donne bonne conscience à coups de résolutions et de communiqués, mais la reprise des combats paraît inévitable tant que le Hamas persiste à violer ses engagements du plan Trump.
L’impasse n’est pas née du seul fanatisme des uns ni de la résistance des autres. Elle est aussi le fruit d’un enchaînement d’erreurs des nations occidentales — singulièrement de l’Europe, France en tête — qui ont perdu le sens des valeurs qu’elles prétendaient défendre et ont, par faiblesse, permis au Hamas de subsister.
Tout a commencé par une faute de perception. Là où Israël a vécu le 7 octobre 2023 comme une blessure existentielle - une razzia pogromiste d’un autre âge - l’Occident a voulu le replacer dans la grammaire obsolète du "conflit israélo-palestinien". Ce réflexe pavlovien a aplati l’histoire, dilué la tragédie et permis au terrorisme de se redéployer sous les habits d’une prétendue "résistance". Les chancelleries occidentales ont refusé de voir que le 7-Octobre n’était pas qu’un nouvel épisode de barbarie palestinienne, mais l’expression d’une guerre métaphysique : celle que le fanatisme islamiste livre à la civilisation.
Cette guerre, dix ans après les...
-
01/12 - Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky souhaite des pourparlers avec Donald Trump sur les "questions clé"
Alors que Kiev est confrontée à une progression militaire de Moscou à l’est, et que le pays est secoué par un grave scandale de corruption, des délégations ukrainienne et américaine ont négocié plusieurs heures, dimanche 30 novembre, en Floride. Après ces pourparlers qualifiés de "productifs", le président Donald Trump a affiché son optimisme : "Je pense que la Russie aimerait que cela se termine, et je pense que l’Ukraine, je sais que l’Ukraine aimerait que cela se termine", a-t-il lancé à bord d’Air Force One. Volodymyr Zelensky, de son côté, est reçu ce lundi 1er décembre à l'Elysée par Emmanuel Macron.Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky souhaite des pourparlers avec Donald Trump sur les "questions clé"
⇒ Un plan de paix ne peut être "finalisé" qu'avec l'Ukraine et les Européens "autour de la table", dit Emmanuel Macron
⇒ L’émissaire américain Steve Witkoff rencontrera Vladimir Poutine à Moscou mardiLa Maison-Blanche se dit "très optimiste" sur les chances d'un accord
La Maison-Blanche s'est déclarée lundi "très optimiste" sur les chances de parvenir à un accord visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, alors que les négociations avec Moscou et Kiev s'intensifient. "Je pense que l'administration est très optimiste", a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, ajoutant que Donald Trump et son équipe "ont travaillé très dur sur ce dossier et souhaitent tous sincèrement voir cette guerre prendre fin".Volodymyr Zelensky souhaite des pourparlers avec Donald Trump sur les "questions clé"
Le...
-
01/12 - "Ce n’est plus un phénomène marginal" : comment les stéréotypes masculinistes ralentissent la lutte contre le VIH
Hélène Roger, la directrice des plaidoyers de l’association Sidaction, s’impatiente. "Il faut mettre en place rapidement les cours d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS). C’est un système qui permet de toucher tous les jeunes", défend-elle quelques jours après la publication de données inquiétantes par Santé Publique France. En 2023, plus de 900 jeunes de 15 à 24 ans ont découvert leur séropositivité au VIH ce qui correspond à une hausse de 41 % par rapport à 2014. Sur la même période, le nombre de découvertes a baissé de 15 % chez les 25-49 ans.
Cette augmentation s’explique en partie par la croissance massive du nombre de dépistages. Depuis le 1er janvier 2022, toute personne peut effectuer une sérologie VIH gratuite, sans ordonnance et sans rendez-vous dans tous les laboratoires de biologie médicale français. Mécaniquement, cette opération baptisée "VIH Test" a entraîné une forte augmentation du nombre de tests réalisés, notamment chez les jeunes. "Mais cela ne suffit pas à expliquer la hausse des sérologies positives chez les jeunes", d’après Hélène Roger, qui s’alarme de certains comportements favorisant les contaminations au VIH et aux infections sexuellement transmissibles en général. Un sondage OpinionWay réalisé pour son association révèle par exemple qu’un quart des jeunes hommes de 16 à 34 ans pensent qu’une femme positive au VIH ou à une autre IST a trop de partenaires sexuels et 43 % pensent qu’une femme qui multiplie les partenaires "ne se respecte pas". "Dans les rapports...
-
01/12 - Crise des prisons françaises : l’éternel problème de la surpopulation carcérale
Près de 40 ans en arrière, le sujet de la surpopulation carcérale en France faisait déjà la une des journaux. Et malgré les différents plans de construction annoncés par les politiques, la musique est toujours la même, comme par exemple en 1994 où la surpopulation carcérale est devenue ingérable.
Chaque année, de nouveaux records de surpopulation continuent à être battus. 101 % de densité carcérale en 2002, 115 en 2015, et jusqu’à plus de 130 % aujourd’hui. Dans ce contexte, les rapports annuels du contrôleur général des lieux de privation de liberté se suivent et se ressemblent
Les discours ne changent pas et le problème de la surpopulation dans les prisons françaises semble insoluble. Mais comment expliquer ces échecs successifs ? Et pourrait-on enfin y trouver des réponses ?
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit par Solène Alifat, présenté par Charlotte Baris et réalisé par Jules Krot.
Crédit : INA, France Info, France Inter, Euronews, Europe 1, BFMTV, CNews, Le Parisien
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
Envoyer ses prisonniers à l'étranger ? La face cachée d'une option qui séduit en Europe...
-
30/11 - Israël : Benyamin Netanyahou demande une grâce présidentielle dans son procès pour corruption
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a officiellement demandé une grâce présidentielle dans son procès pour corruption, pour mettre fin, selon lui, aux divisions suscitées dans le pays par ses démêlés judiciaires, fort du soutien de Donald Trump qui avait demandé un tel geste à son homologue israélien. Benjamin Netanyahou, qui nie toute faute dans ces affaires, est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquelles aucun jugement n'a encore été rendu.
Les services du président israélien Isaac Herzog ont annoncé dimanche qu'il avait adressé au président "une demande de grâce exceptionnelle". "Après réception de tous les avis", Isaac Herzog "examinera la requête avec responsabilité et sérieux". Tout en affirmant vouloir mener le procès à terme pour prouver son innocence, le Premier ministre a ensuite justifié cette demande au nom de "l'intérêt public" dans une vidéo diffusée par ses services, mettant en avant les "immenses défis" que le pays doit relever.
Le président américain, Donald Trump, avait écrit à Isaac Herzog plus tôt ce mois-ci pour lui demander d'accorder une grâce à Benyamin Netanyahou. "La poursuite du procès nous déchire de l'intérieur, suscitant de vives divisions et intensifiant les fractures", a plaidé Benyamin Netanyahou, sur fond de vives divisions politiques entre ses partisans et détracteurs. "Je suis certain (...) que la fin immédiate du procès contribuera grandement à apaiser les tensions et à promouvoir la réconciliation générale" du...
-
30/11 - "Dans la sphère Maga, réhabiliter Hitler vise à renverser le récit de l’Amérique" : l’alerte d’un chroniqueur de The Atlantic
Depuis les massacres du 7-Octobre et la guerre à Gaza qui s’est ensuivie, l’antisémitisme a regagné du terrain dans nos sociétés occidentales, et les États-Unis ne font pas exception. Des étudiants juifs harcelés et agressés lors de manifestations pro-Palestine. La résidence du gouverneur de Pennsylvanie, Josh Shapiro, incendiée en raison de son soutien à Israël. Deux jeunes employés de l’ambassade israélienne abattus devant Capital Jewish Museum. L’ascension de Nick Fuentes, un nationaliste blanc, et de son jeune mouvement "Groyper", admiratif de Hitler, qui secoue la droite, tandis que la gauche affronte ses propres formes d’antisémitisme. La liste — non exhaustive - est longue. Mais ce regain d’hostilité ne s’explique pas uniquement par le conflit à Gaza, qui a été "un moment révélateur, une sorte d’éclair qui illumine le paysage et permet de voir toutes les fractures dans la société", analyse Yair Rosenberg, journaliste au magazine The Atlantic, où il traite des liens entre politique, culture et religion. D’après lui, "plusieurs dynamiques à l’œuvre dans la société américaine depuis une dizaine d’années alimentent aujourd’hui la montée de l’antisémitisme aux États-Unis".
Deux choses l’inquiètent particulièrement : la jeunesse américaine - "Ils sont aujourd’hui plus antisémites que leurs aînés" - et le révisionnisme à la droite de la droite - "Par calcul électoral, certains responsables politiques préfèrent détourner le regard". Entretien.
L'Express : Selon vous, le regain d’antisémitisme aux Etats-Unis s'explique en...
-
30/11 - "La Russie pourrait servir de modèle à d’autres grandes puissances..." : le scénario choc d’Andreas Umland
Il n’est certainement pas le premier à constater avec inquiétude qu’en attaquant l’Ukraine, Vladimir Poutine a porté un coup dur à l’ordre international sur lequel reposait le monde depuis 1945. Pas plus qu’il n’est le seul à pointer le risque que d’autres grandes puissances prennent pour modèle le comportement de Moscou. Mais il est certainement l’un des rares à s’être penché sur ce que le sort de Kiev pourrait inspirer… aux plus petits États. À en croire Andreas Umland, analyste au sein du Stockholm Centre for Eastern European Studies (SCEEUS) de l’Institut suédois des affaires internationales, les pays les plus faibles et les plus petits de l’échiquier géopolitique pourraient ainsi en venir à la conclusion qu’ils ne peuvent plus compter ni sur le droit, ni sur la solidarité, ni sur les organisations internationales. Et donc en déduire qu’ils devront veiller par eux-mêmes à leur sécurité nationale.
Certes, certains parviendront à rejoindre des alliances militaires susceptibles de les protéger, voire à en former de nouvelles avec de grandes puissances. Mais pour les autres ? "Dans le pire des cas, nous pourrions assister à une ère de prolifération sans précédent des armes de destruction massive". Ne pas se méprendre : le diagnostic de ce professeur associé en sciences politiques au sein de l’académie Mohyla de Kiev ne concerne pas seulement les Etats géographiquement proches de l’Ukraine, "mais plutôt des pays situés sur différents continents, de l’Asie à l’Afrique en passant par l’Amérique latine". Andreas...
-
30/11 - Gaza : pourquoi la force internationale voulue par Donald Trump n’arrive pas à se constituer
Le plan de l’administration Trump pour Gaza, centré sur la création d’une force internationale de stabilisation, se heurte à un obstacle majeur : trouver des volontaires prêts à s’engager sur le terrain. Alors que Washington multiplie les appels à la coopération, les pays susceptibles de fournir des soldats se montrent de plus en plus hésitants. Les capitales étrangères redoutent notamment que leurs troupes soient contraintes à des confrontations armées avec les Palestiniens.
Une crainte qui pousse plusieurs nations à revoir leurs promesses initiales. Malgré ces difficultés, les responsables américains continuent de tenter de convaincre des pays de rejoindre cette initiative, considérée comme centrale dans la stratégie de paix imaginée par la Maison-Blanche.Les pays de plus en plus réticents
L’enthousiasme initial de certains États commence à se dissiper. L’Indonésie, qui avait envisagé d’envoyer jusqu’à 20 000 soldats, prévoit désormais un déploiement beaucoup plus limité. Selon des sources proches du dossier à Jakarta, consultées par le Washington Post, un premier contingent d’environ 1 200 militaires pourrait être mobilisé, mais il faudrait près de six mois avant qu’il ne soit pleinement opérationnel. Les responsables indonésiens soulignent que la mission se concentrera sur des activités civiles telles que la santé et la reconstruction, car certains officiers craignent d’être entraînés dans des affrontements armés avec la population locale.
L’Azerbaïdjan, qui avait également accepté de fournir des troupes,...
-
30/11 - Budget : les Socialistes mettent la pression sur le bloc central avant leur rencontre avec Sébastien Lecornu lundi
Lundi midi, Sébastien Lecornu recevra les représentants du PS, dans le cadre des nouvelles concertations voulues par Matignon pour élaborer un compromis. Le temps presse : le projet de Budget de la Sécu (PLFSS) revient en séance mardi à l'Assemblée. Le vote en séance sur le PLFSS est prévu le 9 décembre.
Ce texte est retourné dès samedi en commission au Palais-Bourbon, après avoir été largement modifié au Sénat, dominé par la droite et le centre. Revenant notamment sur la suspension de la réforme des retraites concédée par Sébastien Lecornu aux socialistes en échange de sa non-censure.
A l'issue d'un examen express, la commission des Affaires sociales de l'Assemblée a rejeté le texte, signe de la difficulté qui attend le gouvernement en séance. Les socialistes se sont abstenus sur le vote final, tandis que les commissaires Les Républicains (LR) ont voté contre. Et dans le bloc central, les députés Horizons hésiteront en séance entre vote contre et abstention, selon le président de la Commission des affaires sociales Frédéric Valletoux.
16h09Lecornu veut réformer la communication de l'État, vise 300 millions d'économies en 2026
Sébastien Lecornu entend "réformer structurellement la communication de l’État", visant en 2026 une réduction de 300 millions d'euros par rapport au milliard dépensé en 2024, a-t-on appris dimanche auprès de Matignon, confirmant une information du JDD.
"Dans le prolongement de la circulaire du 4 octobre 2025 relative au moratoire sur les dépenses de communication pour l’année 2025, et d'un...
-
30/11 - Plan de paix : pour Marco Rubio, les discussions visent à "ouvrir la voie" à une Ukraine souveraine
Des négociateurs ukrainiens vont discuter dimanche aux Etats-Unis du plan américain visant à trouver une issue à la guerre avec la Russie, Kiev étant sous fortes pressions militaire et politique. Ils seront reçus par le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff.
Alors que l'armée russe progresse dans l'est de l'Ukraine, une attaque de drones a fait au moins un mort et 11 blessés dans la nuit de samedi à dimanche près de Kiev. Quelques heures plus tôt, Kiev avait revendiqué l'attaque de deux pétroliers en mer Noire, disant avoir frappé avec des drones navals des navires de la flotte fantôme russe.
Dans ce contexte tendu et trois jours après le que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a limogé son chef de cabinet, Andriï Iermak, accusé de corruption, Emmanuel Macron recevra le président ukrainien de nouveau lundi à Paris.
13h52Le Kazakhstan accuse l'Ukraine après une attaque contre un terminal pétrolier crucial en Russie
Les autorités du Kazakhstan ont appelé l'Ukraine dimanche à cesser ses frappes contre un terminal pétrolier majeur situé en Russie, endommagé samedi par une attaque de drones navals et crucial pour le transport de pétrole entre l'Asie centrale et l'Europe. Dans un communiqué, la diplomatie kazakhe "proteste contre une nouvelle attaque ciblée contre une infrastructure critique appartenant au Consortium international oléoduc caspien (CPC) Novorossiïsk" en Russie.
"Nous considérons cet incident comme un acte préjudiciable aux relations...
-
30/11 - "La France, ce pays où le terme ’libéral’ passe pour une insulte" : le testament journalistique de Philippe Tesson
Il fut condamné trente-deux fois pour offense au chef de l’État. Et excommunié pour avoir commandé à ses journalistes un banc d’essai sur les confessionnaux parisiens ! "Je ne vois pas pourquoi on fait un numéro de 60 millions de consommateurs avec des questionnaires sur les machines à laver, et pourquoi on ne le fait pas sur des problèmes moraux", répondait Philippe Tesson (1928-2023) à ceux qui lui rappelaient ses quartiers d’indiscipline. Et de leur brandir sa devise : "Tout est grave, mais rien n’est important".
Le prince rebelle du journalisme, rédacteur en chef de Combat, fondateur du Quotidien de Paris, directeur des Nouvelles littéraires, a écrit 20 000 articles, selon le décompte d’Olivier Frébourg, le plus "tessonien" des éditeurs, qui en publie les pièces de choix dans un beau livre aux éditions des Équateurs.
Son titre : Le quotidien de l’éternité. Ainsi s’intitule le journal que Philippe et sa femme Marie-Claude, avec qui il avait créé Le Quotidien du médecin et Le Quotidien de Paris, s’apprêtent à lancer au paradis. Une trouvaille poétique de leur fils, l’écrivain Sylvain Tesson.
Une Pléiade Tesson ? Pas le genre du bonhomme, qui aura passé sa vie à fuir les corsets, l’esprit de sérieux et les enterrements de première classe. Airs d’éternel lutin, regard voltairien, ce franc-tireur se complaisait dans l’indéfini. "Je me fais une règle de l’indéfinition, disait-il. Je n’aime pas les classifications, je n’aime pas les schémas, je n’aime pas les catégories ni les catéchismes".
Philippe Tesson composait...
-
30/11 - Nationalisation d’ArcelorMittal : le RN tombe dans le piège de l’acier
L’acier rougeoyant des hauts fourneaux d’ArcelorMittal a brûlé plus d’un dirigeant politique. Nicolas Sarkozy à Gandrange, en 2008, victime de ses fausses promesses. Ou François Hollande, à Florange en 2012. Dans un scénario immuable, la sidérurgie ébouillante la classe politique. Aux portes du pouvoir, le Rassemblement national pourrait en faire les frais aujourd’hui.
Au cœur de la nuit du 27 novembre, le projet de loi porté par la députée LFI Aurélie Trouvé sur la nationalisation d’Arcelor a été voté grâce à l’abstention de l’extrême droite. Le parti de Marine Le Pen, adepte d’un nouveau "en même temps", s’est retrouvé piégé par ses propres contradictions, coincé entre ses promesses de protection et de sauvetage de l’industrie chères à son aile gauche et ses engagements de sérieux budgétaire envoyés à la droite et au patronat. A force de grands écarts, l’élongation menace.Une solution Made in Europe
Nationalisation comme le défend la gauche, ou "Golden Share" avec un droit de véto de l’Etat sur les décisions stratégiques de l’entreprise comme le proposait le RN, aucune de ses options ne réglera le problème principal de l’aciériste français, à savoir l’effondrement de son carnet de commandes en raison d’un manque de compétitivité criant. Car l’augmentation des droits de douane américains sur l’acier européen et surtout l’afflux d’acier chinois ultra-subventionné laminent toute l’industrie sidérurgique du Vieux Continent, laquelle s’est, au même moment, lancée dans un verdissement de ses pratiques très coûteux....
-
30/11 - Immigration : malgré un solde migratoire en baisse, le Royaume-Uni reste persuadé d’être "submergé"
Devant le Parlement britannique, la ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, est catégorique : selon elle, le pays aurait été bousculé par un afflux de migrants d’une ampleur "déstabilisante". Un phénomène qu’elle juge inédit dans l’histoire récente du Royaume-Uni. Face aux députés, elle a martelé que ses réformes doivent mettre un coup d’arrêt à une dynamique qu’elle estime incontrôlée.
Depuis son arrivée au ministère, Shabana Mahmood multiplie les annonces : restrictions renforcées pour l’immigration légale, conditions plus dures imposées aux demandeurs d’asile, discours alarmistes sur les risques d’attractivité du pays. Un durcissement assumé, alors même que les données sur l’immigration publiées cette semaine racontent une histoire radicalement différente.
Loin de la perception d’un pays submergé par les arrivées, les chiffres montrent une réalité inversée : l’immigration chute à grande vitesse. Le solde migratoire du Royaume-Uni s’est effondré, tombant à un cinquième de son niveau record de 2023. En un an seulement, la migration nette a dégringolé de 649 000 à 204 000 personnes.898 000 arrivées contre 1,3 million auparavant
Les derniers chiffres officiels confirment une tendance amorcée depuis plus d’un an : le Royaume-Uni attire désormais bien moins qu’autrefois. Selon le rapport publié jeudi 27 novembre par l’Office national des statistiques, la migration nette, c’est-à-dire la différence entre les arrivées et les départs, s’est presque amputée de moitié en 2024. Cette chute brutale doit autant aux règles...
-
30/11 - "L’IA va bouleverser des métiers comme product manager" : l’avertissement de Richard Rumelt, pape de la stratégie
C’est une bible de la stratégie enfin disponible en français. Dans son best-seller Bonne stratégie, mauvaise stratégie (Arpa), Richard Rumelt dénonce la confusion grandissante entre une vraie stratégie d’entreprise et des discours creux, des objectifs irréalistes ou des vœux pieux souvent mis en avant par des dirigeants. Professeur émérite à l’UCLA Anderson School of Management, ancien ingénieur à la Nasa et conseiller de grandes entreprises comme Apple ou Intel, Richard Rumelt s’inspire de son expérience comme de l’histoire militaire ou du succès de Nvidia pour montrer qu’une stratégie est une méthode claire et rigoureuse, reposant sur un diagnostic, une politique directrice et un programme d’action.
Pour L’Express, Richard Rumelt explique comme tout dirigeant peut adopter une stratégie, tout en fustigeant les dérives de la notion de "leadership". Il annonce aussi que l’IA va bouleverser des fonctions aujourd’hui en vogue chez les jeunes diplômés, comme "product manager".
L’Express : Pourquoi confondons-nous trop souvent la stratégie avec de simples objectifs à atteindre, des discours de motivation ou une "vision" ?
Richard Rumelt : J’ai travaillé avec de nombreuses entreprises et agences gouvernementales. Toutes expriment des ambitions ou fixent des objectifs à atteindre. Mais, et c’est particulièrement le cas dans le monde de l’entreprise, il y a cette tendance à confondre stratégie et objectif. Lorsqu’un PDG fait sa présentation à son conseil d’administration, il va presque toujours dire : "L’année...
-
30/11 - Placements : quel avenir pour le plan d’épargne retraite ?
Officiellement lancé le 1er octobre 2019, le plan d’épargne retraite (PER) a fêté ses cinq ans sur un succès. De l’aveu des professionnels de l’épargne, il s’agit d’un dispositif bien pensé, qui a su combler les défaillances de ses prédécesseurs, et notamment la sortie en rente viagère, véritable épouvantail pour les épargnants. Sur ce critère sensible, le PER fait fort en laissant une totale liberté au souscripteur.
Son succès se traduit dans les chiffres. À fin mai 2025, les PER assurantiels - qui peuvent être souscrits à titre individuel - comptabilisaient 7,3 millions d’assurés pour un encours total de 100 milliards d’euros ! Un cap symbolique, selon Paul Esmein, le directeur général de France Assureurs. "Depuis quatre ans, près d’un million de nouveaux d’épargnants en moyenne souscrivent un PER auprès des assureurs chaque année." Un engouement à attribuer à la volonté des Français de préparer leur retraite, mais aussi à l’avantage fiscal procuré par le PER, puisque les versements sont déductibles des revenus, moyennant une imposition à la sortie.
Depuis sa création, peu de modifications ont été apportées au dispositif, hormis l’interdiction de souscription pour les mineurs et l’intégration d’investissement non cotés dans les grilles financières prévues par défaut pour la gestion des capitaux.
La fiscalité avantageuse du produit est néanmoins régulièrement attaquée. En 2024, la Cour des comptes recommandait ainsi de resserrer le bénéfice fiscal attaché à l’épargne retraite, ce dernier bénéficiant essentiellement à des...
-
30/11 - "Maison Guermont", à Paris : l’immersion artistique 2.0
Du trottoir, on ne devine rien de ce qui se passe derrière les murs du 27, rue La Bruyère, dans le IXe arrondissement de Paris, à deux pas de l’hôtel particulier qui abrita la famille Cocteau. Pourtant, la façade, discrètement nichée dans cette artère tranquille de la Nouvelle Athènes, suggère d’emblée le mystère, avec ses fenêtres voilées et sa poignée de porte en forme de nuage doré. Il faut en franchir le seuil, une fois rendez-vous pris (1), pour découvrir l’œuvre d’art total imaginée par Milène Guermont, dans l’esprit du Gesamtkunstwerk au XIXe siècle.
D’une ancienne agence de voyage désaffectée, elle a fait Maison Guermont, une "sculpture habitable et performative" qui a nécessité cinq années d’esquisses et d’expérimentations avant de prendre forme. Un projet un peu fou, mais parfaitement raccord avec l’audace de celle qui coiffe deux casquettes, artiste et ingénieure, et fit notamment parler d’elle en 2015, avec Phares, une pyramide en résille métallique de 30 mètres de haut, installée place de la Concorde, face à l’Obélique, qui s’illuminait au rythme des battements de cœur des passants.
"Ici, tout est art, jusqu’à l’air que vous respirez". C’est l’entrée en matière qui nous est livrée, dès notre entrée dans l’antre de la rue La Bruyère, où l’hôtesse nous reçoit, vêtue d’un peignoir en soie japonais. Lumière, odeurs, sons, couleurs, matières, objets, mobilier, plafond… Tout est œuvre, en effet, jusqu’aux interrupteurs et à l’eau "frissonnante" distillée par un robinet aux allures de pyramidion. Des éléments du...
-
30/11 - Rejeté en commission, le budget de la Sécu de retour à l’Assemblée
Le projet de budget de la Sécurité sociale arrivera dans l'hémicycle mardi, avec pour base de travail la version transmise par les sénateurs, pour un vote prévu le 9 décembre. Le rejet du texte en commission, samedi, a permis de mesurer le chemin qui reste à parcourir pour aboutir, au cours de cette nouvelle lecture, à un compromis.
Si le Parti socialiste s'est abstenu sur le vote final, selon le socialiste Jérôme Guedj, les députés Les Républicains ont voté contre le texte, selon leur représentante Justine Gruet. En commission "on tire à blanc, les votes n'impactent pas le texte qui sera étudié en séance, mais ça donne un aperçu, et on voit qu'il y a encore beaucoup de points de difficultés à surmonter avant de trouver un accord global", a déclaré à l'AFP le président de la commission Frédéric Valletoux après le vote. Son propre groupe, Horizons, devrait hésiter entre contre et abstention en séance, a-t-il précisé.
Avant même le rejet, le chef des députés socialistes Boris Vallaud a souligné samedi dans une interview au Parisien que les socialistes ne pouvaient pas "être les seuls" à rechercher le compromis sur le budget, appelant le camp gouvernemental au "ressaisissement".Aperçu des accords et des désaccords
Les débats de samedi ont permis d'entrevoir les accords qui se noueront ou pas dans l'hémicycle. La commission a par exemple rétabli la hausse de la CSG sur les revenus du capital, votée en première lecture à l'Assemblée début novembre avant d'être supprimée au Sénat. Ce dispositif voté à l'initiative des...
-
30/11 - Placements : cette menace qui plane sur les jeunes SCPI
Lancée en septembre 2024, la société civile de placement immobilier (SCPI) Patrimonia Capital & Rendement, gérée par le groupe Patrimonia, jette l’éponge. "Dans un contexte de marché marqué par la multiplication des nouveaux véhicules et une forte concurrence sur la collecte, la SCPI n’a pas atteint, dans le délai d’un an prévu par le Code monétaire et financier, le seuil réglementaire de 15 % du capital social collecté auprès du public", explique le gérant dans le bulletin trimestriel d’information envoyé aux porteurs de parts. De ce fait, conformément à la réglementation, la SCPI doit donc être mise en dissolution. Le remboursement des souscripteurs devrait être aisé puisque la SCPI n’a procédé à aucune acquisition depuis son lancement.
Pourtant, l’histoire avait bien commencé pour cette jeune SCPI ciblant les commerces et locaux d’activités en périphérie, l’une des expertises de Patrimonia. A son lancement, elle a bénéficié d’un apport de six actifs par le groupe, lui permettant d’offrir immédiatement un rendement à ses porteurs. Pour l’année 2025, elle visait un taux de distribution de 8,5 %. Elle avait en outre relevé son prix de part de 200 à 210 euros en mars dernier. Ces attraits n'auront pas suffi puisque la société de gestion a capté moins de 2 millions d’euros d’épargne.
L'incident interpelle, alors qu'une trentaine de SCPI ont été créées en 2024 et 2025. Or, les derniers chiffres de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) montrent qu’une poignée de supports accaparent la...
-
30/11 - Boston Dynamics, que reste-t-il de l’ex-star des robots humanoïdes ? "Le sujet n° 1 pour eux, c’était le buzz"
Il a une certitude : d’ici 10 ans, les robots seront chez nous. Seul sur une scène immense, Robert Playter, PDG du mythique laboratoire de robotique Boston Dynamics et invité du Web Summit de Lisbonne, explique à un public captivé que l’arrivée des machines humanoïdes est imminente. Et qu’elle va tout changer. "Il y a encore beaucoup à faire, mais rien de tout cela n’aurait été possible sans l’intelligence artificielle", affirme-t-il. Pour appuyer son propos, une vidéo du nouveau robot Atlas est diffusée en arrière-plan. On y voit la machine marcher, courir, se relever, ranger, et même faire du breakdance.
Pour clore la performance, un robot s'approche du PDG sur scène. Non pas, hélas, celui de la vidéo mais le robot chien Spot, télécommandé par un employé se tenant discrètement à l'arrière de la scène. Sa performance anime plaisamment le spectacle mais ne fait pas oublier l’absence d’Atlas.
Pendant des années, Boston Dynamics a été à la pointe de la robotique, mais semble aujourd’hui en retard par rapport à ses concurrents. Tesla a fait défiler des dizaines de robots Optimus lors d’un événement l’année dernière. La firme 1X vend Neo, un robot humanoïde pensé pour réaliser les tâches ménagères du quotidien. Figure a dévoilé la troisième génération de son robot, dédié à la manufacture, au début du mois d’octobre. La firme chinoise Unitree a développé sept modèles différents de robots humanoïdes, dont l’un a participé à un match de boxe en direct. Enfin, XPeng, le constructeur chinois...
-
30/11 - Déjà à la recherche de livres pour Noël ? Voici trois curiosités à ne surtout pas louper
On sait que la rentrée littéraire est encore plus dangereuse que le triangle des Bermudes. Pour un roman qui sort du lot, combien de livres portés disparus ? Alors que vont commencer les achats de Noël, d’ordinaire favorables aux grands prix de l’automne, une contre-programmation s’impose."Il pleut sur la parade", de Lucie-Anne Belgy
A nos amis sachant rire de leur angoisse existentielle, on offrira Il pleut sur la parade de Lucie-Anne Belgy. La narratrice, Lucie, est une goy qui tombe amoureuse d’un juif, Jonas, garçon lunaire échappé d’un film de Woody Allen. Jusqu’ici tout va bien – encore que le père de Jonas soit très contrarié par cette union qu’il juge contre-nature. Ça dégénère à la naissance d’Ariel, et surtout quand le petit garçon fête ses 5 ans : il se met alors à frapper les enfants de sa classe. On l’emmène chez une pédopsychiatre – "le genre sommité des pète-au-casque".
La psy conseille aux parents de "travailler la question du traumatisme transgénérationnel". Lucie et Jonas ont beau revisiter leur histoire familiale, rien n’y fait, Ariel demeure violent. Au bord de la crise de nerfs, le couple se déchire. Racontée par quelqu’un d’autre, cette histoire aurait pu être une tranche de vie bobo plaintive et déplaisante. Il n’en est rien. On sait qu’un bon livre est affaire de regard et de style plutôt que de sujet, et Lucie-Anne Belgy parvient à insuffler humour et poésie à Il pleut sur la parade, comme si Clémentine Mélois se retrouvait parachutée dans Zuckerman enchaîné de Philip Roth.
Il pleut sur...
-
30/11 - La Chine à l’assaut du câble HDMI : les coulisses d’une bataille géopolitique
Derrière le câble qui relie nos box et nos consoles à nos téléviseurs, un bras de fer a débuté. La Chine a décidé de s’attaquer à la suprématie d’un standard occidental : la prise HDMI. Ce connecteur a été créé en 2002 par un groupe d’industriels japonais (Hitachi, Panasonic, Sony, Toshiba), européens (Philips, Thomson-RCA devenue Vantiva) et américain (Silicon Image, aujourd’hui Lattice Semiconductors). Sur le plan technique, ce consortium a fait disparaître la forêt de câbles derrière nos postes. Sur le plan économique, c’est autre chose : un système très verrouillé.
Pour utiliser le standard HDMI, un fabricant d’appareils électroniques doit payer des frais fixes annuels de 5 000 à 10 000 dollars et verser quelques centimes par appareil vendu. La redevance de base est de 0,15 dollar par produit, réduite à 0,05 dollar si le logo HDMI apparaît sur l’appareil - voire à 0,04 dollar s’il a un système de chiffrement Intel pour limiter la copie illégale de films et séries.
Autrement dit, chaque télé, chaque console, chaque lecteur qui sort d’une usine paie son obole au club HDMI. Quand on sait qu’en 2024, il s’est vendu environ 230 millions de téléviseurs dans le monde, un peu plus que l’année précédente, cela finit par faire une belle rente. Le paysage a toutefois changé. Samsung reste le numéro un, mais les chinois TCL et Hisense ont pris les deuxième et troisième places, reléguant LG au quatrième rang. Surtout, 84 % des téléviseurs sont désormais fabriqués en Chine. Le marché se polarise entre volumes de masse à bas prix,...
-
30/11 - L’ère des réseaux sociaux est révolue... Ce qui va suivre s’annonce bien pire
Depuis sa création, Facebook se décrit comme une sorte de service public qui favorise les relations humaines. En 2005, peu après le lancement, son cofondateur Mark Zuckerberg dépeignait le réseau comme un "icebreaker" qui aiderait à se faire des amis. Facebook est depuis devenu Meta, avec des ambitions plus grandioses, mais sa mission reste globalement similaire : "Construire l'avenir des relations humaines et la technologie qui les rend possibles."
Plus de trois milliards de personnes utilisent quotidiennement les produits Meta tels que Facebook et Instagram. Ils sont encore plus nombreux à utiliser des plateformes concurrentes qui promettent également des relations et une communauté. Mais nous ne sommes toujours pas entrés dans une nouvelle ère des relations humaines plus profondes et meilleures, de l'aveu de Zuckerberg lui-même. "Il y a une statistique que je trouve toujours incroyable. Je crois que l'Américain moyen a moins de trois amis. Or la personne moyenne a besoin de beaucoup plus ; je pense que c'est environ quinze amis, n'est-ce pas ?", a-t-il confié en avril au podcasteur Dwarkesh Patel.
Zuckerberg se trompait sur les détails - la majorité des adultes américains déclarent avoir au moins trois amis proches, selon des enquêtes récentes - mais il touchait à quelque chose de réel. Il ne fait aucun doute que nous devenons de moins en moins sociables. Les gens sont plongés dans leurs téléphones, attirés par un "engagement" sans fin et sans intérêt sur les réseaux sociaux. Au cours des...
-
29/11 - Guerre en Ukraine : les Américains et Volodymyr Zelensky proches du point de rupture
Les négociateurs ukrainiens qui, ce samedi 29 novembre, volent vers les États-Unis pour discuter avec les Américains du plan de paix, doivent avoir le cœur bien lourd. Leur chef, Andriy Yermak, qui était chargé de mener des négociations probablement très délicates avec la Maison-Blanche, n’est pas avec eux. Et il ne le sera plus jamais. Hier, l’omnipotent chef de cabinet de Volodymyr Zelensky a fait ses cartons, en raison des graves soupçons de corruption qui pèsent sur lui.
Autant dire que l’accueil à Washington risque d’être glacial. "Yermak n’était guère apprécié dans l’entourage de Donald Trump, évoque un diplomate de haut rang, qui l’a souvent vu à l’œuvre dans des 'bilatéraux'. Les rapports avec lui pouvaient être très abrasifs, mais c’était un roc. Les Américains considéraient que c’était lui qui tenait les positions ukrainiennes."Semaine à haut risque
Sa démission met Volodymyr Zelensky en situation de faiblesse à la veille d’une semaine à haut risque. Selon le Telegraph, Donald Trump serait prêt à reconnaître le contrôle de la Russie sur la Crimée et "d’autres territoires occupés" – expression qui pourrait désigner des oblasts de Donetsk et de Loughansk.
En début de semaine prochaine, ses fidèles émissaires, Steve Witkoff et Jaresh Kushner, devraient apporter la bonne nouvelle au chef du Kremlin. Près de quatre ans après le lancement de son invasion, Poutine pourrait donc voir ses principales exigences satisfaites par...
-
29/11 - Défense européenne : échec des négociations sur la participation britannique à un programme d’aide à l’industrie
C’est un résultat "décevant", si l’on en croit le ministre britannique des relations avec l’Union européenne, Nick Thomas-Symonds. Vendredi 28 novembre, Bruxelles et Londres ont pris acte de l’échec de leurs négociations visant à inclure l’industrie britannique dans le nouveau programme de financement de la défense européenne, dénommé Safe (pour "Security Action for Europe").
Doté d’un budget de 150 milliards d’euros sous forme de prêts, ce programme, qui doit permettre aux Européens de lancer des appels d’offres pour l’achat de matériel militaire "made in Europe", illustre la volonté du vieux continent de se préparer à la menace russe et au risque de désengagement américain, après la série d’incidents d’espionnage, de sabotages et d’intrusions dans l’espace aérien européen attribués à Moscou par les services de renseignement occidentaux.Des désaccords sur le montant
Les négociations ont principalement achoppé sur des questions d’argent, l’Union européenne réclamant un ticket d’entrée allant jusqu’à 6,5 milliards d’euros pour que Londres puisse bénéficier de ce programme d’aide. Mais les Britanniques, eux, n’offraient qu’environ 70 millions d’euros, selon le Financial Times. "La Commission a commencé avec un chiffre important afin d’obtenir, lors des négociations, une somme d’au moins 2 milliards d’euros. Mais la stratégie a échoué. Londres n’a pas suivi", commente un diplomate européen cité par Le Monde. "Les négociations ont été menées de bonne foi, mais notre position a toujours été claire : nous ne signerons que des...
-
29/11 - Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron recevra Volodymyr Zelensky lundi à Paris
Le président français Emmanuel Macron recevra lundi à Paris son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé samedi l'Elysée, alors qu'une équipe de négociateurs ukrainiens est partie pour les Etats-Unis afin de discuter du plan américain visant à mettre fin au conflit avec la Russie.
Des attaques de drones navals ont fortement endommagé samedi une infrastructure pétrolière dans un port russe en mer Noire, ont annoncé les autorités, tandis que Kiev a revendiqué des frappes contre deux pétroliers de la flotte fantôme qui permet au Kremlin de contourner les sanctions occidentales.
16h38Macron recevra Zelensky lundi à Paris
Le président français Emmanuel Macron recevra lundi à Paris son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé samedi l'Elysée, alors qu'une équipe de négociateurs ukrainiens est partie pour les Etats-Unis afin de discuter du plan américain visant à mettre fin au conflit avec la Russie.
"Les deux dirigeants échangeront sur la situation et sur les conditions d’une paix juste et durable, dans la continuité des discussions de Genève et du plan américain et d’une concertation étroite avec nos partenaires européens. Ils feront également le point sur le travail engagé sur les garanties de sécurité dans le cadre de la coalition des volontaires", a indiqué la présidence française.
Kiev a été la cible dans la nuit de vendredi à samedi d'une nouvelle attaque de drones russes, quelques heures après que M. Zelensky eut limogé son chef de cabinet, Andriï Iermak, bras droit extrêmement influent, à...
-
29/11 - Une attaque américaine imminente au Venezuela ? Donald Trump annonce la fermeture "entière" de l’espace aérien du pays
"À toutes les compagnies aériennes, pilotes, trafiquants de drogue et trafiquants d'êtres humains," a écrit samedi 29 novembre Donald Trump sur son réseau Truth Social, "veuillez considérer L'ESPACE AÉRIEN AU-DESSUS ET AUTOUR DU VENEZUELA COMME ENTIÈREMENT FERMÉ". Le président américain n'a pas donné de détails.
Cette déclaration intervient alors que l'administration Trump, dans sa lutte contre les cartels de la drogue, intensifie la pression sur le Venezuela avec un déploiement militaire majeur dans les Caraïbes, incluant le plus grand porte-avions du monde. Donald Trump accuse en particulier le Venezuela d'être un artisan du trafic de drogue qui inonde le marché américain. Caracas dément et insiste sur le fait que l'objectif véritable est un changement de régime et la mainmise sur les réserves pétrolières du pays.Grave crise économique
Au pouvoir depuis 2013, le président socialiste Nicolas Maduro, héritier politique de Hugo Chavez, figure de la gauche radicale en Amérique latine, a été réélu en 2024 à l'issu d'un scrutin contesté, marqué par des troubles et des arrestations massives. Il est accusé de dérive autoritaire par les États-Unis et l'Union européenne, qui ont sanctionné le régime.
Le Venezuela traverse une grave crise économique, qui a conduit plus de 7 millions de ses habitants, sur une population de 30 millions de personnes, à émigrer, selon les chiffres de l'ONU. Le pays a enregistré une contraction de son PIB de 80% entre 2013 et 2023.
Les forces américaines ont mené des frappes contre plus de...
-
29/11 - Norbert Ifrah (Institut national du cancer) : "La France fait partie des trois pays au monde où l’on guérit le mieux"
Sa parole est rare. Président de l’Institut national du cancer depuis 2016, Norbert Ifrah est un homme discret, qui s’exprime peu dans les médias. A la tête de la principale institution chargée de coordonner la lutte contre la maladie, de renforcer la prévention et de garantir aux Français un accès à des soins de qualité, il est pourtant aux premières loges pour observer les progrès réalisés ces dernières années. Aujourd’hui, il se dit profondément "optimiste" au sujet de notre capacité à vaincre cette pathologie.
Des malades à qui il ne reste pas six mois à vivre, d’autres, usés par plusieurs opérations et des traitements toxiques, ce spécialiste, ancien chef de service au CHU d’Angers, en croise pourtant encore. Les drames n’ont jamais cessé de se produire depuis qu’il a pris la tête de l’institution, en 2016. Pourtant, il voit des raisons de se réjouir. Caché dans les contrées difficiles de la littérature scientifique, loin du vacarme de la presse et de ses trains qui n’arrivent pas à l’heure, se constitue, petit à petit, un matelas de "bonnes", ou plutôt de "meilleures" nouvelles.
Pas de quoi "vaincre" le cancer, bien sûr, mais de vraies avancées tout de même. En 1970, quand le président des États-Unis, Richard Nixon déclarait la "guerre" contre les cancers, date clef des premières politiques publiques en la matière, Norbert Ifrah avait 16 ans. Il ne savait pas qu’il allait soigner les tumeurs des cellules sanguines. Ni, que 50 ans plus tard, le monde serait en passe d’éradiquer certaines tumeurs, comme celles...
-
29/11 - Airbus : ce que l’on sait des milliers d’avions A320 cloués au sol
On a l'habitude des turbulences de Boeing, un peu moins de celles d'Airbus. Vendredi 28 novembre, le constructeur européen a pourtant annoncé le rappel de quelque 6 000 avions A320 pour remplacer en toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux États-Unis. Une situation qui a provoqué retards et annulations aux quatre coins du monde, des Philippines à la Colombie. L’Express fait le point.Un incident à l’origine de cette campagne
Cette campagne de rappel d’A320 fait suite à un incident le 30 octobre sur un vol de JetBlue entre Cancun, au Mexique, et Newark, près de New York. Au moment de la phase de croisière, au-dessus du golfe du Mexique, l’appareil a soudainement piqué vers le sol sans aucune intervention des pilotes, les contraignant à se poser en urgence à Tampa, en Floride.
Le décryptage de l’incident a "révélé que des radiations solaires intenses pourraient corrompre des données essentielles au fonctionnement des commandes de vol", rapportait le groupe européen. "Si ce problème n’est pas corrigé, il pourrait, dans le pire des cas, entraîner une manœuvre de profondeur non commandée susceptible de dépasser les limites de résistance structurelle de l’appareil", alertait de son côté l’agence européenne de l’aviation.Que sait-on du logiciel ?
Il s’agit d’un calculateur profondeur-ailerons (ELAC) fabriqué par Thales, un fournisseur d’Airbus, bien que ce dernier ait précisé à l’AFP ne pas être à l'origine du problème. "La fonctionnalité dont il est...
-
29/11 - Budget : le Sénat s’oppose à la surtaxe sur les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard d’euros
Le Sénat a rejeté samedi la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, l'une des principales propositions du gouvernement qui espérait en dégager des recettes de quatre milliards d'euros dans son projet de budget pour 2026. La chambre haute, dominée par une alliance entre la droite et les centristes, a repoussé cette mesure à 202 voix contre 118.
Cette contribution exceptionnelle, opérée via une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés (IS), avait été instaurée dans le précédent budget, avec un rendement attendu de 8 milliards d'euros pour 2025. Le gouvernement a proposé de la reconduire en 2026, tout en la divisant par deux.
Mais ce vote du Sénat n'est pas définitif : la mesure sera à nouveau examinée au Parlement dans la suite des débats budgétaires. La surtaxe concernerait environ 400 grandes entreprises, celles dont le chiffre d'affaires dépasse le milliard d'euros. "Il est incompréhensible que le gouvernement choisisse cette facilité de taxer les entreprises plutôt que de réduire les dépenses", s'est justifié Jean-François Husson, rapporteur général du budget (Les Républicains), rappelant que l'exécutif avait assuré à plusieurs reprises que cette contribution resterait cantonnée à la seule année 2025. La majorité sénatoriale promet de compenser cette perte de recettes par des baisses de dépenses.Les divergences parlementaires
Ce vote des sénateurs montre à nouveau les grandes divergences qui existent entre l'Assemblée nationale et le Sénat. En effet, les députés avait non seulement approuvé ce dispositif...
-
29/11 - Avec son nouveau budget, le gouvernement britannique espère défier la courbe de Laffer
Pour l’effet de surprise, c’est raté. Peu avant de monter à la tribune du Parlement le 26 novembre, Rachel Reeves a découvert que le budget qu’elle s’apprêtait à dévoiler avait fuité. Sa copie évoque tristement les débats qui agitent aussi la France : un an après avoir alourdi les impôts de 40 milliards de livres, la chancelière de l’Echiquier a annoncé une nouvelle hausse de 26 milliards d’ici 2029-2030.
Pour assainir les comptes, l’ancienne économiste de la Banque d’Angleterre a donc encore opté pour une augmentation des recettes, au détriment d’une rationalisation des dépenses. Pire, elle propose même de nouvelles aides énergétiques et un coup de pouce au salaire minimum. En contrepartie, le budget prévoit un gel des seuils de l’impôt sur le revenu. Les dividendes, l’épargne, ou encore l’immobilier de haute valeur sont aussi dans le viseur. Résultat : les recettes fiscales pourraient atteindre un niveau inédit, à 38 % du PIB d’ici 2030-2031.
Le hic : "Ces nouveaux impôts ont un effet de distorsion qui affaiblit l’attractivité du pays et limite donc la croissance potentielle, déplore Raphaël Gallardo, chef économiste de Carmignac. In fine, ce budget fait passer le Royaume-Uni au-delà de l’optimum de la courbe de Laffer". Ce modèle en forme de U, qui continue à susciter des débats, est souvent résumé par l’aphorisme "trop d’impôt tue l’impôt". Il a été formulé par l’économiste américain Arthur Laffer sur un coin de table en 1974. En clair, il énonce qu’une augmentation de la fiscalité conduit, à terme, à une baisse...
-
29/11 - Daria Kaleniuk, ONG ukrainienne anti-corruption : "Yermak aurait dû être démis de son poste bien plus tôt"
Deux semaines après la démission de deux ministres soupçonnés d’être impliqués dans le détournement de 100 millions de dollars dans le secteur énergétique, nouveau séisme au sommet de l’Etat ukrainien. Ce vendredi, le bras droit et puissant chef de cabinet de Volodymyr Zelensky, Andriy Yermak, a remis sa démission après la perquisition menée un peu plus tôt à son domicile par l’agence anti-corruption (NABU) et le parquet spécialisé anti-corruption (SAPO). En cause, sa possible implication dans cette affaire tentaculaire qui empoisonne la présidence ukrainienne au pire moment, alors qu’elle est engagée dans d’âpres négociations avec les Etats-Unis autour d’un plan pour mettre fin à la guerre avec la Russie.
"Sa destitution par le président offre néanmoins au pays une chance de se renforcer, de repenser sa gouvernance et de la rendre plus résiliente, en nommant des personnes intègres et compétentes aux plus hauts postes", juge Daria Kaleniuk, directrice exécutive de l’Anti-corruption Action Center (AntAC), l’une des ONG les plus en pointe en Ukraine dans la lutte contre la corruption. Entretien.
L’Express : Andriy Yermak a été limogé ce vendredi à la suite des perquisitions menées à son domicile. Était-ce inévitable ?
Daria Kaleniuk : C’est à mon sens une décision très positive. Je regrette simplement qu'elle ne soit pas arrivée avant. Volodymyr Zelensky s’appuyait beaucoup trop sur Andriy Yermak, tant en matière de politique intérieure que de politique étrangère. Il était ainsi devenu une sorte de directeur des...
-
29/11 - Derrière des promesses d’embauche en Russie, des Sud-Africains enrôlés de force dans l’armée
Comme d’autres, il pensait suivre une formation d’un an de garde du corps en Russie. Père de trois enfants, sans emploi : l’homme de 46 ans a vu une opportunité pour résoudre ses difficultés. D’autant que la proposition, séduisante, émane de Duduzile Zuma-Sambudla, la fille de Jacob Zuma, l’ancien président sud-africain : à l’issue de cette période d’un an à apprendre le métier, elle lui promet qu’il pourra travailler en tant qu’agent de sécurité pour le parti politique de son père.
Mais une fois sur place, le rêve devient cauchemar : les "formateurs" donnent au quadragénaire un treillis militaire et un fusil, et l’emmènent à Rostov, dans le sud du pays. Peu de temps après, le voilà en première ligne de la guerre en Ukraine, dormant dans des tranchées au milieu des champs de bataille du Donbass, des chars et des drones. "On nous a menti. Il n’y a pas eu d’entraînement pour les gardes du corps. On partait à la guerre", témoigne-t-il au New York Times ce 29 novembre, amer. Au total, 17 autres hommes seraient tombés dans un piège similaire.Une enquête ouverte
En Afrique du Sud, cette affaire a progressivement pris de l’ampleur, au point que le président, Cyril Ramaphosa, a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de leur "recrutement". La police sud-africaine a annoncé samedi avoir interpellé à l'aéroport de Johannesburg quatre homme en route pour la Russie et soupçonnés de partir rejoindre les rangs de l'armée russe. Les quatre hommes, interpellés jeudi et vendredi, doivent comparaître lundi devant un...
-
29/11 - "Ça leur a fait l’effet d’une gifle…" : quand une certaine gauche s’enfonce dans le déni suite au sondage de l’Ifop
"Il faut toujours dire ce que l’on voit ; surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit", écrivait Charles Péguy. Alors, quand viennent sur la table des sujets aussi inflammables que la religion, l’islamisme ou l’intégration des musulmans français, il peut être tentant de fermer les yeux. Comme une partie de la gauche, qui, depuis la publication de l’enquête de l’Ifop sur le rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France, remue ciel et terre pour ne pas voir. Ne pas voir, par exemple, la montée du rigorisme et de l’orthopraxie chez les Français de confession musulmane, particulièrement nette chez les moins de 25 ans, dont 30 % se déclarent "extrêmement" ou "très religieux" et 67 % affirment "prier quotidiennement" (contre 28 % en 2007). Ou encore, ne pas regarder en face qu’à l’heure où sécularisation et progressisme caractérisent la trajectoire des pays occidentaux, 43 % des Français musulmans refusent au moins une forme de contact physique ou visuel avec l’autre sexe, et que 65 % d’entre eux estiment que la religion a plus raison que la science sur la question de la création du monde.Un commanditaire problématique ?
Des résultats "chocs", largement relayés par la droite et l’extrême droite, parfois avec un brin de sensationnalisme. Mais si certains se frottent les mains, d’autres se couvrent les yeux. Politiques, journalistes, universitaires ou intellectuels, nombreux sont ceux, dans l’intelligentsia de gauche, à attaquer le sondage pour mieux réfuter ses...
-
29/11 - Menaces, pressions… Aux Etats-Unis, une vague de départs d’élus républicains inquiète le camp MAGA
C’est une démission qui a fait l’effet d’une petite bombe dans le camp de Donald Trump. Le 21 novembre dernier, l’une des plus virulentes représentantes du mouvement MAGA (Make America Great Again), Marjorie Taylor Greene, a quitté le Congrès américain, après avoir ouvertement critiqué la gestion de l’affaire Epstein par le président américain. Si ce dernier l’a désavouée en retour, il est pour autant de plus en plus contesté dans ses rangs, au point que 41 élus républicains à la Chambre, sur 435, prévoient de ne pas se représenter en novembre 2026, un chiffre inhabituellement élevé à un an de l’échéance.
"La lune de miel est finie", a commenté auprès de l’AFP Andrew Koneschusky, ex-conseiller parlementaire du chef démocrate Chuck Schumer, pour qui certains républicains sont aujourd’hui profondément déçus par la seconde administration Trump. Parmi les griefs, l’ancien politique cite "la crise croissante du coût de la vie", "la concentration du pouvoir dans l’exécutif", "la diminution des pouvoirs du Congrès" ou, là encore, l’affaire du criminel sexuel Jeffrey Epstein, l’administration Trump ayant longtemps tergiversé avant de promulguer une loi contraignant à rendre public l’ensemble des documents relatifs au dossier.
Interrogé par Axios, le représentant du Nebraska, Don Bacon, qui prendra sa retraite en 2027, a quant à lui déclaré être "tellement en colère" contre le plan de paix pour l’Ukraine proposé par Donald Trump la semaine dernière qu’il avait "envisagé" de démissionner. Le document, qui comportait 28 points,...
-
29/11 - Dans l’antre de Gustave Moreau, entre cabinet de curiosités et exposition magistrale
Il avait tout prévu, tout agencé au centimètre près : la place du mobilier, l’accrochage des tableaux, la disposition des objets… Plus d’un siècle après, rien n’a bougé. Gustave Moreau doit jubiler depuis son ciel. Quand, en septembre 1897, sept mois avant de rendre l’âme, il couche sur le papier ses dernières volontés, il assortit le leg à l’Etat français de sa demeure parisienne, transformée par ses soins en musée, aux recommandations les plus claires, lui enjoignant de "garder toujours, ou au moins aussi longtemps que possible, cette collection, en lui conservant son caractère d’ensemble qui permette de constater la somme de travail et d’efforts de l’artiste pendant sa vie". Aujourd’hui, resté intact, l’édifice du 14, rue de La Rochefoucauld, fleuron de la Nouvelle-Athènes - le quartier à l’architecture néoclassique créé dans les années 1820 -, se déploie sur quatre niveaux, où sont conservées près de 25 000 œuvres.
La postérité de son travail a très tôt préoccupé Moreau. En 1862, à 36 ans, il est encore un inconnu lorsque, déjà, il s’inquiète du sort de ses compositions et qu’alors germe l’envie de leur offrir un sanctuaire : "séparées, elles périssent ; prises ensemble, elles donnent un peu l’idée de ce que j’étais comme artiste et du milieu dans lequel je me plaisais à rêver." Après le décès de ses parents, qui avaient acquis la résidence en 1852, le peintre, désormais célèbre, jette les bases d’une muséographie qui tienne à la fois du cabinet de curiosités et de l’exposition magistrale. Il sélectionne peintures et...
-
29/11 - Placements : comment bien investir son épargne retraite
La perspective de la retraite suscite de l’inquiétude chez de nombreux Français. 72 % d’entre eux pensent que leurs pensions ne seront pas suffisantes pour leur garantir un niveau de vie correct, selon une enquête AG2R La Mondiale - Amphitéa - Cercle de l’épargne, parue en juin dernier. Et six Français sur dix considèrent qu’il faut épargner pour la retraite avant 35 ans.
Si le constat semble faire l’unanimité, le choix de la méthode est plus complexe. Selon un sondage de l’UMR (Union Mutualiste Retraite), 9 Français qui préparent financièrement leur retraite sur 10 indiquent se tourner vers l’épargne et les placements. Mais plus de la moitié d’entre eux optent pour de l’épargne bancaire disponible : Livret A, livret de développement durable et solidaire, livret d’épargne populaire, assurance-vie, plan d’épargne logement.
Or, pour atteindre son objectif, il est important d’investir de manière régulière mais aussi de souscrire des placements cohérents avec votre objectif. "L’horizon d’investissement dépend de l’âge du souscripteur, rappelle Patrick Thiberge, directeur général de Meilleurtaux Placement. Plus vous êtes jeune et plus vous pouvez prendre des risques pour aller chercher du rendement." Comprenez : investir dans des actions ou de capital investissement (au sein d’entreprises non cotées). "Attention, il faut une durée d’investissement d’au moins quinze ans pour éliminer tout risque de perte sur les actions, la durée recommandée pour en tirer tout son potentiel étant plutôt de 20 à 25 ans", précise...
-
29/11 - Langue française : l’influence du latin va encore plus loin que vous ne le pensiez
On a beau savoir que le français vient du latin, on n’imagine pas jusqu’où s’exerce son influence. Je n’avais par exemple jamais fait le rapprochement entre le lin, linum, et le verbe "souligner". Et pourtant… La tige du lin étant très droite, les Romains ont créé le mot linea, fil de lin, qui a donné "ligne" et ses multiples dérivés : aligner, surligner, interligne, rectiligne, etc. La descendance de ce petit mot en français est telle qu’il a même donné naissance à… des anglicismes comme pipeline, eyeliner ou hotline. De vous à moi, c’est un peu borderline…
Je me doutais que volvo, "rouler", avait donné son nom à une marque de voitures. En revanche, c’est en lisant Jean Pruvost (1) que j’ai appris qu’il avait étalement inspiré "voltiger" (tourner autour), "révolte" (se retourner contre une autorité), "désinvolte" (qui n’est pas enroulé sur soi-même, donc sans gêne). Là est aussi l’origine du "revolver", dont le barillet tourne sur lui-même.
Le trio magnus (grand), maximus (le plus grand) et major (plus grand) nous a pour sa part offert "magnifique" et "magnanime" (qui a de la grandeur d’âme) ; "maximum" et le 357 "magnum" des films d’action ; "majeur", "majordome" et "majorité" - du moins quand Emmanuel Macron ne dissout pas impulsivement l’Assemblée nationale, mais c’est un autre débat.
Terminons cette petite énumération par indico ("indiquer"), lequel a débouché sur "indication", mais aussi sur "index" (le doigt qui montre), terme repris par les Inquisiteurs pour désigner les livres à interdire aux bons...
-
29/11 - Etats-Unis : Donald Trump annonce l’annulation de certains décrets signés par Joe Biden
Donald Trump a affirmé vendredi qu'il annulait les décrets et autres documents signés par son prédécesseur démocrate Joe Biden avec une machine à signer, des déclarations aux conséquences juridiques incertaines. "Tout document signé par Joe l'endormi à l'aide de la machine à signer (...) est par la présente annulé et n'a plus aucune force ni effet", a écrit le président républicain sur sa plateforme Truth Social.
Les conséquences concrètes de cette déclaration, et notamment la question de savoir si le président républicain a le pouvoir d'annuler les documents signés par son prédécesseur ou si l'utilisation d'une machine à signer, appelée aussi stylo automatique, est un motif d'invalidation, n'étaient pas claires dans l'immédiat."Joe l'endormi"
La machine à signer est un angle d'attaque régulièrement employé par Donald Trump pour tenter de discréditer son prédécesseur Joe Biden et réduire à néant ses décisions. Il s'agit d'un automate équipé d'un stylo qui permet de reproduire la signature d'un individu, préalablement enregistrée. Cet appareil est utilisé par le gouvernement américain mais aussi par des entreprises pour signer des documents en grand nombre.
Dénonçant "l'un des plus gros scandales" de l'histoire américaine, le milliardaire républicain soutient, sans avancer de preuves, que des collaborateurs de Joe Biden utilisaient la machine à signer pour signer des textes qu'il n'avait pas approuvés. Il avait ordonné en juin le lancement d'une enquête contre l'entourage de l'ancien président, accusé d'avoir "comploté"...
-
29/11 - IA : la "bulle" qui met les investisseurs en ébullition
Le 19 novembre, Nvidia publiait des résultats records. La société technologique américaine spécialisée dans les puces électroniques, valeur emblématique de l’intelligence artificielle (IA), a rassuré les marchés financiers en dévoilant des chiffres supérieurs aux attentes des analystes. Au troisième trimestre, son chiffre d’affaires est en progression de 62 % sur un an et son résultat net atteint 32 milliards de dollars.
Cette annonce a permis à la société de voir son cours se rapprocher des 200 dollars dans les heures qui ont suivi l’annonce, mais le soufflé est vite retombé. "Les bons résultats de Nvidia n’ont pas réussi à enrayer les prises de profits sur le Nasdaq et à apaiser certaines craintes autour de l’IA", estiment les équipes de gestion d’Edmond de Rothschild Asset Management. En effet, depuis quelques semaines, les esprits s’agitent pour savoir si le secteur n’est pas entré dans une bulle.Un afflux d’argent
En cause, les montagnes de dépenses d’investissement réalisées par les grands acteurs de la tech, essentiellement dans des centres de données de grande capacité. Cette année, les Meta, Alphabet, Amazon et Microsoft ont investi plus de 300 milliards de dollars dans l’IA et cette boulimie devrait encore s’accentuer l’an prochain. Même le patron de Google, Sundar Pichai, a reconnu, dans un entretien à la BBC, une forme d’irrationalité. "Nous avons connu jadis des bulles liées à des excès d’investissements dans les infrastructures, notamment à l’époque de l’essor des chemins de fer mais aussi, plus...
-
29/11 - La stratégie de la Suède face à la menace russe : "Chacun doit être capable de survivre en autarcie pendant une semaine"
Dans les guerres modernes, il n’y a plus vraiment de "planqué". Au contraire, c’est lorsque toute la société civile participe – chacun à son niveau – à la résistance, y compris à l’arrière dans des tâches non-combattantes, qu’une guerre peut être gagnée sur la ligne du front. Voilà ce que le ministre suédois de la Défense civile est venu dire aux décideurs français en présentant, la semaine dernière à Paris, le concept de Totalförsvar, ou "défense totale".
Mis en œuvre par Stockholm pendant la guerre froide, ce modèle a été réactivé peu après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, et mis en œuvre dans des proportions inédites depuis un an. A noter que dans la Finlande voisine, ce même système fonctionne déjà parfaitement car il n'a pas été abandonné dans les années 1990 mais maintenu jusqu'à ce jour.
"En temps de paix, c’est l’armée qui protège les civils, explique Carl-Oskar Bohlin, dont le portefeuille (ministre de la Défense civile, rattaché au ministre de la Défense) est unique en Europe. Mais en temps de guerre, c’est le contraire." Sans la résilience et la solidité d’une société sur laquelle s’appuyer, les combattants du front n’ont aucune chance de l’emporter. Le ministre à barbe de Viking a donc fait distribuer à chaque foyer suédois un livret de 32 pages détaillant les bons réflexes à adopter et les stocks à constituer en prévision d’une guerre ou une crise grave.Traduit en anglais, le livret de 32 pages, distribué à tous les foyers suédois, détaille les dispositions a prendre en prévision d'une guerre ou d'une...
-
29/11 - Dans les prisons françaises, la bataille du renseignement contre les terroristes et les narcotrafiquants
Ils font partie des individus les plus surveillés de France. Au 1er octobre dernier, 700 détenus étaient suivis par le Service national du renseignement pénitentiaire (SNRP) au titre de leur accointance avec l’islam radical violent - dont la moitié pour terrorisme. Le SNRP suivait aussi plus de 700 autres prisonniers au titre de la lutte contre la criminalité organisée ou de la lutte contre l’extrémisme violent. Au total, les faits et gestes de 1 500 détenus sont étroitement observés par ce service spécialisé composé de 338 agents, répartis entre le siège national à Paris, dix cellules interrégionales (CIRP) et les différentes prisons du territoire.
Le travail à abattre est colossal. Chargés de collecter et analyser toutes les données concernant ces détenus dangereux, les agents du SNRP ont pour responsabilité de prévenir les violences au sein des prisons, tout en surveillant l’éventuelle implication de détenus dans des crimes commis à l’extérieur. "C’est un travail de fourmi, qui demande beaucoup de temps, de moyens, d’investigations et de coordination avec les autres services", décrit Eric Faleyeux, secrétaire régional CFDT pénitentiaire pour la région Grand Est et fin connaisseur du service.
Depuis la création officielle du SNRP en 2017, poussée par la vague d’attentats de 2015 et la nette augmentation des détenus djihadistes en prison, ce service a dû s’adapter à la professionnalisation de la criminalité organisée, au pouvoir financier quasi illimité des narcotrafiquants, et à la porosité de plus en plus...
-
28/11 - Ventes de livres : Nathacha Appanah aura-t-elle le même succès que Neige Sinno ?
En mêlant dans La Nuit au cœur (Gallimard) une histoire d’emprise subie quand elle était jeune à celles de deux autres victimes (une cousine tuée par son mari, et Chahinez Daoud, morte immolée par son conjoint), Nathacha Appanah reprenait la trame de Trois femmes puissantes de Marie NDiaye (Goncourt 2009). On l’a dite un temps favorite pour le plus célèbre de nos prix. C’était sans compter sur la percée de Laurent Mauvignier, qui a fini par rallier tous les suffrages critiques et publics.
Nathacha Appanah a des raisons de se consoler : en plus du prix Femina, elle vient de remporter le Renaudot des lycéens et surtout, jeudi 27 novembre, le Goncourt des lycéens - remis à l'Elysée par le président de la République. Un triplé inédit. Ces dernières années, deux écrivaines avaient réussi le doublé Femina et Goncourt des lycéens : Clara Dupont-Monod avec S’adapter (Stock) en 2021 et Neige Sinno avec Triste Tigre (P.O.L) en 2023. Toutes les deux avaient dépassé les 250 000 exemplaires en grand format, avec un léger avantage pour Neige Sinno. Comptant 45 000 exemplaires écoulés de La Nuit au cœur, Nathacha Appanah est encore juste derrière deux auteurs stars de la rentrée, Anne Berest (Finistère, Albin Michel) et Paul Gasnier (La Collision, Gallimard), mais elle fait désormais mieux qu’eux en termes de ventes par semaine. Si sa courbe continue de s’amplifier elle devrait vite les doubler et peut-être rattraper la lauréate pleine de panache du prix Renaudot (celui des non-lycéens !), Adélaïde de Clermont-Tonnerre, qui...
-
28/11 - Démission du bras droit de Volodymyr Zelensky : ce scandale de corruption qui secoue l’Ukraine
Volodymyr Zelensky a limogé vendredi 28 novembre son chef de cabinet, Andriy Yermak, considéré comme son bras droit et l'un des hommes les plus influents d'Ukraine, après la perquisition de son logement par les enquêteurs de l'agence anticorruption. Cette démission, qui risque de déstabiliser la présidence, arrive à un moment très difficile pour l'Ukraine, alors que ses soldats sont à la peine sur le front et qu'elle négocie avec les Etats-Unis sur un plan visant à mettre fin à quatre ans de guerre avec la Russie. Le deuxième homme le plus influent d'Ukraine
Âgé de 54 ans, Andriy Yermak était justement à la tête de la délégation ukrainienne pour ces pourparlers et l'un des membres les plus importants de l'équipe du président Zelensky. Sa démission intervient deux semaines après la révélation d'un scandale de corruption d'ampleur dans le secteur énergétique, déjà mis à mal par les bombardements russes.
"Le chef du cabinet, Andriy Yermak, a présenté sa démission", a annoncé Volodymyr Zelensky dans son message quotidien à la population diffusé sur les réseaux sociaux, le remerciant d'avoir "toujours représenté la position de l'Ukraine" et "toujours adopté une position patriotique". Il a précisé qu'il s'entretiendrait samedi avec les personnes susceptibles de remplacer Andriy Yermak à la tête de la présidence. Un décret de Volodymyr Zelensky a validé dans la foulée sa démission.
Le président a appelé les Ukrainiens à "ne pas perdre (leur) unité", alors que de nombreuses voix s'interrogeaient depuis quatre ans sur...
-
28/11 - Oliver Stuenkel : "En coulisses, les Brics redoutent une Chine hors de contrôle"
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump, fidèle à sa ligne, n’a eu de cesse de souffler le chaud et le froid sur certains pays des Brics, dont la liste s'est allongée ces dernières années (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Iran, Égypte, Émirats arabes unis, Indonésie et Éthiopie). Et si le bloc avait raté une occasion de s’unir face au géant américain ? C’est tout le propos d’Oliver Stuenkel, chercheur au sein de la fondation Carnegie et professeur à l’école de relations internationales de la fondation Getulio Vargas (Sao Paulo) qui, dans un récent article publié dans Foreign Affairs, jugeait avec Alexander Gabuev, que les Brics avaient "manqué leur chance".
A L’Express, cet expert le reconnaît : il s’attendait à ce que la coopération entre les pays du groupe s’accélère sous l’impulsion des politiques trumpiennes. C’était sans compter les divergences structurelles qui persistent en leur sein : "Non seulement tous les pays des Brics n’ont pas les mêmes priorités, mais en plus, le degré d’antagonisme envers les institutions internationales varie considérablement d’un pays à l’autre". Une incapacité à s’unir par ailleurs symptomatique d’un refus des pays membres de se ranger derrière la superpuissance chinoise… "Désormais, les Brics ne s’inquiètent plus seulement d’un Washington sans limites. Ils craignent également que Pékin devienne hors de contrôle (…) Hormis la Russie, les pays des Brics ne veulent pas devenir les vassaux de la Chine". Entretien.
L’Express : Selon vous, les politiques de Donald...
-
28/11 - Andrew C. Kuchins : "La guerre froide continue… et elle est plus dangereuse que jamais"
Et si la guerre froide n’avait en réalité jamais pris fin ? C’est la thèse détonante d’Andrew C. Kuchins, professeur à l’université Johns Hopkins et senior fellow au sein du Center for the National Interest, un think tank néoréaliste américain. Certes, il y a eu la chute du mur de Berlin, la réunification de l’Allemagne et l’effondrement de l’Union soviétique, "mais une chose n’a pas changé d’un iota : le risque de confrontation nucléaire", pointe-t-il. Avec un déplacement de la ligne de démarcation vers l’Est : "La période actuelle est beaucoup plus dangereuse – en particulier avec la guerre en Ukraine, qui pourrait s'intensifier et s'étendre – qu'elle ne l'était pendant la guerre froide".
En filigrane, Andrew C. Kuchins analyse les reconfigurations géopolitiques susceptibles de modifier la donne. "Du simple fait de l'augmentation du nombre d'acteurs importants, les formats multipolaires sont plus difficiles à gérer. Les risques de mauvaise interprétation des intentions des adversaires et donc de conflit sont plus grands, surtout lorsqu'il existe des puissances insatisfaites du statu quo, comme la Russie et la Chine aujourd'hui". Entretien.
L'Express : Selon vous, la guerre froide n'a pas réellement pris fin en 1991. Vous risquez d’en surprendre plus d’un...
Andrew Kuchins : Lorsque l'on pense à la fin de la guerre froide, trois événements survenus entre 1989 et 1991 viennent naturellement à l'esprit : la chute du mur de Berlin, la réunification de l'Allemagne et l'effondrement de l'Union soviétique. Mais...
-
28/11 - Portable interdit au lycée, référé contre les infox... Ce qu’il faut retenir du débat avec Emmanuel Macron
Création d'une action judiciaire d'urgence contre "les fausses informations" sur les réseaux sociaux, "interdiction en période électorale de la publicité rémunérée" sur ces mêmes sites, téléphone portable interdit au lycée à partir de la rentrée prochaine... Emmanuel Macron s'est exprimé ce vendredi 28 novembre à Mirecourt, dans les Vosges, lors d'un débat avec des lecteurs des journaux de l'est de la France, appartenant au groupe Ebra, sur le thème de "la démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux et des algorithmes".Un référé d'urgence contre les infox sur les réseaux
Le président de la République a annoncé avoir demandé au gouvernement un travail, à rendre "d'ici la fin de l'année" pour instaurer un "référé" contre les fausses informations ou les informations attentatoires à la dignité d'une personne. Il s'agit d'obtenir qu'elles puissent être bloquées en urgence sur les réseaux sociaux.
Interrogé par une femme qui s'est dite harcelée sur les réseaux par un collègue qui a continué à diffuser des images d'elle détournées par l'intelligence artificielle malgré une première condamnation, Emmanuel Macron a souligné qu'il avait lui-même été "personnellement" confronté au même genre de choses", et son épouse Brigitte Macron "encore plus".
"On est totalement démuni. C'est-à-dire que ça prend un temps fou, ça continue, les gens le voient, il y a des fadas pour penser que c'est vrai. Et puis ça, ça vous mine", a dit le chef de l'Etat. "Et là, on n'a aucun moyen de saisir le juge. Et donc ce vers quoi il faut qu'on aille, c'est de...
-
28/11 - Poupées sexuelles d’apparence enfantine : une entreprise française dans le viseur de la justice
Une enquête a été ouverte concernant une entreprise basée à Savigny-le-Temple en Seine-et-Marne et commercialisant des poupées sexuelles à l'allure enfantine, a indiqué vendredi à l'AFP le procureur de Melun, confirmant une information du Parisien. Selon le procureur Jean-Michel Bourlès, l'enquête a été ouverte "la semaine dernière" après un "signalement Pharos", un portail du ministère de l'Intérieur où sont déclarés les contenus illicites sur internet."Aucune zone d'ombre ne sera tolérée"
La haute-commissaire à l'Enfance, Sarah El Haïry, a par la suite également saisi la justice. "Qu'il s'agisse d'une plate-forme internationale comme Shein ou d'une entreprise française, ma position est la même : si des contenus ou des produits pédocriminels sont identifiés, les fournisseurs doivent transmettre le nom des acheteurs à la justice", déclare l'ancienne ministre dans un article du Parisien publié vendredi. "Aucune zone d'ombre ne sera tolérée, qui plus est quand le revendeur de ces horreurs peut être votre voisin, comme ici en Seine-et-Marne", a-t-elle ajouté.
En début de semaine, le journal La République de Seine-et-Marne avait déjà mentionné dans un article cette société, indiquant qu'elle était "dans le viseur" de l'association Mouv'enfants.
Sur le site de l'entreprise ObeyMe Dolls, qui se définit comme "N°1 de la poupée sexuelle 'sex doll' et 'love doll' en France et en Europe", un message signale que "certaines références de poupées ont été retirées (du) catalogue". "Cette décision fait suite à la problématique...
-
28/11 - Attaque à Washington : les "unités zéro", ces "escadrons de la mort" dont le suspect a fait partie
On les appelle "unités zéros". Ces forces paramilitaires, inconnues du grand public, font de nouveau parler d’elles ces derniers jours aux Etats-Unis. A l’origine de ce retour en pleine lumière : l’auteur présumé de la fusillade contre deux membres de la Garde nationale à Washington a un temps travaillé pour elles en Afghanistan. Le directeur de la CIA John Ratcliffe l’a lui-même confirmé à CBS News jeudi 27 octobre : "Le suspect a auparavant travaillé avec le gouvernement américain, y compris la CIA, en tant que membre d’une force partenaire à Kandahar", a-t-il fait savoir.
Lesdites "unités zéro" étaient exclusivement composées de ressortissants afghans et opéraient sous l’égide de la Direction nationale de la sécurité (NDS), l’agence de renseignement créée avec le soutien de la CIA pour appuyer le précédent gouvernement afghan, soutenu par les États-Unis. Anciennement connues sous le nom "d’équipes de poursuite antiterroriste", ces unités ont été entraînées à mener des raids nocturnes et des missions clandestines à travers l’Afghanistan pendant la guerre menée par les États-Unis. Au moment du retrait américain en août 2021, ces unités ont été officiellement intégrées aux services de renseignement afghans. Elles comptaient alors des milliers de membres.Forces paramilitaires entraînées par la CIA
Lors de la prise de contrôle éclair du pays par les talibans, alors que l’armée afghane se désagrégeait et que l’armée américaine s’efforçait d’évacuer des milliers de personnes, les unités zéro ont joué un rôle essentiel dans la...
-
28/11 - Le "budget base zéro", cette pratique des entreprises qui pourrait inspirer l’Etat
Les débats autour du budget 2025 n’avaient pas brillé par leur hauteur de vue. Les palabres parlementaires de cet automne autour du projet 2026 ne relèvent pas le niveau. Du haut de la montagne de dette publique française - près de 3 500 milliards d’euros -, un demi-siècle d’incurie nous contemple. Notre pays n’a pas voté de comptes à l’équilibre depuis 1974. Dans cette chronique d’une catastrophe annoncée, la réponse politique semble bien loin des enjeux. "On s’écharpe, sur les bancs de l’Assemblée nationale, pour des mesures qui ne concernent que 0,05 % de la dette", fustige Marie-Pierre de Bailliencourt, directrice générale de l’Institut Montaigne. Pour rompre avec la fatalité, les experts de ce think tank libéral se sont prêtés à l’exercice dit "budget base zéro" (BBZ), auquel s’adonnent d’ordinaire les entreprises plutôt que les Etats. Le principe est simple : au lieu de s’appuyer sur la copie de l’année précédente, on repart d’une feuille blanche pour questionner, poste par poste, la légitimité de chaque dépense.
Afin de poser le cadre, l’auteur de l’étude, Nicolas Laine, a retenu quelques postulats de départ. Un objectif d’équilibre primaire (hors intérêts de la dette) des comptes publics en 2029, pas d’imposition supplémentaire dans l’intervalle, et le respect de nos grands engagements – rémunérer nos créanciers, investir dans la défense jusqu’à parvenir à 2,7 % du PIB sous quatre ans et abonder le budget de l’Union européenne, autant de dépenses auxquelles on ne saurait se soustraire. Cette année 2029 est...
-
28/11 - Audiovisuel public : les coulisses d’une commission d’enquête explosive
Faites entrer l’accusé ! Une pièce de théâtre s’est jouée, ce mardi 25 novembre, au deuxième sous-sol du Palais Bourbon. C’est en tout cas comme cela qu’a été présentée par le groupe Union des droites pour la République (UDR) l’audition du président de l’Arcom, Martin Ajdari, dans le cadre de la commission d’enquête sur "la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public". Comme on vendrait des places pour Le Bourgeois gentilhomme, les communicants d’Éric Ciotti évoquent sur les réseaux sociaux un "acte I". Dans cette drôle de pièce, les comédiens ne sont pas Monsieur Jourdain et Dorimène mais Charles Alloncle et Jérémie Patrier-Leitus, respectivement rapporteur et président de cette commission qui fera couler beaucoup d’encre. Et il n’y aura pas cinq actes, comme dans la pièce de Molière, mais une cinquantaine, puisque les auditions s’étaleront sur trois mois. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire un "show" médiatique à succès, dont les médias du groupe Bolloré, en guerre ouverte avec les groupes de l’audiovisuel public, feront leur beurre.
Le ton avait été donné avant cette première audition, l’entourage de Ciotti s’occupant, par voie de presse, du "teasing", promettant de mettre tout le monde "sur le gril" et de "sortir les cadavres du placard". Voilà de quoi rassurer Delphine Ernotte, patronne de France Télévision, et Sibyle Veil, directrice générale de Radio France, convoquées les 10 et 17 décembre ! C’est donc dans un contexte un brin tendu que s’est déroulée l’audition de Martin...
-
28/11 - Baïkonour : le cosmodrome russe endommagé lors du décollage d’une fusée vers l’ISS
Le pas de tir du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, a subi des dommages jeudi 27 novembre lors du décollage d’une fusée Soyouz emportant un équipage russo-américain vers la Station spatiale internationale, a indiqué l’agence spatiale russe Roscosmos. "Nous avons relevé des dommages sur plusieurs éléments" du pas de tir, a écrit Roscosmos sur les réseaux sociaux, après l’inspection de ces installations qui sont les seules à permettre à la Russie de faire décoller des vols habités.
L’agence spatiale a cependant assuré que "tous les matériels de réserve sont disponibles pour la réparation", et que le pas de tir serait remis en état "dans les plus brefs délais".Des dommages importants, selon des blogs spécialisés
Des blogs russes spécialisés ont de leur côté affirmé que la Russie ne serait durablement pas en mesure d’assurer le lancement de vols habités, estimant que les dommages subis par les installations lors du décollage de jeudi étaient importants.
La mission Soyouz MS-38, emportant les cosmonautes russes Sergueï Koud-Svertchkov et Sergueï Mikaïev ainsi que l’astronaute américain Chris Williams, a décollé de Baïkonour jeudi à 10h27 (heure française). Le vaisseau s’est par la suite arrimé à la Station spatiale internationale (ISS) sans dommage, selon Roscosmos.
L’espace est un des rares domaines dans lesquels s’est poursuivie la coopération entre la Russie et les Etats-Unis après le début de l’offensive russe en Ukraine en février...
-
28/11 - Défense : avec "Michelangelo", l’Europe bientôt dotée de son "dôme de fer" ?
Vers une défense antiaérienne européenne connectée ? C’est la promesse faite par l’entreprise publique italienne Leonardo, qui a présenté jeudi 27 novembre un système pointu d’intelligence artificielle. Sa mission : connecter les radars, missiles et systèmes de commandement européens pour neutraliser de potentielles menaces russes. Un fonctionnement inspiré du dôme de fer israélien, opérationnel depuis 2011. "Il s’agit d’un modèle important pour la sécurité de l’Italie, de l’Europe et des pays de l’Otan dans les années à venir", a déclaré Roberto Cingolani, directeur général de Leonardo, lors de la présentation du système aux hauts responsables de l’armée italienne. Selon lui, ce système baptisé "Michelangelo" sera opérationnel dès "fin 2027".
L’idée est de permettre à n’importe quel pays européen de pouvoir l’utiliser, alors que chacun empile aujourd’hui des systèmes différents, achetés à des industriels et à des pays parfois concurrents. D’un côté, l’Allemagne a pris la tête d’un projet de bouclier aérien européen (ESSI) basé notamment sur des équipements américains (Patriot) et israéliens (Arrow 3) et a été suivie par une vingtaine de pays - dont le Royaume-Uni, la Suède et la Finlande. De l’autre, plusieurs Etats comme l’Italie ou la France se sont montrés critiques d’un système basé sur des technologies non-européennes et ont préféré privilégier le système franco-italien SAMP-T.Renforcer l’intégration des systèmes de défense européens
Pour Leonardo, Michelangelo pourrait permettre de réconcilier ces deux visions : "Le système...
-
28/11 - Placements : "Les Français préparent mal leur retraite"
PER, PEA, Assurance-vie, immobilier… Il est plusieurs manières de mettre de côté de l’argent en vue de ses vieux jours. Suivez les conseils des meilleurs experts.
Comment les épargnants français anticipent-ils la retraite ?
En France, près de la moitié des épargnants déclarent mettre de l’argent de côté pour leur retraite, en investissant notamment dans des produits dédiés comme le plan d’épargne retraite (PER). Il y a vingt ou trente ans, ils se reposaient beaucoup plus sur les régimes complémentaires comme l’Agirc-Arrco. Sous cet angle, la situation actuelle est plutôt encourageante.
Néanmoins, à l’échelle européenne, une majorité de personnes anticipent une baisse de leur niveau de vie à la retraite, ce qui alimente un sentiment d’inquiétude. D’ailleurs, 55 % des investisseurs jugent ne pas épargner assez.
Quelles sont les raisons de ce décalage ?
L’inflation, en premier lieu, suivie par les imprévus financiers et l’incertitude économique. Un autre sujet émerge dans l’étude : la crainte de devenir une charge pour ses proches. Ce n’est pas illogique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de personnes âgées de plus de 80 ans devrait tripler d’ici 2050. Dans ce contexte, disposer d’une surface financière suffisante apparaît essentiel pour préserver sa qualité de vie.
Comment les Français s’y prennent-ils pour combler le manque à gagner ?
Pas très bien, malheureusement. Près des deux tiers de leur épargne financière restent investis dans des actifs peu risqués et faiblement rémunérateurs, tels que...
-
28/11 - Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky limoge son bras droit, sur fond d’accusations de corruption
Vladimir Poutine a posé ses conditions jeudi 27 novembre, en affirmant que la Russie ne cesserait les hostilités en Ukraine que si les forces de Kiev acceptaient de se retirer des territoires dont Moscou revendique l’annexion. Faute de quoi l’armée russe les prendra "par la force", a menacé le maître du Kremlin, dont les déclarations interviennent alors que les Etats-Unis ont présenté la semaine dernière un plan visant à mettre fin à la guerre, qui a été perçu comme largement favorable aux Russes. Ce texte a été amendé le week-end dernier après des consultations avec les Ukrainiens et doit désormais être présenté à Moscou, où l’émissaire américain Steve Witkoff est attendu la semaine prochaine.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky limoge son bras droit après des perquisitions anticorruption
⇒ La Belgique redit son opposition à l'utilisation des avoirs russes pour financer l'Ukraine
⇒ Viktor Orban à Moscou pour rencontrer Vladimir PoutineVolodymyr Zelensky limoge son bras droit après des perquisitions anticorruption
Le président Volodymyr Zelensky a limogé vendredi son chef de cabinet, Andriy Yermak, considéré comme son bras droit et l'un des hommes les plus influents d'Ukraine, après la perquisition de son logement par les enquêteurs de l'agence anticorruption.
Âgé de 54 ans, Andriy Yermak était à la tête de la délégation ukrainienne pour les pourparlers avec les Etats-Unis et la Russie et l'un des membres les plus importants de l'équipe du président Zelensky. Sa démission intervient deux semaines après la...
-
28/11 - Attaque à Washington : Donald Trump veut bloquer "définitivement" l’immigration "du tiers-monde"
C’est une nouvelle étape franchie par Donald Trump dans le durcissement de la politique migratoire américaine. Le président républicain n’a pas mâché ses mots dans une longue diatribe publiée jeudi 27 novembre sur Truth Social. "Je vais suspendre définitivement l’immigration en provenance de tous les pays du tiers-monde afin de permettre au système américain de se rétablir complètement", a-t-il fait savoir.
ll a également affirmé que son gouvernement allait "chasser toute personne qui n’est pas un atout pour les Etats-Unis ou qui est incapable d’aimer notre pays, mettre fin aux bénéfices et subventions fédéraux pour les non-citoyens de notre pays, dénaturaliser les migrants qui nuisent à la tranquillité nationale, et expulser tout ressortissant étranger qui constitue un fardeau public, un risque pour la sécurité ou qui n’est pas compatible avec la civilisation occidentale".
Plus tôt dans la soirée, Donald Trump avait annoncé la mort de Sarah Beckstrom, l’une des deux militaires de la garde nationale blessés par balle mercredi lors d’une attaque près de la Maison-Blanche. L’autre militaire se trouve dans un état critique. L’assaillant présumé est un ressortissant afghan entré aux États-Unis en septembre 2021, Rahmanullah Lakanwal. Ce dernier avait été admis dans le cadre d’un programme mis en place sous l’administration Biden, qui a permis d’évacuer et de réinstaller des dizaines de milliers d’Afghans après le retrait chaotique des États-Unis du pays.Réexamen des "cartes vertes" pour les ressortissants de 19 pays...
-
28/11 - Trois raisons de ne pas désespérer de la France, par Nicolas Bouzou
On ne compte plus, dans nos entourages, le nombre de chefs d’entreprise qui menacent de quitter la France. Leur colère peut s’entendre tant le spectacle offert par une grande partie de la classe politique est affligeant. Après avoir eu à subir l’obsessionnel débat sur la taxe Zucman et ces fameux riches qui soi-disant ne paient pas d’impôts, nous avons dû supporter l’hystérie fiscale de l’Assemblée nationale, heureusement tempérée par la sagesse du Sénat.
On peut donc comprendre que certains dirigeants en viennent à se demander si la France est bien le bon pays pour entreprendre et connaître une vie professionnelle faite de liberté et de succès. Malgré l’ambiance délétère qui règne dans notre pays, et la méconnaissance médiatique et politique des mécanismes basiques de l’entreprise, la réponse n’en demeure pas moins positive. Pour trois raisons.L’Espagne et la Belgique calent aussi sur le budget
La première, c’est que la France a beau se désoler lorsqu’elle se regarde, elle trouve matière à se consoler en jetant un œil à ses voisins. Prenons l’Espagne, souvent citée en exemple pour avoir brillamment réussi son redressement depuis la crise des dettes souveraines. En réalité, ce pays vit aujourd’hui sur le budget… de 2023. Le gouvernement minoritaire du socialiste Pedro Sanchez reconnaît lui-même que les chances d’adoption d’un nouveau budget pour l’an prochain sont minces. Le gouvernement fédéral belge de coalition, dirigé par le nationaliste flamand Bart De Wever, n’a pas non plus finalisé la partie "dépenses" de son...
-
28/11 - ArcelorMittal : l’Assemblée approuve une loi visant à nationaliser l’aciériste, le gouvernement contre
L’Assemblée nationale a adopté jeudi 27 novembre en première lecture une proposition de loi LFI visant à nationaliser ArcelorMittal France, dans un contexte de grande difficulté pour la sidérurgie française. Le gouvernement, défavorable à la mesure, a critiqué ce vendredi une "réponse populiste à un problème structurel".
A l’issue du scrutin les Insoumis ont salué une "victoire historique" par la voix de leur cheffe de groupe Mathilde Panot. Jean-Luc Mélenchon a lui lu dans ce vote une "page d’histoire à l’Assemblée nationale". L’avenir de la proposition de loi est toutefois hautement incertain, car il lui sera difficile d’être adoptée au Sénat, dominé par la droite et le centre.
En dépit de débats tendus, entre LFI accusant le RN d’obstruction, et le groupe de Marine Le Pen reprochant aux Insoumis de susciter de "faux espoirs" pour les salariés, le texte a été adopté par 127 voix contre 41. Il a reçu le soutien de la gauche (insoumis, socialistes, écologistes et communistes) et le RN s’est abstenu. Le camp gouvernemental, peu mobilisé jeudi, a voté contre.Une "évidence politique" ?
La loi "ne sera pas appliquée", a prédit a contrario le député Horizons Sylvain Berrios. Le Sénat, dominé par la droite et le centre, "ne votera jamais votre loi et il n’y aura pas de nationalisation avant la présidentielle", a lancé Jean-Philippe Tanguy (RN). "Je ne vois pas pourquoi nous n’y arriverons pas […] plus ça ira, plus on verra comme une évidence politique qu’il faut nationaliser ArcelorMittal", a répliqué la rapporteure...
-
28/11 - Cancer : détecter les tumeurs par une simple prise de sang, un rêve bientôt réalité ?
C’était la promesse d’une révolution. En 2019, la société californienne Grail développait Galleri, un nouveau test de dépistage par prise de sang. Son ambition : détecter des dizaines de cancers avant même l’apparition des premiers symptômes. De quoi faire rêver médecins et patients, car plus on repère les tumeurs tôt, plus on sauve de vies. L’année suivante, Grail était rachetée 6 milliards d’euros par Illumina, leader mondial du séquençage génétique. Et en 2021, Galleri était commercialisé sur le territoire américain, pour l'équivalent de 950 euros par patient.
Quatre ans plus tard, la révolution promise n’a pourtant pas eu lieu. L’approbation définitive de l’autorité américaine de régulation des médicaments (FDA), initialement prévue pour 2024, est reportée à 2026. Car malgré de nouveaux résultats prometteurs, la technologie demeure immature.
Aujourd’hui, pour repérer un cancer dans le sang, les scientifiques cherchent l’ADN tumoral circulant. "Il s’agit des fragments d’ADN relâchés par le cancer", explique le Pr François-Clément Bidard, oncologue à l’Institut Curie. Une fois ces fragments récupérés, la piste la plus prometteuse pour dépister les cancers précoces consiste à analyser cet ADN à la recherche d’anomalies de méthylation, des petites marques chimiques naturellement présentes sur le génome. "Lorsqu’elles ne se trouvent pas au bon endroit, elles peuvent signifier la présence d’une tumeur ", décrypte le Pr Bidard.
Dans ce domaine, les plus avancés à ce jour restent tout de même Grail et son test Galleri. Leur force :...
-
28/11 - Prix de l’électricité : "La France devrait optimiser son parc nucléaire au lieu d’investir tête baissée"
Une feuille de route énergétique au pied du sapin ? Le gouvernement semble vouloir finaliser la publication de la troisième programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) avant Noël. Mais la méfiance reste de mise dans le secteur, déçu par les multiples promesses non tenues de l’exécutif au cours de l’année. L’énergie fait pourtant partie des "priorités absolues" de Sébastien Lecornu. Le Premier ministre a demandé cette semaine au ministre de l’Économie, Roland Lescure, "de travailler à des scénarios de baisse du prix de l’électricité pour les Français". Pour Emeric de Vigan, fondateur du cabinet de conseil 42 Advisors et spécialiste des marchés de l’électricité, les débats actuels autour de l’énergie manifestent un retour à une "forme de réalisme". Malgré un gros point noir : le futur mécanisme de vente du nucléaire, défavorable pour tout le monde.
L’Express : Quels peuvent être les scénarios évoqués par Sébastien Lecornu pour faire baisser les prix de l’électricité ?
Emeric de Vigan : Le plus plausible est celui d’une baisse de la taxation. Mais il peut sembler compliqué vu l’état des finances publiques. Par contre, il pourrait y avoir une bascule de l’électricité vers le gaz, qui reste moins taxé. On peut imaginer une mesure un peu habile, dans la mesure où le prix du gaz baisse : une hausse des taxes dessus ne ferait pas monter la facture finale du consommateur. Car, après tout, c’est la seule donnée qui l’intéresse.
D’autres leviers pourraient être étudiés. Par exemple des contrats particuliers pour les entreprises, même...
-
28/11 - L’actu à La Loupe : face à Donald Trump et Vladimir Poutine, l’Europe a-t-elle encore son mot à dire ?
De Belém pour parler climat à Johannesburg pour évoquer notamment les dossiers Soudanais et Palestiniens, les Européens étaient très occupés la semaine dernière. On attendait beaucoup de la COP 30 au Brésil et du G20 en Afrique du Sud : deux grandes réunions auxquelles l’administration Trump avait choisi de ne pas participer, laissant la main notamment à l’Europe.
Mais les Américains comptaient bien se faire remarquer. C’est le moment qu’a choisi Donald Trump pour soumettre à Kiev un nouveau plan de paix, négocié dans le plus grand secret avec... la Russie.
Une annonce surprise, dont les propositions étaient surtout à l’avantage de Vladimir Poutine : cession de certains territoires, réduction de l’armée ukrainienne ou encore interdiction d’entrer dans l’Otan. Le G20 s’est alors transformé dans les coulisses en réunion de crise sur l’Ukraine, et les alliés de Kiev se retrouvaient ensuite à Genève pour formuler une réponse.
Les négociations ont repris. Donald Trump assure qu’il ne reste que "quelques points de désaccord" à régler, quand le Kremlin estime que le nouveau plan européen n’est pas constructif. Du côté de l’Ukraine, on joue les équilibristes avec Washington, alors que les frappes se poursuivent sur le pays. Une séquence qui illustre l’effacement de l’Europe face aux Etats-Unis...
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et...
-
28/11 - Vers des élections en Ukraine ? "Le risque d’ingérence russe serait de 100 %"
Avec la révélation du plan en 28 points concocté par Washington et Moscou pour mettre fin à la guerre, revient sur la table l’épineuse question de l’organisation d’élections en Ukraine. Vieille antienne de Donald Trump, qui, un mois après sa prise de fonction, avait traité le président ukrainien de "dictateur sans élection", cette clause, également réclamée par le Kremlin, soucieux d’éjecter Volodymyr Zelensky du pouvoir, prévoit ainsi l’organisation d’élections "dans 100 jours". Un délai très court, remplacé dans la contre-proposition européenne par la formulation plus vague "dès que possible". Initialement prévue en avril 2024, la dernière présidentielle a été ajournée depuis lors en raison de la loi martiale. Problème, dans un pays où près d’un million de personnes sont toujours mobilisées sous les drapeaux et 7 autres millions ont fui à l’étranger, cet appel aux urnes relève du casse-tête. Est-ce pour autant impossible ? "Il faut tout reprendre à zéro, juge Olha Aivazovska, présidente du conseil d'administration de l'ONG Opora, une organisation de référence chargée de la surveillance des élections et du processus électoral en Ukraine. La législation actuelle n’est plus adaptée pour conduire ces élections à court terme, car la guerre a modifié en profondeur les conditions d’exercice du vote." Entretien.
L’Express : Le plan en 28 points dévoilé la semaine dernière prévoit la tenue d'élections dans les 100 jours suivant la signature potentielle d'un accord de cessez-le-feu. Est-ce réellement possible en si peu de temps ?...
-
27/11 - Des médicaments pour empêcher les tumeurs d’apparaître ? L’idée qui pourrait révolutionner la santé
En 1947, un biologiste israélien du nom d’Isaac Berenblum (1903 - 2000) décide de badigeonner ses souris de substances cancérigènes. Pas par cruauté, non, mais pour observer jour après jour la formation des tumeurs sous leur pelage. Pour que ses animaux tombent malades, le chercheur sort l’artillerie lourde : les produits qu’il utilise provoquent systématiquement des mutations dans l’ADN, un mécanisme qui fait dérailler les copies des cellules et que l’on retrouve au départ de la plupart des cancers. Ainsi exposées, les souris n’ont, en théorie, aucune chance de s’en sortir. Pourtant, en les examinant, le chercheur fait une curieuse découverte : tandis que chez certaines, les tumeurs prolifèrent, sur d’autres, elles peinent à se former, comme si quelque chose manquait à leur développement… Une observation en apparence anodine, mais très vite acclamée par les spécialistes de l’époque. Pour les scientifiques, pas de doute, ce temps gagné est la preuve que la simple présence de mutations ne suffit pas pour que le cancer s’installe.
En poussant leurs recherches, les chercheurs d’alors découvrent que de nombreuses réactions en chaîne permettent aux cellules défaillantes de résister. En temps normal, quand tout va bien, l’organisme contrôle et les élimine. Mais parfois, les cellules touchées se cachent, s’accumulent, se liguent et prospèrent, aidées par toute une série de mécanismes délétères. Des processus dits de "cancérisation" ou de "promotion" du cancer connus en théorie depuis les années 1950, mais mal compris,...
-
27/11 - En France, la natalité continue de chuter
Les chiffres s’accumulent, et confirment une tendance qui ne faiblit pas. Jeudi 27 novembre, une nouvelle étude de l’Insee a révélé que le nombre moyen quotidien de naissances en France a baissé de 2,3 % en 2025 par rapport à 2024, sur les mois de janvier à octobre. Selon ces données provisoires, la natalité chute dans toutes les régions, hormis dans les Pays de la Loire, où il est stable (+ 0,1 %), et à La Réunion (+ 1,0 %) et à Mayotte (+ 1,9 %), où il augmente. Parmi les collectivités comptant le plus de naissances, la baisse est de 4,3 % dans les Hauts-de-France, de 2,7 % en Auvergne-Rhône-Alpes et de 2,4 % en Île-de-France, de quoi alimenter encore les inquiétudes des politiques et des scientifiques.
Depuis 2022, le nombre de naissances est en effet au niveau le plus bas connu depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. En 2023, il est passé sous la barre symbolique des 700 000. Et depuis 2011, le nombre de naissances diminue chaque année, à l’exception de 2021, qui a connu un léger rebond après les confinements liés au Covid-19. En 2024, il avait encore reculé de 2,8 % par rapport à l’année précédente : 660 800 nouveau-nés avaient vu le jour, selon l’estimation révisée de l’Insee.Un enjeu économique important
Le nombre de décès en octobre, lui, sera connu ce vendredi. Sur neuf mois, le solde naturel de la France était repassé dans le vert avec, entre janvier et septembre, 479 830 décès contre 483 496 naissances. Mais les tendances sont là : d’un côté, la natalité décline. De l’autre, la mortalité augmente...
-
27/11 - Service militaire volontaire : les inspirations européennes d’Emmanuel Macron
Trente ans après sa suppression par Jacques Chirac, le service militaire fait son retour en France. Emmanuel Macron en a annoncé les contours, ce jeudi 27 novembre, sur la base militaire de Varces, en Isère : il se fera sur la base du volontariat, pendant une durée de 10 mois et accueillera 3 000 jeunes dès l’été 2026. Alors que la menace russe s’accentue, le président dit accélérer la réforme de notre armée, qui compte 200 000 militaires d’active et bénéficiera, avec ce service national, "d’un appui en profondeur, au cœur de la nation", selon le chef de l’Etat.
En coulisses, l’Elysée explique que la France rejoint seulement le grand mouvement européen d’appel sous les drapeaux. "On regarde chez nos voisins et une grande partie d’entre eux ont un service militaire, obligatoire ou non, souligne un conseiller du président : soit ils l’ont maintenu, soit ils l’ont rétabli, soit ils sont en train de le rétablir, ce qui correspond à l’état des menaces qui pèsent sur nous, partenaires européens." Les équipes françaises ont notamment observé de près les pays du nord de l’Europe, comme la Norvège, et en discutent régulièrement avec leurs homologues allemands, qui tentent eux aussi de réinstaurer le service militaire.Norvège : un service militaire prestigieux
Début 2024, la princesse Ingrid Alexandra de Norvège a fait la fierté de sa famille (royale) : à 19 ans, la deuxième dans la ligne de succession au trône a été sélectionnée pour réaliser son service militaire. Un honneur, après un processus de sélection encore plus...
-
27/11 - L’appel des scientifiques à l’origine du Nutri-Score : "Il est possible de rendre son affichage obligatoire en France"
Dans le cadre de la discussion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (le PLFSS 2026) le 21 novembre dernier, le Sénat n’a pas adopté l’article voté par l’Assemblée nationale le 7 novembre, prévoyant une taxe de 5 % du chiffre d’affaires pour les entreprises qui n’afficheraient pas le Nutri-Score, ce qui revenait à le rendre obligatoire pour tous les produits.
Cette mesure est pourtant justifiée du point de vue de la santé publique. En effet, depuis l’arrêté interministériel du 31 octobre 2017, l’apposition du logo Nutri-Score sur la face avant des emballages des aliments repose sur le volontariat des opérateurs économiques. Cette approche facultative, bien qu’ayant favorisé une adoption partielle du dispositif sous la pression sociétale (1 500 marques l’ont adopté, soit un peu plus de 60 % du marché alimentaire) demeure insuffisante pour garantir une information qui soit optimale pour permettre d’orienter les choix des consommateurs vers une alimentation plus favorable à la santé. Diverses grandes entreprises refusent toujours de l’afficher (Ferrero, Lactalis, Coca-Cola, Mars, Mondelez, Unilever…) et certaines qui l’avaient pourtant adopté (Danone, Bjorg) ont décidé de ne plus l’afficher à la suite de la mise à jour scientifique du Nutri-Score, le rendant plus sévère pour les produits sucrés.
Or, dans un contexte d’augmentation continue du surpoids et de l’obésité au sein de la population — un adulte sur deux et près d’un enfant sur cinq — et de l’incidence élevée des maladies chroniques liées...
-
27/11 - En Suisse, débats agités sur l’évolution du service militaire
Alors qu’en France Emmanuel Macron a annoncé vouloir remettre en place un service national militaire pour les volontaires, la Suisse, elle, songe à le modifier. Ce dimanche 30 novembre, la population helvète doit se prononcer sur son remplacement par un service civique obligatoire pour tous, une proposition qui a suscité de vifs débats dans le pays. Pour ses défenseurs, l’objectif est de faire évoluer le service militaire obligatoire actuel vers un service pour tous, hommes et femmes, que ce soit dans l’armée, la protection civile ou dans des domaines tels que la protection de l’environnement et l’intervention en cas de catastrophes, la cyberdéfense ou l’agriculture.
"Le monde a changé ces dernières années. Assurer la sécurité dans le pays devient de plus en plus difficile. On ne peut plus compter uniquement sur l’armée. Le service citoyen permet une évolution vers un système de milice moderne et intégral, dans lequel l’armée conserve sa priorité et qui permet aussi aux femmes de s’y intégrer pleinement", soutient le conseiller national Beat Flach auprès du Temps, qui rappelle que les femmes n’ont actuellement pas l’obligation de servir en Suisse.
L’initiative viserait ainsi une "véritable égalité", où "chaque jeune contribuerait au bien-être de la collectivité d’une manière ou d’une autre", appuie à l’AFP Noémie Roten, à l’origine de la mesure. Selon elle, le système actuel est discriminatoire car il exclut les femmes des réseaux et expériences acquis lors du service, et dans un contexte de tensions...
-
27/11 - "La Belgique est l’un des cancres de l’Europe, mais la France est pire…" : l’alerte de l’économiste Mikael J.K. Petitjean
La Belgique traverse, depuis le 24 novembre, l'un des plus vastes mouvements sociaux des quarante dernières années. Enseignants, cheminots, personnels de santé, salariés du privé : nombreux sont ceux qui ont suivi l’appel des trois principaux syndicats du pays. L’origine de la colère ? Le "programme d’austérité" - ainsi le qualifient ses opposants – porté par le gouvernement fédéral. L’accord conclu par la coalition au pouvoir, allant de la droite nationaliste flamande à la gauche sociale-démocrate (flamande, là-auss), prévoit une réduction des dépenses publiques de 9,2 milliards d’euros d’ici à 2029.
Il faut dire que la situation budgétaire du pays ressemble à s’y méprendre à celle de son voisin français. Ce que confirme, avec quelques nuances, le franco-belge Mikael J. K. Petitjean, chef économiste chez Waterloo Asset Management et professeur de finance à l’Université catholique de Louvain. Les deux Etats ont un déficit important, une dette qui ne fait que grimper, une croissance atone, une population vieillissante, et cette éternelle addiction aux dépenses publiques. Mais, selon Mikael J.K. Petitjean, la France devrait "s’inspirer du programme d’austérité belge, tant sa situation est encore plus critique". Entretien.
L’Express : D’après la Banque nationale de Belgique, la charge de la dette publique de la Belgique serait "intenable" si aucune décision n’est prise, et pourrait atteindre, selon ses estimations, 41,5 milliards d’euros en 2034. Est-ce la raison pour laquelle le gouvernement de coalition s’est donné...
-
27/11 - U-Scan, le scanner urinaire de Withings : la promesse "innovante" qui divise les scientifiques
"Plus qu’une innovation technologique : c’est une révolution dans la façon d’écouter ce que notre corps nous dit chaque jour." Ce 23 octobre 2025, pour le lancement du "premier scanner d’analyse urinaire à domicile", le "U-Scan", Withings ne lésine pas sur les superlatifs. Avec ce dispositif "de pointe" à la forme de coquillage, la start-up française spécialiste des objets connectés entend bien s’affirmer comme le leader de l’auto-test, et promet une "stratégie nutritionnelle sur mesure", offrant de "nombreux avantages pour la santé au quotidien". Le U-Scan, une fois fixé dans la cuvette des toilettes, collecte en effet l’urine de l’utilisateur, puis lui fournit quatre indicateurs sur une application mobile, afin d’optimiser sa nutrition : niveaux de vitamine C, de bio-acidité, de cétones et d’hydratation. Une deuxième version de l’outil, destiné à "réduire le risque de formation des calculs rénaux" dixit le site, mesure également le taux de calcium, un élément clé dans l’apparition de ces dépôts.
"L’urine est une source riche en données : la suivre en continu peut aider à mieux comprendre votre équilibre rénal ainsi que d’autres besoins de santé et de bien-être", soutient Withings, qui dit avoir passé sept ans pour concevoir son produit, aussi commercialisé en Europe et aux Etats-Unis. Pilier de la French Tech à l’étranger, où elle réalise 90 % de ses ventes, la marque et son U-Scan avaient fait sensation à l’édition 2023 du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, le plus grand salon consacré à l’innovation...
-
27/11 - Attaque à Washington : le FBI enquête pour terrorisme
Le patron du FBI a annoncé jeudi 27 novembre que la police fédérale américaine menait une enquête pour terrorisme après que deux militaires de la Garde nationale ont été grièvement blessés par des tirs la veille à Washington, dans une attaque qualifiée d'"embuscade" par les autorités. "Il s'agit d'une enquête en cours pour acte de terrorisme", a déclaré Kash Patel lors d'une conférence de presse.Une attaque "ciblée"
Deux militaires de la Garde nationale ont été blessés par balles mercredi dans la capitale américaine, à deux pas de la Maison-Blanche, par un ressortissant afghan, arrivé sur le sol américain en 2021. Âgés de 20 et 24 ans, ils se trouvent toujours jeudi dans un état critique, a précisé la procureure de Washington, Jeanine Pirro, pendant la conférence de presse.
Lors de cette attaque "ciblée", "un tireur isolé a ouvert le feu sans provocation, comme dans une embuscade", a-t-elle détaillé, précisant que l'assaillant était armé d'un revolver Smith & Wesson. Il a tiré sur les deux militaires avant d'être "maîtrisé" et "neutralisé" par d'autres gardes nationaux.Un suspect afghan arrêté
Identifié comme Rahmanullah Lakanwal, 29 ans, a été transporté dans un hôpital local, "où il se trouve toujours à l'heure qu'il est, sous haute surveillance", a ajouté Jeanine Pirro. Elle a précisé qu'il ferait face à trois chefs d'agression armée avec intention de tuer.
Le suspect est un ressortissant afghan ayant travaillé avec les forces armées américaines en Afghanistan avant d'être exfiltré vers les Etats-Unis en septembre...
-
27/11 - Jordan Bardella impressionne des ministres, le conseil de Laurent Wauquiez à Edouard Philippe
Qui est le Premier ministre En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais son sort paraît comme suspendu… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.L’idée du perron
Sébastien Lecornu est réapparu lundi sur le perron de Matignon, drapeaux français et européen en arrière-fond, pour l’une de ces déclarations dont il apprécie le format. La première fois qu’il l’a utilisé, c’était le 3 octobre, pour annoncer qu’il renonçait au 49.3. Et l’idée venait… de lui, et non d’un conseiller. "On avait un peu la trouille car il parle sans prompteur et souvent sans papier, mais il l’a très bien fait", raconte un proche.Catherine Vautrin devra s’armer… de patience
Depuis son arrivée à Brienne, la nouvelle ministre des Armées est plutôt fidèle à l’expression qui consacre son institution : muette. Et ce n’est pas Sébastien Lecornu, ancien de la maison, qui l’aidera à reprendre du souffle. Le 10 décembre aura lieu - via l’article 50-1 de la Constitution - un débat puis un vote à l’Assemblée nationale sur la "trajectoire d’augmentation des moyens de nos armées". Et il y a de très grandes chances que la prise de parole du gouvernement soit assurée par… Sébastien Lecornu lui-même, et non par la numéro 3 du gouvernement. Selon un très proche du Premier ministre, il "connaît très bien le sujet et il a très envie de le porter lui-même" et il serait "extrêmement, mais extrêmement étonnant qu’il en soit autrement". Qu’il est...
-
27/11 - Le plan secret de l’Allemagne en cas de guerre contre la Russie
C’est un document jusqu’alors confidentiel, dont une partie du contenu vient d’être révélée par le Wall Street Journal. Ce mercredi 26 novembre, le journal américain a mis au jour un plan secret de guerre contre la Russie, élaboré par une douzaine d’officiers supérieurs allemands il y a deux ans et demi, et dont la mise en œuvre serait toujours un objectif. "Le but est de prévenir la guerre en faisant clairement comprendre à nos ennemis que s’ils nous attaquent, ils n’y parviendront pas", a déclaré l’un des auteurs de ce projet, connu dans les milieux militaires sous le nom d’OPLAN DEU.
Le document, de 1 200 pages, précise notamment comment près de 800 000 soldats allemands, américains et d’autres pays de l’Otan seraient acheminés vers l’est, en direction de la ligne de front, dans l’éventualité d’une guerre avec le pays de Vladimir Poutine. Les ports, fleuves, voies ferrées et routes empruntés par ces derniers y sont cartographiés, tandis que des détails sont donnés quant à la manière de ravitailler et protéger les combattants tout au long de leur trajet. "Regardez la carte : les Alpes constituant une barrière naturelle, les troupes de l’Otan devraient traverser l’Allemagne en cas d’affrontement avec la Russie, quel que soit le point de départ", a analysé auprès du Wall Street Journal Tim Stuchtey, directeur de l’Institut Brandenburg pour la société et la sécurité, un organisme non partisan.Une série d’attaques
Si un tel plan existe, c’est parce que plusieurs responsables allemands sont convaincus que la Russie...
-
27/11 - Trois questions pratiques sur le service national militaire pour les volontaires annoncé par Emmanuel Macron
Un engagement de dix mois pour les jeunes volontaires et motivés, au moment où les menaces russes n’ont jamais été aussi élevées. Ce jeudi 27 novembre, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé le retour en France du service national, lors d’un déplacement auprès de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne sur la base militaire de Varces (Isère). "Notre jeunesse a soif d’engagement. Il existe une génération prête à se lever pour la patrie et notre armée est le cadre naturel d’expression de ce besoin de servir", a-t-il justifié. Quels jeunes y participeront ? Dans quelles conditions ? Et pour quelles missions ? L’Express fait le point.Qui est concerné ?
Le service national est ouvert aux Français et Françaises majeurs volontaires qui seront sélectionnés par les armées en fonction de leurs besoins. En 2026, le ministère des Armées choisira 3 000 jeunes qui débuteront leur service à l’été, pour une période de dix mois considérée comme une année de césure dans les études, selon l’exécutif.
Environ 80 % des sélectionnés auront entre 18 et 19 ans, et 20 % auront des profils plus spécialisés (ingénieur, analyste de données, infirmier, etc.) et pourront faire leur service jusqu’à 25 ans avec le grade d’aspirant, le premier grade d’officier.
Pendant le service, le premier mois sera consacré à la formation initiale (les classes). "Ils acquerront l’esprit de discipline, se formeront au maniement des armes, à la marche au pas, aux chants, à l’ensemble des rituels qui nourrissent la fraternité de nos armées, et concourent...
-
27/11 - Taxe foncière, prix de l’électricité… Les gestes de Sébastien Lecornu pour faire passer le budget
Pour éviter la censure du projet de loi du budget 2026, Sébastien Lecornu cherche toujours le compromis. Ces derniers jours, le Premier ministre a ainsi essaimé diverses annonces censées ravir, ou du moins, rassasier les velléités des uns et des autres.L’augmentation de la taxe foncière reportée
Mercredi 26 novembre le locataire de Matignon en séance au Sénat a ainsi indiqué qu’il n’y aurait finalement pas de hausse de la taxe foncière comme le prévoyait Bercy, renvoyant ce calendrier à l’après municipales.
"J’ai demandé aux ministres concernés de dilater ce calendrier pour nous emmener jusqu’au mois de mai ou juin pour permettre cette approche départementale", voire "commune par commune", a déclaré le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement. Cette taxe devait augmenter en raison d’une mise à jour de sa base de calcul par le ministère de l’Economie. En moyenne, la hausse de cette taxe, payée par quelque 32 millions de propriétaires, serait de 63 euros par an pour chacun des 7,4 millions de logements concernés.
Le président du parti Renaissance Gabriel Attal a salué "une excellente nouvelle pour les propriétaires, que nous réclamions depuis le premier jour". Le patron du Rassemblement national Jordan Bardella s’est félicité d’avoir "fait annuler la scandaleuse hausse de la taxe foncière" et "fait respecter la France des propriétaires".Faire baisser les prix de l’électricité
Autre point de fléchissement : mardi en fin de journée, Matignon a demandé à Bercy des "scénarios pour faire baisser...
-
27/11 - "Purement militaire" et volontaire : Emmanuel Macron annonce un nouveau "service national" dès l’été prochain
Il est censé "répondre aux besoins des armées" face aux menaces russes et aux risques accrus de conflit : en déplacement auprès de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne (BIM) de Varces, en Isère, Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi 27 novembre un nouveau "service national", "purement militaire" et volontaire, qui sera mis en place "progressivement dès l’été prochain". "Notre jeunesse a soif d’engagement" et est "prête à se lever pour la patrie", a déclaré le président, qui a précisé que ce nouveau service national durerait "dix mois", comme une "année de césure" pour les jeunes majeurs.
"Le cœur sera les jeunes âgés de 18 et 19 ans", et concernera 3 000 personnes à l'été 2026 avant d'atteindre un objectif de 50 000 par an en 2035, a annoncé le chef de l'Etat, indiquant aussi que les jeunes volontaires serviront "uniquement sur le territoire national". Dès mardi, il avait assuré qu'il ne s'agissait pas "d'envoyer nos jeunes en Ukraine".
"La seule façon" d'éviter "le danger" est de "s'y préparer" plutôt que d'alimenter "la peur", a encore déclaré Emmanuel Macron. "Dans ce monde incertain où la force prime sur le droit et la guerre se conjugue au présent, notre nation n'a le droit ni à la peur ni à la panique ni à l'impréparation ni à la division", a-t-il affirmé. "La peur, au demeurant, n'évite jamais le danger. La seule façon de l'éviter, c'est de s'y préparer", a-t-il ajouté, expliquant que "c'est ce que font nos armées au quotidien".
Les volontaires seront rémunérés 800 euros par mois minimum, hébergés, nourris...
-
27/11 - Budget 2026 : "Le retour du 49.3 ne peut pas être complètement écarté"
La course contre la montre est lancée. Après d’intenses débats à l’Assemblée nationale, conclus par un rejet quasi unanime de la partie "recettes" du projet de loi de finances 2026, le Sénat se lance à son tour ce jeudi 27 novembre dans l’examen du budget. A majorité à droite, la chambre haute devrait prendre une tout autre direction que les députés. Les sénateurs ont jusqu’au 15 décembre pour débattre et voter. Face aux nombreux désaccords qui persistent entre les différentes forces politiques, le vote d’une nouvelle loi spéciale pour permettre aux parlementaires de trouver un compromis en début d’année prochaine apparaît de plus en plus probable.
Pour la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, elle serait la solution la moins inflammable. Ordonnances, loi spéciale, vote avant le 31 décembre… Pour L’Express, cette chercheuse au Centre universitaire au Centre de recherches politiques de Sciences po (Cevipof) balaye tous les scénarios envisageables. Le retour du 49.3, pourtant exclu d’emblée par le Premier ministre Sébastien Lecornu, pourrait selon elle, faire son retour sous une forme inattendue.
L’Express : Au vu de ce qui s’est passé à l’Assemblée avec le rejet quasi unanime du volet recettes, un budget voté avant le 31 décembre vous paraît-il réaliste aujourd’hui ?
Anne-Charlène Bezzina : Il ne faut pas oublier que le processus législatif n’est pas terminé. Après une commission mixte paritaire (CMP), par exemple, même si elle échoue, l’Assemblée nationale et le Sénat reprennent le texte lors de nouvelles...
-
27/11 - Appel entre Steve Witkoff et un conseiller russe : l’origine de la fuite au cœur de toutes les spéculations
Le scoop extraordinaire révélé mardi 25 novembre par l’agence Bloomberg, au sujet des conversations téléphoniques entre l’émissaire de la Maison-Blanche, Steve Witkoff, et ses interlocuteurs russes, continue d’alimenter des commentaires de part et d’autre de l’Atlantique. Avec une question sous-jacente qui émerge sur l’origine de cette fuite et ses éventuelles motivations. "La provenance de ce scoop est tout aussi intéressante", pointe le quotidien The Guardian. "Qui l’a fait, et pourquoi ?", s’interroge également The Wall Street Journal en Une de son site.
Serait-ce un conseiller de la Maison-Blanche, agacé par la place prise par l’ancien agent immobilier devenu diplomate ? Un service de renseignement européen, alors que le plan pour la paix en Ukraine initialement présenté par Washington est peu favorable à Kiev ? Ou bien les Russes eux-mêmes, dont certains ne voudraient pas voir la guerre se terminer maintenant ? Au moment de publier son article, l’agence Bloomberg s’est en tout cas assurée de ne donner aucun indice susceptible de trahir sa ou ses source(s).Confusion générale
Surnommées les "Witi-Leaks" par la presse, ces révélations sont un aperçu explosif des négociations de paix de Donald Trump, qui pourraient faire sauter son plan visant à mettre fin à...
-
27/11 - Vladimir Poutine assure qu’il "cessera les hostilités" si l’Ukraine se retire des territoires revendiqués par Moscou
Le Kremlin a qualifié mercredi 26 novembre de "processus sérieux" les efforts diplomatiques en cours autour du plan américain pour mettre fin à la guerre en Ukraine, dont la version initiale, jugée très favorable à Moscou, a eu le mérite de relancer les discussions. Donald Trump, qui pousse pour la signature d’un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie, a assuré ce même jour qu’il ne restait que "quelques points de désaccord" à régler. Plusieurs dirigeants européens ont toutefois tempéré son optimisme. Moscou a également prévenu qu’il était encore "trop tôt" pour savoir si l’on se rapprochait d’une possible sortie d’un conflit qui dure depuis près de quatre ans.
L’émissaire américain Steve Witkoff est attendu la semaine prochaine en Russie, où il doit rencontrer Vladimir Poutine. Hier, les révélations d’une conversation téléphonique entre l’envoyé de la Maison-Blanche et un conseiller du président russe, Iouri Ouchakov, ont semé le trouble en montrant que le premier avait conseillé le second sur la manière d’introduire auprès de Donald Trump un plan de règlement du conflit en Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron va demander à Xi Jinping de peser sur Moscou en faveur d'un cessez-le-feu
⇒ La Russie "cessera les hostilités" si l'armée ukrainienne se retire des territoires revendiqués par Moscou, selon Vladimir Poutine
⇒ La Turquie se dit prête à participer aux "forces de réassurance" en UkraineLe secrétaire général de l'Otan salue les efforts de Donald Trump
Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, a...
-
27/11 - Placements : comment se constituer un capital pour sa retraite ?
Avec ou sans réforme des retraites, il faut s’y faire : la cessation d’activité se traduit inévitablement par une forte baisse des revenus. Le "taux de remplacement", calculé en rapportant la pension de retraite au dernier revenu d’activité professionnel, permet de mesurer son ampleur. Celle-ci dépend notamment du statut - les travailleurs non-salariés sont les moins bien lotis - et de l’évolution de ses revenus pendant la carrière. De nombreux actifs perçoivent ainsi une pension égale à la moitié de leur salaire. Pour obtenir une estimation personnalisée, il suffit de se connecter sur le site info-retraite.fr.
Une fois ce constat réalisé, il vous reste à prendre les choses en mains. "Beaucoup de jeunes comptent sur un gros coup de chance pour se constituer un capital, relate Valentine Demaison, la directrice générale de Mon Petit Placement. C’est imprudent. Le secret consiste à commencer à épargner tôt et à le faire régulièrement."
Le raisonnement a fait ses preuves, mais il peine parfois à convaincre car il ne fait pas rêver. Quand l’or et le bitcoin gagnent respectivement 50 % et 70 % sur un an, investir pour préparer sa retraite dans dix, vingt ou trente ans peut paraître un peu ingrat. Pourtant, les petits ruisseaux font vraiment de grandes rivières. "Je crois plus aux bonnes habitudes qu’à la discipline, explique Emmanuel Hardy, président du réseau de conseillers en gestion de patrimoine Inovéa. Si vous devez penser chaque mois à épargner, vous risquez d’être souvent tenté d’y renoncer. La solution...
-
27/11 - Taxe Zucman : quand les universitaires flottent dans un monde parallèle, par Denys de Béchillon
Je suis fasciné par l’aptitude d’un bon nombre de mes camarades universitaires à flotter dans un monde parallèle. Prenez Zucman et sa taxe. À la question de savoir si, par hasard, elle n’aurait pas au bout du compte des effets calamiteux, l’intéressé répond invariablement que les études – entendez, la littérature académique ou ses morceaux très choisis – montrent que non, pas du tout, et qu’il n’y a aucun souci à se faire : les contribuables fortunés ne s’exileront pas tant que ça ; les capitaux ne fuiront pas tant que ça ; le rendement de l’impôt ne baissera pas tant que ça ; la démoralisation des entrepreneurs ne sévira tant que ça ; pas plus que leurs conséquences sur l’activité, l’investissement, l’emploi…
Ayant perçu l’inverse au contact du monde des affaires, je finis par me demander comment ce genre de carabistouilles peut naître, croître et s’imposer avec autant de facilité.
Ô, bien sûr, il y a la mauvaise foi ; tout ce qui, grâce à elle, fait que l’on ne voit pas ce que l’on veut surtout ne pas voir. Piketty n’a aucun scrupule à ignorer l’aggravation de la menace militaire et les faiblesses structurelles de notre défense nationale parce qu’elles contrarient son projet d’allocation massive de ressources à des programmes sociaux. Zucman, tout à son projet de "justice", rationalise son envie de faire payer les riches en confectionnant sur mesure la théorie économique qui va bien et lui permet de planer au-dessus de toute prédiction contraire. Ce n’est pas la vérité qui guide le monde, c’est l’affirmation.
L’idéologie,...
-
27/11 - Deux militaires dans un état critique, un suspect afghan… Ce que l’on sait de l’attaque à Washington
Mercredi 26 novembre, des tirs ont résonné près de la Maison-Blanche à Washington. Deux militaires ont été la cible d’une attaque. Vers 14h15 locales (20h15 heure française), "un suspect est arrivé à l’angle de la rue, a soulevé son arme à feu et a tiré vers des gardes nationaux" en patrouille, a déclaré lors d’une conférence de presse Jeffery Carroll, un responsable de la police de Washington, parlant d’un "tireur solitaire." D’autres gardes nationaux "sont parvenus" à le "maîtriser pour l’arrêter", a-t-il ajouté.
Les deux militaires, originaires de Virginie-Occidentale, sont dans un "état critique", a insisté devant les caméras Kash Patel, le directeur du FBI, alors que la confusion a un temps régné sur leur sort. Le tireur présumé est lui aussi "sévèrement blessé", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, qualifiant l’assaillant d'"animal" qui "paiera très cher" son acte.Un suspect afghan
Dans une allocution vidéo solennelle, le président américain a ensuite confirmé que le suspect arrêté était un homme venu d’Afghanistan en septembre 2021. Le ministère de la Sécurité intérieure a identifié le suspect comme étant Rahmanullah Lakanwal, 29 ans, rapporte la chaîne CNN précisant qu’il avait demandé l’asile en 2024, et qu’il a été accordé par l’administration Trump en avril 2025. Selon un parent contacté par le média NBC News, l’homme a servi dans l’armée afghane, chez les forces spéciales, pendant 10 ans aux côtés des États-Unis. La chaîne Fox News cite de son côté le directeur de la CIA, John Ratcliffe, selon qui le...
-
27/11 - Budget de la Sécu : pas d’accord en commission, le texte retourne à l’Assemblée
Le faux suspense n’aura pas duré : sénateurs et députés ont promptement acté mercredi 26 novembre leurs divergences sur le budget de la Sécurité sociale, renvoyant à l’Assemblée nationale le texte du gouvernement avant une semaine cruciale pour son avenir.
Aucune version de compromis de ce projet de loi, l’un des deux budgets actuellement à l’examen au Parlement, n’a pu être trouvée, face aux positions orthogonales du Sénat et de l’Assemblée sur la suspension de la réforme des retraites ou le gel des minima sociaux et des pensions de retraite.
Quelques heures après que le Sénat a adopté sa propre copie, sept députés et sept sénateurs ont acté en quarante minutes leurs désaccords. Pour le gouvernement, Amélie de Montchalin (Comptes publics) a pris "acte" de l’échec de cette commission mixte paritaire (CMP), estimant qu’il était possible de "trouver des accords" dans la suite de la navette parlementaire.Semaine cruciale en vue
Difficiles à suivre pour le grand public, d’autant que les objets de négociations se multiplient sur les budgets de l’Etat et de la Sécu, les débats vont entrer dans une semaine cruciale. La version sénatoriale du budget de la Sécu va être réécrite à l’Assemblée, samedi en commission et surtout à partir de mardi dans l’hémicycle, lors d’une semaine décisive (les débats sont programmés jusqu’au 7 décembre). "Il faut qu’avant le 2 décembre on ait quand même une vision un peu globale de ce que pourrait être le point d’atterrissage", appelle Jérôme Guedj, député PS. "C’est l’heure de vérité il faut...
-
27/11 - Une phrase sur Taïwan… et une tempête économique : la crise que le Japon n’avait pas anticipée
Repli boursier, affaiblissement du yen, flambée des taux longs... Après avoir relevé l'épreuve des urnes, Sanae Takaichi affronte désormais une double tempête - un test des marchés et une crise diplomatique avec la Chine. Première femme à prendre les rênes du pouvoir de l'Archipel, elle est surtout celle dont la rhétorique est allée le plus loin sur la question de Taïwan. Tout est parti d'une phrase lâchée devant les parlementaires, le 7 novembre. La cheffe du gouvernement affirme alors que le recours à la force contre l’île revendiquée par la Chine pourrait constituer "une menace à la survie du Japon". Le gouvernement tente ensuite de relativiser ses propos, mais il est trop tard : la mèche est allumée.
Outrées par cette "provocation", les autorités chinoises ripostent, appelant leurs ressortissants à ne pas se rendre au Japon. Résultat : près de 30 % des voyages prévus d’ici décembre ont été annulés, d’après des données relayées par Bloomberg. Pour le pays du Soleil levant, qui ambitionne d’accueillir 60 millions de visiteurs en 2030, l'affaire n'est pas neutre : les Chinois comptent pour près d'un quart des arrivées et 35 % des recettes touristiques. Takahide Kiuchi, chercheur au Nomura Research Institute, a fait le calcul, une baisse des voyages depuis la Chine et Hongkong, équivalente à celle qui a eu lieu en 2012, pourrait rogner le PIB nippon de 1 800 milliards de yens, soit 0,3% du PIB nominal de 2024.Dépendance à la Chine
Car les deux pays n’en sont pas à leur première bisbille. Il y a treize ans, le...
-
27/11 - France - Algérie : les guerres d’espionnage derrière la crise diplomatique
Depuis l’été dernier, les relations entre la France et l’Algérie se dégradent de jour en jour. Derniers événements en date : les condamnations du journaliste français Christophe Gleizes et de l’écrivain Boualem Sansal à respectivement sept et cinq ans de prison. Et comme souvent dans ces moments de tensions, on essaye de regarder en arrière pour tenter de mieux comprendre l’actualité.
A L’Express, trois journalistes se sont penchés sur la relation ambivalente entre ces deux pays. Mais ils se sont intéressés à une histoire un peu particulière : celle des batailles d’espionnage. Pour leur enquête, ils ont rassemblé de très nombreux documents dans des dossiers, classés par ordre chronologique. Des photos d’espions infiltrés, des preuves écrites de kidnappings, des archives sur des assassinats cachés… ces dossiers contiennent tous les éléments pour faire le récit des guerres secrètes franco-algériennes.
En ouvrant le dernier dossier sur l’espionnage entre la France et l’Algérie, on tombe d’abord sur une lettre d’Emmanuel Macron qui date du 27 juillet 2024. Elle est adressée au roi du Maroc et on peut y lire : "Je considère que le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine."
Ce territoire du Sahara occidental est au cœur des tensions entre le Maroc, qui le revendique comme une province, et l’Algérie, qui y soutient les indépendantistes. Dans un précédent épisode de La Loupe, la journaliste du service société Alexandra Saviana était venue nous éclairer sur le...
-
27/11 - Général François Chauvancy : "On ne remplace pas une armée de métier avec des jeunes volontaires"
Le projet est à l'étude depuis plusieurs mois. Ce jeudi 27 novembre, après une cérémonie militaire en Isère, Emmanuel Macron devrait annoncer le renouveau d'un service militaire volontaire. "Dans le monde où nous vivons, fait d'incertitudes, d'une montée des tensions, si nous voulons véritablement être en sécurité, il faut dissuader l'autre de venir (...) La France doit continuer d'être une nation forte, avec une armée forte, mais aussi une capacité de sursaut collectif", a déclaré samedi le chef de l'Etat, en marge du G20 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Une nouveauté dans un pays qui a suspendu la conscription en 1997.
Construit sur le volontariat, ce dispositif permettrait de répondre au besoin "d’acquérir de la masse", nécessaire pour tenir dans la durée en cas de conflit, expliquait cet été le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre. L’objectif ? Intégrer, à terme, 50 000 jeunes par an, selon une source proche du dossier citée par l’AFP. Problème : les armées devront absorber cette mission supplémentaire à effectifs quasiment constants chez les militaires d'active. Sont-elles capables d’assumer la charge ? L’Express a interrogé le général (2S) François Chauvancy.
L'Express : Le chef de l'Etat devrait prochainement annoncer un service militaire volontaire. Qu'en pensez-vous ?
Général François Chauvancy : Signalons que les objectifs sont plus modestes que ceux du Service national universel (SNU) en termes d'effectifs. On ne parle pas de 64 000 jeunes, mais initialement de 3 000 personnes...
-
26/11 - Etats-Unis : deux militaires de la Garde nationale touchés par des tirs près de la Maison-Blanche
Deux militaires de la Garde nationale ont été grièvement blessés ce mercredi 26 novembre par des tirs d'arme à feu à Washington, à environ 500 mètres de la Maison-Blanche, a annoncé le FBI. Peu avant, le gouverneur de la Virginie-Occidentale Patrick Morrisey avait affirmé sur X que les deux militaires étaient morts, avant de publier une seconde déclaration, citant des "informations contradictoires".
Un suspect a été arrêté, a fait savoir la police de la capitale américaine sur X, tandis que des hélicoptères survolaient la zone. L’individu arrêté, qualifié "d’animal" par Donald Trump, a également été blessé. Il "paiera très cher" son acte, a ajouté le président américain depuis la Floride.
Cinq cents militaires supplémentaires de la garde nationale seront déployés à Washington, a annoncé mercredi le chef du Pentagone. "Cela ne fait que renforcer notre détermination à faire de Washington un endroit sûr", a déclaré Pete Hegseth, qui fait un déplacement en République dominicaine, en faisant cette annonce. Ce nouveau déploiement portera à plus de 2 500 le nombre de militaires de ce corps de réserve déployés dans la ville.
Depuis juin, le président républicain a envoyé la Garde nationale successivement à Los Angeles, Washington et Memphis, à chaque fois contre l'avis des autorités locales démocrates, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et appuyer la police fédérale de l'immigration (ICE).
Alors que les statistiques officielles montrent une baisse de la criminalité violente à Washington, le...
-
26/11 - En Afrique du Sud, la fille d’un ex-président accusée d’enrôler de force des hommes pour la Russie
On leur avait promis une formation en sécurité pour devenir gardes du corps pour des personnalités haut placées en Afrique du Sud ; ils se retrouvent aujourd’hui bloqués en Ukraine, forcés de combattre pour la Russie. C’est le calvaire que vivent actuellement 17 Sud-Africains, enrôlés de force dans l’armée russe, après s’être vu promettre un stage d’entraînement dans le pays. L’affaire suscite d’autant plus un tollé que l’une des personnes à l’origine de ce recrutement ne serait autre que la fille de l’ex-président Jacob Zuma, Duduzile Zuma-Sambudla, députée du parti Umkhonto we Sizwe (MK).
C’est sa sœur, Nkosazana Zuma-Mncube, qui a annoncé dans un communiqué avoir déposé plainte, samedi 22 novembre, auprès des autorités sud-africaines, accusant Duduzile Zuma-Sambudla et deux autres personnes d’avoir recruté illégalement une vingtaine d’hommes, dont huit de leur propre famille. Elle les accuse de trafic d’êtres humains, d’escroquerie et de soutien à une armée étrangère.Bloqués dans le Donbass
"Ces hommes ont été attirés en Russie sous de faux prétextes et livrés à un groupe de mercenaires russes pour combattre en Ukraine, à leur insu et sans leur consentement. Parmi ces 17 hommes, qui sollicitent l’aide du gouvernement sud-africain, figurent huit membres de ma famille", a indiqué l’autre fille de l’ex-président Jacob Zuma, dans une déclaration diffusée par plusieurs médias sud-africains. Le 6 novembre, la présidence sud-africaine avait, elle aussi, annoncé avoir reçu des appels de détresse de 17 hommes âgés de 20 à 39 ans,...
-
26/11 - Le Sénat adopte sa version du budget de la Sécu, bientôt de retour à l’Assemblée nationale
Le Sénat a adopté largement mercredi 26 novembre le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, dans une version remaniée et très éloignée des votes de l'Assemblée nationale, qui s'apprête à récupérer ce texte. Grâce à une confortable majorité de sénateurs Les Républicains et centristes, la chambre haute a voté pour ce projet à 196 voix contre 119.
Une commission mixte paritaire (CMP) entre députés et sénateurs va se réunir dans la foulée mercredi soir pour tenter de concilier les versions du texte des députés et sénateurs. Elle devrait se solder par un échec et le texte sera alors renvoyé en nouvelle lecture dans l'hémicycle de l'Assemblée, dès mardi.
Les divergences sont en effet nombreuses entre les deux chambres sur ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), avec un désaccord majeur sur la suspension de la réforme des retraites, supprimée au Sénat alors qu'elle a permis au Premier ministre Sébastien Lecornu d'obtenir la non-censure des députés socialistes.
Tout en saluant le "souci de sérieux budgétaire" du Sénat, le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a reconnu qu'il y avait "encore du chemin avant d'aboutir à une copie définitive et équilibrée". La tâche sera "délicate" selon lui, mais "il y a des terrains d'entente possibles", a-t-il voulu croire.Une copie proche de celle voulue par le gouvernement
Au final, à l'exception de cette concession sur la réforme "Borne", la copie du Sénat se rapproche beaucoup de celle voulue initialement par le gouvernement, qui a laissé la main au...
-
26/11 - "J’ai compris à ce moment-là qu’il me mentait" : Nicolas Puech, l’héritier ruiné d’Hermès brise le silence
Celui qui fut toute sa vie le richissime héritier Hermès et son premier actionnaire familial ne s’était pas exprimé publiquement depuis 2011, quand bien même, ces trois dernières années, la presse de toute l’Europe – et jusqu’aux Etats-Unis - s’est interrogée sur l’escroquerie phénoménale dont il se dit victime, décortiquant sa vie affective, soupesant ses capacités cognitives ou interrogeant sa désarmante bonhomie. Nicolas Puech, 82 ans, a laissé dire, observant comment son ex-gestionnaire de fortune, aujourd’hui décédé, le genevois Eric Freymond, qu’il congédia en 2022, savait nourrir d’efficaces contre-feux médiatiques.
Dans le bureau parisien, où il nous a donné rendez-vous, Nicolas Puech explique prendre enfin la parole "pour dire la vérité et ne plus laisser se propager les mensonges". Et les mensonges, à l’en croire, ont prospéré pendant trente ans, pendant toutes ces années où il confia l’entière gestion de son patrimoine financier à l’élégant virtuose, cet ami aux manières exquises, si prévenant qu’il veillait à ne jamais le laisser seul une seconde, allant jusqu’à recevoir et traiter son courrier. Et puis, à la fin de l’été 2022, soudain l’octogénaire comprend que son conseiller lui ment. Bientôt, il le soupçonne même de lui avoir subtilisé ses six millions d’actions, un pactole estimé à 14 milliards d’euros.
En septembre 2023, il dépose plainte à Genève, plainte rejetée par le ministère public qui l’estima "insuffisamment étayée". En mars dernier, nouvelle plainte, cette fois à Paris, pour "abus de confiance", se...
-
26/11 - Guerre en Ukraine : un plan de paix signé Donald Trump ou... Vladimir Poutine ?
"Une liste de positions russes, plutôt qu’une proposition sérieuse" : la semaine dernière, le média américain Axios révélait l’ébauche de plan de paix pour l’Ukraine défendu par Donald Trump, suscitant un tollé international. Le document, qui comporte 28 points, prévoyait notamment la cession par l’Ukraine de territoires n’étant même pas occupés par la Russie, et son renoncement à intégrer l’Otan. Ce mercredi 26 novembre, on apprend par l’agence Reuters que ce plan, que les Etats-Unis voulaient voir approuvé par l’Ukraine avant Thanksgiving, "s’inspire d’un document rédigé par des Russes et soumis à l’administration Trump en octobre".
C’est Moscou, elle-même, qui a dévoilé cette feuille de route. Cette dernière aurait été élaborée à la suite d’une rencontre entre les responsables américains Jared Kushner et Steve Witkoff, et l’envoyé russe Kirill Dmitriev, à Miami, fin octobre. Elle reprendrait la logique générale des discussions entre Vladimir Poutine et Donald Trump, lors du sommet historique à Anchorage, en Alaska. Peu de personnes au sein du département d’Etat et de la Maison-Blanche auraient été informées de cette rencontre.La position russe "entendue"
"Ce document contenait des éléments que le gouvernement russe avait déjà avancés à la table des négociations, notamment des concessions territoriales que l’Ukraine avait rejetées", détaille Reuters. Après près de quatre ans d’invasion, la Russie occupe en effet plus de 19 % du territoire ukrainien, au sud et à l’est. Il évoquait également la garantie que l’Ukraine renonce...
-
26/11 - Cancer : contre les métastases et les rechutes, ces nouvelles idées scientifiques qui pourraient tout changer
Raphaël Rodriguez l’avoue : il ne s’attendait pas au tourbillon qui a suivi la publication, en juin, sur le site de L’Express, d’un article relatant ses travaux visant à éradiquer les métastases, ces grosseurs disséminées dans l’organisme qui emportent encore trop souvent les malades du cancer. Les sollicitations médiatiques se sont multipliées, et surtout, "des centaines et des centaines de mails se sont empilés dans sa messagerie à l’Institut Curie", raconte-t-il. Des courriels de patients, mais aussi d’oncologues, de collègues chercheurs ou de simples citoyens, avides d’en savoir plus, auxquels le jeune scientifique a tous répondu, un par un…
Cet immense intérêt suscité par ses recherches très pointues – le rôle des molécules de fer et de cuivre dans le processus métastatique - est à la hauteur des attentes du public. Notre arsenal a beau se remplir d’armes toujours plus puissantes, le cancer parvient encore trop souvent à les déjouer. Il faut donc encore repousser les frontières de la connaissance pour inventer de nouvelles réponses à lui opposer. Dans leurs laboratoires, les chercheurs continuent de décortiquer les tumeurs, cellule par cellule, gène par gène, pour en comprendre tous les ressorts. Plus fascinantes les unes que les autres, leurs idées n’aboutiront sans doute pas toutes – mais certaines pourraient bien, un jour prochain, révolutionner la prise en charge des malades.Empêcher les cellules tumorales de se camoufler
Les traitements existants ou en développement visent un seul objectif : détruire...
-
26/11 - Terres rares : la nouvelle guerre des métaux
-
26/11 - Taxe foncière : Sébastien Lecornu annonce suspendre la hausse jusqu’au printemps
Le gouvernement va suspendre d'ici au printemps une hausse envisagée de la taxe foncière, qui avait suscité un tollé dans la classe politique, le temps de "changer (la) méthode" pour son calcul qui sera plus locale, a annoncé Sébastien Lecornu mercredi 26 novembre devant le Sénat.
"J'ai demandé aux ministres concernés de dilater ce calendrier pour nous emmener jusqu'au mois de mai ou juin pour permettre cette approche départementale", voire "commune par commune", a déclaré le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement.Un système devenu "caduc"
Cette taxe devait augmenter en raison d'une mise à jour de sa base de calcul par le ministère de l'Economie. En moyenne, la hausse de cette taxe, payée par quelque 32 millions de propriétaires, serait de 63 euros par an pour chacun des 7,4 millions de logement concernés.
"On est en train de traiter nationalement un sujet qui parfois n'a strictement rien à voir d'un département à l'autre", a expliqué le chef du gouvernement, en dénonçant au passage "le procès" lancé par "certains extrêmes ou démagogues" contre les élus locaux qui la perçoivent. "Notre système de revalorisation des bases locatives, tel qu'il existe depuis 1959", est devenu "caduc", a ajouté Sébastien Lecornu, en invitant les élus locaux "à tracer un chemin nouveau sur la révision" de ces bases.
Face aux critiques suscitées, le gouvernement avait annoncé l'organisation d'une consultation des parlementaires et des élus locaux afin "d'examiner les évolutions nécessaires" de cette...
-
26/11 - "On se croirait dans le film Ridicule" : Sébastien Lecornu - Gérald Darmanin, une si étrange amitié
"Il faut que Gérald comprenne." Le dire, c’est reconnaître qu’il ne comprendra pas, qu’il ne peut pas comprendre. Sébastien Lecornu en est bien conscient, et pour deux bonnes raisons. Raison numéro 1 : Gérald, c’est Darmanin. Raison numéro 2 : ce n’est pas un ami, c’est son meilleur ami, son double et pourtant son contraire. La politique est malmenée comme jamais, elle reste le lieu indépassable des passions humaines.
Reprenons. Nous sommes le samedi 11 octobre. La veille à 22 heures, Sébastien Lecornu a été renommé Premier ministre. Trois jours plus tôt, devant près de 7 millions de téléspectateurs, il a clamé que "[sa] mission était terminée". Juste avant, juste après, il a tout fait, et même un peu plus, pour être reconduit dans ses fonctions, dont il avait démissionné le lundi. Dans le secret d’un échange avec le président du Sénat Gérard Larcher, il concède qu’il ne demande qu’à rempiler. Le moine-soldat n’a pas envie de sortir des ordres un mois après y être entré. Ne pas s’y tromper : ce n’est pas parce qu’il est discret qu’il est du genre à s’effacer. "Si ça se trouve, dans trois semaines je suis ancien Premier ministre, c’est dans ma tête, ce truc", lâchait-il en arrivant. Il veut juste que ce truc reste une vue de l’esprit, pas une réalité.
A cet instant ce samedi, Gérald Darmanin est un ex. C’est son anniversaire mais ce n’est pas sa fête. Lui le voltigeur a déjà été chassé d’un gouvernement, par ce Michel Barnier d’un autre temps à qui il en a tenu fortement rigueur. La disparition n’est pas le genre de la...
-
26/11 - Antoine Vermorel-Marques : "Sans primaire allant du centre à LR, on ne battra personne en 2027"
Tout le monde phosphore. A dix huit mois de l’élection présidentielle, les ténors de la droite et du centre s’interrogent la tenue d’une primaire en vue de 2027. Son opportunité fait débat, tout comme son périmètre. Edouard Philippe n’en veut pas. Laurent Wauquiez souhaite la réserver à la droite et l’étendre à l’eurodéputée Reconquête Sarah Knafo. Gérald Darmanin veut qu’elle aille de "Gabriel Attal à Bruno Retailleau". Le député LR de la Loire Antoine Vermorel-Marques prône aussi une compétition ouverte de "Renaissance aux Républicains".
L'Express : Les candidatures de droite et du centre pullulent en vue de l’élection présidentielle. Comment Les Républicains doivent-ils choisir leur candidat pour 2027 ?
Antoine Vermorel-Marques : Avant de parler du "comment", parlons du "pourquoi". Veut-on un candidat pour faire de la figuration ou pour gagner ? Nous nous dirigeons aujourd’hui vers un second tour Bardella-Mélenchon, sorte de 21 avril 2002 à l’envers. Le seul moyen d’éviter ce péril est une candidature unique de la droite et du centre pour atteindre le seuil du second tour de l'élection présidentielle.
Pour avoir un seul candidat, il nous faut une primaire allant du centre aux Républicains, ce que Michel Barnier appelait le socle commun. Il n’y a pas d’autre outil pour gagner et éviter une dispersion des voix au premier tour. Nous jouons aujourd'hui aux petits chevaux avec nos partis politiques tandis que Jordan Bardella joue aux échecs. Cela sera échec et mat s'il se retrouve face à Jean-Luc Mélenchon.
Ce...
-
26/11 - Affaire Bygmalion : la Cour de cassation condamne définitivement Nicolas Sarkozy
La Cour de cassation a confirmé mercredi 26 novembre la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion, en faisant la deuxième condamnation pénale définitive au casier judiciaire de l'ex-chef de l'Etat après celle dans le dossier Bismuth, ou des écoutes.
La Cour ayant rejeté les moyens soulevés par le pourvoi, "le candidat, le directeur de sa campagne et les deux directeurs du parti politique qui soutenait le candidat sont donc définitivement condamnés", indique dans un communiqué la plus haute instance judiciaire de France, qui juge le respect du droit et non le fond des dossiers. Nicolas Sarkozy "prend acte" de sa condamnation définitive à un an de prison dont six mois ferme dans l'affaire Bygmalion, ont déclaré à l'AFP ses avocats Patrice Spinosi et Emmanuel Piwnica.
"Nicolas Sarkozy prend acte du rejet de son recours comme il l'a toujours fait des décisions rendues à son encontre. Alors qu'il a été constaté par la cour d'appel qu'il n'a jamais eu personnellement connaissance du dépassement des frais de sa campagne en 2012 du fait du détournement par la société Bygmalion, la Cour de cassation considère néanmoins que sa seule qualité de candidat suffit pour qu'il en soit pénalement responsable", a écrit la défense de l'ex-président dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Nous disposions pourtant d'un précédent favorable sur le sujet de l'Assemblée plénière de la Cour de cassation qui est la formation la plus solennelle de cette juridiction. La solution retenue contre Nicolas Sarkozy est donc...
-
26/11 - Russie : quand des selfies trahissent la localisation d’enfants enlevés en Ukraine
Depuis le début de la guerre en Ukraine, en février 2022, plusieurs dizaines de milliers de jeunes Ukrainiens ont été volés par la Russie, en violation complète du droit international. Chargé par le Département d’Etat américain d’étudier l’étendue du phénomène, le Humanitarian Research Lab (HRL), un laboratoire de l’université de Yale, estime leur nombre total à 36 000.
L’été dernier, L’Express consacrait une longue enquête au sujet, plusieurs personnalités signant alors un appel à l’opinion internationale dénonçant "une opération délibérée d’effacement de l’identité" de ces enfants déportés par la Russie.
A l’occasion d’un déplacement à Stockholm pour un séminaire au Parlement suédois consacré à ces rapts, lundi 24 novembre, le directeur du HRL est revenu auprès de l’AFP sur le travail de son laboratoire, confiant notamment avoir d’abord cru être face à une mission impossible : "Comment retrouver des enfants dissimulés et protégés par les services de sécurité russes ? Dans une affaire d’enlèvement où nous ne disposons que d’internet et d’images satellites ?".Des selfies pour se faire bien voir
Mais une erreur commise par les Russes a finalement facilité la tâche : des selfies de responsables locaux russes en compagnie d’enfants ukrainiens. "Les responsables locaux, cherchant à se faire bien voir du Kremlin, se prenaient en photo aux côtés des enfants dans les bus", explique Nathaniel Raymond. "Le plus 'drôle' dans cette histoire", relate-t-il, c’est qu’ils avaient oublié de désactiver les services de localisation sur leurs...
-
26/11 - "Voici ce que j’ai dit à Trump..." : l’intégralité de la conversation entre Steve Witkoff et un conseiller de Vladimir Poutine
L'affaire relance les accusations de collusion entre l'administration américaine et le Kremlin, au moment où les pourparlers de paix sur le conflit ukrainien se poursuivent. Steve Witkoff, émissaire spécial de Donald Trump, a donné des conseils à un conseiller de Vladimir Poutine sur la manière d'introduire auprès du président américain un plan de règlement du conflit en Ukraine, selon une conversation téléphonique révélée mardi 25 novembre par Bloomberg. "Cette histoire prouve une chose : l'émissaire spécial Witkoff parle à des responsables à la fois en Russie et en Ukraine presque chaque jour pour obtenir la paix, ce qui est exactement ce pour quoi le président Trump l'a nommé", a réagi le directeur de communication de la Maison-Blanche Steven Cheung, dans une déclaration transmise à l'AFP. Le président américain a lui aussi pris la défense de son émissaire spécial, qui doit rencontrer le président russe la semaine prochaine à Moscou. Tout en indiquant n'avoir pas entendu la conversation en question, Donald Trump a jugé qu'il s'agissait d'une technique de négociation "standard".
L'Express vous propose la retranscription de cet échange, daté du 14 octobre, entre l'ancien homme d'affaires américain et Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du président russe, dans lequel est évoqué un futur plan de règlement du conflit, inspiré de celui annoncé peu auparavant pour mettre fin à la guerre à Gaza. Nous analysons davantage le contexte de cette conversation dans cet article.
Steve Witkoff : Salut Iouri.
Iouri...
-
26/11 - Un emprunt forcé des plus fortunés : la nouvelle piste du PS pour mettre les riches à contribution
La rose met son grain de sel dans le budget. Plusieurs amendements socialistes au projet de loi de finances pour 2026, mis en avant par Les Echos, proposent d’instaurer un emprunt obligatoire à taux zéro, pour environ 20 000 des contribuables les plus aisés. "Ce n’est pas une taxe, ce n’est pas un impôt. C’est du patriotisme fiscal, certes obligatoire, mais qui ne va impacter qu’à la marge les plus grandes fortunes", a plaidé auprès de l’AFP le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, ravi de voir que cette proposition "interpelle" le gouvernement.
"C’est une contribution exceptionnelle, de l’argent frais qui rentre et qu’on n’ira pas emprunter sur les marchés à des taux élevés", a ajouté le sénateur PS du Nord, qui a peu d’espoirs de voir sa proposition adoptée au Sénat mais qui mise sur son retour par la suite dans la discussion parlementaire. La proposition pourrait rapporter entre 6 et 15 milliards d’euros selon les critères retenus, selon lui. Elle "concernerait 0,05 % des foyers fiscaux", a-t-il calculé.
Cette contribution obligatoire concernerait les contribuables déclarant plus d’un million d’euros de revenus imposables, ainsi que ceux dont le patrimoine net taxable dépasse 10 millions d’euros — soit environ 20 000 foyers. "C’est une proposition complètement nouvelle qui peut, lors du débat au Parlement, avoir une oreille attentive du gouvernement", espère Thierry Cozic, sénateur socialiste."Pas besoin" d’un emprunt "forcé"
Mais du côté de l’exécutif, les dents grincent. La France n’a aucun...
-
26/11 - Donald Trump voit MBS comme un Crésus moderne, par Bernard Haykel
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (MBS), a reçu, mardi 18 novembre, à Washington un accueil quasi officiel, avec une garde d’honneur montée et un survol de jets F-35 et F-15. Donald Trump l’a couvert d’éloges, l’a publiquement exonéré du meurtre du dissident Jamal Khashoggi et s’est félicité de la promesse de 1 000 milliards de dollars d’investissements saoudiens dans l’économie américaine. Cette visite a permis d’obtenir plusieurs résultats pour chacune des deux parties, certains symboliques, d’autres plus tangibles. Et si les Saoudiens semblent être sortis gagnants de cet échange, l’association étroite de MBS avec le président Trump pourrait, à terme, lui coûter cher auprès du Parti démocrate et d’une future administration démocrate.
Le prince héritier poursuivait trois objectifs. Le premier consistait à restaurer son statut aux États-Unis en tant que dirigeant international respecté et souverain incontesté du royaume. Ses rencontres avec Trump dans le bureau Ovale, lors d’un dîner officiel à la Maison-Blanche, puis avec les responsables du Congrès et du monde des affaires, des journalistes et des experts en politiques publiques, montrent qu’il a atteint ce but. Le respect et les honneurs accordés en tant que dirigeant de facto de l’Arabie saoudite ont flatté les sensibilités nationalistes saoudiennes : les Saoudiens ont éprouvé une grande fierté à voir leur pays et leur dirigeant ainsi célébrés.
Le deuxième objectif était la signature d’un accord de défense stratégique garantissant la...
-
26/11 - Une association humanitaire pour couverture : cette nouvelle affaire d’ingérence russe en France
Nouvelle affaire d’ingérence russe sur le sol français. Trois personnes ont été mises en examen et écrouées à Paris dans une enquête pour espionnage économique et propagande prorusse, après la découverte d’affiches en faveur de Moscou sur l’Arc de triomphe. L’un des suspects, Vyacheslav P., ressortissant russe de 40 ans, a été identifié grâce à la vidéosurveillance en train de les coller début septembre, a indiqué mardi 25 novembre le parquet, après des informations dévoilées par Le Parisien et le site spécialisé Intelligence Online.
Il aurait ensuite fait un compte rendu téléphonique à la fondatrice de l’association SOS Donbass, Anna Novikova, Franco-Russe de 40 ans, soupçonnée d’avoir sollicité des cadres d’entreprises françaises pour obtenir des informations économiques. Née en Sibérie, celle-ci était déjà surveillée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) depuis le début de l’année : le contre-espionnage avait relevé "des agissements susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation", déclenchant l’ouverture d’une enquête préliminaire. Un juge d’instruction a ensuite été désigné, en mars, enquêtant notamment pour "intelligence avec une puissance étrangère", un délit puni de 10 ans d’emprisonnement.
La troisième personne écrouée est un homme de 63 ans né en Seine-Saint-Denis, Vincent P, l’actuel président de l’association. Les trois suspects ont passé 96 heures en garde à vue, selon Le Parisien et...
-
26/11 - Face à Donald Trump, l’Europe doit avoir l’envie d’être unie, par Eric Chol
"quod donare mora nequit annua, dat brevis hora". Il advient en une heure ce qui n’arrive pas en une année. Ce pourrait être la nouvelle devise de Donald Trump qui, depuis son retour sur le trône de la Maison-Blanche, impose un rythme d’enfer à l’ensemble de la planète. Quand on le croit à fond, le président continue d’accélérer. Tant pis pour ceux qui peinent à suivre. Droits de douane, paix au Proche-Orient, volonté de mettre fin la guerre entre l’Ukraine et la Russie : son agenda ne désemplit pas. Les diplomates américains, eux, rasent les murs : le promoteur immobilier new-yorkais, préfère ses "envoyés spéciaux", Steve Witkoff et son gendre Jared Kushner.
Sidérés, les dirigeants européens se prennent claque sur claque. Ce fut en février la leçon de démocratie agressive de J.D. Vance, numéro deux des Etats-Unis, lors de la conférence de Munich. Puis la scène humiliante pour Volodymyr Zelensky dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche. Nouveau camouflet cet été, lorsque le président américain, entre deux parties de golf, convoque dans sa résidence écossaise Ursula von der Leyen et impose ses tarifs commerciaux à l’Europe. Sourire crispé de la présidente de la Commission de Bruxelles, que l’on voit lever le pouce de la victoire aux côtés d’un Donald Trump jubilant.
A peine remise, l’Europe assiste le 13 octobre, tel un spectateur désengagé, au sommet pour la paix à Gaza, organisé par le maître du monde à Charm el-Cheikh, en Égypte. Rebelote quand surgit le fameux plan en 28 points, concocté en secret par les...
-
26/11 - Service militaire obligatoire : en 1996, Jacques Chirac misait sur la fin de la menace venue de l’Est
Dans L’Express du 1er février 1996Les soldats de l’an 2000
Finie la conscription "fille de la Révolution et de l’esprit républicain", qui, bon an, mal an, depuis plus de deux siècles, concerne plus de 300 000 jeunes gens d’une classe d’âge ? Aux oubliettes le bon vieux service qui, déjà, en 1971, avait troqué son label de militaire contre celui de national ? Terminés pour les appelés le treillis et les classes ?
"Le service n’est plus tout à fait adapté, une réforme de cette vénérable institution s’impose", a tranché Jacques Chirac, le 25 janvier, en préconisant une extension des formes civiles dudit service, qui seraient ouvertes aux garçons et aux filles. "Des formes civiques", préfère Charles Millon, ministre de la Défense, qui, sur instructions pressantes du chef de l’Etat, accélère la cadence des travaux du comité stratégique mis en place en juillet 1995. A la mi-mars, un débat d’orientation se déroulera au Parlement, avant que soit déposée, en mai, une loi de programmation militaire tenant compte de cette volonté présidentielle.
"Le projet n’aura pas tous ses boutons de guêtre. Le service civique prendra du temps pour être organisé. D’autant que, sur un tel sujet, nous devons obtenir un consensus", précise un membre du cabinet chargé du dossier, Rue Saint-Dominique. Autrement dit : que les quelque 262 000 appelés du contingent actuellement sous les drapeaux ne se réjouissent pas trop vite : la quille n’est pas pour demain. La réforme du service pourrait prendre plusieurs années - certains disent un septennat -...
-
26/11 - La bienveillance, cette vertu dangereuse, par Julia de Funès
Il y a des mots qui, à force d’être répétés, perdent leur sens. La bienveillance en fait partie. On nous en sert à toutes les sauces : management bienveillant, communication bienveillante, entreprise bienveillante… Tout doit désormais être baigné de bienveillance. Mais à trop vouloir paraître bienveillant, on finit par ne plus l’être. Et c’est ce que j’appelle une vertu dangereuse, une vertu qui se retourne en son contraire. Une bonne intention qui chavire en écueil.
Car sous couvert de bienveillance, on n’ose bien souvent plus rien dire à son entourage ou ses collaborateurs, on n’ose plus les contredire, de peur de les offenser. La bienveillance devient alors de la complaisance : on préfère ménager les susceptibilités que chercher la vérité. On fait passer l’absence de jugement pour une forme de bonté, le refus de critiquer pour de la tolérance, le silence pour du respect. Mais rien n’est plus violent, au fond, que cette complaisance lâche qui confond la confrontation avec le conflit et le respect avec le non-dit.
Étymologiquement, bienveillance signifie "vouloir le bien". Vouloir le bien, ce n’est pas caresser l’autre dans le sens du poil : c’est estimer sa pensée, se confronter à lui, débattre, oser le questionner, pour aller toujours vers plus d’intelligence et de vérité. Or on sait bien que c’est en frottant les idées entre elles que jaillit la vérité. Une idée n’est pas vraie parce qu’elle est aimable, mais parce qu’elle résiste à la contradiction.
Mettre une pensée en contradiction, en difficulté, ce...
-
26/11 - Guerre en Ukraine : les troublantes conversations de Steve Witkoff avec la Russie
Le ton est chaleureux entre la Russie et les Etats-Unis, quitte à se dire quelques mots doux derrière le combiné. L’agence Bloomberg a révélé mardi 25 novembre deux conversations téléphoniques qui soulèvent de sérieux doutes sur la proximité entre l’émissaire de la Maison-Blanche, Steve Witkoff, et ses interlocuteurs russes. Au fil des échanges, entièrement retranscrits sur la base d’un enregistrement audio, ce proche de Donald Trump semble s’écarter de son rôle de médiateur : loin de chercher à rapprocher Moscou et Kiev, il adopte une posture largement favorable au Kremlin.
La première conversation téléphonique, le 14 octobre, est entre Steve Witkoff et le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, qui fut ambassadeur russe à Washington. Au bout du fil, Steve Witkoff ne se contente pas d’exposer une position américaine, mais il conseille son interlocuteur sur la manière d’aborder son patron. Steve Witkoff suggère ainsi au conseiller russe de programmer un appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine avant la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche, prévue le 17 octobre.
Il recommande même d’utiliser l’accord sur Gaza comme levier pour séduire Donald Trump, suggérant que Vladimir Poutine félicite son homologue américain pour ce qu’il a accompli au Proche-Orient. En effet, la veille de cet échange téléphonique, l’ex-magnat de l’immobilier savourait le succès de sa campagne pour mettre fin à la guerre dans l’enclave palestinienne. "La veille, il était devenu le...
-
26/11 - Poupées pédopornographiques : les plateformes AliExpress et Joom dans le viseur de l’Etat
L’Etat va saisir un juge civil contre les plateformes de commerce en ligne AliExpress et Joom pour ventes de "poupées pédopornographiques", a annoncé mercredi 26 novembre le ministre du Commerce Serge Papin sur TF1.
"Il va y avoir une plainte au judiciaire sur ces deux plateformes, de la part de l’Etat, puisqu’elles vendent des poupées pédopornographiques aussi", a-t-il annoncé lors de son interview, alors que Shein, qui proposait à la vente des poupées sexuelles à l’apparence enfantine, est déjà sous le coup de procédures judiciaires.
Techniquement, l’Etat va assigner AliExpress et Joom, a précisé le cabinet du ministre. C’est une plainte au civil. L’assignation en justice est l’acte qui permet de saisir officiellement un juge civil d’un différend entre deux parties. C’est bien plus qu’une simple formalité administrative : elle permet de notifier officiellement à une personne ou entité visée qu’une procédure judiciaire est engagée contre elle."Protéger les enfants"
"C’est un combat qui vise à protéger les consommateurs, qui vise aussi à protéger les enfants, les adolescents", a expliqué Serge Papin. Le ministre avait déjà annoncé mi-novembre le signalement à la justice par le gouvernement les plateformes AliExpress et Joom en même temps que eBay, Temu, Wish, pour la vente de produits illégaux. AliExpress avait assuré que "les annonces concernées (par le signalement) ont été retirées", après l’ouverture d’une enquête de justice début novembre.
La plateforme de commerce en ligne AliExpress est la propriété du géant...
-
26/11 - Cambriolage au Louvre : ce nouveau document embarrassant pour le musée
Voilà de quoi relancer les critiques sur la gestion du plus célèbre musée du monde. Un audit de sûreté faisait état dès 2018 du "point de vulnérabilité" que représentait le balcon du Louvre par lequel sont entrés les cambrioleurs pour dérober les bijoux lors du casse du 19 octobre, affirme un article du Monde publié mardi 25 novembre.
Contactée par l’AFP dans la soirée, la direction du musée parisien n’a pas donné suite dans l’immédiat. Mais elle a assuré au journal n’avoir eu connaissance de ce rapport qu’après le cambriolage, c’est-à-dire quatre ans après l’arrivée de Laurence des Cars à la tête de l’établissement.
Selon Le Monde, cet audit de sûreté réalisé en 2018 par le joaillier Van Cleef & Arpels pour le musée avait décrit avec précision la faille potentielle que représentait le balcon emprunté le 19 octobre et son accès possible par un monte-charge.
Ces détails correspondent au mode opératoire des malfaiteurs : grâce à une nacelle, ils sont parvenus à se hisser jusqu’au balcon de la galerie d’Apollon, puis ont brisé la fenêtre à l’aide d’une disqueuse pour ensuite dérober huit joyaux de la Couronne de France. Le butin, estimé à 88 millions d’euros, reste à ce jour introuvable. @lexpress
💎 Le spectaculaire casse du Louvre, le 19 octobre, met en lumière un autre aspect du marché noir de l'art : le recel. Comment les braqueurs vont-ils pouvoir revendre leur butin ? L’Express passe trois scénarios en revue avec Philippe Hansen, spécialiste en droit du marché de l'art. 🔗 Lien en bio...
-
26/11 - Finances publiques : les sombres prophéties de Raymond Soubie
Conseiller de Jacques Chirac et de Raymond Barre à Matignon, puis de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Raymond Soubie arpente depuis plus d'un demi-siècle le maquis des questions sociales. A 85 ans, l’éminence grise de la droite a tout vu, lu et entendu. Sur le financement des retraites, du chômage, de l’Assurance-maladie. Cette tuyauterie complexe qui alimente, bon an, mal an, notre Etat-providence. Les 21 et 22 novembre derniers, les Rencontres Capitales, organisées par son groupe de presse AEF, ont réuni un parterre de patrons, d'experts et de chercheurs pour explorer ce qui nous relie encore en France. Pas la politique, à l’évidence. En recevant L’Express dans ses bureaux d’Alixio, le cabinet de conseil en ressources humaines qu’il a fondé et préside toujours, le grand officier de la Légion d’honneur n’affiche pas la sérénité des vieilles troupes sur le sujet n° 1 du moment : le budget.
Dans l’excellent livre de Nicolas Dufourcq, La Dette sociale de la France, 1974-2024, paru récemment chez Odile Jacob, il se disait "pessimiste et désemparé" devant la médiocrité du débat autour de l’endettement record du pays - 3 500 milliards d’euros –, constitué pour plus de la moitié par des prestations sociales financées depuis quarante ans à crédit. Son entrevue avec le directeur général de Bpifrance s’était tenue fin avril. François Bayrou, seul contre tous, tentait à l’époque d’alerter le pays sur "l’urgence vitale" de maîtriser nos dépenses publiques.
Six mois plus tard, changement de décor...
-
26/11 - Le Kremlin évoque un "processus sérieux" en cours pour mettre fin à la guerre en Ukraine
A en croire le président américain Donald Trump, il ne reste que "quelques points de désaccord" à régler : l’activité diplomatique s’est accélérée, mardi 25 novembre, pour trouver une issue à la guerre en Ukraine, alors que les frappes russes se poursuivent sans répit. L’émissaire spécial américain Steve Witkoff doit se rendre à Moscou "la semaine prochaine" pour discuter avec le président russe Vladimir Poutine, a dit le président américain. Ce dernier a aussi indiqué qu’il espérait pour sa part rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président russe, mais "seulement quand l’accord pour terminer cette guerre sera conclu ou aura atteint les phases finales" de discussion. Le secrétaire à l’Armée de terre américain Dan Driscoll, après avoir mené des discussions avec les Russes à Abou Dhabi, va de son côté se réunir avec les Ukrainiens.
Les infos à retenir
⇒ Steve Witkoff rencontrera Vladimir Poutine à Moscou la semaine prochaine, dit Donald Trump
⇒ Le Kremlin juge "inutiles" les efforts des Européens pour jouer un rôle dans les négociations
⇒ L'Europe soutiendra l'Ukraine sans relâche jusqu'à la paix, promet Ursula von der LeyenLe Kremlin évoque un "processus sérieux" en cours pour mettre fin à la guerre en Ukraine
Le Kremlin a qualifié mercredi de "processus sérieux" les efforts diplomatiques en cours autour du plan américain pour mettre fin à la guerre en Ukraine, avant une visite prévue la semaine prochaine à Moscou de l'émissaire américain.
"Le processus est en cours. Il s'agit d'un processus...
-
26/11 - Le cinéma français est-il prisonnier de ses clichés sociaux ?
Le personnage de l’écrivain est au cinéma français ce que Paris est au cinéma américain, d’abord une succession de clichés. Dans A Pied d’œuvre de Valérie Donzelli, Paul Marquet (Bastien Bouillon) a d’abord connu un certain succès avec ses premiers romans autobiographiques. Le jeune photographe a décidé de vendre ses appareils pour se lancer dans l’écriture. Et le public avait marché. Mais quand le film commence, c’est la débâcle : sa femme le quitte, emmenant avec elle ses deux enfants. Son "éditrice Gallimard" (Virginie Ledoyen) lui refuse son dernier manuscrit. Fauché, il doit quitter son bel appartement pour un entresol de 20 mètres carrés avec vue imprenable sur les chaussures des passants et les déjections canines.
Il lui faut aussi trouver du boulot sur un site d’enchères esclavagiste où celui qui offre ses services à plus bas prix remporte le job : tondre une pelouse avec un sécateur, démonter une mezzanine d’une demi-tonne, déboucher les gogues à la petite cuiller, et finir en taxi de nuit, clandestin. Imaginez comment ça va finir et vous avez gagné : toujours pareil, dans tous les films dont le héros est un écrivain : par la séance de dédicaces. Et moi, le happy end me fait chialer, parce que, forcément, malgré ou grâce aux lieux communs, j’ai fini par m’identifier à cet écrivain français autobiographique qui a tant souffert de l’incompréhension de ses proches.
Le film de Donzelli est adapté du sixième et dernier roman de Franck Courtès, A pied d’œuvre, paru chez Gallimard en 2023, un an avant que...
-
26/11 - France-Algérie : des petits arrangements entre espions dans les années 1980 et 1990
Depuis l’été dernier, les relations entre la France et l’Algérie se dégradent de jour en jour. Derniers événements en date : les condamnations du journaliste français Christophe Gleizes et de l’écrivain Boualem Sansal à respectivement sept et cinq ans de prison. Et comme souvent dans ces moments de tensions, on essaye de regarder en arrière pour tenter de mieux comprendre l’actualité. A L’Express, trois journalistes se sont penchés sur la relation ambivalente entre ces deux pays. Mais ils se sont intéressés à une histoire un peu particulière : celle des batailles d’espionnage.
Pour leur enquête, ils ont rassemblé de très nombreux documents dans des dossiers, classés par ordre chronologique. Des photos d’espions infiltrés, des preuves écrites de kidnappings, des archives sur des assassinats cachés… ces dossiers contiennent tous les éléments pour faire le récit des guerres secrètes franco-algériennes.
Les premières archives présentes dans notre dossier du jour ne concernent ni l’Algérie, ni la France, mais l’Iran. Et elles datent de 1978. Cette année-là, le pays est parcouru par des grèves massives et des manifestations quotidiennes de plus en plus violentes. Cette révolution oblige le Shah d’Iran, Mohammad Reza Pahlavi, à l’exil.
L’ayatollah Khomeiny, qui a orchestré ces événements depuis la France, retourne dans son pays, où il est accueilli en héros. L’Iran se transforme alors radicalement pour devenir un régime islamiste. Un tournant majeur pour la région, mais aussi pour le monde.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA...
-
26/11 - Les conseils d’un ministre suédois à la France : "Si l’on taxe trop la réussite, les entrepreneurs réinvestissent moins"
Un pays où 70 % des particuliers logent leur épargne dans des fonds d’investissement méritait bien un ministre des Marchés de capitaux. Ces placements constituent l'ossature du robuste écosystème financier suédois, qui a vu naître Spotify, Klarna et tant d’autres. Sur les dix dernières années, Stockholm a compté plus d’introductions en Bourse que la France, l’Allemagne et l’Espagne réunies.
A l'heure où l'Europe cherche à mobiliser l'épargne privée pour financer ses investissements, la prouesse suédoise a été saluée par Mario Draghi dans son rapport phare de 2024. Car loin d'être vilipendés par l'opinion publique, les marchés financiers sont un motif de fierté. Pour le ministre Niklas Wykman, ils jouent même un rôle de cohésion sociale : ils sont ouverts à tous les Suédois, peu importe leur profession ou leur statut social. Interrogé par L’Express, il détaille les rouages du fameux "modèle suédois" et explique comment le pays a bâti un système économique fondé sur la responsabilité individuelle. Une source d'inspiration.
L’Express : En matière d'éducation financière, la Suède fait partie des meilleurs élèves. Comment le pays est-il parvenu à ce résultat et comment vous assurez-vous que les citoyens sont bien informés ?
Niklas Wykman : Bien sûr, il est essentiel de disposer d’un bon système scolaire, avec un enseignement solide en mathématiques et en économie. Mais l’apprentissage financier repose avant tout sur le learning by doing - la mise en pratique. Certains de nos compatriotes sont spontanément passionnés par les...
-
25/11 - Budget de la Sécu : le Sénat s’oppose à la suspension de la réforme des retraites
Le Sénat s'est opposé massivement, mardi soir, à la suspension de la réforme des retraites dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, marquant son désaccord avec la concession majeure du Premier ministre, Sébastien Lecornu, en direction des socialistes.
Par 190 voix contre 108, la chambre haute, dominée par la droite, a refusé ce décalage à janvier 2028 de la réforme "Borne" portant l'âge légal de départ à 64 ans.
La mesure pourra être rétablie par l'Assemblée nationale par la suite, mais l'opposition du Sénat risque d'acter l'absence de compromis possible entre les deux chambres du Parlement sur le projet de loi de financement de la Sécu, à la veille d'une commission mixte paritaire (CMP) entre députés et sénateurs, qui devrait se solder par un échec.300 millions en 2026
"La suspension de la réforme des retraites, c'est le tribut payé par le gouvernement à la gauche pour durer", a martelé le président des Républicains, Bruno Retailleau, redevenu sénateur, refusant de "reporter sur les générations futures le fardeau de l'endettement". La sénatrice LR Pascale Gruny a qualifié cette mesure de "poudre de Perlimpinpin", craignant qu'elle ne vienne "sacrifier la jeunesse" pour "sauver le gouvernement".
Le coût total de la mesure est de 300 millions en 2026 et 1,9 milliard en 2027, en incluant les carrières longues au dispositif de suspension de la réforme Borne.
Au cours de débats fermes mais globalement respectueux, la gauche a multiplié les invectives en direction de la droite et des centristes, leur...
-
25/11 - Les Etats-Unis désignent le "Cartel des Soleils" comme "organisation terroriste"… alors qu’il n’existe pas vraiment
Quiconque parviendra à arrêter le président vénézuélien, Nicolas Maduro, sera récompensé de 50 millions de dollars. C’est du moins la promesse folle de l’administration de Donald Trump, qui accuse le dirigeant latino-américain d’être à la tête d’un réseau de narcotrafic, le "Cartel des Soleils", officiellement classé "organisation terroriste étrangère" ce lundi 24 novembre par les Etats-Unis.
"Le Venezuela rejette de manière catégorique, ferme et absolue le nouveau et ridicule mensonge du Secrétaire du Département d'Etat, Marco Rubio", a aussitôt réagi Caracas dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, qui dénonce un prétexte pour "justifier une intervention illégitime et illégale contre le Venezuela".
L’existence de ce "cartel" est de fait contredite par de nombreux spécialistes des questions criminelles et de stupéfiants en Amérique latine. Ce nom, qui évoque les épaulettes des généraux vénézuéliens ornées d’un soleil doré dont le nombre augmente à mesure que le rang s’élève, est apparu dans la presse en 1993, six ans avant l’arrivée au pouvoir de l’ex-président Hugo Chavez, dans une affaire impliquant deux généraux visés par une enquête pour trafic de drogue. "L’expression "Cartel des Soleils" a été inventée par des journalistes vénézuéliens. [Mais] cette organisation n’existe pas", a déclaré auprès du New York Times Phil Gunson, analyste principal à l’International Crisis Group, qui vit au Venezuela.Une corruption étatique
Voilà pourquoi, ni l’Evaluation nationale annuelle des menaces liées à la drogue de...
-
25/11 - Budget de la Sécu : le Sénat rétablit le gel des retraites en 2026, sauf pour les petites pensions
Le Sénat a rétabli mardi 25 novembre le gel des pensions de retraite dans le budget de la Sécurité sociale pour 2026, sauf pour celles inférieures à 1 400 euros par mois qui resteront indexées sur l'inflation. Cette mesure, que l'Assemblée nationale avait supprimée, a fait l'objet d'un avis de "sagesse" du gouvernement (ni pour ni contre), le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, la soutenant "dans son principe". Ce vote est encore loin d'être définitif car le budget de la Sécu va revenir dans les prochains jours sur le bureau des députés.
La chambre haute s'apprête également à s'opposer à la suspension de la réforme des retraites, concession phare du gouvernement aux socialistes sur laquelle un vote est prévu mardi soir.
Outre le gel des pensions, les sénateurs ont également rétabli le gel des prestations sociales (allocations familiales, RSA...), à l'exception de l'allocation aux adultes handicapés (AAH). Ces mesures, décriées par la gauche, correspondent en quelque sorte à la mise en place du principe de "l'année blanche". Son avantage : elle permet des économies majeures dans un contexte de dérapage budgétaire. Son inconvénient : elle est très impopulaire au sein des oppositions, qui s'y sont d'ailleurs massivement opposées lors de l'examen du texte à l'Assemblée nationale."L'effort de tous les Français est attendu"
Le gel total des retraites et des prestations sociales, proposé initialement par le gouvernement, rapporterait 3,6 milliards d'euros en 2026, selon l'exécutif. La version votée au Sénat...
-
25/11 - Cancer, les vrais progrès de la science : "La frontière de la guérison a bougé"
On dit de Valérie, 56 ans, qu’elle a "bonne mine". Qu’elle n’a pas l’air "malade". Peut-être est-ce dû à cet infatigable entrain, elle qui a toujours eu une énergie "débordante" et mille projets à la fois, cadre dans l’assurance et élue d’une petite commune du sud de la région parisienne. Difficile de deviner qu’elle a frôlé la mort, et qu’elle se bat encore pour la tenir à distance. Il y a cinq ans, les médecins lui ont diagnostiqué une tumeur maligne. Apprendre que l’on a un "adénocarcinome pulmonaire de stade 4", cela met un coup, mais moins que les mots qui viennent juste après, ceux qui disent que guérir est impossible, et qu’il faut désormais voir le futur comme un goutte-à-goutte, jour après jour plutôt qu’années après années.
Voilà à peine une décennie, Valérie n’aurait pas tenu un an. Grâce aux avancées de la science, elle a déjoué ce pronostic, et continue de sortir, de dîner avec des amis, de voyager même. Une vie normale ou presque, hormis cette grande fatigue qui l’empêche de travailler, et ce souffle dans la voix, qui rappelle que les exploits d’un jour, dans la lutte contre le cancer, peuvent à tout moment s’estomper. Comme beaucoup de patients, Valérie s’est mise à lire tout ce qu’elle pouvait sur le cancer. Quand la presse généraliste ne suffisait plus, elle s’est plongée dans les articles scientifiques. Des études loin de dépeindre un tableau totalement noir.
Le "crabe", pourtant, continue de faire peur : il reste la principale source d’inquiétude en matière de santé pour 80 % des Français, selon un...
-
25/11 - Le vieillissement des populations est une "bombe à retardement" pour la croissance, selon la BERD
C’est une situation qui pourrait avoir des répercussions délétères sur le plan économique et social. D’après un rapport de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) publié mardi 25 novembre, la baisse de la proportion des personnes en âge de travailler, déjà en cours dans certains pays, devrait réduire la croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) par habitant de près de 0,4 point de pourcentage par an en moyenne, entre 2024 et 2050, dans les économies d’Europe émergente.
"Aujourd’hui déjà, la démographie érode la croissance du niveau de vie, et elle constituera un frein à la croissance du PIB à l’avenir", a averti à Reuters Beata Javorcik, économiste en chef de la BERD. Selon cette spécialiste, les pays post-communistes "vieillissent avant de s’enrichir", l’âge médian atteignant 37 ans alors que le PIB par habitant moyen s’élève à 10 000 dollars, contre 40 000 dollars quand l’âge médian était à ce niveau dans les économies avancées des années 1990.Une baisse de la natalité
Le rapport met en lumière divers facteurs expliquant la baisse du taux de natalité, allant de l’évolution des normes sociales à la diminution des revenus professionnels des femmes à la suite de la naissance d’un enfant. Toutefois, si la quasi-totalité des pays membres de la BERD ont mis en place des mesures incitatives pour stimuler la natalité, Beata Javorcik indique qu’elles n’ont produit aucun changement significatif et durable. "De nombreux pays de la BERD (Europe centrale et orientale, Asie centrale,...
-
25/11 - Bruxelles valide les efforts de la France pour réduire son déficit, malgré des doutes pour 2026
La Commission européenne a estimé mardi 25 novembre que la France respectait les engagements qu'elle avait pris pour réduire son déficit public colossal, tout en notant l'"incertitude considérable" entourant le projet de budget pour 2026. Dans son avis sur les perspectives budgétaires des 27 Etats membres, présenté devant le Parlement européen, la Commission a souligné que le projet de budget du gouvernement Lecornu était "conforme" aux recommandations émises dans le cadre de la procédure de déficit excessif lancée en juillet 2024 contre la France.
La Commission a donné jusqu'en 2029 à Paris pour redresser la barre et ramener son déficit en dessous de 3 % du PIB, la limite prévue par le Pacte de stabilité européen.Une "incertitude considérable"
Dans son avis, Bruxelles note que selon ses propres prévisions publiées mi-novembre, le déficit public français devrait redescendre à 4,9 % du PIB l'an prochain contre 5,5% cette année, des niveaux très proches des prévisions du gouvernement, qui table sur un déficit de 4,7 % en 2026 après 5,4 % en 2025. "Cependant, cette évaluation est entourée d'une incertitude considérable, vu les discussions parlementaires toujours en cours", prévient l'exécutif européen.
La France n'est pas le seul pays membre sous le coup d'une procédure pour déficit excessif : c'est le cas aussi de l'Autriche, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie, et la Commission a annoncé en outre vouloir placer sous cette procédure un dixième Etat, la Finlande....
-
25/11 - Andrius Kubilius sur la menace russe : "Il faut prendre au sérieux les alertes de nos services de renseignement"
Quand on est né à Vilnius et que l’on a un voisin qui s’appelle la Russie, on connaît le sens du mot menace. Depuis septembre 2024, Andrius Kubilius occupe le poste de Commissaire européen à la défense. Un poste créé sur mesure pour cet ancien Premier ministre de Lituanie, qui ferraille sans relâche pour que l’Union européenne prenne réellement conscience de la menace qui pèse sur elle. Invité au colloque Europe de L’Express, qui s’est tenu à Strasbourg le 24 novembre, il nous livre ses réflexions sur le plan de paix de Donald Trump et sur la Russie d’après-Poutine. Verbatim.Un plan de paix européen
"Nous passons notre temps à discuter des plans de paix américains, mais il serait beaucoup plus intéressant que nous, Européens, élaborions notre propre plan avec les Ukrainiens, puis que nous en discutions avec nos partenaires, à Washington, pour aboutir à un document final. Il est crucial que celui-ci empêche des agressions futures contre l’Ukraine et l’Europe. Or, certaines dispositions inscrites dans le plan initial américain auraient incité Poutine à des attaques futures contre l’Ukraine et l’Europe.
Il est par exemple inacceptable de diminuer les capacités de l’armée ukrainienne ou de décréter que l’Ukraine ne fera jamais partie de l’Otan. Pourquoi Vladimir Poutine demande-t-il ça ? Deux possibilités : soit il craint que l’Otan utilise le territoire ukrainien pour attaquer la Russie, ce qui est, de mon point de vue, complètement absurde. L’Otan est une alliance de défense qui ne planifie jamais d’opération...
-
25/11 - "Quel est l’intérêt d’être à 27 si c’est pour avoir le poids du Luxembourg ?" : les indiscrétions du colloque européen de L’Express
Strasbourg, sans doute la seule ville de France où la gare vous accueille sur l’air de l’Ode à la joie, l’hymne européen signé Beethoven. Ce 24 novembre, L’Express a investi la "capitale de l’Europe" pour un colloque exceptionnel consacré à l’avenir de notre continent et à ses défis, réunissant des personnalités de premier plan dans tous les domaines.
Devant nos lecteurs strasbourgeois, ces voix européennes ont sonné l’alerte face aux menaces extérieures, alors qu’à Genève nos diplomates tentent de sauver l’Ukraine des méandres du plan Trump. Elles nous ont aussi fourni de nombreux motifs d’espoir, soulignant les réelles forces qui font avancer notre continent. "Ecouter de tels intervenants, c’est comme déguster de la mousseline, à la fois léger et très nourrissant", nous confieront des lecteurs ravis à la fin de l’événement.Giuliano da Empoli et Ursula von der Leyen, "Première ministre du Luxembourg"
Pour ouvrir notre colloque Ici c’est l’Europe, L’Express a fait appel à l’écrivain préféré de nos dirigeants, celui dont les livres s’empilent sur les tables de chevet d’Emmanuel Macron ou de Mette Frederiksen. Lui-même se définit comme "moitié suisse, moitié italien et moitié français" : à l’évidence, Giuliano da Empoli maîtrise davantage les coulisses du pouvoir que les mathématiques. Sur scène, l’auteur du Mage du Kremlin (800 000 exemplaires vendus chez Gallimard) observe avec son œil malicieux l’état d’esprit des Européens depuis un an : "le second mandat de Donald Trump nous fait passer du scandale à la sidération. Au...
-
25/11 - Octave Klaba, patron d’OVHcloud : "L’IA déterminera quelle partie du monde va dominer l’autre pendant des décennies"
Jamais les data centers n’avaient semblé aussi sexy. Depuis que les Américains dépensent des centaines de milliards de dollars pour en couvrir leur pays et mener la course à l’IA, ces grands entrepôts remplis de serveurs sont la nouvelle passion des investisseurs. OVHcloud, le premier fournisseur européen, ne bénéficie guère de cette euphorie boursière : depuis son introduction en Bourse en 2021, son cours a baissé de plus de 50 %. Le groupe fondé par le franco-polonais Octave Klaba affronte, il est vrai, une concurrence de taille : celle des trois géants américains, Amazon, Microsoft et Alphabet, qui ont avalé les trois quarts du marché du cloud européen.
Octave Klaba l’assure, grâce aux investissements de ces dernières années, OVH possède désormais un catalogue assez solide pour répondre aux besoins de tous les types de clients, et dispose de technologies de pointe pour profiter des vagues de l’IA et du quantique. Des arguments qui résonnent à l’heure où les Européens se rendent compte du danger de leur dépendance aux technologies américaines. Entretien.
L’Express : Président du conseil d’administration d’OVHcloud, vous avez récemment remis votre casquette de DG. Pour quelles raisons ?
Octave Klaba : Notre croissance a diminué de manière inattendue, un peu trop brutalement selon nous. Deux raisons à cela. D’abord, lorsque nous nous sommes cotés en Bourse en 2021, nous avions un plan stratégique sur cinq ans que nous n’avons pas suffisamment fait évoluer par la suite. C’est nécessaire dans un secteur qui se...
-
25/11 - Réservistes mobilisés et coupures internet : comment la Russie tente de lutter contre les drones ukrainiens
C’est un décret passé relativement inaperçu, mais qui a changé la donne dans la stratégie déployée par la Russie pour faire face aux drones ukrainiens. Le 4 novembre dernier, Vladimir Poutine a autorisé le déploiement de réservistes afin de renforcer la protection d’infrastructures stratégiques comme les raffineries de pétrole, régulièrement visées par des frappes destinées à tarir la rente d’hydrocarbures finançant l’effort de guerre du Kremlin.
Cette mesure, qui permet à la Russie de mobiliser environ deux millions de personnes selon les parlementaires, évite une annonce officielle, et d’éventuelles résistances : à l’automne 2022, le Kremlin avait dû se résoudre à une mobilisation partielle devant la résistance farouche des Ukrainiens, poussant des milliers de jeunes hommes à fuir le pays. Ces réservistes, qui suivent un entraînement militaire annuel et perçoivent une modeste indemnité mensuelle, ont jusqu’à présent été exemptés de combats en Ukraine, sauf s’ils se sont portés volontaires.
Si les autorités russes ont déjà déployé un dense réseau de systèmes de défense aérienne autour de la résidence de Vladimir Poutine à Valdaï, ainsi qu’autour du quartier huppé de Roublevka, où résident de nombreuses personnalités politiques, elles peinent encore à assurer une protection adéquate des centaines de raffineries de pétrole disséminées à travers le pays, ainsi que des autres installations industrielles liées au conflit. Résultat : avec ces frappes ukrainiennes, les automobilistes sont désormais confrontés à des pénuries d’essence...
-
25/11 - "Refonder l’éducation au cinéma et à l’image" : le gouvernement annonce un plan de 15 mesures
Le gouvernement a annoncé mardi 25 novembre un plan de 15 mesures afin de "refonder l'éducation au cinéma et à l'image", promettant notamment de "multiplier" les classes à horaires aménagées spécialité cinéma et de doubler le nombre d'élèves qui bénéficient du dispositif "Ma classe au cinéma".
"La cible, c'est bien de permettre à nos élèves de s'éloigner du petit écran et de développer leur esprit critique en passant au grand", a rappelé le ministre de l'Education nationale Edouard Geffray lors d'un déplacement dans un cinéma puis un lycée de Créteil, déplorant que les jeunes soient "bombardés de contenus" sur smartphone "dont la médiocrité n'est pas à démontrer". "Nous allons faire entrer nos dispositifs dans une nouvelle ère", a affirmé lors de ce déplacement la ministre de la Culture Rachida Dati, qui promet par ailleurs que "dès 2026, 8 millions d'euros de moyens nouveaux seront engagés par le ministère de la Culture et le Centre national du cinéma et l'image animée" (CNC).Création d'un diplôme interuniversitaire d'éducation au cinéma
Parmi les 15 mesures, les ministres souhaitent notamment "qu'un élève sur trois, d'ici deux ans" bénéficie du dispositif "Ma classe au cinéma", a indiqué Edouard Geffray. Lancé à la fin des années 1980, il permet aux élèves d'aller au moins trois fois par an au cinéma avec leur classe. Deux millions d'élèves en bénéficient actuellement, grâce à un prix du billet préférentiel. Les ministres entendent arriver à 4 millions d'élèves.
Le gouvernement veut également "multiplier" les classes à...
-
25/11 - La Chine profite des sanctions contre la Russie pour lui vendre au prix fort ses fournitures de guerre
Les exportateurs chinois ont nettement augmenté les prix des biens essentiels qu’ils vendent au secteur militaro-industriel russe, profitant de la dépendance accrue du Kremlin face aux sanctions occidentales. C’est la conclusion d’une étude récente de l’Institut des économies émergentes de la Banque de Finlande (Bofit), citée notamment par le Financial Times.
Selon celle-ci, les prix des produits soumis au contrôle des exportations expédiés depuis la Chine vers la Russie ont augmenté de 87 % en moyenne entre 2021 et 2024. À titre de comparaison, le prix de produits similaires expédiés ailleurs n’a augmenté que de 9 % sur la même période.
Par conséquent, ces hausses de prix restreindraient la capacité de Moscou à acquérir des technologies sensibles, alors même que la Russie parvient à contourner une partie des sanctions en s’appuyant sur des fournisseurs chinois. Un haut responsable occidental chargé des sanctions a confirmé cette dynamique au Financial Times. Il estime que le fait que des entreprises chinoises "exploitent" les acheteurs russes peut être considéré comme "un résultat plutôt positif". Selon lui, "augmenter le prix d’un bien de 80 % revient à presque diviser par deux ce que les clients peuvent réellement acheter"."Parfois il s’agit tout simplement de vol"
Alors que les échanges bilatéraux entre les deux pays sont passés de 146,9 milliards de dollars en 2021 à un niveau record de 254 milliards de dollars en 2024, le Bofit indique que cette hausse est principalement due à l’augmentation des prix...
-
25/11 - Pas de voile ni de jeûne avant 16 ans : ce que proposent les sénateurs LR contre l’islamisme
Interdiction du voile et du jeûne avant 16 ans, lutte contre les mariages "forcés", laïcité dans le sport… Les sénateurs Les Républicains (LR) ont proposé une panoplie de mesures pour combattre "l’entrisme islamiste", dans un rapport consulté par l’AFP ce mardi 25 novembre.
Vingt-neuf sénateurs du groupe LR, sous la houlette de la sénatrice du Val-d’Oise Jacqueline Eustache Brinio, font plusieurs dizaines de propositions réparties en 17 chapitres, dans le but de "converger vers la nécessité d’un réarmement républicain global face à l’offensive islamiste".
Le rapport, révélé par Le Figaro et dont l’AFP a obtenu copie, reprend nombre de mesures phares de la droite, comme l’interdiction du port du voile pour les accompagnatrices de sorties scolaires, ou pour les mineures de moins de 16 ans. Une proposition proche de celle du chef des députés LR Laurent Wauquiez, qui avait déposé lundi une proposition de loi pour interdire le port du voile aux fillettes dans l’espace public, un texte dont la constitutionnalité est mise en doute par des juristes.Lutte contre les mariages "forcés"
Se fondant "sur une approche de protection de l’enfance", le rapport des sénateurs LR propose par ailleurs l’interdiction du jeûne...
-
25/11 - Transparence des salaires : ce cauchemar qui se profile pour les DRH
Les salariés français sont paradoxaux, surtout en matière d’argent. Alors qu’ils ne supportent pas de dire combien ils gagnent, ils spéculent sans cesse sur les salaires de leurs collègues, des chefs, des nouveaux arrivants. Bientôt, ils ne pourront plus pratiquer leur sport national favori car la directive européenne sur la transparence salariale adoptée le 10 mai 2023 doit être impérativement transposée dans le droit français avant le 7 juin 2026. Elle impose aux entreprises d’au moins 50 salariés de nouvelles obligations en matière de transparence salariale, afin de garantir l’égalité de rémunération, notamment entre femmes et hommes, mais aussi entre les salariés d’une même catégorie.
Même si personne n’aura le droit de demander des informations sur le salaire de ses collègues, l’employeur devra mettre à la disposition du personnel les critères utilisés pour déterminer la rémunération, les niveaux de salaire et leur progression. Une révolution ? Claude Calmon, fondateur de Calmon Partenaires Group, plateforme de services dédiée au secteur de l’investissement, nuance : "Cela fait déjà dix ans que ça existe. Pour les centaines de milliers de personnes qui travaillent dans les entités financières déjà structurées comme les fonds d’investissement, il y a déjà des grilles de salaire".
Des fourchettes connues, un peu comme dans la fonction publique, même si ces deux univers sont aux antipodes l’un de l’autre. "Il ne faut pas se leurrer, les salariés se parlent et sont parfaitement au courant des rémunérations. Ils se...
-
25/11 - Antisémitisme à l’université : ce sondage qui fait des vagues
Depuis le 18 novembre, la communauté universitaire est invitée à répondre à un sondage sur l’antisémitisme, à l’initiative du ministère de l’Enseignement supérieur. Officiellement, cette enquête doit permettre de "quantifier le phénomène" dans les universités et organismes de recherche. Mais sa diffusion provoque de vives réactions, au point de tendre un peu plus un milieu déjà fragilisé. Lundi 24 novembre, selon Le Monde, l’association France Université a adressé un courrier au ministère pour lui signaler "un certain nombre de problèmes dans la conception et les questions posées", annonçant qu’elle ne cautionnerait pas le sondage, un document de 44 pages réalisé par l’Ifop.
Largement relayé sur les réseaux sociaux, un courrier daté du 18 novembre et adressé aux chefs d’établissements les incite à diffuser aux enseignants et personnels administratifs un lien vers le questionnaire. Or certaines questions ont suscité l’inquiétude, "y compris auprès des responsables administratifs et juridiques", selon France Universités, notamment sur le respect du RGPD et la "neutralité de l’État".
Les personnes sollicitées doivent se prononcer sur le conflit israélo-palestinien, indiquer leur âge, fonction, région, mais aussi leur religion éventuelle ou leur proximité avec un parti politique. Confiée au Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po, cette étude consacrée à "l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur et la recherche", repose sur deux enquêtes, l’une menée auprès des étudiants, l’autre auprès des...
-
25/11 - Narcotrafic : un tsunami européen
-
25/11 - Ces trois jours où Donald Trump a fait vaciller le multilatéralisme
S’il n’est pas complètement mort, le multilatéralisme est KO debout, sous les coups des Américains, en cette fin novembre. Tout un symbole : après avoir frappé un bloc de bois pour clôturer le G20 qui se tenait dans son pays, le président sud-africain a transmis le 23 novembre son marteau à une chaise vide. Et pour cause : ni Donald Trump, qui boycottait ce sommet, ni aucun responsable américain n’étaient présents pour le traditionnel passage de relais à l’hôte du prochain rendez-vous, en 2026 : à savoir les Etats-Unis, qui comptent l'organiser dans un complexe de golf appartenant à la famille Trump...
"Le G20 arrive peut-être à la fin d’un cycle", a euphémisé sur place Emmanuel Macron, notant que cette instance "avait beaucoup de mal" à régler "les grandes crises internationales". De fait, si cette réunion, séchée par plusieurs autres dirigeants et minée par les rivalités politiques, s'est conclue par une déclaration commune, celle-ci se contente d’appeler à "une paix juste, globale et durable, au Soudan, en République démocratique du Congo, dans les territoires palestiniens occupés et en Ukraine".
L'Ukraine, évoquée au détour d'une phrase. Alors qu'au cours du même week-end, les dirigeants européens présents à Johannesburg s'étaient réunis en catastrophe pour discuter du "plan de paix" en 28 points présenté par les Américains aux Ukrainiens, qui reprenait la plupart des revendications du Kremlin, et équivalait à une capitulation pour Kiev.
Pour compléter ce triste tableau, à 8 600 kilomètres de là, au Brésil, où...
-
25/11 - Budget 2026 : surtaxe sur les entreprises, petits colis… Le Sénat imprime sa marque sur le texte
Refus de la surtaxe sur les entreprises, gestes envers les collectivités locales… La droite sénatoriale a revu, lundi 24 novembre, la partie "recettes" du budget de l’État en y introduisant plusieurs économies. Repartant du texte initial du gouvernement — la copie des députés ayant été rejetée à l’Assemblée — les sénateurs ont parcouru la première partie du projet de loi de finances pour 2026.
Cette réunion était surtout synonyme de tour de chauffe avant l’examen du texte dans l’hémicycle, prévu à partir de jeudi et jusqu’au vote solennel du 15 décembre. A ce stade, seul le rapporteur général Jean-François Husson (Les Républicains) a pu proposer des amendements. "La cible de déficit à 4,7 % du PIB doit être tenue. Je m’y attacherai", a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse.
La copie sénatoriale s’écarte d’ores et déjà du projet Lecornu sur plusieurs volets, notamment en allégeant la fiscalité des entreprises. La contribution exceptionnelle sur les bénéfices, prévue pour rapporter 8 milliards en 2025, et dont le gouvernement a défendu le maintien dans l’espoir de récolter 4 milliards d’euros en 2026, a ainsi été supprimée. "Les entreprises françaises ne doivent pas être les victimes des errements budgétaires de l’État", a justifié Jean-François Husson.
Les commissaires aux Finances ont aussi voté une restriction de la taxe sur les holdings familiales proposée par le gouvernement, pour que celle-ci ne se limite qu’aux "biens somptuaires".Un cadeau aux collectivités locales
Autres mesures supprimées : les sénateurs ne...
-
25/11 - "Les résistants russes nous donnent une leçon de courage" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Pour qui voter ?
Bruno Saintes, La Rochelle (Charente-Maritime)
Mais pour qui va-t-on pouvoir voter lors des prochaines élections nationales ? Pour des extrêmes aux programmes aussi fantaisistes qu’irréalistes et dangereux ? Un Parti socialiste qui persiste dans ses errements économiques (retraite, 35 heures, gratuité totale des soins, …) ? Des LR qui oublient un peu vite qu’ils ont été 14 à voter contre la réforme des retraites en 2023 et 25 pour sa suspension en 2025 ? Un bloc central dont on peine à déterminer les contours économiques et politiques ? L’absence de positions claires et compréhensibles de chacun de nos partis constitue le plus grand risque pour notre démocratie et pour la France. (Jordan Bardella, les affres de la jeunesse, L’Express du 20 novembre).Hommage aux résistants
Roger Moresco, Perpignan (Pyrénées-Orientales)
Bravo à vos deux journalistes pour leur article consacré aux résistants de l’ombre en Russie. Ils sont certes minoritaires au sein d’une population russe majoritairement acquise à Poutine et à son régime en raison d’une propagande intense, mais quelle leçon de courage ils nous donnent, eux qui risquent leur vie en permanence ! Comme l’ont fait pendant la Seconde guerre mondiale les résistants français, eux aussi minoritaires, mais farouchement attachés au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Depuis le premier jour de l’invasion, un drapeau ukrainien est présent dans mon appartement et il y restera jusqu’à la victoire finale car la démocratie finit toujours par triompher...
-
25/11 - Plan de paix de Donald Trump : comment la Maison-Blanche trahit l’Ukraine
Le soi-disant plan de paix de Donald Trump pour l’Ukraine est venu confirmer les pires craintes nourries de ce côté-ci de l’Atlantique, où l’on soupçonne le président américain de vouloir s’entendre avec Vladimir Poutine sur le dos non seulement de Kiev, mais aussi de l’Europe entière. Au-delà du diktat révoltant imposé à l’Ukraine, qui n’a pourtant pas perdu la guerre imposée par l’agresseur russe, au-delà du parti pris pro-Poutine choisi par la Maison-Blanche, au-delà du peu de cas que Washington fait de l’avis de ses "alliés", c’est l’ensemble des projets de l’Union européenne pour asseoir son autonomie stratégique et garantir la sécurité européenne face à l’impérialisme poutinien que le projet percute de plein fouet. Plusieurs de ses dispositions sont orthogonales aux efforts déployés conjointement par les Etats membres de l’Union européenne et les autres alliés de Kiev (Royaume-Uni, Norvège, Canada…) pour aider le pays agressé à résister aux attaques de Moscou, alors qu’approche le quatrième anniversaire de l’invasion.
Le mémorandum a été concocté depuis la fin du mois d’octobre, dans le plus grand secret, par trois hommes : d’un côté, les émissaires de la Maison-Blanche Steve Witkoff, promoteur immobilier new-yorkais et partenaire de golf de Trump, et Jared Kushner, gendre du président, et de l’autre, l’envoyé spécial du Kremlin, Kirill Dmitriev. Cet économiste russe né à Kiev il y a 50 ans et formé à l’Université de Stanford et à la Harvard Business School aux Etats-Unis est depuis 2011 le PDG du fonds souverain russe,...
-
25/11 - Ukraine, service national, budget… Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a accordé ce mardi 25 novembre un entretien à RTL, au cours duquel il a notamment appelé à ne pas se montrer "faible" face à la "menace" de la Russie, tout en excluant l’envoi de "nos jeunes en Ukraine", alors qu’il s’apprête à annoncer cette semaine l’instauration d’un nouveau service national volontaire.Un appel à ne pas se montrer "faible" face à la "menace" de la Russie
Dénonçant la guerre hybride menée par Moscou, le président a appelé à ne pas être "faible" face à la "menace" de la Russie qui a "une posture beaucoup plus agressive". "Nous aurions tort d’être faibles face à cette menace. Et donc si nous voulons nous protéger, nous Français, ce qui est ma seule obsession, nous devons montrer que nous ne sommes pas faibles avec la puissance qui nous menace le plus", a-t-il déclaré.
"Si nous sommes faibles en Ukraine, si on dit 'c'est plus notre problème, au fond, ils sont très loin', […] on va laisser tomber l’Ukraine", a prévenu Emmanuel Macron. "Ce jour-là, vous donnez un signal de faiblesse […] à la Russie qui, au fond, depuis dix ans, a fait un choix stratégique, c’est de redevenir une puissance impériale, c’est-à-dire d’avancer partout", a-t-il développé.
Le chef de l’Etat, qui participera dans l’après-midi à une réunion par visioconférence de la coalition des soutiens de l’Ukraine, a également affirmé que c’était "aux Européens de décider" comment utiliser les actifs russes gelés, que Donald Trump propose dans son plan de paix d’investir dans des projets menés par les Etats-Unis pour...
-
25/11 - Etats-Unis : les Frères musulmans dans le viseur de Donald Trump
Le président américain Donald Trump a signé dans la soirée du lundi 24 novembre un décret enclenchant un processus au terme duquel les branches des Frères musulmans dans certains pays doivent être désignées comme "organisations terroristes étrangères".
Le texte publié par la Maison-Blanche note que les antennes des Frères musulmans "au Liban, en Jordanie et en Egypte", le pays où ce mouvement a été fondé en 1928, "commettent ou encouragent et soutiennent des campagnes de violence et de déstabilisation qui nuisent à leurs propres régions, à des citoyens américains ou à des intérêts américains".
C’est au chef de la diplomatie Marco Rubio et au ministre des Finances Scott Bessent qu’il reviendrait de mener à bout le processus de désignation. La classification comme "organisation terroriste étrangère" permet, outre la pression politique, de prendre une série de mesures financières et administratives : gel des avoirs, interdiction de transactions, interdiction d’entrée sur le territoire américain, etc.Interdiction dans plusieurs pays
Israël, allié des Etats-Unis, s’est félicité de cette décision du président Trump : "C’est important, non seulement pour Israël, mais aussi pour les pays arabes voisins qui ont souffert durant des décennies du terrorisme des Frères musulmans", a jugé sur X son ambassadeur auprès des Nations unies, Danny Danon, citant le Liban, l’Egypte et la Jordanie.
La confrérie des Frères musulmans, organisation transnationale implantée dans de nombreux pays, a longtemps été le principal mouvement...
-
25/11 - L’Europe face au risque de désinflation : cette alerte que la BCE surveille de près
L’alerte vient d’un haut responsable économique français. Entre avril et août 2025, les importations en provenance de Chine dans la zone euro ont augmenté de 12 % par rapport à la même période l’année dernière, tandis que les prix à l’importation ont diminué de 8 %. "C’est, avec l’appréciation de l’euro face aux autres devises, l’un des risques d’inflation à la baisse les plus importants à mes yeux", explique-t-il.
Dans le contexte de la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis, l’afflux de biens chinois vers le Vieux Continent a franchi un nouveau palier. "Nous avons, de manière structurelle, un déficit commercial vis-à-vis de la Chine, et celui-ci s’est fortement creusé au fil du temps", détaille Juliette Cohen, stratégiste chez CPR AM qui distingue deux phases d’accélération. La première autour de 2009-2010, puis une autre à partir de 2020, beaucoup plus marquée. Si bien que "la part de la Chine dans les importations de la zone euro est passée d’environ 5 % en 2000 à 16-17 % aujourd’hui", ajoute-t-elle. Un nouveau point de bascule a été franchi en novembre. Anthony Morlet-Lavidalie, économiste à l’institut Rexecode, a calculé, pour Les Echos, que l’excédent commercial de Pékin avec l’Europe avait pour la première fois dépassé celui avec les Etats-Unis sur les douze derniers mois.
Et ce n’est que le début. Avec des droits de douane de 47 % imposés à leurs produits envoyés vers le territoire américain, les entreprises chinoises vont continuer d’abreuver la trop conciliante Europe de leurs marchandises. Sans compter...
-
25/11 - Volodymyr Zelensky "prêt à aller de l’avant" avec le plan américain pour mettre fin à la guerre
Les frappes continuent à l’est de l’Europe. L’Ukraine et la Russie ont toutes deux fait état, ce mardi 25 novembre, de frappes aériennes "massives" de l’ennemi sur leurs territoires respectifs, avec au moins trois morts recensés dans la région russe de Rostov et au moins six du côté ukrainien.
Ces nouvelles attaques aux missiles et aux drones interviennent alors que la Russie, qui a menacé d’intensifier les bombardements si Kiev n’acceptait pas le plan en 28 points du président américain Donald Trump pour mettre fin au conflit, a rejeté lundi une contre-proposition européenne à ce projet considéré comme largement favorable à ses intérêts.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump envoie son émissaire Steve Witkoff auprès de Vladimir Poutine à Moscou
⇒ La dernière version du projet de plan américain pour une résolution du conflit est "significativement meilleure" pour Kiev
⇒ Donald Trump assure être "très proche" d'un accord sur l'UkraineLes "principes" du nouveau projet américain pourraient conduire à des "accords plus profonds", estime Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mardi dans son adresse quotidienne que les "principes" d'un plan américain révisé pour mettre fin à la guerre avec la Russie pourraient conduire à des "accords plus profonds", mais et que "beaucoup dépend" désormais de Washington.
"Je compte sur une coopération active continue avec la partie américaine et avec le président (Donald) Trump. Beaucoup dépend de l'Amérique, car la Russie accorde la plus grande attention à la...
-
25/11 - Langues régionales : le "tout-français" et ses contradictions
Que les âmes sensibles arrêtent dès à présent leur lecture, car la phrase qui suit pourrait provoquer chez elles un arrêt cardiaque. Vous êtes prêt ? Donc, voici : historiquement, la France est un pays multilingue. Ça va ? Personne n’a été obligé d’appeler les pompiers ? Alors ajoutons aussitôt cette précision capitale : la France est un pays multilingue qui s’emploie à toute force à devenir un pays monolingue. Une démarche empreinte de contradictions, comme vous allez pouvoir le constater.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici et descendez en bas de la page
Un livre entier serait nécessaire pour illustrer l’hostilité profonde de l’Etat à l’égard du breton, de l’occitan, du normand ou des langues ultramarines. Aussi vais-je me contenter de rappeler ici l’essentiel, en m’inspirant des travaux du linguiste Michel Launey (1) :
1794 : Robespierre rédige un décret stipulant que tout fonctionnaire ayant recours à une langue autre que le français sera "condamné à six mois d’emprisonnement et destitué".
1882 : à une époque où la moitié environ des Français s’expriment dans une langue dite régionale, les lois Ferry les ignorent et font du français la seule langue de l’école et de la réussite sociale.
1999 : le Conseil constitutionnel juge contraire à la Loi fondamentale la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
2001 : le Conseil d’Etat refuse le financement sur fonds publics des écoles Diwan, dans lesquelles les cours ont lieu majoritairement en breton.
2006 : le...
-
25/11 - France-Algérie : l’espionnage derrière la bataille du pétrole en 1971
Depuis l’été dernier, les relations entre la France et l’Algérie se dégradent de jour en jour. Derniers événements en date : les condamnations du journaliste français Christophe Gleizes et de l’écrivain Boualem Sansal à respectivement sept et cinq ans de prison. Et comme souvent dans ces moments de tensions, on essaye de regarder en arrière pour tenter de mieux comprendre l’actualité.
A L’Express, trois journalistes se sont penchés sur la relation ambivalente entre ces deux pays. Mais ils se sont intéressés à une histoire un peu particulière : celle des batailles d’espionnage.
Pour leur enquête, ils ont rassemblé de très nombreux documents dans des dossiers, classés par ordre chronologique. Des photos d’espions infiltrés, des preuves écrites de kidnappings, des archives sur des assassinats cachés… Ces dossiers contiennent tous les éléments pour faire le récit des guerres secrètes franco-algériennes.
Dans ce deuxième dossier, il y a d’abord un document dont on a déjà parlé hier : les accords d’Evian, signés en mars 1962.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube Music, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit et monté par Solène Alifat et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, Le Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast...
-
25/11 - Un an après l’élection de Donald Trump, pourquoi la Bourse américaine est-elle au plus haut ?
Bad news is good news. Cette paradoxale devise rappellerait presque les glaçants oxymores orwelliens - "La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force". C’est pourtant la boussole des marchés financiers depuis plusieurs années. Et avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, elle résonne encore plus fort. Ni les droits de douane à tout va, ni les menaces sur l’indépendance de la Réserve Fédérale, ni même le shutdown - le gel de l’activité des administrations américaines qui a perturbé la publication des données économiques - n’auront réussi à infléchir la tendance : l’indice S & P 500 a atteint de nouveaux records cette année et son gain depuis novembre 2024 dépasse 10 %.
Cette trajectoire n’a certes pas été linéaire. Le "Jour de la Libération", où Donald Trump a dévoilé sa liste de droits de douane prohibitifs – a provoqué une dégringolade historique le 2 avril. Mais la fébrilité n’a été que passagère. Rapidement, le président américain a rétropédalé, ouvrant la voie à la théorie, devenue fameuse, du "TACO". Rien à voir avec un plat mexicain, il s’agit là de l’acronyme de "Trump always chickens out". Autrement dit, Trump finit toujours par reculer.Une économie plus résiliente que prévu
Wall Street a ainsi appris à naviguer dans le maelström qui règne à Washington. Sa résistance a surtout rappelé un principe fondamental : le véritable moteur du marché n’est pas l’actualité elle-même, mais surtout la manière dont elle se compare aux attentes. Or, sur le plan douanier, le pire a été...
-
24/11 - Réussir son management et son leadership : boostez votre carrière avec nos conseils et analyses
L'entreprise, c'est Janus. Des salariés réunis autour d'un objectif commun, défini par la direction et le marché. Côté pile, une stratégie, des normes, une organisation. Côté face, la gestion complexe de l'humain qui dépasse le cadre professionnel : c'est la hiérarchie confrontée à des choix. Manager ou non, chacun doit trouver sa place et ses clés d'analyse dans les rouages de cet univers, où le travail et le collectif en sont les matières premières. Télétravail, collaborateurs, organisation... L'Express vous accompagne dans votre rôle de manager et vous donne les clés pour affronter dans les meilleures conditions les problématiques d'aujourd'hui.
-
24/11 - Etats-Unis : la justice annule deux inculpations téléguidées par Donald Trump contre ses bêtes noires
Une juge fédérale a annulé, ce lundi 24 novembre, deux inculpations téléguidées par Donald Trump, contre l’ancien directeur du FBI James Comey et la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James, cibles de la vindicte du président américain.
Donald Trump a maintes fois exprimé pendant sa campagne électorale sa volonté de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels. James Comey, 64 ans, est devenu le 25 septembre la première de ces personnalités à être inculpée depuis son retour au pouvoir, avant Letitia James, 67 ans, le 9 octobre.
Une juge fédérale a invalidé lundi la nomination de Lindsey Halligan, la procureure choisie par Donald Trump, qui avait engagé ces poursuites, et prononcé en conséquence l’abandon des poursuites dans les deux dossiers. Lors d’une audience la semaine dernière, cette juge s’était montrée très sceptique sur la légalité de la désignation de la procureure, promettant de rendre une décision à ce sujet d’ici la fête de Thanksgiving, le 27 novembre.
La magistrate laisse néanmoins la possibilité au ministère de la Justice de présenter un nouvel acte d’accusation dans les deux affaires mais dans le cas de James Comey le délai de prescription des faits qui lui sont reprochés a expiré fin septembre. James Comey et Letitia James ont introduit d’autres recours en annulation des poursuites, arguant notamment du fait qu’elles étaient motivées par la seule "rancune personnelle" du président américain. La justice ne s’est pas encore prononcée sur ces arguments.Procureur...
-
24/11 - Guerre en Ukraine : la Hongrie de Viktor Orban, premier soutien du plan de paix de Donald Trump
Un appui franc et massif à Donald Trump. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban affiche son soutien au plan controversé proposé par le président américain pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Annoncé la semaine dernière, ce projet en 28 points, dont la forme s’inspire du texte ayant permis de signer le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, inclut plusieurs mesures destinées à mettre fin au conflit meurtrier. Rédigé sans consultation des Européens, ce nouveau "plan Trump" prévoit par exemple la cession à Moscou de plusieurs territoires ukrainiens conquis par la Russie, ainsi que leur reconnaissance de facto par Washington. De faire craindre à Kiev – et aux principales puissances du Vieux Continent – une sorte de capitulation, près de quatre ans après de l’invasion russe de 2022.Empêcher le versement d’une nouvelle aide européenne
Eurosceptique, Viktor Orban n’a jamais cessé de mettre en avant ses liens avec le Kremlin. Au début de l’été 2024, il s’était ainsi déplacé à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine, sans demander l’accord du reste des 27 pays membres de l’Union européenne. L’épisode avait suscité l’ire de nombre de ses homologues sur le continent. Aujourd’hui, le Premier ministre hongrois les exhorte à adhérer sans réserve au projet américain pour mettre un terme à la guerre en Ukraine. "Les Européens doivent soutenir immédiatement et sans condition l’initiative de paix des Etats-Unis", a-t-il écrit samedi dans une lettre envoyée à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission...
-
24/11 - Plaintes en série, polémiques avec LFI… Les ondes de choc du sondage explosif de l’Ifop sur l’islam
De l’étude d’opinion aux conséquences judiciaires. Publié le 18 novembre dernier, un sondage de l’Ifop sur l'"état des lieux du rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France" a provoqué des réactions contrastées au sein de la classe politique. Commandée par la confidentielle revue Écran de veille, cette enquête a été ciblée par une partie de la gauche, en particulier par les élus de la France insoumise. Plusieurs parlementaires de la formation de Jean-Luc Mélenchon ont ainsi pointé du doigt ces travaux, les accusant de stigmatiser la communauté musulmane en France. "Ce sondage n’est ni fait ni à faire", a par exemple critiqué la cheffe de file LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, dimanche sur BFMTV.L’Ifop défend sa méthode
Que contient précisément ce sondage ? Les données de l’Ifop montrent que 80 % des musulmans se considèrent comme un individu "religieux", soit près de deux fois plus que la moyenne des croyants d’autres religions interrogés (48 %). Parmi les chiffres avancés dans le débat public, 30 % des musulmans âgés de moins de 25 ans se disent "extrêmement" ou "très" religieux – un pourcentage supérieur à celui d’autres tranches d’âge. Un jeune musulman sur quatre (24 %) affirme par ailleurs avoir de la sympathie pour la mouvance islamiste des Frères musulmans. Pour l’Ifop, ces résultats "révèlent […] une intensification des pratiques religieuses, un durcissement des positions sur les questions de mixité, et une sympathie croissante pour les courants radicaux de l’islam politique", écrit-elle...
-
24/11 - IA : le secret de la renaissance de Google
La dernière grande percée dans l’IA ne vient ni d’OpenAI, le créateur de ChatGPT, ni du chinois DeepSeek ou du français Mistral. Mais d’un pionnier du Web que beaucoup pensaient en retrait face à ces nouvelles stars. Google, grâce à son dernier grand modèle de langage Gemini 3, caracole en tête de tous les classements de notation standards de l’industrie évaluant la capacité des IA dans l’écriture, la création d’images, les mathématiques ou encore le code informatique. Le père du célèbre moteur de recherche vante des capacités de "raisonnement de niveau doctorat" jamais atteintes par ses concurrents. Qui peuvent en effet avoir quelques sueurs froides.
Le succès de Google repose sur un atout maison. Le groupe mise plus que jamais sur ses "TPU", des puces électroniques que la compagnie a elle-même conçues pour optimiser l’entraînement de ses modèles. Une rareté dans l’écosystème, qui se fournit presque exclusivement en puces GPU Nvidia, produits aussi sophistiqués qu’onéreux qui permettent au fabricant d’atteindre 4 300 milliards de dollars de capitalisation boursière.
OpenAI, notamment, en est friand, et dépendant. Le créateur de ChatGPT tente bien de produire ses propres puces avec le fabricant Broadcom, mais ce chantier prendra du temps. Plus de dix ans se sont ainsi écoulés depuis les premières versions de TPU de Google. Ces puces lui permettent aujourd’hui des économies précieuses dans un secteur qui redoute l’explosion d’une bulle. Et des gains de performance spectaculaires. Un vrai coup d’avance, cette...
-
24/11 - "Ces cinq entreprises valent plus que la Chine…" : le nouvel ordre mondial de l’innovation décrypté par Mehran Gul
C’est un fascinant tour du monde de l’innovation, de San Francisco, nouvelle capitale de l’IA, à la Corée du Sud, en passant par le Canada, l’Europe ou Singapour. Dans The New Geography of Innovation (William Collins, non traduit), Mehran Gul, spécialiste de la tech et des transformations digitales, est parti à la rencontre des entrepreneurs, chercheurs et investisseurs qui façonnent la planète de demain. Classé parmi les livres de l’année par le Financial Times, son essai analyse finement les forces et faiblesses des différentes régions. Il montre comment les Etats-Unis, en dépit des annonces très prématurées sur le déclin de la Silicon Valley, jouent toujours dans une ligue à part, tandis que la Chine a fait des progrès spectaculaires, de la recherche scientifique à l’IA, tout en étant le leader incontesté de la transition énergétique.
Dans un entretien à L’Express, Mehran Gul évoque les forces et faiblesses des deux superpuissances de l’innovation, et explique ce que l’Europe pourrait faire concrètement pour accélérer dans cette course. Mais il souligne aussi que de la Russie à l’Afrique, le reste du monde à du souci à se faire, tant il a pris du retard.
L’Express : On aurait pu penser qu’à l’ère du numérique et du télétravail, la géographie devienne moins importante. Mais vous soulignez à quel point elle reste clé en matière d’innovation…
Mehran Gul : On mentionne régulièrement les exemples d’entreprises comme Skype (Estonie), UiPath (Roumanie) ou Hugging Face (France). Mais le fait est que ces entreprises...
-
24/11 - Epargne : le Livret A boudé par les Français avec des retraits records
Le livret A n’a décidément plus le vent en poupe. Les Français ont retiré 5 milliards d’euros de plus qu’ils n’en ont déposé sur leurs Livrets A et Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) en octobre, selon les données publiées lundi 24 novembre par la Caisse des dépôts. Ce recul de 5,1 milliards d’euros, plus grosse décollecte pour un mois d’octobre, est lié à la baisse du taux de rémunération des deux livrets : alors qu’il se situait encore à 3 % début 2025, il a été ramené à 2,4 % le 1er février, puis à 1,7 % au 1er août. Le taux d’inflation pour la France, lui, est de 2,2 % au 17 octobre. L’encours total sur les deux produits atteint 601,7 milliards d’euros à fin octobre 2025.L’assurance-vie privilégiée
Les Français n’ont pas pour autant cessé d’épargner : leur taux d’épargne a grimpé à 18,7 % de leur revenu disponible au deuxième trimestre 2025, selon la Banque de France, un record depuis les années 1970, hors période du Covid. Les épargnants français ont ainsi déposé 14,9 milliards d’euros sur leurs contrats d’assurance-vie en septembre, le plus haut niveau pour un mois de septembre, selon France Assureurs.
En octobre, la collecte nette du Livret d’épargne populaire, réservé aux ménages modestes, a été tout juste positive avec 20 millions d’euros pour l’ensemble des réseaux. L’encours total atteint 80,7 milliards d’euros et n’a pas retrouvé le niveau atteint en avril avant un nombre important de fermetures au printemps pour les détenteurs dépassant le plafond de...
-
24/11 - Sarkozy 2007 : le manuel de la conquête qui les inspire, de Gabriel Attal à Jordan Bardella
En cet automne 2024, Matignon est un vieux souvenir. Gabriel Attal n’est qu’un député parmi d’autres, jeté sous le bus par la dissolution d'Emmanuel Macron. L’ancien Premier ministre songe déjà à 2027. Il est sur le point de s’emparer de Renaissance, bébé du président. Un siège dans un quartier cossu de Paris, un compte en banque solide… Et c’est tout ! Le parti, en état de mort cérébral, n’a pas produit une idée depuis des lustres. En a-t-il déjà fourni ?
Gabriel Attal convie alors Emmanuelle Mignon à déjeuner. L’ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy a transformé l’UMP en machine de guerre intellectuelle entre 2005 et 2007. C’est justement ce qui intéresse l’élu des Hauts-de-Seine, soucieux de solidifier le corpus de Renaissance. L’énarque lui décrit ces fameuses "conventions thématiques", à l’origine du projet de Nicolas Sarkozy. Comment les préparer ? Comment les médiatiser ? Gabriel Attal veut tout savoir de cette "méthode".
L’ancien Premier ministre rencontre aussi Franck Louvrier, à l’époque conseiller en communication du candidat UMP. Comment traiter la presse dans une présidentielle ? Faut-il privilégier certains médias ? Là encore, le maire de La Baule livre conseils et souvenirs au jeune député. Comme ces interviews accordées par Nicolas Sarkozy à toute presse spécialisée dépassant 5 000 lecteurs. Un formidable vecteur d’influence autant qu’un champ de mines. Une erreur… et tout un secteur professionnel s’étouffe."J’ai passé ma vie à rompre"
Certaines victoires tombent dans l’oubli. Elles sont le reflet d’une...
-
24/11 - Au large du Royaume-Uni, ces incursions russes à répétition qui testent l’Otan
Les eaux territoriales britanniques semblent devenues des voies de navigation familières aux navires russes. Quelques jours après l’interception d’un bâtiment du ministère de la Défense russe, le Yantar, quelques semaines après celle d’un destroyer de 163 mètres lourdement équipé, le Koulakov, le secrétaire d’Etat à la Défense John Healey a annoncé dimanche 23 novembre que deux nouveaux bâtiments appartenant à la flotte de Moscou venaient d’être reconduits vers d’autres eaux. Après les avoir suivis au cours des deux dernières semaines, dans le détroit de Douvres et dans la Manche, le HMS Severn, un navire de patrouille de la Royal Navy, a escorté la corvette RFN Stoikiy ainsi que le pétrolier Yelnya vers les eaux internationales, où un bâtiment de l’Otan a pris le relais. Le ministre anglais a signalé une hausse de 30 % des incursions de navires russes dans les eaux britanniques au cours des deux dernières années.
La semaine passée, le Yantar, suspecté de cartographier les câbles sous-marins britanniques, avait été pris dans les filets de la marine britannique, mais non sans résistance. La frégate de la Royal Navy qui le suivait ainsi que plusieurs bateaux de la marine marchande ont vu leur GPS se brouiller. Les marins russes, selon les déclarations du ministre, ont même été jusqu’à diriger des faisceaux laser vers les pilotes de la Royal Air Force qui les survolaient. "Tout ce qui entrave, perturbe ou met en danger les pilotes aux commandes d’avions militaires britanniques est extrêmement dangereux", avait...
-
24/11 - Jean-Michel Blanquer : "Ce n’est pas un hasard si la France est le pays le plus attaqué par les islamistes"
Il y a, entre les discours sans épaisseur des uns et les indignations litaniques des autres, les réflexions vivifiantes de Jean-Michel Blanquer. Preuve que politique et intellectuel ne sont pas encore tout à fait devenus des oxymores. Et parce qu’il ne faut "pas opposer les idées à l’action", l'agrégé de droit public n’a jamais cessé de s’instruire. Il a lu Bernanos, Bodin, Braudel, Camus, Du Bellay, Péguy. Les relit, souvent, car chacun affine un peu plus son regard sur la société, ses mouvements, ses altérations.
Il lui arrive parfois même de trouver chez ces témoins de l'autrefois des réponses aux crises qui traversent notre époque. L'ancien ministre de l'Education nationale, redevenu professeur à l'Université Paris-Assas, en a compilé quelques-unes dans Civilisation française (Albin Michel, 2025). Un ouvrage dense, qui dessine le croquis d'une France menacée par l'uniformisation des centres urbains, la désertion des bourgs, l'immigration incontrôlée, le communautarisme religieux, l'impotence de l'Etat, le déclassement sur la scène internationale. Autant de menaces qu'il est encore temps de combattre. Mais encore faut-il être correctement armé. Entretien.
L’Express : Vous avez choisi comme titre "Civilisation française". Quels en sont les fondations, les traits distinctifs ?
Jean-Michel Blanquer : La notion même de civilisation renvoie à la couche la plus profonde de l’histoire d’un pays. Fernand Braudel distingue trois temporalités : celle de l’événement, celle de l’époque — qui s’étend sur plusieurs...
-
24/11 - Des votes thématiques sur des "priorités" : la nouvelle piste de Sébastien Lecornu pour éviter un blocage au Parlement
Un budget coûte que coûte, quitte à relancer une nouvelle "méthode" dans l’hémicycle. Lors d’une prise de parole depuis l’hôtel de Matignon ce lundi 24 novembre, le Premier ministre Sébastien Lecornu a appelé les différentes forces politiques à débattre et voter dans les prochaines semaines spécifiquement sur des priorités "absolues". L’objectif ? Trouver des compromis au Parlement avant la fin de l’année sur plusieurs grands domaines : le déficit, la réforme de l’État, l’énergie, l’agriculture, ainsi que la sécurité intérieure et extérieure. Ainsi, Sébastien Lecornu saisira "sûrement la semaine prochaine" l’Assemblée nationale et le Sénat d’un vote spécifique sur la défense, a indiqué Matignon.Nouvelles rencontres avec les formations politiques à Matignon
Cette déclaration intervient deux jours après le rejet, dans la nuit de vendredi à samedi, du projet de loi de finances (PLF) par les députés. Sur 405 voix exprimées, seul un député Liot, Harold Huwart, s’est prononcé pour l’adoption du budget. 84 autres députés se sont abstenus. Difficile, dans ces conditions, d’imaginer qu’un tel texte puisse recueillir suffisamment d’adhésion lors de son vote final pour être approuvé. "Les parlementaires doivent défendre le Parlement. Il y a quelque chose de stupéfiant, au fond, de voir certains parlementaires parler déjà de loi spéciale, d’échec, d’ordonnance, au moment où le Parlement peut se saisir de cette responsabilité historique", a dénoncé Sébastien Lecornu.
Le Sénat va...
-
24/11 - Défense : à quoi pourrait ressembler un service militaire volontaire en France ?
Les jeunes vont-ils devoir se remettre au garde à vous ? Sur fond de guerre aux portes de l’Europe, Emmanuel Macron doit annoncer ce jeudi 27 novembre l’instauration d’un service militaire volontaire en France, à l'occasion d'un déplacement auprès de la 27e Brigade d'Infanterie de Montagne (BIM) de Varces, en Isère. Dimanche, La Tribune avançait que le président de la République allait proposer aux jeunes français âgés de 18 ans un service militaire basé sur le volontariat dès 2026.
Le chef de l'Etat a pris les devants en assurant mardi sur RTL qu'il ne s'agissait pas "d'envoyer nos jeunes en Ukraine", après la polémique sur les propos du chef d'état-major des armées, le général Fabien Mandon, qui avait estimé que le pays devait être prêt à "accepter de perdre ses enfants".
"Dans le monde où nous vivons fait d’incertitudes, d’une montée des tensions, si nous voulons véritablement être en sécurité, il faut dissuader l’autre de venir […] La France doit continuer d’être une nation forte avec une armée forte mais avec aussi une capacité de sursaut collectif", avait affirmé samedi dernier le chef de l’Etat, en marge du G20 à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Interrogé par l’AFP il y a quelques jours, le ministère des Armées n’a pas souhaité s’exprimer sur les contours de ce service militaire et sa durée, tout comme son coût. Il y a des "travaux en ce sens", a simplement indiqué Alice Rufo, ministre déléguée aux Armées dimanche sur franceinfo.
De son côté, La Tribune Dimanche avance quelques précisions : "Payés entre 900 et...
-
24/11 - Huit mois avant la fin de sa mission, le Doge d’Elon Musk démantelé en catimini
Une fermeture aussi discrète que son ouverture fut fracassante. Institué par décret au premier jour de la seconde présidence Trump et piloté par celui qui était alors son précieux allié, Elon Musk, le Doge (de son vrai nom "département de l’efficacité gouvernementale") aurait cessé ses activités huit mois avant la fin prévue de son contrat, selon les déclarations de son directeur de la gestion du personnel, Scott Kupor, à Reuters. Ses fonctions ont été transférées à l’OPM (l’agence gouvernementale de ressources humaines). Scott Kupor a néanmoins tenu à préciser dimanche 23 novembre sur X que "les principes du Doge restent bien vivants : déréglementation, élimination de la fraude, du gaspillage et des abus, restructuration de la fonction publique fédérale, priorité accordée à l’efficacité."
Le Doge fut le symbole d’un assaut sans précédent mené contre les agences fédérales et leurs employés, dans l’objectif proclamé de colossales économies : 1 000 milliards de dollars à l’horizon de septembre dernier, selon les ambitions d’Elon Musk. L’une de ses plus retentissantes décisions fut la suppression de l’USAID, l’Agence américaine pour le développement international, active à travers le monde via des politiques de vaccination, de prévention du paludisme et de lutte contre le sida. D’abord réduite à peau de chagrin, elle a été fermée en juillet. Une étude menée par une épidémiologiste de l’université de Boston, Brooke Nichols, estime que plus de 600 000 personnes à travers le monde sont déjà mortes des suites...
-
24/11 - Pourquoi l’Occident ne doit pas abandonner l’Afghanistan, par Pierre Bentata
J’ai rencontré Ahmad Massoud avant son intervention publique aux Rencontres de l’Avenir. Une conférence rendue possible par les efforts conjoints de Nicolas Bouzou, organisateur et président de l’événement, et de David Martinon, ancien ambassadeur de France en Afghanistan.
Durant une vingtaine de minutes, j’ai pu m’entretenir avec le fils du commandant Massoud, actuel leader du Front national de libération de l’Afghanistan. Et depuis cet instant, je n’ai qu’une idée : rédiger ce texte. Pour soutenir la cause qu’il défend. Pour rompre la solitude de son peuple. Pour exorciser aussi ce sentiment de lâcheté qui m’envahit et devrait toucher tous les Français, quand un homme combat là-bas pour des valeurs que nous ne défendons plus ici.
Dès son arrivée, il m’a impressionné. L’homme est souriant, chaleureux et attentionné, mais conserve une gravité et un profond sérieux. Le diplômé du King’s College et de la Royal Military Academy Sandhurst est concis, précis et direct. Il n’a pas le temps de s’éparpiller. Massoud est en mission, pour témoigner et interpeller. Pour nous réveiller en réalité.
En quelques minutes, il détaille la situation géopolitique de son pays. L’erreur du retrait américain sans concertation avec l’armée afghane et les forces de la coalition internationale, les vices des accords de Doha d’où est exclu le peuple afghan, la reconnaissance russe des talibans, le jeu trouble du Pakistan. Tout cela pour mettre en évidence une absence : la nôtre. L’Europe, ou plus précisément les partisans des valeurs de liberté,...
-
24/11 - Choyée par Donald Trump, la Russie de Vladimir Poutine n’est forte que de la faiblesse européenne
Deux abstentions. Il aura fallu coup sur coup deux abstentions récentes de Moscou au Conseil de sécurité pour illustrer symboliquement la grande faiblesse géopolitique de la Russie ; d’abord en abandonnant le partenaire algérien face au Maroc et à ses alliés sur le dossier du Sahara occidental, ensuite faute de la moindre influence proche-orientale face au plébiscite du plan Trump pour Gaza.
Déjà l’attaque de l’Ukraine avait alerté sur l’isolement ou le manque d’influence alternative de Moscou. A trois reprises, de 2022 à 2024, l’Assemblée générale des Nations unies avait condamné l’offensive russe par plus de 140 voix contre 8 et une trentaine d’abstentions. Les abstentionnistes furent entre autres puissances la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite ou encore le Brésil, et les "alliés" des Etats minuscules, faillis, indigents ou déjà inféodés (Biélorussie). Rien qu’au Moyen-Orient, en moins de deux ans, Moscou a subi la perte du fidèle allié syrien, l’affaiblissement du partenaire iranien, et donc le plan américain pour Gaza dans lequel la Russie n’aura aucun rôle. L’Arabie saoudite a rejoint les Brics (à la cohérence archi douteuse) ? Elle vient surtout de demander une alliance militaire intégrée et des escadrilles de F-35 à Washington !
Sur le plan technologique, aucun investissement sérieux n’a été consenti par Poutine depuis 2000, les budgets de Recherche & Développement et de formation ingénieuriale sont sacrifiés, d’où un faible nombre de brevets déposés. Conséquence directe : depuis la déchirure du tissu...
-
24/11 - Tensions entre la Chine et le Japon : ces missiles près de Taïwan qui inquiètent Pékin
La Chine a jugé lundi 24 novembre "dangereux" le projet réaffirmé du Japon de déployer des missiles sol-air sur Yonaguni, l’île nippone la plus proche de Taïwan, elle-même au cœur d’un regain de tension entre Pékin et Tokyo.
Le ministère chinois des Affaires étrangères a réagi à des propos tenus dimanche par le ministre japonais de la Défense Shinjiro Koizumi et rapportés par la presse, selon lesquels le projet d’installer ces missiles était "en bonne voie".
"Le déploiement d’armes offensives par le Japon sur les îles du sud-ouest voisines de Taïwan vise délibérément à créer des tensions régionales et à provoquer une confrontation militaire", a dit une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, lors d’un point presse régulier. "Cette tendance, conjuguée aux propos erronés de la Première ministre (japonaise) Sanae Takaichi, est extrêmement dangereuse", a-t-elle déclaré."La Chine est déterminée"
La Chine et le Japon sont engagés dans une vive querelle depuis que la Première ministre japonaise a affirmé le 7 novembre que des opérations armées contre Taïwan pourraient justifier une intervention militaire japonaise pour défendre l’île. La Chine, qui revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire, voit dans ces paroles une provocation.
"La Chine est déterminée et capable de défendre sa souveraineté territoriale nationale", a dit Mao Ning. "La Chine ne permettra jamais aux forces japonaises d’extrême droite de renverser le cours de l’histoire, elle ne permettra jamais les ingérences de la part...
-
24/11 - En Belgique, une grève massive et "historique" contre le plan d’austérité du gouvernement
"La Belgique à l’arrêt : une paralysie inédite", titre le quotidien Le Soir. De son côté, La Libre Belgique évoque une "suspension de temps" doublée d’une "parenthèse historique". Trains supprimés, vols annulés, crèches fermées : la Belgique se prépare, ce lundi 24 novembre, à trois jours de grève contre les réformes envisagées par le gouvernement De Wever pour redresser les finances publiques, comparées à un "démantèlement social" par les syndicats.
Le mouvement dénonçant la "casse sociale" du gouvernement est organisé en trois temps. Les transports publics et les chemins de fer lancent le bal lundi. L’exploitant des chemins de fer belges, la SNCB, a prévu une circulation limitée à un train sur deux, voire un sur trois selon les lignes. Plusieurs Eurostar reliant Bruxelles à Paris ont également été annulés.
Ils doivent ensuite être rejoints, mardi, par les services publics : les crèches, administrations, hôpitaux… "Les enseignants se joindront aussi à la grève les 25 et 26 novembre, alors que le service public de Wallonie, le ministère de la Communauté française, les administrations locales et provinciales débrayeront pendant les trois jours. Le secteur de la santé devrait également prendre part aux protestations", précise Le Soir. Une grève interprofessionnelle est prévue mercredi. L’étendue précise des perturbations est encore incertaine.Un accord budgétaire trouvé
Hasard du calendrier ou non, un accord de gouvernement sur une trajectoire pluriannuelle d’économies budgétaires a été conclu dans la nuit de dimanche à...
-
24/11 - Guerre en Ukraine : ce que contient la contre-proposition des Européens au plan américain
L’offensive européenne se dessine. Selon l’agence Reuters, Londres, Paris et Berlin ont rédigé une contre-proposition au plan de paix américain pour l’Ukraine, dévoilée dimanche 23 novembre. La première ébauche de Washington - rédigée sans les alliés européens - avait été rejetée en l’état par Kiev et jugée par nombre d’observateurs bien trop favorable à Moscou. La nouvelle mouture européenne publiée en intégralité sur le site de l’agence, ne rompt pas avec l’approche américaine, puisqu’elle en reprend la structure point par point. Mais le texte apporte quelques modifications.
Alors que les Etats-Unis et l’Ukraine ont affirmé dans la nuit de dimanche à lundi qu’un "futur accord" de paix "devra pleinement respecter la souveraineté" ukrainienne - après des pourparlers qualifiés de "constructifs" à Genève - la copie révisée du camp européen s’aligne sur ce principe en le réaffirmant explicitement : "La souveraineté de l’Ukraine doit être réaffirmée", déclare ainsi le premier point.
Vient ensuite une autre proposition : la conclusion d'"un accord de non-agression complet" entre la Russie, l’Ukraine et l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) destiné à lever les zones grises des trente dernières années. Une formulation proche de celle du plan américain, mais avec un glissement notable : là où Washington mentionnait "l’Europe", les Européens inscrivent clairement "Otan".
Autre point très important : la troisième proposition du plan américain - qui suggérait...
-
24/11 - De Citizen Kane à l’ère Musk : l’étonnante modernité d’Orson Welles revisitée par trois auteurs
"La Guerre des mondes", qui n’a pas entendu parler de cette émission mythique, diffusée le 30 octobre 1938, veille d’Halloween, sur les ondes de CBS ? Adapté du roman de l'écrivain britannique H. G. Wells, relatant "en direct" l’invasion du New Jersey par les Martiens, ce canular berna le public américain et provoqua un scandale notoire dûment repris par la presse du monde entier. Son auteur, Orson Welles (1915-1985), s’était déjà fait un nom sur les planches, à seulement 20 ans, avec sa mise en scène, entre autres, d’un Macbeth vaudou à Harlem, mais c’est bien cette "fantaisie" qui poussa le studio RKO à donner à ce débutant absolu carte blanche pour réaliser son premier film, Citizen Kane (1941), récit balzacien (la naissance, la fortune, la presse, le pouvoir, la déchéance) menacé d’interdiction par son modèle principal, William Randolph Hearst, redoutable magnat des médias.
C’est tout cela, ses douze longs-métrages achevés (La Splendeur des Amberson, Le Criminel, La Dame de Shanghai, Othello...) et les inachevés, ses compromissions ("danse de l’ours" sur les plateaux de télé ou autres clowneries pour financer ses films), ses prouesses d’acteur (Le Troisième Homme), etc., que nous livre Frédéric Bonnaud, maître d’œuvre d’un beau et passionnant ouvrage collectif My Name is Orson Welles (La Table Ronde, 464 pages, 44,50 €), à avaler avant ou après être allé voir l’épatante exposition éponyme à la Cinémathèque française, à Paris (jusqu’au 11 janvier).Servitude volontaire moderne
La guerre des mondes, c’est aussi...
-
24/11 - Liban : qui était le chef du Hezbollah tué dans une frappe israélienne ?
Le Hezbollah libanais a confirmé dans la soirée du dimanche 23 novembre la mort du chef militaire Haitham Ali Tabatabai, qualifié par Israël de chef d’état-major de la formation pro-iranienne, dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, qui a fait cinq morts au total selon les autorités libanaises.
C’est le plus haut responsable du Hezbollah à être tué depuis la fin, il y a près d’un an, de la guerre meurtrière qui a opposé le mouvement islamiste à l’Etat-hébreu et dont il est sorti décapité.
Haitham Ali Tabatabai, présenté par l’armée israélienne comme "le plus important commandant du Hezbollah", avait été promu chef militaire du mouvement chiite après la mort des principaux responsables militaires de ce dernier durant la guerre avec Israël. Son nom reste largement inconnu du grand public libanais.Visé par des sanctions américaines
Selon une source proche de la formation pro-iranienne, Tabatabai était auparavant "responsable du dossier du Yémen" au sein du Hezbollah, qui soutient les rebelles houthis. Il avait également occupé des fonctions en Syrie où le mouvement islamiste soutenait militairement le pouvoir déchu de Bachar el-Assad, selon les Etats-Unis. Toujours selon cette source, Tabatabai était basé à l’étranger et était "revenu au Liban pendant la guerre". Son père est d’origine iranienne et sa mère libanaise, mais il a la nationalité libanaise, d’après la même source.
Les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre lui en 2016, le désignant comme "terroriste". Le Trésor américain a offert...
-
24/11 - Boualem Sansal : détention, Bruno Retailleau… L’écrivain gracié par l’Algérie sort du silence
Pour sa première prise de parole depuis sa libération par l’Algérie et son retour en France, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a assuré dimanche 23 novembre avoir toujours voulu "la réconciliation" entre les deux pays, en reconnaissant que sa parole était bridée par les enjeux diplomatiques.
"Je suis depuis toujours pour la réconciliation entre la France et l’Algérie", a déclaré Boualem Sansal dans le journal de 20h00 de France 2, en estimant que les deux pays avaient "raté le coche" après l’indépendance de l’ancienne colonie en 1962. "Soixante années sont passées, on est encore en train d’utiliser des discours de la guerre de libération", a-t-il déploré.
Sa parole est-elle bridée par les enjeux diplomatiques, lui a demandé le journaliste Laurent Delahousse ? "Oui, en quelque sorte, je ne vous parle pas de manière naturelle […], je contrôle chacun de mes mots", a-t-il concédé. "Je pense à Christophe Gleizes", journaliste français emprisonné en Algérie et qui sera jugé en appel le 3 décembre, a-t-il enchaîné.
🔴⚡️ "C'est compliqué. On a besoin de quelques jours pour mettre les mots exacts sur les événements"
Les premiers mots de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal après sa libération. #JT20h pic.twitter.com/cN0uAJoXrQ— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) November 23, 2025
Incarcéré en Algérie pendant un an pour certaines prises de position sur son pays natal, Boualem Sansal, 81 ans, a retrouvé la liberté le 12 novembre. Il a
-
24/11 - L’IA broyeuse d’emplois, vraiment ? Un expert américain met à mal les scénarios catastrophes
Un "bain de sang" pour les cols blancs : c’est le scénario glaçant mis sur la table par Dario Amodei, PDG d’Anthropic, l’un des leaders mondiaux de l’intelligence artificielle. Au printemps dernier, ce jeune entrepreneur milliardaire avertissait que l’IA pourrait faire disparaître jusqu’à la moitié des emplois de bureau d’entrée de gamme et faire grimper le chômage à 10–20 % d’ici un à cinq ans. Dans le même temps, Sam Altman, patron d’OpenAI, estimait que le modèle universitaire pourrait devenir obsolète dans une dizaine d’années. Ces récits alarmistes relayés par la big tech laissent James Pethokoukis sceptique. Chercheur à l’American Enterprise Institute, passionné d’intelligence artificielle et convaincu de son potentiel économique, l’homme préfère s’en tenir aux faits. À ses yeux, ni les licenciements annoncés ces derniers mois, ni l’emballement médiatique ne suffisent à prouver que l’IA représente une menace existentielle pour les cadres.
L’auteur de la newsletter Faster, Please ! juge qu’en l’état, ni les performances réelles des IA, ni les données de productivité ne valident la thèse d’un raz-de-marée dévastateur. Même si aucun scénario dans un sens ou dans l’autre n’est à exclure complètement, précise cet expert en politique économique, en appelant à davantage d’humilité sur le sujet. James Pethokoukis ne croit pas davantage à l’existence d’une bulle financière autour de l’IA, ni même à la mise en place d’un revenu universel de base (UBI) appelé de leurs vœux par des acteurs de la tech afin de compenser les pertes...
-
24/11 - Ukraine : la contre-proposition européenne au plan américain n’est "pas constructive", juge le Kremlin
A l’issue de négociations en Suisse ce dimanche 23 novembre, la Maison-Blanche a salué dans un communiqué commun avec la délégation ukrainienne des "pourparlers constructifs, concentrés sur l’objectif et respectueux, insistant sur l’engagement commun de parvenir à une paix juste et durable". Les discussions de Genève, officiellement closes, se sont tenues sur la base du projet de plan en 28 points du président américain Donald Trump visant à mettre fin au conflit provoqué par près de quatre ans d’invasion russe. Résultat : les Etats-Unis et l’Ukraine ont affirmé qu’un "futur accord" de paix "devra pleinement respecter la souveraineté" de Kiev. Un premier pas.Les infos à retenir
⇒ Pour le Kremlin, la contre-proposition européenne au plan américain pour l'Ukraine n'est "pas constructive"
⇒ L’Europe devra donner son accord à tout plan de paix, prévient Friedrich Merz
⇒ Volodymyr Zelensky salue les avancées des pourparlers mais dit qu’une "paix réelle" nécessite "beaucoup plus"Pour le Kremlin, la contre-proposition européenne au plan américain pour l'Ukraine n'est pas constructive
Le Kremlin a indiqué ce lundi que la contre-proposition européenne à un plan américain en 28 points pour mettre fin à la guerre en Ukraine n'était pas constructive et ne convenait pas à la Russie.
"En ce qui concerne les plans qui circulent, ce matin (lundi) nous avons appris l'existence d'un plan européen qui, à première vue, n'est pas du tout constructif et ne nous convient pas", a déclaré le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine,...
-
24/11 - Une France bâtie sur le mensonge finira par s’effondrer, par Philippe Silberzahn
Pourquoi la France peine-t-elle autant à réformer son modèle économique alors que les signaux d’alarme se multiplient depuis des décennies ? La réponse ne réside pas uniquement dans les contraintes objectives – vieillissement démographique, concurrence mondiale, endettement – mais dans un mal insidieux : le mensonge collectif sur notre situation réelle.
Les ravages du mensonge dans une société ont été brillamment décrits par Alexandre Soljenitsyne dans le contexte de l’URSS des années 1970. Le dissident russe identifiait quatre de ses effets destructeurs. D’abord, la dissolution de la vérité comme repère commun. Lorsque les faits perdent leur valeur, lorsque les statistiques sont manipulées et les discours officiels deviennent pure mise en scène, la société flotte dans une irréalité qui la coupe du monde. Ensuite, la corruption intérieure des individus. En acceptant de répéter ce qu’ils savent faux, les citoyens perdent leur intégrité et leur capacité de jugement. Le troisième effet touche le lien social : dans un climat généralisé de mensonge, la confiance s’évanouit. Chacun soupçonne l’autre de dissimuler, de feindre. Enfin, le mensonge possède un pouvoir destructeur sur le système lui-même. Une société bâtie sur le mensonge finit par s’effondrer, rattrapée un jour par le réel.
La France de 2025 offre une illustration préoccupante de ces mécanismes. Depuis des décennies, le pays accumule des déficits structurels tout en maintenant un discours rassurant. Les signaux d’alarme sont minimisés ou attribués à des facteurs...
-
24/11 - Infiltration, assassinats ciblés… L’espionnage français pendant la guerre d’Algérie
Depuis l’été dernier, les relations entre la France et l’Algérie se dégradent de jour en jour. Derniers événements en date : les condamnations de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste français Christophe Gleizes à respectivement cinq et sept ans de prison. Et comme souvent dans ces moments de tensions, on essaye de regarder en arrière pour tenter de mieux comprendre l’actualité.
A L’Express, trois journalistes se sont penchés sur cette relation ambivalente entre les deux pays. Mais ils se sont intéressés à une histoire un peu particulière : celle des batailles d’espionnage.
Pour leur enquête, ils ont rassemblé de très nombreux documents dans des dossiers, classés par ordre chronologique. Des photos d’espions infiltrés, des preuves écrites de kidnappings, des archives sur des assassinats cachés. Ces dossiers contiennent tous les éléments pour faire le récit des guerres secrètes franco-algériennes.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube Music, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit par Solène Alifat, présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, France 5
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
Boualem Sansal : la France, l’Algérie et le supplice chinois
Algérie : "Tous les ingrédients...
-
24/11 - Au Mali, l’étau djihadiste se resserre : Bamako ne tient plus qu’à un fil
Depuis l’été dernier, leur avancée semble inexorable. "Aujourd’hui, les djihadistes sont présents partout au Mali", assure Mohammed A. Pour ce marchand touareg, qui commerce entre Bamako, Tombouctou et Kayes, croiser leur chemin au cours de ces longues traversées du Sahel est devenu une sorte de "routine". "Malheureusement, quand on n’a pas le choix, on finit par s’habituer à tout", lâche-t-il, résigné, au bout d’une ligne téléphonique instable.
"Le plus souvent, ils se déplacent à motos, ils arrêtent les convois de marchandises, parfois pour les brûler, parfois pour se servir, et ils contrôlent les transports de voyageurs", précise ce père de famille, qui avoue tout de même avoir eu "la peur au ventre" plusieurs fois en les voyant. Fin octobre, les djihadistes ont annoncé que "tous les axes autour de Bamako" seraient désormais considérés comme des "zones de guerre" et ont imposé la séparation entre hommes et femmes dans les transports.
"Ils sont aussi présents dans les villes, comme à Tombouctou, où, habillés en civils, ils font de la surveillance et tentent d’accroître leur influence sur les populations", poursuit-il, assurant qu’il est lui-même régulièrement approché pour rejoindre leurs rangs dans un contexte économique de plus en plus tendu.
Ces dernières semaines, mieux valait ne pas avoir besoin d’un médecin
Historiquement implanté dans le nord et le centre du pays, le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), la filiale sahélienne d’Al-Qaeda, étend désormais son influence vers l’Ouest, tout...
-
23/11 - Laurent Obertone, Papacito, Zoé Sagan… Laura Magné, l’éditrice de l’ombre qui ne s’excuse de rien
Laura Magné ne se rend que rarement à Paris. D’ailleurs, elle n’a pas prévu d’y venir de sitôt. Ou le dit-elle pour s’épargner une rencontre avec L’Express ? Au téléphone, la jeune femme de 34 ans fuit les anecdotes, n’entre pas dans les détails, ampute certaines réponses d’un "vous voyez ce que je veux dire". C’est que notre interlocutrice ne sait pas, dit-elle de son accent chantant du Sud-Ouest, "à quelle sauce [elle va] être mangée". Méfiance de mise. Surtout, la très discrète éditrice, qui opère d’ordinaire côté coulisses, n’a pas pour habitude de faire étalage de son parcours. C’est pourtant elle que l’on retrouve derrière la plupart des auteurs les plus controversés de la décennie, en tête desquels l’essayiste star de la mouvance libertarienne et d’extrême droite Laurent Obertone, avec qui elle a cofondé les éditions indépendantes Magnus, suivi de près par le virulent vidéaste Papacito, condamné pour injures homophobes et incitation à la violence, ou encore Marsault, dessinateur à la mine acide qui, lorsqu’on le sollicite, ne cache pas sa hâte de "[nous] voir tous au chômage".
C’est encore elle qui fut à l’origine de la publication de Transmania, petit phénomène de librairie (23 000 exemplaires vendus selon Edistat) signé des féministes désormais proches de l’orbite identitaire Marguerite Stern et Dora Moutot. Elle aussi, à la barre de l’édition de Suspecte, ouvrage signé Zoé Sagan, un personnage inventé par le publicitaire Aurélien Poirson-Atlan et considéré comme l’un des principaux artisans, au sein de la...
-
23/11 - Kirill Dmitriev, l’homme de Poutine dans l’ombre des négociations pour le plan de paix en Ukraine
Derrière le plan de paix américain en 28 points dévoilé jeudi 20 novembre, se cache un nom rarement cité ouvertement : celui du Russe Kirill Dmitriev. Peu connu du grand public mais bien installé dans les réseaux du pouvoir russe, ce financier de 50 ans est l’un des principaux artisans du document qui reprend les lignes rouges de Moscou sur l’issue du conflit en Ukraine. Aux côtés de l’homme d’affaires américain Steve Witkoff, il serait l'un des architectes de la feuille de route américaine repoussée par Kiev qui l'a jugée trop favorable à la Russie.
Né en 1975 à Kiev, Kirill Dmitriev évite toutefois de se présenter comme Ukrainien. Le média indépendant russe The Bell souligne qu’il préfère se définir comme "enfant de l’Union soviétique". A noter que sa naturalisation russe, survenue au début des années 2000, reste entourée de zones d’ombre : selon plusieurs sources, le renseignement militaire russe (GRU) aurait facilité sa transition au moment où commençait son ascension dans la finance.
À la fin des années quatre-vingt, Kirill Dmitriev suit sa famille aux États-Unis. Diplômé de la prestigieuse université de Stanford, il passe brièvement en tant que stagiaire par le cabinet de consultants McKinsey, qui lui permet de poursuivre un cursus à Harvard. Il entame sa carrière en tant que principal associé dans la société d’investissement Delta Private Equity Partners dont l’un des fonds - Delta Capital Fund - est connu pour avoir été l’une des sociétés les plus rentables dans l’histoire financière russe. Il dirige...
-
23/11 - "Poutine a déjà sa nouvelle guerre en Europe à l’esprit" : l’avertissement d’Andreï Kozovoï, spécialiste de la Russie
Sa grand-mère, muse du prix Nobel de littérature Boris Pasternak, a inspiré le personnage de Lara dans Le Docteur Jivago, ce qui lui a valu deux déportations. Ses parents ont fait connaissance au goulag, avant de réussir à quitter l'Union soviétique dans les années 1980 pour s'installer en France, où son père Vadim, poète et traducteur, est devenu l'ami de René Char ou Henri Michaux.
Dans Les Exilés (Grasset), Andreï Kozovoï revient sur l'incroyable histoire de sa famille, qui résume à elle seule l'évolution de la Russie sur près d'un siècle. Aujourd'hui professeur à l'université de Lille, ce spécialiste d'histoire russe et soviétique se montre très pessimiste sur la guerre en Ukraine, tout en assurant que Vladimir Poutine souffre d'un complexe d"infériorité. Entretien.
L’Express : Votre grand-mère a inspiré le personnage de Lara dans Le Docteur Jivago de Boris Pasternak. Pourquoi ce roman a-t-il tant gêné le pouvoir soviétique à l’époque de sa sortie, en 1957 ?
Andreï Kozovoï : Il faut revenir sur les origines de cette histoire. Ma grand-mère maternelle, Olga Ivinskaïa, grande passionnée de poésie, rencontre Boris Pasternak en 1946 dans les locaux de la revue Novy Mir. Il est pour elle un dieu vivant. A l’époque, le personnage de Lara n’existe pas dans la première mouture du Docteur Jivago. Il a un coup de foudre pour elle, alors qu’il est marié. Ils vivent une histoire passionnelle, mais en 1949, elle est arrêtée. Staline organise alors une purge sociale, une campagne contre les "cosmopolites sans patrie" -...
-
23/11 - Israël frappe Beyrouth contre le "chef d’état-major du Hezbollah", faisant un mort et 21 blessés
Israël a annoncé dimanche avoir mené une frappe visant le chef d'état-major du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, après que Benjamin Netanyahou a juré de "faire tout le nécessaire" pour empêcher un renforcement du mouvement pro-iranien. Cette attaque, la cinquième contre ce bastion du Hezbollah dans la capitale depuis le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste entré en vigueur fin novembre 2024, a fait un mort et 21 blessés, selon les autorités libanaises.
Dans cette zone densément peuplée, la frappe a touché les troisième et quatrième étages d'un immeuble de neuf étages, autour duquel des ambulances se sont rassemblées tandis que des secouristes inspectaient les appartements, a constaté un journaliste de l'AFP. Le Hezbollah a confirmé qu'une de ses "personnalités" était visée, sans préciser son identité ni si elle avait été tuée, ce que n'ont pas non plus fait les autorités israéliennes et libanaises.
Le président libanais Joseph Aoun a appelé la communauté internationale à "intervenir sérieusement et avec force pour mettre fin aux attaques contre le Liban" menées par Israël. Le bureau de Benjamin Netanyahou a annoncé dans la foulée que sur ordre du Premier ministre, l'armée israélienne venait d'"attaquer au cœur de Beyrouth, le chef d'état-major du Hezbollah qui a dirigé le renforcement et l'armement de l'organisation terroriste".
Benjamin Netanyahu "a ordonné l'attaque sur recommandation du ministre de la Défense et du chef d'état-major", a ajouté son bureau. L'armée...
-
23/11 - Voter Mélenchon au premier tour ? Gare au piège de l’intransitivité, par Gérald Bronner
Le principe de transitivité s’enseigne au collège en classe de mathématiques. Il énonce que si un premier élément est en relation avec un second, et que ce second est en relation avec un troisième alors le premier est aussi en relation avec le troisième. On peut le dire de l’égalité par exemple ou de la supériorité : si a > b et si b > c alors a > c. Ce principe a été considéré comme un axiome de la rationalité par nombre d’économistes car si vous préférez un bien A à un bien B et un bien B à un bien C alors vous devriez préférer, si vous êtes raisonnable, A à C.
Seulement voilà, la vie politique nous conduit parfois à des choix qui sont intransitifs, c’est-à-dire qui ne respectent pas le principe, pourtant logique, de transitivité. L’une des premières réflexions à ce sujet nous vient du grand Condorcet. Dans son Essai sur l’application de l’analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix, il remarquait que, dans certaines conditions, lorsqu’un groupe délibère et doit choisir entre plusieurs options, il peut arriver que la majorité produise un résultat incohérent, même si chaque électeur raisonne logiquement. Supposons, par exemple, que dans un groupe de 100 personnes, 35 préfèrent A à B et B à C ; 33 préfèrent B à C et C à A ; 32 préfèrent C à A et A à B. En comparant les options deux à deux, on obtient des majorités claires : A bat B (67 voix contre 33) B bat C (68 contre 32), mais C bat A (65 contre 35) ! La majorité affirme donc à la fois que A est plus désirable que B, que B est...
-
23/11 - En Russie, tout étranger doit désormais servir dans l’armée pour obtenir un permis de séjour
C’est désormais officiel. Ecrit noir sur blanc. Depuis la signature de l’oukase n° 821 par le chef d’Etat russe, Vladimir Poutine, le 5 novembre 2025, la règle est la suivante : tout homme étranger âgé de 18 à 65 ans devra s’engager dans l’armée pour espérer obtenir un permis de séjour ou une naturalisation en Russie. Un contrat d’un an est théoriquement requis. Dans la pratique, il lie le soldat jusqu’à la fin de l'"opération militaire spéciale" en Ukraine - une durée donc indéfinie.
Si elle semble désormais gravée dans la juridiction russe, cette stratégie n’est pas nouvelle. Depuis les premiers mois de la guerre, des témoignages ont évoqué des pressions exercées sur des migrants originaires du Caucase ou d’Asie centrale. Certains travaillaient dans la restauration ou comme chauffeurs de taxi, rapporte Le Monde. Alors que leur statut précaire - absence de papiers d’identité à jour, renouvellement difficile de titre de séjour - les rendait vulnérables sur le sol russe, des centaines auraient été menacés d’expulsions s’ils refusaient de signer un engagement militaire. Dans certains cas, des personnes migrantes sans papiers auraient été placées dans des centres de rétention et sommés de "choisir".
Avec l’oukase 821, le système officieux est entériné et le champ de personnes concernées élargi. En effet, tout homme vivant déjà en Russie et souhaitant s’y établir durablement est désormais visé. Concrètement, si le candidat veut obtenir un permis de séjour ou déposer une demande de naturalisation, il devra présenter l’un...
-
23/11 - A Lisbonne, l’impressionnante flambée des prix de l’immobilier : "Le problème, ce n’est plus Airbnb"
A l'approche des élections municipales portugaises, organisées le 12 octobre dernier, un sujet revenait en boucle dans les discours de tous les candidats : le logement, le logement, le logement. Il faut dire que le pays est dans une situation délicate. Au deuxième trimestre 2025, Eurostat a enregistré une hausse des prix de 17,2 % en glissement annuel. Il s'agit, de loin, de la plus forte augmentation du continent (+5,4 % en moyenne), mais aussi de la plus forte hausse qu'a connue le pays depuis la crise de 2008.
Alors que Paris s'enthousiasme de la timide reprise du marché après deux années d'atonie (la France enregistre, elle, une hausse de 0,5 % en glissement annuel), Lisbonne frissonne. Lors de la précédente mandature, Filipa Roseta était l'élue à la chambre municipale en charge du Logement et de la Construction à Lisbonne. Avant de retrouver les bancs de l'école d'architecture où elle enseignait avant de prendre ses fonctions, elle a accepté de raconter les dynamiques qui rendent le marché immobilier portugais si inhospitalier... et de démonter quelques stéréotypes.
L’Express : D'après une étude publiée en octobre 2025 par la Commission européenne, le Portugal fait partie d'une minorité de pays membres où les prix de l'immobilier ont doublé depuis 2015. Les derniers chiffres font état d'une accélération alarmante de cette hausse, notamment dans la capitale, Lisbonne. Comment l'expliquer ?
Filipa Roseta : C'est un phénomène multifactoriel, évidemment, mais à Lisbonne, le problème principal, c'est...
-
23/11 - Et si nous dépensions mal notre argent ? La leçon d’investissement de Morgan Housel
Faut-il s’offrir un studio à Paris ou un pavillon à La Rochelle ? Mettre de l’argent de côté ou dépenser sans compter ? Autant de questions financières qui nous occupent le jour, et nous hantent parfois la nuit. Dans The Art of Spending Money (2025, non traduit), l’investisseur Morgan Housel explique comment dépenser intelligemment, loin des recettes miracles. L’auteur du best-seller La Psychologie de l’argent (Valor, 2022) — vendu à plus de 8 millions d’exemplaires dans le monde — nous invite d’abord à une forme d’introspection philosophique : qu’est-ce qui motive chacune de nos dépenses, des plus futiles aux plus fastes ? Le désir ? Le conformisme ? L’avidité ? Pour ce spécialiste de la finance comportementale, inutile de prétendre aborder nos dépenses sous un angle purement rationnel : si construire sa richesse peut relever de savants calculs, la manière dont nous dépensons notre argent, elle, n’a rien d’une science exacte. Il s’agit davantage d’un art, personnel, intime, révélateur de notre rapport à nous-mêmes, aux autres, à nos proches. Et, au fond, à la manière dont nous voulons mener notre vie. Car, souligne-t-il, "ce qui apporte de la joie à une personne peut laisser une autre complètement indifférente".
Dès les premières pages, l’ancien chroniqueur au Wall Street Journal s’attaque à la grande question qui nous obsède tous : l’argent peut-il acheter le bonheur ? "Oui", répond-il. Dépenser de l’argent peut-il nous rendre plus heureux ? "Oui. Mais…". Car, bien sûr, il y a un "mais" : ce qui compte, explique...
-
23/11 - "Bureaucrates, sadomasochisme et vélos volés" : au cœur d’une saga politico-judiciaire au Danemark
"Toute cette affaire est complètement absurde", s’agace un chroniqueur du média danois centre droit Berlingske. De son côté, le Copenhagen Post semble se délecter de ce "polar nordique" qu’il résume en quelques mots : "bureaucrates, sadomasochisme et vélos volés." Le 5 novembre 2025, tous les yeux étaient braqués sur le tribunal de Lyngby, au nord de Copenhague. Ce dernier a ordonné le versement de 20 000 couronnes (soit environ 2 700 euros) à l’ancien patron du renseignement militaire danois (FE), Lars Findsen, pour atteinte à sa vie privée.
En cause : une réunion confidentielle, en janvier 2022, au cours de laquelle le chef du renseignement intérieur (PET), Finn Borch Andersen, aurait dévoilé aux responsables politiques des éléments intimes de sa vie, affirmant notamment que Lars Findsen volait des vélos pour les échanger contre des services sexuels sadomasochistes. Des accusations spectaculaires, mais impossibles à étayer.
La cour les a jugées fausses, illégales et offensantes, et donc largement injustifiables - même au nom de la sécurité nationale. Alors que le parquet a fait appel, ce verdict rouvre une plaie que le gouvernement aimerait refermer au plus vite. Le PET lui est désormais suspecté d’avoir manipulé les responsables politiques pour faire surveiller Lars Findsen.
Cette affaire "découle de l’une des sagas politiques et juridiques les plus extraordinaires de l’histoire récente du Danemark : le fameux "scandale FE", résume le Copenhagen Post.Un partenariat secret entre le FE et l’agence...
-
23/11 - Marché de l’art : Soulages, une cote qui flambe mais des estampes encore abordables
Il y a maintenant trois ans, le 25 octobre 2022 précisément, la France perdait l’un de ses plus grands artistes, Pierre Soulages. Mondialement réputé pour ses grandes toiles baptisées Outrenoirs, où les aplats de ladite couleur jouent avec la lumière, ce peintre a fait l’objet de nombreuses expositions dans les plus grandes institutions culturelles, tant en Europe qu’en Asie ou aux Etats-Unis. Jusqu’au 11 janvier, une présentation originale lui est consacrée au musée du Luxembourg, à Paris, puisqu’on y expose pour la première fois près de 130 de ses œuvres sur papier. Des gouaches, fusains, encres, mines de plomb ou brous de noix.Des toiles à plusieurs millions de dollars
C’est aujourd’hui l’artiste français qui atteint dans les ventes aux enchères, comme en galerie, les prix les plus élevés. Pourtant, il est encore possible d’acheter ses estampes à des tarifs accessibles mais peut-être plus pour très longtemps car elles aussi ne cessent de se valoriser.
La cote de Pierre Soulages est en effet très soutenue. En 2021, chez Sotheby’s à New York, un tableau intitulé Peinture 195 x 130 cm, 4 août 1961, considéré comme exceptionnel par son mélange de noir et de rouge, a été adjugé 20,2 millions de dollars. Même si elles n’atteignent pas toutes ce montant astronomique, ses toiles, qui passent régulièrement aux enchères, se vendent très cher. Il faut souvent compter plus d’un million d’euros pour celles de dimension moyenne mais les grandes œuvres spectaculaires vont bien au-delà, atteignant...
-
23/11 - La nouvelle version du plan américain reflète "la plupart des priorités clés" de l’Ukraine, selon Kiev
Des responsables ukrainiens, américains et européens se retrouvent, dimanche 23 novembre, en Suisse pour discuter du plan de Donald Trump pour l'Ukraine, qui fait craindre à Kiev une capitulation forcée mais ne constitue pas, selon Washington, une offre finale.
Salué par Moscou, ce plan en 28 points suscite une grande inquiétude à Kiev car il reprend plusieurs exigences clés de la Russie, à savoir que l'Ukraine lui cède des territoires, accepte de réduire la taille de son armée et renonce à intégrer l'Otan. Il offre cependant des garanties de sécurité occidentales à Kiev pour prévenir toute nouvelle attaque russe.
Le président Volodymyr Zelensky a estimé dimanche que le plan américain visant à mettre fin à la guerre avec la Russie pouvait inclure les "perspectives ukrainiennes", après des réunions en Suisse entre Ukrainiens, Américains et Européens. Il avait repoussé vendredi ce plan, que Donald Trump et Vladimir Poutine le pressent d'accepter, assurant qu'il allait proposer des "alternatives" aux Américains.
16h47La nouvelle version du plan américain reflète "la plupart des priorités clés" de l'Ukraine, selon Kiev
La nouvelle version du plan américain visant à mettre fin à la guerre en Ukraine reflète "la plupart des priorités clés" de Kiev, a estimé dimanche l'un des membres de la délégation ukrainienne aux pourparlers à Genève. "La version actuelle du document, bien qu'elle en soit encore aux dernières étapes de son approbation, reflète déjà la plupart des priorités clés de l'Ukraine", a déclaré sur...
-
23/11 - "C’est un doigt d’honneur à la jeunesse" : le budget 2026 passé au crible par Christelle Morançais
Ancienne entrepreneuse devenue patronne de région, Christelle Morançais, courageuse responsable attachée à la réduction des dépenses publiques pour les uns, "Thatcher des Pays de la Loire" pour les autres, bouillonne en voyant les nombreuses nouvelles taxes votées dans le cadre du budget 2026. La vice-présidente d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe, s'indigne d'une situation catastrophique et d'un pays où personne dans le champ politique ne semble être plus responsable de rien. Entretien d'une militante probusiness qui assume sa radicalité.
L’Express : Dans une tribune publiée dans L’Express, plus de 1 000 chefs d’entreprise s’alarment des trouvailles toujours plus audacieuses des parlementaires pour mettre sur pied de nouvelles taxes. Vous qui avez été cheffe d’entreprise avant d’être responsable politique, les comprenez-vous ?
Christelle Morançais : Bien sûr ! Ça fait 40 ans que nos entreprises encaissent des politiques "anti-compétitivité" sans rien dire. En France, une certaine doxa de gauche, dominante dans la presse et à l’université, adore détester les patrons et les entreprises. C’est commode, ça évite de voir la réalité en face. Mais ce temps-là est fini. Nos entreprises doivent se rebeller, et c’est ce qu’elles commencent à faire. Les emplois, les salaires, la compétitivité, le modèle social… Ce sont elles et leurs 21 millions de salariés qui les financent massivement, et personne d’autre. Le monde économique doit peser beaucoup plus fortement sur le débat public. Ce qui est en train de se passer à...
-
23/11 - Terres rares : Gina Rinehart, la "Trumpette" d’Australie qui défie la Chine
De quoi parlaient-ils ? Impossible de le savoir avec certitude. Mais pour l’un comme pour l’autre, le business n’est jamais très éloigné du plaisir, même le temps d’une soirée. Surtout quand elle se déroule à Mar-a-Lago, la fastueuse demeure floridienne de Donald Trump. En plein shutdown le plus long de l’histoire du pays, le républicain y a tenu fin octobre une réception d’Halloween sur le thème de Gatsby le Magnifique. Ambiance costumes trois-pièces, robes à paillettes, plumes et colliers de perles. Plusieurs photos de la soirée ont filtré. Au premier plan de l’une d’elles figurent, tout sourire, le secrétaire d’Etat Marco Rubio, sa femme Jeanette, et l’ex-vedette de Fox News Jeanine Pirro, nommée cet été procureure de Washington sur demande du président américain. Ce dernier, attablé à l’arrière, affiche un air sérieux. Il fixe un document que Gina Rinehart, en tenue noire et blanche, penchée au-dessus de son épaule, pointe du doigt. View this post on Instagram
A Mar-a-Lago, la personne la plus riche d’Australie joue à domicile - ou presque. Elle y vient en voisine depuis l’achat à Palm Beach, en 2023, de deux propriétés via des sociétés liées à sa famille. Grande fan de Donald Trump, elle a participé à sa soirée électorale victorieuse en novembre 2024, ainsi qu’à son investiture à la Maison-Blanche en début d’année. Une solide amitié s’est nouée entre eux. Fructueuse, aussi. Le tout bien aidé par le contexte géopolitique et la volonté des pays occidentaux - Etats-Unis en tête - de desserrer...
-
23/11 - "J’allais toquer chez Sylvain Tesson sans m’annoncer" : Philibert Humm, les facéties d’un promeneur pas si solitaire
Poutres apparentes, pageot perché sur une mezzanine de guingois, planisphère et bibelots d’un autre temps avec, en guise de dernière acquisition, un vélo de l’armée suisse datant de 1935. Le studio qu’habite Philibert Humm à Strasbourg-Saint-Denis, à Paris, ressemble à ses livres : c’est le repaire d’un aventurier de proximité, toujours prêt à partir explorer les recoins les plus insolites de la province. Humm s’était révélé grâce à deux récits de voyage coécrits avec son ami de jeunesse Pierre Adrian : Le Tour de la France par deux enfants d’aujourd’hui (2019), remake contemporain du classique des écoles de la IIIe République ; puis La Micheline (2021), tournée des grands-ducs à la recherche de bars et de bistrots restés dans leur jus. Après ces sympathiques apéritifs, c’est en solo qu’il a donné la pleine mesure de son talent, déployant toute sa verve et sa fantaisie là où Adrian est plus intimiste et mélancolique. Dans Les Tribulations d’un Français en France (2021), Humm trouvait l’exotisme près de chez nous – la Toscane à Clisson et Rome à Autun, les Caraïbes en Corse ou l’Amazonie en Auvergne. Il a ensuite signé le roman le plus amusant de la dernière décennie : dans Roman fleuve (prix Interallié 2022), épaulé par deux compagnons pas fortiches, il remontait les boucles de la Seine sur un canoë de fortune ayant soi-disant appartenu à Véronique Sanson. Cette sorte de version française de Trois Hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome lui a permis de toucher le grand public en dépassant largement les 100 000...
-
23/11 - Le plan de Donald Trump pour la paix en Ukraine torpille les ambitions de l’Europe
Si l’objectif de Donald Trump, en dégainant son soi-disant plan de paix pour l’Ukraine, était de contrarier les Européens, il n’aurait pas pu faire mieux. Plusieurs dispositions du mémorandum sont orthogonales aux efforts déployés par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne et les autres alliés de Kiev pour aider le pays agressé à résister à Moscou.
Les réactions horrifiées et indignées des diplomates et experts dans les capitales européennes disent le choc causé par la publication des 28 points du projet américain. Car c’est l’ensemble des projets de l’Union européenne pour asseoir son "autonomie stratégique" et garantir la sécurité européenne face à l’impérialisme poutinien qui est percuté de plein fouet par le plan Trump, concocté en secret par l’émissaire américain Steve Witkoff et son homologue du Kremlin, Kirill Dmitriev.
Cinq points en particulier sont douloureux pour les Européens, du moins la grande majorité d’entre eux (la Hongrie pro russe de Viktor Orban, hostile à l’aide à l’Ukraine, a applaudi aux propositions de Washington). Au-delà du diktat imposé à l’Ukraine, qui est en lui-même révoltant du point de vue européen, ces points d’inquiétude montrent le peu de cas que Donald Trump fait de la sécurité du Vieux continent et des intérêts de ses alliés.
Primo, le plan prohibe le stationnement de militaires des pays de l’Alliance atlantique en Ukraine. Or, Français et Britanniques, en toute transparence avec les Américains, ont mis sur pied depuis l’été une "Coalition des volontaires" regroupant...
-
22/11 - "Un texte plat", "la bonne direction"... Que contient le projet d’accord final de la COP30 validé ce samedi ?
Le front des pays émergents et pétroliers s’est révélé insurmontable : alors que les négociations de la COP30 au Brésil se sont prolongées samedi après deux semaines chaotiques de sommet en Amazonie, les Européens se sont résignés samedi à accepter un accord mondial à la COP30 qui ne reprend qu’a minima leurs demandes sur la sortie des énergies fossiles, préférant ce compromis à un échec total du multilatéralisme.
"Nous devons le soutenir car, au moins, il nous emmène dans la bonne direction", a déclaré le commissaire européen Wopke Hoekstra au climat après une nuit de négociations et une réunion de coordination avec les Vingt-Sept.Que contient le projet final d’accord ?
Le projet final d’accord ne contient pas de mention explicite des énergies fossiles, selon le texte publié samedi. Or, la combustion du pétrole, du gaz et du charbon sont largement responsables du réchauffement planétaire. Le texte n’appelle à accélérer l’action que de façon "volontaire", et ne fait qu’une référence simplement indirecte à la sortie des énergies fossiles, en rappelant le consensus de la COP28 à Dubaï, et sans écrire les mots explicitement. Ce qui est loin du plan un temps réclamé par plus de 80 pays européens, latino-américains ou insulaires - particulièrement menacés par la montée des eaux.
Le texte, doit qui encore être entériné par consensus lors d’une séance de clôture samedi à Belém, appelle à tripler les financements pour l’adaptation climatique des pays en développement sur les dix prochaines années, par rapport à l’objectif actuel de...
-
22/11 - Sommet du G20 : comment l’Afrique du Sud tire parti de l’absence des Etats-Unis
Le sommet du G20 s’est ouvert ce samedi 22 novembre en Afrique du Sud, dans un contexte particulier. Pour la première fois de son histoire, soit depuis 1999, il se tient sur le continent africain. Mais pour la première fois aussi, un président américain, en l'occurrence Donald Trump, a décidé de le boycotter, accusant sans fondement l'Afrique du Sud de mener un "génocide" contre la population blanche sud-africaine, ainsi que d’autres dirigeants comme le Chinois Xi Jinping (représenté par son Premier ministre Li Qiang), l'Argentin Javier Milei (représenté par son ministre des Affaires étrangères) ou la Mexicaine Claudia Sheinbaum. D’après Le Grand continent, seuls 13 dirigeants sur 19 sont présents - le G20 regroupe 19 pays, plus l’Union européenne et l’Union africaine, représentant 85 % du PIB mondial et les deux tiers de la population mondiale.
Les tensions entre Pretoria et Washington ne sont pas près de s’apaiser, puisque le ministre sud-africain des Affaires étrangères Ronald Lamola a annoncé à la presse ce samedi que le président Ramaphosa ne transmettra pas la prochaine présidence du G20 "au chargé d’affaires des Etats-Unis" comme c'était censé être le cas, en raison de l’absence de Donald Trump. "Les Etats-Unis sont un membre du G20 et s’ils veulent être représentés, ils peuvent toujours envoyer quiconque de rang approprié", a-t-il ajouté.Une ambition et des succès
Mais qu'importe : ces bouderies n'ont pas démotivé le président d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, qui souhaite faire du sommet un moyen de...
-
22/11 - Comment les écrans piègent aussi les plus de 70 ans : entre désinformation, arnaques et achats compulsifs
Il y a parfois des petits problèmes techniques, dans les émissions de Nicole. Certains de ses "shows" sur les réseaux sociaux coupent tout seuls, elle ne sait pas bien pourquoi. Quand elle se prend en selfie au sortir du lit, ou en train de se passer du fond de teint, le cadre n’est pas toujours bien tenu, c’est vrai. Et alors ? A 74 ans, Nicole est ce qu’on appelle une "influenceuse seniors". A cet âge, ne pas connaître toutes les subtilités des réseaux sociaux n’est pas un problème : cela fait partie du personnage. Cette ancienne esthéticienne bretonne s’est lancée dans la production de contenus "beauté" en 2012, pour fuir l'ennui de la retraite. Un pari fou, alors qu’à l’époque, les comptes de maquillage sont tous tenus par des femmes nées en même temps que ses petites-filles. Au début, ses proches s’étonnent de la voir s’amuser autant derrière les écrans. Ils lui disent que cela ne va pas durer, que c’est une mode, et elle, elle s’accroche, piquée par ce passe-temps que l’on voudrait réservé aux jeunes.
Près de 14 ans plus tard la voilà à la tête d’un des comptes Instagram seniors les plus suivis de l’Hexagone. Une quasi-professionnelle du smartphone. Les grandes marques de cosmétiques la courtisent, la paient même, pour parler de leurs produits. Avec le temps, ses prises de vues se sont améliorées, mais la recette est restée la même : des petites vidéos face caméra, quelques photos entre amis sans prise de tête, et un montage souvent sommaire, une simplicité qui a conquis plus de 450 000 abonnés sur toutes...
-
22/11 - Budget 2026 : après le rejet par l’Assemblée nationale, quelles sont les prochaines dates-clés ?
Après le rejet du projet de budget de l'Etat pour 2026 à l'Assemblée nationale en première lecture, le texte est transmis au Sénat et le calendrier budgétaire s'affine. Délais très contraints, allers-retours entre Assemblée et Sénat, examen en parallèle du projet de budget de la Sécurité sociale... Voici les dates-clés des prochaines semaines au Parlement.Budget de l'Etat (PLF)
- Jeudi 27 novembre : début de l'examen du Projet de loi de finances (PLF) dans l'hémicycle du Sénat.
- Jeudi 4 décembre : vote au Sénat sur la partie "recettes" du PLF.
- Vendredi 5 décembre : début de l'examen au Sénat de la partie "dépenses" du PLF.
- Lundi 15 décembre : vote solennel au Sénat sur l'ensemble du PLF.
- A partir du 15 décembre : convocation d'une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs afin de chercher une version de compromis du texte (date à confirmer). S'il y a un accord, un vote sur les conclusions de CMP devra être programmé à l'Assemblée et au Sénat. Dans le cas contraire, une nouvelle lecture du PLF devra être organisée à l'Assemblée puis au Sénat. L'Assemblée pourra ensuite être saisie en lecture définitive.
- Vendredi 19 décembre : date limite théorique pour déposer un projet de loi spéciale prolongeant le budget 2025 aux premiers mois de 2026 (mais l'examen du PLF peut se poursuivre).
- Mardi 23 décembre : expiration le soir à minuit du délai de 70 jours d'examen au Parlement, fixé par la Constitution pour le PLF. Le gouvernement peut procéder par ordonnances à partir de cette date,...
-
22/11 - Eric Roussel : "De Gaulle avait en lui une dose de machiavélisme sans laquelle il n’aurait jamais réussi"
Jean Monnet, Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, ou encore Pierre Mendès-France qu’il a rencontré deux jours avant son décès… Autant de monstres politiques au destin hors-norme disséqués par le génial Eric Roussel dans des biographies qui se dévorent comme un roman du XIXe. L'ouvrage magistral que lui a commandé Gallimard et qui raconte l’homme du dix-huit juin, a été couronnée par plusieurs prix, et a fortiori, par l’estime de la patronne honoraire de L’Express, Françoise Giroud qui, alitée au moment de sa parution, a carrément fait découper l’ouvrage jugé trop imposant, en trois parties ! Deux décennies plus tard, Eric Roussel est de nouveau sacré ; par le jury du prix de la Biographie politique cette fois-ci, pour son dernier ouvrage, Jusqu’au bout de la nuit (Perrin, 2025). Une biographie qui dénote, pour l’essentiel, par le personnage qu’elle raconte : Jacques Benoist-Méchin, cet "ultra" de la collaboration sous Vichy, antithèse, peut-être, du résistant Pierre Brossolette dont le parcours a lui aussi été raconté par l’ancien journaliste.
Pour la petite histoire, L’Express avait, voila une quarantaine d’années, proposé à Eric Roussel de brosser le portrait de cet intellectuel homosexuel, passé de la gauche qui lit Proust à l’extrême droite collaborationniste fascinée par l’ordre et la figure de l'homme providentiel. Le projet n’a pas abouti, mais l’envie de raconter ce personnage aux "milles vies", si unique en son genre n’a jamais quitté celui qui entre-temps, a...
-
22/11 - Face à Vladimir Poutine et Xi Jinping, l’Europe est en guerre... et elle ne le sait pas
Les Norvégiens viennent de descendre un bus électrique "made in China" dans les tréfonds d’une mine sous une montagne pour tester, sans interférence extérieure, la possibilité qu’il soit rendu inopérant par une action télécommandée. Bingo ! Ils ont découvert qu’une simple carte SIM permet au constructeur Yutong, ou à un hacker ayant pénétré son système informatique, d’actualiser le logiciel du bus depuis son quartier général de Zhengzhou et donc, en théorie, de stopper le véhicule à volonté.
L’affaire a suscité la panique au Danemark et au Royaume-Uni, qui utilisent eux aussi des bus Yutong pour leurs transports publics. Elle est symptomatique de l’innocence et de la naïveté des Européens face aux menaces posées par les puissances autoritaires. L’Europe est la cible d’une guerre secrète qui bat son plein. Beaucoup de ses responsables politiques et de ses habitants l’ignorent ou ne veulent pas la voir.
En témoignent les réactions outragées qui ont suivi ces derniers jours les propos du chef d’état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon, sur la nécessaire "force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est", y compris le cas échéant en acceptant de "perdre ses enfants". Rien que de banal pour un chef militaire chargé de défendre la nation en temps de guerre contre les malfaisants qui la prennent pour cible.
Car l’histoire des bus Yutong n’est qu’un exemple parmi des dizaines d’autres. Le mois dernier, un groupe de parlementaires européens a alerté la Commission européenne sur la...
-
22/11 - Ce que l’on sait de l’étonnante rencontre entre Donald Trump et Zohran Mamdani à la Maison-Blanche
Une bromance inattendue. Vendredi, le président américain Donald Trump et le prochain maire démocrate de New York, Zohran Mamdani, récemment élu, se sont rencontrés dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche. Une rencontre qualifiée de cordiale par les observateurs présents et lors de laquelle, malgré leurs divergences politiques, ils ont assuré qu’ils travailleraient en bonne intelligence, notamment sur la question du coût de la vie."Un excellent maire"
"Je pense, je l’espère, que vous allez avoir un excellent maire. Plus il réussira, plus je serai content. […] Nous allons l’aider à réaliser le rêve de tout le monde, avoir un New York fort et très sûr", a déclaré le président américain - qui avait pourtant qualifié Zohran Mamdani de "communiste fou" et d'"imbécile" à plusieurs reprises pendant la campagne municipale, tandis que ce dernier qualifiait le président de "despote". "On a dit de moi des choses bien pires que despote. Donc ce n’est pas si insultant que ça. Peut-être qu’il changera d’avis", a réagi Donald Trump à une question à ce sujet de l’un des journalistes présents.
Devant les journalistes, Donald Trump, lui-même new-yorkais, a selon l’AFP presque semblé prendre sous son aile le socialiste démocrate de 34 ans. Comme le souligne le Washington Post, cette entente est allée à l’encontre "de presque toutes les attentes de leurs électorats respectifs", Donald Trump affirmant même qu’il se sentirait enfin à l’aise de retourner vivre à New York avec ce nouveau maire. Zohran Mamdani, lui, a déclaré avoir...
-
22/11 - L’exposition à voir : Jean Gaumy, le grand témoin d’un monde maritime menacé
Il est né près de Royan, en Charente-Maritime, il y a soixante-dix-sept ans, mais c’est en Normandie, sur le littoral du pays de Caux, qu’il a jeté l’ancre en 1995, là où, aujourd’hui, une rétrospective lui est consacrée, après celle présentée cet été au Musée national de la marine, à Paris. Dans l’ancienne sécherie des morues qui abrite les Pêcheries, musée de Fécamp, Jean Gaumy et sa gueule burinée de terre-neuvas sont ici chez eux. Au côté d’Aurélien Arnaud, le commissaire de l’exposition, le photographe trimballe sa dégaine de baroudeur de cimaise en cimaise, commente, dans un débit de mitraillette, les images qu’il a saisies à bord des chalutiers, au fond d’un sous-marin nucléaire, lors d’une exploration des pôles, ou, plus récemment, au pied des falaises de la côte d’Albâtre. Il parle trop, "comme souvent le font les grands timides", mais, assure-t-il, au cours des reportages qu’il a réalisés au fil des décennies, il a toujours su "[s]’effacer" pour témoigner du quotidien des gens de mer, "aller au-delà de la seule représentation du visible". Ce qui l’intéresse avant tout ? La confrontation de l’être humain avec son environnement, le rapport de force, parfois déséquilibré, entre l’homme et l’océan.
De Tintin à la boucane. La fascination de Jean Gaumy pour le monde maritime remonte à l’enfance quand, à l’âge de 10 ans, il s’adonnait à la pêche, dévorait L’Etoile mystérieuse, Vingt-mille lieues sous les mers ou Moby Dick et découvrait au cinéma Nanouk l’Esquimau. A ses débuts, au sein de l’agence Gamma, qu’il rejoint, en...
-
22/11 - Après 125 heures de débats houleux, l’Assemblée rejette à la quasi-unanimité le budget de l’Etat
Fait inédit dans la Ve République : la quasi totalité de l'Assemblée a rejeté dans la nuit de vendredi à samedi le budget de l'Etat, un vote sans surprise mais qui augure mal son adoption avant la fin de l'année. Après 125 heures de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie "recettes" du texte (un pour, 84 abstentions), emportant ainsi l'ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie "dépenses".
Les groupes de gauche et le RN ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul à voter pour, le député du groupe centriste Liot Harold Huwart. "Je veux un budget pour la France. Je ne comprends pas par quelle logique vous arrivez à trouver une majorité sur chaque article et une unanimité contre le texte.(…) C’est inouï, inédit. Heureusement que le ridicule ne tue pas, on aurait 577 morts à déplorer", avait expliqué l’élu centriste avant le vote.
L'Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l'État, de manière inédite sous la Ve République. Mais c'est une première qu'il le soit avec une telle ampleur."Travail utile"
Si elle a vu dans le "plus long débat budgétaire" de la Ve République, un "travail utile", la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a aussi déploré un "certain nombre de mesures inconstitutionnelles, irréalistes ou inapplicables". Sur X, elle a dénoncé l'"attitude cynique" des "extrêmes", se disant cependant "convaincue" de la possibilité d'un compromis.
Le...
-
22/11 - Plan de paix pour l’Ukraine : Kiev discute avec Paris, Londres et Bruxelles des "prochaines étapes"
Volodymyr Zelensky a repoussé vendredi le plan américain qui vise à mettre fin à près de quatre ans d'invasion russe, perçu à Kiev comme très favorable au Kremlin, assurant qu'il ne "trahirait" pas son pays. Son homologue russe Vladimir Poutine a de son côté menacé de poursuivre les conquêtes en cas de refus.
Le plan demande notamment à Kiev de céder des territoires à la Russie, renoncer à intégrer l'Otan, réduire ses forces armées et organiser des élections dans la foulée. Donald Trump a fait nettement pression vendredi pour que l'Ukraine souscrive à son projet, si possible sous une semaine, en lançant qu'il "faudrait bien" que ce plan convienne à Kiev.
L'Ukraine et ses alliés européens s'activent samedi pour trouver dans l'urgence une réponse au plan américain. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé que les dirigeants européens présents à Johannesburg pour le sommet du G20 se réuniraient samedi à ce sujet.
12h46L'Ukraine va entamer des "consultations" en Suisse avec les Américains sur un "futur accord de paix" avec Moscou
L'Ukraine va mener prochainement des pourparlers en Suisse avec les Etats-Unis pour discuter du plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre avec la Russie, a annoncé samedi un haut responsable ukrainien. "Dans les prochains jours, nous lancerons en Suisse des consultations entre de hauts responsables ukrainiens et américains sur les paramètres possibles d'un futur accord de paix", a indiqué sur Facebook Roustem Oumerov, à la tête du Conseil de...
-
22/11 - TikTok : enquête sur ces influenceurs islamistes qui envahissent la plateforme
"Cinq métiers qui sont harâm, mais vous pensez qu’ils sont halal". Face caméra, Nabil.bnc liste les professions qui sont selon lui "haram", interdites par la religion musulmane, et non "halal" - autorisées. Dans un TikTok cumulant plus d’1,3 million de vues, l’influenceur cite notamment les "caissiers ou caissières" : "Vous serez amené à faire passer des produits comme de l’alcool, du porc, du poulet pas halal. Tous les aliments qui sont harâm et que vous faites passer pour la consommation des gens ne sont pas autorisés". Selon lui, la profession de "chauffeur routier dans l’alimentaire" est également proscrite, ainsi qu’une partie de l’avocature (les avocats défendant un coupable devant "user de stratagèmes"). Il n’est pas non plus conseillé de travailler dans une banque ("les intérêts, en islam, c’est totalement harâm") ou encore "dans les champs de vigne" (qui contribuent à la production du vin).
Avec ses plus de 591 000 abonnés, Nabil.bnc fait partie d’une génération d’influenceurs qui a fait de l’interprétation radicale de l’islam son fonds de commerce. Pour obtenir la faveur de l’algorithme, leur recette est simple : des discours clivants, souvent extrêmes, qui déclenchent des émotions fortes auprès du public, et entraînent beaucoup de réactions.
En mai, un rapport sur les Frères musulmans commandé par le gouvernement a mis en garde contre "les prédicateurs 2.0". Selon ses auteurs, ces influenceurs constitueraient à présent "un facteur majeur de diffusion de l’islamisme", devenant un lien "entre les...
-
22/11 - Du budget à 2027, la gauche anti-Mélenchon peine encore à s’accorder
Les députés de gauche ferraillent pour l’unité ? Qu’ils jettent un œil vers le Jardin du Luxembourg ! Là-bas au moins, les sénateurs n’envisagent pas de disséminer des chausse-trapes sur le chemin de leurs partenaires. Mieux : le 18 novembre dernier, le socialiste Patrick Kanner, l’écologiste Guillaume Gontard et la communiste Cécile Cukierman se sont affichés ensemble pour marquer l’arrivée du PLFSS au Sénat. A la chambre haute, le bloc de gauche joue bas, désarmé face à la toute-puissance numérique de la droite sénatoriale. "On n’aura pas de cas de conscience : on sauvera ce qu’on peut sauver", confie l’écolo Mélanie Vogel. Aussi, La France insoumise y est absente…
A l’Assemblée nationale, sur fond de bataille hégémonique, l’étude des différents projets de loi de finance met quotidiennement en lumière les dissensus entre socialistes et Insoumis. "Un remake du Congrès de Tours" par amendement, ironise-t-on. Les balles sifflent si fort au-dessus des têtes unionistes… Une preuve, croit savoir l’ancienne députée LFI Raquel Garrido, de leur raison d’être : "Plus le péril de la division est visible, plus la nécessité de l’union saute aux yeux".Précautions langagières
Mais derrière le rideau, les désaccords au sein du "Front Populaire 2027" - cet espace politique porté par la gauche "anti-mélenchoniste" désireuse d’une candidature commune à la présidentielle - sont apparus. Les unitaires ont beau jeu de crier au cessez-le-feu entre LFI et le PS, eux aussi ont donné dans le socialo-bashing. "Ils ont dégainé leur contre-budget...
-
22/11 - "Tu seras un écrivain, mon fils" : entre François Mauriac et Claude, une correspondance pleine de pudeur
François Mauriac n’a pas rêvé, toute sa vie, d’être une hôtesse de l’air. Aussi, quand son fils Claude décide à l’adolescence qu’il sera pilote comme son héros Guynemer, il le recadre sèchement : "Mais je voudrais qu’à 13 ans tu fusses capable de comprendre que l’aviation n’est pas un métier. Il n’y a aucun espoir que tu puisses être Lindbergh ou Pelletier-Doisy. Tu imagines que pour conduire les avions postaux ou autres, on trouve des professionnels, des gens costauds, des mécaniciens, enfin, ce que tu ne seras jamais."
Très tôt, Mauriac a d’autres projets pour son rejeton : il sera écrivain ou rien. En 1938, il lui écrit ainsi : "Ce prolongement de moi-même en toi compte beaucoup plus que tu n’imagines." Idée qui revient quelques mois plus tard : "Enfin, je suis fier de mon garçon. Et il est délicieux de se dire qu’on continuera de vivre après sa mort dans un être différent et pareil, plus lucide et qui aura profité de vos expériences…" Un an plus tard, rebelote : "Tu peux être un des guides de ta génération." Puis : "Car la vie continuera sous une forme ou sous une autre et tu seras une des têtes de ta génération. De cela, je suis sûr. Alors ménage-toi. Quant à tes angoisses au sujet d’un métier, il n’y a plus l’ombre d’un doute : tu es écrivain, tu écriras ; tu seras peut-être l’auteur de l’œuvre que j’aurais pu écrire." Une sacrée pression, dirait-on aujourd’hui…Un géniteur distant
Né en 1914, Claude Mauriac grandit entre Paris et la Gironde à l’ombre de ce géniteur distant, souvent absent, qui aurait pu être un...
-
22/11 - "Les Afghanes subissent un apartheid de genre" : l’appel à l’aide d’Ahmad Massoud
Il est le fils du Commandant Ahmed Chah Massoud, le héros de la résistance contre l’Armée rouge dans les années 80 et symbole de la lutte contre les talibans en Afghanistan, assassiné le 9 septembre 2001. Depuis la chute de Kaboul en août 2021, Ahmad Massoud a fondé le Front national de la résistance, regroupant militaires et personnalités politiques opposées au régime taliban. De passage en France, il était l’invité exceptionnel des Rencontres de l’Avenir, le 8 novembre dernier à Saint-Raphaël où il a livré sa vision de la lutte contre l’autoritarisme. Entretien.
L'Express : Après votre père, vous poursuivez aujourd’hui le combat pour un Afghanistan démocratique et affrontez le même ennemi que lui, il y a vingt-cinq ans. Votre pays n’a-t-il pas changé depuis ?
Ahmad Massoud : Si l’Afghanistan a beaucoup changé depuis le retour des talibans au pouvoir, la réponse n’est pas unilatérale. La tyrannie est la même mais il y a tout de même des différences. Je crois même que c’est encore plus dur que du temps de mon père. Les talibans reçoivent trop de soutien au niveau international.
Par ailleurs, il n’y avait pas à l’époque de sujet de lassitude vis-à-vis de la question afghane. Peut-être est-ce trop tard pour rattraper le coup. Dans tous les cas, ce qui n’a pas changé depuis un quart de siècle, et ce malgré notre isolement, c’est que la France reste à l’avant-garde de cette lutte pour nous soutenir et pour les droits de l’homme.
Pourquoi la communauté internationale semble-t-elle fermer les yeux sur la situation...
-
21/11 - Corruption en Ukraine : le scandale Midas se rapproche de Zelensky
Le 10 novembre, à l’aube, des enquêteurs du Bureau national anticorruption (NABU) ont perquisitionné un complexe résidentiel de la rue Mykhaïlo Hrouchevsky, à proximité immédiate de Bankova, siège de la présidence ukrainienne, à Kiev. Après quinze mois d’investigations et plus de mille heures d’écoutes téléphoniques, ils ont fouillé les appartements luxueux appartenant à un proche de Volodymyr Zelensky.
Dans le cadre de l’opération baptisée "Midas", environ soixante-dix bureaux et résidences, y compris celles de plusieurs ministres, ont été perquisitionnés et cinq personnes arrêtées. Timour Minditch, propriétaire des appartements susnommés, avait disparu quelques heures auparavant, franchissant la frontière polonaise avant de s’envoler vers Israël, dont il possède la nationalité.
Peu connu du grand public, Minditch faisait partie du premier cercle de Zelensky, un lien que le président cherche désormais à minimiser. C’est dans l’un des appartements perquisitionnés de l’homme d’affaires, au 18e étage, offrant une vue panoramique sur le Dnipro, que Zelensky avait fêté son anniversaire en 2021, en pleine période de confinement. À cette époque, l’ex-comédien devenu chef d’État vivait quelques étages plus bas. Producteur de cinéma et ancien associé de l’oligarque Ihor Kolomoïsky, il est aussi l’un des cofondateurs du studio Kvartal 95 avec Zelensky, avant que ce dernier ne cède ses parts lors de sa campagne présidentielle en 2019.Attaque sur les institutions anticorruption
D’après plusieurs médias ukrainiens, Minditch occupe une...
-
21/11 - L’UE lance une procédure d’infraction contre la Slovaquie pour des changements constitutionnels
La Commission européenne a annoncé vendredi 21 novembre lancer une procédure d'infraction contre la Slovaquie après des changements constitutionnels visant à faire primer le droit national sur le droit européen.
Adoptés en septembre, ces amendements stipulent entre autres que "la Slovaquie conserve sa souveraineté en matière d'identité nationale (...), de santé, de science, d'éducation" ou "d'état civil" et restreignent les droits des couples de même sexe. Autant de modifications qui avaient été présentées comme une "étape historique" pour le Premier ministre nationaliste, Robert Fico. Mais la Commission les juge contraires "au principe de primauté du droit européen".Robert Fico n'envisage pas de modifier l'amendement
L'exécutif européen assure avoir fait part de ses préoccupations auprès de autorités slovaques "avant l'adoption des amendements" et regrette qu'elles "n'aient pas été prises en compte".
La Slovaquie dispose désormais de deux mois pour répondre aux préoccupations soulevées par la Commission, mais Robert Fico a d'ores et déjà affirmé vendredi qu'il n'envisageait pas de modifier l'amendement. "Je peux confirmer à cent pour cent qu'il n'y aura aucun changement", a-t-il déclaré aux journalistes.
La Hongrie voisine de Viktor Orban a adopté des mesures similaires et fait aussi l'objet d'une procédure d'infraction de l'Union européenne. Par le passé, la primauté du droit européen avait déjà été remise en cause en 2021 par la Pologne en violation des traités, selon...
-
21/11 - Ventes de livres : Lena Situations, plus forte que Philippe de Villiers et Jordan Bardella ?
Changement en tête des ventes d’essais. Derrière Jordan Bardella (Ce que veulent les Français, Fayard) et Philippe de Villiers (Populicide, Fayard aussi), le podium est complété par Lena Situations. Après le carton de Toujours plus (Robert Laffont), qui s’était vendu à 500 000 exemplaires en 2020, l’influenceuse/entrepreneuse publie Encore mieux au sein de sa propre structure, Lena Editions – le but étant de toucher encore plus de droits d’auteur, ce qu’on ne peut pas lui reprocher. De quoi est-il question dans Encore mieux ? Lena nous en dit plus sur son site, avec le tutoiement de rigueur : "C’est un livre qui t’aide à passer de 'plus' à 'mieux'. J’y parle de comment se défaire du regard des autres, d’apprendre à s’organiser pour ne pas se tuer à la tâche, de poser ses limites, de mieux s’aimer et de créer un système de valeurs qui t’appartient. Surtout, ça n’est pas une leçon : je partage ce qui a marché pour moi, ce qui n’a pas marché aussi, et toutes les réflexions et expériences sur ces sujets que j’ai eues ces dernières années." Bref, un énième livre de développement personnel 2.0.
Lena Situations étant un phénomène (elle compte 5 millions de followers sur Instagram et a sa statue au Musée Grévin depuis 2024), elle a droit à une promo de star. Lundi matin, Sonia Devillers lui a déroulé le tapis rouge lors de la matinale de France Inter. L’occasion de revenir sur le clin d’œil rancunier que Lena adresse à Frédéric Beigbeder, auquel Encore mieux est dédié – en 2020, l'auteur de 99 francs avait flingué Toujours...
-
21/11 - "La montée de l’islamisme touche toute l’Europe" : le sondage choc de l’Ifop analysé par Ruud Koopmans
C’est un sondage qui fait la Une de tous les médias. Publiée le 18 novembre, une étude réalisée par l’Ifop met en avant "un phénomène de ’réislamisation’ qui affecte tout particulièrement les jeunes musulmans français et s’accompagne d’une progression marquante de l’adhésion aux thèses islamistes". Même l’émission Quotidien – qu’on ne peut soupçonner d’être trop à droite – évoque des "chiffres stupéfiants" : 33 % des Français musulmans interrogés expriment une sympathie pour au moins une mouvance islamiste, 42 % des moins de 25 ans approuvent tout ou partie des positions islamistes, et 52 % des 18-24 ans choisiraient le respect des règles de leur religion plutôt que le respect des lois françaises.
Des résultats loin d’étonner Ruud Koopmans, sociologue au Berlin Social Science Center et professeur à l’Université Humboldt. Selon ce spécialiste des politiques d’intégration et du multiculturalisme, les conclusions de l’enquête confirment une tendance observable depuis au moins une dizaine d’années dans de nombreux pays européens. Pour l’auteur de Het Vervallen huis van de islam ("La maison détériorée de l’islam", non traduit), ces évolutions s’expliquent avant tout par "les transformations du monde musulman", marqué depuis les années 1970 par une montée continue du fondamentalisme religieux et de l’islamisme. Entretien.
L’Express : Le sondage de l’Ifop montre un net renforcement de la religiosité chez les musulmans français : 62 % prient quotidiennement, contre 39 % en 2007, et 35 % vont à la mosquée fréquemment contre 20 % en...
-
21/11 - COP30 : l’avenir du climat se joue ailleurs, par Cécile Maisonneuve
Belém, 21 novembre 2025. La COP30 s’achève dans une indifférence presque polie. Les journalistes ont déserté les couloirs de la Blue Zone, ce cœur de la négociation, dès la seconde semaine ; les directs se font rares ; les manifestations indigènes ne passent plus en boucle. Même les réseaux sociaux bâillent. Dix ans pile après l’accord de Paris, la grand-messe climatique a perdu son aura. Et, curieusement, personne ne semble s’en émouvoir.
C’est que la musique a changé de salle. Pendant que les délégués se disputent encore sur la virgule d’un paragraphe du "Belém Political Package", le monde réel et la transformation du système énergétique avancent sans eux. Le Brésil lui-même, hôte de la cérémonie et pays au mix électrique presque totalement décarboné, en offre un miroir parfait : son président Lula pose devant les caméras en défenseur de l’Amazonie tandis que le géant pétrolier brésilien Petrobras, à quelques centaines de kilomètres, prépare tranquillement l’ajout de 1,2 million de barils par jour d’ici 2026. Discours vert à Belém, derricks au large de Santos. C’est la transition telle qu’elle est : brutale, contradictoire, vivante.
Le dernier panorama annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié en octobre le montre à chaque page. Dans une version revenue au réalisme sous la pression forte – pour le moins… - des Etats-Unis, le World Energy Outlook 2025 ne mentionne plus le pic pétrolier de 2030, prévoyant au contraire une demande de pétrole qui grimpe jusqu’à 113 millions de barils par jour en 2050. Il est...
-
21/11 - "La DZ Mafia suit une logique de pur terrorisme" : le regard avisé du directeur de l’Académie du renseignement
Voilà vingt ans que Jean-François Gayraud laboure son sujet, les mafias. Un folklore, pouvait-on encore sourire quand le mot renvoyait à une réalité lointaine, dont la France pouvait s’estimer préservée. Le mafieux, c’était Al Pacino jouant Michael Corleone dans Le Parrain, le Lino Ventura des Tontons Flingueurs, figures iconiques, attachantes. Et puis la drogue s’est déversée sur le territoire français.
Des tueries à n’en plus finir endeuillent certaines villes, en particulier Marseille, où le frère d’Amine Kessaci, un lanceur d’alerte anti-narcotrafic, a été abattu le 13 novembre. La piste d'un cadre de la DZ Mafia est étudiée. Un assassinat comme un avertissement : ceux qui parlent le paieront du sang des leurs.
Dans Les sociétés du silence (Fayard), le commissaire Gayraud relie les points. Comment le cinéma et le crime se sont auto-alimentés ; comment les mafias, surtout, s’infiltrent au cœur discrètement du système en corrompant. Cet ancien haut responsable de la DGSI, âgé de 61 ans, sait de quoi il retourne : désormais directeur de l’académie du renseignement, il observe, depuis plusieurs années, le crime organisé s’insinuer en France. Il n’est pas trop tard, veut-il croire. A condition de changer de posture.
L'Express : Votre livre porte sur l’art du silence des mafias. Le frère du lanceur d’alerte Amine Kessaci vient d’être assassiné à Marseille, en représailles à ses prises de position anti-trafic de drogue et anti-DZ Mafia. Quel est le but d’un tel "crime d’avertissement" ?
Jean-François Gayraud : La...
-
21/11 - Un ex-député européen condamné à 10 ans de prison pour corruption au profit de Moscou
Un ancien député européen du parti pro-Brexit UKIP, Nathan Gill, a été condamné vendredi 21 novembre à Londres à 10 ans et demi de prison pour avoir accepté des pots-de-vin dans le cadre d'une campagne d'influence pro-russe au Parlement européen.
Nathan Gill, 52 ans, a été député européen de 2014 à 2020, d'abord pour le parti UKIP puis pour le Brexit Party. Il a alors travaillé avec Nigel Farage, alors également élu au Parlement européen. Nathan Gill a ensuite été le chef de Reform UK au Pays de Galles en 2021, mais n'est plus membre du parti anti-immigration dirigé par Nigel Farage.
L'affaire, et la lourde sentence dont écope Nathan Gill, est embarrassante pour Reform UK et Nigel Farage, en tête des sondages au Royaume-Uni. "Votre conduite a fondamentalement compromis l'intégrité d'un organe législatif supranational", a déclaré la juge au tribunal de l'Old Bailey. Elle représente aussi "une grave trahison de la confiance que vous ont accordée les électeurs".Des sommes "considérables"
Nathan Gill a reconnu huit des faits de corruption qui lui étaient reprochés pour les années 2018 et 2019. Il a fait des déclarations pro-russes au Parlement européen et dans des médias moyennant rémunération. Au Parlement européen et dans des médias, Nathan Gill a "avancé des arguments favorables aux intérêts russes concernant l'Ukraine" et, pour cela, a reçu en espèces des sommes "considérables", a détaillé la juge.
Le responsable de l'accusation a évoqué un discours prononcé par Nathan Gill au Parlement européen le 12 décembre...
-
21/11 - Guerre en Ukraine : pourquoi le départ de l’émissaire américain Keith Kellogg est un coup dur pour Kiev
C’est une mauvaise nouvelle pour Volodymyr Zelensky. Alors même que l’administration Trump vient de mettre sur la table un plan de paix largement favorable à Moscou, Kiev s’apprête à voir partir son interlocuteur privilégié à la Maison-Blanche. De quoi donner des sueurs froides à l’Ukraine où Keith Kellogg était très apprécié. La décision de l’envoyé spécial de quitter son poste a d’abord été révélée par l’agence Reuters mercredi 19 novembre, avant d’être confirmée jeudi par un membre de la Maison-Blanche au journal ukrainien The Kyiv Independent, qui souligne que ce départ est celui d’un "allié clé".
Keith Kellogg se serait senti mis de côté lors des négociations sur l’Ukraine, au profit notamment de Steve Witkoff, selon les informations du Washington Post. Il semblerait en effet qu’il n’ait pas participé à la rédaction du plan rendu public vendredi, pas plus qu’à la réunion en octobre avec Volodymyr Zelensky. Son rôle d’envoyé spécial pour l’Ukraine s’est réduit lorsque Steve Witkoff, un promoteur immobilier sans expérience précédente dans la diplomatie ou la sécurité, s’est imposé comme le principal interlocuteur du président auprès de Vladimir Poutine et de ses conseillers.Fervent partisan de l’Ukraine
Il s’agirait donc de la raison principale ayant poussé Keith Kellogg à partir. D’autant que le poste d’envoyé spécial du président étant une fonction temporaire, qui doit faire l’objet d’une confirmation par le Sénat pour s’étendre au-delà de 360 jours, Keith Kellogg a jugé que janvier serait un moment naturel pour partir.
Un...
-
21/11 - Royaume-Uni : un réseau de blanchiment aidait la Russie à contourner les sanctions contre elle
Un vaste réseau de blanchiment d’argent opérant à travers le Royaume-Uni a secrètement acheté une banque au Kirghizistan pour aider la Russie à contourner les sanctions occidentales visant à entraver le financement de la guerre en Ukraine, a annoncé ce vendredi 21 novembre la police britannique.
Ce rachat a été rendu public par l’Agence nationale de lutte contre la criminalité (NCA), dans le cadre de ce qu’elle a présenté comme la deuxième phase d’une opération de police internationale baptisée "Operation Destabilise".Des centaines de coursiers à travers le pays
Une première phase avait été annoncée en décembre 2024. A l’époque la NCA avait qualifié l’opération de "plus vaste opération anti-blanchiment depuis une décennie". Elle a déjà conduit à 128 arrestations et à la saisie de plus de 25 millions de livres sterling (28,3 millions d’euros) en espèces et en cryptomonnaie au Royaume-Uni, selon la NCA.
Le réseau de blanchiment incriminé a utilisé des centaines de coursiers dans au moins 28 communes du Royaume-Uni pour collecter de l’argent provenant de trafic de drogue, trafic d’armes et de réseaux d’immigration illégale. L’argent a ensuite été rapidement converti en cryptomonnaie et envoyé à travers le monde, selon la NCA.
Deux réseaux russophones, appelés Smart et TGR, sont au cœur des opérations de blanchiment, selon la NCA.
C’est pendant la deuxième phase de l’opération policière que les autorités ont découvert que certains des fonds blanchis transitaient par une banque au Kirghizistan, la Keremet Bank. Celle-ci a été...
-
21/11 - Pourquoi l’écologie nous emmerde (et comment y remédier), par Antoine Buéno
Alors que la COP30, boycottée par les États-Unis de Donald Trump, s'achève ce 21 novembre et que nous vivons une période de backlash (régression) écologique sans précédent, il est plus urgent que jamais de répondre à cette question capitale pour l’avenir de la planète : pourquoi l’écologie nous emmerde-t-elle tant ?
Une question régulièrement posée dans les médias sous différents angles. Moins souvent dans la littérature dite écologiste. Elle l’a pourtant été récemment par Éric Aeschimann, journaliste au Nouvel Obs, dans un livre au titre incompréhensible : Les Vipères ne tombent pas du ciel. L’ouvrage d’Aeschimann a le grand mérite de regarder la réalité en face : Total et Trump ne sont pas les seuls à rejeter l’écologie, les classes populaires aussi. Pourquoi ?
Selon lui parce que l’écologie est devenue technocratique (difficile à contredire), donneuse de leçon (bien vu) et, encore plus fondamentalement (c’est là que les choses se gâtent), parce que nous avons été envoûtés par le Grand capital. Oui, vous avez bien lu. Rendons la parole à l’auteur pour ne pas trahir sa pensée : "J’émets du CO2 parce que ma vie quotidienne est insérée dans des dispositifs sociotechniques conçus dans le but précis de maximiser le profit des entreprises qui les ont mis en place." Autrement dit, la pollution ne sert qu’à enrichir Bernard Arnault. Puisque nous avons été envoûtés par des capitalistes qui nous conduisent à polluer, la seule solution est une sorte d’exorcisme anticapitaliste. Ne souriez pas, ce n’est pas très charitable. Englués...
-
21/11 - Hydrocarbures : Donald Trump souhaite une expansion massive du forage offshore
L’administration de Donald Trump a dévoilé jeudi 20 novembre un plan pour autoriser le forage de pétrole et de gaz sur des millions de kilomètres carrés dans les eaux côtières américaines, une démarche qui pourrait aboutir à une expansion massive de l’extraction d’énergies fossiles.
Ce plan confirme le décalage croissant entre les Etats-Unis, qui boudent la COP30 au Brésil, et une grande partie du reste du monde qui tente de limiter les effets du changement climatique.Une surface équivalente à celle de l’Amazonie
Le projet prévoit d’ouvrir au forage 34 concessions dans les eaux du Golfe du Mexique - que Donald Trump appelle Golfe d’Amérique -, au large de la Californie et le long de la côte nord de l’Alaska - dans une zone vierge qui n’a jamais été forée auparavant. Au total, plus de 500 millions d’hectares seraient accessibles à l’industrie pétrolière et gazière, une surface équivalente à celle de l’Amazonie.
Avec ce plan, "nous garantissons que l’industrie offshore américaine reste forte, que nos travailleurs restent employés et que notre nation reste dominante sur le plan énergétique pour les décennies à venir", a vanté le ministre américain de l’Intérieur, Doug Burgum, en reprochant à la précédente administration Biden d’avoir "freiné les concessions pétrolières et gazières offshore".
Même sous Joe Biden, qui avait fixé des objectifs climatiques ambitieux aux Etats-Unis et mis en place des restrictions sur le forage, la production américaine de pétrole a atteint des sommets historiques."Plan idiot"
Depuis son retour...
-
21/11 - Comment la Chine tente de discréditer les Rafale français au profit de ses propres avions
Le Rafale, nerf de la guerre entre l’Inde et le Pakistan ? C’est ce que semble croire la Chine, qui ne ménage pas les avions de combat de fabrication française. Et pour cause, l’Inde est équipée militairement par la France (et la Russie), et le Pakistan par la Chine… Une rivalité mise au jour lors d’affrontements au Cachemire en mai dernier, où se sont notamment fait face Rafale français et chasseurs J-10 chinois. Un conflit dont Pékin a tiré parti pour vanter la sophistication de ses armes. Quitte à recourir à la désinformation, rapporte une commission américaine en charge des questions sécuritaires avec la Chine. Avec un objectif, selon elle : nuire aux ventes du Rafale au profit des équipements chinois.
Très vite, l’armée pakistanaise - soutenue par la Chine - a ainsi affirmé le 7 mai avoir abattu cinq avions indiens, dont trois Rafale, lors des frappes indiennes sur son sol, selon le porte-parole de l’armée, le lieutenant-général Ahmed Chaudhry. En réalité, l’armée indienne n’a perdu qu’un Rafale dans ce qui est considéré comme la plus importante bataille aérienne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et la perte de ce Rafale ne serait pas due à un tir ennemi, rappelle La Tribune.Recours à la désinformation
De son côté, Pékin dément avoir eu recours à des faux comptes sur les réseaux sociaux...
-
21/11 - Autisme et vaccins : cette fausse théorie relayée par la principale agence sanitaire américaine
La possibilité d’un lien entre vaccins et autisme a beau avoir été maintes fois démentie, la principale agence sanitaire des États-Unis l’évoque désormais, se faisant l’écho des thèses du contesté ministre de la Santé de Donald Trump. Dans une mise à jour de leur site internet tard mercredi 19 novembre, les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont radicalement changé leur réponse sur le sujet.
Jusqu’ici, l’agence rappelait que nombre d’études ont "démontré qu’il n’existe aucun lien entre la vaccination et le développement d’un trouble du spectre autistique", une conclusion partagée par l’OMS et les grandes instances scientifiques. Mais jeudi ce texte avait été en grande partie remplacé par des éléments de langage reprenant ceux du ministre de la Santé Robert Kennedy Jr, lequel relaie depuis des années des théories complotistes sur les vaccins, notamment sur ceux contre le Covid-19.
L’agence stipule désormais que son précédent démenti n’était "pas fondé sur des preuves" et accuse les autorités sanitaires d’avoir ignoré les études soutenant un tel lien. Et ce, alors que des années de recherche ont pourtant démontré l’absence de lien de causalité entre les vaccinations et l’autisme ou d’autres troubles du développement neurologique."L’impression que nous revenons au Moyen Âge"
"C’est extrêmement inquiétant", alerte auprès de l’AFP Helen Tager-Flusberg, spécialiste de l’autisme à l’Université de Boston. "J’ai l’impression que nous revenons au Moyen Âge […] nous sapons la science en la liant aux intérêts...
-
21/11 - Guerre en Ukraine : cession de territoires, Otan… Ce que prévoit le nouveau plan de Donald Trump
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a plaidé jeudi 20 novembre en faveur d’une "paix digne" alors que les Etats-Unis ont présenté un plan, qui prévoit la cession de territoires à la Russie, la réintégration de cette dernière au G8 et l’interdiction pour l’Ukraine d’adhérer à l’Otan. Si l’administration présidentielle ukrainienne s’est montrée prudente dans sa réaction, certains responsables ukrainiens ont aussitôt qualifié ce plan d'"absurde", de "capitulation" et de fin effective de l’existence du pays en tant qu’État indépendant.
Car ce plan semble reprendre les exigences maximalistes de Moscou et ignorer de nombreuses lignes rouges ukrainiennes. Il exigerait un revirement de la part de Volodymyr Zelensky, qui a déclaré par le passé qu’aucune cession de territoire ne serait acceptable. En outre, il apparaît difficile à faire accepter aux alliés européens de l’Ukraine, qui insistent depuis longtemps pour être associés aux négociations de paix, compte tenu des implications plus larges d’un tel accord pour la sécurité du continent.
Alors que contient exactement ce plan en 28 points élaboré par des responsables russes et américains ? Plusieurs enjeux clés y sont abordés, notamment les questions de territoire, de sécurité et de diplomatie.Territoire
Le plan prévoit notamment la cession à la Russie des régions ukrainiennes de Donetsk et Lougansk, dans l’est du pays. Ces deux régions que Moscou réclame, et la Crimée annexée par la Russie en 2014, seraient ainsi "reconnues de facto comme russes, y compris par les...
-
21/11 - Volodymyr Zelensky repousse le plan américain pour mettre fin à la guerre avec la Russie
La présidence ukrainienne a annoncé jeudi 20 novembre avoir "officiellement reçu un projet de plan de la part des Etats-Unis qui, selon l’évaluation américaine, pourrait redynamiser la diplomatie". Mais ce nouveau projet a surtout de quoi donner des sueurs froides à l’Ukraine : il prévoit notamment que Kiev cède à Moscou les régions de Donetsk et Lougansk, qui seraient "reconnues de facto comme russes, y compris par les Etats-Unis". Tandis que la Russie pourrait réintégrer le G8, Kiev devrait également s’engager à ne jamais rejoindre l’Otan. Seule consolation : un responsable américain a déclaré jeudi que le plan de Washington comprenait des garanties de sécurité équivalentes à celles de l’Otan en cas de future attaque. Ce vendredi, Volodymyr Zelensky a repoussé vendredi le plan américain visant à mettre fin à près de quatre ans d'invasion russe, assurant qu'il ne "trahira" pas son pays.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky a repoussé vendredi le plan américain visant à mettre fin à près de quatre ans d'invasion russe
⇒ Donald Trump juge que le 27 novembre est une date butoir "adéquate" pour que l'Ukraine accepte son plan
⇒ Le plan américain pour l'Ukraine peut "servir de base à un règlement définitif" du conflit, selon Vladimir PoutineFriedrich Merz et Donald Trump "d'accord sur les prochaines étapes"
Le chancelier allemand Friedrich Merz et le président américain Donald Trump se sont "mis d'accord sur les prochaines étapes", lors d'un entretien au sujet du plan américain pour l'Ukraine, a annoncé vendredi le...
-
21/11 - Immobilier : face à la flambée de la taxe foncière, dans quelles villes investir ?
A l’approche des élections municipales de 2026, l’heure est à la modération du côté des impôts locaux. Ainsi, le taux de taxe foncière est resté quasiment stable cette année, relève le 19e rapport de l’Observatoire des taxes foncières réalisé par l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI). Ce qui n’a pas empêché la facture des propriétaires de progresser du fait de la revalorisation légale des valeurs locatives (1,7 % en 2025). Surtout, "cette stabilité exceptionnelle ne saurait faire oublier qu’en dix ans, entre 2014 et 2024, la taxe foncière a augmenté de 37,3 % en moyenne", souligne Frédéric Zumbiehl, juriste à l’UNPI. Ce chiffre monte même à 87,9 % à Paris, 56,5 % à Strasbourg ou encore 55,9 % à Limoges.Une note salée pour les bailleurs
La hausse a été particulièrement marquée entre 2019 et 2024, en raison de taux de majoration records des valeurs locatives. La hausse des taux pratiqués par les collectivités est restée, elle, relativement stable au fil du temps. Pour les bailleurs, la note finale est salée. "Les locataires ont bénéficié d’un gain de pouvoir d’achat avec la suppression de la taxe d’habitation alors que les propriétaires ont vu leur rentabilité grevée par la hausse de la taxe foncière", estime Pierre-Emmanuel Jus, directeur général de Maslow, une plateforme d’investissement locatif.
Sur la même période, les revenus perçus par ces derniers n’ont pas suivi puisque les loyers n’ont, eux, progressé que de 15,4 %, selon l’Insee. L’UNPI estime que la taxe foncière représente désormais l’équivalent de...
-
21/11 - L’actu à La Loupe : l’Europe face à la tech américaine et chinoise
S'unir pour faire front. Face aux alertes concernant le manque d'innovation dans la tech et de champions européens, qu’on pouvait notamment lire dans le rapport Draghi remis il y a tout juste un an, la France et l’Allemagne avaient promis de faire avancer les choses.
Emmanuel Macron et le chancelier Friedrich Merz ont donc réuni les 27 ministres du numérique, ainsi que des patrons et des acteurs de la tech. Avec un message : l’Europe doit et peut être souveraine dans le domaine...
"Nous avons tout ce qu'il faut pour mettre en œuvre notre programme visant à renforcer la souveraineté dans le domaine numérique", a dit le président de la République.
Dans son discours, Emmanuel Macron a précisé que "l'Europe ne veut pas être le client des grandes entreprises et des solutions fournies par les Etats Unis et la Chine". Car l’enjeu est là : l’écart qui se creuse entre les deux géants et leurs mastodontes du numérique. Mais pour défendre et imposer la vision européenne de la tech, il y a encore quelques obstacles.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot, rédaction en chef Thibauld Mathieu.
Crédits : Elysée
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
Martin...
-
21/11 - Sauveurs ou complices ? Face aux hackers, le business trouble des négociateurs de rançons
La légende du pompier pyromane est bien connue. Le 3 novembre 2025, elle a résonné dans le monde de la cybersécurité. Le département de la Justice américain a mis en examen trois négociateurs d’un genre particulier : ces derniers étaient spécialisés dans les affaires de rançongiciels (en anglais ransomwares). Ces redoutables virus peuvent rendre inutilisables toutes les machines d’un parc informatique et crypter les fichiers qu'elles contiennent. Les hackers offrent alors une solution à leurs victimes : si elles versent une somme en cryptomonnaies, elles pourront retrouver leurs ordinateurs et leurs documents sains et saufs. C’est là que les négociateurs de ransomwares entrent en action.
Comme lors d’une prise d’otage, leur rôle est d'obtenir le bon retour des biens des entreprises, de faire baisser le prix de la rançon, de gagner du temps, voire de convaincre les cybercriminels d’accepter les paiements en plusieurs fois. Une image de héros pas toujours fidèle à la réalité : les trois négociateurs inculpés par la justice américaine sont accusés d’avoir eux-mêmes déployé des logiciels malveillants dans le dos de leurs clients.
Face à l'émergence d'une véritable industrie du rançongiciel, le rôle de ces négociateurs est de plus en plus controversé. Il y a ici un "conflit d’intérêts incroyable, bizarre et effrayant", juge Sherrod DeGrippo, directrice de la stratégie de renseignement sur les cybermenaces chez Microsoft.Aux origines du métier de négociateurs en ransomware
Le tout premier rançongiciel est apparu en...
-
20/11 - IA : les Etats-Unis ouvrent la porte au Moyen-Orient avec un accord sur les puces Nvidia
C’est un accord important pour les pays du Moyen-Orient qui cherchent à rattraper leur retard dans la course à l’intelligence artificielle. Le département américain du Commerce a autorisé mercredi 19 novembre l’exportation de puces Nvidia pour le compte de deux entreprises basées aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite : le groupe G42 et la société Humain.
Cette idée avait été au départ rejetée par certains responsables de l’administration Trump évoquant des problèmes de sécurité. Mais depuis, le 47e président des Etats-Unis s’est entretenu avec les dirigeants des deux pays, discussions qui se sont poursuivies cette semaine. Le prince héritier saoudien et dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, était en visite ces derniers jours à Washington, où il a conclu plusieurs accords avec les Etats-Unis, notamment "un partenariat stratégique dans l’IA", selon l’agence de presse saoudienne SPA.
L’accord entre Humain et Nvidia pose les bases d’un partenariat "élargi", prévoyant "de déployer jusqu’à 600 000 infrastructures issues des dernières technologies d’IA de Nvidia au cours des trois prochaines années", a indiqué Humain dans un communiqué. "En plus de développer des centres de données alimentés par Nvidia en Arabie saoudite, Humain va étendre ses activités à des centres de données d’IA aux Etats-Unis, également alimentés par la technologie IA de Nvidia", est-il précisé dans le communiqué.Jusqu’à 35 000 puces
Les deux entreprises pourront acheter l’équivalent de jusqu’à 35 000 puces Nvidia...
-
20/11 - Le brise-glace "Stalingrad", ce nouveau géant nucléaire construit à Saint-Pétersbourg
A Saint-Pétersbourg, un pan entier de la stratégie militaire russe vient de prendre forme sous l’objectif des médias nationaux. Ce mardi 18 novembre, le chantier naval de la Baltique a célébré le début de la construction d’un nouveau géant de l’Arctique, un brise-glace à propulsion nucléaire baptisé "Stalingrad". Le nom, chargé de mémoire, a donné à la cérémonie une dimension historique : parmi les invités, on remarquait la silhouette de Pavel Vinokourov, vétéran de la bataille de Stalingrad, qui s’apprête à souffler ses 103 bougies.
Vladimir Poutine, présent par visioconférence, a profité de l’événement pour marteler la souveraineté technologique de son pays : selon lui, aucune nation, hormis la Russie, n’est capable de produire en série des brise-glaces atomiques puissants et autonomes, fondés sur des technologies strictement nationales.173 mètres de long et 34 mètres de large
Sous sa coque massive, le Stalingrad s’inscrit dans la lignée des navires du projet 22220, les plus impressionnants brise-glaces jamais construits. Long d’environ 173 mètres et large de 34 mètres, il embarque une puissance de 60 MW capable de propulser cette forteresse d’acier à près de 22 nœuds sur des eaux dégagées (environ 40 kilomètres-heure, NDLR) tout en brisant des glaces de trois mètres d’épaisseur. Sa longévité, pensée pour s’étirer sur quatre décennies, repose sur une architecture à double tirant d’eau et sur deux réacteurs nucléaires RITM-200 qui lui assurent presque sept ans d’activité sans recharge.
L’engin peut aussi bien se...
-
20/11 - Une prime "régalienne" de 500 euros par an pour les maires ? L’idée de Sébastien Lecornu
Sébastien Lecornu a annoncé jeudi 20 novembre devant le congrès des maires étudier l'idée d'une prime "régalienne" de 500 euros pour chacun des maires afin de "sécuriser" les actes qu'ils prennent. "On ne peut pas demander aux maires, agents de l'Etat, de prendre sans cesse plus de risques sans voir ce risque reconnu. Et donc j'ai demandé aux ministres de travailler à un principe de prime régalienne (...) qui pourrait représenter 500 euros par an pour chaque maire, quelle que soit la taille de la commune", a déclaré le Premier ministre en clôture du 107e congrès des maires réuni à Paris.
Il s'agit de "sécuriser (la) capacité (du maire) à prendre un certain nombre d'actes au nom de l'État", a-t-il fait valoir. La France compte environ 35 000 communes.Un "méga décret" d'ici Noël
Le chef du gouvernement entend également prendre un "méga décret" d'ici Noël pour "élaguer" une trentaine de normes "complètement surréalistes". Il prévoit d'en supprimer encore 70 "entre janvier et février". Il a cité plusieurs mesures qu'il veut supprimer, dont sa "préférée" : l'obligation annuelle de vidange des piscines municipales. "Je souhaite que le début du prochain mandat municipal puisse se faire dans la plus grande des simplicités", a appuyé Sébastien Lecornu.
Le Premier ministre, privé de majorité pour faire passer son budget, a fustigé au passage le "désordre politique" au Parlement. Il faut "arriver à sauver la démocratie représentative" et "faire en sorte qu'un chemin de compromis puisse être trouvé" sur le budget, "parce...
-
20/11 - Un comportement "passible de la peine de mort" : Donald Trump accuse des démocrates de sédition
"COMPORTEMENT SEDITIEUX, passible de la peine de MORT!" a écrit jeudi 20 novembre Donald Trump sur son réseau Truth Social, juste après avoir attaqué six élus démocrates qui ont appelé à la désobéissance civile dans l'armée.
Dans un message publié peu auparavant sur la même plateforme, le président américain avait qualifié ces opposants de "traîtres" ayant un "comportement séditieux". "Ceci est vraiment mauvais et dangereux pour notre pays", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social en commentaire d'un article de presse consacré à cet appel lancé sur X par six élus démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat, ayant eux-mêmes servi dans l'armée ou les services de renseignement. "Trump vient de réclamer la mort pour des élus démocrates. Absolument infâme", a réagi le Parti démocrate sur X. Les meneurs démocrates à la Chambre des représentants ont dénoncé dans un communiqué la "rhétorique violente et déchaînée" du président américain, l'appelant à supprimer ses messages "avant que quelqu'un ne soit tué"."Vous pouvez refuser les ordres illégaux"
Ces six élus démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat, ayant eux-mêmes servi dans l'armée ou les services secrets, ont publié sur X une vidéo dans laquelle ils lancent à l'intention des militaires et des agents du renseignement : "Vous pouvez refuser les ordres illégaux." Dans leur vidéo, ces six démocrates estiment que "cette administration oppose nos militaires en uniforme et nos professionnels du renseignement aux citoyens américains"....
-
20/11 - "Une tactique courante de la mafia sicilienne" : après l’assassinat de Mehdi Kessaci, le regard de Federico Varese
A Marseille, un cap a été franchi le 13 novembre quand deux tueurs à moto ont ouvert le feu sur Mehdi Kessaci, dans un quartier tranquille du IVe arrondissement. Le seul tort de ce jeune homme de vingt ans, qui passait les concours pour devenir gardien de la paix ? Etre le petit frère d’Amine Kessaci, figure locale de la lutte contre le crime organisé.
Depuis, une vague de peur et de colère s’est abattue sur la cité phocéenne, tant ce meurtre ressemble à "un assassinat d’intimidation" pour faire taire un militant gênant. Une pratique malheureusement courante pour les mafias de l’autre côté de la frontière, comme le rappelle Federico Varese, spécialiste italien du crime organisé et professeur de sociologie à Sciences Po Paris. Auprès de L’Express, il raconte la puissance inédite des réseaux criminels sur notre continent, mais insiste : face aux mafias, "il n’est jamais trop tard pour agir".
L'Express : Le meurtre de Mehdi Kessaci, dont le grand frère milite contre le crime organisé, a choqué Marseille et toute la France. Sa mort ressemble à "un assassinat d’intimidation" : est-ce une tactique répandue au sein des mafias en Europe ?
Federico Varese : Cette histoire est particulièrement choquante et terrible. Malheureusement, il s’agit d’une tactique plutôt courante du crime organisé, notamment de la mafia sicilienne : quand ils ne pouvaient pas mettre la main sur le témoin principal, ils tuaient ses proches. Ce fut le cas pour Tommaso Buscetta qui, en tant qu’ancien membre de la mafia sicilienne, était sans...
-
20/11 - Steven Chu, prix Nobel et ex-secrétaire à l’Energie d’Obama : "Les militaires étaient mes meilleurs alliés"
Difficile de rester indifférent devant un tel CV. C’est à en perdre le compte des diplômes honorifiques qui lui ont été décernés - plus d’une trentaine. Ou des académies dont il est membre - six, sept ? Alors, faisons simple : Steven Chu, 77 ans, est un scientifique américain, diplômé de l’université de Berkeley (Californie). Co-lauréat du prix Nobel de physique en 1997 pour sa contribution au refroidissement et au confinement atomique à l’aide de lasers, il a été secrétaire à l’Energie dans l’administration Obama entre 2009 et 2013. La reconnaissance scientifique ultime, un intermède politique puis le retour aux laboratoires. Une certaine idée du "service national", pour éviter de devenir un "animal de Washington".
Steven Chu, aujourd’hui professeur à Stanford (Californie), est de ceux qu’on écoute religieusement. De passage en France, il a reçu L’Express entre deux réunions et conférences à l’ESPCI Paris-PSL, où il préside le conseil scientifique international. Le physicien revient sur une transition énergétique mondiale encore bien trop poussive malgré des motifs d’espoirs, sur le rôle crucial de la science et de l’innovation, ou sur le virage climatosceptique du gouvernement qu’il a autrefois servi.
L’Express : Vous avez récemment comparé les efforts mondiaux pour éviter un désastre climatique à la tentative de faire virer le Titanic après avoir aperçu l’iceberg. Sommes-nous condamnés à sombrer ?
Steven Chu : Au début, le Titanic avançait à pleine vitesse sans être conscient du danger. Puis deux jeunes...
-
20/11 - Quand Donald Trump s’en prend aux Etats américains qui régulent l’IA
Mardi 18 novembre, sur Truth Social, Donald Trump n’a laissé aucune place au doute. En quelques lignes, écrites en lettres capitales, il a exigé une règle fédérale unique pour encadrer l’intelligence artificielle. "Nous DEVONS disposer d'une norme fédérale unique au lieu d'un patchwork de 50 régimes réglementaires étatiques. Si nous ne le faisons pas, la Chine nous rattrapera facilement dans la course à l'IA. Intégrez-la dans la NDAA ou adoptez un projet de loi distinct, et personne ne pourra jamais rivaliser avec les Etats-Unis." Et l’ordre n’est plus seulement politique : la Maison-Blanche a déjà signé une ordonnance obligeant le ministère de la Justice à poursuivre les Etats qui tenteraient de réguler l’IA à leur manière. Le républicain accuse notamment les Etats américains de freiner l’innovation. Et quoi de pire pour le chantre du MAGA que de risquer de voir son pays dépassé par la Chine.
Une copie de l’ordonnance a été examinée par le Washington Post et le Wall Street Journal, et confirmée auprès de ces médias par une source proche de l’exécutif. Silence total, en revanche, du côté de l’administration Trump, qui refuse pour l’instant de commenter cette information.Une offensive fédérale pour reprendre le pouvoir
Cette décision de Donald Trump n’était pas imprévisible. Depuis des mois, la Maison-Blanche cherche un moyen de neutraliser les initiatives étatiques. Dans les couloirs du Capitole, ses équipes jouent des coudes pour introduire une forme de moratoire national sur les lois des Etats, en l’associant au...
-
20/11 - Bruno Retailleau "sans papier", le pull de "prof" de Sébastien Lecornu, le clash interne à LFI
Qui est le Premier ministre ? En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais son sort paraît comme suspendu… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.L’Elysée rit jaune
L’Elysée préfère en rire - jaune peut-être. Alors que des députés Renaissance ont déposé une proposition de loi pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans, un conseiller d’Emmanuel Macron relève : "Pour la première fois depuis longtemps, le parti du président se mobilise sur un sujet porté par le président !"Sébastien Lecornu et le souci du détail
Sébastien Lecornu a le sens du détail - et de la communication. C’est à une heure du matin, dans la nuit de mercredi à jeudi, qu’il s’est inquiété, dans une boucle interne, de savoir qui participerait, vendredi matin, à une matinale à la radio. Le Premier ministre est intervenu ce jeudi après-midi devant le congrès de l’Association des maires de France.Le pull de "prof"
Laurent Wauquiez avait sa parka rouge. Sébastien Lecornu a son pull en laine. Le Premier ministre ne quitte pas ce vêtement sous son costume depuis sa prise de fonctions. De la communication destinée à normaliser le chef du gouvernement ? N’y pensez pas… Un député du socle commun a tout de même eu la surprise d’être sondé par un conseiller de Matignon sur le sujet. "Il a l’air d’un prof retraité, s’amuse le parlementaire. Il est jeune mais a le physique d’un mec de 60 ans."Emmanuel Macron sans personne...
-
20/11 - Guerre en Ukraine : Dan Driscoll, le nouvel envoyé de Donald Trump pour relancer les pourparlers
Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, peu de responsables américains se sont rendus en Ukraine. La délégation arrivée mercredi 19 novembre à Kiev, qui doit rencontrer le président Volodymyr Zelensky ce jeudi soir, est conduite par l’un d’eux : Dan Driscoll, secrétaire à l’Armée de terre américaine. Objectif : faire avancer un accord de coopération sur les drones et discuter du plan de paix en 28 étapes que l’émissaire Steve Witkoff a élaboré, seul, avec son homologue russe, Kirill Dmitriev. La présence de Dan Driscoll à Kiev n’a rien d’habituel : si le président américain a déjà dépêché des émissaires atypiques, il n’avait jusqu’ici en revanche jamais envoyé de hauts responsables de l’armée en Ukraine pour négocier la fin du conflit.Un ami personnel de J.D. Vance
Que fait donc cet envoyé du Pentagone en Ukraine, et qui est-il exactement ? Selon le Washington Post, la portée et l’importance de la visite du général Driscoll, sur fond d’initiative américaine pour régler le conflit avec Moscou, restent floues. Ce que l’on sait, à ce stade, c’est qu’il voyage avec deux généraux quatre étoiles : Randy George, chef d’état-major de l’Armée de terre, et Christopher Donahue, commandant des forces armées américaines en Europe. Et qu’il s’est déjà entretenu avec de hauts responsables des secteurs militaire et industriel ukrainiens, à commencer par le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky et le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal.
Daniel Driscoll,...
-
20/11 - Lionel Martellini (Edhec) : "Demain, nous voulons que chaque étudiant soit exposé au quantique"
"La physique quantique, c’est très simple". Discuter avec Lionel Martellini donne bien envie d’y croire. Ce professeur de finance à l’Edhec, la prestigieuse école de commerce lilloise, a une longueur d’avance, comme en témoigne son épatant CV. Diplômé de l’ESCP et de l’ENSAE, il est titulaire d’un doctorat de finance à Berkeley (Californie). Dix-sept ans plus tard il en obtenait un second, cette fois en astrophysique, à l’Université Côte-d’Azur. Un intérêt pour la science qui remonte à l’enfance, avoue-t-il. Entre-temps, il a passé une année à Princeton, pour s’aérer les idées et, au passage, participer à la collaboration internationale qui conduira à la découverte des ondes gravitationnelles. Puis une autre au Massachussets Institute of Technology (MIT), où il change radicalement d’échelle pour se consacrer à l’infiniment petit, la physique quantique, "la plus grande aventure intellectuelle de l’histoire de l’humanité".
Après avoir dirigé, pendant une vingtaine d’années, l’Edhec Risk Institute, centre de recherche dédié à la finance et à la gestion d’actifs, le chercheur quinquagénaire se coiffe aujourd’hui de sa deuxième casquette pour prendre la tête de l’Edhec Quantum Institute, nouvellement créé. Un pont entre les laboratoires, les start-up et l'enseignement supérieur, pour préparer les étudiants aux métiers de demain, à un moment où les qubits s’apprêtent à changer le monde.
L’Express : Pour les profanes, comment définiriez-vous la physique quantique ?
Lionel Martellini : C’est la physique qui s’intéresse à la...
-
20/11 - Du "népotisme" à l’INSP (ex-ENA) ? La lettre explosive des élèves, la réponse de la direction
"Cette fable, nous avons été très peu à la croire", dénonce une écrasante majorité (75 %) de la promotion sortante Paul-Émile Victor de l’Institut national du service public (ex-ENA). La refonte de l’école et la suppression du classement à la sortie acté en 2023 leur avaient été présentées comme une promesse d’égalité. "Elles ont en réalité signé un bien triste retour à l’Ancien régime, où les candidats sont présélectionnés arbitrairement, où les talents et les vertus ne peuvent plus être défendus à égalité par les candidats, où des entretiens fantoches viennent entériner un choix fixé à l’avance", écrivent les élèves dans une lettre ouverte rendue publique le 18 novembre 2025.
L’une d’entre eux évoque, auprès de L’Express, une forme de "népotisme" et de "copinage" favorisant les enfants de hauts fonctionnaires. "Il suffit d’avoir la liste des affectations sous les yeux pour faire le lien : quand on voit que deux enfants de préfets, choisis parmi 60 candidats se retrouvent au ministère de l’Intérieur, et que deux enfants de hauts fonctionnaires intègrent le ministère de l’Economie, on se dit que ce n’est pas un hasard".
Un faux procès pour Maryvonne Le Brignonen, la directrice de l’INSP. "Parmi les élèves non appariés (NDLR : non affectés) au premier tour, j’ai aussi identifié au moins un enfant de très haut fonctionnaire. Preuve que ce qui est avancé n’a pas de sens", confie-t-elle à L’Express.Classement de sortie
Pour bien comprendre la réforme, un retour en arrière s’impose. Avant que celle-ci ne s’applique, les élèves étaient...
-
20/11 - Salut nazi et chansons racistes : Nigel Farage accablé par des témoignages d’anciens camarades
Des saluts nazis, des chants incitant à "gazer les juifs et les noirs", des propos racistes à l’encontre de camarades pakistanais… La liste des accusations formulées à l’encontre du leader de Reform UK - qui nie en bloc - par ses anciens camarades de classe semble interminable. Ils sont plus d’une douzaine à s’être confiés dans les colonnes du Guardian cette semaine, et leurs témoignages font froid dans le dos. A commencer par celui du célèbre réalisateur Peter Ettedgui, primé aux BAFTA et aux Emmys, dont les grands-parents ont fui l’Allemagne nazie. "Il s’approchait de moi en grognant : 'Hitler avait raison' ou 'A gazer !', ajoutant parfois un long sifflement pour imiter le bruit des chambres à gaz", raconte-t-il à propos de ses années collège avec Nigel Farage à Dulwich, dans le sud de Londres. "Je n’avais jamais été confronté à l’antisémitisme pendant mon enfance, alors la première fois que ces propos haineux sont sortis de la bouche de Farage, cela m’a profondément choqué", ajoute-t-il.
Mais Peter Ettedgui est loin d’être le seul à se souvenir de propos haineux. Un autre élève issu d’une minorité ethnique a affirmé avoir été lui aussi pris pour cible par Nigel Farage, alors âgé de 17 ans. "Il s’approchait flanqué de deux camarades aussi grands que lui et s’adressait à tous ceux qui semblaient 'différents'. Cela m’a concerné à trois reprises ; il me demandait d’où je venais, puis pointait du doigt l’endroit d’où je venais en disant : 'C’est le chemin du retour'."
Cet ancien élève a déclaré qu’il arrivait que Nigel...
-
20/11 - L’Ukraine dit avoir reçu "un projet de plan" de la part des Etats-Unis pour mettre fin à la guerre avec la Russie
Volodymyr Zelensky va rencontrer jeudi à Kiev des haut responsables du Pentagone, a annoncé son administration, au lendemain du dévoilement des éléments d'un plan américain pour mettre fin à la guerre menée par la Russie en Ukraine, à des conditions favorables au Kremlin. Ce nouveau plan américain, en dépit des appels à renforcer la pression sur Moscou, semble ainsi reprendre les conditions maximalistes avancées précédemment par la Russie, des exigences dénoncées par les autorités ukrainiennes comme équivalant à une capitulation. Ce plan comprend notamment la reconnaissance des conquêtes de la Russie en Ukraine, dont elle occupe environ 20% du territoire. Il prévoit aussi une réduction de la taille de l'armée ukrainienne de moitié et l'abandon de ses armes à longue portée.
Les infos à retenir
⇒ L'Ukraine dit avoir reçu "un projet de plan" de la part des Etats-Unis
⇒ La paix en Ukraine ne peut se faire qu’avec les Européens et les Ukrainiens, dit Kaja Kallas
⇒ 22 personnes portées disparues au lendemain de la frappe russe sur TernopilLa Russie revendique la prise de la ville de Koupiansk, dans l'est de l'Ukraine
L'armée russe a revendiqué jeudi la prise de la ville de Koupiansk, bastion ukrainien du nord-est, l'une des villes où les troupes de Moscou avaient réalisé des avancées ces dernières semaines face à des forces ukrainiennes en difficulté sur le front. Les forces russes "ont terminé la libération de la ville de Koupiansk", a déclaré au président Vladimir Poutine le commandant du groupement de troupes...
-
20/11 - "Accepter de perdre nos enfants" : les propos chocs du chef d’état-major des Armées font polémique
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a exprimé mercredi 19 novembre son "désaccord total" avec le chef d’état-major des Armées français, le général Fabien Mandon, qui a estimé la veille lors du Congrès des maires de France que le pays devait "accepter de perdre ses enfants".
"On a tout le savoir, toute la force économique et démographique pour dissuader le régime de Moscou […]. Ce qu’il nous manque, et c’est là où vous avez un rôle majeur, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est", a dit lors d’un discours devant les maires le plus haut gradé français, le général Mandon. "Si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu’il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, alors on est en risque", a-t-il ajouté. "Il faut en parler dans vos communes", a-t-il conclu.
Des déclarations qui ne sont pas passées inaperçues. "Je veux exprimer un désaccord total avec le discours du chef d’État-major des armées. Ce n’est pas à lui d’aller inviter les maires ni qui que ce soit à des préparations guerrières décidées par personne", a réagi sur X Jean-Luc Mélenchon. Le leader de LFI a également reproché au chef d’état-major des Armées français de "prévoir des sacrifices qui seraient la conséquence de nos échecs diplomatiques sur lesquels son avis public n’a pas été demandé".
Je veux exprimer un désaccord total avec le discours du chef d'État-major des armées. Ce n'est pas à lui...
-
20/11 - Budget 2026 : l’Assemblée approuve la mise en place d’une taxe sur les "petits colis"
L’Assemblée nationale a approuvé mercredi 19 novembre la mise en place d’une taxe de deux euros ciblant les "petits colis" d’une valeur inférieure à 150 euros d’origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits.
208 députés contre 87 ont approuvé cette mesure proposée par le gouvernement dans le cadre de l’examen en première lecture du budget de l’Etat. Le RN a voté contre, la gauche, la coalition gouvernementale et le groupe ciottiste UDR, allié de Marine Le Pen, pour.
La mesure a suscité de vifs débats, le Rassemblement national dénonçant une "taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes", quand la ministre Amélie de Montchalin (Comptes publics) a défendu une "redevance" destinée à contrôler des produits souvent "dangereux".
Ces discussions interviennent alors que la plateforme de commerce en ligne d’origine chinoise Shein est sous le feu des critiques, accusée de vendre de nombreux produits non conformes et illicites."Une taxe sur la consommation populaire"
"Ce n’est pas une taxe pour empêcher la concurrence déloyale chinoise, c’est une taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes", a dénoncé le député Jean-Philippe Tanguy (RN). "Faire croire aux Français qu’en taxant les petits colis, vous arriverez à augmenter de manière spectaculaire le nombre de contrôles, c’est se moquer du monde", a renchéri la présidente du groupe, Marine Le Pen, soulignant que "l’année dernière, 0,125 % de colis ont été vérifiés".
La France insoumise s’est...
-
20/11 - 20 novembre 1975, la jour où Franco est mort : récit en vidéo d’une transition démocratique
Solidement accroché aux rênes du pouvoir pendant presque 40 ans, Franco a eu une longévité impressionnante pour un dictateur. Le 20 novembre 1975, il meurt à l'âge de 82 ans. Un mois plus tôt, L'Express lui réservait un dossier spécial relatant sa vie. Dans ce numéro, daté du 12 octobre 1975, on trouve un sondage intitulé "Les Français jugent Franco". On y lit par exemple que 43 % des sondés pensent que l’Espagne est le pays qui respecte le moins les droits de l’homme dans le monde, largement devant l’URSS ou la Chine. On y lit aussi que 32 % des Français estiment que la démocratie va s’établir après la mort de Franco. En réalité, le général avait déjà réfléchi à la question.
En 1969, malade, Franco désigne officiellement le petit-fils du dernier roi d'Espagne, Juan Carlos, comme successeur. "Juan Carlos avait été élevé par Franco lui-même. Il en faisait donc le garant de la continuité des institutions et du franquisme", raconte Mercedes Yusta, historienne et docteure en études hispaniques. Mais au début des années 1970, les démocraties occidentales accentuent la pression sur le régime espagnol. Dès son investiture, Juan Carlos entame donc une transition démocratique complexe, marquée par plusieurs moments clés, tels que les premières élections libres, le 15 juin 1977, ou le référendum qui a approuvé la Constitution espagnole, le 6 décembre 1978.
Mais l'armée va avoir du mal à accepter ces changements démocratiques. "On dit souvent que la transition à la démocratie en Espagne s'est passée avec un bruit de sabre de...
-
20/11 - Frappes israéliennes à Gaza : le Qatar dénonce une "escalade dangereuse" menaçant la trêve
Israël poursuit ce jeudi 20 novembre ses frappes à Gaza, assurant vouloir "démanteler des infrastructures terroristes". La veille, de précédents bombardements avaient déjà tué 27 civils, au cours de l'une des journées les plus meurtrières depuis le début, le 10 octobre, du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas sous l’égide des Etats-Unis.
Pour l’instant, cette trêve a permis, dans sa première phase, le retour des 20 derniers otages israéliens vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens. 25 corps d’otages ont été restitués à Israël sur les 28 que le Hamas s’était engagé à rendre. Israël dénonce le retard du mouvement islamiste, qui de son côté, invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire dévasté par deux ans de guerre. La mise en œuvre de la deuxième phase du plan Trump pour Gaza, endossé par une résolution onusienne, n’a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d’une autorité de transition et le déploiement d’une force internationale de stabilisation.
Les infos à retenir
⇒ Au moins quatre morts dans de nouvelles frappes israéliennes ce jeudi
⇒ Le Qatar dénonce une "escalade dangereuse" menaçant la trêve
⇒ Plus de 10 000 enfants gazaouis vaccinés en huit jours contre diverses maladiesFrappes israéliennes à Gaza : le Qatar dénonce une "escalade dangereuse" menaçant la trêve
Le Qatar, qui joue le rôle de médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, a condamné ce jeudi 20 novembre...
-
20/11 - Au Parlement européen, l’histoire d’un vrai-faux rapprochement entre la droite et l’extrême droite
C’est une petite révolution. Certains évoquent un "moment de bascule" ; d’autres s’inquiètent d’un "tremblement de terre" politique. Ladite secousse s’est produite à 11h50, jeudi 13 novembre, au Parlement européen, à Strasbourg, loin des affres du débat budgétaire. Par 382 voix contre 249, la droite et l’extrême droite ont formé une alliance inédite pour revenir en partie sur la directive qui impose un "devoir de vigilance" aux entreprises en matière de respect des droits humains et environnementaux.
C’est une première pour un paquet législatif de cette importance - l’Omnibus I, porté par Stéphane Séjourné à la Commission européenne, avant d’être largement modifié par le Parti populaire européen (PPE). "Une autre majorité est possible", s’est aussitôt félicité Jordan Bardella, patron des Patriotes pour l’Europe. L’eurodéputé écologiste Pascal Canfin y voit "la première matérialisation concrète de l’union des droites". Le rêve de Sarah Knafo serait-il vraiment exaucé ? La réalité est, comme toujours, un peu plus nuancée.A l'origine de la loi, le député Dominique Potier
Rembobinons. C’est une vieille histoire, qui débute avant l’effondrement, en 2013, du Rana Plaza, au Bangladesh - le drame avait coûté la vie à 1 130 ouvriers, entassés dans un immeuble. Avec des ONG environnementales, le député PS Dominique Potier s’empare du sujet. Un jour, il a rendez-vous à Bercy avec un certain… Emmanuel Macron. L’élu socialiste de Meurthe-et-Moselle lui présente la proposition de loi qu’il prépare. "Oui, je connais très bien le sujet,...
-
20/11 - Meta : le Français Yann LeCun, figure de l’IA, prend son indépendance
L’ingénieur informatique français Yann LeCun, figure de l’intelligence artificielle (IA) et responsable de la recherche IA chez Meta, a annoncé mercredi 19 novembre, sur Facebook, son départ fin 2025 du groupe américain.
Le chercheur français de 65 ans, annoncé sur le départ depuis plusieurs jours, a indiqué qu’il allait lancer sa propre start-up, dédiée au développement de modèles d’IA capables de comprendre le monde physique. <script async="1" defer="1" crossorigin="anonymous" src="https://connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js#xfbml=1&version=v24.0"></script>
C’est une page qui se tourne chez Meta, où Yann LeCun aura passé 12 ans à la tête du laboratoire Facebook Artificial Intelligence Research (FAIR). Jusqu’à cette année, il incarnait les travaux conséquents menés par Meta dans le domaine de l’IA.Critique envers les modèles de langage
Mais ces derniers mois, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a décidé de réorienter le développement de l’intelligence artificielle au sein du groupe et s’est notamment lancé dans une vaste campagne de recrutements. Il a, entre autres, débauché l’entrepreneur Alexandr Wang, cofondateur de la start-up Scale AI, qu’il a placé à la tête d’une nouvelle entité baptisée Superintelligence Labs, rassemblant l’ensemble des ressources dédiées à l’IA. Responsable de la recherche IA chez Meta, Yann LeCun a été intégré à cette unité et placé sous la responsabilité d’Alexandr Wang.
Au-delà de ce remaniement hiérarchique, le groupe s’est réorienté...
-
20/11 - "Il faut vraiment réglementer les cryptos !" : en plein "bitcoin krach", l’alerte de la députée européenne Aurore Lalucq
Présidente de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen, Aurore Lalucq, du parti Place publique, pointe du doigt l’opacité qui règne dans l’univers des cryptoactifs. Entretien. Aurore Lalucq, coprésidente du parti Place Publique (PP), s'adresse à la presse après une rencontre avec le Premier ministre français à l'hôtel de Matignon à Paris, le 2 septembre 2025, une semaine avant le vote de confiance de l'Assemblée nationale.
Une nouvelle enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) révèle l’importance du blanchiment d’argent sur les plateformes et comptoirs d’échanges de cryptomonnaies. Ce phénomène vous surprend-il ?
Non, ce n’est pas très étonnant et cette enquête vient illustrer factuellement, une fois de plus, que les cryptos et les stable coins sont des véhicules assez parfaits pour ce type de délits. Le monde des cryptos est un monde parallèle à celui de la finance traditionnelle qui, lui, est extrêmement réglementé. Le citoyen lambda ne s’en rend pas forcément compte, et c’est assez normal, mais il y a une foultitude de réglementations pour prévenir les manipulations de marché, les arnaques, le blanchiment d’argent… Même si aucun système n’est parfait. Le problème, c’est que dans les cryptos, toute cette réglementation commence à exister, mais elle n’est pas au même niveau et n’existe pas dans tous les pays.
Pourtant, au niveau européen, le règlement MiCa visant à soumettre les plateformes à des règles plus strictes a été mis en place en...
-
20/11 - Donald Trump est-il prêt à défendre Taïwan en cas d’attaque de la Chine ?
Le 9 aout 2020, un Boeing bleu ciel se pose sur le tarmac de l’aéroport de Taipei. À son bord, se trouve le secrétaire d’Etat à la Santé de Donald Trump, en plein premier mandat. Devant l’avion estampillé United States of America, Alex Azar salue les représentants du gouvernement taïwanais.
Un ministre américain peu connu qui se rend à Taïwan, cela peut vous sembler anodin. Mais il s’agit là du plus haut responsable américain à avoir visité l’ile depuis 1979. Dans les heures qui suivent, le ministre de la Santé rencontre également le président taïwanais de l’époque Tsai Ing-wen. De quoi faire réagir la Chine qui s’insurge de cette visite.
Mais cinq ans plus tard, alors que les tensions commerciales entre Pékin et Washington sont au plus fort, l’opposition autour de Taïwan entre les deux pays pourrait-elle se faire plus vive ? Et Donald Trump est-il toujours engagé pour la défense de l’Etat insulaire ?
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédits : HuffPost Entertainment, Arte, France Culture, Times News, CNA, France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus...
-
20/11 - Psychanalyse et autisme : l’amendement d’une sénatrice qui déchaîne les passions
Jocelyne Guidez ne s'attendait pas à déclencher une telle tempête. Cette sénatrice centriste de l'Essonne, d'ordinaire plutôt discrète, a déposé un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 proposant de supprimer tout remboursement ou participation financière de l’Assurance maladie aux prises en charge psychanalytiques pour les troubles du neurodéveloppement (TND), et notamment l’autisme. Les réactions ne se sont pas fait attendre. En trois jours, une pétition sur Change.org a recueilli plus de... 63 000 signatures contre cette initiative, tandis que les syndicats de psychologues et les sociétés psychanalytiques multiplient les courriers aux parlementaires.
Pour Jocelyne Guidez, qui travaille sur les TND depuis plusieurs années, la situation des familles justifie largement son initiative. "Toutes les associations de parents dont les enfants souffrent de ces troubles sont opposées à la psychanalyse", rappelle-t-elle. La Haute autorité de santé indique par ailleurs clairement depuis 2012 que la psychanalyse ne figure pas parmi les interventions recommandées dans le champ des troubles du spectre autistique, leur efficacité n’ayant jamais été démontrée par la science. "Aujourd'hui, l’urgence est de réduire la dette. Pourquoi continue-t-on à rembourser des pratiques non validées ?", s’interroge l’élue.
Des mails "très virulents" ont aussitôt commencé à remplir sa messagerie électronique, comme celles de ses collègues sénateurs. Les représentants des psychanalystes défendent...
-
19/11 - Au moins 22 morts dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza
La Défense civile de la bande de Gaza a fait état mercredi de 22 personnes tuées dans des bombardements israéliens à travers le territoire, où Israël a dit mener des frappes contre le Hamas présentées comme une riposte à des attaques contre ses soldats en violation de la trêve.
Les frappes israéliennes ont fait 12 morts à Gaza-ville, dont un couple et ses trois enfants a indiqué la Défense civile, organisme de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas et dont le porte-parole, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo en exhibant les corps de trois jeunes enfants dans un linceul. Mahmoud Bassal a également annoncé 10 morts dans la région de Khan Younès (sud de la bande de Gaza), parmi lesquels deux mineurs dont il n'a pas précisé l'âge.Tsahal accuse "plusieurs terroristes"
L'armée israélienne avait auparavant accusé "plusieurs terroristes [d'avoir] ouvert le feu [mercredi] en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès". Ces tirs n'ont fait aucun blessé mais constituent "une violation de l'accord de cessez-le-feu", indique un communiqué militaire, ajoutant qu'"en réponse [l'armée israélienne avait] commencé à frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza".
Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.
Une trêve fragile, déjà marquée par plusieurs accès de violences, est en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre, sur...
-
19/11 - Guerre en Ukraine : l’administration Trump travaillerait avec la Russie sur un nouveau plan de paix
Donald Trump n'aurait pas renoncé à convaincre Vladimir Poutine d'arrêter la guerre en Ukraine. Dans un article publié mardi 18 novembre, le média américain Axios révèle que l'administration républicaine au pouvoir à Washington aurait travaillé sur un plan en 28 points pour mettre fin au conflit qui meurtrit l'est de l'Europe depuis près de quatre ans. Peu de détails sur le contenu précis des propositions américaines ont filtré dans la presse outre-Atlantique, mais ce projet serait articulé autour de quatre grands axes : "la paix en Ukraine, les garanties de sécurité, la sécurité en Europe et les futures relations des Etats-Unis avec la Russie et l’Ukraine". Aucune indication, en revanche, sur les conditions dans lesquelles la Maison-Blanche imagine le contrôle de l'est de l'Ukraine, aujourd'hui partiellement occupé par la Russie. Une position russe "entendue", selon Moscou
L'information de ce nouveau plan intervient plus d'un mois après le succès diplomatique de Donald Trump à Gaza. Toujours selon Axios, le président américain souhaiterait s'inspirer du plan américain ayant servi de base aux pourparlers pour l'obtention d'un cessez-le-feu au Proche-Orient afin de transformer l'essai en Ukraine. Mardi, le républicain a redit son intention de continuer à chercher une voie pour la paix dans la région. "J'ai en fait mis fin à huit guerres", a-t-il affirmé, en référence aux conflits auxquels il aurait permis de trouver une issue. "Il m'en reste une autre à mener avec Poutine. Je suis un peu surpris par lui....
-
19/11 - Shein : 12 fédérations commerciales attaquent en justice le géant asiatique pour "concurrence déloyale"
Une "mobilisation sans précédent de la filière". Douze fédérations commerciales françaises, ainsi qu'une centaine de marques, annoncent ce mercredi 19 novembre le lancement d'une action en justice contre le géant asiatique du e-commerce Shein. En cause, selon ces plaignants ? La "concurrence déloyale" liée aux pratiques de l'entreprise, "dont le modèle repose sur le non-respect des réglementations applicables à tous les acteurs implantés en France". À travers cette démarche judiciaire, les organisations entendent donc "demander réparation des préjudices qu’elles ont subis" à cause de cette situation.Des "manquements massifs et répétés"
Dans le détail, que reprochent ces fédérations à Shein ? Dans un communiqué, elles dénoncent les méthodes de l'entreprise fondée en Chine. Celles-ci "mettent en danger la sécurité des consommateurs, fragilisent nos entreprises, détruisent des emplois, et menacent la vitalité des territoires", déplorent-elles, rappelant que Shein a déjà été condamné par le passé en France pour "pratiques commerciales trompeuses". Pour ces faits, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) lui a ainsi infligé une amende de 40 millions d'euros en juillet dernier. L'instance avait ainsi démontré que Shein avait "trompé les consommateurs sur la réalité des réductions dont ils pouvaient bénéficier".
Par des "manquements massifs et répétés", l'entreprise asiatique "a pu réduire illégitimement ses coûts, accroître ses profits et gagner des parts de...
-
19/11 - Pascal Praud, le journaliste le plus influent de France : la proposition de BFM, ses appels avec les politiques
D’abord, un corps, format pleine page autour duquel s’étale son éditorial dans le Journal du Dimanche, obligeant le lecteur à parcourir son épaule, poursuivre le long de son coude, son corps encore, gommant sa hauteur sur le plateau de CNews, son doigt qu’il mordille, son oreille qu’il gratte, jouant avec ses lunettes et baissant la tête pour lire ses fiches. La gestuelle souligne sa simplicité ; ici pas de prompteur, ni de raideur, Pascal Praud ne transmet pas des informations, il s’offre tout entier pour raconter la France comme il rouspéterait assis dans son salon. Depuis ses audiences de l’été, le sexagénaire surexposé passe pour le journaliste le plus influent du paysage médiatique.
Aucun animateur n’a comme lui porté seul une chaîne au pinacle, écrasant la concurrence de ses 4 %, des parts de marché et monopolisant six heures d’antenne quotidienne. Aucun n’ose comme lui sélectionner l’actualité afin qu’elle illustre ses marottes – et diffuse celles de son employeur Vincent Bolloré. Son récit, outré et diablement efficace, régale désormais entre 800 000 et un million de fans, et sa séquence matinale règne parmi les chaînes nationales. Son talk-show, L’Heure des pros, assume crânement d’être ce café du commerce survolté, hypnotique, répétant en boucle combien l’insécurité et l’immigration seraient les causes de tous nos maux, et l’ancien commentateur de matchs de foot, costumes Hartwood coupés sur mesure, y fait office de pythie adulée. Bateleur opportuniste ou réactionnaire affolé, l’homme aux boutons de...
-
19/11 - L’armée israélienne dit mener des frappes dans le sud du Liban
L'armée israélienne a dit mercredi avoir lancé des frappes sur deux localités du sud du Liban après des appels à évacuer, affirmant qu'elle visait le groupe islamiste du Hezbollah. Israël poursuit ses frappes régulières sur le Liban malgré un cessez-le-feu entré en vigueur en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah pro-iranien.
"L'armée israélienne frappe actuellement plusieurs sites terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué. L'agence de presse officielle libanaise, Ani, a indiqué que des raids avaient frappé les villages de Deir Kifa et Chahour. La population appelée à évacuer
Plus tôt mercredi, le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne avait prévenu dans un message en arabe sur X que les forces y "attaquer(aient) prochainement des infrastructures militaires appartenant au groupe terroriste Hezbollah dans différentes zones du sud du Liban, en réponse aux tentatives illégales de l'organisation de se rétablir dans la région". L'officier a appelé la population à évacuer sans tarder les alentours de deux bâtiments dont il a précisé, cartes à l'appui, la localisation dans les deux villages. L'armée a ensuite lancé d'autres appels à évacuer plusieurs bâtiments dans les villes d’Ainata et de Tayr Felsay, également dans le sud du Liban.
Israël accuse le Hezbollah de mener des activités qui violent le cessez-le-feu et l'accuse de chercher à reconstituer ses capacités militaires, et d'aider le groupe islamiste palestinien du...
-
19/11 - Tambouilles politiques, luttes de pouvoir... Comment la machine bruxelloise a eu le scalp du rapport Draghi
13 novembre 2025, un jour de plénière comme un autre dans l’enceinte en bois blond du Parlement européen à Bruxelles. A 8 heures 30 précises, Roberta Metsola, la présidente du Parlement ouvre le bal devant une assemblée aux trois quarts vide, et passe rapidement la parole à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, venue en voisine. Chemisier grège sous une veste virginale, brushing argenté. Collier de perles immuable. Discours convenu et vaguement creux. Pendant une petite dizaine de minutes, la femme la plus puissante d’Europe glisse de la COP30, qui se tient à Belém au Brésil à la décarbonation de l’économie, à l’Ukraine, la démocratie, la liberté, avant de lancer un "longue vie à l’Europe", mollement applaudi. Pliant les quelques feuilles posées sur son pupitre, elle tourne les talons et s’éclipse prestement de l’hémicycle. Fin de l’intervention.
Le mot compétitivité n’aura été prononcé qu’une seule fois. Et pas une allusion au vote qui aura lieu quelques heures plus tard dans la même assemblée. Un vote hautement politique puisque le Parlement doit se prononcer sur un texte législatif proposé par la Commission en février 2025, baptisé "Omnibus 1"- curieuse appellation pour une Europe qui souhaite avancer vite ! - et qui rassemble une palanquée de simplifications réglementaires. Au premier rang desquelles, la fameuse directive CS3D, sur le devoir de vigilance qui oblige les entreprises de plus de 1 000 salariés à retracer et documenter méthodiquement toutes les pratiques environnementales et...
-
19/11 - Un Français sur deux vit de l’argent public… et si c’était ça, le problème de la France ?
Après avoir lu les quelque 500 pages du dernier ouvrage de Nicolas Dufourcq, difficile de ne pas interpréter la crise politique et budgétaire actuelle de la France à travers cette célèbre citation attribuée à Karl Marx : "L’histoire se répète, d’abord comme une tragédie, puis comme une farce." Dans La dette sociale de la France : 1974-2024 (Odile Jacob), le patron de la Banque publique d’investissement (BPI) fait le récit d’un demi-siècle de renoncements. Et ce, alors même que les députés viennent de voter… la suspension de la réforme des retraites. En 1976 déjà, Raymond Barre alertait à la télévision : "la France vit au-dessus de ses moyens". Le diagnostic est connu. Depuis 1974, pas un gouvernement n’a été capable de faire voter un budget à l’équilibre. Cinquante ans plus tard, la facture se rappelle aux Français : la dette publique française atteint des sommets. De 20,7 % du PIB en 1980, cette dernière s’élève aujourd’hui à 115,6 % du PIB, soit… 3 416,3 milliards d’euros. La faute, insiste Nicolas Dufourcq, à la "boule de neige de dette sociale" : depuis 1975, les trois quarts de l’augmentation des dépenses publiques viennent des prestations sociales, et chaque année s’ajoutent 100 milliards de dette sociale supplémentaire. Tandis que, selon le dernier rapport du think tank GenerationLibre, 6 % seulement des dépenses publiques sont allouées aux missions régaliennes, la sécurité sociale représente 47 % du budget total de l’Etat. En 2023, sur 1 000 euros d’impôts, 561 euros finançaient la protection sociale, contre 5...
-
19/11 - Allemagne : pourquoi la réforme des retraites pourrait fracturer le gouvernement de Friedrich Merz
Il n'y a pas qu'en France qu'une réforme des retraites menace le gouvernement. En Allemagne, l'équipe de Friedrich Merz est fragilisée par des dissensions internes au sein des troupes conservatrices au Bundestag. 18 élus de la Junge Union (JU), l'organisation de jeunes de la CDU/CSU, le parti du chancelier, menacent de ne pas voter le texte de loi encadrant le versement dans le pays des pensions de retraite pour les prochaines années. En cause ? La volonté des sociaux-démocrates du SPD, participants à la coalition au pouvoir, d'étendre au-delà de 2031 le maintien de l'actuel niveau de pension, établi à 48 % du revenu moyen d'un salarié.Débat interne parmi les conservateurs
Cette mesure est largement critiquée par les jeunes conservateurs, pour qui une telle disposition engendrerait des coûts supplémentaires de plus de 115 milliards d'euros jusqu'à 2040. Une manne qui, selon eux, devrait être "supportée" essentiellement par les actifs et nouveaux venus sur le marché du travail. "C'est tout simplement insoutenable sur le plan fiscal", critique ainsi l'un de leurs représentants, Johannes Volkmann, par ailleurs petit-fils de l'ex-chancelier conservateur Helmut Kohl. A l'opposé de cette évolution défendue par le gouvernement, la Junge Union propose, elle, d'abaisser à 47 % le niveau des pensions des retraites.
L'opposition de l'organisation de jeunesse à la mesure est loin d'être anecdotique. En effet, Friedrich Merz ne possède au Parlement qu'une marge de manœuvre très réduite pour faire passer ses...
-
19/11 - "La qualité de l’air dans les écoles est un enjeu crucial" : des soignants, enseignants, scientifiques et parents interpellent les maires
En mars 2020, le premier tour des municipales avait lieu deux jours avant de confiner le pays, alors qu’un nouveau virus aéroporté déferlait. En avril 2022, à Marseille, le candidat Emmanuel Macron promettait "un effort massif de purification de l’air dans nos écoles, nos hôpitaux, nos maisons de retraite, et dans tous les bâtiments publics", avec des résultats "visibles dès la fin de l’année".
En novembre 2025, à quatre mois de nouvelles élections municipales, et pendant que se tient le Congrès des maires, une question s’impose : quel est le bilan des maires (dont le mandat est marqué par la pandémie) quant à l’amélioration de la qualité de l'air dans les écoles et bâtiments publics dont ils ont la responsabilité ? Un manque de diagnostic et de considération
Depuis des années, les mesures dans les écoles montrent un renouvellement d’air souvent insuffisant, quelle que soit la saison. Ce n’est pas une opinion : c’est un constat documenté par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (campagne "Ecole" 2013-2017), par Santé publique France (journée nationale de la qualité de l’air du 14 octobre 2022 par exemple) ou par l’OMS, qui a soutenu en juin dernier la deuxième conférence européenne sur la qualité de l’air intérieur, dédiée aux écoles françaises.
Ce constat répété a mené à une évolution de la loi. Le décret 2022-1689 du 27 décembre 2022 a modifié le code de l’Environnement et rendu plus contraignante la surveillance de la qualité de l'air intérieur (QAI) dans certains établissements, dont les écoles, avec...
-
19/11 - Impôts : pourquoi la taxe foncière va augmenter pour 7,4 millions de logements en 2026
La mauvaise nouvelle est tombée mardi 18 novembre : une mise à jour des fichiers de logements par le ministère de l’Economie va provoquer l’augmentation de la taxe foncière pour 7,4 millions de logements en 2026, a indiqué Bercy à l’AFP, confirmant une information du Parisien. L’Express répond à vos questions sur cette hausse.Pourquoi cette augmentation ?
"C’est une question d’efficacité et d’équité de l’impôt : que chacun paie selon le type de logement qu’il détient", justifie le cabinet de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.
Payée par quelque 32 millions de propriétaires, la taxe foncière repose, en plus de la surface en mètres carrés, sur des critères dits "de confort" tels que la présence d’eau courante, d’électricité, de WC ou de lavabos dans le logement, des critères figés depuis 1970 - et dont la question de la réforme est un serpent de mer depuis des années. La présence de chacun de ces éléments augmente artificiellement le nombre de mètres carrés pris en compte, et mécaniquement le montant de la taxe foncière. Ainsi, avoir l’eau courante ajoute 4m2 au logement.
"L’opération de fiabilisation des bases foncières qui va être menée en 2026" vise à prendre en compte "ces éléments de confort lorsqu’ils ne sont pas aujourd’hui intégrés à la base foncière", explique la Direction Générale des Finances publiques (DGFiP). "Il s’agit juste de généraliser une règle qui aurait déjà dû l’être auparavant", a précisé ce mercredi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, lors du compte-rendu du Conseil des...
-
19/11 - Nexperia, la guerre des puces : les Pays-Bas jouent l’apaisement face à la Chine
Les Pays-Bas ont fait un pas important mercredi 19 novembre vers la Chine pour apaiser les tensions dans le différend avec Pékin sur l’exportation vers l’Europe de composants électroniques Nexperia, jugés cruciaux par l’industrie automobile. Le ministre néerlandais de l’Economie, Vincent Karremans, a annoncé la suspension de la prise de contrôle par La Haye du fournisseur mondial chinois de composants électroniques, basé aux Pays-Bas.
Depuis plusieurs mois, Nexperia est au cœur d’un bras de fer entre la Chine et les Pays-Bas, qui a fait craindre au secteur automobile européen un arrêt de leur production.
L’entreprise, basée à Nimègue, près de la frontière allemande, a été acquise en 2018 par une société chinoise. Mais fin septembre, invoquant des raisons de sécurité nationale, le gouvernement néerlandais a pris de facto le contrôle de Nexperia.
Pékin a alors interdit les réexportations des produits de l’entreprise de la Chine vers l’Europe, faisant rapidement monter les tensions géopolitiques et les inquiétudes des constructeurs automobiles. Ces derniers utilisent massivement les puces Nexperia dans leurs systèmes électroniques embarqués."Le moment est venu de prendre une mesure constructive"
Les tensions avec la Chine étaient déjà en voie d’apaisement depuis quelques semaines. Samedi, la Commission européenne a salué "des progrès encourageants" dans le différend après la promesse chinoise d’une simplification des procédures d’exportation des composants Nexperia vers les clients européens et internationaux.
"Au vu...
-
19/11 - Si le RN arrive au pouvoir, les patrons regretteront la politique de l’offre d’Emmanuel Macron
Marine Le Pen explique souvent dans les médias que le programme économique du Rassemblement national n’est pas de droite. On pourrait disserter à l’envi sur ce que signifie être "de droite" en matière économique dans notre pays, mais on peut sans nul doute affirmer que le programme du RN n’est pas libéral. Mélange de protectionnisme, de déréglementations et de privatisations, de baisses et de hausses d’impôts, c’est un grand fourre-tout.
Au-delà du programme, il est intéressant d’analyser ce que le RN a effectivement voté à l’Assemblée nationale ces dernières semaines. Concernant le volet fiscal, ses députés ont donné leur aval à plus de 30 milliards d’impôts supplémentaires, soit davantage que le choc fiscal de François Hollande en 2012. Ces hausses ont été votées de concert avec la gauche et le MoDem. Parmi les prélèvements soutenus par le RN figure le délirant "impôt sur la fortune improductive" qui élargit l’IFI aux actifs financiers, y compris l’assurance-vie. Autrement dit, dans un pays où la fiscalité du capital est déjà l’une des plus élevées au monde, cet impôt adoubé par le RN taxe à la fois le financement de l’Etat - les compagnies d’assurance détiennent quelque 350 milliards d’euros d’obligations françaises, soit près de 10 % de la dette publique - et celui des entreprises. A pleurer.Orgie fiscale
Le RN a également voté l’impôt universel sur les multinationales, inspiré d’une proposition de La France insoumise, comme alternative à la taxe Zucman que ses députés ont rejetée dans l’un de leurs rares élans de...
-
19/11 - Budget de la Sécu : ces économies drastiques souhaitées par le Sénat pour réduire le déficit
Le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, après être passé une première fois à l’Assemblée nationale, va être examiné à partir de ce mercredi 19 novembre dans l’hémicycle du Sénat, qui promet de le modifier très largement. Le déficit spontané de la Sécurité sociale en 2026 est estimé à 28,7 milliards d’euros par le Gouvernement, rappelle le Sénat dans son exposé général. "Dans le texte proposé par la commission, des mesures d’amélioration du solde de 13,6 milliards d’euros permettraient de ramener le déficit à 15,1 milliards d’euros."
Le gouvernement a transmis à la chambre haute le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) avec toutes les modifications adoptées par l’Assemblée nationale, même si cette dernière n’est pas parvenue à un vote sur l’ensemble du texte dans les délais.Ramener le déficit de 24 à 15 milliards d’euros
Cette copie modifiée fait bondir le déficit de la Sécurité sociale à plus de 24 milliards d’euros en 2026, contre 23 milliards en 2025. La majorité droite-centristes du Sénat souhaite elle rétablir le cap d’un déficit ramené à 17,5 milliards d’euros, objectif initial du gouvernement, voire donc le faire descendre à 15,1 milliards. "Il faut faire face aux réalités budgétaires. Rien n’est agréable à porter", a déclaré la rapporteure générale de la commission des Affaires sociales, Élisabeth Doineau, à Public Sénat.
Un vote solennel doit survenir le 26 novembre au Sénat, nouvelle étape du parcours parlementaire de cette loi, qui devrait s’étirer jusqu’à la mi-décembre dans les deux...
-
19/11 - L’édition 2026 du festival de BD d’Angoulême ne tient plus qu’à un fil
La prochaine édition du festival d’Angoulême, traversé par la plus grave crise de son histoire, aura-t-elle lieu ? Les principales maisons d’édition de BD estiment que l’événement, prévu fin janvier, "ne pourra plus se tenir" en raison de la volonté des auteurs de boycotter cette édition, a indiqué ce mercredi 19 novembre leur syndicat.
"Compte tenu de ce mouvement de grande ampleur qu’ils comprennent, les éditeurs estiment que l’édition 2026 ne pourra plus se tenir", indique dans un communiqué le Syndicat national de l’édition (SNE), qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard. Ces grands éditeurs disent également espérer "un apaisement" afin de "construire le festival de demain dès 2027".
La réaction de 9e Art +, société très contestée qui organise le festival international de la BD depuis 2007, n’était pas connue dans l’immédiat. Mais l’organisation avait démenti plus tôt dans la journée auprès de Ouest-France des informations de Libération faisant état d’une annulation.Appels au boycott
L’Etat et les collectivités locales qui financent en partie le festival, plus grand rendez-vous mondial de la BD, devaient se réunir en urgence ce mercredi à 11h00. Toutefois, la région Nouvelle-Aquitaine, principal financeur public de l’événement, a déjà dit à l’AFP vouloir maintenir la prochaine édition. "On maintient notre volonté d’avoir une édition en 2026", a déclaré Frédéric Vilcocq, conseiller culture de la collectivité dirigée par le socialiste Alain Rousset. Une année blanche...
-
19/11 - Aliments ultra-transformés : l’alerte d’un collectif de chercheurs contre une menace pour la santé
Les aliments ultra-transformés constituent une réelle menace pour la santé, selon un vaste collectif de chercheurs qui publient ce mercredi 19 novembre une série d’études dans le Lancet, accusant en outre l’industrie agroalimentaire de semer le doute sur le sujet.
Les industriels appliquent "des tactiques dignes de l’industrie du tabac" pour décrédibiliser les recherches sur les aliments ultra-transformés, a estimé, lors d’une conférence de presse organisée par le Lancet, Chris van Tulleken, l’un des principaux auteurs de l’une de ces études, publiées par la grande revue médicale avec l’ambition de dresser un panorama de référence sur le sujet.
Ces trois études s’inscrivent dans un contexte où les inquiétudes sanitaires s’accroissent autour des aliments ultra-transformés, mais où de vives controverses scientifiques demeurent autour de l’ampleur des risques.Obésité, diabète…
Selon certains scientifiques, le terme d’aliments ultra-transformés, qui s’applique en gros à des produits résultant de processus industriels complexes et recombinant des ingrédients variés, recouvre une réalité trop floue, au risque d’un certain alarmisme. Selon d’autres chercheurs, ces doutes sont illégitimes en l’état des connaissances et sont instrumentalisés par l’industrie agro-alimentaire afin de bloquer toute mesure visant à réduire la consommation d’aliments ultra-transformés.
Les auteurs des études du Lancet s’inscrivent clairement dans ce second camp. Parmi eux figure l’épidémiologiste Carlos Monteiro, créateur d’un système dit Nova pour...
-
19/11 - Guerre en Ukraine : un plan américain prévoit la cession de territoires à Moscou
Désireux de relancer des négociations pour la paix actuellement dans l’impasse, Volodymyr Zelensky s'est rendu ce mercredi 19 novembre en Turquie pour rencontrer son homologue turc. Moscou a de son côté indiqué qu’aucun émissaire russe ne se rendrait en Turquie ce mercredi.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé mercredi soir à relancer les négociations d'Istanbul entre la Russie et l'Ukraine pour mettre un terme à une guerre aux effets "dévastateurs". Ces discussions ont lieu dans un moment très difficile pour l’armée ukrainienne, alors qu’une ville clé sur le front Est, Pokrovsk, semble sur le point de tomber. Les frappes russes se poursuivent en parallèle : au moins 25 personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi par des attaques dans l’ouest de l’Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ Un plan américain prévoit la cession de territoires à Moscou
⇒ Recep Tayyip Erdogan appelle à lancer les négociations d'Istanbul
⇒ Volodymyr Zelensky dit espérer une reprise des échanges de prisonniers avec la Russie "d'ici la fin de l'année"Un plan américain prévoit la cession de territoires à Moscou
L'Ukraine a reçu une nouvelle proposition de paix de la part des Etats-Unis qui requiert notamment que Kiev cède les territoires actuellement sous contrôle de la Russie et réduise son armée de plus de moitié, selon des déclarations mercredi à l'AFP d'un haut-responsable proche du dossier.
"Nous recevons des signaux disant que nous devons accepter ce plan", a déclaré cette source sous couvert d'anonymat. La proposition...
-
19/11 - Vacances d’hiver 2025 : notre guide pour découvrir les Pyrénées-Orientales et l’Ariège
Pour les stations, l’enneigement n’est plus une garantie de succès. Si les plus élevées voient les réservations s’effectuer de plus en plus tôt, toutes anticipent les effets du réchauffement climatique à long terme. Avec un seul mot d’ordre : diversifier les activités. Raquettes, ski de fond, luge, marche, mais aussi architecture, cocooning ou bistronomie. Massif par massif, voici notre guide pour assouvir toutes les envies.Porté-Puymorens, une station village au soleil
Les skieurs de tous niveaux plébiscitent les 50 kilomètres de pistes de Porté-Puymorens (Pyrénées-Orientales), à deux pas de l’Andorre. Le domaine, qui culmine à 2 400 mètres et offre 900 mètres de dénivelé, propose également de vastes espaces dévolus au ski de randonnée, un atout complété par un ensoleillement maximal. Quant aux amateurs de sensations fortes, ils ne manqueront pas de fouler "Le Pied dans le vide", une passerelle ajourée suspendue à 300 mètres au-dessus de coulées blanches vertigineuses. Accessible par le téléski de Font-Frède, c’est un dispositif unique dans le massif.Le pied dans le vide, une passerelle suspendue à 300 mètres de haut.
Au milieu de la forêt - A 10 kilomètres de l’Espagne, Font-Romeu - Pyrénées 2 000 (Pyrénées-Orientales) déploie 47 pistes tous niveaux, de 1 800 à 2 200 mètres d’altitude. Equipée d’un snowpark et de nouveaux espaces balisés dédiés au ski de randonnée, la station dispose d’un domaine de ski nordique aux 111 kilomètres d’itinéraires répartis sur les sites de La Clame, Les Stanyols et, plus loin, La...
-
19/11 - Assassinat de Jamal Khashoggi : en défendant MBS, Donald Trump contredit les conclusions de la CIA
En plus d’offrir à Mohammed ben Salmane, "MBS", une spectaculaire réhabilitation diplomatique assortie d’importants accords dans la défense et l’énergie, Donald Trump a défendu avec vigueur mardi 18 novembre le prince héritier saoudien concernant l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en 2018.
"Vous parlez d’une personne extrêmement controversée. Beaucoup de gens n’aimaient pas ce monsieur dont vous parlez. Que vous l’aimiez ou pas, des choses se sont produites", a lancé le républicain de 79 ans en réponse à une question d’une journaliste de la chaîne ABC sur Jamal Khashoggi, ancien chroniqueur du Washington Post. Mohammed ben Salmane "n’était au courant de rien", a ensuite affirmé Donald Trump, qui s’en est pris violemment à la journaliste qui posait la question. Il l’a accusée, pendant un échange dans le bureau Ovale en compagnie du prince héritier, de chercher à "embarrasser" celui qu’il qualifie de "très bon ami". "Vous n’avez pas besoin de mettre notre invité dans l’embarras en lui posant une telle question", a-t-il ajouté.
Reçu avec une garde à cheval, des coups de canon et un survol d’avions de combat, le dirigeant de facto du royaume saoudien a même eu droit aux louanges du président américain pour son bilan "incroyable en matière de droits humains."Un rapport accusateur de la CIA
Des "déformations" de la réalité qui "sont en contradiction avec les faits et sont indignes de la fonction présidentielle", selon un éditorial du Washington Post ce mercredi.
Résidant aux Etats-Unis, critique du pouvoir...
-
19/11 - L’Europe bouge enfin, et c’est une bonne nouvelle, par Eric Chol
Une majorité introuvable, une assemblée fragmentée, des partis incapables de s’entendre, un budget 2026 otage des intérêts politiques, un exécutif sous la menace d’une motion de censure : non, il ne s’agit pas de la France, mais de l’Union européenne, où, depuis les élections de 2024 et l’émiettement du bloc central au sein du Parlement, les difficultés s’accumulent pour Ursula von der Leyen. Critiquée de toute part depuis le début de son deuxième mandat, la présidente de la Commission européenne semble pourtant avoir mis (un peu) d’eau dans son vin, acceptant ces derniers jours des concessions salutaires. Une attitude conciliante qui a déjà permis de remettre l’Europe sur de bons rails.
C’est ainsi que le budget 2026 devrait enfin être adopté le 24 novembre, avec de vraies avancées sur la compétitivité, l’énergie ou la capacité de faire face aux tensions géopolitiques. Quant aux textes issus du Pacte Vert, ils ont été largement vidés de leur substance bureaucratique, de quoi soulager des chefs d’entreprise inquiets par l’ampleur des usines à gaz imaginées par les eurocrates. Dommage que les partis centristes n’aient pas réussi à s’entendre pour saluer ce pragmatisme bruxellois, contraignant l’exécutif européen à une faute de carre politique, en fermant les yeux sur une alliance entre l’extrême droite et la droite au Parlement européen pour valider la révision des textes environnementaux.
Sur le fond, l’Europe bouge, et c’est une bonne nouvelle, comme si, avec beaucoup de retard, les avertissements lancés par Mario...
-
19/11 - Alstom est-il enfin sur de bons rails ? Les vérités d’Henri Poupart-Lafarge
Terminus en vue pour Henri Poupart-Lafarge. PDG d’Alstom depuis 2016, le polytechnicien avait perdu sa casquette de président l’an dernier, après une déconfiture boursière dont le groupe, éjecté du CAC40, se relève à peine aujourd’hui. En avril prochain, il tirera définitivement sa révérence et cédera son fauteuil de directeur général à Martin Sion, l’actuel patron d’ArianeGroup.
Entré chez le constructeur de trains il y a près de trente ans, cet amoureux du rail a fait d’Alstom le deuxième acteur mondial, derrière la compagnie d’Etat chinoise. "Le premier en réalité, corrige son entourage, car CRRC est essentiellement tournée vers son immense marché domestique." Sous son règne, le chiffre d’affaires a quasiment triplé - 18,5 milliards d’euros au dernier exercice. Mais sa plus grande fierté vient d’un autre indicateur, le net promoter score, qui mesure la satisfaction client : "Il est à son plus haut niveau historique. Plus élevé encore qu’avant l’acquisition de Bombardier Transport".
Un sacré morceau que ce rival canadien, avalé en 2020 pour près de 6 milliards d’euros, et dont la digestion s’est révélée plus longue et chaotique que prévue. A l’heure du bilan, Henri Poupart-Lafarge se félicite de l’année record qui s’annonce. La marge du premier semestre, dévoilée le 13 novembre, s’établit à 6,4 %, contre 5,9 % un an plus tôt. Et les ventes de toutes les divisions sont en hausse. Un retour à meilleure fortune… qui fera le bonheur de son successeur.Henri Poupart-Lafarge, le 10 jullet 2023 (Alstom photo shooting). Le...
-
19/11 - Affaire Epstein : le Congrès américain vote pour une publication du dossier, et maintenant ?
Le Congrès américain a approuvé mardi 18 novembre une proposition de loi visant à contraindre le gouvernement à rendre public son dossier sur le criminel sexuel Jeffrey Epstein. Donald Trump, un temps fortement opposé au texte, doit désormais le signer pour promulgation.
Adoptée à 427 voix pour et 1 contre à la Chambre, puis approuvée à l’unanimité au Sénat, où une procédure particulière a été utilisée pour que le texte soit automatiquement considéré comme adopté, la législation vise à ordonner au ministère de la Justice "de publier tous les documents et archives" en sa possession concernant le financier new-yorkais, mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.
Dans le détail, le texte fait obligation au ministère de la Justice de rendre publics dans les 30 jours l’intégralité des documents non classifiés en sa possession sur Jeffrey Epstein, sa complice Ghislaine Maxwell, qui purge une peine de vingt ans de prison, et toutes les personnes impliquées dans les procédures judiciaires. Il s’agit notamment des documents sur les procédures qui ont conduit à sa condamnation en 2008 en Floride (sud-est) ainsi qu’à son inculpation fédérale à New York pour des charges plus graves d’exploitation sexuelle de mineures. Sont également concernées toutes les entités, privées ou publiques, liées aux activités de Jeffrey Epstein, y compris non criminelles, ainsi que les plans de vol, listes de passagers, etc. de tous les véhicules lui ayant appartenu.Donald Trump assure n’avoir "rien à voir avec Jeffrey Epstein"...
-
19/11 - Plébiscitées, mais à moitié vides : l’énigme des crèches municipales à Toulouse
Des berceaux vides, et des parents sur liste d’attente. "Le groupe des bébés n’est pas plein du tout, il y a des places vacantes, raconte Noémie*, déléguée du personnel dans une crèche municipale toulousaine. Le groupe des moyens non plus : nous sommes encore en train de rencontrer des familles. Il n’y a que dans le groupe des plus grands que nous sommes vraiment au complet". Deux nouveaux nourrissons devraient s’ajouter à sa crèche la semaine prochaine. Mais Noémie ne comprend pas la logique. "D’un côté, la mairie nous demande de faire rentrer les enfants au maximum pour répondre aux besoins des parents. De l’autre, il suffit de discuter avec les autres professionnels pour comprendre qu’il est difficile de boucler les effectifs", poursuit-elle.
La situation déroute aussi les parents. Victoria, maman de jumeaux nés en juillet, s’est inscrite en juin sur la plateforme municipale. "Il faut attendre le sixième mois de grossesse pour pouvoir faire une demande", précise-t-elle. La décision devrait tomber à la fin du mois. "C’est long. Ça nous laisse aussi peu de temps pour trouver une solution, alors que mon mari est salarié et que je reprends le travail en janvier", explique-t-elle. Elle craint de vivre le même scénario qu’une de ses amies : "Elle a essuyé un premier refus cette année. Elle a finalement obtenu une place après avoir été placée sur liste d’attente, mais il était déjà trop tard : elle s’était tournée vers une crèche privée." Ces mêmes crèches, qui au niveau national, ont récemment fait polémique...
-
19/11 - "L’Inconnu de la Grande Arche" : pourquoi ce film n’est pas qu’une banale plainte d’artiste
L’Inconnu de la Grande Arche commence par un happy end. La drôlerie et l’émotion d’une victoire inattendue couronnant un type dont on n’a jamais entendu parler. A Mitterrand revient l’honneur et la difficulté d’annoncer et de prononcer son nom sans trébucher. Il demande à Jean-Louis Subileau (Xavier Dolan), son conseiller en architecture et urbanisme, de lui apporter ses lunettes ; il sert aussi à ça. Le président de la République ouvre l’enveloppe et n’en revient pas. Stoïque, il annonce : "Johan Otto von Spreckelsen". Pouvait pas s’appeler Jean Nouvel comme tout le monde ?
A la tronche que tirent les sommités présentes dans ce salon doré de l’Elysée, ce choix a tout l’air d’un camouflet. Comment ces crétins de jurés ont-ils pu confier le plus grand projet architectural de l’histoire de la Ve République à un Danois qui n’a jamais construit autre chose que des églises ? Seulement voilà, c’était un concours anonyme ; c’est-à-dire que les projets sont arrivés sans le nom des auteurs.
Ni CV ni agence, pas de magouille, pas de mondanité, rien que le dessin. Et voilà le résultat. A mon avis, ce qui s’est passé, c’est qu’en découvrant la proposition de Sperckelsen, ils ont trouvé ça tellement surprenant, beau, pur, ils ont cru que c’était celui de Jean Nouvel. Quand l’impartialité se trompe à ce point, il faudrait la changer, comme font certains avec la démocratie.Mitterand aurait préféré un Français
En attendant, Mitterrand n’est pas content, il aurait préféré un Français.
– Appelez-moi le lauréat que je puisse le...
-
19/11 - Face à Donald Trump, la Chine soigne sa relation avec la Russie
Nous sommes le 21 janvier 2025. La veille, Donald Trump a prêté serment sur les marches du Capitole, avant de signer de nombreux décrets dans les premières heures de sa présidence. Mais comme s’ils n’avaient rien remarqué, deux hommes décident de se téléphoner : Vladimir Poutine et Xi Jinping ont fixé un échange pour démarrer la nouvelle année.
L’un est à Moscou et l’autre à Pékin. Chacun est souriant, installé à son bureau, devant de grands drapeaux de la Chine et de la Russie
Les deux puissances affirment tout de même leur volonté de renforcer le dialogue avec Washington. Mais dès les premiers instants du mandat de Donald Trump, la Chine veut s’assurer que le message est clair : Pékin et Moscou sont alliés, et cette alliance ne dépend pas des Etats-Unis. Ensemble, ils comptent bien faire bloc face au président américain.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédits : HuffPost Entertainment, Arte, France Culture, Times News, CNA, France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
Guerre en Ukraine : l’embarras de la Chine face au dialogue Trump-Poutine
Chine - Etats-Unis, l'affrontement : le plan de Xi Jinping...
-
19/11 - "Trump ne devrait pas prendre le Venezuela pour le Panama" : la leçon géopolitique d’Alexander Downes
Quelle mouche a bien pu piquer le président américain ? En quelques mois à peine, Donald Trump a délaissé la voie diplomatique avec le régime de Caracas, lancé des frappes aériennes dans les Caraïbes et le Pacifique, et laissé entendre que les jours de Nicolas Maduro étaient désormais comptés. Officiellement, cette escalade s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic : Trump accuse le dictateur vénézuélien d'être responsable de l’envoi de drogues et de criminels violents vers les États-Unis. Jugeant que Maduro "n’a pas été bon pour les États-Unis", le président américain a, le 17 novembre, laissé la porte ouverte à des discussions tout en n’excluant pas l’envoi de troupes sur le terrain. Comme nombre de dossiers internationaux l’ont montré depuis le début de l’année, le président des Etats-Unis laisse planer un certain flou sur ses réelles intentions. "L’administration Trump compte son lot de partisans d’un changement de régime au Venezuela", pointe cependant Alexander Downes, professeur de sciences politiques et d’affaires internationales à la George Washington University.
Mais cette ambition, si elle venait à se confirmer, aurait-elle des chances de réussir ? "Il existe une panoplie d’options pour renverser un régime. Mais la plupart d’entre elles ont de très mauvais bilans", tranche l’expert. Et qu’en serait-il de l’après ? A L’Express, l’auteur de Catastrophic Success: Why Foreign-Imposed Regime Change Goes Wrong (2021, non traduit) décrit un risque accru de guerre civile, mais aussi la...
-
19/11 - Tech européenne : l’essor de Paris, les 50 "Puissants" et les défis de 2026
Le retard était frappant. Mais Paris a su le combler. Le Royaume-Uni hébergeait huit des dix plus gros fonds européens levés en 2024. L’édifiant rapport annuel sur la tech européenne d’Atomico révèle que la France et l’Allemagne ont grillé la politesse à Londres cette année, plaçant chacune quatre noms dans le classement. Paris se distingue même en abritant à la fois la médaille d’or (Cathay Inovation Fund III, 1 Md$) et la médaille d’argent (Eurazeo Growth Fund IV, 770 M$).
Ce palmarès est, par essence, très changeant. Le Royaume-Uni, place forte de l’investissement technologique, reviendra à coup sûr en force dans de prochains cycles. L’irruption de Paris, Berlin et Munich prouve cependant que l’Europe tout entière a pris du galon. Elle mesure enfin l’importance de la souveraineté numérique, objet du sommet européen que l’Allemagne et la France co-organisaient ce 18 novembre. Et elle a une base plus solide pour relever ce défi.
Depuis 2015, les niveaux d’investissements y ont été multipliés par plus de dix. Cela profite notamment aux deep tech, ces start-up spécialisées dans les innovations de rupture. Le spécialiste de l’IA de défense Helsing a, par exemple, levé 660 millions de dollars en série D cette année. Et Proxima Fusion 200 millions de dollars en série A. Des tours de table dont le secteur n’aurait osé rêver par le passé. En 2025, près de 60 % de personnes supplémentaires ont créé leur entreprise en Europe par rapport à 2023, précise le rapport du fonds britannique Atomico.Les 20 Titans et les 50 Puissants...
-
18/11 - Contrats, accords d’Abraham... Ce qu’il faut retenir de la rencontre entre Donald Trump et Mohammed ben Salmane
Des louanges de la part du président américain. Reçu ce mardi 18 novembre à la Maison-Blanche, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, dit "MBS" a été chaleureusement accueilli sur le sol américain par Donald Trump. "Nous avons aujourd'hui dans le bureau Ovale un homme extrêmement respecté, un ami de longue date, un très bon ami", a-t-il déclaré, aux côtés du responsable saoudien. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés récemment, lors de la tournée au Moyen-Orient du milliardaire républicain au printemps.Contrat d'investissement rehaussé
L'Arabie saoudite, un des principaux alliés des Etats-Unis dans la région, prévoit d'investir massivement sur le territoire américain. Durant sa visite dans le pays au printemps, Donald Trump avait signé des contrats d'une valeur de 600 milliards de dollars, engageant Riyad à dépenser outre-Atlantique dans de nombreux secteurs. Ce mardi, Mohammed ben Salmane a finalement rehaussé ce montant. "Nous croyons en l'avenir de (...) l'Amérique. Je crois, Monsieur le Président, qu'aujourd'hui et demain, nous pouvons annoncer que nous allons augmenter ces 600 milliards à près de 1 000 milliards de dollars pour l'investissement", a-t-il dit dans le bureau Ovale, un geste dont s'est félicité le président américain.
Les Etats-Unis et l'Arabie saoudite ont par ailleurs une "déclaration commune" sur l'énergie nucléaire civile qui "crée la base légale pour une coopération se chiffrant en milliards de dollars sur plusieurs décennies" et "menée dans le respect de règles fortes de...
-
18/11 - En Europe, l’essor des "Active clubs", ces groupes qui combinent fitness et suprémacisme blanc
Quatre jeunes hommes ont été condamnés mardi 18 novembre en Suède, dans l’une des premières affaires judiciaires impliquant sur le sol européen des membres d’un "Active club", ces clubs d’extrême droite d’un nouveau genre apparus voici quelques années. A Stockholm, le 27 août dernier, peu après minuit, trois hommes avaient été agressés en raison de leur couleur de peau, deux dans la rue et l’un dans le métro. Des insultes racistes et des saluts nazis, filmés par les caméras de surveillance, ont accompagné les coups. Un exemplaire de Mein Kampf et des carnet ornés de croix gammés ont été retrouvés aux domiciles des auteurs, âgés de 21 à 23 ans.
Ces quatre derniers ont été condamnés à des peines de trois ans à trois ans et six mois de prison, notamment pour violences aggravées.Cellules décentralisées
Agés de 21 à 23 ans, les agresseurs appartiennent à un "Active club", des groupes dont les membres se partagent entre exaltation de l'exercice physique et idéologie fasciste et néonazie. Ces nouvelles formes de fight clubs remontent à 2017 et sont l'œuvre du néonazi américain Rob Rundo. Fondateur du mouvement suprémaciste Rise Above Movement, impliqué dans les violences meurtrières de Charlottesville, en 2017, Rundo, condamné à vingt-quatre mois de prison dans une autre affaire fin 2024, avait ensuite opté pour la mise en place de ces cellules décentralisées, plus difficiles à repérer par les autorités, et plus difficiles à décapiter. Elles prolifèrent depuis aux Etats-Unis, mais aussi au Canada, en Australie, en Amérique du...
-
18/11 - Mario Draghi, l’homme que nous devrions écouter : dans la fabrique d’un "super pompier" européen
Deux mois avant d’être officiellement nommé à la présidence de la Banque centrale européenne, le 24 juin 2011, Mario Draghi faisait la couverture du tabloïd allemand Bild, en costume cravate et ridiculement affublé d’un casque à pointe semblable à celui du chancelier impérial Bismarck, posé un peu de traviole sur sa tête. Avec ce titre aussi persifleur que réellement admiratif, venant de ce magazine populiste : "Tellement allemand !"
La Une de Bild marquait une étape de sa victoire et la preuve que le candidat à la BCE avait su comment s’y prendre pour séduire les élites de Francfort et de Berlin. Au pays qui a fait de la dette publique un crime moral et de la rigueur intégriste une vertu, celles-ci n’étaient pas rassurées à l’idée de voir un Italien se mêler de leurs finances. Mario Draghi avait veillé à les attendrir en donnant une interview au grand quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il y déclarait : "Nous devrions tous suivre l’exemple de l’Allemagne. L’Allemagne a amélioré sa compétitivité en mettant en œuvre des réformes structurelles. Ce doit être le modèle à suivre." L’article de couverture de Bild, paru peu après, attestait son orthodoxie à l’allemande et son attachement à l’ordolibéralisme, tout Italien qu’il était. Le plus dur était fait.Il se rend discrètement à l'Elysée
Parallèlement, le candidat à la BCE s’était rendu discrètement à l’Elysée, en passant par la porte arrière du palais, pour expliquer à Nicolas Sarkozy qu’il saurait être un peu français aussi, c’est-à-dire favorable si...
-
18/11 - Outrancier, fan de réseaux sociaux... Qui est le petit-fils de Kennedy qui se présente au Congrès américain ?
Un playback improvisé en extérieur sur une vieille chanson de Taylor Swift. Un selfie capturé aux toilettes, urinoirs en arrière-plan. Une vidéo tournée face caméra, façon débriefing des actualités des derniers jours. Avec de telles publications, le compte Instagram de Jack Schlossberg ne ressemble pas franchement à celui d'un candidat comme un autre au Congrès américain. Cet homme de 32 ans, 787 000 abonnés au compteur sur le réseau social, vient pourtant d'annoncer sa candidature aux élections de mi-mandat l'an prochain pour devenir le nouveau représentant d'une des circonscriptions de New York.Une figure anti-MAGA
Mais la tonalité atypique de son contenu sur les réseaux sociaux n'est pas la seule raison de la médiatisation outre-Atlantique de son entrée en campagne : Jack Schlossberg n'est autre que le petit-fils de l'ancien président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy, assassiné à Dallas en 1963. Forcément, avec un tel pedigree, les médias américains se sont penchés sur le profil de ce nouveau venu en politique. Son entrée en campagne a été officialisée début novembre à travers une vidéo, diffusée sur ses réseaux sociaux. Sa volonté en se présentant ? Répondre à la "crise" traversée "à tous niveaux" par son pays. Dans sa prise de parole, il regrette entre autres "les coupes historiques dans les programmes sociaux dont dépendent les familles travailleuses (santé, éducation, garde d'enfants)" et la "corruption" aux Etats-Unis.
Politiquement, Jack Schlossberg tente de s'afficher comme l'anti-MAGA ("Make...
-
18/11 - "Brisons le tabou des différences hommes-femmes !" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Illettrisme climatique
Claude Gisselbrecht, Metz (Moselle)
Vous avez dit "réchauffement climatique" ? Mais de quoi parlez-vous ? Canular, escroquerie, arnaque verte que tout cela, dixit Donald Trump… A ce niveau-là, il ne s’agit plus de climatoscepticisme, mais d’inconscience à l’état pur, voire d'"illettrisme" scientifique… Pas de COP30, donc, encore moins de G20… Ainsi, petit à petit, l’homme à la mèche blonde pourrait bien mettre le feu à notre planète bleue ! (Coup de chaud ou coup de froid à Belém ?, L’Express du 6 novembre).Halte aux paramédecines
Philippe Herbert, Donville-les-Bains (Manche)
Merci à L’Express pour vos mises au point régulières sur les paramédecines qui, certes, ont toujours existé, mais fleurissent plus que jamais en raison de la désertification médicale et du mal-être grandissant de la population. Sur ce plan, le laxisme de l’Etat et des Conseils Ordinaux professionnels est surprenant ! (Le juteux mirage de la "micro-immunothérapie", L’Express du 6 novembre).Union des droites : les pour…
Louis Causero Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Le refus de Jean-François Copé d’une union des droites promet un échec futur de la droite en France, malgré un contexte qui lui semble particulièrement favorable politiquement. Nous pouvons déplorer la domination de partis qualifiés d’extrémistes - LFI, à gauche le LFI ; le RN, à droite - mais force est de constater qu’ils ne peuvent être ignorés. Cela implique de prévoir une coalition de plusieurs partis, comme c’est la pratique dans de nombreuses...
-
18/11 - "L’Europe ne comprend pas Donald Trump" : Giuliano da Empoli face à Anne Rosencher
Dans cette toute nouvelle émission proposée par L’Express, Anne Rosencher reçoit Giuliano da Empoli, auteur de L’Heure des prédateurs et du très remarqué Mage du Kremlin. L’ancien stratège du président du Conseil italien Matteo Renzi y dissèque les mécaniques du pouvoir, la montée en puissance de leaders comme Donald Trump et les limites de l’approche européenne face à cette nouvelle donne mondiale. Une discussion à découvrir en vidéo sur YouTube et Dailymotion, mais aussi en audio sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Castbox ou encore Podcast Addict.
Ce qui suit est la transcription de l'épisode :
Anne Rosencher : Bonjour, bienvenue dans cette nouvelle émission proposée par L'Express. Tous les quinze jours, j'interviewerai pour vous une personne pertinente sur un sujet ou un thème en particulier, en prenant, c'est important, le temps d'approfondir. Les Chinois disent du pouvoir que c'est un dragon dans le brouillard, le traquer c'est être confronté chaque jour à la futilité, à l'approximation, à la contradiction. Ces phrases, je les emprunte à notre premier invité, qui s'est fait lui-même une spécialité d’observer le pouvoir. Au fil de ses livres, romans ou essais, il en dissèque les mécanismes. Giuliano da Empoli, traqueur de dragon dans le brouillard, nous fait l'amitié d'inaugurer cette émission.
Avec lui, nous allons pouvoir parler de pouvoir, donc, de ceux qui l'exercent, notamment ces nouveaux maîtres du monde, qui ressemblent davantage aux César des temps anciens et laissent tant de leurs...
-
18/11 - Les antibiotiques, à nouveau trop systématiques en France en 2024
L'essai n'a pas été transformé. La prescription et la consommation d'antibiotiques, en léger tassement en 2023, a nettement rebondi en 2024 en France, qui s'éloigne de ses objectifs et demeure parmi les mauvais élèves européens malgré la menace grandissante de l'antibiorésistance.
Le faible reflux de 2023 "ne se confirme donc pas en 2024", conclut une étude annuelle de Santé publique France à partir de données sur les remboursements de la Sécurité sociale, communiquée pour la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (18-24 novembre). Le rebond concerne les prescriptions (plus de 860 pour 1 000 habitants dans l'année, +4,8 % comparé à 2023), comme la consommation (+5,4 % des doses journalières pour 1 000 habitants). Environ 4 Français sur 10 s'en voient prescrire au moins une fois par an.
Après une tendance à la baisse depuis 2014, avec une chute liée au début de la crise Covid, 2021 et 2022 avaient été marquées par une reprise de l'usage des antibiotiques, avec le retour des infections hivernales courantes et des consultations. 2023 était apparue comme un rétablissement de la normale et un effet de la pédagogie collective.La France occupe le 2e rang des pays consommant le plus d'antibiotiques en Europe
Pour expliquer la "cassure" de 2024, "l'une des hypothèses est liée aux épidémies saisonnières hivernales (grippe, bronchiolite), d'activité assez soutenues, majoritairement virales (...) mais pouvant entraîner des prescriptions d'antibiotiques", pourtant inutiles, a déclaré à...
-
18/11 - "Chacun peut piocher dans le Coran comme on va au marché" : les débuts de l’islam décryptés par Jacqueline Chabbi
Professeure émérite de l'Université Paris 8, agrégée d'arabe et spécialiste des débuts de l'islam, Jacqueline Chabbi a, tout au long de sa carrière, prôné une lecture historique et anthropologique du Coran. Pour comprendre ce texte, il faut selon elle le remettre dans le contexte des sociétés de son époque. Reprenant ses interventions sur sa chaîne YouTube, Le Coran des Lumières (Grasset) est une bonne introduction à ses travaux. Jacqueline Chabbi y montre comment la religion tribale apparue au début du VIIe siècle en Arabie a considérablement évolué au IXe siècle sous la dynastie impériale des Abbassides, installée à Bagdad. La spécialiste souligne que la figure de Mahomet, ou Muhammad, n'a été sacralisée que tardivement.
Pour L'Express, Jacqueline Chabbi explique ces évolutions et remet en question un certain nombre d'idées reçues sur les liens entre Coran et Bible, l'islam comme "soumission", le voyage nocturne et l’ascension de Mahomet ou les supposés "miracles scientifiques" du Coran.
L’Express : En quoi, pour comprendre le Coran, est-il indispensable de connaître le contexte dans lequel il est apparu, c’est-à-dire celui des tribus de l’Arabie occidentale au VIIe siècle ?
Jacqueline Chabbi : Il y a une période dite "prophétique" qui représente un blanc qu’il s’agit de combler, car le texte du Coran ne s’est pas écrit sur place. Le meilleur moyen dont nous disposons, c’est l’anthropologie historique, c’est-à-dire la connaissance des usages des mots dans leur contexte de l’époque, et celle des modes de vie...
-
18/11 - Tentatives d’espionnage de la Chine : le MI5 alerte les parlementaires britanniques
Le service britannique de renseignement intérieur (MI5) a alerté les parlementaires sur des tentatives d'espionnage et de recrutement de la Chine, a annoncé mardi 18 novembre le ministre en charge de la Sécurité, Dan Jarvis, qui a dévoilé un ensemble de mesures visant à mieux protéger les élus. "Un peu plus tôt mardi, le MI5 a émis une alerte espionnage" à destination des parlementaires, "pour les avertir du ciblage en cours de nos institutions démocratiques par des acteurs chinois", a déclaré le ministre devant les députés à la chambre des Communes.
Cette alerte intervient quelques semaines après la polémique soulevée par l'abandon de charges contre deux hommes, dont un travaillant au Parlement britannique, soupçonnés d'espionnage au profit de Pékin. Le gouvernement travailliste a été accusé d'avoir fait échouer leur procès pour ménager ses relations avec la Chine, ce dont il s'est toujours fermement défendu.Des agents chinois pourraient se faire passer pour des "chasseurs de tête"
Selon le ministre, des agents chinois tentent de "recruter et de cultiver des relations avec des individus ayant accès à des informations sensibles sur le parlement et le gouvernement", par exemple en se faisant passer pour des "chasseurs de tête" externes. Ces tentatives peuvent aussi viser "les assistants parlementaires, des économistes, des employés de think tanks, des consultants en géopolitique ou des fonctionnaires", a-t-il détaillé.
La ministre des Affaires étrangères Yvette Cooper a évoqué ce sujet avec son homologue...
-
18/11 - Pologne : deux Ukrainiens au service de la Russie suspectés d’avoir saboté une voie ferrée stratégique
"Une limite a été franchie." Ce mardi 18 novembre, Donald Tusk, le Premier ministre polonais, s'adresse aux parlementaires du pays sur un ton grave. Lundi, une portion de la voie ferrée reliant sa capitale, Varsovie, et Lublin, ville proche de la frontière avec l'Ukraine, a été retrouvée détruite par des explosifs, la rendant un temps impraticable. Plus loin sur la ligne, d'autres dégâts ont été constatés sur une caténaire, forçant un train transportant plusieurs centaines de passagers à s'immobiliser. Dans ce second cas, un "collier" en acier a été retrouvé posé sur un rail et était "destiné probablement à faire dérailler un train", assure Donald Tusk. Des faits que les autorités polonaises ont rapidement qualifiés de sabotage, possiblement commis "pour le compte d’un service de renseignement étranger". Une voie cruciale à l'acheminement de l'aide en Ukraine
Cette voie ferrée est une composante essentielle à l'acheminement de l'aide humanitaire et militaire à l'Ukraine. Chaque jour, 115 trains y circulent. Dès mardi matin, Varsovie n'a pas hésité à faire comprendre que l'ombre de Moscou planait au-dessus de ces incidents. Le porte-parole du ministre polonais des services de sécurité, Jacek Dobrzyński, avait ainsi déclaré que "tout indique" que le renseignement russe serait impliqué dans cette affaire. Devant la Diète, la chambre basse du Parlement polonais, Donald Tusk s'est fait ce mardi midi encore plus précis. Le responsable a annoncé l'identification de deux suspects, des "citoyens ukrainiens qui...
-
18/11 - Gracié par l’Algérie, Boualem Sansal est de retour en France
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, qui se trouvait en Allemagne depuis sa libération de prison en Algérie mercredi, est de "retour en France" mardi 18 novembre, a annoncé son comité de soutien dans un communiqué. "Le Comité de soutien international à Boualem Sansal salue avec une profonde émotion le retour en France de notre ami et compatriote", indique le communiqué sans donner plus de précision. A ce stade, les autorités françaises n'ont pas publiquement réagi à cette annonce. Emprisonné pendant un an
Incarcéré en Algérie pendant un an pour certaines prises de position, Boualem Sansal, 81 ans, avait retrouvé la liberté mercredi après avoir été gracié par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui avait répondu favorablement à une demande des autorités allemandes.
L'écrivain, qui se trouvait au cœur d'une crise diplomatique entre Alger et Paris, avait alors été transféré à Berlin pour des soins médicaux et résidait depuis à la résidence de l'ambassadeur français en Allemagne. Son retour était, depuis, guetté en France où un comité de soutien réclamait depuis plusieurs mois sa libération. En Algérie, Boualem Sansal purgeait une peine de cinq ans de prison notamment pour "atteinte à l'unité nationale".
"Nous envoyons un salut fraternel à Boualem Sansal, ainsi qu'à sa famille qui a traversé avec dignité et courage cette épreuve longue, injuste et douloureuse", indique ce comité dans son communiqué. "Il appartiendra désormais à l’écrivain de choisir le moment et les formats dans lesquels il souhaitera...
-
18/11 - Transparence des salaires : les cadres français plus critiques que leurs voisins européens
Communiquer aux salariés les rémunérations de leurs collègues. Cela ne sera plus une option mais une obligation pour les entreprises françaises à partir de 2026. Dès l'année prochaine en effet, une directive européenne en ce sens sera transposée dans le droit national. Une initiative de transparence largement plébiscitée par les cadres français, révèle une étude de l'Apec, d'autant que ces derniers se montrent plus critiques que leurs voisins européens sur la situation actuelle dans leur entreprise.Un manque de transparence ressenti davantage en France qu'ailleurs en Europe
Près d'un cadre français sur deux (46 %) considère ainsi que la politique salariale de sa société est opaque, contre 38 % des cadres en Allemagne, 33 % en Espagne et seulement 28 % en Italie, selon cette étude publiée ce mardi 18 novembre. En France, cette sensation d'opacité est particulièrement répandue chez les femmes (52 %), mais aussi chez les cadres des grandes entreprises (58 %) et les non-managers (60 %). Les critères d'augmentation des salaires eux-mêmes sont jugés opaques par 49 % des cadres français. C'est là encore plus qu'ailleurs en Europe (38 % en Allemagne, 43 % en Espagne et en Italie).
S'ils sont plus critiques que leurs voisins sur la situation actuelle, les Français aspirent tout autant qu'eux à plus de transparence salariale. En France, environ six cadres sur dix se déclarent ainsi favorables à ce que les salaires de chacun soient connus de tous dans les entreprises, comme en Espagne, en Italie, ou en...
-
18/11 - Coûteux, résultats "peu discernables"… La Cour des comptes épingle le pacte Dutreil
La Cour des comptes a proposé mardi 18 une réforme du pacte Dutreil, qui offre des conditions fiscales très avantageuses pour les transmissions d’entreprises familiales, dont elle juge le coût "élevé" pour des résultats économiques "peu discernables".
Ce dispositif fiscal offre actuellement un abattement de 75 % sur la valeur de l’entreprise transmise, à condition d’une conservation de celle-ci par les héritiers pendant une période déterminée. La juridiction financière propose d’une part de "supprimer les mécanismes relevant de l’optimisation fiscale", d’autre part de revoir à la baisse le taux d’exonération.
Le coût de cette mesure, calculé en évaluant le manque à gagner pour le fisc par rapport à une transmission classique, s’est élevé à "plus de 5,5 milliards d’euros" en 2024, après 3,3 milliards en 2023, années marquées chacune par une "très grosse opération" de transmission, selon le rapport. Il était de 1,2 milliard d’euros en 2020 et 2021.
Pourtant, chaque année, faute d’évaluation précise - le rapport de la Cour des comptes est la première tentative de connaître précisément ces sommes - le coût du pacte Dutreil est inscrit à 500 millions d’euros seulement dans les projets de loi de finances, somme portée à 800 millions en 2025.Les organisations patronales défendent un "trésor national"
Dans le même temps, la Cour détaille dans son rapport des "effets économiques favorables attendus (qui) ne sont pas observés". Dans ses recommandations, elle propose de supprimer les biens non professionnels du régime de faveur, et...
-
18/11 - Gaza : quels pays pour la "force internationale" prévue par la résolution votée à l’ONU ?
Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté lundi 17 novembre pour la résolution américaine endossant le plan de Donald Trump pour Gaza, qui prévoit notamment le déploiement d’une force internationale, rejetée par le Hamas. Cette "Force de stabilisation internationale" (ISF) était déjà prévue dans l’accord qui a conduit à un fragile cessez-le-feu le 10 octobre entre Israël et le Hamas palestinien. Selon les termes de cet accord, elle sera composée d’une coalition en majorité composée de pays arabes et musulmans, et déployée à Gaza pour y superviser la sécurité à mesure que l’armée israélienne s’en retirera.
Si aucune composition n’a été dévoilée, selon des sources diplomatiques à l’AFP, certains pays ont déjà dit qu’ils étaient prêts à participer à cette force de stabilisation internationale, notamment l’Indonésie - qui a dit en septembre être disposée à "déployer 20 000 ou plus de ses fils et filles pour aider à maintenir la paix à Gaza" - mais tiennent à un mandat du Conseil de sécurité pour effectivement déployer des troupes dans le territoire palestinien. Selon Politico, qui citait mi-octobre un officiel de la Défense américaine, et un ancien responsable de la Défense, l’Indonésie, l’Azerbaïdjan et le Pakistan "sont les principaux candidats pour fournir des troupes à une future force de stabilisation dans la bande de Gaza". D’après...
-
18/11 - Les vraies raisons de la faillite silencieuse de nos services publics, par Vincent Champain
La France traverse une crise de ses finances publiques sans précédent, avec une dette qui dépasse les 3 400 milliards d’euros et un déficit dont l’échéance de résorption reste indéterminée. Cette crise de nature financière cache trois déséquilibres de fond. Le premier déséquilibre est celui de l’écart entre nos ambitions de dépense et notre capacité à les financer.
Nous dépenserons cette année plus de 160 milliards d’euros de plus que ce que les administrations publiques collectent. En 150 ans, nous n’avons été en excédent qu’une année sur cinq. Nous en sommes au point où de nombreux experts français diffusent l’idée qu’il n’est pas possible de réduire les dépenses. Pourtant la France est le seul des dix plus grands pays d’Europe à n’avoir jamais réduit ses dépenses publiques de plus de 2,3 % d’une année sur l’autre depuis 45 ans (la Suède, l’Allemagne ou les Pays-Bas ont fait deux fois mieux).
Le deuxième déséquilibre concerne l’équité intergénérationnelle : les moyens bénéficiant aux plus de 50 ans augmentent toujours plus vite que la richesse nationale, alors que ceux destinés aux jeunes sont des variables d’ajustement. Nos dépenses en pourcentage du PIB étant désormais au plafond, l’augmentation des dépenses de retraite, de dépendance ou de santé des seniors grignote progressivement les ressources disponibles pour l’éducation, l’insertion professionnelle des jeunes ou la recherche. Si gouverner c’est choisir, ne pas choisir quand les ressources sont limitées c’est laisser l
-
18/11 - Budget : quand la Grèce vole au secours des finances françaises
Les bonnes nouvelles sur le front du budget se faisant rares, les députés et sénateurs français ont bien volontiers accueilli celle-ci : la découverte du remboursement par anticipation d’1,1 milliard d’euros de la Grèce à Paris. Une manne qui arrive à point nommé alors que les députés ferraillent toujours sur le projet de loi de finances, qui doit être renvoyé au Sénat dans une semaine, et que Bercy espère maintenir le déficit à 4,7 % du PIB.Un prêt de 11,4 milliards entre 2010 et 2012
L’origine du prêt français remonte à 2010. Alors au bord de la faillite, Athènes donne des sueurs froides à l’Europe, et certains, comme l’Allemagne, en viennent même à envisager que le pays sorte de la zone euro, qu’il menace d’engloutir à sa suite. Athènes se verra finalement prêter 274 milliards par le Fonds monétaire international (FMI) et par différents pays, dont la France, qui lui verse 11,4 milliards d’euros entre 2010 et 2012 - une somme alors accusée de plomber les comptes publics. En échange, le pays est placé sous tutelle par la Commission de Bruxelles, la Banque centrale européenne et le FMI, et contraint à des réformes majeures, pour le moins douloureuses : les fonctionnaires perdent plus de 40 % de leur salaire, les retraités près de 50 % de leurs pensions… Huit années de récession se succèdent, le PIB chute de 25 %, le taux de chômage atteint les 28 %, jusqu’à ce que les choses s’améliorent et que le pays puisse s’affranchir de la tutelle en 2018.
Signe d’une santé économique retrouvée, la somme remboursée à Paris...
-
18/11 - Finances, carrière, promotions… Ce piège mental qui coûte cher aux femmes cadres
"Pour réclamer de l’argent avec politesse et efficacité, commencez par une salutation amicale…" : ainsi débute l’un des premiers conseils trouvés en ligne en cas de problème financier. Un salaire toujours impayé le 10 du mois suivant, ou une demande d’augmentation adressée à son N + 1 parce que les derniers arrivés, moins diplômés, gagnent 200 euros de plus, sont deux exemples parmi des centaines de frustrations possibles.
Pourtant, si certains y vont au culot et en souriant, d’autres restent paralysés face à une demande pourtant légitime. Orgueil ? Sentiment de vexation ? Impression de quémander ? Le clivage se joue principalement entre les hommes et les femmes, les premiers étant plus prompts à réclamer que les secondes. Le rapport des Français à l’argent révèle un contraste net : pour 43 % des hommes, l’argent évoque avant tout la liberté, tandis que pour 39 % des femmes, il rime plutôt avec l’angoisse, selon le baromètre ViveS 2025 (Les femmes et l’argent, Viavoice/BoursoBank/Natixis Wealth Management). 53 % des hommes se sentent légitimes lorsqu’il s’agit d’obtenir une promotion, contre 43 % des femmes. Et pourtant, cela fait 60 ans que la loi du 13 juillet 1965 a autorisé les femmes mariées à ouvrir un compte bancaire sans le consentement de leur mari. Alors, où en est vraiment l’émancipation financière des femmes ?
A temps de travail égal, le salaire moyen des femmes reste inférieur de 14,9 % à celui des hommes. À poste équivalent et en équivalent temps plein, l’écart reste de 4 %, selon l’Insee (Fanny...
-
18/11 - Ukraine : la Russie accuse la France d’"alimenter" la guerre en vendant des Rafale à Kiev
En visite à Paris lundi 17 novembre, Volodymyr Zelensky a signé avec Emmanuel Macron une "déclaration d’intention" en vue de l’achat futur de cent avions de combat français Rafale, dont l’Ukraine entend se doter pour la première fois, et de systèmes de défense aérienne. "C’est un accord historique et nous apprécions beaucoup le soutien de la France", a salué le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La Russie, elle, a bien sûr vu d’un mauvais œil cette annonce : Moscou a accusé ce mardi Paris d'"alimenter" la guerre en Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ La Russie accuse la France d'"alimenter" la guerre en vendant des Rafale à Kiev
⇒ Volodymyr Zelensky en Turquie mercredi pour "raviver" des négociations
⇒ Une attaque de missile russe tue une adolescente dans l’est de l’UkraineLa Russie accuse la France d'"alimenter" la guerre en vendant des Rafale à Kiev
Moscou a accusé ce mardi la France d'"alimenter" la guerre en Ukraine en signant un accord sur le futur achat par Kiev de 100 avions de combat français Rafale. "Paris ne contribue en aucun cas à la paix, mais alimente au contraire les sentiments militaristes et proguerre", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en réponse à une question de l’AFP, lors de son briefing quotidien.
Lundi, les présidents ukrainien, Volodymyr Zelensky, et français, Emmanuel Macron, ont signé à Paris une "déclaration d’intention", qualifiée d'"historique" par Volodymyr Zelensky, portant sur l’achat futur par Kiev de 100 Rafale avec leurs armements associés.
Depuis le...
-
18/11 - Les partis populistes et l’indignation sélective, par Jean-François Copé
Depuis des mois, aux quatre coins du monde les conflits s’enchaînent et les drames se multiplient. Les images bouleversent à juste titre les consciences. Mais derrière l’émotion légitime, une question dérangeante se pose. Pourquoi certaines tragédies mobilisent-elles les partis populistes, tandis que d’autres génèrent leur indifférence ? L’Ukraine qui voit ses enjeux atténués, Gaza qui est brandie comme un étendard tandis que le Soudan est ignoré. Trois conflits, trois positions qui ne sont pas dues au hasard. Cette indignation sélective est devenue un ressort majeur des partis populistes qui instrumentalisent ces conflits avec pour seul objectif : servir leurs propres intérêts.
Depuis 2022, l’Ukraine est le théâtre d’une guerre majeure aux portes de l’Union européenne qui menace directement notre sécurité, notre indépendance énergétique et notre modèle démocratique. Mais au Rassemblement National, les liens avec la Russie restent profonds. Tour à tour créancier avec plus de 11 millions d’euros de prêts russes contractés au temps du FN, puis modèle revendiqué qu’on brandissait fièrement sur les tracts, le parti n’a jamais caché son admiration pour Moscou. Marine Le Pen vantait en 2017, après une visite au Kremlin qu’on pourrait presque qualifier de rencontre vassale, "la nouvelle vision" du monde qu’incarnerait Vladimir Poutine. Cette proximité affirmée hier, se traduit aujourd’hui non seulement par le refus de voter les résolutions européennes visant à sanctionner financièrement le pays mais surtout par un silence...
-
18/11 - Tensions avec le Venezuela : Donald Trump souffle le chaud et le froid face à Nicolas Maduro
Donald Trump a déclaré lundi 17 novembre qu’il parlerait "à un moment donné" au président vénézuélien Nicolas Maduro, qui s’est dit prêt à échanger "en tête-à-tête" avec son homologue, au moment où le déploiement militaire américain au large du Venezuela fait monter les tensions. "A un moment donné, je vais lui parler", a déclaré à des journalistes le président américain dans le bureau Ovale, tout en ajoutant que Nicolas Maduro "n’a pas été bon pour les Etats-Unis".
Mais dans le même temps, interrogé pour savoir s’il excluait l’envoi de troupes américaines au Venezuela, Donald Trump a répondu : "Non, je n’exclus pas cette possibilité, je n’exclus rien."
Nicolas Maduro a déclaré dans la foulée être prêt à discuter "en tête-à-tête". "Aux États-Unis, celui qui veut parler avec le Venezuela (on) parlera (avec lui), 'face to face', en tête-à-tête. Sans aucun problème. Ce qu’on ne peut pas permettre […] c’est que le peuple chrétien du Venezuela soit bombardé et massacré", a-t-il dit.
Les Etats-Unis ont mené ces dernières semaines une vingtaine de frappes contre des embarcations qu’ils accusent - sans présenter de preuves - de transporter de la drogue, faisant au moins 83 victimes. Le déploiement militaire américain dans la région s’est considérablement renforcé avec l’arrivée toute récente du porte-avions Gerald Ford, le plus grand au monde.
"Nous devons simplement nous occuper du Venezuela", a jugé Donald Trump, accusant Caracas d’avoir "déversé des centaines de milliers de personnes issues des prisons dans notre pays". Caracas accuse...
-
18/11 - Joaillerie : "Les consommateurs de bijoux sont en recherche de repères"
"L’archive agit comme un ancrage". Telle est la conviction de Morgane Pouillot, chef de projet prospective et stratégies créatives chez LeherpeurParis. De fait, nombre de maisons de joaillerie n’ont de cesse de revisiter, voire de réinventer leurs classiques. La preuve par l’Art Déco, qui s’affiche encore dans les créations contemporaines. Ce mouvement - dont Paris célèbre en ce moment le centenaire - se voulait en rupture avec le passé tout en s’inspirant du cubisme et de la culture de civilisations lointaines, ce qui ne l’avait pas empêché de poser, dès cette époque, les bases de la joaillerie moderne. Poursuivre sur la voie de l’innovation reste donc possible. A condition, comme le conseille encore Morgane Pouillot, de "redéfinir les contours de la créativité, entre héritage et révolution".
Morgane Pouillot, qui est une chasseuse de tendances, accompagne les marques et les entreprises des industries créatives dans la construction de récits sensibles et de nouveaux imaginaires en écho aux regards et aux comportements de l’époque.
Pourquoi les marques de joaillerie réinventent-elles leurs archives ?
Dans une époque en panne de sens, noyée dans un brouhaha ambiant, les consommateurs sont en recherche de repères et d’imageries familières auxquelles se rattacher. Face à ce besoin croissant, les marques vont puiser dans leurs archives, allant de la simple réédition à l’intégration de celles-ci dans un processus dynamique de réinvention.
En renouant avec leur passé, les marques réactivent une mémoire vivante,...
-
18/11 - La vendetta judiciaire de Donald Trump contre l’ex-directeur du FBI pourrait bien tourner court
La procédure pénale contre l’ancien directeur du FBI James Comey, désigné par Donald Trump à son ministère de la Justice comme une cible prioritaire, apparaît mal embarquée, après une nouvelle décision d’un juge fédéral de Virginie très sévère pour l’accusation, lundi 17 novembre.
Donald Trump a maintes fois exprimé pendant sa campagne électorale sa volonté de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels. James Comey, 64 ans, est devenu fin septembre la première de ces personnalités à être inculpée depuis le retour au pouvoir du milliardaire. Il avait témoigné en 2020 devant le Congrès au sujet de l’enquête du FBI sur les liens supposés entre la Russie et la première campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.Vers un classement sans suite ?
Un juge a relevé dans une décision rendue lundi "une série troublante de faux pas dans la conduite des investigations", susceptible selon lui de motiver une annulation de l’inculpation si la défense en faisait la demande. "L’évaluation du juge d’instance renforce la possibilité croissante que l’affaire Comey soit classée sans suite avant même d’être jugée", explique Politico.
En cause notamment, la présentation par Lindsey Halligan, la procureure choisie par Donald Trump, des éléments du dossier au grand jury - commission de citoyens investie de pouvoirs d’enquête. "Le tribunal a identifié deux déclarations de la procureure au grand jury qui de prime abord apparaissent comme des formulations fondamentalement erronées de la loi qui pourraient compromettre...
-
18/11 - Vacances d’hiver 2025 : entre luxe, familles et traditions, les Hautes-Pyrénées tentent de se réinventer
Pour les stations, l’enneigement n’est plus une garantie de succès. Si les plus élevées voient les réservations s’effectuer de plus en plus tôt, toutes anticipent les effets du réchauffement climatique à long terme. Avec un seul mot d’ordre : diversifier les activités. Raquettes, ski de fond, luge, marche, mais aussi architecture, cocooning ou bistronomie. Massif par massif, voici notre guide pour assouvir toutes les envies.Peyragudes, une station 100 % famille
Un pied dans les Hautes-Pyrénées, l’autre en Haute-Garonne, Peyragudes se déploie sur deux versants totalisant plus de 50 pistes tous niveaux. Le gros atout du domaine ? Son accessibilité qui en fait une destination familiale privilégiée. Aménagé sur 800 mètres, le long de la sapinière de Balestas et offrant un point de vue inédit sur le lac de Génos-Loudenvieille, le sentier enneigé de Peyralou est particulièrement prisé des parents et enfants, qui l’empruntent à pied, en raquettes ou en poussette tout-terrain. En fin de journée, c’est aussi en famille que l’on s’adonne au snook ou encore au snow-tubbing, qui permet de dévaler la pente sur une bouée gonflable.Peyragudes, des pistes pour tous les niveaux.
Tout schuss !
Les 700 hectares de pistes de Saint-Lary-Soulan en font le domaine skiable le plus vaste du département et l’un des plus convoités pour l’authenticité de son village d’origine, relié par télécabine à Saint-Lary 1 700 et Saint-Lary 1 900. La station est aussi le rendez-vous des adeptes de la glisse libre, avec sa nouvelle descente de...
-
18/11 - Budget 2026 : les députés du socle commun ne voteront pas le volet recettes "en l’état"
Les députés du centre et de la droite, reçus dans la soirée du lundi 17 novembre, par Sébastien Lecornu, se sont "accordés" pour ne pas voter en faveur du volet recettes du budget de l’État, actuellement en examen dans l’hémicycle, si ce dernier venait à être soumis au vote, a rapporté mardi l’entourage du Premier ministre.
Les groupes du "socle commun" - de Renaissance à LR - "se sont accordés sur le fait qu’en l’état, ils ne pourraient pas voter pour, en raison de l’insincérité de certaines mesures adoptées", selon cette source, précisant qu'ils avaient été "consultés" par Sébastien Lecornu sur leurs intentions.
L'entourage du Premier ministre n'a pas été plus précis sur le sens du vote de ces groupes qui pourraient donc s'abstenir ou voter contre ce volet recettes, qui est en cours d'examen en première lecture à l'Assemblée nationale. Ces groupes ont néanmoins "affirmé leur volonté de continuer à travailler à un compromis lors des prochaines étapes de la navette parlementaire".Ordonnances ou loi spéciale
"Le péril qui pèse sur l'économie française, c'est l'absence de budget", avait prévenu lundi Sébastien Lecornu devant des patrons, en insistant pour que le gouvernement "affirme encore plus fortement (ses) convictions", se disant par exemple partisan du pacte Dutreil, qui facilite la transmission d'une entreprise familiale. Il avait souhaité un compromis sur le budget "avant" fin décembre, "parce que s'il n'y a pas de budget, ce sera un mauvais compromis en gestion de crise plus tard".
Si le budget ne peut être...
-
18/11 - Margaret Atwood : "Nous, Canadiens, sommes moins à plaindre que vous les Français"
Orwell avait écrit 1984. Hasard ou coïncidence, en 1984, Margaret Atwood s’installe un moment à Berlin-Ouest pour écrire un roman orwellien en diable, La Servante écarlate, qui sortira en 1985 au Canada et l’année suivante aux Etats-Unis. On connaît la suite : des millions d’exemplaires vendus à travers le monde et une série à succès qui, depuis 2017, a donné au livre une aura supplémentaire. Que des manifestantes américaines s’habillent de robes rouges et de coiffes blanches pour appeler à défendre les droits des femmes a encore renforcé le mythe Atwood. A plus de 80 ans, la Canadienne est devenue une icône pop. La preuve ? Dua Lipa vient de la recevoir dans son podcast littéraire.
Chez tout écrivain reconnu, il y a une préhistoire. Margaret Atwood la raconte aujourd’hui dans Le Livre des vies (Robert Laffont), un récit toujours espiègle et lumineux malgré les moments difficiles. Il faut lire les chapitres où elle se souvient de son enfance dans la forêt, où son père entomologiste emmenait la famille vivre une partie de l’année – dans une incroyable scène, la mère de la petite Margaret combat un ours avec un balai. Il est aussi question de harcèlement scolaire, l’occasion pour Atwood de découvrir la méchanceté féminine. Puis viennent les heures heureuses, à travers la bohème littéraire de Toronto, les premiers succès, la consécration critique et publique… Graeme Gibson, son compagnon pendant plus de quatre décennies, accompagne Margaret Atwood dans ses nombreux voyages. Mort en 2019, il n’est plus là pour lire ce...
-
18/11 - Elon Musk, Sam Altman, Peter Thiel... A quoi pensent les géants de la tech ?
Il a pris un taxi avec Sam Altman, père de ChatGPT. A Séoul, il s’est incrusté auprès de Sergey Brin, co-fondateur de Google, lors de la victoire historique du logiciel AlphaGo de DeepMind. Il a pisté Mark Zuckerberg jusqu’à une plage sauvage à Hawaï, où monsieur Facebook s’est fait construire un bunker pour se préparer à la fin du monde. En 2016, Elon Musk lui a confié qu’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, ferait un bon président. Après une longue traque, Pavel Durov, créateur russe de la messagerie Telegram, lui a révélé être le père biologique d’une centaine d’enfants.
Tintin de la planète tech, Guillaume Grallet a échangé avec tout ce qui compte au sein de cette nouvelle aristocratie numérique. Dans le passionnant Pionniers, le rédacteur en chef du Point revient sur ces rencontres. Des entrepreneurs, scientifiques, ingénieurs et informaticiens en tee-shirts, parfois plus puissants que des chefs d’Etat, et qui sont à l’avant-garde des révolutions en matière d’intelligence artificielle, de réseaux sociaux, d’interfaces homme-machine… Guillaume Grallet décrypte leurs combats, leurs névroses, leurs obsessions, leurs évolutions, et montre à quel point ces "mavericks de l’accélération technologique" sont souvent passionnés par les idées. De quoi donner à la Silicon Valley des airs de nouvelle Athènes, pour le meilleur et le pire. Reid Hoffman, fondateur de LinkedIn, a étudié la philosophie à l’université d’Oxford. Le co-créateur de Palantir, Alex Karp, a été l’élève de Jürgen Habermas. Son associé, le très...
-
18/11 - Guerre en Ukraine : la capture de Pokrovsk, une victoire qui coûterait cher à la Russie
Après des mois d’un inimaginable bain de sang, la bataille pour la ville de Pokrovsk s’approche dangereusement de son épilogue. Confrontées à des infiltrations incessantes de troupes russes par le sud et la menace d’un encerclement par le nord, les forces ukrainiennes apparaissent dans une position de plus en plus précaire pour assurer la défense de la cité. La prise de cette localité - comme celle de la ville jumelle de Myrnohrad avec laquelle elle formait un ensemble d’environ 100 000 habitants avant la guerre - serait la plus importante enregistrée par l’armée russe depuis celle d’Avdiivka en février 2024. Une conquête qui ne manquerait pas d’être mise à profit politiquement par Vladimir Poutine, alors qu’il a fait de la capture du Donbass son objectif numéro un.
Difficile néanmoins de faire abstraction de l’hécatombe consentie par ses forces pour en arriver là. "La conquête de Pokrovsk serait plus une victoire politique que militaire, abonde le général Nicolas Richoux, ancien commandant de la 7e brigade blindée. Sur le plan militaire, c’est un effort disproportionné par rapport aux gains." A Pokrovsk comme dans le reste du pays, les pertes enregistrées par l’armée russe sont abyssales. Rien qu’en octobre, on en compterait au moins 25 000 (morts, blessés, disparus), principalement dans cette ville, a annoncé Volodymyr Zelensky devant la presse le 7 novembre. Quelques jours plus tôt, les renseignements britanniques en recensaient plus de 350 000 dans l’ensemble du pays depuis le début de l’année. Cela,...
-
18/11 - Gaza : Israël affirme que le plan de Donald Trump apportera "paix et prospérité"
Donald Trump a salué lundi 17 novembre l’adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d’une résolution endossant son plan de paix pour Gaza, qui entraînera selon lui "davantage de paix dans le monde". "Cela restera comme l’une des approbations les plus importantes de l’histoire des Nations Unies", a réagi le président américain sur Truth Social, remerciant les pays siégeant au Conseil de sécurité, y compris la Russie et la Chine, qui se sont abstenues. Le texte prévoit notamment le déploiement d'une force de "stabilisation" internationale, et la création d'un "Comité de la paix", organe de "gouvernance de transition" jusqu'à la réforme de l'Autorité palestinienne. Contrairement aux premières versions, l’éventualité d’un Etat palestinien est également mentionnée par cette résolution.
Les infos à retenir
⇒ Le Conseil de sécurité de l'ONU vote pour le plan de paix de Donald Trump
⇒ Un ministre israélien appelle à arrêter Mahmoud Abbas si l'ONU vote en faveur d’un Etat palestinien
⇒ Benyamin Netanyahou dit qu’il va s’occuper "personnellement" des actes de certains colons en CisjordanieIsraël affirme que le plan de Donald Trump sur Gaza apportera "paix et prospérité" après le vote à l'ONU
Le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a salué ce mardi le plan de paix du président américain Donald Trump pour Gaza, au lendemain de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU de la résolution américaine qui endosse cette feuille de route.
"Nous pensons que le plan du président Trump mènera à la paix et à la...
-
18/11 - Gaza : force internationale, Etat palestinien… Ce que dit la résolution américaine adoptée à l’ONU
Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté lundi 17 novembre pour le plan de paix de Donald Trump à Gaza, prévoyant en particulier le déploiement d’une force internationale, sous la pression des Etats-Unis qui mettaient en garde contre le risque d’une reprise de la guerre.
Treize de ses membres se sont prononcés en faveur de la résolution. Le président américain s’est félicité d’une "des approbations les plus importantes de l’histoire des Nations Unies". Donald Trump a remercié les pays siégeant au Conseil de sécurité, y compris la Russie et la Chine, qui se sont abstenues.
Plusieurs fois modifiée lors de négociations sensibles, la résolution "endosse" le plan du président américain qui a permis, depuis le 10 octobre, un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas dans le territoire palestinien. Le texte, vu par l’AFP, donne mandat jusqu’au 31 décembre 2027 à un "Comité de la paix", organe de "gouvernance de transition" jusqu’à la réforme de l’Autorité palestinienne. Ce comité doit être présidé par Donald Trump.
La résolution "autorise" aussi une "force de stabilisation internationale" (ISF) chargée notamment de la sécurisation des frontières avec Israël et l’Egypte, de la démilitarisation de Gaza, du désarmement "des groupes armés non étatiques", de la protection des civils et de la formation d’une police palestinienne. La composition de cette force n’est pas évoquée.L’éventualité d’un Etat palestinien mentionnée
Contrairement aux premières versions, l’éventualité d’un Etat palestinien est mentionnée. Après la réforme...
-
18/11 - Quand une bataille pour l’orthographe vire aux émeutes meurtrières
En ce 8 novembre 1901, plusieurs milliers d’étudiants manifestent à Athènes depuis le temple de Zeus olympien jusqu’à l’université. L’objet de leur courroux ? Une traduction des Evangiles qui, de manière irrespectueuse à leurs yeux, recourt au grec moderne alors que, jusqu’à présent, seul le grec ancien était en usage pour le texte sacré. Bientôt, l’opposition avec les forces de l’ordre tourne au drame : les "émeutes de l’Evangile", comme on les appellera, provoquent la mort de huit personnes. Tombées au champ d’honneur de la langue.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici et descendez en bas de la page
Pour expliquer comment une simple question linguistique a pu prendre un tour aussi tragique, un retour en arrière s’impose. Dès le premier siècle avant Jésus-Christ, le grec parlé par le peuple, qui avait beaucoup évolué au cours de la période précédente, commence à être présenté par certains érudits comme "vulgaire" et indigne d’accéder à l’écriture. Eux ne jurent que par le grec de l’époque classique.
La même question se repose en 1830, au moment où le pays recouvre son indépendance. Elle est tranchée de manière nette : la langue populaire, le "démotique", est écartée au profit de sa concurrente ancienne, dite "katharéousa".
Le débat est-il clos pour autant ? Aucunement. Car le caractère archaïsant de la katharéousa se heurte à une difficulté majeure : la population ne la comprend pas ! Aussi la controverse revient-elle sur le devant de la scène au tournant du XIXe et du XXe...
-
18/11 - Fiche de paie : pourquoi les Français n’y comprennent rien (et pourquoi c’est grave)
La France se classe parfois championne du monde. Pas toujours pour de bonnes raisons. Elle domine ainsi sans partage le palmarès de la complexité des fiches de paie, selon l’indice publié par Strada en 2023, confortant les éditions précédentes. Ce prestataire de services en dévoilera d’ici quelques semaines la mise à jour. Spoiler : il y a peu de risques que notre pays cède sa place de numéro un, malgré quelques prétendants parmi nos voisins comme l’Allemagne, la Suisse ou l’Italie.
Pour expliquer cette médaille d’or, Anthony Contat, membre du bureau national de l’Association nationale des DRH, pointe "un modèle encadré par des contraintes juridiques et comptables qui implique des impondérables". L’inventivité française en matière de réglementations semble sans limite. "Tous les mois, il faut composer avec des changements légaux, et autant de calculs à modifier, vérifier, livrer", témoigne Laurent Chantegret, expert de Strada. Un fardeau pour les entreprises mais aussi un casse-tête pour les salariés.Au Royaume-Uni, une fiche "minimaliste"
Le français Elior - 133 000 salariés - est une bonne vigie des pratiques internationales en matière de ressources humaines. Le groupe de restauration collective a épluché pour L’Express les fiches de paie de quatre des dix pays étrangers dans lesquels il opère : Royaume-Uni, Italie, Espagne et Allemagne. Son service RH confirme d’abord le constat de Strada pour la France, où le souci du détail est poussé très loin - près d’une centaine d’informations obligatoires. Mais...
-
17/11 - Sommet Choose France : 30 milliards d’euros d’investissements annoncés
Le sommet Choose France, grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, a mis à l'honneur lundi, pour sa première "édition France", les entreprises tricolores qui choisissent d'investir dans le pays, à hauteur de 30,4 milliards d'euros cette année.30,4 milliards d'euros d'investissements
Choose France valorise chaque année les investissements en France d'entreprises étrangères, et la France est cette année pour la sixième fois consécutive pays le plus attractif d'Europe, selon le cabinet EY. Mais cette fois il s'agit de saluer, à la maison de la Chimie à Paris et non sous les ors du château de Versailles, les 151 investissements annoncés cette année par des entreprises françaises, pour un total de 30,4 milliards d'euros dont 9,2 milliards d'euros annoncés lors de l'évènement lundi.
Ces derniers concernent surtout des centres de données : champion de la journée, OpCore (groupe Iliad, maison mère de l'opérateur Free) va investir 4 milliards d'euros dans un nouveau "data center" (centre de données) en Seine-et-Marne. Eclairion investira 2,5 milliards d'euros en Moselle, Sesterce 1,5 milliard en Auvergne-Rhône Alpes et Thésée 60 millions d'euros dans les Yvelines, toujours pour des centres de données.
"Dans le monde actuel, chaque entreprise regarde partout pour ses investissements, en UE ou ailleurs", remarque-t-on à Bercy, et "c'est bien de pouvoir féliciter celles qui continuent à investir en France". "On a souhaité cette journée pour vous dire 'bravo et merci'", a d'ailleurs...
-
17/11 - "Sans le procès des nazis à Nuremberg, l’engrenage aurait été infernal" : le récit glaçant d’Alfred de Montesquiou
Le 20 novembre 1945 s’ouvrait le procès de Nuremberg pour juger les crimes nazis. Dans son livre Le crépuscule des hommes (Robert Laffont), couronné par le prix Renaudot de l’Essai, l’écrivain et grand reporter Alfred de Montesquiou raconte le plus grand procès de l’Histoire du point de vue de tous ceux qui y ont contribué (magistrats, interprètes) ou l’ont raconté (journalistes, écrivains, photographes). L’un des livres les plus marquants de cette année 2025. Pour Arte, Alfred de Montesquiou a également réalisé un documentaire saisissant sur Nuremberg, diffusé mardi 18 novembre (disponible sur le site de la chaîne). Il dévoile à L’Express les coulisses de son travail et de cet événement hors-norme.
L’Express : Qu’évoquait pour vous le procès de Nuremberg avant d’écrire votre livre et de réaliser votre film ?
Alfred de Montesquiou : Mon professeur à Sciences Po, Didier Lazard, qui avait assisté au procès de Nuremberg, m’en a beaucoup parlé. Il me racontait les couacs du quotidien, les amitiés qui étaient nées, au-delà des frontières et des idéologies. J’ai eu envie de me plonger dans le procès, qui a été la matrice du droit international. Cet aspect m’a toujours passionné. Devenu reporter, j’ai vu de près de ce qu’était un génocide, au Darfour. J’ai suivi le travail de la Cour pénale internationale.
A Nuremberg, "tout arrivait pour la première fois, tout était unique", dites-vous dans votre documentaire. C’est ce côté expérimental qui vous a intéressé comme écrivain ?
Cette sensation d’être en présence d’un moment...
-
17/11 - Narcotrafic : Emmanuel Macron annonce une réunion ce mardi à l’Elysée
Agir contre le trafic de drogue. Le président de la République a convoqué ce mardi 18 novembre à l'Elysée une réunion "sur la mise en œuvre de la loi narcotrafic" et "la situation à Marseille". Ce rendez-vous intervient après plusieurs faits divers dramatiques en France ces derniers jours, notamment dans la métropole des Bouches-du-Rhône.
Plusieurs membres du gouvernement seront présents comme le ministre de la Justice Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot ou encore la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. Des responsables de la police et le procureur de Marseille Nicolas Bessone seront également autour de la table, a fait savoir l'Elysée, confirmant une information de franceinfo.Faits divers à Marseille et à Grenoble
La situation à Marseille, touchée la semaine dernière par un nouveau fait divers probablement lié au trafic de drogue, sera donc évoquée lors de ces échanges. Jeudi 13 novembre, Mehdi Kessaci, frère du militant écologiste et activiste engagé contre le narcobanditisme Amine Kessaci, a été tué par balles dans le 4ᵉ arrondissement de la ville. Ce lundi, sur France Inter, Nicolas Bessone a confirmé que les enquêteurs privilégiaient toujours la piste d'un crime d'avertissement. "Si cette hypothèse se révélait exacte, on aurait un véritable point de bascule", a poursuivi le magistrat, toujours sur les ondes de la radio publique.
Outre cette affaire, la tentative de meurtre d'un mineur de 13 ans, dimanche à Grenoble...
-
17/11 - Boualem Sansal libéré : une année dévastatrice… pour l’Algérie
Alger garde la face. En acceptant le transfert de son otage Boualem Sansal en Allemagne, mercredi 12 novembre, le régime présidé par Abdelmadjid Tebboune s’est imaginé réaliser un joli coup diplomatique : le voilà se délestant d’un prisonnier encombrant, sans céder directement à la France, et en faisant, qui plus est, un pied de nez spectaculaire à son meilleur ennemi, l’ancien ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Bien joué ? Pas vraiment. Si l’enchaînement des événements peut donner l’impression d’une habileté géopolitique algérienne, il suffit de reculer le regard pour contempler le désastre. L’affaire Boualem Sansal, détenu pendant presque un an pour délit d’opinion, aura constitué, d’un bout à l’autre, une catastrophe pour l’Algérie. La "nomenklatura" du régime en a pâti personnellement. On désigne ainsi ces familles de dignitaires, quelques centaines de personnes liées au commandement de l’armée, du renseignement et du gouvernement, titulaires de passeports diplomatiques. Le rétablissement des visas les concernant, décidé par Emmanuel Macron le 6 août dernier, conséquence de relations envenimées en partie par l’emprisonnement de Boualem Sansal, est vécu avec amertume à Alger, selon des sources concordantes.La population algérienne paye fort le prix du bras de fer
Les entourages des gouvernants ne peuvent plus se rendre avec la même fluidité qu’avant à Paris, pour y passer le week-end ou quelques jours de vacances. Comme le quidam, les voilà obligés de faire la queue dans les consulats, où ils courent le risque...
-
17/11 - "Camp de désintoxication", coach spécialisé... Ces méthodes déconcertantes pour séparer les enfants des écrans
Pas de téléphone, ni de tablette ou de télévision : pendant un mois, voilà les règles à respecter absolument par les adolescents participant au "Reset Summer Camp". Chaque été, des dizaines de jeunes, âgés de 13 à 18 ans, intègrent cette structure atypique. L'ambition des parents qui les y envoient ? Réduire drastiquement leur temps d'écran en suivant un des "Digital Detox Programs" mis en avant par l'organisme. Ce "camp de désintoxication" numérique, basé à Santa Barbara (Californie), a toutefois un prix : les familles doivent payer environ 8 000 dollars pour financer la venue d'un de leurs enfants. Les parents eux-mêmes très exposés aux écrans
Dans une longue enquête, le Washington Post détaille ainsi comment les parents américains ont désormais recours à toute une panoplie de méthodes pour tenter de limiter l'exposition des écrans de leurs enfants – quitte, donc, à débourser une certaine somme d'argent. Il faut dire que le "Reset Summer Camp" vante des résultats prétendument efficaces. Sur son site web, il relaie des témoignages de parents, comme celui de Mélissa, visiblement réjouie du passage de son fils dans le centre. "Depuis le camp, il a parfaitement compris et se régule de façon très acceptable ; nous n'avons plus besoin de le gronder ni de lui rappeler ses limites", assure-t-elle. "Il est plus attentif en voiture et remarque des détails qu'il n'aurait jamais remarqués auparavant."
Solution crédible ou démarche fantasque pour réduire le temps d'écran ? Quoi qu'il en soit, outre-Atlantique, ils sont...
-
17/11 - MBS à la Maison-Blanche : les attentes irréalistes de Donald Trump
A 40 ans, Mohammed ben Salmane ne se déplace pas si facilement. Ces derniers mois, le prince héritier saoudien multiplie les faux bonds : il n’était pas à New York, en septembre, pour la conférence sur la Palestine qu’il coprésidait avec Emmanuel Macron. Il n’était pas non plus à Charm el-Cheikh, en octobre, pour assister à la conclusion du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, aux côtés du gratin des dirigeants arabes et européens. En coulisses, certains diplomates occidentaux lient ses absences répétées à la santé fragile de son père de 89 ans, le roi Salmane, dont la mort pourrait ouvrir une lutte de succession, en l’absence physique de son héritier. Tous s’accordent, aussi, pour désigner MBS comme le plus imprévisible des dirigeants.
Ce mardi 18 novembre, le prince saoudien ne ratera toutefois pas son rendez-vous à la Maison-Blanche. MBS n’a pas remis les pieds aux Etats-Unis depuis le meurtre de Jamal Kashoggi, opposant saoudien et chroniqueur du Washington Post, dans le consulat d’Istanbul en octobre 2018. Les renseignements américains le jugent responsable de l’assassinat, mais son statut de Premier ministre d’Arabie saoudite le protège de toute arrestation à Washington. D’autant que Donald Trump joue de sa proximité avec ce jeune prince si riche, à qui il a réservé le premier voyage de son second mandat, en mai dernier. "MBS revient à Washington avec le statut de pilier de la politique américaine au Moyen-Orient, souligne Michael Wahid Hanna, directeur du programme Amérique à l’International Crisis...
-
17/11 - Ventes de livres : le prix Goncourt, plus fort que le dernier Astérix ?
Bien qu’il n’ait pas exactement la silhouette d’Obélix, Laurent Mauvignier semble désormais d’attaque pour tenir tête à un camp retranché romain. Boosté par son prix Goncourt décerné le 4 novembre, il dépasse Astérix en Lusitanie (Hachette) en nombre de ventes par semaine (ayant atteint le million d’exemplaires, la BD demeure en tête dans l’absolu). Astérix en Lusitanie, impeccablement scénarisé par l’espiègle Fabcaro, est un des plaisirs de l’automne : grâce à ce voyage dépaysant et à un jeu habile avec l'histoire de la série, les situations et les clichés, Fabcaro et le dessinateur Didier Conrad renouent avec l’esprit de Goscinny et Uderzo, là où les précédents épisodes étaient trop souvent décevants.
On aurait des choses moins aimables à dire sur La Maison vide (Minuit) de Mauvignier, saga familiale qui manque singulièrement de panache gaulois, mais les jurés de chez Drouant ainsi que les lecteurs ont tranché : ce sera le livre totem (pour ne pas dire le roman menhir) de cette rentrée 2025. Pensez donc : avec des chiffres aussi dopés que s’il était tombé enfant dans la marmite des frères Goncourt, Mauvignier vend désormais 6 à 7 fois plus de livres que Carrère, et 30 fois plus qu’Anne Berest. Par Toutatis !
Derrière Mauvignier, notons la belle performance d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, notre favorite de cet automne. Je voulais vivre (Grasset) est une épatante réécriture d'Alexandre Dumas qui réhabilite le personnage de Milady – laquelle a autrement plus d’intérêt que Falbala. Avec son prix Renaudot très mérité,...
-
17/11 - "Pot de miel", fausse rançon et arrangements : la vérité sur le "kidnapping" d’un banquier ouzbek à Paris
Un "pot de miel" - technique consistant à mettre en œuvre un charme féminin pour attirer sa cible – au Sofitel Arc de Triomphe, un mini-van Mercedes, puis vingt-sept heures de captivité de Paris à Nice, des coups, des menaces de viol, des simulations de pendaison et d’égorgement au cri de "Allah Akbar", pour une rançon de 5 millions d’euros. C’est le récit cauchemardesque qu’a déroulé Kakhramonjon Olimov le 24 juin 2025, dans sa déposition à la brigade de répression du banditisme à Paris, dont L’Express a pris connaissance. L’homme d’affaires de 48 ans, qui se décrit comme l’actionnaire unique d’une des plus grandes banques d’Ouzbékistan, mais aussi comme partenaire industriel d’EDF et Siemens, s’est ensuite adressé au quotidien Le Monde pour raconter son calvaire.
Sauf que les choses ne se sont pas passées de cette façon. En coopération avec The Insider, un média indépendant basé à Riga, en Lettonie, L’Express a pu consulter des documents et contacter toutes les parties. Et faire la lumière sur une mise en scène suivie d’une trahison, motivée par des différends commerciaux sous couvert de "persécution politique". Une affaire emblématique de la manière dont des financiers de l’espace post-soviétique tentent d’instrumentaliser la France – et l’Europe – pour régler leurs comptes. Plantureuse "Anastacia"
Celle qui se présente comme "Anastacia", a expliqué Olimov à la police, a pris le même avion que lui pour rejoindre Paris depuis Istanbul. La plantureuse jeune femme d’environ 25 ans prend prétexte de cette coïncidence...
-
17/11 - En plein processus de paix, le Hamas suspecté de stocker des armes à l’étranger
Un écueil de plus dans la mise en œuvre du plan de paix de Donald Trump ? Alors que l’une de ses étapes consiste en une démilitarisation du Hamas, le groupe islamiste responsable des attaques du 7-Octobre s’emploierait, selon la télévision publique israélienne KAN, à déplacer des réserves d’armes dans différents pays africains, dont le Yémen. Il tenterait également d’en acquérir de nouvelles.
Voilà qui compliquerait un peu plus une équation déjà ardue alors que le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter ce lundi 17 novembre sur un projet de résolution relatif à la force internationale susceptible d’être déployée dans la partie de la bande de Gaza encore contrôlée par le Hamas (soit 47 % du territoire). Alors que le cessez–le–feu est entré en vigueur début octobre, la Maison-Blanche peinerait à obtenir des engagements fermes de la part de ses alliés quant à leur participation à cette coalition, dont l’une des missions consistera en la démilitarisation du territoire, et donc du Hamas. 60 % des tunnels intacts
Ce dernier, bien qu’il ait signé l’accord de paix, semble tout faire pour retarder l’échéance. Le mois dernier, l’un des membres de son bureau politique, Mohammed Nazzal, a ainsi déclaré à Reuters : "Je ne peux pas répondre par oui ou par non [NDLR : sur la question du désarmement]. Franchement, cela dépend de la nature du projet. Le projet de désarmement dont vous parlez, qu’est-ce que cela signifie ? A qui les armes seront-elles remises ?"
De son côté, Israël, qui contrôle 53 % de la bande de Gaza, celle située...
-
17/11 - Une première depuis près de 20 ans : le déficit de l’Espagne sera bientôt moins élevé que celui de l’Allemagne
L'Espagne en pleine forme économique. Pour la première fois depuis près de 20 ans, le déficit public du pays de la péninsule ibérique devrait dépasser celui de l'Allemagne sur l'année 2025. Selon les projections de la Commission européenne publiées ce lundi 17 novembre, d'ici au 31 décembre, ce chiffre atteindrait ainsi 2,5 % du PIB espagnol, soit moins que les 3,1 % du PIB allemand anticipés par Bruxelles. Une situation inespérée pour Madrid, après une longue période d'austérité liée aux crises financière et immobilière dans le pays au tournant des années 2010.Une forte croissance post-Covid-19
Comment expliquer cette tendance ? Depuis la fin de la pandémie de Covid-19, l'Espagne connaît un véritable renouveau en matière économique. A l'instar d'autres pays aux finances mises à mal par la crise il y a 15 ans (Grèce, Portugal...), la quatrième puissance européenne est portée par une forte croissance. Depuis 2022, celle-ci a grimpé de 3,9 % en moyenne par trimestre... contre 0,3 % en Allemagne. "Nous avons également des perspectives positives jusqu'en 2028, avec une croissance robuste, équilibrée et soutenue sur des bases solides", s'était félicité mi-septembre Carlos Cuerpo, le ministre espagnol de l'Économie.
Cette nouvelle diminution du déficit public constituerait donc la cinquième baisse consécutive en la matière en Espagne. Le résultat d'une longue politique de relance de l'autre côté des Pyrénées, à tous niveaux. Pour combler en urgence ses lacunes financières, Madrid a d'abord emprunté 41 milliards...
-
17/11 - Guerre en Ukraine : ce que contient l’accord "historique" conclu entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky
Le président français a accueilli ce lundi 17 novembre son homologue sur la base de Villacoublay, au sud-ouest de Paris, où des industriels ont présenté les fleurons de l'armement tricolore au dirigeant du pays en guerre depuis 2022 avec la Russie. Ils ont signé une "déclaration d'intention qui porte sur la coopération relative à l'acquisition par l'Ukraine d'équipements de défense français".100 Rafale et des systèmes de défense aérienne
Selon l'Elysée, l'accord se projette sur un horizon d'une dizaine d'années et porte sur de possibles contrats à venir pour l'acquisition de quelque "100 Rafale", avec leurs armements associés", ainsi que huit systèmes de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération, en cours de développement. Sont aussi concernées quatre systèmes de radar, "de nouvelles acquisitions de bombes propulsées (AASM Hammer)", et des drones d'observation, d'attaque ou d'interception, a précisé la présidence française.
Le président ukrainien avait déjà signé le mois dernier une lettre d'intention en vue d'acquérir 100 à 150 avions de chasse suédois Gripen. Ce changement d'approche permet de planifier le renforcement à long terme de la défense ukrainienne après une éventuelle issue du conflit.
S'agissant des drones et des bombes guidées, Emmanuel Macron a évoqué "des engagements de production d'ici à la fin de l'année et sur les trois années qui viennent". Sur les Rafale, les délais s'annoncent plus longs, en raison des temps de négociation des contrats, de production et de formation des pilotes. S'agissant...
-
17/11 - Corruption en Ukraine : l’Europe doit envisager l’après-Zelensky
Le scandale de corruption qui secoue l’Ukraine se rapproche dangereusement du président Volodymyr Zelensky : la démission ce vendredi 28 novembre de son bras droit, Andriy Yermak, qui était considéré comme le numéro deux du pays, fragilise le chef de l’Etat comme jamais depuis le début de l’invasion russe il y a près de 4 ans. On ne sait pas exactement ce qui est reproché au directeur de cabinet de la présidence. Mais la perquisition de son domicile, dans la matinée, par les inspecteurs de l’Agence nationale anticorruption, a rendu intenable son maintien à ce poste clé.
Le scandale, qui porte sur des détournements estimés à quelque 100 millions de dollars (85 millions d’euros) par des personnalités haut placées dans l’appareil gouvernemental, n’en finit pas de faire des vagues. Il aggrave la passe dramatique dans laquelle se trouve l’Ukraine, confrontée par ailleurs à la progression lente mais régulière de l’armée russe sur le champ de bataille, aux bombardements qui endommagent son réseau énergétique à la veille de l’hiver, aux pressions des Etats-Unis pour qu’elle accepte un plan de paix favorable à Moscou, et à l’incapacité des Européens à s’entendre sur l’octroi d’un prêt à Kiev pour l’aider à renflouer ses caisses quasi vides.
Le cerveau du réseau de corruption serait Timour Minditch, ancien associé d’affaires du président Zelensky du temps où celui-ci était un humoriste vedette. Manifestement prévenu que l’enquête se rapprochait de lui, l’homme a fui l’Ukraine juste avant un coup de filet du parquet anticorruption...
-
17/11 - Derrière la rupture entre Donald Trump et Marjorie Taylor Greene, l’inquiétude de la base Maga
C’était l’une de ses plus ardentes supportrices, celle qui l’avait défendu contre vents et marées, embrassant toutes ses théories conspirationnistes et notamment le vol de l’élection présidentielle de 2020. Donald Trump a pourtant rompu avec fracas la semaine dernière avec l’élue de Géorgie Marjorie Taylor Greene. "Je ne sais pas ce qui arrive à Marjorie, c’est une femme bien. Je pense qu’elle s’est égarée", a-t-il déclaré dans le bureau Ovale avant d’ajouter sur son réseau Truth Social qu’il soutiendrait volontiers un candidat contre elle dans une primaire pour les élections de mi-mandat de 2026, lors desquelles tous les sièges de la Chambre des représentants seront remis en jeu. Et d’ajouter : "Maggie 'la Dingue' ne fait que SE PLAINDRE, SE PLAINDRE, SE PLAINDRE".L’ombre du dossier Epstein
Le grief du président envers cette alliée des plus zélées, incarnation de la droite la plus radicale, tient pour partie à son insistance à ce que soit publiée l’intégralité du dossier Epstein - Marjorie Taylor Greene fait partie des quatre républicains ayant ajouté leurs voix aux démocrates pour que la Chambre des représentants examine cette semaine une proposition de loi forçant le ministère de la Justice à cette publication. Longtemps rétif à rendre publics ces dossiers relatifs aux abus sexuels perpétrés par le financier new-yorkais, qui s’est suicidé en prison en 2019 et dont il a longtemps été proche, Donald Trump a finalement effectué dimanche l’un de ces revirements dont il est coutumier : "Les républicains de la Chambre...
-
17/11 - La transparence des salaires ? Une aubaine ou… un poison, par Julia de Funès
Dans les tribunaux comme dans les entreprises, le besoin de transparence semble aujourd’hui aussi pressant que légitime. L’affaire de l’ancien président Nicolas Sarkozy n’a pas seulement relancé un débat judiciaire : elle a révélé une fracture morale, celle d’une société qui ne croit plus, à tort ou à raison, à l’impartialité de sa justice. Chaque décision rend-elle justice ou obéit-elle à d’autres motifs ? Trop de verdicts paraissent obscurs, trop d’arrêts réveillent un soupçon moral en échappant au sens commun. Comme si la justice, au lieu d’incarner l’impartialité, dissimulait sa partialité derrière la complexité impénétrable du droit. Mais cette défiance, et le désir de clarté qui l’accompagne, ne concernent pas seulement les tribunaux. Elle gagne aussi les entreprises.
La transposition d’une directive européenne - au plus tard le 7 juin 2026 -, imposant une transparence sur les grilles de salaires, répond au même besoin pressant : les écarts persistants de rémunération entre hommes et femmes nourrissent un sentiment d’opacité et laissent apparaître une réalité injuste. Pourquoi de telles différences ? Sur quels critères ? Ainsi, l’exigence croissante de transparence répond d’abord à un besoin simple : comprendre. Les citoyens ne réclament pas plus de visibilité par caprice, mais par nécessité démocratique. On ne peut participer à la vie publique qu’à condition de se faire un jugement ; on ne peut juger qu’en comprenant ; et l’on ne peut comprendre qu’en voyant clair.
Or, c’est ici que tout se joue, car la transparence...
-
17/11 - Les retraités, éternels gagnants des débats budgétaires
S’il fallait une preuve supplémentaire que la mise à contribution des retraités pour redresser les comptes publics demeure un sujet tabou chez les politiques en France, les députés en ont encore fait l’implacable démonstration la semaine dernière. A l’occasion de l’examen du projet de loi de finances de la sécurité sociale, l’Assemblée nationale a, coup sur coup, rejeté deux mesures de bon sens pour diminuer la dépense publique.
Les élus ont d’abord voté - à 308 voix pour et 99 voix contre - en faveur d’un amendement supprimant le gel des prestations sociales et des pensions de retraite, contre l’avis du gouvernement. Ils se sont ensuite prononcés, de nouveau à une écrasante majorité, contre la suppression de l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraite. Celui-ci devait être remplacé, sur proposition du Premier ministre, Sébastien Lecornu, par un autre mécanisme qui aurait permis d’épargner les retraités les moins aisés. Deux votes sans appel qui illustrent la frilosité intemporelle de la quasi-totalité de la classe politique dès qu’il s’agit de toucher, même marginalement, aux pensions de retraite. Avec la suspension de la réforme Borne, ce sont aussi 3,5 millions de personnes qui pourront partir trois mois plus tôt que prévu.Un calcul électoral
"Racket", "les nouveaux boucs émissaires", "un coup bas"… A gauche comme à droite, des responsables politiques de tous bords étaient montés au créneau pour défendre nos aînés. A l’approche des élections municipales l’année prochaine, très vite suivies de la...
-
17/11 - Nucléaire : la prolongation des centrales "avantageuse" malgré son coût, selon la Cour des comptes
Prolonger le parc nucléaire d’EDF jusqu’à 50, voire 60 ans reste une "option avantageuse" et est même plus "compétitif" que de construire de nouveaux réacteurs, malgré l’explosion des coûts de maintenance, selon un rapport de la Cour des comptes publié ce lundi 17 novembre.
"La maintenance des centrales et la poursuite de leur exploitation jusqu’à 60 ans, voire au-delà, nécessitent de poursuivre la mobilisation par EDF d’importantes ressources financières […] mais ces investissements paraissent rentables pour l’exploitant" et restent une "option avantageuse" pour le système électrique français, soulignent les magistrats financiers dans un rapport de 120 pages consacré à la maintenance du parc nucléaire de l’entreprise publique.Plus de 6 milliards d’euros de dépenses de maintenance annuelles
Sur la période étudiée, 2014-2024, les activités de maintenance sur le parc se sont "intensifiées", avec des "dépenses annuelles afférentes (qui) atteignent désormais un niveau supérieur à 6 milliards d’euros courants, soit une augmentation de 28 %" par rapport à 2006-2014, selon la Cour des comptes. "L’alourdissement des opérations" s’explique par le vieillissement des réacteurs, dont l’âge moyen atteint aujourd’hui 40 ans - leur durée de vie initialement prévue - et le "rehaussement continu du niveau de sûreté" depuis l’accident de Fukushima.
Une hausse appelée à se poursuivre : la prolongation du parc, au côté de la construction de six nouveaux réacteurs de type EPR2, est au cœur du chantier de relance de l’atome annoncée en...
-
17/11 - La famille Borromée à la tête d’un empire touristique : les nouvelles ambitions européennes de la dynastie italienne
Il y a de ces lieux que l’on croit connaître à travers la plume exquise de Flaubert ou de Stendhal. On s’imagine ces paysages, qui invitent à la rêverie. Puis un jour, on les découvre. Et ils nous coupent le souffle. Isola Madre en fait partie. Est-ce le micro-climat propre à cet écrin de verdure, trônant au milieu du lac Majeur ? Ou les fruits exotiques qui s’offrent depuis les branches des arbres, en plein mois d’octobre ? Ou peut-être les paons blancs qui se pavanent le long des allées tirées au cordeau. Tout ici, respire le raffinement. Au loin, les Alpes suisses se dressent au-dessus des eaux spéculaires. Au sommet de cette île, culmine le Palazzo Borromeo, habité par la famille éponyme aux XVIIIe et XIXe siècles.
Cette lignée d’aristocrates, issue de Lombardie, porte le poids de plusieurs siècles. Banquiers à l’origine, les membres de la maison Borromée ont été princes, cardinaux, et autres personnages influents, proches des Habsbourg et des Médicis. Aujourd’hui encore, la dynastie est indissociable du gotha italien : une des héritières a épousé John Elkann, président de Stellantis et de Ferrari. Beatrice Borromeo, elle, est mariée à Pierre Casiraghi, fils de la princesse Caroline de Monaco.Préserver les trésors familiaux
A quelques encablures, une autre perle d’architecture émerge de l’eau : l’Isola Bella, célèbre pour ses jardins en terrasses. L’été, son majestueux palais accueille des membres de la famille, et un drapeau bleu et rouge y flotte au vent pour signaler leur présence. A l’intérieur,...
-
17/11 - Choose France : ce qu’il faut savoir sur l’édition tricolore qui se tient ce lundi
Grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, le sommet "Choose France" (9ème édition) s’ouvre ce lundi 17 novembre à Paris. C’est un sommet inédit à plusieurs égards, à commencer par sa composition franco-française. Objectif : encourager les investissements dans les entreprises tricolores et en particulier dans les secteurs stratégiques de l’industrie, malmenés par le climat d’incertitude politique. Un peu plus de 9 milliards d’euros d’investissements français dans des projets totalement nouveaux sont attendus. Retour en détail sur les spécificités de cet événement.Une édition franco-française inédite
C’est la toute première "édition France" pour ce sommet, censée mettre à l’honneur les entreprises tricolores qui investissent dans le pays. "Pour la première fois, ce qu’on fait depuis huit ans en attirant les investisseurs internationaux à venir sur tous nos territoires et, année après année, à bâtir des investissements, construire des usines… On va le faire pour accompagner nos entreprises françaises et nos grands groupes pour investir davantage sur notre propre territoire", s’est félicité vendredi soir Emmanuel Macron.
Le sommet réunira, à la Maison de la Chimie à Paris, 200 entreprises (grands groupes, PME, start-ups, ETI…) mais également des fédérations professionnelles et des organisations syndicales et patronales.
Les secteurs représentés au sommet vont de l’énergie à l’agroalimentaire, en passant par la santé, la chimie ou le spatial. Des secteurs considérés comme "stratégiques"...
-
17/11 - Boucheron, Chanel, Louis Vuitton… L’actualité de la joaillerie en bref
"L’archive agit comme un ancrage". Telle est la conviction de Morgane Pouillot, chef de projet prospective et stratégies créatives chez LeherpeurParis. De fait, nombre de maisons de joaillerie n’ont de cesse de revisiter, voire de réinventer leurs classiques. La preuve par l’Art Déco, qui s’affiche encore dans les créations contemporaines. Ce mouvement - dont Paris célèbre en ce moment le centenaire - se voulait en rupture avec le passé tout en s’inspirant du cubisme et de la culture de civilisations lointaines, ce qui ne l’avait pas empêché de poser, dès cette époque, les bases de la joaillerie moderne. Poursuivre sur la voie de l’innovation reste donc possible. A condition, comme le conseille encore Morgane Pouillot, de "redéfinir les contours de la créativité, entre héritage et révolution".Capsules
Boucheron dévoile une sixième collection capsule. Claire Choisne, directrice des créations, avait inauguré ce concept en 2020 avec Quatre Blue Edition : un trait bleu jean, en céramique hybride hyceram, avait été ajouté aux motifs de la collection Quatre de Boucheron. L’année suivante, avec Holographique, les collections Quatre et Jack étaient déclinées dans une céramique aux reflets iridescents et changeants. Jack de Boucheron Ultime vit le jour en 2022 : cinq pièces uniques en Cofalit®, matière issue de recyclages de déchets industriels. La capsule More is More avait été imaginée par Claire Choisne pendant les confinements du covid et dévoilée trois ans plus tard. Résultat, des pièces de haute joaillerie...
-
17/11 - Vacances d’hiver 2025 : les atouts des Hautes-Alpes, département le plus haut de France
Pour les stations, l’enneigement n’est plus une garantie de succès. Si les plus élevées voient les réservations s’effectuer de plus en plus tôt, toutes anticipent les effets du réchauffement climatique à long terme. Avec un seul mot d’ordre : diversifier les activités. Raquettes, ski de fond, luge, marche, mais aussi architecture, cocooning ou bistronomie. Massif par massif, voici notre guide pour assouvir toutes les envies.
Plus haut département de France (1 630 mètres en moyenne), plus haute ville (Briançon), plus hautes communes avec mairie, église et école, plus haut observatoire (Saint-Véran, 2 890 mètres), plus haut stade de biathlon (Ceillac) et même plus haute distillerie (hameau de la Chalp, 2 040 mètres) : le nom de ce département n’est pas usurpé !
Serre-Chevalier, une station très durable
Avec 80 % du domaine skiable au-dessus de 2 000 mètres, Serre-Chevalier privilégie toujours plus le ski en altitude. Dernière action en date : la nouvelle télécabine de Villeneuve (côté Club Med) permet aux débutants d’accéder au large plateau de Méa qui leur est dédié, à 2 300 m. Autre atout, la station invite au bien-être dans les 4 500 mètres carrés des Grands bains du Monêtier où le bassin d’eau pétillante, la cascade à 44 °C., l’espace salin, s’enrichissent d’un spa haut de gamme : La Rotonde. Mais Serre Chevalier cultive une autre force, moins visible : ses initiatives durables, sur la transition énergétique et l’économie circulaire. Elle produit en énergie renouvelable pour 34 % de ses besoins liés au domaine...
-
17/11 - Impôts : donner à des œuvres, un choix fiscalement gagnant
Girardin industriel, groupements forestiers, plans d’épargne retraite : de nombreux placements permettent de réduire son impôt. Mais la plupart d’entre eux comportent, en retour, des contraintes fortes : risque de perdre une bonne partie de sa mise, argent bloqué jusqu’à la retraite, rendement minime… Pour alléger la note, il existe une autre solution : se montrer généreux. Les dons ont l’avantage d’être simples, rapides à réaliser en fin d’année, et dotés d’une bonne efficacité fiscale.Jusqu’à 75 % de réduction
Les libéralités des particuliers ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 66 % des sommes versées, retenues dans la limite de 20 % du revenu imposable. Si vous avez dépassé ce niveau, il est possible de reporter l’excédent sur les cinq années fiscales suivantes. Le périmètre des organismes éligibles est très large puisqu’il intègre ceux dotés d’un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial ou culturel, ou concourant à l’égalité entre les femmes et les hommes, à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de l’environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises.
Les cotisations à des partis politiques ou à des syndicats entrent dans ce champ, de même que les associations en faveur du pluralisme de la presse. Le taux de réduction est même porté à 75 % pour les dons en faveur d’associations qui viennent en aide aux personnes en difficulté (Restos du Cœur, Croix-Rouge…), dans la limite de 1 000...
-
17/11 - Chili : l’extrême droite se rapproche du pouvoir, 35 ans après la fin de la dictature de Pinochet
La communiste modérée Jeannette Jara et son rival d’extrême droite José Antonio Kast s’affronteront au second tour de la présidentielle chilienne, après être arrivés en tête dimanche 16 novembre du premier tour lors d’un scrutin dominé par les inquiétudes liées à la criminalité.
La candidate de la coalition de centre gauche au pouvoir recueille 26,71 % des suffrages, contre 24,12 % pour son rival ultraconservateur, selon des résultats officiels portant sur près de 83 % des bulletins dépouillés. Ils s’affronteront le 14 décembre. Avant le premier tour, les sondages ont toutefois prédit la défaite de Jeannette Jara au second tour en cas de qualification face à un candidat de droite ou d’extrême droite, en raison du report des voix.
Ces résultats "sont une très mauvaise nouvelle pour Jeannette Jara", commente pour l’AFP Rodrigo Arellano, analyste à l’Université du Développement du Chili. "Toutes les projections de son équipe tablaient sur plus de 30 %", explique-t-il, soulignant que "l’ensemble des candidats de l’opposition la devancent de près du double"."Ne laissez pas la peur endurcir vos cœurs"
L’ancienne ministre du Travail a exhorté les électeurs à ne pas laisser la montée de la criminalité les pousser vers l’extrême droite. "Ne laissez pas la peur endurcir vos cœurs", a-t-elle déclaré.
Pour la première fois depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet en 1990, la droite radicale pourrait revenir au pouvoir. "Nous allons reconstruire" le pays, a lancé José Antonio Kast.
L’extrême droite était aussi représentée...
-
17/11 - Amazon contre Perplexity : la guerre du shopping autonome
Amazon a franchi une ligne rarement enjambée en novembre. Le géant de l’e-commerce a déposé une plainte fédérale contre Perplexity, lui reprochant d’avoir déployé son navigateur agentique Comet pour effectuer des achats sur sa plateforme sans autorisation. L’accusation ? Fraude informatique. Comet se déguiserait en Google Chrome pour accéder à Amazon en utilisant les identifiants des clients, contournant ainsi les règles de la plateforme. Connue pour ses pratiques agressives d’extraction de données Web, Perplexity est déjà poursuivie en justice par l’Encyclopædia Britannica, Merriam-Webster, News Corp et le New York Times pour vol de contenu. Elle n’a pas tardé à répondre. Dans un billet de blog au titre cinglant "Bullying is Not Innovation", la start-up accuse Amazon de protéger ses revenus publicitaires plutôt que l’intérêt des utilisateurs. L’ironie de la situation n’échappe à personne : Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, est investisseur dans Perplexity, qui dépense par ailleurs des centaines de millions de dollars en services cloud… chez Amazon Web Services.
Derrière l’affrontement entre Amazon et Perplexity se dessine l’une des transformations les plus radicales du commerce numérique : l’avènement de l’agentique, ces agents IA autonomes capables d’effectuer des tâches complexes à la place des utilisateurs. Selon une étude de McKinsey publiée en novembre, le marché B2C américain pourrait voir jusqu’à 1 000 milliards de dollars de revenus orchestrés par l’agentique d’ici 2030. Au niveau mondial, les...
-
17/11 - "Digital Crimes unit" : plongée au cœur de l’équipe d’élite de Microsoft qui traque les cybercriminels
Très peu de personnes peuvent passer les lourdes portes de verre. "Pas même les autres employés de Microsoft. Juste les membres de l’unité", indique Steve Masada. "Eux, et nos partenaires externes, comme le FBI, Europol, ou la NCA [agence anglaise de lutte contre le crime organisé, NDLR]". Quelques heures plus tôt, c’était l’ancienne première ministre britannique Theresa May qui traversait ces pièces, nous explique-t-il. C’est maintenant notre tour. Derrière les portes, s’étire un long couloir empli d’écrans affichant les missions et les portraits des membres de l’unité — il est formellement interdit de les prendre en photo. Il mène au cœur de l’une des unités les plus stratégiques de Microsoft.
La Digital Crimes Unit, dirigée par Steve Masada, a un motto simple : "leading the fight against cybercrime" ("être à la pointe de la lutte contre la cybercriminalité"). Un combat ardu face à un secteur de plus en plus actif. Si en 2022, le coût de la cybercriminalité mondiale s’est élevé à 8 440 milliards de dollars, Microsoft estime que ce chiffre pourrait grimper à plus de 23 840 milliards d’ici à 2027.
A elles seules, les victimes de rançongiciels ont versé 1,1 milliard de dollars en 2023 pour tenter de récupérer l’accès à leurs fichiers cryptés par ces virus. "Il s’agit pourtant de l’un des crimes les moins dénoncés à la police par les entreprises", reprend Steve à travers les couloirs de la DCU, "ce chiffre est certainement bien supérieur en réalité".
Cette déferlante est menée par des cybercriminels de toutes...
-
17/11 - L’Ukraine aura besoin de 70 milliards d’euros en 2026, l’UE présente ses options
A l’approche de l’hiver, l’armée russe continue de gagner du terrain sur le front ukrainien, en particulier dans la région de Zaporijia, au sud du pays, partiellement occupée par Moscou, où la Russie a revendiqué dimanche la prise de deux nouveaux villages. Mais la bataille a aussi lieu dans les airs : Moscou multiplie les attaques de missiles et de drones, comme cette nuit à l'est de l'Ukraine, où cinq personnes sont mortes. Les infrastructures énergétiques sont également en première ligne des frappes russes.
Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron se retrouvent ce lundi 17 novembre à Paris pour discuter des besoins militaires de Kiev et signer un accord de coopération en matière de défense aérienne. C’est la neuvième visite du président ukrainien en France depuis le début de la guerre. Elle intervient alors que Zelensky est affaibli en interne par un scandale de corruption, qui l’a forcé à prendre des sanctions contre l’un de ses plus proches collaborateurs.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky signent une lettre d'intention pour l'achat futur par Kiev de jusqu'à 100 Rafale
⇒ L'Ukraine aura besoin de 70 milliards d'euros en 2026
⇒ La Russie continue de progresser dans l'est de l'UkraineL'Ukraine aura besoin de 70 milliards d'euros en 2026, l'UE présente ses options
L'Ukraine aura besoin l'an prochain de plus de 70 milliards d'euros pour financer sa guerre contre Moscou, que les 27 devront prendre en charge pour l'essentiel, selon un document de la Commission européenne détaillant...
-
17/11 - Affaire Jeffrey Epstein : le nouveau revirement de Donald Trump
Dans une volte-face, Donald Trump a déclaré dimanche 16 novembre qu’il soutenait un vote à la Chambre des représentants américaine pour la publication du dossier du délinquant sexuel Jeffrey Epstein. "Les républicains de la Chambre devraient voter pour publier le dossier Epstein, parce que nous n’avons rien à cacher et qu’il est temps de mettre ce canular démocrate derrière nous", a écrit sur sa plateforme Truth Social le président, qui était jusque-là opposé à l’idée.
"Le ministère de la Justice a déjà rendu publiques des dizaines de milliers de pages sur 'Epstein', et s’intéresse à plusieurs agents démocrates" concernant leur "relation" avec celui-ci, a ajouté Donald Trump, citant "Bill Clinton, Reid Hoffman, Larry Summers, etc".
La Chambre des représentants doit examiner cette semaine une proposition de loi qui forcerait le ministère de la Justice à publier le reste du dossier du riche financier new-yorkais, mort en prison avant son procès. Donald Trump a été accusé de chercher à empêcher un vote pour dissimuler des éléments l’impliquant dans cette affaire, ce que l’intéressé a démenti.
La position qu’il tenait avant son revirement a semé la division dans le camp républicain, habituellement loyal. Le milliardaire a pris ses distances avec de proches alliés issus de son mouvement "MAGA" (Make America Great Again), dont des parlementaires comme Marjorie Taylor Greene, à laquelle il a retiré ce week-end son soutien pour les élections de 2026. "Certains 'membres' du Parti républicain sont 'utilisés', et on ne peut pas...
-
17/11 - Droits de douane : la Chine prête pour la guerre commerciale de Donald Trump
"Nous avons un problème en particulier, et c’est la Chine. Ce qu’ils nous font payer, nous leur ferons payer en retour." Ces mots de Donald Trump ne datent pas de ces dernières semaines mais d’il y a sept ans. Alors en plein milieu de son premier mandat, en 2018, le président américain lançait déjà une guerre commerciale contre son ennemi. Il avait à ce moment imposé un droit de douane de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium venus de Chine. La réponse de la deuxième économie du monde ne s'était pas fait attendre : les taxes sur les imports américains étaient passées de 8 à près de 21 %.
Dans les mois qui suivent, les deux pays s’affrontent par réglementations interposées : hausses successives des tarifs à l’importation, extensions à de nouveaux secteurs, quand Trump s’en prend aux géants technologiques chinois, Pékin instaure une loi favorisant les investissements nationaux. Des tensions qui vont durer jusqu’à la fin de son premier mandat, et se poursuivre avec Joe Biden...
Mais malgré des conséquences visibles, à son retour Donald Trump n’a pas hésité à relancer la guerre des droits de douane avec la Chine... Le 2 avril, dans la cour de la Maison-Blanche, le président américain a annoncé en grande pompe, de nouvelles mesures : un droit de douane réciproque réduit de 34 %. "En gros, ils nous font payer, nous les faisons payer."
La Chine a déjà riposté, et il semblerait que Xi Jinping a préparé toute son économie à faire face à Donald Trump...
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode...
-
17/11 - Guerre en Ukraine : Rubicon, la redoutable unité d’élite de drones de Vladimir Poutine
En cette sombre journée d’automne, à proximité de Pokrovsk, épicentre des combats où les forces de Moscou déversent quotidiennement leur effroyable déluge de feu, un drone russe file en ligne droite le long d’un chemin de terre. Sur la vidéo en vue subjective qu’il transmet à son opérateur, surgissent des carcasses calcinées de blindés ukrainiens : un International Maxxpro fourni par les Etats-Unis, un BMC Kirpi turc, un Roshel Senator canadien… Derrière ces destructions, le Rubicon Center, une unité d’élite russe spécialisée dans les drones, qui, pour l’occasion, a partagé les images sur sa chaîne Telegram. Cette vidéo est toutefois loin d’être la seule. Plusieurs sont publiées quotidiennement avec, à chaque fois, le résultat des frappes conduites sur le front par ses pilotes.
De son vrai nom Rubicon Center of Advanced Unmanned Technologies (Centre Rubicon des technologies avancées sans pilote), cette entité d’un nouveau genre a été créée en octobre 2024 sur instruction du ministre russe de la Défense, Andreï Belousov. L’objectif : muscler les capacités de Moscou dans l’utilisation de ces aéronefs dont les vrombissements retentissent aujourd’hui partout sur le front. "Il s’agit d’une structure hybride qui, au-delà d’opérer sur le front et de former des pilotes, développe de nouvelles tactiques et de nouvelles technologies, souligne Michael Gjerstad, chercheur à l’International Institute for Strategic Studies (IISS). En cela, elle tranche avec la culture militaire russe traditionnelle, connue pour sa rigidité et sa...
-
16/11 - Financement de l’effort de guerre en Ukraine : le salut viendra-t-il de la Norvège ?
Pour réarmer l’Ukraine, l’UE a un plan. Et pas n’importe lequel : elle envisage d’accorder à Kiev un prêt exceptionnel de 140 milliards d’euros, qui serait financé à partir des avoirs russes gelés par la Banque Centrale européenne. Problème : pour cela, elle doit pouvoir offrir à Euroclear - l’institution financière belge qui en détient la majeure partie - des garanties solides qu’elle sera remboursée si les avoirs russes venaient à être rapatriés à Moscou.
Or, au vu des divisions à l’œuvre dans l’UE, et des positions pro-Poutine de certains chefs d’Etat européens comme Viktor Orban, rien n’est moins sûr. Comme l’explique Le Monde, il suffirait, par exemple, que la Hongrie s’oppose au renouvellement des sanctions, qui intervient tous les six mois, pour que ce scénario de rapatriement des avoirs devienne réalité. Pour parer à cette éventualité, à laquelle la Belgique refuse de se risquer, l’UE a donc besoin d’un garant pour ce prêt. Et la Norvège semble être le candidat idéal.Utilisation du fonds souverain norvégien
C’est en tout cas ce qu’ont avancé deux économistes norvégiens - Havard Alland et Knut Anton Mork - dans une tribune publiée fin octobre sur le site international Project Syndicate. Leur idée est la suivante : s’appuyer sur le fonds souverain pétrolier dont dispose la Norvège - d’une valeur de plus de 1 700 milliards d’euros - comme garantie au "prêt de réparation" de l’Ukraine.
Grâce au fonds pétrolier, la Norvège dispose de la note triple A la plus forte d’Europe et même du monde, ce qui en fait le seul pays...
-
16/11 - Parcoursup : les conseils de la science pour surmonter le stress du contrôle continu
Accepteriez-vous de passer le bac pendant deux ans ? Si vous avez plus de 20 ans, la réponse sera probablement : "non". C’est pourtant ce que vivent les élèves de première et de terminale depuis la réforme mise en place par l’ex-ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer en 2021. " Le contrôle continu devait limiter le stress du bac mais finalement, les élèves ont l’impression de passer le bac tous les jours", lançait le responsable d’un lycée parisien lors de la réunion de rentrée de septembre dernier. Pour lui, aucun doute : les élèves, de première notamment, sont bien plus stressés qu’avant. "Là où ils avaient le temps de s’approprier leurs matières, le contrôle continu a rajouté des enjeux dont on se demande s’ils étaient vraiment nécessaires", soupire-t-il.
La réforme du bac Blanquer a en effet renforcé le poids des évaluations organisées tout au long de l’année. Elles représentent désormais 40 % de la note finale du bac. Surtout, ces notes, qui apparaissent sur les bulletins de première et de terminale, sont scrutées par les formations du supérieur. D’où ce sentiment, pour les lycéens, que le moindre faux pas peut leur être fatal. "Les années lycée s’apparentent aujourd’hui à une course de haies : s’ils veulent arriver en tête à la fin de l’épreuve, qui s’appelle Parcoursup, les élèves se doivent de réussir toutes les évaluations successives pendant deux ans. Résultat, certains sont en hyperpression permanente dans toutes les matières, convaincus que le moindre dixième de point joue", dénonce Grégoire Ensel,...
-
16/11 - Martin Sion (ArianeGroup) : "Toutes les grandes nations ont instauré une préférence nationale… sauf l’Europe"
Il prendra dans quelques mois les rênes du champion français du ferroviaire Alstom. En attendant, Martin Sion, le président exécutif d’ArianeGroup reste concentré sur son objectif : assurer à l’Europe un accès souverain à l’espace au prix le moins élevé possible. Une mission cruciale alors que l’espace ressemble chaque jour davantage à un champ de bataille.
L'Express : A Toulouse, lors de la présentation de la stratégie nationale, le président Emmanuel Macron a prononcé un discours alarmiste et volontariste, qualifiant l’espace de champ de bataille. Etes-vous aligné avec cette vision ?
Martin Sion : Absolument. La guerre en Ukraine a démontré de façon extrêmement claire qu’il n’y a plus de défense sans espace. Pour du renseignement, des communications, de la géolocalisation et donc aujourd’hui pour la sécurité des Européens, une souveraineté est nécessaire dans ce domaine. C’est pourquoi nous assistons aujourd’hui à une course entre les puissances mondiales. Elles ont compris qu’elles ont besoin d’avoir la main sur une chaîne qui commence sur le pas de tir, qui prend le lanceur, les infrastructures en orbite, les satellites, et les moyens au sol.
Les spécialistes nous alertent sur une possible guerre des satellites dans les trois ou quatre ans qui viennent. Est-ce vraiment inéluctable ?
Il n’est pas de notre ressort de prédire ce genre d’événement. Cependant, chez ArianeGroup, nous disposons d’un service baptisé Helix, qui nous permet de faire une cartographie de l’ensemble des objets se trouvant dans l’espace...
-
16/11 - "Il n’y aura jamais d’État palestinien", assure Israël
Ce lundi 17 novembre, le Conseil de sécurité des Nations unies doit se prononcer sur un projet de résolution américaine endossant le plan de Donald Trump pour la bande de Gaza. Ce plan prévoit d’accorder un mandat jusqu’à la fin 2027 à un "comité de la paix" et d’autoriser le déploiement d’une "force de stabilisation internationale".
Il évoque également la possibilité d'un Etat palestinien, contre lequel le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a rappelé son opposition.
14h03Au Liban, les Casques bleus accusent l'armée israélienne de leur avoir tiré dessus
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a accusé dimanche l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, sans faire de blessés, et a appelé Israël à cesser toute attaque contre les Casques bleus. La Finul œuvre avec l'armée libanaise à l'application de l'accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le mouvement pro-iranien Hezbollah et Israël.
"Ce matin, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont tiré sur des soldats de la paix de la Finul à partir d'un char Merkava situé près d'une position établie par Israël en territoire libanais", indique un communiqué de la Finul. Celle-ci précise que des mitrailleuses lourdes ont tiré près des soldats, mais qu'ils ont pu quitter les lieux en toute sécurité lorsque le char s'était retiré.
Ces tirs "constituent une violation grave de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations...
-
16/11 - Hongrie : à l’approche des législatives, Viktor Orban se positionne en "faiseur de paix" contre l’opposition
Tout est parti d’un sondage, qui a donné des sueurs froides au parti d’extrême droite à la tête du pays. Alors que se profilent les élections législatives, en avril 2026, un institut indépendant publie des chiffres sur les intentions de votes… donnant la principale formation d’opposition, Tisza, parti conservateur pro-européen de Péter Magyar largement en tête devant le Fidesz de Viktor Orban. 18 points d’écart entre les deux partis. Un autre sondage, de l’institut Electoral Geography, place aussi Tisza en tête, de sept points cette fois devant le parti de gouvernement…
Des chiffres qui ont créé des remous dans les rangs du Fidesz à six mois des élections, et conduit le premier ministre à adopter une rhétorique beaucoup plus offensive contre l’opposition. Avec un angle d’attaque principal : la guerre en Ukraine. Pour rassurer des électeurs inquiets d’une importation du conflit voisin sur leur sol, Viktor Orban joue la carte de la "raison". Dans les meetings de campagne, il galvanise les foules sur fond de slogans "anti-guerre" et se défend même d’être "le seul pays d’Europe à défendre la paix"."Anti-guerre" et "voix de la raison"
Il accuse d’ailleurs son principal opposant, Péter Magyar - un ancien fidèle de son parti, qui a subitement changé de camp en 2024 - de vouloir entraîner la Hongrie dans la guerre sans fin entre Moscou et Kiev et d’être le vassal de Bruxelles dans sa "course perdue" au réarmement. "Le Fidesz est le parti de la guerre et de la haine, tandis que Tisza œuvre pour la paix dans le pays et...
-
16/11 - Royaume-Uni : ce que prévoit le vaste plan sur l’immigration annoncé par Londres, inspiré du modèle danois
Restriction de la protection accordée aux réfugiés et des aides accordées aux demandeurs d'asile : le gouvernement travailliste britannique a défendu dimanche sa vaste réforme destinée à lutter contre l'immigration irrégulière, dont la restriction de la protection accordée aux demandeurs d'asile, assurant que ce sujet ultra-sensible "déchire" le pays.
Deux mesures phares de ce plan, dont la présentation détaillée doit se tenir lundi au Parlement, ont été dévoilées samedi soir par le ministère de l'Intérieur. Parmi elles, la réduction de la protection accordée aux réfugiés, qui seront "forcés de rentrer dans leur pays d'origine dès qu'il sera jugé sûr" et la suppression de l'accès automatique aux aides sociales pour les demandeurs d'asile.
Interrogée dimanche sur la BBC et Sky news, la ministre de l'Intérieur Shabana Mahmood, a défendu en bloc ces premières mesures. Née dans une famille originaire du Pakistan, elle a déclaré à la BBC que si "l'immigration fait absolument partie" de son expérience de vie, elle ressent "un devoir moral" de lutter contre l'immigration irrégulière. "C'est un devoir moral pour moi, car je vois que la migration illégale déchire notre pays", a-t-elle déclaré.
Selon la ministre, cette immigration "divise les communautés, les gens constatent une énorme pression dans leurs communautés et ils voient également un système qui est défaillant, où les gens peuvent (...) profiter du système", a-t-elle poursuivi. "Ce pays a une fière tradition d'accueil des personnes fuyant le danger, mais notre...
-
16/11 - Les années 1990 de Philip Roth : entre dépression suicidaire et résurrection littéraire
A l’occasion du précédent tome de la Pléiade consacré à Philip Roth, nous étions revenus sur les années 1980 de l’écrivain, lesquelles furent pour lui extraordinaires sur le plan créatif. De 1979 à 1985, Roth publie en effet les quatre tomes de sa fascinante série Zuckerman enchaîné (comprenant L’Ecrivain fantôme, Zuckerman délivré, La Leçon d’anatomie et L’Orgie de Prague). En 1986, encore plus inspiré et ambitieux, il sort La Contrevie, un labyrinthe littéraire sur l’identité où chaque partie contredit la précédente, jusqu’à donner le tournis au lecteur. Tout juste quinquagénaire, le romancier semble au sommet de son art, ce que confirme en 1988 un essai, Les Faits. Cette année-là, lors de la première intifada, il se rend à Jérusalem interviewer Aharon Appelfeld et assister au procès d’Ivan Demjanjuk, ce garagiste américain accusé d’avoir été un gardien sanguinaire à Treblinka. Puis Philip Roth retourne vivre en Amérique à plein temps, alors qu’il passait six mois par an à Londres depuis 1976, avec sa compagne anglaise Claire Bloom. Ces événements auront leur importance lors de la décennie suivante.
En 1989, le père de Roth meurt d’une tumeur au cerveau, ce qui inspirera à son fils son récit Patrimoine (1991). Alors qu’il prend un coup de vieux, l’écrivain renaît. Le stress d’une vie conjugale malheureuse, et plus assurément la prise de bêtabloquants, l’avaient réduit à l’impuissance – un comble pour l’auteur de La Complainte de Portnoy et de Professeur de désir. Comme le raconte Marc Weitzmann dans La Part sauvage,...
-
16/11 - Bourse : la souveraineté européenne, une thématique en vogue
Après la défense, place à la souveraineté européenne. "Dans un contexte marqué par le repli du multilatéralisme et par la reconfiguration des alliances internationales, l’Europe est vouée à réinventer ses leviers de puissance et de compétitivité pour garantir sa prospérité à long terme", pointent les équipes d’Edmond de Rothschild Asset Management, à l’occasion de la sortie du fonds Mission Europa, un support actions dédiée au renforcement stratégique de l’Union européenne.Des plans de financement d’envergure
Cette société de gestion n’est pas la seule à avoir flairé le filon. Après quelques précurseurs comme CPR AM (CPR Invest European Strategic Autonomy) et Tikehau Capital (Tikehau European Sovereignty Fund), les lancements se sont multipliés ces derniers mois : Allianz Innovation Souveraineté Européenne chez Allianz Global Investors, Lazard Sovereignty Europe chez Lazard Frères Gestion ou encore Amundi European Strategic Autonomy UCITS ETF chez Amundi.
"Nous avons aujourd’hui le sentiment qu’il y a une prise de conscience et une envie au niveau européen de mettre en place des actions concrètes pour renforcer l’autonomie stratégique européenne, à la suite de plusieurs événements successifs : le Covid, la guerre en Ukraine ou encore la nouvelle administration Trump", relate Emilie Brunet-Manardo, cogérante du fonds Lazard Sovereignty Europe chez Lazard Frères Gestion. Cette volonté se traduit notamment par des plans de financement européens d’envergure, comme ReArm, une enveloppe de 800 milliards d’euros pour...
-
16/11 - De Louis XIV à Lady Gaga, l’histoire folle du diamant, la reine des pierres précieuses
"L’archive agit comme un ancrage". Telle est la conviction de Morgane Pouillot, chef de projet prospective et stratégies créatives chez LeherpeurParis. De fait, nombre de maisons de joaillerie n’ont de cesse de revisiter, voire de réinventer leurs classiques. La preuve par l’Art Déco, qui s’affiche encore dans les créations contemporaines. Ce mouvement - dont Paris célèbre en ce moment le centenaire - se voulait en rupture avec le passé tout en s’inspirant du cubisme et de la culture de civilisations lointaines, ce qui ne l’avait pas empêché de poser, dès cette époque, les bases de la joaillerie moderne. Poursuivre sur la voie de l’innovation reste donc possible. A condition, comme le conseille encore Morgane Pouillot, de "redéfinir les contours de la créativité, entre héritage et révolution".Diamants de couleur
Certains des premiers diamants découverts il y a plus de 2 400 ans le long des rivières de Golconde, en Inde, étaient des gemmes de couleur. A partir du XVIIIe siècle, de nouveaux gisements furent mis au jour au Brésil, produisant des tonalités jaunes, vertes, roses, voire rouges. Les joyaux de la couronne française - tristement d’actualité après le vol survenu dans le musée du Louvre le 19 octobre dernier - sont sertis de plusieurs de ces pierres brésiliennes. Des gemmes colorées ont aussi été trouvées au Canada, au Botswana, en Afrique du Sud, en Sierra Leone ou en Australie.Collier Rosina.
Le Fancy Colour Diamond Report - un rapport complet sur les diamants de couleur - a été publié il y a...
-
16/11 - Stations de ski en Isère : une diversité des horizons et des descentes d’anthologie
Pour les stations, l’enneigement n’est plus une garantie de succès. Si les plus élevées voient les réservations s’effectuer de plus en plus tôt, toutes anticipent les effets du réchauffement climatique à long terme. Avec un seul mot d’ordre : diversifier les activités. Raquettes, ski de fond, luge, marche, mais aussi architecture, cocooning ou bistronomie. Massif par massif, voici notre guide pour assouvir toutes les envies.
Parmi les quatre massifs qui composent le département, ceux de Belledonne et Oisans assurent avec une certaine pérennité le spectacle blanc. Le premier parce qu’il constitue une barrière naturelle aux chutes de neige venues de l’ouest, le second parce qu’il tutoie les 4 000 mètres. Ce qui ne les empêche pas de songer à des lendemains qui chantent sous un soleil trop chaleureux.Les Deux Alpes, une station vers l’avenir
À peu de distance des plus hauts sommets de l’Oisans et des Écrins qui exhalent le souffle de leurs glaciers, la station des Deux Alpes compte sur sa calotte glaciaire à 3 500 mètres pour assurer le meilleur de la glisse. Dès les années 1980, des pièges à neige y ont été installés pour maintenir autant que possible le manteau. Pourtant, les responsables anticipent. "Nous visons demain", dit Fabrice Pérez, directeur de l’office du tourisme. Si 80 à 85 % des vacanciers viennent ici pour skier, un jour ou l’autre, il faudra bien imaginer un autre destin. A savoir des activités complémentaires, toutes saisons. Le téléphérique Jandri, inauguré l’an passé, participe de ce plan,...
-
16/11 - Aux portes de Bilbao, la splendeur retrouvée du Palacio Arriluce
A moins de vingt minutes du centre-ville de Bilbao et du Guggenheim conçu par Franck Gehry, Getxo, retraite privilégiée de la haute bourgeoisie et de l’aristocratie espagnoles au début du XXe siècle, garde les vestiges de sa splendeur passée. Dans cette villégiature, des "maisons-palais" ont été édifiées en nombre pour les familles considérées alors comme les plus riches du pays, à l’instar du Palacio Arriluce, une demeure néo-gothique transformée en palace à la fin 2023 après trois années de travaux.
L’endroit, rénové dans le respect de son architecture première aux allures de château médiéval, vient d’ailleurs tout juste d’être classé par le magazine Forbes parmi les 20 hôtels du monde à visiter au moins une fois dans sa vie. Il est aussi membre de The Leading Hotels of the World et compte parmi les lieux sélectionnés dans l’ouvrage autour du design et des architectures remarquables que le label a publié en décembre dernier aux éditions Monacelli.
Construit par l’architecte basque Jose Luis Oriol en 1912 pour le marquis de Arriluce, l’imposant monument en pierres de taille, flanqué de deux tours asymétriques, a joué un rôle de précurseur, servi de déclencheur : au cours des Années folles, à ce tout premier palais bâti sur les hauteurs de Getxo, dans le quartier Neguri, resté le plus chic de la commune littorale, s’en sont ajoutés d’autres, plus somptueux les uns que les autres. Au fil des décennies, ils ont fait de l’enclave au relief escarpé, surplombant l’estuaire de Nervion, qui se jette dans la mer Cantabrique,...
-
16/11 - Le Français Camilo Castro détenu au Venezuela depuis juin est libéré, annonce Emmanuel Macron
"Camilo Castro est libre. Je partage le soulagement de ses proches et remercie tous ceux qui ont œuvré à sa libération", a indiqué le chef de l'Etat français sur le réseau social X, à propos du Français Camilo Castro, détenu au Venezuela depuis cinq mois, assurant que "la France avance parfois sans bruit, mais toujours avec détermination et sang-froid".
"On ne peut pas se représenter (l'émotion que cela représente, NDLR) par rapport à toutes les joies qu'on a dans la vie, toutes les bonnes surprises, tous les soulagements", a confié à l'AFP la mère de Camilo Castro, Hélène Boursier. "On va se bagarrer pour que ça n'arrive plus. (...) Ce n'est pas parce que pour nous ça se termine bien qu'on va s'arrêter là. On pense aux autres, on ne va pas les oublier", a martelé cette militante de longue date d'Amnesty International, qui vit près de Toulouse.
Camilo Castro, professeur de yoga de 41 ans, avait disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela de la Colombie, où il réside. Il s'y était rendu pour renouveler son visa de séjour colombien arrivé à échéance, avait expliqué en août sa famille. Après avoir été libéré, il est arrivé samedi en fin d'après-midi à l'ambassade de France au Venezuela, a expliqué son beau-père Yves Guibert. "Il était extrêmement heureux d'être sorti, un peu surexcité et en même temps encore dans une forme d'inquiétude tant qu'il n'avait pas quitté le territoire du Venezuela", a ajouté Yves Guibert."Disparitions forcées" depuis le retour de Maduro
Mi-septembre, Hélène...
-
16/11 - "L’Europe doute, et c’est sa force" : le cours d’histoire et de littérature de William Marx
Comment l’Europe peut-elle demeurer fidèle aux Essais de Montaigne et à Don Quichotte tout en s’affirmant face à Vladimir Poutine et Donald Trump ? L’esprit européen est celui du doute et du dialogue, pas de la vérité imposée. Cet état esprit a été fécondé par les grands récits mythologiques et les chefs-d’œuvre de la littérature. Dante, Goethe, Shakespeare, Rabelais, Cervantès, Kafka et d’autres peuvent bien revendiquer la paternité de l’Europe. Car oui, le roman est bien un idéal européen, comme le rappellera William Marx lors du colloque Europe de L’Express, qui se tiendra le 24 novembre, au Palais des Congrès de Strasbourg. Ecrivain, essayiste, ce professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Littératures comparées, a notamment publié Un savoir gai (Minuit, 2018), Des étoiles nouvelles. Quand la littérature découvre le monde (Minuit, 2021) et Un été avec Don Quichotte (Éditions des Equateurs/France Inter, 2024).
L’Express : En quoi le roman est-il un "idéal européen" ?
William Marx : Il n’y a pas d’Europe sans récits communs. La littérature a fourni à la civilisation européenne ses mythes fondateurs : ceux de l’Antiquité gréco-romaine, en particulier l’Enéide de Virgile. Le mythe d’Enée, héros venu de Troie pour fonder Rome, est celui de l’exil fondateur. Voilà le mythe européen par excellence : l’idée que notre civilisation vient d’ailleurs, qu’elle naît du déplacement, de la migration, que nous puisons nos références chez d’autres. Tous les peuples se sont reconnus dans cette légende : les rois de France,...
-
16/11 - Trop inexpérimenté pour être président ? Jordan Bardella face au procès en incompétence
Élève Bardella, levez-vous ! Tous l’ont observé de près, ce jour d’août 2023, quand Emmanuel Macron a organisé les rencontres de Saint-Denis avec les chefs de parti. Pas de caméras cette fois, pas de faux-semblant, on allait voir ce que valait vraiment la bête. Gare au jugement méprisant - "Il pratique le bodybuilding, ça dit tout", murmure l’un des participants -, il faut plutôt se rassurer.
"Il a un vrai savoir-faire médiatique, mais il est nul techniquement, sa légèreté sur les sujets de fond se voit, constatera Edouard Philippe. Il paraît quand même beaucoup plus léger, moins dense, que Marine Le Pen, pas seulement sur le fond mais aussi sur la personnalité, la dimension." François Bayrou ne sera pas moins indulgent : "Soit c’est Napoléon, soit c’est un fake. Il fait illusion pendant dix minutes, puis c’est le vide."
Enfin, une prise sur cette paroi si lisse… A dix-huit mois de l’élection présidentielle, les adversaires du Rassemblement national pensent avoir trouvé la martingale contre Jordan Bardella, appelé à remplacer Marine Le Pen si la justice empêchait cette dernière de concourir. Le président du Rassemblement national ? Trop jeune, et dénué de toute expérience professionnelle. Il suffit de lire son maigre CV. Le jeune homme de 30 ans, qui n’a pas validé sa licence de géographie, a la politique pour seule histoire. Et encore. Son œuvre d’eurodéputé est famélique. Il n’a pas dirigé la moindre collectivité locale.
Ce qui manque au prodige frontiste ? Une vie, tout simplement - écrire ses mémoires ne...
-
15/11 - Rolex et lingots d’or : l’opération séduction de la Suisse qui a fait fléchir Donald Trump sur les droits de douane
Après des mois d’impasse diplomatique, la Suisse peut enfin souffler. Frappée l’été dernier par les droits de douane américains parmi les plus élevés au monde, la Confédération helvétique a enfin trouvé un compromis avec Donald Trump, comme ce dernier l'a annoncé ce vendredi 14 novembre. En échange de plusieurs concessions sur la taxation de ses importations américaines, la Suisse voit ainsi ses droits de douane passer de 39 % à 15 %.
Le secteur privé suisse a également donné des garanties, promettant d’investir 200 milliards de dollars aux Etats-Unis d’ici à fin 2028. C’est justement l’implication des entreprises suisses, et plus directement de leurs patrons, qui a été déterminante pour la conclusion d’un accord tant attendu sur les droits de douane. Selon le Wall Street Journal, les poids lourds du tissu économique suisse ont œuvré en coulisses au cours de ces derniers mois, en parallèle des nombreux voyages diplomatiques des personnalités officielles. C’est peu dire que les grands patrons s’impatientaient, suivant de près les efforts répétés de la présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter : l’économie du pays dépend fortement des exportations, dont 18 % sont destinées aux Etats-Unis.Loge Rolex à l’US Open et lingots d’or
L’opération séduction a commencé dans la loge Rolex à l’US Open, début septembre. Donald Trump y avait été invité par le directeur général de la marque suisse de montres de luxe, Jean-Frédéric Dufour, pour regarder la finale du tournoi. En réponse à une sénatrice démocrate américaine,...
-
15/11 - Des gélules "d’air brassé par les abeilles" contre la ménopause ? Les étonnantes promesses "nutrition" de Naturalia
Un couple s’enlace, et, juste un peu plus loin, des jeunes se chamaillent en attendant la rame. Une femme drapée d’un long manteau de laine descend les escaliers qui mènent au quai. C’est elle qui remarque les affiches en premier. Parce qu’elle n’est pas sur son téléphone, et peut-être aussi parce qu’elle a l’âge d’être concernée, elle est la seule à réaliser ce qu’elle regarde.
En face d’elle, sur les carreaux blancs du métro parisien, trônent deux mots, en gras, à la police si grande qu’ils s’étendent d’un bout à l’autre de l’encart publicitaire. Deux mots que l’on a peu l’habitude de rencontrer et qui, étirés comme ça, sur trois mètres et en majuscules, semblent crier leur contenu - "SÉCHERESSE VAGINALE" - à tous les voyageurs qui le voient. En le lisant, l’usagère hausse les sourcils, puis se met à sourire.
Comme à cette station - République - les affiches de ce type se sont multipliées des couloirs du métro parisien ces derniers jours. Un peu plus loin, à Saint-Lazare, les murs hurlent "SUEURS NOCTURNES", ou encore "BOUFFÉES DE CHALEUR". Parfois, les trois versions sont alignées, on ne voit qu’elles en sortant du train. En bas figure le logo de l’enseigne parisienne Naturalia, spécialisée dans l’agriculture biologique.Une "prise de position"…
En placardant ainsi les maux de la ménopause, la marque se revendique "la première à parler ouvertement" de ce sujet. Une "prise de position" pour "briser le tabou" sur cette période de la vie des femmes parfois très incommodante, dit-elle. Des projections, des débats, ou des...
-
15/11 - Détroit d’Ormuz : l’Iran arraisonne un pétrolier dans le golfe et ravive les tensions
Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, ont confirmé dimanche avoir saisi dans les eaux du Golfe un pétrolier qui avait changé soudainement de cap vendredi dans le détroit d'Ormuz pour se diriger vers les eaux iraniennes, selon l'AFP. Vendredi 14 novembre à 4 heures du matin, "suite à une décision de justice ordonnant la saisie de la cargaison d'un pétrolier, le Talara, battant pavillon des Iles Marshall, les unités d'intervention rapide de la marine des Gardiens de la Révolution ont surveillé ses mouvements, l'ont intercepté et arraisonné", ont indiqué ces derniers dans un communiqué, cité par l'AFP. Les autorités iraniennes affirment que le pétrolier "transportait une cargaison non autorisée", sans fournir davantage de précisions. "Le pétrolier transportait 30 000 tonnes de produits pétrochimiques et se dirigeait vers Singapour. Il a été conduit ce matin à un mouillage afin de traiter les violations constatées", ont précisé les Gardiens.
Le Talara, construit en 2010, mesure 228 mètres et affiche 73 371 tonnes de port en lourd. Il appartient, selon la base de données Equasis spécialisée dans la sécurité des pétroliers, à la société chypriote Pasha Finance Inc. Le navire, parti d’Ajman (Émirats arabes unis) à destination de Singapour, a soudainement changé de cap dans le détroit d’Ormuz avant de se diriger vers les eaux iraniennes.
La société maritime Ambrey indique qu’il a été approché par trois petites embarcations avant de virer brusquement vers les côtes iraniennes et de se...
-
15/11 - Les fast-foods bientôt taxés en France ? Pourquoi ce projet des écologistes fait débat
Elles fleurissent régulièrement au coin des rues des grandes et moyennes villes, offrant burgers, poulet frit, donuts ou encore sandwichs à emporter : au pays de la gastronomie, les chaînes de fast-food prospèrent. Une croissance exponentielle qu'il convient à présent de refréner, pour les députés écologistes.
Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2026, les députés du groupe écologiste et social ont déposé un amendement instaurant une double taxe aux chaînes de restauration rapide franchisées, à partir du 1er juillet 2026. La première est une taxe unique, due à l’ouverture de l’établissement, d’un montant de 50 000 euros. Elle s’accompagne d’un deuxième impôt annuel, une "taxe à l’exploitation" fixée à 10 000 euros. Celle-ci débuterait l’année suivant l’enrôlement de la taxe d’ouverture. Le montant de ces deux impôts serait même doublé si le fast-food est situé à moins de 300 mètres d’un établissement scolaire, comme le précise la proposition des députés qui devra être examinée dans le cadre des discussions portant sur le budget 2026.Seuls les franchisés sont concernés
Le groupe écologiste, inquiet de la croissance du nombre de chaînes franchisées, souhaite ainsi "freiner la prolifération de fast-foods", à commencer par le géant McDonald’s. L’enseigne américaine domine largement le marché français de la restauration rapide avec 1 560 restaurants en 2024, faisant de la France la première filiale de McDonald’s dans le monde après les Etats-Unis, indiquent Les Echos. Elle avait annoncé en début d’année vouloir...
-
15/11 - Frédéric Dabi : "Deux scénarios se dessinent aux élections municipales..."
Drôle de campagne que celle-ci… Les élections municipales de 2026 sont dans toutes les têtes, surtout à l’Assemblée nationale, qui compte un bon vivier de candidats, mais la campagne n’a pas vraiment commencé, l’urgence étant l’adoption d’un budget. À quoi peut ressembler cette étrange campagne, à un an de l’élection présidentielle ? La situation est-elle comparable à celle de 2001 ? Comment notre regard sur les maires évolue-t-il ? Quelques éléments de réponse avec le directeur général de l’Ifop, Frédéric Dabi, coauteur, avec Brice Soccol, politologue et essayiste, de L’écharpe et les tempêtes (L’Aube). Entretien.
L’Express : En quoi ces élections municipales seront-elles différentes des précédentes ?
Frédéric Dabi : Il y a deux inconnues majeures. D’abord, la participation. Dans ce contexte si compliqué où les Français sont perdus, la question se pose : vont-ils voter ? Je participe comme intervenant à de nombreux congrès de maires locaux et ce qu’ils me renvoient, c’est que les administrés n’y comprennent rien, ne voient plus le politique agir. Il y a cette "éclipse du politique" dont je parle souvent. Le politique apparaît comme un astre mort.
Deux scénarios se dessinent : soit un repli vers le local, avec une mobilisation forte en hommage au seul élu de confiance qui reste dans le pays ; soit une défiance qui contamine même le local, dans un contexte de "descente de charges" où les enjeux nationaux non traités redescendent à l’échelle locale. La deuxième grande inconnue, c’est le cycle électoral. Qu’est-ce qui nous...
-
15/11 - Maria Helena Vieira da Silva : l’exploratrice de l’espace illumine le Guggenheim de Bilbao
Sans Arpad, rien, peut-être, n’aurait été possible. "Tout cela est très mystérieux. Notre vie a été merveilleuse. Tout le monde est surpris ! Deux peintres qui s’aiment et qui ont passé toute leur vie ensemble." C’est ainsi que, la maturité venue, Maria Helena Vieira da Silva (1908-1992) décrit sa relation au long cours avec Arpad Szenes. Venue à Paris pour perfectionner son apprentissage à l’école des Beaux-Arts de Lisbonne, la jeune Portugaise a croisé le peintre hongrois à l’Académie de la Grande Chaumière en 1928 puis épousé deux ans plus tard ce natif de Bucarest de onze ans son aîné.
Il est dilettante, elle vit pour son art, mais loin d’en prendre ombrage, Szenes n’aura de cesse de célébrer, dans les nombreux portraits qu’il fait d’elle, le dévouement absolu de sa femme à la peinture. Jusqu’à la mort d’Arpad, en 1985, ils formeront l’un des couples artistiques emblématiques de la capitale française, comme le rappelle la commissaire Flavia Frigeri en ouverture de l’exposition Maria Helena da Silva. Anatomie de l’espace, présentée au musée Guggenheim de Bilbao (Espagne) jusqu’au 22 février.Un croisement alambiqué de réseaux
L’idée d’espace constitue en effet le nerf central du travail de l’artiste lisboète. Tout au long de sa carrière, elle en explore inlassablement les recoins, les liens, les lignes, les plans qu’elle traduit sur la toile par un croisement alambiqué de réseaux et de mosaïques colorés. Entre représentation et abstraction, paysages urbains réels ou imaginaires, ses compositions labyrinthiques aux...
-
15/11 - Joaillerie : des hommages à l’époque Art déco qui fête son centenaire
"L’archive agit comme un ancrage". Telle est la conviction de Morgane Pouillot, chef de projet prospective et stratégies créatives chez Leherpeur Paris. De fait, nombre de maisons de joaillerie n’ont de cesse de revisiter, voire de réinventer leurs classiques. La preuve par l’Art déco, qui s’affiche encore dans les créations contemporaines. Ce mouvement - dont Paris célèbre en ce moment le centenaire - se voulait en rupture avec le passé tout en s’inspirant du cubisme et de la culture de civilisations lointaines, ce qui ne l’avait pas empêché de poser, dès cette époque, les bases de la joaillerie moderne. Poursuivre sur la voie de l’innovation reste donc possible. A condition, comme le conseille encore Morgane Pouillot, de "redéfinir les contours de la créativité, entre héritage et révolution".Bague Géométrie & Contrastes.
"Les bijoux sont souvent tournés vers l’avenir… Dans l’entre-deux-guerres, un vent nouveau souffle sur la création. La joaillerie s’imprègne de modernité", raconte "La voix des bijoux", podcast de l’Ecole des arts joailliers, avec le soutien de Van Cleef & Arpels. La dénomination Art déco découle de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, qui s’est tenue à Paris en 1925. Sa fréquentation et son retentissement furent tels que le mouvement se diffusa partout dans le monde et que son héritage reste encore présent de nos jours.Anna Hu : bracelet Modern Art Deco. Tasaki Atelier : boucles d’oreilles Linkage.
Depuis le mois dernier et jusqu’au 26 avril 2026 se...
-
15/11 - Val Thorens, La Plagne... Notre guide pour bien skier en Savoie
Pour les stations, l’enneigement n’est plus une garantie de succès. Si les plus élevées voient les réservations s’effectuer de plus en plus tôt, toutes anticipent les effets du réchauffement climatiques à long terme. Avec un seul mot d’ordre : diversifier les activités. Raquettes, ski de fond, luge, marche, mais aussi architecture, cocooning ou bistronomie. Massif par massif, voici notre guide pour assouvir toutes les envies.
Avec une altitude moyenne de 1 500 mètres, la Savoie revendique 8 7 % de ses domaines de ski alpin à plus de 1 800 mètres et 21 millions de journées skieurs (les 2/5e de France). Les domaines reliés (3 Vallées, Paradiski, Les Sybelles, Tignes-Val d’Isère, etc.) s’y déclinent au superlatif. À Méribel, 85 % du site dépassent 1 900 mètres d’altitude ; à Tignes, on dévale les pentes à 3 456 mètres ; 60 % des pistes de Val d’Isère se situent à plus de 2 200 mm et la plus basse à 1 800. Sur sa frange frontalière avec l’Italie, les retours d’est déversent régulièrement quantité d’or blanc à Val d’Isère et Val-Cenis…Val Thorens, une station d’altitude
Symbole suprême de la station d’altitude, Val Thorens remporte la palme européenne avec ses 2 300 mètres. Six mois d’exploitation hivernale, presque deux millions de journées/skieurs, un taux d’occupation moyen de 85 %. Et un domaine skiable qui grimpe à 3 200 mètres et se rattache aux 3 Vallées (650 kilomètres de pistes). Pourtant… "C’est lorsque tout va bien qu’on anticipe le mieux l’avenir", dit Vincent Lalanne, directeur général de l’office du tourisme. Et...
-
15/11 - Café, bananes, tomates... Rattrapé par l’inflation, Donald Trump renonce à une partie de ses droits de douane
"J'ai déterminé que certains produits agricoles ne devaient pas être soumis aux droits de douane réciproques" mis en place en avril, a expliqué vendredi le président américain dans le décret publié sur le site de la Maison-Blanche. Dans la liste figurent des produits que les Etats-Unis ne cultivent pas, ou alors en trop faible quantité par rapport aux besoins : café, thé, avocats, tomates, mangues, bananes, épices, pignons de pin... Il y a aussi des pièces de boeuf, alors que le prix de cette viande a atteint des records dans le pays.
L'exécutif semble ainsi reconnaître que sa politique protectionniste tous azimuts, dont il vante sans cesse les mérites, ratissait trop large. Il a d'ailleurs annoncé ces derniers jours des accords bilatéraux pour réduire la pression sur certains partenaires commerciaux, à l'instar de la Suisse, qui verra la lourde surtaxe visant ses produits (de 39%) abaissée.
En avril, Donald Trump a mis en place des droits de douane dits "réciproques" d'au moins 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis au nom de la réduction du déficit commercial du pays et du soutien à la production locale. Ces taxes recouvraient jusqu'aux denrées ne pouvant pousser sur le sol américain, un élément qui a régulièrement été raillé par l'opposition. Même si ces droits de douane ont eu un impact moins fort que redouté sur les prix payés par les consommateurs, la facture n'est pas neutre pour des Américains essorés par la très forte inflation post-Covid-19.Les élections au tournant
Les prix...
-
15/11 - Immobilier : le "coliving", séduisant mais pas sans risque
Aujourd’hui, de plus en plus de locataires peinent à trouver un toit. La raison ? Quels que soient leur profil et le lieu où ils cherchent, l’offre de biens locatifs manque. La pénurie est particulièrement criante dans les grandes métropoles et les villes universitaires, et pousse les jeunes actifs et les étudiants à chercher des solutions alternatives pour se loger. Parmi elles, le "coliving" est en plein essor. Rien à voir avec la colocation, prisée des étudiants, qui consiste à louer un appartement à plusieurs avec un bail unique. Il ne s’agit pas non plus d’habitat partagé, qui concerne plutôt les seniors autonomes souhaitant vivre ensemble au même endroit, et qui s’apparente à une version moderne du béguinage.
Le coliving, version résidentielle du "coworking", découle d’une stratégie plus industrielle, puisqu’il repose sur des travaux d’envergure dans de grands appartements, maisons ou anciens bureaux réhabilités, pour y créer le maximum de petites surfaces privatives et louer chacune d’entre elles en meublé de standing.Autant de baux que d’occupants
Après réhabilitation, le propriétaire peut proposer son bien en direct, mais la majorité du temps il sous-loue à une société qui l’exploite. Chaque occupant signe un bail meublé, qui correspond à la location de sa propre chambre avec une salle de douche personnelle. Il partage des espaces communs - cuisine, séjour et souvent une surface réservée au télétravail - avec les autres. "Il s’agit d’une alternative à la résidence hôtelière, certains grands logements...
-
15/11 - Plan de Trump pour Gaza : les Etats-Unis font pression pour l’adoption de leur résolution à l’ONU lundi
La semaine dernière, les Américains ont officiellement entamé des négociations au sein du Conseil de sécurité de l'ONU sur un projet de texte qui "endosse" le plan du président américain ayant permis la mise en place, le 10 octobre, d'un cessez-le-feu fragile dans le territoire palestinien ravagé par deux années de guerre provoquée par une attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas. Le texte autorise notamment le déploiement d'une "force de stabilisation internationale" (ISF).
Face aux réserves de certains membres et à la proposition d'un texte concurrent de la Russie, ils ont mis en garde vendredi contre les risques d'un rejet de leur texte et affiché le soutien de plusieurs pays arabes et musulmans. "Les Etats-Unis, le Qatar, l'Egypte, les Emirats arabes unis, le royaume d'Arabie saoudite, l'Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie expriment leur soutien conjoint" au projet de résolution américaine autorisant notamment une force internationale dans le territoire palestinien, et espèrent son adoption "rapide", disent-ils dans une déclaration commune. Ce plan offre "un chemin viable vers la paix et la stabilité, non seulement pour les Israéliens et les Palestiniens, mais pour toute la région", ont-ils insisté.
Le Royaume-Uni a également apporté vendredi son soutien public au texte américain. Et le Conseil se prononcera lundi à 23 heures (heure française) sur le texte, ont indiqué vendredi soir plusieurs sources diplomatiques à l'AFP. Le projet de résolution américain, plusieurs fois...
-
15/11 - Orientation, formations, avenir : une journée pour y voir plus clair
Cet événement digital permet aux futurs étudiants, à leurs parents ou encore à des professionnels en reconversion, d’explorer les programmes de nombreuses formations, de poser leurs questions, d’assister à des présentations en direct et de mieux comprendre les débouchés de chaque filière, ceci sans quitter leur canapé. Plus de 50 écoles du supérieur seront ainsi présentes en plateau pour présenter leurs programmes, répondre aux questions des internautes et partager leur vision des métiers de demain. Commerce, ingénierie, art, luxe, santé, communication, droit, digital… tous les secteurs seront représentés.Au programme du prochain E-salon de L’Express Éducation
Dès 10h, une cinquantaine d’écoles et organismes de formation, tous secteurs confondus, se relaieront sur le plateau de L’Express Éducation, pour présenter leur cursus. Une intervention de dix minutes qui leur permet de toucher des centaines d’internautes en une seule prise de parole. Futurs étudiants, parents d’élèves, professionnels en reconversion auront alors la possibilité de poser toutes leurs questions en direct live, celles-ci seront préalablement modérées par les équipes en coulisse.
Pour cette nouvelle édition, L’Express Éducation s’est associé à Eloquentia pour proposer cinq duels autour de sujets qui font débat dans le monde de l’orientation : Prépa ou université ? Études courtes ou études longues ? Alternance ou pas ? Etc… L’Express Éducation et Eloquentia se proposent ainsi d’aider les jeunes à y voir plus clair dans leur choix d’orientation grâce...
-
15/11 - Les vraies causes de la domination des "grandes" langues
A votre avis, si l’on parle aujourd’hui anglais en Australie, est-ce parce que :Les Aborigènes sont tombés en pâmoison devant la liste des verbes irréguliers des British ?Ils ont été vaincus par les colons ?
Bon, je ne ramasserais pas les copies mais, bien évidemment, seule la seconde réponse vous rapportera des points. Et vous l’aurez compris : la même règle vaut pour l’espagnol en Amérique du Sud, l’arabe au Maghreb, le portugais au Brésil – liste non exhaustive.
La conclusion s’impose : si ces différents idiomes sont devenus de grandes langues mondiales, leur domination ne doit rien à leurs supposées "qualités" intrinsèques, mais tout à la puissance militaire de leur pays d’origine. "La différence entre une langue et un dialecte, c’est que la langue a une armée", selon la formule géniale du linguiste Max Weinreich.
Cette règle vaut bien entendu pour notre pays. Ceux d’entre vous qui ne bavardent pas au fond de la classe sont donc censés pouvoir répondre sans difficultés à cette nouvelle question :
Si l’on parle aujourd’hui français à Bordeaux, à Strasbourg et à Pointe-à-Pitre, est-ce parce que :Le français est une langue plus claire que les autres ?Il était la langue de Paris, la ville du pouvoir ?
Là encore, la réponse 2 s’impose car, contrairement à ce qu’a l’on a voulu faire croire, le gascon, l’alsacien, le créole guadeloupéen et les autres sont capables de tout exprimer, que ce soit la colère, l’amour, ou les pensées les plus poétiques (Frédéric Mistral a reçu le prix Nobel de littérature pour une œuvre en...
-
15/11 - Ariane 6, l’espoir de l’Europe face à SpaceX : dans les coulisses de la bataille des lanceurs spatiaux
Cinq heures du matin. L’aube se lève à peine sur le centre spatial guyanais. Alors que des dizaines de perroquets traversent le ciel en piaillant, l’étage principal d’Ariane 6 émerge lentement de son atelier de préparation. Tiré à l’horizontale par un chariot télécommandé, ce cylindre d’une trentaine de mètres de haut, fabriqué aux Mureaux dans les Yvelines, prend la direction du pas de tir situé à quelques centaines de mètres de là. En l’espace d’une journée, il sera hissé en position verticale puis connecté aux "boosters", les fusées servant à la propulsion, stockées par paires dans un hangar proche.
Loïc Ménager, directeur d’ArianeGroup et Arianespace en Guyane, surveille les opérations, non sans une certaine fierté. "Nous nous améliorons à chaque tir", confie-t-il. Entre le vol inaugural du 9 juillet 2024 et le quatrième lancement d’Ariane 6, il ne s’est écoulé que 15 mois. Une mise en service plus rapide que celle des lanceurs concurrents. Même SpaceX n’a pas fait aussi bien. Il lui a fallu attendre 28 mois entre le premier vol de son Falcon 9 et son quatrième lancement.
SpaceX contre Ariane 6. Entre les deux, la bataille d’image et de chiffres continue de faire rage. Dans l’esprit du grand public, l’Américain garde l’avantage. Car avec un objectif de 8 à 10 vols dans l’année, Ariane 6 reste à des années-lumière des cadences de son concurrent (134 vols en 2024). Sur Internet, nombre de vidéos à la gloire d’Elon Musk continuent de railler le lanceur européen, jugé plus cher et moins avancé d’un point de vue...
-
15/11 - Livres : loin du prix Goncourt et ses 750 pages, petit éloge de la forme courte
Ceux qui sont attachés à une certaine idée de l’esprit français ont pu s’étonner de l’emballement général autour de La Maison vide de Laurent Mauvignier. Au XVIIe siècle, on savait exprimer une vérité intemporelle en une maxime bien tournée ; au XXIe, le lauréat du prix Goncourt s’étend sur 750 pages pour rabâcher les clichés de son temps. Est-ce vraiment un progrès ? Dieu merci on trouve encore en librairie des écrivains qui préfèrent la ligne claire au charabia ampoulé.
A cause de son look d’éternel jeune homme, on a tendance à prendre Fabrice Gaignault à la légère. C’est injuste. A bientôt 70 ans, il a construit une véritable œuvre littéraire, à ranger dans le genre mélancolique pop. Entre autres titres il a signé des livres envoûtants (Egéries sixties ou Aspen Terminus, sur Claudine Longet), un roman autobiographique poignant (La Vie la plus douce) et un récit carrément fascinant (Patrick Procktor, sur ce peintre ami de David Hockney qui finit éclipsé par son cadet alors qu’il était plus à la mode à leurs débuts).
Avec Un livre, Gaignault s’éloigne de ses marottes habituelles et nous emmène à Auschwitz auprès de Primo Levi. Ce dernier, âgé de 25 ans et malade de la scarlatine, n’a plus que la mort comme horizon. Il tombe un jour sur Remorques, un roman du Français Roger Vercel (prix Goncourt en 1934 pour Capitaine Conan) dans lequel il puise un "élixir de vie" (l’expression est de Gaignault). Levi va s’accrocher à cette lecture comme à un radeau, ainsi qu’il l’a rapporté lui-même dans Si c’est un homme. Avec sobriété,...
-
15/11 - Sanctuarisez les budgets de la recherche et de l’éducation : l’appel aux parlementaires du Pr Alain Fischer
En 2003, après des coupes budgétaires affectant la recherche scientifique, la communauté scientifique avait réagi avec vigueur, les directeurs de laboratoire allant jusqu’à démissionner. Ces manifestations inhabituelles dans ce milieu avaient permis, dans une certaine mesure, d’améliorer le financement et de faire évoluer son fonctionnement avec notamment la création de l’Agence nationale de la recherche (ANR). Où en est-on aujourd'hui, à l’heure de l’examen du budget par le Parlement ?
La communauté européenne avait fixé voici 25 ans l’objectif que chaque pays consacre au moins 3 % de son produit intérieur brut (PIB) aux activités de recherche publique et privée. Cet engagement, face au décrochage déjà observé avec les Etats Unis, avait pour objectif de redynamiser recherche et innovation au service de l’économie. De façon plus dramatique, Mario Draghi a rappelé l’an dernier que l’Europe devait activement prendre le chemin de l’innovation, alors que Philippe Aghion, prix Nobel d’économie 2025, nous redit avec force que notre avenir dépend en grande partie des efforts tournés vers l’éducation et la recherche. On pourrait y ajouter l’impérieuse nécessité d'investir face à la menace climatique et le fait que le soutien de la recherche fondamentale, quête incessante de l’humanité vers la compréhension du monde, est aussi la source principale de l’innovation.
Pourtant, la France n’a pas accompli cet effort. La part du PIB consacrée à la recherche, 2,18 %, est la même qu’il y a 17 ans alors que l’Allemagne, dont le...
-
15/11 - La BBC, grandeur et décadence : le brûlant dossier israélo-palestinien, l’épineuse question des LGBT+
Dès l’annonce de la démission du directeur général de la BBC, Tim Davie, ainsi que de sa directrice de l’information Deborah Turness, des voix anonymes au sein de la Corporation ont dénoncé un coup monté par tous ceux qui voudraient la faire disparaître : les trumpistes, les conservateurs… et le propriétaire de l’hebdomadaire Jewish Chronicle, le conservateur Robbie Gibb, ex-directeur de la communication de l’ancienne première ministre Theresa May et membre du conseil d’administration de la chaîne publique depuis 2021… Pourtant, la "Beeb", comme on l’appelait autrefois avec affection, est seule responsable de ce qui lui arrive.
L’affaire qui a précipité la crise est un montage à charge contre Donald Trump diffusé une semaine avant sa réélection en novembre 2024. En raboutant deux éléments de phrases prononcés au début et à la fin d’un long discours le 6 janvier 2021, l’émission d’investigation Panorama a laissé croire aux téléspectateurs que Donald Trump avait appelé directement à marcher sur le Capitol et à s’y battre. En fait, il avait tout d’abord incité "à venir encourager les membres du Congrès" pour les convaincre, puis 50 minutes plus tard, à "se battre, se battre comme des beaux diables" pour faire entendre leur voix. L’émission avait été vue et validée par le "Bureau de vérification et d'éthique" de la Corporation. Personne n’avait rien trouvé à redire à ce que l’on ne peut que nommer une "fake news". C’est un rapport, fuité à la presse début novembre, qui a révélé l’affaire et mit le feu aux poudres.
Ce...
-
14/11 - Taïwan : face au Japon, le grand retour des "loups guerriers" chinois
"On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment", écrivait au XVIIe siècle le cardinal de Retz dans ses mémoires. La nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi, n’a visiblement pas jugé bon d’appliquer cette maxime. Moins de trois semaines après sa prise de fonction, la "Dame de fer" nationaliste a suscité l’ire de la Chine sur un dossier très sensible, en déclarant que "le déploiement de navires de guerre et le recours à la force [contre Taïwan] pourraient constituer une menace pour la survie du Japon".
Or cette qualification du danger n’a rien d’anodin : elle impliquerait l’envoi de troupes japonaises pour défendre l’île [de facto indépendante, mais revendiquée par Pékin], au titre de la "légitime défense collective" prévue par une loi adoptée en 2015. En évoquant une possible guerre contre la Chine, Sanae Takaichi, première femme à diriger le Japon, a franchi un pas par rapport à ses prédécesseurs, qui avaient maintenu une "ambiguïté stratégique".
Renouant avec la diplomatie agressive dite des "loups guerriers", qu’elle avait mise en sourdine dernièrement, la Chine a vertement réagi par la voix du consul général de Chine à Osaka qui, semblant cibler la Première ministre, a menacé sur X, de "couper cette sale tête sans la moindre hésitation", avant d’effacer son message. Tout aussi outrancier, l’influent journaliste Hu Xijin, proche du pouvoir, a estimé que Sanae Takaichi était "une sorcière maléfique", qui "a réussi à déclencher une nouvelle explosion de haine mutuelle entre l’opinion publique chinoise et...
-
14/11 - Soulagement pour la Suisse, qui obtient une réduction des droits de douane américains
La lourde surtaxe américaine de 39 % sur les produits suisses est en passe d'être réduite, Washington et Berne ayant annoncé vendredi 14 novembre avoir finalement trouvé un terrain d'entente. L'exécutif américain a accepté d'abaisser les droits de douane frappant les produits helvétiques depuis août, pour les ramener de 39 % à 15 %. Le gouvernement suisse a remercié sur X le président Donald Trump "pour son engagement constructif".
L'accord - qui concerne aussi le Liechtenstein - doit encore être formalisé, le gouvernement suisse précisant dans un communiqué avoir abouti avec Washington à "une déclaration d'intention juridiquement non contraignante". Les parties prévoient de terminer les négociations "début 2026", selon la Maison-Blanche.Berne accorde plusieurs concessions
En échange d'une réduction des droits de douane, Berne a accordé une série de concessions tout en tentant de préserver son secteur agricole, alors que les Etats-Unis cherchent à pousser les exportations américaines en la matière.
Le ministre suisse de l'Economie Guy Parmelin a expliqué en conférence de presse que son pays allait "supprimer les droits de douane sur les poissons, fruits de mer américains ainsi que sur certains produits agricoles exotiques ou non sensibles, comme les agrumes, certaines noix, les compléments alimentaires, les produits du tabac ou le café". "Par ailleurs, a-t-il poursuivi, de petits contingents en franchise de droits seront accordés pour le bœuf, la viande de bison et la volaille."
Selon le communiqué de...
-
14/11 - Le Mali suspend "jusqu’à nouvel ordre" les chaînes françaises LCI et TF1
La Haute autorité de la communication du Mali (HAC) a suspendu les chaînes françaises LCI et TF1, leur reprochant "des affirmations non vérifiées et des contrevérités" relatives aux djihadistes dans ce pays sahélien, selon une décision consultée vendredi 14 novembre par l'AFP. "Les services des télévisions LCI et TF1 sont retirés des bouquets de tous les distributeurs de service de radiodiffusion sonore ou télévisuelle au Mali, jusqu'à nouvel ordre, à compter de la date de signature de la présente décision" de la HAC datée de jeudi.Des mesures répressives contre la presse
Le Mali dirigé par un régime militaire à la suite de putschs entre 2020 et 2022, a pris des mesures répressives contre la presse, suspendu l'accès ou la diffusion de plusieurs médias - notamment étrangers - et réduit au silence ou emprisonné des journalistes et autres voix critiques.
Selon la HAC, la LCI a diffusé une "séquence de 12,24 mn extraite de l'émission 'Grand Dossier' le dimanche 9 novembre 2025 à 13H00, structurée en deux volets : 'Mali, les djihadistes aux portes de Bamako' et "'Mali, le nouveau fief d'Al-Qaïda'". Cette séquence a été "reprise par TF1 sur sa page web" le même jour, selon elle. Or, selon le régulateur des médias au Mali, elle comporte "des affirmations non vérifiées et des contrevérités" relatives notamment aux allégations selon lesquelles "la junte a interdit la vente du carburant" ou "désormais les terroristes sont donc proches de faire tomber la capitale" Bamako.
Il estime que ces affirmations, qu'il incrimine, sont...
-
14/11 - Après Shein, le gouvernement signale six nouvelles plateformes à la justice
Dans le sillage de Shein, le gouvernement a signalé six nouvelles plateformes internet à la justice, dont cinq (AliExpress, Joom, eBay, Temu, Wish) pour la vente de produits illégaux, a annoncé vendredi 14 novembre le ministre du Commerce Serge Papin au Parisien. La Répression des fraudes (DGCCRF) a découvert "qu'AliExpress et Joom vendaient aussi des poupées pédopornographiques" et que Wish, Temu, AliExpress et eBay "vendaient des armes de catégorie A, comme des poings américains et des machettes", a déclaré le ministre.
Par ailleurs, Wish, Temu et Amazon "ne respectaient pas leurs obligations de filtrage des mineurs aux images à caractère pornographiques", a-t-il ajouté. "Nous avons signalé au procureur de la République l'ensemble des plateformes qui proposaient des contenus illicites", a poursuivi Serge Papin, interrogé sur le lancement d'actions judiciaires.
"S'agissant de Shein nous avons en plus demandé sa suspension à la justice", a-t-il rappelé. "Toute plateforme qui aura commercialisé des articles illicites aura le même traitement", a prévenu Serge Papin, ce qui ne correspond pas aux griefs à l'encontre du géant américain Amazon, pointé lui pour des problèmes de filtrage d'images. "Les dossiers sont soit déjà déposés, soit en passe de l'être". Avec les ministres de l'Economie, Roland Lescure, déléguée au Numérique, Anne Le Hénanff, de l'Intérieur Laurent Nuñez, "notre vigilance ne faiblira pas", a-t-il ajouté. Shein auditionné mardi à l'Assemblée nationale
En outre, Serge Papin réunira, le 27...
-
14/11 - En marge de la COP30, le plaidoyer de Pascal Lamy : "Il faut relancer les discussions entre Etats"
Nous l’avions rencontré en 2023. A l’époque, Pascal Lamy, qui préside la Commission climatique sur le dépassement (climate overshooting commission), nous avait prévenus : puisque les grandes négociations sur le réchauffement s’embourbent, il nous faut préparer un plan B, une stratégie visant à étudier des solutions technologiques qui ne sont pas forcément consensuelles comme la géo-ingénierie solaire. Deux ans plus tard, l’ancien dirigeant de l’OMC persiste avec l’idée d’un moratoire permettant d’encadrer ces recherches. Cependant, débattre de ces questions reste extrêmement difficile.
L’Express : La commission que vous présidez rencontre-t-elle plus d’écho aujourd’hui qu’il y a deux ans ? Le dépassement du seuil de deux degrés semble de plus en plus probable. Les Nations Unies parlent désormais de 2,3 à 2,5 degrés si tous les plans annoncés par les pays signataires des accords de Paris sont appliqués.
Pascal Lamy : Effectivement, la situation devient plus claire. Il y a deux ans, on était encore obligés de prendre quelques précautions pour évoquer le dépassement. Désormais, celui-ci devient un consensus scientifique.
Les défenseurs du climat sont toujours là, poussant à mettre en place des politiques plus vertueuses. Mais leurs opposants restent nombreux et il faut bien l’avouer, nous sommes un peu débordés. Les Etats-Unis, sous l’impulsion de Donald Trump, participent au backlash écologique. La Chine fait elle aussi de la résistance, même si en vitrine elle nous montre beaucoup de technologies vertes. En Europe,...
-
14/11 - Cyberattaques, drones, désinformation... Les grands pays européens veulent unir leurs forces contre les menaces russes
Les ministres de la Défense de cinq grands pays européens membres de l'Otan ont promis une coopération accrue pour contrer les "menaces hybrides" telles que les cyberattaques, les incursions de drones et la désinformation, après une réunion vendredi 14 novembre à Berlin où ils ont de nouveau pointé Moscou du doigt."Soutien indéfectible" à l'Ukraine
L'Allemagne, la France, la Pologne, le Royaume-Uni et l'Italie ont également réitéré leur "soutien indéfectible" à l'Ukraine et leur engagement à poursuivre le renforcement de leurs propres forces armées, dans une déclaration commune. "Nous intensifierons notre coopération pour contrer les menaces hybrides contre les alliés, y compris en répondant aux défis posés par les drones, les cyberattaques et la désinformation", ont déclaré les alliés du "Groupe européen des Cinq", établi un an plus tôt.
Cela inclura l'exploration de "systèmes de défense contre les drones" ainsi que "l'amélioration du partage d'informations", ont-ils ajouté.
Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, les pays européens accusent la Russie de mener une guerre "hybride" à leur égard — soit un mélange de moyens non conventionnels qui peut inclure du sabotage ou des campagnes de désinformation.Les survols de drones se multiplient
Les signalements de survols de drones se sont multipliés dans des aéroports et autres sites sensibles, dont militaires, ces derniers mois en Europe du nord, les dirigeants de ces pays voyant la main de Moscou derrière ces actions. "La Russie tente de détourner l'attention de ses...
-
14/11 - "Allocation sociale unique" : un projet de loi sera déposé en décembre
Le gouvernement déposera un projet de loi en décembre en faveur d'une "allocation sociale unique", réclamée principalement par la droite, a annoncé le Premier ministre Sébastien Lecornu vendredi 14 novembre à Albi lors des Assises des Départements de France. L'"allocation sociale unique" permet de "rapprocher la prime d'activité, le RSA et un certain nombre d'aides au logement", a précisé Sébastien Lecornu.
Il a souligné la "capacité" de cette mesure "à faire des économies, non pas sur les bénéficiaires (...) mais tout simplement, évidemment, des économies de gestion", et à "réconcilier beaucoup de gens de sensibilités politiques différentes". "Il est temps d'enfin créer un vrai social.gouv.fr qui permet aux travailleurs sociaux" et aux départements en charge des aides sociales, "de pouvoir justement avoir un accompagnement personnalisé" des bénéficiaires, a-t-il ajouté.Une mesure chère à Laurent Wauquiez
Il s'agit d'une mesure chère au chef de file des députés Les Républicains Laurent Wauquiez, qui préconise une "allocation sociale unique" plafonnée à "70 % du Smic" afin de lutter contre l'"assistanat".
Pour les associations de défense des plus précaires, l'idée d'une simplification et d'une harmonisation des bases des prestations sociales est une bonne chose en soi au vu du taux de non recours de certaines d'entre elles. Mais il ne faut pas que cette réforme se fasse aux dépens des plus vulnérables, insistent-elles, mettant en garde contre la tentation d'une "harmonisation vers le bas".
Ce risque de potentiels...
-
14/11 - Shein au BHV : l’ouverture des cinq magasins en région reportée sans nouvelle date
Les ouvertures des magasins Shein dans cinq BHV en région, prévues en novembre et décembre, vont être décalées "de quelques jours ou de quelques semaines", a annoncé vendredi 14 novembre sur BFMTV Frédéric Merlin, patron de la Société des grands magasins (SGM). "Il faut qu’on adapte l’offre, il faut qu’on adapte la politique de prix et c’est pour ça que nous allons sans doute décaler de quelques jours ou de quelques semaines nos ouvertures en province", a déclaré le dirigeant de la SGM qui exploite le BHV.
Après être arrivé au BHV Paris le 5 novembre, Shein devait s’installer le 18 novembre à Dijon et Reims et le 21 novembre à Grenoble, et début décembre à Angers et Limoges. L’ouverture à Paris s’est déroulée en plein scandale après la vente en ligne sur la plateforme de Shein de poupées sexuelles ressemblant à des fillettes, ainsi que des armes de catégorie A. Après avoir supprimé de son site tous les produits illicites, Shein a échappé à une suspension en France, mais reste sous le coup de procédures judiciaires."Un report pour faire mieux"
Frédéric Merlin a assuré que les ouvertures de Shein en région sont toujours prévues, malgré les vives critiques autour des pratiques de la plateforme, expliquant qu’il s’agit simplement d'"un report pour faire mieux". "Les magasins Shein en province sont sans doute trop petits et donc nous avons peur de frustrer le client parce que nous voulons absolument apprendre de nos démarrages au BHV et pouvoir essayer de faire mieux pour satisfaire encore mieux nos clients",...
-
14/11 - Guerre en Ukraine : dans les tranchées, la "gangrène gazeuse" fait son retour
C’est une infection musculaire grave autrefois associée aux tranchées de la Première Guerre mondiale et longtemps considérée comme éradiquée en Europe. La gangrène gazeuse réapparaît désormais en Ukraine, révèle un récit du journal britannique The Telegraph, qui explique que les médecins militaires attribuent ce retour à la guerre de tranchées moderne, où les frappes de drones rendent l’évacuation des blessés presque impossible.Une infection sévère qui se propage rapidement
Causée principalement par des bactéries Clostridium, la gangrène gazeuse se développe dans les tissus nécrotiques privés d’oxygène, provoquant douleur, gonflement, décoloration des tissus et bulles de gaz sous la peau. L’infection survient souvent après des blessures traumatiques profondes, notamment par balle ou explosion, surtout lorsque les soins sont retardés.
"Nous voyons des complications de blessures que personne de vivant n’a jamais vues en temps de guerre […] Nous avons des gens qui arrivent à l’hôpital deux semaines après avoir été blessés, qui sont restés assis dans des points de stabilisation souterrains, et que nous maintenons en vie du mieux que nous pouvons", explique Alex, volontaire étranger dans la région de Zaporijia, auprès du Telegraph. Selon lui, "ces délais d’évacuation n’ont jamais été observés depuis 50 ans – probablement depuis la Seconde Guerre mondiale – et nous observons des pathologies que nous n’avions jamais vues auparavant".Des conditions de soins précaires sur le front
Les conditions sur le front ukrainien aggravent...
-
14/11 - Le grand patron Philippe Veran répond à Olivier Faure : "Il ne connaît pas le monde de l’entreprise"
Sans surprise aucune, les députés ont voté ce mercredi 12 novembre la suspension de la réforme des retraites. Comme annoncé, l’âge légal de départ sera donc gelé à 62 ans et 9 mois jusqu’en 2028, au moins. Depuis l’adoption de l’amendement, le patron du PS Olivier Faure plastronne, "fier" d’avoir déboulonné le totem de la macronie pour la modique somme de 4 à 5 milliards d’euros par an en 2027, et de 20 milliards d’euros par an à compter de 2035. Cher payé pour une modeste avancée - la mise sur pause concerne uniquement les Français nés entre 1964 et 1968 et les carrières longues, soit quelque trois millions de personnes sur une trentaine de millions d’actifs…
Surtout, cette "victoire" arrachée par les socialistes ou plutôt, ce renoncement du camp macroniste, survient au terme de plusieurs semaines où les 64 ans et la taxe Zucman se sont partagé le monopole des débats budgétaires. Autant d’heures passées à faire osciller les réflexions entre le creusement du déficit public et les ponctions sur l’outil productif, ce générateur de richesses que l’on fragilise à chaque nouvelle surtaxe. "Et pourtant, les entreprises sont des acteurs indispensables à la soutenabilité de notre modèle social", déplore Philippe Veran qui figure parmi le millier de signataires de la tribune, que nous publions, dénonçant la tournure prise par le débat budgétaire. Entretien.
L’Express : Pourquoi avez-vous signé cette tribune ?
Philippe Veran : J’ai estimé qu’il était nécessaire que les chefs d’entreprise, qui ne sont ni des privilégiés ni des...
-
14/11 - Municipales à Paris : Sophia Chikirou portera les couleurs de LFI
La députée insoumise Sophia Chikirou s’est officiellement lancée vendredi 14 novembre dans la course à la mairie de Paris, avec l’ambition de conquérir un électorat populaire délaissé à ses yeux par la majorité socialiste aux commandes de la capitale, avec laquelle elle ne s’alliera pas pour battre la droite de Rachida Dati.
"Le mandat de député est passionnant mais il y a une énorme frustration de ne pas arriver à répondre aux demandes des gens", a confié à l’AFP Sophia Chikirou, investie par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon pour prendre la tête de liste aux municipales de mars 2026. Elle était la seule candidate.
"J’incarnerai le Paris populaire", assure la députée et conseillère régionale de 46 ans qui prône une "rupture" avec le bilan de la maire socialiste sortante Anne Hidalgo. "Je ne m’achèterai pas de robes à 6 000 euros", a-t-elle taclé dans une allusion à la polémique sur les notes de frais de l’édile à la tête de la capitale depuis 2014."Je suis l’opposée de ma caricature"
"On va redécouvrir Sophia Chikirou. J’ai laissé pendant des années des adversaires politiques et médiatiques salir mon image. Je suis l’opposée de ma caricature", assure cette proche de Jean-Luc Mélenchon jugée clivante, y compris à gauche.
Elle a notamment dit cet été ne pas considérer la Chine comme une dictature et avait publié un message comparant le dirigeant du PCF Fabien Roussel à Jacques Doriot, ancien communiste passé à la collaboration dans les années 1940. Elle est par ailleurs mise en examen notamment pour "escroquerie...
-
14/11 - Tensions autour de Taïwan : pourquoi les relations s’enveniment entre la Chine et le Japon
Le ton monte entre la Chine et le Japon. Pékin a indiqué vendredi 14 novembre avoir convoqué l’ambassadeur japonais après des déclarations jugées "extrêmement graves" de la nouvelle Première ministre Sanae Takaichi, qui a laissé entrevoir une possible intervention militaire pour défendre Taïwan, île vivement revendiquée par la Chine. Malgré la réaction virulente de Pékin, Tokyo a assuré que sa position sur Taïwan restait "inchangée" et a plaidé pour "la paix et la stabilité" dans le détroit, tout en favorisant le dialogue."Nous devons envisager le scénario du pire"
Sanae Takaichi, connue pour ses positions nationalistes radicales et ses critiques virulentes de Pékin, est à la tête du gouvernement nippon depuis le 21 octobre. Elle est aussi fervente partisane de Taïwan, qu’elle a visité à plusieurs reprises comme députée. Ses déclarations sur l’île ont immédiatement ravivé les tensions bilatérales, dans un contexte où le Japon et la Chine entretiennent des relations tumultueuses malgré des liens commerciaux importants.
Le 7 novembre, devant le Parlement japonais, elle a affirmé que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l’envoi de troupes japonaises pour défendre l’île, au titre de la "légitime défense collective" prévue par la loi japonaise de 2015. Selon elle, une situation d’urgence à Taïwan "pourrait constituer une menace pour la survie du Japon" et justifierait "le déploiement de navires de guerre et le recours à la force". "La situation concernant Taïwan est devenue si grave que nous devons...
-
14/11 - Taïwan : les Etats-Unis approuvent une vente d’armes, une première sous Donald Trump
Les Etats-Unis ont approuvé la première vente d’armes à Taïwan depuis le retour au pouvoir en janvier du président américain, Donald Trump, a annoncé vendredi 14 novembre le ministère taïwanais des Affaires étrangères, tandis que Pékin a exprimé sa "ferme" opposition.
"C’est la première fois que la nouvelle administration Trump annonce une vente d’armes à Taïwan", a déclaré le ministère, après l’approbation par le Département d’Etat américain d’une vente d’armes. Taïwan avait demandé "des composants, des pièces de rechange et des accessoires, ainsi qu’un soutien pour la réparation et le retour des avions F-16, C-130 et Indigenous Defense Fighter (IDF)" pour un montant de 330 millions de dollars, selon une déclaration publiée par l’Agence de coopération pour la sécurité de la défense des Etats-Unis.
Washington reste le soutien le plus puissant de Taïwan, dont la Chine revendique la souveraineté. Pékin affirme que l’île fait partie de son territoire et a menacé d’utiliser la force pour le ramener sous son contrôle. Taïwan dispose de sa propre industrie de défense, mais son armée serait largement dépassée en cas de conflit avec la Chine et reste fortement dépendante des armes américaines pour assurer sa défense.Mécontentement chinois
Réagissant à cette annonce, la Chine a exprimé son fort mécontentement....
-
14/11 - Vacances d’hiver en Haute-Savoie : ces lieux encore méconnus à découvrir
Pour les stations de ski, l’enneigement n’est plus une garantie de succès. Si les plus élevées voient les réservations s’effectuer de plus en plus tôt, toutes anticipent les effets du réchauffement climatique à long terme. Avec un seul mot d’ordre : diversifier les activités. Raquettes, ski de fond, luge, marche, mais aussi architecture, cocooning ou bistronomie. Massif par massif, voici notre guide pour assouvir toutes les envies.
Du Léman aux Aravis, la Haute-Savoie décline ses caractères géographiques, authentiques ou avant-gardistes au gré de sites aussi célèbres que différents : Avoriaz, Chamonix, Megève, La Clusaz… Si le rapport à la montagne est évident, nul besoin de grimper haut pour trouver la meilleure neige. L’influence glacée du massif du Mont-Blanc et les fameux "retours d’est" venus d’Italie savent y pourvoir.
Une station d’architecture et d’art - Depuis les Grandes Platières, au sommet du domaine skiable de Flaine, le regard embrasse le panorama le plus spectaculaire du massif du Mont-Blanc. Ici, à 2 500 m, la neige serait la plus abondante de Haute-Savoie, à altitude égale, grâce au sol rocheux qui maintient le froid en sous-sol. Qu’importe la statistique, Flaine fait valoir d’autres atouts, à commencer par son architecture inspirée du Bauhaus, fruit d’un avant-gardisme signé Marcel Breuer et Gérard Chervaz. La modernité intemporelle des bâtiments érigés dans les années 1960, leur habillage, le décor aussi, mis en scène avec des œuvres de Topor, Dubuffet, Picasso, etc., ont contribué au...
-
14/11 - Obèse ou diabétique ? Obtenir un visa pour les Etats-Unis pourrait devenir plus difficile
Les étrangers cherchant à émigrer aux États-Unis pourraient désormais se voir refuser un visa en raison de leur état de santé — y compris s’ils souffrent d’obésité — selon une directive du département d’État qui s’inscrit dans le durcissement de la politique migratoire de l’administration de Donald Trump. Les nouvelles règles, nettement plus sévères que celles en vigueur jusqu’ici, ont été transmises dans une notice envoyée plus tôt ce mois-ci par le secrétaire d’État Marco Rubio aux ambassades et consulats américains du monde entier.
Avant d’accorder un visa, "vous devez tenir compte de l’état de santé du demandeur", précise cette notice révélée en premier lieu par KFF Health News et dont le contenu a été confirmé par l’AFP. Parmi les pathologies susceptibles de bloquer l’accès au territoire américain figurent l’obésité, le diabète ou le cancer… "Mais sans s’y limiter", souligne la notice, qui n’a, selon les sources du Washington Post "pas suivi les procédures habituelles de relecture par le personnel de carrière".Ne pas peser sur le contribuable américain
L’explication mise en avant : ces pathologies peuvent nécessiter "des soins coûtant plusieurs centaines de milliers de dollars", précise le document. Selon le porte-parole adjoint du département d’État, Tommy Pigott, cette politique vise de fait à "accorder la priorité aux intérêts du peuple américain". "Cela inclut la mise en œuvre de politiques visant à garantir que notre système d’immigration ne soit pas un fardeau pour les contribuables américains", a-t-il ajouté dans un...
-
14/11 - Budget de la Sécu : l’alerte du ministre du Travail sur une hausse du déficit
A l’issue de l’examen en première lecture projet de budget de la sécurité sociale à l’Assemblée, le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, s’est dit jeudi 13 novembre "inquiet du déficit", dans un entretien au Parisien, estimant qu’il pourrait atteindre 24 milliards d’euros en 2026, plus que cette année. A ce stade "il nous manque beaucoup d’économies que l’on a du mal à faire voter", a-t-il reconnu.
"Notre objectif était de le réduire, en le faisant passer de 23 à 17 milliards d’euros. Aujourd’hui, selon nos derniers calculs, nous pourrions atteindre les 24 milliards", a précisé le ministre. "Quand la copie finale arrivera à l’Assemblée en décembre, tout le monde devra faire un pas vers l’autre", a-t-il ajouté, en appelant à "la responsabilité de tous les parlementaires".6,8 milliards supplémentaires de déficit
Si le projet de budget de la Sécu était adopté dans sa version modifiée par l’Assemblée, "nous passerions d’un déficit de 17,5 milliards d’euros" prévu initialement par le gouvernement, à un déficit "d’environ 24,3 milliards d’euros", avait aussi expliqué plus tôt dans la journée Thibault Bazin (LR), rapporteur général de la commission des Affaires sociales, au lendemain de la fin de l’examen du texte en première lecture par les députés.
Selon ses calculs, les changements apportés par l’Assemblée nationale au projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026 creuseraient son déficit de 6,8 milliards. Dans le détail, "l’Assemblée a réduit les mesures d’économies […] d’environ 3,8 milliards d’euros et les...
-
14/11 - "L’Europe pourrait réduire de 60 % le coût de son nucléaire" : le combat du député européen Christophe Grudler
Il n’est pas du genre à pratiquer la langue de bois. Alors, quand les ambitions américaines ou les dogmes européens malmènent la filière nucléaire, Christophe Grudler le fait savoir. Persuadé que l’énergie de l’atome constitue un atout stratégique pour le Vieux Continent, l’eurodeputé (Renew) se bat pour que cette technologie puisse bénéficier des outils de financement adéquats. Il alerte également sur les pressions commerciales exercées en continu par les Etats-Unis. Si L’Europe cède aux dernières exigences de Washington en matière de droits de douane, elle s’en mordra les doigts. Entretien.
L’Express : Le Parlement européen est désormais majoritairement en faveur du nucléaire. C’est une occasion unique. La filière va-t-elle en profiter pour libérer tout son potentiel ?
Christophe Grudler : Effectivement, on trouve désormais des soutiens au nucléaire dans tous les groupes politiques. En cinq ans, les députés favorables à cette technologie sont devenus majoritaires. C’est bien la preuve d’une meilleure acceptation. Cependant, il reste encore des barrières à lever pour développer cette industrie. En 2018, une étude de la Commission européenne, intitulée "Pour une planète plus propre", mentionnait que pour arriver à nos objectifs en matière d’environnement - réduire les émissions à leur niveau des années 1990 en 2050 -, il fallait en moyenne 15 % de nucléaire dans le mix électrique de la zone. Ce message a été quelque peu oublié.
Avec le Green deal, on a mis la barre à fond vers les énergies renouvelables. Certes, ces...
-
14/11 - Marc Lazar : "Jean-Luc Mélenchon a redessiné maintes fois son peuple"
Professeur émérite d’histoire et de sociologie politique à Sciences Po et à l’université LUISS à Rome, Marc Lazar publie Pour l’amour du peuple : Histoire du populisme en France, XIXᵉ-XXIᵉ siècle (éditions Gallimard, 2025). Comme à droite ou à l’extrême droite, aucun parti de gauche n’a échappé à la tentation populiste, marquée par ce qu’il appelle le "populisme intermittent". Jean-Luc Mélenchon, lui, est un leader populiste, "mais son populisme oscille en permanence", note le chercheur. Entretien.
L’Express : À gauche, le terme "populisme" est devenu un anathème, souvent lancé par le PS pour décrédibiliser les insoumis. Pourtant, écrivez-vous, toutes les composantes de la gauche ont à un moment embrassé cette stratégie.
Marc Lazar : Tout dépend de ce que l’on entend par "populisme". L’un des éléments de définition que je donne dans mon livre est une opposition terme à terme entre le peuple bon et vertueux et les élites corrompues. Il existe à droite, mais à gauche on le retrouve notamment au sein du Parti communiste français. Dans les années 1930, le secrétaire général du PCF, Maurice Thorez, publie par exemple une autobiographie intitulée Fils du peuple, dénonce les "200 familles", utilise le slogan "faire payer les riches", en assimilant cette minorité à des éléments extérieurs à la nation. Rebelote dans les années 1970 sous Georges Marchais, qui fait parfois appel au "peuple révolutionnaire" ou au "peuple de France" plutôt qu’à "la classe", dans le but de concurrencer le Parti socialiste. En réalité le PCF a une...
-
14/11 - Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky visiteront lundi à Paris l’état-major de la "force multinationale Ukraine"
L’hiver approche, et avec elle la bataille de l’énergie et de la chaleur. Kiev est une nouvelle fois victime de vastes bombardements, ce vendredi 14 novembre. Les frappes russes ont fait au moins six morts et ont réussi à priver certains quartiers de chauffage. Huit des dix districts de la capitale ont été touchés par les frappes, selon les secours, et la municipalité a averti que les transports en commun seraient affectés ce vendredi matin. L’Ukraine de son côté a lancé plus de 200 drones sur la Russie, avec pour but de mettre hors service une raffinerie pétrolière de la côte. Les négociations de paix entre Kiev et Moscou sont au point mort après le report d'un sommet à Budapest qui avait été évoqué entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
Les infos à retenir
⇒ Kiev frappée par une attaque russe massive
⇒ L’Ukraine a visé une raffinerie en Russie
⇒ Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky visiteront lundi à Paris l'état-major de la "force multinationale Ukraine"Moscou dit que des débris de drones ukrainiens ont touché une centrale nucléaire russe jeudi
Des débris de drones ukrainiens ont touché jeudi la centrale nucléaire de Novovoronej, dans le sud-ouest de la Russie, perturbant brièvement son fonctionnement, a indiqué vendredi le directeur de l'agence russe du nucléaire Rosatom.
"Environ huit drones ont été dirigés, cela ne fait aucun doute, vers la centrale nucléaire de Novovoronej", a déclaré Alexeï Likhatchev lors d'une conférence de presse. Les drones ont été abattus, mais "certains débris sont tombés et ont...
-
14/11 - "C’est quoi déjà le mot en français ?" : le livre qui va vous dégoûter des anglicismes
Ces dernières années, dans les couloirs de L’Express, nombreux ont été ceux - j’en fais partie - à avoir tenté l’impossible : convaincre mon collègue Michel Feltin-Palas de parler de newsletter et non de lettre d’information. Bien mal nous en a pris. Avec le truculent Les anglicismes et nous : C’est quoi le mot en français ? (Heliopoles, 2025) ce Béarnais, ardent défenseur des langues régionales, le prouve une nouvelle fois : on ne badine pas avec la langue française, encore moins lorsqu’il s’agit de la dénaturer à coups d’anglicismes. On pourrait croire le combat perdu d’avance. Daté. Mais c’est là toute la force de cet ouvrage inspiré de sa lettre d’information "Sur le bout des langues", très populaire auprès de nos abonnés : nous faire réfléchir à l’usage du français, non pas uniquement comme langue, mais comme un enjeu à la fois social et politique.
"Ni vous ni moi ne verrons l’anglais remplacer le français dans les rues de Paris ou de Toulouse, cela est absolument certain", évacue d’emblée le journaliste. Mais à la question, "pourrait-on un jour ne plus parler français en France ?", peut-être, répond-il. Avec cette mise en garde : "se rendormir illico sur nos oreilles serait précisément le piège". Car l’anglais a beau être concurrencé par la montée d’autres langues, la syntaxe française être moins attaquée qu’au Québec, le français être la deuxième langue la plus parlée au monde - la seule avec l’anglais à être pratiquée sur les cinq continents -, l’anglicisation croissante de la société française a des...
-
14/11 - Le Hamas va-t-il se venger en Europe après sa défaite à Gaza ?
Vaincu militairement par l’armée israélienne à Gaza, le Hamas s’apprête-t-il à prendre sa revanche en perpétrant des attentats au cœur de l’Europe ? Plusieurs incidents récents témoignent de préparatifs inquiétants d’un réseau créé par la formation islamiste palestinienne ayant des ramifications dans plusieurs pays européens : découverte d’une cache d’armes en Autriche, interpellation de plusieurs suspects en Allemagne et au Royaume-Uni, arrestation aux Pays-Bas d’un prétendu journaliste palestinien accusé d’être un financier du mouvement terroriste…
Le 6 novembre, le service autrichien de sécurité intérieure (Direktion Staatsschutz und Nachrichtendienst, DSN) a annoncé la saisie de cinq armes à feu et 10 chargeurs de munitions dans un entrepôt loué à Vienne. Selon un de ses porte-paroles, l’arsenal amassé par "des structures opératives du Hamas à l’étranger" était destiné à "préparer de possibles attentats terroristes en Europe, en particulier contre des institutions juives ou israéliennes".
Trois jours auparavant, un citoyen britannique d’origine palestinienne, suspecté d’avoir entreposé ces armes à Vienne, avait été appréhendé à Londres, à la demande du parquet antiterroriste allemand. D’après une enquête du quotidien allemand Die Welt, l’homme serait l’un des fils de Bassem Naim, un haut cadre du Hamas en exil au Qatar qui a échappé de peu à un bombardement israélien le 9 septembre à Doha.
En Allemagne, trois hommes opérant pour le compte du Hamas - un citoyen libanais et deux citoyens allemands, nés respectivement au Liban...
-
14/11 - L’actu à La Loupe : Emmanuel Macron et la bataille du musée-mémoriel du terrorisme
Cette semaine, l’actualité qui a retenu l’attention de la Loupe c’est le maintien d’un musée-mémorial du terrorisme. En pleine semaine d’hommages aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, ce projet, porté par Emmanuel Macron, se poursuit. Mais derrière la dimension mémorielle, c’est une bataille politique, financière et historique qui se joue. Encore dernièrement, le lieu a été changé : plutôt qu'au Mont-Valérien, dans les Hauts-de-Seine, c'est dans le XIIIème arrondissement de Paris que le musée devrait ouvrir ses portes en 2027. Récit d’Agnès Laurent, grand reporter à L’Express.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 24, RTL, France 3, TF1, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : C’était il y a 10 ans. Durant près d’une semaine, au début de l’année 2015, la France plonge dans la peur. Le 7 janvier, deux terroristes attaquent les locaux de Charlie Hebdo à Paris, tuant douze personnes et en blessant onze autres. La traque des frères Kouachi va durer deux jours. Au même moment, le 9 janvier, un homme prend en otage les clients d’une supérette cacher. Quatre seront abattus.
Cette semaine, la France a donc rendu hommage à ces victimes de...
-
13/11 - Guerre à Gaza : un rapport pointe la "complicité" des pays ayant livré du pétrole à Israël
C’est un rapport inédit. Selon le document publié jeudi par l’ONG Oil Change International, en marge de la COP30 au Brésil, vingt-cinq pays ont approvisionné Israël en pétrole durant la guerre dans la bande de Gaza. Ce rapport, rendu public en marge de la COP30 au Brésil, montre que l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan ont fourni 70 % des livraisons de brut entre le 1er novembre 2023 et le 1er octobre 2025. La Russie, la Grèce et les États-Unis figurent en tête des exportateurs de produits pétroliers raffinés vers Israël, les États-Unis étant le seul pays à fournir du JP-8, un carburant pour avions militaires.
"Les États ayant approvisionné Israël en carburant pendant cette période l’ont fait en pleine connaissance de ses atrocités", affirme Oil Change International, qui milite pour l’abandon progressif des énergies fossiles. "Leur complicité est documentée ici pour les tenir responsables. Ces États doivent reconnaître leur rôle dans ce génocide et cesser leur complicité", ajoute-t-elle. L’ONG a mandaté le cabinet d’études Data Desk pour analyser les flux pétroliers, identifiant 323 expéditions durant la période étudiée, totalisant 21,2 millions de tonnes.Accusations de complicité
Le conflit a débuté en octobre 2023 après une attaque du mouvement islamiste Hamas ayant coûté la vie à 1 221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l’Agence France Presse établi à partir de données officielles. Depuis lors, plus de 69 000 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de...
-
13/11 - "Ils ont la pire position de toute l’entreprise" : le malaise des managers intermédiaires décrypté par Jan Hagen
"Les écoles de commerce ont tendance à se focaliser sur les success stories. Moi, je m’intéresse plutôt à ce qui se passe quand les choses tournent mal". Ainsi se présente à nous Jan Hagen, professeur à l’ESMT Berlin (European School of Management and Technology), classée dans le top 20 des meilleures écoles de management d’Europe par le Financial Times. Spécialiste de la gestion des échecs organisationnels dans les structures à haute fiabilité comme l’aviation ou l’armée, cet expert allemand a récemment révélé les premiers résultats d’une étude mondiale réalisée avec sa consœur Bin Zhao sur la sécurité psychologique des managers. Bien que préliminaires – l’étude est toujours en cours – les résultats ont été jugés suffisamment pertinents par les auteurs pour être diffusés à ce stade.
Principal enseignement : en matière de sécurité psychologique, les entreprises ont concentré leurs efforts sur les employés de terrain mais semblent avoir oublié une pièce maîtresse : le "middle management", lequel, paradoxalement, est celui qui ressent le plus fortement l’absence de cette sécurité. "Les managers intermédiaires créent un climat de confiance pour leurs équipes, mais n’en bénéficient pas eux-mêmes", explique à L’Express Jan Hagen, auteur de How Could This Happen ? : Managing Errors in Organizations (2018, Palgrave Macmillan). Or, prévient-il, une faible sécurité psychologique au milieu de la hiérarchie provoque des effets en cascade dans toute l'entreprise. Un exemple marquant : "Craignant le risque de carrière lié à l’aveu d’un...
-
13/11 - En Afghanistan, comment la CIA a mené une mission secrète pour saboter la production d’opium pendant dix ans
La guerre en Afghanistan entre les Etats-Unis et les talibans s’est jouée sur tous les fronts. Jusqu’aux champs de pavot. Selon des révélations du journal The Washington Post, en vingt ans de guerre d’usure en Afghanistan, les Etats-Unis ont largué depuis le ciel une multitude de projectiles, dont des armes, mais aussi des milliards de minuscules graines de pavot.
Pendant plus d’une décennie, la CIA a mené, de façon intermittente, un programme "audacieux et hautement confidentiel", raconte le quotidien américain, visant à manipuler secrètement la lucrative culture du pavot en Afghanistan. L’objectif : recouvrir les champs des agriculteurs afghans de semences spécialement modifiées pour faire germer des plantes ne contenant pratiquement aucun des produits chimiques raffinés en héroïne. Un programme clandestin, jusqu’alors inconnu, qui constitue un chapitre non négligeable de la guerre menée par les Etats-Unis en Afghanistan entre 2001 et 2021.Programme secret
Pendant longtemps le pavot afghan, utilisé pour fabriquer l’héroïne a alimenté la corruption au sein du gouvernement de l’ancien président Hamid Karzaï et dans les provinces. Son trafic a permis pendant des décennies, et c’est encore le cas aujourd’hui, de financer l’armement et l’équipement des talibans. Le pavot afghan était et est à la source de la majeure partie de l’approvisionnement mondial en héroïne, dont la plus grande partie de la drogue est destinée à l’Europe. Alors, les alliés occidentaux et les agences gouvernementales américaines se sont...
-
13/11 - Donald Trump va-t-il envahir le Venezuela ? Les trois scénarios privilégiés par les spécialistes
Au large du Venezuela, la marine américaine est en surchauffe. Depuis août, une vingtaine d'embarcations suspectées de transporter de la drogue ont été pulvérisées par l'armée américaine. Bilan : plus de 75 morts à ce jour. L'USS Gerald Ford, le plus grand porte-avions du monde, vient également d'être déployé au large de l'Amérique latine, sur ordre de Donald Trump, marquant une montée en puissance considérable des moyens militaires mobilisés par Washington et accentuant les tensions avec le Venezuela qui a annoncé en réponse un déploiement "massif". Le président américain a aussi publiquement autorisé des actions clandestines de la CIA dans le pays.
Officiellement, Donald Trump accuse le président vénézuélien Nicolas Maduro d’être à la tête d’un régime "narcoterroriste", et maintient dans les Caraïbes une importante présence militaire avec notamment une demi-douzaine de navires de guerre. Le Venezuela accuse pour sa part Washington de prendre prétexte du narcotrafic "pour imposer un changement de régime" à Caracas et s'emparer de son pétrole. Donald Trump a en effet donné des indications contradictoires sur sa stratégie, évoquant par moments des frappes sur le sol vénézuélien et des jours comptés pour Nicolas Maduro, mais écartant aussi l'idée d'une guerre.
En réalité, les tensions entre les Etats-Unis et le pays latino-américain s’inscrivent dans un contexte historique beaucoup plus large. Depuis le XIXe siècle, la région est une préoccupation majeure de la politique étrangère américaine. La doctrine Monroe en fait...
-
13/11 - L’IA, nouvelle passion du Vatican : ce que révèle la lettre du numéro deux du Saint-Siège
Que peuvent bien avoir en commun Wall Street et le Saint-Siège ? Un monde sépare les bruyants bureaux de trading des couloirs séculaires du Vatican. En 2025, ces deux univers scrutent cependant avec autant d’intérêt - bien que pour des raisons distinctes - les inventions de la Silicon Valley. Diplômé en mathématiques, le pape Léon XIV a porté le sujet de l’IA dès sa première conférence de presse. Il en parle désormais fréquemment dans ses discours et sur les réseaux sociaux. Son nom lui-même fait référence au pape Léon XIII et son traitement de la question sociale lors des premières révolutions industrielles, l’actuel souverain pontife estimant que l’IA sera une transformation d’ampleur similaire.
C’est donc tout naturellement à l’intelligence artificielle que l’association des Semaines sociales de France a choisi de consacrer sa rencontre annuelle qui se déroule à Bordeaux et en ligne du 15 au 16 novembre. L’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, le philosophe Olivier Abel, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, la directrice de recherche au CNRS Claire Mathieu… Des profils variés viendront éclairer le sujet sous différentes facettes. Une lettre du cardinal Pietro Parolin, numéro deux du Saint-Siège, sera également lue en préambule de l’événement. Un document que L’Express a pu consulter en avant-première et qui montre que le Vatican a étonnamment bien cerné les enjeux de cette technologie.Affronter le défi de l’IA "sans crainte"
Alors que beaucoup, ébahis par la maîtrise du...
-
13/11 - La tentation d’Edouard Philippe, le drôle de record de Gérald Darmanin
Qui est le Premier ministre ? En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais son sort paraît comme suspendu… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.Sarkozy, sage ou pas ?
"Réussira-t-il à se taire ?" : les amis de Nicolas Sarkozy croisent les doigts pour que l’ancien président adopte une attitude toute en discrétion et en retenue après sa sortie de prison et dans l’attente du procès en appel. Certains veulent le dissuader d’aller au Maroc pour les fêtes de fin d’année. D’autres s’interrogent : "Voudra-t-il vraiment retourner au Parc des Princes assister à un match du Paris Saint-Germain ? Et si le public l’applaudit, que fera-t-il ?"Le record de Darmanin
L’Elysée loue souvent son savoir-faire - et, en l’espèce, son faire savoir : Gérald Darmanin a participé, le 11 novembre, à son septième 20 Heures en tant que ministre de la Justice, alors qu’il a été nommé à la Chancellerie il y a moins de 11 mois. Sur TF1, il a annoncé l'arrivée d'une "quarantaine" de détenus "dans les prochaines heures" à la prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe, la deuxième du genre à entrer en service après celle de Vendin-le-Vieil.La tentation de Philippe
Edouard Philippe réfléchit à présenter une proposition spectaculaire concernant la vie quotidienne avant les municipales de mars 2026. Le candidat à la présidentielle estime que son idée d’un deal fiscal avec les entreprises (baisser la fiscalité de 50...
-
13/11 - Terres rares : la Chine veut réglementer ses exportations, notamment à destination de l’armée américaine
C’est un projet à deux vitesses. Selon un article du quotidien économique The Wall Street Journal, la Chine prévoit de faciliter l’acheminement des terres rares vers les Etats-Unis en concevant un système qui exclura les entreprises ayant des liens avec l’armée américaine tout en accélérant les autorisations d’exportation pour les autres entreprises.
Ce système, appelé "système d’utilisateur final validé" (VEU), permettrait au chef d’Etat chinois Xi Jinping de tenir sa promesse faite au président américain Donald Trump de faciliter l’exportation de ces matériaux. Le tout, en veillant à ce qu’ils ne finissent pas entre les mains des fournisseurs militaires américains. Une préoccupation majeure pour la Chine, rappelle le quotidien américain, alors que ces matériaux sont essentiels pour la défense, mais aussi l’automobile ou l’électronique.Des dommages pour les secteurs automobiles et aérospatiaux
Si la mesure venait à être appliquée à la lettre, elle pourrait toutefois compliquer l’importation de certains matériaux chinois pour les entreprises des secteurs de l’automobile et de l’aérospatial. Tous deux comptent des clients dans les secteurs civils et mais aussi dans la défense. Selon les sources du Wall Street Journal, le plan de Pékin est encore susceptible d’évoluer et son système de licences ne sera définitif qu’après sa mise en œuvre.
Principale source de préoccupation du côté de Washington : les aimants à base de terres rares dites lourdes. Ils sont largement utilisés dans les biens civils tels que les...
-
13/11 - Shein, Temu... Les Etats-membres autorisent la taxation des petits colis importés dans l’UE
Les ministres des Finances de l'Union européenne (UE) ont approuvé jeudi la suppression de l'exonération de droits de douane sur les colis importés en Europe d'une valeur inférieure à 150 euros. L'UE espère pouvoir mettre en oeuvre dès le 1er trimestre 2026 cette mesure réclamée notamment par la France, et qui vise à lutter contre l'afflux de produits chinois commandés sur des plateformes comme Temu ou Shein ne respectant pas les normes européennes.La taxation s'accompagnera de frais de traitement
Cette mesure avait été proposée en février par la Commission européenne, et elle devait initialement entrer en vigueur à la mi-2028, en s'alignant sur la réforme de l'union douanière, un vaste projet d'harmonisation et de partage de données entre Etats membres. Mais les Etats et la Commission veulent aller beaucoup plus vite et la mettre en application dès le premier trimestre 2026, via un système transitoire qui devrait être adopté lors de la prochaine réunion des ministres, le 12 décembre.
"La France a pris l'initiative de réagir au phénomène des petits colis. Cela a payé aujourd'hui", s'est réjoui le ministre français de l'Economie Roland Lescure, dans une déclaration à l'AFP. "C'est une étape clef pour la protection des consommateurs européens et du marché intérieur en luttant plus efficacement contre les produits dangereux et non conformes à nos règlementations européennes. Nous avons franchi un grand pas pour la souveraineté économique de l'Union européenne", a-t-il ajouté.
Cette taxation des petits colis...
-
13/11 - En Allemagne, un service militaire volontaire introduit pour renforcer l’armée
Les partis de la coalition au pouvoir en Allemagne se sont entendus jeudi 13 novembre, après des mois de tergiversations, sur un service militaire basé sur le volontariat, afin de renforcer une armée en manque de recrues. Lors de ces longues négociations, il a été question un temps de réintroduire une forme de conscription obligatoire pour les hommes et par tirage au sort, mais finalement l'alliance de conservateurs et sociaux-démocrates se sont entendus dans la nuit sur une version non-coercitive.
D'après le nouveau texte, qui doit encore être présenté au Parlement, tous les hommes de 18 ans devront passer un examen médical et remplir un questionnaire sur leur disponibilité et leur volonté de servir dans l'armée.Bâtir l'armée conventionnelle la plus puissante d'Europe
Cette mesure doit permettre d'augmenter le nombre de volontaires, alors que le chancelier Friedrich Merz a pour ambition de bâtir l'armée conventionnelle la plus puissante d'Europe, pour contrer la menace russe et compenser le désengagement américain.
Le projet de loi, porté par le ministre social-démocrate (SPD) de la Défense Boris Pistorius, exclut un recours au tirage au sort pour enrôler des Allemands si le nombre de volontaires ne suffisait pas. Mais l'idée d'une forme de service militaire obligatoire, portée par les conservateurs, peut encore revenir sur la table, selon Jens Spahn, chef du groupe parlementaire CDU/CSU. "Si le service volontaire ne suffit finalement pas, alors le service obligatoire sera aussi nécessaire", a...
-
13/11 - En France aussi, les survols de drones suspects se multiplient
Le site de la société Eurenco, qui produit de la poudre à propulsion d’obus à Bergerac en Dordogne, a de nouveau été survolé par un drone non identifié mercredi, a-t-on appris jeudi 13 novembre auprès de la préfecture et du parquet. Cette unité pouvant produire jusqu’à 1 200 tonnes de poudre par an pour l’armée française avait déjà fait l’objet de deux survols illégaux lundi soir.
"De nouveaux faits de survol illicite du site de production d’Eurenco par un drone se sont produits hier (mercredi) ", a déclaré jeudi à l’AFP Anne-Cécile Dumonteil, procureure de la République à Bergerac, qui a ouvert une enquête de flagrance "du chef de survol volontaire par le pilote d’un aéronef d’une zone interdite", confiée au commissariat de Bergerac. "La société Eurenco a déposé une plainte contre X pour les premiers faits du 10 novembre. Un complément de plainte devrait intervenir demain (vendredi) pour les nouveaux faits du 12 novembre", a-t-elle ajouté.
"Malgré la mobilisation immédiate de la police nationale, les recherches pour retrouver le télé-pilote se sont avérées vaines", a déclaré à l’AFP un porte-parole de la préfecture.
Eurenco, créé en 2004, est le leader européen des poudres et explosifs avec deux sites en France (Bergerac et Sorgues dans le Vaucluse), un en Suède et un en Belgique. L’entreprise compte quelque 1 700 employés et a réalisé près de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024 - il a doublé en cinq ans. Ses poudres, propulsives ou explosives, sont utilisées dans l’ensemble des munitions françaises et...
-
13/11 - Shutdown : pourquoi la "grande victoire" de Donald Trump pourrait finir par se retourner contre lui
Donald Trump a savouré sa victoire sur Fox News : selon lui, le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, "pensait pouvoir briser les républicains, et ce sont les républicains qui l’ont brisé". "Nous ne céderons jamais au chantage", a renchéri le président américain en signant mercredi 12 novembre la loi mettant fin à la plus longue paralysie budgétaire des Etats-Unis, qui a bouleversé plusieurs pans de l’économie du pays. Deux jours plus tôt, il se félicitait déjà auprès de ses troupes : "C’est une très grande victoire", proclamait-il avec la fin en vue d’un shutdown de 43 jours, dont il a profité pour éreinter l’opposition démocrate et vanter une nouvelle fois sa politique économique.
Sur le papier, la droite de Donald Trump semble avoir obtenu ce qu’elle voulait. Fatigués du blocage qui paralysait le pays, huit sénateurs démocrates ont fini par voter avec les républicains lundi, approuvant une loi prolongeant le budget précédent jusqu’à fin janvier. Mercredi soir à la Chambre des représentants, six démocrates ont joint leur vote à ceux de la majorité présidentielle. Mais derrière les cris de victoire du locataire de la Maison-Blanche, la réalité est plus nuancée : la majorité des démocrates reste opposée à un accord jugé insuffisant. Pire, les sondeurs républicains rappellent que les subventions pour le programme d’assurance santé "Obamacare", sur lesquelles les républicains ont refusé tout compromis jusqu’au dernier jour du shutdown, sont populaires chez des millions d’électeurs de Donald Trump.L’enjeu...
-
13/11 - "Débarrassez-vous des bureaucrates !" : le conseil radical d’un expert en management aux dirigeants
"Au vu du titre, on pourrait croire qu’il s’agit d’un livre sur les ressources humaines, mais ce n’est pas du tout ça !". A peine Zoom lancé, le constat s’impose : en bon Italien, le débit de parole de Michele Zanini tranche avec la lenteur caractéristique de la bureaucratie. Un sujet qu’il connaît sur le bout des doigts pour avoir coécrit Humanocracy, un best-seller du Wall Street Journal paru en 2020 - salué par le Nobel Bengt Holmström ou encore Oliver Bäte, patron d’Allianz - et tout juste réédité chez HBR Press dans une édition enrichie. Co-directeur du Management Lab, un cabinet spécialisé dans l’innovation managériale, ce diplômé de la Harvard Kennedy School est un adversaire acharné de la bureaucratie qui, prévient-il, progresse à un rythme alarmant et sclérose nos entreprises. Il déplore que, hormis quelques exceptions, les grandes entreprises contribuent de moins en moins à la croissance de la productivité. A ce titre, il regrette que la crise du Covid n’ait pas été la révolution qu’on aurait pu espérer en termes d’organisation du travail. Constatant que les gens aiment leur travail, "mais pas la manière dont ils sont dirigés", il ne désespère pas : "Nous ne pouvons plus nous permettre de gaspiller des quantités immenses d’initiative et de créativité dans les égouts bureaucratiques". Dans un entretien à L’Express, il invite à : repenser les mentalités et les comportements managériaux, réduire les couches hiérarchiques et responsabiliser les fonctions support. Bien qu’optimiste quant aux apports de...
-
13/11 - Entre l’Algérie et la France, des relations sous tension
-
13/11 - Vacances d’hiver : comment les stations de ski s’adaptent au réchauffement climatique
Pour les stations, l’enneigement n’est plus une garantie de succès. Si les plus élevées voient les réservations s’effectuer de plus en plus tôt, toutes anticipent les effets du réchauffement climatique à long terme. Avec un seul mot d’ordre : diversifier les activités. Raquettes, ski de fond, luge, marche, mais aussi architecture, cocooning ou bistronomie. Massif par massif, voici notre guide pour assouvir toutes les envies.
Le constat s’impose : la neige se fait rare en moyenne et en basse altitude. Si le phénomène est planétaire, "la France se réchauffe plus vite que la moyenne mondiale, précise Carlo Carmagnola, chercheur à Météo France. En 2050, la prévision globale est à + 2°, l’Hexagone à + 2,7°. Et les Alpes se réchauffent davantage que la moyenne nationale." Conséquence logique, les domaines skiables à plus de 1 800-2 000 mètres d’altitude garantissent un meilleur enneigement. Comme Val Thorens, plus haute station d’Europe à 2 300 mètres, où "les individuels réservent de plus en plus tôt leur séjour, du fait de la réputation de la station et de sa garantie neige", dit Vincent Lalanne, directeur général de l’office du tourisme.
Pourtant, la simplicité en matière "nivo-météorologique" n’existe pas et pour étudier la complexité des phénomènes, Météo France (pour les prévisions), Abest (pour la récolte des données terrain) et l’INRAE (pour le traitement statistique) ont développé un outil à l’usage des professionnels baptisé ClimSnow où chaque station décryptée s’avère unique.
Des technologies de pointe
Pour Anne...
-
13/11 - Nouveau congé de naissance : tout comprendre à l’idée d’Emmanuel Macron pour relancer la natalité
C’est une promesse d’Emmanuel Macron qui se concrétise. L’Assemblée a approuvé mercredi 12 novembre la création d’un "congé supplémentaire de naissance" dans le cadre de l’examen du budget de la Sécurité sociale 2026. Il vient s’ajouter aux congés maternité et paternité existants, permettant aux parents de prendre jusqu’à deux mois supplémentaires chacun pour accueillir leur enfant.Comment fonctionne ce congé ?
Les deux parents peuvent prendre ce nouveau congé. Individuellement, sa durée sera d’un ou deux mois, au choix du salarié, et il pourra être "fractionné" en deux parties d’un mois. Dans le cadre du couple, il pourra aussi être pris par chaque parent simultanément ou en alternance avec l’autre, "d’où la possibilité d’ajouter jusqu’à quatre mois" pour garder ses enfants, peut-on lire dans le PLFSS 2026.
Des amendements transpartisans prévoient également qu'"au moins un mois" du congé ne soit pas pris simultanément par les deux parents, avec notamment l’ambition d’une meilleure répartition des tâches, pour que le père ou l’autre passe du temps seul avec l’enfant, et que la mère récupère du temps dont elle peut disposer.Est-ce qu’il remplace les congés existants ?
Il n’est pas question que ce nouveau congé se substitue aux congés maternité et paternité déjà existants, pris immédiatement après la naissance de l’enfant. Il ne remplacera pas non plus le congé parental, pouvant être pris jusqu’aux trois ans de l’enfant et qui permet de toucher environ 400 euros par mois. Le congé parental devrait néanmoins faire lui aussi...
-
13/11 - Nicolas Rohr (Faguo) : "L’arbre est une formidable réponse au réchauffement climatique"
L’anniversaire des dix ans de l’accord de Paris qui devait limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C (tout en poursuivant les efforts pour le contenir à 1,5 °C) se fête au Brésil à Belém à partir du 10 novembre. La COP 30 marquera donc un premier bilan à long terme de la volonté de près de 200 pays dans leurs politiques pour réduire leurs gaz à effet de serre. Plutôt que regarder le verre à moitié vide - non, le monde ne réussira pas à atteindre dans les temps l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle -, nous avons choisi à L’Express le verre à moitié plein en nous focalisant sur ces entreprises françaises qui se battent pour décarboner l’industrie. Dans l’énergie (solaire, photovoltaïque, hydrogène), les transports, le secteur du BTP, à la sortie des usines ou, enfin, pour planter des arbres. Autant d’exemples inspirants parce que le monde bouge et multiplie les petits efforts en espérant de grands résultats pour préserver un peu notre planète unique.
En lançant leur enseigne de mode pour hommes écoresponsables associée à la création de forêts en zone périurbaine en 2009, Frédéric Mugnier et Nicolas Rohr faisaient figure de pionniers. Aujourd’hui, ce dernier dresse un bilan de leur croisade verte et en évoque les perspectives durables. Une démarche salutaire alors que la trentième Convention pour le climat (COP30), se tient au Brésil (Belém), pays qui abrite l’Amazonie, considérée comme le poumon de la planète.
L’Express : Il y a seize ans naissait Faguo avec la...
-
13/11 - "La guerre de demain commencera dans l’espace" : face aux menaces russes, Emmanuel Macron met la main au portefeuille
Brouillages massifs, espionnage de satellites, menace d’armes nucléaires dans l’espace : face aux agissements russes, Emmanuel Macron a annoncé mercredi 12 novembre l’octroi de 4,2 milliards d’euros supplémentaires pour renforcer la défense spatiale française, un effort nettement inférieur à celui de l’Allemagne. En présentant la nouvelle stratégie spatiale française à horizon 2040, le chef de l’Etat a également prôné le développement des futurs lanceurs européens réutilisables pour gagner en compétitivité face à SpaceX du milliardaire Elon Musk.
"La guerre d’aujourd’hui se joue déjà dans l’espace et la guerre de demain commencera dans l’espace", a déclaré le président français à Toulouse, au siège du Commandement de l’espace, qu’il vient d’inaugurer. "Nous vivons l’espionnage, par exemple par la Russie, de nos satellites par des vaisseaux patrouilleurs, les brouillages massifs des signaux GPS, les attaques cyber contre nos infrastructures spatiales, les essais de missiles antisatellites, le développement d’armes antisatellites […] et même la menace russe, particulièrement choquante d’armes nucléaires dans l’espace", a-t-il détaillé.
"Nos compétiteurs ne nous attendent pas et disposent aujourd’hui de capacités d’action dans l’espace et vers l’espace", comme des lasers déployés à la surface terrestre qui "visent à nous priver de notre liberté d’action et à fragiliser notre souveraineté", a-t-il ajouté.4,2 milliards d’euros supplémentaires, mais une "perte de vitesse"
Pour répondre à ces défis, le président a annoncé qu’il...
-
13/11 - Un nouveau 13-Novembre est-il possible ? L’avertissement de l’ancien procureur antiterroriste
Une décennie a passé depuis les attentats du 13 novembre 2015 qui ont provoqué la mort de cent trente-deux victimes ainsi que des blessures graves à quatre cent cinquante autres personnes. Une question lancinante se pose : un attentat de même ampleur pourrait-il avoir lieu aujourd’hui ?
Seuls les services de renseignements sont en mesure de fournir une appréciation fine de l’état actuel de la menace. Mais une réflexion sur le terrorisme djihadiste, depuis ses premières manifestations en France au cours des années 1990 jusqu’à nos jours, fournit des éléments déterminants pour l’analyse.
L’horreur du 13-Novembre vient tant du nombre considérable des victimes, jamais atteint par une action terroriste commise dans l’Hexagone, que du choix des objectifs : chacun de nous a pu s’estimer visé, maintenant toujours à vif le traumatisme des crimes perpétrés il y a dix ans. Or leur singularité résulte d’une longue préparation par l’organisation "État islamique" (Daech), lorsqu’elle contrôlait un vaste territoire en zone syro-irakienne et, dotée de moyens considérables, pouvait projeter un commando depuis le Levant en le faisant bénéficier d’une logistique très lourde. Depuis sa défaite militaire en mars 2019 à Baghouz, sur les rives de l’Euphrate, Daech, bien qu’ayant conservé certaines capacités offensives, ne semble plus en mesure de reproduire une opération de pareille ampleur. Si bien que certains ont pu avancer l’hypothèse qu’un "nouveau 13-Novembre" serait irréalisable.Terroristes endogènes
Certes, au cours des trois...
-
13/11 - Attentats du 13-Novembre : dix ans après, ce qui est prévu pour les commémorations
Dix ans après une nuit d’horreur pour tous les Français, vient le temps du souvenir collectif. Stade de France, terrasses parisiennes, Bataclan : ce jeudi 13 novembre, Emmanuel Macron se rendra sur chacun des lieux des attentats du 13-Novembre, avant l’inauguration d’un jardin mémoriel au cœur de la capitale.
Un vendredi de novembre 2015, la France avait été frappée par les attaques djihadistes les plus meurtrières de son histoire, coordonnées par le groupe Etat islamique (EI) qui avait alors ciblé un match de football, un concert de hard-rock et des bars et restaurants. Les attaques avaient fait 132 morts et de nombreux blessés.Déambulation parisienne en présence du président
Les cérémonies se tiendront sous vigilance renforcée, dans un contexte de menace terroriste toujours élevée. Elles commenceront à 11h30 avec un hommage à Manuel Dias, seule personne tuée près du Stade de France. Vers 12h30, seront lues des plaques commémoratives devant les bars Le Carillon et le Petit Cambodge, dans le 10e arrondissement de Paris, où 13 vies furent prises.
Vers 13h00, en mémoire des cinq victimes de la Bonne Bière dans le 11e, une minute de silence sera respectée, puis même chose vers 13h30, devant l’ancien Comptoir Voltaire. Vers 13h50, des gerbes seront déposées devant La Belle Equipe, où 21 vies furent fauchées, puis vers 14h30 devant le Bataclan, où 90 personnes furent assassinées.Inauguration du Jardin du 13 novembre
A partir de 18h00, l’hommage à ces victimes, mais aussi à leurs familles et aux rescapés de ces...
-
13/11 - Shutdown : la plus longue paralysie budgétaire aux Etats-Unis a pris fin après 43 jours
Donald Trump a promulgué mercredi 12 novembre la loi mettant fin à la plus longue paralysie budgétaire des Etats-Unis, ce dont il a profité pour éreinter l’opposition démocrate et vanter une nouvelle fois sa politique économique. "Nous ne céderons jamais au chantage", a lancé le président américain en signant le texte adopté peu avant par le Congrès américain, après 43 jours qui ont bouleversé plusieurs pans de l’économie américaine.
Cherchant à sortir victorieux de cet interminable bras de fer, il a attaqué les "extrémistes de l’autre parti", les accusant d’avoir mis le gouvernement à l’arrêt pour "des raisons purement politiciennes". Donald Trump a lancé : "Le pays ne s’est jamais mieux porté", alors même que les sondages font état d’un mécontentement croissant des Américains sur l’économie.
Après l’adoption lundi par le Sénat, la Chambre des représentants a approuvé la proposition de loi budgétaire avec 222 voix pour et 209 contre. Seuls six élus démocrates ont rejoint la majorité présidentielle, tandis que deux républicains ont exprimé leur désaccord.Maigres concessions à l’opposition
Après plus de 40 jours d’impasse budgétaire, une poignée de sénateurs démocrates avaient fini par rendre les armes lundi en approuvant avec leurs collègues républicains une nouvelle proposition de loi, qui étend le budget précédent jusqu’à fin janvier. Le texte laisse en revanche dans le flou la prolongation de subventions pour "Obamacare", l’assurance santé de ménages aux revenus modestes, au grand dam de la base et de nombreux élus...
-
13/11 - Spatial : Hélène Huby, l’entrepreneuse en Europe qui rêve de concurrencer SpaceX
"Nos compétiteurs ne nous attendent pas". En déplacement à Toulouse ce mercredi 12 novembre, Emmanuel Macron a dévoilé sa feuille de route pour le spatial. Parmi ses annonces, plus de 4 milliards d’euros supplémentaires seront consacrés au volet militaire d’ici 2030, et des lanceurs spatiaux réutilisables seront développés.
Hélène Huby connaît ce sujet par cœur. La patronne de The Exploration Company s’efforce depuis quatre ans de redonner à l’Europe sa souveraineté dans l’espace. A priori, la quadragénaire n’a pas le profil type de la "startuppeuse". Issue d’une famille de hauts fonctionnaires, sa voie vers l’effervescent microcosme des entrepreneurs de l’espace – le New Space – n’était pas toute tracée. Sur les bancs de Normale Sup', elle se consacre d’abord aux mathématiques. Diplômée de Sciences Po puis de l’ENA, sa rigueur académique lui ouvre grand les portes des institutions. C’est finalement un hasard qui la propulse dans l’univers du spatial : après un déménagement pour suivre son conjoint, elle décroche un poste chez Airbus. Le début d’une passion. Elle y pilote le projet spatial Orion, avant de devenir directrice de programme chez ArianeGroup.
Sa carrière décolle, son influence aussi : dans les années 2010, elle fréquente le prestigieux cercle des French American Young Leaders et se hisse dans le classement des 100 dirigeants de l’Institut Choiseul. Mais l’inertie des grandes structures lui pèse. Alors, à l’aube de la quarantaine, elle saute le pas. En 2021, elle s’entoure d’une équipe d’anciens d’Airbus et...
-
13/11 - Quand des industriels veulent mettre l’eau des océans en bouteille
Pour commencer, La Loupe vous invite au restaurant. Le serveur nous a installé à une petite table, avec vue sur les cuisines. Le menu a été posé en face de nous. Et sur le côté, on trouve l’habituelle carte des boissons.
Une page avec les apéritifs, les sodas et jus de fruits, puis suivent les vins : rouge, blanc, rosé, de Bourgogne, de la Loire, du Bordelais ou encore d’Alsace.
Mais il y a également une dernière page, cette fois consacrée à l’eau. Et ici on ne trouve pas seulement les classiques Evian ou Vittel en bouteille, plate ou pétillante.
On nous propose une sélection d’environ 30 eaux différentes. Les bouteilles sont installées à côté de la cave à vin, dans un grand frigo, visible de tous les convives et subtilement éclairé. On y voit un flacon doré, c’est une bouteille en or 24 carats. Une autre ornée de cristaux brillants.
Comme pour le vin, un sommelier vient nous conseiller celle qui accompagnera le mieux notre repas.
Ici aussi, les origines sont indiquées, elles proviennent d’un peu partout sur la planète, et ont chacune des caractéristiques spécifiques : plus ou moins chargée en magnésium, issue de source volcanique, purifiée à l’ozone, détox grâce à des charbons actifs.
Et la plus chère de la carte vient des profondeurs de l’île d’Hawaii. Une eau puisée en plein océan. Et ça, c’est une idée qui intéresse l’homme depuis longtemps.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music....
-
13/11 - Les drones de Vladimir Poutine révèlent les graves défauts de la dissuasion européenne
Dimanche 9 novembre, cinq drones ont été aperçus survolant la centrale nucléaire de Doel, près d’Anvers en Belgique. D’autres (ou les mêmes) engins ont été repérés depuis octobre, survolant tour à tour l’aéroport de Bruxelles, celui de Liège, la base militaire de l’Otan de Kleine-Brogel près de la frontière néerlandaise, où des armes nucléaires américaines sont stationnées, ou encore la base aérienne de Florennes, près de Namur.
Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France ont annoncé qu’ils allaient venir en aide à la Belgique à sa demande - une unité de la Bundeswehr est déjà arrivée. À ce jour cependant, aucun des drones n’a pu être intercepté et examiné. La preuve de leur origine n’a donc pas pu être établie formellement, même si les experts occidentaux pointent du doigt la Russie, accusée d’être derrière nombre de vols mystérieux ces deux derniers mois dans les espaces aériens de pays de l’Otan : outre la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Danemark, la Pologne, la Norvège, la Suède, la Finlande et les pays Baltes sont notamment concernés.
"Nous soupçonnons que ces engins soient, pour une part significative d’entre eux, contrôlés par la Russie", a accusé le chancelier allemand Friedrich Merz. De fait, un fil rouge relie tous les pays touchés : le rôle qu’ils jouent dans le soutien à l’Ukraine. La Belgique qui héberge la plupart des avoirs russes gelés par l’UE se trouve au cœur des débats en cours sur l’octroi d’un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev gagé sur ces actifs russes. Même si Moscou dément toute implication et...
-
12/11 - Suspension de la réforme des retraites : qui est finalement concerné ?
Face à la menace d'une censure avant même l'ouverture des débats budgétaires, le Premier ministre Sébastien Lecornu avait promis la suspension de la réforme qui porte progressivement l'âge légal de départ à 64 ans, pour amener les socialistes à la table des négociations. Chose promise, chose due : intégrée au budget de la Sécurité sociale, la suspension a été approuvée par 255 voix contre 146 ce mercredi 12 novembre. Désormais, une question se pose : à quel âge pourrez-vous partir à la retraite ? L'Express fait le point.Si vous êtes né en 1964
Vous pourrez partir à le retraite à 62 ans et 9 mois, au lieu de 63 ans, selon la réforme Borne de 2023. Votre durée de cotisation exigible était de 171 trimestres selon la réforme Borne, mais elle ne sera finalement que de 170 trimestres.Vous êtes né au 1er trimestre 1965
Vous partez aux mêmes conditions que la génération 1964 - soit à 62 ans et 9 mois avec 170 trimestres cotisés. Par rapport à ce qui était prévu dans la réforme Borne, vous gagnez deux trimestres sur l'âge légal, puisque votre âge légal devait être de 63 ans et 3 mois. Et vous gagnez également deux trimestres en durée de cotisation, à 170 trimestres au lieu de 172. Vous gagnez donc bien deux trimestres sur les deux paramètres, selon les plusieurs acteurs sollicités par l'AFP.Vous êtes né à partir d'avril 1965 et jusqu'à fin 1968
A partir de 2028, l'âge légal de départ en retraite reprendra sa progression vers les 64 ans et il dépendra de votre année de naissance. Votre âge de départ sera de 63 ans pour la...
-
12/11 - Royaume-Uni : le Premier ministre Keir Starmer sur la sellette ?
Les jours de Keir Starmer à la tête du 10 Downing Street sont-ils comptés ? Selon des rumeurs circulant au Parlement britannique, des ministres voudraient faire tomber le Premier ministre dans la foulée de la présentation du budget, fin novembre. Parmi les instigateurs de la fronde on trouverait, selon des sources à Downing Street "alliées" de Keir Starmer, les ministres de la Santé Wes Streeting, de l’Intérieur Shabana Mahmood et de l’Energie Ed Miliband, lorgnant sur sa succession.
Keir Starmer n’est en poste que depuis l’été 2024, mais le Premier ministre est déjà très impopulaire, critiqué aussi bien sur sa gestion de l’immigration irrégulière que sur l’économie, qui est à la peine. D’après un sondage YouGov du 3 novembre, 73 % des Britanniques ont une opinion défavorable du chef de gouvernement. D’autant que les médias britanniques ne cessent de spéculer sur les mesures impopulaires que la ministre des Finances Rachel Reeves pourrait annoncer le 26 novembre, lors de la présentation du budget, à commencer par de nouvelles taxes.Gouvernement "uni"
Selon les règles du parti travailliste, pour renverser Keir Starmer, il faudrait que 20 % de ses députés soutiennent la démarche, soit actuellement 80 élus. Des velléités totalement démenties par le ministre de la Santé. "Je ne vais pas demander la démission du Premier ministre. Je soutiens le Premier ministre", a affirmé Wes Streeting, 42 ans, sur la chaîne de télévision Sky News. Ces échanges avec les médias sont "totalement contre-productifs […] Je ne comprends...
-
12/11 - "Volodymyr Zelensky est en train de perdre ce combat" : l’alerte d’une ONG ukrainienne anti-corruption
Un ami proche du président Volodymyr Zelensky, le ministre de la Justice et un ancien vice-Premier ministre : les trois principaux protagonistes du dernier scandale de corruption qui éclabousse l’Etat ukrainien ne sont pas du menu fretin. Ils seraient impliqués dans le détournement de 100 millions de dollars dans le secteur énergétique. L’affaire, tentaculaire, tombe au pire moment pour l’Ukraine, en difficulté sur le front et à l’arrière, épuisée par le pilonnage russe des infrastructures énergétiques, qui prive la population de courant pendant des heures, parfois des journées entières.
Olena Halushka se bat depuis des années contre la corruption systémique dans son pays. Membre du conseil d’administration de l’Anticorruption Action Center (AntAC), l’une des plus grosses ONG actives dans ce combat, fondée en 2012, elle regrette le manque d’implication réelle du président Zelensky. Entretien.
L’Express : Quelle a été votre première réaction à l’annonce de cette nouvelle affaire de corruption ?
Olena Halushka : D’abord, je suis agréablement surprise que nous disposions d’institutions anticorruption capables de poursuivre les hauts responsables du gouvernement : non seulement le ministre de la Justice et ancien ministre de l’Energie Guerman Galouchtchenko, et l’ancien vice-Premier ministre Oleksiy Chernyshov, mais aussi des personnes comme Timur Mindich, allié personnel du président Zelensky, son ami et partenaire commercial de longue date, copropriétaire de leur société de production Kvartal. C’est une bonne...
-
12/11 - Retraites : l’Assemblée nationale adopte la suspension de la réforme
Réforme emblématique du quinquennat, mais prix de la non-censure : l'Assemblée nationale a approuvé largement mercredi 12 novembre la "suspension" de la dernière réforme des retraites, malgré le vote contre des Insoumis et des communistes, qui dénoncent une "entourloupe" et un simple "décalage".
Face à la menace d'une censure avant même l'ouverture des débats budgétaires, le Premier ministre Sébastien Lecornu, proche d'Emmanuel Macron, avait promis la suspension de la réforme qui porte progressivement l'âge légal de départ à 64 ans, pour amener les socialistes à la table des négociations.
Intégrée au budget de la Sécurité sociale, la suspension a été approuvée par 255 voix contre 146, avec le soutien majoritaire du PS, des Écologistes, du RN et de Liot. Mais aussi l'abstention majoritaire des députés Renaissance et du MoDem, deux ans après l'entrée en vigueur d'un texte dont ils ont payé l'impopularité dans les urnes lors des législatives anticipées après la dissolution. "On a besoin de stabilité dans ce pays", a invoqué Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail. Le patron de Renaissance Gabriel Attal, estime lui que le débat "appartient déjà au passé (...) c'est le système qu'il faut changer".La marche en avant vers les 64 ans suspendue jusqu'à janvier 2028
L'article suspend jusqu'à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser. La génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme. Et...
-
12/11 - Ils vivent en Russie et résistent à Vladimir Poutine : leurs témoignages exceptionnels
Ils s’appellent Sofia, Viktor, Lena et Pavel. Ou plutôt, nous les appellerons ainsi. Sofia travaille avec une association, bannie de Russie, qui lutte pour la mémoire des répressions soviétiques. Viktor, employé sur une base militaire, fait passer des informations à l’armée ukrainienne. Lena combat dans les rangs d’une unité de volontaires russes intégrée aux forces armées de Kiev. Pavel aide les réfugiés des régions russes touchées par la guerre, et en profite pour distiller des messages pacifistes.
Les contacter nous a pris plusieurs mois. Les conversations ont eu lieu par la messagerie cryptée Signal, plutôt que Telegram, soupçonnée d’être infiltrée par le FSB. Deux d’entre eux ont préféré garder éteinte leur caméra au moment de témoigner. Tous ont relu, avant publication, leurs interviews, pour s’assurer qu’il n’y restait aucune information risquant de les identifier formellement. Le risque qu’ils ont pris, en nous parlant, est considérable.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, la répression est omniprésente en Russie. Sur les réseaux sociaux, la moindre publication critiquant "l’opération militaire spéciale" peut être signalée aux services spéciaux par un délateur anonyme et valoir des poursuites à son auteur. Entre 2022 et 2024, plus de 950 personnes (politiques, artistes, inconnus…) ont été visées par des enquêtes criminelles pour avoir protesté, d’une façon ou d’une autre, contre la guerre, selon le média en ligne russe Mediazona. Opposant de longue date, Ilya Yachine a été condamné à huit...
-
12/11 - Boualem Sansal : derrière la grâce de l’Algérie, la main de l’Allemagne
C’est la fin d’une année d’enfermement pour Boualem Sansal, l’écrivain franco-algérien actuellement emprisonné en Algérie. Mercredi 12 novembre, Alger a fait savoir que le président Abdelmadjid Tebboune avait accordé la grâce à Boualem Sansal pour des raisons de santé. L’écrivain va être transféré en Allemagne pour des soins médicaux - le résultat d’efforts diplomatiques coordonnés entre Paris et Berlin.
Cette demande de grâce, formulée par le président allemand Frank-Walter Steinmeier, "a retenu [l']attention [du président Tebboune] en raison de sa nature et de ses motifs humanitaires", a ajouté la présidence algérienne, en précisant que "l’Etat allemand prendra en charge le transfert et le traitement" de l’écrivain de 81 ans, souffrant d’un cancer de la prostate.
S’exprimant à l’Assemblée, le premier ministre français Sébastien Lecornu a exprimé son "soulagement à l’annonce des autorités algériennes, d’avoir gracié Boualem Sansal", condamné à cinq ans de prison. Figure critique du régime, il était accusé par l’Algérie d'"atteinte à l’unité nationale". En cause, des propos tenus dans le média d’extrême droite français Frontières en octobre 2024, où il estimait que sous la colonisation française, l’Algérie avait hérité de régions appartenant précédemment, selon lui, au Maroc.Brouille entre la France et l’Algérie
Son incarcération, le 16 novembre 2024 en Algérie, avait envenimé les tensions diplomatiques entre Paris et Alger, déclenchées par la reconnaissance par la France d’un plan d’autonomie "sous souveraineté marocaine" pour le...
-
12/11 - "Il savait à propos des filles" : de nouveaux emails relient Donald Trump à l’affaire Epstein
Des emails, attribués au délinquant sexuel Jeffrey Epstein, mort en prison la même année, et rendus publics mercredi 12 novembre par des parlementaires démocrates, montrent que Donald Trump était au courant des crimes sexuels du financier new-yorkais.
"Trump a dit qu’il voulait que je renonce" à la carte de membre de Mar-a-Lago, la résidence de Floride du président américain, affirme Jeffrey Epstein dans un email de 2019, qui précise n’en avoir jamais été membre. Il ajoute : "Bien sûr, il savait à propos des filles, comme il a demandé à Ghislaine d’arrêter".
Ghislaine Maxwell, complice et ancienne compagne de Jeffrey Epstein, purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour exploitation sexuelle. Le financier new-yorkais avait lui été retrouvé mort en 2019 dans sa cellule, d’un suicide selon les autorités, avant son procès pour crimes sexuels. Le président américain a toujours démenti avoir connaissance du comportement criminel de celui avec qui il fut proche de nombreuses années avant de se brouiller dans les années 2000, affirmant que leur dispute avait eu lieu des années avant que ces crimes n’éclatent au grand jour.Donald Trump "a passé plusieurs heures" avec une victime du financier
Dans un autre email, publié sur X par les membres démocrates d’une influente commission à la Chambre des représentants, Jeffrey Epstein affirme que Donald Trump "a passé plusieurs heures" avec une victime du financier au domicile de ce dernier. Ces emails, obtenus par le biais des légataires de Jeffrey Epstein,...
-
12/11 - Joaillerie : trois livres à découvrir sur les bijoux
"L’archive agit comme un ancrage". Telle est la conviction de Morgane Pouillot, chef de projet prospective et stratégies créatives chez LeherpeurParis. De fait, nombre de maisons de joaillerie n’ont de cesse de revisiter, voire de réinventer leurs classiques. La preuve par l’Art Déco, qui s’affiche encore dans les créations contemporaines. Ce mouvement - dont Paris célèbre en ce moment le centenaire - se voulait en rupture avec le passé tout en s’inspirant du cubisme et de la culture de civilisations lointaines, ce qui ne l’avait pas empêché de poser, dès cette époque, les bases de la joaillerie moderne. Poursuivre sur la voie de l’innovation reste donc possible. A condition, comme le conseille encore Morgane Pouillot, de "redéfinir les contours de la créativité, entre héritage et révolution".
Portraits de femmes
L’auteur a choisi de raconter la vie et les amours de quinze femmes célèbres à travers le prisme de leurs bijoux. Elizabeth Taylor cultivait ainsi l’art de la scène de ménage pour recevoir de coûteux joyaux en signe de réconciliation. Maria Callas les amassait pour oublier une enfance chaotique. On y trouve aussi les parures royales de Marie-Antoinette, Elizabeth II, Lady Diana ou Grace Kelly.
Femmes aux bijoux, par David Lelait-Helo, La Martinière.
Parcours d’un designer
Le designer français Jean Dinh Van et la maison qui porte son nom ont, depuis six décennies, transformé les codes du bijou contemporain en parant femmes et hommes de sculptures miniatures au design épuré. Un joaillier libre et...
-
12/11 - Jordan Bardella ne sera jamais un Le Pen... et c’est peut-être sa chance
294. Si vous cherchez, en lisant Les Le Pen, Une famille française (Perrin), le nom de Jordan Bardella, vous ne le trouverez qu’à la page 294, sur 344. L’anecdote peut paraître insignifiante mais elle nous rappelle, s’il en était besoin, que l’actuel président du Rassemblement national est l’héritier d’une histoire qui le dépasse. En rejoignant, très jeune, le Front national (FN), avant de gravir à une vitesse éclair tous les échelons du parti, il s’est greffé à un clan à part, une dynastie extraordinaire, au sens propre du terme. Ces cinq lettres, "Le Pen", ont scandé notre vie politique depuis au moins cinquante ans, rappelle le journaliste et historien Christophe Bourseiller, dans sa passionnante fresque, qui remonte à la naissance de Jean-Marie Le Pen, en 1928. Être un Le Pen a longtemps été, à bien des égards, un fardeau. Or, comme le confessait Marine Le Pen sur TF1 en 2004 : "On naît fille de Le Pen et on meurt fille de Le Pen. C’est l’homme de ma vie. Il a construit la femme que je suis." La "dédiabolisation" ou la "normalisation" n’efface pas les stigmates d’une enfance si différente.
Grandir sous le toit du "Menhir", c’est avoir, dans sa chambre de petite fille, une affiche sur laquelle est inscrite cette citation du sulfureux parrain de Marine Le Pen, Henri Botey : "La guerre est un soleil noir qui fait mûrir les hommes." C’est aussi être réveillée, à 4h45 du matin, le 2 novembre 1976, par l’explosion d’une bombe de vingt kilos - l’une des plus puissantes déflagrations survenues à Paris depuis...
-
12/11 - Logement : pourquoi Guillaume Kasbarian a économiquement raison, par Nicolas Bouzou
Le député Renaissance Guillaume Kasbarian reçoit depuis plusieurs jours des dizaines de menaces de mort sur d’infâmes réseaux sociaux, sans compter les innombrables insultes auxquelles il doit faire face. Comme d’habitude, les députés Insoumis sont particulièrement en pointe dans le grand n’importe quoi numérique. En vérité, Kasbarian est l’un des rares représentants courageux d’une Assemblée nationale en roue libre. Il a fait partie des quelques-uns qui ont tenté de s’opposer à la folie fiscale entretenue par la gauche, avec le soutien, fréquent, du Rassemblement national, voire d’une partie du socle commun.
Ministre de la fonction publique et de la simplification administrative dans le gouvernement de Michel Barnier, l’élu d’Eure-et-Loir, et ancien président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, a voulu réintroduire des jours de carence chez les fonctionnaires afin de freiner l’explosion des indemnités journalières qui contribuent à dégrader nos comptes sociaux. Evidemment, une fois évincé après la censure de Michel Barnier, sa proposition a été jetée aux oubliettes. Courage fuyons.Une forte hausse des expulsions
Aujourd’hui, Guillaume Kasbarian est sous le feu des critiques pour avoir assumé les expulsions provoquées par la loi anti-squat dont il fut, comme parlementaire, l’un des instigateurs en 2023. Avant cette loi, les expulsions pour occupation illicite ou impayés pouvaient prendre jusqu’à deux ans, en raison de procédures juridiques longues et complexes. Ce texte a accéléré...
-
12/11 - L’écrivain Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis un an, a été gracié
L'Algérie a accepté mercredi 12 novembre une demande de l'Allemagne de gracier et transférer l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis un an, dans ce pays pour qu'il puisse y être soigné, a indiqué un communiqué de la présidence algérienne mercredi.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune "a répondu favorablement" à une demande de son homologue Frank-Walter Steinmeier, "concernant l'octroi d'une grâce en faveur de Boualem Sansal", selon le communiqué officiel. "Cette demande a retenu son attention en raison de sa nature et de ses motifs humanitaires", a ajouté la présidence en précisant que "l'Etat allemand prendra en charge le transfert et le traitement" de Boualem Sansal.
Frank-Walter Steinmeier avait demandé lundi 10 novembre que Boualem Sansal, qui purgeait une peine de cinq ans de réclusion, soit gracié et bénéficie de soins en Allemagne "compte tenu de son âge avancé et de son état de santé fragile".
Sa famille a exprimé à plusieurs reprises son inquiétude pour la santé du romancier et essayiste de 81 ans, traité pour un cancer de la prostate. La France réclamait depuis des mois un "geste d'humanité" en sa faveur."J'étais pessimiste mais j'y ai toujours cru"
Les avocats français de Boualem Sansal se sont dits "heureux que l'humanité ait prévalu sur toute autre considération". "Nous accueillons avec une profonde satisfaction la nouvelle de (sa) libération, après l'épreuve d'une trop longue détention. Nous avons toujours été convaincus que le sort de Boualem Sansal devait être dissocié...
-
12/11 - "Un cheval de Troie du Kremlin" : ce voyage en Russie qui embarrasse l’extrême droite allemande
L’extrême droite allemande se serait certainement bien passée de la publication de ses projets de voyage en Russie, alors même qu’elle est accusée par ses adversaires politiques d’espionnage au profit du Kremlin. Le 5 novembre dernier, pendant que le parlement allemand discutait des menaces que font peser les liens entre l’AfD (Alternative für Deutschland) et la Russie sur la sécurité de l’Allemagne, la presse allemande révélait l’intention de plusieurs élus de se rendre à Sotchi, ville de la mer Noire.
Le déplacement en question alimente désormais les fortes critiques de la part de toute la classe politique… et fait grincer des dents jusque dans les hautes sphères du parti d’extrême droite, puisque sa dirigeante, Alice Weidel, a désavoué les plans de ses députés.Une rencontre prévue avec Dmitri Medvedev
Selon les préparatifs ébruités, au moins deux députés AfD devaient aller en Russie en marge d’une conférence des pays des Brics à partir du 13 novembre prochain. Ils avaient même prévu d’y rencontrer l’ancien président russe Dmitri Medvedev, connu pour tenir des discours particulièrement virulents à l’égard de l’Occident. L’entrevue n’a finalement pas été validée par le groupe parlementaire, révèle Die Zeit. Reste que la faction "soutient" le voyage "sur le principe" et est même allée jusqu’à le financer, avance l’hebdomadaire.
D’après des propos rapportés par la chaîne...
-
12/11 - Louis-Henri de La Rochefoucauld remporte le prix Interallié : pourquoi il faut lire son roman "L’Amour moderne"
En 1983, David Bowie chantait Modern Love, son plus beau tube d’une décennie matérialiste. Quarante ans plus tard, un autre dandy, Louis-Henri de La Rochefoucauld, nous donne sa vision désabusée des relations contemporaines. Souhaitons à L’Amour moderne autant de succès qu’à son homonyme anglophone, tant ce livre est un bijou de mélancolie sautillante. La splendide couverture ligne claire, réalisée par l’illustrateur Floc’h, donne le ton : en habits de soirée, une femme et un homme y boivent du champagne au milieu des décombres, tandis que la tour Eiffel brûle. Comme le disait Fitzgerald, toute vie est bien entendu un processus de démolition, ce qui n’est pas une raison de ne pas l’aborder avec une distance amusée, des bulles et un peu de tenue.
Les fidèles de L’Express y retrouveront tout l’humour et la férocité de notre critique littéraire. Comme il en a l’habitude dans ses fictions, Louis-Henri de La Rochefoucauld s’inspire de figures réelles, les mélange, les recompose et les romance pour constituer une savoureuse comédie humaine. Le lecteur suit ainsi un redoutable producteur de cinéma nommé ministre de la Culture, une actrice disparue des écrans alors qu’une carrière américaine lui tendait les bras, un agent de mannequins proxénète… Après les excès des années 1990 vient le temps des comptes et de la pénitence à travers le mouvement MeToo. Le héros, Ivan Kamenov, contemple ce tout petit monde avec ironie. Ecrivain et dramaturge, il a connu le succès, les prix et les salles combles, avant la perte...
-
12/11 - Donald Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Benyamin Netanyahou
Reçu à Paris pour la première fois depuis la reconnaissance de l’Etat palestinien par la France, Mahmoud Abbas a réaffirmé mardi 11 novembre aux côtés d’Emmanuel Macron sa volonté de tenir des élections à Gaza, "un an après le passage à la deuxième phase du cessez-le-feu" avec Israël. Les deux dirigeants ont également annoncé la création d’un "comité conjoint" franco-palestinien qui doit élaborer une Constitution pour l’Etat palestinien. Le président français a par ailleurs adressé plusieurs avertissements à Israël, prévenant que les projets d’annexion "partielle ou totale" de la Cisjordanie, y compris "de facto" par la colonisation, "constituent une ligne rouge".
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Benyamin Netanyahou
⇒ Israël annonce l’ouverture permanente d’un point de passage de l’aide vers Gaza
⇒ Israël : le négociateur sur Gaza démissionne de son poste de ministreDonald Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Benyamin Netanyahou
Le président américain Donald Trump a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d’accorder une grâce au Premier ministre Benyamin Netanyahou, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué ce mercredi 12 novembre le bureau de la présidence.
Isaac Herzog a reçu "ce matin" une lettre "du président américain Donald Trump, l’invitant à envisager d’accorder une grâce" à Benyamin Netanyahou, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir...
-
12/11 - Le regard de l’économiste Joy Buchanan sur Shein : "Les détracteurs de la fast fashion oublient souvent ses avantages sociaux"
Les Français sont plus schizophrènes que jamais en matière de capitalisme et de mondialisation. D'un côté, la plateforme chinoise Shein est devenue le sujet majeur de tous les débats dans le pays, focalisant à elle seule les controverses autour de la fast fashion ou ultra fast fashion. Un épouvantail pris pour cible par les politiques de tout bord, du ministre du Commerce Serge Papin qui entend défendre le "made in France" à Laurent Wauquiez (LR) ou Olivier Faure (PS) qui réclament une interdiction. De l'autre côté, les consommateurs la plébiscitent en nombre, la France étant le premier marché européen pour Shein.
Professeure associée à la Brock School of Business au sein de l'université Samford (Alabama), Joy Buchanan a écrit en 2013 un article pour le Cato Institute (think tank libéral) soulignant les avantages sociaux de la fast fashion et d'une abondance de vêtements bon marché dans les pays riches, ses effets dans les pays longtemps très pauvres comme le Bangladesh, mais aussi les limites du modèle en matière écologique. Pour L'Express, l'économiste américaine remet les polémiques Shein en perspective, rappelant que le "made in France" peut être un objectif politique légitime, mais que ce protectionnisme aura un coût pour le consommateur et que les Français ne sont pas prêts à retourner dans des usines textiles. Plutôt qu'une interdiction, elle appelle à plus de transparence dans le secteur, et à un étiquetage des vêtements à l'image de ce qui se fait pour l'alimentation.
L’Express : Shein fait...
-
12/11 - Ukraine : une nouvelle affaire de corruption secoue jusqu’au sommet de l’Etat
C’est l’un des plus importants scandales de corruption au sein du pouvoir ukrainien depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Le ministre de la Justice et ex-ministre de l’Énergie ukrainien Guerman Galouchtchenko a été suspendu mercredi 12 novembre, a annoncé la Première ministre ukrainienne, deux jours après que les instances anticorruption ukrainiennes ont annoncé avoir démantelé un système de corruption portant sur 100 millions de dollars de fonds détournés.
Ce système aurait été orchestré par un proche du président, Timour Minditch, copropriétaire de la société de production audiovisuelle Kvartal 95, fondée par Volodymyr Zelensky, qui était un humoriste vedette avant de se lancer en politique. "Timour Minditch exerçait un contrôle sur l’accumulation, la distribution et la légalisation de fonds d’origine criminelle dans le secteur énergétique ukrainien", a déclaré mardi un procureur du Parquet spécialisé anticorruption (SAPO), devant la justice. Le suspect a profité de ses "relations privilégiées avec le président ukrainien" pour ses activités criminelles, a-t-il ajouté.Le domicile du ministre de la Justice perquisitionné
Guerman Galouchtchenko, ministre de l’Energie pendant quatre ans, a lui été accusé par le SAPO d’avoir perçu des "avantages personnels" de Timour Minditch en échange de son contrôle sur les flux financiers du secteur énergétique. "Il a été décidé de suspendre Guerman Galouchtchenko de ses fonctions de ministre de la Justice", a donc annoncé la Première ministre ukrainienne Ioulia...
-
12/11 - Face aux défis géopolitiques, l’Union européenne veut créer sa propre unité de renseignement
Guerre hybride menée par la Russie, désengagement des Etats-Unis, menace terroriste… Les nombreux défis qui pèsent sur le Vieux Continent poussent l’Union européenne à renforcer sa sécurité. C’est dans cette optique que la Commission européenne a posé les bases d’une unité de renseignement sous la coupe de sa présidente Ursula von der Leyen.
Selon des informations du Financial Times confirmées mardi 11 novembre par deux porte-parole de la Commission, l’institution "étudie" la création d’une "cellule" de renseignement au sein du secrétariat général, le service central de l’institution. Son rôle serait de rassembler les informations collectées par les Etats membres. L’idée "en est encore à un stade précoce", a concédé la Commission face aux journalistes. L’institution a justifié ses plans par les défis géopolitiques et économiques auxquels l’UE fait face, sans entrer dans le détail : "Le monde change et nous devons garder cela à l’esprit", a rappelé l’un des porte-parole.Luttes de pouvoir internes
Concrètement, cette "petite" unité devra compléter et coordonner le travail de plusieurs structures existantes. Elle viendrait d’abord appuyer les missions de la direction de la sécurité de la Commission européenne, qui veille à la sécurité des bâtiments, des salariés et du réseau informatique de l’institution.
La cellule de renseignement devra surtout travailler en collaboration étroite avec le Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Ce dernier gère les relations diplomatiques de l’UE et mène la politique de sécurité...
-
12/11 - BTP : ces start-up françaises qui veulent décarboner le ciment
L’anniversaire des dix ans de l’accord de Paris qui devait limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C (tout en poursuivant les efforts pour le contenir à 1,5 °C) se fête au Brésil à Belém à partir du 10 novembre. La COP30 marquera donc un premier bilan à long terme de la volonté de près de 200 pays dans leurs politiques pour réduire leurs gaz à effet de serre. Plutôt que regarder le verre à moitié vide - non, le monde ne réussira pas à atteindre dans les temps l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle -, nous avons choisi à L’Express le verre à moitié plein en nous focalisant sur ces entreprises françaises qui se battent pour décarboner l’industrie. Dans l’énergie (solaire, photovoltaïque, hydrogène), les transports, le secteur du BTP, à la sortie des usines ou, enfin, pour planter des arbres. Autant d’exemples inspirants parce que le monde bouge et multiplie les petits efforts en espérant de grands résultats pour préserver un peu notre planète unique.
Le projet a fait couler beaucoup d’encre. Aujourd’hui, le chantier de la Tour Triangle à Paris entre dans sa dernière ligne droite et on y coule surtout du béton. Et pas n’importe lequel : pour atteindre ses 180 mètres de hauteur, ses concepteurs utilisent des parpaings bas-carbone. Conçus par la start-up landaise Matterup, ils permettront d’émettre, 44 % de CO2 en moins par rapport à une construction traditionnelle.Un des matériaux les plus polluants
Une prouesse technologique mais qui représente une goutte d’eau...
-
12/11 - L’arrivée d’un porte-avions américain au large fait monter la pression sur le Venezuela
Un porte-avions américain est arrivé mardi 11 novembre au large de l’Amérique latine, marquant une montée en puissance considérable des moyens militaires mobilisés par Washington dans la région et accentuant les tensions avec le Venezuela qui a annoncé en réponse un déploiement "massif".
L’arrivée du Gerald R. Ford, le plus grand porte-avions du monde, pour renforcer ce que Washington assure être une opération anti-drogue, coïncide avec des exercices militaires vénézuéliens de défense et intervient alors que la Russie, alliée de Caracas, a condamné les frappes aériennes américaines contre les embarcations de narcotrafiquants présumés.
"Le groupe aéronaval Gerald R. Ford […] est entré le 11 novembre dans la zone" de Southcom, le commandement américain pour l’Amérique latine et les Caraïbes, a annoncé ce dernier dans un communiqué. Ce déploiement, annoncé par Washington le 24 octobre, a pour but de "soutenir l’ordre du président (Donald Trump) de démanteler les organisations criminelles transnationales et de contrer le narcoterrorisme", ajoute Southcom.
Le porte-avions, le plus avancé de l’armée américaine, transporte entre autres quatre escadrilles d’avions de combat et est accompagné notamment de trois destroyers lance-missiles.Donald Trump maintient le flou sur ses objectifs
Depuis août, Washington maintient dans les...
-
12/11 - Dix ans après le 13-Novembre : les pièges de la "résilience", par Anne Rosencher
La France a été meurtrie de nombreuses fois par le terrorisme islamiste ces quinze dernières années, mais chacun des attentats a eu sa signification propre dans la population française. L’effroyable tuerie du 13-Novembre, dont nous commémorons cette semaine les dix ans, a bien entendu eu la sienne.
Récapitulons d’abord. En mars 2012, trois ans et demi avant le Bataclan, il y avait eu Mohammed Merah. Trois militaires tués à Toulouse et à Montauban ; puis quatre juifs dont trois enfants dans la cour d’une école confessionnelle de la ville rose. Et pour l’essentiel, le débat s’était aveuglé, faisant de Merah un "loup solitaire", un "fou". Certains, dans la conversation publique, incriminaient même les jeux vidéo. Il faut se replonger dans les archives du moment pour y croire : Merah – cursus honorum du parfait djihadiste au Levant – abreuvé de littérature islamiste, et évoluant, de retour en France, dans un environnement obsédé par les juifs et les mécréants, devenait un symptôme des dangers de la PlayStation. Bref : dans les grandes lignes, en 2012, la France n’avait rien compris.
Puis vint Charlie. 7 janvier 2015. Un traumatisme national dans la patrie de Voltaire. Cette fois, le mobile était clairement saisi par la majorité. Mais dans trop de discours encore, et d’interprétations – qu’elles fussent admiratives ou réprobatrices –, demeurait cette idée que ceux de Charlie s’étaient "exposés". Version laudative : ils avaient résisté et l’avaient payé de leur vie. Version accusatoire : ils avaient "provoqué"....
-
12/11 - Réforme des retraites : jour J pour les députés, qui votent sur sa suspension
C’était la condition posée par les socialistes en échange d’une non-censure du gouvernement Lecornu. Le texte portant sur la suspension de la réforme des retraites sera débattu puis soumis au vote des députés ce mercredi 12 novembre, dans l’après-midi à l’Assemblée nationale. Il devrait être approuvé en première lecture, même si les échanges s’annoncent houleux à gauche.
Les députés commenceront à débattre en priorité de l’article du projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui suspend jusqu’à janvier 2028 le report de l’âge de départ à 64 ans et le relèvement du nombre de trimestres à cotiser. Ainsi, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus. Ces assurés partiraient avec 170 trimestres cotisés au lieu de 171. Ensuite, si aucune réforme n’est votée après l’élection présidentielle de 2027, l’application de la réforme Borne reprendra, avec un trimestre de décalage.LFI dénonce une "trahison" socialiste
Les socialistes affichent leur plaisir d’avoir réussi à faire bouger Emmanuel Macron, jusque-là inflexible sur la principale réforme de son second quinquennat. "Ce rapport de force, il porte ses fruits", s’est réjoui le député PS Jérôme Guedj. D’autant que, pour s’assurer du vote des socialistes, et peut-être de certains écologistes et communistes, le gouvernement va déposer un amendement pour élargir cette suspension aux carrières longues, aux catégories "actives" et "superactives" de la fonction publique (pompiers, aides-soignantes…) et aux personnes nées au cours...
-
12/11 - Palestine : ce qu’il faut retenir de la rencontre entre Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas
Emmanuel Macron a reçu mardi 11 novembre Mahmoud Abbas à Paris pour la première fois depuis la reconnaissance de l’Etat palestinien par la France. Celui qui est désormais désigné comme "président de l’Etat de Palestine" dans les documents officiels français a réaffirmé à cette occasion sa volonté de tenir des élections d’ici environ un an.
"Nous renouvelons notre engagement ici devant vous quant aux réformes" de l’Autorité palestinienne, a déclaré Mahmoud Abbas à l’issue de sa rencontre avec le président français au Palais de l’Elysée.
Celles-ci passent par "l’organisation d’élections présidentielle et législatives", a assuré le dirigeant palestinien, Emmanuel Macron précisant qu’elles auraient lieu "un an après le passage à la deuxième phase du cessez-le-feu" à Gaza, celle qui comprend le désarmement du Hamas.
Israël et le Hamas se trouvent encore dans la première phase de l’accord de cessez-le-feu conclu le 9 octobre sous l’égide du président américain Donald Trump, celle qui doit voir le retour en Israël des dépouilles de tous les otages morts après la libération de ceux qui étaient en vie.
"La priorité va à l’organisation d'(une) élection présidentielle et d’élections générales libres, transparentes et démocratiques dans l’ensemble des territoires palestiniens, y compris à Jérusalem-Est", a dit de son côté Emmanuel Macron qui, comme son homologue palestinien, s’exprimait devant la presse.Un "comité conjoint" pour rédiger la Constitution de l’Etat de...
-
12/11 - Non, Javier Milei n’est pas "d’extrême droite" : trois chercheurs contestent son portrait dans les médias français
Comment comprendre Javier Milei, le président argentin dont le parti politique a remporté 41 % des voix aux élections législatives de mi-mandat, fin octobre ? Depuis son arrivée au pouvoir, en décembre 2023, la presse internationale s’interroge et s’inquiète. Le Monde et The Guardian décrivent une "formation d’extrême droite" soutenant un président "ultralibéral", un adjectif employé aussi par Le Figaro. Quelle réalité se cache derrière les mots ?
Javier Milei a hérité d’une situation économique exsangue au bord de l’hyperinflation. Pour comprendre son élection et son succès réitéré de mi-mandat, commençons par un peu d’histoire. L’Argentine, c’est d’abord la province oubliée de l’empire espagnol. Après l’indépendance en 1816, le pays traverse un demi-siècle de dictatures et de guerres civiles. En 1860, le pays adopte une nouvelle Constitution, avec des institutions solides. Grâce à la liberté économique, à l’immigration, et à la liberté d’expression et de religion, l’Argentine est en 1910 le huitième pays le plus riche du monde.
Hélas, l’Argentine reste une oligarchie avec des contrepoids institutionnels faibles. Le coup d’Etat militaire de 1930 sera le premier d’une longue liste - dix au XXe siècle. Après 1946 - élection de Juan Domingo Perón à la présidence de l’Argentine -, le pays est marqué par le péronisme, un corporatisme importé de l’Italie mussolinienne : clientélisme poussé à outrance, redistribution de richesses vers ceux qui sont proches du pouvoir, populisme, corporatisme entre les divers groupes d’intérêts...
-
12/11 - "Des preuves d’amour" : pourquoi il faut voir ce film avec Noémie Lvovsky (rien que pour une scène)
Il y a des films qui valent ce qu’ils valent et d’autres qui valent par une toute petite chose, un éclat, une perle, un instant cinématographique qui n’est pas propre à la fiction, mais qui est évidemment plus remarquable, plus méritoire par le travail de reconstitution qu’il exige, la finesse qu’il révèle, c’est d’ailleurs plus un diamant qu’une perle, car tout le film s’y trouve, en reflets, en références. Ceux qui l’aiment ne seront pas étonnés d’apprendre que cet instant précieux, on le doit à Noémie Lvovsky. Grande actrice.
Dans le film d’Alice Douard, Des preuves d’amour, Lvovsky est une pianiste internationale, de passage à Paris, où sa fille Céline (Ella Rumpf) qu’elle voit peu, pas même entre deux avions, a soudain besoin d’elle. Plus exactement elle a besoin de lui faire signer un papier. Un genre de déposition. Un témoignage. Céline se serait bien passée de devoir demander ça à sa mère. D’autant que l’affaire nécessite d’informer sa mère de certaines choses pas évidentes à annoncer à une mère. Une mère avec laquelle on n’a pas d’excellents rapports, à laquelle on a des choses à reprocher, son absence, entre autres. Alors forcément, Céline s’y prend mal. Elle fait croire à sa mère qu’elle avait envie de la voir, comme ça, par amour, disons. Et parce qu’elle attend un enfant.Un film d’époque
A partir de là, tout va très vite. Mais il faut d’abord que je vous dise que Céline attend un enfant de Nadia (Monia Chokri) sa compagne. Noémie Lvovsky a un merveilleux sourire en apprenant la nouvelle. Et là, je ne me souviens...
-
12/11 - Pétrole, gaz : des hydrocarbures présents en abondance au fond des océans
La Loupe vous emmène en plein océan Pacifique, tout à l’est de la Russie, dans ce qu’on appelle la mer d’Okhotsk, là où les eaux sont glaciales. A quelques dizaines de kilomètres de l’île de Sakhaline, au-dessus du Japon, se dresse un monstre industriel : 105 mètres de long, 60 de large. La taille d’un terrain de football. Le tout est réparti sur plusieurs étages. Tout le système est installé à 35 mètres au-dessus de l’eau. Et la structure pèse près de 200 000 tonnes.
Ce géant, c’est la plateforme pétrolière Berkut, l’une des plus grandes du monde. Mais au-delà de ses dimensions qui donnent le vertige, ses capacités de production sont aussi impressionnantes : 4,5 millions de tonnes de pétrole peuvent être extraites par an, soit environ 12 000 par jour. Et la plateforme ne fait pas qu’extraire le pétrole. Tout le procédé de raffinage peut être réalisé dans cette usine en plein milieu de l’océan.
Berkut est aussi faite pour résister à des conditions difficiles : elle supporte sans problème les vagues de 18 mètres de haut qui peuvent se produire dans la région, mais aussi opérer sous des températures allant jusqu’à -44 degrés et lors de séismes.
Un exploit industriel qui interroge tout de même : à l’heure du réchauffement climatique et alors que l’état de nos fonds marins est plus que préoccupant, ces géants pétroliers ont-ils encore leur place au milieu de la mer ?
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et...
-
12/11 - Erwan Le Noan et Eric Maumy : "Si mille chefs d’entreprise ont signé cette tribune, c’est que le malaise est profond"
Et de mille ! Ils sont mille dirigeants d’entreprise à avoir signé la tribune dénonçant la tournure prise par le débat budgétaire depuis sa publication le jeudi 6 novembre sur le site de L’Express. "Ce n’est pas un combat de grands patrons : c’est l’expression d’une exaspération partagée, d’une lassitude face à la stigmatisation permanente de ceux qui entreprennent", constatent les deux hommes qui ont pris cette initiative. D’un côté, l’essayiste Erwan Le Noan, auteur de L’obsession égalitaire (Presses de la Cité), partner Altermind, membre du conseil scientifique de la Fondation pour l’innovation politique et chroniqueur à L’Opinion. De l’autre, Eric Maumy, le président du groupe April (3 000 salariés), qui ambitionne de devenir le premier courtier d’assurance européen. L’engouement pour leur appel est riche en enseignements, selon eux. Le premier ? "La France ne se relèvera pas contre ses entreprises, mais avec elles".
L'Express : Comment est née l’idée de cette tribune ? Quel en a été l’élément déclencheur ?
Erwan Le Noan et Eric Maumy : L’idée est née d’un ras-le-bol lucide, partagé entre dirigeants d’horizons très différents. Depuis des mois, l’instabilité politique et la succession de signaux économiques négatifs nourrissaient une inquiétude croissante. Le débat budgétaire a été l’étincelle : au lieu d’un moment de lucidité et de responsabilité, il s’est transformé en défouloir idéologique. Nous avons vu fleurir des propositions de taxes nouvelles, déconnectées de la réalité économique, sans aucune réflexion sur...
-
11/11 - Boualem Sansal gracié par l’Algérie : nos révélations sur un an de tractations secrètes
[Mise à jour : L'Algérie a accepté, ce mercredi 12 novembre, une demande de l'Allemagne de gracier et transférer Boualem Sansal dans ce pays pour qu'il puisse y être soigné, a indiqué un communiqué de la présidence algérienne.]
L’espoir, cette petite lueur qui ne demande qu’un mot favorable pour rayonner. Depuis quelques jours, parmi les amis fidèles de Boualem Sansal, dans ces discussions d’antichambre où l’origine de l’information se fait plus incertaine à mesure qu’elle se propage, on voulait croire le romancier prochainement relâché. "Est-ce qu’il va être libéré le 16 ?", c’est-à-dire un an pile après son interpellation en Algérie, "je ne sais pas, je l’espère", glisse l’écrivain Kamel Daoud sur Radio Classique, ce mercredi 5 novembre. La veille, un message précieux, de ceux auxquels on se raccroche ; un émissaire élyséen a prévenu le jury Goncourt, sur le point d’arborer un badge "Je suis Boualem Sansal", lors de la remise du prix au restaurant Drouant : des discussions fructueuses ont lieu.
Chacun a lu, comme on déchiffrait jadis la Pravda pour s’enquérir des disgrâces au Kremlin, les mots nouvellement agréables de la presse algérienne aux ordres vers le gouvernement français. Sébastien Lecornu porte "l’apaisement", Laurent Nunez le "pragmatisme", dixit le quotidien L’Express, le 6 novembre. Même le vote, à l’Assemblée nationale, d’une résolution visant à dénoncer les accords franco-algériens de 1968 érode à peine l’enthousiasme des éditorialistes autorisés.
Le message de félicitations, le lendemain, comme tous...
-
11/11 - En Italie aussi, on pense à taxer les plus riches
Il n’y a pas qu’en France que la gauche réclame une taxation sur les grandes fortunes. En plein débat budgétaire, les Italiens se posent, eux aussi, la question d’une contribution spéciale demandée aux hauts patrimoines. La mesure est portée par la CGIL, le premier syndicat transalpin, représenté par Maurizio Landini. A la clé : 26 milliards d’euros par an, de quoi renflouer les caisses de l’Etat et éviter un budget marqué par le sceau de l’austérité. Mais la proposition n’est pas du goût de tout le monde, la Première ministre italienne Giorgia Meloni y étant farouchement opposée.
Cette "contribution solidaire" concernerait les "1 % les plus riches", ceux qui possèdent "plus de 2 millions d’euros", au profit des "99 % restants" détaille Maurizio Landini, cité par le Corriere della Sera. La CGIL prône une taxation d’1,3 %. En tout, ce sont 500 000 contribuables qui seraient concernés, pour un gain de 26 milliards d’euros par an pour les recettes de l’Etat.
C’est un peu plus que ce que rapporterait, en France, la taxe proposée par l’économiste Gabriel Zucman, rejetée par l'Assemblée le 31 octobre dernier, et qui consistait à faire payer les patrimoines au-delà de 100 millions d’euros, à hauteur de 2 % de leur fortune. Selon ces calculs, 1 800 personnes auraient été concernées par cette mesure, qui aurait rapportée 20 milliards d’euros par an."Justice fiscale"
"Ce sont des ressources essentielles pour financer et investir dans la santé, l’éducation, les soins de longue durée, le logement, les politiques sociales et...
-
11/11 - Rachida Dati, seule contre tous : sa guerre avec Gabriel Attal, sa rancœur envers Bruno Retailleau
Elle voit tout, elle sait tout. En juillet, Annie Genevard profite d’un passage à Marseille pour participer à une réunion militante avec Martine Vassal. La rencontre entre la ministre LR de l'Agriculture et la candidate aux municipales est immortalisée par La Provence. Et vue à Paris : Rachida Dati en prend bonne note et l’a mauvaise. Elle garde un œil averti sur la presse locale… en tout cas quand cela la concerne. SMS à sa collègue, photo du crime à l'appui, reproche sur le thème du "Deux poids, deux mesures." L’élue du Doubs affiche sa stupéfaction, qui a déjà eu l’occasion de dire du bien de la future candidate à Paris. Pas assez apparemment pour Rachida Dati, qui lui fait remarquer que les deux femmes ne sont pas issues du même milieu - du grand classique chez elle, adepte du procès en mépris de classe. Rideau. La ministre de la Culture cesse de lui adresser la parole, ne salue plus son homologue de l’Agriculture en Conseil des ministres. Puis, l’étincelle vint. Voilà les deux femmes, suspendues de LR après leur reconduction dans le gouvernement, de nouveau complices.
Complices, eux ne l’ont jamais été, du coup il savait à quoi s’attendre. Le 27 août, Brice Hortefeux est l’invité de BFMTV pour commenter l’actualité politique, du vote de confiance déclenché par François Bayrou au mouvement "Bloquons tout". Survient le cas Rachida Dati. L’ex-ministre de l’Intérieur entretient une relation épouvantable avec l’ex-garde des Sceaux, nourrie de messages fielleux révélés par la presse. Alors, Brice Hortefeux...
-
11/11 - Mahmoud Abbas promet une extradition rapide du suspect de l’attentat de la rue des Rosiers
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a promis mardi 11 novembre une extradition rapide d'un Palestinien, Hicham Harb, arrêté en septembre en Cisjordanie et soupçonné d'avoir supervisé le commando de l'attentat antisémite rue des Rosiers qui avait fait six morts en 1982 à Paris.
"Les procédures juridiques relatives à l'extradition sont arrivées à leur phase finale. Il ne reste que quelques détails techniques, qui sont pris en charge par les autorités compétentes des deux pays", a déclaré le dirigeant palestinien dans une interview au Figaro, publiée quelques heures avant une rencontre avec le président Emmanuel Macron à Paris.Le suspect arrêté le 19 septembre
Mahmoud Abbas a réaffirmé que l'Autorité palestinienne était disposée à "extrader l'individu recherché, la reconnaissance de l'Etat de Palestine par la France ayant créé un cadre approprié pour cette demande française".
L'arrestation de Hicham Harb avait été annoncée le 19 septembre, quelques jours avant la formalisation par la France de sa reconnaissance de l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale de l'ONU. Le suspect âgé de 70 ans, visé par un mandat d'arrêt international émis il y a dix ans, est l'un des six hommes renvoyés fin juillet devant la cour d'assises spéciale de Paris pour cette attaque perpétrée dans le restaurant Jo Goldenberg et dans le quartier alentour.
L'Elysée a précisé lundi qu'"il n'y a pas de problème juridique" pour cette extradition mais "une question de faisabilité" et ajouté que Paris continuait à travailler...
-
11/11 - Ahmed al-Charaa à la Maison-Blanche : un tournant dans les relations entre la Syrie et les Etats-Unis
Le moment aurait été "autrefois impensable" pour son pays, la Syrie, et représente "une nouvelle étape improbable dans le parcours personnel de l’ancien militant" Ahmed al-Charaa, écrit le Washington Post, à propos de la rencontre entre le président syrien et Donald Trump, à la Maison-Blanche, lundi 10 novembre. Une entrevue historique (jamais depuis l’indépendance de la Syrie en 1946, un président n’avait été reçu dans le bureau Ovale), qui marque un tournant dans les relations syro-américaines.
La réunion "n’a pas bénéficié du traitement de faveur habituellement réservé aux dirigeants étrangers", note le New York Times : pas de poignée de main sur le perron de la Maison-Blanche, ni de conférence de presse devant les journalistes. Et ce, probablement en raison du passé polémique d’Ahmed al-Charaa, autrefois connu sous le nom "d’al-Joulani", ancien commandant d’Al-Qaïda en Irak et en Syrie, passé par les geôles américaines, avant de fonder plus tard Hayat Tahrir al-Cham (HTC), le mouvement qui a défait Bachar al-Assad, fin 2024.
Mais le soutien de Donald Trump à Ahmed al-Charaa n’en est pas moins important, les Etats-Unis ayant tout intérêt à rétablir la stabilité en Syrie, pays considéré comme stratégique dans la région. La rencontre a été l’occasion de confirmer plusieurs annonces : l’intégration de Damas à la coalition internationale contre l’Etat islamique (dans lequel a combattu al-Joulani jusqu’en 2013), la suspension des sanctions américaines contre la Syrie et un possible accord de normalisation avec Israël....
-
11/11 - Les ambitieux, ces salariés qui réveillent les jalousies au bureau
Rarement une qualité prend la forme si particulière de deux défauts opposés l’un à l’autre : l’ambition. "Aujourd’hui, dire d’un individu qu’il est "ambitieux", est une attaque sournoise. C’est lui prêter de viles intentions. A l’inverse, dire qu’il est "sans ambition" est une insulte. Ce paradoxe reflète notre tension dans notre perception de l’ambition, à la fois valorisée et suspectée", résume Catherine Valmorin, doctorante en psychologie au CNAM dans sa thèse Ambition professionnelle et réalisation de soi à différents âges de la vie. "Dévoré par l’ambition", ce salarié suscite parfois l’envie, souvent la méfiance mais toujours le commentaire. Le carriériste, forcément sans scrupules, a "les dents qui rayent le parquet".
Celui qui n’affiche pas d’ambition, lui, provoque le mépris, incarne la médiocrité avec la sentence qui le condamne pour toujours : "aucune ambition !". Impliqué contre démotivé. Excellent contre moyen. Se surpasser ou s’économiser. D’où vient cette différence d’appréciation ? Aristote répond que tout est dans le regard du commentateur : "celui qui ne recherche les honneurs ou les dignités qu’autant qu’il faut, et comme la saine raison l’exige, est appelé ambitieux par les uns, et homme sans ambition par les autres." (Ethique à Nicomaque).
Mais qu’est-ce qui motive les gens à agir comme ils le font ? "Pendant des décennies, les théories de la motivation humaine ont mis l’accent sur les récompenses et les punitions externes", rappelle l’American Psychological Association, qui met en avant la théorie de...
-
11/11 - Shutdown : le Sénat américain approuve la fin de la paralysie budgétaire, la Chambre doit encore se prononcer
Le Sénat américain a adopté tard lundi 10 novembre un texte qui, une fois approuvé par la Chambre des représentants, lèverait la paralysie budgétaire après plus de 40 jours de "shutdown", mais qui est source de dissensions dans le camp démocrate.
La proposition de loi adoptée à 60 voix pour et 40 contre étend le budget actuel jusque fin janvier. Le texte doit désormais être débattu et adopté à partir de mercredi à la Chambre des représentants, avant d'atterrir sur le bureau de Donald Trump pour une promulgation qui mettrait officiellement fin à la paralysie d'une partie de l'Etat fédéral.
"Nourrissez tout le monde. Payez nos militaires, nos fonctionnaires et la police du Capitole. Mettez fin au chaos dans les aéroports. Le pays avant le parti", a clamé lundi sur X le sénateur démocrate John Fetterman, qui a voté en faveur de la mesure républicaine. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, John Thune, a écrit sur le même réseau social être heureux de soutenir "la voie vers la fin de ce 'shutdown' inutile, d'une manière responsable qui permette de payer rapidement les fonctionnaires et de rouvrir le gouvernement fédéral". Plus d'un million de fonctionnaires non payés
Avant le vote, le président américain s'était réjoui d'avoir obtenu suffisamment de voix démocrates au Sénat pour sortir de l'impasse. "C'est dommage qu'il ait été fermé, mais on va rouvrir notre pays très rapidement", a déclaré Donald Trump devant la presse à la Maison-Blanche.
Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson,...
-
11/11 - Upsa : pourquoi le laboratoire n’a pas le droit d’écrire "Fabriqué en France" sur ses produits
C’est une histoire lunaire, dont la technocratie française a le secret. Upsa est spécialisé dans les médicaments sans ordonnance. Avec 500 millions d’euros de chiffre d’affaires annuels, le laboratoire n’a pas les mêmes enjeux de R & D, ni la même envergure, qu’un Sanofi. Pour autant, l’entreprise, fondée à Agen en 1935 et détenue depuis six ans par un groupe japonais, produit 100 % de ses gélules et comprimés dans le Lot-et-Garonne, dont elle est le premier employeur privé.
Une fierté… qu’elle n’a pas le droit de mentionner sur ses boîtes de Dafalgan. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) le lui interdit, au motif que la mention "Fabriqué en France" serait promotionnelle et sans valeur thérapeutique. "On nage en plein paradoxe, pointe Isabelle Van Rycke, la patronne d’Upsa : depuis la pandémie de Covid, la souveraineté sanitaire est devenue un sujet majeur. Seuls 30 % des médicaments consommés en France y sont produits aujourd’hui. On devrait se féliciter qu’un industriel comme nous en fasse son cheval de bataille. C’est une garantie pour le patient, en termes de qualité, de traçabilité, de soutien à l’économie et à l’emploi local. Malheureusement, l’ANSM campe sur ses positions."
Lors du salon du Made in France, qui s’est tenu à Paris la semaine dernière, Upsa a annoncé avoir obtenu la certification Origine France Garantie, reconnue par l’Etat, sur l’ensemble de sa gamme. Une première pour un labo. Et une preuve supplémentaire de son ancrage national. Qui ne pourra toujours pas figurer sur ses...
-
11/11 - Moscou dit avoir déjoué un complot ukraino-britannique visant à détourner un avion de chasse
La Russie a dénoncé mardi 11 novembre une "provocation" orchestrée par l'Ukraine et son allié britannique qui visait, selon elle, à détourner un avion de chasse russe MiG-31 équipé d'un missile hypersonique Kinjal. Moscou, qui a lancé une offensive à grande échelle contre l'Ukraine en février 2022, accuse régulièrement Kiev et ses alliés européens de s'en prendre à ses intérêts sur son sol, le plus souvent sans fournir de preuves.Trois millions de dollars en échange
Mardi matin, le Service fédéral russe de sécurité (FSB) a dit avoir mis "fin à l'opération des Services de renseignement du ministère ukrainien de la Défense et de ses tuteurs britanniques visant à détourner vers l'étranger un avion de chasse MiG-31 des forces armées russes, porteur du missile hypersonique Kinjal". Le FSB accuse ainsi les services de renseignement ukrainiens d'avoir tenté de recruter des pilotes pour cette opération en leur proposant trois millions de dollars.
Selon le FSB, l'avion aurait dû ensuite être acheminé vers la base aérienne militaire de l'Otan de Constanta, en Roumanie, située sur les bords de la mer Noire, à 400 km à vol d'oiseau de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. Là-bas, l'appareil aurait pu être "abattu" par les systèmes de défense antiaérienne, a encore expliqué le FSB. "Ces projets ukrainiens et britanniques d'organiser une provocation d'ampleur ont été déjoués", grâce à l'un des pilotes de l'avion qui a prévenu les forces de l'ordre, selon la même source.Les forces russes continuent d'avancer dans l'est...
-
11/11 - Energie : Eco-TechCeram, spécialiste de la chaleur décarbonée
L’anniversaire des dix ans de l’accord de Paris qui devait limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C (tout en poursuivant les efforts pour le contenir à 1,5 °C) se fête au Brésil à Belém à partir du 10 novembre. La COP30 marquera donc un premier bilan à long terme de la volonté de près de 200 pays dans leurs politiques pour réduire leurs gaz à effet de serre. Plutôt que regarder le verre à moitié vide - non, le monde ne réussira pas à atteindre dans les temps l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle -, nous avons choisi à L’Express le verre à moitié plein en nous focalisant sur ces entreprises françaises qui se battent pour décarboner l’industrie. Dans l’énergie (solaire, photovoltaïque, hydrogène), les transports, le secteur du BTP, à la sortie des usines ou, enfin, pour planter des arbres. Autant d’exemples inspirants parce que le monde bouge et multiplie les petits efforts en espérant de grands résultats pour préserver un peu notre planète unique.
Rien ne se perd, tout se transforme. Face à l’urgence climatique, Antoine Meffre, ingénieur en sciences des matériaux, s’est toujours demandé comment il pourrait apporter sa pierre à l’édifice pour réduire les émissions de CO2, et plus précisément "décarboner la chaleur et l’énergie." Il y consacrera des années de recherches et une thèse portant sur le stockage de l’énergie à haute température, au sein du laboratoire Promes du CNRS (Perpignan). "Ayant reçu les félicitations de l’Agence nationale de la recherche et de...
-
11/11 - 11-Novembre : quelles langues parlaient les soldats français dans les tranchées ?
On le sait : la Première Guerre mondiale a constitué un événement majeur dans l’histoire de notre pays. On le sait moins : elle a également représenté un moment charnière pour la diffusion de la langue française. C’est sans doute à cette occasion en effet que sa pratique est devenue majoritaire dans les usages de la population, et cela à l’oral comme à l’écrit. Une évolution majeure pour une nation qui, depuis son origine, avait toujours été profondément multilingue.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici
Certes, lorsque les soldats sont mobilisés, en 1914, la plupart d’entre eux connaissent déjà le français. "Le taux d’alphabétisation des jeunes conscrits est alors compris entre 90 % et 100 % selon les régions", précise Odile Roynette, professeure d’histoire contemporaine à l’université Bourgogne-Europe et spécialiste du sujet (1). De fait, les lois Ferry, adoptées au début des années 1880, ont déjà produit leurs effets. Passés par l’école, les poilus ont tous été éduqués dans la langue nationale.
Il demeure que beaucoup ont le basque, le picard ou le breton pour langues maternelles, et que ce sont elles qu’ils utilisent de préférence au quotidien. Un phénomène encore renforcé par la généralisation du recrutement régional avant 1914, particulièrement dans l’infanterie. Dans les faits, deux langues coexistent donc souvent dans les régiments, et cela de manière hiérarchisée. Le français reste employé pour l’administration et le commandement (il est vital que les ordres soient...
-
11/11 - Guerre du matcha : la Chine à l’assaut de l’or vert japonais
Sa couleur verte éclatante a conquis la génération TikTok. Sa teneur en antioxydants en fait une alternative idéale à la caféine. Même le chef Pierre Hermé a choisi sa subtile saveur pour un de ses macarons. Vous l’avez peut-être deviné, il s’agit du matcha – une poudre de thé finement moulue, véritable trésor culturel japonais. Cet ingrédient essentiel pour la cérémonie du thé s’est mué en symbole de la mondialisation : souvent décliné sous forme de latte, le matcha s’est imposé à la carte des cafés branchés, de New York à Séoul.
Mais depuis quelques années, la soif d’or vert s’intensifie. A un rythme qui étonne François-Xavier Delmas, fondateur et président du Palais des thés. "Depuis trois ans, nos ventes de matcha progressent de 60 % par an, avec chaque année des ruptures de stock, témoigne le patron, également chercheur en thé. L’engouement a été amplifié avec TikTok chez les jeunes en Occident. En revanche, on n’observe pas vraiment de "matcha mania" au Japon : les jeunes locaux préfèrent le café".Une revanche chinoise
Un comble car côté production, le Japon peine à suivre la cadence. A Kyoto, le prix moyen du tencha – les feuilles de thé qui servent de base à la poudre verte – a plus que doublé en un an. La plupart des producteurs sont des exploitations familiales, déjà sous pression de facteurs structurels : la population agricole du pays vieillit, les surfaces cultivées reculent et les repreneurs manquent à l’appel. La situation est d’autant plus tendue que le processus de fabrication du matcha est chronophage et peu...
-
11/11 - Les énergies propres financées par les armées européennes ? Cette idée en vogue chez des militaires
Giorgia Meloni a de la suite dans les idées. La présidente du Conseil italien espérait faire d’une pierre deux coups en apposant un vernis kaki sur un projet pharaonique de pont entre la Sicile et la péninsule. D’un côté, ce vieux serpent de mer à 13,5 milliards d’euros aurait enfin avancé. De l’autre, en catégorisant ce pont comme dépense militaire, le pays n’aurait plus été le mauvais élève des contributions à l’Otan - seulement 1,49 % de son PIB l’an dernier. Raté. L’emballage de la dirigeante n’a guère convaincu la Cour des comptes italienne, qui a rejeté le projet. Et encore moins les alliés américains de l’Alliance atlantique, qui ont critiqué l’idée de ce tour de passe-passe budgétaire.
Les membres de l’Otan se sont engagés, cet été, à rehausser d’ici 2035 leur effort de financement à hauteur de 5 % du PIB (contre 2 % à présent). Si une majorité de cette somme sera consacrée à la défense stricto sensu, 1,5 % pourra financer des projets dans les infrastructures critiques. Plutôt que de bâtir, avec cette enveloppe, un pont controversé en Méditerranée, plusieurs anciens haut gradés européens ont émis une autre proposition : financer les énergies renouvelables et bas-carbone. C’est l’objet d’une lettre envoyée le 23 octobre dernier à tous les chefs d’Etat du continent par 14 experts de la défense.
"La sécurité va au-delà de la puissance militaire et de la diplomatie, explique l’un d’eux, le contre-amiral Neil...
-
11/11 - Cancer du sein : les angles morts derrière le succès d’Octobre Rose, par le Dr Jean-Pierre Thierry
Octobre Rose mobilise remarquablement l’opinion publique autour du cancer du sein. Cette réussite, saluons-la : elle contribue à sauver des vies et témoigne qu’une mobilisation massive sur la santé des femmes est possible. Mais elle révèle aussi, en creux, les limites structurelles du financement de la prévention en France.
Les maladies cardiovasculaires touchent une femme sur trois et représentent 30 % des décès féminins, soit huit fois plus que le cancer du sein. Elles sont largement évitables par des mesures de prévention primaire éprouvées. Pourtant, elles ne bénéficient d’aucune campagne nationale d’ampleur comparable à Octobre Rose, et le mécénat d’entreprise pour cette cause demeure quasi inexistant.
Le cancer du poumon chez les femmes progresse de 4 % par an et pourrait bientôt dépasser le cancer du sein comme première cause de décès par cancer. Il est évitable à 90 % par l’arrêt du tabac. Sa visibilité dans le débat public est pourtant pratiquement nulle.
Le cancer du sein, qui touche une femme sur huit et représente 4 % des décès féminins, bénéficie quant à lui d’une mobilisation spectaculaire : Tour Eiffel illuminée, plus de 3 millions d’euros de mécénat grâce à une centaine d’entreprises partenaires, omniprésence médiatique pendant tout le mois d’octobre.
Cette disparité dans l’attention accordée aux différentes causes de mortalité féminine n’est pas anodine. Elle soulève une question essentielle pour les acteurs de la démocratie sanitaire : quels sont les mécanismes qui déterminent qu’une cause de santé...
-
11/11 - "En URSS, tout paraissait perdu jusqu’à ce que..." : Pavel, ce militant qui aide les réfugiés russes au nom de la paix
Ils s’appellent Sofia, Viktor, Lena et Pavel. Ou plutôt, nous les appellerons ainsi. Sofia travaille avec une association, bannie de Russie, qui lutte pour la mémoire des répressions soviétiques. Viktor, employé sur une base militaire, fait passer des informations à l’armée ukrainienne. Lena combat dans les rangs d’une unité de volontaires russes intégrée aux forces armées de Kiev. Pavel aide les réfugiés des régions russes touchées par la guerre, et en profite pour distiller des messages pacifistes.
Les contacter nous a pris plusieurs mois. Les conversations ont eu lieu par la messagerie cryptée Signal, plutôt que Telegram, soupçonnée d’être infiltrée par le FSB. Deux d’entre eux ont préféré garder éteinte leur caméra au moment de témoigner. Tous ont relu, avant publication, leurs interviews, pour s’assurer qu’il n’y restait aucune information risquant de les identifier formellement. Le risque qu’ils ont pris, en nous parlant, est considérable tant, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, la répression est omniprésente en Russie.
>> Le témoignage de Sofia, opposante clandestine à Vladimir Poutine : "Si tout le monde s’en va, qui va agir ici ?"
>> Le témoignage glaçant de Viktor, espion dans une base russe : "Si je suis arrêté, je mourrai en prison"
>> Le témoignage de Lena, combattante russe aux côtés des Ukrainiens : "Je ne tire pas sur des compatriotes, mais sur des violeurs et des assassins"
Le 6 août 2024, prenant les Russes par surprise, l’armée ukrainienne perce leurs maigres défenses et...
-
11/11 - Terres rares : la bataille est lancée dans le fond des océans
Vous avez forcément suivi la guerre commerciale que le président des Etats-Unis mène à de très nombreux pays et entreprises, de quoi selon lui renforcer l’économie américaine. Et dans le viseur de Donald Trump, il y a évidemment la Chine.
En guise de riposte, Pékin a trouvé une arme fatale : les terres rares. Aujourd’hui indispensables dans la fabrication de beaucoup de produits technologiques, allant des batteries de voitures électriques et des téléphones, aux équipements militaires, les Chinois en sont le principal fournisseur. Ils représentent près de 70 % de la production mondiale et plus de 90 % du raffinage.
La Chine menace donc de couper le robinet à destination des Etats-Unis, dans l’espoir de voir les droits de douane imposés par Trump se réduire.
Le président américain est donc à la recherche de nouveaux approvisionnements. Il est prêt à creuser n’importe où, et notamment dans le fond des océans.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris et réalisé par Jules Krot.
Crédit : TV5 Monde, La Maison Blanche, France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin...
-
10/11 - Arthur Kenigsberg : "Parler d’Europe de l’Est, c’est reconnaître que Vladimir Poutine a raison"
Pauvres, tristes, corrompus, gris… Les clichés sur les pays de l’ancien bloc communiste ont la vie dure. Pour Arthur Kenigsberg, cofondateur du think tank Euro Créative et spécialiste de la région, une expression incarne la persistance de ces idées reçues dans l’imaginaire collectif français : "Europe de l’Est". Dans L’Europe de l’Est n’existe pas (Éditions Eyrolles), le chercheur invite à se débarrasser de ce terme, "création artificielle" de Joseph Staline qui nie l’occidentalité des pays de la région et sert, indirectement, les intérêts stratégiques du Kremlin.
"Rien n’a changé depuis l’époque de Staline, cette région reste considérée comme un tampon entre l’Occident et la Russie", regrette Arthur Kenigsberg, qui préfère parler d'"Europe centrale et orientale". Cette incompréhension explique selon lui les errements de la diplomatie française vis-à-vis de ces pays et notre aveuglement quant à la nature réelle du régime de Vladimir Poutine, jusqu’à l’invasion de l’Ukraine. Entretien.
L’Express : Le terme "Europe de l’Est" est selon vous problématique. Pourquoi ?
Arthur Kenigsberg : Parce que c’est la création artificielle de Staline. Après la Première Guerre mondiale, toute cette partie de l’Europe, entre la mer Baltique et la mer Noir, était constituée d’États nouveaux ou renaissants, débarrassés des empires qui les occupaient. Dès les années 1920, des débats apparaissent sur l’appellation à donner à cette région. Certains parlent d'"Europe centrale", d’autres d'"Europe médiane", d'"Europe du centre", voire de...
-
10/11 - 1 000 euros pour chaque nouveau-né, la proposition de Gabriel Attal pour financer les retraites
Mettre de l’argent sur le compte d’un nouveau-né en prévention de sa retraite : c’est la solution trouvée par Gabriel Attal pour "diversifier" le financement des futures pensions. Alors que l’Assemblée nationale examine le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, qui doit acter la suspension de la réforme des retraites (condition indispensable d’une non-censure par les socialistes) le patron de Renaissance avance sa propre proposition de système de pensions. Les macronistes défendent un régime universel financé en partie par capitalisation et ont déposé, ce lundi 10 novembre, un amendement proposant la création d’un fonds pour les nouveaux assurés, doté de 1 000 euros par l’Etat à la naissance, selon une information du Parisien.
Un système universel signifierait supprimer les régimes existants (de base et complémentaires, qui varient d’un statut professionnel à un autre) pour instaurer un régime commun, et ce, pour tous les nouveaux entrants sur le marché du travail. Les cotisations ne se feraient plus par points (dont la valeur peut varier), mais directement en euros, et "les euros cotisés seraient directement convertis en euros de pension, définitivement acquis, et consultables à tout moment sur un compte personnel", explique une source chez Renaissance au journal Les Echos.
Le modèle vers lequel veulent tendre les députés du groupe Ensemble pour la République (EPR) mettrait également fin à un âge légal de départ à la retraite, qui serait remplacé par l’acquisition de...
-
10/11 - COP30 : la taxe carbone aux frontières européennes, ce mécanisme qui irrite la Chine et l’Inde
C'est un mécanisme environnemental européen qui pourrait obstruer les négociations à la COP30. La taxe carbone aux frontières de l'Union européenne s'invite dans les discussions à Belém, au Brésil, qui ont commencé ce 10 novembre. Cette taxe vise à imposer aux importations un prix du carbone similaire à celui en vigueur en Europe, où les entreprises paient, en quelque sorte, pour polluer. En clair, les produits importés polluants ne sauraient être plus chers que ceux européens. Parmi les secteurs concernés : l'acier, l'aluminium, le ciment, les engrais, l'électricité et l'hydrogène - dont la Chine et l’Inde sont de grands producteurs.
Pour ces deux pays asiatiques, la taxe carbone, si elle devenait pleinement opérationnelle en 2026 comme prévu, représenterait un lourd manque à gagner. Selon le rapport "Réponse du Sud global à un régime commercial en mutation à l'ère du changement climatique", cité par Lepetitjournal.com, l’Inde pourrait perdre jusqu'à 0,5 % de son PIB avec cette taxe. Quant à la Chine, Le Monde évoquait en avril 2024 l'importance de sa "déferlante d'acier", dont l’UE dépend fortement notamment pour construire les infrastructures d’énergie renouvelable.Hausse de la taxe carbone
La taxe carbone repose sur un principe : les importateurs - souvent des grandes sociétés de trading - doivent déclarer les émissions de CO2 liées à la production à l'étranger. Si celles-ci dépassent les standards européens, ils doivent acheter un "certificat d'émission" au prix du CO2 dans l'UE. Or, ce tarif ne cesse...
-
10/11 - Paul Hudson, patron de Sanofi : "Les deux prochaines années vont décider de notre réussite"
Le jour de notre rencontre, Paul Hudson a appris que l’Elysée montait le 17 novembre un événement "Choose France" valorisant les entreprises tricolores investissant dans l’Hexagone. L’initiative le ravit - il l’appelait de ses voeux. Directeur général de Sanofi depuis six ans, cet Anglais de Manchester a beau afficher dans son bureau un maillot dédicacé de l’emblématique club de foot de sa ville natale, il n’en martèle pas moins son soutien à l’équipe de France de l’industrie.
A ses yeux, pas d’ambiguïté : Sanofi reste français. Lui, pourrait le devenir - la demande est déposée. Si sa francophilie bute encore sur la langue de Molière, le dirigeant croit dans l’avenir de notre pays, notamment grâce à l’intelligence artificielle, levier majeur d’une possible "révolution biotechnologique". Ce qui n’exclut pas une stratégie internationale pour trouver aux Etats-Unis ou en Chine les médicaments de demain. Ceux qui permettront au laboratoire de passer le cap de 2031, lorsque le Dupixent, son produit phare, tombera dans le domaine public.
L’Express : Ces dernières années, vous avez recentré la stratégie de Sanofi autour de l’immunologie, des vaccins et des maladies rares. Pourquoi ?
Paul Hudson : Nous nous concentrons sur les domaines où nous estimons avoir un réel avantage scientifique et technologique. Nous pourrions aller sur des terrains dont on parle beaucoup comme l’obésité, mais nos chances d’y découvrir un médicament réellement innovant seraient moindres. Nous préférons investir là où notre savoir-faire...
-
10/11 - Tensions avec le Cambodge : la Thaïlande suspend l’accord de paix "historique" de Donald Trump
C'était l'une des "six guerres" auxquelles Donald Trump se vante régulièrement d'avoir mis fin - un chiffre gonflé et éloigné de la réalité. La Thaïlande a annoncé, lundi 10 novembre, la suspension de son cessez-le-feu avec le Cambodge, cosigné fin octobre par le président américain. L'annonce intervient après l'explosion d'une mine terrestre près de la frontière, ayant blessé deux soldats thaïlandais.
Le porte-parole du gouvernement thaïlandais, Siripong Angkasakulkiat, a déclaré que Bangkok cessera le "suivi de la déclaration conjointe", signé en Malaisie fin octobre par les Premiers ministres cambodgien Hun Manet et thaïlandais Anutin Charnvirakul, en compagnie du président américain Donald Trump et du Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim.
L'accord visait à mettre un terme aux hostilités entre les deux pays, qui se sont affrontés à leur frontière durant cinq jours en juillet lors de combats menés par leurs troupes au sol, leur artillerie et leur aviation. Ils ont fait au moins 43 morts et provoqué l'évacuation de plus de 300 000 civils, avant qu'une trêve ne soit accordée sous la pression des Etats-Unis, cet été. Le texte signé fin octobre prévoyait notamment la libération de 18 prisonniers cambodgiens détenus en Thaïlande depuis plusieurs mois. Les deux parties avaient également accepté de retirer les armes lourdes et de déminer les zones frontalières.Deux soldats blessés
Mais l'explosion d'une mine dans la province de Sisaket, dans l'est du pays, vient remettre en cause la paix entre les deux pays. Lors...
-
10/11 - L’AFTCC, une association de psychothérapeutes dans la tourmente : formations critiquées, conflits d’intérêts…
Certains y voient "une guerre d’ego". D’autres le symbole d’une institution à la dérive, bien qu’elle fût jadis une référence. Le 31 juillet 2025, deux membres éminents de l’Association française de thérapie comportementale et cognitive (AFTCC), le psychiatre Alain Sauteraud et le psychologue Pierluigi Graziani, ont été radiés de la structure, après avoir dénoncé "un fonctionnement opaque et autoritaire" et une logique de profit, dégradant l’offre de formations.
Cette décision, vivement commentée sur les réseaux sociaux, a fait l’effet d’une petite bombe dans le milieu psy, tant l’AFTCC occupe une place importante : avec 2 500 adhérents, elle est la principale association de psychothérapeutes en France. Chaque année, elle forme également 800 étudiants aux thérapies comportementales et cognitives (TCC), des méthodes particulièrement efficaces dans le traitement de nombreux troubles mentaux comme l’anxiété ou la dépression, et qui ont longtemps été le parent pauvre de la formation initiale des psychologues.
Alors que des élections pour renouveler une partie de son conseil d’administration (CA) débuteront le 10 novembre, plusieurs membres de l’AFTCC évoquent auprès de L’Express "un climat de tensions", et regrettent que leur association à but non lucratif cherche à tout prix à accroître son activité, plus attentive selon eux à la multiplication des formations qu’à leur qualité. La présidente, Lucia Romo, n’a pas souhaité réagir, afin de "préserver le bon déroulement" du scrutin pour lequel elle sera aussi candidate.Des...
-
10/11 - "Sergueï Lavrov travaille activement", le Kremlin dément la disgrâce du chef de la diplomatie russe
Non, Sergueï Lavrov n’a pas été mis à l’écart, et il continue de "travailler activement". Lundi 10 novembre, le Kremlin a démenti les rumeurs d’une disgrâce du chef de la diplomatie russe, après l’échec de l’organisation du sommet Trump-Poutine à Budapest. Sergueï Lavrov n’était en effet pas parvenu à se mettre d’accord avec son homologue américain Marco Rubio sur les modalités de la rencontre, reportée sine die. Depuis, ses apparitions publiques se font extrêmement rares. Mais Moscou l’assure : "tout va bien" avec Sergueï Lavrov, et "lorsqu’il y aura des événements publics" il réapparaîtra. En parallèle, la Russie continue son avancée en Ukraine. Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi dans un communiqué s’être emparé des villages de Nove et Slodkie, dans la région de Zaporijjia, dans le sud, ainsi que de Gnativka, dans la région de Donetsk (est). Pour le Kremlin, la perspective que l’Ukraine gagne la guerre "est illusoire".
Les infos à retenir
⇒ Le Kremlin dément les rumeurs d’une disgrâce de Sergueï Lavrov
⇒ Moscou revendique la prise de trois villages dans le sud et l’est de l’Ukraine
⇒ Une opération anti-corruption a été lancée dans le secteur énergétique ukrainienLe Kremlin dément la mise à l’écart de Sergueï Lavrov
"Tout va bien" avec Sergueï Lavrov, qui "continue de travailler activement". Lundi, le Kremlin a démenti, par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, les rumeurs quant à une mise à l’écart du chef de la diplomatie russe. Alors que ses apparitions se font de plus en plus rares, des rumeurs ont...
-
10/11 - Après vingt jours en détention, Nicolas Sarkozy est sorti de prison
La demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis vingt jours à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle, a été acceptée par la cour d'appel de Paris ce lundi 10 novembre.
Dans l'attente de son procès en appel, qui devrait se tenir à partir de mars devant la même juridiction, la cour d'appel de Paris a autorisé vers 13H45 la sortie de l'ancien chef de l'État, 70 ans, de la prison de la Santé à Paris où il était incarcéré depuis le 21 octobre. Celle-ci a été mise en œuvre presque immédiatement. Peu avant 15 heures, Nicolas Sarkozy a quitté la prison à bord d'une voiture aux vitres teintées, escortée par des motards de la police, pour regagner son domicile dans le XVIe arrondissement.Deux interdictions
Dans le cadre d'un contrôle judiciaire, les juges ont toutefois imposé deux interdictions au champion déchu de la droite, embourbé dans ses affaires judiciaires. La cour a estimé que "le risque de pression, de concertation ne (peut) pas être totalement écarté" sur ses co-prévenus mais surtout sur "un certain nombre de témoins-clés", comme les ex-dignitaires du régime Kadhafi disséminés à travers le monde, et lui a interdit tout voyage à l'étranger.
De manière plus inattendue, la justice a aussi imposé une "interdiction de contact" élargie avec de hauts responsables de la justice française, notamment le garde des Sceaux Gérald Darmanin, constatant sa "capacité à actionner différents services de l'Etat" en tant qu'ex-président....
-
10/11 - En Pologne, l’opposant russe était en fait un espion de Moscou
Il avait été associé à plusieurs mouvements d’opposition russes, notamment la célèbre Fondation anticorruption d’Alexeï Navalny, décédé en prison en 2024. L’exilé russe Igor Rogov, qui avait quitté son pays natal en 2021, a finalement admis avoir collaboré avec les services secrets de Moscou depuis la Pologne.
Selon le Guardian, qui a eu accès à des documents d’accusation, Igor Rogov a reconnu avoir travaillé comme agent infiltré pour le FSB (les services secrets russes) et lui avoir transmis des informations sur les autres opposants russes présents en Pologne. L’homme avait initialement été arrêté en juillet 2024 avec sa femme Irina par les autorités polonaises, le couple étant suspecté d’avoir participé à l’envoi et la réception d’un colis contenant des explosifs.Téléphone jetable et clé USB cryptée
Irina et Igor, qui avaient obtenu un visa polonais en 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, auraient pu se fondre dans le lot de personnes arrêtées au cours des deux dernières années dans le cadre d’enquêtes de sabotage. Il s’agit bien souvent d’Ukrainiens, Polonais ou Biélorusses recrutés sur Telegram pour des missions ponctuelles. Mais l’enquête polonaise montre des liens plus étroits et durables entre le couple et le FSB. Igor et sa femme ont ainsi été inculpés début octobre pour les faits liés au colis piégé mais également pour avoir fourni au FSB des informations sur...
-
10/11 - Autisme et paracétamol : cette nouvelle étude qui contredit Donald Trump
C’est une énième contre-vérité scientifique assénée par Donald Trump. Publiée ce 10 novembre, une étude de la revue médicale britannique BMJ a conclu que "les données actuellement disponibles sont insuffisantes pour avérer un lien entre l’exposition au paracétamol in utero et l’autisme ainsi que le trouble du déficit de l’attention (TDAH) pendant l’enfance." Une expertise qui va à l’encontre des récentes déclarations du président américain.
En septembre dernier, Donald Trump avait exhorté les femmes enceintes à "se battre comme des diables" pour ne pas ingérer de paracétamol, au risque d’avoir un enfant atteint d’un trouble autistique. Comme les assertions de son ministre de la Santé sur l’autisme, Robert Kennedy Jr., les propos du président américain sont souvent infondés.Consensus médical
La communauté scientifique, dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avait alors très largement dénoncé ces allégations, en insistant sur l’absence de preuves pour les soutenir. Le consensus médical a rappelé au contraire que le paracétamol - commercialisé sous le nom de Tylenol aux Etats-Unis - est l’antidouleur de choix pour les femmes enceintes, les seuls médicaments présentant des risques avérés pour le fœtus étant l’aspirine ou l’ibuprofène.
Ce lundi donc, les auteurs de l’étude de la revue médicale BMJ qualifient de "faibles" ou "extrêmement faibles" les précédentes études avançant un potentiel lien entre paracétamol et autisme ou TDAH, comme celle de la revue de Environmental Health, publiée en 2025, régulièrement citée...
-
10/11 - L’Amérique de Donald Trump
Contre toute attente, le milliardaire imprévisible et outrancier new-yorkais Donald Trump, 70 ans, a remporté l'élection présidentielle de 2016 aux Etats-Unis, face à la démocrate Hillary Clinton. Investi président le 20 janvier 2017, il a succédé à Barack Obama. Promettant à l'Amérique ordre et sécurité, il fait de la lutte contre l'immigration la priorité de son administration à la Maison Blanche, symbolisée par son projet de mur à la frontière avec le Mexique. Après une campagne iconoclaste souvent en opposition à la ligne de son propre parti, le magnat de l'immobilier multiplie les bravades à l'international, notamment evers la Corée du Nord, la Chine et l'Iran.
-
10/11 - Boualem Sansal : l’appel du président allemand à Abdelmadjid Tebboune
Le président allemand a exhorté lundi 10 novembre son homologue algérien à gracier l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis un an en Algérie et au cœur d’une grave crise diplomatique entre Alger et Paris.
Appelant son homologue Abdelmadjid Tebboune à un "geste humanitaire", Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour "y bénéficier de soins médicaux […] compte tenu de son âge avancé […] et de son état de santé fragile".
"Un tel geste serait l’expression d’une attitude humanitaire et d’une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays", a estimé le président allemand, dans un communiqué.Condamné à cinq ans de prison
Arrêté à Alger le 16 novembre 2024, le romancier et essayiste franco-algérien Boualem Sansal a été condamné en appel en juillet à cinq ans de réclusion pour avoir notamment déclaré que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait souligné que la France menait un "dialogue exigeant" avec Alger pour obtenir la libération de Boualem Sansal.
L’affaire s’inscrit dans un contexte d’hostilité entre Paris et Alger, qui sont empêtrés depuis plus d’un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s’est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d’autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des...
-
10/11 - Budget 2026 : quand l’inventivité fiscale tue l’économie, par Eric Chol
Mais ils sont où, ces ciseaux pour couper dans nos dépenses publiques ?
Ils sont où, ces hommes et femmes politiques, remplis de sagesse, épris du sens collectif, prêts à jouer les écureuils avec l’argent des Français ?
Ils sont où, ces gardiens d’une certaine orthodoxie budgétaire, ayant compris que seul le rétablissement des finances publiques peut servir l’intérêt du pays ?
La vérité, qui ne surprendra personne, c’est que les Français ont perdu toute confiance dans leurs institutions politiques : ils ont hélas raison. Et le spectacle pitoyable de nos députés, pris d’une frénésie fiscale, votant en l’espace de huit jours une quarantaine de milliards d’euros de taxes nouvelles, ne va guère améliorer leur image, déjà très dégradée si l’on en croit le baromètre de la confiance du Cevipof 2025.
A l’inverse, les chefs d’entreprise, ceux-là même à qui les moines-soldats de LFI, du Parti socialiste ou du RN veulent faire rendre gorge, ou en tout cas leur fortune supposée, n’ont jamais été aussi plébiscités par les Français : leur cote de confiance dépasse les 60 %. Un attachement pas suffisant pour rassurer ces patrons, désemparés par le spectacle du grand n’importe quoi joué au Palais Bourbon. Ils cachent mal leur amertume de voir ces parlementaires desceller chaque jour un peu plus les fondations de leurs sociétés : leur colère transparaît dans chaque ligne du texte collectif, publié par L’Express, qui a déjà recueilli plus de 800 signatures. C’est à eux que nos élus devraient penser, avant de multiplier les taxes : "Préserver...
-
10/11 - Déficit public : cette lettre d’alerte "secrète" de Bruno Le Maire à Emmanuel Macron
Le député insoumis Éric Coquerel a dénoncé ce lundi 10 novembre une "omission d’Etat" après la révélation du contenu d’une lettre d’alerte secrète concernant le déficit public envoyé au printemps 2024 par Bruno Le Maire, alors ministre de l’Economie, à Emmanuel Macron.
Dans cette missive, datée du 6 avril 2024 et portant la mention "secret", Bruno Le Maire alertait le président sur le dérapage des comptes publics, selon un reportage de l’émission C Dans L’Air diffusé dimanche sur France 5. Mettant en avant la chute des recettes fiscales, il y demandait des mesures d’économies pour limiter le déficit à 4,9 % en 2024 et proposait une loi de finances rectificative (LFR). Ses recommandations n’avaient pas été suivies par Emmanuel Macron à l’époque. Le déficit public avait lui atteint 5,8 % du PIB cette année-là.
En mai 2024, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire est convoqué par le Sénat, accusé d'avoir caché au gouvernement des éléments sur le dérapage budgétaire français. #cdanslair révèle la lettre qu'il avait, à l'époque, envoyée au président à ce sujet. pic.twitter.com/gRNeemLbni— C dans l'air (@Cdanslair) November 9, 2025
"Il y a une omission d’Etat", a réagi lundi Éric Coquerel, président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, interrogé sur BFMTV. "Rétrospectivement, ça veut dire que le budget qui était présenté était insincère", a-t-il ajouté. L’Insoumis a jugé que le gouvernement avait reçu "des alertes en tous sens", y compris de Bruno Le Maire, sur la gravité de la situation des...
-
10/11 - "Trop d’impôts tue l’impôt !" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Trop d’impôts tue l’impôt !
François Xavier Lehmann, Nice (Alpes-Maritimes)
Depuis 1981, nous avons eu la retraite à 60 ans, les nationalisations, la relance de la consommation par le déficit budgétaire, l’ISF qui a fait fuir les riches, les 35 heures… Mais l’imagination pour taxer est toujours au pouvoir. Si la taxe Zucman semble éloignée, on recrée une sorte d’ISF, on taxe l’assurance-vie et les régimes complémentaires. Certains pays ont compris que trop d’impôt tue l’impôt, pas nos idéologues. L’erreur est humaine, certes, mais la persévérance dans l’erreur finira par être fatale à notre société. (Nos difficultés financières provoquent une crise politique, et non le contraire, par Nicolas Bouzou, L'Express du 30 octobre).Soutenons Iannis Roder
Dominique Calmels, Millau (Aveyron)
Iannis Roder a raison de dire que les étudiants qui ont manifesté contre son intervention sont dangereux et incapables "de débattre de manière apaisée et argumentée en s’appuyant sur la science et la connaissance". Que deviendra notre pays si ce genre de personnes arrivent au pouvoir ? (Iannis Roder : "Ils entretiennent un antisémitisme au nom du Bien", L’Express du 30 octobre).Un libre-échangiste nommé Churchill
Sylvio Le Blanc, Montréal (Canada)
Donald Trump n’a pas apprécié de voir le gouvernement de l’Ontario, au Canada, lancer une publicité où l’on voit l’un de ses très chers prédécesseurs, Ronald Reagan, vanter les mérites du libre-échange. Il serait peut-être surpris d’apprendre qu’un autre de ses hommes politiques préférés était...
-
10/11 - Assurance chômage : ces pistes pour réformer les ruptures conventionnelles
Elles font débat depuis plusieurs mois en raison de leur coût important pour l’assurance chômage : les ruptures conventionnelles feront-elles bientôt l’objet d’une réforme ? C’est en tout cas le souhait du gouvernement, qui a montré à plusieurs reprises depuis l’été dernier sa volonté de plancher sur les conditions d’indemnisation de cette rupture "à l’amiable" du contrat de travail.
Dans un rapport rendu public dimanche 9 novembre par Le Parisien, l’Assurance chômage évoque des pistes pour modifier les conditions d’indemnisation des salariés. Le rapport de l’Unédic évoque d’abord comme possibilité d’évolution du dispositif un allongement de la durée du différé d’indemnisation. Aujourd’hui, les salariés ayant perçu des indemnités supérieures au montant prévu par la loi au moment de leur rupture de contrat se voient appliquer une période de différé plafonnée à 150 jours avant de pouvoir toucher leurs allocations. L’Unédic envisage de décaler ce plafond à 180 jours - ce qui permettrait d’économiser 25 millions d’euros la deuxième année -, voire de le supprimer complètement, ce qui ferait passer le gain à 200 millions d’euros la deuxième année.Modification du système d’indemnisation
Une autre piste consiste à inclure "tout ou partie" des indemnités légales dans le délai de carence des ruptures conventionnelles. En cumulant cette mesure et un plafond à 180 jours, l’économie atteint 440 millions d’euros la deuxième année après sa mise en place. Enfin, selon Le Parisien, le rapport envisage un autre scénario : modifier le système...
-
10/11 - Défiscalisation : les deux avantages du nouveau fonds d’Eurazeo
Alors que la saison de la défiscalisation bat son plein, la société de gestion Eurazeo sort son nouveau fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) appelé Eurazeo Ambition Europe 2025. Ce véhicule, qui finance des entreprises non cotées, permet d’obtenir une réduction d’impôt proportionnelle à sa mise. A la sortie, les investisseurs profitent en plus d’une exonération d’impôt sur les plus-values.
Ce produit présente deux caractéristiques. Tout d’abord, il permet de cumuler deux avantages fiscaux, les capitaux étant placés simultanément dans deux dispositifs : IR-JEI (jeunes entreprises innovantes) et IR-PME. Grâce à cette combinaison, les souscripteurs peuvent obtenir une réduction d’impôt de 25 % du montant investi (et non de la part du fonds réellement investi dans des PME). Selon le cabinet Haussmann Patrimoine, ce montage permet en outre de relever le plafond de souscription, à 30 000 euros pour une personne seule et à 60 000 euros pour un couple.
L’autre particularité réside dans son périmètre d’investissement, qui inclut la santé, la technologie et la défense. "Dans ce secteur, nous privilégions les sociétés technologiques, tels que les logiciels, les puces électroniques ou la cybersécurité, qui présentent des usages doubles tant civils que militaires", précise Luc Maruenda, directeur du département Wealth Solutions chez Eurazeo. L’avantage fiscal n’est pas sans contrepartie : il faut composer avec des capitaux bloqués pendant dix ans et un risque de perte en...
-
10/11 - HDF Energy : pionnier mondial de la pile à hydrogène de forte puissance
L’anniversaire des dix ans de l’accord de Paris qui devait limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C (tout en poursuivant les efforts pour le contenir à 1,5 °C) se fêtera au Brésil à Belém à partir du 10 novembre. La COP 30 marquera donc un premier bilan à long terme de la volonté de près de 200 pays dans leurs politiques pour réduire leurs gaz à effet de serre. Plutôt que regarder le verre à moitié vide - non, le monde ne réussira pas à atteindre dans les temps l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle -, nous avons choisi à L’Express le verre à moitié plein en nous focalisant sur ces entreprises françaises qui se battent pour décarboner l’industrie. Dans l’énergie (solaire, photovoltaïque, hydrogène), les transports, le secteur du BTP, à la sortie des usines ou, enfin, pour planter des arbres. Autant d’exemples inspirants parce que le monde bouge et multiplie les petits efforts en espérant de grands résultats pour préserver un peu notre planète unique.
EDF, GDF et… HDF. Il fallait un certain culot à Damien Havard, en 2012, pour baptiser ainsi sa start-up Hydrogène de France. Treize ans plus tard, HDF Energy - 150 collaborateurs dont la moitié à l’étranger, occupe une usine flambant neuve au nord de Bordeaux, un investissement de 35 millions d’euros à toits en sheds et façades de miroirs noirs, mélange d’architecture industrielle et futuriste.Une première mondiale
Derrière les bureaux, la halle est (encore) vide à l’exception d’une majestueuse baleine peinte...
-
10/11 - Raphaël Enthoven : "Bon courage à ceux qui voudront s’allier à LFI…"
Le 6 novembre, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé Raphaël Enthoven du chef d'"injure publique". Le philosophe et chroniqueur de Franc-Tireur était poursuivi par La France insoumise pour avoir notamment qualifié le mouvement de "passionnément antisémite". Un tweet qu’il avait publié le 1er mai 2024, en réaction à l’exfiltration de Raphaël Glucksmann d’une manifestation à Saint-Etienne.
Pour L’Express, Raphaël Enthoven revient sur ce jugement et assure "que la haine des juifs est désormais inséparable de La France insoumise comme elle l’était du FN de Jean-Marie Le Pen", estimant qu’une alliance électoraliste avec la formation de Jean-Luc Mélenchon sera de plus en plus compliquée.
L’Express : Vous avez été relaxé après avoir, par tweet, qualifié LFI de "passionnément antisémite" et de "club de déficients". Est-ce une bonne nouvelle pour la liberté d’expression ?
Raphaël Enthoven : Mes propos exacts étaient : "La France insoumise est un mouvement détestable, violent, complotiste, passionnément antisémite… Et ils sont tellement cons qu’il n’est même pas nécessaire de les corrompre pour qu’ils reprennent à la lettre le narratif du Hamas ou de Poutine… On n’en peut plus, de ce club de déficients." Chacun des termes de ce tweet était choisi. Violent ? Qui en doute, depuis la lecture de La Meute, le livre de Charlotte Belaïch et Olivier Pérou ? A La France insoumise, la violence est double : à l’extérieur, les...
-
10/11 - Etats-Unis : le Sénat franchit un premier pas en vue de mettre fin au shutdown
L’administration américaine va-t-elle bientôt sortir de la plus longue paralysie de son histoire ? Un accord provisoire passé dimanche 9 novembre au Sénat suscite l’espoir. Depuis le 1er octobre dernier, l’absence d’un accord entre républicains et démocrates sur le budget de l’Etat fédéral paralyse l’administration, entraînant son "shutdown" et donc le blocage d’une partie des services publics.
Au 40e jour de paralysie budgétaire, les sénateurs sont finalement parvenus à un accord provisoire permettant le financement du gouvernement jusqu’en janvier, selon plusieurs médias américains. Un groupe de "démocrates modérés" a accepté lors d’un vote d’entamer les procédures pour aller vers un projet de loi sur le budget, sans pour autant avoir les garanties qu’ils demandaient jusqu’ici sur l’assurance santé, rapporte l’agence Associated Press.Un vote sur l’Obamacare
Dans le détail, cet accord bipartisan permet le financement de l’Etat fédéral jusqu’au 30 janvier en échange d’un vote en décembre sur l’assurance santé, rapporte CNN. La question de l’assurance santé est clé dans le bras de fer qui oppose les républicains et démocrates et qui a conduit au shutdown. Les démocrates conditionnent en effet leurs voix à une prolongation des subventions des programmes d’assurance santé liés à l'"Affordable Care Act", plus connu sous son surnom d'"Obamacare". Cette loi adoptée en 2010 avait permis à des millions d’Américains à bas revenus d’obtenir une assurance.
Les subventions actuellement au cœur de la bataille du budget prennent la...
-
10/11 - Dans le nucléaire, les retraités reprennent du service : "Un senior peut rendre des avis pertinents"
Rien ne prédestinait Jean-Marc Miraucourt à reprendre du service. A 70 ans, après 43 années de bons et loyaux services chez EDF, cet ancien directeur de l’ingénierie du parc nucléaire aurait pu consacrer entièrement sa retraite à voyager ou passer du bon temps avec ses petits enfants. Mais c'était sans compter sur sa passion pour l'atome et les besoins d'une industrie en pleine renaissance. Désormais, au moins une fois par an, ce senior au CV bien rempli livre son expertise et transmet son savoir aux nouvelles générations, à la demande d’EDF. Il compte déjà six missions à son actif. Et ne prévoit pas de s’arrêter en si bon chemin.
Un exemple parmi des milliers d’autres. "Dans le nucléaire, le recours aux sachants prend de l’ampleur", confirme Caroline Young, présidente d’Experconnect, une société qui met en contact les anciens et les entreprises qui en ont besoin. La faute au choc démographique. "Entre 2015 et 2020, les départs en retraite ont été extrêmement nombreux, témoigne Christian Chapus, ancien directeur de communication de la centrale de Fessenheim, devenu lui aussi adepte de missions ponctuelles pour son ancien employeur. Faute de perspectives claires - nous étions avant le discours de Belfort - la filière a sans doute trop tardé à se pencher sur le problème. “Au début des années 2000, Areva souffrait d’un mal similaire, ce qui avait donné lieu, sous l’impulsion d’Anne Lauvergeon à la première politique de collaboration post-retraite”, se souvient Caroline Young.
Cette fois-ci, le mal semble encore...
-
10/11 - Budget de la Sécu : l’Assemblée limite la durée des arrêts de travail pour freiner les dépenses
L’Assemblée nationale a approuvé dimanche 9 novembre la limitation de la durée des arrêts de travail, en fixant une durée maximum d’un mois pour une première prescription et de deux mois pour un renouvellement. Les médecins pourront toutefois déroger au plafond prévu "au regard de la situation du patient" et en le justifiant sur leur prescription.
Cette mesure a été adoptée dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, dont la partie "recettes" a été adoptée samedi. Le gouvernement avait initialement souhaité pouvoir fixer cette limite par décret, à 15 jours pour un premier arrêt de travail prescrit par un médecin de ville et 30 jours à l’hôpital.
Mais un amendement socialiste a été adopté, pour que la durée soit d’un mois dans les deux cas, et que cette durée soit inscrite dans la loi et non laissée à la main de l’exécutif. Il s’agissait d’un amendement de repli, les socialistes ayant initialement souhaité, comme les communistes, les Ecologistes et LFI, supprimer la mesure.
"En zone sous-dotée en médecins, […] une personne malade retournera au travail faute d’avoir pu trouver un nouveau rendez-vous chez le médecin pour prolonger son arrêt", avait alerté la députée PS Sandrine Runel. "Cet article...
-
10/11 - Océans : que faire face à la pêche industrielle et l’élevage intensif ?
Le retour de Donald Trump, vous le savez, inquiète largement les scientifiques. Le président des Etats-Unis s’en prend aux universités, aux revues, aux agences de recherche, à leurs financements comme aux membres de certaines institutions. Et celles liées au climat ne sont pas épargnées, Donald Trump estimant que le réchauffement est un canular.
Le républicain s’est notamment attaqué à la NOAA, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique. 1 200 fonctionnaires ont été tout simplement remerciés, façon Trump, et d’autres devraient bientôt suivre.
Cette agence joue pourtant un rôle clé dans la préservation de l’environnement un peu partout sur la planète et surtout concernant les océans : suivi météorologique, prévision d’ouragans ou de sécheresses, surveillance des ressources marines, elle a des programmes de recherche en Inde, au Brésil, ou encore dans les îles du Pacifique, et des partenariats avec de grands laboratoires comme l’Ifremer en France.
Mais à l’heure où Donald Trump met en pièces la recherche sur les fonds marins, le reste du monde s’organise pour assurer leur protection.
Dans quelques jours, la France accueillera à Nice un sommet des Nations unies réunissant Etats, ONG et scientifiques. Tous vont tenter de s’accorder sur des traités et des financements pour sauvegarder nos océans.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter....
-
10/11 - Lena, combattante russe aux côtés des Ukrainiens : "Je ne tire pas sur des compatriotes, mais sur des violeurs et des assassins"
Ils s’appellent Sofia, Viktor, Lena et Pavel. Ou plutôt, nous les appellerons ainsi. Sofia travaille avec une association, bannie de Russie, qui lutte pour la mémoire des répressions soviétiques. Viktor, employé sur une base militaire, fait passer des informations à l’armée ukrainienne. Lena combat dans les rangs d’une unité de volontaires russes intégrée aux forces armées de Kiev. Pavel aide les réfugiés des régions russes touchées par la guerre, et en profite pour distiller des messages pacifistes.
Les contacter nous a pris plusieurs mois. Les conversations ont eu lieu par la messagerie cryptée Signal, plutôt que Telegram, soupçonnée d’être infiltrée par le FSB. Deux d’entre eux ont préféré garder éteinte leur caméra au moment de témoigner. Tous ont relu, avant publication, leurs interviews, pour s’assurer qu’il n’y restait aucune information risquant de les identifier formellement. Le risque qu’ils ont pris, en nous parlant, est considérable tant, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, la répression est omniprésente en Russie.
>> Le témoignage de Sofia, opposante clandestine à Vladimir Poutine : "Si tout le monde s’en va, qui va agir ici ?"
>> Le témoignage glaçant de Viktor, espion dans une base russe : "Si je suis arrêté, je mourrai en prison"
>> Le témoignage de Pavel, ce militant qui aide les réfugiés russes au nom de la paix : "En URSS, tout paraissait perdu jusqu’à ce que..."
De longs cheveux blonds traversés d’une mèche teinte en violet, les traits creusés. "Zirka", son nom de...
-
09/11 - "L’Occident doit se préparer à la mort de Vladimir Poutine" : l’analyse choc de John Kennedy
Le fracas quotidien des bombardements en Ukraine et l’intransigeance du maître du Kremlin nous font souvent perdre de vue une évidence : il existera, tôt ou tard, un monde sans Vladimir Poutine. Même si lui-même, obsédé par l’éternité, semble avoir du mal à se faire à cette idée. Les greffes d’organes pourraient permettre aux humains d’atteindre l’immortalité, expliquait-il en substance au président chinois Xi Jinping lors d’une conversation privée à Pékin en septembre dernier. L’autocrate russe a d’ailleurs fait de la recherche sur les "technologies anti-vieillissement" une priorité scientifique nationale. Pourtant, le dirigeant, qui a fêté en octobre ses 73 ans, a beau avoir modifié la Constitution de sorte à pouvoir se maintenir théoriquement au pouvoir jusqu’en 2036, sa succession est inévitable. Et les Occidentaux doivent l’anticiper dès aujourd’hui prévient John Kennedy, directeur de recherche au sein de la division Europe de la Rand Corporation dans une analyse publiée récemment sur le site du think tank américain. Une démarche prématurée ? Il ne le pense pas : "La stabilité stratégique de l’Europe à l’avenir en dépend". D’autant plus que cette transition, affirme-t-il, "en raison de la structure de gouvernance et de la culture politique russes", pourrait être "imprévisible, longue et violente." A L’Express, cet ancien collaborateur du gouvernement britannique sur les questions russes déroule comment les alliés de l’Otan peuvent se préparer concrètement à la question, toujours taboue à Moscou, de la succession du...
-
09/11 - Après la France et l’Allemagne, le Royaume-Uni : face aux incursions de drones, la Belgique demande l’aide de ses alliés
Des alliés en soutien à Bruxelles. Depuis plusieurs jours, la Belgique connaît une série d’incursions de drones inconnus au-dessus de différents sites sensibles de son territoire. Jeudi 6 novembre, le trafic aérien a été brièvement interrompu à l’aéroport de Bruxelles à cause d’un engin volant non identifié et repéré dans la zone. Le même scénario s’est répété ce samedi à Liège, toujours au-dessus de l’aéroport de la ville. La semaine dernière, des drones avaient également été remarqués au-dessus de diverses bases militaires.Sollicitation de la Belgique
Face à ces menaces répétées, la Belgique a demandé l’aide de plusieurs pays frontaliers et membres, comme elle, de l’Otan. L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont tous les trois répondu à cette sollicitation. Jeudi, Berlin a confirmé l’envoi de moyens dédiés à la lutte anti-drone sur le territoire belge. "La Bundeswehr soutiendra à court terme notre pays voisin en lui fournissant des capacités de lutte contre les petits systèmes aériens sans pilote", a expliqué l’armée allemande dans un communiqué. "La demande d’aide belge a été motivée par une augmentation significative du nombre d’observations d’aéronefs sans pilote non identifiés, y compris dans la zone des installations militaires belges."
De son côté, Paris a pareillement dépêché une équipe anti-drones sur place. Des soldats français qui seraient déjà actuellement présents en Belgique, comme rapporté vendredi par le média...
-
09/11 - France - Algérie : l’incroyable histoire de Baba Merzoug, le canon de la discorde
C’est une colonne en bronze, patinée par les siècles, érigée dans l’ancienne cour d’honneur de l’arsenal de Brest. Peu de Finistériens la connaissent – et pour cause, elle est située dans une enceinte militaire. Et encore moins d’habitants savent que ce fût de 7 mètres de long, surmonté d’un coq, est en réalité… un canon algérien. Surnommée Baba Merzoug ("Père chanceux"), cette couleuvrine géante, l’une des plus grandes jamais fabriquées, a une histoire romanesque. Il y est question de sultan ottoman, de curé supplicié et de batailles épiques. Mais elle est surtout un témoin privilégié de la tumultueuse relation entre la France et l’Algérie. Et pourrait, à ce titre, jouer un rôle un jour prochain.
Et dire que Baba Merzoug était tombé dans les oubliettes de l’Histoire. Il en est ressorti il y a une quinzaine d’années, sous l’impulsion d’une poignée d’Algériens, qui découvrent alors son existence. Émus par son destin funeste, ils en demandent la restitution. Symbole de la puissance de l’Algérie précoloniale, sa place est, selon eux, à Alger, où les Français l’ont ravi lors de la conquête de la ville, en 1830. Leur requête a été entendue : Baba Merzoug figure aujourd’hui, au même titre que l’épée de l’émir Abdelkader (conservée au château de l'Empéri à Salon-de-Provence), sur la liste des biens réclamés par l’État algérien, transmise à Paris en mai 2024 et restée, depuis, lettre morte. Leur credo ? Et si cet engin de mort servait aujourd’hui à rapprocher nos deux pays ? Et si la France, dans un geste d’apaisement, renvoyait de...
-
09/11 - Immigration : le Royaume-Uni prêt à suivre le modèle danois pour durcir l’accès à ses frontières
Suivre le modèle d’un des pays européens les plus restrictifs en matière d’immigration. Selon la BBC, le Royaume-Uni serait prêt à prendre exemple sur les règles imposées par le Danemark aux demandeurs d’asile qui pénètrent sur son territoire. La ministre britannique de l’Intérieur, Shabana Mahmood, devrait annoncer un plan dans ce sens avant la fin du mois, souligne le média britannique. Des hauts fonctionnaires ont d’ailleurs été envoyés par Londres en octobre dans le royaume nordique afin de travailler sur la question, en observant directement les pratiques sur place.
En poste depuis deux mois, Shabana Mahmood a fait de la réduction de l’immigration outre-Manche une priorité. En septembre, elle avait promis au Congrès du Parti travailliste de "tout faire" pour renforcer les frontières britanniques, soumises à un afflux conséquent de migrants depuis de nombreuses années. Au 6 novembre, 37 575 personnes avaient par exemple déjà réussi à rejoindre illégalement les côtes du pays, après avoir traversé la mer via de petites embarcations. Un chiffre déjà supérieur à la totalité des migrants ayant accédé au territoire britannique de la même façon sur l’ensemble de l’année 2024.Extrême droite en position de force
L’instrumentalisation de faits divers impliquant des migrants par différentes figures, comme l’activiste xénophobe Tommy Robinson, a placé le sujet migratoire comme l’un des thèmes centraux du débat public au Royaume-Uni. Le parti Reform UK, dirigé par son chef de file pro-Brexit Nigel Farage, caracole depuis des...
-
09/11 - Protection sociale : pourquoi certains retraités étrangers résidant en France sont avantagés par le système
L'accès de certains retraités étrangers à la Sécurité sociale est remis en question. Alors que le volet "recettes" du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale samedi 8 novembre, les députés ont instauré une nouvelle règle pour revoir les avantages actuels de certains ressortissants étrangers résidant en France. En ligne de mire ? Les retraités américains, qui peuvent d'accéder à la protection universelle maladie (PUMa)... sans pour autant payer de cotisations spécifiques.
Une configuration qui fait figure d'anomalie, d'après le député Horizons François Gernigon, à l'origine d'un amendement visant à instaurer une cotisation minimale pour ces ressortissants étrangers. "Aujourd'hui, des ressortissants étrangers titulaires d'un visa long séjour visiteur peuvent s'installer en France, accéder à la protection sociale universelle maladie après trois mois de résidence, sans verser aucune cotisation, sans payer d'impôts, sans participer au financement du système", a-t-il déploré, lors de la discussion en séance du budget de la Sécu pour 2026. Pas de cotisation maladie à régler
Concrètement, comment expliquer pourquoi ces ressortissants étrangers non-européens peuvent bénéficier d'un tel avantage ? Cette situation est héritée de la réforme transformant la couverture maladie universelle (CMU) de base en protection universelle maladie (PUMa) en 2016. À l'époque, cette évolution est destinée à "garanti[r] désormais à toute personne qui travaille ou réside...
-
09/11 - "Les COP ressemblent à une séance de thérapie…" : le regard cash du futurologue Nils Gilman
Alors que la ville de Belém accueillera à partir du 10 novembre prochain la trentième Conférence des Parties, le format des COP reste-t-il encore pertinent pour faire avancer la cause climatique ? Nils Gilman conseiller principal de l’Institut Berggruen, en doute. Du moins dans sa forme actuelle. Dans un entretien à L’Express, cet historien reconnaît un mérite indéniable à ce rendez-vous, notamment celui d’avoir inscrit le changement climatique à l’agenda mondial, mais il se montre pour le moins sceptique quant à "l’architecture même du processus des COP, qui repose sur des États-nations aux intérêts souverains divergents, alors même que le problème se situe à échelle planétaire". Il appelle notamment à repenser le cadre des discussions climatiques à l’échelle internationale. Celui qui décrivait, il y a peu dans nos colonnes, l’avènement d’une nouvelle "guerre froide écologique", estime par ailleurs que "la division entre les États pétroliers et les États électriques sera probablement la ligne de fracture centrale de la géopolitique émergente au cours des deux prochaines décennies, et donc celle qui jalonnera les COP par extension". Entretien.
L’Express : La COP 30 va s’ouvrir d’ici peu à Belém, au Brésil. Vous n’avez jamais caché votre scepticisme quant à l’efficacité réelle de ce format… Pourquoi ?
Nils Gilman : C’est vrai, mais il faut reconnaître au système des COP un mérite indéniable : celui d’avoir créé un cadre climatique global ainsi que d’avoir inscrit le changement climatique à l’agenda mondial. Le simple...
-
09/11 - Russie : au moins 20 000 personnes sans électricité après des frappes ukrainiennes
Deux régions russes frontalières de l'Ukraine font face dimanche à des coupures d'électricité affectant 20 000 personnes après des frappes ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques, ont annoncé les autorités locales, au lendemain de bombardements russes en Ukraine. Dans la région de Belgorod, régulièrement visée par des tirs ukrainiens, le gouverneur Viatcheslav Gladkov a rapporté sur Telegram que "le réseau d'approvisionnement en électricité et en chauffage a subi de graves dégâts" dans la capitale régionale éponyme. "Plusieurs rues sont touchées par des problèmes de courant (...) Plus de 20.000 habitants sont privés d'électricité", a-t-il ajouté.
Dans la région de Koursk, également frontalière de l'Ukraine, "un incendie s'est déclaré dans l'une des installations énergétiques du village de Korenevo", laissant 10 localités sans électricité, a annoncé sur Telegram le gouverneur Alexandre Khinshteïn. Et dans la région de Voronej, un incendie s'est déclaré dans une installation assurant le chauffage, selon le gouverneur Alexandre Goussev.
Le ministère russe de la Défense a de son côté rapporté avoir abattu 44 drones au-dessus de la région de Briansk, autre territoire frontalier. Samedi, la Russie avait mené des frappes massives sur le réseau électrique, gazier et les chemins de fer d'Ukraine. Cette attaque a provoqué des coupures de courant et d'importants dégâts dans les centrales électriques ukrainiennes et fait au moins quatre morts, selon les autorités. Dans la nuit de samedi à dimanche, les forces russes ont...
-
09/11 - Ravioles, étoile Michelin et soft power : Din Tai Fung, la chaîne taïwanaise devenue un empire mondial
Cette chronique raconte la petite et la grande histoire derrière nos aliments, plats ou chefs. Puissante arme de soft power,marqueur sociétal et culturel, l’alimentation est l’élément fondateur de nos civilisations. Conflits, diplomatie, traditions, la cuisine a toujours eu une dimension politique. Car, comme le disait déjà Bossuet au XVIIᵉ siècle, "c’est à table qu’on gouverne".
Vingt et un grammes et dix-huit plis, très exactement. Des mensurations de rêve pour la "petite raviole du panier" - le xiao long bao - dont la recette chez Din Tai Fung n’a pas bougé d’un iota depuis plus de cinquante ans. Sous sa fine enveloppe de blé se cache traditionnellement de la viande de porc mais aussi des petits dés de bouillon gélifié qui, sous l’action de la délicate vapeur, libèrent une saveur intensément umami et des parfums enivrants.
La chaîne taïwanaise, devenue un empire mondial, est aujourd’hui la plus rentable des Etats-Unis avec près de 16 établissements qui produisent 10 000 raviolis par jour et génèrent chacun plus de 27 millions de dollars de chiffres d’affaires, selon le décompte du cabinet d’études Technomic. Le groupe est déjà présent dans 13 pays, comme le Japon, l’Australie ou les Emirats arabes unis.
À chaque ouverture, la scène culinaire bouillonne, comme suspendue à l’événement. Foodies et politiques s’y pressent, impatients de déguster cet emblème de la gastronomie asiatique. En 2018, sous les yeux ébahis des Londoniens qui faisaient la queue sur plusieurs pâtés de maisons, la vedette de la télé anglaise...
-
09/11 - "Le Guépard" : une biographie de Lampedusa pour faire oublier l’horrible série de Netflix
On ne soulignera jamais assez les bienfaits littéraires de l’oisiveté. Marcel Proust n’a jamais eu d’emploi. Henry James a été un éternel touriste transatlantique. Valery Larbaud a enchaîné paquebots de luxe, Orient-Express et cures thermales. Mais ces trois-là font figure de stakhanovistes à côté de Giuseppe Tomasi di Lampedusa (1896-1957). Éduqué dans l’idée qu'avoir pris la peine de naître dans une famille aristocratique était déjà bien suffisant, le prince sicilien a consacré l’essentiel de son existence aux livres. Seule concession à la vie active : à la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors que son vieux palais palermitain est en ruine, il doit trouver un travail rémunéré. Pendant quelques mois, cet homme inapte à toute organisation sera donc responsable de la Croix-Rouge. Avant de retrouver son quotidien tel qu’il est entré dans la légende de Palerme : lecture matinale devant des pâtisseries crémeuses, visite à la librairie, déjeuner au Caffè Caflisch, virée digestive chez les bouquinistes et gestion de son courrier au cercle Bellini, le Jockey Club local.
Puis, à la fin de sa vie, non sans mal, Lampedusa s’est mis à l’écriture d’un roman inspiré de son arrière-grand-père Fabrizio, astronome amateur dont l’énergie et les traits germaniques tranchaient dans cette lignée de fainéants. Ce sera Le Guépard, chef-d’œuvre absolu sur le passage d’un monde à un autre. A travers l’unification italienne, le romancier tardif montre comment les fauves désoeuvrés de l’aristocratie ont dû céder la place aux charognes des...
-
09/11 - Budget de la Sécu : quelles sont les mesures adoptées par les députés après le vote du volet "recettes" ?
Une première étape d’un parcours semé d’embûches. Samedi 8 novembre, les députés ont adopté en première lecture le volet "recettes" du projet de budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale, avec 176 voix pour et 161 contre. Le texte voté est largement remanié par rapport à la copie initiale du gouvernement. Il devra désormais être examiné par le Sénat – avant un retour devant les députés. Le volet "dépenses" est quant à lui à présent discuté dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Quelles sont les premières mesures déjà approuvées par les parlementaires dans la mouture adoptée samedi ? Récapitulatif.Une hausse de la CSG prélevée sur les revenus du capital
Sur proposition du Parti socialiste, les députés ont acté une hausse de la CSG prélevée spécifiquement sur les revenus du capital. La mesure, également portée par les communistes et les insoumis, monte de 9,2 % à 10,6 % son taux, pour un gain de 2,8 milliards d’euros en 2026.
Cette CSG porte notamment sur certains revenus de l’immobilier, d’épargne et de placements, comme les produits de contrats d’assurance-vie, les dividendes, l’épargne salariale ou les plans épargne logement. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a dit vouloir que le rehaussement de cette taxation soit rediscuté lors de la navette parlementaire.Un Nutri-score généralisé sur les produits alimentaires
L’affichage obligatoire du Nutri-Score sur les emballages des aliments a aussi été adopté en séance publique par les députés. Mis en place depuis 2017, cet étiquetage de la qualité...
-
09/11 - Immobilier : comment racheter la part de son ex sans se ruiner
Aujourd’hui, près d’un couple sur deux se sépare en France, et cette proportion est supérieure dans les métropoles. Même si la rupture se passe bien, il faut partager le patrimoine acquis durant l’union, notamment la résidence principale, pour mettre fin à toute vie commune.
Si l’un des ex souhaite conserver ce logement en rachetant la part de l’autre, les deux devront s’accorder sur sa valeur. Pour éviter les désaccords, les notaires conseillent de demander plusieurs expertises à des professionnels immobiliers, puis de retenir la moyenne des évaluations.Le choix entre deux solutions
Il faut ensuite calculer la part de chacun dans l’achat, qui dépend du statut marital du couple. Pour deux personnes mariées en séparation de biens, pacsées sans contrat ou vivant en union libre, le logement a été acquis en indivision. Dans ce cas, "chacun possède la part qu’il a financée, cette dernière étant indiquée dans l’acte de propriété", rappelle Olivier Garel-Galais, notaire au sein du groupe Monassier, à Lyon. Mariés sous un régime communautaire ou pacsés avec un contrat spécifique, le bien est commun, il appartient alors à 50/50 aux deux propriétaires, même si un seul a financé l’acquisition.
Une fois la quote-part de chacun calculée et le montant à racheter fixé, le notaire rédige un acte pour le transfert de propriété. Le couple doit alors choisir entre deux solutions. Dans le premier cas de figure, celui qui rachète s'acquitte d'une indemnité de partage, soumise à un droit. Pour les époux mariés et pacsés, il est de 1,1 %...
-
09/11 - Apaisement Pékin-Washington : la Chine desserre l’étau sur les métaux rares stratégiques
Nouveau signe d'apaisement après la rencontre Trump-Xi de la semaine dernière : la Chine a confirmé dimanche suspendre une interdiction d'exportation vers les Etats-Unis de gallium, germanium et antimoine, des métaux rares cruciaux pour l'industrie moderne. Pékin avait annoncé en décembre 2024 des restrictions sur ces métaux, dans le cadre d'une réglementation visant les biens à "double usage", c'est-à-dire pouvant être utilisés dans un cadre civil mais aussi militaire - par exemple pour fabriquer des armements.
Les interdictions sont suspendues dès ce dimanche et "jusqu'au 27 novembre 2026", a indiqué dimanche dans un communiqué le ministère chinois du Commerce. Il confirme ainsi une annonce de la Maison-Blanche faite il y a quelques jours.
Cette annonce est un nouveau signe de bonne volonté de Pékin, dans la foulée de la rencontre entre les présidents chinois Xi Jinping et américain Donald Trump le 30 octobre en Corée du Sud. Ce sommet a permis de dissiper des mois de tensions qui ont crispé l'économie mondiale. "En principe, l'exportation vers les Etats-Unis de produits à double usage liés au gallium, au germanium, à l'antimoine et aux matériaux superdurs ne sera pas autorisée", stipulait l'interdiction de décembre 2024 - désormais suspendue. Le ministère chinois du Commerce n'a toutefois pas dit explicitement dimanche si des autorisations seraient désormais délivrées, ni quand ni à quelle échelle.Infrarouge et munitions
Ce dossier était devenu un sujet de contentieux entre Pékin et Washington. Car...
-
09/11 - Energies renouvelables : comment donner une seconde vie aux éoliennes
L’anniversaire des dix ans de l’accord de Paris qui devait limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C (tout en poursuivant les efforts pour le contenir à 1,5 °C) se fêtera au Brésil à Belém à partir du 10 novembre. La COP 30 marquera donc un premier bilan à long terme de la volonté de près de 200 pays dans leurs politiques pour réduire leurs gaz à effet de serre. Plutôt que regarder le verre à moitié vide - non, le monde ne réussira pas à atteindre dans les temps l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle -, nous avons choisi à L’Express le verre à moitié plein en nous focalisant sur ces entreprises françaises qui se battent pour décarboner l’industrie. Dans l’énergie (solaire, photovoltaïque, hydrogène), les transports, le secteur du BTP, à la sortie des usines ou, enfin, pour planter des arbres. Autant d’exemples inspirants parce que le monde bouge et multiplie les petits efforts en espérant de grands résultats pour préserver un peu notre planète unique.
L’éolien français s’apprête à entrer dans une nouvelle ère. Près de trente ans après le lancement du premier programme national, en 1996, quelque 2 300 parcs ont vu le jour à travers le pays. Mais les premières machines arrivent au terme de leur durée d’exploitation : dès l’année prochaine, de 500 à 800 éoliennes devront être remplacées chaque année.Offrir une seconde vie aux éoliennes
La start-up française, Renvo, créée en août 2024, a donc pour mission d’offrir une seconde vie à ces équipements. L’entreprise...
-
09/11 - "Ils se prennent pour François Ier" : à Chambord, Emmanuel Macron confronté à une drôle de fronde
Le ciel d’étain couvrant le château de Chambord s’est assombri, zébré des manœuvres affairées bruissant au-dessus des étangs solognots. L’histoire pourra paraître anecdotique, elle agite toutefois puissamment les fidèles de ces battues républicaines, ministres, sénateurs ou députés ayant depuis des décennies pris l’habitude d’arpenter les allées sablonneuses du domaine érigé par François Ier, s’y sentant tant à leur aise qu’ils semblent oublier que les 5 440 hectares giboyeux, sur lesquels ils tirent le sanglier ou le cerf, relèvent de l’établissement public, placé sous la tutelle de trois ministères et le haut patronage de la présidence de la République.
Hélas, les temps changent, et voici ces vénérables chasseurs aujourd’hui fous de rage car Pierre Dubreuil, le directeur général de Chambord nommé en 2023, après avoir présidé l’Office français de la biodiversité, remplace leurs traditionnelles battues par la chasse en traque affût. Un détail ? Que nenni, l’affaire ressemblant plutôt à un vilain ouragan, opposant les amateurs de battues, moments conviviaux propices aux échanges, et les défenseurs de la chasse depuis un mirador, exercice solitaire.
Parmi ces fusils courroucés, l’ancien sénateur Pierre Charon, ex-directeur du château sous Nicolas Sarkozy. Furieux contre Dubreuil et sa traque-affût, il prit soin de s’en ouvrir voici peu au président de la République, l’invitant à ne pas reconduire ce dernier dont le mandat expire en janvier. Auparavant, il avait alpagué Pierre Dubreuil, l’apostrophant lors de la remise de...
-
09/11 - Sanofi est-elle une entreprise française ? Les apparences sont parfois trompeuses
Si l’on s’en tenait aux annonces des derniers mois, on pourrait légitimement s’interroger : Sanofi est-il encore une entreprise française ? La vente, en avril dernier, de la majorité du capital de sa filiale Opella - fabricant de l’emblématique Doliprane, le médicament le plus vendu en France - au fonds d’investissement américain CD & R fut la plus retentissante. Au nom de la souveraineté sanitaire tricolore, dont la fragilité a éclaté au grand jour pendant le Covid, des politiques de tous bords s’en sont mêlés pour empêcher, en vain, l’opération d’aboutir. Même le gouvernement s’était saisi du dossier.
Depuis, l’Aspégic a connu le même sort. Et début 2026, Sanofi doit céder son usine de Maisons-Alfort, où est conçu l’anticoagulant Lovenox, au sous-traitant allemand Adragos. En l’espace d’un an et demi, le groupe s’est séparé, au total, de neuf sites dans l’Hexagone.Sanofi reste très implanté en France mais celle-ci a un poids très faible dans son chiffre d'affaires.
Dans le même temps, Sanofi n’a pas lésiné pour s’offrir plusieurs biotechs étrangères, dont le spécialiste américain des maladies auto-immunes rares Blueprint, pour un montant record de 9,1 milliards de dollars. "Le groupe ayant pris du retard en matière de recherche et développement, il compense en rachetant des entreprises avancées sur ce point", explique Matthieu Sainton, associé chez Eurogroup consulting. "La profitabilité des laboratoires repose désormais sur les nouveaux produits et les innovations récentes", ajoute Etienne Caniard, ancien membre...
-
09/11 - Viktor, espion dans une base russe : "Si je suis arrêté, je mourrai en prison"
Ils s’appellent Sofia, Viktor, Lena et Pavel. Ou plutôt, nous les appellerons ainsi. Sofia travaille avec une association, bannie de Russie, qui lutte pour la mémoire des répressions soviétiques. Viktor, employé sur une base militaire, fait passer des informations à l’armée ukrainienne. Lena combat dans les rangs d’une unité de volontaires russes intégrée aux forces armées de Kiev. Pavel aide les réfugiés des régions russes touchées par la guerre, et en profite pour distiller des messages pacifistes.
Les contacter nous a pris plusieurs mois. Les conversations ont eu lieu par la messagerie cryptée Signal, plutôt que Telegram, soupçonnée d’être infiltrée par le FSB. Deux d’entre eux ont préféré garder éteinte leur caméra au moment de témoigner. Tous ont relu, avant publication, leurs interviews, pour s’assurer qu’il n’y restait aucune information risquant de les identifier formellement. Le risque qu’ils ont pris, en nous parlant, est considérable tant, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, la répression est omniprésente en Russie.
>> Le témoignage de Sofia, opposante clandestine à Vladimir Poutine : "Si tout le monde s’en va, qui va agir ici ?"
>> Le témoignage de Lena, combattante russe aux côtés des Ukrainiens : "Je ne tire pas sur des compatriotes, mais sur des violeurs et des assassins"
>> Le témoignage de Pavel, ce militant qui aide les réfugiés russes au nom de la paix : "En URSS, tout paraissait perdu jusqu’à ce que..."
Pas de caméra, pas d’appel depuis son domicile mais depuis une...
-
08/11 - Tourisme, aide alimentaire et fonctionnaires non payés : aux Etats-Unis, les conséquences du shutdown s’accumulent
Mercredi 5 novembre, les Etats-Unis sont entrés dans leur 36e jour de "shutdown", faisant de cette paralysie budgétaire de l’Etat fédéral la plus longue de l’histoire du pays. Le précédent record de 35 jours datait de 2019, lors du premier mandat de Donald Trump.
Depuis le 1er octobre dernier, républicains et démocrates sont incapables de s’entendre sur le budget de l’Etat fédéral, les premiers souhaitant prolonger le budget actuel sans augmenter les dépenses ni rétablir les subventions d’assurance santé, un programme que refusent les seconds. En conséquence de ce blocage, l'attribution des salaires des fonctionnaires et celle des aides sociales sont gelées. Toute une partie de l’administration fédérale est ainsi mise à l’arrêt, avec des répercussions de plus en plus pesantes dans le domaine de la santé, de la justice, ou encore du tourisme.Plus d’un million de fonctionnaires non payés
Les premiers Américains touchés par le shutdown sont les fonctionnaires, qui ne sont pour la plupart pas payés pendant cette période, comme le rapporte la chaîne américaine CNN. Plus d’un million d'entre eux n’a pas reçu sa fiche de paie au mois d’octobre. Certains, dont le métier est considéré comme "essentiel", doivent tout de même continuer à travailler sans toucher de salaire. Tous devraient récupérer leur paie à la fin du shutdown, mais l’administration américaine laisse planer le doute concernant les fonctionnaires mis au chômage technique.Des milliers de vols annulés dans tout le pays
Par mesure de sécurité en raison du manque...
-
08/11 - L’Union européenne condamne les frappes israéliennes au Liban, exige le respect du cessez-le-feu
"L'UE appelle Israël à mettre fin à toutes les actions qui violent la résolution 1701 et l'accord de cessez-le-feu conclu il y a un an, en novembre 2024", souligne Anouar El Anouni, porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères, dans un communiqué publié samedi 8 novembre. "Dans le même temps, nous exhortons tous les acteurs libanais, et en particulier le Hezbollah, à s'abstenir de toute mesure ou réaction susceptible d'aggraver encore la situation. Toutes les parties doivent s'attacher à préserver le cessez-le-feu et les progrès accomplis jusqu'à présent", insiste le porte-parole.
De nouvelles frappes ont été menées jeudi sur le sud du Liban par Israël, qui a dit viser des cibles du mouvement pro-iranien Hezbollah, accusé de vouloir se réarmer. L'armée israélienne avait appelé auparavant des habitants de quatre villages à évacuer des bâtiments en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du mouvement libanais.
L'armée libanaise a elle estimé que les raids israéliens visaient à "empêcher l'achèvement" de son déploiement dans cette région, conformément à l'accord de cessez-le-feu qui avait mis fin il y a près d'un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël. Ces frappes israéliennes ont déjà été condamnées par le président libanais Joseph Aoun et par l'Iran, qui a dénoncé vendredi des "attaques sauvages" et appelé la communauté internationale à...
-
08/11 - Sofia, opposante clandestine à Vladimir Poutine : "Si tout le monde s’en va, qui va agir ici ?"
Ils s’appellent Sofia, Viktor, Lena et Pavel. Ou plutôt, nous les appellerons ainsi. Sofia travaille avec une association, bannie de Russie, qui lutte pour la mémoire des répressions soviétiques. Viktor, employé sur une base militaire, fait passer des informations à l’armée ukrainienne. Lena combat dans les rangs d’une unité de volontaires russes intégrée aux forces armées de Kiev. Pavel aide les réfugiés des régions russes touchées par la guerre, et en profite pour distiller des messages pacifistes.
Les contacter nous a pris plusieurs mois. Les conversations ont eu lieu par la messagerie cryptée Signal, plutôt que Telegram, soupçonnée d’être infiltrée par le FSB. Deux d’entre eux ont préféré garder éteinte leur caméra au moment de témoigner. Tous ont relu, avant publication, leurs interviews, pour s’assurer qu’il n’y restait aucune information risquant de les identifier formellement. Le risque qu’ils ont pris, en nous parlant, est considérable tant, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, la répression est omniprésente en Russie.
>> Le témoignage glaçant de Viktor, espion dans une base russe : "Si je suis arrêté, je mourrai en prison"
>> Le témoignage de Lena, combattante russe aux côtés des Ukrainiens : "Je ne tire pas sur des compatriotes, mais sur des violeurs et des assassins"
>> Le témoignage de Pavel, ce militant qui aide les réfugiés russes au nom de la paix : "En URSS, tout paraissait perdu jusqu’à ce que..."
Elle a préféré ne pas allumer sa caméra, mais on devine son sourire quand elle...
-
08/11 - Pétrole russe : Donald Trump contourne ses propres sanctions et tend la main à Viktor Orban
"Les Etats-Unis ont accordé à la Hongrie une exemption illimitée des sanctions sur le pétrole et le gaz russes. Nous sommes reconnaissants de cette décision qui garantit la sécurité énergétique de la Hongrie", a écrit sur X le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto. Donald Trump a accepté d'accorder à la Hongrie une dérogation aux sanctions américaines liées au pétrole russe, lors d'une rencontre vendredi avec le Premier ministre Viktor Orban, dont il a loué de manière appuyée la politique anti-immigration.
Le mois dernier, les Etats-Unis ont imposé des sanctions aux deux plus grands producteurs de pétrole russes - Rosneft et Lukoil - face au refus de la Russie de mettre fin à la guerre en Ukraine. Et ils ont réclamé aux pays comme la Hongrie de se "sevrer" des sources d'énergie russes. Or ce pays d'Europe centrale dépend fortement du pétrole russe.
La dérogation accordée sera valable un an, a précisé un responsable de la Maison-Blanche à l'AFP sous couvert d'anonymat, ajoutant que Budapest s'était engagée en contrepartie à acheter pour environ 600 millions de dollars de gaz naturel liquéfié américain. Le président américain avait dit "étudier" cette option, "parce qu'il est très difficile pour (Viktor Orban) d'obtenir le pétrole et le gaz d'autres régions. Comme vous le savez, il ne bénéficie pas d'un accès à la mer".
Rare dirigeant européen proche à la fois du président américain et du président russe, Viktor Orban n'a pas cherché à diversifier massivement ses importations depuis l'invasion de...
-
08/11 - Zohran Mamdani : ces promesses soi-disant "radicales" du nouveau maire de New York, en place depuis longtemps en Europe
Donald Trump se plait à le désigner comme un communiste. L'intéressé, Zohran Mamdani, démocrate de 34 ans et élu maire de New York depuis le 5 novembre dernier, préfère se dire socialiste. Ce qui, aux yeux de beaucoup d'Américains, est plus ou moins la même chose. Ce terme, qui définit sans accroche en Europe une famille politique établie, génère beaucoup de confusion et de peur Outre-Atlantique, car associé aux politiques répressives de l’URSS ou de la Chine communiste.
Aux Etats-Unis, plusieurs propositions sociales de son programme sont ainsi décrites comme "radicales" par ses détracteurs, voire inapplicables, trop chères et irréalistes. Nombre d'entre elles sont pourtant déjà en place dans de nombreuses villes d’Europe, note le média britannique The Guardian.Vienne, un exemple européen de ville abordable ?
L’édile a tout d’abord décidé de s’attaquer aux loyers exorbitants de New York. Zohran Mamdani envisage ainsi de geler le loyer de deux millions de résidents d’appartements réglementés. Une proposition critiquée par de nombreux économistes. En plus du gel des loyers, le nouveau maire de la Grosse Pomme prévoit également la construction de 200 000 logements aux loyers encadrés sur dix ans.
Or, en Europe, plusieurs grandes villes ont décidé de réguler fortement le secteur, à l’image de Vienne. La capitale autrichienne est souvent érigée en exemple européen, puisque près de la moitié des locataires Viennois vit dans des logements subventionnés - soit parce qu’ils appartiennent à la ville, soit à des organismes...
-
08/11 - Budget de la Sécu : les députés adoptent la partie "recettes", permettant la poursuite des débats
Les députés doivent se prononcer, potentiellement samedi, sur la partie "recettes" du budget de la Sécurité sociale, largement remaniée, et dont le rejet interromprait les débats avant même l'article-phare suspendant la réforme des retraites. Un vote sur l'ensemble du projet de budget de la Sécu pour 2026 est programmé mercredi à l'Assemblée. Le texte doit ensuite être transmis au Sénat.
Le gouvernement espérera nécessairement une abstention des socialistes plutôt qu'un vote contre, alors que le PS, qui a obtenu sous la menace d'une censure l'annonce d'une suspension de la réforme des retraites, a un intérêt objectif à ce que les débats aillent jusqu'à cet article crucial.
18h13En votant contre la partie "recettes", le RN et LFI ont fait "le jeu du pire", déplore Faure
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a estimé que le Rassemblement national et La France insoumise avaient fait "le jeu du pire", en votant samedi contre la partie "recettes" du budget de la Sécurité sociale, qui a été adoptée à 15 voix près.
"Ces deux partis prétendent défendre les classes populaires. La réalité, c'est qu'aujourd'hui ils ont fait le jeu du pire", a déclaré M. Faure devant la presse à l'Assemblée nationale. "Le jeu du pire, c'est de ne pas permettre que demain les Français puissent avoir la possibilité de partir en vacances de Noël en sachant que leur pouvoir d'achat sera préservé", a-t-il déclaré, affirmant que, le PS qui a voté "pour", a fait son "devoir" et "montré qu'il y a une gauche qui est utile aux Français"....
-
08/11 - "Le Harvard de la cuisine" : l’école Ferrandi, le navire amiral de la gastronomie qui met le cap à l’international
Le chef Alexander Dreyer inscrit quelques termes de cuisine en français, sur son tableau blanc, tout en gardant un œil sur la dizaine de jeunes inscrits à L’Intensive professional program in french cuisine."La formation se déroule en anglais, nous leur apprenons juste quelques bases pour qu’ils puissent se débrouiller durant leurs stages", explique ce Texan d’origine qui enseigne chez Ferrandi depuis deux ans après avoir exercé ses talents de formateur chez Le Nôtre et travaillé plusieurs années pour le restaurant Le Taillevent.
Autour du marbre de cuisine, ses étudiants venus de Chine, de Taïwan, de Corée, du Brésil, des Etats-Unis et du Mexique arborent fièrement la blouse blanche brodée du sigle de l’école. "On a coutume de dire que Ferrandi est un peu le Harvard de la cuisine gastronomique. Sa réputation n’est pas usurpée. J’ai d’ailleurs été ravi d’apprendre que l’un de mes diplômés est aujourd’hui second dans un étoilé Michelin", révèle Alexander Dreyer.300 élèves étrangers
Aujourd’hui, les étudiants étrangers représentent quelque 300 élèves sur les 2 500 inscrits dans les divers cursus allant du CAP au bac + 5. Celle que l’on appelait "L’école de l’alimentation et de la restauration" lors de sa création en 1920 compte désormais six campus en France : à Paris, Saint-Gratien, Rennes, Bordeaux, Dijon et bientôt Strasbourg qui ouvrira ses portes en septembre 2026. Elle a surtout acquis une solide réputation mondiale au même titre que certains de ses concurrents comme L’Ecole Hôtelière de Lausanne en Suisse, le...
-
08/11 - Exposition Jacques-Louis David au Louvre : "Il était bien plus qu’un faiseur d’images"
Marat assassiné, Bonaparte franchissant les Alpes, Le Sacre de Napoléon… Autant de tableaux monumentaux qui hantent notre imaginaire collectif, et que l’on retrouve aujourd’hui sur les cimaises du Louvre, parmi beaucoup d’autres, moins connus du grand public. Commissaire au côté de Côme Fabre de l’impressionnante exposition, qui s’est ouverte quatre jours avant le "braquage du siècle", Sébastien Allard revient, pour L’Express, sur le parcours et l’œuvre du "père de l’Ecole française" (1748-1825), plus complexes qu’il n’y paraît. Entretien.
L'Express : Comment éclairer sous un jour nouveau les œuvres de Jacques-Louis David que l’histoire de l’art a figé en monument de la peinture ?
Sébastien Allard : Parce que David a peint des tableaux qui comptent parmi les plus reproduits dans les manuels ou utilisés par la publicité, on a fini par le considérer comme un faiseur d’images. Nous voulons montrer que son œuvre a une densité historique et politique dans les sujets représentés, et une densité de peinture dans la touche, la composition, la gamme chromatique. Ses fonds sont brossés avec beaucoup d’énergie et il y a des audaces dans ses portraits, comme le fond rouge de celui de Madame Trudaine ou les coups de brosse qu’on retrouve dans son Autoportrait. C’est un vrai peintre, ce que nous fait un peu oublier cette diffusion imagière, d’autant plus que ce sont souvent de très grands tableaux, plus difficiles à apprécier pour l’œil qui parcourt la surface.
Pourquoi, selon vous, c’est Marat assassiné plus que Le Sacre de...
-
08/11 - Tabatières, bonbonnières... Les petits secrets des boîtes miniatures à collectionner
Tabatières, boîtes à mouches ou à poudre, bonbonnières, nécessaires de couture, d’écriture ou encore "vinaigrettes" - pour les parfums -, ces objets précieux ont connu leur heure de gloire au XVIIIe siècle, période pendant laquelle les familles régnantes, l’aristocratie comme la haute bourgeoisie les collectionnaient et les utilisaient au quotidien pour afficher leur statut social. Cet engouement s’est maintenu au XIXe siècle pour s’éteindre lentement à l’orée du XXe siècle. Aujourd’hui ces témoignages du raffinement des classes dirigeantes sont recherchés par des collectionneurs passionnés. Cette niche du marché de l’art, de petite taille car les acheteurs ne sont pas nombreux, n’est pas spéculative et l’on trouve aisément de belles boîtes dans une large gamme de prix.
"Le XVIIIe siècle marque l’apogée dans la fabrication de ces boîtes qu’on glissait dans une poche, posait sur un bureau ou sur une table de toilette et qu’on appelle objets de vertu, en raison - selon une des nombreuses interprétations sujettes à discussion - des protestants français que l’on nommait 'Vertueux', qui émigrèrent en Angleterre et aux Pays-Bas lors de la révocation de l’édit de Nantes et dont beaucoup étaient des orfèvres accomplis", relate Elisabeth Simon, experte en orfèvrerie ancienne, argenterie et objets de vitrine.Serties de pierres précieuses
Ces objets de vertu sont en effet des chefs-d’œuvre d’orfèvrerie. Selon l’experte, "leur qualité d’exécution est remarquable". Les orfèvres utilisent l’or, le vermeil, l’argent, le pomponne...
-
08/11 - Sous pression, Shein échappe à la suspension mais reste dans le viseur de l’État
La marque chinoise Shein échappe pour l'heure à une suspension en France après avoir supprimé de son site tous les produits illicites mais reste "sous surveillance rapprochée" du gouvernement et toujours sous le coup de procédures judiciaires. Les pouvoirs publics avaient donné mercredi 48h à la plateforme asiatique de vente en ligne pour se mettre en conformité avec la loi après la découverte sur son site de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A. Dans un communiqué vendredi, le gouvernement annonce avoir "obtenu la suppression par Shein de tous les produits illicites vendus sur sa plateforme". Ce résultat découle de la décision de Shein de suspendre sa "marketplace" où sont proposées les produits de vendeurs tiers.
La Répression des fraudes a constaté qu'il n'y avait "plus aucun produit illicite (objets à caractère pédopornographique, armes blanches, médicaments...etc.) en vente sur Shein", selon le gouvernement, qui y voit une "victoire fondamentale" pour les consommateurs et l'ordre public."Nouvelles procédures"
Mais Shein n'est pas sortie d'affaires. Un nouveau point de situation est prévu la semaine prochaine à la demande du Premier ministre Sébastien Lecornu, qui "confirme" sur X "le maintien des procédures judiciaires aux fins d'obtenir la suspension de la plateforme". Le ministère de l'Intérieur a saisi vendredi le tribunal judiciaire de Paris pour "faire cesser les graves dommages à l'ordre public causés par les défaillances répétées de Shein", dit le...
-
08/11 - "Bonheur", "habiller", "se pavaner" : les pièges de l’étymologie de la langue française
Nous connaissons tous les chausse-trapes (avec un seul p !) de l’orthographe française. Mais l’étymologie est tout aussi piégeuse. Par exemple, j’ai longtemps pensé que l’expression "en rang d’oignons" faisait référence à la disposition recommandée pour nos potagers. Eh bien, je me fourrais le doigt dans l’ail dans l’œil ! Car il s'agit en réalité d'une allusion au… Baron d’Ognon, un ancien maître des cérémonies des rois de France qui, au XVIe siècle, attribuait les places selon de strictes règles protocolaires. Raison pour laquelle nous devrions écrire "en rang d’Ognon" et non "en rang d’oignons".
Dans le genre vicieux, saviez-vous qu'"habiller" n’a rien à voir avec "habit" ? Eh oui ! Ce verbe signifiait au départ "préparer une bille de bois" – "bille" désignant un tronc débité à la scie – et s’écrivait logiquement "abiller". Mais par association d’idées avec "habile" (préparer une bille de bois suppose une certaine habileté, aurait pu dire Raymond Devos…) et "habit" (on prépare un arbre sous forme de bille comme une personne se prépare avec ses vêtements), le verbe a fini par être doté d’un h et… a pris un tout autre sens.
Le "fou" du jeu d’échecs, pour sa part, n’a pas le moindre rapport avec la démence. Il s’agit en fait de la déformation d’un mot arabe, alfil, "éléphant", forme usuelle de cette pièce en Inde. Arrivé en français par l’intermédiaire de l’espagnol, alfil est d’abord devenu "fil", puis "fol", puis "fou".
Quant à "se pavaner", il n’a aucun lien avec le paon. Ce verbe provient en réalité d’une danse de la...
-
08/11 - A Marseille, le défi de Carbon pour relocaliser la filière solaire
L’anniversaire des dix ans de l’accord de Paris qui devait limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C (tout en poursuivant les efforts pour le contenir à 1,5 °C) se fêtera au Brésil à Belém à partir du 10 novembre. La COP 30 marquera donc un premier bilan à long terme de la volonté de près de 200 pays dans leurs politiques pour réduire leurs gaz à effet de serre. Plutôt que regarder le verre à moitié vide - non, le monde ne réussira pas à atteindre dans les temps l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle -, nous avons choisi à L’Express le verre à moitié plein en nous focalisant sur ces entreprises françaises qui se battent pour décarboner l’industrie. Dans l’énergie (solaire, photovoltaïque, hydrogène), les transports, le secteur du BTP, à la sortie des usines ou, enfin, pour planter des arbres. Autant d’exemples inspirants parce que le monde bouge et multiplie les petits efforts en espérant de grands résultats pour préserver un peu notre planète unique.
Réindustrialiser tout en sortant de la dépendance aux énergies fossiles. L’entreprise française Carbon veut en faire la démonstration. Créée en 2022, la start-up s’apprête à installer sa gigafactory solaire sur le port de Marseille, avec l’objectif de relocaliser une production aujourd’hui assurée à plus de 80 % par la Chine. L’outil industriel, entièrement électrifié, qui "n’utilisera ni gaz ni fioul", selon son directeur général Nicolas Chandellier, doit fabriquer dix millions de panneaux solaires par an d’ici à...
-
08/11 - Sébastien Lecornu, un homme seul à l’Assemblée ? Ces soutiens discrets du Premier ministre
Mai 2023. En toute discrétion, Sébastien Lecornu, alors ministre des Armées, invite une poignée de députés LR à assister, dans l’Est de la France, aux manœuvres de l’exercice "Orion". Pour les convaincre de voter la loi de programmation militaire – la "LPM", dit-on dans le jargon – il leur sort le grand jeu. À sa demande, les élus embarquent à bord des hélicoptères NH90 de l’armée de l’air et se paient même le luxe de survoler, à bord de ces impressionnants engins, leurs circonscriptions. "Ce jour-là, j’ai pris une vraie leçon de politique", glisse l’un d’eux. En parallèle, le ministre demande à son cabinet de préparer, pour chacune des 577 "circos", une fiche résumant les avantages qu’ils pourraient tirer d’une adoption de la LPM. Et ça paie : elle est votée à une écrasante majorité, avec 408 voix pour. Sébastien Lecornu est un macroniste qui assume de faire de la politique "à l’ancienne". C’est, en partie, ce qui a permis à ce taiseux de patiemment tisser sa toile, depuis 2017, à l’Assemblée. "Il a ses sondes qui lui permettent, dans chaque situation, d’être le plus efficace possible. Il construit les bons relais au bon moment", livre son entourage. Autant de "relais" indispensables pour un Premier ministre qui n’a jamais été élu député, alors que l’on est entré dans "le moment le plus parlementaire de la Ve République".
En privé, Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe Rassemblement national, affirme que "Sébastien Lecornu n’a aucun ami au Parlement". C’est partiellement vrai ; l’honnêteté commande de...
-
08/11 - La face cachée des robots ménagers, par Robin Rivaton
Précommander un robot humanoïde domestique à 20 000 dollars ou 499 dollars par mois. Voici ce que propose la start-up d’origine norvégienne basée à Palo Alto, 1X Technologies, depuis octobre. Les premières livraisons du robot, baptisé Neo, sont prévues en 2026. Les démonstrations le montrent capable d’ouvrir des portes, de ranger des objets ou de plier du linge. Mais lors des tests, les performances de Neo déçoivent. Plus d’une minute pour récupérer une bouteille d’eau dans un réfrigérateur. Cinq minutes pour charger un lave-vaisselle. Deux minutes par pull à plier.
Et pour cause : Neo n’est pas autonome. Derrière chaque geste se cache un téléopérateur humain, quelque part dans le monde, qui pilote le robot à distance. Un casque de réalité virtuelle lui permet de visualiser l’intérieur de votre maison avec des garde-fous censés rassurer - floutage des personnes, zones interdites, accès sur consentement. La société entraîne son modèle d’IA Redwood - 160 millions de paramètres - sur ces données de télé opération réelles. Plus il y a d’utilisateurs, plus les données s’accumulent, plus le système apprend. Le parallèle avec Tesla Autopilot, qui a été déployé avec une supervision humaine, puis amélioré graduellement par accumulation de kilomètres, est évident.Le robot Neo plie le linge
Neo n’est que la face visible d’un écosystème en pleine structuration. L’IA conversationnelle s’est nourrie du web, des milliards de pages de texte déjà disponibles. Pour l’IA physique, les catalogues open source actuels, comme DROID ou Open...
-
08/11 - Benyamin Netanyahou : les secrets du stratège israélien pour rester au pouvoir
Pour une fois, le "roi Bibi" — comme ses soutiens aiment à l’appeler — a dû plier le genou. Et l’empereur Trump s’est assuré de le faire savoir au monde entier. Le 29 septembre dernier, la Maison-Blanche diffuse une photo en noir et blanc sur ses réseaux sociaux : Benyamin Netanyahou apparaît le téléphone à l’oreille, lisant une feuille de papier. A sa gauche, sur son fauteuil, Donald Trump tient le cadran de l’appareil sur ses genoux, avec le regard sévère d’un père qui vient de gronder son fils. Le Premier ministre israélien lit des excuses, préparées à l’avance par les équipes américaines, à l’émir du Qatar à l’autre bout du fil, trois semaines après avoir bombardé le QG du Hamas à Doha.
White House photo of Netanyahu's apology call to Qatar pic.twitter.com/ocsQNBZnfq— Kevin Liptak (@Kevinliptakcnn) September 30, 2025
Une humiliation publique pour celui qui, quelques jours plus tôt, appelait son pays à se transformer en "super Sparte", une nation guerrière, puissante et autonome. "Toute sa carrière, y compris durant les années Biden, Netanyahou se présentait comme le seul homme politique israélien capable de résister à la pression américaine… Ce n’est clairement plus le cas, souligne Eytan Gilboa, spécialiste de la relation Etats-Unis-Israël à l’Université Bar-Ilan de Tel-Aviv. L’opposition l’accuse d’avoir transformé notre pays en un Etat vassal de Washington. Ce qui signifie que, depuis le 7-Octobre, Netanyahou a perdu deux de ses principaux atouts : il s’était toujours vendu comme 'Monsieur Sécurité',...
-
07/11 - James Watson, pionnier de l’ADN, est mort à 97 ans
Le prix Nobel américain James Watson, qui révolutionné la science en découvrant la structure de l'ADN avec son collègue Francis Crick, est décédé à l'âge de 97 ans, a annoncé vendredi 7 novembre le Cold Spring Harbor Laboratory (CSHL), avec lequel il a travaillé.
Son travail de pionnier de la science avait été terni par des propos racistes, qui l'avaient contraint à démissionner de son poste au sein de ce prestigieux laboratoire à l'âge de 80 ans. Mis au ban par une partie de la communauté scientifique, il avait décidé en 2014 de vendre aux enchères sa médaille du Nobel.
Né le 6 avril 1928 à Chicago, James Watson a fait des études d'ornithologie et de biologie. De retour d'un congrès à Naples où sont présentés des travaux sur l'ADN (acide désoxyribonucléique), il s'attaque à l'étude de la structure de cette molécule.
A l'époque, les scientifiques savent que l'ADN est le support du patrimoine génétique des êtres vivants et qu'il est composé de quatre types de molécules plus petites, appelés nucléotides, qui constituent les quatre lettres de l'alphabet génétique (A, C, T et G). Mais ils en ignorent totalement la forme.La structure en double hélice de l'ADN
En avril 1953, James Watson publie avec le Britannique Francis Crick un article d'une seule page dans la célèbre revue scientifique Nature. Les deux scientifiques y décrivent pour la première fois la structure en double hélice de l'ADN. Les nucléotides s'y assemblent par paires : A avec T et C avec G. Cette structure permet de comprendre comment se copie et se...
-
07/11 - Ventes de livres : les Français veulent-ils Jordan Bardella ou Laurent Mauvignier ?
Quoi de neuf en Gaule, où Astérix en Lusitanie (excellent épisode) approche déjà du million d’exemplaires vendus ? On sait qu’une certaine zizanie règne dans notre pays : elle saute aux yeux quand on compare notre classement des essais et celui des romans. Du côté des essais, après Philippe de Villiers et Eric Zemmour, c’est au tour de Jordan Bardella de revenir avec Ce que veulent les Français (Fayard). L’an dernier, Ce que je cherche avait atteint les 230 000 exemplaires. Bardella rééditera-t-il cette performance ? En attendant de savoir à combien il finira, on ne peut que constater la domination des éditions Fayard : outre Bardella 1er, on note que Zemmour est 2e avec La Messe n’est pas dite, de Villiers 4e avec Populicide et Gilles-William Goldnadel 7e avec Vol au-dessus d’un nid de cocus. L’inquiétude vis-à-vis de LFI et la nostalgie d’un pays perdu complètent le tableau : Omar Youssef Souleimane est 5e avec Les Complices du mal (Plon) et Franz-Olivier Giesbert 6e avec Voyage dans la France (Gallimard). Gabriel Zucman fait figure d’intrus avec Les Milliardaires ne paient pas d’impôt sur le revenu et nous allons y mettre fin (Seuil).
Si on n’est pas obligé de croire au roman national tel que le réécrivent Villiers et consorts, on n’est pas non plus forcé de souscrire à la vision que Laurent Mauvignier propose du XXe siècle dans La Maison vide (Minuit), où il déconstruit de façon démagogique son histoire familiale. Grâce à cette fresque de 750 pages parfois mesquine envers certains de ses aïeux (on...
-
07/11 - Nucléaire : quand les Etats-Unis piétinent les règles de l’OMC
Les défenseurs d’un nucléaire européen ne décolèrent pas. En marge des négociations commerciales, qui engagent l’Union à acheter du GNL, du pétrole et des produits nucléaires américains, pour une valeur estimée à 750 milliards de dollars, l’Amérique a adressé à l’Europe une liste de produits à exempter de droit de douane. Un inventaire de 7 pages contenant plus de 180 exonérations dans de nombreux domaines : ferroviaire, aéronautique, matières premières (cuivre, nickel, aluminium, zinc) et qui concerne encore la filière de l’atome. Pour celle-ci, c’est même le coup de grâce puisque le document évoque aussi bien les réacteurs que les chaudières ou les éléments de machinerie. Autrement dit la quasi-totalité des biens exportables par l'Oncle Sam.
Pour tous les produits cités, le Vieux Continent est désormais prié de ne plus appliquer de barrières à l’entrée, même si ces dernières se justifient d’un point de vue économique ou environnemental. "C'est révoltant. Il s’agit d’une véritable gifle adressée à l’OMC, s’indigne l’eurodéputé Christophe Grudler. Ainsi, les Etats-Unis pourraient vendre gratuitement chez nous alors que l’Europe, pour les mêmes produits, continuerait de payer un droit d’entrée sur le sol américain" !Une bataille sur deux fronts
Le coup est rude. D’autant que la filière européenne de l’atome continue de subir des vents contraires au sein même de l’Union. Sur le financement par exemple. L’Europe a mis en place une série d’outils destinés à soutenir les dépenses jugées vitales pour l’avenir (recherche, technologies...
-
07/11 - Paris recommande aux Français de quitter temporairement le Mali "dès que possible"
La France recommande aux ressortissants français de quitter temporairement le Mali "dès que possible", alors que la capitale Bamako et de nombreuses régions du pays sont peu à peu asphyxiées par un blocus djihadiste, selon une note aux voyageurs postée vendredi 7 novembre par le ministère français des Affaires étrangères.
"Depuis plusieurs semaines, le contexte sécuritaire se dégrade au Mali, y compris à Bamako", souligne cette note. "Il est recommandé aux ressortissants français de prévoir un départ temporaire du Mali dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles", ajoute-t-elle, précisant que "les déplacements par voie terrestre restent déconseillés, car les routes nationales sont actuellement la cible d'attaques de groupes terroristes".
Le ministère rappelle en outre qu'il "reste formellement déconseillé de se rendre au Mali, quel que soit le motif". Interrogé par l'AFP, il n'était pas immédiatement en mesure de dire si la consigne s'adresse également aux personnels de l'ambassade.Hausse marquée des violences djihadistes ces derniers jours
Jeudi, le porte-parole du ministère Pascal Confavreux avait souligné que la France suivait "avec une grande attention et avec une véritable préoccupation" la dégradation de la situation sécuritaire au Mali, où les violences djihadistes ont redoublé d'intensité ces derniers jours.
Pour l'heure, "le dispositif diplomatique est inchangé, avec l'ambassade de France ouverte, dirigée par un chargé d'affaires qui s'occupe notamment de la protection consulaire...
-
07/11 - Les Etats-Unis accusent l’Iran d’avoir voulu assassiner l’ambassadrice d’Israël au Mexique
Les Etats-Unis ont accusé vendredi 7 novembre l'Iran d'avoir voulu assassiner l'ambassadrice d'Israël au Mexique, dans ce qui serait la dernière tentative en date de Téhéran d'exporter dans une autre région le conflit entre les deux pays. "Le complot a été déjoué et ne représente pas actuellement une menace", a déclaré un responsable américain sous le couvert de l'anonymat.
Selon la même source, ce projet d'assassinat a été initié en 2024 par la Force Qods, branche des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran et a été déjoué cette année.
"Ce n'est que le dernier épisode d'une longue série d'attaques meurtrières perpétrées par l'Iran visant des diplomates, journalistes, dissidents et toute personne en désaccord avec eux, ce qui devrait vraiment inquiéter tous les pays où il y a une présence iranienne", a ajouté le responsable américain. Il n'a cependant pas fourni de preuves détaillées, ni expliqué comment le complot avait été déjoué.Des agents iraniens ont cherché des cibles en Amérique latine
Les services de renseignement américains avaient déjà annoncé que des agents iraniens avaient cherché des cibles en Amérique latine, où la République islamique s'est alliée avec le président vénézuélien Nicolas Maduro.
La mission iranienne à l'ONU, interrogée par l'AFP, s'est refusée à tout commentaire. De son côté, le ministère israélien des Affaires étrangères a remercié Mexico. "Nous remercions les...
-
07/11 - Affaire Shein : "La Commission européenne n’utilise pas le bazooka juridique dont elle dispose"
Il aura fallu qu’une internaute monte au créneau pour que tout bascule. Le 24 octobre dernier, une lectrice contacte 60 millions de consommateurs pour alerter de la présence sur le site de vente de Shein de poupées sexuelles à l’apparence d’enfants. Son signalement à la plateforme dédiée de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), Signal Conso, est resté lettre morte. Le magazine repart à la charge en sollicitant directement la direction rattachée au ministère de l’Economie. Cette fois-ci le message passe : le 1er novembre, la DGCCRF saisit le procureur de la République. Quelques jours plus tard, le gouvernement annonce engager une procédure de suspension de la plateforme de vente chinoise, avant d'y renoncer vendredi 7 novembre. "Les procédures judiciaires à l’encontre de Shein continuent", a néanmoins précisé l'exécutif. Une affaire qui intervient alors que la marque d’ultra fast-fashion vient d’ouvrir son premier magasin physique au sein du BHV, à Paris.
Depuis ses bureaux à Bruxelles, Dirk Vantyghem, directeur général d’Euratex, la confédération européenne de l’habillement et du textile, suit attentivement ce qui se déroule en France. Il y a quelques semaines, il signait avec les principales fédérations du Vieux Continent une déclaration commune pour que l’Union européenne agisse plus vite face à la montée des plateformes chinoises comme Shein ou Temu. Selon lui, la décision française de vouloir suspendre le géant de la mode éphémère pourrait...
-
07/11 - Emmanuel Macron moins démocrate que Napoléon III ? Les leçons oubliées du Second Empire
Plus d’une fois, Emmanuel Macron et Louis Napoléon Bonaparte, réveillé un 2 décembre 1852 Napoléon III, ont été mis dos à dos. Pour leur accession au pouvoir à un relatif jeune âge - respectivement 39 et 44 ans -, leur ambition de rassembler par-delà les clivages politiques, leur pratique jupitérienne du pouvoir. Pourrait être en outre cité leur tropisme pour le progrès technologique, leur adhésion au libéralisme économique. De même, la difficulté qu’a eue Napoléon III à enraciner le bonapartisme (du moins, jusqu’au milieu des années 1860) relevée par l’historien André Encrevé, fait écho à l’un des plus gros échecs souvent pointé du macronisme.
Mais ici doit prendre fin l’analogie. Car là où Napoléon III a su faire évoluer son empire autocratique vers un régime à la fois libéral et parlementaire, Emmanuel Macron à l’inverse, "suit une pente autoritaire à rebours complet de l’évolution du Second Empire", relève Eric Anceau, spécialiste du Second Empire, qui a dirigé la rédaction de l’ouvrage collectif Nouvelle Histoire de France (Passé Composé, 2025). À partir de 1860, "Napoléon III a commencé à prendre en considération le résultat des urnes, ce que ne fait absolument plus Emmanuel Macron depuis le début de son second quinquennat", abonde le professeur d’Histoire à l’université Paris-Sorbonne.Nommer un chef de gouvernement de l’opposition ? Napoléon III a su le faire
Au printemps 1869, la famille bonapartiste remporte les élections - les dernières du Second Empire - mais perd 39 sièges. Face à ce qu’il considère comme une débâcle...
-
07/11 - Mercosur : la classe politique s’indigne des propos d’Emmanuel Macron
A gauche comme à droite, une grande partie de la classe politique a de nouveau martelé vendredi 7 novembre que l'accord commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur devait être "rejeté", s'indignant des propos d'Emmanuel Macron qui s'est dit "plutôt positif" sur la possibilité d'accepter le traité.
"Cet exécutif fait de bric et de broc, sans ligne directrice claire, affaiblit la parole de la France et joue avec la survie de nos agriculteurs", a tancé Marine Le Pen sur X. "Cet accord finalisé dans l’opacité et s’attaquant directement aux intérêts de l'agriculture française doit être rejeté", a ajouté la patronne des députés du RN.
Les Français savent depuis longtemps qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion, ce qui est une fois encore illustré par les positions contradictoires d’Emmanuel Macron, jugeant l’accord de libre-échange avec le Mercosur désormais « acceptable » et la ministre de l’agriculture…— Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 7, 2025
"Après l’industrie, c’est désormais notre agriculture que (NDLR : le chef de l'Etat) accepte de brader", a tancé de son côté sur le même réseau social le patron des Républicains, Bruno Retailleau.Des clauses de sauvegarde obtenues par la France
Emmanuel Macron s'est dit jeudi "plutôt positif" sur la possibilité d'accepter l'accord commercial entre l'Union européenne et des pays du Mercosur, grâce aux clauses de sauvegarde obtenues par la France, même s'il a affirmé rester "vigilant". Mais la ministre de l'Agriculture Annie Genevard (LR) a déclaré vendredi que...
-
07/11 - Louis Schweitzer, ancien PDG de Renault, est mort à 83 ans
Louis Schweitzer, ancien PDG de Renault, capitaine d'industrie et haut fonctionnaire, est décédé jeudi 6 novembre à l'âge de 83 ans, a annoncé vendredi sa famille à l'AFP. Ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius à Matignon, Louis Schweitzer a passé 20 ans chez Renault, dont 13 comme PDG du constructeur automobile entre 1992 et 2005. Il était encore président d'honneur de la marque au losange.L'échec du rapprochement avec Volvo
Les années Schweitzer chez Renault sont marquées par le mariage raté avec le suédois Volvo en 1993, la privatisation du groupe en 1996, les 3 000 licenciements de Vilvorde en 1997, mais aussi la conquête de marchés en Europe de l'est, en Amérique latine ou en Asie.
Après avoir quitté la tête du constructeur, où Carlos Ghosn lui a succédé, Louis Schweitzer est resté très actif dans le milieu économique, en intégrant les conseils d'administration de nombreuses sociétés comme Volvo, BNP, L'Oréal ou Veolia Environnement.
Petit-neveu du docteur Albert Schweitzer, prix Nobel de la paix 1952, cousin de Jean-Paul Sartre, Louis Schweitzer était encore président de la Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences (LFDA) jusqu'à début octobre.
En 2021, ce diplômé de Sciences Po et énarque avait été appelé à la rescousse pour un intérim à la tête de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). Depuis 2022, Louis Schweitzer était également vice-président de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, à Marseille, où il a notamment piloté le processus de remplacement de...
-
07/11 - Visas russes en Europe : la riposte de Bruxelles aux attaques hybrides du Kremlin
L’Union européenne a annoncé vendredi 7 novembre des règles plus strictes en matière de délivrance de visas pour les citoyens russes afin de renforcer sa sécurité après plusieurs attaques hybrides attribuées à la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. "Lancer une guerre et s’attendre à pouvoir se déplacer librement en Europe est difficile à justifier", a souligné sur X la cheffe de la diplomatie de l’UE Kaja Kallas.
A compter de vendredi, les ressortissants russes ne pourront plus recevoir de visas à entrées multiples, mais uniquement des visas valables pour une seule entrée dans l’UE, a précisé la Commission européenne. Ces restrictions doivent permettre un examen plus attentif et répété des demandes de visa afin "de réduire tout risque potentiel pour la sécurité".
"Nous sommes désormais confrontés à des perturbations et des sabotages sans précédent causés par des drones sur notre territoire. Nous avons le devoir de protéger nos citoyens", a expliqué Kaja Kallas.
L’objectif est aussi de permettre une application uniforme dans tous les Etats membres, qui ont tous approuvé ces mesures. Des exceptions pour "des cas justifiés tels que les journalistes indépendants et les défenseurs des droits humains" sont prévus dans le cadre de ces nouvelles règles."Contre productif", selon la veuve d’Alexeï Navalny
Les 27 ont déjà renforcé les contrôles sur les déplacements des diplomates russes en poste dans les pays de l’UE. Certains pays de l’UE, parmi les plus hostiles à la Russie, plaident depuis longtemps pour limiter...
-
07/11 - Réseaux sociaux et santé mentale : ces chiffres alarmants sur les risques de dépression chez les ados
Une étude française publiée récemment dans la revue PLOS Medicine révèle l’ampleur inquiétante de l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des adolescents. Selon cette recherche menée par le Pr Nicolas Hoertel et ses équipes à l’hôpital Corentin-Celton AP-HP, à l’Université Paris-Cité, à l’Inserm et à l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris, l’usage excessif des réseaux sociaux serait associé à presque 600 000 cas supplémentaires de dépression chez les jeunes français nés entre 1990 et 2012, par rapport aux mêmes jeunes non exposés aux réseaux sociaux.
Première information fournie par ces chiffres : la proportion des adolescents français touchés par la dépression chaque année a fortement augmenté. Elle est passée de 2 % en 2014 à 9 % en 2021, une hausse particulièrement marquée chez les jeunes femmes. Or les chercheurs remarquent en parallèle une augmentation rapide du temps passé sur les réseaux sociaux, estimé à 2h12 par jour en moyenne en 2021.
"Ces chiffres soulignent l’enjeu majeur de santé publique que constitue l’impact des médias sociaux sur la santé mentale", expliquent les chercheurs. Les auteurs de l’étude précisent toutefois que leur "microsimulation ne permet pas d’établir un lien causal direct" entre les dégâts sur la santé mentale et les réseaux sociaux, et que les mesures reposent uniquement sur la durée d’utilisation, sans capturer la nature du contenu ou des interactions.799 suicides supplémentaires
L’analyse est pourtant loin d’être hasardeuse. Pour parvenir à ces estimations, les équipes...
-
07/11 - Boualem Sansal élu à l’Académie de Belgique : "Nous avons peut-être été plus courageux que nos confrères français…"
Le 16 novembre prochain, cela fera un an que l’écrivain Boualem Sansal est emprisonné en Algérie. Mardi 4 novembre, les jurés du Goncourt sont apparus au restaurant Drouant en arborant un badge "Je suis Sansal", tandis que les membres du Renaudot décernaient leur prix dans la catégorie "poche" à son livre Vivre. Le compte à rebours (Folio). Le 11 octobre dernier, l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique avait élu Boualem Sansal parmi ses quarante membres. Son Secrétaire perpétuel, le poète et médecin Yves Namur, explique à L’Express les raisons de ce choix. L’Académie française, quant à elle, a préféré rester en retrait. Alors qu’un de ses "Immortels", Jean-Christophe Rufin, avait milité pour l’élection de Sansal…
L’Express : Comment l’idée d’élire Boualem Sansal vous est-elle venue ?
Yves Namur : Entre notre académie et Boualem Sansal, c’est déjà une vieille histoire. En 2007, nous lui avons décerné le prix Nessim Habif, qui récompense un auteur ou une autrice hors de France dont les œuvres sont dignes de la littérature française. Avant lui avaient été distingués Jorge Semprun, Philippe Jaccottet ou Nancy Huston ; après 2007, Milan Kundera, Amin Maalouf, Patrick Chamoiseau, l’Iranienne Négar Djavadi ou Emmanuel Dongala.
Nous avions couronné Sansal pour l’ensemble de son œuvre mais surtout pour son roman Le village de l’Allemand, l’histoire de deux frères, nés d’une mère algérienne et d’un père allemand. Dans son argumentaire de l’époque, l’un de nos académiciens, Pierre Mertens, avait bien...
-
07/11 - Plus moderne et plus puissant : ce nouveau porte-avions chinois qui montre les progrès de Pékin
La Chine a annoncé vendredi 7 novembre la mise en service de son troisième porte-avions, son premier équipé d’un système de catapultes électromagnétiques, marquant un jalon crucial dans la modernisation de sa marine face aux Etats-Unis.
Cette technologie moderne de catapultage, que seuls les Etats-Unis possédaient jusqu’à présent, permet au navire, le Fujian, de propulser une plus grande variété d’avions, plus lourdement armés et avec un meilleur rayon d’action que ses deux prédécesseurs. Engagé dans une rivalité navale avec Washington en mer de Chine méridionale et autour de Taïwan, Pékin reste toutefois sensiblement derrière les Américains en termes de capacité de projection, soulignent la plupart des analystes.
Le Fujian, qui avait effectué ses premiers essais en mer en 2024, a été officiellement mis en service lors d’une cérémonie qui s’est tenue mercredi sur l’île tropicale de Hainan (sud), en présence du président Xi Jinping, a rapporté l’agence d’Etat Chine Nouvelle. Plus de 2 000 personnes ont assisté à l’événement, a rapporté l’agence qui a fait état d’une "atmosphère enthousiaste". "Après la cérémonie, Xi Jinping est monté à bord […] et s’est informé du développement des capacités de combat du système de porte-avions ainsi que de la construction et l’application du système de catapultage électromagnétique", a précisé la même source."Jalon important"
Le Fujian, à propulsion conventionnelle (et non nucléaire), est le plus grand et le plus avancé des porte-avions chinois. Le pays en comptait jusqu’ici deux : le Liaoning,...
-
07/11 - "Rien à négocier" : le gouvernement français refuse une rencontre avec le patron de Shein
"Je n’ai rien à négocier avec Donald Tang" : le ministre français du Commerce Serge Papin a refusé, vendredi 7 novembre, la possibilité d’une rencontre avec le patron de Shein, qui lui avait écrit en ce sens.
"Pour l’instant, je n’ai pas du tout l’intention de le rencontrer. Il faut être ferme. Il faut se protéger" contre les méfaits d’une plateforme visée par une procédure de suspension, a dit Serge Papin sur la radio RMC. "Je n’ai rien à négocier avec Donald Tang, il doit se mettre au droit", a-t-il insisté.
Le président exécutif de la plateforme asiatique de vente en ligne Donald Tang a envoyé mercredi une lettre au ministre, s’engageant à "respecter toutes les lois françaises" et proposant une entrevue.
Par ailleurs, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a elle aussi adressé vendredi une fin de non-recevoir à la demande du président exécutif de Shein d’être reçu à Bercy. "On est dans une procédure qui est à la fois de suspension du site, une procédure judiciaire et une procédure européenne. On va faire les choses en respectant les procédures", a déclaré Amélie de Montchalin sur Franceinfo. @lexpress
🛍️ Poupées à caractère pédopornographique, armes… Le 5 novembre, face à la vente de ces produits sur la plateforme Shein, le gouvernement français a engagé une procédure en vue de bloquer le géant de l’e-commerce chinois en France. 🔗 Lien en bio #shein...
-
07/11 - De Paris à Berlin, la gauche européenne veut s’inspirer de la victoire de Zohran Mamdani
Et si la gauche européenne avait devant elle la recette miracle ? L’élection du socialiste et très progressiste Zohran Mamdani, 34 ans, à la tête de New York le 5 novembre a suscité un nouvel élan pour la gauche à travers le Vieux continent. A commencer par la France, où de nombreuses figures, des Insoumis aux Verts en passant par le PS, ont salué cette victoire, identifiant parfois la stratégie de leur parti à celle du candidat dans un effort pour valider la propre radicalité de leurs propositions.
Symbole d’une gauche assumée et proche du peuple, la victoire de Zohran Mamdani ravive les espoirs français. Mais elle met aussi en lumière les profondes divisions qui subissent et empêchent les gauches françaises de peser en faisant bloc.Toute la gauche française se voit dans Zohran Mamdani
"Cette victoire porte en elle une leçon : seule la gauche de rupture peut battre l’extrême droite", a rapidement réagi sur X la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot, dans une analogie manifeste avec la situation française et la perspective d’un deuxième tour face au RN en 2027. La France insoumise se reconnaît dans ce socialiste du Parti démocrate qui s’est opposé aux leaders de son mouvement et a émergé avec un programme s’adressant aux classes populaires, et un discours résolument pro-palestinien. "Ce n’est pas en édulcorant le libéralisme économique que l’on gagne, mais en le combattant bec et ongles", a ajouté l’eurodéputée Manon Aubry. Celle-ci estime que Zohran Mamdani a réussi "à renverser la table avec des...
-
07/11 - Gaza : Donald Trump dit qu’une force internationale sera déployée "très bientôt"
Près d’un mois après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, Donald Trump a affirmé jeudi 6 novembre qu’une force internationale serait déployée "très bientôt" à Gaza. Une telle force est prévue dans l’accord qui a conduit à la trêve entre les deux belligérants, après deux ans de guerre dévastatrice déclenchée par l’attaque du Hamas. Selon les termes de cet accord, elle sera composée d’une coalition en majorité composée de pays arabes et musulmans, et déployée à Gaza pour y superviser la sécurité à mesure que l’armée israélienne s’en retirera. D’après les informations du Wall Street Journal, l’Etat hébreu a d’ailleurs commencé à réduire le nombre de réservistes mobilisés à Gaza et dans d’autres régions, signe que les tensions diminuent, même si la paix durable est loin d’être encore assurée.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump dit qu’une force internationale sera déployée "très bientôt" à Gaza
⇒ Le Kazakhstan va rejoindre les accords d’Abraham
⇒ L’Iran condamne les attaques israéliennes "sauvages" sur le LibanDonald Trump dit qu’une force internationale sera déployée "très bientôt" à Gaza
Donald Trump a affirmé jeudi qu’une force internationale serait déployée "très bientôt" à Gaza, au lendemain de l’annonce par les Etats-Unis d’un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU destinée à soutenir le plan de paix du président américain.
"Très bientôt. Ça va arriver très bientôt. Et...
-
07/11 - Nucléaire : Calogena, un SMR pour décarboner les réseaux de chaleur
L’anniversaire des dix ans de l’accord de Paris qui devait limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C (tout en poursuivant les efforts pour le contenir à 1,5 °C) se fêtera au Brésil à Belém à partir du 10 novembre. La COP 30 marquera donc un premier bilan à long terme de la volonté de près de 200 pays dans leurs politiques pour réduire leurs gaz à effet de serre. Plutôt que regarder le verre à moitié vide - non, le monde ne réussira pas à atteindre dans les temps l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle -, nous avons choisi à L’Express le verre à moitié plein en nous focalisant sur ces entreprises françaises qui se battent pour décarboner l’industrie. Dans l’énergie (solaire, photovoltaïque, hydrogène), les transports, le secteur du BTP, à la sortie des usines ou, enfin, pour planter des arbres. Autant d’exemples inspirants parce que le monde bouge et multiplie les petits efforts en espérant de grands résultats pour préserver un peu notre planète unique.
"Le meilleur projet de SMR en France, c’est nous", déclarait Raphaël Gorgé à L’Express en février dernier. Neuf mois plus tard, le patron de Calogena persiste et signe. Alors que l’enthousiasme entourant les petits réacteurs nucléaires se dissipe et que plusieurs start-up de la filière flirtent avec la banqueroute, le spin-off du groupe Gorgé (spécialiste de la défense navale et du nucléaire) confirme ses ambitions : démarrer la construction d’un premier modèle en 2029 pour une livraison dès 2032.Obtenir un prix...
-
07/11 - Tesla : cette victoire d’Elon Musk pourrait faire de lui le premier trillionnaire de l’Histoire
L’homme le plus riche du monde pourrait bientôt devenir l’homme le plus riche de l’Histoire. Elon Musk, patron entre autres de l’entreprise automobile Tesla, a vu approuver jeudi 6 novembre un plan de rémunération colossal qui pourrait lui rapporter jusqu’à 1 000 milliards de dollars en dix ans. Plus de 75 % des actionnaires réunis à Austin (Texas) ont voté en faveur du projet.
Après l’annonce des résultats, Elon Musk est sorti des coulisses sous les hourras et les applaudissements des quelques centaines de participants à cette AG, retransmise en direct sur Internet. "Merci de tout cœur pour ceux qui ont soutenu" les résolutions de la direction, a-t-il déclaré. Détenteur de Tesla, mais aussi du réseau social X, d’entreprises d’intelligence artificielle ou encore de la société d’ingénierie spatiale SpaceX, ancien proche de Donald Trump et membre du gouvernement, Elon Musk détient d’ores et déjà un patrimoine estimé à 500 milliards de dollars.Un pactole controversé
Le plan hors-norme adopté jeudi, débattu depuis septembre, a profondément divisé. Jusqu’à la dernière minute, partisans et opposants ont tenté de rallier des votes, tandis qu’une manifestation anti-Musk se tenait mercredi à Austin. Parmi les réfractaires figurent le fonds public américain CalPERS et le fonds souverain norvégien, l’un des dix actionnaires principaux de Tesla. "Bien que nous reconnaissions la valeur considérable créée sous la direction visionnaire d"Elon Musk, nous sommes préoccupés par le montant total de la rémunération, la dilution et l
-
07/11 - Syrie : le Conseil de sécurité de l’ONU lève ses sanctions contre le président Ahmed al-Charaa
Le Conseil de sécurité de l'ONU a levé les sanctions jeudi 6 novembre contre le président syrien par intérim Ahmed al-Charaa, un geste symbolique salué par la Syrie à quelques jours d’une visite historique de l’ancien djihadiste à la Maison-Blanche.
La résolution préparée par les Etats-Unis, adoptée par 14 voix pour et une abstention (Chine), enlève Ahmed al-Charaa et son ministre de l’Intérieur Anas Khattab de la liste des sanctions visant individus et groupes liés aux groupes Etat islamique et Al-Qaïda, soumis à une interdiction de voyage, un gel des avoirs et un embargo sur les armes. Elle salue notamment les engagements des nouvelles autorités syriennes arrivées au pouvoir après le renversement de Bachar el-Assad à "lutter contre le terrorisme, y compris les combattants terroristes étrangers", Al-Qaïda, EI et groupes affiliés.
"Avec l’adoption de ce texte, le Conseil envoie un message politique fort reconnaissant que la Syrie est dans une nouvelle ère", a salué l’ambassadeur américain Mike Waltz. "Le nouveau gouvernement syrien travaille dur pour remplir ses engagements dans la lutte contre le terrorisme et la drogue, dans l’élimination des restes d’armes chimiques et pour promouvoir la sécurité et la stabilité régionale", a-t-il assuré.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Assad al-Chaibani a exprimé sur X sa "reconnaissance" envers les Etats-Unis et les autres "pays amis" pour ce vote qui "reflète la confiance croissante dans le leadership du président Charaa". "Cette résolution reflète la volonté...
-
07/11 - Nexperia, la guerre des puces : pourquoi le fiasco aux Pays-Bas devrait alerter l’Europe
Quelle mouche a piqué le gouvernement néerlandais ? On connaissait les Pays-Bas apôtres du commerce ouvert. Ils ont façonné l’idée de liberté des mers avec Hugo Grotius (Mare Liberum, 1609), bâti une puissante économie de transit d’Amsterdam à Rotterdam, contribué à créer le Benelux et la CEE au XXe siècle. Mais, cet automne, La Haye a pris les Européens de court en annonçant une reprise en main de Nexperia, fleuron des puces local racheté en 2019 par le chinois Wingtech.
La réponse de Pékin ne s’est pas fait attendre : la Chine a privé l’Europe des puces Nexperia - qui transitent quasi toutes chez elle lors des étapes finales de fabrication - plongeant certaines industries majeures du Vieux Continent sous respirateur. Début novembre, Pékin, Washington et Bruxelles ont entrouvert la porte à une sortie de crise, sans luxe de détails. Le 5 novembre Nexperia indique ne toujours "pas être en mesure de savoir si et quand les produits provenant de l’usine en Chine seront livrés."
Surtout, les problèmes de fond ayant engendré ce bourbier ne sont en rien réglés. "Et beaucoup de multinationales européennes pourraient se retrouver confrontées à des crises similaires à l’avenir", avertit Tobias Gehrke, chercheur du Conseil européen pour les relations internationales (ECFR).De troublants transferts vers la Chine
La première cause de ce fiasco ? L’influence de Washington. Le gouvernement néerlandais assure que les facteurs ayant motivé sa décision sont de troublants transferts de Nexperia vers l’entité chinoise. "Les...
-
07/11 - Une union de la droite… jusqu’à Sarah Knafo ? Ce piège que LR se tend à lui-même
Cachez ce Zemmour que je ne saurais voir. Le 28 octobre, Laurent Wauquiez vante sur RTL sa dernière trouvaille : un rassemblement de la droite en 2027, allant de "Gérald Darmanin à Sarah Knafo". Et pourquoi pas grâce à une primaire, mode de désignation auquel plusieurs ténors LR se résignent aujourd’hui ? "De Gérald Darmanin à Éric Zemmour", lui lance le journaliste Thomas Sotto. Laurent Wauquiez le reprend aussitôt. "Non, à Sarah Knafo."
Comprenez sa nuance ! Éric Zemmour serait, selon le député de Haute-Loire, parfois "excessif" et "caricatural", à l’inverse de l’eurodéputée. Et tant pis si aucune feuille de papier à cigarette ne sépare les deux cadres de Reconquête, à l’alignement politique absolue. De l’incompatibilité supposée de l’islam avec la République à l’interdiction du port du voile dans la rue, Sarah Knafo partage toutes les orientations de l’ancien journaliste. Entre les deux, une simple affaire de rudesse verbale. "Elle est moins urticante que Zemmour mais idéologiquement très proche", note un ministre LR. Un dirigeant Renaissance s’amuse de cette distinction. "Knafo, c’est le moyen chic de dire Zemmour."Radicalité et aisance rhétorique
Laurent Wauquiez n’est pas le seul à citer le nom de l’eurodéputée. Le maire de Cannes David Lisnard et le député LR Philippe Juvin se sont prononcés en faveur d’une primaire de la droite intégrant Sarah Knafo. Chez LR, on reconnaît le "talent" et "l’habileté" de l’eurodéputée, alliage de radicalité et d’aisance rhétorique. LR mesure la popularité de l’élue, à qui les...
-
07/11 - La méthode Shein : les dessous de l’empire chinois de l’ultra fast fashion
Dans cet épisode, La Loupe décrypte les rouages de la machine Shein avec Julie Thoin-Bousquié et Thibault Marotte, journalistes au service Économie de L’Express.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture), Miléna Rossi (montage), Jules Krot (réalisation)
Crédits : Youtube, TikTok
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Shein
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Je vous emmène au cœur de la capitale, dans le quartier du Marais. Nous sommes le 5 mai 2023, et il y a foule au 18 rue des Archives. De bon matin, plusieurs milliers de jeunes font la queue devant les portes d’un immeuble haussmannien. Ils ont souvent moins de 25 ans, certains sont même accompagnés par leurs parents. Et tous attendent une chose : l’ouverture du pop-up store de la marque chinoise Shein.
Quarante-cinq minutes d’attente plus tard, c’est enfin le moment de rentrer. A l’intérieur de la boutique, on découvre une "boulangerie Shein", un photomaton, et même un bac de recyclage de tissus. Mais ce qui retient l’attention des visiteurs, ce sont évidemment les vêtements exposés sur les portants. Une jupe bleue à 8 euros succède à une très chic robe de soirée, à peine 19 euros. Puis un ensemble à 12 euros. Le...
-
07/11 - Vladimir Poutine, le grand bluff nucléaire : l’Europe aussi doit apprendre à faire peur
Vladimir Poutine cherche à nous effrayer cet automne en agitant à nouveau le spectre de la guerre nucléaire. Venant d’un président qui a autorité sur le plus grand arsenal atomique de la planète, ce chantage est dangereux. C’est d’autant plus vrai que le contexte international est marqué par une nouvelle course aux armements nucléaires, Chine en tête, et par l’érosion des traités censés les contrôler. Mais justement, Poutine voudrait instiller la peur en Europe. L’épouvantail de l’apocalypse nucléaire, tout comme l’envoi répété de drones dans des pays stratégiquement choisis, a pour but d’intimider et de diviser le camp européen afin de saper le soutien occidental à l’Ukraine.
Si elle veut résister, l’Europe doit réinventer l’équilibre de la terreur, qui avait empêché un conflit atomique pendant toute la guerre froide. Car même Vladimir Poutine, malgré ses postures de matamore, a peur de mourir ; son comportement de reclus pendant l’épidémie de Covid l’a prouvé. Cela suppose d’être capable de manier le langage de la dissuasion, ce qui donne une responsabilité particulière à la France et au Royaume-Uni, les deux seules puissances nucléaires du Vieux Continent. Cela implique aussi de garder son sang-froid et d’éviter les déclarations à l’emporte-pièce telles que celles du ministre belge de la Défense, Theo Francken, qui a menacé de "raser Moscou" si un missile russe venait à frapper Bruxelles.
Cela signifie enfin que les Européens doivent avoir les moyens de riposter avec des armes classiques dans le cas, envisagé par de...
-
06/11 - "Arrêtons de croire qu’il faut à tout prix préserver notre modèle social" : le regard percutant de François Facchini
Tard dans la nuit du 3 novembre, les députés ont dû se rendre à l’évidence : avec plus de 2 300 amendements restants à examiner, le vote solennel sur la partie "recettes" du projet de loi de finances 2026 (PLF), prévu le lendemain, n’aura pas lieu. Alors que la France affiche un déficit public de 169,7 milliards d’euros (soit 5,8 % du PIB) et demeure le pays le plus taxé de l’OCDE (43,8 % du PIB en prélèvements obligatoires), une question a cristallisé le débat public pendant une dizaine de jours : faut-il encore davantage imposer les plus riches ?
En attendant la reprise des discussions, fixée au 12 novembre, l’économiste François Facchini, professeur à la Sorbonne (Paris I), dresse un premier bilan sans concession. Pour ce spécialiste de l’histoire de la fiscalité et des dépenses publiques, les débats - à l’Assemblée comme dans l’espace public - ne sont pas du tout à la hauteur des enjeux budgétaires du pays. Que la taxe Zucman et la fiscalité des plus riches s’imposent comme le sujet majeur de cette séquence politique est la preuve, affirme-t-il, que la France demeure une "société de rente" dont les élites ont été "éduquées à l’orthodoxie keynésienne" qui, au lieu d’encourager l’innovation et la création richesse, incite plutôt à "capter les avantages et les privilèges distribués par l’État". Entretien.
L’Express : Après un peu plus d’une semaine de débats, les députés n’ont pas pu achever l’examen de la première partie du projet de loi de finances. Quel premier bilan tirez-vous de cette première séquence ?
François...
-
06/11 - Russie : des soutiens de Vladimir Poutine désormais visés par sa politique de répression
La répression orchestrée par Vladimir Poutine, jusqu’ici dirigée contre les opposants, semble désormais se retourner contre ses propres défenseurs. Une purge silencieuse s’abat sur ceux qui, il y a encore peu, célébraient la guerre et faisaient l’éloge du Kremlin. Etre loyal envers le régime devient aujourd’hui un risque : les partisans du président russe se retrouvent dans le collimateur de l’appareil répressif qu’ils servaient.Les soutiens désormais ciblés
Pendant des années, certaines figures pro-Kremlin ont incarné la ferveur patriotique que Moscou cherchait à promouvoir. Parmi elles, un commentateur médiatique qui louait la grandeur de Poutine sur les chaînes étrangères, un blogueur militant collectant des fonds pour les troupes russes et prônant une rhétorique génocidaire contre l’Ukraine, et un volontaire ukrainien de l’armée russe, commentateur pour RT, qui regrettait que l’invasion n’ait pas commencé plus tôt.
Mais la loyauté ne protège plus. Ces personnalités, ainsi que d’autres fidèles du Kremlin, ont été récemment étiquetées comme "agents étrangers", une appellation qui servait autrefois uniquement à stigmatiser les voix critiques de Vladimir Poutine. Cette désignation les oblige à se déclarer publiquement, sur les réseaux sociaux. En conséquence, cela les plonge dans des difficultés financières importantes.
Parmi eux, Sergueï Markov, analyste politique proche des élites azerbaïdjanaises, est tombé en disgrâce après la détérioration des relations entre Moscou et Bakou. Il a rapidement contesté cette...
-
06/11 - "En Europe, l’extrême droite sera bientôt confrontée à son problème majeur..." : les prédictions d’Ivan Krastev
Au lendemain du Brexit, Ivan Krastev publiait en 2017 After Europe (traduit sous le titre : Le destin de l’Europe, Ed. Premier Parallèle), un essai décapant sur les défis de l’Union européenne, menacée de désintégration. Huit ans plus tard, le politologue bulgare, parmi les meilleurs connaisseurs de l’espace post-soviétique et des dynamiques européennes, estime que nous sommes entrés dans "l’âge post-libéral". "Ce tournant arrive quand le consensus libéral n’existe plus, quand l’illibéralisme peut s’exprimer ouvertement. Nous y sommes", décrit-il.
L’Union européenne est-elle condamnée pour autant ? Ivan Krastev donne sa réponse dans un entretien passionnant accordé à L’Express.
L’Express : Il y a un an jour pour jour, Donald Trump remportait la présidentielle américaine pour la seconde fois. Comment analysez-vous ce moment de l’Histoire ?
Ivan Krastev : Lorsque Donald Trump est arrivé à la Maison-Banche pour la première fois, beaucoup y ont vu un accident. En 2015, quand le parti Droit et Justice polonais (PiS) a triomphé, l’essayiste Adam Michnik a eu cette formule : "Il arrive qu’une belle femme perde la tête et couche avec un salaud." A l’évidence, ce genre d’analyse ne tient plus aujourd’hui. Le monde traverse une révolution. Aux Etats-Unis, Donald Trump en est le visage, mais pas le leader.
Si l’on dézoome, on observe bien la fin d’une certaine période, sur le plan économique, technologique, et géopolitique,...
-
06/11 - Shein : la réponse du géant chinois au gouvernement français
Le président exécutif de Shein Donald Tang a assuré l'"engagement indéfectible à respecter toutes les lois françaises" de la plateforme asiatique, dans un courrier transmis mercredi soir à Serge Papin, ministre du Commerce. Donald Tang propose à Bercy une rencontre afin de présenter le "cadre de conformité" et "les mesures fermes et immédiates" prises par le géant du e-commerce, selon une information du Parisien, confirmée jeudi 6 novembre à l'AFP par Shein.Shein est visée par une procédure de suspension en France
Shein est visée par une procédure de suspension en France après la découverte sur son site de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A.
Ce jeudi, l'ensemble des colis en provenance de l'entreprises Shein, et arrivés à l'aéroport de Roissy-CDG, sont contrôlés. L'opération doit contribuer à alimenter les procédures en cours contre Shein et "les premiers constats font apparaître des produits non conformes et illicites", notamment des produits cosmétiques non autorisés, des jouets dangereux pour les enfants, des contrefaçons ou des appareils d'électroménager défaillants, a précisé la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin sur X.
Menée conjointement par la répression des fraudes (DGCCRF), les douanes, la gendarmerie du transport aérien notamment, cette opération doit permettre de contrôler 200 000 colis et de s'assurer de la conformité des produits, notamment en vérifiant la "véracité des déclarations et le respect des obligations fiscales et douanières", a précisé la...
-
06/11 - Guerre en Ukraine : cette nouvelle bombe russe à propulsion qui redéfinit la stratégie du Kremlin
Dans le ciel de Kamianske, trois silhouettes rapides ont filé avant que le grondement des explosions ne secoue la ville. En quelques secondes, des colonnes de fumée se sont élevées au-dessus des immeubles : pour la première fois, cette cité industrielle de la région de Dnipro venait d’être frappée par des bombes guidées à réaction de type UMPK/Grom (KAB). L’information a été révélée par la chaîne Telegram Monitor le 25 octobre, qui a fait état de ces frappes inédites au cœur de l’Ukraine.
Ce nouveau mode d’attaque s’inscrit dans une série d’expérimentations menées par Moscou depuis le début du mois d’octobre. Le 17 puis le 18, des bombes similaires avaient visé pour la première fois Mykolaïv et Lozova, cette dernière frappée par une munition UMPB-5R ayant parcouru 140 kilomètres avant d’exploser dans un quartier résidentiel. Six personnes avaient été blessées et onze bâtiments endommagés. La semaine suivante, l’armée de l’air ukrainienne alertait sur un projectile du même type dirigé vers Berestyn, dans la région de Kharkiv, sans que les conséquences n’aient été révélées.De 150 à 200 kilomètres de portée
Derrière l’abréviation KAB, acronyme de Korrektiruyemaya Aviabomba, ou "bombe aérienne corrigée", se cache une génération d’armes issues des bombes de l’ère soviétique, profondément modifiées. Conçues à l’origine comme de simples bombes à chute libre, elles ont été transformées en engins intelligents : des ailes pour la portance, un système de guidage GPS ou laser pour la précision, et désormais un moteur à réaction qui leur confère...
-
06/11 - Micro-immunothérapie : enquête sur un business pseudoscientifique de plusieurs millions d’euros
Le docteur Anh Dominh nous attendait, du moins c’est ce qu’elle dit, en nous voyant arriver au comptoir. Le "cabinet" où nous entraîne cette pharmacienne du XVe arrondissement, en une après-midi maussade de septembre, ne donne pourtant pas cette impression. Un tas de vêtements recouvre les sièges, et le petit bureau où elle s’installe croule sous les dossiers médicaux mal ficelés. La praticienne fait un bref ménage. Puis, enfin, la thérapie commence.
Dans la remise défraîchie, coincée entre un placard électrique et quelques livres du siècle dernier, cette pharmacienne chevronnée propose des consultations d’un genre un peu particulier. Des rendez-vous à 80 euros, entièrement fondées sur la "micro-immunothérapie". Une pratique qui selon elle permettrait d’aider le corps à lutter contre les maladies, en modulant les réactions immunitaires.
Après une longue salve de questions - "Vous mangez le matin ? Vous avez des mycoses ? Des problèmes de chevilles ?"- le verdict tombe. La paroi de notre intestin serait trop perméable. Un "désordre" lié à nos articulations et aux bactéries dans nos entrailles, explique le Dr Anh Dominh. La praticienne nous remet un traitement homéopathique, élaboré à partir de cytokines, des molécules issues du système immunitaire - la base de toute bonne "micro-immunothérapie", dit-elle.Potentiellement frauduleux
Accompagnés par le collectif de lutte contre les dérives thérapeutiques NoFakeMed, au travers de son président, le docteur Pierre de Bremond d’Ars, médecin généraliste et président du...
-
06/11 - Emmanuel Macron et Marine Le Pen préparent déjà 2032, Sébastien Lecornu le cachottier
Qui est le Premier ministre ? En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais son sort paraît comme suspendu… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.Les airpods de la discorde
Il n’y a pas que le voile dans les tribunes qui fasse polémique. Des députés n’hésitent plus à avoir des airpods dans les oreilles pendant que se déroulent les débats budgétaires. Par définition, ces appareils n’existaient pas quand le règlement a été écrit mais la bienséance voudrait qu’ils soient proscrits. En effet, l’interaction avec l’extérieur n’est pas autorisée au sein de l’hémicycle. Mais "la police n’est pas aisée", confie un conseiller de Yaël Braun-Pivet.Lecornu le cachottier
Être ministre issu de LR et accepter la suspension de la réforme des retraites n’est pas chose aisée. Annie Genevard n’avait pas été informée par Sébastien Lecornu de son intention de procéder à ce geste destiné à amadouer le PS. Même la veille de sa déclaration de politique générale, le chef du gouvernement n’en avait rien dit à ses ministres réunis à Matignon. Le jour de la DPG, Annie Genevard apprend la suspension pendant le discours. "Tu étais au courant ?", demande-t-elle à son voisin, Jean-Pierre Farandou. "Oui, on y a travaillé", répond le nouveau ministre du Travail.Gouverneur Gustin
La présence de Philippe Gustin comme directeur de cabinet de Sébastien Lecornu est en train de marquer de plus en plus la vie gouvernementale. "C’est un...
-
06/11 - Shein : opération de contrôle de tous les colis à l’aéroport Roissy-CDG
L'ensemble des colis issus de Shein arrivés à l'aéroport de Roissy-CDG sont contrôlés ce jeudi 6 novembre dans le cadre d'une opération intervenant au lendemain du lancement d'une procédure de suspension de la plateforme, a indiqué la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin sur X.
200 000.
C’est le nombre de colis qui seront contrôlés dans les prochaines heures par les douaniers mobilisés dans une opération de grande envergure à l’aéroport Roissy–Charles de Gaulle, visant à contrôler 100 % des colis issus de la plateforme de e-commerce Shein. Ce matin à… pic.twitter.com/2n6JBJXTBh— Amélie de Montchalin (@AdeMontchalin) November 6, 2025
L'opération doit contribuer à alimenter les procédures en cours contre Shein et "les premiers constats font apparaître des produits non conformes et illicites", notamment des produits cosmétiques non autorisés, des jouets dangereux pour les enfants, des contrefaçons ou des appareils d'électroménager défaillants, a précisé la ministre dans un post sur le réseau social. 200 000 colis contrôlés
Menée conjointement par la répression des fraudes (DGCCRF), les douanes, la gendarmerie du transport aérien notamment, cette opération doit permettre de contrôler 200 000 colis et de s'assurer de la conformité des produits, notamment en vérifiant la "véracité des déclarations et le respect des obligations fiscales et douanières", a précisé la ministre des Comptes publics.
Plusieurs procédures (administratives, judiciaires et au niveau européen) ont été engagées mercredi contre la...
-
06/11 - Une étude de l’Unédic remet en cause des idées reçues sur les chômeurs
Une étude inédite qui remet les idées en place sur les chômeurs, "au-delà des préjugés" : l'Unédic publie une typologie des allocataires de l'Assurance chômage, montrant notamment qu'ils sont plus souvent en fin de contrats courts que licenciés.
Fin 2024, 3,8 millions de personnes étaient prises en charge par l'Assurance chômage mais sur ces 3,8 millions, seuls 2,7 millions ont perçu une indemnisation au mois de décembre, selon cette étude publiée mercredi 5 novembre. La moitié des allocataires (1,9 million) l'est devenue au terme d'un ou plusieurs CDD ou missions d'intérim, tandis que l'autre moitié est prise en charge à la suite d'une rupture de contrat.Seuls 5 % des allocataires sont devenus chômeurs après un licenciement économique
En incluant les CDD dans la fonction publique et les CDD d'usage, les personnes en fin de CDD représentent ainsi 21 % des allocataires, tandis que celles en fin de mission d'intérim atteignent 13 %. Seuls 5 % des allocataires sont en revanche devenus chômeurs après un licenciement économique, autant après un licenciement pour inaptitude et 9 % en raison d'un "licenciement pour faute".
Beaucoup moins que les 18 % d'allocataires qui entrent à l'Assurance chômage après une rupture conventionnelle, un dispositif actuellement mis sur la sellette par le gouvernement en raison de son coût.
Si les licenciés économiques "se concentrent surtout autour de 60 ans et sont rares avant 30 ans", la majorité des personnes ayant bénéficié d'une rupture conventionnelle ont entre 30 et 40...
-
06/11 - Harcèlement scolaire : comment la France s’inspire des méthodes européennes
Le 5 septembre 2023, Béatrice Le Blay découvrait le corps de son fils Nicolas, âgé de 15 ans, pendu à leur domicile de Versailles, dans les Yvelines. L’adolescent s’était plaint de faits de harcèlement scolaire depuis son arrivée au lycée. Les parents, qui avaient rapidement alerté l’établissement, étaient restés sans réponse. Une affaire dont Gabriel Attal, tout juste nommé ministre de l’Education nationale, s’était emparé, demandant "l’engagement d’une procédure disciplinaire à l’endroit de [l’ancienne] rectrice". Et de lancer dans la foulée un plan interministériel de "lutte contre le harcèlement à l’école" - harcèlement dont lui-même déclare avoir été victime au collège.
Dernièrement, c’est le nom de Violette, 14 ans, qui résonnait dans l’actualité. La collégienne s’est donné la mort par pendaison chez elle, en mai dernier. Ce 24 octobre, sa mère, une avocate bordelaise, a porté plainte contre X pour le harcèlement scolaire dont sa fille aurait été victime. Cette année, le nombre d’enfants se déclarant victimes de harcèlement ou de cyberharcèlement a bondi de 11 points : 37 % des 6-18 ans sont touchés par ce fléau, selon le baromètre de l’association E-enfance du 30 octobre, réalisé par l’institut Audirep pour Caisse d’Épargne.
La lutte du ministère de l’Education nationale contre le harcèlement scolaire s’est pourtant renforcée depuis l’instauration d’une journée nationale, il y a tout juste dix ans. Un tournant a eu lieu en 2023, avec la généralisation du dispositif Phare à toutes les écoles, collèges et lycées. Une nouvelle...
-
06/11 - Comment les taxes de Donald Trump ont poussé Shein et Temu à jeter leur dévolu sur l’Europe
En plein scandale et malgré une enquête judiciaire pour la vente de poupées sexuelles à l’effigie d’enfant, le premier magasin physique de Shein a ouvert en grande pompe mercredi 5 novembre au BHV de Paris. Cette ouverture survient à l’heure où la plateforme et d’autres géants du e-commerce chinois tels que Temu, se tournent de plus en plus vers l’Europe, alors que leurs activités aux États-Unis subissent de plein fouet la nouvelle politique commerciale américaine. En supprimant au printemps dernier l’exonération de droits de douane dont bénéficiaient les petits colis de moins de 800 dollars de valeur, Donald Trump a en effet freiné le flot de colis de fast fashion à bas prix vers les États-Unis. Et les ventes sont désormais redirigées vers le vieux continent.
Après l’instauration de cette barrière douanière en avril, les ventes aux Etats-Unis ont chuté de 36 % pour Temu et de 13 % pour Shein en mai, selon le centre d’analyse de données commerciales Consumer Edge. Les deux géants chinois accélèrent donc leur expansion européenne, notamment au Royaume-Uni, en France et en Allemagne, en renforçant leurs dépenses publicitaires et leurs infrastructures logistiques. D’après l’agence Ikom, citée par Les Échos le mois dernier, Temu a réduit ses investissements marketing de 80 % aux États-Unis depuis avril, tout en les augmentant de 115 % en France. Shein, de son côté, a relevé les siens de 45 %.Hausse des importations chinoises en France
La stratégie paie. Selon Consumer Edge, les dépenses des consommateurs ont bondi de...
-
06/11 - A force de parler des riches, on ne se soucie plus des pauvres, par Nicolas Bouzou
L’affligeant spectacle donné par les parlementaires à l’Assemblée nationale n’a pas simplement pour effet de décourager celles et ceux qui voudraient que ce pays aille de l’avant. J’écris ces lignes du Québec, province structurellement sociale-démocrate, où le suicide français apparaît bien étrange. L’idée qu’un pays puisse massacrer son économie, au risque de ne plus rien avoir à redistribuer, semble pour le moins baroque à nos cousins. Ici, on lutte, fort logiquement, contre les effets sociaux délétères du protectionnisme trumpiste en essayant de redonner de la liberté et de la compétitivité aux entreprises. Idée simple, idée juste.
Chez nous, le Parlement fou s’en prend à tous les organismes économiques encore vivants. Heureusement, une poignée de parlementaires sauvent l’honneur (Jean-Louis Thiériot, Guillaume Kasbarian, Olivia Grégoire…) mais ils ne font pas le poids face au déchaînement des forces irrationnelles qui viennent de partout, et pas seulement de la gauche. Ainsi, il serait utile que le Rassemblement national nous explique s’il est économiquement plus proche de Reagan ou de Chavez. Pour l’instant, ce n’est pas bien clair et ses discours sur la taxation de la "finance improductive" ne valent pas mieux que ceux des socialistes. Je sais bien qu’il est de bon ton de critiquer Emmanuel Macron à tout bout de champ mais quand notre pays sera exsangue, sa politique de l’offre apparaîtra comme l’ère d’un paradis perdu.Revoir la politique sur les bas salaires
Pendant ce temps-là, les vrais problèmes sont...
-
06/11 - Les deux secrets de la réussite chinoise, par Eric Chol
"Suivre, rattraper, mener". C’était le mot d’ordre donné par le Conseil d’Etat chinois il y a dix ans, pour encourager l’innovation. Or non seulement la Chine a effectivement suivi et rattrapé ses concurrents, mais c’est elle qui mène souvent la danse, du nucléaire à l’automobile électrique, en passant par les robots ou les téléphones portables. La Chine ? "Un pays de copieurs, encore très en retard technologiquement", persiflaient nos industriels au début des années 2000. Deux décennies plus tard, l’Empire du Milieu est devenu celui de l’innovation. Elle vient de rentrer dans le top 10 mondial (selon l’Indice mondial de l’innovation 2025), devançant l’Allemagne ou la France et s’inscrit au deuxième rang pour ses dépenses de R & D. Ses entreprises, équipées de technologies dernier cri à des prix imbattables, taillent des croupières à leurs rivales européennes.
C’est la force de la Chine de 2025 : elle s’est transformée en labo du monde, au coude-à-coude avec les Etats-Unis, sans renoncer à être l’usine du monde. "Trop de subventions publiques, trop de protectionnisme !" accusent les Occidentaux. Ils ont raison, mais la triche chinoise ne suffit pas pour expliquer l’incroyable essor du pays dirigé par Xi Jinping. Le décrochage avec l’Europe, pointé du doigt l’an passé par le rapport Draghi, ne cesse de s’amplifier, les routes de la soie devenant les autoroutes du déficit, avec un trou béant de 1 000 milliards d’euros en cumulé depuis trois ans au détriment de l’Union européenne.Bruxelles cherche la...
-
06/11 - COP30 : ces entreprises qui se battent pour un monde décarboné
-
06/11 - Cambriolage au Louvre : la gestion du musée épinglée par la Cour des comptes
Trois semaines après le vol de bijoux au retentissement mondial au Louvre, la Cour des comptes a vivement critiqué le grand musée jeudi 6 novembre dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.
Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire, avec un camion élévateur, dans la galerie d'Apollon, où ils ont dérobé en quelques minutes des joyaux royaux et impériaux d'une valeur de 88 millions d'euros, et d'une valeur patrimoniale inestimable. Les bijoux restent à ce jour introuvables mais quatre personnes, dont trois soupçonnées d'avoir directement participé au casse, ont été mises en examen et écrouées.
Le Louvre "a privilégié les opérations visibles et attractives au détriment de l’entretien et de la rénovation des bâtiments et des installations techniques, notamment de sûreté et de sécurité", estime la Cour des comptes. Des investissements sont "pourtant indispensables pour assurer un fonctionnement pérenne de l’institution", soulignent les Sages dans ce rapport sur la gestion du musée entre 2018 et 2024, prévu de longue date mais très attendu après le spectaculaire vol.
"Malgré d’abondantes ressources, le musée, par défaut de hiérarchisation de ses nombreux projets, est confronté à un mur d’investissements qu’il n’est pas en mesure de financer", alertent-ils. Entre 2018 et 2024, le Louvre "a mobilisé 26,7 millions d'euros pour la mise en œuvre des travaux d’entretien et de mise aux normes et 59,5 millions d'euros pour la réalisation...
-
06/11 - Zohran Mamdani : les cinq défis qui attendent le futur maire progressiste de New York
Après le séisme vient le temps de la construction. Elu maire de New York mardi 4 novembre, au terme d’un scrutin ayant captivé les habitants de la mégalopole, des Etats-Unis et du monde, le démocrate Zohran Mamdani prépare son entrée en fonction le 1er janvier. Quasiment inconnu il y a quelques mois, l’élu local de 34 ans a séduit la moitié (50,39 %) des 2 millions de votants (une participation record depuis près de 60 ans). Il aura de nombreux défis à relever, pour faire appliquer son programme socialiste axé sur le coût de la vie au sein de la capitale du monde, et tenir tête par la même occasion à Donald Trump, à qui il s’est largement opposé durant sa campagne menée principalement via les réseaux sociaux.Faire face à Donald Trump
Le plus grand défi auquel Zohran Mamdani pourrait être confronté n’est autre que le président Trump. Ce dernier l’a récemment qualifié de communiste et a menacé de l’arrêter et de priver la ville de financements fédéraux. Pendant son discours de victoire, Zohran Mamdani a lui même directement interpellé Donald Trump, le qualifiant de "despote" et appelant à le "vaincre". Mais tout en promettant de défendre la ville, il s’est aussi dit prêt à dialoguer avec le président pour faire baisser le coût de la vie, sa priorité ultime.
La politique anti-immigration du républicain et les poursuites judiciaires contre ses opposants devraient cristalliser les tensions. Certains New-Yorkais craignent que Donald Trump n’envoie la Garde nationale dans la ville ou ne dépêche des agents de l’immigration...
-
06/11 - ServiceNow : l’intelligence artificielle dans l’entreprise au service de la performance humaine
Depuis vingt ans,ServiceNowsuit une ligne claire : simplifier le travail, connecter les équipes et rendre les entreprises plus efficaces. Aujourd’hui, l’entreprise américaine, cotée au NYSE, franchit une nouvelle étape avec son ambition assumée, à savoir mettre l’intelligence artificielle au service des personnes, et non l’inverse.Sa plateforme, utilisée par des milliers d’entreprises à travers le monde, connecteainsiservices, données et processus pour fluidifier les opérations internes. Chaque jour, des milliards de workflows y transitentpourformerune sorte de système nerveux numérique capable de relier l’ensemble des départements d’une organisation,des ressources humaines à la finance, en passant par le service client ou l’informatique.ServiceNow AI Platform : des agents intelligents au service du quotidien
Avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, cette mission s’est enrichie. Grâce à la ServiceNow AI Platform, les entreprises peuvent déployer des agents intelligents capables d’analyser les données, d’exécuter des tâches et d’apprendre de manière continue. L’objectif n’est pas d’automatiser pour automatiser, mais de permettre aux collaborateurs de se concentrer sur les missions à forte valeur ajoutée telles que la réflexion, la créativité et la relation humaine. Une IA gouvernée et digne de confiance
Cette approche repose sur un principe essentiel : la confiance. ServiceNow conçoit son IA dans un environnement sécurisé, conforme aux plus hauts standards internationaux de gouvernance numérique. Chaque...
-
06/11 - Baisse d’impôts contre baisse des aides : le deal fiscal qu’Edouard Philippe propose aux entreprises
Édouard Philippe, candidat à l’Élysée, va proposer "une nouvelle politique économique de prospérité" dont le premier pilier sera "un deal fiscal d’une ampleur inédite" avec les entreprises, via une baisse des impôts de production de 50 milliards d’euros par an contre une baisse équivalente des aides.
"Je commencerai par un deal fiscal avec nos entreprises d’une ampleur inédite", écrit ce jeudi 6 novembre l’ancien Premier ministre sur son compte LinkedIn. Edouard Philippe prône "un deal à 50 milliards d’euros de baisse d’impôts d’un côté et de baisse de dépenses de l’autre. 250 milliards pour un quinquennat". Un engagement "scellé pour cinq ans et (qui) sera un pilier du pacte pluriannuel de stabilité fiscale et réglementaire que je veux garantir aux entreprises. Avec une philosophie simple. Pour les entreprises : produire plus pour gagner plus. Pour l’État : aider moins pour dépenser moins", a-t-il développé.
"Notre pays a besoin d’un choc de simplification et d’un pacte de confiance entre l’Etat et les entreprises", insiste le président d’Horizons qui "assume totalement la politique de l’offre quand elle n’est pas la politique des chèques"."Délire fiscal"
Cette proposition intervient sur fond de débats budgétaires très incertains à l’Assemblée, qui a voté des hausses d’impôts en première lecture. "Je n’ai pas envie de rentrer dans le commentaire du débat budgétaire, qui n’est d’ailleurs pas clos et dont je ne sais même pas comment il se terminera", a expliqué Edouard Philippe à l’AFP.
"En revanche, je pense qu’il...
-
06/11 - Procès de l’ex-directeur de la DGSE : la dérive des "bœuf-carottes" du service secret
Il faut imaginer la DGSE coinçant un homme d’affaires français dans un local de l’aéroport de Roissy, puis lui montrant une série de photos de sa famille, prises à l’issue de filatures. Tout ça en raison… d’un litige commercial entre le service secret et le businessman. L’entretien, qui aurait duré environ six minutes, le 12 mars 2016, vaut à Bernard Bajolet, directeur de la DGSE entre 2013 et 2017, une parution devant le tribunal correctionnel de Bobigny, ces 6 et 7 novembre, pour complicité de tentative d’extorsion et atteinte arbitraire à la liberté individuelle. "L’utilisation de moyens régaliens pour contraindre quelqu’un à payer est une première", commente William Bourdon, l’avocat d’Alain Duménil, partie civile dans ce dossier. L’histoire raconte aussi la mauvaise gestion de son "magot" par la DGSE, ainsi que la lente dérive d’une de ses structures les plus mystérieuses.
A l’origine, il y a ces fonds placés par le service secret dans des entreprises. Bernard Bajolet s’en explique lors d’une audition devant la juge d’instruction, le 18 octobre 2022.
"Au tout départ cela vient des dommages de guerre de la Première Guerre mondiale que l’ancêtre de la DGSE a obtenus de la part de l’État français. Ensuite ce dispositif a été reconduit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale en soutien du BCRA, le service de renseignement de la résistance, et la DGSE s’est vu confier un patrimoine important pour permettre à l’État français de survivre au cas où il y aurait un effondrement semblable à celui de 1940. L’Etat...
-
06/11 - Budget de la Sécu : l’Assemblée adopte une hausse de la CSG sur les revenus du capital
Les socialistes ont remporté une victoire mercredi 5 novembre dans les débats budgétaires avec l’adoption à l’Assemblée nationale de l’une de leurs propositions phares : une hausse de la CSG sur les revenus du capital, destinée à financer la suspension de la réforme des retraites. Un premier vote défavorable sur une mesure similaire plus tôt dans la soirée avait révélé des tensions à gauche, mais les socialistes ont finalement réussi à rassembler autour de la mesure.
Le groupe du parti à la rose n’a pas censuré le gouvernement de Sébastien Lecornu pour tenter de décrocher des victoires budgétaires, et en premier lieu la suspension de la réforme des retraites. Mais reste la question du financement alors que le gouvernement cherche à réduire le déficit en dessous de 5 % du PIB. Or après le rejet la semaine dernière des propositions de la gauche de taxer les hauts patrimoines, dont la taxe Zucman, les socialistes pressaient depuis plusieurs jours l’exécutif de soutenir leurs propositions de nouvelle recette dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).Soutien réservé du camp gouvernemental
Mercredi, c’est donc finalement un amendement de Jérôme Guedj (PS) qui a été adopté, avec le soutien d’une bonne partie du camp gouvernemental, pour faire progresser la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital, en escomptant aller chercher en 2026 2,8 milliards d’euros supplémentaires.
La mesure monte de 9,2 % à 10,6 % le taux d’une fraction de la CSG, qui porte notamment sur certains...
-
06/11 - Cécile Duflot : "La primaire à gauche est une machine à créer des divisions"
Une pierre, deux coups. Cécile Duflot a écrit un livre, Gagnons ! (Les Petits Matins, 2025) et une carte postale. L’ancienne ministre de l’Égalité des territoires et du Logement (2012-2014) y enjoint son camp à dresser une méthode nouvelle, renouant avec les syndicats, les associations ou encore les chefs d’entreprise. Surtout, elle prie la gauche de se trouver un nouveau récit. Au cas où, elle en propose un : la "sociale-écologie", car elle ne se "résigne pas à regarder les différents trains, à gauche, foncer vers la victoire" de l’extrême droite. "Chacun tient un fil de l’Histoire entre ses mains et le mien, je veux le tenir serré", affirme-t-elle à L’Express. Entretien.
L’Express : La séquence budgétaire est un énième révélateur des tensions à bâbord. La gauche est-elle en train de gâcher le moment "le plus parlementaire de la Ve République" ?
Cécile Duflot : L’année dernière, les débats sur le budget tournaient autour de l’Aide médicale d’Etat. Et cette année, on parle de la taxe Zucman, des super-héritages, et du pacte Dutreil. Ces questions étaient hier presque tabou. Au-delà des considérations tactiques, l’agenda de la conversation budgétaire est fondamentalement en phase avec notre vision de la justice fiscale. Les députés feraient mieux de se saisir de ce moment que de s’envoyer des attaques personnelles. Quand on passe son temps à chercher le traître, on oublie souvent le but. C’est une maladie chronique de la gauche. L’heure est à trouver des compromis possibles.
Dans votre livre, vous passez le bonjour à...
-
06/11 - Droits de douane : les doutes de la Cour suprême face aux surtaxes de Donald Trump
Donald Trump doit rendre des comptes. Mercredi 5 novembre, des responsables économiques de la Maison-Blanche ont été auditionnés pendant près de trois heures par la Cour suprême des États-Unis. Une majorité de juges a remis en question la légalité d’une grande partie des droits de douane imposés par Donald Trump. Cette procédure intervient un an après son retour au pouvoir, marqué par une offensive protectionniste sans précédent visant la quasi-totalité des partenaires commerciaux du pays.
L’avenir des droits de douane drastiques imposés par le Président américain à des dizaines de pays à travers le globe est en jeu. Donald Trump, qui a qualifié leur maintien de "question de vie ou de mort" pour les États-Unis, a dépêché plusieurs hauts responsables pour défendre sa position, dont le ministre des Finances Scott Bessent.Compétence du Congrès et non du président
Les neuf juges – six conservateurs et trois progressistes – doivent déterminer si Donald Trump a légalement eu recours à la loi d’urgence économique (IEEPA) de 1977, qu’il a utilisée pour décréter plusieurs salves de droits de douane, ensuite modulé au fil des négociations ou brouilles avec les pays visés.
Or, ces droits de douane se traduisent "par l’imposition de taxes aux Américains, ce qui a toujours été un pouvoir fondamental du Congrès" et non de l’exécutif, a immédiatement objecté le président de la cour, John Roberts. "Vous dites que les droits de douane ne sont pas des taxes, mais c’est exactement ce qu’ils sont", a également relevé la juge progressiste...
-
06/11 - COP30 : dix ans après les accords de Paris, l’heure des coalitions climatiques à la carte ?
L’anniversaire des dix ans de l’accord de Paris qui devait limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C (tout en poursuivant les efforts pour le contenir à 1,5 °C) se fêtera au Brésil à Belém à partir du lundi 10 novembre. La COP30 marquera donc un premier bilan à long terme de la volonté de près de 200 pays dans leurs politiques pour réduire leurs gaz à effet de serre. Plutôt que de regarder le verre à moitié vide - non, le monde ne réussira pas à atteindre dans les temps l’objectif de contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle -, nous avons choisi à L’Express le verre à moitié plein en nous focalisant sur ces entreprises françaises qui se battent pour décarboner l’industrie. Dans l’énergie (solaire, photovoltaïque, hydrogène), les transports, le secteur du BTP, à la sortie des usines ou, enfin, pour planter des arbres. Autant d’exemples inspirants parce que le monde bouge et multiplie les petits efforts en espérant de grands résultats pour préserver un peu notre planète unique.
Le changement climatique ? "La plus grande arnaque jamais menée contre le monde". La diatribe du président américain contre la transition écologique, lors du Sommet des Nations unies en septembre, a horrifié les participants et engagé cette COP 30 au Brésil sur une bien mauvaise voie. Donald Trump avait déjà sorti la première puissance mondiale des accords de Paris lors de son précédent mandat. Il récidive, de manière plus agressive encore, affichant un mépris assumé pour les politiques climatiques.Un...
-
06/11 - Au Venezuela, le régime de Maduro menacé par le retour de Donald Trump
Des casquettes aux couleurs du drapeau vénézuélien, des chants et des slogans contre l’autocratie. Le 23 janvier 2019, des dizaines de milliers de manifestants défilent dans les rues de Caracas. Après plusieurs années d’effondrement économique et d’atteinte à la démocratie, les habitants sont venus exprimer leur colère contre le régime de Nicolas Maduro. La réélection du président en 2018 est alors fortement contestée par l’opposition et la communauté internationale.
Au milieu de la foule, un jeune politique de 35 ans prend la parole. Il s’agit de Juan Guaido, le président du Parlement vénézuélien. Sur une petite estrade, devant son pupitre, il lève la main droite. Le silence se fait autour de lui et toutes les caméras des journalistes filment la scène.
Un opposant qui s’autoproclame président. La foule tout entière l’acclame. Et rapidement plusieurs dirigeants internationaux vont reconnaître ce nouveau chef d’Etat. A commencer par le président américain Donald Trump.
Pourtant six ans plus tard, le régime de Maduro est toujours en place. Cet épisode signe néanmoins une rupture des relations diplomatiques entre Donald Trump et le leader vénézuélien. Alors comment se sont passées leurs retrouvailles depuis le retour à la Maison-Blanche du président américain ?
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Solène...
-
06/11 - EXCLUSIF. 2000 patrons dénoncent la folie fiscale : "Trop, c’est trop ! Nous refusons de voir la France s’enliser"
Nous, dirigeants d’entreprise, voulons alerter sur les dérives d’un débat budgétaire qui risque de conduire la France à la catastrophe. Notre pays ne pourra pas préserver son modèle social s’il continue à fragiliser les forces vives qui le financent.Une nation forte, mais fragilisée
Nous avons la chance de vivre dans un grand pays, dont l’économie demeure l’une des plus puissantes au monde : 3,8 millions d’entreprises et plus de 21 millions de salariés font vivre ce modèle de solidarité qui finance nos écoles, nos hôpitaux et nos services publics.
Mais cette vitalité est aujourd’hui menacée. Alors que la concurrence mondiale et européenne est féroce, la France travaille moins qu’ailleurs, tout en multipliant les normes et les taxes. Depuis 2024, l’instabilité politique a encore aggravé la situation. Nous avons tenu bon, souvent en silence, mais le seuil d’alerte est franchi.Un débat budgétaire dévoyé
Ce qui devrait être un moment de lucidité et de responsabilité s’est transformé en défouloir idéologique. La maîtrise des dépenses publiques a disparu du débat, et la fiscalité - pourtant essentielle au financement du pays - est désormais pensée comme une sanction plutôt qu’un outil d’équilibre. L’Assemblée nationale semble ignorer les conséquences concrètes de ses choix : affaiblissement de l’attractivité, frein à la réindustrialisation, obstacles à la transition écologique et numérique.Une spirale fiscale dangereuse
Les décisions prises ou en discussion vont bien au-delà des 14 milliards d’euros de hausses d’impôts prévus...
-
05/11 - Ukraine, Monténégro, Albanie… Ces nouveaux pays que l’UE pourrait accueillir d’ici 2030
Face à la menace russe de plus en plus prégnante, l’Union européenne prend de moins en moins de pincettes. Dans le rapport annuel de la Commission sur l’élargissement de l’Union, ce mardi 4 novembre, ses déclarations quant à l’intégration de plusieurs nations aux 27 d’ici à 2030 sont plus directes.
"L’invasion à grande échelle de la Russie en Ukraine et les changements géopolitiques font un écho très clair en un élargissement", a déclaré la cheffe de la politique étrangère Kaja Kallas aux journalistes. "C’est une nécessité si nous voulons être un jour plus fort sur la scène mondiale". Et d’ajouter que : "l’adhésion de nouveaux pays à l’Union européenne d’ici 2030 est un objectif réaliste".L’Ukraine et la Moldavie en bonne voie
Kaja Kallas, ancienne Première ministre estonienne, a également déclaré que l’adhésion à l’UE pourrait être une "garantie de sécurité majeure" pour l’Ukraine et qu’aucun pays candidat n’avait jamais mis en œuvre des réformes aussi radicales pendant la guerre. "Il sera essentiel de maintenir cet élan et de prévenir tout risque de retour en arrière, notamment en matière de lutte contre la corruption", a toutefois précisé Marta Kos, la commissaire à l’élargissement de l’UE. Présent en Belgique lors de l’événement, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a renouvelé son souhait que l’Ukraine rejoigne l’UE avant 2030. Mais pour l’heure le processus de négociation de l’Ukraine est actuellement...
-
05/11 - De Donald Trump à Zohran Mamdani : quand les Américains ne croient plus en la démocratie
"Préparez-vous, le dépouillement pourrait prendre des semaines", avaient promis certains commentateurs avisés de la politique américaine. En quelques heures pourtant, le match était plié : Donald Trump remportait l’élection américaine face à la candidate démocrate Kamala Harris et allait réintégrer la Maison-Blanche. C’était il y a un an jour pour jour, le 5 novembre 2024.
Hasard du calendrier, une figure politique aux antipodes du "commandant en chef" républicain a remporté son élection cette année. Il s’agit de Zohran Mamdani, le candidat socialiste investi par les démocrates pour l’élection municipale new-yorkaise, qui est arrivé largement en tête du scrutin mardi soir. Au terme d’une campagne de terrain menée tambour battant et d’une maîtrise aiguisée des réseaux sociaux, l’élu à l’Assemblée de l’Etat de New York devient le 111e maire de New York. A seulement 34 ans, c’est aussi le plus jeune. La presse américaine souligne la bouffée d’air frais insufflée au parti démocrate un an après sa lourde défaite lors des différents scrutins de 2024 et à un an des élections de mi-mandat. Ce serait oublier que démocrates et républicains sont aussi impopulaires les uns que les autres.
Dans une enquête du Pew Research Center publiée fin octobre, une majorité de citoyens américains affirme que les deux partis ont des positions trop extrêmes. Ils sont par ailleurs une minorité - 42 % pour les démocrates et 39 % pour les républicains qui dominent la totalité des institutions du pays depuis un an - à penser que ces deux formations...
-
05/11 - Pop Mart et la folie des figurines Labubu : la nouvelle arme du soft power chinois
Une enseigne jaune citron devant laquelle ondule une longue file de clients barrant le trottoir de l’avenue de l’Opéra, à Paris. La vue sur le Palais Garnier est imprenable. Ce n’est pas pour la perspective haussmannienne que cette foule bigarrée se presse mais pour les petites figurines aux couleurs acidulées de la boutique Pop Mart. Parfois des heures d’attente pour pénétrer dans le magasin et repartir les bras chargés de boîtes mystères qui renferment l’un de ces petits personnages : Labubu, Skullpanda, Molly ou Irono.
La trentaine, crâne rasé, piercings et tatouages de rigueur, une écharpe noire ornée de têtes de mort négligemment enroulée autour du cou, Steve assume : "Je ne bois pas, je ne fume pas, alors faut bien dépenser son argent. Et puis, ça me vide la tête". Derrière lui, un grand-père dépassé tente de calmer trois bambins surexcités qui se chamaillent pour savoir si Hacipupu est plus jolie que Dimoo. Un jour comme un autre dans les rayons de la nouvelle star chinoise du jeu.
Derrière ces petites figurines se cache le succès fulgurant d’une entreprise lancée il y a moins de dix ans et qui a doublé son chiffre d’affaires l’an passé, pour atteindre 1,5 milliard d’euros. Cette année, Pop Mart table sur une progression hallucinante de ses ventes, dont près de 40 % se font hors de Chine : entre 150 et 170 %. En Bourse, l’entreprise a décroché le gros lot. Cotée en 2020 à Hongkong, elle a vu son cours multiplier par 11,5 depuis deux ans. Sa capitalisation dépasse celle cumulée des mastodontes américains...
-
05/11 - Affaire Shein : la France entame une procédure pour suspendre l’activité du géant chinois
Est-ce le début de la fin pour la marque chinoise Shein en France ? Ce mercredi 5 novembre, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a saisi la justice pour demander le blocage de la plateforme de commerce en ligne Shein, a annoncé le ministère de l’Economie. En cause : la vente des poupées sexuelles d’apparence enfantine ainsi que la vente d’armes de catégorie A.
Cette saisine, qui s’appuie sur l’article 6-3 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique, vise à "faire cesser de façon certaine les graves dommages à l’ordre public causés par les défaillances de Shein", précise le ministère de l’Economie. Le ministère rappelle également que si, d’ici 48 heures, "des produits interdits sont toujours disponibles à la vente sur le site Shein, une réquisition numérique pourra être ordonnée", permettant au gouvernement d'"exiger la suspension du site Internet" du géant asiatique."Engager un dialogue"
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Sébastien Lecornu avait annoncé engager une procédure de "suspension" en France de la plateforme numérique du distributeur Shein, "le temps" que cette dernière se conforme aux lois du pays. Shein a dit prendre acte de la décision du gouvernement, dans un communiqué, martelant que "la sécurité de nos clients et l’intégrité de notre marketplace (NDLR : place de marché où sont proposés des produits de vendeurs tiers) sont nos priorités absolues". La plateforme souhaite "engager" rapidement le dialogue avec les autorités françaises "afin de répondre aux préoccupations...
-
05/11 - "Vladimir Poutine est de plus en plus seul…" : les confidences de l’ex-cheffe du bureau de CNN à Moscou
Ce sont des Mémoires qui en disent plus sur soixante ans de Russie qu’un livre d’histoire. Dans My Russia (Lyons Press, non traduit), Jill Dougherty revient sur une carrière exceptionnelle dans les médias, mais dévoile surtout les clés d’un pays qu’elle connaît comme peu d’Américains. Ayant appris le russe à l’école, cette native de New York s’est pour la première fois rendue en Union soviétique en 1969 dans le cadre d’un échange universitaire. Elle a vécu à Leningrad, pas loin du jeune Vladimir Poutine, et elle a étudié dans la même université que lui. Par la suite, la journaliste a couvert la transformation de la Russie sous Mikhaïl Gorbatchev et Boris Eltsine, avant de devenir la cheffe du bureau de CNN à Moscou pendant une décennie, suivant depuis les coulisses du Kremlin les débuts de l’ère Poutine. En 2022, juste avant l’invasion de l’Ukraine, elle est revenue dans la capitale, avant de devoir faire ses adieux, contrainte, à un pays qu’elle aime tant. Comme le dit Fiona Hill, ancienne conseillère de Donald Trump pour la Russie, "il n’est certainement pas exagéré que Jill Dougherty ait intitulé ce livre Ma Russie. Elle a fait plus que quiconque pour faire connaître la Russie au public américain au cours des quarante dernières années."
Aujourd’hui professeure associée à la prestigieuse université de Georgetown (Washington), Jill Dougherty décrypte pour L’Express la personnalité complexe de Poutine, explique pourquoi il se retrouve de plus en plus seul, analyse les névroses historiques de la Russie et dévoile en...
-
05/11 - Vers une génération sans tabac en 2032 ? L’objectif pas si irréaliste d’un député écologiste
La génération de Français nés après 2014 évoluera-t-elle dans un monde sans tabac ? C’est en tout cas ce que voudrait encadrer une proposition de loi transpartisane, déposée ce mardi 4 novembre à l’Assemblée nationale. Selon le texte, à compter du 1er janvier 2032, il serait interdit de vendre du tabac à toute personne née après le 1er janvier 2014, même majeure. L’interdiction s’appliquerait à tous les produits du tabac dont le tabac chauffé.
"L’idée de ce texte est très claire, il s’agit de stopper l’entrée des jeunes dans le tabagisme", réagit auprès de L’Express le député de Gironde, Nicolas Thierry, porteur du texte. Alors que selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, l’âge moyen de l’initiation au tabac se situe autour de 14 ans chez les garçons et 15 ans chez les filles. "L’interdiction sera progressive, lissée dans le temps", poursuit le député écologiste, précisant "ne pas agir contre les buralistes mais croire à l’évolution de leur modèle économique"."Une interdiction progressive"
En France, le tabac demeure la première cause de mortalité évitable. Il tue 75 000 personnes par an avec un "coût social" global (morts, maladies, pertes de production, dépenses de prévention, répression et soins, pour l’Etat) estimé à 156 milliards d’euros par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives. Après une baisse entre 2014 et 2019, les dernières données disponibles "tendent à montrer une récente stabilisation" de la prévalence du tabagisme "depuis 2020", décrit l’exposé des...
-
05/11 - Le plan choc d’Agnès Buzyn : "Je ne dis pas qu’il faut sortir du paiement à l’acte des médecins, mais…"
Peut-on encore sauver l’Assurance maladie ? En préserver l’essentiel, à savoir une couverture de haut niveau, pour la totalité de la population ? La hausse rapide des dépenses, dans un contexte budgétaire contraint, représente une menace croissante pour ce pilier de notre modèle social. Pourtant, il serait possible de faire autrement. Forte de ses expériences à différents postes stratégiques, Institut national du cancer, Haute autorité de santé, et bien sûr ministère de la Santé, la Pr Agnès Buzyn publie ce jeudi 6 novembre Demain, notre santé (Plon, 224 pages) - un livre en forme de feuille de route pour un futur gouvernement.
La mère de toutes les réformes, selon elle ? Une modification profonde du mode de rémunération des médecins libéraux, comme des hôpitaux. Tous les experts le savent depuis longtemps : le paiement à l’acte pour les uns comme la tarification à l’activité pour les autres représentent un puissant frein à la transformation du système. "Ils poussent à multiplier les actes au détriment de leur pertinence, ils ne permettent pas d’encourager la qualité et placent les acteurs en concurrence les uns avec les autres, là où ils devraient au contraire coopérer", explique Agnès Buzyn.
Mais l’ancienne locataire de l’avenue de Ségur ne se contente pas de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas depuis des années. Elle explique aussi comment il serait - enfin - possible d’y parvenir. Entretien.
L'Express : Vous publiez un livre détaillant un ensemble de solutions concrètes pour sauver notre système de...
-
05/11 - "Je viens d’un bassin minier..." : Marine Tondelier, transclasse imaginaire, par Gérald Bronner
Le terme "transclasse" désigne une personne qui change de catégorie sociale au cours de sa vie. C’est devenu une notion très à la mode depuis que la philosophe Chantal Jacquet l’a inventé et qu’il sert de toile de fond à de nombreux romans comme ceux d’Edouard Louis ou d’Annie Ernaux. Le plus souvent, il s’agit d’une trajectoire ascendante, c’est-à-dire des enfants d’origine modeste qui accèdent à des mondes sociaux favorisés. J’ai eu l’occasion de décrire dans mon livre Les origines. Pourquoi devient-on qui l’on est (Autrement) combien ce statut était empreint d’une narration doloriste et était devenu paradoxalement enviable. Paradoxalement : car il s’agit d’une situation de handicap social et qui est souvent décrite par les qualificatifs de honte (honte de ses origines et honte ensuite d’avoir eu honte). Il se trouve que dans nos sociétés, le statut de victime peut être désirable. De là qu’on voit émerger un phénomène curieux mais non dénué d’intérêt : le transclassisme imaginaire.
Le principe ? Une personne s’identifie à une origine sociale supposée modeste – non parce qu’elle en est réellement issue, mais parce qu’elle revendique une appartenance symbolique à cette condition. Il en est de plusieurs catégories. Les cas les plus courants relèvent de ce que l’on peut appeler le transclassisme intergénérationnel : certains vont chercher dans leurs lointains ascendants (il suffit en général de remonter aux grands-parents) pour dénicher triomphalement, une personne économiquement modeste. Ainsi, l’on a dû subir les...
-
05/11 - Des armes vendues sur Shein, un député saisit la procureure de Paris
Des poupées sexuelles d’apparence enfantine et des armes en vente libre : les accusations s’accumulent contre Shein. Le député Les Républicains de la Loire, Antoine Vermorel-Marques, a saisi la procureure de Paris ce mercredi 5 novembre sur la base de l’article 40 contre l’enseigne Shein, après avoir découvert des armes en libre accès. "Le fait de vendre ces armes est puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende", écrit-il sur X.
Découverte ce matin sur Shein : un poing américain déguisé en bijou, vendu en libre accès. Une arme de catégorie A, évidemment interdite en France. pic.twitter.com/uqEscXgc3O— Antoine Vermorel-Marques (@antoinevermorel) November 5, 2025
Dans un entretien accordé au Parisien, le député LR décrit avoir trouvé en vente libre des poings américains et des machettes vendues sous la dénomination de "haches de camping" sur le site du géant chinois. Cette "hache de camping" est même "vendue comme best-seller sur Shein… Et même soldée pour Noël", s’indigne-t-il, toujours sur X.
Des armes pourtant "illégales en France, à la vente comme à la détention". "On est passé avec Shein de la fast fashion au fast crime !", lance-t-il dans les colonnes du journal.
Cette « hache de camping » est une arme. Elle est vendue comme best-seller sur Shein… et même soldée pour Noël. Un pas de trop.
Lien de l’article : https://t.co/DUMdTZa9k8 pic.twitter.com/nclkrlyWuh— Antoine Vermorel-Marques (@antoinevermorel) November 5, 2025Procédure de...
-
05/11 - Pourquoi Zohran Mamdani va devenir le "meilleur ennemi" de Donald Trump
Pourquoi Zohran Mamdani ? Et comment un homme encore inconnu l’année dernière, musulman et socialiste de surcroît, a-t-il pu remporter la mairie de la capitale de la finance et de l’immobilier américains, New York City ? Enfin : que signifie pour le Parti démocrate le triomphe électoral de ce trentenaire né en Ouganda qui deviendra, le 1er janvier prochain, le 111e et plus jeune maire de la ville depuis 1913 ?
A toutes ces questions, il existe une réponse simple : comme d’autres métropoles internationales, New York (de 8,5 millions d’habitants) est devenu une cité hors de prix où le coût de la vie atteint des niveaux absurdes, avec des loyers dépassant 4 500 dollars pour un deux-pièces à Manhattan ; des cafés facturés 6 dollars et des places en crèches à 25 000 dollars l’année. "It’s the economy, stupid !" (c’est l’économie, banane !), avait dit un conseiller de Bill Clinton dans les années 1990 pour expliquer qu’aux Etats-Unis, la question du pouvoir d’achat décide du résultat de toutes les élections.Le candidat indépendant à la mairie de New York Andrew Cuomo en campagne à Manhattan le 3 novembre 2025
Mais Zohran Mamdani, 34 ans, a aussi bénéficié d’un alignement des planètes favorable. D’une part, les New-Yorkais sont mécontents de leur maire démocrate sortant, Eric Adams. Ancien "flic" du New York Police Departement (NYPD) élu voilà quatre ans, il est mis en examen pour enrichissement personnel. Raison pour laquelle il a renoncé à se représenter. Restait en lice l’ex-démocrate Andrew Cuomo, vieux crocodile de...
-
05/11 - Emploi : quand les ruptures conventionnelles remplacent les démissions
La majorité des ruptures conventionnelles "remplacent largement des démissions", selon une étude publiée mercredi 5 novembre par l’Institut des politiques publiques (IPP), alors que la question de l’indemnisation des salariés qui se séparent ainsi de leur employeur est posée par le gouvernement.
Selon cette étude, l’introduction de la rupture conventionnelle dans le droit français en 2008 "a conduit à la transformation d’une part non négligeable des démissions, ouvrant alors un droit à l’assurance chômage et entraînant une hausse des dépenses publiques".
Le nombre total de démissions a ainsi diminué de 19 % entre la période 2003-2006 et 2012-2014, avant et après la mise en œuvre du dispositif. "De plus, 80 à 95 % des salariés ayant signé une rupture conventionnelle perçoivent des allocations-chômage et environ 80 % sont encore en recherche d’emploi vingt jours après leur rupture, ce qui suggère que ces démissions remplacées ne conduisent majoritairement pas à des transitions d’emploi à emploi", ajoutent les chercheurs.Dans le viseur du gouvernement
Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a dénoncé la semaine dernière devant la commission des Affaires sociales du Sénat ceux qui considèrent la rupture conventionnelle comme "un droit de tirage du chômage", estimant "que "les partenaires sociaux sont d’accord pour en parler", contrairement à la convention d’assurance chômage dans son ensemble, fraîchement renégociée en novembre 2024. "Le gouvernement souhaite que la rupture conventionnelle soit travaillée par les...
-
05/11 - Nucléaire : le chef d’état-major des Armées s’inquiète d’une "atmosphère préoccupante"
Tests de nouvelles armes par la Russie, annonce de potentielles reprises des essais nucléaires par Donald Trump : le plus haut gradé français, le général Fabien Mandon, a jugé mercredi 5 novembre "l’atmosphère sur le nucléaire préoccupante", pointant "un niveau de discours et d’agressivité […] assez exceptionnel".
Devant les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, le chef d’état-major des Armées a évoqué les tirs d’essai fin octobre par la Russie de la torpille Poséidon, "qui serait capable d’emporter une charge nucléaire" et du missile de croisière à propulsion nucléaire Bourevestnik.
"C’est un missile qui a volé plus d’une dizaine d’heures de manière continue […] ça permet d’atteindre des distances extraordinaires. Et c’est quelque chose qui met en œuvre des technologies, notamment nucléaires […] des raisons de préoccuper la planète, puisqu’un cœur nucléaire qui vole dans une arme c’est absolument pas anodin", a estimé le général Mandon. "D’ailleurs, le président américain l’a bien noté puisque dans la foulée, il a annoncé la reprise, en tout cas, il a eu une expression qui laissait entendre que les Etats-Unis pourraient reprendre des essais nucléaires", a-t-il affirmé.
"Donc, il y a quand même une atmosphère sur le nucléaire qui est préoccupante", selon lui, "on est dans un niveau de discours et d’agressivité dans les actes et les paroles qui est assez exceptionnel".Un choc avec la Russie "d’ici trois ou quatre...
-
05/11 - Photovoltaïque : le PS au secours des rentes abusives ? Par Henri Wallard
Interrogé sur les soutiens financiers aux énergies renouvelables, Sébastien Lecornu déclarait le 27 septembre dans Le Parisien que "comme pour tout euro d’argent public dépensé, aucune rente ne sera tolérée, n’en déplaise à certains lobbys." Dans la ligne de cette déclaration, le projet de loi de finances 2026 prévoit un ajustement des prix historiquement hauts payés à quelques opérateurs privilégiés. Pourtant, le 29 octobre, la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a adopté un amendement préparé avec le SER, le Syndicat des énergies renouvelables, et déposé par neuf députés socialistes modifiant l’article 69 du PLF 2026 et supprimant cet ajustement.
Derrière cette décision se cache un cadeau coûteux aux dépens du contribuable : 300 millions d’euros en 2026. L’article 69 visait à corriger un déséquilibre hérité des débuts du solaire en France. Il prévoyait de réviser les tarifs d’achat de l’électricité pour environ 1 100 installations photovoltaïques, soit moins de 0,5 % du parc sous obligation d’achat, mais représentant un coût disproportionné pour
-
05/11 - New York, Californie… Avec leurs victoires, les démocrates donnent enfin une "preuve de vie"
"Une ascension spectaculaire", titre le Los Angeles Times. Mardi 4 novembre, Zohran Mamdani a été élu maire de New York. A 34 ans, le démocrate a devancé l’ancien gouverneur Andrew Cuomo et le républicain Curtis Sliwa, s’imposant grâce à une campagne centrée sur l’accessibilité financière et les services publics. Le Los Angeles Times le souligne : le socialiste laissera son empreinte dans l’histoire "comme le premier maire musulman de la ville, le premier d’origine sud asiatique et le premier né en Afrique", mais aussi "le plus jeune maire de la ville depuis plus d’un siècle".
Dès janvier prochain, le futur maire de New York sera confronté à un défi de taille : concrétiser ses promesses ambitieuses, jugées parfois irréalistes par ses détracteurs. Parmi celles-ci, la gratuité des transports en commun, celle de la garde d’enfants, ou encore la création de magasins alimentaires gérés par la ville.
La victoire de Zohran Mamdani s’inscrit dans une série de succès démocrates. Dans la soirée, d’autres candidats de son bord politique ont remporté des postes clés sur la côte Est et au-delà. Les électeurs ont ainsi porté Abigail Spanberger à la gouvernance de Virginie et Mikie Sherrill à celle du New Jersey. En Californie, un référendum approuvé redessine les circonscriptions électorales, ce qui pourrait "coûter leurs sièges à cinq républicains " et améliorer les chances démocrates lors des élections de mi-mandat de 2026, note USA Today."Le Parti démocrate n’est pas vaincu"
Le quotidien national qualifie ainsi la soirée de...
-
05/11 - Les droits de douane de Donald Trump devant la Cour suprême : les enjeux d’une audience décisive
C’est l’affaire "la plus importante concernant l’économie américaine à être portée devant les tribunaux depuis des années", note CNN. Donald Trump peut-il utiliser à sa guise son arme favorite, l’imposition de droits de douane à la planète entière ? Telle est la question que soupèse mercredi 5 novembre la Cour suprême, majoritairement conservatrice, avec pour enjeu l’extension constante du pouvoir présidentiel.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane l’alpha et l’oméga de sa politique économique, voire de sa politique tout court. Selon les situations et les pays, ses nouvelles surtaxes sur les produits entrant aux Etats-Unis vont de 10 à 50 %.
Le républicain se targue de pouvoir, par ce moyen de pression, non seulement réindustrialiser le pays et réduire son déficit commercial chronique, mais aussi, à titre de sanction contre le Mexique, le Canada et la Chine, juguler la crise du fentanyl, un puissant opiacé qui tue par overdose des dizaines de milliers d’Américains chaque année.
Donald Trump a invoqué la loi d’urgence économique IEEPA de 1977 pour décréter de sa seule autorité deux vagues de droits de douane au motif que le déficit commercial américain, pourtant chronique depuis des décennies, représenterait une "urgence nationale". Il s’est ainsi arrogé le pouvoir de les augmenter ou de les réduire à son gré.
Comme le rappelle CNN, cette loi autorise le président des Etats-Unis à "réglementer" les importations en cas d’urgence. Pour l’administration Trump, cela...
-
05/11 - Zohran Mamdani : pourquoi il échouera comme tous les socialistes avant lui, par Rainer Zitelmann
L'élection de Zohran Mamdani à la mairie de New York envoie un message fort à travers le monde. Au cœur même du capitalisme mondial, un socialiste a remporté la victoire. Frank Sinatra chantait autrefois dans son célèbre hymne New York, New York : "Si je réussis là-bas, je réussirai partout, c'est à toi de décider, New York, New York."
Cette phrase aura désormais une résonance différente pour les socialistes du monde entier. La victoire de Mamdani a une portée mondiale. Il est même concevable qu'un socialiste devienne maire de Berlin l'année prochaine - les sondages actuels suggèrent que cette possibilité est réelle.
Lorsque j'ai publié mon livre The Power of Capitalism il y a sept ans, les critiques m'ont accusé de créer un homme de paille. Ils affirmaient que je combattais un ennemi - les anticapitalistes - dont l'idéologie était déjà tombée dans l'oubli. Je n'étais pas d'accord, et dans ce livre, ainsi que dans de nombreux articles, j'ai prédit une renaissance de l'anticapitalisme.
Le succès de Mamdani encouragera les anticapitalistes du monde entier. Le candidat socialiste a fait campagne avec le slogan "Plus de milliardaires", une idée qui ne peut exister que dans un cadre socialiste. Selon Forbes, seuls Cuba, la Corée du Nord et quelques-uns des pays africains les plus pauvres du monde ne comptent aucun milliardaire. Même la Suède, sur une base par habitant, compte plus de milliardaires que les États-Unis.La mise en garde de Gasparov
L'ancien champion du monde d'échecs, dissident russe et critique...
-
05/11 - Le Liban, éternel décor de science-fiction catastrophe, par Christophe Donner
Je n’y étais pas retourné depuis la guerre. Mais laquelle ? Pas la dernière, peut-être celle d’avant. J’ai essuyé toutes les après-guerres depuis la première fois, au début des années 1990, quand le centre-ville était encore en ruine, magnifiquement envahi par la végétation, décor de science-fiction catastrophe. A l’époque, tout le monde parlait français. Surtout les enfants des écoles où on me trimbalait pour leur parler de mes livres qu’ils avaient lus. Les Syriens étaient partout, check-point par-ci, check-point par là. Et ils étaient encore là quand j’y suis retourné, dix ans plus tard, avec Dora. Elle les détestait, comme il se doit d’un envahisseur qui prétend maintenir l’ordre. N’empêche que la vie me semblait douce, à part ça. Une vie d’après-guerre. Douce aux pacifistes. Comme si la paix, chaque jour, triomphait du folklore de la dictature. Illusion de visiteur, bien sûr. Mais il n’y avait presque plus de morts, ça compte.
J’ai bien aimé détester les Syriens au Liban. La vie sous l’occupation allemande, à Paris, devait avoir un peu ce charme coupable. Et la foi prémonitoire, présentimentale, qu’ils allaient partir, qu’ils n’avaient rien à faire là, et qu’on serait libre, enfin. Vieille histoire de la liberté jamais aussi bien comprise qu’en prison. J’ai bien aimé comment Abla, ma belle-mère, détestait Rafic Hariri, le Premier ministre vendu aux occupants syriens, et j’aimais bien le détester aussi, tout en ayant vaguement le pressentiment que c’était l’bon temps qu’il offrait au Liban. Celui du fric, de la...
-
05/11 - COP30 : in extremis et dans la douleur, l’UE arrache un accord sur ses objectifs climatiques
Juste avant le coup d’envoi de la COP au Brésil, l’Union européenne a arraché mercredi 5 novembre un compromis sur ses objectifs climatiques en 2035 et 2040, au prix d’une série de concessions pour rallier des États réticents, notamment l’Italie.
Les Vingt-Sept ont évité la catastrophe diplomatique qu’ils redoutaient : l’Europe n’arrivera pas les mains vides à cette COP30 de Belem et pourra y afficher son "leadership" en matière environnementale. Les Européens sont "prêts pour Belem!", s'est aussitôt réjouie la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, tout juste arrivée au Brésil.
Sur le papier, l’Union européenne maintient son objectif ambitieux de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 90 % en 2040 par rapport à 1990 - elle en était à moins 37 % en 2023.
Mais les âpres négociations, tout au long de la nuit à Bruxelles, ont entaillé cet objectif de façade. Afin de convaincre l’Italie de Giorgia Meloni, l’un des États les plus réticents, les Vingt-Sept ont approuvé une souplesse beaucoup plus importante que ce que souhaitait la Commission européenne au départ.
Pour atteindre cette baisse de 90 %, les Européens pourront acquérir 5 % de crédits carbone internationaux qui financeraient des projets en dehors de l’Europe, un dispositif très critiqué par les organisations environnementales. Et le compromis adopté mercredi ouvre également la porte à 5 % supplémentaires de ces crédits lors d’une prochaine révision de cette loi climat.Critiques des ONG
Les Vingt-Sept ont en outre soutenu le report d’un an,...
-
05/11 - Donald Trump change encore d’avis et choisit un proche d’Elon Musk pour diriger la Nasa
Un coup non, un coup oui, le président américain a encore changé d’avis. Après plusieurs revirements, Donald Trump a annoncé mardi 4 novembre renommer le milliardaire Jared Isaacman, un proche d’Elon Musk, pour prendre la tête de la puissante agence spatiale américaine (Nasa), après l’avoir pourtant écarté en mai.
"La passion de Jared pour l’espace, son expérience d’astronaute et son dévouement à repousser les limites de l’exploration, à percer les mystères de l’univers et à faire progresser la nouvelle économie spatiale font de lui la personne idéale pour mener la Nasa vers une nouvelle ère pleine d’audace", a justifié le républicain sur son réseau Truth Social.
Fin mai, il avait retiré in extremis sa nomination pour prendre la tête de la Nasa, justifiant son revirement par un "examen approfondi" des "associations antérieures" de l’homme d’affaires, qui avait par le passé fait des dons à des élus démocrates.Un apaisement relatif entre Donald Trump et Elon Musk
Cette marche arrière était survenue au moment même où les relations entre Donald Trump et le multimilliardaire Elon Musk se dégradaient, les tensions entre les deux hommes ayant fini par exploser spectaculairement début juin. Depuis, un apaisement relatif a semblé s’opérer entre les deux hommes, qui ont notamment été vus côte à côte lors d’un hommage en septembre à l’influenceur conservateur Charlie Kirk.
Donald Trump avait nommé une première fois Jared Isaacman en décembre dernier, un choix qui avait suscité des inquiétudes sur d’éventuels conflits d’intérêts....
-
05/11 - Zohran Mamdani à New York : un séisme politique que la France ferait bien de regarder de près
S’il fallait une preuve supplémentaire que la carte de la peur ne suffit plus à discréditer un adversaire électoral, la victoire de Zohran Mamdani à New York en est la parfaite illustration. Le candidat démocrate a été qualifié de "fou communiste à 100 %" par Donald Trump et dépeint, par une frange de la droite dure, comme un "djihadiste" ou un "terroriste islamiste". Une surenchère verbale qui a fini par reléguer au second plan les mises en garde des économistes sur l'impact du programme du jeune socialiste pour les finances new-yorkaises.
De nombreux scrutins l’ont montré ces dernières années : là où le vide s’installe, les extrêmes prospèrent. Qui se souvient ainsi d’une mesure phare du programme macroniste aux législatives de 2024, ou de celui de Kamala Harris face à Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine ? Les progressistes, des deux côtés de l’Atlantique, ont passé plus de temps à diaboliser leurs adversaires qu’à soigner leur programme. Il suffit de se rappeler des mises en garde répétées aux électeurs contre la "fasciste" Marine Le Pen ou le "nazi" Donald Trump. Résultat : malgré la résurgence d’un Front républicain, le Rassemblement national a fait élire 126 députés à l’Assemblée, contre 89 deux ans plus tôt, et caracole depuis en tête des sondages. Donald Trump, lui, a retrouvé le chemin de la Maison-Blanche.
Le principal rival de Zohran Mamdani, Andrew Cuomo, défait lors de la primaire démocrate de juin, n’a pas seulement joué la carte de la peur. Il a aussi misé sur l’establishment, se...
-
05/11 - Droits de douane : le nouveau geste d’apaisement de la Chine envers les Etats-Unis
La Chine a annoncé mercredi 5 novembre prolonger d’un an la suspension d’une partie des droits de douane imposés aux produits américains en pleine guerre commerciale, pour les maintenir à 10 % dans un nouveau signe d’apaisement entre les deux premières puissances économiques mondiales.
La Chine va aussi "cesser d’appliquer des droits de douane supplémentaires" imposés depuis mars sur le soja et un certain nombre d’autres produits agricoles américains, des mesures qui touchaient durement des milieux favorables au président Donald Trump.Les droits de douane de 24 % suspendus, ceux de 10 % conservés
La Chine concrétise là des engagements pris par les présidents chinois et américain Xi Jinping et Donald Trump le 30 octobre en Corée du Sud au cours d’un sommet destiné à dissiper des mois de tensions qui ont crispé l’économie mondiale. Elle le fait le lendemain de la signature par Donald Trump d’un décret abaissant de 20 à 10 % une surtaxe douanière infligée à de nombreux produits chinois pour sanctionner ce que les Etats-Unis fustigent comme l’inaction de la Chine contre le trafic de fentanyl.
Cette révision prend effet le 10 novembre, comme les mesures annoncées mercredi par la Chine qui avait clairement indiqué après le sommet du 30 octobre qu’elle agirait en fonction de ce que feraient les Etats-Unis. "Les droits de douane de 24 % sur les biens américains restent suspendus, et des droits de douane de 10 % sur les marchandises américaines restent en vigueur", indique un communiqué publié sur le site du ministère...
-
05/11 - De New York à la Californie, Donald Trump essuie une série de revers un an après son élection
Une défaite de plus pour Donald Trump. Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi 4 novembre la mairie de New York au terme d’une soirée d’élections locales dans lesquelles le président américain a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. "En cette période d’obscurité politique, New York sera la lumière", a lancé le vainqueur de 34 ans à ses partisans réunis dans une salle du centre de Brooklyn, ajoutant que la ville pouvait "montrer à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre".Victoire des démocrates au New Jersey et en Virginie
Et New York ne semble pas être la seule ville à vouloir porter ce message. Voisin de New York, l’Etat du New Jersey a choisi la démocrate Mikie Sherrill contre l’homme d’affaires républicain Jack Ciattarelli. Cette ancienne pilote d’hélicoptère dans la marine américaine, âgée de 53 ans, est également classée parmi les modérés du Parti démocrate. Elle avait fait campagne sur le coût de la vie, et notamment la hausse des prix de l’électricité, tout en brocardant le soutien apporté par le président républicain à son adversaire, Jack Ciattarelli.
L’Etat a longtemps été considéré comme un bastion démocrate puisqu’il a été dirigé depuis huit ans par un démocrate, le gouverneur Phil Murphy, et n’a jamais été remporté par Donald Trump lors d’une élection présidentielle. Mais le milliardaire républicain y avait considérablement réduit l’écart en 2024, notamment auprès des électeurs hispaniques.
Plus au sud sur la côte est, la Virginie a élu la...
-
05/11 - Shutdown : les Etats-Unis face à la plus longue paralysie budgétaire de leur histoire
Les Etats-Unis sont entrés mercredi 5 novembre dans leur 36e jour de paralysie budgétaire, battant ainsi le record du plus long "shutdown" de l’histoire du pays, au moment où les conséquences néfastes pour des millions d’Américains s’étendent de jour en jour.
Depuis le 1er octobre, républicains et démocrates sont incapables de s’entendre pour adopter un nouveau budget et à minuit heure de Washington dans la nuit de mardi à mercredi, le "shutdown" a dépassé la précédente marque de 35 jours, établie en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump. "Je vais être honnête avec vous, je pense qu’aucun d’entre nous ne s’attendait à ce que cela traîne autant en longueur", avait confessé plus tôt mardi le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson.
Coïncidence du calendrier, ce record est survenu peu après l’annonce des résultats de plusieurs élections clés, où les démocrates ont signé de larges victoires. La Virginie, avec Abigail Spanberger, et le New Jersey, avec Mikie Sherrill, ont notamment élu des candidates démocrates comme nouvelles gouverneures tandis que New York a choisi le progressiste Zohran Mamdani pour maire. Les Californiens ont eux approuvé un texte visant à redécouper leur carte électorale, en réponse à un mouvement similaire des républicains au Texas.
Autant de scrutins servant de baromètre pour les neuf premiers mois du second mandat de Donald Trump, qui a pointé du doigt la paralysie budgétaire pour expliquer les revers électoraux de son parti. "Trump n’était pas sur les bulletins...
-
05/11 - Astrolight, la méconnue start-up lituanienne qui lutte contre la guerre électronique du Kremlin
Le 1er septembre 2025, l’avion d’Ursula von der Leyen connaît de grosses perturbations. Alors que l’engin approche l’aéroport de Plovdiv, en Bulgarie, le signal GPS se coupe subitement. L’équipage, aidé par les équipes de l’aéroport, a recours à des "moyens de navigation terrestres" pour se repérer, et finalement se poser sans encombre. La présidente de la Commission européenne est saine et sauve, mais tous les yeux se tournent vers la Russie, accusée par de nombreux observateurs d’avoir volontairement perturbé le signal GPS de l’avion. Les techniques de brouillage sont bien connues, et consistent souvent à saturer les canaux afin de rendre les signaux et messages incompréhensibles. Elles jouent un rôle clé dans la guerre électronique entre la Russie et l’Ukraine, notamment pour rendre inopérant les drones adverses.
Prévenir ces menaces, c'est précisément ce à quoi œuvre Astrolight. "La marine lituanienne nous a contactés en premier pour développer un produit qui permettrait d’assurer des communications en dehors du spectre radio", explique Laurynas Maciulis, l’un de ses cofondateurs. La start-up lituanienne, née en 2019, est spécialisée dans les communications optiques dans l’espace. Après avoir rejoint en 2023 le projet "Diana", l’incubateur de l’Otan pour appliquer des technologies civiles à la défense, Astrolight a mis au point un système "impossible à brouiller", assure Laurynas Maciulis.
L'idée d'Astrolight est simple : au lieu d'utiliser un signal radio pour communiquer, l'entreprise se sert d'un faisceau...
-
05/11 - Pourquoi la dépendance de l’Europe à la Chine n’a jamais paru aussi dangereuse
"12 sur une échelle de 0 à 10". C’est la note dithyrambique attribuée par Donald Trump à sa négociation avec son homologue chinois Xi Jinping, le 30 octobre, en Corée du Sud, qui a permis une trêve commerciale entre les deux superpuissances. Peut-être aurait-il dû utiliser un boulier chinois pour aboutir à un calcul plus juste. Car non seulement l’apaisement pourrait être de courte durée, tant la rivalité sino-américaine est intense, mais Trump a fait nombre de concessions, sans obtenir d’avancée majeure.
Principal soulagement, Pékin a suspendu pour un an ses restrictions sur les exportations de terres rares, dont elle a le quasi-monopole et qui sont cruciales pour le secteur de la high-tech américaine. Dans la foulée, les Européens, eux aussi visés par cette mesure qui aurait paralysé leurs fabricants de moteurs électriques, d’éoliennes ou de missiles, ont également été épargnés. Alors que les 27 craignent d’être les victimes collatérales de la course entre Washington et Pékin pour le leadership mondial, jamais la dépendance à la Chine n’a paru aussi dangereuse.Xi Jinping n’a cessé de consolider son pouvoir
Car l’empire du Milieu ne craint plus désormais de montrer sa force. "La montée en puissance de la Chine dans tous les domaines (économique, technologique, militaire et diplomatique) n’a fait qu’affermir sa confiance en elle", souligne Alice Ekman, directrice de la recherche de l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne.
D’autant que Xi Jinping n’a cessé en parallèle de consolider son pouvoir – il...
-
05/11 - "L’attitude du reste de la gauche est d’une facilité…" : pourquoi Olivier Faure ne veut plus de la censure
A trop entendre leur direction crier au loup, les députés du Parti socialiste avaient perdu patience… Avant l’heure. Mardi 28 octobre, lors d’une réunion de groupe, un ange passe quand ce parlementaire, habitué des censures diverses, brise le tabou : "Arrêtez de dire tous les deux jours que vous allez censurer. Plus vous en parlez, moins on y croit, ça devient ridicule." Olivier Faure et Boris Vallaud en prennent pour leur grade, eux qui, par voie de presse ou à la télévision, ont multiplié les ultimatums et les dates butoirs en direction de Sébastien Lecornu. La taxe Zucman est un "casus belli", les pistolets sont chargés… Un bon litre d’eau contenu dans le barillet. A la fin du compte à rebours annoncé, lundi 3 novembre, les socialistes ont fini par donner raison à ce parlementaire visionnaire. Sur les plateaux depuis, les insoumis ne loupent pas leurs anciens camarades. "Les socialistes passent leur temps à dire 'retenez-nous sinon on fait un malheur'", ironise Manuel Bompard, le coordinateur LFI."Pour l’instant, le budget n’est pas Frankenstein"
Les procès en traîtrise se conjurent-ils un jour, quand on est socialiste ? Les totems sont un outil de communication politique un brin vicieux. Erigés, ils permettent de cristalliser un débat budgétaire aride autour d’une proposition phare ; abandonnés, ils ouvrent la voie aux accusations en compromissions. Mais au soir du rejet de la taxe Zucman en hémicycle, Sébastien Lecornu a oublié d’être malhabile. Et les collaborateurs socialistes d’appeler leurs...
-
05/11 - Au Salvador, Nayib Bukele sur la même ligne que Donald Trump
Nous sommes le 26 septembre 2019, à l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Nayib Bukele, récemment élu président du Salvador, monte à la tribune et commence son discours.
Pour l’instant, rien d’anormal. Jusqu’à ce que le président glisse la main dans sa poche et en sorte son smartphone.
Les yeux rivés sur l’écran de son portable, Nayib Bukele laisse s’écouler quelques secondes de silence. Il tend ses bras, montre son plus beau sourire et immortalise le moment. Le président salvadorien vient de se prendre en photo à la tribune de l'ONU, sous les yeux médusés des diplomates. Sur le selfie, sa tête apparaît en contre-plongée avec au-dessus le logo des Nations unies : la carte du monde entourée de branches d’olivier.
Depuis le début de cette série, on imagine une application de rencontre fictive, qui mettrait en relation Donald Trump avec les dirigeants d’Amérique latine. On s’est dit que Nayib Bukele aurait forcément mis sur son profil ce selfie pris en plein discours à l'ONU. Et le goût pour la provocation, ce n’est pas le seul point commun entre les deux chefs d’Etat.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Solène Alifat et réalisé par Jules Krot avec Sébastien Salis.
Crédits : CNews, Euronews, TV5Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter...
-
05/11 - Etats-Unis : le socialiste Zohran Mamdani élu maire de New York
Les sondages ne s’étaient pas trompés. Le socialiste Zohran Mamdani, 34 ans, a remporté mardi 4 novembre la mairie de New York, devançant l’ancien gouverneur de l’Etat, le centriste Andrew Cuomo, et le républicain Curtis Sliwa, selon les projections de plusieurs médias américains. Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis. "En cette période d’obscurité politique, New York sera la lumière", a-t-il déclaré après sa victoire, affirmant que cette dernière était celle de "l’espoir sur la tyrannie" et pouvait "montrer à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre".
Le président américain, qui a fait de Zohran Mamdani l’une de ses nouvelles bêtes noires, a rapidement réagi. "Trump n’était pas sur les bulletins de vote, et la paralysie budgétaire, (sont) les deux raisons pour lesquelles les républicains ont perdu les élections ce soir, selon les sondeurs", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.
Il avait plus tôt appelé les électeurs juifs à faire barrage au jeune candidat. "Toute personne juive qui vote pour Zohran Mamdani […] est une personne stupide !!!", avait écrit le milliardaire républicain, accusant ce dernier, militant de la cause palestinienne, de les "haïr". Tout au long de la campagne, l’élu du Queens à l’Assemblée de l’Etat de New York a été attaqué pour son opposition très vive à la politique israélienne. Il est toutefois resté ferme sur ses positions, multipliant dans le même temps les manifestations de soutien à la...
-
05/11 - Une "mini-Otan" : quand le Grand Nord fait bloc contre la Russie
Afin d’illustrer à quel point les pays nordiques sont complémentaires, les businessmen scandinaves ont coutume de dire : "Pour lancer un nouveau produit sur le marché, faites-le dessiner en Finlande (pays du design), fabriquez-le en Suède (pays d’ingénieurs), confiez-en la commercialisation aux Danois (des marchands dans l’âme) et laissez les Norvégiens (peuple de marins) gérer l’export." A l’heure où la menace russe s’étend de l’Ukraine jusqu’à la mer Baltique, et où Moscou mène une guerre hybride mêlant cyberattaques, sabotages, survols de drones et violation de l’espace aérien, les quatre pays septentrionaux, déjà unis par une culture, des langues et une histoire commune, ont décidé d’approfondir un peu plus encore leur coopération, mais sur le plan militaire cette fois.Refueling d'un F-35 furtif sur la base aérienne de Lulea/ Kallax en Suède le 13 mars 2024 dans le cadre de l'exercice de l'Otan appelé Nordic Response 24. A l'arrière plan: un F-18 de l'aviation finlandaise.
Ça tombe bien : en matière de défense, les quatre Nordiques se complètent à merveille. La Finlande a des troupes au sol et la plus grande artillerie d’Europe. La Suède possède une industrie de défense qui produit tout - des sous-marins et des avions de chasse en passant par des bazookas et des véhicules blindés. Le Premier ministre Ulf Kristerson vient d’ailleurs de promettre à Volodymyr Zelensky la vente de 100 à 150 chasseurs bombardiers Gripen "made in Sweden". Le Danemark, lui, apporte des forces spéciales et du volontarisme à revendre,...
-
04/11 - Donald Trump intensifie ses demandes d’enquêtes sur l’élection de 2020
Ces derniers jours, Donald Trump fait pression sur le ministère de la Justice. Selon The Washington Post, le président américain cherche à influencer l’institution pour qu’elle examine à nouveau les bulletins de vote de l’élection de 2020. Lors de récentes réunions privées, de déclarations publiques et de publications sur les réseaux sociaux, Donald Trump a réitéré ses exigences envers les membres de son administration, leur demandant de prouver l’existence de fraudes lors de sa défaite il y a cinq ans, rapporte le quotidien. Une défaite qu’il a toujours niée.Le Colorado, le Missouri et la Géorgie visés
Obnubilé par cette question, le président américain a récemment embauché à la Maison-Blanche, Kurt Olsen, un avocat ayant travaillé sur la contestation des résultats de 2020. Tandis que, toujours selon le Washington Post, des responsables de son administration ont demandé à inspecter le matériel de vote au Colorado et au Missouri. D’autres cherchent par ailleurs à obtenir les bulletins de vote par correspondance d’Atlanta de 2020, année où Donald Trump est devenu le premier candidat républicain à la présidentielle à perdre la Géorgie depuis 1992. Donald Trump et certains de ses alliés, au sein et en dehors de son administration, persistent à dénoncer une fraude électorale massive en 2020, malgré les rejets répétés de leurs théories par les tribunaux. Ils affirment que la sécurité des élections futures ne pourra être garantie sans un bilan complet de celles de 2020.
Les enquêteurs ont innocenté le comté de Fulton...
-
04/11 - Baptiste Roger-Lacan : "Au pouvoir, le RN pourrait être tenté d’éprouver la résistance de nos institutions"
Avec ses 143 députés, sa place au second tour des deux dernières élections présidentielles, ses deux candidats en pole position dans la course élyséenne de 2027, et plus généralement la cote de popularité de ses dirigeants, on oublie parfois que le Rassemblement national reste un parti marginalisé. L’adoption par les députés de la proposition de résolution visant à dénoncer les accords franco-algériens de 1968 le 30 octobre dernier nous l’a rappelé : il s’agit du premier texte porté par le RN voté à l’Assemblée nationale depuis sa création en 1972, voilà plus d’un demi-siècle.
Mais alors pourquoi maintenant et pourquoi cette proposition de loi spécifiquement ? Le vote commun avec Horizons et Les Républicains a-t-il fait sauter des digues, et doit-il être appréhendé comme le prélude à une union des droites ? Réponse avec Baptiste Roger-Lacan, historien spécialiste de l’extrême droite, qui a dirigé la rédaction de l’ouvrage collectif Nouvelle histoire de l’extrême droite (Seuil, 2025).
L’Express : Pour la première fois depuis sa création en 1972, le RN est parvenu à faire adopter l’un de ses textes à l’Assemblée nationale. Avez-vous été surpris par cette nouvelle étape de la dédiabolisation ? Ou, à l’inverse, vous étonnez-vous que ce point de bascule n’ait pas eu lieu plus tôt ?
Baptiste Roger Lacan : Si l’on considère cela à l’échelle continentale, il peut en effet paraître surprenant que cette bascule intervienne si tard. Après tout, le RN est l’un des plus anciens partis d’extrême droite européens. Mais on touche aussi à sa...
-
04/11 - Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français retenus en Iran depuis mai 2022, libérés
Les deux Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis trois ans et demi en Iran, accusés d'espionnage au profit des renseignements français et israélien et qui ont toujours clamé leur innocence, "sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran", a annoncé Emmanuel Macron sur X.
"Je me félicite de cette première étape. Le dialogue se poursuit pour permettre leur retour en France le plus rapidement possible. Nous y travaillons sans relâche et je tiens à remercier notre ambassade et tous les services de l’État pour leur mobilisation", indique encore le président évoquant un "soulagement immense".
Soulagement immense ! Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis trois ans en Iran, sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l’Ambassade de France à Téhéran. Je me félicite de cette première étape. Le dialogue se poursuit…— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 4, 2025
Condamnés mi-octobre à respectivement 20 et 17 ans d'emprisonnement, pour espionnage au profit des renseignements français et israélien, Cécile Kohler et Jacques Paris, ont toujours clamé leur innocence. Ils étaient les deux derniers Français officiellement détenus en Iran.
Ils sont désormais "en sécurité" à la résidence de l'ambassadeur de France, à Téhéran, "dans l'attente de leur libération définitive", a indiqué sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. "J’ai échangé avec leur famille et dépêché sur place une...
-
04/11 - Massacres au Soudan : pourquoi les Emirats arabes unis sont pointés du doigt
Depuis le depuis de la guerre, en avril 2023, octobre 2025 a été le mois le plus sanglant au Soudan, l’un des plus grands pays d’Afrique en superficie. Selon des données de l’ONG Acled, qui répertorie les victimes de conflits à travers le monde, près de 1 545 civils ont été tués en l’espace de quatre semaines. 3 000 en dénombrant les combattants de part et d’autre. Le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) a exprimé, jeudi 30 octobre, sa "profonde inquiétude" sur l’"escalade" dans le pays, indiquant détenir des "informations crédibles d’exécutions de masse".
Ce conflit, qui a déjà fait plus de 150 000 morts depuis 2023 est également devenu la plus grave crise humanitaire du monde selon les Nations unies, alors que près de 13 millions de personnes ont été déplacées par les combats et que la moitié des 44 millions de Soudanais sont au bord de la famine, raconte le correspondant du journal Le Monde en Egypte dans un suivi quotidien de cette guerre oubliée.Qui sont les belligérants ?
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan, frontalier du Tchad et de l’Egypte, est déchiré par une guerre opposant l’armée, qui contrôle l’est et le nord du pays, et un groupe de paramilitaires, les Forces de soutien rapides (FSR), désormais maîtres de l’ensemble du Darfour, vaste région de l’ouest du pays, grande comme la France. Les deux factions militaires rivales, avec à leur tête le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, commandant de l’armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d’Etat de 2021, et le général Mohammed...
-
04/11 - Premier fabricant de drones… et de clous : comment la Chine est devenue l’empire du productivisme
Moins que d’être une technocratie, selon la thèse consacrée de Dan Wang, autrement dit un système où le pouvoir de décider est confié en priorité à des experts techniques, le trait principal de l’économie chinoise est d’être productiviste. Une économie productiviste est un système où l’objectif central est d’augmenter en permanence les volumes produits et le produit intérieur brut, en privilégiant la productivité, les économies d’échelle et la baisse des coûts unitaires par l’innovation.
Traverser la Chine côtière en train, en voiture ou la survoler en avion, c’est s’exposer à une succession continue de paysages urbains, bâtiments résidentiels de 20 étages, usines, entrepôts, routes, se répétant sur plusieurs milliers de kilomètres. Cette réalité physique traduit l’ampleur, tant du point de vue géographique que démographique, et la vitesse d’un décollage économique absolument inédit. Elever les masses : l’ambition idéologique marxiste revêt d’abord un caractère matériel.
La construction du barrage des Trois-Gorges a déplacé l’axe de rotation de la Terre de deux centimètres et ralenti son mouvement de 0,060 microseconde. Anecdotique, ce levier sur notre planète n’en est pas moins unique. La Chine produit 2 milliards de tonnes de ciment par an quand les Etats-Unis en ont consommé 4,5 milliards tout au long du XXe siècle. Elle fabrique 1 milliard de tonnes d’acier par an quand l’Europe en a sorti 15 milliards depuis la mise au point de la fonte au coke en 1709.Une longue histoire
Ce décollage ne débute pas en 1978, avec la réforme...
-
04/11 - Claude Bébéar, figure du capitalisme français et fondateur de l’assureur Axa, est décédé
Claude Bébéar, figure du capitalisme français et fondateur de l'assureur Axa, est décédé à l'âge de 90 ans, a annoncé mardi 4 novembre l'assureur dans un communiqué.
Après avoir façonné pendant des décennies la compagnie Axa, aujourd'hui géant mondial de l'assurance, Claude Bébéar avait quitté en 2013 ses fonctions au sein du groupe, dont il était resté président d'honneur. "Avec la disparition de Claude Bébéar, c'est une page importante de l'histoire du capitalisme français qui se tourne. Il a été un leader visionnaire et conquérant, mais aussi un mentor généreux et exigeant pour plusieurs générations de dirigeants", a déclaré Henri de Castries, ancien président-directeur général d'Axa, cité dans le communiqué.
Les obsèques auront lieu dans la plus stricte intimité. La famille de Claude Bébéar "partagera prochainement, en lien avec Axa et l'Institut Montaigne, ses volontés à l'intention des personnes qui souhaiteraient adresser des messages" et saluer sa mémoire, selon le communiqué d'Axa.La méthode Bébéar
Claude Bébéar est né le 29 juillet 1935 à Isaac en Dordogne. Diplômé de l'Ecole Polytechnique (Promotion 1955) et de l'Institut des actuaires de Paris, il est recruté en 1958 par André Sahut d'Izarn, qui dirige le groupe des Anciennes Mutuelles d'assurance à Rouen, et cherche un futur successeur. Il en devient le directeur général en 1975, après le décès d'André Sahut d'Izarn et une grève très dure, avant de prendre en 1982 la présidence du groupe, qui deviendra Axa en 1985.
Au fil des ans, la méthode Bébéar pour faire...
-
04/11 - Vladimir Poutine autorise l’envoi de réservistes pour défendre les raffineries
En dépit des appels lancés à la Russie pour qu'elle mette fin à la guerre, et des sanctions occidentales, Moscou poursuit ses attaques terrestres sur le front et a relancé ces dernières semaines une campagne de bombardements ciblés sur le système énergétique ukrainien. En riposte, Kiev mène des frappes de drones en Russie, en visant en particulier les infrastructures pétrolières et gazières pour tenter d'affaiblir ce secteur qui finance l'effort de guerre du Kremlin. Pendant ce temps, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé mardi 4 novembre Viktor Orban à "ne pas bloquer" le processus d'adhésion de son pays à l'Union européenne, que Bruxelles considère en bonne voie, au contraire de la Géorgie, jugée désormais plus éloignée des 27.
Les infos à retenir
⇒ L'Ukraine appelle Viktor Orban à ne pas bloquer son adhésion à l'Union européenne
⇒ L'Allemagne prévoit d'augmenter de 3 milliards d'euros son aide à l'Ukraine en 2026
⇒ Vladimir Poutine autorise l'envoi de réservistes pour défendre les raffineriesVladimir Poutine autorise l'envoi de réservistes pour défendre les raffineries
Le président Vladimir Poutine a promulgué mardi 4 novembre une loi autorisant le recours à des réservistes pour protéger les raffineries de pétrole et autres infrastructures énergétiques en Russie, sur fond de frappes ukrainiennes contre de telles installations quasiment chaque semaine.
Ces attaques de drones ukrainiennes provoquent régulièrement des dégâts dans des usines des secteurs pétrolier et gazier et sur des conduites destinées...
-
04/11 - Election à New York : "Zohran Mamdani a très bien su utiliser Donald Trump..."
Après des mois de campagne, c’est le D-Day à New York. Les électeurs de la "grosse pomme" sont appelés aux urnes ce 4 novembre pour élire leur prochain maire. Et c’est peu de dire que le grand favori du scrutin, le démocrate et autoproclamé socialiste Zohran Mamdani, détonne. Naturalisé américain en 2018 et qualifié de "communiste" par Donald Trump, l’homme de 34 ans, né en Ouganda dans une famille d’origine indienne, devance de 10 points dans les sondages son adversaire indépendant et ancien gouverneur de l’Etat Andrew Cuomo. "Sa communication innovante sur les réseaux sociaux lui a permis de s’adresser aux jeunes et de les enthousiasmer", résume Filippo Trevisan, professeur de communication à l’American University de Washington. Interview.
L’Express : Zohran Mamdani est le grand favori de l’élection à la mairie de New York ce mardi. Quelle est la recette de son succès ?
Filippo Trevisan : Il est vrai que jusqu’à peu, il était encore quasiment inconnu du grand public que ce soit à l’échelle nationale ou même à New York. Son expérience politique se limitait à son mandat d’élu de l’arrondissement du Queens au sein de l’Assemblée de l’État de New York. Se présenter à la mairie représentait donc un pari risqué. Mais il a finalement remporté haut la main les primaires démocrates. Les différents scandales qui ont entaché les mandats du maire sortant Eric Adams, ou de l’ancien gouverneur Andrew Cuomo l’ont d’ailleurs bien aidé en permettant à un nouveau nom d’émerger.
Mais c’est surtout un excellent orateur qui a fait preuve...
-
04/11 - Thomas Gomart : "L’Europe a le potentiel économique, technologique et militaire pour faire face à la Russie"
Cinq chercheurs de l’Institut français des relations internationales mobilisés, une dizaine de contributeurs extérieurs et un comité éditorial européen… Six mois de travail ont été nécessaires pour évaluer les rapports de force entre l'Europe et la Russie. Et, à la fin, un constat rassurant : l'Europe a les moyens de dissuader la Russie, encore doit-il en avoir la volonté politique. Entretien avec Thomas Gomart, directeur de l'Ifri, qui a coordonné cette étude magistrale.
L'Express : L’Europe ne peut plus, dites-vous, ignorer la "question russe".
Thomas Gomart : Tout d’abord, il faut prendre conscience de deux choses : d’abord, du caractère transformateur, pour notre continent, de la guerre d’Ukraine et, ensuite, d’une réalité intangible : nous ne pouvons pas changer la géographie ! Face à une Russie qui a choisi la guerre, les pays européens ne sauraient, aujourd’hui, éluder ce sujet. La bonne nouvelle, c’est qu’ils disposent du potentiel nécessaire, c’est-à-dire des moyens économiques, des compétences militaires et du savoir-faire technologique pour lui faire face d’ici à 2030 – à condition, bien sûr, de faire preuve de volonté politique et de maintenir leur unité. Pourquoi 2030 ? Parce que ce sera l’année de la prochaine élection présidentielle russe.
C’est également l’horizon que fixe la Revue nationale stratégique publiée par la France en juillet dernier. D’ici là, alertent ses auteurs, la Russie constituera la principale menace pesant sur l’Europe, et ce danger pourrait se traduire par un engagement majeur...
-
04/11 - Dick Cheney, ancien vice-président américain, est mort à 84 ans
Homme de l'ombre, réputé pour sa considérable influence en coulisses, l'ancien vice-président américain, Dick Cheney, est mort à l'âge de 84 ans, a annoncé mardi 4 novembre sa famille aux médias américains.
Sa mort, survenue lundi 3 novembre, est due à des complications liées à une pneumonie ainsi qu'à des maladies cardiaques et vasculaires, selon une déclaration de sa famille. Affligé par des problèmes coronariens presque toute sa vie adulte, Dick Cheney a subi cinq crises cardiaques entre 1978 et 2010 et portait un dispositif pour réguler son rythme cardiaque depuis 2001.L'un des vice-présidents les plus puissants de l'histoire américaine
L'ancien numéro deux de George W. Bush (2001-2009) s'était forgé une réputation telle qu'il fut considéré comme l'un des vice-présidents les plus puissants de l'histoire américaine. L'ex-président américain George W. Bush a salué mardi "l'intégrité" et "l'intelligence" de son ancien vice-président Dick Cheney. "L'histoire se souviendra de lui comme l'un des meilleurs serviteurs de l'Etat de sa génération, un patriote qui a fait preuve d'intégrité, d'intelligence et de sérieux dans toutes les fonctions qu'il a occupées", a déclaré le 43e président des Etats-Unis (2001-2009) dans un communiqué.
Il avait surpris les Américains lors de l'élection présidentielle de 2024 en annonçant qu'il voterait pour la démocrate Kamala Harris, dénonçant son adversaire républicain, Donald Trump, qu'il jugeait inapte à occuper le Bureau ovale. "Nous avons le devoir de placer le pays au-dessus des...
-
04/11 - Emploi : les jeunes diplômés ont toujours plus de mal à trouver un travail
Les jeunes diplômés d’un bac + 5 ont eu plus de difficultés en 2024 à s’insérer sur le marché du travail que les années précédentes : c’est ce que révèle l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) dans une étude publiée ce mardi 4 novembre.
Parmi les jeunes gens ayant fini leurs études en 2023, 72 % occupaient un emploi salarié en juin 2024, 12 mois après avoir obtenu leur diplôme, soit deux points de moins que la promotion précédente et trois de moins que celle de 2021, souligne cette étude. Ce taux n’atteint toutefois pas le plancher de 69 % enregistré pour la promotion 2020, lors de la crise du Covid.Des inégalités structurelles entre disciplines
Temps de recherche qui s’allonge, myriade de candidatures : pour les jeunes diplômés de niveau master, "la recherche d’emploi en début de carrière s’est considérablement complexifiée", note l’étude. La majorité de ceux de la promotion 2024 qui ont trouvé un emploi (57 %) a ainsi dû postuler plus de 30 fois avant d’obtenir leur poste actuel, contre 31 % pour la promotion 2022. La période de recherche s’est ainsi allongée : 38 % de ces jeunes diplômés ont eu besoin de six mois ou plus pour trouver un travail.
Une insertion inégale selon les disciplines. Les diplômés en sciences, technologies et santé sont davantage insérés que leurs camarades issus d’autres filières puisqu’ils le sont pour 76 % d’entre eux. Les anciens étudiants en lettres, langues et arts figurent en bas de ce classement avec un taux d’insertion de 59 %.
La difficulté à trouver un travail risque encore de...
-
04/11 - Le prix Goncourt 2025 attribué à Laurent Mauvignier pour son roman "La Maison vide"
Plus prestigieuse récompense littéraire en France, le prix Goncourt 2025 a été attribué ce mardi 4 novembre à l’un des deux grands favoris, Laurent Mauvignier, pour La Maison vide (Minuit), présenté comme un roman "fondamental" par le jury.
"Je ressens de la joie", c'est "une récompense énorme parce que c'est un livre qui vient de l'enfance et de plusieurs générations", a réagi l'auteur de 58 ans à son arrivée à Drouant, célèbre restaurant proche de l'Opéra à Paris, où l'attendaient les 10 jurés de l'Académie Goncourt. Ce prix est le premier grand prix littéraire d'automne décerné à Laurent Mauvignier, qui a déjà publié une vingtaine de livres, la plupart aux éditions de Minuit.
"On est dans le salut à un auteur qui a une œuvre déjà très importante derrière lui et qui, cette année, nous a livré non pas une somme, mais un roman quand même fondamental", a commenté devant la presse Philippe Claudel, le président de l'Académie Goncourt. Il arborait comme les autres membres du jury un badge de soutien à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie.
Laurent Mauvignier a été sacré dès le premier tour avec six voix, devançant la Belge Caroline Lamarche, qui en a obtenu quatre pour Le bel obscur (Seuil) ainsi que les deux autres romanciers en lice dans la sélection finale, Emmanuel Carrère avec Kolkhoze (P.O.L) et Nathacha Appanah avec La nuit au coeur (Gallimard). Cette dernière a obtenu lundi le prix Femina. Or il est extrêmement rare qu’un même auteur reçoive deux prix prestigieux pour le même livre.Fresque...
-
04/11 - Management : ces mauvaises habitudes qui détruisent la motivation au travail
Elles peuvent se compter sur les doigts d’une main ou par dizaines, mais elles tracassent le salarié, au point, parfois, de provoquer une forte anxiété : certaines habitudes managériales, en apparence anodines, polluent le quotidien. Prenons l’exemple du mail : envoyé alors qu’on se trouve à quelques mètres de son N + 1 – flex office oblige –, il sème le doute chez les plus méfiants comme chez les autres sur tout ce qu’il ne dit pas mais qu’il implique : pourquoi formaliser par écrit ce qu’on aurait pu évoquer à la machine à café ? Qu’est-ce que cela cache ?
Il y a aussi le courriel envoyé à toute heure – tard le soir ou le week-end – et pour lequel on se demande toujours : faut-il l’ignorer en mode "désolé, dimanche j’étais à un stage de spéléologie", ou l’ouvrir en sachant qu’on va sacrifier du temps avec ses proches, boulot oblige. Et puis, comment ne pas évoquer ce mail qu’on a pris le soin d’envoyer à sa supérieure pour l’informer de l’avancée d’un dossier, en y joignant une question juridique importante, toujours sans réponse deux jours plus tard ? Autant de situations, autant de sources de stress, banales ou douloureuses. Tous victimes ? "Nous sommes coresponsables de ce qui se passe dans la relation", nuance Hélène Schetting, enseignante en management, dirigeante d’un cabinet spécialisé dans la conduite du changement et auteure de P*tain de facteur humain- Burn-out, greenwashing, faux-semblants… et si on parlait vrai ? (Gereso, 2025). "Des sous-entendus qui ne passent pas"
"Quand il y a deux humains dans la...
-
04/11 - Budget 2026 : l’examen du texte suspendu sans avoir été achevé, quel calendrier pour la suite ?
Le marathon budgétaire entre dans une nouvelle phase ce mardi 4 novembre à l’Assemblée nationale. Après huit jours d’échanges tendus sur la partie "recettes" du budget de l’Etat, les députés sont déjà contraints de tourner la page sans même être certains d’un jour voter le texte, faute de temps. Dès aujourd’hui, place à un autre chantier colossal : l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Rejeté la semaine dernière en commission, ce texte promet encore de vifs débats.4 novembre : le grand détour par la Sécurité sociale
Ce mardi devait marquer le vote en première lecture de la partie "recettes" du budget 2026. Mais les discussions se sont éternisées, laissant des centaines d’amendements en suspens. Faute de temps, les députés ont donc interrompu lundi soir ce chantier pour se pencher comme prévu sur un autre texte tout aussi sensible : le budget de la Sécurité sociale. Les débats débuteront dans l’après-midi, à 15 heures, et s’étaleront jusqu’à dimanche soir.
Parmi les points chauds, la suspension de la réforme des retraites promet d’animer la fin de la semaine, à moins que le gouvernement ne décide de la placer en tête de l’ordre du jour. Adoptée en commission grâce à une alliance entre le Rassemblement national et les socialistes, cette mesure est farouchement contestée par Les Républicains et Horizons, qui veulent la supprimer.
Au programme également : un effort pour ramener le déficit à 17,5 milliards d’euros, le doublement du montant des franchises médicales et la mise en...
-
04/11 - Trois raisons de dire non à "l’union des droites", par Jean-François Copé
Alors que les alliances entre droite et extrême droite ne cessent de se banaliser dans le monde occidental, la France à son tour se voit, elle aussi, touchée par la tentation de cette liaison dangereuse, que ses partisans appellent habilement "l’union des droites". Selon une batterie de sondages, 41 % des électeurs LR souhaitent une candidature d’union en cas de dissolution et 82 % des sympathisants LR se disent favorables à un gouvernement commun.
Et dans le même temps, trois vice-présidents LR entretiennent l’ambiguïté. L’un a explicitement appelé à voter pour le candidat soutenu par le RN au deuxième tour d’une élection législative partielle dans le Tarn-et-Garonne. Un second a, dans une interview à Valeurs actuelles, déclaré "commençons par écrire le pacte de gouvernement pour voir si l’union est possible" tandis qu’un troisième a voté la motion de censure déposée par Jordan Bardella contre la présidente de la Commission européenne. Trois vice-présidents LR, trois façons différentes de flirter avec l’extrême droite. Mais cette tentation d’union repose sur un immense malentendu : faire croire que le fait de partager le même constat sur l’urgence sécuritaire et migratoire justifierait de fermer les yeux sur le reste. Trois raisons au moins suffisent à prouver le contraire.Le double langage du RN
La première est idéologique : le RN est économiquement socialiste. Le contre-budget présenté par Jean-Philippe Tanguy le 23 octobre a au moins eu le mérite de le rappeler. Sans surprise le groupe lepéniste "vote...
-
04/11 - "Ne taxons pas les riches !" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Comme un avion sans ailes
Laurent Opsomer, Saint-Amand-les-Eaux (Nord)
"Avec 128 F-16, nous serions capables de tenir le ciel", avait déclaré le président Volodymyr Zelensky en 2024. Un vain espoir… Aujourd’hui, l’Ukraine envisage d’acquérir entre 100 et 150 chasseurs JAS-39 Gripen, fleuron de l’industrie aéronautique suédoise, payés par l’Union européenne. On peut, bien évidemment, regretter que le Rafale de Dassault n’ait pas été retenu par Kyiv (Kiev). Cela dit, cette annonce suscite des interrogations. D’abord, sur les délais de fabrication et de livraison. Ensuite, l’Ukraine dispose-t-elle du nombre de pilotes nécessaires et, dans la négative, aura-t-elle recours à des pilotes mercenaires issus des Etats de l’Alliance atlantique ? Il y a également la question de la dépendance aux composants américains ; le moteur principal du JAS 39 Gripen est conçu par General Electric aux États-Unis. Que faire en cas de veto américain ? (L’Ukraine, poids lourd de l’armement, L’Express du 30 octobre).Ne taxons pas les riches !
Patrick Bardinon, Villemoyenne (Aube)
Pour résorber la dette de la France, beaucoup proposent une solution simple : taxer les riches et leurs entreprises. Ils font fausse route ! Prenons l’exemple du propriétaire de LVMH, Bernard Arnault. Qui achète ses produits ? De très riches consommateurs, en majeure partie étrangers. Combien y a-t-il d’emplois chez LVMH ? 215 000, dont 40 000 en France. A combien s’élèvent les salaires chez LVMH ? A 7 000 € en moyenne, dont 2 000 à 3 500 € pour les employés...
-
04/11 - Budget 2026 : le tango fiscal du RN avec LFI
Qu’il semble loin ce 28 août où Jordan Bardella, s’adressant aux chefs d’entreprise réunis à la REF, la grand-messe du Medef, pouvait leur dire avec componction : "Je sais à quel point l’incertitude, l’instabilité du moment est probablement pour vous le pire boulet." Ou lorsqu’il leur promettait, le 3 septembre, dans une lettre ouverte, "un choc fiscal positif, par l’allègement massif des impôts de production, afin de les réduire de 20 %, réalignant ainsi la France sur ses partenaires européens."
Au terme d’une folle semaine d’amendements sur la partie recettes du budget, le président du Rassemblement national et député européen a vu ses collègues de l’Assemblée nationale détricoter en deux temps, trois mouvements le costume sur mesure d'"ami des patrons" qu’il s’efforce d’endosser depuis des mois. Joignant ses voix, dans une chorale baroque, à celles du PS, sur une proposition déposée par LFI, le RN a adoubé la taxation mondiale des multinationales proportionnellement à leur activité réalisée en France. Rendement hypothétique : 26 milliards d’euros. Plus fort que la taxe Zucman, que les élus nationalistes ont finalement rejetée… pour mieux élargir, avec le soutien de la gauche, le champ d’application de l’impôt minimum de 15 % appliqué aux bénéfices des grands groupes (6 milliards d’euros espérés). Idem pour le doublement de la taxe Gafam, passée de 3 à 6 %, ou la prolongation de la contribution différentielle sur les hauts revenus instaurée à titre prétendument temporaire dans le précédent budget. A chaque fois, le...
-
04/11 - Algérie : ce double revers diplomatique qui l’isole plus que jamais
Une gifle aller, une gifle retour. En deux jours, le pouvoir algérien a subi une double humiliation de ses deux "ennemis" séculaires : Paris et Rabat. D’abord, cette résolution initiée par le Rassemblement national à l’Assemblée le 30 octobre pour dénoncer l’accord de 1968, qui assure un régime d’immigration favorable aux Algériens. Adoptée in extremis, du jamais-vu pour un texte émis par le RN.Fâché avec presque tous ses voisins
Puis, le vote du Conseil de sécurité des Nations Unies entérinant le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental – territoire disputé depuis 50 ans avec les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par Alger. Un "brillant succès", a aussitôt salué Marine le Pen, adressant ses "plus vives félicitations" au roi Mohamed VI. Ces deux votes, séparés de 24 heures, témoignent du formidable isolement dans lequel le régime algérien, à bout de souffle, est reclus. Fâché avec tous ses voisins, à l’exception de la Tunisie, en proie à des guerres intestines de pouvoir au sein de son appareil sécuritaire, l’Etat n’a plus de boussole diplomatique, figé dans son vieux logiciel non-aligné des années 1960.
"L’Algérie refuse de sceller de véritables alliances, elle ne peut donc pas compter sur ces pays quand elle a besoin", résume le chercheur Riccardo Fabiani. La Russie, son ami historique et premier fournisseur d’armes, n’a d’ailleurs pas daigné apposer son veto au vote onusien. Le roi est nu. Il n’en est pas moins dangereux. Deux Français le paient cher : l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste...
-
04/11 - Etats-Unis : ces quatre élections que les démocrates comptent bien remporter ce mardi
Quatre scrutins décisifs ont lieu ce mardi 4 novembre aux États-Unis. À New York, la capitale économique du pays choisit son nouveau maire ; en Virginie et dans le New Jersey, les électeurs élisent leurs gouverneurs ; en Californie, un référendum pourrait bouleverser la carte électorale. Des tests pour mesurer l’influence de Donald Trump, mais surtout un moment clé pour le Parti démocrate, qui tente de regagner du terrain après sa défaite de l’an dernier lors de l’élection présidentielle.A New York, la gauche sous les projecteurs
À l’aube, les premiers électeurs new-yorkais glisseront leur bulletin dans l’urne. De 6 heures du matin à 21 heures (soit de 12 heures à 3 heures du matin en France), la mégalopole élit son 111e maire. Depuis des mois, un nom domine les sondages : Zohran Mamdani, 34 ans, musulman d’origine indienne et figure montante de la gauche du Parti démocrate. Farouche opposant à Donald Trump, il promet des loyers encadrés, des crèches gratuites et un réseau de bus public sans frais : un programme social-démocrate qui divise jusqu’au sein de son propre camp.
Face à lui, l’ancien gouverneur Andrew Cuomo, battu lors de la primaire démocrate et revenu en indépendant, joue sa survie politique. Donald Trump, lui, a pris un malin plaisir à s’inviter dans la bataille : "Entre un mauvais démocrate et un communiste, je choisis le mauvais démocrate", a-t-il lancé dimanche sur CBS, visant tour à tour Andrew Cuomo et Zohran Mamdani. "Si le candidat communiste Zohran Mamdani remporte l’élection pour devenir...
-
04/11 - Pic pétrolier : pourquoi les experts se trompent toujours
Le sénateur John Barrasso est un vieux loup de la politique américaine. Depuis sa première élection en 2007, le chef de la majorité républicaine a mené son lot de combats. Le dernier en date a commencé avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais il épouse parfaitement la vision de son président : ramener l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans le droit chemin. Sous-entendu : celui tracé par les Etats-Unis. A coups de rapports, de lettres et de petites phrases, ce chirurgien orthopédique de formation multiplie les attaques contre l’AIE, basée à Paris, qu’il juge trop éloignée de ses fondamentaux. Au point de la décrire en "pom-pom girl de la transition énergétique". Créé en 1974 après le premier choc pétrolier, cet organisme avait pour mission principale d’assurer la sécurité des approvisionnements en énergie, en particulier d’or noir. L’urgence climatique l’a fait profondément évoluer vers les renouvelables, la décarbonation et le "net zero".
Un élément agace surtout l’élu du Wyoming : les prédictions de l’agence concernant le pic pétrolier, ce moment où la consommation d’hydrocarbures atteindra son maximum avant de décliner. Dans son dernier rapport, l’AIE le prévoit autour de 2029, avec 105,6 millions de barils par jour. Si ses anciens scénarios étaient plus - voire trop - optimistes, cette nouvelle trajectoire n’en reste pas moins incompatible avec la politique...
-
04/11 - Poupées sexuelles sur Shein : les plateformes Temu, AliExpress et Wish aussi visées par des enquêtes
Avant l’ouverture ce mercredi 5 novembre du magasin Shein au BHV, les géants asiatiques de la vente en ligne doivent se défendre sur un nouveau front : la justice a ouvert, au nom de la protection des mineurs, des enquêtes sur le site et ses concurrents AliExpress, Temu et Wish, notamment, dans le cas de Shein et d'AliExpress, pour avoir proposé des poupées sexuelles d’apparence enfantine.
Lundi soir, le parquet de Paris a annoncé à l’AFP avoir confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin). Ces investigations portent sur la "diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur" pour les quatre sites. Dans le cas de Shein et AliExpress, qui proposaient des poupées ayant l’apparence d’enfants, les enquêtes visent aussi la "diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique".
Le parquet souligne avoir été saisi par des signalements de la Répression des fraudes (DGCCRF), qui dénonçait "l’accessibilité de contenus sexuels par des mineurs, ainsi que la mise en vente d’objets sexuels revêtant l’apparence d’enfants, et donc à caractère pédopornographique". La "description" et la "catégorisation" des poupées sur le site d'AliExpress "permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus", écrit la DGCCRF dans un communiqué.
"Nous collaborerons à 100 % avec la justice", a affirmé ce mardi le porte-parole de Shein en France, Quentin Ruffat, sur la radio RMC, assurant également que l'entreprise était prête à...
-
04/11 - Face à Recep Tayyip Erdogan, l’Europe ne doit pas trahir les démocrates turcs
En Ukraine, à Gaza, en Afrique du Nord, dans le Caucase… Le président turc Recep Tayyip Erdogan se mobilise sur tous les points chauds du moment. À chaque fois, il réussit à mettre un pied dans la porte. Ce rôle géopolitique unique explique son retour en grâce en Europe, alors même qu’il poursuit sans frein sa dérive antidémocratique. A l’exception de la Grèce et de Chypre, les dirigeants européens semblent s’accommoder désormais de son autoritarisme.
Tous se découvrent une nouvelle camaraderie avec le néosultan. "On est réconciliés, maintenant", s’est exclamé Emmanuel Macron en claquant la bise sur les deux joues de son homologue turc, lors du sommet sur Gaza à la mi-octobre en Egypte. Le chancelier Friedrich Merz a été un cran plus loin la semaine dernière à Ankara, où il a affiché son désir "de continuer à ouvrir la voie [de la Turquie] vers l’Europe". Il n’a pas exclu que le pays puisse se voir octroyer un accès à l’instrument financier Security action for Europe (Safe), mis en place par l’UE pour accélérer le réarmement européen. Le chef du gouvernement allemand a été précédé dans la capitale turque par son homologue britannique, Keir Starmer, qui a confirmé la vente de 20 avions de combat Eurofighter Typhoon.
Stratégiquement placé entre l’Union européenne et l’Asie, l’éternel candidat à l’adhésion à l’UE et membre éminent de l’Otan - le sommet annuel de l'organisation se tiendra en juillet prochain à Ankara - intéresse les Européens à plusieurs titres. L’immigration, d’abord. La Turquie garde la frontière...
-
04/11 - De "péage" à "pétanque" : l’étonnante influence du mot "pied" sur la langue française
Mettons tout de suite les pieds dans le plat, si vous me passez l’expression : nous ne rendons pas assez justice à ces "parties articulées à l’extrémité de la jambe", comme disent les dictionnaires. Car nos deux pieds ne nous donnent pas un sacré coup de main (si j’ose dire) quand il s’agit de nous déplacer. En réalité, l’influence sur la langue française de cette évolution du latin pes, pedis, est largement sous-estimée. Et je voudrais le démontrer ici.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici
Commençons par le plus évident : personne ne niera que des noms composés comme pied-de-biche, pied-à-terre, pied-de-poule, cou-de-pied, plain-pied ou encore va-nu-pieds lui doivent tout. Mais saviez-vous que répudier signifie "repousser du pied" ? Qu’empiéter était initialement un terme de fauconnerie ayant pour définition "prendre entre ses pieds, entre ses serres" avant d’évoluer pour devenir synonyme de "s’étendre sur un domaine qui appartient à un autre" ? Que les antipodes ne sont rien d’autre que des pays où les humains marchent avec les pieds placés dans une direction opposée à la nôtre ? Et que péage a pour sens littéral le droit de mettre le pied dans un lieu moyennant paiement (excessif quand il s’agit des autoroutes, nous sommes bien d’accord) ?
Piètre est pour sa part un lointain héritier du latin pedester, "qui va à pied". Et s’il a pris au fil du temps un sens péjoratif, c’est parce que la noblesse jugeait ce mode de transport inférieur à celui du cavalier. On retrouve...
-
04/11 - Lula VS Trump : le Brésil en quête d’indépendance
Un président qui n’est pas reconduit pour un deuxième mandat et qui conteste les résultats des élections. Ses partisans qui se donnent rendez-vous sur les réseaux sociaux et s’introduisent violemment dans des lieux de pouvoir. Le tout, dans un grand pays du continent américain.
A ces mots, chers auditeurs, vous avez certainement les images des émeutes du Capitole en 2021 qui vous viennent à l‘esprit. Mais un scénario similaire s’est répété le 8 janvier 2023, après la défaite du président Jair Bolsonaro au Brésil et la victoire de son adversaire Lula.
Habillés en jaune et vert, aux couleurs du drapeau brésilien, les bolsonaristes forcent ce jour-là les barrières de sécurité pour atteindre la place des Trois pouvoirs. La Cour suprême, le congrès et même le Palais présidentiel. Ces trois hauts lieux de la politique brésilienne sont pris d’assaut.
Pendant trois heures, les manifestants cassent les vitres, aspergent les murs de peintures blanches et de slogans anti-Lula, saccagent le mobilier. Le congrès est même inondé après l’activation d’un système anti-incendie. Les émeutiers réclament l’aide de l’armée pour empêcher Lula de reprendre le pouvoir. Mais dans la soirée, le nouveau président parvient à reprendre le contrôle de la situation : les forces de l’ordre évacuent les lieux et plus de 300 personnes sont interpellées.
Le chef d’Etat américain de l’époque, Joe Biden apporte alors tout son soutien à Lula. Mais avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les relations de Washington avec ce dirigeant de gauche...
-
04/11 - Emmanuel Macron, l’obsession de l’héritage : "Il pense déjà à sa sortie… et aussi à son retour"
Les bons conseils sont éternels et le cours des choses révèle parfois à quel point ils étaient précieux. En ce début de mois de juillet 2022, malgré sa réélection, Emmanuel Macron n’est pas dans la forme de sa vie. Il consulte. Recueille. Un soir, il bavarde "philosophie et choses de la vie" avec un fidèle parmi les fidèles, l’allié de toujours, Richard Ferrand. Bien sûr, la politique n’est jamais loin, d’autant que quinze jours plus tôt, les élections législatives n’ont donné qu’une majorité relative au chef de l’État. Byzance, dirait-on aujourd’hui. Un sac de nœuds à démêler, déjà, à l’époque. Le second quinquennat vient à peine de débuter et les questions existentielles s’amoncellent : quel président veut-il être ? Quelle posture épouser ? Quelles latitudes laisser à Élisabeth Borne qui vient de s’installer à Matignon ?
Celui qui sera nommé à la tête du Conseil constitutionnel est alors frappé par un éclair de sagesse : "Ta Première ministre va se trouver en cohabitation avec le Parlement ; toi, de ton côté, tire-toi des pattes de tout ça. Garde les mains en dehors du jeu parlementaire. Occupe-toi de l’essentiel : les armées, les institutions, l’Europe. Réfléchis aux actes marquants que tu veux laisser derrière toi. Sinon, on ne retiendra de toi que des performances, celles d’un jeune conquérant qui a fait son épopée napoléonienne… mais sans laisser de trace dans l’Histoire." Réponse du président : "Toi, tu vois ça comme ça… OK !"
Un peu plus de trois années et cinq Premiers ministres plus tard, le nouveau locataire de Matignon...
-
03/11 - Quand l’IA dévore les droits d’auteur : le cri d’alarme du patron de la Scam
Jamais un accord d’une telle ampleur n’avait été signé entre une entreprise culturelle et une société d'intelligence artificielle générative. Le label de musique Universal a autorisé le 30 octobre dernier Udio à utiliser les œuvres de ses artistes pour générer des musiques, moyennant une rémunération, demeurée inconnue. Depuis le développement de l’IA générative (IAg) ces deux dernières années, tribunes et recours des artistes se sont accumulés pour réclamer un meilleur respect de leurs droits. En vain.
En France, les sociétés d'auteurs optent pour la négociation avec les opérateurs d'IA. Ainsi de la Société civile des auteurs multimédia (Scam), qui s'efforce de défendre ses 37 000 auteurs, dans le cinéma et l’audiovisuel, la littérature et la photographie, ou encore le journalisme et la traduction. Même après l'accord entre Universal et Udio, son directeur général, Hervé Rony, ne cache pas ses inquiétudes.
L'Express : Qu’une entreprise d’IA comme Udio verse des droits d’auteur aux artistes, même indirectement, est une grande première. Comment la Scam négocie-t-elle pour protéger et rémunérer les droits d’auteur de ses membres ?
Hervé Rony : Pour le moment, aucune de nos nombreuses négociations, aucune de nos rencontres avec Gemini [propriété de Google] n’a abouti. Avec la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), nous avons écrit environ 170 courriers à tous les opérateurs d’IAg que nous avons pu identifier, certains étant plus massifs que d’autres... Actuellement, nous réfléchissons avec les autres sociétés...
-
03/11 - OpenAI poursuit sa frénésie d’achats et signe un contrat de 38 milliards de dollars avec Amazon
OpenAI a passé avec AWS, filiale d'informatique à distance ("cloud") d'Amazon, un accord portant sur l'acquisition de capacités supplémentaires de développement pour son intelligence artificielle (IA), pour un montant de 38 milliards de dollars. La start-up à l'origine de ChatGPT poursuit sa campagne d'achats massifs de puissance de calcul et de stockage, que ce soit auprès de fournisseurs de "cloud" comme AWS ou de fabricants de puces, pour s'assurer de ne pas être entravé dans la course à l'IA.Etre le premier acteur du secteur
OpenAI ambitionne d'être le premier acteur du secteur à mettre au point un modèle d'IA générale, ou AGI, qui égalerait l'ensemble des capacités intellectuelles humaines.
Les avis divergent sur ce point, certains spécialistes prédisant l'arrivée de l'AGI dans les prochaines années, d'autres dans une décennie au mieux, voire jamais. "Développer l'IA la plus avancée nécessite des capacités de calcul massives et fiables", a expliqué le patron d'OpenAI, Sam Altman, cité dans un communiqué publié lundi. "Notre partenariat avec AWS renforce l'écosystème qui va soutenir cette nouvelle phase et rendre l'IA avancée accessible à tous".
La semaine dernière, Sam Altman avait révélé qu'OpenAI avait contracté des engagements portant sur 1 400 milliards de dollars auprès des fournisseurs de "cloud" et de l'industrie des semi-conducteurs. Ces contrats vont nécessiter 30 gigawatts (GW) d'électricité, soit plus de 2 % de la puissance totale installée aux Etats-Unis fin 2023, selon des chiffres de...
-
03/11 - Le FBI secoué par une nouvelle affaire, et c’est encore à cause de son patron Kash Patel
Le FBI est encore dans la tourmente. Selon plusieurs médias américains, dont Bloomberg Law, l’agence fédérale a limogé un haut fonctionnaire. Son départ serait lié à la publication dans la presse des registres de vol d’un jet du FBI, que le directeur de l’agence, Kash Patel, a emprunté pour aller rendre visite à sa petite amie, la chanteuse de country Alexis Wilkins lors de l’une de ses prestations à un match de catch."Licenciement abusif"
Selon The Guardian, l’agent licencié s’appelle Steven Palmer. Il travaillait au FBI depuis 1998. Il dirigeait une unité chargée de gérer les grandes crises liées à la sécurité et de la gestion de la flotte aérienne du FBI. Son départ, officialisé vendredi, est le troisième d’un responsable de cette unité stratégique depuis la nomination de Kash Patel, en février dernier, souligne The Guardian. Wes Wheeler a été licencié en mars et Brian Driscoll en août. Ce dernier poursuit d’ailleurs l’administration de Donald Trump pour "licenciement abusif", affirmant qu’il a été ciblé pour avoir fait preuve d’un manque de loyauté envers le président.
Selon Bloomberg, qui a révélé l’affaire, le licenciement de Steven Palmer est intervenu alors que Kash Patel était furieux face au tollé médiatique sur ses déplacements personnels. "Peu de temps après, on a dit à Steven Palmer qu’il pouvait démissionner immédiatement ou être licencié", précise le journal économique citant trois sources anonymes. Mais comme le soulignent de nombreux journaux, les enregistrements de vol du FBI sont publics et montrent ce...
-
03/11 - Philippe Pascal (ADP) : "La France taxe son secteur aérien trois fois plus que l’Allemagne"
PDG d’Aéroports de Paris (ADP) depuis février dernier, Philippe Pascal s’occupait jusqu’ici des comptes. Après une année 2024 solide, qui a vu le chiffre d’affaires dépasser les 6 milliards d’euros, le nouveau patron s’inquiète d’une pression fiscale croissante sur le groupe, contrôlé à 50,6 % par l’Etat. Un sujet que cet ancien élève de l’Ecole nationale des impôts connaît sur le bout des doigts.
L’Express : Le trafic aérien français tend à retrouver ses niveaux d’avant la pandémie. Une bonne nouvelle, mais le redémarrage est plus lent qu’en Europe et dans le monde. Comment l’expliquez-vous ?
Philippe Pascal : Le trafic aérien retrouve son niveau d’avant Covid en France, mais pas encore totalement à Paris. Pour cela, il faudra attendre 2026. Ce qui est notable, c’est que la nature du trafic a changé. Le nombre de vols domestiques est inférieur de 30 % par rapport à 2019, du fait notamment de l’interdiction des liaisons intérieures de moins de 2h30. Les vols à destination de l’Europe sont en ligne avec nos prévisions et les vols internationaux ont fortement repris, même si la Chine ne s’est pas encore totalement rouverte. C’est ce qui explique la plus lente progression à Paris.
La croissance va toutefois ralentir. Nous allons passer d’une progression du trafic de 2 à 2,5 % par an, comme cela a été le cas au cours des trente dernières années, à une augmentation de 1 à 1,5 % par an à partir de 2030. La raison principale ? L’usage des carburants durables - 3 à 4 fois plus chers que le kérosène à l’heure actuelle - va...
-
03/11 - IA : Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d’investissements aux Emirats arabes unis
Microsoft a annoncé lundi 3 novembre des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. 7,3 milliards de dollars investis depuis 2023
Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi. Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.
"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.
L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031. Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute...
-
03/11 - La France infiltrée par des espions iraniens : "Le régime vise particulièrement les milieux étudiants"
Le titre est évocateur : "L'infiltration en France de la République islamique d'Iran". Un rapport remis au ministère de l'Intérieur et au Parlement le 29 octobre tente de cartographier l'entrisme du régime de l'ayatollah Khamenei. L'un des chapitres, écrit par Matthieu Ghadiri, se penche sur les méthodes utilisées par les services secrets iraniens pour trouver des relais en France. Le retraité de la direction nationale de la police judiciaire connaît bien le régime. A partir des années 1980, alors simple étudiant iranien à Paris, il est recruté par le contre-espionnage français pour infiltrer les services de renseignement de Téhéran. Bien des années plus tard, il en a tiré un livre : Notre espion iranien (Nouveau Monde).
Aujourd'hui, il a mis son expertise au service du think tank France-2050, dirigé par Gilles Platret, maire (LR) de Châlon-sur-Saône. "Il me semblait légitime de participer à un projet républicain, réunissant essayistes, avocats, journalistes", tient-il à souligner auprès de L'Express. Avec un objectif : décrypter les méthodes des services de renseignement iraniens en Occident. Entretien.
L'Express : Comment les services iraniens recrutent-ils leurs agents à l’étranger ?
Matthieu Ghadiri : Leur méthode a évolué au fil du temps. Après la révolution de 1979, les Iraniens ont créé le ministère du Renseignement - leur service de renseignement - avec l'aide des Soviétiques. Ils étaient confrontés à un problème : ils n'avaient pas de réseau à l'étranger, surtout en Occident. Dans les années 1980,...
-
03/11 - Dans les Caraïbes, les Etats-Unis modernisent une base navale près du Venezuela
C’est l’histoire d’une base navale américaine implantée à Porto Rico, dénommé Roosevelt Roads et largement exploitée pendant la guerre froide. Fermés en 2004, il y a 21 ans, les 8 700 hectares du complexe militaire de Roosevelt Roads, qui fut l’un des plus grands au monde, s’apprêtent à être de nouveau opérationnels. "Depuis deux décennies, la base languissait dans les mauvaises herbes et la rouille. Puis les avions de chasse ont rugi", décrit le journal économique Bloomberg. Tandis que, selon des images aériennes capturées par l’agence de presse Reuters, dès le 17 septembre dernier, du personnel a commencé à défricher et à repaver les voies de circulation menant à la piste principale.
Selon les observateurs, la réactivation de cette base dans les Caraïbes, à moins de 800 kilomètres du Venezuela n’a rien d’anodin. Depuis plusieurs semaines, les relations entre Washington et Caracas sont très tendues, alors que Donald Trump a déclaré les Etats-Unis en "conflit armé" avec les narcotrafiquants, dont il accuse le Venezuela d’alimenter le trafic de drogue. Ces dernières semaines, quatorze frappes américaines sur des navires au large du Venezuela ont tué 61 personnes présentées comme des membres d’organisations criminelles sud-américaines.Un "terrain d’étape"
"La base occupe un emplacement stratégique et offre une grande quantité d’espace pour la collecte d’équipement", a déclaré un responsable américain auprès de Reuters. Depuis septembre, la base de Roosevelt Roads de Porto Rico, est devenue un terrain d’étape pour les...
-
03/11 - Poupées sexuelles d’apparence enfantine : Shein sous la menace d’une interdiction
A deux jours de l'inauguration en grande pompe de sa première boutique permanente à Paris, rue de Rivoli, Shein fait face à une tempête politique et judiciaire. Le géant chinois de la fast fashion a été signalé à la justice pour avoir commercialisé sur sa plateforme des poupées à caractère pédopornographique. Si récidive, Roland Lescure veut l'interdiction d'accès de Shein en France
Samedi, la direction générale de la Répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé avoir signalé à la justice la vente de "poupées sexuelles d'apparence enfantine" après avoir constaté leur présence sur le site de Shein. Les clichés publiés par Le Parisien montrent des poupées de 80 centimètres au visage enfantin, tenant un ours en peluche, accompagnées de descriptions explicitement sexuelles. Le spécialiste de la mode jetable ultra-éphémère a indiqué dimanche que les produits ont été "immédiatement retirés" de la plateforme.
"Si ces comportements sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu'on interdise l'accès de la plateforme Shein au marché français", a déclaré le ministre de l'Economie Roland Lescure sur BFMTV et RMC lundi 3 novembre. Le ministre rappelle que l'Etat peut interdire une plateforme en cas de récidive ou de non-retrait rapide des contenus illégaux "pour des actes terroristes, pour le trafic de stupéfiants et pour des objets pédopornographiques".Sarah El Haïry souhaite des contrôles chez les acheteurs
La haute-commissaire à...
-
03/11 - La Cour des comptes insiste sur la fragilité du projet de budget de la Sécu
La Cour des comptes a insisté lundi 3 novembre sur la fragilité du projet de budget de la Sécu, examiné à partir de mardi en séance plénière à l'Assemblée nationale, qui a pour ambition de réduire le déficit à 17,5 milliards d'euros. "Ce qui est prévu en maitrise de la dépense sociale en 2026 est très ambitieux, très fragile, très vulnérable, et presque d'une certaine façon hypothétique", a déclaré à la presse le président de la Cour, Pierre Moscovici, en présentant une note sur la situation financière de la Sécu à destination du Parlement.
"Et si le débat parlementaire tourne d'une certaine façon (...), on pourrait même assister à un maintien, voire une augmentation du déficit", actuellement prévu à 23 milliards d'euros pour 2025, a-t-il expliqué. "A ce moment-là, nous ne tiendrons pas les objectifs" d'ensemble fixés pour les finances publiques françaises, a-t-il averti.Une frugalité jamais atteinte depuis 2016
La Cour des comptes s'est déjà émue à de multiples reprises sur les risques qu'entraîne la dégradation des comptes de la Sécurité sociale, alors même que le pays n'a pas à affronter de situation de crise économique qui pourrait justifier ce trou.
Le projet de budget de la Sécu 2026 présenté par le gouvernement Lecornu, largement préparé par le gouvernement Bayrou, prévoit de ramener le déficit de la Sécurité sociale à 17,5 milliards en 2026, contre 23 milliards en 2025 et 15,3 milliards en 2024. Cette réduction s'appuie notamment sur une hausse de 1,6 % seulement des dépenses d'assurance maladie, une frugalité qui...
-
03/11 - Budget 2026 : l’Assemblée nationale, l’intérêt général et la foire à la saucisse
On n’est député ni d’un territoire, ni d’un parti. S’en souviennent-ils, les uns et les autres, au moment où ils débattent du budget et du projet de financement de la sécurité sociale, au moment où l’on vit, selon la formule du Premier ministre Sébastien Lecornu, "le moment le plus parlementaire de la Ve République" ? On est député de la nation, c’est la leçon que l’un des plus éminents d’entre eux, Pierre Mazeaud, a léguée, lui qui a si souvent rappelé que le cœur du système représentatif français né de la Révolution était l’intérêt général : "Il y a bien souvent de la différence entre la volonté de tous et la volonté générale : celle-ci ne regarde qu'à l'intérêt commun, l'autre n'est qu'une somme de volontés particulières."
On a de la peine en entendant le député LFI Antoine Léaument se méprendre à ce point en évoquant l’article 2 de la Constitution, "gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple" pour affirmer : "Les Français sont majoritairement pour la taxe Zucman ? Alors pourquoi les députés s’y opposeraient ?"
Selon ce raisonnement – le mot est osé il est vrai -, la peine de mort n’aurait pas été abolie en 1981, il faudrait arrêter illico toute régularisation de sans-papiers aujourd’hui et ainsi de suite. On a de la tristesse en voyant chaque parti, qu’ils soient prétendument de gouvernement ou pas, revendiquer à longueur de tweets des victoires et des totems. L’Assemblée nationale n’est pas la foire à la saucisse : délaisser le fameux article 49.3 sous l’ovation des députés suppose que chacun se hisse à la hauteur...
-
03/11 - Israël : l’ex-procureure générale de l’armée arrêtée après la fuite d’une vidéo de sévices envers un Palestinien
L’ex-procureure générale de l’armée israélienne, Yifat Tomer-Yeroushalmi, a été arrêtée dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 novembre dans le cadre d’une enquête sur la fuite d’une vidéo suggérant des violences sur un détenu palestinien dans une prison israélienne près de Gaza. Cinq réservistes israéliens sont inculpés dans cette affaire hautement médiatisée, qui a suscité l’indignation à l’international.
La juriste la plus haut gradée de la hiérarchie militaire avait annoncé sa démission vendredi. Elle avait reconnu dans une lettre avoir autorisé ses services à diffuser les images auprès des médias. La magistrate avait ensuite brièvement disparu dimanche, soulevant des craintes quant à une possible tentative de suicide. Elle a ensuite été retrouvée vivante puis placée en garde à vue dans un centre de détention, a indiqué ce lundi sur Telegram le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Il a souligné l’importance de "mener l’enquête de manière professionnelle afin de découvrir toute la vérité concernant l’affaire qui a conduit à une accusation" contre des soldats.
Plusieurs médias israéliens ont ensuite indiqué qu’un tribunal de Tel-Aviv avait décidé de prolonger la détention de Yifat Tomer-Yeroushalmi jusqu’à mercredi à la mi-journée. Selon la radio-télévision publique Kan, elle devra répondre de "fraude, abus de confiance, abus de fonction, entrave à la justice et divulgation d’informations par un fonctionnaire"."Grande violence"
La démission puis l’arrestation de "l’avocate militaire en chef" de l’armée israélienne...
-
03/11 - Taxation des héritages : pourquoi on se trompe de combat, par Julia de Funès
La question revient à chaque campagne : faut-il davantage taxer les héritages ? Sous couvert de justice sociale, certains voudraient corriger par l’impôt les heureux hasards de la naissance. L’intention paraît noble : réduire les inégalités. Mais taxer les héritages, c’est d’abord et avant tout oublier ce qu’ils représentent. L’héritage n’est pas seulement un capital que l’on transmet, c’est un lien que l’on prolonge. Un héritage, est une main tendue entre les générations, la promesse que ce que nous avons reçu continuera de vivre autrement. L’héritage peut aussi justifier le sens que l’on met dans son travail, ce fil invisible qui relie l’effort d’hier au plaisir d’aider ses enfants aujourd’hui.
Taxer encore davantage les héritages, ce serait donc abolir ce qui relie — le sens d’une vie de labeur, et la gratitude reconnaissante entre ceux qui précèdent et ceux qui continuent. À l’heure où l’on s’interroge tant sur le sens du travail et sur le fossé entre les générations, rendre plus contraignant encore l’héritage ne ferait qu’aggraver ces deux blessures contemporaines : la perte du sens et la rupture du lien. Car l’héritage demeure surtout un lien entre les générations. Un lien concret, palpable, qui transforme la propriété en transmission, le bien en lien, le "mien" en "nôtre". Entraver par un matraquage fiscal le don, c’est briser la chaîne des générations, couper la mémoire du temps et légitimer insidieusement une forme de tyrannie douce qui retire aux gens ce qu’ils souhaitent librement donner aux leurs....
-
03/11 - Budget 2026 : ces mesures qui vont peser sur les entreprises
A l’issue d’une semaine de débats houleux dans l’hémicycle, l’Assemblée nationale entame ce lundi 3 novembre le dernier jour des discussions sur le volet "recettes" du budget 2026 de l’Etat.
Les députés ont déjà voté une série de mesures fiscales visant les entreprises, déclenchant des critiques de toutes parts. A commencer par la hausse de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises. Il s’agit d’un amendement surprise déposé par le gouvernement, qui souhaite reconduire en 2026 la surtaxe exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises. Votée lors du budget 2025, elle devait initialement s’appliquer sur un an.
Actuellement, elle accroît de 20,6 % l’impôt sur les sociétés des entreprises réalisant un chiffre d’affaires compris entre 1 et 3 milliards d’euros et de 41,2 % celui des entreprises réalisant un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards d’euros. L’amendement voté pour 2026 prévoit une augmentation de cette surtaxe jusqu’à 35,3 %, tout en l’allégeant pour les entreprises intermédiaires. Selon Les Echos, le nombre d’entreprises concernées (environ 440) ne change pas, et cette mesure permettrait de rapporter 6 milliards d’euros l’an prochain.Les multinationales dans le viseur des députés
L’Assemblée nationale a également voté plusieurs mesures destinées à réduire l’évasion fiscale, notamment une fiscalité alourdie pour les multinationales. Contre l’avis du gouvernement et à l’initiative de LFI, les députés ont adopté un impôt minimal de 25 % sur le chiffre d’affaires réalisé en France par les...
-
03/11 - Gaza : le Hamas "semble déterminé" à respecter la trêve, dit Recep Tayyip Erdogan
Le décombre macabre se poursuit, alors que le Hamas continue de rendre au compte-goutte à Israël les dépouilles d’otages qu’il détient toujours. Les corps de trois soldats enlevés le 7 octobre 2023 ont été restitués dimanche 2 novembre, ce qui porte à 20 le nombre d’otages morts rendus par le mouvement islamiste sur un total de 28 qu’il doit remettre. Si le sujet est à l’origine de nombreuses tensions, la trêve fragile négociée par les Etats-Unis, en vigueur depuis le 10 octobre, tient toujours. Pour tenter de peser sur l’avenir de Gaza, la Turquie réunit ce lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de pays musulmans : "Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas", a déclaré en amont de ce sommet le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan, insistant de nouveau pour une solution à deux Etats.
Les infos à retenir
⇒ Le guide suprême iranien exclut une coopération avec Washington en raison de son soutien à Israël
⇒ Le Hamas "semble déterminé" à respecter la trêve, dit Recep Tayyip Erdogan
⇒ Israël a rendu 45 corps de Palestiniens après avoir récupéré les corps de trois nouveaux otagesLe guide suprême iranien exclut une coopération avec Washington en raison de son soutien à Israël
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a exclu ce lundi toute coopération avec les États-Unis tant que Washington ne changerait pas sa politique dans la région, y compris en matière de soutien à Israël. "S'ils abandonnent complètement leur soutien au régime sioniste, retirent...
-
03/11 - Assurance-vie : quel taux en 2025 pour les fonds en euros ?
Doté d’une garantie en capital, offrant une grande liquidité et permettant un effet cliquet des intérêts, le fonds en euros connaît un regain de vigueur depuis deux ans. Après une longue phase où son rendement s’était étiolé, il a retrouvé des niveaux plus attrayants. L’an dernier, son taux s’est inscrit à 2,63 % en moyenne, selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
Il ne faudra pas s’attendre à un grand changement pour les taux 2025, qui seront communiqués aux épargnants en début d’année prochaine puisque la manœuvre des fonds en euros est lente.Une meilleure conjoncture
Depuis deux ans, les portefeuilles des assureurs voient les effets combinés d’une meilleure conjoncture et de leur politique de collecte qui permet d’intégrer des titres plus rémunérateurs. "Le rendement financier brut moyen des fonds en euros classiques s’est élevé à 2,60 % en 2024, à comparer à 2,40 % en moyenne en 2023 et 2,22 % en 2022", indique Cyrille Chartier-Kastler, fondateur de Facts & Figures et auteur du baromètre de l’épargne vie individuelle. Cette année, les marchés obligataires sont restés relativement stables. Quant aux actions, elles ont été porteuses.
Les rendements servis devraient donc rester dans le sillage de ceux de l’an dernier. Facts & Figures pose une hypothèse de taux moyen de 2,65 % en 2025. Selon les acteurs et les contrats, la palette des taux peut toutefois être large car le rendement du fonds en euros se décide autant sur les marchés qu’au niveau des directions commerciales des...
-
03/11 - Donald Trump pointe du doigt la Chine et la Russie pour justifier ses essais nucléaires
Le président américain Donald Trump a affirmé que la Russie et la Chine mènent des essais nucléaires "mais n’en parlent pas", sans toutefois préciser leur nature, dans une interview à la chaîne américaine CBS diffusée dimanche 2 novembre. "La Russie fait des essais, et la Chine fait des essais, mais ils n’en parlent pas", a assuré le président américain. "On va faire des essais parce que d’autres font des essais. La Corée du Nord fait des essais. Le Pakistan fait des essais", a-t-il aussi dit.
"Vous savez, aussi puissantes que soient (les armes nucléaires), le monde est grand. Vous ne savez pas nécessairement où ils font des essais", a-t-il poursuivi. "Ils font des essais souterrains, en profondeur, où les gens ne savent pas vraiment ce qui se passe. Vous sentez une petite vibration. Ils font des essais et on n’en fait pas. Nous devons en faire".
"Ce que je dis, c’est qu’on va faire des essais nucléaires comme d’autres pays le font", a insisté Donald Trump, sans répondre précisément à une question portant sur la détonation même de charge nucléaire, que les Etats-Unis n’ont plus pratiquée depuis 1992.
En réponse aux accusations du locataire de la Maison-Blanche, Pékin a assuré lundi ne plus effectuer aucun essai nucléaire. "La Chine a toujours adhéré à la voie du développement pacifique, mène une politique de non-utilisation en premier des armes nucléaires, adhère à une stratégie nucléaire basée sur l’autodéfense et respecte son engagement de suspendre les essais nucléaires", a indiqué lors d’une conférence de...
-
03/11 - L’Allemagne et la Belgique touchées par de nouveaux survols de drones
Un mois après le survol de l’aéroport de Munich par des drones, un nouvel appareil a causé l’interruption du trafic aérien dimanche 2 novembre à l’aéroport de Brème, au nord de l’Allemagne. Le drone a été repéré "aux abords immédiats de l’aéroport" vers 19h30 heure locale, a indiqué la police. Le trafic a ensuite été suspendu pendant près d’une heure, occasionnant des retards selon le site Flightradar. La police allemande n’a pas encore pu identifier clairement l’origine du drone.
Vendredi soir, l’apparition d’un autre appareil aux abords de la capitale allemande avait également entraîné l’interruption du trafic à l’aéroport de Berlin, et ce pendant près de deux heures. Les autorités allemandes ont à plusieurs reprises mis en garde contre la menace croissante posée par les drones, et tentent de mettre en place des mesures pour s’en prémunir après une série d’incursions d’appareils non identifiés dans des aéroports et sites militaires cette année. Berlin, l’un des principaux soutiens de l’Ukraine face à la Russie, soupçonne Moscou d’être à l’origine de certaines de ces activités.Une base de l’Otan survolée
La Belgique a également été victime d’incursions dans son espace aérien pendant le week-end du 1er novembre. Des appareils ont été aperçus trois soirs de suite au-dessus de la base aérienne de Kleine-Brogel, dans le nord-est du pays. Selon le quotidien belge La Libre, quatre engins ont survolé dimanche soir cette base utilisée par...
-
03/11 - Accord de 1968 : l’Algérie reste de marbre après le vote des députés français
Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf a affirmé dimanche 2 novembre que l’adoption à l’Assemblée nationale française d’une résolution visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968 était, pour le moment, une affaire "franco-française".
"C’est attristant de voir un pays aussi grand que la France faire de l’histoire d’un autre pays, indépendant, souverain, l’objet d’une compétition électorale anticipée en France", a dit Ahmed Attaf dans un entretien à la chaîne d’information algérienne AL24. "Très sincèrement, j’ai beaucoup de respect pour l’Assemblée nationale française, mais lorsque j’ai vu ce vote […], la première pensée qui m’est venue à l’esprit (est) 'la course à l’échalote se poursuit'", a-t-il déclaré.
Jeudi, les députés français ont adopté une proposition de résolution du Rassemblement national (RN, extrême droite) visant à "dénoncer" l’accord franco-algérien de 1968, dans un geste symbolique. Ce texte, non contraignant, a été adopté à une majorité d’une voix par la chambre basse du Parlement français, grâce à l’appui de députés des partis de droite LR et Horizons.
"Sur le fond, cette affaire est une affaire entre l’Assemblée nationale française et le gouvernement français. C’est une affaire intérieure, c’est une affaire franco-française. Elle ne nous concerne pas pour le moment", a souligné le chef de la diplomatie algérienne."Nous espérons ne rien voir venir"
Ahmed Attaf a toutefois précisé qu'"elle pourrait nous concerner si ça devient une affaire de gouvernement à gouvernement parce que l’accord de 68 est...
-
03/11 - Peut-on prédire le prix Goncourt 2025 ? Ce que nous disent les chiffres
Pour les auteurs qui peuvent encore espérer obtenir un des "prix de novembre", le dénouement est proche. Comme chaque automne, la rentrée littéraire ayant fini de charrier son flot de romans, le monde des lettres parisien s’agite. L’Académie française a ouvert le bal jeudi 30 octobre en couronnant Passagères de nuit de Yanick Lahens. Sont désormais attendus les lauréats du prix Femina, dévoilés ce lundi 3 novembre au musée Carnavalet, à Paris, puis les vainqueurs des prix Renaudot et Goncourt, mardi 4. Evidemment, c’est bien ce dernier qui attise toutes les curiosités.
Obtenir un Goncourt n’est pas juste une consécration personnelle : c’est la quasi-garantie d’un succès commercial en librairie. En moyenne sur les dix dernières années, les vainqueurs du Goncourt ont écoulé deux à quatre fois plus d’exemplaires que les autres lauréats. Certains ont explosé les compteurs à l’image d’Hervé le Tellier, distingué pour L’Anomalie qui s’est écoulée à plus d’un million d’exemplaires ; d’autres ont connu un succès plus modeste comme le Vivre vite de Brigitte Giraud ("seulement" 250 000 exemplaires, d’après les chiffres de notre partenaire Edistat). Largement de quoi figurer parmi les meilleures ventes de l’année.
Le prix est né de la volonté de l’écrivain Edmond de Goncourt. A sa mort en 1896, son exécuteur testamentaire est chargé de créer une "contre-Académie française" devant entretenir une dizaine de romanciers français pour qu’ils puissent vivre de leur plume. Charge à eux d’attribuer chaque année, un prix à l’auteur du...
-
03/11 - L’ancien rédacteur en chef de L’Express Renaud Revel est mort à 71 ans
Le journaliste Renaud Revel, ancien rédacteur en chef de L’Express, est mort dimanche 2 novembre à 71 ans à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) des suites d’une longue maladie, a annoncé dimanche sa famille à l’AFP.
Il venait de terminer l’écriture d’un nouveau livre à paraître en janvier, "Homo politicus" (First Éditions), présenté comme un tour d’horizon de l’homosexualité en politique, des années Charles de Gaulle à celles d’Emmanuel Macron.
Renaud Revel avait débuté sa carrière au quotidien L’Aurore en 1978, puis au Matin de Paris. De 1998 à 2016, il avait travaillé pour le magazine L’Express, devenant rédacteur en chef et responsable de la rubrique médias. Il avait ensuite été notamment chroniqueur pour l’émission "Touche pas à mon poste" animée par Cyril Hanouna sur C8.Auteur d’une dizaine d’ouvrages
Renaud Revel avait également coréalisé plusieurs documentaires, dont en 2022 "Derniers jours à Matignon", consacré à l’ancien Premier ministre Jean Castex.
Il était l’auteur d’une dizaine d’ouvrages dont "Les cardinaux de l’Élysée" et "Les Amazones de la République", ainsi que des biographies de Claude Chirac ("L’Egérie") et d’Anne Sinclair ("Madame DSK"). Avec Catherine Rambert, il avait aussi publié "Johnny, les 100 jours où tout a basculé" sur Hallyday en...
-
03/11 - Au Mexique, Claudia Sheinbaum joue les équilibristes face à Donald Trump
Tout juste nommé aux Affaires étrangères par Donald Trump, Marco Rubio entame sa première tournée diplomatique fin janvier dernier. Et les destinations n’ont pas été choisies au hasard : Panama, Guatemala, Salvador. Que des pays d’Amérique latine.
Les liens entre Marco Rubio et cette région, ça vous dit peut-être quelque chose. On en avait parlé dans un précédent épisode de La Loupe.
Dans un ancien podcast, Axel Gyldèn, du service monde de L’Express, nous expliquait qu’avec ce secrétaire d’Etat d’origine cubaine, l'Amérique latine pourrait bien redevenir une priorité pour Washington.
Même si l'agenda international du président américain est chargé, il est clair désormais que Donald Trump ne veut pas lâcher l'Amérique latine. Mais la tâche s'annonce difficile.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Solène Alifat et réalisé par Jules Krot.
Crédits : France 24, VisualPolitik, The Guardian
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
Marco Rubio et Donald Trump : leur plan pour redessiner l’Amérique latine
Donald Trump II, jour 1 : comment il a dessiné les contours de l'Amérique qui vient
Entre Donald Trump et Hugo Chavez, de troublantes...
-
03/11 - Drones, téléviseurs, robots… Une déferlante de produits tech venant de Chine s’abat sur l’Europe
Lorsque en 2016, Paolo Falcioni participe pour la première fois à l’Appliance & Electronics World Expo, à Shanghai, ce salon dédié à l’électronique grand public, bien que créé en 1992, n’en est encore qu’à ses balbutiements. Les exposants, peu nombreux, sont regroupés dans un seul hall. En mars dernier, le directeur général de l’APPLiA, la principale association professionnelle représentant les fabricants d’appareils électroménagers en Europe, a fait de nouveau le voyage dans la mégalopole chinoise. Le contraste est saisissant. L’événement, désormais considéré comme l’un des plus grands au monde par les experts du secteur - avec le CES de Las Vegas et l’IFA à Berlin - s’étend sur pas moins de 16 halls où les marques locales bouillonnent. "Cela montre quel point la connectivité, l’intelligence artificielle et tout ce qui y est associé sont devenus, en dix ans, des moteurs de croissance en Chine", analyse Paolo Falcioni.
Qu’il est loin le temps où le pays était catalogué comme l’usine du monde. Désormais, les entreprises chinoises innovent à flux tendu et développent des produits bourrés de technologies à des prix défiant toute concurrence. Avec, et c’est notable, une véritable stratégie marketing. "Jusqu’à récemment, il n’existait pas de marques chinoises connues, rappelle Vincent Redrado, fondateur du cabinet de conseil en stratégie et opérations DNG. Les usines produisaient pour le compte d’entreprises européennes, qui revendaient ensuite sous leur nom."
Ces mêmes sites de production disposent maintenant d’une double...
-
02/11 - Guerres civiles, les leçons du passé : "L’histoire de France est jalonnée de conflits intérieurs"
"La guerre civile est inévitable au Royaume-Uni", prédit Elon Musk sur X, le 29 octobre, suite au meurtre d’un homme à Uxbridge, poignardé à mort par un migrant afghan tandis qu’il promenait son chien dans l’ouest de Londres. Quelques jours plus tôt, dans Le Figaro Magazine, l’ancien directeur général de la DGSE, Pierre Brochand, dépeignait une France au bord de la "confrontation interne", alors qu’il était interrogé à l’occasion du vingtième anniversaire des émeutes de 2005. Le thème de la guerre civile hante notre époque. La série La fièvre (Canal +) d’Eric Benzekri en témoigne.
Qu’est-ce qu’une guerre civile ? "Un conflit armé entre les membres d’une collectivité jusque-là structurée autour de valeurs communes, mais soudain séparés en raison de divergences sociales, politiques, idéologiques ou religieuses jugées trop fortes pour être résolues par la négociation", selon la définition retenue par les deux directeurs de l’ouvrage collectif Les guerres civiles (Perrin/Le Figaro Magazine), Jean-Christophe Buisson et Jean Sévillia, journalistes et auteurs de nombreuses enquêtes historiques. Leur précédent opus en commun, Le dernier carré - Combattants de l’honneur et soldats perdus, de l’Antiquité à nos jours (Perrin) avait rencontré un beau succès. Comment naissent ces conflits intérieurs ? L’Histoire apporte des réponses. Des guerres de religion au génocide rwandais, en passant par la guerre de Sécession, la révolution bolchévique, la Yougoslavie, l’Algérie des années 90 et bien d’autres tragédies, l’équipe de...
-
02/11 - Donald Trump, un an à la Maison-Blanche : ce que disent les derniers sondages
Un an après la réélection de Donald Trump, les sondages suggèrent que la cote de popularité du président et multimilliardaire américain est globalement mauvaise. Mais les instituts nuancent l’ampleur de son impopularité. D'après les chiffres, l’immense majorité des études réalisées depuis début octobre situent Donald Trump dans un taux d’approbation négatif, allant de -1 à -18 points. Sur le long terme, toutefois, ces résultats ne traduisent pas une chute significative pour le président républicain.Entre un léger redressement…
Selon le dernier sondage ActiVote, publié le 1er novembre, la popularité de Donald Trump demeure négative, mais connaît un léger redressement par rapport aux mois précédents. Sa cote d’approbation est passée de 43,5 % à 46 %, tandis que son taux de désapprobation a reculé de 51,5 % à 50,6 %, portant sa cote nette à – 4,6 %. Soit un peu mieux que lors des derniers sondages.
Ces chiffres représentent, selon ActiVote, les meilleurs résultats de Donald Trump depuis quatre mois, supérieurs à sa moyenne de 41 % durant son premier mandat, ainsi qu’à celle de Joe Biden sur l’ensemble de sa présidence (41 %) et dans sa dernière année (40 %). Le sondage, réalisé auprès de 574 Américains (c’est l’un des échantillons de votants les moins fournis) entre le 1er et le 31 octobre, repose sur un système de notation par étoiles converties en pourcentages d’approbation et de désapprobation — une méthode indicative, mais peu précise.
ActiVote détaille par ailleurs le profil habituel des soutiens du président parmi les...
-
02/11 - "La France n’est peut-être pas encore tombée assez bas…" : l’avis d’un économiste britannique sur le bourbier budgétaire
"Le pays n’est pas menacé de faillite, mais d’étouffement progressif", alertait récemment François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. L’avertissement est-il seulement parvenu jusqu’aux bancs de l’Assemblée nationale ? Rien n’est moins sûr, à en juger par les débats sur le volet recettes du projet de loi de finances 2026. Malgré la gravité de la situation budgétaire du pays le plus taxé de l’OCDE, les députés ont passé les derniers jours à s’écharper… sur la meilleure manière de taxer les plus riches.
Depuis le Minnesota, l’économiste britannique John Phelan observe avec sévérité – et consternation - ces discussions. Pour ce chercheur au Center of the American Experiment, un think tank libéral-conservateur, la place prise par la taxe Zucman dans les débats, qu’elle soit dans sa version initiale ou "allégée", telle que proposée par les socialistes, défie toute logique économique. Plutôt que de taxer les riches, il invite la France à interroger le fonctionnement et l’efficacité de son État-providence, qu’elle "ne parvient plus à financer", et à repenser son modèle de croissance autour de l’investissement et l’accroissement de la productivité. Entretien.
L’Express : Le principal débat qui agite la France ces dernières semaines porte sur la taxation des plus riches. Une partie de l’échiquier politique y voit une réponse à un certain nombre des problèmes sociaux et budgétaires que rencontre la France. Qu’en pensez-vous ?
John Phelan : Taxer les riches n’est absolument pas une solution. Mais ce débat,...
-
02/11 - La "diplomatie d’orfèvre" du Maroc : comment Rabat a conquis l’ONU sur le Sahara occidental
Certains textes portent en eux le souffle des grandes mutations. Le projet de résolution du Conseil de sécurité sur le statut du Sahara occidental, voté ce 31 octobre 2025 aux Nations unies, est de ceux-là. Adopté par 11 voix sur 15, zéro voix contre (l’Algérie ayant refusé de voter), le texte valide pour la première fois le plan d’autonomie marocain de 2007, marquant un tournant en faveur de Rabat plus de cinquante ans après le début du conflit opposant le Maroc au Front Polisario soutenu par l’Algérie.
Portée par les Etats-Unis, la résolution devait recueillir au moins neuf voix sur quinze au Conseil de sécurité et éviter tout veto des cinq puissances permanentes : Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine. Les trois premiers étaient déjà acquis à la cause marocaine, les deux autres, opposants historiques, se sont finalement abstenus après avoir entretenu le flou. "Le Maroc espérait faire basculer la Chine avec ses intérêts économiques, mais celle-ci ne veut pas se fâcher avec l’Algérie", commente Emmanuel Dupuy, président de l’Institut de prospective et de sécurité en Europe. Pékin, refusant toute ingérence dans le conflit, compte effectivement à la fois sur le Maroc et l’Algérie pour intégrer le marché maghrébin et développer son projet d’extension de la route de la soie vers le continent américain.Le Sahara, priorité diplomatique
Pour l’Algérie, c’est un coup dur. Malgré une meilleure prise en compte des revendications indépendantistes, sous la pression algérienne, le texte "ne reflète pas suffisamment la...
-
02/11 - Budget 2026 : tout savoir sur le nouvel "impôt sur la fortune improductive"
Est-ce le retour de l’Impôt sur la Fortune (ISF) ? Dans le cadre des débats autour du budget 2026, une majorité de députés ont voté vendredi 31 octobre en faveur d’une transformation de l’actuel impôt sur la fortune immobilière (IFI) en "impôt sur la fortune improductive", ne le limitant plus aux seuls biens immobiliers. Pourtant ce nouvel impôt n’a pas l’ampleur de l’ancien ISF. Son périmètre comme son rendement restent à préciser, mais il pourrait plutôt revenir à une version édulcorée de l’ISF.Seuil maintenu à 1,3 million d’euros
Depuis 2018, l’IFI imposait une taxe sur les biens immobiliers d’une valeur supérieure à 1,3 million d’euros net. Globalement, l’assiette de ce nouvel "impôt sur la fortune improductive", c’est-à-dire la base sur laquelle est calculée la taxe, est plus large. Elle inclut cette fois biens immobiliers, objets précieux, voitures, yachts, œuvres d’art, avions, actifs numériques (cryptomonnaies), liquidités, placements financiers non investis dans les entreprises ou produits d’assurances-vie. Le seuil de paiement de l’impôt est maintenu à 1,3 million d’euros en vertu d’un sous-amendement socialiste, alors que le camp présidentiel entendait le relever à deux millions.Un taux unique de 1 %
Avec une exception : "la résidence principale ou unique" qui est exonérée d’impôt jusqu’à un million d’euros. L’IFI prévoyait un abattement de 30 % de la valeur de la résidence principale. Basée sur l’immobilier spécifiquement, l’assiette du nouvel impôt est donc plus restreinte que celle de l’IFI. Autre...
-
02/11 - Jean-Luc Mélenchon charge le PS : "Les socialistes ont changé d’alliance"
Pour Jean-Luc Mélenchon, les socialistes "ont changé d’alliance". "Ils étaient alliés à gauche avec nous, avec les communistes et avec les Verts. Et maintenant ils veulent s’allier avec Gabriel Attal et avec ce qu’ils appellent, eux, le centre gauche", a accusé le chef de file de La France Insoumise dimanche 2 novembre depuis le Val-de-Marne où il était en déplacement, en référence au chef du parti Renaissance fondé par Emmanuel Macron. Les socialistes tentent actuellement de trouver des compromis avec le camp gouvernemental pour infléchir la copie budgétaire.Pas d’alliance avec le PS aux municipales
Interrogé sur l’impact sur les municipales de ce supposé changement, Jean-Luc Mélenchon a prévenu : "Ils ont dit qu’ils ne voulaient pas de nous, ni au premier ni au deuxième tour. Qu’ils nous fassent confiance, ils ne nous auront ni au premier ni au deuxième tour." Commentant les débats budgétaires à l’Assemblée, il a également estimé que les socialistes n’avaient pas obtenu de "victoire", et que l’Impôt sur la fortune improductive voté vendredi soir, en particulier, était une "folie", "qui fait que maintenant les très riches vont payer encore moins qu’avant".
"J’ai qu’à regarder ce qu’il y a dans le budget, vous pouvez avoir froid dans le dos", a-t-il dit au côté de la députée insoumise Clémence Guetté, en fustigeant également un budget de la sécurité sociale "extrêmement...
-
02/11 - Guerre en Ukraine : quand l’armée russe torture et exécute ses propres soldats
Des commandants russes exécutent ou envoient délibérément à la mort des soldats refusant de combattre en Ukraine, selon une enquête du média indépendant Verstka, fondé par des journalistes d’investigation en exil. S’appuyant sur des témoignages, des vidéos, des plaintes officielles et documents internes, le média affirme avoir identifié 101 militaires russes accusés d’avoir assassiné, torturé ou puni à mort leurs propres subordonnés.
Au moins 150 décès ont été vérifiés par le média, un chiffre qui pourrait s’avérer bien plus élevé. Depuis le début de l’invasion russe, des rapports évoquent déjà des soldats tués par leur camp ou des unités de blocage empêchant toute retraite. Des accusations que le Kremlin rejette systématiquement.
Les méthodes de terreur internes sont décrites en détail dans le rapport de Verstka. Au fil des lignes, on découvre l’horreur des "tireurs d’exécution", soldats qui reçoivent l’ordre d’abattre les réfractaires, puis de jeter leurs corps dans des rivières ou des fosses peu profondes, en les enregistrant comme morts au combat. Autre technique commune, selon des témoignages : l’usage de drones et d’explosifs pour "achever" les blessés ou les fuyards. Dans plusieurs cas, des officiers auraient ordonné à des opérateurs de drones de larguer des grenades sur leurs propres hommes, maquillant ces meurtres en frappes ennemies.Combats de "gladiateurs" et missions suicides
A ces meurtres s’ajoute parfois la barbarie. Selon Verstka, des soldats ayant désobéi auraient été jetés dans des fosses grillagées, arrosés...
-
02/11 - IA, les sept règles d’or de Jean-Philippe Desbiolles (IBM) : "Certaines tâches ne méritent plus d’être réalisées par l’humain"
Et si l’intelligence artificielle nous rendait moins efficace au travail ? Le lièvre a été soulevé par une récente étude de l’université Stanford qui braque les projecteurs sur une pratique jusqu’alors peu connue de ce côté de l’Atlantique : le work slop, à savoir un travail réalisé par une IA qui, au premier coup d’oeil, donne l’illusion d’être de qualité mais se révèle in fine d’une pauvreté intellectuelle abyssale. Un phénomène observé par 40 % des salariés interrogées, qui se plaignent de passer en moyenne deux heures à reprendre le travail d’un collègue qu’il soupçonne d’avoir été généré par IA. Pour l’entreprise, le coût serait loin d’être nul : 186 dollars par mois et par employés. Rapportée à une entreprise de 10 000 salariés, la perte annuelle s’élève à quelque… 9 millions de dollars !
Mais aux yeux du managing director chez IBM en charge de l’IA pour l’Europe, Jean-Philippe Desbiolles, ce phénomène est "parfaitement normal" eu égard à la phase de transition dans laquelle nous sommes. Car l’auteur de L’IA sera ce que tu en feras (Dunod 2019) - qui s’apprête à être réédité - en est convaincu : l’IA n’est pas une simple évolution technologique, mais une révolution industrielle qui nous contraint à repenser nos façons de penser, de s’organiser et de travailler. Celui qui accompagne des grandes entreprises européennes dans leur transition depuis plus de dix ans livre à L’Express ses conseils pour tirer le maximum de bénéfices de l’IA. Entretien.
95 % des entreprises qui ont incorporé l’IA à leur processus interne ne constatent aucun...
-
02/11 - Pourquoi Donald Trump menace le Nigeria d’une intervention militaire
Donald Trump fait planer la menace d’une "action militaire" au Nigeria. Samedi 1er novembre, le président américain a déclaré avoir ordonné au Pentagone de se préparer à une possible opération dans ce pays d’Afrique subsaharienne peuplé par 230 millions d’habitants, accusant le Nigeria de ne pas faire assez pour endiguer la violence contre les chrétiens. Abuja nie, expliquant être victime d’un contexte de violences généralisées déconnectées du facteur religieux, et demande plutôt de l’aide aux Etats-Unis.
Sur Thruth Social, il a dénoncé le "massacre de masse" de chrétiens et menacé de "cesser immédiatement toute aide et assistance au Nigeria" si le gouvernement ne "bouge pas vite". Donald Trump a ajouté que les Etats-Unis "pourraient très bien entrer dans ce pays désormais discrédité, les armes à la main, pour anéantir complètement les terroristes islamiques qui commettent ces horribles atrocités". Il précise dans le même message : "Je donne par la présente instruction à notre Département de la Guerre de se préparer à une possible action. Si nous attaquons, ce sera rapide, vicieux et doux, tout comme les voyous terroristes attaquent nos CHERS chrétiens ! AVERTISSEMENT : LE GOUVERNEMENT NIGÉRIAN FERAIT MIEUX D’AGIR VITE !".
Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a répondu sur les réseaux sociaux : "Yes sir", publiant une capture d’écran des propos de Trump. Il a ajouté : "L’assassinat de chrétiens innocents au Nigeria — et partout — doit cesser immédiatement. Le Département de la Guerre se prépare à agir. Soit le...
-
02/11 - Bourse : le guide pour mieux comprendre les atouts des ETF actifs
Il y a un peu plus de 25 ans apparaissait le premier ETF (exchange traded fund), ou fonds indiciel coté, en Europe. Depuis, cet instrument s’est installé dans le paysage financier puisqu’il accapare désormais plus du quart des encours sous gestion, ce chiffre montant même à 30 % pour les stratégies actions. Pourtant, il reste encore peu connu des particuliers : seuls 12 % des Français estiment savoir précisément de quoi il s’agit, d’après un sondage réalisé par Opinionway pour Saxo Bank, quand 64 % des personnes interrogées n’en ont jamais entendu parler.
Même chez leurs utilisateurs, les ETF se résument souvent à des placements boursiers peu onéreux. Il est vrai qu’avec des frais de gestion annuels inférieurs à 0,30 % en moyenne, ils sont très compétitifs. Ce tarif s’explique notamment par le fait que ces produits ne font que reproduire passivement un indice de marché tel que le CAC40, le S & P500 ou le MSCI World.Objectif : battre l’indice
Tout du moins, c’était le cas jusqu’à récemment. La nouvelle marotte des sociétés de gestion consiste à bâtir des ETF dits actifs dont l’ambition n’est plus de répliquer mais de battre un indice, en sélectionnant et en pondérant un bouquet de titres. "Le terme ETF actif est encore un oxymore pour beaucoup mais nous arrivons de plus en plus à faire considérer l’ETF comme un véhicule dans lequel on peut mettre tout type de gestion", soulignait Mara Dobrescu, directrice de la recherche fonds de Morningstar, lors d’une présentation sur le sujet. Des dizaines de lancements ont...
-
02/11 - Angleterre : dix blessés dont neuf graves dans une attaque à l’arme blanche près de Cambridge
La police a affirmé, dimanche 2 novembre, écarter à ce stade un motif "terroriste" après l’attaque à l’arme blanche qui a fait au moins dix blessés, dont neuf graves, la veille dans un train près de Cambridge en Angleterre et pour lequel deux suspects ont été arrêtés.
"A ce stade, rien ne suggère qu’il s’agisse d’un incident terroriste", a déclaré un responsable de la British Transport Police, le superintendant John Loveless lors d’un bref point presse. Il a également précisé que les deux personnes interpellées pour "suspicion de tentative de meurtre", sont "un homme noir de 32 ans, de nationalité britannique, et un homme de 35 ans, de nationalité britannique et d’origine caribéenne".
Les forces de l’ordre ont été alertées d’un incident vers 19h40 locales (et GMT), suite au déclenchement du système d’alarme, et sont intervenues en gare de Huntingdon, située dans la région de la ville universitaire de Cambridge, à environ 120 kilomètres au nord de la capitale. Dans la nuit, la police des transports a fait état d’un bilan de 10 blessés hospitalisés dont neuf dont le pronostic vital est engagé."Ils ont un couteau !"
Des témoins interrogés par le journal The Times ont indiqué avoir vu un homme armé d’un grand couteau et des passagers se cacher dans les toilettes du train pour se protéger. Un témoin cité par plusieurs médias a indiqué avoir vu un homme courir dans le wagon, le bras ensanglanté, en criant : "Ils ont un couteau !". Un autre a rapporté avoir vu "du sang partout".
Olly Foster, cité par la BBC, a raconté avoir...
-
02/11 - Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour ? Deux romans à offrir à ceux qui ont à la fois un cerveau et un cœur
Stendhal n’a pas tout dit dans De l’amour (1822), ni Roland Barthes dans Fragments d’un discours amoureux (1977). La société et le droit évoluent, certains gadgets technologiques nous rapprochent ou nous éloignent, mais le mystère de la rencontre demeure intact. Alors que la mode dominante est au récit d’histoires toxiques, comme Chloé Delaume vient de le faire dans Ils appellent ça l’amour (Seuil), Sarah Chiche et Ghislaine Dunant ont le mérite de rendre aux relations sentimentales leur part de beauté, malgré les aléas de l’existence.
Aimer de Sarah Chiche commence en 1984, juste avant que Daniel Balavoine n’encombre les ondes avec son tube Sauver l’amour. Nous sommes en Suisse et, pour la petite Margaux, 9 ans, tout va à vau-l’eau à cause d’un beau-père manipulateur qui la bat et roule sa mère. Un jour, Margaux se jette dans le lac Léman. Elle est secourue par le père d’un camarade de classe, Alexis. Entre les deux enfants se noue une sorte d’amitié idyllique qui serait allée plus loin s’ils avaient été adolescents. Hélas Margaux retourne vivre en France. Quatre décennies défilent comme on regarde avec angoisse se vider un sablier. Margaux devient romancière. Alexis passe par Polytechnique avant de faire un beau mariage et de connaître une réussite en trompe-l’œil. Un scandale interrompt brutalement cette carrière qui semblait écrite. Là-dessus, sa femme le jette dehors. La Fontaine aurait souri des vainqueurs illusoires de notre époque : les consultants satisfaits se trouvent fort dépourvus quand c’est leur...
-
02/11 - "Moi, je ne suis sous l’emprise de personne" : Gabriel Attal, un personnage en quête de hauteur
1,4 kilomètre, soit huit minutes en voiture lorsque la circulation parisienne est fluide, sépare l’Hôtel de l’Industrie et le Palais Bourbon. C’est peu… et beaucoup à la fois. Suffisant, du moins, pour ne pas parvenir à empêcher le Rassemblement national de faire voter, pour la première fois de son histoire, un texte à l’Assemblée nationale. Ce jeudi 30 octobre, alors qu’il vient à peine de conclure son discours au forum "A World for Travel", prévu depuis deux mois, Gabriel Attal reçoit un SMS un brin paniqué du député Pierre Cazeneuve, chargé de la coordination des niches parlementaires au sein du groupe Ensemble pour la République. En substance : trop peu de macronistes sont présents dans l’hémicycle, ça ne sent vraiment pas bon pour le scrutin sur la suppression de l’accord franco-algérien de 1968. Prière de venir en vitesse. STOP. Le président Attal s’exécute mais arrive cinq minutes trop tard. 185 pour, 184 contre : une voix aurait pu tout changer et les oppositions de gauche chargent l’absence de l’ancien Premier ministre. Comme si le contexte n’était pas assez inflammable cet automne…
La politique est cruelle. Depuis le premier jour de l’examen du budget à l’Assemblée nationale, les troupes de Gabriel Attal ne manquent pas à l’appel, en commission comme en séance publique. Il suffit d’un jour de relâche. "D’un député qui revient 24 heures en circonscription dans cette semaine dingue, qui était dans les embouteillages, qui a pris une heure de plus avec ses enfants… et forcément ce sont les leaders qu’on...
-
02/11 - France-Algérie : Laurent Nuñez veut mettre fin à la "méthode brutale" de Bruno Retailleau
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a mis en garde samedi 1er novembre contre la méthode du "bras de fer" avec l’Algérie, quelques jours après l’adoption à l’Assemblée nationale d’une résolution du RN visant à "dénoncer" l’accord franco-algérien de 1968.
"Ceux qui font croire aux Français que le bras de fer et la méthode brutale sont la seule solution, la seule issue, se trompent. Ça ne marche pas, dans aucun domaine", a déclaré Laurent Nuñez au Parisien, ajoutant qu’il regrettait "les conditions dans lesquelles s’est déroulé ce vote". "Preuve" de l’inefficacité de cette méthode, "le canal est totalement coupé aujourd’hui avec Alger", a-t-il ajouté.
Depuis son arrivée au gouvernement, à rebours de son prédécesseur à Beauvau, Bruno Retailleau, Laurent Nuñez a souligné à plusieurs reprises la nécessité de renouer "le dialogue" avec Alger, mettant en avant les besoins de coopération sécuritaire notamment dans la lutte anti-djihadiste au Sahel.Des relations au point mort
Le gel des relations entre la France et l’Algérie se traduit notamment par l’arrêt total de la coopération migratoire, explique Laurent Nuñez : "L’Algérie n’accepte plus ses ressortissants en situation irrégulière depuis le printemps dernier". En 2025, 500 éloignements forcés vers ce pays ont pu avoir lieu à fin octobre, contre 1 400 l’an dernier sur la même période, selon lui. Par conséquent, les centres de rétention administrative "sont occupés à plein" : "40 % des places sont occupées par des ressortissants algériens".
Le départ du gouvernement du...
-
02/11 - Malgré 300 millions d’euros d’argent public, le narcotrafic perdure dans ce quartier de Nice
Malgré la météo radieuse de ce début d’automne, l’atmosphère est lourde aux alentours de la mosquée du quartier des Moulins, à l’ouest de Nice. En ce mercredi 15 octobre, une poignée de fidèles sort de la cérémonie rendue en hommage à Rayan, tué à 20 ans par des tirs de Kalachnikov. Une semaine et demie plus tôt, le 3 octobre, cet habitant a été fauché sur la place centrale des Amaryllis par un commando de deux tireurs installés dans une Peugeot 3008 volée. Oyshkur, un père de famille de 58 ans, a également été tué sur le coup, et cinq autres personnes ont été blessées. Les deux victimes n’avaient pas d’antécédents judiciaires, et n’étaient pas connues des habitants pour une éventuelle implication dans le trafic de stupéfiants - fléau qui gangrène le quartier depuis des années, et pourrait selon le parquet de Nice être "en lien" avec la tuerie.
"Ils n’avaient rien à voir avec le deal, et sont pourtant morts comme ça, gratuitement", se désespère Ourdia*, résidente des Moulins depuis plus de 30 ans. Comme la plupart des personnes interrogées, cette habitante a préféré rester anonyme. Car malgré le deuil des familles et les voitures de police qui circulent régulièrement entre les tours, "le réseau", lui, "ne s’est pas arrêté de vivre", raille-t-elle, précisant "ne pas vouloir de problèmes". À quelques dizaines de mètres de la mosquée, une bande de jeunes "charbonneurs" attend patiemment le client, sans se soucier de la cérémonie qui vient de se dérouler. "Il vous fallait quelque chose ?", propose même l’un d’eux à L’Express au...
-
01/11 - Crise des puces de Nexperia : l’Europe prise en étau entre la Chine et les Etats-Unis
C’est un soulagement pour les constructeurs automobiles européens. La Chine a annoncé, samedi 1er novembre, assouplir son interdiction des exportations vers l’Europe des puces Nexperia, détenues par un fabricant chinois, mais produites aux Pays-Bas. Pékin avait en effet prohibé la mise sur le marché européen de ces composants électroniques, utilisés notamment dans l’automobile ou la fabrication d’électroménagers, en raison d’un différend avec La Haye. Cette dernière, souhaitant échapper aux sanctions américaines sur les entreprises chinoises, avait nationalisé in extremis Nexperia, s’attirant les foudres de Pékin.
La reprise des expéditions fait partie d’un accord commercial plus large, convenu par le président chinois Xi Jinping, et son homologue américain Donald Trump en Corée du Sud jeudi, selon le Wall Street Journal. Des représentants chinois et de l’Union européenne (UE) ont également discuté de la question lors de leur rencontre jeudi à Bruxelles.Puces fabriquées en Europe
L’entreprise Nexperia est basée à Nimègue, aux Pays-Bas. En 2018, cette filiale de NXP (ex-Philips) est rachetée par des Chinois. Aujourd’hui, elle appartient au groupe Wingtech, spécialisé dans la fabrication de semi-conducteurs et partiellement détenu par l’Etat chinois. Les puces sont fabriquées en Europe avant d’être envoyées en Chine pour finition, puis vendues à nouveau sur le marché européen. 49 % des composants électroniques utilisés dans l’industrie automobile européenne sont ainsi fabriqués par Nexperia.
A l’époque, le rachat de...
-
01/11 - Climat : les Etats-Unis boudent la COP30 en Amazonie
La Maison-Blanche a annoncé samedi son refus d'envoyer des "représentants de haut niveau" à la grand-messe climatique annuelle de l'ONU qui s'ouvre le 10 novembre à Belem, au Brésil. Donald Trump, qui a qualifié le changement climatique de "plus grande arnaque jamais menée" et brocardé la science du climat à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU il y a quelques semaines, ne prévoit pas de s'y rendre.
La Maison-Blanche a ajouté que "le président dialogue directement avec les dirigeants du monde entier sur les questions d'énergie, comme en témoignent les accords commerciaux et les accords de paix historiques qui accordent tous une place importante aux partenariats énergétiques."
Dès son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a décidé de retirer une nouvelle fois les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, comme lors de son premier mandat. Mais un préavis d'un an avant la sortie effective de l'accord étant prévu, le pays en fait encore partie.
Le président républicain cherche à aller encore plus loin. Washington a récemment sabordé un plan mondial destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre en menaçant de mesures de rétorsion les pays qui y étaient favorables. Et les défenseurs du climat redoutent que Donald Trump cherche à retirer les Etats-Unis de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ce qui pourrait empêcher les futures administrations de réintégrer l'accord de Paris. Elus locaux "en force"
Si l'administration Trump boude l'événement...
-
01/11 - Justin Marozzi : "L’esclavage dans le monde musulman reste un tabou"
Sur le seul plan des statistiques, la traite arabo-musulmane se compare tristement à la traite atlantique, avec une dizaine de millions de victimes. Mais alors que les ouvrages sur le commerce triangulaire ou l’esclavage dans le sud des Etats-Unis se comptent par milliers, les historiens sont bien moins nombreux à s’être penchés sur celui au sein des califats arabes comme dans l’Empire ottoman. Une traite basée sur des préjugés raciaux, des intérêts économiques tout comme des interprétations religieuses, ce qui explique pourquoi un pays comme la Mauritanie n’a officiellement interdit cette pratique déshumanisante qu’en… 1981.
Dans Captives and Companions (Pegasus Books), finaliste du prestigieux Baillie Gifford Prize récompensant un livre de non-fiction en langue anglaise, l’écrivain et journaliste Justin Marozzi synthétise treize siècles d’esclavage. Il souligne les paradoxes du Coran sur le sujet, tout comme le racisme structurel contre les populations noires, toujours présent au Maghreb ou au Soudan. Mais ce spécialiste du monde arabe, ancien du Financial Times ou de The Economist, montre aussi la diversité et la complexité des situations. Une différence importante par rapport aux plantations américaines est que les esclaves dans les pays musulmans pouvaient atteindre des positions très élevées, à l’image de Bilal ibn Rabah ou Zayd ibn Harithah, qui figurent parmi les premiers compagnons de Mahomet. Entretien.
L’Express : Des milliers d'ouvrages ont été publiés sur l'esclavage antique à Athènes ou...
-
01/11 - Grand retour de la prolifération nucléaire : ces pays qui veulent franchir le pas
Donald Trump a-t-il relancé une course effrénée à la bombe atomique ? Vendredi 31 octobre, le président américain a réitéré l’intention des Etats-Unis de reprendre les essais d’armes nucléaires, sans toutefois préciser de quels tests il s’agirait - suscitant la panique. L’annonce intervenait à quelques heures d’une rencontre avec le président chinois Xi Jinping. S’agissait-il d’un coup de bluff face aux menaces chinoises et russes ? Quel peut être l’effet de telles annonces sur le risque de prolifération nucléaire ?
Il faut savoir qu’en tant que signataire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice), Washington ne peut légalement procéder à une explosion. Reste à savoir si Donald Trump parlait donc d’essais impliquant réellement des détonations, ou bien d’essais sur des missiles. En effet, les Etats-Unis et d’autres pays procèdent régulièrement à des tests sur des missiles ne transportant pas d’ogive (c’est-à-dire de charge explosive).La guerre en Ukraine accélère le risque d'escalade nucléaire
"Vous le saurez très bientôt, mais nous allons procéder à des tests, oui. D’autres pays le font aussi. S’ils le font, nous le ferons aussi", a assuré Donald Trump à bord de l’avion présidentiel Air Force One. Aucune puissance n’a cependant procédé officiellement à un essai nucléaire avec détonation depuis trois décennies - à l’exception de la Corée du Nord (à six reprises entre 2006 et 2017). La Russie, alors URSS, n’en a plus conduit depuis 1990 et la Chine depuis 1996.
Depuis quelques années, le nucléaire a...
-
01/11 - "Montebourg dans le corps de Hollande" : Philippe Brun, le "Monsieur budget" du PS en quête de compromis
L’ambiance est plus que bonne à Blois lors de l’université d’été du PS, le dernier week-end d’août 2025. Les socialistes ont enfin cessé de se chamailler, mènent leur rentrée politique tambour battant et coupent la chique et le micro au reste de la gauche. Oui, les roses s’apprêtent à présenter un contre-budget digne de ce nom, avec sa taxe Zucman - une taxation à 2 % des patrimoines de plus de cent millions d’euros - en étendard rouge carmin, plébiscitée en prime par l’opinion publique. Ne pas tout faire capoter, éviter l’autosabotage… Et puis une petite rumeur enfle. Une taxe Zucman light (avant l’heure) pourrait finalement être privilégiée par la direction socialiste. Un cerveau inquiet bouillonne, fait les cent pas, puis enguirlande les émetteurs de ce ballon d’essai. "A cause de ça, les gars de Zucman viennent d’appeler Faure !" : Philippe Brun a longtemps tenu à son économiste-star, mais surtout à la bonne séquence.
Les vérités du jour ne sont pas forcément celles du lendemain ; le député de l’Eure, "Monsieur budget" du PS, ne le sait que trop bien. "L’exercice politique est soumis à tout un tas de contraintes, ce qui n’est pas forcément le cas du travail universitaire", dit-il à L’Express. C’est peu ou prou ce qu’il a tenté de faire comprendre ces derniers jours par SMS à Gabriel Zucman, quand celui-ci estimait que l’amendement de repli porté par la députée socialiste Estelle Mercier, lançait "la machine à l’optimisation fiscale" de certains milliardaires.
Philippe Brun jure que l’économiste a fini par lui donner...
-
01/11 - Colette en ses mondes : l’exposition à voir à la BNF
Explorer l’univers de celle qui fut à la fois romancière, comédienne, journaliste, scénariste et même… tenancière d’un institut de beauté, au sujet de laquelle tout ou presque a déjà été dit, tenait de la gageure. La BNF relève le défi avec brio : à travers une "exposition-immersion", elle éclaire, sous un angle sensoriel, les contours d’une œuvre et d’une vie étroitement imbriquées, Colette s’étant autant écrite qu’elle a regardé le monde. Pour autopsier ces mille et une existences en une seule, sonder les forces paradoxales à l’œuvre chez cette figure ambivalente, ouvertement bisexuelle, qui célèbre la chair, source de désir, de plaisir et, la vieillesse venue, de douleur, les commissaires Emilie Bouvard, Julien Dimerman et Laurence Le Bras ont réuni plus de 350 pièces : manuscrits annotés de la main, correspondances, peintures, estampes, objets emblématiques, extraits de films ou d’entretiens et photographies, parmi lesquelles des tirages originaux de Colette et de son entourage ainsi que des albums ayant appartenu à Henri Gauthier-Villars, dit Willy, son premier mari, qui n’avaient pas été montrés depuis l’exposition de 1973 à la Bibliothèque nationale.Les maisons refuge
Le jardin de la demeure de Saint-Sauveur en Puisaye, dans l’Yonne, où Sidonie Gabrielle Colette voit le jour en 1873, restera pour elle le paradis perdu. Ce lieu d’une enfance enchantée que la ruine familiale l’oblige à quitter en 1891, elle le transpose, trente ans plus tard, dans une Maison de Claudine sublimée par le traumatisme subi, où...
-
01/11 - Compte professionnel : comment bien choisir sa banque lorsqu’on est indépendant ?
Depuis cinq ans, le marché des services bancaires dédiés aux professionnels connaît une profonde transformation grâce aux fintechs. La raison ? La plupart des établissements traditionnels proposent des offres "business" calibrées pour les PME de taille moyenne. Les indépendants paient donc très cher pour disposer d’un compte avec une carte et une série de services qu’ils n’utilisent pas, ou rarement. Outre cette cotisation, en moyenne de 30 à 60 euros par mois, ils se voient facturer des frais de tenue de compte ou des commissions de mouvement qui alourdissent encore la note.
A revers de cette politique onéreuse, les néobanques (Fiducial Banque, Finom, HelloBank, Indy, Manager. one, Monabanq, N26, Qonto, Revolut, Shine, Vivid et Wallester) affichent des offres près de deux fois moins chères. "Certains établissements proposent même des comptes gratuits, mais facturent ensuite des services lorsqu’ils sont utilisés, comme la carte bancaire dont tous les indépendants n’ont pas besoin, ou l’encaissement d’un client via un lien Internet généré pour eux", précise Anna Meylacq, porte-parole du comparateur Panorabanques.Une panoplie d’avantages
La cible privilégiée de ces nouveaux acteurs ? Les pros, de l’entrepreneur solo au patron d’une TPE, qui créent leur activité ou souhaitent changer d’établissement. Pour les attirer, les néobanques se sont adaptées et, contrairement aux banques traditionnelles, ont scindé leur offre en paliers, du plus basique au plus étoffé. "Chacune d’elles propose en moyenne deux à trois...
-
01/11 - "Leurrer", "faux-fuyant"... Ces mots de la langue française qui viennent de l’univers de la chasse
Vous êtes un écolo fanatique ? Vous ne mangez ni viande ni poisson ? Vous aimez tellement les animaux que vous rechignez même à tuer un moustique ? Ne lisez surtout pas cet article ! Car j’ai le grand regret de vous l’annoncer : quelle que soit la sincérité de vos convictions, vous parlez comme un chasseur.
Vous ne me croyez pas ? Alors assurez-moi que vous n’employez jamais des expressions comme "être à l’affût" ou "courir deux lièvres à la fois", directement issues de l’univers cynégétique. Vous n’y êtes pour rien, d’ailleurs. Il se trouve simplement que la chasse, longtemps distraction favorite de l’aristocratie, a profondément imprégné la langue française.
Voyez par exemple le mot "niais" Avant de désigner une personne naïve, ce terme était utilisé pour évoquer le faucon à peine sorti du nid, qu’il fallait donc dé-niaiser. Dans le même registre, "leurrer" signifiait originellement faire revenir le faucon sur le poing au moyen d’un "leurre" (un morceau de cuir garni de plumes, en forme d’oiseau). C’est au XVe siècle seulement que ce verbe prendra le sens figuré d’"attirer".
Il nous arrive à tous d’avoir "la dent dure" ? Nous ignorons souvent qu’il s’agit d’une critique adressée aux chiens qui abîment le gibier en les serrant trop fortement entre leurs mâchoires. On leur préfère les "fins limiers", formule qui, avant de qualifier des flics talentueux, célèbre les dogues que l’on retient par une laisse ("lien" et "limier" sont de la même famille).
Beaux joueurs, les chasseurs rendent aussi hommage aux techniques...
-
01/11 - Sahara occidental : le Conseil de sécurité de l’ONU soutient le plan d’autonomie marocain
Sous l'impulsion des Etats-Unis de Donald Trump, le Conseil de sécurité de l'ONU a apporté vendredi un soutien inédit au plan marocain d'autonomie du Sahara occidental, l'estimant la solution "la plus réalisable" pour résoudre un conflit enlisé depuis des décennies, malgré l'hostilité de l'Algérie.
Le Sahara occidental, colonie espagnole jusqu'en 1975, est contrôlé en majeure partie par le Maroc mais considéré comme un territoire non autonome par les Nations unies. Un conflit y oppose Rabat aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie. Jusqu'alors, le Conseil de sécurité pressait le Maroc, le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie de reprendre des négociations – interrompues depuis 2019 – pour parvenir à une "solution politique réalisable, durable et mutuellement acceptable"."Clore définitivement ce dossier"
Mais à l'initiative des Américains, chargés de ce dossier au Conseil, la résolution adoptée par 11 voix pour, aucune contre et trois abstentions - l'Algérie ayant refusé de participer au vote - donne un coup de pouce au plan présenté par Rabat en 2007: une autonomie sous souveraineté marocaine pour ce vaste territoire désertique, riche en phosphate et aux eaux poissonneuses. Le texte estime ainsi qu'"une véritable autonomie sous souveraineté marocaine pourrait représenter la solution la plus réalisable".
Dans ce contexte, il appelle le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et son émissaire sur ce dossier, Staffan de Mistura, à mener des négociations "sur la base" de ce plan pour...
-
01/11 - Roger Nimier, la littérature à 200 km/h : pourquoi il faut relire le chef de file des Hussards
Roger Nimier était-il infréquentable ? C’est ce qu’exprimait déjà sa fille Marie dans La Reine du silence (2004), et qu’elle a répété en ce début d’année avec Le côté obscur de la Reine, où elle insiste sur les infidélités et la muflerie de l’écrivain. Drôle de manière de célébrer le centième anniversaire de la naissance de son père… Au sujet du chef de file des hussards, on préfère garder en mémoire un passage culte de Monsieur Jadis ou l’école du soir, de Blondin. Une nuit, parce qu’il n’a pas payé son taxi, Blondin se retrouve sans le sou au poste de police de la rue de l’Etoile. Le commissaire lui ayant donné droit à un seul coup de fil, il appelle à la rescousse son copain Nimier. Lequel arrive dare-dare au volant de son Aston Martin, vêtu d’une livrée, avec casquette et gants d’uniforme. Se faisant passer pour le chauffeur de Blondin, il règle de quoi le faire sortir et l’emmène avec lui. N’en déplaise à sa fille, Nimier n’était-il pas aussi un grand seigneur ?
Plutôt que de débattre entre vérités et légendes, revenons aux textes. N’oubliant pas l’ancien prodige de la maison (il y fut à la fois auteur et éditeur), Gallimard republie en Folio le bref Perfide et réunit dans un beau volume (remarquablement composé par Marc Dambre) les romans, essais, chroniques et critiques littéraires de Nimier. Tout y est enlevé, vif et intelligent ; contraire à l’esprit du temps. Cela nettoie le cerveau des nombreuses âneries que nous avons dû lire en cette rentrée.
Né en 1925 (comme Jean Raspail ou Jean d’Ormesson), Nimier est un enfant...
-
01/11 - Deux ou trois vérités scientifiques sur les différences hommes-femmes
En 2022, Peggy Sastre et Leonardo Orlando devaient, à Sciences Po Paris, donner un cours intitulé "Biologie, évolution et genre". Celui-ci a été annulé à la dernière minute. Évoquer les différences entre hommes et femmes sous l’angle de la biologie et de l’évolution serait-il devenu un tabou dans nos universités les plus prestigieuses ? L’annulation d’une conférence de la biologiste Marie-Luise Vollbrecht à l’université Humboldt de Berlin, ou la démission à Harvard de Carole Hooven, scientifique qui a subi des pressions pour avoir simplement rappelé le rôle de la testostérone dans la différenciation sexuelle, semblent confirmer que Darwin n’est plus le bienvenu dès qu’il est question de genre.
A défaut de séminaire, Peggy Sastre, docteure en philosophie des sciences et journaliste au Point, et Leonardo Orlando, qui a effectué un postdoctorat en sciences cognitives et psychologie évolutionnaire à l’ENS, ont écrit un essai synthétisant ce que des décennies de recherches nous ont appris sur les hormones, le cerveau ou les comportements amoureux. Ces disciples de Steven Pinker ou d’Edward O. Wilson rappellent que les humains ne sont pas à leur naissance des feuilles blanches, mais que nature humaine et influences sociales se complètent. La biologie évolutive est une clé importante, mais nullement exclusive, pour comprendre pourquoi, hommes et femmes ont, en moyenne, des préférences, des stratégies ou des comportements différents dans des domaines privés comme professionnels.Sélection sexuelle
Dès le XIXe siècle,...
-
01/11 - "Nous sommes surpris par la qualité" : le vin pétillant anglais va-t-il bientôt détrôner le champagne ?
Pris comme les Français dans des discussions houleuses sur le dérapage de la dette, la chute de la croissance et la montée de l’extrême droite, les Britanniques peuvent au moins porter un toast à une réussite nationale : leurs vins pétillants connaissent un succès fracassant. Depuis 2018, les ventes ont fait un bond de 187 % pour atteindre 6,2 millions de bouteilles. Mieux, l’écart de qualité avec les champagnes français se resserre !
Christelle Rinville, directrice des vignobles Taittinger, est l’une des mieux placées pour en parler. Chaque mois, elle se rend dans les collines du Kent, au sud-est de l’Angleterre, afin d’inspecter les ceps plantés par le groupe français il y a dix ans. Cette année, la récolte a été excellente. Sucrées, dorées, sans pourriture, les grappes donneront à coup sûr un bon sparkling wine. "En toute franchise, nous sommes nous-mêmes surpris par la qualité du vin produit ici ", confirme la spécialiste. Avec sa robe étincelante et ses notes iodées, il a tout pour se marier idéalement avec du fromage ou des fruits de mer, et séduire de nouveaux clients.
À quelques centaines de mètres de là, dans la winery flambant neuve du domaine Evremond - elle aussi propriété du groupe Taittinger -, India McGrath, la directrice des ventes, ne cache pas son impatience. "Ce vin effervescent est principalement destiné au marché anglais. Mais il s’exporte déjà en Europe du Nord, en Asie et il devrait bientôt être disponible en France, pour les fêtes de fin d’année".70 hectares de vergers à une heure de...
-
01/11 - "L’hiver s’annonce très difficile" : en Ukraine, l’effroyable guerre de l’énergie des Russes
A l’heure où les premiers rayons du soleil commencent à peine à réchauffer les gelées nocturnes, ce 3 octobre, dans les régions de Kharkiv et Poltava, un bruit assourdissant déchire le silence matinal. Dans les airs, 35 missiles et une soixantaine de drones russes zèbrent le ciel. Leurs cibles : les sites de production du groupe public Naftogaz, la plus grande compagnie pétrolière et gazière d’Ukraine. Les dégâts sont terribles. Au cours de cette seule salve, la plus importante enregistrée par la société depuis le début du conflit, l’opérateur a perdu près de 60 % de ses capacités de production. Six nouvelles attaques suivront au cours du mois. "Les Russes frappent des installations clés liées à la production, au transport et au stockage du gaz dans plusieurs régions, retrace avec amertume Natalia Boyko, vice-présidente du conseil de surveillance de la société. La saison hivernale s’annonce très difficile…"
Naftogaz, qui fournit 12,5 millions de foyers ukrainiens, n’en est pourtant pas à sa première attaque du genre. En février, des bombardements lui avaient fait perdre la moitié de ses capacités de production. Si les réparations engagées en urgence lui avaient permis d’en restaurer une grande partie au fil de l’année, ces nouvelles frappes ont réduit à néant des mois de travaux, en pleine saison de chauffe. Pour combler le manque à venir et répondre aux besoins, le ministère de l’Energie n’a eu d’autre choix que d’annoncer des importations de gaz supplémentaires. L’enjeu est prioritaire : 70 % du vaste réseau de...
-
31/10 - L’Assemblée rejette la taxe Zucman, Sébastien Lecornu lâche du lest sur les retraites et minimas sociaux
L'Assemblée nationale a largement rejeté vendredi 31 octobre la taxe Zucman sur les hauts patrimoines proposée par la gauche, un rejet anticipé par le PS, qui continue de demander des mesures alternatives de justice fiscale dans le projet de budget.
Le PS, La France insoumise, les communistes et les écologistes avaient proposé un impôt minimum de 2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros, inspiré des travaux de l'économiste Gabriel Zucman. L'Assemblée a également rejeté une version de compromis proposée par le seul PS, proposant un impôt minimum de 3 % à partir de 10 millions d'euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales.Rejetée par 228 députés contre 172
La "taxe Zucman" a été rejetée par 228 députés contre 172, et sa version dite "allégée" par 228 députés contre 171, ce qui a suscité l'ire de la gauche. "Vous faites, par votre intransigeance, je le crains le mauvais chemin", a dénoncé Boris Vallaud, disant ne pas voir "le moindre compromis" dans l'hémicycle. Le chef des députés PS a appelé dans la foulée à voter le rétablissement de l'Impôt de solidarité sur la fortune supprimé en 2017.
Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s'est lui demandé comment le gouvernement comptait trouver les "15 milliards d'euros" selon lui nécessaires pour expurger le budget de ses mesures les plus urticantes, sans que cela ne pèse sur les classes populaires. Il suggère deux pistes : le retour à l'ISF et une modification de la "niche Dutreil", utilisée par certaines grandes fortunes pour...
-
31/10 - Ventes de livres : Eric Zemmour repassera-t-il devant Philippe de Villiers ?
Il y a deux semaines, nous retracions rapidement le parcours d’écrivain de Philippe de Villiers, de ses débuts en 1989 avec Lettre ouverte aux coupeurs de tête et aux menteurs du Bicentenaire jusqu’à son explosion en 2015 avec Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu (250 000 exemplaires vendus), succès confirmé l’an dernier avec Mémoricide (250 000 exemplaires bis). Au sein de sa famille idéologique, un seul homme a fait mieux : nous ne parlons pas de Jordan Bardella, mais d’Eric Zemmour.
Zemmour lui non plus ne fut pas toujours un auteur de best-sellers. C’est en 2006, à 48 ans, qu’il devient vraiment médiatique avec son petit essai polémique, Le Premier Sexe, qui le propulse chroniqueur dans l’émission On n’est pas couché de Laurent Ruquier, où il se retrouve assis aux côtés de Michel Polac. Son ascension est progressive. Il publie ensuite un roman (Petit frère, en 2008) et un autre essai (Mélancolie française, 2010) qui s’écoulent respectivement à 20 000 et à 80 000 exemplaires. Cette spirale vertueuse ne va pas s’arrêter là. En 2014, il connaît son pic en franchissant largement le cap des 300 000 exemplaires grâce au Suicide français. S’il divise son lectorat par trois avec Un quinquennat pour rien (2016) et Destin français (2018), il atteint à nouveau les 300 000 exemplaires en 2021 avec La France n’a pas dit son dernier mot. Eric Zemmour est alors au sommet de sa gloire : il s’autoédite via Rubempré, label hébergé chez Editis (alors propriété de Vincent Bolloré) et s’imagine président de la République....
-
31/10 - Pierre-André Taguieff : "Aux yeux des antiracistes, les juifs sont désormais les pires des ’Blancs’"
Assurément, Pierre-André Taguieff connaît son sujet. Après La Force du préjugé. Essai sur le racisme et ses doubles (1988), Le Racisme (1997), L’Antiracisme devenu fou (2021), sans parler du Dictionnaire historique et critique du racisme (2013) qu’il a dirigé – la liste est non exhaustive – le philosophe, directeur de recherche au CNRS, choisit à nouveau d’aborder la problématique du racisme dans Du racisme en général et du racisme anti-Blancs en particulier (H & O éditions). C’est que l’intellectuel n’en avait pas fini de faire la chasse aux malentendus et idées reçues à propos d’une notion mise, selon lui, "à toutes les sauces", alors même que son caractère pluridimensionnel n’est, lui, "pas pris en compte"… "Il faut commencer par abandonner la vision militante simpliste du racisme, celle des antiracistes ordinaires qui réduisent ce mauvais objet à telle ou telle de ses manifestations historiques, et se donner un modèle d’intelligibilité non réducteur de ce phénomène complexe", plaide-t-il auprès de L’Express. En filigrane, Pierre-André Taguieff interroge l’épineuse question du "racisme anti-Blancs", et pointe une corrélation croissante entre rejet des "Blancs" et rejet des juifs… Entretien.
L’Express : Il ne s’agit pas de votre premier ouvrage traitant du racisme… Pourquoi aborder de nouveau cette problématique ?
Pierre-André Taguieff : Ce qu’on appelle aujourd’hui "racisme" renvoie à un bouquet de phénomènes idéologiques et sociopolitiques observables au cours de moments historiques différents, qu’il...
-
31/10 - L’ONU hausse le ton contre les frappes anti-drogue de Donald Trump
L'ONU a appelé vendredi 31 octobre les Etats-Unis à cesser leurs frappes aériennes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des bateaux qu'ils présentent comme appartenant à des narcotrafiquants, réclamant des enquêtes "rapides, indépendantes et transparentes".
"Ces attaques – et leur coût humain croissant – sont inacceptables. Les Etats-Unis doivent mettre fin à ces attaques et prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher les exécutions extrajudiciaires des personnes à bord de ces bateaux, quelles que soient les infractions criminelles qui leur sont reprochées", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, dans un communiqué.15 attaques et 62 morts
Les Etats-Unis procèdent depuis début septembre à des frappes aériennes dans le Pacifique et surtout dans les Caraïbes contre des bateaux qu'ils présentent comme appartenant à des narcotrafiquants. Au total, le gouvernement Trump a revendiqué 15 attaques ces dernières semaines, faisant selon lui 62 morts, sans apporter la preuve de liens entre ces personnes et le narcotrafic.
Les "circonstances" de ces attaques "ne trouvent aucune justification dans le droit international", a dénoncé Volker Türk. Il rappelle que la lutte contre le trafic international de drogues relève "du maintien de l'ordre" et souligne qu'"en vertu du droit international des droits de l'homme, le recours intentionnel à la force létale n'est autorisé qu'en dernier recours contre des individus qui représentent une menace imminente pour la vie".
Or...
-
31/10 - L’Ukraine appelle l’UE à renforcer les droits de douane sur les importations russes
La Russie a bombardé des installations énergétiques en Ukraine avec des centaines de drones et de missiles, faisant au moins quatre morts et de nombreux blessés, notamment des enfants, et provoquant d'importantes coupures de courant, a annoncé jeudi 30 octobre Kiev. Dans le même temps, l'armée russe a affirmé avoir conquis deux autres villages, Sadové dans la région de Kharkiv (nord-est) et Krasnoguirské dans celle de Zaporijjia (sud), où les forces ukrainiennes, en infériorité numérique, perdent progressivement du terrain. Ce vendredi, Kiev a appelé l'Union européenne à augmenter ses droits de douane sur les importations de produits russes n'étant pas encore soumis à des sanctions prises par Bruxelles depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ L'Ukraine appelle l'UE à renforcer les droits de douane sur les importations russes
⇒ L'Ukraine a mené 160 frappes réussies sur des sites pétroliers russes en 2025
⇒ L'Ukraine remet un captif Russe à la Lituanie pour un procès pour crimes de guerreL'Ukraine a mené 160 frappes réussies sur des sites pétroliers russes en 2025
L'Ukraine a effectué presque 160 frappes réussies contre des sites pétroliers russes depuis le début de l'année, a indiqué vendredi le chef du service de sécurité ukrainien (SBU). "Depuis le début de l'année, il y a eu presque 160 attaques réussies contre des installations d'extraction et de raffinage du pétrole" russes, a déclaré le général Vassyl Maliouk à des journalistes dont l'AFP.
Ces derniers mois, Kiev a mené de...
-
31/10 - Juan Carlos Ier, les mémoires d’un roi noceur : de son enfance avec Franco aux millions émiratis
"Les rois ne se confient pas", rappelle Juan Carlos Ier. Seulement le monarque, ayant abdiqué en 2014 et vivant désormais reclus dans l’archipel d’Abou Dhabi, a aujourd’hui le cœur gros et "le sentiment qu’on me vole mon histoire". Celui qui devint roi d’Espagne en 1975 et transforma son pays en un État moderne et démocratique, livre ici un étonnant recueil, mélange de naïveté décoiffante et d’intelligence politique aiguisée. Pour la naïveté, son plaidoyer bonhomme à propos des cadeaux somptuaires dont, encore en exercice, il fut régalé par les familles régnantes du Golfe.
Deux Ferrari, qu’il s’agace d’avoir dû céder, et de l’argent en pagaille. "Je le reconnais, cent millions de dollars est une somme considérable", dit celui qui se plaint quelques pages auparavant d’être "le seul Espagnol à ne pas toucher de retraites après quarante ans de service".Un garçonnet sportif et peu scolaire
Quel drôle de personnage que ce grand d’Espagne, altier et misérable, clairvoyant et aveugle, déballant en cinq cents pages sages sa folle histoire donc, celle d’un prince né en 1938 à Rome, garçonnet sportif et peu scolaire, que le général Franco désigna en secret comme son successeur, quand bien même l’arrière-arrière-petit-fils de la reine Victoria d’Angleterre rechignait alors à parler espagnol. L’autocrate le forme, l’éduque, le prépare au trône, balayant au passage l’ordre dynastique puisque le père de Juan Carlos, Don Juan,...
-
31/10 - Gaza : ce rapport qui pointe l’indulgence des Etats-Unis face aux potentiels crimes de l’armée israélienne
Quelques semaines après le cessez-le-feu signé entre Israël et le Hamas, un rapport américain dévoilé par le Washington Post fait état de "plusieurs centaines" de violations potentielles des droits de l’homme à Gaza par l’armée israélienne lors de la guerre… qui pourraient justifier un arrêt de l’aide des Etats-Unis à leur allié.
Les officiels interrogés par le quotidien doutent toutefois du fait qu’Israël ne doive un jour rendre des comptes aux Etats-Unis sur ces actions, en raison de la longueur du processus d’examen et du statut particulier dont bénéficie le pays du Proche-Orient dans ce contexte.Un ensemble de lois américaines comme base juridique
Le Washington Post eu accès à un rapport classifié d’un organisme de surveillance du gouvernement américain (Office of Inspector General) portant sur les actions de l’armée israélienne, qui bénéficie de l’aide des forces américaines.
Le lien juridique entre les actions d’Israël dans la bande de Gaza depuis les attaques du 7 octobre et l’intervention des Etats-Unis réside dans les lois dites "Leahy Laws", du nom du sénateur qui les a portées devant le Congrès dans les années 1990. Celles-ci interdisent au département d’Etat et au département de la Défense "d’utiliser des fonds pour apporter une assistance à des unités de forces de sécurité étrangères lorsqu’il existe des informations crédibles impliquant ces unités dans la commission de violations graves des droits humains", indique la page Internet du Département d’Etat américain (l’équivalent du ministère des Affaires...
-
31/10 - Accord franco-algérien : quel avenir pour le texte de 1968 après le vote de l’Assemblée ?
C’est un vote "historique". Pour la première fois, l’Assemblée nationale a adopté, à une voix près, un texte du RN, coupant définitivement le "cordon sanitaire" supposé tenir l’extrême droite à l’écart. Le jeudi 30 octobre, 185 députés, dont des élus Horizons et LR, se sont prononcés en faveur de la proposition de résolution du Rassemblement national visant à "dénoncer" l’accord franco-algérien de 1968, qui crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens. Triomphante, Marine Le Pen a proclamé une "immense victoire" pour son parti "et pour tous les Français".
C’est une immense victoire pour nous et pour tous les Français, notre proposition de résolution visant à dénoncer les accords franco-algériens de 1968 vient d’être adoptée !
C’est un premier pas vers l’abrogation de cette convention qui est contraire aux intérêts de notre pays,… pic.twitter.com/0uOO4YIQfl— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 30, 2025
Sur France 2, le président du RN Jordan Bardella a rapidement demandé à Emmanuel Macron de "prendre acte" du vote des députés, "et de rompre ces facilitations qu’ont les ressortissants algériens". Sans grande surprise, Bruno Retailleau, qui s’était écharpé plus d’une fois avec Alger lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, fait lui aussi pression sur le chef de l’Etat. "Le président de la République, qui a choisi de s’en remettre à la démocratie parlementaire pour sortir de la crise politique, ne peut ignorer ce vote", a commenté le patron des Républicains dans un communiqué, invitant le locataire de l’Elysée à...
-
31/10 - "Entre Xi et Trump, l’escalade commerciale pourrait reprendre" : le constat sans appel d’Alice Ekman
Une trêve d’un an… Reconductible. Les marchés financiers ont (un peu) soufflé, à l’issue de la rencontre à haut risque entre Donald Trump et Xi Jinping, ce 30 octobre à Busan (Corée du Sud). Au terme d’un tête-à-tête qualifié "d’extraordinaire" par le président américain, les deux dirigeants se sont entendus pour apaiser leur conflit commercial, six ans après leur dernière rencontre. C’était au sommet du G20 à Osaka (Japon) et déjà, Chine et États-Unis se livraient une guerre économique intense. Ce 30 octobre, plusieurs accords ont été trouvés – sur les terres rares, le soja ou les droits de douane liés au Fentanyl.
Mais "rien de formel n’a été signé", rappelle Alice Ekman. Pour cette spécialiste de la Chine, directrice de la recherche de l’Institut d’études de sécurité de l’Union européenne et auteure de Dernier vol pour Pékin (réédition Champs/Flammarion, 2024), cette rencontre n’est qu’une étape. Et elle n’atténue en rien la rivalité sino-américaine, qui dépasse largement le cadre commercial ou technologique.
L’Express : A l’issue de cette rencontre, Donald Trump a déclaré : "Sur une échelle de 1 à 10, nous sommes à 12." Partagez-vous cet optimisme ?
Alice Ekman : Non, ce n’est assurément pas une rencontre historique, mais une étape, parmi d’autres, en vue d’un éventuel accord. Pour l’heure, chaque partie peut se prévaloir de succès relatifs – comme le soulignent les comptes rendus américains et chinois, très différents dans leur ton et leur contenu. Cette réunion marque une pause dans l’escalade commerciale, mais celle-ci...
-
31/10 - "Une chape de plomb pèse sur les Français" : l’appel de Pascal Demurger à réinventer la pratique du pouvoir
Voilà un ouvrage dont le titre ne peinera pas à convaincre les 86 % de Français qui, selon un récent sondage Elabe, jugent navrant le spectacle politique actuel. Dans Gouvernez autrement ! Plaidoyer pour un exercice adulte du pouvoir (Editions de l’Aube, 2025), Pascal Demurger, l’actuel patron de la Maif – dont le nom avait circulé, il y a un an, pour Matignon – propose un nouveau rapport à l’exercice du pouvoir : moins vertical, moins solitaire, davantage inspiré de ce qui se passe dans le monde de l’entreprise, même s’il pointe aussi quelques pistes d’amélioration du management "à la française".
Face à ce qu’il qualifie de "dégradation croissante de notre vie publique nationale", cet ancien énarque - dont nos lecteurs ont déjà pu lire plusieurs contributions dans L’Express ces dernières années - refuse la fatalité et appelle à rompre avec les récits déclinistes sur la France "colportés à longueur de journée". Tout comme avec les visions court-termistes. Car, observe-t-il, "ce qui était mieux hier, ce n’était pas hier, c’était demain – ou, à tout le moins, l’idée que l’on s’en faisait et l’espoir que l’on en nourrissait". Entretien.
L’Express : La thèse au cœur de votre livre, c’est que les Français "attendent un exercice du pouvoir moins infantilisant", aussi bien en politique que dans le monde de l’entreprise. Dans le contexte actuel, difficile de ne pas y voir une critique voilée de la gouvernance d’Emmanuel Macron…
Pascal Demurger : Il n’est pas question, à travers ce livre, de personnaliser le propos. Le sujet est...
-
31/10 - Reprise des essais nucléaires : l’annonce floue de Donald Trump inquiète le reste du monde
L’annonce surprise de Donald Trump, qui prétend vouloir reprendre les essais d’armes nucléaires, continue ce vendredi 31 octobre de susciter inquiétude et protestations dans le monde entier, sans même qu’ait été éclairci le sens réel de ses déclarations.
Des survivants japonais des bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki en août 1945, uniques occurrences de l’usage de l’arme suprême et symbole depuis du tabou militaire absolu, se sont joints à moult protestations diplomatiques. La directive du président républicain "va à l’encontre des efforts déployés par les nations du monde entier pour construire un monde pacifique sans arme nucléaire et est absolument inacceptable", a dénoncé l’organisation Nihon Hidankyo, dans une lettre à l’ambassade des Etats-Unis au Japon.
Le maire de Nagasaki, Shiro Suzuki, a pour sa part regretté que l’ordre présidentiel "piétine les efforts des peuples […] qui ont versé sang et larmes pour un monde" dénucléarisé.
Jeudi, Donald Trump a annoncé vouloir tester les armes nucléaires américaines, laissant planer le doute - à dessein ou non - sur son propos : test d’explosion d’ogives nucléaires, ou essai d’armement capables de les transporter ? "En raison des programmes d’essais menés par d’autres pays, j’ai demandé au ministère (de la Défense) de commencer à tester nos armes nucléaires sur un pied d’égalité" avec la Russie et la Chine, a-t-il déclaré sur son réseau Truth Social.
Or, nul pays n’a procédé à un essai nucléaire depuis trois décennies - à l’exception de la Corée du Nord (à six...
-
31/10 - Immobilier : ces quatre astuces pour acheter moins cher
Même si les prix immobiliers ont baissé partout en France, ils restent encore trop élevés pour de nombreux ménages. Pourtant, il existe différents moyens pour acheter une résidence principale ou secondaire moins cher. La solution ? Accepter de ne pas en devenir pleinement propriétaire immédiatement.Le viager occupé : le plus connu
Le viager occupé revient à un démembrement de propriété : à la cession, le vendeur conserve la jouissance de son logement, tandis que l’acheteur en acquiert la nue-propriété. Il récupérera la pleine propriété, sans frais supplémentaire, au décès de son vendeur.
En pratique, le calcul du prix d’un bien en viager dépend de la valeur du logement occupé. Elle correspond à la valeur de marché minorée d’un coefficient, variable selon l’espérance de vie du vendeur. Ce dernier choisit ensuite le montant du "bouquet", c’est-à-dire du capital qu’il reçoit à la signature du viager. Ensuite, la différence entre la valeur et le bouquet permet de calculer la rente viagère, versée au vendeur jusqu’à son décès. "A âge égal, la rente est moins élevée pour une femme que pour un homme, dont l’espérance de vie est en moyenne moins élevée. Il en va de même lorsque le bien est vendu par un couple et non par une personne seule", précise Stanley Nahon, directeur général de Renée Costes. Un vendeur peut choisir d’avoir un bouquet important et une petite rente ou l’inverse. Les acheteurs, eux, peuvent négocier cette ventilation de prix si ce choix ne leur convient pas.
Une fois le contrat signé, "le vendeur reste dans les...
-
31/10 - Taxe Zucman : pourquoi la partie est loin d’être gagnée pour le PS
C’est l’un des gros points d’accroche du budget 2026 : la taxe Zucman sur la fiscalité du patrimoine est débattue ce vendredi 31 octobre par les députés à l’Assemblée nationale. Après avoir obtenu du gouvernement une suspension de la réforme des retraites en échange d’une non-censure, le Parti socialiste s’apprête à présenter deux versions, dont une "allégée", de cette taxe sur les hauts patrimoines, au centre d’un bras de fer politique depuis plusieurs semaines.
L'une comme l'autre risquent toutefois d'être rejetées par les députés. Olivier Faure, qui avait prévenu qu’un refus du gouvernement de taxer les hauts patrimoines dans le projet de loi de Finances pour 2026 serait un motif de censure, donc de dissolution, a lui-même reconnu sur BFMTV ce vendredi matin que la taxe Zucman ne serait "vraisemblablement pas votée".La droite et le bloc central contre
Très vite après son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu avait de fait prévenu qu’il s’opposerait au passage de la taxe dans sa version initiale. Dans l’espoir de faire voter ce projet, notamment auprès de la majorité présidentielle, le PS a déposé un amendement proposant plusieurs exemptions à la taxe telle qu’elle avait été imaginée par l’économiste Gabriel Zucman. Elle devait initialement instaurer un impôt minimum de 2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros. La nouvelle version du PS vise à taxer les patrimoines de plus de 10 millions d’euros à un taux de 3 % mais exclut les entreprises "innovantes" comme la start-up d’IA...
-
31/10 - Nicolas Sarkozy en prison : Gérald Darmanin visé par une plainte pour son soutien à l’ex-président
Le ministre de la Justice visé par une plainte : un collectif d’avocats a porté plainte auprès de la Cour de justice de la République (CJR) contre Gérald Darmanin pour son soutien implicite à Nicolas Sarkozy, à qui il a rendu visite en prison.
Le garde des Sceaux a rencontré mercredi à la prison de la Santé à Paris l’ancien président de la République, un de ses mentors en politique. Mais la plainte des avocats est née bien avant, juste après des déclarations de Gérald Darmanin sur France Inter le 20 octobre, à la veille de l’incarcération de Nicolas Sarkozy.
En confiant ce jour-là sa "tristesse" après la condamnation de Nicolas Sarkozy et en annonçant lui rendre prochainement visite en prison, ce qu’il a fait depuis, Gérald Darmanin a "nécessairement pris position dans une entreprise dont il a un pouvoir d’administration", stipule la plainte que l’AFP a pu consulter. Gérald Darmanin indiquait qu’il irait "voir en prison" Nicolas Sarkozy pour s’inquiéter "de ses conditions de sécurité". Et d’ajouter : "J’ai beaucoup de tristesse pour le président Sarkozy", "l’homme que je suis, j’ai été son collaborateur, ne peut pas être insensible à la détresse d’un homme".
Incarcération de Nicolas Sarkozy : "J'irai le voir en prison", dit Gérald Darmanin#le710inter pic.twitter.com/XpAjH0Lk7c— France Inter (@franceinter) October 20, 2025Indignation
Ce collectif d’une trentaine d’avocats se dit dans sa plainte, portée par Me Jérôme Karsenti, "particulièrement indigné par les déclarations du garde des Sceaux" faisant part...
-
31/10 - Les cinq coups de Donald Trump qui ont assommé l’Europe
Alors que Donald Trump fête, le 5 novembre, le premier anniversaire de sa réélection à la Maison-Blanche, l’Europe en est toujours à se demander avec angoisse comment elle pourrait assumer seule son destin. Cinq dossiers géopolitiques de première importance disent le désarroi dans lequel les menées brutales du président américain ont plongé les dirigeants du Vieux Continent.1. L’Ukraine
Depuis que Trump a stoppé les financements américains en faveur de Kiev, aider la nation ukrainienne à résister à l’agression russe est devenu un objectif vital pour la grande majorité des chefs d’Etat et de gouvernement européens. Ils s’en montrent pourtant bien peu capables. Une tentative de gager l’aide sur les avoirs russes gelés en Europe, discutée au Conseil européen du 23 octobre, a tourné court suite aux objections juridiques (fondées) de la Belgique. Or, les caisses de Kiev seront vides dès le début 2026.2. La garantie de sécurité américaine
La rhétorique anti-européenne de l’administration Trump terrifie nombre de dirigeants de ce côté-ci de l’Atlantique, alors que la menace russe s’accentue. A plusieurs reprises, Washington a évoqué le projet d’une réduction des troupes américaines déployées en Europe. Les plans de l’Otan prévoient qu’en cas de coup dur, les 100 000 militaires américains présents (dont la moitié en Allemagne) seraient renforcés par 200 000 hommes supplémentaires. Ces plans pourraient bien être obsolètes. Sans compter le parapluie nucléaire américain, de plus en plus sujet à caution.3. Le Proche-Orient
Trump...
-
31/10 - Pourquoi réduire l’écart filles-garçons en maths n’est pas si simple, par Franck Ramus
La proportion de filles choisissant des options scientifiques au lycée décline continûment de la seconde à la terminale. Et elle a encore régressé ces dernières années. La présence des femmes dans les filières scientifiques de l’enseignement supérieur, elle, plafonne à 25-30 % depuis 20 ans.
Parmi les multiples facteurs qui peuvent contribuer à cette situation, on peut notamment souligner le fait que tout au long du système scolaire, les filles sont en moyenne un peu moins performantes que les garçons en mathématiques. Et les évaluations nationales et internationales des dernières années ont révélé que ce décrochage démarrait plus tôt qu’on ne s’y attendait : dès le milieu du cours préparatoire.Les professeurs ont une attitude différente avec les filles
Cette observation ne permet pas en elle-même d’en identifier les causes, qui sont sans doute multiples. Mais elle invite naturellement à se pencher sur ce qui se passe de particulier lors de l’entrée à l’école élémentaire et d’étudier le rôle que peuvent jouer les enseignants dans l’émergence de ces écarts.
De fait, diverses études ont révélé que les enseignants n’avaient pas exactement les mêmes attitudes et les mêmes ambitions vis-à-vis des garçons et des filles. En moyenne, ils ont tendance à questionner les garçons plus souvent que les filles en mathématiques, et dans cette matière, ils questionnent plus souvent les filles sur des questions de cours et les garçons sur des exercices. Ils peuvent même être porteurs de stéréotypes de genre implicites, et ceux-ci sont...
-
31/10 - Taïwan : qu’est-ce que le statu quo ? L’Express vous explique tout
Dans cet épisode de La Loupe, Cyrille Pluyette, rédacteur en chef au service monde de L’Express, nous explique ce qu’est le statu quo dont on parle souvent dans le conflit entre Taïwan et la Chine.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Mathias Penguilly (présentation), Charlotte Baris (écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : BFMTV, Europe 1, France 24, France Culture
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : Greg BAKER/AFP
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Mathias Penguilly : Le "statu quo". Cette locution latine, c’est le spécialiste de l’Asie à L’Express qui va la décrypter, vous allez très vite comprendre pourquoi. D’abord, c’est une notion qui signifie "le maintien d’une situation en l’état". On l’utilise en politique, en sociologie mais aussi en diplomatie et tout particulièrement Cyrille, dans le cas de la relation entre la Chine et Taïwan.
Cyrille Pluyette : Oui, pour comprendre, il faut expliquer quelle est la situation. Taïwan est un état indépendant de facto, c’est-à-dire qu’il a son propre gouvernement, ses propres lois, mais que son indépendance n’est pas actée juridiquement. Taïwan n’a jamais déclaré formellement son indépendance. En face, la Chine, souhaite une "réunification", de préférence de façon pacifique...
-
31/10 - Guerre commerciale : le soja, trophée diplomatique de Donald Trump face à la Chine
"Nos agriculteurs seront très contents !" A peine sorti du tête-à-tête avec son homologue Xi Jinping, Donald Trump exultait déjà de sa victoire sur son réseau social favori. Avec son emphase habituelle, il s’est félicité des prochains achats "d’énormes" volumes de soja et d’autres céréales par Pékin. Preuve de l’importance du sujet : il l’a mentionné avant même de parler des terres rares, dont les contrôles à l’exportation ont été repoussés d’un an. Si les contours de ce compromis étaient encore flous jeudi 30 octobre, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a précisé que les Etats-Unis allaient livrer 25 millions de tonnes par an de cette légumineuse à la Chine au cours des trois prochaines années.
Pour les agriculteurs américains, qui viennent de commencer la saison des récoltes, la nouvelle tombe à pic. Car les derniers mois ont été rudes : en mai, Pékin – historiquement premier acheteur de soja américain - a interrompu ses commandes en réponse à l’offensive douanière lancée par Washington. En septembre, les volumes exportés en Chine ont été réduits à néant, une partie de l’approvisionnement pivotant vers l’Amérique du Sud. Résultat : les producteurs du Midwest ont dû remplir leurs silos à ras bord en attendant de trouver de nouveaux débouchés.
Ces tensions ont fragilisé l’idylle entre Trump et les territoires agricoles, traditionnels bastions républicains. Dernière source d’agacement : l’aide de 20 milliards de dollars versée à l’Argentine… qui avait fourni du soja à la Chine. Pour ajouter au malaise, le président avait même...
-
31/10 - "Jean-Luc Mélenchon a besoin que le PS se plante" : sur le budget, le grand flou stratégique de LFI
Septembre 2025, François Bayrou est sur le point de chuter et Manuel Bompard s’en délecte. Le coordinateur insoumis a sa propre lecture de l’avenir. Ses alliés d’antan réclament le scalpe du Béarnais et les clés de Matignon ? Lui moque les espoirs d’une gauche naïve, si loin de saisir le fin mot de l’histoire. Dans l’agitation politique, Bompard perçoit surtout le piège tendu par le président de la République aux socialistes, ces béquilles du futur gouvernement macroniste. "Je ne veux pas donner une minute le sentiment d’être associé aux manœuvres du PS", disait-il à l’époque. L’heure serait plutôt à la destitution d’Emmanuel Macron, et au rejet de quiconque oserait s’approcher de ce chef d’État radioactif.
Un mois et demi plus tard, si l’idée a progressé dans l’opinion, le locataire de l’Élysée n’a toujours pas quitté le Palais. Par deux fois même, il a nommé le même proche, Sébastien Lecornu, rue de Varenne - avec la bienveillance des socialistes. L’insoumis avait donc partiellement raison, mais ses troupes sont contraintes à participer à la séquence budgétaire."Elle est là, votre VIe République !"
Dès lors, comment adapter son agenda aux circonstances ? La France insoumise aurait bien fait rentrer des ronds dans des carrés. La semaine dernière, le mouvement a présenté un "contre-budget de présidentielle", (c’est ainsi qu’en parlait un cadre avant sa diffusion), chiffré à près de 168 milliards de recettes et quelque 184 milliards de dépenses nouvelles. Mais voilà près d’une semaine que les insoumis, dans un...
-
30/10 - "Xi Jinping a tenu tête à Donald Trump, mais…" : les sommets diplomatiques décryptés par Margaret McMillan (Oxford)
Guerre en Ukraine, conflit au Moyen-Orient, rivalité commerciale entre Washington et Pékin… Depuis plusieurs mois, l’actualité internationale offre aux dirigeants de nombreuses occasions de se retrouver. La dernière en date : la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping, ce jeudi 30 octobre, au sommet de l’Apec (Coopération économique Asie-Pacifique) à Busan, en Corée du Sud, dans un contexte de tensions économiques grandissantes entre les deux géants.
Mais pour Margaret MacMillan, professeure à l’université d’Oxford et spécialiste des relations internationales, la multiplication des sommets diplomatiques ne s’accompagne pas toujours d’avancées tangibles. Dans L’Express, l’historienne canadienne rappelle que le "vrai travail" et les "avancées concrètes" s’obtiennent en amont, loin des caméras. Raison pour laquelle elle ne nourrit aucun espoir vis-à-vis d’une hypothétique rencontre entre Trump, Zelensky et Poutine : "Même si un accord temporaire de paix était conclu entre l’Ukraine et la Russie, Poutine ne renoncerait pas à ses ambitions territoriales." Entretien.
L’Express : Ces derniers mois ont été marqués par de nombreuses rencontres diplomatiques au sommet entre dirigeants pour tenter de trouver une issue pacifique à la guerre en Ukraine. Malgré une intense couverture médiatique, elles semblent n’avoir produit quasiment aucun résultat. Pourquoi ?
Margaret MacMillan : Parce que nous accordons bien trop d’importance aux sommets diplomatiques et aux rencontres entre dirigeants. Ils peuvent être utiles, et...
-
30/10 - Reprise des tests nucléaires : les trois interprétations possibles des annonces de Donald Trump
C'est une rhétorique qui a fait son retour dans la diplomatie mondiale depuis le début de l'invasion russe en Ukraine en février 2022. Brandie d'abord par Vladimir Poutine - qui s'est félicité dimanche de l'essai final réussi du missile de croisière Bourevestnik -, puis pas plus tard que ce jeudi 30 octobre, par Donald Trump - qui a été jusqu'à ordonner à son ministère de la défense de "commencer à tester" les armes nucléaires américaines.
S'il se matérialisait, ce scénario signerait une rupture avec l'interruption en vigueur depuis plus de trente ans. Mais pour Donald Trump, elle est justifiée compte tenu des agissements de la Chine et de la Russie, qui selon lui procéderaient "apparemment tous à des essais nucléaires". "S'ils font des essais, j'imagine qu'on doit en faire", a-t-il déclaré, sous l'oeil circonspect des experts, qui fournissent trois grilles de lecture possibles de ces dernières annonces.Répondre aux tests russes
Première interprétation possible : Donald Trump pourrait faire référence aux essais de systèmes qui transportent les ogives - comme ceux que teste en ce moment Vladimir Poutine - et non aux essais d'ogives eux-mêmes. C'est en tous cas ce qu'a été tenté de penser, de prime abord, l'ancien directeur du centre de non-prolifération de l'Otan William Alberque, cité par l'AFP.
Une hypothèse qui aurait une portée limitée car les Etats-Unis, à l'instar de toutes les puissances nucléaires, testent déjà leurs armes. Il y a quelques semaines par exemple, les Etats-Unis ont tiré une volée de...
-
30/10 - Rob Jetten, l’homme qui dompte l’extrême droite aux Pays-Bas (et qui peut inspirer l’Europe)
Peu l’avaient vu venir, mais ce passionné de course à pied a tout donné dans le sprint final. Vainqueur avec son parti centriste des élections législatives néerlandaises, selon les résultats encore provisoires, Rob Jetten a réussi l’exploit de devancer (d’une courte tête, quelques milliers de voix seulement) le Parti pour la liberté (PVV) du tribun d’extrême droite Geert Wilders. Il a toutes les chances de devenir le prochain Premier ministre, s’il parvient à former une coalition ce qui, même pour un athlète comme lui, peut prendre quelques mois aux Pays-Bas.
Libéral, européiste et pragmatique, le nouveau champion de la politique néerlandaise se voit comme un modèle à suivre par tous ceux qui veulent enrayer l’essor des forces populistes en Europe et ailleurs. "C’est un résultat électoral historique parce que nous avons montré, pas seulement aux Pays-Bas mais aussi au monde entier, qu’il était possible de battre les mouvements populistes et d’extrême droite", a-t-il lancé à ses partisans en liesse. "Des millions d’électeurs néerlandais ont tourné la page Wilders et dit adieu à la politique de la négativité et de la haine". Il entend renouer avec le cours traditionnellement pro-européen des Pays-Bas. "La situation de l’Europe sera désastreuse si nous ne renforçons pas l’intégration" entre les États membres, dit-il.
Le parti D66 de Jetten obtiendrait 26 élus sur les 150 députés de la chambre basse (Tweede Kamer) du Parlement, selon les projections (le résultat final des élections n’est pas attendu avant le 7...
-
30/10 - Giorgia Meloni s’acharne à construire un pont, quitte à enjamber les règles de l’Otan
Mercredi 29 octobre, la Cour des comptes italienne a rejeté le projet du gouvernement de relier la Sicile à la péninsule par un pont suspendu, dont la construction est évaluée à 13,5 milliards d’euros. Une décision vertement condamnée par l’exécutif de Giorgia Meloni, qui y perçoit une "ingérence des juges". Mais l’ambition de la cheffe du gouvernement d’extrême droite dépasse la simple question architecturale. Derrière ce pont pharaonique se cache un vieux rêve italien, hérité de l’Antiquité, et régulièrement ravivé par la droite, sous des prétextes différents. Aujourd’hui, c’est l’angle militaire que le gouvernement a choisi pour justifier son projet dispendieux.Un serpent de mer italien
L’idée de relier la Sicile au continent à travers le détroit de Messine ne date pas d'hier. Et le gouvernement n’hésite pas à s'en revendiquer : "Nous avons attendu un siècle, nous attendrons un siècle et deux mois", avait déclaré le vice-Premier ministre, Matteo Salvini, après la décision de la Cour. Dès l’Antiquité, selon le Romain Pline l’Ancien, des barques et des tonneaux attachés entre eux auraient formé une passerelle permettant de transporter éléphants et marchandises depuis l'île.
Le projet s'ancre véritablement dans la politique au XIXe siècle, lors de l’unification du pays, puis est repris par Benito Mussolini dans les années 1940, dans le cadre de son projet impérial. En 1971, un premier projet de loi pour sa construction se solde en échec. Dans les années 2000, c’est au tour de Silvio Berlusconi, alors Premier ministre, de...
-
30/10 - Pourquoi l’état-major français redoute un conflit avec la Russie d’ici 2029
Soirée de cocktail au siège de l’Otan, à Bruxelles. En cet automne 2009, militaires et diplomates trinquent à l’Alliance atlantique. Tous sont encore secoués. Il y a un peu plus d’un an, Moscou, qui semblait si bien s’entendre avec les Européens, a envahi la Géorgie. Le conflit a duré neuf jours : un cessez-le-feu a été signé sous l’égide de l’Union européenne. Paris peut s’en attribuer le mérite : la médiation entre les deux pays a été assurée par Nicolas Sarkozy. "A l’époque, Sarkozy convenait que les Russes avaient été un peu excessifs. Mais il était convaincu, comme Angela Merkel, qu’il fallait rattraper le coup et les ramener dans le concert des nations", se rappelle le général Michel Yakovleff, alors représentant du commandant suprême des forces alliées en Europe de l’Otan.
Au milieu des mondanités, des représentants polonais et baltes s’approchent de lui, la mine renfrognée. A leur yeux, l’Ouest se voile la face. Le Kremlin est embarqué dans une croisade révisionniste qui finira par frapper d’autres ex-satellites soviétiques, puis l’Europe elle-même. "Vous, les Français et les Allemands, vous ne comprenez pas la nature du régime russe. Quand vous l’aurez compris, vous le considérerez comme une menace", lui assurent-ils.Effort de réarmement
Seize ans plus tard, leur mise en garde résonne autrement. L’écho est venu, ce 22 octobre, du chef d’état-major des armées lui-même. Devant les députés de la commission de la défense, le général Fabien Mandon a expliqué que l’armée française doit être "prête à un choc dans trois,...
-
30/10 - Jordan Bardella pas rancunier, Marine Tondelier va au clash, le duo inattendu de l’Assemblée
Qui est le Premier ministre ? En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais son sort paraît comme suspendu… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.Les socialistes s’inspirent-ils d’Anatole France ?
Le rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, Philippe Juvin, ne croit pas tellement à un "deal" entre Sébastien Lecornu et les socialistes. Pour une raison simple : la liste de courses ne cessera de s’allonger à mesure que le Premier ministre accédera à leurs demandes. Cette situation lui fait penser à un célèbre roman d’une figure de gauche, Anatole France : Les dieux ont soif. En 1793, un jeune peintre révolutionnaire, Evariste Gamelin, est pris malgré lui dans l’engrenage de la Terreur. Dans l’entourage du premier secrétaire du PS, Olivier Faure, on récuse fermement cette "petite musique qui monte" et on assure que, même si des "totems" tombent, "ça restera, à la fin, un budget de droite."Le duo inattendu de l’Assemblée
Après l’inséparable tandem Coquerel-Courson, assiste-t-on à l’émergence du duo Coquerel-Juvin ? L’Insoumis et le LR, qui dorment peu, siégeant d’interminables heures au même banc dans l’hémicycle en tant que président de la commission des finances et rapporteur général du budget, s’entendent bien. Pour faire passer le temps, les deux hommes discutent. Et ils se sont trouvés (au moins) un point commun : Eric Coquerel a passé son enfance à La Garenne-Colombes...
-
30/10 - Menace russe : l’UE veut favoriser la mobilité militaire via un système d’entraide entre pays
Réarmer l'Europe. A Bruxelles, où chefs d'Etat et de gouvernement des 27 se sont réunis jeudi dernier, cet impératif était sur toutes les lèvres. Depuis, la Commission européenne planche sur des modes opératoires concrets. Et réfléchit notamment à un système de "mobilité militaire", rapporte le Financial Times. Objectif : favoriser l'entraide entre les pays pour déplacer des chars et de l'artillerie lourde à travers le continent en cas de guerre.Améliorer les infrastructures de transport
Et ce, en permettant notamment aux gouvernements de se coordonner pour le partage de camions, de wagons et de ferries capables de transporter ce matériel. Mais aussi de déplacer des troupes à travers le bloc, si la Russie venait à poursuivre sa guerre au-delà de l'Ukraine, selon trois responsables au fait de ces plans, cités par le journal britannique.
Dès le mois prochain, la Commission entend ainsi formuler des propositions pour améliorer les infrastructures de transport (harmoniser les écartements des voies ferrées ou encore s'assurer que les ponts ne cèdent pas sous le poids de convois importants) et assouplir les formalités douanières. Des procédures jugées indispensables pour réduire le nombre de jours qu'il faudrait à une armée pour traverser l'UE.Recenser les capacités de chaque Etat
Toujours selon le Financial Times, le plan de ressources partagées s'inspirerait de celui que les 27 utilisent pour lutter contre...
-
30/10 - Intelligence artificielle : nos conseils pour choisir votre formation
Vous n’avez pas le temps de vous lancer dans une formation longue pour maîtriser l’IA ? Optez pour une certification de courte durée, allant de quelques jours à quelques mois. Reconnus par les branches professionnelles, ces certificats, finançables via le compte personnel de formation (CPF), ont non seulement une visée pratique immédiate, mais ils permettent également de valider vos compétences. Reste à trouver le bon cursus. Voici comment.Identifiez vos besoins
Cherchez-vous à assimiler de simples bases ? A créer du contenu avec des outils comme ChatGpt, le Chat ou Gemini ? A analyser des données ? A connaître la programmation Python ? Avant de foncer tête baissée, n’hésitez pas à établir une liste des usages que vous souhaitez acquérir ou renforcer : automatiser des tâches ; piloter un projet transverse ; intégrer l’éthique dans les processus de décisions ; concevoir des outils intelligents… Tout est une question d’objectifs. Un DRH, un directeur marketing ou un architecte n’auront pas les mêmes ambitions qu’un expert en mégadonnées ou un ingénieur dans le bâtiment. L’erreur a plus classique : viser trop haut, perdre le fil et abandonner en cours de route. Repérez bien le niveau requis de la formation visée, les métiers ciblés et comparez les contenus proposés.Préférez un organisme reconnu
On trouve de tout sur le marché des formations en IA - arnaques comprises… "Aussi est-il très important de choisir une institution solide, qu’il s’agisse d’une grande école ou d’un organisme établi, alerte Luz d’Ans,...
-
30/10 - "Ce serait une catastrophe écologique majeure" : l’alerte d’un spécialiste sur les pétroliers russes dans l’Arctique
Long de 275 mètres, le pétrolier Lynx s’est, à la fin de l’été, retrouvé coincé dans la banquise arctique. Non équipé pour la glace, le navire russe a dû attendre plusieurs jours pour recevoir de l’aide. Il a finalement repris sa route à vitesse réduite en direction de la Chine, afin d’y livrer jusqu’à 150 000 tonnes de pétrole.
Si la catastrophe a cette fois-ci été évitée, Olivier Faury, spécialiste de la route maritime du Nord, alerte sur les risques "importants" pris par la Russie pour contourner les sanctions économiques. "S’il y avait une marée noire dans ces zones nordiques, ce serait une catastrophe écologique majeure, combinant un environnement vierge et une capacité d’intervention très limitée. Tous les ingrédients d’un désastre seraient réunis", avertit le professeur associé à l’EM Normandie. Entretien.
L’Express : La flotte fantôme russe, qui pourrait compter jusqu’à 1 400 pétroliers selon l’UE, pose-t-elle un risque en termes de sécurité maritime et d’environnement ?
Olivier Faury : En soi, une flotte de navire ne pose pas de problème, si elle est gérée correctement et que les réglementations sont respectées. Le problème ici réside dans ce que nous appelons les navires fantôme car ils coupent le système AIS qui permet de les localiser. Ce sont aussi des navires âgés, parfois mal entretenus et pas toujours bien assurés.
Ces navires ne sont pas toujours adaptés aux conditions de navigation en Arctique, impliquant la présence de glace ce qui les rend particulièrement sensibles aux chocs avec des plaques de glace...
-
30/10 - Entreprises : l’intelligence artificielle, ce puissant levier de recrutement
Plus de 166 000 offres d’emploi requérant des compétences en IA ont été publiées l’année dernière. Un chiffre en hausse de… 273 % en cinq ans !, selon le baromètre mondial de l’emploi en IA, publié en juin par le cabinet de conseil et d’audit PwC. "Contrairement aux craintes souvent exprimées, l’IA crée des emplois car elle transforme les rôles plus qu’elle ne les remplace, et ce, dans tous les secteurs", assure Olivier Dupont, associé Workforce chez PwC France et Maghreb.Les actifs reconnaissent des avantages à l'IA mais celle-ci suscite encore de la méfiance.
Dans les fonctions supports (RH, marketing, finance), elle automatise certaines tâches à faible valeur ajoutée et en enrichit d’autres, en exigeant une capacité accrue d’analyse. Dans les métiers plus techniques, elle agit comme un coéquipier intelligent, capable de générer du code ou des images, qu’il faut cependant valider ou interpréter.
Toutes ces transformations, rapides, ont des conséquences dans le monde du travail. 53 % des salariés utilisent déjà l’IA de façon régulière, notamment pour rechercher des informations et trouver une aide à la rédaction, d’après l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Et 72 % estiment qu’il est urgent pour eux de se former pour préparer l’avenir. A raison. 39 % des compétences actuelles seront en effet obsolètes d’ici à 2030, selon le Forum Economique mondial. Ignorer cette nouvelle réalité n’est donc plus une option, comme le souligne Robert E.Siegel, professeur à l’université de Stanford. A l’entendre, il est urgent...
-
30/10 - Proche-Orient : le Liban demande à son armée de "s’opposer à toute incursion israélienne"
Au lendemain d’une journée de violences intenses dans la bande de Gaza, la situation reste extrêmement tendue au Proche-Orient. Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée israélienne avait frappé "des dizaines de cibles terroristes" en représailles à la mort de l’un de ses soldats, tué lors d’une attaque revendiquée par le Hamas. Ces bombardements ont fait plus de cent morts, selon la Défense civile et les hôpitaux de Gaza, avant qu’Israël n’annonce mercredi 29 octobre un retour au cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre. Donald Trump a assuré que la trêve "tenait malgré tout", tandis que les chancelleries européennes appelaient Israël à la retenue et le Hamas à respecter ses engagements.
Ce jeudi 30 octobre, la tension a gagné le sud du Liban. Une incursion israélienne dans le village frontalier de Blida a fait un mort, provoquant la colère de Beyrouth, qui dénonce une "agression flagrante contre la souveraineté libanaise".
Les infos à retenir
⇒ Une incursion israélienne fait un mort dans le sud du Liban
⇒ Les secouristes turcs dans l’attente du feu vert à Rafah
⇒ Des militaires et civils français envoyés en Israël pour superviser le plan de paixLe Royaume-Uni débloque 4 millions de livres pour aider au déminage de Gaza
Le Royaume-Uni va débloquer une enveloppe de 4 millions de livres (4,5 millions d'euros) afin de soutenir les efforts de déminage de la bande de Gaza et permettre ainsi l'acheminement de l'aide humanitaire, a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères.
Ce financement, qui est destiné...
-
30/10 - Nakanoshima, nouvelle capitale créative d’Osaka : une île d’art et d’avenir au cœur du Japon
Au cœur d’Osaka, entre les rivières Dojima et Tosabori, s’étend Nakanoshima, une île longiligne longtemps considérée comme le poumon intellectuel et économique de la ville. Aujourd’hui, ce quartier historique change d’échelle et d’ambition : il devient un laboratoire vivant de la culture japonaise, un lieu où se mêlent art, science, nature et innovation. Porté par l’Agence japonaise des Affaires culturelles dans le cadre du Japan Cultural Expo, le projet Creative Island Nakanoshima visait à transformer l’île en capitale créative d’Osaka, à l’heure où la métropole s’apprêtait à accueillir l’Expo 2025. Mais loin d’un simple effet d’événement, cette initiative s’inscrit dans une vision durable : faire de Nakanoshima un pôle culturel et touristique d’envergure internationale, bien au-delà de l’Expo.Une île, cinq musées, mille expériences
Rarement un espace urbain aura concentré autant d’institutions majeures sur un si petit territoire. Sur ses 3 km de long, Nakanoshima aligne cinq musées emblématiques : le Musée de Nakanoshima d’Osaka, inauguré en 2022, le Musée national d’art d’Osaka, le Musée des Céramiques orientales d’Osaka, le Nakanoshima Kosetsu Museum of Art et le Musée des Sciences d’Osaka.
À cela s’ajoutent des lieux de vie et d’innovation : le Festival Hall, scène internationale accueillant concerts et performances ; Art Area B1, espace de création et de dialogue ; la Nakanoshima Children’s Book Forest, bibliothèque imaginée par Tadao Ando ; et des hôtels de prestige comme le Conrad Osaka et le RIHGA Royal Hotel Osaka,...
-
30/10 - Quand les MBA s’emparent de l’intelligence artificielle
Adriano Battistoni a fait le pari de l’intelligence artificielle en intégrant l’Executive MBA de l’Essec en 2024. Ingénieur de formation, cadre chez Hitachi, il se heurtait jusqu’alors à un plafond de verre. "Il me manquait les compétences en commerce, organisation et finances. Le MBA était l’évidence", raconte-t-il. L’investissement a été coûteux : environ 50 000 euros, réduits de moitié grâce à une bourse de l’Essec, au soutien financier de son entreprise et aux crédits de formation. Coûteux, mais rentable : "J’étais simple manager d’une équipe d’opérations commerciales. Je suis devenu directeur de l’usine IA d’Hitachi Digital, chargé d’orchestrer et de financer tous les projets IA du groupe."
Ce n’était pourtant pas le cœur de son EMBA, généraliste par nature, mais l’ESSEC a su s’adapter à l’actualité d’une époque marquée par l’explosion des IA génératives. "Nous avons vécu en direct la bascule avant/après ChatGPT, se souvient Adriano. Et j’ai vu les professeurs réorienter les contenus et même la méthodologie des examens pour tenir compte de cette révolution". L’excellence d’un MBA réside selon lui dans cette capacité à adapter l’enseignement aux défis économiques du moment. Concrètement, cela signifie partir des bases de la gestion de projet — évaluer le retour attendu d’un investissement, par exemple — pour les appliquer aux nouveaux enjeux, en l’occurrence l’émergence des IA.
Cette adaptation continue reste cependant l’apanage des très grandes écoles. "Beaucoup de MBA se contentent d’ajouter un bloc IA sur des modules...
-
30/10 - "Avec l’Argentine, les Etats-Unis pourraient vivre un ’Vietnam financier’" : l’avertissement d’une économiste
Après le triomphe de Javier Milei aux législatives, une ombre pourrait bien venir assombrir le tableau. Le 14 octobre 2025, alors que le président argentin était en visite à la Maison-Blanche, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis viendraient au soutien de l’économie argentine grâce à une "ligne de swap" monétaire d’environ 20 milliards de dollars – un prêt temporaire en devises entre banques centrales. L’objectif ? Aider la banque centrale argentine à stabiliser sa monnaie, rassurer les marchés, et surtout, rivaliser avec la Chine, de plus en plus présente dans la région.
Mais pour Monica de Bolle, spécialiste de l’Amérique latine et chercheuse au Peterson Institute for International Economics, cette initiative pourrait bien se terminer en "Vietnam financier" pour les Etats-Unis. Car si à court terme, la ligne de swap offre à Milei un répit bien nécessaire, elle ne résout en rien le mal structurel de l’Argentine, à savoir l’instabilité chronique de son régime monétaire, tiraillé entre un peso discrédité et une dépendance au dollar. Dans nos colonnes, l’économiste dénonce un accord perdant-perdant. D’abord, pour l’Argentine, qui voit ainsi sa dépendance aux Etats-Unis s’accroître. Ensuite, pour Washington, qui a mis le doigt dans un "engrenage sans fin" et pourrait se retrouver contraint "de continuer à injecter de l’argent pour maintenir l’Argentine à flot à chaque nouvelle crise". Entretien.
L’Express : Les Etats-Unis ont annoncé mi-octobre venir en aide à l’Argentine avec une ligne de swap monétaire....
-
30/10 - Ce que l’on sait du Poséidon, ce drone sous-marin russe capable d’anéantir des villes côtières
Moscou a de nouveau frappé un grand coup dans la démonstration de sa puissance militaire. Lors d’un échange avec des soldats blessés de la guerre en Ukraine ce mercredi 29 octobre, Vladimir Poutine a révélé que la Russie venait de tester une arme inédite : le drone sous-marin Poséidon, un appareil à propulsion nucléaire que le président qualifie d’"impossible à intercepter". Selon lui, cette torpille géante aurait non seulement été lancée depuis un sous-marin porteur, mais en plus, son réacteur nucléaire aurait fonctionné "pendant un certain temps". Un exploit que le chef du Kremlin a décrit comme "un immense succès".
Cette annonce intervient dans un climat de tension grandissante avec Washington. Quelques jours plus tôt, Moscou avait provoqué la colère de Donald Trump en se félicitant du test d’un missile de croisière à propulsion nucléaire, le Bourevestnik. Le président américain avait publiquement mis en garde son homologue russe contre une nouvelle escalade, l’invitant à "mettre fin à la guerre en Ukraine plutôt que de tester des missiles". Un avertissement ignoré par Vladimir Poutine, qui persiste à exhiber ses armes les plus redoutables.Un monstre des profondeurs : les caractéristiques du Poséidon
Le Poséidon n’est pas une surprise pour les observateurs du monde militaire. Déjà en 2018, dans son discours sur l’état de la nation, Vladimir Poutine avait dévoilé cette arme futuriste parmi une série d’"innovations stratégiques" censées redéfinir l’équilibre nucléaire mondial. Conçu comme un véhicule autonome à...
-
30/10 - L’IA au service de l’Etat : cette étude britannique qui pourrait inspirer la France
Face au piteux spectacle donné par une Assemblée nationale devenue comme folle, le devoir de ceux qui s’expriment dans le débat public est de prendre du recul et de réintroduire un peu de raison. Il faut le faire sans illusions mais avec persévérance car, à force de lancer des bouteilles à la mer, sait-on jamais, peut-être l’une d’entre elles arrivera dans de bonnes mains.
Dans ce contexte pathologique où l’on saborde une réforme des retraites et où la folie fiscale se déchaîne comme jamais, j’ai été particulièrement intéressé par une communication publique du gouvernement britannique faisant état d’une étude qui estime à 45 milliards de livres sterling, soit plus de 50 milliards d’euros, les économies annuelles réalisables grâce à la digitalisation complète des services publics : administration centrale, santé, police.Des gains à long terme
Cette estimation repose pour 36 milliards de livres sterling sur la simplification et l’automatisation des démarches publiques. Le calcul suppose que 100 % des tâches routinières et 10 % de celles qui ne le sont pas pourraient être automatisées ou reconfigurées grâce au numérique et à l’intelligence artificielle. Évidemment, ces gains ne sont pas générés dans la minute mais à long terme, c’est-à-dire après plusieurs années et au prix d’un investissement initial de restructuration, comme cela est nécessaire dans n’importe quelle organisation.
Par ailleurs, le Royaume-Uni reconnaît que des défis majeurs sont à relever pour mener une telle opération en raison de systèmes informatiques...
-
30/10 - Tensions avec l’Algérie : l’Assemblée adopte à une voix près un texte du RN contre l’accord de 1968
Coup de tonnerre à l’Assemblée : les députés ont adopté, par 185 voix contre 184, une proposition de résolution du Rassemblement national visant à "dénoncer" l’accord franco-algérien de 1968, avec l’appui des groupes LR et Horizons.
"C’est une journée qu’on peut qualifier d’historique pour le RN", s’est aussitôt félicitée la cheffe des députés d’extrême droite Marine Le Pen, soulignant qu’il s’agissait du premier texte de son parti approuvé par l’Assemblée, en dépit des oppositions de la gauche, des macronistes et du gouvernement. Le texte était examiné dans le cadre de la niche parlementaire du parti, maître de l'ordre du jour dans l'hémicycle toute la journée.
Si la résolution n'a pas de valeur législative, Marine Le Pen a demandé au gouvernement de tenir "compte" du vote du Parlement sur son texte, qui appelle à dénoncer l'accord qui offre aux Algériens des clauses spécifiques en matière d'immigration et de séjour en France. "Nous considérons qu'il n'y a plus rien qui justifie le maintien de cette convention", a-t-elle insisté.Gabriel Attal critiqué pour son absence
"Honte au RN" qui "continue sans fin les guerres du passé", a grondé en retour le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon, sur X.
Le texte a été soutenu par l'alliance RN-UDR, la moitié du groupe Les Républicains et la moitié du groupe Horizons, parti d'Edouard Philippe.
Le patron du PS Olivier Faure a lui fustigé le groupe macroniste. "Ils étaient où les macronistes ? Gabriel Attal absent", a-t-il écrit sur X, à propos de l'ancien Premier ministre, à la fois...
-
30/10 - Guerre en Ukraine : la Russie dit que ses récents tests d’armements n’étaient pas des "essais nucléaires"
Défiant les avertissements de Donald Trump, Vladimir Poutine a annoncé mercredi 29 octobre le test d’un drone sous-marin russe à capacité nucléaire, quelques jours après avoir annoncé l’essai d’un missile qui a été critiqué par le président américain. La réaction de ce dernier à cette nouvelle annonce n’a pas tardé : le locataire de la Maison-Blanche, dont les efforts pour mettre fin à la guerre en Ukraine n’ont donné aucun résultat concret jusqu’ici, a ordonné jeudi la relance des essais d’armes nucléaires des Etats-Unis, interrompus depuis plus de 30 ans.
Les infos à retenir
⇒ Le Kremlin dit que ses récents tests d'armements n'étaient pas des "essais nucléaires"
⇒ Des frappes russes massives sur l’Ukraine provoquent des coupures d’électricité
⇒ Donald Trump assure que Washington et Pékin vont "travailler ensemble" sur la guerre en UkraineLondres en "contact" avec Kiev après l'arrestation d'un Britannique pour espionnage
Le Royaume-Uni a assuré jeudi être en "contact étroit" avec les autorités ukrainiennes, après l'arrestation la veille à Kiev d'un Britannique soupçonné d'espionnage pour le compte de la Russie. "Nous sommes au courant des informations selon lesquelles un ressortissant britannique a été arrêté en Ukraine. Nous restons en contact étroit avec les autorités ukrainiennes", a déclaré un porte-parole du bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth à l'AFP.
Mercredi, les Services de sécurité ukrainiens (SBU) avait annoncé l'arrestation et le placement en détention d'un ancien instructeur militaire européen...
-
30/10 - "Chez Mistral AI, nous n’avons aucun problème de recrutement" : le regard de son DRH Charles de Fréminville
L’offre de formation en intelligence artificielle explose en France : écoles d’ingénieurs, de commerce et universités rivalisent pour attirer les étudiants. Logique : les qualifications liées à l’IA figurent parmi les plus recherchées par les entreprises et monter en compétences dans ce domaine est désormais perçu comme un impératif.
Pour vous aider à trier le bon graie de l'ivraie, L'Express a interrogé les meilleurs experts du secteur - dont le DRH de Mistral AI. Sachant que les meilleurs cursus ont un point commun : tous dispensent une approche critique de l’IA, et insistent sur la capacité de discernement et la capacité à prendre du recul par rapport à cette technologie, avec des modules consacrés à la propriété intellectuelle, à l’impact environnemental, et même à la philosophie et de géopolitique. Et l'espoir d'instaurer un bon équilibre entre performance de l'intelligence artificielle et qualité des relations humaines.
Combien de personnes travaillent aujourd’hui chez Mistral ?
Charles de Fréminville. Nous comptons actuellement 350 salariés, dont les deux tiers sont situés en France. Nos équipes sont également présentes aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne et à Singapour. Et nous sommes en train d’ouvrir cinq nouveaux bureaux dans différents pays.
Quel est le profil de vos salariés ?
L’âge médian du personnel est de 31 ans et nous recrutons à partir du niveau master. Dans les métiers techniques, nous distinguons d’une part les ingénieurs et les développeurs, qui construisent nos...
-
30/10 - Appartement, maison à rénover... Les étapes à suivre pour ne pas vous tromper
Alors que le marché immobilier se stabilise, la baisse des prix continue pour les logements à rénover. "Ils ont du mal à trouver preneur rapidement, car les acquéreurs privilégient les biens en parfait état qui offrent plus de sécurité", affirme Nathalie Naccache, directrice des agences Fortis Immo à Paris. Pourtant, beaucoup d’appartements et de maisons défraîchis classés F et G, les pires notes énergétiques, sont mis en vente avec des décotes de 15 à 20 %, voire plus. Ceux qui affichent un DPE (diagnostic de performance énergétique) un peu meilleur, mais avec des travaux de rafraîchissement présentent aussi un intérêt. "Les acquéreurs négocient des rabais qui correspondent au prix d’une rénovation globale", constate Christelle Ziegler, directrice de Bedin Immobilier Saint Genès à Bordeaux. Voici trois conseils pour vous lancer dans une telle opération avec succès.1) Débutez par une étude technique
Si vous envisagez d’acheter un logement avec des travaux dans l’espoir de réaliser une bonne affaire, faites analyser le bâti avant de vous lancer. Car toutes les passoires thermiques ne se valent pas. Ne vous contentez pas du seul DPE, rarement suffisant, mais commandez un audit énergétique à un bureau d’ingénieurs thermiciens. Cette étude complète matérialise le gain en performance énergétique pour chaque classe de travaux. Vous saurez ainsi ceux qui valent la peine d’être lancés et à quel coût.
Si vous cherchez un appartement, sachez que, depuis le 1er janvier 2025, le PPT (Plan Pluriannuel de Travaux) est...
-
30/10 - Education : les meilleures écoles pour se former à l’IA
-
30/10 - Intelligence artificielle : les meilleurs écoles pour se former
Quand elle était lycéenne, Marie, 22 ans aujourd’hui, ne savait pas vraiment quel métier choisir. Mais elle en était sûre : elle voulait "faire quelque chose en rapport avec l’intelligence artificielle et l’hydrographie". Aussi, logiquement, après sa prépa scientifique, a-t-elle choisi l’ENSTA parmi une offre de formation en IA pléthorique. Et, plus précisément, sa spécialité Systèmes d’observation et Intelligence artificielle, laquelle l’a initiée notamment à la conception de systèmes de traitement d’images radar, largement utilisées en hydrographie. "J’ai beaucoup aimé ces trois années d’études car, grâce à des cours en IA dès la deuxième année, j’ai pu mettre en œuvre de façon concrète toutes les mathématiques apprises en prépa. J’ai exploré de nombreux champs d’application, dont certains inattendus, comme la robotique. Et pendant mon stage dans un hôpital à Rotterdam, j’ai travaillé sur un logiciel de détection des fractures initialement conçu pour détecter les défauts de pièces fabriquées en usine. C’était passionnant". Une fois diplômée, Marie a vite trouvé du travail, en l’occurrence à l’agence ministérielle pour l’intelligence artificielle de défense (Amiad).
Comme Marie, de plus en plus d’étudiants sont attirés par l’intelligence artificielle, sans savoir quelle formation choisir. Il est vrai que l’offre est vaste puisque l’IA, loin d’être réservée aux écoles d’informatique, est désormais présente dans toutes les écoles d’ingénieurs et de commerce. "Tous nos étudiants sont formés à l’intelligence artificielle, quel que soit...
-
30/10 - En réponse à Vladimir Poutine, Donald Trump relance les essais nucléaires américains
Donald Trump a ordonné jeudi 30 octobre la relance des essais d’armes nucléaires des Etats-Unis, interrompus depuis plus de 30 ans, à la suite d’une série d’annonces de Vladimir Poutine sur le développement de nouvelles armes atomiques russes.
Cette déclaration du président américain, sans détails concrets, a ressemblé à une déclaration de force à quelques minutes de sa rencontre très attendue à Busan, en Corée du Sud, avec son homologue chinois Xi Jinping. Elle intervient aussi alors que le milliardaire républicain a haussé le ton contre le Kremlin, alors que ses efforts pour mettre fin à la guerre qui fait rage en Ukraine depuis plus de trois ans et demi n’ont donné aucun résultat concret.5 489 ogives nucléaires russes contre 5 177 américaines
"En raison des programmes d’essais menés par d’autres pays, j’ai demandé au ministère de la Guerre de commencer à tester nos armes nucléaires sur un pied d’égalité. Ce processus commencera immédiatement", a déclaré le président américain sur son réseau Truth Social. "Les Etats-Unis possèdent plus d’armes nucléaires que tout autre pays", s’est-il réjoui. "La Russie arrive en deuxième position et la Chine loin derrière en troisième, mais elle rattrapera son retard d’ici cinq ans".
Selon le dernier rapport annuel de l’Institut de recherche international pour la paix de Stockholm (Sipri), les Russes affichent 5 489 ogives nucléaires contre 5 177 pour les Américains et 600 pour les Chinois. Au total, cette organisation estime à plus de 12 200 le nombre d’ogives détenues par les neuf...
-
30/10 - Les "étatistes-nationaux", cet électorat anti-immigrés qui toque à la porte de la gauche
Octobre 2024. Les sociaux-démocrates du globe sont réunis à Berlin, à l’invitation de la fondation Friedrich-Ebert. Le ciel est maussade. Aux dernières élections européennes, la famille politique est en léger recul tandis que les États du continent gouvernés par la gauche se comptent sur les doigts d’une main. Il est alors question d’élaborer des doctrines en commun pour contrer l’extrême droite. Mais un sujet divise : l’immigration. Certains dans l’assemblée défendent "au mieux l’immigration choisie, au pire un arrêt net des flux migratoires", se remémore Saïd Benmouffok, le leader parisien de Place publique. Le Français revient "sidéré", conscient que la "lame de fond identitaire continentale" infuse à gauche.
En France, des électorats socialistes aux insoumis, "la question migratoire fait maintenant clivage", assure la directrice de recherche au Cevipof Anne Muxel. Ainsi, les électorats de gauche et de gauche radicale contiennent respectivement 17 % et 15 % d'"étatistes-nationaux" - "favorables au rôle économique et social de l’Etat, mais peu convaincus des vertus supposées de l’immigration". C’est ce que démontre l’article d’Anne Muxel et de Kévin Arceneaux, "Fractures françaises" : un espace politique français bien plus divers que le clivage gauche-droite, publié dans Le Monde. Cette proportion minoritaire "montre tout de même une tendance", "un hiatus entre les attentes d’une partie l’électorat de gauche en matière d’immigration et la moindre prise en compte de cet enjeu par les appareils politiques",...
-
30/10 - Droits de douane, terres rares… Donald Trump salue le "grand succès" de sa rencontre avec Xi Jinping
Le président américain Donald Trump a quitté la Corée du Sud ce jeudi 30 octobre après une rencontre de 1h40 avec son homologue chinois Xi Jinping qui porte l’espoir d’une trêve dans la guerre commerciale entre les deux pays. Les dirigeants des deux plus grandes économies du monde se sont serré la main à l’issue de leur entretien.
Le républicain avait déclaré s’attendre à une "rencontre très réussie" avec le président chinois, qu’il a qualifié de "redoutable négociateur" au début de leur rendez-vous à Busan. A l'issue de celui-ci, il s'est de fait félicité d’un "grand succès", et a annoncé qu’il se rendrait en Chine en avril prochain pour de nouvelles discussions. "Je serai en Chine en avril et [Xi Jinping] viendra ici peu après, que ce soit en Floride, à Palm Beach, ou à Washington", a-t-il déclaré aux journalistes à bord d’Air Force One. "Nous avons finalisé de nombreux points", a-t-il ajouté, qualifiant Xi Jinping de "dirigeant exceptionnel d’un pays très puissant". L’Express fait le point sur ce qu’il faut retenir de cette entrevue au sommet.Un accord reconductible sur l’approvisionnement en terres rares
Le président américain a annoncé jeudi avoir conclu lors de son entretien avec son homologue chinois Xi Jinping un accord d’un an, reconductible, sur l’approvisionnement en terres rares, matériau essentiel sur lequel la Chine exerce un quasi-monopole. "L’accord concernant les terres rares est désormais conclu, et c’est valable pour le monde entier", a affirmé...
-
30/10 - Législatives aux Pays-Bas : l’extrême droite et les centristes au coude-à-coude
Donnée dans un premier temps battue, l’extrême droite de Geert Wilders est désormais donnée en tête des législatives anticipées aux Pays-Bas, à égalité avec un parti centriste pro-européen, dans une projection publiée jeudi 30 octobre à l’issue de ce scrutin très suivi en Europe.
Alors que les sondages réalisés à la sortie des urnes avaient créé la surprise en plaçant en première position le parti progressiste D66 de Rob Jetten, devant le parti d’extrême droite PVV de Geert Wilders, l’agence ANP leur a ensuite attribué 26 sièges chacun, sur 150 au Parlement. Cette projection s’appuie sur les résultats prenant en compte le dépouillement de près de 95 % des voix. Au début de cette nuit électorale à suspense, test de l’avancée de l’extrême droite en Europe, l’institut Ipsos I & O donnait 27 sièges à D66 et 25 au PVV.
Dans tous les cas, c’est une longue période de négociations qui s’ouvre pour les partis pour tenter de former une coalition, dans un système politique très fragmenté. Et c’est un revers pour le PVV qui perdrait 11 sièges par rapport à son succès électoral retentissant de 2023. "Les électeurs se sont exprimés. Nous espérions un autre résultat mais nous sommes restés fidèles à nous-mêmes", a déclaré sur X le dirigeant d’extrême droite de 62 ans.Rob Jetten favori pour le poste de Premier ministre
Quel que soit le résultat définitif, Greet Wilders ne sera a priori pas Premier ministre, les principaux autres partis ayant exclu pour l’instant toute nouvelle collaboration avec lui, le jugeant peu fiable ou ses opinions...
-
30/10 - Liberté académique : pourquoi les chercheurs ont raison de tirer la sonnette d’alarme
"Un changement majeur", "une situation effrayante, gravissime"… C’est une constante ces derniers temps : lorsque L’Express interroge des scientifiques, rares sont ceux qui terminent leur interview sans confier leurs inquiétudes concernant les attaques de plus en plus violentes contre la liberté académique (liberté de recherche, d’enseignement et d’expression pour les universitaires et chercheurs).
On la savait malmenée en Chine, en Turquie, en Iran ou en Hongrie et, globalement, dans tous les pays dont les régimes politiques s’accommodent mal des faits, de l’esprit de contradiction ou de la liberté en général. Désormais, la communauté scientifique constate avec effroi que la liberté académique n’est même plus à l’abri aux Etats-Unis, pourtant considérés - jusqu’à récemment du moins - comme le paradis des chercheurs.
Et c’est peut-être le seul bienfait de l’administration Trump en la matière : si autrefois ce sujet ne passionnait ni les foules, ni les médias, les attaques du président américain et de son ministre de la Santé antivax et complotiste, Robert Francis Kennedy Jr., ont au moins contribué à braquer les projecteurs sur lui.
L’Academic Freedom Index mesure la liberté académique dans 179 pays depuis plus de vingt ans. En 2006, environ 62 % de la population mondiale - 4 milliards de personnes à l’époque - vivait dans "des contextes de liberté académique bien protégée". Aujourd’hui ? Ce pourcentage s’est écroulé à 35 % (2,8 milliards de personnes). Près de la moitié des humains vivent sous des régimes...
-
30/10 - Congrès du PS : quel avenir pour les socialistes ?
Il y a un congrès marquant que l’on n’a pas encore évoqué dans cette série. Pour cela nous faisons un dernier retour vers le passé. Plus précisément en 1920. Nous sommes au congrès de Tours. Dans la salle du Manège, c’est un divorce qui attend les socialistes. Deux camps vont se disputer, marqués par la Première Guerre mondiale qui vient de s’achever.
Devant des portraits de Jean Jaurès, qui était parvenu à unir les différentes tendances du socialisme, les discours enflammés s’enchaînent pendant quatre jours. Une majorité des militants se range derrière la proposition d’alignement avec Moscou, et adhère à l’internationale communiste. Léon Blum et ses partisans, eux, s’opposent à la révolution violente. La rupture est claire. Deux tiers des congressistes vont ainsi fonder la section française de l’Internationale Communiste. La SFIO n’a désormais plus que 30 000 militants.
Si on vous parle de ce congrès, c’est que la gauche a souvent, durant ces réunions, affiché ses divisions, parfois jusqu’à la rupture. Et 100 ans plus tard, peu de choses ont changé.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédit : INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin...
-
30/10 - IA : comment la guerre des navigateurs va bouleverser Internet
Sam Altman pense que cela sera l’une des plus grandes avancées sur Internet depuis "l’apparition des onglets". Les navigateurs dopés à l’intelligence artificielle sont là, et ils ont pour ambition de révolutionner notre utilisation du web. Après Arc, sorti en 2022, Comet, lancé par Perplexity en octobre 2025, et l’ajout de réponses fournies par Gemini pour certaines requêtes Google, c’est au tour d’OpenAI de se jeter dans la bataille. La start-up de Sam Altman a dévoilé le 21 octobre, ChatGPT Atlas, sa version d’un navigateur web, présenté comme son arme pour "tuer" pour de bon Google.
Les navigateurs web, comme Chrome ou Mozilla, étaient les portes d’entrées à Internet, les services permettant d’accéder aux moteurs de recherche, tels que Google ou Bing. Les navigateurs IA proposent de les remplacer avec des services boostés à l’intelligence artificielle qui les rendrait plus puissants, plus rapides et plus simples à utiliser. Ils promettent aussi une version personnalisée d’Internet, des outils capables d’agir à la place des utilisateurs, parfois sans même qu’ils n’aient à interagir avec leurs ordinateurs.Les navigateurs du futur
ChatGPT Atlas reprend des codes de navigation classique, notamment la barre de recherche au centre de l’écran mais une fenêtre permet d’interagir avec une intelligence artificielle. "La promesse, c’est qu’elle agira à la place de l’utilisateur dans de nombreux cas", explique Julien Gourdon, consultant indépendant en SEO et en intelligence artificielle. Dans Chrome, nous cliquons...
-
29/10 - Choose France for Science : l’ambition d’Emmanuel Macron se heurte au mur de la bureaucratie
Choose France for Science devait être la réponse française à l’exode des cerveaux fuyant les pays où la science est menacée. Lancée en grande pompe par Emmanuel Macron en avril 2025, cette plateforme dotée de 100 millions d’euros promettait de faire de la France "un refuge pour la liberté académique", alors que cette dernière est menacée partout dans le monde, notamment aux États-Unis depuis l’élection de Donald Trump.
Six mois plus tard, le bilan est contrasté. Le cahier des charges de Choose France for Science, qui définit les règles du jeu, n’a été publié que le 7 septembre dernier : cinq mois après le lancement officiel. Entre-temps, chercheurs et institutions ont navigué à vue dans un système complexe. Certains scientifiques décrivent un véritable parcours du combattant pour recruter des candidats.
L’Agence nationale de la recherche (ANR), qui pilote Choose France for science pour le compte de l’Etat, reconnaît quelques lenteurs au démarrage. Mais elle défend un processus désormais "agile" et efficace. Lors de la conférence de lancement de Choose Europe for science, donnée par Emmanuel Macron le 5 mai à la Sorbonne, la plateforme avait enregistré 30 000 connexions dont un tiers depuis les États-Unis. Mais à ce jour, seuls 90 dossiers ont été déposés, selon l’ANR. Le nombre de recrutements effectifs, lui, n’est pas encore connu. L’annonce devrait être faite par le Premier ministre Sébastien Lecornu.Le modèle britannique en exemple
"Il y a un problème purement administratif avec Choose France", déplore un...
-
29/10 - Tournée asiatique : Donald Trump multiplie les accords commerciaux très favorables aux Etats-Unis
Du Vietnam à la Corée du Sud en passant par Tokyo : en tournée en Asie depuis dimanche, Donald Trump a multiplié les accords commerciaux, assortis de promesses à coopérer sur la question-clé des minéraux critiques. Des accords qui confèrent aux Etats-Unis une longueur d'avance sur le Sud-Est asiatique, analyse l'agence de presse Bloomberg News. Retour en détail sur les différents partenariats conclus ces derniers jours. Corée du Sud : automobile, construction navale
Séoul et Washington ont annoncé mercredi 29 octobre avoir finalisé l'accord commercial esquissé fin juillet. Selon un responsable sud-coréen, il prévoit une réduction à 15 % des taxes douanières réciproques sur l'automobile entre les deux pays - crucial pour Séoul puisque le marché américain absorbe la moitié des exportations de voitures sud-coréennes.
Il inclut également un plan d'investissements sud-coréens pour 350 milliards de dollars aux Etats-Unis "dont 200 milliards en numéraire et 150 milliards pour la coopération dans le secteur de la construction navale". Washington entend s'appuyer sur Séoul, deuxième plus gros constructeur de navires au monde, face à la domination chinoise sur cette industrie.Terres rares : coopérations renforcées
A l'heure où Pékin durcit ses restrictions sur ses exportations de terres rares - matériaux essentiels dont la Chine a le quasi-monopole -, Washington est en quête d'approvisionnements alternatifs. Le président américain a conclu dimanche deux protocoles d'accord avec Kuala Lumpur et Bangkok pour "renforcer...
-
29/10 - Face à la menace chinoise, Taïwan veut s’inspirer d’Israël pour garantir sa souveraineté
"Un modèle". C'est ainsi que le président taïwanais a qualifié Israël, vantant la robustesse de son système de défense. Lai Ching-te n'a, en outre, pas hésité à convoquer la Bible, citant David contre Goliath en référence au rapport de force entre Taïwan et la Chine. Ou comment légitimer le réarmement de l'île et tenter de courtiser Washington, alors que Pékin intensifie depuis quelques jours les exercices militaires autour de Taïwan.Manoeuvres d'intimidation de Pékin
"Xi Jinping n’hésitera pas à sacrifier le PIB chinois pour envahir Taïwan, ce qui serait le déclencheur d’une guerre catastrophique avec les Etats-Unis", alertait pas plus tard qu'hier dans les colonnes de L'Express Michael Beckley, responsable de la recherche sur l’Asie au Foreign Policy Research Institute.
Pour garantir son indépendance, Taïwan, fervent soutien de l'Etat hébreu, entend donc prendre exemple sur le modèle de défense israélien. "Le peuple taïwanais s'inspire souvent de l'exemple du peuple juif face aux défis que la Chine pose à sa position internationale et aux menaces qui pèsent sur sa souveraineté", a ainsi déclaré le président Lai lors d'un dîner organisé lundi soir à Taïwan par le Comité des affaires publiques américano-israéliennes.Israël érigé en modèle de défense
Le président taïwanais est même allé plus loin, affirmant que "l'apaisement n'a jamais été le moyen de mettre fin aux gouvernements autoritaires" et que le concept de paix par la force était "une maxime que les sociétés israéliennes, américaines et taïwanaises ont depuis...
-
29/10 - "Les Russes reviendront..." : Thierry Matta, le stratège de la DGSI obsédé par le KGB
"Pourquoi vouloir lui nuire avec un article ?" L’ancien dirigeant de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui nous questionne est embarrassé pour son ami. Car "lui" est un homme aussi puissant que mystérieux. Un fonctionnaire qui passerait inaperçu dans le métro, ou presque, étant donné sa carrure imposante. Nul ne se douterait qu’il partage un strapontin avec le stratège en chef des services secrets français. "A toute exhibition, ma nature est rétive", nous a d’ailleurs répondu l’intéressé lorsque nous l’avons contacté, en citant Georges Brassens dans Les trompettes de la renommée.
Des attentats de 2015 à l’espionnage russe, depuis treize ans, cet inconnu a tout géré dans l’ombre, jusque dans les détails les plus classifiés qu’on partage seulement en tête-à-tête. Non sans s’attirer, au moins une fois, un hommage en conseil de défense d’Emmanuel Macron. "C’est le vrai patron opérationnel de la DGSI", jauge Pierre de Bousquet de Florian, coordonnateur du renseignement à l’Elysée entre 2017 et 2020. "Il y a deux qualités que j’ai particulièrement appréciées chez lui : sa connaissance très fine du renseignement, sa profondeur stratégique ; et sa loyauté extrême vis-à-vis de l’État et de ses chefs. C’est un professionnel précieux, devenu un vrai ami", loue Nicolas Lerner, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE) depuis 2024, après cinq ans à la DGSI.
Son visage a fait brièvement irruption dans le domaine public le 22 janvier 2024. Gérald Darmanin présente le dispositif de sécurisation de la flamme...
-
29/10 - Yoshua Bengio, prix Turing : "L’explosion de la bulle IA ? Je l’espère presque..."
Il est le scientifique le plus cité au monde. Fin octobre, Yoshua Bengio, a rejoint le philosophe Michel Foucault dans l’enviable catégorie des spécialistes cités plus d’un million de fois par leurs pairs sur Google Scholar. Alors, lorsque ce spécialiste récompensé du prix Turing s’inquiète de l’évolution de la technologie qu’il a contribué à créer, sa voix porte. "Il y a un an, les risques restaient assez théoriques, depuis, nous avons des exemples en simulation d’IA qui trichent ou qui tentent de se copier pour ne pas être remplacées", avertit le chercheur qui partage désormais son temps entre l’université de Montréal et deux organismes qu’il a créés, LawZero et l’Institut québécois de l’intelligence artificielle Mila. Entretien.
L’Express : Les progrès de l’IA vous inquiètent-ils autant qu’il y a un an ?
Yoshua Bengio : Je suis optimiste sur notre capacité à trouver des solutions techniques qui empêcheraient de perdre le contrôle sur l’IA. Mais je suis inquiet de la faiblesse de l’action politique dans ce domaine. Certes, il y a une prise de conscience progressive des risques et de l’importance de la souveraineté dans l’IA. Elle va devenir un instrument de pouvoir, d’abord économique, puis politique, dès lors qu’une grande partie de la croissance sera tirée par ses avancées. Si les Européens ne possèdent pas d’IA de pointe leur permettant d’être compétitifs, ils seront d’ailleurs à la merci des décisions de compagnies ou de gouvernements d’autres pays. Je suis cependant inquiet de voir la puissance des forces qui...
-
29/10 - Sahara occidental : pourquoi l’avenir du territoire est suspendu au vote de la Russie à l’ONU
C'est un dossier explosif sur lequel Moscou continue d'entretenir le flou. Et pourtant, sa voix sera stratégique pour l'avenir de ce territoire, disputé depuis cinquante ans entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario -soutenus par l'Algérie. Car dès demain, le Sahara occidental sera au coeur d'un vote à l'Onu. Les cinq membres permanents du conseil de sécurité devront se positionner sur un plan d'autonomie proposé par l'administration Trump et favorable au Maroc.
Si le Royaume-Uni et la France ont déjà fait savoir qu'ils se rangeraient derrière Washington, la Chine ainsi que la Russie, traditionnel allié d'Alger, sont, eux, restés plus ambigus. Pour Moscou, ce vote peut être l'opportunité de réaffirmer son non-alignement avec Washington. Ou au contraire de brosser Donald Trump dans le sens du poil pour espérer obtenir de futures concessions de sa part... Proposition américaine favorable au Maroc
Le projet de résolution a été remis, le 22 octobre, par les Etats-unis. Selon Le Monde, il reprendrait un certain nombre d'éléments du plan marocain d’autonomie, proposé en 2007. Dans sa version initiale, le texte présentait ainsi ce statut d’autonomie "au sein de l’Etat marocain" comme "la solution la plus réalisable", utilisant même, à une reprise, une formule plus restrictive encore : "la base" de discussion – sous-entendu la seule.
Mais devant les résistances exprimées par...
-
29/10 - Javier Milei vu par son ex-conseiller économique : "Ce qu’il fait sur le plan budgétaire est historique"
C’est l’un des plus ardents défenseurs de la dollarisation du système monétaire argentin. Emilio Ocampo, économiste et ancien conseiller économique pendant la campagne présidentielle de 2023 de Javier Milei, avait même réussi à convaincre le candidat de l’inscrire dans son programme. Mais quelques jours seulement après son entrée en fonction, le président renonçait au projet de dollarisation. Emilio Ocampo, de son côté, refusait le poste de directeur de la Banque centrale d’Argentine (BCRA). "J’ai dit à Milei que s’il ne dollarisait pas, je ne pouvais pas accepter sa proposition."
Pour L’Express, l’économiste revient sur les deux premières années au pouvoir du premier président libertarien de l’histoire de l’Argentine, et salue un bilan économique "plus que respectable". Déçu mais pas rancunier, il se réjouit de la victoire de la Libertad Avanza (le parti de Milei) à l’élection législative de mi-mandat, qui offre à Milei un nouvel élan pour mettre en œuvre son programme ambitieux de réformes. Mais il prévient, il ne pourra se passer de la dollarisation : "C’est la mère de toutes les réformes, car elle conditionne l’efficacité de toutes les autres mesures." Entretien.
L’Express : Comment analysez-vous la victoire assez large du parti de Javier Milei ?
Emilio Ocampo : Le résultat de l’élection, qui était d’une importance cruciale, sonne un peu comme un plébiscite pour le gouvernement de Milei. Peu de monde le donnait gagnant, donc la surprise a été générale, y compris sur les marchés, qui s’attendaient au mieux à une...
-
29/10 - Nvidia dépasse les 5 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, une première
Le géant américain des puces Nvidia est devenu mercredi la première entreprise au monde à franchir le cap symbolique des 5 000 milliards de dollars de valorisation boursière, preuve de l'appétit accru pour les valeurs liées à l'intelligence artificielle (IA).
Peu après l'ouverture à Wall Street, vers 14H00 GMT, le prix de son action s'envolait de 5,45 % à 211,99, lui permettant d'afficher une capitalisation boursière de plus de 5 100 milliards de dollars. A titre de comparaison, c'est plus important que le PIB de la France ou de l'Allemagne. La valorisation de l'entreprise est plus élevée que celles de Tesla, Meta (Facebook) et Netflix réunies.
"Nvidia continue d'être le moteur de l'optimisme des investisseurs (...) en raison du potentiel de croissance qu'elle présente", commente auprès de l'AFP Sam Stovall, de CFRA.
Depuis le début de l'année, le cours du concepteur de processeurs, cartes graphiques et logiciels s'est envolé de près de 60 %. Il est la tête de proue de l'enthousiasme des marchés autour de l'IA, dopé par les ventes de ses processeurs graphiques ou GPU (graphics processing units) sophistiqués.
S'il n'est pas le premier à avoir développé des GPU, le groupe californien en a fait sa spécialité dès la fin des années 1990, pivotant rapidement des jeux vidéo vers l'informatique à distance (cloud computing), alors naissante, et a donc une expérience unique dans le domaine. "C'est une entreprise qui ne cesse d'améliorer son efficacité opérationnelle et qui semble annoncer des contrats colossaux...
-
29/10 - Vladimir Poutine annonce que la Russie a testé un drone sous-marin à capacité nucléaire
L’Ukraine aura besoin du soutien financier de l'Europe pendant encore "deux ou trois ans" pour contrer l'invasion russe, a affirmé Volodymyr Zelensky, en référence à une proposition de la Commission européenne visant à débloquer progressivement les avoirs russes gelés pour financer l'effort de guerre ukrainien. Le président ukrainien espère également que Donald Trump fera pression sur Xi Jinping pour que Pékin diminue son soutien à Moscou et ses importations d'hydrocarbures russes, lors de la rencontre prévue jeudi entre les dirigeants américain et chinois.
Sur le front, l'armée russe, plus nombreuse, continue de grignoter du terrain dans certains secteurs, en dépit de lourdes pertes, et sans réussir pour l'heure à accomplir de percée majeure. La priorité du Kremlin reste la prise de la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. Ces derniers jours, la pression s'est accentuée sur la ville de Pokrovsk, un bastion de la région que les forces russes cherchent à prendre depuis des mois. Volodymyr Zelensky a affirmé qu'environ 200 soldats russes se trouvaient actuellement dans la cité, "la cible principale des Russes".
Les infos à retenir
⇒ Vladimir Poutine dit que la Russie a testé un drone sous-marin à capacité nucléaire
⇒ Une frappe russe a touché un hôpital pour enfants à Kherson, selon Kiev
⇒ Un ex-instructeur militaire "européen" arrêté et accusé d'espionnage pour MoscouVladimir Poutine annonce que la Russie a testé un drone sous-marin à capacité nucléaire
Vladimir Poutine a déclaré mercredi 29 octobre que...
-
29/10 - Guerre en Ukraine : la ville stratégique de Pokrovsk sous le feu des attaques de Moscou
L’armée du Kremlin est aux portes d’un bastion de l’est de l’Ukraine qu’elle tente de prendre depuis des mois. "Pokrovsk est actuellement la cible principale des Russes" a confirmé gravement Volodymyr Zelensky lors d’un briefing mardi 28 octobre au matin. Dimanche soir, il avait déjà affirmé que des "combats féroces" se déroulaient à Pokrovsk et dans ses faubourgs. "Il y a des groupes de sabotage à l’intérieur, et la logistique est compliquée", a-t-il ajouté selon des propos rapportés par le Financial Times. Selon l’Etat-major ukrainien, l’armée russe est parvenue à faire entrer environ 200 soldats à Pokrovsk, qui se sont infiltrés en "petits groupes d’infanterie".
Pour l’heure, la ville résiste. "Dès que les soldats russes émergent ou tirent d’un endroit, ils sont localisés et détruits" a assuré Volodymyr Zelensky lors de son dernier briefing. Auprès du Washington Post, un major ukrainien décrit quant à lui un "chaos stable à l’intérieur" de la ville. "Nous tenons la ville pour l’instant", affirme-t-il, indiquant qu’il n’y a "aucun plan de retraite". Toujours selon les informations du Financial Times, "les deux camps s’appuient de plus en plus sur des drones chargés d’explosifs pour frapper les véhicules d’approvisionnement jusqu’à 20 kilomètres derrière la ligne de front".La Russie tente d’encercler la ville
Les responsables russes ont présenté une image très différente — celle d’une armée ukrainienne au bord d’une déroute majeure. Dimanche, le général Valery Gerasimov, chef d’état-major des forces armées russes, a...
-
29/10 - Ce bonneteau budgétaire qui siphonne les assurances sociales, par Bruno Coquet
A l’occasion de la publication de ses prévisions financières, l’Unédic s’émeut de "plusieurs décisions exogènes qui bouleversent l’équilibre financier du régime" d’assurance chômage. Il y a pourtant des années que l’État lui fait les poches : la technique consistant à mettre des dépenses non contributives (France Travail, secteurs culturels, travailleurs frontaliers, activité partielle, etc.) à la charge de l’Unédic est en effet bien éprouvée depuis la fin des années 1990.Abus de budgets sociaux
Cette "débudgétisation", qui allège les dépenses de l’État, n’a guère soulevé de protestations jusqu’à présent. Au fil des ans celui-ci s’est donc enhardi jusqu’à annoncer 12 milliards d’euros de "ponctions" dans les caisses de l’Unédic sur la période 2023-2027, un nouvel impôt mollement justifié par la nécessité d’abonder sa très coûteuse politique d’apprentissage – également une dépense non contributive.
La facture est salée : sur un budget total de 45 milliards d’euros en 2026, l’Unédic consacrera 11 milliards à des dépenses qui ne sont pas des prestations d’assurance chômage. Au total, ces charges et autres "prélèvements sur recettes" lui auront coûté 137 milliards d’euros depuis 2008, soit en moyenne 18 % de ses dépenses. Autrement dit, si depuis dix-sept ans, l’Unédic n’avait pas eu à payer toutes ces factures de l’État, elle n’aurait pas accumulé une dette de 60 milliards mais une cagnotte de 77 milliards.
Magnanime, l’État se prévaut de garantir la dette de l’Unédic : c’est bien la moindre des choses puisque cette dette est la sienne,...
-
29/10 - Bernard Magrez : en pleine crise du vin, la contre-offensive remarquée du magnat bordelais
Bernard Magrez a un don très singulier. Il maîtrise le temps. Le dilate, l’accélère, le tord à sa guise. Au château Pape Clément, à Pessac, l’homme aux 90 printemps et aux 40 domaines, l’a tout simplement suspendu. Au bout de la longue allée bordée de ceps de vignes roussis, deux oliviers centenaires veillent. Troncs épais et noueux, gardiens zélés. Plus loin, un immense cèdre du Liban étend son ombre épaisse sur les statues muettes, un Christ en bronze de Livio Benedetti, Le paon du temps de Luc de Muelenaere. L’art comme la terre ne meurent jamais. Sur le perron, sphynx attentif, Bernard Magrez accueille ses visiteurs. Droit comme un if, blazer bleu nuit, sourire affable. L’homme d’affaires est matois. A Bordeaux, il est aussi admiré que détesté.
Autocrate, dictatorial, brutal, usant ses collaborateurs - kleenex jour et nuit, dénoncent ceux qui ont essuyé ses rebuffades. Les autres louent sa vision, son culot, son sens inné du marketing. Une force de travail surtout. En presque sept décennies, il a construit un empire au chiffre d’affaires secrètement gardé mais tourné à 40 % à l’international. La Chine, surtout, où il exploite quatre domaines dans le Ningxia, une province baignée par le fleuve Jaune. Dans la tribu des magnats de la vigne, il est le seul en France à posséder quatre grands crus classés – Château Pape Clément, la Tour Carnet, Château Fombrauge, le Clos Haut-Peyraguey. Même les Rothschild n’en ont que trois… Une fortune estimée à un milliard d’euros, d’après le dernier classement du magazine...
-
29/10 - Pays-Bas : quatre questions sur des législatives aux airs de test pour l’extrême droite en Europe
Début juin, la fragile coalition qui était au pouvoir aux Pays-Bas s’est effondrée après seulement 366 jours. Ce mercredi 29 octobre, les Néerlandais se rendent aux urnes pour des élections anticipées. Alors que les résultats s’annoncent très serrés, cette échéance devrait permettre d’évaluer l’ampleur de la poussée de l’extrême droite qui a le vent en poupe en Europe. Tour d’horizon.Pourquoi le gouvernement a-t-il chuté ?
Le 3 juin, Geert Wilders, le patron du Parti pour la liberté (PVV) a soudainement retiré son parti de la coalition au pouvoir, frustré par la lenteur, à ses yeux, de la mise en œuvre d’une politique d’immigration stricte. "J’ai signé pour une politique d’asile la plus stricte, pas pour la chute des Pays-Bas", avait-il alors fulminé. L’homme politique avait alors lancé un ultimatum, menaçant de torpiller le gouvernement si son plan en dix points contre l’immigration n’était pas immédiatement mis en œuvre.
Malgré les tentatives des trois autres partis de la coalition d’instaurer un dialogue et des négociations dans l’espoir de maintenir le navire à flot, Geert Wilders a coupé court à leurs efforts. Furieuse, Dilan Yesilgoz, leader du parti libéral VVD, a qualifié l’élu d’extrême droite d'"irresponsable", excluant de gouverner à nouveau avec lui.Qui est favori ?
D’après les sondages, l’extrême droite pourrait réitérer sa victoire retentissante de 2023. Mais les chances de Geert Wilders de devenir Premier ministre restent maigres, puisque les autres grands partis néerlandais ont exclu toute coalition avec...
-
29/10 - Etienne Davodeau, Nicolas Juncker et moi : quand la mémoire nous joue des tours, par Christophe Donner
Françoise, la compagne d’Etienne Davodeau, s’occupe des gens qui perdent la mémoire. Elle ne les soigne pas, elle les accompagne. Une profession en plein boum. Dans Là où tu vas, voyage au pays de la mémoire qui flanche (Futuropolis) Davodeau raconte comment ça se passe. Françoise aurait dû penser que ça allait lui tomber dessus un jour. Apparemment pas. Elle est surprise. Pas contre. Mais quand il lui dit que son récit illustré pourrait "être utile aux familles qui traversent ces épreuves", elle fait "Heumm heumm…" Depuis quand on écrit des livres, des albums, pour être utile aux autres ? En fait, comme tous les gens de cette espèce, cet hypocrite baratineur de Davodeau veut s’approprier une histoire qu’il côtoie depuis des années et qui lui a toujours échappé.
Françoise lui parle pour commencer de Monsieur Saunier qui se croit en Allemagne et voudrait retourner chez lui, dans le Poitou où il habite avec mère. Davodeau dessine et raconte ça. Quand Françoise découvre les premières planches, elle n’est pas contente : elle n’aurait pas dû dire à Monsieur Saunier "Puisque moi, je suis en France, vous l’êtes aussi". Elle se reproche de lui avoir imposé sa réalité, de l’avoir mis en difficulté. Comme si elle avait voulu lui rendre la mémoire. Alors que ça n’était pas son rôle. Elle n’est pas neurologue, pas moraliste non plus. Encore moins redresseuse de torts.Le trop-plein de souvenirs contradictoires
Un autre problème de mémoire se présente avec Nicolas Juncker qui, pour son album intitulé Trous de mémoire (Le...
-
29/10 - Défense : les Etats-Unis vont réduire leur présence militaire en Europe
Les Etats-Unis ont informé la Roumanie et ses alliés qu’ils allaient réduire une partie de leurs troupes déployées sur le front oriental de l’Europe, a annoncé mercredi 29 octobre le ministère roumain de la Défense dans un communiqué. La Roumanie est concernée en première ligne par cette décision, alors que le conflit ukrainien continue de faire rage à ses portes.
"La décision des Etats-Unis est de suspendre la rotation en Europe d’une brigade qui avait des éléments dans plusieurs pays de l’Otan", a précisé le ministère, soulignant que quelque 1 000 soldats américains resteraient déployés sur son territoire après cette réévaluation.
"Nous ne parlons pas d’un retrait des forces américaines, mais de la cessation de la rotation d’une brigade qui avait des éléments dans plusieurs pays de l’Otan, y compris la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Hongrie", a précisé le ministre de la Défense, Ionut Mosteanu, lors d’une conférence de presse, tenue peu après la publication du communiqué de son ministère. "Environ 900 à 1 000 soldats américains resteront en Roumanie, contribuant à dissuader toute menace et représentant une garantie de l’engagement des Etats-Unis envers la sécurité régionale", a-t-il insisté.
Selon les dernières statistiques disponibles, 1 700 soldats américains sont actuellement déployés en Roumanie. Au total, quelque 85 000 troupes américaines sont stationnées en Europe, dont 20 000 venues en renfort après l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, selon le ministère américain de la Défense.Un...
-
29/10 - L’armée israélienne dit avoir frappé un dépôt d’armes dans le nord de Gaza
Après avoir frappé "des dizaines de cibles terroristes" dans la bande de Gaza dans la nuit de mardi à mercredi, en représailles à une attaque mortelle contre l’un de ses soldats, Israël a annoncé mercredi 29 octobre un retour au cessez-le-feu. La tension montait depuis plusieurs jours entre l’Etat hébreu et le Hamas, qui n’a toujours pas restitué l’ensemble des corps d’otages qu’il détient. Alors que les frappes israéliennes ont fait plus de 100 morts, selon la Défense civile et les hôpitaux de Gaza, Donald Trump a assuré que la trêve tenait malgré tout, tandis que le chef de la diplomatie allemande a appelé Israël à "la retenue".
Les infos à retenir
⇒ L'armée israélienne dit avoir frappé un dépôt d'armes dans le nord de Gaza
⇒ La Défense civile et les hôpitaux de Gaza font état d’un bilan de plus de cent morts
⇒ Donald Trump affirme que "rien" ne compromettra le cessez-le-feuL'armée israélienne dit avoir frappé un dépôt d'armes dans le nord de Gaza
L'armée israélienne a affirmé mercredi avoir mené une "frappe ciblée" sur un dépôt d'armes dans le nord de la bande de Gaza, en vue "d'éliminer une menace d'attaque "terroriste".
"Il y a peu de temps, l'armée a effectué une frappe précise dans la région de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, visant une infrastructure terroriste où étaient stockés des armes et des moyens aériens destinés à être utilisés pour mener une attaque terroriste imminente contre les soldats et l'Etat d'Israël", affirme un...
-
29/10 - "La taxe Zucman ? Un système perdant pour tous à terme" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Taxe Zucman et référendum
Patrice de Schuytener, Veryas (Ardèche)
Si la question "Êtes-vous favorable à la taxe Zucman ?" avait été soumise à référendum, la réponse aurait été un oui massif. Avec pour résultat de tuer dans l’œuf nos industries d’avenir ou d’en perdre le contrôle au profit de l’étranger. Si le désir d’obtenir un processus fiscal équitable est sain, on ne peut accepter un système perdant pour tous à terme. ("Qui va payer la facture du renoncement ?", L’Express du 23 octobre).Des "Visionnaires" passionnants
Chantal Bourry, Jonzac (Charente-Maritime)
Votre passionnant Grand numéro 2025 aide à mieux comprendre notre société et ses fulgurantes évolutions. Notre époque est marquée par le déséquilibre croissant entre progrès technique et progrès humain, suscitant circonspection voire désenchantement devant ce "progrès". Ma vision est que le vrai défi du XXIe siècle n’est pas seulement d’avancer dans les connaissances, mais de développer concomitamment une humanité plus consciente et plus solidaire. Le progrès n’a de valeur que s’il élève la dignité humaine. ("Place aux visionnaires", L’Express du 16 octobre).Courage, soyons démagogues !
Pierre Malo, Quimper (Finistère)
L’analyse de l’économiste irlandais David McWilliams concernant les faiblesses politiques et financières de la France est en tout point pertinente. Nos chers politiques manqueraient-ils de lucidité ? Ce n’est pas sûr. Mais d’honnêteté intellectuelle et de courage, certainement. La conquête du pouvoir exige de ne pas braquer le peuple en annonçant des...
-
29/10 - Immobilier : à Nice, les prix des biens baissent enfin
Il aura fallu du temps, mais les propriétaires niçois ont fini par comprendre qu’ils devaient accepter de revoir leurs prétentions à la baisse. "Par rapport aux pics enregistrés après la crise du Covid, les tarifs ont diminué en moyenne de 10 % dans la ville", note Charlotte Lafeuillade, gérante de Savi-Nice. Depuis le début de l’année, ils sont stables pour les appartements et les maisons en bon état dans les zones recherchées et continuent de s’éroder légèrement dans les secteurs moins courus.
Aujourd’hui, l’hypercentre et le Mont Boron concentrent la demande haut de gamme. "Les acheteurs étrangers prospectent pour trouver un bel appartement ou une villa dans ces quartiers prisés", constate Éric Laboue, directeur de Sotheby’s Nice. Les locaux, eux, privilégient plutôt les logements au nord de la voie ferrée et à l’ouest de la métropole, où les prix sont plus accessibles.
Le carré d’or reste le plus recherché pour les appartements bourgeois. "Autour de la place Masséna, les biens de caractère se vendent de 7 000 à 8 500 euros du mètre carré et peuvent frôler les 10 000 euros s’ils sont refaits à neuf et situés dans un bel immeuble", confie Charlotte Lafeuillade. Dans le centre, Les Musiciens affichent des prix plus doux, en moyenne autour de 5 000 euros. Au nord de la gare, Libération attire les familles et les actifs qui y achètent entre 4 500 et 5 000 euros. Un peu plus à l’ouest, les villas belle époque du quartier impérial, transformées en copropriétés, affichent des valorisations identiques. A l’est, sur...
-
29/10 - Gaza : ce que l’on sait des "frappes puissantes" lancées par Israël
Après un peu plus de quinze jours de cessez-le-feu fragile, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a ordonné mardi 28 octobre à ses armées de lancer des "frappes puissantes" sur Gaza, vers 19 heures. Quelques heures plus tôt, Israël avait accusé le Hamas d’avoir rompu la trêve en attaquant ses troupes et tuant l’un de ses soldats. "L’organisation terroriste Hamas le paiera cher après avoir attaqué les soldats de Tsahal (l’armée israélienne, NDLR) à Gaza et avoir violé l’accord concernant le retour des corps des otages", a prévenu le ministre de la Défense Israël KatzAu moins 100 morts
Selon la Défense civile de la bande de Gaza, au moins 101 personnes, dont 35 enfants, ont été tuées dans les "frappes massives" israéliennes menées dans la nuit de mardi à mercredi 29 octobre. Ces bombardements constituent "une violation claire et flagrante de l’accord de cessez-le-feu" en vigueur depuis le 10 octobre, a ajouté la même source, évoquant une situation "catastrophique et terrifiante" dans l’enclave palestinienne.
A 07h00 ce mercredi matin (heure française), des frappes sporadiques se poursuivaient, selon des témoins. A 09h00, Israël a annoncé reprendre le cessez-le-feu après avoir frappé "des dizaines" de cibles à Gaza. L'armée a ajouté avoir visé "dans le cadre de ces frappes" 30 chefs de mouvements armés opérant dans le territoire palestinien.
Ce nouvel épisode de violences est le second après les frappes du 19 octobre menées, selon Israël, après une attaque contre ses soldats.La mort d’un soldat israélien...
-
29/10 - Budget 2026 : l’Assemblée alourdit la taxe Gafam, malgré le risque de représailles de Donald Trump
En plein bras de fer autour d’une taxation sur les hauts patrimoines, avec l’examen de la taxe Zucman prévue en fin de semaine, les députés se sont accordés mardi 28 octobre pour imposer plus lourdement les grandes entreprises de la tech.
Alors que le gouvernement joue sa survie en tentant de trouver des accords avec le PS, le thème de la justice fiscale continue d’imprégner les débats budgétaires. Dans la soirée, les députés ont voté pour doubler le taux de la taxe Gafam, qui cible les grandes entreprises de la tech, passant de 3 à 6 %, en dépit de l’opposition du gouvernement inquiet d’éventuelles représailles de l’administration Trump.
Bien que très large (296 voix pour, contre 58), le vote n’a pourtant pas apaisé les tensions dans l’hémicycle. Et pour cause, en commission, les élus macronistes avaient initialement proposé de quintupler la taxe instaurée en 2019 par Bruno Le Maire avec un gain estimé à plusieurs milliards d’euros. Mais en séance, ils se sont finalement ravisés et ont soutenu un taux de 6 % (au lieu de 15 %)."Soyez prudents, je vous en conjure"
La raison ? Le risque de "rouvrir une guerre commerciale entre la France et les Etats-Unis" a ainsi avancé le député Jean-René Cazeneuve (Renaissance). Le ministre de l’Economie Roland Lescure a appelé les parlementaires à la retenue : "Si on introduit une taxe disproportionnée, on aura des représailles disproportionnées". "Soyez prudents, je vous en conjure", a même imploré le ministre.
Dans la foulée, Les Républicains ont annoncé qu’ils ne voteraient...
-
29/10 - Municipales à Paris : Renaissance lâche Rachida Dati et se divise
Renaissance ne soutiendra pas Rachida Dati à Paris. Le parti a entériné à grand fracas, mardi 28 octobre, son soutien à Pierre-Yves Bournazel, du parti Horizons d’Édouard Philippe, pour les élections municipales dans la capitale. Le choix déchire le groupe macroniste, dont une partie œuvrait pour un soutien à Rachida Dati.
Lors de la commission d’investiture mardi, c’est Pierre-Yves Bournazel qui a compté le plus de soutien. La direction de Renaissance a plaidé sous l’impulsion de Gabriel Attal pour ce "candidat de rassemblement", "plus clair sur la gouvernance, le projet et la répartition" sur les futures listes électorales à composer, "contrairement à Dati, plutôt muette sur nos attentes", selon un des participants.Des poids lourds de Renaissance tonnent
Cette décision a eu le don de tendre certains autres membres. Le député et patron de la fédération parisienne de Renaissance Sylvain Maillard, artisan d’un soutien à Rachida Dati, a annoncé mardi qu’il se mettait "en retrait" de la présidence de la fédération Renaissance de la capitale, ajoutant auprès du Parisien qu’il entendait "jouer un rôle, être au cœur de la campagne" de la ministre de la Culture. Sylvain Maillard, qui fut le premier député du parti macroniste élu en 2017, reste néanmoins membre de Renaissance, a-t-il précisé à l’AFP.
Autre figure importante du parti, Benjamin Haddad avait estimé lundi qu'un soutien à Pierre-Yves Bournazel serait "incompréhensible". "On retombe dans le piège de 2020. La division, c’est la machine à perdre", avait prévenu...
-
29/10 - Accord franco-algérien : "Le RN risque de provoquer un déferlement migratoire sur la France"
Charles Rodwell a flairé le piège. Dès qu’il a pu mettre la main sur la proposition de résolution du RN "visant à dénoncer les accords franco-algériens" du 27 décembre 1968, le député des Yvelines a remarqué que les auteurs de ce texte avaient omis un point essentiel : ils ne prévoient aucun cadre juridique alternatif. Par conséquent, si cette résolution était adoptée, on reviendrait au statu quo ante, les accords d’Evian de 1962, qui permettaient la libre circulation entre la France et l’Algérie… Le jeune député du groupe Ensemble pour la République (EPR) revient également sur les propos du nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez, qui, à l’inverse de son prédécesseur, Bruno Retailleau, s’oppose à la dénonciation de cet accord.
L’Express : Gabriel Attal appelait en janvier 2025 à dénoncer l’accord de 1968 avec l’Algérie. Dans sa niche parlementaire, qui sera examinée le jeudi 30 octobre à l’Assemblée nationale, le Rassemblement national dépose une proposition de résolution allant dans ce sens. La voterez-vous ?
Charles Rodwell : Gabriel Attal et notre groupe Ensemble pour la République n’ont pas attendu le Rassemblement national pour dénoncer les accords de 1968, dès le mois de janvier dernier. C’est une position partagée par d’autres groupes du socle commun, Horizons notamment. Mais le diable est dans les détails. Avec cette proposition de résolution, le Rassemblement national risque de provoquer un déferlement migratoire sur la France.
Pourquoi ?
Le RN propose de dénoncer les accords de 1968 mais ne prévoit...
-
29/10 - A Gaza, la défaite incontestable et définitive du Hamas, par Frédéric Encel
Le stratège prussien Carl von Clausewitz, affirmant que la "guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens", disait en miroir que c’est bien sur le plan politique que s’établit la victoire ou la défaite. Pour l’exprimer autrement, vaincre militairement sur le champ de bataille est nécessaire mais pas suffisant pour remporter à coup sûr la victoire finale en atteignant ses objectifs, critère tout à fait fondamental. A cette aune, certains ont hâtivement considéré des mois durant après le 7-Octobre que si Israël ne pouvait perdre militairement, il perdrait en revanche politiquement.
Ce schéma eut été assez conforme à la majorité des confrontations Etats/Infra-Etats depuis plus d’un demi-siècle ; le "fort" finit par échouer face au "faible", soit du fait de la lassitude de son opinion publique devant ses propres pertes, soit à cause du défi moral consistant dans les coups terribles portés aux civils, soit encore sous la pression de pays tiers, y compris alliés. En général, c’est l’ensemble qui prévaut. Or le conflit qui vient de s’achever (dans sa phase active du moins) dément cette réalité ; quoi qu’il arrive dorénavant, le Hamas a perdu la guerre, comme le traduisent les réalités suivantes.Maintien des traités de paix
L’objectif affiché du chef fanatique et apocalyptique Sinwar, organisateur du grand pogrom du 7-Octobre, était l’effondrement de la société israélienne et l’effacement de l’Etat juif sous la domination d’un Hamas soutenu dans son invasion par ses alliés du Hezbollah, de la Syrie...
-
29/10 - Guerre en Ukraine : l’Europe est au pied du mur, par Eric Chol
C'est une pluie meurtrière, qui chaque nuit ou presque, s’abat sur l’Ukraine. Des drones, des missiles, des bombes téléguidées. Lancés vers les infrastructures ou les quartiers de villes, dans le but de détruire, de tuer, de répandre la peur à Kiev, Kherson ou Odessa.
Cette guerre se déroule avec une intensité toujours plus forte et des munitions toujours plus nombreuses. Donald Trump a fini par le comprendre : non seulement Vladimir Poutine n’est pas prêt à négocier, mais il ne cesse de renforcer son arsenal, d’affûter de nouvelles armes. Comme le "Tchernobyl volant", surnom du nouveau missile russe à propulsion nucléaire, qui a réussi son essai final le 21 octobre. Ou comme ces deux millions de réservistes russes, qui, grâce à une nouvelle loi en cours d’adoption, pourraient être mobilisés pour rejoindre les 700 000 soldats russes présents en Ukraine, selon The Institute for the study of war (ISW).Un choc face à la Russie
Face à cette logique implacable, le chef d’État-major des armées françaises, Fabien Mandon, sait de quoi il parle quand il déclare que nous devons nous tenir prêts pour "ce choc face à la Russie dans trois ou quatre ans". Et comment l’éviter sinon en aidant l’Ukraine, plus que jamais ? Volodymyr Zelensky porte ce discours sans relâche depuis trois ans et demi. Lui sait le danger russe, cette ligne de front qu’il faut stabiliser à tout prix, ces centaines de drones russes que son armée tente chaque nuit d’intercepter. Mais les armes et l’argent manquent, même si la Suède vient de promettre...
-
29/10 - Au Parti socialiste, l’éternelle bataille de succession
Les guerres de succession, elles sont très nombreuses ces derniers temps dans le paysage politique français. En mai dernier, ce sont Les Républicains qui devaient désigner leur nouveau président, alors qu’Eric Ciotti a quitté le parti en septembre 2024.
Du côté de la France Insoumise, pas une semaine ne passe sans qu’on s’interroge sur l’héritier de Jean Luc Mélenchon. Au Rassemblement National évidemment, on imagine que l’héritier de Marine Le Pen est déjà tout désigné en la personne de Jordan Bardella, mais rien n’est moins sûr.
Et cette succession, elle se joue même au niveau local. Il y a quelques semaines, La Loupe vous emmenait au cœur de la bataille de succession à Anne Hidalgo pour la mairie de Paris.
Les socialistes ne sont donc pas les seuls à se battre en interne. Mais surtout, cela dure depuis des décennies.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédit : INA, BFM, Europe 1, Sud Radio
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
A Paris, le PS cherche un héritier à Anne Hidalgo
Au PS, le retour de l’indispensable François Hollande : "C’est le monstre sous le...
-
29/10 - "Le miracle espagnol n’est pas socialiste" : la leçon de l’économiste Alban Magro à Olivier Faure
Qu’il fait beau en Espagne. Alors que le déficit et la dette publique de la France sont en pole position pour tutoyer respectivement 6 % et 115 % du PIB en 2025, Madrid promet de maintenir son déficit en dessous des 3 % et de contenir sa dette à 103 % du PIB. Plus spectaculaire encore, là où la moyenne des pays de la zone euro affiche des taux de croissance inférieurs à 1 %, celle que l’on appelle désormais "la Floride de l’Europe" devrait clôturer l’année avec une croissance à 2,6 % de son PIB - après un bond de 3,2 % en 2024. Le temps s’est également éclairci du côté des ménages espagnols, qui ont vu le salaire minimum progresser de 61 % depuis l’arrivée au pouvoir du socialiste Pedro Sanchez en 2018, contre seulement 18 % en France.
Autant de chiffres qui, au de-là du massif des Pyrénées, boisent l’argumentaire d’un Olivier Faure fanfaronnant devant les supposés bienfaits d’une politique économique socialiste, résultats à l’appui. Le Premier ministre espagnol est d’ailleurs (très) souvent érigé en modèle par le chef du parti socialiste et ses soutiens. Sauf que pour Alban Magro, économiste dans la fonction publique et chercheur associé au think tank libéral Thomas More, le miracle économique espagnol ne doit absolument rien au socialisme. Bien au contraire… Entretien.
La bonne santé économique de l’Espagne, dirigée par la gauche, semble être devenue pour le PS, la démonstration imparable qu’une politique socialiste peut faire prospérer une économie moderne. Une rhétorique fallacieuse selon vous. Expliquez-nous....
-
28/10 - Rencontre Trump–Xi Jinping : "L’avenir de la Chine s’annonce moins radieux que celui des Etats-Unis"
Et si le monde était entré dans une nouvelle ère, tout aussi dangereuse à court terme que porteuse d’espoirs à long terme : celle de la stagnation, provoquée par la fin des puissances émergentes ? Telle est la thèse défendue par l’Américain Michael Beckley, professeur de science politique à l’université Tufts, dans une remarquable analyse publiée récemment dans Foreign Affairs. "Pour la première fois depuis des siècles, aucun pays ne connaît une croissance assez rapide pour renverser l’équilibre mondial. Les booms démographiques, les percées industrielles et les acquisitions territoriales qui alimentaient autrefois les grandes puissances ont en grande partie fait leur temps", affirme cet expert, dont les travaux – plusieurs fois récompensés – portent sur la rivalité entre grandes puissances. Dans un entretien à L’Express, cet ancien collaborateur du département de la Défense des Etats-Unis explique pourquoi une Chine stagnante, et donc en perte de prestige, représente une menace pour la paix et l’économie mondiales encore plus grande que la Russie de Poutine. "Xi Jinping n’hésitera pas à sacrifier le PIB chinois pour envahir Taïwan, ce qui serait le déclencheur d’une guerre catastrophique avec les Etats-Unis", prévient ce responsable de la recherche sur l’Asie au sein du Foreign Policy Research Institute.
A long terme, rassure-t-il, cette nouvelle ère pourrait néanmoins apporter davantage de stabilité au monde. Exemples à l’appui, l’universitaire s’inscrit en faux contre les discours annonçant un déclin des...
-
28/10 - Microsoft renforce son emprise sur OpenAI : une alliance de 135 milliards de dollars
Microsoft contrôle désormais 27 % du capital d'OpenAI après un nouveau tour de table et le changement de statuts de la start-up californienne, ont annoncé mardi 28 octobre les deux groupes, ce qui valorise sa participation à 135 milliards de dollars. Ce chiffre s'aligne sur la nouvelle valorisation d'OpenAI, soit 500 milliards de dollars après une récente vente de titres par les employés de l'entreprise, début octobre.
Cette communication intervient dans le cadre d'une refonte des statuts d'OpenAI, qui va devenir une entreprise à mission (public benefit corporation), soit une société privée avec des objectifs non financiers. La mission est de s'assurer que "l'intelligence artificielle générale (AGI) va bénéficier à toute l'humanité", a rappelé OpenAI dans un communiqué distinct. L'AGI correspond à un stade d'avancement d'un modèle d'IA à partir duquel il égale toutes les capacités intellectuelles des humains. Entreprise à mission, cap sur l'AGI
La structure initiale de la start-up était chapeautée par OpenAI Inc, société à but non lucratif, qui va devenir la OpenAI Foundation et conservera une forme de contrôle de la totalité du groupe bien que n'étant qu'actionnaire minoritaire. La participation de cette fondation dans la nouvelle société, baptisée OpenAI Group PBC, atteint environ 130 milliards de dollars, selon OpenAI, ce qui correspond, compte tenu de la valorisation actuelle, à environ 26% du capital.
La nouvelle structure juridique, qui offre davantage de visibilité aux investisseurs privés, a été...
-
28/10 - Plus d’un million de personnes confient des intentions suicidaires à ChatGPT chaque semaine
En avril, c'est le suicide d'Adam Raine, un adolescent californien en détresse psychologique, qui met le feu aux poudres. Rapidement, les enquêtes mettent en cause la responsabilité de ChatGPT. Ses parents décident alors de porter plainte, en août, contre la maison mère de la plateforme, OpenAI. Ils accusent cette dernière d'avoir encouragé le geste de leur enfant, notamment en lui mettant à disposition une fiche technique du procédé qu'il utilisera finalement pour se donner la mort.
"Si une plateforme d'intelligence artificielle devient le coach suicide d'un adolescent vulnérable, cela doit nous alerter collectivement", réagit à l'époque l'association américaine spécialisée dans l'impact des technologies sur les enfants Common Sense Media.
Lors de l'ouverture du procès, OpenAI reconnaît des failles dans son modèle, admettant que la sécurité "peut se dégrader" lors de longues conversations avec le chatbot. Deux mois plus tard, l'entreprise revient en détail sur la proportion de ses utilisateurs atteints de troubles psychologiques. "Illusion de la réalité"
Selon elle, 0,15 % des utilisateurs actifs au cours d’une semaine font part d’intentions suicidaires à ChatGPT, 0,07 % présentent "de possibles signes d’urgence de santé mentale liée à la psychose ou à la manie" et 0,15 % des "niveaux potentiellement intenses d’attachement émotionnel à ChatGPT".
Des proportions qui peuvent sembler infimes, mais qui représentent tout de même plusieurs centaines de milliers de personnes, sur les 800 millions d'utilisateurs...
-
28/10 - Selon le FMI, la dette des Etats-Unis devrait prochainement dépasser celle de la Grèce et de l’Italie
L’événement serait historique. Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), d’ici 2030, la dette des Etats-Unis devrait dépasser celle de l’Italie et de la Grèce, régulièrement pointées comme étant les mauvais élèves en la matière. Alors que les deux pays européens adoptent une politique de réduction des dépenses pour diminuer leur endettement, Washington suit une doctrine aux antipodes.Un déficit croissant
Selon les analyses prévisionnelles du FMI, la dette publique brute des Etats-Unis devrait augmenter de plus de 20 points pour atteindre 143,4 % du PIB du pays, d’ici la fin de la décennie. Un seuil qui dépasserait ainsi le record de 132,5 % établi en 2020, en pleine pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, elle est établie à 125 % du PIB. A titre de comparaison, celle de la Grèce atteint 146,7 % du PIB cette année. Celle de l’Italie est de 136,8 % du PIB.
L’institution anticipe également que le déficit budgétaire américain restera supérieur à 7 % du PIB chaque année jusqu’en 2030, ce qui en ferait le plus élevé de tous les pays riches suivis par le FMI, et ce pour la suite de la décennie.
Dans ses colonnes, le Financial Times souligne que l’endettement des Etat-Unis ne peut pas être imputé exclusivement à la politique de Donald Trump. Le déficit fédéral américain s’étant "rapidement" creusé sous l’administration Biden, malgré un taux de chômage qui oscillait autour d’un niveau historiquement faible. Selon le journal, les projections du FMI témoignent du fait que le gouvernement de Donald Trump ne...
-
28/10 - Les Etats-Unis vont investir 80 milliards de dollars dans de nouveaux réacteurs nucléaires Westinghouse
Le gouvernement américain va investir au moins 80 milliards de dollars dans la construction de nouveaux réacteurs nucléaires conventionnels en vertu d'un partenariat annoncé mardi 28 octobre avec le groupe américain Westinghouse Electric Company. C'est une nouvelle étape majeure du rebond du nucléaire aux Etats-Unis, en partie initié par les géants du secteur technologique aux besoins croissants en électricité pour alimenter leurs centres de données (data centers), notamment pour l'intelligence artificielle (IA).
L'accord constitue le prolongement d'un décret pris fin mai par Donald Trump et intitulé "redynamiser le parc nucléaire industriel", dans lequel le président américain fixait l'objectif de dix réacteurs conventionnels en chantier d'ici 2030.Accélération de la consommation d'électricité
Les Etats-Unis n'ont plus mis en chantier de nouvelle centrale nucléaire depuis 2009 et avaient, durant plus d'une décennie, délaissé cette source d'énergie, du fait notamment de son image dégradée auprès du grand public et du dérapage financier de plusieurs projets. Mais l'invasion de l'Ukraine par la Russie a entraîné un bouleversement des équilibres du marché de l'énergie, qui a incité les Etats à diversifier leurs approvisionnements.
A cela s'est ajoutée l'accélération de la consommation d'électricité aux Etats-Unis sous l'effet de la montée en puissance des centres de données avec la révolution de l'informatique à distance (cloud) et de l'IA. Fin juin, la gouverneure de l'Etat de New York, Kathy Hochul, a annoncé...
-
28/10 - Emmanuel Macron et ses espions : l’odyssée secrète de Paul Soler au Kremlin
Des espions partout. En quelques jours, Emmanuel Macron a nommé deux anciens cadres des services secrets au plus haut niveau de l’Etat. Laurent Nuñez, ex-directeur de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) puis coordonnateur du renseignement à l’Elysée, est devenu ministre de l’Intérieur ; Patrice Faure, ex-militaire de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) l’a remplacé comme préfet de police de Paris, le 23 octobre. Doublé inédit. "Depuis le retour du terrorisme en France, le passage dans ces structures est devenu un plus", avance un préfet, ex-dirigeant de la sphère du renseignement. Un atout sur le CV… en premier lieu aux yeux d’un chef de l’Etat passionné d’espionnage.
Dans un livre-enquête palpitant, Les espions du président (Albin Michel), à paraître ce jeudi 6 novembre, les journalistes Antoine Izambard et Pierre Gastineau, rédacteur en chef et grand reporter à Intelligence Online, retracent l’obsession d’Emmanuel Macron pour le renseignement. Plus qu’aucun autre président sous la Ve République, il s’immerge dans les notes des agents secrets, ordonne des opérations d’espionnage. Sous son commandement, la DGSE apporte un appui discret à Danone, menacé par des intérêts étrangers ; on découvre aussi, avec stupéfaction, les rendez-vous à Beyrouth entre Bernard Emié, le patron du service secret extérieur, et Hassan Nasrallah, feu le dirigeant du Hezbollah : après le 7-Octobre, le maître-espion français est conduit, sans son officier de sécurité et les yeux bandés, dans un lieu secret....
-
28/10 - "Des attaques du Hamas à l’international sont possibles" : l’analyse glaçante de l’expert Matthew Levitt
Quand l’un des experts américains les plus réputés en matière de terrorisme juge qu’il faut s’attendre à ce que le Hamas "continue de se battre pour sa position politique à Gaza", on écoute forcément. Certes, Matthew Levitt, directeur du programme Reinhard sur la lutte contre le terrorisme et le renseignement de l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient le reconnaît : "mettre fin à la guerre totale, obtenir la libération des otages vivants et la restitution des corps de la plupart des otages décédés est une réussite considérable". Mais, prévient-il, supposer que le Hamas va simplement déposer les armes - comme le prévoit le plan proposé par Donald Trump - et accepter de ne pas participer à la structure gouvernementale qui suivra trahit une "incompréhension de ce mouvement". Pour preuve : après les accords d’Oslo, en 1993, le Hamas avait également accepté différentes demandes de cessez-le-feu sans pour autant avoir l’intention de mettre fin à ses activités à Gaza…
Dans un entretien accordé à L’Express, Matthew Levitt détaille les raisons pour lesquelles le groupe terroriste a cependant accepté un cessez-le-feu avec Israël et ne cache pas son inquiétude quant au plan de paix présenté par le président américain : "Donald Trump souhaite davantage conclure l’accord que voir chaque détail de celui-ci respecté".
L’Express : Vous écriviez récemment dans les colonnes de Foreign Affairs que le Hamas n’a pas fini de se battre. A vous lire, le processus de paix en cours semble mal engagé…
Matthew Levitt : Tout...
-
28/10 - Trompés et enrôlés de force : comment des Kényans se retrouvent à combattre contre l’Ukraine
Attirés par les promesses d'un avenir meilleur, de nombreux Kényans se rendent en Russie où leur sont proposés des emplois mieux rémunérés que ceux auxquels ils peuvent prétendre dans leur pays. Mais derrière ces offres alléchantes - dans l'hôtellerie, la logistique et le bâtiment notamment - se cache bien souvent un piège. Aussitôt arrivés en Russie, ces Kényans sont privés de leur passeport, contraints de signer un contrat dans une langue qu'ils ne comprennent pas... Au lieu de commencer un nouveau travail, ils se retrouvent ainsi enrôlés de force dans l'armée russe... pour combattre contre l'Ukraine. Manipulation et enrôlement de force dans l'armée russe
Si l'enrôlement de jeunes Africains, et en particulier de Kényans, est déjà à l'oeuvre depuis plusieurs mois, il prend désormais une ampleur qui préoccupe Nairobi. Lundi 27 octobre, le ministère des Affaires étrangères kényan a ainsi publié un communiqué à ce sujet. Il y accuse des agents prétendant travailler pour le gouvernement russe d'avoir abusé de la précarité de jeunes kényans, sans toutefois fournir de chiffres sur le nombre de personnes concernées.
"Ces agents utilisent de fausses informations et des promesses mensongères pour attirer nos citoyens en Russie", dénonce la diplomatie kényane, affirmant que "plusieurs Kényans innocents ont été trompés par des recruteurs aux méthodes peu scrupuleuses et se sont retrouvés sur les champs de bataille face aux troupes ukrainiennes".
La diplomatie kényane affirme être en contact avec Moscou "afin de garantir la...
-
28/10 - Vladimir Poutine est passé maître dans l’art de souffler le chaud et le froid
Optimiste, Kirill Dmitriev. Les États-Unis, l’Ukraine et la Russie sont proches d’une "solution diplomatique", avait assuré le "représentant spécial" de Vladimir Poutine, en arrivant à Washington, le 24 octobre, pour rencontrer des membres du gouvernement américain. Deux jours plus tard, le chef du Kremlin annonce aux Américains que le Bourevestnik, son nouveau missile de croisière à propulsion nucléaire, a réussi son vol d’essai : cette "création unique", que "personne d’autre au monde ne possède" a, précise-t-il, une "portée illimitée".
Dans l’art de souffler le chaud et le froid, Poutine est passé maître. Déjà, en Alaska, le 15 août dernier, lors d’une rencontre avec Trump qui n’avait donné aucun résultat, Poutine louait son "cher voisin" américain. Cinq jours plus tard, un missile russe frappait une usine du groupe américain Flex, dans l’ouest de l’Ukraine. Dans la foulée, Kiev subissait un bombardement particulièrement meurtrier. Mais que les Ukrainiens, ce "peuple frère", se rassurent, Poutine reste "intéressé par la poursuite des négociations"… Quand Molotov humiliait Churchill
"C’est typique de la diplomatie soviétique, analyse l’historienne Françoise Thom. Souvenez-vous de Staline et Molotov qui, en 1942, à Moscou, alternaient la cordialité et l’arrogance face à Churchill…" Pour cette spécialiste du poutinisme, il faut voir au contraire dans cette tactique un signe de fébrilité. Contrairement à ce que prétend Dmitriev, les...
-
28/10 - Le Royaume-Uni envisage une alliance sur l’acier avec les Etats-Unis et l’UE
Après les droits de douane annoncés par les Etats-Unis et l'Union européenne sur l'acier, Londres envisage une alliance avec Bruxelles et Washington pour protéger son marché de la concurrence étrangère, notamment chinoise, qui pèse sur le secteur, selon des informations de presse. Le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l'UE pourraient ainsi "harmoniser leurs taux d'imposition sur les importations d'acier en provenance de l'extérieur du bloc tout en autorisant les ventes sans droits de douane au sein de la nouvelle zone commerciale", selon The Times.
Interrogé par l'AFP, le ministère du Commerce britannique a dit "poursuivre son dialogue avec l'UE" et "travailler avec des partenaires internationaux sur des solutions qui peuvent répondre" à cette concurrence sur le marché de l'acier. "Nous sommes en discussion permanente", a pour sa part indiqué au Financial Times (FT) le secrétaire d'Etat au commerce Chris Bryant, évoquant les hypothèses d'une alliance "à trois, à deux", tout en précisant qu'il n'y a à ce stade pas de proposition écrite.Les Etats-Unis font pression sur le Royaume-Uni et l'UE
L'Union européenne a dévoilé le 7 octobre des mesures sans précédent sur l'acier, dont le doublement des droits de douane sur les importations à 50 %, afin de protéger les sidérurgistes face à une concurrence chinoise jugée déloyale et de plus en plus écrasante. Ces taxes européennes, qui doivent entrer en vigueur d'ici juillet 2026, grimperont ainsi à des niveaux similaires à ceux mis en place aux Etats-Unis avec qui l'UE...
-
28/10 - Budget 2026 : surtaxes, heures sup’… Les principales mesures déjà votées (et leur coût)
La bataille du budget fait rage. Entamé dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale la semaine dernière, l’examen du projet de loi de finances 2026 donne lieu ces derniers jours à des débats animés. Le vote solennel sur la partie "recettes" est prévu le 4 novembre prochain, avant de passer au travail sur le volet "dépenses". Dans le même temps, les députés ont également commencé l’examen du budget de la Sécu, le PLFSS, en commission des Affaires sociales. La question sensible de la suspension de la réforme des retraites a été inscrite dans ce texte par le gouvernement via une "lettre rectificative".
Pour ce qui est du budget de l’État, de nombreuses mesures ont déjà été adoptées par les députés, en attendant l’explosif débat sur la taxe Zucman. En attendant, voici ce qu’ont acté pour le moment les parlementaires lors de leurs premiers échanges.Surtaxe sur les hauts revenus…
Les députés ont reconduit l’imposition de la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR), déjà mise en place à l’occasion du budget 2025. Un amendement du député (MoDem) Jean-Paul Matteï a été adopté pour conserver cette surtaxe dans la loi jusqu’à ce que le déficit de l’État retombe sous les 3 % du PIB – chose qui n’est arrivée qu’à deux reprises depuis 15 ans. Avec la CDHR, les ménages aux revenus supérieurs à 250 000 euros par an seront donc imposés à un taux minimal de 20 %. Le gouvernement estime que cette mesure pourrait rapporter 1,5 milliard d’euros.… et sur les bénéfices des grandes entreprises
Autre héritage du budget...
-
28/10 - Droits de douane : l’astuce du Canada pour amortir le choc américain
"La géographie a fait de nous des voisins. L’histoire a fait de nous des amis. L’économie a fait de nous des partenaires. Et la nécessité a fait de nous des alliés". Qui aurait pu imaginer que la voix de Ronald Reagan – la même qui reprenait en 1987 cette citation de John F. Kennedy à propos du Canada - suffirait à semer le trouble entre les deux voisins nord-américains quarante ans plus tard ? Une publicité canadienne mettant en scène l’ancien président dans une critique des droits de douane a pourtant suscité l’ire de Donald Trump. Dimanche, le locataire de la Maison-Blanche a annoncé une nouvelle escalade tarifaire contre Ottawa. Deux jours plus tôt, il avait décidé d’interrompre les négociations sur l’Accord Canada – Etats-Unis – Mexique (ACEUM). Ce traité tripartite a remplacé l’ALENA en 2020 et doit être renégocié à l’été 2026.
Pourtant, la réalité des chiffres contraste avec cette avalanche de déclarations belliqueuses. En juillet, le taux douanier effectif appliqué au Canada n’a atteint que 3 %, soit l’un des plus bas parmi les partenaires commerciaux des Etats-Unis. Une première raison explique ce décalage : les droits de douane ne concernent pas les marchandises conformes à l’ACEUM. En 2024, ces dernières représentaient 38 % du total des exportations. Mais en juillet, leur part a grimpé à près de 80 %, a calculé Oxford Economics. Le plafond est loin d’être atteint : 95 % des biens canadiens exportés pourraient être catégorisés comme conformes, selon les estimations de Bank of Canada.
Pour bénéficier de ce...
-
28/10 - Gaza : la Défense civile annonce sept morts dans des frappes israéliennes
Alors que le Hamas a rendu lundi à Israël des restes présentés comme étant ceux d’un 16e otage retenu dans la bande de Gaza, le bureau de Benyamin Netanyahou a fait savoir ce mardi 28 octobre qu’ils appartenaient en réalité à un otage dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée par l’armée deux ans plus tôt. Dénonçant les "violations par le Hamas" de l’accord de cessez-le-feu, le Forum des familles a en réaction appelé le gouvernement israélien à "agir de manière décisive" contre le mouvement palestinien. La veille, les proches des otages avaient déjà appelé à suspendre les prochaines étapes de l’accord de cessez-le-feu tant que toutes les dépouilles n’auraient pas été rendues.
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou ordonne des frappes immédiates sur la bande de Gaza
⇒ Israël accuse le Hamas de violer le cessez-le-feu en ne rendant pas de nouveaux corps d'otages
⇒ La Défense civile à Gaza fait état d'au moins trois frappes israéliennesLa Défense civile fait état de cinq autres morts dans une frappe aérienne israélienne
La Défense civile dans la bande de Gaza a indiqué que cinq personnes avaient été tuées mardi dans une frappe israélienne dans le sud du territoire palestinien, portant à sept le bilan des morts dans les bombardements de la journée.
Une frappe israélienne a touché un "véhicule civil (...) à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza" et a tué "au moins cinq civils", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de cette...
-
28/10 - Liberté académique : ces indices qui montrent la fragilité de notre démocratie, par Mathias Vicherat
Il aura fallu attendre les récentes attaques insensées et gravissimes de l’administration Trump contre plusieurs universités américaines pour mettre la liberté académique (liberté de recherche, d’enseignement et d’expression) au cœur de l’actualité médiatique. La portée anti-science et de post-vérité du mouvement Maga ne pouvait que mener à un tel bras de fer.
Dans le monde entier, la situation de la liberté académique s’est fortement détériorée ces dernières années : techno-nationalisme scientifique à la chinoise, poursuite devant les tribunaux de chercheurs en Turquie, en Iran, en Hongrie… La situation mondiale est telle qu’à plusieurs reprises des organisations internationales ont adopté - comme l’Unesco en 2017, le Conseil de l’Europe en 2020 - des positions claires afin de garantir la liberté académique. Celle-ci est systématiquement compromise dans les régimes autoritaires ou illibéraux - dans lesquels d’ailleurs les sciences sociales sont réduites à la portion congrue -, mais elle peut l’être également, à une échelle et selon des modalités différentes, dans les Etats démocratiques.La France également touchée
Notre pays n’échappe malheureusement pas à cette menace. C’est la raison pour laquelle France Universités m’avait confié, comme directeur de Sciences Po, une mission sur le sujet. Stéphanie Balme, directrice du Centre de Recherches Internationales (CERI), a remis le rapport définitif le 15 octobre dernier.
Il en ressort des atteintes multiformes. Le...
-
28/10 - "Vous allez devoir vous faire accepter" : chez les top managers, le stress du premier comité de direction
On relit son calendrier Outlook encore une fois, pour ne pas risquer de se tromper de jour ou de lieu : l’invitation au premier comité de direction (CoDir) de sa vie. On est convié à se prononcer sur la mise en place des décisions stratégiques et la gestion opérationnelle quotidienne de l’entreprise. La réunion nécessite de prendre des décisions concrètes et de passer à l’action. C’est une grande responsabilité. Cette fois, on sera à la même table que le dirigeant et son cercle rapproché. Avec l’ordre du jour, un dossier estampillé "Confidentiel/Projet" nous a été remis. Ne surtout pas arriver avec quelques secondes de retard, mais pas trop en avance non plus. Après avoir rôdé dans les couloirs en s’assurant que le téléphone portable est bien en mode "silencieux", on rejoint les autres chefs de service appelés à siéger dans ce cénacle. La réunion va commencer, on entre et on se laisse guider. 3-2-1…
"Le CoDir est avant tout un collectif dans lequel on prend des décisions et où chacun peut s’exprimer, sans non-dits", résume Cyrille Meunier, associé depuis 1994 chez MCR Groupe (cabinet de conseil en rémunération et performance qui accompagne les entreprises) et président national de la Fédération des dirigeants commerciaux de France (DCF). S’exprimer, sans non-dits, vraiment ?Ne pas rester dans l’ombre
"Etre au CoDir, c’est avant tout une question de posture", poursuit-il. Mais en amont de la réunion, Cyrille Meunier conseille de "pitcher" et d’échanger avec le patron pour expliquer ce qu’on a l’intention de dire :...
-
28/10 - En guerre contre Wikipédia, Elon Musk lance sa propre encyclopédie en ligne
Elon Musk poursuit sa croisade contre les sources d’information mainstream. Le milliardaire a lancé lundi 27 octobre sa propre encyclopédie en ligne, nommée Grokipedia. Développé avec son entreprise xAI, l’outil s’affiche comme une alternative au site Wikipédia, lancé en 2001 et qui cumule aujourd’hui 7 millions de définitions en anglais. Mais celui-ci a été largement critiqué par Elon Musk et de nombreuses figures conservatrices aux États-Unis ces dernières années. La raison ? Des présumés biais idéologiques dans la rédaction des articles en ligne, censés en théorie adopter "un point de vue neutre".Musk et Wikipédia, de l’adoration à la haine
Le point de vue d’Elon Musk sur Wikipédia a beaucoup évolué en moins d’une décennie. En 2017, il disait en effet "adorer" l’encyclopédie en ligne, appréciant le fait qu’elle "ne cesse de s’améliorer avec le temps". Mais son rapprochement avec la sphère Maga ("Make America Great Again") l’a finalement conduit à revoir sa position et à faire de son combat contre la plateforme un véritable cheval de bataille. Selon lui, Wikipédia serait ainsi contrôlée par des "activistes d’extrême gauche". "Coupez les financements à Wikipédia tant que l’équilibre n’est pas restauré !", tempêtait-il encore en janvier dernier. Il venait alors de découvrir que le site décrivait son geste polémique sur scène lors de l’investiture de Donald Trump comme pouvant être "comparé à un salut nazi ou fasciste".
Lors de ses saillies contre Wikipédia, Elon Musk vise donc en particulier le profil des contributeurs –...
-
28/10 - Budget 2026 : une taxe Zucman pas si "light" que ça
Le marketing politique est un art. Le 23 octobre, les députés socialistes ont déposé un amendement au projet de loi de finances pour 2026 visant à créer un impôt minimum sur les très hauts patrimoines. Avec un taux de 3 %, il ciblerait les contribuables dont le patrimoine net global dépasse 10 millions d’euros - contre respectivement 2 % et 100 millions dans la désormais fameuse taxe Zucman. L’ensemble des biens, y compris les parts d’une société, entrerait dans l’assiette sauf s’il s’agit d’une entreprise familiale ou innovante. Deux exceptions censées rassurer les macronistes, inquiets des effets d’une telle mesure sur l’économie.
Pour faire passer la pilule, cette proposition est présentée par le PS comme une version "allégée" de la taxe Zucman. Elle rapporterait moins - 5 à 7 milliards d’euros, contre 15 à 20 milliards espérés pour l’original. En revanche, elle ratisserait beaucoup plus large que les 1 800 foyers ciblés par l’économiste vedette de la gauche.Une exonération strictement encadrée
Quant à l’exonération pour raison familiale, elle serait strictement encadrée : seuls les foyers fiscaux - et non les familles dans leur ensemble - détenant plus de 51 % du capital et des droits de vote en seraient exemptés.
La plupart des milliardaires, qui possèdent rarement à titre personnel la majorité de leur groupe, souvent coté en Bourse, n’y échapperaient donc pas. Mais des entrepreneurs bien moins riches qu’eux, dont l’activité soutient localement l’emploi et la croissance, se retrouveraient dans le même sac. Le...
-
28/10 - "Aucune attaque hybride ne sera tolérée" : pourquoi la Lituanie a fermé sa frontière avec la Biélorussie
Vilnius et Bruxelles ont dénoncé lundi 27 octobre une "attaque hybride" biélorusse après l’intrusion en Lituanie de dizaines de ballons transportant des cigarettes de contrebande, et qui ont entraîné la fermeture temporaire des aéroports de Vilnius et Kaunas. "Nous considérons cela comme une attaque hybride", a déclaré la Première ministre, Inga Ruginiene, à des journalistes, ajoutant qu’elle considérait l’inaction de Minsk pour arrêter les lancements de ballons comme un signe de l’implication des autorités.
En réponse, la Lituanie a fermé lundi les deux derniers points de passage frontaliers avec la Biélorussie, alliée de la Russie, et doit décider mercredi de la durée d’application de cette mesure. La fermeture de la frontière est un "signal envoyé à la Biélorussie pour dire qu’aucune attaque hybride ne sera tolérée", selon Inga Ruginiene.
La Lituanie a reçu le soutien de plusieurs capitales européennes ainsi que de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui a évoqué une "menace hybride". "C’est de la déstabilisation, c’est de la provocation", a-t-elle affirmé sur son compte X.Les prochains ballons seront abattus
Vilnius a précisé que l’armée lituanienne abattrait désormais les ballons qui entreraient illégalement sur son territoire, sans dévoiler quelles armes seraient utilisées pour les cibler. "C’est une information sensible", a dit Inga Ruginiene.
La contrebande de tabac est une source de revenus pour les autorités de Minsk, selon l’opposition biélorusse. La semaine dernière, plusieurs personnes...
-
28/10 - La victoire de Javier Milei en Argentine : le choix de la tronçonneuse contre le chaos monétaire
Il est des maux qui sont gravés dans l’ADN des nations. Si L’Allemagne est aussi à cheval sur la rigueur budgétaire et l’indépendance de la Banque centrale, c’est qu’elle n’a pas effacé le traumatisme de l’hyperinflation de la République de Weimar au début des années 1920. Un mal que l’Argentine n’a jamais réussi à éradiquer dans la durée depuis quasiment un demi-siècle, quelle que soit la nature des régimes politiques qui se sont succédé. Sauf peut-être, aujourd’hui, sous la baguette de Javier Milei.
L’homme à la tronçonneuse a remporté - contre toute attente – et haut la main les récentes élections législatives avec près de 41 % des suffrages, son parti, la Libertad Avanza, triplant quasiment sa base parlementaire. Si Milei a fait taire les pronostics, ce n’est pas parce que les Argentins plébiscitent ses coupes drastiques dans les dépenses publiques, la santé, les salaires des fonctionnaires ou le financement des universités. Encore moins la hausse du chômage, au plus haut depuis trois ans. C’est parce que leur bouillant président leur offre enfin l’espoir d’une stabilité monétaire. La capacité à se projeter, à mettre de l’argent de côté sans craindre de voir leur pécule se volatiliser avec la valse des étiquettes.
Le taux d’inflation, qui flirtait encore avec les 200 % sur un an en septembre 2024, a été ramené à 31,8 % cet automne. Il pourrait redescendre à 14,5 % l’an prochain et même tomber sous la barre des 10 % dès 2027, d’après les dernières projections du FMI. Un changement radical dans un pays biberonné au...
-
28/10 - Course à l’IA : pour réduire les coûts, Amazon va licencier des milliers de salariés dans ses bureaux
C'est l'une des plus grosses vagues de départs de l'histoire d’Amazon. La firme américaine a annoncé ce mardi 28 octobre la suppression de 14 000 postes, sans préciser dans quelle partie du monde mais en parlant d'une "réduction globale" liée en grande partie à l'intelligence artificielle. "Les réductions que nous annonçons aujourd'hui s'inscrivent dans la continuité (des) efforts pour devenir plus fort encore, en réduisant davantage la bureaucratie, en supprimant des niveaux (hiérarchiques) et en réaffectant des ressources", a écrit Beth Galetti, vice-présidente en charge des ressources humaines et de la technologie, dans une déclaration publiée sur le site d'Amazon.
Lundi, de nombreux médias outre-Atlantique évoquaient un total de 30 000 postes de salariés de bureaux touchés sur plusieurs mois à travers le monde. L’objectif de cette mesure drastique ? Réduire les coûts, alors que la concurrence se fait toujours plus féroce dans la course à l’IA, dans laquelle Amazon accuse un certain retard. L’entreprise doit publier jeudi ses résultats trimestriels.Multiples facteurs
D’après Reuters, qui a initialement annoncé la nouvelle, les premiers renvois devraient intervenir dès ce mardi 28 octobre. La main-d’œuvre des entrepôts, qui est majoritaire dans les effectifs, ne sera a priori pas touchée.
Pour le géant de l’e-commerce, cette décision s’apparente toujours à un effort de baisse des dépenses, consécutif aux fortes embauches menées après la pandémie de Covid-19, qui avait boosté les commandes des acheteurs en...
-
28/10 - Immobilier : Lyon sort peu à peu de la crise
Depuis fin 2024, le marché immobilier lyonnais semble sorti de la crise. "La reprise constatée l’an dernier se confirme et le volume de ventes progresse de mois en mois", affirme Olivier Garel-Galais, notaire au Groupe Monassier. La raison de cette meilleure conjoncture ? "Beaucoup de propriétaires ont baissé leurs prétentions et ajusté leurs prix au moment où les banques desserraient l’accès au crédit", constate Guillaume Tronel, gérant d’Orpi-Tronel et président du GIE Orpi Lyon.
Pourtant, cette embellie ne s’observe pas partout. Depuis janvier, les écarts se creusent de plus en plus entre, d’un côté, les quartiers cotés et les logements en bon état de qualité et, de l’autre côté, les secteurs moins recherchés ou les biens avec travaux. Les premiers attirent davantage et affichent des valeurs stables depuis le début de l’année. "Il y a même de légères hausses pour les appartements haut de gamme, c’est-à-dire refaits à neuf avec des matériaux de grande qualité et situés dans un immeuble de standing à une adresse prisée", énumère Clémentine Aknine, manager de Sotheby’s Lyon. Les logements avec un léger défaut, en revanche, continuent de voir leurs tarifs négociés très fermement. Si les propriétaires n’acceptent pas les décotes, les acheteurs passent leur chemin. Raison pour laquelle les prix continuent de s’éroder légèrement dans les quartiers excentrés.La Tête d’Or rallie les suffrages
Dans le chic et coté VIe arrondissement, le marché connaît un regain d’activité assez important. Ce sont surtout les jolis appartements...
-
28/10 - Budget 2026 : les députés alourdissent la surtaxe sur les grandes entreprises
L’Assemblée nationale a approuvé lundi 27 octobre une hausse de la surtaxe sur les bénéfices des entreprises de deux milliards d’euros par rapport à la copie initiale du budget, sur proposition du gouvernement.
Les députés ont adopté dans le cadre de l’examen en première lecture du budget de l’Etat un amendement du gouvernement qui ferait passer le rendement de la taxe à 6 milliards d’euros, contre 4 milliards d’euros prévus dans le projet de loi de finances 2026. La surtaxe a été instaurée dans le projet de loi de finances 2025, avec un rendement attendu de 8 milliards d’euros.
Le compromis du gouvernement propose de faire peser l’augmentation de 4 à 6 milliards d’euros sur les plus grandes entreprises. Ainsi l’amendement du gouvernement instaurerait un taux de surtaxe de 5 % pour les entreprises réalisant entre 1 et 3 milliards de chiffre d’affaires, contre 10,3 % dans le projet de budget 2026 et 20,6 % dans celui de 2025. Mais pour celles réalisant plus de 3 milliards d’euros, le taux passerait à 35,3 % contre 20,6 % dans le projet de budget 2026 et 41,2 % en 2025.
Le débat sur cette surtaxe a donné lieu à de très vives discussions, alors que plusieurs amendements issus du groupe ciottiste UDR, de LR et de Renaissance demandaient la suppression pure et simple de la mesure. La gauche elle revendiquait d’en rester au moins aux taux de 2025.
En cours de débat, le gouvernement a dégainé un amendement de compromis, suscitant des protestations sur la méthode des députés de divers bancs. "En vérité, tout le...
-
28/10 - Dans les secrets du prix Goncourt : micros cachés, renvois d’ascenseur et couverts en vermeil
Où, ailleurs qu’en France, aurait-on l’idée d’espionner un jury littéraire durant ses conciliabules ? Le 21 novembre 1983, le journaliste Alain Ayache, directeur du Meilleur, pointe un microcanon depuis un immeuble situé juste en face du restaurant Drouant vers la salle à manger du premier étage où les Goncourt sont réunis pour désigner leur lauréat. Quelques semaines plus tard, le pirate de la presse titre : "Les secrets du Goncourt comme si vous y étiez. Le Watergate à la française".
Prévenus de ce forfait avant la sortie de l’article, les dix membres de la prestigieuse société littéraire en discutent lors d’une séance animée, comme en témoigne le procès-verbal que nous avons pu consulter dans le fonds Goncourt déposé aux archives municipales de Nancy. Un débat s’engage sur l’opportunité de porter l’affaire devant les tribunaux. Il est convenu de demander une "condamnation de principe". Mais les jurés renoncent à faire saisir Le Meilleur car ils donneraient l’impression de "craindre des 'révélations'".
Un récidiviste cet Alain Ayache. Une autre fois, il s’était caché dans un placard pour épier les Goncourt. Depuis 1904, les délibérations de la plus fameuse des compagnies littéraires suscitent fantasmes et railleries dans la République des Lettres. Si on se contentait de critiquer ses choix ! Ah ses fameux ratages : Apollinaire, Giraudoux, Colette, Montherlant, Céline…. ! L’auteur du Voyage au bout de la nuit, à qui on avait préféré Guy Mazeline en 1932, fustigea "la crassouillerie des gendelettres".
Au début des...
-
28/10 - Législatives en Argentine : "Après la victoire de Javier Milei, les marchés sont euphoriques"
Depuis son arrivée à la Casa Rosada, le siège de l’exécutif argentin, fin 2023, Javier Milei s’est fait une spécialité de déjouer les pronostics. Peu d’économistes s’attendaient à un excédent budgétaire atteint en quelques mois, après des décennies de dérive des comptes publics. Encore moins à une baisse de l’inflation, qui gangrenait historiquement le pays. Ce dimanche 26 octobre, le président de l’Argentine a récidivé. Son parti, la Libertad Avanza, a remporté plus de 40 % des suffrages, renforçant sa présence au Congrès. Rien n’était pourtant gagné d’avance. Le libertarien avançait sur un fil, confronté à la méfiance des marchés financiers et chahuté par un scandale de corruption qui avait éclaboussé sa soeur. Pour accentuer la pression, Donald Trump avait conditionné son soutien financier à l’Argentine à la victoire du parti miléiste.
Ce triomphe électoral conforte le gouvernement dans sa politique d’austérité et sa lutte contre l’inflation. Mais surtout, il offre de meilleures conditions pour engager de vastes réformes de la fiscalité et du marché du travail, explique Bruno de Moura Fernandes, responsable de la recherche macroéconomique à Coface.
L’Express : Jusqu’au dernier moment, les marchés semblaient douter d’une victoire de Milei… Comment expliquer ce résultat surprise ?
Bruno de Moura Fernandes : Les investisseurs avaient réagi négativement ces dernières semaines car ils ont extrapolé les résultats des élections dans la province de Buenos Aires, remportées par les péronistes. Ils avaient anticipé le pire, les bons...
-
28/10 - A la découverte de 15 langues extraordinaires de l’humanité
Savez-vous que le puinave, le galibi, le dâw et le wai wai, parlés en Amérique du Sud, conjuguent au passé non seulement les verbes, mais aussi les noms ? Que le tarian (Amazonie), possède sept impératifs ? Et qu’en tchouktche (Sibérie), la manière de s’exprimer des femmes diffère nettement de celle des hommes ? Comment mieux dire que les langues ne se contentent pas de transmettre des informations, mais constituent des créations culturelles de l’humanité ? Et que toutes sont ex-tra-or-di-nai-res, et pas uniquement les plus connues d’entre elles ?
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici
Vous n’êtes pas encore convaincu ? Alors voyez ces autres exemples.La langue qui dispose du plus grand nombre de consonnes est le ! xoon, pratiqué en Namibie et au Botswana : elle en compte environ… 120 ! A l’inverse, le piraha (Amazonie), n’en possède que 7.Le rapanui, en usage sur l’île de Pâques, est proche du malgache, pratiqué à… 15 000 kilomètres de là ! L’une et l’autre appartiennent à la grande famille des langues austronésiennes.L’une des langues les plus mystérieuses du monde est le sentinelais. Et pour cause : le peuple qui la parle vit sur l’île de North Sentinel, située entre la Birmanie et l’Indonésie. Or, il est si agressif qu’il massacre régulièrement les imprudents venus à sa rencontre. Ses 50 à 200 habitants forment l’une des dernières ethnies sans contact avec le monde extérieur.Le mandarin, le japonais, le turc, le basque et l’estonien ne distinguent pas le masculin du...
-
28/10 - Congrès du PS : comme en 1979, deux tendances s’affrontent
A Nancy, ce week-end, les déclarations devant les militants se sont succédé pour clore le 81e congrès du PS. Le score de l’élection du premier secrétaire, donnant Olivier Faure vainqueur avec seulement 51 % des voix, soulignait déjà les divisions au sein du parti. Mais les discours de dimanche dernier n’ont rien arrangé. Nicolas Mayer Rossignol, l’autre finaliste a pourtant commencé en parlant d’apaisement et de rassemblement. Mais le ton a rapidement changé.
Dans le public, certains se lèvent pour applaudir, d’autres tapent sur la table pour montrer leur soutien aux propos du maire de Rouen. Mais ailleurs dans la salle, on est resté assis et on siffle même le discours. La tension est palpable. Et elle ne fait que s’accentuer quand le député Jérôme Guedj prend la parole, évoquant Jean-Luc Mélenchon dont il a longtemps été proche. Le chef de file des socialistes a alors tenté de reprendre la main.
Mais qu’importe, les tensions sont là, et bien visibles, loin du rassemblement espéré pour ce congrès.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, réalisé par Jules Krot et Sébastien Salis.
Crédit : PS, Le Parisien, Public Sénat, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin...
-
28/10 - Intelligence artificielle : Mistral passe à l’offensive face aux géants américains
"Faire le 20 heures" est un rituel familier pour les responsables politiques. Beaucoup moins pour les fondateurs de start-up. Ce soir du 16 septembre 2025, Arthur Mensch est l’invité de France 2 après une méga levée de fonds de son entreprise, Mistral AI : 1,7 milliard d’euros, majoritairement auprès du néerlandais ASML, le spécialiste des machines servant à fabriquer les puces électroniques. Du jamais-vu en France. Le grand public commence à se familiariser avec ce trentenaire, cheveux courts en bataille, vêtu d’un costume-cravate ou d’un simple t-shirt selon son audience, vulgarisateur appliqué de l’intelligence artificielle, une technologie qui s’immisce de plus en plus dans nos quotidiens. "Un jeune professeur Tournesol", nous a imagé sa propre application, Le Chat, cousine de ChatGPT. Comme l’ami de Tintin, lui aussi vit de drôles d’aventures : il était l’une des stars du sommet international sur l’IA en février, ou encore du salon Vivatech, en juin. Aux côtés du président Macron, qui ne tarit pas d’éloges sur lui, ou de la "rockstar" de la tech, Jensen Huang, le patron de Nvidia, plus grosse capitalisation boursière de la planète. Mensch s’est également installé dans le débat public, en devenant la cible potentielle de la taxe Zucman qui embrase le pays. Nicolas Dufourcq, le patron de Bpifrance, compare son essor et celui de Mistral à la bataille de Bir Hakeim - une défense héroïque des Français face aux forces de l’Axe durant la Seconde Guerre mondiale. Une lueur d’espoir.
La start-up représente en...
-
27/10 - Gaz russe : comment Moscou contourne les sanctions sur ses exportations en s’appuyant sur Pékin
On connaissait les "flottes fantômes", ces navires appartenant à des propriétaires opaques et des sociétés écrans, qui permettent aux navires russes de transporter clandestinement leur pétrole. On apprend désormais dans le Wall Street Journal que Moscou a trouvé un nouveau schéma pour contourner les sanctions contre son économie, en s'appuyant sur la Chine pour la livraison de son gaz naturel liquéfié (GNL).
Depuis août, la Russie aurait ainsi réussi à expédier une dizaine de pétroliers, à destination du port chinois de Beihai, devenu un noeud central pour les exportations de ressources naturelles russes - tout en renforçant ses liens avec Pékin. En effet, depuis le début de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis tentent d'asphyxier l'économie russe, en imposant des sanctions sur ses exportations de gaz et de pétrole.Un projet à 25 milliards
Dernières en date, celles imposées par Donald Trump la semaine dernière contre deux géants du secteur des énergies : Rosneft et Lukoil. Ce qui n'a pas empêché que des livraisons arrivent, le même jour, au port de Beihai. "Cela profite à la fois à l'économie chinoise et à la machine de guerre russe", résume auprès du WSJ Alexander Gabuev, spécialiste des relations sino-russes.
Pour la Russie, échapper aux sanctions est vital afin de financer sa machine de guerre, à un moment où le pays traverse de plus en plus de difficultés économiques. Cela fait quatre ans que ce géant des hydrocarbures ne peut plus, par exemple, écouler ses stocks sur le marché européen. Moscou parie ainsi...
-
27/10 - Des milliards "gaspillés" : un rapport parlementaire dénonce la mauvaise gestion de l’immigration par le gouvernement britannique
Des milliards de livres d'argent public engloutis dans des hôtels. C'est le constat dressé par la commission des affaires intérieures de la Chambre des communes, dans rapport publié ce lundi 27 octobre. Le document de plus de cent pages décrit en détail comment la politique d'hébergement des demandeurs d'asile s'est transformée, depuis 2019, en un système "chaotique et onéreux", au bénéfice d'entreprises privées.
Selon leurs estimations, le coût global de cette politique pourrait atteindre 15,3 milliards de livres d'ici 2029 (soit 17,5 milliards d'euros), contre 4,5 milliards initialement prévus en 2019. "Nous nous sommes simplement retrouvés avec plus de personnes que ce que les contrats avaient anticipé et cela a fait exploser les coûts", a souligné lundi Karen Bradley, présidente de la commission à l'origine du rapport, sur la radio BBC4.
En vertu de la loi sur l'immigration et l'asile de 1999, les demandeurs d'asile peuvent se voir proposer un hébergement pendant l'examen de leur dossier s'ils remplissent certaines conditions. Mais ce dispositif, pensé pour être temporaire, a basculé dans la durée. La pandémie de Covid-19 et l’augmentation "spectaculaire" des arrivées de migrants dans des embarcations de fortune ont conduit à cette augmentation de l'hébergement en hôtel, souligne le rapport.
Plus de 32 000 migrants étaient hébergés dans des hôtels en juin dernier, sur un total de 103 000 migrants présents au Royaume-Uni, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. "Le ministère de l’Intérieur a...
-
27/10 - Jean Birnbaum : "La radicalisation des hommes de plume n’annonce jamais rien de bon..."
La nuance est une position périlleuse… Surtout lorsqu’elle s’applique à son propre camp. Aux uns, on dira qu’ils font "le jeu de", aux autres, qu’ils sont des "traîtres". C’est précisément parce qu’il estime que "l’on affaiblit toujours son combat lorsqu’on occulte les faits au prétexte de ne pas vouloir 'faire le jeu' de l’ennemi" que l’essayiste Jean Birnbaum, journaliste en charge du Monde des livres, s’est attelé à la difficile tâche de donner de la force à ceux qui refusent de "rallier telle ou telle meute et qui s’obstinent à nommer le réel dans sa complexité". Avec La force d’être juste. Changer le monde sans refaire les mêmes erreurs (Flammarion)*, l’auteur du Courage de la nuance (Seuil) propose ainsi un voyage érudit parmi ces écrivains, militants, penseurs sur lesquels les foudres de leur propre famille politique se sont abattues pour avoir simplement nommé ses faillites et, parfois, ses crimes.
A L’Express, ce fin observateur de l’époque décrit un "raidissement", qu’il observe tant chez certains écrivains et intellectuels - "la radicalisation des hommes de plume n’annonce jamais rien de bon…" - que dans le monde politique. Jean Birnbaum décrit avec justesse un phénomène qui, bien que largement répandu, charrie quelques spécificités propres à sa famille politique (la gauche) qui, parce qu’elle met notamment le collectif au-dessus de tout, rend la perspective d’être exclu de ses rangs d’une grande violence. "Voilà pourquoi la menace de l’exclusion fonctionne si bien : quand les militants de LFI perturbent...
-
27/10 - "Kim Jong-un se prépare à une future guerre des drones" : les indiscrétions d’un ex-diplomate nord-coréen
Ex-numéro 2 de l’ambassade de Corée du Nord à Londres, Thae Yong-ho, 64 ans, fait défection en 2016 avec sa famille. Passé au Sud, il est élu député de 2020 à 2023. Aujourd’hui secrétaire général du Conseil consultatif pour la réunification pacifique, il vit à Séoul sous protection policière. Ses dix ans d’expérience en tant que diplomate offrent une plongée unique dans l’appareil politique nord-coréen. Ce brillant professionnel, qui a fait le récit de sa vie sous un régime dictatorial dans son livre Passcode to the Third Floor : An Insider’s Account of Life Among North Korea’s Political Elite (Columbia university press, non traduit), se souvient des sentiments de "colère" et de "révolte" qui l’ont assailli en constatant l’écart entre, d’un côté, le luxe que s’autorise la famille Kim, les sommes faramineuses dépensées dans le programme nucléaire ; et, de l’autre, la condition misérable d’une bonne partie de la population. Entretien.Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (au centre) encourage des soldats nord-coréens lors de la cérémonie d'inauguration des travaux de construction du "Musée commémoratif des exploits militaires" à Pyongyang, le 23 octobre 2025
L'Express : En tant qu’ancien membre de l’appareil diplomatique nord-coréen, comment décririez-vous la personnalité et la psychologie de Kim Jong-un ?
Thae Yong-ho : Il est brutal, impatient, colérique, mais très intelligent. Doté d’une vraie capacité de raisonner, il sait où sont ses priorités, et manœuvre habilement. Illustration de son tempérament : en 2015, lors...
-
27/10 - Anti-Ukraine, fascinée par les ovnis : qui est Anna Paulina Luna, l’Américaine qui négocie avec Moscou ?
C’est une nouvelle mission de taille pour Anna Paulina Luna, députée républicaine de Floride. Après avoir pris la tête, en février, d’un "groupe de travail" chargé de déclassifier "des secrets fédéraux" réels ou fantasmés – comme des preuves de l’assassinat de JFK ou l’existence "d’ovnis" - cette élue pro-Trump s’est vue confier certaines négociations avec le Kremlin. Ce week-end, elle a rencontré l’envoyé russe Kirill Dmitriev pour "favoriser les conversations de paix et de commerce" entre Moscou et Washington. Mais qui est donc cette républicaine aux propos polémiques et quelles sont ses positions ?Opposée à l’aide à l’Ukraine
Agée de 36 ans, cette ancienne militaire d’origine mexicaine est une défenseure de la première heure du mouvement MAGA. Historiquement opposée au soutien à l’Ukraine, elle a voté à plusieurs reprises contre les aides militaires américaines à l’Ukraine, allant jusqu’à défendre, en 2023, la "Résolution sur la fatigue ukrainienne", un projet de loi du Congrès exigeant la fin du soutien militaire et financier à Kiev. "Pas un seul dollar ne devrait être versé à ce pays" déclarait-elle alors.
"Je présenterai un projet de loi qui obligera tout homme politique qui prône l’envoi de troupes américaines en Ukraine à combattre en première ligne à leurs côtés", ajoutait-elle encore en 2024, rapporte le site GOP for Ukraine.Négociations avec la Russie
Alors que les négociations entre les Etats-Unis et la Russie perdent de l’élan, Donald Trump ayant annoncé l’annulation d’un sommet Trump-Poutine à Budapest, début...
-
27/10 - "Le succès de la Pologne ? Une gifle pour Orban, une leçon pour l’Europe" : l’analyse implacable de Dalibor Rohac
Un PIB réel qui a doublé en 20 ans. Un PIB par habitant qui pourrait dépasser prochainement - en parité de pouvoir d'achat - celui du Japon. Une croissance annuelle d’environ 4 % au cours des deux dernières décennies. Une dette publique inférieure à la moyenne européenne. Contrairement à la formule consacrée, le spectaculaire redressement de la Pologne postcommuniste n’a rien d’un "miracle" : il est le fruit de réformes majeures et de choix difficiles, initiés dès les années 1990 sous l’impulsion de l’ancien ministre des Finances Leszek Balcerowicz, puis poursuivis par la plupart de ses successeurs.
Si, comme s'en est publiquement félicité son Premier ministre Donald Tusk, la Pologne a rejoint cette année le classement des 20 plus grandes économies mondiales en termes de PIB nominal, passant devant la Suisse, ce n’est pas uniquement – contrairement à une idée répandue – grâce aux fonds européens. Certes, elle en a largement profité depuis son adhésion à l’Union européenne en 2004, mais elle a su les utiliser avec intelligence, à la différence de certains de ses voisins, estime Dalibor Rohac. Ce chercheur principal à l’American Enterprise Institute prend pour contre-exemple la Hongrie, dirigée depuis quinze ans par le populiste et protectionniste Viktor Orban – un pays que Le Monde qualifiait cet été d’"économie malade" de l’Europe. Un renversement de situation spectaculaire : à la fin de la guerre froide, les Hongrois étaient plus riches que leurs cousins polonais, alors confrontés à des pénuries dans les...
-
27/10 - Des dizaines de pétroliers de la "flotte fantôme" russe identifiés dans le golfe de Finlande
Une trentaine de pétroliers appartenant à la "flotte fantôme" russe - des bâtiments vieillissants à haut risque pour l'environnement utilisés afin de contourner les sanctions occidentales - ont été identifiés dans le golfe de Finlande en l'espace d'une semaine, a informé lundi 27 octobre la chaîne de télévision publique finlandaise Yle.
En l'espace d'une semaine en octobre, Yle a détecté 31 navires figurant sur la liste des sanctions de l'Union européenne (UE) et faisant partie de cette "flotte fantôme" dans cet étroit couloir de la mer Baltique.
La Russie recourt à ces bateaux, dont il est souvent difficile de déterminer à qui ils appartiennent réellement, dans le but de poursuivre l'exportation de son pétrole brut en dépit des sanctions occidentales. Mikko Hirvi, le responsable de la sécurité maritime au sein du corps des garde-frontières finlandais, n'est pas surpris par ce chiffre. "Les cargaisons russes dans le golfe de Finlande sont à leur niveau d'avant-guerre, ce qui signifie que ce trafic est en grande partie assuré par la flotte fantôme", a-t-il déclaré à l'AFP. Une "bombe à retardement pour l'environnement"
La semaine dernière, l'Union européenne a ajouté plus de cent pétroliers sur sa liste noire dans le cadre d'un nouveau train de sanctions, interdisant à ces bâtiments d'accéder aux ports et de recevoir des services au sein de l'UE.
L'Union européenne cherche également à renforcer la capacité de ses Etats membres à effectuer des inspections sur ces navires. Transportant principalement du pétrole...
-
27/10 - Taxe Zucman : cette nouvelle version allégée que le Parti socialiste propose
Le Parti socialiste n’en démord pas : la taxe Zucman passera, quitte à se contenter d’une version édulcorée. Pour forcer la main du gouvernement, les roses ont érigé la taxation des hauts patrimoines en ligne rouge, dégainant à nouveau la menace de la censure. Mais cette version "light" est loin de faire des heureux. A droite comme à gauche.Taxe Zucman par tous les moyens
Elle était supposée rapporter 15 à 25 milliards, les socialistes se contenteront de beaucoup moins. Dans sa version initiale, l’économiste Gabriel Zucman envisageait un impôt minimum de 2 % sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros. Une proposition soutenue par l’ensemble de la gauche qui agite le débat politique depuis plusieurs semaines. A droite, le refus est catégorique.
Mais pour le PS, pas question de déclarer forfait : "Si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer […] nous chercherons des amendements de repli", a averti le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, au micro de LCI le 26 octobre. Comprendre : une version "light" donc, introduite par amendement qui permettrait d’instaurer un impôt minimum de 3 % sur les patrimoines à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales. Selon les calculs du PS, cette nouvelle taxe Zucman devrait rapporter de 5 à 7 milliards d’euros. Et les socialistes ont bien besoin d’une victoire. Pour justifier d’avoir sauvé le gouvernement de la censure, ils doivent rapporter des trophées, tant pis s’ils sont plus petits....
-
27/10 - Shutdown : ce colossal don polémique accepté par Donald Trump pour payer les soldats
Musées fermés, fonctionnaires au repos forcé, services gouvernementaux au ralenti, mais militaires… bientôt payés ? Comme de nombreux autres agents fédéraux américains, les soldats de l’US Army pâtissent du shutdown. Alors que la situation au Congrès paralyse les institutions du pays depuis plus de trois semaines, aucune autorisation n’a en effet été délivrée cette fois par le Parlement américain pour permettre malgré tout le paiement des troupes, comme ce fut le cas lors des récents blocages budgétaires de ce type. Pendant ce temps, les désaccords entre républicains et démocrates s’enlisent, rendant toute perspective de sortie de crise difficile à anticiper.
Les militaires devront-ils donc attendre encore plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour avoir la garantie de recevoir bientôt leurs salaires ? Jeudi 23 octobre, Donald Trump a répondu à cette interrogation avec une annonce énigmatique. Le président américain a expliqué qu’un "ami", un "grand patriote", avait fait don de 130 millions de dollars pour payer les soldats. Pas question pour ce mécène de voir son identité être révélée. "Il préfère que son nom ne soit pas mentionné, ce qui est assez inhabituel dans le monde d’où je viens", a détaillé Donald Trump vendredi, lors du vol l’emmenant en Malaisie pour le début de sa tournée asiatique. "En politique, on a envie que son nom soit mentionné."Un milliardaire pro-Trump derrière le don
Le mystère aura fait long feu : samedi, le New York Times a dévoilé le nom du donateur en question. D’après le quotidien...
-
27/10 - Le Hamas annonce qu’il va restituer ce lundi à Israël la dépouille d’un 16e otage
Alors que le Hamas n’a rendu à ce jour que 15 des 28 dépouilles d’otages qu’il aurait dû rendre le 13 octobre, une équipe technique égyptienne a été "autorisée à entrer au-delà de la ligne jaune" qui délimite la zone contrôlée par Israël dans Gaza, "pour rechercher nos otages", a confirmé ce lundi 27 octobre une porte-parole du bureau de Benyamin Netanyahou.
"Il est difficile de localiser certains corps de captifs israéliens, car l’occupation a modifié le relief de Gaza (pendant la guerre, NDLR). De plus, certaines personnes qui ont enterré ces corps ont elles-mêmes été tuées ou ne se souviennent plus de l’endroit où elles les ont enterrés", avait déclaré samedi le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya. Ce dernier a répété la volonté du mouvement islamiste palestinien de rendre les dépouilles, malgré ces complications. "Nous ne donnerons pas à l’occupation (israélienne) une excuse pour reprendre la guerre", a-t-il ajouté.
Les infos à retenir
⇒ Israël annonce que la Croix-Rouge, le Hamas et une équipe égyptienne cherchent des corps d'otages à Gaza
⇒ Israël lève l'état d'urgence pour les localités près de Gaza
⇒ Israël accuse la Finul d’avoir abattu un de ses drones au LibanLe Hamas annonce qu'il va restituer à Israël la dépouille d'un 16e otage
La branche armée du mouvement islamiste Hamas a annoncé lundi que la dépouille d'un 16e otage retenu depuis l'attaque du 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza, serait restituée à Israël dans la soirée.
Dans un message sur leur chaîne Telegram, les Brigades Ezzedine al-Qassam ont...
-
27/10 - Retraite à points, le "come-back" d’une usine à gaz
On la croyait enterrée, remisée au cimetière des réformes oubliées : la retraite à points. Adoptée le samedi 29 février 2020 devant une Assemblée nationale déserte - Edouard Philippe utilisant l’article 49.3 de la Constitution –, la réforme phare du candidat "Macron 2017" n’aura pas survécu à l’épidémie de Covid. Et voilà, qu’elle refait surface dans les débats alors que la réforme Borne, promulguée en 2023, est en voie de suspension. "C’est un serpent de mer, une sorte d’idéal pour tous ceux qui ont réfléchi à la question du pilotage d’un régime de retraites. Sur le papier, elle permet de la transparence, de la lisibilité et de l’équité", reconnaît l’économiste Bertrand Martinot, conseiller à l’institut Montaigne. Un idéal partagé : en 2017, le libéral Alain Madelin soutenait le projet du futur président tandis que la CFDT applaudissait à tout rompre.
Sauf qu’au bout de deux ans et demi de négociations, la grande réforme systémique se métamorphosait en un texte illisible, boursouflé et surtout incompréhensible pour la majeure partie des Français. Aux antipodes de la promesse initiale. "Le flou sur les modalités de calculs du point, sur sa valeur de service, l’absence de réel instrument de pilotage ou encore le mode de transition qui faisait basculer la quasi-totalité des salariés dans le nouveau régime sont autant d’éléments qui ont fait de cette réforme phare d’Emmanuel Macron une véritable usine à gaz", décortique Eric Weil, ancien conseiller de Laurent Pietraszewski, le secrétaire d’Etat en charge des retraites d’avril...
-
27/10 - Retraites, franchises médicales, gel des allocations… Ce que prévoit le budget de la Sécu 2026
Un budget de la Sécu à l’issue incertaine. Les députés entament ce lundi 27 octobre, en commission des Affaires sociales, l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). L’objectif du texte ? Des économies massives, prévoyant de réduire le déficit du système de protection sociale français de 23 milliards d’euros en 2025 à 17,5 milliards l’an prochain. Si la composition fragmentée de l’Assemblée nationale devrait largement modifier le texte présenté par le gouvernement de Sébastien Lecornu, quelles sont les mesures prévues dans cette copie initiale ? Récapitulatif.Une suspension de la réforme des retraites
Avant d’être inscrite dans le PLFSS via une lettre rectificative, cette mesure a causé bien des controverses. Sous la pression d’une censure votée par les socialistes, le Premier ministre a accepté de suspendre la réforme Borne de 2023 jusqu’en janvier 2028. Le report de l’âge légal de départ à la retraite est donc stabilisé par le PLFSS à 62 ans et 9 mois jusqu’à cette date, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein. Mais cette mise en pause pourrait-elle vraiment se concrétiser ? Au Sénat, les Républicains ont déjà prévenu qu’ils comptaient rétablir l’emblématique texte de loi du second quinquennat Macron."Année blanche" pour les pensions de retraite et les allocations
À l’instar du gel du barème de l’impôt sur le revenu prévu dans le budget de l’État par le gouvernement, mais finalement retoqué samedi par les députés dans...
-
27/10 - Immobilier : à Paris, les acquéreurs se montrent exigeants
Pas d’euphorie dans la capitale. Pourtant, l’immobilier attire à nouveau les acheteurs depuis fin 2024 et le rythme de transactions augmente. Mais "seuls les logements proposés à des prix cohérents avec le marché actuel trouvent preneur en moins de trois mois, car les acquéreurs sont très pragmatiques et ne visitent plus ceux qui sont surévalués", constate Nathalie Naccache, directrice des agences Fortis Immo.
Du Ier au IVe arrondissement, seuls les biens en parfait état et situés à une jolie adresse peuvent désormais se négocier entre 12 000 et 16 000 euros du mètre carré. De rares microsecteurs très haut de gamme avec des biens exceptionnels dépassent les 17 000 euros. A l’autre bout du spectre, un logement à rafraîchir près des Halles vaut autour de 10 000 euros et "seulement" 9 000 euros en moyenne à proximité des grands boulevards.15 000 euros dans le Ve
De l’autre côté de la Seine, les appartements de standing se négocient au-delà de 15 000 euros dans les Ve, VIe et VIIe arrondissements. Une belle adresse, une terrasse et une vue dégagée font grimper la côte jusqu’à 25 000 euros. Mais attention : "un appartement à rafraîchir à un étage inférieur ne trouvera jamais preneur à ces prix", affirme Pascale Constans, directrice de Propriétés parisiennes Sotheby’s. Dans ces trois arrondissements, "l’offre de logements classiques est suffisante, les prix restent donc stables", confirme Jean-Baptiste Cervesi, directeur associé chez de Ferla.
Au sud de la rive gauche, le marché est aussi reparti dans les XIIIe, XIVe et...
-
27/10 - Terres rares, soja… Avant la rencontre Trump-Xi, la Chine et les États-Unis se rapprochent d’un accord
Ce dimanche 26 octobre, Scott Bessent était de toutes les émissions du week-end aux États-Unis. Après une nouvelle rencontre avec le vice-Premier ministre chinois He Lifeng à Kuala Lumpur (Malaisie), le secrétaire américain au Trésor a fait le tour des télévisions outre-Atlantique pour détailler l’avancée des négociations commerciales entre Pékin et Washington. Cette dernière entrevue a abouti à "une trame significative" en vue d’un accord, s’est réjoui le responsable américain. Une déclaration qui intervient avant une semaine cruciale dans ce dossier, puisque le président américain Donald Trump doit rencontrer son homologue chinois Xi Jinping jeudi en Corée du Sud.Pour Pékin, éviter de nouveaux droits de douane
Samedi, le milliardaire républicain, qui a entamé ce week-end une longue tournée asiatique, a lui-même estimé qu’il y avait "vraiment de bonnes chances de parvenir à un accord global" avec la Chine. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a lancé une importante offensive douanière vis-à-vis de la plupart de ses partenaires commerciaux, y compris Pékin. Après plusieurs épisodes de représailles, les surtaxes entre les deux pays sont aujourd’hui limitées jusqu’au 10 novembre. Mais la fin de cette trêve expire donc bientôt, ce qui a conduit le dirigeant américain à menacer une nouvelle fois la puissance asiatique.
L’arme brandie par Donald Trump ? Une imposition de droits de douane à hauteur de 100 % contre les importations chinoises sur le territoire américain. Pour éviter un...
-
27/10 - L’incroyable histoire d’un tableau perdu depuis 370 ans et bientôt vendu aux enchères
C’est une belle histoire que celle de ce tableau du XVIIe siècle soumis aux enchères le 15 novembre prochain par l’Hôtel des ventes Orléans Madeleine. Cette œuvre de grande taille (2,04 par 2,70 mètres) était accrochée dans la cage d’escalier d’un château de Sologne inhabité depuis vingt ans, où elle végétait dans l’obscurité. Elle s’y trouvait depuis 1850 sans que les propriétaires ne l’aient identifiée. Par un heureux hasard, ces derniers ont redécouvert la peinture.
En 2017, le château sert de cadre au film de Nicolas Vanier L’école buissonnière et sort de sa torpeur. Les propriétaires font appel au cabinet Turquin pour expertiser l’objet. Il représente Le banquet des Lapithes, un épisode des Métamorphoses d’Ovide dans lequel une bataille - déclenchée lors des noces du roi Pirithoos - oppose les Centaures et les Lapithes. Quelle n'est pas leur surprise en découvrant que le tableau est en fait une œuvre majeure de Laurent de La Hyre (1606-1656), grand artiste du XVIIe siècle.
Selon l’expert, il s’agit d’une œuvre de jeunesse mentionnée dans l’inventaire après le décès du peintre et qui avait disparu des radars jusqu’à ce jour. Elle annonce le classicisme à la française personnifié par Nicolas Poussin (1594-1665). Digne de figurer au musée du Louvre, ce tableau est estimé entre 500 000 et 700 000 euros. Pour une œuvre retrouvée, combien de trésors encore ignorés...
-
27/10 - Ukraine : Donald Trump juge "inapproprié" l’essai du missile russe à propulsion nucléaire
Les négociations de paix entre Moscou et Kiev sont au point mort, malgré les efforts de médiation du président américain qui avait promis de mettre rapidement fin au conflit en Ukraine à son retour à la Maison-Blanche en janvier. Disant ne pas vouloir de discussions "pour rien", Donald Trump a reporté mardi dernier sine die un projet de rencontre, tout juste annoncé, avec Vladimir Poutine à Budapest, et les Etats-Unis ont imposé le lendemain de nouvelles sanctions sur les hydrocarbures russes. Samedi, Donald Trump a répété qu’il ne "perdrait pas son temps" à programmer une nouvelle rencontre avec son homologue russe sans accord en vue pour mettre fin à la guerre en Ukraine. La Russie a de son côté dénoncé dimanche 26 octobre des "tentatives" de saper son dialogue "constructif" avec les Etats-Unis.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump juge "inapproprié" l’essai du missile russe à propulsion nucléaire
⇒ L'armée russe revendique la prise de trois villages dans le sud-est de l'Ukraine
⇒ Vladimir Poutine va recevoir la cheffe de la diplomatie nord-coréenne à MoscouDonald Trump juge "inapproprié" l’essai du missile russe à propulsion nucléaire
Donald Trump a jugé "inappropriée" ce lundi l’annonce faite la veille par son homologue russe Vladimir Poutine de l’essai final réussi d’un missile de croisière russe à propulsion nucléaire. "C’est inapproprié de la part de Poutine de dire cela. Il devrait mettre fin à la guerre en Ukraine", a affirmé le président américain. "Cette guerre qui devait durer une semaine entrera...
-
27/10 - Yanick Lahens et Imane Humaydane : pourquoi il faut lire leur dernier roman
C’est fou ce que de petits Etats peuvent recéler de grands auteurs, ainsi de Haïti et du Liban - ce ne sont pas nos académiciens français Dany Laferrière et Amin Maalouf qui nous démentiront. Dernières preuves à l’appui, Yanick Lahens et Imane Humaydane, deux femmes lettrées aussi ardentes que leurs héroïnes. La première, Prix Femina 2014 pour Bain de lune, fait sensation en cette rentrée pour figurer dans les sélections des prix Goncourt, de l’Académie française et Jean Giono. L’élégante diplômée de la Sorbonne Yanick Lahens, qui n’a cessé d’œuvrer pour l’éducation et la littérature de son pays caribéen et fut titulaire en 2019 de la chaire "Mondes Francophones" au Collège de France, nous offre Passagères de nuit (Sabine Wespieser Editeur), un roman aérien à deux voix sur des générations de femmes "puissantes" en butte au pouvoir des maîtres et des hommes, entre Afrique, Etats-Unis et Caraïbes.
Voici Florette et sa mère, venues de Guinée dans un fond de cale en compagnie d’excréments et de rats, puis esclaves sur l’habitation de Verdun-Buisson, près du Cap-Français. Florette a appris la dissimulation et le silence, une force qui lui permettra d’obtenir son affranchissement et de refaire sa vie à La Nouvelle-Orléans avec sa petite Camille, née de la couche de son maître. Voici aussi Elizabeth, la narratrice, qui repartira dans le pays de sa grand-mère en 1842 pour échapper à un violeur. Voici encore "la négresse Régina", la seconde voix, qui nous conte fièrement sa jeunesse délétère dans cet Haïti indépendant depuis...
-
27/10 - La bataille des drapeaux dans les copropriétés : quand la guerre à Gaza s’invite à nos fenêtres
Pour Maria*, l'affaire a commencé par un mail. "Le syndic de l’immeuble nous a contactés au sujet des drapeaux installés sur l’appartement du 2e étage. Ne sachant pas précisément s’il s’agit de votre logement, nous vous remercions de bien vouloir les enlever si tel est le cas". En signature, le simple nom de son agence immobilière. La missive est accompagnée d’une photo : celle de deux drapeaux - un palestinien et un libanais - accrochés au balcon de son appartement du quartier de Picpus, dans le 12e arrondissement parisien. "Je suis d’origine libanaise et je voulais marquer mon soutien à une cause qui me tient à coeur", raconte la jeune femme de 26 ans.
En l’occurrence, dit-elle, afficher son soutien aux victimes civiles après l’offensive israélienne contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban. "J’ai été très étonnée, car personne n’avait manifesté son mécontentement dans le groupe WhatsApp de l’immeuble", poursuit Maria. Elle refuse de retirer ses drapeaux, en appelle à la liberté d’expression. "Dans l’éventualité où la copropriété déciderait de prendre des mesures à ce sujet, nous serions contraints de nous retourner directement contre vous", répond l’agence. Maria finit par céder.Charge symbolique
Depuis le 7 octobre 2023, la question israélo-palestinienne s’exprime notamment par une bataille de drapeaux. Après l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, des mairies ont voulu manifester leur soutien en hissant le drapeau de l’Etat hébreu à leur fronton. Deux ans plus tard, pour protester contre l’offensive...
-
27/10 - Cambriolage au Louvre : ce que l’on sait de l’interpellation de deux suspects
L’enquête avance. Deux hommes sont actuellement en garde à vue dans le cadre des investigations liées au cambriolage du musée du Louvre. Les faits, le 19 octobre, s’étaient produits en plein jour. À l’aide d’un chariot élévateur, des malfaiteurs avaient accédé aux salles du musée parisien, dérobant plusieurs bijoux précieux de la Couronne de France dans la galerie d’Apollon. Depuis, ils étaient en fuite et activement recherchés par les autorités. Ces interpellations, ce week-end, sont les premières dans cette affaire qui a fait le tour du monde.Où et quand les suspects ont-ils été arrêtés ?
Dans un communiqué publié dimanche 26 octobre, la procureure de Paris, Laure Beccuau, a confirmé "que les enquêteurs de la BRB (Brigade de répression du banditisme) [avaient] procédé à des interpellations dans la soirée [de] samedi". D’après une source proche du dossier, interrogée par l’AFP, l’un des deux hommes arrêtés se trouvait à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle (Val-d’Oise) au moment de son interpellation par les policiers. Il s’apprêtait à quitter le territoire français. Selon BFMTV et TF1-LCI, le second mis en cause a pour sa part été placé en garde à vue après avoir été retrouvé à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
D’abord révélées par Le Parisien et en partie par Paris-Match, les interpellations de ces deux suspects ont donc rapidement fuité dans la presse. Or, selon Laure Beccuau, ces informations "ne peu [vent] que nuire aux efforts d’investigation de la centaine d’enquêteurs mobilisés, dans la recherche tant des bijoux...
-
27/10 - Argentine : Javier Milei remporte une large victoire aux législatives de mi-mandat
Le président ultralibéral argentin Javier Milei a obtenu un éclatant vote de confiance pour poursuivre ses réformes, après son large succès aux législatives de mi-mandat dimanche 26 octobre, avec un peu plus de 40 % des voix au niveau national.
Ces élections sont "la confirmation du mandat que nous avons reçu en 2023" à la présidentielle, pour "avancer sur la voie réformiste" a lancé un Javier Milei triomphant, mais sans excès ni outrances, à ses partisans dans son QG électoral, dans un hôtel de Buenos Aires.
Le résultat, qui dément bien des sondages, est un immense soulagement pour l’exécutif, alors que l’incertitude liée au scrutin avait placé l’économie argentine, et sa monnaie, sous une intense pression depuis deux mois. Déclenchant la promesse d’une aide massive de son allié américain Donald Trump, jusqu’à 40 milliards de dollars. "Félicitations au président Javier Milei pour sa Victoire Ecrasante en Argentine. Il fait un travail formidable ! Notre confiance en lui a été justifiée par le peuple argentin", a réagi le président américain sur son réseau Truth Social.
La Libertad Avanza, le parti de Javier Milei, a recueilli 40,7 % des voix au niveau national, selon des résultats officiels à 97 % du décompte, et est vouée à quasi-tripler sa base parlementaire, sans pour autant atteindre la majorité absolue.Presque trois fois plus de députés
Suffisant, toutefois, pour accroître la capacité du président "anarcho-capitaliste" à réformer et déréguler - sur ses deux ans restants de présidence - une économie fragile aux...
-
27/10 - Congrès du PS : depuis 1971, l’empreinte d’Epinay toujours présente
Et de 4 ! Pour la quatrième fois consécutive depuis 2018, Olivier Faure a été élu à la tête du Parti socialiste. Cette élection a eu lieu dans un contexte particulier : le PS compte aujourd’hui moins de 40 000 adhérents, un record. Le parti semble également divisé, car le premier secrétaire sortant l’a emporté d’une courte tête : 50,9 % face au maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol.
Bref, au PS, on espère pouvoir s’unir pour se renforcer. Alors depuis des mois, tous les cadres annonçaient vouloir faire du congrès de Nancy, un congrès du rassemblement.
Un congrès pour rassembler les socialistes. Certains y verront certainement des références à celui qui a été majeur pour le parti et son unification : Epinay en 1971.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, réalisé par Jules Krot et Sébastien Salis.
Crédit : INA, BFM, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
Gérard Grunberg : "L’effondrement du PS français n’a pas d’équivalent ailleurs en Europe"
L’avertissement de Mélenchon, les désaccords de Glucksmann… Avant le congrès du PS, la...
-
27/10 - La vérité sur l’affaire Ben Barka : "Un triple crime d’Etat impliquant le Maroc, Israël et la France"
Le 29 octobre 1965, l’opposant marocain Mehdi Ben Barka était enlevé en plein cœur de Paris, déclenchant le "plus grand scandale de la Ve République". Soixante ans (et quatorze juges d’instruction) plus tard, les journalistes Stephen Smith et Ronen Bergman mettent enfin la lumière sur tous les secrets de ce crime d’Etats (au pluriel), grâce notamment à des documents révélant le rôle clé joué par le Mossad. Leur Affaire Ben Barka (Grasset, parution le 29 octobre) est un époustouflant Guerre et Paix de l’espionnage, mêlant services de sécurité marocains, agents israéliens et barbouzes français sur fond de décolonialisme et de guerre froide.
En exclusivité pour L’Express, les auteurs détaillent leurs révélations et évoquent les implications politiques vertigineuses d’un assassinat qui continue à hanter le Maroc, Israël et la France.
L’Express : Avec ce livre, l’affaire Ben Barka est close selon vous. Pourquoi a-t-il fallu soixante ans pour qu’elle révèle tous ses secrets ?
Stephen Smith et Ronen Bergman : La surprise - un petit miracle, en fait - c’est que la vérité soit enfin connue si longtemps après le crime. Pendant des décennies, le "secret-défense", les pistes brouillées et les témoignages orientés n’ont permis que des hypothèses, en l’absence de preuves ; et l’oubli a joué son rôle de lent étouffoir. Quand nous avons commencé notre travail, il y a cinq ans, l’affaire Ben Barka était éparpillée comme un puzzle. Ce sont les archives du service d’espionnage à Prague - la StB dont Ben Barka était un agent — et surtout...
-
26/10 - "La vengeance agit sur le cerveau comme une drogue" : l’éclairage passionnant de James Kimmel (Yale)
Un vengeur non masqué siège à la Maison-Blanche. Les inculpations contre les soi-disant "ennemis" de Donald Trump se multiplient aux Etats-Unis : l'ancien patron du FBI James Comey, la procureure générale de New York Letitia James, l'ex-conseiller à la sécurité nationale John Bolton... Et l’ancien directeur de la CIA John Brennan est le suivant dans la liste du très rancunier président des Etats-Unis, dont le second mandat prend des airs de "tournée de la vengeance". Autant dire que The Science of Revenge (Harmony Books, non traduit) arrive à point nommé. Son auteur, James Kimmel, y résume les recherches scientifiques sur le sujet. Selon l’ancien avocat devenu maître de conférences en psychiatrie à l’université Yale, la vengeance produit dans notre cerveau un plaisir temporaire. Mais pour environ 20 % des personnes, elle relèverait carrément d'une addiction. Avec des conséquences souvent dramatiques, la vengeance étant un moteur puissant des violences dans l'Histoire.
A L’Express, James Kimmel explique ce qui se joue dans un cerveau rancunier, décrypte l’omniprésence de la vengeance dans notre culture (de la Bible au… Roi Lion), assure que Hitler, Staline ou Mao étaient obsédés par la vengeance, mais précise aussi comment nous pouvons tous y remédier, y compris Donald Trump.
L'Express : Selon vous, la vengeance nous procure à tous un plaisir temporaire. Mais en quoi peut-elle devenir une addiction pour certaines personnes ?
James Kimmel : Des études en neurosciences et des scanners cérébraux réalisés...
-
26/10 - Anne Gombault : "Les arguments du manque de moyens du Louvre ne tiennent pas"
Une semaine après le cambriolage du Louvre, où quatre hommes ont dérobé huit joyaux de la Couronne de France, l’enquête, mobilisant une centaine de policiers, se poursuit et deux hommes, suspectés d’avoir fait partie du commando, ont été interpellés samedi 25 octobre. Reste que le casse spectaculaire stupéfie par sa facilité et met en lumière un grave défaut de surveillance.
Professeure de management stratégique, Anne Gombault dirige KEDGE Arts School, un institut de recherche et d’enseignement sur le management des arts, de la culture et des industries créatives, et poursuit depuis vingt ans ses travaux de recherche sur le plus grand musée du monde. Elle explique pourquoi le vol dans la galerie d’Apollon ne relève nullement de la fatalité. Mais d’une mauvaise gestion des risques de l’actuelle présidence du Louvre.Des policiers français se tiennent à côté du monte-charge utilisé par des cambrioleurs pour pénétrer dans le musée du Louvre, sur le quai François Mitterrand, à Paris, le 19 octobre 2025
L’Express : Vous travaillez depuis près de trente ans sur la gestion du Louvre et vous affirmez que le cambriolage, survenu le 19 octobre, serait la conséquence prévisible de mauvais choix de gestion. Expliquez-nous.
Anne Gombault : Le vol est, avec l’incendie, le risque le plus ancien et le plus classique des musées. Quand elle survient dans le réel, la réalisation du risque de vol se transforme alors en crise. Le musée sait qu’une telle crise peut advenir, donc celle-ci ne peut pas être considérée comme un...
-
26/10 - Les banques françaises vent debout contre une proposition de loi RN anti-frais bancaires
C’est une annonce qui a immédiatement fait réagir les banques françaises. Le Rassemblement national (RN) a formulé une proposition de loi pour réduire, voire supprimer, les frais bancaires du quotidien. Alors que ces frais sont en hausse pour la deuxième année consécutive, le RN défend une mesure bénéfique pour le pouvoir d’achat des Français à l’heure du vote du budget 2026.
Si la proposition a dans un premier temps été rejetée en commission des finances, elle doit être examinée en séance plénière à l’Assemblée nationale le 30 octobre, et pourrait trouver un écho favorable au sein du groupe LFI, qui avait mis au débat une mesure similaire plus tôt dans l’année, comme le rappellent Les Echos.La Fédération bancaire française riposte
La Fédération bancaire française (FBF) n’a pas tardé à riposter, listant plusieurs arguments pour faire valoir sa position. Elle a notamment souligné que le poids des services financiers en France avait baissé au cours de la dernière décennie et restait deux fois inférieur à la moyenne européenne. Autre motif cité par la FBF : une partie des services bancaires a déjà été plafonnée ou réglementée, à l’image des frais d’incident pour les clients les plus fragiles.
Et d’ajouter que les tarifs bancaires se justifient par les investissements réalisés par le secteur pour développer des services innovants, comme le virement instantané grâce au numéro de portable d’un tiers, via Wero, ou encore la vérification des Iban.
La FBF dit également craindre de se retrouver contrainte de fermer certaines agences...
-
26/10 - Richard Werly : "Trump s’assure que les Européens deviennent des moutons, Vance s’occupe de les tondre"
D’ordinaire, Richard Werly sillonne les routes de France. Correspondant historique de la presse helvétique à Paris, journaliste pour le média Blick, ce Franco-Suisse est cette fois monté dans un camping-car américain pour un road trip de Chicago à Mar-a-Lago, le palais de Donald Trump en Floride, à la rencontre de ce qu’il nomme "l’Amérique des campings", le peuple du président milliardaire. Il en a tiré un livre, Cette Amérique qui nous déteste, qui sort le 29 octobre aux éditions Nevicata.
Un angle d’attaque que le journaliste n’avait pas anticipé mais qui, une fois sur place, lui a "sauté aux yeux" : sur les routes américaines, il n’a croisé que mépris et haine pour cette vieille Europe, coupable de faiblesse aux yeux de l’Amérique Maga ("Make America Great Again") et d’avoir "profité" des Etats-Unis pendant trop longtemps. Le livre de Richard Werly dépasse le cadre purement politique, car ce n’est pas seulement l’administration Trump qui attaque l’Europe, ses règles et son modèle de cohabitation pacifique, mais aussi tout un pan de la société américaine et sa puissante Silicon Valley qui veulent la changer. L’attitude des dirigeants européens, qui ont pris l’habitude de "se mettre à plat ventre" dans le bureau Ovale, n’arrange rien, selon le journaliste franco-suisse. Entretien.
L’Express : Vous êtes allé sur les routes américaines pour parler d’Europe, rencontrant parfois du mépris, souvent de la haine. Qui sont ces Américains qui nous détestent ?
Richard Werly : Il s’agit principalement de l’Amérique Maga,...
-
26/10 - Soldats nord-coréens, nucléaire et cash russe : Kim Jong-un, les secrets d’une renaissance
Pyongyang, samedi 10 octobre 2020, un peu après minuit. Le défilé militaire nocturne organisé pour les 75 ans du Parti des travailleurs dévoile un monstre : un missile intercontinental de 25 mètres de longueur. A la tribune, Kim Jong-un s’adresse à la foule de soldats au garde-à-vous sur une gigantesque place illuminée. Soudain, le jeune dictateur, connu pour ses méthodes impitoyables, retire ses lunettes et essuie quelques larmes. "Notre peuple a placé sa confiance en moi, aussi haute que le ciel et aussi profonde que les océans, mais je n’ai pas toujours réussi à m'en montrer digne, et j’en suis vraiment désolé", ânonne-t-il, tête baissée.
Est-il sincère ? Ou, plus probablement, cherche-t-il à humaniser son image en jouant sur le registre émotionnel ? Il a en tout cas de quoi battre sa coulpe, car le pays va mal. Même si la propagande prétend que le Covid-19 n’a fait aucune victime, la situation sanitaire et humanitaire est catastrophique et l’économie au bord de l’effondrement. Ce pays de 26 millions d’habitants, qui a fermé ses frontières en début d’année, manque de nourriture, d’engrais, de médicaments, de vaccins… Les typhons et les inondations ayant aggravé la situation, le spectre de la famine des années 1990 est de retour.Un honneur auquel ni son père ni son grand-père n'avaient eu droit
En cette fin 2020, jamais le "Royaume ermite" n’a aussi bien porté son surnom. Kim Jong-un est d'autant plus isolé qu'un an et demi plus tôt, l’héritier de la seule dynastie communiste de la planète est reparti humilié...
-
26/10 - Budget 2026 : le PS met le gouvernement sous pression autour de la taxe Zucman
Jour de relâche à l'Assemblée, mais pression intacte : le patron du Parti socialiste Olivier Faure a agité dimanche le spectre d'une nouvelle censure, entraînant une probable dissolution, si le gouvernement ne cédait pas dans les prochains jours sur une taxe sur les hauts patrimoines. "A la fin de cette semaine, nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas", a résumé dimanche matin sur LCI Olivier Faure. "Si nous y allons (...), "on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives", a-t-il insisté.
Après avoir décroché la suspension de la réforme des retraites, le PS entend pousser son avantage en concentrant ses revendications sur un autre objet : la taxe Zucman, qui s'invite au coeur des discussions sur la partie "recettes" du budget à l'Assemblée, prévues jusqu'au 4 novembre. La taxe prévoit un impôt minimum de 2 % sur les patrimoines à partir de 100 millions d'euros, mais "si d'aventure dans l'hémicycle, nous n'arrivions pas à avancer" sur cette version, "nous chercherons des amendements de repli", a précisé le premier secrétaire du PS. Alternative portée par son groupe : instaurer un impôt minimum de 3 % sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d'euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.
Sous sa forme initiale, cet impôt est une ligne rouge pour l'exécutif qui "considère qu'on ne peut pas faire n'importe quoi avec l'appareil productif, qu'on ne peut pas faire n'importe quoi avec l'emploi, qu'on ne peut pas faire n'importe quoi...
-
26/10 - Glimt : quand la Suède utilise l’intelligence collective pour anticiper le conflit ukrainien
En Suède, le soutien à l’Ukraine passe par les armes - en témoigne l’accord de vente de l'avion de chasse suédois Gripen signé entre les deux pays le 22 octobre -, mais aussi par des moyens plus subtils… Parmi eux : une plateforme de pronostics en ligne, pensée pour aider l’Ukraine à gagner la guerre. Lancée par l’Agence suédoise de recherche pour la défense (FOI) en début d’année, Glimt est une plateforme de paris prédictifs.
Accessible aux internautes aux quatre coins du monde, elle s’appuie sur la méthode dite de "prévision des foules" pour anticiper l’avenir. "Nous avons utilisé cette méthode et ces recherches, et nous avons suggéré aux Ukrainiens que c’était un moyen d’améliorer leur compréhension du monde et son évolution", explique à France 24 Ivar Ekman, analyste à l’Agence suédoise de recherche pour la défense et directeur du programme Glimt.Éviter les biais cognitifs
Intérêt de cette méthode : éviter les biais cognitifs dont peuvent être emprunts les services de renseignement. Sur Glimt, chaque pronostiqueur utilise les informations à sa disposition pour définir le scénario qui lui semble le plus probable, et peut même étayer son raisonnement en laissant un commentaire. Les membres sont également invités à échanger et à confronter leurs points de vue.
Avec pas moins de 20 000 inscrits, la plateforme propose ses contenus en suédois, en anglais et en français. Pour chaque enjeu relatif à l’Ukraine, une question est posée à 500 utilisateurs environ. Les données sont ensuite passées au crible par des algorithmes...
-
26/10 - Tournée asiatique : Donald Trump sécurise les terres rares malaisiennes avant de rencontrer Xi Jinping
Le président américain a été reçu avec faste en Malaisie par le Premier ministre Anwar Ibrahim, avant de signer un accord sécurisant l’accès des États-Unis aux terres rares malaisiennes, essentielles à l’industrie moderne. La Malaisie s’engage à ne pas imposer de restrictions ni de quotas sur les exportations de minéraux critiques vers les entreprises américaines et à développer son secteur en partenariat avec Washington. En contrepartie, les États-Unis ont formalisé un droit de douane de 19 % sur les produits malaisiens. Donald Trump a également annoncé un protocole d’accord similaire avec la Thaïlande, renforçant la coopération dans le commerce des terres rares.
Ces initiatives interviennent alors que Pékin, quasi-monopole mondial des terres rares, avait annoncé des restrictions sur leur exportation. Selon le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, la Chine envisagerait désormais de retarder ces contrôles d’un an et de reprendre des achats de soja américains, évitant ainsi l’imposition de droits de douane supplémentaires que Donald Trump menaçait d’appliquer dès le 1er novembre.Une tournée asiatique de tous les enjeux
En parallèle, Donald Trump a joué les médiateurs dans le conflit frontalier entre la Thaïlande et le Cambodge. Un accord de cessez-le-feu, qu’il a qualifié d’"historique", prévoit notamment le déploiement d’observateurs régionaux et la libération de 18 prisonniers cambodgiens. Ces tensions avaient fait au moins 43 morts en juillet dernier.
Le président américain a également rencontré le...
-
26/10 - Comment l’armée de Napoléon a connu sa fin : une expertise ADN révèle des maladies surprenantes
Une étude scientifique qui vient éclairer une période tragique de l’Histoire française. En 1812, l’armée de Napoléon est défaite en Russie lors de la bataille de la Bérézina. Les troupes, minées par le froid et la faim, subissent de larges pertes (passant de 600 000 en juin à seulement 100 000 en état de combattre en octobre) et sont contraintes de se retirer. Une large partie d’entre elles souffre des symptômes du typhus - diarrhées, vomissements, fièvre, fatigue intense, maux de tête, perte d’appétit -, transmis notamment par les poux, rapportent à l’époque les médecins militaires.Le typhus, mais pas que…
Mais une récente étude menée par des chercheurs de l’Institut Pasteur vient rebattre les cartes sur cet épisode historique dont on croyait tout connaître. A en croire les derniers tests ADN menés sur les dents de treize soldats morts à cette période et retrouvés avec 3 000 autres lors de fouilles archéologiques en 2001 en Lituanie, deux autres bactéries pathogènes, jusqu’alors insoupçonnées, auraient largement circulé dans ses rangs de l’armée napoléonienne.
Selon l’article publié vendredi dans la revue Current Biology, les scientifiques ont trouvé incrustés dans les dents de quatre soldats des fragments d’ADN microbien de salmonella enterica, une bactérie responsable de la fièvre paratyphoïde, qui se transmet par les aliments et l’eau contaminés, et qui provoque une forte fièvre, des éruptions cutanées, et plusieurs symptômes gastro-intestinaux. Dans les dents de deux soldats, les chercheurs ont également trouvé des...
-
26/10 - Immobilier : nos trois conseils pour dénicher un bien de caractère
Manoir en pierre blonde flanqué d’une tourelle ; longère en colombage ; chalet coiffé d’une toiture en bardeaux de bois… En France, chaque région a son histoire, ses matériaux et son style architectural. Autant dire que, si vous rêvez de devenir propriétaire d’un bien de caractère, vous pouvez le trouver sur tout le territoire. Mais attention : dans ce marché immobilier très hétérogène, les prix s’érodent depuis 2024, et ce parfois sérieusement. Aussi, avant de vous lancer, vous faut-il garder en tête les trois points suivants1) Triez le bon grain de l’ivraie
Il n’existe pas de définition précise d’un bien de caractère, car les amateurs de vieilles pierres ont des goûts très éclectiques. Seuls points communs, "l’environnement compte, car une petite chaumière dans un écrin de verdure vaut souvent plus cher qu’un grand manoir entouré de terres agricoles", précise Patrice Besse, directeur du groupe du même nom.
Les rénovations réalisées doivent aussi avoir conservé la typicité du logement. Un mas provençal dont les tomettes patinées ont été remplacées par du carrelage immaculé, ou une maison bourguignonne avec des stores électriques en PVC en lieu et place des volets en bois typiques de la région, vaudront moins cher qu’un bien "dans son jus". Qu’une gentilhommière dispose du confort moderne n’est évidemment pas un problème, mais à condition que les traces du passé, qui en font tout le charme, aient été conservées.2) Entourez-vous de spécialistes
Ce marché des biens de caractère est réservé à des réseaux de spécialistes,...
-
26/10 - Terres rares : le plan de l’Union européenne pour rompre sa dépendance vis-à-vis de la Chine
Avec le renforcement des tensions commerciales avec Pékin, la Commission européenne entend s’attaquer à l’un des talons d’Achille de l’industrie européenne : sa dépendance aux matières premières critiques venues de Chine. Samedi, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé la préparation d’un plan baptisé "RESourceEU", destiné à garantir l’accès de l’Union à ces ressources stratégiques.
Lors du Berlin Global Dialogue, la cheffe de l’exécutif européen a prévenu que l’Union devait "répondre à la mesure des risques" engendrés par la décision de Pékin de restreindre les exportations de terres rares, essentielles à des secteurs clés comme l’automobile, le numérique ou la défense. "Si l'on considère que plus de 90 % de notre consommation d'aimants en terres rares provient d'importations chinoises, on comprend les risques que cela représente pour l'Europe et ses secteurs industriels les plus stratégiques", a déclaré von der Leyen lors de la conférence.Un plan sur le modèle de REPowerEU
"Nous travaillons à un nouveau plan, sur le modèle de l’initiative qui nous a aidés à surmonter ensemble la crise énergétique après que Poutine nous a privés des énergies fossiles russes, a déclaré la présidente de la Commission, comparant cette initiative à la réponse énergétique post-Ukraine. Nous avons appris une leçon douloureuse dans le domaine de l’énergie, nous n’allons pas faire la même erreur sur les matières critiques."
This is an era of geoeconomics.
And we must use our geoeconomic weight to protect our strategic sectors...
-
26/10 - "Tous les échecs ne méritent pas d’être célébrés" : les conseils aux managers d’Amy Edmondson (Harvard)
"Pourquoi l’échec est essentiel au bonheur", "échouez plus souvent !", "l’échec est la clé du succès" : depuis quelques années, on n’en finit plus de s’entendre recommander d’échouer en toutes circonstances. Quitte à frôler l’overdose… C’est précisément parce qu’elle estime que les mantras optimistes (et simplistes) de l’époque pâtissent souvent d’un manque de contextualisation – un échec n’aura pas les mêmes implications selon que l’on est chirurgien cardiaque ou entrepreneur – qu’Amy Edmondson, professeure de leadership et de management à la Harvard Business School s’est mis en tête de distinguer les "bons" des "mauvais" échecs dans Right Kind of Wrong (Cornerstone Press).
A L’Express, la lauréate du prestigieux prix du "business book of the year" (2023), décerné par le Financial Times décrit ainsi trois archétypes : les échecs basiques, les échecs complexes et les échecs intelligents. Ces derniers étant, dit-elle, ceux qui "nous apportent de nouvelles informations qui n’auraient tout simplement pas pu être obtenues autrement". En creux, cette spécialiste livre sa méthode pour éviter les échecs inutiles, mais aussi pour reconnaître les échecs "intelligents" lorsqu’ils se présentent. Et dispense de précieux conseils à destination des chefs d’entreprise pour que leurs employés puissent tirer des leçons de leurs erreurs sans craindre la stigmatisation sociale. Entretien.
L'Express : Vous n'êtes pas vraiment adepte des mantras prônant l'échec à tous points de vue. En quoi votre livre s'en distingue-t-il ?
Amy Edmondson : Je...
-
26/10 - "Après les bombes, c’est la plus sûre façon de détruire une ville" : pourquoi le contrôle des loyers horripile les économistes
S’il n’avait pas été politique, il aurait pu être influenceur. C’est sur TikTok que le candidat à la mairie de New York, Zohran Mamdani, a présenté l’une des mesures phares de son programme économique. En costume-cravate sur la plage de Coney Island, bravant le vent et le froid, sourire jusqu’aux oreilles, le nouveau chouchou de la gauche socialiste américaine a annoncé vouloir geler les loyers d’un peu plus de deux millions de New-Yorkais vivant dans des logements soumis au contrôle des loyers, avant de littéralement plonger, sens de la mise en scène oblige, dans l’eau glacée de l’océan Atlantique.
Aujourd’hui, un peu moins de la moitié du parc locatif de la ville est soumis à la Rent Stabilization Law, instaurée en 1969, qui donne à un organisme public (le Rent Guidelines Board) la tâche d’encadrer les hausses de loyer annuelles. Mais cela ne suffit pas à contenir la flambée des prix de ces derniers mois. À Manhattan, les loyers atteignent des niveaux records, avec un prix médian de 4 700 dollars pour les nouveaux baux signés en juillet, rapporte Bloomberg. On comprend donc pourquoi tant de New-Yorkais sont séduits par la proposition de Zohran Mamdani – grand favori de l’élection -, qui propose ni plus ni moins qu’un gel total des loyers soumis à la "rent stabilization" durant toute la durée de son mandat, soit quatre ans.Un consensus rare ?
Mais la solution miracle pourrait bien être un mirage, nous dit François-Xavier Oliveau, auteur d'une note sur le logement pour le think tank GenerationLibre : "C’est un...
-
26/10 - "Une portée illimitée" : Vladimir Poutine annonce un essai final réussi d’un missile de croisière à propulsion nucléaire
Enième coup de pression ? Le président russe Vladimir Poutine a annoncé dimanche un essai final réussi de son missile de croisière à propulsion nucléaire, Bourevestnik, une arme "unique", en pleine offensive en Ukraine et incertitude sur une nouvelle rencontre entre Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump.
"Les tests décisifs sont désormais achevés", a déclaré Vladimir Poutine, dans une vidéo diffusée par le Kremlin, lors d'une réunion avec des responsables militaires, en ordonnant de commencer à "préparer les infrastructures pour mettre en service cet armement dans les forces armées" russes. "C'est une création unique que personne d'autre dans le monde ne possède", a assuré le maître du Kremlin, selon lequel le Bourevestnik ("oiseau de tempête en russe) a une "portée illimitée".
Lors du dernier essai le 21 octobre, le missile Bourevestnik a passé dans l'air "environ 15 heures", en survolant 14.000 km, a précisé pour sa part le chef de l'Etat-major russe, Valéri Guérassimov, en ajoutant que "ce n'est pas une limite" pour cet armement. "Les caractéristiques techniques du Bourevestnik permettent de l'utiliser avec une précision garantie contre des sites hautement protégés situés à n'importe quelle distance", a-t-il affirmé.
Vladimir Poutine avait annoncé le développement par...
-
26/10 - Immobilier : acheter pour louer, le parcours du combattant
Un crédit immobilier sur dix est destiné à financer un investissement locatif, d’après les statistiques de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) pour le mois de juin 2025. Un niveau faible, en raison de la disparition du dispositif Pinel fin 2024 mais aussi des incertitudes politiques, peu propices à monter un tel projet. En outre, financer une telle opération nécessite un dossier bien ficelé. "Les banques sont notamment très attentives à la localisation du bien, explique Caroline Arnould, directrice générale de Cafpi. Il s’agit de vérifier si le marché locatif est tendu, afin de s’assurer que l’investisseur trouvera facilement un locataire." Les établissements contrôlent aussi que l’emprunteur sera en mesure d’absorber d’éventuels loyers impayés, ou une absence de locataire pendant quelques mois, sans mettre en péril son équilibre budgétaire et donc sa capacité à rembourser son prêt.
Pour calculer le taux d’endettement de l’emprunteur, et vérifier qu’il reste bien en dessous du seuil de 35 % exigé par le Haut conseil de stabilité financière, les banques intègrent une partie du loyer estimé dans ses revenus. "Elles retiennent en moyenne entre 70 % et 90 %, voire 100 % si le bien est déjà loué ou si l’emprunteur opte pour une assurance loyers impayés", précise Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.En moyenne 3,25 % sur vingt ans
Côté taux, "les barèmes des banques pour les investisseurs se situent en moyenne 0,10 point au-dessus de ceux destinés aux emprunteurs finançant leur résidence...
-
26/10 - En Ukraine, une expertise militaire qui intéresse de plus en plus les Européens
Ce 16 octobre, au Kyiv International Economic Forum, grand raout rassemblant la crème des entrepreneurs et industriels de défense ukrainiens, tous se pressent pour assister à la prise de parole d’un "invité surprise". Au bout de quelques minutes d’attente, le suspense prend fin : apparaît sur scène Kyrylo Budanov, chef du renseignement militaire ukrainien et architecte de ses opérations de plus haute volée, la moue imperturbable, comme à son habitude. L’accueil est digne d’une rock star.
A l’issue d’une petite demi-heure consacrée aux derniers développements du conflit, le maître espion, véritable bête noire des Russes, y va de son avertissement quant à l’avenir de l’économie ukrainienne après la guerre. "En 1991, nous avions hérité d’un énorme complexe de défense […]. Mais en 2014, quand la guerre a commencé, il n’existait plus, glisse le haut gradé. Nous ne devons pas refaire cette erreur." À la chute de l’URSS, l’Ukraine avait en effet hérité de 30 % de la gigantesque industrie d’armement soviétique. Deux ans plus tard, une bonne partie de ces actifs avait disparu - sur fond de fin de la guerre froide et de réorientation des ressources vers le secteur civil.
A l’approche du quatrième anniversaire de l’invasion de la Russie, cette leçon reste gravée dans toutes les têtes. Et le mastodonte de la défense qu’est redevenue l’Ukraine au fil du conflit entend bien, cette fois, le rester. Début octobre, le président ukrainien a annoncé la couleur. Il veut, dit-il, porter à "au moins 50 %" la part des armes d’origine...
-
26/10 - Dans la Russie de Poutine, le grand pivot vers l’Est : vacances en Corée du Nord, business avec la Chine…
Rajin, ville portuaire nord-coréenne, été 2024. Allongés sur des serviettes éponge à même le carrelage, une demi-douzaine de vacanciers russes se prélassent en maillot de bain au bord d’une piscine couverte. Le confort est spartiate, le décor lunaire : deux enceintes diffusent une musique zen pendant qu’un vieux téléviseur crache des images de missiles longue portée filant dans le ciel. Détente assurée. Bienvenue au royaume des Kim, dictateurs de père en fils, terre d’accueil de touristes russes en quête de sensations.
"Les voyages en République populaire démocratique de Corée offrent des expériences inoubliables, un océan d’émotions, de nouvelles connaissances, des lieux intéressants, un programme riche, en toute sécurité" promettent les publicités de Vostok Intour, une agence de voyages russe spécialisée dans les séjours vers l’est. La photographe franco-russe Elena Chernyshova a embarqué pour deux de ces expéditions en tant que simple touriste, appareil en bandoulière. C’est elle qui a immortalisé la scène surréaliste à la piscine de Rajin. A ses côtés, des compatriotes assez curieux de ce pays frontalier pour se payer l’excursion.Des touristes russes se détendent dans la salle de relaxation au bord de la piscine d'eau de mer de Rajin. Des images de missiles longue portée au décollage passent à la télévision, accompagnées d'une musique méditative.
Passage obligé à la Maison de l’amitié entre la Russie et la Corée du Nord, séance photo au monument dédié aux dirigeants nord-coréens… "Le voyage est calibré pour...
-
25/10 - Irlande : qui est Catherine Connolly, nouvelle présidente de gauche, pro-palestinienne et anti-militariste ?
"Catherine sera une présidente pour nous tous et elle sera ma présidente." L’annonce officielle ne vient pas de l’heureuse gagnante, mais de sa rivale centriste, Heather Humphreys, déclarant sa défaite. Samedi 25 octobre, la candidate indépendante de gauche, Catherine Connolly, a remporté l’élection présidentielle en Irlande. Elle a reçu les félicitations du vice-Premier ministre irlandais, Simon Harris, centriste également.
Le résultat de l’élection ne faisait cependant pas beaucoup de doutes, cette ex-avocate de 68 ans, connue pour son franc-parler, ayant été donnée favorite. Elle devient ainsi la troisième femme présidente de l’histoire de l’Irlande. Les principaux partis d’opposition, dont les Verts et la formation nationaliste Sinn Fein (autrefois vitrine politique de l’Armée républicaine irlandaise, l’IRA), lui ont apporté leur soutien.Critique de l’UE et de l’Otan
Opposée à une augmentation des dépenses de défense, elle soutient la tradition de neutralité militaire de l’Irlande, qui a un programme de partenariat avec l’Otan mais n’en est pas membre.
En septembre, elle a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie. "Je n’ai jamais, jamais hésité. Ce que je dis, c’est qu’un pays neutre comme le nôtre devrait dénoncer l’abus de pouvoir par quiconque – par la Russie et aussi par l’Amérique", a-t-elle déclaré.
Si elle s’est récemment dite pro-européenne, elle avait tenu des propos ambigus en 2016, après le vote en faveur du Brexit au Royaume-Uni. Elle est par ailleurs une voix pro-palestinienne de premier plan au...
-
25/10 - La théorie renversante du biologiste Mark Vellend : "L’iPhone n’est pas apparu de nulle part"
Prenez le premier passant dans la rue et demandez-lui ce que lui évoque le mot "évolution". Il y a fort à parier qu’il vous parle de Charles Darwin, de sélection naturelle, et de L’Origine des espèces (1859). Bref, de biologie. Pourtant, la portée de la théorie de l’évolution dépasse largement le cadre de cette seule discipline, et renferme un potentiel insoupçonné.
C’est en tout cas la thèse stimulante défendue par le biologiste canadien Mark Vellend dans Everything Evolves. Why Evolution Explains More than We Think, from Proteins to Politics (Princeton University Press), qui vient de paraître en anglais. Pour ce professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Sherbrooke, l’évolution peut par exemple expliquer comment, en l’espace de quelques décennies, nous sommes passés du combiné filaire aux smartphones dopés à l’intelligence artificielle. Une "théorie évolutionnaire unifiée", affirme-t-il, qui "permettrait de comprendre comment les sociétés humaines en sont venues à concevoir des choses aussi diverses que la langue anglaise, les rôles de genre, les banques centrales, la démocratie ou les iPhone". Entretien.
L’Express : Vous expliquez que ce livre trouve ses racines dans la volonté de rompre avec la focalisation, lorsque l’on parle d’évolution, autour de la figure de Charles Darwin et du darwinisme. Cela peut paraître étonnant, venant d’un biologiste…
Mark Vellend : Bien sûr, et l’idée n’est absolument pas de critiquer ou de nier l’importance fondamentale de Darwin et de son œuvre. Mais ce que...
-
25/10 - Budget 2026 : le gouvernement encaisse de premières coûteuses défaites, les débats s’enlisent
Le gouvernement a essuyé des premiers revers samedi lors de l'examen du budget à l'Assemblée, LR étant à l'offensive pour diminuer les impôts, alors même que Sébastien Lecornu est sous pression des socialistes pour davantage de justice fiscale.
L'économiste Gabriel Zucman alerte sur le manque d'efficacité d'une version "light" de sa mesure de taxe sur les très hauts revenus, dite "taxe Zucman".
Moody's a choisi vendredi soir de maintenir la note souveraine de la France, tout en abaissant la perspective à "négative", un répit en pleine discussion du budget qui témoigne, selon le ministre de l'Economie, de la nécessité d'un "compromis" sur celui-ci.
Les infos à retenir
⇒ Les députés ont prolongé la contribution différentielle sur les hauts revenus
⇒ L'agence Moody's a maintenu son "double A" à la France vendredi soir
⇒ Les députés ont adopté la défiscalisation de la pension alimentaire et la défiscalisation intégrale des heures supplémentaires
18h19Le Sénat "rétablira la réforme des retraites" si l'Assemblée la suspend, prévient Larcher
Le Sénat, contrôlé par la droite et les macronistes, "rétablira la réforme des retraites" dans le cadre de l'examen du budget 2026 de la Sécurité sociale, si l'Assemblée vote sa suspension, a prévenu samedi le président de la chambre haute du Parlement, Gérard Larcher.
"Le Sénat rétablira la réforme des retraites. Nous la votons depuis cinq ans. Je rappelle que son abandon, c'est 30 milliards de déficit en 2035", a expliqué le patron LR du Sénat dans une interview au Parisien où il...
-
25/10 - Donald Trump en Asie : un voyage diplomatique de tous les enjeux
Il a quelques jours pour trouver un "deal" avec la Chine, avant l’expiration de la trêve commerciale entre Washington et Pékin, le 10 novembre prochain. Donald Trump est actuellement en visite en Asie du Sud-Est où il participe à un sommet de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), à Kuala Lampur (Malaisie), avant un passage par le Japon et la Corée du Sud. L’objectif : reprendre les négociations avec la Chine, à un moment de regain des tensions commerciales, et rassurer ses alliés régionaux, déstabilisés par la guerre économique à laquelle se livrent les deux géants, au moyen de taxes douanières.
"Pour les États-Unis, l’Asie du Sud-Est est précieuse non seulement en raison de la taille de son marché, mais aussi de son importance stratégique en tant que rempart contre la Chine", relève le New York Times. D’autre part, les Etats-Unis sont la première destination des exportations en provenance du Vietnam, des Philippines, de la Thaïlande ou encore du Cambodge. La plupart des pays d’Asie du Sud-Est ont été frappés par des droits de douane d’environ 20 % - un coup dur pour ces économies.Trêve commerciale
"Les délégations chinoise et américaine se sont retrouvées samedi matin pour des discussions sur des questions économiques et commerciales", a rapporté l’agence officielle Chine-nouvelle, confirmant le démarrage des discussions. Elles se poursuivront jeudi, en marge du sommet de la Coopération économique Asie Pacifique (Apec) organisé dans la ville sud-coréenne de Gyeongju à partir du 31 octobre....
-
25/10 - Moody’s donne un sursis à la France en maintenant sa note, avec perspective négative
L'agence de notation américaine Moody's a maintenu la note de la France à Aa3 (dette de bonne qualité) alors que ses concurrentes Fitch, le 12 septembre, puis S&P Global, la semaine dernière, avaient abaissé la leur un cran en dessous, à A+ (dette de qualité moyenne supérieure). Toutes soulignent l'instabilité politique depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, qui pèse sur les finances publiques françaises et paralyse partiellement deux moteurs de croissance, la consommation des ménages et les investissements. La croissance est désormais attendue par le gouvernement français à 0,7% cette année et à 1% en 2026.
Moody's souligne que le changement de perspective de sa notation "reflète les risques croissants d'un affaiblissement des institutions et de la gouvernance en France", ainsi qu'un "recul partiel des réformes structurelles". Elle soulève le risque "d'une fragmentation durable du paysage politique du pays", qui pourrait "nuire au fonctionnement des institutions", avec des gouvernements "continuant à avoir du mal à obtenir une majorité parlementaire"."Absolue nécessité
Le ministre français de l'Economie et des Finances, Roland Lescure, a aussitôt "pris acte" de la décision, qui selon lui "témoigne de l'absolue nécessité de construire un chemin collectif vers un compromis budgétaire". Le gouvernement, poursuit le communiqué de Bercy transmis à l'AFP, "demeure déterminé à tenir l'objectif de déficit de 5,4% du PIB annoncé en 2025 et à poursuivre une trajectoire ambitieuse de...
-
25/10 - La navigatrice Violette Dorange se livre : "Faites plus confiance à la jeunesse !"
Ce n'est pas Patrick Modiano ou Jean-Marie Gustave Le Clézio que viennent saluer cet après-midi-là Antoine Gallimard, le président de la célèbre maison d'édition française, et sa fille Charlotte, qui dirige les éditions Casterman. Le PDG du groupe Madrigall, passionné de mer et de voile, discute de bateaux avec une de ses jeunes auteures, la plus jeune navigatrice à avoir bouclé le Vendée Globe, célèbre course en solitaire autour du monde sans escale ni assistance.
Violette Dorange fait un passage éclair dans l'hôtel particulier de la rue Gaston-Gallimard, à Paris, pour faire la promotion de son carnet de bord Mon premier Vendée Globe, écrit avec la collaboration de Patrica Jolly, reporter au journal Le Monde. Ce dimanche 26 octobre, elle prendra le départ de la Transat Café L'Or avec la skippeuse britannique Samantha Davies, à bord de l'Imoca Initiatives-Coeur. Son journal intime passionnera ses admirateurs, qui l'ont souvent découverte sur les réseaux sociaux. Mais il touchera aussi tous les amateurs de récits de vie. C'est l'histoire d'une jeune femme déterminée qui rêvait d'une vie d'aventures. Et qui a tout mis en œuvre, avec l'aide de sa famille, pour vivre ce rêve éveillé. En embarquant avec elle, les clichés sur la génération Z tombent les uns après les autres.
L'Express : Pourquoi avez-vous éprouvé le besoin de tenir un journal intime durant le Vendée Globe ?
Violette Dorange : Depuis toute petite, je tiens un journal intime. Pas tous les jours, mais le plus souvent possible. C’est donc un...
-
25/10 - "La Maison vide", de Laurent Mauvignier, est-il le chef-d’œuvre de la rentrée ? L’avis très tranché de notre critique
Curieux objet que ce livre qui, par son gabarit et sa couverture blanche et bleue, rappelle une brique de lait. Mieux vaut ne pas être allergique au lactose, ni à la littérature plaintive, pour en absorber le contenu. Avant le début du récit en tant que tel, il est écrit que "l’auteur tient à remercier le Centre national du livre pour son soutien". Drôle d’époque que la nôtre, où certains auteurs bien établis demandent à l’Etat de les sponsoriser quand l’envie les prend d’aller cracher sur les tombes de leurs ancêtres.
Avec La Maison vide, Mauvignier entend nous infliger l’histoire de sa famille pendant 744 pages. Les lecteurs pressés peuvent passer leur tour. La première partie ressasse le mariage malheureux des arrière-grands-parents de l’auteur, Marie-Ernestine et Jules. Comme dans la comptine Ne pleure pas Jeannette, Marie-Ernestine aimerait épouser un certain Florentin, mais on lui impose un Jules. La manière dont Mauvignier raconte leur nuit de noces est des plus déplaisantes : cela tourne au viol conjugal. Mauvignier était-il dans la chambre ? Il n’a ensuite aucune compassion pour le pauvre Jules, tombé au front en 1916. Rappelons que l'auteur, décidément toujours partant quand il s’agit de rêvasser aux frais du contribuable, fut pensionnaire à la Villa Médicis en 2008-2009. On imagine que Jules aurait préféré flâner nonchalamment au milieu des ruines romaines que de se faire trouer la peau dans la boue des tranchées. Plus chanceux que lui, son arrière-petit-fils se montre impitoyable.
Il est...
-
25/10 - Déploiement américain du porte-avions géant Gerald Ford : que se passe-t-il dans les Caraïbes ?
Le président vénézuélien dénonce une tentative d'"inventer une nouvelle guerre". Washington va déployer un porte-avions dans les Caraïbes, officiellement pour lutter contre le narcotrafic, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région.
Les Etats-Unis de Donald Trump - qui avait promis pendant la dernière campagne présidentielle de mettre fin aux interventions militaires extérieures - mènent depuis début septembre, essentiellement dans les eaux caribéennes, des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants. Jusque-là, dix ont été revendiquées, tuant au moins 43 personnes, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres du gouvernement américain.
"Ils inventent une nouvelle guerre éternelle, ils ont promis de ne plus jamais entrer en guerre et ils inventent une guerre que nous allons éviter", a réagi le président vénézuélien, Nicolas Maduro, lors d'une allocution radio-télévisée.
Le porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand du monde, et la flotte qui l'accompagne, vont venir "renforcer les moyens actuels pour déjouer le trafic de stupéfiants et démanteler des organisations criminelles transnationales" dans la zone de commandement correspondant à l'Amérique centrale et à l'Amérique du Sud, a annoncé le Pentagone sur X vendredi, sans préciser davantage sa destination. Il s'agit de "consolider la capacité des Etats-Unis à détecter, surveiller et stopper acteurs et activités illicites", a-t-il ajouté.
Le Gerard R. Ford doit rejoindre dans...
-
25/10 - Exposer chez soi, cette tendance en vogue qui séduit artistes et visiteurs
A Paris, en plein cœur de Ménilmontant, dans l’intimité de son rez-de-chaussée donnant sur une place pavée aux allures de village, l’autrice-réalisatrice Cécile Maistre-Chabrol s’apprête à voir ses murs recouverts d’œuvres sur papier : des dizaines de dessins colorés, réalisés par Anne-Catherine Fath au crayon, à l’encre, au pastel, à l’aquarelle, à la gouache, à l’acrylique ou à l’aide de cosmétiques, vont envahir le salon, les chambres, la cuisine, la salle de bain et même les toilettes.
L’hôtesse n’a pas eu besoin de remiser ses meubles ou de repousser les cloisons : son intérieur - à l’origine, le vaste atelier d’un restaurateur de meubles - se prête parfaitement à l’expérience. Car c’en est une pour Cécile Maistre-Chabrol, une première. "J’aime le travail d’Anne-Catherine que je connais depuis longtemps et, la sachant peu encline à démarcher les galeries, j’ai eu envie d’en faire profiter les autres", nous explique-t-elle. Quatre jours durant, à compter de ce jeudi 30 octobre (1), leurs proches, leurs amis ou amis d’amis, mais peut-être aussi des voisins appâtés par l’affiche punaisée sur la porte d’entrée, découvriront l’univers Fath - une réflexion introspective autour de la figure féminine - dans une atmosphère "comme à la maison".Les œuvres d’Anne-Catherine Fath élisent domicile chez Cécile Maistre-Chabrol, à Paris.
Il est désormais de moins en moins rare que des particuliers prennent l’initiative d’organiser des expositions à demeure. La législation le leur permet, à partir du moment où la démarche reste circonscrite à...
-
25/10 - Pourquoi l’immobilier de luxe ne connaît pas la crise
Après quelques années de folie, la crise a frappé l’immobilier en 2022, entraînant un effondrement du nombre de transactions. Dans ce marasme, un seul créneau a échappé à la désaffection des acheteurs : celui du luxe. "Depuis 2024, les prix se stabilisent à des niveaux élevés et certaines pépites continuent de se vendre cher", précise Richard Tzipine, directeur général de Barnes.
En France, le marché du haut de gamme, que se disputent des acteurs Barnes, Daniel Féau ou Sotheby’s international Realty est scindé en deux. Il compte, d’un côté, les biens d’exception, cible des acheteurs internationaux. Ces clients sont prêts à débourser des sommes colossales, comprises entre 5 et 15 millions d’euros, pour s’offrir une propriété unique dans un endroit mondialement connu. En clair : un grand pied-à-terre dans la capitale ou une villa dans un secteur privilégié de la Côte d’Azur – Saint-Tropez, Cannes, le Cap d’Antibes ou l’est de Nice. Plus qu’un investissement plaisir, ces acquisitions ont surtout un objectif patrimonial, car elles permettent de sécuriser une partie de leurs fortunes hors des marchés financiers.Une vaste demeure pour réunir la famille
L’autre volet du luxe concerne les logements haut de gamme dans des budgets qui oscillent autour du million d’euros. Il concerne, cette fois, des acquéreurs fortunés français à la recherche d’un bel appartement dans le quartier bourgeois d’une grande métropole ou d’une vaste demeure pour réunir leur famille pendant les vacances. "S’ils souhaitent l’occuper les week-ends,...
-
25/10 - Placements : les bons réflexes pour échapper aux arnaques
Faux conseillers, publicités tapageuses sur les réseaux sociaux, voire site Internet bidon : les arnaques aux placements miracles pullulent. Le parquet de Paris estime le préjudice global subi par les victimes d’escroqueries financières en France à 500 millions d’euros par an au bas mot. Faux livret, faux crédit, faux cabinet de conseil en gestion de patrimoine : les arnaqueurs ne reculent devant aucun stratagème pour escroquer les épargnants, y compris diffuser des publicités en ligne.
Selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le gendarme de la banque et de l’assurance, 45 % des victimes probables sont des hommes de moins de 35 ans, "qui semblent être plus réceptifs aux messages incitant à investir dans des placements prônant l’enrichissement rapide, véhiculés notamment par les réseaux sociaux."
Pour éviter les pièges, un bon réflexe consiste à se tenir à jour des dernières arnaques répertoriées, notamment en consultant les listes noires de l’Autorité des marchés financiers, le régulateur de la Bourse, et du site ABE Info Service, commun à l’AMF et l’ACPR. Ces derniers recensent tous les sites non-autorisés à exercer en France, notamment en matière de cryptoactifs et de devises étrangères (forex). De l'or aux Ehpad, des escroqueries en tout genre
Si ces deux domaines ont longtemps été le champ d’action privilégié des escrocs, ces derniers s'attaquent aussi aux placements atypiques, tels que les diamants, le whisky, les parkings… "Ils jouent aussi de plus en plus sur la corde sensible avec...
-
25/10 - Les impôts, une histoire très française : notre série de podcast à écouter
L'examen du budget a commencé cette semaine, non sans tensions. Car la taxe Zucman a été rejetée en commission, après des semaines de polémiques, et chaque parti propose à tour de rôle leurs contre-mesures. Mais la question de l'imposition n'est pas nouvelle dans le débat public. Depuis le Moyen Âge, elle ne cesse d’agiter notre société, allant même jusqu'à intégrer les revendications des révolutionnaires en 1789.
Avec Jean-Marc Daniel, économiste et professeur à l’ESCP, nous passons en revue quatre périodes où changement de fiscalité et bouleversement politique allaient de pair. De quoi éclairer les débats actuels.Épisode 1 : Quand la noblesse payait le prix du sang.
La dîme, la gabelle, la taille... du Moyen Age à la fin du XVIIIe siècle, le poids des impôts repose principalement sur le tiers état, autrement dit, les moins fortunés. Durant cette longue période, le système fiscal n’évolue que très peu…Épisode 2 : La Révolution de l’impôt
Le saviez-vous ? Les soulèvements de 1789 proviennent aussi d’une grogne fiscale. Ainsi l’abolition des privilèges en France passe-t-elle aussi par la suppression de plusieurs impôts.Épisode 3 : La naissance de l'État-providence
Dès la fin du XVIIIe siècle, notre voisin britannique met en place un impôt sur le revenu progressif. Un siècle plus tard, la mesure est imitée en France, notamment pour financer les nouvelles politiques...
-
25/10 - Changement d’heure : les Espagnols vont-ils avoir la peau de cette exception européenne ?
Le passage à l’heure d’hiver, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre, sera-t-il le dernier ? C’est ce qu’espère le gouvernement espagnol, qui vient de lancer une offensive remarquée contre le changement d’heure, instauré sur le Vieux Continent dans les années 1970 pour atténuer les effets des chocs pétroliers. "Franchement, cela n’a plus de sens ! s’est exclamé lundi 20 octobre Pedro Sanchez sur le réseau social X. Cela ne contribue guère à économiser de l’énergie et a un impact négatif sur la santé et la vie des gens." Dans tous les sondages où l’on interroge les Espagnols et les Européens, "la majorité se déclare opposée au changement d’heure deux fois par an", a-t-il rappelé. Profitant d’une réunion du Conseil européen des transports, des télécommunications et de l’énergie qui se tenait à Luxembourg, le Premier ministre socialiste a annoncé que l’Espagne proposait à l’Union européenne de "mettre fin au changement d’heure saisonnier" dès 2026, en mettant immédiatement en branle "le mécanisme de révision compétent". Il a aussitôt reçu le soutien de la Pologne, de la Finlande et de la Commission européenne, laquelle avait mis le sujet sur la table en 2018. Cette année-là, une consultation publique menée à l’initiative de Bruxelles avait révélé qu’une immense majorité des Européens (84 % des personnes interrogées, sur un échantillon de 4,6 millions de personnes) était en faveur de l’abolition du changement d’heure bi annuel.
Si les Grecs et les Chypriotes se montraient peu enthousiasmés par l’idée, les Finlandais,...
-
25/10 - Algérie : l’histoire secrète d’un rapport "maudit"
Palais de l’Elysée, jeudi 16 octobre. Sous les dorures du salon des ambassadeurs, qui donne sur le jardin, Emmanuel Macron reçoit, en début de soirée, une poignée de députés de son camp. Au cours de ces échanges informels, on discute du budget et on souffle collectivement un bon coup : le gouvernement Lecornu II, qui a échappé à la censure quelques heures plus tôt, vivra plus longtemps que le premier. L’inquiétante perspective d’une dissolution s’éloigne. Puis le président, soucieux de montrer aux députés qu’il suit leurs travaux, félicite l’un d’eux. "Charles, ton rapport est à la fois excellent et effarant", glisse le chef de l’Etat au député Charles Rodwell, auteur d’un rapport explosif, qu’il a présenté la veille, sur le coût de l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968.
"Excellent", sans doute, puisque pour la première fois, deux parlementaires - l’ex-député Mathieu Lefèvre, nommé depuis ministre délégué à la Transition écologique, en est le coauteur - ont exploré pendant des mois les moindres détails de cet accord qui offre aux ressortissants algériens des avantages "en cascade" en matière de circulation, de séjour et d’emploi. "Effarant", en prime, puisque ce document d’une centaine de pages nous tend un miroir de nos propres faiblesses et nous amène à cette conclusion : rien ne justifie aujourd’hui une telle exception, qui offre aux ressortissants algériens un véritable régime juridique dérogatoire et coûte, selon leur estimation, au moins deux milliards d’euros à la France par an.
Ce fameux accord, qui n’a rien...
-
25/10 - Le droit ne suffit plus : l’agenda vert européen face à la nouvelle donne géopolitique
Les débats européens sur l’agenda vert - interdiction de vente des véhicules thermiques en 2035, paquet omnibus de simplification réglementaire, etc. - sont généralement analysés comme des tensions internes classiques dans le processus de construction européenne. Certains Etats membres traînent des pieds, d’autres accélèrent, Bruxelles arbitre. D’autres y voient la marque d’un "backlash écologique", expression à la mode pour qualifier la révolte des citoyens et des entreprises contre des normes trop contraignantes. Ces lectures passent à côté de l’essentiel : ce qui se joue aujourd’hui touche à l’ADN même du projet européen et révèle un changement tectonique dans les relations internationales.
L’offensive conjointe des Etats-Unis et du Qatar contre la directive européenne CSDDD (Corporate Sustainability Due Diligence Directive) en est l’illustration parfaite. Cette directive, adoptée en juillet 2024, impose aux grandes entreprises – y compris non-européennes générant plus de 450 millions d’euros dans l’UE – une diligence raisonnable sur l’ensemble de leur chaîne de valeur mondiale en matière de droits de l’homme et d’environnement. Elle exige des plans de transition climatique alignés sur l’Accord de Paris, prévoit des sanctions jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial et instaure une responsabilité civile pour les dommages causés.
Le ministre qatari de l’Energie et son homologue des Etats-Unis viennent de co-signer une lettre menaçante aux dirigeants européens, soulignant un "risque significatif" pour...
-
25/10 - SGH, le "HEC polonais" : les clés du succès de cette université qui gagne en influence en Europe
Il sort plusieurs ouvrages de sa bibliothèque et invite à s’en saisir, le regard bienveillant. Evidemment, il en est l’auteur. L’architecte du "miracle économique" polonais, c’est lui : Leszek Balcerowicz. En 1989, lorsqu’il devient ministre des Finances du premier gouvernement postcommuniste de la "Pologne libre", son pays suffoque : inflation galopante, pénuries à répétition, dette extérieure écrasante. "J’ai éteint l’incendie", sourit-il aujourd’hui. A l’époque, il prend à bras-le-corps une mission révolutionnaire : convertir en un temps record son pays à l’économie de marché. Désormais, la Pologne compte la croissance la plus forte de l’UE, un chômage bas, des investissements étrangers soutenus et des salaires en hausse constante.
Depuis 1992, en parallèle de ses diverses fonctions officielles, c’est en qualité de professeur que cette figure d’autorité côtoie les amphithéâtres de l’École des hautes études commerciales de Varsovie (SGH), son alma mater. C’est ici que gravite la nouvelle génération polonaise de décideurs, artisane de l’entrée fulgurante du pays parmi les vingt économies les plus développées de la planète. "Je veux continuer d’influencer le débat public national", assume le septuagénaire, qui compte des centaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux. Alors, pour marquer durablement l’avenir, quoi de mieux que de transmettre son expérience aux promotions successives de la meilleure université économique du pays ?
À l’heure de souffler sa 120e bougie, le prestigieux établissement peut se targuer...
-
24/10 - Cambriolage au Louvre : "Il est surprenant que ce genre d’événements ne se produise pas davantage"
Des retards "considérables" et "persistants" dans la mise aux normes des installations techniques. Le musée le plus visité au monde est-il le plus vulnérable ? Dans un pré-rapport consulté par France Info, la Cour des comptes alerte sur de nombreuses failles dans la sécurité du Louvre. En dépit d'un budget annuel de fonctionnement de 323 millions d'euros, "les montants engagés sont de faible ampleur au regard des besoins estimés", remarquent les sages de la rue Cambon, qui relèvent "une tendance à faire du lancement des travaux une variable d'ajustement budgétaire". Le rapport éclaire d'une nouvelle lumière le spectaculaire cambriolage de ce dimanche 19 octobre. Quatre malfaiteurs se sont enfuis avec huit bijoux exposés dans la Galerie d'Apollon. Ils ont utilisé un monte-charge pour accomplir leur forfait.
Pour Michael Finkel, il ne faut pourtant pas accabler le Louvre. L'Américain est l'auteur du Voleur d'Art (Ed. Marchialy), un ouvrage sur Stéphane Breitwieser, surnommé "l'Arsène Lupin des musées". Pour l'écrire, Finkel s'est longuement entretenu avec l'Alsacien, coupable de plus de deux-cents vols dans des musées français, suisses, ou encore néerlandais. De quoi se glisser le temps de quelques questions dans la peau des voleurs du Louvre.
L'Express : Vous ne semblez pas très sévère envers le Louvre. Depuis dimanche, les failles de sécurité du musée sont néanmoins soulignées. Un pré-rapport de la Cour des comptes a pointé des retards "considérables" et "persistants" dans la mise aux normes des...
-
24/10 - En coulisse, les efforts inédits de Barack Obama contre Donald Trump
C’est un retour que l’on n'attendait pas. Certes, il avait été espéré, réclamé, et même chanté, "quatre ans de plus", par ses soutiens lors de son discours d’adieu en 2017. "Je ne peux pas faire ça", avait-il répondu. C’était tranché : Barack Obama avait tourné la page de la vie politique. Huit ans sont passés et l’ancien président démocrate reste la personnalité la plus populaire des Etats-Unis. Lorsqu’une bataille pour le redécoupage des cartes électorales s’engage entre les républicains et les démocrates, son camp ne trouve pas meilleure figure que Barack Obama. Objectif : porter leur projet de redessiner la Californie… en coulisses du moins.Un plan en coulisses
En juillet dernier, selon les informations du Washington Post, Barack Obama a pris contact avec son ancien ministre de la Justice, Eric Holder. A l’ordre du jour : comment répondre a l’offensive de Donald Trump sur la carte électorale américaine. Cet été, le président des Etats-Unis avait obtenu du parlement du Texas qu’il retrace la carte électorale de son Etat. Un calcul qui pourrait permettre aux républicains de gagner jusqu’à cinq sièges supplémentaires lors des élections de mi-mandat prévues en avril. Pour les démocrates : il est inenvisageable de ne pas riposter à cette stratégie qui leur coûterait donc cinq sièges. Surtout que les Bleus ont bien besoin d’une victoire. Depuis 2022, le parti a enchaîne les échecs dans les urnes avec notamment les élections de...
-
24/10 - John E. Herbst, ex-ambassadeur américain en Ukraine : "Vladimir Poutine doit comprendre qu’il ne gagnera pas la guerre"
De la lune de miel au divorce. Il y a encore quelques jours, Donald Trump caressait l’espoir de retrouver Vladimir Poutine à Budapest pour discuter de la fin de la guerre en Ukraine. Mais face à l’intransigeance de Moscou, le président américain a fini par se résigner, et a indiqué qu’il refusait de rencontrer le maître du Kremlin "dans un futur immédiat". Le 22 octobre, le Trésor américain a enfoncé le clou en annonçant de nouvelles sanctions visant deux compagnies pétrolières russes.
Un durcissement inédit de la part de l’administration Trump, mais absolument nécessaire, assure John E. Herbst, directeur au think tank américain Atlantic Council. Pour cet ancien ambassadeur en Ukraine entre 2003 et 2006, Donald Trump doit tirer toutes les leçons des succès de sa diplomatie au Moyen-Orient, qu’il juge "brillante", et exercer une pression diplomatique, militaire et économique bien plus forte sur la Russie : "la seule manière d’obtenir la paix, c’est de convaincre l’agresseur qu’il ne gagnera pas cette guerre". Entretien.
L’Express : Donald Trump a remporté un succès diplomatique au Moyen-Orient, mais sur la guerre en Ukraine, il patine… comment l’expliquez-vous ?
John E. Herbst : Si Donald Trump veut instaurer une paix durable en Ukraine, comme il le dit, alors il doit s’atteler à changer l’état d’esprit du camp qui refuse cette paix. Tandis que Volodymyr Zelensky a déjà accepté, à ce stade, une demi-douzaine de propositions de Trump pour parvenir à un cessez-le-feu, Poutine, de son côté, les a toutes...
-
24/10 - Ventes de livres : Salomé Saqué sortira-t-elle un jour des meilleures ventes ?
A côté d’elle, même Freida McFadden a l’air nouvelle dans nos listes de best-sellers. La semaine prochaine, cela fera un an que Salomé Saqué y est indéboulonnable grâce à Résister (Payot), son livre de caisse vendu à 350 000 exemplaires à ce jour, et toujours en 9e position. Qui aurait pu prédire un succès pareil ? Certes Salomé Saqué avait une certaine notoriété, et son livre précédent, Sois jeune et tais-toi : réponse à ceux qui critiquent la jeunesse, s’était vendu à plus de 30 000 exemplaires en grand format et à 40 000 en poche. De là à parier qu’elle multiplierait ce score par dix… Le résultat dépasse les attentes
Avec un discours démagogique et un prix modique de 5 euros, Résister était conçu pour fonctionner, et le résultat a dépassé les attentes. Quand on cherche des précédents, on pense naturellement à Indignez-vous ! de Stéphane Hessel, publié en 2010, qui avait été traduit dans une quarantaine de langues et s’était arraché à plus de 4 millions d’exemplaires à travers le globe. Rue de l’Echiquier vient de rééditer Indignez-vous !, avec une couverture rafraîchie et une préface de… Salomé Saqué.
Acquise aux vertus écoresponsables du recyclage, cette dernière proposera en janvier une "version 2026" de Résister, ainsi présentée (un peu pompeusement) par Payot : "En un an, l’extrême droite a assis son influence : en France, la droite républicaine ne cache plus ses accointances dangereuses avec le RN, tandis que dans le monde, une internationale fasciste se met en place en toute transparence, par-delà les frontières. Il était...
-
24/10 - Budget 2026 : "On ne peut plus gouverner par la seule discipline d’un camp", dit Sébastien Lecornu en ouverture des débats
"2026 ne peut pas être une année de perdue pour la France". Fait inhabituel, le Premier ministre s'est rendu au palais Bourbon ce vendredi 24 octobre pour une déclaration d'un quart d'heure en ouverture des débats en séance sur la partie recette, aux accents de déclaration de politique générale bis. "On ne peut plus gouverner par la seule discipline d'un camp", a assuré Sébastien Lecornu, appelant au "compromis" et à "un changement de culture" pour une "révolution tranquille" au Parlement.Sébastien Lecornu adresse des signaux à la droite
Le chef du gouvernement, renommé par Emmanuel Macron après l'épisode rocambolesque de la démission express de son premier gouvernement, a évité la censure d'emblée en acceptant de suspendre la réforme des retraites, condition fixée par les socialistes. Mais ces derniers ont à nouveau menacé de censure après le rejet en commission de la première partie du budget, rendant incertaine l'issue des débats prévus jusqu'à la fin de l'année, d'autant plus avec l'abandon annoncé par Matignon du recours à l'article 49.3.
"S'il n'y a pas d'évolution (...) d'ici lundi, les socialistes voteront contre et censureront", a assuré vendredi matin le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, sur X. Le patron du PS exige que des mesures de justice fiscale proposées par la gauche (taxe Zucman, ISF climatique, etc...) soient adoptées lors de l'examen pour supprimer, en retour, "les horreurs de la copie" gouvernementale.
Mais Sébastien Lecornu n'a pas fourni de réponses précises sur ce terrain. "On...
-
24/10 - Christian Dustmann : "L’Europe peine à penser immigration et intégration sur le long terme"
De nouveaux chiffres pour mieux comprendre l’évolution de l’immigration en France. Dans une étude publiée mardi 7 octobre, l’Insee dresse un tableau des étrangers et des immigrés dans l’Hexagone. En 2024, la population étrangère en France (c’est-à-dire les individus vivant sur le territoire sans avoir la nationalité française) s’élève à 6 millions de personnes, soit 8,8 % de la population totale (contre 6,5 % en 1975).
L’enquête, qui repose notamment sur des données de l’Agence européenne Eurostat, permet de tirer plusieurs enseignements. D’abord, que la proportion d’étrangers en France (8,8 %) est inférieure à la moyenne européenne (9,6 %) mais aussi à celle de l’Italie (8,9 %), de l’Espagne (13,4 %) ou de l’Allemagne (14,5 %). L’Hexagone compte aussi moins d’étrangers extra-européens (2,3 %), contre 2,4 % en Italie, 5,3 % en Allemagne, ou encore 8,4 % en Belgique. "Les nationalités des personnes étrangères vivant en France se sont diversifiées au fil du temps", observe l’Insee. En 2024, 46 % venaient d’Afrique, 35 % d’un pays d’Europe et 13 % d’un pays d’Asie. Une distinction s’impose dans ce décompte. Parmi les 6 millions d’étrangers, tous ne sont pas immigrés. Près de 900 000 personnes sont nées en France sans avoir acquis la nationalité française. Cinq autres millions de personnes sont nées à l’étranger et venues s’installer en France.
Pour éclairer ces changements, L’Express a interrogé Christian Dustmann. Le professeur d’économie à l’University College de Londres (UCL), directeur de RF Berlin (la Rockwool Foundation...
-
24/10 - Gaza : Marco Rubio doute qu’Israël annexe la Cisjordanie
La Knesset s'est prononcée mercredi 22 octobre pour l'examen de deux textes visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, en pleine visite du vice-président américain J.D. Vance, suivie jeudi par celle du secrétaire d'Etat américain Marco Rubio. Ce dernier a assuré vendredi 24 octobre douter qu'Israël annexe la Cisjordanie occupée, minimisant le vote de la Knesset. Pour les responsables américains, un tel projet nuit aux efforts visant à consolider le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre dans la bande de Gaza, après deux ans de guerre dévastatrice.
Les infos à retenir
⇒ Marco Rubio doute qu'Israël annexe la Cisjordanie
⇒ Israël devra se sentir "à l'aise" avec les participants à la force internationale à Gaza
⇒ La femme du dirigeant palestinien détenu Marwan Barghouthi demande à Donald Trump de pousser à sa libérationLa femme du dirigeant palestinien détenu Marwan Barghouthi demande à Donald Trump de pousser à sa libération
L'épouse de Marwan Barghouti, célèbre dirigeant palestinien écroué en Israël depuis 2002, a appelé le président américain Donald Trump à aider à sa libération, dans un communiqué. "Monsieur le Président, un véritable partenaire vous attend — quelqu'un qui peut aider à réaliser le rêve que nous partageons d'une paix juste et durable dans la région", écrit Fadwa Barghouti.
"Pour la liberté du peuple palestinien et la paix (...) aidez à libérer Marwan Barghouthi", ajoute celle dont le mari, condamné à la perpétuité pour...
-
24/10 - La Chine dépasse les États-Unis et redevient le premier partenaire commercial de l’Allemagne
Elle retrouve sa place de leader. La Chine est redevenue le premier partenaire commercial de l’Allemagne au cours des huit premiers mois de 2025, dépassant les Etats-Unis qui occupaient cette place en 2024. De janvier à août, les importations et exportations allemandes avec la Chine ont totalisé 163,4 milliards d’euros (190,7 milliards de dollars), tandis que les échanges commerciaux avec les États-Unis se sont élevés à 162,8 milliards d’euros, selon les calculs de l’agence Reuters.
Les États-Unis, qui avaient mis fin l’an passé à huit années de domination chinoise au moment où l’Allemagne cherchait à réduire sa dépendance vis-à-vis de Pékin, ont fait les frais du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et du rétablissement des droits de douane. Ces derniers ont fait chuter les exportations allemandes vers les États-Unis, qui ont diminué de 7,4 % au cours des huit premiers mois de l’année par rapport à 2024, pour atteindre 99,6 milliards d’euros. Et la tendance semble s’accélérer : en août en effet, les exportations vers les États-Unis ont chuté de 23,5 % sur un an.L’industrie automobile allemande affaiblie
Le 28 juillet, un accord commercial conclu entre Washington et Bruxelles avait notamment mis en place des droits de douane américains de 15 % sur les produits européens, qui "coûteront chaque année des milliards à l’industrie automobile allemande et pèseront lourdement sur elle en pleine période de transformation" avait immédiatement alerté l’Association de l’industrie automobile (VDA). Deux jours plus...
-
24/10 - Emmanuel Macron et le dangereux "jeu du poulet", par Gérald Bronner
Ces derniers temps, je reçois des mails de nombre de mes collègues étrangers se déclarant inquiets – et presque à mon chevet – en raison de la situation politique de notre pays. C’est un peu humiliant mais ils n’ont pas tort. La reconduite de Sébastien Lecornu comme Premier ministre et un gouvernement qui donne un air de déjà-vu compose une pièce de théâtre déconcertante. Le fait que la censure ait échoué ne change pas beaucoup cette impression de confusion qu’inspire la situation aux commentateurs.
Pourtant, le script qui en organise les actes n’est pas difficile à comprendre. La situation a même été fort étudiée dans la théorie des jeux sous le nom de "jeu du poulet". Il s’agit d’une structure d’interaction non-coopérative à deux joueurs où chacun peut soit abandonner, soit persévérer, mais où les pertes sont importantes si personne ne cède. Pour mieux l’appréhender, il suffit de la visualiser sous la forme d’une scène cinématographique – les fans de La Fureur de vivre apprécieront – où deux individus conduisent une voiture en direction d’un précipice : celui qui saute de la voiture avant la chute est considéré comme le perdant (le poulet). C’est évidemment un jeu dangereux puisque, si deux téméraires s’y engagent, ils risquent de mourir bêtement. Or, parfois, la politique ressemble à un tel jeu où il s’agit, au moins symboliquement, d’afficher sa témérité. "Osez seulement m’obliger à dissoudre !"
Emmanuel Macron, qui a considéré la dissolution comme "une grenade dégoupillée" envoyée dans les jambes de ses oppositions,...
-
24/10 - Avoir gelés russes : pourquoi la Belgique bloque l’aide européenne à l’Ukraine
Volodymyr Zelensky a failli croire à la solution miracle pour remplir ses caisses vides. "Nous nous approchons de cette décision clé qui permettra d'utiliser les avoirs russes", déclarait avec confiance le président ukrainien, en marge du Conseil européen jeudi 23 octobre à Bruxelles. Las, quelques heures plus tard, il fallait bien se rendre à l’évidence : la proposition d’utiliser les milliards de la Banque centrale russe immobilisés dans l’Union européenne pour aider Kiev à acheter des armes, a échoué. Le Premier ministre belge, Bart De Wever, a refusé d’endosser la responsabilité d’une solution qui, selon lui, présente de graves lacunes financières et légales.
La Belgique est en première ligne parce que c’est elle qui détient, avec quelque 185 milliards d’euros, la quasi-totalité des avoirs russes bloqués dans l’Union européenne en application des sanctions décrétées après l’invasion de l’Ukraine en 2022 (le reste se trouve en Allemagne et en France). Si un prêt de 140 milliards d’euros gagé sur ces avoirs était accordé par l’UE à l’Ukraine, comme l’a proposé la Commission européenne, le royaume ne voudrait pas se retrouver seul à faire face à des représailles juridiques, financières ou même sécuritaires de la Russie.
Bart De Wewer, le nationaliste flamand qui gouverne la Belgique depuis le début de l’année, exige des garanties en béton sur trois points. D’abord, qu’une base juridique solide protège la Belgique et l’UE. Ensuite, qu’en cas de nécessité de rembourser, les partenaires de l’UE se portent garants, avec une...
-
24/10 - De New Delhi à Dubaï, le luxe à la conquête de nouvelles frontières
Voilà une semaine animée pour L'Oréal. A peine le champion français a-t-il annoncé mettre la main sur la branche beauté de Kering, qu'il a dévoilé ses chiffres au 30 septembre, en croissance à tous les étages. Son pôle luxe, en repli au deuxième trimestre, a repris des couleurs cet été, soutenu encore une fois par une progression à deux chiffres dans les marchés émergents. Même tendance chez Hermès. La marque à la calèche a enregistré une hausse de 15 % dans sa zone "autres", qui inclut essentiellement le Moyen-Orient. Le groupe Richemont - propriétaire de Cartier - n'est pas en reste, avec un bond de 17 % au Moyen-Orient et en Afrique entre avril et juin, dernier trimestre publié.
Depuis quelques années, les adeptes du luxe changent de latitude. D’après le groupe d’études Bain & Company, les marchés émergents - incluant l'Amérique latine, l'Inde, l'Asie du Sud-Est et l'Afrique - devraient en compter plus de 50 millions, issus de la classe moyenne supérieure, d'ici 2030. "Ce développement favorise l'émergence de consommateurs dits "aspirationnels" qui disposent d'un revenu disponible plus faible et achètent souvent des articles d'entrée de gamme pour un accès occasionnel au luxe, explique Joëlle de Montgolfier, vice-présidente spécialisée sur la consommation chez Bain. Ils représentent un levier de croissance incontournable pour les marques afin de dépasser le petit nombre des clients très fortunés".Moteurs en panne
Pendant ce temps, les moteurs habituels de l'industrie s'essoufflent. La Chine, l'Europe et...
-
24/10 - Cessez-le-feu à Gaza : l’administration Trump déterminée à tenir Benyamin Netanyahou à l’œil
C’est une succession de visites, qui sonnent comme un avertissement. Ces dernières semaines, plusieurs hauts responsables américains se sont rendus au Moyen-Orient afin de veiller au respect du cessez-le-feu à Gaza. Dès son entrée en vigueur le 10 octobre, l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, se sont rapidement rendus dans la région pour des consultations. Ils ont été suivis par ces derniers jours par le secrétaire d’État, Marco Rubio, et le vice-président, J.D. Vance. Une manière d’empêcher le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, de nuire au plan Trump en reprenant une offensive totale contre le Hamas, selon des responsables américains cités par le New York Times.
"Le voyage de Vance en Israël vise à démontrer la force du nombre, autrement dit, l’engagement de l’ensemble de l’administration Trump à faire progresser le plan du président en 20 points", affirme auprès de L’Orient-Le jour Seth Binder, directeur de plaidoyer au Middle East Democracy Center. Et si J.D. Vance avait reconnu avant son voyage que "des hauts et des bas" seraient inévitables dans l’application de l’accord de cessez-le-feu, le vice-président a toutefois tenu à exempter le Hamas de toute faute grave, affirmant que "quand on parle du Hamas, on parle de 40 cellules différentes. Certaines d’entre elles respecteront probablement le cessez-le-feu. Beaucoup, comme nous l’avons vu aujourd’hui, ne le feront pas". De quoi faire peser la responsabilité du cessez-le-feu...
-
24/10 - Sanctions de Donald Trump sur le pétrole russe : pourquoi le vrai test commence maintenant
Souvent Trump varie, bien fol est qui s’y fie… En une semaine, le président américain a : passé un appel "très productif" à Vladimir Poutine ; étrillé – pour la seconde fois – Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche, le sommant d’abandonner aux Russes la région de Donetsk ; annoncé un sommet avec Poutine ; décommandé le même sommet, furieux que les négociations "ne mènent à rien" ; et clôturé ce festival de tête-à-queue par une bombe lâchée sur le trésor national russe : son pétrole.
L’administration américaine a annoncé le 22 octobre des sanctions contre deux géants du secteur des hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil, les deux plus gros fournisseurs de pétrole. A eux seuls, ils représentent 55 % de la production d’or noir. Depuis son retour au bureau Ovale en janvier 2025, c’est la première fois que Donald Trump donne son feu vert à des sanctions contre Moscou. En trois ans de guerre, son prédécesseur avait donné son accord à 140 paquets de sanctions, soit en moyenne un par semaine.Sanctions secondaires
Après huit mois de tergiversations, la frustration de Donald Trump semble l’avoir poussé à bout. Le Trésor américain a déploré le "refus du président Poutine d’arrêter cette guerre insensée" et se dit "prêt à aller plus loin si cela s’avérait nécessaire". En plus de Rosneft et Lukoil, 34 de leurs filiales sont dans le viseur de l’administration. Mais la menace s’étend bien au-delà de ces seules sociétés, puisque les Etats-Unis se réservent le droit d’appliquer des sanctions secondaires. En d’autres termes, de s’attaquer à...
-
24/10 - Immobilier : comment décrocher le meilleur crédit
Cet été, les emprunteurs pouvaient encore souscrire un crédit immobilier sur vingt ans à des taux d’intérêt compris entre 3 et 3,20 % en moyenne, voire 2,80 % pour les meilleurs dossiers. Mais la chute du gouvernement Bayrou a entraîné une poussée de fièvre sur les marchés financiers. L’OAT (obligation assimilable du Trésor, l’instrument de la dette française) à dix ans a bondi à plus de 3,60 %, contre 3,20 % avant l’été. Un mauvais signal pour les emprunteurs car les banques se refinancent maintenant plus cher à long terme. Pour éviter de rogner durablement leurs marges, certaines ont légèrement relevé leurs barèmes. "D’ici à décembre, les taux risquent au mieux d’osciller autour de 3,20 % et au pire d’atteindre 0,10 à 0,20 de plus", anticipe Henry Buzy-Cazeaux, président fondateur de l’IMSI. Cette légère majoration ne risque pas de casser la dynamique immobilière retrouvée depuis le début de l’année, mais elle semble suffisante pour la ralentir.Un dossier solide
Si vous comptez devenir propriétaire, décrocher l’emprunt le moins cher possible suppose donc de disposer d’un dossier solide afin de rassurer vos prêteurs. Pour cela, votre projet immobilier doit être parfaitement calibré. "Il ne faut pas que les mensualités dépassent 35 % des revenus de l’emprunteur", rappelle Xavier Lacombe, cofondateur d’Artémis courtage. Si ce n’est pas le cas, augmentez votre apport ou revoyez vos ambitions immobilières à la baisse.A quel taux emprunter ?
Rendez ensuite votre profil le plus attrayant possible. "En général, les banques...
-
24/10 - Budget 2026 : ces points sensibles qui risquent de crisper lors des débats
La mission s’annonce périlleuse. Alors que la commission des finances de l’Assemblée nationale n’a pas adopté la première partie de la copie budgétaire du gouvernement amendée par les députés, l’examen du projet de loi de finances initial en séance commence ce vendredi 24 octobre dans l’hémicycle. Le texte, qui contient de nombreux points de friction entre forces politiques, devrait nourrir d’intenses débats et des doutes sur la possibilité d’un compromis. Ce vendredi matin, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a lancé un ultimatum à l’exécutif, prévenant que sans évolution "d’ici lundi" sur la taxation des ultra-riches notamment, le PS voterait la censure du gouvernement. L’Express fait le point sur les crispations.La taxe Zucman
Dans l’hémicycle, les députés repartiront de la copie initiale du gouvernement et les groupes de gauche tenteront à nouveau d’introduire la taxe Zucman, une mesure emblématique dans les rangs de l’opposition, qui prévoit de faire payer aux contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine un impôt minimum de 2 %, y compris sur le patrimoine professionnel.
"C’est une taxe de justice fiscale […] pour éviter que nos sociétés deviennent des sociétés totalement inégalitaires", avait défendu Mathilde Feld (LFI) lors de l’examen du texte en commission. Au contraire, le rapporteur général Philippe Juvin (LR) évoquait "un repoussoir pour les nouveaux entrepreneurs" voulant s’installer en France.
Comme en commission, cette mesure devrait se heurter à une majorité...
-
24/10 - Bac français, les absurdités d’une épreuve toujours plus décisive : "Je n’avais pas lu le livre"
Il arrive que l’oral du bac français prenne un tour inattendu. Le professeur de lettres Loys Bonod l’a expérimenté il y a deux ans en tant qu’examinateur. L’une des épreuves de l’oral consiste à présenter une œuvre de son choix. En juin 2023, un candidat choisit de lui parler d’Une passion simple d’Annie Ernaux. "Problème : je ne l’avais pas lue. Comme nous ne disposons de la liste des livres choisis par les élèves que quelques jours avant, voire le matin même, il nous est impossible de les parcourir tous", raconte l’enseignant. Ce dernier sent que l’échange est un peu flottant, le candidat pas très assuré. Dans le doute, il décide tout de même de lui accorder la moyenne. Mais dès qu’il rentre chez lui, il se plonge dans l’œuvre en question : "Et là, stupeur ! Je me rends compte que ce que je lis ne colle pas vraiment avec ce qu’il m’a raconté. Je comprends qu’il s’est contenté de regarder l’adaptation cinématographique, laquelle avait pris pas mal de liberté avec la trame originale". La probabilité que Loys Bonod s’en rende compte était faible car, à ce jeu de poker menteur, l’élève peut parfois exceller. "Combien sont-ils à m’avoir fait le coup ? Je ne sais pas", lâche-t-il.
L’anecdote ferait rire si l’enjeu n’était pas aussi important. Depuis la réforme du bac, les résultats des épreuves de français sont scrutés à la loupe par les universités et écoles de l’enseignement supérieur au moment de l’étude des dossiers dans Parcoursup. Dans la première étape du processus d’admission de Sciences Po, l’écrit de français...
-
24/10 - Guerre en Ukraine : la France va livrer des missiles Aster supplémentaires à Kiev
C’est un premier pas très prudent, mais qui risque de changer la donne dans le soutien à l’Ukraine. Alors que les avoirs de la Banque centrale russe dans l’Union européenne ont été immobilisés suite aux sanctions décidées par les Occidentaux après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les dirigeants européens ont demandé jeudi 23 octobre à la Commission européenne d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur les avoirs russes gelés.
Cette proposition a minima survient alors que Donald Trump a lui-même durci le ton face à Vladimir Poutine. Les Etats-Unis, exaspérés par l'attitude du président russe, ont décidé de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou et ont annoncé des mesures contre le pétrole russe. Le maître du Kremlin a toutefois jugé jeudi soir qu'elles n'auraient pas d'"impact significatif" sur l'économie de son pays.
Les infos à retenir
⇒ Une nouvelle réunion de la Coalition des volontaires à Londres
⇒ Les dirigeants européens évoquent la piste de l’utilisation des avoirs gelés russes
⇒ Keir Starmer appelle à renforcer les "moyens longue portée" de KievLa France va livrer des missiles Aster supplémentaires à l'Ukraine
La France va livrer dans les "prochains jours" des missiles antiaériens Aster "additionnels" à l'Ukraine ainsi que des avions de chasse Mirage, a indiqué vendredi le président Emmanuel Macron devant les alliés de l'Ukraine réunis en visioconférence. "Nous livrerons dans les...
-
24/10 - Droits de douane : furieux, Donald Trump met fin aux négociations commerciales avec le Canada
Le président américain Donald Trump a décidé jeudi 23 octobre de rompre immédiatement les négociations commerciales avec le Canada, accusant les autorités canadiennes d’avoir tordu les propos de son prédécesseur Ronald Reagan dans une campagne publicitaire contre la hausse des droits de douane entre les deux pays.
"Compte tenu de leur comportement scandaleux, TOUTES LES NÉGOCIATIONS COMMERCIALES AVEC LE CANADA SONT PAR LA PRÉSENTE ROMPUES", a-t-il publié sur son réseau Truth Social. "La Fondation Ronald Reagan vient d’annoncer que le Canada a utilisé de manière frauduleuse une publicité, qui est FAUSSE, dans laquelle Ronald Reagan s’exprime négativement sur les droits de douane", rapporte le président dans son message.
Il fait référence à une campagne publicitaire financée par la province canadienne d’Ontario, pour environ 75 millions de dollars, afin de convaincre les électeurs républicains américains, selon plusieurs médias. Sur X, la Fondation Ronald Reagan a déclaré que cette campagne avait utilisé "de manière sélective des extraits audio et vidéo" d’un discours radiophonique sur le commerce de l’ancien président républicain en avril 1987. Selon la Fondation, la publicité "déformait" les propos de Ronald Reagan (1981-1989), ajoutant qu’elle "examinait ses options juridiques dans cette affaire".
Donald Trump accuse les autorités canadiennes d’avoir "agi ainsi uniquement pour influencer la décision de la Cour suprême des Etats-Unis et d’autres tribunaux", devant lesquels est contestée la légalité des décrets du...
-
24/10 - La Lituanie dénonce l’incursion de deux avions russes sur son territoire, Moscou dément
Les autorités lituaniennes ont "vivement" protesté et convoqué dans la soirée jeudi 23 octobre le chargé d’affaires de l’ambassade de Russie, dénonçant une brève incursion dans l’espace aérien de la Lituanie de deux avions russes en provenance de la région de Kaliningrad.
Jeudi après-midi, un appareil Soukhoï SU-30, "probablement au cours d’un entraînement à un ravitaillement" en vol et un avion de ravitaillement IL-78 ont pénétré sur le territoire lituanien sur environ 700 mètres et l’ont quitté 18 secondes plus tard, près de la petite ville de Kybartai, selon un communiqué de l’armée lituanienne.
Deux chasseurs Eurofighter Typhoon espagnols effectuant une mission de police aérienne de l’Otan dans les pays baltes "ont été déployés" aussitôt dans la zone de l’incident.
"Dans la soirée du 23 octobre, le chargé d’affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie en Lituanie a été convoqué […], une note de protestation lui a été remise et une vive protestation a été émise concernant la violation de l’espace aérien lituanien", a écrit le ministère lituanien des Affaires étrangères, dans un communiqué.
Vilnius a demandé à la Russie d'"expliquer immédiatement" les raisons de la violation de l’espace aérien lituanien et de prendre "toutes les mesures nécessaires pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir", selon ce texte.La Russie dément toute violation
Le ministère russe de la Défense a démenti de son côté toute violation de l’espace aérien lituanien. "Les vols se sont déroulés dans le strict respect des règles...
-
24/10 - L’actu à La Loupe : le revirement de Donald Trump face à la Russie
Donald Trump est, on ne le sait que trop bien, imprévisible. Et la question de la guerre en Ukraine ne fait pas exception. Depuis son arrivée à la Maison-Blanche en janvier, il n’avait pas mis en place une seule nouvelle sanction contre la Russie. Mais mercredi, voilà qu'il a décidé de s’en prendre au pétrole russe. "J'ai simplement estimé que c’était le bon moment", a-t-il expliqué sur NBC News.
Le président américain espère que ces sanctions mettront rapidement fin à la guerre. Mais ce revirement peut-il vraiment changer la donne ? Alors que les combats et les attaques de drones russes se poursuivent, est-ce une bonne nouvelle pour l’Ukraine ? La réponse dans cet épisode...
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : NBC News
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
Ukraine : Moscou affirme que les préparatifs en vue du sommet Trump-Poutine "se poursuivent"
"Zelensky représente aujourd’hui l’anti-Munich" : le spectre de la lâcheté européenne sur l’Ukraine
Guerre en Ukraine : tous les ingrédients d’une dangereuse escalade sont réunis, par Peter Schroeder...
-
24/10 - Lieux secrets, ingénieurs formés à l’étranger… Le plan de l’Ukraine pour éviter les black-out pendant l’hiver
L’hiver arrive. Comment les Ukrainiens le devinent-ils ? A l’intensité des frappes russes sur leurs infrastructures énergétiques. Ces dernières semaines, Moscou pilonne avec une force décuplée le réseau électrique et les capacités de production de gaz du pays. Une stratégie que l’armée de Vladimir Poutine intensifie chaque année depuis le début de son invasion à grande échelle, dès lors que les températures commencent à baisser. Si l’Ukraine réplique en visant désormais des raffineries de pétrole ennemies, elle n’en reste pas moins vulnérable à ces frappes à répétition. Des coupures de courant affectent régulièrement plusieurs dizaines de milliers d’Ukrainiens. Rien qu’entre le 6 et le 12 octobre, DTEK, le plus grand fournisseur privé d’énergie, a rétabli l’électricité pour 1,9 million de familles. Depuis février 2022, il l’a fait pour près de 23,8 millions de foyers - certains plusieurs fois. Un véritable travail de Sisyphe.
L’hiver approche et l’Ukraine espère avoir trouvé un début de parade. Une solution pour garder les lumières allumées malgré les bombardements : un réseau caché de batteries. D’une capacité de 200 mégawatts (MW), l’ensemble permet d’alimenter environ 600 000 foyers pendant deux heures. Soit l’équivalent de la moitié de la capitale Kiev. Ce réseau peut donc prendre le relais si une importante source de production est subitement indisponible. Les ingénieurs sur le terrain gagnent ainsi un temps précieux pour rétablir la situation et éviter un nouveau black-out. "L’objectif essentiel est d’assurer un équilibrage...
-
23/10 - Est-ce grave de boire de l’alcool modérément ? La fin du "paradoxe français", par Derek Thompson
Voici une question simple : est-il acceptable de boire modérément ? Comme beaucoup de personnes, j’apprécie un verre de vin — voire parfois deux — pendant que je cuisine ou que je dîne. Je crois fermement qu’une bière bien fraîche par une chaude journée d’été est, pour paraphraser Benjamin Franklin, une preuve suggestive de l’existence d’un esprit divin qui prend plaisir à nous voir ivres.
Mais, comme la plupart des gens, je comprends que l’alcool n’est pas un médicament. Je ne considère pas qu’une bouteille de cabernet californien équivaut à une statine. Boire avec excès est dangereux pour notre corps et pour ceux qui nous entourent. Boire plus de trois ou quatre verres par soir est fortement lié à toute une série de maladies, notamment la cirrhose du foie, et l’alcoolisme est un fléau pour les personnes génétiquement prédisposées à la dépendance.
Si les preuves contre la consommation excessive d’alcool sont claires, les recherches sur le fait de boire du vin au dîner ont tout d’une décharge emplie de contradictions et de confusions. Ce mois-ci, le Service de santé publique des Etats-Unis a publié une nouvelle recommandation selon laquelle tous les alcools doivent être accompagnés d’une étiquette d’avertissement indiquant qu’ils augmentent le risque de cancer. A peu près au même moment, une méta-analyse publiée par les Académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine a conclu que la consommation modérée d’alcool est associée à une plus grande longévité. De nombreux scientifiques ont tourné ces...
-
23/10 - "Grooming gangs" : au Royaume-Uni, l’affaire des viols en série sur mineurs dans la tourmente
Faire la lumière sur une série de viols sur mineurs ayant fait plus de mille victimes en Angleterre depuis les années 1980. C'est l'objectif de l'enquête nationale lancée en juin par le gouvernement britannique. Mais avant même d'avoir commencé, cette enquête est plongée dans la tourmente.
Quatre victimes viennent d'annoncer qu'elles refusent d'y participer, à moins que la ministre chargée de la protection civile, Jess Philipps, n'accepte de démissionner. Elles reprochent, documents à l'appui, à la ministre d'avoir pris du retard dans la mise en place de cette enquête et d'avoir cherché à élargir sa portée à d'autres crimes, au risque de diluer les accusations initiales. Quatre victimes de viols refusent de participer à l'enquête
Dans une lettre conjointe adressée à la ministre de l'Intérieur, publiée sur X, ces victimes accusent Phillips d'être "inapte" à diriger l'enquête. "Être publiquement contredites et écartées par une ministre alors qu'on est une victime disant la vérité, c'est se sentir à nouveau méprisé. C'est une trahison qui a détruit le peu de confiance qui subsistait", ajoutent-elles.
Philipps a aussitôt démenti les accusations portées à son encontre : "les allégations de retard intentionnel, de manque d’intérêt ou d’élargissement et de dilution de la portée de l’enquête sont fausses", a-t-elle déclaré devant la Chambre des communes.
Jess Philipps a reçu l'appui de plusieurs ministres de sa famille politique, comme Josh MacAlister (ministre de l'enfance), qui a déclaré qu'elle bénéficiait du "soutien...
-
23/10 - Donald Trump dit qu’il retirera son soutien si Israël devait annexer la Cisjordanie
Mercredi 22 octobre, le parlement israélien a examiné de deux propositions de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie. Ce projet a été violemment critiqué de toute part, y compris par le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Dans un communiqué, le bureau fustige une "provocation politique délibérée de l’opposition" visant à "semer la discorde" pendant la visite de plusieurs membres de l’entourage de Donald Trump. Les Etats-Unis, par le biais de J.D. Vance, Marco Rubio et de Donald Trump en personne s’y sont fermement opposés. La proposition a également été condamnée par des nombreux pays arabes et musulmans comme le Pakistan et la Turquie par exemple.
Les infos à retenir
⇒ Plusieurs pays fustigent la proposition loi israélienne sur l’annexion de la Cisjordanie
⇒ Le bureau de Benyamin Netanyahou qualifie cette proposition de loi de "provocation" de l’opposition
⇒ Donald Trump menace de retirer son soutien à Israël si la Cisjordanie était annexéePlusieurs pays arabes et musulmans condamnent la proposition de loi israélienne sur l’annexion de la Cisjordanie
Plusieurs pays arabes et musulmans, dont l’Arabie saoudite, ont condamné jeudi 23 octobre dans un communiqué conjoint l’examen par le parlement israélien de deux propositions de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie.
"L’Arabie saoudite, la Jordanie, l’Indonésie, le Pakistan, la Turquie, Djibouti, Oman, la Gambie, la Palestine, le Qatar, le Koweït, la Libye, la Malaisie, l’Egypte, le Nigeria,...
-
23/10 - Marine Tondelier candidate à la présidentielle : les coulisses d’une déclaration qui fait pschitt
"Oui, je sais, Jean-Luc… Pour la présidentielle, tu ne t’imposes pas, mais tu ne t’exclus pas non plus." Dans ce restaurant parisien début octobre 2024, un dernier déjeuner et quelques vérités entre Marine Tondelier et Jean-Luc Mélenchon. L’écologiste a bien compris que le patriarche insoumis n’était pas tout à fait en retrait, encore moins à la retraite, que le triple candidat à l’élection suprême sera bientôt quadruple. Surtout, combien de fois l’a-t-elle entendu choisir son concurrent, qualifier Raphaël Glucksmann d’"adversaire idéal", alors même que l’eurodéputé, au cœur de sa déprime post-dissolution, songeait à raccrocher les gants ? Depuis, l’ancien essayiste, gonflé à bloc par les dernières enquêtes d’opinion, a repris des forces, et continue sa construction politique dans l’opposition frontale au leader LFI.
Le reste de la gauche, unitaire, observe le piège du mano a mano. "La dialectique entre Glucksmann et Mélenchon est une forme de partenariat", a l’habitude de dire Marine Tondelier en privé. Voilà quelques semaines que la patronne des écologistes veut briser leur convergence d’intérêts, accélérer la mise en place d’une primaire à bâbord, convaincue que les deux hommes seront contraints, dos au mur, de "bouger". Dans le Nouvel Obs et sur TF1, Marine Tondelier a donc déclaré sa "candidature à la présidentielle", en même temps qu’elle leur a proposé un débat. Pour l’heure, un ange est doublement passé.Candidate à la désignation pour une primaire incertaine…
Existe-t-il un bon moment pour se déclarer candidate à...
-
23/10 - Iannis Roder intimidé par des étudiants propalestiniens : "Ils entretiennent un antisémitisme au nom du Bien"
"Roder génocidaire. Sciences Po complice", "Sciences Pistes antisionistes", "Iannis casse-toi. L’IEP n’est pas à toi"… Le 14 octobre au matin, plusieurs de ces tags recouvraient les murs de Sciences Po Lyon. Ciblant nommément Iannis Roder, membre du Conseil des sages de la laïcité, expert auprès du Mémorial de la Shoah et directeur de l’Observatoire de l’éducation à la Fondation Jean-Jaurès. Ce dernier devait participer, l’après-midi, à une conférence organisée dans le cadre d’une formation de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) intitulée "Juger sous Vichy".
Malgré la demande d’annulation adressée quelques jours avant par un groupe d’étudiants propalestiniens à la présidence de l’école, l’intervention du professeur d’histoire a bien eu lieu devant les membres de l’ENM et seulement quatre étudiants sur les 40 inscrits initialement. Mais, durant sa prise de parole, plusieurs militants ont scandé des slogans relatifs à Gaza, à la Palestine et à la colonisation dans les couloirs de l’école. Et une vingtaine d’entre eux attendait Iannis Roder à la sortie en vue de l’intimider.
Dès le lendemain, la présidente de l’IEP, Hélène Surrel, a réagi dans un communiqué envoyé aux étudiants et à l’équipe pédagogique, évoquant la "dégradation de biens publics", la "perturbation des enseignements dispensés" ou encore la "violence psychologique subie par les personnels empêchant l’envahissement de la salle". "Dans une société pluraliste, les oppositions peuvent être légitimement frontales et particulièrement vives ; les désaccords sur...
-
23/10 - Après Gaza, l’administration Trump veut régler le conflit du Sahara occidental
60 jours. C’est le temps que s’accorde l’entourage du président des Etats-Unis pour instaurer la paix au Sahara occidental. Steve Witkoff, envoyé spécial pour le Moyen-Orient de Donald Trump, l’a annoncé à l’occasion d’une interview accordée à la chaîne américaine CBS News le 19 octobre. "Notre équipe travaille actuellement sur l’Algérie et le Maroc. Un accord de paix sera conclu entre ces deux pays d’ici soixante jours, à mon avis", a-t-il estimé aux côtés de Jared Kushner, gendre du président américain."Un demi-siècle d’une crise grave"
Une déclaration qui n’a pas manqué de surprendre, les tensions entre Rabat et Alger remontent à plusieurs décennies. En cause : un désaccord sur le statut du Sahara occidental, dont la souveraineté est revendiquée par le Maroc qui l’administre depuis 1979 alors que l’Algérie soutient les indépendantistes du Front Polisario, mouvement créé en 1973 pour lutter contre l’occupation espagnole.
Comme le rappelle le quotidien Le Matin d’Algérie, cette annonce intervient alors que les tensions sont loin d’être apaisées : les deux voisins n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 2021. Et le quotidien de mettre en garde contre un tel accord qui "constituerait un tournant historique pour la région, rompant avec plus d’un demi-siècle d’une crise grave, avec fermeture des frontières, renvoi des ambassadeurs, le tout sur un fond trouble de rivalités politiques et géostratégiques." Alger ne s’est pas encore exprimé officiellement.Une proposition déjà dans les rouages de l'ONU
Comme le...
-
23/10 - Mossad, l’histoire secrète d’une revanche : de l’affront du 7-Octobre aux coups d’éclat
"Au lendemain du 7-Octobre, la pression sur le Mossad est énorme" note l’historien Yvonnick Denoël, spécialiste du renseignement. Les services extérieurs israéliens sont alors sommés par Benyamin Netanyahou d’accélérer leurs opérations pour frapper vite et fort. Le compte à rebours est lancé.
Et la réponse du Mossad est pour le moins... spectaculaire. Les 17 et 18 septembre 2024, plusieurs milliers de bipeurset de talkies-walkies utilisés par le Hezbollah, au Liban principalement, et dans une plus faible mesure en Syrie, explosent simultanément. Bilan : 42 morts et 3 500 blessés, dont plusieurs hauts responsables du mouvement chiite. Quelques jours plus tard, le 28 septembre, une frappe à Beyrouth tue le leader du mouvement, Hassan Nasrallah. Le 13 juin 2025, Israë bombarde massivement l'Iran, ces "frappes préventives" visant le programme nucléaire iranien. Enfin, le 9 septembre 2025, Israël frappe cette fois les négociateurs du Hamas au Qatar. Autant de coups d'éclat permis par les renseignements du Mossad et ses agents sur place, que ce soit au Liban, en Iran ou au Qatar.
Comment l'agence israélienne a-t-elle orchestré ces opérations spectaculaires ? Dans un nouveau long format vidéo, L’Express plonge dans le secret des services extérieurs israéliens. C’est à découvrir sur notre site, et tous nos réseaux...
-
23/10 - La police de l’immigration de Donald Trump dépense sans compter
La police fédérale américaine de l'immigration (ICE), déployée par Donald Trump dans l'ensemble du pays, dispose de moyens financiers colossaux et dépense des dizaines de millions de dollars pour l'achat d'armes, munitions, gilets pare-balles et technologies de surveillance, selon des documents comptables consultés par l'AFP. Ces dépenses d'armement et de technologie sont largement supérieures à ce qu'elles étaient sous la présidence Biden ou durant le premier mandat de Donald Trump.Plus de 70 millions de dollars de commandes
L'ICE que ses détracteurs accusent de se transformer en force paramilitaire, a reçu pour mission d'expulser un nombre sans précédent de migrants en situation irrégulière sur le sol américain et dépense sans compter pour y parvenir. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier, l'ICE a passé pour plus de 70 millions de dollars de commandes dans la catégorie "fabrication d’armes légères, munitions et accessoires". A titre de comparaison, entre le 20 janvier et le 20 octobre 2024, l’agence avait dépensé 9,7 millions de dollars dans cette même catégorie, selon les mêmes documents officiels.
Rien qu’en septembre, l'ICE a commandé pour 10 millions de dollars d’armes à feu et de chargeurs à la société Quantico Tactical Incorporated et pour 9 millions de dollars de fusils et accessoires auprès du fabricant d’armes automatiques Geissele Automatics. L’agence a également acheté pour plus de 10 millions de dollars de gilets pare-balles, holsters et équipements associés au cours...
-
23/10 - Suspension de la réforme des retraites : qui va la financer et pourquoi est-ce controversé ?
C'était l'une des demandes phares du parti socialiste pour ne pas censurer le gouvernement. La suspension de la réforme des retraites a été actée en Conseil des ministres ce jeudi, par le biais d'une lettre rectificative au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026. Le projet décale dans le temps l'application de la réforme Borne de 2023. Il suspend jusqu'à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.
Pas de quoi satisfaire pour autant les partenaires sociaux, qui rejettent les options mises sur la table par le gouvernement pour financer cette coûteuse suspension, évaluée à 100 millions d'euros en 2026 et 1,4 milliard d'euros en 2027. Matignon compte notamment demander un effort supplémentaire aux retraités et aux complémentaires santé, ce que dénoncent la CGT et la CFDT. Explications.Sous-indexation des pensions de retraite
La première source de financement développée dans la lettre rectificative repose sur les retraités. Alors que leurs pensions sont aujourd'hui revalorisées en fonction de l'inflation, le projet de budget prévoit de les geler en 2026 et de les faire progresser moins vite que les prix en 2027, avec un taux de revalorisation des pensions de 0,9 point inférieur à celui de l'inflation (soit une sous-indexation encore plus importante que celle de 0,4 point avancée la semaine dernière). Une mesure très pénalisante pour les retraités, selon les syndicats de travailleurs, alors...
-
23/10 - Xavier Bertrand exécute Edouard Philippe devant Emmanuel Macron, Bruno Le Maire mijote sa revanche
Qui est le Premier ministre ? En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais son sort paraît comme suspendu… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.Fin de vie : la bataille du calendrier
C’est le texte maudit du quinquennat, victime de tous les aléas politiques du mandat : la proposition de loi sur la fin de vie sera normalement discutée au Sénat le 12 janvier. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, très attachée à cette PPL, a demandé au gouvernement de s’engager par écrit sur le respect de ce calendrier (qui permet aussi aux députés de se pencher sur le texte avant la fin de la mandature) et de s’assurer que Gérard Larcher tiendra les délais. La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a publiquement exprimé le souhait de l’exécutif de voir la question tranchée avant 2027.Bruno Le Maire, revanchard débridé
Le Maire outragé ! Le Maire martyrisé ! Mais Le Maire libéré… et prêt à en découdre ! Après avoir démissionné du gouvernement suite aux cris d’orfraie de Bruno Retailleau, l’éphémère ex-ministre des Armées, loin d’être au fond du seau, est semble-t-il bien décidé à prendre sa revanche. Selon l’un de ses amis et interlocuteurs réguliers, l’épisode malheureux a "fait péter les derniers verrous qui étaient dans la tête de BLM" pour le motiver encore davantage sur sa route vers l’élection présidentielle de 2027. "Il n’a abdiqué aucune de ses ambitions et ça l’a même débridé,...
-
23/10 - Trois hommes soupçonnés d’avoir aidé les services de renseignement russes arrêtés à Londres
Trois hommes ont été arrêtés jeudi à Londres, soupçonnés d'avoir aidé les services de renseignement russes, a annoncé la police dans un communiqué. Ces hommes de 48, 45 et 44 ans "ont été arrêtés pour suspicion d'avoir aidé un service de renseignement étranger", indique la police, précisant que "le pays auquel se rapportent les infractions présumées est la Russie". Elle n'a pas précisé les nationalités des mis en cause, ni donné de détail sur les activités concernées.
Des perquisitions sont en cours aux trois domiciles où ces hommes ont été arrêtés ainsi qu'à une quatrième adresse dans l'ouest de la capitale. "Nous constatons un nombre croissant de personnes que nous décrivons comme des 'proxies' (intermédiaires) recrutés par des services de renseignement", a souligné Dominic Murphy, chef de l'unité antiterroriste de Londres, cité dans le communiqué.Des conséquences "potentiellement très graves"
"Toute personne qui pourrait être contactée et tentée de se livrer à des activités criminelles au nom d'un Etat étranger ici au Royaume-Uni devrait y réfléchir à deux fois", a-t-il ajouté, prévenant que les conséquences de tels agissements seront "potentiellement très graves".
Mi-octobre, Ken McCallum, le chef des renseignements intérieurs britanniques (MI5) a mis en garde contre la menace quotidienne de l'espionnage chinois pour le Royaume-Uni, citant aussi la menace...
-
23/10 - En Argentine, les Etats-Unis tentent de contrer l’influence de la Chine
Les Etats-Unis et la Chine s’engageraient-ils dans une nouvelle bataille commerciale en Amérique du Sud ? C’est en tout cas ce que semblent dessiner les échanges des dernières semaines entre le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, et Luis Caputo, ministre argentin de l’Économie. Selon le Wall Street Journal, les deux hommes auraient évoqué la possibilité de limiter l’accès de la Chine aux ressources du pays, tout en permettant au contraire aux Etats-Unis de s’approvisionner à plus grande échelle en uranium, une ressource très importante en Argentine.
L’enjeu est de taille, car la Chine est le deuxième partenaire commercial de l’Argentine après le Brésil, et le premier acheteur de ses exportations agricoles. "Stabiliser l’Argentine, c’est "l’Amérique d’abord". Une Argentine forte et stable contribue à la prospérité de l’hémisphère occidental, ce qui est clairement dans l’intérêt stratégique des États-Unis", assure un porte-parole du Trésor auprès du journal américain.
D’autres responsables de l’administration tenteraient d’encourager les dirigeants argentins à conclure des accords avec des entreprises américaines pour relancer des projets d’infrastructures ou investir dans des secteurs clés comme les télécommunications. Car là encore, la Chine n’est pas loin : le géant téléphonique local, Telecom Argentina, a récemment accepté un prêt de 74 millions de dollars de la Banque de Chine, et Huawei, une entreprise technologique chinoise soumise à des restrictions d’activité aux États-Unis, exploite une entreprise de...
-
23/10 - Guerre en Ukraine : Kiev dévoile une nouvelle version de ses redoutables drones "Sea Baby"
Kiev assure qu’il peut maintenant frapper n’importe où dans la mer Noire : les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont récemment dévoilé la dernière version du drone maritime "Sea Baby". Désormais, l’engin - qui ressemble bien plus à un bateau qu’à l’image traditionnelle du drone - est capable de transporter jusqu’à 2 000 kilos en charge utile, presque le double de son précédent modèle. Son nouveau rayon d’action, limité auparavant à 1 000 kilomètres, atteint les 1 500 kilomètres.
Une telle avancée technologique n’est pas sans importance dans la guerre contre Moscou, axée autour des drones. La Russie comme l’Ukraine ont particulièrement recours à ces armes opérées sans pilotes et bénéficiant d’une force de frappe considérable. Kiev a récemment révélé produire des millions de drones depuis le début de la guerre et a indiqué en utiliser près de 10 000 quotidiennement.Des drones assistés par l’IA
Selon les déclarations du général de brigade des services de sécurité ukrainiens, Ivan Loukachevitch, rapportées par Euronews, la version améliorée du Sea Baby est également équipée d’un système de ciblage assisté par l’intelligence artificielle. Elle pourra aussi lancer de petits drones d’attaque aérienne et des systèmes d’autodestruction multicouches afin d’empêcher toute capture par les forces russes. Sea Baby aura en plus la capacité de transporter des armes contrôlées à distance, comme des lance-roquettes par exemple.
Cette arme améliorée sera opérée depuis des centres de contrôle mobiles situés à l’intérieur d’une camionnette,...
-
23/10 - Quand la France est obnubilée par ses retraites et en oublie les menaces du monde, par Marion Van Renterghem
Dans le spectacle de cirque que la France persiste à offrir à ses voisins, le numéro le plus affligeant restera celui des acteurs politiques qui n’ont cessé de faire de la suspension de la réforme des retraites une question de vie ou de mort. Que ce soit pour ne pas en concéder un iota, ou pour finir par brader un principe qu’ils avaient dit intangible, les uns et les autres se sont distingués, sauf rares exceptions, par leur indifférence aux menaces du monde. Au moment où la souveraineté des Etats de l’Europe dépend de leur capacité à s’unir et à s’armer face à la Russie et au désengagement américain, on aurait pu espérer que la grande bataille politique s’articule autour d’un débat sur l’aide à l’Ukraine, le développement d’une industrie de défense comme nécessité existentielle et facteur de croissance dans l’économie, la contribution de la France au pilier européen de l’Otan. Mais non. L’enjeu d’une possible censure n’est pas de travailler plus pour financer le modèle social français et la capacité de l’Europe à se défendre, mais de ne pas travailler trop.
Entre l’énergie que les artistes de l’Assemblée consacrent à une durée de travail dont l’allongement est une évidence à peu près partout ailleurs, et leur déni de la tempête extérieure qui risque d’emporter tout le chapiteau, le contraste est inquiétant. Quelle image de nous-mêmes renvoie à nos voisins européens ce désir collectif apparemment insurmontable de travailler moins longtemps que chacun d’eux, fussent-ils dirigés par des gouvernements de droite ou de gauche...
-
23/10 - Les Etats-Unis étendent leur campagne de frappes anti-drogue au Pacifique
Les Etats-Unis ont frappé mardi et mercredi deux bateaux soupçonnés de trafic de drogue dans l’océan Pacifique, a annoncé mercredi 22 octobre le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth. Ces frappes, qui selon Washington visent des narcotrafiquants en eaux internationales, et qui ont fait respectivement deux et trois morts, sont les premières de ce type contre des navires dans l’océan Pacifique : les précédentes n’avaient jusqu’à présent eu lieu que dans les Caraïbes.
Une source militaire colombienne a affirmé à l’AFP que la frappe de mardi s’était produite "près" mais non à l’intérieur des eaux colombiennes. Au total, les Etats-Unis ont revendiqué neuf attaques de ce type ces dernières semaines, pour 37 morts. L’origine des navires visés – huit bateaux et un semi-submersible – n’a pas été précisée, mais certains ont été détruits au large du Venezuela.
Today, at the direction of President Trump, the Department of War carried out yet another lethal kinetic strike on a vessel operated by a Designated Terrorist Organization (DTO). Yet again, the now-deceased terrorists were engaged in narco-trafficking in the Eastern Pacific.
The… pic.twitter.com/PEaKmakivD— Secretary of War Pete Hegseth (@SecWar) October 23, 2025
Washington a déployé des avions de chasse et des navires dans ce qu’il revendique comme une lutte contre le narcotrafic. La Maison-Blanche et le Pentagone ont toutefois produit peu de preuves pour étayer leurs affirmations selon lesquelles les personnes ciblées étaient impliquées dans le trafic de...
-
23/10 - La bande de Gaza coupée en deux ? Ce plan de Jared Kushner qui suscite l’inquiétude
C’est une perspective qui inquiète les pays arabes, mais qui pourrait bien devenir réelle. Mardi 21 octobre, le vice-président américain, J.D. Vance, et le gendre du président Donald Trump, Jared Kushner, ont évoqué la possibilité d’une division en deux de Gaza à moyen et long terme, lors d’une conférence de presse en Israël consacrée au cessez-le-feu actuel.
Selon J.D. Vance, le territoire palestinien est actuellement séparé en deux zones, l’une relativement sûre contrôlée par Israël, l’autre extrêmement dangereuse dirigée par le Hamas, et l’objectif serait d’étendre géographiquement la première. D’ici là, aucun financement pour la reconstruction ne serait alloué aux zones encore sous contrôle de l’organisation terroriste, a précisé Jared Kushner, insistant sur la nécessité de la "démilitariser" d’abord et de mettre en place une force internationale de sécurité. "Des réflexions sont actuellement menées dans la zone contrôlée par Tsahal, pour autant que cela soit possible, afin de lancer la construction d’un nouveau Gaza et d’offrir aux Palestiniens qui y vivent un lieu où aller, un lieu où trouver du travail et un endroit où vivre", a-t-il encore ajouté.
Les médiateurs arabes, de leur côté, s’opposent fermement à l’idée de diviser Gaza, arguant qu’une telle séparation pourrait conduire à une zone de contrôle israélien permanent à l’intérieur de l’enclave. Or, dans le plan de paix de Donald Trump, la zone sous contrôle d’Israël doit se réduire à mesure que divers critères sont atteints, parmi lesquels la création d’un comité...
-
23/10 - Guerre en Ukraine : Donald Trump durcit le ton et sanctionne le pétrole russe
Elles sont "énormes" selon lui : Donald Trump a laissé éclater son exaspération mercredi 22 octobre envers Vladimir Poutine et annoncé des sanctions contre le secteur pétrolier russe, dans l’espoir d’amener Moscou à mettre fin à la guerre en Ukraine. "Ce sont des sanctions énormes […] Et nous espérons qu’elles ne dureront pas trop longtemps. Nous espérons qu’un terme sera mis à la guerre", a affirmé le président américain en recevant le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche.
Alors que l’Union européenne a annoncé en parallèle avoir trouvé un accord pour durcir ses sanctions sur les hydrocarbures russes et tarir les ressources du Kremlin, Volodymyr Zelensky a salué ce jeudi un "message fort". "Nous avons attendu cela, espérons que cela fonctionne, c’est très important", a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles pour un sommet européen. Avant lui, l’ambassadrice d’Ukraine aux Etats-Unis Olga Stefanishyna avait salué également une décision qui "s’aligne pleinement avec la position constante de l’Ukraine selon laquelle la paix ne peut être obtenue que par la force et en exerçant une pression maximale sur l’agresseur à l’aide de tous les outils internationaux disponibles".
Donald Trump, qui s’est refusé pendant de longs mois à décider de ces sanctions, a estimé que ses conversations avec le président russe n’allaient "nulle part", au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest. "A chaque fois que je parle avec Vladimir, nous avons de bonnes...
-
23/10 - Immobilier : pourquoi la reprise est moins forte que prévu
Après deux années de repli marqué, le marché immobilier se redresse depuis début 2025. Mais, alors que la plupart des grands réseaux d’agences anticipaient une franche relance, le printemps a douché leurs espoirs. "La reprise a été moins forte que prévu et la trajectoire de la courbe des ventes, qui progressait, s’est cassée", analyse Thomas Lefebvre, directeur scientifique de SeLoger-Meilleursagents. Depuis mai, le marché patine un peu. Car si les acquéreurs sont plus nombreux, les incertitudes économiques et géopolitiques, les soubresauts des marchés financiers et le ralentissement de la croissance en Europe entretiennent un climat d’attentisme.
La première explication est à rechercher du côté des crédits. Les taux d’emprunt avaient baissé tout au long de l’année 2024, jusqu’à osciller autour de 3 % début 2025. Grâce à cela, les acquéreurs avaient disposé de budgets plus importants. Selon les notaires, "entre 2023 et 2024, les ménages ont gagné 4 % de pouvoir d’achat et au 1er trimestre 2025, ce gain était de 8 % par rapport à 2024". Selon SeLoger-Meilleursagents, entre septembre 2023 et 2025 le gain moyen a été de 7 mètres carrés, soit l’équivalent d’une (petite) pièce supplémentaire.
Cette bonne météo financière s’est assombrie depuis quelques mois. "Les taux moyens étaient attendus à 2,9 % cet été, mais ils se sont stabilisés autour de 3,25 %", précise Thomas Lefebvre. Un mauvais signal, qui a poussé les acquéreurs les plus hésitants à différer leurs projets. Aujourd’hui, les professionnels anticipent un taux moyen...
-
23/10 - Suspension de la réforme des retraites : ce que contient la lettre rectificative du gouvernement
C’est un document de 13 pages, qui risque de susciter de nombreux commentaires dans les jours à venir. Ce jeudi 23 octobre, en Conseil des ministres, une lettre rectificative au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) va être présentée, afin d’y inclure la suspension de la réforme des retraites, une garantie réclamée notamment par le parti socialiste et le RN. Cette missive permet d’assurer que la mesure sera bien adoptée, y compris dans le cas où l’exécutif décide de faire passer sa copie budgétaire par ordonnance, faute d’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans les temps.
Dans ce document, que Les Echos et Le Parisien se sont procuré, figure d’abord le gel de la mesure qui a le plus fait parler d’elle dans le projet d’Élisabeth Borne, à savoir le relèvement de l’âge légal de départ en retraite à raison d’une hausse de trois mois par an. Ainsi, la suspension de la réforme permettra bien à la génération 1964 de partir à la retraite à 62 ans et 9 mois, au lieu de 63 ans. Le nombre de trimestres requis pour partir avec une retraite à taux plein sera aussi gelé à 170 trimestres pour cette même génération, mais passera à 171 trimestres pour la suivante.Les complémentaires santé et les retraités mis à contribution
La réforme reprendrait donc sa marche après l’élection présidentielle, à moins d’une nouvelle remise à plat des règles du jeu. Dans un climat déjà empreint de suspicion, le chef de l’Etat avait semé le trouble mardi en déclarant que la réforme n’était ni "abrogée", ni...
-
23/10 - Russie : incarcéré depuis septembre, le cycliste français Sofiane Sehili libéré
Le cycliste français Sofiane Sehili, incarcéré depuis début septembre en Russie, a été libéré jeudi 23 octobre après avoir été condamné à une amende pour "franchissement illégal de la frontière" russe et libéré, a rapporté l’agence publique russe RIA Novosti.
Un tribunal de la localité de Pogranitchny, dans la région de Primorié (Extrême-Orient russe), a "reconnu Sofiane Sehili coupable" et l’a condamné "à une amende de 50 000 roubles" (environ 530 euros), a annoncé la juge Irina Billé, citée par l’agence.
Compte tenu du temps passé en détention provisoire, le cycliste de 44 ans a été exempté du paiement de l’amende et libéré dans la salle du tribunal, selon la même source.
Selon les images diffusées sur Telegram par le service de presse unifié des tribunaux régionaux, Sofiane Sehili, vêtu d'un pull et d'un pantalon bleus, a écouté le jugement dans une cage en métal réservée aux prévenus, avant d'être libéré. Contactée par l’AFP, l’avocate de Sofiane Sehili, Alla Kouchnir, n’était pas joignable dans l’immédiat.
Accusé de "franchissement illégal de la frontière" russe, Sofiane Sehili risquait jusqu’à deux ans de prison. Il a été arrêté début septembre en Extrême-Orient russe, censé être l’étape finale de son record du monde de la traversée eurasienne à vélo, et était depuis en détention provisoire dans l’attente de son procès."Il ne pensait qu’à son exploit sportif"
Le cycliste d’endurance français de 44 ans avait voulu pédaler en Russie depuis la Chine via un poste-frontière qui n’était franchissable qu’en train ou en autocar, selon un...
-
23/10 - La crise politique est la conséquence de nos difficultés financières (et non l’inverse), par Nicolas Bouzou
Les chaînes infos ne désemplissent pas d’experts qui expliquent en substance que la crise politique que nous traversons génère une incertitude délétère pour la croissance et la soutenabilité des finances publiques. Cette assertion semble de bon sens. Elle inverse en fait la cause et la conséquence. En effet, ce sont nos difficultés financières actuelles qui provoquent une crise politique, et non le contraire.Baisser les dépenses sociales
À bien observer le désolant spectacle donné par nos députés - les sénateurs, eux, savent mieux se tenir -, on comprend bien que la démagogie et l’horizon de la prochaine élection (municipale, législative, présidentielle…) ont remplacé toute considération sur l’intérêt de la France. Et, si cela ne se pardonne pas, cela s’explique. Car l’intérêt de notre pays commande que gouvernement et parlementaires s’accordent pour réduire nos déficits publics, ce qui suppose de baisser les dépenses sociales de l’Etat et demander aux Français de travailler davantage. Évidemment, personne n’a envie de le faire car, réduire les déficits publics, c’est forcément prendre de l’argent à quelqu’un ou lui demander un effort, d’où l’on peut déduire que la démarche est forcément coûteuse politiquement.
À l’inverse, augmenter les déficits publics, c’est faire croire que l’Etat, cette grande fiction comme l’écrivait déjà au XIXe siècle l’économiste libéral Frédéric Bastiat, peut distribuer de l’argent ou diminuer les impôts sans effort. De fait, pas grand monde ne s’est opposé, en leur temps, à la suppression de la...
-
23/10 - Guerre en Ukraine : la Russie se dit "immunisée" contre les sanctions américaines
L’idylle n’aura pas tenu très longtemps. Alors que le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine devaient se rencontrer à Budapest ces prochaines semaines, une réunion qui ne semble finalement plus d’actualité, Donald Trump a annoncé mercredi 22 octobre des sanctions pétrolières "énormes" contre la Russie. Peu avant, le ministre américain des Finances Scott Bessent avait annoncé des sanctions contre les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil, "qui financent la machine de guerre du Kremlin", invoquant le "refus du président Poutine d’arrêter cette guerre insensée".
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis annoncent des sanctions contre la Russie, qui se dit "immunisée"
⇒ Donald Trump dénonce des discussions qui ne vont "nulle part" avec Vladimir Poutine
⇒ Les sanctions américaines n'ont pas d'impact significatif sur la Russie, assure le président russeLes sanctions américaines "sérieuses" mais sans "impact significatif" sur la Russie, selon Vladimir Poutine
Le président Vladimir Poutine a estimé jeudi que les sanctions prises la veille par Washington contre le secteur pétrolier russe étaient "sérieuses" mais qu'elles n'auraient pas d'"impact significatif" sur l'économie de son pays. Il a d'ailleurs estimé qu'il était "impossible" de remplacer les produits pétroliers russes sur le marché mondial.
Malgré l'annonce par Donald Trump du report de la rencontre prévue avec lui à Budapest, Vladimir Poutine a plaidé pour la poursuite du "dialogue", tout en avertissant une nouvelle fois...
-
23/10 - "Les Etats-Unis n’ont pas besoin de l’Otan" : le jour où l’Alliance a failli disparaître raconté par Jens Stoltenberg
"Je quitte cette réunion, lance un Donald Trump courroucé, je n’ai aucune raison de rester". La phrase du président américain fige tous les chefs d’Etat et de gouvernement réunis autour de lui, au sommet de l’Alliance atlantique le 12 juillet 2018 à Bruxelles. Le secrétaire général de l’Otan croit assister en direct à la fin de son organisation, qui garantit depuis plus de sept décennies la sécurité de l’Europe ; il cherche désespérément un moyen de faire revenir Trump sur sa décision de partir. Les mémoires des hommes politiques sont souvent fastidieux à lire mais ceux de Jens Stoltenberg font exception. Le récit que le Norvégien livre de son mandat à la tête de l’Otan, de 2014 à 2024, est vif, haut en couleur et surtout instructif (Vigie du monde, à la tête de l’Otan en temps de guerre, Flammarion, 496 pages, 24,90 €).
Des trois présidents américains qu’il a côtoyés pendant ces dix années (Barack Obama, Donald Trump, Joe Biden) l’hôte actuel de la Maison-Blanche l’a le plus marqué. Soigner l’ego surdimensionné de l’Américain a occupé le Norvégien pendant des semaines entières. Son compte rendu du sommet de 2018 montre combien la survie de l’Otan tenait alors à un fil. Stoltenberg restitue sans filtre le coup de colère de Trump, qui reprochait à l’Allemagne de ne pas payer assez pour sa défense. "J’ai parcouru la salle du regard, écrit l’auteur. Tous étaient en état d’alerte maximale, certains appuyaient plus fort sur leur oreillette pour mieux entendre, d’autres, plus proches de Trump, l’avaient retirée pour entendre...
-
23/10 - Crise à LR : pas d’exclusion mais une suspension pour les ministres du gouvernement Lecornu
Pas d’exclusion formelle, mais un nouveau chapitre de divisions internes : Les Républicains ont annoncé mercredi 22 octobre la suspension des ministres de leur parti du gouvernement de Sébastien Lecornu, trois semaines après le spectaculaire départ du ministère de l’Intérieur du patron de LR, Bruno Retailleau. La mesure, qui divise le parti entre son équipe dirigeante, ses adhérents et ses députés, a été annoncée par la direction lors d’un bureau politique réuni mercredi soir et qui s’est prononcé par un vote, selon des sources concordantes.
Les six ministres concernés - Annie Genevard (Agriculture), Rachida Dati (Culture), Philippe Tabarot (Transports), Vincent Jeanbrun (Logement), Sébastien Martin (Industrie) et Nicolas Forissier (Commerce extérieur) - avaient fait savoir dans la journée qu’ils s’étaient mis "en retrait de toute fonction" au sein de LR, auquel ils rappelaient leur "attachement".
Plusieurs voix se sont opposées à leur suspension, dont Jean-François Copé, Xavier Bertrand et le président des députés LR, Laurent Wauquiez. Le président des Hauts-de-France a d'ailleurs appelé ce jeudi Les Républicains à davantage de "cohérence". Les ministres "se sont mis en retrait. Il suffisait d'en prendre acte sans créer de psychodrame", a-t-il ajouté sur France Inter. "Quand il y avait Bruno Retailleau au gouvernement, on pouvait être ministre sans problème. Et comme Bruno Retailleau n'est plus au gouvernement, ça pose problème", s'est-il interrogé.
LR vit un nouvel épisode de crise interne depuis la formation...
-
23/10 - Budget 2026 : la stratégie du RN pour franchir le mur du son
Le "kairos" est passé. L’expression, qui fait référence, en grec, au "moment opportun", revenait ces temps-ci dans la bouche des cadres du Rassemblement national. Le timing, dirait-on en bon français, semblait idéal pour le parti à la flamme. Un président acculé, contraint de nommer deux fois le même Premier ministre, des oppositions chauffées à blanc… Tout concourait à une censure rapide de Sébastien Lecornu, qui conduirait à une dissolution et à l’organisation de nouvelles élections législatives, dont le RN espérait ressortir avec une majorité absolue. Las ! En acceptant de suspendre la réforme des retraites, Sébastien Lecornu a évité la censure, à 18 voix près, et déjoué les plans de Marine Le Pen. "Vous n’échapperez pas au vote des Français. Vous y retournerez la tête basse et la mine déconfite", menace aussitôt, à la tribune, la cheffe des députés RN. Et de reconnaître dans la foulée "attendre le jour de la dissolution avec une impatience croissante". Comme un aveu (involontaire) d’impuissance.
Le RN serait-il condamné à subir, dans une position d’attente et sur la défensive, ces débats budgétaires ? Seraient-ils les spectateurs d’une pièce qui se joue entre l’exécutif et la gauche ? "Comme d’habitude, LFI va déposer 25 000 amendements à la photocopieuse", anticipe un lieutenant de la triple candidate à l’élection présidentielle. Dès lors, comment passer le mur du son ? "On va être ultra-présents dans l’hémicycle pour éviter que les dingueries des insoumis passent", jure Thomas Ménagé, le "M. Retraites" du RN. La...
-
23/10 - De Mitterrand à la taxe Zucman : le serpent de mer de l’impôt sur la fortune
Dans la récente histoire de la taxation des plus riches en France, le Parti socialiste joue un rôle-clé. Ces dernières semaines encore, impossible d’échapper au nom de l’économiste Gabriel Zucman. La taxe qu'il propose était pendant un temps le prérequis du Parti socialiste pour ne pas censurer le nouveau gouvernement.
Déjà en son temps, François Hollande avait fait de la taxe sur les hauts revenus son cheval de bataille. Son souhait : mettre en place un "taux d’imposition" de 75 % pour la part des revenus dépassant un million d’euros par an. Pour marquer sa différence avec Nicolas Sarkozy, le candidat du PS avait désigné dans son meeting au Bourget en janvier 2012 "le monde de la finance" comme son "adversaire". Face aux nombreuses polémiques, la taxe instaurée en 2013 disparaît moins de deux ans plus tard.
Les tentatives pour "taxer les riches" auront été variées. En 1956, Guy Mollet, président du conseil, met en place la vignette automobile, qui était alors le moyen de locomotion des plus aisés. Le socialiste espérait ainsi renflouer les caisses de l’Etat et notamment financer un revenu minimum pour les plus de 65 ans.
Entre Guy Mollet et François Hollande réside un tournant : la réforme brandie par François Mitterrand lors de son élection en 1981...
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit par et présenté par Charlotte...
-
23/10 - Yehor Cherniev, député ukrainien : "Il est juste d’utiliser l’argent russe contre Moscou"
Plus de trois ans et demi après le début de la guerre, le scénario d’une paix en Ukraine - si chère à Donald Trump et sa quête du Prix Nobel - semble encore bien hypothétique. Mardi, Washington a fait savoir que la rencontre prévue à Budapest entre le président américain et son homologue russe n’aurait pas lieu dans "un avenir proche". Alors que sur le front la bataille continue de faire rage et les frappes russes de pleuvoir sur les villes ukrainiennes, L’Express s’est entretenu avec Yehor Cherniev, député ukrainien et vice-président de la commission de la sécurité nationale, de la défense et du renseignement à la Rada, pour faire le point sur les récents développements diplomatiques et militaires.
Le sommet entre Trump et Poutine est reporté sine die. Aura-t-il lieu ?
Yehor Cherniev : Je pense que Donald Trump a compris que Poutine cherche à gagner du temps, mais il voulait lui donner une dernière chance de montrer qu’il est prêt à mettre fin à cette guerre. Toutefois, si le président russe refuse d’avancer vers la paix en proposant des mesures concrètes, cela pourrait se retourner contre lui et ouvrir la voie à une livraison de Tomahawk à l’Ukraine et à de nouvelles pressions sur l’économie russe. Et cela me semble être le chemin à suivre. Parce qu’il est clair que Poutine veut seulement poursuivre la guerre. Rien n’indique un quelconque intérêt de sa part pour la paix. Cependant, avec nos partenaires, nous pouvons l’y forcer. En détruisant l’économie russe, par des sanctions et des frappes en profondeur.
Les...
-
22/10 - Crise de la natalité en Italie : pourquoi Giorgia Meloni n’arrive pas à inverser la tendance
Même en pleines Première et Seconde Guerres mondiales, les Italiens faisaient plus d’enfants - deux fois plus qu’aujourd’hui même, souligne Massimiliano Valerii, chercheur du centre Censis, dans le Corriere della Sera. Selon les données de l’Institut national des statistiques italien (Istat), le nombre de naissances a continué de chuter en 2024 et la fécondité moyenne a atteint le niveau le plus bas historique, avec 1,18 enfant par femme. Un coup dur pour la politique nataliste de Giorgia Meloni, qui avait fait de la crise démographique italienne une priorité politique.
Concrètement, environ 370 000 naissances ont été enregistrées en 2024, contre 380 000 l’année précédente, soit une baisse de 2,6 %. Il y a un peu plus de quinze ans, en 2008, c’était 576 000 bébés qui avaient vu le jour de l’autre côté des Alpes. Et depuis, ce nombre n’a fait que diminuer.
"Ce déclin s’est accentué, car non seulement le nombre d’enfants par femme diminue, mais aussi le nombre de femmes potentiellement en âge d’avoir des enfants. Les Italiennes âgées de 18 à 50 ans sont nées alors que la natalité avait déjà commencé à baisser", explique le quotidien italien. En parallèle, la naissance du premier enfant se fait de plus en plus tard : 32 ans.Un phénomène partagé en Europe
Mais l’Italie n’est pas un cas isolé : Malte a ainsi le taux de fécondité le plus bas de l’Union européenne (1,06 naissance par femme en 2023, ), suivi de l’Espagne (1,12) et de la Lituanie (1,18), selon Eurostat. En France, (pas si mal positionnée dans le classement...
-
22/10 - "Réduire la percée de l’extrême droite en Europe aux ingérences russes est une erreur" : l’alerte du chercheur Maciej Kisilowski
Rares sont les scrutins occidentaux, ces dernières années, sur lesquels n’a pas plané l’ombre de Vladimir Poutine. Dernier épisode en date : les élections législatives tchèques, où le parti populiste d’Andrej Babis (ANO) est arrivé en tête, aidé par une vaste campagne de désinformation téléguidée depuis le Kremlin. Mais gare aux déductions hâtives. Si les incursions russes dans la politique européenne et occidentale sont bien documentées, Maciej Kisilowski, professeur associé de droit et de stratégie à l’Université d’Europe centrale et fellow au sein de l’Institut des sciences humaines de Vienne (IWM), appelle à ne pas surestimer leur impact sur la montée des partis d’extrême droite dans le monde… Pour preuve : l’obsession des démocrates pour l’implication de la Russie dans la campagne de Donald Trump en 2016 ne l’a pas empêché de revenir à la Maison-Blanche pour un second mandat. "Plutôt que de se concentrer sur l’ingérence russe, certes réelle, les démocrates libéraux devraient plutôt se demander pourquoi une majorité d’Américains a voté pour ce candidat en 2024 – et presque la majorité en 2016 et 2020 – malgré les accusations de collusion avec la Russie", pointe-t-il. Le propos de ce chercheur polonais en surprendra sans doute plus d’un, celui-ci appelant par ailleurs la gauche (notamment française) à faire des "compromis" avec certains éléments du programme de l’extrême droite pour contenir son inexorable montée en puissance, comme le firent par le passé les anticommunistes du XXe siècle avec le communisme… L’histoire...
-
22/10 - Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, officiellement candidate à la présidentielle de 2027
La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier a annoncé au Nouvel Obs mercredi 22 octobre sa candidature à l'élection présidentielle de 2027, qui passera par une désignation officielle de son parti début décembre, et une primaire de la gauche en préparation.
Pour l'élue de 39 ans, qui a pris la tête des Ecologistes en décembre 2022, cette candidature est "un acte d’amour pour la France". Se disant "convaincue que le chemin existe pour une victoire" de la gauche et des Ecologistes, elle devrait sans surprise être désignée par son parti et espère remporter la primaire de la gauche et des Ecologistes, dont les règles seront connues avant la fin de l'année. Outre Marine Tondelier, les députés ex-LFI François Ruffin et Clémentine Autain, y sont déjà candidats.
Jugeant que "la condition de la victoire, c’est une candidature dans laquelle un maximum d’électeurs de gauche se retrouvent", elle se dit persuadée que la primaire de la gauche et des Ecologistes se tiendra, même si le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le dirigeant de Place Publique Raphaël Glucksmann refusent d'y participer.
Marine Tondelier leur propose d'ailleurs "un débat sur le sujet". "Je préfère en débattre avec eux maintenant que quand il sera trop tard et qu’ils se renverront la responsabilité de l’échec au visage", dit-elle."Une présidente écologiste doit être un bouclier pour les Français"
"Je viens d'un territoire où on ne baisse pas la tête. Aujourd’hui, c'est celle de tout un pays que je veux aider à relever",...
-
22/10 - En France, face au désintérêt pour la pilule, les stérilets pullulent
Entre 2012 et 2022, l’utilisation des contraceptifs oraux combinés (COC), c’est-à-dire les pilules de 3e et 4e génération, a chuté d’un tiers en France. En 2012, ces pilules associant des œstrogènes et de la progestérone étaient plébiscitées par les Françaises. Et de très loin : 54 % d’entre elles avaient choisi ce moyen de contraception. En 2022, elles n’étaient plus que 35 %.
Des chercheurs de l'EPI-PHARE (épidémiologie des produits de santé) y ont consacré une étude, intitulée "Contraceptive use in France in 2012 and 2022 : a descriptive analysis of two repeated nationwide cross-sectional studies" [NDLR : utilisation des contraceptifs en France en 2012 et 2022 : analyse descriptive de deux études transversales nationales répétées], publiée dans la revue The Lancet.
En guise de remplacement aux COC, d’autres contraceptions se sont imposées, dont les méthodes dites "microdosées" ou sans hormones qui jouissent d’une popularité croissante. Parmi les causes de ce changement de comportement : la crainte grandissante des dangers associés à la contraception hormonale, tels que des risques cardiovasculaires et thromboemboliques.La crise de la pilule
Mais alors d’où vient ce désamour pour les contraceptifs oraux combinés ? Le 14 décembre 2012, Le Monde titrait "Alerte sur la pilule". La foudre s’abat sur les laboratoires fabricants de contraception : c’est le scandale Diane 35. Ce jour d’hiver, les Français découvrent que Marion Larat, une étudiante bordelaise, a été victime de la pilule de troisième génération. Alors...
-
22/10 - "On m’avait dit que mon bac+5 m’ouvrirait toutes les portes…" : ces multi-diplômés qui galèrent
"En un an et demi, j’ai répondu à plus de 500 candidatures qui n’ont débouché que sur quatre entretiens. Les entreprises privilégient les stagiaires et les alternants. Quand j’explique que je cherche un CDD ou un CDI, on me répond que je n’ai pas assez d’expérience. C’était bien la peine de faire plus de cinq ans d’études !", soupire Pauline*, 25 ans, titulaire d’un BTS, d’un bachelor et d’un master en commerce et marketing international. A son entrée à la Rennes School of Business, classée parmi les 15 meilleures écoles de commerce françaises, la jeune bretonne imaginait un avenir professionnel radieux. Aujourd’hui, elle travaille au service après-vente d’une société pour 1 450 euros mensuels. "Avec le remboursement du prêt que j’avais contracté pour mon école, il ne me reste pas grand-chose. Ça m’angoisse. J’ai pris quinze kilos à force de rester devant mon ordinateur à attendre des réponses qui ne viennent pas", lâche-t-elle, amère.
Les réseaux sociaux dédiés à la recherche d’emploi regorgent de ces témoignages de jeunes bardés de diplômes qui peinent à trouver un travail à hauteur de leur niveau de formation. L’une des conséquences directes de la massification scolaire. Avec plus de 90 % d’admis, le taux de réussite au bac tutoie désormais les sommets. Et en septembre dernier, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) citait la France en exemple pour son taux de poursuite d’études record : 26 % des diplômés français sont aujourd’hui titulaires d’un master (contre 20 % en 2019). Ce score est...
-
22/10 - L’armée française doit être "prête à un choc dans trois, quatre ans" face à la Russie
L'armée française doit être "prête à un choc dans trois, quatre ans" face à la Russie, qui "peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent", a affirmé mercredi 22 octobre le chef d'état-major des Armées français, le général Fabien Mandon, pour justifier "l'effort de réarmement" du pays.La Russie serait prête à "entrer en conflit militaire direct avec l'Otan", selon les services secrets allemands
"Le premier objectif que j'ai donné aux armées, c'est de se tenir prêtes à un choc dans trois, quatre ans qui serait une forme de test - peut-être le test existe déjà sous des formes hybrides - mais peut-être (quelque chose de) plus violent", a déclaré le plus haut gradé français devant les députés de la commission de la Défense. "La Russie est un pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent et c'est l'élément déterminant dans ce que je prépare", a ajouté le général qui a pris la tête des armées françaises le 1er septembre.
Son analyse rejoint notamment celle des services secrets allemands qui ont mis en garde la semaine passée contre la Russie, prête selon eux à "entrer en conflit militaire direct avec l'Otan", une menace qui pourrait se concrétiser avant 2029.Augmentation du budget militaire
Moscou a la "perception d'une Europe collectivement faible", selon le général Mandon, qui observe une "désinhibition du recours à la force" côté russe. Pourtant, "on a tout pour être sûrs de nous", a-t-il martelé, rappelant que du point de vue économique, démographique ou industriel, les Européens...
-
22/10 - Frédéric Merlin, les secrets de l’agent provocateur de Shein : sa méthode, son ascension, ses relais politiques
Il eut été plus judicieux de donner rendez-vous ailleurs, dans ses bureaux au BHV par exemple, mais Frédéric Merlin, trentenaire pressé, assume de se mouvoir parmi les bouquets de glaïeuls de l’hôtel Bristol, palace parisien où le personnel l’appelle par son nom. Sourire étincelant, poignée de main appuyée, le jeune loup des affaires en costume marine impressionne. Hâle sportif et boucles gominées, il conte simplement son parcours, lui, le gamin de Vénissieux qui avec le seul concours de son indéfectible sœur aînée, Maryline, et un prêt étudiant de 15 000 euros, aurait réussi en une dizaine d’années à s’imposer dans le marché de l’immobilier commercial jusqu’à devenir le propriétaire du BHV, prestigieuse adresse de la capitale depuis 1860.
L’histoire est jolie : un néophyte titulaire d’un BTS à Lyon 3, qui se hisse sans appui ni héritage parmi les vieux crabes, l’hallucinante trajectoire d’un surdoué, travailleur acharné, doté d’une volonté en titane et d’un culot ébouriffant, la preuve que notre pays sait encore, parfois, récompenser les autodidactes et démentir l’immobilisme de notre ascenseur social. Négligeant les sonneries en rafale de son portable et touchant à peine son thé noir, le Lyonnais, dont l’entreprise, la Société des Grands Magasins (SGM) est assise sur près d’un milliard d’euros d’actifs, déroule avec chaleur son parcours méritant, tandis qu’autour de lui tout gronde et tangue dangereusement.
Le 1er octobre, il a annoncé ouvrir les portes de cinq de ses magasins Galeries Lafayette (Dijon, Grenoble,...
-
22/10 - Allemagne : l’extrême droite accusée d’espionner au profit de la Russie
Le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), en plein essor, s'est vu accusé mercredi 22 octobre d'espionnage au profit de la Russie et d'autres Etats autoritaires, des adversaires politiques pointant du doigt des questions parlementaires "problématiques". Ce parti prorusse et anti-migrants a rejeté ces accusations, mais plusieurs de ses personnalités entretiennent des liens étroits et parfois controversés avec la Russie ou la Chine.
Cette fois-ci, des élus de la région orientale de Thuringe, où l'AfD est la première force politique, sont suspectés d'utiliser leurs fonctions pour obtenir des informations sensibles sur la police, l'armée ou les infrastructures susceptibles d'intéresser des puissances étrangères.
La Russie est pour sa part accusée, malgré ses dénégations, d'une vaste campagne d'espionnage, de désinformation et de sabotage en Allemagne comme ailleurs en Europe. "L'AfD abuse du droit parlementaire de poser des questions pour enquêter manifestement sur nos infrastructures critiques", a accusé Georg Maier, le ministre de l'Intérieur du Land de Thuringe, partageant son "inquiétude croissante" avec le journal économique Handelsblatt. "L'impression qui se dégage est que l'AfD travaille, avec ses questions, à partir d'une liste commandée par le Kremlin", selon lui.Un intérêt particulier pour la défense antidrones
Le président de la commission de contrôle des services secrets au Bundestag, le conservateur Marc Henrichmann, a lui appelé les services de renseignement allemands à...
-
22/10 - Stress post-traumatique, alcoolisme, pensées suicidaires : la guerre en Ukraine ronge les soldats russes
"Depuis deux mois, je me réveille en sueur, à cause du même rêve. Je suis capturé, je vois des hommes autour de moi se faire tuer, et puis je suis tué aussi". Ce récit anonyme publié sur un réseau social russe, serait celui d’un militaire, déclaré inapte au combat après son passage par le front ukrainien.
En cette quatrième année d’invasion russe en Ukraine, de plus en plus de soldats russes se voient diagnostiquer des maladies psychiatriques : stress post-traumatique, alcoolisme, pensées suicidaires… Une étude menée par une quinzaine de psychiatres et médecins, et relayée par The Moscow Times, documente l’ampleur du problème.
On apprend ainsi que, sur près de 150 militaires admis dans un hôpital psychiatrique de Moscou, entre 2023 et 2024, environ la moitié présente un syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Le symptôme le plus fréquent, rapporté par 70 % de ces patients, était des flash-backs intrusifs de combats.Pensées suicidaires
Les autres malades, à qui il n’était pas directement diagnostiqué un SSPT, souffraient quant à eux "de troubles mentaux causés par des lésions cérébrales (26 %), de troubles affectifs (20 %), de troubles de type schizophrènes ou délirants (15 %) ou de dépendance à l’alcool (10 %)", liste The Moscow Times. 75 % souffraient d’anxiété, et la moitié de dépression et d’insomnie. Les psychiatres ont également noté des difficultés de communication avec leurs proches et des abus d’alcool.
L’âge moyen de ces soldats est de 34 ans. Certains avaient déjà combattu dans la région du Donbass,...
-
22/10 - Proche d’Emmanuel Macron, parcours atypique… Qui est Patrice Faure, nouveau préfet de police de Paris ?
Armée, Outre-mer, Élysée : Patrice Faure, nommé mercredi 22 octobre préfet de police de Paris, affiche un parcours atypique commencé en bas de l’échelle et mêlant expérience du terrain, goût de l’action et proximité avec le pouvoir.
Âgé de 58 ans, ancien militaire passé par la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), cet homme au verbe franc dirigeait depuis début 2024 le cabinet d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Fidèle parmi les fidèles, il succède à Laurent Nuñez à la tête de la prestigieuse préfecture de police de Paris, un poste hautement sensible au carrefour du politique et de la sécurité quotidienne.
À la tête du véritable "État dans l’État" fort de 43 000 agents, installé sur l’île de la Cité au cœur de la capitale, le patron de la "PP" est la personne la mieux informée de Paris. Un poste exposé, scruté et stratégique, raison pour laquelle sa nomination, bien que formellement proposée par le ministre de l’Intérieur, est une prérogative non écrite de l’Élysée.CAP de pâtisserie
La mission a donc été confiée à un homme que l’on dit loyal, direct et sans détour, "exemple exceptionnel de la méritocratie républicaine", selon un préfet qui l’a fréquenté.
Issu d’un milieu modeste, titulaire d’un CAP de pâtisserie, qu’il complétera avec une maîtrise en histoire et en mathématiques, Patrice Faure a d’abord choisi la carrière militaire. Sous-officier, il gravit les échelons en interne. Son parcours bascule au début des années 2000 : en 2002, il rejoint la DGSE puis, deux ans plus tard, le ministère des Outre-mer comme chef du cabinet...
-
22/10 - Syrie : les forces pro-gouvernementales encerclent un camp de djihadistes français
Un camp de djihadistes français encerclé par les forces gouvernementales en Syrie. Les autorités du régime d’Ahmed al-Charaa mènent ce mercredi 22 octobre une opération visant le groupe emmené par Oumar Diaby, alias Omar Omsen, djihadiste franco-sénégalais. Ce dernier est accusé d’avoir enlevé une fillette des mains de sa mère, dans le nord-ouest de la Syrie. Depuis, il s’est retranché avec plusieurs autres djihadistes et leurs familles dans un camp, situé proche de la frontière avec la Turquie.Un groupe de djihadistes français
Le général Ghassan Bakir, commandant des forces de la sécurité intérieure de la province d’Idleb, a indiqué que les autorités avaient demandé à Oumar Diaby de se livrer, mais qu’il avait refusé. Les forces gouvernementales l’accusent aussi de leur tirer dessus et "d’utiliser les civils comme boucliers humains". Le fils d’Oumar Diaby, un djihadiste qui se fait appeler Jibril al-Mouhajer, a déclaré à l’AFP que "les affrontements ont commencé après minuit et se poursuivent". Toujours auprès de l’agence de presse, un habitant de la région a par ailleurs assuré entendre des explosions et avoir vu les forces gouvernementales acheminer des renforts vers le camp depuis mardi.
Oumar Diaby, ancien délinquant, est devenu prêcheur en Syrie. Qualifié en septembre 2016 par les États-Unis de "terroriste international", il est soupçonné d’avoir convaincu de nombreux Français de rejoindre la Syrie. Dans le pays, les djihadistes originaires de l’Hexagone se font appeler "Firqat al Ghouraba" (le...
-
22/10 - Renseignement : les Pays-Bas "ne partagent plus certaines choses" avec les États-Unis
Des craintes qui se renforcent. Les Pays-Bas restreignent désormais l’accès des États-Unis aux informations collectées par leurs agences de renseignement. "Parfois, nous ne partageons plus certaines choses", a souligné Peter Reesink, chef du renseignement militaire néerlandais, dans une interview accordée samedi 18 octobre au journal De Volkskrant. Un entretien réalisé de manière conjointe avec son homologue de la sécurité intérieure, Erik Akerboom. "Nous ne pouvons pas dire ce que nous partageons ou non" avec les États-Unis, a complété ce dernier. "Mais nous pouvons dire que nous sommes plus critiques [qu’il y a un an]."Méfiance assumée
Ces propos constituent pour la première fois un signe d’une méfiance assumée de la part de services de renseignement européens vis-à-vis de leurs partenaires américains. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les liens des 27 membres de l’Union européenne avec Washington se sont étiolés. Le discours virulent tenu en février dernier à Munich (Allemagne) par le vice-président américain J.D. Vance à l’égard de ses alliés du Vieux continent incarne ce climat de suspicion grandissant.
L’étrange contexte lié à cette relation transatlantique dégradée se répercute ainsi sur les rapports entre agences de renseignement. Certes, Peter Reesink explique avoir été rassuré par une visite réalisée "il y a quelques mois" à la NSA et à la CIA américaines. "Nos liens sont bons et le resteront", assure-t-il. Avant d’immédiatement contrebalancer : "Cela ne change rien au fait que nous...
-
22/10 - Gaza : vouloir désarmer le Hamas, c’est se bercer d’illusions, par Arié Bensemhoun
Alors que la première phase du "Plan Trump" a permis un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ainsi que la libération des derniers otages israéliens vivants contre celle de milliers de prisonniers palestiniens, un point demeure inextricable pour la suite du processus : l’avenir du Hamas, son désarmement et son exclusion de toute future gouvernance palestinienne – ce que l’organisation terroriste refuse catégoriquement.
La question du démantèlement du Hamas, plus qu’un impératif sécuritaire pour Israël ou un préalable technique indispensable à la reconstruction de Gaza, est d’abord un enjeu ontologique, qui touche à la nature même du mouvement islamiste. Lui demander de déposer les armes revient à lui demander de cesser d’être ce qu’il est.Un acte de guerre sainte
Fondé en 1987, au cœur de la première Intifada, le Hamas n’a jamais été un mouvement politique au sens classique du terme. Il ne résulte pas d’un projet de gestion ou d’émancipation nationale, mais d’un acte de guerre sainte — une extension armée des Frères musulmans, portée par la conviction que la violence est la seule voie légitime vers la "libération de la Palestine" et, plus encore, vers la restauration d’un califat islamique mondial.
Dans cet imaginaire, les armes ne sont pas un outil, elles sont un credo. Elles incarnent la foi, la résistance et l’identité collective. Elles structurent la société gazaouie, façonnent son économie et imprègnent sa culture politique. Chaque roquette, chaque tunnel, chaque uniforme participent d’un récit quasi mystique...
-
22/10 - De Charm el-Cheikh à Samuel Paty : encore une semaine de commedia dell’arte, par Anne Rosencher
Les principaux chefs d’Etat européens se sont rendus à Charm el-Cheikh, lundi 13 octobre, soutenir l’accord de trêve obtenu par Donald Trump au Proche-Orient. Le retour des otages ; une trêve fragile ; une trêve, enfin. Dans laquelle l’Europe n’est hélas pas pour grand-chose, mais dont certains, en son sein, voudraient tout de même revendiquer une part de la paternité. Surtout notre président, il faut bien dire, qui, depuis l’Égypte, prenait des airs d'"acteur majeur" de la région. Cela m’a fait penser à une fable de la culture populaire russe : assise sur un bœuf qui revient des champs, une mouche dit à une autre "nous avons labouré."
L’Europe a incontestablement un rôle à jouer au Proche-Orient. D’autant plus que l’écho des tirs, là-bas, s’y répercute souvent sur son sol, ici (voir l’édito de Luc de Barochez). Mais sur ce sujet comme sur d’autres, elle se perd dans de vaines arguties, les gesticulations des uns et les égarements des autres. L’Europe, s’en retournant de Charm el-Cheikh, disait : "nous avons labouré."
En France, le jeudi 16 octobre marquait les cinq ans de l’assassinat de Samuel Paty. A cette occasion, un documentaire diffusé par Public Sénat revenait sur les derniers jours du professeur d’histoire-géographie. Onze jours se sont écoulés entre son cours sur la liberté d’expression calomnié par une élève absente et la décapitation du professeur dans une petite rue de Conflans-Sainte-Honorine. Ce qui frappe dans le détail de cette chronologie mortifère, c’est à quel point ces onze derniers jours...
-
22/10 - IA : l’appel de 700 personnalités à arrêter le développement de la superintelligence artificielle
Une longue liste d’opposants à la superintelligence artificielle. Plus de 700 scientifiques, personnalités politiques, entrepreneurs de la tech, religieux ou célébrités demandent ce mercredi 22 octobre l’arrêt des travaux liés au développement de cette technologie d’IA, susceptible de surpasser les capacités humaines. Car cette innovation, au cœur d’une compétition acharnée parmi les géants du numérique, comporte aussi des risques. Certains spécialistes alertent sur la perspective d’une "perte de contrôle" de l’IA en cas de progrès trop poussés en la matière.
"Nous appelons à l’arrêt du développement d’une superintelligence, tant qu’il n’y a pas un consensus scientifique que cela peut être construit de façon contrôlée et sécurisée et tant qu’il n’existe pas un soutien de la part de la population", indique le texte relié à l’initiative lancée par le Future of Life Institute, un organisme non lucratif basé aux États-Unis. L’organisme met régulièrement en garde contre les méfaits de l’IA. "À court terme, l’IA avancée pourra permettre à ceux qui cherchent à nuire – les bioterroristes, par exemple – d’exécuter facilement des tâches de traitement complexes sans réfléchir", souligne l’association sur une autre page de son site web.Richard Branson, Steve Bannon, le prince Harry…
Les profils des personnalités ayant signé l’appel sont très variés. Plusieurs pères de l’IA soutiennent l’opération, comme Geoffrey Hinton, prix Nobel de physique en 2024, Stuart Russell, professeur d’informatique à l’Université de Californie à Berkeley ou encore...
-
22/10 - Réforme des retraites : "suspension" ou "décalage" ? Quand Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu se contredisent
"Ni abrogation ni suspension" mais seulement un "décalage" et peut-être bientôt un référendum : Emmanuel Macron est remonté au front mardi 21 octobre sur la réforme des retraites, contredit à l’Assemblée nationale par Sébastien Lecornu, qui a annoncé que la "suspension" serait ajoutée au budget de la Sécurité sociale.
Depuis Ljubljana, la capitale slovène où il effectuait une visite bilatérale, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la réforme des retraites pour la première fois depuis la "suspension" annoncée par son Premier ministre, à qui il avait donné "carte blanche". Mais pour le président, le choix fait "pour apaiser le débat actuel" ne signifie "ni l’abrogation, ni la suspension" de la réforme mais seulement "le décalage d’une échéance", celle du relèvement progressif de l’âge légal de départ.
Le mot "suspension" avait pourtant été érigé en condition par le Parti socialiste. Il a été explicitement formulé par le Premier ministre la semaine dernière lors de sa déclaration de politique générale. Au moment de la sortie du président, Sébastien Lecornu était d’ailleurs à l’Assemblée nationale, devant le groupe macroniste EPR (Ensemble pour la République). "On ne peut pas dire 'on ne suspend ou on n’abroge pas en fait'. Dans le texte budgétaire, si à un moment c’est voté, c’est voté en suspension", a-t-il réagi, selon des propos rapportés par la députée Prisca Thévenot.
"Le président (Macron) s’est exprimé uniquement sur la mesure d’âge tout à l’heure en Slovénie et je suis allé plus loin lors de ma déclaration de politique...
-
22/10 - Gaza : J.D. Vance dit que la tâche sera "très difficile" pour désarmer le Hamas
En visite en Israël, le vice-président américain J.D. Vance, qui doit rencontrer ce mercredi 22 octobre Benyamin Netanyahou, s’est dit mardi "très optimiste" sur le maintien du cessez-le-feu à Gaza, sur fond de pressions maximales sur le Hamas, que les Etats-Unis et Israël ont accusé de violer l’accord de paix, ce que le mouvement palestinien a démenti. "Chaque fois qu’il y a un acte de violence, il y a cette tendance à dire : 'oh, c’est la fin du cessez-le-feu, c’est la fin du plan de paix'. Ce n’est pas la fin", a déclaré J.D. Vance. Celui-ci a aussi affirmé que Washington n’avait pas fixé de date butoir pour le désarmement du groupe islamiste, prévu par le plan du président américain Donald Trump, et que les Etats-Unis n’enverraient pas de troupes sur le terrain.
Les infos à retenir
⇒ J.D. Vance dit que la tâche sera "très difficile" pour désarmer le Hamas
⇒ Israël a identifié les corps de deux nouveaux otages restitués par le Hamas
⇒ La Knesset vote pour l'examen de projets de loi visant à annexer la CisjordanieLe plan de trêve à Gaza est insuffisant face au "génocide", selon l'experte de l'ONU Francesca Albanese
L'experte des droits de l'homme de l'ONU, Francesca Albanese, a critiqué mercredi le plan de cessez-le-feu négocié par les Etats-Unis à Gaza comme étant insuffisant pour répondre à ce qu'elle a qualifié de "génocide" du peuple palestinien par les Etats-Unis et Israël.
Une trêve fragile est actuellement en vigueur dans le cadre d'un accord visant à mettre fin à deux ans de guerre entre Israël et le...
-
22/10 - Une armée d’éoliennes pour surveiller ses côtes : comment la Pologne couple énergie et défense
La mer Baltique devient le théâtre d’un inquiétant manège. Les survols de drones se multiplient dans les pays riverains - en Pologne, Estonie, Norvège et Danemark. Plusieurs câbles de communications ont été sectionnés ces derniers mois, avec de fortes suspicions de sabotage venant de navires marchands. La fuite du gazoduc Balticconnector en 2023, et surtout les explosions de Nord Stream un an plus tôt, avaient donné le ton de la guerre hybride qui se joue dans ces eaux froides. Car la Baltique, dense en infrastructures sensibles de la tech ou de l’énergie, offre un espace très propice pour ces méthodes de déstabilisation. Avec l’agresseur russe en usual suspect.
Surveiller cette vaste étendue n’a rien d’évident. A l’image de ses voisins, la Pologne cherche comment améliorer la sécurisation de son littoral. Elle pourrait avoir trouvé la solution : transformer ses éoliennes offshore en de nouvelles sentinelles. Le parc Baltic Power des groupes Orlen (polonais) et Northland Power (canadien), dont la mise en service est prévue l’an prochain, fait figure de test grandeur nature - le premier du genre en Europe. Les 76 éoliennes permettront de couvrir 3 % de la demande nationale d’électricité et de fournir 1,5 million de foyers. Elles doteront par la même occasion Varsovie de nouveaux yeux à plus d’une vingtaine de kilomètres de ses côtes, grâce à un système de radars et de capteurs.
Peu de détails ont filtré sur les technologies utilisées. "Secret d’entreprise", répond Orlen. Tout juste le groupe confirme-t-il...
-
22/10 - Ukraine : pourquoi Donald Trump ne rencontrera finalement pas Vladimir Poutine prochainement
Une stratégie difficilement lisible. Le président américain Donald Trump a opéré un énième revirement sur sa position vis-à-vis de la guerre en Ukraine, mardi 21 octobre. Après un long appel avec son homologue russe Vladimir Poutine la semaine dernière, les deux hommes avaient convenu, selon Washington, de se rencontrer "dans les deux prochaines semaines" à Budapest, plus de deux mois après leur précédent sommet d’Anchorage, en Alaska. Mais ce nouveau tête-à-tête en Hongrie, pourtant confirmé par Donald Trump lui-même, paraît désormais s’éloigner.
Face aux journalistes, le milliardaire républicain a simplement indiqué qu’il ne souhaitait pas participer à "une rencontre pour rien" avec le président russe. "Je ne veux pas de perte de temps, donc on verra ce qu’il va se passer" a-t-il ajouté, depuis la Maison-Blanche. Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait douché les espoirs d’une rencontre rapide. "On ne peut pas reporter quelque chose qui n’a pas été convenu", a-t-il dit lors d’un point presse, indiquant qu’"aucun calendrier précis n’avait été initialement fixé".Chaud-froid entre Washington et Moscou
En l’espace de quelques jours, que s’est-il passé entre les parties américaine et russe ? D’après une source proche du dossier interrogée par CNN, l’intransigeance de Moscou, qui n’a pas évolué sur ses demandes pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, a pu jouer en défaveur de la tenue de ce nouvel entretien bilatéral. Mardi, le ministre russe des Affaires étrangères a par exemple...
-
22/10 - Cette arme disruptive qui peut propulser votre entreprise… ou l’anéantir
C’est le week-end. Après avoir interrompu votre nuit pour changer à deux reprises les couches Pampers de bébé, vous tentez une grasse matinée. Décidé(e) à vous la couler douce, vous scrollez frénétiquement sur votre iPhone (en mode silencieux), zappez sur Netflix, feuilletez avec intérêt le dernier numéro de L’Express, puis cherchez les clés de votre voiture pour aller faire vos courses du samedi… Sans même y prêter attention, votre matinée a été rythmée par cinq grandes innovations : les couches jetables, le smartphone, le streaming vidéo, l’imprimerie et l’automobile. Leur point commun ? Ce sont toutes des innovations disruptives, explique Scott D. Anthony dans l’ouvrage Epic Disruptions (Harvard Business Review Press, 2025, 288 p.). Mais qu’est-ce qu’une innovation disruptive au juste ? "Un moteur de progrès, répond ce professeur en stratégie à la Tuck School of Business de Dartmouth. En rendant le complexe simple, et le cher abordable, elle transforme notre façon de travailler, de nous divertir, de vivre et de communiquer".
C’est ainsi qu’au début du siècle dernier, alors que les voitures étaient chères et compliquées à produire, Ford a trouvé la clé de – pardon d’avance pour cet anglicisme - la disruption : le modèle T. Une voiture simple, bon marché (850 dollars), fiable, et facile à produire en masse. Autre caractéristique des innovations disruptives : elles ne perfectionnent pas l’existant, elles créent de la valeur là où personne ne regardait. Netflix en est une bonne illustration. En 1999, alors que son...
-
22/10 - Ukraine : Moscou affirme que les préparatifs en vue du sommet Trump-Poutine "se poursuivent"
Alors que Donald Trump avait annoncé récemment qu’il rencontrerait Vladimir Poutine au cours des deux prochaines semaines, leur sommet a été reporté sine die. "Je ne veux pas d’une rencontre pour rien. Je ne veux pas de perte de temps, donc on verra ce qu’il va se passer", a dit le président américain mardi, après qu’un responsable de son gouvernement avait fait savoir qu’aucune entrevue entre les deux dirigeants n’était finalement prévue "dans un avenir proche". Moscou a toutefois assuré ce mercredi 22 octobre que les préparatifs se poursuivaient, entretenant la confusion.
Le locataire de la Maison-Blanche, qui a échangé par téléphone avec son homologue russe jeudi dernier, avant de recevoir Volodymyr Zelensky le lendemain, semblait ces derniers jours être revenu du côté de Moscou : il a tenté de persuader le président ukrainien de céder la province disputée du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, lors de discussions "tendues", a déclaré un haut responsable ukrainien à l’AFP, selon qui les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine semblent "tourner en rond".
Les infos à retenir
⇒ Moscou affirme que les préparatifs en vue du sommet Trump-Poutine "se poursuivent"
⇒ L'Ukraine signe avec la Suède pour jusqu'à 150 avions de chasse Gripen
⇒ Le chef de l’Otan Mark Rutte à WashingtonL'Ukraine signe avec la Suède pour l'achat de jusqu'à 150 avions de chasse Gripen
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé mercredi en Suède une lettre d'intention pour l'achat de jusqu'à 150...
-
22/10 - "Zelensky représente aujourd’hui l’anti-Munich" : le spectre de la lâcheté européenne sur l’Ukraine
L’Ukraine devra-t-elle céder un cinquième de son territoire à Vladimir Poutine, comme Donald Trump le préconise pour stopper le carnage et la dévastation perpétrés par les armées russes ? Au contraire, un tel renoncement ne risquerait-il pas d’inciter l’autocrate du Kremlin à préparer de futures agressions ? Journaliste du Figaro spécialiste de géopolitique, Isabelle Lasserre explore ce dilemme dans son dernier livre, Les Fantômes de Munich (Éditions de l’Observatoire, 224 pages, 22 €). La réponse apportée à cette grave question déterminera le destin du continent pour les décennies à venir.
Penser naïvement qu’on peut rétablir la paix en cédant à un agresseur dictatorial, c’est le faux pas tragique que commirent les dirigeants britanniques et français à la conférence de Munich, en septembre 1938. En laissant Adolf Hitler s’emparer de régions de Tchécoslovaquie peuplées d’Allemands de souche, Chamberlain et Daladier cherchaient à apaiser le tyran nazi. Ils n’ont fait qu’attiser sa soif de conquête, ouvrant la voie à la Seconde Guerre mondiale. Ils choisirent le déshonneur dans l’espoir d’éviter le conflit : ils eurent et l’un, et l’autre, constata Churchill.Céder le Donbass
Quatre-vingt-sept ans plus tard, le président américain vient d’exiger de Volodymyr Zelensky qu’il accepte de céder à Poutine la plus grande partie du Donbass - y compris certaines zones de l’oblast de Donetsk encore sous contrôle ukrainien - ainsi que la Crimée. Tel un nouveau Chamberlain, Trump tente de forcer un "deal" à ce...
-
22/10 - "Nouvelle vague" : Richard Linklater aurait mieux fait de se prendre pour Godard
Il faudra peut-être songer à interdire aux cinéastes américains de tourner en France, ou seulement des films de guerre, sur la plage de Dunkerque. Ils ont trop d’argent, trop de bons techniciens, ils savent trop comment faire des films pour rendre justice à ce que nous sommes, à l’endroit où nous vivons, où nous avons grandi. Ils placent trop de bagnoles d’époque dans le décor ; on n’en avait pas autant, en 1960, du moins pas aussi propres et bien garées le long du trottoir.
Là, dans Nouvelle vague, on sent que Richard Linklater a passé trop de temps à chercher des sosies de Belmondo, Chabrol, Truffaut, Rohmer, Bresson… pour interpréter Belmondo, Chabrol… Il aurait mieux fait de se prendre lui-même pour Godard, en essayant d’inventer des trucs, de chercher cette putain de vérité des êtres, là où le cinéma de papa la fige, la banalise sous des conventions exaspérantes.Une nomenklatura en rang d'oignon
Il commence mal, avec cette nomenklatura en rang d’oignon, comme au XXIe congrès de la Nouvelle vague. Seule Zoey Deutch échappe au cahier des charges, c’est le petit bonheur du film, l’actrice américaine ne marche pas dans la combine de la reconstitution, elle échappe au jeu des sept ressemblances avec Jean Seberg, elle est comme elle est, détestant ostensiblement le film qu’elle est en train de tourner. Rebelle jusqu’au bout, elle rate son "C’est quoi déguolasse ?" que toute la salle s’attendait à la voir franchir avec plus d’émotion. On se reconnaît dans celle qui n’est pas entrée dans la peau du rôle, nous...
-
22/10 - Impôts sur le revenu : pourquoi la France a mis un siècle à copier les Anglais
Dans cette histoire de France des impôts, il est parfois question de personnalités non pas françaises mais anglaises. C’est le cas par exemple de William Pitt, surnommé William Le Jeune. Cet Anglais se lance en politique alors que la couronne britannique est, encore une fois, en conflit avec la France. Les deux pays se sont opposés sur le territoire des Etats-Unis, les Français soutenant les colonies américaines face aux Anglais. Les guerres se poursuivent également en Europe, d’abord pendant la Révolution puis avec Napoléon.
William Pitt est nommé chancelier de l’échiquier, c’est à dire ministres des finances, en 1782. Puis il est choisi par le roi George III pour devenir Premier ministre. A 24 ans, il est le plus jeune à occuper ce poste.
Si on regarde les finances du pays qu’il doit gérer, la dette s’est accrue, notamment à cause de la guerre dans les colonies américaines. Pitt cherche donc de nouvelles sources de rentrées d’argent. Il parvient, après plusieurs années, à mettre en place en 1799 un outil inédit : un impôt sur le revenu progressif, l’income tax.
Les ménages percevant en dessous de 60 livres par an en sont exonérés. Au-delà de cette somme, l’impôt est calculé par tranches et peut monter jusqu’à 10 %. Face au coût des guerres napoléoniennes, William Pitt espère engranger 10 millions de livres.
Cet impôt progressif serait le premier au monde. Et en France, il faudra attendre plus d’un siècle pour voir une mesure similaire mise en place. Un impôt sur le revenu progressif qui va profondément...
-
22/10 - Les purges dans l’armée chinoise, un aveu de faiblesse de Xi Jinping ?
Jamais, depuis la mort de Mao Zedong en 1976, la Chine n’avait connu de purges aussi massives à la tête de son Armée populaire de libération (APL). Quelques jours avant un plénum du comité central du Parti communiste chinois devant officialiser (du 20 au 23 octobre) les grandes orientations économiques du pays pour 2026-2030 ainsi que des remaniements politiques, neuf responsables militaires ont été expulsés du parti pour de "sérieuses violations" de sa discipline. Ils sont "soupçonnés d’avoir commis des crimes graves dans l’exercice de leurs fonctions, impliquant des sommes d’argent exceptionnellement importantes" - en clair, de corruption.
Le président Xi Jinping, adepte de la "stratégie de la décapitation", n’a pas hésité à frapper très haut. Parmi les déchus, He Weidong, qui siégeait au Politburo (24 personnes), était l’un des deux vice-présidents de la très puissante Commission militaire centrale (CMC, dirigée aussi par le n°1 chinois), qui supervise l’ensemble des forces armées chinoises. Trois membres de cet organe stratégique sur sept ont été débarqués ces dernières années. Le second est l’ex-amiral Miao Hua, ancien directeur du Département du travail politique, dont la mission - cruciale - consiste à s’assurer de la loyauté des militaires envers le parti.Etre prêt à envahir Taïwan en 2027
La purge s’est accélérée en 2023, lorsque plusieurs responsables de la Force des missiles ont été licenciés pour corruption - mais aussi sans doute pour des problèmes de qualité des engins (la presse étrangère avait révélé...
-
21/10 - Incarcération de Nicolas Sarkozy : vu de l’étranger, un événement inédit "depuis Pétain"
C’est en quelque sorte une entrée dans l’Histoire qu’a faite Nicolas Sarkozy, en devenant, "le premier ancien président français à être emprisonné", relève la BBC. "Depuis que le chef collaborationniste nazi Philippe Pétain a été arrêté pour trahison en 1945, aucun ancien dirigeant français n’a été mis derrière les barreaux", enfonce le média britannique.
L’incarcération, ce mardi 21 octobre, de l’ancien chef d’Etat Nicolas Sarkozy (2007-2012), condamné à cinq ans de prison dans le cadre du financement libyen de sa campagne présidentielle, agite la presse internationale, qui en souligne le caractère inédit. A part le maréchal Pétain, "le dernier chef d’Etat français à être emprisonné après avoir quitté ses fonctions fut Louis XVI, en 1792", après l’abolition de la monarchie, en rajoute une couche The Economist.
Et les conditions dans lesquelles va être détenu l’ancien dirigeant intriguent également : une cellule "entre 9 et 11 mètres" carrés, commente la BBC, où "il disposera de toilettes, d’une douche, d’un bureau, d’une petite plaque de cuisson électrique et d’une petite télévision - pour lesquels il devra payer une redevance mensuelle de 14 euros (12 livres) - ainsi que d’un petit réfrigérateur". "Un kit de base sera également mis à sa disposition, avec des draps, des serviettes, de la vaisselle et du papier toilettes", liste pour sa part la chaîne brésilienne O Globo.
Mais "peu d’observateurs s’attendent à ce qu’il purge sa peine jusqu’au bout", note le New York Times, qui rappelle que Nicolas Sarkozy, condamné pour...
-
21/10 - La bulle de l’IA est-elle sur le point d’éclater ? Ces signaux qui prouvent que la Silicon Valley perd la raison
Vient-il de dire une bêtise ? Mark Zuckerberg se pose la question avec inquiétude. Tiré à quatre épingles, au dîner de la Maison-Blanche, il a été désarçonné par une question de Donald Trump. "Combien allez-vous investir dans les années à venir ?" Le patron de Meta bafouille : "Oh mon Dieu. Je crois… Probablement quelque chose comme… Je ne sais pas, 600 milliards de dollars d’ici 2028 aux Etats-Unis". La réponse du président américain fuse : "C’est beaucoup”. Quelques secondes plus tard, Zuckerberg se penche gauchement vers Trump et lui chuchote à l’oreille : "Je suis désolé, je n’étais pas prêt (...) je n’étais pas sûr du chiffre que vous vouliez annoncer". Le président rit. La directrice financière de Meta sans doute moins quand, quelques jours plus tard, elle a la lourde tâche d’expliquer la rationalité de ces dépenses somptuaires – 24 fois le budget annuel de la Nasa - à des investisseurs plus pointilleux.
A la décharge de Mark Zuckerberg, il n’est pas seul à avoir attrapé la fièvre IA. Microsoft a prévu de dépenser 80 milliards de dollars sur la seule année 2025 dans des centres de données. Et Alphabet, 75 milliards. Le patient zéro s’appelle Sam Altman. Le cofondateur d’OpenAI s’est engagé dès janvier avec Oracle, SoftBank et MGX à investir 500 milliards de dollars pour construire aux Etats-Unis de gigantesques data centers. Et a annoncé depuis de nombreux autres engagements. Le dernier en date ? Installer 10 GW de capacité avec le constructeur Broadcom.
"Additionnés, les projets d’OpenAI nécessiteront l’équivalent...
-
21/10 - OpenAI défie Google avec ChatGPT Atlas, son propre navigateur dopé à l’IA
OpenAI a annoncé mardi 21 octobre le lancement de son propre navigateur internet, "Atlas", construit autour de son populaire modèle d'intelligence artificielle (IA) ChatGPT et conçu pour contester la suprématie de Google Chrome à l'ère de l'IA. "Aujourd'hui, nous lançons ChatGPT Atlas, notre nouveau navigateur web (...) propulsé par l'IA et entièrement articulé autour de ChatGPT", a déclaré Sam Altman, le patron d'OpenAI, lors d'une démonstration en ligne.L'agent IA peut prendre la navigation en main
Ce navigateur, dans un premier temps disponible uniquement pour le système d'exploitation macOS d'Apple, intègre ChatGPT dans une barre latérale, permet à l'IA générative de scanner la page internet consultée et de fournir une aide contextuelle, sans avoir à copier-coller entre les onglets. ChatGPT Atlas propose aussi de laisser l'agent IA prendre la navigation en main, contrôler le curseur et effectuer des actions concrètes comme réserver un vol, remplir un formulaire ou éditer un document.
La plupart de ces fonctionnalités sont similaires à celle progressivement installées dans d'autres navigateurs concurrents, comme Edge de Microsoft ou Comet de la start-up d'IA Perplexity. Mais elles sont cette fois déployées autour du modèle d'IA générative le plus utilisé au monde, avec 800 millions d'utilisateurs hebdomadaires revendiqués par OpenAI.
Signe de l'enjeu, la diffusion d'une vidéo par OpenAI, montrant des onglets de navigateur deux heures avant l'annonce, a immédiatement provoqué une baisse de près de 5 %...
-
21/10 - Contrats d’armement : une agence de l’Otan empêtrée dans un scandale de corruption
C’est une vaste investigation qui attire l’attention sur les risques de corruption, dans un secteur aussi opaque que la défense. En mai dernier, plusieurs personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons d’irrégularités dans l’attribution, par une agence de l’Otan, de contrats d’armement. A l’époque les justices belge, luxembourgeoise ainsi que l’Alliance atlantique elle-même, avaient diffusé l’information. En ce début de semaine, le quotidien belge Le Soir révèle des détails supplémentaires sur cette opération internationale, baptisée "mains propres", et initiée par la NSPA (l’Agence de soutien et d’acquisition de l’Otan), en collaboration avec le FBI et Eurojust, l’agence judiciaire européenne.
On apprend ainsi que parmi les personnes arrêtées en mai figure Scott Willason, un ancien militaire américain de 53 ans, qui a également été employé de l’agence d’acquisition de l’Otan (implantée au Luxembourg) avant de devenir consultant en défense.Soupçons de corruption
Ce spécialiste en explosifs a été interpellé en Suisse par la police cantonale le 13 mai. Il est soupçonné, comme plusieurs actuels et anciens employés de la NSPA, d’avoir transmis des informations confidentielles à des entreprises, afin de leur faciliter l’obtention de contrats pour des munitions ou des drones. Son avocat, cité par Le Soir, évoque des "accusations injustifiées et infondées", à l’encontre d’un homme dont la carrière à l’Otan a été "honorable, irréprochable et distinguée".
La veille, la police fédérale belge...
-
21/10 - Remaniement, mode d’emploi : les vérités de Xavier Bertrand
C’est la première fois qu’il prend la plume. Xavier Bertrand a attendu d’avoir 60 ans avant de publier son premier livre Rien n’est jamais écrit (Robert Laffont) qui sortira le 23 octobre : quelque 400 pages à la fois personnelles et politiques pour raconter un parcours qui doit le mener à une candidature à l’élection présidentielle en 2027 – il en a plusieurs fois eu l’envie sans jamais jusqu’à présent pouvoir aller jusqu’à la ligne de départ. Car il a connu des hauts, comme sa victoire à la région Hauts-de-France face à l’extrême droite, et des bas, comme son renoncement à l’Elysée en 2022. Ce sont les aléas de la vie publique qu’il décrit avec minutie, et notamment comment il a été à deux doigts de devenir Premier ministre en 2024. Mais la confession essentielle est ailleurs : "La politique a donné un sens à ma vie." Extraits exclusifs.Opération Matignon
Fin juillet 2024, Gérald Darmanin m’appelle et me demande si je suis prêt à discuter avec le chef de l’État. J’en accepte le principe si cette rencontre se fait seul à seul. Le premier rendez-vous se déroule dans la foulée, un dimanche soir, dans le bureau d’Emmanuel Macron au palais de l’Élysée. Je m’y rends en voiture, passant par la grille du Coq, porte discrète qui permet aux chefs de l’État de recevoir au gré de leurs envies et à l’abri des regards. Emmanuel Macron me tutoie (je le vouvoierai tout au long de nos échanges), il est souriant et me donne l’impression d’être concentré. L’entretien, cordial, dure environ une heure et demie. En l’absence de majorité, la...
-
21/10 - Diplômes, enquête sur le krach qui vient : "Nous devrions nous en inquiéter sérieusement"
"Les diplômés d’aujourd’hui sont fichus". En juin, le magazine The Economist choisissait un titre choc pour alerter sur une tendance de fond : dans de nombreux pays, les diplômés sont en train de perdre leur position privilégiée. Longtemps, le diplôme a fait figure de meilleur rempart contre le chômage. En France, nation qui a aboli les privilèges de la noblesse pour lui substituer ceux des grandes écoles, il vous octroyait même un rang à vie. "Nous sommes l’un des rares pays où un cadre de 55 ans se présente encore en disant : 'J’ai fait telle école lorsque j’avais vingt ans'!" ironisait dans nos colonnes Olivier Sibony, professeur de stratégie à HEC. Mais un vent mauvais souffle sur les mortiers et toges, ces tenues traditionnelles arborées lors des cérémonies universitaires. Même le patron de l’Essec Vincenzo Vinzi a mis en garde dans L’Express : "Hier encore, c’était un passeport pour la vie professionnelle, valable de longues années. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un visa temporaire".
Aux Etats-Unis, les récents chiffres ont tout d’un avertissement. En mars, le taux de chômage chez les diplômés américains âgés entre 22 et 27 ans a atteint les 5,8 %. Pour la première fois, il est largement supérieur au niveau national (un peu plus de 4 %). Les données gouvernementales compilées par des chercheurs de l’université de Chicago montrent que les titulaires d’un diplôme universitaire représentent un tiers des chômeurs de longue durée (plus de six mois), contre un cinquième il y a dix ans. Même les écoles d’élite...
-
21/10 - Ukraine : Donald Trump veut que Kiev cède des territoires, le sommet avec Vladimir Poutine s’éloigne
Après leur rencontre en Alaska en août, qui n'avait débouché sur rien de concret, Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se rencontrer prochainement pour parler de la guerre en Ukraine. Leur sommet, qui serait le deuxième destiné à trouver une issue au conflit déclenché par Moscou, devrait avoir lieu avant le mois de novembre, d'après le président américain. Mais la perspective semble désormais s'éloigner, alors qu'aucune date n'a encore été fixée. "Aucun délai précis" n'a été déterminé, a rappelé ce mardi 21 octobre la Russie, insistant sur la nécessité de "préparatifs sérieux". Alors que les dirigeants européens redoutent un accord qui se ferait au détriment de l'Ukraine et des intérêts de sécurité en Europe, plusieurs d'entre eux ont affirmé mardi avec Volodymyr Zelensky que la ligne de front actuelle devait servir de "base" aux discussions avec la Russie.
Les infos à retenir
⇒ Des concessions territoriales ne peuvent être "négociées que par le président Zelensky", selon Emmanuel Macron
⇒ Donald Trump a fait pression sur Volodymyr Zelensky pour qu'il renonce au Donbass
⇒ Sommet Poutine-Trump : la Russie éloigne la perspective d'une concrétisation rapideDonald Trump ne rencontrera pas Poutine dans un "avenir proche"
Le président américain Donald Trump n'a pas l'intention de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine dans l'immédiat, a déclaré mardi un responsable américain, quelques jours après que Donald Trump a dit qu'ils se rencontreraient dans les deux semaines à venir à Budapest.
"Il n'est pas prévu que...
-
21/10 - Taxe Zucman et réforme des retraites : qui va payer la facture du renoncement ? Par Eric Chol
"Ça s’en va et ça revient" chantait Claude François. Il en va ainsi de la taxe Zucman, présentée et adoptée en février dernier par l’Assemblée, puis rejetée par le Sénat en juin. De nouveau présenté devant la commission des Finances le 20 octobre, l’impôt sur les ultra-riches, plébiscité par la gauche, s’est vu encore une fois retoqué : il devrait faire l’objet d’une nouvelle discussion dans l’hémicycle dans les prochains jours. Pourtant, même si les chances pour la taxe Zucman de voir le jour paraissent minimes, sa simple évocation contribue à fissurer un peu la goélette économique française, déjà soumise à de rudes secousses depuis la dissolution de 2024. Sans doute parce que, comme l’a rappelé le sénateur Claude Malhuret, "elle est à la croissance ce que l’hydroxychloroquine était au Covid". Un faux remède inefficace, vendu par des charlatans à des parlementaires toujours prêts à rejouer la comédie anti-riches pour grappiller des voix dans les urnes. C’est un pitoyable théâtre de la politique, qui, pendant plusieurs semaines, fait ressembler le Palais Bourbon à un concours Lépine de l’innovation fiscale.
On en rirait si une telle désinvolture ne mettait pas en péril les joyaux de la couronne. "Il n’y a pas besoin de la taxe Zucman pour faire fuir le capital", résume Anthony Morlet-Lavidalie, économiste chez Rexecode. Les premiers signaux sont clairs : la simple menace de l’instauration d’un impôt plancher sur le patrimoine des "ultra-riches" suffit pour donner à ces derniers des envies d’ailleurs. "Les téléphones à...
-
21/10 - Takaichi Sanae, Première ministre du Japon : un espoir (déjà décu) pour les femmes
La dernière femme qui avait dirigé le Japon s’appelait Go-Sakuramachi. C'était en 1762. Autant dire que la nomination de Sanae Takaichi, ce 21 octobre, constitue un choc dans ce pays conservateur, où les femmes occupent rarement des postes à responsabilités. Le Japon n’arrive qu’à la 141e place (sur 183) en proportion de femmes élues au sein du Parlement, selon l’organisation IPU. Dans le business, ce n'est pas mieux. Seul un conseil d'administration sur dix compte une femme dans ses rangs. Et plus d’une entreprise sur deux n'a aucune femme dans son équipe de direction.
Traditionaliste, Sanae Takaichi va-t-elle s'attaquer à ce plafond de verre ? Certains, à Tokyo, en doutent, arguant qu’elle s’est, par le passé, opposée à la révision d’une loi centenaire qui contraint la plupart des épouses à abandonner leur nom de famille. Elle a également refusé de changer une loi de 1947 qui interdit aux femmes d’hériter du trône impérial. A peine nommée, cette admiratrice de Margaret Thatcher a douché certains espoirs en ne nommant que deux femmes ministres, loin de ses promesses de former un gouvernement "à la scandinave", proche de la parité. Un signal qui aurait pourtant pu faire bouger une société japonaise très corsetée, où les jeunes mères sont souvent cantonnées à des rôles domestiques.
Pour les aider à faire carrière, la nouvelle cheffe du parti conservateur (PLD) devra s’attaquer au problème des garderies, peu nombreuses. Et lutter ainsi contre le déclin démographique. Une mesure d'autant plus urgente que cette...
-
21/10 - Course vers la Lune : Donald Trump prêt à lâcher SpaceX et Elon Musk pour devancer la Chine
Vers l’infini et au-delà. En 2017, lors de son premier mandat à la Maison-Blanche, Donald Trump affiche ses ambitions spatiales XXL. Son rêve ? Envoyer de nouveau sur la Lune des astronautes américains, comme un symbole – de plus – d’une "grandeur" qu’il cherche déjà à "rendre" aux États-Unis. "Cette fois, il ne s’agira pas seulement de planter notre drapeau et de laisser notre empreinte", lance-t-il alors, lors de la réception d’astronautes à Washington. "Nous établirons une base pour une mission vers Mars."
À l’époque, le président américain espère même la préparation d’autres expéditions spatiales encore plus lointaines. Mais pour Donald Trump, le retour d’Américains sur la Lune constitue la clé de voûte de toutes ses velléités galactiques. Près de huit ans plus tard, le programme Artémis, entièrement dédié à ce projet de missions lunaires, a déjà connu nombre de retards. La perspective d’un alunissage d’un vaisseau habité, initialement prévu pour fin 2025, a été reportée au moins jusqu’à mi-2027.Retards de Starship
Ces délais s’expliquent avant tout par le long développement de la fusée Starship, l’engin conçu par SpaceX pour se poser sur l’astre. Or, l’entreprise d’Elon Musk – ex-soutien de Donald Trump désormais en froid avec lui – ne connaît pas que des succès lors des tests de son vaisseau. Cet été, l’appareil a par exemple explosé avant un vol d’essai décollant de Starbase, au Texas (États-Unis). La semaine dernière, la 11e tentative a en revanche été fructueuse : Starship est parvenu à atteindre l’espace, puis à...
-
21/10 - Le mobilier de bureau, la nouvelle arme anti-télétravail des entreprises
Louboutin. Depuis 1991, les stilettos vertigineux aux semelles rouges sont reconnus sans hésitation par toutes les fashionistas. La marque a dépassé la trentaine, et la direction a récemment rassemblé les équipes de cinq sites en un seul, au cœur du 1er arrondissement de la capitale. "Comment s’intégrer dans un écrin ? C’est très coloré, c’est magnifique ! Il y a une pièce avec une coupole qui est une extraordinaire salle de réunion, beaucoup d’alcôves pour que les gens se retrouvent", s’enthousiasme Karin Gintz, directrice générale de Vitra France (société familiale suisse spécialisée dans le mobilier de bureau sur mesure et l’aménagement d’espaces). Autre ambiance chez Tiffany & Co, elle aussi réaménagée par Vitra. "Ce sont des couleurs très douces, un luxe chaleureux", décrit Karin Gintz. Mais qu’est-ce qui pousse ces marques à repenser l’intérieur de leur entreprise ? Est-ce un effet de mode ou une démarche plus profonde ?"On emprunte aux codes de l’hôtellerie"
Chez Louboutin, l’heure est au travail d’équipe, aux bureaux partagés et collaboratifs. "Il s’agit de favoriser la sérendipité, car il est difficile d’être créatif sur Teams de 16 à 18 heures", commente Karin Gintz. Les autres sociétés de mobilier et d’aménagement d’espace ont le même cahier des charges, avec le dogme de l’agilité, dans un contexte marqué par le télétravail et la recherche d’économies via la réduction des mètres carrés. "Les entreprises nous demandent de donner envie aux personnes de revenir au bureau pour recréer du lien et permettre à...
-
21/10 - Terres rares : la Chine compromet le réarmement de l’Europe... et fait le jeu de Poutine
Le Parti communiste chinois tire le tapis sous les pieds de l’Europe au moment où elle tente de se réarmer. A compter du 1er décembre, les fabricants d’armes européens devront composer avec une série de nouvelles restrictions imposées par Pékin au reste du monde sur ses ventes de métaux rares et technologies connexes. Or, la Chine domine presque totalement l’extraction et le raffinage des terres rares, indispensables pour une foule de produits électroniques : instruments médicaux, automobiles, ordinateurs, mais aussi drones, missiles, avions de combat, radars… Une stratégie qu'elle a peaufinée de longue date.
Officiellement, c’est l’Amérique qui est visée, mais dans la pratique, l’Europe est touchée de plein fouet. Outre les licences qu’il impose désormais à l’exportation, le PCC a décrété qu’aucune autorisation ne serait donnée pour les ventes ayant des implications militaires. Le ciblage de ses fabricants d’armes n’est sans doute pas une coïncidence au moment où l’Europe est de plus en plus seule à soutenir l’Ukraine après la défection de l’administration Trump, qui a pratiquement cessé toute fourniture d’aide à Kiev en armes et munitions. En freinant le réarmement européen, la Chine renforce, indirectement, son appui à Moscou.
La coordination croissante des deux grandes puissances révisionnistes inquiète au plus haut point les dirigeants européens, qui y voient l’amorce d’un scénario cauchemardesque. Le secrétaire général de l’Otan, le néerlandais Mark Rutte, a prévenu le 14 octobre : "Si, par exemple, la Chine...
-
21/10 - Retraites : le prix Nobel d’économie Philippe Aghion plaide pour le système à points
Le prix Nobel d’économie 2025 a plaidé mardi 21 octobre pour la retraite à points, qui conviendrait, selon lui, "à la psychologie des travailleurs français". Philippe Aghion, qui avait appelé à la suspension de la réforme des retraites pour "retrouver une sérénité et éviter une nouvelle censure", a remarqué sur Radio Classique qu’il était, à l’époque de la réforme, pour un âge de départ à "63 ans avec (clause de) revoyure", ce que la CFDT notamment "trouvait raisonnable". "On arrive à ça pratiquement", en "arrêtant l’horloge" pour l’instant à 62 ans et 9 mois", a-t-il observé. "Mais je pense qu’il faudra une réforme plus fondamentale, celle du système à points", a-t-il souligné.
Il en a rappelé le principe : "Chaque point est défini en pourcentage du salaire moyen, et quand vous souhaitez liquider votre retraite, les points sont convertis en revenu de retraite sur la base de la valeur du point, qui augmente chaque année avec le salaire moyen". "Vous pouvez choisir de partir plus tard et d’avoir une retraite plus grande", avec "éventuellement un nombre d’années de travail minimum".
Pour lui, "un système à points donne aux gens la liberté, ça me paraît un système qui convient à la psychologie des travailleurs français". La retraite à points est notamment défendue par la CFDT, sa secrétaire générale Marylise Léon défendant un régime "profondément juste" qui permet aux travailleurs d’avoir "la main sur l’âge auquel ils veulent partir et le montant de la pension dont ils veulent bénéficier"."Une option" considérée par...
-
21/10 - Japon : nationaliste, inspirée par Thatcher… Qui est Sanae Takaichi, la nouvelle Première ministre ?
Une femme pour la première fois à la tête du Japon. La nationaliste Sanae Takaichi a été nommée ce mardi 21 octobre Première ministre du pays asiatique, après un vote à la chambre basse du Parlement. Il n’a fallu qu’un tour à cette responsable de 64 ans pour accéder à sa nouvelle fonction. Sa nomination deviendra officielle quand elle aura rencontré l’empereur Naruhito plus tard dans la journée. Sanae Takaichi s’est engagée à "renforcer l’économie japonaise et à refondre le Japon pour en faire un pays capable d’assumer ses responsabilités envers les générations futures".Longue ascension politique
Cette nomination marque l’apogée de la longue ascension politique de cette figure conservatrice au Japon. Début octobre, Sanae Takaichi avait ainsi été élue à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD), formation conservatrice au pouvoir presque sans discontinuer depuis 1955. Néanmoins, ce dernier est de plus en plus critiqué. Un scandale financier a terni sa crédibilité, tandis que son allié traditionnel centriste, le parti Komeito, a quitté la coalition gouvernementale qu’ils formaient ensemble depuis un demi-siècle. Un bouleversement de plus pour le monde politique japonais, déjà remué par d’incessants changements gouvernementaux ces cinq dernières années.
Face à cette équation politique délicate, Sanae Takaichi va devoir composer avec ses nouveaux partenaires d’Ishin, formation réformatrice de centre-droit, sans renoncer à ses idées nationalistes. Si la Première ministre avait promis un
-
21/10 - Cambriolage au Louvre : comment faire disparaître un butin impossible à vendre
Le voleur était un esthète. De 1995 à 2001, Stéphane Breitwieser, surnommé "l'Arsène Lupin des musées", a effectué près de 250 vols dans des musées français, suisses et belges. Tableaux de maîtres, statuettes d'ivoire, vitraux, faïences… Collectionneur pathologique, il avait conservé ces oeuvres - dont le total était estimé à 2 milliards d'euros selon le New York Times - dans un petit pavillon de banlieue. D'autres cambrioleurs ont aujourd'hui un problème inverse : faire disparaître un butin devenu quasiment impossible à vendre.
Les bijoux du Louvre seront-ils fondus, cachés, ou remis à un commanditaire ? Dimanche 19 octobre, un commando de quatre malfaiteurs a fait main basse sur des objets d'une "valeur patrimoniale inestimable" - pour reprendre l'expression de la ministre de la Culture. Le collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et le diadème de l'impératrice Eugénie ont notamment été dérobés. Mais ce n'est qu'un début. Ils doivent désormais trouver un receleur, alors qu'une soixantaine d'enquêteurs sont mobilisés et que leur vol a fait le tour du monde.
"Ces bijoux volés ne peuvent plus être commercialisés ou vendus sur le marché de l'art international. Ils sont devenus beaucoup trop identifiables", assure Me Anne-Sophie Nardon, avocate en droit du marché de l'art. Lors d'un achat ou d'une vente, les professionnels de l'art sont tenus de vérifier la provenance d'un objet via les bases de données d'Interpol, Psyché, ou de l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels,...
-
21/10 - Budget 2026 : la taxe Zucman rejetée en commission, au grand dam de la gauche
La commission des Finances de l’Assemblée a achevé lundi 20 octobre son premier jour d’examen du budget 2026, avec une bataille sur la fiscalité entre les députés, qui ont réécrit plusieurs mesures gouvernementales et rejeté la taxe Zucman, au grand dam de la gauche.
Ces débats, qui continueront de mardi matin à mercredi soir, sont un tour de chauffe avant le débat dans l’hémicycle dès vendredi, en présence du Premier ministre Sébastien Lecornu. Les députés repartiront du texte initial du gouvernement, comme toujours pour les textes budgétaires. La commission permet toutefois de mettre en lumière les positions des groupes."Les masques tombent"
La taxe Zucman a été défendue en commission par les quatre groupes de gauche. Du nom de l’économiste Gabriel Zucman, elle entend faire payer aux contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine un impôt minimum de 2 %, y compris sur le patrimoine professionnel.
"C’est une taxe de justice fiscale […] pour éviter que nos sociétés deviennent des sociétés totalement inégalitaires", a défendu Mathilde Feld (LFI). C’est "un repoussoir pour les nouveaux entrepreneurs" voulant s’installer en France, a rétorqué le rapporteur général Philippe Juvin (LR). "Vous n’expliquez pas comment vous n’allez pas taxer les biens professionnels", a accusé de son côté Jean-Philippe Tanguy (RN), craignant que la mesure favorise "une vague de désindustrialisation". Le camp gouvernemental et le RN ont voté contre.
En...
-
21/10 - Les Etats-Unis n’enverront pas de troupes à Gaza, déclare J.D. Vance en Israël
Une trêve à consolider. Dans la bande de Gaza, le cessez-le-feu signé par Israël et le Hamas demeure précaire. Ce week-end, la reprise temporaire de frappes menées par l’État hébreu sur l’enclave palestinienne, justifiées par les autorités comme une réponse à des actions hostiles du mouvement islamiste, témoigne de la fragilité des équilibres dans la région.
Lundi, le président américain Donald Trump a assuré que le cessez-le-feu restait en vigueur à Gaza, malgré cette série d’incidents. Ce mardi 21 octobre, le Hamas a lui aussi affirmer vouloir "respecter" l’accord. Après la libération des derniers otages, Israël attend du mouvement islamiste qu’il lui rende l’ensemble des dépouilles des personnes décédées lors de leur captivité à Gaza, enlevées lors des attaques terroristes du 7 octobre 2023.
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis n'enverront pas de troupes à Gaza, déclare J.D. Vance en Israël
⇒ Le conseiller à la sécurité nationale annonce avoir été limogé par Benyamin Netanyahou
⇒ Le Hamas dit avoir infligé "un coup sévère" à un groupe qui menace la sécurité de GazaLe Hamas dit avoir infligé "un coup sévère" à un groupe qui menace la sécurité de Gaza
Une force de sécurité du mouvement islamiste Hamas affirme avoir infligé "un coup sévère" dans le sud de la bande de Gaza à un groupe armé qui menace la sécurité du territoire palestinien.
La "Force dissuasive", entité sécuritaire récemment créée par Hamas, écrit dans un communiqué avoir visé "tôt mardi matin dans la bande de Gaza" la milice de Yasser Abou Chabab, qui "cherchait à...
-
21/10 - Nicolas Sarkozy en prison : un cas d’école pour la défense de l’Etat de droit, par Denys de Béchillon
Prenons à droite, chez les plus acharnés à promouvoir la souveraineté du "politique" et à dénoncer le "coup d’État de droit" perpétré par les juges lorsqu’ils écartent l’application des lois contraires aux principes constitutionnels ou européens. Et observons ce qu’ils disent de l’exécution provisoire des peines infligées à Marine Le Pen et à Nicolas Sarkozy – dont au demeurant les dossiers ne sont comparables en rien.
On les entend dénoncer : 1) l’arbitraire – le tribunal fait trop librement ce qui lui chante, faute de critères précis prévoyant dans quel cas un condamné en première instance doit subir sa peine illico, même s’il fait appel – ; 2) la démesure – l’exécution provisoire semble, malgré tout, faite pour empêcher la récidive ou la fuite, mais ces risques n’existent pas ici – ; 3) le jésuitisme du système – l’appel est théoriquement suspensif mais il ne suspend rien si cela déplaît aux magistrats. Quant à l’intéressé, il ne dispose d’aucun moyen efficient pour contester le bien-fondé de leur décision.
Je voudrais faire observer que ces questions sont entièrement contenues dans les frontières habituelles d’un débat juridique moderne sur la conformité, ou non, de nos lois aux règles constitutionnelles et européennes. On les y reformule ainsi : 1) le législateur ne s’est-il pas placé en situation "d’incompétence négative" en ne posant pas lui-même, comme il doit le faire, surtout en matière pénale, les conditions précises de l’exécution provisoire ? 2) La notion de "trouble à l’ordre public" n’est-elle pas trop ouverte...
-
21/10 - Face aux politiques, la cote d’amour inédite des patrons
La nature a horreur du vide. Face au spectacle désolant offert depuis des mois sur les bancs de l’Assemblée nationale, les chefs d’entreprise bénéficient d’une cote d’amour inédite. Après l’hôpital (81 %), l’armée (80 %) et l’école (70 %), les Français accordent à 69 % leur confiance aux patrons de TPE et de PME, d’après une enquête de l’Ifop réalisée les 7 et 8 octobre.
Les dirigeants de start-up (50 %) et de grandes entreprises (43 %) arrivent un cran en dessous. Mais loin devant les députés et les sénateurs, crédités d’un maigre 18 %. "C’est une victoire par forfait : les responsables politiques nationaux ne parlent plus au pays, ils traversent une forme d’éclipse, analyse Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’Ifop. Ce qui est plus étonnant, c’est le consensus que l’on voit émerger autour de la figure de l’entrepreneur : il n’y a quasiment plus de clivage droite/gauche." De fait, si 87 % des électeurs d’Emmanuel Macron au 1er tour de la dernière présidentielle s’entichent des petits patrons, ceux de Jean-Luc Mélenchon (67 %) et de Marine Le Pen (68 %) ne sont pas en reste.Au service de l'intérêt général
Loués pour leur pragmatisme et leur proximité, les chefs d’entreprise sont invités à sauter le pas : 71 % des Français souhaitent qu’ils s’engagent davantage en politique, à l’occasion des législatives (69 %) et plus...
-
21/10 - Langue française : pourquoi une réforme de l’orthographe paraît-elle impossible ?
Paul Valéry, qui ne passe pas pour le plus maladroit de nos écrivains, décrivait ainsi l’orthographe française : "Une quantité d’erreurs étymologiques artificiellement fixées par des décisions inexplicables". Un positionnement critique que partageait également… Jules Ferry. Oui, oui ! Le créateur de l’école obligatoire estimait en effet que celle-ci devait "former des hommes, pas des grammairiens" et se déclarait résolument opposé au "fétichisme" de l’orthographe. Ce qu’il souhaitait ? Aider les enfants à enrichir leur vocabulaire et la qualité de leur rédaction, sans perdre du temps à maîtriser des règles complexes accompagnées de leurs innombrables exceptions.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici
Il n’y parvint pas ? Il ne fut pas le seul. On ne compte plus les tentatives non abouties dans ce domaine. Dès… 1542, le grammairien Louis Meigret interrogeait : pourquoi ne pas écrire "temps", tan, comme au Moyen Age ? Il ne fut pas suivi et, comme lui, nombre de réformateurs connurent à leur tour la défaite. Une succession d’échecs sur laquelle se penche avec brio le linguiste Bernard Cerquiglini dans son dernier ouvrage malignement intitulé : A qui la faute ? L’impossible (mais nécessaire) réforme de l’orthographe. Une analyse que l’on peut résumer en trois points
1. Notre orthographe est particulièrement difficile
Plus que ses sœurs latines (italien, espagnol, catalan, etc.), l’écriture du français se caractérise par :
D’innombrables incohérences. Le verbe "chanceler"...
-
21/10 - Impôts : en 1789, la Révolution française était aussi fiscale
A partir de l'hiver 2019, ils sont nombreux à se réunir dans les rues ou sur les grands axes routiers. Vêtus de leurs gilets jaunes, les manifestants battent le pavé chaque week-end, faisant souvent face à la police, et ce durant plusieurs mois.
La mobilisation a été déclenchée par la mise en place d’une nouvelle taxe, qui risquait de conduire à l’augmentation du prix du carburant. Pour répondre à la crise, Emmanuel Macron décide de lancer des cahiers de doléances.
Émerge alors une comparaison avec les soulèvements à l'origine de la Révolution française en 1789. Car la prise de la Bastille aussi était liée à la grogne fiscale...
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot avec Sidonie Blaise.
Crédits : INA, France 2, Gaumont, BFMTV, CLPRESS
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
2 000 euros par mois exonérés d’impôts : le plan de l’Allemagne pour faire travailler ses seniors
Impôts : le PER a des atouts, mais gare aux mauvaises surprises
Législatives en Norvège : l’impôt sur la fortune au coeur des...
-
21/10 - Sans 49.3, la crainte d’un "budget Frankenstein" : mais que peut faire le gouvernement ?
Que chacun se rassure, personne n’a volé la Vénus de Milo. Elle est là, qui siège au gouvernement, au moment où commence l’examen du projet de loi de finances. "Le travail parlementaire va commencer, je ne le préempte pas, je serai là pour rappeler le cadre", explique le ministre de l’Economie Roland Lescure dans une interview aux Echos. Le voici en "garant" de l’ampleur du déficit public, en "garant" de la crédibilité de la trajectoire, pour parvenir à passer sous les 3 % du produit intérieur brut en 2029.
"Garant" : c’est le terme que choisit également l’Elysée. "Il faut un guide", demande un responsable de Renaissance, tandis que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’inquiète de ce qu’elle appelle "un budget Frankenstein". Car la question surplombe l’ouverture des discussions : dans quelle mesure l’exécutif aura-t-il encore le dernier mot ? "D’habitude, un budget, c’est un film dont le scénario n’est pas écrit mais dont la fin est déjà connue, observe un ministre. Soit vous êtes majoritaires et vous savez qu’à la fin, la majorité l’emportera. Soit vous êtes en minorité et vous savez que le 49.3 arrive… Là, le scénario est ouvert et la fin aussi."
Les deux budgets 2025 (celui de l’Etat, celui de la Sécurité sociale) paraissaient déjà difficiles à boucler, qui provoquèrent la censure et donc la chute de Michel Barnier. François Bayrou, par habileté – il le convenait lui-même – finit par les faire adopter, minimum minimorum. Cette fois, le gouvernement va-t-il surtout regarder passer les balles...
-
20/10 - La Colombie dénonce une "menace d’invasion" américaine après les propos de Donald Trump
La Colombie a dénoncé lundi une "menace d'invasion" de la part des Etats-Unis et rappelé son ambassadeur à Washington pour consultations, après la mise en garde la veille de Donald Trump qui a évoqué une possible intervention de son pays si Bogota n'arrêtait pas "immédiatement" la production de drogue. Le président américain a en outre annoncé la suspension du versement des aides financières accordées à la Colombie, sans préciser lesquelles.Les relations entre les deux pays au plus bas
Les relations entre les deux pays, historiquement alliés, ont atteint leur point le plus bas avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche et l'élection en 2022 du premier chef de l'Etat colombien de gauche, Gustavo Petro. Washington a ainsi révoqué en septembre le statut de la Colombie qui était considérée comme un de ses 20 partenaires dans la lutte antidrogue. Celle-ci a répliqué en suspendant ses achats d'armes aux Etats-Unis, son principal partenaire dans le domaine militaire.
Le président américain a affirmé dimanche sur son réseau Truth Social que son homologue colombien était un "baron de la drogue qui encourage fortement la production massive de stupéfiants" dans son pays. "Petro, un dirigeant peu apprécié et très impopulaire (...) ferait mieux de fermer ces champs de la mort immédiatement, sinon les Etats-Unis les fermeront pour lui et cela ne se fera pas gentiment", a encore écrit Donald Trump.Echange d'accusations
S'exprimant lundi sur Blu Radio, le ministre colombien de l'Intérieur, Armando Benedetti, a en...
-
20/10 - Stephen Walt (Harvard) : "Donald Trump est un piètre négociateur qui ne fait pas ses devoirs"
Professeur à la Harvard Kennedy School et collaborateur de la revue Foreign Policy, Stephen Walt est l’une des figures de proue de l’école néoréaliste des relations internationales. Pour L’Express, ce théoricien influent dresse un bilan sévère de la politique étrangère de Donald Trump depuis près d’un an. Selon lui, la précédente rencontre entre le président américain et Vladimir Poutine en Alaska a ressemblé à une "émission de téléréalité" du fait de l’impréparation du président américain, qu’il qualifie de très mauvais négociateur. Il assure aussi que si les principaux dirigeants dans le monde ont compris que la flatterie était la clé pour l’aborder, ses humiliations répétées à leur encontre allaient laisser des traces.
Se montrant très sévère vis-à-vis de la guerre commerciale voulue par Trump, et plus généralement de son traitement des alliés traditionnels des Etats-Unis, Stephen Walt estime que tout cela fait le jeu du grand rival chinois. En revanche, s’il se montre sceptique sur la promesse d’un "nouveau Moyen-Orient", l’universitaire estime que la distanciation de l’opinion américaine par rapport à Israël comme l’ego de Trump représentent les meilleurs espoirs pour aboutir à une paix durable dans la région.
L’Express : Donald Trump a évoqué une "aube historique pour un nouveau Moyen-Orient". Vous semblez beaucoup plus sceptique. Pourquoi ?
Stephen Walt : Donald Trump a depuis longtemps pour habitude de surévaluer tout ce qu’il fait. C’était déjà le cas durant sa carrière dans les affaires. C’est donc typique de Trump....
-
20/10 - Rachida Dati : la mairie de Paris en ligne de mire pour 2026
Elle a été l’un des visages forts du sarkozysme, avant de prendre ses distances avec les cercles du pouvoir. Quinze ans plus tard, Rachida Dati est de retour là où elle aime être : au cœur du jeu. Nommée ministre de la Culture en janvier 2024, dans le premier gouvernement de Gabriel Attal, la maire du 7e arrondissement de Paris incarne à elle seule le virage à droite d’un exécutif en quête de nouvelles figures. Officiellement ralliée à Emmanuel Macron, elle reste pourtant fidèle à elle-même : offensive, insaisissable, et résolue à imposer ses choix. Mais ce retour au premier plan se fait sous pression. Rachida Dati est mise en examen pour « corruption passive » et « recel d’abus de pouvoir » dans l’affaire Carlos Ghosn, autour de ses contrats de conseil passés avec Renault-Nissan. Une épée de Damoclès judiciaire qui pourrait rebattre les cartes, alors qu’elle s’affiche plus que jamais en favorite à la mairie de Paris. En ligne de mire : les municipales de 2026, où elle espère reprendre le trône à sa rivale de toujours, Anne Hidalgo. À 59 ans, l’ancienne garde des Sceaux n’a rien perdu de son appétit politique. Reste à savoir si la droite traditionnelle acceptera de suivre une femme désormais adoubée par le macronisme ou si elle devra tracer seule sa route vers l’Hôtel de...
-
20/10 - Michel Barnier
Il a cru pouvoir refermer la parenthèse Macron avec son art du compromis et la gravité des anciens. En septembre 2024, Michel Barnier a fait un retour aussi solennel qu’inattendu à Matignon, appelé par Emmanuel Macron pour succéder à Gabriel Attal. À 73 ans, le vieux routier du chiraquisme, ancien commissaire européen et négociateur du Brexit, a été perçu comme un recours d’expérience, capable d’apaiser un exécutif bousculé par les crises. Une figure rassurante, un style ancien régime. Mais la politique ne fait plus dans la révérence. Dès les premières semaines, la mécanique s’est grippée : budget d’austérité imposé au forceps, 49.3 décrié, majorité introuvable. Le vernis technocratique n’a pas tenu face aux turbulences du réel. Le 4 décembre 2024, à peine trois mois après sa nomination, Michel Barnier a été renversé par une motion de censure historique - la première depuis 1958. Remplacé dans la foulée par François Bayrou, il a quitté Matignon sans fracas.
-
20/10 - Bruno Retailleau
Issu de la tradition catholique vendéenne, formé à l’ombre de Philippe de Villiers avant de rallier l’UMP, Retailleau a construit sa carrière avec méthode, constance et austérité. Entré au gouvernement Bayrou en décembre 2024 comme ministre de l’Intérieur, il a immédiatement imprimé sa marque : durcissement de la naturalisation, contrôle aux frontières, défense inflexible de la laïcité. Voix rigide mais claire, il s’impose comme l’architecte d’un retour à l’ordre républicain. Candidat à la présidence des LR en mai 2025, il remporte l’élection face à Laurent Wauquiez.
-
20/10 - Une étude met en doute la pertinence de la politique de cohésion européenne
C’est une nouvelle étude qui risque de faire réagir au sein de l’Union européenne (UE). Selon Zareh Astryan, professeur d’économie à l’université de Münster, le budget de 392 milliards d’euros destiné à soutenir les régions les plus pauvres de la zone produit un rendement très faible, chaque euro dépensé par l’UE dans le cadre de sa "politique de cohésion" ne générant qu’environ un euro de croissance supplémentaire du PIB, révèle le Financial Times, ce lundi 20 octobre. D’après les travaux de l’économiste, bien que ces aides, qui peuvent parfois représenter l’essentiel des investissements publics dans certains pays, contribuent à attirer entre deux et trois euros d’investissements privés pour chaque euro dépensé, ces derniers ont tendance à s’effondrer dès lors que les régions perdent l’accès à ces fonds.
Une analyse qui rejoint celle d’autres spécialistes, pour lesquels cet argent peut certes permettre de moderniser les infrastructures et soutenir l’emploi dans toute la périphérie de l’UE, mais dont l’impact sur la productivité et l’innovation reste inégal. "En moyenne, la politique de cohésion semble avoir été efficace pour stimuler la croissance des régions européennes, mais ce n’est pas le cas partout", appuie auprès du Financial Times Ugo Fratesi, professeur d’économie régionale à l’Ecole polytechnique de Milan.Des inquiétudes
Du côté des Etats, certains s’inquiètent déjà. "Sans politique de cohésion, nous ne serions pas en mesure de réparer un grand nombre de routes, de ponts, d’écoles, d’équipements sociaux, d’hôpitaux et...
-
20/10 - Nicolas Sarkozy
Ancien président de la République (2007-2012), Nicolas Sarkozy, retiré de la vie politique depuis 2016, reste au cœur de l’actualité. Condamné fin 2024 à trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, il comparaît aussi dans le procès explosif du financement libyen présumé de sa campagne de 2007. Le verdict est attendu en septembre 2025. L’ex-chef de l’État est également renvoyé en correctionnelle dans l’affaire Bygmalion, liée aux comptes de la présidentielle de 2012. Malgré ces affaires judiciaires, Nicolas Sarkozy continue d’influencer la droite : plusieurs prétendants à la présidentielle de 2027 viennent encore discrètement chercher ses conseils.
-
20/10 - Procès libyen : Nicolas Sarkozy lourdement condamné pour "association de malfaiteurs"
Après cinq ans d'enquête, l'ancien chef de l'Etat a été mis en examen pour "corruption passive", "recel de fonds libyens" et "financement illégal de campagne". Les juges mènent des investigations sur des accusations de financement de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007 avec de l'argent libyen, lancées par d'anciens dignitaires du régime de Mouammar Kadhafi. L'affaire avait rebondi en novembre 2016, avec les déclarations explosives de Ziad Takieddine quand il avait affirmé avoir lui-même remis 5 millions d'euros d'argent libyen au camp Sarkozy quelques mois avant son élection à la présidence.
-
20/10 - TikTok, dans l’enfer des modérateurs : "Nous sommes parfois poussés à ne pas supprimer les vidéos"
Une suite "de vidéos mélancoliques, glorifiant la solitude, l’automutilation, voire le suicide". C’est ainsi que Clovis décrit le fil d’actualité TikTok de sa grande soeur Pénélope, qui s’est donné la mort en février 2024, à l’âge de 18 ans. Quelques semaines avant le drame, le jeune homme découvre sur l’application de son aînée "un cycle sans fin de tristesse", composé d’adolescents se filmant face caméra sur fond de musique sombre, avec des textes tels que "Mes lettres d’adieu sont déjà écrites" ; "Mourir, c’est la meilleure solution" ; ou "Quand la tristesse est tellement grande qu’on l’exprime sur notre corps". "Elle passait sa vie à regarder ça, en boucle", raconte Clovis, marqué par la facilité d’accès à ce type de contenus - malgré les promesses de modération du réseau social.
Pour tenter de protéger ses utilisateurs contre ce type de vidéos, formellement interdites par ses conditions d’utilisation, TikTok se targue pourtant d’un système de modération à la pointe, dont le taux de précision atteint les "99,2 %", selon son dernier rapport sur la transparence de ses activités en Europe. Cette vigilance aurait notamment permis de supprimer 27,8 millions de contenus problématiques déversés sur les versions européennes de l’application entre janvier et juin 2025. Si l’immense majorité de ces contenus sont bloqués directement par l’intelligence artificielle, l’entreprise compte, pour le reste, sur l’oeil humain. Entraîné, certes, mais loin d’être infaillible.En 6 mois, près de 30 millions de vidéos TikTok ont été...
-
20/10 - Donald Trump, le rêve d’un changement de régime au Venezuela : "Maduro est terrifié à l’idée d’être assassiné"
A 62 ans, dont douze au pouvoir, Nicolas Maduro traverse une mauvaise passe. Crise de la soixantaine ? Grosse fatigue ? Insomnies ? Bien pire : depuis un an, le dirigeant vénézuélien fait face à une de ces accumulations de mauvaises nouvelles qui faisait dire à Jacques Chirac : "Les emmerdes, ça vole toujours en escadrilles". Tout commence à l’été 2024 lorsque l’opposition, pour une fois unie sous la houlette de María Corina Machado, fait la démonstration que son candidat a remporté l’élection présidentielle. Avant la proclamation officielle du résultat à l’échelle nationale par le gouvernement, ses très nombreux partisans recueillent et documentent les résultats de chaque bureau de vote du pays, puis les rendent publics. Contre l’évidence, et contre l’avis de la communauté internationale, Maduro se déclare vainqueur. Selon le décompte – crédible – de l’opposition, il a au contraire perdu par 30 % des suffrages contre 67 % à son adversaire Edmundo Gonzalez qui remplace "Maria Corina", celle-ci ayant été empêchée par Maduro de se présenter, sous un motif fallacieux.
Quelques semaines plus tard, nouvelle tuile : Donald Trump, qui, durant son premier mandat, avait lancé une politique de "pression maximum" contre Caracas, est réélu a la Maison-Blanche. Il nomme Marco Rubio, qui est d’origine cubaine, au ministère des Affaires étrangères et au poste-clé de Conseiller à la sécurité nationale. Pas de chance, celui qui est le premier Latino de l’histoire à occuper cette fonction s’intéresse de près au Venezuela ! Plaque...
-
20/10 - Un tunnel pour relier l’Alaska à la Russie, ce projet fou que Moscou fait miroiter à Donald Trump
C’est un projet datant de plus d’un siècle, sur lequel Moscou tente de capitaliser pour se rapprocher encore plus de son rival américain. Alors que Donald Trump a annoncé un sommet avec Vladimir Poutine "dans les deux prochaines semaines" pour évoquer la situation en Ukraine, la Russie a ressorti de ses cartons l’idée de construire un tunnel sous le détroit de Béring, permettant de relier les deux pays de l’Alaska à la Tchoukotka.
Jeudi 16 octobre, dans la foulée d’une conversation téléphonique entre les présidents russe et américain, Kirill Dmitriev, le patron du Fonds souverain d’investissements directs (RDIF) en charge de réchauffer les relations économiques avec les Etats-Unis, a en effet évoqué sur X la possibilité d’un "tunnel Poutine-Trump", un "lien de 112 km symbolisant l’unité". Selon lui, cette infrastructure, unique au monde, pourrait être réalisée en moins de huit ans et coûterait "seulement" 8 milliards de dollars (environ 6,9 milliards d’euros), bien loin des estimations traditionnelles qui tablaient sur un montant de 65 milliards de dollars pour un projet d’une telle ampleur. Le négociateur russe a également proposé que le maître d’œuvre soit The Boring Company, une société spécialisée dans le creusement de tunnels via des foreuses à haut rendement fondée par… Elon Musk, en 2016.
"N’est-il pas préférable de relier (nos continents) par un tunnel Alaska-Russie, plutôt que d’augmenter les risques d’une Troisième guerre mondiale", a-t-il écrit vendredi, dans une deuxième salve de messages sur X. "Cela...
-
20/10 - Un budget sans 49.3 : Sébastien Lecornu a ouvert la boîte de Pandore
Le couperet est finalement tombé plus tôt que prévu. Avec plus d’un mois d’avance sur le calendrier annoncé, Standard & Poor's a décidé de dégrader la note souveraine de la France dès le 17 octobre. Après Fitch il y a quelques semaines, "l’incertitude élevée" sur nos finances publiques a eu raison de notre double A une deuxième fois. Il y a fort à parier que Moody’s, qui doit se prononcer ce vendredi 24 octobre, suive le mouvement. Que S & P précipite ainsi sa décision aurait pu sonner comme une énième alarme sur le front de la réduction du déficit public. Il n’en est rien. Avant l’examen du budget 2026 en commission des finances, les députés ont déposé plus de 1 700 amendements. Confirmation que la prise de conscience sur la gravité de la situation, promise ces derniers mois par les différents chefs de parti, n’est qu’une amère illusion.
Sébastien Lecornu a sa part de responsabilité. Avec son projet de loi de finances, il a certes placé la barre très haut. Moins ambitieuse que celle de son prédécesseur, François Bayrou, la copie du nouveau Premier ministre prévoit tout de même une consolidation budgétaire de 30 milliards d’euros, du jamais-vu dans l’histoire. Ajustement indispensable - le Conseil d’analyse économique ne dit pas autrement. Dans une note publiée la semaine dernière, ce collège d’experts qui conseille Matignon a chiffré à 112 milliards d’euros en six ans l’effort nécessaire pour stabiliser la dette, dont 27 milliards dès 2026.Un texte vidé de sa substance ?
Sauf que lors de sa première prise de...
-
20/10 - Le chancelier allemand déclare la guerre à l’extrême droite avant une année électorale chargée
Distancée dans certaines enquêtes d’opinion par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), arrivée deuxième aux législatives de février dernier, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Friedrich Merz veut enrayer cette progression particulièrement forte dans l’est du pays, mais aussi l’essor que le parti connaît à l’ouest. "Ce parti veut ouvertement détruire la CDU, il veut un autre pays", a accusé le chancelier allemand, lors d’une conférence de presse à Berlin après une réunion de deux jours de son parti.
"Ce ne sont pas seulement des détails qui nous séparent. Ce sont des questions fondamentales et des convictions politiques fondamentales qui nous séparent de l’AfD", a-t-il ajouté, accusant ce parti antimigrants, eurosceptique et aux positions pro russes de remettre en cause "les décisions fondamentales" de l’Allemagne démocratique née en 1949, après la Seconde Guerre mondiale. Contacté par l’AFP, le parti d’extrême droite n’a pas commenté ces propos dans l’immédiat.Une main tendue "qui veut nous détruire"
Le président de la CDU a clairement rejeté les appels émis la semaine dernière par certains au sein de sa formation et du parti frère bavarois, la CSU, qui s’étaient dits favorables à une coopération avec l’extrême droite. Ces derniers estimaient que la stratégie du cordon sanitaire, décidée en congrès en 2018, n’avait pas réussi à stopper la progression de l’AfD. "Nous allons nous en démarquer très clairement et sans ambiguïté", a insisté Friedrich Merz.
"La main tendue...
-
20/10 - Budget 2026 : pourquoi le calendrier sera serré pour une adoption avant la fin de l’année
C’est une course contre la montre. Ce lundi 20 octobre, le budget pour 2026 vient de passer les portes du Palais Bourbon. Examiné dans un premier temps par la commission des Finances, le texte fera son entrée en hémicycle vendredi. Si Sébastien Lecornu a échappé - de peu - à la censure jeudi dernier, le parlement est loin de lui être acquis. "Il fallait que les débats puissent démarrer, et ils vont démarrer", avait-il réagi après l’échec de la motion. Des débats certes, mais qui s’annoncent particulièrement houleux en cette période d’instabilité politique. Pour faire passer son budget avant la fin de l’année, le gouvernement entre donc dans un véritable sprint… parsemé d’obstacles.70 jours pour réussir
Pour respecter les délais imposés par la loi, le gouvernement dispose de 70 jours pour faire adopter son budget. Ce principe est défini par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), une sorte de constitution du budget. Et si on se fie strictement à ses dispositions, le gouvernement a déjà pris du retard. Sébastien Lecornu aurait dû présenter son projet de loi de finances (PLF) "au plus tard le premier mardi d’octobre de l’année qui précède celle de l’exécution du budget", le 7 octobre donc. Sauf que, la veille, le premier ministre a démissionné. Le dépôt du texte a l’Assemblée a donc été retardé au 14 octobre, resserrant l’étau sur l’exécutif d’encore un cran.
Pour respecter la LOLF, le gouvernement doit accorder 40 jours au moins à l’Assemblée nationale pour sa première lecture du budget, 20 au Sénat,...
-
20/10 - "La France a lamentablement échoué…" : le cambriolage au Louvre vu de l’étranger
Le Louvre bien malgré lui à la une de l’actualité mondiale. Le célèbre musée parisien a subi, dimanche 19 octobre, un cambriolage spectaculaire. Une série de bijoux datant du XIXe siècle ont été dérobés en quelques minutes par plusieurs malfaiteurs dans la galerie d’Apollon. Huit pièces "d’une valeur patrimoniale inestimable" manquent à l’appel. Par chance, la couronne de l’impératrice Eugénie, d’abord volée, a été retrouvée près du site, vraisemblablement égarée par les voleurs dans leur fuite.Cambriolage historique
Aucune trace en revanche des autres trésors subtilisés. "Le braquage perpétré ce dimanche au musée du Louvre est déjà qualifié comme le plus grand vol commis dans cette galerie d’art depuis un siècle, un casse digne d’un film", décrit le grand quotidien espagnol El Pais. Comme ce média, de nombreux titres de presse internationaux rappellent que le précédent vol de cette ampleur date de 1911, lorsque La Joconde avait été volée par un nationaliste italien. Mais ce dernier, dont l’ambition était de rapatrier de l’autre côté des Alpes le célèbre tableau de Léonard de Vinci, avait finalement été arrêté fin 1913.
L’aspect historique de l’incident est mis en avant par la BBC, qui évoque "le vol le plus spectaculaire" au Louvre depuis cette époque. "Et cela pose de sérieuses questions sur le niveau de sécurité des œuvres d’art françaises, à l’heure où elles sont de plus en plus ciblées par les bandes criminelles", poursuit sur son site le média britannique. Comme rappelé par plusieurs journaux étrangers, le cambriolage du...
-
20/10 - Suspension de la réforme des retraites : la honte ! Par Jean-François Copé
"Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre." La formule de Churchill résonne douloureusement. Un parfum munichois flotte depuis ce triste mardi 14 octobre à l’Assemblée nationale tandis que la classe politique française continue d’offrir le pire des spectacles, résultat de dix-huit mois de descente en enfer après la dissolution. Il aura fallu qu’un Parti socialiste, vérolé par ses compromissions avec LFI, impose contre toute logique la pire des décisions : suspendre la réforme des retraites. Une volte-face qui va conduire un peu plus la France au désastre.
Un désastre économique, d’abord. Le coût ? "Seulement" 500 millions en 2026, osent-ils dire. Mais 3 milliards en 2027 et surtout 13 milliards en 2035. L’exécutif brûle ainsi sans états d’âme sa réforme phare et, plus soumis que jamais à son nouvel ami Olivier Faure, annonce très sérieusement 14 milliards d’impôts supplémentaires ! Avec le soutien incongru du Prix Nobel d’économie (macroniste) Philippe Aghion, selon lequel "c’est un prix modique à payer pour la stabilité".
Un désastre financier, ensuite. Cette suspension achève le peu de crédibilité budgétaire que la France s’efforçait encore de préserver aux yeux de ses partenaires et des marchés. Elle donne à voir un pays qui renonce à ses réformes structurelles et sacrifie sa crédibilité sur l’autel du court terme. La sanction a été immédiate avec une dégradation de la note de la France par Standard & Poor’s qui coûtera des milliards...
-
20/10 - Une panne mondiale du service cloud d’Amazon perturbe de nombreux sites et applications
Amazon Web Services (AWS) plateforme cloud du géant américain Amazon a indiqué lundi 20 octobre sur son site de maintenance connaître des perturbations depuis plusieurs heures, provoquant de nombreux problèmes de connexions à des sites et applications populaires comme Amazon, Snapchat ou Fortnite.
"Nous pouvons confirmer des taux d’erreur importants pour les requêtes adressées" à sa base de données DynamoDB, utilisée par de nombreuses applications web et jeux en ligne, peut-on lire sur le site d’AWS, sans que l’origine de la panne ne soit clairement identifiée.
A 11h27 (heure française), AWS indiquait voir des "signes significatifs de reprise" après avoir "appliqué de premières mesures d’atténuation". Les premiers ralentissements avaient été observés vers 09h11.
Filiale d’Amazon, AWS est une plateforme d’informatique à distance (cloud) qui fournit aux entreprises des services à la demande comme le stockage, les bases de données ou l’intelligence artificielle (IA).Des dizaines de sites et applications affectés
Selon le site Downdetector, qui répertorie les pannes de communications de plateformes en ligne, plusieurs dizaines de sites, applications, réseaux sociaux et jeux en ligne rencontraient des difficultés lundi matin.
Le logicial d’IA "Perplexity est actuellement indisponible", a indiqué sur X Aravind Srinivas, PDG de la start-up. "Le problème provient d’un dysfonctionnement d’AWS. Nous travaillons à sa résolution", a-t-il poursuivi.
Le site de réservation de logements Airbnb, le réseau social...
-
20/10 - Bonne nouvelle : les dictatures vont mal, par le sénateur Claude Malhuret
Au début des années 1980, Jean-François Revel a publié un livre qui s’appelait Comment les démocraties finissent. Les Etats-Unis venaient de perdre la guerre du Vietnam, du Laos et du Cambodge. Ils avaient, sous Carter, été humiliés comme rarement dans leur histoire par le drame des 52 diplomates retenus en otages 400 jours en Iran par les Gardiens de la Révolution. L’URSS avait envahi l’Afghanistan et les régimes marxistes se multipliaient : Ethiopie, Nicaragua, Angola, Mozambique, Bénin, Congo-Brazzaville… Les pays communistes de longue date, Chine, Corée du Nord, Cuba et toute l’Europe de l’Est ne montraient aucun signe de faiblesse. Six ans plus tard le mur de Berlin tombait, l’URSS disparaissait, l’est de l’Europe retrouvait la liberté et Fukuyama publiait son livre La Fin de l’histoire qui proclamait le triomphe de la démocratie libérale. Aujourd’hui l’histoire semble avoir de nouveau changé d’avis et nous oblige à nous poser la question : Est-ce que Revel s’était trompé ou est-ce qu’il n’avait pas eu raison trop tôt ?
Le XXIe siècle n’a que 25 ans et déjà se dessinent ses enjeux majeurs, tous marqués par l’accélération de l’histoire. Accélération du changement climatique, qui menace l’humanité. Accélération des technologies et de l’intelligence artificielle avec ses espoirs formidables mais aussi ses risques, y compris sur la nature même de l’Homme. Accélération des bascules économiques et politiques avec la fin du bref moment unipolaire de l’Amérique, l’émergence de puissances régionales. Et bien sûr l’ascension...
-
20/10 - Sommet Trump-Poutine : Sergueï Lavrov et Marco Rubio ont discuté au téléphone des modalités
Après avoir réussi à obtenir une trêve à Gaza, déjà mise toutefois à rude épreuve, Donald Trump cherche désormais à en faire de même en Ukraine. Vendredi, il a reçu une nouvelle fois à la Maison-Blanche Volodymyr Zelensky et l’a pressé de cesser les hostilités, tout en restant sourd à ses demandes de soutien militaire renforcé. Il a en parallèle relancé le dialogue avec Vladimir Poutine, les deux dirigeants ayant convenu de se rencontrer prochainement à Budapest. Ce lundi 20 octobre, Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à participer à ce sommet s’il y était invité. La veille, le président ukrainien a appelé Donald Trump à durcir le ton face au maître du Kremlin, assurant que son homologue russe était "plus fort que le Hamas", dans une interview à la chaîne de télévision NBC. Volodymyr Zelensky a également exhorté dimanche ses alliés à renoncer à toute politique d’apaisement envers la Russie : "L’Ukraine ne concédera jamais aux terroristes aucune récompense pour leurs crimes, et nous comptons sur nos partenaires pour maintenir cette position", a-t-il écrit sur Telegram.
Les infos à retenir
⇒ Sergueï Lavrov et Marco Rubio ont discuté au téléphone des modalités du prochain sommet Trump-Poutine
⇒ Les Ukrainiens et les Européens doivent être "autour de la table", dit Emmanuel Macron
⇒ Volodymyr Zelensky assure être prêt à se joindre à Donald Trump et Vladimir Poutine en HongrieLes Ukrainiens et les Européens doivent être "autour de la table", dit Emmanuel Macron
Le président francais Emmanuel Macron a estimé lundi que les Ukrainiens...
-
20/10 - Les frappes de Donald Trump dans les Caraïbes font monter la tension avec la Colombie
Leur mésentente n’en finit plus. Le président américain Donald Trump et son homologue colombien Gustavo Petro se sont de nouveau livrés à une passe d’armes ces dernières heures. La raison ? Une nouvelle frappe américaine sur un navire en mer des Caraïbes, zone où Washington a entrepris depuis l’été dernier une vaste opération militaire contre les "narcoterroristes". Les États-Unis ont déjà ciblé plusieurs navires au large du Venezuela, mis en cause par le milliardaire républicain pour son rôle dans le trafic de drogue.
Dimanche 19 octobre, le ministre de la Défense Pete Hegseth a ainsi indiqué que les forces américaines avaient détruit en mer un bateau affilié au groupe paramilitaire colombien de l’Armée de libération nationale (ELN), tuant trois passagers. L’embarcation était en train d’acheminer de la drogue, a assuré le responsable. Avec cette nouvelle frappe, au moins 30 personnes sont mortes depuis août lors des opérations de l’US Army dans la région. Des missions qui suscitent la circonspection des experts juridiques, certains se questionnant sur la légalité de telles initiatives.Invectives par réseaux interposés
Le débat ne semble pas inquiéter Donald Trump, engagé dans un bras de fer avec le régime de Nicolás Maduro au Venezuela et bien décidé à imposer un rapport de force envers le pouvoir de Gustavo Petro. Dimanche, sur son réseau Truth Social, le président américain a qualifié le dirigeant colombien de "figure emblématique du trafic de drogue", qui "encourage fortement" la production de stupéfiants dans...
-
20/10 - 2026 : l’année où vos process de facturation vont évoluer
Factures : la fin du papier et des simples PDF
"C’est la fin d’une époque", confie Emmanuel Loury, Directeur France chez Pagero et Thomson Reuters. "Les factures papier et les simples PDF finiront par devenir désuets et obsolètes rapidement dans les prochaines années."
Cette nouvelle réglementation, impulsée par Bercy, a deux objectifs : moderniser l’économie française et lutter contre la fraude fiscale. Le nouveau système reposera sur des plateformes certifiées (PDP), nouvellement renommées Plateformes Agréées (PA), véritables intermédiaires entre émetteurs et destinataires de factures.
Les factures papier et les simples PDF finiront par devenir désuetset obsolètes rapidement dans les prochaines années.
Emmanuel Loury, Directeur France chez PageroS’adapter ou payer : l’équation économique
Pour les entreprises, le message est clair : s’adapter ou ne pas être en règle. Les retardataires s’exposent à des pénalités de 15 € par facture non conforme, pouvant grimper jusqu’à 15 000 € par an. Une sanction élevée pour une petite entreprise mais qui ne l’est moins pour une grande… un risque que peu peuvent se permettre dans le contexte économique actuel.
Pourtant, derrière cette contrainte se cache une opportunité.
"Les entreprises qui adoptent pleinement cette transition constatent généralement une réduction de 60 % des coûts de traitement et un gain de temps considérable", souligne une directrice financière d’ ETI parisienne déjà convertie au tout-numérique grâce à Pagero.L’expérience internationale comme atout
"Les...
-
20/10 - Budget 2026 : les principales mesures du texte examiné en commission à l’Assemblée
Présenté la semaine dernière par le gouvernement, le projet de budget de l’Etat pour 2026, ou projet de loi de finances (PLF), est examiné à partir de ce lundi 20 octobre en commission des Finances de l’Assemblée nationale, dans un climat d’antagonisme politique exacerbé et des délais contraints.
Voici les principales mesures de ce texte, qui promet d’être largement amendé pendant le débat parlementaire, lors duquel les échanges s’annoncent électriques entre un socle commun fracturé, une gauche traversée de tensions et une extrême droite favorable à une union des droites.Maîtrise des dépenses
Le projet de budget prévoit de baisser légèrement "en valeur" les crédits des ministères, à l’exception de celui des Armées qui bénéficie d’une augmentation de 6,7 milliards d’euros, de l’Intérieur (600 millions) et de la Justice (200 millions).Contribution des hauts revenus
Instaurée en 2025, cette contribution différentielle des hauts revenus (CDHR) est prolongée d’un an. Elle fixe un taux minimal d’imposition de 20 % pour les ménages dont les revenus dépassent 250 000 euros par an pour un célibataire, et 500 000 euros pour un couple.
Selon Bercy, "24 300 foyers en seraient effectivement redevables". Le gain espéré est de 1,5 milliard d’euros.Taxation des holdings
Le projet de budget entend instaurer une taxe visant le patrimoine financier des holdings patrimoniales détenant au moins 5 millions d’actifs, parfois utilisées pour contourner l’impôt. Quelque 10 000 contribuables seraient concernés. Le gouvernement en espère 1...
-
20/10 - Clôture automatique des PEL en 2026 : comment anticiper
Dès mars prochain, des milliers de plans d’épargne logement (PEL) vont être clôturés de façon automatique. En effet, depuis 2011, ces produits d’épargne réglementée ne peuvent être conservés plus de quinze ans. Les premières fermetures vont donc se produire au début du printemps et se poursuivre dans les années à venir. Selon la Banque de France, elles vont être particulièrement nombreuses entre 2026 et 2030 puisque entre 2013 et 2016, la rémunération attractive des PEL avait incité beaucoup de Français à souscrire à ce placement et à y verser des sommes importantes. Si ce plan peut s’ouvrir avec seulement 225 euros et un engagement de versement mensuel de 45 euros minimum, il est possible d’y stocker jusqu’à 61 200 euros.
A la clôture, les établissements bancaires verseront le solde sur un compte sur livret dont la rémunération est fixée librement. Elle sera probablement faible. Le détenteur devra donc agir au plus vite pour reloger son épargne. D’autres produits réglementés peuvent être privilégiés, comme le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou le livret d’épargne populaire (LEP) pour les personnes éligibles. Mais ces enveloppes ont un plafond inférieur à celui du PEL.
Autre possibilité : se tourner vers des placements de plus long terme (plan d’épargne en actions, assurance-vie…). Si l’épargne vise à financer rapidement un projet, le compte sur livret reste une bonne option. A condition de choisir le mieux-disant : les taux d’intérêt peuvent aller du simple au...
-
20/10 - Bolivie : après 20 ans de socialisme, le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz élu président
Mettant fin à 20 ans de gouvernements socialistes, le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz a remporté dimanche 19 octobre le second tour de la présidentielle en Bolivie avec 54,5 % des voix, selon le dépouillement de plus de 97 % des bulletins, a annoncé le Tribunal suprême électoral (TSE). Le président élu s’est félicité après sa victoire de voir le pays "peu à peu retrouver sa place sur la scène internationale". "Il faut ouvrir la Bolivie au monde et lui redonner un rôle", a-t-il lancé.
Dans un communiqué, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a félicité le vainqueur, saluant "une occasion de transformation", après "deux décennies de mauvaise gestion". Il a ajouté que les États-Unis étaient prêts à coopérer avec la Bolivie sur la sécurité régionale, les investissements et la lutte contre l’immigration illégale.
Rodrigo Paz accède au pouvoir dans un pays qui, sous Evo Morales (2006-2019), a poussé très loin le virage à gauche : nationalisation des ressources énergétiques, rupture avec Washington, alliances avec le Venezuela d’Hugo Chavez, Cuba, la Chine, la Russie ou encore l’Iran.
A l’annonce des résultats, les rues de La Paz se sont remplies de partisans du vainqueur, aux sons de pétards, de cris de joie et de musique. "Nous sommes venus célébrer la victoire avec beaucoup d’espoir de donner un nouveau cap à la Bolivie", a déclaré Julio Andrey, un avocat de 40 ans, estimant que l’économiste de 58 ans était "plus proche des revendications populaires" que son rival.Crise économique
Héritier d’une influente...
-
20/10 - Ces cinq vices déguisés en vertus qui gangrènent notre vie politique, par Julia de Funès
L’époque actuelle, avec ses remaniements successifs, nous enseigne une chose essentielle : ce ne sont pas les hommes qu’il faut changer, mais l’esprit qui les anime. Car on le voit, à quoi bon renouveler les visages si l’on conserve le même état d’esprit ? Tant qu’on ne touchera pas à l’esprit qui gouverne — cette manière de penser, d’évaluer, de décider — rien ne changera vraiment. Montesquieu l’avait compris : chaque régime repose sur un esprit général, un ensemble de mœurs, de croyances et d’habitudes collectives qui le rendent possible. Tocqueville, un siècle plus tard, reprendra l’idée : la démocratie n’est pas seulement un régime, c’est une mentalité, un climat intérieur. Ces deux penseurs rappellent qu’aucune transformation durable ne naît d’un décret. Faire évoluer l’état des choses suppose de changer l’esprit général des dirigeants. Cela exigerait, sans prétendre à l’exhaustivité, de rompre avec cinq chaînes mentales, cinq vices déguisés en vertus, qui ôtent à la pensée sa vigueur et à la lucidité sa puissance. Redonner un esprit, un souffle politique à notre pays consisterait à :
1. Refuser la bien-pensance, cette moralisation facile et binaire qui oppose le camp du bien à celui du mal. En politique comme en entreprise, elle anesthésie la décision au nom du consensus. Et remplace la lucidité par la posture. Or ce ne sont pas les bien-pensants et les bons sentiments qui les animent, qui ont permis la paix à Gaza, mais un Donald Trump jugé brutal, populiste, infréquentable — bref, hors du politiquement correct. Le...
-
20/10 - Israël affirme avoir largué 153 tonnes de bombes sur la bande de Gaza dimanche, malgré le cessez-le-feu
Une trêve fragile à Gaza. Après l’entrée en vigueur le 10 octobre d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans l’enclave palestinienne, l’espoir renaît au Proche-Orient. Mais les équilibres de la région demeurent plus que précaires : dimanche 19 octobre, l’armée de l’État hébreu a de nouveau lancé des frappes aériennes meurtrières sur la bande de Gaza, après avoir accusé le mouvement islamiste d’avoir lui-même rompu l’arrêt des combats. D’après la défense civile, qui agit sous l’autorité du Hamas, et des hôpitaux locaux, 45 personnes auraient été tuées dans ces bombardements.
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou a rencontré les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner
⇒ Israël affirme avoir largué 153 tonnes de bombes sur la bande de Gaza dimanche
⇒ Donald Trump assure que le Hamas sera "éradiqué" s'il rompt l'accord de cessez-le-feuIsraël dit avoir récupéré une dépouille restituée via la Croix-Rouge
Israël "a reçu, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge, le cercueil d'un otage disparu qui a été remis à l'armée et au Shin Bet (service de renseignement intérieur israélien) dans la bande de Gaza", a indiqué le bureau du Premier ministre dans un communiqué. Le corps doit être rapatrié en Israël et transféré au centre médico-légal en vue de son identification, a-t-il ajouté.
Peu auparavant, un responsable du Hamas avait indiqué à l'AFP que sa branche armée venait de remettre une dépouille à la Croix-Rouge, après l'avoir reçue des Brigades Abou Ali Moustafa. Cette formation est la branche armée du Front Populaire de...
-
20/10 - Bernard Arnault, 16 milliards d’euros en un jour : l’idée folle du PS face à la réalité fiscale
16 milliards d'euros, en une seule journée. Selon le classement Bloomberg Billionaires, il s’agit de la deuxième plus forte hausse journalière jamais enregistrée par le PDG de LVMH, Bernard Arnault. Sa fortune s’élèverait désormais à 192 milliards de dollars (environ 164 milliards d’euros), principalement constituée de titres LVMH détenus via la holding familiale. Ce bond spectaculaire n’a pas tardé à faire réagir la gauche, dans un contexte où le budget 2026 prévoit de nouveaux efforts pour redresser les comptes publics.
Éric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, s’est insurgé que les actions détenues par Bernard Arnault puissent être exclues du périmètre de la fameuse "taxe Zucman" : "C’est se priver d’imposer ce record de 19 milliards de dollars. Voilà la meilleure propagande pour la taxe Zucman", a-t-il écrit sur X. Même son de cloche pour Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, ou Boris Vallaud, patron des députés socialistes, qui ironise : "La taxe Zucman, c’est pas du luxe."
En taxant 2% de ces 19 milliards, en imposant Bernard Arnault sur cette seule journée, on finance 7 000 infirmiers pendant un an.
L’argent ça se trouve.
La semaine prochaine, les @socialistesAN proposeront la #TaxeZucman. Les Français verront qui vote vraiment pour les… https://t.co/ejBw3Oed2g— Pierre Jouvet (@PJouvet) October 16, 2025
Mais peut-on réellement taxer ce type de richesse ? Peut-on prélever un impôt sur de l’argent qui n’existe pas encore ? C’est tout l’enjeu du débat autour des...
-
20/10 - Du Moyen Age à la Révolution : quand les plus riches étaient exonérés d’impôt
Il était une fois : les impôts... Le versement de taxes par les citoyens semble remonter bien loin dans l'Histoire. En Egypte ancienne par exemple, le pharaon et son administration sont en partie financés par une forme d’impôts, payés en nature, c’est-à-dire en bétail, en blé ou avec d'autres ressources.
Athènes, agitée par ses coûteuses guerres du IVe siècle avant notre ère, cherche aussi de nouveaux financements, en plus des prélèvements indirects. Un impôt direct sur le capital, l’eisphora, est alors mis en place, non sans susciter un certain mécontentement. Car il touche principalement les élites et les classes moyennes supérieures, qui possèdent des terres, des bâtiments, des bijoux, de la monnaie ou même des esclaves.
Dans l’Empire romain, les taxes sur les revenus sont prélevées sur ceux qui vivent du commerce. Pensons aussi aux taxes foncières de l’Empire ottoman, ou déjà, aux prélèvements de la Perse antique sur les plus aisés... Les débats sur les impôts ne sont pas nouveaux. Mais ils agitent particulièrement la société française, et ce depuis des siècles. C’est ce que nous vous racontons dans ces épisodes.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit par et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, France 2, Gaumont
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy...
-
20/10 - En Cisjordanie, Israël atomise un possible Etat palestinien : "Notre présence est éternelle ici"
Cinq étages coiffés par un immense plafond de verre, des palmiers et 200 commerces rutilants dont de grandes enseignes internationales comme Nautica, Timberland ou KFC : le centre commercial Icon de Ramallah n’a pas d’équivalent en Cisjordanie. Ni même en Israël. "Je n'ai jamais rien vu d'aussi luxueux ici, on se croirait à Dubaï", s'extasie Ramia, étudiante à l'université de Bir-Zeit, toute proche. Inauguré en grande pompe en avril dernier, alors que Gaza croulait sous les bombes israéliennes, ce mall s'est immédiatement retrouvé au cœur d'une violente polémique sur les réseaux sociaux. "Ils inaugurent un centre commercial avec un spectacle de danses traditionnelles alors que nous, à seulement 82 kilomètres de là, on meurt, on est exterminés, on n’a rien à manger ! Eux, ils vivent heureux !", s'indignait un gazaoui dans une courte vidéo devenue virale.
Ironiquement, le directeur du centre commercial n'est autre que Qassam Barghouti, le fils de Marwan Barghouti, le mythique militant de la cause palestinienne condamné à cinq peines de prison à vie en Israël mais plébiscité pour refaire l'unité nationale et lutter pour l'indépendance. "Nous choisissons de voir le côté positif de ce projet : notre centre commercial génère des emplois. C’est aussi, une forme de résistance", se défend mollement Qassam Barghouti, par la voix de son attachée de presse.
La polémique illustre l'abîme qui sépare Gaza de la Cisjordanie, même si les Palestiniens de la région sont en réalité loin de vivre dans le luxe. Durant ces deux ans...
-
19/10 - Ken Girardin : "Si Zohran Mamdani applique son programme économique, New York sera méconnaissable"
Gel des loyers, gratuité des bus et des crèches, épiceries publiques, taxation des hauts revenus et des entreprises, hausse du salaire minimum… Ceci n’est pas le tract de campagne d’un écologiste français aux prochaines municipales, mais le programme de Zohran Mamdani pressenti pour devenir le prochain maire de New York. La capitale mondiale de la finance, siège de nombreuses multinationales, est-elle prête pour un maire socialiste aux promesses aussi généreuses que coûteuses ? Dans l’Amérique de Donald Trump, une telle victoire, si elle se confirmait le 4 novembre prochain, ferait l’effet d’un séisme politique et économique, prévient Ken Girardin, chercheur associé au Manhattan Institute, un think tank libéral : une ville aussi complexe que New York, dotée d’un budget de quelque 116 milliards de dollars, et déjà confrontée depuis plusieurs années à l’érosion de son assiette fiscale, ne ressortirait pas indemne des propositions chocs du chouchou des sondages – et d’une partie de la presse américaine, qui le compare même à un nouveau JFK, malgré ses positions controversées, en particulier sur Israël. Pour L’Express, cet expert en finances publiques passe en revue les mesures les plus risquées promises par le candidat issu de l’aile gauche du parti démocrate. Non seulement ces promesses auront l’effet inverse de celui escompté mais il ne faudra pas s’étonner si les investisseurs vont voir ailleurs, prévient-il : "Le risque d’un exode des millionnaires est bien réel".
L’Express : Zohran Mamdani promet une série de...
-
19/10 - Politique : comment l’extrême droite façonne le discours médiatique des autres partis en Europe
Les alliances et coalitions entre partis traditionnels et extrême droite participent aux succès électoraux de cette dernière, mais quel est son influence sur les programmes des partis traditionnels ? Voici la question que s’est posée une équipe de chercheurs du Berlin Social Science Center. Dans une étude publiée début octobre dans le European Journal of Political Research, ils ont établi un lien entre les sujets de société abordés par l’extrême droite allemande dans les médias "de masse" et le discours des partis allemands "mainstream".
Pour cela, les chercheurs ont analysé plus de 500 000 articles de presse de 1994 à 2021 pour refléter le débat "culturel" (racisme, Europe, intégration, Islam, sécurité…) présent dans les médias de masse. Ils ont pour cela choisi six journaux allemands aux lignes éditoriales différentes, mêlant médias régionaux et nationaux. Leurs résultats montrent un penchant progressif des partis appelés "traditionnels" par l'étude (le reste du spectre politique allemand, allant des chrétiens-démocrates à la gauche radicale) vers des sujets couverts par l'agenda politique d'extrême droite, surtout sur les questions d’Islam, d’intégration et d’immigration. Les chercheurs remarquent également que cette influence s’accentue depuis trente ans, les partis politiques traditionnels reprenant davantage les thématiques mises en avant par l’extrême droite. Et même s’il s’agit de commentaires critiques ou négatifs, ils donnent de la visibilité aux partis d’extrême droite et facilitent la mise à l’agenda de...
-
19/10 - Le jour où la France a renoncé à maîtriser son budget : les extraits du livre de Thierry Breton
Voilà un livre qui paraît opportunément ! Les dix renoncements qui ont fait la France (Buchet Chastel/Plon) de Thierry Breton, à paraître le 23 octobre, apporte une contribution de poids au débat sur la crise française. L’ancien Commissaire européen (2019-2024) a effectué un double travail d’archéologue et de géologue pour écrire ce livre. Son ambition est de "lever le voile sur l’ADN national". Selon lui, notre histoire est certes faite d’heures glorieuses mais aussi de "renoncements" fatidiques. Il en a dénombré dix, de la révocation de l’Edit de Nantes (1685) au rejet de la Communauté européenne (1954), en passant par la perte de l’Amérique française (1763), le renvoi de Turgot (1776), la Terreur (1793-1794) et d’autres. Mais le renoncement le plus fatal, selon lui, fut le laisser aller comptable sous la Ve République. Ministre de l’Economie et des Finances de Jacques Chirac (2005-2007), il retrace, chiffres à l’appui, l’histoire de cette capitulation majeure. Morceaux choisis.1974, dernière année de solde budgétaire positif
Les Trente glorieuses ont profité à la France – et à ses finances publiques – une fois passées les années douloureuses d’après-guerre. L’endettement de l’État est demeuré stable, autour de 15 % du PIB, et la forte inflation a eu pour effet d’absorber facilement les dettes de tous les agents économiques, des entreprises à l’État, en diminuant en valeur le montant nominal des emprunts. Ses effets négatifs de hausse des prix pour les ménages étaient minorés par un consensus "fordiste" chez les...
-
19/10 - Thomas Chatterton Williams : "Le grand réveil woke s’est achevé avec le 7 octobre 2023"
C’est un été durant lequel des milliers de personnes sont descendues dans la rue, en pleine pandémie, pour protester contre les violences policières et le "racisme systémique". Un été où l'on a vu des individus s'agenouiller pour se repentir publiquement de leur "privilège blanc", et des émeutes mettre le feu aux poudres aux villes américaines. Dans le brillant Summer of Our Discontent (Knopf, à paraître en français chez Grasset en 2026), Thomas Chatterton Williams revient sur cette période turbulente ayant suivi la mort de George Floyd, qui a marqué l’acmé du mouvement Black Lives Matter comme des idées woke en général. Cinq ans plus tard, Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche et la cancel culture est passée de gauche à droite...
Ecrivain, journaliste pour The Atlantic et professeur invité au Bard College, Thomas Chatterton Williams est l’un des meilleurs commentateurs des guerres culturelles qui secouent son pays. Pour L’Express, ce centriste qui vit entre New York et Paris revient sur le pic du wokisme et sur le rapide retour de bâton trumpiste, s’inquiétant de ce "moment très dangereux" que traverse actuellement son pays. Critique des dérives identitaires, il ironise cependant sur l’idée que la France aurait, elle aussi, été woke. Entretien.
L’Express : Pourquoi vous semblait-il important de revenir sur l’été 2020 et sur la période qui a suivi la mort tragique de George Floyd ?
Thomas Chatterton Williams : Dans le livre, je commence par revenir sur la victoire de Barack Obama en 2008, qui...
-
19/10 - Suspects, objets volés… Ce que l’on sait du braquage au musée du Louvre
Aux alentours de 9H30, trois ou quatre cambrioleurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon du musée du Louvre, qui abrite notamment les joyaux de la Couronne de France, brisant les fenêtres de la salle à l’aide d’une disqueuse après s’être hissés depuis l’extérieur sur une nacelle, a-t-on appris de sources concordantes. Les bijoux étaient protégés par des vitrines.
Les visiteurs du musée, qui avait ouvert ses portes à 9H00, ont été rapidement évacués "sans incident aucun", a indiqué Le Louvre à l’AFP. Le montant du butin est en cours d’estimation, mais les bijoux dérobés sont d’une "valeur inestimable", a d’ores et déjà déclaré le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, invité de France Inter/Franceinfo/Le Monde. Construite à la demande de Louis XIV, la galerie d’Apollon abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, dont trois pièces historiques, le Régent, le Sancy et l’Hortensia.
Laurent Nuñez, ancien préfet de police de Paris tout juste nommé ministre de l’Intérieur, a assuré avoir "bon espoir" que les malfaiteurs, qui ont pris la fuite en scooter, soient interpellés "très rapidement". Selon lui, l’opération, qui n’a duré que "sept minutes", est le fait de malfaiteurs "chevronnés" qui pourraient être "étrangers".
Dans leur fuite, ils ont toutefois abandonné un des bijoux qui a été retrouvé "aux abords du Louvre" et est en "cours d’évaluation", a annoncé la ministre de la Culture Rachida Dati, interrogée sur TF1. Un de leurs scooters a également été retrouvé. Une enquête pour vol en bande...
-
19/10 - Pour Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, la remise en cause de l’accord franco-algérien n’est plus "à l’ordre du jour"
La nomination de Laurent Nuñez au ministère de l’Intérieur suscite un regard attentif, notamment à Alger, où les relations avec la France connaissent depuis plus d’un an une forte tension diplomatique. Invité de l’émission "Questions politiques", sur Franceinfo, ce dimanche, ce fils d’un pied-noir d’origine andalouse a insisté sur la nécessité d’un "bougé" dans le dialogue sécuritaire entre Paris et Alger, actuellement interrompu en raison notamment du refus algérien de reprendre certains ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF). "On a 40 % d’Algériens dans les centres de rétention administratives, a précisé le ministre. Il faudra évidemment qu’on ait de nouveau la reprise du flux des laissez-passer. Je vais m’y atteler", a ajouté le ministre de l’Intérieur, précisant qu’il n’avait pas encore pris contact avec son homologue algérien.
Interrogé sur un rapport parlementaire rendu public le 15 octobre qui proposait de remettre en cause les dérogations accordées aux Algériens dans le cadre de l’accord franco-algérien de 1968, Laurent Nuñez n’a pas souhaité se prononcer. "Il y a cet accord, il fonctionne, il n’est pas complètement parfait, je vous le concède, mais pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour", a-t-il expliqué. Présenté par les députés macronistes, Mathieu Lefèvre, devenu ministre délégué à la Transition écologique, et Charles Rodwell, le document propose de mettre fin au statut unique conféré aux Algériens en matière de circulation, de séjour, d’emploi et de protection...
-
19/10 - Vladimir Poutine pourra-t-il atterrir en Europe ? Les questions que pose sa rencontre avec Donald Trump à Budapest
"L’île de la paix." Voilà comment le président hongrois, Viktor Orbán, a décrit son pays après l’annonce d’une rencontre imminente entre les présidents russe et américain à Budapest, sa capitale. Jeudi 16 octobre, Donald Trump avait annoncé un sommet avec Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine "dans les deux prochaines semaines".
La perspective de la rencontre est l’occasion pour Viktor Orbán, au pouvoir depuis 2010, de s’ériger en artisan de la paix, lui qui est le plus proche allié à la fois de Donald Trump et de Vladimir Poutine au sein de l’Union européenne et un critique du soutien de l’Union européenne à Kiev dans sa guerre contre la Russie. "Budapest est le seul endroit approprié en Europe pour un sommet de paix entre les États-Unis et la Russie", a commenté le chef d’Etat hongrois sur X.La Commission européenne favorable à la rencontre
Mais ce nouveau sommet russo-américain pourra-t-il seulement avoir lieu ? Vladimir Poutine n’a plus foulé le sol européen depuis le début de la guerre en Ukraine, en février 2022, qui s'est suivie de lourdes sanctions contre la Russie de la part des 27 Etats membres, dont la Hongrie fait partie. La Commission européenne a d’ailleurs adopté en septembre un 19e paquet de sanctions contre la Russie, qui doit encore être examiné par les Etats membres.
Vendredi, lors d’une conférence de presse menée par porte-parole Olof Gill, la Commission européenne a indiqué que les avoirs du président russe et de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov étaient...
-
19/10 - Décès de Sofia Corradi à 91 ans : qui était "Mamma Erasmus" ?
L'Italienne Sofia Corradi, créatrice du programme européen Erasmus qui a permis à des millions de jeunes d'étudier dans d'autres pays d'Europe, est décédée à Rome à l'âge de 91 ans, ont rapporté les médias italiens samedi. Sa famille, qui a annoncé son décès selon les médias, a décrit l'universitaire comme une femme "d'une grande énergie et d'une grande générosité intellectuelle et émotionnelle".
Professeure de pédagogie à l'université Rome 3, Mme Corradi - surnommée "Mamma Erasmus" - a obtenu pendant ses études une prestigieuse bourse Fulbright américaine qui l'a conduite à l'université Columbia de New York, où elle a obtenu une maîtrise en droit. Son diplôme américain n'ayant pas été reconnu par le système éducatif italien à son retour, elle a proposé un programme d'échange, qu'elle a finalement lancé dans l'Union européenne en 1987.La "génération Europe"
Quelque 16 millions d'étudiants ont participé au programme depuis lors, selon le site internet d'Erasmus. Le programme, géré par l'UE, promeut une coopération plus étroite entre les universités et les établissements d'enseignement supérieur à travers l'Europe. Sofia Corradi a raconté en 2018 que l'idée du programme, née pendant la guerre froide, était sa "mission pacifiste personnelle".
L'universitaire née et morte à Rome a mené des recherches sur le droit à l'éducation pour la Commission des droits de l'homme des Nations Unies, l'Académie de droit international de La Haye et la London School of Economics (LSE). Pour le ministre italien des Affaires étrangères Antonio...
-
19/10 - Israël dit que le Hamas paiera "un lourd tribut" si ses soldats sont attaqués
Le Hamas et Israël ont convenu la semaine dernière d'un accord de paix par étapes par lequel Israël devait mettre fin à son offensive militaire à Gaza en échange de la libération des otages encore détenus par le Hamas après l'attaque du 7 octobre 2023. La première phase de l'accord, impliquant la libération des otages vivants — et le retour des dépouilles des otages morts— est en cours de mise en œuvre.
Les autorités israéliennes ont annoncé avoir identifié la dépouille de Ronen Engel, un des deux otages décédés qui a été remis la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le département d'Etat américain a indiqué samedi soir disposer d'"informations crédibles" selon lesquelles le mouvement islamiste palestinien Hamas préparait une attaque imminente contre des civils à Gaza, ce qui serait une "violation du cessez-le-feu", souligne-t-il. Le mouvement palestinien a voulu resserrer son emprise sur la bande de Gaza dévastée cette semaine avec une campagne de représailles et des exécutions de personnes soupçonnées d'avoir collaboré avec Israël.
15h53Israël dit que le Hamas paiera "un lourd tribut" si ses soldats sont attaqués
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche que le Hamas paierait "un lourd tribut pour "chaque tir" visant les soldats israéliens et "chaque violation du cessez-le-feu à Gaza, selon un communiqué de son bureau.
"Le Hamas apprendra aujourd’hui à la dure que l’armée israélienne est déterminée à protéger ses soldats et à empêcher toute atteinte à leur intégrité",...
-
19/10 - Quand le Maroc et l’Algérie se déchirent autour du caftan, par Arnaud Lacheret
Il aurait pu s’agir d’une affaire anecdotique, mais la reconnaissance du caftan marocain par l’Unesco au titre du patrimoine immatériel est l’objet d’une démonstration de force de la part d’Alger qui fait feu de tout bois pour l’empêcher. Sous couvert de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, l’Algérie multiplie les offensives symboliques et culturelles contre le Maroc. Une stratégie de parasitage qui révèle les failles d’un traité conçu pour protéger la diversité culturelle, mais qui ouvre en réalité la voie à de nombreuses dérives.
Adoptée le 17 octobre 2003 par la Conférence générale de l’Unesco, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel vise à préserver savoir-faire, traditions et expressions transmis de génération en génération. L’objectif était clair dès l’origine : reconnaître la valeur des pratiques culturelles des communautés et en assurer la transmission aux générations futures.
Mais ce traité souffre d’une limite majeure. Contrairement aux dispositifs protégeant le patrimoine matériel ou aux régimes de propriété intellectuelle (placés sous l’égide de l’OMPI), il ne repose sur aucune garantie juridique solide. Le principe est simple : il suffit qu'un État annonce l'existence d'un savoir-faire sur un territoire et en fasse un dossier pour être éligible à l'inscrire au patrimoine immatériel. Le groupe d'experts validant le dossier n'a même pas à aller sur place pour vérifier l'existence matérielle de la pratique, ce qui pousse certains États à fabriquer...
-
19/10 - Les anticorps monoclonaux ont 50 ans : retour sur une révolution thérapeutique, par le Pr Alain Fischer
Une révolution silencieuse a bouleversé ces dernières années la thérapeutique : l’émergence des biothérapies. De quoi s’agit-il ? De traitements fondés sur des produits biologiques : protéines, cellules, ARN et ADN. Ils représentent aujourd’hui près de 50 % des médicaments mis sur le marché chaque année contre à peine 10 % il y a 25 ans. Tous les champs de la médecine sont concernés. Parmi ces biothérapies, une place de choix revient aux anticorps monoclonaux. Ils ont été inventés en 1975 par deux chercheurs travaillant à Cambridge : George Kohler et Cesar Milstein. Leur travail leur a valu l’attribution du prix Nobel en 1984.
A partir de la connaissance des anticorps, ces protéines produites par une catégorie de globules blancs (les lymphocytes B impliqués dans l’immunité contre les microbes pathogènes), Kohler et Milstein ont eu l’ingénieuse idée de fusionner au laboratoire des lymphocytes B de souris immunisées contre un antigène donné avec une lignée de lymphocytes B cancéreux (de myélome). Ils ont obtenu, après sélection, des lymphocytes B immortels, appelés hybridomes, produisant chacun un anticorps dirigé contre l’antigène utilisé. La communauté scientifique perçut immédiatement le potentiel d’utilisation de tels hybridomes pour produire à façon et en quantité des anticorps contre toutes sortes d’antigènes (microbes, protéines) utilisés d’abord dans des projets de recherche puis comme outils diagnostics de dosage et enfin comme arme thérapeutique.
Il ne fallut que 11 ans pour qu'en 1986 un premier anticorps...
-
19/10 - No Kings : aux Etats-Unis, la contestation massive mais impuissante face à Donald Trump
De New York à Los Angeles, en passant par des petites villes du centre des Etats-Unis, environ 7 millions de personnes sont descendues dans les rues samedi 18 octobre dans plus de 2 700 rassemblements selon les organisateurs (soit 600 de plus qu’en juin), pour montrer leur opposition au président américain Donald Trump. Cette coalition d’associations ralliées sous le slogan "No Kings" ("Pas de rois"), avait déjà tenu mi-juin une mobilisation très suivie, avec selon elles environ 5 millions de manifestants, un chiffre impossible à vérifier. Il s’agissait néanmoins du plus grand mouvement de contestation observé dans le pays depuis le retour au pouvoir du républicain.
Dans d’importants cortèges ou par dizaines sur le bord des routes, les manifestants se sont mobilisés ce week-end dans une atmosphère joviale pour dénoncer ce qu’ils qualifient de "prise du pouvoir autoritaire" de Donald Trump et de ses proches. "Ils sont en train de détruire la démocratie", dénonce Isaac Harder, un lycéen rencontré par l’AFP à Washington, où entre 8 000 et 10 000 personnes ont manifesté, selon les estimations. "Ce n’est pas l’Amérique, c’est du fascisme", ajoute-t-il. "Nous sommes en pleine crise face à la cruauté de ce régime, à son autoritarisme", abonde Collen Hoffman, une retraitée venue manifester à New York, où plus de 100 000 personnes ont défilé "pacifiquement", selon la police locale."Haine de l’Amérique"
Au Texas et en Floride, fiefs des conservateurs, des manifestations se sont également tenues. "Combattez l’ignorance,...
-
19/10 - "L’autofiction n’a aucun intérêt" : Jean-Christophe Grangé a-t-il réussi son pari ?
Ça fait trente ans que ça dure, depuis Le Vol des cigognes, en 1994 : Jean-Christophe Grangé domine le monde du polar, suivi par des lecteurs fidèles – ses trois derniers romans se sont tous vendus à plus de 100 000 exemplaires en grand format. Au meilleur de sa forme alors qu’il est entré dans la soixantaine, Grangé est capable de nous emmener dans le Berlin nazi (Les Promises, 2021), en Mai-68 (Rouge Karma, 2023) ou dans les années sida (Sans soleil, deux tomes parus en début d’année) avec le même talent. Avec Je suis né du diable, il s’aventure cet automne dans un genre inédit chez lui : l’écriture de soi. Le récit, saisissant, raconte comment il n’a pas connu son père – un fou dangereux qui, une fois privé de la garde de son fils, était capable d’enlever son ex-femme avec le projet de l’enterrer vivante… Sauvé de cet homme violent, le petit Jean-Christophe fut élevé par sa mère et sa grand-mère maternelle, grandissant heureux malgré un climat inquiétant.
Quand on connaît le mépris qu’a Grangé pour l’autofiction, on ne peut qu’être surpris de le voir marcher sur les plates-bandes de Christine Angot. Chez Albin Michel, où il nous reçoit, il en rigole lui-même : "Avant de m'atteler au Vol des cigognes, j’étais grand reporter, et mes reportages m’ont donné un bon matériau pour écrire des romans avec beaucoup de choses imprévues. Au début des années 1990, du côté de l’offre littéraire, l’autofiction et ce genre de bouquins, je ne comprenais absolument rien. Pour moi ça n’a aucun intérêt. J’ai fait mes classes, une...
-
19/10 - Rachel Picard, la nouvelle égérie du rail trace sa voie : "Un projet fou, dîtes-vous ?..."
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Ces derniers temps, Rachel Picard ne sort jamais sans son mètre mesureur. En voyage, au boulot, au cinéma, au restaurant, elle mesure. La largeur des accoudoirs des sièges, l’épaisseur des coussins, l’espace entre deux fauteuils, la taille des tablettes… Elle mesure, soupèse, calcule et puis tranche. A la tête de Proxima, Rachel Picard ambitionne de concurrencer et grignoter quelques parts de marché à la SNCF sur le juteux marché du train à grande vitesse. Alors dans ce projet fou, rien ne doit ne doit être laissé au hasard, tant la compagnie ferroviaire nationale est en situation de quasi-monopole, les habitudes des voyageurs bien ancrées et les barrières à l’entrée nombreuses.
"Un projet fou, dites-vous ? Non, moi, je trouve qu’il est plutôt raisonnable. Et puis franchement, je ne me suis jamais posé la question de savoir si c’était raisonnable ou non", répond-elle au début de notre entretien dans un grand éclat de rire. Aussitôt, la partie gauche – analytique - de son cerveau reprend le contrôle et la patronne de...
-
19/10 - Sébastien Lecornu et la réforme des retraites : pourquoi la crise politique est loin d’être terminée
Quelques lignes lâchées un samedi midi sur X et c’est peut-être tout un plan qui s’écroule comme un château de cartes. Suspendre la réforme des retraites en passant une lettre rectificative comme l’a suggéré le constitutionnaliste Benjamin Morel, difficile d’imaginer que les têtes bien faites qui phosphorent dans l’entourage du président n’y aient pas songé. "Cette troisième voie permettrait de compléter un projet de loi déjà déposé devant le Parlement, avant son examen par la première assemblée saisie", explique le professeur de droit public qui estime que cette option serait la plus susceptible d’aboutir à une suspension effective de la réforme. Faudrait-il encore que l’exécutif le veuille réellement.
Pour rappel, le gouvernement envisageait jusqu’à présent d’intégrer au budget de la sécurité sociale (PLFSS) un amendement qui suspendrait la réforme Borne. Une option privilégiée pour deux raisons officielles. Premièrement, entre sa préparation, son dépôt, son examen, et son vote, un texte de loi à part entière requerrait bien plus de temps qu’un PLFSS dont l’adoption doit advenir au plus tard le 31 décembre prochain. Deuxièmement, contrairement aux députés, l’exécutif n’est pas concerné par l’article 40 de la Constitution qui interdit aux parlementaires de formuler des amendements "qui auraient pour conséquence soit une diminution des ressources publiques soit la création ou l’aggravation d’une charge publique". Et une raison officieuse : ses chances d’aboutir à une suspension effective de la réforme sont proches de zéro.La...
-
19/10 - Petits colis : cette règle incongrue qui avantage la Chine sur ses frais postaux
C’est la goutte de trop dans l’océan des petits colis. Ce 15 octobre, La Poste a signé un accord avec le géant chinois du commerce en ligne Temu, encadrant leur collaboration logistique. En apprenant la nouvelle, Antoine Vermorel-Marques a vu rouge, lui qui alerte depuis plusieurs années sur l’afflux de produits chinois à bas coût et ses conséquences sur la compétitivité européenne. Récemment, ce député LR de la cinquième circonscription de la Loire est tombé des nues en découvrant une subtilité technique : la Chine bénéficie d’un avantage sur ses envois postaux, hérité d’un complexe mécanisme international.
Ce système, dit des "frais terminaux", définit le niveau de la rémunération payée par le service postal du pays d’origine à celui du pays de destination pour assurer la livraison des colis sur les derniers kilomètres. Avec l’objectif de garantir des tarifs abordables aux pays moins développés en vue de faciliter leur accès aux marchés mondiaux.
Pour comprendre, il faut se rendre en Suisse, à Berne. Au détour du parc Kleine Schanze, un monument passe difficilement inaperçu : un globe entouré de cinq messagers transmettant une lettre. Cette statue est le symbole de l’Union Postale Universelle (UPU) – une organisation internationale créée en 1874 et aujourd’hui sous l’égide des Nations Unies. Quelque 250 employés travaillent à son siège, avec un budget de 75 millions de francs suisses. Son mandat ? Assurer le fonctionnement du réseau postal mondial et fixer les règles encadrant les échanges postaux. Celle des frais...
-
19/10 - Au Moyen-Orient, la revanche diplomatique du Qatar après un été agité
Au Qatar, les missiles israéliens n’ont pas fait trembler tout le monde, ce 9 septembre. Pendant huit minutes pourtant, ce jour-là, les avions de chasse de Tsahal pilonnent le QG du Hamas à Doha, dans le quartier des ambassades. L’objectif : éliminer les derniers dirigeants en exil du groupe terroriste palestinien. Ironie de l’histoire, au même moment, un membre des familles d’otages israéliens se trouve de passage dans la capitale du Qatar.
Le matin, il s’entretient avec le Premier ministre qatari puis file à l’hôtel pour faire une sieste. Vers 16 heures, son téléphone surchauffe avec des appels venant d’Israël, mais il sonne dans le vide. Sa famille et ses proches, qui viennent de voir leur propre pays bombarder Doha, s’affolent et passent alors par les diplomates qataris pour le joindre. "A son réveil, il nous a fait beaucoup rire en nous disant que ce genre d’explosions étaient devenues tellement courantes à Tel-Aviv qu’elles ne le dérangeaient plus", sourit une source au Qatar, qui en profite pour taquiner le gouvernement israélien : "L’ironie est aussi que les familles d’otages nous ont davantage rencontrés que leur propre Premier ministre…"Un rôle central dans l’accord sur Gaza
Un mois plus tard, le 13 octobre, à Charm el-Cheikh. Des dirigeants du monde entier se réunissent en Egypte pour applaudir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la libération des derniers otages israéliens et participer à la tournée triomphale de Donald Trump dans la région. Sur la photo de famille, l’émir Al-Thani occupe...
-
18/10 - Perturbateurs endocriniens : du bisphénol A retrouvé dans plusieurs tétines pour bébé
Du bisphénol A (BPA) dans des produits pour jeunes enfants. Cette substance, considérée comme un perturbateur endocrinien, a été détectée dans plusieurs tétines commercialisées en Europe, a révélé début septembre l’association de consommateurs dTest. L’étude, relayée par The Guardian, montre que 4 des 19 sucettes testées en laboratoire par cette organisation basée en République tchèque contenaient des traces de cette matière. En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) recommande de longue date une réduction à l’exposition du BPA.Une tétine au taux de BPA supérieur à celui autorisé
Au sein de l’Union européenne, les fabricants ne doivent pas dépasser le seuil de 10 microgrammes par kilogramme (µg/kg) de bisphénol A dans leurs tétines. L’objectif est d’éviter que cet élément "migre" vers l’organisme d’un être humain – la bouche des bébés étant en contact direct avec ces objets. Parmi tous les produits testés, une seule tétine dépasse ce seuil, selon cette enquête. Il s’agit d’un produit de la marque Curaprox, avec 19 µg/kg de BPA décelé. Cette tétine était pourtant vendue avec la promesse d’un article "sans bisphénol A".
Deux autres tétines, en dépit d’emballages vantant des produits "sans BPA" ou "en caoutchouc naturel", sont également épinglées par l’association tchèque, sans qu'elles ne dépassent pour autant le seuil limite de bisphénol A autorisé. L’une, fabriquée par l’entreprise française Vulli sous la marque Sophie la Girafe, concentre un taux de 3 µg/kg de...
-
18/10 - Nucléaire iranien : de l’espoir à l’impasse, récit de dix ans d’implosion de l’accord de Vienne
Définitivement enterré. Le JCPoA (Joint comprehensive plan of action) – ou plus simplement l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien – expire ce samedi 18 octobre. Dix ans après sa signature en Autriche en 2015, l’héritage du texte, porteur d’espoir au moment de sa conclusion, est aujourd’hui réduit à peau de chagrin. Extrêmement fragilisé dès le premier mandat de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’accord apparaît aujourd’hui comme un vestige d’une diplomatie d’une autre époque. Comment le JCPoA est-il peu à peu tombé à l’eau ? Retour sur dix années d’un dossier tumultueux.Que prévoyait le JCPoA ?
En 2015, l’accord de Vienne a une ambition : empêcher l’Iran de développer une bombe nucléaire. À cette époque, les pays occidentaux s’inquiètent déjà de cette perspective. Cela fait alors plusieurs années que Téhéran laisse entrevoir des signes de ses velléités atomiques, tout en se défendant de vouloir accéder à l’arme suprême. La République islamique assure simplement mettre en place un programme atomique civil.
Au terme de douze ans de négociations, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne – trois pays européens réunis au sein du groupe dit "E3" – la Chine, la Russie et les États-Unis parviennent donc à trouver enfin un compromis avec l’Iran sur cette question ultrasensible du nucléaire. Un texte jugé à l'époque gagnant-gagnant. D’abord, avec des garanties de sécurité pour les puissances occidentales. "Avec cet accord, nous avons la possibilité de repousser pacifiquement une grave menace pour la sécurité régionale et...
-
18/10 - Et si les extraterrestres s’étaient lassés de tenter de nous contacter : la théorie choc de Robin Corbet (Nasa)
"Deux possibilités existent : soit nous sommes seuls dans l’univers, soit nous ne le sommes pas. Les deux hypothèses sont tout aussi effrayantes". Cette phrase attribuée à l’écrivain de science-fiction Arthur C. Clarke, auteur notamment du célèbre 2001 : l’Odyssée de l’espace, résume l’une des principales énigmes de notre temps. Pourquoi diable, compte tenu des centaines de milliards de planètes que compte l’univers, aucune forme de vie intelligente n’a tenté de nous contacter ? Ou, pour reformuler le fameux "paradoxe de Fermi" : "s’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ?"
Cette question a hanté nombre de penseurs pendant des siècles. Depuis plusieurs décennies, le développement de la science nous permet de chercher dans le lointain cosmos des planètes habitables, et l’humanité tente de détecter des signaux sonores ou des signes de pollution autour d’un astre potentiellement habitable. Le 29 avril 2019, par exemple, une vibration insistante, répétitive, en provenance d’une autre planète émise pendant cinq heures. Shane Smith, du centre astronomique de l’université de Berkeley, en Californie, qui termine alors son stage de recherche au sein de l’équipe du Breakthrough listen - un projet visant à rechercher des preuves de communications extraterrestres intelligentes dans l’Univers - n’en revient pas. Cette bande très étroite du spectre radioélectrique captée est de 982 mégahertz, une fréquence qui n’est généralement pas utilisée dans les...
-
18/10 - Face à Vladimir Poutine, Donald Trump lâche Volodymyr Zelensky sur les missiles Tomahawk
Volodymyr Zelensky n’a pas caché sa déception à l’issue de sa visite à la Maison-Blanche, vendredi soir. Venu rencontrer son homologue américain Donald Trump afin de le convaincre de livrer à l'Ukraine des missiles Tomahawk, il a vite déchanté. Après une longue conversation téléphonique jeudi 16 octobre avec Vladimir Poutine, le président américain a réorienté sa priorité : négocier un cessez-le-feu plutôt que muscler l’arsenal de Kiev.
"J’espère que nous pourrons mettre fin à la guerre sans avoir à penser aux Tomahawk", a lancé Trump face à son homologue ukrainien, évoquant un président russe désormais "prêt à un accord". Le message est clair : l’heure n'est pas à l’escalade. Et ce, malgré les efforts répétés de Kiev pour convaincre Washington que seule la pression militaire pouvait faire plier Moscou. "La rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été très intéressante et cordiale, mais je lui ai dit, comme je l'ai par ailleurs fortement suggéré au président Poutine, qu'il était temps d'arrêter la tuerie et de trouver un ACCORD", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. Donald Trump a même suggéré que les deux parties "s’arrêtent où elles sont", laissant à l’histoire le soin de trancher sur la victoire ou la défaite. "Respectez la ligne de front, où qu'elle se trouve, sinon cela deviendra trop compliqué", a-t-il jugé, face à des journalistes en Floride.
Donald Trump avait déjà exposé plus tôt sa réserve face à une potentielle livraison à l'Ukraine de ces missiles capables de frapper profondément en territoire...
-
18/10 - Israël conditionne la réouverture de Rafah au retour des dépouilles d’otages retenues à Gaza
Le Hamas a restitué vendredi soir à Israël une nouvelle dépouille d'otage, s'engageant à rendre toutes les autres qu'il détient encore à Gaza conformément à l'accord de cessez-le-feu.
Aux termes de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre après deux ans d'une guerre ayant dévasté la bande de Gaza, le Hamas devait libérer tous les otages, vivants et morts, qu'il détenait encore, au plus tard le lundi 13 octobre à 09h00 GMT. Il a libéré dans les temps les 20 derniers otages vivants mais n'a restitué depuis lundi que dix dépouilles sur les 28 qu'il retenait.
18h39Israël conditionne la réouverture de Rafah au retour des dépouilles d'otages retenues à Gaza
Le poste-frontière de Rafah, entre Gaza et l'Egypte, restera fermé "jusqu'à nouvel ordre", a affirmé samedi le bureau du Premier ministre israélien, conditionnant sa réouverture à la remise des dépouilles d'otages encore retenues à Gaza par le Hamas.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu "a ordonné que le passage frontalier de Rafah reste fermé jusqu'à nouvel ordre", a indiqué son bureau dans un communiqué. "Sa réouverture sera envisagée en fonction de la manière dont le Hamas s'acquittera de ses obligations en matière de restitution des otages et des corps des défunts, et de mise en œuvre du cadre convenu", poursuit le texte.
Plus tôt samedi, l'ambassade de Palestine au Caire avait annoncé que le passage frontalier de Rafah entre Gaza et l'Egypte rouvrirait lundi afin de permettre aux Palestiniens vivant en Egypte de rentrer dans le territoire....
-
18/10 - Taxation des héritages : comment se situe la France par rapport à ses voisins européens ?
En France, c’est une question inflammable. Mercredi 15 octobre, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a laissé entendre sa volonté de mettre en place une taxation plus importante des héritages. "Le truc qui vous tombe du ciel, à un moment ça suffit", a-t-elle taclé, sur le plateau de France 2. "On voit bien que la circulation des richesses de génération en génération ne se fait pas bien, et ça n’est pas sain." Preuve de la sensibilité de la problématique, ces propos ont provoqué des réactions de colère d’une partie des internautes sur les réseaux sociaux.
Jeudi, Yaël Braun-Pivet a donc tenu à nuancer sa position, comme exprimé dans un long post publié sur LinkedIn. "Entendons-nous bien, il est légitime et juste que les Françaises et les Français qui travaillent dur puissent offrir une vie digne à leurs enfants et à leurs petits-enfants", a-t-elle détaillé. Pour elle, l’objectif de sa sortie devant les caméras avait avant tout pour objectif de "remettre sur la table" le débat sur les "super-héritages", qui concernent les 0,1 % des Français les plus riches.La France impose beaucoup l’héritage par rapport à ses voisins
Taxer davantage les ultrariches : la proposition est dans l’air du temps. Au sein d’une classe politique morcelée, certaines personnalités, en particulier à gauche, poussent pour imposer davantage les plus fortunés, par exemple via la taxe Zucman ciblant les 1 800 foyers français qui concentrent un patrimoine de plus de 100 millions d’euros. Une autre proposition avancée serait...
-
18/10 - "Ils sont obsédés par l’Europe" : à Bruges, l’influent collège qui forme les élites de Bruxelles
Joyau du riche passé bourguignon dans la plaine flamande, Bruges est une cité de canaux pittoresques, de façades à pignon et de ruelles pavées qui forment un décor mélancolique. Dans cette ville suspendue dans le temps se trouve un creuset méconnu : l’école qui, depuis trois générations, forge les élites appelées à édifier l’Europe. Chaque année depuis sa création, en 1949, par des hommes politiques visionnaires qui entendaient unir les Etats du vieux continent après le cataclysme de la Seconde Guerre mondiale, le Collège d’Europe accueille quelque 300 étudiants autour de cette ambition humaniste. "On ne vient pas ici juste pour étudier et trouver un emploi, explique Federica Mogherini, la rectrice. On vient ici parce qu’on est passionné par l’intégration européenne et qu’on veut y contribuer".
Ceux qui arrivent chaque année au début septembre, âgés en moyenne de 25 ans, ont déjà derrière eux au moins un master, ainsi qu’un processus de sélection exigeant. Pendant 10 mois, jusqu’en juin, ils vont compléter leur formation par des études dans une des filières proposées par l’école : droit européen, très cotée dans les milieux juridiques spécialisés, mais aussi économie, relations internationales ou sciences politiques. Ils ne vont pas seulement étudier : ils vont aussi habiter ensemble dans l’une des huit résidences réparties dans la ville, prendre leurs repas à la cantine commune, se frotter aux us et coutumes des autres nationalités, s’amuser en buvant des bières locales et discuter à profusion de leurs rêves européens. A...
-
18/10 - L’exposition à voir : Bernard Piffaretti, l’art de la duplication
Une toile scindée en deux parties égales par un trait épais. D’un côté, la création d’un motif ; de l’autre, la reproduction, sans calque ni procédé mécanique, du geste initial. C’est le système Piffaretti, un dispositif qu’il appelle "métapeinture" initié par le peintre originaire de Saint-Etienne dans les années 1970 puis formalisé au mitan de la décennie 1980. On peut en découvrir aujourd’hui la portée à deux heures de Paris, au Luxembourg, où la Galerie Ceysson & Bénétière offre un panorama XXL de ce singulier corpus à travers 70 tableaux élaborés au cours des quarante dernières années. L’exposition, orchestrée avec Clémence Boisanté, la directrice du lieu, s’appréhende en compagnie de l’artiste, qui revient sur la genèse de ce protocole du dédoublement : "Mon travail s’est construit sur une réflexion sur l’histoire de l’art, des artistes et surtout du tableau. La première partie se trouve à gauche ou à droite, c’est variable, ce qui amène le spectateur à questionner l’origine du tableau".
Face aux œuvres de Bernard Piffaretti, c’est en effet l’interrogation qui se pose : est-ce à gauche ou à droite de l’axe central que s’est constituée la première étape, celle qui a vu le peintre agir librement ? "Il y a toujours cette question centrale dans l’art : quand commence-t-on un tableau, quand le termine-t-on ? Pour moi, il s’agit de mettre en chantier toutes les situations picturales existantes et de ne pas en privilégier une plutôt qu’une autre. Les ruptures de format, de situation picturale, de couleur, font que les tableaux...
-
18/10 - Tensions commerciales : Pékin et Washington s’accordent sur de nouvelles négociations
Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a annoncé vendredi une rencontre avec le Vice-premier ministre chinois He Lifeng, en charge du commerce, la semaine prochaine pour préparer ces négociations, Pékin se disant prêt samedi à les entamer "dès que possible". Les tensions commerciales entre les deux premières économies mondiales sont remontées d'un cran depuis une semaine, après l'annonce par Pékin d'un renforcement des contrôles sur les exportations de terres rares et les technologies nécessaires à leur raffinage.
L'annonce chinoise a été vivement critiquée par le président américain Donald Trump, qui a annoncé dans la foulée sa volonté d'ajouter en représailles 100% de droits de douane sur les produits chinois, qui viendraient s'ajouter aux 30% minimum appliqués jusqu'ici. Il a également menacé de ne pas rencontrer son homologue chinois, Xi Jinping, comme prévu lors du prochain sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec).
Un appel entre le principal négociateur commercial chinois, He Lifeng, et le secrétaire au Trésor américain, a donné lieu à des échanges "francs, approfondis et constructifs", a indiqué l'agence Chine Nouvelle samedi. Scott Bessent a de son côté évoqué des discussions "franches et détaillées" sur X, annonçant une rencontre en personne "la semaine prochaine pour poursuivre (les) discussions". M. Bessent avait précédemment accusé la Chine de chercher à nuire au reste du monde en renforçant les restrictions sur les terres rares, qui sont essentielles à de nombreux secteurs...
-
18/10 - Xavier Jaravel, l’économiste qui veut relever le niveau des élèves
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Son ouvrage, au titre aussi original qu’intrigant, avait frappé les esprits. En 2023, Xavier Jaravel, professeur à la London School of Economics, publiait Marie Curie habite dans le Morbihan (Seuil) dans lequel il démontrait à quel point le poids des inégalités de genre et territoriales dans l’éducation pèse sur la croissance. Deux ans après, la situation a-t-elle évolué ? "Il y a quelques signaux faibles. Par exemple, le secrétariat général pour l’investissement, chargé du plan France 2030, subventionne des initiatives destinées à susciter des vocations dans le monde de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Mais il faudrait aller beaucoup plus loin", répond Xavier Jaravel, salué pour ses travaux et ses capacités d’analyse. En 2021, ce dernier, alors âgé de 32 ans, reçoit le prix du meilleur jeune économiste décerné par Le Monde et le Cercle des économistes. En mars 2025, il devient président délégué du Conseil d’analyse économique (CAE). Le rôle de cette instance en matière d’éducation : établir des diagnostics qui...
-
18/10 - A quelques jours de la présentation du budget 2026, S&P dégrade la note de la France
L'une des plus grandes agences de notation a adressé un avertissement au nouveau gouvernement Lecornu en dégradant la note de la France vendredi, invoquant une incertitude "élevée" sur les finances publiques en dépit de la présentation d'un budget pour 2026. Moins d'une semaine après la formation de la nouvelle équipe gouvernementale et trois jours après la publication d'un projet de loi de finances (PLF) pour l'année prochaine, S&P Global Ratings a annoncé abaisser d'un cran sa note de la France à A+. "Malgré la présentation cette semaine du projet de budget 2026, l'incertitude sur les finances publiques françaises demeure élevée", a affirmé l'agence, qui figure parmi les trois plus influentes avec Moody's et Fitch.
Réagissant ce samedi matin à cette deuxième dégradation par S&P (anciennement Standard & Poors) en un an et demi, le ministre de l'Economie Roland Lescure a dit "(prendre) acte" de cette décision. Pour lui, il s’agit d’un "appel à la lucidité, la responsabilité", mais surtout un "appel au sérieux", a-t-il estimé au micro de Franceinfo. "C’est la troisième (dégradation) en un an (...) On ne peut pas ignorer ce nuage. Au fond, c’est un nuage qui s’ajoute à un bulletin météo déjà assez gris", a-t-il poursuivi.Un appel à la "responsabilité collective"
"Le gouvernement confirme sa détermination à tenir l'objectif de déficit de 5,4 % du PIB pour 2025", a ajouté son ministère dans une déclaration transmise à l'AFP. Selon S&P, même si cet "objectif de déficit public de 5,4 % du PIB en 2025...
-
18/10 - Chimpanzé, banane… Ces mots de la langue française venus de très, très loin
On le sait : la langue française doit beaucoup au latin et au grec. On le sait aussi : les deux langues auxquelles elle a le plus emprunté sont, dans cet ordre, l’anglais et l’italien. On le sait moins : elle a également puisé dans dets lexiques bien plus exotiques.
Ainsi, l’Afrique nous a offert plusieurs noms d’animaux, du chimpanzé au gnou en passant par l’okapi. Nous lui devons également la banane, dénommée au XIIIe siècle "pomme de paradis", tant son goût était jugé extraordinaire ("pomme" avait alors le sens général de fruit).
Poursuivons notre mini-tour du monde par les langues polynésiennes, où nous avons adopté paréo, tabou, tatouer et vahiné, tandis que boomerang, kangourou et koala nous arrivent d’Australie et de Nouvelle-Zélande.
En Asie, le japonais nous a donné bonsaï, judo, bonze, hara-kiri, kamikaze et karaoké ; le mandarin, litchi, thé ou wok. La sarbacane, quant à elle, nous vient du malais, et ce à l’issue d’un singulier voyage. Voyez plutôt : le terme local, sumpitan, a d’abord transité par le persan, l’arabe et le castillan, où il a pris la forme cerbatana. Il a ensuite traversé les Pyrénées, où il s’est mué en sarbatane, avant de devenir notre sarbacane, sans doute par association d’idées entre cette petite arme semblable à un bâton et une canne. Le tibétain, de son côté, nous a transmis le polo (de pulu, balle) et le lama. Mais attention ! Dans ce dernier cas, il s’agit de "l’homme supérieur" et non de l’animal homonyme, dont le nom est pour sa part issu du quechua.
Très habile transition pour...
-
18/10 - Vins naturels : comment enfin s’y retrouver dans la jungle du marketing
"D’une façon générale, si on veut servir la justice et cette part de vérité qui est la nôtre, on ne doit pas juger d’une doctrine par ses sous-produits, mais par ses sommets", écrivait un jour Albert Camus à Francis Ponge. Ceux qui n’aiment pas le vin naturel, ni le mot, ni la chose, ne veulent pas l’entendre. De leur quête fiévreuse du "déviant", ils arrivent toujours à rapporter un flacon trouble, douteux, capable de transformer le plus ardent amoureux des vins vivants en buveur de vins vitrifiés par la fameuse "flash-pasteurisation", qu’on applique désormais aux vins "sans sulfites ajoutés" de la grande distribution comme au lait UHT. Pour parler sérieusement des vins naturels, Eric Conan a écarté les sous-produits – sans avoir jamais nié qu’il en existait, dès l’époque où il rendait compte de l’émergence d’un mouvement "fait d’individualités, avec de fortes personnalités" dans L’Express –, pour s’entretenir avec deux hommes dont notre époque est avare : de parfaits vignerons.
En 1981, Jean Foillard avait 23 ans lorsqu’il a repris le domaine familial, à Villié-Morgon, dans les monts du Beaujolais, au nord de Lyon. Il n’était jamais allé au lycée viticole. "Tant mieux, j’ai échappé aux bêtises qu’on apprenait alors à l’école !" Héritier de 14 générations d’artisans-vignerons, Jean-François Ganevat en avait lui aussi beaucoup plus appris dans les vignes que dans les livres, lorsqu’il a retrouvé la combe de Rotalier, au sud du Jura, après de longues années passées à Chassagne-Montrachet à assimiler la rigueur qu’exige la...
-
18/10 - Quatre "visionnaires" qui pensent le monde de demain : notre série de podcasts
Vote radical, repli sur soi, désinformation… Alors que nos sociétés paraissent de plus en plus divisées, et que les innovations comme l’intelligence artificielle peuvent être sources d’inquiétude, L’Express a choisi de sortir de cette vision pessimiste. Place aux "visionnaires" : des entrepreneurs et militaires, intellectuels, scientifiques et militants qui révolutionnent déjà le monde de demain.
Cette semaine, La Loupe brosse le portrait de quatre d’entre eux. Des combats féministes en Iran à la recherche sur les maladies génétiques ou sur l’intelligence artificielle aux Etats-Unis, en passant par la vie de la cheffe des services secrets britanniques, cette série vous offre un peu d’inspiration.Episode 1 : Narges Mohammadi, la voix de l’Iran
En 2023, le prix Nobel de la Paix est décerné à cette illustre opposante au régime des mollahs. Pour mieux saisir les luttes féministes en Iran aujourd’hui, on vous retrace son long parcours depuis les années 1990.Episode 2 : David Liu et la révolution génétique
Professeur de biologie moléculaire à Harvard dès l’âge de 26 ans, détenteur de quelques 110 brevets et, surtout, inventeur de "l’édition" de l’ADN : voici le portrait de David Liu, précurseur dans la recherche sur les maladies génétiques.Episode 3 : Sasha Luccioni, la chercheuse qui concilie IA et climat
La révolution de l’intelligence artificielle est en marche, et avec elle des besoins toujours croissants en énergie et en données. Dans le monde de la tech, où peu de chercheurs s’emparent de ces enjeux, une voix...
-
18/10 - Tchéquie, Pologne… Le climat, nouvelle victime du populisme européen
Le populisme nuit au climat. A travers l’Europe, l’essor des partis nationalistes et eurosceptiques s’accompagne d’un rejet croissant des politiques visant à enrayer le réchauffement de la planète. Dernier exemple en date, le parti Automobilistes ensemble, qui vient de faire élire 13 députés au parlement de la République tchèque, se pose en force d’appoint indispensable à l’entrepreneur populiste Andrej Babis, arrivé en tête du scrutin le 4 octobre, pour former un gouvernement.
Créé en 2022 à Prague, avec pour seul programme à l’époque la lutte contre les pistes cyclables, Automobilistes ensemble est devenu en à peine trois ans un parti qui compte au pays de Skoda. Il revendique aujourd’hui quatre postes de ministres. Son homme fort, le député européen Filip Turek, pressenti pour les Affaires étrangères, est pourtant peu recommandable. Dévoilés ces derniers jours, de vieux posts sur les réseaux sociaux témoignent des affinités néonazies de cet ancien coureur automobile de F4.Retour de bâton environnemental
Cela ne semble pas effrayer ses électeurs. En Tchéquie comme ailleurs en Europe, le retour de bâton contre les réglementations vertes s’appuie sur un public surtout masculin, jeune et provincial, rétif à l’évolution des valeurs. La France en a fait l’expérience dès 2019 avec la révolte des gilets jaunes contre le projet de taxe carbone. Depuis, l’inquiétude s’est répandue. On l’a vu dans les mobilisations contre les zones à faible émission, contre les éoliennes ou contre les fermes de panneaux solaires. On l’a vu...
-
18/10 - Pourquoi il faut relire "Alice au pays des merveilles" en 2025
Difficile de ne pas avoir été traumatisé, enfant, par Alice au pays des merveilles, la version de 1951. Psychédélique et anxiogène, ce Disney n’est pas comme les autres. On a revu le dessin animé pour les besoins de cet article, et on déconseille de le regarder les jours de grippe, à moins de vouloir aller plus loin dans le délire dû à la fièvre. Bien que très étrange, l’histoire de Lewis Carroll continue de bénéficier d’une stupéfiante postérité. En 2010, Tim Burton en avait réalisé une nouvelle adaptation, avec notamment Johnny Depp dans le rôle du Chapelier. Malgré son côté kitsch carrément indigeste, le film avait fait un carton sur les cinq continents (4,5 millions d’entrées en France, plus de 1 milliard de dollars de recettes à travers le monde). A l’heure où nous tapons ces lignes, Alice au pays des merveilles existe dans 174 langues et dialectes différents. C’est dire son universalité, laquelle n’allait pourtant pas de soi quand on revisite l’histoire de ce livre inclassable…
Comme le rappelle Philippe Jaworski dans la préface de sa nouvelle édition Pléiade de Lewis Carroll, tout commence en 1862. Charles Lutwidge Dodgson (le vrai nom de Lewis Carroll), alors âgé de 30 ans, est photographe amateur et professeur de mathématiques à Christ Church College, à Oxford. Un jour de juillet, il fait un tour de barque avec Lorina, Alice et Edith, les trois filles de Henry George Liddell, le doyen de l’université où il enseigne. Le soir même, la petite Alice, qui pose souvent pour Carroll, lui demande de mettre par écrit...
-
18/10 - TBPN, le podcast tech qui captive la Silicon Valley, par Robin Rivaton
Une nouvelle grammaire s’impose dans les médias : partir d’une niche très ciblée, produire sans relâche et séduire l’algorithme. Né fin 2024, le talk-show tech TBPN, qui fait sensation dans la Silicon Valley, en est l’exemple parfait. Satiriquement baptisé Technology Business Programming Network, ce programme de trois heures, coanimé par deux initiés du secteur - John Coogan, 36 ans, et Jordi Hays, 29 ans - est diffusé en direct du lundi au vendredi, de 11 heures à 14 heures en Californie.
Signe d’une industrialisation accélérée, TBPN s’est doté d’un président chevronné, Dylan Abruscato, pour structurer sa monétisation, avec l’objectif de tripler son chiffre d’affaires, essentiellement publicitaire, de 5 à 15 millions de dollars d’ici 2026. Le tout avec seulement dix salariés. Le show reprend les codes d’ESPN, la chaîne de sport américaine, mais appliqués à la tech : comparaisons entre les recrutements des géants de l’IA et les drafts du basket ou du football américain, ou décryptage du changement de photo de profil d’Ilya Sutskever, cofondateur d’OpenAI, sur X.Les patrons d’Oracle et d’Uber en sont fans
Un bandeau façon Bloomberg en bas de l’écran affiche en temps réel les cotes du marché prédictif Polymarket pour divers événements tech - par exemple, la probabilité que Tesla lance ses robotaxis en Californie avant 2026. En septembre, TBPN était diffusé en direct depuis la conférence annuelle des développeurs de Meta, sur le campus de Menlo Park, avant de retransmettre une interview de Mark Zuckerberg après son...
-
18/10 - La charge de Manuel Valls, congédié du gouvernement : "J’ai été victime de la petitesse et du cynisme"
Ils regardent l'horloge tourner. Dans une salle bondée de la résidence du Haut-Commissaire, à Nouméa, élus et représentants calédoniens s'impatientent. Ce 14 octobre, ils sont réunis en visioconférence avec la nouvelle ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou. Tous sont inquiets - elle vient juste d'être nommée. Beaucoup s'agacent - elle a déjà une demi-heure de retard. "La pauvre, elle débarque, souffle une participante à la réunion. En plus, la visio ne marchait pas. A chaque fois qu'elle parlait, on ne comprenait rien. On se serait cru dans une cathédrale. Ou dans une scène de sabotage".
Très vite, Naïma Moutchou part en conseil des ministres. Les acteurs économiques, qui n'ont pas pu s'exprimer, menacent de quitter la réunion. "On a réussi à les retenir, mais ils étaient un peu fâchés", raconte l'indépendantiste Victor Tutugoro, président de l'Union progressiste en Mélanésie. Ce "comité de pilotage", destiné à dessiner l'avenir du territoire, commence bien mal. "Rien que du temps perdu", peste un élu.
Quelques heures plus tard, à la tribune de l'Assemblée nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a pourtant insisté sur "l'urgence" de la situation. Elle est double. Economique : le territoire s'enlise dans la crise depuis les émeutes de mai 2024. Institutionnelle : le Parlement doit vite se pencher sur le projet de loi constitutionnelle "portant sur la création et l'organisation de l'Etat de la Nouvelle-Calédonie". "Le gouvernement proposera d'adopter ce texte avant la fin de l'année, afin que les...
-
17/10 - Michelle Bolsonaro n’exclut pas d’être candidate à la présidentielle en 2026
Michelle Bolsonaro va-t-elle reprendre le flambeau de son mari Jair, l'ex-président brésilien d'extrême droite inéligible et condamné à une lourde peine de prison ? Michelle Bolsonaro n'exclut pas d'être candidate à sa place à la présidentielle brésilienne en 2026, a-t-elle affirmé lors d'un entretien à l'AFP. "Toute décision concernant d'éventuelles candidatures passera par un débat approfondi avec mon mari (NDLR : Jair Bolsonaro) et sera le fruit de prières pour discerner la mission que Dieu voudra éventuellement me confier", a déclaré l'ancienne Première dame de 43 ans.
Fervente chrétienne évangélique, Michelle Bolsonaro, 43 ans, fait partie des personnalités pressenties pour représenter le camp conservateur dans les urnes l'an prochain, au même titre que le puissant gouverneur de l'Etat de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas.
Assigné à résidence depuis début août et condamné à 27 ans de prison en septembre pour tentative de coup d'Etat, Jair Bolsonaro, 70 ans, ne pourra pas rééditer son duel du scrutin de 2022 face à Luiz Inacio Lula da Silva, son successeur et probable candidat de la gauche. Mais "il est et restera le plus grand leader de la droite au Brésil", martèle son épouse, qui déplore des tentatives d'"imposer (à son mari) la désignation anticipée de candidats" à sa succession. Également pressentie pour être candidate à la vice-présidence ou au Sénat, Michelle Bolsonaro affirme qu'il est encore "trop tôt" pour parler des élections de 2026.Le féminisme "s'est dénaturé"
Troisième épouse...
-
17/10 - Ventes de livres : aux racines du phénomène Philippe de Villiers
En tant qu’auteur, Philippe de Villiers n’est pas né de la dernière pluie. En 1989, alors âgé de 40 ans, le député et président du conseil général de la Vendée publie chez Albin Michel un premier livre au titre déjà évocateur : Lettre ouverte aux coupeurs de tête et aux menteurs du Bicentenaire. Suivent dans les années 1990 des essais contre le traité de Maastricht, un Dictionnaire du politiquement correct à la française et d’autres textes aux titres alambiqués, comme La Société de connivence, ou comment faire avaler des serpents à sonnette. Les années 2000 sont moins prolifiques pour l’homme du Puy du Fou, encore qu’on note Les Turqueries du grand mamamouchi (un pamphlet contre Chirac) ou Les Mosquées de Roissy, dont le bandeau annonce de "nouvelles révélations sur l’islamisme en France".
Au début des années 2010, toujours homme politique (en tant que président du Mouvement pour la France), Philippe de Villiers se spécialise dans la réécriture du roman national avec des biographies de Charette, saint Louis et Jeanne d’Arc (environ 25 000 exemplaires en grand format pour chacun de ces livres). Jusque-là, bien que déjà identifié par le grand public, il n’aura été qu’une incarnation désuète d’un souverainisme que l’on pensait cantonné à une niche.Un livre vendu à 250 000 exemplaires
C’est en 2015 que, libéré de son mandat de député européen, Philippe de Villiers explose véritablement comme écrivain avec Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu, qui s’arrache à 250 000 exemplaires. Eric Zemmour est alors la star de ce...
-
17/10 - Le Venezuela sur le pied de guerre : "Donald Trump n’est pas la solution miracle"
Le Venezuela est sur le pied de guerre. Alors que l’administration Trump a autorisé, jeudi 16 octobre, des opérations clandestines de la CIA contre le régime de Caracas et que le Pentagone a mené, ces dernières semaines, plusieurs frappes en mer des Caraïbes sur des bateaux, tuant 27 narcotrafiquants présumés, la pression est maximale sur le président Nicolás Maduro. Sept navires de guerre américains ont été déployés depuis le mois d’août dans la zone, dont un dans le golfe du Mexique. Le 16 octobre, Caracas a renforcé sa présence militaire dans les Etats frontaliers avec la Colombie, dans le cadre de manœuvres impliquant près de 17 000 soldats. Une tension croissante, marquée par deux interrogations essentielles qui préoccupent l’ensemble de la région : les Etats-Unis envisagent-ils des frappes sur le territoire vénézuélien ? Sur ce sujet, le locataire de la Maison-Blanche entretient le doute : "Nous regardons du côté de la terre ferme à présent, car nous contrôlons très bien la mer…". Envisage-t-il par la même occasion de renverser son ennemi juré en Amérique latine ? "C’est une question ridicule qu’on me pose là. Enfin, ce n’est pas vraiment une question ridicule, mais ne serait-ce pas ridicule de ma part d’y répondre ?". Officiellement, Washington accuse le président vénézuélien et de son gouvernement de diriger une vaste organisation de trafic de drogue vers les Etats-Unis - un thème qui a d’ailleurs constitué l’un des arguments de campagne du candidat républicain. En parallèle, les cercles du pouvoir...
-
17/10 - Guerre en Ukraine : "Si les générateurs de la centrale nucléaire de Zaporijia venaient à tomber en panne..."
Les semaines passent et la centrale nucléaire de Zaporijia, considérée comme la plus grande d’Europe, reste privée d’électricité. Depuis l’invasion russe, sa situation n’a cessé de se détériorer. Avant 2022, elle pouvait compter sur une dizaine de lignes électriques externes. Mais ces derniers mois, la centrale ne dépendait plus que d’une seule ligne électrique externe de 750 kilovolts. Or celle-ci a été coupée à 16h56 heure locale le 23 septembre dernier, selon la direction de la centrale mise en place par la Russie et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’incident aurait eu lieu à environ 1,5 kilomètre du site en raison d’actions militaires. Quelles sont les conséquences possibles pour le refroidissement des réacteurs ? La Russie doit-elle être sanctionnée davantage pour son comportement sur place ? L’Express fait le point avec Dmitry Gorchakov, expert en nucléaire et conseiller de l’ONG Bellona.
L’Express : La centrale est-elle toujours privée d’électricité ? Les risques de voir un incident grave se produire sont-ils élevés ?
Dmitry Gorchakov : En effet, depuis le 23 septembre, la centrale est toujours [NDLR : au 16 octobre] déconnectée du réseau électrique externe. Elle continue d’être alimentée en électricité par des générateurs diesel, et cette situation peut durer assez longtemps. Cependant, si les générateurs venaient à tomber en panne, les systèmes de refroidissement cesseraient de fonctionner et le combustible commencerait à chauffer. Étant donné que tous les réacteurs sont à l’arrêt depuis...
-
17/10 - Quand les boutiques Iris Galerie inventent une pseudoscience pour booster leurs ventes
"Hirondelle", "été", "aurore", "bambou"… Connaissez-vous votre signe iridologique ? Savez-vous ce qu’il dit de vous, de votre personnalité, de vos forces et de vos faiblesses ? Si la réponse est non, vous avez peut-être raté une des dernières croyances à la mode sur Internet. Selon cette tendance, la forme de la rétine contiendrait des informations déterminantes sur notre personnalité. Une sorte d’astrologie de l’œil, où ce n’est pas la position des planètes qui compte, mais la texture de l’iris.
A entendre les influenceurs qui se sont mis à parler de ce phénomène ces dernières semaines, il y aurait dans l’œil des marqueurs pouvant prédire nos "réactions", nos "dynamiques relationnelles", ou encore nos "compatibilités" avec les autres. Les "signes iridologiques" seraient clés pour comprendre le comportement et de la psyché. Mieux : ils seraient issus d’un savoir "ancestral", que l’on se partagerait entre connaisseurs depuis la nuit des temps, au même titre que la lecture des lignes de la main, ou le tirage de cartes…Une pratique "ancestrale"… apparue sur les réseaux sociaux
Une croyance vieille de cinq millénaires, vraiment ? Une rapide enquête en ligne permet de se rendre compte que les créateurs de contenu qui ont lancé cette mode se sont mis à en parler à peu près au même moment, et plutôt autour de juillet 2025, soit très récemment. Etonnant, pour une pratique qui se voudrait traditionnelle. Plus étrange encore : sur Internet, aucun liens hypertextes, ni même commentaires de blog, n’évoque cette discipline...
-
17/10 - La Chine confirme l’éviction du numéro 3 des armées pour corruption
Le ministère chinois de la Défense a indiqué vendredi que des enquêtes pour corruption avaient été lancées contre le numéro trois des armées, le général He Weidong, ainsi que huit autres responsables militaires de haut rang. Le général He Weidong et les huit autres hommes sont les derniers en date à être rattrapés par la vaste campagne anticorruption lancée par le président Xi Jinping dans les milieux civils et militaires.
Le général He Weidong, jusqu'alors vice-président de la Commission militaire centrale (CMC), n'a plus été vu en public depuis plusieurs mois, une absence qui avait suscité les spéculations.
La CMC est l'organe de commandement militaire suprême de l'appareil chinois. Sa position de vice-président de la CMC faisait du général He Weidong le troisième plus haut responsable des armées, le premier étant le chef de l'Etat Xi Jinping.Neuf officiers supérieurs expulsés de l'armée
Le général He Weidong était absent de la grande parade militaire donnée le 3 septembre à Pékin pour célébrer la victoire contre le Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a 80 ans. Le Financial Times avait rapporté en avril qu'il avait été arrêté et démis de ses fonctions de vice-président de la CMC. C'est la première fois que le pouvoir confirme officiellement sa disgrâce, sans donner aucune information sur une éventuelle détention.
Les neuf officiers supérieurs ont été expulsés de l'armée, a indiqué dans un communiqué un porte-parole du ministère de la Défense, Zhang Xiaogang. He Weidong et sept autres, membres par...
-
17/10 - Les cyberattaques russes contre les pays de l’Otan se multiplient, alerte un géant de l’informatique
C’est une autre guerre que mène à bas bruit Moscou contre les pays de l’Otan. Selon le fabricant de logiciel Microsoft, au cours de l’année dernière, la Russie a intensifié de 25 % ses attaques contre des Etats membres de l’Alliance atlantique, peut-on lire dans un rapport annuel sur la cybersécurité. L’entreprise informatique constate que, parmi les dix pays les plus ciblés par les hackers russes, neuf font partie de l’Otan, le 10e étant l’Ukraine.
Les principales cibles sont les plateformes des autorités, les universités et organismes de recherche, les think tanks ainsi que les ONG. Les Etats-Unis sont le pays le plus victime d’attaques (20 %), suivis par le Royaume-Uni (12 %) et l’Ukraine (11 %).
Quel est le but recherché ? La Russie mène actuellement une "guerre hybride", combinant à la fois l’offensive militaire directe contre l’Ukraine, avec une série d’attaques non conventionnelles contre des membres de l’Otan : attaques de drone, sabotage, et aussi… cyberattaques, alertent plusieurs observateurs.
"C’est une guerre d’un autre genre mais l’hostilité, les cyberattaques, les attaques physiques, le travail de renseignement sont considérables", prévenait le mois passé Eliza Manningham-Buller, ancienne dirigeante des renseignements britanniques, le MI5, selon Skynews.
Amy Hogan-Burney, vice-présidente chargée de la cybersécurité chez Microsoft, a pour sa part indiqué à The Guardian s’attendre à ce que la Russie "poursuive ses activités dans de nombreuses zones relevant de l’Otan" à l’avenir.Réseaux...
-
17/10 - Rotary Club, les dessous d’un soft power culturel : "Ils ont des réseaux très puissants"
Il faut une part d’audace, et beaucoup de talent. Début décembre 2022, Enzo Phéron, à l’époque âgé de 19 ans, s’installe dans une salle feutrée du musée des Beaux-Arts de Caen, pour jouer l’une de ses compositions au piano devant un public de 250 personnes. Sans aucun diplôme du Conservatoire et sans jamais avoir terminé ses cours de solfège, le jeune homme fait sensation, et gagne le premier prix du concours Piano Création dans sa catégorie. "Nous avons tous été impressionnés. C’est exactement le genre de profil que nous recherchions", confie Jean-Pierre Pillon, fondateur du concours et membre du Rotary Club depuis vingt ans. Un choix dans la plus pure tradition de cette association créée il y a plus d’un siècle aux Etats-Unis, initialement pour promouvoir la solidarité entre hommes d’affaires.
Enzo Phéron assure que sa participation au concours, en 2022 puis en 2024, lui a ainsi permis de "faire tomber toutes ses barrières", d’élargir son réseau et sa communauté sur les réseaux sociaux, où il comptabilise désormais près de 90 000 abonnés. En 2026, il sortira son premier EP, où figurera l’un des morceaux présentés à Caen. Un cercle vertueux permis par le Rotary, symbole parmi d’autres du soft power culturel que l’association a su imposer partout en France depuis 1921.
À l’image du concours Piano Création, les quelque mille Rotary clubs éparpillés partout sur le territoire rivalisent d’initiatives culturelles pour promouvoir de jeunes artistes, artisans ou auteurs francophones, profitant de la force de frappe de...
-
17/10 - A Gaza, la paix menacée par la question de la restitution des corps des otages
Lundi 13 octobre, l’heure était à l’euphorie en Israël. Après 738 jours de captivité, les 20 derniers otages vivants étaient libérés par le Hamas. Puis, le décompte macabre des dépouilles a débuté. Conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu conclu avec l'Etat hébreu - sur la base du plan de Donald Trump - le mouvement islamiste devait remettre tous les otages encore détenus à Gaza, vivants ou morts, dans les 72 heures suivant la cessation des hostilités, soit au plus tard lundi à 9 heures. Sur les 28 dépouilles encore retenues à Gaza, seulement neuf ont été restituées à ce jour. Alors que les familles d’otages intensifient les pressions sur le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, Israël menace de reprendre la guerre.
Jeudi 17 octobre, Benyamin Netanyahou s’est à nouveau dit "déterminé" à ramener "tous les otages", lors de la commémoration officielle de l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023. Le dirigeant est sous la pression du Forum des Familles d’Otages et de Disparus, qui a déclaré dans un communiqué publié jeudi que "l’accord ne peut continuer à être appliqué sans que le Hamas ne restitue tous les otages". Une prise de position inédite de la part de ce mouvement qui appelait jusqu’à présent à un arrêt des hostilités mais dont les déclarations font écho à celles de l’Etat hébreu, qui accuse le Hamas de violer l’accord de cessez-le-feu.La livraison d’aide humanitaire menacée
Mercredi soir, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, s'est de fait montré menaçant à l'égard du...
-
17/10 - Gaza : l’UE envisage d’aider au désarmement du Hamas
Une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, dans le cadre de l’accord basé sur le plan de Donald Trump pour la paix à Gaza, le mouvement palestinien s’est engagé ce vendredi 17 octobre à rendre à l’Etat hébreu tous les corps des otages. Seules neuf dépouilles sur 28 ont été restituées jusqu’ici, provoquant la colère en Israël, le ministère israélien de la Défense menaçant de reprendre les combats.
Les infos à retenir
⇒ "Il faudra du temps" pour remédier à la famine à Gaza, dit l'ONU
⇒ Le Hamas s’engage à rendre à Israël tous les corps d’otages
⇒ L'UE envisage d'aider au désarmement du HamasL'UE envisage d'aider au désarmement du Hamas
L'Union européenne (UE) envisage de fournir des financements et son expertise pour aider à désarmer le Hamas, dans le cadre du plan de paix pour Gaza du président Donald Trump, selon un document consulté vendredi par l'AFP. Selon ce document préparé par le service diplomatique de l'UE, les États membres devraient "évaluer et explorer les moyens de financer et de fournir une expertise pour le désarmement" à Gaza.
Les 27 discutent du rôle qu'il pourrait jouer après que l'UE a été mise sur la touche lors des négociations ayant abouti à un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. La première phase de cet accord a permis un arrêt des combats, après deux années de guerre entre Israël et l'organisation palestinienne.
Selon le plan en 20 points de Trump pour Gaza, les prochaines phases de la trêve devraient inclure...
-
17/10 - Présidentielle anticipée : la très dangereuse idée d’Edouard Philippe, par Christophe Alonso
L’hypothèse d’une démission présidentielle, longtemps cantonnée aux spéculations, a pris un relief particulier en étant évoquée par Édouard Philippe, le premier Premier ministre d’Emmanuel Macron. Très récemment, le maire du Havre a plaidé en faveur d’une sortie de crise institutionnelle à la fois ordonnée et digne, reposant sur une démission anticipée mais maîtrisée du président de la République. Sans jamais évoquer une destitution, il considère que le chef de l’État, affaibli par ses propres choix politiques, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, doit assumer sa responsabilité pour restaurer l’autorité de l’État. L’idée convoquée repose sur le fait que la démission ne serait pas un acte de faiblesse, mais un geste d’honneur et de respect envers les institutions et les Français, à l’image du général de Gaulle. Ce faisant, l’ancien Premier ministre insiste sur la nécessité de préserver la continuité constitutionnelle : un budget adopté avant tout départ du président garantirait la stabilité de l’État et éviterait toute crise institutionnelle majeure.
Si la crise politique actuelle alimente certaines ambitions présidentielles, il apparaît crucial d’aborder ces questions constitutionnelles par une lecture de la lettre et de l’esprit, la plus objective possible, des dispositions de la Constitution, afin de dépasser les logiques partisanes.
La démission du chef de l’État n’est pas explicitement mentionnée dans le texte fondamental mais elle s’inscrit implicitement parmi les hypothèses...
-
17/10 - Tensions avec le Venezuela : cette démission qui expose les divisions au sein de l’armée américaine
C’est une décision pour le moins "abrupte et surprenante", relève le Washington Post. Jeudi 16 octobre, l’amiral Alvin Holsey, le responsable militaire chargé de superviser les opérations américaines au large du Venezuela, a annoncé sa retraite anticipée, après 37 ans de carrière. Cette démission intervient alors que les Etats-Unis intensifient leurs frappes, officiellement contre des navires de néo-trafiquants, ce que certains voient comme le prélude à une invasion américaine, qui ne fait pas l’unanimité.
L’amiral, chargé de l’Amérique Centrale et du Sud, sera resté un an en poste seulement, contre les trois années prévues normalement. Il a annoncé "prendre sa retraite de la Marine" à partir du 12 décembre, sur le réseau social X, sans expliquer les raisons de son départ précipité.
Mais le Washington Post, citant deux personnes proches du dossier, estime que "Pete Hegseth [le secrétaire de la Défense, NDLR] avait des divergences croissantes avec Holsey et voulait qu’il parte". Ce retrait intervient alors que les Etats-Unis déploient des moyens militaires importants - sept navires et des avions de combat furtifs - au service de ce qu’ils présentent comme une lutte contre le narcotrafic dans les Caraïbes.Légalité douteuse
Au moins 27 personnes ont ainsi été tuées au cours de cinq frappes connues jusque-là au large du Venezuela, menées depuis début septembre. La légalité de ces frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects ni interceptés ni interrogés, fait débat.
Certains y voient la...
-
17/10 - Métaux critiques : faut-il investir dans les mines ?
Chaque batterie de voiture électrique, chaque éolienne, chaque smartphone en contient. Lithium, cobalt, nickel… Ces métaux dits "critiques" sont devenus le nerf de la transition énergétique. Le potentiel de croissance de cette industrie est important. Selon WisdomTree, le marché mondial des terres rares, aujourd’hui évalué entre 12 et 15 milliards de dollars, pourrait grimper à 35 ou 40 milliards d’ici 2033. Soit une croissance annuelle de 10 à 13 %.
Derrière cette ruée vers les métaux stratégiques se dessine bien plus qu’un simple enjeu industriel : une bataille géopolitique mondiale. "Les métaux rares ne sont pas seulement essentiels aux appareils qui nous entourent ; ils sont également devenus des armes économiques", souligne Aneeka Gupta, directrice de la recherche macroéconomique chez WisdomTree.Une domination chinoise
En octobre 2024, le Trésor américain rappelait dans une note la place centrale occupée par la Chine dans le raffinage des minerais stratégiques. Le pays concentre plus de 40 % de la production mondiale de cuivre raffiné, plus de 60 % de celle de nickel, de lithium, de cobalt et de manganèse, et plus de 90 % pour le graphite et les terres rares.
Cette dépendance à la source chinoise alimente une véritable course entre puissances. Australie, Canada, Etats-Unis et Union européenne financent désormais l’ouverture de mines et de raffineries sur leur sol, afin de sécuriser leurs approvisionnements. Une impérieuse question de souveraineté.Pour diversifier un portefeuille
En Bourse, le thème...
-
17/10 - Guerre en Ukraine : la traque de la Russie contre des opposants, accusés de terrorisme
La Russie suit de près les activités des opposants à la guerre en Ukraine, même au-delà de ses frontières. Mardi 14 octobre, le service de renseignement russe FSB a annoncé l’ouverture d’une enquête contre 23 dissidents en exil qui forment le "comité russe antiguerre".
Le Kremlin accuse le groupe de chercher à renverser le gouvernement et de former une "organisation terroriste", selon Reuters. Le comité antiguerre a été fondé en 2022 par le magnat du pétrole Mikhail Khodorkovsky - qui a passé dix ans en prison pour des motifs politiques selon ses avocats - en opposition à l’invasion de l’Ukraine.Les "ennemis de l’étranger"
L’ouverture de cette enquête n’a rien de fortuit. Elle intervient quelques jours après l’annonce par le Conseil de l’Europe de la mise en place d’une "plateforme de dialogue avec les forces démocratiques russes en exil". L’institution, indépendante de l’Union européenne et qui réunit 46 pays, veut ainsi permettre à un groupe de participants d’échanger avec elle sur des "questions d’intérêt commun". Les personnes choisies devront, entre autres, "reconnaître la souveraineté de l’Ukraine, son indépendance et son intégrité territoriale" et "œuvrer pour un changement de régime" en Russie, écrit le Conseil de l’Europe dans un communiqué.
La FSB n’a pas attendu que le Conseil de l’Europe sélectionne et annonce les membres de cette plateforme pour réagir. Le service de renseignement a accusé l’organe intergouvernemental de vouloir "installer une alternative aux structures de pouvoir" en Russie, rapporte le New...
-
17/10 - Guerre en Ukraine : Donald Trump estime que Vladimir Poutine pourrait être en train de jouer la montre
Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontreront prochainement à Budapest, une annonce surprise faite à la veille d’une entrevue à la Maison-Blanche entre le président américain et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, ce vendredi 17 octobre. Ce dernier espère obtenir des missiles Tomahawk de la part des Etats-Unis, alors que la Russie multiplie les frappes contre les infrastructures énergétiques en Ukraine.
La rencontre avec Vladimir Poutine a été décidée pendant un échange téléphonique jeudi entre les dirigeants russe et américain, dont le maître du Kremlin a profité pour avertir que la livraison de ces armes américaines "nuirait considérablement" à la relation entre Moscou et Washington. Le sommet aura lieu "dans les deux prochaines semaines", a précisé Donald Trump jeudi pendant un échange avec la presse dans le bureau Ovale.
Les infos à retenir
⇒ Un sommet Trump-Poutine prévu à Budapest dans les prochaines semaines
⇒ Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis, pour négocier plus de livraisons d’armes
⇒ L'UE favorable à une rencontre Trump-Poutine à Budapest, si elle fait "avancer le processus de paix"Vladimir Poutine pourrait être en train de jouer la montre en Ukraine, selon Donald Trump
Le président américain, Donald Trump, a reconnu vendredi que son homologue russe pourrait être en train de jouer la montre dans le conflit en Ukraine, tout en estimant que Vladimir Poutine voulait un accord.
"Oui je le suis", a-t-il lancé comme on lui demandait s'il était inquiet de la possibilité que le maître du...
-
17/10 - Vendetta judiciaire de Donald Trump : son ex-conseiller John Bolton inculpé
La liste continue de s’allonger. Un ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump lors de son premier mandat, John Bolton, est devenu jeudi 16 octobre la troisième personnalité ciblée par le président américain à être inculpée depuis son retour à la Maison-Blanche. John Bolton, 76 ans, a été inculpé par un jury du Maryland, près de Washington, de 18 chefs d’accusation de divulgation ou de rétention de documents relevant de la défense nationale, selon l’acte d’accusation. "C’est un sale type, c’est dommage. Mais c’est comme ça", a réagi le président républicain, interrogé sur cette inculpation par des journalistes à la Maison-Blanche.
Donald Trump a maintes fois exprimé pendant la campagne électorale sa volonté, une fois revenu au pouvoir, de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels. John Bolton est de ceux-là, lui qui avait publié en juin 2020 un livre au vitriol sur ses 17 mois passés comme conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, décrit comme "inapte" à diriger les Etats-Unis. La Maison-Blanche avait à l’époque tenté en vain de bloquer en justice la publication de ce livre, invoquant notamment des impératifs de sécurité nationale.
L’inculpation de John Bolton suit celle de l’ancien directeur de la police fédérale (FBI) James Comey et de la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James. "Quiconque abuse d’une position de pouvoir pour mettre en péril notre sécurité nationale devra rendre des comptes. Personne n’est au-dessus de la loi", a réagi dans un...
-
17/10 - María Corina Machado, Prix Nobel de la paix… d’extrême droite ? Les folles accusations de la gauche pro-Maduro
Rarement – plus précisément : jamais – le récipiendaire d’un prix Nobel de la paix n’a, depuis la création de cette récompense en 1901, fait l’objet d’attaques aussi nourries et coordonnées à l’échelle mondiale de la part de la gauche latino-américaine et européenne. Il aura fallu moins d’une heure, le 10 octobre, pour que, à l’annonce du nom de María Corina Machado, la mouvance altermondialiste, poussée par le mouvement castro-chaviste, se mobilise massivement dans les médias et sur les réseaux sociaux. Objectif : dénigrer l’opposante au régime de Nicolás Maduro, minimiser son courage, effacer ses mérites et, in fine, faire oublier que, tout comme Cuba, le Venezuela est au XXIe siècle ce que les dictatures de droite étaient au précédent.
Pour abîmer l’image de la lauréate, les dignes héritiers de l’intelligentsia qui encensait autrefois Castro, Mao ou Pol Pot, recourent à la technique du gaslighting. Le terme provient du film Gas Light de George Cuckor (1944) où le personnage principal manipule psychologiquement sa femme pour inverser les rôles coupable-victime. Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux et dans certains médias, la manipulation cognitive passe par une distorsion des faits, des omissions volontaires et des mensonges purs et simples conduisant à faire douter le grand public de leur perception de la réalité vénézuélienne.
Coutumier du gaslighting, Vladimir Poutine assène que Volodymyr Zelensky, le président ukrainien d’origine juive, est un nazi. Suivant la même méthode, les soutiens du régime vénézuélien...
-
17/10 - Claude Malhuret, de médecin à tribun au nom de la démocratie : "Les Américains ont la trouille de Trump"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Trouvez l’intrus : Victor Wembanyama, Jean Dujardin, Alexandre Desplat, Benjamin Millepied, Alain Ducasse, Marion Cotillard, Claude Malhuret. Encore quelques secondes… Raté ! C’était un piège, car il n’y en avait pas. Il est rare qu’un Français qui ne brille pas sur les parquets, dans les salles de concert, aux fourneaux ou devant les caméras se taille une place de choix dans les médias américains. Il est plus rare encore qu’il s’agisse d’un sénateur. Et pourtant, c’est l’exploit réalisé par Claude Malhuret, sénateur de l’Allier, en mars dernier, tout cela grâce à sa verve et ses mots acérés.
Rappelez-vous. Le 28 février dernier, quelques semaines après le début effectif de son second mandat, Donald Trump convie - voire, convoque… - Volodymyr Zelensky dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche pour discuter d’un soutien supplémentaire américain à l’Ukraine et avancer sur un accord-cadre sur les ressources minérales. La réunion bilatérale, diffusée sur toutes les télévisions mondiales, tourne à l’humiliation pour le président...
-
17/10 - "La seule décision digne" : la nouvelle charge d’Edouard Philippe pour une démission d’Emmanuel Macron
Le départ anticipé d’Emmanuel Macron est "la seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois" de "crise" politique, a réaffirmé jeudi 16 octobre Édouard Philippe, partisan d’une démission du chef de l’État après l’adoption du budget.
"Je n’ai pas pris cette position parce que je pensais que je serais populaire ou parce que j’espérais convaincre le président. Le président, il a envie d’aller au terme de son mandat, et je peux le comprendre. Je l’ai dit parce que c’est la seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois d’indétermination et de crise, qui se terminera mal, je le crains", a déclaré l’ancien Premier ministre sur France 2.
Le premier chef de gouvernement choisi en 2017 par Emmanuel Macron, fondateur du parti Horizons et candidat déclaré à l’Élysée, a marqué les esprits, particulièrement dans le camp présidentiel, en suggérant la semaine dernière au chef de l’Etat, après la démission éclair du premier gouvernement de Sébastien Lecornu, un départ anticipé et "ordonné" de l’Élysée.
"Ça n’est pas simplement une crise politique à l’Assemblée nationale à laquelle nous assistons. C’est une crise très profonde sur l’autorité de l’Etat, sur la légitimité des institutions", a développé Edouard Philippe."Qui a créé cette situation de très grande instabilité ?"
"J’entends le président de la République dire qu’il est le garant de la stabilité. Mais, objectivement, qui a créé cette situation de très grande instabilité et pourquoi ? Il se trouve que c’est lui", a-t-il ajouté, déplorant "une assemblée ingouvernable", "des politiques...
-
17/10 - L’actu à La Loupe : à Gaza, les dilemmes après la guerre
Alors que les premiers otages israéliens et les prisonniers palestiniens étaient en voie de libération, Donald Trump était lui au pupitre du sommet sur le futur de Gaza à Charm el-Cheikh, déclarant que "la guerre à Gaza est finie." Le président américain, chaleureusement accueilli par son homologue égyptien al-Sissi, s'est félicité de l’accord trouvé entre Israël et le Hamas. Et nombreux sont les dirigeants qui ont attentivement écouté son plan.
Si certains se sont montrés perplexes lorsqu'il a assuré que "la reconstruction de Gaza [...] sera la partie la plus facile", c’est que la suite s’avère en réalité complexe...
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Bloomberg
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
La coopération secrète des pays arabes avec Israël pendant la guerre à Gaza
A Gaza, le Hamas profite du retrait israélien pour chasser clans rivaux et "collaborateurs"
Gouvernance de Gaza: la France jouera son "rôle" en soutien à l'Autorité palestinienne, assure...
-
16/10 - Un projet d’attentat contre un opposant russe déjoué en France
Quatre hommes, soupçonnés d'être impliqués dans un projet d'action à l'encontre d'un opposant russe, ont été interpellés et placés en garde à vue, a indiqué jeudi à l'AFP le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant une information du Parisien. Ce jeudi, "une information judiciaire a été ouverte par le parquet national antiterroriste du chef de participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes", a-t-il expliqué.Ce "projet d'élimination" visait Vladimir Ossetchkine
Le Pnat a demandé la mise en examen et le placement en détention provisoire de ces quatre hommes, âgés de 26 à 38 ans et interpellés lundi. Le Pnat précise qu'une enquête préliminaire avait été ouverte le 19 septembre concernant ce projet d'action visant un opposant russe et qu'elle avait été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Selon Le Parisien, ce "projet d'élimination" visait "Vladimir Ossetchkine, un militant russe considéré comme un lanceur d'alerte symbole de la résistance contre le pouvoir de Vladimir Poutine". Sollicité par l'AFP sur l'identité de la personne visée, le Pnat n'a pas souhaité communiquer. Le Parisien fait état de "repérages" effectués au domicile de cet opposant, à Biarritz dans les Pyrénées-Atlantiques.
Toujours selon le journal, les quatre hommes ont été interpellés lundi par des policiers de la DGSI en région parisienne et en...
-
16/10 - Félicité Herzog : "L’intelligence artificielle peut servir de coach littéraire"
En situation de quasi-monopole du loisir jusqu’au milieu du XXe siècle, le livre est désormais en concurrence avec toute une panoplie de divertissements qui ne cesse de s’élargir au gré des progrès technologiques. Et dans ce marché ultra-concurrentiel de l’attention, qui fait ses choux gras sur le temps de cerveau disponible de chacun, force est de reconnaître que l’objet millénaire n’est pas très compétitif. Le même constat, fait chaque année, depuis trois décennies confirme une tendance de fond : les Français consacrent de moins en moins de temps à la lecture. De livres ! Précisons-le, car comme le relève notre chroniqueur Robin Rivaton, nous lisons énormément - des mails, des comptes rendus, des présentations - mais peu de contenus longs.
Un phénomène qui pourrait ne pas être sans conséquences sur notre cerveau, tant la lecture participe au développement de sa plasticité et au renforcement de ses capacités cognitives, et qui menace de faire flancher toute une économie ; celle des librairies, qui ont vu leur clientèle s’étioler ces vingt dernières années. Pour tenter d’endiguer ces deux grands périls, Félicité Herzog, présidente de L’Ecume des pages, la prestigieuse librairie indépendante de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, a lancé Badabook, une plateforme de recommandation littéraire fonctionnant avec l’intelligence artificielle, qui aide le lecteur à découvrir des livres adaptés à ses goûts tout en orientant ses achats vers les librairies partenaires. "On ne pousse pas forcément le livre du moment, on fait du...
-
16/10 - Thierry Breton : "Le coût de la suspension de la réforme des retraites sera en réalité considérable"
Dans l’hystérie du temps court, il est parfois utile de faire une pause et de regarder dans le rétroviseur. Un inventaire historique nécessaire pour comprendre le présent. L’ex-commissaire européen (2019-2024), qui fut également ministre de l’Economie et des Finances de Jacques Chirac (2005-2007) a acquis l’expérience et le recul nécessaires pour mener ce travail de géologue et d’archiviste. Son nouvel essai Les dix renoncements qui ont fait la France, à paraître le 23 octobre aux éditions Buchet Chastel et Plon, constitue une plongée originale, érudite et enlevée dans les strates de notre histoire politique. L’auteur s’attarde sur ces moments de bascule où notre pays a tourné casaque : la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV en 1685 ; le renvoi de Turgot en 1776 ; ou plus récemment, le rejet de la Communauté européenne de défense en 1954…
Jusqu’au dernier, peut-être le plus insidieux et le plus risqué car il obère directement notre capacité à peser dans le monde et à rester souverain : le renoncement à la maîtrise de nos comptes publics. Dans un chapitre saisissant, Thierry Breton dissèque au scalpel quarante ans de "laisser-aller comptable" notamment sous François Mitterrand et Nicolas Sarkozy. Il aurait pu y ajouter quelques pages à la sanguine sur la suspension de la réforme des retraites annoncée par le Premier ministre, Sébastien Lecornu. Ce travail d’archéologie politique et économique permet de "soulever le voile de notre ADN", selon l’expression de Breton. Au terme de son enquête, il propose une...
-
16/10 - Etats-Unis : le nouveau plan ultra-restrictif de Donald Trump pour l’immigration
Après plusieurs mois de raids musclés de la police de l’immigration suivis d’expulsions massives de migrants, l’administration Trump prépare la refonte de son système d’immigration. Et elle le veut très restrictif et orienté.
La croisade de Donald Trump contre l’immigration n’a rien de nouveau, puisqu’il avait suspendu dès le début de son mandat le programme d’accueil des réfugiés, pourtant historiquement soutenu par les démocrates comme les républicains. Celui-ci permet, après de nombreux contrôles administratifs et des années d’attente, d’entrer légalement aux Etats-Unis. Le chef d'Etat américain avait ensuite demandé à son administration de formuler des propositions sur la poursuite de ce programme, qui ont été rendues à la Maison-Blanche en avril et juillet dernier et dont une partie a été obtenue par la presse américaine.Les blancs sud-africains prioritaires
Selon l’agence Associated Press, ces propositions prévoient une diminution drastique du nombre de réfugiés accueillis sur le sol américain pendant la prochaine année fiscale, qui a débuté le 1er octobre. Le gouvernement veut ainsi accueillir 7 500 personnes en tout. En 2024, l’administration Biden s’était, elle, fixé un objectif de 125 000 réfugiés. Ces chiffres n’ont pas encore été finalisés ni transmis au Congrès et ne devraient pas être validés avant la fin du shutdown, qui paralyse l’administration américaine.
Une chose est sûre, cependant...
-
16/10 - L’Union européenne défend son projet de "mur" antidrones face à la menace russe
"Les drones redéfinissent déjà la guerre. Avoir des défenses contre les drones n’est plus une option pour quiconque", a déclaré Kaja Kallas devant la presse, ce jeudi 16 octobre, en présentant une "feuille de route" visant à assurer une défense "crédible" de l’Union européenne d’ici 2030 face à la Russie.
Critiquée par plusieurs Etats membres, la Commission a défendu ce projet, jugé prioritaire et qu’elle entend rendre totalement opérationnel d’ici 2027. Autre objectif : renforcer la défense de l’Europe dans l’espace, dans les airs et sur le flanc oriental. "Il est clair que nous devons renforcer nos défenses contre la Russie", a affirmé Kaja Kallas. Et d’abonder "la Russie n’a pas la capacité de lancer une attaque contre l’UE aujourd’hui, mais elle pourrait se préparer dans les années à venir".
La réponse de l’Otan à l’entrée d’une vingtaine de drones russes dans l’espace aérien de la Pologne avait mis en évidence les lacunes de l’arsenal européen. Pour abattre trois de ces drones, l’Otan avait dû recourir à de coûteux missiles.Des "quantités énormes d’argent"
La Commission insiste désormais sur le rôle central des gouvernements pour mettre en œuvre les différents projets identifiés par...
-
16/10 - Dépôts sauvages, violences, fraude... Enquête sur les dérives des ambulanciers de Paris
La scène se passe en salle de réanimation, dans le service d’urgence d’un hôpital parisien. Médecins et infirmières s’affairent autour d’une vieille dame en arrêt cardiaque. Une demi-heure plus tôt, lorsque les ambulanciers l’ont déposée, elle était pourtant encore vivante. Sauf qu’ils n’ont prévenu personne du caractère critique de la situation, trop pressés d’enchaîner leur prochaine course. "Dans le jargon, on appelle ça un dépôt sauvage : ils déposent le patient et s’en vont alors qu’ils ont l’obligation légale de nous avertir et de nous transmettre les constantes, témoigne Sophie, une infirmière qui a assisté à la scène. Résultat, on se retrouve fréquemment avec des patients dont personne ne sait pourquoi ils sont là, ni depuis quand". Cette fois-là, la patiente souffrait d’une phlébite, une maladie qui peut être à l’origine d’une embolie pulmonaire lorsqu’elle n’est pas traitée à temps. Elle n’y a pas survécu.
Ce genre de cas extrême illustre un problème bien plus large. "Il y a de nombreux abus concernant les ambulances privées. Ils sont principalement liés au fait qu’elles sont payées à la course", assure Sophie. Plus les sociétés enchaînent les trajets, plus elles gagnent d’argent. "Leur but premier, c’est d’aller au plus vite", résume Marie, une infirmière qui travaille dans un autre service d’urgence parisien.
Cette course permanente en pousse certains à commettre des négligences, voire à enfreindre la loi et à frauder massivement pour maximiser leurs profits. Dans un rapport publié en mars 2025, l’Assurance maladie...
-
16/10 - Pénurie, espionnage… L’Europe, victime du chantage chinois sur les terres rares
Avec patience et méthode, la Chine avance ses pièces sur l’échiquier commercial. Sa stratégie ? Verrouiller le centre du plateau : l’accès aux terres rares. En face, les Etats-Unis préfèrent tenter un nouveau coup de poker, brandissant pour la énième fois la menace des droits de douane dans l’espoir de regagner la main. Et l’Europe, à quoi joue-t-elle ? Spectatrice de ce duel, elle n’en est pas moins une victime collatérale.
A la suite des dernières annonces chinoises, le commissaire européen Maros Sefcovic s’est inquiété de ces mesures "injustifiées". Il y a de quoi. Le 9 octobre, Pékin a dévoilé une nouvelle salve de contrôles à l’exportation. Dans le viseur, cinq nouvelles terres rares, mais aussi des technologies d’extraction, de raffinage ou encore les batteries avancées… Désormais, les entreprises devront obtenir une licence pour les produits comportant ne serait-ce que des traces de terres rares d’origine chinoise. Même s’ils sont fabriqués à l’étranger.
Le point le plus sensible concerne la fabrication d’aimants permanents en terres rares, essentiels pour un vaste éventail de secteurs, dont les moteurs de véhicules, le matériel électronique, les éoliennes… La Chine en concentre près de 90 % de la production mondiale. Et même si les industriels européens souhaitaient les produire localement, ils restent dépendants sur les matières premières : Pékin fournit 70 % des besoins de la zone euro en terres rares et domine leur raffinage à l’échelle mondiale.Difficile diversification
Consciente de cette servitude,...
-
16/10 - Le coup de pression de Gérald Darmanin, le coup de fil de Boris Vallaud à Jean-Pierre Farandou
Qui est le Premier ministre ? En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais il est peut-être déjà parti… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.Le voisin de Lecornu
L’ancien député de Paris Laurent Dominati, qui fut conseiller du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin - est réapparu dans les couloirs de Matignon après la nomination de Sébastien Lecornu, assistant par exemple à certaines négociations avec les partis - il était là lors d’un rendez-vous entre le chef de gouvernement et Olivier Faure. Celui qui fut un temps ambassadeur s’est installé à Vernon dans les années 2010 et c’est alors qu’il s’est rapproché du maire et président du conseil général de l’Eure, un certain Sébastien Lecornu.La pression de Darmanin
"Il a mis une pression de dingue pour rester, il a bien tendu le truc, comme il le fait toujours dans ce genre de situation", raconte un proche d’Emmanuel Macron. Gérald Darmanin a senti passer le vent du boulet lors du remaniement. Il a alors multiplié les coups de fil voire les coups de pression - en réunissant les parlementaires qui lui sont proches, comme si faire un groupe à l’Assemblée n’était pas exclu - et a fini par sauver sa tête. "On lui a proposé de changer de poste ministériel. Il a fait quasiment 4 ans à Bercy, 4 ans à l’Intérieur, ça n’aurait pas de sens qu’il devienne un ministre de la IVe République à faire 6 mois là, 6 mois ici", a ensuite raconté un...
-
16/10 - Des eurodéputés proposent un âge minimum de 16 ans pour les réseaux sociaux
Une commission du Parlement européen a proposé jeudi 16 octobre d'interdire aux moins de 16 ans l'accès sans autorisation parentale aux réseaux sociaux et aux assistants d'intelligence artificielle, en raison des risques qu'ils présentent pour la santé et la sécurité des enfants et adolescents.
"Les députés proposent un âge minimum de 16 ans dans toute l'UE pour accéder aux réseaux sociaux, aux plateformes de partage de vidéos et aux compagnons IA (intelligence artificielle), sauf autorisation parentale, et un âge minimum de 13 ans pour accéder à tout réseau social", a précisé le Parlement européen dans un communiqué.Les 27 Etats membres de l'UE partagés sur la question
Les élus citent notamment "les risques liés à la dépendance, à la santé mentale et à l'exposition à des contenus illégaux et préjudiciables" pour justifier une telle mesure.
Portée par l'eurodéputée danoise Christel Schaldemose (S&D, sociaux-démocrates), cette proposition a été adoptée à une large majorité par la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs. Elle sera soumise à l'ensemble des eurodéputés fin novembre, en session plénière. Cette proposition d'un âge minimum, ou majorité numérique, accroît encore la pression sur les plateformes, alors que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a lancé une réflexion sur l'opportunité de mettre en place une telle mesure à l'échelle de toute l'UE. Un panel d'experts doit remettre à Ursula von der Leyen, elle-même favorable à de telles interdictions, des...
-
16/10 - Salman Khan, sa méthode éducative qui a séduit Bill Gates : "L’IA ne doit pas faire le travail à la place de l’élève"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L’Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Un professeur particulier pour chaque enfant. C’est le futur radieux que rend possible l’IA, assure Salman Khan, éducateur vénéré par Bill Gates. Diplômé de Harvard et du MIT, ce quadragénaire visionnaire utilise depuis 2008 les nouvelles technologies pour diffuser le savoir gratuitement et dans le monde entier via la Khan Academy. Dans son dernier livre, Un Nouveau Monde (éd. L’arbre qui marche, 2025), il montre avec finesse comment mettre l’intelligence artificielle au service de l’éducation… Et non de la triche.
L’Express : Les répercussions de l’IA dans l’éducation divisent. Qu’est-ce qui vous rend optimiste à ce sujet ?
Salman Khan : L’intelligence artificielle, comme toute technologie, est neutre. Elle amplifie les intentions humaines, qu’elles soient constructives ou destructrices. Dans l’éducation, l’inquiétude est que l’IA encourage la paresse intellectuelle. Ce risque existe, mais il n’est pas nouveau. De tout temps, les élèves ont tenté de tricher. Bien avant l’IA, des services en ligne proposaient de rédiger...
-
16/10 - Taxer les riches pour sauver les finances publiques ? La nouvelle proposition du Royaume-Uni
Si en France le débat sur la taxation des plus riches déchaîne les passions de la classe politique, le Royaume-Uni, lui, va sauter le pas dès le mois prochain. La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a déclaré que le budget qui doit être voté en novembre comprendra des impôts plus élevés sur les grandes fortunes, a indiqué mercredi 15 octobre le quotidien The Guardian.
La chancelière a fait cette annonce depuis Washington, où elle participe aux réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI). Le gouvernement britannique doit trouver 20 à 30 milliards de livres sterling pour combler le trou dans les finances publiques. Mais "plutôt que de réduire les dépenses consacrées aux services publics ou d’augmenter considérablement les emprunts" la ministre "chercherait à utiliser le levier fiscal", explique The Telegraph, de sources au Trésor britannique.
Parmi les options sur la table : l’augmentation du taux d’impôt sur les plus-values ; le prélèvement d’une cotisation sur les revenus locatifs ; ou encore la création de tranches d’impôt foncier plus élevées. Rachel Reeves a défendu sa mesure : "l’année dernière, lorsque nous avons annoncé l’augmentation des impôts pour les fonds de capital-investissement, ou encore celle de la TVA sur les frais de scolarité des écoles privées, il y a eu tellement de critiques selon lesquelles cela n’allait pas rapporter d’argent, que cela effrayerait les gens", explique la ministre citée par The Guardian, qui explique qu’il n’y a pas eu de fuite en masse des...
-
16/10 - La leçon salutaire d’économie du Portugal à l’Europe... et à la France, par Nicolas Bouzou
Le Portugal est en train de donner une salutaire leçon d’économie à l’Europe, et à la France en particulier. En 2024, Lisbonne s’est payé le luxe d’afficher un excédent budgétaire de 0,7 % du PIB, qui succédait à un précédent de + 1,2 %. Conséquence de ces surplus à répétition, la dette publique est passée de 135 % du PIB en 2020 à moins de 95 % en 2024 : une baisse de 40 points ! Les chiffres de la Commission européenne confirment la solidité de la trajectoire financière portugaise : un léger excédent budgétaire attendu encore en 2025 ramènera la dette à 90 % du PIB. Les perspectives de croissance du pays sont, en outre, supérieures à la moyenne européenne.Des dépenses publiques sous contrôle
Comment cette performance a-t-elle été obtenue ? Pas par une austérité aveugle, mais par une combinaison intelligente de croissance et de rigueur budgétaire. Après la pandémie, la reprise du tourisme, la hausse des exportations de services et une inflation modérée ont dopé les rentrées fiscales. Ainsi, entre 2021 et 2024, les recettes publiques ont augmenté d’environ 30 %. Le gouvernement n’y est pas pour grand-chose. Il a eu le mérite, en revanche, de faire en sorte que les dépenses publiques soient maîtrisées et que leur croissance soit inférieure à celle des recettes. La masse salariale de la fonction publique a été contenue autour de 11 % du PIB. Les transferts sociaux n’ont augmenté qu’au rythme de l’inflation jusqu’en 2023. Les dépenses de fonctionnement des administrations ont été rationalisées grâce à la numérisation. Les...
-
16/10 - En Allemagne, le débat sur le retour du service militaire plonge le gouvernement dans la crise
C’est le projet phare de la Défense allemande, devant permettre de faire passer ses effectifs de 180 000 soldats actuellement à 260 000 en dix ans, sur la base de l’enrôlement volontairement. Mais que faire, si jamais les candidats n’étaient pas assez nombreux ? L’Allemagne devra-t-elle imposer le service militaire obligatoire ? C’est la question qui déchire le gouvernement, alors que le texte doit être débattu ce jeudi 16 octobre au matin au Bundestag.
Il ne reste qu’un peu plus de trois mois avant le retour de la conscription dans le pays. Bientôt, les jeunes Allemands recevront une lettre à leur majorité leur offrant la possibilité de s’enrôler, pour 2 300 euros par mois. Le gouvernement espère recruter 30 000 jeunes par an. Mais en cas d’échec, les conservateurs, favorables au service militaire obligatoire, proposent un tirage au sort.
Une proposition "pourrie", a répondu mercredi le ministre social-démocrate de la Défense Boris Pistorius, parti en croisade aussi bien contre sa propre formation (le SPD) qu’avec les conservateurs (CDU-CSU) du chancelier Friedrich Merz, prêts à faire alliance sur cette mesure. Il s’est aussi moqué de "la rhétorique du pistolero" des conservateurs bavarois, qui réclament d’abattre les drones survolant des sites sensibles depuis des mois, comme ceux ayant paralysé l’aéroport de Munich (sud) début octobre.
Confronté à ces querelles publiques, le gouvernement allemand a tenté mercredi de relativiser l’ampleur des différends en son sein. Interrogé sur le sujet en conférence...
-
16/10 - Guerre en Ukraine : Donald Trump dit qu’il va rencontrer Vladimir Poutine à Budapest
Donald Trump a rouvert mercredi 15 octobre la controverse sur les importations de pétrole russe. Convaincu que les approvisionnements indiens contribuent à financer la guerre de Moscou en Ukraine, le président américain a affirmé publiquement que le Premier ministre Narendra Modi lui avait promis d’y renoncer, alors que Washington impose depuis fin août à l’Inde des droits de douane punitifs à 50 %. Le locataire de la Maison-Blanche a également pointé du doigt les achats de pétrole russe par la Chine, qui s’est défendue ce jeudi en dénonçant les "intimidations" de Donald Trump.
Ce dernier doit rencontrer demain Volodymyr Zelensky, attendu à Washington dès aujourd’hui. Selon un responsable ukrainien, les missiles Tomahawk seront le "sujet principal" de sa visite.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump dit qu'il va rencontrer Vladimir Poutine à Budapest
⇒ Volodymyr Zelensky s’entretiendra vendredi à Washington avec Donald Trump
⇒ Friedrich Merz va demander à l’UE de prêter à l’Ukraine 140 milliards d’euros garantis par des avoirs russesDonald Trump dit qu'il va rencontrer Vladimir Poutine à Budapest
Donald Trump a annoncé jeudi qu'il rencontrerait Vladimir Poutine à Budapest, capitale de la Hongrie, sans donner de date précise, après un échange téléphonique avec son homologue russe au cours duquel il assure que "de grands progrès ont été faits". Le président américain a fait cette annonce à la veille d'une entrevue qu'il doit avoir avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, lequel espère que Washington lui...
-
16/10 - ServiceNow : l’IA qui libère la productivité
Promesse de gain de temps et de révolution des métiers, l’IA générative nourrit l’imaginaire des comités de direction. Mais la réalité est plus contrastée : selon une étude du MIT, 95 % des projets échouent. Non par manque d’intérêt, mais parce que les grandes organisations fonctionnent avec une mosaïque de plus de 360 applications en moyenne, qui communiquent mal entre elles et créent un « enfer des données ». Dans ce contexte, seuls quelques pionniers avancent réellement: 83 % d’entre eux enregistrent déjà une croissance grâce à une IA connectée. Le message est clair : sans socle unifié, l’IA reste une promesse inachevée.Un système nerveux central
Depuis vingt ans, ServiceNow construit une plateforme conçue comme un « système nerveux central » de l’entreprise. Elle relie clouds, systèmes, données et métiers, supprimant les silos pour fluidifier la circulation de l’information. L’IA y devient pleinement opérationnelle : ses agents ne se contentent pas d’assister, ils décloisonnent et agissent. Résultat: une demande d’achat circule sans friction entre services, un incident IT est résolu automatiquement, un processus RH s’exécute en quelques clics.Des alliés, pas des remplaçants
Contrairement aux visions anxiogènes, ServiceNow défend une IA centrée sur l’humain. Les agents intelligents ne remplacent pas les collaborateurs : ils libèrent du temps en prenant en charge les tâches répétitives. Dans la finance, ils affinent les prévisions ; dans les RH, ils accompagnent la gestion des talents; dans la relation client, ils...
-
16/10 - Sébastien Lecornu menacé de censure : pourquoi son sort risque de se jouer à peu de voix
Et si la survie du gouvernement ne tenait qu’à un fil ? Malgré l’obtention d’un accord de non-censure avec le Parti socialiste, après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites, dans sa déclaration de politique générale mardi, le Premier ministre Sébastien Lecornu est toujours sur la sellette. Il affronte, jeudi 16 octobre, deux motions de censure : l’une de La France Insoumise, l’autre du Rassemblement National, débattues par les députés dans la matinée. Elles devraient, en principe, être rejetées, mais des voix dissidentes au sein des partis pourraient tout faire basculer.
Les débats commenceront à 9h00 dans l’hémicycle. Si la gauche n’a pas prévu de soutenir la motion du RN, le texte des Insoumis devrait quant à lui recueillir les voix de l’extrême droite ainsi que celles des députés écologistes et communistes. Manquerait alors environ une vingtaine de députés pour atteindre la majorité (289 voix) qui ferait tomber le gouvernement, tout juste renommé dimanche. "Je pense qu’il manque une poignée de voix et que la sagesse peut revenir à certains", a estimé mardi Marine Le Pen.Une vingtaine de voix manquantes
Combien de députés franchiront le pas en s’affranchissant de la consigne de leur parti ? Chez les LR, "deux ou trois" devraient voter la censure, selon une source au groupe. "Quelques votes pour" sont également possibles chez les indépendants Liot, selon une source au sein du groupe centriste. Mais c’est avant tout vers les députés socialistes que les regards sont tournés, leurs voix pouvant tout...
-
16/10 - Venezuela : Donald Trump approuve des opérations de la CIA et envisage des frappes terrestres
Le président américain Donald Trump a indiqué mercredi 15 octobre avoir autorisé des actions clandestines de la CIA contre le Venezuela et envisager des frappes sur le territoire vénézuélien, déclenchant la colère de Caracas qui s’est insurgé contre "les coups d’Etats fomentés" par la principale agence américaine de renseignement extérieur.
Donald Trump a refusé de commenter en détail des informations du New York Times selon lesquelles il aurait secrètement autorisé la CIA à mener une action clandestine au Venezuela contre le président Nicolás Maduro. "Mais j’ai donné une autorisation pour deux raisons vraiment", a-t-il cependant confirmé, avant d’énumérer des arguments contre Nicolás Maduro, qu’il accuse de diriger un régime "narco-terroriste" et de libérer des prisonniers pour les envoyer aux Etats-Unis.
Lorsqu’on lui a demandé s’il avait donné à la CIA l’autorisation de "neutraliser" le dirigeant vénézuélien, Donald Trump a répondu : "C’est une question ridicule qu’on me pose là. Enfin, ce n’est pas vraiment une question ridicule, mais ne serait-ce pas ridicule de ma part d’y répondre ?", a-t-il observé."Nous regardons du côté du sol à présent"
L’administration Trump a récemment frappé en mer au moins cinq embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants dans les eaux internationales, pour un bilan d’au moins 27 morts, après avoir déployé en août huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire au large des c
-
16/10 - Gaza : Donald Trump menace "d’aller tuer" les membres du Hamas
Moins d’une semaine après son entrée en vigueur, le cessez-le-feu à Gaza semble fragilisé ce jeudi 16 octobre par la question délicate de la restitution des corps des otages du Hamas. Le mouvement palestinien a dit mercredi soir avoir remis à Israël toutes les dépouilles auxquelles il avait pu accéder, soit neuf seulement sur les 28 qu’il doit rendre. Si des responsables américains ont estimé que le Hamas entendait "honorer l’accord" conclu avec l’Etat hébreu, ce dernier a menacé de reprendre les combats, et d’agir pour "une défaite totale" de son ennemi.
Les infos à retenir
⇒ Trump menace "d'aller tuer" les membres du Hamas
⇒ Benyamin Netanyahou dit que "le combat n'est pas terminé" à Gaza
⇒ Les familles d'otages appellent Israël à retarder l'application de l'accord à GazaDonald Trump menace de mort les membres du Hamas
Donald Trump a menacé jeudi "d'aller tuer" les membres du Hamas s'ils "n'arrêtaient pas de tuer des gens" à Gaza, après avoir dit mardi que les exécutions sommaires menées par le mouvement islamiste palestinien ne le "dérangeaient pas".
"Si le Hamas continue à tuer des gens à Gaza, ce qui n'était pas prévu dans l'accord, nous n'aurons pas d'autre choix que d'aller les tuer", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social. Il n'a donné aucun autre détail, alors que cette formulation semble suggérer une intervention américaine directe sur le terrain.
Le Hamas a diffusé mardi une vidéo montrant des exécutions sommaires de "collaborateurs" présumés en pleine rue à Gaza-ville. Interrogé...
-
16/10 - Des prix Nobel mais un niveau global médiocre : le grand paradoxe des Français avec l’économie
Philippe Aghion ne tarit pas d’éloges sur le modèle éducatif finlandais. Des programmes standardisés, une gestion décentralisée des écoles, un nombre limité d’élèves par classe, des professeurs bien payés et respectés. Ce grand économiste, tout juste nobélisé, avoue aussi son côté "très réactionnaire", selon ses propres mots, en matière d’enseignement : mieux vaut mettre des livres dans les mains des écoliers plutôt qu’un smartphone. Et préconise de revenir aux fondamentaux : calcul, grammaire, dictées. "Avec ça, on remontera dans les classements de l’innovation", a-t-il lancé mardi lors d’une allocution au Collège de France, au lendemain de l’annonce de son prix, celui de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel. De bonnes bases en maths, une orthographe irréprochable… Et pourquoi pas quelques notions d’économie aussi ?Sous la moyenne de l’OCDE
En France, un élève peut passer toute sa scolarité sans se frotter à la discipline. A moins de faire partie des collégiens ayant suivi la formation du "passeport Educfi" promu par la Banque de France autour de la gestion du budget - environ 300 000 chanceux l’an dernier -, "l’enseignement est optionnel et tardif : il ne démarre qu’en seconde", déplore Marc-Olivier Strauss-Kahn, professeur à l’Essec et coauteur de l’ouvrage On parie que vous allez aimer l’économie ! (Ellipses).
Avec pour conséquence un niveau moyen désolant à l’âge adulte – y compris chez nos responsables politiques. Une étude de la Banque de France, en 2023, sur l’éducation financière...
-
16/10 - Les motions de censure de LFI et du RN contre Sébastien Lecornu rejetées
Six jours seulement après avoir été reconduit à Matignon, quatre après avoir composé son gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a affronté ce jeudi 16 octobre deux motions de censure à l’Assemblée nationale. L’une avait été déposée par le RN, l’autre par LFI. Faute d’être soutenues par le Parti socialiste, qui a décidé de ne pas renverser immédiatement le gouvernement après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites, les deux motions ont été rejetées. Sept députés socialistes, et une députée LR, ont toutefois choisi de ne pas respecter les consignes données par leur parti. Le gouvernement ayant survécu, les débats autour du budget, dont le texte a été présenté en Conseil des ministres mardi, pourront enfin commencer à l’Assemblée.
Les infos à retenir
⇒ Deux motions de censure rejetées ce matin à l’Assemblée
⇒ La motion de censure de LFI a été rejetée à 18 voix près
⇒ "La direction du PS porte une responsabilité historique", fustige Mathilde Panot
12h52Stabiliser la dette requiert 112 milliards d'euros d'effort, estime un organisme rattaché à Matignon
Le Conseil d'analyse économique, rattaché à Matignon, estime à 112 milliards d'euros au total, dont 27 milliards dès 2026, l'effort nécessaire pour stabiliser la dette publique française, dans une étude publiée jeudi qui liste 170 mesures possibles pouvant y contribuer.
Cette étude intervient deux jours après la présentation par le gouvernement des projets de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale pour 2026, qui prévoient un effort d'une trentaine de...
-
16/10 - Nucléaire : comment la Belgique pourrait sauver ses réacteurs... avec l’aide d’EDF
"Don’t stop me now" (Ne m’arrêtez pas maintenant). En ce début d’automne, le slogan emprunté au célèbre groupe de rock britannique Queen illumine de ses lettres blanches une tour de refroidissement de la centrale de Tihange, en Belgique. Un cri du cœur contre la fermeture définitive d’un réacteur nucléaire essentiel pour le pays. Serge Dauby, directeur général du Forum nucléaire belge, salue l’initiative, après deux décennies de politique inverse. Selon lui, l’énergie de l’atome a fait la preuve de son utilité. Soit pour décarboner le système électrique, soit pour contribuer à sa stabilité face aux risques de pannes géantes. "Une course contre la montre s’est engagée", confirme le responsable. Conformément à la loi votée en 2003 sous l’impulsion des écologistes, l’activité du réacteur Tihange 1 a été stoppée il y a deux semaines, préambule à son démantèlement. Un autre réacteur, Doel 2, doit également être mis à l’arrêt prochainement.
"Nous disposions encore de six gigawatts de puissance début 2024. Or, nous sommes partis pour tomber à deux en fin d’année", déplore Serge Dauby. Le nouveau gouvernement, clairement favorable à l’atome, parviendra-t-il à stopper l’hémorragie ? Le nucléaire ne représente plus que 10 % du mix électrique du pays, loin des 50 % passés, alors que la consommation domestique d’électricité pourrait doubler d’ici à 2050. "La Belgique se trouve dans une situation défavorable, sans gaz ni pétrole, avec un accès limité à la mer et moins de place qu’en France pour installer des énergies renouvelables. Nous ne...
-
16/10 - Blaise Metreweli : une révolution à la tête du MI6, le service secret britannique
Quand il est question de femmes et d’espionnage, on pense assez rapidement à M, directrice du MI6 et patronne de James Bond. Le personnage interprété par Judi Dench est librement inspiré de Dame Stella Rimington, première femme à prendre la tête du MI5, le service de renseignement intérieur, en 1992.
Après avoir initialement suivi son mari diplomate en Inde, elle est approchée par un officier de liaison et devient dactylographe à mi-temps du MI5. De retour à Londres en 1969, Rimington obtient un poste permanent au sein du prestigieux service de renseignements. Elle gravit les échelons et parcourt, pendant plus de 20 ans, ses différentes branches.
À la fin de la guerre froide, elle se rend à Moscou pour renouer le contact avec le KGB. Une carrière brillante, jusqu’à briser un plafond de verre : Stella Rimington est nommée directrice du MI5. Durant quatre ans, elle va moderniser le service et ouvrir la porte à d’autres femmes au sein de l’espionnage britannique, et notamment à notre visionnaire du jour : Blaise Metreweli.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : EON Productions, Le Figaro, TV5 Monde.
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
Blaise...
-
16/10 - Marc Le Chevallier : "En évitant la dissolution, Emmanuel Macron prépare la victoire du RN en 2027"
Plus qu’aucune autre, cette rentrée politique aura intrigué nos voisins européens. Cette France, faraude de sa Ve République réputée si stable, vacille, brinquebalée par un chef d’Etat maltraitant sa Constitution et des partis politiques accrochés comme des moules à leurs rochers à leurs "convictions". Jamais depuis 1958, la crise de régime n’a semblé si proche. Certains ont même envisagé le très saugrenu scénario d’un retour à la monarchie, allant jusqu’à demander aux deux prétendants au trône de France - Louis de Bourbon et Jean d’Orléans - s’ils étaient près à prendre les rênes du pays en cas d’impasse politique !
Moins radicale, l’hypothèse d’une nouvelle dissolution a, plusieurs jours durant, dominé, avant d’être dissipée par l’engagement du Parti socialiste à ne pas censurer le gouvernement Lecornu II. Une assurance vie payée au moyen de la très chère suspension de la réforme des retraites, doléance des socialistes qui "repose davantage sur une logique de positionnement politique que sur un raisonnement économique", relève Marc Le Chevallier. Un schéma commun aux partis politiques français qui explique, selon le chercheur franco-britannique au UCL Policy Lab de Londres, pourquoi la France ne parvient pas à adopter cette salvatrice culture du compromis. Entretien.
L’Express : Comment ces deux semaines de turbulences politiques françaises ont-elles été perçues outre-Manche ?
Marc Le Chevallier : Un mélange de confusion et de curiosité d’abord. Personne ne parvient vraiment à comprendre la situation. Contrairement à...
-
15/10 - Suspension de la réforme des retraites : les réponses à toutes vos questions
Le gouvernement entend modifier la réforme des retraites pour mettre en pause, jusqu'à la présidentielle, le recul progressif à 64 ans de l'âge de départ. Voici ce que l'on sait de la suspension de la réforme Borne. En quoi consiste la suspension de la réforme des retraites annoncée par le gouvernement ?
D'après les explications fournies mardi soir par Bercy, le projet du gouvernement est de décaler dans le temps l'application de la réforme Borne. Il suspendrait jusqu'à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.
Ainsi, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme, soit à partir d'octobre 2026 au lieu de début 2027. Si aucune autre réforme n'est votée d'ici là, avant ou après la présidentielle, l'application de la réforme Borne reprendrait ensuite à partir de la génération 1965, avec un trimestre de décalage : celle-ci partirait à 63 ans à partir de janvier 2028, au lieu de 63 et 3 mois.
Cinq générations de retraités, soit 3,5 millions de personnes, bénéficieraient ainsi à terme de ce report de la réforme, en gagnant un trimestre par rapport à la loi de 2023. La première génération à devoir attendre 64 ans pour partir serait celle des assurés nés en 1969, qui partiraient à partir de 2033 (et non les assurés nés en 1968, partant à partir de 2032, comme prévu par la réforme Borne).La suspension modifie-t-elle la durée de cotisation ?
La réforme de 2023...
-
15/10 - Le président syrien dit à Vladimir Poutine vouloir "redéfinir" les relations Moscou-Damas
Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh a dit mercredi en Russie vouloir "redéfinir" les relations Damas-Moscou, lors de sa première rencontre avec Vladimir Poutine depuis le renversement de Bachar al-Assad, un ex-allié clé du Kremlin."Bienvenue en Russie"
Devant les caméras, Vladimir Poutine a accueilli chaleureusement Ahmad al-Chareh au Kremlin tandis qu'en coulisses un responsable syrien a affirmé à l'AFP que Damas allait demander à Moscou de livrer Bachar al-Assad, réfugié avec sa famille en Russie depuis sa fuite de Syrie en décembre 2024. "Au cours de toutes ces décennies, nous avons toujours été guidés par une seule chose : les intérêts du peuple syrien. Nous avons vraiment des liens très profonds avec le peuple syrien", a déclaré Vladimir Poutine, aux côtés du dirigeant syrien, lors de cet accueil filmé par la télévision d'Etat russe.
Il a affirmé que plus de 4.000 jeunes Syriens étudiaient actuellement en Russie, disant espérer qu'ils renforceront à l'avenir "l'Etat syrien". "Nous sommes très heureux de vous voir. Bienvenue en Russie", a conclu Vladimir Poutine.
Pour sa part, Ahmad al-Chareh, accompagné d'une délégation de hauts responsables syriens, a dit vouloir "redéfinir" les relations Damas-Moscou, tout en saluant également "des liens historiques anciens" entre la Syrie et la Russie et les "intérêts communs" entre les deux pays.
"Nous respectons tous les accords précédents et cette grande histoire et nous essayons de restaurer et de redéfinir d'une nouvelle manière la nature de ces...
-
15/10 - Japon : cette épidémie de grippe qui inquiète les scientifiques
Le 3 octobre, le ministère japonais de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a tranché : le pays est officiellement en situation d’épidémie de grippe. Une annonce qui a résonné comme un signal d’alarme dans un Japon encore en plein automne. Les autorités expliquent qu’une épidémie est déclarée lorsque le nombre d’infections dépasse les prévisions habituelles pour une période donnée. Cette fois, la hausse est nette, brutale, et surtout précoce. Les chercheurs eux-mêmes se disent surpris : jamais ils n’avaient observé un tel niveau d’infection à cette époque de l’année.
Dans plusieurs régions, les cas se multiplient, et les hôpitaux voient affluer des milliers de malades touchés par ce virus respiratoire. Au-delà de l’archipel, certains spécialistes craignent désormais que la vague japonaise n’enclenche une série d’épidémies hivernales en Asie. Et ce, jusqu’en Europe. L’hiver approche, et avec lui un virus prêt à franchir les frontières.Une épidémie précoce
Au 10 octobre, les autorités japonaises avaient recensé 6 013 cas de grippe à travers le pays. Une semaine plus tôt, plus de 4 000 personnes étaient déjà hospitalisées, soit une moyenne d’un peu plus d’un patient par établissement médical, ou quatre fois plus que la semaine précédente. Dans 28 des 47 préfectures, les chiffres sont en hausse constante.
Les écoles aussi sont impactées : plus d’une centaine ont dû fermer leurs portes pour tenter de freiner la propagation. En septembre, près de la moitié des 287 patients hospitalisés pour la grippe étaient des enfants de...
-
15/10 - Alexander J. Motyl : "Avec Vladimir Poutine, la Russie est devenue un Etat vassal de la Chine"
Et si, au-delà de la provocation, le président américain Donald Trump avait, en taxant la Russie de "tigre de papier", touché du doigt une réalité dérangeante pour le maître du Kremlin ? C’est en tout cas ce que l’on pourrait penser à écouter Alexander J. Motyl, historien américain et professeur de sciences politiques à la Rutgers University-Newark, qui qualifie désormais la Russie d’"État vassal" de Pékin, mais aussi de "partenaire junior" de Pyongyang… Du Moyen-Orient à l’Afrique, des Etats-Unis à l’Europe, ce spécialiste, qui livrait récemment son diagnostic dans les colonnes de Foreign Policy, dresse un état des lieux vertigineux de la perte de puissance russe, notamment sous l’impulsion de l’invasion de l’Ukraine et de la politique impériale – truffée d’"erreurs" - du maître du Kremlin.
Alexander J. Motyl revient également sur la thèse du politologue américain Alexander Cooley qui, il y a quelques mois, jugeait dans L’Express que Vladimir Poutine serait parvenu à "ressusciter" l’influence de la Russie dans l’espace post-soviétique. Pourtant, selon notre expert, même la Biélorussie, symbole de l’influence russe, serait en quête d’émancipation : "Si Loukachenko avait vraiment été un larbin de Poutine, il aurait dû se joindre à la guerre contre l’Ukraine. […] Même lui semble chercher des occasions de sortir de l’orbite de la Russie". Entretien.
L’Express : Selon vous, le pouvoir de la Russie s’étiole aux quatre coins du monde. A quoi jugez-vous cela ?
Alexander J. Motyl : La meilleure illustration du déclin de la...
-
15/10 - Dissolution : pourquoi Emmanuel Macron en parle désormais officiellement
La phrase est prononcée par Emmanuel Macron en conseil des ministres, mardi 14 octobre, mais l’Elysée va lui donner un statut officiel en demandant à la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, de la rapporter lors du compte rendu qui suit : "Les motions de censure sont des motions de dissolution." "Ces mots seraient sortis quoi qu’il arrive, autant le faire proprement en donnant l’imprimatur", confie un conseiller du chef de l’Etat.
C’est une première dans l’histoire de la Ve République. Les présidents parlent généralement de dissolutions de l’Assemblée nationale pour les annoncer, solennellement, dans une allocution télévisée à 20 heures. Mais ce ne sont pas eux qui avertissent avant le jour J : c’est habituellement de Matignon, du parti présidentiel ou de conseillers officieux que vient la menace. Voire de fuites organisées. Après les législatives de 2022 qui lui ont fait perdre la majorité absolue, Emmanuel Macron fait passer le message par ses conseillers ou ses proches : si le gouvernement tombe à l’Assemblée, il n’en nommera pas un autre, comme la Constitution le lui permet, mais il dissoudra.Jacques Chirac à la manoeuvre
En septembre 1996, le président de la République - il s’appelle alors Jacques Chirac - est à la manœuvre, là encore seulement en coulisses. Les grèves de l’hiver 1995 ont refroidi le climat, le Premier ministre Alain Juppé est de plus en plus contesté par les siens quand s’ouvrent les journées parlementaires de son parti, le RPR, au Havre. Le chef de l’Etat appelle Michel...
-
15/10 - Melissa Schilling (NYU) : "On ne peut pas innover si seule la personne la plus haut placée peut prendre la parole"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L’Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Professeure à la prestigieuse New York University Stern School of Business, Melissa Schilling a consacré sa carrière à étudier l’innovation. Dans le passionnant Quirky, paru en anglais en 2018, elle met en avant les points communs entre des innovateurs récidivistes comme Benjamin Franklin, Nikola Tesla, Marie Curie, Albert Einstein, Steve Jobs ou Elon Musk. Des personnalités souvent solitaires, excentriques et poussées par une éthique de travail comme une ambition supérieure au seul appât du gain. Pour L’Express, la chercheuse détaille ce qui caractérise ces figures hors normes, mais en tire aussi des leçons précieuses pour les entreprises et même les parents.
L’Express : Pourquoi vous êtes-vous intéressée aux innovateurs en série à qui l’on doit plusieurs innovations révolutionnaires, de Benjamin Franklin à Elon Musk ?
Melissa Schilling : Il y a beaucoup de personnes à qui l’on doit une innovation particulière. Mais vu que c’est un événement unique, il est difficile de faire la part des choses entre les circonstances...
-
15/10 - Antonin Bergeaud : "La théorie de Philippe Aghion et Peter Howitt inspire toute une génération d’économistes"
Antonin Bergeaud connaît bien Philippe Aghion. Le nouveau lauréat du prix Nobel d’économie était son directeur de thèse à l’Ecole d’Economie de Paris. Tous deux partagent les mêmes centres d'intérêt : la croissance et l’innovation. Pour L’Express, ce professeur associé à HEC, récompensé cette année par le prix du meilleur jeune économiste, explique pourquoi les travaux de Philippe Aghion et de Peter Howitt - lui aussi distingué par le Nobel - revêtent toujours une importance majeure dans le champ de l’économie près de 40 ans après leur publication. Leur modèle de croissance s’est étoffé au fil du temps et influence les politiques publiques.
L’Express : En quoi les travaux de Philippe Aghion et de Peter Howitt sont-ils importants pour l’économie et continuent-ils à être utiles aujourd’hui, plusieurs décennies après la création de leur modèle ?
Antonin Bergeaud : Leur contribution majeure, celle qui justifie le prix Nobel, remonte à la fin des années 1980. À ce moment-là, ils ont repris les modèles de croissance développés depuis la fin des années 1950, notamment par Robert Solow ou Robert Lucas, deux autres Prix Nobel. Ces modèles dits exogènes décrivaient assez bien le fonctionnement général de l’économie, mais quand on les confrontait aux données, on s’apercevait qu’ils ne suffisaient pas à expliquer l’évolution du PIB.
Pour combler ce manque, on ajoutait un terme qu’on appelait la productivité des facteurs, autrement dit le progrès technique. Ce progrès expliquait l’essentiel de la croissance sur le long terme… Mais on ne...
-
15/10 - En Ukraine, le bras de fer entre Volodymyr Zelensky et les élus locaux s’intensifie
L’annonce est tombée mardi matin. Volodymyr Zelensky a décidé de priver Gennadi Troukhanov, le maire d’Odessa, de sa citoyenneté ukrainienne. Une annonce sobre, publiée sur Telegram par les services de sécurité ukrainiens (SBU), mais aux répercussions immenses. "La citoyenneté ukrainienne du maire d’Odessa, Gennadi Troukhanov, a été suspendue", y lisait-on, citant le texte signé par le président lui-même. En quelques heures, la nouvelle a déchaîné le pays.
Le SBU l’accuse de détenir un passeport russe, un fait interdit pour un citoyen ukrainien, dans un pays meurtri par la guerre. Lui jure son innocence, répète qu’il n’a jamais possédé un document du "pays agresseur". Ce même jour, un autre nom est tombé : celui du danseur Sergueï Polounine, connu pour ses prises de position polémiques pro-Kremlin.Un passeport russe délivré en 2015
Ancien député, Gennadi Troukhanov règne sur Odessa depuis 2014, la troisième plus grande ville du pays et un port stratégique sur la mer Noire. Longtemps perçu comme un élu aux affinités pro russes, il avait pourtant opéré un virage spectaculaire après l’invasion de 2022. Devant les caméras, il critiquait violemment Moscou, vantait la résistance d’Odessa, soutenait l’armée ukrainienne. L’homme semblait alors avoir tourné la page. Mais la méfiance n’a jamais disparu.
Dès 2016, les services de sécurité avaient déjà enquêté sur une possible double citoyenneté, sans trouver de preuve. Mais ces dernières semaines, le SBU a affirmé détenir un passeport russe à son nom, daté de décembre 2015 et...
-
15/10 - La liberté des chercheurs de plus en plus menacée en France
Un rapport intitulé "Défendre et promouvoir la liberté académique", réalisé à la demande de France Universités - association regroupant les présidents d'universités et institutions de l'enseignement supérieur - dresse ce mercredi 15 octobre un constat sévère pour la liberté académique partout dans le monde.
En 204 pages, l'auteure du rapport et également directrice du Centre de recherches internationales à Sciences Po, Stéphanie Balme, met en garde contre un "recul drastique" des libertés académiques dans le monde et un retard français inquiétant. "En matière de liberté académique, la France ne dispose véritablement ni d’une culture politique, ni d’une culture professionnelle, ni d’une culture citoyenne suffisamment enracinée", écrit-elle.Pressions, censures, procédures-bâillons
Le rapport documente, exemples à l’appui, une série d’atteintes multiformes : conférences annulées, enseignants menacés ou harcelés, financements suspendus, ingérences étrangères dans certains programmes de recherche, ou encore procédures judiciaires abusives.
Certaines attaques, explique Stéphanie Balme, prennent aujourd’hui des formes nouvelles. La diffusion hors contexte d’extraits de cours sur les réseaux sociaux, la stigmatisation d’universitaires dans des médias partisans, ou l’instrumentalisation politique de notions comme le "wokisme" ont contribué à fragiliser la liberté académique, insiste le rapport. Il rappelle notamment les accusations "d'islamo-gauchisme" portées contre certains universitaires ou les polémiques autour des...
-
15/10 - Gouvernement Lecornu II : pourquoi la droite française est la plus faible du monde
"La droite française est la plus bête du monde", professait Guy Mollet en pleine crise algérienne. Voici venue l’heure de la droite la plus faible de la Terre. Les Républicains ont constaté leur effacement ce mardi 14 octobre, à l’occasion de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu. Entre docilité de députés pétrifiés par la dissolution et erreurs stratégiques de Bruno Retailleau, désormais privé de toute influence sur le Premier ministre, LR se retrouve hors jeu. Loin de l’influence que le parti exerçait à l’Assemblée depuis 2022.
Adversaire historique d’Emmanuel Macron, Laurent Wauquiez a chanté mardi une ode au "compromis" et à la "stabilité" dans l’hémicycle. Jamais il n’a fait référence à la suspension de la réforme des retraites, annoncée quelques minutes plus tôt par le chef du gouvernement. Une hérésie pour LR, qui portait le relèvement de l’âge légal de départ à 65 ans lors de la dernière présidentielle. Mais le patron du groupe LR se fait le porte-voix de ses troupes, hostiles à un retour aux urnes. Plusieurs députés, issus de terres où le RN est fort, s’étaient opposés à la réforme Borne en 2023.Députés aphones, parti impuissant
Cette crainte d’élections législatives anticipées étouffe la voix de la droite...
-
15/10 - Visionnaires de tous les pays, unissez-vous ! Par Eric Chol
L’université de la Bocconi a tout compris, en créant cette année le défi VisionnAIres : la célèbre faculté milanaise a ainsi recruté "des jeunes hommes et femmes conscients du changement radical que représente l'intelligence artificielle et son omniprésence dans tous les aspects de la vie", et désireux de "s'impliquer, façonner leur vision du présent et façonner l'avenir".
Car pour innover, que ce soit dans la science, l’éducation, la technologie, les arts, la diplomatie ou la défense, mieux vaut avoir de l’imagination. Et aussi une vision, celle qui permet de s’affranchir des cadres existants pour mieux anticiper le monde de demain. Est-ce suffisant pour changer nos vies ? Sans doute pas. Car les Johannes Gutenberg, Léonard de Vinci, Marie Curie, James Watt, Graham Bell et autres Tim Berners ou Steve Jobs partagent tous quelque chose en plus : ces génies sont rentrés dans l’Histoire non seulement parce qu’ils étaient des visionnaires, mais aussi parce qu’ils ont réussi à transformer en réalité leurs inventions. Comme prévenait déjà Thomas Edison, le père de plus de 1 000 brevets, "la vision sans exécution n’est qu’hallucination".
Les visionnaires que L’Express a choisi de mettre en avant dans ce numéro spécial en sont tous convaincus ...
-
15/10 - Budget 2026 : ces niches fiscales dans le viseur du gouvernement Lecornu
Comment faire des économies sans s’attirer les foudres du Parlement ? Voilà le casse-tête auquel se confronte le gouvernement, alors que Sébastien Lecornu prévoit un effort de 30 milliards d’euros dans le premier jet de son Projet de loi de finances (PLF), déposé mardi 14 octobre à l’Assemblée nationale. Pour atteindre son objectif, l’exécutif prévoit de grignoter dans les niches fiscales, ces avantages permettant à une personne, une entreprise ou à un secteur donné de payer moins d’impôts que d’autres contribuables.
Selon le diagnostic du gouvernement, il existe aujourd’hui 474 niches fiscales en France, pour un coût total de 85,1 milliards, chiffre qui ferait de l’Hexagone "l’un des pays de l’OCDE qui recourt au plus grand nombre de dépenses fiscales." L’exécutif propose d’en supprimer 23, "évaluées comme obsolètes ou inefficaces", et dressées en plusieurs catégories, ce qui pourrait rapporter 5 milliards d’euros d’après ses calculs.Des niches de grande ampleur
Parmi les niches fiscales que le gouvernement prévoit de supprimer, quatre sont considérées comme étant de "plus grande ampleur" que les autres. La plus importante est sûrement la réduction d’impôt pour les frais de scolarité. Cette niche fiscale permet aux parents d’obtenir une réduction de 61 euros pour un collégien, 153 euros pour un lycéen et 183 euros pour un étudiant dans l’enseignement supérieur, montants divisés par deux en cas de garde alternée. Selon les informations...
-
15/10 - A Gaza, le Hamas profite du retrait israélien pour chasser clans rivaux et "collaborateurs"
La trêve à Gaza négociée par les États-Unis a mis sur pause la guerre entre le Hamas et Israël. A sa place a débuté une série d’affrontements entre le mouvement islamiste et ses rivaux sur le territoire palestinien, et une chasse aux "traîtres" ayant collaboré avec l’Etat hébreu.
Alors que les troupes israéliennes se retiraient la semaine dernière pour faciliter l’accord ayant permis la libération des derniers otages, le Hamas a déployé derrière elles de larges forces de sécurité. Selon la BBC, environ 7 000 membres ont été mobilisés et des "gouverneurs" nommés. L’objectif affiché : "nettoyer Gaza des hors-la-loi et des collaborateurs d’Israël". Une démonstration publique d’autorité destinée à montrer clairement que le mouvement reste le pouvoir gouvernant de l’enclave.
De profondes rivalités existent au sein du territoire palestinien, suivant des lignes familiales, chaque clan regroupant des milliers de membres, dont beaucoup sont impliqués dans la contrebande et des activités criminelles. Israël a cependant accentué certaines divisions en tentant, pendant la guerre, de recruter des familles comme contrepoids au Hamas. Selon une enquête du Wall Street Journal, ces familles établies représentent environ 30 % de la population de Gaza.Le cas de la famille Doghmoush
L’une des premières cibles du Hamas a été la famille Doghmoush, à Gaza-ville, ciblée en raison de la supposée collaboration de dix de ses membres avec Israël. Dimanche soir, des affrontements ont fait des dizaines de morts, après que la situation a...
-
15/10 - Guerre en Ukraine : une délégation a rencontré aux États-Unis des fabricants de missiles Tomahawk
Donald Trump franchira-t-il le pas ? Depuis plusieurs jours, le président américain envisagerait de livrer à l’Ukraine des missiles Tomahawk, à plus longue portée que ceux dont elle dispose actuellement pour frapper la Russie. Si Vladimir Poutine a mis en garde contre une telle aide américaine, qui représenterait selon lui "une nouvelle escalade", une délégation ukrainienne aux Etats-Unis n’en a pas moins rencontré des représentants de fabricants américains d’armement. En attendant une nouvelle rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky prévue vendredi, les ministres de la Défense de l’Otan se réunissent ce mercredi 15 octobre à Bruxelles, notamment pour renforcer leur riposte face à la menace russe.
Les infos à retenir
⇒ Une délégation ukrainienne a rencontré aux États-Unis des fabricants de missiles Tomahawk
⇒ Testée par la Russie, l’Otan se réunit pour renforcer sa riposte
⇒ L’armée suédoise dit suivre un sous-marin russe en mer BaltiqueUne délégation ukrainienne a rencontré aux États-Unis des fabricants de missiles Tomahawk
Une délégation de hauts responsables ukrainiens actuellement aux États-Unis a indiqué ce mercredi avoir rencontré des représentants de fabricants américains d’armement, dont Raytheon qui produit les missiles de croisière Tomahawk que Washington pourrait livrer à Kiev. La visite de cette délégation, conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko et le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, intervient avant une rencontre prévue vendredi entre le président ukrainien...
-
15/10 - Dette : le TPI, l’arme méconnue de la BCE qui protège la France
Chaque année, le gouvernement doit déposer le nouveau projet de budget à l’Assemblée nationale au plus tard le premier mardi du mois d’octobre. En principe. Un ultimatum inscrit dans le marbre de l’article 39 de la loi organique relative aux lois de finances datant de 2001. Sauf que pour la deuxième année consécutive, crise politique oblige, le texte n’a pas été déposé dans les temps. Malgré ce nouveau signal négatif, la France n’a pas subi les foudres des marchés financiers. D’ailleurs, depuis l’annonce de la dissolution le 9 juin 2024, ils n’ont que rarement surréagi. Le spread - l’écart de taux - avec l’Allemagne a certes connu quelques yo-yo, mais pas de quoi provoquer une panique généralisée. Rien de comparable avec le séisme qui avait secoué Londres après la présentation du "mini-budget" de la Première ministre britannique Liz Truss en septembre 2022.
Comment expliquer cette relative sérénité ? La réponse est peut-être à chercher du côté de Francfort. Depuis 2022, la Banque centrale européenne (BCE) s’est dotée d’un nouvel outil, l’instrument de protection de la transmission (TPI). Jamais activé à ce jour, il permet à l’institution d’acheter des obligations d’Etat lorsqu’elle juge que "des dynamiques de marché injustifiées et désordonnées constituent une menace grave pour la transmission de la politique monétaire dans l’ensemble de la zone euro". "En période de tensions sur les marchés, les investisseurs peuvent rechercher la sécurité de certaines obligations, ce qui fait grimper le rendement d’autres pays, détaille...
-
15/10 - Taxe foncière 2025 : le mode d’emploi pour la contester
Propriétaire d’une résidence principale, secondaire ou d’un bien locatif, vous venez de régler votre taxe foncière et son montant vous reste en travers de la gorge ? Il n’est pas trop tard pour contester cet impôt. Vous pouvez déposer une réclamation jusqu’au 31 décembre de l’année qui suit celle du paiement de vos taxes locales.
Le jeu en vaut la chandelle, car ces dernières sont calculées selon des normes immobilières datant de… 1970. Depuis, la valeur des logements a bondi dans les grandes villes alors qu’elle a dévissé dans les secteurs moins dynamiques. En outre, au fil des ans, certains biens ont été rénovés tandis que d’autres sont devenus vétustes. Pourtant, "l’administration se contente de revaloriser forfaitairement les valeurs locatives, sans tenir compte de la qualité effective des biens", souligne Marie-Cécile Clémence, avocate au cabinet M2C. Si une vérification s’avère souvent payante pour les habitations, elle est particulièrement rentable pour les locaux commerciaux, dont 90 % des avis sont faux selon cette experte.Exhumer le plan cadastral
La taxe foncière est calculée en multipliant la base imposable du bien (sa valeur locative cadastrale) par les taux d’imposition votés par les collectivités locales dont vous dépendez. C’est la valeur locative cadastrale qu’il vous faut vérifier. Pour cela, demandez à votre centre des impôts un plan de cadastre pour vous assurer que des parcelles appartenant à un voisin ne vous ont pas été attribuées, fiscalement, à tort. Réclamez aussi la "fiche...
-
15/10 - Argentine : Donald Trump conditionne son aide financière à la survie politique de Javier Milei
"S’il ne gagne pas, nous partons !" a prévenu Donald Trump mardi 14 octobre, en référence au président argentin Javier Milei. Comprendre dans cette menace : les Etats-Unis couperont les vivres à l’Argentine si leur allié, le président ultralibéral Javier Milei, essuyait un revers lors des élections législatives à la fin du mois.
"Je soutiens cet homme parce que sa philosophie est la bonne", a renchéri le président américain pendant une visite de son homologue argentin à la Maison-Blanche mardi. "Je pense qu’il va gagner" lors du 26 octobre en Argentine a-t-il ajouté dans un vœu pieux, expliquant à qui n’aurait pas compris que les soutiens américains sont "d’une certaine manière liés à qui remporte l’élection".Les Etats-Unis sauvent le peso argentin
Le message est on ne peut plus clair, alors que les Etats-Unis viennent de donner une bouffée d’oxygène à la troisième économie d’Amérique latine, malmenée sur les marchés financiers. Le Trésor américain a annoncé jeudi 9 octobre un échange bilatéral de devises, dit "swap", pour 20 milliards de dollars, et une intervention directe sur le marché des changes pour soutenir le peso. Javier Milei a vivement remercié le ministre des Finances Scott Bessent pour "l’immense travail" qu’il a effectué afin d’aider l’Argentine à "surmonter un problème de liquidité".
L’annonce américaine est intervenue alors même que les Etats-Unis commencent à sentir les effets d’une paralysie budgétaire qui entre dans sa troisième semaine, en raison d’un blocage parlementaire qui ne semble pas près de...
-
15/10 - Gaza : la France condamne les "exécutions sommaires" par le Hamas
Le Hamas a remis mardi soir à la Croix-Rouge quatre nouvelles dépouilles, après que Donald Trump a exhorté le mouvement islamiste à restituer les corps des otages décédés à Gaza, une étape qu’il juge nécessaire pour passer à la prochaine phase de son plan pour le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre. Le président américain a par ailleurs affirmé que Washington désarmerait le Hamas s’il ne le faisait pas lui-même : "Cela se passera vite et peut-être violemment", a-t-il menacé devant la presse à la Maison-Blanche. Pour l’heure, le mouvement palestinien a profité du retrait israélien pour étendre sa présence dans la bande de Gaza en ruines, menant une campagne de répression et exécutant des "collaborateurs" présumés.
Les infos à retenir
⇒ La quatrième dépouille rendue mardi par le Hamas n'est pas celle d'un otage, dit Israël
⇒ L'ONU demande à Israël d'ouvrir "immédiatement" tous les accès de Gaza à l'aide humanitaire
⇒ L'Autorité palestinienne en campagne en Europe pour la reconnaissance de l'Etat palestinienLa France condamne les "exécutions sommaires" par le Hamas
La France "condamne fermement les exécutions sommaires perpétrées ces derniers jours à Gaza par le Hamas", selon le ministère des Affaires étrangères, après la publication par le mouvement islamiste de mises à mort de personnes présentées comme des collaborateurs d'Israël.
Quelques heures plus tôt, un haut responsable américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait demander "instamment au Hamas de cesser de tirer sur les civils palestiniens...
-
15/10 - Suspension de la réforme des retraites : vu de l’étranger, un répit précaire pour Emmanuel Macron
L’annonce, mardi 14 octobre, par Sébastien Lecornu devant le Parlement français, de la suspension de la réforme des retraites jusqu’en 2028 est "un répit bienvenu pour le président français en difficulté", constate The Guardian. Dans la presse internationale, qui observe depuis des mois les turbulences politiques françaises, la décision est saluée, même si elle traduit "une reconnaissance tardive par Macron que le gel de la loi impopulaire, qui a relevé l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, était le seul moyen de sauver son Premier ministre", poursuit le quotidien britannique.
Après cette concession majeure, le Parti socialiste a annoncé qu’il était "prêt à prendre le pari" de ne pas censurer jeudi à l’Assemblée le gouvernement Lecornu II. Lequel promet un nouveau vote sur cette réforme, longtemps considérée comme l’héritage totem d’un macronisme en déclin. Au vu des engagements pris mardi par Sébastien Lecornu, le pari d’Emmanuel Macron pour satisfaire le Parti socialiste, dont il espère qu’il "ne lui portera pas de coup de grâce", pourrait être gagnant, écrit The Times.Le "prix élevé à payer" d’une suspension bienvenue
Car grâce à cette décision, le PS "lance une bouée de sauvetage temporaire au Premier ministre français" considère quant à elle la chaîne de télévision américaine CNN. Mais le coût de cette suspension est élevé : 400 millions d’euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027. "C’est un prix élevé à payer pour la stabilité politique", commente la chaîne, même si "le sentiment dominant chez nos voisins européens...
-
15/10 - Energies renouvelables : ne nous trompons plus d’ennemi, par Vincent Maillard (Octopus Energy)
La crise géopolitique et énergétique de 2022-2023 a lourdement pesé sur le budget de la France. Le problème de corrosion sous contraintes du parc nucléaire historique et les événements internationaux ont fait s’envoler les prix de l’énergie, obligeant notre pays à racheter de l’énergie à prix fort.
Selon les calculs de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), les investissements publics dans les énergies renouvelables (EnR) ont agi comme un amortisseur en rapportant 3,6 milliards d’euros en 2023, via le reversement à l’Etat d’une partie des profits touchés par les producteurs. Mais ce montant ne constitue que la partie émergée de ce qu’ont apporté les EnR en termes de sécurité, et pour modérer la crise énergétique et de la dépense publique. On l’a peu dit, mais au moment de la pointe de l’hiver, le 12 décembre 2022 à 19 heures, les EnR contribuaient pour près de 6 GW (soit l’équivalent de 6 réacteurs nucléaires) à la production en France. Et c’est aussi le cas pour la "seconde pointe" du 23 janvier. Sans les EnR, la France aurait risqué d’être dans le noir pendant cet hiver. Mais les EnR n’étaient pas présentes qu’à la pointe. Tous les jours, elles ont surtout permis de remplacer de la production électrique à partir de gaz sur la plaque européenne. Et donc de faire baisser les prix de gros du gaz et de l’électricité qui, s’ils avaient déjà atteint des niveaux records, auraient pu être encore plus fous.
Avec la sobri
-
15/10 - "La fièvre IA masque des problèmes bien plus profonds de l’économie américaine" : l’avertissement de Paul Kedrosky
Comment fait-elle ? Chaque trimestre, les analystes scrutent les chiffres de l’économie américaine, et s’étonnent de la voir afficher une belle croissance au milieu d’une guerre commerciale sans merci. Mais un vortex déforme le paysage : l’intelligence artificielle. Les géants américains de la tech engloutissent des sommes folles dedans. Ce qui enjolive le bilan du pays. La réalité et les perspectives sont moins reluisantes, met en garde Paul Kedrosky, investisseur influent dans la Silicon Valley qui conseille de grandes banques et d'importants gestionnaires d’actifs. Entretien.
L’Express : Qu'est-ce qui stimule réellement la croissance du PIB des Etats-Unis en ce moment ?
Paul Kedrosky : Les entreprises technologiques américaines dépensent des sommes énormes pour construire des centres de données. Au premier semestre 2025, cela a représenté plus de la moitié de la croissance du PIB des Etats-Unis. C’est incroyable. Il est très rare qu’un segment aussi petit de l’économie attire autant de dépenses. Nous avons déjà connu des épisodes similaires : les chemins de fer au XIXe siècle, la militarisation pendant la Seconde Guerre mondiale, et la bulle Internet lorsque nous avons posé tous ces câbles à fibre optique. Il est crucial de comprendre ce qui stimule réellement votre croissance sinon vous risquez de l’attribuer à tort à un choix politique, comme les droits de douane, et de prendre ensuite de mauvaises décisions concernant l’économie dans son ensemble.
Pourquoi les entreprises américaines...
-
15/10 - Suspension de la réforme des retraites : Sébastien Lecornu admet être "en décalage" avec ses "propres convictions"
Une concession de taille, au nom de la stabilité : dans l’espoir d’une sortie de crise, Sébastien Lecornu a cédé aux revendications du Parti socialiste, en annonçant mardi 14 octobre, lors de sa déclaration de politique générale, la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la présidentielle de 2027. Le PS, qui en faisait une condition incontournable pour ne pas faire tomber immédiatement le gouvernement, a fait savoir qu’il ne censurerait pas l’exécutif, alors que deux motions déposées par LFI et le RN seront examinées jeudi matin.
Les infos à retenir
⇒ Le gouvernement soumettra "en novembre" au Parlement la suspension de la réforme des retraites
⇒ Le Sénat dénonce un "renoncement" concernant la réforme des retraites
⇒ "Le gouvernement tombera", assure Marine Le Pen
18h43La France doit "prendre des mesures pour respecter ses engagements" budgétaires, estime le commissaire européen à l'Economie Valdis Dombrovskis
La suspension de la réforme des retraites, promise par le Premier ministre français Sébastien Lecornu, aura "des implications budgétaires importantes", a estimé mercredi à Washington le commissaire européen à l'Economie Valdis Dombrovskis, qui attend de la France "des mesures pour respecter ses engagements" budgétaires.
"Nous suivons" le débat sur le budget "avec attention, notamment les implications de la suspension de la réforme des retraites car cela aura des conséquences budgétaires importantes", a déclaré M. Dombrovskis lors d'un entretien accordé à l'AFP, ajoutant qu'"il est important que des...
-
15/10 - Emmanuel Chiva, le geek qui prépare la France aux guerres du futur
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
"C’est ton CV !" Au printemps 2018, Emmanuel Chiva reçoit un énième SMS d’un ami, avec un lien. Il s’agit de la fiche de poste du futur directeur de l’Agence de l’innovation de défense (AID), prochainement créée au ministère des Armées. L’armée, la technologie : le startuper pourrait-il conjuguer professionnellement ses deux passions ? Sept ans plus tard, comme un conte de fées militaire, tout s’est passé comme prévu. Il est bien devenu directeur de l’AID, choisi parmi 130 candidats. Depuis juillet 2022, le voilà désormais délégué général pour l’armement (DGA), chargé de planifier l’économie de guerre de demain, d’imaginer l’arme fatale des conflits futurs, avec 10 500 fonctionnaires sous son commandement. Un des postes les plus stratégiques de l’armée française, qui lui vaut de côtoyer régulièrement le président Macron. Pas mal pour un ancien développeur de jeu vidéo de 56 ans, même pas fonctionnaire.
Entre un aller-retour en Allemagne, des réunions d’arbitrage à l’Elysée et des rendez-vous avec les grands patrons de...
-
15/10 - Sasha Luccioni, la chercheuse qui concilie IA et climat
Qui sont aujourd'hui les personnalités incontournables dans l’intelligence artificielle ? Pas de surprise concernant les premiers noms : figurent évidemment en haut de la liste Sam Altman, fondateur et PDG d’OpenAI à l’origine de ChatGPT. On croise ensuite Elon Musk ou Mark Zuckerberg. Puis on trouve rapidement quelques Français. Par exemple Yann LeCun, l’un des pères du deep learning, l’apprentissage profond. Ou encore Arthur Mensch, le PDG et fondateur de Mistral, la pépite européenne.
Peut-être avez-vous remarqué une chose : aucune femme n’a été citée. Car lorsqu'on interroge les moteurs de recherches – ou même l’intelligence artificielle – celles-ci apparaissent assez loin dans le classement.
Pourtant, elles sont nombreuses à avoir un poids très important dans cette révolution technologique. Fei-Fei Li par exemple, une informaticienne américaine à l’origine d’une gigantesque base de données qui a permis l’explosion du machine learning. Elle est même surnommée "la marraine de l’IA". On pourrait citer Sneha Revanur, une jeune activiste qui se concentre sur les questions éthiques. Ou encore Mira Murati, qui serait derrière la création de ChatGPT...
Et on pourrait également ajouter à la liste, notre visionnaire du jour : elle s’appelle Sasha Luccioni...
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon...
-
15/10 - Réforme des retraites et 49.3 : le PS d’Olivier Faure triomphant… mais isolé
"On ne remerciera jamais assez Retailleau !" Rue de Rivoli, au cœur de la crise politique, François Hollande manie l’humour. Le ministre de l’Intérieur vient de claquer la porte du gouvernement et ses troupes LR ont - formellement - lâché le socle commun. Drôlerie de l’époque, les Roses deviennent alors une branche… à laquelle se raccrocher. Et puisque l’inflation touche tout le monde, la stabilité institutionnelle et la survie de Sébastien Lecornu ont désormais un nouveau coût : le prix fort.
Finis les marchandages d’apothicaires dont le PS a le secret, la non-censure ou son contraire négociés sur la pénibilité ou autres "mesurettes" liées à la fiscalité du patrimoine. Ce sera la "suspension immédiate et complète de la réforme des retraites", ou le départ du Premier ministre. "Les retraites, c’est le totem le plus facile et le moins coûteux, il faut montrer que l’on tourne la page", confiait récemment Olivier Faure en privé. Lorsqu’il s’en est ouvert au Premier ministre lors de leur première rencontre à Matignon, Sébastien Lecornu s’est montré dubitatif, soucieux de la réaction des marchés.Le PS, triomphant mais isolé à gauche
Terminées, les injonctions contradictoires ? Avant la déclaration de politique générale mardi 14 octobre, les huiles de la vieille maison dépeignaient un parti pétri de contradictions intérieures, "au diapason du pays". "On veut renverser la table sans pour autant sauter dans l’inconnu. Lorsqu’on balance entre ces deux choses, il est compliqué de prendre des décisions", résumait l’un de ses...
-
14/10 - Suspension de la réforme des retraites : Emmanuel Macron a-t-il mis fin au macronisme ?
Allez comprendre. Ces derniers jours, parfois au petit matin, parfois à la nuit tombée, Emmanuel Macron s’est longuement entretenu avec une ribambelle d’interlocuteurs pour trancher cette fichue question, cruciale pour la fin de son quinquennat : quoi faire de la réforme des retraites ? L’abroger ? La suspendre ? À quel point ? Jusqu’à quand ? La maintenir, subir une nouvelle censure et, qu’à cela ne tienne, dissoudre l’Assemblée nationale ? Cela en fait, des interrogations à résoudre, des scénarios à envisager.
L’un de ces conseillers officieux, toujours prêt à donner un coup de main au grand chef lorsqu’il s’agit d’entrer dans la maille de cette boule de nœuds faite de pourcentages, de trimestres et de milliards d’euros, confie : "Le président m’a demandé de le challenger sur la réforme, de lui montrer où se situaient les écueils. Il est encore plus attentif qu’avant aux détails techniques. En ce moment, à l’Élysée, ils se démènent beaucoup pour trouver une voie de passage sur les retraites." Emmanuel Macron sait pertinemment, depuis le lendemain du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, que cette réforme lui colle à la peau, lui colle au quinquennat. Mais, il aime aussi le répéter, il n’est pas homme à se défausser. À se décharger de ses responsabilités.
Mardi 14 octobre. Dans quelques heures, Sébastien Lecornu prononcera sa déclaration de politique générale qui, en réalité, ne l’est pas tant que cela. Elle est même très particulière. Chacun, dans chaque camp, n’attend qu’une seule chose : savoir si le...
-
14/10 - La méthode d’Hugo Micheron contre "les ingénieurs du chaos" : "L’intérêt direct de la nation est en jeu"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L’Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Les "ingénieurs du chaos", Hugo Micheron les étudie depuis longtemps. Spécialiste du djihadisme, il a très tôt compris que les mouvements autoritaires et totalitaires retournaient contre les démocraties leur outil favori : le Web. Alors cet enseignant-chercheur à Sciences Po appelle à "ne pas leur laisser le terrain". Il a créé avec Antoine Jardin, ingénieur de recherche au CNRS, Arlequin AI, une entreprise qui développe des intelligences artificielles de pointe pour détecter les opérations d’influence en ligne et analyser l’opinion publique avec une précision inédite.
L’Express : Les mouvements antidémocratiques ont-ils pris le pouvoir sur Internet ?
Hugo Micheron : Les réseaux sociaux se sont vendus comme des outils de démocratisation. Et des événements tels que le Printemps arabe nous ont incités à les croire. Mais cela a aussi donné des idées aux Etats autoritaires et aux groupes portant des idéologies totalitaires. Quelques années plus tard, c’est là que Daech diffusait l’essentiel de sa propagande. Les rivaux de...
-
14/10 - Iran : deux Français condamnés à de lourdes peines de prison pour "espionnage"
La justice iranienne a condamné mardi 14 octobre deux ressortissants français, dont l’identité n’a pas été révélée, à de lourdes peines de prison pour "espionnage" au profit de la France et d’Israël. Téhéran affirme pourtant travailler avec Paris ces derniers jours à un échange de "prisonniers".
Interrogé par l’AFP sur cette condamnation pour savoir s’il s’agissait de Cécile Kohler et de Jacques Paris ou de deux autres ressortissants, le ministère français des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire. Deux sources informées du dossier ont toutefois indiqué à l’AFP qu'"il s’agit bien de Cécile Kohler et Jacques Paris".Dix-sept ans de prison et vingt ans "d’exil"
"Le verdict en première instance dans l’affaire des deux prévenus français accusés d’espionnage et arrêtés le 9 mars 2023 a été rendu", a déclaré Mizan, l’agence du pouvoir judiciaire, sans préciser leurs noms. Selon Mizan, l’un a été condamné à six ans de prison pour espionnage pour la France, cinq ans pour "association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale" et vingt ans "d’exil" pour coopération avec Israël, ennemi juré du pouvoir iranien. Le second a écopé de dix ans pour espionnage, cinq ans pour association et dix-sept ans pour collaboration avec Israël.
Conformément à la règle de cumul des peines en vigueur en Iran, seul le verdict le plus lourd sera appliqué. La signification exacte du terme "exil" n’était pas immédiatement claire, mais dans des affaires similaires, les...
-
14/10 - Qu’est-ce que la taxe sur les holdings patrimoniales prévue dans le budget 2026 ?
C’est l’héritière désargentée de la taxe Zucman. Le projet de budget présenté mardi 14 octobre par le gouvernement Lecornu prévoit entre autres, l’instauration d’une taxe sur les holdings patrimoniales, ces sociétés mères qui ont pour vocation de détenir et de gérer les actifs de plusieurs autres sociétés, parfois utilisées pour contourner l’impôt sur le revenu. "Cette taxe vise à faire échec aux stratégies de contournement de l’impôt par la thésaurisation de revenus non distribués dans des sociétés, ces revenus échappant ainsi à l’impôt", précise le document du PLF, consulté par plusieurs grands médias français. Le point sur les apports et les limites de cette nouvelle proposition.
Cette taxe de 2 % ciblera les holdings qui détiennent des actifs d’une valeur d’au moins 5 millions d’euros. Cela représenterait plusieurs dizaines de milliers de structures détenues par des familles fortunées. Ces holdings patrimoniales permettent de posséder indirectement un patrimoine constitué de revenus dits "non distribués", qui n’ont donc pas été imposés au nom des associés. Des montages légaux qui "expliquent la perte de progressivité de l’imposition du revenu observée par certaines études pour environ 4 000 ménages les plus fortunés", relève l’exposé des motifs du PLF.La grande limite de l’exclusion des actifs professionnels
Ersatz de la taxe Zucman, cette nouvelle taxe pâtit d’une limite de taille, particulièrement critiquée par certains économistes : telle qu’elle est présentée aujourd’hui, elle exclut les actifs professionnels de...
-
14/10 - Une "explosion" de cancers chez les jeunes ? Ce que le Nouvel Obs oublie de dire
C’est une couverture qui illustre, bien malgré elle, le grand écart qu’il peut y avoir entre des histoires individuelles, forcément poignantes, et la réalité plus complexe des statistiques. En Une du Nouvel Obs ce jeudi 9 octobre, on retrouve le skipper français Charlie Dalin, 41 ans, et atteint d’une tumeur gastro-intestinale. En plus de son récit personnel sur la maladie, le journal publie une longue enquête sur "l’explosion des cas de cancer chez les moins de 40 ans". Les témoignages bouleversants s’y succèdent, et dépeignent une France où les grosseurs malignes pullulent chez les plus jeunes.
Un panorama on ne peut plus effrayant, s’il s’appuyait sur des données solides. C’est loin d’être le cas : intrigué par les chiffres relayés par le magazine, L’Express a contacté plusieurs experts faisant autorité, dont le métier est de suivre de près les courbes sur le sujet. Tous récusent le constat d’une "explosion" chez les moins de 40 ans.
Dans son dossier, Le Nouvel Obs ne rapporte les propos d’aucun épidémiologiste, pourtant les seuls chercheurs ayant une expertise sur l’évolution des cas. Seuls quelques chiffres issus d’études scientifiques ont été mobilisés, dont un en particulier, tiré d’une analyse parue dans The Lancet Oncology. "D’ici à 2050, la revue The Lancet prévoit une hausse de 12 % des nouveaux cas et décès chez les moins de 40 ans. Toute une nouvelle catégorie de patients, percutés en pleine construction familiale et professionnelle", peut-on lire, page 25.Des données tronquées
De quoi justifier cette...
-
14/10 - Gaza : les Etats-Unis sont prêts à désarmer le Hamas par la force, affirme Donald Trump
Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi, "plus d'un demi millions de personnes sont retournées à Gaza-ville en provenance du sud, et les [retours] continuent", a indiqué mardi Mohammed al-Moughayir un responsable de la Défense civile. A Genève, l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge ont réclamé mardi l'ouverture de tous les points de passage pour permettre d'acheminer davantage d'aide humanitaire dans le territoire aux infrastructures, notamment le réseau crucial de distribution d'eau, largement détruites. Pendant ce temps, le Hamas a accusé Israël d'avoir rompu la trêve en ouvrant le feu mardi. L'armée a déclaré n'avoir tiré que lorsque des "suspects" se sont approchés de la ligne au-delà de laquelle l'armée s'est repliée.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump dit que les Etats-Unis sont prêts à désarmer le Hamas par la force
⇒ La Croix-Rouge est en route pour récupérer plusieurs dépouilles d'otages
⇒ La télévision du Hamas diffuse une vidéo d'exécution sommaire de "collaborateurs" d'IsraëlDonald Trump dit que les Etats-Unis sont prêts à désarmer le Hamas par la force
"S'ils ne se désarment pas eux-mêmes, nous les désarmerons", a déclaré le président américain Donald Trump mardi à propos du Hamas. "Cela se passera vite et peut-être violemment", a-t-il encore dit devant la presse à la Maison-Blanche.
Le dirigeant républicain n'a pas donné plus de précisions sur la forme que prendrait une telle opération de désarmement, ni sur le délai qu'il donnait au mouvement islamiste palestinien, parlant...
-
14/10 - Edouard Geffray, nouveau ministre de l’Education : un "monstre froid" chouchou de Blanquer… et de Ndiaye
Qui est vraiment Edouard Geffray, le nouveau ministre de l’Education nationale, inconnu du grand public et pourtant grand familier de la rue de Grenelle ? Depuis l’annonce de sa nomination au sein du gouvernement Lecornu, le 12 octobre 2025, cet énarque de 47 ans est souvent présenté comme "l’ancien bras droit de Jean-Michel Blanquer". En 2017, ce dernier lui confie la Direction générale des ressources humaines de l’immense machine éducative. Avant de le propulser Directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco) en 2019. Un poste de "numéro deux" du ministère qu’il occupera jusqu’en 2024.
"Cette double compétence est assez rare. Pouvoir compter sur un fin connaisseur du sujet, directement opérationnel, est un atout indéniable dans la période d’incertitude actuelle", confie Jean-Michel Blanquer. Une fois n’est pas coutume, l’ancien ministre est d’accord… avec son successeur, Pap Ndiaye. "Lorsque j’ai rencontré Edouard Geffray pour la première fois, ce dernier pensait peut-être qu’il allait être remercié. Mais j’ai toujours considéré que l’administration pouvait servir des ministres qui avaient des points de vue différents. La suite m’a montré que j’avais raison", raconte l’historien qui salue la "loyauté", la "compétence", et le "sens de l’intérêt général et du service public" de son ancien Dgesco.Un fin "techno"
Edouard Geffray est le septième ministre de l’Education depuis 2022. Il succède ainsi à Pap Ndiaye, Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castera, Nicole Belloubet, Anne Genetet et Élisabeth Borne. Reste à...
-
14/10 - Crue monstre de la Seine : le plan d’Enedis pour maintenir à flot le réseau électrique de Paris
Le Zouave boit la tasse pour la première fois. La statue en pierre du pont de l’Alma, vigie parisienne du niveau de la Seine, n’avait jamais vu l’eau monter autant. Lors de la dernière grande crue centennale, en 1910, le fleuve s’était élevé à 8,62 mètres. Le Zouave en avait alors jusqu’aux épaules. Cette fois-ci, le record est battu. Les quais baignent sous les eaux brunâtres, les routes attenantes se transforment en piscine. Seul un endroit semble curieusement résister aux flots débordants, entre les ponts de l’Alma et des Invalides. Des montants métalliques d’environ deux mètres recouverts d’une bâche étanche, elle-même sécurisée par de lourdes chaînes, sont disposés en ovale. Au centre, rien de visible. Ces 350 aquabarrières sont pourtant cruciales à la protection d’un des postes sources parisiens d’Enedis, installé en sous-sol, à quelques mètres seulement du lit du fleuve. Sans lui, près de 32 000 foyers du secteur se retrouveraient dans le noir.
Si le scénario d’une telle crue catastrophe reste fictif, il n’en demeure pas moins très étudié - L’Express s’en faisait écho l’an dernier. La capitale s’y prépare cette semaine dans un exercice grandeur nature. L’eau et l’électricité ne faisant pas bon ménage, le gestionnaire du réseau Enedis en profite pour faire ses gammes autour de ce poste source. L’un des plus "sensibles" en cas de forte crue avec celui du secteur de Javel, non loin du pont Mirabeau. Tous les deux sont enterrés, avec certains étages se trouvant sous le niveau du fleuve. Ce qui les expose à plusieurs...
-
14/10 - Guerre en Ukraine : tous les ingrédients d’une dangereuse escalade sont réunis, par Peter Schroeder (ex-CIA)
Le 9 septembre, la Russie a envoyé environ 20 drones de reconnaissance et de diversion non armés en Pologne. Il s’agissait d’une escalade notable du risque pris par la Russie au cours d’une année principalement marquée par des manœuvres diplomatiques. Les commentateurs n’ont pas tardé à suggérer que Moscou tentait de tester la réaction de l’Otan et d’exercer une pression susceptible de créer des divisions au sein de l’Alliance. Quelles que soient les motivations de Vladimir Poutine, cet épisode marque un tournant dans un conflit qui dure depuis plus de trois ans. Après avoir testé le courage du président Trump et tiré leurs propres conclusions, Moscou, Kiev et Bruxelles ne se tournent désormais plus vers Washington. Et alors que Donald Trump cherche à se désengager, l’initiative passe à la Russie et à l’Ukraine, faisant entrer la guerre dans une phase plus dangereuse, où les risques d’escalade et d’élargissement du conflit ne feront qu’augmenter.
Seuls les flagorneurs de Trump croient encore qu’il va imposer des sanctions sévères à Moscou
Pendant la majeure partie de l’année 2025, Washington a été le principal protagoniste. Donald Trump est arrivé au pouvoir en janvier en affirmant qu’il réglerait le conflit en 24 heures. Il a souligné son désir de "mettre fin aux tueries" et d’arrêter une guerre qui, selon lui, n’aurait jamais commencé s’il avait été président. Alors que Washington prenait l’initiative, Poutine, Zelensky et les dirigeants européens se sont tous concentrés sur la manière de réagir aux plans de...
-
14/10 - Benyamin Netanyahou pourrait-il être gracié comme le demande Donald Trump ?
Show must go on. Accueilli en héros à la tribune du Parlement israélien, lundi 13 octobre, après la libération des vingt derniers otages du Hamas dans le cadre d’un accord qu’il a contribué à négocier, Donald Trump a de nouveau créé la surprise. Face au président israélien Isaac Herzog, dont la fonction est essentiellement cérémonielle, l’ancien chef d’Etat américain a lancé avec un sourire : "Hé, j’ai une idée. Monsieur le Président, pourquoi ne pas lui donner une grâce ?" en désignant Benyamin Netanyahou, qu’il a décrit comme "l’un des plus grands dirigeants en temps de guerre". Le Premier ministre israélien, visé par un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza, est également jugé depuis 2020 dans son pays pour corruption, fraude et abus de confiance.
La remarque a déclenché des applaudissements nourris dans les rangs du Likoud, tandis que les députés partisans de Netanyahou scandaient "Bibi ! Bibi !". Comme le rapporte le média en ligne américain Politico, "cela provoquerait bel et bien une controverse majeure en Israël si Herzog tentait une telle chose — l’appel public de Donald Trump a choqué de nombreux Israéliens plus attachés aux usages institutionnels".
L’hypothèse est-elle plausible ? Plongeons-nous d’abord dans les charges retenues contre le chef de l’Etat d’Israël. Dans trois dossiers distincts, Benyamin Netanyahou est accusé d’avoir reçu des cadeaux de luxe — cigares, champagne, bijoux et vêtements —, d’avoir entravé des...
-
14/10 - Retraites, budget, 49.3... Ce qu’il faut retenir de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu
Huit jours après sa démission, quatre après sa nouvelle nomination à Matignon, et deux après l'annonce de la composition de son gouvernement, Sébastien Lecornu a prononcé sa déclaration de politique générale ce mardi 14 octobre devant les députés de l'Assemblée nationale. Voici ce qu'il faut retenir de son discours.La suspension de la réforme des retraites jusqu'à la présidentielle
C'était l'une des exigences du Parti socialiste : suspendre immédiatement la réforme des retraites. Depuis la tribune de l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu a annoncé qu’il proposera "au Parlement, dès cet automne" de "suspendre la réforme de 2023 sur les retraites jusqu’à l’élection présidentielle" de 2027, qui portera sur la mesure d'âge et la durée de cotisation. "Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d'assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028", a-t-il fait savoir.
Au moment de cette annonce, plusieurs députés socialistes ont applaudi le Premier ministre depuis les bancs de l’hémicycle. Mais Sébastien Lecornu a prévenu que la suspension de la réforme des retraites coûtera "400 millions d'euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027" et devra être "compensée par des économies".
"Cette suspension (de la réforme des retraites) bénéficiera à terme à 3,5 millions de Français. Elle devra donc être compensée par des économies. Elle ne pourra pas se faire au prix d'un déficit accru", a-t-il...
-
14/10 - Non-censure du gouvernement Lecornu : Olivier Faure appelle les socialistes à respecter la ligne du parti
Quatre jours après avoir été reconduit à Matignon par Emmanuel Macron, et dans la foulée d’un Premier conseil des ministres à l’Elysée ce mardi 14 octobre en fin de matinée, Sébastien Lecornu a prononcé sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. Sébastien Lecornu a fini par céder pour espérer une sortie de crise. Le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui a besoin de la mansuétude des socialistes pour se maintenir, a annoncé lors de sa déclaration de politique générale qu'il proposerait au Parlement "dès cet automne" la suspension de la réforme de 2023 sur les retraites "jusqu’à l’élection présidentielle". Le PS, qui a jusqu'au bout menacé de censure si ses exigences n'étaient pas satisfaites, a salué "une victoire" et "un premier pas", par la voix de son président de groupe Boris Vallaud, qui a annoncé qu'à ce stade les socialistes n'abaisseraient pas le couperet. A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d’Eric Ciotti.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu propose de suspendre la réforme des retraites jusqu’à la présidentielle
⇒ Le PS fait le "pari" du débat dans l'hémicycle plutôt que la censure immédiate
⇒ Bruno Retailleau accuse le gouvernement Lecornu d'être "l'otage des socialistes"
20h53Olivier Faure demande aux députés socialistes de "respecter" la décision collective du PS
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a demandé mardi soir aux députés socialistes de "respecter" la décision "quasi unanime" du parti de...
-
14/10 - Le gouvernement Lecornu menacé par la censure : qui est prêt à voter quoi ?
Le gouvernement chutera-t-il cette semaine ? Sébastien Lecornu est attendu ce mardi 14 octobre à 15 heures à la tribune l’Assemblée nationale pour sa déclaration de politique générale (DPG). Un discours pour fixer les grandes orientations du gouvernement et convaincre les députés de lui accorder sa chance… du moins, ceux qui ne sont pas déjà décidés à appuyer sur le bouton de la censure. Quelles sont les attentes des partis ? Qui votera quoi ? La chute est-elle inévitable ? Tour d’hémicycle.Pas de temps pour attendre
On a connu plus grand suspens. Pour La France Insoumise et le Rassemblement National, qu’importe le contenu de la déclaration de Sébastien Lecornu, les groupes ont déjà déposé leur motion de censure hier. Ils avaient prévenu. Avant même la (re) nomination du Premier ministre, les deux partis ne s’en cachaient pas : le prochain locataire de Matignon sera censuré, automatiquement.
Message réitéré par la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, ce dimanche à la découverte de la composition du gouvernement Lecornu II : "Ne déballez pas vos cartons trop vite. La censure arrive." Et la députée d’ajouter que "le départ de Macron suivra". La motion du groupe sera examinée jeudi matin à l’Assemblée. Malgré les votes déjà annoncés des Écologistes, des Communistes, du RN et de l’UDR, son passage est quasi impossible. Ces cinq groupes représentent 265 voix sur les 289 nécessaires pour que la censure aboutisse.
L’objectif des LFI est clair : la destitution ou la démission du président. Une stratégie déjà...
-
14/10 - Nouveaux médicaments anti-Alzheimer : "Prendre à partie les patients s’apparente à une forme de populisme"
La récente décision de la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de Santé de ne pas valider l’accès précoce au lecanemab, un anticorps anti-amyloïde proposé dans la maladie d’Alzheimer, fait l’objet de nombreuses critiques. Plusieurs collègues neurologues, spécialistes de la maladie d’Alzheimer, remettent en cause cette décision voire l’institution elle-même, mettant notamment en avant la perte de chance supposée des patients qui, dès aujourd’hui, seraient à même de bénéficier de ce traitement.
Outre la dénonciation d’une décision parfois considérée comme paternaliste qui ne laisserait pas de place au choix du patient et de son médecin, l’argumentation en faveur de la mise à disposition du médicament s’articule autour de trois points : la validation d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) par l’Agence européenne du médicament, l’observation d’effets bénéfiques dans le principal essai clinique de ce médicament et des effets indésirables de fréquence et sévérité qui resteraient acceptables.
Ce n’est pas la première fois que les décisions de la HAS, en termes d’accès précoce ou de remboursement, sont contestées mais, à l’instar de plusieurs exemples précédents, la querelle d’experts est profonde. En effet, en reprenant les différents arguments avancés, l’interprétation peut en être radicalement différente.Des effets nettement en deçà des seuils considérés comme médicalement pertinents
En premier lieu, la validation de l’AMM au niveau européen, comme aux Etats-Unis d’ailleurs, n’a pas été une évidence d’emblée...
-
14/10 - 2 000 euros par mois exonérés d’impôts : le plan de l’Allemagne pour faire travailler ses seniors
Comment résorber le trou que va laisser la génération des baby-boomers dans le marché du travail une fois partie en retraite ? Le gouvernement allemand s’apprête à approuver un plan pour inciter les seniors à travailler plus longtemps, dans un pays où les retraités représentent désormais un quart de la population. Mercredi 15 octobre, le cabinet du chancelier Friedrich Merz devrait finaliser les détails de la "retraite active", qui permettra d’exonérer d’impôts jusqu’à 2 000 euros les salaires perçus au-delà de l’âge légal de départ à la retraite. Il est actuellement de 66 ans et sera porté à 67 ans progressivement d’ici 2031.
Concrètement, une personne ayant atteint l’âge de la retraite et travaillant encore pourra gagner jusqu’à 2 000 euros mensuels défiscalisés. Cela ne concerne pas les entrepreneurs, travailleurs indépendants et les indépendants du secteur de l’agriculture, précise la ZDF. La réforme, poussée par la CDU ces deux dernières années, entrerait en vigueur au 1er janvier 2026 et concerne "ceux qui en sont capables et qui le souhaitent", a précisé Friedrich Merz.Un actif sur trois à la retraite en 2039
Selon l’office fédéral des statistiques, 13,4 millions d’Allemands auront atteint l’âge de la retraite d’ici 2039, soit un membre sur trois de la population active. Ce départ en masse de travailleurs ne sera pas comblé par l’arrivée de jeunes Allemands, note un projet de texte relayé par le Financial Times, qui conclue que "le marché allemand du travail fait face à des défis structurels en raison d’un...
-
14/10 - Budget 2026 : gel des retraites, taxe sur les holdings… Ce que prévoit le gouvernement Lecornu
Les dépenses de l’Etat baisseront en 2026, hors défense et charge de la dette, et l’essentiel de l’effort proviendra des plus aisés et des entreprises pour quelque 6,5 milliards d’euros, selon le projet de loi de finances présenté par le gouvernement de Sébastien Lecornu.
Le texte, que l’AFP a pu consulter et dont le contenu promet de vifs débats au Parlement, comprend un effort global de 30 milliards d’euros, dont environ 17 milliards d’euros en dépenses et près de 14 milliards d’euros en recettes.
En 2026, les dépenses de l’État s’élèveront à 500,9 milliards d’euros, en hausse par rapport à la loi de finances initiale pour 2025 de 10,5 milliards d’euros. "L’effort en 2026 reposerait en priorité sur un effort supplémentaire des contribuables disposant des moyens les plus importants", à hauteur de 6,5 milliards d’euros, selon le texte budgétaire consulté par l’AFP.Taxe sur les holdings familiales
Le projet propose de reconduire la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, qui devrait générer 4 milliards d’euros, moitié moins qu’en 2025. Figure également une taxe sur les holdings patrimoniales. Cet impôt "vise à faire échec aux stratégies de contournement de l’impôt par la thésaurisation de revenus non distribués dans des sociétés, ces revenus échappant ainsi à l’impôt", précise le document.
Le gouvernement entend également prolonger d’un an la contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), appliquée aux ménages dont les revenus dépassent 250 000 euros pour un célibataire et...
-
14/10 - James Kynge : "Si elle le décidait, la Chine pourrait impacter comme jamais le mode de vie des Occidentaux"
Après une période de relative accalmie, le bras de fer commercial entre la Chine et les États-Unis repart de plus belle. En cause ? L’annonce faite le 9 octobre par le ministère chinois du Commerce de nouvelles restrictions à l'exportation de terres rares. La réaction de Donald Trump n’a pas tardé. Dans un message incendiaire sur Truth Social, le président américain a menacé Pékin d'imposer 100 % de taxes supplémentaires sur les produits chinois, laissant planer le doute sur sa présence au sommet prévu avec Xi Jinping fin octobre en Asie.
James Kynge, chercheur principal think tank Chatham House, a couvert la Chine pendant vingt-cinq ans pour le Financial Times. Selon lui, si les deux pays n’ont pas intérêt à une nouvelle escalade de la guerre commerciale, et que tous les scénarios restent possibles, la Chine disposerait toutefois de plus d’atouts que les États-Unis si la situation venait à s’envenimer. Entretien.
L’Express : La Chine a annoncé l’entrée en vigueur de nouveaux contrôles des produits fabriqués à l'étranger mais contenant des terres rares chinoises. En quoi est un coup dur pour les Occidentaux ?
James Kynge : La Chine exerce un quasi-monopole sur l’approvisionnement de certains minerais critiques, dont les terres rares, qui sont indispensables à de nombreuses technologies cruciales, comme les smartphones, les systèmes de défense, et de nombreux autres équipements du quotidien. On parle quand même de 90 % de la capacité mondiale de traitement de ces matériaux !
Avec cette annonce, la Chine...
-
14/10 - Salomé Zourabichvili, la présidente de la Géorgie qui défie Vladimir Poutine
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Une ombre s’étend sur la Géorgie, celle d’une Russie plus menaçante que jamais. A Tbilissi, la démocratie se meurt, mais Salomé Zourabichvili poursuit le combat, porte-étendard d’une société civile qui ne veut pas abdiquer devant un pouvoir qu’elle ne reconnaît pas. Elle l’a encore montré lors des manifestations du 4 octobre, à la suite d’élections locales qu’elle a boycottées. Au moment de quitter le palais Orbeliani, en décembre dernier, elle l’a dit à la foule qui l’acclamait : "Je reste la seule présidente légitime !" Son mandat est arrivé à son terme, mais elle refuse de transmettre le flambeau à son successeur, Mikheïl Kavelachvili, ancien footballeur propulsé à ce poste par des forces politiques à la solde du Kremlin, qui agissent dans un seul but : ramener cette ancienne république socialiste de 3,7 millions d’âmes dans le giron russe.
Pour la première fois depuis l’indépendance, en 1991, un président – fonction honorifique, même s’il est le garant de la Constitution – n’a pas été élu au suffrage universel mais par le...
-
14/10 - Royaume-Uni : cette affaire d’espionnage pour la Chine qui secoue le gouvernement
Le gouvernement britannique a-t-il œuvré pour l’abandon des poursuites contre deux hommes accusés d’espionnage au profit de la Chine, afin de ne pas froisser Pékin ? Le doute plane autour de l’équipe du Premier ministre Keir Starmer, sous le feu des critiques de l’opposition.
Le gouvernement britannique travailliste est sommé de venir s’expliquer par l’opposition conservatrice, qui l’accuse d’avoir "délibérément" fait échouer un procès pour espionnage pour "flatter" la Chine. Une intervention que le gouvernement dément.D’où part cette affaire ?
Tout part de l’arrestation en 2023 de Christopher Cash, un assistant parlementaire de 29 ans, et de Christopher Berry, ancien enseignant en Chine de 32 ans. Ils sont accusés d’avoir transmis à Pékin des informations sensibles pour la sécurité et les intérêts du Royaume-Uni, entre décembre 2021 et février 2023. Les deux hommes sont poursuivis en avril 2024 en vertu de l'"Official Secrets Act", qui interdit la divulgation de secrets d’Etat ou d’informations pouvant menacer la sécurité nationale. Ils ont toujours nié les faits.
Mi-septembre, le parquet d’Angleterre et du Pays de Galles a annoncé l’abandon des poursuites contre les deux hommes. Cette décision intervient dans un contexte où le gouvernement travailliste s’évertue depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024 à reprendre le dialogue avec la Chine. Les relations entre les deux puissances s’étaient dégradées sous les précédents gouvernements conservateurs, les deux pays s’accusant mutuellement d’espionnage. Le...
-
14/10 - "Tourisme de la fertilité" : la face cachée du succès de la congélation d’ovocytes
C’est un calcul silencieux, qui a longtemps pesé sur les épaules des femmes désireuses de devenir mère. Alors que les Françaises ont en moyenne leur premier enfant à l’âge de 29 ans - soit cinq ans de plus qu’en 1974, selon l’Insee -, la biologie, elle, reste inflexible : "La fertilité féminine est optimale autour de 25 ans", indique le Dr Samir Hamamah, président de la Fédération française d’étude de la reproduction, qui rappelle qu’après 35 ans, les chances de grossesse chutent rapidement.
Entre le milieu des années 1970 et la fin des années 1990, l’âge de la première grossesse a progressivement reculé, en raison de la diffusion des méthodes de contraception, de l’allongement de la durée des études, ou de la participation croissante des femmes au marché du travail. Entre-temps, d’autres réalités se sont invitées dans le quotidien des futures mères, comme la quête d’une stabilité affective, les contraintes économiques ou les exigences de leur carrière professionnelle…
Face à cette nouvelle équation, une pratique a vu le jour : la "conservation ovocytaire", plus connue sous le nom de "social freezing", apporte depuis plusieurs années une réponse directe à cette problématique, permettant de "lutter contre le facteur temps", résume le Dr Lionel Larue, chef de clinique émérite à l’hôpital Diaconesses de Paris, qui précise "qu’avant 35 ans, les résultats sont incomparablement meilleurs, que ce soit en fertilité naturelle ou assistée".
Et depuis 2021, la France fait figure de pionnière sur le sujet, premier pays au monde à...
-
14/10 - Déforestation : le dialogue de sourds entre Bruxelles et les entreprises
En matière d’environnement, Samuel Deschaumes a le souci de l’exemplarité. Ce patron du fabricant de parquet éponyme n’a jamais transigé sur la traçabilité de son bois. Ses planches ? Garanties 100 % origine France et certifiées durables. Une partie provient même de la forêt du Tronçais, à quelques kilomètres de son usine. Autant dire que quand Bruxelles promet une offensive contre les produits issus de la déforestation et la valorisation des circuits courts, l’entrepreneur a toutes les raisons de se réjouir. Mais à la lecture des 37 pages du règlement contre la déforestation (RDUE), son enthousiasme s’est vite dissipé.
Pour assurer le suivi demandé, il devra mobiliser une personne à temps plein, un surcoût de 40 000 euros par an. "C’est un carcan administratif, soupire le patron. Tracer un lot de bois exotique qui arrive d’Amazonie a du sens, mais il est dommage de pénaliser les acteurs vertueux". Alors, lorsque la commissaire européenne à l’environnement Jessika Roswall annonce, fin septembre, sa volonté de reporter l’entrée en vigueur du texte, Samuel Deschaumes salue une décision logique.
Sur le papier, l’objectif est louable. Cette réglementation contraint les entreprises à prouver que le cacao, le café, l’huile de palme, le bétail, le bois, le caoutchouc, le soja et leurs dérivés vendus dans l’UE ne sont pas issus de zones déforestées après le 31 décembre 2020. Le tout sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Dans la pratique, c’est une autre histoire. Concrètement, l’acteur en amont devra renseigner dans un...
-
14/10 - Conseil des ministres : Emmanuel Macron appelle à la "stabilité institutionnelle" et au sens du "compromis"
Le gouvernement français se prépare à une journée décisive. Les ministres nouvellement nommés se réunissent à l’Elysée ce mardi 14 octobre pour leur premier conseil. Le gouvernement présentera les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale, pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement. L’objectif est de garder le déficit en dessous des 5 % du PIB, au lieu de 4,7 % initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d’euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.
Mais les choses se joueront à partir de 15h00 à l’Assemblée nationale, où le Premier ministre doit effectuer sa déclaration de politique générale. Sébastien Lecornu est attendu au tournant sur la question de la réforme des retraites : le Parti socialiste, dont le soutien est crucial, réclame sa suspension faute de quoi il censurera le gouvernement. A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d’Éric Ciotti.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu fera sa déclaration de politique générale à partir de 15h00
⇒ Le gouvernement Lecornu II présente son projet de budget pour 2026
⇒ De nouveaux appels à suspendre la réforme des retraites
13h25Les motions de censure "sont des motions de dissolution", affirme Emmanuel Macron
Les motions de censure qui ont été déposées contre le gouvernement Lecornu sont "des motions de dissolution et doivent être vues comme telles", a averti Emmanuel Macron en Conseil des ministres, selon la...
-
14/10 - Luca de Meo, ses confidences sur sa vision managériale : "Le changement ne me fait pas peur, j’y aspire même"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Changement de décor. L’emblématique artisan du redressement de Renault a pris ses quartiers de directeur général dans les locaux feutrés de Kering, reconversion luxueuse de l’hôpital Laennec, dans le 7e arrondissement de Paris. A un bureau solitaire, Luca de Meo a préféré une grande table de bois clair, propice aux échanges. Pour L’Express, le patron italien revient sur son parcours, son appétit jamais rassasié pour le changement, l’échec industriel de l’Europe, les dirigeants qui l’ont inspiré… "Immersif et obsessif", il aborde avec enthousiasme ce secteur du luxe où il esquisse quelques parallèles avec l’automobile.
L’Express : Dans votre Dictionnaire amoureux de l’automobile (Plon, 2024), vous écrivez : "C’est une constante de ma carrière, je vais toujours chercher les gros problèmes". D’où vous vient cette conviction qu’une crise est d’abord l’occasion d’un changement plutôt qu’un danger ?
Luca de Meo : Cet état d’esprit est sans doute lié à mon parcours de vie. Dès mon plus jeune âge, j'ai commencé à voyager avec ma...
-
14/10 - Réforme des retraites : le prix Nobel d’économie Philippe Aghion plaide pour "arrêter l’horloge"
Les partisans d’une suspension de la réforme des retraites viennent de trouver un soutien de poids : le nouveau prix Nobel d’Economie français Philippe Aghion a plaidé lundi 13 octobre au JT de France 2 pour que la réforme contestée soit "stoppée" jusqu’à la prochaine élection présidentielle.
"Je pense qu’il faut arrêter l’horloge maintenant jusqu’aux élections présidentielles. C’est-à-dire qu’on est à 62 ans et 9 mois, on stoppe à 62 ans et 9 mois jusqu’aux élections présidentielles", a-t-il affirmé, considérant que "c’est la façon de calmer les choses" et que "ça ne coûte pas très cher de stopper". "Ça ne veut pas dire que la réforme est supprimée", a poursuivi Philippe Aghion, qui a rappelé avoir "toujours été pour un 63 ans plus revoyure". "Ça veut dire que si rien ne se passe, ça reprend en 2027".
🔴🗣️ Faut-il suspendre la réforme des retraites ? "C'est évident qu'il faut le faire" déclare Philippe Aghion, nouveau prix Nobel d’économie. #JT20h pic.twitter.com/w3MFQ2aGvY— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) October 13, 2025
Ce mardi, le projet de budget 2026 sera présenté en conseil des ministres par Sébastien Lecornu, reconduit vendredi comme Premier ministre et qui a ouvert la porte à un débat sur la suspension de la réforme contestée des retraites, réclamée par le PS.
Philippe Aghion, interrogé par Léa Salamé, a en revanche rappelé son désaccord avec la taxe Zucman. "Je pense qu’il faut qu’il y ait un effort des hauts patrimoines, mais je ne veux pas toucher l’outil productif et je ne veux pas...
-
14/10 - Ce que l’on ne vous a jamais dit sur la langue bourguignonne
En français, l’imparfait du subjonctif a quasiment disparu et le passé simple semble engagé sur la même pente fatale. Or, on n’observe rien de tel en bourguignon où ces deux temps continuent d’être usités – y compris à l’oral. Oui, oui, vous avez bien lu : en bourguignon !, ce supposé "patois dénué d’intérêt" dont beaucoup ne soupçonnent même pas l’existence. Et pourtant…
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici
Commençons par la base. Comme le portugais correspond à l’évolution du latin au Portugal et le sicilien à l’évolution du latin en Sicile, le bourguignon correspond à l’évolution spécifique qu’a connue le latin en Bourgogne. A l’instar du picard, du normand ou du français, il appartient à la famille des langues d’oïl, dont il se distingue à la fois par des influences germaniques, et notamment burgondes (le peuple qui a donné son nom à la région). De là des termes comme bôs (bois) et bôcheûre (haie vive), dérivés du francique bosk (buisson) ; échicle (écharde), qui aurait pour origine le burgonde skifra (éclat, écharde) ou encore porgalai ou peurgalai ("mettre en fuite des animaux"), issu de l’ancien francique wala. Le bourguignon se distingue également par le genre de certains noms puisque "fourmi" est masculin et "merle" féminin. Signalons enfin qu’il a offert au français quelques termes, en particulier – faut-il s’en étonner ? - dans le domaine culinaire, avec "meurette".
Ecrit depuis des siècles, le bourguignon a par ailleurs été langue administrative du temps des prestigieux...
-
14/10 - Sciences : David Liu et l’espoir de l’édition de l’ADN
En novembre 2018, un scientifique chinois présentait fièrement la naissance de deux petites filles. L'arrivée de Lulu et Nana semblait être un miracle. He Jiankui, biophysicien racontait sur la chaîne YouTube de son laboratoire en Chine cet exploit médical : "Quand Mark a vu ses filles pour la première fois, il a dit qu’il n’aurait jamais pensé pouvoir être père. Mais désormais il a trouvé une raison de vivre, un but..."
Car Mark, le père de Lulu et Nana est atteint du VIH. Alors avec sa femme Grace, ils craignaient d’avoir des enfants et de leur transmettre le virus. Mais le professeur Jiankui leur a proposé une solution : une procédure classique de FIV, avec une différence. "Au moment d’injecter le sperme de son mari dans son ovule, nous avons également introduit une petite quantité de protéine ainsi que des instructions pour une modification génétique (...) Cette intervention a permis de supprimer la porte d’entrée utilisée par le VIH pour infecter les cellules humaines", détaillait le scientifique.
A l’automne 2018, après ces révélations, la communauté scientifique en Chine et à travers le monde ne s’est pourtant pas réjouie. Elle a au contraire condamné cette procédure. Car la modification génétique à ce stade pourrait pousser certains à choisir des gènes pour des raisons non pas médicales mais simplement esthétique par exemple. De quoi faire de véritables bébés sur mesure.
Pour l’heure, des doutes planent encore sur l’authenticité de cette expérience... Mais elle est en tout cas réalisable à la faveur de...
-
14/10 - Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu, Bruno Retailleau : l’histoire secrète d’une implosion
Y a-t-il un président pour sauver le ministre ? Vendredi soir, comme à son habitude, Emmanuel Macron est au four et au moulin. Il a convié tous les chefs de parti et présidents de groupes ne voulant pas coûte que coûte d’une dissolution, mais il ne s’arrête pas là : voici qu’il tente d’organiser un rendez-vous entre Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau. Le téléphone chauffe : "Je vous envoie Sébastien à Beauvau." Selon des propos rapportés par Politico, le président ajoute même à l’intention du ministre de l’Intérieur démissionnaire : "Si vous me donnez votre go, vous faites le gouvernement ensemble."
Quand ça ne veut pas… Bruno Retailleau convient de voir le chef du gouvernement samedi matin. Dans la semaine, Sébastien Lecornu lui a demandé de torpiller l’hypothèse d’un Premier ministre de gauche, c’est donc que les fils ne sont pas rompus. Le Vendéen en déduit que la nouvelle équipe ne sera pas annoncée le vendredi soir. Encore un malentendu, à moins que ce ne soit une manœuvre. Lorsque vient le temps du soupçon, les arrière-pensées tiennent le haut du pavé.Dîners, coups de fil, manœuvres
Neuf mois plus tôt, Emmanuel Macron ne joue pas les entremetteurs, il reçoit à sa table. Un repas (révélé par La Tribune) avec Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau. "Un dîner entre perso et boulot, l’occasion pour le président de faire connaissance", confiera celui qui est alors ministre de l’Intérieur. Le chef de l’Etat se rappelle-t-il l’échange qu’il a eu avec Bruno Retailleau, bien avant que la campagne présidentielle de 2017 ne...
-
13/10 - Shutdown : les Etats-Unis commencent à ressentir les effets de la paralysie budgétaire
Paies de fonctionnaires gelées, musées et parcs nationaux fermés, trafic aérien touché : les Etats-Unis ressentent de manière croissante les effets de la paralysie budgétaire, qui entre lundi dans sa troisième semaine de shutdown. Depuis le 1er octobre, les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate se trouvent dans l’impasse au Congrès, incapables de s’entendre sur un nouveau budget, dans une situation qui rappelle fortement le marasme politique français. Chose qui ne peut néanmoins pas arriver en France, l’Etat fédéral américain se trouve depuis en état de "shutdown", avec des centaines de milliers de fonctionnaires mis au chômage technique.
À court de fonds, les musées publics de Washington ont été forcés dimanche de fermer leurs portes pour la durée de la paralysie budgétaire. Certains parcs nationaux, comme celui des grottes de Carlsbad dans le Nouveau-Mexique (sud-ouest), sont également inaccessibles aux visiteurs depuis le début du "shutdown". Et dans les aéroports, l’inquiétude grandit de voir s’allonger les files d’attente en raison d’un absentéisme croissant des contrôleurs aériens et des agents de la sécurité des transports.Deux millions de fonctionnaires sans paie
Qu’ils soient au chômage technique ou non, quelque deux millions de fonctionnaires fédéraux ne recevront pas leur salaire tant que le blocage perdurera. Un manque à gagner conséquent et une situation "très stressante", a expliqué à l’AFP Marilyn Richards, une fonctionnaire fédérale du Missouri, dans le centre du pays. "La plupart...
-
13/10 - Lina Ghotmeh : "Dans un projet architectural, passé, présent et futur sont intimement liés"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
On dit d’elle qu’elle est une architecte humaniste. De fait, tout le parcours de la quadragénaire au regard lumineux en témoigne, à commencer par ses débuts à Beyrouth, une cité antique et cosmopolite, où elle est née et a grandi, cette "perle du Levant" dévastée par plus de quinze années de guerre civile qu’elle a vu devenir un chantier à ciel ouvert où tout était à reconstruire. Un temps, Lina Ghotmeh a rêvé d’embrasser la carrière d’archéologue avant d’être rattrapée par l’architecture, même si de sa première vocation, elle a gardé la quête des vestiges du passé qu’elle associe à sa pratique architecturale : fouiller pour mieux construire, en quelque sorte. C’est ce qu’elle appelle "l’archéologie du futur".
Cette approche "transversale et pluridisciplinaire", elle l’a déclinée dans de multiples projets aux quatre coins du monde, salués pour leur esthétique innovante – qui, chez elle, ne va pas sans une forme de poésie –, doublée d’un engagement durable, à l’instar de la tour écologique édifiée dans le cadre de la réhabilitation...
-
13/10 - Jérôme Cerisier, la sentinelle high-tech de l’Europe à la tête d’Exosens
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L’Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
La mallette de Jérôme Cerisier semble sortie d’un épisode de James Bond. Revêtement métallisé. Attaches solides. A l’intérieur, de petits objets rangés au cordeau dans leurs inserts en mousse. Ces gadgets ne servent pas à occire les méchants. Du moins pas directement. Ils confèrent un pouvoir rare, confie ce Marseillais d’un ton posé : celui de "voir l’invisible". Une formule théâtrale ? Pas tant que cela. Jérôme Cerisier est le directeur général d’Exosens depuis 2016, une entreprise française discrète, devenue le leader mondial des technologies d’amplification, de détection et d’imagerie.
Sa spécialité : la vision nocturne, qui permet aux armées de mener des opérations décisives entre le coucher et le lever du soleil. Moment propice à la dissimulation. A l’ère des drones, c’est plus vrai que jamais : ces engins peinent à s’orienter dans l’obscurité. "Chaque avancée technologique en matière de vision nocturne offre un avantage critique. Si vous détectez un mouvement vingt mètres plus loin, vous avez vingt mètres d’avance sur...
-
13/10 - Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé à Paris
Nicolas Sarkozy sera incarcéré à compter du 21 octobre à la prison de la Santé à Paris, a appris lundi 13 octobre l'AFP de sources proche du dossier, suite à sa convocation par le parquet national financier (PNF) au tribunal de Paris. Contactés par l'AFP, ni son avocat Christophe Ingrain, ni le PNF n'ont souhaité s'exprimer sur la date et le lieu de l'incarcération de l'ex-président, une première dans l'histoire de la République française.Silence radio autour des modalités de son incarcération
En fin de journée, des sources proche du dossier ont cependant indiqué à l'AFP que l'ex-président devrait se présenter le 21 octobre à la prison de la Santé (14e arrondissement) pour y être écroué, confirmant une information de RTL. Convoqué par le PNF, Nicolas Sarkozy est arrivé au tribunal judiciaire de Paris vers 13H45 à bord d'une voiture aux vitres fumées, avant d'en repartir peu avant 14H30 sans faire de déclaration, ont constaté des journalistes de l'AFP. Son entourage a ensuite entretenu un silence radio autour des modalités de son incarcération.
La maison d'arrêt de la Santé est une des deux seules en région parisienne, avec Fleury-Mérogis (Essonne), à disposer d'un "quartier vulnérable" (QPV), où sont détenues les personnalités. Mais l'ex-président pourrait aussi y être placé à l'isolement pour assurer sa sécurité.Condamné à cinq ans de prison ferme
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l'ancien chef de l'Etat coupable d'association de malfaiteurs pour avoir laissé ses plus proches...
-
13/10 - Notre-Dame de Paris : le projet fou d’une association qui veut construire une réplique taille réelle de la charpente
Déambuler à l’intérieur de la charpente de Notre-Dame de Paris sera bientôt possible - enfin presque. Voici le défi annoncé par l’association Restaurons Notre-Dame et son président d’honneur Pascal Jacob, 66 ans. L’hyperactif spécialiste du bois s’est en effet ému d’un paradoxe. La reconstruction de la charpente de Notre-Dame, brûlée lors de l’incendie d’avril 2019, a passionné les Français, or celle-ci, refaite grâce aux mille chênes français coupés, demeurera totalement invisible, car couverte par la toiture et inaccessible aux visiteurs.
Autrement dit, le public a espéré, attendu, et pour partie financé grâce à ses dons, une réfection dont il ne pourra jamais profiter. Pascal Jacob, ayant récemment quitté la direction de l’entreprise familiale nivernaise de charpente fondée par son arrière-grand-père, a décidé de remédier à la contradiction en lançant ce projet grandiose : construire une réplique exacte de la charpente de Notre-Dame, mêmes dimensions, mêmes bois et selon les mêmes gestes, et l’installer dans un lieu accessible où tous pourront l’admirer et même s’y promener.La maquette en taille réelle
Après avoir visité une dizaine de sites en France, le choix de l’association s’est porté sur Mont Givre, dans la commune de Pougues-les-Eaux, département de la Nièvre. C’est là, à sept kilomètres de la ville de Nevers, à proximité de la forêt de Bertranges, première forêt de chênes d’Europe, que sera posée sur une colline à 300 mètres d’altitude, la maquette en taille réelle de la structure soutenant le toit de la cathédrale...
-
13/10 - Les paradoxes du gouvernement Lecornu II : société civile, débauchages et provocations
Pour réaliser un nouveau "gouvernement de mission" - ni plus ni moins "en mission" que les précédents - en ces temps de crise politique, réunissez dans une marmite prête à exploser : des hauts fonctionnaires et membres de la société civile dont la connaissance de l’Assemblée nationale est proche du néant ; des prises de guerre… chez vos alliés afin d’ajouter du ressentiment ; quelques rescapés de la précédente équipe, dont les plus irritants pour le Parti socialiste, en n’oubliant pas d’intervertir une poignée de ministres à d’autres postes pour le principe. Prêtez attention à ne pas trop "resserrer" le tout. Le gouvernement Lecornu II est désormais prêt. Bon courage.
Il n’y a pas de bonnes recettes pour composer un gouvernement. Nombre de Premiers ministres ont, par le passé, décrit toutes les injonctions auxquelles ils avaient été soumis, des sacro-saintes exigences du président jusqu’à la moindre représentation du quart sud-ouest du pays, en passant par l’exacte parité ou la pression du courant minoritaire de leur parti. Mais tâchons de prendre Lecornu II pour ce qu’il est et de l’examiner en conséquence : le gouvernement de la dernière chance, l’ultime tentative avant qu’Emmanuel Macron n’appuie sur le bouton "dissolution" que personne, si ce n’est le Rassemblement national, ne souhaite voir pressé. Et, à cet égard, force est de constater que les deux têtes de l’exécutif n’ont pas mis toutes les chances de leur côté.
Comment comprendre, dans "le moment le plus parlementaire de la Ve République", dixit Sébastien...
-
13/10 - Guerre en Ukraine : côté russe, des pertes colossales pour des gains insuffisants
Des pertes plus élevées que jamais. Au cours des huit premiers mois de l’année 2025, la Russie aurait perdu 281 550 soldats en Ukraine. Le chiffre est issu d’un document consulté par le média américain en ligne Politico, qui contient, selon les services de renseignement ukrainiens, des informations russes ayant fuité. A en croire ce document, 86 744 soldats russes ont été tués depuis le début de l’année, 33 966 portés disparus, 158 529 blessés et 2 311 capturés.
Les chiffres sont néanmoins contestés. Le site russe Mediazona, qui mène avec la BBC un projet d’identification des Russes tués au combat depuis le début de la guerre et a jusqu’à présent recensé plus de 134 000 noms, a exprimé des doutes. Le média estime notamment que le chiffre de 5 000 Russes tués sur la ligne de front le long du fleuve Dnipro était trop élevé. Pour le groupe international de renseignement Frontelligence Insight, néanmoins, le document est "assez précis" et correspond aux propres estimations du renseignement indépendant.Très peu de blessés survivent
Des statistiques qui "mettent en évidence la manière inefficace dont le Kremlin mène la guerre et l’impact de la guerre par drones que les forces ukrainiennes mènent contre les Russes", juge Politico. Selon le rapport "Je veux vivre" destiné aux troupes russes prêtes à se rendre, le ratio de blessés par tué n’est que de 1,3 pour 1, contre 1 pour 3 dans d’autres conflits, signalant une survie très faible des blessés. "Cela indique un faible taux de survie des blessés, qui sont mal formés en...
-
13/10 - L’OMS met en garde contre la propagation de superbactéries résistantes aux antibiotiques
Dans un nouveau rapport, l’agence des Nations unies pour la santé a averti ce lundi 13 octobre, qu’en 2023, une infection bactérienne sur six confirmée en laboratoire dans le monde présentait une résistance aux antibiotiques. "Ces résultats sont profondément préoccupants", a prévenu devant la presse Yvan Hutin, chef du département Résistance aux antimicrobiens de l’OMS. "Alors que la résistance aux antibiotiques continue de progresser, nous manquons d’options thérapeutiques et mettons des vies en danger".
Les bactéries développent depuis longtemps une résistance aux médicaments conçus pour les combattre, rendant de nombreux médicaments inefficaces.
Ce phénomène a été accéléré par l’utilisation massive d’antibiotiques pour traiter les humains, les animaux et l’alimentation, permettant à la résistance aux antimicrobiens (RAM) de se développer et de devenir l’une des principales causes de mortalité infectieuse au monde.
Selon l’OMS, les superbactéries résistantes aux antimicrobiens sont directement responsables de plus d’un million de décès et contribuent à près de cinq millions de décès chaque année. Dans son rapport sur la surveillance de la RAM, l’agence a examiné les estimations de prévalence de la résistance pour 22 antibiotiques utilisés pour traiter les infections urinaires et gastro-intestinales, les infections sanguines et la gonorrhée."Nous avançons à l’aveuglette"
Rien qu’entre 2018 et 2023, la résistance aux antibiotiques a augmenté de plus de 40 % en ce qui concerne les antibiotiques surveillés, avec une...
-
13/10 - La mise en garde de Bill Gates : "Nous sommes à un tournant de l’humanité"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Il y a vingt-cinq ans, Bill Gates créait sa fondation. Depuis, il a fait don de près de 60 milliards de dollars à des projets axés sur la santé publique, l’éducation et le développement. La période a été marquée par des progrès spectaculaires en matière de mortalité infantile, de réduction de l’extrême pauvreté ou de vaccination. Mais aujourd’hui, le milliardaire et philanthrope ne cache pas son inquiétude alors que l’aide au développement connaît une réduction drastique dans de nombreux pays, à commencer par les Etats-Unis de Donald Trump.
Pour L’Express, le cofondateur de Microsoft, qui a annoncé léguer l’essentiel de sa fortune restante à la fondation Gates, avec l’objectif de dépenser plus de 200 milliards d’ici 2045, explique pourquoi nous en sommes à un moment critique pour le progrès humain, tout en assurant rester optimiste pour les vingt années à venir.
L'Express : Au début des années 2000, plus de 10 millions d'enfants mouraient avant d'atteindre leur cinquième anniversaire. Aujourd'hui, ce chiffre est inférieur à 5...
-
13/10 - OpenAI annonce un nouveau partenariat majeur dans les puces, cette fois avec Broadcom
OpenAI a dévoilé lundi un partenariat majeur avec le groupe américain de microprocesseurs Broadcom, qui va livrer plusieurs millions de puces à la start-up californienne, selon un communiqué conjoint. C'est le troisième contrat d'ampleur passé, en quelques jours, par l'inventeur de ChatGPT pour s'assurer de capacités supplémentaires pour le développement de l'intelligence artificielle (IA) générative, après ceux conclus avec Nvidia et AMD.Des processeurs conçus spécifiquement pour OpenAI
L'accord annoncé lundi va au-delà d'une simple commande, car les microprocesseurs destinés à OpenAI vont être conçus spécifiquement pour cette société et adaptés à ses usages.
Dans une table ronde filmée mise en ligne lundi pour accompagner le communiqué de presse, le patron d'OpenAI, Sam Altman, a expliqué que son entreprise travaillait depuis 18 mois déjà avec Broadcom pour mettre au point ces puces avancées sur mesure.Des puces destinées à l’inférence
Ces éléments sont en mesure de réaliser plusieurs tâches en même temps, ce qui correspond aux besoins de l'IA et diffère des puces plus classiques. Broadcom va apporter à son client californien des processeurs nécessitant une puissance totale de 10 gigawatts (GW). Il n'est pas possible d'estimer exactement le nombre de processeurs équivalent, mais cela représente plusieurs millions de pièces.
Sam Altman a précise que le déploiement de serveurs équipés par Broadcom commencerait fin 2026. Les puces de Broadcom serviront surtout à l'inférence, c'est-à-dire à générer des réponses aux...
-
13/10 - Crise politique : la France a vu 130 ministres défiler depuis 2022
Remaniements, dissolution, censure, vote de confiance perdu, gouvernement d’une nuit… Depuis mai 2022, la vie politique française n’a pas manqué de rebondissements. Un deuxième quinquennat Macron turbulent qui a offert aux Français le spectacle d’une valse à 130 ministres.
Depuis le 14 mai 2022, date de la réélection d’Emmanuel Macron, la France a connu sept gouvernements, inscrivant 130 ministres au compteur. Un nouveau record dans l’histoire de la Ve République, établi grâce aux 17 nouvelles têtes apparues dimanche 12 octobre dans le gouvernement Lecornu II. La palme était précédemment détenue par François Mitterrand et ses 117 ministres en 7 ans, entre 1988 et 1995.
Ces chiffres prennent en compte tous les membres de gouvernement, qu’ils soient Premiers ministres, ministres, ministres délégués, secrétaires d’Etat… Mais même en ne comptant que les ministres de plein exercice, les gouvernements du second quinquennat Macron surpassent ceux du second septennat Mitterrand (65 ministres, contre 64). Là encore, en deux fois moins de temps.Quelques figures enracinées
Certains ministres se sont toutefois illustrés par leur longévité. C’est le cas de Gérald Darmanin, membre de tous les gouvernements depuis 2017 à l’exception de celui de Michel Barnier, entre septembre et décembre 2024. Ou encore d’Agnès Pannier-Runacher - qui a fait dimanche sa sortie de l’exécutif - en fonction sans interruption depuis...
-
13/10 - Crise à LR : entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, le pire est à venir
L’esprit de Noël ne l’a pas touché. Décembre 2024, Laurent Wauquiez est en colère. Le patron des députés LR peste contre ce "syndicat des ministres LR sortants", accroché à ses maroquins en dépit de la chute de Michel Barnier. Ces élus, obsédés par leurs "petits postes", l’insupportent. Comprenez-le ! Depuis septembre 2024, il n’a pas obtenu ce qu’il convoitait. Alors, il se pose en héraut d’une droite indépendante et désintéressée. Et réserve un traitement de faveur à Annie Genevard, en poste à l’Agriculture. "Elle est détestée dans le groupe", lâche-t-il à François Bayrou lors d’un entretien. La défiance est partagée. "Laurent se met en porte à faux vis-à-vis de nous", regrette à l’époque l’élue du Doubs, alliée de Bruno Retailleau.
Tout a changé. La direction des Républicains a mis à l’écart dimanche 12 octobre Annie Genevard et cinq ministres LR, coupables d’avoir cédé aux sirènes de Sébastien Lecornu malgré la décision du bureau politique du parti de ne pas participer au gouvernement. Bruno Retailleau rompt avec celle qu’il avait placée à la tête de la commission nationale d’investiture (CNI) de LR. Il est permis de penser que Laurent Wauquiez a esquissé un sourire en voyant le nom d’Annie Genevard sur le communiqué de l’Elysée. Sa nomination entame l’autorité de son rival vendéen, incapable de retenir les ambitieux. "La politique a ceci de merveilleux que les ennemis irréductibles d’hier peuvent devenir les associés de demain", glissait au printemps la ministre de l’Agriculture au sujet du duel Retailleau-Wauquiez. Elle ne...
-
13/10 - La coopération secrète des pays arabes avec Israël pendant la guerre à Gaza
Malgré leur dénonciation publique de la persécution du peuple palestinien et de la destruction de Gaza, plusieurs Etats Arabes ont, selon une enquête exclusive du Washington Post, discrètement intensifié leur coopération sécuritaire avec l’armée israélienne. L’illustre journal d’investigation tire ses sources de cinq documents ayant fuité, obtenues par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), qui détaillent la création de ce que l’armée américaine décrit comme le "dispositif de sécurité régional" (Regional Security Construct).
Selon ces documents, au cours des trois dernières années, sous l’égide des Etats-Unis, des responsables militaires d’Israël et de six pays arabes — Bahreïn, Egypte, Jordanie, Qatar, Arabie saoudite et Emirats arabes unis — se sont réunis à Bahreïn, en Egypte, en Jordanie et au Qatar pour des réunions de planification. Le Koweït et Oman sont quant à eux mentionnés par le journal comme "partenaires potentiels". Des liens militaires mis à rude épreuve après la frappe aérienne israélienne sur le Qatar, en septembre 2025, mais qui pourraient désormais jouer un rôle clef dans la supervision du cessez-le-feu naissant à Gaza.Un dispositif régional né de la peur de l’Iran
Selon les documents, la menace iranienne, qualifiée d’"Axe du mal", était le moteur de ces rapprochements, coordonnés par le CENTCOM américain, le "Commandement central des Etats-Unis", l’une des 11 extensions de La Défense américaine située au Qatar et responsable des opérations militaires au Moyen-Orient et...
-
13/10 - L’Europe en spectatrice dans le Proche-Orient de Donald Trump
L’Europe n’a joué qu’un rôle marginal pendant les deux années de guerre à Gaza. Peut-elle retrouver une voix qui compte dans les pourparlers de paix ? Et si jamais elle y parvient, pour promouvoir quel projet d’avenir au Proche-Orient ? Et avec quels partenaires dans la région ?
Les dirigeants européens se sont pressés lundi 13 octobre au "sommet de la paix" réuni autour de Donald Trump à Charm el-Cheikh, en Égypte : France, Allemagne, Italie, Espagne, Grèce, entre autres membres de l’UE, ainsi que le Royaume-Uni, étaient représentés au plus haut niveau. Mais au-delà des félicitations de rigueur adressées à Donald Trump après la libération des derniers otages israéliens vivants à Gaza, ces chefs d’Etat et de gouvernement n’avaient dans leurs valises aucun plan commun qui pourrait leur permettre de peser sur la suite des événements.Des intérêts cruciaux à défendre
L’Europe a pourtant des intérêts cruciaux à défendre au Levant, dont elle est proche non seulement sur le plan géographique mais aussi historique, culturel et religieux. Sécurité, migration, approvisionnement énergétique, échanges commerciaux, sont des dossiers dans lesquels des acteurs du Proche-Orient jouent un rôle clé. Qu’on se souvienne, par exemple, de l’impact de la guerre civile syrienne, il y a une décennie, avec une série d’attentats terroristes fomentés par des islamistes depuis la Syrie d’une part, et l’arrivée d’une vague massive de centaines de milliers de réfugiés fuyant les violences, d’autre part. Le renoncement de l’Europe (et de l’Amérique,...
-
13/10 - "Les visionnaires" : suivez en direct le Grand Colloque de L’Express 2025
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs.
Sciences, IA, défense, art, politique, innovation : un après-midi pour écouter celles et ceux qui réfléchissent le monde de demain : Claude Malhuret, Yasmine Belkaid, Gérald Bronner, Luis Vassy, Rachel Picard, Hugo Micheron, Emmanuel Chiva… et bien d’autres intervenants.
Avec l'intervention de exceptionnelle de Salomé Zourachbivili, présidente de la Géorgie.
-
13/10 - Allemagne : la constitution héritée de l’après-guerre, une entrave à la lutte contre les drones russes ?
80 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale et les garde-fous mis en place par la constitution allemande pour éviter le retour à un pouvoir autoritaire, la menace russe sème à nouveau le doute sur les piliers de la République allemande. Plus tôt dans l’année, l’Allemagne débattait de l’opportunité ou non de se doter de l’arme nucléaire pour se défendre à l’Est. Elle s’était pourtant engagée à ne pas l’obtenir après la guerre, notamment pour ne pas être perçue comme une menace par ses alliés.
Cette fois, ce sont les incursions de drones présumés russes qui questionnent le rôle qu’occupe traditionnellement l’armée fédérale, très encadré par des textes de lois élaborés après la guerre. Actuellement, la marge de manœuvre de l’armée allemande est très réduite.Les leçons de l’histoire allemande
Après le survol de sites sensibles en Europe par des drones, notamment en Allemagne à l’aéroport de Munich, le ministre allemand de l’Intérieur Alexander Dobrindt a présenté plusieurs mesures visant à mieux protéger le pays. Il a notamment proposé une modification de la loi sur la sécurité aérienne pour élargir les prérogatives de l’armée allemande dans la défense intérieure du territoire. Comme l’explique la Taggeschau, la police allemande est normalement compétente contre l’incursion de drones non autorisés sur le territoire. Elle ne dispose cependant pas des armes nécessaires pour les abattre, à savoir des missiles sol-air ou air-air, contrairement à l’armée.
Or, la constitution allemande régule strictement le champ d’intervention de l’armée...
-
13/10 - Philippe Aghion, Prix Nobel d’économie : ses réponses aux contre-vérités sur la productivité et les aides aux entreprises
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, et son gouvernement nouvellement nommé, s'apprête à présenter un projet de budget 2026 dans les prochains jours. Sans savoir s'il sera censuré juste après, ou pas. Lorsqu'il était à Matignon, François Bayrou n'avait de cesse d'alerter sur l’état critique des finances publiques de la France. Un refrain repris en chœur par l'actuel chef du gouvernement. Ses opposants contestent tout à la fois son diagnostic et son ordonnance, quitte à multiplier les déclarations à l’emporte-pièce. Dans un article publié en septembre dernier, L'Express avait demandé à plusieurs économistes, dont le nouveau Prix Nobel d'économie Philippe Aghion, de passer leurs contre-arguments au crible. Voici ce qu'il en disait il y a quelques semaines sur deux sujets cruciaux et toujours d'une brûlante actualité.Productivité : où se situe la France ?
"Contrairement aux affirmations du Premier ministre, la productivité du travail en France reste l’une des plus élevées au monde." Liem Hoang-Ngoc (PS), site Web du parti, 23 juillet 2025.
La réponse de Philippe Aghion :
"L’ensemble des pays avancés subissent un ralentissement de leur productivité. Mais ce freinage est plus prononcé en France que dans d’autres pays avancés. Des travaux du Conseil d’analyse économique ont ainsi comparé la productivité par heure travaillée en France par rapport à l’Allemagne et aux Etats-Unis : alors que la France était plus productive par heure travaillée au début des années 2000, la situation s’inverse à partir de 2010,...
-
13/10 - Drones russes dans le ciel européen : la cheffe de la diplomatie de l’UE dénonce "l’escalade" de Moscou
Depuis plusieurs semaines, des drones russes violent l’espace aérien européen. Lituanie, Lettonie, Danemark, Norvège, Roumanie, Pologne, Estonie, Allemagne et France, de nombreux pays ont été victimes de ces intrusions. Un jeu du chat et de la souris qui ne manque pas d’irriter les 27. En visite ce lundi 13 octobre à Kiev, la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a fustigé cette stratégie d’intimidation de la Russie, accusant le pays de "jouer à la guerre". Egalement à l’ordre du jour de la diplomatie européenne : des frappes russes visant le réseau énergétique ukrainien. Ce matin, sept régions du pays ont été plongées dans le noir, faisant craindre à Kiev que des millions de personnes ne se retrouvent sans électricité, eau ou chauffage cet hiver.
La veille, agacé de voir la guerre qu’il avait promis de résoudre en 24 heures se prolonger, Donald Trump a menacé Vladimir Poutine de fournir des Tomahawks à l’Ukraine. Ces missiles de croisière sont destinés à être équipé d’une ogive thermonucléaire.
Les infos à retenir
⇒ Drones russes : la diplomatie européenne dénonce "l’escalade" de Moscou
⇒ Donald Trump menace le Kremlin d’approvisionner Kiev en missiles Tomahawks
⇒ De nouvelles coupures d’électricité en Ukraine après des frappes russesUne délégation ukrainienne se rend aux Etats-Unis pour évoquer le soutien militaire
Une délégation ukrainienne conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko est partie lundi pour les Etats-Unis, où doivent se tenir des discussions portant notamment sur la...
-
13/10 - Philippe Aghion, prix Nobel d’économie 2025 : "Mon plan pour rétablir les finances publiques"
Le Prix Nobel d'économie 2025 a été décerné, ce 13 octobre, à Joel Mokyr (Etats-Unis/Israël), au Français Philippe Aghion et au Canadien Peter Howitt. En 2024, l'économiste français dévoilait dans les colonnes de L'Express son plan pour rétablir les finances publiques.
Pour rétablir les comptes publics qui ont sérieusement dérapé cette année, Michel Barnier a promis de la "justice fiscale". Forcément plus consensuel et vendeur que de parler d’économies ou de rigueur budgétaire. Mais que cache exactement ce terme ? A l’Express, l’économiste Philippe Aghion, professeur au Collège de France et à l’Insead, détaille son chemin pour retrouver une forme de soutenabilité budgétaire.
Au programme : sous-indexation de certaines pensions et notamment des retraites, hausse des impôts et nettoyage de certaines niches fiscales. En premier lieu le "Pacte Dutreil".
L’Express : Alors que le déficit public de la France pourrait atteindre 5,6 % du PIB cette année, diriez-vous que la situation des finances publiques en France est hors de contrôle ?
Philippe Aghion : Certainement pas. Tout d’abord parce que la croissance devrait repartir en 2025. Nous sommes actuellement au creux du cycle, avec des taux d’intérêt élevés pour répondre à l’inflation induite par la sortie du Covid et la hausse du prix de l’énergie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Maintenant que l’inflation a été jugulée, les taux vont se mettre à baisser, ce qui devrait relancer l’activité économique dans le courant de 2025, avec un impact positif sur les...
-
13/10 - Le Nobel d’économie décerné au Français Philippe Aghion et deux autres lauréats
Le Nobel d’économie, qui boucle la saison 2025 des fameuses récompenses, a été décerné ce lundi 13 octobre à l'Américano-Israélien Joel Mokyr, au Français Philippe Aghion et au Canadien Peter Howitt pour leurs travaux sur l'impact des nouvelles technologies sur la croissance économique.
La moitié du prix est attribuée à Joel Mokyr, 79 ans, "pour avoir identifié les conditions préalables à une croissance durable grâce au progrès technologique" et l'autre conjointement à Philippe Aghion, 69 ans, et Peter Howitt, 79 ans, "pour leur théorie de la croissance durable à travers la destruction créatrice".
Emmanuel Macron a salué lundi la "fierté française" et l'"inspiration mondiale" que représente selon lui Philippe Aghion : "Bravo à Philippe Aghion, prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel. Par sa vision de la croissance par l'innovation, il éclaire l'avenir et prouve que la pensée française continue d'éclairer le monde. Fierté française, inspiration mondiale", a écrit le chef de l'Etat sur X à propos de celui qui fut l'un de ses conseillers économiques.
Au cours des deux derniers siècles, pour la première fois dans l'histoire, le monde a connu une croissance économique soutenue et les lauréats de cette année ont expliqué comment l'innovation stimulait la croissance et fournissait l'élan nécessaire pour qu'elle se maintienne, a expliqué le président du comité pour le prix des sciences économiques, John Hassler.
Joel Mokyr, professeur à l'université Northwestern aux États-Unis, "a...
-
13/10 - L’Otan en guerre avec la Russie avant 2029 ? L’alerte des services secrets allemands
Les services secrets allemands ont mis en garde lundi 13 octobre contre la Russie, prête selon eux "à entrer en conflit militaire direct avec l’Otan", une menace qui pourrait intervenir avant 2029.
"À Moscou, on estime avoir des chances réalistes d’étendre sa zone d’influence vers l’ouest et de rendre l’Europe, économiquement bien plus puissante, dépendante de la Russie. Pour atteindre cet objectif, la Russie n’hésitera pas, si nécessaire, à entrer en conflit militaire direct avec l’Otan", a déclaré Martin Jäger, président du Service fédéral de renseignement (BND), auditionné par la commission de contrôle parlementaire, au Bundestag, à Berlin.
"Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers en pensant qu’une éventuelle attaque russe n’aura pas lieu avant 2029 au plus tôt. Nous sommes déjà dans le feu de l’action aujourd’hui", a ajouté Martin Jäger qui a pris la tête du BND le 15 septembre dernier."La Russie n’a pas oublié la guerre froide"
Cet avertissement intervient après la multiplication d’incidents ces dernières semaines en Europe, tels l’incursion de drones russes en Pologne et la violation de l’espace aérien estonien par trois chasseurs russes. L’Allemagne a quant à elle été victime de survols de drones, de sabotages, et campagnes de désinformation et d’influence, avec l’ombre de Moscou planant sur ces événements.
"Au mieux, l’Europe connaît une paix glaciale qui peut à tout moment dégénérer en confrontation violente. Nous devons nous préparer à une nouvelle aggravation de la situation", a poursuivi Martin...
-
13/10 - Chercheurs, crypto bros, ex-espion… Chat Control, l’alliance baroque contre le "Big Brother" européen
"L’Europe va surveiller vos messages privés !". Voici le genre d’alerte dystopique qu’ont pu apercevoir certains en ligne, récemment. Elle trouve son origine dans un texte de loi très controversé, le "CSAR" (Child Sexual Abuse Regulation), présenté pour la première fois en mai 2022. Sur le papier, ses intentions sont louables : lutter contre la prolifération des contenus pédopornographiques et leurs réseaux criminels. Le signalement de ces images, vidéos ou liens, qui circulent par millions, a progressé de 6 000 % au cours de la dernière décennie, selon la Commission européenne. Mais les moyens numériques alloués à cette bataille sont contestés : il s’agit de balayer systématiquement toutes les messageries, y compris celles protégées par du chiffrement (Signal, Telegram, WhatsApp…), à la recherche de matériel délictueux. Ses détracteurs l’ont baptisé "Chat Control", et voient dedans un "Big Brother" européen.
Leur lutte semble fonctionner : un vote du Conseil européen à ce sujet, à l’origine prévu le 14 octobre, n’aura pas lieu faute de consensus au sein des 27. Une victoire célébrée par le député du parti Pirate allemand, Patrick Meyer, personnage central de ce combat, très vocal sur les réseaux sociaux. Il coalise autour de lui une myriade d’acteurs plutôt hétéroclite. D’abord, ces 800 scientifiques et chercheurs du continent, en France notamment du CNRS et de l’Inria, auteurs d’une récente lettre ouverte sur le CSAR. "Il ne fait aucun doute que cette proposition sape complètement les mesures de sécurité et de...
-
13/10 - Un monde en recomposition, quels risques pour demain ?
1. Climat : Alerte maximale
Depuis 2018*, le climat domine le classement des risques perçus. Mais l’écart se creuse entre l’alerte scientifique et l’action politique. Les experts ne parlent plus de prévention, mais d’adaptation à un monde transformé. Avec +1,55 °C par rapport à l’ère préindustrielle, 2024 a battu tous les records. Sécheresses, inondations, incendies : les effets du changement climatique sont bien visibles. L’enjeu n’est plus d’éviter la crise, mais d’en limiter les effets les plus destructeurs.
*Le risque climatique caracole en tête du classement des experts depuis 2018, sauf en 2020 où il a été supplanté par le risque de pandémie et maladies infectieuses.Le réchauffement climatique mondial a atteint une température moyenne de +1,55 °C en 2024 (dépassant le seuil fixé par l’Accord de Paris à +1,5 °C)2. Géopolitique : Vers un conflit mondial ?
84 % des experts interrogés jugent le risque d’un conflit mondial « élevé ». Ukraine, Gaza, Taïwan, Téhéran… Les foyers de tension s’étendent, les alliances se recomposent, et les régimes autoritaires s’affirment. La guerre redevient un horizon plausible, même en Europe.84 % des experts considèrent que le risque de guerre mondiale est élevé.3. Technologies : Une défiance grandissante
Les lignes entre les attaques numériques, les manipulations informationnelles et les usages déviés de l’intelligence artificielle s’entremêlent. Les cyberattaques se banalisent, les IA génératives échappent aux régulations, et la confiance dans les technologies se fissure. Près d’un expert...
-
13/10 - Nouveau gouvernement : les deux projets de budget seront présentés mardi
Sébastien Lecornu veut mettre son gouvernement au travail après près d’un mois de crise politique. Le Premier ministre, démissionnaire en début de semaine puis reconduit vendredi soir, a annoncé dimanche la nomination de 34 ministres. Ils entrent en fonction ce lundi 13 octobre avec l’objectif de déposer un projet de budget dans les temps et de trouver le "chemin" qui leur évite la censure promise par les oppositions.
Après des passations de pouvoir que Matignon souhaite "sobres", sans journaliste ni invités et en intérieur, le nouveau gouvernement se réunira aujourd’hui à 14h30 autour du chef du gouvernement. Ce dernier prononcera sa déclaration de politique générale mardi après-midi à l’Assemblée nationale, a indiqué la nouvelle porte-parole du gouvernement Maud Bregeon sur RTL.
Les infos à retenir
⇒ Le gouvernement Lecornu II, déjà menacé par la censure, entre en fonction ce lundi
⇒ Les deux projets de budget seront présentés mardi en Conseil des ministres
⇒ Emmanuel Macron fustige "les forces politiques […] qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu"
15h05La "seule mission" du gouvernement est de "surpasser la crise politique" estime Sébastien Lecornu
Sébastien Lecornu a remercié ses nouveaux ministres réunis à Matignon d'avoir accepté d'entrer au gouvernement, dont sa "seule mission" est de "surpasser la crise politique", les invitant à "mettre les egos de côté".
"Merci d'avoir accepté de rentrer au gouvernement de la République dans un moment qui, on le sait, est difficile" et dont le "seul...
-
13/10 - Yonatan Freeman : "Donald Trump est le président le plus populaire de l’histoire d’Israël depuis Truman"
Une journée pour les livres d’histoire et de diplomatie. Ce 13 octobre, après un vol de nuit, Donald Trump passe la matinée en Israël, où il doit s’adresser à la Knesset et embrasser les derniers otages libérés par le Hamas, après deux ans de captivité à Gaza. Puis le président américain s’envole pour l’Egypte, où se tient un sommet international de dernière minute pour préparer l’avenir de l’enclave palestinienne, avec les principaux pays arabo-musulmans et les Européens, dont la France.
"Un moment décisif", selon Yonatan Freeman, spécialiste des relations internationales à l’Université hébraïque de Jérusalem. Dans un entretien à L’Express, cet expert israélien raconte comment son pays traverse ce cessez-le-feu et appréhende une possible fin de la guerre à Gaza. Il décrit aussi l’adoration totale d’Israël pour Donald Trump, malgré les défis encore à relever.
L’Express : Si tout se déroule comme prévu, tous les otages détenus depuis deux ans dans la bande de Gaza devraient être libérés cette semaine. Quelle est l’importance de ce moment pour les Israéliens ?
Yonatan Freeman : C’est un moment décisif : la libération des otages était l’objectif numéro un d’Israël, la principale raison pour mener cette guerre dans la bande de Gaza. Il ne faut pas oublier que le 7 Octobre n’était pas seulement une attaque du Hamas, c’était à la fois une attaque mais aussi le kidnapping de centaines de personnes. Plus de 250 otages, dont de nombreux binationaux.
Cette libération nous amène à refermer une page, pas seulement d’un point de vue militaire...
-
13/10 - Vous, Français, auriez bien besoin d’une Margaret Thatcher, par Rainer Zitelmann
Dans les années 1970, le Royaume-Uni était considéré comme l'homme malade de l'Europe ; aujourd'hui, ce titre revient à la France et à l'Allemagne. Il existe des parallèles frappants entre la situation britannique à l'époque et celle de la France aujourd'hui, avec notamment une dette publique excessive, un marché du travail surréglementé et des impôts élevés.
Dans l'Indice de la liberté économique, la France n'occupe que la 63e place, avec moins de liberté économique que des pays tels que le Vietnam, le Paraguay, l'Espagne, la Pologne, la Bulgarie et le Japon. En revanche, la Suède occupe la 12e place, les Pays-Bas la 10e, la Norvège la 9e, le Danemark la 7e et la Suisse la 2e, juste derrière Singapour.
Margaret Thatcher aurait eu 100 ans aujourd'hui. Elle a été Première ministre du Royaume-Uni pendant près de douze ans, ce qui fait d'elle la dirigeante britannique la plus longue du XXe siècle. Aucun autre leader politique n'a jamais mis en œuvre des réductions d'impôts, une déréglementation et une privatisation pour réformer l'Etat-providence de manière aussi radicale qu'elle. Aujourd'hui, alors que la France est confrontée à des défis similaires, la question se pose : quelles conditions ont permis à Margaret Thatcher de mettre en œuvre des réformes d'une telle envergure ?Le rôle clé des idées
Pour jeter les bases de réformes importantes de l'économie de marché, trois conditions essentielles doivent être réunies :
- Premièrement, la situation doit être devenue critique pour une grande partie de la...
-
13/10 - Gouvernement Lecornu II : des poids lourds s’en vont, la société civile fait son retour
Deux jours après sa reconduction au poste de Premier ministre, Sébastien Lecornu a annoncé dimanche soir la composition de son nouveau (et deuxième) gouvernement. Les 34 ministres se réuniront dès ce lundi 13 octobre à Matignon, avant un premier conseil des ministres mardi matin.
L’équipe nouvellement nommée, à qui il incombera la lourde de tâche de proposer un budget dans les temps, comporte quelques surprises, entre le départ de certains poids lourds ou la présence de ministres LR malgré la décision de leur parti de ne pas entrer au gouvernement. Surtout, huit des personnalités nommées sont issues de la société civile.Des personnalités de la société civile
Le gouvernement renoue avec les débuts du macronisme en faisant la part belle aux personnalités qui ont fait carrière ailleurs qu’en politique. A commencer par Monique Barbut, nommée ministre de la Transition écologique, qui a effectué tout son parcours dans des ONG et agences gouvernementales. Elle a notamment été présidente de l’organisation environnementale WWF entre 2021 et 2023, après avoir occupé le poste de secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies (ONU) sur la lutte contre la désertification. Une autre personnalité, bien connue des Français, entre au gouvernement sans expérience politique : l’ancien PDG de la SNCF et haut fonctionnaire Jean-Pierre Farandou, nommé ministre du Travail et des Solidarités.
L’ancien patron de Système U, Serge Papin, occupera quant à lui le poste de ministre des PME. Il a dirigé le groupe de supermarchés...
-
13/10 - Entre l’Ukraine et l’Otan, une collaboration militaire qui porte ses fruits face à la Russie
La mer Noire n’est pas le seul terrain de jeu des "Magura", les drones navals ukrainiens chassant leur proie à la surface de l’eau. Certains de ces modèles étaient récemment amarrés à 3 000 kilomètres de là, devant le Centre d’expérimentation opérationnelle de la marine portugaise à Troia. Car l’Ukraine, malgré sa flotte lilliputienne, se trouve à la pointe des tendances en matière de guerre maritime : ses engins télé pilotés comptent des dizaines de navires russes à leur tableau de chasse. Alors que Moscou multiplie les attaques hybrides sur le continent (sabotages, incursion de drones, rupture de câbles sous-marins), elle a tout naturellement accepté de jouer la "red team", c’est-à-dire la force d’opposition, dans l’exercice Repmus/Dynamic Messenger que l’Otan organisait non loin de Lisbonne, en septembre. Pendant trois semaines, les Européens ont pu tester, contre ce partenaire aguerri, tactiques et matériels.
Ces jeux de guerre otaniens impliquant les Ukrainiens sont amenés à se multiplier. Car depuis l’invasion de février 2022, l’Alliance atlantique et l’Ukraine ont noué une collaboration dont chacun tire avantage en matière d’innovations. Cette fructueuse dynamique prend la forme de formations, de fournitures d’équipements et de renseignement. Une nouvelle structure se trouve au cœur de cet effort : le Centre conjoint d’analyse, de formation et d’entraînement (JATEC), inauguré dans la cité polonaise de Bydgoszcz, en février dernier. "Son rôle est de construire une voie à double sens, illustre son...
-
13/10 - Atos : Philippe Salle, le dernier pari pour sauver le fleuron français du numérique
Aucun sujet ne le décontenance. Philippe Salle, le PDG d'Atos, répond sans détour à toutes les questions. Le ton est calme, les explications précises, le regard direct. Après la série noire du groupe, qui a vu passer six dirigeants en six ans, Philippe Salle n'a d’autre choix que la transparence et la maîtrise des dossiers. A 60 ans, celui qui a redressé Altran et dirigé Elior ou Emeria (Foncia) ne cherche pas à impressionner, mais à remettre d'aplomb un géant cabossé. Et, pourquoi pas, à lui rendre un jour sa place au CAC40. Il a d’ailleurs acheté pour 9 millions d’euros d’actions Atos. Ces bonnes dispositions d’esprit suffiront-elles à sauver le fleuron français ?
Le groupe, on le sait, a beaucoup d'erreurs à effacer. Sa stratégie d’acquisitions entre 2008 et 2016, par exemple. L’idée de faire grossir Atos afin qu'il atteigne une taille critique était judicieuse dans ce secteur. Mais la vingtaine d’entreprises rachetées à l'époque n’ont pas toutes été bien intégrées, loin de là. "En 2015, Atos a avalé la filiale informatique de Xerox pour s’enraciner aux Etats-Unis, cela n’a pas porté ses fruits. Et Syntel, qu’il a acheté en 2018 pour 3,4 milliards de dollars, était au-dessus de ses moyens", pointe Antoine Fraysse-Soulier, analyste de marché pour eToro.La saga noire d'Atos
Cette boulimie d'acquisitions a contribué à porter la dette à un niveau affolant - 5 milliards d'euros avant qu'elle ne soit restructurée. Et les astuces comptables d’Atos ont trop longtemps masqué le marasme dans lequel groupe se trouvait....
-
13/10 - Donald Trump proclame un "jour formidable pour le Moyen-Orient" devant un sommet sur Gaza
Il s’agit d’un "événement historique" mêlant "tristesse" et "joie", selon le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou : le Hamas a libéré ce lundi 13 octobre les 20 derniers otages israéliens qu’il détenait depuis le 7 octobre 2023, après plus de deux ans de captivité. Cette libération se fait en échange de celle par Israël de près de 2 000 Palestiniens, dans le cadre du plan de paix pour Gaza de Donald Trump, accepté la semaine dernière par les deux parties. "La guerre est terminée. D’accord ? Vous comprenez ça ?", a lancé le locataire de la Maison-Blanche avant de quitter les Etats-Unis. Devant le parlement israélien, il lancé un appel à amnistier Benyamin Netanyahou, poursuivi par la CPI pour Crimes de guerres et Crimes contre l’humanité, et a exhorté les Palestiniens à se "détourner du terrorisme pour toujours". Quelques heures plus tard, Donald Trump s'est rendu en Egypte pour un sommet sur Gaza, durant lequel les pays médiateurs de l'accord de cessez-le-feu ont signé une déclaration commune, garantissant son application.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump suggère une amnistie pour Benyamin Netanyahou
⇒ Israël a libéré lundi 1.968 détenus en échange des 20 otages vivants relâchés par le Hamas
⇒ Les Etats-Unis, l'Egypte, le Qatar et la Turquie signent une déclaration garantissant la paix à Gaza lors d'un sommet en Egypte
20h36Quatre dépouilles d'otages remises à l'armée israélienne
Les dépouilles de quatre otages retenus à Gaza ont été remises lundi par le Hamas à l'armée israélienne via la Croix-Rouge et...
-
13/10 - Narges Mohammadi, la voix de l’Iran
Ce 4 décembre 2024, une femme traverse Téhéran en ambulance. Plusieurs personnes l’attendent impatiemment devant chez elle. A son arrivée, elle est transportée sur un brancard, mais elle reste souriante malgré sa santé fragile. Elle s’adresse aux caméras et scande : "Femme, vie, liberté", "vive la liberté".
Cette femme s’appelle Narges Mohammadi, elle est iranienne. Elle vient d’obtenir une libération provisoire pour raisons de santé, après plus de 2 ans de détention dans une prison du régime iranien.
Avec ces images, où elle porte ses cheveux bruns bouclés, lâchés, sans voile, elle risque sa vie, et pourrait immédiatement être à nouveau emprisonnée. Mais qu’importe pour Narges Mohammadi : elle se bat depuis les années 90 contre le régime des Mollahs, et ce n’est pas maintenant qu’elle va renoncer.
L'engagement de notre protagoniste a plus de 30 ans, et s’inscrit, comme c’est souvent le cas, dans l’histoire de tout un pays. Un combat qui lui a valu en 2024 le prix Nobel de la paix, alors qu'elle était encore emprisonnée.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Instagram de Narges Mohammadi, Nobel Prize, France 24, INA, Envoyé Spécial
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le...
-
13/10 - Pouvoir d’achat, insécurité, immigration… Cette stratégie payante que le PS et LR s’entêtent à ne pas comprendre
La France serait à gauche. La preuve, pépient les ouailles du feu Nouveau Front populaire (NFP), "nous sommes arrivés en tête des législatives anticipées, et une majorité de Français se dit favorable à l’instauration d’un impôt sur les plus hauts patrimoines et à l’abrogation de la réforme des retraites", résument-elles, convaincues que ces arguments valent bien la nomination de l'une d'elles à Matignon. Jusqu’ici, le fact-checker leur donne raison. Avec 182 députés NFP, contre 168 Ensemble et 143 RN-Ciotti, c’est bien la coalition de gauche qui a obtenu le plus de sièges après la dissolution de la chambre basse.
Du reste, en dépit de l’état de nos finances publiques et du coût qu’une telle marche arrière engendrerait - 13 milliards d’euros par an d’après la Cour des comptes - 65 % des Français continuent de réclamer l’abrogation des 64 ans, et 56 % se disent même favorables à un retour à 60 ans, selon une étude Ifop. La part grimpe à plus de trois quarts lorsqu’ils sont interrogés sur la proposition de taxer à 2 % les plus hauts patrimoines. Si un projet de loi de finances flanqué d’une taxe Zucman était soumis aux Français par référendum - comme l’a proposé François Bayrou au printemps dernier - ses chances d’être adopté auraient été, sans nul doute, bien plus élevées qu’en suivant la procédure classique. À l’inverse, la réforme des retraites - pour laquelle 70 % des électeurs réclament un référendum - aurait probablement été rejetée par une majorité d’électeurs.
Est-ce néanmoins suffisant pour en conclure que les...
-
12/10 - Nouveau gouvernement : Laurent Nuñez à l’Intérieur, Jean-Pierre Farandou au Travail... Découvrez les 34 ministres
Sébastien Lecornu a dévoilé ce dimanche 12 octobre, deux jours après sa reconduction à Matignon, un gouvernement de 34 ministres, avec plusieurs techniciens comme le patron sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou nommé au Travail, ou des politiques comme Gérald Darmanin reconduit à la Justice. Voici la liste :Ministres de plein exercice
- Laurent Nunez, préfet de police de Paris, est nommé ministre de l’Intérieur, en remplacement de Bruno Retailleau.
- Catherine Vautrin (Renaissance) est nommée ministre des Armées et des Anciens combattants, en remplacement de Sébastien Lecornu. Le Premier ministre avait gardé ce portefeuille après le retrait de Bruno Le Maire, qui avait cristallisé les critiques dans son éphémère premier gouvernement.
- Jean-Pierre Farandou, patron en partance de la SNCF, où l'ex Premier ministre Jean Castex doit lui succéder, est nommé ministre du Travail et des Solidarités, en remplacement de Catherine Vautrin.
- Monique Barbut, ex-présidente de l'association environnementale WWF France, est nommée ministre de la Transition écologique, de la biodiversité, et des négociations internationales sur le climat et la nature
- Gérald Darmanin (Renaissance) est reconduit à son poste de Garde des sceaux, ministre de la Justice.
- Roland Lescure (Renaissance) est reconduit à son poste de ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté énergétique et numérique.
- Serge Papin, ex patron du groupe Système U, est nommé ministre des Petites et moyennes entreprises, du commerce, de...
-
12/10 - "Si la gauche continue de mépriser certains électeurs…" : l’alerte de Joan C. Williams sur la colère des classes moyennes
Lorsqu’on lui pose la question, en cette journée estivale étouffante : "Avez-vous déjà entendu parler de L’Express ?", Joan C. Williams répond du tac au tac : "Tout le monde connaît L’Express." Cette éminente intellectuelle américaine de gauche feindrait-elle, polie, de méconnaître sa ligne résolument libérale économiquement ? A vrai dire, l’essentiel est ailleurs : dans l’analyse qu’elle propose dans Outclassed : How the Left Lost the Working Class – And How to Win Them Back (non traduit, 2025). Son propos ? Les élites diplômées et cosmopolites se sont déconnectées des classes moyennes non diplômées — ces "oubliés du milieu" (Missing Middle) — ouvrant un boulevard au populisme de droite. Salué aussi bien par le Financial Times que par des intellectuels comme Jonathan Haidt — "Ce livre rendra service non seulement aux élites, mais aussi à tous ceux qui cherchent à comprendre ce qui se passe, bon sang, dans la politique américaine." — cet essai offre une réflexion précieuse en ces temps troublés, pour tous les amoureux du débat démocratique en général, pour les élites et le camp dit progressiste en particulier. La gauche américaine — mais l’enseignement vaut au-delà — s’est, selon elle, trop focalisée sur les questions raciales et culturelles au point de s’égarer et de se couper d’une frange massive de l’électorat : celle des "travailleurs du quotidien". "J’évite généralement le terme classe ouvrière, car les progressistes l’utilisent souvent pour désigner les pauvres, ce qui efface de fait l’existence des travailleurs...
-
12/10 - Volodymyr Zelensky a informé Emmanuel Macron des besoins de l’Ukraine en systèmes de défense antiaérienne
Deux jours après les frappes massives qui ont visé les infrastructures énergétiques ukrainiennes, la situation reste tendue dans l’ensemble du pays. Les bombardements russes de vendredi 10 octobre ont plongé des centaines de milliers de foyers dans le noir et coûté la vie à un enfant de sept ans. Samedi, le président Volodymyr Zelensky a exhorté son homologue américain Donald Trump à "négocier la paix" en Ukraine, saluant son accord récent sur le Moyen-Orient.
Ce dimanche 12 octobre, la diplomatie s’accélère encore : Volodymyr Zelensky a échangé pour la deuxième fois en deux jours avec Donald Trump pour discuter de la défense et du secteur énergétique, tout en s’entretenant avec Emmanuel Macron, à qui il a demandé davantage de systèmes de défense antiaérienne et de missiles. Selon le président ukrainien, la Russie "profite des problèmes internes" des pays occidentaux pour intensifier ses frappes, alors que l’hiver s’annonce difficile.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky a informé Emmanuel Macron des besoins de l’Ukraine en systèmes de défense antiaérienne
⇒ Le président ukrainien affirme avoir échangé avec Donald Trump pour deuxième fois en deux jours
⇒ Volodymyr Zelensky a exhorté le président américain à mettre fin à la guerreVolodymyr Zelensky dit avoir échangé avec Donald Trump pour la deuxième fois en deux jours
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué avoir eu un entretien téléphonique dimanche avec son homologue américain Donald Trump, le deuxième en deux jours, pour évoquer notamment la défense...
-
12/10 - "Si nous décidons d’étendre la vie à Mars, voici ce qu’il faut faire…" : l’entretien futuriste d’Edwin Kite
Il y a encore quelques années, l’hypothèse d’un avenir où la vie pourrait exister au-delà de la Terre se retrouvait surtout dans les romans de science-fiction. Même si, disons-le d’emblée, ce scénario n’est pas pour tout de suite, certains spécialistes postulent peu à peu que terraformer certaines planètes, à commencer par Mars, ne serait pas si utopique que cela… C’est notamment le cas d’Edwin Kite, professeur en sciences planétaires à l’université de Chicago et chercheur à l’Institut Astera. "Si nous décidons d’étendre la vie à Mars, élargissant ainsi nos responsabilités environnementales, alors la première étape sur laquelle tout le monde s’accorde […] serait de réchauffer Mars", explique-t-il à L’Express. En revanche, nuance-t-il, "lorsque nous envisageons d’établir la vie sur cette planète, nous parlons actuellement de rendre la surface habitable pour des formes de vie simples. Il s’agirait donc essentiellement d’une biosphère photosynthétique composée de microbes, de lichens et d’algues. Leur rôle serait alors d’augmenter lentement le niveau d’oxygène. Il faudrait au moins plusieurs siècles pour rendre la planète propice à des formes de vie plus complexes".
L’un des grands enjeux étant de trouver un organisme capable d’affronter de concert de nombreux défis : supporter un rayonnement ultraviolet intense (Mars n’ayant pas de couche d’ozone), résister à d’importantes variations de température nocturnes, ou encore supporter le perchlorate, un type de sel très agressif pour la plupart des formes de vie. "Pour chacun de...
-
12/10 - Gaza : comment se déroulera la libération d’otages prévue ce lundi entre Israël et le Hamas
Après des semaines de tension et de négociations, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ouvre la voie à la libération imminente des 48 otages israéliens détenus à Gaza. En échange, Tel-Aviv doit libérer près de 2 000 prisonniers palestiniens, dont 250 condamnés pour des attentats meurtriers et 1 700 arrêtés depuis octobre 2023. L’opération, attendue "tôt lundi matin" selon Shosh Bedrosian, porte-parole du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, est prévue pour s’achever avant la visite du président américain Donald Trump à Jérusalem lundi midi. Une étape clé de son plan en 20 points visant à mettre fin à la guerre à Gaza.Soins médicaux et rééducation physique
Samedi 11 octobre, le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, a validé le plan opérationnel complet pour récupérer les 48 otages retenus dans la bande de Gaza, qu’ils soient vivants ou décédés. Selon l’accord, le Hamas dispose de 72 heures après le retrait israélien jusqu’à la "ligne jaune" pour restituer les captifs.
Le déroulement de l’opération a été minutieusement préparé : les otages vivants seront récupérés par des représentants de la Croix-Rouge à l’intérieur de Gaza, puis remis aux forces spéciales israéliennes pour être conduits au centre d’accueil initial de Reim. De là, ils seront dirigés vers trois hôpitaux : Sheba à Tel HaShomer, Ichilov à Tel-Aviv ou Rabin à Petah Tikva. Dans le cas d’urgences médicales, des évacuations directes par hélicoptère permettront d’acheminer immédiatement certains otages vers les soins nécessaires.
Pour les otages...
-
12/10 - A Madagascar, le président dénonce "une tentative de prise de pouvoir" par une unité de l’armée
Le président malgache, Andry Rajoelina, a déclaré dimanche qu'une "tentative de prise du pouvoir illégale et par la force" était en cours. "La présidence de la République souhaite informer la nation et la communauté internationale qu'une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la Constitution et aux principes démocratiques, est actuellement en cours sur le territoire national", a déclaré M. Rajoelina dans un communiqué.
Un contingent de l'armée de Madagascar a affirmé dimanche avoir pris le contrôle des forces armées du pays, après avoir rejoint la veille les manifestants anti-gouvernementaux et appelé les forces de sécurité à "refuser les ordres". "Désormais, tous les ordres de l'armée malgache, qu'ils soient terrestres, aériens ou militaires, émaneront du quartier général du CAPSAT (Corps d'armée des personnels et des services administratifs et techniques)", ont annoncé des officiers de ce contingent dans une déclaration vidéo. En 2009, cette base située à la périphérie de la capitale malgache, avait déjà mené une mutinerie lors du soulèvement populaire qui avait porté au pouvoir l'actuel président.Le gouvernement "prêt à collaborer"
La manifestation de samedi à Antananarivo a été l'une des plus importantes depuis le début de la contestation le 25 septembre, lancée par le mouvement Gen Z pour protester contre les coupures d'eau et d'électricité et qui s'est muée en une remise en cause des responsables politiques au pouvoir, à commencer par le président Andry Raojelina. Une nouvelle...
-
12/10 - Gel des barèmes, fin des niches fiscales… Ce que l’on sait sur le projet de budget 2026
Le projet de budget 2026 devait être présenté ce lundi en Conseil des ministres. Mais la réunion pourrait bien ne jamais se tenir. Emmanuel Macron a annoncé son déplacement en Égypte pour soutenir l’initiative américaine visant à mettre fin à la guerre à Gaza, repoussant de fait un rendez-vous crucial pour les finances publiques françaises. Le texte, déjà transmis au Conseil d’État et au Haut Conseil des finances publiques, attend désormais un nouveau gouvernement pour franchir la prochaine étape. Dans les couloirs de Bercy, l’équipe de Sébastien Lecornu s’active : le temps presse. Car pour espérer que le Parlement dispose des 70 jours fixés par la Constitution, il faut qu’un projet de loi de finances soit déposé d’ici la mi-octobre. L’enjeu est de taille : ramener le déficit public sous contrôle, tout en évitant à la France de plonger dans une procédure budgétaire d’exception.Un calendrier constitutionnel sous tension
Chaque automne, la mécanique budgétaire française suit un rituel millimétré. D’ici la fin de l’année, la loi de finances pour 2026 doit être adoptée, promulguée et publiée au Journal officiel. Mais le calendrier s’annonce plus que serré. Selon la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF), le projet doit d’abord passer en Conseil des ministres avant d’être déposé à l’Assemblée nationale. Or, sans gouvernement nommé, impossible de lancer la procédure. Le Premier ministre en place devra agir vite pour éviter que l’examen du texte ne s’étende au-delà du 31 décembre, ce qui obligerait à recourir à une...
-
12/10 - Helen Lewis (The Atlantic) : "Elon Musk est aussi visionnaire qu’idiot"
Dans le captivant et très fouillé The Genius Myth (2025, non traduit), l’essayiste britannique Helen Lewis remonte les couloirs du temps pour s’attaquer à l’un des mythes les plus puissants – et toxiques – de l’histoire de l’humanité : celui du génie solitaire, surgissant de nulle part. "Peu importe à quel point une personne est talentueuse, pour être acceptée comme un génie, il faut qu’un récit soit tissé autour d’elle", explique la journaliste au magazine The Atlantic. De William Shakespeare à Thomas Edison, en passant par Pablo Picasso, les Beatles ou Elon Musk, Helen Lewis démonte une à une ces croyances qui entourent depuis longtemps ces figures dont elle ne nie pas l’immense talent.
L’auteure montre comment le concept de génie est façonné par des facteurs sociaux, culturels, narratifs et des dynamiques de pouvoir. Pour cocher toutes les cases du "génie", mieux vaut, dit-elle, être un homme "rebelle" qui "se comporte de manière étrange, meurt jeune ou très vieux, traverse des épisodes de folie, est psychopathe dans ses relations avec les autres". Mais le mythe du génie ne se limite ni au monde artistique, ni à la Silicon Valley : "On le voit aussi dans le monde professionnel : la personne discrète et travailleuse est sous-évaluée, tandis que celui qui est flamboyant capte toute l’attention". Entretien.
L’Express : "Le 'génie' n’est pas une catégorie scientifique objective, mais une construction culturelle, historique et narrative", écrivez-vous. Faut-il alors considérer que l’idée même de génie relève du...
-
12/10 - Hugo Roellinger, chef triplement étoilé : "On apprend beaucoup de choses à l’école, sauf la cuisine..."
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
"Je veux devenir un 'bon ancêtre'", explique Hugo Roellinger en citant le livre du philosophe Roman Krznaric, sous-titré : "Comment penser à long terme dans un monde court-termiste". S’inscrire dans le temps, la nature et le territoire breton, telle est la philosophie du chef du Coquillage, le restaurant du Château Richeux, à Saint-Méloir-des-Ondes (Ile-et-Vilaine), face à la baie du Mont-Saint-Michel. Le trentenaire a succédé cette année à son père Olivier au palmarès du célèbre Guide Michelin. Pourtant, la cuisine ne fut pas son premier métier. Après quelques années dans la marine marchande, il a développé sa propre vision du métier.
L’Express : Nous souhaitons vous interroger en tant que "visionnaire". Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Hugo Roellinger : Je m’efforce d’être de mon temps. Mais ce qui m’importe, c’est de devenir un "bon ancêtre", pour reprendre l’expression du philosophe Roman Krznaric. Je suis venu sur le tard à la cuisine, à l’âge de vingt-quatre ans, après une expérience dans la marine marchande....
-
12/10 - Alain Thibault, le parfumeur des champs qui veut réduire l’usage des pesticides
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Ses amis l’avaient mis en garde : "N’investis pas ton argent dans ce projet, tu ne retrouveras pas ta mise." "Mais un entrepreneur, c’est comme un enfant. Quand on lui interdit quelque chose, il a envie de le faire", s’amuse Alain Thibault, bien content d’avoir suivi son intuition. Voilà déjà six ans qu’il a cofondé Agriodor, une pépite française au savoir-faire unique installée au Biopôle de Rennes. "Nous avons mis au point une plateforme technologique à l’efficacité prouvée - en laboratoire comme dans les champs -, capable de réduire drastiquement l’utilisation de pesticides", explique-t-il.
Le principe ? Des granulés olfactifs qui repoussent les insectes nuisibles, perturbent leur reproduction, leur appétit et donc leur capacité à inoculer des maladies aux plantes. Comment cet ancien centralien, passé par Arthur Andersen et Capgemini, a-t-il basculé des ressources humaines - son domaine de prédilection - à la défense des cultures champêtres ? Tout a commencé par une rencontre. En 2018, Alain Thibault croise la...
-
12/10 - La libération des otages de Gaza est attendue "tôt lundi matin"
Le Hamas a annoncé qu’il allait commencer à libérer les otages israéliens à Gaza dès lundi matin comme prévu, peu avant un "sommet de la paix" en Egypte qui rassemblera les dirigeants d’une vingtaine de pays autour des présidents américain Donald Trump et égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Dans la bande de Gaza dévastée par deux ans de guerre, la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé samedi que plus de 500 000 personnes déplacées étaient revenues dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi.
16h39Le Hamas continue d’exiger la libération de chefs palestiniens en échange des otages
Le Hamas et ses alliés ont "terminé les préparatifs" en vue de la libération des otages vivants, prévue lundi, mais le mouvement islamiste continue d’exiger la libération de chefs palestiniens par Israël dans le cadre de l’échange, ont indiqué dimanche à l’AFP deux sources proches de négociations et du Hamas.
"Le Hamas insiste pour que la liste finale [des détenus que relâchera Israël] inclue les sept grands leaders, notamment Marwan Barghouthi, Ahmed Saadat, Ibrahim Hamed et Abbas al-Sayed", a déclaré à l’AFP une de ces sources.
"Le Hamas et les factions [palestiniennes] ont terminé les préparatifs pour [la libération] de tous les prisonniers vivants et de plusieurs corps qui ont été retrouvés", a ajouté cette source, dont les propos ont été confirmés par une autre source proche du mouvement et de négociations.
15h33La libération des otages de Gaza est...
-
12/10 - Blaise Metreweli, première femme à diriger le MI6 : les secrets de fabrication d’une maître espionne moderne
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
La fiction aura précédé de trente ans la réalité. Dans GoldenEye, 17e opus de James Bond, Judi Dench était la première femme à incarner "M", le personnage à la tête des services secrets britanniques. En octobre 2025, Blaise Metreweli devient "C", nom de code du vrai dirigeant du MI6, cent seize ans après sa création. Sa nomination marque la volonté de l’agence de dépoussiérer son image, mais surtout d’innover dans son appréhension des menaces. A 47 ans, Metreweli a déjà une longue carrière d’espionne derrière elle, notamment à la direction de la technologie et de l’innovation du SIS (l’autre nom des services secrets de Sa Majesté). "Geek" autoproclamée, passionnée par l’intelligence artificielle, elle devra répondre aux défis auxquels doit faire face le renseignement britannique, dont les cybermenaces.
La formation de Metreweli n’a pourtant rien de celle d’une scientifique. Recrutée à la sortie de la prestigieuse université de Cambridge, l’étudiante est diplômée en anthropologie. En 1999, son premier poste, en apparence à...
-
12/10 - Comment mieux dormir ? Les précieux conseils de la "chronobiologie"
Il fût un temps où on ne se souciait pas vraiment de la qualité de ses nuits. On dormait ce qu’on pouvait, un point c’est tout. Cette période est désormais révolue : grâce aux montres connectées, et à toutes ces expertises disponibles sur Internet, suivre à la seconde son repos, répertorier la durée de ses cycles, ou encore à compter le nombre d'interruptions ou de mouvements durant son sommeil n'a jamais été aussi facile.
Ces données, disponibles en quelques mouvements de doigts et pour des dizaines d’euros à peine, permettent de savoir si l’ont fait partie des 25 % de Français qui dorment moins que les six heures minimales recommandées. Grâce à elles, il est possible de consulter des graphiques générés en temps réel sur la qualité de ses nuits, et de savoir, en quelques clics, les conséquences potentielles pour la santé. Mais pour quoi faire, au juste, à part se déprimer ?
En dehors de l’évidence - il faut dormir plus, et mieux - difficile d’identifier comment agir pour son sommeil. En ligne, les conseils se résument souvent à choisir la bonne tisane, se doter d’une couette lestée, voire dans le pire des cas, recourir à une tétine - à éviter, d’après les spécialistes. Or, et les mauvais dormeurs le savent, même le plus détendu du monde, il arrive que le corps ne suive pas, sans trop que l’on sache pourquoi.La science des rythmes biologiques
Pour aider les patients à retrouver les bras de Morphée, les spécialistes du sommeil s’intéressent de plus en plus à la "chronobiologie", la science qui retrace les...
-
12/10 - Giuliano da Empoli : "Nous avons été humiliés, le moment de l’Europe politique est venu"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Alliés aux "mercenaires" californiens de la tech, les faiseurs de miracle brouillent le jeu démocratique. Pour les combattre, nous avons besoin d’une nouvelle génération de leaders, prêts à en découdre et à insuffler une énergie politique dans le projet européen, estime Giuliano da Empoli, l'auteur de L’Heure des prédateurs et du Mage du Kremlin. Entretien.
Qu’est-ce qui caractérise ces "prédateurs" qui, écrivez-vous, menacent nos démocraties ?
Giuliano da Empoli : Nous vivons aujourd’hui, comme ce fut le cas à d’autres moments de l’Histoire, dans un environnement qui donne la primauté à l’agresseur. Dans ce monde, où il n’y a, au fond, plus de règles, deux types de prédateurs dominent. D’abord, les prédateurs politiques, à l’image d’un Donald Trump, d’un "MBS" ou d’un Nayib Bukele, le président du Salvador. Tout en étant très classiques, ces personnages incarnent une rupture radicale. Pour les comprendre, il faut lire Suétone, Tacite ou Machiavel. Ces dirigeants, qui n’obéissent qu’à une seule loi, l’action, se sont...
-
11/10 - Des conserves de maïs piégées : la Pologne enquête sur une opération russe
Des boîtes de maïs et des produits cosmétiques remplies d’explosifs ? Ce qui ressemble un scénario de film d’espionnage est aujourd’hui au cœur d’une véritable enquête de sécurité nationale en Pologne. Selon le quotidien polonais Gazeta Wyborcza - dans un article publié début octobre et confirmé par plusieurs médias lituaniens - les services de renseignement polonais et l’Agence de sécurité intérieure (ABW) enquêtent sur une vaste opération de sabotage orchestrée par le renseignement militaire russe (GRU). L’affaire, restée confidentielle plusieurs mois, aurait éclaté à l’été 2024, en pleine période de l’Euro de football, alors que les pays d’Europe de l’Est étaient en état d’alerte renforcée.
Les enquêteurs polonais affirment avoir retrouvé des explosifs dissimulés dans des boîtes de conserve, étiquetées comme du maïs, ainsi que du matériel lié à la fabrication de drones. Ces éléments auraient été découverts en Pologne et en Lituanie. D’après les sources citées par Gazeta Wyborcza, le GRU aurait préparé des attaques coordonnées à l’aide de drones équipés de charges explosives."Une de [nos hypothèses] suppose que le GRU se préparait à un acte terroriste avec des drones et des boîtes de conserve, qui, à la place de maïs, contenaient une puissante matière explosive", affirme l’un des informateurs du journal.
Selon Gazeta Wyborcza, le GRU aurait recruté de simples exécutants, attirés par l’appât du gain plutôt que par une conviction politique. Parmi eux, Vladislas D., un Ukrainien de 27 ans installé à Katowice, présenté comme l’un des...
-
11/10 - Le Hamas ne participera pas à la signature officielle de l’accord
L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur vendredi dans la bande de Gaza, précipitant des centaines de milliers de déplacés sur le chemin du retour à travers le territoire palestinien dévasté par deux ans de guerre.
Un premier déploiement de 200 soldats américains doit arriver en Israël pour contribuer à la surveillance du cessez-le-feu à Gaza entre le Hamas et Israël, conformément au plan de paix du président Donald Trump.
Aux termes de l'accord, les 48 otages ou dépouilles d'otages encore dans Gaza doivent être rendus à Israël d'ici à lundi 09h00 GMT. En échange, Israël doit libérer 250 "détenus pour des raisons de sécurité" dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.Macron se rend lundi en Egypte pour soutenir la "mise en oeuvre" de l'accord entre Israël et le Hamas
Le président français Emmanuel Macron se rendra lundi en Egypte pour marquer son "soutien à la mise en œuvre de l'accord présenté par le Président Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza" entre Israël et le Hamas, a annoncé samedi l'Élysée.
Emmanuel Macron échangera, à cette occasion, "avec ses partenaires sur les prochaines étapes de mise en œuvre du plan de paix", a expliqué la présidence française sans préciser s'il s'entretiendrait avec son homologue américain Donald Trump qui prévoit aussi de se rendre en Egypte.
Ce déplacement à Charm el-Cheikh "s'inscrit dans la...
-
11/10 - "La science est essentielle dans notre démocratie" : les vérités de Laura Chaubard (Polytechnique) et Luis Vassy (Sciences Po)
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
L’une s’est très vite orientée vers une carrière scientifique, l’autre a suivi un parcours de diplomate. Pourtant Laura Chaubard, directrice générale de l’école Polytechnique, et Luis Vassy, président de Sciences Po, s’accordent sur un bon nombre de grands défis à relever. Mais aussi sur cet équilibre vers lequel ils doivent tendre : réussir à prendre le tournant de l’IA, de la transition écologique ou de la nouvelle donne géopolitique sans pour autant renier les vocations et valeurs fondamentales de leurs institutions riches d’une longue histoire. Entretien croisé.
L'Express : Sciences Po et Polytechnique sont souvent considérées comme des "écoles de formation des élites". Souscrivez-vous à cette image ?
Luis Vassy. Je récuse le terme d’"élite" parce qu’il sous-entend la constitution d’un groupe séparé au sein de la société française. En revanche, j’assume volontiers notre volonté de tendre vers "l’excellence", d’amener nos étudiants à une forme d’exigence intellectuelle et d’exemplarité dans le comportement.
Le rôle de...
-
11/10 - Reconduction de Sébastien Lecornu : que va-t-il se passer dans les heures ou jours à venir ?
Reconduit après trente jours de chaos, Sébastien Lecornu joue désormais sa crédibilité... et celle de son président dont les options politiques s'amenuisent. Entre l’urgence budgétaire et la menace d’une censure, le nouveau Premier ministre n’aura que quelques semaines pour transformer l'essai. Les marges de manœuvre sont minces, et les tensions au sein du bloc central – déjà fragilisé par les critiques d’Édouard Philippe et de Gabriel Attal – demeurent vives.
Que va-t-il se passer maintenant ?
À peine reconduit, Sébastien Lecornu se retrouve déjà sous la menace d’une motion de censure. Chargé de former un nouveau gouvernement "libre" qui ne serait pas "prisonnier des partis", selon ses mots, l’ancien ministre des Armées doit composer en urgence, d’ici le week-end, un attelage resserré. Mais la majorité absolue reste hors d’atteinte : Les Républicains ont tranché, samedi, qu’ils ne participeraient pas au futur gouvernement. Leur bureau politique se contentant de promettre un soutien "texte par texte" à l’exécutif.
Même prudence à l’UDI : son président, Hervé Marseille, a jugé sur Franceinfo qu’il "n’était pas politiquement pertinent" de reconduire Sébastien Lecornu, laissant tout de même la porte ouverte à une coopération au cas par cas. Plus à droite de l'échiquier politique, deux figures majeures, Gérard Larcher...
-
11/10 - "Retour à la case départ" : à l’étranger l’incompréhension domine après la reconduction de Sébastien Lecornu
"Macron renomme le kamikaze Lecornu sur un champ de ruines", a lâché hier soir Blick, quotidien suisse de langue allemande, après l'annonce vendredi soir d'Emmanuel Macron qui a reconduit son Premier ministre Sébastien Lecornu contre l'avis général. Dans ses colonnes, le journal décrit cette décision comme "l’une des options les plus risquées pour diriger la France". Le Soir, de son côté, se montre moins dramatique mais plutôt désabusé : "Retour à la case départ", résume le quotidien belge. "À l’issue d’une semaine aussi confuse que théâtrale, le président français l’a annoncé à 22 h vendredi 10 octobre : il y aura bien un gouvernement Lecornu II."
Partout, c'est la consternation. Parmi la presse anglo-saxonne, The Guardian évoque une "crise politique qui s’aggrave en France", tandis que la chaîne américaine CNN qualifie cette nomination de "surprenante". D'autres expriment un sentiment de fin de règne. "Après une semaine de chaos (...) il est devenu de plus en plus clair que l'expérience de près d'une décennie de la France avec la politique centriste rebelle de Macron touche à sa fin", écrit le Financial Times, alors que la popularité du chef de l'Etat est au plus bas.
De nouveau sous la menace de censure par les partis d’opposition, le fidèle allié d’Emmanuel Macron doit constituer, dans un délai ultra-court, son nouveau gouvernement. D’après l’Élysée, Sébastien Lecornu "aura carte blanche dans la composition du gouvernement" — une concession qui pourrait être son seul levier d’action réel, analyse Il Corriere...
-
11/10 - EXCLUSIF. "Voici le seul vrai CV qui importe désormais" : les extraits du livre de Laurent Alexandre et Olivier Babeau
Selon Laurent Alexandre et Olivier Babeau, l’intelligence artificielle n’est pas une innovation de plus, mais un "changement civilisationnel". Elle va rebattre les cartes du savoir et de la formation. C’est la thèse dérangeante de leur nouveau livre au titre provocateur, qui paraîtra le 16 octobre : "Ne faites plus d’études" (Buchet-Chastel). Comment apprendre à l’ère de l’IA ? Quels seront les bons CV. ? Les (futurs) étudiants et les managers trouveront dans leur ouvrage une foule de conseils. En voici une sélection.Face au tsunami de l’IA, qui sera protégé le plus longtemps ?
Dans un monde où l’IA est capable de coder, de diagnostiquer, d’enseigner, de conseiller, de créer des images et même de composer de la musique, la question n’est plus de savoir qui sera challengé, mais quand. Tous les métiers seront touchés. Mais certains résisteront plus longtemps. Non pas parce qu’ils sont complexes ou prestigieux, mais parce qu’ils relèvent d’un type d’intelligence que la machine peine à simuler : l’intelligence incarnée, émotionnelle, relationnelle. Voici les principales catégories de professions qui resteront, un peu plus longtemps que les autres, à l’abri du tsunami.
Les métiers de la main. Dans un monde dématérialisé, les métiers manuels retrouvent paradoxalement une valeur : réparer un moteur, poser du carrelage, ajuster une menuiserie, soigner une vigne, souder une structure, cuisiner pour de vrai. Cela reste (encore) hors de portée d’une IA, avant l’arrivée des robots intelligents. L’artisanat est un luxe...
-
11/10 - Tout comprendre aux annonces de la Chine sur les terres rares
Le geste est fort, et le timing semble soigneusement calculé. Alors que des sénateurs américains appelaient à durcir les sanctions contre la Chine, cette dernière a répliqué sans attendre, jeudi 9 octobre, avec de nouveaux contrôles. En étendant son régime de licences aux produits fabriqués à partir de terres rares chinoises, même hors de son territoire, le régime de Xi Jinping place un secteur stratégique – celui des métaux indispensables à la transition énergétique et à la défense – sous sa coupe directe. Un coup de semonce qui intervient à quelques semaines du sommet de l’APEC – Coopération économique Asie-Pacifique - qui se tient les 31 octobre et 1er novembre en Corée du Sud.Que comportent les annonces de Pékin sur les terres rares ?
Pékin a frappé un grand coup cette semaine en étendant radicalement son contrôle sur les terres rares, ces métaux qui servent à fabriquer les aimants indispensables à la tech et à la défense américaine et dont les Chinois ont le quasi-monopole. Désormais, tout produit, composant ou technologie contenant plus de 0,1 % de terres rares d’origine chinoise devra faire l’objet d’une licence d’exportation. Cette exigence s’appliquera non seulement aux biens fabriqués sur le sol chinois, mais aussi à ceux produits à l’étranger dès lors qu’ils utilisent des matériaux ou des technologies issues...
-
11/10 - Arnaud Cohen, prophète en son pays ? "Je ne suis pas certain que l’artiste doit être visionnaire, mais..."
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
La voie de cet étudiant multidiplômé était toute tracée, mais le fils de collectionneurs a, dès la vingtaine, choisi celle de la création. Révélé en 1997, Arnaud Cohen expose depuis dans les grandes biennales internationales et des institutions en Europe tels le Palais de Tokyo, la Tate St Ives ou le Rosa Luxemburg Platz Kunstverein de Berlin qui, pour la petite histoire, lui a valu, sur son installation Dansez sur moi, un tour de piste au côté de Wim Wenders. Si l’environnement est une composante forte de son corpus, l’artiste fustige l’imposture écolo qui sévit dans le milieu de l’art : "Ceux qui parlent d’écologie et produisent de spectaculaires tirages en bronze d’arbres de 15 mètres sont aux antipodes de ma philosophie."
Sa réponse depuis plus de trente ans ? Le réemploi, pratique dont il rappelle qu’elle puise dans une tradition ancestrale : "Saint-Pierre de Rome est un bel exemple de recyclage de colonnes de temples païens." Une technique idéale, à ses yeux, pour aborder les problématiques d’aujourd’hui :...
-
11/10 - "Ce pays qui n’aimait pas l’amour", de Yaroslav Trofimov : le grand roman du martyre de l’Ukraine
On sort inconsolable de Ce pays qui n’aimait pas l’amour, un livre aussi chagrinant que le titre le laisse entrevoir. Le roman (Éditions Istya & Cie, traduit de l’anglais par Jean Esch, 528 pages, 23 euros) retrace le destin poignant d’une jeune juive d’Ukraine au milieu du XXe siècle et, à travers lui, met au jour les racines d’une tragédie dont les derniers actes se jouent aujourd’hui dans les steppes du Donbass."Ce pays qui n'aimait pas l'amour", de Yaroslav Trofimov.
Grand reporter au Wall Street Journal, deux fois finaliste du prix Pulitzer pour ses articles sur l’Afghanistan (2022) et l’Ukraine (2023), Yaroslav Trofimov, qui est né à Kiev, a construit sa fresque épique autour de Debora, personnage librement inspiré de sa grand-mère, qui portait le même prénom. Cependant, si les protagonistes sont fictionnels, les convulsions historiques dans lesquelles ils évoluent sont véridiques jusque dans les détails.
L’auteur raconte l’histoire d’une jeune femme ballottée par les bouleversements de son époque mais déterminée à survivre quoi qu’il en coûte, et qui devra pour cela faire des choix déchirants. Elle va peu à peu perdre ses illusions - et son amour. On suit Debora depuis sa ville d’origine, Ouman, dont la moitié de la population était juive avant les drames du XXe siècle, jusqu’à Kharkiv, Kiev et Stalingrad.L’histoire de la résilience de l’âme humaine
A travers les tribulations de son héroïne, Yaroslav Trofimov aborde l’Holodomor, la famine dévastatrice qui fit des millions de morts en 1932 et 1933,...
-
11/10 - En Italie, le vrai bilan de Giorgia Meloni : notre série de podcasts à écouter
Alors que la crise politique en France s’est encore accentuée, empêchant pour le moment un vote sur le prochain budget, certains conseillent à Emmanuel Macron de s'inspirer de nos voisins : pourquoi pas plus de compromis à l’allemande, des coalitions comme en Suisse... Et les regards se tournent surtout vers l’Italie. De l’autre côté des Alpes, la stabilité politique est de mise et l’économie semble s’être redressée, et ce depuis l’arrivée de Giorgia Meloni à l’automne 2022.
Des cercles économiques à Ursula von der Leyen, en passant évidemment par l’extrême droite française, la dirigeante italienne semble séduire toute l’Europe. On aurait presque oublié les racines néofascistes de son parti. Mais alors quelle est la méthode de la présidente du Conseil italien, et faut-il vraiment s’en inspirer ? Dans cette série, on analyse donc son bilan, à prendre avec des pincettes.Episode 1 : La fin de l’homme malade de l’Europe ?
Hausse de la note italienne, assainissement des finances publiques, baisse du taux de chômage... L’économie de l’Italie semble se relever depuis l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni. Mais il faut en réalité aussi porter le regard vers le bilan de ses prédécesseurs. Episode 2 : Le paradoxe de l’immigration
Sous-traiter les demandes d’asile dans des centres en Albanie. L’idée de Giorgia Meloni, qui avait fait beaucoup de bruit, semble avoir fait long feu, et met un coup à la politique migratoire de la cheffe du parti d’extrême droite Fratelli...
-
11/10 - Semi-conducteurs, le dilemme taïwanais : céder ses puces ou perdre son bouclier face à Xi Jinping
L’idée a donné des sueurs froides à plus d’un dirigeant. Au micro de la chaîne NewsStation, fin septembre, Howard Lutnik, le secrétaire au commerce des États-Unis, explique avoir offert un deal à ses homologues taïwanais. "Mon objectif, et celui de cette administration, est de rapatrier une grosse partie de la fabrication de puces - nous devons faire nos propres puces. L’idée que j’ai proposée à Taïwan, c’est : faisons du 50-50. On en produit la moitié, vous en produisez la moitié". Un séisme pour l’île qui fabrique actuellement 95 % des puces américaines, dont celles dessinées par Apple et Nvidia.
La réponse de Taïwan ne s’est pas fait attendre : pas question de délocaliser une part si importante de la production. La vice-première ministre Cheng Li-chiun, chargée des négociations avec Washington sur les droits de douane, a précisé : "Il n’y a pas eu de discussion sur ce sujet pendant les dernières négociations, et nous n’accepterions jamais ce genre de conditions".L’obsession de Donald Trump pour les puces
Si le deal n’a pas abouti, la situation rappelle, encore une fois, l’obsession de Donald Trump pour les puces. Ces microprocesseurs sont dans tous nos appareils électroniques, de la machine à café aux voitures en passant par les smartphones et les data centers. Ils représentent une manne - la capitalisation de Nvidia s'établit désormais à 4 500 milliards de dollars. Mais les modèles les plus avancés sont, pour l'heure, tous fabriqués à Taïwan.
En février, Donald Trump avait déjà accusé l’île d’avoir "volé...
-
11/10 - Artha, la révolution des lunettes connectées : "On ne rend pas la vue mais…"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Jamais l’expression "avoir des yeux dans le dos", n’aura été aussi prégnante. Rémi du Chalard et Alix Pradère ont longtemps caressé un rêve devenu réalité : permettre aux déficients visuels de mieux gagner en autonomie : transports, vie à domicile, monde du travail, éducation, divertissements, etc. Et ce, grâce à un dispositif surprenant : des lunettes 3D et une ceinture haptique.
Tentons de faire simple : les premières, via une mini-caméra, prennent des images de l’environnement grâce à divers capteurs (de mouvement, de profondeur, etc.) qui sont traduites au niveau de la seconde par l’intermédiaire de petits picots, c’est-à-dire un mécanisme exerçant de légères pressions (stimuli) dans le bas du dos. "A partir du toucher, on peut fabriquer une image mentale pour compenser la perte du sens visuel", explique Alix Pradère la Directrice générale d’Artha. Rémi du Chalard laisse passer un silence avant de préciser : "On ne rend pas la vue mais nos lunettes permettent de percevoir, de ressentir l’environnement".Le concours...
-
11/10 - Lecornu II et la gauche : le dilemme des socialistes, le moment de vérité de Marine Tondelier
Début septembre 2025, Sébastien Lecornu parle-t-il la langue de Fabien Roussel ? Lorsqu’il s’entretient avec le patron du PCF, à quelques heures de sa nomination, il entend le communiste exiger des "ruptures". Le terme est lâché par le nouveau Premier ministre lors de la passation de pouvoir avec François Bayrou, et Fabien Roussel feint ironiquement de s’en attribuer le mérite, car il sait combien la bataille politique regorge de mots creux.
Quand, le 6 octobre, ce même chef du gouvernement remet sa démission à Emmanuel Macron, c’est bien que la rupture est venue, sauf que c’est le socle commun qui s’est brisé. Alors la gauche est restée coite avec la curieuse sensation d’être dépossédée de sa fonction d’exécuteur des hautes œuvres. Et puis, curiosité d’une Ve République en crise, Sébastien Lecornu a été renommé. La main sur le cœur, il promet d’ouvrir au débat parlementaire de "tous les dossiers évoqués pendant les consultations menées ces derniers jours"."Si vous voulez durer, il faudra suspendre la réforme des retraites"
Il y a bien des fenêtres que Sébastien Lecornu aurait préféré ne jamais ouvrir. Celle de la suspension de la réforme des retraites en est une. Rue de Rivoli, dans les bureaux de François Hollande, le 24 septembre, les deux échangent à bâtons rompus. "Si vous voulez durer, il faudra suspendre la réforme des retraites", lui glisse l’ancien président. Le Premier ministre est sceptique, il connaît l’inflexibilité de son camp pour l’unique réforme structurelle menée par Emmanuel Macron lors du second...
-
11/10 - Ani Dasgupta (WRI) : "Il serait impossible de signer aujourd’hui l’Accord de Paris sur le climat"
Tout regard positif est bon à prendre. Surtout en matière de transition écologique, sujet sur lequel il est facile de succomber à l’angoisse ou la dépression. L’ex-secrétaire d’Etat américain John Kerry ou la primatologue Jane Goodall, avant son décès, ont loué le message d’espoir porté par Ani Dasgupta dans son nouveau livre, The New Global Possible : Rebuilding Optimism In The Age Of Climate Crisis (Disruption Books, 2025, non traduit). Le président du World Resources Institute (WRI), un groupe de réflexion américain spécialisé sur les questions environnementales, y montre que la transition n’est pas seulement à notre portée, mais déjà à l’œuvre.
Pour l’accélérer et l’amplifier, il estime qu’un changement d’approche est nécessaire. "Nous savons bien "quoi faire". Mais nous avons échoué à comprendre et valoriser le "comment faire"", regrette cet ancien responsable de la Banque Mondiale. Compter les tonnes de CO2 n’est pas suffisant, il faut "orchestrer" ces transformations. Malgré un backlash écologique intense, il reste persuadé qu’un autre "moment Paris", comme en 2015, est possible. Entretien.
L’Express : Dans votre livre, vous dites qu’on peut avoir de l’espoir dans la lutte contre le changement climatique. Qu’est-ce qui vous rend si optimiste ?
Ani Dasgupta : Je suis devenu directeur général du WRI en pleine pandémie. Il y avait alors une déception générale quant aux progrès réalisés depuis l’Accord de Paris, que l
-
10/10 - Sébastien Lecornu remplace... Lecornu Sébastien : le risque de la farce
L’histoire se répète toujours deux fois, la première comme une tragédie et l’autre comme une farce, disait Karl Marx. Emmanuel Macron a donc nommé ce vendredi 10 octobre celui qui avait démissionné lundi et indiqué mercredi que "sa mission était terminée". Face à l’incompréhension générale que peut susciter pareille décision, peut-être est-ce plutôt chez l’autre Marx, Groucho, qu’il faut trouver sinon une rationalité, au moins une explication à la décision du président - "Si je devais recommencer ma vie, je ferais les mêmes erreurs... mais plus tôt" ?
Si Emmanuel Macron était devenu expert en nomination de Premier ministre, cela se saurait puisqu’il exerce depuis maintenant plus de huit ans. Qu’il en soit devenu le praticien le plus régulier n’en fait pas le meilleur. Ne pas se déjuger paraît une motivation essentielle dans ce second quinquennat dont le seul objet semble être de gagner du temps. Sébastien Lecornu a fait gagner une semaine, on avance comme on peut.
Il se retrouve ce vendredi dans la même situation ou presque que le 3 octobre, avant de composer un gouvernement, déjà, avant de préparer une déclaration de politique générale sous la menace de la censure, déjà. Il y a sept jours, le Normand pense avoir réussi à sauver la réforme des retraites en renonçant au 49.3. Lui qui affiche volontiers une lecture gaulliste des institutions vient, peut-être pas de déposer les armes, mais renoncer à une arme majeure de l’exécutif. "Un élément qui tend la société depuis la loi El Khomri de 2016", appuie un macroniste....
-
10/10 - SMS nocturnes, réunion "lunaire"... A l’Elysée, récit d’un nouveau jour sans fin
Un e-mail d'invitation nocturne, une énième réunion de la dernière chance à l'Elysée, un président toujours aussi mystérieux et toujours "pas d'éclaircie" ni de Premier ministre annoncé malgré que les "48 heures" annoncées par le palais présidentiel soit maintenant largement dépassées : le feuilleton politique a encore patiné ce vendredi 10 octobre... Un nouveau jour sans fin, avant le prochain coup de théâtre ?
Les téléphones ont bipé peu avant 2 heures du matin. Le message vient de l'Elysée : alors qu'il a promis un Premier ministre avant vendredi soir, Emmanuel Macron convie les forces politiques au palais présidentiel à 14h30. Laconique, l'invitation ne mentionne pas d'objet. "Je n'ai jamais vu ça", dira plus tard l'un des invités, le chef du Parti radical de gauche Guillaume Lacroix. Lui comme d'autres n'avaient pas veillé aussi tard : certains sont même réveillés par des journalistes leur apprenant la nouvelle vers 6 heures du matin.
La liste des invités, elle aussi, interpelle. Pas de Rassemblement national ni de France insoumise, qui appellent respectivement à la dissolution et à la démission du président. Pas non plus de Raphaël Glucksmann, pourtant reçu à Matignon dans la semaine. Au Sénat, Gérard Larcher fulmine : les présidents des groupes parlementaires de la chambre haute sont laissés de côté, quand bien même la Haute assemblée pèse lourd dans l'examen du budget. Le ténor des Républicains s'en inquiète par SMS à Emmanuel Macron... Il n'aura pas de réponse avant le début de la réunion....
-
10/10 - Ventes de livres : LFI et ses zones d’ombre intéressent les lecteurs
Nous avons déjà parlé de la tentative infructueuse de Jean-Luc Mélenchon de mettre la main sur Les Complices du mal (Plon) de notre collaborateur Omar Youssef Souleimane avant la parution de cette enquête accablante pour La France insoumise. Omar Youssef Souleimane y montre très bien comment les islamistes utilisent LFI comme un cheval de Troie. Il y a chez l’écrivain, poète et journaliste d’origine syrienne quelque chose du Simon Leys des années 1970. Quand le jeune et fin sinologue Leys dénonce la révolution culturelle dans Les Habits neufs du président Mao (1971) ou Ombres chinoises (1974), il doit faire face à des militants maoïstes qui n’ont jamais posé le pied en Chine et n’en maîtrisent naturellement ni la culture ni les langues.
C’est pareil aujourd'hui avec Omar Youssef Souleimane : il est né en Syrie et parle parfaitement l’arabe, contrairement à ces élus d’extrême gauche "dont les connaissances historiques ou géopolitiques sont parfois très incertaines" et qui se présentent comme des spécialistes du Proche-Orient. "C’est ainsi que je devais suivre la parole d’Aymeric Caron pour mieux comprendre le Hamas, celle d’Ersilia Soudais pour évaluer ma connaissance de la Syrie, ou encore celle de Mathilde Panot pour mieux saisir la réalité palestinienne", ironise avec flegme et mélancolie celui qui a fui la police secrète de Bachar el-Assad et voit aujourd’hui LFI pactiser avec les islamistes.
En s’installant en tête des ventes d’essais la semaine de sa sortie, le livre d’Omar Youssef Souleimane...
-
10/10 - Anxiété et dépression chez les jeunes : les filles sont bien plus touchées
"Plus d’un tiers des jeunes présentent des signes de détresse psychologique de type anxio-dépressif modéré à sévère (DMS)", résume un communiqué paru ce vendredi 10 octobre présentant certains résultats de cette vaste étude encore en cours, baptisée Mentalo, et réalisée par des chercheurs de l’Inserm et de l’Université Paris-Cité.
Cette étude, qui vise à constituer une référence sur l’état mental des jeunes Français, est menée par l’intermédiaire d’une plateforme Internet via laquelle les jeunes sont questionnés sept fois par an.17 000 participants jusqu’en 2026
"L’objectif de cette étude longitudinale, c’est de regarder les fluctuations et de trouver des relations causales", a souligné vendredi Karine Chevreul, directrice du projet Mentalo et professeure de santé publique, en amont de la présentation des résultats. Les chercheurs n’ont pas encore réalisé de publication scientifique basée sur cette étude, qui doit courir jusqu’en 2026 et a réuni jusqu’ici 17 000 participants.
Les premiers résultats ont été communiqués au public en cette journée mondiale de la santé mentale, sujet érigé en France en grande cause nationale 2025. L’état psychologique des jeunes suscite régulièrement des inquiétudes, particulièrement depuis la crise sanitaire née du Covid au début des années 2020.Une augmentation de 50 % des troubles au moment du passage au lycée
Selon les chiffres communiqués vendredi, les filles sont presque deux fois plus nombreuses (45 % contre 27 % des garçons) à présenter des signes de détresse psychologique, et le passage au...
-
10/10 - Le Qatar essaye de s’imposer comme intermédiaire entre le Venezuela et les Etats-Unis
A la demande de Caracas, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l'ONU se tient ce vendredi 10 octobre dans l'après-midi à New York. Le Venezuela dénonce l'"escalade des agressions" des Etats-Unis et le déploiement de navires de guerre dans les Caraïbes.
Depuis des semaines, Caracas s’exprime sur les craintes d’une intervention américaine et a mobilisé miliciens et troupes, de nombreux médias et sources proches du pouvoir américain faisant état de frappes imminentes sur le territoire vénézuélien.Des tensions qui s’accentuent
Début septembre, Washington a déployé huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire au large des côtes du Venezuela, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic. A ce jour, l’administration Trump a frappé en mer au moins quatre embarcations qu’elle a présentées comme celles de narcotrafiquants. Au moins 21 personnes ont été tuées. Nicolás Maduro a fustigé une "agression armée", accusant Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte "pour imposer un changement de régime" et s’emparer des réserves de pétrole du pays, parmi les plus importantes au monde.
La Maison-Blanche accuse le président vénézuélien d’être le "chef fugitif" du Cartel des Soleils, qualifié par le gouvernement américain d’organisation "terroriste", accusation que l’intéressé réfute. Malgré les dénégations de Nicolás Maduro, Washington promet une prime de 50 millions de dollars pour son arrestation.
Selon les informations...
-
10/10 - Crise de confiance : de Macron aux managers, comment éviter l’effondrement ?
"Le chef du gouvernement sera-t-il issu de la droite ou de la gauche ? A moins qu’il ne vienne de la société civile ?" Cette question est sur toutes les lèvres ces derniers temps, chaque Français s’improvisant politologue aguerri, avec des listes de candidats où ne manquait plus que la cote des bookmakers. Après le cataclysme provoqué par la démission de Sébastien Lecornu, les analystes ont ouvert la voie à la critique, rejoints par les responsables politiques de tous bords, y compris ceux de la majorité présidentielle. Tous les regards sont tournés vers Emmanuel Macron — lâché par ses fidèles—, et le palais de l’Élysée où les chefs d’Etat sont, paraît-il, si isolés. Interrogé par L’Express, Benoît Serre, coprésident du Cercle Humania — premier cercle de réflexion RH en France, réunissant 650 directeurs des ressources humaines — et ancien DRH de groupes internationaux, estime que cette situation s’apparente à une crise de confiance, comme celle qui peut opposer des salariés à leur dirigeant. Dès lors, comment fonctionner au quotidien quand une équipe n’a plus confiance en son manager ? Et comment un dirigeant peut-il rétablir la confiance auprès de ses équipes ?(Ré) incarner l’autorité
Des situations de crise en entreprise, Benoît Serre en a connu. En politique, aussi, mais en tant qu’observateur. "En 2005, il y a eu des émeutes urbaines en France. Elles ont duré longtemps. C’était très anxiogène. Puis Jacques Chirac, alors président de la République, a pris la parole et annoncé la prolongation de l’état d’urgence...
-
10/10 - Dette, déficit, dépenses... Finances publiques, un défi pour la France
-
10/10 - "Expulser" l’Espagne de l’Otan : pourquoi Madrid est dans le collimateur de Donald Trump
L’obsession de Donald Trump pour les contributions – toujours trop faibles à ses yeux – des pays membres de l’Otan n’est pas nouvelle, et demeure, depuis son premier mandat, l’une des constantes de ses relations à ses alliés. Cette fois-ci, c’est l’Espagne qui a fait l’objet de sa vindicte. Alors qu’il tenait ce jeudi 9 octobre une conférence de presse aux côtés du chef d’Etat finlandais Alexander Stubb, le président américain a commencé par se féliciter de la récente décision des pays membres de l’Otan de passer leur contribution à 5 % du PIB, lors du dernier sommet de l’organisation, le 5 juin, avant de déplorer le "retard" espagnol et de lancer : "Ce qui est curieux, c’est que grâce à beaucoup de choses que nous avons faites, ils se portent bien. Ils n’ont aucune excuse pour ne pas le faire. Mais ce n’est pas grave. Vous devriez peut-être les expulser de l’Otan", a-t-il suggéré à son homologue finlandais, qui venait de signer l’achat de 11 brise-glace américains pour 6,1 milliards de dollars.30 milliards d’euros pour la défense
Menacée de sanctions commerciales par le passé pour les mêmes raisons, l’Espagne – dirigée par le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez – avait quelque peu renâclé à hisser sa contribution à 5 % lors du sommet de La Haye. Un compromis avait été trouvé selon lequel Sánchez s’engageait à consacrer le pourcentage du PIB nécessaire au respect des objectifs de capacités militaires approuvés par les ministres de la Défense de l’Otan. Ce qu’il a mis en œuvre : le pays a augmenté ses crédits...
-
10/10 - "La CIA a volé les plans de guerre de Poutine en Ukraine" : les révélations d’un célèbre journaliste américain
D'une crise à l'autre. La Mission (Robert Laffont) commence par un tremblement de terre pour la CIA : les conséquences du 11 septembre 2001, dans une agence affaiblie par la fin de la guerre froide. Elle se termine par une autre crise, tout aussi grave selon son auteur : le deuxième mandat de Donald Trump à la Maison-Blanche, qu'il décrit comme un démantèlement méticuleux du renseignement américain. Tim Weiner, journaliste spécialisé dans le renseignement, raconte le quart de siècle mouvementé de la CIA.
Après l'attentat contre le World Trade Center, l'Agence est entraînée dans le fiasco des armes de destruction massive, mensonge qui permettra aux Etats-Unis d'envahir l'Irak. La CIA devient, selon Weiner, une "force paramilitaire de rétorsion". Le renseignement laisse vite la place à la lutte contre le contre-terrorisme, et la traque d'Oussama Ben Laden. Avec un succès très relatif : le commanditaire du 11-Septembre échappera pendant dix ans aux Etats-Unis. La guerre contre la terreur entraînera la création des prisons secrètes de la CIA (ou "sites noirs"), un programme de détention secrète et de tortures de suspects du terrorisme.
Après ce désastre, la CIA a ensuite reconstruit ses capacités de renseignement et d'espionnage. Mais ce retour aux sources fait aujourd'hui face à un défi inédit : celui du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Pour cet ouvrage, le journaliste - vainqueur du prix Pulitzer en 1988, puis du National Book Awards dix-neuf ans plus tard -, s'est entretenu avec six...
-
10/10 - Automobile : comment la digitalisation s’impose dans les flottes
Un vent mauvais souffle à Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques à l’horizon 2025, mesure phare du Pacte Vert cher à Ursula von der Leyen. Depuis la rentrée une petite musique monte, jouée par certains représentants des constructeurs et équipementiers dans un marché particulièrement morose. Rien qu’en France, il a chuté d’un peu moins de 8 % sur les six premiers mois de l’année. Entre rétropédalages (abandon des ZFE) et instabilité politiques (les ménages épargnent davantage et repoussent leur achat) nous souffrons, comme souvent, de circonstances aggravantes. L’électrique, lui, peine toujours à s’imposer, voire avec 17,6 % de part de marché, stagne. Et ce ne sont pas les constructeurs européens qui vont en profiter, mais les Chinois. Voyant leur propre marché en surchauffe, ils continuent de nous inonder. Et à chaque fois nous avons un train de retard : l’Europe met en place des mesures pour favoriser localement ses constructeurs ? Ils créent des usines sur le vieux continent. L’hybride échappe à ces mesures ? Ils s’engouffrent dans la brèche (leurs ventes ont augmenté de 223 % depuis 2023) qui aujourd’hui représente plus de la moitié du marché automobile français. Résultat, c’est la soupe à la grimace côté constructeurs, fournisseurs et gestionnaires de flottes qui accélèrent la digitalisation.
Pied au plancher, la digitalisation s’invite à grande vitesse dans la gestion des flottes. "Nous connaissons une accélération nette ces dernières années avec la complexité croissante du métier de gestionnaire...
-
10/10 - Elon Musk et Donald Trump, la grande brouille
-
10/10 - Guerre en Ukraine : nos analyses, décryptages et entretiens
Le 24 février 2022, la Russie a déclenché son attaque sur l'Ukraine, tentant de s'emparer de la capitale Kiev dans une offensive éclair. Mais les forces ukrainiennes ont opposé une résistance farouche, obligeant les troupes russes à la retraite et déplaçant les combats vers le bassin du Donbass, dans l'est du pays, et dans son sud agricole. Du côté de l'Occident, le temps diplomatique a laissé place à celui des sanctions contre Moscou. Alors que la guerre se poursuit, inexorablement, peu de signes de progrès sont visibles.
-
10/10 - Yasmine Belkaid (Institut Pasteur) : "En science aujourd’hui, nous côtoyons à la fois le sublime et le monstrueux"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Immunologiste et spécialiste des interactions entre les virus et notre système immunitaire, Yasmine Belkaid dirige l'Institut Pasteur depuis le 2 janvier 2024. Après une brillante carrière aux Etats-Unis, cette chercheuse de renom se bat sans relâche pour alerter sur les conséquences délétères des attaques contre la science, et mobiliser toutes les énergies pour nous préparer aux futures crises sanitaires.
L'Express : La pandémie est derrière nous, mais les maladies infectieuses restent une menace. Lesquelles vous inquiètent le plus ?
Yasmine Belkaid : Nous ne devons pas oublier, d’abord, que 1,5 million de personnes dans le monde meurent chaque année de la tuberculose, 600 000 du paludisme et encore 600 000 du Sida. Avec l’arrêt des programmes d’aide décidé par l’administration Trump, cela va malheureusement empirer. Une étude prévoit 14 millions de vies perdues de ce fait d’ici à 2030. Pour ce qui concerne plus directement la France et l’Europe, on voit que les moustiques et les tiques, et les maladies qu’ils...
-
10/10 - Des "faux diplomates" au service de la Hongrie de Viktor Orbán ? L’UE enquête sur des soupçons d’espionnage
La Commission européenne a annoncé, jeudi 9 octobre, examiner des soupçons d’espionnage mené par la Hongrie au sein des institutions européennes entre 2012 et 2018. Une enquête journalistique internationale affirme que le gouvernement de Viktor Orbán aurait tenté d’infiltrer ses propres ressortissants travaillant à Bruxelles. Voici ce que l’on sait.Les accusations : une opération d’espionnage à Bruxelles
Selon les révélations du média hongrois Direkt36, en collaboration avec Der Spiegel, Der Standard, De Tijd et Paper Trail Media, la Hongrie aurait mis en place un dispositif d’espionnage ciblant des fonctionnaires européens d’origine hongroise. L’objectif : obtenir des informations confidentielles et influencer des documents internes de la Commission européenne.
Les journalistes affirment que Budapest considérait tout employé hongrois à la Commission présentant un intérêt stratégique comme une "cible de recrutement". Les agents impliqués auraient opéré sous couverture diplomatique à la représentation permanente de la Hongrie à Bruxelles.Les méthodes présumées : faux diplomates et pressions sur les employés
D’après l’enquête, de faux diplomates auraient approché ces fonctionnaires pour leur demander de faire fuiter des informations sensibles ou de modifier des rapports. "Réécris ceci, supprime cela", aurait expliqué l’un d’eux à Direkt36, l’objectif étant que "les textes reflètent la vision du monde du gouvernement Orban".
Les opérations auraient été particulièrement actives entre 2012 et 2018, période où la...
-
10/10 - Avec l’inculpation d’une autre de ses bêtes noires, Donald Trump poursuit sa vendetta judiciaire
Les prémices de la vengeance remontent à un meeting tenu à Sioux Center, dans l’Iowa, en janvier 2024. Donald Trump et ses fils Donald Jr et Eric étaient alors aux prises avec un procès qui les verrait condamnés à une amende record de 464 millions de dollars après avoir été reconnus coupables d’avoir fait enfler la valeur des actifs de la Trump Organization – gratte-ciel, hôtels de luxe ou golfs – afin de bénéficier de prêts bancaires plus favorables et de meilleures conditions d’assurance. La procureure à l’origine des poursuites s’appelait Letitia James. Ce jour-là, sur l’estrade, un Donald Trump en pleine campagne pour revenir à la Maison-Blanche avait déclaré que Letitia James devait être "arrêtée et punie comme il se doit".
Vingt-et-un mois plus tard, et alors que l’amende a été annulée en appel, le processus est en marche. La procureure générale de l’Etat de New York a été inculpée ce jeudi 9 octobre par un grand jury sur des soupçons de fausses déclarations à l’occasion de l’obtention d’un prêt bancaire. Elle aurait sollicité un crédit pour une résidence secondaire à Norfolk, en Virginie, qu’elle aurait mise en location."Une vengeance politique à tout prix"
A la manœuvre, une certaine Lindsey Halligan, procureure fédérale de Virginie, nommée le 20 septembre par Donald Trump, dont elle était l’avocate, spécialisée en droit des assurances. Son prédécesseur, Erik Siebert, républicain et nommé au début du mandat présidentiel, avait été poussé à la démission : il avait indiqué, après une enquête de plusieurs mois, n’avoir...
-
10/10 - Plan de paix à Gaza : Donald Trump a-t-il éradiqué le Hamas ?
Au lendemain des massacres du 7-Octobre, Benyamin Netanyahou avait fixé deux buts de guerre : le retour de tous les otages et l’éradication de la branche armée du Hamas. Le premier objectif est en passe d’être réalisé, le second s’annonce plus incertain. Mais dans tous les cas, l'accord arraché par Donald Trump satisfait largement les exigences du Premier ministre israélien et place le mouvement islamiste dans une situation délicate.
En tout début de semaine prochaine, tous les otages israéliens encore en vie à Gaza rejoindront leur foyer. Les corps des autres Israéliens emportés vers Gaza le 7 octobre ou assassinés en captivité seront inhumés en Israël. Contrairement aux accords précédents, le Hamas consent cette fois-ci à livrer les captifs en une seule fois, se privant ainsi d’un atout essentiel dans son rapport de force avec Israël.
Contrairement aux discours réjouis entendus sur la place des otages à Tel-Aviv, la libération des otages ne doit rien à l'impressionnante mobilisation populaire israélienne, dont le Hamas n’a que faire. Décapité, assiégé jusque dans ces derniers bastions du centre de Gaza, sous pression de son principal sponsor - le Qatar -, le mouvement terroriste pouvait difficilement poursuivre son bras de fer avec Israël. En cas d’échec des négociations, Trump avait prévenu qu'il n’imposerait plus aucune limite à l'action de Tsahal à Gaza. La libération des derniers otages apparaît donc comme le résultat de l’intense pression militaire exercée par Israël depuis deux ans.
Dans l’esprit du...
-
10/10 - Prix Nobel de la paix : la Norvège se prépare au courroux de Donald Trump
Sans grande surprise, Donald Trump n’a pas reçu le prix Nobel de la Paix ce vendredi 10 octobre. Ce qui a quelque peu agacé la Maison-Blanche qui a affirmé que le comité du prix Nobel de la paix avait fait passer "la politique avant la paix" en attribuant la récompense à la cheffe de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado plutôt qu'à Donald Trump. "Le président Trump continuera à conclure des accords de paix, à mettre fin aux guerres et à sauver des vies", a réagi le directeur de la communication de la Maison-Blanche, Steven Cheung, sur X. "Le comité Nobel a prouvé qu'il privilégiait la politique à la paix".
Le comité lui a en effet préféré l’opposante vénézuélienne María Corina Machado, récompensée pour ses efforts "en faveur d’une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie". Plusieurs raisons l’expliquent. Premièrement, le comité norvégien a annoncé avoir choisi son lauréat depuis lundi, soit plusieurs jours avant la signature de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Ensuite, Donald Trump s’est montré particulièrement belliqueux depuis le début de son mandat : guerre commerciale, déploiement de l’armée dans plusieurs villes américaines, volonté d’annexer le Canada… Enfin, les nominations pour le Nobel de 2025 sont closes depuis le 31 janvier, soit onze jours après le début de son mandat. Les chances du président américain d’obtenir le prix cette année étaient donc compromises."On doit être préparé à tout venant de lui"
Qu’importe, le républicain avait fixé son cap sur le Nobel,...
-
10/10 - Gaza : un accord conclu entre Israël et le Hamas, et maintenant ?
C’est un tournant majeur qui s’est joué ce jeudi 9 octobre. Après deux ans de guerre, un accord inattendu entre Israël et le Hamas pourrait enfin ouvrir la voie à la paix. Dans un entretien accordé à une télévision israélienne, le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié ce moment d'"historique" et a exprimé son souhait de voir s’installer "la paix, la sécurité et la stabilité" dans la région.
Ce vendredi 10 octobre, le gouvernement de Benyamin Netanyahou a approuvé l’accord conclu avec le Hamas, sous la forte pression de l’administration Trump, déterminée à mettre un terme à la guerre dévastatrice qui ravage le territoire palestinien depuis octobre 2023. Quelques heures après, l’armée israélienne a annoncé l’entrée en vigueur à 11h d’un cessez-le-feu. Le cadre validé par le gouvernement israélien ouvre désormais la voie à une application immédiate. L’Express fait le point sur les prochaines échéances.Prochaines étapes immédiates : retrait des troupes et libération des otages
Dès ce vendredi au petit matin, l’armée israélienne a commencé à se retirer de plusieurs zones de la ville de Gaza, a annoncé un responsable de la Défense civile du territoire palestinien. Tsahal conservera toutefois le contrôle de 53 % du territoire, a précisé ensuite Shosh Bedrosian, porte-parole du bureau du Premier ministre à l’AFP. L'arme israélienne a également averti la population de la bande de Gaza que plusieurs zones du territoire restaient "extrêmement dangereuses", et a prévenu que ses troupes continueraient "d'éliminer toute menace...
-
10/10 - María Corina Machado, prix Nobel de la paix 2025 : "Chávez et Maduro ont ruiné le Venezuela tout en instaurant une tyrannie"
Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à la cheffe de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado pour ses efforts "en faveur d'une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie". "Maria Corina Machado est l'un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps", a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes, à Oslo. En 2023, L'Express l'avait rencontrée.
Personnalité marquante du Venezuela, persécutée par le pouvoir, l’opposante María Corina Machado a été la première à combattre le régime de Hugo Chávez, transformé en véritable tyrannie sous Nicolás Maduro. Et cela, sans jamais se compromettre avec le pouvoir, qui, au fil des ans, est passé maître dans l’art de diviser l’opposition, parfois en achetant ses leaders.
Voici cette "dame de fer" de 56 ans portée par un mouvement populaire inédit des classes populaire qui veulent en finir avec la corruption et la violence d’un régime qui emprisonne, torture, affame et pousse ses habitants à l’exil. Si les élections étaient libres et transparentes, celle de "María Corina" à la présidentielle de 2024 (aucune date n’a encore été fixée pour le scrutin) ne ferait aucun doute tant sa popularité est massive et l’impopularité de Maduro, flagrante.
D’ici là, la candidate du mouvement Vente ("Viens !"), qui parcourt le pays en voiture depuis des années (le régime, qui la persécute par tous les moyens, lui interdit de monter dans un avion), doit remporter les primaires de l’opposition,...
-
10/10 - Le prix Nobel de la paix attribué à l’opposante vénézuélienne María Corina Machado
Le Nobel de la paix 2025 a été décerné ce vendredi 10 octobre à la cheffe de l’opposition vénézuélienne María Corina Machado, pour ses efforts "en faveur d’une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie". "María Corina Machado est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps", a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes, à Oslo.
María Corina Machado "a été une figure clé de l’unité au sein d’une opposition politique autrefois profondément divisée, une opposition qui a trouvé un terrain d’entente dans la revendication d’élections libres et d’un gouvernement représentatif", a-t-il ajouté. Elle a réussi cette unification au moment où "le Venezuela est passé d’un pays relativement démocratique et prospère à un État brutal et autoritaire en proie à une crise humanitaire et économique", a ajouté le président du comité Nobel.Une lauréate félicitée à l’international
"Je suis très reconnaissante au nom du peuple vénézuélien. Nous n'y sommes pas encore", a réagi María Corina Machado, réveillée en pleine nuit par l'appel, filmé, du secrétaire du comité Nobel, Kristian Berg Harpviken, qui l'a informée, la voix étranglée par l'émotion, qu'elle avait remporté le prix. "Nous travaillons très dur pour y parvenir, mais je suis sûre que nous l'emporterons", a-t-elle affirmé, estimant aussi qu'à titre personnel, elle "ne mérit(ait) pas le prix".
Le choix de la lauréate a été salué par plusieurs institutions. "Cette reconnaissance reflète les aspirations...
-
10/10 - "Il a eu un coup de sang" : Bruno Retailleau a-t-il l’âme d’un chef ?
Dans son bureau trône un portrait de Georges Clemenceau. Bruno Retailleau est un admirateur du "Père la Victoire", Vendéen comme lui. Un jour qu’il reçoit un complice à Beauvau, le ministre de l’Intérieur se penche vers sa photo. "Rappelle-toi le nombre d’épreuves qu’il a encaissées", glisse-t-il à son ami avec admiration. De la répression de mouvements sociaux à l’application de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, le "Tigre" a eu son lot de crises.
Au moins n’a-t-il pas affronté la nomination de Bruno Le Maire au gouvernement ! Ce simple nom, prononcé sur le perron de l’Elysée, a fait basculer la carrière de Bruno Retailleau. Sa présence au gouvernement ne tient plus qu’à un fil, son autorité est entachée. Voilà le héraut de la stabilité dépeint en ingénieur du chaos. Si loin de la promesse "d’ordre" qu’il lança un jour de septembre 2024, lors de son arrivée à l’Intérieur. Et qu’il quittera, sauf surprise, dans les prochains jours."Ministère très attachant"
Et pourtant, il a tant aimé cette maison. Ce ministre entravé par l’absence de majorité à l’Assemblée s’est ressourcé auprès d’une administration agile, défendue par des moines-soldats dévoués. "Quand vous appuyez sur un bouton, il y a une action et des conséquences. C’est un ministère très attachant", confiait-il à L’Express en juin. Il lui doit tant. L’ancien sénateur y a gagné en popularité. En expérience de l’Etat, aussi. "Il y a plein de choses que je ne connaissais pas, remarque-t-il un jour devant l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Mais par...
-
10/10 - Narges Mohammadi, l’icône visionnaire qui résiste à tout : "Grâce à elle, les Iraniennes font tomber le voile"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Elle aimerait ne pas prendre toute la lumière. Que l’on parle aussi de Golrokh Iraee, Reyhaneh Ansari et Varisheh Moradi, ces syndicalistes ou militantes engagées contre la lapidation, le port du voile obligatoire ou la cause kurde en Iran. Des voix peu connues du grand public souvent éclipsées par celle de Narges Mohammadi, 53 ans, figure tutélaire d’un combat acharné en République islamique contre toutes les dérives répressives du régime de l’ayatollah Khamenei au pouvoir depuis 1989.
Lauréate du prix Nobel de la paix en 2023, cette icône de la liberté cristallise encore davantage l’attention internationale depuis la "guerre des douze jours" face à Israël en juillet dernier qui a fait peser les plus vives inquiétudes sur sa survie. En plein cœur du conflit, cette militante aguerrie aux intimidations des Gardiens de la révolution a dû trouver refuge dans un village à l’extérieur de Téhéran pour échapper aux...
-
10/10 - Comment la facturation électronique bouscule la filière automobile
Un vent mauvais souffle à Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques à l’horizon 2025, mesure phare du Pacte Vert cher à Ursula von der Leyen. Depuis la rentrée une petite musique monte, jouée par certains représentants des constructeurs et équipementiers dans un marché particulièrement morose. Rien qu’en France, il a chuté d’un peu moins de 8 % sur les six premiers mois de l’année. Entre rétropédalages (abandon des ZFE) et instabilité politiques (les ménages épargnent davantage et repoussent leur achat) nous souffrons, comme souvent, de circonstances aggravantes (voir ci-dessous). L’électrique, lui, peine toujours à s’imposer, voire avec 17,6 % de part de marché, stagne. Et ce ne sont pas les constructeurs européens qui vont en profiter, mais les Chinois. Voyant leur propre marché en surchauffe, ils continuent de nous inonder. Et à chaque fois nous avons un train de retard : l’Europe met en place des mesures pour favoriser localement ses constructeurs ? Ils créent des usines sur le vieux continent. L’hybride échappe à ces mesures ? Ils s’engouffrent dans la brèche (leurs ventes ont augmenté de 223 % depuis 2023) qui aujourd’hui représente plus de la moitié du marché automobile français. Résultat, c’est la soupe à la grimace côté constructeurs.
Septembre 2026 marquera le coup d’envoi de la facturation électronique A cette date, toutes les entreprises devront être en mesure de la recevoir. En revanche, son émission sera orchestrée en deux temps. Les grandes entreprises ouvriront le bal, tandis que les PME...
-
10/10 - Pérou : la présidente Dina Boluarte destituée par le Parlement
La présidente péruvienne Dina Boluarte a été destituée aux premières heures de ce vendredi 10 octobre, après une procédure marathon devant le Parlement, sur fond de crise sécuritaire dans le pays.
"La destitution de la présidente a été approuvée", a annoncé le président du Parlement, José Jerí, à l’issue d’une très courte session à laquelle Dina Boluarte ne s’est pas présentée, bien qu’elle ait été convoquée. Dans la foulée, le président du Parlement, âgé de 38 ans, a assumé "avec humilité la présidence de la République, par succession constitutionnelle, afin de mettre en place et diriger un gouvernement de transition". José Jerí devrait assumer le pouvoir par intérim jusqu’aux élections générales d’avril 2026.Plus d’immunité
Plusieurs personnes ont célébré face au Parlement la destitution de Dina Boluarte, agitant des drapeaux péruviens et brandissant des pancartes hostiles à la présidente de 63 ans. Celle-ci perd de fait son immunité et se retrouve désormais exposée à d’éventuels procès susceptibles de la conduire en prison.
Dans un discours prononcé depuis le palais présidentiel et retransmis par la chaîne publique TV Peru, elle a défendu son bilan. Pendant tout ce temps, "je n'ai pas pensé à moi, mais aux plus de 34 millions de Péruviens et Péruviennes", a-t-elle déclaré. La retransmission a ensuite été coupée pour revenir à la session du Parlement, juste avant la prestation de serment de José Jeri.
La cheffe de l’État avait été convoquée en séance plénière à partir de 23h30 locales jeudi (06h30 vendredi heure française), selon...
-
10/10 - Frappes russes : l’Ukraine dit avoir rétabli l’électricité chez au moins 678 000 consommateurs à Kiev
Kiev se réveille ce vendredi 10 octobre dans le noir, après une nouvelle attaque russe qui a visé dans la nuit les infrastructures énergétiques de la capitale. De violentes explosions ont retenti, plongeant la rive est de la ville dans l’obscurité et provoquant d’importantes coupures d’électricité et d’eau. La veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé la Russie de vouloir "semer le chaos" en Ukraine en multipliant les frappes sur les infrastructures énergétiques et ferroviaires. A environ 500 kilomètres au sud-est de Kiev, à Zaporijia, un enfant de sept ans a été tué dans une autre frappe nocturne. Ces attaques surviennent alors que Donald Trump affirme "augmenter la pression" pour mettre fin à la guerre, deux jours après que Moscou a jugé "épuisée" la dynamique née de sa dernière rencontre avec Vladimir Poutine.
Les infos à retenir
⇒ Kiev touchée par une coupure de courant après une attaque russe
⇒ Un enfant de sept ans tué et trois blessés dans une frappe sur Zaporijia
⇒ Donald Trump dit qu’il "augmente la pression" pour mettre un terme à la guerreL'Ukraine dit avoir rétabli l'électricité chez au moins 678 000 consommateurs à Kiev
Le principal opérateur énergétique privé ukrainien, DTEK, a affirmé avoir rétabli vendredi soir l'électricité chez au moins 678 000 consommateurs à Kiev après l'une des plus importantes attaques russes contre le réseau du pays, qui a plongé dans le noir des centaines de milliers de foyers.
Sur son compte Telegram, DTEK a précisé poursuivre son travail à "régime...
-
10/10 - Donald Trump et l’immunité : la Cour suprême remet en cause l’Etat de droit, par Philippe Sands
En juillet 2024, dans une affaire concernant une mise en accusation pénale du président Trump pour avoir tenté de renverser les résultats de l’élection de 2020, la Cour suprême des Etats-Unis a statué qu’un ancien président américain a le droit de revendiquer l’immunité dans les procédures pénales liées à sa conduite officielle (il était généralement admis que les actes privés ne bénéficient pas de l’immunité et qu’en vertu de la Constitution américaine un président en exercice ne peut faire l’objet d’une enquête pénale ou de poursuites).
Six des neuf juges ont estimé qu’un ancien président bénéficie d’une "immunité absolue" en ce qui concerne ses "fonctions constitutionnelles essentielles" (le "commandement" des forces armées et les "responsabilités importantes en matière de relations étrangères", tels que le "renseignement" et la lutte contre le terrorisme). Pour les autres actes officiels, a écrit le Chief Justice de la Cour suprême John Roberts, il y aura une "immunité présumée".
Cet arrêt a fait l’objet d’une forte dissidence de trois juges et a suscité une attention et des critiques considérables, notamment de la part de constitutionnalistes de tous bords politiques aux Etats-Unis. Beaucoup y voient un chèque en blanc donné au président, le plaçant au-dessus de la loi, une décision qui semble davantage motivée par la crainte que le droit pénal soit utilisé à des fins politiques que par l’autorité du texte ou de la jurisprudence. J’ai été particulièrement frappé par le fait que la Cour n’ait pas prévu de réserve pour...
-
10/10 - Les Républicains ne participeront pas au gouvernement Lecornu 2
Après une ultime journée à rebondissements, Emmanuel Macron a décidé de renommer Sébastien Lecornu comme Premier ministre. Ce dernier a dit sur X accepter "par devoir" sa reconduction à Matignon en pleine crise politique et assuré que "tous les dossiers" évoqués pendant les consultations seraient "ouverts au débat" parlementaire.
La France insoumise, le Parti communiste français et le Rassemblement national ont immédiatement promis ce vendredi soir de censurer le prochain gouvernement. Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a déclaré par l'intermédiaire de son secrétaire général Pierre Jouvet qu'il n'y avait "aucun deal" sur une non-censure de Sébastien Lecornu.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron a reconduit Sébastien Lecornu à Matignon
⇒ Sébastien Lecornu a dit accepter "par devoir" sa reconduction à Matignon
⇒ La France insoumise, le Parti communiste français et le Rassemblement national ont promis de censurer le prochain gouvernement. LR annonce ne pas en faire partieLes Républicains ne participeront pas au gouvernement de Lecornu
Les Républicains ont décidé samedi de ne pas participer au gouvernement de Sébastien Lecornu, s'engageant uniquement à apporter "un soutien texte par texte" à l'exécutif, lors d'un bureau politique, instance qui regroupe les principales personnalités du parti.
"Le bureau politique affirme un soutien texte par texte au gouvernement", tout en soulignant "qu'à ce stade, la confiance et les conditions ne sont pas réunies pour que Les Républicains...
-
10/10 - Médicaments anti-Alzheimer, le débat est nécessaire : l’appel d’un collectif de scientifiques
La maladie d’Alzheimer est la première cause de dépendance chez le sujet âgé et pèse lourdement sur les aidants. Avant le stade de dépendance sévère, la maladie évolue en moyenne sur 10 ans, et actuellement aucun médicament ne peut ralentir ou freiner son aggravation. Le 9 septembre, la Haute Autorité de santé (HAS) a refusé l’autorisation d’accès précoce d’un nouveau médicament, le lecanemab (Leqembi, du laboratoire Eisai), pour les formes débutantes de la maladie d’Alzheimer. L’Europe lui a pourtant accordé une autorisation de mise sur le marché (AMM) le 15 avril 2025, avec un encadrement strict.
Dans le système de soin français, l’autorisation d’accès précoce n’est pas une décision définitive de remboursement : c’est une mise à disposition temporaire et contrôlée, avant l’évaluation en vue du remboursement, lorsque la maladie est grave, rare ou invalidante, qu’il n'existe pas de traitement approprié disponible, que la mise en œuvre du traitement ne peut être différée et que le médicament est présumé innovant.
Que sait-on des bénéfices du médicament ? Dans un essai clinique portant sur 1795 patients, le lecanemab a été le premier médicament à ralentir de façon certaine, bien que modeste, le déclin cognitif et le retentissement sur le quotidien après 18 mois, tout en réduisant les plaques amyloïdes, un marqueur biologique de la maladie. L’efficacité est mesurée sur une échelle recommandée par les régulateurs européens et américains du médicament qui combine mémoire, raisonnement et capacités à faire les gestes du quotidien...
-
10/10 - Cessez-le-feu à Gaza : la Défense civile annonce le retour d’environ 200 000 personnes dans le nord
Au lendemain de l’annonce d’un accord historique entre Israël et le Hamas, le gouvernement israélien a donné, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 octobre, son feu vert à la première phase du cessez-le-feu à Gaza et à la libération des otages. Cet accord, négocié sous l’égide de Donald Trump et conclu en Égypte, marque une étape décisive après plus de deux ans d’un conflit dévastateur. Le président américain, qui prévoit de se rendre au Caire dimanche pour la signature officielle, espère un retour des otages dès le début de la semaine prochaine. Sur le terrain, des équipes américaines, égyptiennes, qataries et turques doivent désormais superviser la mise en œuvre du plan de paix, présenté comme une feuille de route vers la stabilité et la reconstruction du territoire palestinien.
Les infos à retenir
⇒ L’accord sur Gaza a été approuvé par le gouvernement israélien
⇒ L'armée israélienne annonce que le cessez-le-feu à Gaza est en vigueur depuis 11h
⇒ L'armée américaine confirme qu'Israël a achevé la première phase du retrait
20h32La Défense civile annonce le retour d'environ 200 000 personnes dans le nord
La Défense civile de Gaza a indiqué vendredi que près de 200 000 personnes étaient revenues dans le nord du territoire palestinien depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, à 09h00 GMT. "Approximativement 200 000 personnes sont retournées dans le nord aujourd'hui", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, une organisation fournissant des premiers secours et opérant sous l'autorité du mouvement...
-
10/10 - IA : Domyn, le champion italien qui monte face à Mistral en Europe
Une entreprise européenne qui crée ses propres modèles d’intelligence artificielle et pourrait boucler un tour de table d’un milliard d’euros ? Si vous pensiez à Mistral, c’est raté. Le fleuron français vient bien de conclure un accord avec les Néerlandais d’ASML et d’autres partenaires pour 1,7 milliard d’euros, mais il n’est pas le seul. Comme le révèle Sifted, l’entreprise italienne Domyn vise, elle aussi, une levée de fonds d’un milliard d’euros dans les six mois à venir.
Restée relativement inconnue de ce côté des Alpes, l’entreprise est pourtant un des acteurs clés du secteur de l’intelligence artificielle en Europe. C’est même un dinosaure face à nombre de jeunes pousses de l’IA. Domyn, anciennement connue sous le nom de iGenius, a vu le jour en 2016. Une éternité par rapport à Mistral (avril 2023), Deepseek (juillet 2023) ou même Anthropic (janvier 2021), devenues depuis des acteurs phares du secteur, valorisées plusieurs milliards de dollars. Avec une levée de fonds d’envergure, l’Italien pourrait enfin s’affirmer au niveau européen, en face de son concurrent Mistral.Des supercalculateurs jusqu’aux agents
"Domyn existait à une époque où les LLM n’étaient pas une notion connue, ils ont pris de l’avance sur les questions d’infrastructure", observe Hanan Ouazan, chargé de l’IA au sein de la société de conseil Artefact. Mistral, à l’inverse, a commencé par mettre au point ses LLM, avant de s’intéresser au cloud. Les deux entreprises ont néanmoins des stratégies similaires, que ce soit "dans leurs démarches pour...
-
10/10 - La "guerre de l’essence", le cauchemar de Vladimir Poutine
Un comble ! La Russie, troisième producteur mondial de pétrole, va devoir importer de l'essence pour compenser l’arrêt d’au moins six raffineries, touchées par les attaques de drones ukrainiens. Déjà, les importations d'essence en provenance de Biélorussie ont quadruplé en septembre par rapport au mois d'août.
Durant l'été, Kiev a lancé une trentaine d’attaques sur les raffineries et les infrastructures pétrolières russes. La dernière en date, le 6 octobre, a visé la raffinerie d’Antipinsky, en Sibérie occidentale, à 2 000 kilomètres de la frontière ukrainienne. Jamais des drones ukrainiens n’avaient attaqué de site aussi éloigné.
Et ce n’est certainement qu’un début. Soumises au feu, les capacités de raffinage russes ont baissé de 17 % au mois d'août, et cette chute pourrait être aujourd'hui deux fois plus élevée. Difficile de le savoir précisément, car la situation est mouvante. Certains sites, endommagés par des explosions, sont réparés en quelques semaines, d’autres plus durement touchés. Voire, attaqués à plusieurs reprises, comme celui de Volgograd (4 fois en deux mois). Guerre de l'essence
Déjà, ces attaques ont entraîné des rationnements d’essence dans une vingtaine de régions, de Vladivostok à Saint-Pétersbourg. En Crimée, les automobilistes qui patientent pendant des heures pour faire le plein sont soumis à des restrictions drastiques : 30 litres maximum par achat. Dans certaines stations de Moscou, le groupe Lukoil aurait même interdit la vente d’essence en bidons, selon l’agence Reuters.
Ces pénuries ont des...
-
10/10 - L’actu à La Loupe : Emmanuel Macron et la hantise de la fin ratée
Cette semaine à La Loupe, une actualité a retenu notre attention : la crise politique dans laquelle s’enfonce Emmanuel Macron.
Parler d’une semaine politique mouvementée est un euphémisme. En quelques jours, Sébastien Lecornu, tout juste nommé Premier ministre, a présenté sa démission, mené de nouvelles discussions, tenté de dissiper le spectre de la dissolution, puis assuré d’un prochain Premier ministre rapidement...
Désormais tous les regards se tournent vers Emmanuel Macron. Beaucoup appellent à sa démission, d’autres évoquent une motion de destitution, mais le président de la République a toujours assuré qu’il irait au bout de son mandat... Alors comment peut-il tenir jusqu'en 2027 ?
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : CNews, France 2, BFM TV, France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
"Emmanuel Macron doit démissionner, sinon les marchés l’y contraindront" : l’avertissement d’un ex-économiste du FMI
Edouard Philippe appelle à la démission d’Emmanuel Macron : un candidat "sérieux" peut-il remporter la course à l’Elysée ?
Alain Minc : "Emmanuel Macron est le pire président de la Ve et j’ose espérer qu’il n’en est pas le...
-
10/10 - Eric Weil : "Après la suspension de la réforme Borne, les retraités pourraient compenser le surcoût"
La mise sur pause la réforme des retraites votée en 2023 et dont la mesure principale – le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans – fait encore l’objet d’un rejet massif de l’opinion, a été actée ce mardi 14 octobre le Premier ministre Sébastien Lecornu.
Sauf que cette suspension sera loin d’être indolore pour les finances publiques : 15 milliards d’euros chaque année dès 2035. Dans un livre paru jeudi 9 octobre chez Plon, Retraites : un blocage français, Eric Weil, conseiller de Laurent Pietraszewski, le secrétaire d’Etat en charge des retraites d’avril 2021 à mai 2022, avant la réforme Borne, passe à la moulinette un certain nombre d’idées reçues sur le sujet et propose un nouveau chemin pour une réforme systémique.
L’Express : La porte a été entre-ouverte par Sébastien Lecornu sur une possible suspension de la réforme des retraites votée en 2023. Quelles peuvent être les conséquences financières ?
Eric Weil : Si la réforme Borne est suspendue aujourd’hui, l’âge légal de départ reste bloqué à 62 ans et 9 mois. En effet, dans la réforme votée en 2023, le report de l’âge de 62 à 64 ans n’était que progressif, de sorte qu’il fallait attendre 2032 pour que de premières générations soient concernées par l’âge de 64 ans.
Si l’on s’en fie aux chiffres fournis par la Cour des comptes au début du conclave et par le ministère de l’Économie jeudi 8 octobre, le coût annuel pour l’ensemble des finances publiques d’une telle suspension serait progressif – quelque 500 millions l’an prochain – mais il finirait par atteindre une quinzaine...
-
09/10 - L’Italie veut bannir le port du voile intégral : qu’en est-il ailleurs en Europe ?
L’Italie de Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres et à la tête du pays depuis 2022, veut interdire le port du voile. Le parti de la dirigeante classé d’extrême droite, Frère d’Italie, a présenté mercredi 8 octobre un projet de loi visant à interdire le port de voiles couvrant intégralement le visage, comme la burqa et le niqab, dans les lieux publics. Le texte s’inscrit dans une série de mesures destinées à lutter contre ce que le parti appelle "le séparatisme islamique". Selon l’introduction de la législation, "la diffusion du fondamentalisme islamique constitue indéniablement un terrain propice au terrorisme islamiste", justifiant la nécessité de combattre "la radicalisation et la haine religieuse".
Galeazzo Bignami, leader des Frères d’Italie au Parlement et soutien du projet, a déclaré que ces mesures visaient à protéger l’Italie "de toutes les formes d’extrémisme et de toute tentative de créer des sociétés parallèles sur le sol italien". Le projet prévoit également un contrôle plus strict des financements des mosquées et des activités culturelles et éducatives islamiques, avec des obligations de transparence financière. Il propose également d’aggraver les sanctions contre les mariages arrangés non consentis et d’interdire les tests de virginité, afin de lutter contre les "crimes culturels" visant les femmes vulnérables. Le Pew Research Center, basé aux États-Unis, estimait il y a cinq ans qu’environ 3 millions de personnes musulmanes vivent sur le sol italien, soit environ 5 % de la population.Une...
-
09/10 - Passeport, empreinte, photo : l’Europe lance son contrôle automatisé aux frontières
Avis à tous les citoyens non-européens, voyageant vers l'Union européenne (UE) : à partir du 12 octobre, une photo et des empreintes digitales seront progressivement exigées au passage de la frontière, dans le cadre de la mise en place d'un nouveau système de contrôle automatisé. L'objectif de cette nouvelle méthode ? Remplacer, à terme, le tampon manuel sur les passeports et assurer un meilleur partage d'informations entre Etats membres.Une mise en place échelonnée dans le temps
Ce système permettra ainsi aux autorités de connaître les dates d'entrée et de sortie des voyageurs, afin de suivre les dépassements de séjour et les refus d'entrée. "Il s'agit d'une étape importante vers la mise en place d'un système de gestion des frontières plus sûr et plus efficace pour l'UE", a souligné un porte-parole de la Commission, Markus Lammert.
En débat depuis près de dix ans, il suscite toutefois la réticence de certaines compagnies de transport ou de passagers qui craignent qu'il n'allonge les files d'attente dans les aéroports ou les gares. C'est pourquoi sa mise en place est échelonnée dans le temps.Un défi majeur pour la France
Première étape, dimanche. Les voyageurs non-européens arrivant dans tous les pays de l'UE, à l'exception de Chypre et de l'Irlande, se verront réclamer leur numéro de passeport, leurs empreintes digitales et photos sur des bornes à la frontière. Ces données seront aussi exigées à l'arrivée en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse.
Les plus gros pays européens, comme la France...
-
09/10 - Crise politique : démission, dissolution ou cohabitation... Que demandent les forces politiques ?
Encore un peu de patience. Dans 24 heures - à condition que l’Elysée tienne parole - nous rencontrerons notre quatrième Premier ministre depuis la dissolution de juin 2024.
Lundi 6 octobre, coup de théâtre : seulement 14 heures après avoir formé son gouvernement, Sébastien Lecornu démissionnait. 7 heures plus tard, il était de retour. Le "moine-soldat" avait accepté le défi d’Emmanuel Macron : 48 heures pour mener "d’ultimes négociations" avec les forces politiques et remettre le pays sur pattes, puis le président prendrait "ses responsabilités". Rencontres, râteaux, menace de censure, de destitution, appels à la démission, à la dissolution, avant une rallonge de 48 heures annoncée par Sébastien Lecornu sur France 2… Difficile à suivre. On vous explique qui veut quoi, de gauche à droite.Le Parti communiste français
Pour Fabien Roussel, c’est d’accord pour la présidentielle anticipée, mais attention aux édiles. Le 7 octobre, interrogé par France Info sur l’appel à la démission du président formulé par Edouard Philipe, secrétaire national du Parti communiste a déclaré qu’il "n'aurait jamais peur que la solution soit de redonner la parole au peuple, si le principe, c’est de respecter la parole du peuple". Avant de préciser, que dans ce contexte d’instabilité politique et de rupture de confiance des citoyens, il était important de ne pas "brusquer" les élections municipales qui arrivent à grands pas : "Il y a encore des élus en qui les Français ont un peu confiance. Ça reste les maires."
Pour ce qui est du prochain...
-
09/10 - "Nouveau départ" ou "simple pause" : l’accord sur le plan de paix à Gaza vu par la presse internationale
Un enthousiasme modéré, voire très modéré. L’accord entre le Hamas et Israël, qui a été formellement signé ce jeudi en Egypte, à l'issue de plusieurs jours de pourparlers indirects sous l'égide de ce pays, des Etats-Unis et du Qatar, a le grand mérite d’exister mais il reste pour l’heure un peu trop flou pour arracher des vivats aux observateurs de la presse internationale.
Le quotidien anglais The Guardian rappelle ce que l’on sait – "le retour des otages détenus par le Hamas [NDLR : 20 seraient encore en vie sur 47] en échange d’un retrait limité des forces armées israéliennes", auquel s’ajoute la libération de près de 2 000 prisonniers palestiniens – mais souligne aussi tout ce qui reste ignoré, à commencer par "le futur du Hamas et la question de son désarmement". De l’autre côté du champ de bataille, ou plutôt de ruines, "la crainte est qu’Israël ne reprenne son offensive une fois les otages libérés".
Le New York Times ne dit pas autre chose, qui écrit que le "Hamas pourrait bien rechigner aux étapes suivantes, de même que M. Netanyahou", qui proclame que "le boulot ne sera pas fini tant que chaque combattant du Hamas ayant pris part à l’attaque du 7 Octobre n’aura pas été traqué". Le Premier ministre israélien, en outre, doit composer avec une situation politique complexe, le ministre d'extrême droite Bezalel Smotrich, opposé à la libération des prisonniers palestiniens, ayant d'ores et déjà déclaré qu'il voterait contre l’accord.
La question de la future gouvernance pourrait également être épineuse, poursuit...
-
09/10 - "La France ne va pas si mal que ça !" : les paradoxes français analysés par l’historien britannique Emile Chabal
Professeur d’histoire contemporaine à l’Université d’Edimbourg (Ecosse), Emile Chabal est spécialiste de l’histoire politique et intellectuelle française. Le chercheur britannique publie le bienvenu Le Paradoxe français (Markus Haller, 23 octobre), qui analyse les racines historiques des contradictions et fractures d’une nation aujourd’hui en pleine crise de régime.
Pour L’Express, Emile Chabal explique les paradoxes d’un pays qui manie volontiers la rhétorique révolutionnaire, mais a été principalement gouverné par des conservateurs, ou qui ne jure que par l’anticapitalisme alors qu’il compte parmi les économies capitalistes les plus avancées du monde. Il éclaire aussi les raisons de notre obsession "pathologique" pour l’Etat.
L’Express : Vue de l’étranger, la France est-elle devenue ingouvernable ?
Emile Chabal : D’un point de vue politique et institutionnel la France semble être sur le point de devenir aussi instable que la Belgique ou l’Italie. Cela reflète les mutations profondes de la démocratie au XXIe siècle : il y a aujourd’hui une cacophonie d’idées, de ressentiments, de "ras-le-bol", de tendances, de mouvements, et de revendications au sein de la société française. Les partis et les politiques peinent à organiser et à mobiliser cette cacophonie. Un paysage politique éclaté et chaotique en est le résultat. A terme, il faudra repenser les institutions politiques afin de mieux gouverner – et, en particulier, il faudra écarter le modèle gaulliste du président autoritaire et omniscient.
Cependant je ne...
-
09/10 - Face à la menace des drones russes, l’Europe est-elle prête ?
Après des incursions de drones ou d'avions militaires en Pologne, en Roumanie, au Danemark, en Allemagne et en Belgique, quelle sera la prochaine étape de Vladimir Poutine ? La séquence du mois de septembre est particulièrement révélatrice, voire humiliante, pour les Européens. Face aux provocations russes, le constat est clair : l'Europe n'est pas prête à faire face aux prochaines attaques.
Depuis des mois, la Russie mène des opérations "hybrides", c'est-à-dire des attaques sous le seuil d'un engagement armé. Ainsi, Moscou évite d'entrer dans une confrontation militaire directe. On peut donc s'attendre à de nouvelles opérations qui mettent les Européens face à un dilemme : comment réagir face à une menace qui nous empêche de répondre par un engagement militaire certain ?
Pour Clément Daniez, journaliste à L'Express et spécialiste des questions de défense, l'Europe "n'est pas capable de neutraliser une menace quand elle est multiple". Il faut donc que les Européens renforcent leur défense, avec de nouveaux moyens de détection, de neutralisation, d'interception, mais également de dissuasion. Pour en savoir plus, retrouvez son analyse dans notre vidéo, en tête de cet article, et sur tous nos réseaux...
-
09/10 - Jean-Marc Rickli : "On s’achemine de plus en plus vers des êtres augmentés"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
La croissance ininterrompue de la puissance informatique a ouvert une nouvelle ère pour l’humanité. Désinformation massive, êtres augmentés, IA, manipulations biologiques extrêmes… Tout est bouleversé. Entretien avec Jean-Marc Rickli, le directeur des risques globaux et émergents au Centre de Politique de sécurité de Genève (GCSP).
L'Express : Est-ce exagéré d’affirmer que nous vivons une période de ruptures technologiques inédite dans l’histoire humaine ?
Jean-Marc Rickli : On vit en effet une accélération de la vitesse de transformation des sociétés. La plupart des quadragénaires et plus, nés dans un monde analogique, ont connu l’avènement de l’informatique, puis celui d’Internet, de la téléphonie mobile, des smartphones. Et maintenant, celui de l’intelligence artificielle et des objets connectés. Nos grands-parents, eux, n’ont vécu que les développements liés à la mécanisation… Tout va très vite avec des développements exponentiels.
Il existe aujourd’hui un nouvel espace, numérique, qui soutient tous les autres et...
-
09/10 - Au Maroc, le Premier ministre Aziz Akhannouch subit la colère des jeunes
La Une est sans détour : dans un numéro récent, le magazine marocain TelQuel condamne le président "Akhannouch coupable". Au Maroc, la figure du Premier ministre Aziz Akhannouch est devenue le principal point de tension d’un pays en effervescence. Accusé d’abus de pouvoir et de favoritisme économique, le chef du gouvernement cristallise la colère des marocains, au beau milieu du mouvement de protestation sociale porté par la génération Z.Conflit d’intérêts et freinage de réformes
Selon l’hebdomadaire, le chef du gouvernement et homme d’affaires Aziz Akhannouch aurait utilisé son poste pour renforcer ses intérêts personnels et ceux de son entourage. En attribuant par exemple, "comme par hasard", le projet de construction d’une station de dessalement d’eau de mer à Casablanca à un consortium incluant deux filiales de son propre groupe Akwa. Le contrat était estimé à 6,5 milliards de dirhams, soit plus de 600 millions d’euros. Selon le journal, le conflit d’intérêts est plus évident encore, puisque le Premier ministre dirige aussi la Commission nationale des investissements. A ce titre, il aurait octroyé une subvention représentant près d’un tiers du coût du projet, renforçant ainsi les soupçons de collusion entre affaires privées et fonctions publiques.
Dans le même numéro, TelQuel reproche également à Aziz Akhannouch et son gouvernement d’être responsables d’un "blocage méthodique des réformes". Notamment dans la santé, où le retardement d’une réforme censée réduire la pression sur la caisse d’assurance maladie...
-
09/10 - Benoit Bazin : les secrets de sa réussite à la tête de Saint-Gobain
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Managers, représentants syndicaux, investisseurs, journalistes… Tout le monde y a eu droit. Depuis cinq ans, Benoit Bazin présente la même diapositive. Celle qui résume, en trois points, sa vision pour Saint-Gobain, qu’il rêve en leader mondial de la construction durable. Simplicité du discours. Constance de la réflexion stratégique. Qu’importent les aléas du court terme, le PDG estime possible de tenir cette position pendant trente ans, et pourquoi pas cinquante. Un horizon qui n’a rien de déraisonnable quand on dirige une maison dont les origines remontent à Louis XIV. La doyenne du CAC40 : 360 ans au compteur depuis que Colbert a fondé la Manufacture royale des glaces à miroirs, pour concurrencer la suprématie des verriers vénitiens en Europe. Aujourd’hui, ses 160 000 salariés fourmillent dans 80 pays, 900 usines, 3 500 points de vente. Un paquebot de plus de 46 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Pour le manœuvrer, le capitaine ne doit pas seulement définir le cap mais exposer sans relâche la raison...
-
09/10 - Les Visionnaires : découvrez notre numéro exceptionnel
-
09/10 - Edouard Philippe et Gabriel Attal habillés pour l’hiver, Bruno Retailleau prend cher
Qui est le Premier ministre ? En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais il est peut-être déjà parti… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.L’appétit de François Baroin
François Baroin a participé au comité stratégique de LR le 6 octobre. Le maire de Troyes s’était fait remarquer quand, interrogé fin août par La Tribune sur une éventuelle nomination comme Premier ministre, il avait répondu : "La grande affaire, ce n’est pas Matignon, c’est l’enjeu présidentiel." L’ancien ministre a rencontré un peu plus tard en tête-à-tête Bruno Retailleau. Lequel a été surpris par l’appétit retrouvé de François Baroin, qui n’exclut rien pour 2027…Bruno Retailleau prend cher
L’attitude de Bruno Retailleau au cours des derniers jours n’en finit pas de surprendre. "A ultra-haute température, on voit la matière qui devient liquide, note un conseiller d’Emmanuel Macron. Lui s’est liquéfié. Il a montré qu’il n’est pas en capacité de résister à la pression.Dominique de Villepin, Bruno Le Maire et le goût du risque
Dominique de Villepin a longtemps pu compter sur le dévouement de Bruno Le Maire, qui fut son conseiller au Quai d’Orsay et à Beauvau avant de diriger son cabinet à Matignon. Les deux hommes aux trajectoires désormais différentes continuent de se voir. Le premier a souvent conseillé au second, ministre de l’Economie de 2017 à 2024, de quitter Bercy avant qu’il ne soit trop tard. "Ce n’est pas son...
-
09/10 - "Face à Poutine, il faut sonner la mobilisation générale" : les nouveaux risques géopolitiques vus par l’Essec
Imaginé par L’Essec et réalisé par OpinionWay, en partenariat avec L’Express, le premier baromètre Géopolitique et Business mesure la perception et le niveau de préparation des dirigeants d’entreprises françaises face aux risques internationaux. Menaces de la Chine sur Taïwan, de Poutine sur l’Europe, guerre commerciale de Trump…
Aurélien Colson et Thomas Friang, respectivement codirecteur académique et directeur exécutif de l’Essec Institute for Géopolitics & Business, passent en revue les angles morts des décideurs français ce monde chaotique.
L’Express : Quels sont les risques géopolitiques les plus sous-évalués par les dirigeants d’entreprises ?
Aurélien Colson. Le risque le plus sous-estimé, ce sont les menaces de la Chine sur Taïwan. 80 % des produits à destination et en provenance d’Asie du Nord-Est transitent par le détroit de Taïwan ! Selon une étude de Bloomberg (2024), une prise de Taïwan par la force coûterait dix points de PIB mondial en cumulant les restrictions sur les semi-conducteurs, dont Taïwan est le premier constructeur au monde, le commerce et la finance.
Thomas Friang. La menace que Vladimir Poutine fait peser sur l’Europe est aussi très largement sous-estimée. Seuls 8 % des dirigeants interrogés en font un sujet de préoccupation. Il y a bien sûr la menace militaire, à terme, qui nécessite de réinvestir massivement dans la défense. Mais il y a déjà la guerre hybride, avec la guerre informationnelle, le sabotage d’infrastructures critiques ou...
-
09/10 - Des cabinets d’avocats américains pris pour cibles par des hackers chinois
L’un des cabinets d’avocats les plus prestigieux des Etats-Unis, Williams & Connolly, a informé ses clients que ses systèmes informatiques avaient été infiltrés par des hackers chinois. Réputé pour sa clientèle d’élite, Williams & Connolly a représenté des figures politiques majeures telles que Bill et Hillary Clinton, ainsi que des entreprises influentes des secteurs de la technologique, de la santé et des médias.
Rapporté par le New York Times, ce cas n’est pas isolé. Elle s’inscrit dans une plus vaste campagne d’espionnage : selon les sources du grand journal américain, le FBI enquête actuellement sur une douzaine d’attaques similaires menées depuis la Chine, visant aussi bien des cabinets d’avocats étrangers, comme le cabinet Wiley Rein, que des entreprises du secteur technologique au cours de ces derniers mois.Les cabinets d’avocats, cible de choix dans la guerre d’espionnage
Le cabinet Williams & Connolly, a informé ses clients qu’une petite partie des comptes de messagerie d’avocats avait été piratée à l’aide d’une faille dite "zero-day", c’est-à-dire une vulnérabilité inconnue des concepteurs du logiciel. "Il n’existe aucune preuve que des données confidentielles de clients aient été extraites d’autres parties de notre système informatique, y compris des bases de données où les dossiers clients sont stockés" a néanmoins tenu à rassurer le cabinet dans un communiqué.
Les dirigeants ont également assuré que les pirates ne semblaient pas vouloir monnayer ces informations volées, ce qui laisse penser...
-
09/10 - David Liu, le scientifique qui révolutionne la génétique : "Son travail est éblouissant"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
"J’avais 13 ans quand on m’a annoncé que j’allais mourir. C’était comme si le monde entier m’avait abandonnée. Aujourd’hui, j’ai 16 ans, je prépare des examens, je passe du temps avec ma famille, je me dispute avec mon frère et je fais toutes ces choses que je ne pensais jamais pouvoir faire. Et le plus important : j’ai un futur devant moi." Standing ovation. Dans l’immense salle du Barker Hangar, à Santa Monica (Californie), Jessica Chastain, Leonardo DiCaprio ou encore Zoe Saldaña peinent à cacher leur émotion derrière leurs applaudissements. Atteinte d’une leucémie réputée incurable, Alyssa Tapley est la toute première patiente au monde à avoir été traitée avec un "éditeur de bases", une nouvelle génération d’outils de modification du génome. Si elle se trouve sur cette scène ce 12 avril 2025, devant un parterre de stars du cinéma et de la recherche, c’est parce que le scientifique à qui elle doit la vie doit recevoir ce jour-là le prestigieux Breakthrough Prize, considéré comme l’antichambre du Nobel.
Chimiste et...
-
09/10 - Démission de Sébastien Lecornu : Bruno Retailleau dit non à un Premier ministre de gauche ou macroniste
Une nouvelle journée décisive s’ouvre à Paris. Après deux jours d’intenses tractations, Sébastien Lecornu a clos mercredi soir "sa mission" en affirmant dans une interview sur France 2 que "les perspectives de dissolution s’éloignent", tout en assurant ne pas "courir après le job" de Premier ministre. Selon l’Élysée, Emmanuel Macron devrait ainsi nommer un nouveau chef du gouvernement "d’ici 48 heures", fort des conclusions présentées par son chef de gouvernement démissionnaire. Dans ce contexte encore incertain, la gauche hausse le ton. Socialistes et écologistes réclament d’une même voix un Premier ministre issu de leurs rangs, au nom d’une "réconciliation du pays", tandis que La France insoumise continue de pousser à la destitution du chef de l’État. L’heure est désormais à l’attente : le président devrait trancher avant vendredi soir.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron nommera un Premier ministre d’ici vendredi soir
⇒ Bruno Retailleau dit non à un Premier ministre de gauche ou macroniste
⇒ Le Medef "très réticent" à une suspension de la réforme des retraites
19h15Olivier Faure, Marine Tondelier et Fabien Roussel appellent Macron à choisir une cohabitation avec la gauche
"Monsieur le président, entendez le pays", exhortent la patronne des Ecologiste Marine Tondelier, le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le secrétaire national des communistes Fabien Roussel dans une déclaration commune à l'AFP, demandant au chef de l'Etat de choisir une cohabitation avec un Premier ministre de gauche.
Alors...
-
09/10 - Accord à Gaza : Emmanuel Macron salue la "voie ambitieuse" tracée par Donald Trump
Après deux ans de guerre, Israël et le Hamas palestinien se sont entendus tôt jeudi 9 octobre sur un cessez-le-feu à Gaza dans le cadre du plan de Donald Trump visant à établir une paix "durable" dans la région, a annoncé le président américain, disant tabler sur un retour des otages lundi. Le Qatar a confirmé cet accord, dont "les détails seront annoncés ultérieurement". "Nous ramènerons tous les otages à la maison", a promis Benyamin Netanyahou, l’armée israélienne disant de son côté se tenir prête "à tous les scénarios".
Les infos à retenir
⇒ Israël annonce que "toutes les parties" ont signé la première phase de l'accord sur Gaza
⇒ Emmanuel Macron salue la "voie ambitieuse" tracée par Donald Trump
⇒ Benyamin Netanyahou propose Donald Trump pour le Nobel de la Paix
19h21Donald Trump assure qu'il y aura un "désarmement" dans une prochaine phase de l'accord sur Gaza
Donald Trump a dit jeudi qu'il y aurait "un désarmement" et un "retrait" de troupes dans une prochaine phase de l'accord sur Gaza, tout en déclarant que la priorité était le retour des derniers otages. A ce sujet, le président américain a reconnu que les corps de certains otages seraient "un peu difficiles à trouver", pendant une réunion de son conseil des ministres à la Maison Blanche.
18h19Donald Trump se rendra en Egypte la semaine prochaine, selon son émissaire Steve Witkoff
L'envoyé américain Steve Witkoff a déclaré que le président Donald Trump devrait se rendre en Égypte la semaine prochaine, après que le président égyptien Abdel Fattah...
-
08/10 - Les 100 "personnalités d’avenir" en 1953 : les incroyables intuitions de L’Express
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
"Le seul homme politique français dont les choix, les alliances ou les décisions ne porteront jamais l’opinion à soupçonner le patriotisme. Il est ainsi le détenteur d'une immense autorité morale qui reste disponible." Voici l’une des 100 petites notices publiées par L’Express, en novembre 1953, lorsque le journal consacrait sa une à ceux "qui tracent le chemin de l’avenir". Cette notice-là accompagnait la photo d’un certain… Charles de Gaulle. Qui n’en avait certes pas fini de son destin.
Novembre 1953, donc. L’Express avait six mois, et misait – déjà – sur l’avenir. "Cette liste n’est pas un dictionnaire des gloires françaises, précisait le texte d’introduction : son but est d’identifier ceux qui déblayent et tracent les chemins de l’avenir, ou ceux qui permettent aux créateurs et aux énergies encore obscurs de s’y engager." Dans les 100 personnalités mises ainsi à l’honneur, on trouvait de tout (cinq compositeurs, quatre hommes d’Eglise, trois militaires, quatre écrivains, trois poètes, deux économistes, un chorégraphe,...
-
08/10 - Mikhaïl Chichkine : "Je suis russe, mais je ne serai jamais le serf des meurtriers du Kremlin"
Romancier récompensé par les plus prestigieux prix littéraires russes (prix Booker russe, prix Bolchaïa Kniga), Mikhaïl Chichkine a dénoncé virulemment l’annexion de la Crimée en 2014, avant de s’exiler en Suisse. Le régime de Vladimir Poutine l’a classé parmi les "agents de l’étranger", un honneur à ses yeux. L’écrivain publie aujourd’hui en français Le bateau en marbre blanc (Editions Noir sur Blanc), un recueil de textes rendant un puissant hommage aux génies de la littérature et de la musique russe, d’Ivan Gontcharov à Dmitri Chostakovitch.
Dans un entretien à L’Express, Mikhaïl Chichkine explique pourquoi il faut à tout prix distinguer la culture russe du régime de Poutine et ne pas accuser Dostoïevski ou Pouchkine des crimes commis en Ukraine. Déplorant la docilité d’une majorité de ses concitoyens considérés comme des "serfs" par le Kremlin, il s’explique aussi sur la polémique avec certains auteurs ukrainiens autour du prix Dar qu’il a créé, et prédit que le régime de Vladimir Poutine finira comme tous les autres régimes russes forts : "dans le chaos".
L’Express : Une question hante votre livre sur la culture russe : à quoi servent des génies comme Tolstoï, Dostoïevski, Tourgueniev, Gogol ou Tchekhov s’ils n’ont pu empêcher les ravages du stalinisme ou l’invasion de l’Ukraine ?
Mikhaïl Chichkine : J’ai eu une "conversation" avec les auteurs qui ont façonné la littérature russe, et donc moi-même, pendant de nombreuses années. La guerre a exacerbé tout cela. J’avais besoin de comprendre comment ce mal absolu avait...
-
08/10 - Maxime Sbaihi : "Suspendre la réforme des retraites est un signal catastrophique"
Alors que le pays s’enfonce un peu plus, chaque jour, dans la crise politique, un vent de renoncement souffle sur une partie de la Macronie. Dans les colonnes du Parisien, l’ancienne Première ministre, Elisabeth Borne, a ouvert la porte à une "suspension" de la réforme des retraites. Celle qui, il y a encore deux ans, parlait de "choix politique essentiel" et fustigeait l’irresponsabilité et les "mesures démagogiques" de l’opposition, appelle aujourd’hui à "ne pas faire de cette réforme des retraites un totem". Au nom, soutient-elle, du compromis.
"Le signal envoyé est catastrophique", se désole Maxime Sbaihi. Depuis 2022, cet économiste, auteur de deux essais remarquables sur la démographie (Le Grand vieillissement, Les Balançoires vides, aux Éditions de l’Observatoire), fait des pieds et des mains pour alerter sur la gravité de la situation. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il ait accueilli la déclaration d’Elisabeth Borne avec effroi : "On donne l’exécrable sensation que cette réforme, pourtant indispensable, n’était ni sincère ni nécessaire depuis le début." Plutôt que de "brader l’avenir au nom d’une stabilité politique précoce", il faut une prise de conscience collective et adapter le pays à la réalité démographique, insiste-t-il. Entretien.
L’Express : L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne s’est dit, ce mardi, favorable à une "suspension" des retraites. Qu’est-ce que cette perspective vous inspire ?
Maxime Sbaihi : C’est un sabordage en bonne et due forme. Au-delà des graves conséquences sur notre...
-
08/10 - "Au XXIe siècle, on ne fera plus ses enfants au hasard" : la révolution à venir selon Laurent Alexandre et Olivier Babeau
Interrogé il y a quelques mois sur l’avenir de son fils, Sam Altman, le patron d’OpenAI, a répondu qu’il n’étudierait "probablement pas" à l’université. Le temps qu’il devra passer dans les amphithéâtres, ce qu’il apprendra risque bien de devenir caduc avant même d’obtenir son diplôme. L’intelligence artificielle n’est pas "une innovation de plus", mais "un changement civilisationnel", qui va priver l’homme de sa "rente cognitive", selon Laurent Alexandre et Olivier Babeau, auteurs de Ne faites plus d’études, l’essai choc de cet automne, à paraître le 16 octobre aux éditions Buchet Chastel. Dans cette nouvelle ère, annoncent-ils, "le vrai sujet ne sera plus le diplôme, mais le savoir." Alors que la durée de vie moyenne d’une compétence ne cesse de raccourcir, "l’action doit précéder la formation", selon eux.
Les compétences à acquérir importent plus que le choix de l’école. Le modèle méritocratique occidental, fondé sur les diplômes, va être profondément remis en question. Par quoi sera-t-il remplacé ? Quels choix doit-on faire aujourd’hui lorsqu’on a 18 ou 20 ans ? Comment les cadres, déjà touchés par le "clonage technologique", peuvent-ils agir ? Ne faites plus d’études soulève nombre de questions aussi dérangeantes que cruciales. Né d’une "panique" face à ce "darwinisme numérique", ce livre témoigne d’un grand enthousiasme pour ce "changement civilisationnel" et "l’homme augmenté" qu’il annonce. Les auteurs développent une thèse à l’opposé de L’intelligence artificielle n’existe pas de Luc Julia, le cocréateur de Siri....
-
07/10 - Aides aux entreprises, le vrai du faux : six affirmations passées au crible
Cadeaux, magot, privilèges… En ce début d’automne, les discussions budgétaires prennent des accents d’Ancien régime. Il en va de la taxe Zucman comme de l’autre sujet qui déchaîne les passions, celui des aides consenties aux entreprises. Ces dernières méritent-elles d’être soutenues financièrement par la puissance publique ? Derrière la question, les réponses les plus courantes ont, hélas, quitté le champ de la raison et de la démonstration économique. Elles sont le plus souvent caricaturales. Pour les uns, chaque euro sortant des caisses de l’Etat ou des collectivités locales tomberait dans la poche des patrons, et en premier lieu des multinationales. Dans le camp d’en face, on rétorque que ces fameuses aides ne feraient que compenser une fiscalité étouffante – de fait, l’une des plus élevées en Europe - mais qu’il ne saurait être question de soulever le capot pour jauger leur efficacité. Affrontement mortifère, alors que la France est désormais le plus mauvais élève européen en matière de finances publiques.
La réalité est évidemment plus complexe. Comme le résume Jérôme Fournel, l’ancien directeur général des finances publiques, "chaque mesure est justifiée par un objectif d’intérêt général - stimuler la construction, soutenir l’emploi ou l’innovation, favoriser la régularisation d’activités comme le jardinage ou les cours à domicile - mais, accumulées, elles fragmentent le système." L’Express passe au crible les assertions du moment.1/ Un magot de 211 milliards d’euros par an - FAUX
C’est un chiffre porte-étendard,...
-
10/09 - Gouvernement Lecornu II : retrouvez tous nos contenus
-
11/08 - Guerre au Moyen-Orient : retrouvez tous nos contenus
-
23/07 - Loi Duplomb contre pétition : la bataille autour de l’acétamipride