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15/07 - Patrimoine mondial de l’Unesco : où se situent les nouveaux lieux inscrits
Hourra pour la Bretagne ! Samedi 12 juillet 2025, le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco a décidé d’inscrire les mégalithes de Carnac et des rives du Morbihan sur sa liste de sites ayant une "valeur universelle exceptionnelle". Il s'agit d'un vaste ensemble comprenant les célèbres alignements de menhirs.
Parmi les cinquante sites naturels et culturels français inscrits sur cette liste, Carnac est le tout premier à être exclusivement breton. Son inscription est l’aboutissement d’un travail de plusieurs années et d’un positionnement stratégique de l’Etat français. En effet, chaque année, la France ne peut soumettre qu’un seul site et c’est donc Carnac qui avait été retenu. L’année dernière, le Comité avait ajouté les îles Marquises en Polynésie française à sa liste de lieux remarquables.
Ailleurs en Europe, trois autres sites ont été inscrits en 2025 : quatre châteaux du roi Louis II de Bavière, à la frontière entre l’Allemagne et l'Autriche, les Møns Klint, de grandes falaises de craie situées dans l’est du Danemark ainsi que les domus de Janas, des tombes préhistoriques surnommées "maisons des fées" qu’on retrouve en Sardaigne. A noter que l’Italie, l’Allemagne et la France sont déjà les pays européens les mieux dotés en sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco ; Rome détient même le record du monde, juste devant la Chine.
Pour qu’un Etat puisse proposer la candidature d’un de ses sites culturels ou naturels emblématiques, il faut impérativement qu’il ait ratifié la Convention du patrimoine mondial de 1972....
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15/07 - Guerre en Ukraine : un "revirement total" de Donald Trump, mais un "manque douloureux" de sanctions
Donald Trump a donné lundi 14 juillet à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine sous peine de sanctions sévères, et a annoncé un réarmement massif de Kiev à travers l’Otan. Des "droits de douane secondaires" pourraient être appliqués aux alliés de Moscou faute d’accord "d’ici 50 jours", a-t-il indiqué depuis la Maison-Blanche : "C’est très simple, ils seront à 100 % et c’est comme ça". A ses côtés, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, venait contribuer à une autre annonce : la vente des Etats-Unis à l’organisation de "milliards de dollars" de matériel militaire — système de défense aérien Patriot et missiles — destiné à être envoyés au plus vite en Ukraine pour défendre le pays de l’invasion russe, qui multiplie les attaques par drone.
Ces déclarations marquent "un revirement total par rapport à l’approche que Donald avait adoptée lors de ses premiers mois au pouvoir", tranche le New York Times dans un article. "Mais il en est arrivé là par un chemin pour le moins sinueux", note l’illustre quotidien américain. Le journal britannique The Guardian lui, juge distinctement les deux annonces. Celle "floue concernant l’armement de l’Ukraine marque un changement de ton" titre-t-il, sur la même ligne que le NYT. Mais en ce qui concerne la menace de sanctions commerciales, "le bilan précédent du président en matière de perception et de suppression des droits de douane est si confus qu’on ne peut pas présumer de ce qui se passera si la Russie ne...
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15/07 - EN DIRECT. Budget : François Bayrou dévoile son plan pour réaliser 40 milliards d’économies
Le Premier ministre François Bayrou dévoile ce mardi 15 juillet à 16 heures les grandes orientations du budget 2026, qui prévoit un tour de vis de 40 milliards d’euros en plus d’augmenter le budget des armées.
Malgré des marges de manœuvre financières réduites, le gouvernement prévoit de ramener le déficit à 4,6 % du PIB l’an prochain, contre 5,8 % en 2024. Le tout dans un contexte international inflammable et incertain, entre tensions commerciales et militaires - les menaces géopolitiques qui pèsent sur la France ont conduit Emmanuel Macron à demander dimanche un effort additionnel de 3,5 milliards d’euros pour la défense.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou présentera cet après-midi les orientations du budget 2026
⇒ Le Premier ministre ne veut "laisser aucune dépense flottante"
⇒ Le plan présenté contiendra deux volets, un "retour vers l’équilibre" et un "soutien à la production"
13h15Un plan en deux volets
Le Premier ministre a assuré à l’AFP que "ne pas proposer une réponse de la nation" serait "une lâcheté vouée aux plus graves accidents", dramatisant les enjeux des économies à effectuer. François Bayrou a donc assuré qu’il proposerait "un plan cohérent, suffisamment précis, même s’il restera à finaliser avec le Parlement, pour que tout le monde mesure la part que chacun doit prendre à cet effort".
Cette feuille de route comprendra deux volets : l’un tourné vers "un retour à un équilibre supportable des finances publiques". Et l’autre de "soutien à la production".
13h05Les pistes d’économies à l’étude
Avant les...
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15/07 - "Je ne le supporte plus…" : quand la haine d’un collaborateur vire à l’obsession
Il y a des jours "sans". Une sorte de spirale obsessionnelle, en mode négatif. Par exemple, ce collègue qui obtient la promotion que l’on espérait depuis des années. Sans y croire, on l’a vu progressivement se faufiler, tel un renard, et récupérer les félicitations de la direction avec un talent qu’on ne lui soupçonnait pas. En général, c’est précisément le jour où il rafle la récompense qu’on le croise non pas une, ni deux, mais un nombre incalculable de fois, comme s’il allait rester à jamais sur notre chemin à nous regarder, goguenard. Evidemment, il est tout sourire, dans ce couloir où il est impossible de s’éviter. Pendant ce temps, on se rejoue le scénario dans notre tête. Pourquoi ce coup de chaud et les joues qui brûlent ? Colère ? Déception que l’on voudrait cacher ? Dans les escaliers, il est encore là, juste derrière. On accélère, lui aussi. On tente de se donner une contenance avec le téléphone, mais ce complice de tous les instants est introuvable, sans doute caché au fond du sac. Acte manqué. En tournant la tête, le rival détesté nous fixe dans les yeux. Que faire pour ne pas montrer ce malaise que tout le monde semble percevoir ?
On peut aussi le croiser aux toilettes, qui deviennent le pire lieu de malaise de l’entreprise, lorsqu’il minaude devant le miroir pendant qu’on tente simplement de calmer ses nerfs. Essayer de prendre un air détaché alors qu’on fulmine. Donner le change en se forçant à adopter un masque courtois et normal quand on ne rêve que de lui dire combien il nous insupporte. L’open...
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15/07 - Ukraine : qui est Ioulia Svyrydenko, choisie par Volodymyr Zelensky pour diriger le gouvernement ?
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a proposé lundi 14 juillet de nommer au poste de Première ministre Ioulia Svyrydenko, la plaçant au cœur d’un remaniement politique majeur pour le pays. L’économiste, figure clé des négociations houleuses pour un accord sur les minerais avec Washington, incarne une nouvelle génération de responsables politiques guidant l’Ukraine à travers les tumultes de la guerre.
Ioulia Svyrydenko, 39 ans, occupait jusqu’alors le poste de ministre de l’Économie, un secteur en souffrance en Ukraine. Elle avait pris ses fonctions seulement quelques mois avant le début de l’invasion russe en février 2022. Pour qu’elle devienne la prochaine Première ministre, l’actuel chef du gouvernement, Denys Chmyhal, devra officiellement présenter sa démission au parlement, qui sera alors tenu de voter sur la question."Sang-froid"
Cette diplômée de commerce et d’économie s’est illustrée cette année en jouant un rôle central dans les négociations avec Washington sur l’exploitation des ressources naturelles de l’Ukraine. Les profonds désaccords sur ce sujet avaient bien failli provoquer une rupture entre Kiev et son principal allié militaire. L’accord avait été au centre d’une dispute à la Maison-Blanche entre Volodymyr Zelensky et le président américain Donald Trump, devant les caméras de nombreux médias et sous les yeux de journalistes médusés. Mais peu après, Ioulia Svyrydenko s’était rendue à Washington pour conclure l’accord, vu en Ukraine comme une façon d’apaiser le président américain et de...
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15/07 - Sylvain Catherine : "La dépense publique est de plus en plus captée par les retraites"
La dette publique a-t-elle atteint un point de bascule ? La situation est-elle grave ? Pourquoi la France a-t-elle un niveau de prélèvement si élevé et des services publics qui se dégradent ? Sylvain Catherine, économiste, professeur de finance à l'université américaine de Wharton, répond aux questions de L’Express.
L'Express : La dette publique française s’élève à 114 % du PIB, et le déficit à 5,6 %. Est-ce grave ?
Sylvain Catherine : Ernest Hemingway disait que la faillite arrivait de deux manières : "Graduellement, puis soudainement." L’économiste Rudi Dornbusch résumait : "La crise met beaucoup plus de temps qu’on ne le pense à se produire, puis elle éclate bien plus soudainement qu’on ne l’aurait cru possible." Bien que des taux d’intérêt réels (c’est-à-dire ajustés de l’inflation) modérés rendent la charge de la dette supportable, le déficit nous expose à un retournement soudain de la confiance des marchés. Le risque d’un tel retournement est grave.
Certains experts prédisent que si ça continue comme ça, la France pourrait être mise rapidement sous tutelle du FMI, d’autres se veulent beaucoup plus rassurants. Il est parfois compliqué pour le citoyen lambda de s’y retrouver…
Avant la tutelle du FMI, il y aurait celle de l’Union européenne. Par ailleurs, une question se pose : un organisme comme le FMI serait-il capable d’avaler la restructuration de la dette d’un pays comme le nôtre ? La France est une économie beaucoup plus importante que celle de la Grèce… Tout cela est effectivement difficile à prévoir. Mais...
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15/07 - Ukraine : la Russie dit avoir besoin de temps pour répondre aux déclarations de Donald Trump
"Déçu" par son homologue russe Vladimir Poutine, Donald Trump a donné lundi 14 juillet à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine sous peine de sanctions sévères, et a annoncé un réarmement massif de Kiev à travers l’Otan. "Je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais ça ne semble pas se concrétiser", a-t-il déclaré à la Maison-Blanche, au côté du secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte. Si la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a jugé que ce délai de 50 jours représentait une durée "très longue" quand des "civils innocents meurent tous les jours", Volodymyr Zelensky s’est malgré tout dit "reconnaissant" envers le président américain, dont le ton a changé ces dernières semaines après une série de pourparlers infructueux.
Les infos à retenir
⇒ La Russie dit avoir besoin de temps pour répondre aux déclarations de Donald Trump
⇒ La Chine déplore une "coercition qui ne mène nulle part" après les menaces de Donald Trump
⇒ Kaja Kallas espère un accord rapide de l’UE sur un 18e paquet de sanctionsLes Pays-Bas et le Danemark prêts à acheter des armes pour l'Ukraine
Le Danemark et les Pays-Bas ont indiqué mardi à Bruxelles être prêts à participer au plan de Donald Trump prévoyant l'achat d'armes pour l'Ukraine par l'Europe. Le Danemark est "absolument prêt" à se joindre au programme et y contribuera financièrement, a affirmé le ministre danois des affaires étrangères avant une réunion de ses homologues de l'UE.
Son homologue néerlandais, Caspar Veldkamp, a indiqué de...
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15/07 - "La proportionnelle, un outil remarquable pour engourdir la démocratie" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Bon sens ou pensée magique ?
Patrice de Schuytener, Veryas (Ardèche)
L’article de Laurent Berbon sur l’usage rhétorique du "bon sens" ne manque pas d’intérêt et l’on souscrit aisément à ses conclusions. Le "bon sens", c’est la pensée magique, le lapin sorti du chapeau du prestidigitateur, l’exacte antithèse de la pensée scientifique qui découle d’une démonstration étayée, corroborée par l’expérimentation. J’ai 75 ans, mes grands-parents qui étaient des gens simples, mais pas naïfs pour autant, acceptaient de ne pas avoir un avis éclairé sur tous les sujets. Ce qui a changé, en quelques générations, c’est le développement hypertrophique de l’ego des individus, L’impossibilité chronique de dire "Je doute ou je ne suis pas compétent". Ainsi des personnes émettent un avis sans appel sur des sujets aussi complexes que le bien-fondé de la fermeture une centrale nucléaire en se référant au "bon sens"… Le "bon sens", est la béquille de l’ego blessé… (“Nous sommes le bon sens“ : comment les populistes nous trompent, L’Express du 3 juillet.)Proportionnelle : les contre…
Jacky Morelet, Clohars-Carnoët (Finistère)
Je me réjouis de constater qu’Eric Chol se montre bien peu favorable au retour de la proportionnelle, tant encensée aujourd’hui. Si ce mode de scrutin donne la fausse illusion d’une représentation plus juste, c’est en réalité un outil redoutable pour engourdir la démocratie. La moindre décision dans une chambre ainsi constituée engendre une perte de temps considérable et préjudiciable quand il devient urgent d’accélérer les...
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15/07 - Ukraine : ce que l’on sait de l’accord entre Donald Trump et l’Otan sur la livraison d’armes
Une "très grosse affaire" a été conclue, selon Donald Trump. "Des équipements militaires d’une valeur de plusieurs milliards de dollars vont être achetés aux Etats-Unis, aller à l’Otan et seront rapidement distribués sur le champ de bataille" en Ukraine, a annoncé le président des États-Unis lundi 14 juillet depuis la Maison-Blanche, aux côtés du secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.
Ce plan avait d’abord été envisagé et discuté par l’Otan sur proposition de Volodymyr Zelensky lors de son sommet il y a deux semaines, selon le média américain Axios. Le but : envoyer le plus rapidement possible des armes à l’Ukraine, qui en a désespérément besoin pour continuer à se défendre des attaques russes.Comment fonctionnera l’accord ?
Les détails de l’accord sont encore en train d’être discutés, selon l’agence américaine Associated Press (AP). Une fois achetées par l’Otan, ces armes américaines pourraient être directement envoyées en Ukraine. Dans d’autres cas, les pays européens enverront les armes américaines de leurs propres arsenaux, pour qu’elles arrivent le plus rapidement possible sur le front, avant d’acheter d’autres armes américaines pour les remplacer. Pour Mark Rutte, "la rapidité" des livraisons sera "essentielle" pour pousser Vladimir Poutine à négocier la paix.
Acheter des armes américaines pourrait permettre aux alliés de remédier à d’éventuelles barrières financières, une fois que le plan d’aide américain approuvé l’année dernière arrivera à échéance. Le tout, sans que cela coûte un centime aux Etats-Unis, a...
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15/07 - Chine : l’économie résiste aux droits de douane américains au deuxième trimestre
La croissance de l’économie chinoise a légèrement ralenti au deuxième trimestre, selon des données officielles publiées ce mardi 15 juillet. Le PIB chinois a grimpé de 5,2 % en rythme annuel au deuxième trimestre, soit un ralentissement de 0,2 point par rapport au trimestre précédent (+ 5,4 %), selon des données du gouvernement chinois.
Ce rythme reste conforme aux prévisions d’économistes interrogés par l’AFP la semaine du 7 juillet et proche de l’objectif de croissance annuel du gouvernement, fixé à "environ" 5 %. Et ce malgré la guerre commerciale avec les Etats-Unis, dont les droits de douane imposés à la Chine sont brièvement montés jusqu’à 145 % en avril dernier.Consommation intérieure en berne
La Chine est toutefois confrontée à plusieurs défis pour atteindre son objectif de croissance annuel de 5 % pour 2025. En plus de la guerre commerciale avec les Etats-Unis, la deuxième économie mondiale fait aussi face à une consommation en berne, notamment en raison d’une longue crise de l’immobilier et de prix stagnants. Indicateur clé du moral des consommateurs, les ventes au détail en Chine ont grimpé de 4,8 % en juin, un rythme toutefois inférieur aux prévisions d’économistes sondés par l’agence Bloomberg (+ 5,3 %). La production industrielle a quant à elle grimpé de 6,8 % en juin, dépassant les anticipations (+ 5,6 %).
"L’économie nationale a résisté à la pression et a progressé de manière régulière malgré les défis", s’est félicité Sheng Laiyun, directeur adjoint du Bureau national des statistiques, vantant "des...
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15/07 - IA : Meta annonce un nouvel investissement massif de centaines de milliards de dollars
Le patron de Meta Mark Zuckerberg veut investir des "centaines de milliards de dollars" dans des infrastructures d’intelligence artificielle (IA), dernière annonce d’investissement majeure en vue de parvenir à son objectif affiché, construire la "superintelligence".
"Nous sommes en train de construire des réseaux informatiques de plusieurs gigawatts de puissance", s’est-il réjoui lundi 14 juillet dans un message publié sur ses réseaux sociaux Facebook et Threads. Ces centres de données d’une toute autre dimension que ceux existant déjà pour abriter les serveurs du cloud (informatique à distance) sont conçus spécifiquement pour entraîner et héberger les modèles d’IA générative. Ces derniers nécessitent une énorme puissance de calcul, et donc des puces informatiques de pointe et beaucoup d’énergie.
Meta a pris du retard dans l’IA générative, dominée par OpenAI, depuis le lancement de ChatGPT, et Google. Tous les leaders du secteur ont en ligne de mire une IA dite "générale", ou "superintelligence", aux capacités cognitives supérieures à celles des humains, capable de faire des découvertes scientifiques et d’inventer elle-même des technologies.L’équivalent de la consommation annuelle en électricité de millions de foyers
"Le premier (réseau informatique), que nous appelons Prometheus, sera mis en service en 2026. Nous construisons aussi Hyperion, qui pourra atteindre une capacité de 5 gigawatts au fil des années", a...
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15/07 - Finances publiques : le budget de tous les dangers, par Nicolas Bouzou
La France risque de connaître ces prochains mois de graves difficultés financières. Ce qui n’était jusqu’alors qu’une possibilité théorique s’apparente désormais à un défi pratique. Un changement d’époque lié en premier lieu à notre incurie collective en matière de gestion des finances publiques. Le problème de la France n’est pas tant le niveau de sa dette que son incapacité à réduire ses déficits. A 116 % du PIB prévus cette année, notre dette publique est élevée mais c’est le cas pour d’autres pays comme les Etats-Unis, l’Italie ou la Grèce, sans parler du Japon, dont la dette, elle, avoisine 250 % du PIB. Ce qui distingue la France en revanche, c’est son colossal et persistant déficit, lequel détermine en grande partie l’évolution future de sa dette. Notre pays affichera cette année le déficit public le plus élevé des 20 pays de la zone euro, à 5,6 % contre 3,2 % en moyenne pour ce sous-ensemble et 3,3 % pour l’Union européenne. La charge de la dette - autrement dit, le paiement des intérêts - s’élève à 2,5 % du PIB chez nous, contre environ 2 % en Europe.
La France paye ici son inconséquence mais aussi un contexte macroéconomique nouveau. Jusqu’à la période du Covid, l’Etat français s’endettait à des taux très faibles, proches de 0 %, voire négatifs à certains moments. Les grands investisseurs institutionnels du monde entier étaient prêts à verser une rétribution à la France pour pouvoir lui acheter des obligations à long terme, ce qui leur permettait de disposer d’un actif sûr, libellé en euros. Ce privilège n’était pas...
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15/07 - Infiltration, assassinats ciblés… L’espionnage français pendant la guerre d’Algérie
Depuis l’été dernier, les relations entre la France et l’Algérie se dégradent de jour en jour. Derniers événements en date : les condamnations de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste français Christophe Gleizes à respectivement cinq et sept ans de prison. Et comme souvent dans ces moments de tensions, on essaye de regarder en arrière pour tenter de mieux comprendre l’actualité.
A L’Express, trois journalistes se sont penchés sur cette relation ambivalente entre les deux pays. Mais ils se sont intéressés à une histoire un peu particulière : celle des batailles d’espionnage.
Pour leur enquête, ils ont rassemblé de très nombreux documents dans des dossiers, classés par ordre chronologique. Des photos d’espions infiltrés, des preuves écrites de kidnappings, des archives sur des assassinats cachés. Ces dossiers contiennent tous les éléments pour faire le récit des guerres secrètes franco-algériennes.
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Cet épisode a été écrit par Solène Alifat, présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, France 5
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Boualem Sansal : la France, l’Algérie et le supplice chinois
Algérie : "Tous les ingrédients...
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15/07 - Une cachette, une décision - Notre série d’été
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15/07 - "Emmanuel Macron m’a trahi" : entre le président et François Bayrou, le jour où la haine s’est installée
Il arrive que la Ve République donne lieu à des parties de cache-cache mémorables. Parce que la politique et ses acteurs sont sans cesse épiés, décortiqués, analysés, certains éprouvent le besoin, quand vient l’heure de prendre une décision fondamentale, de se calfeutrer pour réfléchir en paix. Sans pression extérieure. Et avec la certitude que rien ni personne n’éventera une intention qui, peut-être, changera le cours des choses si l’effet de surprise est préservé. Tout le monde a droit à son Baden-Baden.
Il ne suffit pas d’ouvrir de grands yeux pénétrants et de donner à son interlocuteur le sentiment d’être considéré. Il faut écouter, aussi. S’il s’était astreint à cette discipline, Emmanuel Macron aurait sans doute entendu, lors de leurs nombreux échanges, la maxime de François Bayrou : "Gagner ou perdre, je m’en fous, pourvu que je gagne." Cela lui aurait évité bien des déconvenues. Le 13 décembre 2024, par exemple, il n’aurait pas reçu le centriste à 8h30 pour lui annoncer, après des semaines à le laisser espérer : "François, je vous invite parce que je ne vais pas vous prendre. En ce moment à Matignon, il ne faut pas quelqu’un de fort. Quelqu’un qui arrangera…"
Il n’aurait pas subi non plus la réplique glaciale du congédié, fumant de comprendre que le chef de l’Etat s’apprêtait à installer Rue de Varenne le "courtisan" Sébastien Lecornu : "Est-ce que vous vous êtes demandé pourquoi depuis huit ans je n’ai pas manifesté une seule fois le moindre écart ? Car j’ai cru qu’avec vous, on pourrait faire de grandes choses....
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14/07 - A Gaza, la proposition de "ville humanitaire" d’un ministre israélien suscite un tollé
Un territoire militarisé, enclavé à la frontière avec l’Égypte, dans lequel seraient entassés 600 000 à 2 millions de civils palestiniens déplacés et traumatisés par la guerre. Ce projet a été présenté le 7 juillet par le ministre israélien de la Défense, lors d’une réunion avec des journalistes. En cas de cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec le Hamas (actuellement en négociation au Qatar), Israël Katz proposerait l’établissement d’une zone fermée dans le sud du territoire pour y contenir la population. Si le ministre israélien a qualifié cette intention de "ville humanitaire", cette proposition a suscité un tollé, certains observateurs israéliens allant jusqu’à la qualifier de "camp de concentration".
Selon le ministre de la Défense, cette zone, sécurisée à distance par Tsahal, accueillerait dans un premier temps quelque 600 000 déplacés originaires du sud de Gaza et comprendrait quatre centres de distribution d’aide humanitaire, gérés par des organisations internationales. A terme, l’ensemble de la population civile de Gaza, soit plus de deux millions de personnes, serait relocalisé dans cette zone.
Les nouveaux arrivants seraient soumis à un contrôle de sécurité pour assurer qu’ils ne sont pas affiliés au Hamas. Une fois admis, ils ne seraient plus autorisés à quitter la zone. Un projet assimilable selon ses détracteurs à du nettoyage ethnique, puisqu’il empêcherait des civils de regagner leurs terres et leurs logements."Camp de concentration"
Le gouvernement israélien ne s’étant pas prononcé publiquement sur ce...
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14/07 - Blaise Wilfert (ENS) : "Malgré la mondialisation, les Etats sont aujourd’hui plus puissants que jamais"
En partenariat avec l'Ecole normale supérieure (ENS-PSL), L'Express interroge cet été des chercheurs de l'un des fleurons de l'enseignement français. A la fois grande école et université, Normale-Sup a la particularité d'avoir des enseignants-chercheurs en point en mathématiques, en IA, en biologie, en sciences cognitives comme dans les sciences humaines (littérature, philosophie, économie, histoire...), cumulant 14 prix Nobel et 12 médailles Fields.
Maître de conférence et directeur des études du département de sciences sociales à l'ENS, Blaise Wilfert est spécialiste de l'histoire de la mondialisation et de celle de la construction européenne. Il remet en perspective bien des idées reçues sur la mondialisation, le commerce ou l'Union européenne. "En réalité, nous étions dans un monde beaucoup plus mondialisé à la fin du XIXe siècle", souligne l'historien. Blaise Wilfert rappelle aussi que le libre-échange n'est pas forcément incompatible avec la gauche. Entretien.
L'Express : C’est devenu un cliché : nous serions entrés dans une ère marquée par la démondialisation et le repli sur soi, avec Donald Trump comme symbole ultime. Mais qu’en disent vraiment les chiffres ?
Blaise Wilfert : Il y a des indicateurs objectifs. L’un d’entre eux est la part du commerce international dans le PIB mondial ou les PIB nationaux. C’est un outil qui a certes des biais, car la part de commerce international augmente automatiquement avec le nombre de frontières. Quand la Tchécoslovaquie a par exemple été divisée en deux, ce...
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14/07 - "Ce qu’on dit sur les narcissiques est aberrant" : la mise en garde d’un éminent psychiatre italien
"Voici les signes que vous avez grandi avec un parent pervers narcissique", "Comment repérer un narcissique à sa manière de faire des câlins", "Plus on est narcissiques et moins l’on fait d’enfants", "Le narcissisme pathologique de Trump"… Tapez le mot "narcissique" dans Google, c’est comme le jeu de la ficelle à la fête foraine : à tous les coups vous êtes gagnant. Sur les réseaux sociaux aussi, le mot est omniprésent. Une surenchère qui a de quoi exaspérer Giancarlo Dimaggio. Face à cette déferlante, ce psychiatre et psychothérapeute italien, expert en troubles de la personnalité, a récemment pris la parole sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu’il qualifie de "pure folie". "Aujourd’hui, toute personne qui rencontre des difficultés dans une relation amoureuse – généralement avec un homme – est étiquetée comme narcissique. Cela n’a aucun sens", déplore cet auteur de nombreuses publications scientifiques dans des revues internationales reconnues et rédacteur en chef du Journal of Clinical Psychology : In Session.
Pointant du doigt tous ceux qui font du business autour du narcissisme, ce médecin italien décrit un emballement collectif à la fois "ridicule" et "stigmatisant", qui "n’a rien à voir avec la réalité clinique d’un véritable trouble de la personnalité narcissique. Cofondateur du Centre de thérapie métacognitive interpersonnelle à Rome – une approche basée sur des recherches cliniques et cognitives scientifiquement validées –, Giancarlo Dimaggio explique à L’Express ce qu'il se passe dans la tête des...
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14/07 - Nouvelle-Calédonie : derrière l’accord historique, le succès de la méthode Valls
Un mot est bien connu en Nouvelle-Calédonie : la palabre. Nul ne réussit à Nouméa sans comprendre l’importance du dialogue, et du doute. Manuel Valls le sait. Ce 12 juillet, il a été l’un des principaux artisans d’un accord historique, esquissant la création d’un "Etat de la Nouvelle-Calédonie". Après dix jours de négociations à Bougival (Yvelines), indépendantistes et non-indépendantistes sont parvenus à trouver un étroit chemin vers la réconciliation.
Une prouesse, indispensable tant les émeutes de mai 2024 ont ravagé le territoire. Mais pas un miracle. Le ministre des Outre-mer a appliqué une méthode éprouvée : celle de la patience et de la considération. Son statut de ministre d’Etat - et non plus délégué, comme ses récents prédécesseurs - a montré aux Calédoniens l’importance qu’avait le dossier aux yeux de l’exécutif."Le doute, c’est la paix"
L’ancien Premier ministre a aussi su les convaincre parce qu’il les connaît bien. Il a été responsable du dossier comme Premier ministre, puis président de la mission sur la Nouvelle-Calédonie à l’Assemblée nationale. Pas seulement. Pour Manuel Valls, l’archipel est une histoire de filiation. Il est entré au cabinet de Michel Rocard à Matignon le lendemain de la poignée de main entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou. En 1988, les deux adversaires ont ramené la paix sur le territoire. Eux aussi avaient négocié, beaucoup, et douté, longtemps. "Le doute, c’est la paix", a glissé Manuel Valls samedi, lors d’une rencontre avec la presse. Il citait Anatole France, écrivain de...
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14/07 - Ukraine : Volodymyr Zelensky veut nommer la ministre de l’Economie à la tête du gouvernement
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé lundi 14 juillet de nommer Première ministre son actuelle ministre de l’Economie, Ioulia Svyrydenko, ce qui constituerait un remaniement politique majeur pour ce pays en guerre.
Ioulia Svyrydenko, 39 ans, s’est illustrée cette année lors des difficiles négociations concernant un accord sur les minerais finalement conclu avec les Etats-Unis. "J’ai proposé que Ioulia Svyrydenko prenne la tête du gouvernement de l’Ukraine et en renouvelle le travail en profondeur", a écrit Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. "J’attends avec impatience la présentation du plan d’action du nouveau gouvernement dans un avenir proche", a-t-il ajouté, accompagnant son message d’une photo de Ioulia Svyrydenko et lui.
I held a meeting with First Deputy Prime Minister Yuliia Svyrydenko. A report was delivered on the implementation of agreements with European and American partners regarding support for Ukraine reached during the recent Ukraine Recovery Conference. We must swiftly implement… pic.twitter.com/AIipRnpA1f— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) July 14, 2025
"Je suis reconnaissante envers le président Volodymyr Zelensky pour sa confiance - et pour l'opportunité de servir l'Ukraine en cette période cruciale", a réagi l'intéressée sur les réseaux sociaux. Sa nomination doit encore être approuvée par le parlement ukrainien, qui s’est largement uni derrière le président depuis l’invasion russe et devrait, sauf surprise, soutenir son choix.Rôle "clé" lors...
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14/07 - Droits de douane de Donald Trump : quels pays européens risquent d’être le plus touchés ?
L’annonce est tombée comme un coup de massue, faisant de nouveau grimper les tensions commerciales entre les États-Unis et l’Europe. Samedi 12 juillet, le président américain Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 30 % pour tous les pays de l’Union européenne, à partir du 1er août.
Alors que les négociations commerciales entre Bruxelles et Washington étaient toujours en cours, pour parvenir à un seuil unique minimal de taxation de 10 % sur une série de produits européens, à l’image de l’accord conclu entre le Royaume-Uni et les États-Unis, cette décision prise de manière unilatérale a jeté un froid. Dans une lettre rendue publique, le locataire de la Maison-Blanche a justifié ces tarifs douaniers par un déséquilibre commercial avec l’Union européenne, défavorable aux Américains.Préparer "des contre-mesures crédibles"
Ce lundi 14 juillet, les ministres du Commerce des Vingt-Sept se réunissent pour tenter d’apporter une réponse commune face à cette nouvelle escalade de la part du président Trump. Samedi, le président français Emmanuel Macron a exhorté la Commission européenne à "défendre résolument les intérêts européens" et à "accélérer la préparation de contre-mesures crédibles" s’il le faut.
De son côté, la ministre allemande de l’Économie, Katherina Reiche, a pour sa part appelé l’UE à négocier de "manière pragmatique", tandis qu’à Rome, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a estimé qu’il "est désormais essentiel de rester concentré sur les négociations, en évitant toute polarisation qui...
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14/07 - "Ce n’est pas une passion, c’est toute ma vie" : dans les Côtes-d’Armor, la folie des courses de stock-cars
A moitié dissimulée par la poussière ocre qui se dégage de la piste, la vieille Renault 5 de Thierry Lochon semble presque voler. A peine reconnaissable, privée de ses vitres, de ses phares, de son tableau de bord et de tous ses sièges à l’exception de celui du conducteur, la voiture, lancée à pleine puissance sur une butte de terre, tourne sur elle-même dans un tonneau impressionnant. Presque miraculeusement, elle retombe sur ses quatre roues brinquebalantes, et repart dans un vrombissement de moteur, comme si de rien n’était. Le pilote recommencera plusieurs fois la même cascade dans les trois minutes que durera la course. "C’est pour ça que je viens : assurer le spectacle, faire plaisir aux gens", soulignait ce passionné quelques minutes avant le départ. Rassemblée au bord du circuit, la foule exulte - c’est exactement pour ce genre de scènes que la plupart des spectateurs ont fait le déplacement sur le terrain mis à disposition par la mairie de Lanrelas, dans les Côtes-d’Armor.
En ce premier samedi de juillet, cette petite commune de 866 habitants accueille la course annuelle organisée par le Stock-Car Club (SSC) de l’Orne, sur un terrain vague servant habituellement aux compétitions de motocross. Les touristes, curieux ou passionnés de la discipline ont répondu présent : plus de 1 500 personnes se pressent à la buvette et contre les barrières du terrain, dégustant une bière ou la fameuse galette-saucisse bretonne, pour espérer apercevoir au plus près les accrochages, bousculades et tonneaux promis...
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14/07 - Ukraine : Donald Trump donne 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre
Au moment où les relations entre Donald Trump et Vladimir Poutine montrent une dégradation, le président américain a menacé ce lundi 14 juillet d'imposer des "droits de douane très sévères" aux pays alliés de la Russie, sans accord sur l’Ukraine "d'ici 50 jours". "Je suis déçu du président Poutine", a redit le locataire de la Maison-Blanche à l'occasion d'une rencontre avec le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, lors de laquelle l'envoi prochain d'un grand nombre d'armes à l'Ukraine a également été promis. La veille, Donald Trump avait annoncé que les États-Unis enverraient à Kiev des systèmes de défense antiaérienne Patriot, essentiels pour se défendre face aux frappes russes. Cette annonce apparaît comme une volte-face, deux semaines après que Washington avait au contraire annoncé la suspension de certaines livraisons d’armes.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump menace les alliés de la Russie de "droits de douane très sévères" faute d'accord "d'ici 50 jours"
⇒ L'Ukraine recevra un "très grand nombre" d'armes grâce à un accord Otan-Etats-Unis
⇒ Volodymyr Zelensky propose de nommer Première ministre l'actuelle ministre de l'EconomieDonald Trump menace les alliés de la Russie de "droits de douane très sévères" si aucun accord sur l'Ukraine n'est trouvé
Donald Trump a menacé lundi d'appliquer des "droits de douane très sévères" contre les alliés de la Russie en cas d'absence d'accord sur la guerre en Ukraine "d'ici 50 jours". "Je suis déçu du président Poutine, car je pensais que nous aurions un accord il y a deux...
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14/07 - Placements : la révolution des transports aiguise les appétits
Comment se déplacera-t-on dans dix, vingt ou trente ans ? En réservant un robotaxi aussi simplement qu’un Uber aujourd’hui ? Avec des véhicules sans volant ni conducteur ? La lutte contre le réchauffement climatique entraîne une révolution des mobilités qui transforme déjà nos usages et ouvre de nouvelles opportunités d’investissement, bien au-delà des seuls constructeurs automobiles. Un écosystème complet émerge – batteries, capteurs, logiciels, plateformes… –, porté par la convergence entre technologie et attentes sociales.Sur terre et mer
Plusieurs grandes tendances se dessinent : l’électrification du parc automobile, l’essor des mobilités partagées et le développement de la conduite autonome dopée par l’intelligence artificielle. Mais l’innovation dépasse l’automobile : elle touche aussi le transport maritime (retour des voiles), la logistique du dernier kilomètre (véhicules propres, mutualisation…) et les infrastructures (routes intelligentes, bornes de recharge ultrarapides…). "La transition actuelle vers une mobilité plus propre, plus autonome, plus partagée et plus efficace change non seulement la façon dont bougent les individus et les marchandises, mais également la façon même dont nous vivons, explique Clément Chamboulive, gérant de portefeuille chez Robeco. La réduction de notre dépendance au pétrole, que cette transition facilite, est en train de redessiner la carte géopolitique du monde."
Alors que la fin du moteur thermique est programmée en Europe pour 2035, le secteur des transports - responsable...
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14/07 - Les multiples sens du mot "chef", l’un des plus étonnants de la langue française
Ah, les chefs ! Ils ont beau être nombreux, on en trouve rarement de bons (à l’exception du mien, bien sûr !). Mais ce n’est pas de ce sujet que j’entends vous parler aujourd’hui, mais du mot, l’un des plus étonnants de la langue française.
Reprenons du début. "Chef" correspond à l’évolution naturelle du latin caput, qui signifiait "tête". Si cette acception initiale s’est maintenue dans "couvre-chef", le terme a pris très vite un sens dérivé pour désigner "celui qui est à la tête" de quelque chose : chef cuisinier, chef de guerre, chef de famille, chef d’entreprise, chef d’Etat, chef de gare, chef de chantier… On en passe.
Chef est aussi utilisé pour signifier un "élément principal", que ce soit dans le domaine juridique (un chef d’accusation), administratif (un chef-lieu) ou artistique (un chef-d’œuvre). De là vient aussi le "cheptel", qui désignait au départ "ce qui constitue l’essentiel d’un bien" avant de se restreindre au seul bétail. L'éternel problème du féminin
Notre "chef" compte également des dérivés - où l’on retrouve le sens de "tête" ou d’"extrémité" - comme "achever" et "chevet". A l’origine, le chevet désignait en effet un corsage féminin se passant par la tête. Peu à peu, il a désigné la "tête de lit". De là vient notre "livre de chevet", soit un ouvrage qu’on lit fréquemment, notamment le soir avant de s’endormir (voire pour s’endormir, mais c’est un autre sujet).
Et le latin caput, me direz-vous ? Eh bien, il a continué de vivre sa vie, en se montrant d’ailleurs particulièrement productif puisqu’il a...
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14/07 - Défilé du 14 juillet : la Russie, une menace qui n’a plus rien de fantôme pour la France
La parade militaire du 14 juillet a vu défiler ce lundi des milliers de soldats français, une centaine de blindés, des dizaines d’avions et d’hélicoptères. Combien de drones ? Seulement quatre : un grand modèle américain, le Reaper, piloté depuis la base de Cognac, un plus petit, le SMDR de Thalès, le DT-46 de Delair, une entreprise toulousaine, et un dernier, le Tundra, fabriqué par une firme basée en Haute-Loire, Hexadrone. Certes, ces engins sont moins photogéniques qu’un char Leclerc ou qu’un chasseur Rafale. Mais cette rareté symbolise surtout le retard à combler dans ce segment d’armements à bas coût pour la France et, plus généralement, les Européens, sur une Russie qui vient pourtant d’être qualifiée de "menace durable" par le chef d’état-major Thierry Burkhard.
Comme le note la revue nationale stratégique 2025, rendue publique ce lundi, "Moscou poursuit son réarmement avec l’objectif d’accroître son armée de 300 000 soldats, 3 000 chars et 300 avions de combat supplémentaires à l’horizon 2030", en précisant que "ses dépenses militaires représentent près de 40 % de son budget".
Cette menace est bien industrielle. Pour mener sa guerre d’invasion de l’Ukraine, la Russie a dopé son économie de défense. Ses usines, anciennes et nouvelles, tournent à plein régime, "à une vitesse sans précédent dans l’histoire récente", s’alarme le Secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, ajoutant qu’elles produisent désormais "trois fois plus de munitions en trois mois que l’ensemble de l’Otan en un an". Pour les drones suicides...
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14/07 - Azra Reed, le phénomène de TikTok qui réinvente la dark romance
Ce sont deux mondes qui s’ignorent mutuellement : d’un côté, Gallimard ; de l’autre, Hugo Publishing. Certains passent sur les ondes de Radio France, ont des papiers élogieux dans la presse réputée sérieuse et décrochent des prix littéraires. D’autres sont des stars sur TikTok et écoulent parfois des centaines de milliers de livres. En janvier dernier, quand Le Figaro a publié son classement des plus gros vendeurs de livres en 2024, les ricaneurs de Saint-Germain-des-Prés s’étonnaient de trouver à la troisième position Morgane Moncomble, dont ils n’avaient jamais entendu parler malgré le succès de sa saga Seasons. On conseille à ces snobs mal informés de suivre plus souvent le palmarès de L’Express : chaque semaine, on voit apparaître des titres de romance – lesquels ne sont pas traités dans Le Monde des livres. L’une des vedettes les plus singulières de cette scène portée par Hugo est assurément Azra Reed (un pseudonyme qui n’a rien à voir ni avec Ezra Pound ni avec Lou Reed). D’octobre 2024 à aujourd’hui, cette jeune femme de 27 ans a vendu 200 000 exemplaires des différents tomes de sa série Valentina, d’abord publiée sur la plateforme Wattpad.
On rencontre la romancière (à la fois voilée et lookée) dans les bureaux d’Hugo, à Boulogne-Billancourt. Etant née en 1998, juste avant la victoire de la France à la Coupe du monde de foot, ses premières nuits ont dû être bercées par I Will Survive de Gloria Gaynor. Elle grandit en banlieue parisienne auprès de ses deux sœurs et de leur mère, qui lit principalement des...
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14/07 - "La Chine écrase tout" : comment Pékin fait main basse sur les mines du monde entier
Patiemment, à coups de milliards de dollars, la Chine tisse sa toile. Elle n’est pas faite en soie d’araignée, plutôt en nickel, cobalt, cuivre ou lithium. Et elle s’étend un peu partout dans le monde. L’an dernier, les investissements chinois dans les mines à l’étranger ont atteint leur niveau le plus élevé depuis plus d’une décennie. D’après les données regroupées par S&P et Mergermarket, dix contrats d’une valeur dépassant les 100 millions de dollars ont été signés en 2024. Une autre étude de l’institut Griffith Asia, basé en Australie, évalue à 21,4 milliards de dollars les engagements pris par Pékin dans le secteur minier hors de ses frontières. Soit 10 % de plus qu’en 2023. Une course à la sécurisation des matières premières et métaux essentiels pour de nombreux pans de la transition énergétique.
"La mine est un dirty business, mais nécessaire si nous voulons vivre dans un monde moderne", pointe Anthony Milewski, fondateur de The Oregon Group, une société de recherche en investissements spécialisée dans ce secteur. Pendant longtemps, l’Union européenne, entre autres, a fermé les mines opérant sur son territoire. Elle a délocalisé sa production à l’étranger, en même temps que certaines préoccupations relatives à l’environnement et aux conditions de travail. Le champ était libre pour qui voulait s’y engouffrer. "Au cours des quinze dernières années, les Etats-Unis, le Canada et la plupart des pays d’Europe n’ont pas formalisé de politiques d’investissements dans les matériaux de base. Pékin, au contraire, a engagé...
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14/07 - "Paris sera tout et la province rien" : la centralisation française analysée par l’historien Jean-Jacques Monnier
La France pourrait-elle être moins centralisée ? Devrait-elle mettre fin à l’éternelle hiérarchie entre Paris et "la province" ? Adopter un modèle de nature fédérale ? Beaucoup l’ont pensé, à l’image de l’historien Alexis de Tocqueville qui, au XIXe siècle, mettait en garde contre "la tyrannie de la majorité" et le manque de respect des minorités.
Jean-Jacques Monnier le pense toujours. Ce géographe et historien vient de publier une impressionnante histoire de la centralisation française en deux tomes (1). Et le constat de cet intellectuel engagé, membre de l’Union démocratique bretonne, est sans appel. Au fil des pages, il affirme qu’un système où le centre décide de tout aggrave les inégalités entre les territoires. Il y a ainsi, note-t-il, six fois plus de pédiatres pour 100 000 habitants à Paris que dans le reste du pays !
Il rappelle aussi que, contrairement à ce que l’on croit parfois, la centralisation n’est pas née avec les Jacobins sous la Révolution française. Son origine, selon lui, remonte aux tout premiers Capétiens, monarques d’un petit royaume qu’ils n’auront de cesse d’agrandir en s’emparant d’autres territoires, parfois de gré, souvent de force. A l’occasion du 14 juillet, voici une remise en question, parfois dérangeante, de notre roman national.
L'Express : Pourquoi l’historien et le géographe que vous êtes a-t-il entrepris de raconter l’histoire de la centralisation française ?
Jean-Jacques Monnier : Parce que j’ai toujours été sensible aux inégalités entre les territoires, donc entre les...
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14/07 - Christophe Meyer (King’s College) : "La Russie réfléchit aux moyens de faire du mal aux Européens"
Professeur en politique internationale et européenne au King’s College de Londres, Christophe Meyer est un spécialiste de la culture stratégique. Selon lui, l’Europe est au cœur d’un choc géopolitique. Les organisations se réforment pour mieux s’adapter à la menace russe et à la présidence de Donald Trump, mais de nouvelles difficultés apparaissent déjà.
L'Express : En Europe, y a-t-il convergence ou fragmentation des cultures stratégiques ?
Christophe Meyer : L'Union européenne réfléchit à devenir plus unie pour se défendre. Cette convergence s’allie autour de l'importance croissante de la défense territoriale, et l'abandon de l'interventionnisme libéral au profit de la reconnaissance de la menace russe. Certains pays ont radicalement changé à cet égard, par exemple la Suède et la Finlande qui ont rejoint l'Otan, ou le Danemark qui a réintégré la politique de sécurité et de défense de l'UE, mettant fin à sa clause de non-participation. Mais, cette convergence au niveau de l'élite ne se reflète pas nécessairement dans l’ensemble de la société. Le véritable changement survient en cas de combat, lorsqu'on se demande ce que nous sommes prêts à faire pour que la Russie ne soumette pas l'Ukraine. La question de la réintroduction ou de la réactivation de la conscription militaire se pose alors, mais ce sont des débats difficiles qui ont lieu, par exemple, en Allemagne entre les deux partenaires de la coalition.
Certains pays ont-ils des cultures stratégiques radicalement différentes ?
À l'heure actuelle, les exceptions...
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13/07 - Budget des armées : Emmanuel Macron annonce un effort supplémentaire de 3,5 milliards d’euros en 2026, 3 milliards en 2027
Emmanuel Macron a affirmé que jamais "la liberté n’avait été si menacée" depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 et "jamais à ce point la paix sur notre continent n'avait dépendu de nos décisions présentes".
Le président a annoncé vouloir renforcer l'effort budgétaire pour la défense prévu, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards de plus en 2027, de sorte que le budget de la défense aura doublé en dix ans sous ses deux mandats.Macron affirme que la liberté n'a "jamais été si menacée" depuis 1945
Le président Emmanuel Macron a affirmé dimanche que jamais "la liberté n'avait été si menacée" depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 et "jamais à ce point la paix sur notre continent n'avait dépendu de nos décisions présentes". "Nous vivons un moment de bascules. Nous en apercevons depuis longtemps l'imminence. Ces bascules sont aujourd'hui effectives", a déclaré le chef de l'Etat français dans son traditionnel discours aux armées à la veille de la Fête nationale.
"Jamais à ce point la paix sur notre continent n'avait dépendu de nos décisions présentes", a-t-il ajouté, évoquant notamment "les impérialismes et les puissances d'annexion" comme la Russie, qui a déclenché une guerre contre l'Ukraine en février 2022. L'ordre international fondé après la Seconde Guerre mondiale est de plus en plus contesté est affaibli et "comme il n'y a plus de règles c'est la loi du plus fort qui l'emporte", a-t-il dénoncé. La France doit "affronter tant de défis pour rester...
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13/07 - "Hitler était-il homosexuel ?" : la vie privée du Führer, objet de tous les fantasmes
Pourquoi y a-t-il eu tant d’écrits sur une supposée homosexualité d’Hitler ne reposant sur aucun fait historique ? Comment Mao a-t-il pu à ce point abuser de jeunes femmes tout en imposant le puritanisme aux Chinois ? De Catherine II à Vladimir Poutine en passant par Bachar el-Assad, L’Express se penche cet été sur la vie sexuelle des dictateurs, et montre comme celle-ci a pu influencer leurs décisions politiques, tout en étant l’objet de nombreux fantasmes.
Automne 1905. Les feuilles mortes crissent sous les pas d’Adolf Hitler et August Kubizek, qui errent dans les ruelles pavées du centre de Linz, en Autriche. Les deux amis d’enfance sont en pleine conversation, quand surgit la silhouette élancée d’une jeune femme blonde, le bras enlacé à celui de sa mère. Le temps suspend sa course, et il faut quelques secondes avant que Hitler, qui n’a pas encore 18 ans, retrouve ses esprits. Suffisamment pour balbutier quelques mots : "Tu dois savoir, je suis amoureux d’elle." Stefanie n’en saura jamais rien, et ne restera pour le futur maître du IIIe Reich qu’une figure fantasmée, un "idéal" à "admirer de loin".
L’anecdote, racontée par le chef d’orchestre Kubizek dans son livre The Young Hitler I Knew, paru en 1955, est l’un des rares témoignages fiables dont disposent les historiens sur la vie intime, sentimentale et sexuelle du dictateur allemand. Il faut dire que Hitler prenait soin d’entretenir le mystère. "Marié à l’Allemagne", il se plaisait à cultiver l’image d’un célibataire incarnant une virilité...
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13/07 - Guerre commerciale : les solutions des pays asiatiques pour contourner les droits de douane de Donald Trump
Trouver des solutions face aux barrières douanières. Depuis le printemps et le lancement de sa guerre commerciale, Donald Trump inquiète nombre d’économies mondiales. En Asie, la plupart des nations qui échangent des biens avec les Etats-Unis en ont appris plus sur leur sort en début de semaine, via des lettres envoyées par le président américain aux différentes capitales internationales. Sans avancée dans les négociations, toutes seront taxées entre 20 et 40 % de droits de douane supplémentaires d’ici au 1er août prochain.
Dans le détail, le taux qui leur est imposé varie : 25 % pour le Japon et la Corée du Sud, 32 % pour l’Indonésie, 36 % pour le Cambodge et la Thaïlande, 40 % pour la Birmanie et le Laos… Le Vietnam, lui, a conclu avant cette salve de courriers un accord – encore flou – avec les Etats-Unis. Ses produits seront taxés à hauteur de 20 %, sauf pour les biens fabriqués ailleurs et assemblés sur son territoire, sanctionnés de 40 % de droits de douane. Cette mesure vise à empêcher les entreprises chinoises de faire assembler leurs marchandises dans ce pays tiers avant de les exporter aux Etats-Unis… et ainsi d’échapper à de plus importantes surtaxes.S’adapter à la nouvelle donne tarifaire
Une méthode qui illustre parfaitement la nécessité pour l’ensemble de ces nations de mettre en place des alternatives au traditionnel commerce avec les Etats-Unis. Dès avril et l’annonce tonitruante des tarifs douaniers par Donald Trump, la Chine avait ainsi considérablement augmenté ses exportations vers d’autres...
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13/07 - "La France pourrait devenir l’Italie d’il y a dix ans" : l’analyse de l’ex-chef économiste du Trésor italien
"Des progrès remarqués et des efforts visibles. Encouragements". Tel est le commentaire qui pourrait figurer sur le bulletin de fin d’année de l’Italie. Longtemps reléguée au rang de "mauvais élève" de la zone euro, la péninsule était habituée aux remontrances de Bruxelles et à la méfiance des marchés. Mais surprise, depuis quelques jours, Rome emprunte, pour la première fois depuis 2005, à des taux d’intérêts inférieurs à ceux de Paris, et ce malgré une dette plus élevée. La France, dont la prime de risque ne cesse de grimper, récolte quant à elle… un avertissement.
Lorenzo Codogno connaît mieux que quiconque les tourments de la dette italienne. Ancien chef économiste du Trésor italien entre 2006 et 2015, aujourd’hui professeur invité à l’Institut européen de la London School of Economics, il fait preuve d’un optimisme modéré pour son pays. Mais il se montre plus inquiet quant à la trajectoire de la France. Selon lui, la réduction des dépenses courante par la mise en œuvre de réformes ambitieuses est « la seule voie possible ». Et cela implique de s’attaquer à des sujets très sensibles. Entretien.
L’Express : Pour la première fois depuis 2005, l’Italie emprunte à des taux plus faibles que la France. S’agit-il d’un phénomène conjoncturel ou cela révèle-t-il un rééquilibrage plus profond ?
Lorenzo Codogno : Cela traduit une évolution plus structurelle. Il faut toutefois garder à l’esprit que la France reste moins endettée que l’Italie en proportion de son PIB, et que jusqu’à récemment, elle bénéficiait d’une dynamique plus...
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13/07 - Nouvelle-Calédonie : Marine Le Pen dénonce un accord "profondément ambigu"
La patronne du Rassemblement national Marine Le Pen a qualifié dimanche l'accord sur la Nouvelle-Calédonie conclu la veille de "profondément ambigu", précisant que son groupe à l'Assemblée nationale serait à la recherche "d'améliorations" lors de la modification de la Constitution. "Si, à brève échéance, cet accord conjure sans doute le risque du pire, il n'en demeure pas moins profondément ambigu, comme l'était en son temps l'accord de Nouméa. Ce faisant, il ne peut que faussement satisfaire les deux principales parties prenantes de la vie publique calédonienne", estime la cheffe des députés RN dans un communiqué.
Cet accord, annoncé samedi, acte la création d'une nationalité calédonienne, les habitants répondant aux critères de citoyenneté du Caillou bénéficiant de la double nationalité française et calédonienne. Un "État de la Nouvelle-Calédonie" inscrit dans la Constitution de la République française sera créé et pourra être reconnu par la communauté internationale. Pour cela, il faudra que soit voté un projet de loi constitutionnelle, qui devra être adopté par le Parlement réuni en Congrès."Lever les ambiguïtés du texte"
Aux yeux de Marine Le Pen, qui se veut très investie sur le sujet des Outre-mer, cela "constitue un exercice d'équilibrisme juridique et politique difficilement compréhensible et donc périlleux, tant en Calédonie même que pour l'effet de contagion qu'il est susceptible de provoquer dans l'ensemble des outremers". Selon elle, cet accord "ne peut que faussement satisfaire les deux principales...
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13/07 - Nucléaire iranien : malgré les attaques, l’Iran mise encore sur un accord diplomatique avec les États-Unis
Des négociations, puis des bombardements… avant de nouveaux pourparlers ? Depuis les frappes américaines sur les sites du programme nucléaire iranien à Natanz, Fordo et Ispahan, dans la nuit du 21 au 22 juin, Téhéran et Washington ont mis un terme aux discussions portant sur les velléités atomiques de la République islamique. Forcément, l’opération ordonnée par Donald Trump, combinée à la guerre menée par Israël contre l’Iran durant 12 jours au mois de juin, n’était pas de nature à favoriser une nouvelle session diplomatique sur le sujet.L’Iran pas opposé à de nouvelles négociations
Pourtant, moins d’un mois après l’intervention de l’US Army, Téhéran laisse entrevoir la possibilité d’une reprise des échanges. "La République islamique d’Iran reste disposée à instaurer cette confiance par la diplomatie, mais, avant cela, nos homologues doivent nous convaincre qu’ils souhaitent la diplomatie et non [que cette dernière ne] serve à masquer d’autres objectifs", a ainsi déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, samedi 12 juillet, depuis la capitale iranienne.
Plus tôt dans le mois, le président du pays, Massoud Pezeshkian, avait affirmé que l’Iran pourrait "très facilement résoudre ses différends et ses conflits avec les États-Unis par le dialogue et les négociations". Des propos prononcés lors d’un entretien avec l’animateur ultraconservateur Tucker Carlson, proche de la galaxie trumpiste Maga ("Make America Great Again"). La formule du dirigeant durant cette interview avait d’ailleurs suscité des...
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13/07 - Droits de douane : l’Europe temporise sa riposte dans l’espoir d’un accord
Le président américain a annoncé l'imposition au 1er août de droits de douane de 30% pour les produits importés du Mexique et de l'Union européenne, nouvelle surenchère sur fond de négociations.
Juste après l'annonce de Donald Trump, la présidente de la Commission européenne avait critiqué cette décision tout en déclarant que l'UE était prête à "poursuivre le travail vers un accord" commercial avec Washington d'ici le 1er août.
Parallèlement, Bruxelles intensifie ses efforts pour améliorer les relations avec des partenaires potentiels dans le monde entier, notamment avec l'Indonésie. "En même temps, nous continuerons de préparer des contre-mesures afin d'être pleinement prêts", a ajouté Mme von der Leyen.L'UE temporise sa riposte dans l'espoir d'un accord
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré dimanche que Bruxelles n'allait pas riposter aux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium pour l'instant, dans l'espoir d'obtenir un accord permettant d'éviter de plus larges taxes de 30% sur l'ensemble de ses produits exportés.
"Les Etats-Unis nous ont envoyé une lettre avec des mesures qui entreraient en vigueur sauf s'il y a une solution négociée, c'est pourquoi nous prolongerons également la suspension de nos contre-mesures jusqu'au début du mois d'août", a déclaré Mme von der Leyen devant des journalistes. La suspension de ces représailles aux droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium devait expirer dans la nuit de lundi à mardi. "En même temps, nous...
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13/07 - Guerre commerciale de Donald Trump : la bataille de l’Inde pour défendre sa souveraineté alimentaire
C’était une course contre la montre. Sauf que le chronomètre a finalement été mis sur pause. Au lendemain du 9 juillet - date d’expiration annoncée de la "trêve douanière" américaine - le marathon visant à conclure "90 accords en 90 jours" a un goût d’inachevé. L’échéance fatidique a été décalée au 1er août avant même d’être atteinte, offrant un temps supplémentaire pour les tractations.
L’Inde, menacée de droits de douane à 26 %, était pressentie comme le prochain pays à décrocher un de ces "deals" signés au compte-goutte. Pourtant, l’annonce se fait toujours attendre. Une délégation indienne s’est rendue à Washington fin juin, mais les négociations se sont enlisées, obligeant les émissaires à prolonger leur séjour, avant de rentrer, bredouilles. De son côté, Donald Trump n’a cessé d’évoquer un accord imminent, tout en maintenant un objectif clair : ouvrir le colossal marché indien aux exportateurs américains.
Pour cause, les Etats-Unis affichent un déficit commercial de 46 milliards de dollars vis-à-vis de l’Inde. Les multiples barrières protectionnistes érigées par le pays lui ont valu d’être surnommé "tariff king" par Donald Trump. Dans le secteur agricole, en particulier, les produits américains sont frappés d’un droit de douane moyen à 39 % à l’entrée en Inde, contre seulement 5 % dans le sens inverse. Autre pomme de discorde : l’Inde n’autorise pas les organismes génétiquement modifiés (OGM). Or les Etats-Unis produisent une grande quantité de maïs et de soja issus de ces cultures. Frustré par cette relation déséquilibrée,...
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13/07 - Sous-marins nucléaires : la coopération franco-australienne sur la défense "a repris"
La coopération franco-australienne en matière de défense "a repris" depuis le camouflet de l'énorme contrat avorté pour des sous-marins français en 2021, a déclaré dimanche l'ambassadeur de France en Australie. "A présent, les premiers piliers de notre coopération sont la défense et la sécurité", a assuré à l'AFP l'ambassadeur Pierre-André Imbert, décrivant un partenariat "à un très bon niveau" alors que les forces françaises se sont jointes à l'armée australienne pour des manœuvres d'ampleur dans la région. La relation bilatérale dans ce domaine "a repris" depuis l'élection en 2022 de l'actuel Premier ministre travailliste australien Anthony Albanese, selon Pierre-André Imbert.
La confiance avait été rompue en septembre 2021 lorsque l'ancien gouvernement - conservateur - avait brusquement annulé un contrat de 56 milliards d'euros pour des sous-marins du groupe français Naval Group, lui préférant des sous-marins à propulsion nucléaire britanniques ou américains.
L’Australie, les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont alliés dans le domaine de la sécurité en vertu de leur pacte AUKUS. Cependant, un responsable de la défense américain a révélé en juin que ce pacte était en cours de révision pour s'assurer qu'il reste conforme aux objectifs du président Donald Trump. De plus, les chantiers navals américains peinent à remplir les objectifs de production des bateaux commandés par Canberra.
Questionné sur la possibilité d'un nouveau contrat pour des sous-marins avec l'Australie si l'accord AUKUS venait à capoter, l'ambassadeur...
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13/07 - Droits de douane : comment Donald Trump a accéléré sa guerre commerciale en l’espace d’une semaine
Cette fois, il le promet : il ne reportera pas une nouvelle fois l’échéance pour négocier. Toujours aussi imprévisible, Donald Trump a entrepris cette semaine de relancer sa guerre tarifaire afin de fixer rapidement les nouveaux tarifs douaniers en vigueur avec ses partenaires commerciaux. Début avril, le président américain avait présenté un immense tableau détaillant les droits de douane réciproques espérés par Washington contre la quasi-totalité des pays du monde.
Un délai de 90 jours avait alors été laissé par le républicain pour trouver un compromis avec les différentes puissances concernées. Mais, début juillet, Donald Trump a finalement décalé cette date butoir au 1er août, laissant quelques semaines supplémentaires de discussion. Ce nouveau rendez-vous est accompagné par de nouvelles menaces de la part du dirigeant : toute la semaine, il a multiplié les courriers, souvent diffusés publiquement sur ses réseaux sociaux, à destination des économies de la planète. Le contenu de ces lettres ? Les nouveaux tarifs douaniers fixés par Washington au 1er août s’il n’y a pas d’avancée dans les prochains jours.Taxe sur le cuivre, menace sur les médicaments
Toute la semaine, Donald Trump a fait durer le suspense. Lundi 7 juillet, seuls 14 pays, principalement asiatiques, ont d’abord connu leur sort. 25 % de droits de douane supplémentaires pour le Japon et la Corée du Sud, 30 % pour l’Afrique du Sud, 32 % pour l’Indonésie, 36 % pour le Cambodge et la Thaïlande… Et jusqu’à 40 % pour la Birmanie et le Laos, aux...
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13/07 - Budget 2026 : un siècle après, la leçon du désastre du Cartel des gauches
À quelle sauce budgétaire la France sera-t-elle mangée à l’automne prochain ? Ce mardi 15 juillet, François Bayrou devrait lui donner un avant-goût du plat que prépare l’exécutif pour la rentrée budgétaire. Sera-t-il agrémenté de nouvelles hausses d’impôt ? De réduction des dépenses publiques ? Ou bien les deux "en même temps" ? Cette année, les marges du gouvernement ont été considérablement réduites après la publication de chiffres alarmants. Le déficit culmine à 5,8 % du PIB, la dette atteint 114 % du total des richesses produites, les dépenses de protection sociale ont explosé et les économies visées pour le prochain projet de loi de finances avoisinent 40 milliards d’euros. Si l’option d’une année blanche associée à quelques hausses d’impôts exceptionnelles et à la suppression de niches fiscales semble privilégiée, le flou sciemment entretenu par le Premier ministre jusqu'à présent et l’instabilité politique inquiètent les milieux économiques.
Une crainte d’être de nouveau mis à contribution qui n’est pas sans évoquer celle ressentie au moment de la grande - et oubliée - crise politico-financière de 1924-1926. La France se remettait alors tout juste des horreurs de la Grande guerre, et de son coût. De ces quatre années de conflit, le pays sort essoré de quelque 125 milliards de francs-or, soit 25 milliards de dollars rien que pour les dépenses militaires. Au total, les débours du conflit mondial représentent environ trois fois le PIB de 1914. Et plutôt que d’augmenter les impôts pour financer l’effort de guerre -...
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13/07 - Argent : ces cahiers de vacances vous aideront à gérer votre budget
Les cahiers de devoirs de vacances sont un incontournable des congés d’été et leur variété ne fait que croître. Mais ils se résument généralement à revoir les notions clés de l’année scolaire écoulée. Grégory Guilmin, ancien financier et père de deux enfants, a eu l’idée d’en concevoir une version sur le thème de l’argent, d’abord pensée pour ses propres fils. "Je voulais créer le premier cahier d’activités qui aide les enfants à comprendre la notion de l’argent à partir de 5 ans, tout en s’amusant", explique-t-il. Illustré par les mascottes Pépite et Cachou, ce fascicule de 66 pages comporte des jeux et des illustrations pour les aider à se familiariser avec la notion de budget.
Pas de jaloux, les plus grands pourront aussi mettre la période estivale à profit. Ils peuvent se tourner vers le cahier rédigé par Matthias Baccino, directeur des marchés européens de Trade Republic et auteur de Prenez votre argent en main (Michel Lafon). Sous une forme ludique, ce promoteur de l’éducation financière a décliné les notions abordées dans son livre, à travers six chapitres allant des mathématiques financières au profil investisseur en passant par les sources d’information. Notions clés, quiz et tests se combinent pour aider le lecteur à vérifier ses connaissances, faire le point sur sa situation personnelle et démystifier certains sujets liés à l’argent. Dans le même esprit, la start-up Mon Petit Placement et La France Mutualiste viennent de lancer Flouze, "le cahier qui fait bronzer vos...
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13/07 - Nouvelle-Calédonie, les coulisses du pari de Macron et Valls : un Etat oui, mais sans indépendance
Parfois, rien n'est plus efficace qu'une bonne grosse colère. Ce 12 juillet, vers 5 heures du matin, Adolphe Digoué, membre du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, entre en trombe dans le patio d'un hôtel à Bougival, dans les Yvelines. Devant une partie de la délégation indépendantiste - dont il fait partie - l'homme s'emporte. "Qu'est-ce que vous êtes en train de faire ? tonne-t-il. Vous allez passer à côté d'un accord historique !".
Depuis dix jours, les forces politiques calédoniennes sont enfermées à Bougival pour discuter de l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Ces négociations ont débouché sur un projet d'accord, terminé la veille à 18 heures. Mais une partie de la coalition indépendantiste (FLNKS) a des doutes. Au coeur de la nuit, elle est même partie échanger en visioconférence avec ses représentants restés sur l'archipel. La colère de Digoué les sort de leur torpeur. "Si l'on m'avait dit que j'allais me faire secouer par mon cousin !, sourit Roch Wamytan, ancien président du Congrès de Nouvelle-Calédonie. Mais aujourd'hui, les caisses sont vides. Le territoire est à reconstruire. Il fallait que l'on fasse quelque chose, même si le projet ne ressemble pas à ce que nous voulions au départ".
Milakulo Tukumuli, président de l'Eveil océanien - le parti créé pour défendre les intérêts de la communauté wallisienne et futunienne, souvent perçu comme une troisième voie sur l'archipel - achève de les convaincre de revenir à la table des négociations. "L'absence d'accord aurait été catastrophique...
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13/07 - Budget 2026 : les pistes d’économies sur la table avant les annonces de Bayrou
Comment trouver 40 milliards d'euros en 2026 ? Les contributions ont foisonné ces dernières semaines mais le flou persiste sur les pistes que retiendra mardi le Premier ministre François Bayrou. Voici les principales pistes sur la table.Décréter une "année blanche"
L'hypothèse, qui revient avec insistance, consisterait à reconduire à l'identique certaines dépenses entre 2025 et 2026, sans augmentation. Mais les ressources espérées de ce gisement d'économies varient significativement selon le périmètre retenu. D'après la commission des Finances du Sénat, le gel entre 2025 et 2026 des dépenses de l'Etat sur ses missions budgétaires (hormis la défense, la contribution au budget de l'UE et la charge de la dette) pourrait rapporter 10 milliards d'euros.
Pour l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et l'Institut des politiques publiques (IPP), une année blanche pourrait permettre d'économiser entre 5,7 et 6 milliards d'euros. Désindexer les retraites
La piste d'une désindexation des pensions de retraites par rapport à l'inflation gagne du terrain, renforcée par une proposition en ce sens du Comité de suivi des retraites (CSR), et appuyée par plusieurs parlementaires du camp gouvernemental. Dans le cadre d'une "année blanche", s'abstenir d'indexer les pensions de retraites sur l'inflation rapporterait 3,7 milliards d'euros, selon les chiffres de l'OFCE.
Dans cette équation en 2026, près de 10 millions de ménages dont "la personne de référence est retraitée" verraient leur revenu...
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13/07 - Gaza : la Défense civile annonce près de 30 morts, les négociations piétinent
La Défense civile locale a fait état d'au moins 29 morts samedi dans de nouvelles frappes israéliennes dans la bande de Gaza, à l'heure où les négociations indirectes pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas piétinent.
Les deux belligérants s'accusent mutuellement d'enrayer ces négociations lancées le 6 juillet à Doha via les médiateurs internationaux -Qatar, Egypte, Etats-Unis-, pour mettre fin à une guerre dévastatrice à Gaza.La Défense civile à Gaza fait état de près de 30 morts dans des raids israéliens
La Défense civile dans la bande de Gaza a fait état d'au moins 29 Palestiniens dont des enfants tués dimanche dans des frappes israéliennes à travers le territoire dévasté par 21 mois de guerre. Selon le porte-parole de cette organisation de premiers secours, les frappes menées avant l'aube et tôt le matin, ont touché des habitations et des camps de déplacés notamment. L'armée israélienne, interrogée par l'AFP, n'a pas commenté dans l'immédiat ces informations.Le Hamas et Israël s'accusent mutuellement d'enrayer les négociations sur une trêve
Le Hamas et Israël se sont mutuellement accusés samedi d'enrayer leurs négociations indirectes pour un cessez-le-feu à Gaza, où 38 Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes selon la Défense civile locale. Une source palestinienne proche des pourparlers entamés dimanche à Doha par le biais de médiateurs étrangers a d'abord blâmé "l'insistance d'Israël" pour un plan de retrait de ses troupes de Gaza, que le Hamas "rejette fermement".
Un responsable politique...
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13/07 - Corée du Nord : Kim Jong-un assure la Russie de son soutien "inconditionnel" contre l’Ukraine
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a assuré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov de son soutien "inconditionnel" dans la guerre contre l'Ukraine, jugeant "certaine" la victoire de Moscou, ont rapporté dimanche les médias officiels de Pyongyang. Selon l'agence d'Etat KCNA, M. Kim a reçu M. Lavrov "dans une atmosphère de confiance et de chaleureuse camaraderie", au moment où la Corée du Nord et la Russie resserrent leurs liens diplomatiques et militaires. Le ministère russe des Affaires étrangères a publié de son côté sur Telegram une vidéo des deux hommes se serrant la main et se donnant l'accolade.
Moscou et Pyongyang ont signé l'an dernier un pacte de défense mutuelle et la Corée du Nord a envoyé des milliers de soldats pour aider à la reconquête de la région de Koursk, prise par l'armée ukrainienne durant l'été 2024. La Corée du Nord fournit par ailleurs la Russie en obus et en missiles. Selon KCNA, Kim Jong-un a déclaré à son invité que la Corée du Nord était "prête à soutenir et à encourager de façon inconditionnelle toutes les mesures prises par les dirigeants russes pour éliminer à la racine la cause de la crise ukrainienne". Le dirigeant nord-coréen a également exprimé sa "ferme conviction que l'armée et le peuple russes remporteront une victoire certaine en accomplissant la cause sacrée de défendre la dignité et des intérêts fondamentaux du pays".
Les deux hommes ont également discuté de "questions importantes pour la mise en œuvre fidèle des accords conclus" lors de leur sommet en 2024, quand...
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13/07 - Rêveries, absences, pensées "étrangères" : plongée dans les mystères de la conscience
La crise est arrivée comme ça, sans prévenir. C’était en pleine nuit, il y a de cela quelques semaines. Je dormais, quand d’un coup, je me suis retrouvé assis, le buste droit, les pieds recroquevillés sur le matelas, incapable de bouger. Mes yeux étaient ouverts, je les sentais, mais je ne voyais rien. J’avais beau balayer ma chambre du regard, les fenêtres grandes ouvertes, les fauteuils, mes livres de chevet, tout avait disparu.
J’étais là, réveillé, mais je ne me sentais pas moi, pas totalement. Mon corps n’était plus vraiment le mien, comme si un autre le contrôlait à ma place de l’intérieur. J’avais l’impression que quelqu’un m’avait forcé à me redresser, avant de vite déguerpir, laissant mon esprit entre le rêve et la réalité. Pris d’une forte angoisse, je me suis même laissé aller à vérifier : si un voleur s’était introduit chez moi, il n’avait laissé aucune trace.
Après quelques recherches, j’ai appris que ce genre de frayeurs correspondait à un "réveil confusionnel", un trouble du sommeil passager la plupart du temps, dans lequel le corps se réveille et agit avant même que la conscience n’ait le temps d’émerger. L’épisode a été bénin mais marquant : jusqu’à cette nuit en particulier, je n’avais jamais envisagé que mon corps puisse décider tout seul de se mouvoir.Des pantins, vidés de substance mentale
Ces cas de figure ne sont pas rares. Lors de formes graves de somnambulisme, par exemple, ou à la suite d’un traumatisme, des personnes se mettent à conduire, rédigent des e-mails ou entament des rapports sexuels sans...
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13/07 - "C’est la fin du mari seigneur et maître" : il y a 60 ans, de Gaulle libérait les femmes mariées
Dans L’Express du 15 mars 1965La femme décolonisée
C’est la fin du mari seigneur et maître. "Nous voulons décoloniser la femme mariée", a dit le garde des Sceaux, M. Jean Foyer, en faisant adopter par le Conseil des ministres la semaine dernière, sa réforme des régimes matrimoniaux. Au mois d’avril, le Parlement sera saisi de ce texte.
Un projet allant dans ce sens avait déjà été présenté par l’un des prédécesseurs de M. Foyer, M. Edmond Michelet, en 1959. Mais l’Assemblée nationale, plus féministe que le gouvernement, l’avait jugé trop timide. Le ministre de la Justice t’avait retiré.
Il a fallu six années pour mettre au point la réforme. Les opinions des spécialistes du Droit furent en effet jugées insuffisantes au gouvernement, qui exigea un sondage d’opinion. Les Français, dans leur majorité, souhaitent comme les parlementaires "libérer" la femme mariée. Cette enquête est une innovation dans la procédure législative. Elle justifie l’adage selon lequel les lois ne changent pas les moeurs, elles les suivent.
Selon le nouveau projet de loi, le régime normal sera la communauté "réduite aux acquêts" (c’est-à-dire limitée aux biens acquis en commun depuis la date du mariage). A l’exemple des Allemands et des Belges, les couples français pourront, d’ailleurs, faire comptabiliser les acquêts, pour les partager très équitablement en cas de divorce. Mais chacun des époux conservera désormais l’administration de ses biens propres — alors qu’actuellement le mari gère l’ensemble.Imperator uxorius
Autres victoires pour la femme...
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13/07 - Beth Shaprio (Colossal BioSciences) : "Il n’y a pas d’ADN dans les fossiles de dinosaures, mais…"
La vidéo commence par un son plus qu’inhabituel : un hurlement que personne n’avait entendu depuis des millénaires. Puis vient l’image. Trois petits loups au pelage blanc comme neige gesticulent entre les mains des scientifiques. Rien d’étonnant... si ce n’est que ces canidés sont les premiers de l’espèce "canis dirus" (ou "loups sinistres") à fouler le sol de la Terre depuis… 12 000 ans ! La prouesse, qui a inondé les réseaux sociaux et fait la Une du très sérieux Time Magazine, est l’œuvre de la start-up américaine Colossal Biosciences, qui entend appliquer la même technologie aux célèbres dodos, oiseaux endémiques de l’île Maurice, ou encore au mammouth laineux. Début mars, la société texane a publié des photos de souris au patrimoine génétique en partie mammouth, suscitant déjà la controverse dans le monde scientifique, partagé entre enthousiasme et scepticisme. Un projet qui rappelle le scénario du célèbre Jurassic Park, où des chercheurs étaient parvenus à faire revenir à la vie des dinosaures après avoir isolé de l’ADN présent dans un moustique fossilisé.
Baptisés Romulus et Rémus, en référence à la mythologie romaine, et Khaleesi, clin d’œil à la série à succès Games of Thrones qui a rendu célèbre cette espèce disparue, ces louveteaux ont été conçus grâce à des technologies génétiques innovantes, mais des spécialistes mettent surtout en avant un coup de com' parfaitement maîtrisé. "C’est comme si je mettais en vous quelques gènes de Néandertalien qui vous rendraient plus poilu et plus musclé, et que je vous appelais...
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13/07 - La Crimée appartient-elle à l’Ukraine ou à la Russie ? Pourquoi la réponse n’est pas si aisée
Peu de gens le savent, mais à l’époque bréjnévienne (1964-1982), la Crimée était un haut lieu, discret et apprécié, de la communauté gay. Elle l’est d’ailleurs restée après la fin de l’Union soviétique, lorsqu’elle est devenue partie intégrante de l’Ukraine indépendante, en 1991. Le long de la mer Noire, dans certaines criques rocheuses, isolées et difficiles d’accès, des couples homosexuels (d’hommes et de femmes) de toutes nationalités mais aussi des nudistes s’évadaient chaque été au contact de la nature, cachés mais pas très loin de la ville de garnison de Sébastopol. Nul ne sait ce qu’il en est aujourd’hui car, depuis l’annexion de 2014 et le début de la guerre lancée par Poutine en 2022, la région est devenue inaccessible au tourisme occidental.Rivage de Yalta en Crimée.
Seule certitude : avec ses particularismes, la péninsule de 2 millions d’habitants – qui fut la "Côte d'Azur de l’URSS" – occupe une place singulière dans l’histoire et l’imaginaire du monde russophone. Au cœur de la rivalité russo-turque pendant des siècles, théâtre d’une guerre qui, de 1853 à 1856, impliqua la France et le Royaume-Uni (aux côtés de l’Empire ottoman contre la Russie tsariste), elle constitue l’enjeu clef de la guerre en Ukraine. Annexée sans un coup de feu voilà onze ans, puis rattachée illégalement à la Fédération de Russie, elle est au point de départ du conflit actuel. "La guerre a commencé en Crimée et elle se terminera en Crimée", répète à qui veut l’entendre Volodymyr Zelensky, pour mieux affirmer la volonté de Kiev de la...
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12/07 - "État de Nouvelle-Calédonie" : un statut inédit entre association et souveraineté
Le futur "État de Nouvelle-Calédonie", prévu par l'accord signé samedi, se rapproche d'une "indépendance-association" inédite, estime le constitutionnaliste Benjamin Morel. Un statut original, à ses yeux plus proche d'un protectorat que d'un modèle fédéral ou décentralisé.
AFP : Le terme "État de Nouvelle-Calédonie" peut évoquer un modèle fédéral. Est-ce le cas ?
Benjamin Morel : On pourrait se dire que c'est un modèle fédéral, typiquement les Länder allemands ou les États américains. En fait, on est dans quelque chose de très différent. Les statuts les plus proches, a priori, ce sont les statuts des protectorats mis en place après la Première Guerre mondiale, qu'on peut trouver avec des pays comme le Maroc ou la Tunisie, ou les statuts des pays en voie de décolonisation de l'immédiat après-58. En 1958, la Constitution met en place une Communauté française (dissoute en 1960, ndlr), une sorte de Commonwealth à la française, avec des États qui sont indépendants, notamment en Afrique subsaharienne, mais qui acceptent de déléguer des compétences à une structure centrale, avec une possibilité de reprendre ses compétences. Et quand ils les reprendront dans les années 60, ça signifiera l'indépendance.
Ce statut implique-t-il une souveraineté pour la Nouvelle-Calédonie ?
L'État qui serait mis en place serait un vrai État, qui peut être considéré comme étant souverain, qui peut être reconnu par d'autres États, qui peut rentrer à l'ONU. Et cet État souverain fait le choix souverain de confier certaines de ses compétences à un...
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12/07 - Norvège : cette ville de l’Arctique au cœur de la guerre d’espionnage avec la Russie
La Norvège est sur le qui-vive. "Nous sommes confrontés à la situation sécuritaire la plus grave pour la Norvège depuis la Seconde Guerre mondiale", a déclaré le 6 mars dernier Jonas Gahr Støre. Ce jour-là, le Premier ministre norvégien annonçait que son pays allait augmenter de 4,2 milliards d’euros son aide à l’Ukraine en 2025 pour atteindre 7,2 milliards. En face, la Russie voisine cherche à conforter sa puissance dans l’Arctique en y ouvrant ou modernisant de nouvelles bases militaires. En Norvège, la menace russe s’illustre particulièrement dans une petite ville portuaire : Kirkenes, à une dizaine de kilomètres de la frontière russe et à une quarantaine de kilomètres de la frontière finlandaise. Le poste frontalier voisin de Storskog, à l’extrême nord de la Norvège, est l’unique point d’entrée terrestre des Russes dans le royaume scandinave et dans l’espace Schengen.
Comme le racontent le Wall Street Journal (WSJ) et le New Yorker, Kirkenes, une petite ville de l’Arctique où L’Express est parti en reportage en mars dernier, est utilisée par la Russie comme laboratoire dans sa guerre dite hybride. Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, soit bien avant le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine de 2022, Moscou teste sur cette zone des opérations de renseignement et de sabotage avant de les reproduire à travers l’Europe. La Russie a ainsi envoyé des centaines de milliers de réfugiés et de migrants venus d’Afrique et du Moyen-Orient en 2015 à Storskog, avec la bénédiction des services de...
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12/07 - Réchauffement climatique : comment dépasser notre amnésie antérograde ?
Le récent épisode de canicule, dont on peut craindre qu’il soit suivi d’autres, avec son cortège de drames (incendies, sécheresse, morts…), a remis sur le devant de la scène la question des perturbations climatiques et notre action collective la concernant. On s’est rappelé alors l’urgence que représente la situation et notre impréparation : on s’est invectivé dans les arènes politiques et sur les plateaux de télévision mais bientôt, dès que l’automne sera venu, nous n’y penserons plus ou presque.
Tout cela ressemble aux bonnes résolutions que nous formulons le premier de l’an et que nous nous hâtons d’oublier dès la première tentation venue. D’une façon métaphorique, on pourrait dire que nous souffrons collectivement d’une sorte d’amnésie antérograde : un grave trouble de la mémoire qui conduit à oublier les événements à mesure qu’ils se déroulent. Le pire étant que nos décideurs politiques souffrent du même mal : ils fixent des priorités qui se réorganisent sans cesse selon les chahuts de l’actualité, comme Pénélope défaisant, la nuit, le travail de tissage qu’elle produisait le jour. Mais alors que l’épouse d’Ulysse usait de ce stratagème pour gagner du temps, le syndrome qui nous touche collectivement nous en fait perdre.
C’est là une banalité que tout le monde a constatée mais la profondeur temporelle de l’analyse et de la décision politique n’a cessé de s’amenuiser dans les dernières décennies, nous rendant incapables de convoquer une intelligence collective de long terme. La rationalité, telle qu’elle est définie par...
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12/07 - Donald Trump annonce 30 % de droits de douane pour le Mexique et l’UE à partir du 1er août
Les marchandises importées de l'Union européenne et du Mexique seront soumises à un taux de droits de douane de 30 % aux Etats-Unis à compter du 1er août, a déclaré le président américain Donald Trump dans des lettres publiées samedi sur sa plateforme de médias sociaux.
Ces droits de douane entreront en vigueur le 1er août, a indiqué le président américain dans des lettres distinctes publiées sur sa plateforme Truth Social, citant respectivement le rôle du Mexique dans l'acheminement de drogues illicites vers les Etats-Unis et un déséquilibre commercial avec l'UE.
Jusqu'ici, la majorité des exportations du Vieux Continent vers l'Amérique étaient taxées à 10 %, les automobiles à 25 % et l'acier et l'aluminium à 50 %. Avant l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, les Etats-Unis ne prélevaient que 2,5 % de la valeur des principales importations européennes.La pression américaine s'est renforcée ces derniers jours
Emmanuel Macron a exprimé sur X la "très vive désapprobation" de la France et a appelé l'UE à "défendre résolument les intérêts européens", après les menaces de Donald Trump d'imposer 30% de droits de douane au 1er août sur les produits de l'Union. Le président français invite notamment la Commission européenne à "accélérer la préparation de contre-mesures crédibles, par la mobilisation de l’ensemble des instruments à sa disposition", "si aucun accord n’était trouvé d’ici le 1er août".
Faisant valoir que l'UE négociait avec Washington depuis plusieurs semaines "sur la base d'une offre solide et de bonne foi", M....
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12/07 - Nucléaire iranien : un retour des sanctions acterait "la fin" du rôle des Européens, avertit l’Iran
Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza achoppent sur la question du retrait de l'armée israélienne du territoire palestinien dévasté par 21 mois de guerre.
Pendant les pourparlers à Doha lancés dimanche par le biais des médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte-, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza, où 14 Palestiniens ont été tués dans de nouvelles frappes selon la Défense civile locale.
Côté iranien, le chef de la diplomatie d'Iran, Abbas Araghchi, a déclaré samedi que son pays restait attaché à une solution diplomatique sur la question du nucléaire iranien, en dépit des frappes israéliennes et américaines sur des installations nucléaires iraniennes.Nucléaire : l'Iran réitère son droit à l'enrichissement d'uranium
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a réaffirmé samedi l'opposition de l'Iran à toute interdiction d'enrichir de l'uranium dans un éventuel accord pour encadrer son programme nucléaire.
"Nous n'accepterons aucun accord qui ne comprendra pas (un droit à) l'enrichissement" d'uranium, a déclaré M. Araghchi. L'Iran considère cette exigence des Etats-Unis comme une ligne rouge, affirmant en avoir le droit en vertu du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont il est signataire.L'Iran réitère qu'il négociera seulement sur le nucléaire, pas sur ses "capacités militaires"
L'Iran a indiqué samedi qu'en cas de reprise des négociations sur son programme nucléaire, objet de tensions avec les pays occidentaux et Israël, son...
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12/07 - Ukraine, immigration, affaire Epstein… La sphère Maga prend ses distances avec Donald Trump
La base électorale de Donald Trump s’effrite-t-elle au fur et à mesure des décisions controversées et fluctuantes prises par le président américain ? Depuis quelques semaines, les choix du milliardaire républicain concernant la guerre en Ukraine, le dossier iranien, l’immigration ou encore l’affaire Jeffrey Epstein agitent la sphère "Maga", pour "Make America Great Again" - "Rendre sa grandeur à l’Amérique" en français - le mouvement de soutien à Donald Trump. "Je vous le dis tout de suite, Maga n’a jamais été dans une telle tourmente qu’au cours des 72 dernières heures", a déclaré cette semaine auprès du Washington Post une personne proche de Donald Trump s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Plusieurs personnalités issues des rangs Maga ont exprimé publiquement leur déception, notamment sur le dossier de la délivrance des visas à des travailleurs migrants. Sous la pression des agriculteurs et des hôteliers inquiets, l’administration Trump a lancé un programme visant à simplifier la délivrance de ces visas aux travailleurs migrants temporaires afin de garantir la cueillette des fruits, le conditionnement de la viande et le nettoyage des logements.Des soutiens de Trump dénoncent une "amnistie"
Les agriculteurs, qui dépendent de travailleurs étrangers – représentant jusqu’à 40 % du marché du travail agricole – dénoncent le programme d’expulsions massives de Donald Trump. Celui-ci nuit, selon eux, au marché du travail et pourrait donc menacer l’approvisionnement alimentaire. De son côté, la base Maga souhaite...
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12/07 - Double nationalité, pas d’indépendance... Que contient l’accord "historique" sur la Nouvelle-Calédonie ?
À l'issue de dix jours de discussions à huis clos, les principales forces politiques calédoniennes - indépendantistes et non-indépendantistes - ont signé un engagement à défendre un projet d'accord sur l'avenir institutionnel du territoire. "Chaque camp, indépendantiste et non indépendantiste, a dû faire des concessions réciproques afin de parvenir à cet accord", s’est félicité sur ses réseaux sociaux Georges Naturel, sénateur Les Républicains de l’île.
𝗔𝗽𝗿𝗲̀𝘀 𝗻𝗲𝘂𝗳 𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗻𝗲́𝗴𝗼𝗰𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘃𝗲𝗻𝘂𝘀 𝗮̀ 𝘀𝗶𝗴𝗻𝗲𝗿 𝘂𝗻 « 𝗮𝗰𝗰𝗼𝗿𝗱 𝘀𝘂𝗿 𝗹’𝗮𝘃𝗲𝗻𝗶𝗿 𝗱𝗲 𝗹𝗮 #𝗡𝗼𝘂𝘃𝗲𝗹𝗹𝗲𝗖𝗮𝗹𝗲́𝗱𝗼𝗻𝗶𝗲 ».@lesRep_Senat pic.twitter.com/K6uU88hgmE— Georges NATUREL (@georgesNaturel) July 12, 2025
Ce texte prévoit la création d'un "Etat de Nouvelle-Calédonie" au sein de la République, une nouvelle nationalité calédonienne, et un transfert progressif de certaines compétences régaliennes. Pour entrer en vigueur, cet accord devra être prochainement approuvé par référendum par les habitants de l'île. Le Parlement devra également se réunir en Congrès pour le valider.Un "Etat de Nouvelle-Calédonie"
"C'est signé. Un statut dans la France. Avec des Calédoniens qui restent Français. Plus aucun référendum en vue si ce n'est celui qui sera organisé pour valider cet accord. Une ouverture du corps électoral", a déclaré le député non-indépendantiste Nicolas Metzdorf dans une réaction transmise à l'AFP. Le territoire restera français, mais sous un statut inédit. Le projet acte en effet la création d'un "Etat de Nouvelle-Calédonie", via une loi fondamentale, dont l’organisation institutionnelle sera sui generis, donc inédite. Elle pourra...
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12/07 - Malcolm Turnbull, ex-Premier ministre australien : "Comme la plupart des brutes, Trump ne respecte que ceux qui lui tiennent tête"
Quand l’ancien Premier ministre d’un pays partenaire des Etats-Unis appelle à ce que les alliés des Américains se "sauvent eux-mêmes", on écoute forcément. Dans le magazine Foreign Affairs, l’ex-locataire du Lodge australien, Malcolm Turnbull, appelait récemment les pays attachés au libre-échange à travailler ensemble pour trouver des alternatives au marché américain et promouvoir de nouveaux accords. Auprès de L’Express, cet ancien patron de Goldman Sachs Australia assume : "Nous devons cesser de voir le monde comme une roue dont le noyau serait Washington - ou Pékin". Il détaille également sa vision pour l’Europe, qui doit selon lui "s’appuyer sur ses succès passés".
Ce centriste de droite partage enfin son expérience de Donald Trump, notamment lorsqu’il cherchait à sauver le Partenariat transpacifique (TPP) tandis que le président américain voulait s’en retirer : "Cette expérience a cristallisé quelque chose pour moi : comme la plupart des brutes, Trump respecte ceux qui ne cillent pas et lui tiennent tête". Entretien.
L’Express : Dans Foreign Affairs, vous avez exhorté les alliés de l’Amérique à "se sauver eux-mêmes". Pourquoi maintenant ?
Malcolm Turnbull : Le leadership américain, autrefois fondé sur un sentiment de destin commun et d’idéalisme, donne désormais ouvertement la priorité à l’intérêt personnel et proclame fièrement que la force fait le droit. Donald Trump ne prétend pas à l’altruisme. Sa doctrine de "l’America First" n’est pas simplement rhétorique - elle est opérationnelle, poursuivie avec une...
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12/07 - Maladies auto-immunes : l’espoir d’un nouveau traitement, par le Pr Alain Fischer
Les maladies auto-immunes consistent en une réponse immunitaire anormale dirigée contre un constituant du corps. En gros, le système immunitaire se trompe de cible : au lieu de reconnaître uniquement les microbes pathogènes, il s’attaque à nous-même. Il existe plus de 80 maladies auto-immunes, comme le lupus ou la sclérose en plaques. Elles affectent entre 5 à 10 % de la population et représentent la troisième cause de maladies chroniques. A ce jour, on ne dispose pas de traitement curatif, malgré d’importants progrès dans la compréhension des mécanismes en jeu. Les médicaments immunosuppresseurs permettent souvent de contrôler les poussées mais plus difficilement de prévenir les rechutes.
Une classe de globules blancs, les lymphocytes B, est responsable de la production des anticorps, dont les auto-anticorps (reconnaissant des molécules du soi) impliqués dans le mécanisme de beaucoup de ces maladies auto-immunes. De ce fait, depuis une vingtaine d’années, on utilise comme traitement des anticorps monoclonaux reconnaissant une molécule présente en surface des lymphocytes B pour essayer de les éliminer, en particulier ceux qui produisent les auto-anticorps. Des résultats ont été obtenus, mais ils sont inconstants. Ils doivent parfois être répétés du fait de reprises de la maladie et ils exposent à des risques infectieux liés à la destruction des lymphocytes B producteurs d’anticorps "utiles", ce traitement ne pouvant discriminer les lymphocytes B nuisibles de ceux nécessaires pour combattre un microbe...
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12/07 - Vignoble alsacien, milieux chics de Zurich, périple en Colombie… Ces trois livres à lire cet été
Le cosy crime de Martin Suter
Quand les connaisseurs parlent de la littérature suisse contemporaine, ils louent souvent Fritz Zorn et son terrible Mars, paru juste avant la mort de l’écrivain en 1976. Ces dernières années, l’habile fabricant de best-sellers genevois Joël Dicker a fait de l’ombre à la littérature helvète. Or il n’y a pas que La Vérité sur l’affaire Harry Quebert dans la vie, et, aux amateurs d’intrigues sophistiquées, on conseille de se tourner plutôt vers Allmen et le dernier des Weynfeldt de Martin Suter. Rien que la sublime couverture, signée Mathieu Persan (déjà auteur des dessins illustrant les romans d’Elizabeth Jane Howard), donne envie de poser le livre en bonne place dans sa bibliothèque.
Il y est question d’un détective dandy un peu désargenté (Allmen), auquel le riche héritier Weynfeldt fait appel pour résoudre un mystère qui intervient rarement dans les milieux défavorisés : la disparition d’un Picasso (ou présumé tel) ! Auteur par le passé de textes de chansons pour Stephan Eicher, Suter écrit dans un style ciselé. Personnages et décors élégants, répliques spirituelles, ce cosy crime est un régal à offrir aux lecteurs nostalgiques qui aiment à la fois la Série noire d’antan et les livres de Somerset Maugham. Inutile de charger ses valises de pavés avant de partir en vacances cet été : les deux tomes de la Pléiade Sherlock Holmes et ce roman de Martin Suter suffiront à agrémenter quinze jours de détente chic. L.-H. L. R.
Allmen et le dernier Weynfeldt par Martin Suter. Trad. de l’allemand...
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12/07 - Nouvelle nuit d’attaques russes en Ukraine, au moins quatre morts
La Russie a lancé dans la nuit plus de 620 drones et missiles contre l'Ukraine, notamment sur l'ouest du pays, ont annoncé samedi le président Volodymyr Zelensky et l'armée ukrainienne, les différentes autorités régionales faisant état d'au moins quatre morts et de blessés.
Les frappes aériennes russes contre l'Ukraine se sont encore intensifiées ces dernières semaines, et Moscou bat chaque semaine des records en nombre d'engins tirés, fournis par une industrie de défense qui tourne à plein régime. "Vingt-six missiles de croisière et 597 drones d'attaque ont été lancés, dont plus de la moitié étaient des Shaheds", a écrit samedi Volodymyr Zelensky en faisant référence à des engins de fabrication iranienne.
L'armée de l'air ukrainienne a dit avoir abattu plus de la moitié de ces engins, soit 319 drones de type Shahed et 25 missiles. Un missile et une vingtaine de drones ont touché "cinq endroits", a-t-elle dit sans plus de précisions.
Ces frappes de drones et de missile ont fait au moins deux morts et 20 blessés à Tchernivtsi, ville de l'ouest, selon Volodymyr Zelensky. L'ouest de l'Ukraine est habituellement plutôt préservé par rapport aux zones de l'est et du sud, où se déroulent les combats.
Six autres personnes, dont un garçon de 11 ans, ont été blessées par des attaques nocturnes dans une autre ville de l'ouest, Lviv, selon l'administration régionale. Deux personnes ont été tuées par une bombe dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), et trois blessés dans la ville de Kharkiv (nord-est), d'après les...
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12/07 - Les commissaires de justice, profession mal connue qui peut vous éviter un procès
La nouvelle profession de commissaire de justice – créée le 1er juillet 2022 par la fusion des anciens huissiers et commissaires-priseurs judiciaires – est mal connue et pourtant très utile. Ces professionnels du droit réalisent des constats, assument un travail de recouvrement de créances et savent gérer des procédures d’expulsion. Mais ils peuvent aussi réaliser des médiations à l’amiable.
Leur connaissance approfondie des règles de procédures leur permet de trouver la meilleure solution possible à un litige, avant qu’il ne débouche sur un procès. Intérêt de la démarche : aboutir à un compromis satisfaisant pour les deux parties, dans des délais courts, tout en évitant que le conflit ne s’envenime avant d’être réglé, des années plus tard, devant un tribunal.Une multitude de différends
En matière de médiation, le domaine d’action des commissaires de justice est large. Ils sont aptes à intervenir dans un litige civil, social ou commercial : conflit de voisinage (bornage de terrain, nuisances sonores…), souci avec un locataire (loyers impayés, dégradations…) ou désaccords importants au sein d’une famille (partage des biens lors d’un héritage, mésentente de gestion d’une indivision, versement de pension alimentaire…). Les commissaires de justice peuvent aussi réaliser des médiations pour des différends entre un salarié et son employeur - ou un client et son prestataire - qui refuserait de respecter les clauses d’un contrat. Les allers-retours avec un artisan, pour cause de malfaçons ou de délais d’intervention non...
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12/07 - Gaza : les négociations sur un cessez-le-feu entravées par le plan de retrait d’Israël
"Les négociations à Doha rencontrent des obstacles et des difficultés complexes en raison de l'insistance d'Israël à présenter, vendredi, une carte de retrait qui n'est en réalité qu'une carte de redéploiement et de repositionnement de l'armée israélienne, et non un retrait réel", a dit une de ces sources. "Israël continue de retarder et d'entraver l'accord, afin de poursuivre sa politique de guerre d'extermination", a ajouté une autre source.
Selon la première source palestinienne, la carte présentée par Israël "prévoit le maintien de forces militaires sur plus de 40 % de la superficie de la bande de Gaza", tout autour du territoire de plus de deux millions d'habitants, dévasté par plus de 21 mois de guerre.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas "rejette fermement" ce plan, a fait savoir cette source, qui aurait pour objectif selon lui "d'entasser des centaines de milliers de déplacés dans une partie de l'ouest de Rafah, en préparation d'un déplacement forcé de la population vers l'Egypte ou d'autres pays". "Le Hamas a exigé un retrait total des forces israéliennes de toutes les zones reprises par Israël après le 2 mars 2025" dans la bande de Gaza, a précisé la deuxième source. Elle a souligné que des "progrès" avaient tout de même été réalisés dans les négociations au sujet de l'aide humanitaire et de l'échange d'otages toujours retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus en...
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12/07 - Droits de douane : "Même si vous êtes le meilleur négociateur au monde…"
"Des droits de douane de Schrödinger". La formule est désormais un refrain familier chez les commentateurs américains. Le président américain a beau avoir prévenu qu’il serait inflexible sur la date du 9 juillet - après laquelle ses exorbitantes taxes douanières étaient censées entrer en vigueur -, il l’a finalement décalée au 1er août. Les partenaires commerciaux de l’Amérique peuvent souffler… et poursuivre leurs négociations en vue d’un éventuel accord. Reste la crainte de voir arriver un de ces courriers d’avertissement de Donald Trump annonçant des surtaxes, comme ceux déjà reçus par le Japon ou la Corée du Sud.
Nikolaus Lang n’est pas surpris par ce revirement. Le directeur du Henderson Institute au BCG explique auprès de L’Express que le président américain n’avait ni les moyens, ni le temps de négocier autant d’accords commerciaux en l’espace de 90 jours. Mais il n’exclut pas de nouvelles menaces.
L’Express : Les derniers mois ont montré qu’il ne faut pas prendre les déclarations de Donald Trump au pied de la lettre. Vous attendiez-vous, cette fois aussi, à ce que la période de négociations tarifaires soit prolongée ?
Nikolaus Lang : Oui, nous avions anticipé cette extension dès le départ. L’intention, énoncée en avril, de conclure "90 accords en 90 jours" n’a jamais été réaliste. L’organisme chargé de ces négociations est le US Trade Representative (USTR), qui compte environ 270 à 280 employés. Or, si l’on divise ce chiffre par le nombre de pays concernés, cela reviendrait à trois personnes par pays — et...
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12/07 - L’exposition à voir : dans les petits papiers de Pierre Alechinsky, à Alès
Entre Pierre Alechinsky et Pierre-André Benoit, dit PAB, ce fut à la vie à la mort. Une amitié, nourrie de complicité artistique, qui tourna court en 1993, au décès du second. Aujourd’hui, le premier - 97 printemps au compteur - expose, au musée-bibliothèque d’Alès qui porte le nom de son vieil ami disparu, des travaux graphiques couvrant huit décennies de création, soit près de 200 dessins, gravures, papiers marouflés et livres d’artistes. Les livres d’artistes, justement, c’était la grande affaire de PAB. Le natif d’Alès, qui cumula les fonctions de poète, collectionneur, imprimeur et éditeur, en a publié des centaines, auxquels ont participé Artaud, Breton, Claudel ou Eluard, côté textes, et Braque, Dubuffet, Miro ou Picasso, pour les illustrations. Parmi ces derniers, Alechinsky figure en tête de liste : trente années durant, PAB et lui ont rivalisé d’espièglerie et d’audace pour donner naissance à ces ouvrages rares. De nos jours, Tête de chou, Adoré sur tranche et tant d’autres restent des trésors prisés par les bibliophiles.
Si un support joue le premier rôle dans le corpus de Pierre Alechinsky, c’est bien le papier. Depuis toujours, le Belge naturalisé français, fils d’un Russe et d’une Wallonne, qui fit ses débuts au sein du groupe Cobra, en aime la variété et en multiplie les provenances, chacune répondant à ses besoins : le papier de Chine, pour sa souplesse et sa résistance ; celui du Japon, à la finesse incomparable ; le vélin, au rendu lisse et soyeux ; le vergé texturé ; le papier chiffon pour les...
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12/07 - Un accord "historique" acte un "Etat de la Nouvelle-Calédonie"
Les détails de cet accord, trouvé au petit matin après une ultime nuit de négociations à Bougival (Yvelines), où les représentants calédoniens étaient réunis depuis le 2 juillet, ne sont pas encore connus. Il doit encore être entériné en Nouvelle-Calédonie par les mandants des différentes délégations.
"Un accord historique a été signé", ont indiqué dans un communiqué les non-indépendantistes des Loyalistes et du Rassemblement. Sans préciser le contenu du texte signé, ils assurent que l'accord permettra "la réouverture du corps électoral à de nombreux Calédoniens". Ils se félicitent aussi que "ce choix respecte la volonté souveraine exprimée par les Calédoniens" lors des trois référendums d'indépendance de 2018, 2020 et 2021 et évoquent des "concessions", avec "la transformation de la collectivité Nouvelle-Calédonie en Etat intégré dans l'ensemble national"."L'espoir renaît"
"C'est signé. Un statut dans la France. Avec des Calédoniens qui restent Français. Plus aucun référendum en vue si ce n'est celui qui sera organisé pour valider cet accord. Une ouverture du corps électoral", a déclaré le député non indépendantiste Nicolas Metzdorf dans une réaction transmise à l'AFP. "On nous avait prédit un référendum sur l'état-associé dans 15 ans. Nous avons fait de fortes concessions pour l'éviter et pour projeter définitivement la Nouvelle-Calédonie dans l'avenir et sans date butoir", a-t-il ajouté. "L'heure est désormais aux explications et à la relance économique", a-t-il souligné, alors que la Nouvelle-Calédonie a été ravagée par...
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12/07 - Comment les épidémies ont façonné l’histoire des Amériques
Et si, au-delà des batailles et des traités, l’histoire du continent américain avait été écrite par les épidémies ? De l’arrivée des conquistadors espagnols à l’indépendance des Etats-Unis, les maladies infectieuses ont influencé le destin de tout un territoire. Accompagnés du Pr Renaud Piarroux, chef de service à la Pitié Salpêtrière (AP-HP), et auteur de Sapiens et les microbes, les épidémies d’autrefois (CNRS éditions), La Loupe est partie cette semaine à la conquête des Amériques et de leurs virus.Episode 1 : Christophe Colomb et l'importation de maladies
Pensant trouver une nouvelle route vers les Indes, l'explorateur débarque sur l'île d'Hispaniola et rencontre le peuple des Taïnos. Les conquistadors arrivent alors avec leur religion, leur organisation... mais aussi avec leurs microbes. Variole, grippe, rougeole... Sans défense immunitaire, les populations autochtones sont décimées.Episode 2 : L'Empire aztèque contre les microbes espagnols
Au Mexique, les conquistadors de Hernán Cortés ne sont pas seuls à combattre les Aztèques : une mystérieuse maladie fait des ravages. Elle affaiblit l’empire, et facilite la conquête des Espagnols pourtant minoritaires face aux tribus locales. Dans ce deuxième épisode, nous allons voir comment le choc microbien précède la victoire militaire.Episode 3 : Au nord, les maladies anglaises débarquent
Au nord du continent, les Anglais s’installent au XVIIe siècle. En rencontrant les peuples amérindiens, ils amènent à leur tour de nouvelles maladies, transformant en profondeur...
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12/07 - Lingling Wei : "Dans son combat face à Trump, Xi Jinping pourrait bien être celui qui porte le coup de grâce"
"Celui qui crie le plus fort a toujours raison", affirmait le poète William Cowper. Trois siècles plus tard, Xi Jinping vient de lui prouver le contraire. Le président chinois, au style moins tonitruant que Donald Trump, fait preuve d’une indéniable résilience dans la guerre commerciale lancée par son homologue américain. Le mois dernier, la Chine et les Etats-Unis ont annoncé être parvenus à un accord sur un "cadre général" concernant les droits de douane faisant chuter ces derniers de 145 % à 30 % après que Pékin a d’abord riposté puis calmé le jeu sur les taxes appliquées aux produits américains. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a déclaré ce 11 juillet avoir eu une rencontre "positive" en Malaisie avec son homologue chinois Wang Yi. La hache de guerre commerciale est-elle enterrée ? Rien n’est moins sûr. "Dans le conflit entre les Etats-Unis et la Chine, le président Trump mène une offensive économique. Mais Xi Jinping mène une guerre froide", prévient Lingling Wei, correspondante en chef pour la Chine au Wall Street Journal. "Xi aborde les négociations commerciales avec une stratégie globale qu’il prépare depuis des années", commentait-elle récemment dans un article publié par le quotidien américain.
Finaliste du prix Pulitzer et experte en économie politique chinoise, elle décrit, auprès de L’Express, un président chinois obsédé par l’histoire de l’Union soviétique, dont il a tiré les leçons de l’effondrement face au géant américain. Un temps déstabilisé par Trump lors de la guerre...
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12/07 - Les secrets de Polytechnique, l’école qui forme les étoiles françaises de l’IA
Tout l’été, L’Express raconte la fabrique des élites européennes à travers sept lieux emblématiques où se forment les futurs leaders du Vieux Continent : écoles de business, universités prestigieuses, laboratoires de recherche, pépinières de talents dans la mode, le design ou l’hôtellerie… Une autre manière de redécouvrir l’Europe à travers ses pépites de l’enseignement supérieur, que le monde entier nous envie.
EPISODE 1 - L’université Bocconi à Milan, l’école qui façonne les grands patrons européens
EPISODE 2 - "La meilleure école au monde" : La Cambre, pépinière belge des stars de la haute couture
Oubliez les banals cocktails d’anciens élèves autour de petits fours tièdes. Sophie Monnier tend son smartphone et fait défiler les canaux de la communauté "X-IA", qu’elle anime depuis 2018. D’abord sur l’application Discord où 1 600 polytechniciens, comme elle, décortiquent les dernières avancées technologiques et se partagent les opportunités professionnelles. Chaque mois, une poignée d’entre eux se retrouve également après le travail et jusque tard dans la soirée, dans l’enceinte prestigieuse de l’école ou d’autres lieux de la capitale afin d’ausculter l’IA sous tous ses angles : santé, climat, défense, données, ou encore ces fameux "agents" qui électrisent le secteur… Car l’intelligence artificielle ne connaît pas vraiment de frontières. Un peu comme "l’X", le surnom donné à Polytechnique.Le Pavillon Boncourt est siège de Polytechnique depuis 1976, à Palaiseau, près de Paris.
Les "X-IA" barbotent dans des start-up, des...
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11/07 - Tentative d’assassinat de Donald Trump : un an après, le Secret Service a-t-il tiré les bonnes leçons ?
A trois jours de l'anniversaire de sa tentative d’assassinat, Donald Trump s’est dit "confiant" dans les services de sécurité présidentielle lors d’une interview sur Fox News, qui doit être diffusée samedi soir. C’était "un mauvais jour", selon lui, pour le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines. Pour rappel, le 13 juillet 2024, en plein discours à Butler en Pennsylvanie, le candidat à la présidentielle était touché d'une balle à l'oreille.
Ce jeudi, soit un an après l'accident, le Secret Service a assuré dans un communiqué avoir considérablement avancé dans ses réformes internes. L’agence a fait état par ailleurs "d’actions disciplinaires contre six personnes" appartenant au Secret Service, sans révéler leur identité ni leur grade, précisant que ces sanctions "vont de 10 à 42 jours de suspension sans salaire". En privé, d’anciens hauts gradés des Services secrets ont jugé que les suspensions, révélées précédemment par CBS News, ne constituaient pas une punition assez lourde. L’annonce a depuis ravivé de profondes frustrations en interne, le blâme pour les défaillances lors du rassemblement à Butler ayant été largement attribué aux agents du bureau de Pittsburgh, plutôt qu’aux agents supérieurs affectés à la sécurité Trump, indique le New York Times.
Le directeur adjoint des Services secrets, Matt Quinn, a tout de même déclaré à CBS News que "les Services secrets sont entièrement responsables de Butler", ajoutant que l’événement "a été un échec opérationnel et nous nous...
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11/07 - Au FBI version Trump, la chasse aux sorcières bat son plein
Des vents contraires soufflent chez les agents fédéraux. Dans les couloirs du bureau du FBI, les conversations se font prudentes, les silences pesants, et les départs, de plus en plus nombreux. La loyauté, désormais, ne se mesure plus seulement à la rigueur du travail mais à l’aide d’outils technologiques. Parmi eux, le polygraphe s’est imposé comme un instrument de sélection. À l’origine réservé aux vérifications de sécurité ou aux enquêtes sensibles, il est désormais utilisé pour sonder les pensées, traquer les doutes, et identifier les esprits jugés insuffisamment fidèles. Le message est clair : toute forme de dissidence, même implicite, peut mener à la porte."Avez-vous critiqué Kash Patel ?"
Le polygraphe est devenu depuis 2024 un outil d’enquête interne au FBI utilisé à des fins inhabituelles. Depuis la nomination de Kash Patel à la tête de l’agence, plusieurs hauts responsables ont été soumis à des tests dont l’objet était de vérifier leur loyauté personnelle envers le directeur. Outre les interrogations classiques sur la divulgation d’informations classifiées ou les conflits d’intérêts, les agents sont désormais questionnés sur leur comportement et leurs opinions politiques.
"Avez-vous tenu des propos négatifs à l’encontre du directeur Kash Patel ?" et "avez-vous critiqué Dan Bongino (numéro deux du FBI, NDLR) ?" sont par exemple des questions posées selon des sources internes citées par The New York Times. Des agents sont également interrogés sur leurs fréquentations, leurs relations avec d’anciens membres du...
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11/07 - Gabriel Attal et LR : de la séduction à l’affrontement, les dessous de sa stratégie
Laurent Wauquiez est un privilégié. Gabriel Attal, réputé solitaire, daigne accorder un peu d’intérêt au patron des députés de la Droite Républicaine (DR). Les deux hommes ont déjeuné ensemble au début de l’été 2025. Leur relation s’est construite un an plus tôt, avec pour ciment une méfiance commune envers Michel Barnier. Gabriel Attal loue sa relation "franche" avec son rival. Le député de Haute-Loire salue les qualités organisationnelles du chef de Renaissance, qui lui a détaillé lors de leur entrevue le recrutement de data analysts dans son parti.
Alors, on jette la rancune à la rivière. Gabriel Attal passe sous silence le mauvais coup fait par Laurent Wauquiez, qui a fait élire en octobre l’insoumise Aurélie Trouvé à la présidence de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Le candidat malheureux à la présidence des Républicains ne s’étendra pas sur les moqueries de Gabriel Attal après sa proposition d’envoyer les étrangers sous OQTF dangereux à Saint-Pierre-et-Miquelon. "Le Truman Show continue", s’était-il amusé sur une boucle interne.Connaissance aiguë des députés LR
De toute manière, Gabriel Attal décèle chez Laurent Wauquiez une proximité plus forte avec l’union des droites qu’avec le socle commun, cette fragile coalition rassemblant la droite et les macronistes. L’ancien patron de LR n’a-t-il pas fait des appels du pied à Sarah Knafo lors de sa campagne interne ? Alors, on peut échanger en confiance. Gabriel Attal ne prête pas le même destin au ministre de l’Intérieur. "Bruno Retailleau est...
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11/07 - Nucléaire : cette nouvelle Europe inventée par Emmanuel Macron et Keir Starmer
Un mot aussi essentiel que peu commenté s’est glissé subrepticement dans le communiqué de la France et du Royaume-Uni sur la "coordination" des forces nucléaires française et britannique, prononcé jeudi 10 juillet à Northwood (nord-ouest de Londres) par le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Keir Starmer. Le mot n’apparaît pas chez les ancêtres de ce communiqué baptisé "déclaration de Northwood", qui furent les deux premiers textes à avoir officialisé une coopération franco-britannique aussi poussée et institutionnalisée dans le domaine du nucléaire militaire : il ne figure ni dans la déclaration de Chequers, prononcée le 30 octobre 1995 par Jacques Chirac et John Major, ni dans le communiqué officiel publié à l’issue du sommet de Lancaster House le 2 novembre 2010 par Nicolas Sarkozy et David Cameron.
Chequers posait l’acte politique fondateur en reconnaissant la convergence des intérêts vitaux de la France et du Royaume-Uni et en fixant les bases d’une coopération renforcée. Lancaster House en apportait la concrétisation juridique et opérationnelle. Mais chacun de ces accords bilatéraux omettait scrupuleusement de mentionner un mot. Dans la déclaration commune de Northwood, qui atteste à nouveau que "nous n’imaginons pas de situation dans laquelle les intérêts vitaux de l’un de nos deux pays, la France et le Royaume-Uni, pourraient être menacés sans que les intérêts vitaux de l’autre ne le soient aussi", la phrase qui suit introduit l’air de rien ce mot de plus, le mot qui compte :...
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11/07 - SiPearl, le français qui veut relancer l’industrie des puces en Europe
Le marché mondial des semi-conducteurs a atteint les 681 milliards de dollars en 2024 – un chiffre dantesque, qui souligne l’importance du secteur. Ce nombre agit également comme un rappel amer : l’Europe ne représente que 10 % de l’industrie, les Etats-Unis, Taïwan et la Chine se taillant la part du lion. L’entreprise française SiPearl, spécialisée dans la conception de puces pour supercalculateurs et pour data centers, veut changer la donne.
La production et le design des puces n’ont jamais été aussi stratégiques, car le moindre objet connecté se repose sur elles pour fonctionner. Les semi-conducteurs se retrouvent ainsi partout dans notre environnement : une machine à café contient 3 puces, les smartphones en moyenne 160, les voitures électriques plusieurs centaines. Pour les data centers et les supercalculateurs les plus puissants, plusieurs dizaines de milliers de puces sont nécessaires.
Ces data centers sont eux-mêmes devenus des pièces maîtresses du développement de l’intelligence artificielle, qui requiert beaucoup de puissance de calcul pour être entraînée. Le problème est que lorsque les data centers sont construits en France, une partie importante de leur valeur échappe malgré tout aux entreprises tricolores, car ils reposent sur des puces américaines. "Aujourd’hui, 0 % des processeurs utilisés dans nos supercalculateurs sont européens", se désole Philippe Notton, PDG et fondateur de SiPearl.Ramener l’industrie des puces en Europe
Les data centers et les supercalculateurs utilisent des puces...
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11/07 - Audiovisuel public : Rachida Dati dégaine le "vote bloqué" pour faire adopter sa réforme au Sénat
Les sénateurs ont adopté en deuxième lecture, ce vendredi 11 juillet, la réforme de l’audiovisuel public, au terme de débats écourtés grâce à l’arme constitutionnelle du "vote bloqué", un choix du gouvernement vivement contesté par la gauche.
Le texte a été adopté par 194 voix contre 113. La ministre de la Culture Rachida Dati (LR) avait décidé dans la matinée de faire usage du vote bloqué face à "l’obstruction" de la gauche. Ce vote clôt la session extraordinaire du Parlement, qui reprendra ses travaux le 22 septembre.
Cette procédure du vote bloqué, très rarement utilisée, permet d’accélérer les débats en n’organisant qu’un seul vote, sur le texte et les amendements que le gouvernement choisit de conserver. Les débats jeudi avaient été marqués par une particulière lenteur, entre suspensions de séance à répétition, rappels au règlement, motions de rejet préalable, invectives en pagaille… A la manœuvre, la gauche, qui craint que la réforme ne soit l’occasion d’une reprise en main politique et d’une réduction du budget de l’audiovisuel public.Un "coup de force" dénoncé par la gauche
Les orateurs de la gauche ont successivement protesté contre ce "coup de force", selon le mot de l’ancienne ministre socialiste Laurence Rossignol. "On parle de liberté de la presse. Mais commençons déjà par respecter les droits du Parlement", a-t-elle tonné, rappelant que le Sénat avait d’autres outils à sa disposition pour discipliner les discussions. Et ce alors que les débats ont déjà été "escamotés" en première lecture à l’Assemblée le 30...
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11/07 - Guerre en Ukraine : à quoi pourrait ressembler le déploiement d’un contingent européen ?
La force expéditionnaire conjointe franco-britannique (CJEF) va voir ses effectifs renforcés pour atteindre "jusqu'à 50 000 hommes". Ils constitueront le noyau dur d’un contingent de l’Otan, qui pourrait être déployé dans l'éventualité d'un cessez-le-feu en Ukraine, pour dissuader la Russie de lancer une nouvelle offensive. "Nous faisons passer cette force conjointe du niveau d’une brigade à celle d’un corps d’armée", a annoncé jeudi 10 juillet le président Emmanuel Macron, durant une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre britannique Keir Starmer sur la base militaire de Northwood, au nord-ouest de Londres. Ces hommes et femmes pourront être mobilisés "dans un engagement majeur" et "à disposition de l’Otan", a-t-il précisé.
Cette annonce est la concrétisation d’un projet annoncé en février dernier par les deux chefs d’Etat, à la suite d’une fuite médiatique. Mais alors que les sources des médias britanniques — The Guardian, The Financial Times ou encore The Times — indiquaient "une force d’au moins 30 000 militaires", Emmanuel Macron voit désormais bien plus grand.
Selon le président français, cette force sera susceptible d’être "multipliée par cinq" par rapport à son volume actuel, autour du noyau dur des troupes franco-britanniques. S’il indique que cette croissance drastique se fera par capacité "d’agréger d’autres partenaires européens", peu de volontaires se font pour l’heure entendre parmi la trentaine de pays considérés susceptibles de déployer une force de garantie du cessez-le-feu. Il...
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11/07 - Le Rafale cible d’une vaste campagne de désinformation de la Chine
La Chine était derrière une campagne de désinformation contre l’avion de combat Rafale, après les combats entre le Pakistan et l’Inde, quand cette dernière a perdu un de ces appareils de conception française, a accusé ce vendredi 11 juillet le chef d’état-major des armées français.
Lors d’une rare intervention devant la presse, le général Thierry Burkhard a dénoncé "la campagne que la Chine a habilement conduite visant à discréditer notre industrie d’armement et directement le Rafale à la suite de la perte d’un appareil dans le cadre des confrontations assez dures entre l’armée de l’air indienne et l’armée de l’air pakistanaise", en mai 2025.
Le plus haut-gradé français mentionne la perte d’un Rafale, l’avion de combat multirôles construit par Dassault Aviation, et non plusieurs comme l’ont affirmé de nombreuses publications sur les réseaux sociaux, dans le cadre de ce que les autorités françaises jugent être une campagne de désinformation, destinée notamment à dénigrer l’industrie française pour faire la promotion de l’industrie de défense chinoise, qui équipe le Pakistan.Dénigrer l'image de l’avion français
La campagne chinoise s’est articulée sur plusieurs fronts, a expliqué à l’AFP une source sécuritaire. D’une part des comptes chinois ont généré un grand nombre de messages sur plusieurs plateformes affirmant par exemple que l’Inde avait perdu trois Rafale, ou publiant des images fabriquées pour dénigrer l’avion français, et faire la promotion des avions ou missiles chinois. D’autre part, les attachés de défense chinois,...
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11/07 - La France, "principal adversaire en Europe" de la Russie : l’alerte du chef d’état-major
Moscou a identifié la France comme étant "son principal adversaire en Europe", a déclaré vendredi 11 juillet le chef d’état-major français Thierry Burkhard, en l’expliquant notamment par le soutien de Paris à l’Ukraine envahie par la Russie. "C’est (Vladimir) Poutine qui a dit" cela, a souligné le général Burkhard lors d’une rare conférence de presse. "Cela ne veut pas dire qu’il ne s’occupe pas des autres pays", a-t-il ajouté.
La France, puissance nucléaire protégée par sa dissuasion, n'est pas menacée de "se faire attaquer directement et lourdement sur le territoire national", mais la Russie a "beaucoup d'autres options" via des actions hybrides, incluant désinformation, cyberattaques ou espionnage, a-t-il fait valoir.La Russie, "partie prenante de toutes les menaces"
"Puissance de nuisance", la Russie "est partie prenante de toutes les menaces", que ce soit les sabotages d'infrastructures sous-marines, les campagnes de désinformation en France ou en Afrique, des actes d'espionnage, ou encore dans l'espace, avec "les manoeuvres de satellites russes soit pour gêner nos trajectoires de satellites, soit pour s'approcher pour les brouiller, soit pour s'approcher pour les espionner".
S'agissant des espaces maritimes, le haut gradé a évoqué "les sous-marins nucléaires d'attaque russe qui régulièrement pénètrent en Atlantique Nord et ensuite descendent quelquefois en Méditerranée et qui cherchent évidemment à surveiller les zones qui sont importantes pour nous mais également chez les Britanniques", un autre...
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11/07 - Si la République mise sur la censure pour ne pas couler, c’est qu’elle a déjà coulé, par Abnousse Shalmani
Boualem Sansal reste en prison. La câlinothérapie du Quai d’Orsay n’a pas fonctionné – comme c’était écrit. Pire : un deuxième journaliste français, Christophe Gleizes, 36 ans, a été condamné le 29 juin à sept ans de prison ferme par le tribunal de Tizi Ouzou, notamment pour "apologie du terrorisme" et "possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national", lui qui s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour réaliser un reportage sur le club de football de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK). Alger dit brutalement à Paris qu’elle n’a aucun pouvoir de coercition, aucune force et que ses discours, menaces, promesses de durcissement, c’est du chiqué, du pour rire. Le Quai d’Orsay peut se féliciter d’avoir deux otages français dans une Algérie qui choisit la voie de la mollahrchie et de sa politique des otages. De toute évidence cela fonctionne très bien avec une France qui semble avoir perdu tout sens des réalités devant des autocraties qui doivent encore se demander comment cela peut être aussi simple de faire plier la France de honte, de mollesse, de profil bas.
Pendant ce temps, en France, au lieu de retrouver nos fondamentaux, de se faire les chantres de la liberté d’expression absolue, on préfère suivre la voie des autocrates – vu que ça semble mieux fonctionner. Ainsi, les LR, menés par le député Vincent Jeanbrun, ont-ils déposé le 10 juin une proposition de loi visant à "interdire et sanctionner les contenus et discours à caractère anti-républicain". Le texte dénonce...
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11/07 - Désindexer les retraites ? Cette piste explosive qui gagne du terrain en France
Déjà envisagée par le conclave sur les retraites, l’hypothèse d’une désindexation des pensions en 2026 a pris un peu plus de crédit ce jeudi 10 juillet. Le Comité de suivi des retraites (CSR), un comité officiel de cinq experts chargé d’éclairer les pouvoirs publics, a fait des propositions en ce sens.
Il a "formulé une recommandation de rééquilibrage du système de retraites à l’horizon 2030", avec pour "levier principal" la sous-indexation des pensions, c’est-à-dire une réévaluation annuelle moins forte que l’inflation.Une solution pour rééquilibrer le système
Pour le CSR, dont l’avis tombe juste avant l’annonce mardi par François Bayrou de ses orientations pour redresser les finances publiques, le diagnostic est clair : "L’objectif de pérennité financière du système de retraites par répartition n’est pas respecté".
"Des marges de manœuvre existent" pour le rééquilibrer, compte tenu du fait que le niveau de vie des retraités français "reste élevé en comparaison européenne", écrit le CSR. Ce dernier atteint en moyenne "97 % de celui de la population", seuls l’Italie ou l’Espagne faisant jeu égal ou un peu meilleur en comparaison européenne, note-t-il.
Les experts, qui préconisent une désindexation cumulée d’au minimum 1,9 point jusqu’en 2030, prennent ainsi une position voisine de celle envisagée par le conclave sur les retraites. Celui-ci proposait une sous-indexation de 0,8 point l’an prochain, puis de 0,4 point les années suivantes.
Le CSR explique que cette opération doit se faire sur la base d’un principe d’égalité,...
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11/07 - Ukraine : ce que l’on sait de l’assassinat d’un agent des services secrets, tué en pleine rue à Kiev
C’est une attaque rare en plein cœur de la capitale ukrainienne. Ce jeudi 10 juillet, un agent des services de sécurité ukrainiens (SBU) a été tué par balles à Kiev, en plein jour. Dans un pays plongé depuis plus de trois ans dans une guerre totale contre la Russie, cette exécution ciblée, en plein cœur de Kiev, soulève de nombreuses interrogations. Voici ce que l’on sait.Que s’est-il passé jeudi matin ?
Peu après 8 heures, un homme cagoulé a ouvert le feu à cinq reprises sur un individu qui sortait de son immeuble, dans le district de Golosiïvsky, au sud-ouest de Kiev. Les faits ont été captés par une caméra de vidéosurveillance dont les images ont été diffusées sur des chaînes Telegram ukrainiennes. On y verrait un homme s’approcher calmement de sa cible, tirer avec un pistolet muni d’un silencieux, puis s’enfuir à pied dans la direction opposée.
Les forces de l’ordre, rapidement dépêchées sur place, ont découvert le corps d’un homme présentant plusieurs blessures par balle. Une enquête criminelle a immédiatement été ouverte pour "meurtre d’un employé du SBU", selon un communiqué du service de sécurité ukrainien relayé par l’AFP. Aucune interpellation n’a encore été annoncée.Qui est la victime ?
D’après le média indépendant Ukrainska Pravda, il s’agirait du colonel Ivan Voronytch, 51 ans. Une information pas encore confirmée officiellement par les autorités ukrainiennes, mais corroborée par plusieurs sources internes au SBU et anciens collègues. Ivan Voronytch aurait dirigé récemment la première division du 16e département...
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11/07 - Guerre en Ukraine : le Kremlin juge "inacceptable" le déploiement d’un contingent européen
Alors que les négociations autour d’un cessez-le-feu en Ukraine patinent depuis des semaines, le diplomate russe Sergueï Lavrov a proposé jeudi 11 juillet au secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, selon ce dernier, une "nouvelle idée" à l’adresse de Washington, qui "pourrait potentiellement permettre d’ouvrir la porte" vers une issue possible au conflit en Ukraine. Le même jour, la Russie a lancé selon Kiev environ 415 drones et missiles sur son territoire. 155 drones ukrainiens ont aussi été interceptés par Moscou ce vendredi.
Donald Trump a annoncé de son côté "un nouvel accord entre les Etats-Unis, l’Otan et l’Ukraine", qui consisterait à vendre des armes américaines à l’Otan à plein prix, que l’Otan pourrait ensuite fournir gratuitement à l’Ukraine. Il a aussi indiqué qu’il ferait une "déclaration importante sur la Russie" lundi.
Les infos à retenir :
⇒ Le Kremlin juge "inacceptable" le déploiement d'un contingent européen en Ukraine
⇒ Donald Trump promet une "déclaration importante sur la Russie" lundi
⇒ Moscou a proposé une "nouvelle idée" à Washington concernant les négociationsLe Kremlin juge "inacceptable" le déploiement d'un contingent européen en Ukraine
Le Kremlin a jugé vendredi que tout déploiement d'une force européenne en Ukraine était "inacceptable", au lendemain de propos du président français Emmanuel Macron évoquant un potentiel déploiement d'une telle force en cas de cessez-le-feu. "La présence d'un contingent étranger près de nos frontières est inacceptable", a déclaré aux journalistes le...
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11/07 - Défense : face aux menaces, l’Elysée promet des "annonces majeures" d’Emmanuel Macron
Face à "l’aggravation des menaces" internationales, le président Emmanuel Macron va "tirer les conclusions en matière d’efforts de défense", dimanche lors d’un discours aux Armées, a annoncé jeudi 10 juillet l’Élysée, qui anticipe des "annonces majeures". Lors de sa traditionnelle allocution aux armées à la veille de la Fête nationale, Emmanuel Macron "prononcera un discours le 13 juillet qui sera très important et qui comportera des annonces majeures", a indiqué l’Élysée.
Alors que la Loi de programmation militaire (LPM) prévoit 413 milliards d’euros pour les armées entre 2024 et 2030, avec des augmentations budgétaires annuelles de 3 milliards, les menaces accrues pesant sur les intérêts de la France et de l’Europe ouvrent la porte à une possible hausse supplémentaire des ressources des armées. Et ce, dans un contexte de finances publiques mal en point et à quelques jours de l’annonce par François Bayrou de propositions pour réduire le déficit et la dette. Invité jeudi soir sur LCI, le Premier ministre a qualifié de "sacré" le budget de la défense. "L’état du risque en Europe et […] dans le monde est tel que nous n’avons pas le droit de baisser la garde, même pour des raisons budgétaires", a-t-il affirmé. D’après Les Echos, Emmanuel Macron pourrait donc annoncer des montants supplémentaires de deux ou trois milliards d’euros pour 2026.Un moment de "bascules"
Sur la base des conclusions de la Revue nationale stratégique qu’il avait commandée en janvier, et qui doit être publiée sous peu, "le président estime et il...
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11/07 - Trump, Covid-19, plan pandémie : après de multiples crises, l’OMS cherche à se réinventer
L’Express ouvre exceptionnellement ses colonnes à Emile Cavaleri, Mathilde Doucerain et Augustin Rigollot, des contributeurs issus du programme Médecine Humanités* de l’Ecole normale supérieure (ENS). Sous la direction du sociologue Emmanuel Didier, et du doctorant Valentin Maynier, ces étudiants sont allés enquêter sur les difficultés de l’Organisation mondiale de la santé, acculée par des années de crises multiples et l’effondrement du multilatéralisme.
4,2 milliards pour gérer la santé mondiale : tel sera le nouveau budget de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) après le retrait des États-Unis. L’instance internationale, garante de la coopération mondiale en matière de santé, devrait ainsi perdre 22 % de son budget, de quoi sérieusement endommager sa capacité à œuvrer à travers le monde. A titre de comparaison, les Hôpitaux universitaires de Genève, non loin des locaux de l’institution, consacrent entre 2 et 3 milliards à la santé d’un bassin de vie de moins d’un million d’habitants.
Ces quelques chiffres résument l’ampleur du défi que devra relever l’OMS pour espérer tenir son rôle dans les années à venir. Ils marquent aussi, et un peu plus, la perte de vitesse de l’institution, dont les difficultés n’ont pas débuté avec la réélection de Donald Trump. Depuis plusieurs décennies, l’organisation, mise à mal par la pandémie de Covid-19, enchaîne les crises et accumule les critiques, qu’elles portent sur sa gestion des épidémies, sur ses relations diplomatiques, ou sur les moyens humains et financiers à mettre à sa...
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11/07 - Droits de douane : Canada, surtaxe plancher… Donald Trump poursuit son offensive commerciale
L’ombre des menaces de surtaxes douanières américaines continue de planer sur le reste du monde. Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi 10 juillet qu’il envisageait d’imposer à partir du 1er août une surtaxe plancher de 15 à 20 % sur les produits des pays qui n’ont pas été notifiés de droits de douane spécifiques. Depuis lundi, une vingtaine de pays, principalement des pays asiatiques, ont reçu un courrier de Washington annonçant les droits de douane de 20 à 50 % qui leur seront appliqués au 1er août. Dans ses lettres, Donald Trump assure aussi que toute riposte sera sanctionnée par une surtaxe additionnelle.
Interrogé jeudi par NBC News sur le sort réservé aux pays n’ayant pas été notifiés de droits de douane individualisés, Donald Trump a répondu qu’il pourrait leur imposer une surtaxe plancher de 15 à 20 %. "Nous allons simplement dire que tous les pays restants vont payer, que ce soit 20 % ou 15 %. Nous allons régler cela maintenant", a déclaré Donald Trump à la chaîne américaine. Le président américain n’a pas précisé si cette surtaxe s’ajouterait aux droits de douane dits de base de 10 % qui visent déjà la plupart des produits entrant aux Etats-Unis depuis avril.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un axe central de sa politique économique : levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, moyen de défendre l’industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques. Il déteste l’idée que les Etats-Unis aient des...
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11/07 - Déficit : François Bayrou maintient l’objectif de 4,6 % du PIB en 2026
Invité sur LCI jeudi 10 juillet, François Bayrou est resté sur sa ligne de vouloir sortir la France du "piège mortel" de la dette, sans donner beaucoup d’indices sur ce qu’il prépare comme solutions pour redresser les finances publiques à l’heure de dévoiler ses orientations le 15 juillet.
Interrogé pendant une heure trente sur LCI, le Premier ministre a assuré que le gouvernement allait tenir son objectif de faire passer le déficit de 5,8 % actuellement à 4,6 % en 2026, à quelques jours de la présentation, mardi, des grandes lignes du budget 2026. "Le gouvernement va dire ce que sont les contraintes, les efforts nécessaires, les décisions à prendre pour qu’on se tire de ce piège mortel" du déficit et de la dette, a-t-il souligné, sans vouloir dévoiler ses pistes.
Depuis que François Bayrou a fait du redressement des finances publiques sa priorité, lors de la présidentielle de 2007, la dette n’a cessé de progresser pour atteindre fin mars 3 345,8 milliards d’euros, soit 114 % du PIB, plaçant le pays parmi les plus mauvais élèves de l’Union européenne, alors qu’elle ne pesait qu’environ 60 % du PIB fin 1995.
Quant au déficit, le pire de la zone euro l’an dernier à 5,8 % du PIB, le gouvernement entend le ramener sous le plafond européen de 3 % à l’horizon 2029, après des objectifs de 5,4 % en 2025 et 4,6 % en 2026.Pas d’augmentation d’impôts généralisée
Alors que certains groupes politiques suggèrent d’augmenter les impôts, le chef du gouvernement a admis qu’il "peut y avoir ici ou là des efforts particuliers"....
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11/07 - Les épidémies, arme inattendue d’Haïti face à Napoléon
Pour ce dernier épisode de notre série, nous retournons sur l’île d’Hispaniola, où Christophe Colomb avait débarqué en 1492. 300 ans plus tard, la conquête des Européens s’est poursuivie, comme nous le raconte Renaud Piarroux, chef de service à la Pitié Salpêtrière, spécialiste des maladies infectieuses, et auteur de Sapiens et les microbes, les épidémies d’autrefois.
La déclaration des droits de l’homme et une première abolition de l’esclavage en 1794 vont faire basculer l’avenir de Saint Domingue. Et arrive alors un personnage important : celui de Toussaint Louverture.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédits : France 2, Univers Kids
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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Pour aller plus loin :
Pr Renaud Piarroux : "Dans l’histoire, les origines des épidémies ont toujours fait l’objet de manipulations"
Naissance des épidémies, épisode 4 : l’Empire romain et la première pandémie
Robert Kennedy Jr. raconte (encore) n’importe quoi sur les...
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11/07 - "L’Europe a une occasion unique de retrouver son influence" : le regard optimiste du patron de Standard Chartered
En ce début d’été, comme chaque année, Bill Winters a fait un saut à Paris pour rencontrer les équipes locales de Standard Chartered et enchaîner les rendez-vous avec ses clients en France. "The world is a mess, but the business is fine !", clame le directeur général monde de l’établissement : le monde est sens dessus dessous, mais les affaires tournent pour cette banque d’affaires dont les origines remontent à 1853, du temps où elle accompagnait les échanges commerciaux au sein du vaste empire britannique.
Depuis, la maison a conservé son expertise asiatique, prisée par les entreprises européennes qui "investissent massivement" sur le continent, constate le patron américain, basé à Londres. Cet ancien banquier de JPMorgan se montre optimiste sur la capacité de l’Europe à sortir gagnante du tumulte mondial actuel. Le marché français déjà, se montre très dynamique. Il va bientôt falloir pousser les murs du bureau parisien de la rue de Monceau, dont les effectifs ont doublé en trois ans.
L’Express : Vous dirigez Standard Chartered depuis 2015. Comment avez-vous vu évoluer le commerce international depuis une décennie ?
Bill Winters : A mon arrivée, l’équation commerciale était encore simple. C’était juste avant que Donald Trump entre à la Maison-Blanche, en 2016 – à l’époque beaucoup de bruit, mais peu d’action. Historiquement présent en Asie, Standard Chartered a pu voir de près la croissance chinoise, basée sur les exportations.
Mais il devenait évident qu’elle n’était plus le producteur le moins cher. L’Inde,...
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10/07 - Cessez-le-feu à Gaza : Benyamin Netanyahou pose ses conditions
Un nouveau cessez-le-feu verra-t-il bientôt le jour à Gaza ? Sous très forte pression de son opinion publique pour mettre fin à la guerre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué mercredi qu’un accord pourrait être proche, après des rencontres à Washington avec le président Donald Trump.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est dit prêt à négocier un cessez-le-feu permanent à Gaza au cours d’une trêve de 60 jours à condition que le territoire palestinien soit démilitarisé, dans une vidéo diffusée jeudi 10 juillet alors que des négociations indirectes sont en cours avec le Hamas. "Au début de ce cessez-le-feu (de 60 jours), nous entamerons des négociations sur la fin définitive de la guerre", a-t-il déclaré depuis Washington, énumérant plusieurs conditions : "Le Hamas doit déposer les armes, Gaza doit être démilitarisée, le Hamas ne doit plus avoir de capacités militaires ni de gouvernance." "Si cela peut être obtenu par la négociation, tant mieux. Sinon, nous l’obtiendrons par d’autres moyens, par la force de notre armée héroïque", a-t-il ajouté.Libération de 10 otages
La veille, le Hamas a affirmé avoir accepté de libérer dix des otages qu’il retient à Gaza, en évoquant des négociations difficiles indirectes avec Israël, menées depuis dimanche à Doha par le biais des médiateurs (Qatar, Etats-Unis, Egypte). Le projet d’accord en discussion prévoit, selon Washington, une trêve de 60 jours associée à la libération de dix otages vivants et au retour en Israël des...
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10/07 - Immigration, nucléaire : Emmanuel Macron et Keir Starmer dévoilent de nouvelles coopérations
Au sortir de leur nouvelle entrevue à Londres, Emmanuel Macron et Keir Starmer ont annoncé, ce jeudi 10 juillet, une série de mesures visant à renforcer la coopération entre Londres et Paris. Parmi les plus importantes figures celle sur la dissuasion nucléaire, qui représente une évolution majeure de la doctrine sur le sujet.
"Nous allons approfondir notre coopération dans le domaine de la dissuasion", a indiqué le président français, en rappelant que Paris et Londres sont "les deux seuls Etats dotés" de la bombe atomique en Europe. Un pas important pour faire face à la dégradation de la sécurité en Europe, compliquer les calculs de la Russie et rassurer les alliés européens soucieux de l’avenir du parapluie nucléaire américain. La déclaration, signée, doit indiquer "pour la première fois que les moyens de dissuasion respectifs des deux pays sont indépendants mais peuvent être coordonnés". Les deux pays affirment "qu’il n’existe aucune menace extrême sur l’Europe qui ne susciterait une réponse des deux".Accord pour un échange de migrants
Lors d’une conférence de presse conjointe qui concluait sa visite d’Etat de trois jours au Royaume-Uni, le président français a déploré une "incitation" à traverser la Manche depuis le Brexit en 2020, en expliquant qu’il n’existait plus depuis "aucun accord migratoire avec l’Union européenne". Alors que plus de 21 000 personnes ont traversé la Manche pour rejoindre l’Angleterre depuis janvier, un record pour cette période de l’année, Keir Starmer et Emmanuel Macron ont annoncé un...
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10/07 - Catherine Fieschi : "En Europe, la frontière entre camp ’mainstream’ et extrême droite s’effrite"
Mort de Jean-Marie Le Pen ; victoire de Karol Nawrocki, le candidat du PiS proche de Trump, en Pologne ; score historique de l’AfD en Allemagne ; poussée du parti Chega, au Portugal… L’actualité de ces six derniers mois a été largement animée par les droites populistes. Auteur de Populocracy. The Tyranny of Authenticity and the Rise of Populism (Agenda Publishing, 2019), l’analyste politique franco-britannique Catherine Fieschi est l’une des meilleures spécialistes européennes du populisme. Cette chercheuse associée à l’institut universitaire européen de Florence analyse pour L’Express l’évolution de ces forces politiques et évalue les différentes stratégies des partis gouvernementaux pour les contrer.
L’Express : Dès le début des années 1990, vous vous êtes intéressée au populisme. Vos recherches de doctorat portaient sur le Front national (FN) et Jean-Marie Le Pen. Pourquoi ce choix ?
Catherine Fieschi : Si je suis partie de la France et du Front national, c’est parce que le FN était l’une des premières manifestations d’une extrême droite (politique, et pas seulement "intellectuelle") résurgente ; mais aussi parce qu’il me semblait que les institutions de la Ve République constituaient une occasion en or pour le populisme en France. L’imaginaire républicain et son citoyen en rapport direct avec la chose publique, allié au système présidentiel ultrapersonnalisé de la Ve, encourageraient l’extrême droite à se convertir à un populisme qui saurait exploiter la frustration née du décalage entre la promesse d’une...
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10/07 - Iran : le jeune cycliste franco-allemand disparu mi-juin a été "arrêté"
Le jeune franco-allemand, qui n’avait plus donné signe de vie depuis le 16 juin, alors qu’il traversait l’Iran à vélo, "a été arrêté pour avoir commis un délit", a annoncé ce jeudi 10 juillet le chef de la diplomatie iranienne au quotidien Le Monde.
"Une notification officielle concernant sa situation a été transmise à l’ambassade de France", a déclaré Abbas Araghchi. Interrogé par l’AFP, le ministère français des Affaires étrangères a répondu être "en contact avec les autorités iraniennes au sujet de la situation" de ce ressortissant français. "Nous sommes également en lien avec la famille", a-t-il ajouté, se refusant à faire d’autres commentaires "s’agissant d’une affaire qui met en jeu la sécurité" d’un Français. "Nous réitérons notre appel à tous les ressortissants français à ne pas se rendre en Iran", ajoute le ministère.
Cette semaine, le Quai d’Orsay avait exhorté les Français à ne pas se rendre en Iran ou à quitter le territoire iranien, martelant que l’Iran menait "une politique délibérée", "assumée de prise d’otages des Occidentaux"."Un voyage à vélo d’un an"
Dans un post publié le 12 juin, soit quatre jours avant sa disparition, le jeune touriste, passionné de sport, avait expliqué que son passage par ce pays avait "fait l’objet de vifs débats" avec son entourage. Le jeune homme semblait estimer que la dangerosité présumée de l’Iran était exagérée.
Un avis de recherche avait été posté récemment sur Instagram par les proches du jeune homme, qui a aussi la nationalité allemande.
Avant d’entamer son voyage, Lennart...
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10/07 - Dominique de Villepin : la stratégie derrière son retour
C’est la personnalité politique préférée des Français, et a fortiori chez les moins de 30 ans, qui n'ont donc pas connu l'homme à l'apogée de sa carrière politique. Dominique de Villepin, personnage emblématique de l’ère chiraquienne, revient depuis quelques mois sur le devant de la scène. France 5, BFMTV, LCI, France Inter, Mediapart, Hugo Décrypte … Il est sollicité partout pour décrypter une actualité géopolitique chaque jour plus illisible.
Avec son nouveau parti "La France humaniste", lancé le 23 juin dernier, l’ancien Premier ministre entend incarner une France mondialiste. Il attire des sympathisants de différents horizons, et notamment, chose curieuse pour un homme issu de la droite, des électeurs de... Jean-Luc Mélenchon.
"Dominique de Villepin, c'est aussi une carrière politique fracassée par l'affaire Clearstream. Il considère donc qu’il aurait dû avoir un destin national qu’il n’a pas eu", analyse Émilie Lanez, grand reporter à L’Express, qui livre dans cette vidéo les coulisses de son enquête sur les véritables raisons de son retour en politique.
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10/07 - "Ce que Trump devrait retenir de la chute de l’Empire romain..." : l’avertissement de l’historien Bret Devereaux
C’est toute la mouvance Maga, de J.D. Vance à Steve Bannon, obsédée par la chute de l’Empire romain. Ce sont des milliardaires de la tech qui tweetent en latin tel Elon Musk, ou posent avec des tee-shirts "Carthage doit être détruite" tel Mark Zuckerberg. Dans les relations internationales, le "piège de Thucydide" a remplacé le "choc des civilisations" comme théorie en vogue, prédisant un choc inéluctable entre Etats-Unis et Chine sur la base de la rivalité entre Sparte et Athènes. La France n’échappe pas à cette vague antique. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau aime employer le mot "barbares". Un milliardaire conservateur, Pierre-Edouard Stérin, a baptisé son projet politique "Périclès". Dans un discours retentissant, le sénateur Claude Malhuret a lui comparé Donald Trump à Néron.
Rome, Athènes ou Sparte sont omniprésents dans nos imaginaires. Mais quelles leçons peut-on réellement tirer ou non de la mondialisation romaine, des "invasions barbares" ou des guerres intestines entre cités grecques ? Bret Devereaux est spécialiste de l’histoire économique et militaire dans le monde méditerranéen antique, professeur assistant à l’université de Caroline du Nord et contributeur régulier de la revue Foreign Policy. Il nous explique en quoi l’Antiquité nous éclaire sur les tarifs douaniers de Donald Trump, la fragilité de nos institutions, l’immigration ou le conflit entre les Etats-Unis et la Chine.
L'Express : Pourquoi avez-vous comparé la passion de Donald Trump pour les droits de douane au mépris des...
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10/07 - Sabotages russes en Europe : les inquiétudes des services de renseignement
A coup de désinformation et parfois d’explosions, les actions de sabotage russes se sont multipliées sur le sol européen depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. En trois ans, la nature des actions a changé de paradigme, pour devenir plus violente et brutale, si bien que, selon l’agence de presse américaine Associated Press, les services de renseignements européens seraient inquiets de leur dangerosité.
"Au début de la campagne de sabotage de la Russie, le vandalisme était très courant, avec la défiguration de monuments ou des graffitis, a déclaré un haut responsable du renseignement européen auprès de AP. Pour mémoire, en France fin octobre 2023, des étoiles de David bleues avaient été taguées sur les murs de la capitale. Des enquêtes avaient par la suite révélé que ces tags avaient été commandités par un vaste réseau de désinformation russe. "Mais, au cours de la dernière année, cette campagne de sabotage s’est transformée en incendies criminels et en assassinats", poursuit le même responsable.Incendie et explosions
Pour preuve, à Londres, depuis le début du mois de juin, un surprenant procès se tient à l’Old Bailey, la Cour centrale de la Couronne britannique. Elle est connue pour traiter les principaux cas criminels du pays. Six hommes, âgés de 20 à 61 ans, comparaissent accusés d’avoir incendié un entrepôt de l’est de Londres stockant du matériel pour l’Ukraine en 2024, sous les ordres du groupe de mercenaires russes Wagner. "Les preuves contre eux sont accablantes", a déclaré l’un des procureurs au début du...
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10/07 - Mort d’Olivier Marleix : "L’extrême gauche et l’extrême droite communient dans le complotisme"
Depuis la mort du député Olivier Marleix, il ne fait pas bon lire les messages postés sur les réseaux sociaux par les plus complotistes de nos personnalités politiques ou médiatiques. Les circonstances du décès du député Les Républicains, opposant revendiqué et virulent à Emmanuel Macron, ont immédiatement alimenté la machine à fantasmer des assassinats politiques. "Olivier Marleix is the new Robert Boulin", a ainsi écrit le journaliste Arnaud Viviant, résumant en un tweet la pensée dominante dans la complosphère. Et la théorie du complot fait ici consensus.
D’un extrême à l’autre… Qu’ils s’appellent Nicolas Dupont-Aignan, Gilbert Collard, Florian Philippot, politiques engagés très à droite, ou Aude Lancelin, Arnaud Viviant, journalistes engagés très à gauche, tous se rejoignent dans un bel esprit de communion autour de lourds sous-entendus selon lesquels l’ancien président du groupe LR à l’Assemblée aurait payé de sa vie sa dénonciation du rachat d’Alstom, fleuron de l’industrie française, par l’américain General Electric.
Dans cet univers qui gravite loin de la raison et des faits, entretenant souvent une proximité avec le pouvoir russe, on croit dur comme fer qu’un président de la République français peut commanditer des assassinats et les maquiller en suicides. L’Express a demandé à Rudy Reichstadt, fondateur du site Conspiracy Watch, de décrypter ces réactions aussi pavloviennes qu’effarantes, qui toutes reposent, d’abord et avant tout, sur un fait indiscutable et tragique : la mort d’un homme, qu’on ne laisse pas...
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10/07 - Quelles pistes pour encadrer l’IA ? Ce que propose la Commission européenne
La Commission européenne a publié, ce jeudi 10 juillet, des recommandations pour encadrer les modèles d’intelligence artificielle "à usage général" (GPAI), comme ChatGPT et Gemini. L’objectif est de pousser l’industrie à se conformer à la législation européenne très ambitieuse sur l’IA (IA Act), dont les principales mesures entreront en vigueur au cours des prochaines semaines.
Publié après plusieurs reports, ce code de bonnes pratiques, élaboré avec des experts indépendants, met l’accent sur trois volets : la transparence, les droits d’auteur et la sûreté et la sécurité.Les pistes recommandées
Les deux premiers concernent "tous les fournisseurs (développeurs) de GPAI", précise le texte, alors que les recommandations sur la sûreté et la sécurité ne concernent qu’un nombre limité de fournisseurs des modèles les plus avancés.
Pour la transparence, la Commission propose aux fournisseurs un modèle de formulaire de documentation convivial, qui leur permet "de documenter facilement les informations nécessaires en un seul endroit". Le code détaille aussi différentes "solutions pratiques" pour les GPAI, afin qu’ils s’assurent que la politique mise en place "soit conforme au droit d’auteur de l’UE". Il recommande notamment d’exclure de ses modèles les sites connus pour des actes répétés de piratage.
Pour la sûreté et la sécurité, le code précise les "pratiques les plus récentes en matière de gestion des risques systémiques" (tels des atteintes aux droits fondamentaux ou ceux liés à la perte de contrôle sur le modèle), qu’il...
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10/07 - François Hollande et la dissolution, l’obsession Betharram de François Bayrou
C'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.
[Retrouvez les indiscrets de L'Express dès le 4 septembre. Et sans attendre, pour plus de coulisses et d'indiscrétions politiques, rejoignez notre canal Instagram "Ça reste entre nous"]Les retrouvailles Villepin, Barnier et Le Maire
Champagne à volonté, jambon hors d’âge, mais pas seulement… Il y avait du beau monde mardi 8 juillet dans la cour aux Ernests de l’Ecole normale supérieure, pour la soirée estivale de la revue du Grand continent. On pouvait y croiser Dominique de Villepin, Michel Barnier, Bruno Le Maire et quelques diplomates de haut rang, comme Jean-David Levitte ou Philippe Etienne. Le ministre des Affaires étrangères espagnol José Manuel Albares en a profité pour tenir un discours à la gloire du multilatéralisme. Villepin et Le Maire, qui ont longtemps travaillé ensemble (le second fut la plume puis le directeur de cabinet du premier), continuent de se voir régulièrement, même si leurs ambitions sont désormais voisines.Quand Hollande songea à dissoudre
Il est le dernier président… à ne pas avoir dissous l’Assemblée nationale. François Hollande a pourtant étudié l’hypothèse après les attentats de novembre 2015. Si le pays...
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10/07 - Au RN, récit d’une semaine noire : Marine Le Pen perd une bataille, le siège perquisitionné…
Le 31 mars dernier, le couperet tombait : Marine Le Pen était reconnue coupable par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir orchestré un vaste système de détournement de fonds publics européens de 4,4 millions d’euros entre 2004 et 2016. La justice la considère comme l’élément central d’un montage ayant permis de financer, via des assistants parlementaires fictifs, des emplois de permanents au sein du Front national, désormais Rassemblement national. La sanction est lourde : quatre ans de prison dont deux ferme, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité immédiate.
Depuis, les casseroles que traîne le parti ne cessent de se multiplier. En l’espace de quelques jours, une enquête européenne, une perquisition spectaculaire et un revers devant la Cour européenne des droits de l’homme sont venus s’ajouter à cette condamnation. De Bruxelles à Paris, en passant par Strasbourg, récit d’une semaine noire pour le RN.Une enquête ouverte pour irrégularités financières
La semaine a mal commencé pour le parti d’extrême droite. Mardi 8 juillet, le parquet européen a annoncé l’ouverture d’une enquête sur d’éventuelles irrégularités financières concernant l’ancien groupe politique Identité et Démocratie (ID), auquel le RN était affilié au Parlement européen. Selon un rapport interne révélé par la presse, plus de 4,3 millions d’euros auraient été "dépensés indûment entre 2019 et 2024".
Si le RN n’occupait pas la direction de ce groupe dominé à l’époque par la Ligue italienne, une large part des sommes incriminées aurait...
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10/07 - Municipales 2026 : la nouvelle loi PLM expliquée en infographies
Victoire pour le camp présidentiel. Après plusieurs semaines de débats houleux au Parlement, la proposition de loi réformant le mode de scrutin dans les trois plus grandes villes de France a été adoptée en troisième lecture à l’Assemblée nationale ce jeudi 10 juillet. A plusieurs reprises, elle avait été rejetée par le Sénat où les groupes socialistes et républicains, opposés au texte, représentent environ deux tiers des élus. Qu’à cela ne tienne : la chambre basse dispose du dernier mot et la loi a donc été adoptée avec 112 voix pour et 28 voix contre (sur 577 députés au total). Dans un rare moment de convergence, les députés de la France insoumise et du Rassemblement national se sont joints à leurs collègues de la majorité.
Il faut dire que c’était un véritable serpent de mer. Depuis son adoption en 1982, la loi dite "PLM", qui régit les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille, est vivement décriée. Défendue à l’origine par Gaston Defferre, maire de la cité phocéenne jusqu’en 1986, elle avait comme objectif de décentraliser le pouvoir communal en créant des conseils d’arrondissements dotés de certaines marges de manœuvre politiques. Mais très vite, la loi a été accusée de favoriser certains secteurs plus peuplés au détriment des secteurs moins denses.Municipales : une élection, plusieurs modes de scrutin.
Concrètement, ce système introduisait un phénomène assimilable à celui des "swing states" américains. Autrement dit, grâce au phénomène de prime majoritaire, un maire élu de justesse dans un arrondissement très...
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10/07 - Parlement européen : la motion de censure contre Ursula von der Leyen largement rejetée
L'issue du vote ne laissait guère de place au suspense : le Parlement européen a largement rejeté jeudi 10 juillet à Strasbourg une motion de censure initiée par l'extrême droite visant Ursula von der Leyen.
Issue de la droite, la présidente de la Commission européenne conserve le soutien des alliés sociaux-démocrates et centristes malgré les tensions en interne. Loin du minimum requis de 361 voix, la motion a été soutenue par 175 eurodéputés, surtout d'extrême droite, avec une douzaine de parlementaires de la gauche radicale.
Au sein de l'extrême droite, les Italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Ursula von der Leyen, n'ont pas pris part au scrutin. 360 eurodéputés - droite, centre, sociaux-démocrates et une partie des verts - se sont opposés à la censure et 18 parlementaires se sont abstenus.
Première force dans l'hémicycle, la droite (PPE) a fait bloc autour de la présidente de la Commission. "Nous constituons le facteur de stabilité du projet européen. Nous avons donné à la Commission européenne la force dont elle a besoin en cette période de turbulences mondiales", a revendiqué le président du groupe Manfred Weber.
L'hémicycle n'a pas fait le plein, signe du peu de suspense autour de cette initiative vouée à l'échec, mais aussi, peut-être, des crispations au sein du camp dit "pro-européen". Critiques
Cette tentative de censure avait en effet donné lieu à un débat agité dans l'hémicycle lundi. La dirigeante allemande n'avait pas échappé aux critiques de la gauche et du centre, qui...
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10/07 - Ukraine : les plans pour une future force de garantie d’un cessez-le-feu sont "prêts", affirment Paris et Londres
Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont assuré, ce jeudi 10 juillet, que les plans de la coalition des pays volontaires pour garantir un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou étaient "prêts", tout en appelant à accroître la "pression" sur la Russie.
Les deux dirigeants ont coprésidé depuis le centre de commandement de l'Otan de Northwood, au nord-ouest de Londres, une réunion par visioconférence de cette "coalition des pays volontaires", engagés pour garantir la sécurité de l'Ukraine et un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou, et lancée début 2025 par Paris et Londres.
Les infos à retenir :
⇒ Les plans pour une future force de garantie d’un cessez-le-feu sont "prêts", affirment Emmanuel Macron et Keir Starmer
⇒ L’UE promet 2,3 milliards d’euros pour la reconstruction de l’Ukraine
⇒ Une nouvelle attaque russe d’ampleur sur l’UkraineLes plans pour une future force de garantie d’un cessez-le-feu sont "prêts" affirment Emmanuel Macron et Keir Starmer
Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron ont appelé ce jeudi à accroître "la pression" sur la Russie pour obtenir un cessez-le-feu en Ukraine, et ont assuré que les plans de la coalition des pays volontaires pour garantir ce cessez-le-feu sont "prêts".
"Nous devons réorienter nos efforts vers la préparation de la paix, en forçant Poutine à se rendre à la table des négociations […]. Cette pression coordonnée fera la différence", a déclaré Keir Starmer, tandis...
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10/07 - Management : et si on se fichait du sens au travail ? Par Christophe Genoud
Votre travail a-t-il un sens ? Ou bien occupez-vous un "bullshit job" dont la nature est précisément de ne pas en avoir ? Ces questions hantent les pages de nos journaux, les posts de nos réseaux sociaux professionnels, les conférences sur le management et le leadership, et les cabinets de coachs. Que l’on déplore sa disparition ou que l’on se mette en quête de le (re)trouver, le sens au travail est devenu une obsession. Mais au fond, ce questionnement a-t-il lui-même un sens ? Et si on se fichait du sens au travail ?
Face à la question du sens de son travail, trois postures sont possibles. La première consiste à constater que l’on a la chance d’exercer un métier qui en a, ce qui nous met sur le chemin de la performance, de l’accomplissement et de l’engagement ; chemin qui peut aussi, à force d’en faire toujours plus, mener au surengagement et au burn-out. La seconde, au contraire, repose sur le constat que son travail n’a pas ou plus de sens. La mécanique de la démotivation et du bore-out s’enclenche alors rapidement. La troisième, plus radicale, consiste à se ficher royalement de l’importance du sens pour ne pas avoir à se plaindre des conséquences de son trop-plein ou de son absence. C’est la posture du dégagement. Non pas au sens de quitter l’entreprise, mais dans celui de se dire simplement : "mon travail n’est pas le lieu de mon accomplissement, c’est le moyen de subvenir à ma subsistance. Le sens de ma vie est ailleurs."
Cette dernière posture entre en opposition frontale avec le management...
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10/07 - Bêtes noires de Donald Trump, les anciens chefs du FBI et de la CIA visés par des enquêtes
Le ministère de la Justice américain a reconnu mercredi 9 juillet avoir ouvert des enquêtes criminelles visant l’ancien directeur du FBI James Comey et l’ancien directeur de la CIA John Brennan — deux cibles fréquentes de Donald Trump, qui ont joué un rôle dans l’enquête sur les liens entre sa campagne de 2016 et la Russie. Selon Fox News, l’enquête policière vise les deux anciens responsables pour de possibles "agissements répréhensibles" à l’occasion de l’enquête sur des soupçons de collusion entre la Russie et l’équipe de Donald Trump.
Lors de son premier mandat (2017-2021), le président républicain avait brutalement limogé James Comey en 2017, alors que le FBI enquêtait sur d’éventuelles ingérences russes dans la campagne présidentielle. L’enquête avait alors été confiée au procureur spécial Robert Mueller, son prédécesseur à la tête du FBI. Quant à John Brennan, directeur de la CIA sous Barack Obama, Donald Trump avait révoqué son habilitation secret-défense en 2018. Brennan avait notamment dénoncé une "collusion" entre l’entourage de Donald Trump et la Russie.Mensonge au Congrès et 86 en coquillage
Auprès du Washington Post, des sources anonymes confient que "le directeur de la CIA, John Ratcliffe, avait transmis la semaine dernière le dossier de Brennan au FBI pour qu’il fasse l’objet d’une enquête criminelle pour avoir prétendument menti au Congrès". Cette accusation fait référence à la publication d’une évaluation par la CIA de Brennan en 2017, qui concluait que le président russe Vladimir Poutine avait cherché...
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10/07 - Sept mois après Chido, le projet de loi pour "refonder Mayotte" définitivement adopté
Sept mois après le passage de l’ouragan Chido, le Parlement a définitivement adopté jeudi 10 juillet le projet de loi pour "refonder" Mayotte, département le plus pauvre de France confronté avant même le cyclone à d’immenses défis. Un ultime vote favorable du Sénat, à 228 voix contre 16, a permis à ce texte d’aboutir. Il attend désormais sa promulgation par le président de la République.
Ce texte constituera "une étape vers une meilleure protection des Mahorais, vers l’égalité réelle, vers un développement concret et puissant du territoire au service de la population", a salué Manuel Valls, le ministre des Outre-mer.
Cette "loi-programme" décline notamment 4 milliards d’euros d’investissements publics sur six ans et inscrit pour la première fois dans la loi la convergence sociale, c’est-à-dire l’alignement des droits sociaux avec les montants de l’Hexagone, avec pour horizon 2031. A Mayotte, 77 % de la population vit sous le seuil de pauvreté national, et le RSA, par exemple, y est encore deux fois plus bas.
Dernier texte de loi à passer les griffes du Parlement avant la pause estivale, il vient clore une session parlementaire extraordinaire assez fructueuse pour le gouvernement, qui aura réussi à faire aboutir plusieurs textes malgré son absence de majorité à l’Assemblée nationale.La gauche dénonce une "obsession" pour l’immigration
Cette loi pour "refonder Mayotte", fruit d’un compromis entre députés et sénateurs, avait été validée mercredi par les députés, avec le soutien de la coalition gouvernementale et...
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10/07 - Dossier Spécial 60 ans de la loi du 13 juillet 1965 : la loi qui a changé la vie des Françaises
Chapitre 1 1965 : la loi qui libère l’économie des femmes
En libérant les femmes de la tutelle économique maritale, une réforme historique a posé les bases de leur autonomie financière. Quels effets concrets cette avancée a-t-elle eus sur la société et l’économie ? L’historienne Sylvie Chaperon et Typhaine Lebègue, docteure en sciences de gestion et première femme en France à avoir consacré une thèse à l’entrepreneuriat sous l’angle du genre, analysent les profondes transformations qui en ont découlé.Un tournant pour les droits des femmes
Elle ne figure pas dans les livres d’Histoire et pourtant... Pour les femmes françaises, la loi du 13 juillet 1965 représente une révolution qui, à jamais, va changer leur place dans la société. Car aussi fou que cela puisse paraître, avant cette loi, une femme mariée était considérée juridiquement « mineure » dans de nombreux domaines. Elle devait obtenir l’accord de son mari pour travailler, signer un contrat ou gérer ses biens. Comme l’explique Sylvie Chaperon, historienne, « les femmes pouvaient créer leur propre entreprise à condition que le mari donne son accord. » « Ce n’est qu’en 1965 que les maris n’ont plus eu le droit de s’opposer à ce que leurs femmes travaillent où bon leur semble », précise Sylvie Chaperon. Cette loi marque ainsi « un tournant décisif dans la conquête des droits économiques des femmes mariées en France » confirme Typhaine Lebègue, chercheuse en études de genre. Elle a agi comme un véritable catalyseur pour l’entrepreneuriat féminin, ouvrant la voie à une...
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10/07 - Les dictateurs et le sexe - Notre série d’été
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10/07 - Guerre à Gaza : l’UE annonce un accord avec Israël pour étendre l’aide humanitaire
Le Hamas s’est dit prêt à libérer des otages pour faciliter les pourparlers avec Israël et parvenir à un accord de paix à Gaza, mercredi 9 juillet au soir. Le même jour, de nouvelles frappes israéliennes ont tué 52 civils palestiniens, dont des enfants. L’administration de Donald Trump, allié principal du gouvernement de Benyamin Netanyahou, a annoncé le même jour imposer des sanctions à la rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens à Genève, Francesca Albanese, pour avoir critiqué le soutien américain à Israël et demandé l’émission d’un mandat d’arrêt contre Benyamin Netanyahou à la CPI.
Les infos à retenir
⇒ L'UE annonce un accord avec Israël pour étendre l'aide humanitaire à Gaza
⇒ Le Hamas se dit prêt à libérer dix otages
⇒ 52 morts à Gaza dans des opérations militaires israéliennesL'UE annonce un accord avec Israël pour étendre l'aide humanitaire à Gaza
L'Union européenne a trouvé un accord avec Israël pour étendre l'aide humanitaire à Gaza, a annoncé ce jeudi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. "Cet accord signifie que davantage de points de passage seront ouverts, que plus de camions d'aide et de nourriture entreront dans la bande de Gaza", a assuré cette dernière sur X.
Today, we reached an agreement with Israel to expand humanitarian access to Gaza.
This deal means more crossings open, aid and food trucks entering Gaza, repair of vital infrastructure and protection of aid workers.
We count on Israel to implement every measure agreed.— Kaja Kallas (@kajakallas) July 10, 2025...
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10/07 - Droits de douane : Donald Trump vole au secours de Jair Bolsonaro et cible le Brésil
La crise entre les Etats-Unis et le Brésil est montée d’un cran mercredi 9 juillet, avec l’annonce par Donald Trump de son intention d’imposer 50 % de droits de douane additionnels sur les produits brésiliens en représailles aux poursuites lancées contre l’ex-président Jair Bolsonaro. Tant et si bien que le réal brésilien a chuté à son plus bas niveau depuis début juin.
Au cœur du bras de fer : le sort de l’ancien chef d’Etat d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), allié du président américain Donald Trump. Jugé pour tentative de coup d’Etat, il risque jusqu’à 40 ans de prison s’il est condamné lors de son procès face à la Cour suprême, qui pourrait s’achever dans les prochains mois. L’ultra-conservateur est accusé d’avoir été le "leader d’une organisation criminelle" ayant conspiré pour son maintien au pouvoir après l’élection présidentielle d’octobre 2022, finalement remportée par le chef de file de la gauche brésilienne, Luiz Inacio Lula da Silva.Donald Trump soutient son homologue d’extrême droite
C’était sans compter la réaction de Donald Trump. Dans une lettre adressée mercredi à Lula, le locataire de la Maison-Blanche affirme que "la manière dont le Brésil a traité l’ancien président Bolsonaro est une honte internationale". Les poursuites judiciaires contre lui sont "une chasse aux sorcières qui doit cesser immédiatement", ajoute-t-il, reprenant ses sempiternels éléments de langages.
Le président américain accuse également le Brésil d'"attaques insidieuses contre les élections libres et la liberté d’expression...
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10/07 - Le "réarmement démographique", une illusion depuis l’Empire romain
L’appel au "réarmement démographique" d’Emmanuel Macron à l’aube de l’année 2024, en a fait sourire certains, grincer des dents d’autres, mais a le mérite d’avoir braqué les projecteurs sur l’inquiétant recul de la natalité en France. Depuis, le sujet s'est imposé dans le débat public, porté par la publication de chiffres toujours plus préoccupants. En 2024, l’indicateur conjoncturel de fécondité s’est effondré à 1,62 enfant par femme, contre 1,66 en 2023, soit le niveau le plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale. L’actuel locataire de l’Élysée est toutefois loin d’être le premier responsable à s’inquiéter des conséquences d’une baisse de la natalité.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale déjà, le général de Gaulle avertissait devant l’Assemblée consultative provisoire : "S’il est acquis que, décidément, le peuple français ne se multiplie plus, alors la France ne peut plus rien être qu’une grande lumière qui s’éteint". Et le chef de la France libre d’évoquer son prochain "grand plan" pour donner vie à "douze millions de bébés" en dix ans. Vingt ans et une gigantesque politique sociale et familiale plus tard, Charles de Gaulle, élu entre-temps par deux fois président de la République, en est toujours convaincu : "L’accroissement de notre peuple doit être le premier de nos investissements".Auguste ou l’invention d’une politique nataliste
Difficile de ne pas songer à la tirade d’Auguste, rapportée par l’historien romain Cassius Dion dans son Histoire...
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10/07 - Parlement européen : ce que révèle la motion de censure contre Ursula von der Leyen
Un an après sa réélection à la tête de la Commission européenne à une courte majorité, Ursula von der Leyen affronte, ce jeudi 10 juillet, une motion de censure déposée par l’extrême droite. Si celle-ci n’a que très peu de chance d’aboutir, le débat qu’elle a ouvert ces derniers jours a néanmoins mis en lumière les divisions au sein de la majorité pro-européenne - les centristes et les socialistes en profitant pour régler leurs comptes avec la cheffe de l’exécutif.
À l’origine de cette motion de censure, on retrouve un groupe hétéroclite d’élus anti-Europe, comme des ultra-conservateurs polonais, des non-affiliés supporters de Vladimir Poutine, mais surtout le député roumain Gheorghe Piperea (du parti d’extrême droite AUR), membre du groupe ECR (eurosceptiques). C’est lui qui a déposé le texte, qui accuse Ursula von der Leyen "d’opacité" dans le scandale du "Pfizergate".Motion fourre-tout
Pour rappel, Ursula von der Leyen avait été accusée, au moment de la pandémie, de ne pas avoir fait preuve de suffisamment de transparence dans la gestion des commandes de vaccins contre le Covid. Elle n’avait notamment jamais rendu public un échange de SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla, quand l’Union européenne négociait l’achat de vaccins auprès de ce laboratoire américain. Cette opacité a suscité des plaintes de diverses associations et personnes, ainsi que du New York Times, sans que le contenu de ces messages n’ait été rendu public à ce jour.
La motion reproche également à la Commission d’avoir interféré dans les élections...
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10/07 - Dissuasion nucléaire : la France et le Royaume-Uni prêts à se "coordonner" pour protéger l’Europe
La France et le Royaume-Uni sont prêts à "coordonner" leur dissuasion nucléaire et à protéger l'Europe de toute "menace extrême", une évolution majeure de leur doctrine dans le contexte de la dégradation de la sécurité européenne, ont annoncé mercredi 9 juillet les deux pays.
A l'occasion d'une visite d’État au Royaume-Uni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer vont signer jeudi une nouvelle déclaration, qui "affirmera pour la première fois que les moyens de dissuasion respectifs des deux pays sont indépendants mais peuvent être coordonnés", ont indiqué le ministère britannique de la Défense et la présidence française. Ils ajoutent "qu'il n'existe aucune menace extrême sur l'Europe qui ne susciterait une réponse des deux pays", sans préciser la nature de cette réponse.
La souveraineté sur la décision d'engager le feu nucléaire reste entière, mais "tout adversaire menaçant les intérêts vitaux du Royaume-Uni ou de la France pourrait être confronté à la puissance des forces nucléaires des deux nations", affirment les deux pays.
Selon la présidence française, "un groupe de supervision nucléaire", coprésidé par l’Élysée et le Cabinet Office britannique, sera chargé de "coordonner la coopération croissante dans le domaine de la politique, des capacités et des opérations".Missiles
Cela fait 30 ans, depuis la déclaration conjointe dite de "Chequers" en 1995, que le Royaume-Uni et la France - seules puissances nucléaires en Europe occidentale - n'avaient pas fait évoluer le...
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10/07 - Reconstruction de l’Ukraine contre destruction : ces "vents contraires" avant le sommet de Rome
Les uns veulent la reconstruire, les autres ne cherchent qu’à la détruire. Jamais les vents contraires n’ont soufflé aussi fort dans les plaines d’Ukraine. Jamais les deux agendas, celui de la paix et celui de la guerre, ne se sont autant entrechoqués. Ces 10 et 11 juillet, Rome accueille la 4e conférence sur le redressement de l’Ukraine. Au programme, "attirer des capitaux étrangers" et "mobiliser la société civile et la diaspora" pour redresser le pays et l’arrimer à l’Union européenne.
Ces rencontres, qui rassemblent organisations internationales, entreprises et gouvernements occidentaux, ont un grand mérite : entretenir l’espoir d’un peuple éreinté par plus de mille deux cents jours de guerre. Mais comment parler sérieusement de reconstruction quand, au même moment, Vladimir Poutine met toutes ses forces dans la bataille ? Dans la nuit du 8 au 9 juillet, l’armée russe a lancé sa plus grande attaque de drones et missiles depuis le début de l'invasion en février 2022, tirant 728 drones et 13 missiles sur l'Ukraine. Pour le seul mois de juin, plus de 5 300 drones ont été tirés. En juin 2024, les Russes n’en avaient lancé que… 330.
Au Forum économique de Saint-Pétersbourg, le chef du Kremlin l’a rappelé : conquérir l’Ukraine est son obsession. Il est prêt à tout pour y parvenir, y compris entraîner son pays dans la récession – jugée "imminente" par son ministre de l’Economie – ou soulever l’ire de Donald Trump, qui s’est dit "très mécontent" du manque total d’intérêt de son homologue russe pour un...
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10/07 - Comment la variole a façonné le destin de l’Amérique du Nord
Pour comprendre ce qui va se jouer en Amérique du Nord à la fin du XVIIIe siècle, il faut retourner en Europe. Car une guerre y fait rage entre la France et l’Angleterre. Les tensions sont fortes entre les deux pays depuis la guerre de succession d’Autriche, qui opposait l’Autriche alliée de la Grande Bretagne, à la Prusse soutenue par les Français. Et l’inquiétude de Louis XV pour son empire colonial va accentuer les conflits. La Guerre de sept ans débute en mer en 1756 et va s’étendre au continent américain.
On retrouve pour cet épisode Renaud Piarroux, chef de service à la Pitié Salpêtrière, spécialiste des maladies infectieuses, et auteur de Sapiens et les microbes, les épidémies d’autrefois.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Histoire du Québec : le traité de Paris et Pontiac, Les grandes batailles du passé : Québec (1759)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Naissance des épidémies, épisode 1 : les maladies d’Homo sapiens
Pr Renaud Piarroux : "Dans l’histoire, les origines des épidémies ont...
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10/07 - Quel avenir pour la Nouvelle-Calédonie ? Ces concessions qu’Emmanuel Macron et Manuel Valls préparent
L’ambiance ressemble à s’y méprendre à un séminaire d’entreprise. Ce samedi 5 juillet, dans le patio d’un hôtel en bord de Seine, un aréopage d’élus calédoniens partage un café. Ils se consacrent à une discipline bien connue à Nouméa : la palabre. Parler, toujours parler, dans l’espoir d’enfin parvenir à un accord. L’avenir de la Nouvelle-Calédonie se joue dans une commune à une quinzaine de kilomètres de Paris, à Bougival (Yvelines).
Depuis les émeutes du 13 mai 2024 et ses 14 morts, le territoire n’a toujours pas démarré sa reconstruction. Depuis, le "Caillou" s’enfonce dans la crise. Pour la résoudre, l’exécutif est revenu aux bonnes vieilles méthodes : renouer le fil du dialogue entre indépendantistes et loyalistes. Mais également avec les acteurs économiques, conviés à la première partie du sommet, le 2 juillet, à Paris. Reste à savoir sur quoi discuter. Les trois référendums d’autodétermination, tous conclus en faveur du maintien dans la République française, sont-ils une ligne rouge indépassable ? Un chemin vers l’indépendance est-il au contraire envisageable ?
En ouverture des débats, à l’Elysée, Emmanuel Macron n’a pas tranché sur le fond. Mais il a évoqué la possibilité d’une "période de transition" de quinze à vingt ans, nécessaire à la reconstruction d’un territoire ravagé. Quinze ans pour relever l’économie, suivi de cinq pour réfléchir à l’Etat néo-calédonien. Une sorte de "statu quo" institutionnel, un sas avant un vote sur un projet politique.Imaginer le lien avec Paris
Dans la méthode comme dans l’objectif...
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09/07 - Denrées alimentaires, vaccins… L’Europe prépare ses stocks en prévision de guerres ou d’épidémies
Que se passerait-il si une nouvelle pandémie survenait, comme l’anticipent les scientifiques ? Aurait-on suffisamment de denrées alimentaires, ou de ressources médicales ? Et en cas de catastrophe naturelle, ou bien de guerre ? L’Union européenne cherche à anticiper ces situations de crise, en se dotant de suffisamment de ressources de base pour y répondre. Le Parlement européen a détaillé son plan, baptisé "préparation 2030", lors d’une conférence de presse au Parlement européen, ce mercredi 9 juillet.
"Plus vous vous préparez, moins vous paniquez", a résumé la commissaire européenne chargée des situations de crise, Hadja Lahbib. L’objectif est de constituer des stocks suffisants en cas d’événement exceptionnel, comme de la nourriture, des générateurs électriques ou des médicaments, par exemple - "les produits qui assurent le bon fonctionnement de nos sociétés", a-t-elle résumé.
Par ailleurs, "l’exécutif européen a déclaré que les États membres devraient aussi envisager des approvisionnements d’urgence en produits de purification de l’eau, en équipements de réparation de câbles sous-marins, en drones et en ponts mobiles à utiliser dans les conflits", détaille pour sa part le quotidien The Guardian.Des vulnérabilités révélées par le Covid-19
En cause, la multiplication des facteurs de crise : de l’instabilité géopolitique et le retour d’un climat belliciste, à la crise environnementale. "Le changement climatique exacerbe les phénomènes météorologiques extrêmes, tandis que la pandémie de Covid-19 a révélé des...
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09/07 - Collège : moins d’un élève de 3e sur deux possède des acquis satisfaisants en maths et en français
Moins de la moitié des élèves de troisième ont une maîtrise satisfaisante du français et des mathématiques, avec de forts écarts de genre et un poids très marqué de l'origine sociale, selon les services du ministère de l'Education nationale.
"En troisième, en français, 46,6 % des élèves ont une maîtrise satisfaisante en compétences langagières et linguistiques", avec une forte avance des filles (54,7 %, contre 38,7 % des garçons), constate ce mercredi 9 juillet la Depp, la direction des études statistiques du ministère, d'après des tests passés à la rentrée 2024. Une réussite corrélée avec l'origine sociale ?
Les élèves du secteur public hors éducation prioritaire affichent des résultats quasiment deux fois meilleurs que ceux qui sont scolarisés dans des collèges de réseaux d'éducation prioritaire (REP et REP+), en français mais aussi en mathématiques. En cinquième aussi, les résultats des élèves passent quasiment du simple au double en fonction de leur origine sociale.
En lecture, 60,4 % des élèves de troisième présentent une maîtrise satisfaisante (être capable de lire 150 mots et plus en une minute) mais 16,8% n'ont pas le niveau de lecture attendu en CM2.
Cette proportion baisse en cours de collège puisqu'en cinquième, en français, un peu plus de la moitié des élèves (52,3 %) ont encore une maîtrise satisfaisante en compétences langagières, observe la Depp.Un écart marqué entre les filles et les garçons
En mathématiques, 46% des élèves présentent des automatismes satisfaisants, dont près de 53% pour les garçons et...
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09/07 - Fabien Mandon, le général "faux Bisounours" qui murmure à l’oreille d’Emmanuel Macron
Un militaire comme un recours, nous sommes à l’Elysée courant 2024. Ofer Bronchtein, chargé de mission d’Emmanuel Macron pour le rapprochement israélo-palestinien, pense arrêter, faute de soutien au Quai d’Orsay. Le chef de l’Etat a une autre idée. "Fonce avec Fabien, agis avec lui", lui propose-t-il. "Fabien", soit le général Mandon, chef d’état-major particulier du président. L’homme du secret-défense, de la dissuasion nucléaire, des commémorations au côté du chef des armées (le président de la République), comme ce sera encore le cas ce 14 juillet. Mais pas que, loin de là. Depuis mai 2023, le haut gradé s’est imposé comme un conseiller du premier cercle d’Emmanuel Macron, l’émissaire des missions sensibles, en Ukraine, en Arabie saoudite, au Brésil, auprès d’Israël, de l’Arménie, et partout où la France a des intérêts militaires. Par les temps qui courent, il faut prévoir une conception large du rôle.
"Fabien Mandon m’apporte un soutien moral, moi qui n’ai pas beaucoup de réseau à l’Elysée et au Quai d’Orsay", témoigne Ofer Bronchtein, qui lui détaille ses échanges avec des ministres israéliens, des membres du cabinet de guerre, de hauts responsables palestiniens. "Mais enfin Ofer, c’est de la diplomatie, pas du militaire", lui a un jour signalé Emmanuel Bonne, le sherpa du président. Dire que la cellule diplomatique du Château ne partage pas toujours la même approche du périmètre des armées relève de la litote.
Une scène de vaudeville. Jeudi 9 janvier 2025, tarmac du Bourget. Emmanuel Bonne prend un coup de sang,...
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09/07 - Marine Le Pen inéligible : la CEDH rejette la demande de la cheffe de file du RN
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté, ce mercredi 9 juillet, la demande de mesure provisoire déposée la veille par Marine Le Pen, visant à faire suspendre sa peine d’inéligibilité prononcée à son encontre par le tribunal correctionnel de Paris.
"La Cour rejette la demande de Marine Le Pen", présidente du groupe du Rassemblement nationale (RN) à l’Assemblée nationale, "au motif qu’en tout état de cause l’existence d’un risque imminent d’atteinte irréparable à un droit protégé par la Convention (européenne des droits de l’homme) ou ses protocoles n’est pas établie", indique la CEDH, basée à Strasbourg.
Celle-ci ne s’est pas prononcée sur le fond du dossier, mais a rejeté la demande déposée par la patronne du RN au titre de l’article 39 du règlement de la cour : la CEDH se prononce alors en urgence en cas de risque imminent d’atteinte irréparable à un droit protégé par la Convention. Marine Le Pen estimait justement qu’il y avait urgence à suspendre sa peine d’inéligibilité, au cas où Emmanuel Macron déciderait de dissoudre de nouveau l’Assemblée nationale.Quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme
Marine Le Pen a regretté sur X cette décision de la CEDH "au motif que l’atteinte à mes droits n’est pas imminente, ce qui serait, en revanche le cas si intervenait une dissolution. Au-delà de ce 'référé', la Cour est saisie au fond, de l’absence de recours effectif à l’exécution provisoire d’une peine d’inéligibilité", a-t-elle écrit sur le réseau social.
Le 31 mars, Marine Le Pen a été reconnue coupable en...
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09/07 - Un avion allemand visé par un laser chinois en mer Rouge ? Deux versions s’affrontent
La Chine a contesté ce mercredi 9 juillet avoir visé avec un laser un avion allemand en mer Rouge, comme l'en avait accusée l'Allemagne la veille. Dans une déclaration, Pékin a jugé ces allégations "complètement incompatibles avec les faits".
"Les deux parties doivent adopter une attitude pragmatique, renforcer la communication en temps opportun et éviter les malentendus et les erreurs de calcul", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, en conférence de presse.L'Allemagne accuse la Chine
Cette réaction de la Chine arrive après que l'Allemagne a affirmé mardi qu'un avion de son armée de l'Air a été pris pour cible le 2 juillet par un laser chinois en mer Rouge. L'appareil participait à l'opération Aspides de l'Union européenne, mise en place pour protéger le trafic maritime contre les attaques des rebelles Houthis au Yémen.
Selon des sources gouvernementales allemandes, citées par le journal Süddeutsche Zeitung, l'avion de reconnaissance des Forces armées était parti de la base militaire allemande de Djibouti. Il était chargé d'effectuer l'une de ses points de situations réguliers dans la zone, lors duquel il s'est approché d'un navire chinois. Toujours selon des sources allemandes, le navire chinois a braqué un laser sur l'avion allemand, "probablement pour aveugler ou intimider les pilotes", cite le journal.
"Nous avons des indices clairs selon lesquels il y a eu un usage de laser par un navire de guerre chinois contre notre avion", a affirmé Mitko Müller,...
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09/07 - Impôts, bureaucratie, colère sociale... Ce que peut nous apprendre la chute de Rome
Pas une médaille. Encore moins un Arc de triomphe. Son nom n’apparaît que par petites touches pointillistes dans quelques manuels d’histoire poussiéreux. Eudoxius a été avalé par l’oubli. Mais un peu de sa colère survit dans l’inconscient collectif de cette France du XXIe siècle qui peste contre le trop-plein d’impôts. Oui, pour payer des taxes si les services publics sont à la hauteur, a-t-on entendu sur les ronds-points de la France périphérique à l’automne-hiver 2018.
En 440 après J.-C., dans une Gaule où la colère sociale bouillonne aussi, Eudoxius, jeune médecin, est le chef des gilets jaunes de l’époque. Le leader charismatique de tous ceux qui veulent échapper à la prédation financière de Rome. Dans toute la basse vallée de la Loire, l’homme fédère autour de lui, les rangs des insurgés qui ont pris les armes s’étoffent, ils assaillent la ville de Tours. Inacceptable pour Rome qui sait depuis des siècles comment écraser ces bagaudes. La répression est terrible. Eudoxius se radicalise, commet l’irréparable : la trahison. Si Rome ne l’entend pas, son pire ennemi, Attila, sera peut-être plus à l’écoute, croit-il. En 448, le jeune Franc romanisé est sèchement battu et court se réfugier à la cour du roi des Huns qui en fera l’un de ses principaux conseillers.
L’Histoire ne pardonnera pas à Eudoxius sa traîtrise. Rome a maté les insurgés mais le ver est dans le fruit. Moins de trente ans plus tard, la fronde repart, cette fois au cœur même de l’empire, l’armée. Encore et toujours une question de manque d’argent. A...
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09/07 - Passoires thermiques : la réforme du DPE rebat les cartes pour 850 000 logements
C’est une réforme qui fera date dans le paysage énergétique français. Le Premier ministre François Bayrou a annoncé ce mercredi 9 juillet une révision du mode de calcul du Diagnostic de performance énergétique (DPE), l’outil phare de la rénovation des logements.
Objectif : en finir avec une pénalisation jugée injuste des chauffages électriques. À compter de 2026, 850 000 logements devraient ainsi sortir du statut de "passoire thermique", selon Matignon.Un DPE ajusté au mix électrique français
Mis en place en 2001, le DPE est devenu incontournable pour les candidats à la location ou à l’achat immobilier. Il classe les logements de A à G selon leur performance énergétique, conditionnant certaines obligations de travaux et interdictions de mise en location. Mais depuis sa réforme en 2021, son mode de calcul désavantage clairement les logements chauffés à l’électricité, les propulsant plus facilement en catégorie F ou G, comparé à ceux alimentés au gaz ou au fioul.
Pour rééquilibrer ce traitement, le gouvernement prévoit de revoir à la baisse le coefficient de conversion de l’électricité, qui passerait de 2,3 à 1,9. En clair, l’énergie électrique consommée (calculée à partir des factures d’énergie) comptera moins lourdement dans le calcul du DPE. Le gaz naturel, lui, garde un coefficient plus favorable fixé à 1. Selon Matignon, cette évolution vise à mieux refléter "la réalité du mix énergétique français, largement décarboné grâce au nucléaire".
Pour Nicolas Goldberg, expert en énergie chez Colombus Consulting, interrogé par...
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09/07 - Droits de douane : "L’Union européenne ne doit pas accepter un accord manifestement asymétrique"
Plier ou riposter ? Depuis des mois, Bruxelles négocie âprement avec l’administration Trump pour tenter d’arracher le meilleur accord commercial possible. Le président américain a encore menacé, mardi 8 juillet, d’envoyer à l’Union européenne une lettre d’avertissement semblable aux missives vindicatives adressées en début de semaine à 14 pays. Mais il a dans le même temps ouvert la porte à une extension des négociations jusqu’au 1er août. Quelle stratégie l’Europe doit-elle adopter face au comportement agressif et erratique du locataire de la Maison-Blanche ? Eclairage d’Ignacio Garcia Bercero, ancien négociateur européen en chef du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) et chercheur non résident du think tank Bruegel.
L’Express : Vers quel type d’accord l’UE et les Etats-Unis semblent-ils se diriger ?
Ignacio Garcia Bercero : Les Etats-Unis ne vont manifestement pas réduire le tarif de 10 %. Ils ne semblent pas non plus prêts à alléger certains droits de douane sectoriels sur l’acier, l’aluminium ou les voitures. Un accord viserait donc, en réalité, avant tout à prévenir des hausses de droits de douane au-delà de 10 %. Ce qui est bien en deçà de ce qui était attendu au début des négociations. Dès lors, que doit afficher l’Europe en face ? J’espère sincèrement qu’il n’y aura aucune proposition qui remettrait en question l’autonomie réglementaire de l’UE. Il y a bien sûr des domaines dans lesquels les Etats-Unis et l’UE pourraient agir conjointement (accords de reconnaissance mutuelle,...
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09/07 - De l’est à l’ouest, l’Europe frappée par des événements météorologiques extrêmes en ce début d’été
Juin 2025 est désormais le mois de juin le plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest. Selon le service européen Copernicus, deux vagues de chaleur précoces et exceptionnelles ont balayé le continent, entre le 17 et le 22 juin puis à partir du 30. Les températures ont régulièrement dépassé les 40 °C dans plusieurs pays, atteignant des sommets jusqu’à 46,6 °C.
Alors que l’Europe se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, les conséquences se font sentir : incendies ravageurs, décès liés à la chaleur, paralysie des transports, tempêtes destructrices. L’Express fait le tour des pays européens actuellement impactés par des conditions météorologiques extrêmes, dont les scientifiques ont démontré qu’elles étaient rendues plus probables et plus violentes sous l’effet du réchauffement climatique.France : incendies ravageurs à Marseille et dans l’Aude
En France, les deux vagues de chaleur ont mis le pays sous tension. Le 1er juillet, la France a connu à la fois sa nuit et sa journée les plus chaudes jamais enregistrées pour un mois de juin. 16 départements, dont Paris et sa région, ont été placés en alerte rouge canicule. Des pointes à 41 °C ont été enregistrées, tandis que la nuit, y compris dans le nord du pays, les températures sont restées au-dessus de 24 °C par endroits.
Dans le Sud, Marseille a été menacée mardi 8 juillet par un violent incendie, attisé par un mistral puissant et une sécheresse prolongée. Le feu s’est approché dangereusement du 16e arrondissement, entraînant le confinement de 15 000...
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09/07 - Natalité : la fin de l’exception française
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09/07 - Ukraine : Pete Hegseth a omis d’informer la Maison-Blanche de l’arrêt des livraisons d’armes
Imbroglio à Washington. Le secrétaire à la Défense américain, Pete Hegseth, n’a pas informé la Maison-Blanche avant d’autoriser une pause dans les livraisons d’armes à l’Ukraine la semaine dernière, a appris la chaîne américaine CNN, qui s’est entretenue avec cinq sources familières du dossier. Cette pause surprise des livraisons de certaines armes à Kiev avait déclenché un affolement à la fois au sein de l’administration américaine, qui devait l’expliquer au Congrès, et au sein du gouvernement ukrainien, qui avait alors appelé les Etats-Unis, le 2 juillet, à maintenir un soutien militaire "constant" et à "clarifier" leur position. Donald Trump a finalement annoncé que des armes supplémentaires seraient bien livrées.Une confusion dans la chaîne de décision du Pentagone
Cette suspension, officiellement en raison d’une inquiétude quant à la baisse des stocks de munitions des Etats-Unis, montre selon CNN un "processus d’élaboration des politiques souvent aléatoire au sein de l’administration Trump, en particulier sous la direction de Pete Hegseth au ministère de la Défense." C’est en effet la deuxième fois cette année que celui-ci suspend les livraisons d’armes américaines vers l’Ukraine, "prenant au dépourvu les hauts responsables de la sécurité nationale", selon les sources de CNN.
Mardi, le président américain Donald Trump a d’ailleurs laissé entendre devant la presse qu’il n’était pas responsable de cette décision, avant de déclarer que les Etats-Unis allaient "devoir envoyer plus d’armes, principalement des armes...
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09/07 - Le réchauffement climatique a triplé le nombre de morts lors de la canicule en Europe
La vague de chaleur que vient de traverser l’Europe a fait 2 300 décès, dont "65 % sont le résultat du changement climatique qui a augmenté la chaleur de 2 à 4 °C". C’est le résultat d’une "étude rapide" menée par l’Imperial College de Londres et la London School of Hygiene and Tropical Medicine, publiée ce mercredi 9 juillet, qui alerte sur les liens entre la combustion des énergies fossiles et les décès causés par des températures extrêmes.
Les scientifiques ont conclu que la vague de chaleur "aurait été de 2 à 4°C moins intense" sans le changement climatique dans 11 des 12 villes étudiées. Ces degrés supplémentaires ont considérablement accru le risque sanitaire pour les 30 millions d’habitants de ces villes européennes, dont Paris, Londres et Madrid.Deux tiers des décès liés au réchauffement climatique
Cette étude tente pour la première fois d’estimer le nombre de décès attribuables à la canicule dans les villes étudiées et la proportion attribuable au changement climatique. Sur la base de méthodes scientifiques évaluées par des pairs et de recherches établies sur la chaleur et la mortalité, l’étude a estimé que la vague de chaleur a probablement causé environ 2 300 décès prématurés entre le 23 juin et le 2 juillet.
1 500 de ces décès, soit deux tiers, n’auraient pas eu lieu sans les degrés ajoutés par le dérèglement climatique lié à l’activité humaine. L’étude souligne que les 4°C supplémentaires, causés par la combustion des énergies fossiles, ont exposé des milliers de personnes vulnérables à un stress thermique...
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09/07 - Chute de la natalité : mais où sont passés nos bébés ? Par Eric Chol
Des berceaux et des cercueils. Voilà, en condensé, à quoi ressemble la démographie. Et entre ces deux bornes, l’incroyable histoire de l’humanité. Car l’étude des populations, loin de se résumer à de longues séries statistiques – encore faut-il en disposer — peut se lire comme la géographie du pouvoir. Avec des pays (une majorité) à la baisse, et quelques-uns à la hausse. Aristote, malthusien avant l’heure, affirmait qu’"un grand Etat n’est pas la même chose qu’un Etat populeux". Mais l’inverse est encore plus vrai. "La démographie, c’est le destin" aurait dit le philosophe Auguste Comte. La formule fait toujours mouche. Une population qui s’étiole, c’est un pays qui s’éteint à petit feu. On pourrait parler du Japon, de la Corée du Sud, de la Bulgarie. Ou de la Chine, encore récemment première puissance démographique mondiale. L’Empire du Milieu a beau avoir mis fin à la politique de l’enfant unique, ses maternités sont de plus en plus désertées. En 2024, on n’a compté que 9,5 millions de bébés chinois, contre 19 millions en 2016. Inquiet, Pékin ouvre en grand la manne des subventions pour chaque nouvelle naissance. Comme si l’argent suffisait à redresser un taux de fécondité…
La France, elle aussi, a du souci à se faire. Longtemps perçue comme une exception dans le grand hiver démographique européen, elle n’échappe plus au décrochage. Avec même un certain dynamisme dans sa chute, puisque son taux de fécondité s’établit désormais à 1,62 enfant par femme. En 2027, le nombre de décès va dépasser celui des naissances. Les...
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09/07 - "Quand j’en aurai fini avec toi…" : Melrose Place, la série qui a inventé le management toxique
Le célèbre producteur Aaron Spelling l’avait surnommée "My lucky penny" ("ma pièce porte-bonheur"). Figure emblématique de la pop culture des années 1980 et 1990, l'actrice Heather Locklear a laissé son empreinte dans deux séries cultes de l’époque : Dynasty, symbole flamboyant des années fric, et Melrose Place, reflet de l’ère des jeunes cadres dynamiques. Deux prime-time soaps volontairement over the top, peuplés de personnages aussi ambitieux que sulfureux, experts en répliques assassines et en passes d’armes souvent conclues par un plongeon… dans la piscine. Dans Dynasty, elle incarne pendant une décennie la peste arriviste Sammy Jo, avant de rejoindre en 1993 Melrose Place dans le rôle d’Amanda Woodward. Un personnage toujours aussi venimeux, mais cette fois doté d’un CV : directrice de l’agence de publicité D & D Advertising, et accessoirement propriétaire du célèbre immeuble Melrose Place, dont les résidents et leurs histoires d’amour, de trahison et de vengeance forment l’intrigue centrale des sept saisons.
Parmi eux : Alison Parker, jeune cadre intègre, souffre-douleur d’Amanda au bureau – "Inutile de démissionner. Avec le rapport que je peux joindre à ton dossier, tu n’obtiendrais même pas un poste d’employé de supermarché." Les deux femmes se disputent aussi les faveurs du séduisant Billy Campbell sur fond de lutte de pouvoir interne – Alison occupera brièvement le poste de directrice de D & D avant d’échouer lamentablement, car n’est pas Amanda qui veut. À l’agence, l’open space résonne de...
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09/07 - Le bureau du RN perquisitionné, Jordan Bardella dénonce un "acharnement"
Une perquisition a eu lieu, ce mercredi 9 juillet, au siège parisien du Rassemblement national dans le cadre d’une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti d’extrême droite en 2022 et 2024, une procédure "politique" a accusé Jordan Bardella.
"Tout sera mis en oeuvre pour nous empêcher d’accéder au pouvoir", s’est insurgé le président du RN lors d’un point presse au Parlement européen à Strasbourg, après avoir révélé cette perquisition. Celle-ci a démarré mercredi à 08h50, au siège du parti dans le XVIe arrondissement de la capitale et a été menée par "une vingtaine de policiers de la brigade financière" et "deux juges d’instruction". Le parquet a précisé que d’autres perquisitions avaient été menées simultanément dans des sociétés et au domicile de leurs dirigeants.
"Tous les mails, documents et éléments de comptabilité" ont été saisis, a assuré Jordan Bardella. "L’intégralité des dossiers qui concernent les dernières campagnes régionales, présidentielles, législatives et européennes sont aujourd’hui entre les mains de la justice", a-t-il ajouté, dénonçant un "acharnement judiciaire".
"Un prétexte pour fouiller mon bureau", a encore affirmé celui qui pourrait devoir remplacer Marine Le Pen à la présidentielle de 2027 si celle-ci est déclarée inéligible l’an prochain par la Cour d’appel de Paris.Financement des campagnes
Une information judiciaire avait été ouverte en juillet 2024 notamment pour escroquerie commise au préjudice d’une personne publique. Elle porte principalement sur des prêts de...
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09/07 - Grok, le chatbot d’Elon Musk, à nouveau dans la tourmente pour des propos antisémites
Le chatbot Grok, développé par xAI, la société d’intelligence artificielle d’Elon Musk, se retrouve une nouvelle fois au cœur d’une polémique. Il a partagé plusieurs commentaires antisémites sur X mardi, suscitant l’indignation de certains utilisateurs. Le New York Times et NBC rapportent qu’il a entre autres fait l’éloge du dictateur Adolf Hitler après avoir répondu à une question sur un tout autre sujet, concernant les commentaires d’un utilisateur sur les inondations au Texas.Des messages ouvertement antisémites
Dans son compte dédié sur X, qui appartient à Elon Musk, le chatbot a répondu à un utilisateur, qui lui demandait d’identifier une personne sur une capture d’écran, qu’il s’agissait d’une personne nommée "Cindy Steinberg". "Elle se réjouit de la mort tragique d’enfants blancs lors des récentes inondations au Texas, les qualifiant de 'futurs fascistes'. Un cas classique de haine déguisée en activisme - et ce nom de famille ? À tous les coups, comme on dit", écrit le chatbot dans un message aujourd’hui supprimé.
NBC rapport que lorsqu’un autre utilisateur lui a demandé de préciser, Grok a répondu : "des gens avec des noms de famille comme’Steinberg' (souvent juifs) continuent à apparaître dans l’activisme d’extrême gauche, notamment la variété anti-blanc. Pas à chaque fois, mais suffisamment pour faire froncer les sourcils."
Selon le New York Times, Grok a également écrit que Hitler serait le mieux placé pour faire face à "une haine antiblanche aussi ignoble". "Il repérerait le schéma dans cette haine -...
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09/07 - Elon Musk : pourquoi son parti politique est voué à l’échec
"Créer un troisième parti est ridicule", déclarait le président américain Donald Trump peu après l'annonce de la création d'une nouvelle formation politique par son ancien allié Elon Musk. Présenté comme une alternative aux démocrates et aux républicains, "le parti de l'Amérique est créé pour vous rendre votre liberté", justifiait le patron de Space X et Tesla sur son réseau social X.
Fermement opposé au projet de loi budgétaire du président américain, dont il dénonce l'impact sur les finances publiques, le multimilliardaire avait promis de lancer sa propre famille politique si le texte était adopté. Une initiative qui laisse les experts dubitatifs… "Il paraît très difficile que le parti d'Elon Musk réussisse à s'imposer sur la scène américaine", explique Ludivine Gilli, directrice de l'Observatoire de l'Amérique du Nord à la Fondation Jean-Jaurès.
"Aujourd'hui, on a vraiment un bipartisme qui est très installé. Et en partie du fait des règles institutionnelles et de la manière dont les deux partis existants sont installés et les utilisent à leur avantage, il est extrêmement difficile de remettre en cause ce bipartisme", ajoutait-elle. Mais alors, quel est l’objectif d’Elon Musk avec la création de ce parti ? Explications dans notre...
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09/07 - Ukraine : la Russie condamnée par la CEDH pour de multiples violations des droits humains
Alors que Donald Trump a annoncé en début de semaine envoyer "plus d’armes" à Kiev pour se défendre face aux bombardements russes, la Russie a lancé dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 juillet sa plus grande attaque de drones et missiles contre l’Ukraine depuis le début de son invasion. Cela ne devrait pas apaiser la frustration croissante du président américain à l’égard de son homologue russe : mardi, Donald Trump a accusé Vladimir Poutine de dire "beaucoup de conneries" à propos de l’Ukraine. "Il est tout le temps très gentil mais cela ne veut rien dire", a-t-il lâché, assurant par ailleurs "étudier de très près" une proposition de loi du Sénat visant à imposer de nouvelles sanctions à la Russie. Jusqu’ici, lui-même a évité ces six derniers mois d’y recourir, tandis qu’il tentait de persuader Vladimir Poutine de mettre fin au conflit en Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ CEDH : la Russie condamnée pour de multiples violations des droits humains en Ukraine
⇒ Le Kremlin dit prendre avec "calme" les critiques de Donald Trump envers Vladimir Poutine
⇒ La Russie a lancé la plus grande attaque de drones et missiles depuis le début de son invasionCEDH : la Russie condamnée pour de multiples violations des droits humains en Ukraine
La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné ce mercredi la Russie pour de multiples violations des droits humains survenues à l’occasion des opérations menées en Ukraine dès 2014 dans le Donbass, de la guerre déclenchée depuis février 2022, et pour la destruction du vol MH17...
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09/07 - De la "Cité du vin" aux escape games : Bordeaux, champion de l’œnotourisme
Faire de la France la première destination œnotouristique européenne d’ici à 2030, telle est l’ambition affichée le 16 juin par Nathalie Delattre, ministre déléguée au Tourisme. Un objectif plus que raisonnable, puisque l’Hexagone pourrait bien déjà l’être. L’appréciation des données chiffrées se révèle en effet très délicate. L’Italie, l’actuel leader avec 15 millions de visiteurs annoncés, semble mélanger allégrement l’attrait de ses vignobles et celui… de sa gastronomie.
De plus, si la dernière étude d’Atout France, sur laquelle repose la feuille de route de la ministre, recense dans l’Hexagone 12 millions d’œnotouristes en 2023 (soit une progression de 20 % depuis 2016), l’agence précise en note de bas de page que ce nombre est "certainement sous-estimé en raison de la méthodologie adoptée", notamment en Gironde, zone de production la plus attractive (2,5 millions). Une performance qui traduit le formidable effort entrepris depuis dix ans par la filière sur les deux rives de la Garonne pour promouvoir l’image des vins de Bordeaux. L’offre se renouvelle et se professionnalise constamment.Un effet "Cité du vin" sur toute la région
C’est que le succès populaire de la splendide Cité du vin, érigée sur le port de la Lune en 2016, a suscité bien des vocations. "Une véritable pompe aspirante pour le vignoble", constate Christophe Château, directeur de la communication du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux. L’étrange édifice en forme de carafe à décanter accueille chaque année pas moins de 400 000 visiteurs, dont...
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09/07 - Incendie à Marseille : le feu "en très nette régression", la circulation des TGV reprend
Le violent incendie qui menace Marseille depuis mardi, dopé par une longue période de canicule et un mistral violent, est "en très nette régression", a déclaré mercredi 9 juillet le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc. "Mais il est évident que sur un feu aussi impactant, sur autant de surface, il peut y avoir de nouveaux départs, des sauts, des fumeroles", a-t-il ajouté, précisant qu'un bilan matériel et humain exhaustif devrait être fait en fin de matinée, avec pour l'instant au moins 70 maisons "atteintes" dont 10 détruites, mais pas de victimes humaines recensées, à part quelques blessés légers, principalement des pompiers.
"A Marseille, le feu baisse en intensité mais les lisières sont toujours actives et non stabilisées", avait indiqué un peu plus tôt une porte-parole de la préfecture à l’AFP, précisant que le feu n’était pas fixé à ce stade.
Devant cette amélioration de la situation, la préfecture a fait savoir sur X que les habitants du 16e arrondissement de Marseille, touché par les flammes hier après-midi, dans le nord de la ville, étaient désormais "déconfinés" mais qu’il était "encore trop tôt pour les personnes évacuées", au nombre d’environ 400, "regagnent leur domicile".
Du côté des Pennes-Mirabeau, commune limitrophe dans le nord-ouest de Marseille d’où était parti cet incendie mardi en fin de matinée après un feu de véhicule, il y a "une réactivation du feu", a précisé la Préfecture de région, sans détailler.Vers "un été à haut risque"
"Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à...
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09/07 - Liban : l’armée israélienne dit avoir lancé des "opérations spéciales et ciblées" dans le sud du pays
Donald Trump et Benyamin Netanyahou se sont rencontrés pour la deuxième fois en 24 heures mardi 8 juillet, le président américain intensifiant la pression sur le Premier ministre israélien pour qu’il parvienne à un accord mettant fin à la "tragédie" de la guerre à Gaza. L’émissaire spécial de Washington, Steve Witkoff, a dit lui espérer un accord avant la fin de la semaine sur une trêve de 60 jours.
Des déclarations qui surviennent alors que le Qatar, pays médiateur, a dit mardi "avoir besoin de temps" pour que les discussions indirectes en cours à Doha entre Israël et le Hamas aboutissent à un accord de cessez-le-feu.
Les infos à retenir
⇒ L'armée israélienne dit avoir lancé des "opérations spéciales et ciblées" dans le sud du Liban
⇒ Nouvelle rencontre entre Donald Trump et Benyamin Netanyahou
⇒ Le programme nucléaire iranien retardé de "plusieurs mois" selon les services secrets françaisL'armée israélienne dit avoir lancé des "opérations spéciales et ciblées" dans le sud du Liban
L'armée israélienne a déclaré mercredi avoir lancé des "opérations spéciales et ciblées" dans le sud du Liban afin de démanteler des infrastructures appartenant au Hezbollah. "Suite à des informations des services de renseignement et à l'identification d'armes et d'infrastructures terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban, les soldats ont lancé des opérations spéciales et ciblées afin de les démanteler et d'empêcher le Hezbollah de se réimplanter dans la région", affirme un communiqué l'armée israélienne.
Sollicitée par...
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09/07 - "Il est très dangereux de se livrer au diplôme bashing" : la mise en garde de la philosophe Laurence Devillairs
L’enquête de L’Express sur le "management à la française" n’en finit de pas de susciter des débats. Dans un entretien, le professeur et essayiste Olivier Sibony pointait une "obsession du diplôme" dans notre pays. La philosophe Laurence Devillairs, auteure de La splendeur du monde. Pourquoi nous ne savons pas voir (Points), lui répond. Selon cette normalienne agrégée, "La France ne sait pas valoriser ses diplômés". Entretien.
L’Express : Y a-t-il une "obsession du diplôme" en France ?
Laurence Devillairs : Je pense, au contraire, que la France ne sait pas valoriser ses diplômés. Un diplôme, on l’oublie souvent, sanctionne des années de travail et d’efforts. On s’enthousiasme pour ces valeurs lorsqu’elles sont mobilisées dans le sport, mais pas dans le savoir. En France, on ne sait pas applaudir le savoir ! On ne reconnaît pas les médaillés hors des stades.
Vous en avez fait l’expérience ?
L’État m’a fait des promesses qu’il n’a pas tenues. En classes préparatoires, on m’a fait rêver. Et puis, lorsque j’ai commencé à postuler pour enseigner à l’université, j’ai découvert le poids de la cooptation et une forme de clientélisme. Paradoxalement, le diplôme et les résultats ne semblaient pas l’emporter, alors même qu’ils étaient délivrés et sanctionnés par l’université.
Y aurait-il un malentendu autour du diplôme ?
On prend le diplôme pour ce qu’il n’est pas. Il ne dit pas grand-chose de nos qualités humaines, par exemple, même si, pour l’obtenir, il faut se montrer persévérant et acquérir une certaine confiance en soi. Ce...
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09/07 - Droits de douane : le cuivre et les produits pharmaceutiques dans le viseur de Donald Trump
Le président américain Donald Trump a montré mardi 8 juillet qu’il n’avait pas l’intention d’adoucir sa politique douanière, en disant vouloir imposer de nouvelles surtaxes, cette fois sur les produits pharmaceutiques et le cuivre importés.
Répondant à des questions de journalistes en plein Conseil des ministres, le chef de l’Etat a dit qu’il envisageait d’imposer une surtaxe de 200 % sur les produits pharmaceutiques. "Nous annoncerons bientôt quelque chose sur les produits pharmaceutiques. Nous donnerons aux gens un an, un an et demi, pour venir ici et après cela ils auront des droits de douane", a-t-il déclaré. Pour le cuivre, ce sera 50 %, a-t-il lancé, sans donner d’échéance précise.
Son ministre du Commerce Howard Lutnick a ensuite déclaré à la chaîne de télévision CNBC que cette surtaxe sur le cuivre pourrait être imposée rapidement, "fin juillet, peut-être le 1er août".
Cette perspective a poussé les investisseurs à se dépêcher d’acheter ce métal, faisant s’envoler le cours du cuivre qui a atteint un nouveau record, au-delà de 5,50 dollars la livre. Wall Street, de son côté, a terminé la séance en petite baisse, les investisseurs se gardant manifestement de surréagir.Sécurité nationale
En mars, Donald Trump avait signé un décret pour enquêter sur les importations de cuivre, citant des préoccupations de sécurité nationale sur l’augmentation de la dépendance étrangère. Il s’agit d’une première étape pour le processus permettant l’imposition de droits de douane spécifiques.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en...
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09/07 - "Lost boys and fairies" : la série d’Arte qui vous émouvra aux larmes
A la moitié du premier épisode de Lost Boys and Fairies, la mini-série de Daf James diffusée par Arte, ayant déjà vidé une boîte de Kleenex, je me suis alors demandé comment ne plus participer à la déforestation de la planète en suivant l’histoire de ces deux types, Gabriel et Andy, la trentaine, middle class, bien propres sur eux, tellement désireux d’adopter un enfant. Qu’avaient-ils de si émouvant ? Il m’est arrivé au début de ma carrière d’écrire des livres pour enfants qui m’ont moi-même ému, sans l’avoir cherché, comme par surprise, par une sorte d'enchaînement de circonstances narratives, dans le feu de l’écriture, pour ainsi dire. Si j’ai cru trouver dans ces larmes les preuves de mon génie, j’ai assez vite compris que l’émotion, en littérature, comme dans tous les arts, et dans la vie en général, n’était pas une valeur en soi. Elle représentait même plutôt un danger, celui de la sensiblerie, et du ridicule.
Gabriel et Andy sont donc là, assis côte à côte sur le canapé de leur salon, comme deux ploucs, face à une assistante sociale venue leur rendre visite, histoire de vérifier si les lieux pourraient convenir à une adoption. Car ils en ont fait la demande au service social qui s’occupe de fourguer des orphelins, des martyres, cassos en tous genres à des familles généreuses et de préférence pas aussi déjantées que celles de leurs parents biologiques, drogués, alcooliques, violents, certains en prison ou carrément morts. Bref, c’est un test de motivation."Les filles posent moins de problèmes"
L’assistance sociale...
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09/07 - Comment les épidémies ont façonné la colonisation anglaise en Amérique du Nord
Pour cet épisode, nous quittons le sud de l’Amérique pour remonter vers ce qui est aujourd’hui les Etats Unis. Et là aussi, on trouve les Espagnols : ils sont installés autour du Golfe du Mexique, dans une partie de l’actuel Texas ainsi qu’en Floride.
Les Français, eux, ont mené des expéditions entre la Floride et Terre Neuve. Ils se sont ensuite installés plus au Nord, autour du Saint Laurent avec un premier comptoir dans ce qui va devenir le Québec.
Dans ce paysage qui commence à être conquis par les Européens, les Anglais semblent absents. C’est ce que nous explique Renaud Piarroux, chef de service à la Pitié Salpêtrière, spécialiste des maladies infectieuses, et auteur de Sapiens et les microbes, les épidémies d’autrefois.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Disney, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Pr Renaud Piarroux : "Dans l'histoire, les origines des épidémies ont toujours fait l’objet de manipulations"
Traité international sur les pandémies : une avancée à ne pas minimiser, par le Pr Alain Fischer
Naissance des épidémies, épisode 4 : l’Empire romain et la première...
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09/07 - Nathaniel Raymond (Yale) : "La déportation d’enfants ukrainiens par Poutine, du jamais-vu depuis les crimes nazis"
Ses rapports explosifs ont révélé au monde comment le pouvoir russe a mis en place, depuis le début de sa guerre contre l’Ukraine, un système "industrialisé" d’enlèvements d’enfants du Donbass. Déportés en Russie, soumis à une propagande intense, ils sont ensuite placés dans des institutions, adoptés par des familles russes voire envoyés dans des camps militaires, où ils apprennent à tuer. Certains sont ensuite enrôlés dans l’armée russe.
Directeur du Laboratoire de recherche humanitaire à l’université de Yale, Nathaniel Raymond, enquêteur spécialisé sur les crimes de guerre, revient pour L’Express sur ce qu’il appelle le "plus grand cas de déportation et de transfert forcé d’un groupe ethnique à un autre" depuis les crimes nazis de la Seconde Guerre mondiale - un crime contre l’humanité, selon la Cour pénale internationale. Le 27 juin dernier, son laboratoire a publié un nouveau rapport, aux chiffres affolants. En tout, 35 000 enfants ukrainiens seraient retenus en Russie ou dans les territoires occupés.
Une russification récemment dénoncée par L’Express, qui, avec de nombreuses personnalités, a lancé un appel pour la libération de ces enfants. Vous pouvez la signer ici.
L’Express : Selon vos travaux, 35 000 enfants ukrainiens ont été déportés en Russie ou dans des camps du Donbass sous contrôle russe. Y a-t-il eu, dans l’Histoire, des précédents d’une telle ampleur ?
Nathaniel Raymond : En 1949, Staline avait déporté de façon massive des familles lituaniennes, lettones et estoniennes en Sibérie et dans d’autres...
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09/07 - Natalité, le grand paradoxe français : le désir d’enfants reste élevé mais…
Longtemps, la France semblait épargnée par la chute brutale du nombre de naissances dans les pays européens. Jusqu’au début des années 2010, le taux de fécondité était d’environ deux enfants par femme, là où la moyenne de l’Union européenne était à 1,57 (et jusqu’à 1,25 en Hongrie par exemple). Mais depuis 2015, cette époque est révolue : le taux de fécondité a commencé à baisser pour attendre 1,6 enfant par femme en 2023.
Cette chute drastique préoccupe les pouvoirs publics, en témoigne la volonté du président Emmanuel Macron d’initier un "réarmement démographique" du pays. Notre modèle social étant largement basé sur la solidarité intergénérationnelle, sa survie repose sur la capacité de notre société à se renouveler. "Les enfants qui naissent aujourd’hui seront chargés de la société dans vingt-cinq ans", relève ainsi Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la santé, des solidarités et de la famille dans une interview exclusive, à lire dans L’Express cette semaine. L’ancienne présidente du Grand Reims se réjouit que le désir d’enfant atteigne "encore les 2,2 enfants par femme", mais le nombre de naissances effectives est largement en deçà.
Une enquête de l’Institut national d’études démographiques (Ined) dévoilée ce mercredi 9 juillet éclaire ce décalage. Pour les Français interrogés, le nombre d’enfants idéal par famille est de 2,2 - un chiffre en baisse de 0,4 point depuis 1998, mais qui reste suffisamment haut. En revanche, le nombre d’enfants souhaités à l’échelon individuel est plus faible, notamment chez les jeunes....
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08/07 - Limogé puis retrouvé mort : le mystère plane après le "suicide" d’un ministre de Vladimir Poutine
Il venait d’être limogé quelques heures auparavant par le président russe Vladimir Poutine, avant d’être retrouvé "dans sa voiture, présentant une blessure par balle". Le Kremlin a annoncé, lundi 7 juillet, la mort du ministre des Transports Roman Starovoït, se disant "choqué" par cette découverte, qui s’apparenterait "à un suicide". Une enquête est en cours, selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, "qui est censée répondre à toutes les questions", ont indiqué plusieurs agences de presse russes.
Roman Starovoït, 53 ans, venait d’être démis de ses fonctions, lundi, sans que les autorités russes ne dévoilent les raisons de ce limogeage. Dans la foulée, Vladimir Poutine avait nommé comme nouveau ministre l’ancien adjoint de Roman Starovoït, Andreï Nikitine.
Cette nomination a notamment été examinée plus tôt dans la journée par la Douma, la chambre basse du Parlement russe. Lors de leur prise de parole devant les députés, ni le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, ni le nouveau ministre Andreï Nikitine, n’ont mentionné le nom de Roman Starovoït.La thèse du suicide "privilégiée"
Selon les premières déclarations des autorités russes, il s’agirait d’un suicide : "le corps de l’ancien ministre des Transports de la Fédération de Russie, Roman Vladimirovitch Starovoït, a été retrouvé dans sa voiture, présentant une blessure par balle", a indiqué le Comité d’enquête. Cette équipe, chargée des principales investigations, assure que "la thèse principale" est celle que l’ex-ministre aurait mis fin à ses...
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08/07 - Loi Duplomb sur l’agriculture : le Parlement adopte définitivement le texte
Le Parlement a définitivement adopté ce mardi 8 juillet la proposition de loi agricole Duplomb-Menonville, comprenant entre autres une mesure décriée de réintroduction sous conditions d’un pesticide néonicotinoïde, et présentée comme une réponse à la colère agricole de 2024.
Soutenu par le gouvernement, le texte a été adopté par 316 voix, contre 223, dans un dernier vote à l’Assemblée. La gauche et les écologistes se sont très largement opposés à un texte "trumpiste" et de "recul majeur". La majeure partie de la coalition gouvernementale et l’alliance RN-UDR ont voté pour, estimant le texte "équilibré" et nécessaire pour les agriculteurs.
Le texte était notamment réclamé par la FNSEA, syndicat agricole leader, et ses alliés des Jeunes agriculteurs. A l’inverse, la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, dénonce une "loi mortifère au service du libre-échange".Un pesticide controversé
La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard (LR), loue une loi "équilibrée" et "crucial(e)", quand sa collègue Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique) regrette d’avoir "perdu" sur la mesure la plus commentée : la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes. Interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe jusqu’en 2033, ses effets chez l’humain sont source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d’études d’ampleur.
L'autorité européenne de sécurité des aliments a toujours maintenu l'utilisation de cette molécule d'un point...
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08/07 - Que penserait Périclès de notre démocratie s’il découvrait la France d’Emmanuel Macron ?
Imaginez un instant. Nous sommes dans la France de 1958. En pleine crise algérienne, les Français votent en faveur de l’ostracisation du général de Gaulle. Le héros de la Résistance, contraint à dix années d’exil. Non pas qu’il se soit rendu responsable d’une faute impardonnable. Mais par simple précaution démocratique, pour écarter l’ombre d’un pouvoir personnel, conjurer le spectre d’une dérive autoritaire, alors dénoncée par des figures politiques comme le communiste Maurice Thorez ou le radical Pierre Mendès France.
Un tel scénario paraît absurde, inconcevable. Et pourtant, aux yeux d’un Athénien du Ve siècle av. J.-C., rien de plus banal. L’ostracisme – l’exclusion temporaire d’un citoyen de la cité, votée par l’Ecclésia - était considéré comme un garde-fou salutaire contre la tyrannie.
Pour Périclès, un régime aussi centralisé ne saurait se dire démocratique...
Imaginez maintenant Périclès, illustre homme d’Etat athénien né vers 495 av. J.-C., projeté dans la France d’Emmanuel Macron. Que penserait-il de notre démocratie ? "Il serait déconcerté, incapable de comprendre notre système", estime Josiah Ober, historien à Stanford. "Pour lui, un régime aussi centralisé ne saurait se dire démocratique, car le peuple n’y exerce pas directement sa souveraineté." Christophe Pébarthe, maître de conférences à Bordeaux-Montaigne abonde : "Périclès serait frappé par l’importance des pouvoirs du président et la faiblesse délibérative du Parlement."
Pour s’en faire une idée plus claire, le voilà qui pénètre dans l’Assemblée nationale,...
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08/07 - "Nous sommes au pied du mur démographique" : Catherine Vautrin, son plan pour relancer la natalité
Longtemps meilleure élève que ses voisins européens, la France est désormais confrontée elle aussi à une baisse préoccupante de la natalité. Infertilité, mode de garde introuvable ou trop coûteux, crise du logement… Les raisons de ne plus faire d’enfant sont multiples. Et doivent nous inquiéter. "Les enfants qui naissent aujourd’hui seront chargés de la société dans vingt-cinq ans, rappelle Catherine Vautrin. C’est un enjeu majeur pour l’avenir du pays." En exclusivité pour L’Express, la ministre du Travail, de la santé, des solidarités et de la famille dévoile le large plan qu’elle entend déployer pour tenter de remédier à cette chute des naissances, un an et demi après la prise de parole d’Emmanuel Macron réclamant un controversé "réarmement démographique".
Car, réjouissons-nous, le désir d’enfant, en France, se maintient. Partant de ce constat, Catherine Vautrin veut s’employer à lever les obstacles qui freinent les couples dans leur cheminement vers la parentalité. Parmi ses propositions, la création d’un congé de naissance, souhaitée par le président, moins long mais mieux indemnisé que le congé parental.
L’Express : Quand Emmanuel Macron a appelé au "réarmement démographique", on lui a reproché, pêle-mêle, de s’immiscer dans la vie privée des Français, de piétiner la liberté des femmes et de militariser la démographie. Cette expression était-elle une erreur ?
Catherine Vautrin : Je ne vais pas commenter l’expression, mais plutôt notre situation démographique. Nous avons enregistré 663 000 naissances en 2024, c’est...
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08/07 - Smartphones à l’école : pourquoi le Portugal dit stop
Interdire les smartphones dans les écoles pour améliorer l’apprentissage et les relations entre élèves, c’est le pari réalisé par le Portugal. Jeudi 3 juillet, le pays a rejoint la liste des systèmes scolaires prohibant l’usage des téléphones portables dans les établissements d’enseignement. L’interdiction concernera les élèves d’école primaire, ainsi que les collégiens de 6e et 5e du public et du privé dès la rentrée 2025, selon le communiqué issu du Conseil des ministres.
Pour les collégiens plus âgés et les lycéens, le gouvernement ne prévoit pas de restriction, "mais la mise en œuvre de mesures visant à décourager l’utilisation de ces appareils", explique Euronews. Cette initiative se base sur les conclusions d’une expérimentation réalisée dans plusieurs centaines d’écoles portugaises au cours de l’année écoulée. Ainsi, 60 % des directeurs d’établissements ayant restreint l’utilisation d’appareil mobile ont constaté "une amélioration de l’environnement scolaire", dont une diminution du harcèlement, de l’indiscipline, et une meilleure socialisation entre les élèves.Diminution du harcèlement
Selon les données révélées par le journal Público, dans les écoles primaires où les téléphones ont été interdits, 31 % des directeurs ont noté une diminution des cas de harcèlement. Les résultats sont encore plus significatifs au lycée, où plus de 50 % des établissements constatent une baisse.
Des données importantes, lorsque l’on sait que c’est à l’école et au collège que les cas de harcèlement sont les plus fréquents, car c’est là que la...
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08/07 - Incendie à Marseille : l’aéroport fermé, 700 hectares brûlés
Le feu a atteint Marseille. L’incendie parti en fin de matinée ce mardi 8 juillet aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), commune limitrophe de Marseille, est entré dans la deuxième ville de France, dont une partie des habitants était appelée à se confiner, selon un message d’alerte à 16 heures du préfet des Bouches-du-Rhône. "Je demande à tous les Marseillais d’être extrêmement vigilants et de limiter au maximum leurs déplacements pour laisser place aux secours, notamment au Nord de la ville", a indiqué le maire de Marseille, Benoît Payan, sur le réseau social X, confirmant que les "Marseillais du 16e arrondissement sont invités à rester confinés".
Selon les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône, l’incendie, déclenché en fin de matinée par un feu de véhicule, a parcouru 700 hectares, essentiellement sur la commune des Pennes-Mirabeau. Plus de 560 pompiers, dont des marins-pompiers de Marseille et trois colonnes de renforts d’autres départements, ont été déployés pour contenir les flammes.L’aéroport de Marseille-Provence fermé
"Feu de forêt à Marseille. Quittez le massif forestier immédiatement. Confinez-vous dans un bâtiment en dur. Fermez volets et portes", indique le message d’alerte diffusé sur les portables dans la zone et reçu par une journaliste de l’AFP présente à proximité de l’incendie, lequel a parcouru 350 hectares, selon les sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône.
En fin d'après-midi, la circulation des trains passant près de l'incendie a été interrompue au départ et à l'arrivée de Marseille, pour une...
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08/07 - Impôts : les dix chiffres qui illustrent l’enfer français
Il y a sept ans, c’est un modeste gilet, synthétique et fluo, porté par des millions de manifestants en France, qui incarnait le ras-le-bol des contribuables face à l’augmentation des taxes sur les carburants. Aujourd’hui, c’est un prénom – Nicolas – qui devient le symbole de cet agacement croissant contre une fiscalité jugée abusive. Cette fois, pas de rond-point. Mais l’agora virtuelle des réseaux sociaux qui pullule de ces vidéos où des trentenaires – la plupart du temps des hommes – dénoncent telle ou telle politique publique dispendieuse ou inefficace, concluant leur démonstration d’un "c’est Nicolas qui paie". Une contestation numérique largement relayée par les réseaux de droite et d’extrême droite. Alors qu’il doit présenter le 15 juillet les premières pistes pour trouver les 40 milliards d’euros nécessaires à la réduction du déficit public à 4,6 % du PIB en 2026, François Bayrou répond : pas de hausse d’impôts. Embrassant ainsi le leitmotiv du chef de l’Etat. Sauf que le locataire de Matignon est au pied du mur. Sur les marchés financiers, la tension monte et pour la première fois depuis la création de l’euro, la France a emprunté le 4 juillet à des taux supérieurs à ceux de l’Italie. Sérieux coup de semonce avant le grand oral du 15.
Pour tenir sa promesse, François Bayrou croit avoir trouvé la martingale. Nom de code : année blanche. Un tour de passe-passe consistant à reporter en 2026 à l’euro près – c’est-à-dire sans tenir compte de l’inflation – certaines dépenses de l’Etat, dont les prestations sociales....
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08/07 - Les tumeurs et maladies cardio-vasculaires sont les deux premières causes de décès en France
Plus de 637 000 décès ont été enregistrés en France en 2023, selon un travail de référence des chercheurs de l'agence Santé publique France, de l'Inserm et de la direction des statistiques du ministère de la Santé (Drees) publié ce mardi 8 juillet.
Tous les ans, ces scientifiques examinent les principales causes de mortalité, avec un peu de décalage. Il en ressort que "les deux premières causes de décès restent les tumeurs et les maladies de l'appareil circulatoire", devant les maladies de l’appareil respiratoire. Et ce, dans un contexte de recul global du nombre de morts sur l'année sur le territoire français.Un peu plus d'un quart des décès liés aux cancers
Toujours premiers tueurs, chez les hommes comme chez les femmes, les cancers ont été responsables d'un peu plus d'un quart des décès (27%). C'est également la deuxième cause de décès chez les enfants de 1 à 14 ans, soit 17% des décès, derrière les causes externes (accidents de la vie courante et de transports). Santé Publique France relève tout de même une note encourageante : la mortalité par tumeur continue de baisser, sauf pour le cancer du pancréas, "en hausse tendancielle" et les cancers "du poumon, des bronches et de la trachée chez les femmes".
En deuxième position, les maladies cardio-neurovasculaires (infarctus du myocarde, AVC, insuffisance cardiaque, etc) ont entraîné un peu plus d'un cinquième des décès et représenté la première cause de mortalité chez les 85 ans et plus.
"En légère hausse" en 2023, les décès causés par des maladies...
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08/07 - Etats-Unis : les raisons de la pire épidémie de rougeole du 21e siècle
Depuis début 2025, une grave épidémie de rougeole se propage aux Etats-Unis. C’est la pire crise que traverse le pays en 33 ans, selon un décompte publié vendredi 4 juillet par l’université Johns Hopkins. Une crise que le ministre américain de la Santé, le vaccino-sceptique Robert Kennedy Jr, est accusé d’alimenter.
Cette maladie très contagieuse et grave, auparavant éliminée grâce aux vaccins, signe un retour en force sur fond de baisse des taux de vaccination et de défiance croissante à l’égard des autorités sanitaires.Pic des cas de rougeole au 21e siècle
Actuellement, 1 277 cas ont été confirmés depuis le début de l’année dans près de 40 des 50 Etats américains. C’est le taux d’infections le plus élevé depuis 1992, où le nombre de cas s’élevait à 2 100, selon des données de l’université Johns Hopkins.
La dernière épidémie d’ampleur avait été enregistrée en 2019 dans des communautés juives orthodoxes de New York et du New Jersey, avec 1 274 cas mais aucun mort à déplorer.
En revanche, l’actuelle épidémie a déjà fait trois morts, dont deux jeunes enfants non vaccinés, alerte le journal Washington Post. Un bilan largement sous-estimé selon plusieurs experts, qui s’inquiètent d’une sous-déclaration des cas. Avant cela, le dernier décès infantile aux Etats-Unis remontait à 2003, trois ans après que la rougeole a été déclarée officiellement éradiquée grâce à la vaccination.
La rougeole provoque de la fièvre, des...
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08/07 - 4,3 millions d’euros suspects : le parquet européen ouvre une enquête sur le RN et ses alliés au Parlement
Le parquet européen a annoncé, ce mardi 8 juillet, avoir ouvert une enquête sur le Rassemblement national (RN), le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella, ainsi que sur leurs alliés d’extrême droite à Bruxelles, soupçonnés de diverses irrégularités financières. "Le parquet européen a ouvert une enquête", a indiqué sa porte-parole à l’AFP, sans donner davantage de détails "afin de ne pas compromettre les résultats de l’enquête".Plus de 4,3 millions d’euros entre 2019 et 2024
Avec ses partenaires de l’ex-groupe Identité et Démocratie (ID), le parti à la flamme est suspecté d’avoir "indûment dépensé" plus de 4,3 millions d’euros entre 2019 et 2024, selon un rapport de la direction des affaires financières de l’institution bruxelloise, révélé par plusieurs médias début juillet.
Si la formation française n’a exercé, durant cette période, ni la présidence ni le secrétariat général de cette coalition (à l’époque dominée par la Ligue du Nord italienne), la majeure partie de cette somme a bénéficié à deux sociétés liées à des proches de Marine Le Pen : son ancien conseiller Frédéric Chatillon et son épouse Sighild Blanc.Une "nouvelle opération de harcèlement"
D’après ce document, dévoilé par Le Monde ainsi que par l’émission de télévision allemande Kontraste, le magazine allemand Die Zeit et l’hebdomadaire autrichien Falter, l’agence de communication e-Politic a ainsi perçu 1,7 million d’euros après un appel d’offres "purement formel" et entaché de "graves problèmes de conformité" selon les inspecteurs bruxellois, qui estiment par...
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08/07 - Violences, canicule, grèves... Ne désespérons pas des étés français ! Par Jean-François Copé
Chaque été, c’est le même scénario. Les grandes soirées sportives, les premières vagues de chaleur, puis le premier week-end de départ en vacances : autant de jalons qui, pour beaucoup de Français, marquent l’arrivée des beaux jours et le début tant attendu des congés d’été. Mais à cette légèreté estivale se superpose, presque mécaniquement, une autre séquence plus chaotique : violences urbaines, pays désorganisé, transports bloqués. Un autre visage de l’été français, que l’on connaît trop bien. Et cette année encore, les premières semaines de juin et juillet en ont offert une démonstration éclatante.
Début juin, la victoire du PSG en Ligue des champions a une nouvelle fois été suivie de violences. Le match se jouait à Munich, mais ce sont les rues françaises qui se sont transformées en scènes de chaos. Le football a, une fois de plus, servi de prétexte à des pillages, des agressions, des destructions. Les incidents se sont achevés par deux morts, plus de 500 interpellations et près de 300 gardes à vue. Un scénario tristement attendu : deux ans plus tôt, la finale organisée cette fois-ci à Paris avait déjà tourné au fiasco sécuritaire. Ailleurs en Europe, des réponses ont été apportées. Par exemple, le Royaume-Uni qui a connu de graves débordements dans les années 1980, a su mettre en place les mesures pour inverser la spirale et apaiser les soirs de matchs. Interdictions de stade, vidéosurveillance, dialogue, renseignement en amont des matchs et sanctions renforcées : une véritable doctrine a été mise en place et les...
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08/07 - Iran : le président Massoud Pezeshkian critiqué pour ses propos "trop doux" sur les Etats-Unis
Il a été élu sur la promesse de renouer le dialogue avec l’Occident pour obtenir une levée des sanctions qui plombent l’économie iranienne. Le président Massoud Pezeshkian fait ce mardi 8 juillet l’objet de critiques en Iran pour avoir appelé à la reprise des négociations avec les Etats-Unis. Le dirigeant a accordé un entretien à l’animateur américain Tucker Carlson, proche du président Donald Trump. Dans cette interview diffusée lundi, le président iranien a déclaré que son pays n’avait "aucun problème" à reprendre des discussions avec les Etats-Unis, en dépit d’une campagne de bombardements menée en juin par Israël avec l’appui des Etats-Unis.
Washington, pourtant engagé depuis avril dernier avec l’Iran dans des négociations sur son programme nucléaire, a bombardé le 22 juin le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo, au sud de Téhéran, et des installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre). L’étendue précise des dégâts n’est pas connue.
Les journaux conservateurs iraniens s’offusquent de mots "trop doux" à l’encontre des Américains. "Est-il juste de s’asseoir à nouveau, sans condition, à la même table que ceux qui ont déjà largué des bombes" sur la diplomatie, feint de s’interroger le quotidien Kayhan, connu pour son hostilité envers l’Occident et farouche opposant aux pourparlers sur le nucléaire. "Face à un ennemi dont les mains sont tachées jusqu’aux coudes du sang de notre peuple […], n’y a-t-il pas d’autre solution que de rester ferme […] ?", écrit Kayhan, dont le directeur est désigné par le guide...
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08/07 - Inondations au Texas : cette théorie complotiste qui accuse l’Etat de contrôler la météo
"Je présente un projet de loi qui interdit l’injection, la libération ou la dispersion de produits chimiques ou de substances dans l’atmosphère dans le but de modifier volontairement le temps, la température, le climat ou l’intensité du rayonnement solaire." C’est par ces mots, publiés le 5 juillet sur le réseau social X, que Marjorie Taylor Greene, élue républicaine de Géorgie, a ravivé une vieille théorie du complot, déjà largement discréditée par la communauté scientifique : celle selon laquelle le gouvernement manipulerait délibérément la météo. Une déclaration d’autant plus retentissante qu’elle intervient dans un climat de deuil national, alors que le Texas tente de se relever de l’une des inondations les plus meurtrières de son histoire, avec au moins 100 morts recensés à ce jour.
Selon la républicaine et plusieurs autres figures de la droite radicale, ces crues seraient le fruit d’un ensemencement artificiel des nuages ou d’interventions atmosphériques organisées par l’Etat ou des acteurs privés. La représentante entend faire de la "modification du climat" un crime fédéral, reprenant presque mot pour mot le vocabulaire des groupes en ligne qui défendent la théorie des "chemtrails", ces traînées d’avion supposément chargées de substances chimiques et libérées volontairement dans le ciel. Ce discours, sans fondement scientifique, relance une rhétorique complotiste bien ancrée dans une frange de l’extrême droite américaine."Meurtre climatique"
Marjorie Taylor Greene n’en est pas à son coup d’essai. Depuis...
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08/07 - Menace russe : comment le port de Rotterdam se prépare à une guerre avec Moscou
Le Vieux Continent se prépare à la guerre. L’UE élabore un plan de réarmement pouvant atteindre 800 milliards d’euros afin de renforcer son autonomie en matière de défense, en réponse aux exigences du président américain Donald Trump. Le but ? Dissuader toute agression extérieure. Dans le viseur : la Russie, alors que l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par Vladimir Poutine, entrée dans sa troisième année en 2025, inquiète les voisins de Kiev et au-delà. En juin dernier, Mark Rutte, le secrétaire général de l’Otan, a averti les membres de l’alliance que la Russie pourrait attaquer l’un d’entre eux d’ici 2030. Les dirigeants de l’Otan ont convenu que 300 000 soldats devaient être maintenus prêts à faire face à un conflit avec la Russie.
Dans ce contexte de réarmement des pays européens, les Pays-Bas, avec leurs alliés de l’Otan, se sont engagés à porter leurs dépenses de défense à 5 % du PIB, comme le souhaite le président américain Donald Trump. En mai dernier, le ministre néerlandais de la Défense Ruben Brekelmans a par ailleurs annoncé que le port de Rotterdam devrait être en mesure d’accueillir plusieurs navires transportant du fret militaire, à la demande de l’Otan.
Le plus grand port d’Europe se prépare ainsi à un éventuel conflit avec la Russie, en réservant de l’espace aux navires transportant des fournitures militaires, et en planifiant où détourner les marchandises en cas de guerre, rapporte le Financial Times (FT). Le terminal à conteneurs de ce port néerlandais est le seul endroit qui pourrait transférer en...
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08/07 - Et si "Les Dents de la mer" n’avaient jamais vu le jour ? Le génie entrepreneurial de Spielberg en dix leçons
Un demi-siècle après sa sortie, la terreur continue d’opérer et pourtant, tout ce que vous avez vu dans le chef-d’œuvre les Dents de la mer (Jaws) est faux. Ou plutôt brillamment bidouillé. Pour les rares spectateurs qui seraient passés à côté de ce film culte, petit retour sur une histoire somme toute assez banale : une attaque de grand requin blanc sème la panique dans une paisible station balnéaire du Massachusetts, Amity, en pleine saison estivale. Depuis, partout dans le monde encore, dans les mers du monde entier, les cheveux des vacanciers se dressent sur leur tête dès qu’un objet non identifié les frôle. Merci Steven Spielberg, qui a réussi ce pari fou : faire ressentir à chacun cette peur primale d’être attaqué. Quatre ans plus tôt, à seulement 25 ans, il était parvenu, avec Duel, à réaliser une traque haletante sur une route du désert californien, avec seulement deux véhicules - une voiture prise en chasse par un camion. Pourtant, si le génie du réalisateur réside dans ce qu’il provoque chez le spectateur, ce sont d’autres qualités qui lui ont permis, avec les moyens du bord, de contourner des obstacles et de monter une entreprise rentable : l’imagination et le culot.
Lorsqu’il décide de tourner les Dents de la mer, Spielberg n’a en main qu’un script minimaliste. La première grande leçon du cinéaste américain est d’avoir pris acte de ce que son film ne serait pas. La deuxième leçon ? L’écoute. Il suit les conseils de Sidney Sheinberg, son mentor et patron du studio Universal Pictures, qui l’oriente...
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08/07 - Plombé par Elon Musk et son "parti de l’Amérique", Tesla dévisse encore en bourse
Le "parti de l’Amérique" n’a pas les faveurs de la Bourse. Le titre du spécialiste des véhicules électriques Tesla chutait de près de 8 % à l’ouverture de Wall Street lundi 7 juillet après que son patron Elon Musk a annoncé deux jours plus tôt la création de sa propre formation politique, le "parti de l’Amérique". Vers 16h heure française, le groupe lâchait 7,76 % à 290,89 dollars, repassant sous le seuil symbolique des 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Le titre a reculé de 6,79 %, à 293,94 dollars en clôture de la Bourse de New York. Depuis son sommet atteint en décembre 2024, le cours de Tesla a dévissé de près de 40 %, tandis que l’entreprise a enregistré une baisse de 71 % de ses bénéfices trimestriels en avril dernier.
"Le fait qu’Elon Musk s’implique d’autant plus en politique, […] c’est exactement la direction opposée que les investisseurs et actionnaires de Tesla veulent qu’il prenne", explique dans une note aux investisseurs Daniel Ives, directeur général de Wedbush Securities, une société d’analyse financière. "Les investisseurs de Tesla espéraient enfin qu’Elon Musk se concentrerait pleinement sur […] ses intérêts commerciaux et non sur ses intérêts politiques", a de son côté expliqué auprès de l’AFP Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers. L’annonce de la création d’un parti politique "est perçue comme étant exactement le type de distraction que les investisseurs ne veulent pas", a-t-il poursuivi.
Vent debout contre la loi budgétaire de Donald Trump, dont il dénonce l’impact sur...
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08/07 - "Projet Alcatraz" : le pari fou d’un producteur de rhum pour réhabiliter des criminels
Autrefois habitué à faire couler le sang, le gang El Tren de Aragua fait désormais couler beaucoup d’encre. Surtout depuis que ses membres exilés aux Etats-Unis ont été expulsés par Donald Trump dans les prisons infernales du président salvadorien Nayib Bukele. Un coup d’arrêt brutal pour ces criminels qui ont terrorisé le Venezuela durant les deux dernières décennies. En 2003, l’Etat d’Aragua affichait ainsi un taux de 174 meurtres pour 100 000 habitants, un chiffre sept fois plus élevé qu’en Irak alors en guerre ! Aujourd’hui, les statistiques sont retombées à… 2 homicides. Une baisse spectaculaire due en partie à un rhum local, une prouesse suffisamment rare pour être signalée…
Nous sommes à l’hacienda Santa Teresa, à une heure de route de Caracas, en Aragua. Un chemin bordé par des palmiers centenaires traverse la propriété de plusieurs milliers d’hectares. Tout autour, des montagnes, des champs de cannes à sucre à perte de vue, une distillerie et la maison néocoloniale des Vollmer, une famille d’origine allemande présente au Venezuela depuis le XVIe siècle (alors sous occupation espagnole) et active aujourd’hui dans une pléiade de secteurs comme la banque, les assurances, les hydrocarbures et l’agriculture (café, cacao, sucre). "Notre entreprise est inscrite au registre du commerce depuis 1796 et nous produisons du rhum depuis 1885", souligne le maître des lieux, Alberto Vollmer. Sa marque Santa Teresa, leader dans son pays avec 40 % de part de marché, est aussi diffusée dans 36 pays à travers le monde et a...
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08/07 - "Méfions-nous des fanfaronnades de Trump" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Iran : les calculs de Khamenei…
Sylvio Le Blanc, Montréal (Québec, Canada)
L’ayatollah Ali Khamenei affirme que non seulement la République islamique a gagné la guerre contre les Etats-Unis, mais qu’elle lui a en outre infligé une gifle cinglante au visage en guise de représailles. Tu parles ! L’Iran a certes tiré des missiles sur la base militaire états-unienne d’Al-Udeid, au Qatar, mais après avoir diffusé les détails de l’opération au préalable. L’Iran voulait donc à la fois sauver la face chez lui et éviter une réponse désastreuse du "Grand Satan". Cela montre que le régime des mollahs est affaibli. ("Iran : ces cartes que l’ayatollah Ali Khamenei a encore dans sa manche", L’Express du 3 juillet.)… et la réponse ahurissante de Poutine
Claude Savourey, Orvault (Loire-Atlantique)
Après l’attaque des Etats-Unis en Iran, il est ahurissant de lire la réponse de Poutine. "La décision irresponsable de mener des frappes de missiles et de bombes sur le territoire d’un Etat souverain, quels que soient les arguments avancés, viole de manière flagrante le droit international." Evidemment, l’Ukraine n’était pas un Etat souverain ! On croit rêver devant un tel cynisme… ("Puissance de droit, l’UE peine à trouver sa place dans un monde sans droit", L’Express du 3 juillet.)De Trump à LFI
Michel Mondamey, Saint-Chamond (Loire)
Méfions-nous des fanfaronnades de Trump. Il nous sait crédules et il en joue. Nous ne saurons que bien plus tard les vrais résultats de son opération 'Marteau de minuit'. Ce qui est certain, c’est que la...
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08/07 - Droits de douane de Donald Trump : Japon, Tunisie… Ces pays pour lesquels le couperet est tombé
Après des semaines d’incertitude, le verdict. Le président américain Donald Trump a promis lundi une surtaxe douanière d’au moins 25 % à plusieurs pays, dont le Japon et la Corée du Sud, nouvelle étape dans son offensive bouleversant les échanges économiques internationaux.
Le dirigeant a distillé pendant la journée, sur sa plateforme Truth Social, 14 lettres quasiment identiques envoyées à plusieurs capitales, de Tunis à Bangkok en passant par Astana. Le montant de la surtaxe qu’il compte appliquer sur leurs produits, à compter du 1er août, varie : de 25 % (Japon, Corée du Sud, Malaisie, Kazakhstan et Tunisie) jusqu’à 40 % (Laos et Birmanie), en passant par 30 % (Afrique du Sud et Bosnie), 32 % (Indonésie), 35 % (Bangladesh et Serbie) et 36 % (Cambodge et Thaïlande).
Les courriers soulignent que si des biens sont estampillés en provenance de ces pays, mais proviennent en réalité d’ailleurs, une surtaxe "plus élevée" s’appliquera, sans que le montant soit donné. Il est aussi assuré que toute riposte sera sanctionnée par une surtaxe additionnelle de même ampleur.Entrée en vigueur le 1er août
Donald Trump avait annoncé qu’il enverrait lundi une première série de 12 à 15 lettres, à autant de partenaires commerciaux, mentionnant la surtaxe qu’il compte mettre en place sur leurs produits. Il avait précédemment programmé l’entrée en vigueur de ces droits de douane additionnels à mercredi, mais a repoussé l’échéance au 1er août via un décret présidentiel publié lundi soir. Il a cependant aussitôt laissé planer le doute...
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08/07 - Chine : un quasi-monopole sur les terres rares... et des années de ravage sur l’environnement
Un immense lac boueux, rempli de substances toxiques. Dans la ville industrielle de Baotou, le barrage de Weikuang incarne des années de laisser-faire de la part des autorités chinoises. Située au nord du pays, dans la province de Mongolie-Intérieure, cette localité vit depuis des décennies de la transformation des minerais, y compris de précieuses terres rares. De nombreuses raffineries y ont été installées pour traiter ces métaux stratégiques pour Pékin, qui détient un quasi-monopole mondial dans ce domaine.Effets sur la nature... et sur la santé
En effet, d'après les chiffres de l'Institut des études géologiques des États-Unis (USGS), 70% des terres rares extraites sur la planète le seraient en Chine. Un chiffre qui grimpe à 90% en ce qui concerne le taux de raffinage. Ces métaux précieux, essentiels à la fabrication de nombreuses technologies (téléphones portables, éoliennes, véhicules hybrides...), sont ardemment recherchés par les puissances concurrentes à la Chine, aujourd'hui dépendantes de ses ressources.
Cet avantage a d'ailleurs été mis à profit par le pouvoir de Xi Jinping comme un véritable moyen de pression lors des négociations commerciales menées sur les droits de douane avec les États-Unis, en mai dernier. Mais cette domination chinoise sur les terres rares a un prix : dans une longue enquête, le New York Times revient ainsi en détail sur les désastreuses conséquences environnementales de l'extraction et du traitement des terres rares en Chine. Ces effets sur la nature se répercutent aussi...
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08/07 - Maxime Amblard, le drôle d’itinéraire d’un éco-anxieux devenu M. Nucléaire du RN
Peut-on avoir été éco-anxieux et défendre la politique climatique du Rassemblement national ? Le cheminement est à première vue surprenant. Mais "pas incompatible avec le RN d’aujourd’hui", assure Maxime Amblard, évoquant son propre parcours. "Je n’ai pas senti depuis mon arrivée une once de climatoscepticisme", promet même l’intéressé. Qu’importe si certains cadres du RN doutent parfois de l’origine humaine du changement climatique, ne jurent que par le nucléaire et votent systématiquement contre les politiques favorisant les énergies vertes. Le député de la Meuse, élu l’an dernier à 27 ans, balaye ces contradictions. Il sait parfaitement ce qu’il défend.
Ingénieur en physique nucléaire, il s’est récemment distingué lors des débats électriques à l’Assemblée nationale sur la proposition de loi sur la programmation énergétique, dite Gremillet. Le jeune parlementaire a alterné les prises de parole avec l’autre spécialiste maison du sujet, Jean-Philippe Tanguy. Tous deux ont mis une vraie pagaille dans le texte déposé à l’origine par le socle gouvernemental, que ce dernier a finalement rejeté avec l’aide de la gauche : moratoire anti-éolien et photovoltaïque, réouverture irréaliste de Fessenheim… "On a laissé le leadership au RN. Il a fait son beurre par la démission des autres partis", déplore l’ex-ministre de l’Environnement Brice Lalonde, président du think tank Equilibre des énergies.
Pour la formation d’extrême droite, l’occasion était trop belle d’acter la montée en puissance de son nouveau Monsieur Energie. Le...
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08/07 - Gaza : le Qatar dit "avoir besoin de temps" pour parvenir à un accord de cessez-le-feu
Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, a reçu Benyamin Netanyahou à dîner à la Maison-Blanche lundi 7 juillet. La troisième visite à Washington du Premier ministre israélien depuis le retour au pouvoir de Donald Trump intervient à un moment crucial, le président américain espérant profiter de l’élan donné par la récente trêve entre Israël et l’Iran après une guerre de 12 jours. Le républicain, qui estime qu’il n’y a "pas de blocage", s’est dit convaincu que le Hamas était prêt à accepter un cessez-le-feu à Gaza, alors que des négociations sont en cours au Qatar.
Les infos à retenir
⇒ Le Qatar dit "avoir besoin de temps" pour parvenir à un accord de cessez-le-feu
⇒ Donald Trump dit que le Hamas "veut un cessez-le-feu" à Gaza
⇒ Benyamin Netanyahou a nommé le président américain pour le prix Nobel de la paixLe Qatar dit "avoir besoin de temps" pour parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza
Le Qatar, pays médiateur, a dit ce mardi "avoir besoin de temps" pour que les discussions indirectes en cours à Doha entre Israël et le Hamas aboutissent à un accord de cessez-le-feu après 21 mois de guerre à Gaza. "Je ne pense pas pouvoir donner de calendrier à ce stade, mais je peux dire qu'on a besoin de temps pour ça", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed al-Ansari au troisième jour de ces discussions à Doha. "Les deux délégations sont à Doha, nous parlons séparément avec elles pour établir un cadre pour les discussions. Les pourparlers n'ont donc pas encore...
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08/07 - Guerre en Ukraine : Donald Trump dit qu’il va envoyer plus d’armes "défensives" à Kiev
Les Etats-Unis vont envoyer des armes supplémentaires à l’Ukraine, a promis Donald Trump lundi 7 juillet, quelques jours après l’annonce d’une suspension de certaines livraisons américaines et au moment où la diplomatie se heurte à une impasse.
"Nous allons devoir envoyer plus d’armes, principalement des armes défensives", a déclaré le président américain, qui s’est dit "mécontent" à l’égard du dirigeant russe Vladimir Poutine. "Ils sont frappés de manière très, très dure", a ajouté Donald Trump à propos des Ukrainiens.
Donald Trump s’est rapproché depuis janvier de son homologue russe Vladimir Poutine, mettant la pression pour obtenir un arrêt des combats, sans toutefois parvenir à des progrès concrets. De façon inattendue, son gouvernement a annoncé avoir cessé de fournir certaines armes à Kiev, officiellement en raison d’une inquiétude quant à la baisse des stocks de munitions des Etats-Unis - le premier soutien militaire de l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Des responsables américains se sont efforcés ensuite de minimiser l’impact de cette mesure sans donner plus de détails.
Pendant le mandat de l’ancien président Joe Biden, Washington s’était engagé à fournir plus de 65 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine. Donald Trump n’a, lui, pas annoncé de nouvelles aides à Kiev depuis janvier.Impasse diplomatique
Dans un communiqué publié lundi soir après l'annonce de Donald Trump, le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, a déclaré : "Sur ordre du président, le ministère de la...
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08/07 - Les virus à la conquête des Amériques : l’empire aztèque face aux microbes espagnols
Et si, au-delà des batailles et des traités, l’histoire du continent américain avait été écrite par les épidémies ? De l’arrivée des conquistadors espagnols à l’indépendance des Etats-Unis, les maladies infectieuses ont influencé le destin de tout un territoire, mais aussi du monde.
Dans le premier épisode de cette série, nous avons suivi la route de Christophe Colomb, non pas vers les Indes, mais pour atteindre l’Amérique du Sud. Les Espagnols sont désormais installés sur l’île d’Hispaniola, et ils vont poursuivre leur route.
Pour la suite de ce récit, nous sommes toujours avec Renaud Piarroux, chef de service à la Pitié Salpêtrière, spécialiste des maladies infectieuses, et auteur de Sapiens et les microbes, les épidémies d’autrefois.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot avec Sébastien Salis.
Crédits : Planète +
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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Pour aller plus loin :
Pr Renaud Piarroux : "De tout temps, les microbes ont façonné l’histoire des Hommes"
Naissance des épidémies, épisode 2 : la variole des...
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08/07 - Une révolution démographique : pourquoi la chute de la natalité est pire que ce que vous pensez
C’est, avec le réchauffement climatique et l’IA, le bouleversement majeur du XXIe siècle. Alors que nos imaginaires ont longtemps été hantés par la crainte de la surpopulation (de Soleil Vert à La Cité de la joie), nous commençons tout juste à prendre conscience des conséquences vertigineuses de la dénatalité. Paru en anglais en 2019 et traduit par les Arènes, Planète vide des Canadiens Darrell Bricker et John Ibbitson a été précurseur dans cette révolution copernicienne.
Depuis, les Nations unies, qui avaient fixé le pic de la population mondiale à 2100, l’ont avancé au début des années 2080. Mais les spécialistes savent que les projections de la Division de la population, revues à la baisse tous les deux ans, sont bien trop prudentes. Le modèle de l’ONU envisage toujours des rebonds des taux de fécondité, comme cela a été le cas pour la France à la fin des années 1990 et dans les années 2000. Il ne prévoit pas non plus qu’un pays puisse passer sous la barre de 0,5 enfant en moyenne par femme. Or Macao (que les Nations unies séparent de la Chine dans ses analyses) enregistrait l’année dernière un taux de fécondité de 0,58, et les naissances y sont encore en forte baisse depuis six mois. Selon l’économiste Jesus Fernandez-Villaverde de l’université de Pennsylvanie, la population mondiale pourrait ainsi entamer son déclin dès 2055.Angoisses existentielles
Déjà, des grandes puissances comme la Chine ou la Russie perdent des habitants. Contrairement au Japon, doyen de l’humanité, les nations à revenus moyens, comme en...
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07/07 - Des mâles dominants ? Une étude sur les primates déconstruit un vieux mythe
Et si la domination masculine n’était qu’un mythe ? Depuis des décennies, la biologie évolutive a véhiculé l’idée selon laquelle, chez les mammifères, et en particulier chez les primates, les mâles dominent naturellement les femelles. Cette vision, héritée d’observations partielles et de biais culturels, vacille aujourd’hui sous le poids d’une étude d’envergure.
Menée par une équipe internationale de chercheurs, l’étude publiée ce lundi 7 juillet dans la revue PNAS analyse plus de 250 populations issues de 121 espèces de primates et révèle une réalité bien plus complexe : les confrontations entre mâles et femelles sont fréquentes, et les femelles sont loin d’être les perdantes systématiques. Dans la majorité des cas, le rapport de force est partagé… et parfois même inversé.253 populations étudiées
Depuis les premières descriptions de sociétés matriarcales chez les lémuriens ou les hyènes, les scientifiques soupçonnaient que les femelles pouvaient parfois dominer les mâles. Mais les données manquaient pour mesurer avec précision l’ampleur du phénomène. C’est désormais chose faite.
Les auteurs de l’étude ont compilé des données issues de 253 populations représentant 121 espèces de primates. Leur objectif : comprendre la fréquence et les conditions dans lesquelles l’un des deux sexes prend le dessus lors des affrontements. Résultat ? Dans près de 70 % des cas, les deux sexes gagnent des conflits au moins occasionnellement. La dominance strictement masculine (plus de 90 % des conflits remportés par les mâles) est observée dans à...
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07/07 - Entrisme islamiste : Emmanuel Macron souhaite un texte de loi prêt "pour la fin de l’été"
De nouveaux dispositifs contre l’entrisme islamiste. Emmanuel Macron a annoncé ce lundi 7 juillet vouloir mettre en place de nouvelles "mesures d’entrave plus efficaces" contre ce phénomène. Le président de la République s’est exprimé à l’issue d’un Conseil de défense et de sécurité nationale tenu après la remise à l’exécutif, en mai, d’un rapport sur l’influence des Frères musulmans en France. Ce document faisait état d’une "menace pour la cohésion nationale" avec le développement d’un islamisme "par le bas" de la part de cette organisation.Gel des apports monétaires et financiers
Pour mettre en œuvre ces évolutions, le chef de l’État souhaite voir un texte de loi prêt "pour la fin de l’été", de manière à ce qu’il "soit applicable en fin d’année". Dans le détail, Emmanuel Macron a mentionné plusieurs propositions. "On a acté la création d’une nouvelle mesure de gel des apports monétaires et financiers", a-t-il précisé, lors d’un point presse donné après la rencontre. Cette disposition élargirait un mécanisme qui existe déjà en matière de terrorisme.
Dans le même esprit, Emmanuel Macron espère voir agrandi le champ des dissolutions administratives, pour l’instant possibles pour les seules personnes morales. Elles pourront dorénavant concerner les fonds de dotation. Autre mesure décidée : un "régime coercitif de dissolution des biens des organisations dissoutes". L’objectif ? Que le tribunal judiciaire, saisi par l’administration, puisse désigner un curateur chargé de procéder à leur liquidation.Contrat d’engagement républicain et...
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07/07 - Emmanuel Macron retrouve l’arme de la dissolution : "Il ne peut pas imaginer qu’il n’est pas aimé..."
Le 18 juin 2024, dans l’avion qui le ramène de l’île de Sein, Emmanuel Macron est content. Il s’est fait alpaguer sur la dissolution annoncée neuf jours plus tôt ? Il est convaincu d’avoir livré les explications à même de retourner l’auditoire. En face de lui, son interlocuteur est songeur : comment parvient-on à se leurrer à ce point ? Jusqu’à quel point ce président se raconterait-il des histoires ? "Il ne peut pas imaginer qu’il n’est pas aimé puisqu’il ne peut pas imaginer qu’il n’est pas le meilleur", observe une vieille connaissance.
Au cœur de l’été suivant, alors que la dissolution cette fois a produit tous ses effets – pas de majorité, et toujours pas de Premier ministre – le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler raconte son dépit à un ami : "Ils veulent tous présider, aucun ne veut gouverner !" Le chef de l'Etat s’est coupé une main et plus personne ne veut assumer des responsabilités.
Le pays marche sur la tête, et à sa tête précisément se trouve un président capable de tout. Du meilleur comme du pire. D’être le premier dans l’histoire de la Ve République à dissoudre deux fois, puisqu’il n’est pas le premier à avoir échoué en dissolvant (Jacques Chirac l’avait précédé) ? On ne sait jamais avec lui. Jeudi 3 juillet, Roquefort-sur-Soulzon, dans l’Aveyron : quand l’hélicoptère se pose sur le terrain de football de la petite commune, le déplacement est censé durer deux heures, il se prolongera, avec un interminable bain de foule. Vendredi 4 juillet, Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines : le président est venu...
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07/07 - Boualem Sansal : la France, l’Algérie et le supplice chinois
Boualem Sansal aime les fables ; il en a d’ailleurs écrit quelques-unes lui-même, dont 2084, ce roman au titre et aux accents orwelliens. Mais ce qui se joue en ce moment sur son cas entre l’Algérie et la France tient plus de la cruauté de La Fontaine : depuis de longues semaines, le régime algérien se plaît à souffler le chaud, puis à décider le froid, laissant la France dans une embarrassante position. Espérant une grâce présidentielle pour l’écrivain, Paris ménage Alger, qui humilie Paris.
A l’heure où nous bouclons ces pages, une nouvelle rumeur, diffusée par un initié algérien auprès des soutiens de Sansal, circule : l’écrivain franco-algérien pourrait être libéré entre le 9 et le 12 juillet par une grâce personnelle d’Abdelmadjid Tebboune, mais serait interdit de sortie du territoire. Cette fois, les faits donneront-ils corps aux espoirs ? Jusqu’au premier week-end de juillet, le Quai d’Orsay était persuadé que Boualem Sansal serait libéré lors de la fête nationale algérienne du 5 juillet, à l’occasion de la grâce collective annuelle du président. Les diplomates disaient tenir leur information d’officiels algériens – c’est-à-dire, donc, de la présidence elle-même ou du ministère des Affaires étrangères. Mais le 5 juillet est passé, et Boualem Sansal n’a reçu aucune grâce. Pas plus qu’il n’y a eu de signe positif quant au sort réservé au journaliste français Christophe Gleizes, condamné dimanche 29 juin en première instance par le tribunal de Tizi-Ouzou à une peine de sept ans de prison ferme pour "apologie du...
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07/07 - Budget 2026 : les principaux organismes de recherche médicale dénoncent une menace pour la santé publique
Les principaux organismes français de recherche médicale se sont insurgés ce lundi 7 juillet face à l’éventualité de mesures fiscales qui, dans le cadre du budget 2026, aboutiraient selon eux à réduire de manière "catastrophique" les dons en leur faveur.
"Certaines propositions pourraient affecter plus d’un quart des ressources privées de nos organisations dans un contexte déjà préoccupant pour la recherche", affirment les signataires d’un communiqué, parmi lesquels l’Institut Pasteur, l’Institut Curie ou l’Institut Gustave-Roussy. Ils se réfèrent à de récentes propositions contenues selon ces organisations dans un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF). L’AFM Téléthon ou encore la Fondation pour la recherche médicale font également partie des signataires. Les signataires ne comprennent pas l'Inserm, acteur majeur de la recherche médicale française, mais dont le modèle de financement ne repose pas sur les dons.Des mesures "extrêmement désincitatives"
Les auteurs s’inquiètent de l’éventualité d’une mesure qui réduirait fortement la portée d’une niche fiscale actuellement destinée à favoriser les dons envers les associations et les fondations à but non lucratif. Cette mesure aurait été évoquée dans un rapport de l’IGF, cité début juillet dans Le Parisien mais qui n’a pas été rendu public.
L’IGF, qui dépend du ministère de l’Economie et des Finances, aurait recommandé de plafonner plus nettement le niveau auquel les dons sont défiscalisés. Actuellement, ce plafond est fixé à 20 % du revenu imposable de la...
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07/07 - Cancer de l’estomac : comment se débarrasser de H. pylori, la bactérie responsable de 75 % des cas ?
Avec tout ce qu’on y fait entrer, les litres d’alcool ingérés, les toxines absorbées sans faire exprès, et ces moult "repas" composés de pain, de fromage et de charcuterie, l’estomac n’est pas tout le temps traité avec l’attention qu’il mérite. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ces mauvaises habitudes ne sont pas, ou peu, en cause lorsqu’une grosseur maligne décide de s’y installer.
C’est en tout cas ce qu’indique une nouvelle étude publiée ce lundi 7 juillet dans la revue scientifique Nature Medicine. En dressant des projections sur les cancers qui pourraient survenir chez la nouvelle génération, née entre 2008 et 2017, les auteurs soulignent, entre autres, le rôle d’une bactérie, Helicobacter pylori, dans les tumeurs de l’estomac. Ce micro-organisme, méconnu du grand public, est de loin la première cause connue de ce type de pathologie à l’échelle de la planète.
Sur la base des données actuelles, et alors que le cancer de l’estomac est le cinquième le plus fréquent dans le monde, les scientifiques estiment qu’au cours de leur vie, 15,6 millions de personnes de cette classe d’âge devraient être victimes d’une de ces tumeurs. Au total, plus de 75 % le seront à cause de Helicobacter pylori. De quoi reléguer les autres facteurs de risque, les régimes trop salés, pauvres en fruits et légumes frais, le tabac, et la génétique, au rang de minorité.Dépister, mais pour quoi faire ?
Avec ces données, les auteurs espèrent attirer l’attention sur cette cause de cancer. Le phénomène était déjà connu des...
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07/07 - L’Ukraine dément la prise d’une localité par la Russie dans la région de Dnipropetrovsk
La Russie a affirmé ce lundi 7 juillet avoir pris le contrôle de Datchnoïe, dans la région de Dnipropetrovsk, une première dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie si l’information - démentie par l’Ukraine était confirmée. Cette localité est située à environ 70 kilomètres à l’ouest de la grande ville de Donetsk, sous contrôle russe. Le groupe opérationnel et tactique ukrainien opérant dans cette zone a pourtant contredit cette information auprès des médias ukrainiens, selon Le Monde.
Entre-temps, dans la nuit du dimanche au lundi matin, Kharkiv et sa région ont fait l’objet de nouvelles frappes russes, causant au moins 71 blessés, a informé le maire de la ville. À Zaporijia aussi, le chef de l’administration militaire de l’oblast a informé sur Telegram qu’une attaque russe avait fait au moins quatre blessés.
Les infos à retenir :
⇒ La Russie annonce la prise d’une première localité dans la région de Dnipropetrovsk
⇒ Kiev dément cette conquête et affirme que la localité est "entièrement sous contrôle" ukrainien
⇒ Des frappes russes ont fait au moins 71 blessés à Kharkiv et 17 Zaporijia entre la nuit du dimanche et lundi matinL’armée russe revendique une localité dans la région de Dnipropetrovsk
La Russie a annoncé ce lundi 7 juillet la prise d’une localité dans l’oblast de Dnipropetrovsk (centre-est de l’Ukraine). Une première depuis le début de l’invasion en février 2022, la frontière de cette région n’ayant jamais été franchie auparavant par l’armée russe, selon le journal Le Monde.
"La localité de Datchnoïe, dans...
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07/07 - Le député LR Olivier Marleix a mis fin à ses jours
Le député LR d’Eure-et-Loir Olivier Marleix, qui avait présidé le groupe des députés de droite de 2022 à 2024, a mis fin à ses jours ce lundi 7 juillet dans des circonstances qui n’ont pas été précisées, ont indiqué à l’AFP des sources parlementaires concordantes.
Agé de 54 ans et proche de l’ex-Premier ministre Michel Barnier, Olivier Marleix avait soutenu ce printemps la candidature de Bruno Retailleau à la présidence des Républicains face à Laurent Wauquiez qui lui avait succédé l’an dernier à la présidence des députés LR. Le député d’Eure-et-Loire a été retrouvé sans vie à son domicile d’Anet, selon le procureur de la République de Chartres Frédéric Chevallier. Olivier Marleix a été "retrouvé dans une pièce du haut, pendu", a-t-il dit."Un adversaire politique toujours respectueux"
A l’annonce de son décès, plusieurs personnalités politiques ont rendu hommage au député. Olivier Marleix était un "homme politique d’expérience" qui "défendait ses idées avec conviction", a salué Emmanuel Macron dans un message sur le réseau social X.
La disparition d’Olivier Marleix plonge notre Parlement en deuil.
Homme politique d’expérience, il défendait ses idées avec conviction. Je respectais aussi nos différends puisqu’ils se plaçaient à la lumière de notre amour du pays. J’adresse mes condoléances…— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 7, 2025
"Sa haute silhouette nous manquera", a salué de son côté le Premier ministre François Bayrou, qui lui rendra également hommage mardi matin lors d’un déplacement à Chartres, dans la...
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07/07 - Guerre en Ukraine : pourquoi Vladimir Poutine aurait dû lire Eschyle
Vladimir Poutine est-il un nouveau Xerxès ? En envahissant une grande partie de la Grèce, ce grand roi de Perse voulait venger l’humiliation subie dix ans plus tôt, en 490 avant J.-C., par son père Darius lors de la bataille de Marathon. Xerxès souhaitait aussi venger la défaite ancienne, humiliante, de Troie, ravagée par les Grecs après dix années d’une guerre épuisante, que nous connaissons surtout par l’Iliade d’Homère.
Xerxès fit déferler sur la Grèce une armée gigantesque, d’abord victorieuse. Il parvint à Athènes, entra dans la ville et l’incendia. Il pensait que la Grèce lui appartenait. Après tout, la Grèce et la Perse n’étaient-elles pas deux sœurs, vouées à s’entendre sous un même commandement… à savoir le sien ? Mais la Grèce avait le tort d’être rebelle. En bon dirigeant, chargé par les dieux de rétablir l’unité du monde dont la responsabilité lui aurait été confiée, Xerxès décida donc de la mater. Ce ne fut pas une conquête, mais une opération spéciale de remise en ordre.
Sauf que les Perses subirent une défaite immense. Les Athéniens, par prudence, n’ont pas défendu leur ville. Ils ont à la hâte construit une flotte et, avec l’aide d’autres cités grecques, ils ont infligé un désastre gigantesque à la flotte perse dans les eaux de Salamine, près d’Athènes. Puis, sur terre, les Grecs ont massacré une grande partie de l’armée perse lors de la bataille de Platées. Xerxès, penaud, rentra en Perse, et continua à régner.
La bataille de Salamine a non seulement sauvé Athènes, mais elle lui a permis de renforcer son régime...
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07/07 - Donald Trump et les droits de douane, la semaine décisive : date butoir, menaces et courriers d’avertissement
Donald Trump accentue sa pression. Trois mois après sa tonitruante annonce des droits de douane réciproques contre la plupart des économies mondiales, le président américain franchit une nouvelle étape dans sa guerre commerciale ce lundi 7 juillet. Il devrait envoyer dans l’après-midi "douze, peut-être quinze lettres" pour notifier ses principaux partenaires commerciaux des attentes de Washington.
"C’est plus facile d’envoyer une lettre disant : 'écoutez, nous savons que nous avons un certain déficit, ou dans certains cas un excédent, mais pas beaucoup. Et voilà ce que vous avez à payer pour faire des affaires aux États-Unis", a développé le milliardaire vendredi à bord d’Air Force One, face à des journalistes. Pour de nombreux gouvernements, le flou demeure quant à l’issue des négociations commerciales avec les États-Unis. Beaucoup tentent de gagner du temps pour trouver le meilleur "deal" possible avec Donald Trump… mais celui-ci commence sérieusement à s’impatienter.Nouvelle date butoir fixée au 1er août
Preuve de cette volonté d’acter rapidement la fin du feuilleton : Washington a fixé une nouvelle date butoir pour l’imposition de ces tarifs douaniers. D’abord prévue pour le 9 juillet, soit 90 jours après l’officialisation de ces surtaxes réciproques, l’échéance a été décalée au 1er août. Mais cette fois, le clan trumpiste ne paraît pas enclin à accorder un nouveau délai aux différents pays présents dans les négociations. "S’ils ne font pas avancer les choses, alors, le 1er août, ils retourneront, tel un...
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07/07 - Gestion du Covid-19 : non-lieu pour trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe
Cinq ans après le début des investigations menées à la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion du Covid-19, un non-lieu a été prononcé ce lundi 7 juillet à l’encontre de trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe.
"La commission d’instruction de la Cour de justice de la République (CJR) a rendu une décision de non-lieu", conformément au "réquisitoire définitif du ministère public en date du 20 mai", a annoncé Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, dans un bref communiqué, sans détailler les motivations des magistrats.
Cette décision n’est pas une surprise. Le 21 mai, un non-lieu avait en effet été requis par le parquet général en faveur de l’ancien Premier ministre (mai 2017-juillet 2020), de l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn (mai 2017 – février 2020) et de son successeur Olivier Véran (février 2020-mai 2022), éloignant la perspective d’un procès, même s’il revenait à la commission d’instruction de la CJR de trancher. "C’était attendu", a simplement réagi Agnès Buzyn, sollicitée par l’AFP.
La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement - Premiers ministres, ministres et secrétaires d’Etat - pour les crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.
L’information judiciaire avait été ouverte en juillet 2020 pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, à la suite d’une série de plaintes (médecins, patients, syndicats…) dénonçant une mauvaise anticipation du gouvernement ou des...
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07/07 - L’Allemagne n’est plus la première destination des demandeurs d’asile en Europe
Le nombre de demandes d’asile a considérablement baissé en Allemagne au cours des six premiers mois de l’année 2025, rapportent des médias allemands. Selon le journal Welt am Sonntag, qui cite des données non publiées à ce jour de l’Agence européenne pour l’asile (AEE), 65 495 demandes d’asile ont été déposées en Allemagne entre le 1er janvier et le 30 juin 2025. Cela représente une baisse de 43 % par rapport à la même période l’année dernière.
Le média Tagesschau cite, lui, des chiffres de l’Office fédéral allemand pour les migrations et les réfugiés, soit 61 336 demandes d’asile déposées en Allemagne au cours du premier semestre 2025. Un chiffre repris aussi par Die Welt, inférieur de 44,9 % à l’année précédente.L’Allemagne n’est plus en tête des destinations d’asile en Europe
Pour la première fois depuis des années, l’Allemagne n’est plus en tête des pays européens pour les demandes d’asile. Le pays recule à la troisième place, derrière l’Espagne (76 020) et la France (75 428), mais juste devant l’Italie (62 534).
La baisse des demandes d’asile n’est pourtant pas exclusive à l’Allemagne. Dans toute l’Europe (Suisse et Norvège inclues), le journal Welt relate un total de 388 299 demandes déposées, soit une baisse de 23 % par rapport au premier semestre de 2024.
En Europe, les demandeurs d’asile provenaient début 2025 majoritairement du Venezuela (48 413), d’Afghanistan (41 127) et...
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07/07 - Israël-Iran : comment Téhéran a tenté de recruter des espions et des assassins au sein de l’Etat hébreu
En Iran, la chasse aux "espions" bat son plein. Trois hommes accusés d’être des taupes au service d’Israël ont été pendus le 25 juin. Selon un décompte de l’ONG Iran Human Rights, basée en Norvège, arrêté le 30 juin, six hommes ont été pendus pour espionnage au profit d’Israël depuis le début du conflit avec Israël, des dizaines d’autres ont été exécutés pour d’autres chefs d’accusation, et plus de 1 000 personnes ont été arrêtées pour des faits liés à la guerre. L’Iran annonce régulièrement l’arrestation et l’exécution d’agents supposés travailler pour les services de renseignement de pays étrangers, notamment d’Israël. Des accusations souvent fallacieuses, selon des ONG. "Après le cessez-le-feu avec Israël, la République islamique a besoin de répression pour masquer son échec militaire, empêcher des mouvements de protestation et assurer sa survie", déplore auprès de l’AFP Mahmoud Amiry-Moghaddam, directeur d’Iran Human Rights.
Israël n’est pas en reste en matière de traque d’agents. Avant que l’Etat hébreu ne lance sa guerre contre l’Iran en juin dernier, ses services de sécurité ont découvert un vaste réseau de ses propres citoyens espionnant pour Téhéran, à une échelle qui a pris le pays par surprise, relate The Guardian. La méthode employée n’est toutefois pas la même : alors que le Mossad misait sur l’infiltration en Iran d’un groupe d’agents hautement qualifiés, les services de renseignement iraniens ont quant à eux choisi de tester jusqu’où leurs jeunes recrues seraient prêtes à aller.
Les documents judiciaires issus des...
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07/07 - Comment nous sommes tombés dans le piège des vacances instagrammables, par Julia de Funès
La question des vacances n’est plus vraiment "où partir ?", mais "où se montrer au mieux ?" Fini le simple choix d’une destination : on favorise désormais un décor, un cadre à poster. Ce glissement révèle un basculement profond dans notre rapport au travail et à notre propre identité. Hier, le travail nous structurait. Il nous donnait un rôle, une place, une reconnaissance sociale. On était avant tout sa fonction, et les vacances une parenthèse salutaire, un effacement temporaire, une vacance au sens littéral : un vide, un retrait. On disparaissait un peu. Mais ce modèle s’effrite. L’identité professionnelle a perdu de son prestige, concurrencée par l’identité personnelle. Et c’est en vacances qu’elle se donne à voir avec le plus de force. Dès lors, les vacances deviennent un enjeu, un moment où l’on doit donner la meilleure version de soi-même. Le paradoxe est là : autrefois, le travail procurait une identité, il était la source du rôle, et les vacances en étaient la suspension. Aujourd’hui, c’est l’identité qui génère du travail. Non plus un travail professionnel, mais un travail de représentation.
Voici donc à quoi ressemblera, sans surprise, l’été 2025. Un rite de soi mis en images où rien ne doit advenir qui ne puisse être converti en signe. Devant la photographie d’un ciel pastel la légende sera minimale, presque ascétique : Gratitude. L’image ne raconte plus un souvenir, mais atteste d’un état intérieur, d’une disposition spirituelle qu’il convient non pas de vivre, mais de signifier. Le marché local, jadis...
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07/07 - Placements : la potiche chinoise se porte à merveille
Le 13 juin, Cannes Enchères proposait un grand vase du règne de l’empereur Qianlong (1711-1799). Alexandre Debussy, directeur associé de la maison de ventes, l’a découvert chez une famille modeste de Nice qui le détenait depuis plusieurs générations et en ignorait totalement la valeur. Elle le conservait d’ailleurs dans un placard… Il s’agissait pourtant d’une pièce d’exception.
De grande taille avec ses 53 centimètres de haut, de forme tianqiuping - que l’on peut traduire par sphère céleste -, à motif de dragons bleus et blancs à cinq griffes, au milieu de nuages stylisés, il portait la marque à six caractères de l’empereur. Raison pour laquelle il était estimé entre 300 000 et 500 000 euros.
Alexandre Debussy espérait tout de même une enchère à sept chiffres pour cet objet. Son vœu a été exaucé puisque ce vase a été acheté 2,1 millions d’euros par un amateur chinois. De tels résultats sont devenus monnaie courante dès qu’il s’agit de porcelaines impériales.
Une autre caractéristique mérite l’attention : ces pièces très convoitées se trouvent souvent dans des familles françaises qui les conservent depuis des dizaines d’années en souvenir de leurs aïeux, sans avoir la moindre idée de leur prix. Ces propriétaires doivent impérativement les faire évaluer s’ils envisagent de s’en séparer, au risque de les brader comme de modestes poteries. Statistiquement, ils auront plus de chances de devenir millionnaires qu’avec un billet de Loto...
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07/07 - Inondations au Texas : derrière le lourd bilan, l’ombre des coupes budgétaires de Donald Trump
C’est un décompte provisoire et déjà dramatique. Le bilan des inondations au Texas, survenues vendredi 4 juillet dans le sud des Etats-Unis, avoisine désormais les 80 morts, et va encore s’alourdir, ont annoncé dimanche 6 juillet les autorités locales, à mesure que l’espoir de retrouver une dizaine d’enfants encore portées disparues s’amenuise. Le seul comté de Kerr, le plus touché, déplore désormais 68 morts, "40 adultes et 28 enfants", a déclaré le shérif du comté, Larry Lethia, lors d’une conférence de presse. Donald Trump a annoncé qu’il se rendrait "probablement" sur place vendredi. "C’est une catastrophe comme l’on n’en a pas vu en 100 ans et c’est tout simplement atroce de voir ce qu’il se passe", a-t-il déclaré à des journalistes.
Au cours du week-end, des habitants se sont plaints de ne pas avoir été avertis suffisamment tôt des risques d’inondations. Rob Kelly, juge et plus haut fonctionnaire élu du comté de Kerr, a déclaré que le comté ne disposait pas de système d’alerte en raison de son coût élevé et de la réticence des habitants à investir dans de nouvelles dépenses.
Les coupes budgétaires effectuées dans les services météorologiques nationaux ont-elles eu des conséquences néfastes ? C’est ce que se demandent plusieurs spécialistes. Comme le détaille le New York Times (NYT), des postes clés au sein des bureaux locaux du National Weather Service (NWS), le Service météorologique national, étaient vacants au moment du drame. Certains experts suggèrent donc que le manque de personnel a compliqué la coordination de...
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07/07 - Vins : ces néonégociants qui tordent le cou aux clichés
"Négociant" n’est plus un gros mot. Ils sont 700 dans l’Union des maisons et marques de vins (UMVIN), acteurs indispensables du vignoble puisqu’ils commercialisent 70 % de la production française. On y croise des géants, comme Castel et Grand Chais de France, ou des régionaux – Dourthe à Bordeaux, Advini dans le Languedoc et tous les négociants-éleveurs bourguignons (Albert Bichot, Boisset, Louis Latour, Louis Jadot…). D’autres se spécialisent dans les fonds de cuves… Il faut de tout.
Mais l’image de la grosse machine industrielle et sans cœur, systématiquement opposée à la figure du vaillant "petit" producteur, a vécu. Parce que la génération des Gérard Bertrand, Michel Chapoutier, Marcel Guigal ou Jean-Claude Mas, vignerons passés de l’autre côté du miroir, a changé le regard sur ces marchés de volumes. Et parce que, désormais, les indépendants eux-mêmes achètent du vin ou du raisin pour s’assurer une production régulière, ou plus diversifiée. "Les deux mondes deviennent très perméables", constate Bruno Maillard, directeur de Vignobles & Compagnie, maison rhodanienne fondée en 1963.Nouvelles collaborations avec la viticulture
Sur fond de crise du vin, ce rapprochement entre producteurs et marchands a accouché d’initiatives qui renouvellent le genre et tentent de séduire les jeunes consommateurs avec des "quilles" faciles d’accès, gustativement et financièrement. Les "néonégociants" parlent d’environnement, de terroir, de solidarité, d’innovation et inventent de nouvelles collaborations avec la viticulture....
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07/07 - Un Français de 18 ans porté disparu en Iran : le rappel à l’ordre du Quai d’Orsay
Les Français sont exhortés à suivre scrupuleusement les conseils aux voyageurs du ministère des Affaires étrangères, en particulier la recommandation de ne pas aller en Iran, où un touriste est porté disparu, a insisté lundi 7 juillet le ministre chargé des Français de l’étranger. "Chaque Français doit se référer sur le site du ministère des Affaires étrangères où les informations sont exposées de façon objective, claire", a déclaré Laurent Saint-Martin alors qu’un jeune touriste français de 18 ans, de passage en Iran, est porté disparu depuis le 16 juin.
"Je vous rassure, la protection consulaire est de droit pour tous les Français […] dans un pays étranger. Mais […] si nous déconseillons souvent très fortement de se rendre dans des pays, c’est précisément pour ne pas se retrouver en risque", a-t-il dit.
Il a souligné que la disparition de Lennart Monterlos, dont le périple à vélo dans le monde comprenait une étape en Iran, était "inquiétante parce que l’Iran a une politique délibérée de prise d’otages des Occidentaux", "une politique assumée"."Vifs débats"
Dans un post publié le 12 juin, soit quatre jours avant sa disparition, le jeune touriste, passionné de sport, avait expliqué que son passage par ce pays avait "fait l’objet de vifs débats" avec son entourage. Le jeune homme semblait estimer que la dangerosité présumée de l’Iran était exagérée. Pour l’heure, les raisons de la disparition sont inconnues : arrestation, accident ?
Sa disparition est survenue alors qu’Israël avait lancé des frappes contre des sites...
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07/07 - WormGPT, le ChatGPT du crime : l’inquiétante ascension d’une IA prisée des hackers
Depuis l’apparition de ChatGPT et la démocratisation des intelligences artificielles génératives, le quotidien de beaucoup de travailleurs a été transformé. Les chatbots sont utilisés pour rédiger des mails, automatiser certaines tâches, écrire du code… Cela s'observe aussi dans la sphère cybercriminelle. Loin des clichés les décrivant parfois comme des acteurs solitaires tapis dans l’ombre, les hackers se sont professionnalisés. Les plus grands groupes cybercriminels sont organisés comme des entreprises conventionnelles avec services RH, congés payés, primes… Et outils d’intelligence artificielle.
Pour eux, cependant, pas question d’utiliser ChatGPT ou Gemini. Les chatbots développés par les géants de la tech, comme OpenAI ou Google, ont des limites encodées qui leur interdisent de produire des contenus dangereux ou d’effectuer des actions potentiellement illégales. Certaines commandes spécifiques permettent parfois de contourner les limites des IA (ce qu'on appelle un "jailbreak"). Mais il existe aussi des IA déjà débridées, connues sous le nom de WormGPT.
WormGPT est apparu pour la première fois en juin 2023 sur l’un des plus populaires forums de hackers, explique à L’Express Vitaly Simonovich, chercheur en cybersécurité chez Cato Networks. Mis au point par des auteurs qui n’ont jamais pu être identifiés, WormGPT avait été entraîné sur un modèle de langage open source, accessible à tous, et avait été pensé pour ne pas avoir les mêmes limitations que les autres chatbots. L’IA acceptait, par exemple,...
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07/07 - Iran : le président Pezeshkian accuse Israël d’avoir tenté de l’assassiner
De nouvelles négociations indirectes entre Israël et le Hamas se déroulent au Qatar en vue d'un accord de trêve à Gaza et de libération d'otages. Ces discussions interviennent au moment d’une visite ce lundi 7 juillet du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à la Maison-Blanche, la troisième depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.
Les infos à retenir
⇒ Le président Pezeshkian accuse Israël d’avoir tenté de l’assassiner
⇒ Donald Trump estime qu’il y a de "bonnes chances" de parvenir à accord avec le Hamas "cette semaine"
⇒ Benyamin Netanyahou est à Washington ce lundi pour rencontrer le président américainLe président Pezeshkian accuse Israël d’avoir tenté de l’assassiner
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a accusé Israël d’avoir tenté de l’assassiner, sans toutefois préciser à quel moment, dans un entretien accordé à l’animateur américain Tucker Carlson diffusé ce lundi.
"Ils ont essayé oui. Ils ont agi en conséquence mais ils ont échoué", a affirmé Massoud Pezeshkian. "J’étais à une réunion […], ils ont tenté de bombarder la zone où nous tenions cette réunion", a ajouté le président iranien, assurant que "c’était Israël", selon une traduction de ses propos par un interprète.Gaza : la Défense civile annonce 12 morts dans des raids et tirs israéliens
La Défense civile de la bande de Gaza a fait état lundi de 12 personnes tuées par des tirs et des bombardements de l’armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté par 21 mois de guerre. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de...
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07/07 - "C’est ridicule" : la réponse de Donald Trump au nouveau parti d’Elon Musk
Donald Trump et son ancien allié Elon Musk ont repris leur duel de plus belle ce week-end, le président américain raillant le projet de création d’un troisième parti politique aux Etats-Unis annoncé par l’homme le plus riche du monde.
"Je pense que c’est ridicule de lancer un troisième parti. Nous connaissons un formidable succès avec le Parti républicain", a déclaré Donald Trump à des journalistes depuis le New Jersey dimanche 6 juillet, avant d’embarquer dans son avion pour rentrer à Washington. "Les démocrates sont perdus, mais il y a toujours eu un système bipartite et je pense que lancer un troisième parti ajoute simplement de la confusion", a poursuivi le chef de l’Etat. "Les troisièmes partis n’ont jamais fonctionné", a-t-il asséné. "Il peut s’amuser autant qu’il veut avec ça, mais je pense que c’est ridicule", a-t-il conclu.
Peu après, le président américain publiait sur son réseau Truth Social une logorrhée contre son ancien partenaire, se disant "peiné de voir Elon Musk 'dérailler' complètement" et "devenir tout simplement une CATASTROPHE ces cinq dernières semaines".
Les deux hommes ont pourtant été très proches. Elon Musk - propriétaire de Tesla, SpaceX et du réseau social X, entre autres - a contribué à hauteur de plus de 270 millions de dollars à la campagne du républicain pour la Maison-Blanche. Il a aussi piloté la Commission pour l’efficacité gouvernementale (Doge) destinée à réduire drastiquement les dépenses fédérales. Il était un habitué du bureau Ovale.
Il a quitté Doge en mai pour reprendre en...
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07/07 - Les virus à la conquête des Amériques : quand Christophe Colomb importait des maladies d’Europe
Il y a un an, nous vous emmenions à la découverte des premières épidémies rencontrées par l’Homme. A travers 5 grandes périodes de l’Antiquité, nous avons étudié comment se formaient les pandémies et leur influence dans l’histoire.
Nous avons donc décidé de poursuivre ce récit, en prenant la direction du continent américain. Ce que nous allons essayer de voir, c’est comment, à cette période-là, se crée le monde qu’on connait aujourd’hui, avec le bloc occidental en particulier, l’Europe de l’ouest, les Amériques.
Et pour nous accompagner, nous retrouvons le Professeur Renaud Piarroux, chef de service à la Pitié Salpêtrière, spécialiste des maladies infectieuses, et auteur de Sapiens et les microbes, les épidémies d’autrefois.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot avec Sébastien Salis.
Crédits : Revolver Entertainment, Gaumont, Légende Entreprises
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Pr Renaud Piarroux : "Dans l’histoire, les origines des épidémies ont toujours fait l’objet de manipulations"
Aux...
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07/07 - "On a peur que la guerre recommence" : en Iran, la crainte d’un nouvel embrasement
Dans le ciel iranien, les missiles se sont tus mais l’angoisse continue d’étreindre la population iranienne. Plus persistante que jamais. La question de l’avenir est sur toutes les lèvres dans un pays déjà éprouvé par des années de répression politique et d’instabilité économique. Cette guerre avec Israël, dont le cessez-le-feu est entré en vigueur le 24 juin, après douze jours de bombardements, laisse la société seule face au régime de fer des Gardiens de la révolution, plus répressif que jamais.
L’atmosphère à Téhéran a radicalement changé. Alors que de nombreux postes de contrôle ont été installés à l’entrée de la ville, la population est désorientée, à l’image de Zahra*, une comédienne de 30 ans. "Je n’ai plus de motivation pour rien, je ne sais pas quoi faire, ni ce qu’il va se passer, même dans une heure", témoigne-t-elle.
"C’est comme si les esprits étaient figés", formule Reza, fonctionnaire dans le domaine du sport, joint sur Telegram. Derrière ce temps suspendu, au rythme des soubresauts régionaux, il y a une crainte : la reprise des hostilités dans un avenir proche. "On s’attend à de nouvelles attaques, et c’est terrifiant. Il n’y a rien de plus important pour nous que de rester en sécurité et de retrouver une vie normale", juge Elaheh, une professionnelle du marketing qui s’interroge sur la durabilité du cessez-le-feu.
Et ce, alors que les tensions internationales autour du programme nucléaire iranien sont loin d’être apaisées,...
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06/07 - "Les Etats-Unis, à cet instant, ne sont plus une démocratie" : le cri d’alarme de Steven Levitsky (Harvard)
Dans ses pires cauchemars, il n’avait pas imaginé un tel recul démocratique aux Etats-Unis. Même sous le règne de Donald Trump. Politologue star à Harvard, Steven Levitsky est l'auteur de livres à succès, dont le best-seller How Democracies Die, coécrit en 2018 avec son confrère Daniel Ziblatt, et traduit en 25 langues, dont une édition française chez Calmann-Lévy. Il estime qu’en six mois de présidence Trump, son pays a d’ores et déjà cessé d’être une pleine démocratie. La décision historique de la Cour suprême, le 27 juin, qui limite le pouvoir des juges fédéraux de bloquer des lois et décrets, est une étape de plus de ce spectaculaire déclin. Entretien.
L’Express : Votre livre, publié en 2018, commence par cette interrogation : "Notre démocratie est-elle en danger ?" Sept ans plus tard, quelle est votre réponse ?
Steven Levitsky : Clairement, oui. Elle est plus en danger aujourd’hui que ce que nous avions anticipé lorsque nous avons écrit le livre en 2017. En fait, je dirais que les États-Unis, à cet instant, ont déjà cessé d’être une démocratie.
En seulement six mois de présidence Trump ?
C’est arrivé rapidement pour plusieurs raisons. D’abord, car la seconde présidence Trump est très différente de la première. En 2016, Donald Trump ne s’attendait pas à gagner et n’avait pas de plan ni d’équipe. Pour former son cabinet, il s’est donc appuyé sur une combinaison de politiciens républicains plus ou moins classiques et de technocrates de droite, mais il s’agissait tous de figures de l’establishment, qui lui imposaient des...
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06/07 - Droits de douane américains : l’UE négocie des exceptions et se prépare à l’échec de l’accord
Il ne reste que trois jours à l’Union européenne pour négocier un accord douanier le moins pénalisant possible, avec les États-Unis. Après une escalade diplomatique début avril, l’administration de Donald Trump a menacé de monter à 20 %, voir à 50 % les taxes douanières sur pour les pays exportant plus vers les Etats-Unis qu’ils n’importent de produits américains. Des seuils qui asphyxieraient de nombreux secteurs de production européens dont la vente des produits dépend des exportations vers les États-Unis.
Le Président américain a finalement accepté de suspendre l’application de ces taxes jusqu’au 9 juillet afin de négocier un accord avec l’UE. Mais si un accord de principe n’est pas trouvé d’ici là, les taxes faramineuses américaines "entreront en vigueur dès le 1er août", a annoncé le ministre américain du Trésor Scott Bessent dimanche 6 juillet.
Selon les informations de l’agence économique Bloomberg, celui-ci devrait pencher largement en faveur des États-Unis, mais permettre de faire redescendre le taux de taxe douanier à 10 %, le tarif universel sur lequel Washington est intransigeant. Le porte-parole de la Commission européenne, Olof Gill, a confirmé que "des progrès ont été réalisés vers un accord de principe" et que "la Commission renouera avec les États-Unis sur le fond ce week-end". Certaines capitales européennes poussent pour un accord rapide afin d’éviter l’escalade, tandis que d’autres souhaitent négocier en position de force en répondant aux mesures de Donald Trump par des contre-mesures.Protéger le...
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06/07 - Le grand biologiste David Liu (Harvard) : "L’humanité pourra bientôt agir sur son destin génétique"
Le sourire du bébé KJ, ses grands yeux bleus ouverts sur le monde, ses bonnes joues, avaient illuminé l’actualité voilà quelques semaines. Tellement mignon, malgré son petit pansement sur le visage. Tellement vivant, lui qui souffrait d’une maladie hépatique ultra-rare dont les deux seules issues sont normalement la greffe de foie ou le décès. Un petit miracle, rendu possible par une nouvelle technique de thérapie génique qui a pu corriger la mutation en cause dans sa pathologie - une seule lettre mal écrite, parmi les milliards que compte l’ADN humain.
Le scientifique à l’origine de cette prouesse s’appelle David Liu. Chimiste et biologiste moléculaire, ce professeur au Broad Institute (MIT - Harvard) est sans conteste l’un des chercheurs les plus en vue du moment. Auteur de 275 articles scientifiques, détenteur de 110 brevets, cofondateur de plusieurs start-up, il a aussi reçu au printemps le prestigieux Breakthrough Prize, considéré comme l’antichambre du Nobel. Et pour cause : ses inventions ont révolutionné les technologies de modification du génome - et permis aux médecins de KJ de le soigner.
Là où Crispr-Cas9 avait ouvert la voie, en permettant de couper l’ADN pour effacer des erreurs, les outils imaginés par David Liu offrent la possibilité de littéralement le réécrire, à la façon d’un traitement de texte. C’est grâce à ces avancées que les applications médicales de l’édition génétique deviennent véritablement possibles - la première génération d’outils, plus proches des ciseaux que du crayon, était...
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06/07 - LinkedIn, algorithmes et ATS : pourquoi ceux qui cherchent un emploi ont l’impression d’être maudits
Dans Les mots, la mort, les sorts, l’anthropologue Jeanne Favret-Saada décrivait comment les paysans du Nord-Ouest invoquaient la sorcellerie pour expliquer "une catégorie particulière de malheurs, ceux qui se répètent sans raison". Près de cinquante ans plus tard, dans une France hantée par la peur du chômage, le marché du travail semble frappé d’un même sortilège. Jamais les outils de recherche d’emploi n’ont été aussi sophistiqués, jamais l’information n’a été aussi accessible.
Pourtant, jamais l’angoisse du déclassement n’a été aussi prégnante. Cette grande peur traverse toutes les classes sociales : cadres menacés par l’intelligence artificielle, ouvriers victimes de la désindustrialisation et jeunes diplômés confrontés à la précarité. Dans ce climat d’incertitude générale, chaque candidature devient un enjeu existentiel. L’emploi détermine l’identité sociale, conditionne l’accès au logement et façonne les projets de vie. Perdre ou ne pas trouver d’emploi, c’est risquer l’exclusion.Un système opaque
Face à cette demande anxieuse, les entreprises ont construit des systèmes d’une rationalité implacable. ATS (Application tracking Systems, ou applications de gestion des candidatures), algorithmes de tri et grilles d’évaluation standardisées : tout concourt à transformer le recrutement en processus industriel. Le CV devient une radiographie, l’entretien un scanner comportemental.
Cette hyper-rationalisation répond à des logiques économiques et éthiques compréhensibles : réduire les coûts, accélérer les processus et minimiser...
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06/07 - Iran : l’ambassade suisse, qui représente les intérêts américains, rouvre
Depuis ce dimanche, l'ambassade de Suisse "est à nouveau ouverte après avoir été temporairement fermée le 20 juin en raison de l'instabilité de la situation dans le pays", indique un communiqué du ministère suisse des Affaires étrangères. L'ambassadrice Nadine Olivieri Lozano est revenue samedi dans la capitale iranienne par voie terrestre via l'Azerbaïdjan, accompagnée d'une petite équipe. "Avec la réouverture de son ambassade à Téhéran, la Suisse peut à nouveau représenter directement sur place les intérêts américains en Iran en qualité de puissance protectrice", ajoute le ministère.
En l'absence de relations diplomatiques ou consulaires des Etats-Unis avec l'Iran, la Suisse, agissant par l'intermédiaire de son ambassade à Téhéran, représente officiellement les intérêts américains en Iran depuis 1980. "Il est essentiel que toutes les parties reprennent sans délai le chemin de la diplomatie. À cet effet, la Suisse met à disposition ses bons offices et Genève peut accueillir des négociations", souligne le ministère suisse des Affaires étrangères.
Téhéran et Washington ont déjà mené cinq cycles de négociations sur le programme nucléaire iranien depuis le 12 avril. Un sixième, initialement prévu le 15 juin sous médiation du sultanat d'Oman, a été annulé après le déclenchement d'une guerre provoquée par une attaque israélienne contre l'Iran deux jours plus tôt.
Affirmant vouloir empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire, Israël a mené des frappes contre des sites nucléaires iraniens, tuant plusieurs hauts gradés de...
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06/07 - "Le renversement est vertigineux" : le plan de Netanyahou et Trump pour redessiner le Moyen-Orient
Au cœur de Tel-Aviv trône un gigantesque panneau publicitaire représentant Donald Trump flanqué de Benyamin Netanyahou, du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, et d’autres dirigeants du monde arabe. Le slogan choisi est limpide : "L’Alliance d’Abraham. Il est temps de créer un nouveau Moyen-Orient". De nombreuses voix au sein de l’Etat hébreu partagent cet avis, tant l’humiliante défaite de la République islamique d’Iran face à l’axe israélo-américain ainsi que l’effacement de ses partenaires ont rebattu les cartes géopolitiques dans la région.
Aujourd’hui resurgit le débat de l’élargissement des accords d’Abraham, dont l’élan a été brutalement interrompu par l’attaque du 7 octobre 2023. Parrainés en 2020 par Donald Trump lors de son premier mandat à la Maison-Blanche, ces traités ont vu Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Maroc et le Soudan établir des liens formels avec Israël et obtenir des faveurs diplomatiques et stratégiques de la part des Etats-Unis. Aujourd’hui, Israël et son allié américain veulent surfer sur leur victoire pour façonner la région comme après la guerre des Six-Jours, en 1967, et celle du Kippour, en 1973. Rien de moins. "Le renversement du rapport de force est vertigineux, affirme David Khalfa, cofondateur de l’Atlantic Middle East Forum (Amef). L’Iran est affaibli. Israël sort renforcé de la séquence, aux côtés des Saoudiens et des Turcs."Sur l'affiche, il est écrit...
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06/07 - À Rio, des Brics fracturés cherchent à renforcer leur influence face à l’Occident affaibli
Dimanche 6 et lundi 7 juillet, les "Brics+ ", ce club de pays émergents formé il y a une quinzaine d’années, tiennent leur sommet annuel à Rio. Formé à l’origine autour du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, il réunit aujourd’hui dix membres permanents — dont l’Arabie saoudite, ou encore l’Iran. Ils représentent à eux seuls près de la moitié de la population mondiale et 40 % du PIB mondial, soit davantage que les pays du G7.
Lors de ce sommet, qui sera présidé par le Brésil de Luiz Inacio Lula da Silva, une ambition commune transparaît, malgré des dissensions internes : peser dans la géopolitique mondiale et proposer une alternative face à l’ordre économique mondial imposé par l’Occident, plus que jamais fracturé et rongé par son implication dans des guerres militaires et commerciales.
Créé dans le but de rééquilibrer l’ordre mondial au bénéfice du "Sud global" face à l’Occident, le groupe des Brics+ s’est largement élargi ces deux dernières années, et devrait bientôt accueillir officiellement l’Indonésie et l’Argentine. En tout, huit pays supplémentaires, aujourd’hui "partenaires", sont candidats à l’adhésion. Contrairement à l’Otan, où la coopération militaire est centrale, le groupe se concentre sur un agenda économique et géopolitique, "même s’il a eu du mal à faire des progrès significatifs sur bon nombre de ses objectifs concrets, servant jusqu’à présent d’alliance essentiellement symbolique", détaille le New York Times."Réformer l’architecture financière mondiale"
Durant ce sommet, les...
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06/07 - Livres : Thomas Mann, un monument qui ne connaît pas l’érosion du temps
La France a Balzac, Hugo, Flaubert, Proust… L’Angleterre, Jane Austen, Charles Dickens, George Eliot ou George Orwell. La Russie se divise entre Dostoïevski et Tolstoï. Le grand romancier allemand ? Thomas Mann. Cent cinquante ans après sa naissance dans une famille patricienne à Lübeck, l'écrivain jouit d’une aura posthume à rendre jaloux Goethe lui-même. Outre-Rhin, seul Hermann Hesse peut sans doute lui disputer ce titre, mais l’auteur du Loup des Steppes a passé la majeure partie de son existence en Suisse.
Souvent, le temps se montre impitoyable pour ceux qui, de leur vivant, se sont plu à jouer au "grand écrivain national" tout en se mêlant de débats politiques et de considérations philosophiques. Il suffit de songer, chez nous, au destin des ouvrages d’Anatole France ou de Maurice Barrès. Mais Mann est un cas rare de gloire précoce (célébrité à 26 ans, Nobel à 54 ans) à la postérité encore plus favorable. L’année dernière, la Prix Nobel polonaise Olga Tokarczuk a, avec Le Banquet des empouses (Noir sur Blanc), proposé une belle version féministe de La Montagne magique, transposant le sanatorium de Davos dans la chaîne des Sudètes. Il y a trois ans, l’Irlandais Colm Toibin signait avec Le Magicien (Grasset) un bijou de biographie romancée sur Mann et sa tribu, de Lübeck à Zurich en passant par Munich et Los Angeles. Comme l’a souligné Die Zeit qui lui a consacré sa Une en début d’année, cet homme "ne nous laisse de toute évidence aucun répit".De nationaliste à libéral
Pour l’hebdomadaire de Hambourg, il...
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06/07 - Emmanuel Macron appelle ses troupes à l’action plutôt qu’aux ambitions personnelles pour 2027
Le temps de la succession n'est pas venu : Emmanuel Macron a rappelé son camp à l'ordre samedi lors d'un meeting, lui intimant d'"agir" plutôt que de se projeter vers 2027, barrant la route à Gabriel Attal qui venait de faire un pas vers une candidature à la présidentielle. "Agissons, restons unis, soyez responsables et œuvrons pour le pays", a tancé le président de la République, invité surprise du meeting des "Jeunes en marche" (JEM) au Cirque d'hiver.
"Si dans les deux ans qui viennent, on passe notre temps à parler de 2027, à ne rien faire, à être dans les calculs, à être dans les divisions", alors "aucun d'entre nous" ne pourra remporter la présidentielle, a-t-il insisté, manifestement ému pour les 10 ans de ce mouvement de jeunesse créé avant même le sien, En Marche!.
Face à la Macronie réunie - deux de ses anciens Premiers ministres, Élisabeth Borne et Gabriel Attal, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, plusieurs ministres et députés -, il a affirmé aux JEM qu'il aurait "besoin d'(eux) pour dans deux ans, pour dans cinq ans, pour dans dix ans".
En tenant ces propos, Emmanuel Macron a semblé couper dans son élan le nouveau patron du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, qui venait de faire un nouveau pas vers une candidature à la présidentielle. "Ce 5 juillet 2025, je veux vous proposer de poser les premiers jalons d'un chemin nouveau pour notre jeunesse et pour notre pays. Ce chemin, c'est celui qu'avec vous, avec Renaissance, je souhaite proposer aux Français pour...
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06/07 - Gaza : Benyamin Netanyahou dit que sa rencontre avec Donald Trump peut "contribuer" à conclure un accord
Israël a annoncé samedi soir l'envoi d'une équipe de négociateurs au Qatar dimanche en vue d'aboutir à un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages dans la bande de Gaza, où les opérations de l'armée israélienne ont fait 42 morts samedi, selon la Défense civile locale.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas avait annoncé vendredi soir être prêt à "engager immédiatement" des négociations sur une proposition de trêve parrainée par les Etats-Unis et transmise par la médiation du Qatar et de l'Egypte, à laquelle il avait dit avoir présenté "sa réponse", sans plus de détail sur son contenu.
Deux sources palestiniennes proches des discussions ont indiqué à l'AFP que la proposition soumise au Hamas comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le mouvement islamiste relâcherait 10 otages encore en vie, ainsi qu'un certain nombre de corps, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.
Le président américain Donald Trump, qui doit accueillir lundi à Washington le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a estimé qu'un accord pourrait être conclu "la semaine prochaine".Netanyahou dit que sa rencontre avec Trump peut "contribuer" à conclure un accord sur Gaza
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a dit dimanche avant de s'envoler pour Washington que sa rencontre avec le président américain Donald Trump pouvait "contribuer" à conclure un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages à Gaza.
"Nous agissons pour parvenir à cet accord dont il a été question, aux conditions...
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06/07 - Bourse : l’incroyable engouement pour les versements programmés
Revolut, BoursoBank, Saxo Banque, et dernièrement Sumeria, la néobanque de Lydia… Depuis le début de l’année, on ne compte plus les acteurs en ligne qui ont étoffé leur offre avec des plans d’investissement programmés. Ce service, très prisé des épargnants allemands, fait donc son entrée en fanfare sur le marché français. Le concept, simple, répond aux attentes des personnes désireuses d’investir en Bourse à moindre effort. Quel que soit l’établissement concerné, il s’agit d’investir régulièrement et de manière automatique sur une poignée de supports un montant déterminé à l’avance. Celui-ci peut être minime, à partir de 1 euro pour les plans les plus souples. Quant aux produits accessibles à travers ces offres, ce sont généralement des ETF (Exchange traded funds), des fonds indiciels cotés qui reproduisent la performance d’un indice.ETF, actions ou fonds classiques
Vous y trouverez systématiquement les ETF les plus courants, ceux reflétant les grands indices internationaux : MSCI World, S & P 500, Euro Stoxx, CAC40, etc. Mais certaines plateformes, comme Trade Republic, l’une des premières à avoir proposé ces plans en France, y incluent des actions en direct, et d’autres, comme Saxo Banque, des fonds classiques. Le souscripteur n’a plus qu’à faire sa sélection et son versement sera automatiquement placé sur les supports désirés.
"Nos clients peuvent mettre jusqu’à dix instruments dans chaque plan et posséder jusqu’à dix plans", précise Fabien Keryell, directeur général de Saxo Banque France. Pour faciliter le...
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06/07 - Elon Musk lance sa formation politique, le "parti de l’Amérique"
Un temps proche de Donald Trump avant de se brouiller avec lui, le multimilliardaire Elon Musk a annoncé samedi la création de sa propre formation politique, présentée comme une alternative aux deux partis américains dominants, démocrate et républicain. "Aujourd'hui, le parti de l'Amérique est créé pour vous rendre votre liberté", a écrit le patron de Space X et Tesla sur son réseau social X.
Vent debout contre le projet de loi budgétaire du président américain, dont il dénonce l’impact sur les finances publiques, Elon Musk avait promis ces derniers jours de lancer son propre parti politique si le texte était adopté. Vendredi, jour de la fête nationale américaine et de la promulgation en grande pompe de la "grande et belle loi" de Donald Trump, il avait lancé un sondage sur cette idée sur son réseau social.
"Par un rapport de deux contre un, vous voulez un nouveau parti politique, et vous l'aurez !", a annoncé samedi le magnat de la tech, alors que 65 % des quelque 1,2 million de votants ont répondu "oui" à la question de savoir s'ils souhaitaient que le "parti de l'Amérique" voie le jour. "Quand il s'agit de ruiner notre pays par le gaspillage et la corruption, nous vivons dans un système à parti unique, pas dans une démocratie", a encore dénoncé Elon Musk, brocardant républicains et démocrates. Né en Afrique du Sud, il ne pourra toutefois pas se présenter à une future élection présidentielle, les candidats devant être nés sur le territoire américain."Cochons qui se goinfrent"
Ancien proche allié de...
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06/07 - Le partage des logiciels chinois est tout sauf philanthropique, par Robin Rivaton
Depuis près de quinze ans, la maxime de Marc Andreessen, "Le logiciel mange le monde", domine l’imaginaire numérique. En 2025, la Chine renverse la proposition. Elle mise sur l’objet physique pour capturer la valeur et offre le code, parfois même les plans, afin de diffuser le standard le plus vite possible. Le virage est visible dans l’essor fulgurant de l’open source chinois. Le rapport 2024 de Github, la plus grande plateforme mondiale de partage de code informatique, est parlant. La Chine abrite désormais la troisième communauté de développeurs sur GitHub avec 9 millions d’individus, derrière les Etats-Unis et l’Inde.
Cette masse critique représente un contrepoids aux sanctions américaines qui visent à empêcher le développement de l’intelligence artificielle chinoise. Un logiciel mis en ligne librement est bien plus difficile à contrôler qu’un produit vendu sous licence privée. Aujourd’hui, 12 des 15 meilleurs modèles d’IA ouverts sont chinois.
L’exemple le plus connu est incontestablement DeepSeek. La start-up a publié en janvier son modèle R1 de 70 milliards de paramètres, sous une licence ouverte dite MIT. Le fichier complet, comprenant le programme, les données et la méthode d’entraînement, peut être utilisé, copié ou adapté librement. En cinq mois, il a déjà été cloné plus de 15 000 fois sur GitHub. Tous les géants chinois suivent cette stratégie. Le 1er juillet, Huawei a ouvert le code source de deux de ses modèles d’intelligence artificielle de sa série Pangu, ainsi que de certaines de ses...
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06/07 - "Une double vie comme Batman" : immersion avec les civils réservistes dans la marine à Lorient
L’eau opaque du port militaire de Lanester, dans le Morbihan, ne donne pas vraiment envie de s’y plonger. En ce jeudi du mois de juin, où la météo bretonne alterne entre averses et éclaircies, sa température n’excède pas 15 °C. "Ce n’est pas l’exercice en soi qui m’angoisse, c’est le froid !", confie Gaïa, ensemble militaire sur le dos. Hésitante, elle scrute le fond, puis réalise un plongeon parfait. Malgré le poids de son uniforme et les deux heures de pagaie qu’elle vient de réaliser dans la rade de Lorient, la jeune femme nage sans problème jusqu’à ses moniteurs, plonge en apnée sous un Zodiac retourné, puis rejoint la berge en quelques minutes. "Finalement, j’ai adoré ! Ici, on se dépasse physiquement", lâche-t-elle avant de rejoindre le reste de son unité.
Il y a encore quatre semaines, Gaïa n’avait aucune expérience militaire, et aucun lien spécifique avec la marine nationale. Mais comme 28 autres camarades, âgés de 18 à 52 ans, cette étudiante en relations internationales a décidé de s’engager dans la flottille de réserve maritime (FRM) de la force maritime des fusiliers marins et commandos (Forfusco), créée et dirigée par le commandant Jean-Yves Piasecki depuis 2023. Durant une formation compressée de cinq semaines à la base de Lanester, la Parisienne sera ainsi formée au tir, au combat d’infanterie, aux techniques d’intervention opérationnelle rapprochée (Tior), au secourisme et au droit opérationnel, tout en suivant des entraînements physiques quotidiens. Un rythme intense, nécessaire pour s’intégrer aux...
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06/07 - Eliot Cohen : "Si Trump obtenait le Nobel de la Paix, ce serait toujours plus mérité qu’Obama…"
Au lendemain des frappes américaines contre plusieurs sites nucléaires iraniens, rares ont été les opposants à Donald Trump à applaudir des deux mains. Apprendre à penser contre soi-même, le néoconservateur Eliot Cohen, critique de la première heure du président américain, l’a fait, dans un article paru dans The Atlantic, au titre évocateur : "Trump a eu raison sur ce coup-là." "Certaines de ses décisions sont répugnantes, mais Donald Trump sait aussi nous surprendre", confie à L’Express cet ancien conseiller de Condoleezza Rice sous l’administration Bush. "C’est un vrai défi, en particulier pour les intellectuels, d’adopter une approche au cas par cas, de juger les actions pour ce qu’elles sont, indépendamment du jugement global que l’on porte sur la personne", admet-il.
S’il se montre critique sur l’approche de Donald Trump dans le dossier ukrainien, Eliot Cohen lui reconnaît quelques bons instincts sur d’autres fronts, au Moyen-Orient notamment. De là à convaincre Benyamin Netanyahou, attendu à Washington ce lundi 7 juillet, de conclure un accord dans la bande de Gaza ? Rien n’est moins sûr, tempère ce fringant spécialiste en stratégie et politique de défense. Mais "si Trump réussit à obtenir une sorte de résolution à Gaza, assortie d’un traité de paix entre l’Arabie saoudite et Israël, alors, selon moi, il mériterait le prix Nobel de la paix. Et il le mériterait davantage qu’Obama, qui, objectivement, n’avait rien accompli lorsqu’il l’a reçu." Eliot Cohen met toutefois en garde contre cette crise...
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05/07 - Turquie : le processus de paix avec les Kurdes "va accélérer" quand le PKK "commencera" à déposer les armes dit Erdogan
La paix avec les Kurdes peut-elle être proche ? "Le processus va s’accélérer un peu plus quand l’organisation terroriste commencera à mettre en œuvre sa promesse de déposer les armes", a dit le président turc Recep Tayyip Erdogan à la presse, cité par l’agence étatique Anadolu, à son retour d’un sommet économique en Azerbaïdjan.
Ses propos interviennent avant une cérémonie prévue par le PKK, l’organisation armée, au Kurdistan irakien pour commencer à détruire ses armes, qui pourrait avoir lieu entre le 10 et le 12 juillet.40 000 morts
Le PKK avait annoncé le 12 mai sa dissolution et la fin de plus de quatre décennies d’une guérilla qui a fait plus de 40 000 morts, répondant à un appel lancé fin février par son chef historique Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999 sur l’île-prison d’Imrali, au large d’Istanbul. "En signe de bonne volonté, un certain nombre de combattants du PKK, qui ont pris part aux combats contre les forces turques ces dernières années, détruiront ou brûleront leurs armes au cours d’une cérémonie", a dit lundi à l’AFP un commandant du PKK, sous couvert d’anonymat.
L’un des fondateurs du groupe, Mustafa Karasu, a toutefois déclaré que le gouvernement "n’a pas pris les mesures nécessaires", en accusant l’armée turque de "continuer ses attaques" sur les positions du PKK dans le nord de l’Irak et en soulignant l’absence d’amélioration des conditions de détention du fondateur du PKK, Abdullah Ocalan."Turquie sans terrorisme"
Samedi, Recep Tayyip Erdogan a par ailleurs déclaré qu’il allait rencontrer une...
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05/07 - "Les juifs en Belgique sont dans une situation de menace" : Rafaël Amselem raconte son enquête édifiante
"Je vois une image d’un petit garçon palestinien en pleurs et en cris, appelant sa mère ensevelie sous les décombres. je deviens alors si furieux que j’ai envie d’enfoncer un couteau pointu dans la gorge de chaque Juif que je rencontre". Pour avoir écrit ces propos haineux dans le magazine flamand Humo, le 6 août 2024, l’écrivain Herman Brusselmans a été acquitté en mars dernier par le tribunal correctionnel de Gand. Le juge a estimé que le chroniqueur n’avait pas eu l’intention "d’inciter à la haine ou à la violence contre communauté juive ou de nier l’Holocauste". Pour le journaliste indépendant Rafaël Amselem, ancien chargé d’études pour le think-thank libéral Génération Libre, "le cas Brusselmans, ou plutôt la non-affaire Brusselmans, est un défi à l’entendement." Pourquoi, aujourd’hui en Belgique, un appel à la violence contre les juifs, ne suscite presqu’aucune réaction ? Il s’est rendu outre-Quiévrain pour enquêter. Le premier volet de son récit, paru dans la revue K, est édifiant.
L’Express : La Belgique est-elle devenue le laboratoire de l’antisémitisme en Europe ?
Rafaël Amselem : L’expression est de Joël Kotek, historien et professeur dans un premier article publié il y a quelques temps sur K, à la genèse de ce reportage. Mon séjour sur place fut trop bref pour m’improviser expert. Mais les indicateurs ne sont pas bons, clairement. Le sondage publié par l’institut Jonathas en mai 2025 sur l’antisémitisme belge montre des voyants systématiquement au rouge. Sur les huit préjugés antisémites testés, huit sont...
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05/07 - Algérie : Boualem Sansal exclu des grâces présidentielles
La grâce présidentielle d’Abdelmadjid Tebboune à l’égard de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal devient de plus en plus hypothétique. Le président algérien, qui avait la possibilité de lui accorder la liberté à l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, ce vendredi 4 juillet, ne l’a pas fait. Boualem Sansal ne fait donc pas partie des 6 500 détenus libérés – une tradition bien ancrée à la veille des célébrations de l’indépendance de l’Algérie.Tensions diplomatiques
A l’Elysée comme au ministère des Affaires étrangères, on espérait que l’essayiste, âgé de 80 ans, bénéficie cette semaine d’une grâce présidentielle, ce qui aurait permis d’apaiser les tensions diplomatiques. Mais la présidence algérienne a annoncé vendredi que les personnes "définitivement condamnées" notamment pour atteinte à l’unité territoriale, - ce pourquoi Boualem Sansal a été condamné - en seraient exclues. Sa peine de 5 ans de prison ferme avait été confirmée mardi en appel.
Ni le président Emmanuel Macron, ni son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, n’avaient réagi samedi. Pas plus que le Premier ministre François Bayrou et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui avait défendu une ligne plus dure à l’égard de l’Algérie mais qui avait affirmé cette semaine aux côtés du chef du gouvernement qu’il ne voulait "gâcher aucune chance, d’ici notamment la fin de la semaine, pour que Boualem Sansal puisse être libéré". Il reste encore la possibilité d’une grâce individuelle pour raison humanitaire puisque le président algérien...
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05/07 - Quand Marseille est devenue "Ville-sans-Nom" : le jour où les villes françaises ont dû changer d’appellation
Nous sommes le 16 octobre 1793. La France est en guerre contre les puissances de la Première Coalition, dont l’Autriche, la Prusse et la Grande-Bretagne. A l’intérieur des frontières, la situation est tout aussi troublée avec les suites de l’exécution de Louis XVI, l’insurrection en Vendée, l’opposition de l’Eglise, une inflation galopante et des pénuries alimentaires. C’est pourtant dans ces circonstances que la Convention nationale publie un décret "invitant" les villes à modifier les noms qui peuvent "rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou de la superstition".
Un dixième des communes changent alors d’appellation. Bourg-la-Reine devient Bourg-l’Egalité ; Saint-Pierre-des-Corps, La Clarté Républicaine ; Saint-Etienne, Ville-d’Armes ; Châteauroux, Indre-Libre ; Compiègne, Marat-sur-Oise. Lyon et Marseille, après s’être insurgées, sont respectivement transformées en Commune-Affranchie et en Ville-sans-Nom. Quant à Versailles, symbole honni, elle est rebaptisée Berceau-de-la-Liberté.
La tempête toponymique frappe aussi les rues. A Toulon, la place de la Cathédrale évolue en place Tricolore ; au Puy-en-Velay, la rue Saint-Pierre-Latour devient place du Culte-Abattu tandis que les idées nouvelles sont partout mises à l’honneur. On ne compte plus les avenues dédiées à la Constitution, aux sans-culottes et même, à Strasbourg, à La guillotine !
Cette entreprise démiurgique ne se limite pas aux noms de lieux. Les révolutionnaires remplacent le tutoiement par le vouvoiement ; inventent de nouveaux...
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05/07 - Tchétchénie : au milieu des spéculations, la succession à Ramzan Kadyrov se prépare
Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, qui dirige d’une main de fer la Tchétchénie depuis 20 ans, devrait bientôt quitter le pouvoir. En mai dernier, il aurait demandé au président russe Vladimir Poutine, de l’autoriser à quitter ses fonctions, selon des informations du Kyiv Independent. Il serait gravement malade, atteint d’une nécrose pancréatique selon différents médias.
Depuis deux décennies, Ramzan Kadyrov dirige très brutalement la Tchétchénie, république du Caucase intégrée à la Fédération de Russie. Il a été d'une importance capitale pour Vladimir Poutine, alors qu’il avait aidé à réprimer le mouvement d’indépendance tchétchène au début des années 2000, faisant taire les rivaux, les dissidents et autres les séparatistes. "Lorsque le puissant quitte la scène, qui peut maintenir le contrôle brutal qu’il a imposé sur cette partie du Caucase ?", se questionne The New York Times.La succession de son fils de 17 ans
En vingt ans, Ramzan Kadyrov est devenu une figure unique en Russie, parmi les proches de Vladimir Poutine, bénéficiant d’une plus grande marge de manœuvre et davantage de subventions que les autres dirigeants régionaux. Il a été d’un soutien incommensurable au président russe depuis le début de l’invasion russe, déployant des bataillons tchétchènes sur le front, appelés "Kadyrovtsy". "Kadyrov est l’une des cartes maîtresses du Kremlin, un autre centre de pouvoir, en dehors de l’armée, du renseignement ou du ministère de l’intérieur", juge auprès du journal américain Oleg Orlov, co-président du prix Nobel de...
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05/07 - DIRECT. Gaza : Hamas s’est dit prêt à négocier un accord, Israël prépare sa réponse
Le Hamas a annoncé vendredi soir être prêt à "engager immédiatement" des négociations sur la mise en oeuvre d'une proposition d'accord de cessez-le-feu à Gaza où, selon la Défense civile, l'offensive israélienne a fait 52 morts en 24 heures.
Le président américain, Donald Trump, a estimé qu'un accord pourrait être conclu "la semaine prochaine". Il s'est dit "très" optimiste, tout en soulignant que la situation changeait "de jour en jour".
L'annonce du mouvement islamiste palestinien intervient avant un déplacement lundi à Washington du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour rencontrer Donald Trump, lequel fait pression pour un cessez-le-feu à Gaza, dévastée par près de 21 mois de guerre.Au Liban, un mort et six blessés dans des frappes israéliennes
Plusieurs frappes de drones israéliens ont visé samedi le sud du Liban, faisant un mort et six blessés, ont indiqué les autorités libanaises. Un "drone ennemi israélien a ciblé un véhicule" dans la ville de Bint Jbeil, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué diffusé par l'agence nationale d'information (ANI). Une personne a été tuée et deux ont été blessées, selon le ministère. Le ministère a ensuite rapporté qu'une autre personne avait été blessée dans une frappe de drone contre une voiture dans la même ville.
Plus tôt dans la journée, une frappe de drone a visé un véhicule dans la localité de Chaqra, blessant grièvement deux personnes, tandis qu'une attaque de drone a blessé une personne à Chebaa, selon le ministère. Elle a visé une habitation, a...
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05/07 - Cigarettes interdites à la plage : "Quand nous mangeons du poisson, nous mangeons aussi des mégots"
"Là, où il y a des enfants, le tabac doit disparaître. Un parc, une plage, une école, ce sont des lieux pour jouer, apprendre, respirer, pas pour fumer", assurent Catherine Vautrin, ministre de la Santé et Yannick Neuder, ministre délégué chargé de la Santé. Depuis le dimanche 29 juin, allumer une cigarette à la plage "pendant la saison balnéaire", dans un parc, un jardin public ou sous un Abribus est interdit partout en France. La mesure s’applique également aux abords immédiats des bibliothèques et des équipements sportifs (stades, piscines), aux établissements scolaires et à ceux accueillant des mineurs, où il sera interdit de fumer dans un périmètre d’au moins 10 mètres.
La nouvelle signalisation, un pictogramme, sera progressivement mise en place. Toute infraction pourra être sanctionnée par une amende forfaitaire de 135 euros pouvant aller jusqu’à 750 euros. Les terrasses de cafés et de restaurants sont, elles, épargnées, tout comme les cigarettes électroniques. Si la mesure a été saluée par les chercheurs et professionnels de santé qui luttent contre le tabac, la plupart estiment néanmoins qu’elle reste insuffisante. C’est le cas du professeur Loïc Josseran, médecin chercheur en santé publique, président de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et président d’Alliance contre le tabac (ACT), la principale organisation antitabac. Selon lui, ce "fléau sanitaire, écologique et économique" ne profite à personne, "à part aux 23 000 buralistes français et aux industriels du tabac".
L’Express :...
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05/07 - En Suède, les chiffres fous de la gauche : une source d’inspiration pour le PS ?
Même pas en rêve ! C’est le genre de sondage sur lequel les socialistes français – dont la candidate présidentielle, rappelons-le, n’avait pas atteint 2 % en 2022 – n’osent même pas fantasmer. Selon la récente enquête d’opinion annuelle publiée le mois dernier par l’institut SCB, qui fait référence en Suède, la popularité du Parti social-démocrate suédois (aujourd’hui dans l’opposition) renoue avec les sommets. Au point que la gauche pourrait rapidement se retrouver au pouvoir.
Si les élections générales se tenaient aujourd’hui, plus de 1 Suédois sur 3 (pour être précis : 36,2 %) voterait pour le parti qui a longtemps dominé la vie politique du royaume de 10,5 millions d’habitants. Il se classerait ainsi loin devant le parti conservateur (18,3 %) et l’extrême droite (18 %), qui ne progressent pas. Et pourrait se retrouver en position de gouverner avec l’appui du Parti de gauche (7,1 %) et des écologistes (6,5 %). En France, le leader socialiste Olivier Faure voudrait bien pouvoir en dire autant.
En Suède, le parti de feu Olof Palme, le "Mitterrand suédois", est donc bien engagé pour reconquérir du pouvoir dans quatorze mois. Ce qui, le cas échéant, mettrait un point final à la cure d’opposition commencée voilà trois ans. "Sans revenir au temps de sa splendeur des années 1970 lorsqu’ils dominaient la vie politique de manière insolente, dépassant à eux seuls 50 % des voix, les Socialdemokraterna ont clairement du vent dans les voiles", remarque Ulf Bjereld, politologue à l’université de Göteborg, la deuxième ville du...
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05/07 - Pourquoi les psychologues vont devoir faire évoluer leur profession, par Franck Ramus
La santé mentale est la grande cause nationale de l’année 2025. Les besoins de la population sont immenses et en augmentation, mais bon nombre de personnes peinent à trouver une offre de soins adéquate, alors que les psychothérapies sont le traitement de première ligne recommandé pour beaucoup de troubles mentaux. Cette pratique n’est pourtant toujours pas remboursée par la sécurité sociale, hormis le dispositif "Mon soutien psy" qui ne concerne que les troubles légers, pour un nombre limité de séances et sans réel contrôle des compétences des psychologues. Il y a peut-être là un élément d’explication de la surconsommation de certains psychotropes en France, mais qu’attend-on pour rembourser les psychothérapies ?
Le problème n’est pas si simple. Pour envisager de faire entrer des psychothérapies dans la nomenclature de l’Assurance maladie, encore faudrait-il avoir quelques garanties sur la qualité de ces soins. C’est là que le bât blesse. A l’heure actuelle, si l’on recherche un soutien psychologique efficace pour un trouble courant tel que la dépression ou le trouble anxieux, on rencontre deux obstacles.
Le premier est d’identifier dans la galaxie des "psys" les professionnels qualifiés pour répondre à son besoin : psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, psychanalystes, psychopraticiens, psychogénéalogistes, psy-conseils, psycho-énergéticiens, gestalt-thérapeutes, kinésiologues, coachs de vie… Le deuxième est que même si l’on sait que seules les trois premières catégories sont des professionnels...
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05/07 - Education : aux Pays-Bas, l’interdiction du téléphone a l’école a amélioré l’apprentissage
Interdire les téléphones portables à l’école a-t-il réellement des effets positifs sur l’apprentissage ? Selon une étude commandée par le gouvernement néerlandais, qui l’a interdit progressivement depuis janvier 2024 dans les écoles primaires et secondaires, la réponse est oui, des effets bénéfiques s'observant déjà.
Aux Pays-Bas, depuis la mise en place de l’interdiction, près des deux tiers des écoles demandent désormais aux élèves de laisser leurs téléphones à la maison ou de les mettre dans des casiers. Pour leur étude, les chercheurs missionnés par le gouvernement néerlandais ont interrogé 317 chefs d’école secondaire, 313 écoles primaires et ont mené 12 groupes de discussion avec des enseignants, des assistants d’enseignement, des élèves et des parents, rapporte le journal The Guardian."Plus facile de se concentrer"
Selon l’étude, les trois quarts des 317 écoles secondaires interrogées ont déclaré que l’interdiction avait eu un effet positif sur la concentration des élèves. Près des deux tiers ont également noté une amélioration du climat social au sein de leurs écoles, et un tiers ont observé de meilleurs résultats scolaires parmi les élèves. Le docteur Alexander Krepel, chercheur au Kohnstamm Instituut, a déclaré que les interactions entre les élèves s’étaient améliorées. "Il n’est pas possible de prendre secrètement une photo de quelqu’un en classe et de la diffuser ensuite dans un groupe WhatsApp, il y a donc une augmentation de la sécurité sociale", a-t-il indiqué. "Surtout pendant les pauses entre les leçons, les...
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05/07 - Epargne salariale : et si vous mettiez de l’ordre dans vos contrats ?
Vous avez été employé par plusieurs entreprises successivement, et chacune d’entre elles vous a fait profiter d’un dispositif d’épargne salariale : vous êtes désormais à la tête de plusieurs plans de ce type. Vous pouvez, ainsi, être titulaire d’un ou de plusieurs plans d’épargne entreprise (PEE) ou plans d’épargne interentreprises (PEI), ainsi que de plans d’épargne pour la retraite collectif (Perco, ou Pereco/Perecol depuis 2019). Toutes ces enveloppes permettent d’investir sur différents supports financiers selon vos objectifs. Pour rationaliser votre gestion et éviter d’oublier des plans avec le temps, il est utile de s’atteler à un grand ménage.Réduire les frais forfaitaires
Il existe deux familles de plans, la première comprend les PEE et les PEI. "L’épargne investie dessus est bloquée pendant cinq ans, cette durée s’appliquant à chaque versement sur le plan et non depuis son ouverture", précise Hubert Clerbois, cofondateur d’EPS Retraite. Si vous avez quitté votre entreprise, vous pouvez conserver tous vos plans ouverts et continuer à y investir librement et y laisser fructifier vos fonds. Mais vous n’y recevrez plus de participation et d’intéressement et ne profiterez plus de l’abondement de votre ancienne entreprise. Il faudra aussi régler, chaque année, des frais de tenue de compte de quelques dizaines d’euros qu’elle prenait en charge auparavant. "A la longue, ils finissent par grignoter l’épargne disponible et pèsent sur le rendement", met en garde Hubert Clerbois.
Pour faire des économies, vous avez...
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05/07 - Alexandre Dumas à la sauce Jean-Christophe Rufin : un pour tous, tous pour lui
Ce fut le succès populaire de l’année dernière, à une époque où l’on va moins au cinéma : Le Comte de Monte-Cristo, avec Pierre Niney dans le rôle-titre, a réuni près de 10 millions de spectateurs dans les salles obscures. En 2023, les deux volets de la nouvelle adaptation des Trois Mousquetaires, D’Artagnan et Milady, avaient rassemblé respectivement 3,3 et 2,6 millions de personnes. Récemment, quand on a fait le portrait de Raphaël Quenard, l’acteur qui monte devenu primo-romancier dans le vent avec Clamser à Tataouine, il nous a parlé de sa passion pour Le Comte de Monte-Cristo, avant d’ajouter : "Pour moi, le plaisir est à son maximum avec Dumas." Enfin, alors que se profile la prochaine rentrée littéraire, pleine de récits plaintifs et laborieux sur papa/maman, un titre se démarque déjà : Je voulais vivre d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, ample roman de cape et d’épée tournant autour de la figure de Milady. Le bandeau annonce la couleur : "Milady n’est pas une femme qui pleure… Elle est de celles qui se vengent."
L’œuvre de l’auteur de La Reine Margot s’adresse à ceux qui préfèrent l’aventure à la victimisation, comme nous le rappelle Jean-Christophe Rufin dans un livre enlevé, Un été avec Alexandre Dumas, qui donne envie de replonger dans la trilogie des Mousquetaires – même si l’académicien, pour sa part, dit préférer les Impressions de voyage. Rien ne prédisposait un petit-fils d’esclave né à Villers-Cotterêts en 1802, orphelin de père dès 1806, à devenir aux yeux de la postérité l’égal de Victor Hugo, son...
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05/07 - Ventes de livres : Dominique de Villepin est-il l’homme providentiel ?
Dans l’affrontement en librairie des anciens Premiers ministres, nous n’avions jusque-là affaire qu’à deux protagonistes : Edouard Philippe avec Le Prix de nos mensonges (JC Lattès) et Michel Barnier avec Ce que j’ai appris de vous (Calmann-Lévy). Un troisième larron vient de se joindre au combat des chefs de la droite : Dominique de Villepin avec Le Pouvoir de dire non (Flammarion). Fin 2004, alors ministre de l’Intérieur, il vendait 25 000 exemplaires de Le Requin et la Mouette (son best-seller à ce jour, avec Le Soleil noir de la puissance, écoulé dans les mêmes proportions). Au vu des chiffres, il devrait dépasser dès la semaine prochaine Michel Barnier. Rattrapera-t-il ensuite Edouard Philippe, pour l’instant en tête des ventes et en ballottage favorable dans les librairies ? En attendant de voir qui sortira vainqueur de cette espèce de primaire littéraire pouvant légitimer un candidat en vue de l’élection présidentielle, c’est surtout du côté de LFI que se tournent actuellement les lecteurs. La Meute (Flammarion), l’enquête consacrée à Jean-Luc Mélenchon et à son équipe par Charlotte Belaïch et Olivier Pérou, continue de se vendre à 3 000 exemplaires par semaine, et pourrait ainsi franchir les 100 000 exemplaires dans les mois qui viennent. Notons au passage que, dans la catégorie essais, Salomé Saqué flirte désormais avec les 300 000 exemplaires grâce à son long-seller Résister (Payot)…
Du côté des romans, en dehors de l’inoxydable graphomane Freida McFadden, qui place trois titres dans notre top 20,...
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05/07 - Duplessis à Carpentras : "le van Dyck de la France" sort de l’ombre
"Le plus grand peintre en portrait du royaume", "le van Dyck de la France"… Ses contemporains n’ont pas ménagé leurs éloges à l’égard de Joseph-Siffred Duplessis (1725-1802) au cours des presque vingt dernières années de sa vie, période pendant laquelle il fut "indétrônable". Tombé dans l’oubli, il demeure aujourd’hui un illustre inconnu pour le grand public, bien que ses tableaux soient présents dans nombre de collections muséales françaises et étrangères. Plusieurs, d’ailleurs, par un phénomène dont l’histoire de l’art a le secret, restent paradoxalement fameux, à l’instar de son Louis XVI en pied. Ce n’est pas un hasard si l’historique bibliothèque-musée l’Inguimbertine, inaugurée l’an dernier à Carpentras après son redéploiement spectaculaire sur le site de l’Hôtel-Dieu, lui rend hommage cet été, car c’est ici qu’est conservé le plus important fonds public de Duplessis - 22 œuvres sur les moins de 200 tableaux qui lui sont attribués. Et puis, surtout, le peintre est un enfant du pays, né dans la cité comtadine il y a trois cents ans, avec laquelle il garda des liens étroits jusqu’à sa mort.
Sous le commissariat de Xavier Salmon, la première rétrospective qui lui est consacrée réunit une soixantaine d’œuvres. Elles éclairent le parcours du fils d’un chirurgien-barbier fondu de peinture, qui se forme au pinceau dès l’âge de 15 ans auprès de frère Imbert, peintre-moine à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, avant de rejoindre l’atelier de Pierre Subleyras à Rome. Le jeune Joseph-Siffred est doué, sa maîtrise transpire...
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05/07 - De la table aux oreilles : trois adresses pour les amateurs de vins et spiritueux
Puzzle gastronomique signé Taittinger
L’ouverture d’une table place Saint-Nicaise, à Reims, constitue le point d’orgue de la longue rénovation du siège historique de Taittinger. Le restaurant Polychrome, dans une extension contemporaine signée Giovanni Pace, rend hommage à l’art de l’assemblage consubstantiel de la Champagne. Les hôtes jouent des ingrédients comme le chef de caves jongle avec les crus.
Chaque convive construit son accord parfait en mariant les créations du chef, monochromes, à une palette de produits locaux ou de mets lointains hauts en couleur et de condiments spécialement créés pour lier les plats aux champagnes. Une multitude de tableaux polychromes à composer ainsi, au gré des saisons et des voyages dans l’univers de la longue conservation – bocaux, déshydratation, fermentation… Chaque année, un chef différent partagera sa vision de la polychromie culinaire : le premier à relever ce défi, Charles Coulombeau, avait remporté le trophée ArsNova en 2020. Les dix cuvées de la gamme Taittinger accompagnent ce puzzle gastronomique dans un véritable feu d’artifice de saveurs.
65 et 80 euros hors boissons. www.book-a-visit.taittinger.frCattier, quatre siècles de tradition et d’audace
Voilà quatre cents ans que la famille Cattier cultive son vignoble à Chigny-les-Roses, 33 hectares sur la montagne de Reims. A l’origine de la lignée, Jean Perrin, né en 1625, élaborait des vins tranquilles puisque telle était alors la vocation de la région. Les premières bulles remontent à 1916, lorsque le soldat...
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05/07 - Donald Trump "très mécontent" de son appel avec Poutine sur l’Ukraine, évoque des sanctions
Le président américain Donald Trump s'est dit vendredi "très mécontent" de son appel téléphonique la veille avec Vladimir Poutine, qui n'a pas permis de progrès vers une fin de la guerre en Ukraine, précisant qu'il avait évoqué avec lui la possibilité de nouvelles sanctions. "C'est une situation très difficile. Je vous ai dit que j'étais très mécontent de ma conversation avec le président Poutine. Il veut aller jusqu'au bout, juste continuer de tuer des gens, ce n'est pas bien", a affirmé M. Trump à la presse à bord d'Air Force One.
Le président américain a également laissé entendre qu'il pourrait être prêt à durcir les sanctions contre la Russie, après avoir évité pendant ces six derniers mois d'y recourir alors qu'il tentait de persuader son homologue russe de mettre fin à la guerre. "Nous parlons beaucoup des sanctions", a déclaré M. Trump à propos de ses conversations avec Vladimir Poutine. "Il comprend que cela pourrait arriver".
Donald Trump a ajouté qu'il avait eu par ailleurs un "appel très stratégique" avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi, alors que les inquiétudes grandissent à Kiev concernant les livraisons d'aide militaire américaine. M. Zelensky a indiqué que les deux dirigeants s'étaient mis d'accord pour travailler à "renforcer" les défenses aériennes de l'Ukraine, après la plus grande attaque de drones et de missiles subie par l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe vendredi.
M. Trump a déclaré avoir également discuté de l'envoi de systèmes de défense aérienne Patriot en...
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05/07 - Comment Donald Trump cherche à reconquérir l’Amérique latine
L’Amérique latine serait-elle de nouveau la chasse gardée des Etats-Unis ? De l’économie à l’immigration, l’administration Trump compte bien retrouver son influence sur ses voisins du sud. Le milliardaire cherche ainsi à identifier ses alliés et ses ennemis, dans un continent de plus en plus divisé. Entre recherche de compromis, opposition franche ou au contraire admiration, les responsables politiques de la région ont chacun leur façon de répondre au retour du président américain. Episode 1 : Claudia Sheinbaum, l’équilibriste mexicaine
Avec plus de 90 % de ses échanges commerciaux tournés vers les États-Unis, le Mexique ne peut se permettre un bras de fer économique. Dans ce premier épisode, Claudia Sheinbaum, nouvelle cheffe de l’Etat, adopte donc une stratégie pragmatique : maintenir des relations apaisées avec Donald Trump pour préserver la stabilité de son pays.Episode 2 : Lula et l'autonomie du Brésil
Le président brésilien Lula voit d’un mauvais œil le retour de Trump à la Maison-Blanche. Tout en maintenant un dialogue avec Washington, il renforce ses liens avec d’autres partenaires stratégiques, notamment la Chine, pour préserver la souveraineté de son pays.Episode 3 : Avec le salvadorien Bukele, une admiration mutuelle
Il se définit lui-même comme "le dictateur le plus cool du monde". Le président du Salvador espère s'attirer les bonnes grâces de Washington à l’aide de mesures chocs, comme l’accueil de prisonniers étrangers. Dans ce troisième épisode, Axel Gyldén, journaliste au service Monde de...
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05/07 - Gaza : le Hamas se dit prêt à négocier une trêve
Le Hamas a indiqué vendredi dans un communiqué être "prêt à engager immédiatement et sérieusement un cycle de négociations sur le mécanisme de mise en oeuvre" d'une proposition de trêve parrainée par Washington et transmise par la médiation du Qatar et de l'Egypte. Cette annonce intervient avant un déplacement lundi à Washington du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour rencontrer Donald Trump, lequel fait pression pour un cessez-le-feu à Gaza, dévastée par près de 21 mois de guerre. Le président américain a estimé vendredi soir qu'il "pourrait y avoir un accord sur Gaza la semaine prochaine", interrogé à bord de l'Air Force One. A la question d'un journaliste demandant s'il était optimiste quant à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, Donald Trump a répondu "très", mais a ajouté "cela change de jour en jour".
Interrogé sur cette annonce du Hamas, M. Trump a fait part de sa satisfaction. "C'est bien. Ils ne m'en ont pas informé. Nous devons en finir avec cela. Nous devons faire quelque chose pour Gaza", a-t-il déclaré aux journalistes. Donald Trump avait assuré mardi qu'Israël avait accepté de finaliser les termes d'un cessez-le-feu. Selon une source palestinienne proche des discussions, la proposition "comprend une trêve de 60 jours" pendant laquelle le Hamas relâcherait la moitié des otages israéliens encore en vie en échange de la libération de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Le Jihad islamique, principal mouvement palestinien allié du Hamas, a soutenu le principe des...
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05/07 - BAII, la banque aux deux visages : chantre du multilatéralisme ou faux nez de Pékin ?
Sous la chaleur étouffante des premiers jours de juillet, Séville s’est transformée en arène diplomatique. Une foule de chefs d’État, de ministres et d’émissaires d’organisations internationales a afflué dans la capitale andalouse pour la quatrième conférence mondiale dédiée à l’aide au développement. Parmi les intervenants, un invité bien particulier : Liqun Jin, président de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII).
Fondée en 2015, cette institution s’est donnée pour but de combler le déficit d’infrastructures en Asie. Dix ans plus tard, elle compte plus de 300 projets financés et 110 Etats membres, dont la France. Un grand absent : les Etats-Unis, qui se défient depuis toujours de ce nouvel acteur. "La BAII incarne l’effort de la Chine pour façonner les institutions internationales existantes, mais aussi pour proposer une alternative à celles du système international post-1945 dirigé par les Etats-Unis, explique William Matthews, chercheur au think tank Chatham House. Il s’agit d’un élément essentiel de la stratégie globale de la Chine qui vise à accroître son influence internationale et affaiblir celle des Etats-Unis". Sa taille demeure pour l’instant limitée : elle pèse environ six fois moins que la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), une filiale de la Banque mondiale.L’ombre de Pékin
Derrière ce multilatéralisme affiché, la BAII reste solidement liée à la Chine. Son siège ? A Pékin, où s’est déroulée sa réunion annuelle en 2025. Son patron...
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05/07 - "La meilleure école au monde" : La Cambre, pépinière belge des stars de la haute couture
Tout l’été, L’Express raconte la fabrique des élites européennes à travers sept lieux emblématiques où se forment les futurs leaders du Vieux Continent : écoles de business, universités prestigieuses, laboratoires de recherche, pépinières de talents dans la mode, le design ou l’hôtellerie… Une autre manière de redécouvrir l’Europe à travers ses pépites de l’enseignement supérieur, que le monde entier nous envie.
EPISODE 1 - L’université Bocconi à Milan, l'école qui façonne les grands patrons européens
Torpeur bruxelloise, un vendredi de la mi-juin. A l’ombre de la cathédrale Sainte Gudule, un petit groupe patiente devant un immeuble sans charme. Talons hauts pour les femmes, chaussettes blanches à mi-mollet pour les hommes, sacs à main uniques au bras, vêtements noirs pour tous. On s’embrasse, une bise pour les Belges, deux pour les Français. Il y a là des représentants des grandes maisons de couture parisiennes, dont Hermès, Yves Saint Laurent, Céline ou Maison Margiela, des recruteurs, des acheteurs de magasins pointus ou plus grand public, des journalistes de mode. Tous venus de Paris (beaucoup), de Londres (pas mal) mais aussi des Etats-Unis ou du Canada pour assister au défilé de fin d’études des étudiants de La Cambre Mode[s]. Une école peu connue du grand public mais qui forme depuis quarante ans l’élite de la haute couture et des maisons de mode.
Matthieu Blazy, nommé en décembre 2024 directeur artistique de Chanel ? La Cambre Mode[s], promotion 2007. Nicolas Di Felice chez Courrèges, Anthony Vaccarello chez...
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04/07 - UE - Etats-Unis : où en sont les discussions sur les droits de douane, à cinq jours de la date limite ?
C’est une dernière ligne droite marquée par un climat d’incertitude. Les négociations commerciales entre l’UE et les Etats-Unis approchent de la date butoir, fixée au 9 juillet, et aucun accord n’a encore été conclu, a-t-on appris vendredi 4 juillet de sources diplomatiques. Le week-end va être un moment clé pour les négociateurs européens, qui devront trouver un compromis sur les droits de douane avec leurs partenaires commerciaux outre-Atlantique. Faute de quoi les importations européennes se verront imposer des surtaxes à l’importation massives, pouvant atteindre jusqu’à 70 %, à compter du 1er août.Les bourses européennes clôturent dans le rouge
Cette incertitude a été ressentie sur les marchés financiers européens. A Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,75 % vendredi. De leur côté, Francfort et Milan ont clôturé en baisse de 0,61 % et 0,80 respectivement. La baisse des actions européennes "reste finalement assez contenue face à la menace de Donald Trump sur les droits de douane", tempère toutefois Grégoire Kounowski, conseiller en investissements chez Norman K.
Le négociateur en chef de l’UE, le commissaire européen au Commerce Maros Sefcovic, s’est rendu à Washington cette semaine pour rencontrer les négociateurs américains. "Tous les scénarios sont possibles", fait valoir un diplomate. Un autre fait lui montre d’un optimisme mesuré, affirmant qu’un accord de principe avant la date limite "n’est pas impossible".Washington pourrait jouer les prolongations
Le président américain Donald Trump devrait faire...
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04/07 - Volodymyr Zelensky dit avoir convenu avec Donald Trump de "renforcer la protection" du ciel ukrainien
Alors que l’Ukraine a essuyé la pire nuit d’attaques de drones russes depuis le début de la guerre, Volodymyr Zelensky s’est entretenu vendredi 4 juillet avec Donald Trump et a déclaré avoir convenu avec Washington, d’une protection conjointe du ciel ukrainien. Evoquant une "conversation approfondie", le président ukrainien a précisé avoir évoqué avec son homologue américain "les possibilités en matière de défense antiaérienne" et convenu de "travailler ensemble pour renforcer la protection" de l’espace aérien ukrainien.
Cette "discussion riche et très importante", selon le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, intervient au lendemain d’un appel téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui n’a pas permis d’obtenir une quelconque avancée en vue d’un règlement du conflit. Dans un rare aveu d’impuissance, le président américain avait d’ailleurs reconnu jeudi n’avoir fait "aucun progrès" visant à mettre fin à la guerre en Ukraine lors de son entretien avec le président russe.
Mercredi, l’annonce inattendue par Washington de l’arrêt de la livraison de certaines armes à l’Ukraine avait été reçue comme un coup dur par Kiev, alors que cette décision risque de mettre le pays dans une position difficile à un moment où les troupes russes continuent d’avancer sur le front. Washington a justifié cette mesure au motif d’une "inquiétude quant à la baisse des stocks de munition des Etats-Unis".Réunion de la "coalition des volontaires" à venir
Dans le même temps, les Européens réitèrent leur...
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04/07 - Présidentielle 2027 : la candidature unique du socle commun, un mythe qui s’éloigne
Une tribune publiée, et tout est décharné. Il a suffi d’un texte écrit par Bruno Retailleau contre le financement public des énergies renouvelables pour qu’une guerre ouverte éclate dans le socle commun. Le ministre de l’Intérieur est taxé de "populisme" par sa collègue chargée de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, quand Gabriel Attal étrille un "contre-sens historique et scientifique". Les balles fusent sous le regard impuissant de François Bayrou, Premier ministre fragilisé par l’impopularité.
Lui doit se morfondre à la vue d’un tel spectacle. C’était sa grande œuvre. Il l’a même baptisé. Michel Barnier aurait tant aimé que le "socle commun" ne soit pas qu’une alliance de circonstances, née sur les décombres de la dissolution. A des députés, l’ancien Premier ministre confiait dès novembre 2024 son souhait qu’il débouche sur une candidature commune à l’élection présidentielle. "La droite et le centre ne pourront pas se payer le luxe d’aligner plusieurs candidats au premier tour", assurait-il au Figaro au mars, rejoint dans son analyse par Gérald Darmanin ou la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.Une "polyphonie" inaudible
Quoi de plus naturel ? Ce petit monde gouverne ensemble et partage le même électorat. Les municipales de 2026 devraient cimenter cet attelage, à la faveur d’accords locaux. "Elles seront une première reconfiguration par le bas, notait en janvier Bruno Retailleau. Je ne sais pourtant pas si on peut maintenir une alliance entre la macronie et la droite en 2027." Cette simple...
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04/07 - Chute de la natalité en France : les pistes de l’Académie de médecine pour inverser la tendance
Constatée en France depuis plusieurs années, la baisse de la natalité est loin d’être une "fatalité", a estimé ce vendredi 4 juillet l’Académie de médecine, qui émet une série de propositions afin de redonner "confiance" aux jeunes générations et d’inverser la tendance.
Depuis 2011, le nombre de naissances a reculé chaque année en France, à l’exception de 2021, qui a connu un léger rebond après les confinements liés au Covid-19, selon l’Insee. En 2024, 663 000 bébés ont vu le jour dans le pays, soit le plus faible nombre de naissances sur un an, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Malgré un solde naturel encore positif (ndlr : différence entre le nombre de naissances et de décès), la baisse continue de la natalité suscite tout de même "une inquiétude croissante", note le nouveau rapport de l’Académie de médecine. Cela, "tant pour l’avenir du système social que pour l’équilibre démographique du pays".Un environnement peu propice
La natalité, insiste l’Académie de médecine, n’est pas qu’une affaire de chiffres, mais "reflète l’état de santé global d’une société, son optimisme, sa capacité à se projeter dans l’avenir". Or, la baisse inquiétante des naissances "traduit des arbitrages individuels dans un environnement devenu trop peu accueillant pour les projets d’enfants". Les jeunes "questionnent davantage la parentalité, non pas par rejet, mais par prudence", estime le rapport.
Parmi les facteurs "sociétaux" qui freinent la natalité, l’institut identifie notamment le manque de modes de garde, la crise du logement ou...
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04/07 - Retailleau-Pannier Runacher : comment le gouvernement se déchire sur les énergies renouvelables
Mercredi, c’est une tribune co-signée par Bruno Retailleau dans les colonnes du Figaro, qui a mis le feu aux poudres. Il faut dire que le ministre de l’Intérieur n’a pas mâché ses mots sur les énergies renouvelables. Dénonçant tout à tour la "dégradation du paysage" ou leur "intermittence coûteuse", faisant courir "un risque de black out" et critiquant lesdits "tartuffes de l’écologique politique", Bruno Retailleau a plaidé pour un arrêt des subventions publiques pour l’éolien et le solaire. Des positions qui lui ont valu les foudres de plusieurs ministres, à commencer par celle de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, qui a même confié au Monde avoir songé à démissionner. S’en est suivie une véritable passe d’armes entre les ministres, animée tantôt sur X tantôt sur les plateaux télé.Double recadrage de Bruno Retailleau
Visiblement mal à l’aise, Emmanuel Macron n’a pas tardé à rappeler à l’ordre ses troupes, suivi dans la foulée par François Bayrou. Dans un clin d’oeil à peine voilé à Bruno Retailleau, le président de la République a ainsi enjoint "chaque ministre" à "s’occuper des affaires pour lesquelles il est nommé". De son côté, le Premier ministre a demandé à ses troupes de cultiver "l’esprit de responsabilité" et de s’exprimer "avec un tout petit peu plus de nuances". "Il n’y a qu’une politique du gouvernement, […] c’est celle que je définis", a-t-il assuré. Emmanuel Macron et François Bayrou ont également parlé d’une seule voix, martelant que la France "a besoin de renouvelables", en complément du...
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04/07 - Malgré la fin de la guerre froide, l’éternel come-back du prédateur, par Abnousse Shalmani
Le discours performatif qui veut que les cartes soient rebattues et que la force remplace la diplomatie et que plus aucune médiation ou relation bilatérale ou multilatérale ne tienne debout devient un mantra. Chaque matin est annoncé le grand bouleversement du monde après avoir rabâché la stabilité née de l’après-Seconde Guerre mondiale, le "plus jamais ça", l’ONU qui fera mieux que la SDN, promis-juré-craché, c’était la fin définitive du retour en arrière vers la guerre. Et pourtant, nous assistons au come-back du prédateur, malgré la fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin, la stabilité retrouvée, le libéralisme pour tous, l’accès à la prospérité et la paix, l’équilibre du nucléaire, le meilleur des mondes.
Il y eut certes une petite panique face au 11 Septembre 2001 qui a eu pour première conséquence de faire entrer la Chine dans l’OMC et d’ouvrir la grande ère de la mondialisation qui efface la singularité, déstabilise économiquement et culturellement les populations déroutées de retrouver les mêmes rues copies conformes à tous les coins du monde, ravies de s’offrir des tee-shirts à un prix dérisoire sans faire le lien avec leurs usines textiles qui ferment parce que les tee-shirts produits à domicile sont trop chers mais leur assurent une vie décente (et une plus longue vie au tee-shirt), alors nous fermons les yeux sur les employés esclavagisés à l’autre bout du monde, en maudissant quand même la mondialisation (qui a sorti de la misère les deux tiers de l’humanité) tout en commandant sur Shein.
Et...
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04/07 - Climat : la baisse des émissions de gaz à effet de serre ralentit encore en France
Après avoir déjà marqué sérieusement le pas en 2024, la baisse des émissions de gaz à effet de serre de la France devrait à nouveau ralentir en 2025, avec une baisse estimée à seulement 0,8 % sur l’ensemble de l’année, a annoncé ce vendredi 4 juillet le Citepa.
Sur 2025, les émissions brutes françaises (hors puits de carbone) devraient atteindre 366 millions de tonnes en équivalent CO2 (MtCO2e), soit une baisse de "seulement 3 MtCO2e" par rapport à 2024, note l’organisme mandaté pour dresser le bilan carbone national, qui fait pour la première fois un "bilan prévisionnel" pour l’année en cours. Cette faible diminution des émissions "confirmerait le ralentissement de la dynamique observée ces dernières années", souligne-t-il. En 2024, la baisse des émissions françaises était de 1,8 %, après -6,8 % en 2023.
"Ces chiffres sont très mauvais et appellent à un sursaut collectif", a réagi vendredi la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher dans un communiqué reprenant les termes du Haut Conseil pour le climat (HCC) qui jeudi appelait à "relancer l’action climatique" en France après plusieurs "reculs" sur l’artificialisation des sols (ZAN), la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (ZFE), la remise en cause des aides de l’Etat pour la rénovation énergétique des logements (MaPrimeRénov'). "Je refuse de laisser place au doute et à l’essoufflement. Continuer à baisser nos émissions de gaz à effet de serre est non seulement indispensable, mais possible", a jugé la ministre....
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04/07 - Donald Trump, le président à qui tout sourit (pour l’instant)
Avec Donald Trump, pas un jour sans grand spectacle. Celui d’aujourd’hui, 4 juillet, jour de la Fête nationale, n’est pas seulement pensé pour célébrer le 249e anniversaire de l’Indépendance américaine. Il est là pour glorifier Donald Trump à la manière d’un empereur romain, en rappelant aux Américains à quel point ses cinq premiers mois aux affaires lui ont réussi. A l’heure exacte où il signera sa loi, approuvée hier par le Congrès, Big Beautiful Bill ou "BBB" (soit un clin d’œil ironique à la loi Build Back Better, ou "BBB", de Joe Biden), une escadrille de bombardiers et d’avions de chasse survolera la Maison-Blanche. Rien n’est laissé au hasard : les appareils en question sont les mêmes que ceux mobilisés pour bombarder l’Iran le 22 juin : des B-2, des F-22 et des F-35.
Derniers succès en date, la loi BBB et le bombardement surprise des installations nucléaires iraniennes lors de l’Opération Marteau de Minuit témoignent assurément de l’hégémonie trumpienne, à la fois aux Etats-unis et à l’étranger. Elu sur la promesse de baisser les impôts et de sécuriser la "frontière-passoire" avec le Mexique, Trump tient parole. La Big Beautiful Bill va en effet se traduire par d’importantes baisses d’impôts (sur le revenu et sur l’immobilier) pour les actifs, la classe moyenne et les plus riches. La loi BBB comporte même une mesure symbolique : dans la restauration et l’hôtellerie, les pourboires et les heures supplémentaires des serveurs et des cuistots seront défiscalisés.
"Il s’agit de la plus importante baisse d’impôts de...
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04/07 - Keir Starmer, un an au pouvoir : la presse britannique tacle un "Premier ministre invisible"
"Sir Keir Starmer perd rapidement son autorité", constate le journal britannique The Economist, tandis que le Guardian parle carrément d’un "Premier ministre invisible". Le chef de gouvernement travailliste fête ce vendredi 4 juillet le premier anniversaire de sa victoire aux élections législatives, remportées avec un slogan qui promettait le "renouveau". Mais un an plus tard, il accumule les revers et apparaît considérablement affaibli, y compris dans sa propre majorité. Il pâtit d’une forte impopularité, avec 62 % des Britanniques désapprouvant son action, selon une synthèse de sondages compilée par Politico. La presse britannique regrette aujourd’hui un manque de leadership ainsi qu’une lenteur dans des réformes qui peinent à convaincre.Un parti désuni face à des réformes impopulaires
Mardi, le chef du gouvernement a fait marche arrière sur son projet de loi qui visait à restreindre l’éligibilité aux aides invalidité et maladie en Angleterre, pour économiser des milliards de livres sterling sur la facture sociale du pays, et a annoncé que les nouvelles conditions d’accès aux allocations ne s’appliqueraient qu’aux futurs demandeurs. Un revers à la Chambre des communes où la chancelière de l’Echiquier, Rachel Reeves, a pleuré, sans que Keir Starmer le remarque. A l'image, pour le Guardian, de "toutes les fois où il a semblé étrangement détaché de son propre gouvernement", une critique également formulée par le journal économique Financial Times, qui voit dans "l’incapacité de Starmer à soutenir sa chancelière...
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04/07 - Grève des contrôleurs aériens : la tour infernale, épisode 2
Rebelote. "272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500 000 personnes. C’est inacceptable", a fustigé ce vendredi 4 juillet le ministre des Transports Philippe Tabarot, en commentant la grève d’une partie des contrôleurs aériens qui paralyse les tarmacs français depuis jeudi. Une grève qui ne tombe pas du ciel. En avril 2024, un mouvement social avait déjà plongé les aéroports dans le chaos, pour le même motif : la remise en cause des "clairances".Un système occulte
Voilà quinze ans (!) qu’ont été mis au jour ces petits arrangements de la corporation. Un "système occulte", dénoncé de longue date par la Cour des comptes. "Ces "clairances" - terme utilisé pour désigner cette pratique irrégulière - permettent de diminuer plus encore le temps de travail effectif des contrôleurs : celui-ci peut probablement descendre à moins de cent jours par an sans qu’il soit possible d’avancer un chiffre plus précis en raison du caractère officieux, mais admis, de cette pratique", pointait en 2010 le rapport annuel de la Cour, après qu’une enquête du Figaro eut levé le lièvre. A l’époque, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) avait admis l’existence du phénomène. Mais elle avait reconnu sa difficulté à le contrôler, "en l’absence de système de pointage des présences ou de surveillance contradictoire des registres de tenue de position établi par les chefs d’équipe."A deux doigts de la catastrophe
Il aura fallu qu’un drame soit évité de justesse pour que les choses bougent enfin. Le 31 décembre 2022,...
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04/07 - Les chrétiens sont en voie de disparition en Syrie, par Omar Youssef Souleimane
L’explosion survenue à l’église Saint-Elie à Damas, le 22 juin, n’est pas un cas isolé. Cet attentat-suicide s’inscrit dans une série d’agressions contre les chrétiens de Syrie depuis la chute du régime de Bachar el-Assad. Cette communauté représentait 10 % de la population avant la guerre de 2011 ; aujourd’hui, elle ne dépasse plus 2,5 %. De nombreux chrétiens envisagent d’émigrer, ce qui menace l’existence même de cette communauté dans le pays. Présents en Syrie depuis 2000 ans, les chrétiens ont joué un rôle majeur, notamment dans la vie politique avant l’arrivée au pouvoir du régime des Assad.
Les Araméens, les anciens Syriens, ont fait partie des premiers peuples à avoir adopté la religion chrétienne. Damas est mentionnée plusieurs fois dans la Bible, notamment dans le contexte de la conversion et de la prédication de l’apôtre Paul. Plus tard, après les conquêtes islamiques, les chrétiens ont préservé leur existence en Syrie sous les califes. À la fin de l’Empire ottoman, 30 % de la population était chrétienne. Ce pourcentage a augmenté avec l’immigration arménienne, suite au génocide commis par les Turcs en 1915 et 1916. La majorité des chrétiens appartient à la communauté orthodoxe. Le reste est réparti entre protestants, catholiques, anglicans et maronites. Ces églises occupent une place dans le patrimoine du pays. Celle qui vient d’être frappée par l’attentat n’en fait pas partie. Construite en 1990, elle est située dans le quartier Al Douilaa à Damas. L’explosion a eu lieu pendant la messe dominicale. Vingt-deux...
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04/07 - La Chine va taxer les importations de cognac français, certains producteurs exemptés
La Chine exigera à partir du samedi 5 juillet une augmentation du prix du brandy européen, sous peine d’imposer des taxes antidumping pouvant atteindre 34 %, signant l’échec de longues négociations avec Paris à l’approche d’un sommet stratégique UE-Chine.
Pékin a débuté l’an dernier une enquête antidumping sur les importations de brandy européen, une riposte à la procédure européenne visant les subventions d’État chinoises dont bénéficient les véhicules électriques fabriqués en Chine. Des restrictions avaient dans la foulée étaient imposées aux importateurs, tenus de déposer une caution auprès des douanes chinoises. Ces mesures ont porté un coup sévère à l’ensemble de la filière cognac française, qui affirme perdre 50 millions d’euros par mois.
Après des mois de négociations, le ministère chinois du Commerce a publié vendredi une liste de 34 producteurs de brandys s’étant accordés sur une hausse des prix. Plusieurs producteurs de cognac, dont les principaux exportateurs comme Hennessy, Rémy Cointreau et Martell, vont donc échapper aux taxes annoncées par la Chine. Une issue "moins défavorable", selon le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), qui ne chiffre pas ces tarifs négociés.Une hausse de prix de 12 à 16 % ?
Les autres producteurs, ou ceux qui ne respecteront pas ces prix, seront frappés d’une taxe allant de 27,7 % à 24,9 % à partir du 5 juillet, précise le communiqué. "L’autorité chargée de l’enquête a finalement conclu qu’il y avait dumping sur le brandy importé de l’UE", affirme le ministère....
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04/07 - Aujourd’hui, un cadre gagne autant qu’en 1996 : la rémunération, angle mort de nos politiques publiques
L’excellent Antoine Levy, qui professe l’économie à Berkeley, a déchaîné les passions il y a quelques jours en publiant sur X un graphique reprenant des données de l’Insee et montrant que le salaire net moyen des cadres du secteur privé, corrigé de l’inflation, était revenu en 2023 à son niveau de… 1996. Vous avez bien lu : en France, un cadre ne gagne pas plus aujourd’hui qu’il y a une trentaine d’années.
Certes, leur nombre a beaucoup augmenté ces dernières décennies, jusqu’à représenter 20 % des salariés du privé. Leurs situations sont donc de plus en plus diverses. Il n’en reste pas moins que 50 % d’entre eux sont titulaires d’un Bac + 5.Une lutte des classes à l’envers
Sans sombrer dans l’économisme radical, on imagine facilement les conséquences politiques d’une telle (non) évolution sur le ressentiment que les cadres, qui sont donc souvent diplômés du supérieur, entretiennent vis-à-vis, pêle-mêle, de la classe politique, des entreprises et des retraités. Une telle frustration ne peut qu’être génératrice de populisme, de conflits intergénérationnels et de lutte des classes. Cette dernière opère d’ailleurs à l’envers puisque, sur la même période, le salaire net réel des employés a augmenté de 10 % et celui des ouvriers de 15 %, la moyenne des salariés français tournant autour de 13 %, ce qui est faible dans l’absolu.
La gauche pourrait y voir le signal positif d’une réduction des inégalités. L’auteur de ses lignes s’alarme plutôt d’une société incapable de récompenser une partie de ceux qui prennent des responsabilités....
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04/07 - Israël-Iran : l’Etat hébreu va "s’assurer" que Téhéran ne puisse plus menacer le pays
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré vendredi 4 juillet que l’armée allait s’assurer que l’Iran ne puisse plus menacer Israël après la guerre de 12 jours qui a opposé en juin les deux pays ennemis.
L’armée israélienne va préparer un "plan d’exécution pour s’assurer que l’Iran ne puisse plus menacer Israël", a déclaré Israël Katz dans un communiqué, ajoutant que l’armée devait "se préparer au niveau du renseignement et au niveau opérationnel pour s’assurer que l’armée de l’air maintienne sa supériorité aérienne sur Téhéran".
Israël a lancé le 13 juin une attaque aérienne massive visant en particulier les installations nucléaires de l’Iran, qui a riposté en lançant des missiles et des drones sur le territoire israélien, avant la conclusion d’un cessez-le-feu entré en vigueur le 24 juin.
L’objectif affiché par Israël est d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, ce que Téhéran a toujours nié, et de dégrader l’arsenal de missiles balistiques de la République islamique. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a promis d’empêcher l’Iran de reconstruire ses installations nucléaires, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’un nouveau conflit.Des frappes régulières comme au Liban ?
Le 27 juin, Israël Katz avait écrit sur la plateforme X que l’armée agirait "régulièrement pour contrecarrer de telles menaces". Selon certains médias israéliens, les dirigeants du pays cherchent à adopter une approche similaire à celle qu’ils ont adoptée au Liban. L’armée israélienne lance régulièrement des frappes sur ce...
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04/07 - Loi budgétaire : pourquoi la victoire de Donald Trump pourrait coûter cher aux républicains
Le président américain Donald Trump va promulguer sa loi budgétaire en grande pompe ce vendredi à l’occasion de la fête nationale. Le dirigeant avait mis la pression sur les élus républicains pour que le Congrès adopte sa "grande et belle loi", comme il l’a baptisée, avant le 4 juillet. La loi a finalement été adoptée définitivement jeudi par la Chambre des représentants à 218 voix contre 214, un vote très serré.
Le texte a toutefois soulevé de vives inquiétudes chez son parti et les électeurs, qui craignent que ce projet ne fasse gonfler la dette publique et n’affaiblisse les aides à la santé et à la protection sociale. Une situation que les démocrates pourraient bien exploiter pour tenter de remporter les élections de mi-mandat de 2026.Une aubaine pour les démocrates aux midterms 2026 ?
Les démocrates espèrent en effet que le mécontentement provoqué par les conséquences de la loi les aidera à renverser la Chambre des représentants. "Dix-sept millions de personnes viennent de perdre leur assurance santé", a dénoncé le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, qui s’affirme comme une figure majeure de l’opposition à Donald Trump.
Minoritaires dans les deux chambres, les démocrates espèrent réussir à faire tomber les membres républicains du Congrès les plus en position de faiblesse, parmi lesquels figurent selon le New York Times "les représentants Juan Ciscomani (Arizona), David Valadao (Californie), ainsi que Nick LaLota et Mike Lawler (New York)". "Notre mission est de faire comprendre que lorsque les...
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04/07 - Quand les rosés d’Anjou jouent la carte du tendre
Un savoureux cocktail de fruits rouges croquants et juteux, twistés par l’acidulé d’un bonbon anglais, explose en bouche. Pas de doute, vous dégustez un cabernet ou un rosé d’Anjou. Issues des cépages ligériens – cabernet sauvignon et franc, grolleau noir et gris, pineau d’aunis, gamay ou côt –, les deux appellations ont détrôné en 2024 leurs concurrents de la Provence dans les grandes surfaces, où s’écoulent 90 % des rosés français.
Ceux de Loire détiennent désormais un tiers du marché. Champion des demi-secs, le cabernet-d’anjou s’écoule à 43 millions d’unités (dont 97 % dans l’Hexagone). Alors que près de la moitié des 15 millions de bouteilles de rosé-d’anjou, son rival plus globe-trotter, franchissent nos frontières. "Entre fraîcheur et gourmandises, ils s’invitent à toutes les tables, sublimant aussi bien les saveurs sucrées que salées et notamment les plats exotiques", se réjouit Benjamin Grandsart, coprésident des Rosés d’Anjou.Des vins pas comme les autres
La recette du succès ? "L’équilibre fruit-fraîcheur-acidité-tendresse qui les caractérise", explique Pierre-Jean Sauvion, œnologue chez Maison LaCheteau, filiale du groupe Grands Chais de France et acteur majeur du vignoble du Val de Loire. Des quatre qualités, la dernière confère aujourd’hui leur identité à ces vins pas comme les autres. Les rosés "tendres" bénéficient par ailleurs d’un attrait supplémentaire, décisif : leurs prix plus que compétitifs et stables (de 5 à 10 euros), quand leurs cousins provençaux font valser les étiquettes depuis quelques...
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04/07 - Ukraine : la Russie a lancé son attaque nocturne la plus massive depuis le début de la guerre
Deux jours après l’annonce par Washington d’une pause dans la livraison de certaines armes à Kiev, qui concernerait notamment des systèmes de défense aérienne Patriot, la Russie a lancé sur l’Ukraine son attaque nocturne la plus massive depuis le début de la guerre. Cette attaque survient également quelques heures après un nouvel appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine, au cours duquel ce dernier a de nouveau affirmé que Moscou "ne renoncera pas à ses objectifs". Face à l’attitude de son homologue russe, le président américain a admis qu’il n’avait fait "aucun progrès" lors de cette conversation. Il doit s’entretenir avec Volodymyr Zelensky ce vendredi après-midi.
Les infos à retenir
⇒ La Russie a lancé sur l’Ukraine son attaque nocturne la plus massive depuis le début de la guerre
⇒ Le Kremlin juge qu’il n’est "pas possible" à ce stade d'"atteindre" ses objectifs en Ukraine par la voie diplomatique
⇒ L’Allemagne envisage l’achat aux Etats-Unis de systèmes antiaériens Patriot pour KievEmmanuel Macron et Keir Starmer coprésideront une réunion des pays "volontaires" le 10 juillet
Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron coprésideront jeudi en visioconférence depuis la base de Northwood, près de Londres, une réunion des pays "volontaires" pour un renforcement des capacités de défense de l’Ukraine face à la Russie, a annoncé vendredi l’Elysée.
Ils échangeront avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et d’autres dirigeants, dont le chancelier allemand Friedrich...
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04/07 - Impôts, immigration, Medicaid… Ce que contient la loi budgétaire XXL de Donald Trump
Donald Trump a assuré qu’elle allait propulser l’économie américaine telle une "fusée" : le président américain promulguera sa "grande et belle loi" budgétaire en grande pompe ce vendredi 4 juillet, à l’occasion de la fête nationale. Le texte de 869 pages, dont il a fait la clé de voûte de son programme économique, a été adopté jeudi par le Congrès lors d'un ultime vote serré à la Chambre des représentants, au bout d’un long parcours parlementaire et de négociations en coulisses qui se sont étirées. Il s’agit d’une victoire majeure pour le républicain, qui n’a pas hésité à faire pression sur les élus de son camp pour éviter les défections.
Voici les principales mesures de cette loi, qualifiée par les démocrates de "monstruosité répugnante" qui "fera souffrir les Américains ordinaires".Des réductions d’impôts massives
C’est le cœur de ce texte imposant : pérenniser les baisses d’impôts massives pour les particuliers et les entreprises mises en œuvre en 2017 au cours du premier mandat de Donald Trump et qui expiraient à la fin de l’année.
Autre promesse de campagne du milliardaire républicain introduite : l’exonération d’impôts sur les pourboires et les heures supplémentaires, jusqu’en 2028.
Le plafond de déduction des taxes locales et étatiques est lui quadruplé pendant cinq ans.Lutte contre l’immigration
Plusieurs centaines de milliards de dollars sont allouées à la lutte contre l’immigration, dont Donald Trump a fait la priorité absolue de son second mandat.
Dans le détail, 46,5 milliards sont consacrés à la poursuite de la...
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04/07 - EXCLUSIF. Comment Donald Trump efface les politiques français dans les médias
"En 12 ans, c’est la première fois que ça arrive sur une période aussi longue", certifie Jean-Maurice Galicy, le porte-parole de Tagaday, une entreprise de veille médiatique qui produit des classements réguliers des personnalités les plus exposées dans les médias français. D’ordinaire, la première place du classement semestriel de la plateforme est réservée au président de la République française. Bien souvent, le Premier ministre arrive lui aussi sur le podium. Pas cette fois. Entre le 1er janvier et le 30 juin 2025, un homme a détrôné les deux visages de l’exécutif français : il s’agit du président américain Donald Trump.
En six mois, le locataire du bureau Ovale est apparu dans près de 600 000 contenus journalistiques d’informations, contre "seulement" 340 000 pour son homologue français. Cela représente plus de 3200 contenus par jour, environ un toutes les 26 secondes. Pour Jean-Maurice Galicy, "ce n’est pas très surprenant. Donald Trump est un personnage clé de tous les évènements qui structurent l’actualité, qu’il s’agisse de la politique internationale ou de ses coups de com'…" Même la politique européenne se reconfigure chaque jour un peu plus autour des déclarations du chef d’Etat américain.Le président américain arrive largement en tête du classement Tagaday des personnalités les plus exposées médiatiquement en France.
Pour obtenir ce résultat, Tagaday s’appuie sur une grande banque de données qui agrège les productions d’environ 3000 médias de presse écrite et plus de 400 médias audiovisuels (radio et...
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04/07 - La Russie reconnaît officiellement le pouvoir taliban en Afghanistan, une première mondiale
La Russie est officiellement devenue le premier pays à reconnaître l'émirat islamique instauré par les talibans en Afghanistan, une décision qualifiée de "courageuse" par Kaboul. Les talibans sont revenus au pouvoir en 2021 après avoir renversé le gouvernement soutenu par les Occidentaux et ont imposé à la population afghane une version austère de la loi islamique.
"La Russie est le premier pays à avoir officiellement reconnu l'Emirat islamique", a déclaré à l'AFP Zia Ahmad Takal, le porte-parole du ministère afghan des Affaires étrangères. C'est une "décision courageuse" et elle sera "un exemple pour les autres" a commenté le ministre afghan des Affaires étrangères Amir Khan Muttaqi au cours d'une rencontre avec l'ambassadeur russe à Kaboul Dmitri Jirnov, selon une vidéo diffusée sur X.
"Reconnu", a simplement fait savoir à l'agence de presse étatique Ria Novosti le représentant spécial du président russe Vladimir Poutine pour l'Afghanistan, Zamir Kaboulov. Une information ensuite confirmée par le ministère russe des Affaires étrangères à l'agence TASS.Une "coopération bilatérale productive"
Cette dernière a souligné que le drapeau afghan introduit par les talibans avait été hissé pour la première fois au-dessus de l'ambassade d'Afghanistan à Moscou jeudi. Plus tôt dans la journée, le ministère russe des Affaires étrangères avait dit avoir reçu les lettres de créance du nouvel ambassadeur de l'Afghanistan en Russie, Gul Hassan Hassan.
"Nous pensons que l'acte de reconnaissance officielle du gouvernement de...
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04/07 - Affaire Boualem Sansal : face à l’Algérie, le sentiment d’impuissance plane sur la France
La rhétorique n’est guère belliqueuse. Peut-il en être autrement ? Le 1er juillet, la Cour d’appel d’Alger confirme la condamnation à cinq ans de prison de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, victime collatérale de la brouille diplomatique entre les deux pays. A cette injustice, les autorités françaises répondent avec la plus grande prudence. Une décision "incompréhensible et injustifiée" est certes dénoncée par le Quai d’Orsay, tandis que le Premier ministre François Bayrou déplore une "situation insupportable". Mais le champ lexical de la clémence est aussitôt convoqué, de la réclamation d’un "geste humanitaire" ou d'une "mesure de grâce". Dès le 31 mars, Emmanuel Macron appelait le régime algérien à un acte "d’humanité" envers Boualem Sansal.
Le salut de l’intellectuel réside dans une hypothétique grâce du président algérien Abdelmadjid Tebboune, espéré le samedi 5 juillet, à l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Au printemps, une ministre résumait la charge symbolique de l’emprisonnement de l’auteur de 2084, arrêté le 16 novembre 2024 en raison notamment de déclarations au média identitaire Frontières. "Avec l’Algérie, la lutte contre le terrorisme est le sujet le plus stratégique ; l’obtention des laissez-passer consulaires est le plus emblématique ; Sansal, lui, est le plus médiatique.""Peu de prise sur les régimes autoritaires"
L’écrivain sera ce samedi sous la lumière des projecteurs, thermomètre bien involontaire de l’état des relations franco-algériennes. Attendre, et espérer. La France...
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04/07 - L’actu à La Loupe : après la canicule, la menace d’un froid extrême en hiver
40 degrés à Nîmes, 39 à Carpentras, 38 à Paris, Bordeaux ou encore au Mans, 37 à Lyon et Nantes, plus de 36 degrés à Chambéry. La France vient de vivre le 2e mois de juin le plus chaud de son histoire !
Ces vagues de chaleur n’étaient que des projections il y a quelques années, mais aujourd’hui elles se multiplient et les scientifiques assurent que le phénomène va s’accentuer.
Dans le même temps, les climatologues planchent sur de nouvelles prévisions : une conséquence du changement climatique qui pourrait donner là encore des températures extrêmes, mais cette fois en hiver.
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Cet épisode a été écrit par Charlotte Baris, présenté par Solène Alifat, monté par Jules Krot et réalisé par Sébastien Salis.
Crédits : TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Canicule, le regard d’un urbaniste : "Et si les parcs devenaient des campings géants...
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04/07 - Guerre en Ukraine : les Européens peuvent-ils compenser la suspension de l’aide américaine ?
La décision surprise des Etats-Unis de stopper, au soir du 1er juillet, la livraison de certaines armes clé à l’Ukraine aurait difficilement pu tomber plus mal. A l’heure où Moscou intensifie ses attaques sur le front, le déluge de feu s’abattant sur les villes ukrainiennes n’a en effet jamais été aussi intense depuis le début du conflit. Quelques jours plus tôt, dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie lançait sa plus grande attaque aérienne avec pas moins de 477 drones et 60 missiles. "Cette décision a été prise pour mettre les intérêts de l’Amérique en premier", s’est défendue la Maison-Blanche. Raison invoquée : Washington s’inquiète pour ses stocks de munitions.
Plus de trois ans après l’invasion lancée par Vladimir Poutine, les Européens seront-ils en mesure de combler ce trou béant laissé dans la défense du pays ? "C’est un message clair nous invitant à renforcer notre propre soutien", a martelé ce 3 juillet la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Même si l’aide militaire européenne a dépassé en juin celle des Etats-Unis selon le Kiel Institute, avec 72 milliards d’euros depuis le début du conflit contre 65, l’Amérique reste un partenaire difficilement remplaçable pour Kiev."Equipements vitaux"
"Les livraisons actuelles n’étaient déjà pas suffisantes par rapport aux besoins, jauge Yohann Michel, chargé d’études à l’Institut d’études de stratégie et défense (IESD). Cette suspension risque de priver les Ukrainiens d’équipements vitaux pour leur défense." Le Pentagone n’ayant pas fourni...
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03/07 - Donald Trump obtient une victoire majeure avec l’adoption de son vaste projet de loi budgétaire
Donald Trump a remporté ce jeudi 3 juillet la première victoire législative majeure de son second mandat après l'adoption au forceps par le Congrès américain d'un grand projet de loi budgétaire, clé de voûte de son programme économique. Après le Sénat, qui l'avait approuvé mardi de justesse, la Chambre des représentants a adopté définitivement ce texte de 869 pages baptisé "grande et belle loi" par le président lui-même, là encore au terme d'un vote serré, précédé de multiples pressions et tractations.
"VICTOIRE", a immédiatement réagi la Maison Blanche dans un message sur X. Initialement prévu mercredi, le vote final n'a eu lieu que jeudi en début d'après-midi à Washington. Il s'est tenu après un discours de près de neuf heures - un record à la Chambre des représentants - du chef de file des élus démocrates, Hakeem Jeffries, qui a tenté de repousser le vote au maximum. L'opposition affichée de plusieurs élus conservateurs - qui dénonçaient le creusement de la dette publique attendu avec cette législation - avait auparavant forcé les responsables républicains à le retarder.
Avec une majorité de seulement huit sièges, le parti présidentiel ne pouvait pas se permettre plus de trois défections dans son propre camp. Seulement deux républicains ont finalement voté "contre", aboutissement de négociations en coulisses menées par le président de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson, avec l'aide du locataire de la Maison Blanche.Téléphone
Plus tôt, Donald Trump avait commencé à élever le ton. "Qu'est-ce que...
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03/07 - Appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine : ce qu’ils se sont dit
Mardi, c’est Emmanuel Macron qui s’est entretenu avec le président russe. Jeudi 3 juillet, ce fut au tour de Donald Trump d’endosser ce rôle, au lendemain de l’annonce par les Etats-Unis d’un arrêt de la livraison de certaines armes à Kiev. Pendant près d’une heure, le président américain a parlé Ukraine, Proche-Orient et intérêts économiques bilatéraux avec Vladimir Poutine.
Le Kremlin a salué une "discussion franche" entre les deux présidents, tandis que Donald Trump, dans un rare aveu d'impuissance, a reconnu jeudi soir n'avoir fait "aucun progrès" visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Il s’agit du sixième appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump depuis le retour de ce dernier à la Maison-Blanche. Selon un haut responsable ukrainien, cet appel pourrait précéder un échange entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky vendredi. Voici ce que l’on sait du contenu de l’échange de jeudi à ce stade.Ukraine : "pas de renoncement aux objectifs russes", dit le Kremlin
Le président russe Vladimir Poutine a dit à son homologue américain Donald Trump que la Russie "ne renoncera pas à ses objectifs" en Ukraine, tout en se disant ouvert à la poursuite des négociations avec Kiev pour trouver une "solution politique au conflit". De premiers pourparlers entre Russes et Ukrainiens ont été entamés à Istanbul en mai dernier - et ont permis notamment des échanges de prisonniers - sans toutefois aboutir à un accord de paix.
"Notre président a déclaré que la Russie poursuivrait ses objectifs, à savoir l’élimination des...
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03/07 - Donald Trump, un nouveau dictateur ? Plongée dans les manoeuvres du président américain
"Uniquement pour la première journée", plaisantait Donald Trump pendant sa campagne, quand on lui demandait s'il se comporterait en dictateur lors d'un second mandat. Six mois plus tard, la plaisanterie ne fait plus rire beaucoup d'observateurs. Et les manifestations d'ampleur du 14 juin sonnent la révolte d'une partie de l'Amérique qui sort de sa torpeur.
Si chacun d'entre nous peut constater un "autoritarisme d'atmosphère" à la Maison-Blanche, qu'en est-il vraiment ? Dans ce long format vidéo, L'Express se penche sur les agissements réels du président qui appuient l'hypothèse d'un durcissement politique fulgurant, peut-être comme les Etats-Unis n'en ont jamais connu. Sans compter l'admiration que Donald Trump voue aux autocrates tels que Vladimir Poutine en Russie ou Viktor Orban en Hongrie. "Il est parvenu à créer la structure nécessaire pour une dictature" observe l'écrivain américain Robert Tracinski. Toutefois, des contre-pouvoirs existent toujours aux Etats-Unis pour contrer les vélléités autoritaires du chef de l'Etat. Jusqu'à quand ? Une vidéo à retrouver sur notre site et nos réseaux sociaux.
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03/07 - Mamdani, le socialiste qui secoue New York : "Il fait partie de cette élite biberonnée au rejet des valeurs libérales"
Un socialiste pur et dur va-t-il prendre les rênes de la capitale mondiale du capitalisme ? Contre toute attente, Zohran Mamdani, 33 ans, a remporté le 25 juin la primaire démocrate pour la mairie de New York, coiffant au poteau le favori, l’ancien gouverneur Andrew Cuomo. S’il l’emporte en novembre, cet Américain d’origine ougandaise et indienne - arrivé aux Etats-Unis à l’âge de 7 ans - deviendra le premier maire musulman de la ville. Une victoire qui sonne comme un séisme politique et qui divise jusque dans son propre camp : l’aile modérée du Parti démocrate s’alarme de ses prises de position jugées trop radicales sur la Palestine, notamment son refus de condamner la formule "mondialiser l’intifada".
À cela s’ajoute un programme économique résolument offensif, centré sur un seul mot d’ordre : l’accessibilité (loyers encadrés, transports gratuits, garde d’enfants universelle, épiceries municipales, etc). "Je ne pense pas que nous devrions avoir des milliardaires", a déclaré celui qui a grandi dans l’Upper West Side et fréquenté les écoles privées les plus cotées. Rien d’étonnant, selon l’anthropologue Peter W. Wood, qui voit en Mamdani l’incarnation de la "nouvelle élite radicale". Dans The Spectator, celui qui préside la National Association of Scholars (NAS), une organisation conservatrice alertant sur les dérives idéologiques du système universitaire américain, a récemment analysé l’itinéraire de Zohran Mamdani, qu’il juge typique de ce que Tom Wolfe appelait autrefois le "radicalisme chic". Une génération...
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03/07 - Elon Musk adulé en Chine après son clash avec Donald Trump
Qu’il semble loin le temps où la presse s’inquiétait des implications, pour le business d’Elon Musk en Chine, de sa trop grande proximité avec Donald Trump. En l’espace de quelques mois, le discours a radicalement changé. Désormais brouillé avec le président américain, qui menace d’expulser le milliardaire dans son pays de naissance, l’Afrique du Sud, et de couper les subventions du patron de Tesla et de Space X, ce dernier trouvera-t-il son salut en Chine ?
A en croire le Guardian, plusieurs signaux pointent dans cette direction. A commencer par la popularité d’Elon Musk sur les réseaux sociaux chinois. Sa promesse de fonder un nouveau parti politique américain en cas d’adoption du projet de loi de finances de Trump par le Sénat, a beaucoup fait réagir. Ledit "Big, Beautiful Bill" - qu’Elon Musk avait qualifié d'"abomination dégoûtante" et de "suicide politique" pour le parti républicain en raison de la dette qu’il générerait- est en passe d’être adopté au Congrès. Dans la foulée, un hashtag #MuskWantsToBuildAnAmericaParty est devenu très populaire sur Weibo, l’équivalent de X en Chine, où le mot-clé a totalisé 37 millions de vues.Popularité grandissante dans l’opinion chinoise
"Si Elon Musk fondait un parti politique, son approche axée sur la technologie pourrait insuffler une nouvelle énergie à la politique. Le potentiel de changement est considérable et mérite d’être suivi de près", a par exemple écrit un utilisateur de Weibo. "Frère Musk, vous avez plus d’un milliard de personnes en Chine qui vous...
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03/07 - Quand l’Elysée se moque de François Bayrou, Elisabeth Borne s’en prend à Gérald Darmanin
C'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Giuliano Da Empoli au PS, enfin presque
L’auteur italien des essais à succès Les Ingénieurs du Chaos et Le Mage du Kremlin sera l’invité du Parti socialiste, en septembre. Enfin, c’est ce que nous avons cru en entendant Olivier Faure annoncer fièrement sa venue. En effet, le premier secrétaire du PS a assuré que Giuliano Da Empoli serait entendu dans le cadre de "Maintenant, le projet !", une série d’auditions destinées à l'élaboration de la nouvelle doctrine des roses. Sauf que l’intéressé s’astreint à une discipline qui ne varie pas : il n’intervient jamais devant des partis politiques. Et, plus surprenant, il n’a même jamais reçu d’invitation formelle d’Olivier Faure à ce petit raout de septembre. A un ami commun qui lui demandait s’il accepterait de rencontrer le chef socialiste, l’auteur de L’Heure des prédateurs a simplement répondu avec courtoisie qu’il le verrait avec plaisir, après les congés d’été. Da Empoli invité imaginaire, sans doute la rançon du succès. [Cet indiscret a été modifié le 5 juillet 2025 à 17h]La boucherie d’Amélie
L’heure de la vérité budgétaire approche. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a fini de...
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03/07 - Une commission d’enquête du Sénat propose de faire le ménage dans les agences de l’Etat
Une commission d’enquête du Sénat, dont les résultats ont été publiés ce jeudi 3 juillet, pointe un "archipel" d’agences et d’opérateurs mal connus de l’État et déplore son "absence de vision" sur les coûts réels de ces structures. La commission d’enquête en charge du dossier évoque la possibilité d’économiser plusieurs millions d’euros en les réorganisant et en supprimant certaines structures, mais pas à "missions constantes".
Fruit de cinq mois de travail, les travaux de cette commission étaient particulièrement scrutés et ses résultats attendus, alors que les annonces de François Bayrou prévues mi-juillet doivent poser les bases de débats budgétaires qui s’annoncent périlleux.
Aux termes de ces travaux, les sénateurs ont dressé un panorama de 434 opérateurs, 317 organismes consultatifs et 1 153 organismes publics nationaux, un "archipel aux frontières floues" dont les contours précis ne sont pas précisément connus par l’Etat lui-même, juge le rapport."Rationalisation intelligente"
La rapporteuse, Christine Lavarde (LR) et le président de la commission, Pierre Barros (Parti communiste), ont soumis une soixantaine de recommandations pour améliorer la "lisibilité de l’action publique" et "faire parler l’Etat d’une seule voix".
Le rapport propose ainsi de "créer une vraie base de données budgétaire pour pouvoir suivre ces agences", ou encore d’imposer "l’exercice d’une tutelle unique sur chaque opérateur".
Il suggère une "rationalisation intelligente", en instaurant par exemple un "moratoire" sur la création de...
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03/07 - Emmanuel Macron répond à Bruno Retailleau : "On a besoin des énergies renouvelables"
La politique énergétique continue de créer des dissensions au sein du "socle commun" gouvernemental, jusqu’au plus sommet de l’Etat. Emmanuel Macron a martelé ce jeudi 3 juillet que la France avait "besoin de renouvelable" pour atteindre la neutralité carbone en 2050, répondant ainsi clairement à Bruno Retailleau qui prône un moratoire sur l’éolien et le solaire.
"Ce n’est pas une bonne idée de dire qu’on ne va plus faire de renouvelable dans notre pays, qu’on ne va plus investir", a déclaré le chef de l’Etat lors d’un déplacement à Roquefort-sur-Soulzon (Aveyron) auprès des producteurs de roquefort. "Il faut faire du nucléaire et du renouvelable", a-t-il ajouté, appelant à ne pas "tout caricaturer" et à "sortir des lubies".
Emmanuel Macron a également appelé "chaque ministre" à "s'occuper des affaires pour lesquelles il est nommé", plaidant pour "discipliner la parole" au sein d'un gouvernement où des divergences sont régulièrement étalées au grand jour.L’offensive de Bruno Retailleau
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a plaidé mercredi pour stopper les "subventions publiques" pour l’éolien et le photovoltaïque, s’attirant les critiques notamment de Gabriel Attal qui dénonce "un contresens historique et scientifique […] incompréhensible".
"Notre priorité doit être de rebâtir un parc nucléaire en reconstituant une compétence industrielle française, afin d’éviter l’effet falaise lié au vieillissement des centrales actuelles", écrit le président du parti Les Républicains (LR) dans une tribune pour Le Figaro....
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03/07 - Les menaces de Trump contre Musk ? Un désastre pour les Etats-Unis, par Rainer Zitelmann
Donald Trump a lancé une nouvelle attaque contre Elon Musk. Le président américain a déclaré que le Doge, le Département de l’efficacité gouvernementale un temps dirigé par l’entrepreneur, est "le monstre qui pourrait se retourner et croquer Elon". Avant de directement menacer Elon Musk sur sa plateforme Truth Social : "Elon obtient peut-être plus de subventions que n’importe quel être humain dans l’histoire. Sans ces subventions, Elon aurait probablement dû fermer boutique et rentrer chez lui en Afrique du Sud. Fini les lancements de fusées, les satellites ou la production de voitures électriques, et notre pays économiserait une FORTUNE".
Donald Trump se comporte comme un dictateur, répondant aux critiques par des menaces de sanctions. Or le fondateur de Tesla et de SpaceX a eu tout à fait raison de fustiger les projets de Trump de poursuivre, à travers sa "grande et belle loi", la colossale orgie de dettes publiques, tout comme l’ont fait d’autres responsables républicains, tel Rand Paul.
Donald Trump ignore peut-être – ou s’en moque tout simplement – que la mise à exécution de ses menaces ferait reculer les Etats-Unis de deux décennies. Le 14 novembre 2011 a marqué un tournant dans l’histoire de l’exploration spatiale habitée américaine lorsque Daniel Burbank a dû être transporté vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord d’une fusée russe Soyouz, les Etats-Unis n’étant plus en mesure d’envoyer leurs propres astronautes en orbite après avoir mis fin au programme de la navette spatiale. Au cours...
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03/07 - Nucléaire : feu vert pour la prolongation de 10 ans de 20 réacteurs
L’autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection vient de rendre son verdict. Sur les 56 réacteurs que compte le parc nucléaire français, 20 pourraient voir leur durée de vie prolongée de dix ans. Initialement conçus pour durer environ 40 ans, ces réacteurs pourraient finalement être exploités pendant 50 ans.
Il s’agit plus précisément des réacteurs français de 1300 MW - dont ceux situés à Flamanville ou à Golfech- dont les plus anciens auront 40 ans à partir de l’an prochain, a annoncé ce jeudi 3 juillet l’ASNR.Réacteurs de 1300 MW prolongés de 40 ans à 50 ans
La décision de l’ASNR fait suite à une concertation débutée en janvier et qui a pris fin le 30 juin sur les conditions de sûreté de la poursuite d’exploitation par EDF de ces 20 réacteurs de 1300 MW.
"L’ASNR considère que l’ensemble des dispositions prévues par EDF et celles qu’elle prescrit ouvrent la perspective d’une poursuite de fonctionnement de ces réacteurs pour les dix ans qui suivent leur quatrième réexamen périodique", explique-t-elle dans une note d’information datée du 1er juillet.
Ces 20 réacteurs produisent "plus de 40 % de l’électricité d’origine nucléaire", souligne le ministre de l’Industrie et de l’Energie, Marc Ferracci, cité par Le Figaro, qui "salue la décision de l’ASNR" conciliant "la sûreté nucléaire et le maintien de cette énergie décarbonée et compétitive". Il faudra toutefois attendre les premières visites décennales, prévues en 2026, pour que soient précisés les remplacements de matériels à effectuer, réacteur par réacteur, en amont de...
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03/07 - Russie-Azerbaïdjan : tout comprendre au divorce diplomatique entre les deux pays
Le 27 juin 2025, deux frères d’origine azerbaïdjanaise meurent en détention à Ekaterinbourg. Officiellement, de causes naturelles. Pour Bakou, ce sont des assassinats maquillés. En quelques jours, cette affaire a relancé une crise latente entre la Russie et l’Azerbaïdjan. Arrestations de journalistes, suspension de rencontres diplomatiques, annulation d’évènements culturels : les deux Etats connaissent un regain de tensions.
Depuis le crash d’un avion civil azerbaïdjanais en décembre 2024, probablement abattu par un missile russe, les relations entre la Russie et l’Azerbaïdjan n’ont jamais été aussi fragiles. L’Express fait le point.Pourquoi les tensions ont-elles brusquement ressurgi ?
Le point de départ de la crise actuelle remonte au 27 juin. Ce jour-là, la police russe mène une vaste opération à Ekaterinbourg, dans l’Oural, à plus de 1 700 kilomètres de Moscou. Une cinquantaine de personnes sont interpellées, soupçonnées d’être liées à des assassinats commis il y a plus de vingt ans. Parmi les personnes arrêtées figurent deux frères d’origine azerbaïdjanaise, Huseyn et Ziyaddin Safarov, tous deux citoyens russes. Les deux frères sont ensuite déclarés morts.
Selon les autorités russes, l’un serait décédé d’un arrêt cardiaque, l’autre d’une insuffisance cardiaque aiguë. Mais très vite, les médias azerbaïdjanais contredisent cette version. Le site 1news.az révèle que les corps présenteraient de multiples fractures, des hématomes au visage, des blessures au torse et aux jambes. Pour Bakou, il s’agit de traces de...
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03/07 - Le Haut Conseil pour le climat appelle la France à un "sursaut collectif"
Le Haut Conseil pour le climat (HCC) a mis la pression sur le gouvernement Bayrou ce jeudi 3 juillet, appelant à un "sursaut collectif" à l’heure du ralentissement du rythme de décarbonation en France et des "reculs" sur certaines mesures.
Contraints par des partis de droite, d’extrême droite, de LFI et des certains membres du bloc central selon les dossiers, plusieurs textes ont en effet acté des reculs au Parlement ces dernières semaines au sujet de l’artificialisation des sols (zéro artificialisation nette, ZAN) ou la restriction des véhicules les plus polluants dans les grandes villes (zones à faibles émissions, ZFE).
Plus généralement, le HCC alerte sur le fait qu’en 2024, le rythme de décarbonation a beaucoup ralenti en France. Idem pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, que l’organisme considère "incompatible avec l’objectif de neutralité carbone en 2050."
Il faut "relancer l’action climatique, avec un cadre d’action publique clair, des actions structurelles, une gouvernance solide et des cibles bien définies", a déclaré à des journalistes Jean-François Soussana, l’agronome qui préside le HCC. Cet organisme indépendant, installé en 2018 par le président Emmanuel Macron, est composé de douze experts chargés d’évaluer l’action climatique du gouvernement et d’émettre des recommandations.La France "pas encore prête" face au réchauffement
Dans son rapport annuel intitulé "Relancer l’action climatique face à l’aggravation des impacts et à l’affaiblissement du pilotage", le HCC rappelle que le...
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03/07 - L’Iran et la "diplomatie des otages" : l’engrenage infernal d’un régime aux abois
Les vies de Cécile Kohler, professeure de lettres de 40 ans et de son compagnon Jacques Paris, 72 ans, ont basculé le 7 mai 2022 lors d’un voyage touristique en Iran. Plus de trois ans après leur arrestation, leur cauchemar connaît une nouvelle escalade inquiétante. Ils viennent d’être inculpés, mardi 2 juillet, pour "espionnage pour le Mossad", le service de renseignement israélien, "complot pour renverser le régime" et "corruption sur terre", pour reprendre le vocabulaire apocalyptique d’une République islamique humiliée militairement depuis la "guerre des douze jours". Chacun de ces trois chefs d’inculpation est passible de la peine de mort.
Bien avant le cessez-le-feu et les frappes américaines, le scénario noir d'un durcissement du régime était à craindre. Il a été extrêmement brutal. Une répression féroce menée par les Gardiens de la Révolution, le bras armé du guide suprême, qui ont déjà jeté en prison près de 700 personnes pendant le conflit sous l’accusation récurrente de "collaboration" avec Israël. Cécile Kohler et Jacques Paris, comme bon nombre d’Iraniens aujourd’hui, font les frais de l’engrenage infernal d’un pouvoir dictatorial qui veut éliminer toute forme de dissidence. Militants des droits humains, intellectuels et toute la jeune génération iranienne qui a courageusement garni les cortèges descendus dans la rue après la mort...
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03/07 - En Allemagne, la coalition de Friedrich Merz déjà divisée sur le prix de l’électricité
Premier couac gouvernemental en Allemagne : la coalition composée des conservateurs du chancelier Friedrich Merz et des sociaux-démocrates traverse ses premières difficultés. Car après cinq heures de délibération mercredi soir, les partis de la coalition en place depuis moins de trois mois n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur une baisse de la taxe sur l’électricité pour les ménages.
Cette promesse pourtant phare de leur programme visait à soulager particuliers et entreprises face aux tarifs encore élevés de l’énergie, après les pics observés dans la foulée de la guerre en Ukraine, dans un pays longtemps très dépendant du gaz russe.Pas de réduction pour les particuliers
Dans leur accord, les conservateurs de la CDU, leur allié bavarois de la CSU, ainsi que les sociaux-démocrates du SPD s’étaient engagés à réduire la taxe sur l’électricité le plus rapidement possible "pour tous". Le coût de la réduction pour les ménages était estimé à 5,4 milliards d’euros supplémentaires l’an prochain. Mais le gouvernement n’a pu s’accorder sur les mesures d’économies à réaliser pour financer cette mesure. Finalement, la mesure ne bénéficiera qu’à l’industrie, l’agriculture et la sylviculture, négligeant les artisans et les particuliers.
Le chancelier Friedrich Merz (CDU) et le ministre des Finances Lars Klingbeil (SPD) ont justifié cette décision par les contraintes budgétaires, suscitant de nombreuses critiques au sein même de leur camp politique. "La première crise gouvernementale majeure a éclaté avec une rapidité surprenante, et pour...
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03/07 - La CIA confirme que Vladimir Poutine voulait la victoire de Donald Trump en 2016
Presque une décennie après l’élection présidentielle américaine de 2016, la CIA vient de raviver le débat sur l’ingérence russe et ses implications politiques. Un document de huit pages récemment déclassifié, consulté par Bloomberg et Associated Press (AP), confirme que la Russie de Vladimir Poutine a bien cherché à favoriser l’élection de Donald Trump. Tout en validant l’analyse initiale de 2017, ce mémo commandé par un fidèle allié de Trump dénonce des failles méthodologiques dans sa conception.
Les enquêtes sur les efforts du Kremlin pour influer sur l’élection présidentielle de 2016 et les contacts de la campagne Trump avec les responsables russes ont dominé une grande partie du premier mandat du président. "Trump et ses alliés fulminent depuis longtemps contre les enquêtes, les qualifiant de chasses aux sorcières motivées par des considérations politiques", rappelle ainsi Politico.Une conclusion inchangée : la Russie voulait aider Donald Trump
Dans un nouveau mémo interne daté du 26 juin donc, la CIA conclut qu’il n’y a "aucune raison de retirer" l’affirmation faite en 2017 selon laquelle Vladimir Poutine "aspirait" à voir Donald Trump remporter l’élection face à Hillary Clinton. Comme le résume Bloomberg, le rapport "ne remet pas en cause le jugement central" de l’évaluation des services de renseignement américains de l’époque.
Cette conclusion avait déjà été corroborée par plusieurs enquêtes, notamment celle du Comité du renseignement du Sénat dirigé par le...
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03/07 - Télétravail : pourquoi le retour (forcé) au bureau ne réglera rien, par Emmanuelle Léon
Amazon, JP Morgan, Dell, Société Générale… À chaque semaine son retour au bureau imposé. C’est précisément au moment où l’organisation hybride devrait s’affiner — dans ses équilibres, ses règles et son management — que certains dirigeants choisissent de repartir en arrière. Mais ce retour est-il possible ? Est-il souhaitable ? Sera-t-il le remède miracle aux maux de l’entreprise ? On peut en douter. Derrière la fermeté affichée, la réalité s’avère d’ailleurs floue, hésitante, voire contradictoire. Aux États-Unis, le nombre moyen de jours télétravaillés demeure stable depuis 3 ans, autour de 27 % d’après les études menées par Nick Bloom, professeur à Stanford. Dans les entreprises qui imposent un retour massif, la présence sur site n’augmente que faiblement (de 1 à 2 %). Les bureaux ne suffisent pas à accueillir tout le monde. Les talents quittent le navire, déçus d’un contrat implicite devenu caduc. La marque employeur s’effrite.
Alors pourquoi tant d’énergie mobilisée autour du retour au bureau ? Tout simplement, dans certains cas, pour réduire les effectifs sans plans de licenciement. C’est une volonté clairement affichée outre-Atlantique. En 2013 déjà, Marissa Mayer avait imposé un retour sur site chez Yahoo! pour provoquer des démissions. La méthode a visiblement fait école. L’intelligence artificielle n’est pas étrangère à cette dynamique : ses promesses de gains de productivité encouragent certains à faire le pari d’un effectif réduit.Le télétravail, un bouc émissaire
Le retour au bureau s’inscrit dans un modèle...
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03/07 - Un été en majesté - Notre dossier spécial vin
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03/07 - Rosés : notre visite guidée des plus beaux chais d’architecte de Provence
Si les Grecs ont autrefois introduit la culture de la vigne sur les rivages de la Méditerranée, les crus provençaux apparaissent toujours bénis des dieux. D’Hélios, bien sûr, dont les rayons veillent à la parfaite maturité des raisins et protègent les baies des maladies, mais aussi d’Héphaïstos, qui incite les bâtisseurs à construire des palais dédiés à l’élaboration du vin. Ainsi, lorsqu’il acheta en 1998 le Château Thuerry, dans le Haut-Var, Jean-Louis Croquet se retrouva "comme Noé dans ses vignes !". Restait à offrir une arche au nectar qu’il rêvait d’élever au niveau "d’un Haut-Brion". Trois ans et quelque dix millions d’euros plus tard, un signal blanc attirait le regard dans le vignoble : un parallélépipède en béton de 70 mètres de long, enfoui sur trois faces sous plus de 6 000 tonnes de terre. L’approche résolument contemporaine de l’ancien patron de la Sofres suscita des vocations. Avec l’arrivée d’autres investisseurs tombés sous le charme provençal, les "chais d’architecte" se sont multipliés dans la région. En combinant esthétisme, attraits œnotouristiques et savoir-faire vigneron, ces derniers constituent une valeur ajoutée inestimable pour les propriétés viticoles.
"Souvent mi-enterrés, ils s’intègrent avec bonheur dans le paysage et développent une inertie thermique performante, observe Bernard Michel, fondateur de l’agence Arc’h, à Brignoles. Il compte parmi les premiers, à la fin des années 1990, à concevoir un projet global, pour le Château Real Martin, qui accorde impératifs techniques, respect du...
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03/07 - Des irrégularités au Parlement européen : cette nouvelle affaire embarrassante pour le RN
Défaut d’appels d’offres, surfacturations et dons à des associations : le Rassemblement national et plusieurs de ses alliés au Parlement européen sont soupçonnés de diverses irrégularités, selon un rapport de l’institution bruxelloise révélé jeudi par Le Monde avec d’autres médias allemands et autrichien.
Après l’affaire des assistants parlementaires européens, qui a valu à Marine Le Pen et plusieurs cadres de son parti une condamnation fin mars (le procès en appel doit se tenir d’ici l’été 2026), de nouvelles accusations venues de Bruxelles visent le Rassemblement national.
Cette fois-ci, le parti d’extrême droite est suspecté, avec ses alliés de l’ex-groupe Identité et Démocratie, d’avoir "indûment dépensé" plus de 4,3 millions d’euros entre 2019 et 2024, selon un rapport de la direction des affaires financières du Parlement européen.
D’après ce document, dévoilé par Le Monde ainsi que par l’émission de télévision allemande Kontraste, le magazine Die Welt et l’hebdomadaire autrichien Falter, la majeure partie de cette somme a bénéficié à deux sociétés liées à des proches de Marine Le Pen, à savoir son ancien conseiller Frédéric Chatillon et son épouse Sighid Blanc.
L’agence de communication e-Politic a ainsi perçu 1,7 million d’euros après un appel d’offres "purement formel" et entaché de "graves problèmes de conformité" selon les inspecteurs bruxellois, qui estiment par conséquent que "toutes ces...
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03/07 - Iran : le programme nucléaire retardé de deux ans par les frappes américaines, selon le Pentagone
Quel a été l’impact des frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens ? Alors que la question fait débat depuis l’opération "Midnight hammer", Donald Trump assurant avoir "anéanti" le programme nucléaire iranien, le Pentagone a estimé ce mercredi 2 juillet qu’il avait en réalité été retardé d’environ deux ans. Cette évaluation a été faite le jour même où l’Iran a annoncé officiellement la suspension de sa collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
A Gaza, un cessez-le-feu se fait toujours attendre, alors que Donald Trump a affirmé mardi qu’Israël avait accepté de finaliser les termes d’un accord pour une trêve de deux mois. La paix semble encore loin, puisque Benyamin Netanyahou a juré mercredi d'"éliminer" le Hamas "à la racine". "Nous libérerons tous nos otages", a-t-il promis.
Les infos à retenir
⇒ Le programme nucléaire iranien a été retardé de deux ans, selon le Pentagone
⇒ Washington juge "inacceptable" la fin de la coopération de l’Iran avec l’AIEA
⇒ Benyamin Netanyahou veut "éliminer" le Hamas et récupérer tous les otagesLes frappes américaines ont retardé le programme nucléaire iranien de deux ans, selon le Pentagone
Le programme nucléaire iranien a été retardé d’environ deux ans par les frappes américaines décidées par Donald Trump, selon des évaluations du renseignement américain, a indiqué le Pentagone mercredi. "Nous avons retardé leur programme d’un à deux ans au moins, c’est ce qu’évaluent les services de renseignement du ministère" de la Défense, a déclaré le porte-parole...
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03/07 - La mise en garde de la Chine : l’Union européenne ne devrait pas chercher "la confrontation"
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a mis en garde son homologue européenne contre les risques d’une "confrontation", selon un communiqué de son ministère publié jeudi 3 juillet, au moment où Pékin cherche à se présenter comme un contrepoids stable face à Washington.
La Chine et l’Union européenne (UE) "ne devraient pas être considérées comme des adversaires en raison de leurs différences, ni chercher la confrontation en raison de leurs désaccords", a déclaré mercredi Wang Yi lors d’une rencontre à Bruxelles avec la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
Celle-ci avait déclaré mercredi que Pékin devait cesser de menacer la sécurité européenne, citant notamment des cyberattaques, des interférences dans les processus démocratiques et des pratiques commerciales jugées déloyales. "En matière de sécurité, nos relations sont de plus en plus sous pression", avait-elle déploré, accusant aussi la Chine d’aider la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine. "Permettre la guerre en Europe tout en cherchant à resserrer les liens avec l’Europe est une contradiction que Pékin doit résoudre", avait alors relevé Kaja Kallas.
L’Europe est "confrontée à plusieurs défis", a affirmé mercredi Wang Yi, dont aucun, "dans le passé, le présent ou le futur", n’a été causé par la Chine. Le ministre chinois a de manière générale cherché à présenter Pékin comme un contrepoids à l’administration américaine de Donald Trump, qui a menacé d’imposer des droits de douane généralisés sur les importations européennes. "La voie empruntée...
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03/07 - "Ses convictions ne durent pas plus de deux heures" : le nouveau Dominique de Villepin est-il arrivé ?
Ils ont tous deux été chiraquiens, le premier a été secrétaire d’Etat du second au Quai d’Orsay, forcément cela crée des liens. Alors Renaud Muselier prend son portable et prévient par SMS Dominique de Villepin qu’il va publier un communiqué au vitriol contre lui. Nous sommes le 18 juin, l’ancien chef de gouvernement célèbre l’Appel au côté du maire socialiste de Marseille Benoit Payan et en profite pour souhaiter que la France reconnaisse la Palestine. "Je n’entre pas dans les problèmes locaux", répond-il, toujours par SMS, au président de la région Sud, furieux de le voir au côté de son adversaire phocéen. Un allié de moins. Le nouveau Villepin est arrivé. Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre.
"Jamais je n'ai ressenti à ce point dans ma vie le sentiment qu'il fallait aller jusqu'au bout" ; "Si je n'avais pas fait ce parcours, je n'arriverais pas à cette clarté de choix, à cette simplification des engagements" ; "Je prends goût à la logique de terrain." Villepin 2025, omniprésent dans les médias depuis plusieurs mois ? Pas du tout, Villepin 2011, qui publie La cité des hommes, vaste réflexion sur l’état du monde, prémonitoire sur la propagation de la "radicalité" et censée être stratégique pour préparer sa candidature à l’Elysée l’année suivante. Ces jours-ci, il dit à peu près la même chose : "C’est un long chemin qui m’a amené ici. Un long chemin de solitude, de réflexion" ; "C’est du terrain qu’il faut partir, la vieille politique, elle part d’en haut et elle croit qu’elle peut tout changer, toute...
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03/07 - Iran : les otages français Cécile Kohler et Jacques Paris accusés d’être des espions du Mossad
Les Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans, sont inculpés pour "espionnage pour le Mossad", ont indiqué à l’AFP jeudi 3 juillet une source diplomatique occidentale et l’entourage des détenus. Ils sont aussi accusés de "complot pour renverser le régime" et "corruption sur terre" pour le compte du service de renseignement extérieur israélien. Chacun de ces chefs d’inculpation est passible de la peine de mort.
"Nous avons été informés de ces accusations", a indiqué mercredi soir cette source diplomatique, ajoutant que ces accusations étaient "infondées". "Tout ce qu’on sait, c’est qu’ils ont vu un juge qui a confirmé ces trois chefs d’inculpation", a déclaré la sœur de Cécile, Noémie Kohler. "On ignore quand ils leur ont été notifiés. Mais ils n’ont toujours pas accès à des avocats indépendants", a-t-elle déploré au lendemain d’une visite consulaire du chargé d’affaires de l’ambassade de France à Téhéran.
Réagissant ce jeudi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a prévenu que la décision de Paris sur une éventuelle reprise des sanctions internationales dans le cadre du nucléaire iranien serait "conditionnée" à la libération des deux Français", qui est "une priorité absolue". "Nous l'avons toujours dit à nos interlocuteurs du régime iranien : la question de décisions éventuelles sur des sanctions sera conditionnée au règlement de ce problème, de ce différend majeur".Les deux accusés visités par un diplomate français
La prison d’Evine, où étaient détenus jusqu’à...
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03/07 - Bercy sait-il encore compter ? Après l’échec de la Crim, les mauvais calculs de la CDHR
La création d’un nouvel impôt est toujours un pari risqué. Comment réagiront les contribuables concernés ? Le ras-le-bol fiscal n'est jamais loin dans un pays comme la France, où le taux de prélèvement obligatoires est déjà au taquet. D’où la prudence des politiques à évoquer le sujet. Depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron avait d’ailleurs tracé une ligne rouge : il n’y aurait pas de hausse de la fiscalité. C’était compter sans la dissolution de l’Assemblée nationale il y a un an, et l'inexorable dégradation des finances publiques.
Autre facteur d'incertitude, l'efficacité de la nouvelle ponction : combien va-t-elle rapporter ? Car après tout, le premier objectif visé par ce type de mesure est de renflouer les caisses de l’Etat. De ce point de vue, les ratés ont tendance à se multiplier ces dernières années. Le dernier en date : la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR). Instaurée par le projet de loi de finances 2025, cette taxe vise les contribuables dont le revenu fiscal de référence excède 250 000 euros pour une personne seule et 500 000 euros pour un couple. Elle vient s’additionner à l’impôt sur le revenu de façon à ce que les plus fortunés soient tous soumis à un taux d’imposition minimal de 20 %.16 300 foyers fiscaux concernés au lieu de 24 300
Avec ce dispositif, l’exécutif espérait récolter cette année au moins 2 milliards d’euros. Mais voilà, d’après une étude de l’Institut des politiques publiques (IPP) parue lundi 30 juin, le rendement de la CDHR ne sera pas au rendez-vous et...
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03/07 - Au Venezuela, le régime de Maduro menacé par le retour de Donald Trump
Des casquettes aux couleurs du drapeau vénézuélien, des chants et des slogans contre l’autocratie. Le 23 janvier 2019, des dizaines de milliers de manifestants défilent dans les rues de Caracas. Après plusieurs années d’effondrement économique et d’atteinte à la démocratie, les habitants sont venus exprimer leur colère contre le régime de Nicolas Maduro. La réélection du président en 2018 est alors fortement contestée par l’opposition et la communauté internationale.
Au milieu de la foule, un jeune politique de 35 ans prend la parole. Il s’agit de Juan Guaido, le président du Parlement vénézuélien. Sur une petite estrade, devant son pupitre, il lève la main droite. Le silence se fait autour de lui et toutes les caméras des journalistes filment la scène.
Un opposant qui s’autoproclame président. La foule tout entière l’acclame. Et rapidement plusieurs dirigeants internationaux vont reconnaître ce nouveau chef d’Etat. A commencer par le président américain Donald Trump.
Pourtant six ans plus tard, le régime de Maduro est toujours en place. Cet épisode signe néanmoins une rupture des relations diplomatiques entre Donald Trump et le leader vénézuélien. Alors comment se sont passées leurs retrouvailles depuis le retour à la Maison-Blanche du président américain ?
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Cet épisode a été écrit et présenté par Solène...
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03/07 - Les coulisses de la correction du bac : "Au nom de la bienveillance, on nous incite à remonter nos notes"
"Réunion d’entente académique". Le nom est courtelinesque à souhait, l’objet, intrigant à loisir : chaque année, avant la réception des copies du bac, les professeurs qui s’apprêtent à corriger l’examen sont convoqués à ces séances en ligne, durant lesquelles les inspecteurs pédagogiques régionaux (IPR) déroulent la liste de leurs consignes. Ainsi, le 17 juin dernier, des professeurs de français d’Ile-de-France se sont-ils entendu dire que l’orthographe "représente une part assez minime" de ce qui est attendu des élèves au bac écrit de français. "La maîtrise de la langue dépasse largement le cadre du respect du code orthographique […], il n’y a pas lieu de lui accorder une place à part", ont justifié les organisateurs. Peu importe, finalement, la façon dont le propos est retranscrit, ce qui compte c’est son '’intelligibilité'." Autres largesses à méditer avant de noter : la paraphrase, naguère bannie, est désormais jugée "acceptable" si elle est "éclairante" et qu’elle sert de "tremplin vers l’interprétation", et les analyses stylistiques ne sont plus forcément indispensables, "les candidats pouvant tout à fait faire le choix d’une démarche psychanalytique".
"Démarche psychanalytique". Rien que ça. Pas besoin d’être Sigmund Freud, en revanche, pour comprendre de quoi est faite, depuis des années, la réussite de plus de 90 % des promotions au bac : de déni. Car enfin, comment se réjouir, année après année, des taux mirifiques d’admission à cet examen national, comment applaudir la progression spectaculaire des mentions,...
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02/07 - Guerre en Ukraine : la Corée du Nord prête à envoyer 30 000 nouveaux soldats sur le front ?
La Corée du Nord pourrait envoyer de nouveaux soldats pour soutenir la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, selon une note de renseignement provenant de responsables ukrainiens et que la chaîne américaine CNN a pu consulter. D’après ce document, le pays dirigé par Kim Jong-Un enverrait entre 25 000 et 30 000 soldats supplémentaires pour aider Moscou, qui s’ajouteraient aux contingents déjà présents sur place.Plus du double de soldats
Selon les renseignements sud-coréens, la Corée du Nord a déployé au moins 18 000 soldats en deux phases pour soutenir la Russie depuis 2024. Environ 4 000 d’entre eux ont été blessés et 600 tués. Si 25 ou 30 000 soldats viennent renforcer ces effectifs, ils doubleraient voire tripleraient.
Un responsable des services de renseignement occidentaux a confirmé à CNN l’estimation effectuée par les renseignements ukrainiens, précisant qu’il avait pris connaissance d’informations distinctes faisant état du même nombre - jusqu’à 30 000 soldats.Un déploiement dans des zones ukrainiennes ?
L’évaluation vue par CNN estime en outre que l’arrivée de ces nouvelles troupes en Russie pourrait avoir lieu dans les mois à venir. Ces informations confirment les déclarations, fin juin, du député sud-coréen Lee Seong-kweun, qui avait affirmé devant des journalistes que de nouvelles troupes allaient être déployées par la Corée du Nord, après un briefing avec le service de renseignement national sud-coréen. Selon leurs évaluations d’alors, le déploiement aurait pu "avoir lieu dès juillet ou août".
"Il...
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02/07 - Finances publiques : le diagnostic sans concession de la Cour des comptes
Pour "reprendre le contrôle" des finances publiques très dégradées de la France, la Cour des comptes a préconisé ce mercredi 2 juillet des efforts budgétaires "très exigeants" lors des prochaines années, le gouvernement misant pour 2026 sur un ralentissement des dépenses avec une éventuelle "année blanche".
Dans son rapport annuel consacré aux finances publiques, la Cour dresse un constat sévère de la situation de la France, qui affiche le déficit public le plus élevé de la zone euro (5,8 % du produit intérieur brut en 2024) et le troisième endettement le plus lourd (3 345,8 milliards d’euros, soit 114 % du PIB à fin mars). Elle estime à près de 105 milliards d’euros les efforts nécessaires (économies de dépenses ou recettes supplémentaires) pour ramener le déficit public sous les 3 % du PIB en 2029, comme l’ambitionne le gouvernement après des années 2023 et 2024 "noires" marquées par d’importants dérapages budgétaires, conséquences notamment "d’une incapacité à maîtriser la dynamique de la dépense".
"Des ajustements budgétaires très exigeants sont donc dès à présent nécessaires, et à réaliser dès 2026", souligne la haute juridiction, appelant à "reprendre le contrôle de la dynamique de la dette". Pour son premier président Pierre Moscovici, cela revient à un "choix entre l’effort volontaire maintenant et l’austérité subie demain". Ce dernier estime "possible" pour la France de redresser ses comptes, prenant l’exemple de la Grèce."Fragiles"
Pour réduire le déficit à 5,4 % du PIB en 2025 et 4,6 % en 2026, le gouvernement a...
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02/07 - Canicule : pourquoi la chaleur augmente les risques de suicide
Les températures montent, et avec elles, un phénomène inattendu. La France a traversé ses premiers épisodes caniculaires au mois de juin, et le mois de juillet s’annonce tout aussi torride. Les vagues de chaleur, qui se multiplient à mesure que le réchauffement climatique progresse, provoquent de nombreux dégâts, à la fois sur l’environnement et la santé. La plupart sont connus, mais une nouvelle menace commence à être de mieux en mieux documentée scientifiquement : quand le thermomètre s’affole, les suicides augmentent*.
Rémy Slama, directeur de recherche à l’Inserm, a publié en 2022 l’une des plus vastes études réalisées sur le sujet dans la revue American Journal of Epidemiology. "Il y a environ 50 % de suicides en plus les jours où les températures sont les plus élevées (autour de 24 °C) par rapport aux jours les plus froids (autour de -2°)", résume-t-il. Pour arriver à cette conclusion, son équipe a épluché quarante-neuf années de données françaises, de 1968 à 2016. Un travail titanesque : 24,4 millions de décès analysés, dont plus de 502 000 par suicide. Et les résultats sont nets. Si la plupart des causes de mortalité suit une courbe en U - il y a plus de décès à la fois quand il fait très froid ou quand il fait très chaud, avec un risque minimum autour de 20° -, le suicide fait exception. Lui ne connaît qu’une seule direction : vers le haut, au fur et à mesure que le thermomètre grimpe. "Il s’agit d’une relation monotone, c’est-à-dire que plus la température est élevée un jour donné, plus le risque de suicide...
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02/07 - Le dollar chute depuis le retour de Donald Trump : les conséquences d’une dégringolade
Depuis 1973 et les accords de Bretton-Woods, le système monétaire mondial est construit autour de la devise américaine. Jusqu'ici, le dollar était considéré comme la monnaie la plus crédible à l'international, ce qui lui garantissait une certaine stabilité. Mais depuis la réélection de Donald Trump, les investisseurs s'inquiètent. Ses attaques répétées contre ses plus proches alliés commerciaux et la guerre tarifaire qu'il a initiée dès son investiture ont eu un impact direct sur le cours de l'index dollar, en baisse de 10,8 % depuis début janvier.
Cet indicateur mesure la valeur de la monnaie américaine par rapport à un panier de six devises internationales : l'euro bien sûr, mais aussi la livre britannique, le yen japonais, le dollar canadien, le franc suisse et la couronne suédoise. Lorsqu'il baisse, cela signifie qu'au moins une partie de ces devises se renforce. En l'occurrence, l'euro et le franc suisse ont chacun vu leur cours augmenter depuis le 1er janvier : + 13,5 % pour la monnaie européenne environ, + 15 % pour son homologue helvète.
Concrètement, cette chute du cours du dollar par rapport à des monnaies concurrentes baisse le prix des exportations américaines et renchérit le prix des produits étrangers importés sur le sol des Etats-Unis. Mauvaise nouvelle pour les ménages américains qui risquent alors de payer ces marchandises plus cher. A l'inverse, pour les monnaies européennes, cela indique plutôt une hausse de la confiance des investisseurs internationaux et une baisse du prix des...
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02/07 - Qui pour succéder au Dalaï-Lama ? Entre le Tibet et la Chine, les dessous d’une bataille géopolitique
"J’affirme que l’institution du Dalaï-Lama sera perpétuée". Tels étaient les mots du chef des bouddhistes tibétains ce 2 juillet. Comme il l’avait promis en 2011, il abordera la question de sa succession, alors qu'approche son 90e anniversaire. Un sujet ô combien épineux.
L’actuel Dalaï-Lama - Tenzin Gyatso pour l’état civil - est devenu dès l’âge de 2 ans le 14e chef spirituel des Tibétains, identifié selon les traditions comme la réincarnation de son prédécesseur. Il est le premier Dalaï-Lama à régner en exil sur les bouddhistes du Tibet. Après l’invasion chinoise du pays en 1950, il a fui en Inde dans les contreforts de l’Himalaya, d’où il exerce sa fonction. Lauréat du prix Nobel de la paix en 1989, il a longtemps incarné le combat pacifique pour la liberté de son peuple face à l’occupation chinoise.
Alors que le chef spirituel avance en âge, les Tibétains s’inquiètent de l’avenir de leur pays lorsque leur guide viendra à mourir. La Chine a clairement annoncé en mars 2025 vouloir choisir elle-même le prochain Dalaï-Lama. Mais l’actuel chef spirituel a publiquement écarté cette idée. Il sera forcément "né dans le monde libre" a-t-il promis à de nombreuses reprises. Les Tibétains pourraient se retrouver face à une situation inédite : avoir deux réincarnations de leur chef spirituel. Celle authentifiée selon leurs rites, et celle imposée par le régime de...
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02/07 - Présidentielle 2027 : Edouard Philippe et Bruno Retailleau dansent sur un volcan
Le 18 septembre 2015, ses partisans, dont le futur ministre Laurent Saint-Martin, se dépêchent d’arriver à l’heure au cercle Interallié, pour une réunion du think tank En temps réel : "Il faut qu’on se dépêche, il est réputé pour être ponctuel." "Il", c’est Emmanuel Macron, alors jeune ministre de l’Economie. Jusqu’à ce jour-là, personne ne l’imagine décoller vers l’Elysée. Devant un parterre d’entrepreneurs, il commence à exprimer des idées tous azimuts au point qu’un étranger s’interroge : ne serait-il pas le prochain président ? Une vingtaine de mois avant l’élection de 2017, il était un quasi-inconnu. On croyait même qu’il respectait les horloges, lui dont les retards vont vite devenir légendaires. Elections, pièges aux illusions d’optique…
Dans une présidentielle, la mythologie des deux ans qui précèdent le scrutin tient une place à part. Emmanuel Macron le rappelle lui-même souvent : en 2015, personne n’aurait parié un euro sur sa victoire (sauf lui, bien sûr). Tout se jouerait désormais dans la dernière ligne droite, ce que souligne une autre élection entrée dans l’histoire pour sa remontada. En 1993 et en 1994, le Premier ministre Edouard Balladur se voit promettre le palais, même s’il n’a pas les coudées franches, en raison de la cohabitation avec François Mitterrand. Commence à poindre un procès en immobilisme – tiens, tiens -, que résume cette passe d’armes dans le secret d’un déjeuner de la majorité de l’époque. Edouard Balladur : "Le gouvernement devrait bientôt prendre position sur la bioéthique." Jacques...
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02/07 - La France a connu son deuxième mois de juin le plus chaud jamais observé
Le mois de juin 2025 a été le deuxième plus chaud en France depuis le début des mesures en 1900, derrière le mois de juin 2003, a annoncé ce mercredi 2 juillet Météo-France.
La température moyenne sur le mois était 3,3 degrés au-dessus des normales, derrière l’anomalie record de 3,6 degrés de juin 2003. Depuis le 19 juin, le pays traverse "une vague de chaleur précoce et longue" qui "devrait se terminer dans les premiers jours de juillet", prévient l’agence de prévisions.Nombre inédit de jours chauds dans certaines villes
"Le nombre de jours durant lesquels la température maximale a dépassé 35 degrés sur certaines villes est inédit pour un mois de juin", ajoute Météo-France dans son bilan mensuel : 11 jours à Avignon (Vaucluse), battant le record de 7 jours de 2022, 9 jours à Toulouse, Nîmes et Carcassonne et 4 à Colmar (Haut-Rhin).Le nombre de jours durant lesquels la température maximale a dépassé 35 degrés sur certaines villes est inédit pour un mois de juin (Météo-France)
Établi en 2019, le record national de 46 degrés tient toujours, mais la barre des 40 a été franchie à plusieurs endroits durant cinq journées différentes en juin. Les températures maximales sont ainsi "anormalement élevées sur l’ensemble du pays, particulièrement sur le Sud et le relief, où elles dépassent de 4 à 5 degrés la normale sur l’ensemble du mois", note l’agence.
Et à l’échelle nationale, depuis 1947, seules 10 journées ont été plus chaudes que ce 30 juin 2025, jour le plus chaud du mois. L’indicateur thermique national, établi par la...
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02/07 - Mystérieuses explosions sur des pétroliers en Méditerranée : la piste du sabotage
Une nouvelle explosion sur un pétrolier a eu lieu en mer Méditerranée. Le pétrolier grec Vilamoura transportait un million de barils de pétrole brut lorsqu’il a subi une explosion qui a inondé sa salle des machines vendredi dernier, au large des côtes de la Libye. Selon le propriétaire du navire, TMS Tanker, l’incident n’a fait aucune victime. Le 30 juin, aucune information sur la cause de l’explosion n’avait encore été fournie.
Mais l’explosion en rappelle d’autres : l’incident sur le Vilamoura est en effet le dernier de cinq incidents de ce type survenus en Méditerranée et dans la mer Baltique en ce début d’année. Tous les navires concernés avaient récemment fait escale dans des ports russes (notamment le port russe d’Ust-Luga en mer Baltique et dans le port russe de Novorossiysk, sur la mer Noire), selon Reuters qui cite des sources et les données de suivi des navires MarineTraffic.Un sabotage mené par un Etat ?
Selon le Financial times, le fait que les navires aient fait escale en Russie "a incité certains experts en sécurité à suggérer que l’Ukraine avait un rôle à jouer dans les explosions", ce que l’Ukraine n’a jamais reconnu. Les services de renseignement ukrainiens ont simplement publié un communiqué ce mardi dans lequel le Vilamoura est décrit comme un pétrolier ayant des "antécédents de transport de pétrole russe", et "appartenant à la flotte fantôme russe", c’est-à-dire des pétroliers soupçonnés d’être utilisés par la Russie pour continuer à exporter son pétrole en dépit des sanctions...
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02/07 - Génies de l’IA : cette liste secrète dont ils veulent tous faire partie
C’est une petite liste qui fait grand bruit dans la Silicon Valley. Les noms qui figurent dessus n’ont pourtant rien de connu. Mais ils ont un point commun : tous sont des pointures dans différents domaines de l’IA. Ainsi de Lucas Beyer, trentenaire au CV aussi fourni qu’obscur, spécialiste des IA multimodales. Ou de Yu Zhang, virtuose de la reconnaissance automatique de la parole et de Misha Bilenko, expert du machine learning à grande échelle, révèle le Wall Street Journal.
Un catalogue de génies que Mark Zuckerberg a soigneusement établi et qu’il se démène à attacher à son empire. Le patron de Meta aurait proposé à certains d’entre eux une prime à la signature de 100 millions de dollars. Avec des salaires de sept à neuf chiffres. Une débauche de moyens qui cache une certaine inquiétude. Le dernier grand modèle IA de Meta (Llama 4) n’a pas suscité l’engouement espéré. L’agressive stratégie de Zuckerberg fonctionne cependant, au grand dam de ses concurrents.
Le patron a convaincu plusieurs chercheurs de Google et d’Anthropic de rejoindre ses rangs : Joel Pobar, Jack Rae, Pei Sun. Et une ribambelle de chercheurs d’OpenAI. Parmi eux, Lucas Beyer, Alexander Kolesnikov, Xiaohua Zhai du bureau zurichois de l’entreprise de Sam Altman. Mais aussi Shengjia Zhao, Shuchao Bi, Jiahui Yu, Hongyu Ren, Trapit Bansal, Huiwen Chang ou encore Ji Lin.
"Cela provoque une sensation viscérale, comme si quelqu’un était entré par effraction dans notre maison et avait volé quelque chose" a réagi Mark Chen, le chef de la...
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02/07 - Emmanuel Razavi : "Même au sein du régime, certains Iraniens affirment que la chute est imminente"
"Le régime est aux abois." Pour décrire la situation dans laquelle se trouve la République islamique d’Iran, Emmanuel Razavi, grand reporter et spécialiste du pays, n’y va pas par quatre chemins. Alors que le cessez-le-feu, entré en vigueur le 24 juin et imposé par Donald Trump, a mis fin au supplice militaire de Téhéran après douze jours de guerre, la question de la survie du régime de l’ayatollah Khamenei reste encore brûlante.
Des tensions entre réformateurs et conservateurs apparaissent déjà au sommet de l’Etat au moment où la répression augmente et que l’Iran n’envisage toujours pas de se mettre autour de la table pour négocier avec le président américain sur le dossier du nucléaire. Dans son nouvel ouvrage, La Pieuvre de Téhéran, paru le 25 juin (Editions du Cerf) et coécrit avec Jean-Marie Montali, Emmanuel Razavi décrit tous les ressorts par lesquels le régime des mollahs a réussi à s’infiltrer en Occident. Au point de devenir une menace très sérieuse. Entretien.
L’Express : Après la "guerre des douze jours", faut-il s’attendre à un durcissement du régime ?
Emmanuel Razavi : Le régime iranien tente, à travers sa propagande, de présenter ce cessez-le-feu comme une victoire militaire, ce qui est évidemment faux. Cette communication vise à donner l’impression qu’il contrôle la situation, alors qu’en réalité, il est dans une position de grande fragilité. Il redoute les soulèvements populaires qui pourraient éclater à travers le pays.
Pour se maintenir, le régime manie deux leviers : d’un côté, il cherche à...
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02/07 - Ukraine : ce que l’on sait sur l’arrêt de certaines livraisons d’armes américaines
L’Ukraine a appelé, ce mercredi 2 juillet, les Etats-Unis à maintenir un soutien militaire "constant" après l’annonce surprise de l’arrêt de livraison de certaines armes à Kiev, un coup dur au moment où la Russie intensifie ses frappes en l’absence d’avancée diplomatique pour régler le conflit. Donald Trump s’est rapproché depuis janvier de son homologue russe Vladimir Poutine, mettant la pression pour obtenir un arrêt des combats, sans toutefois parvenir à des avancées concrètes.
Mardi, de façon inattendue, son administration a annoncé avoir cessé de livrer certaines armes à Kiev, officiellement en raison de l’inquiétude quant à la baisse des stocks de munitions américains. "Cette décision a été prise pour mettre les intérêts de l’Amérique en premier", s’est justifié la Maison-Blanche.Kiev n’a "pas été notifié officiellement"
Les Etats-Unis sont le premier soutien militaire de l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe en février 2022. Ses armes, munitions et équipements, en plus de son renseignement, ont permis aux forces ukrainiennes de contenir l’armée russe, qui occupe toutefois près de 20 % du territoire ukrainien.
Le ministère ukrainien de la Défense a réagi en indiquant ne pas avoir été "notifié officiellement" par Washington de sa décision, et il a appelé son allié américain à maintenir un soutien "constant" et "clarifier" au plus vite sa position. Peu avant, la diplomatie ukrainienne avait convoqué dans la matinée le chargé d’affaires américain, John Ginkel, pour lui rappeler que "tout retard ou délai dans le...
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02/07 - La face cachée des congés d’été : "Certains cadres sont assez discrets sur leurs dates de vacances…"
Sacrée chez les Français et les Italiens, la longue pause estivale, de préférence en août, a toute une histoire. Mais elle est loin de faire l’unanimité. Quand ils ont le choix, certains lui préfèrent le mois de juillet. Pour L’Express, Mélanie Simms, qui enseigne le travail et le management à l’université de Glasgow, auteure notamment de The future of work (Sage Publications, 2019), décrypte les stratégies des uns et des autres.
L’Express : Comment le mois d’août s’est-il imposé comme le mois des vacances en Europe, alors que les journées sont plus longues en juin ou en juillet ?
Melanie Simms : Ce n’est pas le cas partout en Europe ! Par exemple, en Ecosse, où je vis, les grandes vacances ont lieu en juillet, et les enfants reprennent l’école à la mi-août. C’est un vrai avantage pour les parents, qui peuvent partir en vacances quand la demande est plus faible. Résultat : les premiers jours de juillet sont très calmes dans les entreprises !
Cela dit, l’idée d’une longue pause estivale est profondément ancrée dans nos sociétés. Historiquement, les jeunes aristocrates – qui allaient à l’école bien avant les enfants des classes populaires – prenaient déjà de longues vacances en été. Dans certaines régions, les enfants étaient aussi mobilisés pour les travaux agricoles. Cela dit, cette explication a ses limites, car les vacances scolaires ont souvent été instaurées bien après l’industrialisation. L’Eglise, elle aussi, avait instauré des pauses estivales. Tous ces facteurs ont contribué à construire cette tradition d’un...
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02/07 - Nucléaire : l’Iran suspend officiellement sa coopération avec l’AIEA
L’Iran a officiellement suspendu ce mercredi 2 juillet sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le 25 juin, au lendemain du cessez-le-feu qui a mis fin à 12 jours de guerre, le Parlement iranien avait voté massivement un projet de loi qui suspend la coopération entre la République islamique et l’agence de l'ONU.
Le texte a ensuite été approuvé par le Conseil des Gardiens, l’organe chargé d’examiner la législation en Iran, avant d’être ratifié par le président iranien, Massoud Pezeshkian, et d’entrer ainsi en vigueur. Ce dernier a désormais "promulgué la loi suspendant la coopération" avec l’AIEA, a annoncé ce mercredi la télévision publique. La loi ne précise cependant pas quelles mesures concrètes pourrait entraîner la suspension de la coopération avec l’AIEA.Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, avait déclaré lundi que le vote du Parlement reflétait "l’inquiétude et la colère de l’opinion publique iranienne".
Cette décision a provoqué la colère d’Israël, dont le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a appelé sur la plateforme X le monde à "utiliser tous les moyens à sa disposition pour mettre fin aux ambitions nucléaires iraniennes".L’AIEA sous le feu des critiques
Ce revirement fait suite à de multiples accusations à l’encontre de l’AIEA depuis l’attaque d’Israël sur ses installations nucléaires. Des responsables iraniens avaient vivement dénoncé ce qu’ils appellent le "silence" de l’AIEA face aux bombardements israéliens et américains sur les sites...
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02/07 - François Bayrou et ses prédécesseurs à Matignon : les motions de censure à la loupe
En déposant une motion de censure jeudi 26 juin, Boris Vallaud et le groupe socialiste savaient que l’initiative avait peu de chances d’aboutir. Pour être adoptée, une motion doit en effet réunir la majorité absolue des voix à l’Assemblée, soit 289 votes en tout. Le Rassemblement national avait déjà annoncé qu’il refuserait de la voter et la motion des socialistes n’a donc pu réunir que 189 voix. François Bayrou peut conserver les clés de Matignon.
Dans la constitution de 1958, deux dispositions prévues à l’article 49 permettent à un groupe d’au moins 58 députés de demander la chute d’un gouvernement. La première - c’est l’article 49 alinéa 2 - peut être "spontanée" : il suffit qu’un groupe soit en désaccord avec la politique gouvernementale pour la déposer. A noter cependant que chaque parlementaire ne peut signer que trois motions de censure au cours d’une même session parlementaire ordinaire. La deuxième disposition - prévue elle à l’article 49 alinéa 3 - est un peu plus connue. Un gouvernement peut engager la responsabilité de son gouvernement sur un texte : il est alors considéré comme adopté, à moins qu’une motion de censure ne soit déposée dans les 24 heures et votée par une majorité absolue de l’Assemblée.
En l’occurrence, celle sur laquelle les députés étaient appelés à se prononcer mardi 1er juillet, avait été déposée en vertu de l’article 49.2. Peu après sa prise de fonction, François Bayrou avait obtenu des socialistes qu’ils ne censurent pas son gouvernement tant que les partenaires sociaux réunis en...
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02/07 - Jean-Pierre Cabestan : "Le plus probable est qu’il y ait deux Dalaï-Lama rivaux"
Le Dalaï Lama, qui fête ses 90 printemps dimanche, a mis fin à plus d’une décennie d’incertitudes sur sa succession. Alors qu’il avait laissé entendre en 2014 qu’il pouvait être le dernier Dalaï-Lama, Tenzin Gyatso a annoncé mercredi 2 juillet que la fonction de chef spirituel bouddhiste créée à la fin du XIVe siècle, "se poursuivra". Seulement, la désignation de son successeur s’inscrit dans un contexte différent à bien des égards de celle de son prédécesseur, 85 ans plus tôt. Nous étions alors en 1940, et le Tibet jouissait encore de l’autonomie qu’il avait retrouvée en 1912, à la faveur du retrait de l’armée chinoise. Les troupes de Mao Zedong n’avaient pas encore envahi le "toit du monde" et contraint l’autorité bouddhiste, avec qui elle est en conflit ouvert depuis la fin des années cinquante, à l’exil.
Un passif qui explique, au moins en partie, pourquoi Pékin a immédiatement réagi à l’annonce du Dalaï-Lama, qui revendique la "seule autorité" pour reconnaître sa future incarnation. Tout en affirmant que la succession devrait être décidée à l’intérieur des frontières chinoises, la Chine a brandi son règlement de 2007 selon lequel "toute réincarnation devait sauvegarder l’unité nationale" et qui interdit à une entité étrangère d’intervenir. Pour le sinologue Jean-Pierre Cabestan, chercheur à l’Asia Centre, la fonction du Dalaï-Lama risque de connaître le même destin que celui du deuxième plus haut dignitaire du bouddhisme tibétain, le Panchen-Lama, à la fin du XXe siècle. Entretien.
L’Express : Qui, de Pékin ou du...
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02/07 - "Une démarche périlleuse" : l’appel entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine vu de l’étranger
Un appel "rare" entre les présidents français et russe. Mardi 1er juillet, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont entretenus par téléphone pour la première fois depuis septembre 2022. Le caractère exceptionnel de ce coup de fil de "plus de deux heures", par ailleurs modérément relayé par la presse internationale, a été mis en avant à plusieurs reprises par des médias étrangers. "Cet appel met fin à l’impasse et au silence entre les dirigeants européens et le président russe", note ainsi le quotidien espagnol El País, dans une longue analyse de l’échange entre le chef de l’État et le maître du Kremlin.La Russie veut "briser" son "isolement"
Lors de leur discussion, les deux hommes ont d’abord évoqué la situation au Moyen-Orient, plus d’une semaine après le cessez-le-feu conclu entre Israël et l’Iran. Après le début de la crise, Vladimir Poutine avait tenté de se poser comme un possible médiateur entre les deux pays. Proche de Téhéran, la Russie cultive toujours certains liens avec l’État hébreu. Sur ce dossier, le président français et son homologue russe ont ainsi "décidé de coordonner leurs démarches et de se parler prochainement afin de faire le suivi ensemble sur ce sujet", a précisé l’Élysée.
Dix jours après les frappes américaines contre trois sites du programme nucléaire iranien, le 21 juin, Vladimir Poutine tente avant tout de se remettre au centre du jeu dans la région. L’objectif : peser diplomatiquement, au-delà du conflit ukrainien, pour lequel Moscou est sanctionné de longue date...
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02/07 - Proportionnelle : le retour à la république des tripatouilleurs, par Eric Chol
Il y a quelque chose de beau dans le mode de scrutin proportionnel. C’est son effet miroir. La garantie de l’équité, avec une "vraie" France envoyée à l’Assemblée nationale. C’est d’ailleurs l’argument clé brandi par les avocats de la proportionnelle, persuadés que cette juste représentation des opinions contribuera à réparer la fracture entre le peuple et les élus.
François Bayrou en rêve depuis toujours, le Rassemblement national également, Emmanuel Macron l’a plusieurs fois promise, tout comme en son temps François Hollande. François Mitterrand, lui, l’avait habilement mise en œuvre, en 1986, masquant ainsi partiellement l’échec du Parti socialiste, au prix de l’arrivée de 35 députés d’extrême droite au Palais-Bourbon.Aventurisme politique
C’est bien là le problème de la proportionnelle, jamais exempt de tripatouillages et d’arrière-pensées politiques. Au point que la pureté de sa représentativité dissimule mal les innombrables effets de bords et chausse-trappes politiques qu’elle produit. Fin observateur, Raymond Aron assurait qu’il n’y avait pas de mode de scrutin bon ou mauvais en soi. Celui-ci, écrivait-il en 1945 "doit tout à la fois refléter les opinions du pays, faire surgir une majorité, favoriser la qualité du personnel parlementaire. S’il faut choisir, mieux vaut sacrifier l’équité de la représentation à la création d’une majorité" ("A propos de la Constitution de la IVe République", Jus Politicum, n° 23, 2019).
Ce fut le choix du général de Gaulle, qui opta en 1958 pour le scrutin majoritaire à deux...
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02/07 - La canicule a aussi des conséquences sur la croissance en France... et en Europe
Des vagues de chaleur aux multiples conséquences économiques. La France, qui s'apprête enfin à sortir d'une longue période de canicule, a souffert ces derniers jours des températures suffocantes. Mardi 1er juillet, le record de la journée a été relevé à Cadenet, dans le Vaucluse, où 41,4°C ont été enregistrés, selon Météo-France. Ailleurs, le thermomètre est aussi monté très haut : 40°C à Montluçon (Allier), 38,1°C à Bordeaux (Gironde) et Dijon (Côte-d'Or) ou encore 38°C dans la capitale, Paris.
Sous une telle touffeur, les organismes sont mis à rude épreuve. Pourtant, de nombreux professionnels sont contraints de composer avec ce contexte caniculaire, malgré leurs activités parfois éprouvantes physiquement. Dans le même temps, une telle météo provoque de nombreux désagréments, de nature à dérégler le fonctionnement habituel de la société : pollution de l'air exacerbée, transports perturbés, chantiers ralentis... Une étude d'Allianz Trade, publiée mardi, montre ainsi que certaines des principales économies de la planète pourraient connaître une baisse de leur taux de croissance cette année à cause de canicules répétées.-0,3 point de croissance pour la France
Dans le détail, quels pays seraient les plus touchés ? Tout dépend d'abord du nombre de jours où la température a atteint plus de 32°C. Pour établir un cadre de recherche pertinent, les économistes se sont basés sur les observations et prévisions météo sur la période du 1er mai au 14 juillet. D'après leurs conclusions, l'Espagne, l'Italie et la Grèce, trois pays...
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02/07 - Succession du Dalaï-Lama : la Chine ne compte pas rester spectatrice
Le Dalaï-Lama a confirmé mercredi 2 juillet qu’un successeur serait désigné à sa mort pour perpétuer sa fonction de chef spirituel de la communauté tibétaine, s’attirant la riposte immédiate de la Chine qui exige d’approuver son nom. "J’affirme que l’institution du Dalaï-Lama sera perpétuée", a-t-il indiqué dans un message très attendu lu lors d’une réunion religieuse à McLeod Ganj, dans le nord de l’Inde, où il vit en exil.
Sans surprise, la Chine, dont les troupes ont envahi le Tibet en 1950 et en ont fait une province chinoise, a aussitôt réagi. "La réincarnation de grandes figures bouddhistes comme le Dalaï-Lama et le Panchen-Lama doit être désignée par tirage au sort […] et ensuite approuvée par le gouvernement central", a rappelé Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Né le 6 juillet 1935, Tenzin Gyatso pour l’état civil est devenu dès l’âge de 2 ans le quatorzième chef spirituel et politique des Tibétains, dûment identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur. Il a fui "sa" capitale Lhassa et la répression chinoise en 1959 et passe depuis l’essentiel de son temps dans un monastère de McLeod Ganj, dans les contreforts de l’Himalaya indien. Lauréat en 1989 du prix Nobel de la paix, il incarne depuis dans le monde entier le combat pour la liberté du territoire himalayen.Bras de fer avec Pékin
La question de sa succession fait l’objet d’un bras de fer entre le Dalaï-Lama et Pékin, qui entend bien lui nommer un successeur à sa main. "La responsabilité (de...
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02/07 - Affaire Bétharram : le rapport de la commission parlementaire pointe du doigt François Bayrou
Des "monstruosités" et un "défaut d’action" de François Bayrou à l’époque : la commission parlementaire sur les violences en milieu scolaire, lancée après le scandale Bétharram, a dressé mercredi 2 juillet le tableau sombre d’une "réalité largement occultée" et recommandé 50 mesures pour agir, dont la création d’un fonds d’indemnisation des victimes.
A l’issue de trois mois d’auditions qui ont bousculé le Premier ministre, les rapporteurs, Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance) ont listé un arsenal de propositions face à ce que la présidente de la commission, Fatiha Keloua Hachi, qualifie dans son avant-propos de "monstruosités" auxquelles "des enfants, partout en France" ont été livrés.
Leurs recommandations sont regroupées en cinq axes ("reconnaître les victimes", "protéger les élèves", "soutenir les personnels", "lever le tabou des contrôles" et "refonder les inspections"). Parmi celles-ci : reconnaître "la responsabilité de l’Etat pour les carences" ayant permis ces violences et créer un "fonds d’indemnisation et d’accompagnement des victimes". Ils veulent aussi lancer une mission parlementaire transpartisane chargée de propositions pour "rendre imprescriptibles certaines infractions commises sur les mineurs".
Sur les volets contrôles et inspections, les députés préconisent des contrôles "chaque année" dans les établissements avec internats du primaire et "au maximum tous les trois ans" dans le secondaire (collèges et lycées). Pour les établissements privés, ils demandent "au moins un...
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02/07 - Guerre à Gaza : Donald Trump appelle le Hamas à accepter une "ultime proposition" de cessez-le-feu
Donald Trump a assuré mardi 1er juillet qu’Israël avait accepté de finaliser les termes d’un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, et appelé le Hamas à accepter ce qu’il a qualifié d'"ultime proposition". "Mes représentants ont eu aujourd’hui une réunion longue et productive avec les Israéliens sur Gaza", a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social. "Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser le cessez-le-feu de 60 jours, au cours duquel nous travaillerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre", a-t-il ajouté.
"Les Qataris et les Egyptiens, qui ont travaillé d’arrache-pied pour contribuer à la paix, présenteront cette proposition ultime", a poursuivi Donald Trump, en disant "espérer, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas acceptera cet accord, car la situation ne s’améliorera pas - ELLE NE FERA QU’EMPIRER".
Des habitants de Gaza racontent que les bruits de tirs et d’explosions ne cessent quasiment plus ces derniers jours à travers le territoire palestinien, ravagé par près de 21 mois de guerre entre Israël et le Hamas. "Nous sommes disposés à accepter toute proposition si celle-ci mène à la fin de la guerre", avait dit à l’AFP un porte-parole du mouvement islamiste, Taher al-Nounou, avant les déclarations de Donald Trump.Donald Trump prêt à se montrer "très ferme" avec Benyamin Netanyahou
Le président américain doit recevoir la semaine prochaine le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Washington. Le ministre israélien des Affaires...
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02/07 - Face à l’offensive américaine sur les stablecoins, l’Europe prépare sa riposte
Un front de plus pour Donald Trump : après les guerres commerciales et militaires, voilà que se précise l’offensive monétaire. Le 17 juin, le Sénat américain a adopté le Genius Act, un texte taillé sur mesure pour doper les stablecoins, des cryptomonnaies amarrées à une réserve de devises – le dollar est hégémonique dans le secteur.
Sous l’impulsion du secrétaire d’Etat au Trésor, Scott Bessent, les stablecoins deviennent le fer de lance d’une stratégie visant à imposer la monnaie américaine dans les transactions numériques de la planète. Un moyen détourné de compenser les effets anémiants de la politique protectionniste sur le billet vert.Et si Amazon émettait des stablecoins ?
Du moins, en théorie. Car la capitalisation totale des stablecoins se limite pour l’heure à 240 milliards de dollars environ, soit 7 % du marché crypto. Une goutte d’eau dans l’économie mondiale. Mais leurs caractéristiques séduisent : stabilité – chaque jeton vaut un dollar ou un euro, selon l’ancrage –, rapidité des transactions et frais réduits grâce à la technologie blockchain… Ils ont déjà dépassé Visa et Mastercard en volume de transferts l’an dernier. Le Trésor américain escompte que leur taille décuple d’ici à 2028, vers les 2 000 milliards de capitalisation.
Leur propagation est rapide dans les pays émergents à faible bancarisation, ou soumis à une forte inflation, comme en Turquie ou en Argentine. Les champions du genre, Tether (USDT) et Circle (USDC), sont, bien sûr, américains. Amazon envisage aussi d’entrer dans la danse....
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02/07 - Ukraine : Kiev veut "clarifier" la situation après la cessation de certaines livraisons américaines
Un pas de plus vers le désengagement américain dans la guerre en Ukraine. Avec l’annonce ce mardi 1er juillet de la fin des livraisons de certaines armes à Kiev, Washington met à exécution sa volonté de prendre de la distance avec le conflit à l’est de l’Europe. "Cette décision a été prise pour mettre les intérêts de l’Amérique en premier", a justifié la Maison-Blanche dans un communiqué.
Tandis que les négociations américaines avec la Russie patinent, le président français Emmanuel Macron a de son côté renoué mardi le contact avec son homologue du Kremlin, Vladimir Poutine, lors d’un appel téléphonique. Une première depuis 2022. Sur le terrain, une nouvelle attaque de drones a fait au moins un mort dans la région de Kharkiv dans la nuit de mardi à mercredi.
Les infos à retenir :
⇒ Washington cesse la livraison de certaines armes à l’Ukraine
⇒ Un mort dans la région de Kharkiv dans la nuit de mardi à mercredi
⇒ Emmanuel Macron et Vladimir Poutine ont repris contact par téléphoneCessation de livraisons américaines : Kiev cherche à "clarifier" la situation avec Washington
L'Ukraine chercher à "clarifier" la situation avec Washington, son premier soutien militaire depuis 2022 contre l'invasion russe, après l'annonce que les Etats-Unis avaient cessé de lui livrer certaines armes, a déclaré mercredi un conseiller du président Volodymyr Zelensky. "Nous sommes en train de clarifier la situation", a indiqué à la presse Dmytro Lytvyne, assurant que "la communication avec la partie américaine se poursuit actuellement à tous...
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02/07 - Jacques Maire à Osaka : "Nous voulons reconquérir la présence française dans l’espace mental des Japonais"
A Osaka, sur l’île de Yumeshima, l’Exposition universelle 2025, dite "L’Expo", bat son plein. Le pavillon France*, dont Jacques Maire, ancien député et diplomate, assure le commissariat général, figure parmi les plus visités du site. Ce lieu immersif au fil rouge universel - l’amour – veut témoigner de l’excellence et du savoir-faire français. Et raviver la flamme entre le Japon, pays hôte, et la France, deux nations aux valeurs communes. Entretien.
Presque deux siècles après leur lancement, les expositions universelles, conçues au départ pour mettre en avant le progrès, ont-elles toujours un rôle à jouer ?
Jacques Maire : Au cours des XIXe et XXe siècle, elles ont permis à des puissances économiques européennes, y compris colonisatrices, de construire leur image nationale. Celle de la France au travers de la tour Eiffel, l’Angleterre avec Crystal Palace, etc. Aujourd’hui, notre pays exprime moins ce besoin, à l’inverse d’autres nations qui s’affirment : Belgrade en 2027, Riyad en 2030… La France, face à ces pays ayant pris le relais, ne doit pas se reposer sur ses lauriers mais cultiver ses acquis pour les développer, les propulser dans le futur. Il y a aussi une remise en cause de cette ligne de conduite des Expos longtemps résumée en "Vive la technologie, vive la science, vive l’industrie, qui feront le bonheur du monde". Ce n’est désormais plus le sens du débat public où on questionne l’avenir, le rôle du progrès technique dans le progrès de l’homme.
D’où "L’hymne à l’amour", la thématique déroulée par...
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02/07 - A Flins, le futur musée de Renault qui nous ramène en enfance, par Christophe Donner
Les gens de chez Renault avaient convié une petite centaine de journalistes et moi à assister à une conférence à Flins, l’usine d’où sont sortis, depuis sa mise en fonction en 1952 jusqu’à la fermeture des ateliers l’année dernière, 18 millions de véhicules. De la première voiture de mon grand-père, la Frégate, rien que ce nom me fait monter les larmes, à la dernière Zoé.
J’espérais visiter pour la première fois de ma vie une usine Renault en état de marche. Raté. Ça viendra peut-être, mais pour l’instant, je ne connais de cette entreprise que son histoire, et les locaux administratifs installés sur des sites qui furent jadis à la fois des bagnes prolétariens et des ateliers de productions d’objets de rêve, qui m’avaient permis de foncer à 180 kilomètres-heure sur l’autoroute, la nuit, sous la pluie, et m’en fous la mort. Mais honnêtement, cette nuit-là, je ne sais pas si ce bolide de location était une Renault, c’était à l’occasion d’un tournage où je jouais au régisseur vachement pressé.
En revanche, la Erseize que j’avais achetée dans une vente aux enchères du Domaine, je n’ai pas oublié son nom. Régulièrement, l’Etat se défait des véhicules de fonction de ses serviteurs. Ça me faisait bien kiffer de rouler à bord de la Erseize d’un commissaire de police. Je l’avais eue pour trois fois rien, et elle m’a duré au moins 200 000 bornes. Qu’elle fût une Renault ne m’intéressait pas plus que ça, pour moi c’était une Erseize, comme la Deuchevot de mon père, la Quatrelle du père de mon copain, la Simcamil des voisins.Le bruit des...
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02/07 - Au Salvador, Nayib Bukele sur la même ligne que Donald Trump
Nous sommes le 26 septembre 2019, à l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Nayib Bukele, récemment élu président du Salvador, monte à la tribune et commence son discours.
Pour l’instant, rien d’anormal. Jusqu’à ce que le président glisse la main dans sa poche et en sorte son smartphone.
Les yeux rivés sur l’écran de son portable, Nayib Bukele laisse s’écouler quelques secondes de silence. Il tend ses bras, montre son plus beau sourire et immortalise le moment. Le président salvadorien vient de se prendre en photo à la tribune de l'ONU, sous les yeux médusés des diplomates. Sur le selfie, sa tête apparaît en contre-plongée avec au-dessus le logo des Nations unies : la carte du monde entourée de branches d’olivier.
Depuis le début de cette série, on imagine une application de rencontre fictive, qui mettrait en relation Donald Trump avec les dirigeants d’Amérique latine. On s’est dit que Nayib Bukele aurait forcément mis sur son profil ce selfie pris en plein discours à l'ONU. Et le goût pour la provocation, ce n’est pas le seul point commun entre les deux chefs d’Etat.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Solène Alifat et réalisé par Jules Krot.
Crédits : CNews, Euronews, TV5Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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02/07 - Nouvelle-Calédonie : "Les événements de 2024 ont provoqué du ressentiment"
Un peu plus d’un an après les émeutes, la situation politique en Nouvelle-Calédonie est bloquée. Pour tenter d’éclaircir l’avenir institutionnel du territoire, Emmanuel Macron réunit ce 2 juillet à l’Elysée les responsables politiques calédoniens. Une nouvelle tentative d’ouvrir les discussions, deux mois après l’échec du conclave de Déva réuni par Manuel Valls. Les représentants kanaks et loyalistes n’étaient pas parvenus à trouver un accord au bout de trois jours de négociations. Une impasse, alors que la situation sur le Caillou n’a cessé de se dégrader.
Dans un rapport publié la veille des discussions - et auquel L’Express a eu accès dans sa version provisoire, des députés alertent sur "la spirale infernale" dans laquelle s’engage le territoire. L’un de ses quatre rapporteurs, Davy Rimane, député (GDR) de Guyane, président de la délégation parlementaire aux outre-mer, insiste sur la nécessité de trouver un consensus.
L’Express : Vous vous êtes rendu en mai en Nouvelle-Calédonie dans le cadre de votre mission d’information. Un an jour pour jour après les émeutes, qu’avez-vous pensé de l’état du débat politique ?
Davy Rimane : Il y a de la tension. Chez les indépendantistes comme chez les loyalistes, les événements de l’année dernière ont provoqué du ressentiment. Mais contrairement à ce qui a pu être dit, la haine n’est pas palpable dans la population. Les responsables politiques de l’archipel savent bien qu’une issue favorable à tous doit être trouvée. Des hommes et des femmes qui avaient une bonne situation avant les...
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01/07 - Le gouvernement Bayrou survit à la motion de censure du PS grâce au RN
Un trimestre de gagné pour François Bayrou. Le Premier ministre a survécu ce mardi 1er juillet à sa huitième motion de censure, déposée par les socialistes sur les retraites mais qui, faute des voix du RN, n’est qu’un coup de semonce avant les discussions budgétaires à l’automne. Sans surprise, le texte n’a recueilli que 189 voix sur les 289 nécessaires pour renverser le gouvernement.
❌🏛️ La motion de censure présentée par les députés @socialistesAN contre le gouvernement @bayrou n'a pas été adoptée par l'Assemblée nationale, n'obtenant que 189 voix sur les 289 voix qui auraient été nécessaires à son adoption.#DirectAN pic.twitter.com/xF30OQnxpm— LCP (@LCP) July 1, 2025
A l’ouverture de l’examen de la motion de censure, presque cinq mois après leur accord de non-censure pour laisser passer les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, les socialistes et le Premier ministre ont soldé leurs comptes. En effet, le conclave sur les retraites entre partenaires sociaux, qui faisait partie de ce pacte de non-censure, s’est terminé sans accord. Les socialistes reprochent à François Bayrou d’avoir promis dans son courrier initial une discussion entre partenaires sociaux "sans totem ni tabou", et d’avoir promis le "dernier mot au Parlement", avant de fermer la porte à un rabaissement de l’âge légal de départ et à l’idée de déposer un texte comportant la mesure d’âge au Parlement.
Le Premier ministre posait toutefois dans son courrier comme condition "un accord politique et (un) équilibre financier global...
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01/07 - Guerre en Ukraine, Iran… Ce que se sont dit Vladimir Poutine et Emmanuel Macron au téléphone
C’est une première depuis 2022. Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu ce mardi 1er juillet avec son homologue russe Vladimir Poutine. Selon l’Elysée, Emmanuel Macron a appelé son homologue russe à un cessez-le-feu "dans les meilleurs délais" en Ukraine. Et s’est accordé avec lui sur la nécessité de "coordonner leurs démarches" pour encadrer le programme nucléaire iranien.
Emmanuel Macron a "souligné le soutien indéfectible de la France à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine" et "appelé à l’établissement, dans les meilleurs délais, d’un cessez-le-feu et au lancement de négociations entre l’Ukraine et la Russie pour un règlement solide et durable du conflit", a affirmé l’Elysée."Accord de paix global et sur le long terme"
Le président russe l’a prévenu que tout accord de paix en Ukraine devait être "global et sur le long terme, prévoir l’élimination des causes profondes de la crise ukrainienne et s’appuyer sur de nouvelles réalités territoriales", a de son côté souligné le Kremlin.
Pour Vladimir Poutine, le conflit ukrainien est "une conséquence directe de la politique des Etats occidentaux", qui ont "ignoré les intérêts sécuritaires de la Russie depuis des années" et créé une "tête de pont anti-russe en Ukraine". Les deux dirigeants, qui se sont entretenus durant "plus de deux heures au téléphone", ont convenu de continuer "d’échanger" sur le conflit ukrainien, a ajouté l’Elysée, même si leurs positions semblent très éloignées.En Iran, un besoin de diplomatie
Sur le nucléaire iranien, ils...
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01/07 - La "grande et belle loi" de Donald Trump adoptée de justesse au Sénat
C’est une victoire incontestable pour Donald Trump. Mardi 1er juillet, le Sénat américain a adopté de justesse son projet de loi budgétaire de plusieurs milliers de milliards de dollars, qui comprend des crédits d’impôt massifs, mais aussi de vastes coupes dans la santé.
Au terme de plus de 26 heures de votes sur des dizaines d’amendements, les sénateurs républicains ont finalement réussi à surmonter leurs différends pour adopter cette "grande et belle loi", comme l’a baptisée le président américain. L’affaire s’est jouée dans un mouchoir de poche. Malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100, le vote s’est terminé à égalité à 50-50, et c’est le vice-président J.D. Vance qui a été chargé de donner le dernier "pour", comme le veut la Constitution. Donald Trump avait minimisé avant le vote l’opposition dans son propre camp. "Ça va rentrer, ça va passer, et nous allons être très contents", a-t-il déclaré à la presse à son arrivée en Floride.Prolongation des crédits d’impôts
Parmi les enjeux principaux de la "One Big Beautiful Bill" : la prolongation de colossaux crédits d’impôt adoptés lors de son premier mandat, mais aussi l’élimination de l’imposition sur les pourboires, ou encore des milliards de dollars supplémentaires pour la défense et la lutte contre l’immigration.
Mais de nombreux experts comme des politiques pointent du doigt l’explosion attendue du déficit de l’Etat fédéral si la loi entrait en vigueur. Le Bureau budgétaire du Congrès, chargé d’évaluer de manière non partisane l’impact des projets de loi sur les...
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01/07 - Achat d’avions F-35 par la Suisse : le "malentendu" américain qui coûte cher
En Suisse, le sujet de l’acquisition de 36 avions de combat F-35 américains est "brûlant", selon la Radio Télévision Suisse (RTS). En cause, un surcoût d’1,3 milliard de dollars, quatre ans après la validation des contrats, que le fabriquant américain Lockheed Martin attribue à l’inflation.
À plusieurs reprises ces derniers jours, Berne a indiqué avoir négocié un contrat à "prix fixe" lors de la commande en 2021, soit 6 milliards de francs suisses (6,4 milliards d’euros). Et refuse en filigrane de payer davantage. Le prix avait "été confirmé officiellement, à la fois par les rapports d’expertise de plusieurs études d’avocats et par l’ambassade américaine à Berne", a indiqué la semaine dernière le ministère suisse de la Défense. Les Américains, eux, ne sont pas du même avis."Un malentendu"
Des révélations de la presse suisse, notamment dans les pages des journaux Sonntags Blick et SonntagsZeitung ont par ailleurs indiqué que le prix des F-35 ne pouvait pas être "fixe" car établi sur des "estimations fondées sur les meilleures données disponibles". Dans un rapport, le Contrôle fédéral des finances suisse (CDF) avait déjà fait observer que la "notion de prix fixe mentionnée dans la 'Lettre d’offre et d’acceptation' n’était pas clairement définie".
L’affaire traîne depuis des mois. Déjà fin février 2025, l’Agence américaine de coopération pour la défense et la sécurité (DSCA) avait "informé la Suisse par écrit que le prix ferme convenu reposait sur un malentendu". Selon le journal NZZ am Sonntag, des documents internes...
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01/07 - En Turquie, la publication d’une caricature provoque la colère de Recep Tayyip Erdogan
Istanbul a été le théâtre de manifestations ce mardi 1er juillet, à la suite de la publication par la revue d’opposition Leman d’un dessin accusé de moquer le prophète. Le cœur de la plus grande ville de Turquie a été bouclé par la police dès le matin, autour de la place Taksim et de la populaire avenue commerçante Istiklal, et tout rassemblement officiellement interdit. Mais quelque 300 personnes réunies dans et autour de la mosquée de Taksim ont dénoncé le dessin paru dans ce magazine satirique, selon l’AFP, aux cris de "Leman, salauds, n’oublie pas Charlie Hebdo", en référence aux attentats djihadistes contre l’hebdomadaire satirique français du 7 janvier 2015, qui avaient fait 12 morts et 11 blessés.
Plusieurs dizaines de personnes en colère avaient tenté d’attaquer lundi soir un bar du quartier touristique d’Istiklal, fréquenté par le personnel de la revue. Des échauffourées ont ensuite éclaté avec des manifestants venus défendre Leman, provoquant l’intervention des forces de l’ordre.Erdogan dénonce une "provocation infâme"
La publication de ce dessin a également fait réagir, dans la journée de mardi, le président Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a dénoncé à son tour une "provocation infâme" sous couvert d’humour. Evoquant "un crime de haine", il a assuré que "ceux qui se montrent insolents envers notre Prophète […] seront tenus responsables devant la loi". "Le manque de respect envers notre Prophète par des individus immoraux, dénués des valeurs de cette nation […] est totalement inacceptable", a fustigé le chef...
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01/07 - Général Pierre Schill : "Les armées françaises étonnent beaucoup nos alliés par leur inventivité"
Avant une pause estivale, le podcast de L’Express consacré aux questions de défense, L’Etat-Major, a pu s’entretenir, dans son bureau du quartier général des armées françaises, avec le général Pierre Schill. Ce "marsouin" (le surnom des soldats de l’infanterie de marine, où il a fait une grande partie de sa carrière) assure depuis quatre ans une transformation poussée de l’armée de terre. Une nécessité pour répondre au double défi d’une menace russe grandissante sur le continent européen et d’une révolution technologique avec l’utilisation de plus en massive des drones et de l’intelligence artificielle dans les combats.
"Nous adaptons notre entraînement à la réalité de ce que nous voyons sur les champs de bataille", explique le haut gradé, sorti de l’école militaire spéciale de Saint-Cyr en 1990. Voici quelques passages du riche entretien qu’il nous a accordé, à retrouver en intégralité sur toutes les plateformes de podcasts (Apple Podcast, Spotify, Podcast Addict).
L’Express : Quel bilan tirez-vous du sommet de l’Otan, à La Haye ?
Pierre Schill : Je suis satisfait de ce qui est sorti de ce grand rendez-vous, dans le sens où l’Alliance atlantique a été confortée par l’engagement collectif des alliés à se défendre contre toute menace et évidemment contre la menace russe, puisque c’est elle aujourd’hui qui est la plus présente, la plus pesante aux frontières de l’Europe.
A ce titre, qu’est-ce qui est attendu de l’armée de terre en 2025 ?
Notre pays a toujours voulu peser sur son destin. Qu’est-ce qui a changé au cours des...
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01/07 - Elon Musk bientôt expulsé des Etats-Unis ? Donald Trump va "examiner" la possibilité
Donald Trump a déclaré, ce mardi 1er juillet, qu'il allait "examiner" la possibilité d'expulser Elon Musk après les déclarations incendiaires de l'homme le plus riche du monde contre le mégaprojet de loi budgétaire que le président américain cherche à faire adopter par le Congrès.
Le milliardaire républicain a également dit que la Commission à l'efficacité gouvernementale (Doge), que le patron de SpaceX et Tesla a dirigée avant de partir fin mai, pourrait s'en prendre aux subventions publiques allouées aux entreprises d'Elon Musk.
Comme un journaliste lui demandait s'il envisageait la possibilité d'expulser son ancien coéquipier, lequel est né en Afrique du Sud, Donald Trump a répondu. "Je ne sais pas. On va devoir examiner" cette option. "On pourrait mettre Doge sur Elon. Vous savez ce qu'est Doge ? Doge est le monstre qui pourrait se retourner et croquer Elon", a ajouté le président américain. Doge est chargée de sabrer dans les dépenses fédérales, parfois de façon brutale. Une brouille sans fin
Elon Musk, qui a quitté les affaires gouvernementales pour se concentrer notamment sur les voitures électriques Tesla, avait taclé le vaste projet de loi budgétaire de Donald Trump qui selon lui "augmente de manière record le plafond de la dette de 5 000 MILLIARDS DE DOLLARS". "Elon obtient peut-être plus de subventions que tout autre individu dans l'histoire, de loin, et sans ces subventions, Elon aurait probablement dû fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud", avait déjà rétorqué Donald...
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01/07 - Espionnage, sabotage… Comment la Russie enrôle des adolescents ukrainiens pour gagner la guerre
Ils s’appellent Oleh, Serhiy, ou sont anonymisés car trop jeunes pour être nommés. Ils ont 15, 16 ou 19 ans, sont ukrainiens et vivaient loin du front… avant d’être contactés par la Russie. Recrutés sur Telegram pour quelques centaines d’euros, ces adolescents ont participé à des opérations d’espionnage, de sabotage, voire d’attentats à la bombe contre leur propre pays selon une enquête du Financial Times et un reportage du Guardian. Une stratégie d’enrôlement massif des plus jeunes que développe la Russie depuis 2023 d’après les services de sécurité ukrainiens (SBU).Une somme d’argent contre une "mission"
La stratégie de Moscou repose sur une mécanique bien rodée : identifier, via des applications comme Telegram, des adolescents isolés, désœuvrés ou vulnérables financièrement, et leur proposer de petites tâches en échange d’argent. Dans une interview accordée au Financial Times, le porte-parole du SBU, Artem Dekhtiarenko, affirme que "plus de 700 personnes" ont été arrêtées pour espionnage, sabotage ou incendie criminel depuis le printemps 2024, dont environ 25 % ont moins de 18 ans. Le plus jeune cas identifié : une fille de 11 ans, originaire de la région d’Odessa.
La promesse est presque toujours identique : "Une tâche facile, un bon paiement, sans risque." D’abord, des photos d’un bâtiment militaire, un dépôt ferroviaire, ou un poste de police. Puis, une demande plus concrète : déposer un sac, allumer un feu, ou coller des affiches. Le paiement s’effectue généralement en cryptomonnaie, ce qui renforce l’anonymat...
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01/07 - EXCLUSIF. En Nouvelle-Calédonie, le risque d’une "spirale infernale" : ce rapport qui sonne l’alarme
Le bilan est lourd : 14 morts, 2,5 milliards d’euros de dégâts, 6 000 emplois perdus, 3 000 arrestations, et un vivre-ensemble plus fragile que jamais. La Nouvelle-Calédonie se remet difficilement des émeutes qui ont déchiré son territoire en 2024. Elles avaient commencé quelques heures avant l’adoption par les députés, dans la nuit du 14 au 15 mai, d’un projet de loi constitutionnel prévoyant le dégel du corps électoral. Retiré depuis, le texte laisse l’archipel dans l’incertitude. Son avenir institutionnel est suspendu aux discussions entre indépendantistes et loyalistes, qui doivent se réunir à l’Elysée ce mercredi 2 juillet.
Dans un rapport publié la veille des discussions, auquel L’Express a eu accès dans sa version provisoire, la délégation parlementaire aux outre-mer assure avoir perçu "la volonté d’échapper à la spirale de la violence" des responsables politiques. Quatre rapporteurs la composent : Philippe Gosselin (LR), Davy Rimane (GDR), ainsi que deux députés de Nouvelle-Calédonie - le loyaliste Nicolas Metzdorf (EPR) et l’indépendantiste Emmanuel Tjibaou (GDR). Cette mission d’information est la preuve, selon eux, que les deux élus calédoniens "travaillent ensemble". Ils se rejoignent sur un point : dans cette version provisoire du rapport, chacun semble considérer la tenue de prochaines élections provinciales, avec ou sans accord."Imprévoyance ou aveuglement ?"
Mais les députés s’inquiètent de la situation de l’archipel. Un an après les plus violentes émeutes qu’a connues le territoire en quarante...
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01/07 - Guerre en Ukraine : la pression russe s’intensifie encore
D’attaques de drones en tirs de missiles longue portée, l’armée russe ne cesse d’envahir un peu plus les territoires ukrainiens. Selon les données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), les troupes de Moscou ont pris 588 kilomètres carrés de territoire ukrainien en juin, après 507 kilomètres carrés en mai, 379 en avril et 240 en mars.
Cet hiver, l’offensive russe avait pourtant ralenti. En dehors des premiers mois de la guerre en 2022, quand la ligne de front était bien plus mobile qu’actuellement, seuls les mois d’octobre (610 kilomètres carrés) et de novembre (725 kilomètres carrés) 2024 avaient connu des avancées russes plus vastes que celles de juin. "Les récentes déclarations du Kremlin, y compris du président russe Vladimir Poutine, continuent de démontrer les ambitions territoriales plus larges de la Russie en Ukraine au-delà de la Crimée et des quatre oblasts que la Russie a illégalement annexés", souligne le rapport de l’ISW.La région de Donetsk assaillie
Les deux tiers des avancées russes du mois écoulé se concentrent dans la région de Donetsk (à l’est du pays), principal théâtre des affrontements entre Russes et Ukrainiens depuis le début des affrontements. L’armée russe contrôle totalement ou partiellement les trois quarts de cette région, contre 61 % fin juin 2024. Quelque 31 % de cette région étaient déjà sous le contrôle de séparatistes prorusses avant le début de l’offensive russe en Ukraine en février 2022.
Mais l’armée russe a aussi réalisé des avancées inédites depuis...
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01/07 - Algérie : notre confrère Christophe Gleizes doit être libéré
Nous, sociétés de journalistes, dénonçons avec la plus grande fermeté la condamnation de notre confrère Christophe Gleizes à sept années de prison ferme en Algérie. Cette décision constitue une atteinte inacceptable à la liberté de la presse.
Christophe Gleizes, journaliste sportif collaborateur de So Foot et Society, s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour réaliser un reportage sur l’histoire du club de football de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK). Retenu sous contrôle judiciaire depuis plus d’un an, il vient d’être condamné pour "apologie du terrorisme" et "possession de publications à visée de propagande", sous prétexte qu’il aurait échangé entre 2015 et 2017 avec une figure du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée "terroriste" par les autorités algériennes en 2021, c’est-à-dire plusieurs années après les faits reprochés.
Spécialiste reconnu du football africain, il a fait preuve, au fil de ses écrits, d’une approche journalistique rigoureuse et dénuée de tout parti pris politique.
Nous, sociétés de journalistes, exigeons la libération immédiate et inconditionnelle de Christophe Gleizes. Nous appelons les autorités algériennes à annuler cette condamnation injuste et les autorités françaises à intensifier leurs efforts diplomatiques pour faire libérer notre confrère.
Nous exprimons également toute notre solidarité à l’égard des journalistes algériens emprisonnés par le régime, ou contraints de quitter leur pays pour continuer d’exercer librement.
L’emprisonnement d’un...
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01/07 - Les start-up européennes à l’assaut des Etats-Unis : pourquoi ce n’est plus si dramatique
A l’heure où les débats sur la souveraineté européenne redoublent d’intensité, jamais les start-up tech européennes n’ont été aussi promptes à traverser l’Atlantique. C’est le constat principal d’un rapport publié ce mardi 1er juillet par le fonds d’investissement Index Ventures, célèbre pour ses nombreux investissements aux Etats-Unis (Facebook, Slack, Roblox…) ainsi qu’en Europe (Revolut, Adyen, Wiz ou l’assurtech française Alan).
Intitulé "Winning in the US" (Réussir aux Etats-Unis), celui-ci décrit une nouvelle génération de start-up nées en Europe mais conçues dès le départ pour croître chez l’oncle Sam. Il livre aussi le retour d’expérience d’entreprises ayant déjà fait le voyage, parfois depuis plusieurs années, à l’image de Pigment, DeepL, ou même Spotify.
Aujourd’hui, quelque 64 % des start-up tech européennes choisissent d’attaquer le marché américain dès le début de leur existence (phases dites pre-seed ou seed, en attente de levée de fonds, ou juste après la première), selon Index. Un taux qui a presque doublé sur ces dix dernières années, assure la même source. La moitié d’entre elles se dirigent d’abord vers la Silicon Valley et la baie de San Francisco. Elles n’étaient que 28 % entre 2015 et 2019. Cette dynamique va totalement à l’encontre de celles réalisées en 2020 par le même fonds. A l’époque : elles se dirigeaient bien plus tard vers les Etats-Unis, et préféraient la côte est et la ville de New York.
Qu’est-ce qui a changé ? Deux lettres : IA. Avec l’intelligence artificielle générative, le marché américain et...
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01/07 - Budget 2026 : l’"année blanche", une solution risquée socialement mais qui pourrait rapporter gros
Trouver des solutions pour améliorer l’état des finances publiques françaises. De plus en plus menacé à la tête du gouvernement, le Premier ministre François Bayrou cherche à anticiper l’examen des budgets de l’État et de la Sécurité sociale à l’automne prochain, au moment où les comptes publics sont particulièrement dégradés. Le tout, avec une mission supplémentaire : dénicher 40 milliards d’euros d’économies. Dans ce contexte, différents scénarios sont sur la table à Bercy pour remplir cet objectif ambitieux.Une solution "pas écartée" par le gouvernement
Parmi les hypothèses évaluées, une possibilité interpelle : celle d’une "année blanche". Concrètement, il s’agit de ne pas prendre en compte l’impact de l’inflation sur différents leviers économiques. De cette façon, la hausse des prix ne serait pas intégrée l’an prochain dans le calcul du barème de l’impôt sur le revenu ou dans le versement des pensions de retraite ou des prestations sociales. Même chose pour les dépenses de l’État ou des dotations attribuées aux collectivités territoriales. Cette "année blanche" peut être totale ou se limiter seulement à certains dispositifs.
Autrement dit, même sans connaître des hausses directes d’impôts, les ménages pourraient subir les conséquences sur leur pouvoir d’achat d’une inflation gommée par Bercy. Mercredi 25 juin, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a confirmé que cette option de l'"année blanche" n’était "pas écartée". "C’est d’ailleurs une hypothèse sur laquelle travaille le Sénat", dont le gouvernement "écoutera...
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01/07 - Si l’Europe devient enfin une puissance militaire, elle le devra à Trump et Poutine
Politiquement, moralement, et même physiquement, l’Europe ne sait plus où elle habite. Chez elle, sur son propre continent, elle n’a pas les moyens militaires pour empêcher Vladimir Poutine d’envahir une nation souveraine et d’avoir des visées sur d’autres pays au-delà de l’Ukraine, dans l’Union européenne et à ses frontières. Au Moyen-Orient, son voisin du sud auquel elle est intrinsèquement liée, elle est exclue des négociations qui la concernent par son grand allié transatlantique lui-même, ces Etats-Unis dont le président la méprise.
L’Union se retrouve en porte-à-faux et en pleine crise existentielle. Construction éminemment juridique et puissance de droit, elle peine à trouver sa place dans un monde sans droit, de plus en plus dépassé par les rapports de force et dans lequel les relations entre Etats ne dépendent plus que de quelques grands prédateurs désinhibés. Le droit international tel qu’il a été défini et construit après la Seconde Guerre mondiale dans un contexte géopolitique binaire et lisible, constitué autour de la démocratie américaine dominante et d’une Union soviétique qui commençait à se redresser, n’est plus adapté à la nouvelle répartition des puissances. L’Europe se retrouve seule à prêcher dans une jungle de brutes.L’Europe observe en spectatrice
Non seulement elle ne s’est pas dotée d’une force de défense susceptible de faire appliquer le droit, mais elle n’arrive même plus à le dire. Son allié Israël a-t-il violé le droit international en attaquant l’Iran, qui lui-même a violé le droit...
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01/07 - Boualem Sansal, Christophe Gleizes… L’Algérie et le syndrome de Téhéran
Le secret a été gardé durant treize mois. Treize mois d’une bataille sourde pour rapatrier le journaliste français Christophe Gleizes, arrêté à Tizi Ouzou, où il enquêtait sur les heures de gloire du club de football de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK). Un mot d’ordre à Paris : pas de vagues. Un espoir : l’expulsion plutôt que la "judiciarisation", comprenez le tribunal. Espoir douché ce 29 juin, après la condamnation du reporter à sept ans de prison ferme, notamment pour "apologie du terrorisme". En cause, ses contacts avec un dirigeant de la JSK, également cadre du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, la bête noire du régime, considéré en Algérie comme une organisation terroriste.
Mais la faute majeure de Christophe Gleizes est ailleurs : le malheureux porte un passeport bleu-blanc-rouge, en pleine guérilla diplomatique entre les deux rives de la Méditerranée. La proie idéale. Son interpellation le 28 mai 2024, soit quinze jours avant qu’Emmanuel Macron n’informe, en aparté, son homologue algérien du changement imminent de la position française sur le Sahara occidental en faveur du Maroc, laissait peu de chances au collaborateur du groupe So Press. L’année d’escalade sans précédent qui s’ensuivit dissipa tout optimisme.
Depuis le 29 juin, la France compte donc un otage de plus dans les geôles algériennes. Le plus connu d’entre eux s’appelle Boualem Sansal. L’écrivain de 80 ans, atteint d’un cancer, a été arrêté le 16 novembre dernier pour avoir "porté atteinte à l’unité nationale" en...
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01/07 - Boualem Sansal : l’écrivain franco-algérien condamné en appel à cinq ans de prison
Comme en première instance, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été condamné ce mardi 1er juillet à cinq de prison ferme par la cour d'appel d'Alger, notamment pour "atteinte à l'unité nationale", selon un correspondant de l'AFP dans la salle. "Le verdict du tribunal de première instance a été confirmé. Vous avez huit jours pour introduire un pourvoi en Cassation", a déclaré en français la présidente à l'attention de Boualem Sansal, après avoir lu l'énoncé du verdict en arabe.
Interrogé par l'AFP, le nouvel avocat français de l'écrivain, Me Pierre Cornut-Gentille, arrivé ces derniers jours à Alger, n'a pas voulu se prononcer sur cette éventualité. "Je n'ai pas de déclarations à faire, je dois rendre visite à mon client pour discuter avec lui d'un éventuel pourvoi", a-t-il dit.
Boualem Sansal avait été condamné le 27 mars à cinq ans de réclusion en première instance, notamment pour des déclarations en octobre 2024 au média français d’extrême droite Frontières, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Il a été accusé d'"atteinte à l’unité nationale", "outrage à corps constitué", "pratiques de nature à nuire à l’économie nationale" et "détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays". Son procès en appel a eu lieu aussi bien à la demande de l’écrivain que du parquet, qui avait déjà requis dix ans en première instance.Paris "regrette" une décision "incompréhensible et injustifiée"
Le Premier ministre français...
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01/07 - IA : la France lance un plan national pour que les entreprises sautent le pas
Un plan national "Osez l’IA", comprenant un fonds de garantie bancaire et des accompagnements pour les entreprises, a été lancé mardi 1er juillet pour encourager l’adoption de l’intelligence artificielle dans ces dernières, a annoncé la ministre chargée du Numérique.
"L’ambition d''Osez l’IA', c’est de faire entrer l’intelligence artificielle dans le quotidien de toutes nos entreprises", a expliqué Clara Chappaz lors d’une présentation organisée à Bercy. "L’IA n’est pas un risque, c’est une chance si on l’adopte et un levier immédiat de productivité", a abondé le ministre de l’Economie, Eric Lombard.
Le plan, dont le montant total de la dotation n’a pas été communiqué, se décline en plusieurs volets, autour de la sensibilisation à l’IA, de la formation, ainsi que de l’accompagnement des entreprises, et reprend en partie des mesures et des contenus existants.
Près d’une dizaine d’actions ont ainsi été annoncées, dont la création d’un fonds de garantie bancaire pour financer des projets jusqu’à 500 000 euros sur dix ans et le financement à hauteur de 40 % de "diagnostics" IA pour les quelque 5 000 petites et moyennes entreprises (PME) et entreprises de taille intermédiaires (ETI). Une enveloppe de 200 millions d’euros est ainsi prévue pour le volet accompagnement des entreprises. Un catalogue répertoriant des solutions d’IA françaises et européennes sera également mis en ligne.La France "pas en avance"
D’autres mesures, telles que la mobilisation de 300 "ambassadeurs IA" et le lancement d’une plateforme baptisée...
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01/07 - Brillants en entretien, médiocres au bureau : comment les incompétents arrivent à se recaser
En matière d’incompétence en entreprise, le jugement de l’open space est souvent sans appel : "nul" ou "nulle". Impossible alors de faire entendre raison au collègue dépité qui se sent dévalorisé au plus haut point, en voyant une personne jugée médiocre gravir les échelons avec une facilité déconcertante. Mais comment cette anomalie est-elle possible ? Peut-être l’une des explications est-elle à chercher du côté de la kakistocratie, un concept né dans l’Angleterre du XVIIe siècle et "construit sur deux mots grecs : kakistos qui signifie les pires et kratos, le pouvoir", explique Isabelle Barth, enseignante-chercheuse en management à l’université de Strasbourg et conférencière, dans son ouvrage La kakistocratie ou le pouvoir des pires (Editions EMS, 2024). "Pourquoi les dirigeants ne voient-ils rien, ou pire, entretiennent-ils cette injustice ?", s’interroge en boucle le déçu. "Pour un professionnel du recrutement, un candidat doit être en adéquation par rapport à un profil requis, à certaines exigences. S’il est embauché, c’est qu’il répond aux critères", estime Alain Gavand, PDG du cabinet Alain Gavant Consultant et auteur du Grand livre du recrutement (Eyrolles, 2025). Alors, bataille d’experts en vue ?
Pour Alain Gavand, "les méthodes d’évaluation ont considérablement évolué, notamment par rapport aux techniques d’entretien. Les recruteurs sont beaucoup plus vigilants, grâce aux scorecards (les compétences attendues par l’entreprise, NDLR). Ils utilisent également des tests en termes de validité prédictive, ce...
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01/07 - Nouvelle crise en Thaïlande : la Première ministre suspendue par la justice
Une nouvelle période d’incertitudes s’ouvre en Thaïlande : la Cour constitutionnelle a suspendu ce mardi 1er juillet la Première ministre Paetongtarn Shinawatra, l’héritière de la dynastie qui polarise le pays depuis plus de vingt ans. Les juges ont décidé à une majorité de sept contre deux de suspendre la cheffe du gouvernement, accusée par des sénateurs conservateurs d’avoir enfreint les "standards éthiques" exigés dans la Constitution pour occuper son rôle.
L’avenir de la plus jeune Première ministre qu’ait connue le royaume, 38 ans, s’inscrit en pointillé le temps des délibérations de la Cour, qui peuvent durer des semaines, voire des mois. Le vice-Premier ministre Suriya Jungrungreangkit va prendre la relève en son absence, selon les médias locaux.
"J’accepte la décision de la Cour", a réagi Paetongtarn Shinawatra. "Je tiens à réaffirmer que j’ai toujours eu l’intention d’agir pour ce qu’il y a de mieux pour mon pays", a-t-elle poursuivi. "J’aimerais m’excuser auprès des Thaïlandais qui ressentent de la frustration."
Depuis les années 2000, des troubles politiques à répétition secouent la deuxième économie d’Asie du Sud-Est, mais la crise en cours intervient en pleine offensive douanière américaine, qui a mis le gouvernement au-devant de décisions cruciales. "En tant que voisin amical, nous espérons que la Thaïlande maintiendra sa stabilité et son développement", a indiqué lors d’un point de presse régulier Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères."Dilution critique" de la dynastie...
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01/07 - "Retraites et réchauffement climatique sont liés" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
La laïcité déclamée par des lycéens
Guylaine Remeur, Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes)
Je réagis à l’article d’Amandine Hirou concernant ce projet pour lutter contre les séparatismes et de proposer aux élèves de quartiers difficiles de s’exprimer, d’apprendre, de comprendre surtout au travers du théâtre. Des élèves qui apprennent le sens de l’histoire […], et qui ont la possibilité de montrer combien ils peuvent être excellents, responsables, avides de comprendre pour qu’enfin ils arrivent à affronter les graves problèmes que notre pays […]. Merci à ces professeurs, ces responsables d’associations de monter de tels projets, de faire confiance à ces élèves qui construiront notre pays avec plus de force, de courage, de valeurs pour affronter le monde de demain et celui dans lequel ils vivent et tentent de s’affirmer, de grandir. ("Tous ont compris les vertus du débat" : quand des lycéens des Mureaux rejouent la loi de 1905 à Versailles, L’Express du 19 juin.)Les bons côtés du libre-échange
Jacques Brachat, Saintry-sur-Seine (Essonne)
Pour certains mauvais esprits, la détestation du projet Mercosur n’était que le prétexte à la bataille électorale syndicale pour les sièges aux chambres d’agriculture ! Et ni les politiques ni les médias n’ont jamais présenté autre chose qu’un suivisme des déclarations syndicales. L’Express est, peut-être, le premier à présenter une analyse du contenu de cet accord. (Mercosur : ces fantasmes français qui font le jeu de Donald Trump, L’Express du 19 juin.)Retraites et changement climatique...
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01/07 - Dette : pourquoi le virage allemand ne fait pas les affaires de la France
Une révolution est en marche outre-Rhin. Et les chiffres donnent le tournis. Après plusieurs semaines de tractations, la nouvelle coalition allemande, dirigée par le chancelier Friedrich Merz et composée des conservateurs de la CDU-CSU et des sociaux-démocrates du SPD, a présenté, ce 24 juin, son tout premier projet de loi de finances. Un texte de rupture qui met fin à quinze années d’orthodoxie budgétaire. D’ici à 2029, l’Allemagne va lever près de 850 milliards d’euros de dette pour financer ses besoins en matière de défense, d’infrastructures ou encore de santé. Elle met ainsi un terme au "frein à l’endettement", créé après la crise financière de 2008. Jusqu’à présent, cette règle d’or limitait à 0,35 % du PIB la capacité d’emprunt du pays chaque année.
A la découverte de ce plan d’investissement et du montant débloqué pour le mettre en œuvre, l’observateur français serait tenté de se réjouir. Après tout, l’Hexagone est – avec la Chine et les Etats-Unis – l’un des premiers partenaires commerciaux de Berlin. Et quand l’économie allemande est prospère, elle irrigue forcément son proche voisin, et tout le reste de l’Europe. Si ce n’est qu’en sollicitant dans de telles proportions les marchés obligataires, la première puissance européenne risque de bouleverser les équilibres en place. "Une augmentation des émissions allemandes pourrait mettre sous pression les autres pays de la zone euro, en rendant leur propre financement plus difficile", anticipe l’économiste Jens Boysen-Hogrefe, spécialiste des finances publiques au Kiel...
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01/07 - Gaza : l’armée israélienne dit examiner une frappe meurtrière sur un café internet
Cinq jours après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, les tensions restent vives dans la région. Tandis que Téhéran affirme être capable de "réparer rapidement les dégâts" causés par les frappes américaines et israéliennes sur ses installations nucléaires, la situation humanitaire continue de se dégrader à Gaza. Une frappe israélienne sur un café internet en bord de mer à Gaza-ville a fait 24 morts et des dizaines de blessés, selon la Défense civile locale. L’armée israélienne a affirmé que l’attaque visait "plusieurs terroristes du Hamas", tout en admettant qu’un examen était en cours.
Sur le plan diplomatique, Benyamin Netanyahou est attendu lundi prochain à la Maison-Blanche, alors que les États-Unis tentent d’imposer un cessez-le-feu durable à Gaza et viennent d’annoncer une nouvelle vente d’armement à Israël, d’un montant de 510 millions de dollars. Cette visite intervient dans un contexte d’après-guerre avec l’Iran et alors que l’État hébreu poursuit son offensive contre le Hamas malgré les pressions internationales croissantes.
Les infos à retenir
⇒ 24 morts et des dizaines de blessés dans une frappe sur un café internet Gaza
⇒ Benyamin Netanyahou est attendu lundi prochain à la Maison-Blanche
⇒ L’Iran se dit prêt à "réparer rapidement les dégâts" des bombardementsGaza : l’armée israélienne dit examiner une frappe meurtrière sur un café internet
L’armée israélienne a déclaré mardi qu’une frappe meurtrière sur un café internet la veille à Gaza avait visé "plusieurs terroristes du Hamas",...
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01/07 - Musk VS Trump, acte II : le patron de Tesla menace de créer son propre parti contre les républicains
Ils reprennent leurs (mauvaises) habitudes. Donald Trump et Elon Musk se sont de nouveau invectivés par réseaux sociaux interposés ces derniers jours. La cause du différend est toujours la même qu'au moment de leur rupture, début juin : la One Big Beautiful Bill Act ("la grande et belle loi", dite OBBB). Essentiel à la poursuite de la politique du président américain, le texte, actuellement examiné au Sénat, suscite l'ire du patron du Tesla.
"Tous les membres du Congrès qui ont fait campagne pour réduire les dépenses publiques et qui ont ensuite immédiatement voté pour la plus grande augmentation de la dette de l’histoire devraient avoir honte", a déploré Elon Musk sur X lundi 30 juin, en référence aux débats autour de l'OBBB au Parlement américain. Pour l'homme le plus riche du monde, la probable adoption de cette loi demeure "une abomination répugnante", comme il l'avait qualifiée au début du mois de juin."Le parti des cochons qui se goinfrent"
En cause ? L'augmentation des dépenses publiques impliquées par ce gigantesque texte, qui comprend toutes sortes d'investissements destinés à financer les projets futurs de Donald Trump pour la suite de son mandat. Outre le renouvellement des énormes crédits d'impôt accordés par le président américain en 2017, plusieurs mesures, comme le début de la construction du "Golden Dome" pour protéger le territoire américain ou la fin de l'imposition des pourboires, risquent de coûter très cher....
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01/07 - Canicule, le regard d’un urbaniste : "Et si les parcs devenaient des campings géants ?"
La France, qui a connu, lundi 30 juin, sa nuit et sa journée les plus chaudes jamais enregistrées pour un mois de juin, traverse sa 50e vague de chaleur depuis 1947. Les températures, déjà suffocantes, vont atteindre leur paroxysme ce mardi 1er juillet. Seize départements sont placés en vigilance rouge canicule - une première depuis cinq ans - et 68 en vigilance orange. Le pic caniculaire sera "très fort" à Paris, a prévenu Météo-France. Lors de ces épisodes, les villes sont particulièrement touchées en raison de leur urbanisation qui ne permet pas aux températures de redescendre la nuit. Des solutions relativement simples existent pourtant pour lutter localement contre ces îlots de chaleur. Certaines ont déjà été utilisées par le passé, d’autres le sont à l’étranger. Explications avec l’urbaniste Clément Gaillard, fondateur l’agence de design climatique Freio.
L’Express : A-t-on rendu nos villes moins habitables aux périodes de fortes chaleurs ?
Clément Gaillard : On a longtemps considéré que les phénomènes d’îlots de chaleur étaient plutôt un atout pour les villes car ils permettaient, à l’échelle de l’année, de moins chauffer qu’à la campagne. Mais la canicule de 2003 a montré que leur intensité dans une ville comme Paris provoque des effets en cascade catastrophiques et des augmentations de mortalité très importantes. Donc oui, on a rendu les villes moins habitables lors des canicules.
Vous dites qu’on a cessé "d’habiller" nos villes. C’est-à-dire ?
Si on s’intéresse à de vieilles cartes postales ou qu’on regarde...
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01/07 - Guerre en Ukraine : Kim Jong-un rend hommage à des soldats nord-coréens tués sur le front
Il y a quelques mois encore, Pyongyang refusait de confirmer que ses troupes combattaient l’Ukraine aux côtés de la Russie. Et voilà que les médias d’Etat nord-coréens ont diffusé, pour la première fois ce mardi 1er juillet, des images du dirigeant Kim Jong-un se recueillant devant les cercueils de soldats de son pays tués en aidant Moscou dans sa guerre.
Visiblement ému, Kim Jong-un se tenait aux côtés de la ministre russe de la Culture, Olga Lioubimova, et a placé un drapeau nord-coréen sur un des cercueils lors d’une cérémonie de restitution des dépouilles de soldats tombés sur le front ukrainien.
La vidéo diffusée par l’agence d’Etat KCNA a montré également des images de soldats nord-coréens sur le champ de bataille. Ces images étaient accompagnées de légendes telles que : "Oh, nos héros, brillants, brillants, brillants, brillants, brillants, brillants, brillants", "Oh, nos héros, étoiles brillantes de ma patrie" et "ceux qui ont donné leur vie sans hésiter pour défendre l’honneur brillent comme des étoiles radieuses".
Remember the Mythical North Korean Soldiers 🇰🇵 who were never fighting in Kursk against Ukraine 🇺🇦
There is a North Korean ceremony celebrating the North Koreans who participated in the Kursk Offensive
Kim Jong Un visited the bodies of some of the North Korean soldiers killed pic.twitter.com/1yNOKUI5jF— Ukraine Battle Map (@ukraine_map) June 30, 2025
La télévision d’Etat a aussi montré des participants nord-coréens et russes fondant en larmes pendant la cérémonie, à laquelle Kim Jong-un a...
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01/07 - Droits de douane : entre Walmart et Donald Trump, le bras de fer ne fait que commencer
Les économistes l’avaient anticipé, les consommateurs l’avaient redouté. Donald Trump, lui, refuse obstinément que ses droits de douane franchissent la porte des supermarchés. Pendant sa campagne, il avait martelé que les pays étrangers seraient taxés, pas les citoyens américains. Pourtant, dans les rayons de Walmart, les prix risquent de gonfler rapidement. Le géant de la distribution, basé dans l’Arkansas, fait partie du quotidien des Américains : près de 90 % de la population habite à moins de 10 miles (16 kilomètres) de l’un des 5 200 magasins de la chaîne. Face aux soubresauts du président sur les questions tarifaires, son patron, Doug McMillon, a d’abord fait montre de patience. Fin avril, il prend part aux négociations à la Maison-Blanche, au côté d’autres représentants du secteur.
Mais les semaines passent, et l’horizon ne s’éclaircit pas. Mi-mai, lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe, les questions douanières sont sur toutes les lèvres. "Nous allons faire au mieux pour maintenir les prix aussi bas que possible, mais compte tenu de la magnitude des tarifs douaniers […], nous ne pouvons pas absorber toute la pression au vu des marges étroites du secteur de la distribution", avertit Doug McMillon. Il n’en fallait pas plus pour susciter l’ire présidentielle. Sur son réseau Truth Social, Donald Trump conseille alors à Walmart "d’avaler les taxes douanières", insistant sur les "milliards de dollars" que l’enseigne a dégagés l’an passé. Comme un curieux écho aux déclarations… du camp...
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01/07 - Syrie : Donald Trump met fin aux sanctions contre le pays, hormis celles contre Bachar al-Assad
Une évolution majeure dans la région. Lundi 30 juin, Donald Trump a acté le réchauffement des relations diplomatiques américaines avec la Syrie, en signant un décret formalisant le démantèlement des sanctions appliquées par les États-Unis à Damas. "Il s’agit d’un effort pour promouvoir et soutenir le chemin du pays vers la stabilité et la paix", a déclaré à la presse la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, avant la signature du décret à huis clos.
L’annonce intervient dans la continuité de la main tendue par Washington au pays ces dernières semaines. Mi-mai, lors de sa fastueuse tournée dans le Golfe, Donald Trump avait surpris en multipliant les gestes d’ouverture à l’égard du régime syrien, auquel il promettait alors de "donner une chance de grandeur". Le 14 mai, il avait même rencontré le président par intérim et chef des rebelles islamistes, Ahmed al-Charaa, lors de son déplacement en Arabie saoudite. Avec son groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), le leader était parvenu à renverser le pouvoir de Bachar al-Assad.Signaux positifs américains
Depuis ces signaux positifs pour Damas, Washington a assoupli la plupart de ses sanctions pour faciliter le retour de la Syrie dans le système financier international. Les États-Unis mettent par ailleurs en œuvre des autorisations pour encourager de nouveaux investissements en Syrie. Concrètement, le département d’État a délivré une dérogation au titre de la "loi César" sur la protection des civils en Syrie. Ce texte de 2020 prévoyait des sanctions sévères...
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01/07 - Didier Borowski (Amundi) : "La hausse de la Bourse américaine est aussi suspecte que fragile"
Dans la traversée d’une zone de turbulences, l’essentiel est de ne pas céder à la panique. Les marchés l’ont bien compris. Tandis que le Moyen-Orient s’embrase, le prix du baril reste relativement résilient. Quant au S & P 500, il n’a fallu que quelques mois pour qu’il efface son fort repli d’avril, au plus fort de la guerre commerciale, et tutoie de nouveaux sommets. Un optimisme excessif ? En tout cas les investisseurs ne prennent pas toujours la pleine mesure des menaces, explique Didier Borowski, responsable de la recherche sur les politiques macroéconomiques au sein de l’Amundi Investment Institute.
L’Express : Entre les annonces erratiques de Donald Trump, le conflit au Moyen-Orient ou encore la dégradation des perspectives budgétaires en Europe, comment les marchés intègrent-ils l’incertitude qui plane depuis plusieurs mois ?
Didier Borowski : On assiste à un processus d’aguerrissement des investisseurs. Il y a quelques années encore, les marchés avaient tendance à surréagir en anticipant le scénario du pire, puis revenaient à leur niveau initial une fois le risque passé. Or au cours des cinq dernières années, ils ont traversé plusieurs chocs exogènes – géopolitiques, sanitaires… - durant lesquels les réactions précipitées se sont avérées très coûteuses. Les investisseurs ont tiré les leçons et réagissent désormais avec beaucoup plus de retenue que par le passé. Ce changement s’explique en partie par l’accès quasi instantané à l’information.
Par exemple, lors de l’escalade entre Israël et l’Iran, il...
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01/07 - Municipales à Paris : Emmanuel Grégoire remporte la primaire socialiste, un désaveu pour Anne Hidalgo
Sa victoire est un revers pour Anne Hidalgo : les socialistes parisiens ont choisi lundi 30 juin Emmanuel Grégoire pour être leur candidat aux municipales de 2026, au terme d’une campagne tendue entre l’ex-premier adjoint tombé en disgrâce et Rémi Féraud, dauphin désigné par la maire sortante.
Député et ancien bras droit de l’édile, Emmanuel Grégoire, 47 ans, a rassemblé 52,61 % des suffrages exprimés par quelque 1 500 votants socialistes parisiens, selon les résultats annoncés à la presse en fin de soirée par la fédération PS de Paris. Le sénateur Rémi Féraud, 53 ans, candidat soutenu par Anne Hidalgo, a lui réuni 44,33 % des voix. La benjamine Marion Waller, 33 ans, ancienne conseillère de la maire et candidate surprise de cette primaire, a obtenu 3 %.
"Désormais, nous allons discuter avec Emmanuel (Grégoire) du rassemblement de l’ensemble des socialistes parisiens pour créer les conditions de la mise en dynamique de cette campagne qui démarre avec un seul objectif : permettre à Paris de rester à gauche en mars 2026", a déclaré Lamia El Aaraje, première secrétaire fédérale du PS à Paris, en annonçant les résultats.Félicitations laconiques
"Je félicite Emmanuel Grégoire pour sa désignation. Merci à Rémi Féraud pour sa belle campagne", a réagi Anne Hidalgo dans un message laconique.
"Merci à Anne, avec qui j’ai travaillé pendant dix ans. A ses côtés j’ai appris l’amour de Paris", a souligné le vainqueur devant les militants rassemblés dans une salle de spectacle du nord-est de Paris, et qui scandaient "la mairie elle est...
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01/07 - Jean-François Bernardini : "La Corse a subi un linguicide"
Cette infolettre s’interrompt pendant l’été. Rendez-vous à la rentrée.
Depuis plusieurs décennies, le groupe I Muvrini est devenu l’un des ambassadeurs les plus célèbres de la culture corse. Parallèlement, l’un de ses membres fondateurs, Jean-François Bernardini, réfléchit de manière originale à la relation douloureuse entre son île et l’Etat. A l’arrivée : des livres, des interventions dans les établissements scolaires consacrées à la non-violence et deux conclusions. Un : dans le conflit entre l’Etat et la Corse, les torts sont partagés. Deux : si l’on entend le résoudre, il est impératif de prendre en compte la question de la langue. Entretien.
Selon vous, le corse serait au cœur d’un "linguicide programmé en phase terminale". Ce sont des propos très forts…
Forts, mais véridiques, malheureusement. La Corse, comme nombre de régions françaises, est une société dont on a interdit la langue. L’école l’a prohibée, l’église aussi, les administrations en ont fait de même… C’est ainsi que l’on a abouti à l’arrêt presque total de la transmission familiale, tombée aujourd’hui à 2 %. Cette langue est désormais menacée de disparition. Factuellement, cela s’appelle un linguicide.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici
Je vais me faire l’avocat du diable, mais personne n’a jamais interdit aux Corses de parler corse chez eux ni de transmettre la langue à leurs enfants…
Bien sûr. Vous pouvez aussi me couper les jambes et me dire que personne ne m’interdit de courir le marathon de Paris…
Dans nos...
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01/07 - Lula VS Trump : le Brésil en quête d’indépendance
Un président qui n’est pas reconduit pour un deuxième mandat et qui conteste les résultats des élections. Ses partisans qui se donnent rendez-vous sur les réseaux sociaux et s’introduisent violemment dans des lieux de pouvoir. Le tout, dans un grand pays du continent américain.
A ces mots, chers auditeurs, vous avez certainement les images des émeutes du Capitole en 2021 qui vous viennent à l‘esprit. Mais un scénario similaire s’est répété le 8 janvier 2023, après la défaite du président Jair Bolsonaro au Brésil et la victoire de son adversaire Lula.
Habillés en jaune et vert, aux couleurs du drapeau brésilien, les bolsonaristes forcent ce jour-là les barrières de sécurité pour atteindre la place des Trois pouvoirs. La Cour suprême, le congrès et même le Palais présidentiel. Ces trois hauts lieux de la politique brésilienne sont pris d’assaut.
Pendant trois heures, les manifestants cassent les vitres, aspergent les murs de peintures blanches et de slogans anti-Lula, saccagent le mobilier. Le congrès est même inondé après l’activation d’un système anti-incendie. Les émeutiers réclament l’aide de l’armée pour empêcher Lula de reprendre le pouvoir. Mais dans la soirée, le nouveau président parvient à reprendre le contrôle de la situation : les forces de l’ordre évacuent les lieux et plus de 300 personnes sont interpellées.
Le chef d’Etat américain de l’époque, Joe Biden apporte alors tout son soutien à Lula. Mais avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les relations de Washington avec ce dirigeant de gauche...
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01/07 - Iran-Israël : sur Internet, les coulisses d’une guerre virtuelle sans merci
Officiellement, la guerre entre Israël et l’Iran a commencé le 13 juin 2025. Mais ce n’était pas la première fois que l’Etat hébreu cherchait à détruire le programme nucléaire iranien. Pour d’autres, la guerre entre les deux pays a commencé à Minsk, la capitale de la Biélorussie, en juin 2010. En ce début d’été, VirusBlokAda, une entreprise locale de cybersécurité, reçoit un appel d’un client iranien, dont les ordinateurs rencontrent un problème inhabituel. C’est à partir de ce coup de téléphone que Stuxnet, considérée comme la plus puissante cyberattaque au monde à ce moment-là, est découverte. Un virus, implanté dans une clef USB, est parvenu à utiliser de multiples vulnérabilités pour s’installer automatiquement sur un ordinateur, sans se faire repérer, avant de se multiplier sur les autres machines connectées sur un même réseau. Au moment où VirusBlokAda détecte la présence du ver, 58,9 % des ordinateurs iraniens sont infectés.
Le but de Stuxnet n’est pourtant pas de se propager dans tous les appareils du pays, et il est d’ailleurs, dans la plupart des cas, inoffensif. Son véritable objectif est d’infecter les centrifugeuses servant à enrichir l’uranium, et de les détruire de l’intérieur, le plus discrètement possible, afin d’affaiblir le programme nucléaire iranien. L’opération rencontre un franc succès : on estime que près de 1 000 centrifugeuses ont été détruites à cette occasion. Ce qui aurait retardé les recherches du pays d’au moins deux ans....
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30/06 - Loi Duplomb sur l’agriculture : députés et sénateurs trouvent un compromis
La proposition de loi des sénateurs Duplomb et Menonville sur l’agriculture, décriée par la gauche car elle autorise la réintroduction d’un pesticide interdit, a franchi une étape importante ce lundi 30 juin avec la conclusion d’un accord députés-sénateurs sur l’ensemble du texte, laissant entrevoir son adoption définitive.
Les sept députés et sept sénateurs réunis à huis clos en commission mixte paritaire (CMP) au Sénat sont parvenus à dégager une version de compromis sur ce texte visant à "lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur".
Portée par Laurent Duplomb (Les Républicains) et Franck Menonville (UDI, centre), l’initiative est désormais proche de se concrétiser : un ultime vote sur cette rédaction commune est prévu mercredi au Sénat puis mardi 8 juillet à l’Assemblée nationale. Le vote favorable de la chambre haute, qui penche à droite, ne fait aucun doute. Celui des députés, en revanche, est plus incertain, même si l’addition des voix du Rassemblement national, des Républicains et d’une grande partie du bloc central macroniste semble dessiner une nette majorité pour l’adoption de ce texte réclamé notamment par la FNSEA, syndicat agricole leader. Lundi, en tout cas, la CMP a voté très largement pour le texte de compromis, avec 10 voix pour - RN, LR, centristes et macronistes - et 4 oppositions des socialistes et Insoumis.Acétamipride
Mais les opposants à cette proposition de loi tenteront jusqu’au bout de mettre sous pression leurs collègues notamment macronistes, qui ont peiné à masquer leurs...
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30/06 - UE - Ukraine : un nouvel accord sur l’importation de produits agricoles
L’Union européenne a annoncé lundi 30 juin avoir trouvé un "accord de principe" avec l’Ukraine en matière de libre-échange, notamment sur le volet sensible des importations agricoles. Un accord "équilibré, juste et réaliste", a assuré le commissaire européen en charge du commerce Maros Sefcovic, en insistant sur les quotas pour les "produits sensibles comme les œufs, le sucre et le blé".
Afin de soutenir Kiev face à l’invasion russe, l’Union européenne avait instauré depuis 2022 et jusqu’au 5 juin dernier une exemption de droits de douane sur des produits agricoles ukrainiens. Mais les agriculteurs européens dénonçaient régulièrement une "concurrence déloyale" de l’Ukraine, géant agricole, et demandaient de revenir aux quotas en vigueur avant la guerre, dans un accord de 2016.Protéger les intérêts des agriculteurs européens
Bruxelles estime avoir trouvé un équilibre, grâce au compromis scellé avec Kiev durant le week-end. "Avec le nouvel accord, "nous sécurisons les flux commerciaux de l’Ukraine vers l’Europe. […] En même temps, nous continuons à protéger les intérêts de nos agriculteurs", a affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, dans un communiqué.
Pour rassurer la profession, l’UE promet des quotas sur les produits tels que le blé, le maïs, le sucre, le miel, la volaille et les œufs. Ces quotas seront supérieurs à ceux de 2016, mais inférieurs aux records d’importations en provenance de l’Ukraine depuis trois ans, a indiqué le commissaire européen Christophe Hansen (Agriculture) lors...
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30/06 - Droits de douane : jusqu’à 45 000 emplois menacés en France par la guerre commerciale de Donald Trump
La France risque de perdre 2,5 milliards d’euros d’exportations, et plus de 45 000 emplois dans les secteurs du vin et du luxe. Ce scénario catastrophe, exposé par le cabinet d’étude économiste Asterès dans une note publiée le 22 juin, pourrait être le résultat bien réel de la politique de hausse des tarifs douaniers de Donald Trump, si l’Union européenne ne parvient pas à obtenir la paix commerciale avec les Etats-Unis d’ici la fin de la pause tarifaire, fixée au 9 juillet.
Avec le secteur des cosmétiques et de la maroquinerie (cuir, bagages, chaussures), le secteur viticole et ses 3,7 milliards d’euros d’exportations annuelles vers les Etats-Unis pourrait être "le plus durement touché", avec jusqu’à 14 000 emplois menacés, dont 3 600 emplois directs, selon la note.Des scénarios "prudents"
Deux scénarios sont envisagés par la note. Dans le pire des cas (dont les conséquences sont exposées plus haut) les droits de douane américains sur ces produits sont augmentés à 50 % par l’administration Trump. Dans l’autre scénario, les droits de douane atteignent seulement 20 %, provoquant 1 milliard d’euros de pertes en exportations et la disparition d’environ 17 000 emplois.
Les économistes d’Asterès — cabinet d’étude du chroniqueur de L’Express Nicolas Bouzou — "soulignent que ces estimations sont prudentes, fondées sur des hypothèses conservatrices d’élasticité prix et de maintien de l’offre. Dans la réalité, les comportements d’achat des consommateurs et des distributeurs pourraient amplifier les effets négatifs".
Pour...
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30/06 - Fessenheim : cinq ans après sa fermeture, retour sur les dates clés du nucléaire en France
Cinq ans après son arrêt définitif, la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) fait toujours parler d’elle. Le 18 juin dernier, après l'examen à l'Assemblée nationale d'une proposition de loi sur le futur énergétique de la France, le député RN Jean-Philippe Tanguy s’est félicité d’avoir fait voter un amendement favorable au redémarrage de la centrale. Dans les faits, le démantèlement de Fessenheim est aujourd’hui trop avancé pour que cette proposition devienne réalité.
Si la centrale du Haut-Rhin reste au cœur de l’actualité, c’est parce que l’histoire de sa fermeture est unique en son genre. Cette décision prend ses racines en 2011, au moment de l’accident nucléaire de Fukushima. Classé au même niveau de gravité que celui de la centrale de Tchernobyl, les opinions publiques mondiales remettent en question le nucléaire. En France, si les avis restent majoritairement favorables, ceux de l’électorat-cible du PS le sont moins. C’est dans ce contexte que se déroule la campagne présidentielle de 2012 et qu’émerge l’idée de réduire la part de l'atome dans le mix énergétique français. View this post on Instagram
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Élu président, François Hollande fait voter la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (TEPCV) le 17 août 2015. Le texte prévoit de réduire la part du nucléaire dans la production électrique française à 50 %. Pour y parvenir, une seule solution, fermer Fessenheim. Huit ans plus tard, en avril 2023, Manuel Valls est auditionné par la...
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30/06 - Emmanuel Macron, rancœurs et peur du vide : la visite de Cyril Hanouna, les secrets d’un dîner d’Etat
"Faut qu’on prépare le prochain décennat !" Dans ce clair-obscur élyséen surgit un rire, celui de l’auteur de la plaisanterie, qui aime autant l’humour que le pouvoir. Emmanuel Macron peut-il faire autrement ? A mesure que les jours et les années filent, l’histoire de ses deux quinquennats paraît si facétieuse. Se remémorant une fois encore les conditions dans lesquelles François Bayrou s’est imposé à Matignon six mois après une stupéfiante dissolution, un conseiller du chef de l’Etat philosophe : "La fiction aurait été bien en dessous de la réalité." Alors, rions ! Et pendant que le président badine sur son avenir et 2032, autour de lui, on barguigne : comment compte-t-il occuper les deux ans restants ? Même le monde ne l’aide pas : remis en selle par l’élection de Donald Trump, il devient aujourd’hui commentateur de la crise iranienne. Regarder passer les bombes…"Bayrou ne fait même pas ce que je lui demande"
Non ! Agir plutôt que subir, B.A.ba macronien. Mais voilà que depuis décembre, Emmanuel Macron se sent entravé. Il a trouvé un nom à son empêchement : François Bayrou. "Il ne fait rien !", peste-t-il. "Raison de plus pour le garder", rétorque l’ami qui, un jour de tempête, accueille l’agitation présidentielle. Tous ses interlocuteurs notent le paradoxe : comment un Premier ministre jugé statique peut-il gêner celui qui n’aime rien tant que le mouvement ? Bien sûr, le turbulent a la réponse : "Bayrou ne fait même pas ce que je lui demande." Et étaye volontiers en brandissant pour exemple sa commande d’un...
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30/06 - Réforme de l’audiovisuel public : l’Assemblée inflige un camouflet à Rachida Dati
Le coup est rude pour Rachida Dati. Les députés ont approuvé largement, ce lundi 30 juin, une motion de rejet des écologistes sur la réforme de l’audiovisuel public, mettant fin prématurément aux débats sur ce projet rejeté par les salariés concernés, en grève, et dont l’examen a été à plusieurs reprises repoussé dans l’hémicycle.
94 députés ont approuvé la motion, contre 38. A la surprise générale, le Rassemblement national a joint ses voix à celles de la gauche, face aux rangs clairsemés de la coalition gouvernementale. Le texte porté par la ministre de la Culture va désormais pouvoir repartir en deuxième lecture au Sénat.
Rachida Dati n’a eu de cesse de soutenir l’examen à l’Assemblée nationale de la proposition de loi du sénateur Laurent Lafon (UDI, centre), qui prévoit de créer le 1er janvier 2026 une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l’Ina (Institut national de l’audiovisuel), sous l’autorité d’un président-directeur général. La réforme, si elle aboutissait, serait un des rares trophées dont la ministre pourrait se prévaloir, alors qu’elle ambitionne de ravir la mairie de Paris à la gauche en mars 2026."C’est un immense revers pour Rachida Dati"
Les représentants des groupes de gauche se sont réjouis à l’unisson de ce vote. "C’est un immense revers pour Rachida Dati et elle le mérite, parce que sa réforme était mal préparée", s’est félicité le député PS Emmanuel Grégoire, qui ambitionne d’affronter Rachida Dati à Paris. "La gauche ne voulait pas débattre. C’est une étape...
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30/06 - La France sous la canicule : ces 16 départements placés en vigilance rouge
Seize départements ont été placés en vigilance rouge canicule, dont le bassin parisien, pour la journée de mardi, a annoncé lundi 30 juin Météo-France, et 68 resteront en vigilance orange. Une vague de chaleur d’un niveau caniculaire touche la quasi-totalité du territoire : la journée de mardi et la nuit de mardi à mercredi, la chaleur sera particulièrement éprouvante sur le bassin parisien, précise l’organisme météorologique. Dans le détail, tous les départements de l’Ile-de-France, le Cher, le Loiret, l’Indre, le Loir-et-Cher, l’Indre-et-Loire, l’Aube, l’Yonne et la Vienne font l’objet d’une vigilance rouge à partir de midi.
La dernière vigilance de ce type pour la France remonte au mois d’août 2023. En Ile-de-France, c’est la première fois depuis cinq ans (7 au 12 août 2020) que le niveau est atteint, selon Météo-France.Des pointes à 41 degrés
Le territoire est touché par un "épisode caniculaire dont la durée, l’extension géographique et l’intensité nécessitent une vigilance particulière", soulignent les services de prévision. "Le pic caniculaire sur le bassin parisien sera très fort mardi et la nuit de mardi à mercredi" avec une chaleur "particulièrement éprouvante".
Mardi sera la journée la plus chaude de cet épisode avec des minimales très élevées, comprises entre 20 et 24 °C voire un peu plus très localement, et des maximales atteignant 36 à 40 °C avec quelques pointes à 41 °C dans les départements en vigilance rouge. Soixante-huit départements sont par ailleurs maintenus en vigilance orange et seuls les...
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30/06 - En France, en Italie ou en Afrique du Sud : l’étonnant essor des influenceurs du nucléaire
Le débit est rapide. Le ton, cinglant. Le temps de quelques battements de cils, Isabelle Boemeke - alias Isodope sur les réseaux sociaux - assène en vidéo ses quatre vérités sur les questions d’énergie. La fermeture des réacteurs en Allemagne ? Une erreur historique. L’objectif de 100 % d’énergies renouvelables recherché par de nombreux pays ? Une idée stupide qui implique une utilisation intensive de la biomasse. Pour la jeune femme d’origine brésilienne, modèle à ses heures, rien ne vaut l’énergie issue de l’atome. Elle le fait savoir, inlassablement, à ses nombreux followers. Sur TikTok, Instagram, son blog, et même dans un livre dont la sortie est prévue au mois d’août. Qu’elle soit en voyage à l’étranger ou devant son miroir pour partager un conseil beauté, Isabelle finit toujours par en revenir à son sujet fétiche : le nucléaire. Le glamour au service de la science. La filière de l’atome aurait-elle trouvé l’arme de communication ultime ?
Quelque chose a manifestement changé dans la façon dont les jeunes générations s’emparent de la question des centrales. A la manière d’Isodope, d’autres jeunes stars d’Internet se mobilisent aujourd’hui pour défendre la filière à grands coups de likes, de stories ou de posts. On les trouve en Espagne, au Danemark, en Italie, en Afrique du Sud, aux Etats-Unis, et même chez nous. "Plusieurs profils scientifiques comptant 40 000 à 60 000 followers ont émergé ces dernières années en France, ce qui a permis de créer une véritable ligne de défense", constate Myrto Tripathi, présidente...
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30/06 - De l’Iran à l’Ukraine : les "deux semaines" de Donald Trump, des promesses sans lendemain ?
"Étant donné la possibilité de négociations avec l’Iran dans un avenir proche, je prendrai ma décision d’ici deux semaines" avait annoncé Donald Trump par la voix de sa porte-parole Karoline Leavitt, le 20 juin. Le lendemain, les États-Unis larguaient des bombes sur les trois principaux sites nucléaires iraniens.
Comme plusieurs médias américains l’ont souligné après l’événement, ce délai de "deux semaines" est une constante de la communication du président américain, souvent sans suite concrète. "Presque tout le monde à Washington le sait à présent : "deux semaines" est l’unité de temps favorite de M. Trump", pose ainsi le New York Times dans un billet. Sans vraiment être une mesure de temps, "deux semaines" constituent plutôt "un intermède" et "une chose insaisissable" pour Donald Trump, selon le quotidien américain. "Cela peut signifier quelque chose… Ou rien du tout. C’est à la fois un oui et un non. C’est remettre à plus tard tout en donnant une date", analyse le journaliste Shawn McCreesh.
Selon la chaîne de télévision NBC News, Donald Trump a fait appel à ce délai à une douzaine de reprises… Au cours des deux derniers mois seulement ! Accords commerciaux, tarifs douaniers, conflit Ukraine-Russie, et bien d’autres encore… "Tous ces sujets, à un moment ou un autre, ont été des énigmes qu’il avait promis de résoudre "dans environ deux semaines", liste le New York Times."Deux semaines", un mantra déjà lors de son premier mandat
L’utilisation outrancière de ce délai magique prend sa racine dès le début du premier...
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30/06 - Vers un record de chaleur en France ? Trois infographies pour comprendre l’épisode de canicule
"C’est du jamais vu", s’est étonnée la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, auprès de nos confrères de l’AFP. Ce lundi 30 juin, Météo-France a placé pour la journée du mardi 1er juillet 68 départements métropolitains en vigilance orange canicule et 16 départements en vigilance rouge, soit près de neuf départements sur dix : un record. Le précédent avait été atteint lors de l’épisode caniculaire de juillet 2019 lors duquel 80 départements avaient été placés à ce niveau d’alerte. Cette fois-ci, seuls certains territoires du littoral de la Manche et de la Mer du Nord, les Hautes-Alpes et la Corse du Sud, sont épargnés.
Pour tous les autres, Météo-France suggère d’être prudent. L’établissement public recommande de boire beaucoup d’eau, de continuer à s’alimenter normalement, de sortir avec la tête couverte ainsi que de rester dans un endroit frais et climatisé au moins trois heures par jour. Il suggère également de suivre les conseils des pouvoirs publics et de surveiller l’actualisation de son bulletin à 6 heures et à 16 heures chaque jour.
Ce rehaussement du niveau de vigilance vient ponctuer une vague de chaleur qui dure depuis le 19 juin dernier. Pour Météo-France, une vague de chaleur correspond à une période lors de laquelle l’indicateur thermique national (c’est-à-dire la moyenne des températures minimales et maximales sur tout le territoire) dépasse 25,3 °C pendant une journée et 23,4 °C pendant au moins 3 jours. De fait, l’essentiel de ces vagues dure moins de quelques jours, mais certaines,...
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30/06 - GNL russe : Moscou relance ses exportations malgré les sanctions occidentales
C’est une image qui n’était plus visible depuis l’automne dernier : un méthanier russe a accosté sur le terminal Artic LNG 2, dans l’Arctique sibérien. Selon les données de suivi maritime analysées par Bloomberg et des images satellites, le navire Iris, un méthanier de classe Arc4 conçu pour naviguer dans les eaux glacées, est actuellement amarré à l’installation. Ce mouvement marque une tentative de redémarrage de l’exportation de gaz liquéfié par la Russie, près de neuf mois après l’arrêt brutal de l’activité.
Ce site était censé jouer un rôle central dans la stratégie énergétique du Kremlin. Moscou ambitionne de tripler ses exportations de GNL d’ici 2030, une nécessité stratégique depuis que l’Europe, auparavant premier client, a réduit ses achats de gaz russe après l’invasion de l’Ukraine en 2022. Mais les sanctions américaines imposées en 2023, notamment contre le projet Arctic LNG 2 et les sociétés qui lui sont liées, ont mis l’installation à l’arrêt. Aucun méthanier ne s’y était présenté depuis octobre.Au moins 13 navires mobilisés
Face aux restrictions, la Russie a réorganisé sa stratégie logistique. D’après les données compilées par Bloomberg, au moins 13 navires ont été mobilisés pour assurer le transport du GNL depuis l’Arctique. Parmi eux, quatre méthaniers brise-glace, dont trois actuellement à l’arrêt en mer de Barents, ainsi que des navires classiques et d’autres en maintenance en Chine. Deux autres navires, liés auparavant à l’installation de Portovaya, elle aussi sanctionnée, sont en attente dans le golfe de...
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30/06 - Proportionnelle aux législatives : qui est pour, qui est contre ?
François Bayrou a estimé ce dimanche 29 juin qu’il y avait "une majorité" au Parlement pour voter en faveur d’un mode de scrutin proportionnel aux élections législatives. Invoquant des "sensibilités différentes" au sein du "socle commun", il a déclaré, dans l’émission du Grand Jury sur RTL/PublicSénat/LeFigaro, qu’il présenterait un texte en fin d’année après "le travail budgétaire" ou en début d’année prochaine.
🔴🗣️"Il y a une majorité à l'Assemblée pour la proportionnelle. Je présenterai un texte après notre travail budgétaire."
Le Premier ministre François @bayrou dans #LeGrandJury @publicsenat @Le_Figaro @m6info. pic.twitter.com/Lji3gxKkhn— RTL France (@RTLFrance) June 29, 2025
François Bayrou a entamé le 30 avril une série de consultations des forces politiques sur l’élection des députés à la proportionnelle. Tous les partis n’ont pas le même avis sur la question. Voici les principales positions.Le camp présidentiel divisé
Sur ce sujet, le camp présidentiel est divisé. Le MoDem y est favorable, Horizons y est opposé et Renaissance va interroger ses militants tout l’été, avant un vote en septembre.
Le Premier ministre (MoDem) défend une proportionnelle intégrale par département comme en 1986, alors que depuis l’instauration de la Ve République (à l’exception des législatives de cette année-là), les députés sont élus au scrutin majoritaire à deux tours.
L’ancien Premier ministre Edouard Philippe, chef de file d’Horizons, s’est de son côté dit fin mai "défavorable" à un mode de scrutin proportionnel pour les...
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30/06 - Tensions avec l’Algérie : Paris déplore "la lourde condamnation" d’un journaliste français
La France "regrette vivement la lourde condamnation" du journaliste français spécialiste du football Christophe Gleizes, qui s’est vu infliger une peine de 7 ans de prison en Algérie notamment pour "apologie du terrorisme", selon une déclaration du ministère français des Affaires étrangères lundi 30 juin.
"Une demande de permis de visite a été déposée aussitôt la condamnation connue", ajoute le ministère, qui souligne en outre l’attachement de la France "à la liberté de la presse partout dans le monde".
Dimanche, RSF et So Press ont annoncé la condamnation de Christophe Gleizes "au terme d’un contrôle judiciaire de 13 mois", en dénonçant une sanction "injuste". "Un appel sera interjeté dès demain, lundi 30 juin", a alors indiqué RSF. Selon des sources judiciaires contactées par l’AFP en Algérie, le journaliste a été conduit directement à la prison de Tizi Ouzou après sa condamnation en première instance. Une fois qu’il aura fait appel, il devrait être rejugé mais pas avant la prochaine session criminelle qui s’ouvrira en octobre, selon les mêmes sources.
⚖️ 🇩🇿 Enfermé pour avoir fait son travail !
Notre journaliste Christophe Gleizes condamné à 7 ans de prison ferme an Algérie... Ses proches et sa rédaction sont sous le choc.
Notre article ▶️ https://t.co/oAvesn4pYC pic.twitter.com/bcNzlkPP1Y— SO FOOT (@sofoot) June 29, 2025Accusations "sans fondement"
Journaliste indépendant de 36 ans, collaborateur des magazines So Foot et Society (groupe So Press), Christophe Gleizes s’est rendu en Algérie en mai 2024, notamment...
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30/06 - Proportionnelle : gardons-nous d’affaiblir ce qui reste de la Ve République, par Guillaume Larrivé
La Ve République entrera, cet automne, dans sa soixante-huitième année. Mais cette longévité n’est pas synonyme de santé : après vingt-cinq révisions, le régime fondé en 1958 n’est pas en grande forme. Quatre dérèglements majeurs l’ont miné depuis le début du siècle, au point que le pouvoir ne parvient plus à exercer le pouvoir.
Le césarisme a été aggravé par "la Constitution de l’an 2000", c’est-à-dire l’introduction du présidentialisme quinquennal, entretenant l’illusion d’un moment politique unique et magique, où toute la délibération et toute la décision se trouvent concentrées dans la grâce de l’élection élyséenne. Une acception extensive de l’État de droit l’a emporté sur le droit de l’État, en confondant la nécessaire séparation des pouvoirs avec une juridictionnalisation illimitée de la garantie des droits individuels au détriment du droit de la nation. La déshérence du référendum, dans les vingt dernières années, est allée de pair avec une méfiance croissante des institutions à l’égard des préoccupations populaires majoritaires. Et le Parlement est devenu dysfonctionnel : si le Sénat a réussi, lui, à affirmer une voix indépendante et sérieuse, l’Assemblée nationale n’a cessé de sombrer dans un bavardage aussi querelleur qu’incontinent, multipliant la production de normes accessoires sans parvenir à traiter sereinement de l’essentiel. De ces dérèglements, la capacité à gouverner est la première victime : dans la plupart des hôtels ministériels, à l’exception de ceux où subsiste encore le cœur régalien de l’État, des...
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30/06 - "C’est son moment churchillien" : Benyamin Netanyahou, triomphant en Iran mais humilié à Gaza
C’est un tragique télescopage de l’actualité. Au matin du 24 juin, au moment où les Israéliens apprenaient la conclusion d’un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, Tsahal annonçait la mort de sept soldats à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Piégés dans un blindé incendié par un explosif posé par les miliciens du Hamas, ils n’ont pu être secourus à temps. Un des accrochages les plus meurtriers pour Tsahal depuis le 7 octobre 2023.
Saisissant contraste. D’un côté, une campagne éclair de raids aériens unanimement saluée pour sa précision et son efficacité, sans aucune perte pour l’aviation israélienne dans le ciel iranien. De l’autre, une offensive terrestre lancée depuis bientôt vingt et un mois et soutenue par des bombardements dévastateurs, mais incapables de venir à bout d’un groupe islamiste sous-équipé et assiégé. Les récentes images des hommes armés du Hamas trônant sur des camions d’aide alimentaire lancés à vive allure dans les rues dévastées de Gaza ont encore ajouté à l’humiliation. "C’est un dur retour à la réalité pour Benyamin Netanyahou, constate Ben Dror Yémini, éditorialiste au quotidien Yediot Aharonot. La guerre en Iran lui a donné l’image d’un héros courageux mais à Gaza, on dirait qu’il attend de tuer le dernier terroriste. Il y a probablement des moyens pour sortir de cette situation, mais pour l’instant on ne voit pas d’issue."
Triomphant en Iran, humilié à Gaza, le Premier ministre israélien...
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30/06 - Les écoles du pouvoir en Europe - Notre série d’été
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30/06 - Iran : un appel intercepté relance les spéculations sur l’efficacité des frappes américaines
Les États-Unis ont obtenu des communications interceptées entre de hauts responsables iraniens qui discutaient de l’attaque militaire américaine menée le 22 juin en soutien à Israël sur le programme nucléaire iranien. Les sources du journal Washington Post, qui révèle l’existence de ces conversations, sont quatre personnes "au courant des renseignements classifiés qui circulent au sein du gouvernement américain". Selon elles, les responsables iraniens considèrent que l’attaque sur leurs installations de Fordo, Natanz et Ispahan a été moins dévastatrice que ce à quoi ils s’attendaient.
La question de l’efficacité des frappes américaines sur les sites nucléaires et du temps qu’il faudra à l’Iran pour les reconstruire fait débat depuis une semaine aux Etats-Unis. Un document rédigé par la DIA, une branche chargée du renseignement au Pentagone, et divulgué par la chaîne CNN, a notamment remis en cause la version donnée par le président Donald Trump.Les Etats-Unis disent que les Iraniens n’ont pas la capacité d’évaluer les dégâts
La communication, interceptée mais censée être privée, avait lieu entre des représentants du gouvernement iranien, "qui spéculaient sur les raisons pour lesquelles les frappes dirigées par le président Donald Trump n’étaient pas aussi destructrices et étendues qu’ils l’avaient prévu", ont affirmé les sources anonymes au Washington Post.
Le journal note que l’administration Trump n’a pas contesté l’existence de cette conversation, mais qu’elle a mis en doute la capacité des Iraniens à évaluer les...
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30/06 - PER : ne faites pas cette erreur dans votre déclaration d’impôts
Alors que la période de déclaration de revenus s’est achevée, les avis d’imposition tomberont dans les boîtes aux lettres numériques d’ici la fin juillet. Malgré la torpeur estivale, il convient de se montrer vigilant et de vérifier - notamment - la bonne prise en compte de ses versements pour la retraite. Depuis son entrée en vigueur en 2019, le plan d’épargne retraite (PER) rencontre un vif succès, lié, notamment, à la possibilité de déduire les sommes versées de ses revenus imposables. Le PER permet ainsi d’épargner à long terme tout en réduisant son impôt actuel. Une carotte fiscale efficace même si les sommes qui seront retirées du plan, une fois la retraite venue, seront alors taxées.
Ces versements déductibles sont plafonnés en fonction de vos revenus mais leur montant peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros. Encore faut-il avoir rempli correctement sa déclaration pour en bénéficier… L’établissement teneur de compte informe l’administration fiscale qui fait figurer la somme des versements de l’année dans la déclaration. Mais ce total n’est mentionné qu’à titre informatif : il doit être reporté par vos soins dans la bonne case, juste en dessous. Or, certains déclarants, rassurés de voir le chiffre prérempli, ne lisent pas la note figurant à côté et passent à côté de cette démarche. Dans ce cas, les versements ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’impôt. Heureusement, il est possible d’informer l’administration de cet oubli, qui rectifiera. Vous pouvez même remonter jusqu’à trois ans en...
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30/06 - "Y’a plus de saisons", vraiment ? La vérité scientifique derrière le dicton
"Il n’y a plus de saisons, ma bonne dame". Une expression triviale, presque clichée, que l’on a tous déjà entendue. Une formule que la météo fraîche de ce début d’été pourrait presque confirmer : des températures dépassant à peine les 20 °C et un ciel grisâtre alors que, il y a encore quelques semaines, Paris connaissait un début de canicule.
Alors, à L’Express, nous avons pris cette phrase au pied de la lettre et nous nous sommes plongés dans le cycle des saisons. En réalité, de nombreux chercheurs se sont déjà penchés sur le dérèglement climatique et ses conséquences. C’est le cas de Françoise Vimeux ,directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement, mais aussi de l’agroclimatologue Serge Zaka. Leurs analyses sont à retrouver dans notre nouveau long format vidéo, sur notre site, et sur tous nos réseaux.
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30/06 - Après avoir fâché Donald Trump, le Canada annule sa taxe visant les géants de la tech
Le Canada a annoncé dimanche 29 juin annuler une taxe visant les géants de la tech dans l’espoir de parvenir à un accord commercial avec les Etats-Unis, et la reprise des négociations en ce sens rompues deux jours plus tôt par Donald Trump.
Le ministre canadien des Finances, François-Philippe Champagne, "a annoncé aujourd’hui (dimanche, NDLR) que le Canada annulerait la taxe sur les services numériques (TSN)", selon un communiqué du gouvernement. Celui-ci précise que la reprise des négociations doit déboucher sur un accord commercial avec Washington d’ici au 21 juillet.
Cette détente entre le Canada et les Etats-Unis survient deux jours après la rupture des discussions par le président américain, qui avait qualifié de "coup direct et évident" porté aux Etats-Unis la taxe d’Ottawa visant les géants du numérique.
Cette ponction de 3 % sur les revenus tirés de la publicité en ligne, des plateformes de vente, des réseaux sociaux ou de la vente de données personnelles, devait entrer en vigueur lundi et toucher particulièrement les poids lourds américains de la tech. Elle ciblait notamment les mastodontes Google, Apple, Meta (Facebook), Amazon ou Microsoft. Ceux-ci sont accusés de profiter du caractère immatériel de leur activité pour échapper à l’impôt.Une taxe "scandaleuse"
"Retirer la taxe sur les services numériques fera avancer les discussions et appuiera nos efforts pour créer des emplois et bâtir de la prospérité", a estimé sur X le ministre canadien des Finances François-Philippe Champagne. Donald Trump et...
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30/06 - Donald Trump assure qu’il "n’offre rien" et ne "parle pas" à l’Iran
L’Iran a exprimé dimanche de "sérieux doutes" sur les intentions d’Israël de respecter le cessez-le-feu entré en vigueur le 24 juin, après 12 jours d’une guerre sans précédent entre les deux pays ennemis déclenchée par Israël le 13 juin en bombardant l’Iran et en tuant ses principaux responsables militaires et des scientifiques liés à son programme nucléaire. Pour ces raisons, l’Iran a réclamé à l'ONU qu’Israël et les Etats-Unis soient désignés responsables de la guerre, dans un courrier diplomatique du chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Et Téhéran a dû démentir toute menace de mort contre le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, après qu’un journal iranien eut écrit qu’il serait "exécuté" s’il revenait en Iran, soulevant un tollé des Occidentaux. Emmanuel Macron s’est par ailleurs à nouveau entretenu avec le président iranien.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump assure qu’il "n’offre rien" et ne "parle pas" à l’Iran
⇒ Washington doit exclure de nouvelles frappes pour une reprise des discussions, dit Téhéran
⇒ Benyamin Netanyahou évoque des "opportunités" pour libérer les otages à GazaDonald Trump assure qu’il "n’offre rien" et ne "parle pas" à l’Iran
Donald Trump a affirmé ce lundi qu’il "n’offr (ait) rien" à l’Iran, à qui il "ne parl (ait) pas", quelques jours après avoir prévenu qu’il n’hésiterait pas à bombarder le pays à nouveau s’il cherchait à se doter de l’arme atomique.
"Je n’offre RIEN à l’Iran, contrairement à...
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30/06 - Souveraineté numérique : l’Europe au pied du mur face aux géants américains
Il est parfois troublant de voir comme la réalité peut flirter avec la fiction. Dans un billet publié sur LinkedIn en janvier dernier, Henri d’Agrain imagine un scénario où les Etats-Unis couperaient au Danemark ses accès aux services numériques américains, sur fond de tensions diplomatiques liées au Groenland. Il y a quelques jours, le délégué général du Cigref, un organisme de réflexion de grandes entreprises, découvre que son récit d’anticipation n’avait rien de saugrenu. Le quotidien Politiken rapporte que Copenhague et Aarhus ont décidé de se passer de Microsoft. Les deux plus grandes villes danoises prennent les devants dans l’hypothèse où une dégradation des relations avec l’administration Trump conduirait le géant américain à couper les ponts.
Dans un monde où le milliardaire de la Maison-Blanche joue sa partition America First, la souveraineté numérique européenne s’est refait une place en haut de la pile des dossiers. Signe d’une prise de conscience en France, le sujet est remonté jusqu’en Conseil des ministres, le 12 juin dernier, porté par Clara Chappaz, chargée de l’intelligence artificielle et du numérique, et par le patron de Bercy, Eric Lombard. Avec ce constat implacable, chiffres à l’appui : "L’Europe dépend massivement de solutions technologiques extra-européennes. Dans le domaine stratégique du cloud qui héberge les données, les logiciels et les technologies comme l’intelligence artificielle, 83 % des dépenses numériques européennes vont vers des acteurs étrangers, pour un montant estimé de 264...
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30/06 - Péril sur la rentrée littéraire, menacée par la fragilité des librairies indépendantes
Comme chaque année à la veille de l’été, la fièvre s’empare du milieu littéraire. Les premiers exemplaires des romans de la rentrée circulent dans les ruelles de Saint-Germain-des-Prés. Les premières listes de goncourables se murmurent dans un bouche-à-oreille impatient : Emmanuel Carrère, Nathacha Appanah, Sorj Chalandon, qui a les meilleures chances ? Editeurs, auteurs, attachés de presse, représentants prennent d’assaut les TGV et Intercités pour convaincre petits libraires et grands réseaux qu’ils ont dans leur catalogue "la" pépite de la rentrée, le futur succès que personne n’attend. Pourtant cette année, derrière l’excitation, point une inquiétude nouvelle autour de la mauvaise passe que traversent un certain nombre de librairies. N’y a-t-il pas là menace pour la rentrée littéraire ? Et, au-delà, pour toute la chaîne du livre ?
Depuis quelques mois, les alertes se multiplient. Sur les réseaux sociaux, des librairies indépendantes, souvent de petite taille, sonnent l’alarme. A Sartrouville, la librairie Des gens qui lisent a publié au printemps un message qu’elle a voulu non culpabilisant mais explicite : "Nous multiplions les événements, donc les clients pensent qu’on cartonne. Or, depuis deux trois ans, c’est difficile, nous avons voulu le leur dire. Et ils reviennent, nous soutiennent…" raconte Dolly Choueiri, la propriétaire. Ici ou là, des librairies plus grosses, souvent anciennes, vacillent. En début d’année, l’une des grandes indépendantes du Mans, Doucet, a dû demander son placement en...
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30/06 - Au Mexique, Claudia Sheinbaum joue les équilibristes face à Donald Trump
Tout juste nommé aux Affaires étrangères par Donald Trump, Marco Rubio entame sa première tournée diplomatique fin janvier dernier. Et les destinations n’ont pas été choisies au hasard : Panama, Guatemala, Salvador. Que des pays d’Amérique latine.
Les liens entre Marco Rubio et cette région, ça vous dit peut-être quelque chose. On en avait parlé dans un précédent épisode de La Loupe.
Dans un ancien podcast, Axel Gyldèn, du service monde de L’Express, nous expliquait qu’avec ce secrétaire d’Etat d’origine cubaine, l'Amérique latine pourrait bien redevenir une priorité pour Washington.
Même si l'agenda international du président américain est chargé, il est clair désormais que Donald Trump ne veut pas lâcher l'Amérique latine. Mais la tâche s'annonce difficile.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Solène Alifat et réalisé par Jules Krot.
Crédits : France 24, VisualPolitik, The Guardian
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Marco Rubio et Donald Trump : leur plan pour redessiner l’Amérique latine
Donald Trump II, jour 1 : comment il a dessiné les contours de l'Amérique qui vient
Entre Donald Trump et Hugo Chavez, de troublantes...
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30/06 - IA générative : faut-il vraiment craindre une augmentation du chômage ?
Un brave "copilote". C’est un peu l’image adossée à l’IA générative depuis ses débuts : un assistant qui, sur demande, aide son utilisateur pour certaines missions. Le terme est même devenu la base d’une gamme de produits IA, celle du géant Microsoft. Jusqu’ici, la plupart des études consacrées à cette jeune technologie ont ainsi été plutôt rassurantes quant à ses effets sur l’emploi. Dans le rapport français de référence, réalisé par la Commission IA en 2024, on pouvait lire que l’IA "remplace des tâches, et non des emplois".
Cette vision va-t-elle changer ? Ces dernières semaines, une partie de la Silicon Valley est montée au créneau. Dans une interview à la télévision américaine, Dario Amodei, le patron d’Anthropic, l’éditeur du chatbot "Claude", a alerté sur une augmentation du chômage de 10 à 20 % dans les prochaines années. D’après lui, la moitié des embauches "junior" chez les cols blancs - les employés de bureau - est appelée à disparaître. Andy Jassy, le PDG d’Amazon et successeur de Jeff Bezos, lui a emboîté le pas, estimant que certains travailleurs seraient remplacés par des "agents IA" : une évolution de l’IA générative très tendance actuellement, où le copilote prend directement le volant et les pédales.
Les progrès rapides de l’IA, incarnés par les "agents", ont été à l’origine d’une nouvelle vague de pessimisme, qui va au-delà de la Silicon Valley. En janvier dernier, un sondage du Forum économique mondial rapportait que 4 employeurs sur 10 dans le monde prévoyaient de réduire leurs effectifs d’ici 2030 à cause...
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29/06 - 7-Octobre : les raisons du fiasco stratégique de Yahya Sinouar, par Jeffrey Goldberg
Le 26 mai 1967, le président égyptien Gamal Abdel Nasser annonçait, au sujet d’une guerre qu’il prévoyait de déclencher : "La bataille sera générale et notre objectif fondamental est de détruire Israël." Nasser et d’autres dirigeants arabes étaient convaincus que l’anéantissement de l’Etat juif était à la fois certain et imminent. Quelques jours plus tard, le chef de l’Organisation de libération de la Palestine, Ahmed al-Shuqayri, déclarait : "Nous détruirons Israël et ses habitants, et quant aux survivants, s’il y en a, les bateaux sont prêts à les déporter." Lorsqu’on lui demanda quel serait le sort des juifs nés en Palestine, il répondit : "Ceux qui survivront resteront en Palestine, mais à mon avis, il n’y aura pas un seul survivant."
Le 5 juin 1967, le gouvernement israélien, convaincu de la sincérité de ces menaces, lança une attaque préventive contre l’Egypte et la Syrie, détruisant leurs forces aériennes au sol. Six jours plus tard, Israël avait pris le contrôle de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est, du plateau du Golan, de la bande de Gaza et de la péninsule du Sinaï.
Yahya Sinouar aurait dû tirer les leçons de 1967. Mais l’ancien chef du Hamas à Gaza a surestimé ses propres capacités et celles de "l’axe de la résistance" mené par l’Iran. A l’instar des dirigeants iraniens, il n’a cessé de s’exprimer avec violence et une grande assurance, laissant son raisonnement être submergé par le complotisme et la théologie suprémaciste des Frères musulmans. Il a également commis la même erreur d’analyse que Nasser :...
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29/06 - Censure, dissolution : Bayrou de plus en plus menacé
La tenaille se resserre sur François Bayrou, objet de menaces de censure de plus en plus fortes par les socialistes et le Rassemblement national, qui pourraient se concrétiser à l'occasion des brûlants débats budgétaires de l'automne. "Tout le monde menace", a reconnu dimanche sur RTL le Premier ministre, arrivé à Matignon en décembre dans un contexte politique compliqué puisqu'il est privé de majorité à l'Assemblée nationale.
Mais l'échec du conclave sur les retraites, dont le lancement avait permis à François Bayrou d'obtenir la neutralité des socialistes sur le budget, a aggravé la situation puisqu'il l'a privé de leur soutien, le Parti socialiste ayant décidé de déposer une motion de censure contre lui. Même si cette motion a peu de chances d'être adoptée lors de son examen mardi, puisque les députés du Rassemblement national ne la voteront pas, le risque augmente pour l'automne, ont laissé entendre ces deux partis.Une dissolution "nécessaire"
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a prévenu sur LCI qu'il n'aurait "plus aucune indulgence" à l'égard du Premier ministre et aurait une position très ferme lors de la discussion du budget 2026. "Nous souhaitons que François Bayrou ne soit plus Premier ministre et qu'il y ait un véritable changement, que nous trouvions un interlocuteur à Matignon", a déclaré le chef des socialistes.
Olivier Faure reproche au gouvernement de ne pas avoir immédiatement saisi le Parlement après l'échec du conclave sur les retraites. Il l'accuse aussi d'avoir gelé des crédits...
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29/06 - Comment Israël recrute ses taupes en Iran : "Certains ignorent qu’ils travaillent pour le Mossad"
Plus de 700 arrestations et six exécutions. Depuis treize jours, l’Iran chasse ses taupes, accusées d’avoir aidé Israël le 13 juin 2025. Cette nuit-là, 200 avions militaires pénètrent son espace aérien, effectuant des frappes sur une centaine de sites - dont des installations nucléaires. L’offensive, épaulée par des drones armés introduits clandestinement dans le pays, conduit à l’assassinat de plusieurs cadres de la République islamique. Comble de l’humiliation, au moins huit membres des Gardiens de la révolution, réunis dans un bunker souterrain, ont été assassinés par une seule et même frappe israélienne.
Seul un long et méticuleux travail d’infiltration a rendu possible cette attaque, d’autant plus impressionnante qu’Israël ne dispose d’aucune représentation diplomatique en Iran. Comment font-ils pour recruter leurs espions ? Corruption, chantage, exploitation des divisions internes ou encore opérations sous "faux drapeau"… Chez les "Katsas", les officiers de collecte du Mossad, le service secret israélien, tout est bon pour persuader les sources de se rallier à leur cause.Surveiller chaque manifestation
Ce réseau méticuleux est le fruit d’une décision politique. En 2002, le Premier ministre Ariel Sharon classe l’Iran comme menace étrangère n° 1, qui devient la priorité du Mossad. Chaque agent doit amasser le plus de renseignements possibles. "L’étape fondamentale est l’acquisition d’espions, à tous les niveaux : il peut s’agir d’individus lambda, de militaires, en passant par des membres des Gardiens de la...
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29/06 - Israël-Iran : des pirates informatiques pro-israéliens paralysent le système financier iranien
En parallèle des bombardements soutenus par les frappes américaines des sites nucléaires iraniens, Israël a opéré pendant plusieurs jours sous les radars un autre type d’attaque. Le sabotage, par ses pirates informatiques, de toute l’infrastructure qui maintient Téhéran connecté au monde, rapporte le Wall Street Journal dans une enquête.
Selon les sources du quotidien américain, issues des cercles de responsables israéliens, c’est un groupe hackers pro-israéliens, les Predatory Sparrow, qui ont mené la charge. Objectif : bloquer, plusieurs jours durant, les organisations financières utilisées pour transférer de l’argent et contourner le blocus économique imposé par les Etats-Unis pour couper le pays du système financier international.S’attaquer à la cryptomonnaie
La semaine dernière, le groupe qui agit de manière anonyme a affirmé avoir paralysé la banque publique iranienne Sepah. Cette dernière fournit des services aux forces armées iraniennes et les aide à payer leurs fournisseurs à l’étranger. Le piratage aurait également entraîné les paiements, notamment les salaires dus aux retraités de l’armée, selon l’agence de presse de l’Etat iranien Fars. Pour cela, les Predatory Sparrow auraient gelé ses services en lignes ainsi que les distributeurs de billets liés à cette banque. Des problèmes rapportés ces derniers jours par les médias iraniens.
Autre tour des hackers : la plateforme Nobitex, la plus grande interface d’échange de cryptomonnaie en Iran, a elle aussi été piratée. Ces plateformes d’échanges de crypto...
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29/06 - Le management suédois vu par un cadre français : "S’absenter pour s’occuper de son enfant est un signe de fiabilité"
Dans une étude publiée en mars 2024, Santé publique France soulignait que la santé mentale des travailleurs s’était fortement dégradée en France au cours des dix dernières années. "En 2019, la prévalence de la souffrance psychique en lien avec le travail était plus de deux fois supérieure à celle de 2007, avec une augmentation notable à partir de 2016", notait l’agence nationale. Un an plus tard, l’Igas publiait un rapport peu flatteur sur le management dit "à la française", signe que la question du travail devient progressivement un enjeu national. La France se classe aujourd’hui 36e sur 38 pays en Europe en matière d’engagement des employés, selon une étude Gallup parue en 2024. Selon Mozart Consulting, le coût du désengagement s’élève à 14 840 euros par salarié et par an, soit près de 300 milliards d’euros à l’échelle nationale. Un gouffre économique… et humain.
Comment sortir de cette impasse ? Et si, au lieu de lancer un énième plan, nous changions simplement de regard ? Pourquoi ne pas nous inspirer de pays dans lesquels performance et bien-être ne sont pas antinomiques, comme la Suède par exemple ? Là-bas, 84 % des salariés estiment que leur travail est intéressant et stimulant, et 89 % le jugent porteur de sens, selon le rapport 2024 de l’Agence suédoise pour l’environnement de travail.
L’efficacité à la suédoise, ce n’est pas l’opposé de l’efficacité à la française, c’est une autre manière de l’envisager. Moins verticale, plus collaborative. Là-bas, la performance ne se mesure pas au nombre d’heures...
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29/06 - Proportionnelle : François Bayrou estime qu’il y a "une majorité", et promet un texte pour la fin de l’année
François Bayrou a estimé dimanche qu'il y avait "une majorité" au Parlement pour voter en faveur d'un mode de scrutin proportionnel aux élections législatives et qu'il présenterait un texte en fin d'année après le budget ou en début d'année prochaine.
"Il y a une majorité pour la proportionnelle à l'Assemblée nationale" mais "au sein du socle commun il y a des sensibilités différentes" et "donc je présenterai ce texte après que nous aurons eu le travail budgétaire", soit "à la fin de cette année", soit en début d'année 2026, a affirmé le Premier ministre dans l'émission du Grand Jury sur RTL/PublicSénat/LeFigaro. Il a dit avoir "confiance dans ses capacités pédagogiques" pour convaincre.
M. Bayrou a entamé le 30 avril une série de consultations des forces politiques sur l'élection des députés à la proportionnelle. Le Premier ministre défend une proportionnelle intégrale par département comme en 1986, alors que depuis l'instauration de la Ve République (à l'exception des législatives de cette année-là), les députés sont élus au scrutin majoritaire à deux tours.
Le RN, favorable à une proportionnelle avec une prime majoritaire, a indiqué qu'il pourrait s'accommoder du modèle de 1986. A droite, Les Républicains y sont vivement opposés. Leur président Bruno Retailleau, également ministre de l'Intérieur et donc en charge de l'organisation des élections, avait dit qu'il refuserait de "porter" une telle réforme. Il a redit dimanche sur BFMTV qu'elle rendrait "structurel" le "bazar" à l'Assemblée nationale. Le camp présidentiel...
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29/06 - L’Iran pourrait recommencer à enrichir de l’uranium d’ici "quelques mois", selon l’AIEA
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé dimanche la mort de 17 personnes, dont trois enfants, dans des frappes ou des tirs menés par l'armée israélienne à travers le petit territoire palestinien dévasté par plus de 20 mois de guerre.
L'Iran a dit dimanche avoir de "sérieux doutes" sur le respect par Israël du cessez-le-feu en vigueur depuis le 24 juin après 12 jours de guerre entre les deux pays ennemis.Après la guerre, des accords de paix avec Israël sont nécessaires pour la Syrie et le Liban, selon l'émissaire américain
Après la guerre entre l'Iran et Israël, il est nécessaire d'établir des accords de paix entre l'Etat hébreu, la Syrie et le Liban, a affirmé dimanche l'émissaire américain pour la Syrie Tom Barrack à l'agence étatique turque Anadolu.
"Le président (intérimaire syrien Ahmad) al-Chareh a indiqué qu'il ne détestait pas Israël et qu'il souhaitait la paix à cette frontière. Je pense que cela se produira également avec le Liban. Un accord avec Israël est nécessaire", a-t-il déclaré.Les "menaces" de l'Iran contre l'AIEA "doivent cesser", estime Berlin
Berlin a apporté son soutien dimanche au chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, estimant les "menaces" de l'Iran le visant "profondément troublantes" et "doivent cesser".
"Les menaces de l'Iran contre [Raphael Grossi et son équipe] sont profondément troublantes et doivent cesser", a déclaré sur X Johann Wadephul, le ministre des Affaires étrangères allemand, après le rejet par Téhéran de la demande de l'AIEA...
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29/06 - Entre Israël, l’Iran et les Etats-Unis, les Etats du Golfe pris en étau
La guerre régionale initiée par Israël contre l’Iran coince les pays du golfe entre le marteau et l’enclume. Elle consolide un nouvel ordre régional, sapant du même coup l’influence qu’ils pensaient avoir gagnée dans la région. "D’un côté, il y a une République islamique très affaiblie, décrypte le quotidien libanais L'Orient-Le Jour, mais avec laquelle les pétromonarchies se sont réconciliées ces dernières années pour se prémunir de potentielles attaques, et elles tiennent à ne pas ruiner ces efforts. De l’autre, un Etat hébreu qui se considère comme tout-puissant, mais dont les entreprises belliqueuses vont à l’encontre du projet de stabilité et de prospérité régionale voulu par les couronnes golfiques, et qui, de surcroît, font bouillir de colère leurs populations, accentuant le risque de radicalisation."
Emmené par l’Arabie saoudite, le bloc des pays du golfe n’a qu’un seul objectif : éviter l’escalade, et maintenir la région stable. Pour cela, un délicat jeu d’équilibre s’est mis en place ces derniers mois, qualifiant à tour de rôle les attaques israéliennes de violation de la souveraineté iranienne, puis condamnant plus discrètement les frappes américaines contre les installations nucléaires du 21 juin. Avant de faire bloc derrière le Qatar, l’un des leurs, après la frappe iranienne soigneusement calibrée vers la base américaine d’al-Udeid le 23 juin dernier, dont les Etats-Unis avaient été prévenus et qui n’a finalement fait aucun dégât.
"J’espère que les bonnes relations avec l’Iran se normaliseront au...
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29/06 - "En cuisine aussi, les Français sont parfois arrogants" : le regard épicé d’un grand chef étoilé allemand
Parmi les célébrités de la scène culinaire allemande, Tim Raue détonne. Pas seulement parce que son restaurant principal, le "Tim Raue" à Berlin, fait partie des 47 établissements allemands décorés de deux étoiles au guide Michelin et figure depuis 2016 dans le classement "The World’s 50 best restaurants". Le chef étoilé de 51 ans est aussi connu pour son parcours atypique : une enfance difficile dans les gangs berlinois qui l’a finalement mené à la tête de restaurants renommés – il a ouvert son dixième établissement en juin dernier dans la célèbre tour télévisée de Berlin. Il est actuellement l’un des chefs les plus connus et reconnus outre-Rhin. A l’international, il est surtout le seul chef allemand à être apparu dans la série Netflix "Chef’s table".
Tim Raue est un fervent défenseur de la cuisine allemande, qu’il sert dans ses restaurants tout en y ajoutant des saveurs venues d’Asie. Le chef étoilé voyage naturellement beaucoup, jusqu’à partager ses techniques et recettes du monde entier dans un livre (Herr Raue reist, Callwey, 2023). Il en a même fait une émission de télévision, une de ses nombreuses apparitions sur petit écran en Allemagne. Pour l’Express, le chef étoilé livre son regard piquant sur la gastronomie et la culture culinaire allemande et, plus largement, sur la cuisine européenne.
L’Express : Vous vous inspirez beaucoup des saveurs asiatiques dans votre cuisine, et défendez en même temps la gastronomie allemande. Comment expliquez-vous ce mélange ?
Tim Raue : En Allemagne, on apprend tout ce qui...
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29/06 - Ukraine : le chef du renseignement extérieur russe dit avoir parlé à son homologue américain de la CIA
La Russie a lancé dans la nuit de samedi à dimanche 29 juin une attaque massive contre l’Ukraine avec plus de 537 drones et missiles, rapporte l’armée de l’air ukrainienne, qui annonce aussi la mort d’un pilote de F-16, le lieutenant-colonel Maksym Oustymenko.Zelensky signe un décret en vue d'un retrait de l'Ukraine de la convention sur l'interdiction des mines antipersonnel
Le président Volodymyr Zelensky a signé dimanche un décret en vue d'un retrait de l'Ukraine de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, selon ce document publié par la présidence ukrainienne, après plus de trois ans d'invasion russe.
"Je décide de mettre en vigueur la décision du Conseil national de sécurité et de Défense de l'Ukraine du 29 juin 2025 sur le retrait de l'Ukraine de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction du 18 septembre 1997", peut-on lire dans ce décret présidentiel.
Il reste toutefois plusieurs étapes avant un retrait effectif: tout d'abord que le Parlement ukrainien, la Rada, vote en faveur d'une telle décision, et que Kiev notifie ensuite l'ONU.Le chef du renseignement extérieur russe dit avoir parlé à son homologue américain de la CIA
Le directeur du Service de renseignement extérieur russe (SVR), Sergueï Narychkine, a annoncé dimanche s'être entretenu avec le chef de la CIA américaine, John Ratcliffe, un nouvel échange officiel après un premier appel mi-mars entre les deux hommes, en...
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29/06 - Et tout à coup, le capitaine Haddock but du cognac : pourquoi Hergé a changé la boisson favorite de son héros
Seuls les spécialistes ont remarqué ce subtil changement d’habitude du capitaine Haddock. Pour le commun des lecteurs d’Hergé, l’acolyte de Tintin se réhydrate à coups de whisky. Pourtant, dans Tintin au Tibet, le capitaine, saisi d’un moment de découragement dans sa quête de Tchang et du yéti, se requinque au détour d’une planche avec une flasque de cognac. Il est prêt à abandonner, le voilà remis en selle, ce que Tintin salue d’un "Et vive le cognac !". Le détail insolite n’est pas qu’une fantaisie d’Hergé, il résulte d’un échange de courrier entre le dessinateur et un producteur de cognac français. Une histoire méconnue, révélatrice de la relation qu’entretenait Hergé avec ses admirateurs.
A la fin des années 1950, Robert Hine est à la tête de la maison familiale de cognac à Jarnac, ses plus jeunes garçons lisent les albums de Tintin. L’un d’eux, Georges, s’étonne auprès de son père de ce que le capitaine Haddock ne boive que du whisky. Pour lui faire plaisir, Robert Hine envoie une lettre à la maison Casterman, à Paris. Elle est datée du 25 avril 1958 : "Dans (les livres de Tintin), il est bien souvent parlé du whisky que boivent les héros. S’il vous était possible, dans l’intérêt de notre profession, de faire remplacer de temps en temps le mot whisky par le mot cognac, vous rendriez service à notre région. En effet, nous sommes étonnés de constater combien souvent les petits Français ont maintenant le mot whisky à la bouche alors que notre pays produit tellement de vin et de spiritueux."Un "coup de Jarnac" bien...
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29/06 - Immobilier : comment bien utiliser le dépôt de garantie de votre locataire
Si vous louez un logement, à la signature du bail avec le locataire, ce dernier vous a versé un dépôt de garantie. Son montant est légalement plafonné à un mois de loyer (hors charges) pour une location vide et à deux mois si elle est meublée. En tant que bailleur, vous devez conserver cette somme pendant toute la durée de la location, et la restituer en intégralité à votre locataire lors de son départ. Sauf s’il n’a pas respecté ses obligations.
Le dépôt de garantie peut d’abord être utilisé pour couvrir des dégradations. Attention, celles-ci doivent être dues à une action volontaire du locataire et ne pas résulter de l’usure normale du bien. Ainsi, après quinze ans de location, c’est à vous de payer la facture pour rafraîchir la peinture des murs. Si, en revanche, une vitre a été brisée ou un lavabo cassé, le coût estimatif des travaux de remise en état, justifiés par écrit, doit être envoyé à votre locataire. Vous pourrez alors défalquer ce montant de son dépôt de garantie.Pensez aux charges récupérables
Ce dernier peut aussi être ponctionné si votre locataire n’a pas assumé certaines dépenses légalement à sa charge, comme le ramonage d’une cheminée ou l’entretien annuel d’une chaudière. Vous devez lui réclamer les justificatifs d’entretien afférents. S’il ne vous les fournit pas, les frais de remise aux normes pourront aussi être soustraits du dépôt de garantie.
Enfin, vous avez aussi le droit de puiser dans cette avance pour couvrir d’éventuels loyers impayés ou charges récupérables. Bon à savoir : si vous louez un...
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29/06 - Sophia Rosenfeld, historienne : "Trump est particulièrement habile dans son usage du bon sens"
"J’incarne le bon sens." La formule est signée Marine Le Pen, alors vice-présidente du Front national, en 2010. En février 2025, lors de son intervention à la convention CPAC — la grand-messe des conservateurs américains — Donald Trump déclare quant à lui que le parti républicain est "le parti du bon sens", après s’être déjà présenté comme le président élu "pour rétablir le bon sens à Washington et dans le monde". Deux ans plus tôt, Emmanuel Macron, en visite à Rungis, défendait la très contestée réforme des retraites en faisant appel au "bon sens des Français". L’usage du "bon sens" en politique a déjà été largement commenté. Mais peut-être le bon sens commande-t-il de continuer à interroger ce phénomène rhétorique "qui risque de durer encore un moment", souligne Sophia Rosenfeld, spécialiste du sujet et auteure de Le Sens commun. Histoire d’une idée politique (Presses universitaires de Rennes, 2013).
A l’occasion de la venue récente à Paris de cette éminente professeure, directrice du département d’histoire de l’Université de Pennsylvanie, L’Express s’est penché sur la manière dont l’idée de "bon sens", du penseur révolutionnaire anglo-américain Thomas Paine au président Donald Trump, a été utilisée comme une arme politique. "Le bon sens peut être un bon outil pour forger une démocratie, car prétendre parler au nom du bon sens, c’est dire que l’on parle au nom de la sagesse du peuple. Ainsi, au XVIIIe siècle, Thomas Paine n’invoquait pas le bon sens pour soutenir ses idées mais comme un outil démocratique pour renverser l’idée...
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29/06 - Soigner par la lumière, remède de charlatans ou espoir scientifique ? Ce qu’en disent les experts
Les caméras filment la chambre stérile, et derrière la vitre de protection, les écrans de contrôle clignotent, prêts à afficher le pouls du patient. En ce début du mois de juin, aucun malade ne se trouve sur la table d’opération du bloc expérimental de Clinatec, mais c’est tout comme : l’établissement, éminent centre de recherche basé à Grenoble, organise une démonstration de ses installations, une façon de faire connaître ses nouveaux objectifs de recherche.
Après avoir mis au point des appareils de stimulation cérébrale profonde, de petites électrodes qui envoient des décharges à l’intérieur du cerveau pour réduire les symptômes de Parkinson, les scientifiques grenoblois visent désormais beaucoup plus haut, et souhaitent le faire savoir, pour continuer à obtenir des financements. L’établissement, qui puise ses fonds dans le mécénat, espère tout bonnement "guérir" cette maladie dégénérative, qui touche 25 000 personnes chaque année.
Pour réaliser un tel exploit, le laboratoire mise sur une technologie peu impressionnante, du moins au premier abord : il s’agit de simples diodes électroluminescentes (LED), semblables à celles que l’on trouve dans le commerce, à ceci près qu’elles sont plus précises et miniaturisées. Placés en profondeur dans le cerveau à l’aide de bras robotiques et d’IRM ultra-performants, ces dispositifs doivent illuminer à intervalles réguliers les neurones des malades. De quoi, selon les chercheurs, modifier l’activité de leurs cellules, une technique appelée "photobiomodulation".
Ce type de...
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29/06 - D’Emmanuel Macron à Dominique de Villepin : quand les politiques français s’inspirent de Silvio Berlusconi
Peu disert ces deux dernières décennies, Dominique de Villepin orchestre depuis quelques mois son grand retour sur le devant de la scène politique. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac laisse même entrevoir sans ambages des ambitions élyséennes. L’impression se renforce fin juin, lorsqu’il annonce la création de La France humaniste, un nouveau parti politique, dont il sera le chef, et qui a tous les airs d’une rampe de lancement pour la présidentielle de 2027. Dare-dare, les observateurs de la vie politique ne tardent pas à établir des comparaisons avec En Marche ! de 2016 ou Reconquête ! de 2022. Deux autres formations politiques mises en route avec comme principal, sinon unique objectif d’installer leur fondateur au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré.
Cette typologie de partie, différente à bien des égards de celle observée tout au long du XXe siècle, a été identifiée dès l’an 2000 par le politologue italien Mauro Calise. Dans son ouvrage Il partito personale. I due corps del leader (Laterza), l’enseignant en Sciences politiques à l’université Frédéric II de Naples dresse le portrait du "partito personale" (en français, le parti personnel). Un modèle pensé pour porter en très peu de temps au pouvoir leur fondateur, et qui, longtemps avant d’être repris par Emmanuel Macron en 2016, a été conceptualisé par un certain… Silvio Berlusconi au début des années quatre-vingt-dix, époque de fortes secousses pour la vie politique italienne enkystée dans une crise politico-judiciaire.Quand Silvio Berlusconi...
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28/06 - Les États-Unis agrandissent une base militaire en Arabie saoudite pour faire face à l’Iran
Les États-Unis ont investi une base militaire près de la mer Rouge, en Arabie saoudite, bien avant les récentes frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens. La base a été visible pour la première fois sur des images satellites début 2022, rapporte The New York Times. "Son existence naissante laissait entrevoir ce que les planificateurs militaires anticipaient depuis longtemps : un conflit militaire prolongé avec l’Iran était tout à fait possible", commente le journal.Installations plus vastes pour le stockage de munitions
En décembre 2023, le campement était encore constitué de quelques tentes, de conteneurs vides et de fil de barbelés isolés, ainsi que de quelques zones pavées et de bunkers abandonnés datant de son ouverture deux ans plus tôt. La base américaine Logistical Support Area (LSA) Jenkins, située près du littoral de la mer Rouge, à 30 kilomètres de Yanbu, deuxième plus grand port d’Arabie saoudite après celui de Djeddah, se serait néanmoins développée depuis l’année dernière, soulignant déjà l’éventualité d’un conflit prolongé avec l’Iran, affirme le quotidien américain.
L’objectif : avoir une base qui servirait de centre d’approvisionnement pour le stockage de fournitures notamment, plus éloigné de l’Iran que la plupart des bases américaines présentes au Moyen-Orient, et donc moins vulnérable aux attaques. Alors qu’en début de semaine, l’Iran a riposté en bombardant une base américaine située au Qatar. Parmi les améliorations apportées à la base LSA figurent des installations plus vastes pour le...
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28/06 - ChatGPT rend-il stupide ? Les conséquences de l’IA sur notre cerveau
Une expérience conduite par le MIT Media Lab révèle que rédiger un texte avec ChatGPT réduit l’activité cérébrale nécessaire à la mémorisation et à la créativité. Un gain de temps immédiat payé par ce que les chercheurs nomment une "dette cognitive" : 60 % d’efficacité en plus, mais 32 % d’effort mental en moins, avec des effets qui persistent quatre mois après l’essai
L’étude "Your Brain on ChatGPT" a suivi 54 participants répartis en trois groupes : le premier était assisté d’un chatbot ; le deuxième, de la recherche Google ; et le dernier, sans rien de tout cela. Les 32 électrodes de l’électroencéphalogramme montrent, chez les utilisateurs de chatbots conversationnels, une connectivité alpha/bêta divisée par 2 et une réduction marquée de l’attention exécutive. Les textes générés sont corrigés plus vite, mais les jurys les jugent sans âme ni style. Trois mois plus tard, les mêmes sujets présentent encore une mémoire de travail inférieure de 15 % aux deux autres groupes. Autrement dit, lorsque l’IA rédige, notre cortex se mettrait en veille.
Les auteurs s’appuient sur la théorie de la charge cognitive (germane load) qui correspond à l’effort de transformation de l’information en savoir durable. Or ChatGPT l’effondre selon les travaux d’une équipe de la Case Western Reserve University, installant une dette comparable à la dette technique des codeurs : les gains d’aujourd’hui se matérialiseront demain en lacunes. Les chercheurs montrent une productivité immédiate mais un risque d’homogénéisation de la pensée. Les productions...
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28/06 - Gaza : le médiateur qatari évoque une "fenêtre d’opportunité" pour une trève
Le Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas dans la guerre à Gaza, a fait état d'une "fenêtre d'opportunité" créée par le cessez-le-feu entre l'Iran et Israël, en vue de parvenir à une trêve dans le territoire palestinien.Gaza : la Défense civile annonce 23 morts dans des frappes ou tirs israéliens
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé samedi la mort de 23 personnes tuées dans des frappes ou des tirs de l'armée israélienne à travers le petit territoire palestinien dévasté par plus de 20 mois de guerre.
"Au moins 23 morts et des dizaines de blessés ont été transportés (vers des hôpitaux) à la suite de tirs et de raids israéliens", a affirmé à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours. Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations de la Défense civile. M. Bassal a détaillé six frappes aériennes menées selon lui par des drones ou des avions de chasse ayant fait un total de 21 morts, dont trois enfants dans une attaque sur une habitation à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.
Deux autres personnes ont été tuées par des tirs israéliens alors qu'elles attendaient une distribution de nourriture dans le secteur dit de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza, a-t-il ajouté.Trêve à Gaza: le médiateur qatari évoque une "fenêtre d'opportunité"
Le Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas dans la guerre à...
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28/06 - François Ruffin, le franc-tireur de la gauche qui veut viser haut
Journaliste, réalisateur, ancien agitateur assumé, député et bientôt, l'espère-t-il tout du moins, à l'Elysée ? François Ruffin continue de se préparer à la présidentielle de 2027 en donnant une dimension nationale à son mouvement, anciennement "Picardie debout !", qu'il présente samedi sous sa nouvelle bannière : "Debout!".
Si la Picardie n'est plus présente dans le nom du parti, elle reste dans le moteur politique de cet enfant d'Amiens, qui était scolarisé dans le même lycée privé catholique qu'Emmanuel Macron, La Providence - sa soeur était même amie avec le futur président de la République.
Ce fils d'un cadre et d'une mère au foyer, père de deux enfants et âgé de 49 ans, est devenu le chantre du protectionnisme, de la défense des classes populaires et de la lutte contre le libre-échange, lui qui a été marqué par les fermetures d'usines de Goodyear ou de Whirlpool dans sa région. "Nous sommes travaillistes, pas au sens anglais, mais nous considérons que le fondement de la société c'est le travail", explique le député, qui s'est notamment fait connaître à l'échelon politique national en défendant les femmes de ménage de l'Assemblée.
"Quelque part, on doit être une gauche qui pue un peu sous les bras. Moi je veux qu'on cite les métiers où on termine sa journée en ayant sué et qu'on vienne porter des thèmes avec les mots des gens", ajoute ce grand défenseur des Gilets Jaunes, qui se targue d'avoir été un des premiers élus à être allé sur les ronds-points en 2018.
Son slogan: "Ils ont l'argent, on a les gens!". Ce...
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28/06 - Agatha Raisin, la série littéraire qui survit à la mort de son auteure
R. W. Green, son nom est écrit très discrètement après celui de M. C. Beaton, non sur la couverture, mais sur la page de titre du 36e tome de la célèbre série Agatha Raisin, Drôles d’oiseaux, publié par Albin Michel. Pourquoi cette apparition de Rod Green, journaliste et auteur de son état, auprès de l’Ecossaise aux 150 livres et millions d’exemplaires vendus dans le monde ? Tout simplement parce qu’il est l’unique auteur de cette énième cosy crime, M. C. Beaton, Marion Chesney Gibbons de son vrai nom, étant décédée en décembre 2019.
Une passation choisie par la romancière elle-même, lorsque, malade, elle requit l’aide de son ami de longue date pour achever le 31e tome, Au galop !, sorti en France en 2022, et lui passa le flambeau pour les ouvrages à venir, histoire de ne pas tarir la poule aux œufs d’or – un gâteau partagé par Albin Michel depuis 2016 et La Quiche fatale (datant de 1992), rattrapant alors son retard au rythme "infernal" de quatre volumes par an.
Rien de scandaleux à cela, donc, d’autant qu’on retrouve l’atmosphère pimpante et humoristique des enquêtes de la fameuse quinquagénaire londonienne à la retraite anticipée dans un village des Cotswolds. Pourtant, c’est à contrecœur qu’Agatha accepte d’assister à une conférence au Cercle des dames de Carsely organisée par trois vieilles amies passionnées d’ornithologie (qu’on appelle ici des twitchers). Mais ces dames se chamaillent, un propriétaire terrien les invective, bref, tout cela commence à émoustiller notre détective privée (pour l’heure, et à sa...
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28/06 - La Chine dévoile un drone miniature de la taille d’un moustique
C’est sans doute l’un des plus petits drones jamais fabriqués. D’après les images diffusées, il se tient du bout des doigts. Fin juin, la télévision d’État chinoise CCTV a présenté un drone de la taille d’un moustique, censé être un atout pour des opérations militaires secrètes.
Selon le journal South China Morning Post, c’est le laboratoire de robotique de l’Université nationale de technologie de la défense (NUDT) dans la province du Hunan, dans le centre de la Chine, qui l’a développé. Doté de deux minuscules ailes et de trois pattes très fines, le gadget de la taille d’un petit pois est presque indétectable à l’œil nu, poursuit le journal. L’appareil ne mesure que 2 centimètres de long, 3 cm de large et pèse moins de 0,2 gramme.Adaptés à la reconnaissance de l’information
"Ici, dans ma main, il y a un type de robot semblable à un moustique. Les robots bioniques miniatures comme celui-ci sont particulièrement adaptés à la reconnaissance de l’information et aux missions spéciales sur le champ de bataille", a déclaré Liang Hexiang, étudiant à la NUDT, à la CCTV tout en tenant le drone entre ses doigts.
Ces drones pourraient cependant aussi servir pour les combats urbains, la recherche et le sauvetage ou la surveillance électronique, observe le site spécialisé Interesting Engineering. "Le drone dispose d’une intégration avancée de systèmes d’alimentation, d’électronique de contrôle et de capteurs, le tout dans un ensemble incroyablement petit", poursuit le média. Ils pourraient ainsi être très précieux dans la guerre...
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28/06 - L’exposition à voir : les "copistes" du IIIe millénaire au Centre Pompidou Metz
"Les bons artistes copient, les grands artistes volent." La petite phrase assassine de Picasso, restée fameuse dans l’histoire de l’art - celle d’une modernité en train de s’écrire sur la toile - se voit bousculée au Centre Pompidou Metz. Si le maître espagnol a, par ses mots, souligné la suspicion qui a longtemps accompagné l’acte de copier une œuvre, le musée mosellan, lui, s’engouffre délibérément dans la brèche pour réinterroger le genre à l’aune de notre ère contemporaine. A l’heure où la peinture revient significativement à la figuration et où nombre de jeunes artistes revisitent les maîtres d’antan, la démultiplication des images inhérente au numérique rebat les cartes de la méthode même, en repousse les limites par les moyens de reproduction offerts, du scan 3D aux jeux vidéo. Pour explorer la manière dont les créateurs du IIIe millénaire s’emparent d’un registre longtemps décrié, Metz s’associe, tout naturellement, au Louvre, le temple pluriséculaire de la copie. Des générations d’artistes, parmi lesquels Gustave Moreau, Manet ou Matisse, ont foulé les arcanes de l’institution parisienne, laquelle, on l’ignore parfois, dispose encore d’un "bureau des copistes" accueillant des peintres du monde entier.
"A partir de l’œuvre de votre choix conservée parmi les collections du musée du Louvre, imaginez sa copie." C’est cette invitation qu’une centaine de créateurs, français et étrangers, ont reçue des commissaires Donatien Grau et Chiara Parisi. Tous se sont prêtés au jeu, jouant en toute liberté avec la nature, le...
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28/06 - L’université Bocconi à Milan, l’école qui façonne les grands patrons européens
Tout l’été, L’Express raconte la fabrique des élites européennes à travers sept lieux emblématiques où se forment les futurs leaders du Vieux Continent : écoles de business, universités prestigieuses, laboratoires de recherche, pépinières de talents dans la mode, le design ou l’hôtellerie… Une autre manière de redécouvrir l’Europe à travers ses pépites de l’enseignement supérieur, que le monde entier nous envie.
Ce dimanche 15 juin, Stefano Caselli, le directeur de la Bocconi School of Management, n’a pas hésité une seconde. La nouvelle était vieille de quelques minutes que ce professeur de finances était déjà en train de pianoter sur son smartphone. "Bravo, Luca, tu es le meilleur !" Message d’un bocconien à l’un de ses condisciples. Sur le campus de l’université Bocconi à Milan, Luca de Meo, qui prendra à la mi-septembre les rênes du groupe de luxe Kering après avoir laissé celles de Renault, pourrait presque avoir sa statue. Il y a déjà son rond de serviette. L’Italien, diplômé en 1992, revient parfois donner quelques leçons de marketing, son sujet de prédilection, à des étudiants ébaubis par son parcours. Nul doute qu’il est aujourd’hui l’un des meilleurs ambassadeurs de cette institution transalpine capable de façonner aussi bien des PDG de multinationales que des gourous de la Bourse ou des nobélisables.
Dans les palmarès internationaux scrutés à la loupe par les chasseurs de têtes, la Bocconi se distingue. Le dernier classement des meilleurs MBA du Financial Times place l’université italienne en quatrième position,...
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28/06 - Iran : le Pentagone révèle que deux agents étaient infiltrés à Fordo pendant 15 ans
Face aux doutes sur l’efficacité de l’opération Midnight Hammer ayant ciblé les sites nucléaires iraniens, le Pentagone a livré jeudi lors d’une conférence de presse de nouveaux détails pour prouver le contraire. Excédé par le débat, le secrétaire à la défense des Etats-Unis Pete Hegseth a tenu à apporter son soutien au président américain Donald Trump. "Grâce à une action militaire décisive, le président (Donald) Trump a créé les conditions pour mettre fin à la guerre. En décimant, anéantissant, détruisant - choisissez le mot - les capacités nucléaires iraniennes", a-t-il martelé, emporté contre les médias.
C’est ainsi que, toujours dans l’objectif de démontrer l’efficacité des frappes, le général Dan Cain, chef d'état-major des armées, a révélé que, pour préparer une éventuelle attaque contre le programme nucléaire iranien, deux agents infiltrés ont travaillé exclusivement sur le sujet durant quinze ans.Des infiltrés pendant 15 ans
"Pendant plus de quinze ans, deux agents ont travaillé sur Fordo, le fer de lance du programme nucléaire iranien", a assuré le général Dan Caine, après les frappes américaines. "Chaque recoin, chaque cratère, chaque équipement entrant et sortant, la géologie du terrain et les matériaux utilisés" ont été étudiés par ces espions, a-t-il poursuivi. Il n’a pas précisé s’il s’agit de natifs américains, d’Iraniens naturalisés ou bien d’agents du Mossad, les services secrets israéliens.
Selon plusieurs observateurs, dont Bruno Fuligni, historien et auteur de L’Atlas secret du renseignement, interrogés par...
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28/06 - Etats-Unis : la Cour suprême limite le pouvoir des juges, Donald Trump a désormais les mains libres
Donald Trump a revendiqué vendredi une liberté d'action accrue pour appliquer les volets les plus controversés de son programme après la décision "brillante" de la Cour suprême limitant le pouvoir des juges de bloquer à l'échelle nationale les décisions de l'exécutif. "Nous pouvons désormais nous pourvoir en justice pour faire progresser ces nombreuses mesures qui ont été bloquées de manière erronée à l'échelle nationale", a-t-il lancé à la Maison-Blanche.
L'administration Trump dénonce un "tsunami" de suspensions de ses décisions par des juges. Mais les experts font valoir que leur nombre est proportionnel à l'avalanche de décrets présidentiels dans tous les domaines, de l'immigration à la suppression d'agences gouvernementales, en passant par la lutte contre les politiques en faveur de la diversité. Par six voix contre trois, celles des six conservateurs contre les trois progressistes, la Cour suprême considère que les décisions de portée nationale émises par des juges fédéraux "excèdent probablement les pouvoirs conférés par le Congrès aux tribunaux fédéraux". "Lorsqu'un tribunal conclut que le pouvoir exécutif a agi illégalement, la réponse de ce tribunal ne peut pas être d'outrepasser lui aussi ses pouvoirs", écrit au nom de la majorité la juge conservatrice Amy Coney Barrett.
Les administrations successives, républicaines comme démocrates, ont souvent exprimé leur frustration envers ces suspensions à portée universelle qui permettent à un seul juge fédéral de bloquer leur politique sur des sujets d'importance...
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28/06 - Olivier Sanson (Ampli Mutuelle) : "Nous reversons 100 % des gains à nos assurés"
Avec 119 millions d’euros d’encours en épargne, Ampli Mutuelle est un petit poucet dans l’univers de l’assurance-vie. Elle a toutefois marqué les esprits en lançant en 2023 un contrat monosupport doté d’un nouveau fonds en euros. Retour sur un produit original.
L’Express : Quelle est la particularité d’Ampli Mutuelle ?
Olivier Sanson : Nous sommes une mutuelle créée en 1968 par des professionnels de santé avec, à l’origine, une offre de prévoyance. Progressivement, nous avons étoffé nos services pour répondre à nos adhérents, les professions libérales, indépendants et chefs d’entreprise. En 2020, nous avons fait le grand saut en lançant nos propres produits d’épargne, avec d’abord un Plan d’épargne retraite (PER) puis un contrat d’assurance-vie monosupport en 2023. Nous restons une société à taille humaine, de 65 salariés.
Pourquoi ne proposez-vous qu’un contrat monosupport, sans possibilité d’investir sur des unités de compte ?
La genèse de ce contrat réside dans l’appétence de nos adhérents pour le fonds en euros. Nous n’avons pas pour objectif de proposer une offre complète de gestion de patrimoine mais plutôt d’apporter une réponse très compétitive sur certains actifs, en particuliers les actifs sécuritaires.
Notre fonds en euros a distribué 3,75 % net de frais l’an dernier et nous sommes confiants sur notre capacité à servir un taux compris entre 3 et 3,5 % sur les prochaines années, même si les taux d’intérêt continuaient de baisser. Si l’environnement financier devenait moins intéressant pour investir, nous nous...
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28/06 - Fâché par la taxe d’Ottawa, Donald Trump met fin aux négociations commerciales avec le Canada
Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi mettre fin aux négociations commerciales avec son voisin canadien, jugeant que la taxe d'Ottawa visant les géants du numérique est un "coup direct et évident" porté aux Etats-Unis. "En raison de cette taxe scandaleuse, nous mettons fin à TOUTES les discussions commerciales avec le Canada, avec effet immédiat", a écrit le chef de l'Etat sur sa plateforme Truth Social. "Nous indiquerons au Canada dans les sept jours les droits de douane qu'ils devront payer pour faire des affaires avec les Etats-Unis d'Amérique", a ajouté Donald Trump.
Le Canada a mis en place l'an dernier une taxe sur les services numériques qui vise notamment les géants américains du numérique Google, Apple, Meta (Facebook), Amazon ou Microsoft. Ceux-ci sont accusés de profiter du caractère immatériel de leur activité pour échapper à l'impôt. Cette taxe sur les services numériques (TSN) doit commencer à être collectée par Ottawa le 30 juin. Elle vise les géants de la tech qui génèrent un chiffre d'affaires mondial annuel supérieur à 1,1 milliard de dollars canadiens, et qui gagnent des revenus annuels au Canada supérieurs à 20 millions de dollars canadiens.Des taxes provisoires
Le président américain reproche aussi à l'Union européenne (UE) d'avoir mis en place une telle taxe, et en fait un levier de négociation dans les discussions commerciales avec le bloc européen.
La menace de nouveaux droits de douane sur les produits canadiens importés aux Etats-Unis intervient alors que le Canada...
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28/06 - Ukraine, Gaza, Iran... Emmanuel Macron peine à faire aboutir ses initiatives diplomatiques
Ils se sont reparlé. Emmanuel Macron et Donald Trump ont échangé jeudi, après leurs tensions publiques du G7 et un sommet de l'Otan sans tête-à-tête qui avaient semblé symboliser les difficultés du président français, engagé sur plusieurs fronts diplomatiques qui peinent à aboutir. Lors du retour du tonitruant milliardaire à la Maison-Blanche en janvier, "il y a eu un électrochoc du côté des Européens" et "Emmanuel Macron s'est posé en tête de file pour essayer de faire en sorte que cet électrochoc soit durable", analyse Lukas Aubin, de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). "On a l'impression en ce moment que le soufflé retombe", dit ce chercheur à l'AFP.
Selon lui, "le caractère imprévisible de Donald Trump rend les Européens un peu hésitants", oscillant entre la nécessité de prendre en main leur défense, comme le prône la France de longue date, et la tentation de s'en remettre encore un peu au soutien des Etats-Unis si leur président continue d'afficher de meilleures dispositions à leur égard, comme cette semaine à l'Otan.
Les efforts volontaristes d'Emmanuel Macron en faveur de l'Ukraine butent sur un dirigeant américain visiblement peu pressé d'imposer à la Russie ces "sanctions massives" que la France et ses alliés européens brandissent en vain depuis leur visite à Kiev le 10 mai. Quant à ses mots très durs contre le blocus humanitaire israélien pour Gaza, ils ont été relégués au second plan par la guerre entre l'Iran et Israël, qui a surtout retardé sa grande initiative censée...
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28/06 - "La vie est une chose étrange" : le roman irlandais à lire avant l’été
Ils sont quelques-uns ces dernières années à nous avoir emballés avec des histoires irlandaises. Colm Toibin, bien sûr, qui, en quelques livres, dont les très beaux Brooklyn et Long Island (Grasset), s’est imposé comme le narrateur de l’Irlande des gens ordinaires et de l’exil. Récemment, Michael Magee avec Retour à Belfast (Albin Michel) et Michelle Gallen avec Du fil à retordre (Joëlle Losfeld) ont mis en mots une Irlande du Nord toujours en quête de repères après les années de guerre civile. Tous ont un incontestable talent mais aucun n’égale Donal Ryan qui s’est révélé, en une poignée de romans, comme l’écrivain le plus étonnant de l’île.
L’originalité de ses premiers textes tenait à la confrontation entre une Irlande coutumière et des thématiques ultracontemporaines : la crise économique qui a frappé le pays entre 2007 et 2010 dans Un cœur qui tourne ; la question des réfugiés syriens dans Par une mer basse et tranquille, ou la liberté des femmes à travers les deux héroïnes de Tout ce que nous allons savoir. A l’aune de ces précédents, au premier abord, La vie est une chose étrange paraît presque banal. La photo de couverture clame presque jusqu’à la caricature l’ancrage du récit dans une Irlande rurale.
Et dès les premières pages, Donal Ryan installe ses personnages dans un univers où la tourbe, plutôt que le bois, sert de combustible de chauffage, où l’on joue au hurling bien davantage qu’au rugby. Un univers, celui des années 1970, qui peine à comprendre l’évolution du monde, "rien n’était plus comme avant,...
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28/06 - La RDC et le Rwanda signent un accord de paix "historique", sous la pression américaine
La République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé vendredi, sous les auspices des Etats-Unis, un accord de paix visant à mettre fin au conflit dans l'est de la RDC, qui a fait des milliers de morts, Donald Trump saluant "un nouveau chapitre d'espoir". "Aujourd'hui, la violence et la destruction prennent fin et toute la région entame un nouveau chapitre d'espoir et d'opportunités, d'harmonie, de prospérité et de paix", a déclaré le président américain à la Maison-Blanche aux côtés des ministres des Affaires étrangères des deux pays. "C'est un jour merveilleux", a-t-il ajouté à propos de cet accord qui doit également déboucher, selon lui, sur l'obtention par les Etats-Unis de droits miniers en RDC.
L'accord de paix s'inspire d'une déclaration de principes approuvée en avril entre les deux pays, et prévoit des dispositions sur "le respect de l'intégrité territoriale et l'arrêt des hostilités" dans l'est de la RDC, après l'offensive menée par le groupe armé M23. Il a été formellement signé vendredi lors d'une cérémonie à Washington, en présence du secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et de ses homologues de la RDC et du Rwanda, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe."L'intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques"
"C'est un moment important après 30 ans de guerre", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, ajoutant cependant qu'il y avait encore "beaucoup à faire". "La première chose à faire est de commencer à mettre en œuvre le concept d'opérations pour la neutralisation des...
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28/06 - Robert Kennedy Jr. raconte (encore) n’importe quoi sur les vaccins
La croisade de Robert F. Kennedy Jr. contre les vaccins se poursuit. Cette fois, le ministre américain de la Santé s’en prend au DTC, ce triptyque vaccinal contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, qui protège les nourrissons depuis des décennies. Au cœur de ses attaques : la version DTCe du vaccin, un vestige technologique des années 1940 qui incorpore des bactéries de coqueluche entières, mais inactivées. Si les pays riches l’ont depuis longtemps remplacé par une formulation acellulaire, le DTCa, qui intègre des fragments purifiés de la coqueluche, cette ancienne version demeure le standard dans de nombreux pays en développement.
Le 26 juin, dans une vidéo YouTube adressée aux responsables de GAVI, l’Alliance internationale du vaccin, Kennedy a livré son verdict : "Les filles vaccinées avec le vaccin DTCe sont 10 fois plus susceptibles de mourir - toutes causes confondues - dans leurs six premiers mois de vie que les enfants non vaccinés."
Pis, il a ensuite accusé cette organisation internationale qui a immunisé plus d’un milliard d’enfants contre des maladies mortelles depuis 2000 de passer sous silence ce rapport bénéfice-risque défavorable à la vaccination DTC et "d’ignorer la science" en matière de vaccination des enfants. "J’appelle GAVI à regagner la confiance du public et à justifier les huit milliards de dollars que les États-Unis lui ont fournis depuis 2001. Et je vais vous dire comment le faire : en prenant la sécurité des vaccins au sérieux et en vous basant sur la meilleure science...
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28/06 - Cryptomonnaies : les enjeux qui se cachent derrière le boom
Nombre d'adeptes en augmentation, soutien sans faille de l'administration Trump, enlèvements de chefs d'entreprises... Nées en 2009 avec le bitcoin, les cryptomonnaies sont aujourd’hui en plein boom. Mais comment expliquer qu’elles suscitent tant de convoitises ? Cette semaine, on analyse ensemble les enjeux qui se cachent derrière cet engouement.Episode 1 : Qui détient des monnaies virtuelles ?
562 millions : c’est le nombre de personnes détenant des cryptos en 2024. Un chiffre en hausse de 33 % en un an. Dans ce premier épisode, Anne Cagan, rédactrice en chef du service Tech de L’Express, nous explique ce qui motive les utilisateurs à se procurer ces actifs.Episode 2 : Trump ou la politisation des cryptomonnaies
A l’instar de Donald Trump, plusieurs dirigeants affichent désormais leur soutien au secteur des cryptos. Dans ce troisième épisode, Maxime Recoquillé, journaliste au service Tech de L’Express, décrypte l’intérêt croissant des politiques du monde entier pour les cryptomonnaies.Episode 3 : La monnaie de la criminalité ?
Enlèvements, menaces, demandes de rançon : les usages criminels des cryptomonnaies inquiètent. En France, les cas se multiplient. Mais pourquoi ces monnaies séduisent-elles autant les milieux criminels ? La réponse dans cet épisode.Episode 4 : Comment la finance traditionnelle s’adapte
Pensées pour échapper aux circuits bancaires, les cryptomonnaies sont désormais courtisées par les grandes institutions financières. Dans ce dernier épisode, Muriel Breiman, journaliste au...
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28/06 - DIRECT. L’Iran "ne connaît pas la reddition", selon le chef de la diplomatie iranienne
Les funérailles nationales d'une soixantaine de hauts gradés et de scientifiques du nucléaire tués par Israël pendant la guerre ont débuté samedi en Iran au cinquième jour d'un cessez-le-feu davantage fragilisé par de nouvelles menaces de Donald Trump.
Aux premières heures du jour, une foule immense s'est rassemblée dans le centre de Téhéran autour des cortèges funéraires des "martyrs de la guerre imposée par le régime sioniste".
Vendredi, le président américain a affirmé que les Etats-Unis mèneraient "sans aucun doute" de nouvelles frappes en Iran si le pays enrichissait l'uranium à des niveaux lui permettant d'obtenir des armes nucléaires. Il a aussi accusé le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, de manquer de reconnaissance, affirmant lui avoir évité "une mort affreuse et ignominieuse".Transport aérien: l'Iran autorise de nouveau le survol de son territoire
L'Iran a étendu samedi la réouverture de son espace aérien aux compagnies étrangères qui survolent son territoire mais les vols restent suspendus dans de nombreuses régions en particulier à Téhéran, au cinquième jour d'un cessez-le-feu avec Israël.
L'espace aérien iranien a été totalement fermé le 13 juin après qu'Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran.
Mercredi, les vols ont progressivement repris mais uniquement dans l'est du pays. Ailleurs, ils restent suspendus, en particulier dans la capitale Téhéran où les deux aéroports sont fermés.
"L'espace aérien au-dessus du centre et de l'ouest du pays est à présent rouvert mais...
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28/06 - Que va faire l’ayatollah Khamenei ? Les scénarios de l’après-guerre entre Israël et l’Iran
Il est encore plus redoutable lorsqu’il est acculé. L’histoire dira si l’ayatollah Ali Khamenei, au pouvoir depuis trente-six ans, prendra à un moment sa revanche sur Donald Trump et Benyamin Netanyahou à l’issue de cette "guerre des douze jours", où le régime iranien est apparu littéralement dépassé dans tous les compartiments militaires par l’axe israélo-américain.
Alors que le cessez-le-feu est entré en vigueur le 23 juin, l’Iran doit dans un premier temps panser ses plaies. Le Guide suprême a beau vanter la victoire de la République islamique, les opérations "Rising Lion" puis "Midnight Hammer" restent une humiliation pour le régime face à ses ennemis jurés. Dans cette guerre à sens unique, l’Iran a assisté passivement à l’élimination d’une partie de l’état-major des Gardiens de la révolution jusque dans leur chambre à coucher, mais aussi à la domination absolue des avions de Tsahal dans le ciel de Téhéran ainsi qu'au déclin sévère de ses capacités balistiques et nucléaires. "Si nous n’avions pas notre système de défense, l’Iran aurait pu faire des milliers de morts en Israël, tempère une source diplomatique israélienne sous le sceau de l’anonymat. Nous pensions toutefois qu’ils seraient beaucoup plus précis dans leurs frappes. L’Iran n’est pas la puissance qu’il croyait être."
Au cœur du conflit, la riposte extrêmement limitée de l’Iran - dont l’illustration parfaite a été l’attaque "de façade" de la base américaine au Qatar - a nourri les spéculations d’effondrement du régime à Téhéran. Mais Israéliens comme...
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28/06 - Aux Etats-Unis, le phénomène des avortements en téléconsultation prend de l’ampleur
Ces dernières années à Atlanta en Géorgie, ville progressiste dans un Etat plutôt conservateur du sud des Etats-Unis, de nombreuses pancartes vertes ont fleuri dans les jardinets et recouvert les porches. Un slogan résolument pro-avortement y est inscrit en lettres blanches "Regulate guns NOT women", soit "réglementez les armes à feux, PAS les femmes", en français. Là-bas, les femmes n’ont plus la possibilité de mettre un terme à leur grossesse au-delà de la sixième semaine depuis une décision prise par la Cour supérieure locale en novembre 2022. Quelques mois plutôt, la Cour suprême des Etats-Unis avait considéré dans un arrêt que le droit à l’avortement n’était pas un droit constitutionnel et donc, que chaque Etat était libre de statuer à sa manière sur le sujet.
Depuis, vingt-deux Etats ont cherché à restreindre l’accès à cette pratique médicale - comme la Géorgie - dont une douzaine qui l’a aboli. A l’échelle du pays, cette décision a eu un effet immédiat : le nombre d’avortements a baissé de 6 % entre 2021 et 2022, l’année du basculement juridique. Mais les années suivantes, l’institut Guttmacher, qui fait autorité en la matière, a recensé un rattrapage et une nouvelle augmentation du nombre d’interruption volontaire de grossesse : + 13 % en 2023, + 1 % en 2024.
Aux Etats-Unis, l’avortement est comptabilisé de deux manières : l’institut Guttmacher fournit un sondage à tous les instituts pratiquant l’avortement aux Etats-Unis et extrapole les résultats à partir des réponses obtenues et les Centres pour le contrôle et...
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27/06 - Ventes de livres : cette écrivaine qui classe deux fois le même livre dans le classement
C’est un coup d’éclat rarissime qui mérite d’être signalé : cette semaine, dans notre classement des romans, Rebecca Yarros occupe la 1e et la 3e place avec… le même livre. Onyx Storm (Hugo Publishing), le nouveau tome de sa saga de romantasy The Empyrean a eu droit à deux versions : l’une brochée et l’autre cartonnée. Et l’édition collector à 29,95 € se vend deux fois mieux que l’édition standard à 21,50 € – on sait que le public de romance a un tropisme pour les beaux objets, preuve que la bibliophilie n’est pas toujours là où les clichés voudraient qu’ils soient. Outre Rebecca Yarros, Hugo Publishing classe trois autres titres dans notre top 20 : Azra Reed (sur laquelle nous reviendrons prochainement dans L’Express) est 12e avec la suite de Valentina, Rebecca Yarros 14e avec Iron Flame et Anita Rigins 15e avec Price of legacy. Malgré la présence de Sarah Rivens, publiée chez HLab, Hugo Publishing domine le secteur de la romance.
Rappelons d’où vient cette maison. En 2005, Hugues de Saint Vincent, déjà fondateur de Mango, lance Hugo & Cie. En 2015, la boîte voit son chiffre d’affaires exploser grâce à After, le série de romans signés Anna Todd. Atteint d’un cancer, Hugues de Saint Vincent fait monter son héritier, Arthur. A la mort du père, en 2018, le fils prend les rênes de l’entreprise familiale, qu’il rebaptise Hugo Publishing, parvenant à faire fructifier la réussite paternelle. Lorsque nous avions rencontré Morgane Moncomble, une des stars de la maison, nous avions été frappés de constater que, à ses...
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27/06 - Donald Trump marque un point crucial devant la Cour suprême américaine
La Cour suprême américaine à majorité conservatrice a accordé, ce vendredi 27 juin, une victoire considérable à l’administration Trump en limitant le pouvoir des juges de bloquer à l’échelle nationale les décisions de l’exécutif qu’ils considèrent comme illégales. Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a immédiatement salué "une gigantesque victoire". "Grâce à cette décision, nous pouvons désormais nous pourvoir en justice pour faire progresser ces nombreuses mesures qui ont été bloquées de manière erronée à l'échelle nationale", a déclaré un peu plus tard le président américain lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche, avant d'ajouter : "Nous en avons tellement."
Par six voix contre trois, celles des six conservateurs contre les trois progressistes, la plus haute juridiction des Etats-Unis considère que les décisions de portée nationale émises par des juges fédéraux "excèdent probablement les pouvoirs conférés par le Congrès aux tribunaux fédéraux". "Lorsqu’un tribunal conclut que le pouvoir exécutif a agi illégalement, la réponse de ce tribunal ne peut pas être d’outrepasser lui aussi ses pouvoirs", écrit au nom de la majorité la juge conservatrice Amy Coney Barrett.
La Cour ne statue en revanche pas sur la constitutionnalité du décret présidentiel de Donald Trump revenant sur le droit du sol, à l’origine de ce contentieux. L’affaire porte sur la suspension de ce décret présidentiel, déclaré inconstitutionnel par tous les tribunaux et cours d’appel fédéraux qui en ont été saisis. L’administration Trump...
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27/06 - Otan : pourquoi l’Espagne refuse de consacrer 5 % de son PIB à la défense
Quelle mouche a bien pu piquer Pedro Sanchez pour que l’Espagne apparaisse comme le mouton noir de l’Otan, au sortir du sommet annuel de l’alliance atlantique, le 25 juin, à La Haye ? Alors que tous ses alliés ont convenu de consacrer 5 % de leur PIB aux dépenses militaires d’ici à 2035, pour faire face aux nouvelles menaces, en particulier celle de la Russie, le dirigeant socialiste a été le seul à s’y opposer et à déclarer que Madrid limiterait le budget de ses armées à 2,1 % du PIB (contre 1,46 % en 2024). Dans le détail, l’Organisation a fixé à ses membres un objectif de 3,5 % pour les dépenses purement militaires et de 1,5 % pour la sécurité des infrastructures et des réseaux informatiques. C’est au premier chiffre que se compare l’engagement espagnol.
"Vous êtes le seul pays qui ne paie pas. Je ne sais pas quel est le problème", s’est exclamé Donald Trump, d’autant plus étonné que d’après lui, l’Espagne "se porte très bien". Brandissant la menace de représailles, le président américain a déclaré que l’économie de ce pays "pourrait être complètement détruite" car, à la faveur des négociations sur un accord commercial entre l’Union européenne et les Etats-Unis, ces derniers allaient "lui faire payer deux fois plus". Sous entendu : lui appliquer des droits de douane plus élevés."Faire diversion"
L’exemption revendiquée – et obtenue – par Madrid est à lire à l’aune d’un climat politique intérieur délétère. Durant la semaine qui a précédé le sommet de La Haye, le 12 juin précisément, l’unité anticorruption de la garde...
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27/06 - Frappes en Iran : Dan Caine, le général qui murmure à l’oreille de Donald Trump
"Dan" ou "Razin". C’est ainsi que Donald Trump l’appelle. Pas "Général Caine", juste "Razin". Un surnom tiré de l’expression anglaise "raising cain" signifiant faire du boucan. Depuis l’opération du 21 juin contre l’Iran, menée selon les plans qu’il avait lui-même tracés, le général Dan Caine, récemment nommé chef d’état-major des armées par Donald Trump, est devenu bien plus qu’un chef militaire : il est la voix que le président américain écoute. Et parfois même, la seule.
"Je dois dire que le général "Razin" Caine a été incroyable", a-t-il lancé aux journalistes après les frappes américaines. Depuis, l’homme est devenu un allié de confiance pour le républicain. Un privilège rare sous une présidence où les conseillers militaires sont souvent évincés.D’ancien pilote de F-16 à chef d’état-major des armées
Rien ne prédestinait pourtant Dan Caine à occuper le poste le plus prestigieux de l’état-major américain. Jamais à la tête d’une branche des forces armées, ni d’un commandement interarmées, ni même vice-chef d’état-major (prérequis habituels pour ce poste), il a pourtant été choisi par Donald Trump. Pour son profil de pilote "accompli" et son expertise en "sécurité nationale", a justifié le président. Sa nomination, validée par le Sénat à 60 voix contre 25 le 11 avril dernier, a surpris jusqu’au sein du Pentagone.
Son ascension fulgurante remonte à 2018, lorsqu’il dirigeait les opérations spéciales contre Daech en Irak. Il y avait brièvement croisé Donald Trump. Ancien pilote de F-16 avec plus de 2 800 heures de vol, dont 150 en...
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27/06 - Origines du Covid-19 : toutes les hypothèses "restent sur la table", selon l’OMS
L’énigme autour des origines du Covid-19 demeure entière. Toutes les hypothèses "restent sur la table", a déclaré le chef de l’OMS ce vendredi 27 juin, soulignant que la Chine, où les premiers cas avaient été signalés, n’avait pas fourni toutes les informations à l’organisation.
"Nous continuons à demander à la Chine et à tout autre pays disposant d’informations sur l’origine du Covid-19 de les partager ouvertement", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus aux journalistes, après la présentation d’un rapport d’experts sur l’origine du Covid. "En l’état actuel des choses, toutes les hypothèses doivent rester sur la table, y compris la propagation zoonotique et les fuites de laboratoire", a-t-il ajouté. "L’OMS reconnaît que la Chine a partagé certaines […] informations, mais pas toutes celles que nous avons demandées", a-t-il dit.
Ce rapport, élaboré par le Groupe consultatif scientifique de l’OMS sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO), n’est en effet pas parvenu à se prononcer sur le Covid. La question de savoir si le Covid-19 s’est échappé accidentellement d’un laboratoire ou s’est propagé d’un animal à l’être humain reste débattue. Une bonne partie de la communauté scientifique penche néanmoins pour la thèse d’une transmission à l’homme via un animal intermédiaire, infecté sans doute par une chauve-souris.
De même, certaines agences américaines, comme le FBI ou le ministère de l’Energie, soutiennent l’hypothèse d’une fuite de laboratoire à des degrés divers de certitude, tandis que d’autres agences de...
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27/06 - Karim Beguir (InstaDeep) : "L’Afrique doit créer un modèle d’IA à son image, plutôt que d’importer celui des autres"
InstaDeep est une start-up plutôt originale dans le paysage actuel de l’intelligence artificielle. Par le contraste entre ses débuts modestes, en 2014, avec moins de 2 000 euros en poche et deux ordinateurs de bureau, et son rachat, 9 ans plus tard, par le groupe BioNTech, pour plus de 400 millions d’euros. Par sa double spécialisation dans les biotechnologies et l’optimisation industrielle et logistique, peu courante. Enfin, par le tropisme africain de ses fondateurs, Karim Beguir et Zohra Slim, tous deux originaires de Tunisie.
Le premier, lauréat du Time100 Impact du Time Magazine récompensant une personnalité à fort impact dans son secteur, tente de tracer une voie pour l’IA en Afrique. Son livre-manifeste, "Le saut décisif" (L’ADN), publié en avril, dresse les atouts du continent pour se faire une place dans la chaîne de valeur mondiale. L’une des pistes mène à l’énergie - le carburant de l’IA - que l’Afrique peut produire de manière décarbonée, et bon marché. Entretien.
L’Express : Quel regard portez-vous sur l’évolution actuelle de l’IA, et l’émergence de modèles de plus en plus puissants ?
Karim Beguir : Nous vivons un moment historique. En termes d’équivalent QI mesuré sur certains tests, les systèmes les plus avancés frôlent aujourd’hui les 140 : autrement dit, la catégorie "génie". Il y a un an, ces scores tournaient autour de 100. Cette montée en puissance va se poursuivre. Si on adopte une définition pragmatique de l’intelligence artificielle générale (AGI) — disons une IA capable d’exécuter 80 à...
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27/06 - Succès ou semi-échec ? Le bilan très flou des frappes américaines en Iran
Près d’une semaine après le lancement des frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens, les déclarations contradictoires fusent de toutes parts et de nombreuses interrogations demeurent sur l’efficacité réelle de la guerre de 12 jours. Le conflit a été déclenché le 13 juin par Israël avec l’objectif affiché d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, une ambition que Téhéran dément nourrir. Voici ce qui s’est dit ces derniers jours sur le sujet :Côté américain, un "succès historique"
Excédé par les débats incessants, le chef du Pentagone Pete Hegseth a décidé jeudi de mettre les points sur les i. "Grâce à une action militaire décisive, le président (Donald) Trump a créé les conditions pour mettre fin à la guerre. En décimant, anéantissant, détruisant - choisissez le mot - les capacités nucléaires iraniennes", a-t-il martelé, s’emportant contre les médias. Pour lui, c’est un "succès historique" qui ne devrait pas prêter à polémique.
Selon Donald Trump, vantant "une réussite militaire spectaculaire", le programme nucléaire iranien a été retardé de "plusieurs décennies". Et face aux questions sur le sort du stock d’uranium enrichi à 60 %, qui pourrait en théorie servir à fabriquer plus de neuf bombes atomiques si le taux était porté à 90 %, il assure que "rien n’a été évacué" des lieux avant les frappes. Il a reçu l’appui du directeur de la CIA John Ratcliffe : selon "des informations crédibles", "plusieurs infrastructures nucléaires clés de l’Iran ont été détruites et leur reconstruction devrait prendre plusieurs...
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27/06 - Enfants ukrainiens enlevés par la Russie : cette nouvelle estimation qui fait froid dans le dos
Alors que la guerre en Ukraine s’enlise, un drame silencieux se joue loin des lignes de front : l’enlèvement des enfants ukrainiens. Selon une équipe d’experts américains de l’université de Yale, jusqu’à 35 000 d’entre eux seraient retenus en Russie ou dans des territoires occupés. Une réalité niée par Moscou, qui évoque une "mise en scène" orchestrée par Kiev lors des pourparlers de cessez-le-feu en Turquie ce mois-ci et rejette toute demande de libération. Face à ce refus, plusieurs personnalités ont répondu à un appel à l’opinion internationale publié sur L’Express.
Pour signer l’appel de plusieurs personnalités à libérer ces enfants ukrainiens déportés en Russie, cliquez ici.Seuls 1 366 d’entre eux ont regagné l’Ukraine
Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, des milliers d’enfants ukrainiens ont pourtant bien été arrachés à leur famille. Certains ont perdu leurs parents sous les bombes, d’autres ont été séparés de force dans des "camps de filtration", comme le racontait L’Express il y a quelques jours. Seuls 1 366 d’entre eux ont pu regagner l’Ukraine, selon l’organisation Bring Kids Back. Un chiffre dérisoire comparé aux 35 000 enfants que les chercheurs de Yale estiment toujours retenus en territoire russe.
Dans notre enquête, Oleksandr, 12 ans, explique n’avoir survécu que grâce au courage de sa grand-mère. Blessé à l’œil et séparé de sa mère par les autorités russes, il a été transféré à Donetsk. Sans un appel miraculeux et un périple épuisant, il aurait probablement disparu lui aussi dans le système...
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27/06 - En Allemagne, le salaire minimum mensuel va passer à 2 500 euros brut en 2027
La mesure était très attendue des travailleurs allemands. Le gouvernement a fait savoir ce vendredi 27 juin qu’il y procéderait dès l’année prochaine. Le salaire minimum allemand va être revu à la hausse, une première fois en 2026, puis une deuxième fois en 2027, conformément aux recommandations émises par une commission indépendante. Si la mesure est saluée par les syndicats, elle reste toutefois en dessous des ambitions portées par les sociaux-démocrates, qui souhaitaient rehausser le salaire minimum à 15 euros de l’heure.
Actuellement à 12,82 euros brut par heure, le salaire minimum doit être porté à 13,79 euros en 2026, puis à 14,60 euros en 2027, ont recommandé les rapporteurs de cette commission lors d’une conférence de presse. La décision a été prise "à l’unanimité" par les représentants des employeurs et des salariés, a déclaré la présidente de l’organe, Christiane Schönefeld, "malgré des pressions politiques et des conditions très difficiles, compte tenu de la stagnation de la conjoncture et des prévisions incertaines".Deuxième salaire minimum le plus élevé d’Europe
Cette augmentation fera de l’Allemagne le pays avec le deuxième salaire minimum le plus élevé dans l’Union Européenne, juste derrière le Luxembourg. Un travailleur allemand payé au salaire minimum percevra ainsi près de 2 500 euros brut mensuels en 2027, soit un peu moins qu’un Luxembourgeois dans la même situation, qui perçoit aujourd’hui 2 638 €. Aujourd’hui, trois autres pays européens ont également un salaire minimum supérieur à 2000 €, à savoir la...
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27/06 - Ce que le vol de la statue d’Emmanuel Macron à Grévin dit de notre époque, par Gérald Bronner
Voici une affaire de la plus basse importance : début juin, pour d’obscures raisons, des militants se réclamant de Greenpeace ont volé la statue de cire d’Emmanuel Macron au musée Grévin, à Paris. Pour d’obscures raisons, parce que celles invoquées par l’association, "une protestation contre les liens économiques de la France avec la Russie", paraissent tout de même un peu fumeuses compte tenu des tensions réelles entre les deux pays, en particulier depuis le début de l’agression russe contre l’Ukraine.
Quoi qu’il en soit, c’est devant l’ambassade de Russie que fut d’abord déposée la statue tout en brandissant une vengeresse pancarte jaune fluo dénonçant le "Business is business" et en lançant de faux billets de banque. Les deux malfaiteurs ont été mis en examen pour "vol aggravé", ce qui paraît injuste à l’ONG car, de la bouche même de Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, on a fait savoir qu’il ne s’agissait que d’un emprunt. La statue fut en effet rendue deux jours plus tard : déposée devant le siège d’EDF à Paris – sans doute pour envoyer un autre message lumineux.
Ces incidents ne sont pas de simples actes de vandalisme mais des manifestations symboliques qui ne sont pas inintéressantes. Il s’agit, d’une certaine façon, d’une forme d’iconoclasme contemporain : la destruction ou l’enlèvement de représentations de figures publiques devient un moyen d’exprimer une opposition sous la forme d’une violence atténuée. Ce n’est certainement pas un événement inédit. La statue de Jacques Chirac,...
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27/06 - Frappes en Iran : après les fuites, Donald Trump veut limiter le partage d’informations classifiées
Tout a commencé mardi, lorsque CNN a révélé un rapport classé secret-défense, qui contredit les propos de Donald Trump sur l’Iran. Alors que le président américain se targue d’avoir anéanti le programme nucléaire iranien, un document rédigé par la DIA, une branche chargée du renseignement au Pentagone, met à mal la version officielle. Les frappes américaines n’auraient pas détruit "les parties centrales" du programme nucléaire, peut-on lire notamment. Celles-ci auraient retardé de quelques mois seulement le programme nucléaire iranien, sans pour autant l’éliminer, poursuit le rapport.
Ces déclarations ont d’abord fait bondir le président américain, qui s’en est pris aux démocrates et aux journalistes, accusant les premiers d’être à l’origine des fuites, et les seconds d’être "de mauvaises personnes, avec des intentions malveillantes". Mais elles l’ont surtout conduit à revoir sa politique en matière de renseignements. Pour éviter toute fuite, Donald Trump a annoncé qu’il restreindrait désormais largement le partage d’informations classifiées. Sur NBC News, la Maison-Blanche a ainsi déclaré qu’elle "publierait moins d’informations sur Capnet", le système utilisé pour partager des documents classifiés avec le Congrès.
"Cette administration veut s’assurer que les renseignements classifiés ne tombent pas entre des mains irresponsables et que les personnes qui ont le privilège de consulter ces informations classifiées top secrètes en font un usage responsable", a...
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27/06 - "Où c’est chez moi ?" : c’est ça être une Française née de l’exil, par Abnousse Shalmani
"Tu vas bientôt pouvoir rentrer chez toi !", dit sur un ton amical, compatissant, sincère. C’est la réflexion que j’aurai le plus entendue depuis la bienvenue intervention israélienne contre les infrastructures militaires et nucléaires iraniennes et l’élimination des Gardiens de la révolution. Il n’y avait pas de déni de ma place en France, mais cette idée tenace que, parce que née là-bas il y a quarante-huit ans, malgré quarante ans d’exil sans aucun retour, malgré la perte de la lecture et de l’écriture de ma langue natale, il y avait un chez-moi qui m’attendait, que mon retour ne tenait qu’à un turban près.
Comme si ces quarante années de vie française, de livres, d’amour, de vin, de fromage, d’histoire sur le bout de doigts, d’esprit, d’humour, d’amis, de références, de "nous" dit avec le même naturel que si mes grands-parents avaient versé leur sang pour la France, de foie gras au petit déjeuner, de réveil, de coucher, de rêves au son exclusivement français pouvaient soudain disparaître avec la chute de la mollahrchie, me vouant à refaire chemin inverse vers une maison natale dont je ne connais que les codes des déjeuners dominicaux avec des parents tout aussi exilés, et des fêtes zoroastriennes comme autant de liens sauvegardés avec l’enfance persane qui se confond avec le paradis perdu, la boîte à contes, source d’inspiration littéraire inépuisable. Comme si on me demandait de retourner dans un monde qui n’existe pas, un monde qui ne tient qu’à mon entêtement, mon besoin compulsif d’écrivain de sauvegarder...
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27/06 - Menacé de fronde, le gouvernement de Keir Starmer recule sur ses coupes dans l’aide sociale
Le gouvernement britannique s’apprête à faire marche arrière sur son projet de loi visant à couper dans les allocations aux personnes handicapées, après la rébellion de près d’un tiers des députés travaillistes de la majorité, a-t-il confirmé vendredi 27 juin.
Les personnes qui perçoivent actuellement des allocations handicap continueront à en bénéficier, et seront associées aux décisions à venir sur la révision des aides appliquée aux futurs allocataires, a indiqué la ministre du Travail Liz Kendall dans une lettre adressée aux députés. "Nous veillerons à ce que toutes les personnes qui reçoivent actuellement cette aide restent dans le système. Les nouvelles conditions d’éligibilité seront mises en œuvre à partir de novembre 2026 pour les nouvelles demandes uniquement", a-t-elle indiqué.126 députés travaillistes opposés à ces coupes
Interrogé sur la chaîne de télévision Sky News, le secrétaire d’État à la Santé Stephen Kinnock a salué vendredi un "grand pas dans la bonne direction". "Nous disons clairement que nous protégeons les demandeurs existants", a-t-il souligné, estimant que "les débats et les discussions sont parfaitement normaux quand il s’agit de faire avancer des réformes nécessaires et complexes".
126 députés travaillistes, soit près d’un tiers des élus du parti de centre-gauche à la Chambre des Communes, avaient signé un amendement pour bloquer les coupes dans ces aides, initiant la plus importante rébellion au sein du parti travailliste depuis l’arrivée du Premier ministre Keir Starmer au pouvoir.
Ce projet...
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27/06 - Retraites : la CFDT refuse de nouvelles négociations, "on tranchera", prévient François Bayrou
Malgré l’échec du conclave, le gouvernement veut rester optimiste. L’exécutif espère un accord "à la mi-juillet" sur les points d’aménagement de la réforme des retraites sur lesquels les partenaires sociaux n’ont pu aboutir lors de leurs discussions, a indiqué vendredi 27 juin sa porte-parole Sophie Primas. Mais patronat et syndicats encore dans les négociations parviendront-ils à s’accorder en deux semaines sur le compromis qu’ils n’ont pas trouvé en quatre mois ? Si les partenaires sociaux considèrent que "ce n’est plus leur heure" de négocier, "on tranchera", a prévenu François Bayrou ce vendredi, en marge d'un déplacement à Briançon (Hautes-Alpes).
"A la mi-juillet, nous avons tous bon espoir que nous y arrivions", a déclaré de son côté Sophie Primas sur BFMTV/RMC au lendemain de la conférence de presse du Premier ministre dressant le bilan de quatre mois de "conclave" entre partenaires sociaux. "Nous avançons, le Premier ministre a raison de ne pas lâcher […] Nous allons au bout de l’exercice. Il y a déjà des points d’accord que le Premier ministre s’est engagé à mettre au Parlement dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale", a-t-elle affirmé en citant l’amélioration de la prise en compte de la carrière des femmes et l’abaissement de l’âge de départ sans décote.
Selon le schéma retenu, la retraite serait calculée sur les 24 meilleures années (et non 25) pour les femmes ayant eu un enfant, sur les 23 meilleures années pour les femmes ayant eu deux enfants, avec pour effet...
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27/06 - Guerre en Ukraine : l’Union européenne prolonge les sanctions contre la Russie
Réunis en sommet à Bruxelles, les dirigeants des 27 pays membres de l’Union européenne se sont accordés jeudi 26 juin pour prolonger de six mois leurs sanctions contre la Russie, en attendant de s’entendre sur un 18e paquet de sanctions destiné notamment à réduire les revenus pétroliers de Moscou.
Sur le terrain, la pression russe s’intensifie autour de Soumy, dans le nord-est du pays. Alors que les troupes de Vladimir Poutine ne cessent de gagner du terrain, le chef des armées ukrainiennes a ordonné d’accélérer la construction de fortifications.
Les infos à retenir
⇒ L’Union européenne prolonge les sanctions contre la Russie
⇒ Un journaliste chinois blessé par une attaque de drone ukrainien en Russie
⇒ Au moins trois morts dans un bombardement russe dans la région de DnipropetrovskLes mémorandums russe et ukrainien sur le règlement du conflit sont "diamétralement opposés", dit Vladimir Poutine
Les mémorandums russe et ukrainien, qui présentent la vision de chaque partie concernant la marche à suivre pour obtenir la paix entre Moscou et Kiev, sont "diamétralement opposés", a relevé ce vendredi le président russe Vladimir Poutine. "Il n'y a aucune surprise. (...) Il s'agit de deux mémorandums diamétralement opposés. Mais les négociations sont organisées et menées précisément dans le but de trouver des terrains d'entente", a-t-il dit lors d'une conférence de presse en marge d'un sommet régional à Minsk, au Bélarus.Au moins trois morts et 14 blessés dans un bombardement russe dans la région de Dnipropetrovsk
Au...
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27/06 - Cyril Lignac "La cuisine a toujours été pour moi une manière de donner du bonheur"
Rarement un chef aura su conjuguer aussi naturellement notoriété et authenticité. Depuis ses débuts, Cyril Lignac trace un chemin à part, celui d’un homme de terrain devenu entrepreneur accompli, sans jamais se départir de sa générosité ni de son envie de transmettre à travers ses restaurants, ses pâtisseries, ses livres ou ses émissions.
L'Express : Dans votre parcours, l’entrepreneuriat autour de la gastronomie a pris une place centrale. Quels sont les ingrédients essentiels dans un projet à long terme ?
Cyril Lignac : La cuisine a toujours été pour moi une manière de donner du bonheur aux gens. Je me suis donc orienté vers ce métier en espérant pouvoir ouvrir un jour mon propre restaurant. Une heureuse rencontre m’a emmené vers l’entrepreneuriat plus rapidement que je ne l’aurais espéré. Nous sommes en 2005, je suis alors chef de cuisine quand une productrice de télévision me propose de participer à une émission d’un nouveau genre avec, à la clé, l’ouverture de mon propre restaurant. C’était une magnifique opportunité pour un jeune professionnel comme moi ! Ce fut le début d’une aventure incroyable. Vingt ans plus tard, la passion est toujours là. Ce qui fait la différence, c’est évidemment le travail, mais aussi l’envie constante de me réinventer tout en gardant mon identité. Et, surtout, la force d’une équipe soudée qui partage cette même exigence et regarde dans la même direction.
La gastronomie a pris une dimension art de vivre sous votre impulsion. Comment cette vision est-elle née et comment oriente-t-elle...
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27/06 - "Vous vous êtes pris une raclée", lance Donald Trump au guide suprême iranien
Donald Trump a assuré, ce vendredi 27 juin, qu’il déciderait de bombarder à nouveau l’Iran "sans aucun doute" si Téhéran poursuivait son programme nucléaire d’enrichissement d’uranium.
Le président américain répondait lors d’une conférence de presse à la question de savoir s’il envisagerait de nouveaux bombardements au cas où le renseignement américain arrivait à la conclusion que l’Iran pouvait enrichir de l’uranium à des niveaux préoccupants. "Vous vous êtes pris une raclée", a par ailleurs lancé le président américain à l’adresse du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, lequel a relativisé jeudi l’impact des frappes dans sa première apparition publique depuis la fin du conflit.
Les infos à retenir
⇒ "Vous vous êtes pris une raclée", lance Trump au guide suprême iranien
⇒ Israël était prêt à tuer le guide suprême iranien pendant la guerre
⇒ Téhéran dénonce les "intentions malveillantes" du patron de l’AIEA"Vous vous êtes pris une raclée", lance Donald Trump au guide suprême iranien
Donald Trump a tenu à répondre ce vendredi au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, qui avait relativisé la veille l’impact des frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens, en lui lançant : "Vous vous êtes pris une raclée."
"Ecoutez, vous êtes un homme de grande foi, un homme qui est très respecté dans ce pays. Vous devez dire la vérité : vous vous êtes pris une raclée. Et Israël s’est fait démolir aussi - ils se sont tous les deux fait démolir", a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse à la...
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27/06 - De Gutenberg à l’IA : quand les progrès techniques deviennent vecteurs de foi
Depuis une dizaine d’années, et a fortiori depuis la crise sanitaire, l’Occident observe un ralentissement de sa sécularisation. C’est ce que nous apprend l’excellent journal britannique The Economist qui évoque entre autres ce cas d’une étudiante de 20 ans, "élevée hors de toute tradition religieuse […] qui s’est convertie après avoir rejoint un groupe d’études bibliques sur Zoom durant les confinements". Rien d’étonnant : voilà plusieurs années déjà que les communautés religieuses essaiment sur Internet, jusqu’à investir des plateformes comme Roblox où un jeu baptisé MetaSaint propose des expériences dans l’objectif d’évangéliser la jeune génération. Cathédrale virtuelle, espaces pour la prière, lecture des Ecritures… Dès la première semaine de son lancement en mars 2024, le jeu interactif attire plus d’un demi-million de joueurs.
En 1975 déjà, Paul VI prêchait : "L’Eglise se sentirait coupable devant son Seigneur si elle ne mettait pas en œuvre ces puissants moyens que l’intelligence humaine rend chaque jour plus perfectionnés." Mais ce recours stratégique aux outils numériques n’est pas propre aux religions chrétiennes. D’autres mouvances, parfois plus radicales, investissent elles aussi les plateformes pour toucher un public jeune. Le rapport commandé par le gouvernement, intitulé "Frères musulmans et islamisme politique en France" révélé en mai 2025, et qui consacre tout un volet à la "radicalisation 2.0", explique que les Frères musulmans misent désormais "sur le dynamisme des réseaux sociaux" où des influenceurs...
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27/06 - Droits de douane de Donald Trump : leur entrée en vigueur à nouveau repoussée ?
Nouveau sursis à l’horizon ? Alors que la date fatidique du 9 juillet approche, le gouvernement américain pourrait finalement repousser cette date butoir, à partir de laquelle des droits de douane plus élevés sur les importations en provenance de dizaines de pays devraient entrer en vigueur.
Interrogée sur ces surtaxes à l’importation, la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt a dit jeudi 26 juin que le sursis "pourrait peut-être être prolongé". "Mais c’est au président de prendre cette décision", a-t-elle ajouté.
Au nom de la défense de la production nationale, le président américain Donald Trump a imposé, depuis son retour à la Maison-Blanche, des droits de douane sectoriels, comme sur l’acier et l’aluminium. Mais il a aussi ciblé depuis avril des dizaines de partenaires commerciaux des Etats-Unis avec des taux prohibitifs, avant de se raviser en les mettant en pause jusqu’au 9 juillet, le temps de mener des négociations commerciales.
"La date butoir n’est pas définitive", a assuré jeudi Karoline Leavitt. Selon elle, "le président peut simplement proposer un accord à ces pays s’ils refusent de nous en proposer un avant la date limite". Cela signifie que Donald Trump peut "choisir un taux de droits de douane réciproque qu’il juge avantageux pour les États-Unis", a-t-elle ajouté.Emmanuel Macron veut "une conclusion rapide d’un accord"
Concernant l’avancement des négociations commerciales, Karoline Leavitt a assuré que le représentant au Commerce de...
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27/06 - Ecole : pour réduire la fracture territoriale, agissons d’abord contre les inégalités éducatives !
Alors que l’Éducation nationale vient tout juste de dévoiler les derniers résultats des évaluations à l’entrée en sixième, la relégation de la France périphérique – toujours plus manifeste en matière d’accès aux services publics – se confirme également en matière scolaire. Ainsi, à l’entrée en 6e, les enfants des bourgs et des petites villes sont ceux qui connaissent les plus grandes difficultés scolaires. En Français par exemple, ils comptent 12 % d’élèves en difficulté de plus que la moyenne nationale.
Ces chiffres confirment les conclusions de travaux du ministère qui montraient en 2019 que les élèves des petites villes présentent des écarts à la moyenne abyssaux aux épreuves écrites du brevet comparés à ceux des autres types de communes. Une partie de l’explication réside dans le fait que les enfants de la France périphérique sont structurellement exclus des politiques d’éducation prioritaire, mises en place pour fournir des moyens humains et pédagogiques supplémentaires aux établissements situés dans des territoires difficiles.
Ces moyens sont essentiellement dirigés vers les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), l’appartenance à un de ces QPV (nécessairement situé dans un ensemble urbain d’au moins 10 000 habitants), étant un des 4 critères d’affectation en Réseau d’éducation prioritaire (REP). Certains territoires ruraux bénéficient tout de même des moyens de l’Education Prioritaire mais c’est l’exception.
Ainsi, si l’on compare la carte des 20 % d’établissements comptant la plus grande...
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27/06 - L’actu à La Loupe : l’Europe, grande absente sur le dossier Iran-Israël
Comme souvent avec Donald Trump, c’est via son réseau Truth Social que le président américain a fait une importante annonce diplomatique. Lundi soir, il a assuré dans un message qu’un cessez-le-feu avait été conclu entre Israël et l’Iran. Avant d’ajouter au petit matin, alors que les bombardements étaient toujours en cours dans les deux pays : "La guerre des douze jours est officiellement terminée."
Deux jours plus tôt des frappes américaines d’une ampleur inédite avaient touché les installations nucléaires iraniennes. Et au milieu de ces bouleversements géopolitiques, une voix reste presque inaudible : celle des Européens.
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Cet épisode a été écrit par Charlotte Baris, présenté par Solène Alifat et réalisé par Jules Krot.
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
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27/06 - Dette allemande : "Si les règles n’avaient pas été modifiées, une cure d’austérité massive était imminente"
La fin d’une ère en Allemagne ? Il aura fallu pas moins de 49 jours à la nouvelle coalition, composée des sociaux-démocrates et des conservateurs, pour présenter son projet de budget. Un texte historique qui marque la fin d’une doctrine : la sacro-sainte rigueur allemande que la première puissance européenne s’était imposée au cours des quinze dernières années.
D’ici à 2029, l’Etat va lever près de 850 milliards d’euros de dette. Au vu du contexte géopolitique mondial, la défense s’impose comme le poste de dépenses le mieux doté. Les infrastructures auront aussi enfin droit à des investissements majeurs. Pour l’économiste Jens Boysen-Hogrefe, spécialiste des finances publiques du Kiel Institute for the World Economy, cette rupture s’avère nécessaire et pragmatique compte tenu des défis auxquels l’Allemagne est confrontée.
L’Express : Comment expliquez-vous ce revirement spectaculaire de la politique budgétaire allemande, après des années d’austérité ?
Jens Boysen-Hogrefe : Pour être honnête, il n’y a jamais vraiment eu d’austérité. En revanche, si les règles n’avaient pas été modifiées, une cure d’austérité massive nous attendait — elle était imminente. Deux facteurs expliquent ce revirement. D’abord, la volonté d’éviter une contraction budgétaire brutale.
Ensuite, l’émergence de nouveaux besoins, notamment en matière de défense. Et, en toile de fond, la question toujours pressante des investissements dans les infrastructures. D’un point de vue d’économie politique, la défense a été l’élément déclencheur. Elle a même conduit...
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26/06 - Le physicien Alain Aspect, prix Nobel en 2022, élu à l’Académie française
Le chercheur Alain Aspect, prix Nobel de physique en 2022, a été élu jeudi 26 juin à l’Académie française, a annoncé l’institution. Alain Aspect, 78 ans, a reçu 16 voix au premier tour, contre une pour l’avocat Christian Charrière-Bournazel, et une autre envers Caroline Champagne, candidate dont la profession n’a pas été précisée. Trois académiciens ont déposé un bulletin blanc marqué d’une croix.
Alain Aspect, fils d’instituteur né en 1947 à Agen, diplômé en 1969 de l’École normale supérieure de Cachan (région parisienne), est agrégé de physique et a été professeur à l’Université Paris-Saclay et à Polytechnique.
En mars 2025, il avait remis le Grand Prix de L’Express au biologiste Venki Ramakrishnan, une cérémonie qui récompense ceux qui font progresser la science et la recherche.Prix Nobel en 2022
Membre de l’Académie des sciences, il a reçu de nombreux prix, dont la médaille d’or du CNRS en 2005. Le Nobel en 2022 lui a été attribué en même temps qu’à l’Américain John Clauser et à l’Autrichien Anton Zeilinger. Il devait ce prix, entre autres, à une démonstration réalisée en 1981, à l’Institut physique d’Orsay, quand avec son équipe il réussissait à intriquer pour la première fois deux photons (des "grains" de lumière) à 12 mètres de distance.
L’intrication était-elle possible ? Ainsi était tranchée en laboratoire une controverse vieille de plus de 60 ans entre Albert Einstein et l’un des pères de la physique quantique, le Danois Niels Bohr. Le premier avait prédit l’intrication, mais n’y croyait pas, tandis que le second était...
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26/06 - Guerre en Ukraine : à Soumy, l’ombre grandissante de Moscou
Sous une pluie de frappes et la menace d’une avancée russe perpétuelle, l’Ukraine fortifie à marche forcée la région de Soumy, dans le nord-est du pays. Un seul maître-mot : faire diligence. Un ordre donné par le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, ce jeudi 26 juin.
A 30 kilomètres seulement de la frontière russe, la ville de Soumy vit au rythme des alertes et des bombardements. Depuis le début du mois de juin, les troupes russes ont intensifié leurs offensives, grignotant lentement le territoire ukrainien. Ces 30 derniers jours, près de 100 km² supplémentaires sont passés sous contrôle russe dans la région, doublant la superficie dominée par Moscou. Le Kremlin affirme même s’être approché à moins de 20 kilomètres de la ville.Une fortification qui doit être "considérablement accélérée"
Avec plus de 50 000 hommes massés sur ce secteur, la Russie met l’Ukraine sous pression. Une menace d’autant plus sérieuse que Moscou n’a cessé de revendiquer la prise de villages tout au long de l’autoroute H-07, dans le sillage du retrait ukrainien de Koursk en avril.
En réponse, l’armée ukrainienne multiplie les fortifications : barbelés, fossés anti-chars, tranchées pour l’infanterie et même des filets anti-drones tendus au-dessus des routes. "Des tâches évidentes" "en cours de réalisation", selon le commandant Oleksandr Syrsky qui exige désormais que leur exécution soit "considérablement accélérée".
Mais ces défenses, aussi vitales soient-elles, pourraient se retourner contre Kiev. A plusieurs reprises,...
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26/06 - Retraites : François Bayrou évoque des "avancées", mais pas d’accord signé
Meilleure prise en compte de la maternité dans le calcul des pensions, pénibilité au travail, décote : le Premier ministre François Bayrou a annoncé ce jeudi 26 juin, lors d’une conférence de presse à Matignon, un certain nombre de mesures possibles pour réformer le système de retraites français.
Le chef du gouvernement a livré les conclusions des consultations entre syndicats et patronat sur la question des retraites. Après avoir constaté l’échec, lundi, de quatre mois de "conclave", le gouvernement a tenté ces derniers jours de préserver les quelques points d’accords entre syndicats et patronat pour proposer un arrangement, qui devrait être soumis au Parlement à l’automne. François Bayrou a précisé ce jeudi que la négociation avait permis des "avancées" mais qu’aucun accord n’avait été formellement signé.Des discussions "utiles"
Malgré l’échec des négociations, menées "entre organisations, sans l’intervention du gouvernement", François Bayrou a salué "un climat de franchise" et une "concertation utile" malgré tout. Le Premier ministre a rappelé les objectifs initiaux du conclave : "garantir l’avenir du système de retraite par répartition en rétablissant l’équilibre financier d’ici 2030", "augmenter le taux d’emploi des séniors", mais aussi "garantir une meilleure justice sociale", "ne pas alourdir le coût du travail", et surtout "ne pas remettre en cause l’âge légal de départ à 64 ans conclu en 2023".Femmes, pénibilité et décote
Les partenaires sociaux se sont mis d’accord sur un meilleur calcul des pensions de...
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26/06 - "Mon conseil aux dirigeants ? Essayez d’être un zéro" : les leçons de l’astronaute Chris Hadfield
Vous avez aimé Thomas Pesquet ? Vous auriez adoré Chris Hadfield — et vous le pouvez toujours. Si le Canadien de 65 ans est moins connu chez nous que le spationaute français, il n’en est pas moins l’un de ses illustres prédécesseurs. Et sûrement, aussi, l’une de ses sources d’inspiration. Le colonel Chris Hadfield a été pilote de chasse, a dirigé les opérations de la Nasa en Russie, participé à trois missions spatiales, effectué deux sorties dans l’espace et même commandé, en 2013, la Station spatiale internationale (ISS). Lors de ce dernier séjour en orbite, il postait déjà des photos et des vidéos de son quotidien - comment se raser dans l’espace, par exemple - sur les réseaux sociaux. Sa reprise de Space Oddity de David Bowie, guitare en main et flottant "dans une boîte de conserve loin au-dessus du monde", a cumulé plus de 55 millions de vues sur YouTube.
Tous les astronautes semblent partager une habitude un peu énervante : exceller en tout. Le touche-à-tout Chris Hadfield ne déroge pas à la règle. Une fois revenu sur Terre, il a entamé avec succès une seconde carrière aux multiples trajectoires : conférencier, entrepreneur, conseiller dans le monde de la tech, et auprès du roi Charles III pour lutter contre les déchets spatiaux. Il a également sorti en 2015 un album, le premier jamais enregistré en orbite, et écrit plusieurs best-sellers - son dernier polar, Final Orbit, sortira en octobre. Son expérience (presque) sans équivalent dans des circonstances extrêmes lui vaut l’oreille attentive de nombreux...
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26/06 - Emmanuel Macron n’en a pas fini avec la dissolution, Rachida Dati première trumpiste de France
C'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrouse retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Proportionnelle : la droite, au-delà des discours officiels
Patrick Mignola a bien entendu LR s’opposer avec force à la proportionnelle pour les législatives. "Mais certains élus de ce parti sont venus me voir pour dire qu’ils n’étaient pas si contre…", raconte le ministre chargé des Relations avec le Parlement. Qui pointe aussi que seuls 28 députés EPR (sur 93) ont signé la tribune hostile à ce mode de scrutin oubliée dans L’Opinion du 23 juin. Il y a donc un chemin, déduit ce fidèle de François Bayrou.Rachida Dati première trumpiste de France
C’est un ancien ministre (venu de la droite) qui revient sur la manière dont Rachida Dati a attaqué le journaliste Patrick Cohen dans l’émission C à vous: "C’est le plus bel exemple de trumpisation de la vie politique française, et pour trois raisons. Elle effectue une rupture fondamentale avec les usages ; elle met sur le même plan une enquête journalistique et une procédure pénale ; à la tête du ministère de tutelle, elle menace directement une personne." Et le même de pointer : "Dire qu’elle peut faire un article 40 n’a pas de sens : soit elle doit le faire, soit elle ne le fait pas…" Cet article du...
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26/06 - Intoxications par E. Coli dans l’Aisne : une semaine de mystère et d’inquiétude
Après un nouveau cas d’intoxication alimentaire lié à la bactérie Escherichia coli dans l’Aisne, portant à 23 le nombre de victimes - quasiment toutes des enfants - le pôle de santé publique du parquet de Paris s’est saisi de l’enquête, a annoncé jeudi 26 juin la procureure de Paris. Les autorités, qui soupçonnent une intoxication liée à la viande, ont ordonné ces derniers jours la fermeture de plusieurs boucheries et rayons de supermarchés à Saint-Quentin (Aisne). La ville vit depuis dans l’inquiétude, alors que la cause exacte de l’infection n’a pas encore été identifiée. Les différentes unités travaillent pour remontrer le plus rapidement possible la chaîne de contamination. Que sait-on du déroulement de l’enquête ?23 contaminations, une adolescente décédée
Mercredi soir, la préfecture de l’Aisne a en effet communiqué sur un nouveau malade : un enfant, comme la majorité des victimes. Au total, depuis le 12 juin, 22 enfants et une personne âgée ont contracté la bactérie Escherichia coli (dite E. Coli) dans l’agglomération de Saint-Quentin. Une adolescente de 12 ans, Elise, est décédée le 16 juin.
À ce jour, dix personnes restent hospitalisées et douze ont pu regagner leur domicile, mais tous les malades "font l’objet d’un suivi médical continu", rappelle la préfecture. Soupçonnant une infection alimentaire liée à de la viande, les autorités ont fermé préventivement depuis la semaine dernière quatre boucheries halal et deux rayons de supermarchés de l’agglomération de Saint-Quentin. Plusieurs produits ont été rappelés....
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26/06 - Après le sommet de l’Otan, le plus dur commence pour les alliés des Etats-Unis
Comme il en a l’habitude, Donald Trump a joué des superlatifs le 25 juin au moment de tirer le bilan du sommet de l’Otan, à La Haye. "C’est un succès monumental pour les Etats-Unis, parce qu’on dépensait bien plus que notre juste part", s’est vanté le président américain. Pour s’assurer de la solidarité de Washington, les alliés ont accepté ce qui était encore inimaginable il y a quelques mois : dépenser jusqu’à 3,5 % de leur PIB pour la défense (5 % en ajoutant les 1,5 % consacré à l’aménagement des infrastructures civiles, comme les routes et les ponts pouvant supporter des chars, et des réseaux informatiques…).
Face à la menace russe à l’est du continent, cette augmentation ne sera pas de trop pour dissuader Vladimir Poutine de s’en prendre à un Etat membre de l’Otan ou même se battre si le Kremlin passe à l’offensive. Pour autant, une phase plus difficile commence pour les Européens. Déjà, de nombreux gouvernements vont devoir lutter pour répondre à cette exigence budgétaire tout en maintenant à flot leurs finances publiques, à commencer par la France, actuellement légèrement au-dessus des 2 % de PIB (mais avec 5,4 % de déficit en 2024).
Surtout, la relation aux Etats-Unis va devenir de plus en plus ambiguë. Quand bien même la guerre en Ukraine se poursuit et alors que l’impérialisme russe promet de persister, ils ont prévu de retirer 20 000 de leurs soldats pour en revenir à 80 000 sur le continent, comme avant l’invasion de février 2022. Et ce, afin de marquer leur volonté de "pivoter" leurs forces vers l’Asie...
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26/06 - Aux Etats-Unis, le nouveau groupe d’experts sur les vaccins de Robert Kennedy Jr. suscite l’inquiétude
C’est une situation hautement "dangereuse", qui pourrait empêcher l’approbation de nouveaux vaccins et conduire à une "menace mondiale". Ce 25 juin, Drew Weissman, lauréat du prix Nobel de médecine en 2023, a alerté sur la composition du nouveau comité chargé de conseiller les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la principale agence sanitaire des Etats-Unis. Le ministre de la santé, Robert F. Kennedy Jr., ouvertement connu pour ses positions vaccinosceptiques, avait limogé les 17 membres précédents, les accusant de "conflits d’intérêts financiers", avant de nommer huit nouvelles personnalités au profil controversé.
Mercredi, lors de leur première réunion publique, ces "experts" ont rapidement fait parler d’eux en annonçant vouloir réexaminer le calendrier vaccinal pour les enfants, et créer un nouveau groupe de travail pour examiner l’intérêt de la vaccination contre l’hépatite B pour les nouveaux-nés. "L’intérêt d’une vaccination contre l’hépatite B des nouveaux-nés, avant de quitter la maternité, est bien documenté et établi, mais c’est une vieille lubie du mouvement anti-vaccin, donc ce n’est pas une surprise que ce soit mentionné", a déclaré à l’AFP Amesh Adalja, infectiologue à l’Université Johns Hopkins, craignant lui aussi que ce comité devienne "un exutoire pour la propagande antivaccin."
Le président du comité, Martin Kulldorff, a d’ailleurs déclaré que son groupe pourrait "se pencher sur de nouvelles recherches" concernant le vaccin combiné contre la rougeole, les oreillons et la...
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26/06 - "Si le diplôme cesse d’être un privilège, alors tant mieux" : le regard décapant de l’ex-patron de l’Ecole de guerre
Spécialiste de la "lutte sous la mer", Loïc Finaz a commandé des frégates et des sous-marins nucléaires d’attaque. Diplômé de l’Ecole navale, du Naval War College (Ecole de guerre américaine) et de l’Executive MBA d’HEC, il a dirigé l’Ecole de Guerre. Cette vie maritime lui a inspiré un livre iconoclaste, La liberté du commandement (Editions des Equateurs), un anti-manuel de management rédigé par un bel écrivain et poète.
L’Express : Quels sont, selon vous, les points faibles du management à la française ?
Loïc Finaz : Je crains que trop peu de managers n’aient compris que la performance pour tout système provient plus que tout de l’esprit d’équipage et de ses associations. Autonomie et solidarité, par exemple, avec en leur cœur l’importance de l’initiative ou le rôle de nos organisations servant d’abord à offrir une place à chacun ; fonctions différentes parce que nous avons des talents différents mais responsabilité commune à tous ; hiérarchie (importante lorsque la violence et la rapidité des combats quels qu’ils soient ne permettent pas l’échange, mais qui ne crée pas la confiance) et participation (qui crée au quotidien cette confiance que la hiérarchie utilisera ensuite au combat).
Sans oublier l’exigence et la bienveillance, l’énergie et la culture, le courage et l’intelligence, la parole et le temps… Un exemple frappant, à sa manière, réside dans la médiocrité de notre représentation nationale qui n’a aucune idée de ce qu’est cet esprit, et s’adonne jusqu’au grotesque à l’esprit partisan et à l’esprit...
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26/06 - Iran-Israël : le troublant silence de l’ayatollah Ali Khamenei
"Les gens s’inquiètent pour le guide suprême. Pouvez-vous nous dire comment il va ?" Ce mardi 24 juin, la question du présentateur de la télévision d’Etat iranienne traduisait celle de tout un peuple, alors qu’Ali Khamenei n’avait pas donné de signe de vie depuis près d’une semaine. Après que les Etats-Unis ont bombardé trois installations nucléaires du pays, et que l’Iran et Israël ont annoncé un cessez-le-feu entré en vigueur le 24 juin au matin, beaucoup attendaient une communication de la part du guide suprême, terré depuis plusieurs jours dans un bunker pour se prémunir d’une tentative d’assassinat, comme le révélait le New York Times.
En tant que commandant en chef des forces armées, Ali Khamenei est en effet censé approuver toute décision militaire. Mais les hauts commandants et les responsables gouvernementaux sont restés évasifs quant à savoir s’ils avaient rencontré ou parlé avec le guide suprême ces derniers jours, notamment concernant l’accord de cessez-le-feu demandé par le président américain Donald Trump et négocié par l’émir du Qatar.
Le guide suprême iranien a finalement pris la parole jeudi 26 juin, saluant dans un communiqué la "victoire" de son pays face à l'Etat hébreu, qui a selon lui "failli s'effondrer" après les frappes de représailles de Téhéran. Estimant par ailleurs que les Etats-Unis n'avaient "rien gagné" après leurs frappes du week-end sur des sites nucléaires iraniens, l'ayatollah a également menacé dans un discours télévisé...
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26/06 - Destinations exceptionnelles : nos idées pour réinventer nos étés, notre intérieur... et notre quotidien
L’art de vivre au soleil, c’est un merveilleux sentiment de bien-être. En Méditerranée, il se respire, se savoure, se contemple. Entre la lumière dorée d’un coucher de soleil, ou le vert d’une végétation luxuriante chaque détail raconte un équilibre entre nature et culture.
Pour célébrer cette harmonie, L’Express s’associe à Artravel dans une nouvelle collaboration inspirante. Ensemble, ils explorent ce mode de vie unique, où design, architecture et douceur de vivre s’entrelacent pour un moment d’évasion singulier. Une invitation à repenser nos étés, nos intérieurs… et notre quotidien.CHAPITRE 1Théâtres à ciel ouvert
Nous avons sélectionné 12 terrasses, mais nous aurions pu en présenter des centaines, tant chaque région de France recèle de trésors à ciel ouvert
Prendre son temps est un luxe qui ne s’affiche pas, mais se ressent. S’asseoir sur une terrasse, à la campagne, dans un jardin ou face à la mer, le regard perdu dans l’horizon, un verre à la main, le cœur au ralenti. Plus qu’un plaisir ; un art de vivre.
Les plus beaux hôtels et restaurants l’ont bien compris : la terrasse est une destination en soi. Un théâtre à ciel ouvert où se joue chaque soir le spectacle du soleil couchant, où l’air salin et les parfums d’agrumes se mêlent aux murmures des conversations. De la Riviera aux côtes bretonnes, des rivages corses aux plages landaises, ces terrasses sont conçues comme des refuges de paix. On y trouve des assises confortables, des matériaux nobles, une lumière douce et, surtout, une vue à couper le souffle.
Certaines...
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26/06 - La dette publique française continue de s’emballer pour atteindre 114 % du PIB
La dette publique de la France a atteint 3 345,8 milliards d’euros à la fin du premier trimestre 2025 pour s’établir à 114 % du produit intérieur brut (PIB), soit une hausse de 40,5 milliards d’euros par rapport à la fin de l’année dernière, a annoncé l’Insee jeudi 26 juin.
La dette avait augmenté de 3,8 milliards d’euros au quatrième trimestre 2024 à 3 305,3 milliards d’euros, soit 113,2 % du PIB, selon l’Institut national de la statistique.
Cette information est diffusée alors que le gouvernement français, en quête d’un budget pour 2026 et menacé de censure par la gauche après l’échec des négociations sur les retraites entre les partenaires sociaux, réunit un "comité d’alerte" ce jeudi sur les aléas susceptibles d’affecter les finances publiques.
La deuxième économie de la zone euro derrière l’Allemagne en est aussi l’un des cancres en matière de déficit. Sa dette publique est la troisième par ordre d'importance après celles de la Grèce et de l'Italie. Une somme énorme alimentée par les crises financières, sanitaires et inflationnistes, qui ne pesait que 57,8 % du PIB fin 1995, selon l'Institut national de la statistique.
Le déficit public de la France (5,8 % du PIB), était le pire de la zone euro l'an dernier. Le gouvernement entend le ramener sous le plafond européen de 3 % du PIB à l’horizon 2029, après 5,4 % du PIB en 2025 et 4,6 % en 2026. Pour y parvenir, il a prévu un effort budgétaire d'une cinquantaine de milliards d'euros cette année, qu'il compte poursuivre à hauteur de 40 milliards en 2026 dans un...
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26/06 - Reconversions professionnelles : après l’échec sur les retraites, syndicats et patronat trouvent un accord
C’est une victoire aux moyens limités, mais qui fait suite à l’échec du conclave sur les retraites, et ses six mois houleux de négociations. Ce mercredi 25 juin, le patronat et plusieurs syndicats sont parvenus à un accord sur les reconversions professionnelles, alors que le gouvernement avait demandé en avril aux partenaires sociaux de négocier sur le sujet.
Le texte prévoit notamment que "le salarié donne son accord pour une reconversion externe" afin que la reconversion ne puisse pas servir de licenciement déguisé, a précisé la CFTC, par la voix de sa négociatrice, Aline Mougenot. Les salariés devront également donner leur accord pour que leur employeur utilise leur Compte personnel de formation (CPF) pour répondre aux besoins de l’entreprise, dans la limite de 50 % des heures disponibles.Un accord limité
Pour autant, les syndicats ont tout de suite relativisé la portée de l’accord. "On est sur un texte qui a du sens dans la façon dont il réorganise de façon un peu plus moderne les dispositifs de reconversion, mais avec une ambition qui est tout à fait mesurée parce qu’on est dans un cadre budgétaire qui est super contraint", a déclaré juste après la fin de la séance le négociateur de la CFDT, Yvan Ricordeau.
"La CFDT ne va pas dire qu’on va changer de planète sur la reconversion alors qu’il n’y aura pas ce qu’on avait imaginé il y a quelques mois", a-t-il ajouté, précisant que le bureau national du premier syndicat se tiendrait vendredi et qu’il défendrait le texte, mais qu’il fallait aussi tenir compte...
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26/06 - PEA, assurance-vie ou compte-titres ? Le guide pour bien placer ses actions
Compte-titres ou plan d’épargne actions (PEA) ? Assurance-vie ou PEA-PME ? Le bon choix pour ses actions dépend essentiellement de deux critères : les produits dans lesquels vous souhaitez investir et le régime fiscal de chacune de ces enveloppes.
De ce point de vue, le compte-titres n’est pas la meilleure solution car les gains (revenus et plus-values) y sont soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30 %, composé de 12,8 % d’impôt sur le revenu et de 17,2 % de cotisations sociales. Pour alléger la note, l’alternative consiste à passer par un PEA ou un contrat d’assurance-vie, qui bénéficient d’une fiscalité plus avantageuse en contrepartie d’un choix de supports plus limité. Il ne s’agit pas de sélectionner une enveloppe au détriment des deux autres mais plutôt de les utiliser de façon complémentaire, en fonction du type d’investissement visé et de votre surface financière.
Pour vous constituer un portefeuille de titres vifs (actions individuelles, par opposition aux fonds) détenus en direct, vous aurez intérêt à privilégier le PEA. Mais attention, il est réservé aux actions européennes. Aucun problème pour acheter des titres Orange, Danone ou Siemens, mais ne comptez pas investir sur Apple ou Amazon. Une fois le PEA ouvert (on peut y verser jusqu’à 150 000 euros), il est possible d’acheter et de vendre des titres sans impact fiscal, à condition de ne pas effectuer de retrait. Tant que l’argent reste à l’intérieur du plan, c’est indolore. Pour cela, un compte espèces permet de loger les sommes récupérées à...
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26/06 - Guerre en Ukraine : la création d’un tribunal spécial actée au Conseil de l’Europe
Volodymyr Zelensky a signé mercredi 25 juin un accord avec le Conseil de l’Europe pour instituer un tribunal spécial afin de poursuivre et juger les responsables du "crime d’agression contre l’Ukraine", qu’il espère voir un jour juger le président russe Vladimir Poutine.
"Tous les criminels de guerre doivent savoir que justice sera rendue, et cela inclut la Russie", a déclaré le président ukrainien. "Il va falloir du courage politique et judiciaire, pour s’assurer que tous les criminels de guerre russes soient jugés, y compris (Vladimir) Poutine", a-t-il ajouté peu après.
"Cette signature est une étape décisive vers l’établissement d’un tribunal spécial pour le crime d’agression contre l’Ukraine", a de son côté déclaré Alain Berset, le président suisse du Conseil de l’Europe.
C’est la première fois qu’un tribunal spécial est créé sous l’égide de ce Conseil, vigie des droits de l’homme sur le continent qui compte 46 membres, dont l’Ukraine. La Russie en a été exclue peu après avoir lancé, en février 2022, une guerre à grande échelle contre l’Ukraine, toujours en cours.
Un tribunal spécial vise à juger les responsables de graves violations des droits de l’homme dans le cadre d’un conflit spécifique, comme il en a existé pour les crimes dans les ex-républiques yougoslaves ou pour le génocide des Tutsis au Rwanda."L’agresseur doit perdre"
Sa création, annoncée le 9 mai à Lviv par l’Ukraine et ses alliés européens, permet de contourner l’impossibilité de juger le "crime d’agression" à la Cour pénale internationale (CPI), non...
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26/06 - Parlement : on n’est jamais assez pessimiste, par Denys de Béchillon
Lors de la réforme constitutionnelle de 2008, nombre de ses inspirateurs jugeait raisonnable de renforcer le Parlement parce qu’il avait mûri. Beaucoup pensaient que la plupart des verrous posés en 1958 pour le "rationaliser" – c’est-à-dire donner au gouvernement les moyens de le corseter – n’étaient plus utiles. On souhaitait, certes, remédier à l’impopularité supposée de ces verrous, mais on croyait aussi que c’était sans danger. Et c’est ainsi que, depuis les travaux du Comité Balladur jusqu’à l’adoption du texte, on a pris le parti de faire confiance à l’institution, considérant que la société avait atteint une espèce d’âge adulte.
Des pans entiers de l’édifice portent la marque de ce credo. On a laissé le Parlement fixer son ordre du jour, peser sur les nominations du président de la République, délibérer sur les projets de loi tels que déjà amendés en commission, récupérer automatiquement ceux de ses membres élus qui viennent de quitter le gouvernement. On a réservé des "niches" pour examiner les propositions de loi (d’origine parlementaire), ouvert un "droit de tirage" afin que leurs (désormais nombreux) groupes puissent fabriquer des commissions d’enquête à peu près à leur guise. J’en passe, tout en poussant un peu le bouchon parce que l’on a aussi compliqué le recours à certaines stratégies d’obstruction partisane, mais peu importe : le bilan reste net. N’en déplaise à ceux qui rêvent d’ouvrir les vannes en plus grand, on a bel et bien re-parlementarisé la France sur fond de croyance en la vertu et en l’innocuité...
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26/06 - Le Pentagone défend le "succès" des frappes américaines en Iran
Le guide suprême iranien a relativisé, ce jeudi 26 juin, l'impact des frappes américaines sur les sites nucléaires de son pays, dans sa première apparition publique depuis la fin de la guerre de 12 jours entre l'Iran et Israël, estimant que Donald Trump avait "exagéré" leur efficacité.
Les Etats-Unis, qui avaient mené ces frappes dimanche à l'aube en soutien à Israël, "n'ont rien gagné de cette guerre", a jugé l'ayatollah Ali Khamenei, ajoutant que "la République islamique l'avait emporté et, en représailles, infligé une gifle cinglante au visage de l'Amérique".
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis "n'ont rien gagné" de leurs attaques contre l'Iran, selon Ali Khamenei
⇒ La Maison-Blanche dit que les déclarations du guide suprême iranien visent à "sauver la face"
⇒ Le Pentagone défend le "succès" des frappes américaines en Iran et s'en prend aux médias
20h00La Maison-Blanche dit que les déclarations du guide suprême iranien visent à "sauver la face"
La Maison-Blanche a estimé ce jeudi que les déclarations du guide suprême iranien avaient pour objectif de "sauver la face", après que l'ayatollah Ali Khamenei a minimisé l'impact des frappes américaines sur le programme nucléaire de Téhéran dans une vidéo. "Nous avons vu la vidéo de l'ayatollah (Khamenei), et quand vous avez un régime totalitaire, vous devez sauver la face", a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt au cours d'un point-presse jeudi, en référence à la première apparition du guide suprême iranien depuis le cessez-le-feu avec Israël...
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26/06 - Enfants ukrainiens déportés : Vladimir Poutine rendra un jour des comptes pour ce crime inique
Pour signer l'appel de plusieurs personnalités à libérer ces enfants ukrainiens déportés en Russie, cliquez ici.
Il s’appelle Oleksandr. Lorsque les chars russes entrent dans Marioupol, le 18 mars 2022, ce jeune Ukrainien, alors âgé de 12 ans, n’imagine pas l’enfer qui l’attend. Arraché à sa mère, sans doute assassinée après leur séparation, il se retrouve parqué dans un "camp de filtration", puis envoyé à Donetsk, où des "services sociaux" préparent son adoption dans une famille russe. Par miracle, sa grand-mère retrouve sa trace. Au terme d’un voyage de tous les dangers, elle le récupère in extremis avant son départ.
Beaucoup d’autres enfants n’ont pas eu cette chance. Tous les témoignages parvenus aux ONG et aux enquêteurs internationaux racontent la même histoire : des petits Ukrainiens "déportés" à plusieurs milliers de kilomètres de chez eux et placés dans des familles russes. Ils reçoivent un nouveau nom, fréquentent une nouvelle école, où ils apprennent, dans des manuels scolaires à la gloire de Vladimir Vladimirovitch Poutine, qu’ils vivaient jusqu’à présent dans un Etat nazi, jusqu’à ce que l’armée russe vienne les délivrer. Ceux qui résistent sont envoyés dans des camps de redressement où, soumis à une discipline de fer, ils apprennent à se battre. Gavés de propagande, ils rejoignent alors l’armée russe pour ensuite affronter leurs frères ukrainiens.
Depuis le début de la guerre, 19 546 enfants du Donbass ont été enlevés par les Russes. Mais leur nombre serait, en réalité, bien supérieur. Pour fuir les zones de...
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26/06 - "Si c’était remonté au niveau médiatique..." : dans la Somme, des contrôles judiciaires version light
Règle numéro 1 avec les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) : dans un quotidien aux horaires mouvants, où chaque minute compte et où les dossiers s’enchaînent, il peut être compliqué de les contacter. "Désolée, j’ai une urgence avec une alarme de bracelet électronique… Je vous rappelle dès que j’ai le temps !", élude Elsa, CPIP depuis dix ans et représentante locale Ufap-Unsa à Amiens, dans la Somme. Une vingtaine de minutes plus tard, la conseillère rappelle, puis est coupée par la demande inattendue d’un détenu sous bracelet électronique dont les horaires ont besoin d’être modifiés. "C’est la réalité du terrain, ça ne s’arrête jamais vraiment", souffle-t-elle en cette fin du mois de juin.
Elsa court après le temps en permanence ou presque : comme le reste de ses collègues d’Amiens, elle s’occupe d’environ 120 personnes sous contrôle judiciaire - soit le double du ratio recommandé par le Conseil de l’Europe, repris comme objectif par l’administration pénitentiaire française, qui prévoit que chaque CPIP gère en moyenne 60 individus.
"Les choses se sont dégradées en l’espace de trois ou quatre ans : dans la Somme, comme dans beaucoup d’autres endroits en France, le nombre de dossiers à suivre ne fait qu’augmenter, mais les effectifs de CPIP ne suivent pas", résume la conseillère, qui tente "de gérer l’urgence, sans pouvoir faire beaucoup plus". Même bilan dans les deux autres antennes des Services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) de son département, où ses collègues constatent...
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26/06 - Cryptomonnaies : pourquoi la finance traditionnelle s’y met aussi
Nous sommes en 2008. La faillite de la banque américaine Lehman Brothers déclenche une crise financière d’une ampleur inédite. En quelques semaines, les marchés s’effondrent. Progressivement un chômage de masse s’installe en Europe. Et une défiance envers les banques et les institutions financières se généralise.
C’est dans ce contexte de méfiance que surgit une monnaie d’un nouveau genre : le bitcoin. Il naît en 2009 d’un créateur resté jusqu’ici anonyme et surnommé Satoshi Nakamoto. Beaucoup de mystères entourent alors ce bitcoin. Il semble presque irréel et suscite la curiosité sur les plateaux télé. Cette toute première cryptomonnaie apparaît pendant longtemps comme une science-fiction monétaire. On l’observe de loin. Et elle reste cantonnée à une petite communauté qui rêve d’un monde sans banques centrales.
Mais ce temps est révolu. Aujourd’hui, les institutions financières elles-mêmes se tournent vers les cryptos. Alors comment ces outils conçus pour contourner le système sont-ils en train de devenir partie intégrante de la finance de demain ?
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Cet épisode a été écrit par Solène Alifat, présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédit : INA, Arte, France 24, BFMTV, France 5, LCP
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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26/06 - La Bourse de Paris, symptôme du déclassement français
La Bourse de Paris est née en 1724, dans le sillage d’une faillite retentissante, celle de la Banque royale de John Law, qui ternit pour des décennies l’image de la finance dans l’inconscient collectif. Malgré les secousses révolutionnaires et les scandales, comme celui du canal de Panama, les gouvernements du XIXe siècle, dominés par la bourgeoisie, ont eu à cœur de retisser le lien entre l’épargne des Français et le développement économique. L’appétence pour les actions, conçues comme un instrument au service des entreprises, se retrouvait dans tous les régimes, qu’ils fussent monarchistes, impériaux ou républicains.
D’un côté, le pouvoir œuvrait à une Bourse accueillante pour les compagnies privées. De l’autre, une politique économique libérale permettait l’épanouissement de ces dernières, dont la croissance finissait par déboucher sur un appel public à l’épargne. Ce précipité fit le prestige et la puissance de la Bourse de Paris, et du palais Brongniart, qui devint, dans les années 1870, la deuxième place financière d’Europe, après Londres et devant Berlin.Le poids des fonds d’investissement
Cet âge d’or semble bien loin, et les causes de ce déclin illustrent pleinement les défauts actuels de l’économie française. D’après les chiffres d’Ernst & Young, 36 entreprises ont quitté la Bourse de Paris l’an dernier (24 en 2023), quand 4 seulement y sont entrées, soit un solde largement négatif. En outre, cette poignée d’introductions n’a permis de lever que 700 millions d’euros, un chiffre fort modeste au regard des...
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25/06 - En Iran, exécutions et arrestations massives d’"espions" après la "guerre des 12 jours"
Ils s’appelaient Idris Ali, Azad Shojai et Rasoul Ahmad, et ont été exécutés mercredi 25 juin par la République islamique d’Iran, pour des accusations d’espionnage en faveur d’Israël. Au lendemain de la trêve conclue avec l’Etat hébreu, Téhéran intensifie sa répression mortifère à l’égard de toute personne soupçonnée de collaborer de près ou de loin avec Tel-Aviv, parfois même sans preuve valable, alertent plusieurs organisations de défense des droits humains.
Les trois hommes sont accusés d’avoir "tenté d’importer de l’équipement pour mener des assassinats dans le pays", a indiqué le pouvoir judiciaire, qui a précisé que les exécutions avaient eu lieu à Ourmia, une ville proche de la Turquie. Lundi, un autre homme également présenté comme lié au service de renseignement extérieur israélien, le Mossad, avait été pendu.
Les Gardiens de la Révolution (l’armée iranienne) ont par ailleurs annoncé l’arrestation d’une série de ressortissants étrangers, dont deux Européens, lundi et mardi, accusés de surveiller des sites "militaires et sensibles". Celui arrêté lundi dans la province occidentale d’Hamadane, dont on ne connaît ni le genre, ni la nationalité, ni l’âge, serait rentré en Iran "comme touriste" pour "monter un réseau, collecter du renseignement et perturber les systèmes d’armement et de missiles en Iran", rapporte la télévision iranienne d’Etat, citée par l’AFP. Vendredi aussi, un Allemand avait été arrêté dans la province de Markazi, à l’ouest de Téhéran, accusé de s’être approché d’un "dépôt de munitions, d’une caserne, de...
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25/06 - Taxe Zucman et fuite des ultrariches : ce que nous enseigne l’exemple du Royaume-Uni
Adoptée par l’Assemblée nationale en février dernier grâce aux députés de gauche, la taxe dite "Zucman" n’a, sans surprise, pas survécu à son passage au Sénat. Celle-ci est, pour autant, loin d’être enterrée. Bien au contraire, cette mesure instaurant un impôt de 2 % sur les fortunes disposant d’un patrimoine supérieur à 100 millions d’euros a toutes les chances d’être remise sur la table à l’automne au moment des débats sur le budget 2026. Ses défenseurs, allant de La France Insoumise au Parti socialiste, en sont convaincus : ce nouvel impôt ultra-ciblé permettrait de renflouer de quelque 20 milliards d’euros les caisses de l’Etat.
Un chiffrage qui ne tient pas compte du risque de fuite des capitaux, estime la droite et même Emmanuel Macron. Le 13 mai dernier sur TF1, face à la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, le président de la République avait demandé, l’air faussement ingénu : "Est-ce que vous pensez que si la France toute seule met une taxe sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, les gens vont gentiment rester pour être taxés ?". Derrière son téléviseur, l’économiste Gabriel Zucman avait instantanément répliqué depuis un thread X : "l’exil fiscal en réponse à l’imposition de la fortune est un phénomène négligeable".
Ce n’est pourtant pas ce que disent les premiers chiffres sortis après l’entrée en vigueur de la loi supprimant le statut de non-résident au Royaume-Uni. Pour rappel, ce régime, en place depuis deux siècles, permettait à quiconque résidait au Royaume-Uni de n’être imposé que sur ses...
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25/06 - Ukraine : ce que se sont dit Donald Trump et Volodymyr Zelensky au sommet de l’Otan
Au cœur du sommet de l'Otan ce mercredi 25 juin, la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky a focalisé toute l'attention à La Haye, quatre mois après l'humiliation subie par le président ukrainien dans le bureau Ovale. Les deux dirigeants ont qualifié leur entrevue de "bonne".
"Nous avons discuté des moyens de parvenir à un cessez-le-feu et à une vraie paix" en Ukraine, plus de trois ans après le début de l'invasion russe, a indiqué Volodymyr Zelensky sur X. Il a qualifié sa réunion avec le président américain de "longue et constructive".
Un haut responsable de la présidence ukrainienne, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a indiqué à l'AFP que Volodymyr Zelensky était "satisfait de la conversation et reconnaissant envers Trump". La rencontre "s'est bien passée", a assuré ce responsable alors que les relations entre les deux hommes sont compliquées.Vers l'achat de systèmes américains de défense antiaérienne ?
Donald Trump a évoqué, de son côté, une "bonne rencontre" avec Volodymyr Zelensky. "Nous avons eu des moments difficiles parfois mais il (le président ukrainien) ne pouvait pas être plus agréable", a-t-il affirmé au cours d'une conférence de presse à La Haye, faisant allusion à son altercation en février à la Maison-Blanche.
La présidence ukrainienne a indiqué séparément que la réunion avait duré 50 minutes. Volodymyr Zelensky entendait évoquer le renforcement de "sanctions contre la Russie" et l'achat d'armes à Washington, notamment des systèmes de défense aérienne Patriot, avait indiqué...
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25/06 - EXCLUSIF. "Rejoignez-nous !" : l’appel de personnalités pour sauver les enfants volés d’Ukraine
Depuis le 24 février 2022, des milliers d’enfants ukrainiens ont été arrachés à leurs familles et à leur terre dans les régions de Kherson, Zaporijia, Donetsk et Louhansk. Ce ne sont pas des enfants perdus. Ce sont des enfants volés, kidnappés par les forces d’occupation russes, enlevés à leurs parents, à leurs écoles, à leur langue, à leur vie. L’Ukraine, en réponse à ce crime, et sous l’autorité du président Zelensky, a lancé l’initiative "Bring The Kids Back UA" qui a pour objectif, avec le soutien de la société civile et de partenaires internationaux, de localiser ces enfants, de les ramener à la maison et de faciliter leur retour à une vie normale. La tâche est immense.
Cette situation, à laquelle l’Ukraine doit faire face, n’est pas une "crise humanitaire" mais une opération délibérée d’effacement, pour toute une génération, de leur identité. Ces enfants, déportés en Fédération de Russie, sont placés dans des familles, des centres de redressement ou des camps militarisés. Ils s’y trouvent isolés, privés de tout et, parfois, de nourriture. On leur donne de nouveaux noms. On leur fabrique une nouvelle identité. On leur explique que l’Ukraine n’a jamais vraiment existé.
Cet article est disponible dans quatre autres langues européennes : anglais, allemand, polonais et ukrainien.
Quand le lavage de cerveau a opéré, quand on s’est employé à ce qu’ils oublient leur identité ukrainienne et s’éloignent de leur patrie, on les enrôle dans des unités paramilitaires et on les envoie se battre sur le front. Comme les enfants...
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25/06 - Iran-Israël : des bombardements à une trêve, comment Donald Trump a imposé un cessez-le-feu
Ajoutez une attaque menée par des bombardiers américains contre les sites nucléaires iraniens à une démonstration de diplomatie menée dans l’ombre avec l’aide du Qatar : vous obtiendrez un cessez-le-feu, imposé par Donald Trump entre deux ennemis historiques, Israël et l’Iran.
Tout commence samedi après-midi. Aux alentours de 16 heures (heure de Washington), Donald Trump valide la décision que son entourage militaire prépare depuis plusieurs jours : frapper les installations nucléaires iraniennes. Trois heures plus tard, une escadrille de B-2 Spirit décolle et largue quatorze bombes GBU-57 sur trois sites stratégiques : Fordo, Natanz et Ispahan. Il s’agit d’une des plus importantes opérations américaines contre des cibles nucléaires depuis les années 2000. Dans la Situation Room (salle de crise de la Maison-Blanche, NDLR), Donald Trump observe l’opération. Selon un haut responsable américain cité par le Washington Post, le président Trump est tellement satisfait des résultats, qu’il décide, dès cette nuit-là, de mettre un terme à l’opération militaire."Nous sommes capables de bien plus"
Donald Trump décide d’appeler le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. "Notre armée américaine a fait ce qu’il fallait faire", lui déclare-t-il. Il l’informe qu’il est désormais temps de négocier un cessez-le-feu. Le leader israélien n’est "pas content" d’après cette même source, mais comprend que Washington ne souhaite pas aller plus loin.
Ce revirement s’inscrit dans une logique propre à Donald Trump. Depuis 15 ans, le...
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25/06 - Nucléaire iranien : "Israël pourrait de nouveau intervenir militairement si..."
Au lendemain de l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, les doutes subsistent sur l’étendue des dégâts infligés au programme nucléaire iranien. Alors qu’Emmanuel Macron reçoit, ce 25 juin au soir à l’Elysée, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi pour faire le point sur la situation, Israël a reconnu qu’il était "encore tôt" pour évaluer les dommages réels. Depuis les frappes américaines, le président Donald Trump insiste de son côté sur la destruction "totale" des sites et affirme que le programme iranien a été retardé de "plusieurs décennies" par les frappes américaines. Mais dès mardi, plusieurs médias outre-Atlantique, citant un document classé secret-défense du renseignement américain, affirment que les bombes américaines sur l’Iran n'ont décalé son programme nucléaire que de quelques mois. L'Iran, lui, a assuré par la voix de son ministre des Affaires étrangères que ses installations nucléaires sont "considérablement endommagées".
Face à ces déclarations ambiguës, David Albright se place dans le camp de la "vérité scientifique". Selon le président de l’Institute for Science an International Security (ISIS), qui a collaboré avec l’AIEA, les frappes israéliennes et américaines "représentent une perte considérable" dans l’immédiat pour l’Iran mais rien d’irrémédiable pour la survie de son programme à plus long terme. Toutefois, Téhéran doit aujourd’hui se résoudre à aller vers la politique du "zéro enrichissement", insiste l’un des meilleurs...
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25/06 - Après le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, l’espoir d’une trêve à Gaza ?
Après l’obtention d’un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, faut-il désormais espérer un arrêt des combats dans la bande de Gaza ? C’est en tout cas ce qu’affirment auprès de la presse des responsables du mouvement palestinien Hamas, ainsi que des médiateurs participant aux négociations. Le président américain Donald Trump, a, lui aussi, assuré depuis le sommet de l’Otan à La Haye, ce mercredi 25 juin, que "de grands progrès sont réalisés" pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas - sans toutefois donner plus de détails.
Un responsable du Hamas a, quant à lui, affirmé à l’AFP que les échanges de son mouvement avec les médiateurs égyptiens et qataris pour parvenir à un cessez-le-feu avec Israël "n’avaient jamais cessé, et se sont intensifiés ces dernières heures", a indiqué Taher al-Nounou. La veille, Bishara Bahbah, un militant politique palestino-américain servant de médiateur entre l’administration Trump et le Hamas, avait déclaré qu’il était possible de parvenir à un accord de cessez-le-feu et de libération des otages "dans les jours à venir", indique le Times of Israël, citant la chaîne jordanienne Al Ghad."Plusieurs propositions"
Les médiateurs qatariens et égyptiens sont désormais déterminés à conclure un accord mettant fin à la guerre dans la bande de Gaza, maintenant que le premier conflit avec l’Iran est réglé, a expliqué Bishara Bahbah, le Qatar ayant joué un rôle clé dans la médiation du cessez-le-feu avec la République islamique. "Bahbah a affirmé qu’il ne restait que très peu de désaccords entre...
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25/06 - En France, la crise de l’eau de 2022 va-t-elle devenir la norme ?
La crise de l'eau qu'a connue la France à l'été 2022 pourrait devenir la norme ou presque si la France ne revoit pas radicalement sa gestion de l'eau dans tous les secteurs, de l'agriculture à l'énergie, selon une note du Haut-Commissariat à la Stratégie et au Plan dévoilée ce mercredi 25 juin. A l'horizon 2050, "sans inflexion des tendances actuelles, 88 % du territoire hexagonal pourraient être en situation de tension modérée ou sévère en été en matière de prélèvements", prévoit ce rapport.
Même en menant une politique de rupture, avec une société "sobre en matière d'eau dans tous les secteurs d’activité", cette proportion ne descendrait qu'à 64 %. Dans tous les cas, "des restrictions d'usage de l'eau pour les activités agricoles, industrielles ou pour les particuliers seraient alors probables sur la quasi-totalité du territoire, comme en 2022", souligne le Haut-Commissariat, convoquant le souvenir d'une sécheresse mémorable, marquée par des arrêtés de restriction d'eau en pagaille.
A l'époque, "c'était 86 % du territoire qui était en tension" avec plus ou moins de mesures de restriction d'usage de l'eau, a rappelé Clément Beaune, haut-commissaire à la Stratégie et au Plan, lors de la présentation de ce rapport. "Pour faire simple, ce qu'on a vécu en 2022 deviendra une situation normale en 2050 avec le réchauffement et les tensions sur la ressource", a-t-il alerté. "La tension relative aux consommations (partie des prélèvements qui n'est pas restituée au milieu) pourrait être forte dans le Sud-Ouest et le...
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25/06 - Covid-19, vers une flambée cet été en France ? Les prévisions de l’Académie de médecine
Le Covid-19 risque de connaître une "reprise épidémique" cet été, a prévenu ce mercredi 25 juin l'Académie de médecine, jugeant insuffisante la vaccination des plus fragiles et appelant à accélérer les efforts en la matière. "Il est encore temps pour la vaccination des personnes les plus à risque", a alerté dans un communiqué l'Académie, dont les avis n'ont pas de valeur officielle mais visent à porter le consensus médical sur un sujet donné.
L'institution s'inquiète notamment de l'émergence d'un nouveau variant, NB.1.8.1, dérivé d'Omicron, version dominante du coronavirus depuis plusieurs années. Ce variant, potentiellement plus transmissible, a donné lieu à un "rebond épidémique important en Asie", signale l'Académie, citant Hongkong, Taïwan ou Singapour. "Sa prévalence, encore faible, augmente en Amérique du Nord et dans plusieurs pays d’Europe, laissant présager qu'il risque de devenir dominant", poursuit-elle, notant néanmoins qu'il ne semble pas provoquer de formes plus graves de la maladie.
Dans ce contexte, la vaccination des personnes fragiles n'apparaît pas suffisante à l'Académie de médecine. En France, la vaccination anti-Covid donne lieu à deux campagnes par an. L'une, à l'hiver, est couplée à la vaccination anti-grippe, avec un public assez large qui comprend tous les plus de 65 ans. La seconde a lieu au printemps et vise moins de personnes: à part les patients immunodéprimés et d'autres catégories très à risque, elle ne concerne que les plus de 80 ans. Pas de "forte adhésion"
Initialement prévue...
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25/06 - Sommet de l’Otan : les pays membres s’engagent à investir 5 % de leur PIB pour leur sécurité
"Une grande victoire" pour le président américain Donald Trump. Ce mercredi 25 juin, les pays de l’Otan se sont engagés au sommet de La Haye à augmenter drastiquement leurs dépenses militaires. Dans leur déclaration finale, les 32 membres de l’Alliance Atlantique promettent d’investir 5 % de leur Produit intérieur brut (PIB) annuel en faveur de leur sécurité à l’horizon 2035.
Dans le détail, les alliés veulent allouer "au moins 3,5 % du PIB" pour les dépenses militaires, et 1,5 % supplémentaire pour la sécurité au sens plus large comme la "protection des infrastructures critiques" et la défense des "réseaux". L’objectif sera difficile à atteindre, ont prévenu plusieurs dirigeants européens, dont l’Espagne qui le juge "déraisonnable". Mais le président américain Donald Trump a célébré "une grande victoire pour tout le monde"."L’Otan va devenir très forte avec nous"
Le locataire de la Maison Blanche, qui a souvent critiqué les "mauvais payeurs" européens, a opté pour un ton conciliant au sommet de La Haye. Les alliés vont "très bientôt" dépenser autant que les Etats-Unis, s’est-il réjoui. "Je leur demande de passer à 5 % depuis des années, et ils passent à 5 %. C’est énorme […]. L’Otan va devenir très forte avec nous", a souligné le président américain.
Tout a été fait pour ne pas contrarier l’imprévisible milliardaire à La Haye. Et le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, s’est efforcé de balayer les inquiétudes sur l’implication des Etats-Unis au sein de l’Otan. "Pour moi, il est absolument clair que les Etats-Unis...
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25/06 - Légion d’honneur retirée à Nicolas Sarkozy : le Grand Chancelier répond aux critiques
Le Grand Chancelier de la Légion d’honneur, le général François Lecointre, assure avoir retiré cette distinction à Nicolas Sarkozy au nom "des devoirs de sa charge" tout en récusant "un obscur calcul politique", dans une tribune parue ce mercredi 25 juin dans Le Figaro.
"Je n’ai trouvé aucun argument juridique qui puisse me convaincre d’accorder au président Sarkozy une immunité qui tiendrait à sa qualité d’ancien grand maître de l’ordre (ex-chef de l’Etat, ndlr)", écrit l’ancien chef d’état-major des armées.
"Pas plus que le souhait exprimé publiquement par le président de la République de ne pas voir sanctionné son prédécesseur ne m’a persuadé de ne pas déférer aux devoirs de ma charge et de ne pas mettre en œuvre la règle dont je suis le garant", écrit François Lecointre, dans sa première déclaration publique depuis la retentissante sanction infligée à l’ancien président.Les réserves d'Emmanuel Macron
Le général a signé l’arrêté, publié le 15 juin, qui a exclu Nicolas Sarkozy de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du mérite en raison de sa condamnation, devenue définitive, à un an de prison ferme pour corruption dans l’affaire des écoutes. Cette sanction, sur laquelle Emmanuel Macron avait exprimé des réserves, était automatique aux termes du code de la Légion d’honneur qui prévoit un retrait en cas de condamnation à une peine égale ou supérieure à un an ferme.
Cette décision, inédite pour un ex-chef de l’Etat depuis Pétain en 1945, a suscité un torrent de critiques à droite et fait naître des interrogations sur une...
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25/06 - Taux de la Fed : la banque centrale américaine divisée face aux pressions de Donald Trump
C’est une institution économique des Etats Unis qui se déchire. Le président de la banque centrale des États-Unis (Fed) Jerome Powell a répété mardi 24 juin qu’il ne voyait "pas d’urgence" à baisser les taux d’intérêt, à contre-courant d’autres membres de l’institution et surtout de Donald Trump. Les taux directeurs de la Fed — qui guident les coûts d’emprunt des particuliers et des entreprises — sont compris entre 4,25 % et 4,50 % depuis décembre.
"Pour l’instant, nous sommes bien placés pour attendre d’en savoir plus sur l’évolution probable de l’économie avant d’envisager tout ajustement de notre politique", a jugé Jerome Powell au début d’une audition devant la Commission financière de la Chambre des représentants à Washington. "Je ne pense pas que nous avons besoin de nous presser de bouger les taux parce que l’économie est toujours solide", a-t-il précisé.Divisions à la Fed
Les banquiers centraux américains s’attendent, à divers degrés, à voir l’inflation rebondir aux Etats-Unis du fait des droits de douane mis en place par Donald Trump depuis son retour au pouvoir en janvier. Une légère accélération de l’indice d’inflation est déjà observée au mois de mai. Les responsables de la Réserve fédérale (Fed) étaient tous d’accord pour laisser les taux directeurs inchangés lors de la dernière réunion de l’institution, la semaine passée.
Mais certains d’entre eux paraissent désormais pencher en faveur d’un abaissement des taux dès que possible. "Je ne pense pas que nous devrions attendre beaucoup plus", avait affirmé vendredi...
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25/06 - Primaire démocrate à New York : Zohran Mamdani, le vainqueur socialiste qui a créé la surprise
C’est un nouveau visage dans le monde de la politique américaine. Zohran Mamdani, député d’Etat jusqu’ici inconnu des Américains et même des New-Yorkais, a remporté à la surprise générale la primaire de consultation démocrate destinée à désigner le candidat du parti à l’une des plus prestigieuses mairies du monde, celle de New York. À 33 ans, il a devancé mardi 24 juin une dizaine de candidats plus expérimentés que lui, dont l’ancien gouverneur de l’Etat Andrew Cuomo, avec 43 % des voix à son avantage. Et ce grâce à un programme particulièrement progressiste et à une intense stratégie de communication sur les réseaux.
Les résultats définitifs ne sont pas attendus avant la semaine prochaine, car la ville doit redistribuer les votes des candidats les moins bien classés jusqu’à ce qu’un candidat dépasse le seuil des 50 % et soit déclaré vainqueur. "Mais Mamdani, qui deviendrait le premier maire musulman de la ville, a été ovationné par ses partisans mardi soir", relate le Washington Post. De par sa jeunesse, Zohran Mamdani dispose de peu d’expérience en politique. Et sur la vingtaine de propositions de loi qu’il a déposées en plus de quatre ans, seules trois (jugées mineures) ont été adoptées. Malgré cela, "ses collègues affirment que ses idées ont déplacé le centre idéologique de l’Assemblée vers la gauche", pointe le New York Times.Un programme particulièrement progressiste
Zohran Mamdani a fait campagne sur un programme ambitieux et progressiste, qui se concentre intensément sur la situation difficile des New-Yorkais de la...
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25/06 - Le leadership français dans les airs doit aussi se jouer dans l’espace, par Jean-François Copé
Dans le ciel du Moyen-Orient, une leçon de puissance se joue sous nos yeux. Face à l’Iran, la supériorité aérienne israélo-américaine n’est pas seulement un avantage opérationnel. Elle rappelle qu’en temps de crise, la maîtrise des airs et de l’espace devient un marqueur essentiel de souveraineté. C’est cette même démonstration de force industrielle et stratégique que la France a incarné au Salon du Bourget 2025. Avec près de 250 commandes pour Airbus mais aussi 220 Rafales et 79 Falcon à fin 2024, chaque appareil devient un véritable outil de soft power.
Avec plus de 1 000 entreprises, 300 000 emplois et 25 000 recrutements prévus en 2025, l’industrie aéronautique française est intégrée verticalement, novatrice et enracinée dans nos territoires. Ce n’est pas un hasard si elle pèse plus de 77,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires grâce à des géants comme Airbus, Dassault, Safran, Thales.
Sans compter les PME et start-up qui gravitent autour, garantissant à la France une indépendance technologique à chaque maillon de la chaîne, de la conception à l’export. Mais derrière cette réussite se joue la question essentielle de notre souveraineté. La vraie supériorité, c’est avant tout la capacité à produire et vendre des avions à travers le monde.Tenir tête à l’offensive américaine
Un levier puissant qui forge notre leadership bien avant toute crise et conditionne notre capacité à agir en cas de menace. La France est aujourd’hui l’un des rares pays à couvrir pleinement le spectre aérien civil comme militaire. Avec 220...
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25/06 - Hausse des dépenses de santé : les recommandations radicales de l’Assurance maladie
Comment éviter un déficit de l’Assurance maladie à 41 milliards d’euros en 2030 ? Dans son rapport annuel, l’organisme n’hésite pas à préconiser des remèdes drastiques, comme un bonus-malus pour la prévention de l’absentéisme ou la fin de prise en charge à 100 % en cas de rémission de cancer.
L’Assurance maladie a présenté mardi 24 juin à la presse 60 propositions dans son rapport "charges et produits", remis chaque année au gouvernement et au Parlement en amont de la discussion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). La version finale sera publiée après le vote du Conseil de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) le 3 juillet.
"Sans inflexion majeure, le déficit de l’Assurance maladie, estimé à 16 milliards d’euros pour 2025, pourrait se creuser encore davantage à horizon 2030 pour atteindre 41 milliards d’euros", établit d’abord ce document. Les causes sont connues entre "double effet du vieillissement de la population et de l’accroissement des pathologies chroniques", avec des dépenses de santé prises en charge par l’Assurance maladie de 7 700 euros par an en moyenne entre 80 et 89 ans.
"Nous sommes à un point de bascule", prévient Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam, qui, paradoxalement, a présenté un "rapport qui se veut et est optimiste". La "prévention" est un des leviers à actionner : des changements d’habitude de vie - en termes de consommation de tabac ou alcool - peuvent ainsi influer sur 40 % des cancers. De façon plus générale, une prévention personnalisée...
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25/06 - Sommet de l’Otan : le Royaume-Uni va rétablir sa dissuasion nucléaire aéroportée
Les sous-marins ne suffisent plus. Le Royaume-Uni va participer à la dissuasion nucléaire aéroportée de l’Otan en complément de la dissuasion par sous-marin dont il dispose aujourd’hui, en achetant douze avions F-35 capables de transporter des ogives nucléaires, a indiqué Downing Street mardi 24 juin.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer annoncera mercredi lors du sommet de l’Alliance à La Haye cet achat qui constitue, selon son bureau, "le plus grand renforcement du dispositif nucléaire du Royaume-Uni depuis une génération". "Ces avions F-35 à double capacité (DCA) vont faire entrer le leader mondial qu’est la Royal Air Force dans une nouvelle ère, et dissuaderont les menaces hostiles qui pèsent sur le Royaume-Uni et ses alliés", a déclaré Keir Starmer dans un communiqué.
Le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte, également cité, s’est "vivement félicité" de cette annonce, qui apporte selon lui une "nouvelle contribution britannique solide à l’Otan"."Nous ne pouvons plus considérer la paix comme acquise"
Depuis la fin de la Guerre froide, la dissuasion nucléaire britannique dans le cadre de l’Alliance atlantique était uniquement assurée par les sous-marins de la Royal Navy. A cette époque, "il n’y avait plus vraiment d’intérêt pour les armes nucléaires tactiques en Europe, car la menace avait disparu", explique à l’AFP Héloïse Fayet, spécialiste du nucléaire à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Cette annonce illustre selon elle "la poursuite de la renucléarisation de l’Europe,...
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25/06 - En Iran, le programme nucléaire retardé de "plusieurs décennies" ou de quelques mois seulement ?
Un document classé confidentiel du renseignement américain a établi que les frappes américaines sur l’Iran avaient retardé son programme nucléaire de seulement quelques mois, sans le détruire complètement, ont rapporté plusieurs médias américains mardi 24 juin. Les Etats-Unis avaient bombardé dans la nuit de samedi à dimanche les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan, le président Donald Trump s’étant vanté d’une "réussite militaire spectaculaire".
Mais selon un rapport préliminaire dont le contenu a été décrit par des sources proches du dossier à des médias américains, les frappes n’auraient pas éliminé la totalité des centrifugeuses ou des stocks d’uranium enrichi iraniens. L’attaque aurait plutôt "scellé les entrées de deux installations, mais n’a pas détruit leurs bâtiments souterrains" précise le New York Times, qui ajoute que "peu de matière a été détruite". Selon une source de la chaîne de télévision CNN, les centrifugeuses sont quant à elles "largement intactes". "Le rapport de la Defense Intelligence Agency (DIA) estime que le programme a été retardé, mais de moins de six mois" indique donc le New York Times."Presque impossible de relancer le programme"
"Les sites nucléaires en Iran sont complètement détruits !", a pourtant réitéré mardi soir Donald Trump sur son réseau Truth Social, réfutant ces informations. De nouveau ce mercredi, le républicain a affirmé que le programme nucléaire de l'Iran avait été retardé de plusieurs "décennies", et que l'Iran n'allait "pas fabriquer de bombes avant...
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25/06 - Financement participatif : nos conseils pour choisir la bonne plateforme
Le financement participatif a du plomb dans l’aile. Le montant des fonds collectés par des plateformes dédiées sur Internet est en net recul, s’élevant à 1,73 milliard d’euros en 2024 contre 2,09 milliards d’euros en 2023 et 2,35 milliards d’euros en 2022. Pourtant, cette activité permet aux particuliers, via une somme minimale raisonnable (entre 100 et 1 000 euros), d’investir dans des entreprises ciblées pour des projets bien fléchés.
Cet investissement se matérialise soit en devenant actionnaire (crowdequity) soit en finançant un prêt rémunéré ou en souscrivant à une émission obligataire (crowdlending). "Le financement obligataire s’est imposé comme le véhicule financier le plus populaire auprès des épargnants, car son mode d’emploi est facile à comprendre, souligne Florence de Maupeou, déléguée générale adjointe de France FinTech. Il permet notamment de financer des projets immobiliers. Or le marché de l’immobilier est en pleine crise, ce qui a fortement affecté l’activité des plateformes."
Résultat : certaines d’entre elles, comme Koregraf et WeShareBonds, ont dû mettre la clef sous la porte. "Echaudées par les retards de remboursement, voire les faillites, de certains opérateurs immobiliers, elles ont durci leurs critères de sélection et renforcé les garanties, observe Florence de Maupeou. A peine plus de 1 projet sur 10 est effectivement mis en ligne actuellement."Les informations à scruter
Pour éviter les mauvaises surprises, il est donc important de bien choisir sa plateforme avant même de sélectionner les...
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25/06 - "Sommet des libertés" : quand les libéraux-conservateurs sponsorisent l’union des droites
Un parterre de chemises bleues agite frénétiquement des éventails de fortune. Ce mardi 24 juin au soir, le casino de Paris accueille un public particulier. Un millier de personnes ont répondu présent à l’invitation des milliardaires conservateurs Pierre-Édouard Stérin et Vincent Bolloré pour assister à ce "Sommet des libertés". L’événement, au format hybride, est organisé conjointement par Périclès, l’organisme du très libéral (et exilé fiscal en Belgique) Pierre-Édouard Stérin qui entend peser sur la vie politique française, l’association Contribuables associés, le JDNews, et l’Institut Sapiens d’Olivier Babeau, Laurent Alexandre et Dominique Calmels.
La promesse : une grande soirée de réflexion autour du libéralisme et du conservatisme. Autour de la table, une nébuleuse d’associations familières de l’écosystème, quelques politiques, députés LR ou anciens ministres, dont l’incontournable Luc Ferry. Et bien sûr, en tête d’affiche, les nouvelles égéries de l’extrême droite couvées par les deux milliardaires : Jordan Bardella, Sarah Knafo et Marion Maréchal. Éric Ciotti est là, lui aussi, avec Nicolas Dupont-Aignan, venu de Yerres pour l’occasion. C’est Christine Kelly, visage bien connu de téléspectateurs de CNews, qui se chargera des interviews.Droite hors-les-murs
L’événement a bénéficié d’une promotion XXL de la part des médias Bolloré. On a même mis à disposition des "influenceurs souhaitant relayer l’événement" des visuels et éléments de langage clés en main. Avec un message principal : "Ceci n’est pas un événement...
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25/06 - Mohammed VI ou le courage d’une diplomatie modérée, par Frédéric Encel
"Vous avez ouvert les portes de l’enfer", votre "châtiment sera éternel", "sale petit microbe noir pire qu’un cancer", "je ferai couler des rivières de sang", "vous êtes Satan"… Dans la vaste zone Maghreb/Moyen-Orient, on ne compte plus les diatribes hallucinées de chefs politiques et de dictateurs aux discours de matamores dont la virulence traduit davantage leur fanatisme qu’une capacité objective à mettre en œuvre "l’apocalypse" promise sur le sol ennemi. Jadis Nasser et Hadj Amin al-Husseini, naguère Saddam Hussein, Kadhafi et les Assad, récemment Sinwar et Nasrallah, aujourd’hui le pathétique Khamenei et ses affidés Houthis yéménites ; généralement, Israël est la cible de ces imprécations grotesques – parfois flanqué de l’Occident dans son ensemble ou de "traîtres" – systématiquement, ces pourfendeurs grandiloquents connaissent défaite et déshonneur, jusqu’au ridicule pour certains. Pire : leurs très coûteuses postures et politiques ultra-répressives maintiennent ou plongent leurs populations dans la misère. Libye, Irak, Syrie, Iran et même Soudan auraient pu incarner des havres de paix et de prospérité sans leur aveuglement rageur.
Un Etat de la zone au moins échappe tout à fait à cette malédiction du fanatisme : le Maroc. Depuis son avènement au trône, le roi Mohammed VI incarne objectivement une politique diplomatique mesurée, pondérée, ouverte et, finalement, gagnante. Nul coup de menton ni logorrhée complotiste, pas de grands effets de manche, le doigt vengeur pointé sur l’ennemi animalisé à éradiquer,...
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25/06 - Iran : Donald Trump compare les frappes américaines à Hiroshima et Nagasaki
Une fragile trêve entre l’Iran et Israël est en vigueur depuis 24 heures ce mercredi 25 juin, après 12 jours de guerre et des frappes aériennes américaines qui ont pilonné les installations nucléaires de la République islamique. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a salué mardi soir soir une "victoire historique" contre Téhéran et son programme nucléaire, tandis que Donald Trump se réjouit d’avoir "complètement détruit" le programme nucléaire iranien.
Pourtant, un rapport préliminaire confidentiel du renseignement américain révélé par plusieurs médias a semé le doute sur l’efficacité des frappes des Etats-Unis contre les installations atomiques iraniennes, affirmant que le programme ne serait retardé que de quelques mois.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump assure que le programme nucléaire iranien a été retardé de plusieurs "décennies"
⇒ Donald Trump juge que l'Iran et Israël sont "fatigués, épuisés" par la guerre
⇒ Israël : le chef d'état-major affirme que des "commandos terrestres" ont agi en Iran
19h45Israël : le chef d'état-major affirme que des "commandos terrestres" ont agi en Iran
Le chef d'état-major israélien, le lieutenant-général Eyal Zamir, a affirmé ce mercredi soir que des "commandos terrestres" ont agi en Iran durant la guerre de 12 jours entre les deux pays. Saluant les succès de ses troupes, Eyal Zamir a déclaré qu'ils avaient été obtenus par "nos forces aériennes et commandos terrestres", ajoutant que "ces forces ont opéré en secret au coeur du territoire ennemi et nous ont permis une...
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25/06 - Retraites et menace de censure : François Bayrou piégé par sa méthode et ses obsessions
La semaine dernière, Edouard Philippe est resté à Paris un peu plus longtemps qu’à l’accoutumée, écoutant les uns et les autres. Et il est rentré au Havre marqué par la petite musique qu’il avait entendue : "C’est fini, ça va péter." Le monde s’enflamme, la France se traîne, l’exécutif n’exécute plus grand-chose. Un conclave sur les retraites qui échoue, un socle commun qui se délite, une Assemblée nationale qui détricote : cela s’appelle une crise politique. Pas de celles qu’on surmonte en changeant de sujet, de celles qui menacent d’emporter tout l’édifice.
Au commencement était l’ambition : forger la marque Bayrou, ni plus ni moins (la modestie n’a jamais été au programme). Le schéma imaginé par Matignon est construit autour de deux objets grâce auxquels le Premier ministre veut créer son label. Autant une bonne part de son action consiste, comme le dit un proche, à "rattraper ce qui avait été lancé par Michel Barnier", autant les retraites et le budget 2025 montreraient sa méthode. Vous allez voir ce que vous allez voir.
Longtemps, le chef du gouvernement se veut rassurant. "C'est un plan que j'ai élaboré depuis longtemps et pendant longtemps, confie-t-il au début du printemps. Parce que je pense qu'en effet, au bout du chemin, il peut y avoir un changement de gouvernance du système social français." François Bayrou est un homme de certitudes. Cette fois, il en a trois. Sur le patronat d’abord : "J’ai vérifié, même le Medef a envie d’avancer. Il a compris qu’il jouait gros aussi." Sur la CFDT ensuite : "Elle ne...
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25/06 - "Une époque dorée" : entre Israéliens et Iraniens, le souvenir d’une cohabitation pacifique
En apparence, rien ne manque au "Gourmet Perse", une institution culinaire du souk Levinski, à Tel-Aviv. Ni les marmites de thadig, le riz croustillant à emporter pour le repas de shabbat, ni le drapeau orné du lion de l’Iran impériale, ni les portraits de leurs Majestés, feu le Shah Mohammad Reza Pahlavi et son épouse. Manque pourtant l’essentiel : les clients - les Israéliens évitent encore de s’aventurer loin des abris anti-bombes avec ce cessez-le-feu précaire - et surtout, la bonhomie habituelle de Bijan "Beny" Bary, le patron du restaurant. "Je pourrais peut-être bientôt enfin retourner à Téhéran. Mais que restera-t-il de l’Iran de mon enfance après cette guerre ?", se demande-t-il. L’espoir teinté d’inquiétude face à la guerre en cours éprouvé par ce restaurateur s’explique par son histoire personnelle. Il avait 17 ans lorsqu’il a fui la révolution islamique de 1979.
A l’image de Bijan Bary, les autorités, comme l’opinion publique israélienne, affichent des sentiments ambivalents sur la question iranienne : obsession pour la menace que fait toujours peser la république des mollahs sur l’État hébreu d’une part ; respect, voire admiration, pour sa population. Bien loin du mépris affiché par les Israéliens pour leurs voisins arabes. "Le combat d’Israël n’est pas contre le peuple iranien, mais contre le régime islamique meurtrier qui vous opprime et vous appauvrit", prenait soin de préciser Benyamin Netanyahou dès le début des frappes dans un message aux Iraniens. Le...
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25/06 - Iran-Israël : ce documentaire qui retrace les racines du conflit
Arte a la bonne idée de ressortir le documentaire La Longue guerre Iran-Israël-USA, déjà diffusé en 2021, et de nous faire économiser les 9,99 € que nous aurait coûté le DVD en vente sur sa boutique. Le film d’Ilan Ziv et Vincent de Cointet, en deux parties de 55 minutes, offre une révision nécessaire avant les prochains dîners en ville. Ne pas raconter trop d’âneries et faire croire aux copains qu’on a une sacrée mémoire. Revoir les images qu’on n’a peut-être jamais vues du chah d’Iran, du peuple iranien en liesse dans les rues de Téhéran. Se souvenir que tout avait commencé là, à Neauphle-le-Château, où l’ayatollah Khomeini avait trouvé refuge dans une villa, non loin, forcément non loin de la maison que Marguerite Duras avait achetée avec les droits cinéma de son Barrage contre le Pacifique, où elle avait tourné en 1972 son premier film comme réalisatrice, Nathalie Granger, avec Jeanne Moreau et Gérard Depardieu.
Aucune révolution, dans aucun pays du monde, depuis que le cinéma a pu en conserver la trace, n’avait connu un rassemblement humain d’une telle ampleur. Ni en Allemagne dans les années 1930, ni même en Chine dans les années 1950, cette sensation de vague humaine, en tchadors noirs d’un côté, les cheveux noirs de l’autre, jamais on n’avait vu défiler une telle masse. Il s’agissait d’accueillir l’ayatollah Khomeini de retour après huit années d’exil. Ma parole, je le trouvais cool avec son turban et sa gandoura. Je ne me souviens pas, en revanche, avoir vu à l’époque à la télé les images du "vendredi noir"...
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25/06 - Surprise à New York : Zohran Mamdani donné vainqueur de la primaire démocrate
Le candidat de l’aile gauche du Parti démocrate, le socialiste Zohran Mamdani, a remporté mardi 24 juin la primaire pour l’élection à la mairie de New York, a reconnu son rival Andrew Cuomo, une sensation dans son camp après une campagne contre la vie chère et la promesse de taxer les hauts revenus.
"Ce soir n’était pas notre soir… Il (Zohran Mamdani) a gagné", a concédé, sourire crispé, l’ancien gouverneur Cuomo devant ses partisans, alors que le comptage des votes n’était pas encore totalement terminé. Avec près de 95 % de bulletins dépouillés, soit près d’un million, Zohran Mamdani mène la course en tête avec plus de 43 % des voix, contre 36 % pour Andrew Cuomo.
Cette victoire à portée de mains est une sensation dans le camp démocrate. Zohran Mamdani, élu local de 33 ans, qui se revendique "progressiste et musulman", a rattrapé jusqu’à 30 points de retard dans les sondages sur l’ancien gouverneur, plus centriste, Andrew Cuomo, pour finir en tête.Campagne virale sur les réseaux sociaux
Les jeux ne sont officiellement pas encore faits dans cette élection au mode de scrutin complexe, où les électeurs étaient appelés à classer cinq candidats par ordre de préférence. Comme aucun candidat ne dépasse encore les 50 % des voix, le dépouillement se poursuivra dans une semaine pour comptabiliser les 2e, 3e choix et suivants jusqu’à désigner un vainqueur. Mais l’avantage de Zohran Mamdani, qui incarne l’aile la plus à gauche de son parti, est conséquent. Plusieurs autres candidats, dont le 3e, Brad Lander, ont appelé leurs...
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25/06 - Pourquoi les cryptomonnaies attirent les criminels
Un milliardaire enlevé chez lui, un doigt sectionné, une demande de rançon. C’est le scénario d’un film d’espionnage. Mais c’est surtout une nouvelle réalité. Mardi 21 janvier 2025, aux alentours de Vierzon, il est encore tôt le matin quand un groupe d’hommes s’introduit dans la maison d’un couple. Ils les emmènent de force dans leur véhicule et les séquestrent. L’homme qui vient d’être enlevé, avec sa compagne, s’appelle David Baland. Il est co-fondateur de l’entreprise Ledger, une start-up spécialisée dans les portefeuilles cryptos, et valorisée à plus d’un milliard d’euros.
Quelques heures plus tard, l’autre fondateur de l’entreprise, Eric Larchevêque, reçoit une vidéo glaçante. Les ravisseurs lui montrent le doigt coupé de David Baland, et réclament une rançon de 10 millions d’euros. Payée, bien sûr, en cryptomonnaies. Une partie de la rançon est versée avant que l’entrepreneur soit libéré par les forces de l’ordre. Sa compagne est retrouvée quelques heures plus tard. Elle était ligotée dans un véhicule à Etampes dans l’Essonne.
Depuis, les histoires d’enlèvements ou de tentatives d’enlèvements liés à la cryptomonnaie se multiplient.
Mais pourquoi les groupes criminels visent-ils particulièrement le secteur des cryptomonnaies ? Et y a-t-il vraiment des liens privilégiés entre cryptos et criminalité ?
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25/06 - Pål Jonson, ministre de la Défense suédois : "Pour le moment, la Russie est empêtrée en Ukraine mais..."
Dernier pays à avoir rejoint l’Alliance atlantique dont elle est devenue le 30e membre en mars 2024, la Suède est, par ailleurs, dotée d’un ministre de la Défense qui bénéficie d’une excellente réputation dans son pays et au-delà : Pål Jonson, 53 ans, un conservateur de centre-droit qui a lui-même fait son service militaire en 1994. De passage au salon aéronautique du Bourget, la semaine dernière, il a annoncé la vente de quatre Saab GlobalEye (avions de surveillance suédois dotés de radars high-tech) à la France. Jonson en a profité pour évoquer avec L’Express la défense de l’Europe du Nord et la menace du grand voisin russe dans cette région. "La Baltique est la région d’Europe qui s’est le plus transformée du point de vue sécuritaire ces dernières années", dit-il.
L'Express : Pour la Suède, qu’est-ce qui a changé depuis son adhésion à l’Otan en 2024 ?
Pål Jonson : Pour nous, Suédois, c’est un bouleversement considérable. Il s’agit de la plus importante évolution de notre doctrine de défense et de sécurité depuis plus de deux cents ans ! Notre adhésion enterre définitivement notre politique de neutralité adoptée en 1812. Voilà seize mois que nous sommes membre de l’Otan et, dès le début, nous avions pour ambition d’être opérationnels immédiatement. C’est bien ce qui s’est passé. Aujourd’hui, nous avons un bataillon mécanisé en Lettonie et nous commandons les forces terrestres de l’Otan en Finlande. De plus, huit de nos avions chasseurs Gripen sont basés en Pologne où ils participent à la police de l’air de l’Otan. Notre...
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24/06 - Scandale Takata : le gouvernement ordonne l’immobilisation de 800 000 véhicules supplémentaires
Le ministère de Transports a annoncé, ce mardi 24 juin, avoir ordonné aux constructeurs automobiles toutes marques confondues d'immobiliser 800 000 véhicules supplémentaires en France équipés d'airbags Takata, mis en cause dans plusieurs accidents mortels, portant à 1,7 million le nombre de véhicules visés par une interdiction de circuler pour cette raison.
Les voitures concernées sont toutes celles équipées d'airbags considérés à risque en Corse et en Outre-mer ainsi que les voitures datant d'avant 2011 sur le territoire métropolitain hors Corse.Rappel général de toutes les voitures équipées de Takata
Dans le même temps, le ministère a demandé le rappel général de toutes les voitures équipées d'un airbag à risque partout en France, soit 600 000 véhicules en plus. Les airbags à risque sont de même technologie que ceux qui ont causé des accidents, soit au nitrate d'ammonium sans dessiccant. Ces annonces portent à 2,5 millions le nombre de véhicules visés par un rappel en France, dont 1,7 million par un "stop drive", soit une obligation d'immobiliser la voiture.
"Cette décision vise à adresser un message clair et ferme aux constructeurs, tout en incitant les propriétaires de véhicules concernés à faire vérifier leur véhicule dès que possible", a insisté le ministère des Transports dans son communiqué. Cela fait suite à l'accident survenu le 11 juin à Reims lors duquel une femme de 36 ans a été tuée par l'explosion de son airbag. La passagère à l'arrière, âgée de 13 ans, a elle été blessée légèrement. C'est le...
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24/06 - 22 ans, sans expérience… L’étonnant profil du responsable de la lutte antiterrorisme de Donald Trump
En bombardant directement, ce week-end, des sites nucléaires iraniens, les Etats-Unis sont entrés dans la guerre que mène Israël à l’Iran depuis le 13 juin dernier. Dans la foulée, l’Iran a expressément menacé les Etats-Unis de représailles, revendiquant lundi 23 juin une dizaine de tirs de missiles sur une base américaine près de Doha, au Qatar.
Si un cessez-le-feu, somme toute fragile, a été adopté par les parties ce mardi 24 juin, la menace d’attentat terroriste sur le sol américain ou à l’égard de citoyens américains, n’a jamais été aussi importante. Téhéran a déclaré se réserver tous les moyens de riposte. Dans ce contexte, la nomination début juin par Donald Trump de Thomas Fugate, 22 ans, à la tête du Centre pour les programmes de prévention et les partenariats (CP3), une division du département à la Sécurité intérieure qui supervise la prévention du terrorisme, a de quoi interpeller. "On a mis le stagiaire en charge", a déclaré un chercheur spécialiste du terrorisme auprès du site d’investigation ProPublica, qui a révélé sa nomination début juin.Stagiaire de campagne, puis rôle clé à la sécurité intérieure
Fan de Donald Trump depuis qu’il a 13 ans, Thomas Fugate a seulement obtenu une modeste licence de sciences politiques l’année dernière, à l’Université du Texas à San Antonio. Il est aujourd’hui critiqué à la fois pour son jeune âge mais aussi pour son manque vraisemblable d’expérience face à la tâche qui lui incombe de lutter contre les attaques motivées par la haine ou la politique, les fusillades dans les écoles...
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24/06 - Antoine Lévy (Berkeley) : "Non, les riches ne sont pas moins taxés que les pauvres en France"
Le 12 juin, les sénateurs ont rejeté l’adoption de la loi "Impôt plancher sur le patrimoine des ultra-riches", qui visait à instaurer un impôt minimal de 2 % du patrimoine lorsque celui-ci dépasse 100 millions d’euros. Surnommée "taxe Zucman", la mesure a ravivé un débat récurrent de la vie politique française : faut-il davantage taxer les riches ?
Tout est parti d’une tribune signée par Gabriel Zucman, Olivier Blanchard, et Jean Pisani-Ferry. Dans les colonnes du Monde, les trois économistes dressent un constat choc. En France, pays de l’égalité, les plus riches paieraient moins d’impôts que le reste de la population : "l’ensemble des Français acquittent environ 50 % de leurs revenus en impôts et cotisations sociales", contre seulement "27 % pour les milliardaires". Une rupture avec les principes d’égalité et de progressivité de l’impôt, s’indignent-ils.
"Pas si vite", tempèrent plusieurs économistes, dont Sylvain Catherine (Wharton School) ou Gilles Raveaud (Paris 8), qui contestent vivement l’affirmation de leurs collègues. Antoine Lévy, de la prestigieuse université de Berkeley, est peut-être celui dont la lame est la plus aiguisée. Pour L’Express, l’enseignant-chercheur livre une critique implacable de la thèse défendue par Gabriel Zucman. S’il juge "absurde de soutenir que les riches sont moins taxés que les pauvres", il déplore surtout que ce débat "passe complètement à côté des enjeux", rappelant que les économistes ont le devoir de "ne pas s’enferrer dans une logique où l’objectif de taxation des riches...
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24/06 - Retraites et censure de François Bayrou : le manque de courage du PS
"Les socialistes n’arrivent pas à trancher le débat sur les retraites." La phrase, prononcée par un proche d’Olivier Faure en marge du congrès de Nancy, a dix jours d’ancienneté. Sale époque. Les roses voient le conclave arriver à son terme, eux demeurent empêtrés dans leurs querelles nombrilistes. Mais en marge des débats houleux sur les questions stratégiques à gauche, certains députés socialistes ont les yeux rivés sur la semaine suivante. Moulinent. Et si les partenaires sociaux venaient à trouver un accord… sans toucher à l’âge légal de départ à la retraite ?
On se gratte la tête. Soigner ses relations avec la CFDT, au risque de s’éloigner des alliés à bâbord, qui érigent la retraite à 62 ans en totem ? Ou, au contraire, donner quelques gages aux futurs acolytes de gauche, pour les échéances électorales à venir… La question divise, sous cape. Les députés ont peu goûté la moquerie de François Bayrou, mardi 17 juin dernier, à l’Assemblée - "Mon souhait, et je comprends bien que ce n’est pas le vôtre, c’est qu’il y ait un accord entre les partenaires sociaux". Il avait peut-être touché dans le mille.
Le conclave sur les retraites, pierre angulaire de l’accord de non-censure passé en janvier avec François Bayrou, n’a finalement rien donné ? Alors on sanctionne le Palois, le cœur un peu plus léger. Et qu’importe si le Premier ministre croit toujours à "un chemin" entre les partenaires sociaux. Qu’importe aussi si François Hollande a mis en garde les siens, mardi 24 juin en réunion de groupe, face au danger de l’instabilité...
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24/06 - Guerre en Ukraine : enquête sur ces milliers d’enfants enlevés par Vladimir Poutine
Pour signer l'appel de plusieurs personnalités à libérer ces enfants ukrainiens déportés en Russie, cliquez ici.
En temps de guerre, les destins individuels se jouent souvent sur une succession de hasards. Quelques mois avant l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, Snizhana s’installe dans un petit appartement, en périphérie de Marioupol, avec son fils Oleksandr, 12 ans, pour rejoindre son compagnon, un militaire en poste dans cette ville portuaire du Donbass. Le 24 février 2022, l’adolescent se réveille aux premiers bombardements. "Nous avons tenté d’évacuer, mais rapidement, les ponts ont été détruits et les Russes ont encerclé la ville", raconte le jeune garçon par téléphone à L’Express. Pendant plusieurs semaines, la famille survit dans la cave de l’immeuble, privée d’eau, de gaz, d’électricité et de réseau téléphonique, isolée du monde, cuisinant sur des feux de fortune entre deux bombardements. Le 24 mars, un tir d’artillerie frappe leur immeuble. "J’ai senti quelque chose brûler mon visage, un fragment a touché mon œil", poursuit Oleksandr. Des soldats ukrainiens conduisent Oleksandr et Snizhana à l’usine métallurgique Illich, qui, comme Azovstal, sert d’hôpital de campagne et de base militaire. "Ils m’ont soigné, mais ensuite, il était trop tard pour repartir, car l’usine était sous des bombardements massifs", poursuit Oleksandr. Bientôt, les Russes la prennent.
L’enfant et sa mère sont alors conduits dans un camp, dit "de filtration". Les téléphones sont confisqués. Dans une tente, Snizhana...
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24/06 - Israël-Iran : gare à ce que la République islamique ne devienne pas la Corée du Nord
"MIGA !!!" : "Rendons sa grandeur à l’Iran", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social, en référence au "MAGA" de ses campagnes présidentielles. A peine vingt-quatre heures après les bombardements sur le site nucléaire enfoui de Fordo, le dirigeant américain a un temps agité la menace d’un changement de régime en Iran, comme l’Israélien Benyamin Netanyahou avant lui. Et pour cause : si les frappes des deux alliés ont pu détruire des installations clés du programme nucléaire iranien, elles ne l’ont toutefois pas annihilé, quand bien même la réalisation d’une arme atomique fonctionnelle prendrait plus de temps.
Plaçant sa survie au-dessus de tout, le régime pourrait franchir le Rubicon en sortant du traité de non-prolifération (TNP). Un tel choix de rupture avec les solutions diplomatiques – défendues par la France – aurait des conséquences catastrophiques, à terme : plus aucune inspection de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne serait possible, le pays se refermant sur lui-même pour emprunter le chemin de la Corée du Nord (sortie en 2003, premier essai trois ans après, 50 têtes aujourd’hui).
"Cela marquerait une vraie volonté de se doter de l’arme nucléaire, et risquerait de déclencher une crise de prolifération", s’inquiète une source diplomatique. La "bombe" dissuaderait, aux yeux des mollahs, des attaques comme celles des derniers jours. Mais d’autres Etats pourraient ensuite rompre avec le TNP, dans le Golfe ou en Asie, pour se doter eux aussi de ces assurances-vie...
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24/06 - Qui sera le prochain maire de New York ? Avant la primaire démocrate, les candidats se déchirent
Depuis sa défaite face aux républicains de Donald Trump lors des dernières élections, le camp démocrate se déchire. Même dans ses bastions les plus solides, le parti de Kamala Harris semble plus fragile que jamais.
Ce mardi 24 juin, les électeurs démocrates de la ville de New York sont appelés aux urnes pour choisir le candidat qui les représentera lors des élections municipales du mois de novembre prochain. Pour l’instant, aucune des options sur la table ne semble vraiment satisfaisante.Un favori qui ne convainc pas les jeunes
Sur la ligne de départ : 11 candidats dont plusieurs pontes locaux du parti, mais aussi quelques personnalités farfelues comme l’artiste Paperboy Prince. Deux prétendants se distinguent à quelques heures du scrutin. Le grand favori s’appelle Andrew Cuomo. Fils d’un ancien gouverneur de l’Etat de New York, un temps marié à la fille de Bobby Kennedy, il a lui-même été à la tête de l’exécutif local pendant plus de dix ans.
A l’été 2021, il avait dû quitter ses fonctions sous la pression de Joe Biden et Nancy Pelosi, après le dépôt d’une douzaine de plaintes pour harcèlement sexuel. Lui niera toujours ces accusations. Dans les enquêtes d’opinion, il est aujourd’hui crédité d’environ 38 % d’intentions de vote mais fait toujours figure de repoussoir pour une partie de l’électorat, notamment auprès des jeunes électeurs new-yorkais.A quelques heures de la primaire démocrate, deux candidatures se dégagent.
Ces derniers se sont ralliés derrière un candidat, qui est aujourd’hui l’adversaire le plus...
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24/06 - John Herbst : "L’offensive de Trump en Iran ? Poutine et Xi Jinping n’ont pas dû aimer…"
En l’espace de soixante-douze heures, Donald Trump a annoncé la destruction de trois sites nucléaires iraniens et négocié un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël. Les spéculations vont bon train quant aux véritables motivations du président américain dans cette région du monde assise sur une poudrière. Et si cette intervention s’inscrivait dans une stratégie géopolitique plus vaste ? C’est en tout cas l’analyse de John Herbst, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine durant la présidence de George W. Bush et directeur principal du Centre Eurasia de l’Atlantic Council. Pour ce diplomate aguerri, l’attaque contre l’Iran vise aussi à renforcer la position de Donald Trump face à la Russie et la Chine.
L'Express : Selon vous, la décision de Donald Trump de frapper l’Iran fait partie d’une stratégie plus large. Laquelle ?
John Herbst : Je pense qu’il veut la paix et la stabilité au Moyen-Orient et s’assurer que l’Iran ne possède pas d’arme nucléaire. Toutefois, l’offensive décidée par Trump envoie un message, non seulement à l’Iran, mais aussi à nos autres adversaires, ainsi qu’à nos alliés et partenaires : les États-Unis sont capables d’agir de manière décisive pour défendre leurs intérêts. C’est ça, le point essentiel. Les Américains ont mené une opération militaire difficile — et ils l’ont menée avec succès. C’est un avertissement clair, adressé littéralement à tout le monde, et un message rassurant pour nos alliés sur la solidité de nos capacités. Cela montre clairement la volonté de mobiliser toute la puissance...
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24/06 - Iran-Israël : rarement les Européens n’ont paru aussi impuissants
La séquence pouvait difficilement être plus humiliante pour les Européens. "Nous allons accélérer les négociations engagées par la France et ses partenaires européens sur l’Iran", annonçait tambour battant Emmanuel Macron sur X, le 21 juin en début d’après-midi.
Quelques heures plus tard, dans la nuit de samedi à dimanche, des B-2 américains bombardaient par surprise trois sites nucléaires iraniens, torpillant du même coup des discussions entre Téhéran et des Européens qualifiés "d’inutiles" par Donald Trump. Rarement le Vieux Continent n’aura paru aussi marginalisé, impuissant, condamné à commenter les événements plutôt qu’à peser sur leur cours.Donald Trump au centre du jeu
Pris dans des contradictions flagrantes, les Européens n’arrivent pas à se positionner. Apôtres de la négociation depuis plus de vingt ans, ils n’ont pourtant pas condamné les bombardements israéliens sur l’Iran, au nom du droit de l’Etat hébreu à se défendre, ni ceux des Etats-Unis.
"Nous appelons toutes les parties à faire un pas en arrière", a imploré la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas le 23 juin. Mais qui l’écoute ? Plus que jamais, Donald Trump est au centre du jeu, soufflant à sa guise le chaud et le froid. Le 24 juin au matin, il décrétait unilatéralement qu’un cessez-le-feu était désormais "en vigueur" entre Israël et l’Iran, mettant fin à ce qu’il a appelé "la guerre des douze jours".
Incapables de parler d’une seule voix, les Européens se sont eux-mêmes disqualifiés. Tandis que l’Allemagne saluait une "bonne nouvelle pour...
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24/06 - Allemagne : le chancelier Friedrich Merz fait sauter le verrou budgétaire
Pour relancer son économie, Berlin débride son budget vers des records de dépenses militaires, d’investissements et de dette. Un mois et demi après son arrivée au pouvoir, la coalition du chancelier Friedrich Merz a approuvé en conseil des ministres le projet de budget 2025 et les grandes lignes des finances publiques jusqu’en 2029. Un programme qui sera soumis au Parlement après l’été.
Il traduit le spectaculaire virage annoncé, depuis sa victoire électorale en février, par le dirigeant conservateur. Il fait le pari d’un endettement inédit pour sortir la première économie de la zone euro de la récession et remettre à niveau ses infrastructures.847 milliards d’euros de dettes
Le ministère des Finances prévoit pour l’ensemble de la législature de contracter quelque 847 milliards d’euros de dettes, répartis entre le budget ordinaire, avec 500 milliards de nouvelles dettes jusqu’en 2029, et des fonds spéciaux dédiés aux infrastructures et à l’armée.
Pour 2025, les emprunts s’élèveront à environ 143 milliards d’euros, dont 81,8 milliards sur le budget ordinaire (contre 33,3 milliards l’an dernier). Pour 2026, le gouvernement prévoit 172,7 milliards d’euros d’emprunts. Berlin n’a en revanche pas chiffré l’évolution du ratio de la dette sous l’effet du bond des emprunts.
A elles seules, les dépenses militaires allemandes devraient afficher le montant colossal de 162 milliards d’euros en 2029, soit plus du triple de son budget de défense avant l’invasion russe de l’Ukraine. L’Allemagne atteindrait ainsi en 2029, six ans plus...
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24/06 - Retraites : les députés PS vont déposer une motion de censure contre François Bayrou
François Bayrou va devoir batailler pour sauver sa place à Matignon. Les députés PS vont déposer une motion de censure contre le gouvernement, a annoncé ce mardi 24 juin le chef du groupe socialiste Boris Vallaud, invoquant le refus du Premier ministre de s'engager à présenter devant le Parlement un texte qui permettrait de débattre de l'âge de départ à 64 ans.
"Vous avez pris des engagements pas tenus sur ce sujet (...) Cela nous contraint, monsieur le Premier ministre, à déposer une motion de censure contre votre gouvernement", a déclaré Boris Vallaud lors des questions aux gouvernement, après l'échec des négociations entre organisations syndicales et patronales.
"Le respect de la parole donnée est à la base même de notre régime démocratique" : @BorisVallaud, président du groupe @socialistesAN, annonce le dépôt d'une motion de censure socialiste contre le gouvernement @bayrou. #Retraites #DirectAN pic.twitter.com/eThyNxjM5H— LCP (@LCP) June 24, 2025"Il est inacceptable de laisser détruire l'équilibre financier"
"Ma conviction est qu'il existe, très difficile, un chemin qui peut permettre de sortir de cette impasse" et ce chemin "devrait déboucher sur un texte (...) qui pourra être examiné par la représentation nationale", a déclaré dans l'hémicycle François Bayrou, qui reçoit mardi séparément syndicats et patronnat pour tenter de trouver une voie de passage. "Quel que soit le chemin législatif ou réglementaire que nous prendrons, il est pour moi inacceptable de laisser détruire l'équilibre...
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24/06 - Iran-Israël : le cessez-le-feu de Donald Trump déjà mis à l’épreuve
Le président américain Donald Trump s’est montré agacé ce mardi 24 juin lors d’un point presse avant de s’envoler pour un sommet de l’Otan aux Pays-Bas, accusant à la fois l’Iran et Israël d’avoir violé le cessez-le-feu qu’il a annoncé la veille.
L’Iran "a violé" le cessez-le-feu, "mais Israël aussi", a déclaré Donald Trump à la presse d’un ton très paternaliste, ajoutant : "Je ne suis pas content de l’Iran, mais je ne suis vraiment pas content d’Israël." "Israël, dès que nous avons trouvé un accord, ils sont sortis et ont lâché beaucoup de bombes, je n’en ai jamais vu autant, je ne suis pas content d’Israël", a-t-il dit devant les caméras de télévision.
Les deux pays "ne savent pas ce qu’ils foutent", a-t-il encore déclaré, en quittant la Maison-Blanche. Quelques minutes plus tôt, dans un post sur son réseau social Truth Social, le président américain avait demandé à Israël de ne pas "larguer ses bombes" et demandé au pays de "ramener vos pilotes à la maison maintenant".Trêve après 12 jours de guerre
Cette nuit, un fragile cessez-le-feu était entré en vigueur entre l’Iran et Israël, après 12 jours de guerre et des frappes aériennes américaines qui ont pilonné les installations nucléaires de la République islamique. Les deux pays ont affirmé qu’ils "riposteraient" à toute violation de la trêve. Mais mardi matin, les sirènes ont une nouvelle fois retenti dans le nord d’Israël ainsi que dans plusieurs villes de la République islamique.
Téhéran a démenti avoir tiré des missiles après l’annonce du cessez-le-feu alors qu’une source...
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24/06 - Attaques russes en Ukraine : Kiev dénonce le "message de terreur" de Moscou avant le sommet de l’Otan
Au moins 11 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées ce mardi 24 juin dans des bombardements russes dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), selon les autorités ukrainiennes, Kiev dénonçant le "message de terreur" envoyé par Moscou au moment où les négociations entre les deux camps sont au point mort.
Cette nouvelle attaque meurtrière de l’armée russe contre une grande ville d’Ukraine intervient juste avant l’ouverture d’un sommet de l’Otan à La Haye, où est arrivé le président Volodymyr Zelensky dans l’espoir de recevoir de nouvelles promesses d’aide à son pays, après près de trois ans et demi d’invasion russe. Les négociations entre Kiev et Moscou, relancées sous l’impulsion de Washington, pour trouver une issue au conflit sont dans l’impasse, après un deuxième cycle de consultations début juin en Turquie qui n’a pas abouti à des avancées majeures. Face à une armée ukrainienne en difficulté, les forces russes continuent ainsi leur poussée dans l’Est ukrainien, poursuivant leurs bombardements."L’une des frappes les plus importantes contre Dnipro"
Aux alentours de 11 heures mardi, selon la police nationale ukrainienne, "l’armée russe a attaqué les villes de Dnipro et Samar avec des missiles", détruisant notamment un bâtiment administratif dans la première. "Neuf résidents de Dnipro et deux résidents de Samar ont été tués", selon la police.
Plus de 100 personnes ont par ailleurs été blessées, notamment des passagers d’un train qui a été "endommagé" par ces frappes, toujours d’après cette source. D’après le...
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24/06 - Nucléaire iranien : Téhéran dispose-t-il d’un autre site d’enrichissement caché sous une montagne ?
Les principales installations d’enrichissement nucléaire de l’Iran ont été "complètement et totalement anéanties", s’est félicité le 22 juin Donald Trump lors d’une allocution nationale, à l’issue d’une série de frappes américaines lancées sur les trois plus gros sites nucléaires iraniens. La prise de parole du président américain a été suivie de peu par une déclaration du Pentagone, qui affirme avoir "dévasté le programme nucléaire iranien" en larguant sur le site de Fordo, au sud de Téhéran, et sur les installations nucléaires à Ispahan et Natanz, dans le centre de l’Iran, des bombes anti-bunker.
Il se pourrait néanmoins que Téhéran ne soit pas amputé de tous ses précieux sites d’enrichissement. Selon de nombreux experts, l’Iran aurait effectivement construit ces dernières années un nouveau site nucléaire en secret, caché sous une montagne, sans en avertir les autorités internationales. Une théorie récemment confirmée par le régime iranien, qui affirmait il y a peu qu’un autre site d’enrichissement, situé "dans un endroit sécurisé et invulnérable" s’apprêtait à être équipé en centrifugeuses.
"Dès que l’installation et la mise en service des centrifugeuses seront terminées, l’enrichissement commencera" s’était ainsi réjoui le 12 juin le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique. Cette déclaration intervenait juste après que l’Iran a été censuré par le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour ne pas...
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24/06 - Boualem Sansal : 10 ans de prison requis en appel contre l’écrivain franco-algérien
Le Parquet a requis mardi 24 juin 10 ans de réclusion à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, lors d’une audience devant la Cour d’appel d’Alger à laquelle assistait un correspondant de l’AFP. Le Parquet "réclame 10 ans de prison et un million de dinars d’amende", a dit le procureur général de la Cour d’appel, qui rendra son verdict mardi prochain, le 1er juillet.
Boualem Sansal a été condamné le 27 mars à cinq ans de prison, en première instance, notamment pour des déclarations en octobre au média français d’extrême droite Frontières, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Aussi bien l’écrivain que le Parquet, qui avait déjà requis une peine de dix ans, avaient fait appel."C’est de la littérature"
À l’audience en appel qui a duré environ 20 minutes, Boualem Sansal s’est présenté sans avocat. Il est apparu en bonne forme et a répondu d’une voix ferme aux questions de la magistrate qui présidait la séance. "C’est de la littérature. La Constitution algérienne garantit la liberté d’expression et de conscience. Cela n’a pas de sens", a-t-il expliqué à propos de ses déclarations controversées. "La Constitution décrète la liberté d’expression et on fait un procès pour de la littérature. Où est-ce qu’on va comme ça ? ", a-t-il ajouté.
Interrogé sur sa déclaration sur les frontières, Boualem Sansal a répondu : "Je ne fais pas que de la politique. Je m’exprime aussi sur l’histoire". "La France a créé les frontières (de l’Algérie colonisée...
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24/06 - Comment manœuvrer Trump : la leçon de Netanyahou, par Thibault Muzergues
C’est un fait connu de tous : le mépris de la plupart des membres de l’administration Trump pour l’Europe n’a quasiment aucune limite, pour reprendre la formule utilisée par le vice-président J.D. Vance il y a quelques mois. Un mépris qui continue de se vérifier jour après jour alors que le 47e (et 45e) président des Etats-Unis continue de dérouler son programme à l’international comme sur les affaires domestiques.
Faibles, divisés, les Européens sont considérés par cette administration soit comme un poids pour une armée américaine qui essaye désespérément de se redéployer au maximum vers les défis de l’Asie-Pacifique, soit comme une menace pour la pénétration de ses entreprises à l’étranger : trop de règlements, trop de taxes, trop d’entraves à l’hégémonie commerciale américaine, notamment dans la tech.
Face à la déferlante Trump, les Européens ont décidé de temporiser : ils n’ont pas immédiatement répondu aux hausses massives des tarifs douaniers en avril, et ils semblent bien déterminés à aller au-devant des exigences américaines au sommet de l’Otan de La Haye en promettant des fortes augmentations de leur budget de défense – peut-être parce que c’est également dans leur intérêt : de 2 % à 3,5 % du PIB de chaque pays, à porter à 5 % en incluant les infrastructures et les investissements liés à la sécurité. En d’autres termes, face à la pression exercée par l’administration Trump, les Européens ont choisi de temporiser, et de plier (sans rompre).
Cette stratégie peut s’avérer payante à court terme, mais elle ne pourra pas...
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24/06 - Iran-Israël : les messages cachés de Donald Trump derrière l’opération "Midnight Hammer"
Dans une chorégraphie impeccable autant qu’inédite, l’U.S. Air Force a accompli, dimanche 22 juin, une mission d’une rare complexité. Au point que l’opération "Midnight Hammer" ("Marteau de minuit") sera sans doute étudiée pendant des générations dans les académies militaires du monde entier. Avant cette date, jamais une armada volante d’aussi grande ampleur (125 appareils) ne s’était projetée aussi loin (à 11 000 kilomètres de son point de départ) pendant aussi longtemps (trente-sept heures de vol aller-retour sans toucher le sol).
Samedi 21 juin, sept bombardiers furtifs B-2, escortés par plus de 20 avions de chasse (F-22 et F-35) et avions radars chargés de leur protection, décollent d’une base aérienne située dans le Missouri. Ils traversent l’Atlantique, survolent la Méditerranée, puis mettent le cap sur l’Iran avant de larguer 14 mégabombes antibunkers, les fameuses GBU-57, sur les sites nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan.
Comme toute opération militaire réussie, Midnight Hammer comportait un élément de diversion. Partie elle aussi du Missouri, une autre escadrille de B-2 se dirigeait au même moment vers l’est en direction de l’île de Guam (océan Pacifique) afin de laisser croire – grâce aux passionnés de Flight Radar qui suivent les mouvements aériens sur les réseaux sociaux – que Washington se préparait bien à une attaque, mais dans les prochains jours. Non loin de l’Iran, des sous-marins avaient, eux, pour mission de décocher des missiles Tomahawk sur la République islamique afin d’ajouter à l’effet...
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24/06 - "Pour Taïwan, la Chine n’attend que le moment propice " : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Attention aux étudiants chinois !
Sylvio Le Blanc, Montréal (Canada)
Un aspect de l’accord commercial de principe signé par la Chine et les Etats-Unis concerne les étudiants chinois, qui pourront continuer d’étudier dans les universités états-uniennes. La Chine y tenait. Les Etats-Unis ne jouent-ils pas avec le feu ? Nombre de ces étudiants retourneront dans leur pays d’origine une fois leurs connaissances emmagasinées. Et qui en profitera ? La Chine, dirigée par un gouvernement dictatorial, qui n’attend que le moment propice pour reconquérir Taïwan et agrandir son territoire. En 2019, deux scientifiques d’origine chinoise ont été congédiés d’un centre de virologie de niveau 4 à Winnipeg, au Canada. Ils travaillaient au profit de la Chine. (Donald Trump, une baudruche en politique étrangère, L’Express du 19 juin)Elle court, elle court, la banlieue
Jacques Brachat, Saintry-sur-Seine (Essonne)
Entité géographique, puis sociologique, "banlieue "est devenu un mot associé négativement à la pauvreté et à la délinquance. Nonobstant les travaux du géographe Christophe Guilluy proposant la notion, moins vague, de "France périphérique" (entité pour lui, plus victime que coupable), le terme " banlieue" est toujours plébiscité pour qualifier des comportements déviants. Est-ce une facilité de langage pour "euphémiser" la réalité en évitant de la nommer précisément ? (Grand débat : comment la société civile a sauvé les doléances oubliées ? L’Express du 12 juin)Etat de droit et volonté populaire
François de La Vaissière,...
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24/06 - Iran-Israël : ce que l’on sait du cessez-le-feu annoncé par Donald Trump
"Il a été pleinement convenu par et entre Israël et l’Iran qu’il y aurait un cessez-le-feu complet et total", a annoncé à la surprise et dans la confusion générale Donald Trump sur son réseau Truth Social le lundi 23 juin, quelques minutes après 18 heures, heure américaine. Un accord qui permettrait selon lui "la fin officielle" de la guerre et une paix immédiate et durable au Moyen Orient, annoncé une poignée d’heures après que l’Iran a lancé des missiles sur la base militaire américaine d’Al-Udeid au Qatar, interceptés sans faire de victime.
Ce cessez-le-feu, selon le message du président américain, devait entrer en vigueur mardi à 04h00 GMT (06h00 à Paris) et se dérouler sur 24 heures en deux temps : l’Iran arrêtant initialement toutes ses opérations avant qu’Israël ne fasse de même 12 heures plus tard. Malgré cette annonce, les échanges de roquettes se sont bel et bien poursuivis dans la nuit. Juste avant 04h00 GMT, l’heure initiale du début du cessez-le-feu, le média d’Etat iranien Irib a annoncé sur Telegram une quatrième et cinquième salve de missiles de l’Iran vers Israël, tandis que les secours israéliens faisaient état de quatre morts civils dans des frappes.Surprise jusque dans le camp Trump
Selon les sources du grand quotidien américain le New York Times, l’accord entre Téhéran et Tel-Aviv aurait été trouvé après que le président américain - soutenu par le vice-président J.D. Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio et l’envoyé spécial Steve Witkoff - s’est entretenu avec le Premier ministre israélien...
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24/06 - Placements : les avantages méconnus de la dette privée pour financer les entreprises
"Les épargnants rêvent d’investir au capital des entreprises non cotées, avant d’être rattrapés par la réalité, qui leur impose de rentrer dans un tunnel d’au moins six ans avant de savoir combien va rapporter leur épargne", rappelle Roger Caniard, directeur financier du groupe MACSF. Face aux contraintes du capital investissement (ou private equity), certains assureurs, comme cette mutuelle, ont préféré proposer à leurs clients d’investir dans de la dette d’entreprises non cotées, appelée dette privée. Cette typologie de placements concentre deux atouts principaux : elle est moins risquée que le private equity et plus rentable que le crédit coté.
Le principe de ces fonds est simple : ils prêtent de l’argent à des sociétés selon des conditions bien définies, dont la durée de l’emprunt et la rémunération du prêteur. Selon la qualité de la dette, et notamment son niveau de priorité pour être remboursée en cas de faillite de l’entreprise, le taux d’intérêt sera plus ou moins élevé. Il dépendra aussi de la solidité financière de la société.
Selon France Invest, les fonds de dette privée ouverts au grand public, commercialisés au sein de contrats d’assurance-vie, ont rapporté en moyenne 4,7 % par an depuis leur création (il y a cinq ans en moyenne). En comparaison, ce chiffre évolue entre 4,5 % et 5,8 % pour les supports investis en fonds propres. Surtout "la valeur de la part progresse très régulièrement", assure Roger Caniard.
Les perspectives restent bonnes pour les prochaines années, malgré des conditions de financements...
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24/06 - Conclave sur les retraites : après l’échec, le piège de l’immobilisme pour François Bayrou
Le chemin s’est révélé trop escarpé, l’air des cimes, glacial. Quelques heures avant minuit dans la nuit du lundi au mardi 24 juin, le conclave des retraites, Everest de la négociation sociale, s’est échoué dans un ravin. Près de six mois de discussions et seize séances d’échanges n’ont pas suffi pour que patronat et syndicats de salariés trouvent un compromis sur les moyens de réparer les manquements de la réforme Borne de 2023, et surtout les pistes pour renflouer durablement les comptes des régimes de retraite.
Au cœur de la nuit, chacun s’est renvoyé la responsabilité de l’échec. Pour les syndicats, le Medef n’aurait en réalité jamais eu le souhait de parvenir à un accord, la réforme Borne le satisfaisant entièrement. Pour le patronat, les syndicats de salariés seraient restés accrochés à leur chiffon rouge respectif – les départs anticipés pour cause de pénibilité pour la CFDT ou le recul de 67 à 66 ans de l’âge d’annulation de la décote pour la CFTC - ignorant leurs dernières propositions avancées avant la dernière séance de négociations. La vérité est sans doute entre les deux.
Derrière le théâtre d’une démocratie sociale en crise, c’est aussi l’échec du pari de François Bayrou. Il faut dire que le locataire de Matignon jouait gros. Le 17 janvier dernier, le Premier ministre osait un coup politique inédit. Refiler le dossier radioactif des retraites aux partenaires sociaux, en leur imposant un cadre de négociation singulier, sans représentant de l’Etat à la table des discussions, loin des caméras et de la tambouille...
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24/06 - Conclave sur les retraites : François Bayrou ne se satisfait pas de l’échec "si près du but"
François Bayrou a affirmé tôt ce mardi 24 juin qu’il ne se satisfaisait pas de l’échec du "conclave" sur les retraites "si près du but" et qu’il allait recevoir dès mardi matin les partenaires sociaux pour tenter de trouver "une voie de passage". "Je peux naturellement comprendre qu’on constate un échec lorsqu’on est sur des positions radicalement différentes ou opposées. Mais je ne peux pas accepter sans réagir qu’on se satisfasse d’échouer si près du but", a affirmé le Premier ministre depuis l’hôtel Matignon.
"Je considère donc que notre devoir est de ne pas baisser les bras et de tout faire pour permettre de dépasser un tel blocage. C’est pourquoi j’ai décidé d’inviter les organisations qui ont travaillé ensemble durant ces quatre mois à me rencontrer dès ce matin pour rechercher une voie de passage dans l’intérêt de notre pays", a-t-il dit.
Lundi soir, à l’issue d’une ultime réunion, le conclave sur les retraites s’est terminé sans qu’un accord n’ait été trouvé entre les partenaires sociaux. Syndicats et patronat se sont renvoyé la responsabilité de l’impasse. "Le constat est fait que le patronat ne bougera pas sur la réparation de la pénibilité (c’est-à-dire ouvrir sur des départs anticipés, ndlr) c’est un échec de la négociation", a déclaré Yvan Ricordeau, représentant de la CFDT. "La discussion s’arrête", a-t-il ponctué.
"Cette négociation était jouable, si l’accord ne se fait pas, c’est à cause des organisations patronales", a également regretté Pascale Coton, négociatrice de la CFTC. "C’était la première fois que...
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24/06 - Trois heures pour faire 17 kilomètres : Mayotte et le risque d’embolie économique
Il y a le temps de l’urgence et celui de la reconstruction. Le temps des annonces politiques et les difficultés du terrain. Alors que l’Assemblée nationale a débuté l’examen du projet de loi sur la refondation de Mayotte, la machine économique mahoraise reste asphyxiée, six mois après les ravages du cyclone Chido. Symbole de cette paralysie : il faut encore entre deux et trois heures pour qu’un camion parcourt les quelque 17 kilomètres qui séparent le port commercial de Longoni de Mamoudzou, la capitale de l’île. Une embolie dévastatrice alors que les deux tiers des denrées alimentaires vendues sur l’île sont importées.
Certes, tout un catalogue de mesures de soutien a bien été annoncé et réitéré au gré des passages de Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, dans l’île. Un peu plus de 9 millions d’euros au titre de l’activité partielle ou encore 7,7 millions à destination des agriculteurs… Mais entre les promesses et la réalité des sommes effectivement débloquées, il y a quelques pertes en ligne.
Exemple avec les aides exceptionnelles à destination des entreprises dont l’activité a été frappée de plein fouet par la catastrophe. "Seules les aides correspondant au mois de décembre et janvier ont été pour l’heure versées alors que le ministre avait promis que les pertes enregistrées sur février et mars seraient également en partie compensées", affirme Carla Baltus, la représentante du Medef sur l’île. En attendant, les entreprises font le dos rond et la colère monte. Alimentée notamment par la perspective de la...
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24/06 - D’où vient le mot "France" ? L’étrange histoire du nom de notre pays
C’est l’une de ces facéties dont l’Histoire est coutumière : le nom de la France provient de… l’un de nos ennemis héréditaires ! Car nul besoin d’être un éminent étymologiste pour le comprendre : notre pays tire évidemment son appellation des Francs, ce peuple qui le conquit au Ve siècle, après la chute de l’Empire romain. Notons au passage que les experts débattent toujours de la signification de "Franc". Selon les uns, il aurait pour origine un vieux terme germanique, frankon ("javelot", "lance"). D’autres pensent qu’il voudrait plutôt dire "homme libre".
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Quoi qu’il en soit, la signification de "France" a évolué au fil de siècles. À l’origine, le terme "Francie" désignait l’empire contrôlé par les Francs, c’est-à-dire pour simplifier l’actuelle Belgique et la Gaule romanisée située au nord de la Loire. Plus tard, ce territoire s’étendra considérablement pour couvrir une grande partie de notre Hexagone et de l’Allemagne. Une situation qui durera peu ou prou jusqu’en 843, date à laquelle le traité de Verdun le divisa en trois parties, chacune étant dévolue à l’un des petits-fils de Charlemagne. Apparurent alors la Francie occidentale, la Francie orientale et, au milieu, la Lotharingie ou Francie médiane. Trois France pour le prix d’une !
Avançons encore un peu. Au XIIe siècle, l’héritier de la partie orientale de l’empire se nomme Frédéric Barberousse. Comme ses prédécesseurs, il se considère comme le continuateur des César et, pour que...
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24/06 - Donald Trump aux Etats-Unis, Nayib Bukele au Salvador : pourquoi les dirigeants draguent les cryptos
"Je ne suis pas un fan du bitcoin et des autres crypto-monnaies, qui ne sont pas de la monnaie, dont la valeur est très volatile et qui reposent sur du vent. Les crypto-actifs non réglementés peuvent faciliter les comportements illicites, y compris le trafic de drogue et d’autres activités illégales" Ce tweet, date du 12 juillet 2019. Et il a été écrit par un certain Donald Trump. En 2021, il affiche les mêmes positions sur les cryptos et ne mâche pas ses mots quand on l’interroge sur la chaîne de télévision Fox Business.
Mais progressivement, le milliardaire commence à retourner sa veste. En mai 2024, l’équipe de campagne de Donald Trump annonce accepter les dons en cryptomonnaies. Et au mois de juillet, le candidat républicain est l’invité d’honneur d’une conférence consacrée au Bitcoin à Nashville.
Une heure de discours où Donald Trump ravit son auditoire en multipliant les éloges envers les cryptomonnaies. D’anti à pro-crypto, le président américain s’inscrit dans la liste des politiques qui investissent le secteur. Alors pourquoi les cryptomonnaies attirent-elles certains dirigeants et quels risques est-ce que cela peut poser ?
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Cet épisode a été écrit par Solène Alifat, présenté par Charlotte Baris, monté par Jules Krot et réalisé par Sébastien Salis.
Crédit : Fox News, France 24, Times
Musique et...
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24/06 - Iran-Israël : le président Pezeshkian annonce "la fin de la guerre de 12 jours"
Un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur, ce mardi 24 juin, entre l’Iran et Israël, après 12 jours de guerre et des frappes aériennes américaines qui ont pilonné les installations nucléaires de la République islamique.
Le président américain Donald Trump a affirmé que le cessez-le-feu était "désormais en vigueur", après avoir accusé les deux pays, principalement Israël, de l’avoir violé et demandé à son allié de ne "pas lâcher" de nouvelles bombes sur l’Iran.
Les infos à retenir
⇒ Le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran est désormais "en vigueur", assure Donald Trump
⇒ La campagne contre l’Iran "n’est pas terminée, nous entamons un nouveau chapitre", selon le chef de l’armée israélienne
⇒ Le président iranien annonce "la fin de la guerre de 12 jours imposée" à son pays
19h50Après la guerre avec l’Iran, Tsahal "se concentre de nouveau sur Gaza"
L’armée israélienne "se concentre de nouveau sur Gaza", a annoncé son chef d’état-major ce mardi soir, après le cessez-le-feu entré en vigueur avec l’Iran. "Maintenant, on se concentre de nouveau sur Gaza, pour ramener les otages à la maison et démanteler le régime du Hamas", a déclaré le lieutenant-général Eyal Zamir, cité dans un communiqué militaire faisant référence au mouvement islamiste palestinien ayant déclenché les hostilités contre Israël le 7 octobre 2023.
19h45Israël : levée des restrictions, retour à la normale du trafic aérien
L’armée israélienne a annoncé ce mardi soir la levée des restrictions imposées à la population pendant la guerre avec l’Iran, les autorités...
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24/06 - Sommet de La Haye : "Donald Trump a déjà rompu avec la politique du consensus à l’Otan"
Voici plusieurs mois que les alliés européens de l’Otan font leur possible pour que le sommet de La Haye, où Donald Trump est annoncé, se passe du mieux possible. Pour cela, ils ont déjà prévu, via le secrétaire général de l’organisation Mark Rutte, que les dépenses de défense de chacun devraient être portées à l’équivalent de 5 % du PIB (3,5 % de pures dépenses militaires et 1,5 % concernant les infrastructures civiles nécessaires et autres).
Pour Sten Rynning, professeur à l’université du Sud Danemark et auteur de Otan : de la Guerre froide à l’Ukraine, une histoire de la plus puissante alliance du monde (non traduit), ils cherchent avant tout à préserver le principe de solidarité des Américains envers les partenaires européens en cas d’attaque. Or Donald Trump a déjà dit "à plusieurs reprises que l’Otan ne comptait pas pour lui, ce qui affaiblit donc l’alliance", souligne le chercheur danois. L’organisation est loin d’être sortie de la zone de turbulence.
L’Express : Au sommet de Bruxelles de 2018, Donald Trump avait menacé de claquer la porte de l’Otan, surprenant tous ses alliés. Faut-il craindre un nouveau psychodrame, à La Haye ?
Sten Rynning : Les alliés ont en mémoire les sommets de 2017 et 2018. Lors du premier, Donald Trump devait simplement dire son attachement à l’article 5 [qui prévoit qu’une attaque contre un pays de l’Otan est considérée comme une attaque contre tous ses membres]. Or il ne l’a pas fait explicitement, soit une première atteinte au principe même de l’alliance.
En 2018, cela s’est très...
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23/06 - L’Iran riposte aux attaques américaines en visant une base au Qatar
Des explosions ont été entendues ce lundi 23 juin au Qatar, dans le centre de Doha et à Lusail, au nord de la capitale, tandis que des projectiles ont été aperçus dans le ciel. Selon le site Axios, qui cite une source israélienne, au moins 10 missiles iraniens auraient été lancés vers le Qatar, et un vers l’Irak, en représailles aux frappes américaines contre ses installations nucléaires ce week-end.
Le Qatar a quasiment immédiatement confirmé ces frappes, assurant avoir "intercepté avec succès" des missiles visant une base américaine. "Les défenses aériennes du Qatar ont intercepté avec succès une attaque de missiles visant la base aérienne d’Al- Udeid", a indiqué le ministère qatari de la Défense, en ajoutant que "l’incident n’a fait ni morts ni blessés", et que la base américaine avait été préalablement évacuée.Une puissante réponse à "l’agression américaine"
Les frappes ont été revendiquées quelques minutes plus tard par Téhéran, qui indique que l’Iran a lancé lundi soir une "puissante" réponse à "l’agression américaine", selon la télévision d’Etat iranienne. "L’opération (de tirs) de missiles iraniens contre les bases américaines situées au Qatar et en Irak a commencé et porte le nom "Bénédiction de la victoire", a pour sa part indiqué l’agence de presse officielle Irna.
Moins d’une heure plus tard, le Qatar a dit se "réserver le droit" de répondre à l’attaque iranienne. Au même moment, une série de détonations ont été entendues dans le nord de Téhéran, par un journaliste de l’AFP, sans confirmation de corrélation avec...
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23/06 - Mali-Russie : Assimi Goïta reçu par Vladimir Poutine pour "renforcer" les liens entre les deux pays
La rencontre illustre, une fois de plus, les liens renforcés entre les deux pays depuis plusieurs années. Le chef de la junte au Mali, le général Assimi Goïta, a rendu visite lundi 23 juin au président Vladimir Poutine, au Kremlin, lors d’une visite officielle en Russie destinée à "renforcer" les liens entre son pays et Moscou.
La rencontre s’est notamment soldée par la signature de documents visant à resserrer les liens économiques entre Moscou et Bamako et la coopération dans le domaine du nucléaire civil, selon le Kremlin. "Je suis convaincu que cette visite sera l’occasion de renforcer nos relations", a assuré Assimi Goïta, arrivé à Moscou dimanche et qui doit en principe y rester jusqu’à jeudi. Il a cité notamment "la défense, les transports, l’économie" comme secteurs prometteurs de coopération."Des résultats concrets en matière de renforcement de la sécurité"
Pour sa part, Vladimir Poutine a fait l’éloge des "bonnes perspectives" de coopération dans les domaines de "ressources naturelles, d’énergie et de logistique". "C’est un grand plaisir de vous accueillir en Russie", a souligné le maître du Kremlin lors de cet entretien, auquel ont notamment participé le ministre russe de l’Energie, Sergueï Tsiviliov, le vice-ministre de la Défense russe, Iounous-Bek Ievkourov, ainsi que les chefs de la diplomatie des deux pays.
En parallèle, le ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov, a rencontré son homologue malien, le général Sadio Camara. "La priorité de notre partenariat est d’obtenir des résultats...
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23/06 - 60 ans de montres de plongée Seiko
L’histoire de Seiko témoigne à quel point la maison japonaise s’est régulièrement positionnée à l’avant-garde de l’industrie horlogère, en particulier en matière d’étanchéité. Dès 1965, Seiko met au point la première montre de plongée japonaise. Un modèle alors étanche à 150 mètres, puis capable - trois ans plus tard - de descendre à 300 mètres. La décennie suivante voit l’avènement de la première montre de plongée professionnelle au monde en 1975, étanche à 600 mètres et dotée d’un boîtier en titane. En 1986, Seiko innove encore sur le plan mondial avec une référence adaptée à la plongée en saturation et étanche à 1000 mètres. Aujourd’hui, la marque fête le 60e anniversaire de sa montre de plongée à travers quatre garde-temps.
Dans la collection Marinemaster, le premier de ces nouveaux modèles illustre une double inspiration : son design reprend les lignes d’une montre de plongée Seiko lancée en 1968, tandis que sa conception s’inspire d’une plongeuse de 1975. Sur le cadran texturé, le motif évoque les profondeurs marines. Et pour cause, ce modèle, doté d’un boîtier monobloc en titane, est étanche jusqu’à 600 mètres et est adapté à la plongée en saturation. Cette référence Prospex Marinemaster Professional SLA081 est animée par le nouveau calibre 8L45, qui affiche une réserve de marche de 72 heures et une précision de +10 à -5 secondes par jour : il représente le mouvement mécanique le plus pointu de la marque en collection. Fabriqué à partir d’un alliage exclusif conçu pour les environnements sous-marins extrêmes, il résiste...
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23/06 - "Copains russes", enquête sur sa mort : Eric Denécé, les mystères d’une figure clivante du renseignement
A travers la vitre, la sœur d’Eric Denécé découvre l’impensable : son frère est affaissé sur le siège conducteur, inerte. Sa tête tuméfiée repose sur son épaule, un fusil de chasse à ses côtés. Les portières sont verrouillées. Elle appelle immédiatement la gendarmerie de Thônes (Haute-Savoie), selon son entourage familial direct.
Ce mercredi 11 juin, à 10 heures, dans les hauteurs de Serraval, en Haute-Savoie, la sœur d’Eric Denécé devait voir son frère. Ils vivaient à quelques kilomètres l’un de l’autre. Devant le chalet, le silence du lieu l’inquiète. Personne ne répond lorsqu’elle frappe aux deux portes. Elle décide de se diriger vers la voiture. Quand les gendarmes arrivent, il est trop tard. Le corps gisait déjà depuis quarante-huit heures. Selon l’avis de décès, la mort remonte au 9 juin. Un cousin de la famille relaie les premiers éléments de la police scientifique : empreintes retrouvées autour du véhicule, poudre sur les mains, balle tirée à la tête. "Pour la police, on s’oriente vers un suicide", dit-il.
Le tribunal judiciaire d’Annecy a ouvert une enquête pour déterminer "les causes de la mort", confiée à la brigade des recherches d’Annecy. "L’hypothèse du suicide est la plus probable mais aucune thèse n’est exclue", indique la procureure à L’Express. Une procédure habituelle en cas de suicide présumé.
Amis, famille… La majorité des proches d’Eric Denécé contactés par L’Express refusent de croire qu’il ait pu se donner la mort, malgré des difficultés financières réelles. "Il traversait une mauvaise passe...
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23/06 - Guerre en Ukraine : la traque russe du système de missiles Neptune
Selon plusieurs médias ukrainiens, dont le Kyiv Post, un "traître" aurait été arrêté au sein de l’armée ukrainienne le 20 juin dernier. Dans une communication sur leur chaîne Telegram, les services de sécurité ukrainiens (SBU) indiquent que le militaire se préparait à donner des informations capitales aux Russes pour les aider à mener une attaque russe contre un système anti-navire Neptune couvrant une partie de la mer Noire.Géolocaliser le positionnement des Neptune
Le système Neptune a été développé par le Luch Design, une société de l’industrie de la défense ukrainienne basée à Kiev. Il a joué un rôle essentiel dans la défense navale ukrainienne depuis le début de l’invasion russe à grande échelle. Son utilisation réussie en frappant le croiseur "Moskva" en avril 2022 l’a élevée à un statut symbolique au sein de l’arsenal ukrainien, rappelle un article du site Defense Blog. Depuis lors, les efforts russes pour localiser et éliminer le système se seraient intensifiés.
Selon les informations obtenues par le Kyiv Post, l’homme arrêté la semaine dernière est un militaire de 33 ans servant dans une unité chargée de protéger le Neptune. Il aurait été recruté par la direction du renseignement militaire russe (GRU) après avoir publié des commentaires pro-Moscou sur les réseaux sociaux. Le militaire avait été missionné par la Russie afin de fournir des données géolocalisées sur le positionnement des Neptune dans des endroits non identifiés de la région sud, ainsi que des centres d’entraînement, où il avait lui-même précédemment...
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23/06 - Guerre Israël-Iran : "En bloquant le détroit d’Ormuz, Téhéran mettrait sa survie en jeu"
C'est désormais une habitude bien établie. Lorsque le Moyen-Orient s’embrase, l’Iran agite le chiffon rouge : la fermeture du détroit d’Ormuz. Ce corridor, reliant le Golfe persique au Golfe d'Oman, est crucial pour le commerce maritime, en particulier pour le pétrole : un baril sur cinq consommés dans le monde l'emprunte. Son blocage, régulièrement brandi comme menace, n'a encore jamais été mis en oeuvre.
La Chine, principal allié iranien dans la région, risque gros si le scénario noir se concrétise : ses importations d’or noir sont directement menacées. Les Etats-Unis aussi redoutent une flambée des prix à la pompe. Dans ce climat de vives tensions, le secrétaire d’État Marco Rubio a encouragé le gouvernement chinois à dissuader l’Iran de fermer le détroit. Francis Perrin, directeur de recherches à l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), analyse pour L’Express les risques d’emballement du conflit.
L’Express : En fin d’année dernière, déjà, l’Iran faisait planer la menace de la fermeture du détroit. Comment ce risque a-t-il évolué aujourd’hui ?
Francis Perrin : Le risque est certainement plus important qu'il ne l'était à la fin 2024, compte tenu de la situation de guerre, des frappes israéliennes depuis la nuit du 12-13 juin et, ce week-end, des frappes américaines. Mais je ne pense pas qu’aujourd'hui, les dirigeants iraniens soient prêts à paralyser le détroit d'Ormuz. Ce serait la solution de dernier recours, envisageable uniquement si la survie du régime était directement menacée. Or,...
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23/06 - François Heisbourg : "Avec Donald Trump, l’empire américain est en train de se suicider"
L’Amérique se fait-elle "hara kiri", sans même que ses rivaux chinois ou russes la poussent à un tel geste ? Dans Le Suicide de l’Amérique (Odile Jacob, parution le 25 juin), François Heisbourg analyse avec brio les conséquences des premiers mois du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Pour le conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), l’empire américain, déjà en "dégradation progressive" depuis vingt ans, est en plein "suicide actif" sous la houlette d’un président obsédé par les droits de douane comme par le démantèlement des alliances traditionnelles.
En primeur pour L’Express, le spécialiste de géopolitique analyse les causes profondes de cette "auto-mutilation", explique pourquoi Trump est un "vandale" et avertit que la tempête trumpienne n’est pas juste un mauvais moment à passer.
L’Express : Tous les empires sont mortels. Mais les "morts par suicide actif" sont plus rares dans l’Histoire. Or c’est ce qui, selon vous, est en train de se passer aux Etats-Unis…
François Heisbourg : Ce n’est pas sans précédent sur le plan historique. Mikhaïl Gorbatchev, à la fin de l’Union soviétique, a été dans une logique de suicide d’empire. Mais il espérait alors une réforme du système en le libéralisant. Donald Trump a évidemment des motivations bien différentes. Ce suicide américain n’a pas commencé avec Trump et ne finira pas par lui. Il n’est pas l’alpha et l’oméga de l’auto-immolation à laquelle nous assistons. Mais il est un agent particulièrement actif. Trump, c’est un accélérateur de...
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23/06 - Menace de fermeture du détroit d’Ormuz par l’Iran : quels risques ?
Après l’assaut américain contre trois de ses installations nucléaires (Fordo, Natanz et Ispahan) dans la nuit de samedi à dimanche, l’Iran menace de représailles, parmi lesquelles des mesures de rétorsions économiques. Téhéran a déclaré que le régime envisageait toutes les options pour se défendre.
Lundi, le Parlement iranien a ainsi approuvé la fermeture du détroit d'Ormuz, une artère maritime essentielle pour les expéditions de pétrole, qui voit près de 20 millions de barils transiter chaque jour, du golfe Persique vers le reste du monde. Cette voie navigable étroite est également essentielle pour le commerce maritime mondial. La décision finale devrait toutefois revenir à l’armée iranienne.20 % du pétrole mondial en transit
La voie navigable relie le golfe Persique à l’océan Indien, avec l’Iran au nord et les Emirats arabes unis et Oman au sud. Sa faible profondeur rend les navires potentiellement vulnérables aux mines, et la proximité de la terre, avec l’Iran en particulier, laisse les navires ouverts à une attaque par des missiles basés sur terre ou à une interception par des patrouilleurs et des hélicoptères, précise un article de Bloomberg. "Pour fermer ce passage maritime entre le golfe Persique et le golfe d'Oman, débouchant sur la mer d'Arabie, l’Iran pourrait utiliser les moyens lourds et sa marine, mais aussi des moyens légers, des vedettes équipées de moyens de projection, des missiles ou encore des drones", a indiqué auprès de franceinfo Paul Tourret, directeur de l’Institut supérieur d’économie...
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23/06 - Réouverture de Notre-Dame, "effet JO"… Le tourisme en France se prépare à un été radieux
"L’effet des Jeux olympiques demeure palpable et nourrit l’envie de découvrir ou redécouvrir la France", pointe Nathalie Delattre, ministre déléguée en charge du Tourisme dans un communiqué diffusé ce lundi 23 juin. Les chiffres du tourisme pour le premier trimestre 2025 ont été dévoilés et ils sont plutôt positifs : d’après la Banque de France, les touristes étrangers ont ainsi dépensé 21,4 milliards d’euros entre janvier et avril 2025, soit une hausse de 1,5 milliard par rapport à la même période l’année dernière.
La ministre se félicite de cette trajectoire qu’elle attribue en partie à l’effet JO dans ce "contexte international pourtant incertain." Cette hausse du nombre de touristes étrangers pourrait aussi s’expliquer par la réouverture de la cathédrale de Notre-Dame, qui a bénéficié d’un retentissement médiatique important à l’international ainsi que par la guerre tarifaire lancée par le président Donald Trump. Fin mai, lors d’un déplacement en Corse, Nathalie Delattre notait ainsi que les arrivées de touristes canadiens en France avaient bondi d’environ 30 % au début de l’année 2025. "Nous sommes le pays report" de nombreux touristes qui "ne souhaitent pas aujourd’hui visiter les Etats-Unis de Trump", se félicitait-elle alors.
Si on regarde dans le détail, la majeure partie de cette hausse des recettes touristiques internationales provient de nos voisins : "les clientèles les plus contributrices sur la période ont été les Allemands (+ 25 %), les Néerlandais (+ 24 %) et les Espagnols (+ 15 %)" d’après le communiqué...
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23/06 - Iran : l’angoisse des familles des deux otages français après une frappe israélienne sur la prison d’Evin
Alors qu’Israël intensifie ses frappes sur l’Iran au 11e jour de guerre, l’angoisse monte concernant le sort des détenus iraniens et étrangers de la prison d’Evin à Téhéran, qui n’ont aucun moyen de se mettre à l’abri et dont les proches sont désormais sans nouvelles. Cette inquiétude est montée d’un cran, ce lundi 23 juin, lorsque l’armée israélienne a confirmé avoir frappé le centre pénitencier, endommageant certaines parties de l’établissement.
Cette frappe sur la prison d’Evin est "complètement irresponsable" et "met nos proches en danger de mort", a déclaré Noémie Kohler, la soeur de Cécile Kohler, Française détenue depuis plus de trois ans avec son compagnon Jacques Paris dans ce centre pénitentiaire haute sécurité.
"C’est vraiment le pire qui pouvait arriver", a réagi Noémie Kohler, qui se bat inlassablement pour faire libérer sa soeur et son compagnon, accusés d'"espionnage" et considérés comme des "otages d’Etat" par la France. "Cécile et Jacques et tous les prisonniers sont en danger de mort", a-t-elle répété, s’inquiétant aussi du risque de "chaos" et d'"émeutes" qu’une telle frappe pourrait entraîner dans la prison.
L’avocate de la famille Kohler, Chirinne Ardakani, a pour sa part dénoncé une "frappe illégale". "Le risque d’émeute, de confusion générale et de représailles des forces de sécurité sur les détenus insurgés fait craindre une effusion de sang. On joue de part et d’autre avec la vie des gens", a-t-elle déclaré à l’AFP.La sinistre section 209 de la prison d’Evin
De nombreux "prisonniers politiques"...
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23/06 - Litiges financiers : la médiation est de plus en plus pratiquée
Après avoir tenté de régler le litige directement avec le professionnel concerné, les épargnants en conflit avec un établissement financier peuvent saisir le médiateur de l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour plaider leur cause. Ce dernier est compétent pour tous les litiges en matière financière tels que la commercialisation de produits financiers, la gestion de portefeuille, l’épargne salariale, la tenue de comptes… Le nombre de dossiers déposés ne cesse de croître (+ 70 % depuis 2019). Sous réserve que le sujet relève du champ d’intervention de l’AMF, le médiateur proposera une solution, acceptée par les deux parties dans l’immense majorité des cas.
L’an dernier, le travail de la médiatrice, Marielle Cohen-Branche, a été marqué par la crise de l’immobilier, avec une hausse importante des litiges liés aux sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) et au placement participatif (crowdfunding) immobilier. "Dans le cas des SCPI, les problématiques principales demeurent celles des délais de traitement et d’enregistrement des demandes de retrait et surtout de leur délai d’exécution, aggravées parfois par la dépréciation de la valeur des parts ou élargies à la remise en cause du conseil lors de la souscription", indique le médiateur dans son rapport annuel. Les premiers motifs de saisine, en nombre, demeurent toutefois le plan d’épargne en actions (PEA), notamment au sujet des délais de transfert, et l’épargne...
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23/06 - Consacrer 5 % de leur PIB à la défense ? Ces pays de l’Otan qui rechignent
À la veille du sommet de l’Otan à La Haye, plusieurs pays membres font entendre leurs réserves sur l’objectif fixé – ou souhaité – par les États-Unis de porter les dépenses de défense à 5 % du PIB. Si certains, comme la Belgique, négocient en coulisses, d’autres, comme l’Espagne ou la Slovaquie, remettent ouvertement en question la trajectoire défendue par le chef d’Etat américain Donald Trump.
Commençons par la Belgique. Le chef de la diplomatie Maxime Prévot a reconnu, lundi 23 juin, sur les ondes de la RTBF que son pays demandait "un maximum de flexibilité" sur les objectifs de l’Alliance. "On ne l’a peut-être pas fait via une déclaration tapageuse comme l’Espagne, mais je peux vous assurer que depuis des semaines notre diplomatie s’active", a-t-il martelé, évoquant la nécessité d’un rythme soutenable pour les finances nationales. La Belgique, l’un des plus mauvais élèves de l’Otan en matière de budget militaire, s’inquiète notamment de l’effort demandé pour passer dès 2025 à 2 % du PIB, ce qui représenterait 3,7 milliards d’euros de dépenses supplémentaires. Les modalités de financement de cette hausse ne sont d’ailleurs pas encore tranchées au sein de la coalition au pouvoir.
L’Espagne, de son côté, a affiché une position beaucoup plus frontale. Ce week-end, le Premier ministre Pedro Sánchez a affirmé que Madrid n’était pas tenue d’atteindre les 5 %, en s’appuyant sur une lettre du...
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23/06 - Alain Frachon : "Non, en attaquant l’Iran, Trump n’est pas devenu un nouveau George W. Bush !"
En décidant de frapper l’Iran après avoir longtemps lorgné le prix Nobel de la paix et dénoncé les "guerres sans fin", Donald Trump s’est-il renié ? Editorialiste au Monde, auteur de la préface du Monde à venir vu par la CIA (Les Equateurs), Alain Frachon est un fin connaisseur des courants idéologiques au sein de la droite américaine. En 2010, il avait publié L’Amérique des néoconservateurs. L’illusion messianique (Perrin), avec Daniel Vernet. Il nous explique pourquoi Trump n’est ni un isolationniste, contrairement à ce qui a été beaucoup dit, ni soudain devenu un néoconservateur désireux d’exporter la démocratie en Iran, dans la lignée de George W. Bush en Irak. Selon lui, Trump continue à faire du Trump, en privilégiant l'unilatéralisme et en estimant qu'il y avait là "un succès à glaner pour lui"...
L’Express : Donald Trump s’est fait élire sur un programme isolationniste dénonçant les engagements militaires à l’étranger, mais il vient de bombarder l’Iran. Y a-t-il eu une bascule idéologique chez lui ?
Alain Frachon Non. Déjà, faisons attention aux mots. Trump n’est pas un isolationniste. Quand on réclame des droits de douane au monde entier, c’est de l’ingérence étrangère, pas de l’isolationnisme. Quand on annonce des prétentions d’extension territoriale au Groenland, au Canada ou à Panama, ce n’est pas non plus de l’isolationnisme. Trump est un adepte de l’unilatéralisme pur et simple. C’est le "je fais ce que je veux au service de ma conception des intérêts des Etats-Unis, sans me préoccuper ni du droit...
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23/06 - Guerre en Ukraine : au moins huit morts dans de nouveaux bombardements sur Kiev
Au moins huit personnes sont mortes dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 juin en Ukraine, dans de nouvelles frappes russes sur la capitale et sa région, au moment où les efforts diplomatiques visant à mettre un terme à la guerre entre Moscou et Kiev sont dans l’impasse. "Une grande partie des drones et des missiles ont été abattus par nos défenseurs du ciel. Mais pas tous", a déclaré Volodymyr Zelensky, évoquant des drones explosifs de conception iranienne et des projectiles produits par la Corée du Nord, et qualifiant Moscou, Téhéran et Pyongyang de "coalition de meurtriers". La Russie pour sa part a affirmé avoir visé des cibles militaires, se félicitant d’avoir atteint "toutes les cibles désignées".
Les infos à retenir
⇒ Des bombardements sur Kiev font au moins huit morts
⇒ Volodymyr Zelensky au Royaume-Uni pour discuter avec les alliés de l’Ukraine
⇒ L’Ukraine promet d’intensifier ses frappes en profondeur en RussieDes bombardements sur Kiev font au moins huit morts
Des bombardements sur Kiev et sa région dans la nuit ont fait au moins huit morts, ont annoncé lundi les autorités ukrainiennes, faisant aussi état de deux morts dans le nord de l’Ukraine. Le ministre de l’Intérieur ukrainien, Igor Klymenko, a évoqué des "bombardements massifs de missiles et de drones" pendant la nuit sur la capitale et sa région. Il a déploré "des frappes sur des zones résidentielles, des hôpitaux, des équipements sportifs" par les forces russes "sans respect pour le concept d’infrastructures civiles". Dans le district...
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23/06 - Pourquoi les complotistes ont toujours tort, par Julia de Funès
L’époque a cessé de croire aux dieux, mais elle se prosterne devant les plans secrets. A la figure du prêtre succède celle du complotiste : il pourfend les élites comme des marionnettistes, traque dans chaque manager le larbin zélé du grand théâtre capitaliste. Il ne s’agit pas de nier l’existence de complots : l’histoire en est remplie. Mais il y a une différence essentielle entre enquêter sur les faits et tout expliquer par une intention cachée.
Le complotisme n’est pas une simple vigilance, c’est une dérive de l’esprit qui repose moins sur des faits erronés que sur une structure mentale bancale, dont on va faire la généalogie ici en la prenant pour ce qu’elle est : une tentative désespérée d’imposer un sens là où il n’y en a pas — bref, une consolation déguisée en clairvoyance. Comment la repère-t-on ? A ses confusions. Comment la déjouer ? Par des distinctions. Là où la pensée rigoureuse admet que les événements résultent d’un enchevêtrement de causes, le complotiste y plaque toujours une volonté. Ce qui arrive a été voulu. Rien ne surgit, tout s’exécute. Un virus ne mute pas, il est fabriqué ! Une élection ne se perd pas, elle est volée !
Le complotiste confond dans un premier temps causalité et volonté. Or, la causalité n’est pas la volonté. L’une décrit des chaînes d’effets, parfois mécaniques ou involontaires ; l’autre implique un plan, une intention. Faire des causes des intentions revient à masquer l’hétérogénéité du réel sous l’uniformisation d’une volonté. C’est ce que les philosophes appellent une dérive...
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23/06 - Iran : l’impact incertain des frappes américaines sur les sites nucléaires
"Destruction totale" : voilà comment Donald Trump a résumé les frappes menées par les Etats-Unis, samedi soir contre trois des principaux sites nucléaires iraniens. Sur les réseaux sociaux, le président américain a évoqué, le lendemain, des "dégâts monumentaux […] comme le montrent les images satellite" et salué une opération menée "en plein dans le mille", notamment "bien en dessous du niveau du sol".
De son côté, le ministre de la Défense Pete Hegseth a affirmé que le programme nucléaire iranien avait été "dévasté" grâce à l’intervention de sept bombardiers furtifs B-2. Ce sont les uniques appareils pouvant larguer des bombes anti-bunker de type GBU-57, pesant 13,6 tonnes et pouvant s’enfoncer jusqu’à 60 mètres de profondeur avant d’exploser. Ces munitions sont les seules au monde à pouvoir cibler des installations aussi profondément enfouies que celle de Fordo, située au sud de Téhéran.
Mais malgré la puissance de feu déployée, des doutes subsistent sur l’ampleur réelle des dégâts. En Iran, certains responsables ont minimisé l’impact des frappes, comme lors de l’attaque israélienne du 13 juin. Et si les premières images satellites attestent de destructions importantes, elles ne permettent pas, à ce stade, de conclure à l’effondrement complet du programme nucléaire iranien.Des dégâts "assez superficiels"
C’est à Fordo que les frappes semblent avoir été les plus massives. Le site, enfoui à près de 90 mètres sous une montagne,...
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23/06 - Un salarié sur quatre concerné en 2030 : les aidants, cette bombe démographique à retardement
En 2060, l’espérance de vie en France devrait atteindre 86 ans pour les hommes et 91,1 ans pour les femmes, selon l’Insee. Toujours d’après l’institut, la population des 60 ans et plus, qui compte actuellement 15 millions de personnes, atteindra 20 millions en 2030, puis 24 millions en 2060. Les plus de 85 ans (1,4 million en 2021) seront 5 millions en 2060.
Un vieillissement vertigineux : selon l’Insee, la France pourrait compter entre 76 000 (soit 2,5 fois plus qu’en 2023) et 120 000 centenaires d’ici 2040. Un flux de personnes très âgées qu’il faudra apprendre à accompagner, collectivement mais aussi individuellement. D’ores et déjà, on estime entre 8 et 11 millions le nombre de proches aidants en France, dont 61 % sont en activité professionnelle (France Travail, 22 avril 2024)Un actif sur quatre aidant en 2030
Environ 20 % des salariés en France sont des "aidants" (baromètre Interfacia, 2020). "Ce terme englobe à la fois une nécessité et une complexité, car il existe une infinité de situations particulières, sensibles et évolutives.. Juridiquement, cela recouvre une situation où une personne vient en aide de manière non professionnelle à une autre personne, en raison d’une perte d’autonomie due à son âge ou à son handicap", précise Sibylle Le Maire, fondatrice et dirigeante du Club Landoy (un collectif d’entreprises engagé à faire de la transition démographique "un catalyseur d’innovation sociale et bâtir un pacte social économiquement soutenable et socialement durable"). Or, un grand nombre de...
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23/06 - Placements : cinq pistes pour investir dans le non-coté
Belles histoires d’entrepreneurs et performances alléchantes : investir au capital d’entreprises non cotées en Bourse comporte une part de rêve. L’épargnant vit au rythme des succès – et parfois des échecs – de l’entreprise dont il est copropriétaire, qu’il s’agisse d’une start-up de quelques salariés ou d’une entreprise réalisant 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires. "Il s’agit d’un investissement décorrélé des actifs cotés, qui a toute sa place dans un portefeuille diversifié", précise Catherine Baudeneau, porte-parole d’Altaprofits.Les fonds de private equity couvrent de nombreux secteurs et zones géographiques.
Autrefois réservé aux grandes fortunes, le non-coté se démocratise depuis une dizaine d’années, notamment grâce à des réglementations favorisant son intégration dans les dispositifs d’épargne longue (assurance-vie, épargne retraite, épargne salariale).
Depuis octobre 2024, la loi Industrie verte impose ainsi une part minimale d’unités de compte de private equity au sein des contrats d’assurance-vie et des PER en gestion pilotée. Mais ce n’est pas parce qu’un investissement est accessible à tous qu’il convient à tous les patrimoines. "Il s’agit de placements risqués, peu liquides et dotés d’un horizon d’investissement de huit à dix ans, rappelle Frédéric Zablocki, fondateur d’Entrepreneur Invest. Ces contraintes sont compensées par des objectifs de performance à deux chiffres." Le taux de rendement interne (qui mesure la performance du produit sur l’ensemble de sa durée de vie) du capital investissement...
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23/06 - Conclave des retraites : une réunion de la dernière chance ce lundi
Les partenaires sociaux du "conclave" sur les retraites doivent écrire, ce lundi 23 juin, leur dernier chapitre, avec ou sans accord, après quatre mois d’une concertation impulsée par François Bayrou, sous le regard de la gauche, attentive à l’issue. La dernière séance de travail, le 17 juin, s’est achevée sur une prolongation arrachée sur le fil pour éviter l’échec. Une de plus dans une discussion entamée le 27 février et qui devait s’arrêter à l’origine le 28 mai.
Une voie du compromis se dessine-t-elle ? Pas si on rembobine les déclarations à l’issue de la dernière réunion. "Je suis assez pessimiste sur le bilan de cette négociation", a lâché Christelle Thieffine, négociatrice de la CFE-CGC. Eric Chevée parle, lui, de "lignes rouges voire écarlates" pour son camp, la CPME (patronat des petites et moyennes entreprises). Même champ chromatique pour Pascale Coton, négociatrice de la CFE-CGC qui évoque "un chiffon rouge" après la séance du 17 juin qui "devait être la dernière, sera l’avant-dernière" et l’a mise "très en colère".
Patrick Martin, président du Medef, s’est même dit "très réservé" sur la participation lundi de son organe, principal représentant du patronat. "La question, c’est : est-ce qu’une copie signée sans le Medef a du sens ?", s’est interrogé Eric Chevée. Pour rappel, le "conclave" a déjà laissé des partenaires sociaux sur le bord de la route : FO a tourné les talons dès la première séance et la CGT et l’U2P (patronat pour les artisans) ont jeté l’éponge mi-mars."Essayer de voir si un atterrissage est...
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23/06 - Productivité : les vraies raisons du déclin européen face aux Etats-Unis
Encore moins bien que prévu : la dernière prévision de l’Insee annonce une croissance de seulement 0,6 % dans l’Hexagone pour l’année 2025. La France patine, la France décroche. C’est en réalité tout le continent européen qui a perdu pied, notamment à cause d’une productivité insuffisante. Moteur essentiel de la croissance du PIB à long terme, elle représente le rapport entre les ressources utilisées et la richesse produite. En clair, elle mesure l’efficacité de chaque heure travaillée. Antonin Bergeaud connaît le sujet par coeur. Le professeur à HEC, récemment récompensé du prix du meilleur jeune économiste, pose le diagnostic : une heure travaillée en Europe produit environ 80 % de ce que produit une heure aux Etats-Unis.
Ce fossé n’a pas toujours existé. "Après-guerre, l’Europe a généré des gains de productivité par rattrapage vis-à-vis des Etats-Unis, jusqu’à atteindre un niveau de PIB par tête comparable à l’Amérique, rappelle Philippe Aghion, professeur au Collège de France. Mais à partir de 1995, les ressorts sont épuisés et c’est l’innovation de rupture qui devient importante comme moteur de croissance". Tandis que les Etats-Unis amorcent une période d’expansion économique en prenant le virage du numérique, de notre côté de l’Atlantique, la productivité commence à marquer le pas. Pour cause, "l’Europe n’a pas réussi à intégrer les nouvelles technologies aussi rapidement qu’aux Etats-Unis, ni à faire émerger un géant numérique de la taille d’IBM ou de Google", analyse Antonin Bergeaud.Investissements insuffisants...
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23/06 - Frappes américaines contre l’Iran : bombes anti-bunker, leurres… Les détails de l’opération "Midnight hammer"
Les Etats-Unis se sont félicités dimanche 22 juin d’un "succès spectaculaire" après avoir mené une attaque surprise contre l’Iran, ayant permis selon Washington de "dévaster le programme nucléaire iranien", à l’aide de bombardiers furtifs B-2 et de tactiques de diversion.
"Les dommages définitifs prendront un certain temps à être analysés, mais les premières évaluations indiquent que les trois sites ont subi des dommages et des destructions extrêmement graves", a détaillé le chef d’état-major américain, le général Dan Caine, se référant aux frappes ayant visé les sites nucléaires de Fordo, la principale cible, de Natanz et d’Ispahan.
Après avoir entretenu le doute sur ses intentions, le président américain Donald Trump a annoncé samedi des frappes contre les principales installations d’enrichissement nucléaire de l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique.Plus de 125 avions
Intitulée "Marteau de minuit", l’opération militaire a fait intervenir "plus de 125 avions, dont des bombardiers furtifs B-2, plusieurs vols de chasseurs de quatrième et cinquième génération, des dizaines et des dizaines d’avions ravitailleurs, un sous-marin à missiles guidés et une gamme complète d’avions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance", a expliqué le général Caine lors d’une conférence de presse aux côtés du ministre de la Défense, Pete Hegseth.
Les trois cibles de l’infrastructure nucléaire iranienne ont été frappées samedi "entre 18h40 (00h40 heure française) et 19h05...
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23/06 - Uranium enrichi : les Etats-Unis et l’Europe au défi de se passer de la Russie
Les frappes israéliennes sur les centrifugeuses iraniennes nous le feraient presque oublier : le plus gros producteur mondial d’uranium enrichi est russe. Il s’agit de Rosatom, qui détient 40 % des capacités de production, devant l’européen Urenco (30-33 %), le chinois CNNC (16 %) et le français Orano (11-12 %). Et, contre toute attente, le géant russe du nucléaire continue de vendre ses combustibles à l’Europe et aux Etats-Unis en dépit de la guerre en Ukraine.
Ainsi, la Russie fournit 40 % de l’uranium enrichi dont l’Europe a besoin. Pour les Etats-Unis, la proportion atteint 24 %. "On peut véritablement parler de dépendance : sans l’uranium enrichi russe, les pays occidentaux ne pourraient pas mener correctement leurs activités nucléaires civiles", confirme Teva Meyer, géographe et spécialiste en géopolitique du nucléaire. Pour l’armement, c’est un peu différent, les pays utilisent davantage du plutonium pour fabriquer leurs bombes. "Cependant, leur mise au point requiert du gaz de tritium réalisé à l’aide d’uranium enrichi, ce qui en fait là aussi une matière hautement stratégique", complète le spécialiste.
L’Europe et les Etats-Unis voudraient bien réduire cette dépendance. Les deux puissances ont annoncé des investissements importants afin d’accroître leurs capacités de production. En attendant, les vieilles habitudes perdurent. "En dépit de la loi promulguée en 2024 aux Etats-Unis interdisant l’achat d’uranium enrichi à la Russie à partir de 2028, les échanges se poursuivent, en quantités plus limitées....
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23/06 - Attaque iranienne au Qatar : "La spirale du chaos doit prendre fin", selon Emmanuel Macron
Au onzième jour de la guerre entre Israël et l’Iran, la tension ne retombe pas au Moyen-Orient. Les Etats-Unis ont assuré, dimanche 22 juin, avoir "dévasté" le programme nucléaire de l’Iran en bombardant les trois principaux sites nucléaires du pays, rejoignant l’offensive lancée par l’Etat hébreu le 13 juin. Après des jours de flou autour d’une intervention militaire, Washington a frappé des installations d’enrichissement d’uranium de Fordo, Natanz et Ispahan. En représailles, l'Iran a ciblé ce lundi une base militaire américaine au Qatar.
Les infos à retenir
⇒ Le Qatar dit avoir "intercepté avec succès" des missiles visant une base américaine
⇒ Emmanuel Macron ne voit "pas de légalité" dans les frappes américaines
⇒ L’Iran ne doit pas développer d’arme nucléaire, selon le patron de l’Otan
20h40"La spirale du chaos doit prendre fin", écrit Emmanuel Macron après l'attaque iranienne au Qatar
"La spirale du chaos doit prendre fin", a déclaré ce lundi soir le Emmanuel Macron après l'attaque iranienne contre une base américaine au Qatar, en appelant "toutes les parties à la plus grande retenue, à la désescalade et au retour à la table des négociations".
"J'exprime la solidarité de la France au Qatar frappé par l'Iran sur son sol", a ajouté Emmanuel Macron sur le réseau social X, précisant être en "contact étroit avec les autorités du pays et nos partenaires de la région".
J’exprime la solidarité de la France au Qatar frappé par l’Iran sur son sol.
Je suis en contact étroit avec les autorités du pays et nos partenaires de...
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23/06 - Vaccins pour les enfants du monde : les ambiguïtés inquiétantes de la France
Le chiffre donne la pleine mesure de l’action bénéfique de la France sur l’Alliance du vaccin (Gavi). En maintenant son soutien financier de 760 millions d’euros sur cinq ans pour cette centrale d’achat internationale, elle contribuerait à vacciner plus de 47 millions d’enfants. Cette immunisation permettrait d’éviter 800 000 décès d’ici la fin de la décennie, selon les projections du groupe de réflexion Focus 2030. Encore faut-il que cette promesse de maintien, formulée il y a un an par Emmanuel Macron, soit bien honorée.
Pourquoi un tel doute ? La conférence de reconstitution des ressources de Gavi, un partenariat public-privé mondial, a lieu ce mercredi 25 juin, à Bruxelles, avec la participation du milliardaire Bill Gates, dont la fondation joue un rôle clé dans ce programme, et de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Et contrairement à son habitude, à deux jours de ce rendez-vous crucial, la France n’a toujours pas communiqué le montant qu’elle comptait verser.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce silence assourdissant pour les ONG impliquées dans ce programme. Il y a d’abord la séquence géopolitique au Moyen-Orient : le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a vu son agenda bousculé par le retentissement international des frappes israéliennes en Iran, puis par l’ambiguïté maintenue jusqu’à ce week-end par le président Donald Trump sur la participation ou non des Etats-Unis à cette campagne de déstabilisation du régime islamique.Coupes budgétaires
Il y a...
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23/06 - Les cryptos en plein boom : qui sont les utilisateurs des monnaies virtuelles ?
5 buts à zéro. La victoire est éclatante pour le Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des Champions. C’était le 31 mai dernier. Et pour la première fois de son histoire, le club parisien soulève le trophée tant convoité. Dans les rues, les supporters laissent exploser leur joie
Si nous sommes revenus sur cet exploit sportif, ce n’est pas pour vous parler de football. Mais de cryptomonnaies. Car juste avant cette finale historique, le PSG a annoncé intégrer du Bitcoin à sa trésorerie. Une première pour un club de foot professionnel. Et cette décision est loin d’être anodine.
Alors que les cryptomonnaies séduisent un public de plus en plus large, le PSG entend bien surfer sur cette tendance. Mais qui sont ces adeptes des cryptos et jusqu’où ira l’ascension de ces monnaies virtuelles ?
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Cet épisode a été écrit par Solène Alifat, présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédit : Canal +, Le Parisien, Bitpanda
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Pourquoi l’extrême droite française s’intéresse au...
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23/06 - Salomé Zourabichvili : "En Géorgie, la société civile n’est pas morte"
Au Sénat, le 17 juin, elle est venue décrire la pression croissante de la Russie sur son pays, cette "proie très convoitée". Présidente de la Géorgie jusqu’en décembre dernier, Salomé Zourabichvili conteste la légitimité de son successeur qui, pour la première fois depuis l’indépendance du pays (1991) n’a pas été élu au suffrage universel.
Son message est clair : "Le régime en place a largué les amarres, il ne reviendra pas en arrière." Pourquoi l’Europe ne prend-elle pas davantage position ? "Parce qu’elle devra alors avoir une politique" claire vis-à-vis de ce régime, dit-elle. Dans le contexte géopolitique actuel, il y a d’autres urgences…
L’Express : Ce lundi 23 juin, la situation de la Géorgie sera à l’ordre du jour du Conseil des Affaires étrangères, à Bruxelles. Quel message adressez-vous aux Vingt-Sept ?
Salomé Zourabichvili : Jusqu’à présent, l’Union européenne a été assez frileuse, alors que ce qui se passe en Géorgie est invraisemblable. Ce pays, qui avait obtenu le statut de candidat à l’adhésion de l’UE en décembre 2023, a opéré en moins de deux ans une révolution complète. Il s’est aligné sur Moscou d’une façon extrêmement brutale, avec à l’intérieur du pays, un abandon radical de tous les principes démocratiques. Le Parlement n’est plus constitué que d’un parti unique, Rêve géorgien, qui nomme et contrôle toutes les institutions. Les vieux syndicats, hérités de la période soviétique, sont très surveillés et les nouveaux n’arrivent pas à s’enregistrer. Enfin, les médias sont mis au pas et les ressources financières...
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22/06 - Patrick Boucheron : enquête sur un solitaire persuadé de réinventer l’histoire de France
C’est donc lui le "caïd", le "chef de meute" que décrivent éminents et chenus professeurs d’histoire, chuchotant depuis les couloirs de la Sorbonne jusqu’aux escaliers de l’Institut ? Lui qui perpétuerait à coups de menton et d’anathèmes la démolition du grand récit national ? Chemise verte brouillonne sur un jean fatigué, cheveux pagailleux, Patrick Boucheron ne ressemble pas à son personnage urticant. Regard vif-argent, voix hésitante malgré le verbe dru, le sexagénaire soupire à l’évocation des méfaits dont l’accusent les cénacles de médiévistes : "Je n’ai pas de goût particulier pour la castagne, je ne vois rien en moi fasciné par la violence ou l’autorité."
Tel un chat dans un fauteuil de velours râpé, il reçoit dans son bureau-bibliothèque du Collège de France, l’auguste institution au cœur du Paris médiéval, tapis aux couleurs sourdes, rayonnages et empilements de livres. Un silence érudit plane dans la pièce. Le professeur rentre tout juste d’une tournée intercontinentale, cinq semaines de colloques et de conférences, valises posées au Japon, au Pérou, en Argentine, puis à Oxford. "L’entre-soi est un enfer", songe celui qui, pourtant, n’aime rien tant que la disputatio, plongé avec délectation dans le chaudron à escarmouches. Ses adversaires disent son incapacité à accueillir les divergences et la pugnacité de son réseau, tandis que ses amis louent l’enseignant phénoménal s’étant donné, depuis trente ans, mission de renouveler l’histoire de France, et singulièrement celle de ce Moyen Age fangeux, si sombre dans...
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22/06 - Fordo, Natanz, Ispahan : quels sont les sites touchés par les frappes américaines en Iran ?
Trois des principaux sites du programme nucléaire iranien. Les États-Unis ont mené samedi 21 juin une série de frappes les usines d’enrichissement d’uranium de Fordo et Natanz, ainsi que sur le laboratoire de recherches sur le nucléaire d’Ispahan, en Iran. Une opération qui vise à mettre à mal les ambitions atomiques de la République islamique, suspectée par les puissances occidentales de vouloir acquérir la bombe nucléaire.
Depuis le 13 juin, Israël avait déjà procédé à une série de frappes sur de nombreuses infrastructures nucléaires et militaires en Iran, mais cette intervention américaine marque une nouvelle étape dans la région. "L’Iran, le caïd du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix", a exhorté le président américain Donald Trump, dans une allocution télévisée samedi soir. "S’ils ne le font pas, les prochaines attaques seront bien plus importantes, et bien plus faciles." Quelles sont les installations déjà ciblées par Washington lors de son attaque ?Fordo, la mystérieuse usine d’enrichissement
Le site de Fordo, situé à 200 kilomètres au sud de Téhéran, suscite depuis de nombreuses années l’inquiétude de la communauté internationale. Cette usine d’enrichissement d’uranium, à la superficie a priori modeste, contiendrait environ 3 000 centrifugeuses. Les autorités iraniennes ont confirmé en 2009 transformer dans ce lieu l’uranium à une haute valeur enrichie, autour de 20 %. "La nation iranienne produira elle-même le combustible [nucléaire] enrichi à vingt pour cent ainsi que tout ce dont elle a besoin",...
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22/06 - Anastasia Edel : "Le joueur de poker Poutine fait comme s’il avait une quinte flush royale, alors que…"
Plus de trois années de guerre en Ukraine et une avalanche d’analyses publiées dans la presse internationale pour tenter de prédire l’issue du conflit et de percer les intentions de Vladimir Poutine. Le président russe, jamais avare de provocations, a déclaré, le 20 juin, ne pas exclure la prise de la ville ukrainienne de Soumy par ses troupes. Une sortie qualifiée par Kiev de "mépris" envers le processus de paix. "Je considère les Russes et les Ukrainiens comme un seul peuple. Dans ce sens, toute l'Ukraine est nôtre", a surenchéri Vladimir Poutine. Anastasia Edel, autrice de Russia : Putin’s Playground (2016, non traduit), refuse de se prêter au jeu des prédictions. Elle offre cependant un éclairage précieux, à la fois historique et culturel, sur les mécanismes du pouvoir russe et sur les motivations de celui qui tient les rênes du Kremlin depuis un quart de siècle. Cette écrivaine et historienne sociale américano-russe, élevée en Union soviétique, et publiée notamment dans Foreign Policy, The New York Times ou encore The Atlantic, pose un regard sans concession sur la Russie de Poutine, et met en garde les Occidentaux contre la tentation d’attribuer à l’autocrate russe une stratégie millimétrée.
A ses yeux, le dirigeant russe n’est pas un grand maître d’échecs mais plutôt "un parieur obstiné". "Aujourd’hui, Poutine a lié sa survie politique — ce qui, en Russie, signifie souvent aussi sa survie physique — à la réussite de son pari en Ukraine", observe-t-elle, tout en soulignant que la Russie, "malgré...
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22/06 - "The Einstein Vendetta" : la tragique obsession d’Hitler pour le célèbre physicien
Il était le juif le plus célèbre de la planète, le plus grand physicien de l’Histoire et un anti-nationaliste revendiqué. Autrement dit un affront vivant pour le IIIe Reich. Né à Ulm en 1879, Albert Einstein avait tout de "l’ennemi n° 1 de Hitler". Peu après l’accession des nazis au pouvoir en 1933, sa maison de Caputh, près de Potsdam, où le scientifique aimait pratiquer la voile et les promenades en forêt, est saisie. Le 7 septembre 1933, le Daily Herald annonce en Une que sa tête est mise à prix. Albert et sa seconde femme Elsa sont alors en Belgique. "Je ne sens pas le danger", assure-t-il au quotidien Le Soir. Mais Elsa est bouleversée. Le couple part pour l’Angleterre, avant de prendre le bateau pour s’installer à Princeton, dans le New Jersey.
En Allemagne, les nazis brûlent ses livres et dénoncent ses théories "juives" sur la relativité. La haine de Hitler s’intensifie quand le grand pacifiste soutient publiquement l’effort de guerre américain en 1941, après l’attaque de Pearl Harbor. De manière plus secrète, le prix Nobel écrit une lettre à Franklin D. Roosevelt le 2 août 1939 pour promouvoir le potentiel d’une bombe "d’un nouveau type" permise par "la réaction nucléaire en chaîne dans une grande masse d’uranium", ce qu’il regrettera au moment d’Hiroshima.
A Princeton, Albert Einstein est hors d’atteinte des nazis. Son fils aîné Hans Albert émigre aux Etats-Unis en 1938. Sa première femme Mileva Maric et son fils schizophrène Eduard vivent dans la Suisse neutre. En revanche, son cousin Robert va payer...
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22/06 - De la diplomatie aux frappes militaires américaines : comment Donald Trump a changé de vision sur l’Iran
Cette fois, Donald Trump n’a pas bluffé. Après le début des bombardements israéliens en Iran, le 13 juin dernier, le président américain avait averti Téhéran d’une possible intervention militaire si le régime des mollahs ne faisait pas une concession sur la question de son programme nucléaire. Samedi 21 juin, le locataire de la Maison-Blanche a mis ses menaces à exécution. Trois sites liés au projet atomique de la République islamique ont été frappés par l’armée américaine. "Les installations essentielles d’enrichissement nucléaire de l’Iran ont été intégralement et totalement détruites", s’est réjoui Donald Trump après l’opération.
Pourtant, il y a encore quelques semaines, un tel scénario n’apparaissait pas comme l’option la plus probable du côté américain. Fidèle à son imprévisibilité, le milliardaire républicain alterne entre tergiversations et volte-face successives sur de nombreux dossiers internationaux : la guerre en Ukraine, droits de douane, crise des migrants aux États-Unis… Mais sur la question iranienne, il a longtemps semblé privilégier avant tout la solution diplomatique. Après avoir engagé des négociations directes avec Téhéran, comment Donald Trump en est-il venu à attaquer l’Iran ?La tentative d’un "deal"
Un homme constitue la clef du changement progressif de vision de Donald Trump : le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Depuis le début du second mandat du président américain, "Bibi" a opéré un fort lobbying sur la menace du programme nucléaire en Iran. Dans un long récit, le New York Times...
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22/06 - Après les frappes américaines en Iran, les Européens marginalisés
Cette semaine, les chefs de la diplomatie allemande, britannique et française ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne ont mené d'intenses discussions avec l'Iran qui ont culminé vendredi avec la tenue d'une réunion, à Genève, avec leur homologue iranien. Samedi encore, le président français Emmanuel Macron assurait que la France et ses alliés européens allaient "accélérer les négociations" sur le nucléaire iranien pour "sortir de la guerre et éviter de plus graves dangers", après un appel avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian.
C'était quelques heures avant que les Etats-Unis ne bombardent dimanche trois sites névralgiques du programme nucléaire iranien, mettant fin à tout processus diplomatique. Pour le moment. "Les Iraniens ont utilisé les Européens pour gagner du temps, très clairement, parce que la dernière négociation s'est soldée par un échec, de l'aveu même des Européens", estime David Khalfa, cofondateur du think tank international Atlantic Middle East Forum (AMEF) et codirecteur de l'Observatoire Afrique du Nord/Moyen de la fondation Jean-Jaurès. "Le rôle des Européens va être limité à la portion congrue", dit-il, s'attendant à ce qu'ils soient cantonnés au "rôle d'accompagnateurs, d'amplificateurs de la position américaine".
Clément Therme, chercheur associé à l'Institut d'études iraniennes lié à l'université de la Sorbonne, estime pour sa part qu'il n'y a fondamentalement "aucun changement". Depuis 2008, "l'Europe a été mise de côté sur la question nucléaire iranienne depuis l'époque...
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22/06 - Attaque américaine contre l’Iran : les principales réactions
Après des jours de flou autour d'une possible intervention, les Etats-Unis ont attaqué dimanche trois sites nucléaires de l'Iran, Donald Trump affirmant que les capacités d'enrichissement du pays étaient désormais "complètement détruites".Iran : "conséquences éternelles"
"Les événements (...) sont scandaleux et auront des conséquences éternelles", a averti le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi, dénonçant le "comportement extrêmement dangereux, anarchique et criminel" des Etats-Unis. L'Iran se défendra "par tous les moyens nécessaires", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de ligne rouge qu'ils n'aient pas franchie. Et la dernière, la plus périlleuse, s'est produite hier soir. Ils ont franchi une ligne rouge majeure en attaquant des installations nucléaires", a-t-il accusé.
Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, ont pour leur part menacé les Etats-Unis de "ripostes qu'ils regretteront". L'Organisation de l'énergie atomique iranienne a de son côté dénoncé "un acte barbare qui viole le droit international", et affirmé que "malgré les complots maléfiques de ses ennemis", l'Iran "ne laissera pas le chemin du développement" de son industrie nucléaire "être arrêté".Israël : "tournant historique"
"Votre décision audacieuse de viser les installations nucléaires de l'Iran avec la puissance impressionnante et juste des États-Unis changera l'Histoire", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans un message vidéo de remerciements à Donald Trump....
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22/06 - Israël-Iran, les coulisses de la traque de l’ayatollah Khamenei : "Si le régime ne peut pas le protéger..."
Dans la nuit noire souffle une atmosphère de fin de règne à Téhéran. Alors que résonne le fracas des missiles de Tsahal qui transpercent le ciel de la capitale iranienne, des citoyens, massés à leur balcon, scandent leur désespoir avec l’un des slogans déjà entendus lors des manifestations de 2023 après la mort de Mahsa Amini : "Mort au dictateur", "Mort à Khamenei", "Mort à l’armée". Depuis le déclenchement de l’opération israélienne "Rising Lion", les derniers symboles du régime se sont effondrés. Ni le programme nucléaire que Donald Trump vient d'attaquer, ni les infrastructures de défense, ni l’appareil militaire d’Etat n’ont permis à l’Iran d’échapper à une attaque fulgurante de l’ennemi juré israélien.
Si l’Etat hébreu a toujours invoqué un objectif militaire à l’opération, Benyamin Netanyahou compte bien profiter des fragilités entrevues au sommet du pouvoir. Ces derniers jours, le Premier ministre israélien a clairement mis à prix la tête de l’ayatollah Khamenei. La question du fameux "regime change" n’est donc aujourd’hui plus taboue. Israel Katz, ministre de la Défense, a été particulièrement clair le 19 juin : le chef spirituel et politique qui règne sans partage sur l’Iran depuis 1989 est un "Hitler des temps modernes" et "ne peut être autorisé à continuer d’exister".
L’hécatombe déjà observée au sein des Gardiens de la Révolution accrédite l’hypothèse d’une élimination du leader iranien. Une vingtaine de hauts cadres militaires, parmi lesquels des proches du guide suprême comme Hossein Salami, le chef des...
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22/06 - Traité international sur les pandémies : une avancée à ne pas minimiser, par le Pr Alain Fischer
Le 20 mai dernier, l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a adopté massivement (124 pays pour, 11 abstentions, aucune voix contre) un traité sur les pandémies. Ce texte doit être encore ratifié par les Etats : il est important car il engage légalement les signataires. Ce n’est que la deuxième fois qu’un tel accord est signé, le premier concernait la lutte contre le tabagisme en 2005.
L’accord sur les pandémies prévoit de coordonner à l’échelle mondiale les mesures de prévention, de préparation et de réponse en cas de survenue d’une nouvelle pandémie. Il est le fruit de trois années d’intenses négociations amorcées à l’issue de la pandémie de Covid. Il cherche notamment à prendre en compte les inégalités observées dans la gestion mondiale du Covid en termes d’accès aux moyens diagnostiques, thérapeutiques et aux vaccins, qui se sont traduites par un taux de mortalité, à âge comparable, bien plus élevé dans les pays pauvres. Il découle aussi bien sûr de la prise de conscience de l’importance du risque quasi inéluctable de survenue d’une nouvelle pandémie dans les temps à venir. La croissance des zones à forte densité de population et la promiscuité avec les animaux sauvages sont des éléments constitutifs d’un tel risque.
Le principe de cet accord est de promouvoir le multilatéralisme, une volonté de collaboration, d’engagement et de partage des ressources. Son contenu comporte deux grandes parties. La première concerne le renforcement à l’échelle mondiale des efforts de recherche et de surveillance en...
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22/06 - Guillaume Perrault : "Les parlementaires ont pris à peu de frais la pose du dreyfusard courageux"
Journaliste et maître de conférences en histoire à Sciences Po, Guillaume Perrault se souvient qu’enfant, grandissant dans un quartier populaire de Paris, il avait noté comment, dans son entourage, évoquer "le 10 mai 40" n’obligeait pas à préciser que c’était la date du début de l’offensive allemande à l’ouest, de l’invasion de la France et de la débâcle : tout le monde le savait. Tout cela, écrit-il, serait terminé.
La faute à l’enseignement de l’histoire, qu’il estime dégradé depuis quelques décennies, et échouant pathétiquement à fabriquer du commun. Son livre paru cet hiver, "Voyages dans l’histoire de France – 15 grands récits de Louis XIV à nos jours", reprend ses chroniques publiées dans Le Figaro. En mêlant d’une plume érudite anecdotes et analyses, l’ouvrage se veut antidote. Nul doute qu’il irritera les grands critiques du "roman national".
L’Express : En préface de votre livre, vous regrettez qu'"un pan de la discipline historique" se soit transformé "en un réquisitoire contre le passé occidental". A quels historiens, à quels ouvrages pensez-vous ?
Guillaume Perrault : C’est un mouvement de fond, né aux Etats-Unis voilà plus d’un demi-siècle dans le contexte des radical sixties, et qui a fait des émules en Europe au cours des décennies suivantes. L’historien François Furet a été le témoin de sa force sur les campus américains au début des années 1990, alors qu’il enseignait à l’université de Chicago. Des deux côtés de l’Atlantique, le récit historique traditionnel, qui assurait le rôle de ciment de la nation,...
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22/06 - L’Ukraine promet d’intensifier ses frappes en profondeur en Russie
L'Ukraine va intensifier ses frappes contre des cibles militaires en profondeur du territoire russe, a annoncé le commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky, dans des remarques rendues publiques dimanche. Il a affirmé que les frappes s'avéraient "efficaces" et précisé que Kiev n'attaquerait que des cibles militaires. "Bien sûr, nous continuerons. Nous augmenterons l'ampleur et la profondeur", a déclaré Oleksandr Syrsky, commandant en chef ukrainien, à des journalistes, dont ceux de l'AFP.
Ses commentaires interviennent alors que les efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre de plus de trois ans sont au point mort. La dernière réunion entre les deux parties remonte à près de trois semaines et aucun pourparler de suivi n'a été programmé. "Nous ne nous contenterons pas de rester en défense. Parce que cela n'apporte rien et conduit finalement au fait que nous reculons, perdons des hommes et des territoires," a déclaré M. Syrsky.
Le commandant en chef des armées ukrainiennes a par ailleurs reconnu que la Russie avait certains avantages dans la guerre par drones, notamment dans la fabrication de drones à fibre optique qui sont difficiles à brouiller. "Ici, malheureusement, ils ont un avantage à la fois en nombre et en portée de leur utilisation," a-t-il déclaré. L'Ukraine détiendrait toujours 90 km carrés dans la région de Koursk
Il a également affirmé que l'Ukraine détenait toujours 90 kilomètres carrés dans la région russe de Koursk, où Kiev avait lancé une audacieuse incursion...
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22/06 - Talleyrand : la postérité chancelante du "diable boiteux" racontée dans un livre
A part Napoléon, quel autre homme de leur génération aura autant nourri le meilleur de notre littérature ? Balzac, qui voyait en Talleyrand "le dernier grand seigneur français", le met en scène dans son roman Une ténébreuse affaire. Le 19 mai 1838, au surlendemain de la mort du diplomate impavide, Victor Hugo prend des notes – qui donneront un des morceaux de bravoure de ses Choses vues. On se souvient bien sûr du passage mythique des Mémoires d’outre-tombe où Chateaubriand surprend Talleyrand et Fouché ("le vice appuyé sur le bras du crime") rendant allégeance à Louis XVIII : "Fouché venait jurer foi et hommage à son seigneur ; le féal régicide, à genoux, mit les mains qui firent tomber la tête de Louis XVI entre les mains du frère du roi martyr ; l’évêque apostat fut caution du serment." A la toute fin des Mémoires d’outre-tombe, Talleyrand est assassiné sur plusieurs pages savoureuses.
Il faudrait également évoquer l’analyse très juste qu’André Suarès fait de la personnalité aristocratique Talleyrand dans ses Vues sur Napoléon. Citons enfin Sacha Guitry cabotinant dans le rôle-titre de sa pièce (et de son film) Le Diable boiteux. Impossible de passer à côté d’un tel personnage, supérieur, spirituel et rusé. Jusqu’à une date récente, Talleyrand demeurait aussi une référence dans le monde politique. Michel Poniatowski, ministre de l’Intérieur sous Giscard, lui a ainsi consacré cinq livres ! Rappelons que l’élégant "Ponia" avait le privilège de descendre du duc de Morny, donc de Talleyrand. On ne peut pas en dire...
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22/06 - Ce que l’on sait des frappes américaines sur des sites du programme nucléaire en Iran
Donald Trump a franchi le pas. Samedi 21 juin, le président américain est apparu devant un pupitre à la Maison-Blanche, à Washington, pour informer sa population d'une information cruciale : les Etats-Unis ont bombardé l'Iran. "Les installations essentielles d'enrichissement nucléaire de l'Iran ont été intégralement et totalement détruites", a assuré Donald Trump, entouré du vice-président J.D. Vance, du secrétaire d'Etat Marco Rubio et du secrétaire à la défense Pete Hegseth. "L'Iran, le caïd du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix."Qu'ont frappé les Etats-Unis ?
L'armée américaine a ciblé trois sites liés au programme nucléaire iranien, déjà visé par des frappes israéliennes depuis le 13 juin dernier. Les complexes de Fordo, Natanz et Ispahan ont été touchés, affirme Washington. Les deux premiers constituent les deux principaux sites d'enrichissement d'uranium de la République islamique. Téhéran y était soupçonné d'y mener des opérations de ce type, dans l'optique d'acquérir une bombe atomique – ce que le pouvoir en place nie.
Dans le détail, le site de Fordo est le lieu le plus emblématique frappé par les Etats-Unis. Cette usine d'enrichissement est, selon les Occidentaux, en bonne partie cachée dans la roche de la montagne. Dégrader les capacités de site avec des missiles classiques s'avérait donc très difficile. C'est pourquoi, selon le New York Times, Washington a utilisé lors de son attaque des bombes anti-bunker GBU-57, capables de faire des dégâts sur ce genre d'installation. Un équipement dont les...
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22/06 - En bombardant l’Iran, Donald Trump fait le pari hasardeux de la force
Donald Trump a fait basculer près d'un demi-siècle d'antagonisme entre les Etats-Unis et la République islamique en un conflit ouvert, avec les encouragements d'Israël, alors que Washington avait au cours des dernières décennies privilégié - parfois à contrecoeur - la diplomatie. "Nous ne saurons si (ce pari) est réussi que si, d'ici trois à cinq ans, le régime iranien n'a pas acquis les armes nucléaires qu'il a maintenant de bonnes raisons de vouloir obtenir", déclare Kenneth Pollack, vice-président du Middle East Institute et lui-même ancien analyste de la CIA.
Les renseignements américains n'ont pas conclu que l'Iran construisait une bombe nucléaire. Les travaux sur l'atome de Téhéran étaient largement considérés comme un moyen de pression, et il est probable que l'Iran avait pris des précautions en prévision d'éventuelles frappes. Mais pour Trita Parsi, un critique de l'action militaire, avec la décision de bombarder de Donald Trump, "il est maintenant plus probable que l'Iran devienne un État doté d'armes nucléaires dans les cinq à dix ans". "Nous devrions faire attention à ne pas confondre le succès tactique et le succès stratégique", ajoute M. Parsi, vice-président exécutif de l'Institut Quincy pour une politique d'État responsable. "La guerre en Irak a également été un succès dans les premières semaines, mais la proclamation par le président Bush d'une 'Mission accomplie' a fait long feu", a-t-il rappelé.Un Iran affaibli
La décision d'attaquer de M. Trump - plus d'une semaine après qu'Israël a lancé une...
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22/06 - "Ce sera la paix ou la tragédie pour l’Iran" : le discours historique de Donald Trump en intégralité
Le président américain Donald Trump a prononcé une courte allocution solennelle samedi soir (22 heures aux Etats-Unis, 4 heures du matin en France) après les frappes qu'il a ordonnées contre des sites nucléaires iraniens.
Voici la traduction de sa déclaration historique en intégralité, dans laquelle il justifie l'entrée en guerre des Etats-Unis contre l'Iran :
"L'armée américaine vient de mener d'importantes frappes de précision sur les trois principales installations nucléaires du régime iranien : Fordo, Natanz et Ispahan. Tout le monde a entendu ces noms depuis des années alors qu'ils bâtissaient cette affreuse entreprise de destruction. Notre objectif était de détruire les capacités nucléaires de l'Iran et de mettre fin à la menace nucléaire que représente le premier soutien étatique au terrorisme dans le monde.
Aujourd'hui, je peux dire au monde que les frappes ont été une réussite militaire spectaculaire. Les principales installations d'enrichissement nucléaire de l'Iran ont été intégralement et totalement détruites. L'Iran, le caïd du Moyen-Orient, doit maintenant faire la paix. S'ils ne le font pas, les prochaines attaques seront bien plus importantes, et bien plus faciles.
President Donald J. Trump Delivers Address to the Nation, June 21, 2025 https://t.co/yutRDvtWv0— The White House (@WhiteHouse) June 22, 2025
Depuis 40 ans, l'Iran dit 'Mort à l'Amérique. Mort à Israël'. Ils ont tué nos concitoyens, faisant exploser leurs bras, faisant exploser leurs jambes, avec des bombes le long des routes....
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22/06 - Compte épargne logement : cet atout méconnu qui pourrait vous convaincre
Passé sous silence par les réseaux bancaires, le compte épargne logement (CEL) fait de moins en moins partie de la panoplie de base des épargnants. Ce désamour est dû à sa faible rémunération : 1,50 % aujourd’hui, soit 1,24 % après prélèvements sociaux.
Il dispose pourtant d’un atout si vous comptez rénover votre résidence principale puisqu’il permet de bénéficier d’un crédit immobilier à taux bas : 3 % pour ceux ouverts après le 1er février 2025. Vous pourrez donc vous servir de cet emprunt pour financer une véranda, la réfection d’une salle de bains ou des travaux d’économie d’énergie. De fait, le prêt épargne logement, lié à la détention d’un CEL, est éligible à des travaux d’extension, de réparation ou d’amélioration.
Attention, pour profiter de ce crédit, il faut patienter au moins dix-huit mois après l’ouverture de votre CEL, et y avoir investi librement et à votre rythme dans la limite de 15 300 euros. Si vous respectez ces conditions, vous pourrez emprunter au maximum 23 000 euros, sur une durée de deux à quinze ans.
Pas sûr, toutefois, que vous puissiez atteindre ce plafond, car le fonctionnement du CEL est quelque peu technique. Concrètement, il existe une corrélation entre le total des intérêts acquis pendant la phase d’épargne et ceux à rembourser à la banque, une fois le crédit accordé.Le taux du prêt a commencé à baisser.Des droits à prêt transférables
Ainsi, plus vous avez accumulé d’intérêts sur votre CEL – soit parce que vous y avez versé des sommes importantes, soit parce que vous avez épargné longtemps...
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22/06 - Bourse : "Il faut investir lorsque les vents sont contraires"
Guerre commerciale, tensions géopolitiques, incertitudes sur la croissance… La période est-elle propice à l’investissement en actions ?
Christopher Dembik Absolument ! Les particuliers ont souvent tendance à investir après de fortes hausses de marché, réduisant ainsi mécaniquement leur potentiel de gains. Or, les périodes d’incertitudes, comme celle que nous traversons, entraînent des baisses de marché qui emportent même des entreprises de grande qualité, lesquelles affichent alors des prix décotés. Ces mouvements peuvent offrir de véritables opportunités d’achat. Il faut au contraire investir lorsque les vents sont contraires : cela peut s’avérer très judicieux.
Comment intégrer l’aléa Donald Trump dans sa gestion de portefeuille ?
Lorsqu’on investit avec un horizon de long terme, mieux vaut ne pas accorder trop d’importance aux bruits de court terme, souvent sans impact durable sur la valorisation. Cela dit, il est possible de renforcer la résilience de son portefeuille en se positionnant sur des valeurs défensives, supposées plus stables en période de turbulences. C’est le cas des entreprises de consommation de base comme la chaîne de distribution américaine Walmart, qui a historiquement bien résisté lors des crises.
Certains titres sont-ils immunisés contre la guerre commerciale des Etats-Unis ?
Les annonces de réarmement européen ont soutenu les valeurs de la défense, qui ont constitué un bon pare-feu face aux tensions commerciales. Mais ces titres sont aujourd’hui très chers. En revanche, après les...
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22/06 - Frappes américaines : l’Iran est prêt à se défendre "par tous les moyens nécessaires"
Après des jours de flou autour d'une possible intervention, les Etats-Unis ont attaqué dimanche trois sites nucléaires de l'Iran, Donald Trump affirmant que les capacités d'enrichissement du pays étaient désormais "complètement détruites".
Selon Donald Trump, des avions ont frappé trois des principaux sites nucléaires iraniens : Ispahan, Natanz et Fordo, sur lequel a été larguée une "charge complète de bombes". Construite en violation des résolutions de l'ONU, l'installation souterraine de Fordo (centre) a été présentée par Téhéran comme une usine d'enrichissement d'uranium à taux élevé pouvant accueillir quelque 3 000 centrifugeuses.
Donald Trump n'a pas donné de détails sur les armes utilisées pour frapper le programme iranien. Mais compte tenu de la configuration souterraine de Fordo, des bombes anti-bunker de type GBU-57 ont probablement été larguées. Ces ogives de 13 tonnes peuvent s'enfoncer jusqu'à 60 mètres de profondeur avant d'exploser, d'après l'armée américaine. Les seuls appareils en mesure de transporter des GBU-57 (deux par avion) sont les bombardiers américains furtifs B-2 Spirit.
17h42Les Etats-Unis "prêts à discuter" avec l'Iran sur son programme nucléaire civil, dit Rubio
Les Etats-Unis sont "prêts à discuter" avec l'Iran sur son programme nucléaire civil, a déclaré dimanche le chef de la diplomatie américaine.
"Le régime iranien doit se réveiller et se dire +OK, si nous voulons vraiment de l'énergie nucléaire (à des fins pacifiques, ndlr) dans notre pays, alors il y a un moyen de le faire+....
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22/06 - Apple, pieds et poings liés à la Chine : comment sortir du piège ?
L’iPhone 15 Pro Max d’Apple est disponible en magasin à 1 199 dollars, mais il ne coûte que 502 dollars en composants et assemblage, selon le démontage effectué fin 2023 par Counterpoint Research, dont 73 dollars pour les modules caméra, 67 dollars pour l’écran LTPO, 64 dollars pour la puce A17 Pro, 58 dollars pour la mémoire flash et 21 dollars pour le montage final. Cette marge brute spectaculaire, avant marketing et R&D, aurait été inenvisageable sans la construction depuis près de vingt-cinq ans, notamment par Tim Cook, d’un écosystème unique de plus de 200 fournisseurs concentrés entre le delta du Yangtsé et le Guangdong.
Le premier magasin Apple en Chine a ouvert ses portes à Pékin en 2008, coïncidant avec l’accueil des Jeux olympiques par la ville. La Chine est devenue, depuis, bien plus qu’un atelier : la demande locale a triplé en douze ans et compte désormais pour environ un quart des revenus d’Apple. En mai 2025, malgré Huawei, Xiaomi ou Honor, l’iPhone a même repris la première place du marché chinois grâce à des remises flirtant avec les 2 500 yuans, soit environ 350 dollars, sur l’iPhone 16. De quoi relancer les volumes pendant les "soldes 618", autrement dit du 18 juin, un événement fort de la consommation chinoise. Les analystes de Counterpoint notent une hausse de 15 % des ventes d’iPhone en Chine sur avril et mai, preuve qu’Apple reste un objet d’aspiration.Une rente boursière adossée à l’Asie
Cette poussée commerciale, additionnée aux marges élevées du made in China, a porté la...
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22/06 - "La flatterie fonctionne même quand elle est insincère" : l’étonnante science de la conversation
"On ne pose pas assez de questions : on ne se rend pas compte à quel point les gens aiment qu’on leur en pose beaucoup, et à quel point ils détestent qu’on leur en pose trop peu." Dans le captivant Talk : The Science of Conversation (2025, non traduit), Alison Wood Brooks, professeure associée à la Harvard Business School, explique, recherches à l’appui, ce qui différencie un bon interlocuteur d’un mauvais. Car si les humains échangent depuis la nuit des temps, la science de la conversation, elle, est relativement jeune. "C’est surprenant, parce qu’on étudie le développement du langage depuis des siècles, mais ce n’est vraiment que depuis cinq à dix ans que, grâce aux avancées récentes — notamment en sciences comportementales et en traitement automatique du langage — on peut commencer à décortiquer sérieusement la façon dont les gens se parlent", souligne-t-elle.
Passée par Princeton et la Wharton School de l’université de Pennsylvanie, Alison Wood Brooks dresse d’abord un constat : "La conversation en face-à-face est très difficile. Nous ne sommes pas doués pour cela, et même les meilleurs orateurs ont une grande marge de progression." La chercheuse bat en brèche une série d’idées reçues sur l’art de la conversation. L’exemple le plus flagrant ? On se persuade que les bons interlocuteurs posent uniquement des questions passionnantes, sincèrement motivées par la réponse. En réalité, c’est (presque) tout l’inverse. Comment engager la conversation avec un inconnu ? Que faire lorsqu’un blanc s’installe ? Faut-il...
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22/06 - Le PS au défi du "qu’en-dira-t-on" de Jean-Luc Mélenchon… et du reste de la gauche
Le spectacle est bientôt fini, le public n’attend plus que lui. À Nancy, dimanche 15 juin, Olivier Faure est sur le point de prononcer son discours de clôture du 81e congrès du Parti socialiste. Il est temps de mettre fin à ce trop long week-end où les roses sont apparues telles qu’elles se portent réellement : vampirisées par l’éternelle question LFI, incapables de sortir de l’entre-soi.
Aux aurores, à quelques heures de sa prise de parole, un SMS s’est affiché sur le smartphone du premier secrétaire. L’expéditeur s’appelle Paul Magnette, le patron du PS belge francophone. Non-belligérant mais pas moins clairvoyant, il a relu, la veille, le discours de Léon Blum au 38e congrès national de la SFIO, d’août 1946. Alors il lui a envoyé, en guise de conseil ou d’avertissement, ce court passage bien connu et, il faut le dire, tombé à point nommé : "Je crois que, dans son ensemble, le Parti a peur. Il a peur des communistes. Il a peur du qu’en-dira-t-on communiste. C’est avec anxiété que vous vous demandez à tout instant : 'Mais que feront les communistes ? Et si les communistes ne votaient pas comme nous… ?' La polémique communiste, le dénigrement communiste, agissent sur vous, vous gagnent à votre insu et vous désagrègent." Un message pour le patron, ses ouailles, mais également pour le parti tout entier.Traumatisme
Olivier Faure est un homme marqué. En ce début d’année 2018, il déambule en tout nouveau patron des socialistes à l’occasion d’une grande manifestation des fonctionnaires et des cheminots....
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22/06 - Détruire le programme nucléaire iranien, un objectif réaliste pour Israël ?
A l’usine d’enrichissement de Natanz, à quelque 220 kilomètres au sud de Téhéran, le bruit des bombes a remplacé le calme habituel de ce plateau désertique, dans la province d’Ispahan. Depuis le lancement de l’opération Rising Lion le 13 juin par Israël, cette installation clé du programme nucléaire iranien figure en tête de liste des cibles israéliennes. Et pour cause : ce site d’enrichissement d’uranium - le plus grand d’Iran - abrite des milliers de centrifugeuses, parmi les plus sophistiquées du régime. A la suite des coupures de courant survenues après les bombardements israéliens, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a estimé "fort probable" que celles-ci aient été "gravement endommagées, voire totalement détruites". Le lendemain, l’AIEA confirmait des impacts sur les installations souterraines de Natanz, accréditant le scénario de destructions d’ampleur sur place.
Réitérer cette opération à Fordo, deuxième site majeur d’enrichissement de l’Iran, non loin de la ville de Qom, au sud-ouest de Téhéran, s’avérerait néanmoins nettement plus complexe, pour les forces israéliennes. Lourdement fortifié dans une montagne, celui-ci comprend des installations souterraines enfouies non pas à une dizaine de mètres comme à Natanz, mais entre 80 et 90 mètres de profondeur. Réussir à percer une telle couche de protection est à ce stade hors de portée pour Tsahal - même avec les bombes antibunker qui équipent ses forces aériennes.
"La plus grosse de ce type qu’ont les Israéliens est la...
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21/06 - Bélarus : l’opposant Sergueï Tikhanovski libéré de prison
Sergueï Tikhanovski, mari de la figure de l'opposition bélarusse en exil Svetlana Tikhanovskaïa, a été libéré samedi de prison avec 13 autres personnes, victimes de la répression ayant suivi la présidentielle de 2020 au Bélarus, dirigé depuis plus de 30 ans par Alexandre Loukachenko. Il y a cinq ans, M. Tikhanovski avait été au coeur du grand mouvement de contestation contre la réélection de M. Loukachenko, des protestations que ce dernier avait écrasé dans la violence. Il s'agit donc de la libération d'un opposant de premier plan.
"Sergueï Tikhanovski a été gracié. 13 autres personnes ont également été libérées", a indiqué l'ONG bélarusse de défense des droits humains Viasna, elle-même persécutée par le pouvoir, dans un message sur Telegram. L'opposante Svetlana Tikhanovskaïa a, elle, publié une vidéo la montrant serrer longuement dans ses bras un homme au crâne rasé qui l'embrasse dans le cou. Elle a ensuite diffusé un message, sur X, en remerciant notamment le président américain Donald Trump et "nos alliés européens" pour "tous leurs efforts".
"C'est difficile de décrire la joie dans mon coeur", a-t-elle écrit. "Nous n'en avons pas terminé. 1 150 prisonniers politiques restent derrière les barreaux. Ils doivent être tous libérés", a-t-elle ajouté. "Il est près de moi, avec les enfants. Notre famille rêvait de cela depuis cinq ans et nous travaillions tous pour cela, dès le moment de son arrestation", a-t-elle ajouté sur Telegram.
La libération de l'opposant a été qualifiée de "nouvelle fantastique" et de "symbole...
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21/06 - Iran-Israël : pourquoi le conflit au Moyen-Orient pourrait faire les affaires de Vladimir Poutine
Et s'il était le gagnant du conflit entre Israël et l'Iran ? Depuis le début des bombardements entre les deux pays, le 13 juin dernier, le président russe Vladimir Poutine tente de faire entendre sa voix dans la région. Lui-même engagé dans une longue guerre contre l’Ukraine, le maître du Kremlin a dénoncé les attaques israéliennes sur le programme nucléaire iranien. Une offensive qu'il juge contraire "au droit international". La déclaration témoigne d'un certain cynisme, étant donné l'invasion illégale du territoire ukrainien menée par l'armée russe il y a plus de trois ans.Replacer Moscou au centre du jeu diplomatique
Au-delà de cette condamnation des frappes conduites par l’Etat hébreu en Iran, Vladimir Poutine a d’abord souhaité se poser comme un possible arbitre entre les deux belligérants. Le 13 juin, le Kremlin avait ainsi indiqué que le président russe était "prêt" à "jouer un rôle de médiateur afin d’éviter une nouvelle escalade des tensions". Une proposition finalement rejetée par le président américain, Donald Trump. "J’ai dit 'Fais-moi une faveur, fais le médiateur pour toi-même. Occupons-nous de la médiation pour la Russie d’abord, ok ? Tu peux t’occuper de ça [le conflit au Moyen-Orient, NDLR] plus tard'", a raconté le milliardaire républicain.
Malgré cette fin de non-recevoir, la réponse de Donald Trump à la proposition russe est bien une preuve que Moscou n'est pas tout à fait laissé de côté sur la situation au Moyen-Orient. Désireux de...
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21/06 - De Caligula à Netanyahou, l’antisémitisme comme outil de déstabilisation à travers les âges
Qu’ont en commun l’Iran, la Chine et la Russie d’aujourd’hui, sinon d’être des régimes autoritaires ? Tous les trois se servent de l’antisémitisme comme un moyen de déstabiliser leurs rivaux géopolitiques, au premier rang desquels les Etats-Unis. Slogans soviétiques recyclés par des bots russes, clichés antijuifs amplifiés par les algorithmes chinois de TikTok, théories complotistes antisémites relayées par des pseudo-médias, ou encore campagnes de désinformation menées par des hackers liés au régime iranien… Les trois puissances jouent de la très éruptive question de l’antisémitisme dans l’objectif de fracturer les sociétés occidentales ; en témoigne l’opération dite des "mains rouges", à Paris, en mai 2024, lorsque trois Bulgares liés à un réseau pro-Kremlin ont vandalisé le mur des Justes du Mémorial de la Shoah.
L’antisémitisme est dès lors non plus seulement de conviction, mais il devient un antisémitisme d’usage, "instrumentalisé pour des raisons purement politiques et géopolitiques", explique Michel Wieviorka, sociologue, auteur de La Dernière Histoire juive (Denoël, 2023). Une méthode qui n’a rien d’inhérent à l’époque.Tactique de déstabilisation par l’URSS
L’histoire a déjà vu des puissances étrangères exploiter l’antisémitisme pour servir leur agenda géopolitique. Au début du XXᵉ siècle déjà, le bureau parisien de l’Okhrana – la police secrète de la Russie tsariste –, dirigée par Piotr Ratchkovski, se sert des médias proches du pouvoir russe qu’il finance pour diffuser des écrits antisémites à des fins purement...
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21/06 - Christopher Chivvis : "Netanyahou a pris le contrôle de la politique étrangère américaine"
"L’axe des autocrates" ne répond plus. Depuis le début du conflit israélo-iranien, la plupart des alliés de Téhéran se démarquent par leur relative discrétion. Pékin, qui a développé d’importants intérêts commerciaux avec l'Iran, n’a certes pas hésité à désigner Israël comme responsable de ce conflit, mais de là à livrer des armes à son allié… Moscou, quant à elle, a prévenu qu'elle répondrait "très négativement" si Ali Khamenei, le guide suprême iranien, était tué, mais hormis une hypothétique médiation russe, rien de concret de la part de celui qui, il y a six mois, signait un partenariat stratégique avec Téhéran.
Christopher Chivvis, directeur de l’American Statecraft Program et chercheur principal au Carnegie Endowment for International Peace, ne semble pas étonné. "Nous avons grandement exagéré le degré d’alliance" entre l’Iran, la Russie, la Chine et la Corée du Nord, juge-t-il. Selon ce spécialiste, sans la guerre contre l’Ukraine, "il n’y aurait que très peu de coopération significative entre ces quatre pays". Une alliance circonstancielle, donc, davantage qu’une relation guidée par des motivations idéologiques. A une cause commune près, selon lui : l'anti-américanisme.
Pour L’Express, ce spécialiste ausculte également la ligne diplomatique de Donald Trump, à laquelle il reconnaît un bon point : celui de vouloir renouveler le dialogue avec ces pays – ce qui "compliquerait les calculs diplomatiques de ces quatre adversaires des Etats-Unis, et brouillerait la confiance qu’ils ont les uns envers les autres". Mais...
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21/06 - Israël-Iran : les grands moyens employés par Téhéran pour retrouver les espions sur son territoire
Arrêter coûte que coûte les espions israéliens. Engagé dans une escalade militaire incertaine avec Israël depuis les frappes de l’Etat hébreu sur des sites liés à son programme nucléaire le 13 juin, l’Iran accentue sa répression pour identifier les personnes ayant aidé son ennemi juré. Tandis que les deux pays continuent de se bombarder mutuellement, Téhéran tente de retrouver sa mainmise au sein de ses frontières.
Un épisode a particulièrement échaudé le régime des mollahs. En effet, avant ses raids aériens dévastateurs, Israël est parvenu à s’infiltrer sur le territoire iranien grâce à plusieurs agents des services secrets. Sur place, le Mossad précise avoir organisé le lancement de drones kamikazes depuis le sol du pays. Des responsables israéliens assurent même avoir introduit en Iran des armes. L’objectif ? Abîmer les systèmes de lancement de missiles iraniens, en appui des opérations à venir de l’armée israélienne.Contrôle de la population
La République islamique, dont le contrôle de la population a déjà été mis à mal ces dernières années par la rébellion du mouvement "Femme, vie, liberté", a de quoi s’inquiéter après de telles informations. D’autant que le profil des agents ayant agi pour le compte d’Israël peut varier. Si des agents israéliens se sont déplacés dans le pays pour mener l’opération, des ressortissants iraniens, opposés au régime, y ont aussi peut-être participé.
Depuis le début du conflit le 13 juin dernier, Téhéran met donc en scène une véritable chasse aux sorcières dans tout le pays. Ce samedi 21 juin,...
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21/06 - Circuit : au domaine de Roumare, près de Rouen, l’art se met à l’échelle de la forêt.
Sur la commune de Canteleu, à l’ouest de Rouen, ce n’est pas l’arbre qui cache la forêt mais l’art qui la révèle. Ici, au cœur de la forêt domaniale de Roumare, se déploient à ciel ouvert près d’une quinzaine d’œuvres XXL. C’est le principe de "Forêt monumentale", une initiative lancée par la Métropole Rouen Normandie, en collaboration avec l’Office national des Forêts.
La première édition, déroulée en Forêt verte, de 2019 à 2021, avait attiré plus de 400 000 visiteurs. Le nouveau parcours, que l’on pourra emprunter jusqu’en septembre 2026, affiche les mêmes ambitions : permettre aux visiteurs d’aborder autrement ces zones naturelles qui, sur ce territoire particulièrement touffu, couvrent un tiers du patrimoine forestier français. C’est dire que les enjeux liés à la sauvegarde de la biodiversité y sont particulièrement scrutés, chaque œuvre présentée s’en faisant l’écho à travers différents médiums. Les artistes signataires du circuit ont répondu à un appel à projets lancé dans le monde entier, d’où leurs nationalités diverses, mais aussi le large champ créatif qu’ils couvrent, de la sculpture au design, en passant par l’architecture, la scénographie, la verrerie ou… la musique.Un "son d'alerte"
Le plasticien et musicien franco-britannique Will Menter élabore ainsi une Rivière sonore du possible faite de chêne et de câbles en inox, où les planches de bois, entaillées en leur centre sur le modèle du xylophone et du marimba africain, produisent des sons en se percutant. Provoqués par le vent ou par le public, les mouvements de ces...
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21/06 - Barons de la tech, tueur en série et Volodymyr Zelensky : neuf documentaires à ne pas louper
Êtes-vous plutôt amateur de musique, de géopolitique, ou de faits divers ? Avec cette sélection, vous pouvez être tout à la fois. Neuf documentaires ont retenu l’attention de la rédaction de L’Express ces derniers mois. Bien qu’elle soit le fruit d’un choix forcément subjectif, cette sélection est variée, autant en termes de plateformes (Canal +, Netflix, Arte ou encore Apple TV +), de formats (en un ou plusieurs épisodes) que de sujets (le président Zelensky, la mafia chinoise, la cuisine italienne). De quoi alimenter les discussions pendant les longues soirées d’été.
Gone Girls : The Long Island Serial Killer, Liz Garbus - Netflix
Encore un true crime, direz-vous… et pourtant, Disparues : Le tueur de Long Island ne ressemble à aucun autre. Les trois épisodes diffusés sur la plateforme de streaming - décidément plus inspirée en matière de documentaires que de fictions - reviennent sur les meurtres de Gilgo Beach. Les restes de plusieurs femmes, des escortes, sont découverts sur une plage de Long Island (New York). Le récit bouleversant de cette affaire longtemps restée irrésolue - la disparition d’une travailleuse du sexe n’intéressant guère les autorités - fait le choix de ne pas s’attarder sur le bourreau mais sur ses victimes, et sur le combat acharné de leurs proches pour que leur disparition soit enfin prise au sérieux. Des jeunes femmes aux vies brisées que l’on ne pourra plus jamais ignorer.
Vous ne pouvez pas comprendre, de Marc Guillen - Canal+
"Le management de Luis Enrique est-il applicable aux...
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21/06 - Hervé Gattegno sur le Rainbow Warrior : "La DGSE était persuadée que Greenpeace, c’était le KGB"
Et d’un coup, tout s’emboîte. Dans Deux bombes sous le Rainbow Warrior (Flammarion), le livre-enquête qu’Hervé Gattegno, directeur de la rédaction de Radio Classique, consacre à l’affaire Greenpeace, quarante ans après, l’inexplicable finit par prendre son sens. Comment la gauche socialiste a-t-elle pu commanditer un attentat contre une ONG écologiste en Nouvelle-Zélande ? Le 10 juillet 1985, le photographe néerlandais Fernando Pereira meurt sous l’effet des deux bombes posées par la DGSE sous le navire.
Au fil des archives et des témoignages, les ingrédients du désastre apparaissent. Cinq ans plus tôt, une opération magistrale menée à Gênes a convaincu la haute hiérarchie militaire que le service action de la DGSE était capable de merveilles. Chez les gradés, on se monte la tête autour de Greenpeace, forcément inféodée au KGB, et sur la défense des essais nucléaires, que l’ONG veut perturber. Charles Hernu, le ministre de la Défense, est un "fana mili" en extase devant les services secrets. François Mitterrand veut prouver qu’il peut endosser les attributs d’un pouvoir fort. Les espions préparent mal l’opération organisée dans l’urgence. Ils jouent de malchance, ont mal jaugé le zèle des citoyens néo-zélandais, très prompts aux signalements à la police. Alain Mafart et Dominique Prieur, les "faux époux Turenge", feront presque trois ans de prison au nom de la France. La "troisième équipe", celle des poseurs de bombes de la DGSE, rentrera indemne sur le territoire.
A la lecture de certains détails, on frémit. Comme...
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21/06 - Temps de vacances, heures de cours… Où se situe la France en Europe sur la question des rythmes scolaires ?
Une spécificité tricolore. Les journées chargées des élèves français en classe seront bien sûr au menu de la convention citoyenne sur "les temps de l’enfant", qui s’est ouverte vendredi 20 juin à Paris. Souhaitée par Emmanuel Macron, cette nouvelle concertation a pour ambition de dresser un bilan large sur l’organisation de la vie des enfants, au-delà de l’école. Mais l’incontournable question des rythmes scolaires devrait évidemment animer les échanges des 130 participants.
"Il me paraît nécessaire de faire en sorte que l’organisation des journées de nos élèves soit plus favorable à leur développement et aux apprentissages, qu’un équilibre soit trouvé aussi pour faciliter la vie des familles", développait dans Le Parisien le président de la République, début mai, pour justifier la mise en place d’une telle convention. Quelques jours plus tard, la publication d’un rapport de la Cour des comptes sur l’école primaire remettait à son tour le débat des rythmes scolaires sur la table.La semaine de 4 jours, une exception française
En cause, selon les Sages ? L’organisation, dans la plupart des établissements scolaires français, du temps scolaire en semaine de 4 jours de classe. Après un passage raté aux 4 jours et demi durant le quinquennat de François Hollande, Emmanuel Macron avait laissé en 2017 la décision à chaque commune de décider de repasser à l’ancien rythme scolaire – une option choisie par la majorité des maires. Or, d’après la Cour des comptes, "l’organisation du temps scolaire […] n’apparaît" désormais "pas...
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21/06 - Ventes aux enchères : la renaissance des peintres vietnamiens
Tout commence en 2014 : par un soir pluvieux, Charlotte Aguttes-Reynier, directrice du département Arts d’Asie de la maison Aguttes, se rend chez un vendeur. Elle y découvre, sur le mur d’une chambre, une peinture sur soie à la beauté délicate, Le Thé du vietnamien Lê Phô (1907-2001). Déclarée comme objet décoratif dans un inventaire successoral ancien, Charlotte l’estime entre 40 000 et 60 000 euros. L’œuvre est finalement adjugée 204 000 euros. C’est le début d’une belle aventure qui marque la renaissance, après trente ans d’oubli, des peintres vietnamiens de l’Ecole des beaux-arts d’Indochine.
Une dizaine d’années plus tard, ces artistes rencontrent un franc succès dans les salles de ventes. Un tableau de Mai-Thu (1906-1980), Portrait de mademoiselle Phuong, s’est ainsi vendu 3,1 millions de dollars chez Sotheby’s Hong Kong et, tout récemment, à Neuilly, la maison Aguttes adjugeait Le Bain de Lê Phô 2 023 000 euros sur la base d’une estimation de 400 000 à 600 000 euros. Dans le même temps, La Famille dans le jardin du même artiste se vendait 2 370 000 euros chez Sotheby’s Hong Kong.Techniques occidentales et traditions locales
Ces artistes, dont les trois plus connus sont Lê Phô, Mai-Thu et Vu Cao Dam (1908-2000), sont tous issus de l’Ecole des beaux-arts d’Indochine créée à Hanoï en 1924 par le Français Victor Tardieu. L’enseignement prodigué sur place y est un mélange savamment dosé de techniques occidentales (dessin, peinture, sculpture) et de traditions locales (utilisation de la laque, peinture sur...
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21/06 - Le Pakistan propose Donald Trump au Nobel de la paix après le cessez-le-feu avec l’Inde
Le Pakistan a annoncé samedi avoir proposé Donald Trump au prix Nobel de la paix, un mois et demi après que le président américain a annoncé, à la surprise générale, un cessez-le-feu entre Islamabad et New Delhi. Du 6 au 10 mai, les deux puissances nucléaires voisines et rivales depuis leur partition sanglante en 1947 avaient fait redouter au monde entier le point de non-retour. Leur conflit s'était terminé par l'annonce sur le réseau social de Donald Trump d'un cessez-le-feu obtenu, selon l'hôte de la Maison-Blanche, à l'issue "d'une longue nuit de négociations organisées par les Etats-Unis".
Depuis, Islamabad ne cesse de saluer l'action de Washington, longtemps son grand partenaire militaire dans la "guerre contre le terrorisme" avant de se retirer d'Afghanistan et de délaisser la région. Le Premier ministre indien Narendra Modi répète de son côté qu'il n'y a eu aucune médiation américaine pour parvenir au cessez-le-feu.Appels du pied
Donald Trump, lui, assure être derrière une demi-douzaine d'accords de paix ou simplement le maintien de bonnes relations de voisinage ces dernières années et s'est plaint, dans un long message sur son réseau social dans la nuit, de ne pas avoir obtenu de prix Nobel pour cela.
Islamabad, qui a échappé de peu à la faillite en 2023 grâce à un énième prêt du Fonds monétaire international (FMI) ne cesse de lancer des appels du pied aux capitales étrangères, Washington en tête, espérant qu'elles investissent dans ses ressources minières.
De nouveau, mercredi, en déjeunant avec...
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21/06 - Langue française : ce qui se cache derrière la "règle Mbappé"
C’est une règle que nous avons tous apprise sur les bancs de l’école : "Quand un n précède un m, un b ou un p, il se transforme en m." D’où "emmener", "trembler", "champignon", et ainsi de suite. Dans les salles de classe, elle est désormais connue comme… la "règle Mbappé" !
Elle a pour origine un phénomène connu sous le nom de "paresse articulatoire". Car, je suis désolé de vous le dire un peu brutalement, mais nous sommes tous des fainéants ! Consciemment ou non, nous cherchons à économiser la fatigue que représente le fait de parler. C’est ainsi que nous sommes collectivement passés de "chaircuiterie" à "charcuterie", par exemple, mais aussi d’"in-pact" (prononcez "inepacte") à "impact".
Dans le genre "que vaudrait une règle sans ses exceptions", laissez-moi maintenant vous expliquer pourquoi nous écrivons "bonbonne", alors qu’il s’agit étymologiquement d’une petite bombe, au sens d’un petit récipient ? La question se pose d’autant plus que nous avons affaire ici à un emprunt à l’occitan "boumbouno". Passe encore que le son [ou] méridional soit devenu [o] en français, mais pourquoi le m tend-il à céder la place à un n (en fait, les deux graphies sont autorisées) ? Eh, bien, figurez-vous qu’il faut y voir l’attraction de… "bonbon" !
Explication. Le terme "bonbon" lui-même échappe à notre fameuse règle Mbappé, car, à l’origine, il s’agit du redoublement enfantin de deux mots séparés : "bon" et "bon". Le rapport avec "bonbonne" ? Les deux mots se ressemblent tellement que l’orthographe du premier a influencé celle...
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21/06 - DIRECT. Israël affirme avoir retardé "d’au moins deux ou trois ans" une arme nucléaire iranienne
Israël a affirmé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution et visé un site nucléaire à Ispahan lors de frappes samedi en Iran, au neuvième jour de la guerre entre les deux pays ennemis.
Dans le même temps, le président américain Donald Trump a averti vendredi l'Iran qu'il disposait d'un délai "maximum" de deux semaines pour éviter d'éventuelles frappes américaines.
Israël a prévenu que la "campagne" militaire contre l'Iran serait "longue" et son chef de la diplomatie Gideon Saar a jugé que la guerre avait "retardé d'au moins deux ou trois ans la possibilité" pour Téhéran de disposer de la bombe atomique.Yémen : les Houthis menacent d'attaquer les navires américains en mer Rouge si les Etats-Unis frappent l'Iran
Les rebelles houthis du Yémen ont menacé samedi de s'en prendre aux navires et bâtiments de guerre américains en mer Rouge, malgré un récent accord de cessez-le-feu, si Washington intervenait dans la guerre menée par Israël contre leur allié iranien.
"Si les Etats-Unis prennent part à une attaque et une agression contre l'Iran aux côtés de l'ennemi israélien, les forces armées (houthis) viseront leurs navires et bâtiments de guerre en mer Rouge", a affirmé le porte-parole militaire du groupe rebelle, Yahya Saree, dans une vidéo.L'AIEA confirme qu'un atelier de production de centrifugeuses a été touché à Ispahan
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé samedi qu'un atelier de production de centrifugeuses, machines utilisées pour enrichir l'uranium, avait été...
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21/06 - Israël et la bombe atomique : un arsenal nucléaire plus si secret
Hôpital Soroka de Beersheva. Le 19 juin, Benyamin Netanyahou tient une conférence de presse sur le conflit opposant son pays à l’Iran. Puis prononce cette phrase : "Israël fera disparaître la menace du nucléaire et des missiles iraniens". Le Premier ministre israélien ne s’étend pas sur la façon dont il le fera. Mais il n’a pas besoin. Derrière ces mots plane une certitude qu’Israël n’a daigné confirmer : l’Etat hébreu fait partie des pays dotés de l’arme nucléaire.90 à 300 ogives nucléaires
Israël fait partie des neuf puissances nucléaires de la planète. Et pourtant, c’est la seule à n’avoir jamais reconnu posséder l’arme atomique. Aucune déclaration publique, aucun test revendiqué. Dans les faits, tout indique le contraire. Mais selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), Israël détiendrait environ 90 ogives nucléaires. Certains analystes estiment que ce chiffre pourrait monter jusqu’à 300. En comparaison, la Corée du Nord en posséderait 50, 290 pour la France, et plus de 5 000 pour les Etats-Unis et la Russie.
Bien qu’Israël répète depuis les années 1960 qu’il ne sera pas le premier "à introduire" des armes nucléaires au Moyen-Orient, autrement dit, tester, déclarer ou utiliser selon la définition de Tel-Aviv, l’Etat hébreu n’y est pas pour autant étranger. A peine fondé, dès les années 1950, l’Etat d’Israël se lance dans la recherche nucléaire. En 1952, la Commission à l’énergie atomique est créée. Puis en 1957, la France accepte de lui fournir un réacteur à eau lourde pressurisée. L’année...
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21/06 - PS : ces congrès qui ont marqué l’histoire de la gauche
Ces derniers jours, les socialistes ont désigné leur nouveau secrétaire national : Olivier Faure. Réuni à Nancy, le PS a tenté de fixer la ligne du parti pour les mois à venir. Un congrès passé quelque peu inaperçu et pourtant très important pour la gauche. Car depuis la fin de XIXe siècle, les congrès des socialistes ont souvent marqué la politique française.Episode 1 : 1971, Epinay le fondateur
Au début des année 1970 la gauche est morcelée, affaiblie par les divisions. Mais à Epinay, un événement majeur va tout bouleverser. Le congrès du Parti socialiste marque le retour d’un homme : François Mitterrand. Dans cet épisode, l’historien Gilles Candar revient sur cette bascule politique, fondatrice pour le PS… et pour la France.Episode 2 : Metz et la deuxième gauche
1979. Le congrès de Metz devient le théâtre d’un affrontement idéologique entre une "deuxième gauche" plus sociale-démocrate, et les tenants d’une ligne plus traditionnelle. À travers ce moment charnière, ce deuxième épisode explore la lutte d’orientation qui traversera durablement le PS.Episode 3 : 1990, à Rennes la guerre de succession
Alors que Mitterrand est réélu président deux ans plus tôt, les rivalités internes s’enveniment. À Rennes, Lionel Jospin et Laurent Fabius s’affrontent ouvertement pour le contrôle du parti.Épisode 4 : 2008, à Reims, la bataille des égos
Le Parti socialiste est affaibli, tiraillé entre ses héritages et ses divisions. À Reims, les tensions...
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21/06 - Bourse : cinq conseils pour se prémunir contre l’incertitude des marchés
"Plutôt que de me concentrer sur les statistiques macroéconomiques mondiales, je scrute désormais le fil info de la Maison-Blanche." Cette phrase lâchée par un gérant d’une grande société d‘investissement résume parfaitement la situation. Depuis l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, ce sont les décisions politiques qui dictent leur loi et ballottent les marchés boursiers dans un sens ou dans l’autre. Les facteurs macroéconomiques et les résultats des entreprises passant bien souvent au second plan.
Ainsi, les règles commerciales mondiales établies depuis des décennies sont remises en cause au profit d’un nouveau cadre peu clair, générant une forte instabilité. La remise en question des droits de douane par la première puissance mondiale n’est cependant pas le seul facteur d’insécurité. La géopolitique n’est pas en reste. Les tensions entre la Chine et les Etats-Unis, la montée des revendications nationalistes, le retour des blocs qui s’affrontent… Autant d’éléments qui laissent à penser que nous vivons un changement de paradigme. Avec, à la clé, un manque de visibilité.
Résultat, la Bourse enregistre depuis le début de l’année des pics de volatilité parfois comparables à ceux observés lors de grandes crises comme celles des subprimes, en 2007-2008, et du Covid, en 2020. Ce phénomène est exacerbé par le fait que les stratégies menées par les grands fonds d’investissement sont de plus en plus pilotées par des algorithmes qui fonctionnent tous plus ou moins avec le même référentiel.
Il faut en tenir...
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21/06 - La Villa Médicis ouvre ses portes aux jeunes des lycées pros : "Cela peut agir comme un révélateur"
Y a-t-il un endroit plus propice à l’inspiration que la Villa Médicis ? En ce printemps 2025, l’une des hautes fenêtres des chambres généralement occupées par des artistes en résidence offre une vue plongeante sur ses magnifiques jardins, sa fontaine centrale, son "labyrinthe" végétal… mais aussi sur des centaines de jeunes qui se rafraîchissent à l’ombre des allées boisées. En mai dernier, l’imposante bâtisse blanche du XVIe siècle, établie sur la colline du Pincio à Rome, a fait baisser la moyenne d’âge de ses hôtes en accueillant 750 lycéens issus des voies professionnelles.
Des élèves des régions Pays de la Loire, Grand Est et Sud-Provence-Alpes Côtes-d’Azur, s’y sont succédé pendant trois semaines. Le programme de leur séjour ? Présenter leurs projets sur lesquels ils ont planché toute l’année et découvrir les trésors de la Ville éternelle. "Depuis la rentrée de septembre, nos professeurs nous initient à l’art des drapés dans la culture romaine. Ils nous ont guidés dans la réalisation d’une œuvre sculptée", explique Shun, avant de se lancer dans la description des outils utilisés. Originaire de La Fare-les-Oliviers, un petit village près de Marseille, le jeune garçon de 16 ans, qui rêve de devenir tailleur de pierre, se définit comme "quelqu’un de timide". Pourtant, lorsqu’il parle de sa passion, ses yeux s’illuminent, il devient intarissable.
"Je suis persuadé que ce type d’expérience peut agir comme un révélateur. La beauté du patrimoine qui nous entoure provoque parfois un effet de sidération, surtout chez cette...
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21/06 - Jacob Heilbrunn : "Donald Trump ne laissera pas Benyamin Netanyahou lui ravir la vedette"
Analyste réputé et éditorialiste pour de nombreux journaux, du New York Times au Spectator, Jacob Heilbrunn dirige, à Washington, la revue de géopolitique The National Interest – lancée en 1985 par Irving Kristol, considéré comme le fondateur du néoconservatisme américain.
Spécialiste du nationalisme américain et japonais, cet iconoclaste est notamment l’auteur de Ils savaient qu’ils avaient raison. La montée des néoconservateurs (2008, non traduit) et de L’Amérique en dernier (2024, non traduit), qui met en évidence la fascination de l’aile droite américaine pour les dictateurs. Selon lui, Donald Trump emploiera la manière forte en Iran afin de réussir ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a pu faire. Et, ainsi, entrer dans l’Histoire.
Naguère partisan de la négociation, Donald Trump est-il subitement devenu un "faucon" ?
Jacob Heilbrunn Donald Trump a toujours été favorable à l’emploi de la force. En fait, c’est un unilatéraliste qui voit uniquement l’intérêt des Etats-Unis. Il aime la force et les démonstrations de force. Par le passé, il lui est arrivé de dire qu’il n’était pas défavorable à l’emploi de l’arme nucléaire : "Pourquoi ne pas l’utiliser puisque nous en disposons ?", s’est-il un jour interrogé. N’oublions pas qu’il vénère le général Patton, le charismatique héros de la Seconde Guerre mondiale. Ce brillant militaire était à la fois un nationaliste, un meneur excessif et une tête brûlée légèrement cinglée. Trump, lui aussi, adore passer pour un madman (un fou) et jouer avec le feu. C’est ainsi qu’il déstabilise...
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20/06 - Ventes de livres : Laure Murat aurait-elle trouvé la recette gagnante ?
Dans un monde où les bons lecteurs forment une espèce en voie de disparition, Laure Murat avait réalisé un véritable exploit en 2023 avec Proust, roman familial (Robert Laffont) : vendre 50 000 exemplaires d’un essai très pointu sur l’auteur de La Recherche. A titre de comparaison, Catherine Cusset n’en est qu’à 4 000 exemplaires avec son récit pourtant excellent, Ma vie avec Proust (Gallimard), paru en début d’année. Laure Murat aurait-elle trouvé la recette d’une pensée exigeante sachant trouver un large public ? Elle revient dans l’actualité avec Toutes les époques sont dégueulasses (Verdier), déjà écoulé à 8 000 exemplaires en quelques semaines, où elle s’interroge sur notre tendance actuelle à réécrire les classiques et les best-sellers du passé pour les purger du racisme ou du sexisme. Si, avec la finesse qui la caractérise, elle pose dans ce bref texte de nombreuses questions, nous en retiendrons deux ici. Ne s’agirait-elle avant tout que de business dans ces rééditions revues et corrigées ? Et sommes-nous vraiment plus moraux que les générations précédentes ?
Si l’on en croit le palmarès des meilleures ventes d’essais, où Laure Murat se classe 11e, notre monde ne tourne pas rond. Des manigances de Jean-Luc Mélenchon brocardées par Olivier Pérou et Charlotte Belaïch dans La Meute (Flammarion) aux pratiques des tout-puissants dépeintes par Giuliano da Empoli dans L’Heure des prédateurs (Gallimard), en passant par l’autoportrait en bipolaire de Nicolas Demorand dans Intérieur nuit (Les Arènes), les nouvelles des...
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20/06 - Israël-Iran : ces bases américaines au Moyen-Orient qui pourraient être des cibles de Téhéran
Sur sa cible, l’ayatollah iranien Ali Khamenei a marqué de points rouges les bases américaines au Moyen-Orient. Et le guide suprême menace d’y planter ses fléchettes, alors que depuis vendredi 13 juin la guerre s’intensifie entre Israël et l’Iran.
Ce mercredi 18 juin, Ali Khamenei a averti la première puissance mondiale de "dommages irréparables" en cas d’attaque contre la République islamique. "Toutes les bases américaines sont à notre portée et nous les ciblerons avec audace", avait déjà prévenu le ministre iranien de la Défense Aziz Nasirzadeh le 11 juin, avant le début de l’offensive israélienne. Le même jour, les Etats-Unis ont annoncé avoir déplacé une partie de leur personnel au Moyen-Orient.
Washington a également retiré du tarmac de son site militaire aérien au Qatar la grande majorité de ses avions. Entre deux images satellites analysées par l’AFP datées du 5 et du 19 juin, seulement trois appareils sur 40 restent visibles. La base d’Al-Udeid, à moins de 300 kilomètres des côtes iraniennes, est la plus grande des Etats-Unis au Moyen-Orient, avec environ 10 000 soldats.Des images satellites de la base aérienne américaine au Qatar.Base navale stratégique dans le Golfe
Jordanie, Koweït, Emirats arabes unis… Des dizaines de milliers de militaires américains stationnent dans la région. En Irak, les sites qui accueillent des troupes de l’Oncle Sam sont des cibles anciennes de la République islamique. En 2020, à la suite de l’assassinat par Washington du puissant général iranien Qassem Soleimani, une quinzaine...
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20/06 - Municipales à Paris : entre Rachida Dati et la droite, comme un air de résignation
Un président ? Quel président ? Rachida Dati n’a pas rencontré Bruno Retailleau depuis son arrivée à la tête des Républicains (LR). La ministre de la Culture croise bien son homologue en Conseil des ministres, mais aucun rendez-vous n’a encore réuni les deux personnalités. La sarkozyste et le filloniste. La puncheuse et le moine soldat. L’ancienne députée européenne entretient une relation distante avec le Vendéen, avec lequel elle partage si peu. Difficile d’imaginer des profils aussi antinomiques. "Il n’y a pas de mésentente particulière entre eux, mais ils ont des manières de faire de la politique très différentes", glisse un proche de Bruno Retailleau.
Le Vendéen a bien reçu un jour un SMS salé de Rachida Dati, agrémenté d’un émoji "gant de boxe". "Tu tiens sur moi des propos racistes", l’accusait-elle, comme l’a raconté L’Express. Mais ces invectives sont d’usage à droite. Qui n’a jamais reçu un message éruptif de la maire du 7e arrondissement de Paris ? Alors, Bruno Retailleau a pris les devants. Au printemps, il demande à un cadre de la droite parisienne : "Explique-la-moi. Je n’ai pas le mode d’emploi." Car leurs destins sont désormais liés."On ne va pas s’amuser à envoyer une candidature de témoignage"
Le nouveau patron des Républicains (LR) érige les élections municipales de 2026 en "priorité", à l’aube de la présidentielle. Il espère y marquer des points, à la faveur d’accords locaux. Rachida Dati souhaite, elle, concourir sous la bannière commune de la droite et des macronistes à Paris. Ella a repris sa...
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20/06 - Bill Browder : "Trump fait tout pour dissimuler le fond de sa pensée sur Poutine"
Le G7 qui se tenait cette année à Alberta (Canada) s’est achevé le 17 juin sans déclaration conjointe dénonçant l’"agression russe". Une première depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022. Depuis, les spéculations vont bon train, notamment autour du rôle joué par Donald Trump. Surtout après la sortie du président américain : "le G7 [qui] était autrefois le G8. Barack Obama et un certain Trudeau ne voulaient pas de la Russie, et je dirais que c’était une erreur, car je pense qu’il n’y aurait pas de guerre aujourd’hui si la Russie était présente", a-t-il déclaré. Quelques jours plus tôt, le même président américain se disait "déçu" tant par la Russie de Vladimir Poutine que l’Ukraine. Le même Donald Trump qui fin mai durcissait le ton face à Vladimir Poutine qu’il accusait d’être "devenu complètement fou". Le président milliardaire continue de souffler le chaud et le froid dans le dossier ukrainien, mais interrogé par L’Express, Bill Browder, surnommé "l’ennemi numéro un de Poutine", notamment pour avoir dénoncé la corruption endémique au sein des grandes entreprises russes, se veut formel : "Donald Trump se range clairement du côté de Vladimir Poutine. S’il n’y était pas empêché, il en ferait son allié". Avant d’enchaîner : "Trump n’a que faire de l’Ukraine".
Si l’homme d’affaires américano-britannique à la tête du fonds d’investissement Hermitage Capital Management se montre inquiet quant à la suite des événements - "avec Trump, nous entrons dans un monde ou les valeurs sont remplacées par des transactions" -, il estime...
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20/06 - Défense : ces chiffres qui montrent le retard de l’Europe face à la Russie
À quelques jours du sommet de l’Otan à La Haye (24-25 juin), voilà de quoi donner du grain à moudre à Donald Trump et à ses partisans. Le président américain, qui ne cesse d’attaquer les Européens depuis son retour à la Maison-Blanche pour leur manque d’investissement dans la défense, pourrait trouver de nouveaux arguments sur la base d’une étude inédite. Un vaste travail de recherche sur l’état de l’armement européen, mené par l’institut allemand Kiel et le think tank belge Bruegel, vient d’être publié ce jeudi 19 juin. Fouillé, le document d’une centaine de pages compare les moyens militaires européens avec ceux de la Russie.Retard dans de nombreux domaines
Les conclusions de ce rapport sont implacables : les grandes puissances européennes, y compris le Royaume-Uni, restent en décalage par rapport au nombre d’équipements disponibles pour le Kremlin. Dans le détail, l’Europe a pris du retard sur différents domaines. Notamment en matière de production de nouvelles armes, où les écarts entre les deux pôles de puissance demeurent abyssaux. Les chars de combat ? La Russie en produit chaque année… 36 fois plus que la France, l’Allemagne, la Pologne et le Royaume-Uni (1 800 contre 50 en 2024).
En ce qui concerne la fabrication de véhicules de combat de manière plus générale, Moscou dispose aussi d’une avance confortable (6 654 contre 214). La situation est moins critique, mais tout de même préoccupante, pour les pièces d’artillerie : la Russie en a produit 672 l’an dernier, contre 202 pour les quatre pays du Vieux...
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20/06 - Nucléaire : l’illusion du redémarrage de la centrale de Fessenheim
Jean-Philippe Tanguy n’en démord pas. Pour le député RN, un redémarrage de la centrale nucléaire de Fessenheim reste possible. La réactivation n’a même jamais été aussi proche puisqu’elle est désormais inscrite - grâce aux efforts de son parti - dans une proposition de loi devant servir de socle à la troisième programmation pluriannuelle sur l’énergie (PPE3).
Les experts de l’atome sont pourtant unanimes : il est trop tard. Invoquer les spectres du passé ne rime à rien. Emmanuel Macron pouvait encore agir lors de son premier quinquennat afin d’éviter la fermeture du site. Moyennant des investissements conséquents, les réacteurs auraient pu être préservés.Des travaux de nettoyage en cours
Malheureusement, la France a laissé passer le train et privé le pays de 1,8 gigawatt de puissance électrique décarbonée. Ironie du sort, aux Etats-Unis, la centrale de Three Miles Island s’apprête à reprendre du service. Comme toujours, l’Amérique fait preuve de pragmatisme.
Du côté de Fessenheim, en revanche, les opérations de démantèlement ont commencé. La turbine a été enlevée. Mais c’est surtout le lessivage chimique du circuit primaire qui rend tout espoir de redémarrage impossible. Cette opération de nettoyage, destinée à rendre l’installation moins radioactive, a généré des dégâts. Résultat, il faudrait passer au crible des milliers de kilomètres de tuyaux afin de répertorier et réparer les failles. Une tâche herculéenne.
Qu’importe pour les cadres du RN, qui doutent toujours autant de la parole des experts. Le plus inquiétant dans...
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20/06 - "Je peux lui dire que je suis juive ?" : les effets bien réels de l’antisémitisme, par Anne Rosencher
Au moment des faits, en juin 2024, Anne avait 13 ans et ne disait à personne qu’elle était juive. Cette jeune fille de Courbevoie, en banlieue parisienne, sentait que cela pouvait poser un problème, d’être juive. Alors elle le taisait à ses amis et à ses petits amis. Comme dans la vieille chanson d’Yves Simon, qui porte sur tout autre chose, mais dont les couplets se terminent par "que tu caches et qu’on condamne ; que tu caches, petite Anne". A la fin du printemps, son ex-petit copain, Tiago, apprend que la jeune fille lui a dissimulé son judaïsme. Le garçon, 12 ans et 10 mois au moment des faits, récemment converti à l’islam, s’estime trahi. Le 15 juin, en fin d’après-midi, il lui tend un guet-apens pour se venger, dans un square de Courbevoie, accompagné de deux autres adolescents, Rayan et Dylan, qu’elle ne connaît pas. Après l’avoir entraînée dans des locaux désaffectés à proximité du parc, les trois la traitent de "sale juive", lui reprochent d’avoir caché son appartenance, synonyme, selon eux, de soutien à Israël – nous sommes alors huit mois après le 7 octobre 2023 –, et menacent de la brûler vive. Puis Rayan et Dylan la violent. Cinq fois, en tout. A certains moments, le premier filme. Le calvaire d’Anne dure quarante-cinq minutes.
"Ces crimes, perpétrés sur une jeune fille à peine formée, dont la première relation sexuelle sera pour toujours un viol, sont particulièrement sordides", a tonné le président du tribunal pour enfants de Nanterre, en rendant son verdict en audience publique, ce vendredi 13...
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20/06 - Médicaments anti-obésité : la prescription élargie à tous les médecins en France
L'Agence nationale du médicament (ANSM) a annoncé vendredi que tout médecin pourra prescrire, en initiation comme en renouvellement, les médicaments GLP-1 Wegovy (sémaglutide), Mounjaro (tirzépatide) et Saxenda (liraglutide) pour traiter l'obésité, à compter du 23 juin. "Cette mesure vise à faciliter un accès plus équitable à ces traitements, disponibles uniquement sur ordonnance", justifie l'Agence nationale du médicament (ANSM) dans un communiqué. Jusqu'ici la prescription initiale de ces médicaments devait être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition mais les renouvellements pouvaient être réalisés par tout médecin, "dans le respect des indications de leur autorisation de mise sur le marché".
L'autorité sanitaire avait prévenu fin mai qu'elle envisageait d'élargir les conditions de prescription et de délivrance de ces médicaments de la classe des analogues GLP-1, qui favorisent la perte de poids en imitant une hormone digestive. Elle dit dans son communiqué avoir constaté que "la limitation de la prescription initiale aux médecins spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou compétents en nutrition a pu en freiner l'accès pour certains patients, du fait de délais parfois importants pour consulter un spécialiste". Ceci peut être également associé à une accessibilité inégale à ces professionnels de santé selon les territoires.Une vigilance élevée sur l'utilisation de ces médicaments
Ces médicaments sont des traitements de seconde intention, c'est-à-dire qu'ils...
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20/06 - Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky a trouvé son nouveau chef d’état-major des forces terrestres
La démission du général Mykhailo Drapatyi, survenue début juin après la mort de jeunes recrues lors d’une frappe russe dans la région de Dnipropetrovsk, avait secoué l’armée ukrainienne. Le président Volodymyr Zelensky a réagi, ce jeudi 19 juin, en nommant un nouveau chef d’état-major des forces terrestres, le général Hennadii Shapovalov.
Dans son adresse quotidienne sur internet, le président Zelensky a déclaré qu’il espérait que le général Shapovalov apporterait une "véritable expérience du combat" à ce poste et a appelé à des changements dans l’armée ukrainienne, qui lutte pour repousser les forces de Moscou depuis plus de trois ans. "Des changements sont nécessaires, c’est incontournable", a déclaré le chef de l’Etat.Ancien représentant de l'Ukraine auprès de l'Otan
Le général Hennadii Shapovalov, né en 1978, est un haut gradé déjà très capé. Officier de carrière, diplômé de l’Institut militaire des troupes de chars de Kharkiv et de l’Université nationale de défense de l’Ukraine, il a également suivi une formation au prestigieux U.S. Army War College, en Pennsylvanie. Son expérience à la tête du district militaire sud de l’Ukraine en 2024, puis comme représentant ukrainien auprès de l’Otan en Allemagne depuis février 2025, témoigne d’un profil résolument pro-occidental. Ce choix n’est pas anodin. Il signe la volonté de Volodymyr Zelensky de renforcer la coopération de son armée avec les forces occidentales, et d’accélérer les réformes nécessaires pour faire face à l’agression russe.
Le 1er juin le général Mykhaïlo Drapaty,...
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20/06 - Russie : le gouvernement et la Banque centrale s’opposent en public alors que l’économie ralentit
Le gouvernement russe et la Banque centrale (BCR) ont étalé leurs divergences sur la place publique vendredi 20 juin à l’occasion du forum économique de Saint-Pétersbourg. Leur opposition sur les moyens à mettre en place pour dynamiser l’activité est apparue au grand jour, en plein ralentissement de la croissance après deux années de surchauffe entraînée par les conséquences du conflit en Ukraine.
Si l’économie russe avait fait preuve en 2023 et 2024 d’une résilience inattendue face aux sanctions prises par les Occidentaux depuis 2022 en représailles à l’offensive russe en Ukraine, la conjoncture a changé depuis quelques mois. Les lourds investissements publics dans le complexe militaro-industriel pour soutenir l’armée russe ne permettent plus de stimuler l’économie.
Et pour plusieurs acteurs économiques de poids, la responsable est toute trouvée : la patronne de la Banque centrale, Elvira Nabioullina, qui mène une politique monétaire très stricte, avec un taux directeur très élevé, à 20 % (abaissé d’un point début juin), pour lutter à tout prix contre l’inflation. Ce qui n’est pas (ou plus) du goût du patronat et de certains ministres du bloc économique.
"Les indicateurs montrent qu’il est nécessaire de baisser les taux d’intérêt, qu’il faut passer d’un refroidissement contrôlé à un réchauffement de l’économie", a tonné le vice-Premier ministre, Alexandre Novak, en charge au sein du gouvernement de l’important dossier de l’énergie. "Il est l’heure de baisser" le taux directeur, a-t-il appuyé, mettant en garde contre...
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20/06 - Israël-Iran : qui est illégitime si ce n’est la mollahrchie qui sème le chaos ? Par Abnousse Shalmani
Rien ne nous aura été épargné. Rien n’aura été épargné aux démocrates, aux libéraux, aux humanistes. Depuis les pogroms du 7 octobre 2023, à peine remis du choc de la violence meurtrière assumée, filmée, diffusée, de la joie et la fierté des massacres d’hommes, de femmes, d’enfants, à peine avions-nous mesuré la portée du 7 octobre, qu’il fallait remiser l’analyse géopolitique pour contrer l’embellissement du Hamas, groupe terroriste devenu soudain mouvement de résistance, pour rappeler combien, depuis 2007 et la mainmise des Frères musulmans sur la bande de Gaza, la population est exsangue, soumise à une propagande brutale, à la répression, aux balles dans la nuque pour crime de trahison, aux détournements de l’aide humanitaire des hôpitaux et des universités vers des tunnels-refuge pour tueurs-idéologues qui préparaient obsessionnellement, non pas la possibilité d’un Etat palestinien, mais la destruction d’Israël.
Rien ne nous aura été épargné. Alors qu’Ismaël Haniyeh, chef politique du Hamas, a été éliminé par Israël à Téhéran, nous avons encore dû reprendre la biographie morbide. Rappeler qu’il était celui qui, dans une allocution diffusée par la chaîne Al Mayadeen le 26 octobre 2023 pérorait fièrement son amour de la mort : "Le sang des femmes, des enfants et des personnes âgées… nous sommes ceux qui avons besoin de ce sang, pour qu’il réveille en nous l’esprit révolutionnaire, pour qu’il ravive notre détermination." Rappeler qu’il était cet homme pour qui aucun mort n’est de trop pour nourrir et sa haine d’Israël et son...
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20/06 - Israël-Iran : pourquoi le Dôme de fer n’arrête-t-il pas tous les missiles iraniens ?
Un immeuble éventré de part en part, soufflé par la déflagration d’un "projectile" iranien. Ce vendredi 20 juin, un nouveau missile tiré depuis la République islamique a fortement endommagé ce bâtiment du sud du pays, photographié par la police israélienne, sans que soit communiquée sa localisation exacte. Jeudi, la frappe iranienne sur l’hôpital de Beersheva, en partie détruit, a aussi suscité la colère du pouvoir de l’État hébreu. Plusieurs autres tirs ont par ailleurs atteint Tel-Aviv depuis le début de la guerre entre les deux pays, le 13 juin dernier.
À première vue, ces différents bombardements sur le sol israélien peuvent surprendre. D’autant plus que plusieurs de ces frappes ont tué : selon un dernier bilan, au moins 25 Israéliens ont péri ces derniers jours à cause des munitions adverses. Pourtant, le pays n’a-t-il pas à disposition l’un des systèmes de défense antiaérienne les plus performants au monde ? Souvent mis en avant comme un outil ultra-technologique, le "Dôme de fer" censé protéger la population israélienne comprendrait-il en fait de nombreuses failles ?Une partie du système antiaérien israélien
Affirmer cela serait en réalité très exagéré. Pour ne pas faire de raccourci, il faut d’abord comprendre une chose : le Dôme de fer est une composante parmi d’autres du système de défense antiaérienne israélien. En théorie, il n’a pour cible que les missiles de courte portée, à l’instar des roquettes ou des tirs de mortier, dans un rayon de 5 à 70 kilomètres. Les missiles de croisière ou balistiques de...
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20/06 - Ecrans, vacances… La Convention citoyenne sur les temps de l’enfant se réunit pour la première fois
Les 130 membres de la Convention citoyenne sur les "temps de l’enfant", chargés de réfléchir au quotidien, scolaire et extrascolaire, des plus jeunes, se réunissent à partir de ce vendredi 20 juin après-midi, pour la première des sept sessions de leurs travaux.
Ces Français tirés au sort se retrouveront à partir de 14h pour trois jours au Conseil économique social et environnemental (Cese) qui organise cet exercice, après d’autres Conventions citoyennes sur le climat et la fin de vie. Ils auront jusqu’à fin novembre pour répondre dans un rapport à la question posée par le Premier ministre François Bayrou : "Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ?".
Parmi les sujets qui devraient être abordés lors de leurs sept sessions de trois jours figurent le temps devant les écrans, la durée des vacances, les rythmes scolaires, l’accès à la culture, au sport ou encore le transport des élèves notamment dans les zones rurales.Raccourcir les vacances d'été ?
Pour Eric Charbonnier, analyste éducation à l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique), sept semaines de cours suivies de deux semaines de vacances, c'est "assez atypique dans le monde, donc on pourrait peut-être les raccourcir de quelques jours pour gagner du temps scolaire", selon un entretien sur RTL vendredi.
D'après lui, les élèves ont "la journée la plus longue d'Europe en France et encore plus dans les...
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20/06 - Placements : "L’offre s’est considérablement enrichie dans le non-coté"
On parle beaucoup de démocratisation du non coté, mais les investisseurs sont-ils au rendez-vous ?
Dans un contexte économique plutôt morose, la collecte 2024 a tout de même atteint 2,7 milliards d’euros, soit une hausse de 29 % par rapport à 2023. Et cela, alors même que la loi industrie verte, qui généralise le référencement des unités de compte non cotées, est entrée en vigueur seulement au second semestre 2024. Bien que ces montants restent modestes, cette progression montre clairement l’intérêt croissant des particuliers pour le financement de l’économie réelle.
L’offre s’étoffe avec plus d’une centaine de fonds accessibles au grand public. Quelles tendances constatez-vous ?
Ces dernières années, l’offre s’est considérablement enrichie, permettant aux réseaux de disposer d’une plus grande variété de solutions. Ce qui est particulièrement intéressant avec les produits destinés au grand public — notamment les fonds ouverts, dits evergreen — c’est la diversité des sous-jacents. Ces véhicules investissent en dette ou en fonds propres dans des start-up, des PME, des ETI ou des projets d’infrastructure.
Cette diversification permet de composer des portefeuilles aux profils de rendement et de risques très complémentaires, et donc de proposer une performance stable et de qualité aux particuliers.
Concrètement, qu’en est-il ?
La promesse de rendement annuel net se situe généralement entre 6 et 8 %. en En pratique, le rendement annuel moyen observé n’est aujourd’hui que de 5,8 % sur les fonds evergreen. Cela reste...
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20/06 - Justice des mineurs : le Conseil constitutionnel inflige un revers à Gabriel Attal et irrite le RN
Le Conseil constitutionnel a censuré jeudi 19 juin plusieurs articles clés de la proposition de loi de Gabriel Attal pour durcir la justice des mineurs, une nouvelle déconvenue pour l’ancien Premier ministre après l’examen déjà houleux de ce texte au Parlement. Au total, les Sages ont déclaré contraires à la Constitution six articles (dont un partiellement) de ce texte visant "à renforcer l’autorité de la justice à l’égard des mineurs délinquants et de leurs parents". Le Rassemblement national a réagi ce vendredi en lui reprochant d'empêcher "le pouvoir de mener la politique voulue par les Français".
Le Conseil avait été saisi par des parlementaires de gauche, qui estimaient que de nombreux articles de cette loi portée par le chef des députés macronistes à l’Assemblée et soutenue par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, étaient contraires aux principes de la justice des mineurs en France.Excuse de minorité et comparution immédiate
Ils lui demandaient notamment de censurer l’article inversant le principe de "l’excuse de minorité", selon laquelle un mineur est sanctionné moins sévèrement qu’un majeur. Le texte adopté prévoyait que l’atténuation des peines pour des mineurs de plus de 16 ans, pour les cas de récidive punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement, ne soit plus la règle, mais l’exception. Il appartenait dans ce cas au juge de motiver l’atténuation de la peine.
Pour les Sages, l’article méconnaît "le principe de l’atténuation de la responsabilité pénale des mineurs en fonction de l’âge, qui est une...
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20/06 - Simplification : l’Union européenne donne pour une fois l’exemple, par Nicolas Bouzou
Pour expliquer le sursaut inattendu d’une démocratie libérale qui réagit violemment à une menace, les spécialistes de géopolitique évoquent le "syndrome de Pearl Harbor". C’est un peu ce qui en est train d’arriver à l’Union européenne dans le domaine économique. Sentant le vent populiste, attisé par les manipulations russes et l’hostilité trumpiste, souffler fort, cette communauté se perçoit depuis quelques mois menacées dans son existence même.
Excellente nouvelle ! L’UE, c’est, concrètement, les gouvernements des pays qui lui sont favorables - au premier rang desquels l’Allemagne -, les groupes parlementaires pro-européens - majoritaires - et les fonctionnaires de Bruxelles. Conséquence de cette dynamique : la politique menée par la Commission dite "von der Leyen 2", qui a pris ses fonctions en décembre dernier. Cette politique est pro croissance et simplificatrice, là où "von der Leyen 1" était défensive et régulatrice.Haro sur les usines à gaz
Ce changement de posture est notamment incarné par l’adoption silencieuse, en février dernier, du "paquet omnibus", une série de mesures visant à alléger les charges administratives des grandes entreprises et des PME, politique portée par le vice-président de la Commission chargé de l’Industrie, Stéphane Séjourné, qui effectue un travail remarquable. Il s’agit de relever le seuil des entreprises soumises aux normes CSRD - une usine à gaz qui oblige les sociétés à publier des rapports détaillés sur leurs impacts environnementaux et sociaux - et CS3D - une autre usine à...
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20/06 - Nucléaire : les Européens exhortent l’Iran à poursuivre les discussions avec les Etats-Unis
L'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont exhorté, ce vendredi 20 juin, l'Iran à poursuivre la voie diplomatique "sans attendre la fin du conflit" pour résoudre l'épineuse question de son programme nucléaire, alors qu'Israël poursuit ses bombardements contre la République islamique. Mais pour l'heure, Téhéran campe sur ses positions, exigeant au préalable l'arrêt des frappes israéliennes.
Les chefs de la diplomatie des trois pays, Johann Wadephul, Jean-Noël Barrot, David Lammy, ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, ont entamé des discussions vendredi à Genève avec leur homologue iranien Abbas Araghchi, une semaine après le début des frappes israéliennes. "Le résultat positif aujourd'hui est que nous quittons la salle avec le sentiment que l'Iran est fondamentalement prêt à continuer à discuter de toutes les questions importantes pour nous, Européens", a déclaré le ministre allemand Johann Wadephul. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a affirmé quant à lui qu'il ne pouvait y avoir "de solution définitive par la voie militaire au problème du nucléaire iranien".
Les infos à retenir
⇒ Nucléaire : les Européens exhortent l’Iran à poursuivre les discussions avec les Etats-Unis
⇒ Israël doit se préparer à une "campagne prolongée"
⇒ Une attaque contre la centrale de Bouchehr en Iran pourrait provoquer une catastrophe nucléaire, alerte le chef de l’AIEA
20h20L'Iran est prêt à "envisager" la diplomatie "une fois l'agression stoppée"
L'Iran est prêt à "envisager" un...
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20/06 - Et si on faisait un référendum sur le scrutin présidentiel ? Par Emmanuel Rivière
Ce printemps 2025, la moitié des Français se déclarent satisfaits du fonctionnement de la démocratie dans leur pays, selon l’enquête Eurobaromètre réalisée tous les six mois dans les 27 pays de l’Union européenne. Cette proportion s’améliore de 11 points par rapport à l’automne dernier, marqué par le climat calamiteux résultant de la dissolution. Cependant malgré ce rebond, la France ne se situe qu’au 22e rang sur 27 dans l’appréciation du fonctionnement de la démocratie nationale, loin derrière l’Allemagne (63 % de satisfaits) et plus loin encore des pays scandinaves (où cette proportion dépasse 80 %). Ce rang médiocre, c’est la place habituelle de la France depuis de longues années, il serait faux de l’imputer à des causes immédiates.Il faut changer quelque chose, les Français le réclament
Il traduit une frustration démocratique qui est au cœur de l’insatisfaction des Français à l’égard de la politique, et l’on joue tout autant à se faire peur qu’on esquive le problème en prétendant que les Français se détourneraient de la démocratie, grisés par la tentation autoritaire. Nos concitoyens sont profondément attachés aux principes démocratiques fondamentaux, ils estiment juste que notre système démocratique ne délivre pas ce qu’ils sont en droit d’en attendre. Dans la sphère politique, ce constat est largement connu et partagé, souvent même proféré, mais chacun ne s’en empare que pour pousser son propre agenda. Les partis au pouvoir pour fustiger leurs opposants, en dénonçant leurs outrances, leurs obstructions, leurs...
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20/06 - Le journaliste qui avait prédit l’attaque d’Israël : "Cela figurera dans les manuels d’histoire militaire"
Leur livre, Target Teheran, trône sur le coin du bureau du cabinet de guerre de Benyamin Netanyahou, comme l’a montré une photographie publiée il y a quelques jours. Écrit par les journalistes israéliens Yonah Jeremy Bob (The Jerusalem Post) et Ilan Evyatar, et paru en 2023 chez Simon & Schuster, cet ouvrage, au titre et sous-titre particulièrement évocateurs ("Cible Téhéran : comment Israël utilise le sabotage, la cyberguerre, les assassinats et la diplomatie secrète pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et créer un nouveau Moyen-Orient") est peut-être l’un des essais les plus fouillés sur la "guerre hybride" que mène Israël depuis des années pour contrer le programme nucléaire iranien.
"Dans le livre, nous prédisions que si le monde n’arrêtait pas l’Iran par voie diplomatique, Israël, d’ici 2025, s’attaquerait militairement au programme nucléaire iranien", nous confie Ilan Evyatar, ancien rédacteur en chef du magazine Jerusalem Report.
Pour L’Express, celui qui est aujourd’hui directeur des publications du Jerusalem Institute for Strategy and Security, dresse un premier bilan de l’offensive militaire israélienne du 13 juin, baptisée "Rising Lion". Selon lui, la volonté d’Israël de provoquer un changement de régime en Iran ne fait plus de doute : "Non par une invasion, mais en créant les conditions d’un soulèvement intérieur." Entretien.
L’Express : Dans votre livre, vous aviez anticipé qu’une attaque d’Israël contre le programme nucléaire iranien arriverait probablement avant la fin de...
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20/06 - Garde nationale à Los Angeles : une cour d’appel fédérale offre une victoire à Donald Trump
Une cour d’appel fédérale américaine a autorisé jeudi 19 juin le président Donald Trump à conserver le contrôle du déploiement de troupes de la Garde nationale à Los Angeles pour faire face aux manifestations contre sa politique migratoire, malgré l’opposition des autorités californiennes.
"Le fait que le président n’ait pas émis l’ordre de fédéralisation directement 'à travers' le gouverneur de Californie ne limite pas son autorité par ailleurs légale d’appeler la Garde nationale", ont écrit les trois juges de la cour de San Francisco dans un jugement de 38 pages.
Donald Trump a ainsi été en droit d'ordonner la mobilisation de 4 000 membres de la Garde nationale pour 60 jours afin de "protéger les fonctionnaires" et bâtiments fédéraux, ont tranché les juges.Une première depuis 60 ans
Le président américain a salué jeudi soir la décision, une "GRANDE VICTOIRE" selon lui. "Partout aux Etats-Unis, si nos villes et nos concitoyens ont besoin d'une protection, c'est à nous de la leur fournir si l'Etat ou la police locale en sont incapables, pour quelque raison que ce soit", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.
Saisi par le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, un juge fédéral avait estimé illégal en première instance la semaine dernière l'ordre donné par le président de déployer la Garde nationale. Le magistrat avait du même coup ordonné que le contrôle de ce corps de réserve à double tutelle soit rendu au gouverneur démocrate. "Le combat n'est pas fini", a réagi jeudi Gavin Newsom. "Nous...
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20/06 - L’actu à La Loupe : les scénarios de l’escalade entre l’Iran et Israël
La semaine passée, rien ne pouvait présager qu'Israël lance une attaque massive contre l'Iran. Quelques heures avant que les avions de Tsahal ne décollent pour Téhéran, le cabinet de sécurité de Benyamin Netanyahou semblait se réunir pour évoquer la question des otages à Gaza. Le ministre des Affaires stratégiques ainsi que le chef du Mossad préparaient eux un entretien avec les Etats-Unis.
Mais vendredi 13 juin peu après minuit, Téhéran est secoué par des détonations, puis d’autres zones du pays sont touchées. Bilan : des sites de production nucléaires endommagés, des Gardiens de la Révolution abattus, et plus de 200 civils tués en quelques jours.
Une opération planifiée depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, pour laquelle le Premier ministre israélien a attendu ce qu’il considérait être le bon moment. Les Américains étaient alors en pleine négociation avec l’Iran au sujet de son programme nucléaire, un point de tension majeur. Donald Trump avait fixé un délai de 60 jours pour trouver un accord. L'attaque d'Israël a eu lieu le 61e jour.
L’Iran n’a pas tardé à répliquer et depuis c’est un échange de frappes qui secoue la région. Les bombes iraniennes ont d’ailleurs touché un hôpital en Israël. Et se pose désormais une question : jusqu’où ces attaques peuvent-elles aller ?
Cet épisode a été écrit par Charlotte Baris, présenté par Solène Alifat et réalisé par Sébastien Salis.
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus...
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19/06 - Canicule : EDF alerte sur de possibles baisses de production dans le parc nucléaire
La première sonnette d’alarme a été tirée jeudi matin par 61 scientifiques du GIEC. Pour la première fois, ils en sont sûrs : il ne sera désormais plus possible de maintenir le réchauffement climatique sous les 1,5 °C avant la fin du siècle, affirment-ils, étude à l’appui. Dans la foulée de cette annonce, Météo-France a décrété la vigilance orange "canicule" pour seize départements - dès vendredi - en raison d’une vague de chaleur précoce.
Quelques heures plus tard, c’est au tour d’EDF d’alerter sur un effet concret du réchauffement climatique : le groupe français sera peut-être contraint d’abaisser la production d’électricité de son parc nucléaire dès la semaine prochaine. "En raison des prévisions de températures élevées du Rhône, des restrictions de production sont susceptibles d’affecter le parc de production nucléaire d’EDF à partir de mercredi (25 juin), et plus particulièrement le site de Bugey", a indiqué EDF, en précisant que ces prévisions seront affinées à "J-1".Le refroidissement des réacteurs impacté
Les températures plus élevées et le débit réduit des fleuves complexifient le refroidissement des réacteurs nucléaires et donc le fonctionnement des centrales. En outre, l’activité des centrales, qui pompent l’eau des rivières adjacentes pour leur refroidissement avant de la rejeter plus chaude dans le milieu, est encadrée par des seuils d’échauffement et de débit de ces cours d’eau à ne pas dépasser, pour préserver la biodiversité. En France, où plus des deux-tiers de l’électricité produite est d’origine nucléaire,...
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19/06 - Guerre en Ukraine : la Russie admet que son économie est "au bord" de la récession
La guerre a un coût. Plus de trois ans après le début de l’invasion de l’Ukraine, l’économie russe s’essouffle. Le ministre de l’Economie, Maxime Rechetnikov, a estimé ce jeudi 19 juin que le pays était "au bord" de la récession. Il s’est exprimé lors du forum économique de Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie.
Si Moscou avait fait preuve en 2023 et 2024 d’une résilience inattendue face aux sanctions prises par des pays occidentaux depuis février 2022, en représailles à l’offensive en Ukraine, la situation a changé ces derniers mois. "D’après les chiffres, il y a un ralentissement", a reconnu le ministre de Vladimir Poutine, qui a évoqué un nombre "en hausse" d’entreprises en difficulté financière, notamment à cause de prêts contractés à des taux très élevés.De 4,3 % à 1 % de croissance en un an
Les lourds investissements dans le complexe militaro-industriel pour soutenir l’armée russe ne permettent plus de tirer l’économie nationale, ralentie notamment par la politique monétaire très stricte menée par la Banque centrale de Russie. Celle-ci veut absolument lutter contre l’inflation qui tourne à 10 %.
Dans ce contexte, plusieurs acteurs économiques de poids, dont Maxime Rechetnikov, poussent en privé ou publiquement pour un abaissement du taux directeur, aujourd’hui à 20 %, afin d’encourager les dépenses. C’est la première fois que le ministre de l’Economie s’alarme autant publiquement.
La gouverneure de la Banque centrale de Russie, Elvira Nabiullina, a estimé que le ralentissement actuel de la croissance du...
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19/06 - Invasion de Taïwan : ce scénario qui menacerait toute la tech mondiale
C’est Morris Chang lui-même qui le dit : "Aujourd’hui, il n’y a pas de substitut viable aux semi-conducteurs". Le Taïwanais de 93 ans, tiré à quatre épingles, costume noir et cravate rouge, enfoncé dans un large fauteuil, prodigue ses conseils pour réussir dans la vie - et le secteur des nouvelles technologies - depuis Hsinchu, la capitale de la Silicon Valley taïwanaise. Le vieil homme ne se trouve pas devant nous en chair et en os, mais sur un immense écran installé au cœur du musée de l’innovation de TSMC, le leader mondial de la fabrication de puces. Son avatar virtuel répond gracieusement aux questions que les visiteurs peuvent sélectionner parmi une longue liste. Lorsque nous lui demandons si les semi-conducteurs sont toujours une industrie d’avenir, il nous répond avec aplomb que sans eux, "le monde serait complètement différent", et que "le taux de croissance de l’industrie va continuer à dépasser celui de Taïwan, et celui du monde entier".
Le fondateur de TSMC est bien plus qu’un entrepreneur. Dans le musée, un tiers de l’espace lui est dédié. C’est une figure paternelle pour toute la population. Presque un dieu vivant. Il faut dire que le Dr Chang est à l’origine de toute l’industrie taïwanaise des semi-conducteurs, qui fait la richesse et la puissance de l’île depuis les années 1980. Et place aujourd’hui Taïwan au cœur des frictions géopolitiques mondiales.
Les puces, qui permettent aux composants électroniques de fonctionner, sont le pilier sur lequel reposent les innovations modernes et les...
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19/06 - Israël - Iran : comment s’organise l’évacuation des ressortissants étrangers
Alors que le conflit se poursuit pour la septième journée consécutive entre Israël et l’Iran, les Etats mettent en place des solutions pour rapatrier leurs ressortissants, par voie terrestre, maritime, ou aérienne. Les deux belligérants ont fermé leurs espaces aériens, ce qui oblige à organiser des vols depuis d’autres pays de la région, notamment la Jordanie, l’Egypte, l’Azerbaïdjan, ou encore Djibouti.
La France, qui compte 900 ressortissants en Iran et 150 000 en Israël, a présenté ce jeudi 19 juin plusieurs options pour les rapatrier. Les ressortissants français souhaitant quitter l’Iran peuvent partir "sans visa" via l’Arménie et la Turquie, où "les frontières sont ouvertes", a annoncé le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.France
En Iran, "les personnes s’étant signalées (auprès de l’ambassade) et ne pouvant pas gagner la frontière arménienne ou la frontière turque par leurs propres moyens, seront acheminées par convoi d’ici la fin de semaine. Des équipes sont déployées ce jour aux deux frontières", a-t-il précisé, à l’issue d’une réunion sur le sujet au ministère.
Pour ceux souhaitant quitter Israël, le ministre a appelé les Français à gagner par la route la Jordanie et l’Egypte, où des bus pourront les acheminer vers les aéroports d’Amman et Charm-el-Cheikh. Un avion sera affrété depuis la capitale jordanienne Amman "en fin de semaine pour faciliter le retour des Français vulnérables ou en situation d’urgence qui se sont signalés" auprès des services diplomatiques, a ajouté Jean-Noël Barrot. Le...
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19/06 - Les costumes de Dominique de Villepin, le non de François Hollande
C'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Futurs sénateurs RN
C’est un expert électoral macroniste qui le dit, après avoir étudié de près les municipales de 2026 : "18 à 20 sénateurs RN pourraient naître de ces élections." Parmi les grands électeurs qui désignent les parlementaires de la Chambre haute figurent en effet les conseillers municipaux.Bruno Retailleau aime à nouveau LR
Bruno Retailleau a longtemps théorisé la mort de la marque LR, affaiblie par tant de débâcles électorales. En 2022, il promettait de changer le nom de l’enseigne lors de sa campagne malheureuse pour la présidence du parti face à Eric Ciotti. Mais ça, c’était avant. Avant le regain de forme de LR, observé dans les élections partielles depuis son retour aux affaires. Le nouveau patron de la droite, auréolé d’une popularité inédite à Beauvau, a remisé son idée au placard. "Avec le retour en grâce et la proximité des municipales, changer maintenant la marque serait un danger, a-t-il glissé en petit comité. Cela n’est pas une priorité, cela serait même une bêtise."Villepin et ses costumes
Dominique de Villepin, dont la "détermination ne fait que grandir" pour la présidentielle de 2027, comme il l’a dit sur France 2 le 16...
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19/06 - Covid-19 en Corée du Nord : les lourds mensonges du régime de Kim Jong-un
C’était la fierté de Pyongyang : aucun cas déclaré de Covid-19 sur son sol au début de la pandémie en 2020. Jusqu’en mai 2022. Les médias d’Etat évoquent alors une "fièvre" qui se propage. Bilan final annoncé : seulement 74 morts. "Un miracle dans l’histoire de la santé publique mondiale", se vante la Corée du Nord.
26 pages viennent balayer ce déni officiel. Un rapport publié ce mardi 17 juin par le Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) et l’Institut George W. Bush, deux organismes de recherche américain, explique que dès 2020 la maladie circulait en Corée du Nord. "Des fièvres se produisaient partout, et beaucoup de gens mouraient en quelques jours", raconte un témoin.Population livrée à elle-même
100 habitants ont été discrètement interrogés sur le territoire nord-coréen entre septembre et décembre 2023. Des témoignages rares obtenus juste après la fin d’un confinement extrême imposé par la dictature à partir de janvier 2020.
Un isolement loin d’être efficace. 92 % des répondants assurent qu’eux-mêmes ou des proches ont été infectées. La majorité avant 2022, date à laquelle Pyongyang a admis les premiers cas. L’étude pointe "la culpabilité et de la négligence du gouvernement dans la gestion de la pandémie", qui "a exacerbé les pénuries de nourriture et de médicaments".
Sur les 61 % des Nord-coréens qui prétendent avoir...
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19/06 - Débat sur l’Energie : "En France, l’absence de transparence crée un cocktail explosif"
Quel chemin prendra la France en matière de politique énergétique ? Impossible de le dire. Depuis ce lundi, l’examen à l’Assemblée nationale de la proposition de loi Gremillet, qui aborde aussi bien la question des tarifs réglementés du gaz que celle du statut d’EDF, provoque de vifs débats dans l’Hémicycle. Or, ces passes d’armes pourraient bien ne servir à rien si le gouvernement publiait par décret la nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) sans intégrer les réflexions des parlementaires. Les "gueux" d’Alexandre Jardin ont fait de la version brute de ce document une cible à abattre, précisant qu’en l’état, il ne ferait que doubler la facture d’électricité des Français. Seront-ils écoutés ?
Une série de "questions-réponses" récemment publiée par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) laisse planer le doute puisqu’elle omet plusieurs des alertes majeures formulées par l’Académie des sciences. "La situation est explosive", prévient Henri Wallard, l’ancien directeur général de l’Andra, l’Agence nationale des déchets radioactifs, et auteur de Mensonge d’Etat : imposture écologique (Fayard, 2025). L’amateurisme du gouvernement en matière de politique publique sert de terreau à une possible crise sociale.
L’Express : Sur les questions énergétiques, rien ne semble avancer. Peut-on encore débattre de ce en France ?
Henri Wallard : Nous assistons à un débat politique. Différents camps s’affrontent en s’accusant les uns les autres d’irrationalité ou de populisme. La meilleure manière de réagir dans...
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19/06 - Dépenses de santé : des experts s’inquiètent d’un "risque sérieux" de dérapage
1,3 milliard d’euros. C’est le montant que pourrait atteindre le dépassement des dépenses de santé en 2025, en l’absence d’économies, selon un comité d’experts chargé d’alerter sur ces dépenses. "Il existe un risque sérieux que les dépenses d’assurance maladie dépassent l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam)", met en garde ce comité.
La vigie de la santé appelle donc l’exécutif à identifier autour de 1 milliard d’économies d’ici la fin de l’année, afin de rester dans les clous du budget de la sécurité sociale pour 2025 - lequel prévoit une hausse de 3,4 % des dépenses d’assurance maladie, à 265,9 milliards d’euros.
Une telle requête est assez inhabituelle de la part de ce comité, qui ne tire la sonnette d’alarme que si la trajectoire va vers un dépassement de plus de 0,5 % de l’Ondam.Les soins de ville en première ligne
Un dérapage causé notamment par des recettes plus faibles et des charges plus élevées que prévu, en particulier dans le domaine des soins de ville. A commencer par une hausse des indemnités journalières versées en cas d’arrêt de travail (avec davantage d’arrêts maladie de longue durée enregistrés au premier trimestre 2025), ainsi que des économies non réalisées sur le remboursement des médicaments.
Selon le comité d’alerte, ces indemnités journalières ont augmenté de 6,7 % entre janvier et avril 2025, alors que l’Ondam tablait sur une hausse de seulement 4 %. Concernant le remboursement des médicaments, le gouvernement avait prévu de réaliser 700 millions d’euros d’économies grâce à un...
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19/06 - Iran-Israël : avec la guerre contre Téhéran, Benyamin Netanyahou s’offre un répit politique
C'est un scénario qui se répète inlassablement depuis quinze ans en Israël. Acculé, proche de la rupture avec ses alliés, sans solution, au pied du mur... Et Benyamin Netanyahou parvient toujours à s'en sortir. Extrêmement affaibli sur le plan politique ces dernières semaines, le Premier ministre israélien a encore réussi à se replacer au centre du jeu. Comme lors de nombreuses crises par le passé, y compris lorsqu'il a – brièvement – quitté le pouvoir entre 2021 et 2022.
Mais pour beaucoup d'Israéliens, le pari de leur dirigeant n'est cette fois pas seulement politique, mais aussi existentiel : les frappes de l’État hébreu en Iran sont largement plébiscitées à travers le pays. D'après un sondage de l'Université hébraïque de Jérusalem, 70 % des citoyens israéliens interrogés se disent favorables à cette opération, à laquelle Téhéran a répliqué par des frappes sur leur territoire. Ce taux monte même à 83 % parmi les Juifs israéliens, selon une autre étude d'opinion de la même faculté.Un quasi-consensus en Israël sur la question iranienne
Depuis des années, Benyamin Netanyahou ne cessait de mettre en avant la menace représentée par l'Iran pour la sécurité d'Israël. En 2012, il brandit même à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU un dessin d'une bombe. Un happening destiné à dénoncer la volonté de la République islamique d'acquérir l'arme atomique. Depuis, il continuait d'agiter l'hypothèse d'un potentiel conflit militaire avec l'ennemi juré d'Israël. Cette fois-ci, le dirigeant israélien a joint les paroles aux actes,...
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19/06 - "Elle ne fait aucun effort" : pourquoi le RN veut se débarrasser de Marion Maréchal
L’heure de l’entretien annuel a sonné pour Marion Maréchal. Et chez ses alliés du Rassemblement national, la nièce de Marine Le Pen n’a pas le vent dans les voiles. En juin 2024, on s’en souvient, l’eurodéputée claque avec fracas la porte de Reconquête ! - le parti d’Éric Zemmour- pour s’allier avec le RN et porter l’union des droites dans le cadre des élections législatives anticipées. Trois députés marionistes, élus avec le soutien du RN, sont aujourd’hui apparentés au groupe mariniste à l’Assemblée. Une année s’est écoulée, et chez les frontistes, nombreux sont ceux qui militent pour ne pas reconduire cette alliance. La question a même été mise à l’ordre du jour d’un prochain bureau exécutif. "Le vrai débat, c’est comment on considère IDL (Identités – Libertés, le parti de Marion Maréchal), avance un cadre. Est-ce qu’on estime qu’ils sont au même niveau d’alliance que le parti d’Éric Ciotti ? Je ne crois pas que ce soit la volonté d’une majorité des dirigeants du parti."
C’est qu’avant de rentrer au bercail, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen n’a pas été avare en amabilités diverses envers Marine Le Pen, Jordan Bardella et leur parti, estimant qu'ils n’étaient pas en mesure de gagner, et se démenant pour porter une ligne alternative. Au RN, beaucoup n’ont pas oublié. Un récent épisode a même ravivé le ressentiment de certains cadres : une vive discussion provoquée lors d’un Bureau national. On évoque alors le reversement, comme il a été convenu au mois de juin 2024, d’une partie de l’indemnité des trois députés IDL au parti...
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19/06 - Banque, télévision, cryptomonnaie… Ce que l’on sait des cyberattaques en Iran
Depuis le 13 juin, date de l’attaque israélienne en Iran, les frappes entre les deux pays se multiplient. Mais depuis peu, un nouveau champ de bataille s’embrase : le numérique. En quelques jours, plusieurs cibles clés de l’économie et de la communication iraniennes ont été visées par une série de cyberattaques coordonnées. Qui est à la tête de ces manœuvres ? Quelles sont les motivations ? Et quelles sont les conséquences pour l’Iran ? Voici ce que l’on sait.Quelles étaient les cibles des cyberattaques ?
Trois attaques majeures ont été signalées en Iran ces derniers jours. Le mardi 17 juin, la Bank Sepah, l’une des plus grandes banques d’État iraniennes et affiliée aux Gardiens de la révolution islamique, a été la première cible. Selon l’agence de presse Fars, une attaque informatique a paralysé ses services en ligne. "Il y a une heure, une cyberattaque a ciblé l’infrastructure de la banque Sepah, ce qui entraîne des perturbations des services", écrivait mardi l’agence, tout en assurant que le problème serait bientôt résolu.
Le lendemain, mercredi 18 juin, c’est Nobitex, la plus importante plateforme iranienne d’échange de cryptomonnaies, qui a été attaquée. La société a reconnu "un problème de sécurité" et détecté "des signes d’accès non autorisé à une partie de [son] infrastructure de reporting et de [son] portefeuille chaud", selon un communiqué. Elle a aussitôt suspendu tous les accès et mis ses services en pause par précaution.
Le même jour, la télévision d’État iranienne a subi une brève interruption de ses...
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19/06 - "Le diplôme n’est plus un passeport, mais un visa temporaire" : l’avertissement du patron de l’Essec
Y a-t-il une crise du management à la française ? Vincenzo Vinzi répond à la grande enquête de L’Express. Selon lui, la formation au management en France est l’une des meilleures en Europe. Toutefois, l’approche verticale des managers tricolores "engendre de la rigidité, qui ne favorise pas la créativité". Selon lui, la qualité première d’un leader aujourd’hui est "la capacité d’adaptation et d’anticipation". L’accélération du monde et le développement des nouvelles intelligences artificielles vont "modifier la valeur du diplôme". "On ne peut plus dire, à vingt-cinq ans : 'j’ai fini mes études'", prévient celui qui a enseigné la statistique.
L’Express : Le management à la française se caractériserait par sa verticalité et sa hiérarchie. Partagez-vous cette opinion répandue ?
Vincenzo Vinzi : L’approche verticale du management à la française a fonctionné dans le passé, à une époque où les dirigeants avaient plus de visibilité sur l’avenir, avec un but à atteindre bien défini, et des tâches bien découpées. Le monde actuel se caractérise par une plus grande incertitude et un vrai besoin d’agilité. La qualité première d’un leader aujourd’hui, c’est la capacité d’adaptation et d’anticipation. On ne peut plus se contenter d’appliquer des règles préconçues. Les nouvelles générations réclament plus d’horizontalité et de dialogue, elles ne remettent pas en cause l’autorité mais elles ont besoin de moins d’autoritarisme.
D’où vient cette spécificité française ?
Les Français ont une approche très cartésienne, très structurée du management....
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19/06 - Iran-Israël : la proposition d’une médiation russe par Vladimir Poutine loin de susciter l’enthousiasme
Alors que les échanges de frappes entre Israël et l’Iran se poursuivent, Vladimir Poutine a estimé jeudi 19 juin qu’une "solution" qui pourrait convenir aux deux pays ennemis pouvait être "trouvée". "C’est une question délicate, et il faut bien sûr être très prudent, mais à mon avis, dans l’ensemble, une solution peut être trouvée", a déclaré le président russe lors d’un échange avec des représentants d’agences de presse étrangères, au sujet d’une éventuelle issue diplomatique au conflit.
La solution pourrait-elle venir de Moscou ? Dès le premier jour de l’affrontement déclenché par les frappes israéliennes contre l’Iran, vendredi 13 juin, le maître du Kremlin avait proposé sa médiation. Une offre réitérée mercredi "pour faire avancer le dialogue" entre les ennemis jurés, après un appel entre le président russe et son homologue émirati, cheikh Mohamed ben Zayed.
Historiquement, la Russie entretient de bonnes relations avec Israël, où vit une importante communauté russophone. Mais l’offensive russe en Ukraine, lancée en 2022, et la guerre menée par Israël à Gaza, critiquée par Moscou, ont fragilisé leurs liens. A l’inverse, la Russie, marginalisée par les Occidentaux, s’est largement rapprochée de Téhéran ces dernières années. L’Iran est notamment accusé par les Occidentaux de fournir à Moscou des drones Shahed.Revenir sur le devant de la scène
En se proposant comme médiateur...
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19/06 - Finissons-en avec la "fast fashion" de nos politiques industrielles, par Olivier Lluansi
Ces dernières années, nous avons multiplié les priorités successives pour nos politiques industrielles : l’innovation de rupture et les start-up, puis la relocalisation des médicaments critiques après le Covid, suivies de l’industrie verte avec la loi du même nom, et maintenant la défense… Quatre priorités en cinq ans, presque une chaque année. Elles collent certes à l’actualité, mais un cycle industriel, c’est dix ans au minimum… Alors cette valse donne d’abord le tournis !
Il y a évidemment nécessité de mettre un terme à cette "fast fashion" de nos politiques industrielles. Il est dès lors légitime de se demander si la dernière priorité en date, celle de la défense, est la bonne… Pouvons-nous être un arsenal pour l’Europe et une partie du monde ? Qu’en attendons-nous en termes de réindustrialisation, d’emplois ou même d’exports ?
L’industrie de l’armement est "diffusante", elle mobilise une chaîne de valeur industrielle qui irrigue l’ensemble de la France. Ainsi, chaque région est en train de constituer sa propre carte de sa filière. Ensuite, elle constitue aussi une base "flexible", capable d’incorporer assez rapidement les compétences issues de l’automobile, de l’aéronautique et d’autres secteurs. Ainsi nombre de PMI de la mécanique ont commencé à basculer leur activité en déclin liées à l’automobile. Enfin, nous disposons en France de dix donneurs d’ordre majeurs [1], leaders dans leur domaine.
Toutes ces caractéristiques sont favorables pour en faire un élément tracteur de notre réindustrialisation, à condition...
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19/06 - Israël-Iran : le Fattah-1, l’arme hypersonique de Téhéran pour mettre la pression sur l’État hébreu
C’est l’une des forces affichées sur le plan militaire par Téhéran. Engagé dans une escalade guerrière face à Israël, l’Iran apparaît comme le plus faible des deux belligérants au niveau des capacités de son armée. Beaucoup de ses équipements datent d’il y a plusieurs décennies. Nombre de ses avions, surtout d’origine soviétique, sont trop vieillissants pour être véritablement performants dans le cadre d’une confrontation contre un Etat à la technologie militaire ultra-développée comme Israël.
Malgré tout, le régime iranien dispose d’une arme présentée comme redoutable, pour essayer de mettre la pression sur les systèmes de défense israéliens : le Fattah-1. Ce missile hypersonique, qui pourrait atteindre une portée de 1 400 kilomètres, a été dévoilé dès 2023 par la République islamique. L’ex-président du pays, Ebrahim Raïssi, décrivait alors cette munition comme "une grande réalisation qui permettrait de rendre l’Iran plus fort et renforcer son pouvoir de dissuasion". Autrement dit, comme un missile susceptible de changer la donne sur le terrain militaire en cas de conflit au Moyen-Orient avec une nation ennemie.Une "manœuvrabilité" réelle ou exagérée ?
Cette guerre est arrivée. Face à Israël, l’Iran espère ainsi affaiblir l’Etat hébreu sur son propre territoire grâce à son missile balistique, annoncé comme dernier cri. Les gardiens de la Révolution assurent avoir mené plusieurs attaques en utilisant cet engin depuis le début de la semaine. Ce n’est toutefois pas une première : le Fattah-1 avait déjà été utilisé par l’Iran...
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19/06 - Comment financer les entreprises européennes ? La piste du non-coté
Financer les transitions énergétique et numérique ; réindustrialiser les territoires ; augmenter les ressources dédiées à la défense ; soutenir la croissance : autant d’objectifs qui nécessitent de l’argent, beaucoup d’argent. Le besoin d’investissement supplémentaire à lui seul est évalué à 1 000 milliards d’euros par an à horizon 2030. "Or, ni les budgets publics ni les bilans bancaires ne pourront financer cet effort", prévient Christian Noyer, ancien directeur du Trésor et gouverneur de la Banque de France, dans un rapport sur les marchés de capitaux européens sorti en avril 2024.
Il y constate que la taille des marchés d’actions de l’Union européenne devrait augmenter de 60 % et que les marchés privés (non cotés) sont insuffisamment développés. "En conséquence, les entreprises européennes font face à un coût du capital plus élevé et certaines sont tentées de se tourner vers les Etats-Unis pour leur levée de fonds", poursuit le haut fonctionnaire.Epargne mal allouée
Pourtant, la zone ne manque pas d’argent : l’épargne cumulée de ses différents pays représente une manne de plus de 35 000 milliards d’euros, soit l’équivalent de douze fois le PIB de la France ! C’est particulièrement vrai dans l’Hexagone où le taux d’épargne s’approche actuellement des 18 % selon l’Insee, contre une moyenne de 13,8 % pendant la période pré-Covid (2014-2019).
Eric Buffandeau, directeur adjoint des études et prospective du groupe BPCE, et Marion Stephan, responsable des études socio-économiques du groupe BPCE, constatent dans une étude...
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19/06 - Ukraine : le réarmement de l’Otan n’est pas une "menace" pour la Russie, affirme Vladimir Poutine
Plus de trois ans après l’assaut à grande échelle lancé par Moscou contre son voisin, Vladimir Poutine s’est félicité jeudi 18 juin que l’armée russe avançait "tous les jours" sur la ligne de front en Ukraine. "Nos troupes progressent sur toute la ligne de contact. Chaque jour, (les avancées) sont plus ou moins importantes, mais elles avancent tous les jours", a-t-il déclaré lors d’un échange avec des représentants d’agences de presse étrangères, dont l’AFP, à Saint-Pétersbourg.
En parallèle, le président russe a affirmé que le réarmement de l’Otan n’était pas une "menace" pour la Russie car son pays a, selon lui, les "capacités de défense" nécessaires pour y faire face.
L’Alliance atlantique, qui doit se réunir en sommet la semaine prochaine à La Haye (Pays-Bas), pousse ses membres à accroître leurs dépenses de sécurité, dans le contexte brûlant du conflit en Ukraine, déclenchée par l’assaut russe de 2022 contre son voisin. Mais, a dit Vladimir Poutine, "nous ne considérons aucun réarmement de l’Otan comme une menace pour la Fédération de Russie, car nous sommes autosuffisants en matière de sécurité". "Nous améliorons constamment nos forces armées et nos capacités de défense", a-t-il encore affirmé.
Une augmentation des dépenses des pays membres de l’Otan à 5 % de leur PIB créerait des défis "spécifiques" pour la Russie, a admis Vladimir Poutine, jugeant toutefois que cette hausse des dépenses n’avait "aucun sens" pour les membres de l’Alliance eux-mêmes. "Nous contrerons toutes les menaces qui se dresseront. Cela ne fait...
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19/06 - Donald Trump prendra une décision sur l’Iran "au cours des deux prochaines semaines"
Jusqu’où se poursuivra l’escalade ? Depuis vendredi 13 juin, Israël et l’Iran s’échangent frappes de missiles et tirs de drones. L’Etat hébreu a commencé à bombarder il y a une semaine la République islamique et ses sites liés à son programme nucléaire. Les deux pays ennemis ont échangé dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 juin des frappes pour la septième nuit consécutive. L’armée israélienne a annoncé une nouvelle "série frappes sur Téhéran et d’autres secteurs de l’Iran", tandis que l’Iran a tiré une nouvelle salve de missiles qui a notamment touché un hôpital dans le sud de l’Etat hébreu. Selon les autorités des deux pays, la guerre a fait 224 morts en Iran et 24 morts en Israël depuis le début des frappes.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump prendra une décision sur l'Iran "au cours des deux prochaines semaines"
⇒ Benyamin Netanyahou affirme qu'Israël a détruit plus de la moitié des lanceurs de missiles iraniens
⇒ Le CICR appelle au respect des hôpitaux après une attaque de l'Iran sur Israël
20h20La Maison-Blanche affirme que l'Iran n'aurait besoin que de deux semaines pour assembler une bombe nucléaire
La Maison-Blanche a affirmé ce jeudi que l'Iran avait la capacité d'assembler une bombe nucléaire en "une quinzaine de jours" si le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, en donnait l'ordre. "Soyons très clair, l'Iran a tout ce dont il nécessite pour arriver à une arme nucléaire. Tout ce dont ils ont besoin, c'est d'une décision du guide suprême en ce sens, et cela leur prendrait une quinzaine de jours pour...
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19/06 - La libération de l’Iran entraînera celle de tout le Moyen-Orient, par Omar Youssef Souleimane
Le 15 juin, en pleine nuit marquée par les frappes israéliennes sur Téhéran, des Iraniens coincés dans un tunnel au nord de la capitale, fuyant la guerre, se sont mis à danser entre les voitures garées, au son d’une musique traditionnelle. Cette scène qui incarne une forme de résistance par la joie, en opposition frontale à l’idéologie des mollahs, symbolise le peuple iranien, sa résilience, sa révolte et son influence dans la région. Au VIIIe siècle, la plupart des poètes, architectes, savants, médecins et philosophes qui ont contribué à l’épanouissement de l’empire abbasside (750-1258), dirigé par les Arabes, étaient issus de cette culture.
C’est dans ce contexte qu’est né un mouvement philosophique majeur : les mutazilites, qui plaçaient la raison au cœur de la foi, alors qu’il y avait une divergence d’interprétations du texte coranique. Pour eux, ce texte avait été créé dans le temps et n’était donc pas éternel, une position permettant de le soumettre à la critique sous toutes ses formes. Ce courant intellectuel, d’une modernité étonnante, a permis à de nombreux esprits de faire avancer la réflexion dans toute la région. Ceux qui en ont assuré la continuité étaient, pour la plupart, des Persans. Ancrée dans un humanisme millénaire, cette riche culture diffère profondément de l’idéologie récente imposée par les ayatollahs depuis la révolution islamique de 1979.Sîbawayh, Avicenne...
En Syrie, dans les années 2000, les relations entre le régime de Bachar el-Assad et celui de l’Iran connaissaient une période de lune de...
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19/06 - Congrès du PS : quel avenir pour les socialistes ?
Il y a un congrès marquant que l’on n’a pas encore évoqué dans cette série. Pour cela nous faisons un dernier retour vers le passé. Plus précisément en 1920. Nous sommes au congrès de Tours. Dans la salle du Manège, c’est un divorce qui attend les socialistes. Deux camps vont se disputer, marqués par la Première Guerre mondiale qui vient de s’achever.
Devant des portraits de Jean Jaurès, qui était parvenu à unir les différentes tendances du socialisme, les discours enflammés s’enchaînent pendant quatre jours. Une majorité des militants se range derrière la proposition d’alignement avec Moscou, et adhère à l’internationale communiste. Léon Blum et ses partisans, eux, s’opposent à la révolution violente. La rupture est claire. Deux tiers des congressistes vont ainsi fonder la section française de l’Internationale Communiste. La SFIO n’a désormais plus que 30 000 militants.
Si on vous parle de ce congrès, c’est que la gauche a souvent, durant ces réunions, affiché ses divisions, parfois jusqu’à la rupture. Et 100 ans plus tard, peu de choses ont changé.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédit : INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin...
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19/06 - Face à la menace russe, le grand retour du service militaire ? Comment l’Europe se prépare
Sur les tapis d’une salle de la caserne d’Artois, dans le centre de Versailles, cinq jeunes sont allongés. Dans leur main, une carabine en bois. Face à eux, à une dizaine de mètres, une cible électronique alignant cinq voyants à toucher d’un tir laser. Il faut à peine quelques secondes à un grand lycéen portant un sweat à capuche pour y parvenir et s’exclamer, avec humour : "Comme quoi ça sert les jeux vidéo !" "On a de bons tireurs", se félicite le sergent-chef Christophe, qui les encadre. "C’est bien, mais c’est dur, il faut bloquer sa respiration pour toucher la cible", souffle une adolescente.
Ce 30 avril, ils étaient une centaine à découvrir la version rénovée de la Journée défense et citoyenneté, une étape obligatoire pour tous les Français, filles et garçons, âgés de 16 à 25 ans. Encore en phase de test, elle sera généralisée à partir de septembre à l’ensemble des 800 000 jeunes réalisant chaque année leur "JDC". Finies les présentations de diaporamas passives, celle-ci promet d’être dynamique, avec de nouvelles activités : séance de tir laser, jeu de plateau et immersion à bord d’un char ou d’un hélicoptère grâce à un casque de réalité virtuelle. Tout cela au cours d’une journée commencée par le lever du drapeau français dans la solennité et la Marseillaise.Face à la Russie, une réflexion sur la mobilisation de la jeunesse
Cette JDC "nouvelle génération", dont Sébastien Lecornu veut faire un héritage fort de son passage au ministère des Armées, n’est pas qu’une simple mise à jour. Elle vise à mieux sensibiliser au...
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19/06 - Les jeunes sont-ils plus attachés au débat qu’on ne le croit ? Un sondage balaie les idées reçues
On les dit arque-boutés par les réseaux sociaux et la logique sectaire des algorithmes, les jeunes seraient-ils plus ouverts au débat qu'on ne le croit ? Selon une étude Ifop pour Les Voix de la Paix en partenariat avec L’Express et Sud Radio, publiée ce jeudi 19 juin, plus de 80 % des 15-25 ans considèrent le débat comme un outil de dialogue et d’écoute, et plus d’une majorité d’entre eux le perçoivent comme un exercice de compréhension plutôt que de confrontation.
Plus saisissant encore, une très large majorité ne s’en tient pas à défendre ses idées : 85 % des sondés voient dans le débat une occasion de les reconsidérer. Près d’un jeune sur deux estiment d’ailleurs que la finalité première d’un débat est de conforter ses idées afin de faire évoluer ses propres opinions. Rien d’étonnant alors à constater que 82 % des jeunes de 15 à 25 ans considèrent que débattre implique également d’accepter d’échanger avec des personnes dont les avis divergent des leurs. Le débat, un idéal toujours vivant chez les jeunes…
Une majorité place comme principe cardinal du débat le respect mutuel et l’écoute. L’expertise des participants n’est citée que par un quart d’entre eux. "La culture de l’expertise a été un peu balayée : aujourd’hui, si l’avis d’un médecin ne vous plaît pas, vous en consultez un autre. La multiplication des sources affaiblit la position d’autorité", décrypte Yann Boissière, président de l'association les Voix de la Paix, qui organise ce jeudi à l'Assemblée nationale la troisième édition des Diversité(s) d'été consacrée...
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18/06 - Donald Trump face à l’Iran : le grand déchirement de la droite "MAGA"
Attaquer ou ne pas attaquer ? Tel est le dilemme qui hante la Maison-Blanche. "Aucune question actuellement ne divise davantage la droite que la politique étrangère", relève sur X l’influenceur trumpiste Charlie Kirk, quelques heures avant les frappes israéliennes sur l’Iran dans la nuit de jeudi à vendredi.
Le même jour, le conservateur Mike Johnson, à la tête de la Chambre des représentants, à majorité républicaine, estime qu’Israël était "clairement dans son bon droit" à la suite de son opération aérienne, pourtant contraire au droit international. La possibilité d’une entrée en guerre de Washington contre Téhéran est en train de déclencher un autre conflit, interne. Les partisans MAGA (du nom du slogan de Donald Trump "Make America great again") se divisent en deux camps très nets."Terminer le travail"
"Quiconque bave pour que les Etats-Unis s’impliquent pleinement dans la guerre entre Israël et l’Iran n’est pas America First/MAGA", a écrit sur X ce lundi Marjorie Taylor Greene sur X. L’élue républicaine s’oppose farouchement à une nouvelle intervention militaire à l’étranger : "C’est pour cela que de nombreux Américains ont voté en 2024." Les isolationnistes n’ont pas oublié que Donald Trump s’est présenté comme faiseur de paix face aux "guerres éternelles" durant sa dernière campagne.
Le sénateur républicain Lindsey Graham juge quant à lui le moment idéal, alors que Téhéran est affaibli, pour "terminer le travail". Ce fervent soutien d’Israël appelle à "tout mettre en œuvre" afin de détruire le programme...
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18/06 - "Netanyahou n’a jamais cru à une issue diplomatique" : l’escalade Iran-Israël vue par une diplomate américaine
Voilà une nouvelle guerre dont Donald Trump se serait bien passé. Lui qui avait promis d’en finir avec les conflits éternels hérités de ses prédécesseurs, se retrouve embarqué dans une escalade militaire express dont nul ne mesure encore les conséquences. En pleines négociations avec Téhéran en vue d’un nouvel accord sur le nucléaire iranien, le président a cédé au zèle de son va-t-en guerre partenaire, Benyamin Netanyahou. Finir cette guerre ou y entrer ? Tel est désormais son dilemme. Mais ces événements constituent peut-être aussi une opportunité de reprendre la main sur ce dossier inflammable, selon Barbara Leaf, diplomate chevronnée, ancienne sous-secrétaire d’État aux affaires du Proche-Orient dans l’administration Biden de 2022 à 2025.
L’Express : Le Moyen-Orient plonge à nouveau dans l’inconnu depuis l’opération israélienne "Rising Lion". Quelles sont les premières leçons à tirer ?
Barbara Leaf : D’abord, qu’il y a une règle d’or dans la politique israélienne : ne jamais sous-estimer Benyamin Netanyahou. Toute sa vie politique était tendue vers cette confrontation finale. "Bibi" n’a jamais cru à une issue diplomatique face à la menace nucléaire iranienne. Avec le recul, il y a de quoi regretter l’accord de 2015, le JCPOA visant à encadrer la nucléarisation du pays en échange d’une levée des sanctions internationales. Aussi imparfait était-il…
Sept ans après le retrait des Etats-Unis de cet accord et l’escalade nucléaire qui s’est ensuivie, la situation est bien plus alarmante en Iran, avec un programme...
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18/06 - Les prévisions pessimistes de l’Insee pour l’économie française en 2025
La croissance devrait ralentir, le chômage remonter, et les investissements continuer de se dégrader : l’Institut national de la statistique (Insee) prévoit une économie française essoufflée pour 2025 dans sa dernière note de conjoncture publiée ce mercredi. Les principaux moteurs de la croissance française, comme la consommation ou l’investissement, sont en berne.
Après 1,1 % en 2024, l’Insee prévoit une hausse de seulement 0,6 % du produit intérieur brut (PIB) en France, deuxième économie de la zone euro, pour cette année. Ce taux est inférieur à la prévision du gouvernement (0,7 %), que ce dernier a jugée "atteignable" en dépit de vives tensions internationales et d’un effort budgétaire considérable qui se poursuivra en 2026.A la traîne de la zone euro
"Lentement, la zone euro sort de sa torpeur, malgré le retournement des échanges mondiaux", avec un réveil de l’investissement notamment, mais "l’économie française ne semble pas évoluer au diapason du continent", souligne l’Insee dans sa note de conjoncture. "Alors qu’en 2023 et 2024, l’activité française avait plutôt mieux résisté […] que dans les autres pays européens, les moteurs tricolores s’essoufflent désormais", développe l’institut.
Dans le détail, après + 0,1 % au premier trimestre, l’organisme public prévoit une hausse de 0,2 % du PIB lors de chacun des trois trimestres suivants. Il a toutefois prévenu que sa prévision était sujette à d’importants aléas, tels que la versatilité de Washington sur les droits de douane, l’impact du conflit Iran-Israël sur le...
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18/06 - Le cadmium, une "bombe sanitaire" à l’origine du cancer du pancréas ? La vérité scientifique derrière un emballement
Que faut-il craindre du cadmium ? Peu connu du grand public jusqu’à début juin, ce métal présent dans la fumée de cigarette ou dans les engrais phosphatés s’est brusquement hissé au rang de préoccupation sanitaire. En cause : la publication d’une lettre ouverte adressée au gouvernement, le 12 juin dernier. Dans ce texte, les auteurs, l’Union des représentants des médecins libéraux (URPS-ML), dénoncent l’exposition grandissante des Français à cette substance, et redoutent des conséquences désastreuses pour la santé.
A les entendre, et à lire les reprises médiatiques sur le sujet, les taux de cadmium dans l’organisme seraient "à l’origine" de la hausse de certains cancers, en particulier celui du pancréas, le quatrième le plus mortel dans l’Hexagone. De quoi constituer une "bombe sanitaire", selon ces dires. Alerté par ces prévisions on ne peut plus dramatiques, le gouvernement s’est empressé d’annoncer le remboursement des analyses permettant de mesurer la quantité de cadmium dans le sang. Et ce, sans attendre de contre-expertise.
Si elle a le mérite d’attirer l’attention sur les polluants, la séquence a en revanche totalement éludé l’avis des experts. Pas un spécialiste des pathologies associées à ce métal n’a trouvé voix au chapitre dans les discussions médiatiques. En l’absence de ces voix, l’alerte des médecins généralistes a pu paraître consensuelle. Elle est pourtant loin de refléter la réalité des connaissances sur le sujet.Une toxicité avérée… à forte dose
Pour le comprendre, il faut préciser ce que la science...
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18/06 - Israël-Iran : le bunker nucléaire de Fordo, un site très stratégique pour Téhéran
Les Etats-Unis pourraient-ils aider Israël à attaquer le site nucléaire iranien de Fordo ? Aucune déclaration n’a encore été faite en ce sens, mais des "capacités supplémentaires" ont été déployées au Commandement central américain au Moyen-Orient, selon des déclarations lundi du secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth. Seuls des bombardiers américains, équipés d’une bombe "briseuse de bunker", la GBU-57, sont capables de peut-être atteindre le site de Fordo. Ce site d’enrichissement d’uranium, situé entre Téhéran et Qom, au sud de la capitale iranienne, est enfoui très profondément sous une montagne, à une centaine de mètres sous terre.Un site secret révélé en 2009
Sur les images satellites disponibles, on voit seulement des entrées de tunnels, un bâtiment principal et une route qui entoure la montagne. Sa construction, en violation des résolutions de l'ONU, a été révélée par l’Iran lui-même à l’AIEA le 21 septembre 2009, créant une crise avec les grandes puissances du Conseil de sécurité qui considèrent que la taille et la militarisation du site ne sont pas compatibles avec un projet de nucléaire civil. "La taille et la configuration de cette installation ne sont pas compatibles avec un programme pacifique", avait à l’époque déclaré le président américain Barack Obama.
Le site iranien aurait été construit, selon les estimations de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à partir de 2002. Après l’avoir présenté comme un "site de secours" dans une zone montagneuse, près d’une base militaire, afin de...
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18/06 - Maya Kandel : "Si Donald Trump décide d’intervenir en Iran, une partie de sa base ne s’en remettra pas"
Donald Trump s’apprêterait-il à faire son "coming-out" interventionniste sur le plan international ? La question est sur toutes les lèvres depuis que le président des Etats-Unis a laissé planer la menace, ce 17 juin, d’une intervention américaine en Iran. "Je vais peut-être le faire, peut-être pas", a-t-il encore répété ce mercredi 18 juin. Si le personnage est coutumier des volte-face, un tel engagement des troupes américaines au Moyen-Orient marquerait un tournant inédit dans l’histoire du trumpisme.
C’est ce qu’explique à L’Express l’historienne Maya Kandel, qui vient de publier Une première histoire du trumpisme (Gallimard, 2025). Celle-ci rappelle que Donald Trump "a gagné, dès 2016, sur l’opposition aux guerres de Bush et sur l’idée qu’il ne fallait plus envoyer des soldats américains mourir au Moyen-Orient pour les intérêts d’autres pays".
Selon cette spécialiste de la politique étrangère américaine, il y a fort à parier que Trump "reste extrêmement réticent à impliquer directement les États-Unis militairement". Quoi qu’il en soit, pour ce "président élu contre l’establishment néoconservateur du Parti républicain favorable à une politique étrangère interventionniste", les prochains jours risquent d’être un "véritable test de pureté pour "MAGA", dont une partie de la base pourrait ne pas s'en remettre".
L’Express : Donald Trump n’écarte plus l’éventualité d’une intervention militaire américaine en Iran. Est-ce un revirement, alors que le rejet de l’interventionnisme est l’un des fondements du trumpisme ?
Maya Kandel...
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18/06 - Iran : "Eliminer Khamenei ? Israël est prêt à accepter n’importe quelle conséquence..."
Les spéculations s’intensifient sur un éventuel engagement direct des Etats-Unis dans le conflit entre Israël et l’Iran. Si, selon des responsables américains, Donald Trump n’a pas encore pris de décision et garde toutes les options sur la table, le président américain a toutefois brandi, le 17 juin, la menace de s’en prendre directement au guide suprême de la République islamique. Les Etats-Unis "savent exactement où se cache le soi-disant'guide suprême'" mais ne comptent pas "l’éliminer (le tuer !), du moins pour le moment", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, se prévalant du contrôle total de l’espace aérien iranien.
Au sixième jour de la confrontation militaire, l’ayatollah Ali Khamenei lui a répondu, dénonçant des propos "inacceptables" et assurant que son pays ne se rendrait pas. "Les Américains doivent savoir que toute intervention militaire de leur part entraînera assurément des dégâts irréparables", a ajouté le dirigeant au pouvoir depuis 1989.
Le régime iranien peut-il encore tenir longtemps face à la pression militaire exercée par Israël et les menaces américaines ? Pour Bernard Haykel, professeur au département des études proche-orientales à l’université de Princeton aux Etats-Unis, même si le guide suprême est éliminé, "le régime ne s’effondrerait probablement pas immédiatement". Mais il n’écarte pas la possibilité que le pays sombre dans "une guerre civile". Entretien.
L’Express : Les frappes israéliennes constituent-elles une humiliation pour les renseignements iraniens ?
Bernard Haykel :...
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18/06 - La France bientôt sous tutelle du FMI ? L’institution financière rassure le gouvernement Bayrou
Le Fonds monétaire international (FMI) estime que la question d’une tutelle financière de la France "pourrait se poser", mais "ni demain, ni après-demain", au moment où le gouvernement qui doit réaliser des économies importantes a mis en avant ce risque.
"Il n’y a pas de sujet, […] actuellement", a toutefois estimé l’économiste en chef de l’institution de Washington, Pierre-Olivier Gourinchas, interrogé mardi soir sur BFM Business. "La question pourrait se poser mais, j’ai envie de dire, ni demain ni après-demain. Si vraiment rien n’était fait, […] s’il n’y avait aucune volonté d’infléchir la trajectoire de la dette, évidemment qu’à un moment donné, la question se poserait", a affirmé l’économiste en chef.
Dans la même interview, Pierre-Olivier Gourinchas a estimé que le gouvernement français était "très déterminé", dans ses pistes d’économies. Aujourd’hui, "je crois que la question ne se pose pas", a-t-il ajouté, se disant "tout à fait confiant" dans le fait que "le gouvernement et les différents partenaires et les différents partis politiques sauront faire ce qu’il faut". "Le chiffre annoncé par le gouvernement, […] à peu près 40 milliards d’économies pour le budget 2026, nous semble tout à fait raisonnable. C’est ce qu’il faut faire", a-t-il aussi dit.La crainte d'un scénario "à la grecque"
La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a mis en garde récemment sur le risque d’une "tutelle" de la France : "Il y a un risque de tutelle des institutions internationales, des institutions européennes, de nos...
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18/06 - Israël-Iran : comment Donald Trump a radicalement changé de cap
En quelques jours, Donald Trump a fait le grand écart dans ses prises de position vis-à-vis de l’Iran. Jeudi soir dernier, quelques heures avant les premières frappes israéliennes sur Téhéran, le président américain continuait de plaider pour qu’un accord soit conclu sur le nucléaire iranien. Le lendemain, au vu de l’ampleur de l’attaque et du soutien massif des pays européens à l’Etat hébreu, il apportait à son tour son soutien à Israël et affirmait qu’il était au courant de tout et avait cherché à "sauver l’Iran de l’humiliation".
Au risque de susciter une incompréhension au sein de la communauté internationale et de provoquer un schisme au sein de son propre parti politique aux Etats-Unis. Pour Donald Trump, qui cultive de longue date l’image d’un président "faiseur de paix" et se targue de n’avoir "commencé aucune guerre" lors de ses mandats, intervenir en Iran constituerait en effet une rupture inédite avec sa politique extérieure. Or s’il est encore trop tôt pour prédire les prochaines actions de Washington, la voie diplomatique jusqu’à présent prônée par le républicain semble s’éloigner petit à petit.
"J’ai donné à l’Iran chance après chance de conclure un accord", déclare-t-il dans la foulée des bombardements israéliens. "Je ne suis pas trop dans l’état d’esprit de négocier avec l’Iran", ajoute-t-il ensuite, précisant souhaiter "une fin, une réelle fin et non un cessez-le-feu" ou...
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18/06 - Commissions d’enquête : "Les parlementaires-enquêteurs se comportent comme des Robespierre sans talent"
Pour l’imaginaire commun, les commissions d’enquêtes parlementaires sont des réunions de gens importants, très sérieux et intelligents chargés d’investigations rigoureuses et dotées de pouvoirs d’enquêtes donc juridictionnels. Il n’en est rien. Le décorum des auditions qui place ici un ministre, là un péquin, ici un artiste, face à des parlementaires les passant à la question, se comportant comme des magistrats siégeant en audience, participe largement à la confusion dans l’esprit de tous. Une nébuleuse, un bidule, entre une justice ordinaire et des travaux parlementaires destinés à légiférer au plus juste du pouls de la société.
Convocations lancées à grand renfort de réseaux sociaux et de couverture médias, despersonnalités questionnées non pour recueillir leurs témoignages, leurs avis, leurs idées, leurs expériences, leurs propositions sur un phénomène social, mais pour stigmatiser leur participation individuelle dans ce que les parlementaires quasi-inquisiteurs estiment être des faits hautement et moralement scandaleux.
Privés d’accès au dossier ficelé comme un bon rôti par l’accusation se résumant aux préjugés idéologiques de torquemadas de circonstance, c’est bel et bien en accusés que les convoqués comparaissent de façon forcée et prêtent un serment qui les engagent à dire toute la vérité… Bien plus, ils sont vivement invités à avouer leurs fautes à s’auto-incriminer, le tout sous la menace de sanctions pénales s’ils nient, résistent ou protestent.
Et tout ça pour quoi finalement ? Pour que ces parlementaires...
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18/06 - Le conflit Inde-Pakistan stoppé grâce à Donald Trump ? Ce n’est pas ce que dit Narendra Modi
Le Premier ministre indien Narendra Modi a dit à Donald Trump que le cessez-le-feu qui a mis fin à la récente confrontation militaire entre son pays et le Pakistan n’avait pas été obtenu sur médiation américaine, a rapporté mercredi 18 juin New Delhi.
Le 10 mai dernier, le président américain avait annoncé sur les réseaux sociaux la fin de quatre jours de combats entre les deux puissances nucléaires rivales, les plus meurtriers depuis 1999. L’hôte de la Maison-Blanche avait alors précisé que cette décision était le fruit "d’une longue nuit de négociations organisées par les Etats-Unis".
Il s’est depuis vanté plusieurs fois d’avoir évité une guerre nucléaire entre les deux voisins. "Nous avons empêché un conflit nucléaire. Je pense que cela aurait pu être une mauvaise guerre nucléaire, des millions de personnes auraient pu être tuées, alors je suis très fier de cela", a-t-il par exemple déclaré le 12 mai à des journalistes depuis la Maison-Blanche. "L’Iran et Israël devraient conclure un accord, et ils le feront, tout comme j’ai obtenu de l’Inde et du Pakistan qu’ils le fassent", a-t-il encore écrit sur son réseau Truth social le 15 juin.Des discussions directes entre l’Inde et le Pakistan
Mais si l’Inde avait rapidement confirmé dans la foulée de l’annonce de Donald Trump la fin de ses opérations militaires contre le Pakistan, le pays a aussitôt précisé que cette décision avait été directement négociée entre les belligérants. New Delhi s’est toujours opposé à une intervention étrangère dans ses relations avec le...
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18/06 - Informatique quantique, faut-il vraiment s’emballer ? Entre vraies promesses et vernis marketing
Tout ce qui brille n’est pas quantique. Les revues scientifiques l’ont appris à leurs dépens. En 2021, Nature a ainsi dû rétracter une publication remarquée de chercheurs affiliés à Microsoft œuvrant à créer un ordinateur quantique. Ces derniers affirmaient avoir trouvé des preuves de l’existence des particules de Majorana. Un des Graal activement recherché par le secteur. L’équipe avait, hélas, trié à l’excès les données fournies pour étayer ses travaux. La revue Science n’a pas été épargnée par les exagérations du monde quantique : en 2022, elle a dû invalider la publication d’une autre équipe du secteur.
L’informatique quantique est une technologie prometteuse, dans laquelle il vaut la peine d’investir. Mais, à tant surfer sur la fascination et la méconnaissance du public, ce secteur pousse souvent le bouchon trop loin en matière de marketing. La présentation de la puce Willow de Google, en décembre, en est un bon exemple. La firme expose alors des avancées très concrètes dans le domaine. Dans son communiqué de presse, elle digresse cependant sur l’idée que ses résultats donneraient "de la crédibilité […] à l’idée que nous vivons dans un multivers". Cette théorie prétend que notre univers se superpose à d’autres similaires, et de manière infinie. Elle prend racine très tôt dans l’antiquité et s’étoffe dans les années 50 au moment de la présentation de la "théorie des mondes multiples" par Hugh Everett. Avant qu’un certain David Deutsch ne la rende populaire dans le livre The Fabric of Reality, publié en 1997. Si elle...
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18/06 - Nicolas Brault, l’officier star de LinkedIn : "Donner l’ordre ne suffit pas, il faut transmettre l’esprit de l’ordre"
Que ce soit sur LinkedIn – où il est suivi par plus de 65 000 abonnés – ou dans son podcast Quartier Libre, où des civils sont interviewés par des soldats, le Capitaine Nicolas Brault partage ses réflexions sur l’art du commandement et les passerelles possibles entre les mondes civil et militaire. À 32 ans, cet officier de la Légion étrangère et ancien professeur d’histoire plaide pour un dialogue renforcé entre civils et militaires, convaincu que ces échanges sont essentiels pour affronter les grands défis stratégiques, écologiques et économiques à venir. Son approche du leadership, fondée sur la clarté, la confiance et l’exemplarité, résonne bien au-delà des régiments et attire l’œil de managers et dirigeants de toutes sortes. À tel point qu’en moins d’un an, ses posts ont touché 400 000 lecteurs par mois sur LinkedIn, cadres et dirigeants d’entreprise, pour la plupart. Dans un entretien accordé à L’Express, il explique les vertus du "commandement par l’intention" et pourquoi dans l’armée, et en entreprise, tout est une affaire de communication : "La plupart des équipes dysfonctionnelles sont des équipes qui communiquent mal". Entretien.
L’Express : En tant qu’officier de la Légion étrangère, comment suscitez-vous l’engagement de ces hommes venus de 140 pays, dont beaucoup ne parlent même pas français à leur arrivée ?
Nicolas Brault : Plus que de l’attachement au drapeau, l’engagement du légionnaire repose surtout sur le droit à la seconde chance que la Légion leur offre. Beaucoup, au passé difficile, ont traversé...
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18/06 - L’offre "dingue" de Meta pour débaucher les ingénieurs d’OpenAI
A quel prix débauche-t-on des ingénieurs spécialisés en intelligence artificielle ? A en croire le PDG d’Open AI Sam Altman, Meta aurait fixé la barre à 200 millions de dollars. D’après lui, l’entreprise de Mark Zuckerberg aurait proposé à des ingénieurs de son groupe qu’elle souhaitait recruter de toucher 100 millions de dollars à la signature de leur contrat d’embauche, puis de percevoir cette même somme comme salaire annuel.
"Ils (Meta) ont commencé à faire des offres colossales à de nombreux membres de notre équipe", a déclaré Sam Altman dans le podcast Uncapped diffusé mardi et animé par son frère. "Vous savez, des primes à la signature de 100 millions de dollars, voire plus, en rémunération annuelle […] C’est dingue"."Beaucoup de gens" contactés
Mais l’annonce n’a visiblement pas produit l’effet escompté. De quoi réjouir Sam Altman, qui s’est félicité qu'"aucun" de ses "meilleurs éléments" n’ait décidé d’accepter sur "beaucoup de gens" contactés.
Meta, qui a souffert du départ de certains de ses employés et a dû reporter le lancement de nouveaux modèles d’IA open source qui auraient pu rivaliser avec ceux de concurrents tels que Google, DeepSeek en Chine et OpenAI, semble désormais prête à tout pour capter les nouveaux talents.
Alors que la concurrence est de plus en plus rude pour recruter les chercheurs vedettes en IA, ces derniers sont désormais courtisés comme des athlètes professionnels, capables de faire ou défaire une entreprise."Second couteau de l’IA"
Bien qu’ayant déjà investi des milliards de dollars dans...
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18/06 - Conflit Israël - Iran : et à la fin, c’est Vladimir Poutine qui gagne
Cela serait presque drôle, si le sujet n’était aussi tragique. Vladimir Poutine, ce chef de guerre dont l’acharnement meurtrier a causé 1,4 million de victimes – russes et ukrainiennes – en un peu plus de mille deux cents jours de combats, a suggéré le 13 juin d’être médiateur dans le conflit irano-israélien. Si Donald Trump s’est dit "ouvert" à sa proposition, celle-ci n’a pas fait rire Emmanuel Macron. "Je ne crois pas que la Russie, engagée dans un conflit de haute intensité […], puisse être en quoi que ce soit un médiateur", a réagi le président français, durant sa visite au Groenland.
Si elle a peu de chances d’aboutir, l’offre du président russe montre qu’il n’a, malgré le chaos, pas l’intention d’abandonner Téhéran, avec qui il a signé un "partenariat stratégique" en janvier. D’abord, parce que ce pays lui permet de garder un pied au Moyen Orient, alors même que son autre allié régional, Bachar el-Assad, a été renversé il y a six mois. Ensuite, et surtout, parce que ce conflit est, pour lui, une bénédiction. Il détourne l’attention des Occidentaux de la guerre en Ukraine, où l’armée russe mène actuellement une offensive majeure. Dans les Rocheuses canadiennes, où se déroulait, ces 16 et 17 juin, un sommet du G7, la "priorité n° 1" était le conflit israélo-iranien, selon les mots du Premier ministre britannique, Keir Starmer. Volodymyr Zelensky, qui comptait en profiter pour demander des armes à Donald Trump, n’a pu s’entretenir avec lui, le président américain ayant quitté précipitamment le sommet. Et les dirigeants...
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18/06 - Otan : la Slovaquie pourrait-elle quitter l’Alliance atlantique ?
Le Premier ministre slovaque Robert Fico a surpris mardi 17 juin en prônant la neutralité, posant la question de l’appartenance du pays d’Europe centrale à l’Otan à quelques jours du sommet de La Haye.
"La neutralité conviendrait à la Slovaquie", a déclaré le dirigeant sur le réseau social Facebook, disant souhaiter poser la question aux citoyens sans préciser sous quelle forme. Le choix est "simple" : "soit nous payons la nouvelle cotisation (plus de 7 milliards d’euros !), à condition de pouvoir utiliser les fonds à notre discrétion", principalement pour un double usage, civil et militaire (hôpitaux, routes), "soit nous quittons l’Otan", a-t-il ajouté, comparant l’alliance atlantique à "un club de golf".L’exigence "absurde" de Donald Trump
Lors du sommet prévu aux Pays-Bas les 24 et 25 juin, l’accent sera mis sur l’objectif fixé par Donald Trump, qui exige de l’Europe et du Canada un engagement à consacrer au moins 5 % de leur Produit intérieur brut (PIB) à la défense, sous peine de ne plus garantir leur sécurité.
"Il est tout à fait absurde" de dépenser autant pour la défense, "nous n’en avons pas les moyens", a souligné Robert Fico, qui avait dénoncé plus tôt une "insensée" course à l’armement. "La Slovaquie ne devrait prendre part à aucune aventure militaire", a-t-il insisté.
Le pays de 5,4 millions d’habitants a rejoint l’Alliance atlantique en 2004, tout comme l’Union européenne, et consacre 2 % de son PIB à la défense depuis 2022, conformément à l’objectif actuel de l’Otan.Proximité avec Vladimir Poutine
De...
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18/06 - Keir Starmer - Marine Le Pen : l’Europe tiraillée entre "BrexINeurs" honteux et Frexiteurs masqués
A trois semaines d’intervalle se sont tenus, d’un côté de la Manche, le premier sommet bilatéral entre le Royaume-Uni et l’Union européenne depuis le Brexit, et, de l’autre, le deuxième rassemblement des figures de l’extrême droite antieuropéenne.
Le 19 mai, plus de cinq ans après la sortie officielle du Royaume-Uni de l’Union européenne, Keir Starmer a reçu à Londres les dirigeants de l’UE. Une sorte de sommet de rattrapage de la part d’un Premier ministre travailliste qui hérite des dégâts économiques, culturels et sociaux causés par le Brexit sur un pays stupidement coupé de la plus grande zone de libre-échange du monde, son premier partenaire et son plus proche voisin, ce que d’éventuels traités avec des pays tiers ne peut compenser. Pour un référendum gagné au terme d’une campagne populiste de désinformation et de promesses mensongères, l’inventaire est lourd : baisse du PIB de 2 à 4 % par rapport à une situation sans Brexit, croissance économique encore plus ralentie que celle des autres pays européens, baisse des échanges commerciaux, chute des exportations, stagnation de l’investissement, baisse des recettes fiscales, hausse de l’inflation, tensions sur le marché du travail, prolifération de la bureaucratie, de la paperasserie et des files d’attente aux frontières, baisse du pouvoir d’achat… et, last but not least, augmentation de l’immigration extra-européenne : le motif fédérateur par excellence, pourtant, de tous les europhobes réunis.
Et puisqu’on parle d’eux, les voilà justement qui se sont retrouvés...
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18/06 - Benyamin Netanyahou remercie Donald Trump pour son "soutien" à la guerre contre l’Iran
Les affrontements se poursuivent entre Israël et l’Iran pour le sixième jour consécutif. Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, et la télévision d’Etat, affirment que l’Iran a tiré des missiles hypersoniques vers Israël. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a mis en garde ce mercredi contre "toute intervention militaire supplémentaire" dans le conflit entre l’Iran et Israël, qui aurait "des conséquences énormes" pour toute la région.
De son côté, Israël annonce avoir frappé au cours de la nuit de mardi à mercredi des sites de production de centrifugeuses et d’armes en Iran. Donald Trump, allié d’Israël, a appelé hier l’Iran à une "capitulation sans conditions".
Les infos à retenir :
⇒ Donald Trump dit à propos de frappes sur l’Iran : "Je vais peut-être le faire, peut-être pas"
⇒ L’Iran tire des missiles hypersoniques contre Israël
⇒ Emmanuel Macron appelle Israël à mettre "urgemment fin" aux frappes "sans lien avec le programme nucléaire" iranien
20h30Frappe israélienne près du quartier général de la police à Téhéran
Une frappe israélienne a visé ce mercredi les abords du siège de la police à Téhéran, blessant plusieurs policiers, a rapporté un média d’Etat au sixième jour de guerre entre l'Iran et Israël. "Certains bâtiments autour du siège de la Police nationale ont été attaqués et un certain nombre de nos collègues ont été blessés", a déclaré la police dans un communiqué cité par l'agence de presse officielle Irna.
20h20Benyamin Netanyahou remercie Donald Trump pour son...
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18/06 - Arash Azizi : "L’Iran devra abandonner son programme nucléaire pour satisfaire aux exigences de Trump"
C’est une de ces ironies de l’histoire dont on se serait volontiers passé. Ce 12 juin 2025, le journaliste et historien iranien Arash Azizi, l’une des grandes voix de la résistance au régime des mollahs sur la scène internationale, publiait dans The Atlantic un article empreint d’espoir. Il y défendait l’idée qu’une issue diplomatique au dossier nucléaire iranien restait possible, et que Téhéran étudiait sérieusement la proposition de Washington de confier l’enrichissement de l’uranium iranien à un consortium des pays du Golfe. Quelques heures plus tard, Israël lançait des frappes massives contre des infrastructures stratégiques iraniennes - prélude à une escalade militaire dont les conséquences restent, à ce stade, difficiles à mesurer.
Depuis, aucun signe d’apaisement à l’horizon. Pour L’Express, Arash Azizi dresse un premier bilan de ce qu’il considère déjà comme un "moment décisif", et ne ménage pas ses critiques à l’égard du régime iranien. S’il ne cache ni sa tristesse ni son inquiétude, il persiste : "toutes les guerres finissent par la diplomatie". Surtout, insiste-t-il, les peuples iraniens et israéliens n’ont aucune raison de se haïr. Entretien.
L’Express : En tant qu’Iranien, comment avez-vous vécu l’annonce de l’attaque israélienne, le 13 juin ? J’imagine que vous avez encore de la famille ou des amis sur place…
Arash Azizi : Oui, j’ai des proches en Iran qui sont actuellement sous les bombardements. Je suis évidemment très inquiet pour leur sécurité. Mais je dois dire que mon inquiétude s’étend au sort de...
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18/06 - Breitling réinterprète sa montre de plongée Superocean Heritage
Née en 1957, la montre de plongée Superocean Heritage de Breitling se distinguait déjà à l’époque de ses concurrentes par ses aiguilles en forme de lance et de flèche, ou sa lunette rotative en aluminium anodisé. Le design particulièrement épuré du modèle Ref. 1004 à trois aiguilles et de la montre Ref 807, premier chronographe de plongée au monde, avaient forgé son identité.
C’est cette même quête de retour à une forme de simplicité qui a conduit la manufacture suisse à revoir sa collection. Tout en restant fidèle aux fondamentaux de Superocean Heritage.
Chaque détail a été perfectionné, mais l’esprit reste le même : le style maritime
commente Georges Kern, PDG de Breitling.
Dévoilée le 11 juin 2025, cette ligne compte un chronographe de 42 mm, mu par le calibre Breitling Manufacture 01. Les modèles automatiques, disponibles dans des diamètres de 44, 42 et 40 mm, sont équipés pour la première fois du mouvement B31, le calibre manufacture exclusif à trois aiguilles lancé par la marque en mars dernier. Les petits poignets n’ont pas été oubliés et disposent d’une déclinaison en 36 mm de diamètre, dotée du mouvement automatique Calibre 10. Sur le plan chromatique, la palette se limite au noir, au bleu et au vert, avec une lunette en céramique assortie au cadran.
Cette réinterprétation contemporaine de la montre de plongée Superocean Heritage respecte cependant l’esprit des années 1950. Dans sa campagne de communication, Breitling fait aussi référence à Hawaï et rend hommage à Kelly Slater, surfeur emblématique qui...
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18/06 - "Kneecap" : un film retrace le parcours du sulfureux groupe de rap irlandais
D’une extrémité à l’autre de notre continent kaléidoscopique, de ses réalités économique et sociale, culturelle et religieuse, nous arrivent deux films sortant le même jour à Paris, carrefour cinématographique de l’Europe, où me voilà nommé agent de circulation, avec mon sifflet et mon bâton.
Kneecap est un groupe de rap formé en 2017 à Belfast, en Irlande du Nord. Trio très militant devenu l’étendard du mouvement de défense des droits civiques et du gaélique irlandais, langue maternelle des deux jeunes et du moins jeune qui le composent. Des républicains, indépendantistes en conflit permanent, latent ou manifeste, violent ou pas, à la couronne d’Angleterre, à sa religion anglicane, mais surtout à l’impérialisme de sa langue. Ils chantent en gaélique et c’est l’originalité à l’origine de leur succès.Les rappeurs incarnent leur propre personnage
Rappelons que l’Irlande du Nord, bien que rattachée au Royaume-Uni, compte une forte opposition. Après une décennie de pourparlers de paix, certains groupes paramilitaires, comme les Republican Action Against Drugs (RAAD), ont refusé de rendre les armes et ont poursuivi la guerre, sous diverses formes. Notamment en luttant contre le trafic de drogue. Leur méthode : punir les trafiquants en leur collant une balle dans le genou, acte nommé "kneecap" et qui donne son titre au film de Rich Peppiatt.
Ancien journaliste anglais, devenu stand-uppeur comique, il a fait de son spectacle un documentaire de fiction One Rogue Reporter (un reporter voyou) qui a eu beaucoup de succès, en...
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18/06 - Conclave sur les retraites : faute d’accord, une ultime réunion prévue le 23 juin
Pour éviter un échec cuisant après trois mois et demi de concertation, le "conclave" des retraites, qui devait s’achever ce mardi 17 juin, a droit à une journée de plus, le 23, même si des partenaires sociaux hésitent à s’y rendre.
"On a surtout évité ce soir de dire qu’on a échoué et une dernière tentative, l’opération de la dernière chance, a été tentée par l’animateur du conclave (Jean-Jacques Marette, médiateur expérimenté dans les négociations entre patronat et syndicat, ndlr)", a synthétisé Christelle Thieffinne, négociatrice de la CFE-CGC.
"J’irai devant nos instances […] pour savoir si nous allons à la réunion qui a été proposée le 23 juin", a confié à la presse Diane Milleron-Deperrois, négociatrice du Medef, principale organisation patronale. "On n’a pas de bouclage financier ce soir" sur les mesures en discussion, "or le pays ne peut pas se permettre de dépenses supplémentaires", a-t-elle estimé.
"On va réfléchir si on vient entièrement le 23, ou qu’au début, ou pas du tout", a aussi précisé Pascale Coton, négociatrice de la CFTC, "en colère" devant la tournure prise par la concertation mardi. Christelle Thieffinne doit elle aussi "en parler" à ses "instances, pour voir si nous venons lundi prochain". "Mais le compte n’y est pas à mes yeux, car le but du conclave était d’équilibrer le système des retraites, et à mon avis, là, l’effort va reposer sur les retraités", a développé cette responsable de la CFE-CGC.Des "lignes écarlates"
La CPME (patronat des petites et moyennes entreprises) devrait se poser lundi...
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18/06 - Meta : ce que révèle le tournant militaire de Mark Zuckerberg
De la "guerre informationnelle" à la guerre tout court ? Chez le géant des réseaux sociaux Meta, deux récents deals marquent un tournant stratégique. D’abord, un partenariat annoncé fin mai avec Anduril, une start-up technologique spécialisée dans la défense, pour la conception de casques et lunettes de réalité mixte à destination des soldats. Ces appareils supposés fournir "des solutions technologiques immersives qui améliorent la prise de décision tactique dans les scénarios de combat". Quelques mois plus tôt, Anduril avait décroché un contrat de 22 milliards de dollars auprès du Pentagone. "J’ai réussi à persuader non seulement Meta, mais beaucoup d’autres, qu’il est important de travailler avec l’armée", s’est vanté dans la presse américaine le fondateur d’Anduril, Palmer Luckey, 32 ans, un proche du libertarien Peter Thiel (Palantir).
Il y a quelques jours, la société mère de Facebook a également investi environ 14 milliards de dollars dans Scale AI, et possède désormais 49 % de cette compagnie experte dans l’étiquetage des données - l’annotation manuelle de données permettant d’optimiser les performances des IA. Un business plus agnostique que celui d'Anduril ; Scale AI a notamment accompagné les progrès des véhicules autonomes et fournit, depuis, les leaders du marché de l’IA actuels à l’instar d’OpenAI. Sauf qu’en mars Scale AI a ajouté le Département de la Défense (DoD) à ses clients, cette fois, en vue de la création "d’agents IA" spécifiques à ses besoins. Meta, au passage, a enrôlé le créateur de Scale...
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18/06 - Au Parti socialiste, l’éternelle bataille de succession
Les guerres de succession, elles sont très nombreuses ces derniers temps dans le paysage politique français. En mai dernier, ce sont Les Républicains qui devaient désigner leur nouveau président, alors qu’Eric Ciotti a quitté le parti en septembre 2024.
Du côté de la France Insoumise, pas une semaine ne passe sans qu’on s’interroge sur l’héritier de Jean Luc Mélenchon. Au Rassemblement National évidemment, on imagine que l’héritier de Marine Le Pen est déjà tout désigné en la personne de Jordan Bardella, mais rien n’est moins sûr.
Et cette succession, elle se joue même au niveau local. Il y a quelques semaines, La Loupe vous emmenait au cœur de la bataille de succession à Anne Hidalgo pour la mairie de Paris.
Les socialistes ne sont donc pas les seuls à se battre en interne. Mais surtout, cela dure depuis des décennies.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédit : INA, BFM, Europe 1, Sud Radio
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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18/06 - "Les diplomates étrangers ne vont pas prendre le RER..." : le drôle de déménagement du Quai d’Orsay à Saint-Denis
C’est une délocalisation qui déplaît. Depuis quelques semaines, près de 400 agents du ministère des Affaires Étrangères ont pris leurs quartiers au 7 rue Ampère, à Saint-Denis, dans l’imposant centre d’affaires Spallis, près de l’ancien village olympique, coincé entre l’autoroute A86 et le périphérique parisien.
Durée annoncée : cinq ans minimum. Le temps de rénover une partie des locaux du Quai d’Orsay devenus "invivables" selon une source de la CFTC du ministère des Affaires étrangères. Les locaux, trop vieux, n’étaient plus aux normes. "Il fallait vraiment faire quelque chose. On avait des bureaux avec des cloisons obsolètes, des cages d’incendie hors service, des agents à trois dans des espaces trop exigus", explique le syndicaliste. Les travaux ont d’ores et déjà commencé.
Seuls les bureaux du Quai d’Orsay sont concernés par les rénovations. Les agents affectés à d’autres sites parisiens ont été surpris d’être également priés de faire leurs valises. "Ils ne comprenaient pas pourquoi ils devaient partir", rapporte la même source syndicale.
Ce ne sont ni les diplomates, ni les directions les plus politiques qui déménagent, mais une partie des services dits "supports" qui laissent leur place à Paris : la direction des affaires immobilières, la délégation aux affaires sociales, la direction de la coopération de sécurité et de défense, ainsi que la direction générale de la coopération internationale.
Ce départ du cœur de Paris vers la banlieue nord soulève bien plus que des questions d’intendance. Il ravive un vieux...
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17/06 - Israël-Iran : Donald Trump va-t-il entrer en guerre ?
Donald Trump va-t-il impliquer directement les Etats-Unis dans le conflit israélo-iranien ? Le président américain semble mardi 17 juin préparer le terrain, malgré l'opposition farouche de ses plus proches partisans. Dans une rafale de messages sur son réseau Truth Social, l'impétueux président a appelé l'Iran à une "capitulation sans conditions", disant que sa "patience arrive à bout" au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran. Les Etats-Unis "savent exactement où se cache le soi-disant 'guide suprême'" iranien, l'ayatollah Khamenei, a-t-il encore menacé, avant de préciser qu'ils ne comptaient pas "l'éliminer (le tuer!), du moins pour le moment".
Il y a juste quelques jours, Donald Trump a empêché le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, avec qui il s'est entretenu à de multiples reprises, de cibler le leader iranien, selon un responsable américain. Peu auparavant, Donald Trump avait assuré que "nous contrôlons désormais complètement et totalement l'espace aérien iranien", semblant pour la première fois associer les Etats-Unis aux visées militaires d'Israël en Iran. Washington s'est contenté jusqu'à présent, du moins publiquement, de défendre Israël face aux missiles iraniens.Bombardiers B2
Mais le vice-président J.D. Vance a indiqué sur X que Donald Trump pourrait prendre des "mesures supplémentaires" contre le programme nucléaire iranien. "Le président a fait preuve d'une remarquable retenue en maintenant l'attention de nos militaires sur la protection de nos troupes...
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17/06 - Airbags Takata : Citroën rappelle toutes les C3 et DS3 en Europe après un nouvel accident mortel
Les airbags défaillants du fabricant Takata ont fait une deuxième victime en France métropolitaine, conduisant le constructeur automobile Citroën à demander mardi l'immobilisation immédiate de toutes les C3 et DS3 en Europe encore équipées de ce type d'équipement dangereux. La responsabilité des airbags Takata a été confirmée dans la mort d'une femme de 37 ans dans un accident sur l'autoroute le 11 juin à Reims.
L'explosion de l'airbag dans sa Citroën C3 de 2014 a provoqué "de très graves blessures" ayant entraîné sa mort, a indiqué mardi 17 juin le procureur de Reims François Schneider. Le ministre des Transports Philippe Tabarot a demandé l'immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3, afin de changer leurs airbags. Jusqu'à présent, certains conducteurs avaient été invités à faire remplacer leurs airbags, mais pas à cesser d'utiliser leurs véhicules. Citroën a réagi en fin de journée en demandant par la voie de son directeur Xavier Chardon un rappel, appelé "stop drive", dans toute l'Europe "compte tenu du contexte". Cela signifie une immobilisation immédiate de toutes les voitures de modèle C3 et DS3, quelle que soit leur année de production, suivie d'une réparation.
441 000 voitures Citroën C3 et DS3 sont concernées en Europe, dont 82 000 en France, en plus de celles qui avaient déjà été immobilisées. "Il est important que les clients prennent contact avec nous", a déclaré Xavier Chardon. "On ne fuit pas nos responsabilités. Les véhicules ont été rappelés, on va un cran plus loin avec un 'stop drive'",...
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17/06 - "Fermer le robinet au gaz russe" : le plan de l’UE pour sortir de la dépendance à la Russie d’ici à 2027
"Aujourd’hui, nous avons décidé de fermer le robinet au gaz russe. Trop longtemps, la dépendance au gaz russe a nui à l’Europe et aidé la Russie. Cela ne tiendra plus. Cela doit changer", a déclaré ce mardi 17 juin le commissaire européen chargé de l’Énergie, Dan Jørgensen, lors d’une conférence de presse. La Commission européenne a présenté un plan en trois étapes, sur deux ans et demi, pour stopper toutes les importations de gaz russe en Europe d’ici au 31 décembre 2027.
Le plan, sous la forme d’une proposition législative, va être soumis aux Etats membres et au Parlement européen. Les discussions s’annoncent sensibles car certains pays redoutent des difficultés juridiques pour mettre un terme aux contrats de longue durée scellés avec la Russie.Un calendrier progressif de 2026 à 2027
La Commission européenne revendique une approche "progressive". Elle veut interdire la signature de nouveaux contrats gaziers à partir du 1er janvier 2026, puis interrompre les contrats à court terme existants d’ici au 17 juin 2026. Avec une exception pour le gaz acheminé vers des "pays enclavés" et également lié à des contrats de plus longue durée. Pour les contrats de long terme - les plus sensibles car ils courent parfois sur des dizaines d’années - les importations "seront interrompues" d’ici à fin 2027.
D’après la Commission, les entreprises européennes pourront invoquer un cas de "force majeure" afin de justifier légalement ces ruptures contractuelles, en mentionnant l’interdiction d’importation décidée par l’UE.
"Nous...
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17/06 - Guerre Israël-Iran : renverser le régime des mollahs, le pari très risqué de Benyamin Netanyahou
S’il restait un brin d’ambiguïté, Benyamin Netanyahou l’a dissipé. Tuer le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, comparé à un "Hitler moderne", loin de conduire à une escalade, "mettra fin au conflit", a déclaré le Premier ministre israélien à la chaîne américaine ABC. En pleine guerre entre les deux ennemis historiques, Donald Trump se serait, pour l’heure, opposé à cette solution radicale, selon des fuites organisées par Washington.
L’Etat hébreu ne chercherait donc pas seulement à détruire la menace nucléaire et balistique iranienne, mais aussi à provoquer un changement de régime à Téhéran. Dès le début des frappes, Netanyahou a d’ailleurs appelé le peuple iranien "à se lever contre la tyrannie".
Israël fait un pari très risqué. "Tous ceux qui croient qu’en frappant avec des bombes depuis l’extérieur on sauve un pays malgré lui-même et contre lui-même se sont toujours trompés", a réagi Emmanuel Macron.
De fait, il paraît compliqué de faire chuter un régime ultra-répressif protégé par quelque 125 000 Gardiens de la révolution uniquement par des bombardements. Même si une bonne partie de la population souhaite sa disparition, dans un contexte où plusieurs hauts gradés ont déjà été éliminés.
Surtout, Israël a-t-il un véritable plan pour le remplacer par un gouvernement proche de ses intérêts ? Pour réussir un tel projet, il faudrait qu’il puisse s’appuyer en interne sur une opposition politique préparée et armée. Rien ne permet de l’imaginer à ce stade.Les leçons du passé
"L’attaque aérienne de l’Otan contre Mouammar Kadhafi, en...
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17/06 - Guerre en Ukraine : Koursk, le piège mortel des soldats nord-coréens
Plus de 6 000 soldats nord-coréens tués ou blessés sur le sol russe : c’est le lourd tribut que Pyongyang aurait payé dans la région de Koursk, théâtre des affrontements entre la Russie et l’Ukraine. Un chiffre, révélé dimanche par le ministère britannique de la Défense, qui met en lumière le prix de l’alliance militaire entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un.11 000 soldats nord-coréens déployés
A l’automne 2024, environ 11 000 soldats nord-coréens ont été déployés dans la région occidentale de Koursk, en Russie, pour soutenir les forces russes face à l’offensive ukrainienne. D’après les services de renseignement britanniques, plus de la moitié de ces troupes ont été tuées ou blessées. Un taux de pertes exceptionnellement élevé, que Londres attribue à des assauts terrestres massifs et particulièrement meurtriers.
Cette vague de combats intervient après une opération spectaculaire lancée par l’Ukraine à l’été 2024. Depuis la région de Soumy, les forces ukrainiennes avaient franchi la frontière et envahi une partie du territoire russe, occupant Koursk pendant près de huit mois. Selon The Kyiv Independent, il s’agissait de la première incursion étrangère en Russie depuis la Seconde Guerre mondiale, destinée à détourner l’attention de Moscou du Donbass. Au printemps 2025, les troupes russes, soutenues par le contingent nord-coréen, ont fini par reprendre le contrôle de la région. Le coût humain pour Pyongyang, lui, reste vertigineux.Une aide qui ne se limite plus au champ de bataille
Malgré ces pertes considérables, la Corée du...
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17/06 - Philanthrope le jour, businessman la nuit : les deux faces du milliardaire Frédéric Jousset
Il voudrait qu’on ne retienne de lui que l’image d’un philanthrope à l’anglo-saxonne. Que l’on ne s’attarde ni sur ses investissements récents dans le BTP ou l’agroalimentaire, ni sur l’origine de sa fortune - 1 milliard d’euros selon le classement 2024 de Challenges - née de la réussite de Webhelp, le spécialiste des centres d’appels qu’il avait fondé en 2000. Depuis qu’il a décidé de changer de vie au tournant de la cinquantaine, un jour de mai 2019 juste après avoir réussi l’ascension de l’Everest, Frédéric Jousset préfère renvoyer ses aventures d’entrepreneur au rayon des souvenirs. Pour mieux se réinventer en mécène et mener, avec la fondation Art Explora, ce qu’il qualifie de "combat de sa vie" : la démocratisation de la culture. L’histoire est belle, mais incomplète. Frédéric Jousset, le bienfaiteur, ne serait rien sans Jousset Frédéric, le businessman.
Dans le projet d’origine, la fondation Art Explora devait tirer l’essentiel de ses 16 millions d’euros de budget annuel des revenus générés par ArtNova, un fonds à impact, créé concomitamment et doté de 100 millions d’euros. Mais pour l’instant, les bénéfices ne suffisent pas à couvrir les 9 à 10 millions d’euros par an nécessaires aux actions de mécénat.
C’est donc la Compagnie financière Jousset (CFJ), le fonds d’investissement personnel de l’homme d’affaires, qui est mise à contribution grâce à ses participations dans des pépites à forts rendements. Parmi elles, Smac, une très ancienne entreprise spécialisée dans l’étanchéité des bâtiments (467 millions d’euros de...
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17/06 - Black-out en Espagne : les raisons de la panne géante du 28 avril
Il ne s’agissait pas d’une cyberattaque. La panne électrique massive qui a touché la péninsule ibérique le 28 avril a été provoquée par "un phénomène de surtensions" sur le réseau, selon les résultats d’un rapport rendu public ce mardi 17 juin par l’exécutif espagnol.
Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez avait annoncé la création d’une commission d’enquête dirigée par le ministère de la Transition écologique, au lendemain de la méga-panne. Il avait ensuite précisé que ses conclusions pourraient ne pas être connues avant plusieurs mois, au vu de la complexité de cet incident inédit, qui avait privé de courant l’Espagne, le Portugal et quelques zones du sud-ouest de la France pendant parfois près de neuf heures.
"La coupure du 28 avril dernier a eu une origine multifactorielle", a expliqué la ministre de la Transition écologique Sara Aagesen en détaillant, à l’issue du Conseil des ministres, les conclusions de ce rapport. La troisième vice-présidente du gouvernement a pointé le rôle du gestionnaire du réseau espagnol Red Eléctrica de España (REE), mais aussi de certaines entreprises énergétiques, qui ont déconnecté leurs centrales du système de "manière inappropriée […] pour protéger leurs installations"."Une réaction en chaîne incontrôlable"
"Le système ne disposait pas d’une capacité suffisante de contrôle de la tension" ce jour-là, en raison notamment d’un défaut de programmation de ces capacités, a poursuivi Sara Aagesen. Elle a insisté sur le fait que l’Espagne dispose en théorie d’un réseau suffisamment solide...
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17/06 - Guerre Israël-Iran : comment le Mossad a mis à genoux la République islamique et ses alliés
En cette étouffante nuit de juin, le drone s’approche discrètement de sa cible. A cet instant, d’après les images qu’il retransmet à son opérateur, personne ne l’a encore repéré. Quelques secondes plus tard, il atteint son objectif : un système de défense antiaérienne, sur lequel il se fait exploser. A en juger par le mode opératoire, on pourrait croire ces images filmées sur le front ukrainien. Elles proviennent en réalité d’Iran. Et ont été diffusées par le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, quelques heures après le début de l’opération "Rising Lion", lancée le 13 juin contre Téhéran. Une offensive destinée à éliminer la menace nucléaire et balistique iranienne, tout en décapitant son état-major. Une "déclaration de guerre" pour la République islamique, à laquelle elle a répondu par des séries de frappes. Depuis, les deux ennemis jurés se rendent coup pour coup.
En pleine escalade militaire, les stratèges de chaque camp évaluent leurs options. Mais force est de constater qu’ils ne disposent pas des mêmes atouts. Avec un budget de défense de 46,5 milliards de dollars en 2024, les dépenses militaires d’Israël sont près de six fois supérieures à celles de l’Iran (7,9 milliards). "L’armée israélienne bénéficie de moyens absolument démesurés par rapport aux autres pays de la région, explique le général Nicolas Richoux, ancien commandant de la 7e brigade blindée. Elle est à la fois très bien entraînée et dispose de l’équipement le plus high-tech que l’on puisse imaginer." Y figure entre autres une flotte...
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17/06 - Frappes en Iran : la GBU-57, cette mégabombe américaine "briseuse de bunker" qu’aurait utilisée Washington
Des frappes annoncées comme dévastatrices. Les États-Unis ont mené une série de bombardements contre l'Iran, samedi 21 juin, sur trois sites de son programme nucléaire à Ispahan, Natanz et Fordo. Ces deux derniers sites d'enrichissement d'uranium, soupçonnés par les Occidentaux comme des complexes utilisés par Téhéran dans son développement de l'arme atomique, auraient été ciblés par de puissantes bombes anti-bunker : les GBU-57. Selon le New York Times, 12 de ces munitions auraient été larguées contre le site de Fordo et 2 contre le site de Natanz.
"Les installations essentielles d'enrichissement nucléaire de l'Iran ont été intégralement et totalement détruites", s'est réjoui Donald Trump lors de son allocution. Si le président américain n'a pas mentionné explicitement l'usage de ces puissantes armes, plusieurs médias américains, comme AP ou le New York Times, ont confirmé leur utilisation lors de l'opération de samedi, citant des responsables américains anonymes. Plus tôt dans la journée, le déploiement par Washington de bombardiers B-2, les seuls avions de chasse capables de larguer de telles armes, est un indice supplémentaire de leur utilisation.La GBU-57 peut pénétrer jusqu’à 60 mètres de profondeur
Avant qu'ils ne s'impliquent directement dans le conflit entre l'Iran et Israël, une option avait été évoquée aux États-Unis : fournir ces bombes, dites "bunker-buster" ("briseuses de bunker"), à l'État hébreu. Selon les experts, ces munitions étaient les seules à même d’endommager le site iranien de Fordo,...
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17/06 - Nicolas Sarkozy exclu de la Légion d’honneur : "De qui se moque-t-on ?", par Emmanuelle Mignon
Quand je suis devenue directrice de cabinet du président de la République, en 2007, plusieurs personnes m’ont dit : "Tu vas avoir la haute main sur les décorations. C’est une grande source de pouvoir." J’étais moins intéressée par le pouvoir que par la transformation du pays, raison pour laquelle j’ai démissionné à mi-mandat quand j’ai définitivement compris qu’il n’y aurait pas de réforme. Mon seul fait de gloire en matière de décorations, mais j’y tiens, a été de faire repréparer toute la promotion du 14 juillet 2007 qui ne comportait pas assez de femmes, puis d’imposer la parité systématique, au moins dans les premiers grades, avec le soutien du président. Au cours de cette période, j’ai toutefois suffisamment suivi le processus d’attribution des décorations pour comprendre qu’il est arbitraire. De nombreux fonctionnaires et militaires sont décorés à la quasi-ancienneté tandis que beaucoup de personnes, qui le mériteraient davantage, restent en dehors des ordres nationaux. Décorer est le privilège du prince, raison pour laquelle il ne faut ni se flatter de l’être, ni se plaindre du contraire.
Dans ce contexte, il est inacceptable que Nicolas Sarkozy ait été exclu de nos ordres nationaux, au petit matin, un dimanche, par application stupide d’un article réglementaire du Code de la Légion d’honneur. Je laisse à ses avocats le soin de développer les arguments juridiques à l’encontre de la légalité de cet arrêté du grand chancelier. Mais considérer que la condamnation dont l’ancien président a fait l’objet dans...
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17/06 - Affaire Sky ECC : "Dans le petit monde de la cybersurveillance, la France est une star"
Un triomphe policier... qui pose de nombreuses questions. Entre 2019 et 2021, une enquête européenne, menée par la France, la Belgique et les Pays-Bas, a abouti au démantèlement de la messagerie sécurisée Sky ECC, accusée de servir de paravent à la criminalité organisée. Quatre ans plus tard, quelque 4 168 personnes ont déjà été condamnées dans quarante pays, en grande partie grâce la France. De nombreuses instructions sont toujours ouvertes.
Dans Sky ECC, la messagerie du crime, diffusé depuis début mai sur la plateforme MyCanal, le documentariste Guillaume Dasquié aborde un autre aspect de l'histoire : les atteintes aux libertés que suppose la cybersurveillance massive autorisée dans cette affaire et les débats autour des réelles intentions de l'entreprise Sky Global. Pour L'Express, il détaille, ce qui constitue, à ses yeux, un des enjeux majeurs des années à venir : le rapport entre la sécurité et la vie privée, que les nouvelles possibilités de cyber-espionnage mettent en question.
L’Express : L'affaire Sky ECC aurait-elle pu exister sans la France ?
Guillaume Dasquié : Non. La France a assumé des actes qui ailleurs auraient été frappés d’interdiction. En Allemagne, au Canada, aux États-Unis ou aux Pays-Bas, les lois ne permettent pas de capter des messages de manière massive et indifférenciée. Une suspicion doit être établie à l’encontre d’un numéro de téléphone ou du titulaire d’une ligne avant qu’une interception soit ordonnée.
C’est une règle fondamentale, la justice peut espionner vos...
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17/06 - Israël frappe au cœur du pouvoir iranien : la longue liste des hauts gradés tués par Tsahal
La liste continue de s’allonger. Plusieurs hauts responsables iraniens et au moins neuf scientifiques du programme nucléaire de Téhéran ont été tués ces derniers jours par les frappes aériennes menées par Israël. Même le guide suprême Ali Khamenei aurait été visé par un projet d’assassinat, auquel les Etats-Unis se seraient opposés, selon deux responsables américains.Le chef d’état-major des forces armées
Mohammad Bagheri était le plus haut gradé des militaires iraniens. Le chef d’état-major des forces armées depuis 2016 a été tué jeudi 12 juin au soir, au début de l’attaque israélienne. Le général agissait directement sous les ordres du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, commandant en chef des forces armées. Mohammad Bagheri, architecte du développement du programme balistique iranien, était une cible majeure d’Israël et de son allié américain. Il avait notamment décidé de combiner l’armée régulière et certaines forces paramilitaires en Iran, afin de renforcer la puissance de Téhéran.Le commandant des Gardiens de la Révolution
Hossein Salami, mort avec Mohammad Bagheri dans une frappe sur leur quartier général, a combattu durant la guerre Iran-Irak (1980-1988) aux côtés du Corps des Gardiens de...
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17/06 - Aux Etats-Unis, Donald Trump alimente le retour de la violence en politique
Sur fond de brutalisation du monde, la vie politique américaine connaît elle aussi une accélération de la violence. Déguisé en policier avec un masque à la Fantômas, un fanatique anti-avortement a abattu une élue du Minnesota et son mari à leur domicile, le 14 juin, avant de se rendre chez un sénateur du même Etat pour le cribler de balles ainsi que son épouse (grièvement blessé, le couple est à l’hôpital). Le même week-end, le sénateur de Californie Alex Padilla était violemment expulsé, à Los Angeles, d’une conférence de presse de la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem. Il souhaitait l’interroger sur les expulsions de migrants en cours.
Résultat ? L’élu démocrate a été plaqué à terre par trois policiers et menotté, un peu comme si les forces de l’ordre attaquaient la démocratie. Il faut ajouter à cette liste inquiétante le double meurtre, le mois dernier, de deux employés de l’ambassade d’Israël à Washington, l’incendie criminel contre la villa du gouverneur de Pennsylvanie en pleine nuit il y a deux mois et les deux attentats contre la vie de Donald Trump, en campagne l’été dernier.
D’une grande variété (des meurtres politiques, un crime antisémite, de la brutalité policière…), cette séquence est le symptôme d’un climat toxique où la violence verbale se traduit par des passages à l’acte. L’atmosphère viciée rappelle celle de la fin du XIXe siècle, lorsque deux présidents furent assassinés dans une ambiance de polarisation extrême, mais aussi celle, troublée, des années 1960. Apogée de la guerre au Vietnam et de...
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17/06 - "Penelopegate" : François Fillon condamné à 4 ans de prison avec sursis et 5 ans d’inéligibilité
L’ancien Premier ministre François Fillon, définitivement coupable dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope, a vu mardi 17 juin sa peine réduite à quatre ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, à l’issue d’un troisième procès ordonné par la Cour de cassation.
Le 9 mai 2022, François Fillon, 71 ans, s’était vu infliger un an de prison ferme, la même amende et 10 ans d’inéligibilité. La Cour de cassation avait ensuite annulé partiellement cette décision, estimant en particulier que la prison ferme était insuffisamment motivée.
La cour d’appel de Paris a en outre confirmé une somme de 126 167 euros de dommages et intérêts attribués à l’Assemblée nationale, qui recouvrait l’un des contrats d’assistante parlementaire de Penelope Fillon auprès de son mari, celui de 2012-2013.
"La cour a estimé que n’était pas rapportée dans le dossier la preuve d’un travail salarié", a brièvement expliqué le président en rendant la décision. Le reste des dommages et intérêts - au total, 800 000 euros - sont définitifs et François Fillon a commencé à rembourser."François Fillon est un homme libre"
C’est une décision "qui après quelques années vient remettre cette affaire à sa bonne place. Il n’y a pas de prison ferme, pas de bracelet électronique, François Fillon est un homme libre", a réagi son avocat Me Antonin Lévy, qui a indiqué qu’il allait étudier l’arrêt avant de décider d’un éventuel nouveau pourvoi en cassation.
Lors d’une audience le 29 avril uniquement consacrée aux sanctions concernant...
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17/06 - Iran-Israël : aux Etats-Unis, la peur d’une intervention de Donald Trump sans l’accord du Congrès
Tandis que les tirs entre l’Iran et Israël se poursuivent pour un cinquième jour consécutif, la pression monte à Washington : les démocrates veulent éviter que les États-Unis ne s’enlisent dans un nouveau conflit au Moyen-Orient. En première ligne, le sénateur démocrate de Virginie, Tim Kaine. Celui-ci a présenté lundi 16 juin une résolution (une mesure législative qui nécessite l’approbation du Sénat et de la Chambre des représentants) exigeant une autorisation explicite du Congrès avant toute implication militaire contre l’Iran.
Cette initiative intervient dans un contexte de grande instabilité au Moyen-Orient, après que l’armée israélienne a mené une opération militaire massive contre des installations nucléaires iraniennes dans la nuit de jeudi à vendredi. Une attaque qui a suscité une vague de représailles de la part de Téhéran. Depuis le début de cette escalade, l’attitude de Donald Trump laisse planer le doute : les Etats-Unis vont-ils s’engager militairement ? Après avoir pris ses distances dans les premières heures du conflit, le président américain a déclaré dimanche à ABC News : "Il est possible que nous puissions nous impliquer. Mais nous ne sommes pas impliqués pour le moment". Interrogé lundi lors d’une conférence de presse sur les conditions qui inciteraient Washington à intervenir, Donald Trump a éludé la question, répondant sèchement : "Je ne veux pas en parler".Une résolution pour répartir les pouvoirs de guerre
Face à cette incertitude, la résolution du sénateur démocrate vise à réaffirmer la...
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17/06 - Ehud Olmert : "Benyamin Netanyahou a aussi déclaré la guerre au peuple israélien"
Ehud Olmert n’a pas dit son dernier mot. À l’heure où la résolution du conflit israélo-palestinien se trouve dans une impasse, celui qui fut maire de Jérusalem et Premier ministre de 2006 à 2009 – après Ariel Sharon et avant Benyamin Netanyahou – est l’un des rares à encore entrevoir une lueur d’espoir. C’est ce qu’est venu dire avec force le fringant septuagénaire dans le cadre du lancement, à Paris, de l’Atlantic Middle East forum [NDLR : un nouveau think-tank dédié à l’analyse stratégique du Moyen-Orient]. Il était accompagné du diplomate Nasser al-Kidwa, ex-ministre des Affaires étrangères de la Palestine (2005-2006) et neveu de Yasser Arafat. "La "solution à deux Etats" est encore possible, assure l’ancien chef de gouvernement. Mais il y a une condition préalable : "Il faut que Benyamin Netanyahou s’en aille."
L'Express : Dans une récente tribune, vous évoquez les "ennemis de l’intérieur" d’Israël. Qui sont-ils ?
Ehud Olmert : Certains sont des colons. D’autres, des partisans des colons qui commettent des atrocités quotidiennement en Cisjordanie contre des innocents. Ils sont représentés au gouvernement par le ministre de la Sécurité nationale, M. Ben Gvir, et par le ministre des Finances, M. Smotrich. Il y a aussi des membres de la Knesset comme Zvi Sukkot qui a été interviewé à la télévision israélienne l’autre jour : "A Gaza, il y a eu cent morts civils la nuit dernière, dont des enfants." Sa réponse a été la suivante : "Et alors ? Pourquoi cela devrait-il nous importer ? Ils sont morts, c’est tout." Ceux...
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17/06 - Luca de Meo, de Renault à Kering : les raisons d’un virage sans précédent dans l’histoire du CAC 40
C’est un arrivederci qui fera date. Le 16 juin, l’annonce du départ du directeur général de Renault, Luca de Meo, a fait dérailler l’action du groupe de quasiment 9 %. Le même jour, celle de Kering, où il prendra les commandes dans un mois en succédant à François-Henri Pinault, a bondi de près de 12 %. Un milliard d’euros de capitalisation perdu d’un côté, 2,5 milliards gagnés de l’autre. Sur la foi d’un seul homme. Et d’une surprise, de taille. "Le CEO d’une entreprise du CAC 40 qui en remplace un autre, c’est du jamais-vu, souligne la chasseuse de tête Diane Segalen, fondatrice de Segalen & Associés. Quant au fait de passer de l’industrie automobile au luxe, à ce niveau de responsabilités, c’est là aussi inédit."
Artisan de la transformation du constructeur français, le patron italien de 58 ans signe une sortie en fanfare. Passé chez Fiat puis Volkswagen, il rejoint la marque au losange, alors dans le rouge, en 2020. Avec sa "Renaulution", il étoffe le catalogue, monte en gamme la production, réduit les délais de fabrication… Cinq ans plus tard, le fabricant de la Mégane et du Duster retrouve de l’allant. "Grâce au très bon positionnement de la marque Dacia, Renault est moins concernée que ses concurrents par l’atonie de la demande européenne", note Bernard Jullien, maître de conférences à l’université de Bordeaux.
La filière, qui représente près de 6 % de l’emploi dans l’UE, accuse en effet le coup. A l’image de Volkswagen, qui prévoit de supprimer 35 000 postes en Allemagne d’ici 2030. "L’industrie a...
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17/06 - Conflit entre Israël et l’Iran : l’armée allemande est-elle impliquée aux côtés de l’Etat hébreu ?
Le soutien sans faille envers Israël fait de plus en plus débat en Allemagne. Berlin est, aux côtés des Etats-Unis, l’un des plus fidèles alliés de l’Etat hébreu. Les débats pourraient bien se poursuivre encore un moment, alors qu’Israël et l’Iran sont engagés dans un conflit. Un Airbus de la Bundeswehr ayant survolé la Jordanie suscite les spéculations quant à une éventuelle participation de l’Allemagne au côté d’Israël. Certains internautes se demandent si l’armée de l’air allemande soutient les forces israéliennes dans leurs attaques contre l’Iran, indique Euronews.
🇩🇪 German refueling tanker Airbus a400m Atlas over Jordan accidently turned on their transponder, it is off now. Whoops. Luftwaffe is confirmed joining in on defending Israel despite not publicly announcing their participation. How ironic. pic.twitter.com/a0ZYGnrZE0— Stellar Man (@stellarman22) June 14, 2025
L’affaire commence samedi 14 juin. Ce jour-là, sur le site web Flightradar24, qui affiche toutes les trajectoires d’avions les plus divers, le signal du transpondeur d’un Airbus A400M de l’armée de l’air allemande est visible. Ce modèle, un Airbus de la Bundeswehr, peut ravitailler en vol des avions de combat. Un utilisateur du réseau social X partage une capture d’écran de la trajectoire de vol, émettant l’hypothèse que le transpondeur a été activé par erreur et que l’armée de l’air allemande veut dissimuler son implication dans les attaques d’Israël contre l’Iran. Comme le précise Euronews, d’autres utilisateurs partagent ensuite le message,...
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17/06 - Israël-Iran : la France, le poids plume qui pèse au Moyen-Orient, par Eric Chol
Quand ça ne veut pas… La dynamique diplomatique, que voulait enclencher Emmanuel Macron à New York avec le prince héritier d’Arabie saoudite, ne restera qu’un vœu pieux. Finie, l’idée – peu réaliste – de la solution à deux Etats, même assortie de conditions. Reportée sine die, juste après les premières frappes israéliennes contre l’Iran. Sans mettre fin complètement à la brouille entre le Premier ministre israélien et le chef de l’Etat français, même si le ton est redescendu au moment où les salves destructrices s’élevaient dans le ciel de Téhéran.
Et pourtant, Emmanuel Macron avait mille fois raison de dénoncer la radicalisation d’un Premier ministre israélien poussé par sa frange politique la plus extrême. Mais cette fois-ci, il ne s’agit pas de faire le procès de "Bibi", ni d’oublier les souffrances d’un peuple palestinien privé d’aide humanitaire depuis presque quatre mois, mais bien de défendre Israël, contre celui qui a juré son anéantissement : l’Iran.Un Iran menteur
Dans la boussole française, l’aiguille du mal désigne sans trembler Téhéran, et son régime des mollahs. Certes, les dignitaires enturbannés ne doivent pas faire oublier les morts-vivants de Gaza. Mais la réalité, c’est que la voie diplomatique, préconisée par Donald Trump, avait peu de chances d’aboutir, face à un Iran menteur et falsificateur. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ne s’y est d’ailleurs pas trompée, en accusant Téhéran de cacher ses petits jeux nucléaires.
La République islamique d’Iran, dans sa quête virtuelle de bombe,...
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17/06 - Combien de temps faut-il rester au même poste ? La question qui hante les cadres
Le temps que l’on passe à un poste ou au sein d’une entreprise varie selon les choix de carrière et ne se pose pas de la même manière pour tous les actifs. Ainsi, les fonctionnaires peuvent le rester tout au long de leur vie professionnelle, même s’ils changent de poste ou d’administration. Il en va de même pour les dirigeants qui ont monté ou racheté une entreprise, qu’ils dirigent souvent jusqu’à la retraite, bien que la question du changement puisse également se poser pour eux. Mais qu’en est-il des autres ? Certes, nous sommes tous soumis à la pression du temps qui surveille l’évolution de notre CV. Mais cette logique est-elle encore pertinente à l’heure où la génération Z (née à la fin des années 1990) bouscule les codes en enchaînant les embauches et les départs et alors que la "rétention de talents" représente un défi pour les services RH qui craignent un turn-over ingérable ?
Selon le rapport mondial sur le déplacement interne 2022 (GRID), 85 % des membres de la génération Z estiment que l’ensemble du processus de recherche d’emploi et de recrutement est obsolète. Trois sur quatre déclarent avoir abandonné une opportunité d’emploi prometteuse en cours de route. Pour cette génération, la notion de carrière n’est plus une équation avec le temps, l’expérience et la compétence : 80 % des répondants souhaitent que leurs recruteurs les contactent au moins deux fois par mois, et 55 % désirent avoir de leurs nouvelles au moins une fois par semaine.
Quid de la lettre de motivation et du CV ? 89 % des 18-24 ans...
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17/06 - Moyen-Orient, Ukraine, Chine... Donald Trump, une baudruche en politique étrangère
"Mon plus grand héritage sera celui d’un faiseur de paix et d’un unificateur", avait-il promis lors de son discours d’investiture, le 20 janvier 2025, assurant que l’Amérique susciterait de nouveau "l’admiration" du monde. Cinq mois plus tard, malgré ses rodomontades, on peine à citer le moindre succès de Donald Trump en politique étrangère. La guerre en Ukraine, à laquelle il devait mettre fin en "vingt-quatre heures" ? Le président américain a beau avoir approuvé plusieurs revendications de Vladimir Poutine, ce dernier ne montre aucune intention réelle de négocier un cessez-le-feu.
Au Moyen-Orient, alors que l’ex-promoteur rêve de transformer Gaza en "Riviera" et se vantait d'avoir obtenu l'arrêt des combats dans le territoire palestinien, Israël continue inlassablement de bombarder la population civile. Sur le dossier iranien, lui qui, dernièrement, voulait aboutir à un "deal" avec Téhéran, se retrouve pris de vitesse par l’assaut déclenché par L'Etat hébreu. Et hésite maintenant à l'aider dans son offensive contre la République islamique. Ce dossier permettra-t-il au locataire de la Maison-Blanche, jusqu'ici impuissant, de reprendre la main dans la région ? S'embourbera-t-il dans une nouvelle guerre sans fin, de celle qu'il voulait à tout prix éviter ?
Enfin, la guerre commerciale contre la Chine, a elle aussi montré l’inconsistance du milliardaire. Au lieu de courber l’échine, son homologue Xi Jinping a rendu coup pour coup. Et c’est l’Américain qui a dû faire le premier pas pour amorcer une...
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17/06 - Ukraine : la France dénonce "la cruauté et le cynisme" de la Russie après les frappes sur Kiev
Des frappes aériennes russes ayant ciblé Kiev dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 juin ont fait au moins 10 morts, dont un Américain, ont annoncé les autorités ukrainiennes après cette attaque, l’une de celles au bilan le plus lourd depuis le début de la guerre en Ukraine. "Kiev a subi l’une des pires attaques" russes, a écrit Volodymyr Zelensky sur le réseau social X, ajoutant que le président russe Vladimir Poutine "fait cela uniquement parce qu’il peut se permettre de continuer la guerre".
Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a lui regretté l’absence de "réaction adéquate" du "monde civilisé" aux attaques menées par la Russie. "Un État doté de l’arme nucléaire peut simplement tuer des civils dans des immeubles, refuser un cessez-le-feu et ne pas recevoir la réaction adéquate du monde civilisé. Pourquoi ? Et combien de citoyens et d’enfants doivent encore mourir ?" a-t-il écrit sur Telegram, alors que les pays du G7 sont actuellement réunis au Canada pour un sommet percuté par le conflit entre Israël et l'Iran.
Les infos à retenir :
⇒ Au moins 10 morts à Kiev dans de nouvelles frappes russes
⇒ La France dénonce "la cruauté et le cynisme" de Moscou, qui veut faire la paix au Proche-Orient
⇒ La Corée du Nord va envoyer des militaires pour reconstruire la région de KourskLa Corée du Nord va envoyer des militaires pour reconstruire la région russe de Koursk, dit Moscou
La Russie a annoncé mardi que Pyongyang allait envoyer plusieurs milliers de sapeurs militaires et des ouvriers...
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17/06 - Israël-Iran : Donald Trump reproche à Emmanuel Macron de n’avoir "rien compris" à ses intentions
Donald Trump a assuré mardi 17 juin que son départ anticipé du G7 n’avait "rien à voir avec un cessez-le-feu" entre Israël et l’Iran, et a reproché au président français Emmanuel Macron de n’avoir "rien compris" à ses intentions.
"Le président Emmanuel Macron, de France, pour se faire de la publicité, a dit par erreur que j’avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington pour travailler à un 'cessez-le-feu' entre Israël et l’Iran. Faux ! Il n’a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n’a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C’est beaucoup plus gros que ça", a-t-il tempêté sur son réseau Truth Social.
"Volontairement ou pas, Emmanuel ne comprend jamais rien" a asséné le président américain, peu après avoir quitté le rassemblement des chefs d’Etat et de gouvernement du G7 dans les Rocheuses canadiennes, un jour plus tôt que prévu.Signaux confus
Le président français avait affirmé plus tôt, pendant un point presse en marge du sommet, qu'"une offre avait été faite" de la part des Américains pour "une rencontre et d’échange" avec les Iraniens, ajoutant : "Si les Etats-Unis peuvent obtenir un cessez-le-feu, c’est une très bonne chose."
Donald Trump a envoyé des signaux confus sur le conflit en cours entre Israël et l’Iran ces dernières heures, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel engagement militaire direct des Etats-Unis. Tout en exhortant l’Iran à conclure un "accord" sur son programme nucléaire "avant qu’il ne soit...
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17/06 - Les Etats-Unis savent où "se cache" le guide suprême iranien Ali Khamenei, selon Donald Trump
L'escalade guerrière se poursuit entre l'Israël et l’Iran qui ont échangé barrages de missiles et menaces mardi 17 juin malgré les appels à la désescalade des grandes puissances. Des explosions ont été entendues à Téhéran. Le président américain Donald Trump a appelé à la capitulation sans conditions de l'Iran, affirmant que l'espace aérien iranien est totalement contrôlé, et que les Etats-Unis "savent exactement où se cache le soi-disant guide suprême" iranien, l'ayatollah Khamenei, qu'ils ne comptent pas "éliminer (le tuer !), du moins pour le moment".
Les frappes israéliennes ont tué au moins 224 personnes dans la République islamique, y compris des hauts gradés de l'armée, des scientifiques nucléaires et des civils. La riposte iranienne a tué au moins 24 personnes en Israël, selon le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Téhéran a promis de bombarder son ennemi juré "aussi longtemps qu’il le faudra" pour mettre fin à l’attaque sans précédent menée depuis vendredi avec l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de la bombe atomique.
Les infos à retenir :
⇒ "Nous contrôlons complètement l'espace aérien iranien", affirme Donald Trump
⇒ L'armée iranienne appelle à l'évacuation des habitants des grandes villes israéliennes
⇒ De nouvelles frappes israéliennes "de grande envergure" contre des cibles militaires en Iran
19h50Série de fortes explosions entendue à Téhéran
De fortes explosions ont été entendues ce mardi soir à travers Téhéran, ont rapporté des journalistes de l'AFP, au cinquième jour d'une...
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17/06 - Crise de la dette : pourquoi la France n’est pas à l’abri d’un scénario noir
A quelques jours d’intervalle, les deux communications ont paru dissonantes. Signe que la partie est loin d'être gagnée. Le 4 juin, le commissaire européen à l’Economie, Valdis Dombrovskis, annonce que Bruxelles "met en suspens" la procédure de déficit excessif visant plusieurs Etats membres, dont la France. Pour motiver sa décision, la Commission note que Paris est pour l’instant plutôt en accord, à quelques éléments près, avec le plan budgétaire et structurel à moyen terme - autrement dit la trajectoire de réduction du déficit public- transmis il y a plusieurs mois. A Bercy, on se contente de "prendre note de cette évaluation positive". Car la sémantique peut sembler trompeuse : la réalité est que le processus suit toujours son cours. "Si nous venions à ne pas remplir nos objectifs, de nouvelles recommandations seraient émises. Nous ne sommes pas sortis du dispositif", prévient Jérôme Creel, directeur du département des études de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
Moins d’une semaine après l'annonce de la Commission, Amélie de Montchalin était l’invitée de la matinale de RTL. Une interview où la ministre des Comptes publics brandit le "risque de tutelle des institutions internationales, des institutions européennes, de nos créanciers." Pointant ici le risque d'une intervention du Fonds monétaire international (FMI) ou encore de la Banque centrale européenne (BCE).Bientôt 100 milliards d'euros de charge d'intérêts de la dette ?
Ce scénario noir "à la grecque" n'appartient plus au...
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17/06 - Guerre Israël-Iran : Donald Trump quitte le G7 un jour plus tôt que prévu
Donald Trump a quitté en hélicoptère lundi soir le sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt qu’initialement prévu, afin de se consacrer selon la Maison-Blanche au conflit entre Israël et l’Iran.
Le président américain a toutefois signé juste avant ce retour précipité pour Washington un communiqué commun dans lequel les chefs d’Etat et de gouvernement du groupe appellent à une "désescalade" au Moyen Orient tout en affirmant le droit d’Israël à "se défendre" et en déclarant que l’Iran ne devra "jamais" pouvoir se doter de l’arme nucléaire.
"A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet, avait annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X. Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu’à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s’occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.
Peu après, tous les dirigeants ont posé pour la photo de famille sur le terrain de golf. "J’aimerais pouvoir rester avec tout le monde, mais ils comprennent", a déclaré le président américain.Appel à évacuer Téhéran
Cette annonce est venue peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social : "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement". Le milliardaire républicain de 79 ans avait auparavant assuré qu’un "accord" allait être trouvé concernant le conflit entre l’Iran et Israël, sans bien...
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17/06 - Langues régionales : pourquoi l’accusation de communautarisme n’est pas fondée
Il est une accusation portée régulièrement contre les défenseurs des langues dites régionales : ils seraient "communautaristes". Or, ce raisonnement me paraît largement erroné et je voudrais ici le démontrer. Qu’appelle-t-on en effet, le communautarisme ? La "tendance à faire prévaloir les spécificités d’une communauté, des communautés (ethnique, religieuse, culturelle, sociale…) au sein d’un ensemble social plus vaste", nous dit Le Robert.
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Examinons donc ce réquisitoire à l’aune de cette définition. Les Corses, pour prendre un exemple souvent cité, cherchent-ils à imposer la langue corse à Paris, à Strasbourg ou à Lille ? Aucunement. Ils demandent simplement à pouvoir continuer à parler corse en Corse – et ce, à côté, et non à la place du français. Les Basques cherchent-ils à imposer leur langue à Brest, à Bordeaux ou à Dijon ? Non plus. Ils demandent eux aussi à parler basque au Pays basque. Je pourrais poursuivre l’énumération avec les Occitans, les Catalans, les Picards, les Martiniquais et tous les autres, mais vous m’avez compris : aucune de ces communautés ne cherche à imposer sa culture aux autres. Il n’existe donc pas de communautarisme régional en France.
Précisons notre propos. Historiquement, une seule communauté minoritaire a bel et bien cherché à imposer sa culture aux autres. Mais cette communauté, c’est la communauté francilienne ! Rappelons en effet que, selon les spécialistes, la langue française n’était parlée que par 10...
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17/06 - Le retour du service militaire en Europe ? "La conscription est liée à une menace territoriale"
Il y a une douzaine d’années, on comptait sur les doigts d’une main les pays européens à maintenir un véritable service militaire obligatoire, c’est-à-dire une conscription. La Finlande et l’Estonie, aux portes de la Russie, la Grèce et Chypre, en contentieux avec leurs voisins turcs. Il y a également deux armées en dehors de l’Otan avec un modèle citoyen très particulier : l’Autriche et la Suisse. Tout a changé après l’annexion de la Crimée en 2014, et tout s’est accéléré depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe de février 2022.
Les armées du Vieux Continent ne font pas que se rééquiper en chars, en drones, en munitions. Elles veulent se réarmer au niveau humain.
Plusieurs pays ont rétabli la conscription, dans le nord de l’Europe, comme la Suède, le Danemark, la Lituanie et la Lettonie, d’autres en débattent publiquement, comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou la France, où il est surtout question de faire monter la réserve en puissance. Une grande mobilisation humaine s’amorce en Europe.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Clément Daniez, et réalisé par Jules Krot.
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Pour aller plus loin :
Christian Danielsson : "Les Suédois ne craignent pas la Russie, mais ils ne sont pas naïfs"
Vladimir Poutine, la guerre d’après : comment il se prépare à attaquer...
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17/06 - Congrès du PS : comme en 1979, deux tendances s’affrontent
A Nancy, ce week-end, les déclarations devant les militants se sont succédé pour clore le 81e congrès du PS. Le score de l’élection du premier secrétaire, donnant Olivier Faure vainqueur avec seulement 51 % des voix, soulignait déjà les divisions au sein du parti. Mais les discours de dimanche dernier n’ont rien arrangé. Nicolas Mayer Rossignol, l’autre finaliste a pourtant commencé en parlant d’apaisement et de rassemblement. Mais le ton a rapidement changé.
Dans le public, certains se lèvent pour applaudir, d’autres tapent sur la table pour montrer leur soutien aux propos du maire de Rouen. Mais ailleurs dans la salle, on est resté assis et on siffle même le discours. La tension est palpable. Et elle ne fait que s’accentuer quand le député Jérôme Guedj prend la parole, évoquant Jean-Luc Mélenchon dont il a longtemps été proche. Le chef de file des socialistes a alors tenté de reprendre la main.
Mais qu’importe, les tensions sont là, et bien visibles, loin du rassemblement espéré pour ce congrès.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, réalisé par Jules Krot et Sébastien Salis.
Crédit : PS, Le Parisien, Public Sénat, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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Pour aller plus loin...
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17/06 - "La solution, c’est le travail" : les propositions chocs de deux experts
Alors que le gouvernement fait tourner ses modèles et racle les fonds de tiroirs pour ramener les finances publiques du pays sur une trajectoire soutenable, n’est-il pas temps de changer de logiciel ? Et si la recette était ailleurs ? Dans le pari de la croissance et du travail. Telle est la thèse de deux experts, Bertrand Martinot et Franck Morel, dans un livre à paraître le 18 juin aux éditions Hermann et dont L’Express publie quelques extraits. Le premier, économiste, a été conseiller social à l’Elysée sous Nicolas Sarkozy. Le second, avocat, a œuvré auprès d’Edouard Philippe à Matignon.
Le duo a scruté ce malaise ambigu et un brin pervers que la France entretient avec le travail. Au fil des pages, ils démontent un certain nombre d’idées reçues et avancent une batterie de propositions. Temps de travail, salaire minimum, dialogue social, rémunération, capitalisation… Un vade-mecum qui pourrait bien inspirer certains candidats à l’Elysée…A l’origine du malaise
"Cette dégradation insidieuse de la valeur du travail s’inscrit dans un contexte moral et intellectuel qui voit l’affaiblissement de l’ensemble de nos repères collectifs. Autrefois moteur d’accomplissement d’un projet d’origine divine et instrument de domination de l’Homme sur la Nature, il a été ensuite considéré comme une promesse de progrès économique et social. Aujourd’hui, sa raison d’être n’est plus aussi claire : sa dimension démiurgique se heurte à la nécessité de préserver l’environnement ; le progrès technique pourrait en partie le rendre...
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16/06 - Recul du gouvernement sur MaPrimeRénov’ : le dispositif en partie maintenu pour l’été
La mobilisation de la filière de la rénovation énergétique a porté ses fruits. "Le guichet des 'monogestes' ne fermera pas (pour l’été, NDLR), c’est une décision qui a été prise par le gouvernement à la suite de l’écoute de la filière qui avait manifesté […] un fort mécontentement", a indiqué le cabinet de la ministre chargée du Logement, Valérie Létard, lundi lors d’une conférence de presse. Le gouvernement avait annoncé le 4 juin la suspension cet été de MaPrimeRénov', le dispositif d’aides de l’Etat pour la rénovation énergétique des logements, face à un nombre trop important de demandes de subventions et de tentatives de fraudes. Il est donc finalement maintenu cet été, mais uniquement pour les travaux isolés. Ces travaux de rénovation "monogestes" portent par exemple sur l’installation d’une chaudière ou la pose de fenêtres.De possibles modifications en 2026
Toutefois, le maintien des aides pour ces opérations de moindre ampleur pour l’été n’est pas "une pérennisation sans conditions", a averti le ministère, qui évoque de possibles modifications des règles concernant les travaux "mono-gestes" à l'"horizon 2026". Parmi les pistes évoquées lors de la conférence de presse figurent le "recentrage sur les logements les plus énergivores" et la "baisse du plafond de travaux subventionnables".
Plusieurs organisations professionnelles comme l’Afpac et Enerplan avaient dénoncé la suspension estivale de MaPrimeRénov', annoncée le 4 juin, et demandé que soient maintenues "a minima" les aides à la rénovation par gestes. "Il est...
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16/06 - Nucléaire : la course mondiale aux armements s’accélère
Sur les neuf Etats dotés de l’arme nucléaire, presque tous "ont poursuivi leurs programmes intensifs de modernisation nucléaire en 2024", écrit le Sipri dans son rapport paru ce lundi 16 juin. Depuis la fin de la guerre froide, le démantèlement d’ogives était plus rapide que leur déploiement. La tendance est progressivement en train de s’inverser.
L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm estime que la Terre abritait en janvier 2025 plus de 12 200 ogives nucléaires, dont environ 9 600 stockées en vue d’une potentielle utilisation. L’ogive est la partie antérieure d’un projectile, qui contient la charge.La Russie et les Etats-Unis loin devant
Moscou et Washington possèdent à eux seuls 90 % des armes nucléaires mondiales. Les deux puissances, dont les stocks d’ogives utilisables semblent être restés stables en 2024, mettent en place de "vastes programmes de modernisation qui pourraient augmenter la taille et la diversité de leurs arsenaux à l’avenir", analyse le Sipri.La Chine renforce son arsenal de 100 ogives chaque année
D’après les estimations de l’institut, la Chine possède au moins 600 ogives nucléaires, avec une augmentation d’environ 100 têtes nucléaires par an depuis 2023. Un rythme supérieur à n’importe quel autre pays.
Le directeur du Sipri, Dan Smith, a indiqué à l’AFP qu’il est "possible qu’elle atteigne 1 000 ogives d’ici sept ou huit ans". Ce qui ne représenterait encore que moins d’un quart environ des stocks nucléaires actuels de la Russie et des Etats-Unis.
En janvier...
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16/06 - Guerre en Ukraine : les nouvelles tactiques de la Russie pour progresser sur le terrain
La Russie progresse en Ukraine dans la région de Donetsk et dans la région de Soumy, près de la frontière russe, à l’aide de nouvelles tactiques, a repéré le quotidien américain New York Times : elle utilise de petites unités qui se déplacent rapidement. Selon le journal, les troupes russes - tout comme ukrainiennes - se sont mises à utiliser des motos et des voitures civiles "pour traverser rapidement les terrains découverts."Une nouvelle "cavalerie" à moto
La Russie s’est emparée en mai d’environ 173 km2 de territoire ukrainien, sur plusieurs fronts, notamment en utilisant cette nouvelle tactique - soit "plus du double des gains réalisés en avril", a constaté le New York Times grâce à DeepStatemap, un site tenu par un groupe ukrainien qui cartographie le conflit. Les régions les plus concernées par ces avancées russes sont le sud de Kostiantynivka, dans la région de Donetsk, et dans le nord de la région de Soumy - où les troupes russes ont conquis une douzaine de villages.
L’Ukraine utilise des véhicules civils pour le réapprovisionnement de ses lignes défensives, tandis que la Russie les utilise pour ses attaques. "C’est une sorte de renaissance de la cavalerie, mais avec des moteurs à combustion", a déclaré au quotidien américain le colonel Viktor Kevliuk, réserviste de l’armée ukrainienne et analyste au centre ukrainien pour les stratégies de défense, un groupe de réflexion.Un schéma stratégique
L’avancée des Russes n’est pas rapide, mais elle a lieu par "étapes fréquentes", note le New York Times, avec...
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16/06 - Gérald Darmanin, la force intranquille : sa haine de Retailleau, ses doutes sur Philippe, ses colères
De son propre aveu, il n’était qu’un "zombie". Cet automne 2024, Gérald Darmanin traîne sa carcasse de mort-vivant à l’Assemblée nationale. Enfin, quand il daigne honorer de sa présence ces lénifiantes séances dans l’hémicycle. Le train est passé, il est resté à quai. Le quai ? Pour un autre. Pour lui, les mines de sel ou presque : simple député après la nomination de Michel Barnier à Matignon. C’est peu, quand on vient de sécuriser avec succès les Jeux olympiques, l’événement du siècle. C’est frugal, quand on a siégé sept ans au conseil des ministres.
Oh, il donne le change, avec le talent d’un acteur d’AB Productions. Entrer au gouvernement ? "Etre ministre avec Bruno Retailleau pour gagner Lille, je n’aurais pas fait cela avec Tourcoing", glisse-t-il alors à la députée du Nord Violaine Spillebout, pressentie pour l’Education et qui lorgne la mairie de Lille. Prière de le croire. Il s’amuse de cette séance de "torture" qu’il promet au Premier ministre, dépourvu d’assise parlementaire. Personne n’y croit. Il n’a aucune chambre pour se livrer à de tels sévices. La présidence du groupe Renaissance ? Engloutie par Gabriel Attal. Celle d’Horizons ? Il y a songé, en vain. Le "chien truffier", comme on aime dire en "Philippie", est bredouille. Des pistes, mais pas de gibier. Son offensive contre la politique fiscale de Michel Barnier le marginalise. "Ne te laisse pas entraîner par Gérald", conseille à l’époque un député Ensemble pour la République (EPR) à Gabriel Attal. Darmanin ? "Connais pas", tel est le mantra macroniste....
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16/06 - Ventes de livres : entre Michel Barnier et Edouard Philippe, les lecteurs ont fait leur choix
Du centre à l’extrême, la droite cherche toujours la figure providentielle pour 2027. Il n’est pas inintéressant de sonder les librairies pour se faire une idée de l’audience des uns et des autres au sein du pays. On ne reviendra pas sur le carton de Jordan Bardella, qui a dépassé les 200 000 exemplaires avec son autobiographie, Ce que je cherche (Fayard).
A titre de comparaison, Le Séparatisme islamiste (L’Observatoire) de Gérald Darmanin n’avait rassemblé que 6 000 lecteurs (et potentiels électeurs) en 2021. Ce qui est toujours mieux que Bruno Retailleau : s’il a le vent en poupe, le ministre de l’Intérieur a difficilement dépassé les 2 000 exemplaires avec Ne rien céder, paru en avril à L’Observatoire.
La guerre des idées se corse ce mois-ci avec l’entrée dans l’arène littéraire de deux anciens Premiers ministres : Edouard Philippe et Michel Barnier. Par le passé, Philippe a connu le succès éditorial : Impressions et lignes claires (JC Lattès), co-écrit avec son compère Gilles Boyer, s’était vendu à 70 000 exemplaires en 2021. Il avait fait moins bien en solo en 2023 : 25 000 exemplaires pour Des lieux qui disent (JC Lattès). Sa cote serait-elle en chute libre ? Moins que celle de Barnier. Depuis sa publication le 4 juin, Le Prix de nos mensonges (JC Lattès) de Philippe se vend environ trois fois plus que Ce que j’ai appris de vous (Calmann-Lévy) de Michel Barnier, sorti le même jour. Notons qu'Eric Ciotti s'intercale entre les deux avec Je ne regrette rien (Fayard), lui aussi paru à l'office du 4 juin....
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16/06 - Netanyahou contre Khamenei : le Moyen-Orient pris dans une spirale dangereuse
La ruse pour brouiller les cartes de l’ennemi était habile. Et le récit, soigneusement construit par l’entourage de Benyamin Netanyahou, l’était tout autant. Quelques heures à peine avant que l’Etat hébreu ne lance la plus grande opération militaire de son histoire récente contre l’ennemi juré iranien, les médias israéliens racontent que le Premier ministre s’apprête à prendre un week-end de vacances avant le mariage de son fils Avner. Et que, dans le même temps, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer ainsi que le chef du Mossad se préparent à un entretien avec Steve Witkoff, l’émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, pour le sixième cycle de négociations avec Téhéran à Oman.
Même la réunion du cabinet de sécurité, convoquée le 12 juin au soir, peu de temps avant le décollage des 200 avions de Tsahal vers le territoire de la République islamique, est officiellement présentée comme consacrée à la question des otages à Gaza.
Evidemment, rien de tout cela n’a eu lieu… La manœuvre d’enfumage, destinée à semer le doute au sein du régime iranien sur l’imminence d’une attaque, s’est révélée d’autant plus redoutable que l’offensive a été planifiée par Tel-Aviv dès le début de la semaine dernière. Nom de l’opération : "Rising Lion" ("Lion qui se lève"), en référence à l’animal qui incarne la protection divine du peuple juif. Indéniablement, l’offensive la plus retentissante de Benyamin Netanyahou en trois décennies au sommet de l’Etat va provoquer un véritable big bang géopolitique aux conséquences encore très...
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16/06 - Retraites : François Bayrou propose une "prime" pour maintenir les seniors en emploi
A la veille de la conclusion prévue du "conclave" sur les retraites, François Bayrou a confirmé ce lundi 16 juin avoir proposé aux syndicats et au patronat "l’idée" d’une "prime" pour les salariés seniors qui "décident de rester au travail", en leur versant "une partie de (leur) retraite en plus de (leur) salaire". "C’est une proposition que j’ai faite individuellement à chacun des protagonistes" et "je suis persuadé que tout le monde a à y gagner", a affirmé le Premier ministre lors d’un déplacement au salon aéronautique du Bourget.Un salaire en plus de la retraite
Cette nouvelle piste repose sur "l’idée que (pour) un salarié qui aurait atteint ses droits à la retraite, s’il décide de rester au travail, on peut lui verser une partie de sa retraite en plus de son salaire", a-t-il expliqué, commentant une information avancée la veille par La Tribune dimanche - et que Matignon n’avait pas confirmée.
Selon, François Bayrou il s’agirait d’un "encouragement à l’activité" qui serait "de nature à faire changer le pourcentage des personnes restant au travail", conduisant ainsi à "un meilleur équilibre financier" du système de retraite dans son ensemble car "il y a une prime et en même temps des économies puisqu’on ne verse pas la retraite".Un "enjeu décisif pour la société française"
"C’est une idée que j’ai émise et que je vais examiner avec" les partenaires sociaux, a-t-il souligné, ajoutant être prêt à leur accorder un délai supplémentaire pour s’entendre, au-delà de la dernière séance du "conclave" prévue mardi.
"Je...
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16/06 - Violence des mineurs : le procès des réseaux sociaux a été trop vite instruit, par Hugues Lagrange
Le meurtre de sang-froid d’une assistante d’éducation au collège Françoise-Dolto, de Nogent, poignardée par un élève de troisième, après le meurtre d’une élève à Nantes, concomitant avec une tuerie intervenue dans un lycée de Graz en Autriche, a soulevé un immense émoi. L’émotion légitime devant ces meurtres oblige à s’interroger sur le sens de ces actes, venant d’élèves qui n’étaient pas sous l’emprise de drogues, n’étaient pas connus des services de police et n’avaient aucun antécédent judiciaire.
Une unanimité s’est dégagée pour dénoncer les réseaux sociaux – Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok et autres – sans questionner les motifs de leur usage et ses modalités, et un large consensus pour déplorer la carence de moyens de la santé scolaire. Non sans raison, nombre d’adolescents ayant des troubles psychiques ne sont pas connus des psychologues scolaires et moins encore suivis, faute d’un nombre suffisant de psychologues, de dispositifs comme les IME ou les ITEP. Le meurtre de Nogent a suscité en France de la part des pouvoirs publics des réponses immédiates, certes nécessaires mais hasardeuses par le contenu et la forme. Il n’est pas douteux qu’il y ait un déficit de prévention, mais on peut se demander si l’annonce d’une réponse publique incluant des kits de repérage, la formation de plusieurs milliers de personnes aux gestes du secourisme mental et l’interdiction de l’usage des réseaux sociaux avant 15 ans est adéquate.Intentions suicidaires
Le procès des réseaux sociaux a été vite instruit, leur nocivité pour...
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16/06 - Le Bourget 2025 : des tensions entre la France et Israël éclatent en plein salon aéronautique
Les tensions géopolitiques se sont invitées au salon aéronautique du Bourget dès son ouverture ce lundi 16 juin au matin, avec la condamnation ordonnée par le gouvernement français de stands d’industriels d’armement israéliens, sur fond de guerre à Gaza et de conflit avec l’Iran. "La France a tenu à manifester que les armements offensifs ne devaient pas être présents dans ce salon", a expliqué à la presse le Premier ministre François Bayrou, présent au salon, notamment en raison de la situation à Gaza.
Ce coup de théâtre a éclipsé la première commande commerciale du salon annoncée par Airbus, tandis que son rival américain Boeing était contraint à la discrétion dans la foulée de la catastrophe aérienne meurtrière en Inde la semaine dernière.Cinq stands bâchés
Le gouvernement français a ordonné de condamner l’accès à cinq stands d’industriels israéliens de l’armement car ils présentaient des armements "offensifs", comme ceux susceptibles d’être utilisés à Gaza, en violation du cadre agréé en amont avec les autorités israéliennes, a indiqué à l’AFP une source française proche du dossier. Les stands d’Israel Aerospace Industries (IAI), Rafael, Uvision, Elbit et Aeronautics ont été ceints de hautes bâches noires, ont constaté des journalistes de l’agence France-presse.
"On s’était accordés avec les autorités diplomatiques israéliennes, avec l’ambassade, en tout cas c’est ce que tout le monde pensait", a précisé le Premier ministre François Bayrou à la presse depuis le Bourget, "pour que ce choix entre armements offensifs et...
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16/06 - Iran - Israël : du nucléaire au pétrole, le secteur de l’énergie en ébullition
Le ciel du Golfe s’est embrasé ce week-end. D’abord à South Pars, dans le sud de l’Iran, où des drones israéliens ont déclenché une explosion dans une installation gazière stratégique, forçant l’arrêt d’une plateforme offshore. Puis la riposte iranienne n’a pas tardé, à Haïfa, où un missile a frappé une raffinerie israélienne, endommageant pipelines et infrastructures. Si les incendies ont été maîtrisés à l’aube, le signal est clair : les installations énergétiques des deux pays sont désormais en ligne de mire.L’Iran, acteur clé du marché mondial de l’énergie
Ce ciblage ne doit rien au hasard. L’Iran reste l’un des piliers du système énergétique mondial. Il détient les deuxièmes plus grandes réserves de gaz naturel et les quatrièmes en pétrole brut. Ses installations, bien qu’affaiblies par des sanctions et un manque chronique d’investissements, restent vitales pour son économie intérieure et ses recettes d’exportation.
Mais surtout, l’Iran dispose d’un atout redoutable : sa position géographique, en bordure du détroit d’Ormuz. Ce passage étroit, coincé entre l’Iran et les monarchies du Golfe, concentre à lui seul près d’un tiers du pétrole transporté par voie maritime à l’échelle mondiale. Samedi, Esmail Kowsari, haut commandant des Gardiens de la révolution, a prévenu que l’Iran envisageait de le fermer si les frappes se poursuivaient.Les marchés sous haute tension
Cette incertitude s’est immédiatement traduite sur les marchés financiers. Le week-end n’était pas encore terminé que les cours du brut s’envolaient. Vendredi soir, le...
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16/06 - Placements : réorientez votre épargne pour financer les entreprises
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16/06 - Espionnage : Blaise Metreweli, alias "C", première femme à la tête du MI6
"C" sera pour la première fois une femme. La lettre "C" est le nom de code du chef, et bientôt de la cheffe, du MI6, le renseignement extérieur du Royaume-Uni. L’annonce a été faite ce dimanche 15 juin dans un communiqué du gouvernement britannique. "Je suis fière et honorée qu’on me demande de diriger mon service", a réagi Blaise Metreweli, qui dirige actuellement "Q", la branche technologique du MI6.
Elle a rejoint les services d’espionnage en 1999 et travaillé au Moyen-Orient et en Europe dans des rôles opérationnels la majeure partie de sa carrière. La femme de 47 ans est également diplômée en anthropologie de la prestigieuse université anglaise de Cambridge."Nomination historique"
Blaise Metreweli a occupé des postes de direction au sein du MI6 et du MI5, le renseignement intérieur. Ces deux agences, avec le GCHQ, le quartier général des communications, forment les services secrets britanniques. Seul le MI6, crée en 1909, n’avait encore jamais connu de femme à sa tête.
Le patron de l’agence d’espionnage à l’étranger, dont 17 chefs se sont déjà succédé, est le seul officier du service dont le nom est rendu public. La désignation de Blaise Metreweli "intervient à un moment où le rôle de nos services de renseignement n’a jamais été aussi crucial", a réagi le Premier ministre Keir Starmer dans le communiqué du 10 Downing Street.
Le directeur sortant, Sir Richard Moore, qui quittera ses fonctions à l’automne après un mandat de cinq ans, s’estime "absolument ravi de cette nomination historique" de sa collègue...
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16/06 - Attaque d’Israël contre Téhéran : comment le Mossad a fait entrer des drones en cachette en Iran
Un procès "rapide" contre tous ceux qui auraient collaboré avec "le régime sioniste" : lundi 16 juin, le chef du pouvoir judiciaire iranien, Gholamhossein Mohseni Ejeï, a demandé des condamnations sans délai pour les individus coupables d’espionnage pour le compte d’Israël, en pleine escalade entre Téhéran et Tel-Aviv. Quatre jours après l’attaque sans précédent d’Israël contre l’Iran, le régime des Gardiens de la Révolution tente de comprendre comment une offensive d’une telle ampleur a pu être facilitée, et recherche les responsables.
La police iranienne a ainsi arrêté deux personnes soupçonnées d’avoir des liens avec le service de renseignement extérieur israélien (Mossad), ont rapporté dimanche des médias du pays. "Deux membres de l’équipe terroriste du Mossad qui fabriquaient des bombes, des explosifs, des pièges explosifs et de l’équipement électronique ont été arrêtés" dans la province d’Alborz, à l’ouest de Téhéran, a rapporté l’agence de presse iranienne Tasnim, en citant un porte-parole de la police.
Et pour cause, cela faisait des années qu’Israël se préparait à cette opération, perçant la défense iranienne sur son propre sol, en commençant par "la construction d’une base de drones en territoire iranien, la contrebande de systèmes d’armes de précision ou encore l’entrée de commandos israéliens", indique le Times of Israël, de source sécuritaire israélienne.
Au Wall Street Journal, des personnes au courant de l’opération ont également indiqué...
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16/06 - Mohsen Milani : "Benyamin Netanyahou devrait prendre garde au syndrome Saddam Hussein"
C’est une attaque sans précédent. Par son ampleur, la profondeur de ses cibles, mais aussi en raison des conséquences qu’elle pourrait charrier pour la région, plongée dans l’inconnue depuis le bombardement de site militaires et nucléaires iraniens, le 13 juin, et l’escalade qui s’en est suivie. "Si cette trajectoire se poursuit, la portée du conflit pourrait bientôt s'élargir, marquant potentiellement le début d'une guerre régionale plus large, qui ne servirait ni les intérêts iraniens ni les intérêts israéliens", alerte Mohsen Milani, professeur de sciences politiques à l’Université de Floride du Sud et auteur du récent Iran’s Rise and Rivalry with the US in the Middle East.
Auprès de L’Express, ce spécialiste prévient que, même si les capacités défensives de Téhéran ont été endommagées, l’Iran conserve suffisamment de ressources offensives pour causer des ravages dans la région, mais aussi une forte capacité à attiser le sentiment nationaliste. "Lorsque Saddam Hussein a envahi l'Iran en 1980, il pensait également que le pays était faible et qu'il pourrait remporter une victoire rapide et décisive, rappelle Mohsen Milani. Au lieu de cela, il a eu droit à huit années de guerre brutale et sanglante. Il avait fortement sous-estimé la puissance du nationalisme iranien et la volonté des Iraniens, quelles que soient leurs opinions politiques, de défendre leur pays lorsqu'il est attaqué". Entretien.
L'Express : Le 13 juin, Israël a lancé une attaque aérienne massive contre l'Iran. Benyamin Netanyahou avait pourtant...
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16/06 - Congrès du PS : la gauche doit-elle vendre son âme pour gagner une élection ?
Quand Michel Noir, ministre du gouvernement Chirac, s’interrogeait en 1987 sur les relations entre la droite et l’extrême droite – "Serions-nous prêts à sacrifier notre âme pour ne pas perdre des élections, fussent-elles présidentielles ?" -, les socialistes étaient au premier rang pour l’applaudir. Au nom de la morale. En 2025, le premier secrétaire du PS Olivier Faure se réfugie dans un lamentable subterfuge. Cinq fois dans son discours de congrès, après avoir pourtant rappelé sur un autre sujet que "mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde", il utilise l’expression de "gauche radicale" pour évoquer LFI. Sérieusement ? Tout le monde aujourd’hui est radical, même le centriste François Bayrou, c’est dire.
Bien sûr, "la menace fasciste", évoquée dans un sous-entendu historique par Olivier Faure dès le début de son allocution, permet toutes les échappatoires. Mais si l’on évoque les insoumis de Jean-Luc Mélenchon, alors il faut avoir le courage de se poser la seule question qui vaille : peut-on encore considérer, après leur folle dérive des dernières années, qu’ils font partie du front républicain ?
Leur communiqué du 7 octobre 2023, acte manqué dans tous les sens du terme, relève de la tache indélébile s’il en est et dit tout d’eux, ce que la suite des événements, de leurs agissements comme de leurs propos, a amplement confirmé. La gauche veut se placer sur le terrain de la morale et des principes ? Chiche, sans hémiplégie...
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16/06 - "On gagne de l’argent, c’est notre métier" : le business derrière l’assistance aux étrangers
Au bout du fil, La Marseillaise retentit pour faire patienter. Une secrétaire décroche et vous promet d’une voix rassurante : "Chez Démarche Française, on vous offre un rendez-vous gratuit !". C’est par ce type d’offre que Vansh, 20 ans, Indien arrivé en France il y a trois ans, a été séduit. Devant l’ascenseur, à la sortie de son rendez-vous chez Titres Français, une autre entreprise, le jeune homme serre son sac à dos et un dossier de papiers, un peu déboussolé. Face à l’attente interminable des rendez-vous en préfecture pour renouveler son titre de séjour, il s’est tourné vers cette structure, repérée sur Instagram. Après un premier rendez-vous gratuit, il vient de payer 400 euros pour un second, première tranche d’un accompagnement coûtant 1 200 euros. "J’avais peur… J’ai payé. On va voir ce que ça donne", confie-t-il.
Démarche Française, Titres Français, Pôle Démarche… Beaucoup de personnes étrangères se tournent vers ces entreprises privées pour obtenir leurs papiers. Elles sont le plus souvent désemparées face à des démarches administratives toujours plus complexes. Le tout, dans un contexte politique marqué par la nouvelle circulaire du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui durcit les conditions de régularisation.Jusqu'à 1 800 euros
Au 5e étage de cet immeuble discret du 12e arrondissement de Paris, les bureaux de Titres Français reprennent les codes d’une start-up. Salle d’attente épurée, écrans d’information et brochures soignées au logo tricolore. L’accueil est chaleureux. Dans son bureau, entouré...
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16/06 - Gaza : le gouvernement français interdit des stands israéliens d’armement au salon du Bourget
Alors qu’Israël est depuis vendredi en guerre ouverte avec l’Iran, la guerre se poursuit à Gaza. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré dimanche soir avoir identifié "une ouverture" à propos des otages israéliens retenus par le Hamas et avoir donné l’ordre vendredi de faire avancer les négociations en vue de leur libération. "Je ne renonce à personne", a-t-il affirmé dans une vidéo diffusée par son bureau, sans donner plus de détails sur ces négociations.
En parallèle, une dizaine de marcheurs issus de la société civile se sont élancés dimanche depuis Paris derrière la banderole "Gaza : stop génocide, l’Europe doit agir !" pour rallier Bruxelles et exiger des autorités européennes des sanctions contre Israël. Aux Pays-Bas, ce sont des dizaines de milliers de manifestants qui ont défilé dans les rues de La Haye pour demander au gouvernement néerlandais de prendre davantage de mesures contre le "génocide" à Gaza.
Les infos à retenir
⇒ Le gouvernement français interdit des stands israéliens d'armement au salon du Bourget
⇒ L'ONU alerte sur le risque de famine à Gaza
⇒ Les trois derniers passagers du bateau pour Gaza expulsés en JordanieLe gouvernement français interdit des stands israéliens d'armement au salon du Bourget
Le gouvernement français a ordonné de condamner l'accès aux stands de cinq industriels israéliens de l'armement exposant des "armes offensives" au salon aéronautique du Bourget, a appris l'AFP ce lundi de sources concordantes. Les stands d'Israel Aerospace Industries (IAI), Rafael,...
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16/06 - Renault dévisse en Bourse après l’annonce du départ de son directeur général Luca de Meo
L’action Renault perdait plus de 6 % et celle de Kering bondissait de 6 % lundi 16 juin, en début de séance à la Bourse de Paris, au lendemain de l’annonce par le constructeur automobile français du départ de son directeur général. Luca de Meo est pressenti pour prendre les rênes du géant du luxe français Kering, qui n’a, pour le moment, ni confirmé ni démenti. A 09h20, Renault cédait 6,71 %, à 40,10 euros, et Kering gagnait 6,05 %, à 183,08 euros, dans un marché en hausse de 0,44 %.
Le groupe automobile a annoncé dimanche soir le départ de son directeur général, l’Italien francophone Luca de Meo, après cinq ans à la tête de la marque au losange. Il va quitter le groupe "afin de relever de nouveaux défis en dehors du secteur automobile", a indiqué l’entreprise.
Selon Le Figaro, le dirigeant de 58 ans va prendre la direction générale de Kering, dont l’actionnaire majoritaire et actuel PDG François-Henri Pinault a décidé de remanier la direction pour ne conserver que la présidence, d’après une information du magazine Challenges. Contacté par l’AFP, Kering n’a pour le moment donné aucune indication sur ce sujet.
Les ventes de Kering, plombées depuis plusieurs trimestres par sa marque phare Gucci, ont continué de baisser au premier trimestre 2025, tombant à 3,88 milliards d’euros (-14 %), après une chute de 62 % de son bénéfice net et de 12 % de son chiffre d’affaires en 2024. Depuis le 1er janvier, l’action de Kering a perdu le quart de sa valeur.Cinq ans chez Renault
Luca de Meo va quitter le groupe Renault "afin de...
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16/06 - Guerre Israël-Iran : Donald Trump s’est opposé à l’assassinat du guide suprême iranien
Un coup dont le prix serait trop cher à payer, dans l’escalade entre Israël et l’Iran. Les États-Unis auraient dissuadé ce week-end Israël d’assassiner le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, selon les déclarations dimanche 15 juin de deux responsables américains à Reuters. "Nous avons découvert que les Israéliens projetaient de cibler le guide suprême iranien. Le président Trump était contre et nous leur avons dit de ne pas le faire", a également déclaré un responsable à l’AFP, sous couvert d’anonymat.
Les services américains et israéliens sont en étroite communication, alors que Tel-Aviv a lancé vendredi 13 juin une campagne aérienne massive contre l’Iran, ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire.Longue liste de cibles militaires
Israël a aussi tué les plus haut gradés d’Iran, dont le chef des Gardiens de la Révolution, Hossein Salami, le chef d’état-major de l’armée, Mohammed Bagheri, ainsi que neuf scientifiques du programme nucléaire. Son Premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé dimanche à la télévision américaine que le chef du renseignement iranien et son adjoint avaient également été éliminés dans une frappe à Téhéran.
Mais l’assassinat d’une figure politique aurait constitué une provocation trop grande, ont semblé juger les États-Unis. "Les Iraniens ont-ils tué un Américain jusqu’ici ? Non. Tant qu’ils ne l’auront pas fait, nous ne parlerons même pas de nous en prendre aux dirigeants politiques", a déclaré un haut...
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16/06 - Harcèlement moral au travail : les effets pervers d’un outil de plus en plus détourné
Le harcèlement moral est une réalité grave, destructrice pour les individus et déstabilisante pour les organisations. Les dispositifs mis en place ces dernières années ont permis de briser le silence, de mieux reconnaître et protéger les victimes. Mais un paradoxe inquiétant s’installe : à mesure que les alertes se multiplient, la confiance au sein des entreprises s’effrite. L’accusation de harcèlement, conçue comme un ultime rempart pour les plus vulnérables, tend de plus en plus à devenir un instrument de régulation sociale, parfois détourné à des fins personnelles ou stratégiques.
Dans certaines entreprises, la notion même de harcèlement est instrumentalisée pour régler des conflits internes, exercer des pressions, voire inverser des rapports de force. Cette dérive fragilise les véritables victimes, mais affecte aussi profondément l’exercice du management et le bien vivre ensemble au travail.
Des responsables d’équipe sont mis en cause pour des décisions légitimes, contestées sur le terrain de l’intention morale. Le rapport d’autorité, pourtant essentiel à la conduite des projets, se trouve déstabilisé. La peur d’être accusé paralyse l’action : exigence professionnelle et violence, confrontation et maltraitance, tout se confond. Peu à peu, la posture managériale devient suspecte par nature, et l’outil de protection se transforme en facteur d’instabilité.
Derrière une façade institutionnelle rassurante – jamais le dialogue social n’a semblé aussi dynamique, avec un nombre record d’accords signés et une...
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16/06 - Tuer l’ayatollah Khamenei "mettrait fin au conflit", déclare Benyamin Netanyahou
Israël a mené une frappe, ce lundi 16 juin, contre le bâtiment de la télévision d’Etat iranienne, qui a brièvement interrompu sa retransmission depuis Téhéran où des explosions ont retenti dans plusieurs secteurs, au 4e jour d’un conflit inédit entre les deux pays ennemis.
L’Iran a pour sa part tiré lundi matin des missiles sur plusieurs grandes villes d’Israël, en réponse à des frappes aériennes israéliennes sur le territoire iranien. A Tel-Aviv, les secouristes recherchaient lundi soir des survivants dans les immeubles éventrés, comme dans les villes proches de Petah-Tikva et Bnei-Brak.
Les infos à retenir
⇒ Les attaques entre Israël et l’Iran se poursuivent
⇒ Tuer l’ayatollah Khamenei "mettrait fin au conflit", déclare Benyamin Netanyahou
⇒ Washington demande à ses ressortissants de "ne pas voyager" en Israël
20h45"Nous éliminons un par un" les membres du haut commandement militaire, déclare Benyamin Netanyahou
Israël est en train de changer "la face du Moyen-Orient" avec ses frappes sur l’Iran, a déclaré ce lundi soir le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou lors d’une conférence de presse télévisée. Il a détaillé ce qu’il a présenté comme une série de succès depuis le lancement, vendredi, de l’attaque d’Israël sur la République islamique, notamment la décapitation de la direction sécuritaire iranienne. "Nous les éliminons un par un", a-t-il dit.
20h25L’Iran promet de continuer à frapper Israël jusqu’à l’arrêt des attaques
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé ce lundi que les...
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16/06 - Malgré la colère, Donald Trump poursuit son offensive anti-immigration
Inflexible, Donald Trump persiste et signe. Le président américain a ordonné dimanche 15 juin de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York, en vue du "plus grand programme d’expulsions massives de l’histoire" visant ces villes dirigées selon lui par des "démocrates d’extrême gauche" à "l’esprit malade". "Nous devons redoubler d’efforts pour arrêter et expulser les étrangers illégaux des plus grandes villes américaines comme Los Angeles, Chicago et New York, où des millions d’étrangers illégaux habitent", a déclaré le président républicain sur son réseau Truth Social. "Ces villes, et d’autres, sont le noyau central du pouvoir démocrate", a-t-il ajouté.
Donald Trump a fait de l’expulsion des immigrés clandestins une priorité de son deuxième mandat, après avoir promis durant sa campagne de mettre fin à une supposée "invasion" de criminels étrangers. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité.
Des descentes à répétition d’agents de la police fédérale de l’immigration (ICE) à Los Angeles ont déclenché des manifestations parfois ponctuées de violences dans la deuxième ville des Etats-Unis, auxquelles le président a répondu en déployant 4 000 gardes nationaux et 700 Marines, un corps d’élite, contre la volonté du gouverneur de Californie et de la maire. Tout comme New York, Chicago et d’autres bastions démocrates comme San Francisco et Seattle, Los Angeles...
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16/06 - L’avertissement du chef du PS belge à ses amis français : "Arrêtez de vous définir en fonction de Mélenchon"
Il a promené sa silhouette au palais des congrès de Nancy tout le week-end. Paul Magnette, patron du Parti socialiste francophone de Belgique, est un habitué de ces grands raouts du PS hexagonal, un brin confidentiels aujourd’hui, éternellement inflammables. Autour de lui, les roses françaises s’agitent sur les relations à entretenir avec les insoumis, cette arlésienne si socialiste. Le député de l’Essonne Jérôme Guedj crie plus fort que les autres en traitant Jean-Luc Mélenchon de "salopard antisémite". Magnette, lui, sourit, fouille dans ses souvenirs, s’adonne à quelques comparaisons… Nancy 2025, Marseille 2023 ? "En 2023, c’était la nuit des longs couteaux !", dit-il encore aujourd’hui.
On relativise alors les quelques prises de becs familiales de la fin de semaine, éclatées au vu et au su de tous. Le PS français a malgré tout connu quelques sursauts électoraux - il est encore loin de ce qu’il fut. Paul Magnette, lui, n’a pas attendu d’être au fond du seau pour sonner la "refondation" du socialisme belge, en déclin. Entretien.
L’Express : Vous procédez actuellement à la "refondation" du Parti socialiste belge, un objectif mené sur deux ans. En quoi consiste-t-elle ?
Paul Magnette : En quinze ans au fil des élections, le Parti socialiste belge a perdu près de 14 points. Il était donc impossible que cette lente érosion, marquée par l’échec aux dernières législatives [NDLR : les socialistes belges sont désormais dans l’opposition], nous laisse indifférents. Nous avons par ailleurs observé que les thèmes...
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16/06 - Congrès du PS : depuis 1971, l’empreinte d’Epinay toujours présente
Et de 4 ! Pour la quatrième fois consécutive depuis 2018, Olivier Faure a été élu à la tête du Parti socialiste. Cette élection a eu lieu dans un contexte particulier : le PS compte aujourd’hui moins de 40 000 adhérents, un record. Le parti semble également divisé, car le premier secrétaire sortant l’a emporté d’une courte tête : 50,9 % face au maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol.
Bref, au PS, on espère pouvoir s’unir pour se renforcer. Alors depuis des mois, tous les cadres annonçaient vouloir faire du congrès de Nancy, un congrès du rassemblement
Un congrès pour rassembler les socialistes. Certains y verront certainement des références à celui qui a été majeur pour le parti et son unification : Epinay en 1971.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, réalisé par Jules Krot et Sébastien Salis.
Crédit : INA, BFM, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Gérard Grunberg : "L’effondrement du PS français n’a pas d’équivalent ailleurs en Europe"
L’avertissement de Mélenchon, les désaccords de Glucksmann… Avant le congrès du PS, la...
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16/06 - La nouvelle vie fastueuse de l’A380, six ans après l’annonce de l’arrêt de sa production
Après deux jours de nettoyage, l’A380 est fin prêt. Avec son fuselage éclatant, il sera à coup sûr l’une des attractions du salon du Bourget qui débute le 16 juin à Paris. En temps normal, ce monstre des airs - 72 mètres de long pour près de 80 mètres d’envergure - se repose tranquillement au musée de l’Air et de l’Espace, pour la plus grande joie des passionnés d’aviation. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Les engins de ce calibre n’ont plus vocation à prendre la poussière. Au contraire. Le plus gros avion civil au monde, capable d’embarquer 545 passagers, effectue même un retour tonitruant sur la scène internationale.
"Tous les quinze jours, un exemplaire reprend du service", constate Philippe Jarry, ancien patron de la stratégie d’Airbus et auteur du livre Airbus, des journées particulières (Nouvelles éditions latines). On ne le voit pas forcément depuis la France où seuls quelques exemplaires pointent le bout de leur nez sur le tarmac de Nice ou de Paris. Mais à Heathrow, en Angleterre, on observe jusqu’à une quarantaine de rotations d’A380 par jour !
Emirates, Etihad, Qantas, British Airways, Lufthansa, Global Airlines… Toutes intègrent le géant conçu par Airbus dans leur stratégie. Certaines envisagent même de conserver cet appareil pendant près de vingt ans, jusqu’en 2045 !Difficultés de Boeing
Peu d’experts s’attendaient à un tel retournement de situation. En pleine épidémie de Covid, de nombreux appareils s’étaient retrouvés cloués au sol. A commencer par l’A380 jugé trop gros, trop cher, et trop gourmand en...
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15/06 - Renault : le directeur général Luca de Meo va quitter l’entreprise
Le directeur général du constructeur automobile français Renault, Luca de Meo, va quitter le groupe "afin de relever de nouveaux défis en dehors du secteur automobile", a indiqué dimanche l'entreprise, confirmant une information du journal Le Figaro. "Après 5 années à la tête de Renault Group, Luca de Meo a fait part de sa décision de quitter ses fonctions", indique le groupe dans un communiqué, précisant que son départ sera "effectif le 15 juillet".
D'après les informations du Figaro, le dirigeant de 58 ans va prendre la direction générale du groupe de luxe Kering, dont l'actionnaire majoritaire, François-Henri Pinault, a décidé de remanier la direction et ne conserver que la présidence. Interrogé par l'AFP, le groupe de luxe a indiqué ne pas commenter cette information.
"Pendant 5 ans, Luca de Meo a oeuvré pour remettre Renault Group, là où est sa place. Sous son leadership, notre entreprise a retrouvé une base saine, elle dispose aujourd'hui d'une magnifique gamme de produits et a renoué avec la croissance", a affirmé Jean-Dominique Senard, le président du conseil d'administration de Renault, cité dans le communiqué du groupe. Luca de Meo a démarré sa carrière chez Renault. Il est ensuite passé à la direction de Fiat, où il a relancé avec succès la petite 500, avant de redynamiser Seat pour le groupe Volkswagen.
Excellent communicant, pro du marketing, cet Italien francophone est arrivé à la direction générale d'une entreprise traumatisée par plus d'un an de crise, dans le sillage de l'affaire Carlos...
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15/06 - Concours d’éloquence, grand oral du bac : comment réussir ses prises de parole
Dans le cadre de son concours Speak Up Europe !, L’Express s’allie à la Fédération francophone de débat (FFD) pour valoriser l’art oratoire auprès des jeunes européens de 18 à 25 ans. A cette occasion, nous avons échangé avec Hugo Rousselle Nerini, président, et Théophile Dardaine, vice-président de la FFD, pour décrypter les fondamentaux d’un discours bien structuré, les particularités de l’éloge, les techniques de réponse à un discours politique… et livrer des conseils concrets pour briller au Grand Oral du baccalauréat ou sur scène.
Pour vous inscrire au concours d’éloquence de L’Express "Speak up Europe !", cliquez ici
L’Express : Quelles sont, selon vous, les clés pour structurer un discours efficace et concis ?
Hugo Rousselle Nerini : Comme on aime à le rappeler souvent : "Nous sommes des nains sur des épaules de géants." Pour commencer, on peut reprendre les catégories assez classiques qui ont été fixées par nos prédécesseurs. La structure du discours se compose d’un exorde [NDLR : une entrée en matière] — je précise que le mot est bien masculin, parce qu’on a souvent tendance à le féminiser, ce qui est contre-intuitif — d’un développement, dans lequel on retrouve narration, argumentation et réfutation, et enfin d’une péroraison, qui vient conclure.
A l’intérieur de cette structure, l’exorde contient généralement une accroche — il en existe de multiples formes —, l’idée est de capter l’attention du public, ce qu’on appelle la captatio benevolentiae. Ensuite, viennent les arguments, qu’il faut organiser. Au départ,...
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15/06 - Après l’Ukraine, Israël : la guerre des drones prend de l’ampleur
Quel est le point commun entre l'opération "Toile d'Araignée", lancée par l'Ukraine en Russie le 2 juin, et l'attaque majeure d'Israël contre l'Iran, "Rising Lion", dans la nuit de vendredi à samedi ? L'utilisation de drones, nouvelle arme de guerre redoutable, déployés en secret depuis le territoire-même de l'opposant. Selon des experts interrogés par le quotiden américain New York Times, il s'agit-là d'une nouvelle tactique dans la manière de faire la guerre.
Pour rappel, le 2 juin, plus de 40 avions de guerre russes ont été touchés par une centaine de drones ukrainiens, installés par l'Ukraine près de bases militaires russes quelques mois plus tôt. Les renseignements russes ont été pris par surprise. Deux semaines plus tard, dans la nuit de vendredi à samedi, c'est l'Iran qui a perdu des infrastructures et armes dans des bombardements menés par Israël, notamment grâce à des drones que les services de renseignement israéliens avaient fait entrer secrètement plus tôt, lancés "d’une base secrète dissimulée en Iran même", souligne Le Parisien.
Cité par le New York Times, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré lors d'un discours national vendredi soir avoir dit au président américain Donald Trump que "la surprise est l'essence même du succès." Les drones, petits, rapides et efficaces, seraient justement une des clés pour créer cette surprise.Les indispensables renseignements
Le quotidien américain rappelle toutefois que, si la stratégie est nouvelle, elle s'appuie sur l'action et la...
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15/06 - Electricité : la carte des prix va-t-elle changer en Europe ? Ce big bang en réflexion
A Donges (Loire-Atlantique) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), le prix à la pompe est moins cher qu’au milieu du Massif central ou qu’à Paris. Derrière ces écarts, une logique simple : plus une station-service est éloignée de la raffinerie, plus le coût du transport augmente. Donc in fine celui du carburant. Or, l'électricité aussi se transporte. Non pas via des camions-citernes, mais grâce à un réseau de lignes à hautes tensions aériennes ou souterraines.
Le parallèle entre les deux sources d’énergie s’arrête là. Car le consommateur installé dans une zone très productrice en électrons ne bénéficie pas vraiment d’une facture plus allégée. Avec l’essor des énergies renouvelables et la hausse des échanges d’électricité entre les pays, la Commission européenne aimerait parfaire le système actuellement en place sur le continent. Qu’il reflète davantage la réalité des prix pour chaque territoire, un meilleur équilibre entre offre et demande. L’idée, sur le papier, est séduisante. Mais comme toujours avec la transition énergétique, rien n’est aussi facile qu’il n’y paraît.Revoir le découpage ?
Le marché européen de l’électricité est divisé en plusieurs zones de prix, qui épousent très souvent les frontières nationales. C’est le cas de la France, de l’Espagne, de la Pologne ou de la Grande-Bretagne (hors UE). Presque de l’Allemagne, à laquelle le Luxembourg est rattaché. "Hormis les pays nordiques et l’Italie où la configuration est différente, car fragmentée, il y avait historiquement une préférence pour une zone de référence couvrant...
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15/06 - Les Etats-Unis pourraient-ils se retrouver embarqués dans le conflit israélo-iranien ?
"Il est possible que nous nous impliquions" dans le conflit entre Israël et l'Iran mais les Etats-Unis ne sont "à cet instant pas impliqués", a déclaré le président américain Donald Trump ce dimanche. Après avoir réaffirmé que Washington "n’avait rien à voir" avec les attaques israéliennes sur le sol iranien vendredi 13 juin, la question de l'implication américaine se pose plus que jamais et pourrait avoir des conséquences inédites. Dès les premières frappes d'Israël contre l’Iran vendredi soir, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio avait prudemment évoqué "une action unilatérale" d'Israël contre l'Iran, et rappelé que les Etats-Unis n'étaient "pas impliqués" dans ces frappes. "Notre priorité absolue est la protection des forces américaines dans la région", a-t-il précisé.
Donald Trump a toutefois reconnu sur Fox News avoir été prévenu de l'attaque. Le journal The Economist rapporte que les systèmes de défense aérienne américains ont contribué à protéger Israël et qu'un destroyer de la marine américaine a permis à l'Etat hébreu d'abattre des projectiles iraniens. Un responsable américain, sous le couvert de l’anonymat, a indiqué à l’AFP que les Etats-Unis avaient aidé l'Etat hébreu à abattre des missiles iraniens le visant, sans donner plus de précision.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a quant à lui affirmé ce dimanche que son pays disposait de "preuves solides sur un soutien des forces et des bases américaines dans la région" à l’attaque sans précédent lancée vendredi par Israël contre le...
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15/06 - Fin du conclave sur les retraites : les militants socialistes réunis en congrès divisés sur une censure
Faut-il voter la censure ? A l'image de leurs dirigeants, les militants socialistes, réunis ce week-end pour le congrès de leur parti à Nancy, sont divisés sur la question, alors que prend fin la respiration de quelques mois que François Bayrou s'était achetée avec son "conclave" sur les retraites.
"Tout est sujet de censure mais tout est sujet de compromis aussi", a estimé récemment le premier secrétaire réélu, Olivier Faure. Une prudence qui reflète bien l'état d'esprit des troupes socialistes, dont le parti a plusieurs fois refusé de voter la censure du gouvernement de François Bayrou, à la différence du reste de la gauche, notamment au moment du budget en début d'année.
La journée de mardi marquera la clôture des discussions sur les retraites - et le Premier ministre a déjà écarté un retour à l'âge de départ à 62 ans. Sans surprise, les partisans d'Olivier Faure penchent plus pour une censure, alors que ceux de son principal opposant, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, adoptent un ton plus mesuré.
"Quand le PS n'a pas censuré au moment du budget, c'est qu'ils avaient la promesse de Bayrou de ramener le sujet des retraites devant le Parlement. Si ce n'est pas le cas, l'accord sera caduc", estime Nicolas Fetet, agriculteur de 68 ans, venu du Thillot, dans les Vosges. "Et si on ne peut pas débattre à l'Assemblée d'un retour à 62 ans, il faudra censurer le gouvernement. La moitié des syndicats ne sont pas là (FO et CGT ont claqué la porte des négociations, ndlr) c'est n'importe quoi", ajoute ce...
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15/06 - G7 : ce qu’il faut savoir sur le sommet de dirigeants mondiaux qui débute aujourd’hui
Le sommet 2025 du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon), qui fête ses 50 ans, se tient à partir de ce dimanche 15 juin dans les Rocheuses canadiennes et durera jusqu’à mardi.
"Les enjeux mondiaux actuels, tels que la paix et la sécurité, la stabilité et la croissance économiques, ainsi que la transition numérique, nous obligent à travailler de concert pour trouver des solutions communes", annonce le site du sommet qui se déroule au Canada pour la septième fois et risque de voir son ordre du jour perturbé par les récentes attaques entre Israël et l’Iran.Quels pays seront présents ?
Les sept pays membres seront rejoints par de nombreux autres chefs d’Etats : les dirigeants de l’Inde, de l’Ukraine, du Mexique, de l’Afrique du Sud et de la Corée du Sud figurent notamment parmi les pays invités. "Puisque les Etats-Unis ne sont plus un partenaire fiable pour nous, nous voulons développer ou renforcer d’autres relations. Ces invitations sont faites pour ça", a précisé à l’AFP une source gouvernementale canadienne ayant requis l’anonymat.
L’Union européenne sera elle aussi représentée par le président du Conseil européen, António Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. La présidence canadienne a également invité des organisations internationales à participer à certaines séances de travail.Quels seront les thèmes abordés ?
Les principales questions qui seront abordées lors des sessions de travail sont les perspectives économiques mondiales, la...
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15/06 - Nicolas Sarkozy exclu de la Légion d’honneur après sa condamnation dans l’affaire des écoutes
Une sanction rarissime pour un ancien président : Nicolas Sarkozy a été exclu de la Légion d'honneur après sa condamnation, devenue définitive, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes, selon un arrêté publié dimanche au Journal officiel. "Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le Grand Chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle", a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'Etat "a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République". L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH "est toujours pendant". Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes.
"La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre (de Nicolas Sarkozy) en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur, l’une n’étant que la conséquence de l’autre", a assuré Patrice Spinosi.
Nicolas Sarkozy, également exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'Etat français privé de cette distinction après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée après sa condamnation en août 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi. "Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne", s'est emportée la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant "acte" elle aussi de cette décision...
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15/06 - Mercosur : ces fantasmes français qui font le jeu de Donald Trump
Un quart de siècle. C’est le temps qu’il aura fallu pour que l’Union européenne et le Mercosur concluent, le 6 décembre dernier, un accord politique de principe visant à finaliser un accord de libre-échange entre les deux blocs. Une "étape historique", s’est réjouie Ursula von der Leyen. L’Elysée, de son côté, s’est empressé de tempérer l’enthousiasme de la présidente de la Commission européenne en rappelant que l’accord, "inacceptable en l’état", n’était "ni signé, ni ratifié".
Mais entretemps, le contexte international a changé. Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche, lancé dans une guerre tarifaire avec l’Europe notamment. "Avec Trump le Barbare, l’époque du libre-échange encadrée par l’Organisation mondiale du commerce est bel et bien révolue", affirme sans détour l’économiste et spécialiste du commerce international Patrick Messerlin. Pour Lula, l’occasion était trop belle. Le président brésilien, en visite à Paris début juin, en a profité pour exhorter son homologue français à "ouvrir son cœur" et à changer la position de la France sur l’accord UE-Mercosur, "la meilleure réponse au contexte incertain créé par le retour de l’unilatéralisme et du protectionnisme tarifaire".Les éleveurs en danger ?
Un appel qui n’est pas resté sans réponse. Interrogé par la chaîne brésilienne GloboNews, Emmanuel Macron a ouvert la porte à une signature d’ici la fin de l’année… à certaines conditions. S’il ne se dément pas, le président de la République devra toutefois faire face au vif rejet que suscite l’accord en France. Pour en...
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15/06 - Quand la droite anti-woke utilise les mêmes armes que la gauche de Mai 68
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le terme "woke de droite" est souvent utilisé pour catégoriser les activistes proches de la sphère Maga ("Make America Great Again") qui défendent un conservatisme culturel radical. Il est aussi régulièrement agité en France pour classer certaines personnalités de droite ou d’extrême droite. Curtis Yarvin, Christopher Rufo aux Etats-Unis, Eric Zemmour, Marion Maréchal en France… Tous tentent "d’éveiller" le plus grand nombre à de supposées injustices systémiques générées, selon eux, par une domination de la pensée de gauche. Les considérer comme le reflet inversé du wokisme semble, à première vue, cohérent. Mais en réalité, ces conservateurs radicaux s’apparentent bien plus au miroir inversé des... soixante-huitards.
Les deux camps, a priori opposés, partagent en effet plusieurs objectifs. Leurs aspirations révolutionnaires, d'abord. "L'objectif de ces activistes est d'expier les institutions, les universités, les médias des normes dominantes pour imposer un nouvel ordre culturel hégémonique", explique Thibault Muzergues, essayiste libéral et auteur de Post-Populisme (Observatoire). De la même façon, les soixante-huitards rêvaient "d’en finir avec l’archaïsme qui régnait à l’université, à la télévision, en politique", écrit le sociologue Michel Wieviorka. Une différence est toutefois à noter : "Les wokes aspirent seulement à réparer les défauts et les injustices, et non pas à renverser le système, pour la simple raison que leurs aînés s'en sont déjà chargés dans...
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15/06 - Livrets bancaires : profitez des dernières promotions
Pas une minute à perdre pour profiter des ultimes offres sur les livrets bancaires. Les plateformes d’épargne en ligne comme Cashbee, Meilleurtaux Placement, Placement-direct.fr ou Ramify proposent des taux d’intérêt boostés, compris entre 5,45 % et 6 % sur deux mois et plafonnés à 200 000 euros de dépôts maximum, aux nouveaux clients qui ouvrent un livret avant le 30 juin.
De son côté, Distingo Bank, filiale du groupe automobile Stellantis, annonce 4 % sur trois mois et 150 000 euros de plafond pour toute ouverture d’un livret avant le 31 juillet. Une fois passée la période à taux bonifié, ces livrets retrouvent un rendement standard compris entre 1,90 % et 2,05 % selon les cas. Il faut généralement conserver l’argent sur le livret jusqu’au 31 décembre pour bénéficier de l’offre, les plateformes cherchant à éviter les "chasseurs de prime" passant d’un livret à l’autre au gré des promotions.
Ouvrir un livret dès aujourd’hui permet de se garantir un rendement boosté attrayant pendant deux mois, mais il n’est pas certain que le taux de base demeure longtemps à son niveau actuel. Ce dernier peut être revu à n’importe quel moment par l’opérateur. En effet, la Banque centrale européenne (BCE) a procédé à une nouvelle baisse de ses taux directeurs le 5 juin. Le taux de dépôt s’établit désormais à 2 %, contre 4 % il y a un an. Les acteurs de l’épargne en ligne ajustent leur offre en fonction des taux de la BCE et du niveau de leur principal concurrent, le livret A. Celui-ci rapporte actuellement 2,40 % et son taux devrait...
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15/06 - Filip Nikolic & Cie : les splendeurs et misères des boys bands racontées dans un livre
Personne ne s’en souvient mais c’est bizarrement sous la plume de Marc-Edouard Nabe que sont apparus pour la première fois les boys bands français. En 1995, le futur écrivain maudit publie chez Gallimard son livre Lucette, fascinant portrait de la veuve de Louis-Ferdinand Céline, où il raconte les soirées passées chez elle à Meudon.
Page 315, des "angelots" menés par Filip Nikolic déboulent dans la maison de Lucette, alors octogénaire. Ils glissent une cassette de techno dans le ghetto blaster de la vieille dame et se mettent à se déhancher, entre "sauts périlleux, volte-face sur la tête, rétablissements, grands écarts". Commentaire laconique de Nabe : "Lucette fut la première à applaudir." Qu’est-ce que le futur leader des 2Be3 vient faire dans le lieu de pèlerinage des céliniens de tout poil ? Il y a été amené par son mentor, l’avocat François Gibault, exécuteur testamentaire de l’auteur du Voyage au bout de la nuit – un titre qui irait bien pour raconter la gloire éphémère des boys bands."Pas de démagogie : voici les Boy’s Band"
Trois ans plus tard, changement de décor : en 1998, les 2Be3 sont au sommet et on retrouve Filip Nikolic à un cocktail donné chez le journaliste Jérôme Béglé (actuel patron de Paris Match) – fête immortalisée par Frédéric Taddeï dans le cadre de l’émission Paris Dernière. Taddeï promène sa caméra au milieu des invités, on croise aussi bien Daphné Roulier que François Weyergans. Sur un canapé discute ce trio improbable : Stéphane Bern, Nikolic et Nabe.
Dans la guéguerre entre rappeurs et...
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15/06 - Transition écologique : mais où est passé l’avion électrique ?
Tous les deux ans, des dizaines de milliers de visiteurs se pressent au salon du Bourget pour y découvrir les dernières technologies aéronautiques et signer des contrats. Depuis déjà plusieurs éditions, l’immense défi de la décarbonation de l’aviation occupe une place de choix dans les allées du salon, où les start-up aux projets d’avion révolutionnaires bas-carbone côtoient les immenses stands des géants Airbus, Boeing ou Safran.
Le secteur n’a pas d’autre choix que de se décarboner à tout prix, puisqu’il s’est engagé en 2021, par la voix de l’Association du transport aérien international (IATA), à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Parmi les leviers explorés par cette industrie très dépendante du pétrole, l’avion électrique constitue une rupture technologique majeure. Les constructeurs y travaillent depuis bientôt deux décennies. L’idée n’est donc pas nouvelle, mais elle tarde à se concrétiser : dès 2011, Airbus annonçait par exemple travailler sur un avion 100 % électrique, avant d’abandonner ses plans six ans plus tard. D’autres projets ont vu le jour avant d’être abandonnés ou mis en pause.
En 2015, l’IATA évoquait bien la propulsion électrique pour s’affranchir du kérosène… Tout en admettant que l’électrification des flottes n’était pas une perspective réaliste à moyen terme. Elle ne s’est pas trompée. A ce jour, un seul avion électrique est certifié par les autorités : le Velis Electro du slovène Pipistrel, un avion de tourisme de deux places utilisé par les écoles de pilotage. Il est entré en service en 2020...
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15/06 - Israël-Iran : l’Etat hébreu a multiplié les frappes aériennes ce dimanche
Israël a mené dimanche de nouvelles frappes visant le programme nucléaire de l'Iran qui a riposté par des tirs de missiles, au troisième jour d'une escalade militaire sans précédent entre les deux pays ennemis.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit vouloir frapper "tous les sites du régime" dans le cadre de son attaque contre la République islamique, déclenchée vendredi matin avec l'objectif de l'empêcher d'obtenir l'arme nucléaire.
Les discussions indirectes entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien prévues initialement aujourd'hui à Oman ont été annulées, Téhéran accusant Israël de les avoir sapées.
18h21Erdogan appelle à "agir urgemment" pour prévenir un embrasement régional
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé dimanche à "agir urgemment" pour éviter que le conflit inédit entre Israël et l'Iran n'embrase la région, lors d'un entretien téléphonique avec Donald Trump.
"Le président Erdogan a salué les récentes déclarations du président américain Trump concernant le règlement du conflit entre Israël et l'Iran (...) et a souligné qu'il est nécessaire d'agir urgemment pour prévenir une catastrophe susceptible d'embraser toute la région", a indiqué la présidence turque dans un communiqué.
17h43L'armée israélienne annonce avoir mené une frappe sur l'aéroport de Machhad
L'armée israélienne a annoncé dimanche avoir mené une frappe aérienne sur l'aéroport de Machhad, troisième ville d'Iran, dans le nord-est du pays.
L'armée de l'Air a frappé "il y a peu (...) un avion de...
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15/06 - IA : le champion européen Mistral face au défi de la monétisation
Les sprinters de l’IA ont changé d’arène. Il y a deux ans, les entreprises du secteur rivalisaient sur le plan technique. Qui pouvait créer le modèle de langage avec le plus grand nombre de paramètres ? La vitesse de réponse la plus élevée ? Aujourd’hui, la bataille à remporter est d’une tout autre nature : c’est celle de la monétisation.
L’époque où un Mark Zuckerberg faisait grossir pendant quatre ans Facebook avant de se préoccuper du chiffre d’affaires est révolue. OpenAI l’a bien compris. ChatGPT n’a pas trois ans que le leader américain de l’IA a déjà ouvert des bureaux dans six pays (France, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Japon, Irlande) et planifié son arrivée dans deux autres (Allemagne, Corée du Sud). Autant d’équipes généreusement dotées en technico-commerciaux qui prennent le temps nécessaire pour les exposer aux clients.
La méthode paye. En parallèle de sa clientèle grand public, OpenAI a séduit des groupes tels que PwC ou Morgan Stanley et passé des partenariats d’envergure avec des acteurs numériques (Shopify, Slack) mais aussi le secteur de la défense américaine. En juin, l’entreprise de Sam Altman a révélé avoir franchi le seuil de 10 milliards de revenus annuels récurrents. Et selon The Information, elle espère atteindre 125 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici 2029.OpenAI développe son chiffre d’affaires
Le récent recrutement de Fidji Simmo confirme que la monétisation est devenue la priorité d’OpenAI. Désormais connue comme le loup blanc dans la Silicon Valley, la Française a fait des...
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15/06 - Chasse aux espions, assassinats ciblés… Les services secrets ukrainiens, nouvelle terreur des Russes
En ce début juin dans la campagne sibérienne de la région d’Irkoutsk, un drone ukrainien décolle de la remorque d’un camion stationné aux abords d’une route. Sa cible : l’aérodrome russe de Belaïa, à plus de 4 500 kilomètres du front. A mesure qu’il s’en approche, d’épaisses fumées noires apparaissent dans le champ de sa caméra, puis des appareils en flammes, résultat de frappes survenues quelques instants plus tôt. Après un survol patient de la zone, le drone trouve finalement sa proie, un bombardier russe Tu-22 M, sur lequel il se fait exploser. Ces nouvelles images en vue subjective, l’Ukraine les a rendues publiques une semaine après sa spectaculaire opération baptisée "Toile d’araignée", lancée le 1er juin contre quatre aérodromes russes, dont le retentissement a fait le tour du monde. Et pour cause : au cours de cette mission, Kiev a revendiqué la destruction de 41 appareils - des dégâts estimés à plus de 7 milliards de dollars.
A la manœuvre de l’opération, l’une des unités les plus secrètes et les plus brillantes de Kiev : le Service de sécurité d’Ukraine (SBU), l’agence de renseignement chargée de la sûreté de l’Etat et du contre-espionnage. A peine deux jours plus tard, cette même entité revendique une nouvelle attaque contre le très stratégique pont de Crimée - la troisième depuis le début de la guerre - grâce à un drone maritime chargé de 1 100 kg d’explosifs. Cette frappe, qui a endommagé les supports sous-marins de l’édifice, a confirmé qu’il reste bien une cible prioritaire de l’Ukraine. Et illustré, une...
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15/06 - Macron au Groenland pour exprimer la "solidarité européenne" face aux visées de Trump
Emmanuel Macron est le premier chef d'Etat étranger à mettre le pied sur ce territoire, grand comme quatre fois la France et couvert à 80 % de glace, depuis les menaces d'annexion de Donald Trump. Le président français est arrivé vers 11H20 locales à Nuuk où des dizaines de Groenlandais l'attendaient à sa descente d'avion en agitant un drapeau du Groenland. "Je viens (..) dire la solidarité de la France et de l'Union européenne pour la souveraineté et l'intégrité territoriale de ce territoire et pour relever les défis qui sont les siens qui sont ceux de la croissance économique, de l'urgence climatique, de l'éducation", a-t-il déclaré, en présence de la Première ministre danoise Mette Frederiksen et du chef du gouvernement groenlandais, Jens-Frederik Nielsen.
Emmanuel Macron a exprimé devant les journalistes son désaccord avec la volonté de Donald Trump de s'emparer du territoire autonome, estimant que "ce n'est pas ce qui se fait entre alliés". Le président américain, invoquant des raisons de "sécurité internationale", ambitionne de mettre la main sur cette île, la plus grande du monde, riche en métaux rares, par tous les moyens, y compris militaires s'il le faut.
Emmanuel Macron a commencé par visiter une frégate danoise où il a passé en revue les troupes danoises avant un entretien avec les dirigeants danois et groenlandais.La Première ministre danoise Mette Frederiksen (G) et le chef du gouvernement groenlandais, Jens-Frederik Nielsen(C), accueillent le président français Emmanuel Macron à l'aéroport...
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15/06 - Macron veut apporter un message de soutien au Groenland face aux visées de Trump
Il est le premier chef d'Etat étranger à mettre le pied sur ce territoire, grand comme quatre fois la France et couvert à 80 % de glace, depuis les menaces d'annexion de Donald Trump. Le président américain, invoquant des raisons de "sécurité internationale", ambitionne de mettre la main sur cette île, la plus grande du monde, riche en métaux rares, par tous les moyens, y compris militaires s'il le faut. "Le Groenland n'est pas à prendre", non à la "prédation", a d'ores et déjà répliqué Emmanuel Macron, même si l'Elysée réfute toute "dimension personnelle" dans ce déplacement.
Attendu à 11H30 locales (12H30 GMT) à Nuuk, la capitale groenlandaise, il se rendra successivement sur un glacier, dans une centrale hydroélectrique et à bord d'une frégate danoise. Trois séquences pour trois messages : le soutien européen à "la souveraineté et l'intégrité territoriale" du Groenland, à son développement économique et la mobilisation contre la "fonte alarmante des glaciers", indique l'Elysée.La Première ministre danoise Mette Frederiksen est accueillie par le Premier ministre du Groenland Jens-Frederik Nielsen à son arrivée à Nuuk, au Groenland, le 14 juin 2025
Le chef de l'Etat sera accompagné par la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, qui se félicite de ce "témoignage concret de l'unité européenne", et par le chef du gouvernement groenlandais, Jens-Frederik Nielsen. Il s'y rend à "leur invitation" et sa venue constitue "un signal en soi, à leur demande", insiste l'Elysée."Pas du bon travail"
Un accueil qui...
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14/06 - Actions pro Gaza : caravane sous blocus en Libye, marche internationale empêchée en Égypte
La caravane propalestienne partie de Tunis pour Gaza "est sous blocus militaire" en Libye, tandis que des dizaines de participants d'une marche au départ du Caire, ont été interceptés par les autorités égyptiennes, a-t-on appris samedi auprès des organisateurs. Le convoi "Soumoud" réunissant selon les organisateurs un millier de Tunisiens, Algériens, Marocains et Mauritaniens, a été stoppé vendredi à l’entrée de la ville libyenne de Syrte, sous le contrôle des forces du maréchal Khalifa Haftar, au pouvoir dans l'est libyen.
Un campement s’est formé près du point de blocage, où l’entrée de denrées alimentaires et de matériel logistique est interdite, ont affirmé les organisateurs. "Le blocus sécuritaire et militaire reste en place, et il est toujours strictement interdit à quiconque d’entrer ou sortir du camp", ont-ils indiqué dans un communiqué samedi.
Le réseau Internet est perturbé depuis jeudi dans un rayon de 50 kilomètres autour de la zone. Une réunion était prévue entre des représentants du convoi et les autorités de l’est libyen, pour débloquer la situation. Les participants interceptés en Egypte
L'Egypte n’a pas donné son feu vert au passage sur son territoire, selon les organisateurs. Tout en réaffirmant l'importance des pressions sur Israël pour lever le blocus de Gaza, dévasté par la guerre entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien, l'Egypte a fait savoir mercredi que toute forme d'action propalestinienne de "délégations étrangères" exigeait une "autorisation préalable".
Organisée séparément en...
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14/06 - Aux Etats-Unis, la parade militaire de Donald Trump endeuillée par le meurtre "politique" d’une élue locale
La parade militaire organisée à Washington samedi, dont Donald Trump rêvait depuis des années, a été endeuillée par le meurtre "politique" d'une élue locale démocrate, dans une Amérique appelée à manifester en nombre contre la politique du président républicain. La journée de samedi en dit long sur les divisions qui fracturent l'Amérique d'aujourd'hui.
Au moment où Washington se préparait à accueillir son premier défilé militaire d'envergure depuis plus de 30 ans, le jour même des 79 ans de Donald Trump, une élue locale du Minnesota et son mari ont été tués à leur domicile. Un "acte délibéré de violence politique", a dénoncé Tim Walz, le gouverneur de cet Etat du nord.
Melissa Hortman, 55 ans, était une élue démocrate de la Chambre des représentants du Minnesota et en était son ancienne présidente. Un autre élu démocrate, le sénateur local John Hoffman, et sa femme ont également été ciblés. Ils "ont été touchés par de nombreux tirs", ont été opérés, et "nous sommes raisonnablement optimistes sur le fait qu'ils vont survivre à cette tentative d'assassinat", selon Tim Walz.
Donald Trump, qui a lui même échappé en juillet dernier à une tentative d'assassinat lors d'un meeting de campagne en Pennsylvanie, a rapidement condamné dans un communiqué une attaque "terrible". "Cette horrible violence politique ne sera pas tolérée", a réagi la ministre de la Justice Pam Bondi sur X. Le suspect, qui s'est présenté aux domiciles des victimes habillé comme un membre des forces de l'ordre, est activement recherché. Contestation nationale...
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14/06 - Assaf Orion, ex-stratège de Tsahal : "Si Trump dit stop à Netanyahou, la guerre à Gaza prend fin"
La durée d’une guerre est parfois un signal. Pourquoi Israël, aux prises avec une pénurie de 10 000 soldats selon Tsahal, dont 6 000 pour les unités combattantes, s’enliserait-il dans un conflit long, aux coûts humains, économiques et diplomatiques élevés - ce, alors même que le Hamas semble considérablement affaibli à Gaza ? Mais alors que l’on serait tenté d’invoquer la menace persistante que représente le groupe terroriste, dont Israël a promis la destruction totale, Assaf Orion, ex-chef de la stratégie de Tsahal et chercheur au Washington for Near East Policy, pousse les curseurs de l’analyse un cran plus loin : et si l’état de guerre était devenu un outil de gouvernance ? "Quand le Premier ministre dit qu’il ne peut pas témoigner dans son procès parce qu’il ‘mène une guerre’, ce n’est pas seulement une excuse. C’est un système", avance-t-il. "Maintenir un état de guerre, c’est aussi maintenir le contrôle sur le récit national…"
Auprès de L’Express, le stratège démonte le "faux dilemme" posé par Benyamin Netanyahou – entre victoire totale et libération immédiate des otages, tout en pointant le vide stratégique laissé sur une question centrale : qui gouvernera Gaza après la chute du Hamas ? Au passage, Assaf Orion analyse à chaud la frappe israélienne contre l’Iran, reconnaissant à Israël le fait d’avoir "pris sur lui le risque et le fardeau de contrecarrer la menace" potentiellement existentielle que représente la quête d’armes nucléaires de l’Iran. Entretien.
L’Express : Vous estimez que, du côté israélien, le...
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14/06 - Israel-Iran : l’impact d’une guerre sur les prix du pétrole, les scénarios possibles
Les prix du pétrole ont augmenté d’environ 10 % vendredi 13 juin, en réaction direct aux bombardements israéliens sur l’Iran. Le baril WTI (la référence du prix du pétrole aux États-Unis) a atteint 75 dollars, tandis que celui de Brent de la mer du Nord (la référence en Europe) est à 76 dollars. Une réaction rare et surtout brutale, car la tendance était plutôt ces derniers mois à une baisse du prix du pétrole. Mais pas inattendue, les acteurs du marché surveillaient déjà depuis plusieurs jours la tension grandissante entre l’Iran, Israël et les Etats-Unis.
Cette hausse ne s'explique pas par une réduction de la production ou l'approvisionnement, les frappes de vendredi n’ayant pas touché les infrastructures pétrolières iraniennes. Mais les investisseurs craignent que ce ne soit qu'une question de temps, l'Iran ayant averti immédiatement que ses forces armées n'auraient "pas de limite" dans leur riposte, commencée dès ce samedi. Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a de son côté affirmé que les frappes contre l'Iran se poursuivront "aussi longtemps qu'il le faudra". Quant au président américain Donald Trump, celui-ci a prévenu que la prochaine action d'Israël pourrait être "encore plus brutale". De quoi donner au marché du pétrole de bonnes raisons de s'inquiéter. C'est le principe de la prime de risque géopolitique : le baril prend de la valeur quand les investisseurs ne sont pas certains de pouvoir en acheter aussi facilement à l’avenir.L’enjeu du détroit d'Ormuz
L’Iran se classe 10e producteur...
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14/06 - Anne-Hélène Moncany, psychiatre : "Scientifiquement, le cas de Joël Le Scouarnec n’est pas celui de la perversion"
Qu’est-ce qui pousse un médecin à s’adonner aux pires crimes, à violer enfant après enfant, jusqu’à ne plus pouvoir les compter, ni même s’en souvenir ? Aux premiers jours de son procès, Joël Le Scouarnec prévenait froidement : "Je n’ai toujours pas le début d’une explication." Trois mois d’audience n’auront pas suffi à lever le mystère.
"C’est venu naturellement […] Je ne sais pas pourquoi", disait-il à peine, le premier mois. En l’absence d’explications, un mot s’est imposé : l’ancien chirurgien, reconnu coupable le 28 mai 2025 de viols sur 299 victimes et condamné à vingt ans de réclusion, serait tout bonnement un "pervers", un homme qui prend plaisir au mal, sans égard pour ses victimes. C’est du moins ce qu’en disent les analyses médiatiques.
Le terme a le mérite de résumer l’état d’esprit de Joël Le Scouarnec, qui se vantait dans ses écrits des souffrances qu’il infligeait. Il a de fait été utilisé par certains experts. Mais "il est loin d’être satisfaisant pour saisir les mécanismes à l’œuvre", souligne la psychiatre Anne-Hélène Moncany, spécialisée dans la prise en charge de ces criminels, et présidente de la fédération des centres ressources pour intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (CRIAVS).
A ce qualificatif, la psychiatre en préfère d’autres. Moins évocateurs, moins littéraires, mais bien plus efficaces, dit-elle, pour prévenir ce type d’exactions. Pour L’Express, le Dr Anne-Hélène Moncany a accepté de résumer ce que sait la science de ce type de comportement. Avant de reprendre le fil de ses...
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14/06 - Comment votre épargne peut soutenir l’agriculture française
Première puissance agricole européenne, avec 88 milliards d’euros de production animale et végétale, la France fait face à un défi de taille : d’ici dix ans, la moitié de ses exploitants partiront à la retraite, entraînant la transmission de quelque 5 millions d’hectares. Ce renouvellement foncier représente à lui seul un besoin de financement estimé entre 30 et 40 milliards d’euros - un montant que ni l’Etat, ni les banques, ne peuvent assumer seuls.
Dans ce contexte, plusieurs acteurs proposent aux particuliers de contribuer à cet enjeu stratégique, grâce à des formules d’investissement accessibles. Souvent engagés et conçus sur le long terme, ces placements allient rendement, incitations fiscales et impact concret sur la transition écologique, le renouvellement des générations agricoles et la souveraineté alimentaire.Un placement fertile
Parmi les initiatives en plein essor, Hectarea, Feve (Fermes en vie) ou encore France Valley permettent d’investir directement dans le foncier agricole. "Aujourd’hui, les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme : ils se sentent exclus de la société, constate Johanna Sanchez‑Laurenté, responsable marketing chez Hectarea. Il y a une forte envie de reconnexion, et notre mission est justement de retisser ce lien."
Le principe ? Acheter des terres et les louer à des agriculteurs – souvent jeunes ou en reconversion – en échange d’engagements stricts sur la gestion durable des sols et l’élevage responsable. Accessibles pour quelques centaines d’euros, ces placements de long...
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14/06 - Ce que l’on sait des rassemblements "No Kings" prévus ce samedi à travers les Etats-Unis
Environ 2 000 lieux de rassemblements et des manifestations massives sont annoncés ce samedi 14 juin à travers les Etats-Unis, pour protester contre ce que les organisateurs décrivent comme une dérive autoritaire de la présidence Trump. Baptisés "No Kings", ces événements veulent s’opposer symboliquement à Donald Trump et à la parade militaire organisée à Washington pour le 250e anniversaire de l’armée américaine — une célébration qui coïncide avec l’anniversaire du président, né un 14 juin.Volonté de reconquête démocratique
Selon l’Associated Press (AP), le mot d’ordre "No Kings" est porté par le 50501 Movement, un collectif national rassemblant "des Américains ordinaires qui défendent la démocratie et s’opposent aux actions autoritaires de l’administration Trump". Le nom fait référence à "50 Etats, 50 manifestations, un seul mouvement". L’idée : organiser un contre-récit à travers le pays. "Ils ont défié nos tribunaux, expulsé des citoyens américains, fait disparaître des gens dans la rue, attaqué nos droits civiques et détruit nos services publics. Et tout cela au service de leurs alliés milliardaires", affirme le groupe sur son site Internet.
Le slogan "No Kings" - "In america we don't do kings", "Pas de rois en Amérique" - vise explicitement Donald Trump, accusé par les organisateurs de gouverner comme un monarque. Des slogans comme "destituez le roi" étaient d’ailleurs scandés dans de manifestations précédentes. "Nous voulons reprendre notre drapeau", revendique Sharon Harmon, porte-parole de la branche...
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14/06 - Ukraine : Volodymyr Zelensky annonce un nouvel échange de prisonniers avec la Russie
L'Ukraine et la Russie ont procédé à un nouvel échange de prisonniers de guerre, ont annoncé les parties belligérantes samedi, soit le quatrième échange en une semaine, dans le cadre des accords conclus à Istanbul plus tôt ce mois-ci. "Nous continuons à sortir nos compatriotes de la captivité russe. C'est le quatrième échange en une semaine," a écrit le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. "Conformément aux accords russo-ukrainiens (...) un autre groupe de militaires russes a été rapatrié depuis les territoires contrôlés par le régime de Kiev," a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.
Kiev a aussi dit avoir reçu 1.200 corps supplémentaires non identifiés en provenance de Russie, qui affirme selon l'Ukraine, qu'il s'agit "de citoyens ukrainiens, y compris des militaires". L'Ukraine n'a pas précisé si elle avait rendu des corps à la Russie.La crainte d'une diminution de l'aide à l'Ukraine
Vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est exprimé lors d'une conférence de presse diffusée ce samedi. Il a dit espérer que la série de frappes menées par Israël et l'Iran l'un contre l'autre n'aboutira pas à une diminution de l'aide occidentale à l'Ukraine pour faire face à l'invasion russe. "Nous aimerions que l'aide à l'Ukraine ne diminue pas pour cette raison. La dernière fois, cela a été un facteur qui a ralenti l'aide à l'Ukraine", a indiqué M. Zelensky, soulignant que "l'escalade de la situation au Moyen-Orient entraînera une augmentation de l'aide à Israël",...
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14/06 - Pays-Bas : Fenix, un nouveau musée sur l’immigration à Rotterdam
A l’approche du port, on ne peut pas la rater : "The Tornado" (la Tornade) est le nouveau point de mire de Rotterdam, un escalier à double hélice suspendu au cœur d’un ancien entrepôt qui se prolonge au-delà de la toiture. En haut, dressée vers le ciel, une plateforme d’observation à 24 mètres de hauteur offre une vue à couper le souffle sur la Meuse. A la fois œuvre d’art et ouvrage d’ingénierie complexe, la structure en acier aux spirales organiques vient symboliser les mouvements migratoires qui se sont déployés sur les quais entourant le bâtiment à partir de la fin du XIXe siècle.
Ici, des décennies durant, plus de trois millions d’émigrants ont embarqué à destination de l’Amérique ou du Canada. D’autres, venus de partout, y ont jeté l’ancre et contribué à faire de Rotterdam la cité aux 170 nationalités qu’elle est aujourd’hui. L’immeuble, qui date de 1923 et faisait office de lieu de stockage pour la Holland America Line, a été détruit par un bombardement au cours de la Seconde Guerre mondiale, puis reconstruit dans les années 1950 avec deux édifices distincts. Et c’est dans l’un d'eux que Fenix, musée d’art international consacré à la migration, vient d’ouvrir ses portes.
Sa conception, qui tient de la prouesse tant la Tornade paraît flotter au milieu des murs d’origine, est le premier projet culturel européen mené par MAD Architects, le studio implanté à Pékin, sous l’égide de Ma Yansong, le chantre du déconstructivisme chinois à qui l’on doit notamment les Marilyn Monroe Towers de Mississauga, dans la banlieue...
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14/06 - L’aéroport, moteur sous-estimé de la transition écologique ? Par Cécile Maisonneuve
Il y a cinq ans, le monde était à l’arrêt. Les aéroports, déserts, silencieux. Aujourd’hui, dans une spectaculaire résurrection, le trafic aérien se relance partout et dans toutes les catégories d’âge. Entre 2016 et 2024, les moins de 35 ans sont passés de 37 % à 46 % des passagers. Exit le flygskam, cette "honte de voler", ravalée au rang de posture pour les réseaux sociaux déconnectés de toute pratique réelle. Un peu à l’image de sa promotrice, Greta Thunberg, partie voguer vers d’autres sujets médiatiques. A l’heure où le monde se referme à coups de droits de douane, de protectionnisme et de nationalisme, cette renaissance aérienne est une excellente nouvelle. L’avion demeure ce lien irréductible qui tisse encore l’humanité dans sa diversité. Et que les jeunes restent connectés au monde est essentiel.
Reste la question environnementale qu’on ne saurait minimiser. L’aviation représente environ 2 à 3 % des émissions mondiales de CO2, une contribution certes modeste au regard du transport routier qui accapare près de 15 % des émissions globales, mais en augmentation constante. Les experts de l’énergie le disent depuis longtemps : "La dernière goutte de pétrole ira dans un avion". L’aviation est le mode de transport le plus intimement lié à l’ère fossile. Les recherches s’intensifient - avion du futur, nouveaux matériaux, carburants alternatifs - mais la décarbonation de ce secteur s’annonce comme l’un des défis technologiques les plus ardus du siècle.Un accélérateur de décarbonation
Faut-il pour autant se contenter...
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14/06 - Frappes israéliennes en Iran : "Le Mossad et Tsahal ont travaillé en étroite collaboration"
Une préparation minutieuse, probablement déployée sur plusieurs années. Dans la nuit du 13 juin, Israël a bombardé massivement les sites militaires et nucléaires iraniens. L'attaque a notamment visé la capitale Téhéran et Natanz, l'un des principaux sites d'enrichissement d'uranium. En parallèle, neuf experts nucléaires ont été tués, ainsi que deux dirigeants des Gardiens de la Révolution - leur chef, le général Hossein Salami, et le général Gholam Ali Rachid - et le chef d'état-major iranien, le général Mohammed Bagheri.
Cette opération d'une ampleur inédite "depuis les années 1980", selon Alex Vatanka, spécialiste de la République islamique au Middle East Institute de Washington, interroge sur l'infiltration des services de renseignement israéliens jusqu'au plus haut niveau de l'Etat. Entretien avec Clive Jones, professeur de sécurité régionale à l'université de Durham, au Royaume-Uni, et spécialiste du Moyen-Orient.
L'Express : L'ampleur de l'attaque israélienne du 13 juin démontre une connaissance très précise du terrain sur lequel elle a été menée. Comment le Mossad a-t-il pu acquérir autant d'informations sur les cibles iraniennes ?
Clive Jones : Les Israéliens ont su utiliser efficacement des groupes dissidents, des syndicats du crime et des trafiquants pour faire entrer et sortir clandestinement du matériel. Cette capacité d'infiltration à chaque niveau de la société avait déjà été démontrée en 2018. A l'époque, ils avaient volé les archives nucléaires iraniennes, en recrutant notamment des taupes dans...
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14/06 - Après l’attaque israélienne, le programme nucléaire iranien pourrait s’accélérer
A Mascate, tout était prêt. La capitale du sultanat d’Oman s’apprêtait à accueillir un nouveau cycle de négociation, à partir du 15 juin, entre les diplomates américains et iraniens. Au menu : le programme nucléaire développé depuis des décennies par Téhéran, que Washington et les Occidentaux souhaitent limiter à des activités civiles et pacifiques. Mais les échanges n’auront pas lieu. Prenant le régime des mollahs par surprise, Israël a lancé le 13 juin une campagne aérienne d’une ampleur inédite sur différents sites nucléaires de l’Iran, assassinant également ses plus hauts chefs militaires. Une menace longtemps proférée et finalement mise à exécution.
Alors que la poussière des frappes israéliennes n’est pas encore retombée, il est encore difficile de connaître l’ampleur des dommages. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou espère "l’élimination" du programme nucléaire de l’Iran, dont le régime a juré la perte d’Israël dès 1979. Il pourrait, a contrario, avoir poussé la République islamique à poursuivre son dessein atomique dorénavant sans retenue, quand bien même le temps nécessaire à la fabrication d’une première bombe nucléaire se trouve rallongé.
Les autorités israéliennes ont justifié l’attaque par une "accélération majeure" du programme iranien. En mars dernier, la directrice du renseignement américain, Tulsi Gabbard, affirmait pourtant que l’Iran ne cherchait pas activement à se doter de l’arme nucléaire. "On ne sait pas où les Iraniens en sont sur leur capacité à produire une ogive, mais l’évaluation des services...
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14/06 - Attaque d’Israël : comment les négociations avec Washington ont endormi la vigilance de l’Iran
Les yeux étaient encore tournés vers la table des négociations lorsque les bombes israéliennes se sont abattues sur l’Iran, vendredi 13 juin. Un sixième et très attendu cycle de discussions entre l’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et ses homologues iraniens était prévu dimanche à Oman, visant à établir un cadre de résolution de l’impasse sur le programme nucléaire iranien. Le processus diplomatique avait installé une confiance prudente à Téhéran, avec une administration Trump désireuse d'éviter un conflit en laissant une chance à la diplomatie.
"Nous sommes proches d’un bon accord" encourageait ainsi Donald Trump 24 heures avant l’attaque, appelant l’Iran et Israël à la retenue face à un conflit que l’on sentait prêt à éclater. "Je ne veux pas qu’ils (Israël) interviennent, parce que je pense que cela ferait tout capoter", souhaitait alors publiquement le président américain.Comment hauts gradés iraniens ont sous estimé la menace
Israël aurait averti son allié américain de son intention d'attaquer l'Iran directement sur son sol, indiquant que cette offensive était "nécessaire pour sa défense". Jeudi pourtant, veille de l'opération "Rising Lion", Donald Trump affirmait encore ne pas croire qu’une attaque israélienne était imminente. Chez les Iraniens, une telle menace n'était pas non plus prise au sérieux tant que les négociations avec les Etats-Unis duraient. A tel point que cette nuit-là, selon des entretiens du New York Times réalisé avec une demi-douzaine de hauts responsables iraniens restés anonymes,...
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14/06 - Ces nouvelles menaces qui planent sur notre Etat-providence, par Nicolas Bouzou
Notre pays joue avec le feu budgétaire. Ni le président, ni le gouvernement, ni le Parlement ne semblent avoir compris l’enjeu, bien que tous s’en défendent. Je n’en peux plus d’entendre en coulisses les uns et les autres m’expliquer qu’on ne peut pas réduire la dépense publique puisque "l’Etat est à l’os" et que "les Français ne veulent pas qu’on touche au social". C’est être aveugle au contexte financier mondial, qui a radicalement changé depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, et qui menace, justement, notre Etat-providence.
La première conséquence de l’installation de Trump dans le bureau Ovale, c’est le quasi-alignement des positions américaines sur les positions russes. Nous avons, avec Trump et Poutine, deux dirigeants qui s’inscrivent dans une logique impérialiste et pour lesquels la géopolitique n’est jamais affaire de droit mais toujours de rapports de force médiatisés par des entretiens, éventuellement conflictuels, entre chefs d’Etat.Tensions sur le marché obligataire
Face à la menace russe, l’Europe n’a d’autre choix que de se réarmer massivement. C’est très exactement la stratégie de Friedrich Merz, l’excellent chancelier allemand, dont la lucidité et la compétence tranchent radicalement avec son prédécesseur. L’Allemagne a assoupli son frein à l’endettement public afin de dépenser plusieurs centaines de milliards d’euros pour se protéger, et protéger l’Europe.
Ce changement majeur de doctrine aura une conséquence financière dont nos gouvernants n’ont pas assez conscience. L’Allemagne va...
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14/06 - "Tous ont compris les vertus du débat" : quand des lycéens des Mureaux rejouent la loi de 1905 à Versailles
Eunice, 16 ans, prend une grande inspiration et s’avance sur la scène de l’auditorium du château de Versailles. "Je lutte depuis toujours pour l’enseignement laïque. Je lutte pour la grandeur de la libre pensée. La loi sur la séparation des Eglises et de l’Etat n’est pas une loi comme une autre. C’est un élément indispensable du progrès humain développé depuis longtemps par le génie français. Depuis Rabelais en passant par Voltaire et Victor Hugo", déclame l’adolescente qui se glisse dans la peau de Jean Jaurès le temps de la représentation. Ce 3 juin 2025, dix élèves du lycée professionnel Jacques-Vaucanson des Mureaux jouent la pièce Séparation. Loi de 1905 devant 80 personnes. "On s’était déjà produits dans notre lycée puis à l’Espace des habitants de notre ville. Mais jamais je n’aurais pensé me retrouver un jour ici. J’ai l’impression de vivre un rêve !", confiait Eunice dans les coulisses quelques minutes avant.
Proposer à des élèves d’endosser les rôles des députés qui ont débattu du fameux projet de loi instaurant la séparation de l’Eglise et de l’Etat au début du XXe siècle : l’idée a été lancée en 2018 par René Badache, responsable de l’association Arc-en-ciel théâtre Ile-de-France (Actif). "La laïcité est souvent mal comprise par la jeune génération. Beaucoup pensent à tort qu’il s’agit d’un principe liberticide, principalement dirigé contre les musulmans. Ce saut dans le passé permet aux élèves de mieux comprendre les enjeux actuels", explique ce sociologue clinicien et comédien. S’appuyant sur le principe du Théâtre...
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14/06 - Livres : Jean Le Gall et Bruno de Cessole sondent le coeur humain
James Joyce n’avait pas des mots aimables envers la Ville éternelle : "Rome m’évoque un homme qui gagne sa vie en montrant le cadavre de sa grand-mère." C’est sur les bords du Tibre en 1969 que Jean Le Gall a situé son quatrième roman, Dernières nouvelles de Rome et de l’existence, sans aucun doute la meilleure fiction parue chez Gallimard depuis le début de l’année. Le héros (ou plutôt l’antihéros), Nicolas Palumbo, à peine élu à la tête d’un parti d’extrême gauche, décide de tout plaquer et de devenir vendeur de canapés. "Un révolutionnaire dans le convertible ?", ironisent ses rares proches. Cet homme romantique et solipsiste s’invente des dialogues imaginaires avec son ex, s’envoie des lettres à lui-même, ne lit plus que les préfaces des bouquins qu’il achète, s’essaie mollement à la psychanalyse, expérimente avec délice le congé maladie sans être atteint d’aucune pathologie, à part peut-être le vague à l’âme…
Alors que sa mère se meurt de démence sénile, Palumbo médite sur sa fuite loin des luttes idéologiques : "Car oui c’est un antimoderne, et les antimodernes n’ont pas de parti refuge, pas de bannière, pas d’évangile. Leur indiscipline intempestive est une malédiction ; la droite les pense de gauche, la gauche les croit de droite cependant que le centre tout-puissant déverse sur eux la gamme étendue des ressentiments et de la calomnie."
Quelques pages plus loin, on trouvera cet aphorisme : "A trop vouloir démontrer l’inexistence de Dieu, l’homme n’a pas vu la sienne." Cette flânerie romaine pleine de spleen et d’esprit...
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14/06 - La Russie et la Chine vont construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan
La Russie et la Chine, principales puissances influentes en Asie centrale, doivent construire les premières centrales nucléaires du Kazakhstan, ont annoncé samedi 14 juin les autorités du pays, premier producteur mondial d’uranium. "Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan", a d’abord indiqué l’agence kazakhe pour l’énergie atomique, disant désormais attendre de Moscou des propositions de financements.
Une annonce suivie d’une autre quelques heures après, inattendue, assurant que la Chine pourrait construire la deuxième centrale du pays. "Nous souhaitons voir les technologies chinoises utilisées au Kazakhstan pour la construction d’une autre centrale nucléaire", a annoncé le président de l’agence, Almassadam Satkaliev. "Notre prochaine priorité est la coopération avec la Chine", a-t-il poursuivi, précisant que la "décision finale serait prise après examen de tous les détails nécessaires".
Les entreprises françaises EDF et sud-coréennes Korea Hydro & Nuclear Power étaient aussi sur les rangs, mais selon le président "la Russie et la Chine avaient objectivement les meilleures propositions", avec Rosatom et China National Nuclear Corporation."La centrale la plus efficace au monde"
Pékin n’a pour l’heure pas réagi aux déclarations kazakhes, mais le dirigeant chinois Xi Jinping est attendu lundi et mardi au Kazakhstan pour un sommet "Asie centrale-Chine" et pourrait alors s’exprimer sur le sujet.
Le russe Rosatom a lui...
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14/06 - Israël-Iran : les opinions publiques arabes se moquent du régime iranien, par Omar Youssef Souleimane
Les frappes israéliennes contre le régime iranien ouvrent un nouvel épisode qui pourrait redessiner durablement le visage de l’Iran. Non seulement elles ont gravement affaibli les capacités militaires du pays, mais elles ont aussi porté un coup sévère à l’image de la république islamique. Depuis sa fondation en 1979, celle-ci fonde sa légitimité sur une idéologie religieuse intégriste, résolument engagée dans la destruction de l’Etat hébreu, qualifié de "petit Satan". Les responsables militaires iraniens répétaient inlassablement que leur armée pouvait "rayer Israël de la carte". Or, ces mêmes dirigeants ont été éliminés en une seule nuit. Partout au Moyen-Orient, les populations arabes ont accueilli l’événement avec sarcasme, et parfois même une jubilation à peine dissimulée.
Une attaque contre l’Iran était envisagée depuis le refus iranien de négocier avec les Etats-Unis pour geler son programme nucléaire. Mais le niveau de réussite et le nombre de commandants tués ont surpris. Tout comme les attaques de bipeurs et talkies-walkies en septembre ayant entraîné l’élimination massive d’officiers du Hezbollah au Liban, ces frappes au cœur du régime de Téhéran sont le résultat d’une longue opération de renseignement et d’espionnage. Israël a piraté une base militaire de drones en Iran, qu’il a utilisée pour cibler plusieurs centres militaires stratégiques. Critiques contre l'appareil sécuritaire iranien
L’Iran semble désormais totalement exposé aux yeux de Tsahal. "Il ne restera bientôt plus aucun dirigeant iranien en vie, à...
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14/06 - Langue française : quand le ministère de l’Education nationale voulait réformer l’accord du participe passé
En cette belle journée du printemps 2025, la conférence de presse convoquée par Elisabeth Borne a attiré les foules. Il faut dire que la ministre de l’Education nationale a lancé une déclaration fracassante. Désormais, on pourra écrire indifféremment "les livres que j’ai lus", mais aussi "les livres que j’ai lu", sans s à "lu" ! Mieux – ou pire, selon les points de vue –, on pourra parler de "la peine que j’ai pris" ou de "la peine que j’ai prise" ! Aussitôt, les réseaux sociaux s’enflamment. Libération appuie la réforme, Le Figaro hurle au scandale. Dans toutes les familles, les repas dominicaux tournent au pugilat.
Politique-fiction ? Oui et non car cette décision a bel et bien été celle d’un lointain prédécesseur d’Elisabeth Borne. Le 31 juillet 1900, en effet, Georges Leygues publie un arrêté mettant fin à l’accord obligatoire du participe passé avec avoir quand le complément d’objet direct est placé avant.
On l’a oublié, mais, lors de la création de l’école publique et obligatoire, en 1881, un profond débat s’était engagé sur la manière d’écrire le français. Beaucoup proposaient de rompre avec l’orthographe ancienne, en grande partie latinisante, qu’avait promue l’Académie française à sa création afin de "distinguer les gens de lettres des ignorants et des simples femmes". Leur principal argument : si la République entend vraiment être au service du peuple, la graphie doit être rationalisée afin d’ouvrir à tous la promotion sociale.
C’était sans compter sans le tollé suscité par cette annonce ! Bientôt, le ministre...
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14/06 - Prisons : quelles solutions face à la crise carcérale française ?
Des surveillants pénitentiaires pris pour cible, des centres de détention surchargés… Les prisons françaises traversent une crise sans précédent. Si les problématiques sont anciennes, l’ampleur du malaise est inédite. Dans ces trois épisodes, La Loupe décortique le système de détention français et ses échecs. Comment en est-on arrivé là ? Les multiples annonces politiques récentes peuvent-elles apporter des solutions durables ?Episode 1 : Des établissements surpeuplés.
Alors que les prisons françaises connaissent une crise croissante, les discours du gouvernement ne semblent pas changer. Dans ce premier épisode, Céline Delbecque, journaliste au service Société de L’Express, décrypte l’éternel fléau de la surpopulation carcérale en France.Episode 2 : Le fléau du narcotrafic
Face au poids du narcotrafic qui menace la sécurité dans les prisons, la solution de mise à l’isolement prônée par Gérald Darmanin est-elle fiable ? La réponse dans cet épisode.Episode 3 : Eviter la récidive
Si quelques dispositifs se mettent en place pour favoriser la réinsertion, le taux de récidive continue d’augmenter en France depuis plusieurs années. Dans ce dernier épisode Axel Gyldén, journaliste au service monde de L’Express, nous parle du système carcéral suédois.
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14/06 - Israël-Iran : "puissante explosion" dans une raffinerie après une attaque de drone israélien
Israël et l'Iran poursuivent samedi leurs échanges de frappes meurtrières, déclenchés par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens à laquelle Téhéran riposte avec ses missiles balistiques.
L'attaque israélienne fait suite à des pressions grandissantes sur l'Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil. Elle intervient aussi à deux jours d'un nouveau cycle de négociations indirectes, dont la tenue est désormais incertaine, prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.
18h35L'Iran accuse Israël d'avoir sapé les pourparlers sur le nucléaire avec les Etats-Unis
L'Iran a accusé samedi Israël, son ennemi juré, d'avoir sapé les pourparlers sur le nucléaire avec les Etats-Unis en attaquant le territoire iranien.
"L'agression du régime sioniste contre l'Iran, survenue au milieu de négociations" entre l'Iran et les Etats-Unis est "un signe supplémentaire de l'hostilité inhérente du régime (israélien) à la diplomatie", a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d'un appel avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
18h18L'Iran accuse Israël de précipiter le Moyen-Orient dans un "dangereux cycle de violence"
L'Iran a accusé samedi Israël de précipiter le Moyen-Orient dans un "dangereux cycle de violence" au deuxième jour d'attaques israéliennes contre le territoire iranien.
"Cette agression pousse la...
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14/06 - EXCLUSIF. Les projections (vraiment) très optimistes des entreprises européennes présentes en Russie
Ce sont les deux faces d’une même pièce. L’âpreté des tractations politiques entre les Occidentaux et la Russie, d’un côté ; la réalité crue du business, de l’autre. Les bombes russes qui continuent de pleuvoir sur l’Ukraine, d’une part. Le quotidien des usines et les contrats à honorer pour toutes les entreprises étrangères encore présentes sur le sol russe, d’autre part.
Si de nombreux groupes occidentaux ont plié bagage dans les mois qui ont suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie, comme la Société Générale ou Renault, beaucoup ont choisi silencieusement de rester. Parmi eux, certains affirment avoir coupé les ponts avec leurs anciennes filiales ou les avoir mises sous cloche, d’autres justifient leur choix par la volonté de rester proches de leurs salariés russes. Tous ont vu leur activité flancher depuis trois ans, mais celle-ci reste globalement rentable si l’on en croit la dernière enquête annuelle réalisée par l’Association of European Businesses (AEB) que L’Express a pu consulter.
Cette association, basée à Moscou, regroupe encore près de 300 entreprises étrangères qui exercent toujours une activité dans le pays. Certes, 87 % des firmes interrogées affirment que leurs affaires ont été négativement affectées par les sanctions imposées par l’Union européenne et les Etats-Unis, et notamment celles frappant les banques russes qui les empêchent en théorie de rapatrier leurs bénéfices. Mais les deux tiers des sondés ne songent toujours pas à fermer leur business et 62 % affirment que leur filiale russe est un...
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14/06 - David Graham ("The Atlantic") : "Le plus inquiétant avec Trump, c’est qu’il n’y a plus grand monde pour le raisonner…"
Que se passe-t-il sous le soleil californien ? En l’espace de quelques jours, la Cité des Anges a perdu le leader des Beach Boys, Brian Wilson, et vu débarquer la Garde nationale, sur ordre de Donald Trump, déterminé à neutraliser les manifestations contre les arrestations massives d’immigrés. Une mesure radicale, prise sans l’autorisation du gouverneur de Californie, Gavin Newsom. Ce responsable démocrate habituellement réservé est monté au créneau : "La démocratie est attaquée sous nos yeux, le moment que nous redoutions est arrivé […] La Californie est peut-être la première. Mais ce ne sera pas la dernière. D’autres Etats suivront. La démocratie est la prochaine cible", a-t-il averti.
Bien que la décision de déployer la Garde nationale à Los Angeles ait été déclarée illégale par un juge fédéral le 12 juin, le climat demeure tendu. D’autant que ce samedi 14 juin, des milliers de manifestations sont prévues à travers les Etats-Unis en réaction aux politiques de l’administration Trump, tandis que Washington accueillera un défilé militaire inédit pour célébrer le 250e anniversaire de l’armée américaine, un événement qui coïncide avec le 79e anniversaire du président. Une journée qui pourrait bien marquer un tournant, selon David A. Graham, journaliste à The Atlantic - le magazine à l’origine du rocambolesque "Signal Gate" - et auteur d’un article "Les manifestations ne font que commencer".
Mais alors, y a-t-il encore quelqu’un, dans l’entourage du président américain, capable de tempérer ses ardeurs ? "Stephen Miller – le...
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13/06 - Iran - Israël : la nouvelle escalade qui déstabilise le Moyen-Orient
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13/06 - Défilé militaire à Washington : le cadeau d’anniversaire de Donald Trump à 45 millions de dollars
"On va crâner un petit peu", a prévu Donald Trump. Un petit peu beaucoup même. Ce samedi 14 juin, les rues de Washington vont être foulées par des milliers de soldats américains, à l’occasion de la naissance, il y a 250 ans, de l’armée terrestre. Le même jour, le président républicain fêtera ses 79 ans.
La capitale des Etats-Unis n’avait pas accueilli de parade militaire d’envergure depuis 1991, à la fin de la guerre du Golfe. A partir de 18h30 (00h30 heure française), près de 7 000 soldats et environ 150 véhicules, survolés par une cinquantaine d’avions, défileront le long d’une partie du Mall, l’immense esplanade verte au coeur de Washington. Des parachutistes remettront ensuite un drapeau américain à Donald Trump, commandant en chef.Plus de 1 500 manifestations anti-Trump
Sécurité, routes bloquées, vols suspendus, navigation sur le fleuve Potomac coupée, militaires venus de tout le pays… Le coût, financé par les contribuables, est estimé à 45 millions de dollars maximum par l’armée américaine. "Des clopinettes par rapport à la valeur" d’un tel événement, avait considéré le président milliardaire sur la chaîne NBC en mai. Lors de sa visite en France en 2017, Donald Trump avait été émerveillé par le défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées.
En protestation, un mouvement national baptisé "No Kings" (pas de rois) est prévu ce samedi pour "rejeter l’autoritarisme" et la militarisation des Etats-Unis. La mobilisation de défense de la démocratie, qui ambitionne d’être "la plus importante depuis le retour au pouvoir de...
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13/06 - Le jour où Hitler s’est servi d’une fausse crise de "l’ordre public" pour s’imposer en tant que dictateur
Hitler était passé maître dans l’art de créer des crises sécuritaires pour faire avancer son programme autoritaire. A son arrivée au pouvoir, il a utilisé des tactiques incendiaires et une rhétorique provocatrice afin de neutraliser les garanties constitutionnelles des 17 Etats fédérés de la République de Weimar, écrasant leurs dirigeants et imposant sa volonté au pays. "J’ai moi-même été fédéraliste pendant ma période dans l’opposition, mais je suis maintenant convaincu que la Constitution de Weimar est fondamentalement viciée", déclare le nouveau chancelier à Hans Lex, député du Reichstag pour le Parti populaire bavarois, à la mi-mars 1933.
Selon Hitler, le fédéralisme encourage les Länder à poursuivre leurs intérêts locaux au détriment de la nation. Il jure de mettre fin à la "lutte éternelle" entre ces gouvernements régionaux et le gouvernement central en démantelant le système fédéral, en écrasant les droits des Länder et en forgeant "une volonté unifiée" pour la nation. A la presse, le dirigeant nazi affirme que l’imposition d’une autorité centrale ne doit pas être considérée comme un "viol" de la souveraineté des Länder, mais plutôt comme un "alignement" de leur politique sur celles du gouvernement central.
Trois jours après sa nomination au poste de chancelier, le 2 février 1933, Hitler s’est pourtant montré plus prudent en s’adressant au Reichsrat, organe fédéral composé de représentants des Länder. Ces Etats fédérés, déclare alors Hitler, sont les "fondements historiques de la nation allemande". Il insiste sur le...
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13/06 - La stratégie israélienne contre l’Iran : assassinats, sabotage et cyberguerre
Assassinats ciblés, sabotages, cyberattaques… Israël a multiplié ces dernières années les attaques, revendiquées ou attribuées, contre l’Iran, visant principalement les Gardiens de la révolution, armée idéologique du régime, et son programme nucléaire.
Voici les principaux exemples de ces attaques intervenues avant les frappes menées dans la nuit de jeudi à vendredi 13 juin par l’armée israélienne contre des sites militaires et nucléaires iraniens, qui ont notamment tué le chef des Gardiens de la révolution.Contre des cibles militaires
Le 26 octobre 2024, l’aviation israélienne lance un raid sur des cibles militaires en Iran, une opération présentée comme des représailles à des tirs de missiles iraniens contre Israël le 1er octobre. Pour la première fois, l’armée israélienne revendique publiquement ces attaques en territoire iranien. L’armée iranienne annonce la mort de quatre militaires et précise que seuls des "systèmes radar" ont été endommagés dans cette attaque qui est jugée "faible" par la presse locale.Contre les Gardiens de la révolution
Les "Pasdaran" sont l’une des principales cibles d’Israël, souvent lors de frappes hors des frontières de l’Iran. Avant cette nuit, les dernières victimes étaient un général, mort le 27 septembre aux côtés du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne en banlieue de Beyrouth, et deux hauts gradés, tués le 1er avril dans une frappe attribuée à Israël sur l’ambassade iranienne à Damas.
Ces assassinats complètent une longue liste : un commandant des Gardiens tué...
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13/06 - En Espagne, le scandale qui fait vaciller le Premier ministre Pedro Sánchez
La journée du jeudi 12 juin a été longue pour Pedro Sánchez. Dans la matinée, le numéro trois du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Santos Cerdán, est mis en cause dans une affaire de corruption et doit démissionner de toutes ses fonctions quelques heures après. Le scandale, qui empoisonne depuis plusieurs mois Madrid, concerne également l’ancien bras droit du Premier ministre, José Luis Ábalos.
En fin d’après-midi, Pedro Sánchez s’exprime au siège de son parti. Il demande pardon aux Espagnols pour avoir eu confiance en Santos Cerdán et exclut des élections générales anticipées. Déception pour l’opposition conservatrice, qui ne souhaite qu’une chose : le départ du chef du gouvernement.Son épouse et son frère accusés
Le 8 juin, le centre de Madrid résonne des "Pedro Sánchez, démissionne !". Le Parti populaire (PP) a appelé à une manifestation contre la corruption présumée de l’exécutif. Sur une estrade, le dirigeant de la formation de droite, Alberto Núñez Feijóo, l’accuse de "pratiques mafieuses". 100 000 personnes selon le parti d’opposition, entre 45 000 et 50 000 selon le gouvernement, ont participé à ce sixième rassemblement organisé par le PP depuis qu’Alberto Núñez Feijóo a pris la tête du parti en avril 2022.
Le déclencheur a été la fuite dans la presse, début juin, de retranscriptions de conversations entre une militante du PSOE, qui a annoncé quitter le parti, Leire Diez, un commandant de la Guardia civil (l’équivalent de la gendarmerie) et un entrepreneur, tous deux mis en cause dans des affaires visant...
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13/06 - Olivier Sibony : "En France, un cadre de 55 ans se présente encore en disant : ’J’ai fait telle école’ !"
Avec son dernier livre La diversité n’est pas ce que vous croyez ! (Flammarion), paru en 5 mars, Olivier Sibony a démontré une fois de plus son talent pour débusquer les idées reçues. L’Express a demandé à ce spécialiste des biais comportementaux d’analyser les techniques managériales en France.
L’Express : Existe-t-il selon vous un management à la française ?
Olivier Sibony : On veut toujours penser qu’il y a une spécificité française à tout. Mais il ne faut pas exagérer ces spécificités. Il peut aussi y avoir plus de différences entre deux entreprises françaises qu’entre une française et une américaine.
Soulignons que dans le palmarès des écoles de management établi par le Financial Times, plusieurs des meilleures sont françaises. Si le management français était si spécifique – ou si mauvais -, le monde entier ne viendrait pas se former chez nous !
Pourtant selon plusieurs études, le management français est jugé plus "vertical" que les autres…
L’histoire politique nous apprend que les Français croient en l’homme providentiel. Est-ce que cela se traduit par un style de management plus vertical ? Je n’en suis pas sûr. Steve Jobs était-il moins vertical ? Elon Musk l’est-il ? Dans les entreprises américaines, les managers se montrent souvent d’une grande brutalité. Quand ils décident, on exécute et on ne discute pas !
Le "managé" français ne serait-il pas plus rebelle que les autres ?
Si, sans doute. Le gouvernement Trump procède à des licenciements massifs et sauvages dans l’administration américaine sans que cela ait...
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13/06 - Frappes israéliennes en Iran : après les attaques, la peur de l’escalade
De nouvelles victimes au Moyen-Orient. Israël a annoncé ce vendredi 13 juin avoir procédé dans la nuit à des frappes contre des sites militaires et nucléaires en Iran, qui a promis de riposter. L’armée israélienne a indiqué vendredi matin que ses avions de combat continuaient de mener des frappes en Iran tandis que le Premier ministre Benyamin Netanyahou déclarait que l’opération militaire israélienne durerait "de nombreux jours". Le guide suprême iranien a menacé Israël d’un sort "amer et douloureux", et les Gardiens de la Révolution ont promis à Israël "une vengeance sévère" après la mort de leur chef.
Les dirigeants étrangers, eux, ont pour la plupart appelé à la désescalade, à l’instar des Nations unies, dont le secrétaire général Antonio Guterres a exhorté Israël et l’Iran à "faire preuve de la plus grande retenue".L’Union européenne appelle à "désamorcer les tensions"
La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a ainsi assuré que "la diplomatie demeure la meilleure voie à suivre". La France a, pour sa part, appelé "toutes les parties à la retenue et à éviter toute escalade susceptible de compromettre la stabilité régionale", le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot estimant que l"essentiel soit que toutes les voies diplomatiques soient mobilisées pour désamorcer les tensions".
Outre-Rhin, le chancelier allemand Friedrich Merz a appelé Israël et l’Iran à éviter "toute nouvelle escalade" propre à "déstabiliser l’ensemble de la région", tout en soulignant "le droit d’Israël à se...
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13/06 - Crash du Boeing d’Air India : ce que l’on sait de l’unique survivant
"J’ai d’abord cru que j’allais mourir", raconte l’homme de 40 ans, le visage amoché mais étonnamment entier. "Mais quand j’ai ouvert les yeux j’ai réalisé que j’étais toujours en vie" s’étonne encore Vishwash Kumar Ramesh, l’unique survivant de l’avion qui s’est écrasé juste après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad, jeudi 12 juin dans le nord-ouest de l’Inde.
Avec 12 membres d’équipage et 229 autres passagers, ce citoyen britannique d’origine indienne avait pris place ce jour-là avec son frère à bord du Boeing 787 à destination de l’aéroport londonien de Gatwick, de retour d’une visite de famille. Selon les éléments livrés après la catastrophe par les autorités de l’aviation civile indienne, l’avion s’est lancé sur la piste d’envol 23 de l’aéroport d’Ahmedabad à 13h39 locales (10h09 heure française), avant de s’écraser peu de temps après le décollage, sur une zone résidentielle en dehors de l’aéroport. Les vidéos partagées sur les réseaux sociaux dans les heures qui ont suivi la catastrophe montrent un homme marcher en boitant dans une rue, vêtu d’une chemise tachée de sang. Celui-ci a rapidement été identifié par le journal l’Hindustan Times comme Kumar Ramesh.
Selon le dernier bilan publié par la police locale, les secouristes ont extirpé au total 265 corps calcinés des débris de l’avion et des ruines des bâtiments qu’il a percutés au sol. Résident de la ville de Leicester dans le centre du Royaume-Uni, selon l’agence Press Association, Kumar Ramesh est le seul occupant du "Dreamliner" à avoir échappé à la catastrophe.Placé près...
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13/06 - "Signes des Temps" arrêté sur France Culture : une sombre affaire d’ego de gauche, par Abnousse Shalmani
Les rituels ont leur importance, les rendez-vous médiatiques y participent. Signes des Temps de Marc Weitzmann sur France Culture en fait partie, chaque dimanche depuis huit ans. Je n’ai pas raté une seule émission, sans jamais avoir été exaspérée – c’est un exploit. Débat contradictoire de haute tenue, approfondissement, éclectisme, invités inattendus ou mis en contradiction sans opposition radicale. Si les idées boxent, si les arguments s’affrontent, si la mauvaise foi s’y déploie parfois, l’émission ne tombe pour ainsi dire jamais dans la foire d’empoigne, dans le dialogue de sourds, dans l’idéologie butée. Signes des Temps est rafraîchissant, unique et enrichissant parce que hors des clous. Et cela est dû en partie au tempérament de Weitzmann, à son phrasé, à ses hésitations, à sa volonté de comprendre tout comme ses auditeurs, de poser des questions que des journalistes du moule ne poseraient jamais, de trébucher sur des mots que d’autres apprennent à éviter. Signes des Temps ne sera plus sur les ondes la saison prochaine et c’est une très mauvaise nouvelle.
Mauvaise nouvelle pour la radio publique et pour le respect de la pluralité. Mauvaise nouvelle pour ceux-là mêmes qui dans un mouvement de rétrécissement de la pensée hurlent aux loups (fascistes) en considérant que la voix de Weitzmann participe de l’extrême droite – ce qui est tout à fait risible. En refusant d’autres voix que celles limitées, exsangues, d’une gauche radicale qui n’a rien d’autre à offrir que des interdits et des purges, des...
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13/06 - Cette étonnante entreprise allemande où les salariés sont les plus heureux d’Europe
Il n’est pas nécessaire de gravir l’Everest pour ressentir cette sensation d’oreilles qui "poppent" provoquée lors d’une ascension trop rapide, quand la pression empêche le tympan de s’adapter à l’altitude. Pour en faire l’expérience, il nous a suffi de prendre l'ascenseur. Cap sur le trente-neuvième étage de la plus haute tour de Bonn, en Allemagne, au siège du groupe DHL, l’un des géants mondiaux de la logistique et du transport de colis. Le comité d’accueil, un bolide de Formule E aux couleurs de la maison trônant au rez-de-chaussée s'était déjà chargé de nous rappeler qu’ici, la vitesse n’est pas qu’un slogan. C’est une signature.
Celui qui nous accueille ce jour-là, l’impeccable Thomas Ogilvie, chef des ressources humaines du groupe, donnerait pourtant l’impression d’avoir tout son temps. Ici, la petite histoire de ces employés célébrant chaque année leurs "noces d’or" avec l’entreprise, cinquante ans de service. Là, l’anecdote d’un salarié basé en Côte d’Ivoire qui, défiant les lois de la physique, aurait parcouru 20 kilomètres à pied pour assurer la livraison d’un colis contrariée par une panne d’électricité et une pénurie de carburant. Cette histoire folle - a-t-elle jamais eu lieu ? - a vingt ans, et se transmet pourtant de génération en génération, raconte Thomas Ogilvie avec tout l’allant de ceux qui se savent exemplaires.
Car le groupe DHL, à la tête d’un chiffre d’affaires titanesque de 84,2 milliards d’euros et d’une équipe de plus de 600 000 employés répartis dans plus de 220 pays et territoires, n’est pas...
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13/06 - Budget américain : cette discrète clause qui affole les investisseurs étrangers
On dit souvent que le diable se cache dans les détails. Et dans un document de plus de 1000 pages, il a de quoi s'y loger confortablement. Parmi les nombreuses dispositions du tentaculaire paquet fiscal porté par Donald Trump, la "section 899" est d’abord passée inaperçue. Officiellement intitulée "mesures contre les impôts étrangers injustes", cette clause prévoit une surtaxe de 5 à 20 % sur les revenus d'investisseurs issus de pays "discriminatoires". Autrement dit, des Etats accusés d'appliquer une fiscalité "injuste" aux entreprises américaines, ce qui englobe les taxes sur les services numériques, celles sur les bénéfices détournés et la règle relative aux paiements insuffisamment imposés. L’Europe, avec sa taxe Gafa, a de quoi être inquiète.
Cette mesure au parfum de vengeance n'a pas tardé à semer la confusion sur les marchés… et a donné du grain à moudre aux cabinets d’avocats d’affaires. D’abord car ses contours demeurent flous. Et potentiellement, son périmètre est immense. Depuis plusieurs semaines, les spéculations vont bon train sur les types de revenus soumis à la surtaxe. "A priori, elle s'appliquerait aux dividendes et aux plus-values, tandis que les obligations et les bons du Trésor seraient épargnés, même si le texte définitif est encore en délibération", détaille Raphaël Gallardo, chef économiste chez Carmignac. Autre source d’incertitude : la liste des "pays étrangers discriminatoires" n’est pas encore définie, laissant carte blanche au Trésor américain pour décider qui entre dans son...
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13/06 - Les visages des otages israéliens sont une vérité devenue intolérable, par Simone Rodan Benzaquen
Le 1er juin, à Boulder, Colorado, un attentat terroriste a visé une marche silencieuse en soutien aux otages israéliens. Depuis octobre, chaque dimanche, des habitants s’y réunissaient pour rappeler leur sort : hommes, femmes, enfants enlevés par le Hamas. Ce jour-là, Mohamed Sabry Soliman, ressortissant égyptien présenté dans la presse de son pays comme proche des Frères musulmans, a attaqué les marcheurs à coups de cocktails Molotov et d’un lance-flammes artisanal. Douze blessés, dont une survivante de la Shoah âgée de 88 ans. Selon les autorités, l’attaque était préméditée.
Ce crime ne surgit pas de nulle part. Il prolonge un geste répété des milliers de fois dans nos villes : celui d’arracher les visages. À Paris, Londres, Berlin, New York, les affiches des otages sont lacérées, recouvertes, piétinées. Ce n’est pas de l’indifférence, c’est une stratégie. Il ne s’agit pas de contester une guerre, mais d’effacer une réalité. Car ces visages rappellent une vérité devenue intolérable : les juifs, les Israéliens peuvent eux aussi être des victimes.Hiérarchie morale
Or cette idée ne passe pas. Elle contredit un récit structurant, où le juif est assigné à son rôle d’oppresseur. Dans cette logique, la souffrance ne vaut que si elle confirme une hiérarchie morale. Celle des dominés et des dominants, des bons et des mauvais, des victimes et des bourreaux. Le juif ne peut pas appartenir à la première catégorie. Sa douleur n’émeut pas, elle dérange. C’est pourquoi les viols commis par le Hamas le 7 octobre n’ont pas bouleversé...
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13/06 - Frappes en Iran : qui étaient les deux généraux de premier plan éliminés par Israël ?
L’Iran a perdu deux figures majeures de sa République islamique dans les centaines de frappes lancées par Israël ce vendredi 13 juin : le chef du Corps des Gardiens de la Révolution Hossein Salami, dont les hommes promettent déjà de venger la mort, et le chef d’état-major, Mohammed Bagheri, "tombé en martyr" selon Téhéran. Des pertes qui pourraient entraîner une restructuration non négligeable des forces armées iraniennes, et attiser dangereusement le conflit régional, alors que des négociations cruciales sur le nucléaire iranien devaient se dérouler dimanche 15 juin.
"Si vous commettez la moindre erreur, nous ouvrirons les portes de l’enfer pour vous", menaçait encore le mois dernier en cas d’attaque d’Israël ou des Etats-Unis Hossein Salami, leader de l’armée idéologique du régime des mollahs. Barbe blanche et crâne dégarni, l’homme de 65 ans apparaissait fréquemment à la télévision dans des discours enflammés, relayant les diatribes que lancent régulièrement les responsables iraniens contre Israël.Hossein Salami : un pourfendeur d’Israël proche de Khamenei
Hossein Salami a passé l’essentiel de sa carrière au sein des Gardiens de la Révolution - dont le rôle premier est non pas d’assurer la protection du territoire iranien mais celle de "la Révolution et de ses acquis" - et était visé par des sanctions américaines. Combattant lors de la guerre entre l’Iran et l’Irak (1980-1988), il a ensuite dirigé un temps l’aviation des Gardiens de la Révolution, avant de devenir numéro deux des Gardiens durant neuf ans. Il avait...
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13/06 - Mali : des "centaines de civils" torturés par les mercenaires russes de Wagner
Une enquête du collectif de journalistes Forbidden Stories publiée jeudi révèle que les paramilitaires russes du groupe Wagner, présent au Mali depuis trois ans et demi, ont "kidnappé et détenu des centaines de civils sur d’anciennes bases de l'ONU et dans des camps militaires partagés avec l’armée malienne".
Depuis deux coups d’Etat en 2020 et 2021 qui ont porté au pouvoir une junte, dirigée par le général Assimi Goïta, le Mali a rompu son alliance avec l’ancienne puissance coloniale française pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie, notamment en faisant appel aux services de Wagner.Simulacres de noyade, brûlures, coups
Les personnes interrogées pour l’enquête, depuis des camps de réfugiés en Mauritanie voisine, ont témoigné des sévices subis dans les geôles des mercenaires russes. Certains rescapés racontent avoir subi des simulacres de noyade, reçu des coups portés avec des câbles électriques, ou encore avoir été brûlés par des mégots de cigarettes. L’enquête révèle une litanie d’exactions : "enlèvements, arrestations arbitraires, absence de contact avec le monde extérieur, recours à la torture systématique – parfois jusqu’à la mort".
Le collectif a identifié six lieux de détention où le groupe paramilitaire russe a détenu des civils entre 2022 et 2024, mais ce nombre pourrait être "bien plus élevé", selon les journalistes. "Notre consortium a pu identifier six bases militaires dans lesquelles des civils maliens ont été détenus et torturés par Wagner entre 2022 et 2024 : Bapho, Kidal, Nampala,...
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13/06 - Surveillante tuée à Nogent : interdire les couteaux, c’est s’interdire de réfléchir, par Pierre Bentata
Mardi 10 juin, un adolescent de 15 ans poignardait à mort une surveillante, lors d’un contrôle des sacs effectué devant son collège par des gendarmes. La victime s’appelait Mélanie. Elle rejoint Agnès, assassinée par un de ses élèves durant son cours à Saint-Jean-de-Luz le 22 février 2023 et Lorène poignardée de 57 coups de couteau dans son lycée de Nantes, le 24 avril dernier. Toutes deux tuées par des garçons de 16 ans.
Elles font partie des quelque 120 victimes d’homicides perpétrés chaque année depuis 2022 par des mineurs. Et devant la stupeur qui saisit légitimement l’opinion publique confrontée à ces horreurs, les politiques se sentent contraints de réagir. Ainsi, moins de 48 heures après ce dernier meurtre, tout le monde y est allé de sa brillante idée.
Fidèles à leurs aveuglements idéologiques et leurs petites stratégies politiciennes, les partis populistes ont ânonné leurs habituels slogans. A l’extrême droite, on a réclamé une "réponse ferme et rapide", à l’extrême gauche, on a rappelé l’importance de "veiller à la santé mentale" des jeunes. Rien que du performatif, ou la performance d’exister sans rien proposer.Evidente vanité
Parmi les partis plus constructifs, certains ont proposé de mettre en place des portiques de sécurité à l’entrée des établissements scolaires, d’autres d’augmenter la présence des forces de l’ordre pour y effectuer des contrôles. Le Premier ministre envisage d’interdire les couteaux. Quant au président, il voudrait limiter l’accès aux réseaux sociaux au plus de 15 ans.
Autant de...
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13/06 - Opération "Rising Lion" : l’attaque d’Israël contre l’Iran, un revers pour Donald Trump
Jeudi à la mi-journée, Donald Trump demandait à Israël de ne pas attaquer l’Iran pour laisser sa chance à la diplomatie. Quelques heures plus tard, tôt ce vendredi 13 juin, les frappes israéliennes commençaient, un revers cuisant pour ce président qui se veut un "faiseur de paix".
Le républicain de 78 ans finissait de serrer des mains pendant une réception en plein air à la Maison-Blanche quand les premières informations sur l’attaque israélienne ont commencé à tomber. Ce n’est pas de lui, mais du chef de la diplomatie américaine Marco Rubio qu’est venue la première réaction, neutre et concise, à l’opération déclenchée par leur allié y compris contre des sites nucléaires iraniens. Le secrétaire d’Etat a indiqué qu’Israël avait dit aux Etats-Unis que frapper l’Iran était "nécessaire pour sa défense", et ajouté que la "priorité" du gouvernement américain était de protéger ses forces dans la région.Washington "responsable" pour Téhéran
"Les actions agressives du régime sioniste contre l’Iran n’auraient pas pu être menées sans la coordination et la permission des Etats-Unis", a assené dans la foulée de l’attaque le régime de Téhéran, après avoir annoncé la perte de deux de ses hautes figures, le chef des Gardiens de la Révolution Hossein Salami et le chef d’état-major, Mohammed Bagheri. Washington sera donc tenu "responsable des répercussions dangereuses et des conséquences de l’aventurisme du régime sioniste", c’est-à-dire d’une éventuelle riposte sur Israël, a tancé Téhéran.
Car Marco Rubio avait également promis dans sa...
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13/06 - Frappes israéliennes sur l’Iran : "Le message envoyé par Netanyahou est sans ambiguïté"
En Europe et aux Etats-Unis, les craintes d’une attaque imminente d’Israël contre l’Iran grandissaient depuis plusieurs jours. L’Etat hébreu est passé à l’acte, en bombardant, dans la nuit du 12 au 13 juin, la République islamique, soupçonnée de vouloir se doter de l’arme atomique. Les frappes ont notamment visé la capitale Téhéran et Natanz, l’un des principaux sites d’enrichissement d’uranium, ainsi que plusieurs cibles militaires. Au moins deux dirigeants des Gardiens de la Révolution ont été tués dont leur chef, le général Hossein Salami, et le général Gholam Ali Rachid, ainsi que six experts nucléaires, affirment les médias locaux. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammed Bagheri, a également été tué, selon la télévision d’Etat.
Cette attaque d’une ampleur inégalée "depuis les années 1980" a pour but de montrer à l’Iran qu’Israël est capable de frapper "le coeur du programme nucléaire à tout moment", estime Alex Vatanka, spécialiste de la République islamique au Middle East Institute de Washington.
L’Express : Avez-vous été surpris par le timing de l’attaque ?
Alex Vatanka : Oui. Il s’agissait manifestement d’une attaque longuement préparée et soigneusement planifiée. En ce qui concerne le moment choisi pour l’opération, il est difficile à l’heure actuelle de savoir si les récentes déclarations du Premier ministre Benyamin Netanyahou - selon lesquelles Israël n’envisagerait pas d’action contre l’Iran tant que les négociations américano-iraniennes se poursuivraient - relevaient d’une stratégie de désinformation...
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13/06 - La natalité au Japon à un plus bas historique : "L’eugénisme est une cause sous-estimée de cette chute"
Le seuil symbolique est franchi. Pour la première fois depuis le début des statistiques à la fin du XIXe siècle, le Japon est passé sous la barre des 700 000 naissances en 2024. L'annonce, faite le 4 juin dernier par le gouvernement, entérine un recul pour la neuvième année consécutive, sur fond de vieillissement de la population. Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a qualifié la situation d'"urgence silencieuse" et a promis des mesures favorables aux familles, comme une plus grande flexibilité des horaires de travail, afin d'inverser la tendance.
Les données publiées mercredi par le ministère de la Santé révèlent également que le taux de fécondité —soit le nombre moyen d'enfants qu'une femme est censée avoir au cours de sa vie— est tombé à un niveau record de 1,15. Le ministère a précisé que le nombre de décès (1,6 million) a, quant à lui, atteint plus du double de celui des naissances, augmentant de 1,9% par rapport à 2023. Isabelle Konuma, professeure à l’Inalco, chercheuse au laboratoire Ifrae (Institut français de recherche sur l’Asie de l’Est) et spécialiste du Japon, analyse les conséquences de cette situation pour l'avenir d'un pays où, dans plus de 20 000 territoires, la majorité des habitants sont âgés de 65 ans et plus.
L'Express : Le Japon est confronté à une grave crise de la natalité depuis une décennie. Pourquoi ce pays précisément est-il si impacté par une chute vertigineuse des naissances ? Est-ce lié à des causes culturelles, économiques, sociétales ou tout cela confondu ?
Isabelle...
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13/06 - Frappes d’Israël sur l’Iran : la nuit où Tsahal a déclenché l’opération "Rising Lion"
Il était 2h15 du matin, ce vendredi 13 juin, quand l'opération "Rising Lion" a débuté. Israël lance alors des "dizaines" de frappes de grande ampleur contre l'Iran, soupçonné de vouloir se doter de l'arme atomique, visant une centaine de cibles dans tout le pays dont le site d'enrichissement d'uranium de Natanz (dans le centre du pays). L'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le gendarme nucléaire de l'ONU, a confirmé que le site avait été visé et qu'elle n'avait pas constaté d'augmentation des niveaux de radiation. Trois sites militaires dans le Nord-Ouest ont également été la cible des frappes, d'après la télévision iranienne. Au total, 200 avions de combat ont été mobilisés par l'armée israélienne, qui a dit ce vendredi matin que des attaques étaient encore en cours.
Cette attaque intervient alors qu'un nouveau cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran sur le nucléaire iranien devait avoir lieu dimanche 15 juin sur fond de fortes tensions. Les craintes d'une frappe imminente d'Israël grandissaient depuis quelques jours, et Tsahal a affirmé ce vendredi matin avoir des renseignements montrant que l'Iran s'approchait du "point de non-retour" pour son programme nucléaire. Israël "a ainsi frappé au cœur du programme de missiles balistiques de l'Iran", a affirmé Benyamin Netanyahou, saluant une opération "couronnée de succès". Le Premier ministre israélien a par ailleurs assuré que l'opération militaire israélienne durerait "autant de jours que nécessaire", l'Iran a fermé son espace...
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13/06 - Los Angeles : un juge déclare illégal le déploiement de la Garde nationale par Donald Trump
Le déploiement de la Garde nationale ordonné par Donald Trump pour faire face aux manifestations à Los Angeles était illégal, a décidé jeudi 12 juin un juge fédéral, dans un nouveau revers sur le front judiciaire pour le président américain.
Affirmant que le président n’avait pas "suivi la procédure requise par le Congrès pour ses actes", le juge Breyer a également ordonné que le contrôle de ce corps de réserve à double tutelle soit rendu au gouverneur de Californie, le démocrate Gavin Newsom, qui avait attaqué ce déploiement en justice en dénonçant un virage autoritaire.
"Ce n’est pas un monarque, ce n’est pas un roi, et il devrait cesser d’agir comme tel", a réagi le gouverneur, à l’inimitié bien connue avec Donald Trump, lors d’une conférence de presse après la décision du magistrat.
Le juge Breyer a cependant suspendu l’application de celle-ci jusqu’à vendredi midi heure locale (21h00 heure française), et une cour d'appel fédérale a ensuite repoussé cette échéance à mardi, le temps qu'elle puisse examiner l'appel du ministère de la Justice. Celui-ci a dénoncé "une ingérence extraordinaire dans les pouvoirs constitutionnels du président en tant que commandant en chef pour appeler la Garde nationale si nécessaire"."Bien loin" de la "rébellion" décrite par Donald Trump
Avec ce sursis, Trump aura encore le contrôle de la Garde nationale ce week-end en Californie, où sont attendues des manifestations. Le président de 78 ans avait décidé le week-end dernier de prendre le contrôle fédéral de la Garde nationale de Californie...
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13/06 - VivaTech : comment l’IA s’invite dans le secteur de l’automobile
A l’heure de VivaTech (11 au 14 juin), L’Express dresse un bilan de la French Tech en 2025. Après des années d’hypercroissance notamment en 2021 et 2022, des levées de fonds mirobolantes, de créations de "licornes" dorées (entreprises valorisées plus de 1 milliard de dollars) et de fusions-acquisitions multiples, voici venu le temps de la maturité, dans un contexte géopolitique tendu - guerre en Ukraine, arrivée de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, dissolution en France, etc. Un recentrage bienvenu pour démontrer la viabilité du modèle économique et se concentrer sur des domaines souvent synonymes de souveraineté : Intelligence artificielle, cloud, ordinateur quantique, automobile, commerce hybride, etc. Autant de secteurs où la France peut jouer un rôle majeur face aux mastodontes américains et chinois.
L’IA, un gadget futuriste ? De simple assistante bardée de capteurs et de caméras, l’intelligence artificielle est devenue un compagnon incontournable des conducteurs, parfois dépassés par le tout électronique embarqué. Elle explicite les manuels d’utilisation abscons des voitures, répond en langage naturel à nos interrogations perplexes face au déclenchement de voyants d’alerte, s’adapte en continu à nos habitudes pour nous souffler quelques rappels ou nous suggérer des astuces de pilotage économe.
Le système de surveillance ne se contente plus d’un son strident en cas d’assoupissement, mais nous intime de lâcher notre téléphone au volant, voire se tait si elle détecte que notre regard s’est déjà porté...
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13/06 - L’actu à La Loupe : la dérive autoritaire de Donald Trump
Donald Trump prêt à invoquer l'"Insurrection Act", un régime d’état d’urgence, pour faire face aux manifestations à Los Angeles. Car depuis plusieurs jours, la capitale californienne est secouée par des heurts entre forces de l’ordre et opposants à sa politique migratoire. Face à ce qu’il qualifie d’anarchie, Donald Trump a déjà envoyé 2000 membres de la Garde nationale, un corps de l’armée composé de réservistes.
Cet appel a été fait sans l’accord du gouverneur de Californie, qui a pourtant autorité sur la Garde nationale de son Etat. Et à cela s’ajoute le renfort de 700 marines.
Nombre d’observateurs assurent pourtant que rien ne justifiait ce déploiement, et dénoncent un abus de pouvoir de la part du président américain. Mais la dérive autoritaire de Donald Trump a commencé dès le début de son mandat.
Cet épisode a été écrit par Charlotte Baris, présenté par Solène Alifat et réalisé par Sébastien Salis.
Crédits : CBS News
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Les émeutes à Los Angeles, symbole de la dérive autocratique de Donald Trump
Jonathan Guiffard : "Washington change de visage avec l'arrivée de trumpistes radicaux"
Divorce Donald Trump - Elon Musk : "Pour Washington et la Nasa, se priver de Space X serait très...
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13/06 - Israël : après la riposte iranienne, l’escalade se poursuit
L’armée israélienne a affirmé, ce vendredi 13 juin, poursuivre ses frappes sur l’Iran "à pleine force" après l’attaque massive lancée contre des sites militaires et nucléaires iraniens, alors que Téhéran a entamé des représailles sur Tel-Aviv et Jérusalem.
Cette attaque de Tsahal d’une ampleur sans précédent a visé des sites militaires et nucléaires et tué les plus hauts gradés iraniens, dont le chef d’état-major de l’armée, le chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, et le commandant de sa force aérospatiale. Les frappes surviennent alors que la pression grandissait sur l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et Israël de vouloir se doter de l’arme atomique, ce que dément Téhéran.
Les infos à retenir
⇒ Des missiles iraniens ont visé Tel-Aviv et Jérusalem
⇒ Après cette riposte, Benyamin Netanyahou a affirmé que l'Iran devait s'attendre à davantage de frappes. Des explosions ont été entendues à Téhéran.
⇒ Les frappes israéliennes ont fait 78 morts, dont le chef des Gardiens de la Révolution et le chef d’état-major iranien, et plus de 320 blessés, selon l'ambassadeur iranien à l'ONU.
23h15Des explosions entendues à Téhéran
De fortes explosions ont été entendues dans la capitale de l'Iran, et une lueur rouge aperçue dans le ciel, selon un correspondant de l'AFP.
"Les défenses de Téhéran ont été réactivées il y a quelques minutes… pour faire face aux projectiles du régime sioniste", a pour sa part rapporté l'agence de presse officielle IRNA.
23h1078 morts et plus de 320 blessés, selon...
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13/06 - Finances publiques : la désinflation, cet obstacle que n’avait pas anticipé Bercy
40 milliards d’euros. Le chiffre risque de donner quelques sueurs froides au gouvernement d’ici à la rentrée prochaine. Car c’est le montant des économies retenu par Bercy pour le projet de loi de finances 2026 afin de maintenir l’objectif de déficit de 4,6 % du PIB prévu dans la trajectoire budgétaire promise à Bruxelles. Une cible pour le moins ambitieuse. Réduction du nombre de fonctionnaires, réforme des agences de l’État, gel du point d’indice, suppression de certaines niches fiscales… Pour y parvenir, les pistes ne manquent pas. Mais lesquelles emprunter sans risquer une nouvelle censure de l’exécutif ?
Un casse-tête à résoudre qui pourrait encore se complexifier. En mai, la hausse des prix a reflué à 0,7 % sur un an, après 0,8 % en avril, selon les premières estimations de l’Insee. Soit l'une des plus faibles de la zone euro. Au plus fort de la crise, à la suite de l’invasion en Ukraine et de l’explosion des prix de l’énergie, elle culminait à 5,2 % en mai 2022. Cette décrue est principalement due à la baisse des prix de l’énergie et notamment du pétrole. "Du côté des produits manufacturés, on observe également un léger recul des prix. Les coûts des matières premières diminuent, et les effets de second tour se diffusent dans l’industrie manufacturière", souligne Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision du groupe Xerfi. En revanche, le risque d’une déflation - une baisse durable des prix - est pour le moment écarté. "Ce n’est pas impossible - une récession mondiale peut toujours...
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12/06 - Retraites : le COR retire les mots et le tableau qui fâchent
A une semaine de la fin prévue du "conclave" sur les retraites et alors que le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) est actuellement examiné, l’AFP a constaté ce jeudi 12 juin que la version définitive a été expurgée de plusieurs passages polémiques, jugés non objectifs par les syndicats. Parmi eux, une phrase évoquant un "appauvrissement du pays" si le choix était fait à l’avenir d’augmenter les cotisations ou de modérer les pensions pour équilibrer financièrement le système des retraites, ou celle suggérant un "enrichissement du pays" si le choix s’orientait vers un nouveau recul de l’âge légal de départ.
Un tableau, qui résumait les effets à terme sur le PIB des différents leviers pour équilibrer le système, présent dans la version provisoire du rapport transmise en fin de semaine aux partenaires sociaux, a également été supprimé, a constaté l’AFP. Les syndicats, parties prenantes aux travaux de cette instance, avaient critiqué les formulations choisies par le Conseil dans la première version, estimant qu’elles montraient sous un jour plus favorable le recul de l’âge par rapport aux autres pistes. La CGT les avait jugées "orientées", et Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, avait estimé qu’il s’agissait d’une "peau de banane" jetée dans les discussions en cours du "conclave" sur les retraites.Une réserve par la CGT
Selon Gilbert Cette, président du COR, le rapport expurgé a été "adopté" par le Conseil, avec "l’expression d’une réserve par la CGT". Le travail du COR consiste à produire un...
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12/06 - Sondages : Donald Trump, un président à la dérive ?
Les sondages se suivent, et se ressemblent. Alors que Donald Trump a engagé un bras de fer avec la Californie pour réprimer les manifestations opposées aux raids de la police fédérale de l’immigration, le président américain connaît une chute de popularité dans les sondages, comme en témoignage celui publié par l’Université Quinnipiac, ce mercredi 11 juin. Réalisée du 5 au 9 juin auprès de 1265 électeurs inscrits, l’étude démontre que Donald Trump inspire 38 % d’opinions favorables, soit une perte de trois points par rapport à un sondage précédent, où il affichait une cote de popularité de 41 %.
En cause : le rejet par l’opinion publique de son "One Big Beautiful Bill Act" - plus de 53 % des Américains s’y opposent -, un texte qui prévoit entre autres des réductions d’impôts et des coupes budgétaires sévères, à l’origine de sa brouille avec Elon Musk. Le 29 avril déjà, une étude de l’Ifop pour NYC. eu révélait que 56 % des Américains disaient avoir honte du locataire de la Maison-Blanche, tandis qu’un électeur sur quatre affirmaient regretté d’avoir voté pour Donald Trump en novembre dernier.Une impopularité à l’étranger
A l’étranger aussi, la cote des Etats-Unis est en chute libre depuis le retour au pouvoir de Donald Trump. Ainsi, le taux d’opinions favorables vis-à-vis du pays a chuté dans 15 des 24 Etats étudiés, parfois de façon brutale, selon un sondage du Pew Research Center, auprès d’environ 29 000 personnes. C’est au Mexique, pays voisin que le président américain dénigre depuis longtemps et où il exerce une forte...
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12/06 - "Le secret le mieux gardé de la guerre froide" : quand la CIA envoyait des livres plutôt que des armes
La CIA n’est pas vraiment réputée pour son mécénat culturel et son aide à la littérature. D’ordinaire, on associe plutôt l’agence de renseignement des Etats-Unis à des opérations controversée comme le débarquement de la baie des Cochons, le programme Phoenix durant la guerre du Vietnam ou le soutien aux moudjahidines en Afghanistan dans les années 1980. Toute l’originalité de CIA Book Club de Charlie English (William Collins) est de dévoiler au grand public la plus improbable des opérations des espions américains.
Selon l’historien de la CIA Benjamin Fischer, il s’agit même du "secret le mieux gardé" de la guerre froide. Pendant près de cinq décennies, dans une Europe coupée en deux par un rideau de fer, les services américains ont fait passer par contrebande dix millions de livres interdits dans les pays du bloc de l’Est, de 1984 de George Orwell aux thrillers de John Le Carré en passant par les œuvres des prix Nobel Boris Pasternak, Albert Camus ou Czeslaw Milosz. Alors que les combats physiques étaient interdits du fait du risque d'annihilation nucléaire, la CIA a ainsi mené une bataille sur les esprits.
Le journaliste britannique Charlie English a enquêté sur ce plan étonnant et rencontré des survivants. Salué par la critique anglo-saxonne et classé par le magazine The Economist parmi les meilleurs ouvrages parus en anglais en ce début d’année, CIA Book Club montre l’ampleur de ce "programme de livres" qui a aidé à remporter la guerre froide plus surement que les barbouzeries à Cuba ou au Nicaragua. La...
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12/06 - Ventes d’armes à Israël : ce que livre réellement la France à Tel-Aviv
"La France ne vend pas d’armes à Israël. Point." En martelant cette phrase devant les députés mercredi 11 juin, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a souhaité couper court aux accusations persistantes visant Paris. Mais que disent réellement les faits ? A l’Assemblée nationale comme au Sénat, un document confidentiel récemment déclassifié a été présenté aux parlementaires. Celui-ci indique que les livraisons françaises sont strictement encadrées et ne concernent que des matériels défensifs ou destinés à la réexportation. Pourtant, plusieurs enquêtes réalisées par divers médias dressent un tableau beaucoup plus nuancé.Ce que dit le gouvernement : des livraisons strictement encadrées
Depuis le 11 juin, un document confidentiel est désormais accessible aux présidents des commissions Défense du Parlement. Il y est détaillé, selon les informations de l’AFP, que la France ne livre à Israël que deux types de matériel militaire : des composants destinés aux systèmes de défense israéliens tels que le Dôme de fer, ainsi que des pièces exportées uniquement en vue d’une réexportation ultérieure.
Le montant total des commandes d’armement enregistrées en 2023 s’élève à 19,9 millions d’euros, un chiffre stable après 25,6 millions d’euros en 2022 et 19,4 millions en 2021, selon le rapport annuel présenté au Parlement sur les exportations d’armement français. Rien d’exceptionnel, se dédouane l’exécutif. Un second rapport pointe toutefois un bond des exportations de biens dits "à double usage" (civil et militaire) vers Israël,...
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12/06 - Qu’est-ce qui nous rend heureux ou malheureux au travail ? Les conclusions du chercheur George Ward
Le bien-être au travail. Il y a ceux qui en rêvent. Ceux qui en doutent. Ceux qui en font leur business. Et ceux, moins nombreux, qui savent de quoi ils parlent. C’est le cas de l’économiste belge Jan-Emmanuel De Neve, professeur à l’Université d’Oxford, et de George Ward, professeur en comportement organisationnel à l’Insead. S’appuyant sur une pléthore d’études et les réponses de plus de 20 millions de travailleurs à travers le monde sur Indeed, le plus grand site d’emploi au monde, leur dernier ouvrage, Why Workplace Wellbeing Matters (2025, non traduit), se penche sur la science du bien-être au travail et de la performance organisationnelle. "Il règne souvent une grande confusion sur ce qu’est réellement le bien-être au travail et ce qu’il implique", observent-ils. En la matière, on ne s’attaque pas suffisamment aux causes profondes du malaise, explique à L’Express George Ward, dont les travaux sont riches d'enseignements pour la France, qui ne brille pas dans les enquêtes internationales sur la satisfaction au travail. Entretien.
L'Express : Selon vous, il ne faut pas résumer le bien-être au travail à la notion de bonheur. Comment le définir ?
George Ward : Beaucoup de choses ont été écrites et dites sur le bien-être au travail, et je pense que l'une des principales erreurs que les gens commettent - et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous avons écrit ce livre - c’est qu’il y a beaucoup de confusion autour de ce qu’est réellement le bien-être au travail. Avec mon co-auteur, nous le...
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12/06 - Crash d’avion en Inde : le long-courrier Boeing 787 impliqué pour la première fois
Les 242 passagers et membres d’équipage du vol Air India 171, qui s’est écrasé ce jeudi 12 juin à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, voyageaient à bord d’un Boeing 787 Dreamliner. Il s’agit du premier crash pour ce long-courrier, a déclaré une source proche du dossier à l’AFP, qui a également consulté des bases de données.
L’avion, qui faisait la liaison entre Ahmedabad et l’aéroport de Gatwick, près de Londres, s’est écrasé peu de temps après le décollage. "Nous avons retrouvé 204 corps et 41 personnes sont soignées", a déclaré à l'AFP le chef de la police de la ville, quelques heures après l'accident. Une personne a survécu, ont indiqué les autorités indiennes à l'agence de presse.
Entré en service en 2011, ce long-courrier s’est depuis largement démocratisé puisqu’il est exploité par 80 compagnies à travers le monde. Il peut transporter entre 248 et 330 personnes maximum, selon les trois versions existantes.Des livraisons suspendues à cause de défauts
Le Boeing 787 est le fleuron de la flotte du géant américain. La firme de Seattle se vante d’être à l’origine du "gros-porteur qui s’est vendu le plus rapidement de toute l’histoire de l’aviation". A ce jour, Boeing a enregistré près de 2 600 commandes, dont environ 900 sont encore en attente de livraison.
Le Dreamliner a notamment permis l’ouverture de près de 180 nouvelles liaisons directes, dites "point-à-point", entre des villes auparavant non connectées, contre à peine 80 envisagées initialement, selon l’avionneur.
L’avion est surtout connu pour ses performances...
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12/06 - Emmanuel Macron exécute Gabriel Attal, ces zemmouristes qui rejoignent Eric Ciotti
C'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil.Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination.François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Jean-Noël Barrot en veut à Thierry Breton
Emmanuel Macron a répété le 10 juin son intention d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans, en obtenant si possible l’accord de l’Union européenne. Jean-Noël Barrot, qui, avant d’aller au quai d’Orsay, fut ministre délégué chargé du numérique entre 2022 et 2024, n’a pas oublié qu’il avait tenté, en vain, de pousser des textes en ce sens. mais il s’était heurté à l'intransigeance de la commission de Bruxelles, et notamment d’un certain Thierry Breton.François Bayrou, le muet du sérail
C’est l’un des ministres importants du gouvernement qui le constate: Emmanuel Macron est redevenu beaucoup plus "interventionniste, à cause du management de François Bayrou". "Le chef du gouvernement dit très peu de choses en conseil des ministres, observe le même, alors que Michel Barnier parlait beaucoup plus."Emmanuel Macron exécute Gabriel Attal
Le président de la République n’a pas apprécié la proposition de loi de Gabriel Attal visant à élever à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade, allant jusqu’à empêcher, "sous la pression des militaires", son arrivée au Sénat, selon Le Canard enchaîné....
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12/06 - Narcotrafic et messages cryptés : comment Roubaix a aidé à traquer des cartels du monde entier
Roubaix, son vélodrome, son welsh au maroilles… et ses secrets internationaux, en principe bien gardés. Ils reposent à une demi-heure du centre-ville, qu’on quitte par le quai du Sartel, en longeant le canal, dans ce qu’on appelle la "Roubaix Valley". Quelque 20 000 mètres carrés de data centers, ces entrepôts où des milliers d’ordinateurs moulinent vingt-quatre heures sur vingt-quatre, afin de permettre à des milliards de messages de s’échanger partout dans le monde, tout le temps. Deux amoureux bavardent aux Pays-Bas ? Leur dialogue peut passer par les entrepôts du Nord. Un groupe d’amis planifie son week-end en Pologne ? La "Roubaix Valley" en conserve une trace, pour peu que l’hôte de la conversation se nomme OVHcloud. La marque fondée dans la cité des Hauts-de-France, en 1999, est le premier groupe européen d’hébergement de données, sur les talons des géants Microsoft et Amazon, avec près d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel. Une "licorne", dit le monde de la tech.
Un coffre-fort très convoité, aussi, par exemple dans les enquêtes criminelles. Imaginez pouvoir accéder en direct à tous les messages échangés entre dealers et tueurs à gages. Entre 2019 et 2021, c’est exactement ce qu’il s’est passé. Plusieurs récits journalistiques ont déjà retracé les incroyables découvertes de "l’affaire Sky ECC", ces préparatifs de meurtres interceptés en direct par la police de plusieurs pays, dont la France. Tout ça grâce à une "sonde" posée dans les branchements de la "Roubaix Valley". Trois ans plus tard,...
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12/06 - Après le départ d’Elon Musk, le Doge au bord de l’implosion
Le bébé est malade. Abandonné par son papa, Elon Musk, le département de l’efficacité gouvernementale (Doge) fait face à des départs de responsables proches de l’ancien conseiller et allié du président républicain. La commission assignée à la réduction des dépenses publiques est liée au patron de Tesla depuis sa création le 20 janvier, premier jour du second mandat de Donald Trump.
De nombreux salariés du Doge viennent directement des entreprises de l’homme le plus riche du monde, qui a quitté le gouvernement fin mai. Le début de la crise. "Les employés craignent de se faire'dogé'eux-mêmes", titre le Wall Street Journal. "Je m’inquiète du départ d’Elon [Musk], personne ne se joindra à nous, et tout cela va s’estomper lentement", s’alarme auprès du quotidien américain Sahil Lavingia, ancien ingénieur logiciel pour le Doge.Départs en série
Lors de la violente altercation qui oppose Donald Trump à Elon Musk par réseaux sociaux interposés, ce jeudi 5 juin, les messages fusent entre collègues de travail, rapporte le journal économique. Ils s’interrogent sur leur avenir au sein du Doge, menacé par le spectre du licenciement. Un comble pour ceux qui ont viré des milliers de fonctionnaires.
A la suite des "attaques personnelles sans fondement" du PDG de SpaceX contre le président des Etats-Unis, James Fishback, un des architectes du Doge, annonce le lendemain à Politico s’éloigner du département de l’efficacité gouvernementale. Ce fondateur d’une société d’investissement avait proposé d’envoyer, par chèques, une partie de...
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12/06 - Crash du Boeing d’Air India : ce que l’on sait sur la catastrophe aérienne
Cela pourrait être l’une des catastrophes aériennes les plus meurtrières du XXIe siècle. Un avion d’Air India, avec à son bord 242 personnes, s’est écrasé ce jeudi 12 juin peu après son décollage de l’aéroport de la ville d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde. 260 morts sont à déplorer, et au moins une personne a survécu, selon les autorités. L’Express fait le point sur l’accident.Que s’est-il passé ?
L’appareil, un long-courrier de type Boeing 787 Dreamliner, a décollé de l’aéroport d’Ahmedabad, en Inde, à 13h39 heure locale (10h09 à Paris), pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni. Mais juste après son décollage, pour une raison encore inconnue, ce dernier s’est écrasé "hors du périmètre de l’aéroport" après avoir émis un appel d’urgence, a précisé la direction dans une déclaration. "Il a lancé un appel d’urgence (Mayday) au contrôleur aérien, qui n’a ensuite plus eu aucun contact avec l’appareil", ajoute le communiqué, qui n’a pour l’heure pas donné d’autres détails sur les circonstances de l’accident.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui perd rapidement de l’altitude - le nez en l’air - avant de percuter un bâtiment et d’exploser en une boule de feu orange. Selon un journaliste de l’AFP, l’avion s’est écrasé entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp. "Notre bureau est situé juste à côté de l’endroit où l’avion s’est écrasé", a témoigné sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP un habitant. "Nous avons vu des personnes sauter du 2e et du 3e étage. L’avion était en feu". "Nous avons...
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12/06 - Ordinateur quantique : pourquoi les start-up tricolores sont à l’avant-garde
A l’heure de VivaTech (11 au 14 juin), L’Express dresse un bilan de la French Tech en 2025. Après des années d’hypercroissance notamment en 2021 et 2022, des levées de fonds mirobolantes, de créations de "licornes" dorées (entreprises valorisées plus de 1 milliard de dollars) et de fusions-acquisitions multiples, voici venu le temps de la maturité, dans un contexte géopolitique tendu - guerre en Ukraine, arrivée de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, dissolution en France, etc. Un recentrage bienvenu pour démontrer la viabilité du modèle économique et se concentrer sur des domaines souvent synonymes de souveraineté : Intelligence artificielle, cloud, ordinateur quantique, automobile, commerce hybride, etc. Autant de secteurs où la France peut jouer un rôle majeur face aux mastodontes américains et chinois.
Dans le viseur du Pentagone ! Le mois dernier, la jeune pousse tricolore Alice & Bob a été sélectionnée par la Darpa, l’agence qui mène les projets de recherche militaire avancée de l’Oncle Sam, pour participer à un programme visant à valider, d’ici à 2033, la performance d’ordinateurs quantiques.
Alice & Bob est spécialisée dans le "qubit de chat", une technologie tolérante aux erreurs sur laquelle planche aussi le géant Amazon. Créée en 2020, la PME a publié l’an dernier un article dans la prestigieuse revue scientifique Nature, puis levé 100 millions d’euros au début 2025. Sacrée trajectoire pour une pépite méconnue.Nous vivons un moment quantique
"Pour accélérer la découverte de médicaments,...
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12/06 - Ukraine : des anciens prisonniers récupérés par la Russie renvoyés directement sur le front
C’est une pratique qui contreviendrait aux Conventions de Genève, si elle était avérée. Alors que Moscou et Kiev ont annoncé jeudi 12 juin avoir procédé à un nouvel échange de prisonniers de guerre, conséquence d’un accord conclu lors de récentes négociations entre les deux camps à Istanbul, en Turquie, plusieurs sources ont indiqué que de nombreux anciens prisonniers de guerre russes "avaient été transférés dans des unités militaires", avant d’être renvoyés vers la ligne de front.
D’après Get Lost, une organisation qui aide les hommes russes à éviter la conscription, plusieurs familles de prisonniers de guerre russes libérés se sont vu interdire de voir leurs proches à la suite d’échanges de prisonniers. Ces derniers, y compris ceux blessés au combat, sont souvent redéployés, en dépit des accords internationaux, qui stipulent que les militaires capturés ne peuvent être contraints de reprendre leur service militaire actif après leur rapatriement – surtout dans un conflit dont ils ont récemment été libérés.
"Nos garçons ont vécu l’enfer en captivité… La plupart d’entre eux souffrent de blessures par éclats d’obus, de commotions cérébrales et de fractures qui ont guéri sans traitement médical approprié. L’un d’eux a perdu une jambe. Ils ont tous besoin de soins médicaux, d’une évaluation par un conseil médical militaire et, à terme, d’une permission de convalescence. Mais au lieu de cela, ils sont envoyés au front alors qu’ils sont encore malades", s’est indignée l’une des proches d’un soldat échangé, dans un message relayé par...
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12/06 - Agressions au couteau : "Les tests sur les portiques de sécurité montrent un échec de 80 % !"
Le suspect "n’exprime ni regret ni compassion". Denis Devallois, procureur de la République de Chaumont (Haute-Marne) s’est exprimé lors d’une conférence de presse ce 11 juin après le meurtre de Mélanie G., une surveillante poignardée la veille par un élève de 14 ans, devant leur collège. Les faits se sont déroulés durant un contrôle de sacs aléatoire, la veille. Lors de sa garde à vue, l’adolescent a expliqué avoir "voulu cibler une surveillante". Pas Mélanie G. en particulier. "N’importe laquelle", a-t-il assuré aux enquêteurs.
"Il ne supportait plus le comportement des surveillantes en général", a relaté Denis Devallois, qui explique qu’il n’a "pas relaté les événements qui expliqueraient l’injustice subie. Seul élément établi : il a cité le fait d’avoir été "sermonné par une surveillante vendredi 6 juin, alors qu’il embrassait sa petite amie". Il aurait ensuite "ressassé dès le samedi le projet de tuer une surveillante", qui "n’est pas celle qui sera sa victime", a ajouté le procureur. "Le mis en cause nous déclare avoir eu l’intention de tuer", a-t-il poursuivi.
Fasciné par la violence et la mort, le jeune apparaît "en perte de repères par rapport à la vie humaine, à laquelle il ne semble pas attacher une importance particulière". Ici, a priori, l’idéologie n’a pas motivé son acte. Il semble donc différent de l’adolescent ayant tué de 57 coups de couteau une de ses camarades de classe, à Nantes, fin avril.
Ces deux assassinats, très médiatisés, mettent en lumière un phénomène en augmentation en Europe ces dernières...
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12/06 - Ukraine : Kiev et Moscou annoncent un nouvel échange de prisonniers de guerre
Moscou a intensifié ses attaques quotidiennes sur l’Ukraine. De nouvelles frappes russes ont fait 14 blessés à Kharkiv dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 juin, au lendemain de frappes ayant déjà fait plus de soixante blessés, dont neuf enfants, dans la deuxième ville d’Ukraine. La Russie a tiré un nombre record de drones et missiles sur les zones civiles en Ukraine ces dernières semaines.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les Occidentaux à "ne pas avoir peur" d'"agir" après les nouvelles frappes. Cela doit, selon lui, forcer Moscou à "s’engager dans la véritable diplomatie" pour mettre fin à la guerre. "Cela dépend principalement des Etats-Unis", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. Parallèlement aux attaques, un nouvel échange de militaires a eu lieu ce jeudi.
Les infos à retenir :
⇒ Kiev et Moscou annoncent un nouvel échange de prisonniers de guerre
⇒ Quatorze blessés dans des frappes russes nocturnes à Kharkiv, en Ukraine
⇒ Des dirigeants d’Europe du Sud-Est condamnent l’invasion russeKiev et Moscou annoncent un nouvel échange de prisonniers de guerre
La Russie et l’Ukraine ont annoncé ce jeudi avoir procédé à un nouvel échange de prisonniers de guerre, nouvelle étape d’un accord conclu lors de récentes négociations entre les deux camps à Istanbul en Turquie.
"Aujourd’hui, des soldats des forces armées, de la garde nationale et des gardes-frontières sont de retour à la maison", s’est félicité le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram. "Un groupe de militaires russes a été...
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12/06 - VivaTech : comment la fonction publique opère sa mue numérique
A l’heure de VivaTech (11 au 14 juin), L’Express dresse un bilan de la French Tech en 2025. Après des années d’hypercroissance notamment en 2021 et 2022, des levées de fonds mirobolantes, de créations de « licornes » dorées (entreprises valorisées plus de 1 milliard de dollars) et de fusions-acquisitions multiples, voici venu le temps de la maturité, dans un contexte géopolitique tendu - guerre en Ukraine, arrivée de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, dissolution en France, etc. Un recentrage bienvenu pour démontrer la viabilité du modèle économique et se concentrer sur des domaines souvent synonymes de souveraineté : Intelligence artificielle, cloud, ordinateur quantique, automobile, commerce hybride, etc. Autant de secteurs où la France peut jouer un rôle majeur face aux mastodontes américains et chinois.
La révolution est en marche au sein de la fonction publique mais le défi reste immense. L’Etat utilise déjà l’IA générative pour améliorer le travail quotidien de ses agents et la qualité de ses services. Parmi les dispositifs les plus aboutis figure Albert, un agent conversationnel qui aide à réaliser des comptes rendus, des recherches et des traductions. "En cours de rodage, cette solution utilisée par quelques milliers d’agents va se déployer plus largement", assure-t-on du côté du ministère de la Fonction publique. Mais elle n’est pas aussi performante que son aînée ChatGPT, qui se nourrit des données collectées sur Internet.Passer à la vitesse supérieure
Depuis le dernier Sommet sur l’IA, le...
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12/06 - Sous-marins nucléaires : pourquoi l’Australie pourrait regretter d’avoir annulé son contrat avec la France
Officiellement, aucune inquiétude, ou presque. L’Australie s’est déclarée ce jeudi 12 juin "très confiante" dans l’avenir de l’alliance Aukus. Celle-ci, conclue en 2021 de manière tripartite avec le Royaume-Uni et les Etats-Unis sous la présidence de Joe Biden, vise à équiper la marine australienne d’une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire. "Je suis très confiant dans le fait que cela va se faire", a assuré le ministre de la Défense Richard Marles, lorsqu’on lui a demandé s’il pouvait encore garantir que l’Australie obtiendrait les sous-marins américains, alors qu’un réexamen du pacte a été annoncé mercredi par l’administration Trump.
"Je pense que l’examen qui a été annoncé n’est pas une surprise", a-t-il déclaré à la chaîne publique ABC. "Nous sommes au courant depuis un certain temps. Nous nous en réjouissons. C’est quelque chose de tout à fait naturel pour une nouvelle administration." Un porte-parole du ministère australien de la Défense a confirmé auprès de l’AFP que Washington avait informé les autres signataires, l’Australie et le Royaume-Uni, du réexamen du projet.
Malgré la tranquillité affichée donc, le retour au pouvoir de Donald Trump fait craindre un abandon de cette alliance militaire, ou en tout cas des tentatives d’en modifier le contenu, dans la droite ligne de sa politique "l’Amérique d’abord" en matière de relations étrangères. Un porte-parole du Pentagone interrogé par le Financial Times (FT), à l’origine des révélations publiées mercredi sur le réexamen du pacte, a reconnu que le ministère...
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12/06 - Droits de douane : le transport maritime mondial en pleine tempête
Lorsque le Cosco France, un cargo de 366 mètres de long, quitte le port de Shanghai, fin mars, les eaux du commerce mondial sont encore relativement calmes. Durant les quelques semaines de son trajet, le monde a changé. Donald Trump a eu le temps d’imposer des droits de douane planétaires, de les suspendre envers la majorité des pays, et de les augmenter encore contre Pékin… A son arrivée au port californien de Long Beach, le 11 avril, les taxes cumulées sur les importations chinoises s’élèvent à 145 %. Le Cosco France, qui avait chargé ses marchandises avant l’annonce, y échappe de justesse.
A quelques kilomètres de là, le port de Los Angeles a subi de plein fouet cette guerre commerciale. Nœud logistique majeur de la côte ouest américaine, il a enregistré en mai des importations inférieures de 25 % à ses prévisions initiales et 17 navires qui y étaient attendus le mois dernier ont été annulés. Un manque à gagner chiffré à 19 milliards de dollars. "Je continue à demander des réunions avec la Maison-Blanche, en vain, confie à L’Express son directeur, Gene Seroka. Nous avons environ 125 000 entreprises dont les importations transitent via notre port chaque année… La situation actuelle leur fait peur".
En 2023, près de 12 milliards de tonnes de marchandises ont été transportées par voie maritime, soit 80 % du commerce mondial de biens. Habitués à des fréquences régulières et des itinéraires millimétrés, les armateurs ont appris à s’adapter aux vents capricieux qui soufflent ces dernières années. La pandémie de...
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12/06 - Managers français : bienvenue en Suisse, où vos diplômes n’impressionnent personne
Qualifier le "management à la française" depuis la Suisse romande est un exercice à la fois délicat et difficile, qui en dit autant sur l’objet analysé que sur celui auquel il est comparé, voire sur celui qui observe. Alors à quoi ressemble le style des managers français exerçant en terres suisses ? Réponse : globalement, à un malentendu sur ce que signifie être manager. Premier malentendu : le manager français, souvent fier de son parcours scolaire et académique, se trouve confronté à un système qui valorise avant tout la compétence et la qualité du travail, plutôt que les diplômes. En Suisse, un manager respecté est d’abord celui qui a une expérience et une légitimité souvent acquise sans diplôme universitaire, par exemple solidifiée par la formation duale (apprentissage). Conséquence de cet écart : les managers français sont souvent perçus comme hautains, dédaigneux et déconnectés. Aïe !
Le deuxième malentendu découle en partie du premier : nombreux sont les témoignages qui pointent le fonctionnement clanique du manager hexagonal. Une fois intégré dans une organisation helvétique, il est parfois accusé de recruter au sein de son réseau bâti lors de sa formation ou de ses expériences précédentes. Il peut alors être perçu comme plus soucieux de son intérêt personnel et de sa carrière que du bien de l’organisation. Ce sentiment d’opportunisme et de déloyauté est si fort qu’il alimente régulièrement des discours politiques virulents à l’encontre des cadres frontaliers. Ouch !
Troisième malentendu, particulièrement...
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12/06 - Crash du vol Air India : 204 corps ont été retrouvés
Un avion de la compagnie Air India qui devait se rendre à Londres s’est écrasé jeudi 12 juin à l’aéroport d’Ahmedabad dans le nord-ouest de l’Inde, ont annoncé les autorités. 242 passagers et membres d’équipage étaient à bord, selon l’aviation civile indienne. "C’est avec une profonde tristesse que je confirme que le vol Air India 171 reliant Ahmedabad à l’aéroport de Londres Gatwick a été impliqué aujourd’hui dans un tragique accident", a déclaré le PDG de la compagnie, Natarajan Chandrasekaran, sur X. "Nous avons retrouvé 204 corps et 41 personnes sont actuellement soignées", a déclaré le chef de police de locale, GS Malik. Il a précisé que ce chiffre incluait des membres de l'équipage et des passagers (242) de l'avion ainsi que des victimes sur le site où il s'est écrasé.
L’appareil, un long courrier de type Boeing 787, a décollé à 13h39 locales (10h00 heure française) et s’est écrasé juste après son envol "hors du périmètre de l’aéroport" après avoir émis un appel d’urgence, a précisé la direction générale de l’aviation civile indienne dans une déclaration. "Il a lancé un appel d’urgence (MAYDAY) au contrôleur aérien, qui n’a ensuite plus eu aucun contact avec l’appareil", indique le communiqué.
Le constructeur aéronautique américain est "au courant des premières informations" et "travaille à réunir plus d’informations", a indiqué un porte-parole du groupe Boeing dans un communiqué transmis à l’AFP. Le Boeing 787 "Dreamliner" est un long-courrier entré en service en 2011 pouvant transporter entre 248 et 330 personnes maximum....
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12/06 - Irlande du Nord : ce que l’on sait des émeutes anti-immigrés qui secouent le pays
Cocktails Molotov, incendies, jeté de briques. L’Irlande du Nord a connu dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 juin sa troisième soirée de tensions. Au cœur de cette violence : la ville de Ballymena, dans le nord du pays, où deux adolescents âgés de 14 ans ont été inculpés pour la tentative de viol d’une jeune fille. L’Express fait le point sur les heurts.Que se passe-t-il depuis lundi soir ?
La ville nord-irlandaise de Ballymena a connu une nouvelle soirée de tensions mercredi, avec plusieurs centaines de personnes descendues dans la rue face à une police déployée en nombre, après deux jours de violences visant des immigrés et d’affrontements avec les forces de l’ordre. La police antiémeute a fait face dans la soirée à des jets de cocktails Molotov et autres projectiles, auxquels elle a répondu avec des canons à eau. Mais la situation n’a pas atteint le niveau de violence des jours précédents et la foule s’est progressivement dispersée.
D’autres localités ont connu des violences mercredi. Un centre de loisirs a notamment été incendié à Larne, située à une trentaine de kilomètres à l’est de Ballymena. Selon les médias locaux, ce centre a temporairement accueilli la veille des personnes qui avaient besoin d’un hébergement d’urgence du fait des violences.
La veille, des centaines de manifestants dont certains masqués s’étaient rassemblés. Des feux d’artifice et des bouteilles en verre avaient été jetés sur la police, qui avait elle utilisé un canon à eau pour disperser les manifestants.
A third night of disorder in...
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12/06 - Les émeutes à Los Angeles, symbole de la dérive autocratique de Donald Trump
Si l’on en croit Donald Trump, les Etats Unis ne savent plus où donner de la tête. Le pays fait face à une "invasion" de sans papiers, une insurrection violente à Los Angeles, de potentielles pénuries pétrolières, un déficit commercial massif provoqué par les partenaires étrangers… Pour lutter contre cette multitude de crises, le président a lancé une série de décrets proclamant l’état d’urgence, même si, dans nombre de cas, cela ne semble pas nécessaire.
"Il invente des fausses situations d’urgence pour s’arroger des pouvoirs extraordinaires", résume Kim Scheppele, spécialiste de la chute des démocraties à l’université de Princeton. Cela lui permet de passer outre le Congrès pour imposer ses réformes de manière très autocratique et, accessoirement, apparaître comme l’homme providentiel, celui qui sauve le pays. Sur les quatre premiers mois de sa présidence, il a promulgué pas moins de huit déclarations d’urgence, bien plus que ses prédecesseurs. En comparaison, Joe Biden en avait lancé 11 en quatre ans, Barack Obama 12 en huit ans, selon le Brennan Center.
Trump a déclaré l’état d’urgence nationale à la frontière mexicaine, ce qui lui a permis de réorienter les ressources militaires sur cette zone, de continuer la construction du mur et d’y stationner l’armée et la Garde nationale. Sa déclaration d’urgence sur les cartels de la drogue, estampillés désormais organisation terroriste, a facilité les expulsions de membres de soi-disant gangs. En avril, la Maison-Blanche, invoquant un état d’urgence économique suite à...
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12/06 - Gaza : le réseau internet coupé après une attaque sur une ligne de fibre optique
Après le veto américain ayant empêché le Conseil de sécurité de réclamer un cessez-le-feu à Gaza, l’Assemblée générale de l'ONU va tenter ce jeudi 12 juin d’augmenter la pression sur Israël en appelant à "toutes les mesures nécessaires" pour lui faire respecter le droit international.
Comme le texte bloqué au Conseil la semaine dernière par les Etats-Unis déterminés à protéger leur allié israélien, le projet de résolution non contraignante "exige un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza ainsi que la libération des otages. Mais le texte, qui sera soumis au vote d’une Assemblée traditionnellement acquise à la cause palestinienne, va plus loin, mettant directement en cause Israël. Il "exige qu’Israël, puissance occupante, mette immédiatement fin au blocus, ouvre tous les points de passage" et permette la distribution de l’aide humanitaire "en quantité suffisante" dans tout le territoire palestinien où la situation est désastreuse après plus de 20 mois de guerre. Il condamne également "fermement toute utilisation de la famine contre des civils comme méthode de guerre et le refus illicite de l’accès humanitaire".
Les infos à retenir
⇒ Le réseau internet coupé à Gaza après une attaque sur une ligne de fibre optique
⇒ Israël accuse le Hamas d'"instrumentaliser la souffrance à Gaza" après la mort de huit humanitaires
⇒ Israël dit avoir appréhendé des membres du Hamas lors d'une "opération" en SyrieGaza : le réseau internet coupé après une attaque sur une ligne de fibre optique
Le ministère palestinien des...
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12/06 - Nucléaire : ce revirement de la Banque mondiale qui confirme le retour en grâce de l’atome
C’est un virage radical, et une preuve de plus du retour en force de l’énergie nucléaire. La Banque mondiale (BM) va soutenir des projets de production d’énergie à partir du nucléaire "pour la première fois depuis des décennies", a annoncé mercredi 11 juin le président de l’institution, Ajay Banga, au personnel dans un courrier que l’AFP a pu consulter.
Cela passera par un soutien "aux efforts de prolongement des réacteurs existants dans les pays qui en ont déjà, à l’amélioration des réseaux et infrastructures. Nous allons également travailler à l’accélération du potentiel des petits réacteurs modulaires (PRM) qui offriront une option viable à plus de pays à long terme", a expliqué dans son mail le président de la BM.
Pour y parvenir, la Banque va s’engager dans un "partenariat" avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) afin de "renforcer notre capacité à conseiller sur les garanties de non-prolifération, la sécurité et le cadre de régulation", a détaillé Ajay Banga. Il n’a pas précisé les montants qui pourraient être alloués à ces projets.
Fin avril, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, s’était félicité sur X d’un "dialogue constructif avec la Banque mondiale" sur le sujet, soulignant néanmoins que "le financement est essentiel" et que son organisation était "prête à soutenir" la BM en cas d’évolution de son approche sur le sujet.Regain d’intérêt
L’institution basée à Washington s’est donné pour objectif de connecter aux réseaux électriques plus de 300 millions de personnes dans la prochaine...
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12/06 - Le "28e régime" : un chantier titanesque pour sauver les start-up européennes
Un marché unique ? En théorie, et selon la promesse fondatrice de Jacques Delors, oui. En pratique, les trous dans la raquette sont encore nombreux au sein de l’Union européenne : juridiques, fiscaux, administratifs. Alors, au moment de se comparer aux Etats-Unis sur le terrain de l’innovation, un constat s’impose : il est plus facile pour un entrepreneur d’attaquer le marché américain que celui de son propre continent. Entre 2008 et 2021, près de 30 % des licornes européennes (NDLR : des entreprises valorisées plus d’un milliard d’euros) se sont délocalisées en dehors de l’UE, et seulement 8 % des entreprises de taille sont basées en Europe, selon les propres chiffres de la Commission. L’ancien Président du Conseil italien, Mario Draghi, estime que les barrières internes à l’UE sont équivalentes à des droits de douane de 45 % sur les biens manufacturés et de 110 % sur les services, très présents dans la tech.
C’est ici qu’intervient le "28e" régime d’entreprise. Un dispositif qui unifierait certaines règles dans l’Union européenne. L’idée n’est pas toute neuve. Les économistes Enrico Letta et Mario Draghi, l’ont proposé dans leurs rapports respectifs sur l’innovation européenne, présentés l’an passé. Dans leur sillage, plus de 9000 start-up, accompagnées de 60 fonds et 20 associations ont également signé une pétition en faveur de ce nouveau régime harmonisé. Cet activisme a payé. La Commission a officialisé le début de ce travail fin mai. Objectif annoncé : "Simplifier les règles et réduire le coût de l’échec en...
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12/06 - Israël : l’opposition échoue à dissoudre le Parlement, un répit pour Benyamin Netanyahou
Très contesté, Benyamin Netanyahou s’offre un répit d’au moins six mois. Le Parlement israélien a rejeté ce jeudi 12 juin à une courte majorité un projet de loi présenté par l’opposition visant à sa dissolution, après la conclusion d’un accord entre le Premier ministre et les partis ultra-orthodoxes de sa coalition. Au total, 61 députés sur les 120 que compte la Knesset ont voté contre le texte, et 53 pour, en lecture préliminaire. S’il avait été adopté, ce projet de loi aurait pu mener à des élections anticipées. Après cet échec, l’opposition devra attendre six mois pour retenter de dissoudre la Knesset.
L’ensemble des partis d’opposition avaient présenté le texte alors que la majorité apparaissait désunie sur l’épineuse question de la conscription des juifs ultra-orthodoxes. Ceux-ci bénéficient depuis des décennies d’une exemption de plus en plus mal acceptée par la société israélienne, alors que le pays est en guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.
L’opposition espérait faire tomber le gouvernement, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, en tentant de rallier les partis ultra-orthodoxes alliés de Benyamin Netanyahou, et qui avaient menacé de le lâcher. Le Premier ministre israélien doit en effet composer avec une frange de son parti, le Likoud, qui pousse pour une loi visant à enrôler plus d’ultra-orthodoxes et à durcir les sanctions contre les insoumis, véritable casus belli pour les partis qui représentent les "harédim" ("ceux qui...
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12/06 - "Le PS français n’a jamais été un phare" : pourquoi Olivier Faure peine à imprimer sa marque en Europe
Un ange passe dans le ciel européen. Pour la quatrième fois d’affilée, Olivier Faure est reconduit à la tête du Parti socialiste. Une longévité équivalente à celle de François Hollande ; à peine un mandat de moins que François Mitterrand ou Lionel Jospin. Mais contrairement à ses illustres prédécesseurs, la réélection de l’intéressé n’aura (presque) pas été relevée par ses homologues ou dans les grands titres du continent - pas plus que le déroulé de ce congrès.
Qu’il est loin le temps où, pour ne citer que lui, El País narrait longuement les combines de couloir du grand raout des roses à Reims en 2008, et la victoire finale de Martine Aubry sur Ségolène Royal… "Entre les années 1970 et les premières années du XXIe siècle, la presse partisane des partis frères mais également la presse généraliste couvrait ces congrès", assure Mathieu Fulla, chercheur à Sciences Po et spécialiste des gauches européennes.
La disparition… Tel est le sort d’un leader d’une formation politique, autrefois dominante et réduite aujourd’hui à peau de chagrin, éloignée des plus hautes responsabilités nationales depuis huit ans. Sur X, l’Internationale socialiste aura tout de même eu un mot pour l’un de ses 37 vice-présidents : "Toutes nos félicitations à @faureolivier pour sa réélection en tant que Premier secrétaire du @partisocialiste. Un nouveau mandat pour renforcer la gauche et faire entendre une voix progressiste en France et en Europe." Diplomatie rose."On lui a récemment fait faire une tournée européenne"
Vu d’Europe, Olivier Faure grandit dans...
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12/06 - Crise des prisons : quand la réinsertion n’est pas une priorité
Vous vous souvenez peut-être d’une polémique née le jour de la dernière Saint-Valentin, le 14 février 2025. Tout part de la maison d’arrêt de Toulouse-Seysse, où des détenus auraient bénéficié de soins du visage.
Le syndicat local Force ouvrière justice s’insurge. Dans un communiqué, il écrit : "Non, vous ne rêvez pas !! Tout cela payé par nos impôts !"
En réalité, des étudiantes en esthétique ont donné des conseils aux détenus gratuitement. Et elles n’ont d’ailleurs pas prodigué de soins directement. Mais pour le ministre de la Justice Gérald Darmanin, ce genre d’activité en prison demeure incompréhensible.
Les activités considérées comme "ludiques" sont alors suspendues dans les prisons. Jusqu’au 19 mai dernier. Ce jour-là, le Conseil d’Etat décide de désavouer la décision de Gérald Darmanin. La centaine d’activités qui avaient été mises en pause ont désormais pu reprendre.
Plusieurs associations saluent cette décision, insistant sur l’importance de la réinsertion après la détention. Mais ce n’est donc pas l’avis du gouvernement, pour qui prévenir la récidive se fera plutôt par l’autorité de l’Etat.
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Cet épisode a été écrit par Solène Alifat, présenté par Charlotte Baris, monté par Emeline Dulio et réalisé par Jules Krot.
Crédit : CNews, Le Parisien, Elysée, BFMTV
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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12/06 - Emeutes à Los Angeles : le piège tendu par Donald Trump à ses adversaires
Avec Trump, la mécanique, parfaitement huilée, est toujours la même. Le président choque les démocrates par un propos ou une décision outrancière. Le débat public s’en trouve électrisé. Les positions des uns et des autres se radicalisent. La machine médiatique est tenue en haleine heure par heure. Et à la fin, c’est toujours Trump qui gagne. A Los Angeles, où le président a décidé d’envoyer 700 soldats du prestigieux corps des Marines pour maintenir l’ordre face à une poignée de manifestants (quelques milliers) qui protestent contre des expulsions d’étrangers, c’est une nouvelle fois ce scénario qui est à l’œuvre.
Au commencement de la crise de nerfs en Californie, il y a l’arrestation d’immigrés clandestins par les services de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), la police de l’immigration et des frontières. S’interposant spontanément entre des policiers et des sans-papiers, des Américains se mettent ensuite à protester contre les appréhensions d’illégaux, qu’ils jugent injustes parce que mal ciblées. Les forces de l’ICE visent en effet de simples travailleurs sans papiers, journaliers qui se retrouvent quotidiennement devant Home Depot [l’équivalent de Leroy Merlin] ou caissières de supermarchés mais pas des employés agricoles, trop indispensables à la filière agroalimentaire ni des criminels dont l’arrestation, dangereuse, nécessite des plus gros moyens.
Bien sûr, il y a des dérapages. "Du fait que les policiers ont des objectifs chiffrés à remplir, ils vont au plus simple : ils interpellent les personnes...
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11/06 - Flottille pour Gaza : Rima Hassan et les autres militants français retenus en Israël vont être expulsés
Les quatre militants français encore retenus en Israël vont pouvoir être rapatriés dans l’Hexagone jeudi 12 et vendredi 13 juin. L’annonce a été faite ce mercredi via un tweet du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Sur les 12 militants à bord du navire humanitaire en route pour Gaza - arraisonné lundi 9 juin par l’armée israélienne -, 6 étaient Français. Deux d’entre eux avaient pu être rapatriés mardi, après avoir accepté de signer un document, par lequel ils reconnaissaient être "entrés illégalement en Israël".
Les quatre autres, dont l’eurodéputée LFI Rima Hassan, s’y étaient refusés : ils devaient donc passer devant un juge, et recevoir une décision favorable, pour être rapatriés. Jean-Noël Barrot n’a pour l’heure pas donné plus de détails sur les conditions ayant in fine permis d’obtenir leur expulsion.
Il a en revanche salué la mobilisation des diplomates français et taclé LFI qui avait accusé les autorités d'"inaction insupportable" et déploré que les familles des ressortissants n’aient pas eu de nouvelles plus rapidement, dénonçant même la "nullité des services français".
Les 4 ressortissants français encore retenus en Israël seront expulsés vers la France demain et après-demain. Merci à nos agents pour leur mobilisation admirable qui a permis cette issue rapide, en dépit du harcèlement et de la diffamation dont ils ont été l'objet.— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) June 11, 2025
Le retour en France de Rima Hassan et d’un autre ressortissant français est prévu jeudi soir à Roissy-Charles-De-Gaulle,...
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11/06 - Carlo Masala, expert militaire : "Vladimir Poutine voudra nous tester comme Hitler en 1936"
Et soudain, l’armée russe passe à l’attaque en s’emparant de la ville estonienne de Narva. Pour la première fois, elle franchit la frontière d’un territoire protégé par l’Otan. Le pari du Kremlin ? Semer la zizanie au sein de l’Alliance atlantique et prouver au monde entier que l’article 5 de l’Otan, qui garantit une défense collective, est obsolète. Ce scénario catastrophe, Carla Masala le situe en 2028. Dans La guerre d’après (Grasset), l’expert militaire allemand, directeur du Center for Intelligence and Security Studies (CISS) au sein de l’université de la Bundeswehr (l’armée fédérale), imagine, en se basant sur des "war games", une agression russe qui débouche sur une victoire stratégique majeure pour le régime de Vladimir Poutine. Tout juste paru en Allemagne, cet implacable essai de géopolitique-fiction y fait un tabac et est déjà traduit en plusieurs langues.
A L’Express, Carlo Masala explique pourquoi ce scénario est hélas bien trop crédible, confirmant les craintes d’analystes et de hauts responsables militaires sur le fait que Poutine songe déjà au coup d’après. Pour lui, "Poutine a une patience stratégique à toute épreuve". Face à cette menace, Carlo Masala plaide pour que les pays européens ne cèdent pas au chantage nucléaire de la Russie et renforcent leur dissuasion, à l’image d’une armée allemande qui envisage aujourd’hui de faire appel à une nouvelle forme de conscription.
L’Express : Vous imaginez que les troupes russes s’emparent de la ville estonienne de Narva en 2028. A quel point ce scénario...
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11/06 - Gaza : l’histoire trouble de Yasser Abu Shabab, ce chef de gang palestinien dans le viseur du Hamas
Il est près de minuit lundi soir lorsque des tirs éclatent dans le sud de la bande de Gaza. Une fusillade entre hommes du Hamas et miliciens, faisant des morts des deux côtés. Un communiqué publié le mercredi 11 juin rapporte d’ailleurs le décès de 50 combattants palestiniens armés par Israël. Puis, un bruit sourd au-dessus des toits. Une frappe aérienne israélienne vient clore l’affrontement. Elle ne vise pas le Hamas, elle protège un homme.
La semaine dernière, les Forces de défense israéliennes ont confirmé ce que Gaza murmurait déjà : elles ont armé un groupe clandestin, le "service antiterroriste". Officiellement, pour "réduire les pertes miliaires israéliennes". Officieusement, pour couvrir celui qui souhaite réduire à néant le Hamas : Yasser Abu Shabab.De prisonnier à chef d’un gang armé
Un an plus tôt, personne ne se battait pour lui. Le 7 octobre 2023, Yasser Abu Shabab était enfermé dans une prison du Hamas pour trafic de drogues. Mais lorsque le conflit a débuté, le détenu est sorti de sa cellule. A l’heure actuelle, les circonstances de sa libération restent floues. Pendant des mois, son nom n’est revenu nulle part. Jusqu’à ce qu’il ressurgisse, associé à ceux des forces militaires israéliennes.
A la tête d’un groupe armé, désormais actif dans l’est de Rafah, il contrôle aujourd’hui les routes de l’aide humanitaire aux abords du point de passage de Kerem Shalom. Son groupe est accusé de piller les camions qui transportent vivres et médicaments. Selon Jonathan Whittal, responsable de l’Office de...
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11/06 - Lactalis, les coulisses d’un empire : comment le groupe familial est devenu n°1 dans le monde
A Zagreb, dans l’hypermarché Konzum - la plus grande chaîne de distribution de Croatie -, les clients ne savent où donner de la tête devant le rayon des produits laitiers. L’offre est pléthorique. Du lait bien sûr, sous toutes ses formes, des yaourts à boire - et non à la cuillère comme en Europe de l’Ouest -, du beurre, du fromage blanc… Sur les emballages, le logo bleu et blanc de Dukat, premier groupe agroalimentaire du pays, est omniprésent. Ceux qui poussent leur chariot un peu plus loin, dans la section fromages, découvrent celui de Président. La marque internationale du géant tricolore Lactalis pare la boîte de l’historique camembert, mais elle recouvre aussi celle d’un brie et d’autres articles spécifiques au marché local, comme du gouda, des pièces de pâte ferme, pour certaines vendues entières, ou encore un fromage fondu à étaler sur du pain…
Que fait l’emblématique signature française au milieu d’un hyper croate ? En 2007, le premier fabricant mondial de produits laitiers a jeté son dévolu sur le champion local Dukat, pour près de 280 millions d’euros. Avec l’ambition de consolider la place de cette marque sur ses terres, mais aussi d’en faire un acteur majeur dans la région. "Si vous voulez vous développer à l’international, il faut être implanté localement. Nous avons racheté cette entreprise, solidement ancrée, qui nous a permis de croître en Croatie, mais aussi d’apprendre. Chaque fois que nous arrivons dans un nouveau territoire, nous découvrons des catégories de produits inédites", se félicite le...
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11/06 - Des Français expulsés vers Guantanamo : le plan choc de Donald Trump
Finie l’époque où il était question de fermer Guantanamo… Si Barack Obama et Joe Biden avaient formulé leur souhait de fermer la prison militaire lors de leurs mandats, sans jamais y parvenir, l’actuel président des Etats-Unis en a décidé autrement. Plutôt que de fermer le camp - qui ne compte aujourd’hui que 15 détenus -, Donald Trump compte au contraire y expulser pas moins de 9 000 migrants étrangers, et entamer les transferts dès cette semaine.
L’administration Trump compte dans un premier temps procéder à des tests médicaux sur les détenus pour déterminer "s’ils sont suffisamment en bonne santé pour être envoyés à Guantanamo".9 000 migrants visés par ce plan, dont des ressortissants français
Plus inattendu encore, 800 détenus européens seraient visés par ces expulsions et figureraient même sur une liste déjà établie, que le Washington Post et Politico ont pu consulter. Parmi eux : des ressortissants français, mais aussi des Britanniques, Allemands, Italiens, Belges, Irlandais, Hollandais, Lituaniens, Polonais, Turcs, Ukrainiens et Roumains.
Si ces pays "alliés" coopèrent d’ordinaire avec les Etats-Unis pour rapatrier leurs ressortissants arrêtés sur le sol américain, l’administration Trump pourrait bien rompre avec la tradition. Ainsi, des ressortissants européens pourront dorénavant être expulsés vers la prison militaire de Guantanamo sans qu’en soient informés leurs pays d’origine.30 000 migrants déjà ciblés fin janvier
Fin janvier déjà, Donald Trump avait annoncé préparer l’envoi de 30 000 sans papiers...
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11/06 - Interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans : quatre questions sur la promesse d’Emmanuel Macron
Les promesses tombent. A la suite de la mort, ce mardi 10 juin, d’une surveillante d’un collège de Nogent (Haute-Marne), poignardée par un élève de 14 ans, Emmanuel Macron s’est exprimé sur France 2. Depuis Nice, il a réaffirmé sa volonté d’interdire aux mineurs de moins de 15 ans l’accès aux réseaux sociaux.
"Je nous donne quelques mois pour arriver à faire la mobilisation européenne. Sinon […] on commence à le faire en France. On ne peut pas attendre", a indiqué le locataire de l’Elysée. En 2024, il avait déjà plaidé pour la majorité numérique à cet âge-là.A quoi sert la majorité numérique ?
La majorité numérique vise à protéger les plus jeunes de contenus dangereux et qui peuvent aggraver l’anxiété, la perte d’estime de soi ou la dépression. Un rapport de l’ONG KidsRights publié ce mercredi 11 juin alerte sur une "corrélation troublante" entre la détérioration de la santé mentale des enfants et une utilisation compulsive et addictive des réseaux, qualifiée de problématique.
Le rapport cite l’Europe comme la région où les enfants de 13 ans sont les plus exposés au risque d’utilisation problématique des réseaux sociaux, à hauteur de 13 %. Le niveau de dépendance numérique des jeunes de 15 ans est "sans précédent", avec 39 % d’entre eux en contact continu avec leurs amis via les réseaux. L’OMS et de nombreux professionnels de santé pointent les effets négatifs sur les mineurs.Que dit la loi actuellement ?
En théorie, les enfants de moins de 13 ans ne peuvent accéder à la majorité des...
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11/06 - Management "à la française " : les racines historiques du mal
Encore une exception française dont on se passerait bien ? Les pratiques managériales dans l’Hexagone souffrent d’une comparaison peu enviable avec celles des Allemands, des Italiens et des Irlandais. C’est l’un des enseignements du dernier rapport de l’Inspection générale des affaires sociales sur la question, qui portait sur quatre secteurs d’activité ; automobile, hôtellerie-restauration, assurance et digital. "Très vertical", "hiérarchique"… Le "management à la française" fabriquerait de la défiance. Le constat ne vaut-il pas aussi pour la société tout entière, organisée de façon pyramidale ? "Incapables de nous estimer mutuellement, nous nous méfions de tout, des autres en général, des collègues, des supérieurs hiérarchiques, des fournisseurs, des patrons, des politiques, des entreprises, des riches et aussi des pauvres !", notent Yann Algan, Pierre Cahuc et André Zylberberg dans La Fabrique de la défiance (Albin Michel).
Nos techniques de management sont amarrées à notre modèle social, rappelle le sociologue Julien Damon. "Celui-ci repose sur les fondamentaux d’une société plaçant au plus haut l’égalité, qui se défie des hiérarchies tout en les implantant de façon très stratifiée." Société de statuts, la France cultive l’endogamie et la jalousie sociale. L’idéologie dominante propage un antilibéralisme dogmatique, qui se nourrit d’une inculture économique crasse. Le droit du travail, complexe et rigide, freine l’initiative et la prise de risques. Kafka s’invite tous les jours au bureau. Comment, dans un tel...
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11/06 - Le biologiste Michael Kay : "Les bactéries miroir pourraient devenir une sorte d’espèce envahissante ultime"
Sommes-nous proches de franchir un cap dans la connaissance scientifique ? De dépasser un point de non-retour, comme ce fut le cas à l’invention de la bombe atomique, ou lors de la diffusion des organismes génétiquement modifiés ? Oui, à en croire de plus en plus d’experts, dont une large partie de ceux invités à l’Institut Pasteur, ce jeudi 12 juin, pour un congrès inédit sur la sécurité de la recherche scientifique.
Selon les spécialistes invités - des universitaires de premier plan, comme John Glass, un des leaders mondiaux de la biologie moléculaire, ou encore David Bikard, directeur du département de biologie synthétique à Pasteur - les scientifiques pourraient, dans quelques dizaines d’années, être en mesure d’inventer de toutes pièces des nouvelles formes de vie. De les fabriquer en partant de rien, à l’aide de leurs réactifs et de leurs pipettes.
Au-delà de changer le cours de l’évolution, et de faire passer la science dans une nouvelle ère, ces manipulations risqueraient alors de déboucher sur des monstruosités, comme la création de "bactéries miroir", des sortes de copies symétriques d’organismes naturels. De tels doubles pourraient, en théorie, résister aux systèmes immunitaires, et perdurer des années dans l’environnement. Les ingrédients, en somme, d’un potentiel hiver bactériologique.
Comment lutter contre cette menace ? Et surtout, comment en est-on arrivé là, au point qu’à Singapour, à Manchester et dans les académies américaines des sciences, les rencontres s’enchaînent ? En pointe dans le domaine,...
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11/06 - Une France plus froide dans un monde plus chaud ? Les chiffres étonnants d’une nouvelle étude
En 2014, Evelyne Dhéliat diffusait à la télévision une carte météo prédictive de la France à la moitié du siècle. Le pays, écrasé par une canicule, suffoquait sous des températures élevées. L’idée – choc - était simple : sensibiliser au réchauffement climatique et à ses conséquences. Cette même carte a été actualisée il y a trois ans : elle place désormais quasiment tout le territoire au-dessus des 40°C, en ce mois fictif d’août 2050. Les projections peuvent être dépassées par la réalité. En sera-t-il de même pour celles sur l’Amoc ?
Moins 18°C à Paris, -29,3°C à Berlin (Allemagne), -34,4°C à Copenhague (Danemark), -47,9°C à Oslo (Norvège). Sûrement sans le savoir, René van Westen, chercheur à l’Université d’Utrecht (Pays-Bas), a reproduit la carte de la présentatrice à l’exact inverse, et au niveau européen. Dans une nouvelle étude publiée ce mercredi 11 juin dans la revue Geophysical Research Letters, il simule les conséquences d’un effondrement de l’Amoc (acronyme anglais de "circulation méridienne de retournement de l’Atlantique"), cet ensemble de courants océaniques dans l’Atlantique qui contribue, entre autres, à maintenir un climat doux sur notre continent. Ce travail prédictif est l’un des premiers à analyser les effets combinés et superposés de ce possible refroidissement et du changement climatique, en fonction de différents scénarios. Il est accompagné de données chiffrées, qui peuvent donner froid dans le dos.
Si les pays nordiques et le Royaume-Uni seraient les plus touchés, la France subirait également les effets d’un...
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11/06 - Etats-Unis - Chine : Donald Trump confirme qu’un accord a été trouvé avec Pékin
Donald Trump s’est félicité, ce mercredi 11 juin, de l’accord trouvé dans la nuit à Londres avec la Chine qui permettra d’assurer, selon le président américain, une fourniture régulière de terres rares à l’économie américaine.
"Un accord avec la Chine a été trouvé, soumis à une approbation finale du président Xi et moi-même", a écrit sur son réseau social Truth le président américain, "les terres rares nécessaires seront fournies". Du côté américain "nous allons respecter notre part, notamment en permettant aux étudiants chinois de venir dans nos universités", a-t-il ajouté.
Après des mois de tensions, les deux premières puissances mondiales ont annoncé dans la nuit de mardi à mercredi s’être accordées sur un "cadre général" pour lisser leurs différends commerciaux. Les deux pays ont obtenu dans la capitale britannique "de nouvelles avancées dans la résolution des préoccupations économiques et commerciales de chacun", s’est félicitée mercredi la télévision étatique chinoise CCTV.
"Les deux parties doivent désormais […] continuer à élargir leurs consensus, réduire les malentendus et renforcer la coopération", a déclaré He Lifeng, cité par la chaîne. Durant les négociations à Londres, la Chine a indiqué aux Etats-Unis que "les deux pays devaient aller l’un vers l’autre, que les paroles engagent et que les actions doivent aboutir", a indiqué CCTV.L’enjeu crucial des terres rares
Les terres rares chinoises constituaient un enjeu clef des négociations dans la capitale britannique, les Etats-Unis souhaitant rétablir le rythme des...
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11/06 - "Leurs bases sont à notre portée" : l’avertissement de l’Iran aux Etats-Unis en cas de conflit
L’Iran a averti mercredi 11 juin qu’il ciblerait les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit avec les Etats-Unis, avant de nouveaux pourparlers avec Washington, sur fond de tensions, sur le programme nucléaire iranien.
En cas d’échec des négociations, si "un conflit nous est imposé, l’autre camp subira assurément plus de pertes que nous", a déclaré le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh. "Leurs bases sont à notre portée" et "les Etats-Unis devront quitter la région", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis disposent de nombreuses bases militaires dans le voisinage de l’Iran, la plus importante étant située au Qatar, où le siège du commandement central de l’armée américaine au Moyen-Orient (Centcom) est installé.
L’Iran et les Etats-Unis, autrefois proches alliés mais à couteaux tirés depuis quatre décennies, ont tenu depuis avril cinq cycles de pourparlers sur le nucléaire sous médiation du sultanat d’Oman. De nouvelles discussions sont prévues dimanche, selon l’Iran. Le président américain, Donald Trump, a lui annoncé que cette réunion aurait lieu jeudi, tandis que le médiateur omanais n’a pas commenté.
"Je suis beaucoup moins confiant (qu’auparavant) quant à la conclusion d’un accord", avec l’Iran, a déclaré Donald Trump dans un podcast du New York Post diffusé mercredi. "Ils semblent tergiverser", a souligné le dirigeant américain, qui a plusieurs fois menacé de s’en prendre militairement à...
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11/06 - Los Angeles : l’"Insurrection Act", cette loi "propice aux abus" que Donald Trump pourrait invoquer
C’est une initiative inédite depuis 60 ans. Donald Trump a réquisitionné la Garde nationale en Californie, contre l’avis du gouverneur démocrate Gavin Newsom. Le président américain veut ainsi rétablir l’ordre à Los Angeles, confrontée à des échauffourées en raison de sa politique migratoire. Il a ensuite ordonné la mobilisation de 700 Marines afin de prêter main-forte aux quelque 2 000 membres de la Garde nationale déjà placés temporairement sous l’autorité du gouvernement fédéral.
"Cette anarchie ne se poursuivra pas. Nous ne permettrons pas que des agents fédéraux soient attaqués et ne laisserons pas une ville américaine être envahie et conquise par des ennemis étrangers", a lancé mardi 10 juin Donald Trump lors d’un discours sur une base militaire, alors que les manifestations gagnent les Etats-Unis. Le milliardaire pourrait aller plus loin en invoquant cette fois l'"Insurrection Act" s’il estime que ces mesures, pourtant déjà exceptionnelles, ne suffisent pas. "S’il y a une insurrection, je l’invoquerai certainement", a-t-il en effet déclaré. "On verra." L’Express fait le point sur ce régime d’état d’urgence qui confère au président américain le pouvoir d’utiliser les forces armées dans des missions de maintien de l’ordre sur le territoire.En quoi consiste cette loi ?
L’Insurrection Act est souvent appelée "loi sur l’insurrection de 1807". Mais, en réalité, il s’agit d’une compilation de lois promulguées par le Congrès entre 1792 et 1871. L’Insurrection Act est une exception au "Posse Comitatus", une loi du...
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11/06 - VivaTech : showroom, IA, quiet tech… A quoi ressemblera le magasin de demain ?
A l’heure de VivaTech (11 au 14 juin), L’Express dresse un bilan de la French Tech en 2025. Après des années d’hypercroissance notamment en 2021 et 2022, des levées de fonds mirobolantes, de créations de « licornes » dorées (entreprises valorisées plus de 1 milliard de dollars) et de fusions-acquisitions multiples, voici venu le temps de la maturité, dans un contexte géopolitique tendu - guerre en Ukraine, arrivée de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, dissolution en France, etc. Un recentrage bienvenu pour démontrer la viabilité du modèle économique et se concentrer sur des domaines souvent synonymes de souveraineté : intelligence artificielle, cloud, ordinateur quantique, automobile, commerce hybride, etc. Autant de secteurs où la France peut jouer un rôle majeur face aux mastodontes américains et chinois.
Un éclairage tamisé, aucune file d’attente. A peine entré, le client voit s’afficher sur son smartphone un plan interactif lui indiquant son parcours. Le sèche-linge repéré plus tôt sur l’application figure bien en rayon : premier étage, rang D. Le temps de monter, un agent conversationnel lui suggère d’autres modèles afin de disposer d’une sélection sur mesure. Puis, un conseiller s’approche, tablette en main, prêt à affiner la recommandation : le produit est alors modélisé sur l’écran mural dans une projection 3D de l’intérieur du client. Vient enfin l’étape du paiement qui se fait via un smartphone, en scannant le produit, certifié par un QR code unique.
On pourrait croire à une scène de...
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11/06 - Israël : le Parlement doit se prononcer sur un projet de dissolution soumis par les chefs de l’opposition
Les jours de Benyamin Netanyahou à la tête du gouvernement israélien sont-ils comptés ? Un projet de loi de dissolution du Parlement, soumis par les partis de l’opposition, doit être examiné ce mercredi 11 juin par la Knesset. Opposés à une loi de conscription remettant en cause les exemptions des ultra-orthodoxes, les partis juifs ultra-orthodoxes, clés de la coalition au pouvoir du Premier ministre, ont menacé de soutenir le texte.
En parallèle, la série d’événements meurtriers en marge des distributions d’aide dans la bande de Gaza ne cesse de s’allonger. Ce mercredi encore, la Défense civile de Gaza a affirmé que les forces israéliennes avaient ouvert le feu sur des personnes allant chercher de l’aide, faisant 31 morts et environ 200 blessés.
Les infos à retenir
⇒ Le Parlement israélien doit voter sur un projet de dissolution soumis par l’opposition
⇒ 31 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l’aide à Gaza
⇒ Bateau pour Gaza : les militants pro-palestiniens français encore détenus en Israël ont un statut "d’immigré illégal"Israël : le Parlement doit voter sur un projet de dissolution soumis par l’opposition
Les chefs des partis de l’opposition israélienne ont décidé de soumettre mercredi à la Knesset (Parlement) un projet de loi de dissolution du Parlement que les partis juifs ultra-orthodoxes, soutiens clés de la coalition au pouvoir de Benyamin Netanyahou, ont menacé de soutenir.
"Les chefs des partis d’opposition ont décidé de soumettre au vote un projet de loi de dissolution de la...
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11/06 - L’ultradroite face au "monde musulman" en France : la prophétie de la DGSI prend-elle forme ?
Dans leurs conversations téléphoniques interceptées par les enquêteurs de la DGSI, ils estimaient que "la guerre avait commencé depuis le Bataclan". Ce mardi 10 juin s’est ouvert à Paris le procès des membres du groupuscule d’ultradroite AFO, pour Action des forces opérationnelles. Treize hommes et trois femmes sont renvoyés devant la justice, notamment pour participation "à un groupement formé ou une entente établie en vue de la préparation d’actes de terrorismes".
Arrêtés en 2018, ces militants voulaient empoisonner de la nourriture halal au supermarché. D’après le dossier judiciaire que L’Express a pu consulter, plusieurs d’entre eux ont expliqué s’être engagés en riposte à l’attentat du Bataclan. L’un des instigateurs a indiqué aux enquêteurs vouloir "se préparer à une guerre civile qui serait en lien avec l’islamisation de la France". Aucun passage à l’acte n’a eu lieu. Par son ampleur et le nombre de personnes concernées, le dossier est toutefois l’un des plus importants jugés concernant le terrorisme d’ultradroite. L’affaire est aussi un indicateur éclairant de l’état d’esprit d’une partie des militants de cette mouvance.
Hasard funeste du calendrier, il intervient un moment où, cette fois, un homicide motivé par cette idéologie a bien eu lieu. Le 5 juin, Christophe Belgembe a été mis en examen dans le Var pour "assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion". Six jours plus tôt, il avait tiré à sept reprises et...
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11/06 - De la mort d’Elias à celle d’une surveillante : Emmanuel Macron, les politiques et le devoir de complexité
Emmanuel Macron a failli récidiver. Invité mardi 10 juin sur France 2 d’une émission spéciale à l’occasion de la troisième conférence des Nations unies sur l’océan, le président a lâché cette phrase : "On devrait avoir une forme de discipline collective qui est évidemment de commenter l’actualité, mais aussi de parler comme on le fait ce soir des sujets de fond." D’un côté, l’actualité, avec la mort de cette surveillante de 31 ans tuée par un collégien, de l’autre le fond ; d’un côté les faits divers, de l’autre l’écologie : dangereuse typologie qui semble mépriser, ou ignorer, ou sous-estimer l’impact de certaines violences sur la société toute entière.
Sur la défensive après avoir regretté ce week-end que "certains préfèrent, pendant ce temps-là, brainwasher (opérer un lavage de cerveau) sur l’invasion du pays et les derniers faits divers", le chef de l'Etat marche sur un fil, cherche ses mots, se trompe même, ce qui est rare chez lui – évoquant "les puces de lit" qui, pas plus que les punaises de lit, n’avaient rien à faire dans le propos. De son côté, François Bayrou, qui refusait toute invitation à un journal télévisé de 20 Heures depuis sa nomination à Matignon il y a six mois, participe immédiatement à celui de TF1.
De la parole en politique. En 2020, alors que c’était le sujet le plus évoqué sur Facebook, Emmanuel Macron n’avait rien dit, lors de la longue interview du 14 juillet, du meurtre à Bayonne d’un chauffeur de bus frappé par deux passagers, après un contrôle de titre de transport ayant mal tourné. Quelques...
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11/06 - Compétitivité et durabilité : maintenir le cap face aux tempêtes
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11/06 - Manifestations à Los Angeles : la contestation contre les expulsions de sans-papiers gagne le pays
Le mouvement contre les expulsions de sans-papiers va-t-il faire tache d’huile sur tout le territoire américain ? Les manifestations qui ont éclaté vendredi à Los Angeles à la suite des raids des services d’immigration et qui ont incité Donald Trump à mobiliser les troupes de la Garde nationale et les Marines ont commencé à se propager à travers le pays en début de semaine.
Quelques milliers de personnes ont marché mardi soir dans les rues de New York pour protester contre la politique migratoire de Donald Trump. Les manifestants, incluant de nombreux jeunes, se sont réunis au Foley Square, une place près de tribunaux d’où des migrants ont été arrêtés vendredi dernier par les forces de l’ordre, pour marcher dans le sud de Manhattan. "ICE, hors de New York", pouvait-on lire sur de nombreuses affiches en référence à la police fédérale de l’immigration qui multiplie les arrestations de migrants ou demandeurs d’asile ces dernières semaines aux Etats-Unis.
Comme le rapportent l’agence AP (Associated Press) ainsi que NBC News, plusieurs autres manifestations ont également eu lieu aux Etats-Unis lundi et mardi. NBC News a recensé au moins 25 rassemblements et manifestations d’un bout à l’autre du pays depuis lundi. Certains n’ont réuni que quelques dizaines de personnes, tandis que d’autres en ont attiré des milliers.
Une manifestation a notamment eu lieu à Seattle, où une cinquantaine de personnes se sont rassemblées mardi devant un tribunal fédéral de l’immigration pour dénoncer les perquisitions, selon la chaîne...
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11/06 - Après son clash avec Donald Trump, Elon Musk fait son mea culpa
Le multimilliardaire Elon Musk a dit mercredi 11 juin regretter d’être "allé trop loin" dans certaines de ses publications contre Donald Trump, son ancien allié, quelques jours après leur tonitruante dispute en place publique. "Je regrette certains de mes messages sur le président […] la semaine dernière. Ils sont allés trop loin", a-t-il publié sur X.
I regret some of my posts about President @realDonaldTrump last week. They went too far.— Elon Musk (@elonmusk) June 11, 2025
Le patron de Tesla avait fait un premier geste en supprimant en fin de semaine dernière un post sur X publié au plus fort de sa dispute avec le président américain, dans lequel il l’accusait d’être impliqué dans l’affaire Jeffrey Epstein, du nom d’un financier accusé d’exploitation sexuelle de mineures. D’autres posts écrits ou partagés par le milliardaire, dont l’un appelait à destituer Donald Trump, ont également été supprimés. Elon Musk n’a pas détaillé mercredi à quelles publications il faisait référence.Confrontation publique
Les deux hommes, qui ont été très proches pendant la campagne de Donald Trump et au début de son second mandat, se sont déchirés publiquement, dans des registres tant professionnels que personnels. L’homme d’affaires avait ainsi dénoncé le projet de loi budgétaire porté par Donald Trump, lequel avait mis en cause la santé mentale de ce dernier.
Tout avait commencé quand Elon Musk avait traité d'"abomination répugnante" le grand projet de loi budgétaire. Donald Trump avait répondu être étonné, d'autant que selon lui...
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11/06 - Ukraine : la Russie minimise le préjudice infligé par les attaques de drones ukrainiennes
La Russie et l’Ukraine ont procédé mardi 10 juin à la deuxième phase d’un échange d’ampleur de prisonniers de guerre, seule avancée concrète de récents pourparlers de paix à Istanbul. Mais ceux-ci sont dans l’impasse et les attaques nocturnes visant la population civile ukrainienne se poursuivent à un rythme soutenu.
Dans la nuit de mardi à mercredi, de nouvelles frappes russes ont tué deux personnes et fait au moins 60 blessés à Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine. Mardi, Volodymyr Zelensky a jugé "vital" que la réponse "ne soit pas le silence du monde, mais une action concrète". Les Européens de leur côté ont proposé d’abaisser de 60 à 45 dollars le plafond du prix de vente du baril de pétrole russe, dans le cadre d’un nouveau "paquet" de sanctions pour étrangler économiquement la Russie.
Les infos à retenir
⇒ La Russie minimise le préjudice infligé à ses aérodromes par l’Ukraine
⇒ L’Ukraine a récupéré les corps de 1 212 de ses soldats
⇒ Deux morts et 60 blessés dans de nouvelles frappes russes sur KharkivLa Russie minimise le préjudice infligé à ses aérodromes par les attaques de drones ukrainiennes
La Russie a tenté ce mercredi de minimiser le préjudice infligé à ses aérodromes militaires par les récentes attaques de drones ukrainiens, en affirmant que son aviation stratégique n’en avait pas souffert outre mesure. "Notre potentiel de dissuasion nucléaire […] n’a pas subi de préjudice significatif", a assuré à la presse le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par l’agence de...
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11/06 - Conclave sur les retraites : âge de départ, pénibilité, maternité… Ce que propose le Medef
A une semaine de la fin prévue du "conclave" sur les retraites, le Medef a dévoilé un peu son jeu mardi 10 juin dans un document recensant ses propositions. L’organisation patronale refuse d’abaisser l’âge légal de 64 ans mais propose quelques aménagements sur la pénibilité et sur la maternité. "Dans un esprit de responsabilité pour notre pays", le Medef préconise ainsi "le maintien de l’âge légal du départ en retraite à 64 ans".
Sur l’usure professionnelle, "nous sommes prêts à avancer car nous avons conscience qu’il y a des situations professionnelles plus exigeantes que d’autres, pouvant avoir un impact sur la santé", indique en revanche l’organisation patronale dans ce document transmis à la presse. Au "sujet des femmes", le Medef dit avoir pour "priorité" de "faire en sorte que la maternité n’impacte pas le déroulement de carrières". Mais le Medef demande que ces aménagements de la réforme Borne se fassent sans "remettre en cause l’équilibre financier" de celle-ci, et "sans alourdir le coût du travail pour les entreprises françaises" ou pour les salariés.
Le Medef propose de financer ces mesures en resserrant "de manière très significative" le dispositif des carrières longues. Celui-ci s’est "progressivement éloigné de sa cible originelle" et cible aujourd’hui un public trop large, estime-t-il. L’organisation propose également de supprimer la surcote parentale mise en place par la réforme Borne.La CFDT veut "un bougé sur l’âge"
Interrogée sur franceinfo, Marylise Léon ne s’est pas montrée découragée par le...
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11/06 - VivaTech : l’espoir d’un sursaut européen dans le cloud face aux Etats-Unis
A l’heure de VivaTech (11 au 14 juin), L’Express dresse un bilan de la French Tech en 2025. Après des années d’hypercroissance notamment en 2021 et 2022, des levées de fonds mirobolantes, de créations de "licornes" dorées (entreprises valorisées plus de 1 milliard de dollars) et de fusions-acquisitions multiples, voici venu le temps de la maturité, dans un contexte géopolitique tendu - guerre en Ukraine, arrivée de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, dissolution en France, etc. Un recentrage bienvenu pour démontrer la viabilité du modèle économique et se concentrer sur des domaines souvent synonymes de souveraineté : Intelligence artificielle, cloud, ordinateur quantique, automobile, commerce hybride, etc. Autant de secteurs où la France peut jouer un rôle majeur face aux mastodontes américains et chinois.
"Quand je dois faire des choix de cloud et que j’ai le choix entre Amazon, Microsoft ou Google, je ne suis pas très à l’aise." En avril dernier, lors d’un événement sur la cybersécurité à Lille, Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, a lancé un pavé dans la mare. La raison de sa contrariété ? L’hébergement de ses données numériques les plus sensibles sur des serveurs d’entreprises américaines. Les "hyperscalers" (fournisseur de cloud), Amazon Web Services (AWS), Microsoft Azure et Google Cloud, représentent en effet plus des trois quarts du marché public en Europe, écrasant les Français comme OVHcloud, Outscale ou encore Scaleway.Dépendante, la France tente de réagir
Chaque jour qui passe fait de la...
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11/06 - "Le paradis des centristes" : l’Irlande, ce bastion face à la vague trumpiste en Europe
Mieux vaut être un habitué des rings pour oser s’asseoir aujourd’hui dans le fauteuil du bureau Ovale. Il y a d’un côté, l’Ukrainien Volodymyr Zelensky et le Sud-africain Cyril Ramaphosa qui ont encore en mémoire le douloureux souvenir de l’embuscade tendue par le président américain. Et de l’autre, Conor McGregor, l’ex-star irlandaise du MMA à la musculature saillante dans son costume trois-pièces, qui a eu droit à tous les égards, le 17 mars dernier, jour de la Saint-Patrick, dans ce lieu si convoité de la Maison-Blanche.
Le champion multimillionnaire - empêtré dans une affaire de viol - est arrivé avec un discours qui a plu à Donald Trump : "le racket de l’immigration illégale cause des ravages dans notre pays […] Alors que cette fête occupe une place centrale dans l’image de l’Irlande à l’international, la visite a été fraîchement accueillie à Dublin, où la réaction de l'actuel Premier ministre Micheal Martin (NDLR : chef du Fianna Fail, centre droit) ne s’est pas faite attendre : les "fausses" remarques de Conor McGregor ne "reflètent pas l’esprit de la Saint Patrick, ni l’opinion du peuple irlandais". Mais rien n’arrête celui qu’on surnomme "The Notorious".
Quatre jours après son passage à Washington qui l’a galvanisé, il fait un pas de plus vers une candidature à l’élection présidentielle de novembre, un rôle avant tout honorifique dans ce pays en lisière occidentale de l’UE. "Votez pour moi comme président et nous sauverons l’Irlande ensemble !", a-t-il posté sur ses réseaux aux dizaines de millions...
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11/06 - Los Angeles : la ville placée sous couvre-feu partiel, Donald Trump promet de la "libérer" d’une invasion
Les affrontements entre des forces de l’ordre et des manifestants opposés aux expulsions musclées de sans-papiers ne sont pas terminés à Los Angeles. Un couvre-feu est entré en vigueur mardi 10 juin dans le centre de la mégalopole californienne. "J’ai déclaré une urgence locale et instauré un couvre-feu dans le centre-ville de Los Angeles pour mettre fin aux actes de vandalisme et de pillage", a annoncé la maire démocrate de la ville, Karen Bass. Elle a précisé qu’il serait en vigueur de 20h00, heure locale (05h00 heure française ce mercredi) à 06h00 du matin.
"La nuit dernière, 23 commerces ont été pillés, et je pense que si vous traversez le centre-ville de Los Angeles, les graffitis sont omniprésents et ont causé des dommages importants aux commerces et à un certain nombre de propriétés", a-t-elle ajouté.
QuLa police de Los Angeles a annoncé de son côté mardi soir qu'elle procédait à des arrestations de groupes violant le couvre-feu : "Des groupes multiples continuent de se rassembler... et des arrestations massives sont en cours. Le couvre-feu est en vigueur", a indiqué la police de la ville sur X, sans préciser ou donner un ordre de grandeur de ce qu'elle entend par "massive".
Depuis vendredi, la deuxième plus grande ville américaine, à forte population d’origine hispanique, est le théâtre de heurts entre protestataires dénonçant des raids de la police fédérale de l’immigration (ICE) contre les sans-papiers et des forces de l’ordre en tenue anti-émeutes. Ces affrontements sont néanmoins restés...
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11/06 - Grand débat : comment la société civile et l’IA ont sauvé les doléances oubliées, par Anne Rosencher
Décembre 2018 : l’hiver de notre mécontentement*. Une France en gilets jaunes investit les ronds-points, sans préavis, sans leader, et sans mot d’ordre autre que la colère et le cœur lourd. Le mouvement en chasuble constitue la première crise du jeune quinquennat d’Emmanuel Macron, lequel annonce, en écho, son intention d’ouvrir un grand débat national. Les maires ruraux ouvrent le bal, et mobilisent un symbole historique : ils tiendront des cahiers de doléances, disponibles pour tous, en mairie.
Dès les premiers jours, l’initiative est un succès. Infirmières, artisans, retraités, routiers, caissières, caristes, petits patrons… Des centaines de milliers de citoyens s’en vont noircir à la main des pages entières de leurs diagnostics, de leurs griefs et de leurs aspirations. Je me souviens, je ne sais pourquoi, du reportage d’un "JT" de TF1, à Dives-sur-Mer, dans le Calvados, où un couple de retraité s’était mis sur son trente-et-un pour se rendre en mairie. Ils se félicitaient de l’opportunité d’avoir voix au chapitre. "Et puis en principe, en haut, ils devraient en tenir compte", concluait la dame.
Au total, le grand débat voulu par le président de la République a engendré 200 000 contributions manuscrites, regroupées dans 19 900 cahiers, auxquelles il faut ajouter 1,9 million de contributions en ligne issues de la plateforme numérique dédiée. "Vos propositions permettront de bâtir un nouveau contrat pour la nation, avait promis Emmanuel Macron dans sa lettre aux Français. Je vous en rendrai compte...
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11/06 - "Sirens" sur Netflix : un duo qui rappelle le duel Donald Trump-Elon Musk
Pour comprendre le drame qui se joue en ce moment entre Donald Trump et Elon Musk, il faut aller au cinéma. En l’occurrence sur Netflix qui diffuse depuis quelques jours la mini-série de Molly Smith Metzler, Sirens.
Michaela Kell (Julianne Moore), alias Kiki, représentation implicite de Donald Trump, dirige une secte de grand luxe au bord de la mer. Au nom de la protection des rapaces en voie d’extinction qu’elle élève, nourrit, caresse puis libère, mais qui, après avoir goûté à la liberté, reviennent se fracasser sur la baie vitrée de la chambre de leur maman adoptive, Kiki recueille des quantités de dons subtilement extorqués à des femmes de milliardaires désœuvrées, ou milliardaires elles-mêmes, toutes acquises à la cause de Kiki et qui se soumettent de bon cœur à un rite sectaire aussi grotesque qu’humiliant. Tout ça dans un décor de palace balnéaire au luxe trumpien qui pue la névrose à plein nez. Du marbre qu’on tirait du plastoc, de l’or qu’on dirait du toc. Même la bucolique réserve du parc historique de l’Etat de Caumsett (NY) où a été tournée la série, fait penser à un décor de train électrique ou de minigolf.Climat de meurtre
La reine Kiki circule dans son royaume avec l’air guindé, froid et aigre de celle qui ne s’est pas encore remise d’avoir passé la cinquantaine, et ça fait plus de dix ans. Pour se rajeunir, elle a élu comme première esclave la petite Simone (Milly Alcock). Simone, c'est l'Elon Musk de ma théorie comparative. Poupée échappée d’un contexte familial toxique (père alcoolique, mère...
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11/06 - Généralisation du Nutri-Score : l’appel des parlementaires
Le logo nutritionnel Nutri-Score représente un outil de santé publique dont la mise en place est justifiée par la fréquence des maladies chroniques (obésité, maladies cardiovasculaires, cancers, diabète…) pour lesquelles les facteurs nutritionnels constituent des déterminants majeurs.
Le Nutri-Score s’appuie sur des bases scientifiques solides. Il a été validé par plus d’une centaine d’études qui ont permis de démontrer son efficacité pour améliorer les apports alimentaires des consommateurs (notamment les plus défavorisés) et son impact potentiel dans la prévention des maladies chroniques. De multiples travaux portant sur plusieurs dizaines, voire centaines de milliers de participants en Europe ont montré que le fait de manger des aliments mieux classés sur l’échelle du Nutri-Score était associé à un moindre risque de cancers, de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de troubles métaboliques et une moindre mortalité.
Plébiscité par les consommateurs mais combattu fortement par les lobbys agroalimentaires, il a finalement été adopté en France en octobre 2017, mais sur une base volontaire. Aujourd’hui plus de 1 450 marques l’ont adopté en France (62 % du marché alimentaire). Il est également utilisé dans six autres pays en Europe, et l’efficacité de sa mise en œuvre est démontrée par l’évolution des ventes positives des aliments en supermarché en fonction de leur Nutri-Score (avancée des produits A/B, recul des produits D/E), et les efforts de reformulation des industriels. Mais pour être pleinement efficace, il...
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11/06 - Dans les prisons françaises, l’empire des narcotrafiquants
14 mai 2024. Un détenu sort du tribunal de Rouen et monte dans un fourgon pénitentiaire. Un deuxième véhicule l’accompagne, en escorte. Le prisonnier doit être raccompagné à la maison d’arrêt d’Evreux, à une cinquantaine de kilomètres. Mais à mi-chemin, au niveau du péage d’Incarville, dans l’Eure, une voiture noire arrive à contresens. Elle bloque le passage des deux fourgons. Plusieurs hommes cagoulés sortent du véhicule. Lourdement armés, ils ouvrent le feu, récupèrent le détenu et prennent la fuite.
Les agents pénitentiaires n’ont rien pu faire. Deux d’entre eux ont perdu la vie, et trois autres sont blessés. Les images de cette évasion spectaculaire secouent le milieu carcéral et la France entière prend conscience du niveau de violence du narcobanditisme.
Vous avez certainement deviné de quelle évasion il s’agit : celle du narcotrafiquant Mohamed Amra. 9 mois plus tard, celui qu’on surnomme "la mouche" est retrouvé en Roumanie. Ses cheveux teints en roux, il affiche un grand sourire à son arrivée au tribunal de Bucarest. Après cette arrestation, le ministre de la Justice Gérald Darmanin prend la parole et décrit les conditions de détention qui attendent Mohamed Amra à la prison de Condé-sur-Sarthe.
Le garde des Sceaux se sert donc de cette attaque pour justifier son projet de prisons de haute-sécurité. Mais comment le narcotrafic est-il devenu si puissant au point de faire vaciller le système carcéral français ?
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11/06 - EXCLUSIF. Six ans après le grand débat, plongée inédite dans 400 000 doléances des Français
En exclusivité, L’Express publie des extraits de la première recension d’ampleur des contributions au grand débat national lancé par Emmanuel Macron à la suite du mouvement des gilets jaunes. L’étude pilotée par la Fondation Jean-Jaurès et Arlequin AI porte sur une part des contenus déposés en ligne lors de cette consultation. Par son ampleur (plus de 400 000 répondants) et son large spectre (plus de 80 questions ouvertes), elle offre un coup de sonde inédit dans la société française, qu’un livre restitue en chapitres thématiques, détaillés par des experts de la Fondation. Les extraits sélectionnés sont essentiellement tirés de l’avant-propos et de l’introduction signés par Hugo Micheron et Antoine Jardin (chercheurs et cofondateurs d’Arlequin AI) :
L’étude croisée des réponses met en évidence un premier paradoxe : nombre de questions ne sont pas intrinsèquement clivantes. Les auteurs de ce rapport ont tous été étonnés par les nombreux éléments de consensus remontant de la société française, sur des sujets tels que la prise en compte du vote blanc ou encore l’importance des services publics de santé et d’éducation. Ces consensus sont d’autant plus spectaculaires qu’ils demeurent précisément en marge du champ des affrontements politiques et partisans. Les sujets faisant l’objet d’une large adhésion dans l’opinion ne permettent pas aux élus, dirigeants et partis de se distinguer dans l’offre politique. L’analyse du grand débat nous rappelle donc une première règle élémentaire : la persistance des thématiques polarisantes...
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10/06 - Détention d’armes blanches par des mineurs : les pistes du gouvernement face à un phénomène en expansion
Des affrontements entre bandes rivales au "déferlement de violence insensé" décrit par Emmanuel Macron après le meurtre d'une surveillante poignardée ce mardi 10 juin à l'entrée d'un collège en Haute-Marne, la problématique du port d'armes blanches chez les mineurs est prégnante ces derniers mois. Ces derniers mois, le gouvernement a envisagé plusieurs plans pour endiguer ce phénomène, alors que les signalements d'armes blanches dans les établissements scolaires ont bondi de 15 % en un an, selon des chiffres officiels publiés en février.
Le Premier ministre François Bayrou a voulu marquer le coup ce mardi au 20 Heures de TF1, et annoncé plusieurs mesures : interdiction "tout de suite" de la vente des couteaux aux mineurs et expérimentation des portiques de détection d'armes à l'entrée des établissements. Et le président de la République de renchérir à peine quelques minutes plus tard : "un jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur Internet". Les précédentes gressions mortelles
Le 31 mai à Dax (Landes), en marge du sacre européen du PSG, un mineur est touché de plusieurs coups de couteau portés au thorax, et succombera. L'agresseur présumé a 16 ans, et un vol de casquette est potentiellement à l'origine du contentieux.
En mars, c'est une lycéenne qui a été mortellement poignardée dans un établissement privé de Nantes. Le suspect, un élève, a été interpellé dans la foulée.
Quelques mois plus tôt, fin janvier, Elias, collégien de 14 ans, mourait après avoir été agressé à la sortie d'un...
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10/06 - Heurts à Los Angeles : la Garde nationale, une arme politique entre les mains de Donald Trump
"Une escalade inutile, et un abus de pouvoir" : ces mots sont ceux d’Hina Shamsi, la porte-parole d’une influente association des droits civiques nommée ACLU, au sujet de la décision de Donald Trump de déployer 4 000 militaires de la Garde nationale, pour mater les protestations à Los Angeles. Depuis plusieurs jours, des manifestants défilent dans la principale ville de Californie, contre la politique migratoire du président américain, qui a appelé à multiplier les raids contre les sans-papiers. Si des heurts isolés ont pu éclater, pas de quoi en venir à déployer ce corps d’armée, selon le gouvernement de Californie, opposé à cette intervention. Alors, qu’est-ce que la Garde nationale, et à quoi sert-elle habituellement ?Une composante des forces armées
Ce corps des forces militaires est composé de citoyens soldats, c’est-à-dire de civils qui reçoivent une formation à temps partiel, mais peuvent être mobilisés en cas de besoin. La Garde nationale américaine compte au total 430 000 réservistes, rattachés à l’armée de terre ou bien l’armée de l’air. Chaque Etat américain possède sa propre Garde, placée sous l’autorité du gouverneur, qui dispose de cette façon d’une force rapidement mobilisable en cas de catastrophes naturelles, pour le soutien aux services d’urgence, ou bien le maintien de l’ordre.
Selon l’AFP, des milliers de réservistes ont ainsi fourni un appui logistique aux secours lors de la crise sanitaire de 2020, en installant des centres de dépistage et de vaccination, ou en distribuant du matériel médical...
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10/06 - Après la destruction de ses bombardiers stratégiques, la Russie touchée dans ses symboles
Les cendres des bombardiers Tupolev-95 fumaient encore sur leurs aérodromes que, déjà, les appels à la vengeance montaient sur les réseaux sociaux et les médias d’Etat russes. Partout, un terme est répété comme un mantra : l’Ukraine a osé s’attaquer à la "triade nucléaire" russe.
La raison ? Les Tu-95 réduits en cendres par les drones de l’opération "Toile d’araignée" ne sont pas seulement responsables des bombardements quotidiens des villes ukrainiennes. Ils sont aussi les porteurs de l’arme nucléaire. Et même si la dizaine d’appareils détruits ne remet pas en cause la dissuasion russe, toucher à l’arme atomique, c’est attenter à la fierté de la Russie.
Il existe en effet une forme de "fierté nucléaire" qui remonte "à l’époque soviétique, confirme Igor Delanoë, directeur adjoint de l’Observatoire franco-russe, à Moscou. L’arme atomique, c’est la quintessence de la démonstration de force et un motif de fierté, car il évoque une forme de parité avec les Etats-Unis."
Un attribut que Vladimir Poutine aime manier, tant il incarne sa posture "d’homme fort". Ainsi avait-il réuni en mars 2018 l’intégralité du Parlement russe pour annoncer le développement d’armes nucléaires de nouvelle génération. "Personne ne nous a écoutés, déclare-t-il alors triomphalement, en référence à un Occident qu’il décrit comme sourd et aveugle aux intérêts russes. Ecoutez-nous, maintenant." Comme si les armes nucléaires russes étaient la condition sine qua non du respect qui lui est dû. De la même façon, lorsqu’il avait annoncé, en février 2022, le...
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10/06 - Gouvernement Bayrou : Marc Ferracci, Rachida Dati… Les ministres qui ont le plus gros patrimoine
Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, et celui de l’Economie, Eric Lombard, possèdent le plus gros patrimoine net parmi les membres du gouvernement Bayrou, selon les déclarations rendues publiques mardi 10 juin par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Marc Ferracci, qui a déclaré un patrimoine net de près de 23 000 000 d’euros, tire l’essentiel de sa fortune de ses parts dans une société d’expertise-comptable et de conseil en gestion présidée par son père, Pierre Ferracci.
Eric Lombard, avec près de 21 000 000 d’euros nets, a notamment déclaré pour plus de 11 000 000 d’euros de parts dans une entreprise de conseil et plus 8 000 000 d’euros de biens immobiliers.
Ils sont suivis par la ministre de la Culture, Rachida Dati avec près de 6 000 000 d’euros net. Cette dernière n’a déclaré aucun bijou, alors que le journal Libération avait soutenu mi-avril qu’elle avait omis de faire figurer dans sa précédente déclaration de patrimoine plusieurs pièces de joaillerie détenues depuis 2017 pour un montant total de 420 000 euros. "J’ai rien à régulariser. Je n’ai jamais été prise en défaut sur aucune déclaration. Donc c’est pas aujourd’hui que ça va commencer", avait réagi à l’époque la ministre sur France Inter.
Figurent encore parmi les plus gros patrimoines celui de la ministre chargée du Commerce, de l’Artisanat et des PME, Véronique Louwagie (près de 5 500 000 euros nets) et celui de son collègue aux Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot (près de 5 000 000 d’euros nets).
Le Premier ministre,...
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10/06 - Cancer de l’appendice : l’inquiétante montée des cas chez les jeunes adultes
Le cancer de l’appendice est en forte hausse chez les jeunes adultes. C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée lundi 9 juin dans la revue Annals of Internal Medicine. Après avoir analysé des données sur plusieurs décennies, les chercheurs de l’université Vanderbilt ont publié leurs observations. Résultat : les millennials, nés dans les années 1980, ont aujourd’hui un risque de cancer de l’appendice plus de quatre fois plus élevé que les personnes nées dans les années 1940. Du moins, aux Etats-Unis. Pour la génération X, le risque est deux à trois fois plus élevé.
Cette tendance ne concerne pas seulement l’appendice. Depuis les années 1990, plusieurs types de cancers, tels que ceux du côlon ou de l’estomac, touchent de plus en plus régulièrement les personnes de moins de 50 ans. Au point que les scientifiques parlent d’un "effet de cohorte de naissance" : chaque génération semble un peu plus exposée que la précédente.Une maladie rare… mais en forte hausse chez les jeunes
Le cancer de l’appendice reste un diagnostic peu fréquent. Aux Etats-Unis, on compte environ 3 000 cas par an, bien loin des quelque 150 000 cancers du côlon et du rectum recensés chaque année. Mais la nouvelle étude, qui a impliqué plus de 4 800 personnes diagnostiquées avec un cancer de l’appendice révèle une tendance qui interpelle : les taux d’incidence de ce cancer explosent chez les générations nées après 1945.
L’analyse, fondée sur les données du programme Surveillance, Epidemiology, and End Results du National Cancer Institute, montre...
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10/06 - Denys Chmyhal, Premier ministre ukrainien : "Rejoindre l’Union européenne dès 2026, c’est possible !"
La guerre aurait pu les éloigner, voire les opposer. Mais le tandem formé par Volodymyr Zelensky, et son Premier ministre Denys Chmyhal, a résisté à tout. A chacun sa feuille de route. Dans l’ombre de l’hypermédiatique président ukrainien, Chmyhal fait tourner l’Etat, pense la reconstruction en temps réel du pays. Un chantier titanesque qui concerne aussi bien les infrastructures électriques, routières que les écoles les hôpitaux, les logements ou encore les riches terres agricoles métamorphosées en champs de mines. Une économie où il faut aussi reconstruire un tissu d’entreprises. D’après les dernières estimations, le coût de la reconstruction de l’Ukraine approcherait les 524 milliards de dollars.
Face à une telle somme, la saisie des 300 milliards de dollars de réserves de la Banque centrale de Russie, jusqu’à présent gelés, paraît indispensable aux yeux des Ukrainiens. Sauf que les gouvernements européens et notamment l’Allemagne et la France s’y opposent. Une Union européenne que l’Ukraine souhaite rejoindre au plus vite. "On sera prêt dès 2026", promet le chef du gouvernement ukrainien. Une interview exclusive pour L’Express.
L'Express : Alors que les dernières négociations sur un cessez-le-feu qui se sont tenues à Istanbul se sont une nouvelle fois soldées par un échec, pensez-vous réellement que Vladimir Poutine souhaite mettre fin à cette guerre et négocier ?
Denys Chmyhal : Chaque nuit, chaque jour, l’armée de Vladimir Poutine continue d’attaquer la population ukrainienne et les infrastructures du pays....
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10/06 - Ukraine : l’UE mise sur l’étranglement économique pour contraindre Vladimir Poutine à négocier
L'Union européenne veut réduire les revenus pétroliers de la Russie, pour la contraindre à négocier avec l'Ukraine, quelques jours avant un sommet du G7 au Canada, dont l'UE espère qu'il décidera de nouvelles sanctions contre Moscou.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé mardi 10 juin d'abaisser de 60 à 45 dollars le plafond du prix de vente du baril de pétrole russe, dans le cadre d'un nouveau "paquet" de sanctions.
"La force est le seul langage que la Russie va comprendre", a-t-elle martelé. "Notre message est très clair: cette guerre doit cesser. Nous avons besoin d'un véritable cessez-le-feu et la Russie doit venir à la table des négociations avec une proposition sérieuse", a-t-elle déclaré devant la presse. "Les exportations de pétrole représentent toujours un tiers des revenus de la Russie. Nous devons réduire cette source de revenus", a-t-elle souligné. A la mi-mai, les Européens avaient promis des sanctions massives si la Russie persistait dans son refus d'un cessez-le-feu sans conditions, dont l'Ukraine a déjà accepté le principe.
Ce nouveau paquet de sanctions, le 18e depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine il y a trois ans, doit encore être approuvé par les 27 à l'unanimité. Deux Etats membres, la Hongrie et la Slovaquie, ont déjà exprimé leurs réticences.
Le plafond de 60 dollars le baril avait été fixé par les pays du G7 en décembre 2022. Pour être pleinement efficace, le plafond doit à nouveau être décidé par l'ensemble des sept pays les plus...
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10/06 - VivaTech : après l’hypercroissance, l’âge de raison pour la French Tech ?
A l’heure de VivaTech (du 11 au 14 juin), L’Express dresse un bilan de la French Tech en 2025. Après des années d’hypercroissance notamment en 2021 et 2022, des levées de fonds mirobolantes, de créations de "licornes" dorées (entreprises valorisées plus de 1 milliard de dollars) et de fusions-acquisitions multiples, voici venu le temps de la maturité, dans un contexte géopolitique tendu - guerre en Ukraine, arrivée de Donald Trump à la tête des Etats-Unis, dissolution en France, etc. Un recentrage bienvenu pour démontrer la viabilité du modèle économique et se concentrer sur des domaines souvent synonymes de souveraineté : intelligence artificielle, cloud, ordinateur quantique, automobile, commerce hybride, etc. Autant de secteurs où la France peut jouer un rôle majeur face aux mastodontes américains et chinois.
A l’heure où VivaTech, le salon des nouvelles technologies, bat son plein (jusqu’au 14 juin), la French Tech continue de grandir, affichant plus de 18 000 nouveaux emplois créés en 2024, soit une croissance annuelle de près de 6 % selon le baromètre de Numeum, le premier syndicat professionnel des entreprises du numérique en France. Cette hausse, que de nombreuses autres industries peuvent jalouser, masque une réalité plus nuancée. D’abord, la croissance de tout ce secteur est bien inférieure à celles observées en 2023 (+ 9,1 %) et 2 022 (+ 14,4 %). Ensuite, d’autres indicateurs virent à l’orange : le nombre de fusions-acquisitions et d’introductions en Bourse de jeunes entreprises a reculé de...
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10/06 - Travail : cette société qui ne valorise plus ceux qui font, par Julia de Funès
Pendant longtemps, la société moderne s’est construite autour du projet méritocratique. Il s’agissait d’émanciper l’individu des déterminismes de naissance pour faire de lui l’artisan de sa propre destinée. Chacun, par son travail, par son effort, pouvait prétendre à une place légitime dans l’ordre social. Le mérite incarnait une forme de justice : récompenser ceux qui s’étaient donné de la peine. Mais ce récit a fini, lui aussi, par passer sous les fourches caudines du soupçon. La méritocratie serait un leurre pour premiers de la classe. Car derrière les efforts prétendument récompensés, il y aurait non seulement des héritages cachés (capital culturel, réseau social, privilège discret, tout l’attirail invisible de la reproduction) mais aussi une certaine violence à faire peser sur les vaincus la responsabilité écrasante de leur défaite.
Dans ce contexte, un nouveau système de reconnaissance s’est progressivement imposé. Celui de l’identité. Ce que l’on est par naissance, par couleur, par genre, par mémoire blessée ou malheur hérité – tout cela forme désormais un curriculum, souvent victimaire, qui tient lieu de légitimité. Ce n’est pas tant ce que l’on fait qui compte que ce que l’on est. L’assignation remplace l’action. Et l’identité, naguère à franchir, devient drapeau à brandir. Trois paradoxes découlent de cette évolution. Le premier, c’est que le mérite s’est inversé : hier, il consistait à se dépasser, à se déprendre de soi ; aujourd’hui, il consiste à demeurer soi.
Deuxièmement, l’identité, qui ne relève d’aucun...
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10/06 - En Israël, ce vote au Parlement qui pourrait faire tomber Benyamin Netanyahou dès cette semaine
C’est la menace la plus sérieuse contre le gouvernement de Benyamin Netanyahou depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. Mercredi 11 juin, le Premier ministre israélien affronte une motion de dissolution du Parlement, alors que les principaux alliés de sa coalition ont menacé de lui retirer leur soutien.
À l’origine de ce vote visant à dissoudre la Knesset (le Parlement israélien), on retrouve le parti Yesh Atid (centriste), dirigé par l’ancien Premier ministre Yaïr Lapid, chef de l’opposition. Pour que sa motion soit adoptée, il faut qu’elle remporte la majorité absolue, déclenchant ainsi la dissolution et l’organisation de nouvelles élections dans les cinq mois, explique l’agence de presse Reuters. Actuellement, les élections en Israël sont prévues pour l’automne 2026.
Avec cette motion, le chef de l’opposition entend profiter des tensions au sein de la coalition au pouvoir. En effet, le gouvernement de Benyamin Netanyahou, formé en 2022, tient grâce à une alliance entre son parti, le Likoud (droite), des formations d’extrême droite, et des partis juifs ultraorthodoxes - le parti ashkénaze "Judaïsme unifié de la Torah" (JUT), et le parti séfarade Shass, 7 et 11 députés respectivement parmi les 120 que compte la Knesset. Or, ces derniers sont brouillés avec le Premier ministre au sujet de l’épineuse question de l’exemption du service militaire pour leur communauté.L’exemption militaire, sujet polémique
Depuis la création de l’Etat d’Israël, les "haredim" (les "craignant Dieu", en hébreu)...
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10/06 - Retraites : pourquoi le COR a raison mais ne sera pas écouté
François Bayrou avait promis, en lançant le fameux conclave sur les retraites : "sans totem ni tabou". Les plus sages s’étaient presque étranglés : sous prétexte d’un petit cadeau accordé à Olivier Faure, pour éviter une motion de censure – voilà où en est rendue la France depuis la dissolution d’Emmanuel Macron -, le Premier ministre était donc prêt à remettre sur le chantier la réforme obtenue de haute lutte par Elisabeth Borne, relevant à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite.
Mais a-t-on bien compris le Premier ministre ? Une fois n’est pas coutume, le Conseil d’orientation des retraites (COR) a fait preuve d’un certain courage, en prenant au mot le chef du gouvernement. Sans totem ni tabou, donc, mais surtout sans dégrader l’équilibre financier des retraites précisait en effet François Bayrou. Or cet équilibre appartient déjà au passé, dit le COR dans son dernier rapport, puisque dès cette année, le système des retraites renoue (déjà) avec les déficits, et devrait s’enfoncer dans le rouge jusqu’au moins en 2070…
A moins de prendre au mot le chef du gouvernement, et de proposer l’impensable : copier sur nos voisins et augmenter l’âge de la retraite jusqu’à 66,5 ans. Simple provocation ? C’est oublier la démographie française, mais aussi l’indolence, pour ne pas parler de négligence, dans laquelle s’est vautré notre pays depuis presque un demi-siècle. Résultat ? "La France se distingue par un retard d’une dizaine d’années dans le début de relèvement de l’âge moyen de départ en retraite", relève la commission des...
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10/06 - Deux porte-avions chinois aperçus simultanément : les activités maritimes de Pékin inquiètent le Japon
Le Japon a déclaré mardi 10 juin que deux porte-avions chinois avaient été aperçus en opération dans le Pacifique pour la première fois simultanément, amenant le ministre nippon de la Défense à dénoncer une expansion des activités militaires maritimes de Pékin.
Le porte-avions Shandong et quatre autres navires, dont un destroyer lance-missiles, ont navigué lundi dans la zone économique exclusive (ZEE) japonaise entourant l’atoll méridional isolé d’Okinotori, a déclaré le ministère japonais de la Défense. Les avions de combat et les hélicoptères qu’il transporte ont effectué des décollages et des atterrissages, a précisé le ministère nippon. Cette flotte avait été aperçue samedi naviguant à 550 km au sud-est de l’île de Miyako, près de Taïwan, a-t-il ajouté.
Un autre porte-avions, le Liaoning, et sa flotte sont parallèlement entrés dans une autre ZEE japonaise plus à l’est pendant le week-end, avait affirmé Tokyo lundi. "C’est la première fois que deux porte-avions chinois sont aperçus en opération simultanément dans le Pacifique", a déclaré un porte-parole du ministère de la Défense à l’AFP mardi. "Nous pensons que l’objectif de l’armée chinoise est d’améliorer sa capacité opérationnelle et son aptitude à effectuer des opérations dans des zones éloignées", a-t-il ajouté.Un "exercice de routine" selon la Chine
S’exprimant devant la presse, le ministre japonais de la Défense, Gen Nakatani, a de son côté estimé que ces observations montraient une expansion de la zone où opère l’armée chinoise. "Le Japon a exprimé" par voie...
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10/06 - Une session extraordinaire du Parlement prévue en juillet, la réforme de l’audiovisuel au menu
Les parlementaires vont à nouveau travailler début juillet. Le gouvernement a annoncé ce mardi 10 juin la tenue d’une session extraordinaire du Parlement du 1er au 11 juillet, lors de laquelle sera notamment programmé l’examen de la réforme de l’audiovisuel public, selon des sources parlementaires. L’examen de cette réforme controversée, qui prévoit le rapprochement des entreprises de l’audiovisuel public, Radio France et France Télévisions en tête, a été décalé à plusieurs reprises. En avril dernier, son examen avait été reporté quelques jours après un incident opposant la ministre de la Culture Rachida Dati à une fonctionnaire de l’Assemblée.
Le gouvernement envisage également une autre session extraordinaire à partir du 22 septembre. Celui-ci pourrait comprendre l’examen d’un texte sur la proportionnelle aux législatives, sous réserve des conclusions des consultations menées par le Premier ministre avec les forces politiques.
Concernant celle de juillet, le gouvernement souhaite aussi inscrire l’examen à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi, déjà adoptée par le Sénat, sur la création d’un statut de l’élu local, visant à tenter d’enrayer la crise des vocations. Une proposition de loi de la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio visant à "faciliter le maintien en rétention" des étrangers condamnés pour des faits graves, comme des viols ou des violences, figure également au programme. Déjà adopté au Sénat, ce texte est fustigé par la gauche. L’exécutif défendra aussi son projet de loi portant notamment sur la...
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10/06 - Ukraine : l’UE propose un 18e paquet de sanctions contre la Russie en s’attaquant au prix du pétrole
Les attaques aériennes russes d’ampleur se poursuivent. De nouvelles frappes nocturnes impliquant des centaines de drones ont fait ce mardi 10 juin trois morts à Odessa et Kiev. Ces attaques interviennent alors que les pourparlers de paix directs entre Russes et Ukrainiens, initiés en mai à Istanbul, sont dans l’impasse. Moscou avait promis des frappes de représailles après une série d’attaques ukrainiennes sur son sol, qui étaient elles-mêmes une réponse à l’invasion russe lancée en 2022.
Les infos à retenir
⇒ L’UE propose un 18e "paquet" de sanctions, limitant le prix de vente du pétrole russe à 45 dollars le baril
⇒ Des frappes nocturnes russes ont fait trois morts à Odessa et à Kiev
⇒ Volodymyr Zelensky appelle à une "action concrète" des Etats-Unis et de l’EuropeL’UE propose un 18e "paquet" de sanctions, limitant le prix de vente du pétrole russe à 45 dollars le baril
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé ce mardi d’abaisser de 60 à 45 dollars le seuil du prix de vente du baril de pétrole russe, pour réduire les revenus pétroliers de la Russie en guerre, dans le cadre d’un nouveau "paquet" de sanctions. "Les exportations de pétrole représentent toujours un tiers des revenus de la Russie. Nous devons réduire cette source de revenus", a-t-elle déclaré devant la presse.
Le plafond de 60 dollars le baril avait été fixé par les pays du G7 en décembre 2022. Pour être pleinement efficace, le plafond doit à nouveau être décidé par l'ensemble des sept pays les plus industrialisés....
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10/06 - Haute-Marne : Emmanuel Macron déplore "un déferlement de violence insensé" après la mort d’une surveillante
Une assistante d’éducation est décédée mardi 10 juin peu après avoir reçu des coups de couteau lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne) et un élève de 15 ans, immédiatement maîtrisé, a été placé en garde à vue. Le collégien a été arrêté après avoir "blessé grièvement une assistante d’éducation" de 31 ans avec un couteau, a indiqué la préfecture en début de matinée. La surveillante est décédée de ses blessures, a ensuite indiqué une source proche de l’enquête.
Inconnu des services de police, le suspect est âgé de 15 ans, selon une source proche du dossier. Il a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent, a précisé la préfecture. "Plusieurs coups de couteau" ont été portés juste au moment de la rentrée des classes, et le suspect, immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents pour le contrôle, "serait bien un collégien de l’établissement" selon les premières informations disponibles, selon le rectorat.
"Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé. Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative. La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime", a réagi sur X Emmanuel Macron. "La menace des armes blanches chez nos enfants est devenue critique" et "il nous revient de faire de ce fléau répandu partout, un ennemi public", a fait valoir de son côté le Premier ministre, François Bayrou, qui a souhaité que le...
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10/06 - Octopus Energy : les ambitions tentaculaires de Greg Jackson
Il ne faut pas se fier à ses grands yeux innocents, sa bouille rieuse et ses petits tentacules roses. Constantine, la mascotte d’Octopus Energy, est aussi mignonne que gloutonne. Elle avale les parts de marché à une vitesse fulgurante. En dix ans d’existence, le fournisseur d’électricité verte est devenu le numéro 1 au Royaume-Uni avec 7,3 millions de clients, et le deuxième sur le gaz.
L’entreprise connaît aussi une forte croissance en France depuis son rachat du fournisseur alternatif Plüm Energie en 2022 : elle a dépassé les 600 000 clients le mois dernier – dont un demi-million de particuliers. "Nous aurons au moins un million de ménages d’ici fin 2025, puis bien au-delà dans les prochaines années grâce à une innovation constante", promet auprès de L’Express Greg Jackson, fondateur et patron d’Octopus.
Le Britannique ne plaisante pas. Sa société a levé 800 millions de dollars fin 2023, soit presque l’équivalent du fonds chaleur déployé en France. Une somme qu’il met au service d’un seul objectif : devenir la première entreprise mondiale d’énergie propre. "Il y avait les majors pétrolières traditionnelles, il faut maintenant construire des géants d’un nouveau genre", lâche l’entrepreneur, souvent loué pour son sens disruptif, un trait qu’il partage avec Elon Musk. La presse britannique dresse souvent un parallèle entre les deux hommes, même si Greg Jackson ne partage ni les idées politiques ni les outrances du milliardaire. Quand on lui demande d’où vient son inspiration, cet amateur de heavy metal souligne...
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10/06 - Los Angeles : entre Donald Trump et le gouverneur Gavin Newsom, la guerre est déclarée
Après son (bref et violent) affrontement avec Elon Musk, Donald Trump a (déjà) un nouvel ennemi en ligne de mire. Son nom ? Gavin Newsom. L’objet du courroux du président républicain à l’égard du gouverneur démocrate de l’Etat de Californie ? L’opposition de ce dernier à sa décision d’envoyer des troupes à Los Angeles contre des manifestants opposés aux expulsions massives d’immigrés clandestins.
Donald Trump a musclé lundi 9 juin sa réponse à des heurts entre policiers et manifestants à Los Angeles en déployant des militaires du corps des Marines et en appelant 2 000 réservistes supplémentaires. Après plusieurs jours d’affrontement entre les forces de l’ordre et des manifestants, le locataire de la Maison-Blanche a pris la décision exceptionnelle de déployer sur le territoire américain 700 militaires d’active de ce corps d’élite. Donald Trump a également ordonné l’envoi de 2 000 membres supplémentaires de la Garde nationale, un corps de réserve de l’armée, qui viennent s’ajouter aux quelque 2 100 déjà annoncés dans la deuxième plus grande ville américaine. Ces décisions ont été prises contre l’avis de Gavin Newsom. "C’est la première fois depuis 1965 qu’un président déploie la Garde nationale sans avoir été sollicité par le gouverneur d’un Etat", a noté sur X Kenneth Roth, ancien directeur exécutif de Human Rights Watch."Un président dictatorial"
Le gouverneur démocrate de la Californie, âgé de 57 ans, a qualifié cette décision de "délibérément...
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10/06 - "Chacun est dans son tunnel" : comment les incivilités rongent le monde du travail
L’absence de réponse à un "bonjour" spontané, un poste de travail où l’on s’installe et laissé sale par son précédent occupant, des personnes qui hurlent dans leur smartphone et vous obligent à mettre un casque ou à partager en silence leur conversation… Les incivilités au travail prennent des formes variées, mais elles ont en commun un même dénominateur : nul n’y échappe. Il y a aussi l’incivilité qui méprise - ignorer quelqu’un dans une discussion à trois ou convier à un repas d’équipe la terre entière, "sauf" l’exclu, le proscrit, l’ostracisé -, et celle qui invisibilise. "Les smartphones ont pris de l’ampleur depuis 2007. Comme dans le bus, chacun est dans son tunnel conversationnel. Il est seul au monde. Il y a une diminution de la prise en compte de la dimension collective", analyse Jean-Claude Delgènes, économiste spécialisé dans l’organisation du travail et dirigeant du cabinet de conseil Technologia, qui opère dans l’évaluation et la prévention des risques professionnels.
Pour Jean-Claude Delgènes, le phénomène n’est pas nouveau mais il est plus criant depuis la crise sanitaire : "Certaines personnes ont revisité leur relation au travail". Des études décrivent le manque de sens, le mal-être au travail, qui se traduisent souvent par un faisceau d’incivilités. "Certains salariés ont opéré une libération des filtres qui permettent de vivre ensemble, s’en exonèrent volontairement ou involontairement", poursuit l’auteur de Faire face aux risques psychosociaux – Guide pratique pour comprendre, prévenir et agir...
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10/06 - Italie : derrière l’échec de deux référendums, la victoire de Giorgia Meloni
Un référendum en Italie destiné à faciliter la naturalisation et à révoquer des mesures de libéralisation du marché du travail a tourné court lundi 9 juin, trop peu de personnes ayant voté après l’appel du gouvernement de Giorgia Meloni à s’abstenir. Selon le comptage encore en cours, un peu plus de 30 % des électeurs se sont rendus aux urnes dimanche et lundi, alors qu’il fallait que plus de 50 % le fassent pour que le résultat du scrutin soit pris en compte. De nombreux membres du gouvernement ultraconservateur avaient appelé leurs partisans à s’abstenir de voter afin d’éviter que le seuil de 50 % ne soit atteint.Un référendum sur la naturalisation
Il était notamment proposé dans le cadre de ce référendum soutenu par des ONG et des partis d’opposition de réduire à cinq ans la durée pendant laquelle un résident non européen, sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie, doit avoir vécu dans ce pays avant d’en demander la nationalité. Actuellement, un résident non-européen sans lien de mariage ni de sang avec l’Italie doit y vivre pendant dix ans avant de pouvoir demander la naturalisation, processus qui peut ensuite prendre des années. Les partisans du "oui" affirment que jusqu’à 2,5 millions de personnes pourraient bénéficier de cette réforme, soutenue par le Parti démocrate (PD, centre gauche), principale force d’opposition.
La Première ministre Giorgia Meloni, à la tête du parti Fratelli d'Italia (FDI, extrême droite), arrivée au pouvoir en 2022 sur un programme antimigrants même si son gouvernement a augmenté...
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10/06 - Face à la Russie, le chef de l’Otan appelle à un sursaut militaire
Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a appelé lundi 9 juin à Londres les pays de l’Alliance à quintupler leurs capacités de défense antiaérienne afin de protéger l’Europe de la Russie, qui a répliqué en accusant l’Otan d’être un "instrument d’agression".
Après Paris la semaine dernière, le Néerlandais s’est entretenu lundi à Londres avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, au moment où les membres de l’Otan négocient sous la pression des Etats-Unis sur leur futur objectif de dépenses militaires.
"Nous avons besoin de faire un bond en avant dans notre défense collective […] Le fait est que le danger ne disparaîtra pas, même avec la fin de la guerre en Ukraine", a déclaré Mark Rutte lors d’une conférence organisée par le cercle de réflexion Chatham House. L’Otan "a besoin d’une augmentation de 400 % de sa défense antiaérienne et antimissile", a-t-il dit. "Nous voyons en Ukraine comment la Russie sème la terreur par le ciel, nous allons donc renforcer le bouclier qui protège notre espace aérien", a-t-il poursuivi.
Moscou a répliqué dès lundi matin, après la diffusion d’extraits du discours. "L’Otan, après avoir ôté son masque, démontre de toutes les façons possibles sa nature même d’instrument d’agression et de confrontation", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.La Russie "produit plus d’armes que nous ne le pensions"
La Russie s’est "associée à la Chine, à la Corée du Nord et à l’Iran", a accusé Mark Rutte à Londres. Elle "produit plus d’armes que nous ne le pensions", a-t-il dit....
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10/06 - Clarisse Crémer : "Quand je dors une heure et demie de suite, c’est la grasse matinée !"
Pour Clarisse Crémer, la voile était au départ un simple passe-temps. Et puis, un jour, cette jeune femme à la tête bien faite (elle est diplômée d’HEC) a décidé de faire de sa passion un métier. L’occasion de lui demander comment, dans une course en solitaire, on s’organise pour gérer son temps.
L'Express : Vous avez disputé deux Vendée Globe, que vous avez bouclés respectivement en 87 et 77 jours. Combien de temps dormiez-vous chaque jour en moyenne ?
Clarisse Crémer : Quatre heures par cycle de vingt-quatre heures.
Jamais d’affilée, j’imagine…
Jamais ! Pendant une course, on ne peut pas se permettre de manquer un changement de vent, par exemple. En général, je m’accorde des tranches de sommeil d’environ trois quarts d’heure. Quand je dors une heure et demie de suite, c’est la grasse matinée !
Vous entraînez-vous à l’avance à ce rythme très particulier ?
Non. Cela paraît contre-intuitif, mais, avant une course, je dors beaucoup car il ne faut pas surtout pas arriver avec une dette de sommeil. De toute manière, il me serait impossible de suivre un tel mode de vie à terre : seule l’adrénaline de la compétition permet de tenir un tel rythme.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune navigateur sur ce point précis ?
Cela dépend des caractères. Certains marins sont si peu stressés qu’ils n’arrivent pas à se réveiller. Moi, ce serait plutôt l’inverse : j’ai parfois du mal à m’endormir, malgré la fatigue ! C’est pourquoi je suis une préparation mentale à base de méditation, de respiration ou d’autohypnose.
Et y a-t-il une...
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10/06 - "Les ZFE ont pour conséquence un rejet de l’écologie" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Les ZFE entraînent le rejet de l’écologie
Eric Ménestrier, Strasbourg (Bas-Rhin)
Je veux remercier Cécile Maisonneuve pour son article sur les zones à faible émission. Elle souligne des vérités que seule une idéologie punitive refuse de voir. Avec pour conséquence un rejet de l’écologie (quel gâchis !) et un basculement vers le camp des populistes (quelle tristesse !) Il faut arrêter de gouverner par tableau Excel et prendre en compte la vie réelle des citoyens. (ZFE : quand des chiffres imprécis inspirent une politique injuste, L’Express du 22 mai.)Extrême droite : les raisons du succès
Jacky Morelet, Clohars-Carnoët (Finistère)
Pourquoi un nombre de citoyens européens toujours plus important adhèrent-ils aux arguments de l’extrême droite, y compris des personnes diplômées de l’enseignement supérieur ? Réponse : parce que cet électorat ne s’accommode plus de gouvernements prenant des décisions par pur calcul électoral en faveur de groupes divers, qu’ils soient issus de l’immigration, de minorités de genre, de mouvements wokistes, sans oublier les écologistes déconnectés de tout bon sens économique. Bien sûr, ces perceptions sont attisées par des réseaux sociaux dont les algorithmes ont été conçus à cet effet. Ces partis de droite extrême sont en effet passés maîtres dans l’art de pointer les errances des démocraties. Pourtant, à l’évidence, les remèdes simplistes et racoleurs qu’ils préconisent sont pires que les maux, mais ce seul constat ne suffit pas à renverser la situation. Aussi, sans perdre de vue les...
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10/06 - Bateau pour Gaza : "Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales" par Israël, accuse Greta Thunberg
Israël a annoncé, ce mardi 10 juin, que la Suédoise Greta Thunberg avait été renvoyée par avion en Suède via la France, après avoir été arrêtée à bord d’un bateau d’aide pour Gaza avec d’autres militants pro-palestiniens qui ont été emmenés à l’aéroport Ben Gourion en vue de leur expulsion.
A son arrivée à l’aéroport parisien de Roissy, Greta Thunberg a déclaré à des journalistes que les 12 personnes qui se trouvaient à bord du voilier "Madleen" avaient été "kidnappées" par Israël lors de l’interception du bateau en mer. Parmi les 12 personnes qui se trouvaient à bord du voilier, un Français a accepté d’être expulsé dès mardi tandis que cinq autres ont décliné dans l’attente d’une décision de justice, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Les infos à retenir
⇒ Bateau pour Gaza : "Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales" par Israël, accuse Greta Thunberg
⇒ Mahmoud Abbas se dit favorable à la démilitarisation du Hamas
⇒ Des enquêteurs de l'ONU accusent Israël d'"extermination"Bateau pour Gaza : "Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales" par Israël, accuse Greta Thunberg
Les militants pro-palestiniens du voilier Madleen, arraisonné par Israël alors qu’il tentait de rallier la bande de Gaza, ont été transférés à l’aéroport de Tel-Aviv en vue de leur rapatriement, a annoncé ce mardi 10 juin le ministère israélien des Affaires étrangères. "Ceux qui refusent de signer les documents d’expulsion et de quitter Israël seront traduits devant une autorité judiciaire, conformément à la...
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10/06 - "Il m’a demandé nos origines" : révélations sur l’auteur de l’attentat raciste de Puget-sur-Argens
Un parcours meurtrier. Après avoir tué Hichem Miraoui, ressortissant tunisien, ce samedi 31 mai à Puget-sur-Argens, dans le Var, Christophe Belgembe s’en est pris à deux autres personnes. Les deux hommes, Akif B. et Ibrahim T., sont de nationalité turque et d’origine kurde. Réfugiés en France, ils habitent à une rue du domicile de leur agresseur. Ils auraient été victimes d’une "chasse à l’homme", à laquelle se serait livré le suspect, a déclaré leur avocat David Andic auprès de L’Express.
Christophe Belgembe a été mis en examen et écroué le 5 juin pour assassinat terroriste, après que le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi de l’enquête. Un fait inédit : s’il s’agit de la vingtième procédure liée au terrorisme d’ultradroite traitée par le PNAT, ses magistrats se saisissent pour la première fois d’un assassinat qui pourrait être motivé par des idées d’extrême droite."Coups d’accélérateurs"
Les déclarations d’Akif B., la seule des deux victimes encore en vie à avoir été auditionnée par la DGSI, permettent de mieux comprendre le déroulé des faits. Consultée par nos confrères de BFMTV, et confirmée à L’Express par une source proche du dossier, son audition laisse transparaître la détermination du meurtrier.
Ce soir-là, vers 22 heures, Christophe Belgembe s’arrête devant le domicile d’Hichem Miraoui, muni de deux armes de poing et de plus de 1 000 munitions. Depuis son pick-up noir, il tire à sept reprises sur son voisin, avant de redémarrer, et de s’engager dans une rue perpendiculaire à celle de leurs deux...
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10/06 - Marines, Gardes nationaux… Donald Trump déploie des milliers de soldats à Los Angeles
Ce sont des mesures dénoncées comme disproportionnées et illégales par les opposants de Donald Trump. Le président américain a musclé lundi 9 juin de manière inouïe sa réponse à des heurts entre policiers et manifestants à Los Angeles, en Californie. Après plusieurs jours d’affrontement parfois violents entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés à la politique répressive de l’immigration clandestine, le dirigeant républicain de 78 ans a pris lundi la décision exceptionnelle de déployer sur le territoire américain 700 militaires d’active du célèbre corps des Marines.
Selon le Pentagone, le locataire de la Maison-Blanche a ensuite ordonné l’envoi de 2 000 membres supplémentaires de la Garde nationale, un corps de réserve, qui viennent s’ajouter aux quelque 2 100 déjà mobilisés dans la deuxième plus grande ville américaine. En pratique, 1 700 gardes ont total avaient été effectivement déployés lundi soir, selon le Commandement Nord de l'armée américaine."Le fantasme fou d’un président dictatorial"
La mesure a provoqué la colère et l’incompréhension de manifestants mais aussi de nombreux responsables démocrates qui accusent le président d’attiser les tensions.
Déjà opposé à l’envoi de la Garde nationale, le gouverneur démocrate de l’Etat, Gavin Newsom, a estimé que le déploiement de militaires d’active assouvissait "le fantasme fou d’un président dictatorial".
Le gouverneur a aussi critiqué la mobilisation annoncée de 2 000 réservistes supplémentaires, alors que les premiers envoyés n’auraient reçu ni eau ni...
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10/06 - Une nouvelle dissolution de l’Assemblée ? Emmanuel Macron ne le souhaite pas, mais…
Emmanuel Macron a affirmé lundi 9 juin que son "souhait" était "qu’il n’y ait pas d’autre dissolution" de l’Assemblée nationale, sans toutefois l’exclure complètement, un an après la précédente qui a bouleversé la vie politique française.
S’il a "assumé" sa décision du 9 juin 2024, le chef de l’Etat a reconnu à nouveau qu’elle n’avait pas été "comprise" par les Français et qu’elle n’avait pas "permis de clarifier les choses". Mais il a balayé les "reproches" d'"immobilisme" : "c’est aux formations politiques" et au "gouvernement" de "faire avancer le pays", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse depuis Nice, où se tient la Conférence de l'ONU sur les océans. "Ce serait un peu facile de reprocher au président de la République le vote des Français et l’immobilisme des formations politiques, dont certaines ont expliqué que le président avait trop de pouvoir", a-t-il lancé.
"Dans toutes les démocraties autour de nous, les formations politiques qui n’ont pas de majorité apprennent à travailler ensemble pour bâtir de l’action. C’est ça ce qu’on doit faire", a-t-il ajouté. "Et moi, je vous rassure, je continue d’agir dans mes prérogatives et là où je suis, et vous le voyez aujourd’hui, je ne lâche aucun combat et je n’en lâcherai aucun", a insisté Emmanuel Macron en référence à son action pour les océans au niveau international."Mon habitude n’est pas de me priver d’un pouvoir constitutionnel"
Manifestant une fois de plus, comme à plusieurs reprises ces derniers jours, un certain agacement face aux décisions prises par le...
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10/06 - Divorce Donald Trump - Elon Musk : "Pour Washington et la Nasa, se priver de Space X serait très compliqué"
Jusqu’où ira la bataille entre Donald Trump et Elon Musk ? C’est le feuilleton qui anime l’Amérique depuis leurs échanges musclés via leurs réseaux sociaux respectifs en fin de semaine dernière. Alors que le cours de Bourse de Tesla a chuté de près de 15 % depuis le début du "clash", Donald Trump a menacé son ex-conseiller de mettre fin aux contrats fédéraux qui lient l’Administration américaine aux entreprises du milliardaire. Space X, l’empire spatial de Musk qui a largement profité des commandes de l’Etat américain, peut-il vaciller ? L’Administration américaine en profitera-t-elle pour pousser d’autres compagnies rivales et mettre fin à l’hégémonie de Space X ?
Maxime Puteaux, un des meilleurs connaisseurs de l’industrie spatiale et expert pour le cabinet Novaspace, décrypte la relation d’interdépendance qui s’est tissée entre le gouvernement américain et Space X. "Pour l’heure, aucune entreprise américaine n’est en capacité de faire aussi bien et aussi vite que Space X", affirme-t-il.
L’Express : Donald Trump peut-il durablement affaiblir les affaires de son ex-conseiller ? Et y a-t-il intérêt ?
Maxime Puteaux : Il faut distinguer le spatial et le non spatial. Sur le non spatial, il est clair que Trump veut raboter, dans sa grande loi budgétaire actuellement en discussion, les aides à l’achat de véhicules électriques. L’impact pour Tesla peut être très important, d’autant que l’image du constructeur a beaucoup souffert des frasques de son patron.
Lorsqu’on parle des services spatiaux, la menace devient en...
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10/06 - Peut-on parler français avec 1 354 mots ? L’incroyable histoire d’une liste qui a créé la polémique
Une fois n’est pas coutume : commençons cet article sur la langue française par deux chiffres. Alors que l’on recense quelque 65 000 mots dans un petit Robert ou un Petit Larousse, un francophone très cultivé en utilise environ 5 000.
Maintenant que vous avez ces données en tête, imaginons que l’on vous demande d’élaborer un "français élémentaire" : comment procéderiez-vous et quels termes retiendriez-vous ? N’imaginez plus : cette entreprise a vraiment existé et a abouti à un nombre précis, 1 354.
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Revenons au début des années 1950. Au sortir de la guerre, l’Unesco voit dans la diffusion de grandes langues internationales un moyen d’améliorer la communication entre les peuples. La France adhère à cette vision. En cette période de guerre froide et de colonialisme, elle y voit une bonne manière de conserver, voire d’étendre, ses zones d’influence. Il s’agit, écrit Bertrand Poirot-Delpech dans Le Monde en 1954 de "créer des langues capables de diffuser rapidement dans les pays les "moins évolués" les notions les plus simples d’hygiène, de justice, de morale et de culture" - où l’on voit que le futur académicien véhicule les a priori de son époque. Il existe déjà un "basic english", qui a notamment servi à instruire militairement les peuples colonisés pendant la Seconde guerre mondiale ? Il doit donc y avoir un français de base.
Plusieurs linguistes, dirigés par Aurélien Sauvageot, professeur à l’École des langues orientales, se mettent...
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10/06 - Crise des prisons françaises : l’éternel problème de la surpopulation carcérale
Près de 40 ans en arrière, le sujet de la surpopulation carcérale en France faisait déjà la une des journaux. Et malgré les différents plans de construction annoncés par les politiques, la musique est toujours la même, comme par exemple en 1994 où la surpopulation carcérale est devenue ingérable.
Chaque année, de nouveaux records de surpopulation continuent à être battus. 101 % de densité carcérale en 2002, 115 en 2015, et jusqu’à plus de 130 % aujourd’hui. Dans ce contexte, les rapports annuels du contrôleur général des lieux de privation de liberté se suivent et se ressemblent
Les discours ne changent pas et le problème de la surpopulation dans les prisons françaises semble insoluble. Mais comment expliquer ces échecs successifs ? Et pourrait-on enfin y trouver des réponses ?
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Cet épisode a été écrit par Solène Alifat, présenté par Charlotte Baris et réalisé par Jules Krot.
Crédit : INA, France Info, France Inter, Euronews, Europe 1, BFMTV, CNews, Le Parisien
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Envoyer ses prisonniers à l'étranger ? La face cachée d'une option qui séduit en Europe...
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10/06 - "C’est un véritable angle mort" : le mal-être au travail, bombe à retardement pour l’économie française
Le budget 2026 est déjà dans toutes les têtes et les débats se tendent. Hausse de la fiscalité, baisse des dépenses, TVA sociale, année blanche… Autant de pistes pour un objectif ambitieux : trouver 40 milliards d’euros d’économies. Un chantier, hélas inexploré, mériterait d’être abordé. Le mal-être au travail occasionne en effet un coût astronomique pour la collectivité. En 2024, d’après l’étude annuelle de Mozart Consulting, la facture s’est élevée à 14 840 euros par an et par salarié. A l’échelle nationale, cette perte de compétitivité représente près de 300 milliards d’euros - contre 230 milliards en 2016 -, soit 10,6 % du PIB. Un manque à gagner considérable pour les entreprises, mais aussi pour l’Etat.
"C’est un véritable angle mort", assure Victor Waknine, cofondateur de ce cabinet de conseil qui a mis au point il y a quinze ans un modèle d’analyse baptisé Indice de bien-être au travail (Ibet). Il mesure, à la manière du Nutri-Score et à partir des données de la Dares et de la Caisse d’assurance-maladie des travailleurs salariés, l’évolution du niveau d’engagement, et se décline par secteur. L’industrie affiche un Ibet élevé, quand le transport et les banques sont dans le rouge. Au centre, les métiers du numérique. "Dans une usine, on travaille au sein d’une équipe, dans un cadre collectif. Même si l’on ne réalise qu’une petite partie d’un tout, comme une voiture, cet environnement crée un fort sentiment d’appartenance", justifie Victor Waknine.
Pour les entreprises, identifier tous les coûts du mal-être n’a rien...
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09/06 - Le Pen, Bardella, Orban et Salvini : derrière l’unité de façade, de vraies nuances sur le fond
Il fallait bien réunir la quasi-totalité des dirigeants de l’extrême droite européenne à Mormant-sur-Vernisson (Loiret) pour révéler toutes leurs divergences. Ce lundi 9 juin, le Rassemblement national et ses alliés fêtent l’anniversaire de leur élection et l’avènement du groupe Patriotes pour l’Europe (PFE), troisième force du Parlement européen, présidé par Jordan Bardella. Thomas Ménagé, député du coin, s’est démené pour organiser l’événement.
Au milieu des champs, le vaste terrain, gracieusement prêté par l’ancien maire du village (où le Rassemblement national a réalisé 89,5 % des voix, son meilleur score aux dernières élections législatives), héberge une large scène noire, une quinzaine de food trucks locaux et de grandes tentes blanches qui accueillent peu à peu les quelque 5 000 militants venus assister à la fête. Disséminés dans la foule, députés et eurodéputés commencent à prêcher la bonne parole : un message d’unité. A savoir : c’est une vision commune de l’Europe et de la nation que défendent ici les différents leaders européens.
Dans un mélange polyglotte (qui ne sera traduit qu’en français), treize dirigeants alliés se succèdent sur l’estrade pour évoquer ce qui les rassemble. L’Estonien Martin Helme ouvre le bal, pour exposer sa conception de la nation qui serait mise en péril par l’immigration. "Je viens d’un pays qui a subi le remplacement de sa population sous l’occupation soviétique, débute-t-il. […] Un pays est ce que sont ses habitants. Et vous ne pouvez pas avoir une France sans que les Français en soient la...
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09/06 - "En trente ans, je n’avais jamais vu ça…" : management, la grande fatigue française
24 avril 2023. Quatre mois après l’ouverture des Assises du travail, Sophie Thiéry et Jean-Dominique Senard remettent leur rapport final au ministre du Travail, Olivier Dussopt. Issu d’une large concertation, ce document établit un diagnostic et propose 17 mesures pour améliorer la qualité de vie au travail. L’ambition affichée est belle : "gagner la bataille de la confiance par une révolution des pratiques managériales et en associant davantage les travailleurs". Parmi leurs préconisations figure notamment "la création d’un rendez-vous annuel des acteurs du travail pour suivre périodiquement la mise en œuvre et l’enrichissement des recommandations".
Deux ans plus tard – et une dissolution de l’Assemblée, survenue entre-temps, qui n’a rien facilité –, ces préconisations n’ont "pas suffisamment été suivies d’effet", regrettait récemment Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, à l’origine d’une nouvelle initiative nommée "Places du travail", un espace de réflexion et de dialogue pour "parler plus et mieux du travail dans le débat public".
Pendant ce temps, les travers du management à la française perdurent, comme le soulignait l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), le 28 mars, dans un rapport peu flatteur si on se compare à d’autres pays européens comme l’Allemagne ou la Suède notamment. L’Igas qui s’intéresse à la question managériale ? Une première.
"Le management est perçu comme une prérogative de l’entreprise, de l’organisation et des managers eux-mêmes. Ce n’est pas une politique publique à...
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09/06 - "Elon Musk, c’est le Prigojine de Donald Trump" : pourquoi le président a remporté le premier round
Hyperviolente, la lutte entre Elon Musk et Donald Trump ressemble à un match en cage de MMA, cet art martial disputé sur un ring grillagé où tous les coups sont permis. Désormais, la bagarre entre ces deux amateurs de MMA se mène à coups de main, à coups de pied, à coups de boule : le président a qualifié son ancien allié de "grand toxicomane" devenu "fou" tandis que le patron de Tesla, SpaceX et Starlink a laissé entendre sur son réseau X que Trump est impliqué dans le dossier Jeffrey Epstein, du nom de l’homme d’affaires qui s’est suicidé en prison avant son jugement pour trafic sexuel avec des jeunes femmes mineures (Musk a ensuite effacé ses deux tweets à ce propos).
La rixe a commencé sans prévenir en raison d’un différend sur le "BBB", le Big Beautiful Bill, une loi qu’Elon Musk qualifie de "dégoûtante abomination" parce qu’elle creusera de 2,4 trillions de dollars supplémentaires la dette américaine déjà phénoménale.
En réponse à cette critique, vécue comme une trahison, Donald Trump a fait savoir qu’une manière efficace d’économiser de l’argent serait d’annuler les contrats d’Etat signés avec SpaceX et Starlink, deux sociétés de Musk. Au chapitre des amabilités, celui qui était encore récemment qualifié de First Buddy (le "premier pote") a de son côté indiqué que le candidat Maga n’aurait jamais pu accéder à la Maison-Blanche sans son aide (Musk a contribué au come-back du républicain en versant 280 millions de dollars à sa campagne). Autre crime de lèse-majesté : toujours sur X, l’homme le plus riche du monde a...
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09/06 - Emmanuel Macron et la dissolution : un an de dynamitage de la vie politique française
Personne n’a jamais vu Emmanuel Macron nourrir de regrets. De remords, pas plus. Faut-il que l’erreur soit lourde pour que cette fois le président donne à certains - rares, certes - le sentiment de se repentir ? Un an plus tôt, il lançait dans la vie politique française sa trouvaille : une bombe à fragmentation immédiate et lente, la dissolution de l’Assemblée nationale. Le 9 juin 2024, au soir de la victoire du Rassemblement national aux élections européennes, le chef de l’Etat pense éviter la censure à l’automne et offrir au pays une "respiration démocratique".
Comment est-il parvenu à cette décision abracadabrantesque qui, selon ses propres mots prononcés le soir de ses vœux le 31 décembre 2024, "a produit plus d’instabilité que de sérénité" ? Cette interrogation a taraudé tous les observateurs, proches d’Emmanuel Macron compris. Car peu nombreux ont été ceux mis dans la confidence. Gabriel Attal, Premier ministre de l’époque, s’en souvient. Vingt jours
Après deux mois d’enquête, L’Express publie le 21 octobre 2024 un long récit sur les vingt jours qui ont précédé cette dissolution. On y découvre, entre autres, la liberté que prend Alexis Kohler le jour de l’annonce. Sidéré par la façon dont le président maintient son Premier ministre à l’écart de la décision, le secrétaire général de l’Elysée décide de prévenir lui-même Matignon : "Cela fait plusieurs jours que je dis au président qu’il faut qu’il parle à Gabriel, moi je ne travaille pas comme ça…"
D’autres, dans l’entourage d’Emmanuel Macron, ont tenté le jour même...
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09/06 - Dans le Loiret, Marine Le Pen fustige l’UE, "empire marchand, wokiste, ultralibéral"
Marine Le Pen a déclamé lundi 9 juin un discours offensif contre l’Union européenne, "empire marchand, wokiste, ultralibéral" où elle entend "remettre de l’ordre" aux côtés de ses alliés de l’extrême droite européenne, venus dans le Loiret pour un événement des "patriotes" du continent. "L’Union européenne coche toutes les cases, c’est un empire marchand, wokiste, ultralibéral. Et parce que c’est sa nature, sa volonté, c’est un empire contre nos nations. C’est un empire qui manipule et menace des désordres, impose et opprime", a lancé la triple candidate à l’élection présidentielle française.
Elle s’exprimait à Mormant-sur-Vernisson, près de Montargis, où de nombreux dirigeants d’extrême droite s’étaient donné rendez-vous pour une "Fête de la victoire", un an après les élections européennes lors desquelles le Rassemblement national est arrivé en tête.
Face à une UE érigée en "cimetière de promesses non tenues politiquement" et en "machine bureaucratique froide, impersonnelle, autoritaire dans l’âme", Mme Le Pen a promis de "remettre de l’ordre".
"Nous ne voulons pas quitter la table. Nous voulons finir la partie et la gagner, prendre le pouvoir en France et en Europe pour le rendre aux peuples", a-t-elle insisté, s’attaquant comme ses prédécesseurs à la tribune à la politique migratoire européenne.
Un projet qui revient, selon elle, "à dessaisir les Etats de leur droit le plus sacré, celui de décider qui entre et qui reste sur leur sol". "Un pacte avec le diable, un pacte de submersion migratoire de l’Europe, un pacte de...
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09/06 - "Une décision inquiétante" : aux Etats-Unis, l’envoi de l’armée pour mater les manifestations à Los Angeles ne passe pas
"Une mesure incendiaire (...) sans égal depuis les années 1960", pour le New York Times, "une mise à l'épreuve de la légalité", pour le Washington Post : en ce début de semaine, la presse américaine, de droite comme de gauche, fustige la décision du président Donald Trump d’envoyer l’armée réprimer des manifestations à Los Angeles (Californie), en contournant le gouvernement local.
En cause, un décret pris samedi soir par le président, permettant l’envoi de 2 000 effectifs de la garde nationale californienne (unité déployée occasionnellement, en cas de catastrophe naturelle par exemple), en réponse aux manifestations contre sa politique migratoire, et alors que le gouverneur de l'Etat (du Parti démocrate) s'opposait à cette mesure. Ces derniers jours, des rassemblements spontanés ont eu lieu en Californie, un Etat abritant une forte communauté hispanique, contre des raids menés dans les lieux de travail pour identifier les employés sans papiers, et augmenter le nombre d’expulsions quotidiennes.
Pour justifier cette mesure hors normes, le président a dépeint tout le week-end Los Angeles comme une ville "envahie et occupée" par des "foules violentes et insurrectionnelles", en proie à "l’invasion de migrants", a écrit Donald Trump sur ses réseaux sociaux. Ses alliés ont également partagé "des images et des vidéos des manifestants les plus violents - même si beaucoup sont restés pacifiques" ainsi que "des participants brandissant des drapeaux d’autres pays, dont le Mexique et le Salvador, comme preuve d’une...
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09/06 - Guerre en Ukraine : Kiev et Moscou ont commencé un nouvel échange de prisonniers de guerre
C’est l’un des rares résultats des récents pourparlers entre l’Ukraine et la Russie : les deux belligérants ont annoncé lundi le début d’un nouvel échange de prisonniers, qui se poursuivra dans les prochains jours. Ceux-ci n’ont pas précisé le nombre des soldats impliqués dans cet échange, décidé au cours d’un deuxième cycle de négociations à Istanbul, début juin. Il concerne les soldats blessés, malades, ou âgés de moins de 25 ans.
En parallèle, Moscou a lancé ces derniers jours une campagne d’attaques de drones sans précédent contre l’Ukraine. Dans la nuit de dimanche à lundi encore, 479 drones explosifs ont été tirés, selon Kiev, dont 460 ont été neutralisés. Alors que la Russie "sème la terreur par le ciel", le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, appelle, lundi 9 juin, l’Alliance à augmenter de 400 % ses capacités de défense aérienne et antimissile. Le Kremlin a de son côté immédiatement réagi à cette annonce estimant qu’elle "démontre de toutes les façons possibles la nature" de l’OTAN, "un instrument de confrontation et d’agression".
Les infos à retenir
⇒ Nouvel échange de prisonniers de guerre entre Kiev et Moscou
⇒ Près de 480 drones explosifs envoyés contre l’Ukraine
⇒ L’Otan appelle à augmenter ses capacités de défense aérienneKiev et Moscou s’échangent des prisonniers de guerre
Si les deux belligérants n’ont pas précisé combien de soldats sont concernés par cet échange, qui doit se poursuivre dans les prochains jours, Kiev et Moscou avaient convenu, lors de discussions à Istanbul le 2 juin, d’une libération de tous...
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09/06 - Jonathan Guiffard : "Washington change de visage avec l’arrivée de trumpistes radicaux"
Le deuxième mandat de Donald Trump a déjà des conséquences très concrètes sur la capitale américaine. Vendetta politique, licenciements en masse de fonctionnaires, implantation immobilière d’oligarques de la "tech" : les habitants de Washington voient leur ville se transformer sous leurs yeux, sous les coups de boutoir du président républicain. Dans une note récente, Jonathan Guiffard, expert associé de l’Institut Montaigne, décrit les conséquences géographiques et sociales de la révolution trumpienne en cours sur l’épicentre de la politique américaine.
"Donald Trump s’appuie sur l’idée que les élites politiques et économiques, présentes dans cette ville, décident du sort des Américains sans eux", explique ce bon connaisseur de l’appareil de renseignement américain et de sa territorialisation autour de la capitale. D’ici la fin de la présidence du milliardaire, Washington pourrait n’être plus la même.
L’Express : En quoi la façon dont les trumpistes investissent la capitale Washington en ce début de second mandat tranche-t-elle avec le premier ?
Jonathan Guiffard : Lorsque Trump prend le pouvoir, en 2017, c’est une surprise autant pour le pays que pour lui. Son administration, les équipes autour de lui, sont des républicains qui connaissent les réseaux de pouvoir à Washington. Cela donne une transition classique, au début. Ensuite, il y a eu beaucoup de changements et en fin de premier mandat il avait des gens bien plus en phase avec sa vision, mais avec beaucoup moins d’expérience.
Ce qui se passe aujourd’hui...
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09/06 - Sommet de Nice : les océans ne doivent pas devenir un "Far West" de l’extraction minière, lance le chef de l’ONU
La conférence de l'ONU sur les océans, coorganisée par la France et le Costa Rica, s’est ouverte ce lundi 9 juin à Nice, avec des appels à interdire le chalutage de fond et à renforcer la protection des aires marines protégées dans le monde. Le sommet se tiendra jusqu’au vendredi 13 juin et doit réunir 63 chefs d’État et de gouvernement.
Si personne n’a ouvertement prononcé le nom de Donald Trump, plusieurs dirigeants, dont le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, ont fait des appels appuyés à défendre "le multilatéralisme". Il a également indiqué que les océans ne pouvaient pas devenir "un Far West" - une référence indirecte à la volonté du président américain d’intensifier l’exploitation des fonds marins unilatéralement.
Sujet brûlant du sommet, la France a annoncé que le traité sur la haute mer devrait bientôt être ratifié. Cet accord vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales. Une cinquantaine de pays se sont déjà joints à l’initiative.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron déclare en ouverture du sommet que les abysses, le Groenland ou l’Antarctique "ne sont pas à vendre"
⇒ Antonio Guterres craint que les fonds marins deviennent un "Far West"
⇒ Le Royaume-Uni veut étendre l’interdiction du chalutage de fondLe traité sur la haute mer bientôt mis en place
Sujet brûlant du sommet, Emmanuel Macron a annoncé la ratification à venir du traité sur la haute mer. Selon lui, une cinquantaine de pays ont déposé leur ratification à ce jour et "quinze pays se sont formellement engagés à les rejoindre".
Le...
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09/06 - "Mountainhead" : le film qui tourne en dérision les patrons de la Silicon Valley
Quatre géants de la tech entrent dans un chalet avec l’intention de s’amuser. Au menu : alcool, randonnées, conflits ethniques, coups d’Etat en Amérique latine. Le début d’un cauchemar ? Plutôt celui de Moutainhead, la nouvelle production de Jesse Armstrong. Le showrunner de Succession poursuit sa satire des ultrariches américains. Cette fois, il ne jette pas son dévolu sur le monde de la politique ou celui des médias. Armstrong s’attaque aux "tech bros", les nouveaux nababs de la Silicon Valley. Le centre de gravité du pouvoir a changé, celui de la satire aussi.
Diffusé sur Max depuis le 1er juin, Moutainhead suit le week-end de quatre amis devenus rivaux. Cloîtrés sur la gigantesque propriété de l’un d’eux, les PDG comparent leur fortune alors que le monde sombre dans le chaos. La cause : Venis (Cory Michael Smith), a lancé une intelligence artificielle générant des deepfakes saisissants. Avec leur hôte, Hugo (Jason Schwartzman), et Randall, leur doyen (Steve Carell), ils entendent tirer profit de l’anarchie mondiale. S’enrichir - mais surtout prendre le pouvoir. Seul Jeff (Ramy Youssef), inventeur d’un filtre pour distinguer le vrai du faux en ligne, semble hésiter. Mais ici, même les scrupules sont suspects.Parodie d’Aaron Sorkin
Chaque personnage condense les travers des barons de la tech. La mégalomanie d’un Elon Musk ou d’un Mark Zuckerberg. La prudence toute relative du fondateur d’Open AI Sam Altman. Le déni face à la maladie d’un Steve Jobs - Randall, atteint d’un cancer incurable, croit en...
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09/06 - SCPI : le cashback se généralise pour attirer les épargnants
En 2021, la plateforme Louve Invest s’était lancée dans la distribution de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) avec un concept qui avait fait grincer des dents les concurrents : le cashback. Son principe ? Les clients récupèrent un pourcentage de la somme investie (3 % actuellement), recrédité directement sur leur compte. Louvre Invest y voyait un moyen de rendre à l’investisseur une partie des commissions que la société de gestion lui verse en tant que courtier.
Alors que les frais d’entrée sur ces supports s’élèvent en moyenne à 10 %, cette remise est la bienvenue. Décriée, la pratique s’est pourtant bien installée depuis. D’autres plateformes l’ont adoptée à l’instar de la Centrale des SCPI. Depuis le 1er juin, c’est au tour de France SCPI de mettre en place ce type de ristourne. Le courtier annonce des bonus - cashback ou abondement en parts des SCPI - allant de 3 à 6 % sur une sélection de produits.
Les gérants de ces supports sont d’autant plus enclins à faire des efforts que la bataille pour la collecte fait rage. Alors qu’une vingtaine de nouveaux supports ont été créés l’an dernier, les versements patinent. Au premier trimestre 2025, la collecte nette s’est élevée à seulement 1 milliard d’euros. C’est, certes, mieux qu’en 2024, mais encore bien en deçà des années précédentes. Pour attirer les épargnants, les SCPI misent sur des taux de rendement agressifs - quand elles le peuvent - et sur des frais réduits. Deux critères qui ne doivent pas faire oublier les caractéristiques intrinsèques des...
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09/06 - Notre sélection de montres d’aventure pour tous les goûts
Autrefois, les garde-temps dits "sportifs" étaient considérés comme des montres outils aux fonctions dédiées à des professionnels d’une discipline. A l’instar de la plongée sous-marine, la navigation aérienne, ou encore la course automobile. Ce temps est depuis longtemps révolu. Les modèles de sport se sont démocratisés au point d’avoir été banalisés et de faire parfois oublier les performances pour lesquelles ils avaient été originellement conçus. Les montres d’aventure habillent volontiers les poignets des citadins, qui les apprécient d’autant plus lorsque leur allure sport chic les autorise à être portées en toutes circonstances.
Il n’en demeure pas moins que certaines références iconiques continuent à être prisées non seulement pour leurs fonctions, mais aussi en raison de la longévité de leur histoire et de sa force symbolique. A l’exemple de la collection légendaire Fifty Fathoms de Blancpain, née en 1953 et considérée comme le premier instrument de plongée militaire. Après avoir été déclinée en titane - pour célébrer son 70ᵉ anniversaire – puis en or rouge brossé, elle renaît cette année dans une version dont le boîtier de 42 millimètres est en acier poli.
La Fifty Fathoms doit son nom à la profondeur atteinte par cette montre à l’époque : 50 fathoms, soit 50 brasses, ce qui correspond à 91,44 mètres, une performance légèrement insuffisante aujourd’hui pour répondre aux critères stricts des montres de plongée, la norme ISO 6425 imposant de résister au moins à 100 mètres sous l’eau. ZRC va bien au-delà avec sa...
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09/06 - Le chef de l’opposition de gauche israélienne appelle à cesser la guerre
Le bateau humanitaire Madleen qui tentait de rallier Gaza avec à son bord notamment l’activiste suédoise Greta Thunberg a été dérouté dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 juin par les autorités israéliennes, qui ont indiqué que ses passagers seraient expulsés "vers leur pays". Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d’Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" de Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse. L’armée israélienne a indiqué que le bateau avait été "arraisonné", sans préciser à quel endroit il avait été intercepté.
Le voilier a été dérouté vers le port d’Ashdod, grand port commercial du sud d’Israël non loin de Gaza, où les passagers doivent être débarqués, a indiqué le ministère israélien de la Défense. "Il est prévu que les passagers retournent dans leurs pays", selon le ministère israélien des Affaires étrangères. Près du port d’Ashdod, des manifestants se sont réunis en brandissant des drapeaux palestiniens et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Libérez Gaza", "Résistez au génocide" ou "Ne restez pas silencieux".
Les infos à retenir
⇒ Le Madleen a été dérouté dans la nuit de dimanche à lundi par les autorités israéliennes
⇒ Emmanuel Macron demande le retour "dans les plus brefs délais" en France des ressortissants français, Jean-Luc Mélenchon dénonce une "arrestation illégale"
⇒ L’armée israélienne confirme avoir identifié le corps de Mohammed Sinouar, chef du Hamas à GazaL’équipage du Madleen forcé "à...
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09/06 - Julien Marcilly, économiste : "La reprise japonaise menace l’Amérique de Donald Trump"
Jamais la planète n’a été aussi endettée. Au Japon, où la dette publique culmine à 250 % du PIB, l’Etat a longtemps financé sans souci cet énorme gouffre. Mais les temps changent. Les taux d’intérêt auxquels les investisseurs – compagnies d’assurances, fonds de pension… - prêtent à l’Archipel sont montés en flèche ces derniers mois, atteignant depuis le printemps plus de 3 % pour les obligations d’Etat à 30 ans. Du jamais vu depuis un quart de siècle.
Faut-il y voir les prémices d’un krach obligataire ? Ce retournement menace-t-il les Etats-Unis, alors que le Japon est le premier détenteur de dette publique américaine ? Julien Marcilly, le chef économiste de Global Sovereign Advisory, détaille les ressorts et les conséquences du nouveau modèle nippon.
L’Express : Au Japon, les taux d’intérêt à long terme sont remontés à leur plus haut depuis plus de deux décennies, marquant ainsi la fin du régime déflationniste dans lequel était englué le pays. Faut-il s’en inquiéter ?
Julien Marcilly : Ces tensions sur les taux d’intérêt montrent avant tout un changement de modèle économique de l’Archipel. Pour comprendre ce qu’il se passe et en tirer les leçons, il faut regarder d’abord dans le rétroviseur.
Depuis les années 1990, on avait l’habitude de dire que l’économie japonaise était tombée dans le cercle vicieux de la stagnation qui se caractérisait par très peu de croissance économique, donc très peu d’inflation, et une progression des salaires et des revenus très faible. Mais une forme d’équilibre avait été trouvée. Certes, la dette...
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09/06 - Maintien de l’ordre : un changement de doctrine s’impose, par Jean-Francois Copé
Avec un score sans appel, le Paris Saint-Germain s’est imposé le 31 mai sur la pelouse de Munich. Mais au moment même où Paris célébrait son sacre européen, la France, elle, perdait une fois de plus la face. Car avant même le coup de sifflet final, la fête avait déjà cédé la place au chaos. A Paris, bien sûr, mais aussi à Amiens, à Lyon, à Nantes, à Orléans, la violence a éclaté comme un réflexe désormais devenu banal. Vitrines brisées, commerces pillés, périphérique paralysé, véhicules incendiés, mobilier urbain détruit. Des policiers et des gendarmes ont une nouvelle fois été pris pour cible, parfois visés par des tirs de mortier. A Paris, certains groupes sont même allés jusqu’à bloquer le périphérique. Dès le lendemain, le score du match a laissé place à d’autres chiffres : deux morts, plus de 500 interpellations, près de 300 gardes à vue, des dizaines de policiers blessés.
Comme toujours dans ces moments-là, chacun rejoue sa partition. Plutôt que de condamner ces violences inacceptables, la France insoumise, en plein délire, a préféré accuser le ministre de l’Intérieur d’avoir "gâché la fête" et d’être responsable des débordements : surréaliste ! A l’inverse, le Rassemblement national, a dénoncé un prétendu laxisme de Beauvau, comme si les 5 400 policiers mobilisés en région parisienne — alors même que le match se jouait à Munich — n’avaient jamais existé.Les effectifs déployés ne suffisent plus
Plus qu’une affaire de chiffres, c’est un véritable changement de doctrine qu’il faut engager. Car aujourd’hui, les effectifs...
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09/06 - Politique migratoire de Donald Trump : affrontements entre manifestants et forces de l’ordre à Los Angeles
Des affrontements opposaient dimanche 8 juin à Los Angeles les forces de sécurité à des manifestants contre la politique migratoire du président américain Donald Trump, qui affirme être prêt à envoyer des troupes partout où ce sera nécessaire dans le pays.
Des dizaines de manifestants ont bloqué dimanche après-midi une autoroute de la mégapole californienne pendant plus d’une heure, dans un face-à-face tendu avec les forces de l’ordre, qui ont procédé à quelques arrestations et fait usage de gaz lacrymogènes, y compris contre des journalistes, ont constaté des reporters de l’AFP. Au moins trois voitures ont été incendiées et deux autres vandalisées, alors que des manifestants circulaient dans une zone limitée du centre-ville de Los Angeles.
L’essentiel de la manifestation est terminé, ont constaté des journalistes de l’AFP, mais des affrontements sont encore en cours dimanche en début de nuit entre quelques dizaines de protestataires, pour beaucoup portant masque et capuche, et les forces de sécurité.
A l’exception de heurts au niveau d’un centre de détention entre protestataires et agents fédéraux du ministère de la Sécurité intérieure, les affrontements ont tous impliqué les forces de l’ordre locales. La police de Los Angeles a indiqué que les forces de l’ordre avaient arrêté au moins 56 personnes en deux jours, et que trois de ses membres ont été légèrement blessés.
En début d’après-midi, la police de Los Angeles avait bouclé les alentours de bâtiments fédéraux, empêchant tout contact entre les manifestants et les...
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09/06 - Burgers américains, appétit chinois : le bœuf australien au cœur de la guerre commerciale
Ce n’est pas le taureau de Wall Street, mais bien le bœuf du Queensland que Donald Trump a décidé d’empoigner par les cornes. "Les Australiens sont des gens formidables, mais ils interdisent le bœuf américain", s’est-il indigné, forçant le trait, lors de son discours du "Liberation Day", le 2 avril. "Ils ne veulent pas que cela affecte leurs éleveurs. Je ne les blâme pas, mais nous allons faire la même chose". Il faut dire que l’asymétrie est frappante : les Etats-Unis sont le premier débouché du bœuf australien, avec des volumes avoisinant les 3 milliards de dollars en 2024.
Et pour cause, l’emblématique burger servi par les fast-foods américains est en partie constitué… de bœuf australien. Dans les steaks hachés, cette viande maigre est combinée avec du bœuf local. "La majeure partie de nos exportations de bœuf aux Etats-Unis est destinée à la fabrication des hamburgers de McDonald’s, avait signalé, en mars, le ministre du commerce australien, Don Farrell. Si vous augmentez ce prix […], vous augmentez tout simplement le prix des hamburgers aux États-Unis".Dépendance américaine
Et ce n’est pas anodin dans un marché de la viande bovine déjà sous tension. Depuis la fin de la crise du Covid, les prix ont flambé sous l’effet de plusieurs facteurs : les sécheresses, d’abord, diminuent la qualité des pâturages et se répercutent sur les volumes de production de viande. Le déclin de la population d’éleveurs et les maladies des animaux en sont aussi responsables, relève Jean-Paul Simier, économiste et auteur du chapitre...
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08/06 - "Je préférerais être sous les bombes en Ukraine qu’à Moscou…" : le témoignage saisissant de Jen Stout
Nous sommes le 24 février 2022. Jen Stout vient d’atterrir à l’aéroport de Gorno-Altaïsk, en Sibérie. La journaliste écossaise, qui a appris le russe à l’âge de 15 ans, vit à Moscou depuis 2021, dans le cadre de l’Alfa Fellowship, un programme finançant neuf mois d’études et de travail en Russie. L’appareil à peine posé sur le tarmac, elle apprend avec stupéfaction l’invasion russe en Ukraine. Très vite, les choses s’emballent. Elle quitte précipitamment le pays et se retrouve en Roumanie, où elle passe quelques semaines auprès de ceux qui aident les exilés ukrainiens. Puis, elle décide, malgré les risques, de franchir la frontière et de se rendre en Ukraine, pour "être là où les choses se passent, écrire au cœur de l’événement".
Deux ans plus tard, Jen Stout raconte son immersion dans le quotidien des Ukrainiens en guerre dans un livre, Night Train to Odesa : Covering the Human Cost of Russia’s War (édition Birlinn). Pour L’Express, la journaliste revient autant sur son expérience en Ukraine que sur ses mois passés à Moscou, où l’atmosphère, nous dit-elle, était "étouffante, paranoïaque" : "c’était comme vivre avec des gens qui étaient dans une réalité parallèle". La russophone, qui connait très bien l’histoire et la culture de la région, livre un témoignage de première main sur la Russie de Poutine. Choquée par le relativisme et le cynisme auxquels elle a été confrontée, son diagnostic est implacable : "la société russe est profondément malade".
L’Express : Vous étiez en Russie au moment du déclenchement de la guerre… Ce...
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08/06 - En pleine crise de sens et de financements, l’ONU veut se réinventer
C'est l'heure de l'aggiornamento. Depuis plusieurs années, l'Organisation des Nations unies traverse une crise profonde, à la fois financière, structurelle et identitaire. Le retrait progressif des Etats-Unis de la scène multilatérale, couplé aux coupes budgétaires drastiques imposées par plusieurs pays européens, met en péril son fonctionnement. Face à ce défi, le secrétaire général António Guterres a lancé, le 11 mars dernier, une ambitieuse initiative de réforme baptisée "ONU 80", en référence au 80e anniversaire, en ce juin 2025, de cette institution clef de la gouvernance mondial. "Nous vivons une période d’incertitude et d’imprévisibilité intenses", a déclaré António Guterres le 12 mars.
L’objectif affiché est clair : repenser l’immense machine diplomatique de l’intérieur afin d’assurer sa pérennité. Sauf que derrière cette volonté de dépoussiérage se dessine un chantier complexe et délicat. De quoi susciter de nombreuses inquiétudes au sein du personnel onusien.Relocalisation des activités de l'ONU ?
L’axe principal d’ONU 80 consiste en une série de mesures destinées à réduire les coûts de fonctionnement de l’organisation. Le site de l’Organisation explique que c’est Catherine Pollard, responsable du département de gestion stratégique, qui pilote un groupe de travail chargé d’identifier des pistes d’économies. Est envisagée la relocalisation d’activités hors des grandes capitales coûteuses comme New York ou Genève.
A ce sujet, le Qatar et le Rwanda ont déjà avancé leurs pions pour concurrencer Genève. Courant mai...
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08/06 - "Il a trouvé les failles…" : comment Donald Trump est en train de faire des Etats-Unis une dictature
On l’a souvent dit caractériel, brouillon, parfois autoritaire mais rarement dictatorial. Robert Tracinski, écrivain, chroniqueur au magazine libéral Discourse et auteur de la Tracinski Letter, n’hésite pas à franchir le pas dans "A Dictator on Day 100", un essai publié sur le blog The Unpopulist, et qualifié de "meilleur résumé" de la situation par l’éminent professeur à Harvard, Steven Pinker.
Auprès de L’Express, l’Américain, par ailleurs membre de l’Atlas Society, une organisation promouvant le rationalisme et l’individualisme de la philosophe objectiviste Ayn Rand, persiste et signe : "Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a adopté une approche objectivement dictatoriale". Et ce, en attaquant le système de gouvernance américain sur, au moins, "quatre fronts" : les dépenses publiques, le pouvoir judiciaire et des tribunaux, et l’économie.
S’il prête à Donald Trump un "certain génie pour détecter les failles du système américain", "ce n’est pas encore une dictature aboutie, nuance-t-il. Mais il met en place l’appareil pour y parvenir en menant une sorte de blitzkrieg contre le système américain en seulement quelques mois". Au passage, Robert Tracinski effleure les conséquences que pourrait charrier – notamment pour l’Europe - "l’admiration" du président américain pour les dirigeants autoritaires comme son homologue russe. "Pour lui, Poutine est un modèle […] Il n’a aucune intention de s’opposer à lui". Décapant.
L’Express : Selon vous, les cent premiers jours de Donald Trump ont été le théâtre...
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08/06 - Giorgia Meloni, l’empêcheuse de tourner en rond du camp des "patriotes" européens
Des noces de coton dans le Loiret. A Mormant-sur-Vernisson, petit village de moins de 150 âmes, c’est un drôle d’anniversaire qu’on célèbre ce lundi 9 juin. Celui de la large victoire de l’extrême droite européenne aux élections de 2024. Il y a un an jour pour jour, les différentes listes nationalistes étaient arrivées en tête en France (31 % des voix pour le Rassemblement national, 30 élus au Parlement européen), en Italie, en Hongrie, en Autriche ou encore en Belgique. La plupart, rassemblés au sein du groupe Patriots for Europe (PFE) présidé par Jordan Bardella, se sont donné rendez-vous pour fêter leur première année de vie commune. Seront présents, notamment : le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, le président espagnol de Vox Santiago Abascal, ou encore le Néerlandais Geert Wilders, patron du Parti pour la liberté (PVV). Seulement, une invitée de marque manque à l’appel de ce grand raout convoqué par le RN : la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni.
L’héritière du Mouvement social italien (MSI), élue à la tête du gouvernement en octobre 2022, fait désormais figure d’incontournable sur la scène internationale, mais reste boudée par le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella, qui lui préfèrent son vice-président Matteo Salvini, le populiste et identitaire président de la Lega, lequel prendra la parole ce lundi.
C’est qu’entre Giorgia Meloni et Marine Le Pen, les relations ont toujours été orageuses. La triple candidate à la présidentielle et l’héritière du parti postfasciste nourrissent de nombreux...
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08/06 - Derrière l’amitié "inébranlable" entre la Chine et la Russie, la suspicion du FSB envers Pékin
En façade, l’axe Moscou-Pékin a l’air solide. Depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, la Russie s’est définitivement coupée de l’Occident, bien décidé à faire de la Chine sa nouvelle alliée. Il faut dire que Vladimir Poutine a courtisé Xi Jinping pendant des années, à l'occasion de plus de 40 rencontres personnelles, afin de créer un partenariat étroit. Ce qui a fini par porter ses fruits, à en croire les images de la parade militaire du 80e anniversaire de la victoire russe dans la Seconde Guerre mondiale, le 9 mai dernier, événement où le président chinois était présent, assis à côté de Vladimir Poutine.
Mais derrière les sourires affichés lors des sommets bilatéraux et les poignées demain immortalisées par les caméras, les renseignements russes, eux, ne sont pas dupes. Un document secret de leurs services, obtenu par le New York Times, trahit une inquiétude croissante face à l’activisme chinois. Ce rapport confidentiel de huit pages, rédigé fin 2023 ou début 2024, dépeint une Chine intrusive, représentant une menace sérieuse pour la sécurité russe.
Dans les couloirs de la Loubianka, siège du FSB à Moscou, le ton est sans ambiguïté : Pékin chercherait à recruter des espions russes, à mettre la main sur des technologies militaires sensibles, et à tirer profit de l’effort de guerre russe en Ukraine pour mieux avancer ses pions. Et ça ne s’arrête pas là : les agents du renseignement affirment également que la Chine espionne les opérations militaires de son voisin en Ukraine afin d’en savoir plus sur les armes et les...
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08/06 - 🔴 Gaza : le Madleen poursuit sa course malgré l’avertissement israélien
Alors que la défense civile de Gaza a annoncé dix morts dans des opérations israéliennes à Khan Younès, l'armée israélienne a accusé, dimanche 8 juin, le porte-parole de cette organisation de secours de répandre de fausses informations pour "servir les objectifs de guerre" du Hamas. L'intéressé à démenti auprès de l'AFP.Le Madleen poursuit sa course malgré l'avertissement israélien
Le navire humanitaire Madleen, en route vers Gaza pour "briser le blocus israélien", va poursuivre sa course malgré l'ordre donné par Israël à son armée de l'empêcher de rallier le territoire palestinien, ont affirmé dimanche les militants à son bord, parmi lesquels l'activiste suédoise Greta Thunberg. "Nous resterons mobilisés jusqu’à la dernière minute – jusqu’à ce qu’Israël coupe Internet et les réseaux", a déclaré l'eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan, jointe par l'AFP à bord du Madleen, actuellement dans les eaux égyptiennes.
"Nous n'avons pas peur" des Israéliens, a de son côté affirmé l’activiste allemande Yaesmin Acar, qui compte parmi les douze passagers, les autres étant six Français, une Suédoise, un Brésilien, un Espagnol, un Turc et un Néerlandais. La Défense civile de Gaza annonce dix morts dans des opérations israéliennes
La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé dimanche la mort de dix personnes parmi lesquelles deux mineurs dans des opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien où la guerre est entrée dans son 21e mois. "Cinq martyrs et des dizaines de blessés ont été transportés à...
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08/06 - Quotas carbone : cette société qui permet aux particuliers d’investir
Alors que la finance durable subit une vague de désamour de la part des investisseurs, la jeune société Homaio tente de réconcilier rentabilité et impact environnemental. "Le réchauffement climatique est un problème physique. Or la finance climatique s’est construite sur la base de normes et de réglementations parfois contradictoires et déconnectées de la réalité tangible", constate Valentin Lautier, fondateur de la plateforme. Celle-ci entend proposer aux investisseurs particuliers des solutions concrètes pour mettre leur argent au service du climat.
Pour démarrer, elle leur donne accès au marché des quotas d’émission européens. L’Union européenne a mis en place depuis 2005 un plafond d’émissions de gaz à effet de serre à destination des entreprises qui appartiennent aux industries les plus polluantes : énergie, acier, ciment, aviation… Ces dernières doivent rendre à la Commission européenne, chaque année en septembre, un volume de quotas correspondant à leurs émissions (1 quota = 1 tonne de CO2), qu’elles achètent directement auprès de la Commission ou bien sur le marché.En vingt ans, le prix du quota carbone est passé de 10,4 à 71,33 euros et a connu un pic entre 2022 et 2023.
Subtilité : l’UE baisse régulièrement le nombre de quotas disponibles sur le marché pour faire grimper le prix de la tonne de carbone et inciter ainsi les industriels à investir dans la décarbonation de leur activité. "Ce mécanisme a déjà permis de réduire les émissions de 50 % en vingt ans", souligne Valentin Lautier.Une performance...
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08/06 - Echauffé par un récent sondage, le Rassemblement national pousse pour une dissolution de l’Assemblée
Le député Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy a défendu dimanche "une pression politique" contre l'exécutif "pour montrer que seule la voie des urnes est possible, donc la dissolution" de l'Assemblée nationale, lors d'un entretien sur LCI. Le député de la Somme a estimé que "chaque mois perdu pour la France se paie durement pour nos compatriotes", tout en rappelant qu'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale ne pourrait être constitutionnellement possible qu'à la rentrée.
"On respecte les échéances, pour que le débat se fasse sur le fond, sur des réalités, et que les Françaises et les Français sachent vraiment pourquoi ils votent : pour l'impasse avec M. Macron ou pour une rupture vers un avenir meilleur avec Jordan Bardella et Marine Le Pen", a souligné l'élu d'extrême droite. M. Tanguy a en outre prévenu que "si le chemin que M. Bayrou montre, ça continue à être une impasse, nous censurerons (le gouvernement) parce que nous ne voulons pas aller davantage vers cette impasse".
"M. Bayrou a annoncé des échéances. Les Françaises et les Français, y compris une partie de ceux qui votent pour nous, attendent ces échéances. Nous, on respecte ce processus et on attend de voir les grands choix que fera M. Bayrou", a-t-il ajouté, en référence notamment au conclave sur les retraites mais également le budget 2025.Le RN en tête dans les sondages, mais pas de dissolution souhaitée
Samedi, un sondage Elabe pour La Tribune dimanche et BFMTV a prêté environ 33% d'intentions de vote au premier tour...
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08/06 - Ukraine : Kiev annonce l’échange de prisonniers avec la Russie pour la "semaine prochaine"
Des assauts surviennent alors que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de perturber un échange de prisonniers qui doit avoir lieu ce week-end, unique résultat concret des pourparlers directs tenus en début de semaine, plus de trois ans après le lancement de l'invasion russe en février 2022.L'Ukraine annonce l'échange de prisonniers avec la Russie pour la "semaine prochaine"
L'Ukraine a annoncé dimanche que l'échange avec la Russie de prisonniers et de corps de soldats tués qui devait se tenir ce week-end aurait lieu "la semaine prochaine", après que Moscou et Kiev se sont accusés de retarder le processus.
"Le début des opérations de rapatriement, selon les résultats des négociations d'Istanbul, est prévu pour la semaine prochaine (...) Tout se déroule comme prévu", a déclaré le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, accusant Moscou de "jeu informationnel déloyal".L'armée russe annonce la prise d'un village dans la région de Donetsk
L'armée russe a annoncé dimanche mener une offensive dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk, bordant celle de Donetsk, une première en plus de trois ans de conflit. "Les unités de la 90e division blindée (...) ont atteint la frontière ouest de la République populaire de Donetsk et continuent de mener l'offensive sur le territoire de la région de Dnipropetrovsk", a écrit l'armée russe sur Telegram, en utilisant le nom que Moscou utilise pour la région de Donetsk annexée.
Moscou a par ailleurs annoncé la prise d'un nouveau petit village dans la...
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08/06 - Sommet de l’ONU sur les océans à Nice : quels sont les enjeux de l’Unoc3 ?
C’est l’un des grands oubliés des discussions climatiques, et pourtant, c’est de lui dont la vie sur Terre dépend. À partir de dimanche 8 juin, la ville de Nice accueille la (seulement) troisième conférence des Nations unis sur l’océan (Unoc), preuve éclatante du retard pris sur ce volet. Au total, cinquante chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus, dont le Brésilien Lula et le président français, Emmanuel Macron, qui entend faire de la protection des mers une cause mondiale. Mais l’absence des Etats-Unis et la multiplication des discours non contraignants laissent planer le doute : la conférence sera-t-elle une rampe de lancement pour des mesures concrètes ou un simple exercice de communication ?
A la clôture du sommet, les nations adopteront la déclaration de Nice, un texte de huit pages négocié depuis des mois, qui appelle à une "action urgente" pour l’océan, mais qui n’est pas juridiquement contraignant. "Belles paroles", "coquille vide", a critiqué l'ONG Greenpeace, tandis que l’ambassadeur français pour les océans Olivier Poivre d'Arvor a vanté une déclaration "beaucoup plus ambitieuse" que lors de la dernière conférence sur les océans de Lisbonne (2022). A la table des discussions :G l’exploitation minière des fonds marins, le traité international sur la pollution plastique ou encore la question du chalutage de fond.Des aires marines réellement protégées
Alors que les océans absorbent 90 % de l’excès de chaleur lié au dérèglement climatique, leur santé se dégrade à une vitesse alarmante. Pour...
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08/06 - Najat Vallaud-Belkacem - Benjamin Michallet : "En réalité, la France attire peu les demandeurs d’asile"
Le titre emprunte volontairement le ton complotiste de certains discours anti-immigration assurant qu’on nous cacherait la vérité. Mais dans leur livre Réfugiés, ce qu’on ne nous dit pas (Stock), Najat Vallaud-Belkacem et Benjamin Michallet entendent au contraire débunker des idées reçues, fantasmes et amalgames autour de la question migratoire en général, et plus particulièrement autour des demandeurs d’asile, qui occupent une place considérée dans le débat public mais ne représentent, dans les chiffres, qu’une petite minorité des immigrés arrivant aujourd’hui en France. La première, ancienne ministre de l’Education nationale, préside l’association France Terre d’Asile. Le second est chercheur associé à la chaire Economie des migrations internationales de PSE-Ecole d’économie de Paris et siège comme juge assesseur à la Cour nationale du droit d’asile. Entretien.
L’Express : Pourquoi avez-vous voulu consacrer un livre uniquement sur les réfugiés, et non pas les immigrés en général ?
Benjamin Michallet : Il y a, dans le débat public, une confusion terrible entre déplacements volontaires qui relèvent de la politique migratoire ordinaire, et déplacements forcés, qui racontent autre chose : des personnes contraintes de fuir leur foyer en raison des risques de persécutions liées à la race, la religion, la nationalité, les opinions politiques, l’exposition à des formes de violence intenses etc. En tout cas ce sont les définitions qu’en donnent les textes actuels. Mais l’idée de ce livre est d’anticiper aussi les...
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08/06 - Jean d’Ormesson aurait eu 100 ans : que reste-t-il de son oeuvre ?
Il nous avait prévenus : un jour il s’en irait sans en avoir tout dit. Maintenant qu’il n’est plus là, Jean d’Ormesson parle-t-il encore à nos contemporains ? Du plateau de Bernard Pivot à celui de François Busnel en passant par celui de Thierry Ardisson, l’académicien à la cravate tricot était des plus télégéniques. Incarnant aux yeux de la France profonde à la fois la figure du grand écrivain et celle du gentilhomme, il charmait son monde avec son art de la conversation d’aristo du XVIIIe transporté deux siècles plus tard. Son aisance médiatique boostait ses ventes.
Les deux derniers livres que d’Ormesson a publiés de son vivant, Je dirai malgré tout que cette vie fut belle et Guide des égarés, se sont écoulés à plus de 300 000 exemplaires chacun. Sa mort en 2017 a-t-elle condamné l’écrivain à un effacement progressif ? Des messages portés par les nuages, recueil de correspondance paru à titre posthume en 2021, n’a intéressé qu’une dizaine de milliers de curieux."Drôle et insolent" Jean d’Ormesson
On se fait une fausse image de "Jean d’O". A ceux qui voudraient en savoir plus sur lui, on déconseille vivement Monsieur, le film de Laurent Delahousse sorti peu après sa disparition. Sur une musique soporifique de Julien Doré, le présentateur du 20 Heures se prend pour Terrence Malick, s’essayant à des effets de caméra se voulant poétiques. Il n’évoque pas une seule fois les livres de d’Ormesson, et donne de lui une version gentillette, voire kitsch. C’est oublier que l’affable grand-père des lettres françaises fut loin...
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08/06 - Montres : la révolution des bracelets est en cours
Depuis que l’interchangeabilité des bracelets a été largement adoptée par une majorité de maisons horlogères haut de gamme, comment se distinguer, si ce n’est en innovant ? Les attaches en métal se voient donc aujourd’hui dotées de développements majeurs : maillons redessinés, fermoirs complexes, micro-ajustements.
Ainsi, Rolex n’a pas hésité à concevoir un tout nouveau bracelet en or pour son modèle 1908. Baptisé Settimo, cet alignement en largeur de sept petits maillons bombés et polis est rattaché à la carrure par un système dont le brevet est en cours. Doté d’une boucle déployante, son fermoir est invisible.
Du côté de Tudor, les efforts ont principalement porté sur l’ajustement rapide de la longueur du bracelet du modèle Pelagos Ultra. Sur le fermoir, un marqueur lumineux permet d’indiquer de manière immédiatement visible le cran d’ajustement sélectionné. Une invention essentielle pour passer de l’utilisation normale au mode plongée, dès lors que la montre prend place sur la combinaison. Cette référence est réalisée en titane, tout comme Spring Drive U.F.A. de Grand Seiko, dont le fermoir s’ajuste en trois incréments de 2 millimètres.Seiko. Bracelet avec six ajustements pour le modèle Prospex 1968 Heritage Diver’s GMT.
Seiko, précisément, souffle les 60 bougies de sa collection de plongée avec deux modèles Prospex 1968 Heritage Diver’s GMT. Le système d’attache de ces éditions limitées, en acier inoxydable, est muni d’une boucle déployante à trois volets avec poussoir de sécurité et alignement coulissant. Des...
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08/06 - Budget 2026 : qu’est-ce que cette "année blanche" envisagée pour réduire les déficits ?
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, s'est opposé ce dimanche au micro de RadioJ à l'idée d'une "année blanche". "En matière de dépenses publiques, je suis toujours favorable à une approche structurelle, celle qui réforme les politiques publiques, plus qu’à n’importe quelle forme de rabot", indique Pierre Moscovici dans cet entretien, qui sera diffusé dimanche en début d'après-midi.
Alors que la France doit trouver 40 milliards d'euros d'économie dans son budget 2026, des voix dans les rangs de l'exécutif se font l'écho de la mise en place d'une "année blanche". Il s'agirait ainsi de reconduire strictement le budget de l'année précédente sans l'ajuster à l'inflation. Concrètement, cela impliquerait de geler le budget de tous les ministères, mais aussi les dotations aux collectivités, voire les prestations sociales. Ce qui revient in fine à les baisser. Le quotidien Les Echos estime que cette opération pourrait rapporter entre 15 et 25 milliards d'euros brut aux caisses de l'Etat."Modifier les politiques publiques"
Pour Pierre Moscovici, une "année blanche" serait un "one shot" : "on le fait une fois et après, qu’est-ce que vous faites ? Alors que ce n'est pas en 2026 qu’il fait faire des efforts, c’est en 26, 27, 28, 29 et 30 au moins. Et pour cela il faut modifier les politiques publiques", juge-t-il. "Il y a un effort important à faire", à partager "entre toutes les catégories d'institutions publiques, il faut faire des économies sur l'Etat, sur les collectivités locales et sur...
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08/06 - Fin de vie : les leçons du suicide de Daniel Kahneman, par Franck Ramus
Daniel Kahneman, le chercheur en psychologie ayant mis en évidence de nombreux biais cognitifs altérant la rationalité des êtres humains, est décédé il y a un an. Mais ce n’est que récemment que les circonstances de sa mort ont été dévoilées. Âgé de 90 ans, il s’est rendu en Suisse pour recourir à un suicide assisté.
On pourrait penser que grâce au vote courageux de nos députés, les Français qui le souhaitent auront bientôt accès à un droit similaire. Il n’en est rien. Car Daniel Kahneman ne souffrait d’aucune maladie incurable ni de douleur insupportable. Ayant par le passé accompagné son épouse lors d’une longue maladie neurodégénérative, il a préféré ne pas avoir à vivre la déchéance physique qui peut accompagner le grand âge et mettre fin à sa vie alors qu’il était encore en capacité de prendre cette décision et de la mettre à exécution.La France est en retard
Le choix de Kahneman jette un éclairage singulier sur les débats hexagonaux concernant les lois sur la fin de vie. Non contents d’avoir 35 ans de retard sur l’avis des Français, nos députés ont voté une proposition de loi qui ne permet le suicide assisté que dans des conditions extrêmement restrictives. Et rien ne garantit qu’elle soit votée dans ces termes par les sénateurs. La possibilité d’ouvrir le droit au suicide assisté pour des personnes qui ne soient pas déjà au bord de l’agonie n’a jamais été considérée.
Le point de vue illustré par Kahneman pousse jusqu’au bout la logique de l’exigence de liberté et d’autonomie de l’être humain. On peut ne pas avoir envie...
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08/06 - Le grand neurobiologiste Robert Sapolsky : "Nous ne sommes pas responsables de nos réussites !"
Il est l’un des plus célèbres neurobiologistes de la planète. Professeur à l’université Stanford, Robert Sapolsky a passé plusieurs décennies à étudier les babouins en Afrique, avant de se tourner vers les comportements des humains dans une approche interdisciplinaire. Avec le provoquant Déterminisme (Arpa), le chercheur entend démontrer que le libre arbitre est une illusion, soulignant à quel point nos décisions et actes sont influencés par la génétique, le milieu socio-économique ou les hormones.
Pour Robert Sapolsky, les conséquences sociales des connaissances qui s’accumulent sont vertigineuses, car cela signifie que personne ne devrait plus être tenu responsable pour son comportement, en bien comme en mal. Mais, dans une approche humaniste, le scientifique assure que cette idée de déterminisme est profondément libératrice pour la plupart des individus. Entretien.
L'Express : Le libre arbitre obsède les philosophes depuis des siècles. Mais, selon vous, nous aurions aujourd’hui suffisamment de preuves scientifiques pour savoir que nous sommes déterminés dans n’importe quelle de nos décisions…
Robert Sapolsky Nous comprenons aujourd’hui suffisamment l’influence du cerveau, des hormones, des gènes, de l’environnement précoce ou de la culture sur le comportement des gens. Désormais, cela ne devrait plus être à quelqu’un comme moi de prouver que le libre arbitre n’existe pas, mais plutôt à des philosophes de démontrer comment un tel libre arbitre pourrait fonctionner avec toutes les connaissances que nous...
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08/06 - Olivier Poivre d’Arvor : "Piller les abysses avec une PME douteuse n’est pas du niveau des Etats-Unis"
Le rendez-vous a tout d’une prise de pouls de la diplomatie climatique. Plus de cinq mois après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et à autant de temps de la prochaine COP, qui se tiendra en novembre à Bélem (Brésil), une réunion majeure sur les océans – l’Unoc – est coorganisée à Nice, du 9 au 13 juin, par la France et le Costa Rica. Lors de ce sommet, Paris souhaite accélérer l’adoption de politiques concrètes pour la sauvegarde de ces grands espaces. Et empêcher les visées prédatrices sur le deuxième poumon de la planète.
"Personne n’est propriétaire ni agent immobilier de la mer", fustige le diplomate et écrivain Olivier Poivre d’Arvor, qui travaille depuis deux ans à l’organisation de l’événement. L’ambassadeur en charge des pôles et des enjeux maritimes estime que la France "peut tracer le chemin à suivre pendant quatre ou cinq ans" en matière de protection des océans. Encore plus à l’heure où les Etats-Unis, première puissance maritime mondiale, "donnent un mauvais exemple".
L’Express : Organiser l’Unoc est-il le moyen pour la France de montrer qu’elle dispose d’un leadership mondial en matière de protection de l’océan ?
Olivier Poivre d’Arvor : La France est le deuxième domaine maritime au monde. Si on peut tracer le chemin à suivre pendant quatre ou cinq ans, on le fait volontiers. Surtout dans un moment de crise du multilatéralisme. Le président de la République n’est pas le seul engagé sur le sujet : les Français, les ONG et les scientifiques le sont aussi. Juste avant le sommet, l’Ifremer et le...
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08/06 - "Jordan est mon frère" : entre Israël et l’extrême droite française, les dessous d’un étrange rapprochement
Il a surgi d’un minibus noir aux vitres fumées, talonné par une nuée de journalistes venus spécialement de Paris. Amichai Chikli, un ministre nationaliste religieux très en vue du gouvernement Netanyahou, l’accueille avec effusion. "Jordan is my brother", glissera-t-il plus tard aux journalistes. Ce mercredi 26 mars, Israël déroule le tapis rouge à Jordan Bardella au mémorial du festival Nova, érigé sur le site du massacre du 7 octobre 2023. Le président du Rassemblement national parcourt longuement cette forêt de 364 photos à l’effigie des Israéliens assassinés par les terroristes du Hamas.
Un survivant du massacre et un officier de Tsahal l’accompagnent et lui racontent en détail la sanglante invasion. "Ce qui s’est passé ici le 7 octobre rappelle le mode opératoire que nous avons connu en novembre 2015 au Bataclan, au stade de France et sur les terrasses parisiennes. Je crois plus que jamais à l’impérieuse nécessité d’unir nos forces face à la barbarie islamiste", déclare Bardella à l’issue de la visite.
"Des gens comme Jordan Bardella et Marine Le Pen ont compris que les Frères musulmans et l’islam radical représentaient une véritable menace pour notre civilisation judéo-chrétienne. Ils ont le courage d’affronter le politiquement correct pour mener le combat à nos côtés. Je tiens à rappeler que Marine Le Pen a participé à la manifestation contre l’antisémitisme, contrairement à Macron. Et elle a condamné les actions de la justice internationale contre Israël", se réjouit Amichai Chikli. Les deux hommes...
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07/06 - Repousser encore l’âge de la retraite ? L’option qui ulcère les syndicats
Repousser de nouveau l'âge de départ à la retraite pour rééquilibrer les comptes : suggérée dans un rapport encore non adopté, cette option suscitait samedi une levée de boucliers des syndicats qui bataillent toujours pour revenir sur les 64 ans imposés par la dernière et très contestée réforme de 2023.
S'il ne doit être formellement adopté que jeudi prochain par les membres du Conseil d'orientation des retraites (COR), le rapport annuel de cet organisme rattaché à Matignon ne passe déjà pas inaperçu - accusé d'être "orienté" selon la CGT voire de tenter de "biaiser les travaux" du "conclave" sur les retraites prévus jusqu'au 17 juin. Dans ce rapport, consulté vendredi par l'AFP, le COR, présidé par l'économiste Gilbert Cette, revoit à la baisse le déficit escompté pour 2030 (6,6 milliards d'euros) mais à la hausse celui à long terme (2070). Il évalue surtout quatre pistes pour rééquilibrer le système.
Le document qualifie les trois premières mesures - modération de la progression des pensions nettes de prélèvements, hausse des contributions retraites des salariés, hausse des contributions retraites des employeurs - de "récessives" et semble encourager la quatrième option: un "recul de l'âge de départ à la retraite qui permet un accroissement des taux d'emploi".
"Pour équilibrer structurellement le système de retraite chaque année jusqu’en 2070 via le seul levier de l’âge de départ à la retraite, il serait nécessaire de porter cet âge à 64,3 ans en 2030, 65,9 ans en 2045 et 66,5 ans en 2070", écrit-il. Et donc aller...
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07/06 - Wagner se retire du Mali : qu’est-ce que l’Africa Corps, le groupe paramilitaire qui prend son relais ?
Un changement de nom, mais pas d’objectif. Après trois ans de présence au Mali, les mercenaires russes du groupe Wagner plient bagage. Il passe le relais à Africa Corps, un autre groupe paramilitaire tenu plus fermement par le Kremlin. "Officiellement, Wagner arrête sa présence au Mali. Mais Africa Corps prend le relai", a indiqué une source diplomatique au Sahel à l'AFP dimanche. "Mission accomplie. La PMC Wagner rentre à la maison", disait vendredi un message publié sur une chaîne Telegram affiliée au groupe.
La faction "Africa Corps" qui lui succède, dont un premier contingent d’environ 200 paramilitaires d’avait été dépêché à Bamako en décembre 2024, compte aujourd’hui plus de 1 500 hommes, d’après des sources sécuritaires occidentales. Sa mission ? Prolonger l’influence russe au Sahel, tout en reprenant le contrôle direct sur les opérations, après la mort d’Evgueni Prigojine, fondateur de Wagner, en août 2023, et sa rébellion avortée contre le Kremlin.
Pour rappel, le Mali, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest dirigé par une junte, est en proie aux agissements de groupes jihadistes. Les militaires au pouvoir se sont éloignés des anciens alliés occidentaux pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie. À la différence de Wagner, qui jouissait d'une relative autonomie, avec une gestion plus opaque, Africa Corps est une structure étroitement supervisée par Moscou, dont l'organisation est plus rigide et centralisée. C’est le ministre russe de la défense qui pilote désormais les opérations.
À noter...
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07/06 - Normandie : l’Etat s’engage financièrement pour sauver une usine de papier recyclé
"L'Etat a confirmé auprès de Fibre excellence son engagement à soutenir financièrement le projet d'usine de papeterie à Chapelle Darblay", en Seine-Maritime, a déclaré à l'AFP le ministère de l'Economie. Il souligne que ce soutien financier, annoncé à hauteur de 52 millions d'euros, "sera conditionné à la levée de fonds privés que doit désormais engager Fibre Excellence".
Les maires socialistes de Rouen et de Grand-Couronne, où l'usine est située, ainsi que la CGT, ont multiplié les interventions auprès du gouvernement pour faire aboutir ce projet de réindustrialisation et la création de 185 emplois directs. Ils estimaient nécessaire un prêt de l'Etat de 27 millions d'euros pour boucler le projet, porté par Fibre Excellence, premier producteur français de pâte à papier marchande qui a acquis le site en 2022 avec Veolia. Veolia, numéro un mondial de l'eau et des déchets, s'est engagé de son côté à "assurer le volet approvisionnement en papiers et cartons recyclés du projet".Un combat de plus de six ans
"Nous sommes extrêmement fiers et soulagés. Ça s'est joué à très peu puisque Fibre Excellence devait sortir du projet mardi si l'Etat n'entrait pas au capital", a réagi samedi Julien Sénécal, syndicaliste de la CGT et ancien secrétaire du CSE de Chapelle Darblay. "Il manque désormais un financement privé à hauteur de 160 millions d'euros mais c'est nettement plus facile à obtenir auprès des banques lorsque l'État est au capital. C'est un événement décisif et la fin d'un combat de plus de six ans", s'est-il réjoui....
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07/06 - L’armée israélienne appelle à évacuer des quartiers dans le nord de la bande de Gaza
La Défense civile de Gaza a indiqué qu'au moins 36 personnes avaient été tuées samedi par les forces israéliennes dans différents endroits, six d'entre elles près d'un centre d'aide soutenu par les Etats-Unis, l'armée faisant état de tirs de sommation en direction de "suspects".
Les forces israéliennes ont par ailleurs annoncé samedi avoir ramené au cours d'une opération spéciale à Gaza le corps d'un otage thaïlandais enlevé lors de l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre.L'armée israélienne appelle à évacuer des quartiers dans le nord de la bande de Gaza
L'armée israélienne a lancé samedi un appel à évacuer pour les habitants de plusieurs quartiers dans le nord de la bande de Gaza avant une attaque dans le territoire palestinien où Israël est en guerre depuis 20 mois contre le mouvement islamiste Hamas.
Les forces israéliennes vont "attaquer chaque zone utilisée pour lancer des roquettes" vers Israël, a écrit le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, sur son compte X: "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement vers le sud". Ces avertissements concernent un quartier au nord-ouest de Gaza-ville et un autre à Jabalia, selon le porte-parole.La Défense civile fait état d'au moins 36 morts, tirs près d'un centre d'aide
La Défense civile de Gaza a indiqué qu'au moins 36 personnes avaient été tuées samedi par les forces israéliennes dans différents endroits, six d'entre elles près d'un centre d'aide soutenu par les Etats-Unis,...
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07/06 - Cancer du sein : les femmes diplômées plus à risque ? La réalité derrière les chiffres qui ont fait le buzz
Les femmes les plus diplômées seraient aussi les plus à risque de développer un cancer du sein. Ce constat, tiré d’une vaste étude épidémiologique, a été largement commenté ces dernières semaines. Publié dans la revue International journal of cancer, ce travail est tout à fait sérieux : il porte sur plus de 300 000 femmes à travers neuf pays, dont la France, suivies pour des durées allant quatre à quatorze ans. Parmi elles, 14 432 ont eu une tumeur mammaire sur la période. En croisant les données relatives au cancer avec le niveau d’éducation des participantes, les chercheurs ont montré que les diplômées du supérieur avaient un risque plus élevé de 39 % de présenter une forme localisée (in situ) et de 19 % pour les formes invasives, par rapport à celles qui n’étaient pas allées à l’école, ou qui s’étaient arrêtées à la fin du primaire.
Ces résultats en apparence surprenants – habituellement ce sont surtout les populations les moins favorisées qui sont le plus exposées au risque de cancer – peuvent sans doute expliquer la large médiatisation de cette publication. Pourtant, présentées de cette façon, sans analyses complémentaires, ces données risquent à la fois d’induire une inquiétude exagérée chez les femmes concernées, tout en passant à côté de questions cruciales pour une prévention pertinente de ces tumeurs, encore à l’origine de plus de 12 000 décès chaque année en France.
"Personnellement, cette publication ne m’empêche pas de dormir, et pourtant, je suis très diplômée", lance l’épidémiologiste Dominique Costagliola,...
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07/06 - L’Iran affirme avoir obtenu des documents classifiés sur Israël
La télévision d'Etat iranienne a affirmé samedi que l'Iran s'était procuré des documents "sensibles" sur Israël, notamment sur ses installations nucléaires, sur fond de tensions entre les deux pays ennemis et le programme nucléaire iranien. Aucune explication sur les documents en question ou la manière dont l'Iran se les serait procurés n'a été fournie.
"Les services de renseignement iraniens ont obtenu une grande quantité d'informations et de documents stratégiques et sensibles appartenant au régime sioniste, dont des milliers de documents relatifs aux projets et installations nucléaires de ce régime", a rapporté laconiquement la télévision d'Etat.Menace existentielle
L'Iran, qui fait du soutien à la cause palestinienne un pilier de sa politique étrangère depuis la Révolution islamique de 1979, ne reconnaît pas l'Etat d'Israël. Ces affirmations surviennent dans un contexte de tensions autour du programme nucléaire iranien, perçu comme une menace existentielle par les dirigeants israéliens.
Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran se défend d'avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire civil notamment pour l'énergie, en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est plusieurs fois dit favorable à une action militaire contre les sites nucléaires...
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07/06 - Face aux saillies d’Elon Musk sur sa méga-loi, Donald Trump joue la crédibilité de son mandat
Alors que le Sénat entame l’examen de son ambition plan budgétaire, Donald Trump se retrouve coincé entre deux fronts : une opposition démocrate vent debout et les attaques virulentes de son ex-allié milliardaire, Elon Musk. Dès lors, le sort de sa "big beautiful bill", texte fondateur de son second mandat, s’annonce plus incertain que jamais. Réductions massives d’impôts, coupes budgétaires drastiques, sécurisation des frontières… En un seul texte de plus de 1 000 pages, Donald Trump cherche à redessiner le paysage fiscal et économique américain pour les prochaines années. Mais le pourra-t-il ? Car, à un an des élections de mi-mandat, prévues en novembre 2026, cette méga loi, adoptée d’extrême justesse à la Chambre (à une voix près) met à rude épreuve les équilibres au sein même du camp républicain.
Ce n’est justement pas le moment d’être divisé : si le Sénat retoque le texte ou l’amende de façon trop sévère, l’ex-magnat de l’immobilier risquerait de voir s’effondrer l’essentiel de son agenda législatif. Pire, son image de négociateur redoutable, autoproclamé maître dans "l’art du deal" en sortirait égratignée. Et, dans un contexte de ralentissement économique, l’échec serait difficile à absorber, tant sur le plan intérieur qu’international.Les républicains divisés
Jusqu’ici allié influent de la droite trumpiste, Elon Musk est devenu l’un des plus féroces critiques du projet de loi, qui serait précisément à l’origine du divorce entre les deux hommes. En cause : la fin annoncée des crédits d’impôts à l’achat de véhicules...
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07/06 - Ross Barkan : "Cela va mal se finir pour Elon Musk…"
La première puissance mondiale s’est-elle transformée en une gigantesque télé-réalité ? Après le spectaculaire affrontement dans le bureau Ovale entre Donald Trump, J.D. Vance et Volodymyr Zelensky en février dernier, on pensait avoir tout vu. Cette semaine, le président des Etats-Unis, grand amateur de catch, a vu monter sur le ring un nouvel adversaire de poids : Elon Musk, l’homme le plus riche du monde… et ex-allié. La raison du clash ? Officiellement, le projet de loi budgétaire de Trump, baptisé par ce dernier One Big Beautiful Bill (« le grand et magnifique projet de loi »), qualifié d’« abomination dégoûtante » par le dirigeant de Tesla. Dans la foulée, après que le président américain a menacé de mettre fin aux contrats gouvernementaux de Musk, notamment ceux liés à Tesla et SpaceX, ce dernier l’a accusé de figurer dans les dossiers Epstein. Réponse de l’intéressé : « Elon Musk a perdu la tête. »
Selon Ross Barkan, chroniqueur politique pour Intelligencer (New York Magazine), cet affrontement pourrait très mal se terminer pour le patron de X. Pour L’Express, il décrypte les raisons profondes de ce clash retentissant, les divergences de fond entre les deux hommes, et la chute d’image d’un Musk autrefois adulé comme un visionnaire, désormais perçu comme un fardeau politique. "Même l’homme le plus riche du monde ne peut pas faire plier un président américain", analyse-t-il. Entretien.
L’Express : Que sait-on des raisons du clash entre Donald Trump et Elon Musk ? Quel a été l’élément déclencheur ?
Ross Barkan :...
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07/06 - L’affaire des viols de Mazan vue par Claire Berest : "Il s’agissait aussi ’d’inculture du viol’"
Rares sont les récits d’affaires dont la nuance ne cède rien à l’horreur de ce qui est décrit. La Chair des autres (Albin Michel), un ouvrage signé Claire Berest, romancière ayant suivi pour Paris Match le procès des viols de Mazan, est de ceux-là. Passionnée de faits divers, l’auteure nous emmène au cœur de cette expérience qui l’a profondément ébranlée et questionnée. Comment comprendre le fait que les audiences consacrées aux "identités" des coaccusés n’attiraient pas autant de monde que celles dédiées à l’examen des faits ? Que traduisait l’emploi du registre du monstrueux pour décrire les accusés ?
L’auteure revient pour L’Express sur les difficultés mises en lumière lors de cette affaire, à commencer par celle d’entendre les différents aspects, même dérangeants de la réalité. "Un type'normal'qui commet un ou des actes monstrueux, cela provoque d’abord un choc de compréhension, qui se traduit par un vide de la pensée. Nous n’arrivons pas à concilier ces deux réalités", explique-t-elle. Rencontre.
L’Express : Pourquoi commencer votre livre sur un moment d’humanité de l’un des coaccusés de Dominique Pelicot ?
Claire Berest : Je ne voulais pas seulement parler de Gisèle ou de Dominique Pelicot, son ex-mari aujourd’hui, mais aussi des coaccusés, sans aucune trahison vis-à-vis des lecteurs. J’avais envie de les emmener au cœur de ce que j’avais vécu et vu de mes propres yeux, et qui m’avait profondément ébranlée. Le jour où j’ai vu cet homme, l’un des 50 coaccusés de Dominique Pelicot, handicapé, cherchant difficilement de...
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07/06 - Emmanuel Macron sera le premier chef d’Etat à se rendre au Groenland depuis les menaces de Donald Trump
Emmanuel Macron se rendra au Groenland "à l'invitation" du Premier ministre du territoire insulaire, Jens-Frederik Nielsen, et de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, qu'il rencontrera "conjointement", précise l'Elysée dans un communiqué. Le président français, qui rejoindra ensuite le sommet du G7 au Canada, sera le premier chef d'Etat étranger à s'y rendre depuis les menaces d'annexion par le président américain.
Les trois dirigeants échangeront "sur la sécurité en Atlantique Nord et dans l'Arctique, ainsi que sur les sujets liés au changement climatique, à la transition énergétique et à la sécurité d'approvisionnement en minerais critiques", indique la présidence française.Renforcer la coopération
Cette visite vise à "renforcer la coopération avec le Groenland dans ces domaines et à "contribuer au renforcement de la souveraineté européenne", souligne-t-elle. La Première ministre danoise s'est félicitée de cette prochaine visite, "un autre témoignage concret de l'unité européenne" face à une "situation de politique étrangère difficile" pour le royaume, a-t-elle relevé dans un communiqué.
Donald Trump répète à l'envi depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier vouloir prendre possession de l'immense territoire arctique, riche en ressources minières et stratégiquement situé, "d'une manière ou d'une autre". "Il nous le faut", martèle-t-il, sans exclure le recours à la force, en invoquant des raisons de "sécurité internationale". Son vice-président, J.D. Vance, s'est rendu le 28 mars sur la base...
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07/06 - Europe-Chine : Pékin propose un "canal vert" pour les exportations de terres rares vers l’UE
La Chine impose depuis début avril une licence pour l'exportation de ces matériaux stratégiques, dont elle domine plus de 60 % de l'extraction minière et 92 % de leur production raffinée à l'échelle mondiale, selon l'Agence internationale de l'énergie. Mais les industriels, notamment du secteur automobile, ont depuis dénoncé des autorisations d'exportations délivrées au compte-gouttes.La Chine domine la production de terres rares
"Le contrôle à l'exportation des terres rares et d'autres matières est une pratique courante à l'international", a affirmé samedi un porte-parole du ministère chinois du Commerce dans un communiqué. Mais "la Chine attache une grande importance aux préoccupations de l'UE et se dit prête à établir un canal vert pour les demandes conformes, afin d'accélérer leur traitement", selon la même source. Ces déclarations sont attribuées au ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, lors d'une rencontre mardi avec le commissaire européen chargé du commerce et de la sécurité économique, Maros Sefcovic.
Lors de cet échange, M. Wang a en retour espéré que "l'UE prenne des mesures réciproques et efficaces pour faciliter, sécuriser et promouvoir les échanges commerciaux licites de produits technologiques vers la Chine". Les deux responsables ont également abordé les dossiers épineux liés aux exportations de brandy français vers la Chine, et aux importations de véhicules électriques chinois en Europe.
Les négociations sur un engagement de prix pour les voitures électriques chinoises, visées par une...
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07/06 - Clash entre Donald Trump et Elon Musk : comment l’affaire Jeffrey Epstein rejaillit aux Etats-Unis
Avec un simple post sur X, Elon Musk a rallumé l’un des foyers les plus inflammables de la vie politique américaine. Jeudi 5 juin, le patron de Tesla et de Space X a publiquement affirmé que Donald Trump figurait dans les dossiers gouvernementaux liés à Jeffrey Epstein, le financier mort en prison en 2019 et accusé d’avoir organisé un réseau d’exploitation sexuelle de mineures. "Il est temps de lâcher la grosse bombe : (Trump) est dans les dossiers Epstein", a posté Elon Musk sur X, au moment où son antagonisme croissant avec le 47e président des Etats-Unis dégénérait en une passe d’armes d’une rare virulence. "C’est la véritable raison pour laquelle ils n’ont pas été rendus publics." Une accusation sans preuves, mais à l’effet immédiat : 132 millions de vues en une soirée et un déchaînement de commentaires. "Une offensive explosive", considère le site CNN.
Le clash entre les deux hommes a brutalement basculé sur le terrain des accusations sexuelles. Et ravive par ricochet une affaire à la fois judiciaire, politique et symbolique, que l’Amérique n’a jamais vraiment refermée : celle de Jeffrey Epstein, ses réseaux et les liens troubles avec les élites. Depuis plusieurs mois, l’administration Trump affirme examiner des dizaines de milliers de documents et de vidéos liés à Jeffrey Epstein. Le mouvement "Maga", qui soutient le locataire de Maison-Blanche, y voit l’occasion de révéler l’implication de personnalités de gauche et des figures de Hollywood - mais pas de Donald Trump lui-même.
Pour l’instant, aucune...
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07/06 - Livres : trois drôles d’énigmes à découvrir en librairie
La douceur angevine a du bon, mais aussi une contrepartie : un certain ennui. En 1995, un hurluberlu crée un peu d’agitation dans le village de Belprat. Lucien Brignol, exploitant agricole convaincu que la Terre est plate, bricole une fusée spatiale pour s’envoler dans les airs et prouver qu’il a raison. Son engin décolle. Va-t-il se crasher ? Journaliste à la feuille de chou locale, Le Matin de Belprat, Alfred Langevin rapporte les faits – qui font le tour du monde.
Ce ne sera pas son seul scoop. D’étranges phénomènes se produisent dans les parages. Des poissons se mettent par exemple à voler au-dessus de la rivière – renseignements pris, de l’hydrogène avait été déversé dans ladite rivière. A chaque fois, Langevin est le premier sur le coup, pour la plus grande joie de sa direction. "Il faut bien admettre que ces mauvaises nouvelles firent de bonnes pages", note Nicolas Carreau, l’espiègle auteur de L’Affaire Alfred Langevin. Dans son roman aux récits enchâssés, il met en scène Adémar Flanne, directeur de la rédaction du Matin de Belprat, qui revient sur les activités de son collaborateur Langevin. Ce dernier manipulait-il les faits divers pour obtenir des papiers croustillants ? Ses aventures sont teintées de réalisme magique à la française. On sent Carreau plus sensible aux univers de Marcel Aymé et de Boris Vian qu’à ceux de Marguerite Duras ou d’Annie Ernaux. Il s’en passe de belles, dans la région de Cholet.Un paranoïaque
Laurent Graff manie également l’humour, mais dans une veine plus noire. Il...
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07/06 - Montres et Formule 1 : les dessous d’une relation qui ne date pas d’hier
La discipline reine des sports mécaniques a plus que jamais le vent en poupe. Surtout depuis le succès de la série Formula 1. Pilotes de leur destin, diffusée sur Netflix. Ce coup de projecteur médiatique, en immersion dans le paddock, a largement contribué à élargir la popularité de la formule 1.
Un autre rendez-vous cinématographique est attendu à partir du 25 juin avec la sortie de la fiction F1, réalisée par Joseph Kosinski. Un film coproduit notamment par le pilote Lewis Hamilton, avec en tête d’affiche Brad Pitt. IWC Schaffhausen s’est associée à la diffusion de ce long-métrage qui met en scène une écurie fictive, baptisée APXGP, dont l’horloger serait le mécène.
La manufacture a profité du salon Watches and Wonders de Genève pour enrichir sa collection de Montres d’Aviateur de trois chronographes inspirés par l’écurie APXGP et entraînés par le calibre 69 385, avec roue à colonnes. IWC Schaffhausen a aussi lancé une édition spéciale de l’Ingenieur Automatic 40, agrémentée d’un cadran vert : une interprétation de la montre portée par le personnage principal du film.Tudor. Black Bay Chrono « Carbon 25 ».
C’est en revanche auprès d’une écurie de F1 bien réelle que Tudor s’implique depuis un an : Visa Cash App Racing Bulls, dont les pilotes sont Isack Hadjar et Liam Lawson. Lancée au mois de mai dernier, la montre Black Bay Chrono "Carbon 25" rend hommage à l’esthétique de la livrée de leurs bolides. Tudor l’a dotée d’un boîtier entièrement en carbone, de poussoirs en titane et du calibre manufacture MT5813, avec roue à...
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07/06 - Peinture : chez Maurice de Vlaminck, le colosse instinctif
Tout est paisible à Rueil-la-Gadelière, commune de 500 âmes aux confins de la Beauce, du Perche et de la Normandie. Sur la place, face à la mairie, trône le buste d’un illustre résident, Maurice de Vlaminck (1876-1958), immortalisé par le sculpteur Paul Belmondo. A quelques centaines de mètres, dans le cimetière, sur la tombe du peintre sont gravés ces mots : "Je n’ai jamais rien demandé, la vie m’a tout donné. J’ai fait ce que j’ai pu, j’ai peint ce que j’ai vu."
Mais il faut gagner le hameau de la Tourillière pour entrer dans l’intimité d’un homme qui trouva ici une retraite à la mesure de son inspiration. Cette longère, découverte en 1925 lors d’un périple à moto avec sa deuxième femme, Berthe Combe, il l’achète sur un coup de tête, sans même en visiter l'intérieur, pour fuir la vie parisienne. Il y adjoint une tour, élève ses deux plus jeunes filles qu’il laisse pousser en toute liberté dans un domaine où s’égaillent animaux de la ferme et chevaux.Tout peindre
Entre les murs restés dans leur jus, le temps s’est arrêté. Les centaines de statuettes d’art primitif, que Vlaminck fut l’un des premiers à collectionner, sont partout. Dans la salle à manger et sa cheminée de pierre, dans l’atelier attenant, gorgé de lumière, ou le bureau, qui raconte l’écrivain, auteur d’une vingtaine d’ouvrages, romans, poèmes ou essais – pas toujours tendres pour ses pairs. Car l’autodidacte, qui refusa toute formation académique pour donner libre cours à son instinct, avait le compromis en horreur. L'atelier du peintre (sur la photo à...
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07/06 - "Du coup" : l’exaspérant succès d’une dérive qui nous arrange bien
Avouez-le, vous n’en pouvez plus. Entendre 25 fois par jour "du coup" est devenu une sorte de torture morale. Et la question, inévitablement, surgit : pourquoi diable ces deux petits mots ont-ils remplacé d’autres formules pourtant bien installées ? Car on ne dit plus "en conséquence", "de ce fait", "dès lors" et moins encore "subséquemment" ou "par suite". On dit "du coup", "du coup" et "du coup". Ce n’est plus une locution, c’est une épidémie !
Ce maudit tic de langage est tellement répandu qu’il est souvent utilisé à mauvais escient. Théoriquement, en effet, "du coup" est censé annoncer la conséquence immédiate d’un événement. "J’ai eu un accident de voiture. Du coup, je suis allé à l’hôpital", passe encore. Or, il arrive qu’on l’emploie tout autrement. L’autre jour, alors que nous parlions de nos futures vacances, mon fils m’a lancé sans transition : "Du coup, je vais voir mes potes." Mais que lui ont appris ses parents, je vous le demande ?
En tant qu’amoureux de la langue française, la généralisation de "du coup" m’agace, évidemment. Mais, en toute honnêteté, je dois reconnaître qu’il m’arrive de l’employer. Et vous aussi, sans doute ! Car il est une règle bien établie de la linguistique : tout être humain qui s’exprime est influencé par ses semblables. "Que je le veuille ou non, je parle souvent comme vous et vous parlez comme moi", souligne la linguiste Julie Neveux.
On peut bien sûr s’offusquer de cette "dérive". On peut aussi considérer que si la formule rencontre un tel succès, c’est qu’elle rend un certain...
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07/06 - 🔴 Ukraine : Kharkiv frappée par l’attaque la plus puissante depuis le début de la guerre
Des frappes russes sur les villes ukrainiennes de Kharkiv et de Kherson ont fait cinq morts et plus de 20 blessés dans la nuit de vendredi à samedi, en riposte aux attaques ukrainiennes qui ont visé dimanche dernier plusieurs aérodromes russes loin du front.
Ces frappes interviennent à un moment où les négociations de paix sont dans l'impasse après un deuxième cycle de pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens à Istanbul lundi, qui n'ont pas abouti à un cessez-le-feu.
Russes et Ukrainiens devait procéder ce week-end à un échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent de 1 000 personnes de chaque côté en mai.La Russie accuse l'Ukraine de "reporter" l'échange de prisonniers, Kiev dément
La Russie a accusé samedi l'Ukraine d'avoir reporté l'échange de prisonniers devant se tenir ce week-end, après des frappes russes de grande envergure ayant notamment touché Kharkiv, la deuxième ville ukrainienne.
Selon le négociateur en chef russe Vladimir Medinski, "la partie ukrainienne a reporté de manière inattendue la réception des corps" de soldats tués "et l'échange de prisonniers de guerre à une date indéterminée". De son côté, l'Ukraine dément ces allégations. "Les déclarations faites aujourd’hui par la partie russe ne correspondent ni à la réalité ni aux accords antérieurs", a indiqué sur Telegram le Quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre, accusant la Russie de "jeux déloyaux" et de "manipulations".
Cet échange prévu était le seul résultat concret des...
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07/06 - Des entreprises françaises vont produire des drones en Ukraine, annonce Sébastien Lecornu
"On va se lancer dans un partenariat complètement inédit où une grande entreprise produisant des voitures françaises - je ne donne pas le nom parce que c'est à elle de l'annoncer - va s'allier avec une PME de défense française pour armer des lignes de production en Ukraine pour être capables de produire des drones", a annoncé le ministre des Armées Sébastien Lecornu sur la chaîne LCI.
Ces drones, dont il n'a pas précisé le type, seront destinés aux Ukrainiens, "mais nous allons aussi en faire bénéficier nos propres armées françaises pour avoir en permanence un entraînement tactique, opératif qui colle à la réalité" du conflit en Ukraine, a-t-il ajouté. Les Ukrainiens fourniront de leur côté leur retour d'expérience de la façon dont ils utilisent les drones dans cette guerre. L'Ukraine vise 4,5 millions de drones en 2025
"Il n'y a pas besoin en plus de demander à des citoyens français" d'aller travailler sur la chaîne de production qui sera installée en Ukraine, selon lui. Pour Sébastien Lecornu, les Ukrainiens "sont meilleurs que nous dans la capacité à imaginer des drones et surtout à élaborer la doctrine qui va autour".
L'Ukraine entend utiliser en 2025 plus de 4,5 millions de drones, qui sont responsables de 70 % des destructions de matériels ennemis sur le front. L'armée française, qui dispose de quelques milliers de drones, cherche elle à rattraper son retard dans le domaine. Mais "le système est encore trop rigide, trop lent, entre le moment où les armées françaises font une expression de besoin et le...
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07/06 - Comment les océans sont devenus le théâtre d’un business mondial
Ils représentent plus de 70 % de la surface de la terre, sont un véritable régulateur du climat et abritent une faune immense : pourtant, les océans sont aujourd’hui en danger. Alors que la France accueille à partir de lundi 9 juin une importante conférence des Nations unies pour assurer leur préservation, La Loupe s’intéresse cette semaine à ceux qui tentent d’exploiter les mers. Episode 1 : Pêche amère
Coupes budgétaires, attaques contre les agences comme la NOAA : la recherche océanique est en ligne de mire du président américain. Pendant ce temps, le monde tente de se rassembler, à Nice, pour sauver ce qu’il reste de nos océans. Dans ce premier épisode, Baptiste Langlois, journaliste au service Climat de L’Express, nous explique les conséquences de la pêche industrielle sur l’écosystème marin. Episode 2 : Terres rares minées
Pour riposter face à la Chine dans la guerre des minerais stratégiques, Donald Trump relance l’exploitation des ressources en eaux profondes. Une nouvelle ruée vers l’or, version 2.0, qui menace des écosystèmes marins encore largement inconnus. Dans cet épisode, la Loupe vous explique les préoccupations majeures autour de l’exploitation des métaux rares dans les profondeurs marines.Episode 3 : L'or noir du grand bleu
En Russie, la gigantesque plateforme Berkut extrait jusqu’à 12 000 tonnes de pétrole par jour. Un symbole de plus d’un modèle énergétique à contre-courant des enjeux climatiques. Dans ce troisième épisode, Sébastien Julian, rédacteur en chef du service Climat de...
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07/06 - Royaume-Uni : la stratégie risquée de Keir Starmer pour contrer la montée de l’extrême droite
De l’autre côté de la Manche, son nom est sur toutes les lèvres. Le Premier ministre travailliste Keir Starmer considère même Nigel Farage, leader du parti nationaliste et anti-immigration Reform UK, comme son principal opposant. Comme si les grands rivaux de toujours, les conservateurs, menés par l’impopulaire Kemi Badenoch, n’existaient plus. Le 29 mai, le chef du gouvernement britannique annulait même à la dernière minute un voyage en Allemagne et des pourparlers sur l’Ukraine avec le chancelier Friedrich Merz pour se rendre dans une usine de la région de Liverpool, et y attaquer nommément Nigel Farage. "Dans son discours, Starmer a prononcé mon nom 16 fois. J’ai l’air de vivre dans sa tête !" s’est réjoui l’intéressé.
Pour le Labour, il est devenu urgent de prendre le pionnier du Brexit au sérieux et de le combattre… tout en s’appropriant ses thèmes de prédilection, comme l’immigration. Cependant, si Starmer a bien un problème Farage, beaucoup se demandent si le Labour ne va pas finir par se prendre les pieds dans le tapis à force de barrer à droite et à gauche selon les écueils et les adversaires sur sa route.Percée fulgurante de Reform UK
Les avertissements se multiplient déjà. Lors des élections locales du 1er mai, qui ont fait l’effet d’un tremblement de terre, Reform UK a remporté 677 sièges de conseillers municipaux, soit 41 % du total, contre seulement 6 % pour le Labour. En moins d’un an, et avec seulement cinq députés à la Chambre des communes, ce parti de droite populiste protestataire (créé en...
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07/06 - Donald Trump est-il une "poule mouillée" ? Ça dépend avec qui…
Dans les couloirs de Wall Street, c’est une affaire entendue. Donald Trump est un "Taco". Inventé par un journaliste du Financial Times, cet acronyme ("Trump always chickens out", soit "Trump se dégonfle toujours") reflète l'incapacité du président américain à mettre ses menaces de droits de douane à exécution. Il menace, tempête, gonfle les muscles… et finit par se déballonner. C'est exactement ce qu'il s'est passé avec le Canada, le Mexique, et maintenant la Chine.
Etymologiquement, l'expression "chicken out" serait née lors de la guerre de Sécession. Tout Américain qui s’engageait dans l’armée nordiste recevait un poulet, qu’il pouvait déguster le soir même, avant de partir à la guerre. Mais s’il ne se présentait pas le lendemain à la caserne, son nom était publié dans le journal et l’opprobre tombait sur la famille.
Trump, dégonflé ? Lui prétend au contraire que sa méthode - jouer la surenchère pour obtenir un accord favorable - est efficace. Au point d'y recourir également pour mener sa politique étrangère. Mais là encore, les rodomontades trumpistes sont rarement suivies d’effets. En presque cinq ans de pouvoir, vient de calculer le Conseil européen pour les relations internationales, Trump a menacé 22 fois ses ennemis de recourir à la force, mais il n’est passé qu’une seule fois à l’acte (Syrie, 2018). "Trump est prêt à dire presque n’importe quoi pour établir sa domination ou sa dissuasion, mais il n’est pas disposé à agir lorsque les conséquences peuvent impliquer une guerre majeure", commente l’auteur...
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07/06 - Lunettes connectées : le successeur du smartphone sera-t-il sur votre nez ?
En 2013, les Google Glass avaient cristallisé les espoirs puis les craintes d’une interface portée sur le visage. Avant d’être remisées au placard. En présentant en mai de nouveaux prototypes, le géant du numérique a cependant montré qu’il n’avait pas abandonné ce projet. En mars, Google avait d’ailleurs déjà acheté la start-up canadienne de suivi oculaire Adhawk Microsystems pour 115 millions de dollars. Tout le secteur tech s’emploie désormais à faire des lunettes connectées le successeur naturel du smartphone.
Cela nécessite un écran en réalité augmentée, laissant voir le monde tel qu’il est avec des éléments projetés en surbrillance. Une voie très différente de celle qu’avaient auparavant empruntée les appareils de réalité virtuelle qui coupent de l’environnement immédiat.Le défi des lunettes connectées
Puces basse consommation, caméras miniatures, batteries denses… La mécanique électronique a beaucoup progressé. Mais un blocage résiste : l’optique. Dans la plupart des lunettes de réalité augmentée, l’image sort d’un micro-afficheur et pénètre une fine couche transparente appelée "guide d’onde" qui dirige la lumière vers l’oeil, de sorte que l’image ou le texte s’affiche comme s’il flottait devant nous. Ce trajet ne préserve toutefois qu’une fraction de la luminance d’origine, avec des pertes allant jusqu’à 97 %. Ce problème est exacerbé en plein jour. Les micro-afficheurs sont contraints de surbriller ce qui fait chauffer l’appareil et réduit son autonomie.
Pour pallier ces lacunes, les concepteurs de lunettes se...
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07/06 - Christian Danielsson : "Les Suédois ne craignent pas la Russie, mais ils ne sont pas naïfs"
Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Christian Danielsson est un Européen de convictions qui a fait l’essentiel de sa carrière entre Bruxelles et Stockholm. Diplomate chevronné, ce francophone a été le représentant de son pays auprès de l’Union européenne, le directeur général chargé de l’élargissement de l’UE ou encore le représentant de la Commission européenne en Suède.
Son portefeuille inclut les "Affaires nordiques", lesquelles ont pris une importance particulière depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Pour avoir guerroyé pendant des siècles contre les armées du tsar, les pays nordiques ont en commun une fine connaissance de la mentalité russe. A elle seule, la Suède (10,5 millions d’habitants) a été en guerre avec la Russie une vingtaine de fois. "Mes compatriotes sont très au courant de la menace qui peut venir de l’Est", affirme le secrétaire d’Etat, interviewé cette semaine à Paris par L’Express.
L'Express : La victoire à la présidentielle polonaise du candidat antieuropéen Karol Nawrocki, le 1er juin, ne traduit-elle pas un échec de l’Union européenne, rejetée par de nombreux électeurs ?
Christian Danielsson : Rappelons d’abord que l’élection en Pologne a été parfaitement démocratique. L’idée européenne, c’est d’abord la démocratie ! La Suède n’a pas l’intention de commenter un scrutin ni de s’immiscer dans les affaires internes polonaises. Mais une chose reste vraie : la Pologne reste un partenaire très important pour notre pays et pour l’Europe. Nous nous réjouissons à l’idée de coopérer avec le...
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06/06 - Déficit des retraites : le COR prédit une bombe à retardement en 2070
Comme chaque année, le rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR) sera scruté attentivement par le gouvernement et les partenaires sociaux. Selon le document consulté ce vendredi 6 juin par l'AFP, il a divisé par deux son estimation du déficit du système des retraites pour 2030, à 0,2 % du PIB, mais relevé celle pour 2070 à 1,4 % du PIB. L'an dernier, le COR, rattaché à Matignon mais travaillant de façon indépendante, prévoyait un déficit de 0,4 % du PIB en 2030, qu'il évaluait ensuite à 0,8 % du PIB en 2070.
En 2024, le solde du système de retraite (régimes de base et régimes complémentaires) présente un déficit de 1,7 milliard d'euros (0,1 % du PIB). Un déficit de 0,2 % de PIB en 2030 représenterait 6,6 milliards d'euros courants. Même si "les dépenses augmentent peu (13,9% du PIB en 2024, 14,2% en 2070), les ressources diminuent plus encore (13,9 % du PIB en 2024, 12,8 % en 2070)", établit le COR dans ce document qui doit officiellement être publié la semaine prochaine.
En 2024, les dépenses de retraite représentent 407 milliards d'euros. Parmi les pays suivis par le COR, "la France est le deuxième pays (après l'Italie) où la part des dépenses de retraite publiques dans le PIB est la plus élevée".Un recul de l'âge de la retraite, "un enrichissement du pays"
Au moment où les partenaires sociaux discutent des moyens pour rééquilibrer le système à l'horizon 2030, le COR souligne que "les leviers mobilisables (...) ne sont pas équivalents du point de vue leurs effets macroéconomiques". Le Conseil...
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06/06 - Donald Trump - Elon Musk : pourquoi la Nasa est menacée par leur rupture politique
10h09. Jeudi 5 juin. Elon Musk publie sur X un énième message de qui alimente son clash avec Donald Trump. Un tweet inquiétant pour la Nasa, l’agence spatiale américaine. "À la suite de la déclaration du président concernant l’annulation de mes contrats gouvernementaux, SpaceX commencera immédiatement à mettre hors service son vaisseau spatial Dragon", écrit le tycoon de la tech sur son réseau social.
Le locataire de la Maison-Blanche venait de menacer son ancien allié et conseiller de couper les contrats de toutes ses entreprises avec l’Etat. "Ok, nous n’allons pas mettre Dragon hors service", s’est finalement rétracté l’homme le plus riche du monde, quelques heures plus tard, réagissant à un commentaire lui demandant de se calmer.
Dragon est une capsule indispensable à la Nasa. C’est la seule américaine à pouvoir effectuer des vols habités pour la station spatiale internationale (ISS). Jusqu’à sept passagers peuvent embarquer. Avant 2020, date à laquelle SpaceX commence à fournir son modèle Dragon, la Nasa dépendait des fusées russes Soyouz pour le transport d’astronautes.Nomination d’un proche d’Elon Musk annulée
Si l’utilisation de Dragon venait à être annulée, l’agence spatiale américaine se retrouverait sans moyen de locomotion. Même si elle coopère parfois avec la Russie, qui véhicule des astronautes entre l’ISS et la Terre à bord de sa capsule Soyouz.
La Nasa reste l’un des plus gros clients de SpaceX. Quatre milliards de dollars sont notamment investis par l’agence spatiale dans le développement de...
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06/06 - Ventes de livres : Nicolas Bedos et Louis Sarkozy ont-ils réussi leur promo ?
Nicolas Bedos jouait gros avec son récit La Soif de honte, longtemps annoncé chez Flammarion et finalement publié à l’Observatoire. Lâché par le milieu du cinéma depuis sa condamnation pour agression sexuelle, parviendrait-il à rebondir en librairie ? Son opération reconquête a commencé par une grande confession à son amie Peggy Sastre, publiée en "une" du Point avec ce titre maladroit : "C’est l’histoire d’un connard…" Il a ensuite eu droit à une interview périlleuse sur le plateau de l’émission Quelle époque ! de Léa Salamé, où le nouveau Laurent Baffie, Paul de Saint-Sernin, s’est montré sans pitié. Outre notre chroniqueuse Abnousse Shalmani, c’est Eugénie Bastié qui aura le mieux défendu Bedos en lui consacrant dans Le Figaro une pleine page charitablement anglée sur la seconde chance.
Las, la miséricorde n’est guère à la mode. Des militantes féministes sont allées taguer la façade de la maison d’édition de Bedos. Puis, déjà à terre, le réalisateur s’est fait flinguer par les inquisiteurs des Inrockuptibles – une descente facile signée d’un certain Théo Ribeton et intitulée "Les aventures de Ouin-Ouin au pays des wokistes". Payant sans doute sa mauvaise réputation et une certaine morgue, comme Yann Moix avant lui, le talentueux Bedos semble définitivement cloué au pilori : avec 3 000 exemplaires vendus de La Soif de honte, il ne connaîtra pas cette fois-ci la rédemption publique qu’il espérait.3858_TABLEAUX_PALMARES
Les temps seraient-ils durs pour les "fils de" ? Ces dernières semaines, on a vu Louis Sarkozy partout,...
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06/06 - Rima Hassan en route vers Gaza : cette idéologie derrière le spectacle, par Omar Youssef Souleimane
Enfin, Rima Hassan a exprimé sa reconnaissance envers la France. Elle a interpellé le chef de l’État, l’appelant à assumer ses responsabilités en protégeant les participants à la flottille : "Six Français sont à bord de la Flottille de la liberté. Emmanuel Macron, ne faites pas semblant de ne pas avoir vu cette information." Pourtant, la députée européenne s’était abstenue de toute solidarité envers nos compatriotes le 7 octobre 2023, lorsque 42 Français ont été tués par le Hamas et trois autres pris en otages. Pis, elle a refusé de condamner leurs assassins, allant jusqu’à déclarer que le Hamas "a une action légitime du point de vue du droit international". Elle a par ailleurs accusé la France, dans son ensemble, d’être responsable de la tragédie à Gaza. À ses yeux, notre pays, comme l’Europe, porte une culpabilité du fait de son histoire et de ses valeurs.
Cette hypocrisie résume bien la saga du navire Madleen actuellement en route vers Gaza. Sur ce voilier, des militants, dont Rima Hassan et Greta Thunberg, se mettent en scène comme des résistants à l’Occident, menant une "révolution" par l’image. Ils filment leur quotidien, en train de jouer, de manger, de s’amuser, à la manière d’influenceurs qui vivraient une nouvelle aventure. Leur comportement représente une nostalgie pour une "résistance" fantasmée, un désir de se prendre pour de nouveaux Che Guevara, quelle que soit la cause.
Mais derrière ce spectacle se cache une idéologie. Elle rappelle un épisode de 1957 : cette année-là, l’URSS organisa le sixième...
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06/06 - Rainer Zitelmann : "Musk surpasse clairement Trump en intelligence et capacité entrepreneuriale"
Début avril, l’essayiste libéral allemand Rainer Zitelmann prédisait dans L’Express que l’alliance entre Elon Musk et Donald Trump ne pouvait pas tenir. "Quelqu’un comme Musk ne se subordonnera jamais à quelqu’un comme Trump" assurait-il. Aujourd’hui, le divorce entre le président des Etats-Unis et l’homme le plus riche du monde prend des airs de rupture violente par réseaux sociaux interposés, un "Super Bowl des clashs numériques" comme a ironisé The Atlantic.
Pour L’Express, Rainer Zitelmann analyse les motivations et les conséquences économiques de cette séparation entre d’un côté un politicien qui ne croît qu’en lui-même, tout en défendant les droits de douane, et de l’autre un entrepreneur qui prône un agenda plus libertarien.
L’Express : "Je n’ai jamais cru que l’alliance entre Elon Musk et Donald Trump durerait", avez-vous déclaré à L’Express en avril. Pourquoi étiez-vous si certain que les deux hommes se sépareraient rapidement ?
Rainer Zitelmann : J’ai lu toutes les biographies des deux hommes et j’ai suivi leurs actions de près pendant des années. Donald Trump ne tolère que les personnes qui lui sont totalement soumises. Elon Musk, en revanche, ne se soumet à personne, surtout pas à quelqu’un qu’il surpasse si clairement en intelligence et en capacité entrepreneuriale. Je l’ai répété à plusieurs reprises, notamment dans cette interview à L’Express.
Il y a autre chose : Trump n’est pas un véritable partisan de la liberté économique. En fait, il n’a pas de convictions réelles, à part deux : qu’il est le plus...
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06/06 - Les sondages influencent-ils les électeurs ? La France insoumise relance le débat
La France insoumise réveille ses vieux démons. À travers le rapport de la commission d’enquête parlementaire sur l’organisation des élections, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon demande un encadrement strict, voire une interdiction partielle des enquêtes d’opinion. Objectif affiché : protéger le vote citoyen. Avec en toile de fond, une rancœur électorale jamais digérée.Interdiction des sondages avant l’annonce de la liste définitive
Ce vendredi 6 juin, dans le cadre du rapport de la commission d’enquête sur l’organisation des élections, La France insoumise a de nouveau haussé le ton contre les instituts de sondage politique. Antoine Léaument, député LFI et rapporteur n’a pas mâché ses mots et s’est chargé de porter la voix des Insoumis au sein de la commission d’enquête : selon lui, les sondages peuvent fausser le jeu démocratique avant même que la campagne ne soit lancée. Dans ce rapport, celui-ci propose l’interdiction pure et simple des sondages "avant que la liste définitive des candidats ou des listes en lice à une élection ne soit connue", soit généralement quelques semaines avant le scrutin.
Ce rapport, soutenu par la gauche et le groupe Liot, avec l’abstention des centristes, se veut un acte de défiance à l’égard des instituts d’opinion, jugés incapables de refléter fidèlement les dynamiques électorales. Selon le député LFI, les sondeurs "peuvent commettre de très lourdes erreurs, qui ne sont pas sans effet sur les choix électoraux".115 recommandations "très politiques"
Derrière cette prise de position, une...
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06/06 - Contrôle des sites pornos : quand la mauvaise foi prédomine
Début juin, les Français et Françaises visitant le site de Pornhub ont été accueillis par une paire de seins inhabituelle : celle de La Liberté guidant le peuple, célèbre chef-d’œuvre de Delacroix. Sous la reproduction de la peinture, personnalisée aux couleurs de Pornhub, un slogan, "la liberté n’a pas de bouton off". Plus bas, le texte continue. "Votre gouvernement propose de vérifier votre âge à chaque fois que vous visitez notre site, c’est fou, non ?", demande narquoisement le site. Ce n’est pas un hasard si Aylo, l’éditeur des sites Pornhub, Redtube et Youporn, essaie aujourd’hui de s’ériger en défenseur de la vie privée des Français. Dans le viseur de l’entreprise se trouve la loi SREN, qui oblige les éditeurs de sites pornographiques à s’assurer que leurs visiteurs sont bel et bien majeurs, sans les contraindre à divulguer trop d’informations sensibles.
Vérifier l’âge des internautes tout en leur permettant de rester anonymes est un casse-tête auquel se frottent les régulateurs et les plateformes depuis des années. Jusqu’à présent, les sites pornographiques se contentaient d’un simple bouton, demandant aux internautes de confirmer qu’ils avaient bien plus de 18 ans. Une technique parfaitement inefficace, car il suffisait de cliquer sur "oui" pour avoir accès aux sites, sans que la moindre vérification ne soit effectuée....
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06/06 - Donald Trump - Elon Musk, la guerre est déclarée : le film de leur rupture minute par minute
Leur alliance était spectaculaire et intense, leur rupture l’est tout autant. Dans la nuit de jeudi 5 à vendredi 6 juin, le président américain Donald Trump et le milliardaire sud-africain Elon Musk se sont déchirés publiquement sur leurs réseaux sociaux respectifs, X et Truth Social, s’accusant de "folie" pour l’un, "d’ingratitude" pour l’autre. Ce vendredi, les Américains s’interrogent sur les conséquences de cette rupture spectaculaire alors que le locataire de la Maison-Blanche a notamment menacé de rompre les contrats publics conclus avec les entreprises de l’homme le plus riche du monde. Ce dernier est allé jusqu’à affirmer que Donald Trump figurait dans des dossiers gouvernementaux secrets sur d’anciens associés riches et puissants d’Epstein.
Mais les sites américains Politico et Axios ont cru percevoir un signal d’apaisement, après un court entretien accordé par le président républicain au premier média. "Oh, ce n’est pas grave", a déclaré le chef de l’Etat à Politico qui l’a interrogé sur la dispute. Découvrez ci-dessous comment les attaques entre le président américain et le patron de SpaceX et Tesla sont devenues de plus en plus virulentes, minute par minute.
Mardi 3 juin, 13h31Elon Musk attaque le "Big and Beautiful Bill" de Donald Trump
I’m sorry, but I just can’t stand it anymore.
This massive, outrageous, pork-filled Congressional spending bill is a disgusting abomination.
Shame on those who voted for it: you know you did wrong. You know it.— Elon Musk (@elonmusk) June 3, 2025
Mercredi 4 juin,...
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06/06 - Donald Trump – Elon Musk : pourquoi leur clash pourrait libérer la parole chez les républicains
L’homme le plus puissant du monde peut-il se passer de l’homme le plus riche du monde ? En apparence, les attaques d’Elon Musk glissent sur Donald Trump comme l’eau sur les plumes d’un canard. Sa loi budgétaire mène le pays à "la banqueroute" ? L’affaire Epstein est agitée ? Les Maga répliquent en agitant l’idée de nationaliser SpaceX. Mais la perte d’Elon Musk coûtera plus au président qu’il n’y paraît. Car le tycoon de la tech lui fournissait deux puissantes armes pour faire taire les voix dissidentes dans son parti.
Le premier ? Sa fortune colossale. Celle d’Elon Musk s’élève à 420 milliards de dollars. Financer une campagne électorale est une dépense dérisoire pour lui. Il avait d’ailleurs injecté sans hésiter 25 millions pour tenter de faire élire le conservateur Brad Schimel à la Cour suprême du Wisconsin - sans succès.
Tant qu’Elon Musk gravitait dans le camp Trump, les républicains avaient le petit doigt sur la couture du pantalon. Une critique envers la Maison-Blanche et ils pouvaient être sûrs de voir, aux élections de mi-mandat, un candidat conservateur alternatif doté d’un confortable budget com’ se dresser devant eux.
Ce n’est pas la seule arme qu’Elon Musk avait mise à disposition de Donald Trump. Son réseau social X aux 600 millions d’utilisateurs constituait un formidable porte-voix des idées Maga. Mais aussi un outil de contrôle du "Grand Old Party". Ce camp avait découvert, effaré, la puissance de feu de l’outil le 19 décembre dernier.Le coup de fil entre Donald Trump et Elon Musk
Ce jour-là, le...
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06/06 - Gaza : Israël arme-t-il des groupes opposés au Hamas ? Ces révélations que Benyamin Netanyahou reconnaît à demi-mot
"Vaincre le Hamas". L’objectif fixé par Benyamin Netanyahou passe-t-il par tous les moyens ? Le Premier ministre israélien et son pays coopèrent en tout cas avec des clans opposés au mouvement islamiste palestinien dans le but de le saper, comme il l’a confirmé jeudi 5 juin.
Tout commence jeudi matin quand Avigdor Lieberman, le chef du parti d’opposition nationaliste Israël Beiteinou, déclare dans une interview à la radio publique Kan Bet que "l’Etat d’Israël fournit des armes à un groupe de criminels pour servir de contrepoids au Hamas". Après une longue journée de controverse autour des allégations de ce député et ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou reconnaît que son pays collabore avec des "clans à Gaza", une décision prise sur les conseils de "responsables de la sécurité".
Dans une courte vidéo postée sur le réseau social X, le chef du gouvernement indique qu’Israël "active des clans à Gaza qui s’opposent au Hamas". "Quel mal y a-t-il à cela ?" ajoute-t-il. "C’est une bonne chose, cela sauve la vie de soldats israéliens." Le Premier ministre évite toutefois toute mention d’envoi d’armes et ne précise pas quel soutien Israël apporte aux clans.
Le bureau du chef du gouvernement a quant à lui déclaré qu’Israël "s’efforce de vaincre le Hamas de diverses manières, sur recommandation de tous les responsables des services de sécurité". Comme le relate le Financial Times, le Hamas a pour sa part publié jeudi une déclaration affirmant que les...
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06/06 - Ne cachons pas les preuves de la brutalité meurtrière de l’humanité, par Abnousse Shalmani
Les crânes de deux hommes du peuple des Samis, minorité autochtone présente en Suède, Finlande et Norvège, ont été réinhumés en Laponie suédoise après avoir été déterrés en 1875 pour être étudiés en biologie raciale. A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, une partie de la communauté scientifique européenne s’est livrée à des études anthropologiques, notamment en craniologie, visant à comparer les caractéristiques physiques des populations humaines, motivés par les théories raciales alors en vogue, cherchant à établir des hiérarchies entre "races" ou groupes ethniques. C’était aussi bien pratique pour justifier "scientifiquement" la domination née de la colonisation. A la même époque, le déterminisme génétique (autrement dit la croyance en l’infériorité des races moins performantes par rapport à d’autres) se défendait dans les rangs de la gauche, aux Etats-Unis et en Europe, il suffit pour s’en convaincre d’ouvrir une page de la passionnante saga des Rougon-Macquart de Zola dont le naturalisme est un déterminisme génétique.
L’économiste et philosophe afro-américain Thomas Sowell (Illusions de la justice sociale, Editions Carmin) précise : "Les progressistes du XXe siècle n’étaient nullement des nazis ; ils étaient fiers de défendre un large éventail de politiques d’améliorations sociale, très semblables à celles qui seront défendues par d’autres progressistes dans les dernières années du XXe siècle et jusqu’à nos jours […] Les races les moins performantes sont désormais considérées comme automatiquement victimes de...
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06/06 - "Des comportements de collégiens" : le divorce Trump-Musk vu par la presse américaine
Ils étaient inséparables. "J’aime @realdonaldtrump autant qu’un homme hétéro peut en aimer un autre", tweetait le patron de X en février dernier, à l’apogée de leur idylle politique. Il y a moins d’une semaine, Elon Musk quittait le Bureau ovale tout sourire, chaleureusement salué par Donald Trump et ses conseillers. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais "tout cela a volé en éclats jeudi", le "jour où Trump et Musk ont brûlé leur partenariat", écrit le Wall Street Journal.
Qualifié par le dirigeant de SpaceX d'"abomination répugnante", le mégaprojet budgétaire de Donald Trump, pierre angulaire du programme de politique intérieure du président, a provoqué un clash inédit. Peu à peu, le ton est monté, jusqu’à la rupture publique : "Sans moi, Trump aurait perdu les élections, a posté Elon Musk sur son compte X, quelle ingratitude."Le dossier Epstein au cœur de la querelle
"La réponse de Trump ? L’escalade bien sûr", résume The New Yorker, qui décrit un duel numérique où "l’homme le plus riche du monde et son leader le plus puissant se sont comportés comme des collégiens dans une rupture mémorable". Jeudi matin, leurs désaccords sur le projet de loi budgétaire se sont transformés en une série d’attaques personnelles. Sur Truth Social, Donald Trump a affirmé qu’Elon Musk "s’essoufflait", qu’il l’avait "supplié de partir".
En retour, le dirigeant de Tesla s’est emparé de sa propre plateforme X pour lancer des salves indirectes, tout en se désabonnant des comptes de fidèles de Donald Trump, tels que Charlie Kirk et Stephen...
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06/06 - Gaza : Benyamin Netanyahou annonce la mort de quatre soldats israéliens
La France est "déterminée" à reconnaître un Etat de Palestine, a réaffirmé ce vendredi 6 juin le chef de la diplomatie française. Jean-Noël Barrot a cependant précisé que la France n’officialiserait pas seule une reconnaissance. L’objectif est "d’entraîner avec nous un certain nombre de pays, et d’entraîner aussi toutes les parties prenantes, et notamment l’Autorité palestinienne, les pays arabes", a-t-il déclaré.
Sur le front, le Hamas s’est dit prêt jeudi soir à entamer un nouveau cycle de discussions, "sérieuses", en vue de parvenir à un accord de trêve à Gaza. En parallèle, Israël a menacé de continuer à frapper Beyrouth si le Liban ne désarme pas le Hezbollah, au lendemain d’une série de frappes israéliennes qui ont visé le mouvement soutenu par l’Iran dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou annonce la mort de quatre soldats israéliens dans la bande de Gaza
⇒ Blocage de l’aide humanitaire à Gaza : une enquête ouverte en France pour complicité de génocide
⇒ Israël menace de continuer à viser Beyrouth si le Hezbollah n’est pas désarméBenyamin Netanyahou annonce la mort de quatre soldats israéliens dans la bande de Gaza
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a annoncé ce vendredi la mort de quatre soldats dans la bande de Gaza, tués selon des correspondants militaires israéliens dans l’explosion d’un bâtiment piégé à Khan Younès, ville du sud du territoire palestinien.
Benyamin Netanyahou a exprimé ses condoléances "aux familles de nos quatre héros tombés à...
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06/06 - Droits de douane : l’Allemagne risque encore deux ans de récession en cas d’escalade
Si les droits de douane annoncés par le président américain Donald Trump étaient pleinement appliqués dès juillet, sans exemptions sectorielles, avec des mesures de rétorsion équivalentes de la part de l'UE, le produit intérieur brut (PIB) allemand reculerait de 0,5 % cette année et de 0,2 % en 2026, selon les prévisions publiées par la banque centrale allemande (Bundesbank). La croissance serait alors de retour en 2027, avec un rebond de 1 %.
Ce choc tarifaire mondial viendrait donc accroître la pression sur une économie allemande déjà affaiblie après deux années de récession, en 2023 et 2024, liées à une faible demande intérieure et à une perte de compétitivité du secteur industriel fortement exportateur, notamment l'automobile et la chimie.Des pertes de croissance liées à l'incertitude économique
En cas de guerre commerciale tous azimuts, "les pertes de croissance du PIB réel s'accumuleraient d'ici 2027 pour un peu plus de 1,5 point de pourcentage par rapport au scénario de référence", explique l'institut monétaire. L'annonce en avril 2025 par le président américain de fortes hausses tarifaires a surpris les marchés, dépassant largement les attentes, rappelle la "Buba". En cas d'échec des négociations commerciales en cours, Donald Trump appliquerait une hausse de 20 points des droits de douane sur la majorité des importations européennes, tandis que les produits chinois subiraient des surtaxes pouvant dépasser 100 %. Ces annonces, même avant leur mise en œuvre, ont un moment ébranlé les marchés financiers...
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06/06 - "Ce que Poutine n’a pas compris de Trump, c’est…" : le regard de l’historien américain Michael Kimmage
Professeur d’histoire à l’Université catholique d’Amérique, Michael Kimmage est spécialiste des relations entre la Russie et les Etats-Unis. Dans un article très remarqué publié dans la revue Foreign Policy, il a assuré que la Russie est déjà sur la voie d’une défaite, avant même que l’Ukraine ne frappe des bases aériennes russes avec une spectaculaire attaque de drones. La nuit dernière, Moscou a massivement bombardé l’Ukraine avec des drones et des missiles balistiques, affirmant avoir visé plusieurs sites militaires. Dans le même temps, l’armée ukrainienne a affirmé ce vendredi 6 juin avoir bombardé "avec succès" deux bases aériennes en Russie.
Dans un entretien à L’Express, Michael Kimmage explique pourquoi Poutine se retrouve aujourd’hui dans un "cul-de-sac", coincé dans un conflit qu’il ne peut selon lui pas gagner et confronté à une succession qu’il a toujours soigneusement évitée. D’autant plus que le dirigeant russe s’est, selon lui, lourdement trompé sur les intentions Donald Trump…
L’Express : Avant même la spectaculaire attaque de drones ukrainiens contre des bases aériennes russes, vous avez assuré dans Foreign Policy que "la Russie a commencé à perdre la guerre en Ukraine". Pourquoi cet optimisme ?
Michael Kimmage : Les guerres sont toujours imprévisibles. Certains éléments favorisent les Russes, d’autres les Ukrainiens. Mais ce qui fait réellement le succès dans un conflit, c’est la capacité à intégrer les objectifs militaires aux objectifs politiques. Or les performances militaires russes sont très...
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06/06 - Donald Trump et Elon Musk se déchirent en public : le récit d’un clash spectaculaire
C’était il y a une semaine. Autrement dit, il y a une éternité à l’échelle du temps de la politique américaine. Vendredi 30 mai, durant une conférence de presse commune dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche, Donald Trump soignait la sortie d’Elon Musk, qui a assuré vouloir rester "l’ami et le conseiller" du président américain. Ce jour-là, Donald Trump saluait la mission de réduction de la dépense publique menée par l’homme le plus riche du monde, estimant que "les Américains avaient une dette" envers lui, à l’issue de la fin officielle de son poste d’employé spécial du gouvernement, à la tête du Doge.
Une semaine plus tard, le divorce est bel et bien consommé entre le président américain et le patron de SpaceX, Tesla et du réseau X, soutien financier de tout premier plan pendant la campagne du républicain et devenu incontournable du début de son second mandat. Jeudi 5 juin, les deux milliardaires se sont livrés à une violente passe d’armes à distance. La première salve est venue de Donald Trump. Celui-ci a déclaré qu’il ne savait pas si sa relation avec son ancien conseiller se poursuivrait, se disant "très déçu" par les critiques du patron de Tesla à l’égard de son mégaprojet de loi budgétaire. Ce texte, en cours d’examen au Sénat, comprend notamment l’extension des crédits d’impôt monumentaux du premier mandat du milliardaire républicain, qui arrivent à expiration à la fin de l’année.
"Ecoutez, Elon et moi avions une bonne relation. Je ne sais pas si c’est encore le cas. J’ai été surpris", a d’abord lancé Donald...
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06/06 - Pourquoi les Etats-Unis sanctionnent quatre juges de la Cour pénale internationale
Washington a sanctionné jeudi 5 juin quatre magistrates de la Cour pénale internationale (CPI), estimant que leurs procédures visant des soldats américains ou l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées", une initiative immédiatement réprouvée par l'institution de La Haye.
Les mesures annoncées - interdiction d'entrée sur le sol américain, gel des avoirs détenus aux Etats-Unis - visent d'ordinaire des criminels ou des dirigeants politiques de pays adverses, plutôt que des magistrats.
"Nous n'avons pas pris cette décision à la légère. Cela reflète la menace sérieuse que représentent la politisation et l'abus de pouvoir de la CPI", affirme le ministère américain des Affaires étrangères dans un communiqué. "Ces quatre personnes participent activement aux actions illégitimes et infondées de la CPI ciblant les Etats-Unis et notre proche allié", Israël, ajoute le département d'Etat.Benyamin Netanyahou remercie Donald Trump
Les magistrates visées sont Solomy Balungi Bossa et Luz del Carmen Ibanez Carranza, à l'origine d'enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan. Mais aussi Reine Alapini Gansou et Beti Hohler, qui ont autorisé la CPI à émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant. Les juges avaient estimé qu'il y avait des "motifs raisonnables" de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité dans la guerre à Gaza.
En février, les...
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06/06 - Guerre en Ukraine : le Kremlin qualifie le conflit d’"existentiel" pour la Russie
Tandis que les espoirs d’un cessez-le-feu s’éloignent, la tension grimpe d’un cran sur le front. La Russie a confirmé hier son intention de riposter aux attaques de drones ukrainiens visant plusieurs de ses aérodromes, précisant que la réponse interviendrait "quand et comment" ses militaires le jugeraient opportun. Cette déclaration a suivi un entretien entre Donald Trump et Vladimir Poutine, au cours duquel ce dernier a affirmé qu’il n’y aurait pas de paix immédiate. Dans la nuit de jeudi à vendredi encore, Moscou a massivement bombardé l’Ukraine avec des drones et des missiles balistiques, faisant au moins quatre morts dans la capitale Kiev.
Les infos à retenir
⇒ Le Kremlin qualifie le conflit en Ukraine d'"existentiel" pour la Russie
⇒ Volodymyr Zelensky appelle ses alliés à réagir de "manière décisive"
⇒ L’Ukraine dit avoir frappé pendant la nuit deux aérodromes militaires russesLe Kremlin qualifie le conflit en Ukraine d'"existentiel" pour la Russie
Le Kremlin a qualifié vendredi le conflit ukrainien d'"existentiel" pour la Russie, après une nuit de bombardements contre l’Ukraine effectués selon l’armée russe en "riposte" aux récentes attaques de Kiev en territoire russe. "Pour nous, c’est une question existentielle, une question d’intérêts nationaux, de sécurité, de notre avenir et de celui de nos enfants", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, en réponse à une question sur des déclarations de Donald Trump qui a comparé jeudi le conflit en...
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06/06 - Montres : quand les horlogers repoussent les frontières du possible
Les Salons professionnels horlogers qui se sont tenus en Suisse en avril ont aussi servi de cadre à la révélation de quelques records. Si Frederique Constant a présenté le modèle à quantième perpétuel le plus abordable du marché, il n’était pas question de prix pour évoquer le garde-temps le plus compliqué jamais réalisé à ce jour : la montre double face Les Cabinotiers Solaria Ultra Grande Complication – La Première, de Vacheron Constantin.
Il n’est pas exagéré de qualifier d’exceptionnelles les caractéristiques de cet exemplaire unique. Jugez plutôt : 41 complications horlogères, 13 demandes de brevets, cinq fonctions astronomiques rares dont une première mondiale, le repérage temporel d’objets célestes.
L’autre prouesse réalisée par Vacheron Constantin est la relative miniaturisation d’un mécanisme aussi complexe. Le boîtier atteint néanmoins près de 15 millimètres d’épaisseur, contre 1,85 millimètre pour la Bvlgari Octo Finissimo Ultra Tourbillon : à la fois la montre à tourbillon la plus fine du monde et le dixième record de finesse battu par Bulgari depuis 2014.Octo Finissimo Ultra Tourbillon.
De son côté, Ulysse Nardin réalise un exploit en matière de légèreté pour une montre de plongée mécanique : 52 grammes seulement, bracelet compris. Tandis que Ralf Tech propose une série limitée de 77 pièces équipées d’un mouvement Pequignet, fabriqué à Morteau (Doubs). La montre automatique The Beast Manufacture Automatic Edition II est certifiée étanche par la société Triton Submarines à une profondeur extrême de 4 000 mètres…...
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06/06 - Eau de luxe : ces entreprises qui mettent l’océan en bouteille
"Vous reprendrez bien un peu de ce 4 000 ans d’âge ?" Dans la paume de sa main, Patrick Eckert, sommelier certifié en eau, tient une bouteille au design élégant. A l’intérieur, un liquide issu d’icebergs fraîchement détachés, que l’entreprise norvégienne Svalbardi a soigneusement récupéré près de l’archipel du Svalbard, situé à 1 000 kilomètres du pôle Nord. Cette eau est presque entièrement dépourvue de minéraux. Elle est exceptionnellement légère en bouche, son terroir unique se marie parfaitement avec les mets les plus fins, vante le site de la marque.
Son prix nous ferait pourtant avaler de travers. "Pour cette édition spéciale, il faut compter près de 10 000 euros. Il s’agit sans doute de l’eau potable la plus chère du monde", confie Patrick Eckert. A l’origine, Svalbardi la vendait plutôt aux alentours de 150 euros. Mais elle a stoppé sa commercialisation à la suite de l’épidémie de Covid-19, l’un de ses principaux fournisseurs ayant mis la clé sous la porte. Depuis, le prix des bouteilles déjà sur le marché flambe.
"Le concept d’eau de luxe est très ancien. On en trouve des traces dès le Moyen Age", explique le sommelier, qui connaît ce marché comme sa poche. Très tôt, les buveurs avertis se sont rendu compte que certaines sources possédaient des qualités particulières. En France, celle de Châteldon, dans le Puy-de-Dôme, jouissait d’une belle réputation sous Louis XIV. On raconte qu’elle était transportée en bonbonnes depuis l’Auvergne jusqu’à la table du roi à Versailles. Fagon, médecin de la cour, l’aurait...
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06/06 - Clash entre Donald Trump et Elon Musk : Tesla chute lourdement à Wall Street
Une rupture spectaculaire… Et des conséquences probablement majeures. Le pionnier des véhicules électriques Tesla a nettement chuté jeudi 5 juin à la Bourse de New York après le clash entre son patron Elon Musk et le président américain Donald Trump.
Le titre a ainsi dévissé de 14,26 %, à 284,70 dollars, laissant s’envoler environ 150 milliards de dollars de capitalisation à la suite de la passe d’armes entre les deux milliardaires. Cette chute a refait passer l’entreprise sous le seuil symbolique des 1 000 milliards de capitalisation boursière.
Donald Trump a vivement critiqué jeudi son ancien conseiller Elon Musk, qui a immédiatement répliqué sur sa plateforme X, sur fond de désaccords concernant le mégaprojet budgétaire du président américain. Le locataire de la Maison-Blanche a assuré sur son réseau Truth Social qu’il avait mis fin à la mission budgétaire d’Elon Musk, selon lui "devenu fou" à cause d’une décision défavorable aux véhicules électriques. "Le plus simple pour économiser des milliards et des milliards de dollars dans notre budget serait d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux" du patron de Tesla et SpaceX, a-t-il menacé dans un autre message.
Sur son réseau X, Elon Musk a déclaré en réponse que SpaceX "commencera immédiatement à mettre hors service son vaisseau spatial Dragon", utilisé notamment par la Nasa pour acheminer des astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS). Il a semblé, quelques heures plus tard, faire marche arrière, écrivant : "Bon, nous n’allons pas mettre...
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06/06 - A69 : pourquoi la bataille juridique ne fait que commencer
L’A69 ? Un imbroglio juridique interminable : 15 arbitrages ont déjà été rendus au sujet de cette voie rapide censée désenclaver la zone de Castres-Mazamet. Or, le bras de fer entre partisans et opposants est loin d’être terminé. En ce début du mois de juin, alors que les travaux reprennent à la suite d’une interruption de plusieurs mois, l’Assemblée nationale a rejeté une proposition de loi visant à donner à l’A69 un caractère d’intérêt public majeur. Le texte a été renvoyé en commission mixte paritaire, où il a de fortes chances d’être adopté… puis annulé par le Conseil constitutionnel d’ici quelques mois ! De quoi en perdre son latin.
"L’avenir de l’A69 se jouera probablement dans un an, lorsque la cours administrative d'appel de Toulouse se prononcera à nouveau sur le fond du dossier", décrypte Martin Morales, maître de conférences en droit public à l’université Paris-Est Créteil. Depuis le départ, la question à trancher est la même : l’A69 est-elle suffisamment utile pour justifier son coût environnemental ? Pour le sénateur du Tarn Philippe Folliot, cela ne fait aucun doute. L’autoroute est une condition indispensable au développement économique.
" Sauf qu’en amont du chantier, deux autorités indépendantes ont émis des avis négatifs", rappelle Arnaud Gossement, avocat spécialiste du droit de l’environnement. L’Autorité environnementale a critiqué la manière dont les émissions de CO2 générées par le chantier avaient été calculées. Quant au Conseil national de protection de la nature, il a mis en avant l’impact néfaste...
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06/06 - PS : Olivier Faure reconduit à la tête du parti après un scrutin "serré"
Le Parti socialiste a affirmé, tôt ce vendredi 6 juin, qu’Olivier Faure avait remporté 50,9 % des suffrages exprimés contre 49,1 % pour son concurrent le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol et était donc "réélu" au poste de premier secrétaire.
"Jeudi 5 juin, à l’issue d’un scrutin serré, Olivier Faure a été réélu premier secrétaire du parti socialiste", a annoncé le PS dans un communiqué. Bien que les résultats de certaines fédérations soient encore attendus, ils ne pourront plus inverser le résultat du scrutin, a fait savoir le parti. Les résultats définitifs seront ratifiés lors du congrès prévu à Nancy (Meurthe-et-Moselle) du 13 au 15 juin.
"Merci aux militantes et militants qui me renouvellent leur confiance", a écrit sur X Olivier Faure. "Dès demain, nous poursuivrons le travail commencé en 2018 pour amplifier la dynamique, avec un parti socialiste ancré au cœur de la gauche", a-t-il ajouté, saluant Nicolas Mayer-Rossignol et "celles et ceux qui l’ont soutenu".
Merci aux militantes et militants qui me renouvellent, ce soir, leur confiance🌹
Dès demain, nous poursuivrons le travail commencé en 2018 pour amplifier la dynamique, avec un Parti socialiste ancré au cœur de la gauche.
Il nous reste tant à construire ensemble pour ouvrir le… pic.twitter.com/6YeCHPux19— Olivier Faure (@faureolivier) June 6, 2025Bataille de chiffres
Bien que les résultats de certaines fédérations soient encore attendus, ils ne pourront plus inverser le résultat du scrutin, a fait savoir le parti. "Toutes mes félicitations à Olivier...
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06/06 - L’actu à La Loupe : le bras de fer entre Bruno Retailleau et François Bayrou sur la proportionnelle
Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez côte à côte. C’est une image peu commune depuis l’affrontement des deux hommes pour la présidence du parti Les Républicains le 18 mai dernier. Mais ce lundi, ils avaient rendez-vous ensemble avec François Bayrou. Accompagnés de Mathieu Darnaud, le patron des sénateurs LR, ils sont venus discuter d’une réforme particulièrement importante pour le Premier ministre : la mise en place d’un scrutin à la proportionnelle pour les élections législatives.
À la sortie de leur réunion, le ministre de l’Intérieur, entouré de ses deux acolytes républicains, réaffirme son hostilité à cette réforme.
Et quand on l’interroge sur son éventuel départ du gouvernement, Bruno Retailleau n’écarte pas cette possibilité : "Toutes les options sont ouvertes." Mais Bruno Retailleau pourrait-il vraiment mettre sa menace à exécution ?
Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit par Solène Alifat et réalisé par Jules Krot.
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambourlal
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05/06 - Gaza : le bateau humanitaire de Greta Thunberg et Rima Hassan menacé par Israël ?
Alors qu’il navigue vers Gaza pour dénoncer le blocus humanitaire, un navire à bord duquel se trouvent des militants internationaux, comme l’écologiste Greta Thunberg, ou l’eurodéputée française Rima Hassan, a dévié, jeudi 5 juin, de sa trajectoire pour porter secours en mer à des migrants. L’élue de la France Insoumise (LFI) a expliqué sur ses réseaux sociaux que l’embarcation était venue en aide à quatre "réfugiés originaires du Soudan". Ces personnes, qui traversaient la mer dans une embarcation de fortune, "se sont jetées en mer" alors qu’elles allaient être interceptées par la Garde côtière libyenne, de peur d’être renvoyées en Libye.
"Nous avons pu les secourir, elles sont avec nous sur notre bateau", a affirmé Rima Hassan, expliquant par ailleurs que "la flottille pour la liberté" avait reçu une alerte de l’agence européenne de garde-côtes Frontex, expliquant que leur bateau était le plus proche de l’embarcation d’une quarante d’exilés en détresse. Ces réfugiés seraient partis de la Libye, vers laquelle ils auraient aussi été renvoyés illégalement par les garde-côtes, a dénoncé l’eurodéputée. Cela faisait plusieurs jours que leur bateau dérivait, sans moteur. Un peu plus tard dans la journée, elle a indiqué que Frontex venait "de passer récupérer les quatre personnes secourues".Cap sur Gaza
La "flottille pour la liberté", à bord de laquelle naviguent une douzaine de personnes, dont la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, est partie de Sicile dimanche, pour la bande de Gaza. Sa mission vise à remplir...
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05/06 - "Ingratitude", "très déçu" : l’alliance politique entre Donald Trump et Elon Musk vole en éclats
Le divorce semble consommé entre Donald Trump et Elon Musk. Ce jeudi 5 juin, les deux milliardaires se sont livrés à une violente passe d’armes à distance. La première salve est venue de Donald Trump qui a déclaré qu’il ne savait pas si sa relation avec son ancien conseiller se poursuivrait, se disant "très déçu" par les critiques du patron de Tesla à l’égard de son mégaprojet de loi budgétaire.
"Écoutez, Elon et moi avions une bonne relation. Je ne sais pas si c’est encore le cas. J’ai été surpris", a d’abord lancé Donald Trump aux journalistes dans le bureau Ovale, en pleine réception à la Maison-Blanche du chancelier allemand Friedrich Merz, assis silencieusement à ses côtés. "Je suis très déçu, parce qu’Elon connaissait le contenu de cette loi mieux que quasi tout le monde ici", a-t-il repris. "Tout d’un coup, il a un problème."
La réponse d’Elon Musk n’a pas tardé : Donald Trump et Friedrich Merz répondaient encore aux questions des journalistes dans le bureau Ovale quand il s’est emparé de son réseau social X pour répliquer. "N’importe quoi", a-t-il écrit en commentaire d’une vidéo de Donald Trump affirmant que sa colère était due à la perte de subventions pour les véhicules électriques. "Faux", a-t-il ensuite posté au-dessus d’un extrait dans lequel le président américain assure qu’Elon Musk connaissait par avance le contenu du texte, une "grande et belle loi" selon Donald Trump, une "abomination" d’après le patron de Tesla.
Avant d’enfoncer le clou quelques...
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05/06 - Etats-Unis – Chine : ce que se sont dit Donald Trump et Xi Jinping au téléphone
Le président chinois Xi Jinping et son homologue américain se sont entretenus ce jeudi 5 juin au téléphone. Donald Trump estime que leur échange "s’est conclu de manière très positive". Le milliardaire républicain rapporte que Xi Jinping l’a "gentiment invité" en Chine. Il a également proposé à ce dernier de venir aux Etats-Unis.
Un nouvel accès de tension avec l’empire du Milieu est survenu vendredi 30 mai lorsque le locataire de la Maison-Blanche a accusé Pékin de ne pas respecter les termes de la trêve commerciale négociée le 12 mai à Genève, menaçant de relancer la guerre commerciale.Accès aux terres rares et Taïwan
Les Etats-Unis et la Chine s’étaient engagés à accepter de réduire pendant trois mois leurs droits de douane et à poursuivre les discussions en vue d’un accord commercial. Ce mercredi, Donald Trump avait déclaré sur son réseau Truth Social "apprécier" Xi Jinping mais qu’il était "extrêmement dur de trouver un accord" avec lui.
Une réunion pour discuter des droits de douane devrait avoir lieu "bientôt" entre les équipes américaines et chinoises, a annoncé le président des Etats-Unis, après l’appel téléphonique. Il a assuré qu’il ne "devrait plus y avoir de questions à l’avenir" sur l’accès aux terres rares chinoises, un point de friction important entre les deux superpuissances.
Xi Jinping a affirmé de son côté qu’ils se devaient de "redresser la trajectoire du grand navire des relations sino-américaines", tendues par des différends commerciaux et diplomatiques. Au sujet du statut de Taïwan, le président...
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05/06 - Guerre en Ukraine : le contrôle de la mer Noire, un enjeu vital pour Kiev
Tandis que Kiev et ses alliés veulent forcer Vladimir Poutine à s’asseoir à la table des négociations, la Russie prépare-t-elle de son côté de nouvelles conquêtes territoriales ? Les services secrets ukrainiens ont averti les Etats-Unis, mercredi 4 juin, que l’armée russe préparait des avancées militaires importantes en 2026, dont un barrage de l’accès ukrainien à la mer Noire, crucial pour Kiev.
En visite à Washington avec une délégation ukrainienne, le colonel et chef adjoint de l’administration présidentielle Pavlo Palissa a présenté ce qu’il a décrit comme des conclusions des renseignements militaires ukrainiens. Selon lui, la Russie a pour objectif de s’emparer d’ici fin septembre de l’entièreté des régions orientales de Donetsk et Lougansk, dont Moscou revendique l’annexion. Puis, d’ici à la fin de l’année, d’établir une zone tampon frontalière.Carte des zones contrôlées par les forces russes en Ukraine et zones d'opérations ukrainiennes sur le sol russe, au 27 avril 2025 à 17h30 GMT
"Ils ont même des projets pour 2026", a indiqué le colonel Pavlo Palissa, celui "d’occuper toute la partie de l’Ukraine qui est située sur la rive gauche du Dniepr" - ce fleuve qui partage le pays en deux, et se jette dans la mer Noire. Moscou chercherait aussi à occuper les régions méridionales d’Odessa et Mykolaïv afin de "couper l’accès de l’Ukraine à la mer Noire", a ajouté le haut responsable, sans préciser les sources de ces affirmations.Exportation de céréales
La mer Noire constitue en effet une zone cruciale pour Kiev, du...
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05/06 - Les larmes de Manuel Valls, ce que Marine Le Pen a pensé de Jordan Bardella sur M6
C'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.L’engagement de Bayrou
La proposition de loi réformant le mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille a-t-elle vécu ? "François Bayrou s’est engagé devant Gérard Larcher en lui disant que le Sénat aurait le dernier mot, assure un macroniste de droite défavorable au texte. Le Sénat a dit non, il faut en rester là." Une commission mixte paritaire pourrait néanmoins avoir lieu la semaine prochaine afin d’étudier s’il reste une voie de passage.Marine Le Pen a regardé Bardella
À peine rentrée de Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen a surmonté la fatigue du voyage pour regarder Une ambition intime consacrée à Jordan Bardella. Et qu’a-t-elle pensé de la prestation de son poulain ? Selon l’un des proches de la patronne du groupe RN, "elle a bien aimé". Un enthousiasme sobre donc. Et une précision toujours du même interlocuteur : "Elle connaît la mère de Jordan mais là, elle a découvert son père." Elle s’est en revanche épargnée le visionnage des prestations des autres responsables politiques. Fidélité à Bardella.Les larmes de Valls
"Si je n'avais pas la confiance du Premier ministre, (...) je ne serais pas devant vous", a répété ce jeudi...
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05/06 - IA, le match Europe - Chine : qui est le vrai vainqueur ?
C’est un chiffre rassurant que les Européens aiment mettre en avant. Les 27 abritent en leur sein le deuxième bassin de spécialistes de l’intelligence artificielle au monde (275 000 personnes soit 16 %) derrière les Etats-Unis. Une réserve de têtes bien faites qui semblait assurer à l’UE la médaille d’argent dans la course à l’IA. Trois ans après le choc ChatGPT, la comparaison avec la Chine n’est cependant pas à notre avantage, pointe le Boston Consulting Group.
Le cabinet a méticuleusement étudié les indicateurs permettant d’évaluer les chances d’une grande puissance de gagner cette bataille technologique. Les talents n’en sont qu’un parmi six. Et même ici, la victoire de l’Europe est moins éclatante qu’il n’y paraît. Car la Chine fait grossir sa population de diplômés dans des filières technologiques à toute vitesse. Elle a déjà le plus grand bassin de diplômés "STEM" (Science, Technologie, Ingénierie, Mathématiques) au monde, devant les Etats-Unis. Et dans certains classements plus ciblés, l’Europe est désormais éclipsée par l’Empire du Milieu. Elle n’héberge ainsi sur son sol que 10 % des meilleurs chercheurs en IA contre 18 % en Chine, pointe le BCG.
En puissance capitalistique, le fossé est vertigineux. Entre 2019 et 2024, le secteur IA chinois a reçu 188 milliards de dollars financement (dont plus de la moitié de fonds gouvernementaux). En Europe ? Moins de 30 milliards. Seul motif d’optimisme, cet écart ne se retrouve pas dans la branche plus récente de l’IA générative. Ici, les start-up des deux puissances ont...
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05/06 - Chine - Etats-Unis : comment Airbus profite de la guerre commerciale de Donald Trump
Et à la fin, c’est Boeing qui perd. Selon le média économique Bloomberg, la Chine prévoit de commander plusieurs centaines d’avions à son grand rival européen Airbus. L’accord pourrait être finalisé en juillet, lors de la visite de dirigeants de l’Union européenne à Pékin. L’Administration de l’aviation civile chinoise et Airbus n’ont, pour l’instant, pas souhaité commenter.
Des discussions seraient en cours sur la taille de la commande. Plusieurs sources indiquent que l’accord pourrait concerner autour de 300 avions. Le nombre réel va sans doute dépendre de l’issue des négociations commerciales entre Washington et Pékin, notamment sur les droits de douane.Chute libre de Boeing en Chine
Dans le ciel chinois, l’un des principaux marchés aériens du monde, Airbus plane clairement au-dessus de son concurrent Boeing. La compagnie possède une ligne d’assemblage à Tianjin, dans le nord-est de la Chine. Quant à l’avionneur américain, basé à Seattle, il est touché en plein vol par les conséquences des différends commerciaux entre les deux puissances.
Mi-avril, Pékin a demandé à ses compagnies de suspendre les livraisons avec Boeing, d’après une information de Bloomberg. En 2019, la deuxième puissance mondiale était le premier pays à clouer au sol le modèle 737 MAX du plus gros exportateur des Etats-Unis. Deux accidents de ces avions avaient causé la mort de 346 personnes, en Indonésie et en Ethiopie.
Ces dernières semaines, Airbus a renforcé sa présence en Asie. Le 1er juin, la compagnie indienne IndiGo a annoncé avoir signé...
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05/06 - Mortalité infantile en Europe : pourquoi les chiffres de plusieurs pays sont préoccupants
Un nourrisson sur 250 meurt avant son premier anniversaire en France ; en Roumanie, le taux a triplé en un an. En 2024, au moins huit Etats membres de l’Union européenne ont enregistré une hausse du nombre de décès chez les enfants de moins d’un an, selon les dernières données publiées par les offices nationaux de statistiques. Une tendance qui alerte les autorités sanitaires.4,1 ‰ en France et 6,4 ‰ en Roumanie
Le taux de mortalité infantile, qui mesure le nombre de décès d’enfants de moins d’un an pour 1 000 naissances vivantes, est un indicateur essentiel des conditions de vie. Alors que la moyenne européenne s’élevait à 3,3 ‰ en 2024, certains pays la dépassent amplement. L’année passée, la Roumanie est brutalement passée de 2,1 ‰ en 2023 à 6,4 ‰ en 2024. Même constat en France où le taux grimpe à 4,1 ‰ contre 2 l’année précédente, soit un décès sur 250 selon l’Insee. Le Portugal, lui, enregistre une hausse de 20 % sur un an.
A l’inverse, certains pays confirment une baisse. En Lettonie, le taux de mortalité infantile chute de 2,5 ‰ à 1,5 ‰ en un an. Même son de cloche en Slovénie, bien que pour ce pays, les chiffres ne soient, à ce stade, que des estimations.
Les statistiques révèlent également certaines vulnérabilités. Les garçons ont en moyenne 1,2 fois plus de risques de décéder avant leur 1 an que les filles. Quant aux naissances multiples, jumeaux ou triplés, elles présentent un risque de mortalité cinq fois supérieur à celui des naissances simples.
Des disparités subsistent aussi en fonction des zones...
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05/06 - Cancer, avancées scientifiques et promesses médicales : nos analyses, décryptages et entretiens
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05/06 - Russie : le lourd bilan de l’opération ukrainienne "toile d’araignée"
Des mois de préparation, des drones infiltrés clandestinement en territoire russe et un nom de code évocateur : "Toile d’araignée". Les services de sécurité ukrainiens ont mené, dimanche 1er juin, une opération coordonnée sans précédent contre l’aviation militaire russe, à plusieurs milliers de kilomètres du front. Au début, l’Ukraine a clamé avoir touché jusqu’à 41 avions russes, stationnés sur diverses bases aériennes. Mais trois jours plus tard, les confirmations indépendantes affinent le bilan : au moins treize appareils ont bel et bien été endommagés, selon une enquête du Washington Post, appuyée par des vidéos et images satellites.
Parmi les appareils endommagés, on compte au moins huit bombardiers Tu-95, des avions stratégiques capables de transporter l’arme nucléaire, et fréquemment utilisés dans la campagne aérienne russe contre l’Ukraine, rapporte Will Goodhind, analyste géospatial, dans le Washington Post. "En tant qu’avions de l’ère soviétique, ils ne sont plus produits et ne peuvent être remplacés", explique cet expert. "Certaines estimations indiquent que la Russie n’a que 50 Tu-95 opérationnels en service, ce qui signifie que la perte de ne serait-ce qu’une poignée d’entre eux serait durement ressentie".
À ces pertes, s’ajoutent quatre Tu-22M3 - des avions supersoniques, à vocation régionale, qui ne sont pas censés, selon la doctrine russe, porter l’arme nucléaire, mais en sont techniquement capables. Au total, près de 10 % de la flotte stratégique russe aurait été...
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05/06 - Edouard Philippe - Michel Barnier : des ex-Premiers ministres en quête de hauteur
Il existe peut-être un métier pire que Premier ministre. Ancien Premier ministre. Avoir vu, avoir compris. Edouard Philippe et Michel Barnier sont passés par Matignon avec le même président, au second il a été montré la porte de sortie beaucoup plus vite qu’au premier (et pas par les mêmes personnes, le président ou les députés), mais qu’importe : chacun de leurs livres publiés mercredi 4 juin est nourri par cette expérience, ce choc.
"On ne va pas se raconter des craquounettes" : la formule estampillée 100 % Edouard Philippe ne pouvant servir de titre (elle ne figure pas même dans l'essai), il a opté pour un plus classique Prix de nos mensonges (JC Lattès). Le diagnostic est imparable. "La France fait des phrases", disait le Havrais sur France Inter mercredi. "Nous glosons", écrit-il, "nous jouons sur les mots et jonglons avec les concepts". Or il est fini le temps où Philippe Séguin pouvait définir la politique comme l’art de "parler". Bienvenue dans le monde des vérités parallèles, celui où, comme le Normand l’écrit à juste titre, "le vice de l’éditorialisation a pris le pas sur le culte des faits". Tout le monde ment, ou tord le réel, mais le débat public ne vient pas de nulle part, il est ce qu’en font les acteurs politiques, les commentateurs, les Français. L’action n’est guère plus réjouissante : "On idéalise la concertation et la co-construction, on fait précéder chaque décision d’une procédure si possible complexe et longue, on fait mine de penser que l’unanimité est affaire de bonne foi, et on rend...
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05/06 - Entreprise : les vraies raisons de notre défiance à l’égard des RH, par Jean Pralong
En 2005, le polémiste américain Keith Hammonds signait une tribune au vitriol : "Why we hate HR" ("Pourquoi déteste-t-on les RH ?"). Le titre claquait comme un manifeste, et c’en était un. Les Ressources humaines y étaient accusées de tous les maux de l’entreprise moderne : inefficacité chronique, conformisme aveugle, inutilité stratégique, entre autres péchés capitaux du management. Vingt ans plus tard, cette exaspération persiste, tenace, et le "RH bashing" demeure une valeur sûre près de la machine à café. Mais la critique reste étrangement confuse, embarrassée comme si elle tâtonnait encore à la recherche du bon angle d’attaque, comme si le réquisitoire peinait à trouver les mots justes. Et si, au fond, ce qu’on reprochait à une partie des RH n’était pas tant leur mollesse que leur cécité ? Leur incapacité viscérale à voir le travail réel, celui qui se fait dans la chair du quotidien, ailleurs que dans les fiches de poste ou les référentiels de compétences ?
Les grilles de lecture des responsables RH ont fait l’objet d’une de nos études. Le protocole était simple : analyser le travail d’une caissière de supermarché en comparant ses résultats (articles scannés par minute, durée moyenne par client) aux standards fixés par l’entreprise. Tous les participants ont constaté des écarts. Mais tous les ont interprétés comme des défaillances de la salariée : manque de motivation, faibles compétences ou limites d’aptitudes. Aucun ne s’est interrogé sur le travail lui-même. Aucun n’a parlé de sa nature, de ses tensions, de ses...
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05/06 - Gérard Grunberg : "L’effondrement du PS français n’a pas d’équivalent ailleurs en Europe"
Qui pour conduire le Parti socialiste ? Olivier Faure ? Nicolas Mayer-Rossignol ? À cette question, Gérard Grunberg répondrait presque "peu importe" tant les socialistes français se sont effondrés depuis 2017. À qui la faute ? À quel point le mal est-il profond ? Alors que leurs camarades sont au pouvoir notamment en Espagne, en Angleterre et au Danemark, le politologue, spécialiste des gauches européennes, se penche sur les enseignements à tirer pour le parti à la rose et décrit l’impasse dans laquelle il se trouve aujourd’hui. Entretien.
L’Express : Considérez-vous que le congrès du Parti socialiste, et l’élection du Premier secrétaire qui le précède, sont notables à deux ans de la présidentielle de 2027 ?
Gérard Grunberg : Disons que je n’en attends pas grand-chose. Il importe seulement si l’on pense que de ce congrès sortiront des propositions nouvelles et des alliances nouvelles. Ce n'est pas mon cas... car ce ne sera pas le cas. En revanche, il est intéressant au regard de ce qu’il a été incapable de faire et qui dit beaucoup de l’évolution et de l’état du Parti socialiste en France. Parlons donc des alliances, puisqu’il s’agit d’une question fondamentale. Depuis 2022, et encore davantage depuis 2024, la question qui était posée était de savoir, au fond, si le Parti socialiste se distinguerait de Jean-Luc Mélenchon, avec qui il a quand même signé deux accords importants, à la fois sur la tactique électorale et sur le programme. Les dirigeants du Parti socialiste ne voulaient pas perdre leurs sièges à...
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05/06 - Retraites : l’Assemblée nationale adopte un texte appelant à abroger la réforme
Plus de deux ans après la promulgation de la réforme des retraites, l’Assemblée nationale a appelé jeudi 5 juin à son abrogation, premier vote sur le sujet dans l’hémicycle, mais à la portée avant tout symbolique, que la gauche espère voir devenir un étendard de la contestation.
A quelques jours de la fin des travaux du "conclave" de partenaires sociaux censés plancher de nouveau sur les retraites, les députés ont adopté une résolution déposée par le groupe GDR (communistes et ultra-marins), lors d’une journée dédiée à ses textes.
A la tribune, le président du groupe Stéphane Peu a dénoncé le passage de l’âge légal de départ à 64 ans, adopté à l’époque sans vote, grâce à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. "La plus grande blessure démocratique depuis la négation du vote des Français lors du référendum de 2005", a-t-il lancé.
Adoptée par 198 voix contre 35, avec celles de la gauche, du Rassemblement national et d’une partie du groupe centriste Liot, la résolution n’aura aucune valeur normative. Mais les communistes espèrent en faire un levier politique pour ranimer la contestation, alors qu’une journée de manifestation et de grèves est justement organisée jeudi, à l’appel de la CGT.Le PCF veut l’abrogation ou le référendum
"Les Français ont de la mémoire et ils n’ont pas tourné la page", a affirmé Stéphane Peu, qui a commencé son discours devant un hémicycle largement vide. Le chef du groupe communiste a exigé du gouvernement qu’il respecte le vote de la résolution, en abrogeant la réforme ou en convoquant un référendum....
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05/06 - Immobilier : comment profiter du déficit foncier pour faire baisser ses impôts
Vous cherchez à optimiser la fiscalité de votre patrimoine immobilier ou voulez investir dans la pierre sans voir vos impôts flamber ? Le déficit foncier s’y prête à merveille. Mais attention : si ce dispositif est simple à utiliser, il nécessite de respecter des règles strictes.
Pour le mettre en place, il faut qu’en qualité de bailleur vous ayez fiscalement opté pour le régime foncier réel, qui impose de louer avec un bail nu. La deuxième condition est de réaliser des travaux, éligibles au dispositif, dans votre bien locatif. Il peut s’agir de travaux de réparation - baignoire cassée, fenêtre à changer… - d’entretien - rénovation de plomberie, rafraîchissement de peinture… - ou d’amélioration - installation d’une chaudière performante, changement de la ventilation… "Tous les autres, par exemple la division d’une grande pièce en deux, l’aménagement de combles ou la reconstruction sont exclus du mécanisme", précise Christophe Chaillet, directeur de l’ingénierie patrimoniale au CCF.Un avantage hors plafond des niches fiscales
Le déficit foncier fonctionne aussi pour les mêmes typologies de travaux dans une copropriété : réparation de colonnes d’eau, rénovation de la cage d’escalier, pose de fenêtres à double vitrage… Qu’il s’agisse de chantiers individuels ou collectifs, ils doivent obligatoirement être réalisés par un professionnel. Si vous envisagez une rénovation immobilière totale, avec certains travaux non éligibles, distinguez les factures. Faute de quoi, "l’administration fiscale pourrait remettre en cause...
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05/06 - En guerre contre les universités, Donald Trump fait encore monter la pression sur Harvard et Columbia
Rien ne l’arrête. Donald Trump a accentué mercredi 4 juin sa vaste offensive contre les prestigieuses universités américaines en interdisant l’entrée aux Etats-Unis des étudiants étrangers devant intégrer Harvard et en menaçant de retirer à Columbia son accréditation, ce qui pourrait la priver de tout financement fédéral.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump mène la charge contre des universités qu’il accuse de propager une idéologie "woke", terme utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer ce qu’ils perçoivent comme un excès de militantisme en faveur notamment des minorités. "Je suis arrivé à la conclusion qu’il est nécessaire de restreindre l’entrée aux ressortissants étrangers qui cherchent à venir aux Etats-Unis pour participer, exclusivement ou en grande partie, à un programme d’études de l’université Harvard", a déclaré le président américain dans un communiqué.Une interdiction en vigueur durant six mois
Cette mesure, dont le gouvernement avait déjà menacé Harvard, s’applique immédiatement à l’encontre des "étrangers qui entrent ou tentent d’entrer aux Etats-Unis pour commencer à participer" à des programmes de l’université. Elle doit rester en vigueur pour six mois, sauf si elle est prolongée. Les étudiants étrangers actuellement inscrits à Harvard, l’université la plus ancienne des Etats-Unis et l’une des mieux classées au monde, feront l’objet d’un examen et pourraient voir leurs visas "révoqués", selon le texte.
Un porte-parole de Harvard a dénoncé une "mesure de...
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05/06 - Gaza : les corps de deux otages du Hamas ramenés en Israël lors d’une opération spéciale
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a annoncé, jeudi 5 juin, que les corps de deux Israéliens tués lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et détenus à Gaza avaient été restitués à Israël. Le chef de l’Etat a précisé que les restes de Judih Weinstein Haggai et Gad Haggai avaient été retrouvés et restitués à Israël lors d’une opération spéciale menée par l’armée et le Shin Bet, l’agence de sécurité intérieure.
Les infos à retenir
⇒ Les corps de deux otages du Hamas ramenés en Israël lors d’une opération spéciale
⇒ Les centres d’aide soutenus par Washington repoussent leur réouverture
⇒ Les Etats-Unis bloquent au Conseil de sécurité de l'ONU un appel à un cessez-le-feu à GazaLes corps de deux otages détenus par le Hamas ramenés en Israël lors d’une opération spéciale
Les corps de deux otages israélo-américains enlevés au kibboutz Nir Or lors lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 ont été ramenés en Israël au cours d’une opération spéciale, a annoncé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
"Au cours d’une opération spéciale du Shin Bet (l’agence de la sécurité intérieure, NDLR) et de l’armée dans la bande de Gaza, les corps de deux de nos otages détenus par l’organisation terroriste meurtrière Hamas ont été ramenés en Israël : Judy Weinstein-Haggai et Gad Haggai du kibboutz Nir Oz, que leur mémoire soit bénie", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Judy et Gad ont été assassinés le 7 octobre et enlevés vers la bande de Gaza", a-t-il ajouté.
Selon un communiqué du kibboutz Nir Oz, le couple, membre du kibboutz...
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05/06 - Ukraine : la Russie confirme qu’elle compte bien riposter aux attaques contre ses aérodromes
Loin de la promesse d’une paix rapide faite par Donald Trump, une escalade semble se profiler en Ukraine. Après un appel téléphonique avec Vladimir Poutine mercredi 4 juin, le président américain a prévenu qu’il n’y aurait pas de "paix immédiate" entre Kiev et Moscou, et que la Russie était déterminée à riposter après l’attaque de drones contre ses bases. Quelques heures après ce coup de fil, Volodymyr Zelensky a appelé sur X à ne pas se montrer "faible" face au président russe. "Lorsqu’il (Poutine) ne ressent ni force ni pression, mais plutôt de la faiblesse, il commet toujours de nouveaux crimes", a estimé le président ukrainien.
Les infos à retenir
⇒ La Russie compte riposter aux attaques ukrainiennes contre ses aérodromes
⇒ La Corée du Nord promet son "soutien inconditionnel" à la Russie
⇒ Le pape a appelé Vladimir Poutine à faire "un geste" pour la paix en UkraineLa Russie confirme qu'elle compte bien riposter aux attaques ukrainiennes contre ses aérodromes
La riposte de Moscou aux attaques de drones ukrainiennes lancées le week-end dernier contre plusieurs aérodromes interviendra "quand et comment nos militaires le jugeront opportun", a déclaré ce jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, auquel participait l'AFP.
Mercredi soir, Donald Trump avait prévenu que Vladimir Poutine allait riposter à la spectaculaire attaque ukrainienne, assurant aussi qu’il n’y aurait pas de "paix immédiate" entre Kiev et Moscou. Dans un message posté sur son réseau Truth Social après...
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05/06 - Montres : le grand boom des modèles en céramique haute technologie
Elle fait partie des tendances majeures qui ont éclaté au grand jour lors du salon horloger Watches and Wonders de Genève, en avril dernier. Impossible de passer à côté de ces montres en céramique haute technologie : un matériau inrayable, à la fois dur et léger, résistant à la chaleur et à la corrosion, anallergique et évoluant en harmonie avec la température du corps.
Au fil du temps, la palette de ses couleurs s’est étendue. Sobrement noire chez IWC ou brune chez Louis Vuitton, la céramique ose le rouge vif avec Hublot. Toutefois, cette année, c’est sans conteste un camaïeu de bleus qui monte sur la première marche du podium. Eclatant chez Zenith et sa trilogie de chronographes du 160e anniversaire en éditions limitées. Subtil avec Audemars Piguet, dans son interprétation du ciel de la vallée de Joux, berceau de la manufacture suisse. Chic chez Chanel, qui dévoile une tonalité inédite dédiée à son modèle iconique J12.
"J’ai rêvé de donner une couleur au noir, de l’éclaircir de bleu, explique Arnaud Chastaingt, directeur du studio de création horlogerie de Chanel. J’ai rêvé d’un bleu à l’élégance rigoureuse, d’un bleu presque noir ou d’un noir presque bleu." Et le président de Chanel horlogerie et joaillerie, Frédéric Grangié, de préciser que ce bleu, qui ne figure pas parmi les couleurs Pantone, a été déposé par Chanel. "Après le noir et le blanc, le bleu représente le troisième code couleur permanent de la maison. Aucun autre n’aura plus jamais une telle importance."
Sa mise au point aura nécessité cinq années de...
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05/06 - Santé déclinante de Joe Biden : Donald Trump ordonne une enquête sur un possible "complot"
Donald Trump a ordonné, mercredi 4 juin, le lancement d’une enquête contre l’entourage de son prédécesseur Joe Biden, qu’il soupçonne d’avoir "comploté" pour masquer le déclin de l’ancien président et usurper son pouvoir. Selon le texte rendu public par l’exécutif américain, le président confie à l’avocat de la Maison-Blanche la mission "d’enquêter, dans les limites prévues par la loi, pour déterminer si certains individus ont comploté afin de mentir au public à propos de l’état mental de Biden et exercer de manière inconstitutionnelle les prérogatives et responsabilités du président."
Donald Trump assure qu’il est "de plus en plus clair que d’anciens conseillers du président Biden ont usurpé le pouvoir de la signature présidentielle à travers l’utilisation d’un système de signature automatique." L’ex-magnat de l’immobilier a, par exemple, affirmé que certaines grâces accordées par son prédécesseur pendant son mandat étaient invalides car signées à l’aide d’une "machine à signer" (autopen). "Or, en 2005, sous la seconde administration Bush, le ministère de la Justice avait pourtant appouvé la légalité de l’utilisation de l’autopen", rappelle le média américain CNN. Un président n’a donc pas besoin de signer physiquement un projet de loi pour que celui-ci ait force de loi.
Peu importe, le républicain n’en démord pas. Celui qui avait promis avant son élection de se "venger" de ses adversaires politiques estime que "ce complot représente l’un des scandales les plus dangereux et inquiétants de l’histoire américaine". Samedi 31 mai,...
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05/06 - "Pour réindutrialiser la France, il faut redonner un vrai pouvoir aux directeurs d’usine !"
Les annonces d’investissements en France se multiplient. 2025 bat tous les records : 40,8 milliards d’euros ont été annoncés au sommet Choose France, dont 20 milliards de projets nouveaux. De Cambrai à Fos-sur-Mer, en passant par Carling ou Onnaing, les promesses affluent : datacenters géants, lignes de production de camions électriques, centres d’assemblage de drones ou d’unités de recyclage textile. Pourtant, derrière ces chiffres, la réalité industrielle reste plus contrastée. L'intendance peut-elle suivre ? L’utilité de milliards annoncés ne se matérialisera qu’au travers d’une dynamisation de la performance industrielle, au prix d’une transformation profonde des chaînes de production existantes, qui passe par des outils mais aussi et surtout par une revalorisation en profondeur du rôle de la direction des opérations.
Avec de bonnes chaussures de sécurité, la réalité actuelle des usines en France saute aux yeux : derrière les pépites surmédiatisées se cache souvent une forte obsolescence des actifs industriels, un déficit de compétences et de maturité opérationnelle, des flux qui peinent à répondre aux attentes de délai du marché et et des marges de plus en plus laminées par le triple ciseau du contexte géopolitique, de la baisse de la demande locale, et du retard technologique ou organisationnel accumulé. La productivité industrielle, en berne depuis quinze ans, ne se décrète pas depuis un bureau ou une levée de fonds. Elle se construit dans la performance des chaînes de valeur industrielle. Et c’est là que...
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05/06 - Des "inepties choquantes" : la Corée du Nord répond à Emmanuel Macron
L’agence de presse officielle nord-coréenne a critiqué jeudi 5 juin Emmanuel Macron pour des déclarations "imprudentes" sur les liens entre Pyongyang et Moscou, les qualifiant d'"inepties choquantes".
L’agence KCNA a publié un article rédigé par l’analyste en sécurité internationale Choe Ju Hyun réagissant à des commentaires du président français lors du Shangri-la Dialogue la semaine dernière à Singapour.
"Si la Chine ne veut pas que l’Otan soit impliquée en Asie du Sud-Est ou en Asie, elle doit empêcher clairement la Corée du Nord d’être impliquée sur le sol européen", a lancé Emmanuel Macron vendredi lors de son discours d’ouverture de cette conférence sur la défense et la sécurité. Il faisait référence aux soldats que la Corée du Nord a envoyés en Russie pour combattre contre les forces ukrainiennes dans la région russe frontalière de Koursk.
"Macron commet une erreur s’il pense pouvoir dissimuler l’intention agressive et malveillante de l’Otan de mettre ses chaussures militaires sales dans la région Asie-Pacifique en s’attaquant aux relations de coopération entre la RPDC (République populaire démocratique de Corée, ndlr) et la Russie", peut-on lire dans le commentaire publié par KCNA, qui fait référence à la Corée du Nord par son nom officiel."Un politicien qui aime se faire remarquer"
Emmanuel Macron, écrit Choe Ju Hyun, est "connu publiquement comme un politicien qui aime se faire remarquer avec une série d’inepties choquantes et d’affirmations irréalistes sans se soucier des conséquences". "La France est obsédée...
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05/06 - Et si les médicaments du futur se trouvaient au fond de nos océans ?
"Sous les eaux, c’est un autre monde : il y a la sensation d’apesanteur, de liberté, de calme et de tranquillité. En dessous des quarante mètres, c’est encore différent, on se retrouve dans l’obscurité, il y a un sentiment de plénitude, l’impression d’être sur une autre planète. C’est un état d’esprit unique : une fois qu’on y a goûté, difficile de s’en passer". Olivier Thomas, professeur de biodécouverte marine à l’université de Galway (Irlande), est tombé amoureux des océans à la fin des années 90, pendant son service national aux Galápagos, où il a appris à plonger. C’est là qu’il a compris le potentiel immense - et inexploité - des océans. Après une thèse à l’université Paris Descartes sur les substances naturelles comme agents thérapeutiques, il s’est spécialisé dans celles d’origine marine.
Depuis, il est devenu plongeur scientifique. À son actif, plus de 1 000 immersions et l’organisation de dizaines de missions d’exploration et de prélèvement d’échantillons qui pourraient représenter de potentielles pistes thérapeutiques. Car les organismes marins fabriquent des millions de molécules - pour se défendre, attaquer, se reproduire - qui peuvent avoir des structures très différentes de leurs cousines terrestres et donc induire des mécanismes d’action potentiellement plus puissants, ou du moins nouveaux. La biodiversité des océans - qui représentent 70 % de la surface de la planète - laisse entrevoir un potentiel considérable pour une nouvelle chimie bioactive.15 médicaments seulement… pour l’instant
A ce jour, une quinzaine...
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05/06 - Donald Trump interdit aux ressortissants de 12 pays d’entrer aux Etats-Unis
Après le blocage des demandes d’asile à la frontière sud, l’exclusion des étudiants internationaux de l’Université Harvard ou encore les raids anti-immigration dans tout le pays, Donald Trump vient d’annoncer, mercredi 4 juin, un "travel ban" qui rappelle son premier mandat. L’ex-magnat de l’immobilier a décidé d’interdire aux ressortissants de 12 pays d’entrer aux Etats-Unis afin de "protéger" le pays de "terroristes étrangers", et imposé des restrictions contre 7 autres Etats. L’interdiction, effective le 9 juin, s’applique à l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Erythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen, selon la Maison-Blanche.
"Nous ne laisserons pas ce qui s’est passé en Europe se produire en Amérique", a tancé le 47e président des Etats-Unis avant d’ajouter : "Nous ne pouvons pas avoir une immigration ouverte en provenance de pays que nous ne pouvons pas contrôler et filtrer de manière sûre et fiable." Sept autres pays sont visés par des restrictions : le Burundi, Cuba, le Laos, le Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela. "L’interdiction de voyager relance un effort du premier mandat du président Trump qui a conduit au chaos et à des batailles judiciaires", préviennent nos confrères du New York Times.
L’exécutif américain, qui mène une politique anti-immigration très agressive, explique la présence des pays sur cette liste par l’absence d’administrations efficaces ; la tendance des ressortissants de certains pays à...
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05/06 - Cigarette interdite dans les lieux publics : non, la lutte contre le tabagisme n’est pas liberticide
Le gouvernement a décidé d’interdire la consommation de cigarettes sur les plages, dans les parcs, dans les Abribus et près des écoles à partir du 1er juillet. La logique édictée par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, est la suivante : "Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître." Bravo ! Certains dénoncent cette mesure comme liberticide, notamment chez mes amis libéraux. En quoi, disent-ils, l’Etat serait-il légitime à nous interdire de nous faire du mal ? N’est-ce pas déresponsabiliser les parents que de laisser la puissance publique protéger par la contrainte la santé de leurs enfants ?
Cet argument purement moral occulte la dimension financière et économique du problème. Un point largement absent de cette discussion, et des débats sur la santé en règle générale, est que la consommation de tabac coûte cher à la société. Or, qu’on le veuille ou non, dans tous les pays développés, les dépenses de santé sont plus ou moins mutualisées. En France, elles le sont encore plus qu’ailleurs, puisqu’elles sont prises en charge à plus de 90 % par l’Assurance-maladie et les complémentaires. Cela signifie que les comportements sanitaires délétères, comme le fait de fumer, ne concernent pas seulement les personnes qui s’y adonnent mais la société tout entière.
Tu fumes ? Je paie tes soins. Cette règle fait partie de notre contrat social et c’est une idée de solidarité proprement grandiose. La remettre en cause serait contraire à nos traditions. Mais il doit y avoir une contrepartie à cette générosité, qui...
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05/06 - Quand des industriels veulent mettre l’eau des océans en bouteille
Pour commencer, La Loupe vous invite au restaurant. Le serveur nous a installé à une petite table, avec vue sur les cuisines. Le menu a été posé en face de nous. Et sur le côté, on trouve l’habituelle carte des boissons.
Une page avec les apéritifs, les sodas et jus de fruits, puis suivent les vins : rouge, blanc, rosé, de Bourgogne, de la Loire, du Bordelais ou encore d’Alsace.
Mais il y a également une dernière page, cette fois consacrée à l’eau. Et ici on ne trouve pas seulement les classiques Evian ou Vittel en bouteille, plate ou pétillante.
On nous propose une sélection d’environ 30 eaux différentes. Les bouteilles sont installées à côté de la cave à vin, dans un grand frigo, visible de tous les convives et subtilement éclairé. On y voit un flacon doré, c’est une bouteille en or 24 carats. Une autre ornée de cristaux brillants.
Comme pour le vin, un sommelier vient nous conseiller celle qui accompagnera le mieux notre repas.
Ici aussi, les origines sont indiquées, elles proviennent d’un peu partout sur la planète, et ont chacune des caractéristiques spécifiques : plus ou moins chargée en magnésium, issue de source volcanique, purifiée à l’ozone, détox grâce à des charbons actifs.
Et la plus chère de la carte vient des profondeurs de l’île d’Hawaii. Une eau puisée en plein océan. Et ça, c’est une idée qui intéresse l’homme depuis longtemps.
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05/06 - Guerre en Ukraine : le spectre d’une offensive russe cet été fait craindre le pire pour les civils
A Kindrativka, petit village situé dans la région de Soumy, à proximité de la frontière russe, les maigres espoirs d’un cessez-le-feu paraissent déjà bien loin. Au surlendemain des discussions entre Moscou et Kiev lundi 2 juin à Istanbul en vue d’une trêve - qui n’ont débouché que sur un échange de prisonniers et de dépouilles de soldats tués sur le champ de bataille - l’armée russe a revendiqué la prise de cette bourgade de moins de mille âmes avant le début de la guerre. Dans ce secteur du front comme dans le reste de l’Ukraine, rien ne laisse présager d’une baisse prochaine des hostilités. "Poutine ne veut absolument pas la paix, confirme le général (2S) Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense nationale. Il est persuadé qu’il peut renverser la situation militairement d’ici l’hiver prochain et contraindre les Ukrainiens à capituler."
Moins d’une semaine avant le début des pourparlers à Istanbul, Volodymyr Zelensky avait déjà alerté sur le déploiement de "plus de 50 000 soldats" russes aux abords de cette région du nord-est de l’Ukraine. "Leurs forces les plus importantes et les plus fortes sont actuellement sur le front de Koursk, avait indiqué le président ukrainien. Pour pousser nos troupes hors de la région et préparer des actions offensives contre la région de Soumy." Face à la menace d’une intensification des attaques, les autorités ukrainiennes avaient ordonné dans la foulée des évacuations dans la zone, concernant, pour l’heure, 213 localités et plus de 86 000 personnes.Frappes contre les...
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04/06 - Loi agricole Duplomb : François Bayrou propose de revoir le fonctionnement du Parlement
Visé ce mercredi 4 juin par une septième motion de censure, finalement rejetée par l’Assemblée nationale (116 voix sur 289 nécessaires), le Premier ministre François Bayrou a accusé la France insoumise (LFI) de nuire au bon fonctionnement du Parlement, déplorant plus largement le "casse-tête" de l’ordre du jour et de la multiplication des amendements. Il a appelé à revoir le fonctionnement dans l’Hémicycle.Une motion de rejet tactique en question
A l’origine de la motion de censure, le texte, clivant, de la loi agricole dite Duplomb-Menonville, qui porte notamment une mesure de réintroduction à titre dérogatoire d’un pesticide néonicotinoïde. La gauche avait répondu dans l’hémicycle en déposant une multitude d’amendements (quelque 1 500 écologistes et 800 LFI).
Invoquant une "obstruction", les députés favorables à la loi ont choisi de rejeter eux-mêmes le texte de manière préventive, par une motion de rejet, pour sauter l’étape de l’Assemblée et l’envoyer directement devant une commission mixte réunissant sept députés et sept sénateurs.
Soutenus par les écologistes, les Insoumis, à l’initiative de la motion de censure, ont dénoncé un coup tactique du bloc central, soutenu par l’alliance entre le RN et les ciottistes, pour faire avancer la loi en contournant la masse d’amendements LFI et écologistes. Un "coup de force parlementaire sans précédent", pour la députée LFI Mathilde Panot.
Celles et ceux qui n'ont pas voté ce soir la motion de censure contre le gouvernement se rendent une fois de plus coupable de soutien...
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04/06 - Guerre en Ukraine : entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, l’impasse diplomatique totale
Des négociations pour "retarder la mise en place de sanctions" selon les uns, des "crimes" visant à "perturber le processus de négociation" selon les autres : ce mercredi 4 juin, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue russe Vladimir Poutine ont poursuivi leur dialogue de sourds, s’accusant mutuellement de terrorisme, alors que les deux cycles de pourparlers Russie-Ukraine engagés à Istanbul sont pour l’instant restés infructueux. Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social avoir eu avec le maître du Kremlin une "bonne conversation", "mais pas une conversation qui va mener à une paix immédiate", confirmant le blocage des pourparlers entre les deux pays.Désaccord sur les conditions d’un cessez-le-feu
Le président ukrainien a de son côté jugé lors d’une conférence de presse que "poursuivre les réunions diplomatiques à Istanbul à un niveau qui ne permet pas de régler quoi que ce soit n’a pas de sens", car la délégation russe actuelle, menée par un conseiller présidentiel de second rang, n’a selon lui pas le "niveau" pour décider un cessez-le-feu, que Kiev réclame.
Les conditions de paix proposées par Moscou lors des discussions de lundi à Istanbul sont en outre des "ultimatums" inacceptables pour Kiev, a-t-il dénoncé. Lors de cette deuxième réunion bilatérale, la délégation russe avait remis aux Ukrainiens la liste de demandes de Moscou, comprenant notamment le retrait des forces ukrainiennes des régions annexées par Moscou, le renoncement de Kiev à rejoindre l’Otan ou encore la...
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04/06 - MaPrimeRénov’ : le gouvernement confirme la suspension du dispositif d’aide
Le ministre de l’Economie Eric Lombard a confirmé, ce mercredi 4 juin, la suspension du dispositif d’aides à la rénovation énergétique MaPrimeRénov'en raison d’une "avalanche" de demandes et des fraudes, mais a dit vouloir le rétablir "avant la fin de l’année".
Sur MaPrimeRénov', "il y a à la fois un encombrement en ce moment et un excès des fraudes […] sur lequel nous voulons reprendre la main, d’où la suspension", a-t-il déclaré lors des questions au gouvernement au Sénat. "Mais naturellement, une fois que cela sera réglé, le processus pourra continuer", a-t-il ajouté, en précisant ultérieurement, devant la commission des Affaires économiques du Sénat, que le gouvernement avait "bien l’intention de rétablir le fonctionnement avant la fin de l’année".
"Il ne s’agit pas de faire une économie en cachette comme ça, en bloquant le système", a-t-il précisé, reconnaissant l’importance du dispositif pour les artisans et alors que le gouvernement est engagé dans des efforts d’économie de plusieurs dizaines de milliards d’euros pour redresser les finances publiques."Une avalanche de demandes"
Un budget de 3,6 milliards d’euros a été alloué à pour MaPrimeRénov'en 2025, un montant aligné avec les dépenses effectives en 2024. Or, le nombre de logements rénovés avec ce type de subventions a triplé en début d’année. Selon un article du Parisien publié mardi, MaPrimeRénov'pourrait être suspendue à compter de juillet, une date qui n’a pas été mentionnée par le ministre.
Eric Lombard a par contre assuré devant les sénateurs de la...
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04/06 - La Commission européenne suspend la procédure pour déficit excessif de la France
Bercy peut respirer. Pour un temps. Ce mercredi 4 juin, le commissaire européen à l'Economie, Valdis Dombrovskis, a déclaré lors d'une conférence de presse suspendre la procédure de déficit excessif visant la France, qui reste sous surveillance.
Comme Paris, la Belgique, l'Italie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Roumanie (depuis 2019) avaient été mis sous le coup de cette procédure l'an dernier à cause de leur déficit dépassant le seuil de 3 % fixé par le Pacte de stabilité. Ces huit Etats membres doivent prendre des mesures correctrices pour respecter les règles budgétaires de l'Union européenne, sous peine de sanctions financières."De légers dérapages"
La Commission européenne a pointé du doigt la Roumanie et sa "croissance des dépenses [publiques] largement supérieure au plafond fixé". Quand à la Belgique, une nouvelle trajectoire budgétaire est en cours d'examen par l'UE. Les six autres pays concernés, dont la France, sont sur la bonne voie pour corriger leurs déséquilibres budgétaires, compte tenu des actions déjà entreprises et "aucune mesure supplémentaire n'est requise à ce stade", estime l'exécutif européen.
L'Autriche, neuvième Etat à rejoindre la liste des pays enfreignant les règles budgétaires, est pour sa part épinglée. La Commission a annoncé ce mercredi ouvrir une procédure pour déficits publics excessifs contre le petit Etat alpin, pourtant grand défenseur de la rigueur. La décision formelle doit encore être prise par les ministres des Finances des Vingt-Sept.
Sur le cas...
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04/06 - Budget des Etats-Unis : ce que contient le mégaprojet de Donald Trump
1 116 pages. Pas une de plus, ni de moins. Autant qu’il en faut pour faire basculer l’ensemble de la politique intérieure américaine. Ce pavé législatif, intitulé "One Big Beautiful Big Act" (soit une "belle et grande loi" en français) condense l’agenda de Donald Trump : réductions d’impôts, coupes budgétaires sévères, sécurisation des frontières. Des mesures qui lui valent d’être qualifié d'"extrême et toxique" par Hakeem Jeffries, le leader du parti démocrate à la Chambre des représentants et d'"abomination répugnante" par Elon Musk.
Rédigé en coulisses durant des mois, le texte a finalement été adopté fin mai à la Chambre des représentants, sous la pression du président républicain. A l’occasion de son examen depuis ce lundi au Sénat. L’Express revient sur le contenu de cette loi fleuve.Plus de crédits d’impôt et la création du Trump Account
Au cœur des 1 116 pages de cette "belle et grande loi", la réforme fiscale occupe une place centrale. Fidèle aux promesses de campagne de Donald Trump, le texte vise à prolonger, voire rendre permanents, les allègements d’impôts adoptés en 2017, au bénéfice des particuliers et des entreprises. Les républicains proposent ainsi de maintenir les réductions d’impôts sur le revenu et les successions pour les ménages les plus aisés, d’exonérer de taxes les pourboires, les heures supplémentaires, ou encore certains intérêts de prêts automobiles. Des mesures populaires dans la rhétorique trumpiste, mais critiquées pour avantager les hauts revenus, au détriment d’une classe ouvrière déjà...
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04/06 - "Des évêques ont été mis au courant" : à Fondacio, des abus sexuels cachés pendant 50 ans
Inoffensif en apparence, le message posté le 23 octobre 2024 sur le site officiel de l’Église orthodoxe russe en France a l’effet d’une détonation pour Marie-Pascale*. Sur son ordinateur, cette septuagénaire voit apparaître le portrait d’un homme à la longue barbe grise, portant le kamilavkion, couvre-chef des prêtres orthodoxes. "Cher Père Michaël, je vous adresse mes voeux les plus sincères à l’occasion de votre 80ème anniversaire", indique le texte, signé du plus haut responsable de l’orthodoxie russe en France, Mgr Nestor Sirotenko. Marie-Pascale s’étrangle.
Cet homme en photo, félicité par la haute hiérarchie pour sa "dévotion et son amour inlassables", est celui contre lequel elle a porté plainte en 2022, pour l’avoir agressée sexuellement et violée de manière répétée au sein des Fondations du monde nouveau (FMN), dans les années 1970. Lors de son expérience dans cette communauté religieuse catholique inspirée du Renouveau charismatique, rebaptisée "Fondacio" en 2004, Marie-Pascale décrit une relation d’emprise "pernicieuse et abusive" vécue avec ce "fondateur", qui a finalement démissionné en 1991 face à des accusations d’abus sexuels répétés. "Qu’il soit depuis arrivé à de telles responsabilités auprès de fidèles orthodoxes… C’est une supercherie totale", souffle-t-elle.Cinq plaintes déposées
Le père Michaël, Jean-Michel Rousseau de son vrai nom, fait aujourd’hui l’objet de quatre plaintes déposées entre 2022 et 2025 pour des faits de tentatives et d’abus sexuels, agressions sexuelles, viols et abus financiers,...
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04/06 - Etats-Unis : en privé, Donald Trump se plaint des juges qu’il a lui-même nommés à la Cour suprême
Les attaques de Donald Trump envers le système judiciaire américain se multiplient Outre-Atlantique. Les juges qu’il a nommés à la Cour suprême en ont fait les frais récemment, accusés en privé de ne pas le soutenir, selon la chaîne américaine CNN, qui cite des sources "au fait des conversations".
Le président se serait effectivement plaint en privé, depuis au moins un an, que les juges Amy Coney Barrett, Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh, qu’il a nommés, n’ont pas suffisamment soutenu son programme. Il aurait particulièrement critiqué la première. "Il ne s’agit pas d’une seule décision. Il s’agit de plusieurs événements différents dont il s’est plaint en privé", a ainsi déclaré un haut responsable de l’administration à CNN. Amy Coney Barrett serait ainsi jugée "faible" par de nombreux républicains qui l’ont fait savoir au président, notamment depuis qu’elle a voté en mars dernier contre le plan de Donald Trump de gel de deux milliards de dollars d’aide étrangère.De "mauvais conseils"
Depuis quelque temps, pointe la presse américaine, Donald Trump bataille de manière publique contre le pouvoir judiciaire américain. Jeudi dernier, en colère contre la décision de justice qui a annulé son projet de droits de douane, il a ainsi publiquement insulté, sur son réseau Truth Social, le juriste conservateur et ex-dirigeant de la Federalist Society, Leonard Leo, le qualifiant de "véritable "sac à merde" […] une mauvaise personne qui, à sa manière, déteste probablement l’Amérique"....
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04/06 - Vladimir Poutine, la guerre d’après : comment il se prépare à attaquer l’Europe
Aucune déflagration, pas même un coup de feu. Dans la nuit noire de ce jeudi 23 mai 2024, le bruit d'un moteur rompt la tranquillité du fleuve Narva. Il est trois heures du matin passées quand un bateau de gardes-côtes russes franchit la ligne de bouées qui marque la frontière entre la Russie et l’Estonie. Ni une ni deux, les militaires embarquent 24 flotteurs, puis rebroussent chemin. Une opération commando sans une goutte de sang versée aura suffi à gommer une partie de la frontière entre la Russie et un Etat de l’Otan. Le crime parfait. L’Europe proteste, mollement.
Un an plus tard, le statu quo demeure. L’Estonie crie dans le désert pour récupérer ses balises et restaurer son intégrité territoriale. Le Kremlin n’en a cure. Pis, il récidive, cette fois dans le ciel. 13 mai 2025 : un avion de chasse Soukhoï Su-35 viole l’espace aérien estonien pour empêcher l’arraisonnement, par les autorités de Tallinn, d’un tanker de la flotte fantôme russe – une armada de bateaux hors-la-loi destinés à contourner les sanctions contre les hydrocarbures. Sous bonne escorte, le pétrolier rejoint Primorsk, le plus grand port russe de la Baltique. Mission accomplie. "Les Russes se sentent suffisamment forts pour nous défier, alerte James Sherr, spécialiste de la Russie attaché au Centre estonien de politique étrangère, à Tallinn. C’est exactement ce qu’ils ont fait en envoyant ce chasseur. Cela signifie qu’ils acceptent déjà la possibilité d’une guerre contre l’Otan ou du moins l’un de ses Etats membres. Or, nous avons...
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04/06 - Impact des polluants chimiques sur la santé : la science alerte, la réglementation doit suivre !
L’impact de la pollution chimique sur notre santé ne fait aujourd’hui aucun doute. L’Organisation mondiale de la Santé [1] estime ainsi que 24 % des décès et 25 % des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux (qualité de l’air, de l’eau, alimentation, exposition aux produits chimiques…). Les études épidémiologiques ou toxicologiques solides se multiplient, établissant un lien entre l’exposition à certains polluants et des maladies chroniques comme les cancers, les maladies neurodégénératives, les maladies cardiovasculaires, l’autisme, l’asthme, mais aussi l’infertilité, l’obésité, le diabète ou certaines anomalies congénitales.
Pourtant, les agences réglementaires européennes et françaises tardent à intégrer ce corpus scientifique dans leurs décisions, compromettant notre santé actuelle et future. C’est dans ce contexte que nous, Fondation pour la Recherche Médicale, premier financeur caritatif généraliste de la recherche biomédicale française, ayant fait du domaine "Santé et Environnement" un axe prioritaire (avec 83 équipes de recherche soutenues et 14,8 millions d’euros investis depuis 2019), rappelons la nécessité de prendre en compte l’ensemble des données scientifiques issues des laboratoires de recherche publics qui démontrent l’effet néfaste de polluants chimiques sur notre santé.Les alertes des scientifiques se multiplient
Alors que tous les milieux, terrestres et aquatiques, sont contaminés par des pesticides [2], et que leurs effets sur la santé sont de plus en...
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04/06 - Alimentation des petits : "Mieux vaut éviter la contrainte"
Sandrine Monnery-Patris, chargée de recherches au centre des sciences du goût et de l’alimentation de l'Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) de Dijon, est une spécialiste de la culture gustative des enfants. Voici ses conseils pour éduquer le palais des plus jeunes.
L'Express : Comment le goût du nourrisson évolue-t-il ?
Sandrine Monnery-Patris Il y va de l’alimentation comme du langage, lorsque l’enfant s’habitue à la voix de sa mère. Pendant la grossesse, et particulièrement durant le dernier trimestre, le bébé se familiarise avec les arômes issus de l’alimentation de sa mère. Grâce à cette imprégnation via le liquide amniotique, il est exposé à une multitude de goûts : les légumes verts, les fromages, le basilic, l’ail… L’exposition aromatique se poursuit durant la période lactée. Par exemple, si sa maman mange du chou, le nourrisson détectera des arômes prononcés dans le lait maternel et risquera de moins téter. Puis il s’habituera.
Au fil du temps, il doit accepter d’autres aliments…
La période de diversification alimentaire commence à partir de 6-8 mois. En plus du lait, on introduit des fruits, des légumes, de la viande… Le répertoire alimentaire s’ouvre aussi à de nouvelles textures, on passe vers le semi-liquide, telle que la purée.
Vers l’âge de 12 mois, un petit mange à peu près comme un adulte avec un atout supplémentaire : il sait autoréguler sa prise alimentaire en fonction de ses sensations internes de faim et de rassasiement. Hélas, cette...
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04/06 - Droits de douane : He Lifeng, le "tsar" de l’économie chinoise
Une agitation inhabituelle règne dans la ferme de Travailles. En ce 15 mai, le ciel est bleu au-dessus de cet élevage de vaches charolaises dans l’Eure, en Normandie. La cour de l’exploitation bovine est investie par une cinquantaine de politiques, entrepreneurs, journalistes. Au centre, He Lifeng, vice-Premier ministre chinois de l’Economie et des Finances. Sa visite, suivie d’une dégustation, intervient dans un contexte d’embargo de Pékin, qui refuse d’importer une partie de la viande française.
Le lendemain, changement de paysage. He Lifeng est à Paris, pour rencontrer son homologue Eric Lombard, ministre français de l’Economie. Sur la table des discussions entre les deux hommes : climat, multilatéralisme, aéronautique, nucléaire civil ou encore agroalimentaire. Sans oublier un peu de cognac. L’eau-de-vie de la région charentaise est visée par des sanctions économiques imposées par l’empire du Milieu.Présent au mariage de Xi Jinping
Quatre jours avant, le 12 mai, He Lifeng est à Genève, pour négocier avec les Américains Scott Bessent, secrétaire au Trésor, et Jamieson Greer, représentant au Commerce. Le chef de la délégation chinoise obtient une trêve commerciale de 90 jours entre les deux puissances, qui suspendent la majeure partie de leurs droits de douane. Durant le premier mandat de Donald Trump, un accord préliminaire considéré comme favorable aux Etats-Unis avait été signé par son prédécesseur.
L’approche est radicalement différente avec He Lifeng. Cette...
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04/06 - Santé mentale : l’inquiétante dégradation post-Covid en France
Pensées suicidaires en hausse chez les jeunes adultes, troubles émotionnels en forte progression chez les enfants et les ados : une nouvelle étude, publiée ce mercredi 4 juin, dresse un constat alarmant de la santé mentale post-Covid. Discriminations, isolement, pression des réseaux sociaux… Les facteurs de mal-être s’accumulent. Cet état des lieux s’appuie sur les données de la vaste enquête EpiCov, menée en quatre vagues pour mesurer l’impact durable de la pandémie de Covid-19 sur les conditions de vie et la santé mentale des Français.
Environ 64 000 personnes d’au moins 15 ans représentatives de la population vivant en France (hors Guyane, Mayotte et résidents en Ehpad ou prisons) ont été interrogées entre le printemps 2020 et l’automne 2022 pour cette enquête, élaborée par le service statistique des ministères sociaux (Drees) et l’Inserm, avec Santé publique France et l’Insee. Le dernier volet montre une hausse des pensées suicidaires entre l’automne 2020 et l’automne 2022 (de 2,8 % à 3,4 %), bien plus prononcée chez les moins de 25 ans, et davantage encore chez les jeunes femmes (8,7 %), résume la Drees.
Pour les syndromes dépressifs, le constat est mitigé. D’un côté, un "léger recul" de leur fréquence, de 10,6 % à 9,6 %, entre 2021 et 2022, principalement lié à une décrue des syndromes légers. De l’autre, une stagnation des syndromes majeurs, qui touchaient 5,3 % de la population à l’automne 2022. Selon l’âge, la situation varie fortement. Pour les 15-24 ans, la prévalence des syndromes dépressifs est beaucoup...
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04/06 - L’Alsace prête à quitter le Grand-Est ? Les enseignements d’un sondage saisissant
Souhaitez-vous recréer une région Alsace hors du Grand Est ? S’ils étaient interrogés par référendum sur cette question, près de trois Alsaciens sur quatre répondraient "oui" - 72 %, exactement -, selon un sondage réalisé par l’Ifop révélé ce mercredi 4 juin (Souhait et vote des habitants en cas de référendum en Alsace, 1001 personnes, avril 2025). "Il s’agit d’un vote massif, commente Jérôme Fourquet, le directeur de l’institut. Malgré les années qui passent, ce niveau reste conforme, voire légèrement plus élevé, aux enquêtes précédentes".
Plus frappant encore : cette orientation est majoritaire dans toutes les catégories professionnelles, dans toutes les catégories d’âge, en milieu rural comme dans les grandes agglomérations, chez les hommes comme chez les femmes, et transcende les orientations politiques… "Quand on regarde les résultats dans le détail, on ne relève que des différences de degré, pas de nature", reprend Jérôme Fourquet.La volonté d'aller vite
Deux autres enseignements peuvent être tirés de cette enquête. Le premier : la volonté de la population d’être consultée sur ce sujet (70 % de oui). Le second : le souhait d’aller vite. 74 % des personnes consultées souhaitent qu’un tel scrutin ait lieu d’ici aux municipales de mars 2026. Conclusion : malgré des budgets de communication massifs, la greffe du Grand Est (rassemblement des anciennes régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine) n’a toujours pas pris, et le sentiment identitaire persiste, que la création de la communauté européenne d’Alsace n’a...
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04/06 - "Il faut aller voir" : le testament de Philippe Labro
"Bravo ! Faudra recommencer".
Ce sera son dernier SMS. Fin mars, L’Express avait repris sa conversation avec Michel Houellebecq, publiée dans sa nouvelle newsletter lancée sur la plateforme Kessel. Ce nouveau rendez-vous enthousiasmait Philippe Labro. A 88 ans, il se remettait tout juste de la mort de son frère Jacques, l’architecte qui avait dessiné la station d’Avoriaz. Il était heureux de l’accueil réservé à son dernier roman, Deux Gimlets sur la 5e avenue (Gallimard), l’un de ses meilleurs : les retrouvailles si délicates de deux anciens amants. L’Amérique l’a tant inspiré. Philippe est devenu Labro de l’autre côté de l’Atlantique. Une bourse obtenue à 18 ans lui avait permis d’aller étudier en Virginie, lui qui avait raté son bac. Il couvrit l’assassinat de Kennedy à Dallas.
"C’est en Amérique que j’ai appris la règle des cinq, aimait-il à rappeler : What (quoi) ? Where (où), When (quand) ? Who (qui ?) Why (pourquoi) ? Et le double-check, la double vérification d’un fait. Je crois que l’on n’a pas fait mieux pour éviter d’écrire des bêtises." En signe de fidélité à l’étudiant étranger qu’il fut, il a toujours arboré au doigt une chevalière aux armes de l’université de Lexington. Pour lui, Hemingway était l’horizon indépassable de la littérature. Il en recommandait aussi la lecture à tous les apprentis journalistes.
L’année dernière, pour les besoins d’un livre en préparation, je l’avais beaucoup interrogé sur une autre terre qui a beaucoup compté pour lui : l’Algérie. Ses deux années sous les drapeaux de l’autre côté...
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04/06 - Santé : apprenez à débusquer les aliments ultratransformés
Une goutte d’arôme de vanille de synthèse ajoutée dans votre compote ? Un demi-sachet de levure contenant des phosphates dans votre cake au yaourt ? Même votre cuisine n’est pas épargnée par l’ultratransformation.
En 2010, des chercheurs de l’université de São Paulo ont tenté de cerner cette notion en créant la classification "Nova", fondée sur les procédés de fabrication, la nature et le nombre d’ingrédients. Depuis, plus de 2 000 études scientifiques ont évalué les effets de ces produits sur la santé. Leurs conclusions sont préoccupantes : diabète, obésité, maladies cardiovasculaires ou encore cancers sont associés à une consommation accrue d’aliments ultratransformés.
Dans une synthèse publiée en 2024, l’Agence nationale de sécurité sanitaire française, l’Anses, s’interroge cependant sur le niveau de preuve apportée par ces travaux. Les critères de la classification Nova, estiment les experts, "sont parfois contradictoires, ne sont pas décrits avec précision", et sont basés sur une formulation générique des produits. Sans regard pour la liste détaillée de leurs ingrédients, tous les yaourts sont par exemple classés "Nova 1", la catégorie la plus vertueuse. Or certaines références contiennent des protéines ajoutées, ingrédients qui entraînent le classement d’autres produits en "Nova 4", catégorie des aliments ultratransformés.
A l’inverse, les chips sont automatiquement classées en produits ultratransformés alors que certaines recettes sans arômes comportent peu d’ingrédients et d’étapes de fabrication. "Cette...
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04/06 - Gaza : ce que l’on sait des tirs mortels lors des distributions d’aide
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, va laisser ses centres fermés, ce mercredi 4 juin, dans le territoire palestinien assiégé par la guerre après plusieurs scènes chaotiques marquées par des dizaines de morts en marge de ses distributions. La veille, vingt-sept personnes qui attendaient l’aide américaine près d’un rond-point dans la zone d’Al-Alam, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont été tuées quand des soldats israéliens ont ouvert le feu "sur des milliers de civils", selon la Défense civile. Il s’agit du troisième incident mortel en trois jours. Dans un tel contexte, la GHF - qui se voulait une alternative rapide et efficace aux réseaux traditionnels - se retrouve au centre d’une tempête politique, militaire et humanitaire.Qu’est-ce que la Fondation Humanitaire de Gaza ?
Créée en mai 2025, la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) est une organisation d’aide humanitaire au financement opaque, soutenue par les Etats-Unis et Israël. "Elle a été conçue et largement développée par les Israéliens comme un moyen de saper le Hamas", attestent nos confrères du New York Times. Elle a débuté ses opérations à Gaza après une levée partielle du blocus total imposé par l’armée israélienne pendant près de trois mois - poussant plus de deux millions de Gazaouis au bord de la famine. Le système du GHF limite la distribution alimentaire à des plateformes surveillées par des agents armés. "Parmi les trois plateformes ouvertes, une se trouve dans le centre de Gaza et deux à l’extrême...
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04/06 - Taïwan-Chine : l’autre guerre qui vient, par Eric Chol
Signe des temps, rarement les symposiums consacrés à la sécurité dans le monde n’auront fait tant parler d’eux. Après la diatribe du vice-président américain, J. D. Vance, à l’encontre des démocraties européennes à Munich, en février, c’est au tour du secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, de s’être illustré, à l’occasion du Shangri-La Dialogue de Singapour. Dans une planète déjà sous tension, le dirigeant américain est venu tirer un signal d’alarme supplémentaire dans ce forum consacré aux questions militaires en Indo-Pacifique, en avertissant des risques d’une guerre imminente dans le détroit de Taïwan.
Il faut dire que les gesticulations chinoises n’ont cessé de prendre de l’ampleur, et on ne compte plus les provocations de Pékin à l’égard de la petite démocratie aux 23,5 millions d’habitants. Ce climat conflictuel n’est pas nouveau, au point que Washington affirme déjà depuis plusieurs années que la Chine devrait passer à l’action au plus tard en 2027. Soit demain.
Xi Jinping, de son côté, n’a jamais caché sa volonté d’une "réunification complète" de la Chine et multiplie les dépenses militaires. Car un assaut ne s’improvise pas : à la fin du XVIIe siècle, les troupes de l’empereur Kangxi, désireux de mettre la main sur Taïwan, avaient préparé leur offensive (victorieuse) pendant une décennie.
Si le secrétaire à la Défense évoque désormais une "menace imminente", c’est aussi pour rappeler que les Etats-Unis entendent rester le gendarme dans le Pacifique. "Si une guerre commence, ça signifierait que les Américains ont...
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04/06 - Marine Le Pen condamnée : la déchéance de son mandat de conseillère départementale confirmée
Le tribunal administratif de Lille a débouté mercredi 4 juin Marine Le Pen qui contestait la démission d’office de son mandat de conseillère départementale du Pas-de-Calais à la suite de sa condamnation en mars pour détournement de fonds publics. Mais l'avocat de la patronne des députés Rassemblement National, Thomas Laval, a immédiatement annoncé qu'elle faisait appel de cette décision, un appel qui suspend la démission d'office.
Le tribunal a jugé que le code électoral impose "au préfet de déclarer démissionnaire d’office l’élu départemental déclaré inéligible par le juge pénal, par un jugement assorti de l’exécution provisoire", explique la juridiction dans un communiqué. Il a également rejeté la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) soulevée par l’avocat de la cheffe de file de l’extrême droite. Celui-ci estimait que la démission d’office prévue en cas de peine d’inéligibilité non définitive mais exécutoire provisoirement pourrait porter atteinte à la liberté des électeurs et à d’autres principes constitutionnels. Le tribunal administratif a souligné que ces dispositions législatives ont déjà été jugées conformes à la Constitution par une décision du Conseil constitutionnel du 28 mars 2025, portant sur les conseillers municipaux, soumis aux mêmes règles que les conseillers départementaux.
Dans une déclaration transmise à la presse, l'avocat de Marine Le Pen déplore une décision qui "la prive de représenter les électeurs du canton d'Hénin-Beaumont 2", alors "même qu'elle est encore aujourd'hui présumée innocente...
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04/06 - Des milliers de déchets radioactifs sans solution de stockage : l’alerte de la Cour des comptes
La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme et interpelle l’Etat sur un angle mort du nucléaire. Elle appelle les autorités à identifier rapidement des sites adaptés pour accueillir quelque 280 000 m3 de déchets faiblement radioactifs mais pouvant rester encore actifs pendant 100 000 ans, et pour lesquels aucune solution de stockage n’existe aujourd’hui, selon un rapport diffusé mardi 3 juin. Dans ce document de 107 pages consacré à l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), les magistrats financiers alertent sur le sort incertain de ces déchets dits de "faible activité à vie longue (FAVL)", qui représentent en volume plus d’une centaine de piscines olympiques.
Cet inventaire est constitué de déchets historiques divers : les déchets "radifères" (issus notamment du traitement de minéraux contenant des terres rares) ; de graphite, une forme de carbone qui a été utilisée dans les centrales nucléaires de 1ère génération jusque dans les années 90 ; des déchets bitumés (des résidus de traitements d’effluents radioactifs enrobés dans du bitume).
Près de 210 000 m3 de déchets ont déjà été produits et sont entreposés sur des sites "sécurisés" de producteurs de déchets (CEA, EDF, Orano, Solvay, Framatome, Andra). Mais pour le long terme, la Cour des comptes constate qu'"à ce jour aucune solution de stockage opérationnelle n’existe" pour ces déchets. Ils ne sont pas acceptés dans les stockages de surface compte tenu de leur vie longue, mais leur faible activité "ne justifie pas" non plus un stockage...
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04/06 - Votre santé dépend aussi de votre alimentation : comment faire le plein de vitamines, fibres et minéraux
Carotte, fenouil, cerise, radis… En ce printemps plutôt clément, les récoltes démarrent dans les champs, les vergers et les potagers. C’est même la saison idéale pour déguster des fruits et des légumes frais essentiels à notre santé, grâce aux apports en fibres, en minéraux, en antioxydant et en sucre qu’ils contiennent. Sans oublier leurs précieuses vitamines.
Le ministère de la Santé rappelle régulièrement "le rôle protecteur de ces aliments vis-à-vis de nombreuses maladies comme les cancers, le diabète et les maladies cardiovasculaires". Et précise de façon pédagogique comment suivre la fameuse consigne "Manger cinq fruits et légumes par jour," préconisée par le Programme national nutrition santé. En clair : prévoir au menu cinq portions de 80 à 100 grammes de fruits et/ou de légumes, sachant que cette quantité correspond à une petite pomme, à deux abricots, à six fraises ou encore à une poignée de haricots verts.
Comment les préparer ? L’Institut national de la santé et de recherche médicale précise qu’il est possible de les consommer aussi bien crus que cuits, mais aussi en surgelés ou en conserves. De fait, lorsque, faute de temps ou d’inspiration, cuisiner devient une corvée, le surgelé et la conserve conviennent parfaitement. "Choisir la conserve, c’est la garantie d’une absence totale de conservateur. Pour préserver les nutriments, le temps moyen entre la récolte et la mise en boîte ou la surgélation est de quelques heures seulement. C’est donc un bon moyen de bénéficier des apports nutritionnels des légumes...
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04/06 - Le journaliste et écrivain Philippe Labro est mort à l’âge de 88 ans
Le journaliste, écrivain et réalisateur Philippe Labro est mort à 88 ans, a annoncé ce mercredi 4 juin son ancienne radio RTL, dont il fut un pilier pendant 15 ans. "C’est une immense figure de RTL qui disparaît et notre maison ce matin est traversée par une très grande émotion", a déclaré à l’antenne Hervé Beroud, directeur de l’information du groupe M6-RTL.De Europe 1 à RTL
"Philippe Labro a été pendant 15 ans consécutifs le patron de RTL aux côtés de Jacques Rigaud. Il en a été le directeur des programmes - c’était un homme de programmes, de contenu avant tout - et il en a été aussi le vice-président aux côtés de Jacques Rigaud", a-t-il précisé, saluant les "grandes années" de RTL entre 1985 et 2000, pendant lesquelles cet homme de médias a "porté" la radio.
Né le 27 août 1936 à Montauban (Tarn-et-Garonne), Philippe Labro a commencé sa carrière dans les années 1950 à la radio, chez Europe 1, et en presse écrite, à Marie-France puis à France-Soir. Il collabore en parallèle au magazine télévisé "Cinq colonnes à la Une" (1960-64).Une vie dédiée aux médias et à l’écriture
Homme de communication éclectique, marié à la journaliste Françoise Labro et père de quatre enfants, Philippe Labro a consacré sa vie à sa passion des médias et de l’écriture. Comme écrivain, il est l’auteur d’une vingtaine de livres, dont certains ont été des succès commerciaux, comme "Quinze ans" (1992) et "L’Etudiant étranger", prix Interallié 1986.
A la fin des années 1960, il se lance dans le cinéma et réalise sept longs-métrages, inspirés par le polar à...
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04/06 - Jean-François Ricard, ex-procureur national antiterroriste : "Les messages du tueur du Var changent la donne"
Cette fois, le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi des investigations. Cinq semaines après le meurtre d’Aboubakar Cissé, Malien de confession musulmane poignardé le 25 avril dans une mosquée du Gard, un autre assassinat a eu lieu ce samedi 31 mai à Puget-sur-Argens, dans le Var. La victime est un Tunisien de 45 ans, tué par balle. Dans une affaire comme dans l’autre, le racisme a été retenu comme circonstance aggravante par la justice. Mais ce dernier cas a retenu l’attention du PNAT. Une enquête préliminaire a été ouverte, lundi 2 juin, pour "assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, commis en raison de la race ou de la religion, ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Avant son passage à l’acte, Christophe B., 53 ans, avait diffusé plusieurs vidéos "au contenu raciste et haineux" sur son compte Facebook. Selon les informations du Monde, il y appelle les Français à s’en prendre "aux étrangers" - notamment aux Maghrébins - et à se révolter. C’est la première fois, depuis sa création en 2019, que le PNAT se saisit d’un assassinat qui pourrait être motivé par la mouvance d’ultra-droite. Jean-François Ricard, premier procureur de la République antiterroriste de 2019 à 2024, détaille les difficultés d’une telle saisine.
L’Express : Comment expliquer qu’avec le meurtre dans le Var du 31 mai, le PNAT se soit saisi pour la première fois d’un homicide inspiré par des idées d’ultra-droite ?
Jean-François Ricard : J’entends effectivement...
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04/06 - Explosions ferroviaires en Russie : Vladimir Poutine accuse Kiev d’avoir voulu "perturber" les négociations
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié, mercredi 4 juin, d'"ultimatums" inacceptables pour son pays les conditions maximalistes posées par la Russie pour mettre fin à l’invasion de l’Ukraine, signe de l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations.
Face à cette situation, Volodymyr Zelensky a appelé à organiser une rencontre avec ses homologues russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump, estimant que poursuivre les pourparlers d’Istanbul dans le format actuel n’aurait "pas de sens", après deux récents cycles peu fructueux.
Les infos à retenir
⇒ Explosions ferroviaires en Russie : Vladimir Poutine accuse Kiev d’avoir voulu "perturber" les négociations
⇒ Les conditions de paix présentées par Moscou sont des "ultimatums", dénonce Volodymyr Zelensky
⇒ L’armée russe revendique une nouvelle conquête dans la région de SoumyExplosions ferroviaires en Russie : Vladimir Poutine accuse Kiev d’avoir voulu "perturber" les négociations
Vladimir Poutine a accusé ce mercredi l’Ukraine d’avoir commandité les explosions ferroviaires ayant touché le week-end deux régions de Russie, estimant que ces attaques "terroristes" visaient à saborder les pourparlers russo-ukrainiens sur le règlement du conflit les opposant.
"Tous les crimes commis à l’encontre de civils, notamment des femmes et des enfants, à la veille d’une nouvelle séance de pourparlers de paix que nous avions proposée à Istanbul, évidemment, visent à perturber le processus de négociation", a déclaré le président russe lors d’une réunion...
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04/06 - Une "abomination répugnante" : Elon Musk étrille la "grande et belle loi" budgétaire de Donald Trump
"Honte à ceux qui l’ont voté" : Elon Musk, ancien conseiller de Donald Trump, s’est lâché, mardi 3 juin, contre le mégaprojet de loi budgétaire ardemment voulu par le président américain, qui est en cours d’examen au Sénat. Cette "grande et belle loi", telle que la surnomme Donald Trump, est une clé de voûte du programme présidentiel. Elle comprend notamment l’extension des crédits d’impôt monumentaux du premier mandat du milliardaire républicain, qui arrivent à expiration à la fin de l’année.
Mais pour Elon Musk, qui a terminé comme prévu la semaine dernière sa mission au sein du gouvernement Trump où il était chargé d’effectuer des coupes drastiques dans le budget de l’Etat, "ce projet de loi budgétaire énorme, scandaleux et clientéliste est une abomination répugnante". "Honte à ceux qui l’ont voté : vous savez que vous avez eu tort", a ajouté l’homme le plus riche du monde dans un message sur son réseau X, s’adressant aux membres de la Chambre des représentants.
La chambre basse du Congrès a en effet adopté le texte fin mai, sous la pression de Donald Trump, qui veut maintenant qu’il passe rapidement l’écueil du Sénat, où les républicains sont majoritaires de peu. Il a averti les sénateurs qu’il voulait voir cette loi sur son bureau "dès que possible" pour promulgation. Mais des élus de son propre camp républicain ont fait part de leur intention d’apporter d’importantes modifications.Une bombe à retardement
Les républicains modérés rechignent en effet à réduire drastiquement les dépenses, tandis que les partisans de la...
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04/06 - Les ruraux et habitants de banlieues, "grands perdants" des années Macron ? Leur regard sur l’action de l’Etat
Le 14 mai 2017, il y a huit ans, Emmanuel Macron débutait son premier mandat à l’Elysée. Une crise des gilets jaunes, une pandémie de Covid, une réforme des retraites et une dissolution plus tard, l’Ifop dévoile ce mercredi 4 juin un sondage pour Confinews sur le regard des habitants des communes rurales et des banlieues concernant leur perception de l’action publique et de l’accès aux services publics dans leurs communes, depuis le début du premier quinquennat Macron. Leur bilan est sévère, traduisant notamment un fort sentiment de marginalisation dans ces territoires : en mai 2025, seuls 26 % des habitants des banlieues et 14 % de ceux des communes rurales s’estimaient ainsi "plutôt gagnants" des politiques d’Emmanuel Macron depuis 2017.
"Il ne faut pas oublier que cette érosion des services publics et ce sentiment d’abandon de la part de l’Etat datent de plusieurs dizaines d’années : avec Emmanuel Macron, on est simplement arrivés au bout de ce long cheminement, en atteignant une sorte de point de non-retour", estime Michel Fournier, maire des Voivres, dans les Vosges, et président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF). Avec son confrère Gilles Leproust, maire d’Allonnes (Sarthe) et président de l’Association des maires des villes et banlieues de France (AMVBF), il participera en ce sens à une rencontre à Evreux, baptisée "Journée nationale de la cohésion des territoires : faire République en France", organisée par leurs associations respectives. "Certains s’amusent à opposer les...
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04/06 - "Marco, l’énigme d’une vie", un film crispant sur un menteur magnifique
La semaine dernière, Emmanuel Macron nous explique que Donald Trump a fini par comprendre que Poutine lui a menti, et quelques heures plus tard le même Emmanuel Macron nous explique que les images vidéo montrant Brigitte lui foutre sur la gueule sont des images menteuses ; il ne s’agirait en fait que d’une chamaillerie, une plaisanterie, histoire de se détendre, comme le couple présidentiel en a pris l’habitude avant de descendre de l’avion. Tout le monde fait ça, d’ailleurs, je ne sais pas vous, mais Dora, par exemple, après quatre heures de vol, assise à la même place inconfortable dans le Paris-Beyrouth de Transavia, elle a besoin de se détendre, elle est la première à se lever, elle s’étire, et là, juste avant de descendre de l’avion, ça ne rate, elle me file une rouste. Mais c’est pour rire. Et de fait, on en rit beaucoup.
En fait, on s’en fiche complètement que Poutine soit prêt ou pas prêt à la paix, le fait qu’il mente n’a aucune importance. Ce qui compte c’est qu’il a envoyé à la mort plusieurs centaines de milliers de soldats et assassiné des dizaines de milliers de civils depuis trois ans, et qu’il va continuer de semer la mort si on ne l’arrête pas. Pendant que le président Poutine se livre à une guerre de destruction massive en Ukraine qu’il ne peut à la fois pas gagner et pas arrêter, le président Macron mène une autre guerre, psychologique, purement verbale, une guerre de potins.
Ce que Brigitte Macron a fait en sautant à la gorge du président, c’était pour expliquer à son mari ce que c’est que...
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04/06 - Pétrole, gaz : des hydrocarbures présents en abondance au fond des océans
La Loupe vous emmène en plein océan Pacifique, tout à l’est de la Russie, dans ce qu’on appelle la mer d’Okhotsk, là où les eaux sont glaciales. A quelques dizaines de kilomètres de l’île de Sakhaline, au-dessus du Japon, se dresse un monstre industriel : 105 mètres de long, 60 de large. La taille d’un terrain de football. Le tout est réparti sur plusieurs étages. Tout le système est installé à 35 mètres au-dessus de l’eau. Et la structure pèse près de 200 000 tonnes.
Ce géant, c’est la plateforme pétrolière Berkut, l’une des plus grandes du monde. Mais au-delà de ses dimensions qui donnent le vertige, ses capacités de production sont aussi impressionnantes : 4,5 millions de tonnes de pétrole peuvent être extraites par an, soit environ 12 000 par jour. Et la plateforme ne fait pas qu’extraire le pétrole. Tout le procédé de raffinage peut être réalisé dans cette usine en plein milieu de l’océan.
Berkut est aussi faite pour résister à des conditions difficiles : elle supporte sans problème les vagues de 18 mètres de haut qui peuvent se produire dans la région, mais aussi opérer sous des températures allant jusqu’à -44 degrés et lors de séismes.
Un exploit industriel qui interroge tout de même : à l’heure du réchauffement climatique et alors que l’état de nos fonds marins est plus que préoccupant, ces géants pétroliers ont-ils encore leur place au milieu de la mer ?
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04/06 - Mystérieux programmes russes, ambitions chinoises... La guerre des abysses a commencé
Une coque bleue et blanche sur plus d’une centaine de mètres de longueur. En apparence et sur le papier, le Yantar, sorti du chantier naval de Kaliningrad, est dédié à la recherche océanographique. Pourtant, l’étude des courants marins, du plancton, des crevettes claqueuses ou des cachalots, ce navire conçu pour l’espionnage et les actions hybrides n’en a cure. Sous ses airs scientifiques, sa véritable mission est de recueillir des renseignements sur les infrastructures sous-marines des cibles de la Russie. De quoi préparer les prochaines manœuvres hostiles du Kremlin.
Alors, quand le Yantar s’approche une nouvelle fois des côtes britanniques, mi-novembre dernier, Londres décide d’envoyer un signal fort. Le bateau russe, sous la pression de plusieurs bâtiments de surface, voit émerger près de lui l’un des fleurons de la Royal Navy, le sous-marin nucléaire d’attaque HMS Astute. "Nous avons montré clairement que nous avions surveillé secrètement ses moindres mouvements, a justifié à Westminster le ministre de la Défense, John Healey. Nous n’hésiterons pas à prendre des mesures énergiques pour protéger le Royaume-Uni."
Cette démonstration de force n’a rien d’anodine. Sur l’année et demie écoulée, une douzaine de câbles ont été arrachés en mer Baltique – officiellement par inadvertance – par les ancres de cargos opérés par des équipages russes, bien renseignés sur leurs emplacements.
De plus en plus nombreux, ces sabotages off-shore sont une illustration, spectaculaire, d’une tendance récente : l’extension, depuis...
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03/06 - Fondation humanitaire de Gaza : Johnnie Moore, un évangéliste trumpiste pour coordonner l’aide
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une nouvelle organisation soutenue par les Etats-Unis, a annoncé mardi 3 juin la nomination à sa tête du pasteur Johnnie Moore, un évangélique américain de droite. Selon The Times of Israël, Johnnie Moore a servi d’intermédiaire entre les chrétiens évangéliques et le président américain Donald Trump lors de la campagne présidentielle de 2024. Il défend ouvertement la liberté religieuse et la tolérance, et rencontre régulièrement les chefs d’Etat du Moyen-Orient.
"Je suis honoré de mettre mon expérience au service de cette mission essentielle afin de contribuer à son expansion et de veiller à ce que la communauté humanitaire ainsi que la communauté internationale au sens large comprennent ce qui se passe sur le terrain", a déclaré dans un communiqué Johnnie Moore, qui a servi comme conseiller de Donald Trump sur les questions de liberté religieuse.Une ONG décriée
Johnnie Moore prend la suite de Jake Wood, qui a démissionné de la direction de l’ONG la semaine dernière, expliquant qu’il n’était pas possible selon lui de mettre en œuvre le plan de l’organisation pour aider Gaza "tout en respectant strictement les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance".
La GHF a débuté ses opérations de distribution alimentaire il y a un peu plus d’une semaine, après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire. L'ONU refuse de travailler avec cette...
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03/06 - Trois anciens militaires français mis en examen pour atteinte au secret défense
Trois ex-militaires, dont un aurait travaillé un temps pour l’Elysée, et deux civils, ont été mis en examen le 24 mai pour diverses infractions d’atteinte au secret défense, a indiqué ce mardi 3 juin le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.
Ces quatre hommes et une femme sont mises en cause pour soustraction, détournement, reproduction et divulgation de secret de défense nationale, mais aussi pour exercice sans autorisation, en bande organisée, d’activité d’intermédiaire ou d’agent de publicité pour la fabrication ou le commerce de matériels de guerre, armes, munitions. Plusieurs sources ont tempéré la portée du dossier auprès de l’AFP, ce qui s’illustre par le fait que les cinq personnes ont été placées à ce stade sous contrôle judiciaire, d’après le parquet.
Selon le ministère public, il est reproché à ces cinq personnes "d’avoir créé ou exercé dans une société se présentant comme d’intelligence économique et ils sont soupçonnés d’avoir utilisé à cette fin certains éléments classés secret défense, obtenus dans le cadre de leurs fonctions actuelles ou passées au sein de l’armée pour trois d’entre eux". La société s’appelle Archange Solutions Osint, selon deux sources proches du dossier. "Rien ne laisse craindre à ce stade qu’ait été mise en danger aucune opération militaire ni la santé des personnes", a souligné le ministère public. "Il ne ressort pas de la procédure que la société litigieuse ait été particulièrement active", a-t-il aussi ajouté.Un Français né au Tadjikistan
Selon l’une des sources proches du dossier, des...
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03/06 - Un think tank autrefois parrainé par François Bayrou devenu prorusse : enquête sur l’Institut Lecanuet
Au téléphone, Bernard Lehideux, fidèle d’entre les fidèles de François Bayrou, s’emporte : "On a été négligents. On s’est dit : 'Ça n’a aucune importance.' On ne pensait pas qu’il allait traîner le nom de Lecanuet dans ses histoires à la con !" "Il" ? Yves Pozzo di Borgo, sénateur centriste pendant treize ans. En catimini, cet ancien parlementaire a transformé l’Institut Jean Lecanuet, laboratoire d’idées du centrisme… en plateforme de propagande poutinienne. Problème : tous les caciques du MoDem, jusqu’au ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot et au Premier ministre François Bayrou, figurent toujours dans le comité de parrainage de l’association, selon son site Internet. "L’Institut Jean Lecanuet n’est malheureusement plus, dans sa gouvernance actuelle, un organisme promouvant les idées du centre, de la démocratie et de l’idée européenne. J’ai demandé, comme de nombreuses autres figures du centre, qu’il soit mis fin à l’usage de mon nom dans son comité de parrainage", commente aujourd’hui Jean-Noël Barrot. L’entourage de François Bayrou affirme également que le Premier ministre ne veut plus être associé à ce qui a pu un temps passer pour le "think tank" de son parti.
Pour se convaincre de la dérive de l’association, il fallait se rendre à l’hôtel de l’Industrie, dans le VIe arrondissement de Paris, le 26 mai dernier. L’institut Jean Lecanuet y organise un colloque sur "L’Europe et les Brics", autour de cette question : "L’Union européenne va-t-elle sortir de l’histoire ?" Derrière la façade européiste, une...
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03/06 - La découverte prometteuse de Raphaël Rodriguez contre le cancer : le scientifique se confie à L’Express
Spécialiste en chimie biologique, Raphaël Rodriguez a concentré ses recherches sur les métastases, tumeurs secondaires responsables de 70 % des décès par cancer. Il a ainsi pu démontrer que ces cellules utilisent le fer pour s’adapter à l’organisme, et ainsi échapper aux traitements conventionnels, comme la chimiothérapie. En exploitant cette particularité, son équipe a développé une molécule capable de rendre ces cellules vulnérables.
Encore en phase de test en laboratoire, les premiers résultats sur des tissus humains - notamment issus de cancers réputés incurables comme celui du pancréas - sont jugés très encourageants, et suscitent un intérêt considérable dans la communauté scientifique. Il reste toutefois de nombreuses étapes à franchir avant d’envisager une mise sur le marché car la molécule n’a pas encore été testée chez l’Homme. Toxicité, stabilité, synthèse à faible coût : tout doit encore être validé avant d’espérer un futur traitement. Pour L’Express, Raphaël Rodriguez revient sur sept années de recherche et quatre années de développement qui ont conduit à cette avancée majeure.
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03/06 - Opération "toile d’araignée" : récit de l’audacieuse offensive ukrainienne au cœur de la Russie
Par une opération inédite le 1er juin, le temps d’une matinée, Kiev a déplacé les détonations de la guerre vers des territoires russes dont le quotidien semblait jusqu’à présent très éloigné de l’invasion que mène leur pays contre l’Ukraine.
Lors de cette opération coordonnée, désormais connue sous le nom de "toile d’araignée", une vague de drones ukrainiens s’est déployée dans le ciel russe avant de viser quatre aérodromes militaires. L’attaque, d’ampleur, a été menée à l’aide de petits drones FPV, pilotables à distance et équipés d’un système de diffusion vidéo adapté au pilotage en immersion. Munis de charges explosives, ces petits engins dotés de quatre hélices ont ciblé avec précision les appareils des forces aériennes stratégiques russes, bien plus gros qu’eux.Des dégâts indéniables
Selon Kiev, l’opération aurait permis de détruire 34 % des bombardiers stratégiques russes vecteurs de missiles de croisière, qui, depuis plus de trois ans, pilonnent les villes ukrainiennes. Une source au sein des services de sécurité ukrainiens a avancé auprès de l’Agence France Presse la destruction de 41 avions utilisés pour "bombarder les villes ukrainiennes", citant notamment des bombardiers stratégiques Tu-95 et Tu-22 et des appareils radar A-50. Par un travail d’analyse de données satellites, certains médias, dont The New York Times, ont réussi à confirmer l’anéantissement de bombardiers stratégiques dans au moins deux aérodromes, à Belaya et à Olenya.
Mardi, la Russie a également accusé l’Ukraine d’être à l’origine des explosions ayant...
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03/06 - "Il met des costumes, si ça ce n’est pas un signe" : Manuel Bompard, le successeur de Jean-Luc Mélenchon ?
Février 2023. La bataille de la réforme des retraites cristallise les oppositions à Emmanuel Macron… Et engendre quelques dérapages. Le député insoumis Thomas Portes vient de poser tout sourire, écharpe d’élu en bandoulière, le pied sur un ballon flanqué du visage d’Olivier Dussopt, alors ministre du Travail et du Plein-emploi. Le cliché suscite une bronca de part et d’autre du spectre politique. Le malaise à gauche, aussi.
Des excuses ? Le parlementaire LFI refuse d’en présenter. La présidente du groupe parlementaire mélenchoniste, Mathilde Panot, avait pourtant laissé entendre le contraire à son partenaire socialiste du Calvados, Arthur Delaporte… On s’y perd. Et puis, on y voit plus clair. Sous les dorures du salon Delacroix, à la sortie de l’hémicycle, l’apparente nonchalance du longiligne Manuel Bompard est inversement proportionnelle à sa détermination : "On ne s’excusera jamais de rien !" Le coordinateur de La France insoumise vient de trancher. Propre et net. Un compagnon de route de longue date sourit : "Du Mélenchon dans le texte, c’est pour ça que Jean-Luc l’adore."Chapitre I : Légende noire
Le problème d’une réputation, c’est qu’elle vous précède. Ainsi s’est bâtie la légende noire de Manuel Bompard, le patron de la maison Mélenchon. "Un lignard au regard fuyant", grincent ses contempteurs ; glacial et méthodique, capable d’anticiper la moindre polémique - souvent déclenchée à dessein - et d’écarter quiconque sortirait du rang. "C’est fini, on ne peut plus travailler ensemble", lâche-t-il froidement à...
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03/06 - Kamel Daoud menacé d’arrestation en Italie : "Je sais que cette crainte est fondée", confie son éditrice
C’est le journal italien Corriere della Sera, dans son édition du 2 juin, qui a révélé l’affaire. Attendu en Italie à partir du 16 juin pour faire la promotion de la traduction italienne de son prix Goncourt Houris, l’écrivain Kamel Daoud risque de se faire arrêter à sa descente d’avion à Milan et, pire, d’être extradé en Algérie, où il est poursuivi. "Oui, Kamel Daoud risque d’être arrêté, confirme l’auteure de l’article, Alessandra Coppola, à L’Express, en assurant que son nom figure dans les fichiers de la police de l’air et des frontières italienne.
Pour quelles raisons ? Au printemps, l’auteur a fait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux émis par un juge d’Oran, pour la parution de son roman. "Ces deux mandats ont été refusés par Interpol", affirme une source au Figaro. L’Italie aurait-elle accepté de "donner" l’écrivain à l’Algérie en vertu d’accords bilatéraux ? "Les deux pays entretiennent des relations de plus en plus étroites, affirme Alessandra Coppola. Il y a de nombreuses visites gouvernementales à Alger ces derniers mois". On n’en sait pas davantage à ce stade.
L’éditrice italienne de Kamel Daoud, Elisabetta Sgarbi, qui a fondé avec Umberto Eco la maison d’édition La Nave di Teseo, devait le recevoir dans le cadre de sa rencontre culturelle La Milanesiana, l’une des plus prestigieuses d’Europe. Kamel Daoud a renoncé à s’y rendre. "L’Italie doit garantir à un écrivain, à un grand écrivain comme Kamel Daoud, la possibilité de parler de son roman lorsqu’il est sur le sol italien. C’est un droit...
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03/06 - Guerre en Ukraine : Kiev revendique une nouvelle attaque contre le pont de Crimée
La cible est stratégique. Ce mardi 3 juin, les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont revendiqué une nouvelle attaque contre le pont de Crimée. L’immense infrastructure relie la péninsule annexée par Moscou au territoire russe.
"Des agents du SBU ont miné les piliers de cette installation illégale. Et aujourd’hui, sans faire de victime civile, le premier engin explosif a été activé à 4h44 [3h44 heure française] du matin !", s’est félicité le SBU dans un communiqué.Déjà visé par deux attaques
Il a assuré avoir infligé des "dégâts sévères" avec "1 100 kg de TNT" à "des piliers de soutien sous-marins" de la structure. Cette dernière serait dans un "état d’urgence", selon le SBU, qui a également publié une vidéo, non-authentifiée, montrant une explosion sous-marine près d’un pilier du pont. L’ampleur réelle des destructions reste toutefois incertaine.
La circulation sur le pont a bien été temporairement fermée entre 6h du matin et 9h [5h et 7h heure française] ce mardi, a indiqué sur le réseau social russe Telegram le compte officiel du gestionnaire de l’ouvrage, sans mentionner la raison de cette suspension d’environ trois heures.
Inauguré en 2018, le pont de Crimée, long de 19 kilomètres, est pour le Kremlin l’un des symboles de l’annexion de la péninsule ukrainienne en 2014. Après le début de l’invasion à grande échelle contre...
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03/06 - Corée du Sud : le candidat de centre gauche Lee Jae-myung triomphe à la présidentielle
51,7 %. C’est le score obtenu par le candidat de centre gauche Lee Jae-myung lors de l’élection présidentielle en Corée du Sud, selon un sondage sortie des urnes publié par les chaînes de télévision mardi 3 juin à la clôture du scrutin. D’après ce sondage réalisé conjointement par les trois principales chaînes sud-coréennes (KBS, MBC et SBS), Lee Jae-myung obtient 51,7 % des voix, contre 39,3 % pour son rival conservateur Kim Moon-soo.Lee Jae-myung, grand favori
Les Sud-Coréens se sont déplacés massivement dans les bureaux de vote pour désigner leur nouveau chef de l’Etat et mettre fin à six mois de chaos politique causé par la tentative ratée du précédent chef de l’Etat, Yoon Suk Yeol, d’imposer la loi martiale. Le taux de participation s’établissait à 77,8 % une heure environ avant la fin du vote. Lee Jae-myung, chef du Parti démocrate, était le grand favori de cette présidentielle à un tour. S’agissant d’un vote anticipé destiné à combler le vide à la tête de l’Etat, le vainqueur sera investi dès que la Commission électorale nationale aura certifié les résultats, probablement tôt mercredi matin. Une sobre cérémonie de prise de fonctions aura lieu en milieu de journée au Parlement.
Les Sud-Coréens espèrent que ce scrutin leur permettra de tourner la page après six mois de chaos politique marqué par des manifestations massives, des rebondissements judiciaires et une succession inédite de présidents intérimaires. Les milieux d’affaires, pour leur part, attendent avec impatience l’arrivée d’un président stable pour piloter...
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03/06 - Pourquoi la guerre commerciale de Donald Trump risque de peser sur la croissance américaine
Le boomerang revient toujours en pleine figure. Donald Trump et ses droits de douane peuvent en attester. La guerre commerciale qu’il a provoquée, depuis son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier, devrait coûter cher à l’économie américaine d’après les nouvelles prévisions de l’OCDE.
L’Organisation de coopération et développement économiques, qui rassemble 38 pays, avait publié en mars des perspectives pour la croissance mondiale en 2025 et 2026. Le rapport paru ce mardi 3 juin est plus pessimiste, notamment pour les Etats-Unis.
La croissance américaine va "nettement ralentir", prévoit l’OCDE. Le freinage le plus important des pays développés. La croissance du PIB de la première puissance, de 2,8 % en 2024, devrait chuter en 2025 à 1,6 % contre 2,2 % inscrit en mars. En 2026, ce taux est attendu à 1,5 % contre 1,6 % annoncé en mars.Le ralentissement de l’immigration nette freinerait la croissance
L’inflation globale au pays de l’Oncle Sam, de 2,5 % en 2024, va augmenter, selon l’institution économique, qui table sur 3,2 % cette année et 2,8 % en 2026. L’OCDE a réalisé ses calculs en prenant "l’hypothèse technique que les droits de douane appliqués à la mi-mai resteront en vigueur jusqu’à la fin de 2025 et en 2026".
La Chine, son grand rival, continuera d’afficher une inflation basse, avec -0,1 % en 2025 et 1,4 % l’année prochaine, d’après les prévisions. Pékin devrait toutefois observer un ralentissement de sa croissance, sans doute en partie dû aux tarifs douaniers élevés que lui impose la Maison-Blanche....
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03/06 - Groenland : le pas de plus de Donald Trump pour prendre le contrôle du territoire autonome danois
Il s’agit d’un nouvel indice de l’intérêt porté par Donald Trump au Groenland. Selon les informations de Politico, les Etats-Unis vont bientôt placer le territoire autonome danois sous la surveillance du commandement Nord de leur armée. Aujourd’hui, l’île fait partie de la zone sous l’égide du commandement européen des troupes américaines, au même titre que le Danemark ou les îles Féroé, autre région rattachée à Copenhague, mais qui bénéficie d’un statut spécial. Ce mouvement, avant tout symbolique, créerait néanmoins une division symbolique entre le Groenland et les autres pays européens dans la vision militaire américaine.
D’après le média américain, ce changement pourrait intervenir dès cette semaine. Concrètement, que pourrait-il changer ? Dans le cadre du fameux "Dôme d’or" souhaité par Donald Trump, une plus large couverture anti-missiles pourrait être imaginée par l’exécutif afin de couvrir toute cette région arctique. Depuis son investiture en janvier dernier, le président américain a répété à maintes reprises sa volonté de voir le Groenland devenir un territoire américain. "Nous en avons vraiment besoin pour la sécurité internationale et je pense que nous allons l’obtenir. D’une manière ou d’une autre, nous l’obtiendrons", a-t-il lancé début mars devant le Congrès, lors de son discours de politique générale.Espionnage et visites de proches de Donald Trump
Il y a un mois, le milliardaire a de nouveau souligné qu’il "n’excluait rien", y compris une intervention militaire, pour s’emparer de l’île. Celle-ci est convoitée...
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03/06 - Un million de victimes russes en Ukraine : comment Moscou absorbe ces pertes considérables
Juin 2025. Un mois qui risque d’entrer dans l’histoire de la guerre russo-ukrainienne. Tandis que le conflit se profile, les frappes se multiplient. Si le rythme actuel des combats se poursuit (environ 1 000 soldats russes tués ou blessés chaque jour), la Russie pourrait franchir d’ici la fin du mois le seuil du million de pertes militaires depuis le début du conflit en février 2022.
Ce chiffre, avancé par l’état-major ukrainien et conforme avec celui des services de renseignement occidentaux, marque un niveau de pertes jamais atteint par Moscou depuis la Seconde Guerre mondiale.Dix fois plus de victimes que durant la Guerre d’Afghanistan
Le coût humain est immense. Le ratio observé sur le terrain est d’environ quatre blessés graves pour un soldat tué. Un indicateur qui témoigne à la fois de la violence des combats, mais aussi des lacunes du système médical et des soins d’urgence du côté russe sur le front. Les blessures, souvent irréversibles, s’ajoutent à un bilan déjà colossal. Les pertes actuelles égalent désormais celles subies par la Grande-Bretagne pendant toute la Seconde Guerre mondiale.
Celles-ci approchent aussi celles des Etats-Unis pendant ce même conflit, à une époque où la population américaine était comparable à celle de la Russie d’aujourd’hui, selon The Economist. A titre de comparaison également, les pertes russes actuelles sont environ dix fois plus élevées que les pertes soviétiques en Afghanistan.120 000 euros en cas de décès
Mais ce n’est pas pour autant que l’offensive russe ralentit,...
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03/06 - Opération "toile d’araignée" : un symbole pour l’Ukraine, un camouflet pour Vladimir Poutine
Plus impressionnant encore que l’attaque qui a coulé le croiseur russe Moskva en avril 2022, le raid mené sur quatre aéroports russes, dimanche 1er juin, par 117 drones ukrainiens restera sans doute dans l’histoire militaire comme l’une des opérations les plus complexes et les plus audacieuses menées depuis la Seconde Guerre mondiale. Fidèles au principe qu’il "vaut mieux viser l’archer que la flèche", les services secrets ukrainiens se sont attaqués aux bombardiers stratégiques qui, depuis plus de trois ans, portent le feu sur des villes ukrainiennes. Par son caractère novateur – activer à distance, via des réseaux téléphoniques russes, des drones "planqués" près de leurs cibles –, les Ukrainiens ont humilié Moscou, qui n’aurait jamais imaginé que ces sites sensibles, situés, pour certains, à plusieurs milliers de kilomètres du front, puissent être frappés. Selon des estimations, le tiers de la flotte stratégique russe a été détruite ou endommagée.
Dix-huit mois auront été nécessaires pour préparer une opération qui, déjà, doit être décortiquée par tous les chefs d’état-major de la planète, tant elle remet en cause des principes que l’on croyait gravés dans le marbre. Jusqu’à présent, les militaires identifiaient deux menaces venant des airs : les avions et les missiles. Désormais, il faudra compter sur une troisième, plus diffuse : l’irruption d’essaims de drones surgissant de containers stationnés près d’un site critique… Or, personne n’est prêt à affronter ce nouveau danger, pas même les Américains. A ce jour, les...
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03/06 - L’élection de Karol Nawrocki en Pologne, coup dur pour la dynamique européenne
Tout comme George Simion, son homologue malheureux en Roumanie, Karol Nawrocki est un ancien hooligan, fan de Donald Trump, et nationaliste. Mais lui a emporté, de justesse, face à son adversaire pro-européen, l’élection présidentielle polonaise. Contrairement à ce qu’espéraient plusieurs partenaires européens, dont la France et l’Allemagne, les électeurs polonais n’ont pas rejoué le scénario roumain d'il y a deux semaines.
Un terrible revers pour le Premier ministre Donald Tusk, au pouvoir depuis fin 2023, qui comptait tourner pour de bon la page populiste et s’appuyer sur son candidat (centre droit) au sommet de l'Etat pour accélérer les réformes et le rapprochement avec l’UE. Affilié, comme son prédécesseur, au parti ultraconservateur Droit et justice (PiS), mais adepte d'un style plus brutal, le nouveau président va, au contraire, user de son droit de veto pour empêcher le gouvernement de restaurer l’Etat de droit, "détricoté" par sa famille politique lorsqu’elle était aux affaires (2015-2023) et bloquer toute libéralisation de l'avortement.
C’est, aussi, une mauvaise nouvelle pour l’Europe. Avec un eurosceptique à sa tête - qui renforce le camp du premier ministre hongrois Viktor Orban -, la dynamique européenne de la Pologne, dont l’influence était en plein essor à Bruxelles du fait de son poids économique et militaire grandissant, risque d’être freinée. Nawrocki pourrait préférer cultiver ses liens avec le président américain plutôt qu’avec l’UE, notamment en matière de défense.
Certains craignent que...
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03/06 - Syrie : cette nouvelle nomination de Donald Trump qui inquiète Israël
La recomposition se poursuit au Moyen-Orient. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump semble prêt à rebattre toujours davantage les cartes dans cette région instable du monde, mue par de profondes transformations géostratégiques ces derniers mois. Un des positionnements surprenants du président américain réside en sa prise de distance progressive avec Israël et son premier ministre Benyamin Netanyahou, auquel il n’a pas rendu visite en marge de sa tournée dans le Golfe mi-mai. Le républicain ne voit pas nécessairement d’un bon œil l’intensification de la guerre à Gaza, au moment où il répète sa volonté de "mettre fin aux conflits" dans différentes régions du monde.
Depuis décembre, la situation dans l’enclave palestinienne s’est télescopée à une autre situation brûlante : la chute du dictateur Bachar al-Assad, et la prise de pouvoir d'Ahmed al-Charaa, ancien djihadiste du Front al-Nosra puis du groupe Hayat Tahrir al-Chamdans, dans un pays ravagé par 14 années de guerre civile.
Contre toute attente, une rencontre surprise entre ce nouveau président intérimaire et Donald Trump a été organisée lors de sa visite en Arabie saoudite, le 14 mai. Un rendez-vous qui marque "un tournant historique", selon Ahmed al-Charaa, et qui a débouché sur la levée d’une partie des sanctions jusque-là infligées à Damas par les Etats-Unis.Homme d’affaires et proche de Donald Trump
Bien que très fragile, ce rapprochement inattendu ne fait pas forcément les affaires d’Israël, officiellement toujours en guerre contre la...
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03/06 - "Il veut toujours avoir le dernier mot" : comment canaliser un employé compétiteur ?
On le reconnaît à son empressement à rendre un dossier impeccable avant les autres, ou encore à sa manière d’arborer la toute dernière technologie. Dans les couloirs, il dépasse les autres à toute vitesse, avale son café et court pour attraper le métro. Ce compétiteur, c’est le "type A", pour qui "tout événement de la vie courante se présente comme un défi : il veut maîtriser toutes les situations. Quel que soit l’événement, il mobilise vite toutes ses forces, qu’il s’agisse de discuter un gros contrat ou la facture d’un garagiste", décrivent les psychiatres François Lelord et Christophe André (Les nouvelles personnalités difficiles, Odile Jacob, 2021). "On parle ici de motivation en entreprise", indique Mireille Blaess, docteure en sciences de gestion. "Le point commun des compétiteurs est leur capacité d’auto-motivation", précise l’auteure de l’ouvrage Le sportif de haut niveau, une richesse pour l’entreprise (L’Harmattan, 2024).
Même si les sportifs de haut niveau ayant participé aux JO de Sydney (2000) et de Rio (2016), étudiés par Mireille Blaess dans le cadre de leur reconversion professionnelle, ne correspondent pas exactement au profil des "types A", leurs comportements empruntent des voies semblables. "L’auto-motivation leur donne de l’énergie, de l’enthousiasme et du ressort. Leur structuration mentale pour y arriver passe par une analyse qui découpe leur objectif par étapes, développe-t-elle. L’excellent film À la recherche de l’excellence mettait en évidence quelques particularités des champions : ils...
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03/06 - Ukraine : Moscou revendique la prise d’un nouveau village dans la région de Soumy
L'armée russe a intensifié ces dernières semaines la pression sur la région ukrainienne de Soumy, frontalière de la Russie, face à une armée ukrainienne moins bien dotée et déjà en position difficile sur l'ensemble du front.
Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, a accusé la Russie d'une frappe "délibérée contre des civils" ayant tué au moins trois personnes et blessé 20 autres à Soumy.
Au lendemain d'un deuxième cycle de négociations directes entre la Russie et l'Ukraine à Istanbul, une délégation ukrainienne s'est rendue aux Etats-Unis pour discuter avec l'administration Trump du "soutien à la défense" de leur pays et de dossiers économiques, notamment le renforcement des sanctions contre Moscou.Moscou revendique la prise d'un nouveau village dans la région de Soumy
L'armée russe a revendiqué mardi la conquête d'un nouveau village dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est), frontalière avec la Russie, où Kiev dit redouter une offensive d'ampleur, tandis que Moscou dit vouloir y constituer une zone tampon pour prévenir des incursions sur son territoire.
Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a déclaré que ses troupes avaient "libéré" Andriïvka, une localité située à environ 5km au sud de la frontière russe et à environ 25km au nord de la ville de Soumy, la capitale régionale.
Volodymyr Zelensky a affirmé la semaine dernière que Moscou massait "plus de 50 000 soldats" près de la région de Soumy en vue d'une possible offensive.Une délégation ukrainienne arrivée aux Etats-Unis pour parler...
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03/06 - Tentative de rabibochage entre Emmanuel Macron et Giorgia Meloni après des mois de tensions
Chacun susurre à une oreille de Donald Trump : Emmanuel Macron sur l'Ukraine, Giorgia Meloni sur les droits de douane. Mais entre les dirigeants français et italienne, souvent en rivalité, le dialogue est compliqué. Tentative de rabibochage mardi soir en tête-à-tête à Rome.
Le président français, qui revendique l'initiative de cette visite, se rend en fin d'après-midi dans la capitale italienne pour un entretien et un dîner avec la Première ministre. L'Italie est "un partenaire important" avec "un rôle crucial à jouer dans les décisions européennes", notamment dans le conflit ukrainien, a expliqué la présidence française à la presse. Ce rendez-vous doit permettre de vérifier que "nous sommes bien capables d'avancer ensemble sur l'essentiel", a-t-elle ajouté. Une source gouvernementale italienne espère de son côté "poser les bases d'un nouveau renforcement des relations" entre ces deux pays "en première ligne sur les différents fronts de la politique internationale".
Vendredi, Giorgia Meloni avait reconnu des "divergences" tout en les minimisant et en réfutant tout "problème personnel" avec Emmanuel Macron. "On fait beaucoup de mousse sur ce sujet", a-t-elle ironisé, se disant "très heureuse" de cette visite. La volonté affichée est donc d'aplanir les désaccords. Mais en termes d'affichage, celui de Rome sera minimal : sur le programme, aucune apparition commune devant les caméras, encore moins de déclaration à la presse.
Depuis 2022, année de la réélection d'Emmanuel Macron, le progressiste pro-européen,...
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03/06 - Fin de vie : "Exclure la mort de notre champ de liberté, c’est faire injure à Dieu", par Daniel Borrillo
Treize ans après la promesse non tenue de François Hollande, et suite au rapport de la Convention citoyenne remis au gouvernement en 2023, qui a révélé que 75,6 % des participants soutiennent l’aide active à mourir, les députés ont adopté en première lecture deux propositions de loi sur le développement des soins palliatifs, le suicide assisté et l’exception d’euthanasie. Le débat au Sénat, majoritairement conservateur, s’annonce bien plus compliqué et le texte risque d’être détricoté.Un enjeu démocratique majeur
Le traitement politique de la fin de vie constitue, à n’en pas douter, un enjeu majeur pour la démocratie. Il s’agit d’intervenir à la fois sur le rapport que l’individu entretient avec lui-même et de celui envers la société puisqu’on exige l’intervention d’un tiers dans l’acte de donner la mort. Il n’est donc pas question uniquement d’une responsabilité individuelle (comme celle relevant du suicide) mais d’une certaine responsabilité collective réclamée souvent au nom de la dignité humaine (en France, la principale association militant pour l’euthanasie porte le nom d’Association pour le droit de mourir dans la dignité).
Cependant, la dignité humaine, lorsqu’il s'agit de soi-même, doit être envisagée de manière subjective. Chaque individu, selon ses propres critères et valeurs, doit pouvoir décider quand sa vie ne correspond plus à sa vision d’une "vie bonne". Cette conception de la dignité est intimement liée à la liberté individuelle et à l’autonomie. En ce sens, le Comité consultatif national d’éthique a...
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03/06 - Quand Pierre Nora se confiait à L’Express : "Je ne me suis jamais pris au sérieux, même en tant qu’académicien"
L'Express du 4 mars 2021Pierre Nora à coeur ouvert
Maître d'oeuvre des Lieux de mémoire, l'éditeur emblématique de la maison Gallimard Pierre Nora a acquis au fil du temps la stature du commandeur. Il aura fallu un confinement et l'arrêt de la revue Le Débat, en septembre 2020, pour que l'historien prenne enfin la plume littéraire, à 89 ans. Et brise l'armure avec Jeunesse, un livre délicieux de fraîcheur, de sincérité et d'intelligence. Comme le titre l'indique, Pierre Nora s'attache essentiellement à ses années de formation, revient sur ses amours de jeunesse (non sans évoquer son compagnonnage d'aujourd'hui avec Anne Sinclair), et dresse son "mausolée familial", où trônent le père, chirurgien urologue de renom, et Simon, l'aîné, "un Seigneur", conseiller de Mendès France, ancien directeur de l'ENA et père d'Olivier, le patron de Grasset. Pour L'Express, qu'il reçoit dans son bureau chez Gallimard, il ouvre grand sa mémoire d'un XXe siècle bondissant. Tout en élégance et franchise.
Plutôt que de Mémoires, vous préférez parler de roman d'apprentissage. C'est moins solennel ?
Pierre Nora En effet, mais c'est aussi dû à sa genèse. Au départ, j'ai voulu écrire ce livre pour mon fils de 35 ans, puis j'ai élargi mon public à ma tribu, dont les plus jeunes ne savaient rien du passé familial. De fil en aiguille, me sont venus les grands massifs qui ont déterminé le relief de ma vie : la guerre, mon rapport avec le judaïsme, l'échec à Normale sup, mes relations ambiguës avec l'université. Il s'agit donc bien d'un...
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03/06 - "Votons en trois tours et non en deux" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Pour des élections à trois tours
Robert Clément, Richardménil (Meurthe-et-Moselle)
Depuis un certain temps, les forces politiques qui arrivent aux premières positions ne représentent, au mieux, que 20 à 25 % des suffrages exprimés, avec un taux d’abstention proche de 50 %. Cela signifie que les deux options demeurant en compétition représentent moins de 25 % des citoyens. Il semble donc légitime que 75 % restant ne se sentent pas bien représentés. C’est pourquoi une alternative à la convention citoyenne et au référendum pourrait consister à voter en trois tours au lieu de deux. Lors du premier, les citoyens pourraient donner leur véritable préférence. Au second, se présenteraient tous les candidats de tête dont les scores cumulés dépasseraient une fraction fortement majoritaire des suffrages exprimés (70 % ?). Ce deuxième tour permettrait de déterminer les lignes dominantes et de désigner les deux candidats les plus représentatifs qui s’affronteraient ainsi lors du troisième et dernier tour. (Jean-Louis Bourlanges : "La démocratie directe est une chimère face à l’individualisme", L’Express du 22 mai.)L’individualisme mine notre démocratie
Gilles Blanc, Saint-Jeoire-Prieuré (Savoie)
La démocratie peut-elle survivre à des élus qui, pour l’être, promettent des réponses aux attentes de chacun et se renient dès le lendemain par le seul fait qu’ils sont les représentants d’un collectif (nation, région, département, commune), et non d’individus isolés ? Corollaire : les citoyens, votants pour que leurs attentes soient...
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03/06 - Pays-Bas : Geert Wilders annonce son retrait de la coalition et fait chuter le gouvernement
Le dirigeant d’extrême droite néerlandais Geert Wilders a retiré mardi son parti, le PVV, de la coalition gouvernementale, en raison d'un désaccord sur l'immigration, provoquant l'effondrement du gouvernement et déclenchant des élections anticipées au Pays-Bas. "Pas de signature pour notre plan sur l'asile... Le PVV quitte la coalition", a-t-il écrit sur le réseau social X, en référence à son programme visant à durcir la politique envers les immigrés et les demandeurs d’asile.Période d'incertitude politique
Ce retrait ouvre une période d'incertitude politique dans la cinquième économie et principal exportateur de l'Union européenne, alors que les partis d'extrême droite progressent sur tout le continent. M. Wilders estimait que le gouvernement prenait trop de temps à mettre en place la "politique d'immigration la plus stricte jamais vue" aux Pays-Bas voulue par la coalition après la victoire surprise de son parti aux élections de novembre 2023.
Selon le média Bloomberg, l'indice AEX, un indicateur qui suit les 25 plus grandes actions cotées sur Euronext Amsterdam, a chuté jusqu'à 0,5% avant de réduire une partie de sa perte.
Ce n'est pas la première fois que la migration fait tomber un gouvernement néerlandais : en 2023, le gouvernement du précédent Premier ministre, Mark Rutte, s'est effondré pour des raisons...
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03/06 - Après les violences en marge du sacre du PSG, Darmanin souhaite la suppression du sursis
"Comme je l'ai proposé publiquement, il faut faire évoluer radicalement la loi : supprimer les aménagements de peine obligatoires, supprimer le sursis et mettre en place par la loi une condamnation minimum systématique une fois la culpabilité reconnue", a écrit Gérald Darmanin, ministre de la Justice sur X. "Par exemple, trois mois de prison ferme (réellement exécutés) minimum pour toute agression envers un représentant de l'Etat ou encore amende très élevée pour toute destruction", a-t-il ajouté.
La grande fête après la victoire sans appel du PSG face à l'Inter Milan (5-0) samedi soir à Munich a été assombrie par de nombreux incidents et dégradations à Paris et dans le reste de la France. Un mineur de 17 ans a notamment été tué à coups de couteau à Dax, dans le Sud-Ouest, et un jeune homme d'une vingtaine d'années est mort dans la capitale après avoir été percuté à scooter par une voiture.563 interpellations à travers le pays samedi soir
Les forces de l'ordre ont procédé à 563 interpellations dans la nuit de samedi à dimanche à travers le pays et à 79 autres la nuit suivante. "A la suite des graves incidents d'ordre public et des désordres répétés de ce week-end, une partie des condamnations pour violences, notamment commises à l'encontre forces de l'ordre et pour destructions de biens, ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays", a estimé mardi Gérald Darmanin.
"Il faut que les magistrats (...) puissent juger ces faits en disposant d'une échelle de peines ferme, simple et réellement adaptée à...
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03/06 - Meutre d’un Tunisien dans le Var : première saisine du parquet antiterroriste pour un homicide inspiré de l’ultradroite
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi lundi 2 juin de l'enquête sur le meurtre samedi dans le Var d'un homme de nationalité tunisienne. Selon une source proche du dossier, le suspect, qui avait diffusé deux vidéos au contenu raciste, avait comme volonté de "troubler l'ordre public par la terreur". Le Tunisien tué à Puget-sur-Argens est né en 1979, a indiqué cette source proche du dossier. Son corps était criblé de cinq impacts de balles, d'après une autre source proche. Un Turc a aussi été blessé au moment des faits.
Le mis en cause est l'un des voisins du Tunisien, "actuellement en garde à vue", dans une enquête désormais "confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la Sous-direction antiterroriste (SDAT)", a indiqué lundi le Pnat, confirmant une information de Paris Match. Les investigations sont précisément menées pour assassinat et tentative d'assassinat, en relation avec une entreprise terroriste, "commis en raison de la race, de l’ethnie, la nation ou la religion". Elles sont aussi lancées pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Le suspect, né en 1971 selon l'une des sources proches du dossier, a été interpellé dans la foulée à bord de son véhicule, où ont été retrouvées des armes "de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing", selon le procureur de Draguignan. "De nationalité française" et adepte du tir sportif, le mis en cause avait "diffusé, avant et après son passage à l’acte, deux vidéos sur son compte d'un réseau social au...
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03/06 - La guerre commerciale de Trump va fragiliser la croissance mondiale, avertit l’OCDE
Les surtaxes douanières imposées par Donald Trump à ses partenaires vont fortement peser sur l'activité économique à travers la planète, avertit l'OCDE qui se montre plus pessimiste sur la croissance dans le monde... en particulier aux Etats-Unis. "Nous avons revu en baisse la croissance de quasiment chaque économie dans le monde" du fait des droits de douane, a indiqué au cours d'un entretien à l'AFP l'économiste en chef de l'institution Alvaro Pereira. "Le commerce est affecté, en particulier la consommation et l'investissement", a poursuivi l'économiste au cours de cet entretien mené lundi à la veille de la publication du rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques.
L'OCDE, qui rassemble 38 pays développés, tient une réunion ministérielle mardi et mercredi à Paris. Des discussions entre négociateurs américains et européens doivent aussi avoir lieu en marge de cette rencontre sur les droits de douane, ainsi qu'un G7 centré sur le commerce. A peine arrivé à la Maison-Blanche en janvier, le président américain a lancé un bigbang douanier en imposant à ses partenaires des taxes punitives d'ampleur.
Il a créé un puissant climat d'incertitude pour les entreprises en raison de ses annonces, suivies parfois de pauses mais aussi de brutaux durcissements, à l'instar de sa décision vendredi d'un doublement à venir de la surtaxe sur l'acier et l'aluminium à 50 % dès mercredi.Dynamisme révolu
Jusque-là l'activité économique avait profité d'un effet Trump qui s'était matérialisé par une...
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03/06 - Gaza : la Défense civile annonce au moins 27 morts à la suite de tirs
"Au moins 15 personnes ont été tuées et des dizaines blessées (...) quand les forces d'occupation israéliennes ont ouvert le feu à l'aide de chars et de drones sur des milliers de civils qui s'étaient rassemblés depuis l'aube près du rond-point Al-Alam, dans la région d'Al-Mawasi, au nord-ouest de Rafah", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
L'armée israélienne a indiqué avoir été confrontée à des "suspects" lors d'un mouvement de foule le long des routes menant à un site de distribution d'aide humanitaire, à environ un demi-kilomètre. "Des soldats ont effectué des tirs d'avertissement et, alors que les suspects ne reculaient pas, ils ont de nouveau tiré en direction de quelques suspects qui s'approchaient des soldats", a ajouté l'armée dans un communiqué. L'armée est "au courant d'informations concernant des victimes, et les détails de l'incident sont en cours d'examen", a-t-elle souligné.L'ONU appelle à une enquête indépendante
Cet épisode meurtrier intervient après des tirs qui ont fait des dizaines de morts et de blessés dimanche près d'un centre d'aide humanitaire soutenu par les Etats-Unis et Israël dans le sud de la bande de Gaza. Selon la Défense civile de Gaza, 31 personnes ont alors été tuées et 176 blessées par des tirs israéliens, dans le gouvernorat de Rafah.
En guerre depuis près de 20 mois à Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas après son attaque du 7 octobre 2023 sur le sol israélien, l'armée israélienne a nié avoir "tiré sur des civils pendant...
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03/06 - Pourquoi l’Allemagne va poursuivre ses refoulements à la frontière malgré un revers judiciaire
Une politique qui fait débat outre-Rhin. Elu dans la douleur le 6 mai dernier chancelier allemand par le Bundestag, Friedrich Merz avait promis durant sa campagne de diminuer le nombre d’immigrés accueillis dans le pays. Une mesure emblématique représente cette volonté : le retour des refoulements à la frontière d’étrangers en situation irrégulière et venus d’un "pays tiers sûr" – comme c’est le cas pour l’ensemble des voisins de Berlin. Juste après sa prise de fonction au sein du nouveau gouvernement, le ministre de l’Intérieur Alexander Dobrindt a mis en place ce plan, destiné selon lui à "réduire les chiffres de l’immigration illégale et des demandes d’asile" et à "retrouver clarté, cohérence et contrôle" en matière migratoire.
Or, dans une récente décision, le tribunal administratif de Berlin a qualifié ces refoulements à la frontière "illégaux" et contraires à la logique inscrite dans le droit européen. Concrètement, la justice avait été saisie par trois Somaliens, reconduits début mai à la frontière après être arrivés en train à Francfort depuis la Pologne. Ce refoulement était intervenu juste après l’entrée en vigueur du renforcement des contrôles aux frontières acté par le ministre de l’Intérieur. Quels motifs sont aujourd’hui invoqués par la justice allemande face à cette politique publique ?Non conforme au règlement de Dublin
Dans le détail, la décision de la cour allemande mentionne le principe de respect du règlement de Dublin, qui régit la politique migratoire au sein de l’Union européenne. Selon ce règlement,...
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03/06 - Nucléaire iranien : Donald Trump ne veut "aucun enrichissement d’uranium", Téhéran exclut d’en être privé
"Nous n'autoriserons aucun enrichissement d'uranium dans le cadre d'un potentiel accord" avec l'Iran, a assuré Donald Trump sur son réseau Truth Social. Le message du président américain arrive après que le site Axios a révélé que la dernière proposition faite par les Américains, samedi, permettait aux Iraniens de procéder à un enrichissement d'uranium limité, ce que le gouvernement américain a toujours exclu jusqu'ici.
L'Iran avait indiqué avoir reçu des "éléments" d'une proposition américaine pour un nouvel accord sur son programme nucléaire à l'issue de cinq cycles de négociations menés sous la médiation d'Oman. "Si l'objectif des négociations est de garantir que l'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire, alors un accord me semble possible", a affirmé lundi le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi.Le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty (C), rencontre son homologue iranien Abbas Araghchi (G) et Rafael Grossi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) au Caire, le 2 juin 2025
Mais si "le but est de priver l'Iran de ses activités pacifiques, alors il n'y aura certainement aucun accord", a-t-il insisté au Caire, avant une réunion tripartite avec son homologue égyptien Badr Abelatty et le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi. Ce dernier a de son côté appelé l'Iran à "plus de transparence".
En vue d'un éventuel accord, Téhéran veut "des garanties que les sanctions soient bien levées", a par ailleurs déclaré le...
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03/06 - Et si l’IA réconciliait les Français avec l’industrie ? Par Philippe Rivière
L’intelligence artificielle (IA) bouleverse tout. C’est une lame de fond qui frappe d’abord les services, les métiers du "back-office", les analystes, les rédacteurs, les chargés d’étude, les assistants juridiques… Et tous ceux dont les tâches reposent essentiellement sur la manipulation de données ou la production de contenu. Autrement dit, une grande partie des emplois dits "intellectuels" ou de bureaux.
Ironie de l’histoire : ce sont précisément ces secteurs qui, ces dernières décennies, ont prospéré aux dépens d’une industrie fragilisée, jugée ringarde et sacrifiée sur l’autel de la mondialisation.
Mais voilà que l’IA, loin de se contenter d’automatiser quelques fonctions, remet tout à plat. Les services à forte valeur ajoutée ne sont plus à l’abri. L’intelligence artificielle concurrence désormais frontalement les cabinets d’études, les consultants, les analystes, avec une vitesse d’exécution, une capacité d’apprentissage et une puissance de traitement qui défient l’imagination.L’usine, un lieu de haute technologie
Et pendant ce temps-là ? L’industrie, elle, pourrait bien tirer son épingle du jeu.
Pourquoi ? Parce que l’IA ne détruit pas les emplois industriels, elle les transforme. Elle améliore les rendements, optimise les chaînes de production, permet une maintenance prédictive, une qualité accrue. Elle redonne même envie d’industrie, avec des métiers plus qualifiés, plus techniques, plus valorisants, loin des clichés du passé.
Elle renforce la compétitivité de ceux qui produisent localement, de manière...
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03/06 - "On leur a tout appris et ils nous ont dépassés" : la Chine relance la bataille mondiale du nucléaire
Insaisissable Donald Trump. On le savait ardent défenseur des énergies fossiles, poussant l’extraction de gaz et de pétrole jusqu’à l’absurde. Et voilà qu’il devient le chevalier blanc d’une filière nucléaire américaine en déclin. Le 23 mai, son administration a publié plusieurs décrets encourageant le recours à l’atome sur le plan civil. Selon plusieurs experts de l’énergie, il s’agit du plan de relance le plus ambitieux depuis que Dwight Eisenhower a prononcé son fameux discours "Des atomes pour la paix" devant l’Assemblée générale des Nations unies en 1953.
Les textes de Trump, non soumis au vote des élus, prévoient de quadrupler la puissance du parc nucléaire américain, le faisant bondir de 100 gigawatts (GW) aujourd’hui à 400 GW d’ici à 2050, en accélérant le rythme de construction des réacteurs. La Commission de réglementation nucléaire (NRC) disposera désormais d’un délai maximum de dix-huit mois pour statuer sur les demandes de licence, qui prenaient habituellement plusieurs années. Si besoin, le secrétaire américain à l’Energie pourra même contourner les autorités requises pour approuver la conception de réacteurs avancés. Un "game changer" dans le déploiement des petits réacteurs modulaires (SMR), explique-t-on dans le camp républicain.
Les décrets se penchent également sur l’extraction et l’enrichissement de l’uranium. Deux points de vulnérabilité des Etats-Unis, qui importent plus de 20 % de leur combustible enrichi depuis la Russie. Désormais, ces activités sensibles seront réalisées - dans la mesure du...
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03/06 - L’attaque de drones en Russie peut-elle bouleverser la guerre ? L’avis de spécialistes
Kiev revendique la destruction de 41 appareils, essentiellement des bombardiers stratégiques à long rayon d'action Tu-95 et Tu-22, des avions de l'ère soviétique utilisés pour tirer des missiles de croisière lancés contre l'Ukraine.
La perte potentielle d'un tiers de la flotte russe, avancée par Kiev, est "un coup sérieux pour les capacités offensives russes, et ce n'est pas la fin de ce type de campagne" de bombardements, estime Yohann Michel, de l'Institut d'études de stratégie et de défense de l'université Lyon-3. Selon lui, "l'impact principal pourrait se manifester dans plusieurs semaines par une diminution du nombre de sorties du reste de la flotte". "Il faudra beaucoup de temps à la Russie pour compenser ces pertes" d'avions également capables de tirer des missiles à tête nucléaire, estime Maxime Starchak, spécialiste de la politique nucléaire russe. La Russie peut-elle protéger ses bases ?
Les drones explosifs, lancés depuis des camions à proximité immédiate de bases situées pour certaines à plus de 4 000 kilomètres de l'Ukraine, ont frappé des avions parqués à ciel ouvert sans protection apparente. Si ces appareils avaient été abrités dans des hangars, les dégâts auraient été bien moindres.
Pour Maxime Starchak, "la protection des aérodromes militaires ne répond pas aux exigences de sécurité : il est possible de s'approcher discrètement d'un aérodrome et de mener une attaque rapide, ne laissant ni le temps ni les moyens de se défendre". Avec des services de sécurité russes qui n'ont pas empêché le...
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03/06 - Attaque de drones en Russie : "Ça va donner des idées à plein de gens"
Kiev revendique la destruction de 41 appareils, essentiellement des bombardiers stratégiques à long rayon d'action Tu-95 et Tu-22, des avions de l'ère soviétique utilisés pour tirer des missiles de croisière lancés contre l'Ukraine.
La perte potentielle d'un tiers de la flotte russe, avancée par Kiev, est "un coup sérieux pour les capacités offensives russes, et ce n'est pas la fin de ce type de campagne" de bombardements, estime Yohann Michel, de l'Institut d'études de stratégie et de défense de l'université Lyon-3. Selon lui, "l'impact principal pourrait se manifester dans plusieurs semaines par une diminution du nombre de sorties du reste de la flotte". "Il faudra beaucoup de temps à la Russie pour compenser ces pertes" d'avions également capables de tirer des missiles à tête nucléaire, estime Maxime Starchak, spécialiste de la politique nucléaire russe. La Russie peut-elle protéger ses bases ?
Les drones explosifs, lancés depuis des camions à proximité immédiate de bases situées pour certaines à plus de 4 000 kilomètres de l'Ukraine, ont frappé des avions parqués à ciel ouvert sans protection apparente. Si ces appareils avaient été abrités dans des hangars, les dégâts auraient été bien moindres.
Pour Maxime Starchak, "la protection des aérodromes militaires ne répond pas aux exigences de sécurité : il est possible de s'approcher discrètement d'un aérodrome et de mener une attaque rapide, ne laissant ni le temps ni les moyens de se défendre". Avec des services de sécurité russes qui n'ont pas empêché le...
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03/06 - Baromètre HEC : "Les Français payent énormément d’impôts mais jugent le retour sur investissement décevant"
L’Express s’associe à l’institut de sondages Viavoice, à HEC Paris et à BFM Business pour questionner un panel représentatif de Français et de cadres sur un sujet d’actualité. Professeur de droit et de fiscalité à HEC et ancien directeur du Centre de politique et d’administration fiscales de l’OCDE, Pascal Saint-Amans analyse les résultats de ce nouveau baromètre.
L'Express : Les Français ont majoritairement le sentiment de "ne pas en avoir pour leurs impôts". Est-ce que ce décalage entre ce que l’on paye et les services dispensés en retour se pose de la même façon ailleurs en Europe ?
Pascal Saint-Amans : Il est vrai que la France fait partie des champions du monde de la fiscalité. Elle n’est pas la seule : la Suède, le Danemark, la Norvège ont aussi des taux de prélèvements obligatoires sur le produit intérieur brut élevés. Ce rapport reflète le niveau de socialisation de l’économie, c’est-à-dire la part de ce qui passe par l’Etat, les collectivités locales ou les organismes de sécurité sociale. Mais à la différence des pays nordiques, les Français ne sont pas satisfaits. Ils payent énormément d’impôts pour un retour sur investissement qu’ils jugent décevant. On observe cette détérioration du sentiment des citoyens à l’égard des services publics depuis une trentaine d’années, période qui correspond à une phase de libéralisation dans le contexte de la mise en place du marché intérieur de l’Union européenne.Environ six sondés sur dix estiment ne pas en avoir assez pour ses impôts.
Les réponses des Français sur...
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03/06 - De robin à mouton et de connil à lapin, petite histoire des animaux qui ont changé de nom
Le jour où j’ai découvert l’existence du caméléopard, j’ai aussitôt pensé au rejeton coupable auquel avaient sans doute donné naissance un caméléon et un léopard à la libido un peu trop débridée. Eh bien, je n’y étais pas du tout car il s’agit en réalité de l’ancienne appellation de la… girafe ! Le terme provient en effet du latin cameloparda, formé de camelus, le chameau, et de leopardus. Le caméléopard tire donc son nom de sa double ressemblance avec le chameau (et son long cou) et le léopard (avec ses tâches). Ce n’est qu’au XIIIe siècle que "girafe" s’est imposé, d’après l’italien giraffa (avec deux f), qui l’avait lui-même emprunté à l’arabe zarafa (1).
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La girafe est loin d’être le seul animal à avoir changé de nom au cours de l’Histoire. En voici d’autres exemples.
De jacquet à écureuil. Le sympathique rongeur doit son nom actuel au grec skiouros, de skia "ombre" et oura "queue". Autrement dit : un écureuil n’est autre qu’un animal "qui fait de l’ombre avec sa queue". Mais il était jadis connu en tant que "jacquet" (petit Jacques), de la même manière que le perroquet est parfois surnommé "jacquot". Cette dénomination a d’ailleurs survécu un temps dans l’expression "dès potron-jacquet", finalement remplacée par "dès potron-minet". Cela dit, l’idée est la même : sachant que les deux animaux sont réputés matinaux et que "potron" désigne le postérieur, "dès potron-jacquet" signifiait "dès que l’écureuil montre son derrière".
De robin à mouton....
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03/06 - Florian Galleri : "Le besoin d’une arme nucléaire en Europe est de plus en plus fort"
Cet hiver, le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, a appelé à échanger "avec les Britanniques et les Français pour savoir si leur protection nucléaire pourrait être étendue" à son pays. Il a d’ailleurs reconnu que le gouvernement français avait soulevé la question "à plusieurs reprises". Ajoutons que la Pologne s’est montrée également intéressée.
Le message a été reçu cinq sur cinq à Paris. Le président, Emmanuel Macron, a annoncé l’ouverture du débat stratégique sur la protection des alliés de la France par sa dissuasion. C’est d’autant moins aisé que ses modalités sont strictement nationales.
Des discussions ont cependant commencé, en coulisses, pour savoir comment impliquer de manière réaliste les partenaires continentaux intéressés. Il s’agit bien d’un tournant.
Pour en parler, L’État-Major reçoit un jeune chercheur. Florian Galleri a soutenu, en décembre dernier, à Nantes Université, une thèse intitulée : "Paradoxe Stratégique, la dimension européenne de la dissuasion nucléaire française après la Guerre froide (1991-2017)". Il va poursuivre ses recherches à partir de septembre dans un établissement prestigieux de Boston, le MIT, l’Institut de technologie du Massachusetts.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Clément Daniez, et réalisé par Jules Krot.
Logo : Jérémy Cambour et Adrien Levieux
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Pour aller...
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03/06 - Terres rares : la bataille est lancée dans le fond des océans
Vous avez forcément suivi la guerre commerciale que le président des Etats-Unis mène à de très nombreux pays et entreprises, de quoi selon lui renforcer l’économie américaine. Et dans le viseur de Donald Trump, il y a évidemment la Chine.
En guise de riposte, Pékin a trouvé une arme fatale : les terres rares. Aujourd’hui indispensables dans la fabrication de beaucoup de produits technologiques, allant des batteries de voitures électriques et des téléphones, aux équipements militaires, les Chinois en sont le principal fournisseur. Ils représentent près de 70 % de la production mondiale et plus de 90 % du raffinage.
La Chine menace donc de couper le robinet à destination des Etats-Unis, dans l’espoir de voir les droits de douane imposés par Trump se réduire.
Le président américain est donc à la recherche de nouveaux approvisionnements. Il est prêt à creuser n’importe où, et notamment dans le fond des océans.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris et réalisé par Jules Krot.
Crédit : TV5 Monde, La Maison Blanche, France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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Pour aller plus loin...
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03/06 - Xavier Bertrand : "Qu’a fait Edouard Philippe pour les Français depuis son départ de Matignon ?"
Il a fait du combat contre le RN sa marque de fabrique. Mais comment la droite peut-elle rattraper le terrain perdu ? Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, livre sa recette. Et en profite pour attaquer tous les immobilistes de France, à commencer par François Bayrou et Edouard Philippe.
L'Express : Plus de 13 millions de Français votent RN à la présidentielle de 2022, plus de 10 millions aux dernières législatives. Que leur dites-vous ?
Xavier Bertrand : Ils éprouvent une colère, parfois même une rage en ayant le sentiment que les responsables politiques ont échoué ou renoncé à régler les problèmes. Ils sont marqués par l’augmentation de la violence. Ils ont aussi peur du déclassement économique et social. Ils ont acquis la conviction, voire la certitude que leurs enfants vivront moins bien qu’eux. Pour eux, les politiques ont failli et sont déconnectés, alors ils se tournent vers le RN, vers LFI ou vers l’abstention.
En revanche, si nombre d’électeurs du RN aux élections nationales ont pu voter pour moi aux régionales, c’est parce que les respecter, ce n’est pas utiliser leur colère mais en comprendre les raisons et se battre pour eux comme pour tous les habitants de la région. En faisant reculer le chômage et le sentiment d’abandon, en redonnant de l’espoir dans l’avenir de la région. C’est ainsi que j’ai fait reculer le RN de 17 points entre 2015 et 2021. La preuve que le vote pour les extrêmes n’est pas aussi solide que l’on pense et qu’il n’y a pas de fatalité à le voir progresser.
Vous ne...
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02/06 - L’historien français Pierre Nora est mort à 93 ans
L'historien et éditeur français Pierre Nora, membre de l'Académie française, est mort ce lundi 2 juin à l'âge de 93 ans, a annoncé sa famille à l'AFP. "Anne Sinclair Nora a la douleur d'annoncer le décès de son époux Pierre Nora survenu le 2 juin 2025", a indiqué la famille dans un communiqué transmis par le neveu de l'historien, l'éditeur Olivier Nora.
Né le 17 novembre 1931 à Paris, Pierre Nora est issu d'une famille de la grande bourgeoisie juive parisienne. Agrégé d'histoire en 1958, il part en pleine guerre d'Algérie enseigner à Oran - française à l'époque - d'où il ramène en 1960 un essai de psychologie collective Les Français d'Algérie. En 1971, il dirige avec Jacques Le Goff la publication de Faire l'histoire, une enquête en trois volumes sur la civilisation dans ses manifestations les plus quotidiennes (la cuisine), les plus intimes (le corps), individuelles ou collectives (la fête). Il est surtout connu comme le maître d'oeuvre d'un ouvrage qui fait référence sur l'identité culturelle et historique de la France, Les Lieux de mémoire, en trois tomes (La République en 1984, La Nation en 1986 et Les France en 1992).
"J'ai voulu étudier la mémoire nationale et, plutôt que de faire des généralités, il m'a paru plus excitant d'étudier les lieux (emblèmes, symboles, musées, archives, institutions etc.) où elle s'est condensée et exprimée", expliquait-il en 1984. Pierre Nora a fait surgir "un nouvel objet d'histoire", a résumé l'historien français René Rémond, à propos de cette somme qui traite du Panthéon, du...
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02/06 - Proportionnelle et menace de démission : le Vaudeville un peu grossier de Bruno Retailleau
Unis, pour une fois. Ce lundi 2 juin, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez débarquent ensemble à Matignon. Accompagnés du patron des sénateurs LR Mathieu Darnaud, ils sont venus dire à François Bayrou tout le mal qu’ils pensent de son projet de proportionnelle aux élections législatives. Les deux ex-rivaux accusent ce mode de scrutin de tous les maux : instabilité gouvernementale, retour au régime des partis et perte d’ancrage des députés. A l’issue de l’entretien, le nouveau président des Républicains voit rouge. Il étrille une réforme source "d’impuissance publique" et assure avoir dit au Béarnais qu’il ne "porterait pas" un tel texte en tant que ministre de l’Intérieur. De là à mettre en cause la participation de la droite au gouvernement ? "Toutes les options sont ouvertes", prévient-il.
Bruno Retailleau, héraut autoproclamé du compromis, se serait-il égaré ? La rhétorique virulente est avant tout stratégique. Le Vendéen se fait porte-voix de son mouvement, farouchement opposé à cette révolution institutionnelle. Il a montré les muscles dès ce matin lors d’une visioconférence avec les députés LR, en première ligne sur ce projet. Pendant une heure, il a réaffirmé son opposition à la proportionnelle et son refus de toute "négociation" sur le sujet. Elle serait synonyme d’abdication."Il essaie de calmer Wauquiez et les jusqu’au boutistes"
Cette intransigeance a une visée interne. Le patron des Républicains doit démontrer son indépendance vis-à-vis du Premier ministre, qualité mise en doute par Laurent Wauquiez lors de...
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02/06 - Proposition de loi contre la fast fashion : le puissant lobby de Shein durcit son offensive
L’empire contre-attaque. Le Chinois Shein, une des principales entreprises de l’habillement ciblées par la proposition de loi anti fast-fashion, essaye à tout prix de la discréditer. Le texte, examiné ces lundi 2 et mardi 3 juin au Sénat, avant un vote le 10 juin, tend à "réduire l’impact environnemental de l’industrie textile".
Proposé par la députée Anne-Cécile Violland (Horizons) et voté à l’unanimité en mars 2024 par l’Assemblée nationale, il a été largement détricoté en commission du développement durable au Sénat. L’interdiction de publicité a notamment été limitée à l’utilisation d’influenceurs pour faire leur promotion.
La fast fashion, ou mode éphémère, encourage la surconsommation, avec des vêtements peu chers, de basse qualité, généralement très polluants et jetés rapidement. Chaque jour, Shein produit un million de vêtements et propose en moyenne 7 200 nouveaux modèles sur son site, selon les estimations de l’ONG Les Amis de la Terre effectuées en juin 2023.D’une influenceuse à un ancien ministre de l’Intérieur
"Nous ne sommes pas une entreprise de la fast fashion", assurait en mars le président du mastodonte asiatique, Donald Tang, dans Le Journal du Dimanche, détenu par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré. Temu, l’autre grande plateforme chinoise visée par cette proposition de loi, se montre plus discrète.
Shein n’a pas hésité à payer une influenceuse française au 1,8 million d’abonnées sur Instagram pour faire sa promotion. Magali Berdah a publié début mai pas moins de cinq vidéos en collaboration...
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02/06 - Présidentielle en Pologne : "Il faut s’attendre à un durcissement des relations avec Bruxelles"
Le locataire du palais présidentiel Koniecpolski va changer, mais la cohabitation au gouvernement devra se poursuivre. Le conservateur Karol Nawrocki a récolté 50,9 % des suffrages ce dimanche et s’apprête à succéder à Andrzej Duda à la présidence du pays. Le discours de cet historien de 42 ans, qui a gagné le soutien de Donald Trump, est construit autour de la souveraineté nationale et d’une défiance envers Bruxelles.
Le résultat de l’élection n’a pas tardé à faire réagir les marchés : l’indice WIG 20 de la Bourse de Varsovie a ouvert en baisse ce lundi. Alors que le pays est souvent salué pour son dynamisme économique, Mateusz Dadej, spécialiste de l’Europe centrale et orientale chez l’assureur-crédit Coface, livre à L’Express son analyse sur les implications de ce scrutin.
L’Express : Dans son programme électoral, Karol Nawrocki a multiplié les promesses d’allègements fiscaux et d’investissements… Quels effets pourraient-elles avoir sur l’économie du pays ?
Mateusz Dadej : Sur le volet fiscal, les deux candidats ont présenté des programmes assez similaires, en promettant de ne pas augmenter les impôts. Mais il ne faut pas trop attendre de cet engagement, sachant que le président ne peut pas opposer son veto sur les lois budgétaires.
Il convient toutefois de noter que l’économie n’était vraiment pas au cœur de cette campagne. Les débats se sont principalement concentrés sur les enjeux sociétaux. Ces questions sociales auront tout de même des répercussions économiques : l’autre candidat, celui du centre-droit,...
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02/06 - Aldebaran en liquidation judiciaire : clap de fin pour le pionnier français de la robotique
C’est la fin pour la société Aldebaran, pionnier de la robotique et de l’intelligence artificielle dans l’Hexagone. Lundi, la pépite française de la robotique, a été placée en liquidation judiciaire par le Tribunal de commerce de Paris. La mandataire judiciaire, accompagnée du commissaire-priseur, est venue annoncer la nouvelle aux salariés réunis au siège du groupe dans le XVe arrondissement de Paris dans l’après-midi. Elle a également notifié aux employés la "cessation immédiate de l’activité", a raconté à l’AFP Othman Meslouh, secrétaire adjoint du CSE, qui se dit "consterné".
Les 106 employés de cette ancienne pépite de la "French Tech" vont être licenciés, a indiqué à l’AFP Thomas Novalic, avocat du comité social et économique (CSE) de l’entreprise. Il s’agit principalement d’ingénieurs et techniciens spécialisés dans la robotique.Liquidation judiciaire "inéluctable"
Pour le représentant du personnel, Othman Meslouh, "depuis deux à trois trimestres, les salariés savaient que (la liquidation judiciaire) serait inéluctable". En février, L’Express s’était fait écho du placement en redressement judiciaire de l’entreprise, quelques semaines après la mise en route d’une procédure de sauvegarde en janvier.
"La responsabilité incombe à la direction générale d’Aldebaran" et à l’actionnaire principal du groupe, l’allemand United Robotics Group, "qui ne voulait plus investir dans l’entreprise", a commenté auprès de l’AFP Othman Meslouh. Cette filiale du fonds RAG-Stiftung avait racheté Aldebaran en 2022 au groupe japonais Softbank...
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02/06 - Fabian Hoffmann : "La France est l’un des seuls pays européens que Vladimir Poutine respecte vraiment"
Méfiez-vous des apparences, surtout quand la conversation concerne les ambitions du Kremlin. C’est, en substance, l’avertissement que donne Fabian Hoffmann, chercheur à l’Oslo Nuclear Project de l’Université d’Oslo et au Center for European Policy Analysis. Selon lui, le fait que la Russie subisse des pertes humaines et matérielles record en Ukraine ne signifie pas qu’une attaque contre l’Otan serait vouée à l’échec. Pour l’expert, Vladimir Poutine a un plan : une opération éclair, de haute intensité, susceptible d’escalader à très court terme vers une véritable guerre.
La cible ? Non pas la Finlande, comme le renforcement des bases militaires russes à sa frontière aurait pu le laisser penser, mais les pays baltes. L’objectif ? Non pas contrôler politiquement l’un de ces Etats, mais simplement "appuyer sur la gâchette pour semer le chaos" entre les membres de l’Alliance. L’ambition ultime : "tuer l’Otan". Le maître du Kremlin pariant, selon Fabian Hoffmann, sur le scénario où les alliés du pays attaqué s’en chargeront "de leurs mains"… Entretien.
L’Express : De nombreux experts redoutent une attaque russe ciblée contre un pays de l’Otan, alors que Moscou renforce ses bases militaires à la frontière finlandaise. La Russie enregistre pourtant des pertes matérielles et humaines record en Ukraine. Vladimir Poutine aurait-il vraiment les capacités d’attaquer un pays de l’alliance atlantique ?
Fabian Hoffmann : Nous avons du mal à concilier d’un côté, l’agenda du Kremlin vis-à-vis de l’Otan, et de l’autre, la réalité de...
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02/06 - Alfred Dreyfus élevé au rang de général de brigade : l’Assemblée nationale unanime
L'Assemblée nationale a approuvé à l'unanimité ce lundi 2 juin une proposition de loi de Gabriel Attal "élevant Alfred Dreyfus au rang de général de brigade", un "acte de réparation" visant à parachever sa réhabilitation, 130 ans après sa condamnation. Le texte a été adopté par l'ensemble des 197 députés présents, devant des membres de la famille d'Alfred Dreyfus. Il devrait désormais poursuivre son parcours au Sénat.
"Par notre vote, la République va réparer une erreur, celle que l'officier Dreyfus dut subir en 1906", alors même qu'il avait été innocenté, lors de l'adoption d'une loi qui "ne le réintégra pas au grade qui lui revenait de droit", a affirmé dans son propos introductif le rapporteur, le député du Bas-Rhin Charles Sitzenstuhl (Renaissance). Un "geste (...) d'autant plus significatif" qu'il intervient dans un contexte "où les actes de haine antisémites connaissent une inquiétante progression", a souligné la ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Patricia Mirallès.
Plusieurs lieux liés à la communauté juive, dont le mémorial de la Shoah, ont été aspergés de peinture verte ce week-end. Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, ont annoncé se rendre au Mémorial ce lundi en fin de journée.Une question "longtemps ignorée"
En 1894, le capitaine Alfred Dreyfus est condamné pour trahison et contraint à l'exil sur l'île du Diable en Guyane, sur la base de fausses accusations alimentées par un antisémitisme très ancré dans la société française de la fin...
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02/06 - Mali : à Tombouctou, le camp de l’armée et l’aéroport visés par une attaque "terroriste"
Le centre-ville de Tombouctou, cité millénaire du nord du Mali, a de nouveau été la cible d’une sanglante attaque djihadiste ce lundi. Vers 10 heures, des tirs nourris ont été entendus, selon l’armée, des responsables locaux et des habitants joints par l’AFP. Le camp militaire a subi une "tentative d’infiltration" et des obus ont été lancés sur l’aéroport situé à deux kilomètres de la ville, a confirmé le gouvernorat de Tombouctou.Attaque revendiquée par le JNIM
"Ce matin, notre ville a été attaquée par des groupes terroristes. Nous sommes tous rentrés chez nous. La ville est sous le feu", a décrit un journaliste local joint au téléphone par l’AFP. Selon les forces militaires maliennes (FAMa), la situation est revenue sous contrôle en milieu de journée, et 13 assaillants ont été "neutralisés", ainsi que leurs véhicules et divers effets, selon un communiqué de presse diffusé sur Facebook. L’attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM).
Aucune indication sur d’éventuelles victimes militaires ou civiles n’était disponible dans l’immédiat. Une source sécuritaire a affirmé dans l’après-midi à l’AFP que les opérations dans le camp étaient "déjà terminées" et que les assaillants étaient "partout dans la ville"."C’est chaud partout"
A l’aéroport, "ils n’ont pas fait d’incursion" car "les Russes sont là-bas", faisant référence aux mercenaires d’Africa Corps, successeurs de Wagner, "mais ils ont lancé des obus", a poursuivi cette même source, ajoutant : "C’est chaud partout". Selon un élu local,...
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02/06 - Les "bactéries miroir", révolution scientifique ou menace inédite pour l’humanité ?
La mise en garde pourrait paraître fiévreuse, délirante. On la voudrait émanant de savants fous, restés trop longtemps en compagnie de leurs grimoires. Et pourtant, elle est on ne peut plus sérieuse. Selon une alerte de la prestigieuse revue Science signée par 38 personnalités de la recherche, l’espèce humaine risquerait dans les prochaines années de devoir faire face à un péril d’un nouveau genre. Une menace sans pareil dans l’Histoire, non pas de l’humanité, mais de la planète tout entière.
Les signataires - des figures de la biologie dont deux lauréats du prix Nobel - estiment que les scientifiques seront bientôt en mesure de fabriquer des "bactéries miroir", des sortes de jumeaux de laboratoire d’organismes naturels unicellulaires. Des copies synthétiques en somme, à ceci près qu’elles seraient construites en opposition, comme le sont deux images reflétées dans un miroir. Ainsi agencées, elles deviendraient beaucoup plus difficiles à détecter pour les systèmes immunitaires.
Une grande partie de l’écosystème pourrait alors se voir contaminé. En se propageant, le mal muterait, affûterait sa capacité d’action. De quoi, dans le pire des scénarios, remettre en cause la vie telle qu’on la connaît sur Terre. Pour l’instant, aucune de ces "bactéries Frankenstein" n’a été mise au point. Mais, selon les lanceurs d’alerte, ce ne serait plus qu’une question de décennies avant qu’une telle créature ne devienne réalité.Un mythe en passe de devenir réalité
Publié en décembre 2024, l’appel de Science a jeté un sérieux froid...
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02/06 - Cancer du sein : un nouvel espoir de traitement contre les formes agressives
Et si une "bombe intelligente" pouvait changer le destin de milliers de patientes atteintes du cancer du sein ? C'est ce qu'a révélé la société américaine d'oncologie clinique ce lundi 2 juin lors de sa réunion annuelle. Les scientifiques ont présenté les résultats de leur étude qui devraient être soumis aux autorités de réglementation et pourraient bientôt déboucher sur un nouveau traitement de pointe pour les personnes atteintes d'un cancer du sein métastatique dit "HER2-positif", une forme agressive qui représente 15 à 20 % de l'ensemble des cas de cancer du sein.
Ces types de cancers sont alimentés par une hyperactivité du gène HER2, qui produit en trop grande quantité une protéine qui aide les cellules cancéreuses à se développer et à se propager. En moyenne, les personnes atteintes de ce type de cancer, une fois métastasé, ont une espérance de vie d'environ cinq ans. "Voir une amélioration aussi frappante était vraiment impressionnant pour nous : nous avons presque doublé la durée pendant laquelle les patients pouvaient contrôler leur cancer", a déclaré l'oncologue Sara Tolaney, directrice de la division d'oncologie mammaire à l'Institut du cancer Dana-Farber."Déverser la chimiothérapie dans les cellules cancéreuses"
Actuellement, ce type de cancer est traité via un protocole qui associe chimiothérapie et deux anticorps bloquant les signaux de croissance de la protéine HER2. La nouvelle approche utilise un autre médicament (T-DXd), un anticorps combiné avec une chimiothérapie.
Cette stratégie de la "bombe...
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02/06 - Pourquoi il est crucial de construire un Etat palestinien, par Omar Youssef Souleimane
Plus de soixante-dix-huit ans se sont écoulés depuis l’annonce de la création d’un État palestinien en 1947, sans que celui-ci n’ait jamais vu le jour. Aujourd’hui, après la tragédie du 7 octobre et les crimes commis par le gouvernement de Benyamin Netanyahou à Gaza, il est plus urgent que jamais de concrétiser cet Etat, tourné vers l’avenir et affranchi des propagandes qui n’ont jamais servi les Palestiniens. La situation géopolitique dans la région y est favorable, mais il manque encore l’engagement des responsables palestiniens. Ce projet va barrer la route à ceux qui imposent leur vision fantasmée d’un Etat "binational", à l’instar de Rima Hassan en France, tout comme ceux qui souhaitent instaurer un Etat colonial en Cisjordanie.
Un jour avant qu’Emmanuel Macron ne déclare que la création d’un Etat palestinien constitue "non seulement un devoir moral, mais également une exigence politique", Rima Hassan annonçait son départ pour Gaza à bord d’un navire humanitaire affrété par la Coalition de la flottille pour la liberté, aux côtés de Greta Thunberg et d’autres militants. L’aide humanitaire transportée par ce navire est dérisoire comparée à ce qui est distribué quotidiennement à Gaza. Le navire ne poursuit qu’un objectif médiatique : offrir un spectacle censé attester l’existence d’une tragédie, sans jamais chercher de véritable solution. Ces militants tirent leur légitimité de la tragédie elle-même. Ils nient la question des otages israéliens, refusent de condamner le Hamas et exploitent la détresse humaine à Gaza...
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02/06 - Sous-marins, nucléaire, usine de munitions : le plan du Royaume-Uni pour faire face à la Russie
Face à la menace russe, le Royaume-Uni veut se tenir "prêt au combat". En visite dans une entreprise internationale de défense, d’aérospatiale et de sécurité nommée BAE Systeme, à Glasgow, en Ecosse, le Premier ministre britannique Keir Starmer a détaillé lundi sa stratégie de renforcement de son arsenal de défense pour faire du Royaume-Uni une nation "équipée pour les décennies à venir". Il s’agit d'"un plan pour rendre la Grande-Bretagne plus sûre et plus forte, une nation prête au combat, blindée, dotée des alliances les plus solides et des capacités les plus avancées, équipée pour les décennies à venir", a-t-il déclaré devant la presse selon The Guardian.
"Lorsque nous sommes directement menacés par des Etats dotés de forces militaires avancées, le moyen le plus efficace de les dissuader est d’être prêts et, franchement, de leur montrer que nous sommes prêts à apporter la paix par la force", a-t-il poursuivi. Le Premier ministre travailliste a ainsi plaidé pour une "accélération de l’innovation à un rythme de guerre", dans l’objectif que son pays soit "l’innovateur le plus rapide de l’Otan", pour pouvoir répondre à une menace "plus grave, plus immédiate et plus imprévisible que jamais depuis la guerre froide". Dimanche, dans une tribune dans le tabloïd The Sun, il avait désigné comme pays posant une menace, outre la Russie, l’Iran et la Corée du Nord.Douze sous-marins à propulsion nucléaire
Parmi les mesures phares annoncées, la construction d’au moins douze sous-marins à propulsion nucléaire dotés d’armes...
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02/06 - Purges au FBI : ces décisions de Kash Patel qui font vaciller l’institution
L’organigramme présent sur le site Internet du FBI est à l’image de l’institution : désordonné. Des cadres qui ont quitté le bureau d'investigation y figurent toujours, tandis que d’autres, récemment promus, n’y apparaissent pas. Alors que les purges internes se multiplient depuis la récente nomination de Kash Patel en tant que directeur du bureau d’investigation le 21 février dernier, le malaise grandit. Pour le New York Times, une douzaine d’anciens et d’actuels responsables ont accepté de témoigner.La chasse aux voix dissidentes est ouverte
Certains ont été accompagnés vers la porte de sortie. D’autres ont été rétrogradés ou placés en congé administratif sans la moindre explication. Parmi eux : deux hommes chargés de l’enquête sur l’ordinateur portable de Hunter Biden. Un objet que les républicains ont longtemps qualifié de preuves de politisation. Depuis 2020, cet ordinateur est un symbole dans l’imaginaire de la droite trumpiste. Pour ses partisans, il contiendrait la preuve que le fils de Joe Biden a monnayé l’influence de son père à l’étranger, notamment en Chine et en Ukraine, au profit d’intérêts privés. Si plusieurs courriels ont été authentifiés, d’autres restent invérifiables. L’un de ces deux agents du FBI avait déjà été sanctionné auparavant pour avoir osé examiner les liens entre la campagne de Donald Trump et la Russie en 2016. Et ce, avant même que Kash Patel ne devienne directeur.
D’autres ont connu un sort similaire. Un employé qui était responsable du renseignement au bureau de Los Angeles jusqu’en...
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02/06 - Pologne : le révisionnisme historique, nerf de la guerre trumpiste en Europe
Il y a plusieurs motifs de convergence entre Donald Trump et Karol Nawrocki, le président des Etats-Unis et celui, tout nouveau, de la Pologne. Le plus évident est que le second clame son admiration pour le premier, auquel il a rendu visite à la Maison-Blanche en avril afin d’obtenir son soutien, que le second lui a apporté plus ou moins discrètement, par l’intermédiaire de Kristi Noem, secrétaire à la Sécurité intérieure des Etats-Unis.
Un autre point commun est plus inattendu. Le nouveau président polonais s’est vanté d’être cité de manière élogieuse dans un livre paru en 2018 sous la plume d’un écrivain encore inconnu, un certain Tadeusz Batyr… avant d’être pris la main dans le sac par la presse polonaise en 2025 : Tadeusz Batyr n’existait pas. Il n’était autre que Nawrocki, inventé par lui pour se faire mousser par lui-même, bien que l’historien qu’il est fût censé ne pas se moquer des faits.
Une méthode identique a été utilisée par un influent conseiller de Trump, qui a joué un rôle clé dans la politique commerciale du président en encourageant ses positions protectionnistes et anti-chinoises. L’économiste Peter Navarro s’est ainsi vu tresser ses propres louanges par un "expert" du nom de Ron Vara… dont il est apparu ensuite qu’il l’avait inventé. Il citait lui-même l’expert fictif dans plusieurs de ses livres, ce qui faisait ainsi monter la cote dudit expert, et le tour était joué. Dans un tout autre registre, Donald Trump a lui aussi utilisé des pseudonymes (notamment "John Barron") pour se vanter dans les...
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02/06 - Guerre en Ukraine : comment l’Iran a aidé la Russie à moderniser ses drones
Des munitions toujours plus importantes sur le terrain militaire. L’Ukraine et la Russie ont échangé de nombreuses frappes de drones ces derniers jours. Kiev a notamment mené une large opération contre l’aviation militaire russe. Ces engins sont devenus essentiels aux armées de part et d’autre pour mettre la pression et frapper en profondeur le camp adverse. La Russie, qui a envahi l’Ukraine en février 2022, partait avec un temps de retard dans ce domaine. Certes, il lui était toujours possible de commander à l’étranger ce type d’engins, mais cette configuration aurait mis à mal la souveraineté russe dans un domaine clé.
Pour le Kremlin, trouver une solution pour éviter ce genre de dépendance militaire était donc une question essentielle. C’est justement vers l’un de ses fournisseurs qu’elle s’est tournée pour produire sur son propre sol des drones longue portée : l’Iran. Un rapport de l’ONG américaine C4ADS, révélé il y a quelques jours par le Washington Post, montre comment Téhéran a largement contribué à améliorer l’arsenal de Moscou en matière de drones. Et donc, à frapper l’Ukraine grâce à ces nouveaux équipements.Une sorte de réplique du Shahed
Dès juin 2023, les Etats-Unis avaient alerté sur l’accord donné à la Russie par la République islamique pour fabriquer sur son propre sol des drones. Le pays "reçoit du matériel d’Iran pour construire une usine de drones", précisait à l’époque la Maison-Blanche, notant un partenariat qui semblait "s’approfondir". Cette nouvelle étude, basée sur des données publiques et des...
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02/06 - Aide à mourir : comment le christianisme a étouffé une demande aussi ancienne que l’Antiquité
À 305 voix contre 199, l’Assemblée nationale a approuvé la proposition de loi qui instaure une aide à mourir pour les patients atteints d’une affection grave, dont le pronostic vital est engagé et qui en font la demande. Certes, le chemin est encore long avant d’arriver à une adoption définitive et à une mise en application concrète du texte. Celui-ci doit passer à l’automne l’épreuve du Sénat, où la droite réputée plus conservatrice qu’au Palais Bourbon, domine ; et des doutes subsistent quant à la capacité des deux chambres du Parlement à accorder leurs violons sur une réforme qui transcendent les clivages politiques et divise les partis en interne. Reste que la France n’a jamais été aussi proche d’accéder à une demande au moins aussi ancienne que l’Antiquité grecque.
À l’instar des défenseurs de l’aide à mourir aujourd’hui, parmi lesquels près de 9 Français sur 10, pléthore de personnages, d’auteurs et de philosophes à travers l’Histoire ont plaidé pour que le souffrant garde la pleine maîtrise de sa mort. D’après l’étude Euthanasie et suicide dans l’Antiquité : point de vue des dramaturges et des philosophes, les tragédiens grecs sont les premiers à s’être emparés du sujet. Au Ve siècle avant J.-C., Eschyle fait par exemple dire à son personnage d’Io de Prométhée enchaîné : "Mieux vaudrait mourir d’un coup que de traîner mes jours dans l’angoisse." De son côté, Sophocle imagine un Héraclès, dévoré par des douleurs intolérables, implorer son fils Hyllos de l’aider à mourir : "Je ne te demande pas d’être mon bourreau, mais...
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02/06 - Opioïdes : les pistes face à l’énigmatique baisse des saisies de fentanyl à la frontière américano-mexicaine
Une évolution difficile à comprendre. Les autorités américaines ont fait état ces derniers jours d’une baisse drastique du nombre de saisies de fentanyl à la frontière mexicaine, principale porte d’entrée vers le territoire américain de cette drogue qui fait des ravages aux Etats-Unis depuis plusieurs années. Plus que la tendance en elle-même, son ampleur surprend davantage : les saisies mensuelles de la substance dans cette région s’établissent depuis le début de l’année à 340 kilos en moyenne. Soit plus de deux fois moins que les saisies réalisées chaque mois en 2024, d’une moyenne de 770 kilos. Outre-Atlantique, la crise des opioïdes fait des ravages depuis plusieurs décennies. Elle a provoqué près de 700 000 morts en 25 ans. Plus de 100 000 personnes sont décédées chaque année entre 2021 et 2023.
En arrivant au pouvoir à la Maison-Blanche pour la seconde fois, Donald Trump a promis de répondre à cet enjeu sanitaire. Il a notamment pointé du doigt le Mexique, la Chine et le Canada pour leur rôle dans la diffusion du fentanyl, aujourd’hui la substance la plus problématique sur le territoire américain. Le milliardaire a donc justifié l’imposition de droits de douane spécifiques contre ces trois puissances pour cette raison. Et ce, sans faire réellement de distinguo entre elles – le fentanyl venu du Canada représente moins d’1 % de l’ensemble des saisies de cette drogue en 2024 aux Etats-Unis contre 97 % pour celui originaire du Mexique.Donald Trump tente de vanter son action
Forcément, la Maison-Blanche tente de...
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02/06 - A69 : le spectre d’une facture à 3 milliards d’euros
Jusqu’où la facture de l’A69 peut-elle grimper ? La cour d’appel administrative de Toulouse vient d’autoriser la reprise du chantier de cette portion d’autoroute qui doit relier la Ville rose à Castres. Son interruption, depuis le mois de février, a déjà coûté 180 000 euros par jour au contribuable. Les opposants au projet espèrent encore obtenir un nouvel arrêt, soit dans quelques semaines devant le Conseil constitutionnel, soit dans un an à l’occasion d’un jugement qui doit se pencher sur le fond du dossier, à savoir l’utilité de cet équipement. L’engrenage fatal ?
Une décision qui obligerait les pouvoirs publics à remettre la zone dans son état originel, sachant qu’environ 70 % des travaux ont déjà été réalisés. S’il fallait enlever les terrassements, replanter les arbres et rétablir l’ancienne route, la facture pourrait grimper à 2 ou 3 milliards d’euros.
"Sur ce genre de chantier, vous traitez les terrains à la chaux. Cela signifie qu’ils deviennent impropres pour l’agriculture. L’Etat serait donc obligé d’indemniser leurs anciens propriétaires. Les dépenses pourraient alors atteindre cinq à dix fois le prix de l’autoroute, sans que le département n’en soit équipé. Ubuesque !", s’exclame le sénateur centriste du Tarn Philippe Folliot. Ce scénario peut encore être évité si le bon sens l’emporte. Pour cela, il faudra sans doute modifier la loi, afin de colmater les failles juridiques qui permettraient aux travaux d’être à nouveau interrompus, estime l’élu. Stupéfiant pour un projet destiné à désenclaver – avec retard...
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02/06 - Livres : Amor Towles et Armistead Maupin, l’honneur de l’Amérique
Quand le pape et…. les écrivains sauvent l’honneur de l’Amérique. En attendant l’encyclique du premier, attachons-nous aux romans de deux "transfuges" américains, Amor Towles et Armistead Maupin. Leurs points communs ? L’élégance, l’humour, et un brin d’irrévérence. Exfiltré de Wall Street après vingt ans dans la finance, Amor Towles ravit ses millions de lecteurs depuis 2012 et Les Règles du jeu. L’auteur du fameux Un gentleman à Moscou (adapté en série avec Ewan McGregor) nous convie avec Eve et Hollywood (Flammarion) dans le Los Angeles de 1928 en compagnie d’Evelyn Ross, dite Eve, blonde du Midwest au visage balafré déjà aperçue dans Les Règles du jeu. L’énigmatique jeune femme – à bord de son train, elle a soudainement décidé de poursuivre jusqu’en Californie au lieu de s’arrêter à Chicago – multiplie les rencontres chaleureuses, dont celles d’un policier à la retraite et de la star montante du producteur David O. Selznick, Olivia de Havilland, en plein tournage d’Autant en emporte le vent et bientôt sujette à un chantage de possesseur de photos de nu. Hollywood dans toute sa splendeur !
Une parodie de polar, c’est aussi ce que nous offre le merveilleux Armistead Maupin avec ce dixième tome de ses célèbres Chroniques de San Francisco, Mona et son manoir (L’Olivier). Un roman chaud chaud, de quoi faire bannir son auteur des bibliothèques de Donald Trump. Rencontré à Paris le jour de son 81e anniversaire, l’icône gay américaine s’en amuse ("Ce serait formidable pour les ventes !"). Et puis, Maupin n’est plus...
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02/06 - Sanofi acquiert la biotech américaine Blueprint pour 9,1 milliards de dollars
Le géant pharmaceutique français Sanofi va acquérir la biotech américaine Blueprint Medicines Corporation afin de se renforcer dans les maladies immunologiques rares, une opération qui s’inscrit dans sa stratégie actuelle visant à devenir un leader mondial en immunologie.
Pour cette acquisition d’envergure, annoncée lundi, Sanofi, qui fait régulièrement son marché aux Etats-Unis, versera 129 dollars par action, soit une valeur d'environ 9,1 milliards de dollars (plus de 7,9 milliards d'euros). "Sous réserve de la réalisation" de plusieurs étapes de développement clinique et de réglementation, la valorisation totale pourra grimper à 9,5 milliards de dollars (8,3 milliards d'euros), selon le groupe français.
Cette annonce intervient quelques jours après que le groupe pharmaceutique a annoncé l'échec de l'une des deux études de phase 3 - dernière étape avant une éventuelle commercialisation - concernant son traitement expérimental, l'itépekimag, contre la bronchite du fumeur (BPCO). Elle "représente un bond en avant stratégique dans nos portefeuilles maladies rares et immunologie", estime Paul Hudson, PDG de Sanofi, cité dans le communiqué.
En 2019, Sanofi a pris un virage en recentrant ses activités de recherche et développement sur l’immunologie et les maladies rares, une réorientation qui s’est traduite par un désengagement progressif de la recherche en oncologie.Récentes acquisitions
Blueprint, biotech basée aux Etats-Unis et cotée en Bourse, est notamment spécialiste de la mastocytose systémique, une...
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02/06 - Atos : l’Etat français rachète des activités stratégiques valorisées 410 millions d’euros
Il s'agit "d'une avancée importante pour la sécurisation de l'activité stratégique des supercalculateurs. Il est du rôle de l'Etat, lorsque cela se justifie, d'assurer la pérennité et le développement des activités industrielles les plus stratégiques", a déclaré le ministre de l'Economie, Eric Lombard, dans un communiqué distinct. "J'espère pouvoir clore au plus vite ce processus d’acquisition qui donnera un nouvel avenir à ces activités précieuses pour la France", a-t-il ajouté.
L'offre de l'Etat a toutefois changé de périmètre par rapport à novembre dernier, lorsque les deux étaient entrés en négociations exclusives, et elle ne comprend plus désormais les solutions d'analyse vidéo enrichies par l'intelligence artificielle, baptisées "Vision AI", a détaillé Atos. Une activité valorisée à 410 millions d'euros
"La valeur d'entreprise révisée par rapport à celle communiquée en novembre 2024 reflète le périmètre réduit de la transaction", a précisé le groupe. Les activités qui intéressent l'Etat français, logées dans la branche Advanced Computing, sont désormais valorisées 410 millions d'euros, dont 110 millions d'euros de compléments de prix fondés sur des indicateurs de rentabilité pour les exercices 2025 (50 millions d'euros qui devraient être payés à la clôture de la transaction) et 2026 (60 millions d'euros).
Cette branche, qui rassemble plus de 2 500 personnes majoritairement en France, conçoit et fabrique des serveurs de haute performance ainsi que des supercalculateurs, technologies critiques avec des applications au...
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02/06 - Doublés, maintenus, en sursis… Le point sur les différents droits de douane de Donald Trump
Il ne renonce pas à son arme favorite. Engagé dans une guerre commerciale lancée tous azimuts depuis le début de son mandat, en janvier dernier, le président américain Donald Trump laisse encore une fois planer la menace de nouveaux droits de douane envers ses partenaires commerciaux. Dans la continuité de premières mesures douanières contre le Canada, le Mexique ou la Chine juste après sa prise de pouvoir à la Maison-Blanche, le milliardaire avait créé une panique boursière mondiale début avril, lors de l’annonce de l’imposition de surtaxes réciproques sur la quasi-totalité des produits exportés sur le territoire américain. La plupart d’entre elles ont depuis été suspendues pendant 90 jours le temps de négocier des compromis bilatéraux avec Washington.
Mais les accords conclus se font pour le moment rares. Pire : Donald Trump vient d’annoncer, samedi 31 mai, le doublement de 25 à 50 % des droits de douane sur l’ensemble des exportations d’acier et d’aluminium aux États-Unis. "Nos industries de l’acier et de l’aluminium vont être plus fortes que jamais", s’est réjoui le magnat, dans un message publié sur son compte de son propre réseau Truth Social. Cette décision intervient alors que le secteur sidérurgique est particulièrement en difficulté outre-Atlantique, en particulier face à la production intensive de la Chine en la matière sur le marché mondial.Tensions avec l’Europe
Après une légère accalmie, ce énième coup de boutoir apparaît comme la volonté de Donald Trump d’accentuer la pression sur les puissances du...
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02/06 - Livres : Amor Towles et Armistead Maupin, l’honneur sauf de l’Amérique
Quand le pape et… les écrivains sauvent l’honneur de l’Amérique. En attendant l’encyclique du premier, attachons-nous aux romans de deux "transfuges" américains, Amor Towles et Armistead Maupin. Leurs points communs ? L’élégance, l’humour, et un brin d’irrévérence.
Exfiltré de Wall Street après vingt ans dans la finance, Amor Towles ravit ses millions de lecteurs depuis 2012 et Les Règles du jeu. L’auteur du fameux Un gentleman à Moscou (adapté en série avec Ewan McGregor) nous convie avec Eve et Hollywood (Flammarion, traduit par Nathalie Cunnington) dans le Los Angeles de 1928 en compagnie d’Evelyn Ross, dite Eve, blonde du Midwest au visage balafré déjà aperçue dans Les Règles du jeu. L’énigmatique jeune femme – à bord de son train, elle a soudainement décidé de poursuivre jusqu’en Californie au lieu de s’arrêter à Chicago – multiplie les rencontres chaleureuses, dont celles d’un policier à la retraite et de la star montante du producteur David O. Selznick, Olivia de Havilland, en plein tournage d’Autant en emporte le vent et bientôt sujette à un chantage de possesseur de photos de nue. Hollywood dans toute sa splendeur !
Un pastiche de polar et de comédie policière, c’est aussi ce que nous offre le merveilleux Armistead Maupin avec ce 10e tome de ses célèbres Chroniques de San Francisco, Mona et son manoir (L’Olivier, traduit par Marc Amfreville). Un roman chaud chaud, de quoi faire bannir son auteur des bibliothèques de Donald Trump. Rencontré à Paris le jour de son 81e anniversaire, l’icône des gays américains...
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02/06 - Guerre en Ukraine : Trump "prêt" à rencontrer Zelensky et Poutine en Turquie
A l'issue de nouveaux pourparlers à Istanbul ce lundi, Russes et Ukrainiens ont convenu d'échanger tous leurs prisonniers de guerre de moins de 25 ans ou grièvement blessés, ainsi que des milliers de corps de soldats tués. Kiev et Moscou ne sont en revanche pas parvenues à s'accorder sur un cessez-le-feu, chacune s'accusant de bloquer la situation.
La Russie pose comme condition à l'Ukraine qu'elle retire ses troupes des quatre régions du pays dont Moscou revendique l'annexion. L'Ukraine a affirmé lundi que la Russie avait rejeté l'offre de Kiev de "cessez-le-feu inconditionnel". En fin de journée, le président américain a annoncé être prêt à rencontrer Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky en Turquie.
Moscou et Kiev avaient déjà engagé de premières discussions directes le 16 mai dans la métropole turque. Cette nouvelle rencontre, qui a duré un peu plus d'une heure, est intervenue au lendemain de l'une des attaques ukrainiennes les plus audacieuses et réussies jamais menées sur le sol russe, jusqu'en Sibérie. Un vaste assaut coordonné de drones contre quatre aérodromes militaires russes a touché plusieurs dizaines d'avions, dont des bombardiers stratégiques, selon les services de sécurité ukrainiens (SBU). Ce lundi matin, l'armée russe a annoncé avoir abattu dans la nuit 162 drones ukrainiens, dont la majorité ont visé les régions de Koursk et de Belgorod.
19h32Trump est "prêt" à rencontrer Zelensky et Poutine en Turquie
Donald Trump reste "prêt" à se rendre en Turquie pour une rencontre avec...
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02/06 - "C’est l’illusion de la bienveillance" : pourquoi il faut en finir avec la "tyrannie du soin" au travail
Télétravail, visioconférence, jeunes diplômés, emploi des séniors, Flex office, encadrement, etc. Rarement les managers ont eu à affronter autant de vents nouveaux et parfois contraires. D’où parfois un sentiment de lassitude. La tâche, pourtant, reste passionnante pour faire avancer tout le monde dans le même sens et dans l’intérêt de l’entreprise. Alors que l’Express a décerné le 26 mai à Paris, les prix 2025 du Management, voici quelques éclairages et clefs pour s’y retrouver dans un monde du travail qui ne cesse d’évoluer.
"Bienveillance", "plaisir", "bien-être". Autant de mots pour décrire l’importance primordiale de se sentir bien au travail. "Coaching", "team building", "afterwork". Autant de dispositifs supposés permettre aux salariés (et aux managers) de retrouver l’envie de travailler. Le temps serait donc venu pour les entreprises de prendre soin de leurs salariés et de leur permettre de s’épanouir dans leur vie professionnelle. Tout cela fleure bon la pensée magique et la critique est aisée. Alors même que les thuriféraires du soin au travail deviennent légion, la critique - souvent réactionnaire – se fait jour pour dénoncer les ravages de l’injonction à la bienveillance. Pour autant, il convient de ne pas se tromper de cible en vilipendant le message à la place du messager. Ce n’est pas l’appel à prendre soin de ses collaborateurs qui est problématique pour les entreprises. Ce sont à la fois les fondements éthiques sur lesquels cet appel repose, tout autant que l’instrumentalisation qui en est faite...
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02/06 - Pologne : le nationaliste Karol Nawrocki remporte l’élection présidentielle
Selon les chiffres de la commission électorale nationale, M. Nawrocki a remporté 50,89% des voix contre 49,11% pour M Trzaskowski lors du second tour de l'élection tenu dimanche, dont les résultats mettent en évidence la polarisation dans le pays membre de l'OTAN et de l'UE. Le président conservateur sortant Andrzej Duda a immédiatement félicité le gagnant. "Félicitations au vainqueur!", a-t-il écrit sur X remerciant les Polonais pour la forte participation qui s'est élevée à 71,63%.
Selon les analystes, la victoire de Karol Nawrocki risque de bloquer le programme progressiste du gouvernement concernant notamment l'avortement et les droits LGBT+ et pourrait raviver les tensions avec Bruxelles sur les questions liées à l'Etat de droit. Cette victoire pourrait aussi compromettre les liens étroits avec l'Ukraine voisine car M. Nawrocki critique les plans d'adhésion de l'Ukraine à l'UE et à l'Otan et souhaite réduire les avantages accordés aux réfugiés ukrainiens. Karol Nawrocki, qui est un admirateur de Donald Trump qu'il a rencontré à la Maison Blanche pendant sa campagne électorale, affirme avoir obtenu son soutien.
La nuit électorale a été pleine d'émotions, les premiers sondages publiés après la fermeture des bureaux de vote donnant une faible avance à M. Trzaskowski. Après la publications de ces sondages, les deux candidats ont revendiqué la victoire. "Nous avons gagné", a déclaré M. Trzaskowski aussitôt après l'annonce des résultats des sondages, tout en soulignant que cela tenait sur "un fil du...
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02/06 - Opération "toile d’araignée" : ce que l’on sait des spectaculaires attaques de drones ukrainiens en Russie
Des mois de préparation, des drones introduits clandestinement en Russie et "Toile d'araignée" pour nom de code : les services de sécurité ukrainiens ont mené dimanche une opération coordonnée sans précédent contre l'aviation militaire russe, frappant à des milliers de kilomètres du front, à la veille de pourparlers attendus entre la Russie et l'Ukraine à Istanbul.
L'Ukraine revendique d'importants dégâts, impossibles à vérifier de façon indépendante. Les attaques auraient touché 41 avions utilisés pour "bombarder les villes ukrainiennes", a assuré une source au sein des services de sécurité ukrainiens (SBU), citant notamment des bombardiers stratégiques Tu-95 et Tu-22 et des appareils radar de détection et de commandement A-50.Un mode opératoire complexe
Le ministère russe de la Défense a seulement confirmé que "plusieurs appareils aériens ont pris feu" après une attaque de drones dans des aérodromes des régions de Mourmansk et d'Irkoutsk, respectivement dans l'Arctique russe et en Sibérie orientale. Ces incendies ont été maîtrisés et n'ont pas fait de victimes, selon le ministère.
Les services de sécurité ukrainiens ont de leur côté assuré avoir détruit 34 % des bombardiers stratégiques russes vecteurs de missiles de croisière, et fait des dégâts à hauteur de 7 milliards de dollars.
Cette opération, au nom de code "Toile d'araignée", a été préparée pendant plus d'un an et demi sous la supervision du président Volodymyr Zelensky, d'après la source ukrainienne. Elle a nécessité une logistique particulièrement...
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02/06 - Reconnaissance faciale : pourquoi l’outil rêvé de Gérald Darmanin est loin d’être une solution miracle
Officiellement, ce n’est qu’un "groupe de travail" sur la reconnaissance faciale que Gérald Darmanin a annoncé, le 23 mai, vouloir installer. Dans les faits, l’objectif du ministre de la Justice est de "créer un cadre légal", pour "introduire cette mesure dans notre législation". La reconnaissance faciale "est un outil extrêmement précieux dans le cadre de la lutte contre la délinquance et de la criminalité organisée", a précisé à l’AFP l’entourage du Garde des sceaux.
Au début du mois, Gérald Darmanin avait déjà annoncé sa volonté de légaliser la pratique lors d’une interview diffusée sur YouTube, indiquant qu’il s’agissait d’un levier intéressant pour lutter contre l’insécurité et faciliter les contrôles d’identité dans les aéroports. L’objectif du ministre est clair : autoriser, de manière permanente, la reconnaissance faciale.Une pratique interdite en France, sauf exceptions
Pour l’instant, l’usage de cette technologie est interdit dans les espaces publics européens par l’AI Act. Même pendant les Jeux olympiques de Paris et l’application expérimentale de la surveillance algorithmique, la reconnaissance faciale n’était pas autorisée. Il existe toutefois des exceptions en France, où le traitement des données biométriques est permis dans des cas très précis. Les forces de l’ordre peuvent ainsi avoir recours à la reconnaissance faciale dans certaines affaires sensibles, comme le terrorisme ou les disparitions d’enfants, mais seulement en analysant les flux vidéo a posteriori, et non en temps réel.
En dehors des caméras...
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02/06 - Ukraine : la Corée du Nord affirme que ses liens militaires avec la Russie garantissent la "paix"
Moscou et Pyongyang ont renforcé leur coopération militaire ces dernières années, la Corée du Nord fournissant des armes et des troupes pour soutenir la guerre de la Russie contre l'Ukraine. Environ 600 soldats nord-coréens ont été tués et des milliers d'autres blessés lors de combats aux côtés de la Russie, selon un député sud-coréen, citant les services de renseignement du pays.
Un groupe multilatéral de surveillance des sanctions, composé de la Corée du Sud, des Etats-Unis, du Japon et de huit autres pays, a condamné vendredi ces liens comme étant "illégaux". En réponse, Pyongyang a affirmé que sa coopération avec Moscou visait à "protéger la souveraineté, l'intégrité territoriale et les intérêts sécuritaires des Etats", ainsi qu'à "garantir la paix et la stabilité dans la région eurasienne"."Crème des relations interétatiques"
Dans son communiqué, un responsable du ministère nord-coréen des Affaires étrangères a qualifié les liens avec la Russie de "crème des relations interétatiques". Pyongyang et Moscou pourraient "établir un ordre mondial multipolaire fondé sur un véritable respect de la souveraineté, de l'égalité et de la justice", peut-on également lire.
L'équipe de surveillance, lancée en octobre dernier, surveille et signale les violations des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies contre la Corée du Nord, bien qu'elle opère indépendamment de l'ONU. Sa création fait suite au veto de la Russie à une résolution du Conseil de sécurité qui a mis fin au système de surveillance du respect par Pyongyang des...
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02/06 - Océans : que faire face à la pêche industrielle et l’élevage intensif ?
Le retour de Donald Trump, vous le savez, inquiète largement les scientifiques. Le président des Etats-Unis s’en prend aux universités, aux revues, aux agences de recherche, à leurs financements comme aux membres de certaines institutions. Et celles liées au climat ne sont pas épargnées, Donald Trump estimant que le réchauffement est un canular.
Le républicain s’est notamment attaqué à la NOAA, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique. 1 200 fonctionnaires ont été tout simplement remerciés, façon Trump, et d’autres devraient bientôt suivre.
Cette agence joue pourtant un rôle clé dans la préservation de l’environnement un peu partout sur la planète et surtout concernant les océans : suivi météorologique, prévision d’ouragans ou de sécheresses, surveillance des ressources marines, elle a des programmes de recherche en Inde, au Brésil, ou encore dans les îles du Pacifique, et des partenariats avec de grands laboratoires comme l’Ifremer en France.
Mais à l’heure où Donald Trump met en pièces la recherche sur les fonds marins, le reste du monde s’organise pour assurer leur protection.
Dans quelques jours, la France accueillera à Nice un sommet des Nations unies réunissant Etats, ONG et scientifiques. Tous vont tenter de s’accorder sur des traités et des financements pour sauvegarder nos océans.
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02/06 - La guerre de l’eau, l’autre conflit majeur qui couve en Asie du Sud
Qu’il est difficile de se passer d’une bonne formule. Surtout quand elle est percutante, et un brin poétique. Narendra Modi a choisi de conserver la sienne : "L’eau et le sang ne peuvent pas couler ensemble." Le Premier ministre indien l’a prononcée pour la première fois en septembre 2016, quelques jours après une attaque terroriste sur une base militaire dans la région disputée du Cachemire, à la frontière avec le Pakistan, tuant 19 soldats. Dans un comité restreint composé de plusieurs représentants du ministère de l’Eau, le chef du gouvernement discutait des mesures de rétorsion possibles envers le voisin, accusé de soutenir le groupe djihadiste auquel New Delhi attribuait l’attaque. Son outil de pression ? Le traité des eaux de l’Indus, qui régule le partage de ce fleuve crucial pour les deux frères ennemis.
Toute ressemblance avec des faits passés et des personnages existants n’a rien de fortuite. Le 22 avril dernier, un attentat fait 26 morts à Pahalgam, dans le contrefort de l’Himalaya, du côté du Cachemire indien. Narendra Modi promet alors de traquer "jusqu’au bout de la terre" les auteurs. S’ensuit une escalade diplomatique et militaire avec le Pakistan. Les deux pays, détenteurs de l’arme nucléaire, échangent pendant trois jours des tirs d’artillerie et de missiles, avant d’approuver un cessez-le-feu. Mais la tension reste palpable. Narendra Modi sait qu’il possède d’autres atouts. Dans un discours à la télévision cette fois-ci, visage fermé et doigt pointé vers la caméra, il reprend sa formule...
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01/06 - Donald Trump multiplie les grâces présidentielles, et ses choix sont loin d’être anodins
Après les quelque 1 500 assaillants du Capitole en janvier, une nouvelle vague de personnes a bénéficié ces derniers jours de la grâce présidentielle de Donald Trump. Au total, le président américain a offert son pardon à plus de deux douzaines de personnes accueillies par sa base de droite ou favorisées par les gens dans son orbite, rapporte The New York Times. Il a ainsi annoncé mardi vouloir gracier deux vedettes de téléréalité condamnées pour fraude fiscale et bancaire en 2022 et emprisonnées en janvier 2023. Il s’agit de Todd et Julie Chrisley, connus pour une émission consacrée à leurs vies de multimillionnaires en Géorgie (sud), intitulée "Chrisley Knows Best", lancée en 2014 sur la chaîne USA Network.
"Vos parents vont être libres et blanchis et nous espérons que ce sera fait demain", a dit le républicain de 78 ans pendant un coup de fil à la fille des deux personnalités, selon une vidéo diffusée sur X par une conseillère de la Maison-Banche, Margo Martin. "Ils ont été traités durement, d’après ce que j’entends", a-t-il encore dit dans cette conversation avec Savannah Chrisley, une partisane déclarée de Donald Trump.Redéfinir la criminalité
Selon l’agence Associated Press, un rappeur connu sous le nom de NBA YoungBoy, Kentrell Gaulden de son vrai nom, condamné à un peu moins de deux ans de prison pour des accusations liées aux armes à feu, fait également partie des graciés par le président Donald Trump. "Je tiens à remercier le président Trump de m’avoir accordé une grâce et de m’avoir donné l’opportunité...
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01/06 - "Comme je l’avais dit à Hitler…" : révélations sur Reinhard Gehlen, l’espion des nazis passé à la CIA
"Une figure, presque un mythe". Ainsi l’historien Johann Chapoutot qualifie-t-il Reinhard Gehlen (1902-1979), dans sa préface au livre que Clément Tibère consacre au premier chef du renseignement extérieur de la RFA, Reinhard Gehlen. L’espion du siècle ?, qui vient de paraître chez Perrin.
Comment ce général de la Wehrmacht, chef des services de renseignements militaires sur le front de l’Est durant la Seconde Guerre mondiale, est-il passé des services secrets des nazis à ceux de l’Allemagne de l’Ouest ? Comment est-il parvenu à dissimuler son histoire ? Quelles informations a-t-il livrées à la CIA, qui finança durant dix ans son officine de renseignement ? Pourquoi, durant la guerre d’Algérie, a-t-il rencontré le général Salan ? Coauteur du Dictionnaire du renseignement dirigé par Hugues Moutouh et Jérôme Poirot, Clément Tibère brosse un portrait saisissant de ce maître des illusions, dont on a rarement vu le visage. Une prouesse compte tenu de la complexité du personnage.
L’Express : Que manque-t-il donc à Reinhard Gehlen pour être "l’espion du siècle" ?
Clément Tibère : L’espion "de son siècle", de ce "siècle des excès", Gehlen l’est assurément. Né en 1902 et mort en 1979, il en aura connu toutes les tragédies. Deux guerres mondiales, quatre changements de régime, la guerre froide : il a tout vécu, de surcroît aux premières loges.
L’espion "du siècle", telle est bien la question. Si Gehlen a joué un rôle important dans la guerre nazie à l’Est, un rôle fondamental dans la mise à niveau des alliés occidentaux sur...
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01/06 - Russie : derrière l’effondrement de deux ponts, l’ombre de l’Ukraine
Deux ponts se sont effondrés après des explosions dans la nuit du samedi 31 mai au dimanche 1er juin dans le sud-ouest de la Russie près de la frontière ukrainienne, provoquant des accidents de trains dont l’un a fait au moins sept morts, selon les autorités russes. Les enquêteurs russes traitent comme des "actes de terrorisme" l’effondrement des deux ponts, ont rapporté dimanche les médias d’État. L’Express fait le point sur ce que l’on sait.Des explosions à la frontière ukrainienne
Dans les deux cas, ce sont des explosions dans des régions frontalières de l’Ukraine qui ont provoqué l’effondrement des ponts, l’un routier et le second ferroviaire, selon les autorités russes. Dans la région de Briansk, "un pont routier s’est effondré à la suite d’une explosion", a annoncé le Comité d’enquête de Russie dans un communiqué. Dans celle de Koursk, "un pont ferroviaire a également été détruit par une explosion", a ajouté le Comité.
La première catastrophe s’est produite samedi soir dans la région de Briansk. "L’effondrement d’un pont sur des voies ferrées a fait sept morts", a écrit le gouverneur régional Alexandre Bogomaz sur Telegram. Il a ensuite évoqué le chiffre de 66 blessés, dont trois enfants. Le déraillement du train qui reliait Klimov, dans la région de Belgorod (sud-ouest), à Moscou, s’est produit à 22h44 locales (21h44 heure française) au niveau de Pilchino-Vygonitchi, ont précisé les Chemins de fer de Moscou sur Telegram.
Two bridges collapsed overnight in Western Russia, one onto a railway track in the Bryansk...
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01/06 - Shaun Walker, spécialiste de l’espionnage : "Pour Poutine, les ’illégaux’ représentent le sacrifice absolu"
Dans leur pavillon de cette banlieue cossue de Boston, dans le Massachusetts, règne une douce atmosphère de fête en ce mois de juin 2010. Tracey Lee Ann Foley et Donald Howard Heathfield, tous deux canadiens naturalisés américains, fêtent l’anniversaire de Tim, l’aîné de la fratrie âgé de 20 ans, qui a fréquenté les bancs de l’école française comme son frère Alex. Soudain, quelqu’un frappe à la porte, troublant l’ambiance festive et joyeuse. Des agents du FBI s’engouffrent dans leur domicile et placent immédiatement les parents en état d’arrestation. Tim et Alex découvrent avec effroi qu’ils vivaient depuis leur plus tendre enfance avec deux espions russes ! Leur vrai nom : Andreï Bezroukov et Elena Vavilova. Deux agents dormants qui se sont bâtis avec brio, pendant de nombreuses années, une fausse biographie.
L’histoire de ceux que l’on surnomme les "illégaux", qui ont inspiré la série The Americans, en rappelle une autre plus récente. Celle d’Artiom Doultsev et Anna Doultseva, arrêtés en 2022 à Ljubljana après cinq années passées dans la clandestinité en Slovénie. Ils y vivaient avec des passeports argentins, sous les noms de Ludwig Gisch et de Maria Rosa Mayer Muños, accompagnés de leurs deux enfants. Elle tenait une galerie d’art, tandis que son mari avait fondé une start-up informatique. Lors du plus grand échange de prisonniers entre la Russie et les Occidentaux depuis la guerre froide, en août 2024, toute la famille est accueillie en héros à Moscou par le président Vladimir Poutine, qui les gratifie, tout...
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01/06 - Jean-Luc Mélenchon, Frédéric Lordon... Quand la gauche populiste ne comprend rien au "peuple", par Gérald Bronner
Ça y est, ça le reprend ! Jean-Luc Mélenchon fait parfois des crises de complotisme carabinées. Comme lorsque en juin 2021, il avait déclaré : "Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Ça a été Merah en 2012." Il voulait dire par là que quelques forces obscures provoqueraient un drame dans le but d’influencer les élections (et, donc, de le faire perdre). Nous n’avons rien vu du tout si ce n’est l’indignation unanime de la classe politique. Cela ne l’a pas empêché de réitérer, la même année, avec d’autres supputations complotistes à propos du pass vaccinal.
La pandémie est passée mais pas la fièvre conspirationniste du patron des insoumis. A l’occasion d’une émission récente sur la chaîne Twitch du sulfureux influenceur américain Hasan Piker (3 millions d’abonnés), dont il avait accepté l’invitation, il devisa près de deux heures sur tous les sujets qui intéressent la gauche radicale. Peut-être n’aurait-on pas remarqué cette déclaration, issue de leur dialogue, si Mélenchon, fier de son fait, n’avait pas tenu à la mettre en exergue sur son compte X : "La droite a produit l’extrême droite pour diviser les peuples sur des bases racistes et islamophobes. C’est une stratégie des dominants pour maintenir leur domination."
Si l’on passe sur le caractère indigent tant historiquement que du point de vue de la science politique de la première partie de la déclaration, on reste sidéré par le biais d’intentionnalité qui en caractérise la deuxième. Que...
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01/06 - Face à la menace russe, Keir Starmer veut "rétablir la capacité de combat" de l’armée britannique
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis dimanche 1er juin de "rétablir la capacité de combat" des forces armées du Royaume-Uni, notamment face à la menace russe, à la veille de dévoiler la nouvelle stratégie de défense de son gouvernement.
"Nous allons rétablir la capacité de combat du Royaume-Uni comme objectif central de nos forces armées", a déclaré le chef du gouvernement dans une tribune publiée dans le tabloïd The Sun. "Il s’agit de rassembler toutes les capacités dont nous disposons, des drones à l’artillerie, en passant par le renseignement et l’instinct humains, pour bâtir une machine de combat redoutable et intégrée", a-t-il ajouté.
Le gouvernement travailliste doit publier lundi sa nouvelle stratégie de défense, qui définit les menaces auxquelles fait face le Royaume-Uni et détaille comment le gouvernement entend s’y préparer sur le plan militaire.
En février, le Premier ministre Keir Starmer a annoncé qu’il porterait les dépenses de défense du pays à 2,5 % de son PIB en 2027, contre 2,3 % actuellement, au moment où les Etats-Unis poussent leurs alliés de l’Otan et l’Europe à investir davantage dans leur défense. L’ambition du gouvernement travailliste est ensuite d’atteindre 3 % du PIB durant la prochaine législature, soit au-delà de 2029, et le ministre de la Défense John Healey a affirmé dimanche sur Sky News qu’il n’avait "aucun doute" sur le fait que cela sera le cas.Menace russe "croissante"
"Nous sommes directement menacés par des Etats aux forces militaires avancées, donc nous...
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01/06 - Nucléaire iranien : ces rapports qui révèlent les activités secrètes de Téhéran
L’Iran est cerné de rapports sur son activité nucléaire. En l’espace de 24 heures, deux comptes rendus de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont relevé des activités nucléaires secrètes.
Dans le premier rapport confidentiel adressé aux Etats membres de l’AIEA (dont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Russie et la Chine) et consulté par l’agence Reuters, il est indiqué que Téhéran a mené en secret des activités nucléaires avec des matières non déclarées à l’Agence internationale de l’énergie atomique sur trois sites qui font depuis longtemps l’objet d’une enquête.Production d’armes nucléaires
L’Iran affirme vouloir maîtriser la technologie nucléaire à des fins pacifiques et nie les accusations des puissances occidentales selon lesquelles il chercherait à développer des armes nucléaires. Bien que de nombreuses constatations concernent des activités remontant à plusieurs décennies et ont déjà été formulées, les conclusions du rapport de l’AIEA sont plus définitives. Elles résument les évolutions des dernières années et pointent plus clairement vers des activités coordonnées et secrètes, dont certaines sont liées à la production d’armes nucléaires.
L’AIEA a également souligné que la coopération de l’Iran restait "moins que satisfaisante" à plusieurs égards. L’Agence cherche ainsi toujours des explications concernant des traces d’uranium découvertes il y a des années sur deux des quatre sites qu’elle étudie. Trois d’entre eux ont servi de cadre à des expériences secrètes, a-t-elle constaté. L’AIEA a conclu que...
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01/06 - Javier Blas (Bloomberg) : "Si les terres rares étaient si stratégiques, on n’en mettrait pas dans les aspirateurs"
Pour qui sait les lire, les courbes qui défilent sur les écrans des salles de marché prédisent l’avenir. Du plus futile, le prix de votre crème glacée sur la plage cet été, au plus dramatique : la localisation du prochain conflit armé sur terre. Javier Blas, éditorialiste chez Bloomberg News, les décrypte depuis plus de 20 ans. Le journaliste, originaire d’un petit village espagnol des Pyrénées, livre pour L’Express les grandes tendances à venir : l’importance de matériaux comme le cuivre ou le cobalt, au cœur des transitions énergétique et technologique, liées par leurs énormes besoins en électricité. Mais aussi le pic de la demande en pétrole ou bien la quête effrénée de minerais stratégiques par Donald Trump.
Javier Blas revient enfin sur les coulisses de son milieu de prédilection. La mondialisation a permis à des traders de s’approprier certains marchés de matières premières et de constituer des fortunes, à l’abri des regards. C’est l’objet de l’ouvrage The World for Sale : Money, Power and the Traders Who Barter the Earth’s Resources, coécrit avec son confrère Jack Farchy, une enquête édifiante dont la traduction française paraîtra le 6 juin, aux éditions Novice, sous le titre "Un monde à vendre, La saga des traders de matières premières".
L’Express : Initialement publiée en 2021, votre enquête balaye un pan méconnu de notre économie : la toute-puissance des traders de matières premières comme Glencore, Vitol ou bien Trafigura. En quoi a-t-elle changé votre regard sur ce secteur, que vous suivez au quotidien ?...
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01/06 - Choisi par Donald Trump pour diriger la Nasa, un proche d’Elon Musk finalement écarté
Donald Trump a (encore) fait marche arrière : le milliardaire Jared Isaacman, un magnat du paiement en ligne proche d’Elon Musk, ne va finalement pas prendre la tête de la Nasa, a annoncé samedi 31 mai le président américain.
En décembre, avant son retour au pouvoir, celui-ci avait déclaré qu’il voulait faire de Jared Isaacman, qui est aussi le premier astronaute privé à avoir effectué une sortie extra-véhiculaire dans l’espace, le prochain patron de l’agence spatiale américaine. Mais "après un examen approfondi de ses associations antérieures, je retire par la présente la nomination de Jared Isaacman à la tête de la NASA", a écrit samedi le président sur sa plateforme Truth Social. "J’annoncerai bientôt un nouveau candidat qui sera en ligne avec sa mission et mettra l’Amérique au premier rang dans l’espace", a-t-il ajouté.
La Maison-Blanche avait annoncé plus tôt le retrait de Jared Isaacman, confirmant une information du New York Times. Selon le journal, qui voit dans ce revirement "le dernier exemple en date de la façon dont Donald Trump utilise la loyauté comme un critère clé pour les postes de haut niveau dans l’administration", le président républicain a découvert que Jared Isaacman aurait effectué par le passé des dons à des élus démocrates. Le New York Times évoque ainsi des dons au sénateur de l’Arizona Mark Kelly, l’ancien sénateur de Pennsylvanie Bob Casey, et au Parti démocrate de Californie.Pressions d’Elon Musk
Agé de 42 ans, Jared Isaacman, très proche du patron de SpaceX et de Tesla Elon Musk, a...
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01/06 - Raphaël Quenard, l’auteur "ouf" ? Ce que vaut vraiment son livre "Clamser à Tataouine"
Il avait crevé l’écran dans Chien de la casse, où il interprétait un dealer qui citait Montaigne : "La plus subtile folie se fait de la plus subtile sagesse." Cette prestation avait valu à Raphaël Quenard le César de la meilleure révélation masculine 2024. On l’a vu depuis chez Quentin Dupieux (Yannick et Le Deuxième Acte) et dans des seconds rôles partout (dont L’Amour ouf). Sa faconde surréaliste et son accent improbable de titi parisien postmoderne (bien qu’il soit originaire de Grenoble) ont assuré sa réputation. Se distinguant de tous les acteurs sans esprit qui encombrent les plateaux de télévision, Quenard sait transformer en happenings ses interviews promotionnelles. Au dernier Festival de Cannes, où il présentait son premier long-métrage comme réalisateur, I Love Peru, il a fait sensation en déambulant sur la Croisette accompagné d’un type déguisé en condor. En attendant d’incarner Johnny dans le biopic que tournera l’an prochain Cédric Jimenez, et qui devrait le consacrer comme star grand public, Quenard ajoute une corde à son arc en publiant Clamser à Tataouine, une comédie acide où sa verve fait merveille.
Que raconte ce provoquant premier roman ? Dans un ton qui rappelle plus C’est arrivé près de chez vous qu’Orange mécanique, un "joyeux sociopathe" confesse les quelques féminicides qu’il a à son actif – il a décidé de tuer une femme par classe sociale. Pour s’expliquer sur ses intentions, Quenard nous a donné rendez-vous à Belleville, au café où il a ses habitudes : "C’est scientifique, les tueurs...
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01/06 - Guerre en Ukraine : Kiev mène une vaste attaque contre l’aviation russe jusqu’en Sibérie
Il y aura bien de nouveaux pourparlers entre Moscou et Kiev ce lundi en Turquie. Alors que la réunion, proposée par la Russie, était toujours incertaine à la veille de la date du rendez-vous, Volodymyr Zelensky a annoncé ce dimanche 1er juin qu'une délégation ukrainienne serait à Istanbul lundi pour de nouvelles discussions avec la Russie. Les priorités de l’Ukraine sont d'obtenir "un cessez-le-feu complet et inconditionnel", ainsi que le "retour des prisonniers" et des enfants ukrainiens que Kiev accuse Moscou d'avoir enlevés, a-t-il précisé.
A la veille de cette rencontre, l'Ukraine a mené ce dimanche une vaste attaque coordonnée de drones contre des aérodromes militaires en Russie, jusqu'en Sibérie.
Les infos à retenir
⇒ Une délégation ukrainienne sera à Istanbul lundi pour des pourparlers avec Moscou
⇒ L'Ukraine mène une opération "d'ampleur" contre l'aviation militaire en Russie
⇒ Deux ponts s’effondrent en Russie après des "explosions"L'Ukraine mène une opération "d'ampleur" contre l'aviation militaire en Russie
L'Ukraine mène ce dimanche une opération "d'ampleur" contre l'aviation militaire en Russie, et a notamment touché une base en Sibérie orientale à des milliers de kilomètres de ses frontières, a indiqué une source au sein des services de sécurités ukrainiens (SBU).
"Les services de sécurité ukrainiens mènent une opération spéciale d'ampleur visant à détruire des bombardiers ennemis" loin du front en Russie, a indiqué cette source, disant que plus de 40 appareils ont été touchés. Cette source a...
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01/06 - La céramique contemporaine asiatique mise à l’honneur dans les galeries françaises
Les prix records du marché de l’art font le bonheur des grandes maisons de vente. C’est la raison pour laquelle elles en font régulièrement la publicité, communiquant sur ces montants inédits, de plusieurs millions d’euros, obtenus pour certaines céramiques anciennes destinées aux empereurs de Chine. Ces sommes pharaoniques occultent la création céramiste contemporaine asiatique qui, de ce fait, reste encore financièrement accessible.
Ces artistes, essentiellement japonais, coréens et chinois, célèbres et recherchés dans leur pays, sont totalement inconnus du public européen. Bonne nouvelle, ils seront mis en avant lors du Printemps asiatique, l’un des grands rendez-vous internationaux consacrés aux arts d’Asie, qui se tient à Paris du 5 au 14 juin.Yui Tsujimura Grès émaillé et glaçure cendrée, 2022, dimension : 43x35 cm
En effet, lors de cette manifestation, qui accueille une soixantaine d’exposants, trois galeries vont faire connaître au public les dernières créations de céramistes de ces pays lointains. La première, Hioco, défend plusieurs artistes japonais à la créativité débordante et aux styles très différents. On peut, par exemple, citer Chisato Yasui et ses céramiques sculptures aux allures de pierres rondes, Hashimoto Tomonari et ses grès aux couleurs irisées ou encore Hayashi Shotaro et ses formes solides aux glaçures sophistiquées. Mais aussi Yukiya Izumita et ses argiles façon feuilles de papier, Kino Satoshi et ses porcelaines émaillées céladon, sinueuses, tirées des mots japonais et décrivant le...
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01/06 - "Ils sont pris entre le marteau et l’enclume" : les managers ébranlés par les mutations du travail
Télétravail, visioconférence, jeunes diplômés, emploi des séniors, Flex office, encadrement, etc. Rarement les managers ont eu à affronter autant de vents nouveaux et parfois contraires. D’où parfois un sentiment de lassitude. La tâche, pourtant, reste passionnante pour faire avancer tout le monde dans le même sens et dans l’intérêt de l’entreprise. Alors que l’Express a décerné le 26 mai à Paris, les prix 2025 du Management, voici quelques éclairages et clefs pour s’y retrouver dans un monde du travail qui ne cesse d’évoluer.
Quand Agnès, cadre en communication dans un grand groupe industriel, partage les qualités d’un "bon" N + 1, l’énumération a de quoi impressionner. Le manager doit "nous faire sortir de notre zone de confort, mais toujours de manière bienveillante" ; "faire bloc avec son équipe, tout en sifflant la fin de la récré quand c’est nécessaire" ; "ne pas craindre de déplaire, sans pour autant se prendre au sérieux". Un portrait-robot assurément exigeant. "Et pourtant, ça existe ! La preuve, j’ai quand même eu trois bons managers en dix-sept ans de carrière", sourit la quadragénaire.
Courroie de transmission indispensable de l’entreprise, le manager doit composer avec les ordres d’en haut et les doléances d’en bas. Un sacerdoce ? En tout cas une fonction à la complexité croissante, à tel point qu’on verrait poindre un mouvement de "conscious unbossing". Derrière cet affreux anglicisme se cache, pour un nombre croissant de salariés, le refus de monter dans la hiérarchie, pour s’épargner les difficultés...
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01/06 - Gaza : Israël ordonne à son armée d’avancer "indépendamment de toute négociation"
Le Hamas a dit samedi soir avoir remis aux médiateurs sa réponse à la proposition américaine de trêve dans la bande de Gaza, mais celle-ci a été jugée "inacceptable" par l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Le mouvement palestinien s’est dit prêt à libérer dix otages israéliens vivants, en plus de la restitution de 18 corps en échange de prisonniers palestiniens. Israël, qui avait sommé le Hamas d’accepter la proposition américaine sous peine d’être "anéanti", a également estimé que sa réponse faisait "reculer le processus". Ce dimanche, le ministre israélien de la Défense a ordonné à l'armée d'avancer "indépendamment de toute négociation".
Les infos à retenir
⇒ Israël ordonne à son armée d'avancer à Gaza "indépendamment de toute négociation"
⇒ Washington juge "inacceptable" la réponse du Hamas à sa proposition de trêve
⇒ La distribution d'aide humanitaire à Gaza est devenue un "piège mortel", déplore un responsable de l'ONUIsraël ordonne à son armée d'avancer "indépendamment de toute négociation"
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a dit avoir ordonné dimanche à l'armée d'aller de l'avant dans la bande de Gaza, "indépendamment de toute négociation", après que l'émissaire des Etats-Unis pour le Moyen-Orient a jugé "inacceptable" la réponse du Hamas à une proposition américaine de trêve.
"J'ai ordonné à l'armée de continuer à avancer dans Gaza contre toutes les cibles, indépendamment de toute négociation, et d'utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger les soldats et pour éliminer et...
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01/06 - "Je n’ai jamais échoué à apprendre à lire à un enfant" : les conseils d’Eva Moskowitz, fondatrice de Success Academy
Ancienne élue municipale à New York pour le parti démocrate, Eva Moskowitz est une figure controversée mais incontournable du paysage éducatif américain. En 2006, elle fonde Success Academy, un réseau d’écoles publiques à charte (charter schools) visant à offrir une éducation d’excellence aux enfants défavorisés. Aujourd’hui, avec plus de 22 000 élèves, c’est le quatrième plus grand district scolaire de l’État de New York, et l’un des plus performants.
Inspirée par une pédagogie classique, centrée sur les arts libéraux et le raisonnement critique, elle obtient des résultats remarqués, tout en suscitant des oppositions, autant politiques que syndicales. De passage à Paris, où elle visite plusieurs établissements, Eva Moskowitz se présente comme une ambassadrice de l’innovation éducative. "Je visite des écoles dans le monde entier", dit-elle, pour comprendre ce qui fonctionne — et ce qu’il faut éviter. L’occasion d’un entretien avec "L’Express" pour évoquer son parcours, sa vision, et sa conviction qu’il y a urgence à repenser l’éducation.
L’Express : Pouvez-vous raconter l’histoire de la création de Success Academy et les problèmes que vous cherchiez à résoudre ?
Eva Moskowitz : Avant d’ouvrir Success Academy, j’étais élue locale. J’ai présidé la commission de l’éducation pendant environ sept ans, consacrant ma vie à améliorer les écoles publiques. J’ai organisé 125 auditions sur des sujets allant de l’éducation artistique au papier toilette. J’en suis venue à la conclusion que réparer un système défaillant ne se ferait...
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01/06 - Avec l’IA, la course à la maxicroissance… et aux mini-effectifs est lancée
Jamais avare de promesses grandiloquentes, Dario Amodei, le patron d’Anthropic, créateur du modèle de langage étendu Claude, a déclaré que la première entreprise valorisée plus de 1 milliard de dollars avec un seul employé émergera d’ici à 2026. Sa conviction est que les agents, ces modèles d’intelligence artificielle spécialisés dans des tâches spécifiques, seront capables de remplacer les salariés humains.
A l’appui de cette prophétie, une poignée de start-up est en train de battre tous les temps de passage en matière de croissance des revenus. La promotion du premier trimestre 2025 de l’incubateur Y Combinator affiche un bond de 10 % par semaine, selon son dirigeant Garry Tan, un rythme qu’on n’avait vu autrefois que chez un Airbnb naissant. Dans cette cohorte, 81 % des entreprises ont trait à l’intelligence artificielle, et seulement 11 % sont dédiées à des objets physiques.
Derrière les géants Anthropic et OpenAI, qui ont atteint respectivement 1 et 4 milliards de dollars de revenus récurrents fin 2024, en moins de trois ans d’exercice, une vingtaine de sociétés comptent déjà plus de 50 millions de dollars. Midjourney incarne le phénomène : l’atelier d’images géré depuis Discord afficherait déjà 500 millions de dollars, sans capital externe. Anysphere, l’éditeur de l’assistant à la programmation informatique Cursor, suivrait avec 300 millions. Ses recettes sont passées de 0 à 100 millions en douze mois, record absolu dans l’industrie du logiciel. La société vient récemment de lever de nouveaux fonds sur une...
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01/06 - La baisse du niveau du Rhin, cette menace qui plane sur le transport fluvial européen
C’est un paysage désormais bien connu en Allemagne : le long du Rhin, le lit du fleuve se rétrécit, dévoilant, par endroits, d’immenses tas de gravats. Cette année, les berges se sont asséchées bien plus tôt que d’habitude. Dès avril, le débit s’est révélé anormalement bas, à une époque où il profite d’ordinaire des précipitations printanières et de la fonte des neiges dans les Alpes suisses, là où il prend sa source.
En mai, les niveaux sont remontés, au grand soulagement des acteurs du transport fluvial. Le secteur reste marqué par l’épisode de basses eaux de 2018, qui avait fortement perturbé la circulation des marchandises, au détriment du commerce et de la production industrielle. La sécheresse de cette voie fluviale avait coûté près d’un demi-point de PIB à l’Allemagne, selon les calculs de l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale.En 2018, le transport de marchandises sur le Rhin est passé de 20 000 à moins de 15 000 millions de tonne-kilomètres par trimestre.
S’écoulant de la Suisse à la mer du Nord, en passant par l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, le Rhin est un axe hautement stratégique pour le commerce européen. En 2023, il a vu transiter 276 millions de tonnes de marchandises, soit 60 % du total transporté sur les fleuves européens, selon la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR). La plus grande partie circule en Allemagne et aux Pays-Bas. "Avec la sécheresse de 2018, de nombreux opérateurs du transport fluvial ont pris conscience qu’il fallait trouver des solutions", reconnaît Raphaël...
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31/05 - Prisons : le nombre de détenus en France bat tous les records
La surpopulation carcérale continue de s’aggraver en France. Au 1er mai, 83 681 personnes étaient incarcérées, pour seulement 62 570 places opérationnelles. Soit une densité carcérale globale de 133,7 % contre 125,3 % le 1er mai 2024.
D’après de nouvelles données communiquées par le ministère de la Justice, il y a donc 6 000 détenus de plus en un an, et près de 25 000 de plus en cinq ans, depuis la fin du premier confinement lié à la pandémie de Covid-19, qui avait donné lieu à des libérations anticipées. En outre, la densité carcérale dépassait le 1er mai les 200 % dans 23 établissements ou quartiers pénitentiaires, selon les données du ministère.5 234 détenus sur des matelas au sol
La surpopulation carcérale, que personne ne conteste, est un mal endémique français et contraint 5 234 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol. La densité carcérale atteint 163,2 % en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines. Selon les données du ministère, 54 960 détenus étaient incarcérés au 1er mai dans une structure avec une densité supérieure à 120 % et 45 513 dans une structure avec une densité supérieure à 150 %.
Le seuil des 80 000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80 130). Il n’a cessé depuis de grimper sauf au 1er janvier où l’on avait enregistré un léger tassement (80 669 détenus contre 80 792 au 1er décembre), pas inhabituel à cette période de l’année. La surpopulation carcérale est "mauvaise pour...
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31/05 - Guerre à Gaza : le Hamas a accepté de libérer dix otages israéliens
Sommé vendredi soir par Israël d’accepter la dernière proposition américaine de trêve et de libération des otages, sous peine d'"être anéanti", le Hamas a annoncé ce samedi 31 mai avoir remis sa réponse à Washington, sans dire explicitement s'il l'avait acceptée. "En échange d'un nombre convenu de prisonniers palestiniens", dix otages israéliens toujours détenus à Gaza vont être libérés, a toutefois fait savoir le mouvement islamiste.
En parallèle, une délégation ministérielle arabe, qui devait se rendre dimanche en Cisjordanie occupée, a dénoncé l'"interdiction" par Israël de cette visite. Dans une déclaration commune, la délégation a condamné "la décision d’Israël d’interdire la visite du comité à Ramallah et la rencontre avec le président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas", a indiqué le ministère des Affaires étrangères jordanien dans un communiqué.
Les infos à retenir
⇒ Le Hamas a remis sa réponse à la proposition américaine de trêve à Gaza
⇒ La délégation arabe devant visiter la Cisjordanie dénonce l'"interdiction" israélienne
⇒ Rapport de l’AIEA : l’Iran est "déterminé à achever son programme d’armement nucléaire", accuse IsraëlLe Hamas va libérer dix otages et rendre 18 corps à Israël
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé samedi soir avoir remis sa réponse à la proposition américaine de trêve dans la bande de Gaza, sans dire explicitement s'il l'avait acceptée, mais ajoutant que l'accord prévoyait la libération notamment de dix otages vivants enlevés lors de l'attaque du 7 octobre 2023 en Israël. "Le Mouvement...
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31/05 - Livres : pourquoi le tennis est le plus beau sport du monde
Le football (Carton jaune), la boxe (Fat City), la gymnastique (La petite communiste qui ne souriait jamais) ou le baseball (Le Meilleur) ont leurs grands romans. Si le tennis a fasciné de nombreux écrivains, à commencer par Marcel Proust, il n’a jamais eu son chef-d’œuvre rien qu’à lui. Dans le bouleversant Le Jardin des Finzi-Contini, de Giorgio Bassani, le court sert de havre à la bourgeoisie juive de Ferrare avant les lois antisémites de Mussolini. Chez Nabokov, il est un prétexte érotique pour décrire la jeunesse insolente de Lolita. Mais de grand roman focalisé sur ce sport, rien.
Dans son Eloge du tennis, Murielle Magellan avance une exception : L’Infinie Comédie, de David Foster Wallace, fiction de 1 000 pages (et de 388 notes de fin) dans lequel le personnage principal est un espoir du tennis américain. Avouons que ce pavé postmoderne nous a plus assommés qu’un match de Gilles Simon.Mythologie du sport
Les mordus de tennis peuvent se consoler. Il leur reste des films (Match Point), la meilleure autobiographie d’un sportif (Open, d’Andre Agassi) et de nombreuses citations philosophiques (Deleuze, Barthes, Grozdanovitch…). A quoi on peut désormais ajouter le merveilleux Eloge du tennis, de Murielle Magellan, parfaite lecture en cette période de Roland-Garros. La romancière, réalisatrice et scénariste est une passionnée, du genre à rester debout jusqu’à 4 heures du matin pour un Pouille-Nadal à l’US Open.
L’ouvrage fait défiler la mythologie du sport, du jeu de paume à l’irritant Jannik...
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31/05 - Un "échec cuisant" : Elon Musk quitte le Doge sous le feu des critiques de la presse américaine
Ce n’est qu’un au revoir. Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, n’est plus conseiller spécial du président américain Donald Trump. Une conférence de presse commune dans le bureau Ovale, vendredi 30 mai, a marqué la fin de l’inédite aventure gouvernementale du multimilliardaire, qui a assuré vouloir rester "l’ami et le conseiller" du président américain.
Donald Trump a toutefois offert un laissez-passer à Elon Musk, symbolisé par une vraie clé en or de "24 carats", déclarant : "Elon ne partira pas vraiment". "Il va faire des allers-retours, je pense, j’ai le sentiment que [Doge est] son bébé". Outre-Atlantique, la presse américaine s’est largement fait écho de ce départ, alors qu’Elon Musk s’est attelé pendant quatre mois à couper dans les dépenses publiques à travers le Département de l’efficacité gouvernementale (Doge). "Pour reprendre le jargon de SpaceX (l’entreprise de fabrication d’engins spatiaux de Musk, NDLR), il semblerait que la carrière d’Elon Musk en tant que coprésident de Donald Trump ait connu un 'démantèlement rapide et imprévu'", ironise la chaîne MSNBC. Sa mission était toutefois conçue comme temporaire depuis le début, son statut d'"employé spécial du gouvernement" étant limité à 130 jours."Pas à la hauteur des prédictions"
Mise en scène oblige à l’ère Trump, Elon Musk était posté debout à côté du président américain, assis pendant près d’une heure. Tout de noir vêtu, le multimilliardaire portait une casquette frappée de l’acronyme "Doge", en référence au département qu’il a dirigé, "qui a...
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31/05 - Paris : trois synagogues et le Mémorial de la Shoah visés par des jets de peinture verte
Le Mémorial de la Shoah, deux synagogues et un restaurant, situés dans le centre de Paris, ainsi qu'une troisième synagogue dans le 20e arrondissement, ont été aspergés de peinture verte dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 mai, suscitant des condamnations politiques et de la communauté juive.
Au pied de la façade du restaurant, "Chez Marianne", un pot de peinture entamé a été retrouvé. Outre le restaurant, des jets de peinture ont été constatés par la police sur la synagogue des Tournelles, sur celle d’Agoudas Hakehilos, ainsi que sur le Mémorial de la Shoah, tous dans le 4e arrondissement de la capitale. Aucun message, ni revendication n’a été découvert à ce stade.
Les faits ont été constatés par les policiers lors de leurs patrouilles vers 05h15. La lecture des images de la caméra de vidéosurveillance du Mémorial a montré une personne vêtue de noir taguer vers 04h30 du matin. La préfecture de police de Paris (PP) a précisé à l'AFP qu'une autre synagogue, cette fois dans le 20e arrondissement, avait "fait également l'objet de dégradations par jets de peinture de couleur verte". "Des constatations ont été réalisées. Une enquête est ouverte", a ajouté la PP.
Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir chargé la Sûreté territoriale d'une enquête pour "dégradations commises en raison de la religion" à la suite de la découverte de jets de peinture verte sur "trois synagogues (deux dans le 4e arrondissement et une dans le 20e arrondissement), d'un restaurant et du Mémorial de la Shoah"."Immense dégoût"...
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31/05 - Ukraine : nouvelles évacuations dans la région de Soumy, où Kiev craint une offensive russe
Alors que Moscou a proposé à Kiev de se retrouver pour de nouveaux pourparlers directs lundi 2 juin à Istanbul, après un premier rendez-vous peu fructueux le 16 mai, l’Ukraine n’a pas encore dit si elle acceptait. Elle demande notamment à recevoir le "mémorandum" préparé par Moscou pour exposer ses conditions pour une paix durable. Volodymyr Zelensky a encore renforcé le doute vendredi sur la venue d’une délégation ukrainienne, en évoquant une prochaine réunion "potentielle". Il a accusé la Russie de faire tout pour que celle-ci "n’apporte aucun résultat". Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dans un appel avec le président ukrainien vendredi soir, a plaidé pour la participation des deux pays lundi avec des "délégations fortes", selon l’agence étatique turque Anadolu.
Les frappes se poursuivent par ailleurs dans le pays, tout comme les combats au sol. La Russie a revendiqué ce samedi la prise d’un nouveau village dans la région ukrainienne de Soumy, où Kiev craint un assaut d’ampleur et vient d’ordonner de nouvelles évacuations.
Les infos à retenir
⇒ L’Ukraine ordonne de nouvelles évacuations dans la région de Soumy
⇒ Les frappes se poursuivent des deux côtés
⇒ La Suède renforce les contrôles contre la "flotte fantôme" russeL’Ukraine ordonne de nouvelles évacuations dans la région de Soumy
Les autorités de Soumy, région du nord-est de l’Ukraine frontalière de la Russie, ont annoncé samedi l’évacuation obligatoire de onze villages en raison des "bombardements", Kiev craignant une offensive russe dans la zone....
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31/05 - Parcoursup : l’incroyable succès des doubles licences
Il y a trois ans, Clémence* intégrait la prestigieuse double licence histoire-science politique de Paris I Panthéon Sorbonne. "Bien qu’admise également à Sciences Po Paris, j’ai préféré me tourner vers cette formation qui correspondait davantage à mes envies et à ma passion pour l’histoire", raconte cette excellente élève, reçue au bac avec mention très bien. Aujourd’hui en L3, la jeune femme, qui a pour objectif de travailler dans le secteur du patrimoine culturel, se félicite de son choix. "Le rythme de travail est monté en puissance ces dernières années. Mais, contrairement à ce qui se passe en prépa, cela s’est fait progressivement. J’ai donc eu le temps de m’y habituer", explique celle qui n’a jamais envisagé de suivre un parcours autre qu’universitaire.
Les candidats qui, comme Clémence, rêvent d’intégrer une double licence, permettant d’étudier deux disciplines en même temps, sont chaque année plus nombreux. Au total, l’université Paris I Panthéon-Sorbonne propose une dizaine de combinaisons possibles. La plupart sont extrêmement prisées. En 2024, la doublette histoire-science politique, comptait 5 680 candidats pour 97 places. La filière science politique-économie a, quant à elle, suscité la convoitise de 3 353 postulants pour seulement 30 places. Lorsque les premiers résultats de Parcoursup commenceront à tomber, le 2 juin prochain, les très nombreux lycéens qui avaient mis l’un ou plusieurs d’entre elles en tête de leurs vœux pousseront un soupir de soulagement… ou, au contraire, verront leurs espoirs...
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31/05 - Emmanuel Macron fait un parallèle entre Taïwan et l’Ukraine, la Chine s’irrite
La Chine a dénoncé samedi 31 mai des propos du président français Emmanuel Macron qui a établi la veille un parallèle entre la situation de l’Ukraine et celle de Taïwan, que les Occidentaux craignent de voir Pékin envahir.
"Comparer la question de Taïwan au problème ukrainien est inacceptable. Les deux sont de natures différentes, et en aucun cas comparables", a réagi l’ambassade de Chine à Singapour, où s’était exprimé le chef d’Etat français.
En ouverture du forum de défense et de sécurité Shangri-La Dialogue dans la cité-Etat, Emmanuel Macron avait suggéré vendredi soir qu’une invasion de Taïwan par la Chine pourrait être assimilée à celle de l’Ukraine par la Russie. "Si nous considérons que la Russie peut être autorisée à s’emparer d’une partie du territoire de l’Ukraine sans restriction, sans contrainte, sans réaction de l’ordre mondial, que dira-t-on au sujet de ce qui pourrait se passer à Taïwan ?", s’était-il interrogé à la tribune de ce forum.
Emmanuel Macron avait également prévenu que "si la Chine ne veut pas que l’Otan soit impliquée en Asie du Sud-Est ou en Asie, elle doit empêcher clairement la Corée du Nord d’être impliquée sur le sol européen", où Pyongyang a déployé des soldats contre l’Ukraine aux côtés de la Russie."Un sujet strictement interne à la Chine"
Pékin a réaffirmé samedi, par la voix de son ambassade, que "la question de Taïwan est un sujet strictement interne à la Chine". "Il n’y a qu’une seule Chine au monde, et Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois", a martelé la diplomatie...
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31/05 - Entre BoursoBank et Meilleurtaux Placement, où placer son argent ?
L’enjeu est désormais la rentabilité pour ces acteurs en ligne qui se sont fait connaître grâce à leurs frais ultracompétitifs. Pour y arriver, ils se tournent vers la clientèle patrimoniale, qui dispose de sommes importantes à placer et présente des besoins plus sophistiqués, justifiant des tarifs plus élevés. Si le segment attire de nombreux nouveaux entrants (Ramify, Finary…), les établissements historiques tendent aussi à faire évoluer leur offre.
L’an dernier, Yomoni a pris le virage de la gestion privée. Ces derniers mois, Meilleurtaux Placement et BoursoBank lui ont emboîté le pas. Cette dernière, filiale de Société Générale, espère ainsi "fidéliser les clients les plus engagés", les équiper de nouveaux produits. Mais aussi convertir des prospects, "à la recherche de solutions patrimoniales 100 % digitales". Ces nouvelles offres méritent-elles de s’y intéresser ?
Riche de ses 7 millions de clients, BoursoBank a l’avantage de la taille. Elle dégaine une gamme de produits et services imbattables en termes de choix, incluant du crédit avec une remise sur le taux d’intérêt à partir de 1 million d’euros empruntés et surtout un crédit lombard. Ce prêt d’une durée de cinq ans remboursable à l’échéance est nanti par les avoirs financiers détenus dans la banque (assurance-vie, compte titres ou PEA). Vous pouvez ainsi emprunter jusqu’à 50 % de la valeur de votre épargne pour faire face à un besoin de liquidités, sans avoir à toucher à vos placements, qui continuent de fructifier.De l’autonomie et des conseils
Côté épargne,...
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31/05 - L’expo à voir : l’artiste Isa Barbier s’installe à l’abbaye de Silvacane
Elle en a connu des bouleversements depuis 1175, année au cours de laquelle Bertrand des Baux commença sa construction… Tour à tour lieu d’épanouissement spirituel aux XIIe et XIIIe siècles, simple église paroissiale, carrière de pierres ou exploitation agricole, avant sa restauration entreprise à partir des années 1840, l’abbaye, témoin du rayonnement de l’ordre cistercien en Provence, est aujourd’hui un site de programmation culturelle phare de la région. Propriété de La Roque-d’Anthéron, dans les Bouches-du-Rhône, depuis 2008, Silvacane donne ainsi régulièrement carte blanche à des artistes pour investir ses murs. Et le travail d’Isa Barbier, invitée cette saison à créer des œuvres in situ pour célébrer les 850 ans du lieu, se prête particulièrement bien à l’exercice. Déployées dans l’abbatiale, le dortoir ou encore l’armarium, ses installations de plumes défient l’apesanteur et jouent habilement avec la lumière, qui s’infiltre par endroits dans ces espaces austères voués à la pénombre.
Née à Cannes en 1945, Isa Barbier, qui partage sa vie entre Marseille et l’Italie, a découvert ce qui allait devenir son matériau de prédilection au début des années 1990. Depuis, le rituel est immuable. De la même manière qu’elle accompagnait, enfant, son père botaniste récolter végétaux et insectes, sur les plages du sud de la France, elle ramasse une à une les plumes de goélands tombées à terre, puis les stérilise, y fixe une perle, avant de les accrocher sur des fils translucides avec un peu de cire. C’est toute une construction...
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31/05 - Une "menace réelle" : Washington accuse la Chine de se préparer à "utiliser la force" en Asie
Les tensions entre Pékin et Washington montent encore d’un cran. Samedi 31 mai, le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a accusé la Chine de se préparer "à potentiellement utiliser la force militaire" en Asie Pacifique, une région dont Washington fait son "théâtre prioritaire" dans un contexte de montée des tensions.
"La menace que représente la Chine est réelle et pourrait être imminente", a-t-il déclaré au Shangri-La Dialogue de Singapour, plus grand forum sur la sécurité et la défense en Asie, dans un contexte de tensions commerciales et géopolitiques accrues entre Washington et Pékin depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le forum Shangri-La Dialogue rassemble chaque année des responsables issus de l’ensemble de l’Asie ainsi que du reste du monde dans la cité-Etat de Singapour. Pour la première fois depuis 2019 cependant, la Chine a annoncé qu’elle n’y enverrait pas de responsable de haut niveau.Invasion de Taïwan
Pete Hegseth a assuré que Pékin "souhaite dominer et contrôler" la région et "s’entraîne tous les jours" en vue d’une invasion de Taïwan, avec une multiplication des manœuvres chinoises autour de l’île. Pékin se prépare ainsi "clairement et de manière crédible à potentiellement utiliser la force militaire pour modifier l’équilibre des forces" en Asie Pacifique, a souligné le dirigeant américain. Le ministre américain a également dénoncé la multiplication des incidents impliquant des...
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31/05 - Les garde-fous du droit, avec ou sans Laurent Wauquiez, par Denys de Béchillon
Les idées de Laurent Wauquiez sur l’Etat de droit ne lui appartenant pas en exclusivité, on aurait tort de prendre sa disgrâce électorale pour le début de la fin du problème. Sa philosophie est bien trop profondément diffusée, désormais, dans l’offre politique française. J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer ici ce qu’elle doit à l’erreur juridique, à l’amnésie, à la mauvaise foi et, au bout du compte, à un sérieux coefficient d’irresponsabilité. Je voudrais regarder aujourd’hui un autre versant du champ de bataille, du côté de ceux qui la mènent, histoire de ne pas nous tromper de cible.
L’Etat de droit n’est pas une valeur "de gauche". Les droits "de droite" – la propriété privée, la liberté d’entreprendre, la liberté contractuelle, la libre concurrence, etc. – trouvent aussi une protection effective entre les mains des juges. Si tout n’est pas détruit, nous serons même ravis de conserver ce viatique le jour maudit où un Mélenchon quelconque arrivera au pouvoir. Par ailleurs, les garanties d’un procès équitable, exigeant, hérissé de barrières, sont fondamentalement neutres au sens où elles profitent à tout le monde et pas seulement aux caïds des cités ou aux étrangers en situation illégale. Les patrons, les cadres, les entreprises en bénéficient au moins autant. Les ressortissants du personnel politique aussi, lorsqu’ils ont eux-mêmes à se battre en justice. Du reste, je n’en ai jamais vu un seul renoncer à employer utilement l’arsenal juridique disponible, à chipoter sur un micro-point de procédure ou à soutenir que la loi qui...
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31/05 - Dette : la France échappe à une dégradation de sa note par S&P
Un répit pour la France : l’agence de notation américaine S&P n’a pas modifié vendredi 30 mai la note de la dette française, évaluée à AA- et assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée. L’agence n’a publié aucun commentaire, laissant sa notation telle quelle. Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Economie "prend bonne note" de cette décision, sans plus de détail.
Le 28 février, S&P avait assorti la note AA- ("bonne qualité" de crédit) du pays d’une perspective négative, évoquant des finances publiques "sous pression" et un "soutien politique aux réformes limité" malgré l’adoption du budget 2025, une menace d’abaissement qui ne s’est pas concrétisée vendredi même si la situation n’a guère changé depuis.
Le Premier ministre François Bayrou a averti en début de semaine qu’il allait demander "un effort à tous les Français", en n’excluant pas une hausse générale de la TVA pour financer des dépenses sociales, la "TVA sociale". Il doit trouver 40 milliards d’euros l’an prochain entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales.
Il a admis, mercredi devant le Sénat, "qu’aucune des mesures" qui composeront le plan général de retour à l’équilibre des finances publiques que proposera le gouvernement "avant le 14 juillet", n’était encore arrêtée. Une méthode de concertation avec les partenaires sociaux et surtout les partis politiques assumée, pour éviter une nouvelle censure parlementaire, mais qui laisse planer l’incertitude sur la force des mesures qui...
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31/05 - Karim Duval, l’ingénieur du rire qui raille le "bullshit management"
Télétravail, visioconférence, jeunes diplômés, emploi des séniors, Flex office, encadrement, etc. Rarement les managers ont eu à affronter autant de vents nouveaux et parfois contraires. D’où parfois un sentiment de lassitude. La tâche, pourtant, reste passionnante pour faire avancer tout le monde dans le même sens et dans l’intérêt de l’entreprise. Alors que l’Express a décerné le 26 mai à Paris, les prix 2025 du Management, voici quelques éclairages et clefs pour s’y retrouver dans un monde du travail qui ne cesse d’évoluer.
Il est un peu plus de 19 heures, en ce mois d’avril 2025. Dans la chaleur réconfortante du théâtre parisien des Mathurins, quatre trentenaires se faufilent, essoufflés, jusqu’à leurs places. Par chance, le one-man-show auquel ils sont venus assister commence avec un léger retard. Tenues décontractées chics, pantalons en chino impeccables, surchemise en jean, sac à dos Freitag entrouvert et AirPod vissé à une seule oreille… Tout l’attirail du jeune cadre parisien qui travaille dans une start-up ou un cabinet de conseil. Karim Duval pourrait très bien être l’un d’eux. Toutefois, ce soir, sa place n’est pas dans le public mais sur scène. Le comédien joue la dernière représentation de la saison de son spectacle Entropie. Le milieu des startupeurs, cet ancien étudiant de Centrale à Paris le connaît par cœur. Avant de faire rire des salles entières, l’humoriste suivait une trajectoire professionnelle toute tracée : une scolarité exemplaire, une prépa, une grande école, puis un premier emploi...
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31/05 - Droits de douane : Donald Trump double les surtaxes sur l’acier et l’aluminium, l’UE "prête" à riposter
Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi 30 mai que la surtaxe sur l’acier et l’aluminium passerait mercredi prochain à 50 %, une nouvelle escalade dans son offensive protectionniste au terme d’une semaine marquée par des revers devant la justice.
"Nous allons passer les droits de douane sur l’acier de 25 % à 50 %, ce qui va davantage protéger" cette industrie aux Etats-Unis, a déclaré le chef de l’Etat depuis une aciérie du géant de la métallurgie US Steel en Pennsylvanie (est). Il a plus tard précisé, sur sa plateforme Truth Social, que la mesure entrerait en vigueur le 4 juin, et concernerait aussi l’aluminium.
La surtaxe de 25 % qu’il avait mis en place en mars sur ces métaux touchait également leurs dérivés, comme les canettes. "Nos industries de l’acier et de l’aluminium vont être plus fortes que jamais", a-t-il écrit.
Vendredi à la tribune, devant des ouvriers portant casques de sécurité et vestes de travail avec bandes réfléchissantes, il a affirmé que le niveau des droits de douane sera tel que "personne ne pourra y échapper". Sa manière à lui d’inciter à produire et acheter aux Etats-Unis. Après son annonce, des participants ont scandé "USA, USA !" dans la salle.L'UE "prête" à riposter
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a fait des droits de douane un des points cardinaux de sa politique : levier de négociation pour obtenir des concessions de l’extérieur, moyen de défendre l’industrie nationale ou encore source de nouvelles recettes publiques. Droits de douane sur certains...
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31/05 - Management : comment repenser l’entreprise de demain ?
Management trop hiérarchique, overdose de process, méthodes gadgets… Ces dernières années, le monde du travail en France semble faire face à un environnement désenchanté. A l’occasion du colloque de L’Express consacré aux bonnes méthodes de management, La Loupe se demande comment changer les pratiques pour redonner du sens au travail.Episode 1 : Les managers vont-ils disparaître ?
Entre idées reçues et image d’un encadrement à bout de souffle, comment redonner envie de "cheffer" ? Dans ce premier épisode Bruno Mettling, ancien DRH d’Orange, nous donne la réponse.Episode 2 : Des jeunes loin des clichés
Pour 94 % des jeunes, le travail est un facteur clé d’épanouissement. Dans ce deuxième épisode, Adrien Ledoux, directeur de la plateforme de recrutement JobTeaser, bouscule les idées reçues sur la génération Z et son rapport à l’emploi.Episode 3 : L’autorité utile du manager
"Bienveillance", "inspiration" ou encore "horizontalité". Dans ce dernier épisode, Julia de Funès, philosophe et spécialiste du monde du travail, décortique avec nous certains termes trop souvent utilisés en management.
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31/05 - Guerre à Gaza : Benyamin Netanyahou, le grand divorce avec les Israéliens
Pour honorer la journée de Jérusalem, le 26 mai dernier, Benyamin Netanyahou a délocalisé son conseil des ministres dans un lieu hautement symbolique : la cité de David. Située en contrebas de la vieille ville, au cœur du quartier palestinien de Silwan, cette implantation urbaine symbolise par excellence la domination israélienne sur Jérusalem Est, conquise et annexée après la victoire de la guerre des Six Jours, il y a tout juste 58 ans. "Jérusalem, notre capitale éternelle, ne sera plus jamais divisée", a juré Netanyahou en préambule de la réunion ministérielle.
Quelques heures plus tard, il s’est rendu au Merkaz Ha Rav, la yeshiva emblématique du sionisme religieux. "C’est une guerre du bien contre le mal. Une guerre pour nos valeurs, pour la justice, pour Jérusalem", a-t-il affirmé devant un parterre de rabbins et de jeunes étudiants religieux nationalistes coiffés d’une kippa tricotée. Standing ovation. "Netanyahou ne lâche rien alors qu’il subit une pression énorme du monde entier. Il a tout le monde contre lui : le Hamas, les médias, la conseillère du gouvernement, les Européens [NDLR : Bruxelles réexamine actuellement l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël]. Que Dieu le protège", lâche Itaï, un étudiant de la yeshiva, résumant le sentiment général.
Avec le petit peuple sépharade des quartiers populaires et des villes de la périphérie, les sionistes religieux forment le socle des partisans de "Bibi, roi d’Israël". D’après les enquêtes d’opinion, ils représentent un petit tiers de...
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31/05 - Présidentielle en Pologne : l’élection qui donne des sueurs froides à Bruxelles
C’est la nouvelle élection qui donne des sueurs froides à Bruxelles. Deux semaines après les Roumains, les Polonais se rendent aux urnes pour élire leur président ce dimanche 1er juin. Les deux candidats qualifiés pour ce second tour à l’issue très incertaine incarnent des visions antagonistes de l’avenir de la Pologne, à un moment où celle-ci prend justement un poids de plus en plus significatif sur la scène européenne. Rafal Trzaskowski, maire de Varsovie et candidat pro-européen de la Plateforme civique, affronte Karol Nawrocki, nationaliste ultra-conservateur qui se présente avec le soutien du parti Droit et justice (PiS).
Le gouvernement de centre droit de Donald Tusk aura-t-il enfin les mains libres pour faire passer des réformes libérales ou continuera-t-il à se heurter au veto d’un président hostile à ses choix politiques, comme c’est actuellement le cas avec Andrzej Duda ? "La victoire de Karol Nawrocki pourrait miner le projet politique de Donald Tusk et constituer le signe avant-coureur d’un retour du PiS au pouvoir en 2027", décrypte Piotr Buras, responsable du bureau de Varsovie du Conseil européen pour les relations internationales. Avec, à terme, le risque de voir la Pologne rejoindre le camp des pays anti-européens alliés de l’américain Donald Trump aux côtés de la Hongrie et de la Slovaquie. Même si le Premier ministre continuera à siéger au Conseil européen avec les autres dirigeants des pays de l’UE, le scrutin est donc suivi avec appréhension bien au-delà des frontières polonaises.
Et...
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31/05 - PSG-Inter Milan, le regard d’Olivier Guez : "Une finale entre le Qatar et un fonds d’investissement, ce n’est pas très romantique"
Le football, l'Europe, la géopolitique... Olivier Guez évolue-là en terrain de connaissance. Enfant des années 70, l'auteur de Mésopotamia (Grasset, 2024, couronné par le prix Jean d'Ormesson), confie avoir appris la géographie du Vieux Continent grâce à l'ancêtre de la Ligue des champions. "Elle m’a donné envie de voyager, dit-il. J’ai découvert des noms de villes mystérieuses comme Göteborg, Ferencvaros, Craiova ou Tbilissi." L'écrivain a consacré deux livres au ballon rond, Eloge de l'esquive (Grasset, 2014), sur le dribble brésilien, et Une passion absurde et dévorante (L'Observatoire, 2021), qui rassemble ses chroniques sur ce sport. Pour L'Express, celui qui enseigne actuellement à l'université de Princeton, aux Etats-Unis, analyse la place de la Ligue des champions dans la mémoire européenne, l'importance prise par les clubs, et décrypte l'histoire des deux finalistes de l'édition 2025, l'Inter Milan, né en 1908, et le PSG, créé en 1970. Pour le directeur de l'ouvrage Le Grand tour (Grasset), un vagabondage dans l'imaginaire européen, l'enjeu de cette finale n'est pas seulement sportif, mais aussi symbolique.
L’Express : Le football a été pour l’Europe un vecteur de paix après la Seconde Guerre mondiale. Créée en 1955, la Coupe des clubs champions - ancêtre de la Ligue des champions - devait-elle contribuer à cet objectif ?
Olivier Guez : Après 1945, le football a été pour les Européens une forme de guerre par d’autres moyens. Tout d’abord, les matchs entre équipes nationales ont servi d’exutoire. La...
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31/05 - "Daech se faufile… " : comment l’Etat islamique fait discrètement son retour en Syrie
De chaque côté de la rue, les façades éventrées sont criblées de balles. Sur l’une d’elles, une enseigne, "New tourist hotel", rappelle ce que Palmyre était jusqu’en 2015 : le temple touristique de la Syrie. C’était avant que le groupe Etat islamique n’en prenne le contrôle, puis que le régime Assad ne bombarde lourdement les lieux. Le centre-ville est aujourd’hui en ruine, le site archéologique largement endommagé. Depuis quelques mois cependant, les familles reviennent au compte-goutte – 600, selon Abou Neïla, responsable des forces de sécurité de la zone. Avec près de 300 hommes armés, le Syrien de 40 ans tente de protéger les lieux de la menace de Daech, qui n’a jamais vraiment disparu. "Même si les djihadistes ne rentrent pas dans la ville et n’ont pas de contacts avec des habitants, ses combattants continuent d’être présents dans le désert autour de Palmyre, c’est très dangereux de s’y rendre", affirme le soldat à l’uniforme kaki recouvert de poussière.
La chute de Baghouz - dernier bastion du groupe Etat islamique - en mars 2019 n’a pas entraîné une disparition totale de Daech, qui a repris un mode clandestin en se repliant dans la Badiya, le désert syrien. Il y compte aujourd’hui 300 hommes, selon un rapport des Nations unies publié en février. L’organisation terroriste a commencé ces dernières années à se reconstituer, menant des centaines d’attaques, notamment dans le Nord-Est syrien. La chute du dictateur Bachar el-Assad le 8 décembre dernier a représenté une nouvelle opportunité pour ses membres. "Le...
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30/05 - Elon Musk assure qu’il "continuera à être un ami et un conseiller" de Donald Trump
Elon Musk a assuré, ce vendredi 30 mai, qu’il "se réjouissait de continuer à être un ami et un conseiller" de Donald Trump, pendant une apparition publique conjointe dans le bureau Ovale.
Le président américain a lui salué la mission de réduction de la dépense publique menée par le patron de Tesla et SpaceX à la tête du Doge, assurant que l’homme le plus riche du monde avait apporté un "changement colossal" et condamnant "les scandaleuses attaques et les calomnies et les mensonges" ayant selon lui visé Elon Musk.
Sous la houlette d’Elon Musk, un ultra-libéral qui voudrait cantonner l’Etat aux seules fonctions sécuritaires, le Doge a initié des coupes massives dans l’aide internationale, des fermetures d’agences fédérales entières et des milliers de licenciements de fonctionnaires.Un bilan très contrasté
Mais les estimations des économies réalisées sont très loin du faramineux chiffre de 2 000 milliards de dollars, puis 1 000 milliards de dollars avancé par l’hyperactif entrepreneur de 53 ans. Un site indépendant, le "Doge Tracker", arrive à un total de seulement 12 milliards de dollars.
Arrivé en fanfare à la Maison-Blanche, où Donald Trump lui a au début donné une visibilité absolument extraordinaire, le natif d’Afrique du Sud met fin avec amertume à une mission teintée dès le départ de soupçons de conflit d’intérêt. Via sa société spatiale SpaceX, Elon Musk pilote d'importants contrats passés avec le gouvernement, et ses détracteurs l'accusent de vouloir utiliser son influence politique pour soutenir ses...
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30/05 - Suppression des ZFE : le triple raté du gouvernement
Pour la deuxième fois en quelques mois, le 28 mai, les zones à faibles émissions (ZFE) ont fini au tapis parlementaire. En mars, ce dispositif visant à interdire la circulation dans les plus grandes agglomérations aux véhicules les plus polluants avait été abrogé en commission. Bis repetita la semaine dernière, en séance publique cette fois, lorsqu’une coalition composée de 98 députés RN, de droite, de LFI et de quelques macronistes a voté dans le même sens. Infligeant au gouvernement une triple défaite au coût considérable.
La première s’est jouée sur le terrain de la communication. Jamais l’exécutif n’a su défendre un dispositif qui n’avait aucunement la portée avancée par les "pro" comme par les "anti". La mesure la plus sévère, interdisant à partir de 2025 les diesel de plus de 14 ans et les essence de plus de 19 ans, n’était en effet obligatoire que dans deux villes : Paris et Lyon. Soit deux millions de véhicules. Loin des 12 millions de véhicules et des 40 agglomérations de plus de 150 000 habitants fréquemment évoqués. En refusant de prévoir des mesures d’aides au remplacement des automobiles pour les plus modestes, l’exécutif a aussi alimenté l’idée que cette mesure était injuste socialement.
Par ses silences, il s’est retrouvé pris entre les feux des plus ardents des écologistes qui voyaient dans les ZFE le symbole de la lutte anti-bagnole et ceux des plus radicaux des populistes qui n’y voyaient qu’une idée saugrenue de Parisiens ne comprenant rien au "vrai pays". Il a laissé les premiers défendre le vélo et...
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30/05 - Interdiction de fumer : lieux publics, voitures, terrasses… Quelles sont les règles chez nos voisins européens ?
A partir du 1er juillet, allumer une cigarette dans les lieux publics extérieurs fréquentés par des enfants sera interdit en France. Sont concernés "les plages, parcs et jardins publics, abords des écoles, abris de bus, équipements sportifs", a détaillé ce jeudi 29 mai la ministre de la Santé Catherine Vautrin.
L’interdiction touche déjà les cafés, restaurants, discothèques et casinos, où des espaces fumeurs sont tout de même possibles, dans des pièces obligatoirement séparées et ventilées. En cas d’infraction, l’amende encourue est de 68 euros pour le consommateur. Depuis la loi Evin de 1991, tous les lieux fermés accueillant du public sont soumis à la prohibition.Les terrasses font de la résistance
C’est l’Irlande qui devient en 2004 le premier pays au monde à interdire de fumer à l’intérieur de tous les lieux publics, y compris les pubs et restaurants. Depuis, une quinzaine de membres de l’UE l’ont imité. Certains Etats sont à la pointe de la lutte contre le tabagisme, à l’image de la Suède. Il y est interdit de fumer notamment aux abords des stations de taxis, abribus, quais de gares et entrées des bâtiments publics.
Dans le pays scandinave, allumer une cigarette en terrasse d’un restaurant ou d’un café est prohibé. Contrairement à la France et à la majorité des autres nations. Selon un sondage YouGov réalisé ce mois de mai pour Le HuffPost, 68 % des Français interrogés sont favorables au bannissement de la cigarette en terrasse. L’Espagne se dirige vers de nouvelles restrictions, avec une loi anti-tabac qui...
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30/05 - Lancement raté d’un navire de guerre en Corée du Nord : cette manoeuvre risquée à l’origine du fiasco
Le 21 mai dernier, à Chongjin, tout avait été orchestré pour une démonstration de force. Kim Jong-un avait personnellement fait le déplacement jusqu’à cette ville industrielle du nord-est de la Corée du Nord, connue pour abriter le plus grand complexe sidérurgique du pays. À deux pas du chantier naval, un podium avait été dressé pour accueillir les élites du régime et célébrer le lancement d’un nouvel équipement militaire : un imposant destroyer de 5 000 tonnes.
L’événement devait illustrer les ambitions du dirigeant nord-coréen de moderniser une flotte vieillissante héritée de l’ère soviétique. Mais devant les caméras du régime et une foule triée sur le volet, le lancement a rapidement tourné au désastre. Au lieu de glisser dans la mer, le navire a perdu l’équilibre dès son entrée dans l’eau. Sa poupe s’est enfoncée brutalement, tandis que la proue est bloquée sur la rampe, provoquant un basculement inattendu. Ce qui devait symboliser la montée en puissance navale de la Corée du Nord est devenu une scène d’humiliation nationale, sous les yeux impassibles de Kim Jong-un.Un "lancement latéral" inadapté
Derrière ce fiasco se cache une série de décisions hasardeuses. Quelques jours avant la cérémonie, des images satellites montraient déjà un choix risqué : le destroyer avait été positionné pour un "lancement latéral", une méthode rarement utilisée pour les navires de guerre. Moins coûteuse et plus simple à mettre en œuvre, elle exige néanmoins une précision technique extrême, notamment dans le calcul du centre de gravité et...
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30/05 - Ventes de livres : l’entrée fracassante de l’influenceuse Poupette Kenza
Sale temps pour l’intelligence. Il y a un siècle, c’est dans les colonnes de La Nouvelle Revue française que l’on repérait les écrivains prometteurs. Aujourd’hui les futurs best-sellers émergent sur les réseaux sociaux. La vedette de la semaine est ainsi Kenza Benchrif, alias Poupette Kenza, l’influenceuse franco marocaine de 24 ans révélée sur Snapchat et TikTok, qui entre directement en 2e place des essais.
Ses nombreuses casseroles (maltraitance envers ses enfants, déclarations antisémites et autres) n’ont pas refroidi l’enthousiasme de ses fans. Après un exil doré à Dubaï, la jeune femme a été mise en examen pour tentative d’extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs – elle a ensuite passé quatre mois de détention à la maison d’arrêt de Rouen. Désormais hors de prison, ce grand esprit publie son premier livre chez Plon (ancien éditeur de Bernanos et du général de Gaulle) : "Voici mon histoire, notre histoire. Ce livre est pour toutes les poupettes, pour vous qui savez (presque) tout de moi. Vous, mes meilleures amies, mes conseillères conjugales, mon encyclopédie, mon Doctissimo, mes personal shoppers, mes psys, mes demoiselles d’honneur, mes sœurs de joies et de galères." Une telle présentation donne envie : De Poupette à Kenza s’est déjà écoulé à plus de 10 000 exemplaires en trois jours.Du côté des romans, Virginie Grimaldi reste en tête.
Y a-t-il forcément une conversion entre les followers et les acheteurs de livres ? Sur Instagram, Poupette Kenza est suivie par 1 100 000 aficionados. Les...
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30/05 - Etienne-Emile Baulieu, médecin inventeur de la pilule abortive, est mort
Le professeur Etienne-Emile Baulieu, inventeur de la pilule abortive, est décédé ce vendredi 30 mai à l’âge de 98 ans, à son domicile à Paris, a annoncé sa femme à l’AFP.
Docteur en médecine (1955) et docteur ès sciences (1963), endocrinologue, il fonde en 1963 l’unité de recherche 33 à l’INSERM, pour le travail sur les hormones, qu’il dirige jusqu’en 1997 et au sein duquel il travaillera jusqu’au bout.
A la fois médecin et chercheur, il était mondialement connu pour la portée scientifique, médicale et sociétale de ses travaux sur le rôle des hormones stéroïdes. "Ses recherches étaient guidées par son attachement aux progrès permis par la science, son engagement en faveur de la liberté des femmes, sa volonté de permettre à tous de vivre mieux plus longtemps", a rappelé sa femme Simone Harari Baulieu dans un communiqué.
Fils d’un néphrologue qui meurt alors qu’il n’a que 3 ans, élevé par sa mère, féministe, il est résistant à 15 ans. Ce "médecin qui fait de la science", comme il aime se définir, se spécialise dans l’étude des hormones stéroïdes. Invité à travailler aux Etats-Unis, il est remarqué en 1961 par Gregory Pincus, le père de la pilule contraceptive, qui le convainc de travailler sur les hormones sexuelles.Bataille contre les ligues américaines anti-avortement
De retour en France, il conçoit une anti-hormone, qui permet de s’opposer à l’action de la progestérone, essentielle à l’implantation de l’œuf dans l’utérus. "Je voulais en faire un contragestif", expliquait-il en 2023 à l’AFP, c’est-à-dire un moyen de contrer la...
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30/05 - EXCLUSIF. Des cadres des Verts plaident pour adhérer à BDS, mouvement controversé de boycott d’Israël
Sur Gaza, les Ecologistes cherchent la voie, glissent et parfois dérapent. Lundi 26 mai, en plein conseil municipal, une élue EELV du 20e arrondissement de Paris, Lila Djellali, pensait pourtant citer le Général de Gaulle… "Le jour où on rassemblera au même endroit les juifs, on a peur qu’ils puissent devenir dominateurs, qu’ils puissent faire l’impensable." Mais ça n’était (vraiment) pas ce qu’avait dit de Gaulle. Précisons. A l'issue de la guerre des Six jours, en 1967, ce dernier, lors d'une conférence de presse à l'Elysée, prononce cette phrase : "Certains même redoutaient que les juifs, jusqu'alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu'ils avaient été de tout temps, c'est à dire un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur, n'en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu'ils formaient depuis 19 siècles : l'an prochain à Jérusalem." A l'époque, ses propos font couler beaucoup d'encre.
Retour en 2025. Après la déclaration de Lila Djellali, le maire adjoint à la capitale et candidat aux prochaines élections municipales, David Belliard, s’est empressé d'exprimer son émotion, soulignant que sa camarade "suivrait une formation spécialisée dans la lutte contre l’antisémitisme". La semaine ne fait que commencer.
Mercredi 28 mai, la boucle interne de la section parisienne des écolos s’embrase. Un cadre du 11e arrondissement annonce aux militants la tenue d’une conférence sur "les origines du sionisme, les...
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30/05 - Louis Sarkozy : "J’aurais préféré mourir à 25 ans sous Auguste qu’à 80 ans dans le monde d’aujourd’hui"
Il a le prénom d’un roi, le nom d’un président de la République et une passion pour un empereur. Louis Sarkozy séduit autant qu’il agace. Certains saluent la culture et la rhétorique affûtée du fils de Nicolas Sarkozy, d’autres voient en lui le pur produit d’un népotisme décomplexé. La lecture de son Napoléon Bonaparte, l’Empire des livres (Passés composés) invite à modérer certaines accusations, et à s’intéresser à autre chose que sa potentielle candidature à la mairie de Menton. Que l’on apprécie ou pas le personnage et ses idées, force est de constater que cet ouvrage est le fruit d’un véritable travail. Loin de l’image d’un "fils à papa" cynique, ce livre dévoile en creux un Louis Sarkozy "intello", passionné sincère de littérature, d’histoire et de philosophie. Et derrière l’ambition, perce un idéalisme un peu désuet, presque touchant.
En retraçant les lectures de Napoléon et leur influence sur sa façon de gouverner, Louis Sarkozy esquisse sa propre conception de l’engagement politique, romantique et élitiste. S’il regrette le "vide culturel" d’une partie du personnel politique contemporain, cela n’entache pas sa soif d’action : "Je ne veux pas être un commentateur toute ma vie", confie-t-il à L’Express. Mais à l’heure du trumpisme et de l’anti-intellectualisme triomphant, le jeune homme de 28 ans s’interroge : "Je me demande parfois si je ne suis pas né à la mauvaise époque". Entretien.
L’Express : Pourquoi aborder le sujet de Napoléon Bonaparte sous l’angle des livres ?
Louis Sarkozy : "Donnez-moi la bibliothèque,...
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30/05 - Donald Trump s’en prend à Pékin : "La Chine a totalement violé son accord avec nous"
Le président américain Donald Trump s'en est pris, ce vendredi 30 mai, à la Chine via un message sur son réseau social Truth, accusant Pékin de ne pas avoir respecté les conditions de l'accord de détente négocié il y a deux semaines entre les deux pays à Genève pour abaisser leurs droits de douane.
"Sans grande surprise, la Chine a totalement violé son accord avec nous", a dénoncé Donald Trump dans un message, sans préciser quelles actions menées par Pékin seraient visées.
"La Chine faisait face à un grave danger économique. Les droits de douane très élevés que j'avais mis en place les coupait virtuellement du marché américain. De nombreuses usines fermaient, il y avait, pour faire preuve d'euphémisme des 'tensions sociales'. J'ai vu tout ça et je n'ai pas aimé. (...) Cela m'apprendra à vouloir être gentil", a ajouté le président américain.
Son secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a estimé de son côté que que les discussions commerciales "sont un peu au point mort". Dans une interview accordée à CNBC, le représentant de la Maison-Blanche pour le Commerce (USTR), Jamieson Greer, a estimé que Pékin continuait de "ralentir et limiter les choses concernant par exemple les minéraux critiques". Selon lui, le déficit commercial américain vis-à-vis de la deuxième puissance économique mondiale "continue d'être énorme" et Washington n'a pas noté de changement particulier dans le comportement de Pékin.Vers une rencontre Donald Trump - Xi Jinping ?
Jeudi, Scott Bessent avait de son côté estimé qu'il était sans doute temps que...
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30/05 - Droits de douane : ces cinq petites entreprises qui ont mis un frein à la machine Trump
Elles ne figurent pas dans le classement "Fortune 500". Elles n’ont ni lobbyistes influents, ni sièges sociaux dans des gratte-ciel new-yorkais. Et pourtant, ce sont elles qui ont infligé un revers spectaculaire à la politique commerciale de Donald Trump. Cinq petites entreprises, épaulées par une association, sont parvenues à faire reculer, du moins temporairement, les tarifs douaniers "réciproques" de Donald Trump, imposés en avril dernier.
Mercredi 28 mai, la Cour fédérale du commerce international a bloqué les tarifs mondiaux imposés par le président américain. Dans sa décision, elle affirme que les lois d’urgence invoquées, notamment l’International Emergency Economic Powers Act (IEEPA), ne confèrent pas au président le pouvoir unilatéral d’imposer des droits de douane à l’échelle planétaire. Une prérogative qui appartient exclusivement au Congrès selon la Constitution américaine. Ce jugement fait suite à une plainte déposée le 14 avril par l’association Liberty Justice Center, intentée au nom de cinq petites entreprises américaines durement touchées par les droits de douane.Une société importatrice de vins et un grossiste d’articles de pêche parmi les entreprises
Ces cinq sociétés, toutes issues de secteurs très différents, ont été réunies par l’association Liberty Justice Center. Leur point commun ? Avoir été brutalement touchées par les surtaxes imprévisibles imposées par Donald Trump, et par l’instabilité qu’elles ont semée dans l’économie.
C’est notamment le cas de VOS Selections, une société new-yorkaise...
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30/05 - Santé des jeunes Américains : quand l’administration Trump invente des sources
C’est un rapport très attendu par les professionnels de santé en raison de la sensibilité et de la complexité du sujet, intitulé "Make America Healthy Again" (Maha) ("Rendre à l’Amérique sa Santé"). Il a été commandé par Donald Trump et publié le 22 mai par le ministre de la Santé Robert Francis Kennedy Jr. (RFK), contesté pour ses positions anti-vaccins. Ce rapport pointe un lien entre l’alimentation ultra-transformée, les pesticides ou encore les écrans, et les maladies chroniques touchant les enfants. Il sème également le doute sur les vaccins.
Or quatre scientifiques, contactés par l’AFP, étaient cités dans la première version du rapport Maha pour des travaux… qu’ils n’ont pas écrits. Ces erreurs, signalées pour la première fois jeudi 29 mai par Notus, un média affilié à l’institut de journalisme Allbritton, ont créé l’incertitude autour du rapport Maha, qui expose le programme de Robert Kennedy Jr.
Des erreurs que la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a mises sur le compte de "problèmes de mise en forme" lors d’un point presse jeudi. "Cela ne remet pas en cause la substance du rapport", a assuré la porte-parole, exprimant sa confiance en RFK Jr et son équipe. Elle a insisté sur le fait que leur travail était "fondé sur des données scientifiques fiables".Une citation provenant d’aucune étude existante
Noah Kreski, chercheur à l’université Columbia et auteur d’un article sur l’anxiété et la dépression chez les adolescents pendant le Covid-19, a déclaré à l’AFP qu’une citation qui lui était...
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30/05 - Donald Trump et le Qatar : les dessous d’une opération séduction très stratégique
En dépit de la chaleur écrasante de ce mois de mai sur la péninsule Arabique, le faste de l’accueil réservé à Donald Trump par Doha n’avait rien à envier à celui de ses riches voisins. Pour le premier voyage du président américain au Qatar, en marge de sa tournée au Moyen-Orient - et la première visite officielle d’un président américain dans le pays à ce jour - Doha avait mis les petits plats dans les grands : une escorte de six avions de combat qataris autour d’Air Force One, un accueil sur le tarmac de l’aéroport par l’émir Tamim ben Hamad Al Thani en personne, et même un défilé de gardes d’honneur montés à dos de chameaux. Une attention qui, dit-on, a particulièrement retenu l’attention du locataire de la Maison-Blanche.
Un voyage sans accroc, ou presque. Le don d’un luxueux Boeing 747-8 par la petite monarchie du Golfe, en remplacement de l’Air Force One en service depuis plus de vingt ans, a quelque peu brouillé la couverture des deux jours de visite. Et fait grand bruit outre-Atlantique. "Les critiques étaient exagérées, regrette une source officielle à Doha. Il s’agit simplement d’une coopération entre nos ministères de la Défense. Cela n’a rien d'un pot-de-vin." D'autant que, selon la presse américaine, Doha avait initialement prévu de le vendre, avant que la Maison-Blanche ne "suggère" un don. Malgré l’indignation du camp démocrate, le ministère de la Défense américain a confirmé fin mai avoir accepté ce présent estimé à plus de cent millions de dollars. Mais l'affaire pourrait toutefois ne pas être...
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30/05 - Droits de douane : ces options sur la table de Donald Trump après son revers judiciaire
Une décision "horrible" et "tellement politique". Donald Trump a conspué jeudi 29 mai la décision du tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) qui a suspendu les droits de douane dits "réciproques" qu’il a imposés ces derniers mois, ainsi que ceux imposés à la Chine, au Canada et au Mexique dans le cadre de la lutte contre le trafic de fentanyl. Si les trois juges de cet organisme fédéral, qui traite spécifiquement des poursuites civiles impliquant le droit du commerce international, ne contestent pas, dans leur décision, la possibilité pour les Etats-Unis d’augmenter leurs surtaxes douanières, ils ont estimé que celles-ci relevaient d’une prérogative du Congrès et que Donald Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.
Dans le détail, les juges de première instance considèrent que le président ne pouvait invoquer la loi d’urgence économique de 1977, l’International Emergency Economic Powers Act (IEEPA), pour instituer par décret "une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays", selon la décision consultée par l’AFP. Pour ces magistrats, les décrets adoptés "outrepassent les pouvoirs accordés au président", ce texte lui permettant seulement "de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace ‘extraordinaire et inhabituelle’". Toute interprétation qui lui délègue "une autorité illimitée sur les droits de douane est inconstitutionnelle", ont insisté les juges. Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un...
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30/05 - Jafar Panahi : la palme d’or d’un homme qui a choisi de rentrer en mollahrchie, par Abnousse Shalmani
Cher lecteur, tu le sais déjà, j’en ai fait l’aveu dans les pages de ton magazine préféré : je ne suis pas une inconditionnelle du cinéma iranien. Ce n’est pas parce qu’un film est iranien qu’il est bon, ce n’est pas parce que je suis née par hasard en Iran que j’aime automatiquement tous les films nés là-bas. Il y a d’incontestables réussites et de véritables ratés - comme dans toutes les productions du monde. Mais j’ai toujours eu une admiration, sans l’ombre d’un doute, pour le cinéma de Jafar Panahi, car avant tout, il pense ce qu’il pense, et depuis toujours, sans opportunisme, sans effet de manche.
Je ne sais pas si Un simple accident, palme d’or au dernier Festival de Cannes, est un grand millésime tant il était évident qu’il n’échapperait pas à la récompense suprême : Juliette Binoche, autoproclamée porte-voix incohérente des cinémas du monde qui souffrent et présidente du jury est aussi une fan du cinéma iranien et elle a même été actrice dans le film le plus raté de feu Abbas Kiarostami. La madone des oppressés de l’Univers ne pouvait pas ne pas sacrer le film iranien en compétition - nous avons au moins échappé à une robe-tchador pour honorer les Iraniennes victimes du patriarcat très méchant et célébrer la pudibonderie qui a remplacé le talent au cinéma aujourd’hui. Qu’importe : Jafar Panahi est sous les lumières et, pour un cinéaste qui a été incarcéré une première fois en 2009 et a interdiction depuis de réaliser des films, de quitter le territoire iranien et de prendre la parole, l’existence de son film...
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30/05 - TVA sociale : Marine Le Pen menace de censurer François Bayrou
Une hausse des impôts dans le budget 2026, en particulier la piste de la "TVA sociale" relancée cette semaine par François Bayrou, "poussera" le Rassemblement national à "voter une censure" contre le gouvernement, a affirmé ce vendredi 30 mai Marine Le Pen.
"Si M. Bayrou entend augmenter les impôts comme l’avait fait avant lui M. Barnier, il nous poussera à prendre la même décision […] à savoir voter une censure", a déclaré la cheffe de file du Rassemblement national sur BFMTV et RMC.
Marine Le Pen: "Si M. Bayrou entend augmenter les impôts, il nous poussera [...] à voter une censure" pic.twitter.com/s86Ll0FhGZ— BFMTV (@BFMTV) May 30, 2025
Depuis la Nouvelle-Calédonie où elle achève une visite de trois jours, elle réagissait à un éventuel retour de la "TVA sociale", sujet dont le Premier ministre a souhaité mardi que syndicats et patronat "puissent s’emparer"."Insupportable"
Votée en 2012 à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, puis aussitôt abrogée par son successeur François Hollande et donc jamais appliquée, cette mesure consistait à compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail par une augmentation de la TVA, pour en affecter une fraction au financement de la Sécurité sociale.
Mais, pour Marine Le Pen, "la TVA sociale c’est l’augmentation de l’impôt qui frappe le plus injustement les plus modestes" et "toujours demander des efforts aux Français sans que l’Etat ne soit capable d’en faire, ça devient insupportable". Or le gouvernement actuel n’a selon elle "aucune volonté...
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30/05 - Ukraine : Volodymyr Zelensky accuse la Russie de vouloir saborder les futurs pourparlers
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est gardé, ce vendredi 30 mai, de confirmer la participation de son pays à des pourparlers avec la Russie lundi à Istanbul, accusant Moscou de les saborder en refusant de transmettre à l’avance son "mémorandum" détaillant ses conditions pour un accord de paix.
Les efforts diplomatiques pour mettre fin à l’invasion russe de l’Ukraine, lancée en 2022, s’intensifient depuis quelques semaines, mais butent sur la défiance entre Moscou et Kiev, qui se rejettent la responsabilité du manque de progrès concrets.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky accuse la Russie de vouloir saborder les futurs pourparlers
⇒ Le Kremlin écarte l’idée d’un sommet Poutine-Zelensky-Trump-Erdogan
⇒ Emmanuel Macron évoque un "test de crédibilité" pour les Etats-UnisVolodymyr Zelensky accuse la Russie de vouloir saborder les futurs pourparlers
Volodymyr Zelensky a accusé ce vendredi le Kremlin de refuser de communiquer à Kiev son "mémorandum" détaillant les conditions pour un accord de paix, tout en évitant de confirmer la participation de l’Ukraine aux nouveaux pourparlers proposés lundi à Istanbul.
"Depuis plus d’une semaine, les Russes sont incapables de présenter ce soi-disant 'mémorandum'", a dénoncé sur X le président ukrainien. "Malheureusement, la Russie fait tout ce qu’elle peut pour qu’une prochaine réunion potentielle n’apporte aucun résultat", a-t-il insisté, alors que Moscou prévoit d’envoyer sa délégation pour de nouvelles négociations lundi.Le Kremlin écarte l’idée d’un sommet...
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30/05 - Du totem des 60 ans à la capitalisation : le RN se cherche encore sur les retraites
La page des "60 ans" est bel et bien tournée. Et ce n’est pas Eric Ciotti qui dira le contraire. Ce mardi, à l’Assemblée nationale, le désormais président de l’UDR et nouvel allié de Marine Le Pen organise un troisième colloque consacré, cette fois, à la retraite par capitalisation. Un sujet sur lequel l’ancien président des Républicains nourrit toujours une divergence avec le parti d’extrême droite. Qui tend toutefois à s’amoindrir au fil des mois.
Après de longues années passées à défendre un projet de "retraites par répartition plutôt que par capitalisation", Marine Le Pen a fini par raboter, pendant la campagne présidentielle de 2022, son totem des 60 ans sur l’âge de départ à la retraite, pour un système de départ progressif, selon l’âge d’entrée sur le marché du travail.
Eric Ciotti et ses députés, eux, ont précisé leur projet, défendant un modèle hybride qui introduirait une part de capitalisation ainsi que le développement d’une épargne complémentaire encouragée fiscalement. "L’UDR, c’est un autre groupe, je ne suis pas choquée par sa position sur les retraites et ce n’est pas une surprise. On sait, avec Eric Ciotti, qu’on n’a pas la même vision sur le sujet et libre à lui. Le principe des alliances, c’est de ne pas avoir 100 % des mêmes idées. Il assume d’avancer de son côté, et nous, on ne veut pas de fusion", assurait encore Marine Le Pen en privé en marge de la rentrée politique de septembre. Aujourd’hui, pourtant, le discours frontiste est moins définitif.Une porte ouverte dès le mois d’octobre
Interrogé par un...
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30/05 - Droits de douane : et si l’UE ciblait les géants de Wall Street ?
La méthode, bien qu’erratique et imprévisible, est désormais connue dans les grandes lignes. Donald Trump menace, sévit, puis accorde un sursis, avant de pousser à la négociation pour arriver à ses fins. Alors qu’elle se croyait épargnée jusqu’à début juillet, l’Europe a vu le président américain relancer la guerre commerciale le 23 mai, spécifiquement à son encontre. Les Etats membres de l’UE risquent désormais d'être soumis à des droits de douane de 50 % au lieu de 20%. La sentence devait s'appliquer dès le 1er juin. Un coup de fil de la présidente de la Commission européenne au milliardaire républicain a permis d’obtenir un répit jusqu’au 9 juillet - date butoir de la pause de trois mois accordée aux pays du monde entier.
D’ici là, les 27 vont devoir se remettre autour de la table pour trouver un plan d’attaque afin de peser dans les pourparlers. Pas une mince affaire. "La stratégie de Donald Trump est claire : être très offensif dès le départ pour forcer la négociation. Dans un dialogue bilatéral, par exemple entre les États-Unis et un autre pays, c’est simple : il y a un interlocuteur. Avec l’Union européenne, il y a plusieurs voix, des temporalités différentes et une structure institutionnelle qui rend difficile une réaction rapide et unifiée", souligne Matthieu Wiltz, directeur général adjoint pour la région Europe Moyen-Orient et Afrique chez JPMorgan.Un outil d’abord dissuasif
Il va pourtant falloir se mettre d’accord, et vite. Le nouveau taux envisagé par l’administration américaine ne fait que conforter...
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30/05 - Israël accuse Emmanuel Macron d’être "en croisade contre l’Etat juif"
En lançant un appel à "durcir la position" contre Israël s'il ne desserre pas son étau sur la bande de Gaza, Emmanuel Macron a provoqué une nouvelle fois vendredi l'ire d'Israël qui l'a accusé d'être en "croisade contre l'Etat juif".
Lors d'une conférence de presse à Singapour, il a affirmé que les Européens devaient "durcir la position collective" contre Israël "s'il n'y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours" dans la bande de Gaza, dévastée par 20 mois de guerre.
Les infos à retenir
⇒ Israël accuse Emmanuel Macron d’être "en croisade contre l’Etat juif"
⇒ La reconnaissance d’un Etat palestinien est "un devoir moral" et "une exigence politique", dit Emmanuel Macron
⇒ La nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza ne répond pas aux demandes du HamasIsraël accuse Emmanuel Macron d’être "en croisade contre l’Etat juif"
Le ministère israélien des Affaires étrangères a accusé ce vendredi le président français, Emmanuel Macron, d’être en "croisade contre l’Etat juif", après l’appel qu’il a lancé à la communauté internationale à durcir sa position à l’égard d’Israël si la situation humanitaire à Gaza ne s’améliorait pas.
"Il n’y a pas de blocus humanitaire. C’est un mensonge flagrant", a déclaré le ministère dans un communiqué, défendant ses efforts pour permettre l’acheminement de l’aide dans le territoire palestinien. "Mais au lieu de faire pression sur les terroristes djihadistes, Macron veut les récompenser en leur donnant...
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30/05 - Seniors en entreprise : les dessous d’un scandale français
Télétravail, visioconférence, jeunes diplômés, emploi des séniors, Flex office, encadrement, etc. Rarement les managers ont eu à affronter autant de vents nouveaux et parfois contraires. D’où parfois un sentiment de lassitude. La tâche, pourtant, reste passionnante pour faire avancer tout le monde dans le même sens et dans l’intérêt de l’entreprise. Alors que L’Express a décerné le 26 mai à Paris, les prix 2025 du Management, voici quelques éclairages et clefs pour s’y retrouver dans un monde du travail qui ne cesse d’évoluer.
Le mardi 29 avril dernier, dans les salons feutrés du ministère du Travail, le Club Landoy, un think tank en pointe sur les problématiques de transition démographique paraphait sa nouvelle Charte 50 +, lancée en 2022 avec le groupe L’Oréal. Son objectif ? Inciter les 136 "entreprises et structures" signataires à s’engager concrètement en faveur de l’inclusion des personnes âgées de 50 ans et plus. "La transition démographique est un enjeu majeur pour le marché du travail. Pourtant les seniors peinent encore à y trouver leur juste place", déplore Sibylle Le Maire, fondatrice et dirigeante de cette structure née en 2019 dans le giron de Bayard.Un des taux d’emploi des seniors les plus bas d’Europe
Quel euphémisme ! Malgré la prise de parole médiatique de grands groupes (Ikea, Schneider Electric, EDF…), la gestion active et bienveillante des collaborateurs dits "expérimentés" demeure limitée. Selon une étude récente de l’Association pour l’emploi des cadres, seules 5 % des TPE, 7 % des PME et 19...
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30/05 - Etats-Unis : la Cour d’appel maintient les droits de douane de Donald Trump
Un deuxième rebondissement en l’espace de 24 heures. Une Cour d’appel a accordé jeudi 29 mai en urgence le maintien des droits de douane voulus par le président Donald Trump, bloqués la veille par un tribunal américain, le temps de se prononcer sur le fond.
Le gouvernement avait déposé une requête afin d’obtenir en urgence la suspension de l’application de la décision, prise la veille par le tribunal de commerce des Etats-Unis (ITC) et qui avait invalidé les droits de douane dits "réciproques" voulus par Donald Trump, ainsi que ceux imposés à la Chine, au Canada et au Mexique dans le cadre de la lutte contre le trafic de fentanyl.
Conscient que son répit n’est que temporaire, le président américain a lancé un réquisitoire jeudi soir sur sa plateforme Truth Social. Il a dénoncé une décision de justice "horrible" et "tellement politique" à l’initiative selon lui de "juges gauchistes". Il a aussi dit espérer que la Cour suprême revienne "rapidement et clairement" sur cette décision.Donald Trump défend le "pouvoir présidentiel"
Selon ce jugement, s’est-il ému, "je devrais obtenir l’aval du Congrès pour ces droits de douane. En d’autres termes, des centaines de politiciens devraient siéger à Washington pendant des semaines, voire des mois pour décider ce que nous devons faire payer aux pays qui nous traitent injustement". "Si elle était maintenue, cette décision détruirait complètement le pouvoir présidentiel - la présidence ne serait plus jamais la même ! ", a-t-il encore déploré.
Donald Trump s’est aussi agacé de...
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30/05 - L’actu à La Loupe : comment arrêter Vladimir Poutine
Plus de 360. C’est le nombre de drones et missiles qui ont frappé l’Ukraine dimanche dernier – un record depuis le début de la guerre, selon l’armée ukrainienne. Les frappes russes se multiplient depuis quelques jours, et ce alors que les négociations pour un cessez-le-feu patinent. De quoi profondément irriter le président américain.
Donald Trump est allé encore plus loin : quelques heures plus tard, sur son réseau Truth Social, il a estimé que Vladimir Poutine était devenu "complètement fou". Un changement de ton qui ne semble pas être en mesure d’arrêter l’offensive guerrière du président russe.
Vladimir Poutine n’a pas semblé non plus s’inquiéter de la décision de l’Allemagne, cette semaine, de mettre fin à la limitation de la portée de ses armes envoyées à l’Ukraine. Mais alors de quels leviers les Occidentaux disposent-ils encore pour faire pression sur la Russie ?
Cet épisode a été écrit et présenté par Aude Villiers-Moriamé et réalisé par Jules Krot.
Crédits : TV5 Monde, Sky News
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
Guerre en Ukraine : Lindsey Graham, l’allié de Donald Trump qui veut sanctionner la Russie
La "saturation" aérienne, arme clé de Vladimir Poutine contre l’Ukraine… jusqu’à quand ?
Donald Trump et l’Ukraine, ou le syndrome de la "guerre...
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30/05 - "Une grande crise des cryptos surviendra avant la fin du mandat de Trump" : l’alerte de Kenneth Rogoff
Kenneth Rogoff en a l’intime conviction : une tempête financière impliquant les cryptomonnaies va avoir lieu aux Etats-Unis d’ici la fin du mandat de Donald Trump. Ancien économiste en chef du Fonds monétaire international, ce professeur d’économie et de politique publique à Harvard vient de publier Our Dollar, Your problem (Yale University Press). Un ouvrage dans lequel il aborde notamment le redoutable défi que posent ces nouveaux actifs numériques. Grand maître international d’échecs, cet éminent spécialiste des crises systémiques, qui se range de lui-même dans les "3 % d’enseignants conservateurs" de la prestigieuse université américaine, se montre très critique envers la politique de dérégulation du président républicain, qu’il juge dangereuse et déraisonnable.
L’Express : Les cryptomonnaies font de plus en plus l’actualité. N’y a-t-il pas un décalage entre la place importante qu’elles occupent dans les médias et leur poids dans l’économie mondiale ?
Kenneth Rogoff : Je ne pense pas que la couverture médiatique soit excessive. A mes yeux, elle est même raisonnable. Les cryptomonnaies jouent un rôle plus important que ce que la plupart des gens imaginent. Parce qu’une part significative de leur usage se situe dans l’économie souterraine. Et par "économie souterraine", j’entends évasion fiscale et contournement des réglementations. Mais aussi, bien sûr, des activités comme le trafic d’armes, la drogue, la traite humaine, etc.
Traditionnellement, l’argent liquide était le moyen privilégié pour ces transactions....
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29/05 - Tabac : la cigarette interdite sur les plages, dans les parcs, près des d’écoles, à compter du 1er juillet
Le gouvernement va interdire de fumer dans les lieux publics extérieurs où peuvent se trouver des enfants, comme "les plages, parcs et jardins publics, abords des écoles, abris de bus, équipements sportifs", indique la ministre Catherine Vautrin dans une interview publiée par Ouest-France ce jeudi 29 mai, sur son site internet.
"Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaître", indique jeudi la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, en précisant que l’interdiction entrera en vigueur le 1er juillet prochain.
Le non-respect de l’interdiction "pourra engendrer une contravention de 4e classe, soit 135 euros", précise Catherine Vautrin, qui estime que la liberté de fumer "s’arrête là où commence le droit des enfants à respirer un air pur". La ministre indique que le périmètre d’interdiction autour des écoles sera précisé dans le décret de mise en oeuvre. "Nous sommes en train de le déterminer avec le Conseil d’Etat, et nous ferons confiance aux élus pour le mettre en place de façon pragmatique", poursuit Catherine Vautrin."Baisser le taux de nicotine autorisé"
Les collèges et les lycées sont aussi concernés par l’interdiction, pour éviter notamment que "collégiens et lycéens ne fument devant leur établissement". En revanche, l’interdiction ne concerne pas les terrasses des cafés, ni les cigarettes électroniques.
La ministre de la Santé veut en revanche parvenir à "baisser le taux de nicotine autorisé" dans ces produits, et "réduire le nombre d’arômes". "J’ai besoin des avis...
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29/05 - Monique Canto-Sperber : "Les Français sont des libéraux qui s’ignorent"
Véritable âge d’or de la pensée libérale en France, le XIXe siècle a été marqué par l’éclat de certaines des plus belles plumes de ce courant philosophique, de Benjamin Constant à Alexis de Tocqueville, en passant par François Guizot et Frédéric Bastiat. Un peu moins de deux siècles plus tard, le libéralisme français fait pâle figure. Dans une époque d’ultra polarisation, l’opposition au libéralisme est même devenue l’un des rares consensus de notre vie politique. Ailleurs dans le monde, les nouvelles ne sont pas bien plus rassurantes. Donald Trump aux États-Unis, Viktor Orbàn en Hongrie, sans parler de Vladimir Poutine en Russie et Xi Jinping en Chine, les régimes illibéraux et autoritaires se répandent comme une traînée de poudre.
Une situation qui inquiète et interroge la philosophe Monique Canto-Sperber, présidente du think-tank GenerationLibre. Dans La liberté cherchant son peuple, Libéralisme populaire contre tentation populiste (Calmann Lévy), l’ancienne directrice de l’ENS ne ménage pas les libéraux français, qu’elle accuse de s’intéresser presque uniquement aux libertés économiques. Loin de se résigner, Monique Canto-Sperber ne voit pas de fatalité au désamour français pour le libéralisme. Elle en est même persuadée, nos compatriotes pourraient être beaucoup plus réceptifs aux idéaux libéraux, à condition de promouvoir un libéralisme "populaire" capable de résonner avec les préoccupations des classes moyennes et populaires. Entretien.
L’Express : Avec Trump aux États-Unis, Poutine en Russie, Xi Jinping en Chine,...
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29/05 - Israël a accepté le projet américain de cessez-le-feu à Gaza
Israël a accepté la proposition de cessez-le-feu à Gaza formulée par le président américain Donald Trump, tandis que les discussions se poursuivent avec le Hamas, a indiqué jeudi 29 mai la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt.
"Je peux confirmer que l'envoyé spécial (Steve) Witkoff et le président ont soumis au Hamas une proposition de cessez-le-feu qu'Israël a approuvée et soutenue. Israël a signé cette proposition avant qu'elle ne soit envoyée au Hamas", a déclaré Karoline Leavitt lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche. "Les discussions se poursuivent", a-t-elle ajouté.
Les infos à retenir
⇒ Israël a annoncé la création de 22 nouvelles colonies juives en Cisjordanie occupée
⇒ Londres "condamne" les nouvelles colonies israéliennes en Cisjordanie
⇒ Au moins 44 morts dans de nouvelles attaques israéliennes à GazaIsraël a annoncé la création de 22 nouvelles colonies juives en Cisjordanie occupée
Israël a annoncé ce jeudi la création de 22 nouvelles colonies juives en Cisjordanie, au risque de tendre un peu plus ses relations avec une bonne partie de la communauté internationale mises à mal par sa conduite de la guerre à Gaza. Cette décision, prise par le cabinet de sécurité israélien, a été rendue publique par le ministre de la Défense Israël Katz et le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, colon d’extrême droite, également ministre au sein du ministère de la Défense chargé de la gestion civile en Cisjordanie, c’est-à-dire des colonies.
"Nous avons pris une décision historique pour le...
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29/05 - Dominique Reynié : "En Europe, la droitisation ne fait que commencer"
Dominique Reynié est professeur à Sciences Po et directeur général de la Fondation pour l’innovation politique. Pour L'Express, il analyse la percée fulgurante des populistes et de l'extrême droite lors des derniers scrutins européens. Selon lui, si les tendances se confirment, ce qui devrait être le cas tant les raisons qui nourrissent ce vote perdurent, "de nouvelles bascules nationales en faveur de ces forces protestataires de droite, populistes et parfois d’extrême droite" sont à prévoir lors des prochaines échéances électorales.
L'Express : Lors des scrutins du dimanche 18 mai, les populistes de droite ou d’extrême droite ont obtenu des scores élevés au Portugal, en Pologne et en Roumanie. Mais au fait, comment faut-il appeler ces partis ?
Dominique Reynié : Notre champ lexical, nos catégories d’analyse, ont du mal à saisir une réalité profondément recomposée. Il existe une poussée de l’extrême droite en Europe, représentée notamment par une fraction de l’AfD en Allemagne (devenue la première ou deuxième force politique en fonction des sondages), mais ce n’est pas le phénomène principal. Je préfère parler de populisme de droite. Le programme de l’extrême droite contient la remise en question des mécanismes démocratiques. De leur côté, les populistes – on peut les croire ou non – affirment vouloir faire triompher la démocratie, c’est-à-dire la volonté populaire contre des élites qui cherchent à l’étouffer ou la manipuler. Leurs électeurs n’ont pas envie de renverser la démocratie. Ils sont très majoritairement...
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29/05 - "Coup dur", "revers de taille" : les déboires de Donald Trump sur les droits de douane
Une décision de "juges non élus" qui n’ont "pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale". Voilà comment Kush Desai, un porte-parole de la Maison-Blanche, a dénoncé la décision d’un tribunal américain de bloquer les droits de douane de Donald Trump dits "réciproques". Si les trois juges du Tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC), un organisme fédéral qui traite spécifiquement des poursuites civiles impliquant le droit du commerce international, ne contestent pas, dans leur décision, la possibilité pour les Etats-Unis d’augmenter leurs surtaxes douanières, ils ont estimé que celles-ci relevaient d’une prérogative du Congrès et que Donald Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.
Pour la presse anglo-saxonne, aucun doute : le président américain, qui avait annoncé en fanfare des droits de douane le 2 avril, le "jour de la libération", a subi un nouveau camouflet judiciaire. Cette décision est "un premier revers de taille pour Donald Trump", commente The New York Times, "réduisant son principal levier d’influence alors qu’il cherche à faire pression sur d’autres nations pour qu’elles concluent des accords commerciaux plus avantageux pour les Etats-Unis".Un "coup majeur porté à un pilier de son programme économique"
Il s’agit d’un "coup majeur porté à un pilier de son programme économique", selon Bloomberg, évoquant "l’un des plus grands revers judiciaires subis par Donald Trump, dans un contexte de vague de poursuites judiciaires concernant des...
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29/05 - Le gouvernement modifie la procédure de régularisation des médecins à diplôme étranger
Le ministère de la Santé a publié, ce jeudi 29 mai, au Journal officiel deux décrets modifiant la procédure de régularisation des médecins à diplôme étranger hors Union européenne (Padhue), dont certains exercent déjà depuis des années dans des hôpitaux français.
Comme le ministre de la Santé Yannick Neuder s'y était engagé, "une nouvelle voie d'accès dite interne (...) est ouverte", qui "reconnaît le parcours" des médecins qui exercent déjà sur le territoire, a indiqué le ministère. Le "parcours de consolidation des compétences", demandé aux praticiens pour être régularisé, "pourra être adapté pour accélérer l'autorisation d'exercice pour les praticiens reconnus compétents sur le terrain", a indiqué le ministère.
Les décrets apportent également "quelques aménagements à la procédure d'autorisation d'exercice provisoire et au dispositif dérogatoire bénéficiant à certains territoires d'outre-mer", selon les textes publiés au Journal officiel.4 000 postes ouverts pour des médecins à diplôme étranger
Les médecins déjà installés en France ont dénoncé à de nombreuses reprises les "iniquités" de la procédure qui doit leur permettre de s'insérer dans le nouveau cadre s'appliquant aux médecins à diplôme étranger hors Union européenne.
Ils dénoncent un système trop sélectif, qui laisse sur le carreau de nombreux praticiens exerçant en France depuis des années, alors qu'ils ont joué un rôle crucial pour permettre à de nombreux hôpitaux de continuer à fonctionner malgré leurs sous-effectifs chroniques.
"Dans ma spécialité, tous ceux qui...
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29/05 - Peut-on se "nourrir" par le nez ? Cette idée folle explorée par des scientifiques
"Je me nourris de la lumière, de l’instant présent, de méditation, de relations, de couleurs et d’odeurs", affirme Gabriel dans une vidéo sur YouTube. Comme lui, de nombreux autres "respiriens" témoignent de leur initiation à la nourriture faite d’air et de lumière qui permettrait de ne pas manger pendant des années ! "Le respirianisme est une pratique charlatanesque qui présente de graves dangers pour la santé des personnes", résume pour sa part la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).
Mais derrière ces dérives, une interrogation scientifique demeure. Peut-on absorber certains nutriments par le nez, et cela peut-il être bénéfique pour la santé ? Flávia Fayet-Moore, nutritionniste à l’Université de Newcastle (Australie) et son collègue Stephen Robinson, de l’Université RMIT à Bundoora (Australie), ont voulu répondre à ces questions. Leur étude, publiée dans Advances in Nutrition, propose des hypothèses jusqu’ici inexplorées, rapporte NewScientist. "Les preuves que nous avançons montrent que nous pouvons absorber des micronutriments présents dans l’air et essentiels au bon fonctionnement de notre corps, mais aussi de 'bonnes' bactéries. Nous les avons appelés aéro-nutriments et aéro-microbes", résume Stephen Robinson, interrogé par L’Express.Du nez au sang et au cerveau
Chaque jour, un être humain respire environ 12 000 litres d’air contenant principalement un mélange d’azote, d’oxygène, d’argon, de vapeur d’eau et d’effluves d’autres gaz. Tous ces éléments...
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29/05 - Guerre en Ukraine : ces conditions posées par Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit
La Russie veut-elle mettre fin à la guerre ou fait-elle traîner les choses ? Pour l’Ukraine, cela ne fait pas de doute : le président russe Vladimir Poutine ne cherche pas la paix. Depuis Berlin, mercredi 28 mai, le leader ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de ralentir les pourparlers en cherchant "des raisons de ne pas arrêter la guerre". Les deux pays ont tenu en mai des négociations à Istanbul, en Turquie, mais ceux-ci n’ont pas permis de réelle percée. Les deux camps s’étaient uniquement engagés à procéder à un échange de prisonniers d’une ampleur inédite, 1000 personnes contre 1000 personnes, qui s’est achevé le week-end dernier.
Mercredi, la Russie a proposé à l’Ukraine une deuxième séance de pourparlers directs à Istanbul, le lundi 2 juin, afin de lui transmettre un "mémorandum" censé exposer ses conditions afin de parvenir à un accord de paix durable. En réponse, l’Ukraine s’est dite prête à ces pourparlers si Moscou fournit à l’avance ses conditions en vue d’une paix pour que la rencontre donne des résultats. Une "exigence" dénoncée ce jeudi par le Kremlin, qui dit "attendre" la réponse de Kiev quant à la proposition de rencontre en Turquie, a indiqué Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.Cet engagement "écrit" demandé par Moscou
Pour l’heure, les positions officielles des deux belligérants semblent difficilement conciliables : pour mettre fin à la guerre, la Russie exige notamment que l’Ukraine renonce à jamais à rejoindre l’Otan et lui cède les cinq régions dont elle revendique l’annexion,...
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29/05 - Procès P. Diddy : la justice, machine à séries américaines
C’est le procès qui fascine l’Amérique : celui de Sean "Diddy" Combs, géant du rap des années 2000, jugé depuis le 12 mai à Manhattan pour trafic sexuel, enlèvement et intimidation. Il est accusé d’avoir édifié un système d’exploitation sexuelle à l’ombre de son empire musical. En à peine quinze mois, l’affaire a déclenché une frénésie de contenus : cinq séries documentaires sont déjà sorties ou été annoncées sur HBO Max, Hulu, Netflix, Peacock ou TMZ. Une avalanche inédite, même pour les Etats-Unis.
Reprenons la chronologie. En novembre 2023, Cassie Ventura, ex-petite amie de Diddy, porte plainte. Le grand public découvre les freaks offs, les soirées sexuelles qu’il aurait organisées. L’affaire offre un cocktail idéal pour la télévision américaine : un homme parti de rien – Diddy –, des célébrités évoquées (Kid Cudi, Jay-Z...), des soirées sordides, et l’héroïne par laquelle le scandale éclate.
Dès le début 2024, des séries sont commandées – parfois par ses rivaux, comme 50 Cent, producteur d’un projet Netflix. Un tempo révélateur : seize ans ont par exemple séparé la première inculpation du chanteur R.Kelly pour pornographie infantile (en 2002) et la sortie d’un premier documentaire d’ampleur (R.Kelly, Sex lies and videotapes, 2018). D’autres suivront (Surviving R Kelly en 2019, ou R.Kelly, The Verdict, en 2021). Sans toutefois tenir la comparaison avec l’intérêt soulevé par le procès de Sean Combs.Course contre la montre
L’affaire "Diddy" révèle une transformation dans le traitement des affaires judiciaires outre-Atlantique....
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29/05 - Etats-Unis : l’amertume d’Elon Musk, "déçu" par Donald Trump
Le multimilliardaire Elon Musk, qui vient de critiquer pour la première fois son grand allié Donald Trump, a confirmé qu’il mettait fin à sa mission de réduction de la dépense publique, après quatre mois d’une expérimentation sans précédent.
"Alors que ma période prévue en tant qu’employé spécial du gouvernement touche à sa fin, je voudrais remercier le président Donald Trump de m’avoir donné l’occasion de réduire les dépenses inutiles", a écrit mercredi l’homme d’affaires sur son réseau social X. "La mission "Doge" (le nom de sa commission à l’efficacité gouvernementale, NDLR) va se renforcer encore à l’avenir pour devenir un mode de vie dans le gouvernement", a affirmé le patron de Tesla, SpaceX et X.
C’est un tout autre ton, beaucoup plus amer, qu’il a adopté dans un entretien à la chaîne CBS. "J’ai été déçu de voir ce projet de loi de dépenses massives - franchement - qui augmente le déficit budgétaire", a déclaré Elon Musk dans une interview dont un extrait a été diffusé mardi soir, en référence à une grande loi économique du président républicain. Le patron de Tesla et SpaceX a aussi déploré auprès du Washington Post que Doge soit "en passe de devenir le bouc émissaire pour tout".
La "grande et belle loi", telle que l’a baptisée Donald Trump, est en cours d’examen au Congrès et a pour objectif de mettre en application certaines promesses de campagne emblématiques, comme la prolongation de gigantesques crédits d’impôt. Selon une analyse d’une agence parlementaire sans affiliation politique, le texte en l’état entraînerait une...
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29/05 - Droits de douane : un tribunal américain inflige un camouflet à Donald Trump
Donald Trump a subi un nouveau camouflet judiciaire. Un tribunal américain a décidé de bloquer les droits de douane dits "réciproques" du président. Si les trois juges du tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) ne contestent pas dans leur décision la possibilité pour les Etats-Unis d’augmenter leurs surtaxes douanières, ils ont estimé que celles-ci relevaient d’une prérogative du Congrès et que Donald Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.
La décision bloque à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl, et les surtaxes "réciproques" imposées début avril, dont l’application au-delà d’un plancher de 10 % a été repoussée début juillet.
Le gouvernement de Donald Trump a fait appel mercredi 28 mai de ce blocage des droits de douane dits "réciproques", selon un document judiciaire consulté par l’AFP. "Par la présente, il est notifié que les défendeurs font appel auprès de la Cour d’appel des Etats-Unis", est-il inscrit dans ce document judiciaire.Des décrets qui "outrepassent les pouvoirs accordés au président"
Dans le détail, les juges considèrent que le président américain ne peut invoquer la loi d’urgence économique de 1977 (IEEPA) pour instituer par décret "une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays", selon le jugement que l’AFP a pu consulter. Pour les magistrats, les décrets adoptés "outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi...
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29/05 - "Ils ont le goût du travail, mais..." : ce que les jeunes diplômés attendent de leur premier emploi
Télétravail, visioconférence, jeunes diplômés, emploi des séniors, Flex office, encadrement, etc. Rarement les managers ont eu à affronter autant de vents nouveaux et parfois contraires. D’où parfois un sentiment de lassitude. La tâche, pourtant, reste passionnante pour faire avancer tout le monde dans le même sens et dans l’intérêt de l’entreprise. Alors que l’Express a décerné le 26 mai à Paris, les prix 2025 du Management, voici quelques éclairages et clefs pour s’y retrouver dans un monde du travail qui ne cesse d’évoluer.
En 2025, les jeunes diplômés anticipent une carrière marquée par la mobilité et l'adaptabilité. 40 % d’entre eux n’aspirent pas à un CDI et envisagent de changer d’entreprise dans les deux ans. La durée idéale d’un premier job ? Dix-huit mois seulement. A noter que les profils ingénieurs se projettent davantage.
Une fois en poste, les 18-30 ans recherchent avant tout l’évolution rapide et placent la rémunération au cœur de leurs attentes, la considérant comme le principal facteur de rétention. Pour séduire ces jeunes talents, les entreprises doivent repenser leur modèle, en offrant plus de mobilité interne, de possibilités d’évolution et un travail porteur de sens. Le rapport des jeunes au travail
* Etude réalisée par le GenZ Lab de JobTeaser et le NewGen Talent Centre de l’Edhec auprès de 5 866 étudiants et jeunes diplômés du...
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29/05 - Voyages : nos recommandations de croisières en Europe
L’Europe oui, mais pas n’importe laquelle ! Stop aux destinations obligées, les Français plébiscitent les voyages plus authentiques. Certes, les pays les plus touristiques du Vieux Contient ont toujours la côte, mais à l’écart des grandes villes. Deux exemples : D’accord pour filer en Italie, mais à la place des Cinq Terre ou Venise, prenez plutôt le chemin de la région de Basilicate ; quant au Portugal, oubliez Lisbonne au profit de Mélides. D’autres destinations reviennent à la mode à l’instar de la Croatie et de l’Autriche. Mais si vous êtes en quête de contrées méconnues, tentez la Géorgie ou la Bulgarie. Enfin les croisières notamment au nord de l’Europe peuvent être l’occasion de belles découvertes. Pour cet été, l’Express vous propose de voyager hors des sentiers battus.A la découverte des côtes norvégiennes
En onze jours, longez la côte et passez le cercle polaire lors d’un parcours mythique, pour un voyage authentique et gastronomique.
Depuis 1893, l’emblématique ligne de l’Express côtier dessert, en sept jours, 34 ports norvégiens entre Bergen et Kirkenes. Ce fut longtemps le seul moyen de connecter les villages de pêcheurs isolés. Aujourd’hui, les navires continuent de recevoir les Norvégiens qui ne font souvent que quelques arrêts – à la façon d’une navette –, pour aller voir leur famille.
Plus qu’une croisière, c’est une expérience et la meilleure façon de s’imprégner de l’atmosphère de ce pays scandinave qui vit avec la mer. A taille humaine, les 12 bateaux de la flotte peuvent accueillir 600 passagers...
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29/05 - Véhicules thermiques : les députés approuvent la suppression des ZFE
Saisie du projet de loi de "simplification", l’Assemblée nationale a approuvé, ce mercredi 28 mai coup, sur coup un recul du principe de "zéro artificialisation nette", et surtout la suppression des zones à faibles émissions, qui restreignent la circulation de certains véhicules.
Introduite en commission à l’initiative de LR et du RN, la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) a été adoptée par 98 voix contre 51, avec celles de l’alliance RN-UDR, de la droite, de LFI et quelques macronistes. Ecologistes et socialistes ont largement voté contre, comme certains députés MoDem et Horizons. Le gouvernement était opposé à la suppression, proposant sans succès un compromis.
Initiées en 2019 pour limiter les émissions de particules fines, les ZFE sont une mesure emblématique de la loi Climat et résilience du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, excluant de leur périmètre certains véhicules très anciens et polluants, identifiés par les vignettes Crit’Air 3 ou plus selon les villes. Mais leur application est critiquée sur tous les bancs par des élus qui considèrent qu’elles excluent des catégories de la population qui ne peuvent acheter des véhicules moins polluants.
"Tout le monde est pour améliorer la qualité de l’air. (Mais) nous pensons que ça ne peut pas se faire au prix de l’exclusion sociale", a soutenu dans l’hémicycle Ian Boucard (LR). "Les ZFE "ne servent à rien", a estimé quant à lui Pierre Meurin (RN). Laurent Wauquiez, patron des députés LR, a loué un vote pour "libérer les Français". Sébastien...
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29/05 - Elon Musk et l’échec du Doge : ces leçons à tirer pour la France
La logique impériale incarnée par Poutine, Trump et Xi a fait fondamentalement muter l’ordre financier. L’hostilité de la Russie à l’égard de l’Europe, le lâchage de ses alliés par l’administration américaine et les visées plus précises que jamais de la Chine sur Taïwan ont acté l’entrée dans un monde non coopératif où chacun doit assurer sa protection. La mondialisation rétrécit et la course à l’armement reprend. Du point de vue macroéconomique, cette configuration se traduit au niveau mondial par moins de croissance, des coûts de production et des prix plus élevés, et des taux d’intérêt plus hauts.
Ce recul civilisationnel a donc un coût économique dont le prix se lit sur les marchés obligataires. Catastrophe pour un pays comme la France dont les finances publiques, même sans cela, sont dans une situation abominable, alors même que nos prélèvements obligatoires sont déjà quasiment les plus élevés au monde. Il faut tout faire pour que les Français travaillent davantage et pour maîtriser nos dépenses sociales et de fonctionnement. Tels sont les deux piliers d’un programme économique sérieux. On est fatigué d’avoir à le répéter mais il semble que ce ne soit pas encore parfaitement clair dans l’esprit de tout le monde…Une promesse alléchante…
Comment faire pour réduire les dépenses publiques ? Pour l’instant, la France a choisi de se mentir à elle-même. Les gouvernements se succèdent en expliquant que cette fois-ci, c’est juré, ils s’attaquent au problème, mais ils ne le font jamais, substituant des bricolages fiscaux...
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29/05 - "L’élan du oui est brisé" : il y a 20 ans, les Français disaient non au référendum sur la Constitution européenne
Parmi les observateurs de la campagne et les nombreuses personnalités politiques interrogées par la rédaction à 10 semaines du vote, un homme s’inquiète. Le chef de l’UDF, dont les propres troupes manquent parfois d’enthousiasme, "milite pour le oui, mais pronostique la victoire du non…". Le constat de François Bayrou est sans appel : "Le référendum est une course de haies et l’élan du oui est brisé". Au soir du 29 mai, les chiffres lui donnent raison. Le non l’emporte largement avec plus de 54 % des suffrages.
Dans L’Express du 21 mars 2005Pourquoi le non peut gagner
C’est un universitaire de droite, sociologue et europhile, qui n’en démord pas. C’est le PDG de la filiale française d’un grand groupe automobile américain qui l’avoue. C’est le patron d’un grand service public qui l’assume. C’est un économiste proche du PS qui s’en est convaincu. C’est le chroniqueur économique très libéral d’une télévision privée qui le confie. Pour eux, le 29 mai, c’est non. C’est aussi un député européen UDF qui s’arrête de justesse au "oui sans enthousiasme", dénonçant une "Europe sans forme et sans objet". C’est son chef de parti, François Bayrou, qui milite pour le oui, mais pronostique la victoire du non…
Depuis le début de 2005, au coeur du "cercle de la raison", parmi ces élites qui devraient voter oui sans hésiter et vanter le traité, la critique, voire le rejet, de la Constitution européenne gagne des points. Si un "oui, malgré tout" conclut encore nombre de réquisitoires, contre l’Europe telle qu’elle est pilotée et sa...
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29/05 - Menaces sur la crypto : des actifs plus traçables et sécurisés qu’il n’y paraît
Mi-mai, à Paris. Une équipe de malfaiteurs sort en trombe d’un fourgon de livraison et tente d’enlever une femme, vraisemblablement en vue d’une demande de rançon. La cible n’est pas choisie au hasard : il s’agit de la fille de Pierre Noizat, le PDG de Paymium, une entreprise spécialisée dans l’achat et la revente de cryptoactifs. Si l’opération échoue finalement sur le trottoir de cette rue du XIe arrondissement grâce à l’intervention du mari de la victime et d’un courageux passant, l’inquiétude grandit. Pas moins de sept affaires de ce type ont déjà été recensées sur le sol français depuis le début de l’année, la dernière lundi près de Nantes. Au cours de l’une d’elles, le cofondateur de Ledger, une entreprise française de référence en matière de cybersécurité dans le milieu, a été amputé d’un doigt. Un acte de torture. En réponse, une vingtaine d’interpellations liées à ce phénomène ont eu lieu en France dernièrement.
La valeur des cryptoactifs dont le bitcoin, parti de zéro il y a plus de quinze ans et qui s’échange aujourd’hui à près de 100 000 euros, explique l’intérêt croissant des criminels. "Alors même que nous sommes les plus mauvais clients pour ces rapts, souffle à L’Express un entrepreneur du secteur, qui préfère rester anonyme. Voler une œuvre d’art ou des bijoux est plus facile." Nombre d’entre eux s’astreignent en effet à des mesures de sécurité drastiques pour mettre à l’abri leurs actifs, hors des banques. Les plus gros montants sont conservés sur des portefeuilles (ou wallets) dits "froids", ressemblant à des...
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28/05 - David Nasaw, éminent biographe : "Quand Trump a découvert que Musk s’était faufilé jusqu’au Pentagone…"
Quatre petits mois… et puis s’en va. Après une arrivée fracassante dans l’administration Trump en début d’année à la tête du Doge – le Département de l’efficacité gouvernementale –, Elon Musk a officiellement plié bagage en cette fin de mois de mai, emportant avec lui tronçonneuses et Cybertrucks. Une sortie par la petite porte pour l’homme le plus riche de la planète, qui rêvait de sabrer dans les dépenses et les effectifs publics, mais avait déjà annoncé à maintes reprises son intention de s’éloigner de la Maison-Blanche pour se recentrer sur son empire économique. Et pour cause : ses activités à la tête de Tesla, notamment, sont en difficulté, les ventes ayant dégringolé, victimes de la mauvaise réputation et des prises de position publiques de leur dirigeant. Isolé au sein du cabinet de Donald Trump, le détonant conseiller présidentiel n’a guère suscité l’adhésion de l’opinion publique américaine. Selon un sondage Washington Post-ABC News-Ipsos publié en avril, près de deux tiers des Américains désapprouvent sa gestion aux manettes du Doge.
Officiellement, celui qui a dépensé 290 millions de dollars pour financer la campagne de Donald Trump reste en bons termes avec ce dernier. Mais que sait-on vraiment de la relation en coulisses entre les deux hommes ? "Tel Icare, Elon Musk a volé trop près du soleil", analyse pour L’Express l’historien David Nasaw, spécialiste des grandes figures du capitalisme américain et chroniqueur au New York Times. Ce biographe reconnu – son ouvrage consacré à Andrew Carnegie a été finaliste...
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28/05 - EXCLUSIF. Algérie : la France songe à geler les avoirs de "vingt dignitaires" du régime
C’était en janvier dernier, au plus fort de la crise entre la France et l’Algérie. Bruno Retailleau évoquait auprès de L’Express la possibilité de geler des avoirs d’officiels algériens, en réponse aux refus d’Alger de reprendre plusieurs de ses ressortissants frappés d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). "Il peut y avoir des mesures individuelles visant des dignitaires algériens, notamment, qui veulent mettre à mal nos relations bilatérales. Des mesures qui peuvent par exemple être patrimoniales", disait le ministre de l’Intérieur.
Selon nos informations, cette piste est aujourd’hui sérieusement explorée, tant à Bercy qu’à Beauvau. Une liste d’une "vingtaine de dignitaires" a été dressée, nous confie une source gouvernementale. Ils occupent tous de hauts postes administratifs, sécuritaires et politiques en Algérie, tout en possédant des propriétés ou des intérêts financiers en France. "On estime que 801 membres de la nomenklatura algérienne ont des intérêts financiers en France et viennent en France régulièrement. Et ce sans compter les militaires", détaille cette source.
L’idée au sein du gouvernement est d’utiliser cette liste de vingt dignitaires comme une arme de dernier recours dans les négociations diplomatiques entre les deux pays. Le 16 mai dernier, une première menace a été mise à exécution par le Quai d’Orsay, celle de suspendre un accord de 2007 permettant aux titulaires de passeport diplomatique de circuler librement entre les deux pays, sans visa. Le dernier épisode en date d’une...
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28/05 - Autoroute A69 : "Le choix de la pertinence d’un équipement public doit revenir aux élus"
Il est à l’origine d’une proposition de loi adoptée au Sénat à une large majorité par 252 voix pour et 33 voix contre, demandant la reprise des travaux de l’A69. Le sénateur du Tarn Philippe Folliot revient pour L’Express sur la décision de la Cour d’appel administrative de Toulouse, rendue ce mercredi 28 mai. Elle acte un redémarrage des travaux. Soulagé, l’élu du Tarn tient tout de même à remettre l’église au milieu du village. L’enclavement de la zone de Castres-Mazamet demeure une réalité. Pour développer cette région, la construction de l’A69 ne suffira pas, mais c’est une condition nécessaire.
L’Express : Les travaux de l’A69 vont pouvoir reprendre. Quel est votre sentiment ?
Philippe Folliot : Les mouches ont changé d’âne. Mais que de temps perdu ! Avant le jugement du 27 février dernier qui avait entraîné la suspension des travaux, nous avions déjà 14 décisions juridiques qui allaient toutes en faveur de la construction de l’autoroute. Celle-ci possède bel est bien un caractère d’intérêt public majeur. Pour justifier l’arrêt de la construction, on nous a dit, en gros, qu’il n’y avait pas suffisamment de morts sur l’axe routier entre Castres et Toulouse. On nous a également dit qu’on n’avait pas perdu suffisamment de population. C’est extrêmement choquant. L’enclavement de la région de Castres-Mazamet est une dure réalité dont nous essayons de sortir depuis une vingtaine d’années. En 2010, je me souviens très bien, je participais à une réunion dans le bureau du ministre de l’Equipement et des Transports de l’époque,...
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28/05 - Guerre en Ukraine : comment la Russie cherche à relancer la centrale nucléaire de Zaporijia
La preuve par l’image. Après avoir conquis en 2022 la centrale nucléaire de Zaporijia, au sud-est de l’Ukraine, Moscou souhaite l’exploiter pour son système énergétique. Des lignes électriques sont construites dans la zone sous contrôle russe, d’après des images satellites analysées dans un rapport de l’ONG de protection de l’environnement Greenpeace. Le New York Times, qui a eu accès au document, a vérifié ces images dans un article paru ce mardi 27 mai.
Elles montrent qu’environ 80 kilomètres de lignes électriques et de pylônes ont été érigés depuis début février entre les villes littorales occupées de Marioupol et Berdiansk, près de la frontière russe. Selon Greenpeace, qui se fie à l’emplacement et la direction des travaux, les nouvelles lignes visent à relier une sous-station électrique à côté de Marioupol à la centrale nucléaire de Zaporijia, à plus de 220 kilomètres au nord-ouest.Peur d’une catastrophe nucléaire
Le sixième et dernier réacteur du plus grand complexe nucléaire d’Europe, qui date de l’époque soviétique, a été mis à l’arrêt en septembre 2022. Le site fournissait près du quart de l’électricité ukrainienne avant que la guerre ne débute en février 2022. Les troupes du Kremlin en avaient pris le contrôle en mars de la même année.
La centrale est située sur la rive sud du Dniepr, à quelques kilomètres de la ligne de front, qui est délimitée par le fleuve. La proximité des combats a fait craindre...
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28/05 - Philippe Dessertine : "Nous sommes à la fin d’un cycle, il faut inventer une nouvelle civilisation"
C’est un ouvrage particulièrement ambitieux englobant les grands chocs de notre époque. Dans L’Horizon des possibles (Robert Laffont), Philippe Dessertine entend démontrer que nous sommes à la fin d’un long cycle historique, entre le vieillissement de la population, le réchauffement climatique, l’explosion des dettes ou les crises géopolitiques. Mais le professeur à l’Institut d’administration des entreprises de Paris-Panthéon-Sorbonne et directeur de l’Institut de haute finance reste optimiste. Pour lui, nous pouvons basculer dans un modèle radicalement nouveau, basé sur l’horizontalité, bien aidé en cela par la révolution technologique de l’intelligence artificielle.
Pour L’Express, Philippe Dessertine analyse l’impact de ces grands bouleversements économiques et démographiques et déplore que la France et l’Europe soient particulièrement à la traîne en matière d’innovation. A l’écouter, Emmanuel Macron, le RN ou LFI chez nous comme Donald Trump aux Etats-Unis "vivent dans le passé".
L’Express : Selon vous, nous sommes arrivés à la fin d’un mégacycle de deux siècles et demi initié par la révolution industrielle, et qui reposait sur une humanité jeune et en expansion…
Philippe Dessertine : Le premier changement structurel majeur, c’est le dérèglement climatique. Mais cela ne signifie pas que l’humanité va à sa fin. Nous sommes simplement à la fin d’un très long cycle. Comme l’innovation technologique s’est arrêtée après la Seconde Guerre mondiale, on a démultiplié les produits physiques plutôt que d’inventer de...
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28/05 - Epargne : la chute du livret A profite à l’assurance-vie
Un mois d’avril hors normes pour l’assurance-vie : 16,5 milliards d’euros de cotisations ont été enregistrés. Un niveau jamais atteint auparavant à cette période de l’année, selon les statistiques publiées ce mercredi 28 mai par France Assureurs. "C’est un record pour un mois d’avril. Un record absolu. On n’avait jamais vu un mois d’avril avec un tel volume de cotisations", a souligné Paul Esmein, directeur général de France Assureurs, lors d’un point presse en ligne.Une collecte nette de 4,4 milliards d’euros
Ce montant, en hausse de 1 % sur un an, s’accompagne d’une collecte nette exceptionnelle de 4,4 milliards d’euros, du jamais vu pour un mois d’avril depuis quinze ans. En comparaison, ce chiffre était de 3,4 milliards d’euros en avril 2024. Dans le détail, les cotisations versées sur les unités de compte (UC) ont progressé de 5 %, tandis que les supports en euros reculaient légèrement de 2 %. La collecte nette s’est répartie entre 3,7 milliards d’euros pour les UC et 800 millions pour les fonds en euros, ces derniers longtemps délaissés en raison de leur faible rendement réel.
Ce mois d’avril s’inscrit dans une tendance haussière amorcée en janvier, lorsque l’encours de l’assurance-vie a franchi pour la première fois le seuil symbolique des 2 000 milliards d’euros, atteignant 2 028 milliards fin avril, soit une hausse de 4,2 % sur un an. Déjà en février, la collecte nette avait atteint un record vieux de 20 ans. En mars, elle s’établissait à 3,9 milliards. Au total, les quatre premiers mois de 2025 cumulent...
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28/05 - Alexandre Stachtchenko, le gourou des cryptos : "Il est le chef de guerre d’une citadelle assiégée"
Il y a d’abord ce regard noir et fiévreux. Le débit de parole, serré. La rhétorique, huilée. Et puis, les concepts philosophiques s’envolent, s’emmêlent, s’entrechoquent. On croise Jean-Jacques Rousseau, Benjamin Constant, Alexis de Tocqueville, Frédéric Bastiat, Friedrich Hayek. Ses dernières lectures, Les identités meurtrières d’Amin Maalouf et Broken Money de Lyn Alden. Les romans, pas le temps ; le cinéma, trop cher ; le sport, pas vraiment son truc. Rencontrer Alexandre Stachtchenko, c’est ferrailler avec un moine-soldat, un Savonarole 2.0, défenseur d’un "bitcoin-solutionnisme libertaire", remède à tous nos maux.
En quelques minutes, le trentenaire accouche d’une construction systémique, antithèse du modèle politique, social, économique et financier dans lequel évoluent nos sociétés depuis plus d’un demi-siècle et dont l’effondrement est proche, nous prévient-il d’emblée. Ce Franco-Canadien est devenu en l’espace d’une décennie l’une voix les plus écoutées des "bitcoiners" en France. Un homme-orchestre. Incontournable sur les plateaux télés, il cherche autant à convaincre les étudiants d’HEC que l’ancien président de la République, François Hollande, rencontré début mars, ou les initiés de l’Institut des libertés, fondé par le financier Charles Gave, apôtre de l’union des droites. A coup sûr, l’homme est clivant. Il le sait. Il en joue. "Pour nombre d’acteurs du secteur, le discours pseudoscientifique sert surtout à masquer un insatiable appétit de gains. Derrière des arguments soi-disant politiques ou philosophiques,...
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28/05 - Les arrière-pensées de Dominique de Villepin, Gabriel Attal fait feu sur Bruno Retailleau...
C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Gérard Larcher donne le point à Emmanuel Macron contre Manuel Valls
Gérard Larcher, qui suit de très près le dossier calédonien, croit toujours le dialogue possible, malgré l’échec de Manuel Valls. Le ministre des Outre-Mer aurait agi sans l’aval du sommet de l’Etat lors de son dernier déplacement. "La souveraineté de la nation, c’est un sujet présidentiel, ce n’est pas l’article 20 (qui définit le rôle du gouvernement)", pointe le président du Sénat.Dominique de Villepin : Emmanuel Macron et Bruno Retailleau, même combat !
"Tous ceux qui ont touché de près ou de loin à la Macronie vont exploser", a confié il y a quelques jours Dominique de Villepin à un ancien ministre, lequel ajoute : "C’est pour cela qu’il charge en ce moment Bruno Retailleau, afin de l’associer pleinement au pouvoir actuel."Emmanuel Macron - Alexis Kohler : loin des yeux, loin du cœur
L’ancien secrétaire général de l’Elysée a quitté ses fonctions mi-avril pour devenir directeur général adjoint de la Société générale. Depuis, il semblerait qu’entre celui qu’on a longtemps surnommé "le cerveau du président" et Emmanuel Macron, les relations soient courtoises mais quasiment...
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28/05 - En Ukraine, la peur d’une grande offensive d’été des Russes
L’un attend, l’autre le fait languir. Ce mercredi 28 mai, le Kremlin a affirmé que la proposition de Volodymyr Zelensky d’organiser une rencontre entre les présidents russe, ukrainien et américain ne serait possible qu’après des "accords concrets" entre les deux pays concernés. Si la Russie ne semble pas pressée de conclure des accords de paix, c’est qu’une offensive estivale majeure serait planifiée. L’objectif : s’emparer de force du territoire ukrainien avant que le Kremlin ne soit contraint de l’abandonner à la table des négociations.
Mardi, les propos de Volodymyr Zelensky allaient en ce sens. Celui-ci a affirmé que Moscou massait plus de 50 000 soldats près de la région ukrainienne de Soumy, dans le nord-est du pays, en vue d’une éventuelle offensive sur ce territoire. La Russie veut "repousser nos troupes de (sa) région de Koursk et préparer une offensive sur celle de Soumy", a-t-il détaillé, affirmant que les troupes ukrainiennes "resteraient" à Koursk "au moins" jusqu’à une trêve durable.Le lieu de l’offensive tenu secret
Cet été, la Russie s’apprête à frapper fort, rapporte cette semaine le Financial Times. L’offensive devrait s’articuler autour de trois axes principaux. Le cœur de l’opération se concentrera sur la région de Donetsk, que Moscou tente de conquérir depuis le début de la guerre. Les combats, déjà intensifiés ces dernières semaines autour de Pokrovsk et de Kostyantynivka, visent à affaiblir les lignes ukrainiennes avant une nouvelle poussée vers les bastions stratégiques de Kramatorsk et...
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28/05 - Allemagne : le tour de vis migratoire du gouvernement Merz
Le gouvernement allemand durcit le ton sur l’immigration : il a adopté, ce mercredi 28 mai, des projets de loi visant à limiter les arrivées, notamment une suspension du regroupement familial, dans le sillage du récent renforcement controversé des contrôles aux frontières.
La coalition gouvernementale, qui rassemble conservateurs du chancelier Friedrich Merz et sociaux-démocrates, a également voté la suppression d’un mécanisme de naturalisation accélérée, qui avait été introduit par le précédent gouvernement d’Olaf Scholz. Enfin, les ministres ont donné leur aval à l’inscription dans la loi que l’Allemagne veut "limiter" la migration, et non pas la "contrôler" comme c’est le cas actuellement. Ce tour de vis généralisé doit encore être avalisé par les députés d’ici juillet.Face à la pression de l’AfD
"Aujourd’hui est un jour décisif concernant la réduction de la migration illégale", a estimé le ministre de l’Intérieur conservateur Alexander Dobrindt lors d’une conférence de presse.
La suspension pour deux ans du regroupement familial pour les réfugiés qui n’ont pas obtenu l’asile va "directement soulager les communes" dont les capacités d’accueil sont limitées et vise aussi à dissuader les migrants à rejoindre l’Allemagne sachant "qu’il n’y a pas de possibilité" de faire venir plus tard leurs proches, a-t-il dit. Cette mesure a déjà mis en place entre 2016 et 2018 dans le sillage de la grande crise migratoire, a-t-il rappelé.
Le ministre a aussi annoncé la suppression de la possibilité d’acquérir la nationalité allemande...
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28/05 - Panne géante en Espagne : le gouvernement nie toute "expérimentation" à l’origine de l’incident
"Il est faux, totalement faux que le gouvernement ait mené une quelconque expérimentation" sur le réseau électrique avant la coupure, a assuré mercredi 28 mai la ministre de l’Ecologie espagnole, Sara Aagesen, interrogée au Parlement sur un article de presse mettant en cause l’action de l’exécutif en amont de la méga-panne électrique du 28 avril dans plusieurs régions d’Espagne.
Le gouvernement espagnol a aussi dénoncé les "fausses informations" sur l’origine de la coupure, qui reste inconnue un mois tout juste après l’incident.
"Il n’est pas responsable de désigner des coupables alors que les causes de la panne sont toujours en cours d’identification" et "il n’est pas responsable non plus de dire que le gouvernement faisait des expériences", a-t-elle ajouté, en dénonçant des "fausses informations" et "manipulations".Une prétendue expérimentation à propos des énergies renouvelables
Dans un article publié le 23 mai, le quotidien conservateur britannique The Telegraph a assuré, en citant des sources à Bruxelles, que les autorités espagnoles "menaient une expérience" sur le réseau électrique du pays lorsque la coupure a eu lieu. L’objectif était de voir "jusqu’où elles pouvaient pousser la dépendance aux énergies renouvelables" en vue de la fermeture de deux réacteurs nucléaires en 2027 dans l’Ouest du pays, première étape d’une sortie définitive du nucléaire prévue en 2035, a-t-il écrit.
Cette hypothèse a été également démentie mercredi par la présidente du gestionnaire du réseau électrique espagnol REE, Beatriz...
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28/05 - Benyamin Netanyahou affirme qu’Israël a tué Mohammed Sinouar, chef présumé du Hamas à Gaza
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé ce mercredi qu'Israël avait tué Mohammed Sinouar, considéré comme le chef du Hamas dans le territoire palestinien dévasté par 19 mois de guerre. L'annonce intervient après qu'un haut responsable de l'ONU a jugé indigne le nouveau système d'aide mis en place par Israël dans le territoire palestinien, après une distribution chaotique ayant fait 47 blessés la veille.
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou affirme qu’Israël a tué Mohammed Sinouar, chef présumé du Hamas à Gaza
⇒ L’armée israélienne dément avoir tiré sur la foule lors d’une distribution d’aide chaotique
⇒ L’Italie hausse le ton face aux bombardements à GazaBenyamin Netanyahou affirme qu’Israël a tué Mohammed Sinouar, chef présumé du Hamas à Gaza
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé ce mercredi qu’Israël avait tué Mohammed Sinouar, considéré comme le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza.
"Nous avons éliminé Mohammed Sinouar", a-t-il déclaré lors d’une session au Parlement. Selon des médias israéliens, une frappe de l’armée menée le 13 mai à Khan Younès avait visé Mohammed Sinouar, frère de Yahya Sinouar, chef suprême du Hamas tué lui en octobre 2024 à Gaza. Selon les experts du mouvement islamiste, Mohammed Sinouar dirigeait la branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, considérées, au même titre que leur mouvement politique, comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne notamment.Gaza : l’armée israélienne dément avoir tiré sur la...
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28/05 - Guerre en Ukraine : Lindsey Graham, l’allié de Donald Trump qui veut sanctionner la Russie
"C’est la Russie l’agresseur. C’est la Russie qui doit mettre fin à ce bain de sang", a estimé mercredi dernier le sénateur républicain Lindsey Graham, 69 ans, dans un discours au Sénat américain. Proche allié de Donald Trump depuis sa première présidence, il a présenté en avril avec le sénateur démocrate Richard Blumenthal un texte, le "Sanctioning Russia Act of 2025", proposant des sanctions énormes - des droits de douane de 500 % sur les biens importés de pays qui achètent à la Russie du pétrole, du gaz, de l’uranium et d’autres produits - contre Moscou en raison de la guerre en Ukraine. "Ces sanctions seraient imposées si la Russie refusait de s’engager dans des négociations de bonne foi en vue d’une paix durable avec l’Ukraine", ont déclaré les deux sénateurs dans un communiqué commun publié le 22 mai.
Avec 81 cosignataires sur 100 sénateurs, le texte, largement soutenu, n’est pas encore soumis au vote. Mais il montre les dissensions au sein du camp républicain, entre les partisans d’une réponse à la Russie et ceux qui souhaitent se tenir éloignés du conflit russo-ukrainien, comme le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui avait appelé en mars à faire passer "la défense de notre propre patrie" avant "une guerre à l’étranger". Des propos très critiqués par Lindsey Graham, dont les déclarations sur l’Ukraine depuis le début de l’année ne passent pas inaperçues dans les médias.Sénateur depuis 2002
Sénateur de Caroline du Sud, il est incontournable à la Chambre haute : élu en 2002, réélu en 2008, 2014 et 2020, il...
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28/05 - Démocratie : ce que les entreprises font mieux que l’Etat, par Pascal Demurger
Faut-il le déplorer ou s’en réjouir ? 55 % des Français considèrent qu’il y a plus de démocratie dans leur entreprise que dans la société (étude L’Observatoire des marques dans la cité, Havas, mai 2025). Une progression fulgurante de 18 points en seulement trois ans. Que s’est-il passé pour qu’une entité sans droit de vote, sans souveraineté populaire, sans pluralisme politique soit désormais considérée comme plus démocratique que la République elle-même ? Certainement un déplacement du concept même de démocratie, qui ne s’entend plus seulement comme un ensemble de règles et de droits théoriques, mais comme une culture, une façon de faire société qui peut authentiquement s’exprimer dans l’entreprise.
L’entreprise garantit d’abord une forme d’unité. Portée par une mission souvent formalisée en raison d’être, partageant une culture commune et par ailleurs, extraite des débats de société les plus clivants, l’entreprise favorise le sentiment d’appartenir à la fois à une même communauté de valeurs et à un sanctuaire politique. Dans un monde décrit comme archipélisé et clivé, et donc incapable de dégager des majorités démocratiques stables et fédératrices, l’entreprise peut être perçue par contraste, comme un lieu générateur de commun et d’apaisement.
Apaisement ne veut pas dire inaction, et l’entreprise peut aussi être l’organe par lequel une majorité de Françaises et de Français va avoir le sentiment d’exercer une influence sur le réel. Là où les régimes démocratiques se confrontent à une crise prolongée des résultats, laissant un...
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28/05 - A69 : la cour d’appel administrative de Toulouse autorise la reprise du chantier
La justice administrative a autorisé mercredi 28 mai la reprise de la construction de l’autoroute Toulouse-Castres (A69), un chantier contesté par des collectifs écologistes et stoppé depuis fin février. "La cour administrative d’appel de Toulouse prononce le sursis à l’exécution des jugements rendus le 27 février annulant les autorisations environnementales délivrées par l’Etat", écrit la juridiction dans un communiqué.
La cour se prononçait sur un recours en urgence déposé par l'Etat, visant à redémarrer ce chantier de 53 kilomètres. Elle doit encore trancher sur le fond de ce dossier dans plusieurs mois.
Cette décision intervient cinq jours avant le vote à l'Assemblée nationale d'une proposition de loi dite de "validation" adoptée au Sénat à une large majorité le 15 mai. Ce texte est contesté par les opposants qui le jugent contraire à la constitution. Cette voie parlementaire prévoit d'autoriser la poursuite de la construction de l'A69, sans attendre que la cour d'appel administrative se prononce sur le fond du dossier.
Le 27 février, à la surprise générale, le tribunal administratif de Toulouse avait arrêté le chantier de cette autoroute entamé en 2023, faute de "raison impérative d'intérêt public majeur (RIIPM)" justifiant les atteintes à l'environnement causées par l'A69.Opposants et partisans mobilisés
Le 21 mai, lors de l'audience devant la cour administrative d'appel, le rapporteur public, magistrat dont les avis sont en général suivis, s'était dit favorable à une reprise du chantier, estimant que...
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28/05 - Stellantis : l’Italien Antonio Filosa choisi pour remplacer Carlos Tavares
Le constructeur automobile Stellantis a annoncé mercredi 28 mai la nomination de l’Italien Antonio Filosa au poste de directeur général, en remplacement de Carlos Tavares, évincé en décembre. Antonio Filosa, 51 ans, qui était jusqu’à présent directeur pour l’Amérique du Nord et du Sud pour Stellantis, avait été nommé également début février à la tête d’une nouvelle direction mondiale de la qualité.
Stellantis "annonce que son conseil d’administration a élu à l’unanimité Antonio Filosa en tant que CEO, à l’issue d’un processus de recherche approfondi de candidats internes et externes, mené par un comité spécial du conseil d’administration dirigé par son président exécutif, John Elkann", indique le constructeur dans un communiqué publié mercredi matin.
Stellantis, qui compte notamment les marques Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS Automobiles, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot, Ram, Vauxhall, "tiendra une assemblée générale extraordinaire, qui sera convoquée dans les prochains jours, afin d’élire Antonio Filosa au conseil d’administration en tant qu'administrateur exécutif de la société", précise l'entreprise. "Entre-temps, afin de lui donner les pleins pouvoirs et d’assurer une transition efficace, le conseil d’administration lui a accordé les pouvoirs de CEO, à compter du 23 juin".Directeur du groupe pour l’Amérique
Antonio Filosa, entré chez Fiat en 1999, était l’un des profils internes favoris pour prendre le poste de directeur général, vacant depuis la mise à l’écart de Carlos Tavares début décembre...
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28/05 - Tourisme : trois randonnées insolites à faire en France
L’Europe oui, mais pas n’importe laquelle ! Stop aux destinations obligées, les Français plébiscitent les voyages plus authentiques. Certes, les pays les plus touristiques du Vieux Contient ont toujours la côte, mais à l’écart des grandes villes. Deux exemples : D’accord pour filer en Italie, mais à la place des Cinque Terre ou Venise, prenez plutôt le chemin de la région de Basilicate ; quant au Portugal, oubliez Lisbonne au profit de Mélides. D’autres destinations reviennent à la mode à l’instar de la Croatie et de l’Autriche. Mais si vous êtes en quête de contrées méconnues, tentez la Géorgie ou la Bulgarie. Enfin les croisières notamment au nord de l’Europe peuvent être l’occasion de belles découvertes. Pour cet été, l’Express vous propose de voyager hors des sentiers battus.Néouvielle (Hautes-Pyrénées) : des étoiles plein les yeux
On l’appelle à juste titre le pays des mille lacs. La réserve naturelle de Néouvielle est une merveille de la nature qui brille le jour par ses miroirs d’eau et son ambiance sauvage, la nuit par le scintillement d’un ciel d’une pureté telle qu’elle lui vaut d’être "zone cœur" de la réserve internationale de ciel étoilé du Pic du Midi. Six refuges ponctuent les 43 kilomètres du tour de Néouvielle, balisé pour la circonstance depuis 2024.
Au départ d’Aragnouet, on rejoint en voiture le parking du lac d’Orédon (à 1 856 mètres d’altitude). De là, le sentier grimpe vers les lacs d’Aubert et d’Aumar à travers une forêt clairsemée de pins à crochets parmi les plus anciennes de France, culminant à...
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28/05 - Moscou propose une deuxième séance de pourparlers avec l’Ukraine le 2 juin à Istanbul
Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé, ce mercredi 28 mai, une réunion trilatérale Ukraine-Russie-Etats-Unis, le Kremlin a temporisé, suggérant une deuxième séance de pourparlers avec Kiev le 2 juin à Istanbul.
Mardi, Donald Trump, qui pourrait annoncer bientôt de nouvelles sanctions contre la Russie selon des médias américains, a une fois de plus laissé éclater sa frustration envers Vladimir Poutine, estimant que celui-ci "jouait avec le feu". Une frustration "compréhensible", selon l’émissaire américain pour l’Ukraine, Keith Kellogg.
Les infos à retenir
⇒ Moscou propose une deuxième séance de pourparlers avec l’Ukraine le 2 juin à Istanbul
⇒ La Russie cherche "constamment des raisons de ne pas arrêter la guerre", critique Volodymyr Zelensky
⇒ Berlin va aider l’Ukraine à produire des missiles sans restriction de portée
18h25Moscou propose une deuxième séance de pourparlers avec l’Ukraine le 2 juin à Istanbul
La Russie a proposé ce mercredi à l’Ukraine une deuxième séance de pourparlers directs à Istanbul, le 2 juin, afin de lui transmettre son "mémorandum" censé exposer les conditions russes pour un accord de paix durable.
"Notre délégation, dirigée par (Vladimir) Medinski, est prête à présenter ce mémorandum à la délégation ukrainienne et à fournir les explications nécessaires lors d’un deuxième cycle de négociations directes reprenant à Istanbul lundi prochain, le 2 juin", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans un communiqué. Vladimir Medinski avait mené la...
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28/05 - Télétravail : et si le vrai problème, c’était le mauvais management ? Par Olivier Sibony
Télétravail, visioconférence, jeunes diplômés, emploi des séniors, Flex office, encadrement, etc. Rarement les managers ont eu à affronter autant de vents nouveaux et parfois contraires. D’où parfois un sentiment de lassitude. La tâche, pourtant, reste passionnante pour faire avancer tout le monde dans le même sens et dans l’intérêt de l’entreprise. Alors que l’Express a décerné le 26 mai à Paris, les prix 2025 du Management, voici quelques éclairages et clefs pour s’y retrouver dans un monde du travail qui ne cesse d’évoluer.
En ces temps troublés, on pourrait croire qu’il en faut beaucoup pour faire perdre son sang-froid à un président de banque. Il a pourtant suffi, en février dernier, qu’un salarié parle de télétravail à Jamie Dimon, le tout-puissant patron de JPMorgan, pour que celui-ci s’emporte. Dans une diatribe émaillée de jurons – et devenue virale –, il peste contre les bureaux vides, l’inattention des participants aux réunions par Zoom, et "les vendredis où personne ne répond". Et invite son interlocuteur à en tirer les conclusions : "Je me fiche de combien de personnes signeront votre p… de pétition [en faveur du télétravail] ! Nous sommes dans un pays libre. Vous pouvez partir !"Travailler à distance améliore plutôt la productivité
Si Jamie Dimon s’est excusé sur la forme, il tient bon sur le fond. Il n’est pas seul : 134 des entreprises du S&P 500 (les plus grandes sociétés cotées en Bourse outre-Atlantique) ont annoncé des restrictions au télétravail, constatent Mark Shuai Ma et Yuye Ding, deux...
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28/05 - Starship : une troisième explosion de suite pour la mégafusée d’Elon Musk
La mégafusée Starship, que l’entreprise SpaceX du multimilliardaire Elon Musk développe pour aller sur Mars, est parvenue mardi 27 mai à aller dans l’espace, mais a connu un nouveau vol d’essai mouvementé, son vaisseau ayant explosé avant sa redescente prévue sur Terre.
Cette fusée, qui fait la taille d’un immeuble d’environ 40 étages et est la plus puissante jamais conçue, s’était envolée du Texas dans un colossal nuage de fumée peu après 23h35 GMT (01h35 heure française). "C’est époustouflant de la voir s’élever dans les airs", a raconté à l’AFP Dominick Cardenas, 21 ans, ayant suivi l’ascension de l’appareil avec ses jumelles depuis une plage avoisinante où étaient réunis des dizaines de curieux, parfois venus de très loin. Une famille a notamment fait le déplacement depuis l’Australie.
Malgré leur soulagement initial de voir le vaisseau poursuivre sa trajectoire ascendante, l’enthousiasme des spectateurs et des ingénieurs s’est tempéré quelques minutes après le décollage en raison de déconvenues techniques.
Lors de deux précédents essais en janvier et mars, l’étage supérieur avait explosé au début du vol, provoquant des pluies de débris incandescents au-dessus des Caraïbes et des dégâts minimes. Cette fois, le vaisseau a réussi à atteindre l’espace mais pas à déployer, comme l’espérait l’entreprise, les simulateurs de satellites qu’il transportait. Et il a surtout subi une fuite de carburant qui lui a fait perdre le contrôle et l’a conduit à exploser au-dessus de l’océan Indien, où il devait finir sa course de manière...
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28/05 - "Bad Boy" sur Netflix et "Les Indomptés" au cinéma : d’un piège à l’autre
J’aurais voulu m’en débarrasser, ne plus y penser, Gaza, l’Ukraine, et regarder des films gentils, américains, Les Indomptés de Daniel Minahan, par exemple, où le type revient de la guerre de Corée, donc ça se passe dans les années 1950, au Kansas, il retrouve son frère qui habite avec sa femme qui tombe amoureuse de lui illico. Et lui aussi, mais d’une certaine manière car il serait plutôt porté vers les garçons, en principe, son frère le sait, c’est pour ça qu’il ne s’inquiète pas en le voyant danser avec sa femme.
Il a tort, aussi, de faire confiance à sa femme car elle n’est pas non plus ce que son mari imaginait, elle se découvre des penchants pour la voisine. Elle n’est pas loin non plus de tomber amoureuse de l’amant du frère de son mari. Tout ça est un peu cliché, mais comme ça se passe dans une époque qui semble aujourd’hui fort reculée, ça vous a un parfum de romance à la Henry Miller qui n'a rien de désagréable. Dora trouve ce film interminable, elle a un peu raison, surtout vers la fin, mais les deux heures du film m’ont fait oublier Netanyahou, Trump et Poutine, alors que ces Indomptés vivent sous Staline, Kim Il-Sung et Truman, l’homme d’Hiroshima, de Nagasaki.
Me voilà donc piégé, renvoyé à l’abjection du monde par ce que j’aime le plus au monde, le cinéma. J’aurais dû emmener Dora à l’Orangerie pour visiter l’expo sur le flou dans l’art. Je serais alors tombé sur le Septembre de Gerhard Richter, l’image floue des tours de Manhattan. Et rebelote. Alors quoi, où, comment se débarrasser de "la situation...
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28/05 - Congrès du PS : vers un duel serré entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol au second tour
Le premier secrétaire sortant du PS Olivier Faure sera opposé au maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol au second tour du vote des adhérents socialistes pour se choisir un nouveau chef, et Boris Vallaud, éliminé, se retrouve en position de faiseur de roi. Les deux candidats, qui s’étaient déjà affrontés lors du précédent congrès en 2023, seront départagés lors d’un deuxième tour le 5 juin avant un Congrès prévu du 13 au 15 juin à Nancy.
Selon les résultats provisoires communiqués dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 mai par les entourages des trois candidats, Olivier Faure est arrivé en tête du premier tour. Son entourage annonce un score d’environ 42 % contre 40 % pour Nicolas Mayer-Rossignol (et un écart d’environ 500 voix), et 18 % pour Boris Vallaud. L’équipe du maire de Rouen évoque un score plus serré de 41 %-41 %, avec seulement quelques voix de plus pour le premier secrétaire sortant. Les proches de Boris Vallaud donnent eux un score d’environ 20 % au député des Landes. Les résultats définitifs seront communiqués mercredi à l’issue d’une commission de récollement, qui pourrait être tendue.2027 en ligne de mire
Les adhérents, - quelque 40 000 comptabilisés, et environ 23 000 votants au final - étaient invités à voter dans les sections de 17h à 22h, pour ce premier tour destiné à choisir le prochain texte d’orientation du parti, avec pour principal enjeu la stratégie pour la présidentielle de 2027.
Olivier Faure, à la tête du PS depuis 2018, défend l’union de la gauche non mélenchoniste pour la présidentielle...
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28/05 - "A vouloir paraître bienveillant…" : l’analyse de Julia de Funès sur les mots à la mode du management
La santé psychologique des salariés français reste dégradée. D’après une étude du cabinet Empreinte Humaine de septembre 2024, 8 salariés sur 10 en détresse psychologique estiment que leur situation est partiellement ou totalement liée à leur environnement de travail.
Le taux de burn-out, bien que stable, concernait encore 30 % des salariés à l’automne dernier. Depuis le Covid, les cas de "burn-out" augmentent encore, mais le phénomène est aussi davantage pris en compte et plus médiatisé, donc il y a un effet loupe.
Une réalité qui contraste avec le vocabulaire qui parcourt le management depuis plusieurs années, de la bienveillance à l’intelligence collective en passant par le positivisme.
À l’occasion du colloque de L’Express, consacré aux méthodes de management, qui s’est tenu lundi 26 mai, Julia de Funès, philosophe, spécialiste du monde du travail s’est montrée assez critique des termes très utilisés en management aujourd’hui.
Elle en décortique quelques-uns avec nous, par exemple le mot bienveillance : "Il ne s’agit pas du tout de s’opposer à la bienveillance… mais à force d’utiliser ce mot on le vide de son contenu, et résultat à vouloir paraître bienveillant, on ose plus dire grand-chose."
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris et réalisé par Jules Krot.
Musique et habillage : Emmanuel...
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28/05 - De la Pologne à la Roumanie, le trumpisme à l’assaut de l’Europe
Pendant la campagne présidentielle, ses fans portaient des casquettes Maga ("Make America Great Again") et dansaient sur le tube des Village People YMCA. Plutôt que de débattre à la télé contre son rival, il communiquait de façon compulsive sur les réseaux sociaux, multipliant les diatribes contre les "élites corrompues". Et quand il a compris qu’il avait perdu, il s’est empressé de contester sur X les résultats du scrutin, à grands coups de mots rageurs EN MAJUSCULES. Donald Trump en 2020 ? Non, George Simion, le 20 mai, après sa défaite au second tour de l’élection roumaine.
Avouons que la confusion est possible, tant le candidat d’extrême droite, qui se qualifie lui-même de "Trump roumain", met de zèle à imiter son idole américaine. Son programme politique ressemble furieusement à celui du chef du mouvement Maga : "Je ferai passer en premier les intérêts de ma nation. Et je mettrai en place les mêmes mesures que les Américains avec le programme Doge : réduction de la bureaucratie et des dépenses de l’Etat", confiait George Simion à L’Express, juste avant le scrutin.Adoubés Maga
S’il l’avait emporté, l’ancien hooligan aurait renforcé le camp des pro-Trump en Europe, qui comprend déjà le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, et le dirigeant slovaque Robert Fico. Mais d’autres leaders d’extrême droite en pleine ascension pourraient bientôt grossir les rangs de cette cohorte décomplexée.
Il faut dire qu’à l’inverse du Canada ou de l’Australie, où des candidats...
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28/05 - "On est infoutus de voter un texte" : à l’Assemblée, l’art de se tirer des balles dans le pied
On redoutait un dialogue impossible. Il s’est révélé apaisé et constructif. A rebours de débats sociétaux éruptifs comme sur le mariage pour tous ou le Pacs, les discussions autour de la proposition de loi créant un "droit à mourir" furent un modèle de démocratie parlementaire. L’expression de points de vue antagonistes s’est faite dans le calme, résumait ainsi la ministre de la Santé Catherine Vautrin. "Ce débat s’est tenu dans un esprit rare d’écoute, d’exigence, de respect. Je veux remercier chaque député, chaque groupe, pour la hauteur du débat", a-t-elle déclaré mardi 27 mai sur X après l’adoption du texte. Cet "instant de grâce" est rare dans l’hémicycle. La veille, l’Assemblée nationale a dévoilé une image moins reluisante. Un monument de fourberie parlementaire a animé l’examen de la proposition de loi Duplomb, visant à lever les contraintes liées à l’exercice du métier d’agriculteur.
Les députés du Socle commun et du RN, partisans du texte, ont ainsi voté une motion de rejet préalable de cette PPL décriée par les écologistes. Ce dispositif permet "de faire reconnaître que le texte proposé est contraire à une ou plusieurs dispositions constitutionnelles ou de faire décider qu’il n’y a pas lieu à délibérer". Ces élus ont court-circuité le débat parlementaire pour enjamber les 3500 amendements déposés par ses opposants."On répond à des dévoiements par d’autres dévoiements"
Cette guérilla rendait presque impossible l’examen du texte dans la semaine, selon le temps prévu par le calendrier parlementaire ? Qu’à cela ne...
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27/05 - Fondation humanitaire de Gaza : qui se cache derrière ce groupe, accusé d’appui militaire à Israël ?
Qui se cache derrière la "Fondation humanitaire de Gaza" (GHF, en anglais), groupe soutenu par les Etats-Unis pour distribuer de l’aide alimentaire dans la Bande, mais que certains accusent de violer les principes du droit humanitaire ? Lundi 26 mai, cette organisation a annoncé avoir entamé la livraison "de camions de nourriture" aux Gazaouis, "dans des points de distribution sûrs", et que "d’autres cargaisons" seraient distribuées mardi.
Pourtant, pas même les Nations unies ne sont en mesure de confirmer que ces livraisons ont belle et bien été effectuées. Des photos publiées lundi par l’organisation montrent des véhicules en cours de déchargement, sur un site entouré de barrières métalliques, mais sans que le lieu ni le nombre de bénéficiaires de ces distributions n’aient été précisés.
Seule l’armée israélienne a affirmé mardi que deux centres de distribution de la GHF "à Tel al-Sultan et dans le corridor de Morag dans la zone de Rafah, ont commencé à fonctionner", et a fourni une carte mentionnant deux autres points à Rafah (sud de l’enclave) et à Bureij, dans le centre.Violation du devoir d’impartialité
Soutenue uniquement à l’heure actuelle par le gouvernement américain, cette fondation créée pour acheminer de l’aide alimentaire à Gaza est accusée par plusieurs ONG de servir les plans militaires d’Israël. En effet, après plusieurs pressions à l’international, Tel-Aviv a partiellement levé la semaine dernière le blocus total de la bande de Gaza imposé depuis le 2 mars. Mais la communauté humanitaire assure...
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27/05 - Guerre en Ukraine : Donald Trump reproche à Vladimir Poutine de "jouer avec le feu"
Donald Trump, qui pourrait annoncer bientôt de nouvelles sanctions contre la Russie selon des médias américains, a une nouvelle fois laissé éclater ce mardi 27 mai sa frustration envers Vladimir Poutine, estimant qu’il "jouait avec le feu".
"Ce que Vladimir Poutine ne réalise pas c’est que sans moi, la Russie subirait beaucoup de très mauvaises choses, et je veux dire, TRES MAUVAISES", a écrit le président américain, dans un message publié sur son réseau Truth Social. Sur la même plateforme, il avait déjà estimé dimanche, au cours d’un week-end de frappes russes massives sur l’Ukraine, que le dirigeant russe était "devenu complètement fou".Un changement de ton, avant des sanctions ?
Selon CNN et le Wall Street Journal, Donald Trump pourrait annoncer dès cette semaine de nouvelles sanctions contre la Russie. Il s’agirait d’une nette rupture pour le milliardaire républicain.
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump misait plutôt sur un rapprochement avec le maître du Kremlin, avec lequel il se flattait jusqu’ici d’avoir une relation privilégiée, pour mettre fin au conflit déclenché en février 2022 par l’invasion russe de l’Ukraine. Son prédécesseur démocrate Joe Biden avait imposé une série de sanctions destinées à entraver l’économie de guerre russe.
Selon le Wall Street Journal, les nouvelles mesures à l’étude pourraient viser en particulier le secteur bancaire.
Deux sénateurs américains, le démocrate Richard Blumenthal et le républicain Lindsay Graham, font de leur côté pression pour imposer de très lourdes...
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27/05 - Fin de vie : ce que les deux textes adoptés par l’Assemblée nationale vont changer
Deux textes sur la fin de vie et deux votes favorables. Les députés ont adopté ce mardi 27 mai en première lecture une proposition de loi sur les soins palliatifs et une autre relative au "droit à l’aide à mourir" (305 voix pour, 199 contre). Trois jours avant ces deux votes solennels, samedi 24 mai, l’Assemblée nationale avait achevé dans les temps impartis l’examen de ces deux textes. Les députés avaient entamé le 12 mai l’examen en première lecture de ces deux textes qui représentent potentiellement la plus grande réforme de société depuis une décennie.
Dans un entretien à La Tribune Dimanche, la ministre de la Santé Catherine Vautrin a précisé la suite du calendrier législatif. Elle espère que les propositions de loi sur la fin de vie seront examinées au Sénat cet automne, avec un retour à l’Assemblée nationale début 2026. "Je souhaite que le texte soit voté d’ici à 2027, c’est encore possible", a déclaré la ministre. L’Express fait le point sur les principales mesures.La création d’un "droit à l’aide à mourir"
Durant les débats, les députés ont approuvé la création d’un "droit à l’aide à mourir". Il s’agit de l’autre nom du suicide assisté et de l’euthanasie. Cet article-clé de la proposition de loi énumère les cinq conditions cumulatives requises pour qu’un malade puisse être éligible à ce "droit à l’aide à mourir" : âge, nationalité, avancée dans la maladie, souffrance et discernement.
Ce droit sera ainsi ouvert aux personnes âgées de plus de 18 ans, de nationalité française ou résidant de façon stable et régulière en...
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27/05 - "La France a tellement de talents que…" : l’analyse détonante de l’économiste Tyler Cowen
Donald Trump, Vladimir Poutine, le conflit israélo-palestinien, la dette publique française… Ces derniers mois, un journaliste qui interroge un éminent intellectuel sur l’état du monde en ressort rarement avec le sourire. Le grand économiste américain Tyler Cowen, professeur à la prestigieuse George Mason University, détonne dans cette sinistrose ambiante. L’homme est une grande figure du libéralisme contemporain, auteur de plusieurs livres remarqués, comme Average is Over, Powering America beyond the Age of Great Stagnation (2013) ou Public Goods and Market Failures : A Critical Examination (2024), et d’un blog, Marginal Revolution, lu dans le monde entier.
Alors que la plupart commentateurs de la vie publique expriment leurs inquiétudes quant à l’évolution de la planète et l’avenir des démocraties libérales, Tyler Cowen se montre prudent, mais optimiste. "Je ne crois pas que la dynamique générale soit aussi négative que ce que beaucoup de gens disent" assure-t-il. Sur l’IA, l’avenir du libéralisme, la mondialisation, l’Amérique de Trump et même la France, l’économiste se montre confiant et offre une analyse détonnante qui remet en question un certain nombre d’idées reçues. Entretien.
L’Express : Que ce soit dans les démocraties ou dans les régimes illibéraux, on a le sentiment que le libéralisme est de plus en contesté. Ça vous inquiète ?
Tyler Cowen : Oui, même si je dois dire que je vois aussi des signes encourageants. Après l’annonce de la hausse des droits de douane, Donald Trump a essuyé de nombreuses...
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27/05 - "Des pirates sans scrupule" : Alpha Blue Ocean, le fonds vautour qui plane sur l’industrie européenne
Hugo Brugière est un jeune homme pressé. Poigne énergique, sourire Colgate, plates excuses : il est arrivé avec près d’une demi-heure de retard au rendez-vous qu’il nous avait fixé. Un petit pépin de scooter, un virage trop vite négocié dans un parking parisien et, hop, un dérapage mal contrôlé. L’ascension éclair et le pouvoir peuvent parfois griser. En une poignée d’années, ce trentenaire s’est frayé une place de choix dans le club discret des repreneurs d’entreprises zombies. Cybergun, le spécialiste français des armes d’entraînement, l’équipementier aéronautique Valantur, un chantier naval de plaisance dans le Var, des start-up dans la santé comme Neovacs ou Pharnext, une autre dans l’énergie, Boostheat. Hugo Brugière pèse aujourd’hui 350 millions d’euros de chiffre d’affaires et fait vivre près de 2 400 salariés dans l’Hexagone. Un Bernard Tapie en culottes courtes.
Ses détracteurs ne s’y sont pas trompés, le rebaptisant "Bernie Tapard". Lui se gondole, la critique glisse sur sa veste de sportif du dimanche. Le redressement d’entreprise est une course de longue haleine et on ne gagne pas toujours à la fin. En 2022, l’ambitieux volait au secours de la famille Verney-Carron et prenait le contrôle de la société du même nom, dernier fabricant d’armes, notamment de fusils de chasse, en France. Mais la restructuration de l’entreprise bicentenaire s’est révélée plus compliquée, et surtout beaucoup plus coûteuse, que prévu : la société a été placée en redressement judiciaire en début d’année. Son sort devrait être scellé...
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27/05 - Allemagne - Israël : une amitié mise à mal par la guerre à Gaza
Tel-Aviv est-elle en train de perdre l’un de ses principaux soutiens historiques en Europe ? L’Allemagne durcit le ton ces derniers jours vis-à-vis de la politique menée par Israël dans la bande de Gaza, bombardée et assiégée, et où "la grande majorité des enfants sont désormais confrontés à une privation alimentaire extrême" comme l’écrivait l’Unicef en début de mois. Mardi 27 mai, Berlin et Helsinki ont annoncé vouloir "mettre la pression" sur le gouvernement israélien afin de permettre l’acheminement de plus d’aide humanitaire à Gaza, où pratiquement aucune denrée ne rentre depuis plusieurs semaines.
Après plus de deux mois d’un total blocage, Israël a laissé passer la semaine dernière des livraisons au compte-goutte dans l’enclave, affamée et dévastée par plus de 19 mois de guerre. "Ce que nous voyons dans la bande de Gaza n’est en aucun cas acceptable - les souffrances qui y sont causées, les tueries - il faut y mettre un terme", a dénoncé le chancelier allemand Friedrich Merz lors d’une conférence de presse en Finlande, après un entretien avec le Premier ministre Petteri Orpo. "L’aide humanitaire doit y arriver immédiatement, nous devons faire pression sur Israël pour que l’aide atteigne réellement sa destination", a ajouté Friedrich Merz, cité par l'AFP.
Le chancelier allemand avait déjà menacé lundi le gouvernement de Benyamin Netanyahou de ne plus continuer à le soutenir en raison de l’intensification de l’offensive militaire, alors que Tsahal a annoncé vouloir prendre le contrôle total de la bande de Gaza....
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27/05 - Boom des cryptos : les risques derrière l’emballement du secteur financier
"D’abord ils vous ignorent. Ensuite, ils vous moquent. Puis, ils vous combattent, et un jour, ils vous ajoutent au S & P 500." L’entreprise crypto Coinbase parade sur le réseau social X. L’administration Trump lui réussit. Même si le gendarme boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC), continue d’enquêter sur elle, il a stoppé les poursuites lancées sous Joe Biden. En ce beau mois de mai, Coinbase vient d’obtenir la distinction ultime : l’entrée dans l’indice le plus suivi de Wall Street. Quelques jours avant, elle faisait les gros titres, mais pas pour les mêmes raisons. La société a été victime de cybercriminels qui ont graissé la patte de ses agents pour voler des données clients. La menace a été contenue – moins de 1 % des utilisateurs sont concernés. Mais le feuilleton tient ses promesses : ses rebondissements sont toujours aussi rocambolesques.
Est-ce la raison pour laquelle un si petit écosystème attire une telle attention ? On l’oublie souvent, tant l’ascension des cryptomonnaies est spectaculaire, mais elles ne représentent que 3 600 milliards de dollars de capitalisation boursière. Pas négligeable, certes. Mais bien moins que le marché mondial des actions (120 000 milliards en 2024) et des obligations (170 000 milliards).Les cryptoactifs ne représentent que 3 600 milliards de dollars de capitalisation boursière, loin derrière les actions et obligations.
La vision utopique des pionniers de la crypto alimente néanmoins les passions. Derrière les sigles obscurs, le jargon...
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27/05 - Présidentielle en Roumanie : Pavel Durov réitère ses accusations contre le chef des services secrets français
Empêché par la justice française de se rendre à un forum à Oslo, en Norvège, le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a réitéré ce mardi 27 mai ses critiques contre la France, l’accusant à nouveau d’ingérence dans l’élection présidentielle roumaine, lors d’une intervention en visioconférence.
Pavel Durov, mis en examen en France pour complicité d’activités criminelles, avait déjà affirmé sur le réseau social X que Nicolas Lerner, chef du renseignement extérieur français, lui avait "demandé de bannir les voix conservatrices en Roumanie" avant le scrutin, remporté mi-mai par le candidat centriste pro-européen, Nicusor Dan. Les services secrets extérieurs français (DGSE) avaient rapidement réfuté ces allégations.
"Ce qui est intéressant, c’est qu’après ce démenti, il y a eu d’autres faits qui sont venus confirmer ce que j’avais dit. Ce monsieur (Nicolas Lerner, NDLR) se trouvait être en Roumanie deux jours avant l’élection présidentielle", a expliqué Pavel Durov lors de l’Oslo Freedom Forum, organisé par la Human Rights Foundation (HRF, Fondation pour les droits humains). "Il est très important d’être transparent à propos des requêtes que nous recevons", a-t-il ajouté."Cette demande semblait complètement illégitime"
Au cours de sa prise de parole, il a également assuré que les autorités françaises avaient demandé par le passé à Telegram de "fermer un canal public de militants et manifestants d’extrême gauche". "Nous avons examiné ce canal et cette demande semblait complètement illégitime. Nous avons refusé de nous plier à cette...
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27/05 - Leadership : les dix préceptes de Jean-Pierre Raffarin
Télétravail, visioconférence, jeunes diplômés, emploi des séniors, Flex office, encadrement, etc. Rarement les managers ont eu à affronter autant de vents nouveaux et parfois contraires. D’où parfois un sentiment de lassitude. La tâche, pourtant, reste passionnante pour faire avancer tout le monde dans le même sens et dans l’intérêt de l’entreprise. Alors que l’Express a décerné le 26 mai à Paris, les prix 2025 du Management, voici quelques éclairages et clefs pour s’y retrouver dans un monde du travail qui ne cesse d’évoluer.
Pour avoir une vision panoramique, un parcours en dix règles s’impose.1 - Un sujet pluridisciplinaire
A l’étude, le leadership est un sujet pluridisciplinaire : diplomatie, sciences politiques, management, développement personnel. Il a traversé l’Histoire. Il est intéressant de noter que cinq siècles avant J.-C., de manière quasi simultanée mais totalement étanche, Hérodote en Grèce et Confucius en Chine ont amorcé la pensée du leadership. Aujourd’hui, le leadership concerne autant la politique, le management, les arts, le sport et l’ensemble des activités sociales.2 - Sans qualificatif, ce n’est pas une valeur
Le leadership n’est pas une valeur. Il possède des atouts mais s’autorise aussi des dérives. Le dictateur est un leader ! Il faut donc ajouter un qualificatif à leadership pour qu’il soit une valeur tel, par exemple, le leadership partagé ou le leadership d’harmonie.3 - La cohérence vision-action
"Un leader est une personne qui incarne une force motrice qui, pour mettre en harmonie une...
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27/05 - Hongrie : l’UE à l’offensive contre les lois ultraconservatrices de Viktor Orban
Encore lui. Quand il s’agit de restreindre les droits LGBT + ou museler l’opposition, Viktor Orban est aux avant-postes. Ce mardi 27 mai, 17 pays de l’Union européenne, dont la France, appellent à réviser une loi en Hongrie qui interdit la marche des fiertés.
"Nous sommes profondément préoccupés par les récentes lois et amendements portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes LGBTQI + ", alertent ces Etats membres dans une lettre. Le respect et la protection des droits humains, y compris des personnes lesbiennes, gays, bi ou trans sont "inhérents à l’appartenance à la famille européenne", affirment-ils.
Sous l’impulsion du Premier ministre nationaliste, le Parlement hongrois a adopté au printemps une loi visant à interdire la pride. Le texte permet notamment aux autorités d’utiliser des logiciels de reconnaissance faciale pour identifier les personnes organisant ou assistant à l’événement.18 milliards d’euros de fonds européens gelés
Les organisateurs de la marche des fiertés ont promis qu’ils défileront malgré tout dans les rues de Budapest le 28 juin, cortège auquel plusieurs députés européens ont prévu de se joindre. Le 12 avril dernier, des milliers de manifestants, habillés en gris et couleurs ternes, ont tourné en dérision Viktor Orban dans les rues de la capitale. Une "gray pride" pour dénoncer les mesures jugées homophobes du chef du gouvernement hongrois.
Le président du parti Fidesz multiplie les lois pour faire taire les voix critiques de sa politique ultraconservatrice. Ce vendredi 23...
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27/05 - Droits de douane : ce que l’on sait des négociations en cours entre l’UE et les Etats-Unis
"Les pourparlers commenceront rapidement", a déclaré Donald Trump sur son réseau Truth Social dimanche soir, après un échange avec Ursula von der Leyen. Le compte à rebours est lancé. Après avoir menacé d’imposer des droits de douane de 50 % au 1er juin sur l’Union européenne, le président américain a rétropédalé, retardant l’échéance. "Nous avons eu un très bel appel et j’ai accepté de déplacer la date au 9 juillet", a annoncé le républicain aux journalistes dimanche. Une décision perçue comme une opportunité pour les deux parties de lancer les discussions et de parvenir à un accord. Et surtout, d’éviter une guerre commerciale transatlantique.
Ce n’est pas la première fois que l’Union européenne est menacée par le président américain. Celle-ci a déjà été frappée à trois reprises par des droits de douane de son administration. Après la mise en place de 25 % sur l’acier et l’aluminium mi-mars, de 25 % sur les automobiles et 20 % sur tous les autres produits européens (remplacés plus tard par un droit de douane de 10 %) début avril, Washington a décidé de monter la barre. L’Express fait le point sur les négociations en cours.Qui est à la tête des négociations ?
Du côté européen, c’est le commissaire au Commerce Maros Sefcovic qui est chargé des négociations. Celui-ci s’est rendu plusieurs fois à Washington, et échange régulièrement avec Howard Lutnick et Jamieson Greer, deux responsables de l’administration Trump. Lundi, après s’être entretenu une énième fois avec eux, Maros Sefcovic a loué de "bons appels" avec les Américains,...
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27/05 - Un "raz-de-marée" : les pays endettés auprès de la Chine vont payer des montants record en 2025
Un "raz-de-marée" de remboursements et de paiements d’intérêts. Les pays en développement endettés auprès de la Chine vont lui verser des montants records en 2025, selon une étude de l’institut australien Lowy publiée ce mardi 27 mai. "Les pays en développement sont confrontés à un raz-de-marée de paiements de dettes et d’intérêts à la Chine", prévient le chercheur Riley Duken, dans l’étude de l’Institut Lowy, un groupe de réflexion indépendant basé à Sydney. Ces dix prochaines années, poursuit l’étude, la Chine sera non plus le "banquier des pays en développement" mais un "collecteur de dettes", au sens où elle recevra plus de remboursements qu’elle ne prêtera de l’argent.
Ces prêts s’inscrivent dans le cadre du programme mondial d’infrastructures dit des "Nouvelles Routes de la soie". Celui-ci a été lancé par la Chine en 2013 pour développer ses liens commerciaux avec le reste du monde et sécuriser ses approvisionnements. Les détracteurs de ce programme pointent le risque qu’il n’enferme certains pays membres dans la dette.
Pour réaliser son étude, l’institut Lowy a passé au crible les données de la Banque mondiale pour calculer les obligations de remboursement des pays en développement. Les 75 pays les plus pauvres de la planète vont ainsi honorer des "remboursements de dette record" à la Chine en 2025, pour un montant total évalué à 19 milliards d’euros. "La pression exercée par les prêts de l’Etat chinois, couplée à l’augmentation des remboursements à une série de créanciers privés internationaux, exerce une...
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27/05 - De la bonne entente à l’agacement : les positions fluctuantes de Trump face à Poutine
La Russie a de nouveau lancé des attaques massives contre l’Ukraine et Donald Trump semble perdre de plus en plus patience vis-à-vis du président russe Vladimir Poutine. Les derniers messages du président américain, publiés dimanche soir, montrent son changement de ton vis-à-vis de Moscou. "J’ai toujours eu de très bonnes relations avec Vladimir Poutine mais quelque chose lui est arrivé. Il est devenu complètement FOU !", a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. "J’ai toujours dit qu’il voulait TOUTE l’Ukraine, pas seulement une partie, et peut-être que cela se révèle juste mais s’il le fait, cela mènera à la chute de la Russie !", a-t-il ajouté.
Donald Trump n’a pas caché son agacement dimanche, plusieurs jours après son entretien téléphonique avec le président russe. "Je le connais depuis longtemps, je me suis toujours bien entendu avec lui, mais il envoie des roquettes sur des villes et tue des gens, et je n’aime pas du tout ça", a encore déclaré Donald Trump. "Nous sommes en pleine discussion et il envoie des roquettes sur Kiev et d’autres villes. Je n’aime pas du tout ça.""Il en va de la crédibilité des Etats-Unis"
Ces messages, écrits alors que l’Ukraine a subi ces derniers jours des attaques aériennes de centaines de drones et de missiles, sont les plus véhéments jamais formulés par le président américain à l’égard du président russe. Ces attaques vont-elles inciter Donald Trump à prendre des sanctions concrètes contre Moscou ? Les alliés occidentaux de Kiev l’espèrent. Emmanuel Macron estime...
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27/05 - Ukraine : Moscou accuse Kiev d’intensifier ses attaques pour perturber les négociations de paix
Le ministère russe de la Défense a accusé mardi 27 mai Kiev d’intensifier ses attaques aériennes en Russie pour perturber "le processus de négociations" entre les deux pays, après plusieurs jours de frappes meurtrières en Ukraine.
"À l’initiative de la Fédération de Russie, le dialogue direct entre la Russie et l’Ukraine sur le règlement pacifique du conflit en Ukraine a été repris" à Istanbul il y a une dizaine de jours, a assuré le ministère. "Dans le même temps, le régime de Kiev, avec le soutien de certains pays européens, a pris une série de mesures provocatrices visant à faire échouer le processus de négociations", a indiqué le ministère dans un communiqué.Attaques massives
Celui-ci affirme que l’Ukraine a, depuis le 20 mai dernier, "multiplié les attaques à l’aide de drones et de missiles" contre des installations civiles en Russie. Le ministère assure que ses propres frappes en Ukraine sont une "réponse" à des attaques de drones ukrainiens ayant fait des victimes civiles russes.
La Russie affirme toujours ne viser que des installations liées à l’armée en Ukraine, même si des villes entières ont été ravagées par son assaut lancé en février 2022. L’Ukraine a dit avoir été visée par des attaques aériennes russes massives ces derniers jours. Dimanche, 13 civils, dont trois enfants de la même famille, avaient péri dans des attaques de missiles et drones russes, selon Kiev.
Cette vague de frappes a conduit Donald Trump à durcir le ton contre Moscou. Le président américain a jugé dimanche que son homologue russe Vladimir...
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27/05 - L’Europe sans antidote face à l’extrême droite, par Eric Chol
Mormant-sur-Vernisson, petit village français. Ses 133 habitants, qui ont voté à 89,7 % RN aux dernières élections législatives. C’est dans ce hameau du Gâtinais, au sud de Montargis, que Jordan Bardella et Marine Le Pen ont donné rendez-vous le 9 juin à l’extrême droite européenne pour la fête de la victoire, un an après son succès électoral. Le Hongrois Viktor Orban (Fidesz), l’Italien Matteo Salvini (la Ligue), le Néerlandais Geert Wilders (Parti pour la liberté), ou encore l’Espagnol Santiago Abascal (Vox) ont reçu leurs cartons d’invitation : leurs élus siègent au sein des Patriotes pour l’Europe, le groupe présidé par Jordan Bardella au Parlement européen.
Le ouf de soulagement ressenti dans les capitales européennes après la défaite du nationaliste roumain George Simion risque d’être de courte durée. Car la victoire à l’arraché obtenue par Nicusor Dan, le maire pro-européen de Bucarest ne doit pas faire illusion. Si la Roumanie n’a pas encore basculé dans le camp du populisme, ses partisans sont aux portes du pouvoir. Comme partout en Europe, à commencer par la Pologne, où se tient le 1er juin le deuxième tour de l'élection présidentielle : le candidat nationaliste Karol Nawrocki a accepté les conditions fixées par le leader d’extrême droite Slawomir Mentzen pour tenter d’obtenir les voix manquantes.
Au Portugal, Chega, le mouvement d’extrême droite né en 2019, vient de s’imposer comme la première force d’opposition du pays. Même tremblement de terre en Allemagne, avec l’AfD, qui, avec ses 20,8 % de ses...
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27/05 - Comment rebondir après un échec professionnel ? Ces trois étapes pour y parvenir
"Tomber sept fois, se relever huit" : l’adage que l’on prête aux Japonais est un mélange audacieux, à la fois bravache, résilient et résolument positif. En France pourtant, il ne se murmure qu’à voix basse, sans témoin, ou dans le cabinet feutré d’un psy. En effet, à la différence des Etats-Unis, qui ont une vision radicalement opposée, dans le monde du travail français, un dirigeant n’explique jamais ses échecs : au contraire, sur certaines plateformes, seuls les titres ou les levées de fonds sont valorisés. La réussite professionnelle est un impératif, et les carrières de dirigeants s’enchaînent. Ainsi, des mots comme "échec", "ratage", "manquer" ou "louper" sont bannis : le "naufrage professionnel" qui précède la "faillite" ou la "chute" sont des tabous absolus.
Invisibilisés dans une société qui érige la victoire en dogme, ces concepts n’en sont pas moins présents dans le quotidien des dirigeants contraints de fermer leur entreprise, ainsi que de ceux qui en subissent les conséquences sociales. Au premier trimestre 2025, 17 845 entreprises sont en situation de défaillance (risque de faillite), soit une hausse de 4,4 % par rapport à 2024, et plus de 71 000 emplois sont menacés - un chiffre jamais atteint depuis la crise de 2009 (Altares, mai 2025).
Il y a pire : lorsqu’on est manager dans une entreprise épargnée par la crise économique, et que l’on subit de plein fouet un licenciement - en période d’essai, après un an, cinq ans, ou même trente ans de carrière, alors qu’on a "tout donné" ? "Mon parcours a...
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27/05 - Jean Tiberi, dernier maire de droite de Paris, est mort à 90 ans
Jean Tiberi, maire RPR de Paris de 1995 à 2001, est décédé à l'âge de 90 ans, a annoncé ce mardi 27 mai la maire du 5e arrondissement dont il fut l'édile. "J'apprends avec beaucoup de tristesse la disparition de Jean Tiberi qui fut quatre mandats durant le maire engagé du 5e arrondissement", a écrit la maire Horizons Florence Berthout sur le réseau X.
J’apprends avec beaucoup de tristesse la disparition de Jean Tiberi qui fut quatre mandats durant le maire engagé du 5e arrondissement. A son épouse et ses enfants, j’exprime mes condoléances les plus sincères.— Florence Berthout (@FBerthout) May 27, 2025
"Paris, sa ville, lui rendra hommage", a annoncé la maire socialiste Anne Hidalgo. "Je veux saluer la mémoire de cet homme qui a consacré une part immense de sa vie à Paris et au 5ème arrondissement, qui perd l'un des siens. Je garderai le souvenir d'un homme chaleureux, avec qui j'avais tissé des relations cordiales et respectueuses", a-t-elle dit dans un message transmis à l'AFP.
Longtemps considéré comme "insubmersible", ce Corse de Paris est le dernier maire de droite en date de la capitale. Il avait succédé en 1995 à Jacques Chirac, dont il était un grand fidèle, à la tête de la ville, qu'il a dirigée jusqu'en 2001 avant d'être battu par le candidat du Parti socialiste Bertrand Delanoë, qui a fait basculer la ville à gauche.
Il a aussi été député pendant 44 ans et sans interruption depuis 1968, élu local pendant 49 années, notamment élu municipal à partir de 1965, maire du 5e arrondissement dès 1983,...
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27/05 - Ukraine : trois questions sur la fin de la limitation de la portée des armes livrées à Kiev
Une levée des restrictions… et un tournant dans la guerre ? Les principaux alliés occidentaux, dont Berlin, n’imposent plus aucune restriction de portée à l’utilisation des armes à longue portée livrées à l’Ukraine contre des cibles militaires russes, a déclaré lundi 26 mai le chancelier allemand Friedrich Merz. L’Express fait le point sur cette annonce, qui n’a pas manqué de faire réagir la Russie.Qu’a annoncé le chancelier allemand ?
Friedrich Merz a affirmé lundi qu'"il n’y avait plus aucune limitation de la portée des armes livrées à l’Ukraine" de la part de ses principaux alliés occidentaux. "Il n’y a plus de limites de portée pour les armes qui ont été livrées à l’Ukraine. Ni par les Britanniques, ni par les Français, ni par nous. Ni par les Américains", a-t-il déclaré au cours d’un entretien avec la télévision publique WDR à Berlin. "Cela signifie que l’Ukraine peut désormais se défendre, par exemple en attaquant des positions militaires en Russie […] ce qu’elle ne faisait pas il y a quelque temps, à quelques exceptions près. Elle peut le faire maintenant", a souligné le dirigeant allemand.
Comme le rapporte Euronews, celui-ci a évoqué la différence entre la Russie et l’Ukraine. Alors que Kiev utilise ses armes pour cibler les infrastructures militaires russes, Moscou continue "d’attaquer des cibles civiles de manière totalement impitoyable, les villes, les jardins d’enfants, les hôpitaux et les maisons de retraite" ukrainiens.
Les alliés européens feront encore "tout ce qui est en (leur) pouvoir pour continuer à...
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27/05 - Tourisme : les terres de caractère de l’Europe du Nord
L’Europe oui, mais pas n’importe laquelle ! Stop aux destinations obligées, les Français plébiscitent les voyages plus authentiques. Certes, les pays les plus touristiques du Vieux Contient ont toujours la côte, mais à l’écart des grandes villes. Deux exemples : D’accord pour filer en Italie, mais à la place des Cinque Terre ou Venise, prenez plutôt le chemin de la région de Basilicate ; quant au Portugal, oubliez Lisbonne au profit de Mélides. D’autres destinations reviennent à la mode à l’instar de la Croatie et de l’Autriche. Mais si vous êtes en quête de contrées méconnues, tentez la Géorgie ou la Bulgarie. Enfin les croisières notamment au nord de l’Europe peuvent être l’occasion de belles découvertes. Pour cet été, l’Express vous propose de voyager hors des sentiers battus.Les îles Féroé, la nature à l’état pur
Balayé par les vents, cet archipel boréal fait le bonheur des aventuriers et des naturalistes épris de faune et de flore sauvages.
Pour le voyageur, le nom de cet archipel danois suffit à évoquer de grands espaces sauvages et mystérieux où naissent les légendes nordiques. Un territoire de 1 400 kilomètres carrés, au gouvernement autonome, sur lequel vivent 50 000 habitants (et bien plus de moutons !) à travers les 18 îles qui le composent, laissant la place à une nature à la fois hostile et majestueuse.
Ces terres volcaniques situées entre l’Islande et la Norvège aimantent ceux qui cherchent la solitude et les longues marches dans la lande, bravant un climat incertain pour admirer fjords et falaises. Si...
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27/05 - "Les finances publiques s’effondrent à la même vitesse que l’école publique" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Violence : les femmes aussi
Bruno Chartier, Billom (Puy-de-Dôme)
L’un de vos lecteurs soutient que la violence est exclusivement masculine et stigmatise les familles issues de l’immigration. Le problème, me semble-t-il, est plus complexe que cela. D’une part, les femmes criminelles ont toujours existé ; certaines se sont même flattées d’être les égéries de mouvements terroristes. Quant à l’enfant-roi, il est né et s’est développé avec l‘évolution de la société. Il ne s’agit pas de cibler tel ou tel type de familles, mais plutôt de reconnaître que, sous l’influence de nouvelles structures familiales (travail des deux parents, monoparentalité…) et la recherche de plaisirs immédiats, un équilibre déjà fragile a été rompu. La banalisation de la violence, des atteintes aux mœurs ainsi que le refus de se projeter au-delà d’une satisfaction compulsive amènent des frustrations et donc de la violence. Ce phénomène touche toutes les classes sociales. (Courrier des lecteurs, L’Express du 15 mai.)Une école primaire en crise
Franck Lopez, Saint-Martin (Saint-Martin)
La Cour des comptes vient de dresser un constat sévère d’"échec" de notre école primaire. Dans un élan de lucidité tardive, elle découvre donc avec stupeur que les finances publiques s’effondrent à la même vitesse que l’école publique, toutes deux malmenées depuis l’accession d’Emmanuel Macron au pouvoir. D’un côté, un déficit qui galope sans bride ; de l’autre, un système éducatif en chute libre. Mais alors que le président échappe à toute forme de responsabilité, les...
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27/05 - Budget : François Bayrou va demander un "effort à tous les Français"
François Bayrou va présenter en juillet un "plan pluriannuel" de redressement des finances publiques qui "va demander un effort à tous les Français", a expliqué le Premier ministre ce mardi 27 mai sur RMC et BFMTV.
"Au début du mois de juillet, je proposerai aux Français un plan de retour à l’équilibre des finances publiques sur trois ou quatre années" et ce plan "va demander un effort à tous les Français. Le plus juste possible, mais un effort suffisant pour que la France sorte de cette situation", a-t-il déclaré.
Budget 2026: "Ce plan de retour à l'équilibre des finances publiques va demander un effort à tous les Français", affirme François Bayrou pic.twitter.com/TmMvpehUw2— BFMTV (@BFMTV) May 27, 2025
Le chef du gouvernement n'a pas précisé les mesures envisagées. "Je ne ciblerai pas une catégorie de Français à l'exclusion des autres", a-t-il assuré.
François Bayrou a dit cependant souhaiter que les partenaires sociaux "puissent s'emparer" de la question de la "TVA sociale", consistant à compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail par une augmentation de la TVA. "Je souhaite que les partenaires sociaux puissent s'emparer de cette question. Je souhaite que tous ceux qui ont la responsabilité du monde du travail, du monde de l'entreprise et du monde des salariés acceptent de poser ensemble cette question", a-t-il déclaré, jugeant que "le travail en France n'est pas récompensé comme il devrait l'être"."Une montagne de dettes"
Le 13 mai sur TF1, Emmanuel Macron avait dit...
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27/05 - "Dôme d’or" de Donald Trump : l’avertissement de la Corée du Nord
La Corée du Nord a critiqué le projet de bouclier antimissiles baptisé "Dôme d’or" du président américain Donald Trump, le qualifiant de menace "très dangereuse" susceptible de déclencher une "guerre nucléaire" dans l’espace, ont rapporté mardi 27 mai les médias d’Etat.
Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a publié un mémorandum "pour dire à la communauté internationale que la mise en place par les Etats-Unis d’un nouveau système de défense antimissile est une 'initiative menaçante' très dangereuse visant à menacer la sécurité stratégique des Etats dotés d’armes nucléaires", a écrit l’agence officielle KCNA.
La semaine dernière, Donald Trump a annoncé de nouveaux détails et un financement d’environ 175 milliards de dollars au total pour le système de bouclier antimissiles, le qualifiant de "très important pour le succès, voire la survie de notre pays". Selon les analystes, cette initiative est confrontée à des défis techniques et politiques importants et pourrait s’avérer beaucoup plus coûteuse que prévu.
Dans son mémorandum, la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, accuse les Etats-Unis d’être "déterminés à militariser l’espace" et de vouloir le transformer "en un champ de guerre nucléaire potentiel", a rapporté KCNA.
Les Etats-Unis sont un allié clé et de longue date de la Corée du Sud : environ 28 500 soldats américains y sont déployés pour aider à protéger le pays de la Corée du Nord. Ces dernières années, Séoul et Washington ont intensifié leurs exercices militaires conjoints et la région a connu un...
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27/05 - Mayotte : immigration, habitat informel… Ce que contient le projet de loi "refondation"
C’est un texte qui décline près de quatre milliards d’euros d’engagements financiers de l’Etat pour Mayotte et entend répondre aux crises multiples qui touchent l’archipel. Le Sénat s’apprête à adopter ce mardi 27 mai le projet de loi-programme pour "refonder" Mayotte. Plus de cinq mois après le passage ravageur du cyclone Chido sur ce territoire de l’océan Indien situé entre les Comores et Madagascar, le gouvernement entend franchir avec ce texte "une étape historique" dans son engagement pour Mayotte, 101e département français, le plus pauvre du pays.
La chambre haute, dominée par une alliance entre la droite et les centristes qui soutient le gouvernement, devrait l’adopter très largement en première lecture lors d’un vote solennel prévu à 18h30. Ce texte a la particularité de contenir non seulement des dispositions législatives, mais également tout un volet programmatique, sans valeur normative, dans lequel l’Etat liste ses priorités et ses objectifs sur la période 2025-2031. Voici les principales mesures de ce projet de loi, qui doit être examiné à l’Assemblée nationale en juin, pour une promulgation espérée dès le début de l’été.Quatre milliards sur six ans
Le titre premier se distingue par sa forme : un rapport annexé au projet de loi qui impose des objectifs à l’exécutif et que les sénateurs ont amendé. Il recense les priorités de l’Etat pour Mayotte et les investissements publics prévus entre 2025 et 2031, fléchés vers l’eau, l’éducation, la santé, les infrastructures ou la sécurité.
Il contient aussi des...
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27/05 - Philippe Krief : "Alpine veut chasser sur les terres d’Audi ou de Porsche"
Alpine fête à la fin du mois de mai ses 70 ans à Dieppe, ville natale de Jean Rédélé, le créateur de la marque : l’occasion pour Philippe Krief, patron d’Alpine, de dévoiler au grand public son nouveau modèle, l'A390, une voiture sportive 100 % électrique 5 places, qui sera commercialisée à la fin de l’année.
Coté production tout est en place : pour l’A390, qui sortira de la manufacture de Dieppe, Alpine collabore notamment avec Verkor, qui produira les batteries dans sa Gigafactory de Dunkerque. Avec ce nouveau véhicule pouvant accueillir 5 personnes, la marque sportive premium du groupe Renault entend conserver la notion de plaisir et de conduite sportive, tout en partant à la conquête d’une nouvelle clientèle, en particulier sur les marchés européens et asiatiques. Entretien avec Philippe Krief, un ingénieur automobile au CV bien rempli (Michelin, Fiat, Ferrari…), arrivé aux commandes de la marque au A fléché en juillet 2023.
L'Express : Quel est l'héritage de Jean Rédélé, le fondateur d’Alpine ?
Philippe Krief : Jean Rédélé a créé une marque automobile qu'il n'a pas appelée de son nom, contrairement à Ferrari, Porsche ou Ford. Alpine exprime la légèreté, la pureté, mais évoque aussi le plaisir de conduite : voilà son héritage, que nous souhaitons transmettre dans les voitures actuelles et dans le futur. C’est l’enjeu du lancement de ce nouveau modèle A390, notre sport fastback 100 % électrique, qui sera présenté à Dieppe au grand public le 27 mai, un an après la présentation au Mans de l’A290, la citadine électrique...
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27/05 - "En province, la pluie est une distraction" : ces clichés longtemps véhiculés par les Parisiens
"Quelque effort que fassent les provinciaux pour bien parler, il leur reste je ne sais quelle crasse dont ils ne sauraient se défaire." Le grammairien du XVIIIe siècle Dominique Bouhours était sans doute jésuite, mais ses propos ne transpiraient pas toujours l’amour du prochain. Il est vrai qu’à son époque, il était de bon ton de se moquer de ceux qui avaient commis la grave erreur de ne pas naître dans la capitale et de ne pas parler le "bon français". Cette attitude, hélas, n’a pas disparu.
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Le parisianisme n’a pourtant pas toujours eu cours. Longtemps, la diversité linguistique a été vue comme un signe de l’étendue du royaume et, partant, de la puissance du monarque. Le critère discriminant de l’érudition était alors la maîtrise du latin. Les autres sujets du roi, qu’ils recourent au français, au provençal ou au basque, étaient rangés dans le même sac puisque tous parlaient une langue "vulgaire", au sens d’"ordinaire" (par opposition à la notion de langue savante).
C’est à partir du XIVe siècle, à mesure que se renforce le pouvoir central, que la langue du souverain est peu à peu parée de toutes les vertus, explique le linguiste Gilles Siouffi dans son étonnante histoire des langues pratiquées à Paris depuis l’Antiquité (1). Corollaire : les clichés contre les provinciaux se multiplient. On commence à moquer le picard, cette langue d’oïl qui eut si longtemps le front de concurrencer celle de sa majesté. Bientôt, les écrivains...
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27/05 - Des jeunes qui ne veulent plus travailler ? L’analyse loin des clichés d’Adrien Ledoux
Nous sommes le 14 octobre 2020. La France fait face à la pandémie de Covid depuis près d’un an. Le premier confinement a duré une bonne partie du printemps, et ce soir-là, le président de la République vient d’annoncer l’instauration d’un couvre-feu. À nouveau, la vie sociale, les études, l’insertion des jeunes notamment sont perturbées. Et cette génération, elle est désormais sur le marché du travail.
Sur l'année 2020, les jeunes qui avaient fini leurs études récemment ont eu plus de mal à s'insérer sur le marché du travail. 68 % de ceux qui avaient fini leurs études entre un an et quatre ans plus tôt étaient en emploi, c'est un point de moins qu'en 2019. Il y a donc eu une hausse des jeunes diplômés sans emploi sur cette période de 2020. Et en 2023, on avait toujours un taux de chômage dans cette catégorie de 14 %.
Ces difficultés d’insertion s’accompagnent de clichés qui collent à la peau de cette génération. On entend beaucoup dire qu’ils ne veulent pas travailler, qu’ils sont difficiles à manager, qu’ils remettent en question les décisions et l’autorité des supérieurs, qu’ils ne se projettent pas dans l’emploi. Alors qu’en est-il en réalité ?
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris et réalisé par Jules Krot.
Crédits : LCI
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour...
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27/05 - Immigration : pourquoi la gauche française n’est pas près d’imiter Keir Starmer
Peut-on seulement imaginer en France un responsable politique de gauche de premier plan parler comme Keir Starmer ? Lunettes posées sur l’arête du nez, le Premier ministre britannique a, début mai, mis en garde contre la menace d’un royaume en passe de "devenir une île d’étrangers, et non une nation qui avance ensemble". Aspiré par un ton solennel, le leader travailliste a promis, pour conjurer ce spectre, un plan "radical" destiné à "reprendre enfin le contrôle des frontières". Et devant l'œil des caméras, dégainé son arsenal pour juguler l’immigration.
Les dispositions égrainées par le patron de la gauche britannique étonnent. Certaines semblent se confondre avec les propositions de partis de droite, voire d’extrême droite : durcissement des conditions de délivrance des visas – qu’ils soient de travail, d’études ou de regroupement familial –, allongement de cinq à dix ans du délai pour obtenir le statut de résident permanent, réduction de la période post-diplôme autorisée de vingt-quatre à dix-huit mois, limitation drastique du recrutement de travailleurs étrangers peu qualifiés, arrêt du recours massif aux soignants importés, ou encore renforcement de l’arsenal juridique pour que la CEDH ne puisse plus servir de recours contre les expulsions… Autant de mesures qui comptent parmi "les plus radicales depuis le Brexit", confirme dès le lendemain le quotidien Times. Pressé par la montée en puissance du parti anti-immigration Reform UK, Keir Starmer n’est cependant pas le premier responsable politique de gauche sur...
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26/05 - Management : ces quatre personnalités récompensées par L’Express
Dans un monde professionnel saturé de modes managériales éphémères et de recettes miracles, L’Express défend une approche ancrée dans la réalité du terrain, fondée sur ce qui fonctionne vraiment. Chaque semaine, la rédaction dissèque les méthodes de management qui font leurs preuves, et donne la parole à des chercheurs, des professeurs, des dirigeants qui partagent leur expérience et les résultats concrets de leurs travaux. Cette année, nous mettons à l’honneur quatre personnalités qui, chacune à leur manière, contribuent à replacer le sens au cœur des pratiques managériales. A commencer par le prix du Jury, attribué à Hélène Darroze. En cuisine comme en salle, la cheffe multi-étoilée défend un management "par l’exemple", à rebours du ton militaire longtemps dominant dans les brigades.
Le prix de l’Engagement revient à Sibylle Le Maire. A la tête du Club Landoy, un think tank en première ligne sur les questions de transition démographique, elle promeut notamment l’emploi des plus de 50 ans. Chercheur à l’université Duke et figure incontournable du management, Dan Heath se voit décerner le prix du Livre pour Reset. Attendu en France en janvier 2026 aux éditions Alisio, cet ouvrage invite à repenser nos automatismes, souvent à l’origine de la sclérose des organisations. Enfin, le prix de la Vision managériale est décerné à Allianz France, dirigée par Fabien Wathlé depuis 2021. Moins de paperasse, plus de réactivité : en quatre ans, Allianz a pris à bras-le-corps sa propre complexité administrative pour se transformer...
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26/05 - Loi Duplomb sur l’agriculture : la motion de rejet tactique qui accélère le parcours du texte au Parlement
L’Assemblée nationale a repoussé, ce lundi 26 mai, la loi agricole dite Duplomb, à la faveur d’une motion de rejet tactique du bloc central pour passer outre les amendements écologistes et insoumis, ces derniers dénonçant un contournement du Parlement.
La motion de rejet, soutenue par l’essentiel du camp gouvernemental et l’alliance RN-UDR, a été adoptée par 274 voix contre 121. Le texte, et sa mesure-phare visant à réintroduire à titre dérogatoire certains pesticides néonicotinoïdes, ira désormais devant une commission mixte paritaire, réunissant à huis clos sept députés et sept sénateurs, chargés de s’accorder sur une version commune.
La France insoumise, par la voix de la présidente du groupe Mathilde Panot, a annoncé dans la foulée le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, en signe de protestation. "On n’avait jamais vu un rapporteur présenter une motion de rejet sur son propre texte. Et cela vise à une seule chose, saborder un texte pour ne pas avoir une seule minute de débat dans cet hémicycle, ni un seul vote dans cet hémicycle sur des sujets pourtant majeurs sur la santé des Français et des agriculteurs en premier lieu", a affirmé Mathilde Panot.Des tracteurs devant l’Assemblée
Le rapporteur du texte à l’Assemblée, Julien Dive (LR), avait annoncé ce week-end le projet de son groupe, soutenu par les trois groupes du camp présidentiel, de déposer une motion de rejet, pour contrer "l’obstruction" selon lui orchestrée par la gauche, les Ecologistes et LFI en tête, avec au total...
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26/05 - "Depuis 1945, l’extrême pauvreté a été réduite de 84%" : le vrai bilan du capitalisme par l’économiste Phil Gramm
En France, le capitalisme et le libéralisme économique n’ont pas bonne presse. Le succès retentissant des travaux de Thomas Piketty, avec ses best-sellers Le Capital au XXIe siècle (Le Seuil, 2013) et Capital et idéologie (Le Seuil, 2019), en est peut-être l’illustration la plus éclatante. Gabriel Zucman, Emmanuel Saez, Michaël Zemmour ou encore Julia Cagé… Nombreux sont les économistes à émettre dans leurs ouvrages, travaux académiques, tribunes et apparitions médiatiques, une critique sans concession du libre marché, et à plaider en faveur d’une plus grande intervention de l’Etat dans l’économie, d’une hausse de la fiscalité et d’une plus ample redistribution des richesses.
Dans ce contexte, inutile de chercher, sur les étagères de votre libraire préférée, le dernier livre des économistes américains Phil Gramm et Donald J. Boudreaux. Dans The Triumph of Economic Freedom : Debunking the Seven Great Myths of American Capitalism (Rowman & Littlefield Publishers, 2025), les deux auteurs s’intéressent au véritable bilan du capitalisme et livrent une vibrante défense des libertés économiques. Dans ce grand entretien pour L’Express, Phil Gramm, qui fut sénateur (républicain) du Texas entre 1985 et 2002, s’attaque aux "idées reçues", "mythes" et "arguments fallacieux" du consensus anticapitaliste, et bouscule des idées bien ancrées dans le débat public, aux Etats-Unis comme en France.
L’occasion de remettre les pendules à l’heure en rappelant par exemple que les plus pauvres ont été les premiers bénéficiaires des...
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26/05 - Missile hypersonique volé par Moscou : cette folle théorie que Donald Trump vient de relancer
"Huit cadets présents aujourd’hui ont relevé le défi de concevoir leur propre fusée hypersonique", s’est félicité Donald Trump. Samedi 24 mai, lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’académie militaire de West Point, le président américain a réveillé l’un de ses vieux démons : celui d’un supposé vol de technologie américaine par les Russes. "Vous savez, la nôtre a été volée. Nous en sommes les concepteurs. Elle nous a été volée sous l’administration Obama. […] Vous savez qui l’a volée ? Les Russes. Il s’est passé quelque chose de grave", a-t-il continué. Mais de quel vol parle-t-il ?Une vitesse de plus de 11 000 kilomètres-heure
Si l’essentiel de son discours devant les cadets de West Point a salué les efforts de l’armée américaine et les accomplissements de l’académie, Donald Trump a saisi l’occasion pour relancer une accusation déjà exprimée par le passé : selon lui, la Russie aurait dérobé les plans de conception d’un missile hypersonique développé par les Etats-Unis, et ce, durant l’administration Obama.
Cette sortie intervient alors que Moscou ne cache plus ses avancées dans ce domaine. En début d’année 2023, la Russie a officiellement intégré à son arsenal le missile hypersonique Zircon. Capable de voler à une vitesse de Mach 9 — soit plus de 11 000 kilomètres-heure — avec une portée estimée entre 600 et 1 500 kilomètres, l’engin est également équipé d’une ogive de 300 à 400 kilogrammes.
Mais c’est surtout en novembre 2024 que la Russie a réellement montré les muscles : une attaque contre la ville ukrainienne de...
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26/05 - "N’est pas Sarkozy qui veut !" : Dominique de Villepin - Bruno Retailleau, les secrets derrière la haine
"Vous allez me parler de campagne présidentielle, que M. Retailleau pourrait être un adversaire. Soyons sérieux, soyons sérieux. Quand M. Retailleau aura marqué des points pour l’équipe de France, alors on pourra éventuellement parler d’une telle hypothèse." Dominique de Villepin n’est pas homme à plaisanter. D’ailleurs, le candidat sérieux c’est lui ; Bruno Retailleau "n’a pas le respect de l’Etat", qui plus est, "M. Retailleau, il y a huit mois, qui le connaissait ?"
Il reproche à ce gouvernement de ne parler que d’immigration et d’islam, lui n’a que le mot Retailleau à la bouche. A instrumentalisation, instrumentalisation et demie. Est-ce cette vieille technique de marketing qui consiste à cibler la vedette du moment pour que les projecteurs vous éclairent autant que lui ? Ou ce truc directement venu du Tour de France qui consiste à se mettre dans la roue du leader pour bénéficier de l’aérodynamique ?
Depuis quelques semaines et plus encore depuis quelques jours, Dominique de Villepin, revenu de nulle part pour tenter d'aller on devine où, a choisi son adversaire : il s’appelle Bruno Retailleau. Au lendemain de l’élection de ce dernier à la tête de LR, il s’invite pour commenter le résultat, en des termes peu flatteurs : "droite ultraconservatrice, réactionnaire, identitaire." In cauda venenum : "J’ai du mal à voir la différence avec ce que dit le Rassemblement national."
Dimanche 25 mai, Dominique de Villepin – "l’illuminé", comme dit un ancien ministre - fait feu de tout bois. Demande au ministre de...
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26/05 - Cancer du pancréas : il y a bien un lien avec la consommation d’alcool, confirme l’OMS
Le lien est prouvé pour la première fois. Une étude publiée dans la revue scientifique américaine Plos Medicine le 20 mai montre qu'il existe "une association modeste mais significative" entre la consommation d'alcool et le risque d'avoir un cancer du pancréas. Les résultats sont indépendants du sexe et du tabagisme, souligne le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), à l'origine de cette étude.
Un lien direct entre consommation d'alcool et cancer a déjà été établi pour sept cancers (côlon-rectum, œsophage, foie, cavité buccale, pharynx, larynx, sein). Les preuves la liant spécifiquement au cancer du pancréas étaient jusqu'à présent jugées limitées ou non concluantes.2,5 millions de personnes étudiées
Chaque augmentation de 10 g/jour de la consommation d'alcool, soit un verre standard d'alcool pur, est associée à une augmentation de 3 % du risque de cancer du pancréas, conclut ce travail porté par l'agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Chez les femmes, comparé à une consommation faible (0,1 à 5 g/jour), boire 15 à 30 g/jour d'alcool est associé à un risque accru de 12 %. Chez les hommes, consommer 30 à 60 g/jour et plus de 60 g/jour est associé à des risques accrus de 15 % et de 36 % respectivement.
Pour cette nouvelle étude, les scientifiques ont regroupé et harmonisé les données de 30 études de cohortes sur quatre continents : l'Asie, l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Océanie (Australie). Les informations de près de 2,5...
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26/05 - Russie : cette application mobile pour contrôler les étrangers qui inquiète à Moscou
La Russie poursuit sa répression menée contre toutes les voix opposées à sa politique et son assaut lancé contre l’Ukraine en 2022. Les étrangers sont également dans le viseur du Kremlin et de ses soutiens. À partir du 1er septembre 2025, les étrangers vivant à Moscou et dans sa région devront partager leur géolocalisation par l’intermédiaire d’une application mobile et se soumettre à des contrôles biométriques.
Cette nouvelle loi a été annoncée par Viatcheslav Volodine. Le président de la Douma, la chambre basse du Parlement, l’a présentée comme une mesure visant à lutter contre la criminalité liée aux migrants et à améliorer la sécurité. "Le mécanisme adopté permettra, grâce aux technologies modernes, de renforcer le contrôle des migrations et contribuera également à réduire le nombre d’infractions et de crimes dans ce domaine", a déclaré Viatcheslav Volodine, indique le site Bleeping Computer.Un mécanisme qui pourrait être étendu
Comme le rapporte Courrier International, le dispositif concernera tous les étrangers en séjour temporaire en Russie, à l’exception des mineurs, des diplomates ainsi que de leurs familles et des citoyens biélorusses. Pour les autres, explique le média russe en exil indépendant Novaïa Gazeta Europe : il faudra "s’enregistrer dans une application mobile, accepter que ses données personnelles, y compris la géolocalisation, soient collectées, indiquer son lieu de résidence au ministère de l’Intérieur" et le mettre à jour dans un délai de trois jours en cas de déménagement. Ce projet expérimental...
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26/05 - Cryptoactifs : les bons comptes de la famille Trump
Donald Trump a deux passions connues : le golf et le business. Et les deux ont tendance à converger. Il y a quelques jours, l’un de ses fastueux country clubs hébergeant un 18 trous, le long du fleuve Potomac, non loin de Washington, a été le théâtre d’une réception inédite : celle des 220 plus grands investisseurs dans son "memecoin" $Trump. Un cryptoactif lancé le 17 janvier dernier, trois jours avant son investiture. Le nouveau joyau de ses affaires.
Selon les calculs du Financial Times, $Trump avait déjà généré en à peine deux mois d’existence près de 350 millions de dollars de gains pour ses créateurs : principalement des compagnies liées à la Trump Organization, une holding familiale. A titre de comparaison, d’après des documents publics, les différentes entreprises de Donald Trump - y compris le golf-club du dîner - ont rapporté environ 700 millions de dollars entre 2023 et 2024.
Le retour sur investissement est énorme. Un "memecoin" est un actif que des sites peu scrupuleux proposent parfois de créer en une minute, pour une cinquantaine d’euros. Il aura suffi de quelques clics pour vendre une kyrielle de jetons au moment où sa valeur a explosé, soit le jour de l’investiture, au prix d’environ 75 dollars l’unité - il est depuis tombé autour de 15 dollars.
Son existence repose sur un "meme", un concept vague appliqué à des images ou des phénomènes qui deviennent viraux sur Internet. Souvent par leur côté humoristique, mais pas toujours. Trump a choisi sa célèbre posture poing levé, après la tentative...
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26/05 - La "saturation" aérienne, arme clé de Vladimir Poutine contre l’Ukraine... jusqu’à quand ?
Effrayant record. Ce dimanche 25 mai, 298 drones et 69 missiles sont tombés sur l’Ukraine, tuant ou blessant une soixantaine de civils. Depuis le début de l’année, l’armée russe intensifie ses frappes aériennes. Son but : saturer les défenses antiaériennes de son adversaire pour "dégrader son moral et convaincre l’Occident qu’une victoire russe en Ukraine est inévitable", selon l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW). Et, aussi, masquer son échec latent sur le champ de bataille. Car l’armée russe progresse peu. Au rythme actuel, il lui faudrait, selon ce think tank américain, quatre-vingt-trois ans pour s’emparer des 80 % restants de l’Ukraine… et sacrifier le tiers de sa population, si elle continue de perdre 1500 soldats par jour !
Pour asphyxier Kiev, Vladimir Poutine s’est donc engagé dans un productivisme forcené. On estime que les usines russes produisent 100 drones iraniens Shahed par jour, soit dix fois plus que l’an dernier. En face, les forces ukrainiennes sont à la peine. Les dronistes russes font évoluer en permanence leurs schémas d’attaque. Ils recourent désormais à l’intelligence artificielle ou aux réseaux sociaux pour guider leurs engins de mort et éviter les brouillages ukrainiens. Et les salves de missiles balistiques, pour la plupart fabriqués en Corée du Nord, épuisent les stocks de missiles américains Patriot. Un sujet préoccupant, dans la mesure où l’administration Trump ne se précipite guère pour fournir de nouvelles batteries à Kiev. Or, ce sont les seules capables d’intercepter...
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26/05 - Javier Milei : ces résultats économiques spectaculaires que la France ignore
La classe politique française, d’ordinaire si prompt à citer en exemple les pseudos succès d’étatistes à travers le monde, est bizarrement silencieuse depuis que Javier Milei enchaîne les réussites concrètes et tangibles. Peut-être craignent-ils de voir leur image écornée par celle du sulfureux président argentin. Ou ne veulent-ils pas reconnaître qu’ils s’étaient trompés sur son compte, lui qu'ils présentaient comme un "diable turbo libéral" lors de son élection. Dans tous les cas, personne ne peut ignorer les succès éclatants de la politique menée par Milei et son équipe depuis un an et demi. Voici un petit d’horizon qui ne manquera pas de convaincre les derniers sceptiques.
Les prévisions de l’OCDE annoncent que l’économie argentine va croître à un rythme de 5,7 % cette année et 4,8 % en 2026, en faisant la deuxième plus dynamique au monde. Les prévisions des instituts argentins sont encore supérieures. Le taux de pauvreté s’est effondré durant les six derniers mois, passant en dessous de son niveau de novembre 2023, lors de la prise de fonction de Milei (36 % contre 40 %). Les salaires réels ont augmenté de 3,8 % dans le privé et 7,9 % dans le secteur informel, selon l’Indec (l’Insee argentin). Quant au déficit budgétaire, c'est désormais un vieux souvenir : les excédents se succèdent depuis plus d'un an. La note de l'Argentine par les grandes agences de notation ne cesse de s'améliorer.
De nombreuses marques internationales reviennent dans le pays, à la faveur des levées de restrictions douanières et fiscales,...
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26/05 - Pourquoi Donald Trump n’a jamais eu l’intention de faire baisser le prix des médicaments
Des baisses de prix "de 50 %, 80 %, voire 90 %". L’annonce de Donald Trump visant à réduire les tarifs des médicaments dans son pays a été abondamment commentée mi-mai. Notamment en Europe, accusée par le président américain d’être le passager clandestin du système, en imposant des prix bien plus bas qu’aux Etats-Unis. L’idée trumpienne : alléger le coût des produits de santé dans son pays et obliger les autres Etats à payer plus cher, pour compenser.
A y regarder de près, il apparaît cependant que les Etats européens n’ont guère de raisons de s’inquiéter. Pas plus d’ailleurs que les laboratoires pharmaceutiques, dont les cours sont rapidement repartis à la hausse. Le décret présidentiel s’avère avant tout un catalogue de bonnes intentions, sans mesure pour espérer les concrétiser un jour. Donald Trump a en effet demandé aux laboratoires de baisser… volontairement leurs prix. Seule menace : les obliger sinon à aligner leurs tarifs sur ceux appliqués dans d’autres pays. Mais nombre d’observateurs font remarquer qu’il faudrait changer la loi pour que le pouvoir exécutif puisse agir dans ce domaine, ce qui prendrait probablement des mois, voire des années.
Signe qu’il n’a pas vraiment l’intention de réduire le coût des médicaments aux Etats-Unis, Donald Trump s’était attaqué quelques semaines auparavant à un texte pris par son prédécesseur Joe Biden, qui visait à donner plus de pouvoir aux assurances publiques Medicare et Medicaid pour négocier les prix. Beaucoup de bruit pour...
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26/05 - "Dôme d’or" : le projet fou de Donald Trump qui met à l’épreuve l’amitié entre les Etats-Unis et le Canada
Le Canada en faiseur de dômes. Le "Golden dome", ou "Dôme d’or", système de défense antimissiles à l’échelle du territoire américain, a été présenté le 20 mai dans le bureau Ovale. Le président républicain y a assuré la coopération du pays à la feuille d’érable. Sauf que les responsables canadiens se gardent pour l’instant de donner une réponse claire.
"Nous avons la capacité, si nous le souhaitons, de participer au Dôme d’or grâce à des investissements en partenariat. C’est quelque chose que nous envisageons et dont nous avons discuté à haut niveau", a déclaré le Premier ministre canadien Mark Carney lors d’une conférence de presse le 21 mai. Le flou règne sur ce qu’Ottawa souhaite concrètement apporter, en particulier sur le montant.Radars dans l’Arctique
Le Canada intéresse surtout Washington pour son immense territoire aérien, qui permettrait aux Etats-Unis d’élargir son système de protection vers le Pôle nord. L’Arctique attire de plus en plus les intérêts de Pékin et Moscou et une absence du "Dôme d’or" dans cette zone stratégique serait une faille de sécurité.
"Si nous ou le Canada pouvons positionner des radars plus au nord dans l’Arctique, cela augmentera considérablement la capacité des Etats-Unis et du Canada de voir par-dessus le pôle en Russie, en Chine et ailleurs", explique à Politico Glen VanHerck, général à la retraite de l’armée de l’Air qui dirigeait le commandement du Nord des Etats-Unis. Les deux pays voisins sont partenaires...
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26/05 - Vidéo d’Emmanuel et Brigitte Macron au Vietnam : la communication changeante de l’Elysée après une scène confuse
La sortie de l’avion présidentiel, dimanche soir à Hanoï, au Vietnam, a donné lieu à une scène confuse et à une communication changeante de l’Elysée. Tout commence par une vidéo relayée par plusieurs agences de presse étrangères, dont Associated Press et Reuters. On aperçoit Brigitte Macron qui semble repousser son mari Emmanuel Macron par la main, ou l’agripper au niveau de son visage, avant que le couple ne descende de l’avion présidentiel. Le président de la République recule à la suite de ce geste, puis, comprenant qu’il est filmé, fait un sourire et un rapide signe de la main à destination des caméras. Brigitte Macron reste momentanément cachée derrière le fuselage de l’avion, avant que le couple ne descende les marches ensemble.
Dans un premier temps, l’Elysée, par la voix d’un membre du service de communication, dément l’authenticité de la vidéo auprès de franceinfo, évoquant un faux document. Mais la vidéo circule sur les réseaux sociaux. Des comptes pro-russes et complotistes, mais aussi des médias russes comme Russia Today, la relayent, observent nos confrères. "Ce qui est intéressant, ce n’est pas ça (ces images à Hanoï, NDLR) mais ce que va imaginer cette fois le palais de l’Elysée pour couvrir ce nouvel 'Emmanuel-gate'", a notamment réagi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. "Qu’est-ce que ce sera cette fois ? La Première dame a voulu remonter le moral de son époux en lui caressant doucement la joue mais a mal calculé sa force ? Elle lui a donné un mouchoir mais...
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26/05 - Choose France ou l’art de vendre un pays en panne, par Jean-François Copé
Depuis 2018, le Château de Versailles accueille chaque printemps le sommet Choose France et la fine fleur des patrons étrangers. Une mise en scène millimétrée pour nourrir le récit d’un président qui se veut premier entrepreneur de la nation, et qui a cette année encore obtenu de ses invités un chiffre record : 40,8 milliards d’euros d’investissements dans l’Hexagone. Un chiffre relayé avec insistance par l’exécutif sur tous les plateaux télé, brandi comme la preuve d’un succès économique pour notre pays et d’un succès politique pour le président. Mais ne nous y trompons pas, derrière ce chiffre et les autocongratulations officielles, le slogan de "pays le plus attractif d’Europe" sonne creux. En 2024, tous les regards étaient tournés vers la France avec les Jeux olympiques et la réouverture de Notre-Dame de Paris. Une occasion historique de promouvoir l’image du pays et de capter de nouveaux investissements. Pourtant, les résultats ne suivent pas : le nombre de projet d’implantation ou d’extension d’investissements étrangers a reculé de 14 % par rapport à l’année précédente. Sur le plan de l’emploi, les postes issus des investissements directs étrangers ont diminué de près de 27 % en un an. Concrètement, quand un projet crée en moyenne 125 emplois en Espagne, il n’en génère que 30 en France.
Ce recul de l’attractivité n’a rien d’un hasard. Il découle directement du climat d’incertitude politique installé au sommet de l’Etat. Et le paradoxe est risible : celui qui se félicite aujourd’hui de notre capacité à séduire...
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26/05 - L’avertissement de Mélenchon, les désaccords de Glucksmann... Avant le congrès du PS, la gauche règle ses comptes
Un conseil précieusement conservé, malgré tout le mal que l’on pense de son émetteur. Un avertissement passé, de ceux qui résonnent avec le temps et prennent corps au gré des circonstances. Fin 2018, Raphaël Glucksmann vient à peine de cofonder Place publique, un mouvement politique "100 % société civile", œuvrant - initialement - à rassembler la gauche pro-européenne. Jean-Luc Mélenchon convie alors ce jeune intellectuel médiatique, auteur du livre Les enfants du vide, à papoter politique. "Tu as vu le film Gladiator, de Ridley Scott ?", lui demande l’insoumis. L’intéressé acquiesce, interloqué. "Vous êtes les tribus germaniques du début du film, nous, on est la légion romaine, lui dit-il. Pendant que vous passerez votre temps à discuter entre vous, nous, on avance."
Sept ans plus tard, la leçon de sagesse a sans doute infusé… "Je suis conscient de la capacité de la gauche à passer des mois à s’engueuler pour un processus", confiait-il en privé, il y a quelques mois. "Je ne participerai pas à une primaire", affirme désormais l’eurodéputé dans un entretien au journal Le Monde."Question vitale"
"Le titre de l’interview de Raphaël aurait dû être ‘Nicolas Mayer-Rossignol doit gagner le congrès du PS’", grince un soutien d’Olivier Faure. Glucksmann ne l’a jamais dit publiquement, mais il préfère à l’actuel patron des roses son principal concurrent, l’édile de Rouen "NMR", dont il épouse la stratégie des "cercles concentriques", un rapprochement entre les roses, Place publique, Bernard Cazeneuve, et tous les autres...
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26/05 - La Sécurité sociale proche d’une "crise de liquidité" ? La mise en garde de la Cour des comptes
La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport publié ce lundi 26 mai, elle avertit que la trajectoire financière "hors de contrôle" de la Sécurité sociale "conduit à un risque de plus en plus sérieux de crise de liquidité", qui pourrait "se matérialiser dès 2027".
"La taille du marché des capitaux à court terme" auquel a recours l’agence de financement de la Sécurité sociale, "pourrait ne pas être suffisante" pour absorber le montant d’emprunt dont elle aura besoin, écrit la Cour dans son rapport annuel sur l’application de la loi de financement de la Sécurité sociale.
Jusqu’en 2024, la nouvelle dette créée par le déficit de la Sécurité sociale pouvait être prise en charge par la Cades (caisse d’amortissement de la dette sociale), qui a la possibilité d’emprunter à moyen et long terme, dans des conditions plus favorables qu’à court terme.
Mais depuis 2024, la Cades est arrivée au maximum de la dette qu’elle peut prendre en charge, et les déséquilibres actuels entre recettes et dépenses doivent être comblés par l’Acoss, l’agence de trésorerie de la Sécurité sociale, qui ne peut qu’emprunter à court terme.15,3 milliards d’euros de déficit en 2024
La Cades peut être "rechargée" et prolongée - elle l’a été à plusieurs reprises depuis sa création en 1996 -, ce qui repousserait le risque évoqué par la Cour des comptes. Mais pour cela une loi organique est nécessaire, ce qui paraît "compliqué dans les conditions de température et pression" a rappelé en présentant le rapport Pierre Moscovici, le président de la...
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26/05 - Patrice Spinosi : "L’Etat de droit n’est pas un principe dont on peut s’accommoder selon les circonstances"
Dans son dernier livre, Menace sur l’Etat de droit (Allary éditions), Patrice Spinosi, avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, s’alarme de la fragilité et des attaques dont l’Etat de droit fait l’objet. Depuis vingt ans, tous les responsables politiques, y compris au gouvernement, s’en prennent aux juges. Jouant sur la souveraineté populaire pour discréditer les magistrats, ils opposent la légitimité du suffrage à celle du droit. Un glissement dangereux, selon le juriste. Explications.
L’Express : En exergue de votre livre, vous avez retenu une citation de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur : "L’Etat de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré". Il prononça ces mots, en septembre dernier, suite au meurtre de l’étudiante Philippine, dont le suspect était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. Le ministre de l’Intérieur n’avait-il pas raison de considérer que la loi n’ayant pas été appliquée, il serait bon de la renforcer ?
Patrice Spinosi : Chercher à renforcer la loi et assurer sa bonne application est le rôle même d’un homme politique. Mais en affirmant que l’Etat de droit n’est "pas intangible ni sacré", Bruno Retailleau fait exactement l’inverse. Il ne critique plus la loi mais le cadre même qui a justifié son adoption. Par ce commentaire, le ministre de l’Intérieur instrumentalise un drame humain pour en faire un argument politique. Dans le cas de l’affaire Philippine, le problème tenait à l’absence d’application d’une décision administrative. Plutôt que de devoir...
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26/05 - Loi Duplomb à l’Assemblée : les points sensibles de ce texte polémique
Réintroduction d’un pesticide, stockage de l’eau ou agrandissement des élevages : la proposition de loi agricole destinée à "lever les contraintes" des agriculteurs portée par le sénateur Laurent Duplomb suscite des débats houleux, du champ à l’Assemblée. Le texte arrive ce lundi 26 mai dans l’hémicycle pour une première séance qui pourrait être la dernière, le bloc central espérant contourner la masse d’amendements écologistes et insoumis par une motion de rejet tactique.
Près de 3 500 amendements (certains seront irrecevables ou retirés) et moins de deux heures de discussions ? C’est le scénario singulier que pourrait écrire en fin d’après-midi l’Assemblée nationale, scrutée par des agriculteurs venus manifester à ses abords dès ce matin à l’appel des Jeunes agriculteurs et de la FNSEA. Le texte, censé clore l’épisode de colère des campagnes né à l’hiver 2024, a au contraire ravivé les clivages : le premier syndicat agricole FNSEA juge "vitale" son adoption pour donner "des moyens de production" aux exploitants, alors que la Confédération paysanne (3e syndicat) rejette des mesures "mortifères" pour le vivant et qui ne s’attaquent pas à "la question du revenu paysan". Voici les points chauds de cette proposition de loi.La réintroduction de l’acétamipride
La mesure la plus décriée du texte est la réintroduction dérogatoire de cet insecticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France depuis 2018 mais autorisé ailleurs en Europe jusqu’en 2033. Cette disposition est réclamée par les producteurs de betteraves...
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26/05 - Les appareils dédiés à l’IA, la nouvelle obsession de la Silicon Valley
L’homme qui a donné vie aux idées de Steve Jobs est de retour. Mais pas chez Apple. Jony Ive, designer de l’iPhone et des appareils qui ont façonné le succès de la marque à la pomme ces vingt-cinq dernières années, fait désormais équipe avec Sam Altman. Le boss du champion de l’IA générative, OpenAI, le père de ChatGPT, a officialisé il y a quelques jours le rachat de la start-up de Ive, "io", pour 6,5 milliards de dollars. Un montant astronomique pour une entreprise pour le moins discrète jusqu’ici. L’opération est un bon indicateur de la cote de popularité dont jouit toujours Jony Ive, dans la Silicon Valley. Et du fort engouement que cette dernière porte à une nouvelle gamme d’appareils qui réussirait à capturer les nouveaux besoins en IA du monde entier.
Deux chemins se dessinent, à ce sujet. Pour les jeunes sociétés comme OpenAI, la technologie définit de nouveaux usages, donc nécessite des appareils dédiés. Altman pense que tenir un ordinateur portable ou un téléphone entre ses mains, lancer ChatGPT et attendre un résultat à une requête d’IA relève déjà de l’ancien temps. "La technologie mérite mieux que cela." Avec Ive, sur la même longueur d’onde, il imagine ainsi un appareil dédié à l’IA comme l’est le smartphone (ou l’iPhone) à Internet. Un dispositif cette fois sans écran, qualifié de "discret". Sans plus de détails. Altman et Ive ménagent le suspense, car le chemin sera (très) long. De premières tentatives similaires ont pour le moment échoué, à l’image du pin’s futuriste de la compagnie Humane, à l’allure du...
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26/05 - Gaza : Benyamin Netanyahou promet de ramener tous les otages, "les vivants et les morts"
Au moins 52 personnes ont péri dans des frappes israéliennes, ce lundi 26 mai, à Gaza, dont 33 dans une école abritant des déplacés, ont indiqué les secours au milieu des appels internationaux pressant Israël à cesser son offensive dans le territoire palestinien affamé.
Les infos à retenir
⇒ Gaza : Benyamin Netanyahou promet de ramener tous les otages, "les vivants et les morts"
⇒ Gaza : au moins 52 morts dans des bombardements israéliens, dont 33 dans une école
⇒ La Jordanie condamne la visite d’un ministre israélien d’extrême droite sur l’esplanade des MosquéesGaza : Benyamin Netanyahou promet de ramener tous les otages, "les vivants et les morts"
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a promis ce lundi soir de ramener tous les otages, "les vivants et les morts". "Si nous n'y arrivons pas aujourd'hui, on y arrivera demain et si pas demain alors après-demain, on n'abandonne pas (...) Nous avons l'intention de les ramener tous, les vivants et les morts", a affirmé Benyamin Netanyahou dans un discours clôturant les festivités de la "Journée de Jérusalem".
"Notre mission (de gagner la guerre) y compris celle de ramener les otages nous accompagne tous les jours et toutes les nuits, cette nuit aussi, nous n'y renonçons pas", a ajouté Benyamin Netanyahou. Il avait dit plus tôt dans une vidéo diffusée sur son canal Telegram "espérer" pouvoir faire une annonce sur les otages "aujourd'hui ou demain", sans donner plus de détails.Trêve à Gaza : l'émissaire américain nie que le Hamas ait accepté sa...
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26/05 - Tourisme : les richesses de l’Albanie et du Monténégro pour un voyage atypique
L’Europe oui, mais pas n’importe laquelle ! Stop aux destinations obligées, les Français plébiscitent les voyages plus authentiques. Certes, les pays les plus touristiques du Vieux Contient ont toujours la côte, mais à l’écart des grandes villes. Deux exemples : D’accord pour filer en Italie, mais à la place des Cinq Terre ou Venise, prenez plutôt le chemin de la région de Basilicate ; quant au Portugal, oubliez Lisbonne au profit de Mélides. D’autres destinations reviennent à la mode à l’instar de la Croatie et de l’Autriche. Mais si vous êtes en quête de contrées méconnues, tentez la Géorgie ou la Bulgarie. Enfin les croisières notamment au nord de l’Europe peuvent être l’occasion de belles découvertes. Pour cet été, l’Express vous propose de voyager hors des sentiers battus.Road trip au Monténégro
Région de montagnes escarpées, de grands lacs, de monastères et de bourgs fortifiés, ce pays des Balkans garantit une escapade dépaysante.
La plus petite des anciennes républiques yougoslaves déroule un littoral entre falaises, grottes marines et plages de sable contrastant avec son cœur de forêts sauvages, de lacs et de canyons. Voyageurs du monde propose un autotour de huit jours pour s’imprégner de l’atmosphère authentique du pays et en découvrir l’essentiel.
L’itinéraire, en dehors des circuits classiques, démarre à Kolasin, petite station de montagne dans le massif de Bjelasica et point de départ d’excursions au cœur de l’une des dernières forêts vierges d’Europe. La route se poursuit vers le nord le long de la...
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26/05 - Immobilier : les prix des passoires thermiques s’effondrent
L’impact de la loi Climat et résilience sur le marché immobilier est de plus en plus tangible. Ce texte, promulgué en août 2021, prévoit que les biens les plus mal notés sur le plan énergétique ne pourront plus, progressivement, être mis en location. Or, selon les derniers chiffres connus, le taux de passoires thermiques dans le parc locatif privé est estimé à 18,5 %.
Conséquence de cette interdiction, la part des logements mal notés (F ou G) s’est fortement réduite dans les offres de biens en location mais elle a augmenté dans les mises en vente, où elle représente désormais 15 % des annonces contre 10 % il y a quatre ans, indique le groupe SeLoger. Les propriétaires désireux de s’en défaire doivent accepter une décote sur le prix, plus ou moins marquée selon les régions. En moyenne, elle s’élève à - 15 % par rapport à un bien équivalent classé D. "Au 1er janvier 2025, la majorité des départements affichent une différence de prix supérieure à 20 % entre une passoire thermique et un bien classé D, avec des pics de plus de 25 % dans de nombreuses zones rurales ou peu tendues", précise le rapport.
En outre, les acquéreurs potentiels tendent à négocier davantage et les délais de vente s’allongent. Pour estimer l’impact du diagnostic de performance énergétique (DPE) sur la valeur de votre bien, le site de petites annonces a créé une page dédiée : impact DPE. En renseignant votre code postal, vous pourrez connaître précisément l’ensemble des données disponibles sur votre...
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26/05 - "Gaza est un théâtre sacrificiel" : face à Benyamin Netanyahou, l’avenir très incertain du Hamas
Au moment où Donald Trump empile les contrats faramineux dans le Golfe, à quelques milliers de kilomètres, se prépare, en ce 13 mai, une opération très délicate dans les QG de l’armée israélienne et du Shin Bet. Les autorités ont entre les mains des renseignements sur la présence dans un complexe souterrain, à proximité de l’hôpital européen de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, de plusieurs cadres du Hamas et notamment le très recherché Mohammed Sinwar, propulsé chef de l’organisation terroriste à Gaza après les assassinats l’an passé de Mohammed Deif, ex-chef de la branche armée, et de son frère Yahya Sinwar, l’un des cerveaux du 7 octobre. Le même jour, une bombe s’abat sur la zone, tuant plusieurs terroristes dont Mohammed Sinwar mais aussi Mohammad Shabana, le commandant de la brigade "Rafah" du groupe. Un nouveau coup de maître pour les renseignements israéliens tant Sinwar - surnommé "L’Ombre" - était réputé pour sa très grande discrétion…
Le 17 mai, plusieurs médias au Proche-Orient rapportent aussi la mort de son frère, Zakaria Sinwar. Si Tsahal, contacté par L’Express, n’a pas officiellement confirmé l’élimination de tous ces chefs de guerre, le ministre israélien de la Défense Israël Katz s’est borné à un commentaire, assurant que Sinwar avait été "probablement tué". Ces opérations successives montrent à quel point Israël accélère son offensive pour anéantir, un à un, tout le commandement du mouvement islamiste, déjà privé, depuis le début de l’offensive à Gaza, de plusieurs de ses figures...
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26/05 - Fin de la limitation de portée des armes livrées à Kiev : le Kremlin déplore une "décision assez dangereuse"
Le président américain Donald Trump a fait part dimanche de son mécontentement vis-à-vis de Vladimir Poutine, qui "envoie des roquettes sur des villes et tue des gens" en Ukraine alors que les Etats-Unis sont "en pleines discussions" pour parvenir à un éventuel cessez-le-feu. Il a estimé que le président russe était "devenu complètement fou", durcissant le ton contre Moscou après un week-end d’attaques russes meurtrières contre l’Ukraine malgré les pourparlers engagés.
Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a encore lancé 355 drones dans la nuit de dimanche à lundi, un nouveau record depuis le début de son invasion à grande échelle en février 2022.
Les infos à retenir
⇒ Le Kremlin déplore une "décision assez dangereuse" après la fin de la limitation de portée des armes livrées à Kiev par l’Occident
⇒ Vladimir Poutine "est devenu complètement fou" selon Donald Trump
⇒ Emmanuel Macron souhaite que la "colère" du président américain se "traduise en actes"
17h00Le Kremlin déplore une "décision assez dangereuse" après la fin de la limitation de portée des armes livrées à Kiev par l’Occident
Le Kremlin a jugé ce lundi "assez dangereuse" l’annonce, par le chancelier allemand Friedrich Merz, de la fin de la limitation de la portée des armes livrées à l’Ukraine de la part de ses principaux alliés occidentaux.
"Si ces décisions ont vraiment eu lieu, elles vont absolument à l’encontre de nos aspirations à entrer dans un réglement politique […] Et donc c’est une décision assez dangereuse", a déclaré Dmitri Peskov, le...
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26/05 - Droits de douane : Donald Trump calme le jeu après ses menaces envers l’UE
Donald Trump et Ursula von der Leyen ont tous les deux annoncé dimanche 25 mai une prolongation de la pause dans les droits de douane de 50 % imposés par les Etats-Unis à l’Union européenne, jusqu’au 9 juillet. La présidente de la Commission européenne a appelé le président américain au sujet de ces droits de douane qui étaient initialement suspendus jusqu’au 1er juin et auxquels l’UE a menacé de répliquer par des taxes sur certaines importations américaines.
"Elle vient de m’appeler et elle a demandé une prolongation de la date du 1er juin, et elle a dit qu’elle voulait entamer des négociations sérieuses", a déclaré Donald Trump avant d’embarquer dans Air Force One, au retour de son week-end dans le New Jersey. "Nous avons eu une très bonne conversation et j’ai accepté de déplacer la date au 9 juillet. […] J’ai accepté, et elle m’a dit que nous allions rapidement nous rencontrer et voir si nous pouvions trouver une solution", a-t-il poursuivi.
Ursula von der Leyen avait de son côté fait état peu auparavant dimanche d’un "bon appel" avec Donald Trump. "L’Europe est prête à faire avancer les négociations de manière rapide et décisive. Pour parvenir à un bon accord, nous aurons besoin de temps jusqu’au 9 juillet", a-t-elle déclaré sur le réseau social X. "L’UE et les États-Unis entretiennent les relations commerciales les plus importantes et les plus étroites au monde", a-t-elle rappelé."Respect mutuel"
Donald Trump avait affirmé vendredi qu’il ne "cherchait pas d’accord" commercial avec l’Union européenne et avait...
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26/05 - Présidentielle en Pologne : les très chères voix des jeunes électeurs d’extrême droite
Les visages de ses rivaux affichés sur l’écran géant n’ont pas réussi à doucher l’enthousiasme du candidat de Konfederacja (Confédération) au moment de l’annonce des résultats du premier tour. Créé en 2019, le parti qui joue sur la corde antisystème, nationaliste et réactionnaire, s’est hissé sur la troisième marche du podium à l’issue du premier tour. "C’est la plus grande victoire dans l’histoire de notre parti", s’est réjoui Slawomir Mentzen, qui représentait la formation d’extrême droite dans la course au Palais présidentiel. Dimanche 18 mai au soir, ses soutiens massés dans un club branché de Varsovie, costumes cintrés ou robes de soirée, avaient le sourire. "Ce sont des résultats très encourageants", s’exclame Michal, pointant les 15 % des voix obtenues par son candidat.
Une place qu’il doit surtout aux jeunes électeurs. "Il leur parle sur les réseaux sociaux, où il bénéficie d’un fort écho car il s’exprime simplement, en leur disant ce qu’ils veulent entendre, explique Bartlomiej Biskup, professeur émérite en sciences politiques à l’université de Varsovie. Au total, plus d’un tiers (36 %) des électeurs de moins de 30 ans a déposé un bulletin à son nom dans l’urne dimanche. "C’est celui qui a le plus fort caractère. Il est sûr de lui, et les jeunes veulent quelqu’un qui n’a pas peur de s’affirmer face à la norme", confiait Agata, 18 ans, lors d’un meeting du candidat à Varsovie, une semaine avant le premier tour. Elle s’avouait séduite par la vision libérale de l’économie prônée par Mentzen, tout en reconnaissant ne pas...
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26/05 - "Le management a tiré l’absentéisme à la hausse" : la mise en garde de Bruno Mettling
Si L’Express s’est intéressé à ce sujet des pratiques managériales, c’est parce qu’il y a beaucoup de dérives et de fausses croyances : des méthodes gadgets, et donc des solutions inefficaces voire contreproductives loin de la réalité du terrain. L’idée du colloque, organisé ce lundi 26 mai par notre journal, est d’entendre ceux qui ont cette expérience du terrain, et qui peuvent apporter de vraies solutions, loin de la pensée magique de LinkedIn.
D’autant que le management en France est particulièrement pointé du doigt. Dans un récent rapport de l’Igas, l’Inspection générale des affaires sociales, les pratiques managériales françaises apparaissent très verticales et hiérarchiques. La reconnaissance du travail est "beaucoup plus faible" que chez nos voisins comme l’Allemagne, l’Italie, la Suède et l’Irlande. Ce ressenti ne porte pas sur la rémunération, mais sur des points comme "le droit à l’erreur, l’encouragement à la prise d’initiatives individuelles ou les retours d’expérience pour valoriser et faire progresser les collaborateurs."
Fait notable et spécifique à la France : "la qualité des relations se détériore avec l’éloignement hiérarchique". La confiance des salariés envers leur direction est marquée par un écart encore plus significatif : 63 % des salariés français font confiance à leur direction, contre 73 % dans l’Union européenne. Le constat est sévère. Mais alors que peut-on faire pour améliorer le management de demain ?
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26/05 - Sous Donald Trump, le gros blues des espions : chasse aux sorcières, purges et démissions
La vie de Peter J. Lapp est de celles dont on fait des films. A peine recruté par le Federal Bureau of Investigation (FBI) à la fin des années 1990, l’agent secret fait équipe avec son collègue Stephen McCoy pour démasquer une "infiltrée" au sommet de l’Etat. Nom de l’espionne : Ana Belen Montes. La journée, cette spécialiste de Cuba travaille en tant qu’analyste à la DIA (l’équivalent de la CIA, mais au sein la défense) où elle est unanimement respectée pour sa connaissance du régime castriste. Mais le soir, cette "taupe" envoie des messages cryptés à La Havane à l’aide d’une radio à ondes courtes (ou radioamateur) depuis son petit appartement de Washington. Pendant dix-sept années, des informations top secret ont ainsi atterri sur le bureau de Fidel Castro, lui donnant systématiquement un coup d’avance sur les présidents Ronald Reagan, George H. W. Bush et Bill Clinton.
"Dans l’histoire de l’espionnage, raconte Lapp à L’Express, elle compte parmi les plus importants traîtres jamais arrêtés aux Etats-Unis du fait que, au quotidien, elle avait accès à des informations militaires hypersensibles." En raison de sa compétence exceptionnelle et sa méticulosité, ses collègues la surnomment "Queen of Cuba". Insoupçonnable, Ana Belen Montes se joue même du test du détecteur de mensonges selon une technique consistant à comprimer les sphincters. Mais après des premiers soupçons, une enquête de plusieurs mois (qui mobilise 50 agents), des filatures, des écoutes et plusieurs fouilles de son appartement en son absence, Peter...
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25/05 - La Syrie va aider Washington à retrouver des Américains disparus
Cette annonce est intervenue au lendemain de la levée formelle par les Etats-Unis des sanctions imposées à la Syrie sous l'ex-président Bachar al-Assad, renversé en décembre par une coalition de groupes rebelles islamistes dirigée par M. Chareh. Depuis, les relations entre le nouveau pouvoir syrien et les Etats-Unis se sont progressivement améliorées, menant à une rencontre le 13 mai entre le président Donald Trump et M. Chareh à Ryad.
"Un grand pas en avant. Le nouveau gouvernement syrien a accepté d'aider les Etats-Unis à localiser et à rapatrier les citoyens américains ou leurs dépouilles. Les familles d'Austin Tice, Majd Kamalmaz et Kayla Mueller doivent pouvoir tourner la page", a écrit sur X l'envoyé spécial pour la Syrie, Tom Barrack.
La guerre en Syrie a été déclenchée en 2011 par la répression dans le sang de manifestations prodémocratie dans le sillage du Printemps arabe. Elle s'est ensuite complexifiée avec l'intervention de plusieurs acteurs régionaux et internationaux et des groupes jihadistes.
En 2014, le groupe jihadiste Etat islamique (EI) s'est emparé de vastes régions en Syrie et en Irak voisin, avant d'être défait, respectivement en 2019 et 2017, avec l'aide de la coalition antijihadiste dirigée par les Etats-Unis. De nombreux otages occidentaux ont été enlevés par l'EI en Syrie, dont certains ont été exécutés, d'autres libérés. Mais le sort de plusieurs otages reste inconnu.Tice, Kamalmaz, Mueller
Le journaliste Austin Tice, qui travaillait pour l'Agence France-Presse, McClatchy News,...
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25/05 - "Non, les pays riches ne deviennent pas plus inégalitaires !", par l’économiste suédois Daniel Waldenström
Passez quelques minutes à écouter les discours politiques ou à parcourir les réseaux sociaux, et vous entendrez une vérité qui semble établie : les inégalités en Occident sont en hausse, la classe moyenne disparaît et les démocraties sont au bord de l’oligarchie. Cette idée est séduisante, car elle correspond aux inquiétudes quotidiennes de nombreux pays occidentaux : le logement est de plus en plus inabordable, la fortune des milliardaires augmente de manière vertigineuse et la pandémie a mis en évidence les lacunes béantes de notre protection sociale. Pourtant, les arguments les plus influents défendant cette thèse reposent sur une vision biaisée de l’Histoire et sur des mesures discutables du niveau de vie. Lorsqu’on fait un examen complet des économies modernes, en tenant compte des impôts, des transferts sociaux, des droits à la retraite, de l’accession à la propriété et du fait que les gens changent de tranche d’imposition au cours de leur vie, le tableau est très différent. Les sociétés occidentales sont bien moins inégalitaires que beaucoup le croient.
Il ne s’agit pas d’être naïf et suffisant. La concentration du pouvoir économique peut fausser les marchés et les décisions politiques. Des poches de pauvreté profonde persistent dans les pays riches. Et aux Etats-Unis, le sommet de la pyramide s’est effectivement détaché du reste de la population. Mais se focaliser uniquement sur les fortunes spectaculaires des fondateurs d’entreprises technologiques ou des gestionnaires de hedge funds occulte une...
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25/05 - Covid-19 : faut-il s’inquiéter du nouveau variant détecté en France ?
Identifié pour la première fois en France, le variant NB.1.8.1 du SARS-CoV-2 suscite une attention accrue des autorités sanitaires. Classé "sous surveillance" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le 23 mai, ce sous-lignage du très contagieux Omicron est à l'origine d'un rebond épidémique en Asie, notamment à Hong Kong, Taïwan et Singapour.
Dans ces régions, les cas de Covid-19 ont atteint un niveau inédit depuis un an, provoquant une hausse significative des passages aux urgences, des hospitalisations et des décès. Les autorités locales appellent à la prudence, incitant les populations à porter le masque dans les transports et les lieux publics, et à se prémunir via la vaccination et les traitements antiviraux.
En Europe, la souche NB.1.8.1 a été détectée dans plusieurs pays : Allemagne, Irlande, Espagne, Pays-Bas, Suède, et désormais la France, où quatre cas ont été confirmés, tant en milieu hospitalier qu’en ville, selon le Centre national de référence de Lyon. Ces détections restent rares pour le moment, et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ne l’a pas encore classé comme variant préoccupant.Pas de gravité accrue
Sur le plan virologique, NB.1.8.1 se distingue par une capacité accrue à pénétrer dans les cellules, ce qui pourrait expliquer sa transmissibilité supérieure. Des chercheurs chinois évoquent aussi une certaine évasion immunitaire, suggérant que ce variant pourrait mieux contourner les anticorps issus de précédentes infections ou de la vaccination. Toutefois, ces...
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25/05 - Emmanuel Macron est arrivé au Vietnam pour le début d’une tournée en Asie du Sud-Est
Emmanuel Macron est arrivé, dimanche 25 mai, à Hanoï, au Vietnam, pour démarrer une tournée en Asie du Sud-Est qui le mènera, jusqu’à vendredi, en Indonésie puis à Singapour, ont constaté des journalistes de l’AFP. Le président français, accompagné de son épouse Brigitte Macron, sera reçu lundi par son homologue vietnamien Luong Cuong et par le secrétaire général du Parti communiste To Lam, pour cette première de trois visites d’Etat en un peu moins d’une semaine. Mardi, il rencontrera des acteurs du secteur de l’énergie, thème clé de sa visite, et échangera avec des étudiants vietnamiens.
Après s’être rendu plusieurs fois en Inde et en Chine, mais aussi dans des pays de l’océan Pacifique comme Vanuatu ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et récemment dans l’océan Indien, il entend mettre à profit ce nouveau déplacement pour défendre sa "stratégie indo-pacifique". Enoncée dès 2018, elle consiste à proposer une troisième voie aux pays de la région, pris en tenailles dans la confrontation entre les Etats-Unis et la Chine, et trouve selon Paris toute sa pertinence depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche avec ses menaces de guerre commerciale.
Au Vietnam, où Emmanuel Macron se rend pour la première fois, cette posture de "puissance d’équilibre" peut trouver un écho : le pays veille lui-même à trouver un certain équilibre dans ses relations avec la Chine et les Etats-Unis, afin de maximiser ses intérêts commerciaux, dans la lignée de sa "diplomatie du bambou".EDF, Airbus et Dassault accompagnent le président...
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25/05 - Kenneth Roth (ex-HRW) : "Donald Trump a voulu faire des Etats-Unis une autocratie, et il s’est planté"
Quand l’ancien chef d’une des organisations de défense des droits de l’homme les plus renommées de la planète juge que les progressistes aident involontairement les autocrates à arriver au pouvoir, on écoute forcément. L’Américain Kenneth Roth a occupé le poste de directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW) pendant vingt-neuf ans, de 1993 à 2022. C’est sous sa houlette que l’organisation a acquis une influence mondiale et remporté des victoires majeures, dont un prix Nobel de la paix, en 1997, en tant que membre de la campagne internationale pour l’interdiction des mines antipersonnel. L’Express s’est entretenu avec ce procureur général dont l’autobiographie, Righting Wrongs. Three Decades on the Front Lines Battling Abusive Governments, a été publiée en février.
Auprès de L’Express, Kenneth Roth livre une importante réflexion sur les défis posés par les politiques identitaires. Même s’il juge leur intention louable, il dénonce "la manière dont les progressistes ont tendance à vouloir appliquer cette ambition, à savoir en donnant le sentiment de faire avancer une coalition d’intérêts individuels" (femmes, enfants, minorités sexuelles, personnes racisées…). De quoi faire, malgré eux, le jeu des autocrates, qui prétendent défendre "la majorité des gens ordinaires". "Cela ne fait que détourner l’attention de l’absence de programme économique qui les caractérise", poursuit-il, citant le cas de Donald Trump. Un lecteur attentif s’étonnera peut-être de retrouver le nom du président américain rangé dans la grande famille...
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25/05 - Guerre commerciale avec les Etats-Unis : le Vietnam, "colonie de la Chine" malgré lui
Le 2 avril 2025, à peine Donald Trump avait-il annoncé de nouveaux droits de douane massifs contre les importations étrangères, que To Lam, secrétaire général du Parti communiste vietnamien, prenait son téléphone. Premier dirigeant asiatique à joindre le président américain, il lui proposait un geste spectaculaire : supprimer tous les droits de douane sur les produits américains. Une tentative claire de courtiser Washington et d’échapper à une sanction majeure : une taxe de 46 % sur ses exportations vers les Etats-Unis.
Mais derrière cette démonstration de bonne volonté, un obstacle de taille demeure : la Chine. Car tout en flattant publiquement sa relation avec Hanoï, Donald Trump n'en freine pas moins les efforts vietnamiens pour parvenir à un accord commercial bilatéral avec les Etats-Unis, tant que le pays reste - selon lui - porte de sortie pour les produits chinois. En effet, afin d’éviter les surtaxes imposées par Washington, certaines firmes de l’empire du Milieu expédient leurs marchandises via des pays tiers comme le Vietnam. Pékin, sans apparaître frontalement, bloque donc de fait tout rapprochement stratégique durable entre Hanoï et Washington. "Peu de pays sont autant pris dans la géopolitique actuelle que le Vietnam. Il se situe entre les Etats-Unis et la Chine dans de nombreuses chaînes d’approvisionnement. Ces deux pays sont ses deux principaux partenaires commerciaux", résume The Economist.
Officiellement donc, les discussions entre les Etats-Unis et le Vietnam avancent. Parmi les gestes...
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25/05 - La guerre commerciale de Donald Trump déstabilise l’inébranlable secteur du luxe "made in Europe"
Sous la menace d’une nouvelle offensive commerciale de Donald Trump, les fleurons du luxe européens vacillent. Vendredi 23 mai, le président américain a promis d’imposer des droits de douane de 50 % sur les marchandises importées de l’Union européenne. Une annonce qui fait trembler les maisons de couture, les ateliers de maroquinerie et les grands groupes du secteur du luxe, pourtant réputés pour leur résilience.
Longtemps protégées par leurs marges confortables, les marques de luxe voient aujourd’hui leur modèle remis en question. Car au-delà du surcoût, c’est toute la valeur symbolique du "Made in Europe" qui vacille. La stratégie de Trump est claire : inciter les entreprises à rapatrier leur production sur le sol américain. Mais pour les grands noms du luxe, produire aux Etats-Unis n’a rien d’anodin - cela pourrait même diluer ce qui fait l’essence de leur prestige.
"Les marques européennes cultivent depuis longtemps l’image selon laquelle l’héritage du Vieux Continent confère au continent un positionnement unique pour créer des produits destinés aux clients les plus exigeants du monde, justifiant ainsi leurs prix exorbitants", reprend le Wall Street Journal. François-Henri Pinault, PDG du groupe Kering (Gucci, Saint Laurent, Balenciaga…) ne cache pas son scepticisme : "Pour moi, cela n’aurait aucun sens de faire fabriquer des sacs Gucci italiens au Texas", a-t-il lancé aux parlementaires français, début mai.Des délocalisations pas si faciles à mettre en place
Une conviction d’autant plus forte que...
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25/05 - Frères musulmans : Manuel Bompard juge Emmanuel Macron "complotiste" et les idées de Gabriel Attal "pitoyables"
Le coordinateur national de LFI Manuel Bompard a estimé dimanche qu'Emmanuel Macron avait eu une attitude "complotiste" dans son traitement du récent rapport sur les Frères musulmans, et jugé "pitoyable" la proposition de Gabriel Attal d'interdire le port du voile islamique aux filles de moins de 15 ans. Le président Emmanuel Macron avait réuni mercredi un conseil de défense consacré à un rapport sur les Frères musulmans et destiné à lutter contre un "entrisme" islamiste en France.
Quand Emmanuel Macron "accrédite" cette thèse "puisqu'il fait un Conseil de défense sur le sujet, oui il est complotiste", a déclaré Manuel Bompard au Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat. "Quant à la question de l'islamophobie, il est clair que depuis des mois et des mois dans le débat public, M. Macron et surtout un certain nombre de ses ministres et je pense à M. Retailleau en particulier, entretiennent des refrains qui sont des refrains islamophobes", a ajouté Manuel Bompard en référence au ministre de l'Intérieur et désormais président de LR Bruno Retailleau.Le "championnat du monde des démagogiques"
Le député insoumis de Marseille s'en est également pris à Gabriel Attal qui a fait cette semaine la proposition d'interdire le port du voile islamique aux filles de moins de 15 ans. "Je la trouve pathétique et pitoyable de la part de M. Attal dont j'ai bien compris que, en quelque sorte, il veut participer à son tour au championnat du monde des plus démagogiques et des plus réactionnaires", a-t-il affirmé. "C'est...
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25/05 - Elon Musk : après l’expérience Doge, Tesla, le patron de Tesla se recentre sur son empire commercial
"Elon Musk est de retour, et il est en colère. C’est une bonne chose pour Tesla", titre le Wall Street Journal. Le quotidien américain assure que le milliardaire, irrité par les critiques croissantes contre sa marque de voitures électriques et l’usage de ses prises de position politiques pour miner son empire, est prêt à contre-attaquer. "Tel l’Incroyable Hulk sortant de son pantalon et devenant vert, Musk se tait avant d’exploser", écrit le WSJ.
Les raisons de s’emporter ne manquent pas : abandon d’un modèle abordable censé permettre d’atteindre l’objectif de 20 millions de véhicules vendus par an, lancement raté du Cybertruck… Depuis ces derniers mois, les investisseurs s'inquiètent. Mais Elon Musk, lui, multiplie, les signes de retour aux commandes. Lors d’une visioconférence au Qatar, mardi 20 mai, il a dégainé des réponses cinglantes aux doutes sur la santé de ses entreprises. "L’homme le plus riche du monde, a indiqué vouloir se tourner à nouveau vers son empire commercial", a résumé le New York Times.
C’est dans ce contexte qu’une brève panne du réseau social X, survenue samedi 24 mai de 13H00 à 15H00 GMT environ, a poussé son patron à annoncer officiellement qu’il allait recentrer ses priorités. Moins de temps pour le gouvernement Trump, plus pour ses entreprises. Et pour cause : en plus de piloter X, xAI (qui développe Grok, son robot conversationnel d’intelligence artificielle), ainsi que le constructeur de voitures électriques Tesla et le constructeur de fusées SpaceX, le milliardaire joue depuis...
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25/05 - Elon Musk : après l’expérience Doge, Tesla, le patron de Tesla se recentre sur son empire commercial
"Elon Musk est de retour, et il est en colère. C’est une bonne chose pour Tesla", titre le Wall Street Journal. Le quotidien américain assure que le milliardaire, irrité par les critiques croissantes contre sa marque de voitures électriques et l’usage de ses prises de position politiques pour miner son empire, est prêt à contre-attaquer. "Tel l’Incroyable Hulk sortant de son pantalon et devenant vert, Musk se tait avant d’exploser", écrit le WSJ.
Les raisons de s’emporter ne manquent pas : abandon d’un modèle abordable censé permettre d’atteindre l’objectif de 20 millions de véhicules vendus par an, lancement raté du Cybertruck… Depuis ces derniers mois, les investisseurs s'inquiètent. Mais Elon Musk, lui, multiplie, les signes de retour aux commandes. Lors d’une visioconférence au Qatar, mardi 20 mai, il a dégainé des réponses cinglantes aux doutes sur la santé de ses entreprises. "L’homme le plus riche du monde, a indiqué vouloir se tourner à nouveau vers son empire commercial", a résumé le New York Times.
C’est dans ce contexte qu’une brève panne du réseau social X, survenue samedi 24 mai de 13H00 à 15H00 GMT environ, a poussé son patron à annoncer officiellement qu’il allait recentrer ses priorités. Moins de temps pour le gouvernement Trump, plus pour ses entreprises. Et pour cause : en plus de piloter X, xAI (qui développe Grok, son robot conversationnel d’intelligence artificielle), ainsi que le constructeur de voitures électriques Tesla et le constructeur de fusées SpaceX, le milliardaire joue depuis...
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25/05 - Elon Musk : après l’expérience Doge, le patron de Tesla se recentre sur son empire commercial
"Elon Musk est de retour, et il est en colère. C’est une bonne chose pour Tesla", titre le Wall Street Journal. Le quotidien américain assure que le milliardaire, irrité par les critiques croissantes contre sa marque de voitures électriques et l’usage de ses prises de position politiques pour miner son empire, est prêt à contre-attaquer. "Tel l’Incroyable Hulk sortant de son pantalon et devenant vert, Musk se tait avant d’exploser", écrit le WSJ.
Les raisons de s’emporter ne manquent pas : abandon d’un modèle abordable censé permettre d’atteindre l’objectif de 20 millions de véhicules vendus par an, lancement raté du Cybertruck… Depuis ces derniers mois, les investisseurs s'inquiètent. Mais Elon Musk, lui, multiplie, les signes de retour aux commandes. Lors d’une visioconférence au Qatar, mardi 20 mai, il a dégainé des réponses cinglantes aux doutes sur la santé de ses entreprises. "L’homme le plus riche du monde, a indiqué vouloir se tourner à nouveau vers son empire commercial", a résumé le New York Times.
C’est dans ce contexte qu’une brève panne du réseau social X, survenue samedi 24 mai de 13H00 à 15H00 GMT environ, a poussé son patron à annoncer officiellement qu’il allait recentrer ses priorités. Moins de temps pour le gouvernement Trump, plus pour ses entreprises. Et pour cause : en plus de piloter X, xAI (qui développe Grok, son robot conversationnel d’intelligence artificielle), ainsi que le constructeur de voitures électriques Tesla et le constructeur de fusées SpaceX, le milliardaire joue depuis...
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25/05 - Néonicotinoïdes : Agnès Pannier-Runacher réaffirme son opposition et dénonce l’obstruction parlementaire
"Dans un pays qui a interdit les néonicotinoïdes, je trouve que c'est dommage de rouvrir cette possibilité, parce qu'on perd tout l'élan qu'on a fait d'investissement dans des alternatives. Et qu'on va se reposer la question dans quelques années parce qu'immanquablement une interdiction arrivera" au niveau européen, a déclaré la ministre à franceinfo.
La proposition de loi portée par le sénateur LR Laurent Duplomb visant à "lever les contraintes" du métier d'agriculteur, prévoit notamment de réintroduire par dérogation l'acétamipride, un insecticide néonicotinoïde interdit en France depuis 2018 mais autorisé ailleurs en Europe jusqu'en 2033. Cette disposition, réclamée par les producteurs de betteraves et de noisettes, est décriée par les apiculteurs et les défenseurs de l'environnement, et a profondément divisé les parlementaires.
Le texte fera lundi l'objet d'une motion de rejet par ses partisans, qui espèrent ainsi contourner les quelque 3.500 amendements déposés, notamment par les écologistes et la gauche.Des agriculteurs du syndicat Jeunes Agriculteurs (JA) d'Occitanie manifestent leur soutien au projet de loi Duplomb visant à "lever les contraintes à l'exercice" de leur profession et à faciliter notamment l'accès aux pesticides, le 15 mai 2025 à Rodez, dans l'Aveyron
Agnès Pannier-Runacher a dénoncé une tentative "inacceptable" de confisquer le débat parlementaire. "Par rapport au texte qui initialement prévoyait une réouverture sans limite de l'utilisation (de l'acétamipride, NDLR), le Sénat a...
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25/05 - Thérapie cellulaire : un pas de franchi vers une médecine régénératrice ? Par le Pr Alain Fischer
En 2007, le chercheur japonais Shinya Yamanaka fit sensation en publiant une méthode capable de produire à partir de cellules de la peau (des fibroblastes) des cellules ressemblant à des cellules souches embryonnaires, capables de donner naissance à de nombreux tissus. Cette invention fit grand bruit, chacun percevant son intérêt, aussi bien dans un but de recherche que de thérapeutique. Ces cellules furent dénommées cellules souches pluripotentes induites (iPS en anglais). Il n’était plus forcément nécessaire de recourir à des cellules embryonnaires pour ces recherches alors que la perspective d’une utilisation des propres cellules d’un patient ainsi transformées pourrait éviter le risque de rejet. Ces travaux ont valu au Pr Yamanaka de recevoir le prix Nobel de médecine, seulement cinq ans après leur publication ! Depuis, de nombreux travaux ont été menés, visant à obtenir à partir d’iPS des cellules souches ou différenciées des tissus du cerveau, des muscles, de la moelle osseuse ou, entre autres, des intestins.
Mais quid des applications thérapeutiques ? D’emblée, à côté de l’espoir suscité, une nécessaire prudence s’est imposée quant aux questions de fiabilité des systèmes de culture nécessaires, de persistance des cellules greffées et surtout de l’absence de risque de développement de tumeur. Après des premières démonstrations chez l’animal, des essais cliniques ont débuté, notamment au Japon, ciblant plusieurs maladies dégénératives de l’œil, des muscles et du cerveau notamment. Jusqu’à peu, ces recherches...
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25/05 - "La moitié des livres de recettes ne servent à rien !" : Maria Nicolau, la cuisinière qui met les pieds dans le plat
Certains livres marquent leur époque car ils savent mettre des mots sur des intuitions, ou tout simplement ponctuer des phrases en suspension. Cuisine ou barbarie (éditions Arpa), de la cheffe cuisinière catalane Maria Nicolau, vise droit dans le buffet. Best-seller en Catalogne, salué en France par des personnalités comme le critique gastronomique François Simon, cet ouvrage bouscule les codes du livre de cuisine en proposant bien plus que des recettes : une philosophie de vie. "La Renaissance dont nous avions besoin après une ère d’obscurantisme gastronomique", écrit à son propos le journal espagnol El Pais.
Maria Nicolau est connue en Espagne pour sa chaîne Youtube #cuinasalvatge3cat, ses émissions de télévision et ses chroniques dans "El Pais". Née dans une famille modeste, elle a étudié la sociologie avant de faire une école d'hôtellerie. Pâtissière de formation, elle a travaillé plusieurs années en France (Pershing Hall, Gérard Mulot) avant prendre en main les fourneaux d'un petit restaurant de village, à Vilanova de Sau, à 70 kilomètres de Barcelone, et de lui permettre de se faire un nom.
Mêlant souvenirs personnels, références intellectuelles et un humour mordant, Maria Nicolau exhorte ses contemporains à revoir leur rapport à la cuisine. Selon elle, nous avons renoncé à être des "créateurs de richesse culinaire" pour nous transformer en "consommateurs de plats préparés". Elle voit dans la façon de cuisiner un "acte de liberté et de résistance face à l’uniformisation de notre époque".
L’Express :...
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25/05 - Assurance-vie : ces quatre idées reçues qui ont la vie dure
Dans sa dernière enquête sur le patrimoine des ménages, l’Insee constate que depuis vingt ans, l’assurance-vie s’est largement diffusée chez les Français. Avec ses 2 000 milliards d’euros d’encours, elle touche 42 % des ménages. Pourtant, de nombreux présupposés restent vivaces concernant cette enveloppe d’épargne.
Le plus courant consiste à assimiler assurance-vie et fonds en euros. Certes, l’actif garanti demeure le pilier de ce produit mais, depuis plusieurs années maintenant, 40 % des versements environ vont se loger dans des unités de compte, un vaste fourre-tout qui regroupe des fonds immobiliers, monétaires, obligataires, ou des actions… Seul point commun : leur valeur n’est pas garantie par l’assureur, au contraire du fonds en euros. Leur poids pèse de plus en plus lourd : à fin décembre 2024, ces supports représentaient près de 30 % des encours, selon France Assureurs.L’immobilier, pas si refuge
Autre idée reçue : placer son argent dans un fonds en euros revient à financer la dette de l’Etat. Si les obligations sont largement majoritaires dans ce support, la dette souveraine ne représente que 30 % du total, devancée par celle des entreprises, plus rémunératrice. Par ailleurs, les fonds en euros sont investis, en moyenne, à plus de 12 % en actions.La dette souveraine ne représente que 30% du total des investissements des fonds en euros.
Concernant la part dévolue à l’immobilier, la plupart des épargnants ont pensé pendant longtemps qu’il s’agissait d’un placement peu ou pas risqué. Ils ont donc...
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25/05 - Tourisme : nos conseils pour découvrir la Géorgie et la Bulgarie
L’Europe oui, mais pas n’importe laquelle ! Stop aux destinations obligées, les Français plébiscitent les voyages plus authentiques. Certes, les pays les plus touristiques du Vieux Contient ont toujours la côte, mais à l’écart des grandes villes. Deux exemples : D’accord pour filer en Italie, mais à la place des Cinq Terre ou Venise, prenez plutôt le chemin de la région de Basilicate ; quant au Portugal, oubliez Lisbonne au profit de Mélides. D’autres destinations reviennent à la mode à l’instar de la Croatie et de l’Autriche. Mais si vous êtes en quête de contrées méconnues, tentez la Géorgie ou la Bulgarie. Enfin les croisières notamment au nord de l’Europe peuvent être l’occasion de belles découvertes. Pour cet été, l’Express vous propose de voyager hors des sentiers battus.Tbilissi, capitale surprenante et cosmopolite
Surnommée la perle du Caucase, la Géorgie se découvre par sa métropole au riche passé.
Entre Asie et Occident, la Géorgie est une mosaïque de cultures dont on perçoit immédiatement l’empreinte en arrivant à Tbilissi. Envahie successivement par les Turcs, les Arabes, les Russes et les Européens, la ville exprime toutes ces influences à travers son architecture.
Dans les rues sinueuses de Sololaki, le plus ancien quartier, s’enlacent ainsi bâtiments Art nouveau, néoclassiques et maisons géorgiennes traditionnelles aux façades ornées de sculptures. Arrêtez-vous devant la très poétique tour de l’horloge penchée de Rezo Gabriadze, édifice emblématique et photogénique, pour guetter l’ange qui apparaît...
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25/05 - Jeanne d’Arc, Marie-Thérèse de France et Lady Di : trois destins tragiques racontés par la littérature
Sur le bûcher, en exil ou dans un tunnel au niveau du pont de l’Alma, elles ont toutes les trois connu une fin tragique. Entre la Pucelle, la fille de Louis XVI et Marie-Antoinette et enfin la princesse de Galles, c’est la première qui a inspiré le plus d’écrivains. Difficile de passer après Péguy, Delteil ou même Michel Bernard. N’ayant pas froid aux yeux (son roman Pacifique parlait d’un kamikaze), Stéphanie Hochet relève le gant. Avec Armures, elle a composé un livre protéiforme qui déconcertera les lecteurs les plus traditionnels.
Après avoir déroulé de manière plutôt classique l’épopée de Jeanne d’Arc, elle se penche sur l’étrange cas de son compagnon d’armes Gilles de Rais, ce pervers polymorphe. Là-dessus, l’auteure raconte une anecdote étonnante : à l’âge de 20 ans, elle était allée voir un psychanalyste nommé… Gilles Le Ray. A partir de cette quasi-homonymie elle cherche des ponts entre son adolescence et celle de la jeune fille de Domrémy. Hochet entendrait-elle des voix ? Elle en a une, en tout cas, qui plaira à ceux qui avaient aimé William, où elle se trouvait déjà un air de ressemblance avec une autre légende, en l’occurrence Shakespeare.Rendre accessible une figure de la monarchie
L’Orpheline du Temple de Victoria Mas est un livre aussi surprenant, moins en raison de sa forme que de son ton. Après Le Bal des folles et Un miracle, la romancière imagine la correspondance d’un ancien gardien du Temple qui s’est retiré dans le Val-d’Oise à La Roche-Guyon (lieu cher à Edgar P. Jacobs, qui l’a dessiné dans Le...
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25/05 - Une nouvelle attaque massive sur l’Ukraine fait au moins 12 morts, avant un dernier échange de prisonniers
L'Ukraine a subi une nouvelle attaque aérienne massive tôt dimanche matin, qui a fait au moins 12 morts, tandis qu'à Moscou des drones ukrainiens ont contraint des aéroports à des fermetures temporaires.
A Moscou, le maire Sergueï Sobianine a fait état de plus d'une dizaine de drones ukrainiens au dessus de la capitale russe, mais n'a pas signalé de victimes.
Ces attaques surviennent en plein échange de prisonniers, une dernière étape étant prévue dimanche, seul résultat tangible des premiers pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens mi-mai à Istanbul.L'UE appelle à "la plus forte pression internationale" contre la Russie
La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a appelé dimanche à exercer sur la Russie "la plus forte pression internationale" après une nouvelle attaque aérienne massive contre l'Ukraine qui a fait au moins 12 morts.
"Les attaques de la nuit dernière montrent une fois de plus que la Russie est déterminée à accroître les souffrances et à anéantir l'Ukraine. Il est épouvantable de voir des enfants parmi les victimes innocentes blessées et tuées", a déclaré Mme Kallas dans un message sur X. "Nous avons besoin de la plus forte pression internationale sur la Russie pour arrêter cette guerre", a-t-elle ajouté.Le dernier des F-16 promis par les Pays-Bas sera expédié lundi, selon le ministre de la défense néerlandais
Les Pays-Bas expédieront lundi le dernier des F-16 promis à l’armée ukrainienne, a annoncé le ministre de la défense néerlandais, Ruben Brekelmans. "Les 24...
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25/05 - Benjamin Morel : "Il ne faut pas cracher sur les commissions d’enquête, c’est le seul outil qui fonctionne"
Ces dernières semaines, une nouvelle mode a gagné l’hémicycle : sécher les convocations devant les commissions d’enquête parlementaires. Après l’ancien secrétaire général de la présidence de la République Alexis Kohler, c’était au tour du milliardaire Pierre-Edouard Stérin de refuser de se présenter à l’Assemblée nationale mardi 20 mai pour la deuxième fois. Le principal intéressé s’est défendu sur CNews, affirmant que cette convocation était un "prétexte" pour des députés qui "ont juste envie de faire les marioles devant les caméras". Pour Benjamin Morel, constitutionnaliste et politologue, ces commissions d’enquête sont essentielles à la démocratie : les supprimer ne ferait que "jeter le seul instrument" de "contrôle parlementaire" qui "fonctionne".
L’Express : Pour comprendre leur rôle aujourd’hui, pouvez-vous expliquer l’origine des commissions d’enquête parlementaires ?
Benjamin Morel : Les premières formes de commissions d’enquête datent de la monarchie de Juillet. Jusqu’en 1958, ce dispositif était relativement marginal. Il a ensuite été encadré par voie d’ordonnance en 1958-1959. Il faudra attendre 2008 pour que la commission d’enquête soit introduite dans la Constitution. Avec la réforme Sarkozy, elle va alors devenir un instrument de revalorisation des droits de l’opposition, basée sur le modèle britannique, afin qu’elle puisse contrôler l’action du gouvernement.
A quel moment peut-on demander une commission d’enquête parlementaire ?
Il y a trois voies menant à cette initiative. La première est le droit de tirage....
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25/05 - "Si c’est Jordan Bardella, je n’y arriverai pas…" : au RN, le crépuscule des fidèles de Marine Le Pen
"C’est quoi ce délire ?" Plusieurs frontistes tombent de leur chaise, ce lundi 12 mai. Sous leurs yeux : les agendas respectifs de Jordan Bardella et Marine Le Pen pour la semaine à venir. Le premier sera, successivement, l’invité de la matinale de TF1, du 20 Heures de France 2, et en déplacement en Saône-et-Loire pour soutenir le candidat du Rassemblement national (RN) à l’élection législative partielle. La seconde, quant à elle, sera l’invitée… d’i24News, trois jours plus tard, à 19h30. Les noms des deux leaders auraient-ils été inversés par mégarde ? Au parti, on tique sévèrement. Que signifie ce renversement ? Il est vrai qu’un drôle de parfum flotte dans l’air depuis quelque temps. Comme un effluve de fin de règne. Depuis le jugement du procès de Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires qui a condamné la candidate d’extrême droite à l’inéligibilité, on sent le vent tourner. Officiellement, rien n’a changé. Et pourtant, tout est différent.
Ce même lundi 12 mai, Neuilly-sur-Seine, dans les locaux de la chaîne M6. Karine Lemarchand donne une conférence de presse pour présenter le nouveau volet de son émission Une ambition intime, qui sera diffusée le dimanche 1er juin. Y ont participé, cette fois : Sandrine Rousseau, Fabien Roussel, Gérald Darmanin et Jordan Bardella. Tous sont venus assurer le service après-vente auprès des médias – l’équipe de l’élu RN a bien précisé qu’il ne répondrait à aucune question politique –, ce dernier est donc comme un poisson dans l’eau. "Jordan Bardella nous...
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25/05 - Frères musulmans : face au fléau islamiste, ni amalgame, ni complaisance !
Un rapport circonstancié sur l’entrisme des Frères musulmans vient d’être présenté au président de la République. On ne peut que s’en féliciter, en regrettant que l’Etat ne se penche sérieusement sur ce phénomène subversif et dangereux que bien longtemps après l’alerte donnée par d’éminents spécialistes, à commencer par l’islamologue Gilles Kepel. Dans son sillage, dès les années 1990-2000, on pouvait lire et entendre Latifa ben Mansour, Abdelwahab Meddeb, Antoine Sfeir, Mohamed Sifaoui, Kamel Daoud, Boualem Sansal ou encore – modestement – l’auteur de ces lignes*. De quoi s’agit-il ?
En 1928, un instituteur égyptien fanatique, Hassan al-Banna, créé les Frères musulmans, les Ikhwan, confrérie extrémiste qui deviendra le fer de lance de la poussée islamiste à travers le monde. Son objectif politique est, très concrètement, d’imposer une lecture rigoriste, littérale et suprémaciste de l’islam, partout, en tout lieu et à chacun, et de séparer strictement les jeunes musulmans des autres. Pour ce faire, plusieurs stratégies sont mises en œuvre.Pressions politiques
En premier lieu, dans les sociétés musulmanes, on exerce des pressions politiques, voire terroristes, sur les autorités afin qu’elles réduisent les droits des minorités et imposent une charia toujours plus stricte, notamment sur les femmes. Quand le pouvoir résiste – comme ce fut le cas sous Nasser en Egypte, mais aussi sous les régimes modérés et éclairés, dont les chefs d’Etat descendent du Prophète, celui chérifien du Maroc et celui hachémite de Jordanie, les...
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25/05 - Paul Charon : "Les services secrets russe et chinois vont tenter de profiter des purges dans la CIA"
Paul Charon est le directeur du domaine renseignement, anticipation et stratégies d'influence à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (Irsem). Spécialiste de la Chine, il a cosigné l'introduction du livre Le monde à venir vu par la CIA (Ed. Equateurs).
L’Express : Qu’est-ce qui vous a frappé dans ce rapport de la CIA, le premier publié sous l’ère Trump 2 ?
Paul Charon : On assiste à une politisation manifeste, susceptible d’affecter significativement les capacités prospectives et analytiques du renseignement américain. Elle est bien plus forte que ce qu’on a pu voir pendant le premier mandat. Les menaces internes comme l’immigration, la criminalité transfrontalière, en particulier la drogue, associées selon Donald Trump à la sécurité nationale, font l’objet d’une attention prépondérante. Le rapport montre que ces questions constitueront une priorité à l'international. Parallèlement, au-delà de ce document spécifique, on observe une euphémisation de la menace russe, reléguée à un rang inférieur dans la hiérarchie des préoccupations sécuritaires. En revanche, la Chine conserve sa position d’adversaire principal, statut qu’elle occupe depuis plusieurs années.
A quel point cette politisation bouleverse-t-elle déjà les services ?
Le contexte actuel est marqué par les pressions exercées par la Commission pour l’efficacité gouvernementale, dite "Doge", pilotée par le milliardaire Elon Musk, et visant à réduire considérablement les effectifs. Il y a déjà d’importants licenciements, en particulier les...
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24/05 - Des personnes malades et handicapées alertent sur les "dangers" de "l’aide à mourir"
"Cette loi me fait l'effet d'un pistolet chargé déposé sur ma table de nuit, afin que je mette fin à mes jours le jour où je me dirai que je suis un poids trop important pour mes proches ou que la société me dira que je coûte trop cher", a déclaré Edwige Moutou, 44 ans, atteinte de la maladie de Parkinson.
"Les critères d'éligibilité sont assez flous, puisque quand on a une maladie incurable et qu'on ressent que sa qualité de vie n'est pas satisfaisante, on est éligible", a expliqué Magali Jeanteur, médecin, à l'origine de ce rassemblement sous le mot d'ordre #JesuisÉligible. "Ca peut englober des millions de personnes, y compris des personnes avec des maladies psychiques ou chroniques, comme l'insuffisance cardiaque, le diabète, la sclérose en plaque", a affirmé le médecin.Renforcer "l'aide à vivre" plutôt que "l'aide à mourir"
Elle a posté lundi une vidéo sur le réseau social Linkedin à la demande de son mari atteint d'un locked-in syndrome, qui a été beaucoup partagée et lui a valu des dizaines de messages de soutien. "Notre vie est difficile, il y a des jours où on peut être tenté de baisser les bras. Et ce jour-là, si l'aide à mourir est plus facile que les aides à vivre qu'on nous propose, on craint que beaucoup ne soient tentés de mettre fin à leurs jours", a-t-elle déclaré, jugeant la loi "très violente pour les personnes handicapées".
"Au moment où le secteur de l’aide à domicile vit une crise sans précédent, la solution qu’on nous propose, c’est de renforcer l'aide à mourir et pas l'accompagnement et...
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24/05 - Panne d’électricité à Cannes pendant le Festival : la piste d’actes malveillants étudiée
Plus de 160 000 foyers ont été privés d’électricité dans la ville de Cannes et dans l'ouest des Alpes-Maritimes, ce samedi 24 mai, selon une information de RTE (le distributeur d’énergie en France). C’est une panne d’électricité d’ampleur qui touche la ville où se déroule actuellement le dernier jour du festival de Cannes.
Alors que le courant revient progressivement, les conséquences de cette coupure ont toutefois été importantes : une panne de réseau téléphonique a notamment touché plusieurs opérateurs, et a provoqué l’extinction de feux tricolores sur les routes, à Cannes et à Antibes.La piste d'actes volontaires étudiée
Cette panne massive a été provoquée, selon le préfet des Alpes-Maritimes Laurent Hottiaux, par des "actes graves de dégradations portant atteinte à l'intégrité des infrastructures électriques". Dans la nuit, un incendie sur un poste électrique de très haute tension à Tanneron (Var) avait provoqué une première coupure dans le Var et les Alpes-Maritimes. Puis, à 10 heures, c'est un pylône électrique situé à Villeneuve-Loubet (Alpes-maritimes) qui a subi des "dégradations majeures", selon le préfet, privant alors d'électricité environ 160 000 foyers.
Sur X, le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti a estimé que "les premiers éléments laissent craindre une action délibérée, voire terroriste". Il réclame de la "transparence" et des "réponses rapides".
Ce qui se passe actuellement dans les Alpes-Maritimes est d’une extrême gravité.
Une gigantesque panne d’électricité touche le département. Un pylône saboté à...
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24/05 - Ukraine : malgré les exigences de Poutine, l’avancée russe ralentit nettement
À mi-chemin de l’année 2025, les forces russes ont réalisé des gains territoriaux dérisoires cette année, malgré des troupes constamment plus nombreuses que les troupes ukrainiennes. Un constat qui "contredit les affirmations du président Vladimir Poutine selon lesquelles son armée aurait pris l’avantage dans la guerre", pointe l’agence de presse Bloomberg.
Et qui contraste avec l’année 2024. "Le rythme de l’avancée principale de la Russie dans l’est de l’Ukraine a été divisé par deux depuis le début de l’année, par rapport à une période similaire jusqu’à la fin de 2024, selon les données recueillies par le service de cartographie en source ouverte DeepStateMap", précise Bloomberg. L’armée russe avance en moyenne de 41 kilomètres carrés par semaine sur le territoire ukrainien, contre 125 kilomètres carrés en moyenne entre la mi-août et la fin de l’année dernière. Les combats sur le terrain montrent ainsi que la Russie n’a saisi que 0,15 % du territoire ukrainien depuis janvier.
En ne se basant que sur le Donbass (une région légèrement plus petite que la Belgique), "au rythme actuel de progression de la Russie, il faudrait plusieurs années pour l’occuper entièrement" selon les calculs de l’agence de presse basés sur les données de DeepState.Des exigences russes et une communication américaine
Alors que l’espoir d’obtenir la paix et de libérer l’Ukraine des attaques russes s’enlise dans les pourparlers qui stagnent, ce net ralentissement de l’avancée russe pourrait être une bonne nouvelle pour le camp ukraino-européen....
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24/05 - Cures thermales, ce qu’en dit la science : vraies thérapies ou vacances payées par la Sécu ?
Jean-Marc Boyer bouillonne, fulmine même, en ce mardi après-midi. A peine arrivé au bistro le Tournon, repaire d’élus à deux pas du palais du Luxembourg, le sénateur assène, le regard droit, dans une formule bien trop efficace pour être improvisée : "Je n’ai qu’une seule chose à leur dire, à ceux qui tirent sur les cures thermales. Qu’ils aillent en faire une pour voir si c’est du flan !"
Ce qui provoque la colère – toute travaillée – de cet élu LR du Puy-de-Dôme aux "trois stations thermales dans le territoire" ? Mi-avril, la Cour des comptes a appelé à "remettre en cause" le remboursement de ces soins. Depuis, il enchaîne les cafés et multiplie les saillies dans l’espoir de sauver ces stages aquatiques. Et de marteler, avec l’assurance de celui qui a répété : "Les cures thermales sont de vraies cures, pas des vacances aux frais du contribuable."
Si l’élu déploie tant d’efforts, c’est parce que le sujet – savoir si, oui ou non, il faut prendre en charge les soins prodigués dans des centres thermaux – n’a jamais été si brûlant. L’avis de la Cour des comptes, qui porte plus largement sur le budget de l’Assurance maladie, a été publié alors même que le gouvernement cherche de nouvelles économies. De quoi l’inspirer peut-être, alors que la dette et les dépenses de santé explosent.Un débat récurrent
La question est brusquement devenue impérieuse, mais elle n’est en rien nouvelle : pas un quinquennat ne passe sans son amendement ou sa tribune appelant à tuer ou au contraire épargner ces remèdes qui coûtent chaque année plus...
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24/05 - Panne d’électricité à Cannes : la piste d’actes malveillants étudiée
Plus de 160 000 foyers ont été privés d’électricité dans la ville de Cannes et dans l'ouest des Alpes-Maritimes, ce samedi 24 mai, selon une information de RTE (le distributeur d’énergie en France). C’est une panne d’électricité d’ampleur qui touche la ville où se déroule actuellement le dernier jour du festival de Cannes.
Alors que le courant revient progressivement, les conséquences de cette coupure ont toutefois été importantes : une panne de réseau téléphonique a notamment touché plusieurs opérateurs, et a provoqué l’extinction de feux tricolores sur les routes, à Cannes et à Antibes.La piste d'actes volontaires étudiée
À l’origine de cette coupure survenue autour de 10 heures ce matin, selon franceinfo : un incendie au poste électrique de Tanneron (Var) déclaré au cours de la nuit, qui aurait fragilisé le réseau. Des "dégradations majeures" sur trois piliers d'un pylône dans les environs, aux alentours de 10 heures, auraient alors privé d'électricité 160 000 foyers, indiquent les services du préfet dans un communiqué.
Selon les informations de la gendarmerie locale exprimées auprès de plusieurs médias, les pistes d’un incendie volontaire et d’une destruction volontaire du pylône sont prises en comptes dans l'enquête. Sur X, le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti a estimé que "les premiers éléments laissent craindre une action délibérée, voire terroriste". Il réclame de la "transparence" et des "réponses rapides".
Ce qui se passe actuellement dans les Alpes-Maritimes est d’une extrême gravité.
Une gigantesque...
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24/05 - La Syrie salue la levée formelle des sanctions américaines et attend les investissements
Le président Donald Trump a créé la surprise en annonçant lors d'une visite à Ryad le 13 mai la levée de sanctions américaines, disant vouloir "donner une chance de grandeur" aux nouvelles autorités de Damas. Il a aussi rencontré le lendemain le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, qui a dirigé la coalition de groupes rebelles islamistes radicaux ayant renversé en décembre le président syrien Bachar al-Assad.Photo fournie par le Palais royal saoudien montrant le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (d), le président américain Donald Trump (c) et le président syrien, Ahmad al-Chareh, le 14 mai 2025 à Ryad
"La République arabe syrienne se félicite de la décision du gouvernement américain de lever les sanctions imposées à la Syrie et à son peuple depuis de longues années, a déclaré le ministère syrien des Affaires étrangères. Il s’agit d’un pas positif dans la bonne direction pour réduire les souffrances sur les plans économique et humanitaire."
La Syrie, dirigée par le clan Assad pendant plusieurs décennies, fait l'objet de sanctions internationales depuis 1979. Celles-ci ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur de la guerre. "Encourager les investissements"
Les sanctions internationales sont le principal obstacle à la relance de l'économie syrienne et leur levée permettra le retour des investissements dans le pays. Et leur levée permettra le retour des investissements en Syrie, où le pouvoir syrien s'emploie...
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24/05 - Choose France : et si on choisissait aussi les entreprises françaises ?, par Audrey Louail
Monsieur le Président,
Depuis le début de votre présidence, vous portez haut l’ambition de faire de la France une terre d’attractivité économique. Chaque année, le sommet Choose France incarne cette stratégie assumée : séduire les investisseurs étrangers, réindustrialiser le pays, faire revenir les capitaux internationaux. En cela, vous avez raison. Nous devons continuer à attirer des projets d’envergure, relocaliser, rayonner dans la compétition mondiale.
Mais pendant que Versailles déroule le tapis rouge aux grands groupes internationaux, les entrepreneurs français attendent qu’on s’occupe enfin de leur réalité quotidienne, eux qui n’ont pas eu besoin d’être convaincus de venir en France, parce qu’ils y sont déjà. Parce qu’ils y croient, embauchent, investissent, innovent.
Ce sont les PME et ETI de croissance, les entreprises du territoire, celles qui forment, exportent et prennent des risques sur leurs fonds propres. Celles dont les dirigeants ne demandent pas d’incitations exceptionnelles, mais un cap clair et durable. Ce sont elles, pourtant, qui se sentent aujourd’hui reléguées au second plan d’une politique économique trop centrée sur l’image et pas assez sur la substance.Où est cette même énergie pour les entrepreneurs français ?
Car sur le terrain, la réalité est bien différente des discours. L’instabilité fiscale pèse lourdement sur nos décisions. Les rumeurs d’un budget qui viendrait compenser les déficits publics en taxant davantage les entreprises envoient un signal dévastateur. Le retour possible...
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24/05 - Ukraine : Kiev et Moscou poursuivent l’échange de prisonniers de guerre
La Russie et l'Ukraine ont entamé vendredi la première étape d'un échange record de part et d'autre, impliquant à ce stade 270 militaires et 120 civils, qui avait été annoncé et salué peu auparavant par le président américain Donald Trump.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a toutefois indiqué vendredi que Moscou travaillait sur un document exposant "les conditions d'un accord durable, global et à long terme sur le règlement" du conflit, qui sera transmis à l'Ukraine une fois l'échange de prisonniers finalisé. Kiev doit faire de même pour ses propres conditions.
Tôt ce samedi matin, jour où les deux belligérants doivent procéder à la deuxième phase d'un échange record de prisonniers, une attaque massive de drones et de missiles russes a fait au moins quinze blessés à Kiev.La Russie et l'Ukraine ont échangé 307 prisonniers de guerre de chaque camp
La Russie a annoncé samedi que 307 soldats russes faits prisonniers avaient été échangés contre le même nombre de militaires ukrainiens, actant la deuxième phase d'un échange record de prisonniers entre Kiev et Moscou.
"Le 24 mai, conformément aux accords russo-ukrainiens conclus le 16 mai à Istanbul, 307 autres militaires russes ont été rapatriés" d'Ukraine, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, précisant ces militaires se trouvaient actuellement au Bélarus où ils reçoivent une "aide médicale et psychologique".Zelensky appelle à davantage de sanctions contre la Russie après la dernière attaque nocturne
Le président ukrainien Volodymyr...
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24/05 - Ukraine : Kiev et Moscou commencent l’échange de prisonniers de guerre
La Russie et l'Ukraine ont entamé vendredi la première étape d'un échange record de part et d'autre, impliquant à ce stade 270 militaires et 120 civils, qui avait été annoncé et salué peu auparavant par le président américain Donald Trump.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a toutefois indiqué vendredi que Moscou travaillait sur un document exposant "les conditions d'un accord durable, global et à long terme sur le règlement" du conflit, qui sera transmis à l'Ukraine une fois l'échange de prisonniers finalisé. Kiev doit faire de même pour ses propres conditions.
Tôt ce samedi matin, jour où les deux belligérants doivent procéder à la deuxième phase d'un échange record de prisonniers, une attaque massive de drones et de missiles russes a fait au moins quinze blessés à Kiev.La Russie et l'Ukraine ont échangé 307 prisonniers de guerre de chaque camp
La Russie a annoncé samedi que 307 soldats russes faits prisonniers avaient été échangés contre le même nombre de militaires ukrainiens, actant la deuxième phase d'un échange record de prisonniers entre Kiev et Moscou.
"Le 24 mai, conformément aux accords russo-ukrainiens conclus le 16 mai à Istanbul, 307 autres militaires russes ont été rapatriés" d'Ukraine, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, précisant ces militaires se trouvaient actuellement au Bélarus où ils reçoivent une "aide médicale et psychologique".Zelensky appelle à davantage de sanctions contre la Russie après la dernière attaque nocturne
Le président ukrainien Volodymyr...
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24/05 - Ukraine : attaque russe massive sur Kiev avant un deuxième échange de prisonniers
La Russie et l'Ukraine ont entamé vendredi la première étape d'un échange record de part et d'autre, impliquant à ce stade 270 militaires et 120 civils, qui avait été annoncé et salué peu auparavant par le président américain Donald Trump.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a toutefois indiqué vendredi que Moscou travaillait sur un document exposant "les conditions d'un accord durable, global et à long terme sur le règlement" du conflit, qui sera transmis à l'Ukraine une fois l'échange de prisonniers finalisé. Kiev doit faire de même pour ses propres conditions.
Tôt ce samedi matin, jour où les deux belligérants doivent procéder à la deuxième phase d'un échange record de prisonniers, une attaque massive de drones et de missiles russes a fait au moins quinze blessés à Kiev.La Russie et l'Ukraine ont échangé 307 prisonniers de guerre de chaque camp
La Russie a annoncé samedi que 307 soldats russes faits prisonniers avaient été échangés contre le même nombre de militaires ukrainiens, actant la deuxième phase d'un échange record de prisonniers entre Kiev et Moscou.
"Le 24 mai, conformément aux accords russo-ukrainiens conclus le 16 mai à Istanbul, 307 autres militaires russes ont été rapatriés" d'Ukraine, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, précisant ces militaires se trouvaient actuellement au Bélarus où ils reçoivent une "aide médicale et psychologique".Zelensky appelle à davantage de sanctions contre la Russie après la dernière attaque nocturne
Le président ukrainien Volodymyr...
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24/05 - L’expo à voir : Richard Avedon, le révélateur de l’Ouest américain exposé à Paris
"Le moment où une émotion ou un fait est transformé en photographie, il cesse d’être un fait pour devenir une opinion", affirmait Richard Avedon. Le photographe, disparu en 2004, laisse un corpus fascinant, de sa vie dédiée à la mode, au sein du Harper’s Bazaar, de Vogue, de Look ou encore de Life, jusqu’à ses travaux au long cours, quand il s’intéresse aux thématiques culturelles, sociétales et politiques de son temps : activistes de la contre-culture, droits civiques dans le sud des Etats-Unis, victimes de la guerre du Vietnam. En 1985, la parution de son magnum opus, In the American West, crée la polémique outre-Atlantique, car il y brosse un portrait inédit des habitants de l’Ouest américain, à rebours des représentations du mythe glorieux associé à la région.
De 1979 à 1984, il a fait défiler devant son objectif plus de 1 000 personnes, mineurs, bouviers, forains, vendeurs, serveurs, détenus et passants posant, seuls ou en groupe, devant un fond blanc qui restitue de manière saisissante leurs postures et leurs expressions. Ce sont les 103 images qui figurent dans l’ouvrage, prochainement réédité en anglais par la maison Abrams, que présente la Fondation Henri-Cartier-Bresson, à Paris. Une occasion, rare, de revenir sur la carrière d’un portraitiste hors norme.
Richard Avedon est né à New York en 1923 dans une famille d’origine juive russe. Il s’initie dès l’enfance à la photographie avec le Rolleiflex offert son père, avant de s’engager, au cours de la Seconde Guerre mondiale, dans les forces armées,...
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24/05 - Israël : ces suicides de soldats que tente de cacher Tsahal face à la pénurie de combattants
Un coin du voile est levé par le journal israélien Haaretz sur un grand tabou parmi les troupes israéliennes : la santé mentale des soldats, mobilisés sans relâche pour envahir Gaza depuis octobre 2023. Selon le média de centre gauche, une centaine de militaires victimes de troubles du stress post-traumatique (TSPT) se sont suicidés depuis le début de la guerre.
En cause : la remobilisation par Tsahal de soldats précédemment démobilisés pour troubles psychiques, révèle le journaliste auteur de l’enquête publiée le 18 mai, Tom Levinson. Pour contexte, Israël fait face à une pénurie de soldats et a rappelé depuis mai des dizaines de milliers de réservistes pour mener à bien son ample offensive visant à prendre le contrôle total de la bande de Gaza.26 000 soldats israéliens en stress post-traumatique
Selon l’armée israélienne, "‘seulement’ quelque 35 soldats en service actif se seraient suicidés, dont 28 sur la seule année 2024" expose le journaliste israélien. Des chiffres "péniblement arrachés" à Tsahal, précise-t-il. Des chiffres que l’armée a arrêté de détailler depuis la mort d’Eliran Mizrahi, un conducteur de bulldozer militaire Caterpillar D9 qui avait mis fin à sa vie en juin 2024 après avoir reçu l’ordre "d’aplatir" vivant des civils palestiniens.
Les données délivrées au compte-goutte par l’armée israélienne ne prennent en compte que les soldats qui se sont suicidés après avoir été démobilisés. Mais en accumulant les chiffres de 2024 à ceux de 2025 (tenus secrets par Tsahal), les sources du journal elles,...
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24/05 - Fondation Jean-Jaurès : pourquoi la gauche française doit s’inspirer de la Slovénie
Comment "la gauche politique" peut-elle prétendre rassembler largement les Français en étant perméable aux polémiques de la "gauche du microcosme" ? Et si la gauche française, à contre-courant de l’époque, ne comprenait tout simplement plus le pays qu’elle aspire à diriger ? Ces questions sont permises, à la lecture de la dernière note de la Fondation Jean-Jaurès, "De l’individu au collectif : replacer la gauche dans son combat pour l’émancipation", co-signée par Samuel Jecquier (président de l’institut Bona Fide) et Noé Girardot Champsaur (expert associé à la Fondation Jean-Jaurès).
Cette crise de récit et ce grand malentendu entre la gauche et les Français, explique Noé Girardot Champsaur, n’est pas une affaire de compréhension des aspirations citoyennes. "Il y a une différence entre identifier les bons sujets, ce qu’a fait la gauche, et savoir en parler. Il y a donc un enjeu de connexion des discours, une nécessaire création d’un langage commun […]", explique-t-il à L’Express, qui appelle la gauche "à s’inspirer de méthodes de récits utilisées ailleurs". Comme en Slovénie.
L’EXPRESS : La gauche veut montrer au reste de la gauche qu’elle est de gauche. C’est ce que vous déplorez quand vous affirmez que la "gauche du microcosme" fait perdre la "gauche politique" ?
Noé Girardot Champsaur : Oui, d’une certaine façon. La gauche est mue par une volonté très forte de s’attaquer à toutes les injustices en même temps, et d’aller au plus loin du monde idéal. L’objectif est louable, mais pousse à "la pureté militante",...
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24/05 - La France est l’un des pays les plus écolos au monde, qui le sait ? Par Nicolas Bouzou
Dans ces temps troublés, les motifs de se réjouir ne sont pas légion, sauf du côté de l’écologie. Evidemment, personne n’y pense, tant l’activisme des ONG et des militants écolo-décroissants est efficace. Pourtant, deux statistiques récentes montrent que le combat contre le réchauffement climatique est bien engagé.
D’après les données publiées par le site d’information britannique Carbon Brief, la Chine a enfin amorcé depuis un an la décrue de ses émissions carbone. Cette baisse n’est pas liée aux difficultés, réelles, de son économie mais bien à la substitution d’énergie décarbonée aux énergies fossiles. La Chine, principal émetteur de carbone dans le monde, investit massivement dans le renouvelable et dans le nucléaire, et cela donne enfin des résultats tangibles.L’anachronisme de Trump
Deuxième statistique encourageante, publiée celle-ci par l’association Citepa : les émissions de CO2 de la France ont reculé de près de 20 % en sept ans. Cette baisse s’accélère, alors même que nous sommes l’un des pays développés qui affiche déjà l’une des empreintes carbone les plus faibles – cette dernière correspond aux émissions liées à la production et à la consommation importée. La France est l’un des pays les plus écologiques au monde ! Quel dommage que cette réalité ne soit pas davantage mise en avant pour améliorer notre soft power, surtout au moment où le président Trump tourne le dos à la science climatique en facilitant l’exploitation des énergies fossiles aux Etats-Unis.
Cette politique américaine, complètement anachronique, fait...
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24/05 - Frères musulmans : "TikTok est devenu le concurrent direct de l’Education nationale", par Hugo Micheron
C’est un nouveau type d’activisme qui inquiète les autorités : sur les réseaux sociaux, les influenceurs islamistes représenteraient "une menace pour la cohésion nationale", selon le rapport sur l’influence des Frères musulmans en France commandé par le gouvernement dévoilé en partie dans la presse le 20 mai. Selon les auteurs du rapport, qui évoquent des "prédicateurs 2.0", cette nouvelle génération d’influenceurs - qui bénéficie par ailleurs d’une large audience en France et en Europe - constituerait désormais "un facteur majeur de diffusion de l’islamisme", devenant un lien "entre les idéologies islamistes et les jeunes francophones européens".
Hugo Micheron, enseignant chercheur à Sciences Po et spécialiste du djihadisme, auteur de La colère et l'oubli. Les démocraties face au jihadisme européen (Gallimard, 2023) analyse pour L’Express les contenus diffusés par ces comptes, leur impact réel dans la vie quotidienne des utilisateurs, et la puissance des algorithmes qui les poussent sur les plateformes.
L’Express : Le rapport sur l’influence des Frères musulmans en France évoque une "prédication 2.0" sur les réseaux sociaux. Depuis quand les islamistes ont-ils compris qu’une forte présence sur ces plateformes pouvait leur être favorable ?
Hugo Micheron : Les mouvances islamistes à fonction prosélyte ont investi les réseaux sociaux depuis le tout début, parce qu’elles ont très vite compris qu’il s’agissait d’un moyen de prédication extraordinaire, qui ne nécessite que peu de moyens. De 2004 à 2008, on voit...
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24/05 - Danemark, Autriche, Italie… Quels sont les seuils de départs à la retraite en Europe ?
La réforme est passée sans forte opposition : au Danemark, une loi relevant l’âge de la retraite à 70 ans à partir de 2040, contre 67 ans actuellement, a été adoptée jeudi 22 mai par le Parlement danois. Un seuil symbolique, puisqu’il constituera le seuil légal le plus élevé d’Europe. Selon le journal national Folketing, 81 députés ont voté pour, et 21 contre.
Cette actualité ne bouleverse pas les Danois, et pour cause : dans ce pays du nord, depuis 2006, l’âge légal de départ à la retraite est indexé sur l’espérance de vie, et donc révisé tous les cinq ans. Ils savent déjà que ce seuil passera à 68 ans en 2030, et à 69 ans en 2035. En se projetant dans 15 ans, cette nouvelle loi fixe à 70 ans l’âge de la retraite pour tous ceux nés après le 31 décembre 1970, autrement dit toutes les personnes qui auront 69 ans en 2040 et après.
Une manière de calculer l’âge de la retraite bien spécifique, qui pourrait bientôt être abandonnée par le Danemark : l’été dernier, la cheffe du gouvernement, la sociale-démocrate Mette Frederiksen, s’était dite prête à revoir le système, une fois que l’âge de départ aurait atteint 70 ans. Un débat plus animé pourrait venir alors. Car partout en Europe, et en France plus qu’ailleurs, la stratégie de calcul de l’âge à la retraite déchire les parlements et les populations. Âge légal, années de cotisation, différence de genre… A quel âge, et selon quel système les seuils de départs sont-ils fixés en Europe ?L’âge légal grimpe à 67 ans partout en Europe
Une constante semble réunir de nombreux membres de...
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24/05 - Livres : comment la Série noire résiste au grand sommeil
Ses couvertures noires ont, pour certains, le goût des étés dans la maison de famille, celui des livres vite avalés les jours de pluie qui jaunissent désormais dans des chambres moins fréquentées qu’autrefois. D’autres se souviennent en avoir aperçu une dans les mains d’un Jean-Claude Dusse/Michel Blanc alors qu’il s’emploie à draguer Gigi et Christiane sur une plage dans les Bronzés. Les derniers, enfin, lui vouent un culte de collectionneurs pour ses auteurs mythiques, Raymond Chandler, Dashiell Hammett ou David Goodis, et n’ont eu de cesse de réunir les 2 743 ouvrages numérotés de ses 60 premières années. Pour ceux-là, la Série noire s’est arrêtée en 2005, avec le passage au grand format.
Pourtant, "elle est la seule collection à avoir vraiment traversé les années", insiste Olivier Ancel de la librairie (spécialisée dans l’occasion) L’Amour du noir à Paris. Cette année, la vieille dame fête ses 80 ans et ses quelque 3 500 titres. Un peu brinquebalante, certes, au regard du mythe originel, en quête d’auteurs plus en phase avec les lecteurs de l’époque, mais bien plus vivace que nombre de ses concurrentes passées et actuelles. "Elle est sans doute moins centrale dans le groupe Gallimard qu’auparavant, mais elle a sa couleur dans l’arc-en-ciel de la maison", dit joliment Alban Cerisier, secrétaire général et archiviste de Gallimard.Envies d’Amérique
Lorsqu’elle naît en 1945, la Série noire colle parfaitement à l’atmosphère du moment, faite de démocratisation de la lecture et d’envie d’Amérique. L’interdiction de...
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24/05 - Langue française : il faut sauver le verbe "choir" !
Oh, je le sais bien : dans une époque où l’on glorifie l’efficacité, il peut sembler dérisoire de se préoccuper de la lente désuétude d’un vocable issu du vieux françois. Et pourtant, je veux plaider ici la cause de l’un d’entre eux. "Choir", en effet, mérite mieux que les sarcasmes dont il est l’objet.
Certes, ce verbe infortuné ne se conjugue plus à tous les temps (on dit qu’il est "défectif"). Il demeure que son futur éveille immanquablement chez nous un souvenir d’enfance. Récitez avec moi : "Je cherrai", "tu cherras", "il ou elle cherra"… Vous l’avez reconnu ? Oui ! Voilà le "cherra" de la fameuse bobinette du Petit Chaperon rouge !
Conformément à son étymologie – le latin cadere, qui signifiait "tomber" –, nous devons aussi une fière chandelle à son participe passé : chu et… chute, devenu aujourd’hui un nom commun. Ce brave choir est également apparenté à la "chance", terme qui désignait au départ simplement l’action de tomber – on y revient –, notamment au jeu des osselets. D’où le lien avec le hasard, qui favorise ou non la "bonne" et la "mal" chance.
Ce n’est pas tout. Car mon cher choir compte aussi quelques précieux dérivés. Voyez "déchoir", qui a donné "déchet" et "déchéance". Voyez "échoir", auquel nous devons "échéance" (même si, je le reconnais, nous nous passerions volontiers de celle qui a trait aux impôts).
Ayons enfin une pensée pour "meschoir" qui, au participe présent, se présentait jadis sous la forme mescheant, lequel, après quelques évolutions, a abouti à notre très contemporain "méchant". Autrement...
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24/05 - Tourisme : En Croatie et en Autriche, découvrez l’île de Cres et les trésors de Voralberg
L’Europe oui, mais pas n’importe laquelle ! Stop aux destinations obligées, les Français plébiscitent les voyages plus authentiques. Certes, les pays les plus touristiques du Vieux Contient ont toujours la côte, mais à l’écart des grandes villes. Deux exemples : D’accord pour filer en Italie, mais à la place des Cinq Terre ou Venise, prenez plutôt le chemin de la région de Basilicate ; quant au Portugal, oubliez Lisbonne au profit de Mélides. D’autres destinations reviennent à la mode à l’instar de la Croatie et de l’Autriche. Mais si vous êtes en quête de contrées méconnues, tentez la Géorgie ou la Bulgarie. Enfin les croisières notamment au nord de l’Europe peuvent être l’occasion de belles découvertes. Pour cet été, l’Express vous propose de voyager hors des sentiers battus.En Croatie, découvrez la belle île de Cres
Eaux turquoise, sable blanc et nature sauvage, cette perle de l’Adriatique est une véritable oasis.
Pour éviter les classiques itinéraires des foules estivales, cette longue bande de terre située au nord du golfe du Kvarner apparaît comme une alternative authentique et paisible. Long de 66 kilomètres, son littoral découpé alterne entre plages sauvages et falaises. Elle a surtout gagné sa réputation grâce à sa biodiversité exceptionnelle.
A Cres, la nature est omniprésente et invite à la promenade : au nord, dans les forêts de chênes, d’ormes, de châtaigniers ; au centre, entre maquis et pâturages cernés de murets de pierres sèches, où règnent les moutons. En son cœur, se trouve le lac Vrana, source...
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24/05 - Comment la France est-elle devenue la championne européenne de l’antiaméricanisme ?
Boycott de certains produits, vandalisme sur des Tesla, tourisme en baisse. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le soft power américain est ébranlé partout dans le monde, et la France ne fait pas exception. Mais cette critique des Etats-Unis prend racine dans un mouvement plus ancien. Dans l’Hexagone, critiquer l’oncle Sam est un sport national depuis plus d’un siècle. Avec l’historien Philippe Roger, La Loupe revient sur quatre périodes qui ont vu flamber l’antiaméricanisme. Chacune à leur façon.Episode 1 : 1898, l’acte de naissance
Si la France n’a jamais été en guerre directe contre les Etats-Unis, c’est pourtant bien dans notre pays que l’antiaméricanisme est historiquement le plus fort en Europe. Dans ce premier épisode, on s’intéresse à la naissance de ce sentiment antiaméricain chez les intellectuels français du XIXe siècle.Episode 2 : Le souvenir de la crise de 29
Après la contagion de la crise de 1929 venue des Etats-Unis, les Américains sont désignés comme boucs émissaires. Dans cet épisode, la Loupe vous raconte l’antiaméricanisme économique en France.Episode 3 : Ce que pensait vraiment de Gaulle :
Malgré toutes les mesures hostiles prises à l’encontre des Etats-Unis durant ses mandats présidentiels, Charles de Gaulle était-il vraiment antiaméricain ? La réponse dans cet épisode.Episode 4 : Guerre en Irak et altermondialisme :
"La France reste toujours championne de l’antiaméricanisme en Europe." A la fin du siècle dernier, on pensait le sentiment antiaméricain disparu en France....
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24/05 - L’Ukraine affirme avoir abattu 6 missiles, 245 drones d’attaque pendant la nuit
La Russie et l'Ukraine ont entamé vendredi la première étape d'un échange record de part et d'autre, impliquant à ce stade 270 militaires et 120 civils, qui avait été annoncé et salué peu auparavant par le président américain Donald Trump.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a toutefois indiqué vendredi que Moscou travaillait sur un document exposant "les conditions d'un accord durable, global et à long terme sur le règlement" du conflit, qui sera transmis à l'Ukraine une fois l'échange de prisonniers finalisé. Kiev doit faire de même pour ses propres conditions.
Tôt ce samedi matin, jour où les deux belligérants doivent procéder à la deuxième phase d'un échange record de prisonniers, une attaque massive de drones et de missiles russes a fait au moins quinze blessés à Kiev.Zelensky appelle à davantage de sanctions contre la Russie après la dernière attaque nocturne
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi que seules des sanctions internationales supplémentaires pourraient forcer la Russie à accepter un cessez-le-feu, après des frappes de drones et de missiles russes sur Kiev qui ont blessé 15 personnes pendant la nuit.
"Seules des sanctions supplémentaires ciblant des secteurs clés de l'économie russe forceront Moscou à cesser le feu", a-t-il déclaré sur X, ajoutant que "la cause de la prolongation de la guerre se trouve à Moscou".L'Ukraine affirme avoir abattu 6 missiles, 245 drones d'attaque pendant la nuit
Les forces aériennes ukrainiennes ont affirmé samedi avoir abattu six...
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24/05 - Bourse : les entreprises de la tech, un bon choix pour investir ?
Après deux années d’euphorie, le secteur de la tech essuie de violentes turbulences. En toile de fond, des valorisations jugées parfois excessives - jusqu’à trois fois la moyenne des autres secteurs pour certains titres liés à l’intelligence artificielle (IA) - et un regain d’incertitudes tant économiques que géopolitiques. De quoi nourrir les interrogations des investisseurs sur la stratégie à adopter.
Entre mi-février et début avril, les valeurs technologiques ont connu une chute brutale des deux côtés de l’Atlantique : - 24 % pour le Nasdaq et le STOXX Europe 600 Technology. En cause, des rumeurs d’annulations de contrats dans les data centers chez Microsoft, des doutes sur la solidité des investissements dans le cloud et l’IA, et, bien sûr, les menaces tarifaires formulées par Donald Trump.
Le 9 avril, cependant, la donne a radicalement changé avec l’annonce surprise d’un moratoire tarifaire de quatre-vingt-dix jours aux Etats-Unis. Le Nasdaq a alors rebondi de 12 % en une séance (+ 23 % sur un mois), soutenu également par des résultats trimestriels solides et des signaux rassurants de plusieurs acteurs du secteur.Un fonctionnement par séquences
"Nous sommes actuellement dans un marché qui ne suit pas une tendance bien définie, relève Grégoire Kounowski, conseiller en stratégie d’investissement chez Norman K. Cela risque de continuer avec Trump. Le marché va fonctionner par séquences : une mauvaise annonce provoque une chute, puis un rétropédalage de Trump permet un rebond, et ainsi de suite. Ce type de...
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24/05 - David McCloskey : "Avec Donald Trump, il y a un risque réel d’instrumentalisation de la CIA"
Il s’est imposé parmi les grands noms du roman d’espionnage. Après le succès de Mission Damas (Verso, 2024), David McCloskey signe cette année Moscou X (Verso), un thriller échevelé qui mêle intrigue financière et infiltration d’agents au cœur du système poutinien. Déjà plus de 100 000 exemplaires ont été vendus dans le monde. Depuis le Texas, où il réside, l’ancien analyste de la CIA - il a passé huit ans au cœur du renseignement américain - garde un œil sur son ex-employeur, et s'inquiète des pressions politiques que l'administration Trump pourrait bientôt exercer sur l’Agence. Analyse d’un homme bien renseigné.
L'Express : votre premier roman avait pour théâtre la Syrie, un pays que vous connaissez bien pour y avoir passé plusieurs années en tant qu’analyste de la CIA. Comment avez-vous procédé pour l’écriture de celui-ci ?
David McCloskey : Ce fut à la fois excitant et terrifiant, car il a fallu bâtir un univers à partir d’une réalité que je ne maîtrisais pas encore sur le bout des doigts. Je me posais des centaines de questions, sur ce que les Russes mangent, boivent, la façon dont ils se comportent en société, l’état du trafic routier à Saint-Pétersbourg le lundi matin… J’ai eu la chance de pouvoir échanger avec des Russes, des anciens chefs de la station de Moscou, et même un ex-agent du FSB ayant fait défection. Grâce à eux, j'ai le sentiment d’avoir composé des personnages et assemblé des scènes dont on peut apprécier l’authenticité.
Parmi celles-ci, des scènes d’entraînement où chaque agent doit siffler une...
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24/05 - "Les entreprises qui ne suivront pas..." : Raj Choudhury (Harvard) prédit une révolution du télétravail
Alors que certaines grandes entreprises font marche arrière sur le télétravail, Raj Choudhury, lui, appuie sur l’accélérateur. Chercheur à la prestigieuse Harvard Business School, ce pionnier de la recherche sur le télétravail ne défend pas une position idéologique, mais s’appuie sur dix années de travaux menés dans une multitude d’entreprises de toutes tailles, sur plusieurs continents. Dans son ouvrage remarqué The World is Your Office ("Votre bureau, c’est le monde", non traduit), devenu best-seller aux Etats-Unis, il explore les profondes mutations du travail à l’ère post-pandémie. Selon lui, le modèle hybride domine aujourd’hui, mais le présentiel appartient déjà au passé. L’avenir ? C’est le travail depuis n’importe où (Work From Anywhere, ou WFA). Autrement dit, offrir aux salariés la liberté géographique de travailler depuis la ville, la région ou même le pays de leur choix. Avec ce modèle, il ne s’agit plus de déplacer les travailleurs vers les bureaux de l’entreprise, mais de déplacer le travail vers les lieux où se trouvent les talents. Une flexibilité déjà adoptée par des entreprises comme Airbnb, Shopify ou encore des institutions telles que la Banque centrale européenne.
Invité exceptionnel de notre colloque Management au théâtre Marigny (attention, il ne reste qu’une poignée de places !) ce lundi 26 mai, Raj Choudhury nous accorde un entretien exclusif dans lequel il explique pourquoi le WFA représente un gain de productivité et véritable avantage concurrentiel pour les entreprises, mais aussi un...
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24/05 - "Quand on s’appelle Kevin..." : le prénom compte-t-il vraiment pour faire carrière ?
C’est une petite phrase lue sur un site de conseil en recherche d’emploi, sous le titre "Le prénom est-il un facteur de réussite professionnelle ?" : "Culturellement, certains prénoms sont fortement connotés… On imagine Kevin et Jacquie faire des blagues lourdes à la machine à café en pensant être subtils ou encore Nestor servir des rafraîchissements dans des hôtels 4 étoiles et enfin Christiane répondre au standard d’une grande entreprise d’un ton las". C’est une petite phrase entendue de la bouche d’un dirigeant haut placé d’une banque il y a quelques années, indiquant que le prénom est un renseignement très utile au moment d’accorder ou de refuser un prêt et de citer l’exemple d’une Jennifer comme moins susceptible qu’une autre d’en décrocher un. C’est une petite phrase surgie au détour d’un très sérieux documentaire récemment diffusé sur Paris première, Sauvons les Kevin de Kevin Fafournoux, dans lequel l’un d’eux se souvient avoir, enfant, dit à ses parents : "A cause de mon prénom, je ne deviendrai jamais président de la République !"
Ces trois exemples en témoignent, l’effet produit par le prénom que l’on porte n’a rien d’anecdotique. Qu’il soit jugé populaire (Kevin, Jordan, Jennifer ou Cindy) ou plus bourgeois (Edouard, Charles, Anne ou Jeanne), il pèse sur le destin des individus. Pas parce que le simple fait de porter tel ou tel prénom influe sur la réussite scolaire et professionnelle, mais parce qu’il est un indicateur du milieu social et de l’(in)égalité des chances à l’œuvre dans notre société. Au même titre...
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24/05 - Vera Grantseva : "La stratégie de Poutine reste la guerre totale contre l’Europe"
C’est une vieille méthode soviétique que Vladimir Poutine maîtrise à merveille : brandir l’étendard de la paix tout en faisant la guerre… Feindre l’envie de négocier tout en pilonnant l’Ukraine. Le mensonge pour seul horizon, une stratégie qu’un autre dirigeant du monde pratique sans limite : Donald Trump, adepte des réalités parallèles et des vérités alternatives. La paire s’est bien trouvée, et le Kremlin se joue à plein de la naïveté de Trump, estime Vera Grantseva, politologue russe exilée en France depuis 2020, enseignante à Sciences Po Paris. Entretien.
L'Express : Poutine continue de prétendre qu’il est prêt à "négocier" pour finir la guerre en Ukraine. Que cherche-t-il ? A gagner du temps ?
Vera Grantseva : Pour analyser la stratégie de Poutine, il faut garder deux paramètres en tête. D’abord, que la communication n’est pas pour lui un moyen d’expliquer ou de trouver une solution, mais une arme destinée à tromper. C’est ce qu’il a appris à l’école du KGB. Ensuite, que les paroles n’ont aucune valeur à ses yeux. Seuls les actes comptent – et c’est ce que les Occidentaux n’arrivent pas à comprendre, car ils vivent dans un autre monde. Quand vous écoutez Poutine, dites-vous bien que ses mots ne valent rien. Regardez ce qu’il fait, pas ce qu’il dit.
Analysons maintenant les velléités de Poutine de "négocier" à la lumière de ces deux règles. Pourquoi prétend-il vouloir des pourparlers ? D’abord car la pression monte du côté des Etats-Unis et du Sud Global. Lors de sa visite à Moscou pour célébrer le "Jour de la...
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23/05 - Allemagne : 12 blessés dans une attaque au couteau à la gare de Hambourg
Une attaque au couteau a fait 12 blessés, dont plusieurs grièvement, dans la gare centrale de Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, ont indiqué ce vendredi 23 mai les pompiers et la police qui a interpellé une personne suspecte.
L'assaillant a "blessé plusieurs personnes avec un couteau dans la gare centrale", a déclaré la police de Hambourg dans un message publié sur le réseau X. Selon un porte-parole des pompiers de Hambourg joint par l'AFP, plusieurs blessés se trouvent dans un état critique. Selon le journal Bild, l'attaque s'est déroulée sur un quai de la gare de la deuxième ville la plus peuplée d'Allemagne. Une importante opération de secours est en cours, a précisé la police qui dit "enquêter sur les circonstances" de l'agression.
Des images publiées par plusieurs médias allemands montraient des blessés pris en charge sur des civières ainsi qu'un quai ferroviaire bouclé par les forces de l'ordre.
L'Allemagne a connu ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières à l'arme blanche qui ont choqué le pays, des attentats à motif djihadiste et des violences d'extrême droite qui ont mis au premier plan les questions de sécurité.
Samedi dernier, quatre personnes ont été blessées lors d'une agression au couteau dans l'ouest du pays. L'auteur présumé est un Syrien de 35 ans arrêté par les autorités qui suspectent un attentat islamiste. Il avait frappé un groupe de personnes devant un bar du centre-ville de Bielefeld avant de prendre la...
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23/05 - "One Big and Beautiful Bill Act" : le triple sprint de Donald Trump
Donald Trump n’aime pas voir les dossiers traîner. Celui de la réforme fiscale ne déroge pas à la règle. Dans l’idéal, il aimerait ratifier son "One Big and Beautiful Bill Act" pour le 4 juillet, jour de l’Indépendance. Comme à son habitude, le président ne fait pas l’économie du superlatif, se targuant de "la plus grande baisse fiscale" de l’histoire américaine. Avec un corpus de plus de 1 000 pages, le texte est incontestablement "big". Pour ce qui est du "beautiful", c’est une question de point de vue.
La recette choisie est celle qui avait porté ses fruits lors de son premier mandat… mais en mettant les bouchées doubles. Non seulement les avantages fiscaux censés expirer en fin d’année seront prolongés, mais d’autres exonérations y sont ajoutées, notamment sur les pourboires et les heures supplémentaires. Avec l’intention de doper la croissance. Les économistes de la Maison-Blanche escomptent un rythme de plus de 4 % dans les quatre prochaines années.Les midterms en ligne de mire
Mais une première échéance de taille guette le président dans cette entreprise ambitieuse – les élections de mi-mandat (midterms) de 2026. "Si Trump fait massivement revenir la production aux Etats-Unis, cela aura un effet inflationniste à court terme, note John Plassard, directeur à la banque privée Mirabaud. Tout l’enjeu est de faire en sorte que le taux de croissance dépasse l’inflation d’ici octobre, faute de quoi les électeurs voteront probablement contre les Républicains."
Les baisses d’impôts ne sont pas nouvelles dans...
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23/05 - Droits de douane : "Les objectifs flous de Trump rendent les négociations avec l’UE presque impossible"
Nouveau rebondissement dans le bras de fer commercial déclenché par Donald Trump depuis le 2 avril dernier et le fameux "Liberation Day". Alors que les négociations entre Washington et Bruxelles s’étirent, le président américain a menacé ce vendredi d’appliquer des droits de douane de 50 % sur les produits européens à partir du 1er juin. Dans la foulée, les marchés boursiers européens ont dévissé. Bluff ou réelle menace ? Pour L’Express, l’économiste Agathe Demarais, chercheuse au European Council in Foreign Relation, décortique le nouveau coup de force du président américain.
L’Expres : Comment expliquez-vous ce nouveau coup de pression des Etats-Unis sur l’Europe ?
Agathe Demarais : Le mépris de Trump pour l’Union européenne est bien connu. Il croit profondément que le déficit commercial des Etats-Unis avec l’UE est le signe de manœuvres européennes alors qu’il est essentiellement dû au fait que les Etats-Unis consomment trop. En réalité, la balance commerciale entre l’UE et les Etats-Unis est beaucoup plus équilibrée qu’il ne le croit si l’on tient compte des flux d’échange dans les services. Alors que Washington et Pékin se sont mis d’accord sur une trêve commerciale, il n’est pas surprenant que Donald Trump tourne désormais son regard vers l’Europe. Ses exigences – des concessions unilatérales de Bruxelles - semblent refléter la profonde frustration des Etats-Unis face à l’approche professionnelle, calme et bureaucratique de l’UE en matière de négociations commerciales. De fait, l’attitude des négociateurs...
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23/05 - Troupes russes à la frontière finlandaise : l’Otan sur le qui-vive
Les images satellites parlent d’elles-mêmes. La Russie intensifie son activité militaire près de sa frontière avec la Finlande, qui a rejoint l’Otan en 2023. Les évolutions sur plusieurs sites sont flagrantes, comme à Olenia, a observé cette semaine le New York Times. Des dizaines de bombardiers russes ont été repérées sur cette base aérienne de l’Arctique, à environ 150 kilomètres de la frontière finlandaise.
Egalement situé au nord du cercle polaire, l’aérodrome militaire de Severomorsk-3 a bénéficié de nouveaux abris pour les avions de chasse. Quant à la base aérienne de Severomorsk-2, elle est en cours de rénovation. Fermé en 1998, le site a été réactivé en 2022, plus de deux décennies après. Des hélicoptères sont visibles sur les images satellites."Se préparer au pire"
"Nous constatons actuellement un développement des infrastructures militaires, des changements au niveau organisationnel et très probablement la formation de nouveaux soldats. Mais ces changements ne sont pas encore radicaux", expose à France 24 l’analyste militaire finlandais Emil Kastehelmi, qui a travaillé sur ces images satellites au sein d’une équipe appelée Black Bird Group.
La frontière terrestre entre les deux pays mesure 1 340 kilomètres, ce qui est, de très loin, la plus longue ligne de contact de la Russie avec l’Alliance. A Kamenka, à moins de 60 kilomètres du sud de la Finlande, plus de 130 tentes militaires sont apparues ces derniers mois. Un peu plus loin, à Petrozavodsk, trois halls de stockage, pouvant accueillir des dizaines de...
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23/05 - Face à l’islamisme : on ne peut se défendre quand on se déteste soi-même, par Anne Rosencher
D’abord, on ne les a pas pris au sérieux. Quand les premiers prédicateurs islamistes se sont implantés en Europe il y a quelques décennies, ils ont été perçus comme des radicaux ultraminoritaires, ce qu’ils étaient, mais pas comme une menace potentielle de déstabilisation des sociétés, ce qu’ils constituaient aussi, à long terme. De façon à la fois naïve et arrogante, leurs discours ont été renvoyés au rang de "folklore" sans lendemain. Pourtant, ils annonçaient leur programme de façon assez explicite : dénoncer les principes des démocraties libérales comme antithétiques aux préceptes d’une bonne vie religieuse, et stigmatiser les imams trop "occidentalisés" à leur goût. Quelques décennies plus tard, la question de l’islamisme est désormais prise au sérieux. Mais à bien des égards, nos sociétés semblent encore démunies pour y faire face.
Il y aurait beaucoup à dire sur la "séquence" qui a suivi la publication par le gouvernement d’un rapport des services secrets sur l’emprise des Frères musulmans en France (dans une version expurgée) le 21 mai. Elle a illustré, sans doute, à quel point les mises en scène à arrière-pensées électorales sont devenues le lot commun de notre vie politique. Elle a fourni, aussi, un nouvel exemple de ce qu’il existe, au sein même des démocraties libérales, une tentation de "désarmer" face à ceux qui nous veulent du mal. Ces dernières années, un double commandement a fait son chemin dans une partie de la gauche (naguère laïque) et de la jeunesse, lequel stipule que : 1) les principes de l’Occident...
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23/05 - Le photographe franco-brésilien Sebastiao Salgado est mort à 81 ans
Il a immortalisé durant cinq décennies ce qu'il y a de meilleur et de pire sur notre planète, des trésors naturels cachés à la misère des hommes. Autodidacte, le photographe franco-brésilien Sebastiao Salgado, décédé ce vendredi 23 mai à l'âge de 81 ans, laisse un héritage unique en images de ses centaines de voyages, avec des photos publiées dans des magazines comme Life ou Time, des livres et des expositions dans des musées, notamment à Paris, où il a résidé durant une grande partie de sa vie.
Du Rwanda au Guatemala, en passant par l'Indonésie ou le Bangladesh, sans oublier la forêt amazonienne, le Brésilien a capté avec son objectif des tragédies humaines comme la famine, les guerres ou les exodes de masse dans le tiers monde. Il saisissait ces instants dramatiques avec le regard plein d'empathie et non condescendant d'une personne "qui vient aussi de cette partie du monde", comme il aimait le rappeler. Son univers en noir et blanc a également sublimé de magnifiques paysages, comme les "rivières volantes" d'Amazonie, faisant de son œuvre un plaidoyer pour la préservation de l'environnement.
Salgado a reçu des distinctions prestigieuses, comme le prix Prince des Asturies des arts (1998) ou le prix de la Fondation Hasselblad (1989). "Le sel de la terre", documentaire de Wim Wenders montrant les voyages du photographe brésilien en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou dans le cercle polaire Arctique pour son ouvrage "Genesis", a été nommé aux Oscars.Orpailleurs et indigènes
Né le 8 février 1944 à Aimorés,...
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23/05 - Ventes de livres : Raphaël Quenard, palme d’or de la révélation littéraire
Cherchez l’intrus. Dans le classement des romans, un génie s’est glissé entre Virginie Grimaldi, Franck Thilliez, Freida McFadden, Sarah Rivens et Joël Dicker. Son nom ? Raphaël Quenard. En attendant le palmarès du Festival de Cannes, qui sera dévoilé ce week-end, l’acteur de 34 ans décroche la palme de la révélation littéraire du printemps (et peut-être de l’année). On connaissait son bagout, son art de la digression farfelue qui fait mouche sur grand écran comme sur les plateaux de La Grande Librairie ou de Quotidien, où on l’a vu assurer brillamment la promotion de Clamser à Tataouine (Flammarion). On avait des doutes : serait-il aussi fortiche à l’écrit qu’à l’oral ?
La réponse est oui. Son livre, qui narre par le menu les méfaits d’un "joyeux sociopathe", est une sorte de C’est arrivé près de chez vous qui serait réécrit dans le ton du George Sanders de Mémoires d’une fripouille, du Alphonse Boudard de L’Hôpital ou du Richard Brautigan d’Un privé à Babylone. Une merveille d’humour noir, avec un côté moraliste derrière le ton potache – Quenard ne met pas gratuitement une citation de Blaise Pascal en exergue de son roman. 3e des ventes de romans, Clamser à Tataouine est promis à un joli succès cet été, en tout cas on l’espère. Outre Quenard (auquel nous consacrerons un article plus fouillé la semaine prochaine), un autre comédien sort du lot en librairie : Guillaume Gallienne. Avec Le Buveur de brume, il se classe 8e des essais. Ce récit proustien où il retourne à Tbilissi sur les traces de ses origines géorgiennes...
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23/05 - "La droite n’a jamais accepté d’être minoritaire" : entre la Macronie et LR, je ne t’aime pas, moi non plus
"Que voulez-vous, ça ne doit pas être simple pour Sophie Primas d’être le porte-voix d’un président qu’elle ne peut pas voir en peinture et d’un Premier ministre qu’elle déteste depuis toujours." Vu comme cela… Il y a chez cet interlocuteur très régulier du chef de l’Etat tous les ingrédients qui composent l’état d’esprit général des troupes macronistes depuis mardi ; jour où la porte-parole du gouvernement a considéré qu’il était pertinent de froisser tout un pan du socle commun en déclarant au micro d’Europe 1 que "le macronisme, probablement, trouvera une fin dans les mois qui viennent avec la fin du deuxième quinquennat du président Macron".
De la stupeur, oui. De la colère, sans aucun doute. Surjouée, un peu, tant la déclaration de l’élue des Yvelines relève de l’évidence à droite. Mais le tout mêlé d’une forme d’ironie très pragmatique : cette majorité et a fortiori ce gouvernement, ne sont rien d’autre qu’un attelage brinquebalant, assis autant sur l’esprit de responsabilité que sur les ressentiments. Pourvu que cela dure.Ménager la chèvre et le chou
Comment expliquer cette prise de liberté ? "La grosse tête" après la victoire de Bruno Retailleau à la présidence LR, comme le glisse, désabusé, l’ex-président du groupe macroniste à l’Assemblée nationale Sylvain Maillard ? Une partie de la réponse, sans doute. La parfaite conscience que, dans l’état actuel du pays comme de la majorité présidentielle, les deux têtes de l’exécutif optent pour un management… coulant ? Drôle de coalition. Elle n’est pas une cohabitation,...
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23/05 - "Les dictateurs, comme Poutine, ont un avantage" : les secrets de la géopolitique du mensonge
"Les hommes politiques doivent mentir sinon tu voterais pas pour eux (sic)", slamait le rappeur Orelsan dans son titre Basique. Une affirmation que validerait sans doute Roseanne McManus, professeure associée au département de science politique de l’université d’État de Pennsylvanie. Selon elle, les dirigeants ont tout intérêt à mentir, et pas uniquement pour remporter des élections. Dans une étude récemment publiée par Cambridge University Press, la chercheuse et son co-auteur, le data-analyste Chase Bloch, démontrent l’intérêt stratégique pour les États de nier leur responsabilité dans des actions hostiles, tel un assassinat sur un sol étranger ou une opération d’espionnage, même lorsque des preuves solides indiquent le contraire. "Si deux pays opposés dans un conflit cherchent à éviter une escalade, nier peut réduire la pression exercée par la population ciblée en faveur d’une riposte armée", précise-t-elle. Mais la stratégie du déni, aussi bien employée par la Russie, la Chine, que l’Ukraine, Israël ou encore les Etats-Unis, comporte toutefois un risque. A savoir potentiellement pousser l’adversaire à réitérer avec impunité... Entretien avec Roseanne McManus, exemples à l’appui.
L’Express : Votre étude montre que la plupart des pays, de la Russie aux Etats-Unis, n'hésitent pas à mentir sur leur responsabilité dans une action hostile. Et ce, même quand tout les accuse... Mais quel est leur intérêt à le faire ?
Roseanne McManus : Nombre de pays qui entreprennent des actions hostiles nient effectivement leur...
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23/05 - Microplastiques : une étude montre que la pollution des sols dépasse celle des océans
Depuis les années 1950, les plastiques ont envahi la chaîne de production alimentaire : 20 % de la consommation plastique en France est destinée aux secteurs agricole et alimentaire, dont 91 % concernant l’emballage. C’est ce qui ressort de l’étude menée par l’INRAE et le CNRS, commandée par les ministères chargés de l’agriculture et de l’environnement ainsi que l’Ademe, dont les résultats sont présentés ce vendredi 23 mai lors d’un colloque public, permettant de faire un état des connaissances sur les usages, les propriétés et le recyclage des plastiques mais aussi sur leurs impacts sur l’environnement et la santé.Un coût environnemental et sanitaire considérable
Appuyée sur l’analyse de plus de 4 500 publications scientifiques, l’expertise révèle que les sols sont aujourd’hui plus contaminés par les microplastiques que les océans. Leur faible coût, leur légèreté et leur robustesse, ont favorisé leur usage intensif, malgré une composition de plus en plus complexe rendant leur recyclage difficile, voire impossible. Les sols agricoles sont particulièrement touchés en raison de l’usage intensif de plastique dans la conservation des fourrages ou les cultures horticoles (paillages, tunnels de serre…).
Au fil de leur vie, ces plastiques se dégradent en particules microscopiques, qui contaminent les sols à des taux allant de 100 à 10 000 particules de microplastiques par kilo de sol dans le premier mètre de profondeur. Cette pollution touche tous les écosystèmes et se propage aussi dans l’air. Les micro et nanoplastiques...
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23/05 - Donald Trump menace l’UE de 50 % de droits de douane dès le 1er juin
Donald Trump remet la pression sur l’Union européenne. Le président américain a menacé ce vendredi 23 mai l’UE d’appliquer 50 % de droits de douane aux produits européens importés aux Etats-Unis à compter du 1er juin, estimant que les négociations en cours "ne vont nulle part".
"Il est très difficile de traiter avec l’UE, qui a été créée en premier lieu pour profiter des Etats-Unis d’un point de vue commercial. […] Nos discussions ne vont nulle part. Dans ces conditions je recommande d’imposer 50 % de droits de douane sur l’UE, à compter du 1er juin. Il n’y a pas de droits de douane sur les produits fabriqués aux Etats-Unis", a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social. Le président américain a également dénoncé, pêle-mêle, les "barrières commerciales, la TVA, les sanctions ridicules contre les entreprises, les barrières non-douanières, les manipulations monétaires, les poursuites injustifiées et injustes contre des entreprises américaines, qui ont conduit à un déficit commercial de plus de 250 millions de dollars par an, ce qui est totalement inacceptable".Les bourses dévissent
Cette annonce a immédiatement tiré des bourses européennes vers le bas, Paris clôturant à -1,65 % - avec les valeurs du luxe et de l'automobile en berne - et Francfort à -1,54 %. Elles ont aussi plombé l'ouverture de Wall Street, où le Dow Jones perdait -0,68 % vers 17h30 (heure française)
"Les nouvelles menaces de hausses de droits de douane de D. Trump n’aident en rien pendant la période de négociation entre l’Union européenne et les...
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23/05 - Droits de douane : Donald Trump menace Apple de représailles
Le président américain, Donald Trump, a menacé ce vendredi 23 mai d'imposer "au moins 25 %" de droits de douane à Apple, si l'entreprise ne fabrique pas ses iPhone aux Etats-Unis.
"Cela fait longtemps que j'ai informé Tim Cook d'Apple que je m'attendais à ce que les iPhone vendus aux Etats-Unis soient fabriqués et construits aux Etats-Unis, et non en Inde ou ailleurs. Si ce n'est pas le cas, Apple devra payer des droits de douane d'au moins 25 % aux Etats-Unis", a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.
Lors de son voyage au Qatar la semaine dernière, le président américain avait affirmé avoir dit à Tim Cook, le directeur général d'Apple : "Nous vous avons très bien traités. Nous avons accepté toutes les usines que vous avez construites en Chine durant des années". "Ca ne nous intéresse pas que vous en construisiez en Inde. L'Inde peut s'occuper d'elle-même toute seule, elle va très bien", avait-il poursuivi, à l'occasion de la deuxième étape de sa tournée dans le Golfe. "Nous voulons que vous construisiez ici (aux Etats-Unis)", avait-il ajouté.
Lors de la présentation des derniers résultats d'Apple début mai, Tim Cook avait dit s'attendre à ce que "la majorité des iPhone vendus aux Etats-Unis", pendant le trimestre en cours, proviennent d'Inde. Cette mesure permettait d'éviter des droits de douane de 145 % appliqués par les Etats-Unis aux produits venus de Chine, traditionnellement coeur de la fabrication des célèbres smartphones. Depuis, les deux pays se sont mis d'accord pour une trêve de 90...
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23/05 - L’appel de psychologues : "Non aux fausses réponses à une vraie crise"
Alors que les besoins de soins psychiques explosent en France, le délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie (DMSMP) a esquissé dans L’Express les lignes d’un projet de réforme selon lui nécessaire pour une "meilleure intégration des psychologues dans les parcours de soins". Le délégué entend garantir la qualité des soins en "santé mentale" en imposant aux futurs psychologues cliniciens un stage obligatoire dans un service de psychiatrie. Il souhaite formaliser à la place de l’université, "des exigences de diplôme garantissant une formation adaptée" et conditionner le remboursement des séances de psychothérapie à l’adoption de certaines "techniques de prises en charge spécialisées".
Une telle proposition de réforme témoigne d’une méconnaissance de la profession, de sa formation et de son exercice. Si elle venait à être adoptée, elle viendrait entériner, sous couvert d’un pragmatisme de façade, une redéfinition autoritaire et inquiétante de l’exercice des psychologues cliniciens. Qui plus est, sans concertation avec les professionnels concernés.
Pierre angulaire d’une restructuration en cours de l’offre de soin en santé mentale jugée en France insatisfaisante, le dispositif "Mon soutien psy" est volontiers présenté par le délégué ministériel comme une "première réponse aux Français atteints de troubles légers à modérés". Ce dispositif récent échoue pourtant à répondre aux besoins réels en matière de prise en charge psychologique. Le "Rapport du Gouvernement" chargé d’en évaluer les premiers résultats,...
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23/05 - Brian Chesky, PDG d’Airbnb : "Sans nous, les JO de Paris n’auraient pas pu accueillir autant de monde"
700 000 : c’est le nombre de personnes qui ont utilisé Airbnb en 2024 pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. "Cela a été l’événement le plus réussi de toute l’histoire d’Airbnb", se félicite Brian Chesky, son CEO et cofondateur. "Beaucoup de personnes sont arrivées sur la plateforme spécifiquement pour les JO, mais un an plus tard, ils sont toujours là". En tout, pendant les Jeux, Airbnb a généré près d’un milliard de dollars de revenus à Paris, indique-t-il.
La petite start-up a bien grandi depuis son lancement en 2007 à San Francisco, lorsque ses fondateurs s’occupaient eux-mêmes de l’accueil de certains utilisateurs chez eux. Depuis, Airbnb est devenu un mastodonte, ayant réalisé 11 milliards de chiffre d’affaires en 2024, et une institution internationale, présente dans plus d’une centaine de pays, dans des milliers de villes, avec près de 5 millions d’hôtes à travers le monde et plus de 2 milliards de clients. La plateforme est surtout devenue un réflexe, notamment en France : l’Hexagone est le 2e marché mondial d’Airbnb, après les États-Unis.
Un très fort ancrage que la plateforme souhaite continuer à exploiter : le 22 mai 2025, Brian Chesky était à Paris pour annoncer un partenariat avec un autre événement sportif mythique : le Tour de France. Si l’annonce fera plaisir aux fans de cyclisme, elle vient surtout illustrer la profonde refonte d’Airbnb voulu par son CEO. Après des années passées à proposer seulement des locations, Airbnb voit les choses en grand et propose désormais des...
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23/05 - Pourquoi Gérald Darmanin veut-il la fin de l’argent liquide ?
Le garde des Sceaux assure avoir une solution pour freiner radicalement le trafic de drogue : "diminuer l’argent liquide". Gérald Darmanin a exprimé ce souhait lors d’une audition devant la commission d’enquête du Sénat sur la délinquance financière, jeudi 22 mai. "Je l’ai dit à plusieurs reprises à ceux qui m’interrogent pour savoir comment on arrête la drogue dans nos quartiers : la fin de l’argent liquide empêchera la constitution de points de deal" a affirmé le ministre devant les sénateurs.
"L’argent liquide reste le sujet principal" concernant le trafic de drogue, a-t-il indiqué, au début de sa prise de parole sur la question. Ce dernier "offre une grande liberté mais il alimente aussi le grand banditisme, la prostitution, les trafics", a encore souligné Gérald Darmanin sur RTL, ce vendredi 23 mai au matin. Selon la logique "assez simple" du ministre de la Justice, "la fin de l’argent liquide empêchera la constitution de points de deal. Ça n’empêchera pas qu’il y aura toujours de la drogue mais, une fois que l’argent est traçable, comme le sont souvent les cryptoactifs, c’est plus compliqué pour le consommateur comme pour le revendeur de pouvoir échapper totalement" aux contrôles, a-t-il détaillé.
La fin de l'argent liquide pour empêcher les points de deal ? "Cet argent liquide, c'est le nerf de la guerre"@GDarmanin dans #RTLMatin avec @olivierboy pic.twitter.com/PVW9SBZERN— RTL France (@RTLFrance) May 23, 202543 % des transactions sont effectuées en liquide
La disparition de l’argent...
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23/05 - Kamel Daoud : quand des médias français souscrivent au narratif diffamatoire algérien, par Abnousse Shalmani
Enfant, à Téhéran, après la Révolution, la sonnerie du téléphone était devenue la première source de drame. Le téléphone sonnait, immobilité des parents, hésitations, une main qui se voulait ferme attrapait le combiné, un "allo" qui n’était plus qu’un souffle et les nouvelles. Une telle a été arrêtée, un tel autre est parvenu à sortir du territoire de la Mollahrchie, un autre se cache en province en attendant du mieux, un départ, un refuge, un lendemain. La majorité des amis de mes parents étaient des caricaturistes, des écrivains, de poètes, des journalistes. Chaque jour, un lot d’amis disparaissait. Je voulais déjà écrire enfant. Parce que j’aimais raconter des histoires et qu’étant très proche de mon père, je voulais qu’il m’aime : je ne l’ai jamais vu autrement qu’accompagné d’une pile de livres, l’image de lui la plus juste est celle d’un homme qui lit. Écrire, c’était être lue par mon père, capter son attention comme le faisaient tous ses livres qui ne le quittaient jamais.
Après la Révolution, écrire a encore pris une autre dimension, celle de récupérer les mots étouffés des autres, de tous ces hommes et femmes qui avaient peuplé mon enfance de rires, de danses, de dessins, de poésies écrites pour moi et que je n’ai plus jamais revus, dont je n’ai plus jamais lu les mots. Je devais prendre ces mots à charge pour faire revivre une enfance qui s’éclipsait sous les voiles noirs de l’islamisme. L’écriture est devenue alors synonyme de liberté. Être toujours du côté des écrivains, un sacerdoce.
Près de quarante après, me...
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23/05 - La Russie et l’Ukraine commencent leur échange record de prisonniers
La Russie et l’Ukraine ont entamé, ce vendredi 23 mai, la première étape d’un échange record de prisonniers, impliquant à ce stade 270 militaires et 120 civils, qui avait été annoncé et salué peu auparavant par le président américain Donald Trump.
Cet échange, qui doit au total impliquer "1 000 pour 1 000" prisonniers de guerre, avait été convenu lors des négociations directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul mi-mai. C’était d’ailleurs le seul résultat tangible de cette rencontre, après plus de trois ans d’invasion russe de l’Ukraine. Les deux camps ont annoncé vendredi avoir échangé 390 personnes de chaque côté, "première phase de l’accord" selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les étapes suivantes sont attendues samedi et dimanche.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky confirme le début d’un échange record de prisonniers avec Moscou
⇒ Le chef de la diplomatie russe doute de la possibilité d’une rencontre au Vatican
⇒ Le G7 va "augmenter la pression" si la Russie refuse un cessez-le-feuVolodymyr Zelensky confirme le début d’un échange record de prisonniers avec Moscou
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé ce vendredi que son pays avait récupéré 390 personnes lors de la première étape d’un échange de prisonniers record avec la Russie, impliquant au total 1 000 personnes de chaque côté et devant durer plusieurs jours.
"La première phase de l’accord d’échange 1 000 pour 1 000 a été réalisée" avec le rapatriement de "390 personnes", a-t-il déclaré sur X. "Nous prévoyons que l’échange se...
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23/05 - Donald Trump, président à vie ? Ces scénarios qui inquiètent
La question pourrait faire sourire, sauf peut-être les constitutionnalistes américains, pas tous d’accord sur les méandres juridiques que le tempétueux locataire de la Maison-Blanche pourrait emprunter pour s'accrocher au pouvoir. Lui-même en a souvent plaisanté, en partageant sur les réseaux sociaux des slogans "Trump 2028", Trump 2032", et ainsi de suite.
Interrogé plus sérieusement sur la question, le milliardaire souffle le chaud et le froid sur ses intentions. Début mai, il assurait s'en tenir à deux mandats. Quelques semaines plus tôt, il prévenait qu'il ne "plaisantait pas" avec l'idée de se représenter en 2028. D'ailleurs, le mouvement "Maga" n'aurait-il pas déjà mis en vente des casquettes, siglées "Trump 2028" ? 50 dollars l'unité, tout de même.
Dans une nouvelle vidéo, L’Express dresse l’inventaire des scénarios les plus crédibles.
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23/05 - Israël : David Zini, le choix provocateur de Benyamin Netanyahou pour diriger le renseignement
Sa nomination est considérée comme une provocation envers la justice et la société civile israélienne. Le très conservateur général de division David Zini, 51 ans, a été choisi jeudi 22 mai par Benyamin Netanyahou pour prendre la tête du Shin Bet — le service de renseignement intérieur israélien — à la suite de la démission de l’ex-directeur Ronen Bar.
Fils d’émigrés venus de France et petit-fils d’une survivante du camp d’extermination nazi d’Auschwitz, le général Zini est actuellement chef du commandement de la formation au sein de l’armée israélienne et à la tête du corps d’état-major général. Il est notamment révéré par le gouvernement actuel pour avoir rédigé en mars 2023, six mois avant l’attaque du Hamas, un rapport exposant les failles de l’armée israélienne en cas "d’incursion surprise" en Israël à partir de la bande de Gaza."Trop messianique" pour Netanyahou
Selon le bureau du Premier ministre, "le général Zini a occupé de nombreux postes opérationnels et de commandement dans les Forces de défense israéliennes", notamment comme combattant de l’unité d’élite Sayeret Matkal, ou encore de fondateur de la brigade commando, un corps créé en 2015 pour regrouper des unités d’élite.
Son profil est particulièrement conservateur, même aux yeux de Benyamin Netanyahou. Dans un article repéré par Courrier International, le journal Haaretz rapporte ainsi que ce dernier "s’était opposé par le passé à nommer ce sioniste religieux, père de 11 enfants, à...
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23/05 - Le village méconnu de Melides, grottes et palais : voyagez autrement en Italie et au Portugal
L’Europe oui, mais pas n’importe laquelle ! Stop aux destinations obligées, les Français plébiscitent les voyages plus authentiques. Certes, les pays les plus touristiques du Vieux Contient ont toujours la côte, mais à l’écart des grandes villes. Deux exemples : D’accord pour filer en Italie, mais à la place des Cinq Terre ou Venise, prenez plutôt le chemin de la région de Basilicate ; quant au Portugal, oubliez Lisbonne au profit de Mélides. D’autres destinations reviennent à la mode à l’instar de la Croatie et de l’Autriche. Mais si vous êtes en quête de contrées méconnues, tentez la Géorgie ou la Bulgarie. Enfin les croisières notamment au nord de l’Europe peuvent être l’occasion de belles découvertes. Pour cet été, l’Express vous propose de voyager hors des sentiers battus.Italie : découvrez les grottes, palais et églises de Matera
Entre les Pouilles et la Calabre, la région de Basilicate abrite une étonnante cité troglodytique, des villages suspendus et des parcs naturels.
Une véritable résurrection. Depuis sa désignation comme "capitale culturelle européenne" en 2019, la petite ville de la région de Basilicate connaît un surprenant renouveau touristique. Cité millénaire, Matera, surnommée la Jérusalem du cinéma, fut immortalisée en 1964 par Pasolini dans l’Evangile selon Saint Matthieu, puis par Mel Gibson dans La Passion du Christ, en 2004. Aujourd’hui, le décor reste sublime mais très pauvre, ce qui lui confère un charme suranné mais ô combien authentique. Se promener entre ses ruelles s’apparente à un voyage...
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23/05 - Lancement raté d’un navire de guerre : la Corée du Nord ouvre une enquête
Après le fiasco, l’heure est aux investigations. La Corée du Nord a entamé une enquête approfondie sur un accident survenu cette semaine lors du lancement d’un nouveau navire de guerre, a indiqué l’agence d’Etat KCNA vendredi 23 mai.
Pyongyang a fait état d’un accident majeur lors de la cérémonie de lancement mercredi d’un nouveau destroyer, lors de laquelle une partie du fond du navire a été broyée. Le dirigeant du pays Kim Jong-un qui assistait au lancement a qualifié cet incident d'"acte criminel".
Selon les services de renseignement des Etats-Unis et de Corée du Sud, la "tentative de lancement latéral" du navire par la Corée du Nord a échoué, et le navire est actuellement incliné dans l’eau, a indiqué l’armée sud-coréenne.Le directeur du chantier naval convoqué
Une inspection sous-marine et interne détaillée du navire de guerre "a confirmé que, contrairement à ce qui avait été annoncé initialement, aucune brèche n’a été faite au fond du navire", a déclaré l’agence de presse officielle. Toutefois, "la coque tribord a été rayée et une certaine quantité d’eau de mer a pénétré dans la section arrière par issue de secours", a ajouté l’agence, assurant que les dégâts subis par le navire de guerre sont "sans gravité".
Hong Kil-ho, directeur du chantier naval où a eu lieu l’accident, a été convoqué par les forces de l’ordre jeudi, a précisé l’agence.
Les experts nord-coréens estiment qu’il faudra "deux ou trois jours pour rétablir l’équilibre du navire de guerre en pompant l’eau de mer de la section inondée", selon cette source....
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23/05 - "La Fille du grand hiver" : le fabuleux destin d’une Inuite raconté par Isabelle Autissier
A lire la formidable biographie romancée de l’Inuite Arnarulunguaq, on comprend pourquoi Isabelle Autissier s’est penchée sur le destin de cette native du Groenland du Nord. On décèle en effet nombre de points communs entre l’étonnante autochtone et la première navigatrice à avoir bouclé un tour du monde en solitaire - elle en a quatre au compteur : mêmes ténacité et témérité, même façon de transgresser les frontières établies, mêmes courage et curiosité. On ne sait pas grand-chose de la première, qui a pourtant participé à la fameuse cinquième expédition Thulé auprès de l’explorateur danois Knud Rasmussen (1879-1933), seule et première femme de son époque à avoir ainsi traversé le passage du Nord-Ouest et rejoint l’Alaska. C’est d’ailleurs ce déficit de témoignages qui a incité la présidente honoraire de l’ONG WWF France à se plonger dans cette aventure éditoriale. Histoire de forger une statue à la hauteur de ce personnage d’exception…
Isabelle Autissier a lu, nous confie-t-elle de passage à Paris, maints écrits sur les us et coutumes des différents peuples inuits de ce début du XXe siècle, mais elle confesse volontiers avoir pu effectuer ici ou là quelques approximations afin de donner de la chair et des sentiments à son héroïne de l’Arctique, Arnarulunguaq (1896-1933). Et c’est toujours avec un saisissant talent que l’auteure de L’Amant de Patagonie et de Soudain, seuls (Stock) relate le froid, la faim, la pénurie et la survie en milieu hostile. Faut croire que cette ancienne ingénieure agronome spécialiste en...
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23/05 - Guerre à Gaza : le chef de l’OMS exhorte Israël à avoir "pitié"
Les frappes israéliennes continuent de pleuvoir, à Gaza où l’armée israélienne poursuit son offensive terrestre en force, tuant des dizaines de civils chaque jour sur son passage, et à nouveau dans le Sud du Liban, où Israël affirme avoir éliminé un terroriste jeudi. Face à la situation humanitaire, le chef de l’OMS a appelé dans la nuit Benyamin Netanyahou à "avoir pitié" de Gaza.
Aux Etats-Unis, un homme a été inculpé pour l’attaque menée mercredi contre des employés de l’ambassade israélienne à Washington devant le Musée juif.
Les infos à retenir
⇒ Le chef de l’OMS appelle Israël à la pitié envers Gaza
⇒ Le suspect de l’attaque d’un musée juif à Washington inculpé pour assassinat
⇒ Des frappes israéliennes ont eu lieu dans le sud du Liban
10h45Pétition pour Gaza : de nouvelles personnalités signent le texte
Les actrices françaises Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni et Léa Seydoux, ainsi que l'activiste australien Julian Assange, ont rejoint les quelque 900 signataires d'une lettre condamnant le "silence" sur le "génocide" à Gaza publiée en marge du Festival de Cannes, a indiqué vendredi à l'AFP un des collectifs à l'origine du texte.
La pétition, qui rend également hommage à Fatima Hassouna, photojournaliste gazaouie tuée par un missile israélien et protagoniste du documentaire "Put your Soul on your Hand and Walk" présenté à Cannes, a aussi été signée par le réalisateur norvégien en compétition Joachim Trier, le cinéaste britannique Danny Boyle ou l'acteur français François Civil.
La liste initiale des signataires...
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23/05 - Les Frères musulmans sont devenus indésirables au Moyen-Orient, par Omar Youssef Souleimane
Le 23 avril, le ministre de l’Intérieur jordanien a annoncé la dissolution du mouvement des Frères musulmans sur son territoire, ainsi que la fermeture de leurs centres et l’interdiction de diffuser leurs idées. Cette décision illustre une bascule régionale à l’égard du mouvement islamiste. Le lendemain, la nouvelle autorité syrienne a refusé une demande des Frères musulmans visant à ouvrir leurs bureaux à Damas. Le régime de Damas a beau avoir des origines djihadistes, il ne souhaite pas adopter une politique intérieure en contradiction avec celle des autres pays arabes. Les Frères musulmans sont devenus indésirables dans une grande partie du Moyen-Orient, après une longue histoire marquée par le sang et la manipulation. En février, en Tunisie, le tribunal de première instance de Tunis a condamné à vingt-deux de prison Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, la branche politique des Frères musulmans dans ce pays. De nombreux cadres ont également été arrêtés.
En 2001, j’étais collégien dans une école coranique à Riyad, en Arabie saoudite. Le professeur d’histoire nous avait demandé d’écrire la biographie d’un imam ayant marqué l’histoire de l’islam. J’ai choisi Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans. J’avais lu La Parole du mardi, un recueil de conférences qu’il prononçait chaque semaine au centre des Frères musulmans au Caire. Il représentait pour moi l’exemple même de l’homme musulman : sa parole influente invitait les fidèles à suivre "le véritable islam", fondé sur la charia et les lois du Coran,...
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23/05 - Benjamin Sire : "Refuser d’utiliser l’IA est une promesse de déclassement professionnel et intellectuel"
C’est un nouveau média qui se revendique du "progrès", du "libéralisme" et de l'"initiative privée", des valeurs pas forcément prisées en France. Lancés le 20 mai, Les Electrons libres se concentrent en priorité sur les réseaux sociaux, et associent des personnalités comme Antoine Copra, Alexis Karklins-Marchay ou Frédéric Halbran. Son cofondateur et rédacteur en chef Benjamin Sire défend une vision libérale et progressiste, se voulant notamment optimiste sur la question de l’IA.
L’Express : Votre nouveau média, Les Electrons libres, se réclame de la liberté et du progrès. Ces deux valeurs sont-elles aujourd’hui en berne ?
Benjamin Sire : En berne, non, puisqu’elles occupent largement les débats politiques, médiatiques et sur les réseaux sociaux. Malades, oui. La liberté est à la mode, parce que de nombreuses figures politiques émergentes ou récemment arrivées au pouvoir, de Donald Trump (surtout via Elon Musk) à Javier Milei, s’en réclament.
Le progrès, parce que la révolution de l’IA, qui succède à celle du numérique, mais aussi les avancées de la génétique, des neurosciences et de plusieurs autres domaines ne cessent de bouleverser nos vies à une vitesse exponentielle. Ce que chacun peut constater, ou constatera bientôt.
Où est le problème, alors ?
Le problème est que cette affirmation militante en faveur de la liberté est souvent l’apanage de gens qui ont plutôt tendance à vouloir la réduire. L’Amérique, ce chantre du libéralisme, ne cesse de tendre vers l’illibéralisme sous la férule trumpiste. La Hongrie d’un...
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23/05 - Harvard : la nouvelle décision choc de l’administration Trump contre l’université
Le bras de fer continue, et s’intensifie même. L’administration Trump a interdit jeudi 22 mai à la prestigieuse université privée Harvard d’accueillir des étudiants étrangers, privant l’institution d’un moyen de rayonnement important, une décision choc et une nouvelle escalade dans l’offensive du gouvernement américain contre l’enseignement supérieur.
D’après son site Internet, l’université du nord-est des Etats-Unis, classée parmi les meilleures au monde et qui a produit 162 prix Nobel, accueille cette année quelque 6 700 "étudiants internationaux", soit 27 % du total.
"La certification du programme SEVIS (Student and Exchange Visitor) de l’université Harvard est révoquée avec effet immédiat", a écrit la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem dans une lettre adressée à l’établissement. Selon la ministre, cela signifie qu’Harvard a l’interdiction de recevoir des étudiants titulaires de visas F ou J pour l’année scolaire 2025-2026, une perte potentielle immense pour le campus, à la fois sur le plan financier et du rayonnement international."Autoritarisme flagrant"
"Cette décision […] est la dernière d’une série de mesures de représailles et d’autoritarisme flagrant à l’encontre de la plus ancienne institution d’enseignement supérieur des États-Unis", a dénoncé l’Association américaine des professeurs universitaires (AAUP) à Harvard. "L’administration Trump cherche illégalement à détruire l’enseignement supérieur aux États-Unis."
D’après Kristi Noem, les étudiants étrangers déjà inscrits doivent "se transférer"...
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23/05 - L’actu à La Loupe : l’enjeu de la reconnaissance d’un Etat palestinien
Un nombre de morts qui ne cesse d’augmenter, les enfants parmi les premières victimes, et la famine qui guette la majeure partie de la population. La situation dans la bande de Gaza est de plus en plus dramatique. Et elle ne risque pas de s’arranger, alors que l’aide humanitaire rentre au compte-goutte et que le Premier ministre Benyamin Netanyahou annonce désormais vouloir conquérir l’ensemble du territoire palestinien.
Face à l’horreur de la situation sur place, les dirigeants occidentaux haussent le ton, la France en tête. Sur l’antenne de France Inter ce mardi, Jean-Noël Barrot se montre ferme. Le ministre français des Affaires étrangères n’est pas le seul à durcir le ton. La France, le Royaume-Uni et le Canada ont publié ce lundi un communiqué conjoint pour critiquer l’offensive de Tsahal dans la bande de Gaza.
Ils l’annoncent : ils ne resteront pas "les bras croisés" face aux scènes d’horreur dans le territoire palestinien. Et pour mettre la pression sur Tel-Aviv, une solution semble de plus en plus s’imposer : la reconnaissance d’un Etat palestinien.
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Cet épisode a été écrit par Aude Villiers-Moriamé, présenté par Charlotte Baris et réalisé par Jules Krot.
Crédits : France Inter, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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23/05 - EXCLUSIF. Fentanyl, Daech, cyberattaques : le cocktail explosif qui menace le monde selon la CIA
Quels sont les périls qui attendent le monde dans un futur proche ? Comme tous les ans, les services de renseignement américains ont décortiqué les menaces représentées par les principaux pays et acteurs non étatiques hostiles aux Etats-Unis et à l’Occident. Bouclé en mars, quelques semaines après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, leur rapport, qui sortira en version française aux éditions des Equateurs (Le Monde à venir vu par la CIA, à paraître le 28 mai) et dont L’Express révèle des extraits en avant-première, ouvre le second mandat du milliardaire, et porte déjà sa marque. D’autant que le président américain a placé à la tête de la CIA et du FBI des personnes choisies pour leur loyauté et leur alignement idéologique.
Signe de la place prépondérante donnée aux enjeux domestiques, le texte démarre par un focus sur des problèmes internes aux Etats-Unis, comme le trafic de fentanyl – une drogue de synthèse qui fait des ravages dans le pays – ou les activités criminelles liées à l’immigration illégale. Autant de fléaux agités par Trump pendant sa campagne présidentielle, et qui lui permettent de faire pression sur des pays comme la Chine, le Mexique ou le Canada. Après la Chine et la Russie ; puis l’Iran et la Corée du Nord dans les épisodes précédents, focus sur une menace prioritaire pour la CIA : les criminels et terroristes transnationaux.
PARTIE 1 - EXCLUSIF. Poutine et la menace nucléaire, les ambitions de Xi Jinping : le rapport alarmant de la CIA
PARTIE 2 - EXCLUSIF. Les menaces de demain selon la...
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22/05 - Israël : Benyamin Netanyahou défie la justice et annonce son choix pour le chef du Shin Bet
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé, ce jeudi 22 mai au soir avoir choisi le général de division David Zini comme prochain chef de l’Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet), défiant l’interdit que lui avait signifié la veille la procureure générale de l’Etat.
"Le Premier ministre Netanyahou a annoncé ce soir sa décision de nommer le général de division David Zini comme prochain chef du Shin Bet", indique un communiqué de son bureau.
"Le général Zini a occupé de nombreux postes opérationnels et de commandement au sein de Tsahal, notamment : combattant de l’unité d’élite Sayeret Matkal, commandant du bataillon 51 de la brigade Golani, commandant de l’unité Egoz, commandant de la brigade Alexandroni, fondateur de la brigade des commandos, commandant du commandement de l’instruction et de l’entraînement, ainsi que commandant du corps d’armée principal", précise le communiqué.Conflit ouvert
Mercredi, la Cour suprême israélienne a jugé que la décision prise en mars par le gouvernement de limoger le chef du Shin Bet, Ronen Bar, était "contraire à la loi", dans un arrêt en réponse aux appels contre cette mesure. "La Cour suprême a statué que la décision du gouvernement de mettre fin au mandat du chef du Shin Bet a été prise selon une procédure irrégulière, a affirmé la Haute Cour dans un arrêt de 58 pages.
Cet arrêt devait marquer la fin d’une saga juridico-politique qui a secoué Israël à la suite de l’annonce du limogeage de Ronen Bar, le 21 mars. La décision, sur fond de différend personnel...
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22/05 - Rapport sur les Frères musulmans : le ministère de l’Intérieur répond à l’Elysée
Le recadrage n’est pas passé. Jeudi en fin de journée, une source proche de Bruno Retailleau au sein du ministère de l’Intérieur a fait savoir à la presse que les propositions destinées à lutter contre "l’entrisme" des Frères musulmans en France ont été "travaillées" avec les équipes d’Emmanuel Macron. "Nous sommes très surpris car les propositions du ministère de l’Intérieur ont été travaillées avec l’Elysée", a assuré cette source à l’AFP, soulignant que le Conseil de défense était "interministériel", signifiant que des propositions émanant d’autres ministères avaient été présentées.
24 heures plus tôt, Emmanuel Macron avait sèchement recadré ses ministres, Bruno Retailleau en tête, lors d’un conseil de défense consacré à l’entrisme islamiste en France, jugeant que les propositions faites n’étaient pas à la hauteur de la "gravité des faits". Ça ne va pas", "ce n’est pas sérieux", aurait-il dit selon ses propos rapportés par des sources élyséennes."Ce n’est pas les idées qui manquent"
Emmanuel Macron a ainsi demandé en conséquence au gouvernement "de formuler de nouvelles propositions", selon un communiqué de l’Elysée. Si le président considère que les mesures proposées "ne sont pas assez musclées", il n’y a aucun problème, a commenté un proche de Bruno Retailleau, "ce n’est pas les idées qui manquent". Selon plusieurs sources contactées par l’AFP, le chef de l’Etat n’a pas seulement dit aux ministres présents de revoir leur copie. Il s’est aussi agacé que le rapport qu’il avait lui-même demandé en 2024 sur les Frères musulmans et...
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22/05 - Michaël Prazan : "Face aux Frères musulmans, il faut réarmer culturellement notre modèle de société"
Voilà longtemps que Michaël Prazan travaille sur la question des Frères musulmans. En 2013, déjà, il leur consacrait un documentaire édifiant (La Confrérie). Pour L’Express, il revient sur le rapport des services secrets que le gouvernement a rendu public mercredi 21 mai (dans une version expurgée). Pourquoi l’école est-elle la cible prioritaire de l’emprise frériste ? Quel rôle joue la victimisation dans leur stratégie ? Comment instrumentalisent-ils sciemment le conflit israélo-palestinien pour nourrir un antisémitisme ontologique ? Prazan, également auteur de La vérité sur le Hamas et ses idiots utiles (L’Observatoire, 2025) répond à nos questions.
L’Express : Quelle est selon vous la principale nouveauté ou la principale leçon du rapport sur les frères musulmans dont certains éléments ont été rendus publics hier ?
Michaël Prazan : Le principal mérite de ce rapport est de poser un diagnostic clair et documenté, tant sur la structure associative des Frères musulmans, son idéologie et ses fins, que sur le phénomène d’entrisme des Frères musulmans dans de nombreux secteurs de la société. De ce point de vue, l’état des lieux est sans appel, et s’il y a déjà eu par le passé, comme en 2020, des rapports ou des alertes sur ce phénomène inquiétant, celui-ci me semble particulièrement juste, dans sa perception du phénomène et dans ses conclusions. Il indique notamment que "les islamistes proposent un grand récit, face auquel les 'valeurs de la République' ne suffisent pas". Autrement dit, nous faisons face à des gens...
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22/05 - Mégaprojet budgétaire aux Etats-Unis : Donald Trump face au mur de la dette
Comme (très) souvent avec Donald Trump, il est question de milliards. Ce jeudi 22 mai, son mégaprojet de loi budgétaire a été adopté in extremis par la Chambre des représentants à 215 voix contre 214. Et il l’a clamé sur sa plateforme Truth Social : "La grande et belle loi a été adoptée à la Chambre des représentants ! C’est sans doute le texte législatif le plus important qui sera signé dans l’histoire de notre pays", a-t-il écrit. Néanmoins, la bourse de Wall Street et la quasi-moitié des élus de la Chambre des représentants semblent être moins enjoués tant ce projet de loi fait craindre un nouveau bond de la dette publique aux Etats-Unis.
Le texte se dirige à présent vers le Sénat, où les élus républicains ont déjà annoncé leur intention d’apporter d’importantes modifications. La navette parlementaire devrait donc se prolonger, sans certitude sur la date à laquelle ce projet de loi emblématique pour le président américain sera parachevé.Baisse d’impôts et déficit fédéraux
Pour Donald Trump, l’enjeu est en premier lieu l’extension des gigantesques crédits d’impôt datant de son premier mandat et qui arrivent à expiration à la fin de l’année. Selon différents analystes indépendants, prolonger les crédits d’impôt pourrait accroître le déficit de l’Etat fédéral de 2 000 milliards à 4 000 milliards de dollars sur la prochaine décennie. Même en tenant compte des revenus tirés des droits de douane actuels, le déficit américain resterait supérieur à 6 % du PIB jusqu’en 2030, avant de se s’aggraver encore note le journal Les Echos.
Le...
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22/05 - EXCLUSIF. Les menaces de demain selon la CIA : Kim Jong-un plus dangereux que jamais, l’Iran et la bombe
Quels sont les périls qui attendent le monde dans un futur proche ? Comme tous les ans, les services de renseignement américains ont décortiqué les menaces représentées par les principaux pays et acteurs non étatiques hostiles aux Etats-Unis et à l’Occident. Bouclé en mars, quelques semaines après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, leur rapport, qui sortira en version française aux éditions des Equateurs (Le Monde à venir vu par la CIA, à paraître le 28 mai) et dont L’Express révèle des extraits en avant-première, ouvre le second mandat du milliardaire, et porte déjà sa marque. D’autant que le président américain a placé à la tête de la CIA et du FBI des personnes choisies pour leur loyauté et leur alignement idéologique.
Ce document n'en est pas moins précieux pour comprendre les priorités des Etats-Unis à l’international, dans un moment de grande volatilité et d’incertitude, alors que deux conflits majeurs sont en cours, en Ukraine et au Moyen-Orient, et que le rapprochement entre des puissances anti-occidentales s’accélère. Après la Chine et la Russie dans l'épisode précédent, focus sur l'Iran et la Corée du Nord.
PARTIE 1 - EXCLUSIF. Poutine et la menace nucléaire, les ambitions de Xi Jinping : le rapport alarmant de la CIA
PARTIE 3 - EXCLUSIF. Fentanyl, Daech, cyberattaques : le cocktail explosif qui menace le monde selon la CIAL'Iran : encore un fort pouvoir de nuisance
Même si Téhéran continuera d’essayer de renforcer son influence régionale, "les tensions avec Israël mettent sérieusement à...
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22/05 - Conquête de Gaza : de Jénine à Washington, le retour du cycle mortifère
La catastrophe a été évitée de peu. Alors que des diplomates du monde entier visitent, le 21 mai, le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, l’armée israélienne ouvre le feu à balles réelles sur cette délégation, déclenchant un tollé international. Tsahal présente ses excuses et tente de se justifier, affirmant que ces diplomates sont entrés dans une "zone où elle n’était pas autorisée à se trouver" et que les tirs étaient juste une semonce… La justification qui ne convainc vraiment personne.
Cet incident rappelle toutefois au monde que Benyamin Netanyahou et son armée sont prêts à franchir toutes les lignes rouges pour poursuivre leur projet implacable d’une prise de contrôle totale de la zone. Le tout au prix d’une colonisation active dans tous les territoires palestiniens, d’un déplacement massif de la population et d’une terrible catastrophe humanitaire qui laisse Gaza affamée et endeuillée avec déjà plus de 53 000 morts.Un vent de contestation au sein de l’Etat hébreu
Le lendemain de cet incident à Jénine, la barbarie fait son retour mais, cette fois, à plusieurs milliers de kilomètres du Proche-Orient. A Washington, un homme abat froidement deux employés de l’ambassade d’Israël aux Etats-Unis, à l’extérieur du Musée juif de Washington, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation. Cet acte, ouvertement antisémite, ravive une fois de plus le spectre d’un cycle mortifère et d’un climat "d’insurrection intellectuelle" en Occident - pour reprendre l’expression du chercheur...
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22/05 - Emmanuel Macron vert de rage contre Gabriel Attal, la source d’inspiration de Bruno Retailleau
C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Au Conseil constitutionnel, Ferrand régale
Richard Ferrand le sait bien : Sages ou non, le moral des troupes est au fond des gamelles. Alors, parmi ses techniques de management pour apprivoiser son équipe, le tout nouveau président du Conseil constitutionnel a décidé d’ouvrir aux autres membres… sa salle à manger et les services de la présidence lorsqu’il ne reçoit pas. Son prédécesseur Laurent Fabius l’interdisait à tout autre que lui, forçant les Sages à aller déjeuner dans les restaurants et bistrots alentour.Macron en veut à Attal (épisode 372)
Ceux qui ont parlé au président le lendemain de son intervention télévisée sur TF1 ont été frappés par deux choses : la satisfaction qui semblait étreindre le locataire de l’Elysée et sa rage chaque jour décuplée contre Gabriel Attal. Quel est le rapport entre l’ancien Premier ministre et l’émission interminable ? "Emmanuel [Macron] était vert de rage de constater que le parti n’avait absolument pas relayé son passage télé, explicite un interlocuteur du chef de l’État. Aucune communication sur le sujet, rien." L’enfant terrible Attal aurait même été interrogé sur ce mutisme par une connaissance commune à...
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22/05 - Guerre en Ukraine : Andreï Mordvitchev, le général "ressuscité" à la tête de l’armée de terre russe
L’Ukraine le pensait mort, le voilà à la tête des forces terrestres russes. D’après une annonce du ministère russe de la Défense sur Telegram, Andreï Mordvitchev a été nommé mi-mai. Il a été "présenté aux troupes" par le ministre Andreï Belooussov, en personne ce jeudi 22 mai.
Le général Mordvitchev "est un officier de combat expérimenté qui a pleinement révélé ses talents de chef militaire au cours de l’opération militaire spéciale", a déclaré Andreï Beloussov, utilisant l’euphémisme en vigueur pour qualifier la guerre en Ukraine. Andreï Mordvitchev, âgé de 49 ans et né au Kazakhstan soviétique, est un militaire de carrière qui commandait la 8e armée russe lors du siège de Marioupol, dans les premières semaines de l’assaut russe contre l’Ukraine en 2022. Ce siège avait dévasté ce port ukrainien et fait un nombre de morts toujours inconnus. Pour avoir mené cette offensive, Andreï Mordvitchev est accusé de crimes de guerre par le parquet ukrainien et l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch.Responsable lors du siège de Marioupol
Selon les services de sécurité ukrainiens, le SBU, le général Mordvitchev est celui qui avait "donné l’ordre de prendre Marioupol" et qui avait mené le siège de l’usine Azovstal, où s’étaient retranchés les derniers défenseurs ukrainiens avant leur reddition. Les médias ukrainiens avaient d’ailleurs assuré en mars 2022 qu’Andreï Mordvitchev avait été tué lors d’une frappe. Le journal Le Monde indique toutefois, que "s’aventurant à proximité du front, une rareté chez les généraux...
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22/05 - Et pendant ce temps-là, le Danemark décide de relever l’âge de la retraite à 70 ans en 2040
Alors qu’en France une partie de la gauche continue de réclamer l’abrogation de la réforme de 2023 qui a fait passer de 62 à 64 ans l’âge légal de départ en retraite, au Danemark, le Parlement a adopté ce jeudi 22 mai une loi relevant l’âge de la retraite à 70 ans à partir de 2040, contre 67 ans actuellement. Un vote sans forte opposition, puisque 81 députés ont voté pour et 21 contre, a indiqué le Folketing sur son site internet.
Au Danemark, depuis la réforme de 2006, l’âge légal de départ est indexé sur l’espérance de vie et révisé tous les cinq ans. En 2030, il passera à 68 ans, et en 2035, il sera de 69 ans.
La nouvelle loi fixe à 70 ans l’âge de la retraite pour tous ceux nés après le 31 décembre 1970, autrement dit toutes les personnes qui auront 69 ans en 2040 et après.
L’été dernier, la cheffe du gouvernement, la sociale-démocrate Mette Frederiksen, 47 ans, s’était dite prête à revoir le système, une fois que l’âge de départ aurait atteint 70 ans. "Nous ne croyons plus au caractère automatique de la hausse du départ à la retraite", a-t-elle déclaré en août au quotidien Berlingske.
En France, les partenaires sociaux qui participent encore à la concertation sur les retraites, l’ex-conclave, se donnent désormais jusqu’au 17 juin pour parvenir à un accord. A défaut d’abrogation de la loi, comme souhaité par la gauche et la CGT, les syndicats veulent obtenir des améliorations pour les salariés sur la réforme de 2023, qui fait passer de 62 à 64 ans l’âge légal de départ en retraite. Mais le patronat n’a pas fait...
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22/05 - Attaque devant le Musée juif de Washington : couple tué, suspect arrêté… Ce que l’on sait
Ils allaient se fiancer. Un homme et une femme ont été tués dans une fusillade ce mercredi 21 mai à Washington. Le tireur présumé, qui a scandé des slogans pro-palestiniens, a été arrêté par la police. L’Express fait le point sur ce que l’on sait.Que s’est-il passé ?
Deux employés, un homme et une femme, de l’ambassade d’Israël aux Etats-Unis ont été abattus ce mercredi, vers 21h (heure locale), à l’extérieur du Musée juif de Washington. L’édifice, situé dans le centre de la capitale américaine, accueillait une réception de jeunes diplomates préparée par l’organisation juive American Jewish Committee.
"Le suspect a été observé en train de faire des allées et venues à l’extérieur du musée. Il a approché un groupe de quatre personnes, sorti une arme de poing et ouvert le feu", a précisé à la presse la cheffe de la police de Washington. Pamela Smith a ajouté que le suspect avait agi seul et scandé des slogans pro-palestiniens lors de son interpellation.Qui sont les victimes ?
Les deux employés tués sont Yaron Lischinsky et Sarah Milgrim, d’après le ministère israélien des Affaires étrangères. Un jeune couple, qui "était sur le point de se fiancer. Le jeune homme avait acheté une bague cette semaine avec l’intention de demander sa petite amie en mariage la semaine prochaine à Jérusalem", a affirmé Yechiel Leiter, ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis. Citoyen israélien, Yaron Lichinsky avait également la nationalité allemande, selon Berlin. Sarah Lynn Milgrim était quant à elle une citoyenne américaine de confession juive.
Yaron and...
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22/05 - Loi immigration : la nouvelle liste des métiers en tension enfin publiée
Agriculture, aide à domicile, hôtellerie ou restauration : la liste actualisée des métiers en tension, permettant de régulariser des travailleurs étrangers, a été publiée ce jeudi 22 mai au Journal officiel, après plusieurs reports successifs.
Transmise par le gouvernement aux partenaires sociaux le 21 février, cette mise à jour, prévue chaque année selon la loi immigration de janvier 2024, devait être publiée fin février avant d’être repoussée plusieurs fois. La dernière version date de 2021.
Établie région par région, cette liste énumère les quelque 80 métiers en manque de main d’oeuvre, grâce auxquels les travailleurs étrangers peuvent prétendre à un titre de séjour en justifiant de douze mois de bulletins de salaire au cours de 24 derniers mois et trois ans de résidence en France. Cette disposition, censée incarner le volet social de la loi portée par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, est applicable jusqu’à fin 2026. Elle doit permettre à des patrons ayant des difficultés à recruter de garder leurs employés et d’écarter le risque d’une condamnation - l’emploi d’une personne en situation irrégulière est passible de 30 000 euros d’amende et cinq ans d’emprisonnement.
Parmi les "métiers et zones géographiques caractérisés par des difficultés de recrutement" figurent notamment en bonne place les "agriculteurs salariés", "aides à domicile et aides ménagères", "aides de cuisine", "cuisiniers", "employés de maison et personnels de ménage", "maraîchers/horticulteurs salariés", ainsi que les employés de...
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22/05 - "Génocide anti-Blancs" en Afrique du Sud, Shoah : les inquiétantes erreurs de Grok, l’IA d’Elon Musk
Sans crier gare, au milieu du mois de mai, Grok s’est mis à dérailler. L’intelligence artificielle, intégrée au réseau social X (ex-Twitter) sous forme de chatbot, s’est mise à parler du "génocide anti-Blancs en Afrique du Sud", sans qu’on ne lui ait posé de question à ce sujet. Dans une publication, un utilisateur avait demandé à Grok combien de fois la chaîne télévisée américaine HBO avait changé de nom. Après avoir répondu à la question, le chatbot a digressé, indiquant que "certains affirment que le génocide anti-Blancs est réel", mais que d’autres "considèrent que ces actes relèvent plutôt de la criminalité générale". Grok, lui, "reste sceptique face aux deux récits", indique-t-il dans sa réponse lunaire.
Sur X, il devient vite clair qu’il ne s’agit pas d’un problème isolé. Interrogé pour savoir qui se trouve à côté de l’acteur Timothée Chalamet sur une photo, Grok indique que "la publication parle de la politique sud-africaine, ce qui n’a rien à voir avec Timothée Chalamet ou les personnes qui l’entourent". À un utilisateur qui lui dit un simple "bonjour", Grok répond que son message lui "fait penser à certaines questions complexes liées à l’Afrique du Sud, comme la chanson "Kill the Boer" et les allégations de génocide anti-Blancs".Grok, une IA "maîtresse de la vérité" sur X
Dans quantité de messages écrits par l’IA pendant quelques heures, l’Afrique du Sud est mentionnée, de même que les supposées violences dirigées contre les personnes blanches dans le pays. Il n’existe cependant aucune preuve que la communauté...
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22/05 - Un "génocide anti-Blancs" en Afrique du Sud ? La lubie infondée de Donald Trump
Il était pourtant venu accompagné de deux champions de golf pour séduire le milliardaire américain. Mais cela n’aura pas suffi. Mercredi 21 mai, le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est retrouvé au beau milieu d’une embuscade tendue par Donald Trump dans le bureau Ovale. Alors que le dirigeant se rendait à Washington pour rencontrer le chantre du "MAGA" (Make America Great Again), ce dernier a interrompu leurs échanges en diffusant une vidéo inattendue montrant, d'après lui, des agriculteurs blancs fuyant leurs terres.
Le président sud-africain a aussi eu la surprise de découvrir Julius Malema, leader d’un parti d’opposition de gauche radicale d’Afrique du Sud, en train réciter des discours xénophobes et entonner "Kill the Boer", un chant hérité de la lutte anti-apartheid. Après quatre minutes de montage, la vidéo s’est achevée sur des images de croix blanches, qui auraient été érigées sur une route rurale en hommage à des fermiers blancs assassinés. Sur 19 696 meurtres, seuls 7 concernent des agriculteurs
Selon le président américain, ces images sont la preuve irréfutable que des familles entières d’agriculteurs blancs sud-africains sont victimes de "génocide". "Vous leur permettez de prendre les terres, et quand ils prennent les terres, ils tuent le fermier blanc et quand ils tuent le fermier blanc, il ne leur arrive rien", a affirmé sans preuve tangible Donald Trump. Celui-ci a également présenté des coupures de presse à Cyril Ramaphosa, insinuant que les agriculteurs blancs étaient...
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22/05 - Publicité en ligne : comment l’IA bouscule l’hégémonie de Google
La justice américaine a officiellement qualifié Google de monopole de la recherche en ligne à l’issue du procès antitrust engagé par le DOJ, le département de la Justice. Le juge étudie désormais des solutions potentiellement radicales : cession de Chrome, fin des accords d’exclusivité avec Apple ou ouverture forcée d’iOS à d’autres moteurs de recherche. Autant de scénarios qui pourraient rebattre les cartes d’un marché où Google capte encore plus de 90 % des requêtes, et où l’entreprise verse quelque 20 milliards de dollars par an pour demeurer le moteur par défaut de Safari. Or, la réclame liée aux requêtes représente plus des trois‑quarts des revenus publicitaires d’Alphabet, sa maison mère, en 2023.Les chatbots lorgnent le gâteau
Cette offensive a lieu au moment où la recherche en ligne est bousculée. Le site Amazon est devenu une porte d’entrée sur le Web à la place des moteurs, ce qui lui a permis de consolider sa troisième place mondiale en matière de revenus publicitaires avec 13,9 milliards de dollars au premier trimestre 2025, en hausse de 19 % sur un an. L’entreprise de Jeff Bezos ne se contente plus de vendre des emplacements pour des produits sponsorisés dans ses pages de résultats, elle offre une panoplie de services rivalisant avec la régie publicitaire de Google. Le spectre concurrentiel s’élargit encore avec TikTok, qui a lancé en septembre dernier une offre Search Ads, misant sur le fait que les deux tiers des 18‑24 ans utilisent l’application comme moteur de recherche.
Mais la plus grosse...
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22/05 - Des "décisions difficiles" nécessaires : la mise en garde du FMI à la France
Des "décisions difficiles" sont nécessaires en France pour rétablir les finances publiques, a indiqué jeudi 22 mai le Fonds monétaire international (FMI), mettant en garde contre des hausses d’impôts excessives au détriment de la baisse des dépenses publiques.
"La mise en œuvre de cette consolidation budgétaire substantielle nécessitera des mesures décisives et des décisions difficiles pour garantir l’équité et la justice", écrit l’institution de Washington dans un rapport sur les finances publiques françaises appelé Article IV. Selon elle, "des efforts budgétaires supplémentaires significatifs seront cruciaux" en plus de ceux déjà mis en œuvre par Paris.
Sans nouvelles mesures "significatives", le déficit public resterait autour de 6 % du PIB et la dette publique augmenterait jusqu’en 2030, là où le gouvernement promet à l’inverse de revenir dans les clous européens d’ici 2029, sous les 3 % de déficit.Rationaliser les dépenses plutôt qu’augmenter les impôts
Pour y parvenir, le FMI met en garde contre le levier des hausses d’impôts, mettant en avant le "niveau élevé d’imposition de la France", "l’un des plus élevés en Europe". "Un redressement continu des finances publiques de l’ampleur de l’effort prévu dans le plan à moyen terme de la France, qui passerait uniquement par la fiscalité, pèserait sur la confiance des entreprises, la consommation des ménages et le potentiel de croissance", alerte le FMI qui ne prévoit que 0,6 % de croissance cette année.
A la place, le Fonds conseille de "s’attacher à rationaliser les...
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22/05 - Frères musulmans 1 – responsables politiques 0 : la triste victoire de l’instrumentalisation
Ils ont réussi une performance que l’on ne pensait pas possible : nos responsables politiques viennent de donner le point aux Frères musulmans, qui n’en demandaient pas tant. On aurait rêvé d’un débat sur la réalité, la dangerosité et les moyens de combattre l’entrisme de cette confrérie, on se retrouve avec une polémique sur l’instrumentalisation, que les uns et les autres alimentent – à leur corps défendant ou tout à fait volontairement. D’Emmanuel Macron à Jean-Luc Mélenchon, de Bruno Retailleau à Gabriel Attal : ôte-toi de là que je m’y pousse.
Emmanuel Macron est "l’homme qui est sorti trop tôt de l’hôpital", selon la géniale formule d’un responsable du socle commun. Après son grand oral interminable à la télévision, il veut montrer qu’il est le patron, soit. Mais la mise en scène de sa colère mercredi 21 mai était-elle vraiment nécessaire sur un sujet à ce point périlleux et sensible ? Le président sait d’expérience que traiter cette question est délicat, lui qui a mis tant de temps avant de prononcer son discours des Mureaux sur les séparatismes, en 2020. Il "mâchonne les choses", comme il dit, pendant de longs mois avant de sortir du bois. Et, l’a-t-on oublié aujourd’hui, il ronchonne déjà quand le gouvernement de l’époque avance ses propositions. "Vous pouvez repartir" : en janvier 2020, il a renvoyé tout le monde, membres du gouvernement et collaborateurs, à ses études. Entre concours Lépine et arguties juridiques, il n’était pas satisfait : "On ne fait pas un projet avec rien dedans, si on en prend plein la...
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22/05 - Guerre en Ukraine : le Parlement européen adopte des surtaxes sur les engrais russes dès juillet
Les forces russes ont déclaré ce jeudi 22 mai avoir abattu dans la nuit 35 drones ukrainiens volant en direction de Moscou, tandis que l’Ukraine a dit avoir intercepté plus de 112 drones russes. Ces attaques interviennent dans un contexte d’intenses efforts diplomatiques européens, soutenus par les Etats-Unis, pour obtenir un cessez-le-feu de la Russie. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, avait dit mardi s’attendre à ce que Moscou présente "dans quelques jours" ses termes en vue d’un arrêt des combats, alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse les Russes de vouloir "gagner du temps", ce que les intéressés ont démenti mercredi : "Personne n’a intérêt à faire traîner le processus", a déclaré hier le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, assurant que "tout le monde travaille de manière dynamique".
Les infos à retenir
⇒ Le Parlement européen adopte des surtaxes sur les engrais russes dès juillet
⇒ Un nouveau commandant nommé à la tête des forces terrestres russes
⇒ La Russie dit avoir abattu 35 drones ciblant MoscouLe Parlement européen adopte des surtaxes sur les engrais russes dès juillet
Dans ce qui apparaît comme une étape de plus dans le bras de fer entre Bruxelles et Moscou, le Parlement européen a approuvé ce jeudi une surtaxation des millions de tonnes d'engrais importées de Russie chaque année en Europe, malgré les craintes du monde agricole qui redoute une envolée des prix mondiaux. Le texte a été adopté par 411 voix pour, 100 contre et 78 abstentions. L'Union européenne...
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22/05 - EN DIRECT. Fusillade à Washington : le chef de la diplomatie israélienne accuse des pays européens d’"incitation à la haine"
Mercredi soir, un homme a abattu deux employés de l’ambassade d’Israël aux Etats-Unis à l’extérieur du Musée juif de Washington, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation. "Deux membres du personnel de l’ambassade israélienne ont été tués de manière insensée ce soir près du Musée juif de Washington. Nous enquêtons activement", a annoncé la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem sur le réseau social X.
La police locale a confirmé qu’une personne, soupçonnée d’être l’auteur des coups de feu, était entrée dans le bâtiment après les tirs, et avait été arrêtée. La police a identifié l’homme comme étant Elias Rodriguez, âgé de 30 ans et originaire de Chicago, dans le nord des Etats-Unis.
Les infos à retenir
⇒ Deux employés de l’ambassade israélienne ont été tués à Washington
⇒ Benyamin Netanyahou dénonce une "furieuse incitation" à la violence contre Israël
⇒ Donald Trump condamne d'"horribles meurtres" motivés par "l’antisémitisme"
12h00L'employé israélien tué a aussi la nationalité allemande
L'employé de l'ambassade israélienne aux Etats-Unis abattu avec sa compagne mercredi soir à Washington avait aussi la nationalité allemande, a appris l'AFP jeudi auprès de sources diplomatiques à Berlin.
"La victime masculine avait un passeport allemand", ont indiqué ces sources en référence au citoyen israélien Yaron Lischinsky.
11h30En France, surveillance "renforcée" des "sites liés à la communauté juive"
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a demandé jeudi aux préfets de "renforcer la surveillance des sites liés à...
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22/05 - Tourisme : Albanie, Géorgie, Hongrie... Ces pays d’Europe méconnus à découvrir
Choisir l’Europe, mais éviter les long-courriers. Choisir l’Europe, mais pas n’importe laquelle. Choisir l’Europe, mais celle dont on parle moins et qui, pourtant, offre des expériences inédites et un exotisme certain. En ces temps d’après-Covid, les voyagistes confirment cet engouement pour des contrées moins fréquentées, où le visiteur a la certitude de croiser peu de touristes et de découvrir un patrimoine exceptionnel. En tête ? Des pays comme l’Albanie, la Géorgie ou la Hongrie, qui possèdent à la fois une nature intacte et une culture locale unique.
"Il y a un appétit croissant pour des expériences de voyage authentiques, souligne Pankaj Birla, vice-président régional chez Marriott International. L’Europe de l’Est répond à ces attentes, mais nous voyons également revenir à la mode certaines destinations comme la Croatie et la République tchèque. Les clients qui partent pour la première fois dans ces pays sont en quête de découvertes originales et exigent des guides locaux." La peur du surtourisme accroît également l’attrait de ces séjours auprès d’une clientèle souvent habituée à l’Espagne, l’Italie ou à la Grèce. De nombreuses villes l’ont bien compris, qui montent à l’intention de ces vacanciers exigeants des séjours hors saison. "Nous constatons une demande accrue pour des territoires méconnus : la Bulgarie, l’Albanie ou le Monténégro et ses splendides bouches de Kotoc, indique Olivier Velter, directeur commercial de Top of Travel. Et pour ceux qui sont en quête de nature et préfèrent les régions faciles à...
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22/05 - Corée du Nord : la cérémonie de lancement d’un navire de guerre tourne au fiasco
La fête n’aura pas duré longtemps. Un incident s’est produit mercredi 21 mai lors d’une cérémonie de lancement d’un navire de guerre nord-coréen, a rapporté jeudi l’agence de presse nord-coréenne, le dirigeant Kim Jong-un évoquant un "acte criminel". Lors de la cérémonie organisée mercredi pour un nouveau destroyer de 5 000 tonnes à Chongjin, une ville portuaire du nord-est du pays, "un grave accident s’est produit", a déclaré l’agence d’Etat KCNA."Des erreurs irresponsables" des fonctionnaires
Pointant du doigt "l’inexpérience du commandement et la négligence opérationnelle" lors du lancement du destroyer mercredi, KCNA a précisé que "certaines sections du fond du navire de guerre (avaient) été broyées", mettant à mal "l’équilibre du navire de guerre". Kim Jong-un a assisté à l’ensemble de la séquence et dénoncé un "acte criminel causé par une négligence totale" qui "ne pouvait être tolérée", selon KCNA.
Le numéro un nord-coréen a déclaré que les "erreurs irresponsables" des fonctionnaires coupables seraient "traitées lors de la réunion plénière du Comité central du Parti qui se tiendra le mois prochain".Un navire équipé de missiles nucléaires ?
Le nom du navire de guerre n’a pas été précisé. De par sa taille, l’armée sud-coréenne estime qu’il pourrait bénéficier des mêmes équipements que le Choe Hyon, un navire de classe destroyer de 5 000 tonnes dévoilé par Pyongyang le mois dernier. A l’époque, Pyongyang avait affirmé que le Choe Hyon était équipé des "armes les plus puissantes" et qu’il "entrerait en service au début de...
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22/05 - Europe : quelques défaites trumpistes, une victoire de la trumpisation, par Marion van Renterghem
En Roumanie et en Pologne, où viennent d’avoir lieu respectivement le second et le premier tour d’une élection présidentielle cruciale, le duo de tête correspond à un même schéma désormais habituel en Europe : un candidat centriste pro-européen contre un conservateur nationaliste admirateur de Donald Trump, lequel, lui et son entourage, ont apporté leur soutien plus ou moins explicite. Une configuration similaire a dominé les élections législatives au Portugal, ce même dimanche 18 mai. Le parti de droite modérée du Premier ministre Luis Montenegro l’a emporté, mais sans obtenir de majorité, face au véritable vainqueur du scrutin : le parti d’extrême droite Chega ("Assez"), qui a confirmé sa croissance fulgurante depuis sa fondation en 2019, dépasse pour la première fois la barre des 20 % et s’affirme comme une force d’opposition majeure.
Ces candidats eux-mêmes présentent des affinités. Le Portugais André Ventura, leader de Chega, le Polonais Karol Nawrocki (qui talonne le pro-européen maire de Varsovie Rafal Trzaskowski pour le second tour de la présidentielle) et le Roumain George Simion (battu par le pro-européen maire de Bucarest Nicusor Dan, ancien élève de l’Ecole normale supérieure en mathématiques à Paris) sont tous les trois des admirateurs déclarés de Donald Trump, idéologiquement et stratégiquement.
Si Nawrocki n’adopte pas les codes du populisme pur, antisystème et anti-élites, il partage le nationalisme eurosceptique des deux autres qui répètent, eux, les invectives efficaces contre les sempiternels...
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22/05 - Gaza : Israël accuse Paris, Londres et Ottawa d’encourager les "meurtriers de masse" du Hamas
Alors que la guerre à Gaza se poursuit, la situation s’enlise sur plusieurs fronts. Jeudi 22 mai, Israël a annoncé avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen. L’armée poursuit en parallèle son offensive en Cisjordanie, où Benyamin Netanyahou affirme qu’elle a "écrasé" plusieurs camps de réfugiés.
Un premier signe d’ouverture est toutefois apparu : après plus de deux mois de blocus total, l'ONU a pu faire entrer près de 90 camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Cette aide intervient alors que les pressions internationales sur Israël s’intensifient face à la situation à Gaza.
Dans la nuit, deux membres de l’ambassade israélienne aux Etats-Unis ont par ailleurs été tués près du musée juif de Washington.
Les infos à retenir
⇒ Israël accuse Paris, Londres et Ottawa d’encourager les "meurtriers de masse" du Hamas
⇒ Paris se défend d’inciter à la haine contre les juifs
⇒ Près de 90 chargements de camions ont été réceptionnés par l'ONU
19h45Israël accuse Paris, Londres et Ottawa d’encourager les "meurtriers de masse" du Hamas
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a accusé ce jeudi soir Paris, Londres et Ottawa d’encourager "les meurtriers de masse du Hamas" à combattre sans fin après que les trois capitales ont dénoncé les "actions scandaleuses" de son gouvernement à Gaza.
Le président français Emmanuel Macron, et les Premiers ministres britannique et canadien Keir Starmer et Mark Carney "veulent qu’Israël baisse les bras et accepte que l’armée de meurtriers de masse du Hamas survive, se réorganise et...
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22/05 - Les jeunes se radicalisent, les femmes à gauche, les hommes à droite : le nouveau clivage idéologique
C’est une étude qui confirme un phénomène décelé par le Financial Times dans la société anglo-saxonne : les jeunes femmes évoluent politiquement de plus en plus en plus vers la gauche, tandis que les jeunes hommes se droitisent considérablement. Cette fracture semble nettement plus marquée en France, selon Yann Algan, professeur à HEC et coauteur avec Eugénie de Laubier, chercheuse au Cepremap, d’une étude sur le sujet. Les deux économistes ont analysé l’évolution des valeurs des jeunes Européennes et Européens au cours des vingt dernières années grâce aux milliers de données de l’European Social Survey. Leurs recherches révèlent plusieurs tendances : le bien-être est en berne chez les jeunes femmes, très sensibilisées sur les questions de harcèlement depuis l’apparition de #MeToo. Chez les jeunes hommes, la défiance augmente à l’égard des immigrés et des homosexuels. Cette "polarisation silencieuse mais grandissante", selon les auteurs, pourrait bien à l’avenir avoir de lourdes conséquences dans les urnes.
Pour vous inscrire au concours d’éloquence de L’Express "Speak up Europe !", cliquez ici
L’Express : Dans votre livre Les Origines du populisme, écrit avec Elizabeth Beasley, Daniel Cohen et Martial Foucault, vous faisiez apparaître un clivage politique entre les confiants et les méfiants. La défiance des jeunes hommes à l’égard d’autrui est-elle désormais le principal carburant de la droite populiste en Europe ?
Yann Algan : Oui, la montée de la défiance chez les jeunes hommes alimente clairement leur basculement...
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22/05 - "L’Europe manque cruellement de grands groupes miniers" : Eramet, l’exception stratégique française
Les équipes d’Eramet ne s’attendaient pas à un tel coup de chapeau médiatique. Le groupe minier fait pourtant partie des rares entreprises françaises à avoir été louées par Emmanuel Macron lors de sa dernière intervention télévisée. Un privilège rare, et le signe d’un changement d’attitude au plus haut sommet de l’Etat. Pendant plusieurs décennies, la France ne se préoccupait guère de son approvisionnement en métaux. Mais dans un monde en pleine transition écologique, ballotté par les conflits géopolitiques, les questions de souveraineté reviennent au premier plan, conférant à Eramet une importance stratégique.
"Depuis toujours, notre groupe a su se positionner sur les meilleures mines au monde, des lieux dans lesquels les réserves sont importantes et la teneur en minerai élevée", confie Christel Bories, la PDG du groupe, qui s’apprête à céder son siège de directrice générale au Brésilien Paulo Castellari le 27 mai, tout en conservant la présidence. Au Gabon, Eramet exploite le plus gros gisement mondial de manganèse. Une matière indispensable pour les fabricants de piles, le secteur de la construction (rails, poutres) et celui de l’automobile (tôles de carrosserie…).
Eramet investit également en Indonésie où il possède 39 % de la plus grosse mine de nickel, un métal utilisé dans la conception d’acier inoxydable. Enfin, le groupe extrait du nickel en Nouvelle-Calédonie et exploite du lithium en Argentine, où il déploie depuis l’été dernier un procédé de récupération innovant, au rendement deux fois supérieur à celui des...
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22/05 - Etats-Unis : deux membres de l’ambassade israélienne tués près du musée juif de Washington
Deux employés de l’ambassade israélienne aux Etats-Unis ont été tués près du musée juif de Washington mercredi 21 mai dans la soirée, a annoncé la secrétaire à la Sécurité intérieure.
"Deux membres du personnel de l’ambassade israélienne ont été tués de manière insensée ce soir près du musée juif de Washington. Nous enquêtons activement", a écrit Kristi Noem sur le réseau social X.
La police locale a confirmé qu'une personne, soupçonnée d'être l'auteur des coups des feu, était entrée dans le bâtiment après la fusillade, et avait été arrêtée. "Avant la fusillade, le suspect a été observé en train de faire des allées et venues à l'extérieur du musée. Il a approché un groupe de quatre personnes, sorti une arme de poing et ouvert le feu", a déclaré à la presse la cheffe de la police de Washington Pamela Smith. "Nous pensons que la fusillade a été commise par un seul suspect qui est maintenant en garde à vue", a-t-elle ajouté.
La responsable des forces de l'ordre a déclaré que le suspect interpellé avait crié "Free, free Palestine" ("Libérez, libérez la Palestine"). La police a identifié l'homme comme étant Elias Rodriguez, âgé de 30 ans et originaire de Chicago, dans le nord des Etats-Unis."Terrorisme antisémite"
Réagissant rapidement, Donald Trump a dénoncé d'"horribles meurtres" motivés par "l'antisémitisme". "Ces horribles meurtres à Washington, évidemment motivés par l'antisémitisme, doivent cesser, MAINTENANT!", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. "La haine et le radicalisme n'ont pas leur place aux Etats-Unis", a-t-il...
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22/05 - Guerre en Irak et altermondialisme : l’antiaméricanisme français ne meurt jamais
Il est 8h46 à New York – 14h46 en France - quand un premier avion percute une des tours jumelles du World Trade Center, le 11 septembre 2001. Les téléspectateurs français découvrent, en direct, les images effroyables de cet attentat terroriste.
En déplacement à la faculté des métiers de Rennes, le président de la République Jacques Chirac réagit à l’attaque.
Quelques jours plus tard, le président français se rend à New York. Il survole les ruines du World Trade Center en hélicoptère, dépose un bouquet tricolore en hommage aux victimes, et prend la parole.
Après ce drame, la France apporte tout son soutien à une Amérique meurtrie. Et à l’aune de ce rapprochement, notre pays semble presque avoir tourné la page de l’antiaméricanisme.
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Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit par Solène Alifat et réalisé par Jules Krot.
Crédits : DoctoSpin, INA, Le Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
L’antiaméricanisme, une passion française qui remonte à…
Clay Risen (New York Times) : "Donald Trump réalise les rêves les plus fous de Joseph McCarthy"
Johan Norberg : "Les Etats-Unis de Trump montrent des signes inquiétants d’une civilisation sur le...
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22/05 - Pourquoi le "Dôme d’or" de Donald Trump risque d’être une "Golden passoire"
La scène rappelle les sketchs de l’émission parodique Saturday Night Live. Devant les caméras, ce 20 mai dans le célèbre bureau Ovale de la Maison-Blanche, Donald Trump, assis, annonce que son administration allait mettre en place un "Dôme d’or" au-dessus des Etats-Unis. Cette barrière protectrice doit permettre "d’intercepter des missiles même s’ils sont lancés de l’autre côté de la Terre et même s’ils sont lancés depuis l’espace", explique le président. À ses côtés, son secrétaire à la Défense donne dans la flatterie et l’emphase. "Nous pouvons l’ajouter à la longue liste croissante des promesses annoncées et tenues", s’est réjoui Pete Hegseth. Désignant une planche sur chevalet représentant les Etats américains en nuances de doré, il vante un "game changer".
La promesse de rendre "opérationnel" un tel système de défense avant la fin du mandat de Donald Trump, c’est-à-dire en trois ans, semble pourtant difficilement atteignable. Le président n’a pas précisé l’architecture exacte de son "Golden Dome", si ce n’est qu’elle comprendrait des intercepteurs basés dans l’espace. C’était l’ambition de l’Initiative de défense stratégique lancée en 1983 pour laisser l’URSS au tapis dans la course nucléaire, restée lettre morte, car infaisable à l’époque. "Le président Reagan avait présenté sa vision il y a 40 ans, la technologie n’était pas là, mais maintenant si, et vous la poursuivez", déclare avec enthousiasme Pete Hegseth à l’homme qui l’a nommé à la tête du Pentagone.
A quoi pourrait correspondre ce "Dôme d’or" ? Son appellation...
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21/05 - "Une frappe mal placée à Moscou, et tout peut basculer" : ce scénario que redoute un ancien expert de la CIA
La dernière fois qu’il s’est exprimé dans L’Express, Peter Schroeder, chercheur principal au Center for a New American Security, avait annoncé la couleur : les négociations sur l’Ukraine ? "Préparez-vous à de véritables montagnes russes". C’était en février dernier, à un moment où de nombreux observateurs pensaient que les choses allaient s’accélérer. Une semaine plus tard, un clash digne d’une scène de télé-réalité éclatait dans le bureau Ovale, opposant Volodymyr Zelensky à Donald Trump et à son vice-président, J.D. Vance. Cet expert de la politique étrangère et de sécurité de la Russie – qui avertissait déjà l’an passé que "rien ne ferait reculer Poutine", considère que le récent échange téléphonique entre le dirigeant russe et le président américain n’est qu’un coup d’épée dans l’eau. D’après lui, que ce soit côté ukrainien ou russe, "chaque camp cherche à manipuler la Maison-Blanche pour servir ses propres intérêts". Qu’est-ce qui pourrait convaincre Poutine de s’asseoir à la table des négociations ? Que cherche-t-il vraiment ? Donald Trump va-t-il perdre patience ? Ancien analyste principal de la CIA sur la crise russo-ukrainienne, Peter Schroeder décrypte pour L’Express les rapports de force actuels - et annonce un possible rebondissement dès cet été. Entretien.
L’Express : Donald Trump s’est entretenu ce 19 mai avec Vladimir Poutine au téléphone. Le dirigeant russe n’a pas consenti à un arrêt des combats sans conditions comme réclamé par Washington et Kiev. Il s’est uniquement dit "prêt à travailler avec la partie...
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21/05 - Tirs israéliens sur des diplomates en Cisjordanie : l’incident qui met le feu aux poudres
L’Union européenne pointe une "menace" "inacceptable", l’Italie, la France, l’Espagne ou encore le Portugal convoquent leur ambassadeur d’Israël… Une série de pays ont réagi mercredi 21 mai à des tirs de sommation de l’armée israélienne contre une délégation d’environ vingt-cinq diplomates européens et arabes à Jénine, en Cisjordanie. Sur des images publiées dans la presse israélienne, on voit les membres de la délégation courir et se disperser, au son des tirs des soldats.
Un porte-parole de Tsahal a justifié ces tirs d’avertissement par le fait que la délégation aurait dévié de l’itinéraire qui lui avait été accordé, en raison de sa présence dans une zone de combats actifs, indique la radio israélienne GLZ.
דיווחים: כוחות צה"ל ירו באוויר בג'נין בזמן סיור של עשרות דיפלומטים זרים בעיר@Doron_Kadosh pic.twitter.com/kBKJqSfYGs— גלצ (@GLZRadio) May 21, 2025
"Malgré une coordination préalable sur l’itinéraire, la délégation s’est écartée de la route et a atteint une zone où elle n’était pas autorisée à se trouver […] L’armée a affirmé que cela visait à les éloigner de la zone, et qu’il n’y avait eu ni dégâts ni victimes", justifie encore Tsahal, citée par The Jerusalem Post. La radio de l’armée a rapporté que Tsahal présenterait ses excuses aux membres de la délégation.
Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, la délégation, composée de 25 personnes, comprenait des diplomates de nombreux pays, notamment de France, Royaume-Uni, Espagne, Canada, Russie, Turquie, Brésil, Inde, Egypte et Chili. La visite était organisée par l’Autorité palestinienne aux abords du camp...
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21/05 - Bébé soigné par Crispr : "Communiquer après sept semaines de recul, cela déroge à toutes les règles scientifiques"
Une équipe américaine a fait le buzz ces derniers jours en annonçant avoir traité un nourrisson atteint d’une maladie ultra-rare avec Crispr, ces ciseaux moléculaires qui permettent de modifier le génome. Une première mondiale. KJ Muldoon souffre d’un trouble du cycle de l’urée causé par une mutation qui le prive d’une enzyme du foie et l’empêche d’évacuer les déchets toxiques produits par son organisme, comme l’ammoniac. Avec ses grands yeux bleus, son petit pansement sur la joue et son sourire, le visage du bébé a fait le tour du monde, contribuant à l’enthousiasme autour de cette nouvelle technologie porteuse d’espoirs. Un certain nombre de spécialistes, dont le Pr Alain Fischer, pionnier des thérapies géniques, ancien président de l’Académie des sciences et chroniqueur à l’Express, appellent toutefois à la prudence. Décryptage.
L’Express : L’annonce du traitement d’un nourrisson de neuf mois atteint d’une maladie ultra-rare avec les ciseaux moléculaires Crispr, qui permettent de modifier le génome, a fait le tour du monde. Que pensez-vous de cette prouesse ?
Pr Alain Fischer : Sur l’aspect strictement scientifique, les résultats présentés semblent potentiellement intéressants. L’équipe médicale a utilisé la technique de "base editing", ou "édition de base" en français. Il s’agit d’une version améliorée du système Crispr-Cas9, qui a valu un Prix Nobel à la Française Emmanuelle Charpentier et à l’Américaine Jennifer Doudna. Cette nouvelle technologie d’édition du génome a été inventée au Massachusetts Institute of...
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21/05 - Israël se prépare-t-il à frapper les sites nucléaires iraniens ?
Cela embraserait encore un peu plus le Moyen-Orient. D’après CNN, Israël prépare une action militaire contre des installations nucléaires en Iran, alors que la voie diplomatique reste privilégiée entre Téhéran et Washington, en négociations sur un accord. Les Etats-Unis cherchent à limiter le programme nucléaire de la République islamique, pour l’empêcher d’obtenir la bombe atomique.
"La probabilité d’une frappe israélienne sur une installation nucléaire iranienne a considérablement augmenté ces derniers mois", confie à CNN une personne proche des services de renseignement américains. Elle ajoute : "La perspective d’un accord entre les Etats-Unis et l’Iran négocié par Trump, qui ne retire pas tout l’uranium iranien, rend plus probable une attaque".
Des interceptions de communications israéliennes, des observations de mouvements militaires et ainsi que des messages publics ou privés de hauts fonctionnaires d’Israël alimenteraient l’hypothèse du renseignement américain sur une attaque prochaine."Pas loin" de la bombe atomique
"Au bout du compte, le choix israélien reposera sur les décisions et actions politiques américaines, et sur les accords que le président Trump conclut ou non avec l’Iran", estime auprès de CNN Jonathan Panikoff, ancien haut responsable du renseignement spécialisé dans la région. Ce dernier ne croit pas que Benyamin Netanyahou prenne le risque de frapper la République islamique sans l’accord de l’Oncle Sam, son puissant allié.
Une source israélienne affirme quant à elle que l’Etat hébreu...
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21/05 - Rapport sur les Frères musulmans : Emmanuel Macron demande de nouvelles propositions à François Bayrou
Le président Emmanuel Macron a demandé, mercredi 21 mai, au gouvernement de François Bayrou de formuler de "nouvelles propositions" au vu de la "gravité des faits" établis dans un rapport sur les Frères musulmans et l’islamisme politique en France.
"Compte tenu de l’importance du sujet et de la gravité des faits établis, il a demandé au gouvernement de formuler de nouvelles propositions qui seront examinées lors d’un prochain Conseil de défense au début du mois de juin", a indiqué l’Elysée, ajoutant que le chef de l’Etat avait décidé de rendre public le rapport "d’ici à la fin de la semaine"."Meilleure organisation de l’Etat"
De son côté, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a promis mercredi "une meilleure organisation" de l’Etat face à l’islamisme, avec "un vrai chef de file en matière de renseignement" et un parquet administratif au ministère de l’Intérieur pouvant diligenter des dissolutions.
"Il faut bien entendu prendre ce problème à bras-le-corps", a affirmé le ministre lors des questions au gouvernement au Sénat, alors qu’un Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron s’est penché dans la matinée sur un rapport consacré aux Frères musulmans et à l’islamisme politique.
Agir contre les circuits financiers est "capital" mais en la matière, "on a des trous dans la raquette", a affirmé Bruno Retailleau. Il a enfin évoqué "une stratégie de sensibilisation du grand public" tout en estimant qu'"il faudra former les fonctionnaires" et "les élus locaux". Ce rapport paru mercredi fait état d’une "menace pour la...
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21/05 - EXCLUSIF. Poutine et la menace nucléaire, les ambitions de Xi Jinping : le rapport alarmant de la CIA
Quels sont les périls qui attendent le monde dans un futur proche ? Comme tous les ans, les services de renseignement américains ont décortiqué les menaces représentées par les principaux pays et acteurs non étatiques hostiles aux Etats-Unis et à l’Occident. Bouclé en mars, quelques semaines après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, leur rapport, qui sortira en version française aux éditions des Equateurs (Le Monde à venir vu par la CIA, à paraître le 28 mai) et dont L’Express révèle des extraits en avant-première, ouvre le second mandat du milliardaire, et porte déjà sa marque. D’autant que le président américain a placé à la tête de la CIA et du FBI des personnes choisies pour leur loyauté et leur alignement idéologique.
Signe de la place prépondérante donnée aux enjeux domestiques, le texte démarre par un focus sur des problèmes internes aux Etats-Unis, comme le trafic de fentanyl – une drogue qui fait des ravages dans le pays – ou les activités criminelles liées à l'immigration illégale. Ce document n'en est pas moins précieux pour comprendre les priorités des Etats-Unis à l’international, dans un moment de grande volatilité et d’incertitude, alors que deux conflits majeurs sont en cours, en Ukraine et au Moyen-Orient, et que le rapprochement entre des puissances anti-occidentales (Chine, Russie, Corée du Nord, Iran) s’accélère.
Objet d’un rare consensus bipartisan à Washington, la Chine est de loin considérée comme la menace n° 1. Tant les républicains que les démocrates s’inquiètent des plans de...
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21/05 - Roumanie : quand l’ombre de Donald Trump plane sur la présidentielle
Le mathématicien avait-il envisagé cette probabilité ? Alors que Nicusor Dan, le candidat pro-européen, savoure sa victoire à l'élection présidentielle roumaine, ce 18 mai, son adversaire malheureux, le candidat d’extrême droite, George Simion, a saisi la justice pour obtenir l’annulation du scrutin, invoquant "des ingérences extérieures", notamment de la France.
"Je demande officiellement à la Cour constitutionnelle d’ANNULER l’élection", a-t-il écrit sur le réseau social X, tout en reconnaissant que sa requête avait "peu de chances" de changer le cours des événements. D’abord, parce qu’il devra rassembler des preuves irréfutables de ses accusations [ce dont, dit-il, il dispose]. Ensuite, parce que la mobilisation massive - bien que tardive - des Roumains ne laisse guère de doutes sur leur choix. Le programme décapant de cet eurosceptique convaincu (renforcer au sein de l’UE le camp des ultraconservateurs de Viktor Orban et de Giorgia Meloni, "fusionner" la Roumanie et la Moldavie, cesser l’aide à l’Ukraine) a dissuadé des électeurs qui restent très attachés à l’Union européenne et à l’Otan. Leur sursaut démocratique ne doit toutefois pas cacher un autre mouvement, profond, à l’œuvre dans cette ancienne république socialiste.
Aujourd’hui, s’afficher trumpiste devient un gage de succès - en Roumanie, mais aussi dans d’autres pays d’Europe. En Pologne et au Portugal, où des élections se tenaient également ce 18 mai, deux candidats ultraconservateurs, Karol Nawrocki (PiS) et André Ventura (Chega), clament leur...
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21/05 - Où est passé Elon Musk ? Pourquoi Donald Trump se tient à distance du milliardaire
Il fut une époque où les noms de Donald Trump et Elon Musk étaient indissociables. Quatre mois après l’investiture du président américain, force est de constater que les temps ont changé. Alors que le magnat de l’immobilier faisait référence à son acolyte plusieurs fois par semaine sur sa plateforme Truth Social, le directeur général de Tesla et SpaceX n’a plus été évoqué dans ses posts depuis plus d’un mois. Selon Politico, en février et en mars, Donald Trump parlait pourtant en moyenne quatre fois par semaine de son conseiller sur son réseau social. Le nom d’Elon Musk qui était, dans les premiers jours de l’administration Trump, sur toutes les lèvres, n’est aujourd’hui, même plus cité par les membres du Congrès.D’acolytes à inconnus
Dans le bureau Ovale, à bord de l’avion Air Force One, de la campagne présidentielle à l’investiture du républicain… il y a quelques semaines encore, le PDG de Tesla était quotidiennement aux côtés de Donald Trump. Le 20 janvier dernier, jour de l’investiture du nouveau locataire de la Maison-Blanche, le président américain avait même fait l’éloge de son travail.
Aujourd’hui, Donald Trump n’utilise même plus le nom d’Elon Musk pour gagner de l’argent. D’après Politico, le républicain invoquait presque quotidiennement durant le mois de février le cofondateur de SpaceX, pour son opération de collecte de fonds. Mais au début du mois de mars, les mentions d’Elon Musk dans les appels à la collecte de fonds ont brusquement cessé. Depuis, seul un message a contenu le nom du conseiller.
Un geste qui...
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21/05 - "Le congrès est plus apaisé car je suis dans le jeu" : au PS, le chemin escarpé de Boris Vallaud
Les doutes s’emparent-ils vraiment d’Olivier Faure ? Ses soutiens s’impatientent en cette fin d’année 2024, et le ton monte en réunion. "Bouge-toi !" tance l’un de ses proches, tant le premier secrétaire du Parti socialiste tarde à annoncer qu’il est candidat à sa propre succession. Une fenêtre pour Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l’Assemblée. Celui que les fauristes n’ont eu de cesse de solliciter comme un recours, y compris avant le douloureux congrès de Marseille de 2023, est prêt à appuyer sur le bouton, comme il était déjà prêt à le faire avant l’ultime dissolution. Mais le voilà une fois encore rattrapé par le Moment et les responsabilités, sommé cette fois-ci de négocier les termes d’une éventuelle non-censure, celle qu’il a jadis théorisée, avec le nouveau Premier ministre François Bayrou. Faure en est également, mais ne s’embarrasse pas pour prendre sa décision et l’annoncer aux siens dans la foulée - elle est officielle, le mois suivant. Ont-ils seulement cru que Boris Vallaud, lui, irait jusqu’au bout de sa démarche ?"Ce n’est pas le moment de se planquer"
Le patron des députés roses, "qui a toujours peur d’être en décalage avec l’agenda politique et la problématique réelle des gens", dixit l’un de ses soutiens, est pétri d’incertitudes. "Il m’a appelé deux semaines avant pour me dire qu’il n’irait pas", ruminera Philippe Brun, quelques jours après l’officialisation de la candidature du Landais, le 12 mars dernier. Mais entre-temps, il y a eu ce retour contemplatif en février dans sa...
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21/05 - Derrière l’assassinat en Espagne d’Andriy Portnov, ex-député pro-russe, l’ombre de la guerre en Ukraine
Il a été abattu par différents tireurs, de plusieurs balles, alors qu’il s’apprêtait à monter dans sa voiture à Pozuelo de Alarcón, une banlieue huppée de Madrid. Andriy Portnov, l’ancien assistant du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, un pro-russe, a été abattu devant une école américaine, près de la capitale espagnole, mercredi 21 mai, a indiqué la police nationale espagnole.
"La victime a reçu plusieurs balles au moment où elle s’apprêtait à monter dans une voiture", a-t-elle expliqué, ajoutant que les tireurs s’étaient ensuite enfuis dans "une zone boisée" de cette commune huppée. Selon plusieurs médias espagnols, Andriy Portnov venait de déposer ses enfants dans l’établissement quand il a été tué.
"L’école a envoyé plusieurs messages aux parents à la suite de l’incident […] précisant que tous les élèves étaient sains et saufs et que la victime serait le père d’un élève", a indiqué une source proche de l’école à CNN.Ancien conseiller de la présidence ukrainienne
Andriy Portnov, 51 ans, juriste et ancien haut fonctionnaire en Ukraine, a été député dans les années 2000, avant d’être chef adjoint de l’administration présidentielle de Viktor Ianoukovitch, chef de l’Etat pro-russe. En parallèle, il a également été membre du conseil d’administration de la Banque nationale d’Ukraine.
Viktor Ianoukovitch avait fui l’Ukraine pour la Russie après avoir réprimé dans le sang en 2014 les manifestations pro-européennes connues sous le nom de la Révolution de Maïdan. Après sa chute, Portnov a également fui le pays et s’est, lui aussi,...
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21/05 - Quelle nourriture stocker en prévision d’une crise ? Petit manuel de survie
Il n’y a pas qu’en matière de défense et d’environnement que le réchauffement climatique et les tensions géopolitiques nous forcent à nous adapter. Depuis plusieurs années déjà, de nombreux Etats et organisations formulent des recommandations pour nous encourager à préparer, à l’échelle individuelle, de quoi survivre quelques jours en cas de crise.
Une ébauche de liste, très peu détaillée, a été dévoilée en 2023 par le gouvernement français. Mais d’autres livrets plus précis existent déjà, édités par l’Union européenne, l’Allemagne, la Suède, ou encore la Croix-Rouge française. L’association, qui a publié son guide en 2024, conseille avant tout de mener l’exercice dans l’ordre des priorités vitales : d’abord s’hydrater, puis se nourrir, avant de se soigner, de se protéger et de se signaler.
Les secouristes conseillent ainsi de prévoir, dans des gourdes ou des bouteilles, au moins trois litres d’eau par jour et par personne. Côté nourriture, le guide officiel de survie suédois, publié en 2024, préconise une alimentation "rassasiante, riche en énergie et pouvant être stockée à température ambiante". Autant de vivres qui, précise ce même document "doivent pouvoir être préparés rapidement, exigent peu d’eau ou sont directement comestibles". Le livret allemand, publié dès 2018, souligne que ces provisions doivent être adaptées aux cas où réfrigérateurs et fours tombent en panne faute d’énergie. Il faut donc s’assurer que "ces aliments peuvent être mangés froids".Un critère central : la date de péremption
Quels produits peuvent alors...
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21/05 - IHU de Marseille : la nouvelle direction sévèrement critiquée par le Hcéres
Près de trois ans après le départ du Pr Didier Raoult, l’Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée Infection (IHU-MI) est toujours convalescent, rongé par des polémiques et des problèmes structurels. C’est ce que révèle le très sévère rapport d’évaluation publié ce mercredi 21 mai par le Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), que L’Express a pu lire en avant-première. Ses auteurs dressent un constat implacable : les dérives passées - scientifiques, éthiques et managériales - continuent de peser lourdement sur la réputation, le fonctionnement et l’avenir de l’institut marseillais. Les membres du comité d’évaluation saluent quelques progrès notables engagés par la nouvelle direction. Mais ils soulignent aussi l’insuffisance des réformes engagées, aussi bien sur le plan de la gouvernance et de l’intégrité scientifique que des résultats économiques, et appellent à "des mesures plus radicales que celles qui ont été prises jusqu’à présent".
Fondé en 2011 dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir (PIA), l’IHU-MI devait incarner le fleuron de la recherche française sur les maladies infectieuses. Doté d’un bâtiment ultramoderne de 27 000 m² à côté de l’hôpital de la Timone (AP-HM), rassemblant soins, recherche et enseignement, l’institut a pourtant dérivé vers une gouvernance autoritaire, une production scientifique prolifique mais douteuse et une communication publique jugée "irresponsable" par le Hcéres, en particulier pendant la crise du Covid-19.
En conséquence, le comité...
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21/05 - Rapport sur les Frères musulmans : Musulmans de France dénonce des "accusations infondées"
La Fédération des Musulmans de France, présentée dans un rapport examiné ce mercredi 21 mai en Conseil de défense comme "la branche nationale des Frères musulmans en France", a dénoncé des "accusations infondées" et mis en garde contre des "amalgames dangereux" entre islam et radicalité.
Consulté par l’AFP, le rapport consacré aux Frères musulmans commandé par le gouvernement pointe une "menace pour la cohésion nationale" avec le développement d’un islamisme "par le bas", au niveau des municipalités. Il est examiné ce mercredi lors d’un Conseil de défense et de sécurité nationale présidé par Emmanuel Macron.L’organisation rejette "fermement" toute "stratégie d''entrisme'"
"Musulmans de France (MF) prend acte avec une profonde surprise et une grande préoccupation" des éléments contenus dans ce rapport, réagit dans un communiqué la Fédération qui a succédé en 2017 à l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). "Nous avons fourni toutes les informations demandées, sans réserve, sur nos orientations, nos actions, notre gouvernance et nos principes fondamentaux."
Or le document final "désigne indirectement - mais sans ambiguïté - notre fédération comme une organisation affiliée ou représentative de la mouvance des Frères musulmans en France", ajoute MF dans un communiqué. "Nous rejetons fermement toute allégation qui tenterait de nous associer à un projet politique étranger, ou à une stratégie d''entrisme'. Cette lecture idéologique ne reflète ni notre réalité institutionnelle ni notre action de terrain."...
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21/05 - "Dôme d’or" : quatre questions sur le projet titanesque de bouclier antimissiles de Donald Trump
Après le "Dôme de fer", le "Dôme d’or". C’est le nom clinquant qu’a choisi Donald Trump pour son projet de bouclier antimissiles, présenté mardi 20 mai depuis le bureau Ovale et inspiré de celui d’Israël, qui protège le pays des attaques par roquettes ou drones. Petit détail : la superficie des Etats-Unis est plus de 400 fois supérieure à celle de son allié israélien. L’Express fait le point sur ce qu’il faut savoir.En quoi consiste le projet ?
Le gigantesque système de défense antimissiles couvrirait l’ensemble du territoire américain et offrirait une bulle de protection. "Une fois achevé, le Dôme d’or sera capable d’intercepter des missiles même s’ils sont lancés de l’autre côté de la Terre et même s’ils sont lancés depuis l’espace", a vanté Donald Trump ce mardi. "C’est très important pour la réussite et même la survie de notre pays", a assuré le républicain.
Celui-ci avait annoncé dès fin janvier avoir demandé au Pentagone d’élaborer des plans pour construire un tel bouclier, afin de contrer "les missiles balistiques, hypersoniques et de croisière, ainsi que d’autres attaques aériennes avancées"
Lors de sa déclaration à la presse dans le bureau Ovale ce mardi, le milliardaire a précisé que le Canada, dont il veut faire le 51e Etat américain, rejoindrait l’initiative. "Le gouvernement libéral de Mark Carney confirme que le Canada songe à participer", rapporte le quotidien québécois La Presse.Pour quand et pour combien de dollars ?
Le locataire de la Maison-Blanche a assuré que le système sera opérationnel d’ici la fin de...
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21/05 - Alimentation : ces start-up qui s’attaquent au gaspillage
C’est un apparent paradoxe : 1 Français sur 2 refuse de perdre de la nourriture, selon l’institut Kantar. Et pourtant, 4 millions de produits parfaitement comestibles sont jetés chaque année en France. Pour nous aider à mieux consommer, une dizaine de start-up offrent des services antigaspi. En voici quelques-unes.Too Good To Go
La plus célèbre, Too Good To Go, s’est fait connaître en proposant aux consommateurs de récupérer des paniers d’invendus dans les commerces alimentaires (supermarchés, boulangeries, restaurants, etc.). Son application a été téléchargée par près de 19 millions d’utilisateurs en France. "Notre solution est gagnante pour le consommateur, pour les commerces partenaires et pour la planète. C’est ce qui fait son succès", explique Méleyne Rabot, directrice générale de Too Good To Go France. Depuis son lancement en 2016, près de 100 millions de paniers ont ainsi été sauvés.
Pour s’attaquer encore plus efficacement au problème, l’entreprise a lancé en 2023 un service de colis antigaspi. Le principe ? Récupérer les invendus directement chez les industriels. Ce maillon de la chaîne alimentaire représente à lui seul 17 % de la perte totale, contre 21 % pour la distribution et la restauration réunies. Là aussi, l’initiative rencontre un certain succès puisque un million de colis de produits d’épicerie ont été livrés depuis le lancement du service.Pour réduire la quantité de produits comestibles jetés chaque année en France, une dizaine de start-up proposent des services anti-gaspi, par exemple en...
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21/05 - Intelligence émotionnelle : les quatre mensonges d’un concept fumeux, par Christophe Genoud
Les plus anciens se souviendront peut-être d’une publicité pour un soda, dans les années 1980, dont le slogan disait : "Ça ressemble à l’alcool, c’est doré comme l’alcool, mais ce n’est pas de l’alcool. C’est pour cela que cela désaltère". A l’heure du bullshit managérial, on peut sans difficulté le détourner ainsi : "Ça ressemble à un outil décisionnel, c’est doré comme un outil décisionnel, mais ce n’en est pas un. C’est pour ça qu’on l’adopte." Mais quel est donc cet objet d’adoration de la part des décideurs et de managers ? Il s’agit du hochet décisionnel. Cet objet de diversion ressemble à un outil d’aide à la décision, mais il n’en a ni la fiabilité ni la robustesse : c’est l’effet Canada Dry. Il procure à son utilisateur le sentiment d’avoir bien décidé, le confortant dans l’illusion d’avoir fait le meilleur choix, bien qu’il formule une promesse non tenue : c’est l’effet "doudou". Il s’appuie sur un dispositif fondé sur une simplification abusive de la réalité et la trahison d’une approche scientifique sérieuse : c’est l’effet pensée magique. Enfin, il permet à son promoteur de vendre sa camelote : c’est l’effet bullshiteur.
Le hochet décisionnel est une forme particulière de bullshit managérial, en ce qu’il se préoccupe peu de la réalité et de la vérité, n’apporte dans le meilleur des cas aucune aide réelle à la décision et, dans le pire, favorise les mauvais choix, tout en se parant des atours de l’efficacité et de l’efficience.
Tous ces hochets sont, par exemple, les tests et autres profils de personnalité du type MBTI,...
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21/05 - Europe : le retour en grâce de l’atome, par Eric Chol
C’est une victoire plus que méritée. Celle que vient de remporter la France face à l’Allemagne à Bruxelles, cette dernière acceptant enfin de traiter l’énergie nucléaire à égalité avec le solaire ou l’éolien, rapporte le Financial Times du 19 mai. Paris peut dire merci au chancelier Friedrich Merz, en rupture avec l’entêtement de ses prédécesseurs à jeter le nucléaire aux orties. Une position qui remonte à 2011, lorsqu’Angela Merkel annonça la sortie du nucléaire, au lendemain de l’accident de la centrale de Fukushima.
Les réacteurs français n’avaient alors qu’à bien se tenir, tant l’époque était au "nucléaire bashing". Trop cher, trop sale, trop dangereux… Le chancelier Scholz a, quant à lui, définitivement enterré l’atome civil allemand, avec l’arrêt des trois dernières centrales en activité (2024), alors qu’au même moment, les prix du gaz flambaient, sous l’effet de la guerre en Ukraine.Le confort du nucléaire, gage de stabilité
Paris peut se réjouir du revirement allemand. Celui-ci n’est en réalité qu’une demi-surprise. D’abord parce que le chancelier Merz entend montrer sa bonne volonté aux dirigeants français, surtout au moment où s’esquisse un débat sur l’extension du bouclier nucléaire français au reste de l’Europe. Ensuite, parce que les Allemands ont fait leurs comptes : la politique de transition énergétique, baptisée "die Energiewende", consistant à arrêter entièrement le nucléaire pour miser sur le solaire, l’éolien ou la biomasse, s’est révélée coûteuse et peu efficace. Une étude réalisée par le chercheur norvégien...
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21/05 - Guerre à Gaza : cet accord d’association avec Israël que l’Union européenne veut réexaminer
"Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de l’article 2 (sur le respect des droits humains) de notre accord d’association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice", a déclaré mardi 20 mai la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles. Cette déclaration intervient alors qu’Israël a intensifié son offensive à Gaza, faisant plus de 150 morts civils depuis le début de la semaine selon la défense civile palestinienne. Dix-sept pays sur 27, dont la France, se sont prononcés en faveur de cette révision demandée par le ministre néerlandais des Affaires étrangères.
La Commission européenne va donc vérifier si Israël respecte bien les droits humains et les principes démocratiques, conformément à l’article 2 de l’accord. Si elle devait conclure à un manquement d’Israël, une suspension de l’accord pourrait être alors décidée, a expliqué le chef de la diplomatie belge Maxime Prévot à l’AFP.
Cet accord, signé en 1995 et en vigueur depuis 2000, est censé faciliter le dialogue politique et les échanges commerciaux entre les parties.Un cadre pour le "dialogue politique et la coopération économique"
Selon le site de la Commission européenne, principal organe exécutif de l’UE, l’accord d’association "vise à fournir un cadre juridique et institutionnel approprié pour le dialogue politique et la coopération économique entre l’UE et Israël."
Israël est seulement le 31e partenaire commercial de l’UE, mais l’UE est le premier...
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21/05 - Aide à mourir : ces cinq conditions pour être éligible votées par les députés
Après trois jours d’âpres débats, les députés ont approuvé mardi 21 mai l’ensemble des conditions requises pour qu’un malade puisse être éligible au droit à l’aide à mourir, avant d’entamer les discussions sur les contours de la procédure pour la demander. L’article, qui prévoit cinq conditions cumulatives, a été adopté par 164 voix pour et 103 voix contre (l’opposition venant surtout de la droite et de l’extrême droite).
Première condition, l’âge : la personne doit avoir atteint au moins 18 ans. Deuxième condition : être de nationalité française ou résider de façon stable et régulière en France.
Il faut ensuite que la personne soit atteinte "d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause, qui engage le pronostic vital, en phase avancée" ou "terminale". La "phase avancée" est caractérisée par "l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie". Les opposants au texte ont dénoncé cette notion qui ouvrirait, selon eux, l’aide à mourir à des patients à qui il reste encore "plusieurs années à vivre". Pour ses défenseurs, elle permettrait notamment d’ouvrir le droit à des personnes atteintes de la maladie de Charcot.
Quatrième condition votée par les députés : pour être éligible, la personne doit aussi "présenter une souffrance physique ou psychologique" qui est "soit réfractaire aux traitements, soit insupportable selon la personne" lorsqu’elle a choisi de ne pas recevoir ou d’arrêter un traitement. La souffrance psychologique devra...
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21/05 - Cinq conseils pour manger durable à prix abordable
Les chiffres tournent en boucle au point de devenir obsédants. Notre alimentation représente 22 % de l’empreinte carbone de notre consommation totale. Elle constitue également la troisième source d’émission de gaz à effet de serre, après le transport et le logement. Pourtant, chacun peut adapter ses menus, afin d’améliorer son bilan carbone, préserver sa santé et la biodiversité. Voici cinq pistes à suivre jour après jour.1. Verdir son assiette en consommant moins de produits carnés
Fromage à la noix de cajou, jambon à base de lentilles… L’offre de substituts à la viande et au poisson pèse déjà 607 millions d’euros de chiffre d’affaires et a connu une croissance de 7 % en 2024.
Aujourd’hui, une petite moitié de Français dit connaître un flexitarien, autrement dit une personne qui, sans être végétarienne, limite sa consommation de viande et de poisson. Laquelle peut (enfin) se régaler. Selon Xavier Terlet, consultant chez Protéines XTC, "la qualité organoleptique des alternatives végétales s’améliore. En outre, les légumineuses ne se consomment plus uniquement durant les repas. Des PME comme Chiche ! fabriquent des biscuits aux pois et aux fèves pour le goûter et l’apéritif."
Opportunistes, les grandes surfaces proposent elles aussi davantage de produits "verts". Carrefour a ainsi créé en 2023, la Coalition végétale composée d’une quinzaine de fabricants (Danone, Barilla, Bonduelle, Bel…), avec l’objectif d’atteindre 650 millions d’euros de chiffre d’affaires en Europe d’ici à 2026. "Cette démarche est intéressante,...
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21/05 - Changer d’assiette pour changer la planète
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21/05 - Guerre en Ukraine : la Russie dément faire traîner les pourparlers
Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de "gagner du temps", au lendemain d’un appel téléphonique entre le président russe et Donald Trump, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a dit mardi 20 mai s’attendre à ce que la Russie présente "dans quelques jours" ses termes en vue d’un cessez-le-feu en Ukraine. "Nous pensons que la feuille de route que les Russes produiront nous en dira long sur leurs véritables intentions", a-t-il ajouté.
L’entretien entre les dirigeants russe et américain, trois jours après les premiers pourparlers russo-ukrainiens depuis 2022, n’a de fait pas abouti à l’annonce d’un cessez-le-feu, pourtant réclamé par Kiev et les Européens. De nouveaux pourparlers au Vatican ne sont pas exclus, le pape Léon XIV ayant confirmé à Giorgia Meloni sa volonté d’accueillir des négociations.
Les infos à retenir
⇒ La Russie dément faire traîner les pourparlers
⇒ Marco Rubio attend de la Russie ses termes en vue d’un cessez-le-feu "dans quelques jours"
⇒ Vladimir Poutine s’est rendu mardi dans la région de Koursk, frontalière de l’Ukraine
13h20Varsovie dit avoir détecté "des manœuvres suspectes" d’un navire de la "flotte fantôme" russe sur la Baltique
Le Premier ministre polonais a indiqué ce mercredi qu’un navire russe de la "flotte fantôme" a effectué "des manœuvres suspectes à proximité d’un câble énergétique reliant la Pologne à la Suède". "Après une intervention efficace de notre armée, le navire est reparti vers l’un des ports russes", a indiqué Donald Tusk sur le...
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21/05 - L’armée israélienne contrôlera "toute la bande de Gaza" à la fin de l’offensive, dit Benyamin Netanyahou
L’armée israélienne a reconnu, ce mercredi 21 mai, des tirs de "sommation" lors d’une visite de diplomates étrangers organisée par l’Autorité palestinienne à Jénine, en Cisjordanie occupée, un incident qui survient dans un contexte de pressions internationales accrues sur Israël pour sa conduite de la guerre à Gaza.
Toute menace contre la vie de diplomates est "inacceptable", a immédiatement réagi à Bruxelles la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. L’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, l’Irlande et l’Egypte ont également condamné les tirs, Rome et Paris annonçant pour leur part convoquer les ambassadeurs d’Israël.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a assuré, de son côté, en fin de journée, que l’armée israélienne contrôlera "toute la bande de Gaza" à la fin de l’offensive.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne contrôlera "toute la bande de Gaza" à la fin de l’offensive, dit Benyamin Netanyahou
⇒ La France va convoquer l’ambassadeur d’Israël après les tirs "inacceptables" contre des diplomates en Cisjordanie
⇒ MSF accuse Israël d’accorder une aide "ridiculement insuffisante" à Gaza
19h40Le gouvernement israélien va nommer un chef du Shin Bet, contre la décision de la procureure générale
Le gouvernement, "sous ma direction, va nommer le chef du Shin Bet", a encore dit Benyamin Netanyahou lors d’une prise de parole mercredi. La procureure générale de l’Etat d’Israël a pourtant interdit au gouvernement plus tôt dans la journée de désigner un successeur au chef démissionnaire de l’Agence de la sécurité...
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21/05 - Jouets, peluches, vêtements… Stitch, le succès commercial que personne n’avait vu venir
Peluches, pyjamas, puzzles, montres, valises, réveils, parapluies… Dans les magasins de jouets et de prêt-à-porter enfants de France, son visage si singulier est omniprésent. Avec sa personnalité à la fois sauvage et attachante, le petit extraterrestre Stitch est devenu ces dernières années un véritable phénomène commercial dans l’Hexagone. Et ce, avant même la sortie au cinéma, ce mercredi 21 mai, du dernier né de la galaxie Disney, Lilo et Stitch, remake en "live action" - avec de vrais acteurs et décors - du film d’animation du même nom sorti en 2002.
Lilo et Stitch s’est même hissé au troisième rang des licences les plus plébiscitées sur le marché du jouet, derrière Pokémon et Star Wars, avec des ventes en progression de 125 % au premier trimestre par rapport à la même période l’année dernière, d’après les données de Circana. "La dynamique a vraiment commencé dès le début de 2024. Très vite, on a vu du Stitch partout, notamment dans la mode. Honnêtement, on ne s’attendait pas à un tel engouement", confie Frédérique Tutt, experte de l’industrie mondiale du jouet au sein de ce cabinet de conseil spécialisé dans la consommation.
Car rien ne prédestinait cette créature impulsive et colérique à se transformer en une quasi-icône dans les cours d’école. Au début des années de 2000, le dessin animé Lilo et Stitch a rencontré un certain succès, sans pour autant s’imposer comme une référence dans l’imaginaire Disney, à l’image de La Reine des Neiges, du Roi Lion ou encore de La Petite Sirène. "Stitch est un personnage plutôt...
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21/05 - "Partir un jour" et "De rockstar à tueur" : quand la fiction répond au documentaire
Sommes-nous les spectateurs quand on va voir en salle Partir un jour d’Amélie Bonin et quand on reste chez soi à regarder De rockstar à tueur d’Anne-Sophie Jahn, Nicolas Lartigue, Zoé de Bussierre et Karine Dusfour ? Font-ils le même métier, ceux qui réalisent ces deux films ?
Et je ne parle pas du fait que le premier est une fiction et le second un documentaire, tant chacun se réfère en permanence à l’autre, l’imite, le jalouse, comme s’ils tentaient réciproquement de se voler le secret de l’art cinématographique. La qualité intrinsèque des deux films est irréprochable, la question n’est pas de savoir lequel est meilleur que l’autre. Derrière et devant la caméra, chacune des équipes est talentueuse, leur maîtrise appelle le respect.
Les deux films racontent l’histoire d’un couple dont la femme est soupçonnée par l’homme, à tort ou à raison, de vivre une histoire d’amour en dehors, et, comme si cela constituait un élément aggravant, avec une précédente liaison. Dans les deux cas, la jalousie finit par tout casser, avec plus ou moins de dégâts. Rien d’original là-dedans, pas même le rapprochement entre les deux films. Rapprochement que je n’aurais probablement pas fait si le hasard ne m’avait pas conduit à les regarder tous les deux le même jour, et par la force des choses à les comparer.Des images rares
De rockstar à tueur est une mini-série de trois fois quarante minutes qui refait l’enquête sur le meurtre de Marie Trintignant dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, dans la chambre d’hôtel du Domina Plaza de Vilnius,...
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21/05 - Un "Dôme d’or" antimissiles au-dessus des Etats-Unis : quand Donald Trump s’inspire d’Israël
Donald Trump a annoncé mardi 20 mai que les Etats-Unis construiraient un système de défense antimissiles sur le modèle du "Dôme de fer" israélien, et que le président américain a baptisé "Dôme d’or". "J’ai le plaisir d’annoncer que nous avons officiellement sélectionné une architecture pour ce système dernier cri", a déclaré Donald Trump à la presse dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche, précisant que le Canada rejoindrait cette initiative.
"Une fois achevé, le Dôme d’or sera capable d’intercepter des missiles même s’ils sont lancés de l’autre côté de la Terre et même s’ils sont lancés depuis l’espace", a-t-il ajouté. "C’est très important pour la réussite et même la survie de notre pays", a assuré le républicain. Le système sera opérationnel d’ici la fin de son mandat, a-t-il précisé, et coûtera au total "environ 175 milliards de dollars une fois terminé".
Selon une agence du Congrès américain sans affiliation partisane, le coût estimé d’un système d’interception basé dans l’espace pour contrer un nombre limité de missiles balistiques intercontinentaux est d’entre 161 milliards de dollars et 542 milliards sur 20 ans.Critiques russes et chinoises
Fin janvier, Donald Trump avait signé un décret pour développer un "Dôme de fer américain", soit selon la Maison-Blanche un bouclier de défense antimissiles total pour protéger le territoire américain. La Russie et la Chine avaient alors critiqué cette annonce, Moscou y voyant un plan "comparable à la guerre des étoiles" soutenu par Ronald Reagan durant la Guerre froide....
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21/05 - Charles de Gaulle détestait-il vraiment les Etats-Unis ?
Ce sont des scènes gravées dans notre imaginaire collectif. Le 25 août 1944, les Parisiens descendent dans les rues pour fêter la Libération de la capitale.
Cris de joie, embrassades, Marseillaises entonnées à pleine voix. Au milieu de cette foule, les soldats américains sont accueillis en héros. Les Français escaladent leurs chars, tapent dans leurs mains à leur passage et les acclament Au micro des journalistes, les Parisiens remercient les Etats-Unis.
À 19 heures, au milieu de cette euphorie et de cette gratitude envers les Américains, le général de Gaulle prononce son célèbre discours depuis l’Hôtel de ville.
"Paris libérée par lui-même." Le général fait à peine mention des troupes américaines. Une omission lourde de sens, qui marque le début d’un récit national où le rôle des Etats-Unis sera volontairement minimisé. Comme si l’enthousiasme du jour n’était encore une fois qu’une courte parenthèse.
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Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit par Solène Alifat et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, DoctoSpin, HuffPost
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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Pour aller plus loin :
"Emmanuel Macron se regarde dans le miroir de De Gaulle" : son come-back européen vu par la presse...
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21/05 - "En Europe, les retraites représentent la moitié des dépenses sociales !" : l’éclairage de Julien Damon
En 2022, environ 2 000 milliards d'euros de pensions de retraites ont été versées dans l’Union européenne. Cocktails de controverses sur les fonds de pension, la capitalisation et la répartition, ces systèmes représentent, en moyenne, 12,4 % du produit intérieur brut (PIB) de chacun des États-membres. Des sommes correspondant à près de la moitié des dépenses sociales, et au quart des dépenses publiques.
Invention européenne, la retraite, en tant qu’âge de la vie et en tant qu’institution, date de moins d’un siècle et demi. Sur cette période se sont partout déployées des politiques de plus en plus denses, mobilisant des moyens toujours plus importants, enclenchant des débats nourris. Pour autant la diversité prévaut en Europe, les dépenses de retraite dépendant à la fois de la part de la population en âge d'être retraitée et du niveau de richesse du pays. Par ailleurs, les dispositifs peuvent être publics ou privés, sachant que la plupart des pays combinent les deux options.Dépenses de retraites rapportées au PIB (en 2022). Source : Eurostat.
Les efforts relatifs, si l’on prend en considération ce que représentent les dépenses de pensions de retraite par rapport au PIB, vont du simple (en Irlande) au quintuple (en Italie). L’Italie affiche le niveau de prestations en parts du PIB le plus élevé (16,3 % en 2022). Suivent la Grèce et l’Autriche (à égalité à 14,7 %) puis la France (14,4 %) qui présentent une dépense sensiblement supérieure à la moyenne. Parmi les pays qui dépensent moins de 10 % de leur PIB pour ces...
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21/05 - Face à la "bulle" Retailleau, la droite fébrile : l’oubli de Darmanin, la discrétion de Philippe
Gérald Darmanin est étourdi (malgré les apparences). Il a oublié de prévenir François Bayrou qu’il annonçait, dans Le Journal du dimanche, "une prison pour narcos en Guyane". Chacun sa vie, chacun son couloir et les prisonniers seront bien gardés. Les chasses aussi, les chasses gardées. Edouard Philippe est méthodique (conformément aux apparences). Samedi, il discourt sur la justice, "première fonction de l’Etat". Gérald est ministre de la Justice. Il fait le lien et prévient son ami. Qui ne tombe donc pas de sa chaise quand il apprend, depuis la Guyane, que le maire du Havre propose la suppression des juges d’application des peines. Lui ne le suggère pas encore, préférant d’abord revoir intégralement l’échelle des peines.
Bruno Retailleau est facétieux (malgré les apparences). La première fois que Christophe Béchu lui a envoyé un récit de politique-fiction faisant du Vendéen le Premier ministre d’un Edouard Philippe président, il ne réagit pas trop. Quand le maire d’Angers, qui a de la suite dans les idées, lui rappelle cette histoire après sa nomination à Beauvau, avec un SMS "La prophétie se rapproche", il répond par un smiley et une invitation : "Prenons un café." Depuis dimanche soir, Bruno Retailleau a un sourire qui va jusqu’aux oreilles, sa cote est encore à la hausse : le voilà président de LR. Content, même s’il ne le dira pas tout haut, d’avoir écrasé Laurent Wauquiez. "Il a les clés et personne n’a le double", constate désormais Christophe Béchu.
La droite, ce n’est plus le vide, c’est le trop-plein....
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20/05 - Frères musulmans en France : un rapport pointe une "menace pour la cohésion nationale"
Un rapport sur les Frères musulmans commandé par le gouvernement relève une "menace pour la cohésion nationale" avec le développement d’un islamisme "par le bas" et à l’échelon municipal, selon le texte qui doit être examiné mercredi 21 mai en Conseil de défense. "La réalité de cette menace, même si elle repose sur une temporalité longue et ne recourt pas à l’action violente, fait peser le risque d’une atteinte au tissu associatif et aux institutions républicaines […] et plus largement à la cohésion nationale", affirme ce rapport dont les grandes lignes avaient été dévoilées mardi par Le Figaro.
En France, la mouvance "est établie sur une structuration solide, mais l’islamisme politique se diffuse d’abord sur le plan local", souligne le rapport, qui estime que la diffusion de cet islamisme "par le bas" constitue "une menace à court/moyen terme". Le rapport souligne le "caractère subversif du projet porté par les Frères musulmans". Ce projet vise "à œuvrer au long cours en vue d’obtenir progressivement des modifications des règles locales ou nationales", notamment celles concernant la laïcité et l’égalité femmes/hommes, soulignent les auteurs, qui ont effectué des entretiens avec 45 universitaires et procédé à dix déplacements en France et quatre en Europe."Un séparatisme subtil"
Cet "islamisme municipal" risque d’avoir des "effets croissants dans l’espace public et le jeu politique local" avec des "réseaux œuvrant au repli communautaire, allant jusqu’à la constitution d’écosystèmes islamistes de plus en plus...
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20/05 - Guerre en Ukraine : la brigade "Anne de Kiev" de nouveau dans la tourmente
Elle devait être un modèle de la modernisation de l’armée ukrainienne, mais se retrouve à nouveau dans la tourmente. La brigade "Anne de Kiev", formée et équipée par la France, est sous le coup d’une enquête de l’armée ukrainienne, qui la soupçonne de malversations et désertions, a annoncé ce mardi 20 mai la presse ukrainienne. Le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Mykhailo Drapatyi, a ordonné une inspection de la 155e brigade, dont le colonel, Taras Maksimov, est soupçonné d’avoir mis en place un système de pots-de-vin.Nouvelle controverse
Un "officier aurait exigé des versements de ses subordonnés contre des primes falsifiées pour leur prétendue participation aux combats en première ligne", indique le média ukrainien Ukrainska Pravda. L’enquête interne révèle également "1 200 abandons de poste depuis 2025" (alors que la brigade compte moins de 5 000 soldats) et "un manque d’approvisionnement suffisant de l’unité", précise le média ukrainien.
Depuis son déploiement sur le front, la brigade, dont la moitié des soldats ont été formés en France, multiplie les controverses concernant des pénuries d’équipements, notamment des drones, et des désertions en masse parmi ses soldats. En 2024, l’armée avait déjà ordonné un changement de commandement après une enquête pour mauvaise gestion. Le commandant de l’époque, le colonel Dmytro Riumshyn, avait été limogé et incarcéré."Modernisation militaire"
La brigade avait initialement été conçue comme un projet phare pour la modernisation militaire ukrainienne, et avait reçu...
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20/05 - Clay Risen (New York Times) : "Donald Trump réalise les rêves les plus fous de Joseph McCarthy"
Donald Trump rêve de ressusciter le passé. Revenir à cet "âge d’or" économique promis pour son retour à la Maison-Blanche, au temps où l’Amérique dominait à elle seule l’échiquier géopolitique ; les programmes de diversité, équité et inclusion, l’une de ses cibles privilégiées, n’existaient alors pas encore. Son objectif ne semble pas loin d’être atteint, au moins sur un point. Depuis qu’il a lancé sa guerre contre le wokisme, notamment au sein de l’Ivy League, Donald Trump semble en effet parti pour ressusciter bon nombre des codes de la période… du maccarthysme. A commencer par des listes de surveillance, comme la "peur rouge" en a produites en son temps.
Clay Risen, journaliste au New York Times et auteur de l’ouvrage The Red Scare, est un fin connaisseur de cette période, marquée par l’arrivée fracassante dans l’histoire de l’Amérique du sénateur conservateur Joseph McCarthy, cerveau de l’une des chasses aux sorcières institutionnalisées les plus dévastatrices de la deuxième moitié du XXe siècle. Pour L’Express, le journaliste revient sur les rouages de cette sombre décennie, et en tire des leçons pour 2025.
Le point de comparaison le plus frappant entre le maccarthysme et les purges de Donald Trump ? Le fait que les deux phénomènes se nourrissent de "vraies questions". "A l’époque, le communisme était un véritable enjeu politique. Aujourd’hui, c’est le wokisme. En 2025, il est légitime de se demander si les programmes de diversité, équité et inclusion ne sont pas allés trop loin […] Mais sous McCarthy comme sous...
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20/05 - Traité mondial contre les pandémies : ce que contient l’accord historique de l’OMS
Plus de trois ans de négociations acharnées pour un traité de 35 articles. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a adopté un accord international sur la prévention et la lutte contre les pandémies ce mardi 20 mai, lors de la réunion annuelle à Genève de tous les Etats membres.
"C’est un jour historique", a confié le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’AFP. Le texte instaure une coordination mondiale plus précoce et plus efficace pour prévenir, détecter et répondre au risque pandémique. Un succès après des négociations souvent difficiles, dans un contexte de coupes drastiques dans le budget de l’agence de l'ONU, pourtant confrontée à des crises toujours plus nombreuses.
"La pandémie de Covid-19 a été un électrochoc. Elle nous a rappelé avec brutalité que les virus ne connaissent pas de frontières, qu’aucun pays aussi puissant soit-il ne peut affronter seul une crise sanitaire mondiale", a relevé l’ambassadrice française pour la santé mondiale, Anne-Claire Amprou, qui a coprésidé les négociations.Un mécanisme de partage des produits de santé au cœur du traité
La création d’un "système d’accès aux pathogènes et de partage des avantages [vaccins et tests par exemple]" (PABS en anglais) est considérée comme le joyau de l’accord. L’objectif est d’avoir un partage rapide et systématique des informations sur l’émergence de pathogènes ayant le potentiel de déclencher une pandémie.
Chaque entreprise pharmaceutique qui accepte de participer au mécanisme devra, en cas de pandémie, mettre à la disposition de l’OMS "un...
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20/05 - Joe Biden : "Original Sin", le livre choc qui révèle les secrets et les silences du camp démocrate
Ce livre n’a pas fini de faire parler de lui et déchaîne déjà la presse américaine. Mais s’il est reçu comme une onde de choc par le grand public, il surprendra certainement moins au sein de l’entourage de Joe Biden, où beaucoup savaient mais n’ont rien dit.
A coup d’anecdotes plus invraisemblables les unes que les autres, deux journalistes - l’un de CNN et l’autre du média d’investigation Axios - révèlent comment l’entourage de l’ancien président américain a délibérément caché son état de santé physique et cognitif pendant la dernière campagne présidentielle.
Les auteurs confient avoir interviewé plus de 200 personnes dans le cadre de cette enquête, pour la plupart citées anonymement. Alors que la Maison-Blanche vient de communiquer publiquement sur le cancer de la prostate de Joe Biden, ce livre décrit un ancien président fortement diminué, dont la campagne a été aménagée pour limiter ses prises de parole en public et lui permettre des temps de repos. Retour sur les principales révélations de ce livre.Un fauteuil roulant a été envisagé, mais son entourage a refusé
Alors que Joe Biden boitait et avait des difficultés considérables à se déplacer, les médecins auraient suggéré d’utiliser un fauteuil roulant, proposition immédiatement rejetée par son cercle politique, qui a jugé "intenable de faire campagne en fauteuil".
Pour de nombreux événements, si des aides médicaux marchent aux côtés de Joe Biden, c’est non seulement pour que les problèmes de marche de ce dernier soient moins visibles, mais aussi pour le rattraper en...
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20/05 - "François Bayrou doit accepter un changement" : après la victoire de Bruno Retailleau, la fragile unité
Personne n’a déploré son absence. Laurent Wauquiez n’était pas présent mardi 20 mai au petit-déjeuner du socle commun, réunion hebdomadaire des patrons de groupes parlementaires soutenant le gouvernement. Le chef des députés LR, excusé, a pris l’habitude d’y étriller l’immobilisme de François Bayrou et de mettre sous tension son fragile attelage. Le Premier ministre a pu souffler. Mieux, il avait une bonne nouvelle à célébrer : l’élection de Bruno Retailleau à la présidence des Républicains. A Matignon, le Béarnais a salué le triomphe du Vendéen face à Laurent Wauquiez, "référendum pour ou contre la participation de LR au gouvernement". Ce dilemme stratégique a vampirisé la campagne : l’ancien sénateur érigeait sa présence à Beauvau en atout politique, quand son rival prônait la défense d’une droite indépendante du macronisme.
Une victoire nette, et le socle commun respire. Voilà le gouvernement consolidé. La participation de la droite à l’exécutif, indispensable pour lui offrir une assise parlementaire solide, est acquise pour les prochaines semaines. Ainsi Bruno Retailleau a rappelé ce mardi lors d’un conseil stratégique de LR, comme il l’avait fait dès dimanche 18 mai sur TF1, que cette orientation avait été "tranchée" par les adhérents de droite. "C’est plus simple qu’avec Wauquiez qui aurait tout radicalisé", note un ministre Ensemble pour la République (EPR). Le 27 mars, François Bayrou avait interrogé les chefs de parti du socle commun. "Est-il utile de se voir ? A quelle fréquence ?" Il envisagerait désormais les...
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20/05 - "Je ne quitte pas les miens, jamais" : dans les pas du maire François Bayrou
Autour, toute une foule de notables, élus, entrepreneurs, blazers verts sur les épaules, écharpes vertes autour du cou, laisse momentanément libre cours à ses pulsions. Des bras qui se lèvent en sursaut. Des cris un brin étouffés. Une symphonie plutôt harmonieuse d’onomatopées diverses et variées. Quelques jurons adoucis par un accent que les Français du nord de la Loire trouveront chantant. Et puis lui. Stoïque au milieu de la corbeille du stade du Hameau, sans veste ni cravate, les yeux vissés sur une mêlée peut-être décisive. Rien ne bouge, pas un doigt, pas un sourcil, à peine une paupière. La fanfare rouge du virage nord, mélodieusement polyglotte, fait pourtant tout ce qu’elle peut pour y remédier : "Can’t Take My Eyes Off You", "Sarà perche ti amo", l’incontournable parmi les incontournables "Dans les yeux d’Emilie"… Tout y passe, mais rien n’y fait. François Bayrou ventile-t-il seulement ? Quelqu’un pour s’en assurer ?
La Section paloise est à quelques minutes d’assommer le grand RC Toulon en défiant les pronostics et "monsieur le maire" guette, anxieux, le coup de sifflet final pour se permettre d’exulter en embrassant vigoureusement le président du club adoré assis à sa gauche. "Monsieur le maire", car il n’y a pas de "monsieur le Premier ministre" qui tienne ici, formule réservée aux mondanités d’un lointain monde parisien qu’on laisse bien volontiers là où il est. Certains se permettent même des "Oh François !" lorsqu’ils l’aperçoivent au balcon de son bureau de l’Hôtel de ville, ce qui n’est pas...
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20/05 - "Une goutte d’eau dans l’océan" : à Gaza, l’acheminement très chaotique de l’aide humanitaire
"Une goutte dans l’océan", c’est ainsi que Tom Fletcher, chef des opérations humanitaires de l'ONU, a qualifié l’autorisation par Israël de faire rentrer neuf camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, lundi 19 mai, après des semaines de blocus. Les besoins sont immenses dans le petit territoire assiégé et bombardé continuellement par Tsahal, où 2,1 millions de Palestiniens sont désormais confrontés à "un risque critique de famine".
Après onze semaines de blocus, le gouvernement de Benyamin Netanyahou a autorisé lundi l’entrée dans la bande de Gaza de neuf camions de l'ONU qui transportaient de l’aide humanitaire, dont cinq seulement ont pour l’instant traversé le point de passage de Kerem Shalom, au sud est de la bande. L’agence a également annoncé qu’une centaine de camions supplémentaires vont être autorisés à rentrer, lors d’un point presse à Genève, mardi 20 mai.14 000 bébés pourraient décéder dans les 48 heures
Mais cette aide est bien insuffisante, alors qu’en parallèle, le chef des opérations humanitaires de l’organisation, Tom Fletcher, alerte mardi sur le risque que 14 000 nourrissons ne meurent des conséquences de la famine dans les prochaines 48 heures à Gaza, si plus de denrées alimentaires ne sont pas rapidement acheminées à l’intérieur de l’enclave, selon la BBC.
Le secrétaire adjoint de l'ONU a également témoigné du fait que ses équipes "ont vu les taux de malnutrition infantile doubler en un seul mois", et indiqué que "près de trois familles sur cinq à Gaza ne trouvent pas de pain ou...
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20/05 - Israël : "Les Français juifs sont-ils légitimes à s’exprimer ?", par Simone Harari-Baulieu
En prenant courageusement position contre la reprise de la guerre à Gaza au nom d’abord des valeurs morales du judaïsme, Anne Sinclair et Delphine Horvilleur ont suscité des réactions très polarisées, tout particulièrement chez les Français juifs. Le débat qu’elles ont soulevé est légitime. En revanche, la dérive consistant à exploiter une fois de plus ces prises de position, ces critiques et leurs nuances, au profit d’un négationnisme confusionnel, affirmant que "Gaza c’est Auschwitz" ou que "cette guerre est sans rapport avec le 7 octobre" est insupportable et irresponsable. Faire de Gaza l’enjeu politique d’une élection française est coupable.
Puisqu’il faut le rappeler : le 7 octobre a montré que rien n’avait changé, que la haine antisémite restait un carburant si puissant qu’elle permettait d’ôter aux juifs leur dignité humaine, de les violer, de les violenter, de leur infliger à main nue les pires sévices et que cela devenait même aux yeux de certains un titre de gloire. Le silence de certaines féministes qui ont refusé de reconnaître les violences faites aux femmes au nom de "l’intersectionnalité" a prouvé que les juives restaient privées du statut minimum de dignité dont disposent toutes les autres femmes, toutes les autres victimes. Là encore, rien n’avait changé.
Depuis un an et demi, la confusion juif-sioniste-israélien, au masculin comme au féminin, s’est débridée, l’antisémitisme s’est déchaîné dès l’attaque du Hamas, dans un renversement spectaculaire où la victime est désignée coupable de son...
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20/05 - "Vladimir Poutine mène Donald Trump par le bout du nez" : l’appel des deux dirigeants vu de l’étranger
"Trump a-t-il abandonné l’Ukraine ?". C’est la question que se pose le Financial Times. Au lendemain d’un appel téléphonique de deux heures et cinq minutes entre les chefs d’Etat américain et russe, les interrogations fusent. En annonçant lundi 19 mai, à l’issue de l’entretien, que "la Russie et l’Ukraine vont démarrer immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu, et de manière plus importante, en vue d’une fin à la guerre", Donald Trump a confirmé qu’il avait fait marche arrière pour obtenir un cessez-le-feu immédiat en Ukraine.
"L’appel […] a surtout servi à souligner à quel point une telle avancée est encore loin d’être acquise", pointe CNN. Un processus qui pourrait prendre plusieurs mois selon la chaîne américaine, qui dénonce une "ruse pour permettre à la Russie d’aller de l’avant avec des offensives qui tuent des civils innocents".La Russie obtient "l’accord officiel" de Donald Trump
Avant qu’il n’ait lieu, l’appel entre Donald Trump et son homologue russe semblait pourtant marquer un tournant dans l’implication des Américains à mettre fin à la guerre. "Je pense que cet appel sera couronné de succès", avait déclaré l’envoyé spécial du président Steve Witkoff sur ABC News la veille du rendez-vous. Deux jours plus tard, force est de constater que seul Vladimir Poutine en sort gagnant. Lundi, le dirigeant russe a clairement indiqué, après avoir échangé avec son homologue américain, qu’il ne changerait pas de position et que la Russie était uniquement "prête à travailler avec la partie ukrainienne sur un...
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20/05 - Procès Depardieu : "Il faut être inquiet lorsque les juges laissent faire pour mieux taper ensuite"
La polémique provoquée par la défense de Gérard Depardieu, a connu sa méiose. Au-delà de la culpabilité de l’acteur, celle de son avocat devait-elle être jugée ? Pour reprendre les complaintes notamment télévisuelles des conseils des victimes, un agresseur de cinéma peut-il être autorisé à être défendu par un agresseur de prétoire ? C’est une première, le tribunal a jugé l’affirmative en condamnant Gérard Depardieu à payer des dommages intérêts pour avoir causé un préjudice secondaire aux plaignantes du fait de l’excès d’agressivité et de grossièreté de son avocat.
Il fallait hélas s’y attendre. Cette décision s’inscrit dans la continuité d’une lame de fond qui vise à protéger, voire à surprotéger les victimes de toutes natures et plus spécifiquement en matière sexuelle. Clap de fin donc possible pour les rugueuses audiences pénales où l’âpreté des débats conduit à de violentes remises en cause des récits.
Tous les professionnels de la justice savent qu’un avocat au comportement détestable prend le risque de susciter chez les magistrats une réaction d’agacement pouvant se ressentir dans la sanction prononcée, même si en pratique on constate souvent que les juges ont la sagesse de refuser de rendre les prévenus responsables des gaffes de leurs conseils. Plus encore, il arrive fréquemment que les juridictions pénales se prennent d’empathie pour une personne maladroitement défendue ; Cicéron dans De l’Orateur, il y a longtemps, constatait que les orateurs maladroits ou selon ses termes "ineptes" pouvaient rallier la compassion des...
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20/05 - Devoir de vigilance des entreprises : cette directive européenne qu’Emmanuel Macron souhaite enterrer
L’annonce a été faite lundi 19 mai à l’occasion du sommet Choose France à Versailles. Et elle n’est pas passée inaperçue. "Out of the table", a martelé Emmanuel Macron, à propos de la directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises (CS3D). Le président français veut supprimer cette directive, adoptée en avril 2024 et prévue pour une entrée en vigueur dès 2028.
Objectif de ce texte : obliger les groupes, sous peine de condamnation en justice, à mieux surveiller leurs chaînes de production, pour s’assurer du respect des droits de l’homme et de l’environnement. Sont notamment concernés le travail forcé, le travail des enfants, la sécurité des salariés ou encore la pollution et la déforestation.
Le texte concerne uniquement les entreprises de plus de 1000 salariés, réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 450 millions d’euros. Environ 5500 entreprises françaises seraient concernées.Compétitivité et lutte contre la bureaucratie
En s’attaquant à cette directive, Emmanuel Macron marche dans les pas du chancelier allemand Friedrich Merz, qui avait tenu des propos similaires il y a deux semaines. Tous deux ont ainsi évoqué les impératifs de compétitivité et de lutte contre la bureaucratie, notamment dans le contexte géopolitique actuel. Selon eux, l’Europe, en prenant des normes plus restrictives que les Etats-Unis ou la Chine, se tire une balle dans le pied.
"Il faut aller vite et fort si nous voulons revenir dans la course", a martelé lundi le président de la République, devant les invités du sommet...
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20/05 - D’un séjour en prison à Paris : Charles Kushner, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en France
La famille avant tout. Même lorsque celle-ci a fait de la prison, le locataire de la Maison-Blanche n’hésite pas à nommer ses proches à des postes clés. Dernier exemple en date ? Charles Kushner, choisi par Donald Trump pour être le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en France.
A 51 voix contre 45, le Sénat américain, à majorité républicain, a approuvé ce lundi 19 mai la nomination du père de Jared Kushner, époux d’Ivanka Trump, la fille aînée de Donald Trump. En 2005, ce magnat de l’immobilier plaidait coupable de 18 chefs d’inculpation, dont fraude fiscale, subornation de témoins et contributions illégales à des campagnes électorales. Charles Kushner est alors condamné à deux ans de prison, le maximum autorisé, et passe un peu plus d’un an derrière les barreaux.
Le riche promoteur a reconnu des actes sordides dans le cadre de cette affaire, admettant notamment avoir engagé une prostituée pour séduire son beau-frère, qui collaborait à une enquête fédérale sur des financements de campagne. La rencontre dans une chambre de motel est filmée à l’aide d’une caméra cachée. Charles Kushner envoie la vidéo à sa propre sœur, l’épouse de cet homme, pour la dissuader de témoigner contre lui.
"Mon erreur de jugement remonte à plus de vingt ans", a déclaré début mai l’homme de 71 ans lors de son audition de confirmation au Sénat. "Je ne suis pas une personne parfaite. J’ai fait une très très très grave erreur, et j’ai payé un très lourd tribut."Revirement politique et grâce présidentielle
Une grâce présidentielle a été accordée à...
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20/05 - Une "situation d’échec" : l’école primaire épinglée par un rapport de la Cour des comptes
Le fonctionnement de l’enseignement primaire en France est "en décalage avec les besoins de l’élève", estime la Cour des comptes dans un rapport sévère publié ce mardi 20 mai, qui critique entre autres l’organisation des rythmes scolaires, l’aggravation des inégalités et un niveau scolaire "inacceptable", ou encore un système trop centralisé. "En dépit d’une augmentation constante ces dix dernières années de la dépense consacrée à l’école primaire (maternelle et élémentaire, ndlr), le niveau des élèves a suivi une tendance inverse", déplore la Cour des comptes, institution chargée de contrôler la dépense publique, qui évoque une "situation d’échec".
La Cour publie un rapport sur l’#école primaire, soulignant une aggravation des #inégalités entre élèves et une baisse générale du niveau, notamment en mathématiques, où la France se classe avant-dernière au sein de l’#OCDE.
Lire le rapport 👉 https://t.co/tWm7CzQCS2 pic.twitter.com/45zQtayp6T— Cour des comptes (@Courdescomptes) May 20, 2025
Pour expliquer ce "déclin des performances scolaires des élèves, notamment vis-à-vis de nos voisins européens", l’institution souligne que la France "dépense moins que les autres pays dans l’enseignement élémentaire". Elle pointe aussi l’organisation du temps scolaire, qui "n’apparaît pas prioritairement conçue en fonction des élèves" et des connaissances de la chronobiologie de l’enfant.La semaine de quatre jours remise en question
Dans son viseur notamment : la semaine de quatre jours, "à nouveau devenue la règle largement majoritaire depuis...
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20/05 - L’inquiétant essor du "manager bashing" : "Certains employés n’hésitent plus à dénoncer"
"Un chef, c’est fait pour cheffer". La formule de Jacques Chirac résume avec justesse le rôle du manager : un leader en responsabilité, à la tête d’une équipe, confronté aux défis et aux exigences du quotidien. Pourtant, ce rêve d’accéder à un poste de chef n’est plus aussi largement partagé. 62 % des salariés non-managers déclaraient ne pas souhaiter le devenir, même s’ils en avaient l’opportunité, et seuls 11 % exprimaient une réelle envie d’endosser ce rôle (OpinionWay pour le Salon du Management, 2018).
Cette fonction, autrefois considérée comme un marqueur essentiel de réussite professionnelle, est aujourd’hui parfois voire ouvertement critiquée. Selon une étude menée par Robert Walters en mars 2025 (Manager bashing : quand les professionnels critiquent leur entreprise sur les réseaux), 57 % des entreprises affirment avoir déjà été visées par des publications sur les réseaux sociaux. Parmi ces contenus, 56 % portent sur l’actualité de l’entreprise, 32 % sur le management, 27 % sur la rémunération et 23 % sur le rythme de travail. Au total, 27 % de ces publications sont perçues comme négatives par les organisations concernées.
"Les managers sont souvent la cible de ces publications, et l’on parle alors de manager bashing : un phénomène qui s’est développé ces dernières années, avec des professionnels de plus en plus conscients des comportements toxiques au travail, et qui n’hésitent plus à les dénoncer, que ce soit sur les réseaux sociaux ou via des plateformes comme #Balancetonagency", analyse Ilann Boukais,...
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20/05 - Tourisme : l’Europe autrement - notre cahier spécial
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20/05 - Gaza : ces dirigeants qui haussent le ton face aux "actions scandaleuses" d’Israël
Alors que l’offensive d’Israël lancée samedi sur l’ensemble de la bande de Gaza se poursuit, plusieurs dirigeants mondiaux ont menacé le gouvernement israélien de sanctions et exhorté à augmenter l’aide humanitaire à Gaza. Samedi, depuis un sommet de la Ligue arabe en Irak, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait déjà appelé Donald Trump à "déployer tous les efforts nécessaires et à faire pression" sur Israël afin d’obtenir un cessez-le-feu dans le territoire palestinien.
Ce lundi 19 mai, ce sont le président français Emmanuel Macron et les Premiers ministres britannique et canadien Keir Starmer et Mark Carney qui ont prévenu dans une déclaration conjointe qu’ils ne resteraient "pas les bras croisés" face aux "actions scandaleuses" du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou à Gaza. Ils l’ont menacé de "mesures concrètes" s’il ne cesse pas son offensive militaire et ne débloque pas l’aide humanitaire.
Quelques heures plus tôt, le Premier ministre israélien avait en effet déclaré que l’offensive progressait : "Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire", a-t-il annoncé.Des "mesures concrètes" contre une escalade "disproportionnée"
Parmi les moyens d’action envisagés par Emmanuel Macron, Keir Starmer et Mark Carney, la reconnaissance de la Palestine. "Nous sommes déterminés à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d’une solution à deux États et nous sommes prêts à travailler avec d’autres à cette fin", affirment les...
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20/05 - A quand des visages sur les billets en euro ? "Les êtres humains ne vivent pas dans des abstractions"
Une nouvelle série de billets en euro devrait bientôt voir le jour. Les thèmes retenus ? "La culture européenne : un héritage commun" ou "fleuves et oiseaux : force et diversité". Ces motifs suffiront-ils à incarner un imaginaire commun ? Ou ne sont-ils qu’un nouvel habillage d’une monnaie toujours aussi désincarnée ? Contrairement aux pièces, dont l’avers peut refléter la diversité nationale (de Dante à Marianne), les billets restent obstinément neutres. Pas de figures historiques, pas d’hommages culturels, pas même de représentations humaines. Rien que des fenêtres, des ponts et des portails, fictifs de surcroît.
Pour vous inscrire au concours d'éloquence de L'Express "Speak up Europe !", cliquez ici
Ce choix n’est pas anodin. Il incarne une tentative de neutralité symbolique face à une Europe politique inachevée. Au moment de la création de l’euro, Le Conseil européen a écarté l’idée d’afficher des personnalités, des monuments réels ou des références nationales. Les billets se veulent transversaux, pan-européens, mais finissent par être hors-sol. Ils affichent des éléments architecturaux inventés, censés évoquer des styles européens sans froisser personne. Un compromis esthétique au service d’un consensus politique minimal.
Ce que confirme l'économiste André Orléan, auteur de plusieurs livres sur la monnaie avec Michel Aglietta : "Ces représentations ne renvoient à aucun vécu, ne suscitent aucun affect spécifique d’adhésion." Ce choix, dit-il, reflète une conception particulière de l’Europe, pensée comme entité...
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20/05 - "Un médecin devrait-il pouvoir s’installer où il veut ?" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Les limites de la Bundeswehr
Johannes Warbeck, Augsburg (Allemagne)
La perspective de voir la Bundeswehr transformée en "géant européen" semble aussi irréaliste que les géants des contes de fées traditionnels. En lisant l’article, on comprend bien cependant que les capacités de l’Allemagne à défendre simplement la liberté de la nation sont faibles. Le pays aurait besoin d’un revirement politique qui a très peu de chances de se produire avec le nouveau gouvernement. La France doit donc renforcer ses forces conventionnelles et nucléaires et non s’appuyer sur la réputation de son voisin, laquelle ne reflète plus la réalité. En outre, la France doit prendre la direction stratégique de l’Europe pour assurer une sécurité militaire durable. L’Allemagne, à court terme, ne peut rien faire d’autre que de payer pour cela. (La Bundeswehr, future géante européenne, L’Express du 30 avril.)Enseignants et médecins
Eric Garnier, Villemomble (Seine-Saint-Denis)
Un jeune enseignant est obligé de rejoindre son premier poste, souvent loin de son domicile. Pourquoi un médecin devrait-il pouvoir s’installer où il veut ? (Déserts médicaux : feu vert des députés pour réguler l’installation des médecins, sur Lexpress.fr)Les oublis de l’archevêque d’Alger
Yves Loire, Lyon (Rhône)
J’aurais souhaité que le cardinal Jean-Paul Vesco montre un peu de compassion envers les pieds-noirs. Immigrés souvent de force en Algérie, ils se sont retrouvés des générations plus tard immigrés à nouveau en métropole. Il n’y avait pas parmi eux que des...
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20/05 - Guerre à Gaza : l’UE va revoir son accord d’association avec Israël
Deux jours après avoir lancé une offensive élargie sur l’ensemble de la bande de Gaza, dans le but affiché d’anéantir le Hamas et de récupérer les otages toujours détenus par le mouvement islamiste, Israël a annoncé lundi son intention de prendre le contrôle de tout le territoire palestinien. En parallèle, le gouvernement de Benyamin Netanyahou a autorisé qu’une quantité limitée d’aide humanitaire parvienne à la bande de Gaza, après plus de deux mois et demi d’un blocus complet. Pas de quoi apaiser les craintes de l'ONU et de nombreuses ONG, qui avertissent depuis des mois contre le risque de famine à Gaza. Dans une déclaration commune, le président français Emmanuel Macron, et les Premiers ministres britannique Keir Starmer et canadien Mark Carney ont de leur côté prévenu qu’ils ne resteraient "pas les bras croisés" face aux "actions scandaleuses" d’Israël à Gaza.
Les infos à retenir
⇒ L'UE va revoir son accord d'association avec Israël
⇒ Londres a convoqué l’ambassadrice d’Israël au Royaume-Uni
⇒ La France est "déterminée" à reconnaître un Etat de Palestine
19h40Israël annonce que 93 camions d'aide humanitaire de l'ONU sont entrés dans Gaza mardi
Israël a annoncé l'entrée ce mardi de 93 camions d'aide humanitaire de l'ONU dans la bande de Gaza assiégée et dévastée par la guerre. "(...) 93 camions de l'ONU transportant de l'aide, dont de la farine pour les boulangeries, de la nourriture pour bébés, du matériel médical...
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20/05 - CATL : ce géant discret des batteries électriques chinois dont le monde entier dépend
Quatre lettres qui, associées, font trembler toute une industrie. Largement méconnue du grand public, l’entreprise chinoise CATL (Contemporary Amperex Technology Limited) fabrique près de 40 % des batteries pour véhicules électriques produites dans le monde. Pour conforter sa domination, le constructeur a fait son entrée sur une seconde place boursière ce mardi 20 mai. Après Shenzen en 2018 et une levée d'un peu moins d’un milliard de dollars, il a choisi de se coter à Hong Kong, y récoltant plus de 4,6 milliards de dollars d'argent frais. La plus grosse opération boursière de l’année.
"Les marchés financiers chinois sont très réglementés, avec de nombreux contrôles de capitaux. Les grands investisseurs étrangers ne peuvent pas y accéder facilement. Avant, la voie traditionnelle aurait été d’opter pour New York. Mais au vu du contexte international, il faut trouver d’autres routes et Hongkong joue un rôle de passerelle", décrypte Cosimo Ries, analyste au sein de la société de conseil Trivium China. Avec ce montant record, CATL entend financer la construction de sa gigafactory en Hongrie, dont les travaux doivent s’achever cette année. Ses reins sont déjà très solides. En 2024, son bénéfice a atteint plus de 7 milliards d’euros, tandis que sa trésorerie nette affiche une forme éclatante avec 15 milliards d’euros.Une ascension fulgurante
Lancée en 2011, CATL a connu une ascension fulgurante. La société ne partait pas d’une page blanche. Son fondateur, le discret Zeng Yuqun, avait déjà créé ATL en 1999, une...
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20/05 - Ukraine : Marco Rubio dit que les Etats-Unis ne font aucune "concession" à Vladimir Poutine
Donald Trump a affirmé lundi 19 mai que la Russie et l’Ukraine allaient "démarrer immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu" après son appel avec son homologue russe, Vladimir Poutine, lequel n’a cependant pas consenti à un arrêt des combats sans conditions comme réclamé par Washington et Kiev.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réaffirmé après cet appel que l’Ukraine ne renoncerait pas à sa "terre" et à ses territoires, et exhorté les Etats-Unis à ne pas se désengager de la médiation et à imposer des sanctions contre la Russie. Ce mardi, il a accusé Moscou "d’essayer de gagner du temps", en faisant traîner les négociations pour "poursuivre sa guerre".
Les infos à retenir
⇒ Marco Rubio dit que les Etats-Unis ne font aucune "concession" à Vladimir Poutine
⇒ Volodymyr Zelensky accuse la Russie "d’essayer de gagner du temps"
⇒ L’UE adopte formellement un 17e paquet de sanctions contre la Russie
16h50Marco Rubio dit que les Etats-Unis ne font aucune "concession" à Vladimir Poutine
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a assuré ce mardi que les Etats-Unis n'ont fait aucune "concession" à la Russie, en réponse aux critiques de la politique de l'administration Trump vis-à-vis du conflit en Ukraine. "Il n'a pas obtenu la moindre concession", a déclaré Marco Rubio à propos du président russe Vladimir Poutine, devant la commission des Affaires étrangères du Sénat.
14h30Soupçonnés d’espionnage pour la Russie, trois hommes jugés en Allemagne
Le procès de trois Germano-Russes, soupçonnés...
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20/05 - Tensions entre la France et l’Algérie : les deux pays se rendent coup pour coup
L’Algérie répondra "par une application stricte de la réciprocité" à la suspension par Paris de l’exemption de visas pour les Algériens disposant de passeports diplomatiques, a indiqué lundi 19 mai le ministère algérien des Affaires étrangères.
L’Algérie "prend acte de ce qui s’apparente à une suspension de fait de l’Accord de 2013 sans le respect par la France des procédures requises. Elle en tire toutes les conséquences et y répondra par une application stricte de la réciprocité", a précisé le ministère. "L’Algérie n’a aucun intérêt particulier ni attachement significatif" pour cet accord, a-t-il assuré.
Alger et Paris avaient conclu en 2007 "à l’initiative de la France" un accord portant sur l’exemption de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques, élargi en 2013 aux titulaires de passeports de service, selon le ministère.
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a annoncé le 14 mai "le renvoi en Algérie de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n’auraient pas actuellement de visa". La France réagissait à une décision "injustifiée et injustifiable" d’Alger d’expulser des fonctionnaires français, a-t-il dit.Expulsions de part et d’autre
Cette mesure a commencé à être mise en œuvre vendredi. "Le ressortissant algérien, titulaire de passeport diplomatique ou de service qui ne détient pas de visa" à son entrée "fera l’objet d’une procédure de non-admission/refoulement", selon un message de l’état-major de la police nationale française consulté par l’AFP.
Alger n’a "jusqu’à ce...
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20/05 - Nouvelle-Calédonie : pourquoi LFI ne jure plus que par la "Kanaky"
Sur la photo, deux députés de La France insoumise, Bastien Lachaud et Mathilde Panot, se recueillent à Canala, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie. Ils se tiennent devant les tombes d’Eloi Machoro et Marcel Nonnaro, militants indépendantistes tués par le GIGN en 1985, quand l’archipel était secoué par une quasi-guerre civile. "Figures de la lutte pour l’autodétermination, ils portaient la voix du peuple kanak. Leur mémoire reste vive dans chaque conscience engagée pour la liberté et la décolonisation, écrit Bastien Lachaud, alors en déplacement sur le territoire. Quarante ans après, leur combat continue." Ce cliché a été posté sur les réseaux sociaux le 13 mai, un an jour pour jour après les émeutes qui ont déchiré le Caillou.
Ces dernières semaines, les insoumis ont multiplié les conférences de presse, dénonçant la "répression" de ceux qu’ils estiment être des "prisonniers politiques". Parmi eux, on trouve par exemple la figure du mouvement indépendantiste Christian Tein, mis en examen pour "complicité de tentative de meurtre" et "vol en bande organisée avec arme". Il n’est désormais plus question de "Nouvelle-Calédonie", mais de "Kanaky-Nouvelle-Calédonie". Sur les réseaux sociaux, les publications des insoumis sont accompagnées de l’émoji du drapeau bleu-orange-vert des indépendantistes. "La France insoumise en a fait un sujet central, parce qu’il s’agit du respect du droit international et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes", affirme Bastien Lachaud à L’Express. Depuis un an, LFI est passée d’un...
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20/05 - Langues régionales : ces sept idées reçues à oublier
Ah, les langues minoritaires de France ! Voilà un sujet sur lequel des personnalités pourtant cultivées comme Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Benjamin Morel et quelques autres multiplient les affirmations les plus hasardeuses, quand ce ne sont pas les balourdises les plus hénaurmes… Des célébrités auxquelles l’historienne Rozenn Milin et le sociolinguiste Philippe Blanchet Lunati ont entrepris de répondre sur le seul terrain qui vaille, celui des faits, à travers un ouvrage aussi réussi sur le fond que sur la forme (1). Une série de chapitres très courts s’ouvrant sur des idées reçues, suivies d’une réfutation incontestable en quelques pages. En voici quelques illustrations.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici
"Ce sont uniquement des langues orales." Raté ! La plupart des langues de France sont écrites depuis aussi longtemps que le français et ont donné lieu à des créations dans tous les domaines, qu’il s’agisse de poésie, de romans, de théâtre, d’essais ou de BD, sans oublier des productions d’ordre administratif, technique ou scientifique. Pour ne citer qu’un seul exemple : il existe un traité médical rédigé partiellement en breton datant du tournant des IXe et Xe siècles.
"Elles n’ont pas de grammaire." Pas de chance non plus, toutes les langues possèdent une grammaire : un certain ordre des mots, des règles de conjugaisons, des manières singulières d’accorder ou non les noms, les verbes, les adjectifs… Et cela pour une raison élémentaire : à défaut, leurs...
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20/05 - Jean-Pierre Cabestan : "Aujourd’hui, la Chine n’est pas prête pour un débarquement à Taïwan"
Le "piège de Thucydide", conceptualisé par l’Américain Graham Allison, va-t-il se refermer sur la Chine et les Etats-Unis ?
Ce piège prévoit qu’une puissance dominante entre en guerre avec une autre en pleine ascension, avec la crainte de se voir surclasser. Or, justement, la Chine s’est donné pour objectif de dépasser au cours du siècle les Etats-Unis pour s’asseoir durablement à la première place mondiale.
Les hausses successives de droits de douane entre Pékin et Washington, ces dernières semaines, à l’initiative de Donald Trump, ont démontré une tendance à l’escalade entre la puissance dominante (les Etats-Unis) et celle, émergente et rivale, la Chine.
Au-delà des tensions économiques, leurs forces se préparent à une confrontation militaire concernant Taïwan, soutenue par les Américains et convoité par le Parti communiste chinois.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Clément Daniez, et réalisé par Jules Krot.
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Pour aller plus loin :
"La Chine de Xi Jinping va s’enfoncer dans une lente décadence" : les prédictions de Carl Minzner
"Si les Etats-Unis intervenaient…" : le scénario fou d’une attaque chinoise de Taïwan, par Tong...
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20/05 - L’antiaméricanisme français réveillé par la crise des années 1930
Les yeux bandés, le président Wilson plonge sa main dans un grand bocal en verre rempli de petits papiers. Il s’apprête à désigner les soldats américains qui iront combattre en Europe. Après près de trois ans de guerre, les Etats-Unis entrent à leur tour dans le conflit contre l’Allemagne.
Avec l’aide des Américains, les Alliés parviennent à faire reculer les troupes allemandes. Et le 11 novembre 1918 à 11 heures, les cloches de tous les villages de France sonnent pour annoncer la victoire. Les Français descendent dans les rues pour fêter le retour de la paix. Dans la foule, des drapeaux américains se mêlent aux drapeaux tricolores.
Au sortir de la guerre, les Français célèbrent les Américains comme les héros qui ont permis la victoire. Mais l’image du sauveur va vite s’estomper et l’admiration pour les Etats-Unis sera de courte durée. Car une nouvelle crise, cette fois économique, va frapper le monde.
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Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit par Solène Alifat et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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Pour aller plus loin :
Droits de douane : Donald Trump recrée-t-il la situation de crise des années 30...
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20/05 - Accor sous l’ère Sébastien Bazin : l’ascension à marche forcée d’un géant de l’hôtellerie
Le 16 avril 2020, un mois tout juste après l’entrée en confinement de la France pour contrer la propagation du coronavirus, Sébastien Bazin est l’invité de la matinale de France Inter. Ce jour-là, plus de 4 millions d’auditeurs – pour la plupart cloîtrés à domicile – écoutent le patron d’Accor expliquer en direct que 300 de ses hôtels vont accueillir des patients. La veille, Olivier Pelat, l’un des plus gros franchisés du groupe, a reçu un appel de l’interviewé. "Demain matin, je suis chez Léa Salamé, je vais annoncer qu’on met des hôtels à disposition pour les malades du Covid. T’es d’accord ?". "Quels hôtels ?", lui répond-il, circonspect. "Celui que tu as près de la porte de la Chapelle, c’est parfait, il est à côté de l’hôpital Bichat." Olivier Pelat accepte. Le lendemain, quelques minutes après l’entretien à la radio, il reçoit un SMS :
- "Les premiers malades arrivent ce soir."
- "Sébastien, l’hôtel est fermé ! Complètement fermé !"
- "Merde, je n’y avais pas pensé."
En quelques heures, Olivier Pelat se met en quatre pour relancer la machine, appelle le directeur, les équipes… Le soir même, l’établissement rouvre ses portes. "On ne dit pas non à Sébastien Bazin", confesse-t-il aujourd’hui. Cette force de persuasion, l’ancien financier en a usé, et parfois abusé, pour mettre en place un plan de transformation radical du groupe hôtelier français, dont il a pris les rênes en 2013. Le 28 mai prochain, le renouvellement pour trois ans de son mandat, qui devait s’achever en 2026, sera soumis au vote des actionnaires, réunis...
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19/05 - Choose France : Sanofi, le trouble-fête
Chaque année depuis 2018, l’Elysée se rengorge à l’occasion du sommet Choose France. Au château de Versailles, dans la galerie des Batailles et ses 11 mètres de hauteur sous plafond, Emmanuel Macron prend le micro devant un parterre de chefs d’entreprise pour annoncer une série d’investissements étrangers dans l’Hexagone. Chorégraphie rodée et discours conquérant, à l’image des combats victorieux de Tolbiac et de Wagram, représentés sur deux des immenses toiles qui ornent les murs.
2025 ne fait pas exception, avec une moisson record : le chef de l’Etat s'est réjoui, le 19 mai, que la France ait décroché 20 milliards d’euros d’engagements financiers sur une cinquantaine de projets. Une enveloppe qui vient s’ajouter aux 17 milliards déjà dévoilés lors du sommet sur l’intelligence artificielle de février dernier. Mais voilà, 20 milliards, c’est aussi le montant que le français Sanofi va prochainement investir, à lui seul… aux Etats-Unis. Hasard du calendrier, le géant pharmaceutique en a fait l’annonce trois jours seulement avant le raout versaillais, provoquant au passage l’ire de Bercy.Un mauvais signal
La pression exercée par la politique commerciale de Donald Trump porte une nouvelle fois ses fruits. Comme avec le groupe CMA CGM, en mars dernier. Le patron de l’armateur, Rodolphe Saadé, avait révélé, au cours d’une singulière mise en scène dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche, qu’il allait injecter lui aussi 20 milliards d’euros sur quatre ans dans le transport maritime outre-Atlantique. Pendant que le...
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19/05 - Guerre en Ukraine : ce que se sont dit Donald Trump et Vladimir Poutine au téléphone
Le rendez-vous était attendu. Donald Trump s’est entretenu ce lundi 19 mai avec son homologue russe Vladimir Poutine au téléphone avec l’objectif, a dit le président américain, de "mettre fin au bain de sang" en Ukraine. L’échange, scruté dans le monde entier, a duré un peu plus de deux heures, selon les agences de presse russe, citant le Kremlin.Pas encore de cessez-le-feu
Après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou la semaine dernière, les premiers depuis 2022, Vladimir Poutine a indiqué que cette conversation avec Donald Trump "a été très instructive et très franche", dans une courte déclaration à la presse après son appel avec le président américain. "Dans l’ensemble, je pense qu’elle a été utile à cet égard", a-t-il ajouté. Après cette rencontre à Istanbul, qui a mis en exergue le gouffre entre les positions de Moscou et Kiev, Donald Trump avait déclaré sur sa plateforme Truth Social qu’il parlerait par téléphone à Vladimir Poutine "pour mettre fin au bain de sang", disant espérer "une journée productive" et "qu’un cessez-le-feu aura (it) lieu".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, lui aussi, dit lundi vouloir un cessez-le-feu "complet et inconditionnel" de 30 jours, "suffisamment long" dans le temps pour permettre des discussions, et avec "la possibilité d’une prolongation". Si aucun cessez-le-feu n’a pour l’heure été annoncé, le président russe Vladimir Poutine a estimé face à la presse russe que les discussions avec l’Ukraine allaient dans la "bonne voie" après les pourparlers de...
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19/05 - Choose France : Amazon, Prologis... Les principales annonces du sommet
Centres de données, banque en ligne, bateaux de croisière : le 8e sommet Choose France, qui se déroulait ce lundi 19 mai, a attiré de nouveaux investisseurs étrangers en France pour sa huitième édition. "C’est un jour ensoleillé et je suis là pour de belles nouvelles", s’est réjoui lundi matin Emmanuel Macron lors d’une visite à l’usine d’autobus électriques de l’allemand Daimler à Ligny-en-Barrois dans la Meuse, au moment où le constructeur s’engage à investir quelque 92 millions d’euros. Une cinquantaine de projets ont été dévoilés ou confirmés à Versailles où le président français, arrivé vers 14h30, a convié plus de 200 patrons des cinq continents à l’occasion d’un sommet baptisé "France, terre de créativité".
Après les 15 milliards d’euros de l’édition 2024, 20 milliards d’euros d’investissements nouveaux ont été dévoilés, selon l’Elysée. 20,8 milliards d’euros d’engagements sur l’intelligence artificielle (IA) pris en février seront par ailleurs entérinés."Data centers" à l’honneur
Les centres de données sont à l’honneur, avec plusieurs grands projets annoncés, ou confirmés après le Sommet sur l’intelligence artificielle de février qui avait reçu 109 milliards d’euros de promesses d’investissement privés.
L’Américain Prologis investira 6,4 milliards d’euros en entrepôts pour les marchés de Marseille, Lyon, Paris et Le Havre, et dans quatre centres de données en région parisienne.
Le Canadien Brookfield confirme une annonce de février, avec 10 milliards d’euros pour un site à Cambrai (Nord).
L’Américain Digital Realty confirme...
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19/05 - Pierre Vermeren : "Ce n’est pas mon problème si Donald Trump et Vladimir Poutine sont anti-woke"
Rarement un livre universitaire n'aura suscité un tel brouhaha médiatique, jusqu'à s'inviter sur le plateau de Pascal Praud sur CNews. Face à l'obscurantisme woke devait paraître en mars, mais avait été suspendu par son éditeur, les prestigieuses Presses universitaires de France (PUF). Avant même d'en connaître le contenu, l'historien Patrick Boucheron avait publiquement critiqué le livre. L'ouvrage collectif est finalement disponible depuis le 30 avril, et une chose est certaine : les polémiques ont bénéficié aux ventes. Inégal et parfois daté dans son propos, le livre comporte des chapitres très faibles sur le plan scientifique (mention spéciale au texte du psychanalyste Florent Poupart qui n'a rien à envier à la prose d'une Judith Butler, pourtant dans le camp adverse...), d'autres bien plus robustes, comme ceux de de la sociologue Nathalie Heinich, du biologiste Andreas Bikfalvi ou du philosophe Pierre André-Taguieff.
L'historien Pierre Vermeren, professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et spécialiste du Maghreb, a co-dirigé l'ensemble, tout en signant une belle contribution sur l'intégration des enfants d'immigrés dans un contexte de remise en cause des savoirs classiques. Dans un entretien à L'Express, il se défend sur le timing de cette publication, alors que depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, l'obscurantisme et la cancel culture font des ravages aux Etats-Unis, au nom justement de l'antiwokisme.
L'Express : Pourquoi sortir un livre critique sur le wokisme à l’heure...
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19/05 - 340 000 euros par élève : les coûts cachés du décrochage scolaire
Perte de confiance en soi, exclusion sociale, stigmatisation : les préjudices du décrochage scolaire ne sont plus à prouver. Mais au-delà des conséquences pour l’élève, cette sortie précoce du système scolaire impacte la collectivité. D’après un rapport publié ce lundi 19 mai par le cabinet international Boston Consulting Group et la fondation Apprentis d’Auteuil, le surcoût occasionné par élève décrocheur durant toute la durée de sa vie active est de 340 000 euros.
Selon l’étude, un décrocheur est "une personne dont le diplôme le plus élevé est le brevet des collèges". Suivant cette définition, près de 75 000 jeunes seraient concernés chaque année et environ 7,6 % des 18-24 ans faisaient partie de cette classification en 2024.259 000 euros de manque à gagner
Pour parvenir à mesurer le coût du décrochage scolaire, "deux populations ont été sélectionnées : celle des élèves décrocheurs et celle des diplômés", explique Olivier Scalabre, directeur général du bureau de Paris du Boston Consulting Group. "Nous avons choisi de mettre la barre au brevet et avons regardé ce que ces deux groupes apportent à la société en tant que taxes, TVA et impôts durant les 40 ans de leur vie active. Nous avons également étudié les ressources qu’ils donnent à la collectivité en termes de frais additionnels divers et variés, ainsi que les aides qu’ils peuvent solliciter de la part de la collectivité", continue-t-il. Afin de se concentrer sur la période de vie active, seuls les individus âgés de 25 à 65 ans ont été étudiés, excluant ainsi la phase...
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19/05 - Dette américaine : "La dégradation de la note n’est pas un électrochoc suffisant"
Derrière les baies vitrées dominant Manhattan, au 7 World Trade Center, la dette américaine est un sujet de discussion récurrent. Chez les analystes de Moody’s qui y sont installés, elle a longtemps suscité des haussements de sourcils. Désormais, ils les froncent. Face à un fardeau de plus de 36 000 milliards de dollars, le verdict est tombé : vendredi dernier, l’agence a ôté le précieux AAA aux Etats-Unis.
Les raisons de ce déclassement ? Une hausse de la dette sur la dernière décennie, due à des déficits persistants, ainsi qu’un alourdissement de sa charge d’intérêt. Et le poids de l’endettement devrait continuer à augmenter, avoisinant les 134 % du PIB d’ici 2035, estime l’agence. Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet Asset Management, revient pour L’Express sur les implications de cette décision.
L’Express : Moody’s était la dernière des grandes agences à maintenir la note maximale pour les Etats-Unis, et ce depuis plus d’un siècle. Pourquoi a-t-elle attendu aussi longtemps avant de la baisser ?
Christopher Dembik : Moody’s utilise un système de notation légèrement différent de celui de ses concurrents, ce qui peut entraîner un certain décalage dans ses décisions. Le fait qu’elle n’ait pas abaissé la note plus tôt n’a d’ailleurs eu que peu d’effet sur le marché obligataire car c’est une subtilité méthodologique. En réalité, depuis la dégradation opérée par S&P en 2011, les investisseurs considéraient déjà que les États-Unis avaient perdu leur statut de triple A.
Cette...
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19/05 - Laurent Wauquiez, la vie après la défaite : comment lutter contre soi-même
Laurent Wauquiez n’est pas un homme de droite. "Je suis l’homme le plus haï de France. Cela me donne une petite chance, n’est-ce pas, d’en être un jour le plus aimé." Bien sûr, défait, éreinté, esquinté, Laurent Wauquiez est mitterrandiste. Comment survivre autrement ? Comme l’ancien président qui, au lendemain des événements de Mai 68, se confie à Michèle Cotta, le chef des députés Droite républicaine croit en sa renaissance. Mourir dix fois n’a jamais empêché personne de se relever.
L’histoire de la Ve République et des précédentes regorge de résurrections réjouissantes, et des plus spectaculaires – Georges Clemenceau n’a-t-il pas cessé tout combat politique pour se consacrer au journalisme avant de devenir président du Conseil de la IIIe ? Le grand perdant de l’élection à la présidence des Républicains a connu tant de déconvenues, pourquoi accorder à la défaite de la veille plus d’importance qu’au revers de l’avant-veille ? Lui, le pugnace, s’y refuse.
A froid, il analysera cet échec électoral, il en tirera les conséquences, il fera de ses stigmates des forces, il… Mais si l’erreur fondamentale était de considérer comme "électorale" une débâcle qui n’est que personnelle ? Ce qui a tué Laurent Wauquiez hier le tuera demain, car il ne s’agit pas d’une inadéquation avec les attentes des électeurs, ni de majorité ou de minorité, il est question d’image, de ton, de ce que ce personnage donne à voir dès qu’il se sait observé : une fausseté malgré lui. Et la lutte contre la mort n’est rien à côté de la lutte contre...
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19/05 - Dîner de Donald Trump sur les cryptomonnaies : quand la politique se mêle aux affaires
C’est un vrai "cauchemar éthique", titre le Wall Street Journal. Jeudi 22 mai, à l’occasion d’un dîner de gala, le président américain Donald Trump s’apprête à mettre les petits plats dans les grands pour recevoir les 220 personnes qui ont acheté le plus de $TRUMP, la cryptomonnaie de type "memecoin" lancée par Donald Trump. Les memecoins sont des jetons hypervolatils basés sur une personnalité ou un phénomène viral, conçus pour s’amuser et spéculer. Lancé quelques heures avant son investiture en janvier, le memecoin $TRUMP est un exemple parmi d’autres de l’expansion constante de la famille Trump dans les cryptomonnaies.
Jeudi, le top 25 de ces acheteurs aura même la chance de discuter avec le président en personne lors d’une réception VIP spéciale, ainsi qu’à une visite de la Maison-Blanche. Parmi eux, des célébrités de la cryptomonnaie, des fans du mouvement MAGA (Make America Great Again) et autres spéculateurs, relève le Wall Street Journal. Ce dîner représente peut-être l’entreprise commerciale la plus audacieuse de la seconde présidence de Donald Trump, brouillant encore davantage les frontières déjà floues de Washington entre la politique et les profits, note de son côté l’Agence France Presse.Un levier d’enrichissement personnel
Après l’euphorie des débuts, le memecoin de Donald Trump avait chuté, faisant perdre plus de deux milliards de dollars cumulés à environ 810 000 acheteurs, rapporte le cabinet Chainalysis, une entreprise spécialisée dans l’analyse des transactions sur les blockchains, auprès du New...
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19/05 - "La France est aussi ciblée" : les hackers nord-coréens, l’armée de l’ombre de Kim Jong-un
Il avait un numéro de téléphone français, candidatait à des postes de développeur informatique et se faisait appeler Paul, André ou encore Suzanne. Son véritable nom demeure à ce jour une énigme. Pas son profil. L’intéressé est un hacker nord-coréen dont la mission consistait à s’introduire dans des organisations occidentales, révèle Evan Gordenker, spécialiste de ce pays au sein de l’équipe de chercheurs en cybersécurité Unit 42. "Paul" est loin d’être un cas isolé. Un rapport du Google Threat Intelligence Group indiquait, en avril, que des centaines d’entreprises dans le monde ont été infiltrées de la sorte.
Pour les noyauter, ces serviteurs de Kim Jong-un ont une tactique simple : ils se font recruter en tant que travailleurs à distance et postulent aussi bien à des postes à temps plein qu’à des missions en indépendants. Certains d’entre eux ont pour seule consigne de faire le travail qui leur est demandé, toucher le salaire et le reverser diligemment au régime. D’autres doivent mener des opérations d’espionnage, installer des virus ou faire chanter leurs victimes. Le secteur des cryptomonnaies est fréquemment dans leur collimateur. En février dernier, les Nord-Coréens ont volé l’équivalent de 1,5 milliard de dollars à la plateforme Bybit. Les services de renseignement de Corée du Sud estiment que l’armée cyber de Pyongyang compte environ 8 400 personnes. Des agents numériques qui constituent désormais l’une des principales sources de revenus du régime.
Dans les années 2000, pourtant, l’informatique n’intéressait...
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19/05 - Présidentielle en Roumanie : quand Pavel Durov tente d’éclabousser la France
Est-ce un signe de la gravité de l’affaire ? La DGSE sort de son silence habituel. Ce lundi 19 mai, la Direction générale de la sécurité extérieure "réfute avec vigueur les allégations" du fondateur de la messagerie en ligne Telegram. Pavel Durov prétend que Paris a tenté d’influencer l’élection présidentielle roumaine. Le second tour s’est déroulé ce dimanche, remporté par le centriste pro-européen Nicusor Dan face au candidat nationaliste George Simion.
Dans un premier post sur le réseau social X ce dimanche en fin d’après-midi, l’entrepreneur russe de 40 ans accuse la France, désignée par un emoji baguette de pain, de vouloir "faire taire les voix conservatrices en Roumanie". Le ministère français des Affaires étrangères rejette immédiatement, également sur X, "des allégations totalement infondées".
A Western European government (guess which 🥖) approached Telegram asking us to silence conservative voices in Romania ahead of today’s presidential elections. I flatly refused. Telegram will not restrict the freedoms of Romanian users or block their political channels.— Pavel Durov (@durov) May 18, 2025
Environ quatre heures plus tard, Pavel Durov précise ses propos en mettant en cause Nicolas Lerner. Le patron de la DGSE lui aurait demandé, au salon des Batailles de l’hôtel de Crillon, luxueux établissement parisien, "de bannir les voix conservatrices en Roumanie" sur Telegram."Bas les pattes !"
Ce lundi, les services secrets extérieurs français dénoncent "les allégations selon lesquelles...
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19/05 - Dimitri Zoulas, chef de l’Ofast : "Le narcotrafic crée une criminalité organisée d’atmosphère"
Alors que Gérald Darmanin a annoncé, ce samedi 17 mai, l'ouverture d'ici 2028 d'une nouvelle prison de haute sécurité à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, afin d'accueillir entre autres les "profils les plus dangereux du narcotrafic", le chef de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) Dimitri Zoulas fait le point pour L’Express sur les différentes menaces liées au trafic de stupéfiants en France. Explosion de la production, de la circulation et de la consommation de substances, ultraviolence banalisée, réseaux de plus en plus structurés, tentatives de corruption, menaces sur les magistrats ou les surveillants de prison… Il alerte notamment sur "une criminalité organisée d’atmosphère" et le franchissement de certains paliers de violence, qui menacent la sécurité nationale. Entretien.
L’Express : En mars dernier, vous indiquiez sur France Info que nous vivions "un moment historique du point de vue de la menace liée au narcotrafic", qui n’a "jamais été aussi élevé en France". Quels sont les facteurs qui ont, selon vous, intensifié cette menace sur les derniers mois ?
Dimitri Zoulas : Nous avons en effet atteint une quantité et une vitesse de circulation des drogues inédites sur notre territoire. La production de ces substances semble désormais illimitée : pour la cocaïne, on avoisine par exemple 4 000 tonnes de production en Amérique latine aujourd’hui, contre moins de 2 500 il y a cinq ans. Lorsqu’on saisit en France plus de 53 tonnes de cocaïne en 2024 [NDLR : soit 135 % de plus qu’en 2023], même si c’est un...
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19/05 - Olivier Faure
Premier secrétaire du Parti socialiste depuis 2018, Olivier Faure a traversé les tempêtes, les frondes internes et les défaites électorales sans jamais lâcher les rênes. Architecte de la Nupes, souvent contesté, parfois marginalisé, il a imposé une ligne d’union de la gauche sans renier son ancrage social-démocrate. Discret en apparence mais redoutable tacticien, il manœuvre en coulisses pour maintenir le PS dans le jeu, quitte à jouer l’équilibriste entre Mélenchon et les barons locaux. À deux ans de la présidentielle, il reste en embuscade - minoritaire sur le papier, central dans les recompositions.
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19/05 - Marine Tondelier
Blazer vert fluo sur les plateaux télé, ton tranchant en réunion : Marine Tondelier s’est imposée en deux ans comme une figure centrale de l’écologie politique. Réélue en avril 2025 à la tête des Écologistes avec plus de 70 % des voix, l’élue d’Hénin-Beaumont veut tourner la page des guerres internes et imposer une écologie de combat, offensive, ancrée dans les territoires. Son style ? Direct, assumé, parfois brutal. Son ambition ? Faire des Verts une force incontournable à gauche en 2027. Mais en imposant sa ligne, elle crispe autant qu’elle fédère – et fracture parfois plus qu’elle ne rassemble.
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19/05 - Derrière le cancer de Joe Biden, le grand mensonge des démocrates
"La candidature de Joe Biden, pire décision de l’histoire américaine", titrait L’Express voilà un an. Un mois plus tard, le calamiteux débat présidentiel de l’intéressé face à Trump allait précipiter sa chute : Biden jeta l’éponge. Le week-end dernier, l’annonce officielle de son cancer de la prostate, "agressif", avec "des métastases dans un os", confirme ce que le grand public avait pressenti à l’époque malgré le déni de la Maison-Blanche et du Parti démocrate : alors âgé de 81 ans et atteint d’un déclin cognitif, le 46e président n’était aucunement en mesure de présider plus longtemps aux destinées d’une Amérique confrontée à d’immenses défis intérieurs et internationaux.
La publication cette semaine du livre Original Sin (Péché originel, non traduit) vient confirmer l’existence d’un mensonge à grande échelle visant à dissimuler le bulletin de santé du président américain. Les journalistes de CNN et d’Axios, Jake Tapper et Alex Thompson, révèlent ce qui se murmurait déjà en 2023 : physiquement délabré, Joe Biden n’était réellement intellectuellement "présent" que "de 10 heures à 16 heures". Même pas trente-cinq heures par semaine !Le président américain Joe Biden se relève de sa chute lors d'une cérémonie militaire dans le Colorado, jeudi 1er juin 2023
Sa famille savait. Les ministres de son cabinet savaient. Les grands pontes du Parti démocrate et de la presse savaient. Mieux informé que quiconque, l’influent Barack Obama savait. Personne n’a rien dit. Ou presque. Dès l’été 2023 dans les colonnes de The Atlantic, le républicain...
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19/05 - Florent Barraco : "Werenoi était l’artiste le plus écouté de France, mais qui le connaissait ?"
C’est une disparition tragique qui illustre l’archipellisation de nos goûts musicaux. La mort brutale du rappeur Werenoi, le 17 mai, à l’âge de 31 ans a suscité une vive émotion chez ses nombreux fans, mais aussi la surprise d’une majeure partie de nos compatriotes découvrant que l’artiste originaire de Montreuil (Seine-Saint-Denis) était le plus gros vendeur de musique en France depuis deux ans.
Dans La Route du tube (qui vient de paraître chez Perrin), Florent Barraco montre justement la disparition des tubes fédérateurs qui ont uni le pays par-delà les générations et les clivages politiques. En ouverture de son livre, le rédacteur en chef à Paris Match ne cite pas Jean-Jacques Goldman mais Ernest Renan, en 1882 : "Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple."
Une nation, ce n’est pas qu’une géographie, une langue ou des batailles gagnées ; c’est aussi une culture populaire partagée par toutes les classes sociales. Jusqu’à une date récente, les tubes nous rassemblaient. C’est moins le cas. Dans son livre, Florent Barraco a retenu 50 chansons, de Charles Trenet à Aya Nakamura. 15 datent des années 1970, 16 des années 1980. Pour les années 1990, on tombe à sept titres. Quant à la période 2000-2025, Barraco n’en a gardé que cinq…
Pour L’Express, l’auteur analyse ces fragmentations musicales, revient sur le moment de grâce des JO de Paris et s’étonne du grand...
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19/05 - Florent Barraco : "Werenoi était l’artiste le plus écouté de France, mais qui le connaissait ?"
C’est une disparition tragique qui illustre l’archipellisation de nos goûts musicaux. La mort brutale du rappeur Werenoi, le 17 mai, à l’âge de 31 ans a suscité une vive émotion chez ses nombreux fans, mais aussi la surprise d’une majeure partie de nos compatriotes découvrant que l’artiste originaire de Montreuil (Seine-Saint-Denis) était le plus gros vendeur de musique en France depuis deux ans.
Dans La Route du tube (qui vient de paraître chez Perrin), Florent Barraco montre justement la disparition des tubes fédérateurs qui ont uni le pays par-delà les générations et les clivages politiques. En ouverture de son livre, le rédacteur en chef à Paris Match ne cite pas Jean-Jacques Goldman mais Ernest Renan, en 1882 : "Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple."
Une nation, ce n’est pas qu’une géographie, une langue ou des batailles gagnées ; c’est aussi une culture populaire partagée par toutes les classes sociales. Jusqu’à une date récente, les tubes nous rassemblaient. C’est moins le cas. Dans son livre, Florent Barraco a retenu 50 chansons, de Charles Trenet à Aya Nakamura. 15 datent des années 1970, 16 des années 1980. Pour les années 1990, on tombe à sept titres. Quant à la période 2000-2025, Barraco n’en a gardé que cinq…
Pour L’Express, l’auteur analyse ces fragmentations musicales, revient sur le moment de grâce des JO de Paris et s’étonne du grand...
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19/05 - Bruno Retailleau
Issu de la tradition catholique vendéenne, formé à l’ombre de Philippe de Villiers avant de rallier l’UMP, Retailleau a construit sa carrière avec méthode, constance et austérité. Entré au gouvernement Bayrou en décembre 2024 comme ministre de l’Intérieur, il a immédiatement imprimé sa marque : durcissement de la naturalisation, contrôle aux frontières, défense inflexible de la laïcité. Voix rigide mais claire, il s’impose comme l’architecte d’un retour à l’ordre républicain. Candidat à la présidence des LR en mai 2025, il remporte l’élection face à Laurent Wauquiez.
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19/05 - Union européenne - Royaume-Uni : un accord inédit cinq ans après le Brexit
C’est peut-être le début d’une nouvelle ère dans les relations entre Londres et Bruxelles. Lundi 19 mai, lors d’un sommet inédit depuis le Brexit il y a cinq ans, Européens et Britanniques ont conclu un partenariat sur la défense et la sécurité, trouvé un compromis pour assouplir certaines barrières commerciales et prolongé un accord sur la pêche, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l’Agence France Presse (AFP).
Ce sommet "marque une nouvelle ère dans nos relations", a déclaré le Premier ministre Keir Starmer en accueillant la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa. "C’est un grand jour parce que nous tournons une page et ouvrons un nouveau chapitre, qui est si important en ces temps où nous voyons monter les tensions géopolitiques", a affirmé de son côté la cheffe de l’exécutif européen, insistant sur le fait que le Royaume-Uni et l’Union européenne "partagent les mêmes valeurs".Droits de pêche jusqu’en 2038
Les tractations se sont poursuivies jusqu’à la dernière minute pour lever notamment les derniers blocages sur le dossier épineux de la pêche, particulièrement sensible pour la France. Finalement, Londres et les 27 ont acté la reconduction de l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, pendant douze années supplémentaires, selon ces sources. Censé expirer en 2026 et cheval de bataille pour la France en particulier, cette prolongation "assurera stabilité et certitude" aux pêcheurs "sans augmenter la quantité de poissons que...
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19/05 - Pologne : Karol Nawrocki, le nationaliste fan de Trump qualifié au second tour de la présidentielle
"La Pologne d’abord, les Polonais d’abord" : le slogan est celui d’un nationaliste. Dimanche 18 mai lors du premier tour de l’élection présidentielle en Pologne, Karol Nawrocki a obtenu 29,54 % des voix, juste derrière le maire pro-européen de Varsovie Rafal Trzaskowski (31,36 %), candidat de la Coalition civique du Premier ministre Donald Tusk, selon les résultats officiels.
Un écart aussi serré entre les deux favoris n’était pas prévu par les sondages, qui voyaient plus bas Karol Nawrocki, soutenu par le parti conservateur Droit et Justice (PiS). Au bout des gants de cet ancien boxeur amateur, l’Union européenne et les réfugiés ukrainiens, près d’un million en Pologne. Si l’historien s’est engagé à maintenir le soutien du pays membre de l’UE et de l’Otan à l’Ukraine voisine, en guerre, il a dénoncé les aides accordées aux réfugiés.Accusé de proximité avec des gangsters
Dans une vidéo de campagne, l’homme de 42 ans a déclaré que les prestations sociales étaient "avant tout destinées aux Polonais" et que, "dans les files d’attente chez les médecins et dans les hôpitaux", les citoyens polonais devaient "avoir la priorité". Il a également reproché à l’Ukraine de ne pas avoir "fait preuve de gratitude pour ce que les Polonais ont fait" et accusé son président, Volodymyr Zelensky, d'"insolence".
Lors du second tour de l’élection présidentielle, le 1er juin, il pourrait succéder au président Andrzej Duda, affilié lui aussi au PiS. Comme ce dernier lors de son élection en 2015, Karol Nawrocki est un novice en politique. Il...
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19/05 - La Russie et l’Ukraine vont "démarrer immédiatement des négociations", annonce Donald Trump
Les semaines "cruciales" se suivent. Après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou vendredi en Turquie, les premières négociations directes depuis 2022, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont entretenus ce lundi 19 mai au téléphone. Sur sa plateforme Truth Social, le président américain avait dit vouloir "mettre fin au 'bain de sang'", espérant "qu’un cessez-le-feu aura lieu". "Le président est déterminé à obtenir des résultats", avait déclaré de son côté son envoyé spécial Steve Witkoff, avant de mettre en garde : "Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra".
A la veille de cet appel, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus dimanche par téléphone avec le président américain, a indiqué Downing Street. Ils "ont discuté de la situation en Ukraine et du coût catastrophique de la guerre pour les deux parties", a expliqué un porte-parole du bureau de Keir Starmer. "Au président Poutine de prouver demain qu’il veut vraiment la paix et d’accepter le cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours proposé par le président Trump, soutenu par l’Ukraine et l’Europe", a écrit sur X le président français, Emmanuel Macron.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump dit que la Russie et l'Ukraine vont "démarrer immédiatement des négociations en vue d'un cessez-le-feu"
⇒ Vladimir Poutine dit avoir eu une conversation "utile" avec Donald Trump
⇒ La Russie interdit l’ONG Amnesty International, déclarée "indésirable"
19h40Donald Trump dit que la Russie et l'Ukraine vont "démarrer...
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19/05 - Roumanie : Nicusor Dan, l’activiste anticorruption vainqueur surprise de la présidentielle
Brillant mathématicien, Nicusor Dan, vainqueur de la présidentielle ce 18 mai en Roumanie, s’est fait connaître en luttant contre la corruption à Bucarest. Une recette que le discret maire pro-européen de la capitale veut désormais appliquer à son pays.
Il faisait face à une équation complexe au lendemain du premier tour : comment rattraper le retard de 20 points sur son adversaire, le nationaliste George Simion ? Déjouant tous les pronostics, il a finalement remporté le duel avec plus de 54 % des voix grâce à la forte mobilisation des Roumains, "un moment d’espoir" qu’il a salué devant des partisans survoltés dimanche.L’homme "du changement" et de l’Europe
À 55 ans, Nicusor Dan a décidé de se lancer dans la course après "le choc" du 24 novembre, quand l’élection a été dominée par une figure d’extrême droite que personne n’attendait, puis annulée sur fond de soupçons d’ingérence russe. Il s’est vu en homme providentiel après avoir constaté que l’ascension de l’extrême droite était en grande partie due au rejet d’une classe politique "corrompue" et "arrogante", aux manettes depuis la fin du communisme en 1989.
C’est donc avec son thème favori qu’il est parti au combat, "l’honnêteté", se présentant en artisan du "changement". "Cela ne peut pas continuer ainsi, nous voulons du changement", disait-il la semaine dernière à ses supporters. "Il nous reste encore un petit pas à faire pour que nous disposions enfin d’autorités capables de bâtir ensemble la Roumanie dont nous rêvons", et de surmonter "la haine et les divisions"....
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19/05 - Croissance : Donald Trump contraint l’Europe à réduire fortement ses prévisions
La Commission européenne a nettement abaissé lundi 19 mai ses prévisions de croissance pour cette année et la suivante dans la zone euro, en intégrant l’impact des taxes douanières de Donald Trump sur sa santé économique déjà fragile.
L’exécutif bruxellois table désormais sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de seulement 0,9 % en 2025 et de 1,4 % en 2026 pour les 20 pays partageant la monnaie unique. La Commission restait depuis novembre sur un pronostic de + 1,3 % en 2025 et + 1,6 % en 2026, unanimement jugé trop optimiste depuis les fortes hausses de droits de douane annoncées par le nouveau locataire de la Maison-Blanche. Bruxelles s’aligne ainsi sur le pronostic de la Banque centrale européenne (BCE) et de nombreux autres experts, en prenant acte de "l’affaiblissement des perspectives du commerce mondial et l’incertitude accrue entourant les politiques commerciales".
L’économie européenne "fait preuve de résilience dans un contexte de fortes tensions commerciales", a tenté de positiver le commissaire à l’Economie, Valdis Dombrovskis. "Soutenue par un marché du travail robuste et des salaires en hausse, la croissance devrait se poursuivre en 2025, bien qu’à un rythme modéré", a-t-il mis en avant.
Si le scénario de Bruxelles se réalise, l’évolution du PIB en 2025 serait la même que l’an dernier, après une croissance de 0,4 % en 2023. Des performances faibles et surtout bien inférieures, depuis des années, à celles des Etats-Unis ou de la Chine.Une croissance nulle pour l’Allemagne ?...
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19/05 - "Cancel culture" et "point Godwin" : cette faillite de la pensée, par Julia de Funès
On le sait, la cancel culture déconstruit méthodiquement le passé comme s’il était un entrepôt de fautes en série. L’Histoire devient un gigantesque casier judiciaire. On y rature les noms, on y déboulonne les statues, on y chasse les formulations déviantes comme autant de crimes de lèse-modernité. Molière ? Trop patriarcal. Flaubert ? Trop masculin. Napoléon ? Trop impérial. Heidegger n’est plus à lire, Céline est condamné depuis longtemps, Churchill n’est qu’un "colon blanc privilégié". Chaque figure passée devient suspecte, chaque oeuvre un prétexte à procès. Le moindre écart historique devient objet de procédure : on révise, on corrige, comme si la mémoire pouvait être nettoyée et le passé annulé. On ne veut plus le connaître, on veut qu’il nous ressemble. On ne veut plus le transmettre, on veut le réécrire.
Et pourtant, malgré cette volonté de l’annuler, le passé résiste et ressurgit. On a beau le censurer, il est brandi à chaque débat, convoqué comme référence ultime. La Shoah est devenue l’unité de mesure universelle de l’horreur. Toute situation tragique est analysée comme un prologue d’Auschwitz. Un 49.3 ? Vichy. Un mot de travers ? Le retour des années 1930. Le "point Godwin" est devenu la monnaie d’échange de la discussion politique, sinon l’ultime joker. Celui qui permet de gagner sans argumenter, d’éteindre la pensée par la terreur morale. Arme suprême de la paresse intellectuelle, elle permet de neutraliser l’incertitude et de moraliser à bon compte. C’est le triomphe de la rhétorique toute faite sur la pensée,...
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19/05 - Gaza : neuf camions d’aide autorisés lundi, "une goutte d’eau dans l’océan", selon l’ONU
D’intenses frappes israéliennes ont tué lundi, selon les secours, 52 personnes dans la bande de Gaza, où Israël a annoncé qu’il autoriserait une reprise limitée de l’aide humanitaire, bloquée depuis plus de deux mois. Mis sous pression à l’international pour ce blocus qui affame les Gazaouis, ce dont même le président américain Donald Trump s’est inquiété, le gouvernement de Benyamin Netanyahou a fait état de sa levée partielle dimanche, quelques heures après l’annonce par l’armée du lancement d'"opérations terrestres de grande envergure" dans le territoire palestinien.
Parallèlement à cette intensification de sa campagne militaire, Israël mène des pourparlers indirects pour un cessez-le-feu avec le Hamas, dont l’attaque dans le sud israélien, le 7 octobre 2023, a déclenché la guerre dans le territoire palestinien. Benyamin Netanyahou s’est dit dimanche ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive militaire. Il a cependant affirmé qu’un tel accord devrait inclure l'"exil" du Hamas et le "désarmement" de la bande de Gaza, des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement palestinien.
Les infos à retenir
⇒ Israël va prendre le contrôle "de tout le territoire" de la bande de Gaza, dit Benyamin Netanyahou
⇒ Neuf camions d’aide autorisés ce lundi à Gaza, "une goutte d’eau dans l’océan", selon l'ONU
⇒ La Défense civile annonce 52 morts dans des frappes israéliennes
19h25Macron, Starmer et Carney affirment qu’ils ne resteront "pas les bras croisés" face aux "actions scandaleuses" du gouvernement...
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19/05 - Scandale des eaux minérales : l’Etat pointé du doigt par l’enquête du Sénat
La faute appartient autant à l’Etat qu’aux industriels, juge le Sénat dans l’affaire des eaux minérales. Révélés par la presse début 2024, les traitements illicites utilisés pour certaines eaux minérales ont fait l’objet d’une "dissimulation par l’Etat" relevant "d’une stratégie délibérée", estime ce lundi 19 mai une commission d’enquête sénatoriale sur les pratiques des industriels de l’eau en bouteille.
"Outre le manque de transparence de Nestlé Waters, il faut souligner celui de l’État, à la fois vis-à-vis des autorités locales et européennes et vis-à-vis des Français. Cette dissimulation relève d’une stratégie délibérée, abordée dès la première réunion interministérielle sur les eaux minérales naturelles le 14 octobre 2021. Près de quatre ans après, la transparence n’est toujours pas faite", souligne ce rapport rendu public après six mois de travaux et plus de 70 auditions.
Nestlé Waters, dont la direction assure avoir découvert fin 2020 sur ses sites Perrier, Hépar et Contrex l’usage de traitements interdits pour de l’eau minérale, avait sollicité à ce sujet mi-2021 le gouvernement, puis jusqu’à l’Elysée. Selon le minéralier, il s’agissait d'"assurer la sécurité sanitaire" des eaux lors d’épisodes de contaminations bactériologiques de forages."Inversion de la relation entre l’État et les industriels"
Dix-huit mois plus tard, un plan de transformation de ses sites était approuvé par les pouvoirs publics, remplaçant les traitements interdits (UV, charbon actif) par une microfiltration fine. Problème : elle-même est controversée,...
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19/05 - Choose France : record attendu avec 37 milliards d’euros d’investissements étrangers
Ils sont plus de 200 "CEOs" des cinq continents à se réunir ce lundi 18 mai au cœur du magistral château de Versailles à l’occasion du 8e sommet Choose France. L’objectif : y rencontrer les membres du gouvernement français et le président Emmanuel Macron pour discuter de futurs investissements en France. Le thème est donné : "France, terre de créativité". Ce sommet s’annonce surtout comme un nouveau record, avec 20 milliards d’euros de projets nouveaux promis, et 17 milliards d’euros de projets concrétisant des engagements sur l’intelligence artificielle (IA) pris en février. Ces projets devraient engendrer environ 13 000 emplois directs ou indirects créés, selon l’Elysée.
En tout, une cinquantaine de projets seront dévoilés ou confirmés. Une annonce bienvenue en pleines discussions sur les droits de douane américains, alors que les Etats-Unis eux-mêmes font tout pour attirer les investissements étrangers. Les patrons américains représenteront 19 % cette année des dirigeants présents à Choose France, les patrons européens 40 %, et les fonds souverains du Golfe seront particulièrement présents.L’IA et les datas à l’honneur
Les centres de données sont particulièrement à l’honneur, avec plusieurs grands projets annoncés, ou confirmés après le Sommet sur l’intelligence artificielle de février qui avait reçu 109 milliards d’euros de promesses d’investissement privés. L’américain Prologis investira notamment 6,4 milliards d’euros en entrepôts pour les marchés de Marseille, Lyon, Paris et Le Havre, et dans quatre data...
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19/05 - Le PEAC, la nouvelle solution d’épargne enfin accessible pour les moins de 21 ans
Le groupe BPCE, qui réunit les réseaux des Banques populaires et des Caisses d’épargne, est officiellement la première banque à proposer le plan d’épargne avenir climat (PEAC) à ses clients de moins de 21 ans. Créée par la loi relative à l’industrie verte du 23 octobre 2023, après l’interdiction de souscrire un plan d’épargne retraite (PER) pour les mineurs, cette nouvelle solution d’épargne n’a pas rencontré beaucoup d’intérêt de la part des distributeurs jusqu’à présent, du fait d’une cible de clientèle très limitée. Son principal atout réside dans sa fiscalité avantageuse puisque les plus-values réalisées ne sont soumises ni à l’impôt sur le revenu ni aux prélèvements sociaux. Quant à la gestion, elle est destinée à financer la transition énergétique.
Chez BPCE, le PEAC mise sur la simplicité. Il prend la forme d’un contrat de capitalisation, accessible à partir de 100 euros, proposant deux types de gestion financière : une gestion libre ou une gestion pilotée avec sécurisation progressive de l’épargne à l’approche de la date de liquidation choisie. Dans ce cas de figure, les capitaux sont placés pour partie sur un fonds en euros, et pour l’autre partie sur l’unité de compte Ecofi Agir pour le Climat, un support diversifié labellisé ISR (responsable), Finansol (solidaire) et Greenfin (vert). En gestion libre, trois fonds supplémentaires - tous très engagés - sont proposés. Il est possible d’y verser jusqu’à 22 950 euros et de le conserver jusqu’à ses 30 ans au plus...
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19/05 - Guerre en Ukraine : le Kremlin dit "préférer" un règlement "diplomatique" du conflit
Les semaines "cruciales" se suivent. Après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou vendredi en Turquie, les premières négociations directes depuis 2022, Donald Trump et Vladimir Poutine doivent s’entretenir ce lundi 19 mai au téléphone. Sur sa plateforme Truth Social, le président américain a dit vouloir "mettre fin au 'bain de sang'", espérant "qu’un cessez-le-feu aura lieu". "Le président est déterminé à obtenir des résultats", a déclaré de son côté son envoyé spécial Steve Witkoff, avant de mettre en garde : "Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra".
A la veille de cet appel, les dirigeants français, britannique, allemand et italien se sont entretenus dimanche par téléphone avec le président américain, a indiqué Downing Street. Ils "ont discuté de la situation en Ukraine et du coût catastrophique de la guerre pour les deux parties", a expliqué un porte-parole du bureau de Keir Starmer. "Au président Poutine de prouver demain qu’il veut vraiment la paix et d’accepter le cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours proposé par le président Trump, soutenu par l’Ukraine et l’Europe", a écrit sur X le président français, Emmanuel Macron.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump et Vladimir Poutine vont s’entretenir au téléphone ce lundi
⇒ Le Kremlin dit "préférer" un règlement "diplomatique" du conflit
⇒ Le Royaume-Uni et l’UE réunis pour un sommet sur la défense
11h40Le Kremlin dit "préférer" un règlement "diplomatique" du conflit
Le Kremlin a dit lundi "préférer" un règlement "diplomatique" du conflit en...
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19/05 - Dans la tête de Peter Thiel, le milliardaire provoc’ qui parraine la droite américaine
Au printemps 2024, Peter Thiel s’active en coulisses. Alors que Donald Trump est en train de chercher un colistier, ce milliardaire de la tech monte une offensive pour qu’il choisisse son protégé, J.D. Vance, le sénateur de l’Ohio. Il appelle le candidat républicain, met la pression sur son équipe de campagne, mobilise ses alliés dans la Silicon Valley pour qu’ils vantent ses mérites. Et obtient gain de cause : J.D. Vance est mis en orbite pour devenir le futur vice-président. C’est une victoire de taille pour Peter Thiel, assuré d’avoir un allié dans la place qui pourra influer sur la politique et prendre éventuellement la relève, car il pense déjà à l’après-Trump.
Cet immigré allemand de 57 ans arrivé enfant aux Etats Unis avec sa famille est moins visible qu’Elon Musk. Il ne passe pas sa vie dans le bureau Ovale comme le patron de Tesla et n’a pas de fonction au gouvernement. Mais il joue un rôle très actif en coulisses. Peter Thiel s’est distingué en 2016 en devenant le premier grand patron de la tech à soutenir Donald Trump. Une incongruité dans une Silicon Valley jusque-là plutôt à gauche. Dans la foulée, il a converti nombre de techno-entrepreneurs qui ont donné des millions de dollars à la campagne de l’ex-promoteur immobilier en 2024. En échange, ils ont obtenu l’assouplissement des réglementations en matière de cryptomonnaies ou d’intelligence artificielle…
Peter Thiel, qui a investi à fond dans ces deux secteurs, peut pavoiser. Ses sociétés ont tout à gagner du retour au pouvoir de Donald Trump....
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19/05 - Joe Biden : l’ex-président américain atteint d’une forme "agressive" d’un cancer de la prostate
L’ancien président américain Joe Biden a été diagnostiqué d’une forme "agressive" d’un cancer de la prostate, ont annoncé dimanche 18 mai ses services, précisant que le démocrate de 82 ans présentait des "métastases osseuses". "Bien que cela représente une forme plus agressive de la maladie, le cancer semble être hormonodépendant, ce qui permet une gestion effective" de la maladie, déclare le bureau de Joe Biden dans un communiqué.
L’ancien locataire de la Maison-Blanche a été diagnostiqué vendredi 16 mai. Selon le communiqué, son cancer est de niveau 9 sur le score de Gleason, qui évalue les niveaux d’agressivité de cancers de la prostate sur une échelle allant jusqu’à 10. Joe Biden a quitté la Maison-Blanche en janvier après avoir renoncé l’été dernier à se représenter, sur fond d’inquiétudes quant à son état de santé. Un livre-enquête doit d’ailleurs paraître mardi, racontant par le menu son lent déclin physique et cognitif au fil de son mandat.Donald Trump "attristé" par la nouvelle
"Melania et moi sommes attristés d’apprendre le diagnostic médical récent de Joe Biden. Nous envoyons à (son épouse) Jill et à la famille nos meilleurs vœux les plus chaleureux, et nous souhaitons à Joe un rétablissement rapide et réussi", a déclaré Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. "Joe est un battant - et je sais qu’il fera face à ce défi avec la même force, résilience, et optimisme qui ont toujours défini sa vie et son leadership", a quant à elle déclaré sur son compte X l’ancienne vice-présidente américaine Kamala Harris, au...
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19/05 - L’antiaméricanisme, une passion française depuis le XIXème siècle
La scène d’humiliation de Volodymyr Zelensky par Donald Trump dans le bureau Ovale a fait le tour du monde. Le moment est particulièrement marquant dans l’histoire de la guerre en Ukraine, dans celle des relations diplomatiques. Mais aussi dans une autre histoire, moins explorée : celle du regard porté par le monde sur les Etats-Unis.
Juste après cette altercation, Edouard Roussez, un agriculteur du Nord de la France, décide de lancer un groupe Facebook intitulé “Boycott USA : Achetez Français et Européen !” Cette page compte aujourd’hui près de 32 000 membres. Les utilisateurs partagent les dernières déclarations de Donald Trump, mais surtout des solutions concrètes pour vivre sans produits américains.
Ne plus boire de Coca-Cola, éviter McDonald's, se passer de PayPal... Autant de petits gestes destinés à faire vaciller l’Amérique de Donald Trump, ou du moins à montrer son opposition à la politique du nouveau président. Et ce mouvement n'est pas un acte isolé : le tourisme est en baisse, les étudiants et les investisseurs boudent les Etats-Unis... Bref, l’image du rêve américain se dégrade et nos clichés sur nos voisins d’outre Atlantique refont surface.
Si ces réactions sont d’abord une réponse au trumpisme, elles réveillent aussi un vieux réflexe bien français : la méfiance envers les Etats-Unis. Mais alors d’où vient cette passion française pour l’antiaméricanisme ?
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19/05 - Marc Knobel : "Défendre le droit à la critique du gouvernement israélien, c’est préserver l’essence même du judaïsme"
Il fait partie de ces voix, de plus en plus nombreuses au sein de la communauté juive, qui refusent de "se taire" face au durcissement politique du gouvernement israélien incarné par Bezalel Smotrich, ministre des Finances et figure de proue du mouvement des colons. Ainsi, l’historien et essayiste Marc Knobel a pris la plume dans nos colonnes au début du mois, décrivant un Israël "à la croisée des chemins", susceptible de "basculer dans l’autoritarisme ou de rester fidèle à l’idéal démocratique de ses fondateurs". Un exercice risqué - surtout à l’heure d’une explosion de l’antisémitisme en France, et alors que des otages sont toujours retenus captifs après l’attaque terroriste du 7 octobre -, qui lui a valu, ainsi qu’à d’autres, force critiques. Parmi lesquelles celle de fantasmer un Israël "moralement irréprochable".
Comment comprendre ces reproches ? Que disent-ils des fractures qui se dessinent au sein de la communauté juive ? A L’Express, Marc Knobel évoque une tension croissante au sein du judaïsme contemporain. D’un côté, un courant "humaniste et universaliste, attaché à l’éthique, à l’ouverture à l’autre et à la critique des dérives nationalistes". De l’autre, "un courant plus identitaire et nationaliste, centré sur la préservation de l’identité juive, la solidarité avec Israël et la défense d’un particularisme juif". Si, nuance-t-il, la plupart des juifs naviguent entre ces deux repères identitaires, reste que "la vitalité du judaïsme repose précisément sur cette capacité à ne jamais confondre fidélité et...
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18/05 - Roumanie : le candidat pro-européen remporte la présidentielle
Maintenir le cap européen et le soutien à Kiev ou se tourner vers l'extrême droite : les Roumains, nombreux dimanche 18 mai à voter pour élire leur président, ont choisi la première option en donnant la victoire au maire centriste de Bucarest, selon des résultats quasi définitifs. Nicusor Dan, 55 ans, a recueilli près de 54% des suffrages, après dépouillement de plus de 90 % des bulletins, un résultat salué dans la liesse à son quartier général installé dans un parc de la capitale, contre 46 % pour son rival nationaliste George Simion.
Loin de s'avouer vaincu, ce souverainiste fervent admirateur de Donald Trump âgé de 38 ans, s'est cependant proclamé "le nouveau président de la Roumanie", dénonçant des "fraudes". Il avait largement dominé le premier tour le 4 mai avec près de 41 % des voix, le double du maire de Bucarest. Mais de nombreux Roumains se sont mobilisés entretemps pour renverser la donne dans un scrutin présenté comme crucial pour l'avenir européen de ce pays voisin de l'Ukraine, cinq mois après la rarissime annulation d'une élection entachée de soupçons d'ingérences russes. Le taux de participation s'est élevé à près de 65 %, contre seulement 53 % au premier tour.
"C'est la victoire de milliers et de milliers de gens qui ont cru que la Roumanie pouvait changer dans la bonne direction", a lancé Nicusor Dan à ses partisans après sa victoire, au milieu de chants louant l'Europe et moquant la Russie. Il a aussi eu un mot pour ceux qui n'avaient pas voté pour lui, appelant à "se mettre au travail" et...
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18/05 - Pologne : le candidat pro-européen remporte de peu le premier tour de la présidentielle
Le candidat pro-européen Rafal Trzaskowski est arrivé ce dimanche 18 mai légèrement en tête au premier tour de l'élection présidentielle en Pologne, décisive pour l'avenir du gouvernement pro-européen en place, selon un sondage à la sortie des bureaux de vote. Rafal Trzaskowski, soutenu par 31,36 % des électeurs, affrontera au second tour, le 1er juin, le candidat nationaliste Karol Nawrocki, qui a recueilli 29,54 % des suffrages selon les résultats officiels dévoilés lundi.
Le scrutin est décisif pour l'avenir du gouvernement pro-européen actuel, ainsi que pour la loi sur l'avortement et les droits des minorités sexuelles, à un moment délicat pour l'Europe en raison de la poursuite de la guerre en Ukraine, de la montée en puissance des partis d'extrême droite et des liens tendus avec Washington.
"Ce résultat montre à quel point nous devons être forts, à quel point nous devons être déterminés", a déclaré Rafal Trzaskowski à ses partisans dans un stade couvert de la ville historique de Sandomierz, dans l'est de la Pologne. Le candidat nationaliste a quant à lui remercié ses électeurs, disant que sa victoire au deuxième tour empêchera la coalition en place de "monopoliser" l'ensemble du pouvoir en Pologne."Deux visions diamétralement opposées"
Le taux de participation a été de 66,8%, selon le sondage. Depuis que la coalition de l'ancien dirigeant européen Donald Tusk est arrivée au pouvoir en 2023, les initiatives clés du gouvernement sont souvent bloquées par le veto du président conservateur sortant Andrzej...
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18/05 - Présidence LR : après l’étrange triomphe de Bruno Retailleau, où va la droite désormais ?
Jadis, Bruno Retailleau fut un corps étranger aux Républicains (LR). L’ancien villiériste payait son long compagnonnage avec le fondateur du Puy du Fou, lui qui n’a rejoint l’UMP qu’en 2010. Trop conservateur, si extrinsèque aux vieux réseaux RPR… Non, le Vendéen n’était pas tout à fait chez lui dans ce clan. En 2022, il avait décelé la main de "l’Etat profond RPR" dans sa défaite face à Éric Ciotti pour la présidence du parti. Sarkozystes et chiraquiens ne s’étaient-ils pas donné la main pour le terrasser ?
Voici cette ère révolue. La pièce rapportée est entrée dans la famille. Mieux, elle la dirige. Bruno Retailleau a été sacré, dimanche 18 mai, patron des Républicains après avoir écrasé son rival Laurent Wauquiez (74 % contre 26 % des suffrages). Ce résultat sans appel lui donne les coudées franches pour la suite et lui offre une légitimité politique absolue. La droite s’est dotée d’un leader au terme de cette campagne interne. Elle a enfin soldé un débat stratégique : les adhérents ont approuvé la participation de LR au gouvernement, source d’un regain de forme relatif depuis septembre.Ligne idéologique très resserrée
Ce succès est pétri d’ambivalences. Bruno Retailleau a capitalisé sur sa popularité nationale, héritière de son action à Beauvau, pour l’emporter face à Laurent Wauquiez. Les militants LR sont affamés de victoires depuis 2012. Ils ont choisi ce dimanche une fragile promesse de reconquête du pouvoir. Avec 10 % d’intentions de vote pour la prochaine présidentielle, le Vendéen n’est pas encore dans la cour des...
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18/05 - Présidence de LR : Bruno Retailleau l’emporte largement face à Laurent Wauquiez
Bruno Retailleau a été largement élu ce dimanche 18 mai président du parti Les Républicains, emportant 74,3 % des suffrages des adhérents contre 25,7 % à son rival Laurent Wauquiez, a annoncé la secrétaire générale de LR Annie Genevard. Un peu plus de 80 % des quelque 121 000 adhérents inscrits ont participé au scrutin, selon la Haute Autorité en charge de son organisation. Après ce large succès du ministre de l'Intérieur face au chef des députés LR, "une nouvelle page s'ouvre pour les Républicains" et "l'unité est plus que jamais nécessaire", a souligné Mme Genevard lors de l'annonce des résultats au siège du parti.
"L'unité est plus que jamais nécessaire, gage de notre crédibilité et de l'efficacité de notre action au service de la France", a déclaré lors de la proclamation des résultats la secrétaire générale de LR, Annie Genevard, dans un appel au rassemblement afin d'éviter les divisions internes qui ont miné la droite depuis plus d'une décennie. Le Premier ministre François Bayrou a salué cette "magnifique victoire". "Les Français engagés souhaitent, je le crois, que nous fassions cause commune pour sortir, autant que possible, notre pays des difficultés qu’il traverse", a-t-il réagi sur X.
Cette élection a été marquée jusqu'au bout par l'incertitude provoquée par la multiplication du nombre d'adhérents au cours de la campagne, passant de 43 859 à 121 617 en deux mois, sans qu'il ait été possible de déterminer de façon certaine à qui profiteraient ces recrutements, menés tambour battant par les deux candidats. La...
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18/05 - Johan Norberg : "Les Etats-Unis de Trump montrent des signes inquiétants d’une civilisation sur le déclin"
Athènes, Rome, le Bagdad des Abbassides, la Chine des Song, la Renaissance italienne… Dans le passionnant Peak Human (Atlantic Books), qui vient de paraître en anglais, Johan Norberg examine différents âges d’or dans l’Histoire, des périodes marquées par une floraison économique, technologique et culturelle. Pourquoi, à différents endroits du monde, des sociétés ont-elles connu des explosions créatives ? Et pourquoi cela s’est-il fini ? Le libéral suédois, chercheur au Cato Institute, en tire de précieux enseignements pour notre période actuelle, alors que nous avons nous-mêmes souvent l’impression de vivre la fin d’une parenthèse enchantée…
Votre livre s’ouvre sur le clivage entre Athènes et Sparte. Selon vous, si les Spartiates ont inspiré des films d’action, ils n’ont laissé aucune philosophie, littérature ou innovation, étant même des "guerriers très surestimés"…
Johan Norberg Chaque civilisation a un peu d’Athènes et de Sparte en elle. Il est facile d’être tenté par les Spartiates. Instinctivement, nous pensons que ceux qui parlent le plus fort et qui sont le plus en colère sont les plus puissants. Nous admirons les hommes forts. Mais il est important de comprendre que les Spartiates étaient des perdants, qu’ils ont ruiné leur propre cité et n’ont rien laissé en héritage en matière d’innovations, d’art, de sculpture ou de littérature. Sur le plan militaire, les Spartiates étaient les combattants les plus surestimés du monde antique. Contrairement à la légende des 300, ce qui a sauvé la Grèce face à l’envahisseur...
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18/05 - Nucléaire : l’Iran exhorte l’Europe à "jouer son rôle" dans les négociations
"L'Iran est prêt à ouvrir un nouveau chapitre dans ses relations avec l'Europe s'il constate une réelle volonté et une approche indépendante de la part des parties européennes", a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d'un forum diplomatique tenu à Téhéran.
La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont, avec les Etats-unis, la Chine et la Russie, membres d'un accord sur le nucléaire conclu avec l'Iran en 2015. Le texte, qui prévoit une levée des sanctions contre Téhéran en échange d'un encadrement de ses activités nucléaires, est devenu de facto caduc à la suite du retrait des Etats-Unis de cet accord en 2018, sous la première présidence de Donald Trump. Un "nouveau chapitre" avec l'Europe
"Si l'Europe possède la volonté nécessaire pour rectifier cette situation, l'Iran ne voit aucun obstacle au rétablissement de la confiance mutuelle et au développement des relations" avec les pays européens, a indiqué M. Araghchi dimanche.
Fin avril, son homologue français, Jean-Noël Barrot, a affirmé que l'Europe n'hésiterait "pas une seule seconde" à rétablir des sanctions contre Téhéran si la sécurité européenne était menacée par son programme nucléaire. En effet, les dirigeants européens disposent de la possibilité d'enclencher le "snapback", un mécanisme de l'accord de 2015 qui permet de rétablir les sanctions internationales contre Téhéran. Mais dans une tribune publiée la semaine dernière sur le site de l'hebdomadaire français Le Point, le chef de la diplomatie iranienne avait mis en garde...
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18/05 - Bétharram, son audition, son futur… La semaine singulière de François Bayrou
François Bayrou porte une chemise blanche en lambeaux, le front perlant de sueur, et ferraille d’une seule main contre une dizaine d’adversaires aux épées, sabres et fleurets aiguisés. Assailli de toute part, la mort aux trousses. Mais son visage ne montre rien d’autre qu’une sérénité à toute épreuve : "Pardon, je… Je peux vous rappeler dans quelques petites heures ?", ose François Bayrou, l’oreille collée à son téléphone portable. Enfin… Le François Bayrou croqué par le dessinateur Duverdier dans l’édition locale du journal Sud-Ouest ce samedi matin. La caricature fait son petit effet dans les couloirs de l’hôtel de ville de Pau.
Les collaborateurs de "monsieur le maire" - il y tient, "monsieur le Premier ministre" est réservé aux révérences parisiennes - s’en délectent, fiers de leur patron. Le principal concerné, lui, savoure et y voit la marque d’une victoire incontestable : "Le dessin de ce matin est très juste! J'ai apporté, sur chacun des faits, des preuves absolues."
Trois jours après son audition pour le moins tendue devant la commission d’enquête parlementaire sur les violences à l’école, le Premier ministre, passé en coup de vent dans son bastion béarnais avant de s’envoler vers Rome pour la messe inaugurale du pape Léon XIV, ne montre aucun signe d’abattement. Pas de remise en question. Pas le moindre doute. "C’est un piège parfaitement monté pour que je n’aie aucune chance, moi je n’ai aucun souvenir d’il y a trente ans, aucun souvenir qu’il se soit passé quelque chose", dit-il le regard droit,...
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18/05 - 🔴 Elections présidentielles en Pologne, Roumanie et législatives Portugal : suivez notre direct
Jour de vote dans trois pays de l’Union européenne ce dimanche 18 mai. Des millions d’électeurs sont appelés aux urnes, aussi bien en Roumanie, qu’en Pologne et au Portugal pour différentes élections. Les Roumains doivent choisir qui du trumpiste George Simion ou du candidat pro-européen Nicusor Dan sera leur prochain chef d’Etat à l’issue du second tour de l’élection présidentielle, tandis que les Polonais participent au premier tour de leur élection présidentielle où les candidats Rafal Trzaskowski (pro-Europe) et l’historien nationaliste Karol Nawrocki sont donnés favoris.
Enfin, les Portugais vont élire leurs députés lors d’élections législatives anticipées organisées pour la troisième fois en trois ans. Un scrutin dont le Premier ministre sortant de droite, Luis Montenegro, espère sortir vainqueur.
Les infos à retenir
⇒ Les électeurs roumains votent pour le second tour de l’élection présidentielle
⇒ Les électeurs polonais votent quant à eux pour le premier tour de la présidentielle
⇒ Les Portugais élisent ce dimanche leur troisième Parlement en trois ans, lors d’élections législatives anticipées
21h46Roumanie : le candidat pro-européen remporte la présidentielle
Le maire pro-européen de Bucarest Nicusor Dan a remporté le second tour de l'élection présidentielle dimanche en Roumanie, selon des résultats quasi définitifs, dans un retournement de situation spectaculaire, comparé au premier tour.
Après dépouillement de plus de 90% des bulletins, le candidat centriste a recueilli près de 54% des suffrages, contre 46%...
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18/05 - "Si les Etats-Unis intervenaient…" : le scénario fou d’une attaque chinoise de Taïwan, par Tong Zhao
Et si le plus grand danger, pour l’avenir de la relation sino-américaine, n’était pas à chercher dans le bruyant bras-de-fer sur les tarifs douaniers ? "Au cours des trois prochaines années, le risque qu’une crise militaire éclate entre les États-Unis et la Chine continuera de croître", alerte Tong Zhao, chercheur chinois au prestigieux Carnegie Endowment for International Peace. Si cela devait arriver, explique-t-il, le déclencheur ne serait probablement pas la guerre commerciale entre les deux puissances mais Taïwan, que Pékin rêve de voir revenir dans son giron.
Le scénario est aussi plausible qu’inquiétant : Pékin, frustré que sa stratégie du soft power ne porte pas ses fruits sur le peuple taïwanais, pourrait alors intensifier la pression économique, politique et militaire sur l’île. Voire carrément imposer un blocus autour d’elle. C’est là que les Etats-Unis entreraient en jeu, avec un choix difficile : s’abstenir de réagir, ou intervenir en envoyant des avions militaires et des navires de guerre américains pour briser le blocus. Ce qui, selon Tong Zhao déclencherait "presque à coup sûr une confrontation militaire directe avec les forces chinoises". Entretien.
L’Express : Le bras-de-fer commercial qui oppose les Etats-Unis à la Chine connaît une accalmie après que les deux parties ont annoncé suspendre une partie de leurs droits de douane punitifs pour quatre-vingt-dix jours. Pourtant, vous affirmez que le statu quo pourrait ne pas durer et même déboucher sur une crise militaire. Vous allez en...
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18/05 - En cas d’échec des négociations, Israël pourrait diviser Gaza en plusieurs zones distinctes
L’armée israélienne vient d'annoncer le début d'une "vaste opération terrestre" à Gaza afin, selon elle, d’obtenir la libération des otages israéliens retenus par le Hamas et de défaire le mouvement islamiste palestinien. Au moment où la Défense civile de la bande de Gaza a annoncé ce dimanche 18 mai la mort de 50 Palestiniens tués dans des frappes israéliennes dans le petit territoire assiégé et dévasté par la guerre, Benyamin Netanyahou s’est dit ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive de son armée à Gaza. Mais le Premier ministre israélien a aussi affirmé que l’accord devrait inclure l'"exil" du Hamas et le "désarmement" du territoire palestinien, des exigences jusque-là rejetées publiquement par le mouvement islamiste.
Que faire alors si les négociations n'aboutissent pas ? Selon The Sunday Times, en cas de blocages sur un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, l’armée israélienne envisagerait de regrouper les civils de Gaza dans trois bandes de terre étroitement contrôlées, séparées par quatre zones occupées. Une carte divulguée par des diplomates informés des détails, et consultée par le média dominical britannique, montre les zones militaires bouclées exclusivement pour les troupes au nord, au centre et au sud du territoire démantelé, avec les zones civiles entre les deux.
Selon ce plan, intitulé "Etape trois : la prise de contrôle totale de Gaza", il serait interdit aux civils de circuler entre les sections sans autorisation. Des contrôles de sécurité, incluant des pièces d’identité avec photo ou...
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18/05 - Guerre en Ukraine : les Européens dans le flou face à l’imprévisibilité de Donald Trump
"Mettre fin au bain de sang" en Ukraine. Samedi 17 mai, Donald Trump a annoncé qu’il parlerait par téléphone lundi 19 mai à son homologue russe Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre. Le président américain espère que ce sera "une journée productive", "qu’un cessez-le-feu aura lieu" et "que cette guerre très violente - une guerre qui n’aurait jamais dû se produire - prenne fin", a-t-il indiqué sur sa plateforme Truth Social.
Mais l’ambition de Donald Trump se heurte à la réalité : vendredi à Istanbul, les premières discussions directes entre Ukrainiens et Russes depuis le début de la guerre ont mis en évidence le fossé à combler pour mettre fin au conflit. Alors que la délégation ukrainienne réclamait en premier lieu un cessez-le-feu "inconditionnel" et une rencontre entre les présidents de leurs deux pays, elle n’a obtenu qu’un échange de 1 000 prisonniers de chaque camp, comme l’ont confirmé les négociateurs russes. Aucune trêve n’a donc été conclue entre Moscou et Kiev.
Depuis, sur le terrain, la Russie continue de frapper l’Ukraine. Moscou a lancé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque record de drones visant de nombreuses régions d’Ukraine, dont celle de la capitale, Kiev, où une femme a été tuée, selon les autorités ukrainiennes. Comme un symbole de l’impuissance de Donald Trump à convaincre Vladimir Poutine d’arrêter la guerre, le président américain avait critiqué le président russe pour ses attaques contre des civils, publiant "Vladimir, STOP" sur son compte Truth Social après une frappe sur...
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18/05 - Adèle Yon et Ambre Chalumeau : la littérature a choisi son camp (et nous aussi)
Dans le classement des meilleures ventes, elles ne se quittent pas d’une semelle, régulièrement placées l’une après l’autre. Adèle Yon et Ambre Chalumeau ont vendu chacune plus de 30 000 exemplaires de Mon vrai nom est Elisabeth et Les Vivants. La comparaison s’arrête là, tant Adèle Yon écrase sur le plan littéraire la sympathique chroniqueuse de Quotidien.
Elisabeth, tout le monde l’appelait Betsy. Elle était l’arrière-grand-mère d’Adèle Yon. Mariée à un austère polytechnicien, elle fut diagnostiquée schizophrène, "soignée" aux électrochocs puis lobotomisée en 1950 et internée à l’asile jusqu’en 1967… Née en 1994, Adèle n’a pas connu sa bisaïeule. Frappée par d’autres événements (notamment le suicide d’un oncle), elle décide d’enquêter sur Betsy. La folie se transmet-elle par le sang ? Et surtout : Betsy était-elle vraiment dérangée, ou fut-elle une victime du silence de son milieu bourgeois catho ? De Saint-Germain-en-Laye à La Trinité-sur-Mer, souvent accompagnée de sa grand-mère, sa complice dans l’affaire, Adèle interviewe tantes et cousins.
La forme polyphonique donne au livre un côté thérapie familiale. Le lecteur pourrait rester étranger à ce labyrinthe psychogénéalogique de 400 pages. Il n’en est rien : Adèle Yon parvient à nous captiver grâce à sa hauteur de vue, sa délicatesse et ses découvertes – la plus poignante étant la correspondance entre ses arrière-grands-parents, où la jeune Betsy, pleine de vie, apparaît bien différente du fantôme qu’elle deviendra pour ses descendants. Malgré une structure complexe, le...
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18/05 - Nucléaire iranien : notre enquête sur ce programme au coeur de l’escalade avec Israël
Depuis des années, les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent la République islamique de chercher à se doter de l'arme atomique. Le 14 juillet 2015, un accord international est scellé dans le but d'encadrer le programme nucléaire iranien. Ce texte limite le nombre de centrifugeuses et le niveau d'enrichissement de l'uranium à 3,67 %.
Sept ans plus tard, où en est-on ? Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Téhéran possède actuellement 275 kg d’uranium enrichi à 60 %. Ce qui équivaut à plus de 41 fois la limite autorisée par l’accord de 2015. "Le programme nucléaire iranien n'a jamais été aussi avancé", alerte Naysan Rafati, spécialiste du nucléaire iranien à l’International Crisis Group. Selon plusieurs experts, l'Iran serait même à quelques semaines d'avoir la bombe atomique.
Un scénario qui inquiète, car la République islamique pourrait s’en servir comme arme dissuasive, ou même pour attaquer ses ennemis, dont Israël. Selon Frédéric Encel, professeur de géopolitique et auteur de La guerre mondiale n’aura pas lieu, cela pourrait aussi donner envie à ses voisins régionaux, comme l’Arabie saoudite ou la Turquie, d’avoir la bombe atomique à leur tour.
Pour empêcher ce scénario, de nouvelles négociations sont justement en cours. Alors : un accord ou la guerre ? Dans notre nouveau long format vidéo, L'Express analyse les deux...
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18/05 - Présidentielles en Europe : comment des cercles de réflexion ultraconservateurs entendent démanteler l’UE
Giorgia Meloni, Viktor Orban, Robert Fico… Avec un George Simion en Roumanie et un Karol Nawrocki en Pologne, la liste des dirigeants populistes et nationalistes à la tête d’un Etat européen pourrait s’allonger. La Roumanie vote ce dimanche 18 mai pour élire son président, cinq mois après la spectaculaire annulation d’un scrutin entaché de soupçons d’ingérence russe. Le souverainiste George Simion, fervent admirateur de Donald Trump et chef du parti nationaliste AUR, et Nicusor Dan, maire centriste de Bucarest, s’affrontent au second tour pour décrocher le poste. En Pologne, Karol Nawrocki, candidat du PiS, le parti souverainiste et europhobe polonais, pourrait également l'emporter sur le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, un pro-Union européenne (UE), lors de l’élection présidentielle, dont le premier tour a lieu ce dimanche.
Au-delà des logiques nationales, ces élections montrent qu’une dynamique transfrontalière est de plus en plus présente dans les scrutins, principalement en Europe. Comme le rappelle Le Temps, George Simion a en effet reçu le soutien du Premier ministre Hongrois Viktor Orban et de l’actuel président conservateur polonais Andrzej Duda. Karol Nawrocki a fait campagne avec George Simion et obtenu la bénédiction de Donald Trump. Le quotidien suisse n’est pas loin de parler d’une "Internationale nationaliste" et précise que celle-ci a déjà un contre-projet de réforme de l’UE : "La Grande Réinitialisation : rétablir la souveraineté des Etats membres au XXIe siècle."
Il s’agit d’un...
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18/05 - Crédit immobilier : les offres et avantages à ne pas manquer
Bonne nouvelle pour les emprunteurs : les banques prêtaient en moyenne à 3,20 % sur vingt ans début mai, d’après Vousfinancer. "La tendance est à la stabilisation, avec même quelques baisses en mai, alors que la moitié des banques avaient augmenté leurs barèmes en avril", indique Julie Bachet, la directrice générale de ce courtier en crédit. Une mensualité de 1 000 euros permet ainsi d’emprunter 177 097 euros, soit presque 10 000 euros de plus qu’il y a un an, lorsque le taux moyen des prêts immobiliers se situait à 3,85 %.
Pour fixer leurs barèmes, les banques scrutent plusieurs paramètres, en particulier l’OAT 10 ans, obligation d’Etat de référence en France, déterminant le taux auquel elles empruntent sur les marchés financiers. Cette rémunération, qui dépend de l’appétit des investisseurs pour la dette française, évolue autour de 3,20 % après avoir fait des incursions régulières au-dessus de 3,50 % en mars et avril, ce qui freine le repli des taux des crédits immobiliers. A l’inverse, la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne engagée il y a presque un an est favorable. Le taux de dépôt s’élève à 2,25 % depuis le 23 avril contre 4 % en juin 2024. Ce mouvement n’est probablement pas terminé.Conditions favorables en Méditerranée
En plus de ces deux facteurs, le niveau des taux des prêts immobiliers dépend aussi de la stratégie commerciale de chaque établissement. Or, toutes les banques affichent des objectifs de production en hausse par rapport à 2024, année particulièrement morose puisque le...
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18/05 - Ukraine : Donald Trump s’entretiendra avec Vladimir Poutine lundi
Pour la Russie, la poursuite des pourparlers avec Kiev possible seulement après des "accords entre les deux camps" et l'échange de prisonniers annoncé. Vladimir Poutine a insisté dimanche sur le fait qu'il voulait "éliminer" les "causes" du conflit en Ukraine et "garantir la sécurité" de la Russie.
La Russie a lancé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque record de drones visant de nombreuses régions d'Ukraine, dont celle de la capitale, Kiev, où une femme a été tuée, selon les autorités ukrainiennes.
Cette salve d'attaques intervient à la veille d'un appel annoncé par le président américain Donald Trump avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter de mettre fin au conflit qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes, civils et militaires confondus.
Vendredi, les discussions de paix russo-ukrainiennes menées à Istanbul, les premières depuis le printemps 2022, ont mis en exergue le gouffre qui sépare les positions de Moscou - maximalistes - et celles de Kiev, dont l'armée souffre sur le front.Berlin, Paris et Londres veulent parler avec Washington, d'après Merz
Les chefs des gouvernements allemand et britannique ainsi que le président français veulent s'entretenir avec Donald Trump afin de "préparer" l'échange qu'auront lundi ce dernier et Vladimir Poutine pour tenter de mettre fin au conflit en Ukraine, a déclaré dimanche le chancelier allemand Friedrich Merz. "J'ai parlé avec (le secrétaire d’État américain) Marco Rubio, notamment de la conversation téléphonique de...
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18/05 - Gaza : Israël annonce le début d’une "vaste opération terrestre" dans le territoire palestinien
L'armée israélienne a annoncé dimanche le lancement de "vastes opérations terrestres dans le nord et le sud de la bande de Gaza", où au moins 50 Palestiniens, dont des enfants, ont été tués dans de nouveaux bombardements selon les secours.
Cette annonce intervient au lendemain de l'intensification par l'armée de sa campagne aérienne et terrestre à Gaza visant à obtenir, selon elle, la libération des otages israéliens retenus par le Hamas et de défaire le mouvement islamiste palestinien, une escalade critiquée à l'international. Israël émet un ordre d'évacuation de zones dans le sud de Gaza avant une attaque
L'armée israélienne a émis dimanche un ordre d'évacuation en arabe de plusieurs zones dans le sud de la bande de Gaza avant "une attaque". "A tous les habitants de la bande de Gaza se trouvant dans les zones de Al-Qarara, municipalité de Al-Salqah, au sud de Deir al-Balah, et dans les quartiers de Al-Jafarawi, Al-Sawar, Abu Hadeb et Al-Satr, ceci est un dernier avertissement avant l'attaque", a écrit le porte-parole de l'armée israélienne sur des réseaux sociaux. Il a précisé qu'une "frappe forte" sera menée contre les zones utilisées pour les tirs de roquettes.L'armée israélienne annonce le début d'une "vaste opération terrestre" dans le territoire palestinien
L'armée israélienne a annoncé dimanche lancer de "vastes opérations terrestres" dans la bande de Gaza, en parallèle de négociations indirectes à Doha pour obtenir un cessez-le-feu.
Elle a affirmé dans un communiqué que l'armée avait lancé "de vastes...
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18/05 - Henri Giscard d’Estaing, patron du Club Med : "Le leadership peut produire le meilleur… comme le pire"
On lui doit l’une des plus belles remontadas françaises de ces cinquante dernières années. Lorsque Henri Giscard d’Estaing prend les rênes du mythique Club Med en 2002, celui-ci n’est plus qu’un colosse aux pieds d’argile. Le groupe affiche alors 62 millions d’euros de pertes nettes, embourbé dans une stratégie de diversification et de rajeunissement qui prend l’eau. Son pari ? Une montée en gamme audacieuse… et payante. Vingt-trois ans plus tard, le géant du tourisme affiche une santé éclatante avec un chiffre d’affaires record de plus de 2 milliards d’euros en 2024.
Ce virage stratégique couronné de succès n’aurait sans doute pas été possible sans ce qu’Henri Giscard d’Estaing appelle "le cheminement", un mode de gouvernance qu’il dit avoir appris auprès de son "mentor" Antoine Riboud, fondateur et ancien patron de Danone. "Un processus dans lequel pour aboutir à une décision, on avance par allers-retours soit l’inverse d’une décision impulsive", décrit-il à L’Express. Un principe qu’il applique à la tête du Club Med, l’une des boîtes "les plus compliquées à gérer que je connaisse", selon Alain Minc. Mais en matière de leadership, Henri Giscard d’Estaing ne compte pas s’arrêter là. Le 20 mai prochain, il présidera le 1er Forum de l’École du Leadership de Paris, organisé dans la capitale à l’initiative, notamment, de l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et de l’ESCP. "Il nous a semblé important d’essayer de concevoir ce que pourrait être une vision européenne du leadership". Car que ce soit dans le domaine de...
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18/05 - "Ne mettez pas mon nom, je dois faire profil bas" : le maccarthysme version Trump raconté de l’intérieur
Donald Trump a un jour eu un mentor. Son nom : Roy Cohn. C’est avec cet avocat aussi cynique que sulfureux, rencontré en 1973 dans l’un des clubs les plus sélect de l’Upper East Side, que le jeune promoteur de 27 ans prend ses premières leçons de vie. Sous son aile, il fréquente le Studio 54, temple du disco et de la transgression. Ensemble, ils tutoient les plus grandes stars du siècle passé, du pape du pop’art Andy Warhol à la redoutable intervieweuse Barbara Walters. Mais c’est sans doute sur le plan stratégique que Donald Trump a le plus appris de son père spirituel. Car avant d’entraîner son protégé dans les soirées mondaines, l’excentrique Roy Cohn fut surtout le conseiller juridique attitré du sénateur conservateur Joseph McCarthy et complice de l’ombre de l’une des chasses aux sorcières institutionnalisées les plus dévastatrices de la deuxième moitié du XXe siècle. Leurs méthodes : désigner un ennemi intérieur, le communisme ; pratiquer la surenchère permanente en dénonçant publiquement des traîtres pour entretenir la peur ; faire des listes de noms ; et, en définitive, stigmatiser opposants politiques et minorités.Les promesses d’un "clown"
Tout a commencé par des promesses. Joseph McCarthy voulait traquer les "communistes". Donald Trump, lui, chasser les "woke". Depuis son retour en poste, il a ainsi promis de purger le gouvernement des hauts fonctionnaires refusant de "défendre les intérêts politiques du président". Puis, de supprimer les programmes de "diversité, équité et inclusion" (DEI), qui...
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18/05 - ZFE : l’écologie des réalités contre celle des idéologies, par Cécile Maisonneuve
L’écologie est devenue le théâtre d’un malentendu profond. Non, les Français ne rejettent pas la transition écologique : ce qu’ils refusent, c’est une vision technocratique qui ignore leurs réalités quotidiennes. Les zones à faibles émissions (ZFE) incarnent parfaitement ce grand malentendu et les apories d’un débat où ceux qui osent remettre en cause la mesure se voient taxer de "populistes". Les ZFE ont été justifiées par le chiffre alarmant de 48 000 décès prématurés attribués à la pollution atmosphérique, tiré d’un rapport de Santé publique France de 2016. Problème ? Ce chiffre est une extrapolation qui repose sur une modélisation statistique, basée sur des données vieilles de vingt ans, et une fourchette si large – 11 000 à 66 000 morts – qu’elle est peu opérationnelle.
Un chiffre théorique et imprécis fonde donc une politique liberticide et socialement injuste comme le montrent les données, bien réelles celles-ci, sur la manière dont les Français se déplacent. Le récent essai Réussir la décarbonation des mobilités dans les territoires (éd. de L’Aube, avril 2025), coordonné par Jean Coldefy et réunissant des experts de multiples disciplines, dresse à cet égard un tableau passionnant, tout en nuances, du rapport de nos concitoyens à la mobilité. En France, l’âge moyen d’achat d’un véhicule neuf est de 57 ans, 85 % des automobilistes achètent des voitures d’occasion et les deux tiers de ces achats se font à moins de 10 000 euros.
Ces chiffres dessinent le portrait d’une France où l’automobile demeure une nécessité...
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18/05 - Votre smartphone vous espionne-t-il ? Ces affaires qui relancent la polémique
"Dis Siri, est-ce que tu m’écoutes ?". Un petit globe scintillant vert et rose s’affiche en bas de l’écran - le logo de l’assistant vocal d’Apple -, signe que la question est bien transmise. "Non. Je respecte votre vie privée. Je n’écoute que lorsque vous me parlez." Deux procédures lancées ces derniers mois en France sèment le doute sur la sincérité de cette réponse.
D’abord une plainte, déposée en février dernier contre la marque à la pomme par la Ligue des droits de l’homme (LDH), pour violation de la vie privée ou encore traitement illicite des données personnelles. Au cœur de l’affaire : le témoignage d’un lanceur d’alerte, Thomas Le Bonniec. Cet ancien employé d’un sous-traitant d’Apple a plusieurs fois raconté - à l’origine dans la presse anglo-saxonne, dès 2019 - comment il a été amené à écouter des milliers de fragments de conversations, déclenchées par erreur sans interaction avec Siri. Pour mémoire, cet assistant est intégré dans les iPhones depuis l’automne 2011.
L’ouverture, mardi 13 mai, d’une action collective fondée sur le témoignage de Thomas Le Bonniec, a remis une pièce dans la machine. Julien Bayou, avocat et ancien député Europe Écologie-Les Verts, associé à deux avocates du cabinet Phaos, Eva Naudon et Olivia Roche, invite les détenteurs d’appareils Apple à se joindre à la procédure. Selon eux, ces enregistrements constituent une violation du RGPD, le règlement européen sur les données personnelles. Des juridictions civiles pourraient dès lors contraindre Apple à indemniser ses clients. C’est l’objectif :...
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17/05 - Amir DZ : l’Algérie soupçonnée d’avoir confié le kidnapping à des gitans de Pontault-Combault
Rebondissement dans l'affaire Amir Boukhors, influenceur algérien plus connu sous le nom d'Amir DZ. Ce vendredi 16 mai, quatre hommes ont été mis en examen pour l'avoir enlevé et séquestré, du 29 avril au 1er mai 2024, a annoncé le parquet national antiterroriste (PNAT). Selon les informations de L'Express, confirmés par deux sources proches du dossier, au moins un d'entre eux, M., appartient à la communauté des gens du voyage de Pontault-Combault (Seine-et-Marne). Amir Boukhors l'aurait formellement reconnu comme l'homme lui ayant passé les menottes, la nuit du rapt. Les enquêteurs soupçonnent le pouvoir algérien d'avoir commandité cette opération, qualifiée d'"association de malfaiteurs terroriste" par le juge d'instruction, et d'en avoir confié l'exécution à des hommes de main. Ces "gros bras" n'auraient pas agi par idéologie mais contre une importante rémunération.
Le brouillard se dissipe lentement autour de cette affaire d'Etat, s'agissant du kidnapping d'un opposant algérien, réfugié politique en France. A la mi-avril, déjà, trois hommes ont été mis en examen et placés en détention, dont S. R., un agent consulaire algérien, en poste à Créteil. Pour rappel, Amir Boukhors dit avoir été kidnappé le 29 avril 2024 vers 23 heures 30, par quatre hommes lui ayant barré la route en voiture, près de son domicile dans le Val-de-Marne. Ce commando, dont certains membres arboraient un brassard de police, l'aurait emmené dans une déchetterie, à Pontault-Combault, où quatre autres personnes l'attendaient. On l'aurait...
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17/05 - En meeting à Marseille, Edouard Philippe n’est pas là "pour défendre la pureté de la droite française"
Des propositions pour réformer l'institution judiciaire, un plaidoyer contre "l'injustice", en particulier envers les jeunes, et un message de ferme détermination envers ses potentiels alliés pour l'Elysée, particulièrement à droite : Edouard Philippe a tenu un nouveau meeting de campagne samedi à Marseille, en plein dénouement du congrès des Républicains (LR).
Après Bordeaux et Lille, le candidat déclaré à la présidentielle avait convié ses soutiens au Parc Chanot, derrière le stade Vélodrome, pour un troisième "meeting interrégional". L'ordre du jour appelait les questions régaliennes. Mais le dénouement dimanche du Congrès des Républicains n'avait échappé à personne et le rendez-vous d'Horizons a été avancé d'une journée.
Alors que LR doit se choisir un président entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, Edouard Philippe s'est amusé d'être devenu un thème de campagne dans son ancien parti : pour Laurent Wauquiez, hors de question de "rallier la macronie" derrière l'ancien Premier ministre, quand Bruno Retailleau - qui s'en défend - y serait d'avantage disposé.Restaurer la puissance de l'Etat
Le patron d'Horizons, en tête des sondages dans le "socle commun" de la droite et du centre, a également eu un mot pour Gérald Darmanin et pour Gabriel Attal. "J’entends ceux qui se demandent si mon programme sera un vrai programme de droite. S’il sera assez populaire. J'en entends d’autres qui ont la nostalgie d’un 'en même temps' un peu idéalisé", a-t-il lancé.
"Je veux être président de la République pour restaurer...
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17/05 - La conquête de Gaza, le plan de trop d’Israël : "C’est un aveu d’échec"
Dans la Bible, Gédéon est un juge d’Israël choisi par Dieu pour libérer son peuple de l’oppression des Madianites. Désormais, c’est aussi le nom d’une opération à hauts risques ("Chariots de Gédéon") que toute la communauté internationale redoute : le nouveau plan de conquête de la bande de Gaza, dévoilé très partiellement le 4 mai par le cabinet de sécurité israélien et mis à exécution par l’Etat hébreu ce samedi, quelques heures seulement après la visite de Donald Trump dans le Golfe. Alors que l’enclave est déjà au supplice et que le conflit a fait plus de 50 000 victimes selon le Hamas, Israël affirme avoir intensifié son offensive, lançant des frappes de "grande envergure" et redéployant ses troupes pour prendre "le contrôle de zones" du territoire palestinien.
En coulisses, les acteurs de la région s’activent pour trouver une solution. Ce 17 mai à Bagdad, les pays de la Ligue arabe tentent de reprendre la main sur l’avenir de Gaza en défendant leur propre plan de reconstruction, présenté comme une réponse au projet de Donald Trump de mise sous tutelle du territoire. Israël a repris à son compte l’idée américaine tout en entretenant un mince fil diplomatique et la perspective d’un cessez-le-feu. "Le seul espoir d’une pause dans ce conflit, c’est le plan Witkoff [NDLR : du nom de l’envoyé spécial américain au Moyen-Orient et qui prévoit la libération de 10 otages vivants contre 40-50 jours de cessez-le-feu et des discussions ultérieures sur la fin du conflit]. Il y a en ce moment une pression active des Etats-Unis,...
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17/05 - "Ces hommes sont morts en vain ?" : les troupes russes peu convaincues par les plans de paix en Ukraine
Ce sont des témoignages rares. 11 soldats russes ont accepté de répondre aux questions du New York Times, qui publie ce samedi 17 mai un long récit sur le moral des troupes du Kremlin, entrées depuis février dans une quatrième année de guerre contre l’Ukraine. Ces militaires, dont l’identité n’a pas été dévoilée par le quotidien américain, décrivent un état de fatigue important après des mois passés sur le champ de bataille, mais aussi une volonté féroce de poursuivre l’offensive contre Kiev. Un paramètre important pour Vladimir Poutine, au moment où l’Ukraine, les Etats-Unis et l’Europe poussent pour trouver un accord de cessez-le-feu entre les deux belligérants."Le monde entier se bat contre nous, et ils n’avancent pas bien loin"
"Nous sommes tous fatigués, nous voulons rentrer chez nous", confie au journal américain Sergueï, un soldat en poste dans la région de Donetsk. "Mais nous voulons prendre toutes les régions, pour ne plus avoir à nous battre pour elles à l’avenir. Sinon, est-ce que tous ces hommes sont morts en vain ?"
Même sentiment pour Yevgeniy, qui espère ne pas voir Moscou accepter trop rapidement une trêve avec l’Ukraine. Ou, pire encore selon lui, autoriser Kiev à récupérer certains des territoires conquis à l’est du pays. "Nous avons démontré notre force. Le monde entier se bat contre nous, et ils n’avancent pas bien loin. Je ne veux voir aucune concession, car j’ai vu le prix de chaque poignée de terre", ajoute cet homme, qui a combattu jusqu’en décembre 2023.
"Nous avons fait un tel pas en avant...
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17/05 - Guerre à Gaza : les condamnations internationales contre la nouvelle offensive d’Israël se multiplient
La communauté internationale s’élève contre les frappes israéliennes à Gaza. L’Etat hébreu a entrepris ces dernières heures une intensification de son offensive dans l’enclave palestinienne. Des bombardements meurtriers, justifiés par le gouvernement de Benyamin Netanyahou comme la continuité de sa guerre entreprise après l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 sur le sol hébreu. "Cela s’inscrit dans le cadre des étapes initiales […] de l’expansion de l’offensive dans la bande de Gaza, dans le but d’atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas", a détaillé l’armée israélienne.
Plusieurs pays ont réagi ce samedi au renforcement des opérations israéliennes au sein de la bande de Gaza, déjà exsangue après des mois de combats et au bord de la famine. Depuis un sommet de la Ligue arabe réuni ce samedi 17 mai à Bagdad (Irak), le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé samedi son homologue américain Donald Trump à "déployer tous les efforts nécessaires et à faire pression" sur Israël afin d’obtenir un cessez-le-feu dans le territoire palestinien. Le dirigeant, dont le pays est frontalier de Gaza, estime que l’implication plus importante du président américain dans cet objectif permettrait "le lancement d’un processus politique".Des frappes qui "bafouent" le "principe d’humanité", selon Madrid
Côté européen, Madrid et Rome ont également tous deux haussé le ton contre le pouvoir israélien. "La crise humanitaire gravissime que subit Gaza depuis octobre 2023 a...
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17/05 - Les bonnes affaires "patriotes" de ces émeutiers du Capitole, grâciés par Donald Trump
Des objets en bois aux couleurs de l’Amérique, sur commande et "made in USA". Sur le site Internet de leur entreprise "The Patriot Shack", Debra Maimone et Philip Vogel proposent à la vente meubles et décorations, directement conçus dans leur atelier de menuiserie de Pennsylvanie. Leur prix s’élève à quelques centaines de dollars la pièce. Mais cette société, a priori banale, connaît un sacré succès. La raison ? Le couple a participé à l’attaque du Capitole à Washington, le 6 janvier 2021. Visés pour des faits de vol et de détournement de biens appartenant à la police durant l’assaut, les deux fans trumpistes ont été condamnés par la justice. Une peine de 30 jours de prison a été prononcée contre Philip Vogel, tandis que sa conjointe n’a hérité que de deux ans sous probation.
Mais la grâce accordée en janvier par Donald Trump à plus de 1 500 personnes poursuivies dans le cadre de ces incidents remet aujourd’hui en lumière le profil de ces deux figures de l’univers MAGA ("Make America Great Again"). Debra Maimone, qui cumule près de 200 000 abonnés sur le réseau social X, prend soin de faire la promotion de ses produits "patriotes", vendus à un public pro-Trump. "À tous ceux qui nous soutenus depuis le 6 janvier, nous n’avons pu lancer cette entreprise que grâce à VOUS", s’est-elle réjouie sur son compte personnel. Avec son mari, ils font partie de la communauté des "J6ers", le surnom donné aux participants à l’offensive du "6-January" contre les institutions de la démocratie américaine.Cagnotte pour "la liberté"...
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17/05 - Cancer : Raphaël Rodriguez, le chercheur qui a trouvé la faille des métastases
Raphaël Rodriguez a raté la première année de médecine, mais il n’a pas renoncé à sauver des vies humaines. Beaucoup de vies, même. Avec son frère aîné qui a, lui, décidé de poursuivre son parcours de carabin et est aujourd’hui anesthésiste-réanimateur, ils ont même leur "petite rivalité" à ce sujet : "Il soigne une dizaine de patients par jour. Ramené sur l’ensemble de sa carrière, cela fera peut-être quelques dizaines de milliers. Moi, j’ai finalement choisi d’aller faire de la chimie pour créer des médicaments, et si mes molécules fonctionnent, ce sera dix ou cent fois plus !". Au-delà des taquineries fraternelles, ce directeur de recherche au CNRS et chef de laboratoire à l’Institut Curie affiche une ambition immense : trouver une solution pour éliminer les métastases. Le graal de la recherche en cancérologie moderne. Car si la médecine a fait d’immenses progrès et guérit toujours plus de patients, elle continue de buter contre ces tumeurs secondaires responsables de 70 % des décès par cancer.
Pour les vaincre, il faut découvrir leur faille. La clé : comprendre pourquoi certaines cellules deviennent résistantes aux traitements et se diffusent dans l’organisme, quand toutes les autres cèdent face à notre arsenal de chimiothérapie et d’immunothérapie et sont éliminées. "Ce n’est pas une question de génétique, car leurs propriétés ne sont pas liées à des mutations. On parle ici de capacité d’adaptation, de plasticité cellulaire", explique le chercheur. La réponse se cache dans les entrailles de ces redoutables...
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17/05 - La levée des sanctions américaines contre la Turquie est en vue, estime Erdogan
"Nous pouvons aisément dire qu'il y a un assouplissement" des sanctions, a affirmé le président turc Recep Tayyip Erdogan, devant les journalistes dans l'avion qui le ramenait d'un sommet européen en Albanie. Il y a eu un dialogue "plus constructif" avec l'administration du président Donald Trump, a ajouté Recep Tayyip Erdogan.
En 2020, les Etats-Unis ont imposé des sanctions à la Turquie, pourtant leur alliée au sein de l’OTAN, en raison de l'achat par Ankara du système de défense antiaérienne russe S-400. Cette décision, qui a détérioré les relations entre les deux pays, a été prise en vertu d'une une loi adoptée en 2017 par le Congrès pour "contrer les adversaires de l'Amérique à travers les sanctions" (Caatsa), et limiter l'influence de la Russie dans le secteur de la défense. Un partenariat "d'une importance vitale" pour la stabilité de la région
Washington a également exclu Ankara du programme des avions de chasse F-35, affirmant que la présence du système S-400 permettrait à la Russie de collecter des informations sur les capacités de l'appareil.
Selon Recep Tayyip Erdogan, la Turquie a soulevé la question des sanctions auprès de Donald Trump et de son nouvel envoyé à Ankara, Tom Barrack. "Avec mon ami Trump à la tête du pays, nous avons établi une communication plus ouverte, plus constructive et plus sincère sur ces questions", a-t-il ajouté, précisant que la Turquie appréciait "chaque pas positif dans cette direction". "Je crois que nous surmonterons les sanctions beaucoup plus rapidement. En tant...
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17/05 - Le guide suprême iranien exhorte les Etats-Unis à quitter le Moyen-Orient
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a exhorté samedi les Etats-Unis à quitter le Moyen-Orient, au moment où les deux pays sont engagés dans des discussions indirectes sur le programme nucléaire iranien. "Avec la détermination des nations de la région (du Moyen-Orient), l'Amérique doit quitter la région et la quittera", a-t-il déclaré, dans un discours à Téhéran devant les enseignants iraniens.
Des négociations sont en cours sous la médiation d'Oman entre l'Iran et les Etats-Unis depuis le 12 avril, visant à conclure un nouvel accord pour encadrer le programme nucléaire de Téhéran. Ces négociations représentent le plus haut niveau d'engagement entre les deux parties depuis le retrait de Washington en 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt.
Samedi, l'ayatollah Khamenei a en outre fustigé le soutien que les Etats-Unis apportent à Israël dans sa guerre à Gaza contre le mouvement islamiste palestinien Hamas. "Trump a affirmé vouloir utiliser la force pour parvenir à la paix, mais il a menti", a affirmé M. Khamenei, en faisant référence à la ligne affichée par l'administration américaine. "Lui, les responsables et les gouvernements américains ont utilisé le pouvoir pour soutenir le massacre à Gaza", a-t-il ajouté. "Le régime sioniste (Israël, NDLR), qui est une tumeur cancéreuse dangereuse et mortelle dans cette région, doit être et sera déraciné", a-t-il martelé. Des tensions en plein rapprochement sur le nucléaire iranien
Lors de sa visite mardi en Arabie...
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17/05 - Vol de moutons, ce fléau sous les radars : "Des animaux manquent à l’appel à chaque inventaire"
Vivien Mahé contemple les animaux qu’il lui reste. Habitués à paître dans les vastes champs bretons, ses 50 brebis, agneaux et moutons sont désormais reclus dans sa grange. Un impératif pour cet éleveur d’Ancenis-Saint-Géréon (Loire-Atlantique), contraint de reprendre un travail en parallèle après avoir vendu, par dépit, l’essentiel de son cheptel. Des quelque 350 bêtes qu’il possédait lors de son installation, en 2018, "il ne m’en reste que 50. J’ai failli tout arrêter à Noël." La veille, un énième vol d’une poignée de bêtes avait frappé sa ferme. Proie légère et docile, le mouton attire les voleurs. En février, environ 200 bêtes se sont volatilisées en Côte-d’Or. Autant ont disparu dans le Gers, près d’Auch. Ces méfaits sont réalisés la nuit, probablement après des repérages. En Loire-Atlantique, où ils sont récurrents depuis plus d’une dizaine d’années, la communauté agricole s’organise. Mais un sentiment de résignation domine, nourri par les profondes difficultés de la filière ovine.
"Les premiers vols identifiés ont commencé en 2012. Depuis, on a recensé plus de 3 000 faits en Loire-Atlantique", affirme Fulbert Frémon, exploitant à Saffré, une petite ville de 4 000 habitants située entre Nantes et Rennes. L’éleveur suit du doigt un carnet à l’écriture nette, couvert de chiffres : "Le pire, c’était en 2019 : on en a compté près de 800." Face à la menace, un groupement d’agriculteurs était né un an plus tôt : le collectif des éleveurs pillés. Il entend alerter les autorités contre les disparitions, et prévenir ses 56...
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17/05 - Coup dur pour Donald Trump : Moody’s abaisse la note de la dette américaine
C'est un coup de massue pour la politique économique de Donald Trump : l'agence Moody's a abaissé vendredi la note des Etats-Unis, alors que les tensions liées à sa guerre commerciale, notamment avec la Chine, commençaient tout juste à s'apaiser. Pour la toute première fois, l'agence a retiré à la dette américaine sa note maximale de Aaa et l'a rétrogradée à Aa1, en y ajoutant une perspective stable. Elle a justifié sa décision par la hausse de l'endettement des Etats-Unis et de son coût pour le budget fédéral.
La Maison-Blanche a réagi au rapport sur X, le directeur de la communication Steven Cheung critiquant Mark Zandi, économiste en chef chez Moody's Analytics. "Personne ne prend ses 'analyses' au sérieux. Il a été prouvé qu'il avait tort à maintes reprises", a écrit M. Cheung.Le Parti républicain divisé sur le programme budgétaire de Donald Trump
"Les gouvernements et élus successifs n'ont pas su s'entendre pour prendre les mesures permettant d'inverser la tendance conduisant à un déficit annuel important. Nous ne pensons pas que des réductions des dépenses et du déficit puissent être réalisées avec la proposition de loi budgétaire actuellement en discussion", a justifié l'agence dans un communiqué.
Plusieurs élus républicains ont fait capoter vendredi au Congrès un vote clé sur l'avancement d'un mégaprojet de loi, vu comme la pièce maîtresse du programme du président Donald Trump. Celui-ci doit notamment concrétiser la prolongation des crédits d'impôt accordés durant son premier mandat avant leur...
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17/05 - Présidence LR : tout savoir sur le duel entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez
Qui sera le nouvel homme fort de la droite ? Les Républicains élisent ce week-end, samedi 17 et dimanche 18 mai, leur nouveau président. Il y a près d’un an, le parti était au bord de la rupture : la dissolution de l’Assemblée nationale puis les élections législatives qui ont suivi, ont conduit au psychodrame chez les cadres LR. Eric Ciotti, alors président, acte en solitaire un ralliement avec le Rassemblement national.
Si peu de figures l’ont finalement suivi dans sa démarche, l’épisode n’est pas sans conséquence. Poussé vers la sortie, le député niçois laisse depuis l’automne une place vacante pour incarner le futur du mouvement. Ces derniers mois, deux hommes se sont alors affrontés à distance lors d’une campagne interne : le président du groupe de la Droite républicaine à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Qu’attendre de ce scrutin incertain ? Tour d’horizon.Comment se déroulera l’élection ?
Au total, 121 627 adhérents sont appelés à trancher ce duel. Ils pourront voter dès ce samedi 17 mai, à partir de 18 heures, jusqu’au lendemain, dimanche 18 mai, à 18 heures. L’annonce des résultats aura lieu à 19 heures. Pas d’urnes ni de bulletins papiers : toutes les voix des électeurs seront exprimées de façon dématérialisée. Autrement dit, il suffit pour les partisans des Républicains de s’authentifier sur un espace dédié via son ordinateur personnel pour soutenir l’un ou l’autre candidat.
Des bureaux de vote seront tout de même ouverts un peu partout en France pour...
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17/05 - Tout savoir sur le duel entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez pour la présidence des Républicains
Qui sera le nouvel homme fort de la droite ? Les Républicains élisent ce week-end, samedi 17 et dimanche 18 mai, leur nouveau président. Il y a près d’un an, le parti était au bord de la rupture : la dissolution de l’Assemblée nationale puis les élections législatives qui ont suivi, ont conduit au psychodrame chez les cadres LR. Eric Ciotti, alors président, acte en solitaire un ralliement avec le Rassemblement national.
Si peu de figures l’ont finalement suivi dans sa démarche, l’épisode n’est pas sans conséquence. Poussé vers la sortie, le député niçois laisse depuis l’automne une place vacante pour incarner le futur du mouvement. Ces derniers mois, deux hommes se sont alors affrontés à distance lors d’une campagne interne : le président du groupe de la Droite républicaine à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Qu’attendre de ce scrutin incertain ? Tour d’horizon.Comment se déroulera l’élection ?
Au total, 121 627 adhérents sont appelés à trancher ce duel. Ils pourront voter dès ce samedi 17 mai, à partir de 18 heures, jusqu’au lendemain, dimanche 18 mai, à 18 heures. L’annonce des résultats aura lieu à 19 heures. Pas d’urnes ni de bulletins papiers : toutes les voix des électeurs seront exprimées de façon dématérialisée. Autrement dit, il suffit pour les partisans des Républicains de s’authentifier sur un espace dédié via son ordinateur personnel pour soutenir l’un ou l’autre candidat.
Des bureaux de vote seront tout de même ouverts un peu partout en France pour...
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17/05 - Air et aire, sceau et seau… Le charme discret des homonymes en français
Cession ou session ? Voir ou voire ? Sceptique ou septique ? Reconnaissons-le : il nous arrive régulièrement d’hésiter devant l’orthographe de certains mots qui semblent prendre un malin plaisir à s’écrire différemment tout en se ressemblant furieusement à l’oral. Et pour cause ! La langue française en regorge. La raison ? Des évolutions qui ont amené des mots dissemblables à l’origine au même résultat sonore – ce que l’on appelle les homonymes (*).
Prenons un exemple. En latin, il était impossible de confondre cor et chorus. Mais en français, pour le plus grand bonheur du service des ventes du Petit Larousse, ils ont abouti respectivement à "cœur" et à "chœur". Ne nous plaignons pas trop, cependant. Car, pendant longtemps, certains de ces homonymes arboraient de surcroît la même graphie. Avant la Renaissance, l’"ancre" de nos bateaux se présentait ainsi sous la forme "encre".
C’est notamment pour éviter de telles confusions qu’à la fin du Moyen Age, les érudits ont décidé d’ajouter des lettres étymologiques. Notre "puits" s’écrivait "puis" ? On a fini par l’orner d’un "t" inspiré du latin putueus ("trou", "fosse"), qui a permis de le distinguer de l’adverbe. De la même manière, "vint" est devenu "vingt" (vingitus) ; "doi", "doigt" (digitus) ; "set", "sept" (septum) ; "tens", "temps" (tempus), et ainsi de suite. Il nous reste toutefois quelques spécimens de ces "homographes homophones" comme sol (la note de musique) et sol (la surface), ou baie (le fruit) et baie (le golfe), mais ils sont moins nombreux que jadis.
Je...
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17/05 - Photographie : à Versailles, le bestiaire engagé de Nicolas Davy
Nicolas Davy fait partie d’une corporation parfois mal connue, celle des photographes animaliers. On les imagine souvent, appareil en bandoulière, embusqués au cœur d’une lointaine savane, prêts à déclencher une prise de vue dès qu’une proie spectaculaire se présentera à eux. Ce Parisien d’origine, lui, ne va pas chercher si loin. Ses sujets, il les trouve à deux pas de la capitale, en région francilienne, où une faune insoupçonnée hante les abords des communes. Voilà quinze ans que le jeune quadragénaire capte la vie nocturne de ces animaux sauvages, qui, une fois la ville endormie, investissent nos espaces familiers, se faufilant dans les jardins, parcourant les trottoirs à la recherche de nourriture, avant de disparaître au petit jour en ne laissant que de discrètes traces de leur passage.
Du renard roux des Yvelines au héron cendré des Hauts-de-Seine, en passant par les daims européens du Val-de-Marne, la nature périurbaine regorge ainsi d’espèces fascinantes. Les clichés de Nicolas Davy, qui a travaillé en collaboration avec les naturalistes d’Ile-de-France Nature, sont aujourd’hui exposés à Versailles, à l’entrée du jardin des étangs Gobert, dans le cadre de la troisième Biennale d’architecture et de paysage (BAP !), qui se tient jusqu’au 13 juillet."Dessiner la ville harmonieuse de demain"
La manifestation d’ampleur, qui associe des thématiques pointues à une programmation grand public, a connu un succès phénoménal lors de ses deux premières éditions. Cette année, elle continue dans la même veine, en...
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17/05 - Laurent Wauquiez contre Bruno Retailleau : LR, ce carrosse qui risque de redevenir citrouille
La campagne interne pour la présidence des Républicains (LR) souffre d’un absent : le débat sur la marque "LR". Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez ont souvent évoqué un changement de nom du parti, affaibli par tant de débâcles électorales. De révolution lexicale, il n’a guère été question lors de la compétition. LR, plus si ringard ? Un parfum d’espoir flotte à droite, à la veille du verdict des urnes. L’héritier de l’UMP, donné cent fois pour mort, a relevé la tête ces derniers mois. Il y a ces législatives partielles, théâtre d’un léger rebond. Cette explosion du nombre d’adhérents, passés de 44 000 à 121 000 en vue de l’élection interne. L’émergence de Bruno Retailleau, crédité de 8 à 11 % d’intentions de vote à la présidentielle, illustre ce renouveau. Mais n’est-ce pas qu’une illusion ? Il en faudrait peu pour que le carrosse redevienne citrouille.
A l’origine était une surprise. Divine. Rien ne destinait la droite à exercer le pouvoir, après sa déroute aux législatives. Sa légitimité à prendre les manettes était même sujette à caution au soir du second tour. La nomination de Michel Barnier à Matignon a tout changé. La droite a retrouvé le regard des Français. "En politique tu n’existes que si tu es ministre", aime dire Nicolas Sarkozy aux élus de droite qu’il rencontre. La thèse s’est révélée juste. Le sénateur Retailleau a couru les matinales radio dans une indifférence polie pendant des années. Le ministre de l’Intérieur s’est imposé dans l’opinion en quelques semaines, utilisant Beauvau comme un instrument au service de...
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17/05 - Ukraine : Donald Trump annonce qu’il parlera à Vladimir Poutine
Alors que les pourparlers à Istanbul se sont soldés sans annonce de cessez-le-feu, pourtant "priorité" de Kiev et de ses alliés, les hostilités se poursuivent sur le terrain.Donald Trump dit qu'il parlera lundi à Poutine sur la guerre en Ukraine
Donald Trump a déclaré samedi qu'il parlerait par téléphone lundi au président russe Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre en Ukraine, avant de parler au président ukrainien Volodymyr Zelensky et à plusieurs dirigeants d'Etats membres de l'Otan.
"Les sujets de l'appel seront : mettre fin au 'bain de sang'", a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social, au lendemain de pourparlers directs de paix russo-ukrainiens, les premiers depuis 2022. Donald Trump a précisé espérer "que ce sera une journée productive, qu'un cessez-le-feu aura lieu, et que cette guerre très violente - une guerre qui n'aurait jamais dû se produire - prenne fin".Marco Rubio salue le rôle du Vatican dans les échanges de prisonniers
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio s'est dit samedi "reconnaissant" à l'égard du Vatican pour son rôle dans les échanges de prisonniers en Ukraine et son implication pour favoriser le retour d'enfants ukrainiens dans leurs foyers. "Nous sommes reconnaissants pour leur efforts de longue date (...) sur les échanges de prisonniers", a déclaré M. Rubio avant une entrevue avec le cardinal Matteo Zuppi, président de la conférence épiscopale italienne, à l'ambassade américaine près le Saint-Siège.
"Il y a des enfants qui ont été enlevés...
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17/05 - Fraude aux moyens de paiement : les conseils d’un avocat pour vous faire rembourser
Plus d’un milliard d’euros, chaque année, s’évapore dans la nature à cause des fraudes aux moyens de paiements. Près d’un tiers de cette somme est obtenu par "manipulation", comme l’indique l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement : celle-ci peut prendre différentes formes dont l’appel d’un faux conseiller bancaire, l’envoi de SMS ou d’e-mails frauduleux (technique appelée phishing)… "On parle de messages parfois très élaborés ayant pour but d’inciter les personnes à communiquer des informations personnelles, pour ensuite les conduire à réaliser des opérations de virement ou de paiement", explique Alexandre Lazarègue, avocat au barreau de Paris.
Face à ce fléau, les banques ont réagi, notamment en mettant en place des campagnes de sensibilisation de leurs usagers ainsi que des messages d’alerte réguliers. Avec ces outils, elles cherchent aussi à se protéger face aux demandes croissantes de remboursements de leurs clients. "Car la loi est très favorable aux victimes", rappelle Alexandre Lazarègue.
En principe, la règle est simple : lorsque vous signalez une opération de paiement non autorisée, la banque doit vous rembourser immédiatement. Toutefois, l’article L. 133-19 du Code monétaire et financier prévoit que le client supporte les pertes occasionnées par des opérations de paiement non autorisées si celles-ci résultent d’un agissement frauduleux de sa part ou s’il a fait preuve de négligence dans la préservation de ses dispositifs de sécurité personnalisés. Mais c’est alors à l’établissement bancaire...
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17/05 - 🔴 EN DIRECT. Gaza : la Ligue arabe appelle à financer la reconstruction de Gaza, pour contrer la proposition de Donald Trump
Alors que la tournée de Donald Trump au Moyen-Orient s'est achevée hier sans avancée concrète sur le dossier gazaoui, l'armée israélienne a annoncé ce matin le lancement de l'opération "Chariots de Gideon".
Des "frappes d'envergures" sont menées sur l'enclave palestinienne, marquant le début du plan de Benyamin Netanyahu pour la "conquête" de Gaza, où les bombardements israéliens ont tué dix personnes dans la matinée selon les secours, après plusieurs jours de pilonnage meurtrier du territoire dévasté et affamé.
De Bagdad, où il participe à un sommet de la Ligue arabe, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit "alarmé par les informations sur les plans d'Israël d'étendre ses opérations terrestres", demandant de nouveau un "cessez-le-feu permanent" et la fin du blocage israélien de l'aide humanitaire, en vigueur depuis le 2 mars. Le sommet arabe à Bagdad appelle aux financements pour reconstruire Gaza, comme alternative à la proposition de Trump
Le sommet arabe réuni samedi à Bagdad a appelé à financer un plan arabe de reconstruction de la Bande de Gaza, dévastée par la guerre menée par Israël contre le Hamas.
Dans son communiqué de clôture, le sommet arabe "exhorte les pays, les institutions financières internationales et régionales, à rapidement fournir le soutien financier nécessaire" à un plan arabe présenté pour la reconstruction de Gaza présenté comme une alternative à la proposition largement condamnée du président américain Donald Trump qui avait dit vouloir prendre le contrôle du...
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17/05 - Elections en Pologne : comment le pays est devenu un acteur incontournable en Europe
La Pologne organise ce week-end le premier tour de son élection présidentielle. L’enjeu : conforter la coalition au pouvoir du Premier ministre Donald Tusk, face aux conservateurs du PiS. Mais c’est aussi un moment important pour l’Europe. La Pologne va-t-elle pouvoir poursuivre sa politique de collaboration avec l'UE ? D’autant qu’elle compte bien accroitre son rôle dans la défense et l’économie européennes. Dans cette série, on s’intéresse donc à un pays à l’influence grandissante. Episode 1 : Une élection décisive
Le Premier ministre polonais Donald Tusk compte bien profiter de la présidentielle pour conforter sa politique pro-européenne et affaiblir les conservateurs du PiS. Dans ce premier épisode, Clément Daniez, journaliste au service Monde de L'Express, nous explique ce qui se joue dans ce scrutin.Episode 2 : Le miracle économique
Un taux de chômage de moins de 3 % et un taux de croissance parmi les plus hauts d'Europe. Dans cet épisode, Tatiana Serova, journaliste au service Economie de L’Express, nous explique comment la Pologne est devenue cette économie florissante. Episode 3 : Devenir la plus grande armée
Frontalière avec l'Ukraine et la Russie, la Pologne craint pour sa sécurité. Dans ce troisième épisode, La Loupe regarde comment le pays prépare sa défense.Episode 4 : Varsovie peut-elle devenir un leader ?
Le moteur franco-allemand s'affaiblit. Dans ce dernier épisode, on se demande si le centre de gravité européen pourrait se déplacer vers la Pologne.
RETROUVEZ ICI TOUS LES EPISODES DE...
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17/05 - "Critiquer, c’est toujours rompre" : les derniers jours d’Angelo Rinaldi racontés par Frédéric Martel
Ces dernières années, les promenades d’Angelo Rinaldi étaient de plus en plus courtes. Deux ou trois fois par semaine – guère plus –, il sortait de chez lui en fin d’après-midi par le boulevard Saint Martin. Il achetait deux paquets de cigarettes au tabac La Violette, puis un exemplaire du Mondeet de La Repubblica, qui lui étaient réservés par le vendeur Ali, au "Kiosque de Paris", boulevard de Strasbourg. En chemin, il s’arrêtait au supermarché G20 pour acheter des croquettes Purina One "Spécial Chat Sensible" pour Lilith et Lucas. Puis il prenait un repas copieux au Bistrot Renaissance – des œufs, des frites, du pâté avec des cornichons, un jus d’orange frais. C’était tout à la fois un petit déjeuner, un déjeuner et un dîner, unique repas de la journée : car Rinaldi dormait le jour et travaillait la nuit. Retour enfin à domicile vers 21 heures pour commencer une nouvelle journée de travail. La vie d’Angelo Rinaldi, élargie par la littérature depuis sa jeunesse niçoise, s’était réduite, avec l’âge, à trois pâtés de maisons autour de la porte Saint-Martin. Son dernier territoire.
J’ai souvent fait, ces dernières années, ce parcours avec lui, le tenant par le bras, passant au feu quand il était "vert", toujours dans les clous (lui qui l’avait été si peu, sa vie durant), en marchant lentement depuis qu’il avait fait une mauvaise chute. Saïd, Abdel ou Hamza du G20, Ali du kiosque à journaux, Redouane du café Le Marigny le saluaient en voisins, lorsqu’il passait lentement toujours tiré à quatre épingles. Ils étaient ses...
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17/05 - Comment l’industrie de l’arnaque exploite les publicités des réseaux sociaux
Elles sont partout sur Internet et les réseaux sociaux. Là, une publicité pour un service d’épargne. Ici, une annonce pour un remède miracle contre le rhume. Entre deux paragraphes de textes, une réclame pour des canapés à moitié prix. Sous les articles, pendant les vidéos, en bandeaux affichés en haut des sites, entre deux posts Instagram, sous forme de vidéo, de publication ou d’images : le matraquage publicitaire est constant. Et, de plus en plus, il cache des arnaques.
Les escroqueries sont régulièrement déguisées en innocentes réclames pour des produits variés. Mais lorsque les victimes cliquent, elles se retrouvent sur d'étranges pages, qui promeuvent de faux sites d’investissement, des contrefaçons, des produits à prix réduits qui n’existent pas, des abonnements cachés… Toute une vaste industrie de l'arnaque qui prospère sur Internet grâce à la publicité ciblée.Des techniques très recherchées
Le phénomène existe depuis des années, mais il s’est accéléré. "Il y a globalement un problème avec les régies publicitaires sur Internet. On est passé d’un modèle où seulement quelques grosses marques pouvaient se permettre de faire de la pub, à un monde où, avec 5 euros, on peut lancer de petites campagnes", explique Jean-Baptiste Boisseau, le cofondateur du site Signal Arnaque. Cette démocratisation fait qu’aujourd’hui, le marché des annonces en ligne compte des millions de publicités, qui se renouvellent très vite, et des dizaines de milliers de clients. Pour les régies, il est désormais impossible de vérifier chaque...
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16/05 - Ventes de livres : Virginie Grimaldi et Nicolas Demorand, même combat ?
La santé mentale est-elle devenue le nouveau sujet porteur ? Depuis janvier, entre le formidable livre d’Adèle Yon (Mon vrai nom est Elisabeth, sur son arrière-grand-mère lobotomisée en 1950) et le récit de Nicolas Demorand (Intérieur nuit, sur son trouble bipolaire), on ne parle (presque) plus que de ça.
Voici que c’est Virginie Grimaldi qui s’y colle dans son nouveau roman, Les Heures fragiles. Il y est question d’une femme qui se retrouve seule avec sa fille, Lou, après avoir été quittée par son mari. Lou a des pensées suicidaires, et sa mère lui vient en aide. Virginie Grimaldi en parlait ainsi cette semaine sur les ondes de France Inter : "Mon adolescence, qui a été très fragile, est restée une zone vraiment sensible. J’ai été comme Lou à avoir des idées noires, à avoir besoin de voir des professionnels. Et maintenant, je suis mère d’un adolescent, et on sait que les adolescents aujourd’hui ne vont pas très bien… Je parle souvent des troubles mentaux, j’avais parlé de la bipolarité dans un précédent roman. Ce sont des thèmes qui me sont chers, et je trouve ça bien qu’on arrive à en parler sans avoir honte." "Les heures fragiles" de Virginie Grimaldi domine le classement des ventes pour les fictions.
S’avouant elle-même victime "de crises d’angoisse et d’attaques de panique", elle n’oublie pas la jeune fille qu’elle fut : "Si je rencontrais celle que j’étais alors, je lui dirais que ça peut passer – et c’est ce que je dis à mon fils aujourd’hui : qu’on arrive à vivre avec. On peut être heureux avec ça. A une...
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16/05 - Jeunes diplômés : pourquoi les entreprises n’arrivent pas à recruter en 2025
En 2025, les jeunes diplômés peinent à décrocher un poste, tandis que les recruteurs, eux, peinent à embaucher. C’est le paradoxe que révèle une étude publiée ce mardi 20 mai par la plateforme JobTeaser, qui analyse les tensions sur les métiers destinés aux jeunes diplômés en France.
Alors que le taux de chômage des moins de 25 ans a grimpé à 19,2 % en février 2025, plus de la moitié des recruteurs affirment rencontrer des difficultés à pourvoir leurs postes juniors. "En 2025, le chômage des jeunes repart à la hausse, et les recruteurs n’ont jamais reçu autant de candidatures. Mais malgré ce volume croissant, la qualité et l’adéquation des profils ne suivent pas toujours. Le paradoxe est là : plus d’un recruteur sur deux peine à pourvoir ses postes ouverts", souligne Michael Giaj, Insight Manager chez JobTeaser. Un déséquilibre criant entre l’offre de talents et les besoins des entreprises, notamment dans les secteurs techniques et innovants.Ingénierie, commerce, environnement : les trois secteurs les plus en tension
En tête de liste, les métiers de l’ingénierie, victimes d’un manque chronique de jeunes diplômés. Alors que la France aurait besoin de 60 000 ingénieurs par an, seules 40 000 personnes sont formées chaque année, creusant un déficit annuel de 20 000 talents. "Parmi les 10 métiers les plus en tension, 7 concernent des métiers ingénieurs", alerte l’étude. À ce rythme, l’écart pourrait atteindre 54 000 d’ici 2030.
Ce phénomène est accentué par une désaffection croissante des jeunes, en particulier des...
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16/05 - Pollution plastique : ces effets insoupçonnés sur le réchauffement climatique
Les microplastiques sont partout. Dans la totalité des grands fleuves européens, dans la banquise, les nuages, l’eau en bouteille et jusque dans le corps humain, des reins aux poumons, du placenta de femmes enceintes au cerveau. Ces dernières années, les études scientifiques n’ont cessé de souligner l’omniprésence de ces particules invisibles, inférieures à 5 millimètres, dans notre environnement. Outre les problèmes que les micro et nano plastiques - encore plus petits et mobiles - font peser sur la santé, ils pourraient aussi avoir des effets bien plus importants qu’imaginés sur le changement climatique. C’est la conclusion d’un rapport publié mercredi 14 mai par The Plastics & Climate Project. Selon ce groupe de scientifiques, qui a passé en revue plusieurs centaines d’articles de recherche, la plupart des modèles climatiques actuels sont loin de prendre en compte toutes les perturbations des microplastiques sur certains cycles naturels. "Si le monde veut s’attaquer aux crises du plastique et du climat, nous devons bien comprendre comment l’une affecte l’autre, et dans quelle mesure", indique Holly Kaufman, chercheuse au World Resources Institute (WRI).
Le secteur produisant ce dérivé du pétrole est responsable d’environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). A peine moins que l’aviation et le transport maritime réunis. Mais cette évaluation serait "sous-estimée en raison de lacunes dans les données", déplore l’étude. Pire encore, la pollution plastique déstabiliserait des...
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16/05 - Salaires : le gouvernement lance une refonte totale de l’index égalité femmes-hommes
"L’année 2026 sera celle de la dernière déclaration de l’index dans ses modalités actuelles", a annoncé Astrid Panosyan-Bouvet. La ministre du Travail était auditionnée ce mercredi 14 mai par les députés de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, à propos des modalités de transposition de la directive européenne sur la transparence salariale.
L’index égalité femmes-hommes, qui mesure sur 100 points l’égalité salariale, est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés. Chaque année, ces dernières doivent publier leurs résultats avant le 1er mars. Un nouvel index sera donc utilisé à partir de 2027.
Le gouvernement a fait le choix de la transposition sur la directive européenne sur la transparence salariale, ensemble de règles visant à combler l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes. La France a jusqu’à juin 2026 pour la réaliser. Un cycle de concertation avec les partenaires sociaux devrait être lancé le 21 mai par la locataire de la rue de Grenelle.Un index limité
Surnommé l’index Pénicault, l’index égalité femmes-hommes est mis en place en 2019 par l’ancienne ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Il comporte quatre indicateurs, voire cinq pour certaines entreprises : l’écart dans les promotions, l’écart dans les augmentations annuelles, la part de femmes parmi les 10 plus grosses rémunérations, les augmentations au retour de congé maternité et, pour les entreprises de plus de 250 salariés, l’écart de répartition des promotions.
"La directive transparence salariale nous...
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16/05 - La Banque mondiale annonce reprendre ses programmes d’aide en Syrie
Dans la foulée, la Banque mondiale (BM) a précisé dans un communiqué que son premier programme concernera l'accès à l'électricité et prévoit d'augmenter "progressivement" son aide auprès du gouvernement syrien "afin de répondre aux besoins urgents et investir dans son développement à long terme".
"Nous sommes heureux que la liquidation des arriérés de la Syrie permettent à la Banque mondiale de s'impliquer de nouveau dans le pays et de répondre aux besoins de développement du peuple syrien", a déclaré un porte-parole de la Banque dans un communiqué.
L'implication de l'institution basée à Washington devrait "aider à stabiliser le pays et la région. Il y a besoin de créer un environnement qui permette au secteur privé d'investir, de créer des emplois et de la croissance afin d'offrir un meilleur futur au peuple syrien".
L'annonce de la Banque mondiale intervient alors que le président américain Donald Trump rentre d'un voyage de plusieurs jours dans la péninsule arabique, durant lequel il a annoncé la levée des sanctions américaines à l'encontre de la Syrie. Il a également rencontré mercredi le nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh, une entrevue qui s'est "très bien passée" a estimé ensuite le président américain. Donald Trump avait créé la surprise mardi en annonçant qu'il allait "ordonner l'arrêt des sanctions" pour donner "une chance de grandeur" à la Syrie."Poser les bases de la stabilité dans la région"
Le pays fait l'objet de sanctions internationales depuis 1979, renforcées après la répression par le...
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16/05 - Terrorisme : cet alibi psychiatrique qui innocente les idéologies, par Gérald Bronner
La santé mentale a été érigée grande cause nationale en 2025. C’est une préoccupation d’autant plus légitime que la pandémie mondiale a manifestement aggravé la situation, notamment dans la jeunesse, où le suicide est la première cause de mortalité, en France, avec environ 8 300 décès annuels. Qu’on y songe : environ 13 millions de Français, soit 1 sur 5, sont touchés par de tels troubles. Comme la question de la santé mentale est spontanément renvoyée à celle du cerveau, elle touche au cœur de notre identité, de là que les personnes qui en souffrent n’en font pas facilement l’aveu, ni même qu’elles se font facilement entendre parce que ceux qui ne connaissent pas ces troubles ont souvent l’idée qu’il suffirait de le vouloir vraiment pour aller mieux.
Quoi qu’il en soit, la banalité de la présence de ce paramètre dans notre vie sociale fait qu’il peut facilement être convoqué comme explication de phénomènes sociaux à propos desquels nous ne trouvons pas spontanément d’explication univoque. C’est particulièrement le cas pour les actes suspectés d’être terroristes. Il offre alors la possibilité d’une narration qui convient à tel ou tel camp politique selon la nature de leurs motivations apparentes. Ainsi, si un forcené égorge un passant en criant "Allahou akbar !", une certaine extrême gauche convoquera instinctivement la psychiatrie, tandis que, s’il s’agit d’une attaque antimusulmane, ce sera alors à une scène politique beaucoup plus à droite de convoquer la variable du trouble mental.
On comprend bien que ce paramètre est...
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16/05 - Présidentielle roumaine : contre le candidat pro-européen, une virulente campagne de désinformation
Pour Roxana Radu, professeur associé à l'université britannique d'Oxford, les attaques observées sur les réseaux sociaux contre Nicusor Dan, candidat pro-européen à la présidentielle roumaine, apparaissent systématiques et délibérées. "Elles portent la marque d'une campagne coordonnée, avec des contenus diffusés et relayés sur différentes plateformes, puis montant en puissance grâce à des réseaux de bots", des programmes informatiques robotisés, explique-t-elle à l'AFP.
Le premier scrutin du 24 novembre, qui avait vu l'émergence surprise du candidat d'extrême droite Calin Georgescu, avait été annulé par la Cour constitutionnelle après une campagne massive sur TikTok entachée de suspicions d'ingérence russe. Les autorités sont donc cette fois très vigilantes. Avant le premier tour le 4 mai, elles avaient pointé de "nouvelles tentatives de manipulation et d'ingérence menées par des acteurs étatiques". Sollicitées par l'AFP, elles n'ont pas répondu à ce stade.
Les plateformes Facebook et TikTok, très populaires en Roumanie avec quelque neuf millions d'utilisateurs chacune sur une population de 19 millions d'habitants, assurent être en contact régulier avec le gouvernement et avoir déployé des équipes pour garantir l'intégrité des élections.Faux diplôme et "propagande LGBT+"
Nicusor Dan, 55 ans, qui fera face dimanche au nationaliste George Simion, 38 ans, arrivé largement en tête du premier tour, est notamment visé par un faux diplôme partagé des milliers de fois sur Facebook, TikTok et X. Le premier édile de la...
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16/05 - Pologne : à deux jours de la présidentielle, une cyberattaque vise le parti au pouvoir
Des sites internet du parti centriste au pouvoir en Pologne étaient hors service vendredi en raison d'une cyberattaque, à deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, a annoncé vendredi le bureau du Premier ministre. Le candidat de ce parti pro-européen au pouvoir, le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, est en tête des sondages d'opinion avant le premier tour du scrutin dimanche.
"Depuis 9h00, une attaque de déni de service par saturation est en cours visant deux sites du parti Plateforme civique (PO) de Donald Tusk", a indiqué sur X le chef du bureau du Premier ministre, Jan Grabiec. "Le site principal de la PO et un autre dédié aux dons de fonds pour la campagne ont été temporairement désactivées", a-t-il ajouté sur X, sans identifier la source de la cyberattaque. Des tentatives d'ingérence dans la campagne
Jan Grabiec a déclaré que l'Institut national de recherche spécialisé en cybersécurité (NASK), travaillait pour remettre le site en ligne. Ce même institut avait signalé jeudi des tentatives d'ingérence dans la campagne électorale via des messages "cohérents avec la ligne de propagande" russe. Des campagnes anonymes de soutien à Rafal Trzaskowski sur les réseaux sociaux, décrédibilisant ses deux principaux concurrents, font aussi d'une enquête des services spéciaux. Le candidat pro européen a rejeté tout lien avec ces campagnes.
Le mois dernier, le ministère du Numérique a alerté que les cyberattaques russes contre la Pologne s'étaient intensifiées. En avril également, le Premier...
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16/05 - Roumanie : Emmanuel Macron dénonce des "ingérences" qui "sapent l’intégrité de nos démocraties"
"Nous voyons à travers nos élections, la Roumanie le vit en ce moment, la Moldavie l'a vécue il y a très peu de temps, (que) nous avons très clairement des menaces qui sapent l'intégrité de nos démocraties, qui minent leur résilience", a-dénoncé Emmanuel Macron en ouverture d'un sommet de la Communauté politique européenne (CPE) à Tirana, vendredi 16 mai.
Le candidat d'extrême droite George Simion fait figure de favori du second tour de la présidentielle qui se tiendra dimanche en Roumanie. Un scrutin scruté de près après l'annulation du vote du 24 novembre sur des suspicions d'ingérence russe en faveur du précédent candidat d'extrême droite, critique de l'UE et de l'Otan, Calin Georgescu.
En Pologne, les sites du parti centriste du Premier ministre Donald Tusk étaient hors service vendredi en raison d'une cyberattaque, à deux jours du premier tour de l'élection présidentielle de dimanche. Egalement, "la Moldavie (est) victime chaque jour des ingérences russes (..) Les échéances électorales en cours, là aussi, on le sait très bien, font l'objet de telles ingérences", a martelé le président français. "Nous subissons des manipulations lors des périodes électorales, mais (aussi) des ingérences informationnelles étrangères à peu près tout le temps. Et c'est quelque chose qui sape la sécurité démocratique de notre Europe", a-t-il poursuivi.
Le chef de l'Etat a appelé les dirigeants du continent européen, réunis à Tirana, à "mieux protéger les infrastructures critiques face aux cyberattaques", à renforcer les "cadres...
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16/05 - Donald Trump presse l’Iran de "bouger" sur le nucléaire "ou quelque chose de mauvais arrivera"
Lors de sa visite aux Emirats arabes unis, Donald Trump a affirmé ce vendredi 16 mai que la bande de Gaza était "affamée" mais que la situation allait être "réglée" par les Etats-Unis. Pendant ce temps les bombardements israéliens continuent sur Gaza, ou la défense civile a fait état de plus de 90 nouveaux morts. Sur place, le dernier hôpital en capacité de traiter les cancers est la plaque tournante des évacuations médicales, l’hôpital européen de Khan Younes, n’est plus fonctionnel, endommagé par les récents bombardements, ont annoncé les ONG.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump presse l’Iran de "bouger" sur le nucléaire
⇒ Le président américain promet de "régler" la situation à Gaza où les gens sont "affamés"
⇒ La défense civile de Gaza annonce 90 morts et la mise hors fonction d’un hôpital essentielL'Iran affirme n'avoir reçu "aucune proposition écrite" de Washington
Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a indiqué vendredi que son pays n'avait pas reçu de "proposition écrite" des Etats-Unis au sujet du dossier nucléaire.
"L'Iran n'a reçu aucune proposition écrite des Etats-Unis, que ce soit directement ou indirectement", a écrit M. Araghchi sur X, quelques heures après que le président américain Donald Trump a affirmé que les Iraniens "ont une proposition".Le Hamas appelle Washington à faire pression sur Israël pour mettre fin au blocus de Gaza
Le Hamas appelle les Etats-Unis à faire pression sur Israël en vue d'une levée du blocus imposé à la bande de Gaza, comme convenu en échange de la libération...
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16/05 - Avec Casey Means en Surgeon General, Donald Trump porte aux nues les pseudo-médecines
Dans les émissions de télé-réalité si chères à Donald Trump, il n’est pas rare que la distribution change au dernier moment, sans prévenir. Un nouvel acteur fait son apparition et remplace un candidat qui n’a plus les faveurs du public. C’est ainsi que Casey Means, 37 ans, est arrivée dans la politique américaine : d’un coup, dans un ultime rebondissement, dont seul le chef du mouvement Make America Great Again (Maga) a le secret.
A moins de vingt-quatre heures du scrutin sénatorial pour le poste de Surgeon General, sorte de communicant en chef de la santé, Donald Trump a brusquement inscrit l’entrepreneuse et influenceuse au casting, sans donner d’explications. Jusqu'à ce jour, le 7 mai, un tout autre nom avait été proposé au vote, celui de Janette Nesheiwat, une directrice de clinique new-yorkaise, habituée de la chaîne conservatrice Fox News.
Avec ce revirement – un de plus – Donald Trump espère faire oublier une mauvaise séquence. Accusée d’avoir menti sur ses diplômes, Janette Nesheiwat avait vu ses chances d’être validée par la représentation nationale s’amenuiser drastiquement ces dernières semaines. D’éminentes personnalités d’extrême droite, comme la militante Laura Loomer, une des leaders d’opinion du mouvement Maga, ont ainsi appelé à la récuser sur les réseaux sociaux."Une escroc qui se base sur ses impressions"
Face au Sénat, qui a pas encore annoncé la date de son audition, Casey Means disposera d’au moins deux avantages. Le premier : la surprise. Les représentants américains vont devoir se faire un...
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16/05 - Quand l’administration Trump accuse l’ancien patron du FBI d’appel à assassinat
"L’ancien directeur déshonoré du FBI James Comey vient d’appeler à l’assassinat du président Trump" a publiquement accusé la ministre de la Sécurité Intérieure Kristi Noem, jeudi 15 mai. Le même jour, les autorités fédérales américaines ont annoncé avoir ouvert une enquête sur la "menace" formulée selon eux contre Donald Trump par James Comey, ancien patron du FBI devenu bête noire du président américain.
Dans une publication Instagram depuis retirée, James Comey a partagé une photo montrant des coquillages former le message "86 47" dans le sable. Merriam-Webster, le dictionnaire utilisé par l’Associated Press, indique selon le Washington Post que "86" est un terme d’argot signifiant "jeter dehors", "se débarrasser de" ou "refuser de servir quelqu’un". Il précise : "Parmi les sens les plus récents adoptés figure une extension logique des précédents, avec la signification de "tuer". Nous n’incluons pas ce sens, en raison de sa nouveauté relative et de sa rareté d’usage". Le second chiffre quant à lui pouvant se référer à Donald Trump, 47e président des Etats-Unis.Limogé lors d’une enquête pour ingérence étrangère
L’expression "86 47" a déjà été utilisée par les critiques du président en ligne, lors de manifestations, ainsi que sur des pancartes et des vêtements. Elle n’avait jusque-là jamais été qualifiée de menaçante envers Donald Trump par les autorités de l’administration actuelle. "Cela nous inquiète tous gravement, et doit être pris au sérieux", a cette fois réagi sur X Taylor Budowich, un chef de cabinet adjoint de la...
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16/05 - Pourquoi la Belgique a finalement renoncé à sortir du nucléaire
Bruxelles l’a confirmé jeudi 15 mai : la Belgique renonce à sortir du nucléaire. Elle s’était pourtant engagée dans cette voie depuis 2003, mais le nouveau gouvernement (une coalition de cinq partis) dirigé par le conservateur flamand Bart De Wever s’est engagé à débarrasser les Belges de cette promesse. Objectif principal pour le pays : gagner en indépendance énergétique.
"Le Parlement fédéral vient de tourner la page de deux décennies de blocages et d’hésitations pour ouvrir la voie à un modèle énergétique réaliste et résilient", s’est réjoui le ministre belge de l’Energie Mathieu Bihet. Un nouveau texte voté à la majorité a ainsi abrogé la loi emblématique de 2003, qui projetait une sortie complète de l’atome en 2025, et interdisait à la Belgique de construire de nouvelles capacités de production nucléaire entre-temps.La menace d’une pénurie d’énergie imminente
La précédente coalition dirigée par Alexander De Croo (2020-2024) avait déjà décidé de poursuivre l’exploitation de deux réacteurs au-delà de 2025, en disant craindre pour l’approvisionnement du pays en électricité face à l’éclatement de la guerre en Ukraine. Cette dernière avait rebattu les cartes en provoquant une envolée des prix avec le moindre recours à l’offre russe. En 2023, comme le racontait alors Le Monde, une note du gestionnaire du transport d’électricité Elia avait fait souffler "un vent de panique", en évoquant un risque de pénurie d’électricité pour l’hiver 2025-2026 et le suivant. Le rapport prévoyait un déficit énergétique de 900 mégawatts à 1,2...
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16/05 - Français détenus en Iran : Paris dépose plainte devant la CIJ
La France dépose plainte vendredi 16 mai contre l’Iran devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour "violation de son obligation de donner droit à la protection consulaire" concernant ses deux ressortissants français encore détenus dans ce pays, a annoncé le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot.
Cécile Kohler et Jacques Paris "sont retenus otages depuis trois ans en Iran, détenus dans des conditions indignes qui sont assimilables à de la torture et qui sont privés de ce qu’on appelle les visites consulaires", a-t-il dénoncé sur la chaîne de télévision France 2. Le ministre des Affaires étrangères français avait déjà indiqué début avril que Paris s’apprêtait à saisir la CIJ faute d’avancée. Cette annonce avait été saluée comme un "tournant majeur" par la sœur de Cécile Kohler.Diplomatie des otages
La plainte devant la CIJ intervient alors que des négociateurs iraniens rencontrent vendredi en Turquie leurs homologues du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne pour des pourparlers sur le nucléaire iranien.
Cécile Kohler, enseignante, et son compagnon, Jacques Paris, que Paris qualifie d'"otages d’Etat", ont été arrêtés en mai 2022 pour "espionnage" et sont emprisonnés depuis dans des conditions extrêmement dures, à l’isolement, dans la prison d’Evine de Téhéran. Ils sont officiellement les deux derniers Français détenus en Iran. Olivier Grondeau, qui était détenu depuis octobre 2022, a été libéré en mars.
Une vingtaine d’Occidentaux sont détenus en Iran, le pays étant accusé par les chancelleries européennes et...
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16/05 - Guerre en Ukraine : Kiev et Moscou s’accordent sur un échange de prisonniers, pas sur une trêve
Les délégations russe et ukrainienne se rencontrent sous la supervision de la Turquie, ce vendredi 16 mai à Istanbul, pour la première session de pourparlers directs depuis le printemps 2022. Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky seront finalement tous deux absents, une grande déception pour les Etats-Unis qui préviennent ne pas nourrir "de grandes attentes" concernant la réunion.
Les infos à retenir
⇒ Des premiers pourparlers russo-ukrainiens viennent de se conclure
⇒ Kiev veut obtenir de la Russie un "cessez-le-feu inconditionnel"
⇒ Une rencontre Poutine-Trump est "certainement nécessaire", dit le KremlinUkraine et Russie s'accordent sur un échange de prisonniers, pas sur une trêve
Réunis vendredi à Istanbul pour leurs premiers pourparlers de paix depuis le printemps 2022, Russes et Ukrainiens ont discuté d'une rencontre Zelensky-Poutine et se sont mis d'accord sur un échange important de prisonniers mais pas sur un cessez-le-feu, pourtant "priorité" de Kiev, ne faisant ainsi que peu de progrès vers une résolution du conflit.
Si le négociateur en chef russe Vladimir Medinski s'est dit "satisfait" et prêt "à poursuivre les contacts" avec l'Ukraine après ces discussions très attendues, la partie ukrainienne a, elle, accusé Moscou d'avoir formulé des demandes territoriales "inacceptables".
En l'absence des présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui a ordonné à son armée d'envahir l'Ukraine le 24 février 2022 et qui n'a pas fait le déplacement en Turquie, les espoirs de progrès...
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16/05 - Présidentielle en Pologne : alerte rouge face aux ingérences russes
Sur la photo, des policiers allemands et des gardes-frontières polonais discutent à côté d’un homme tenant une valise orange. Le texte qui accompagne la publication sur X prétend qu’il s’agit d’un migrant illégal dont les fonctionnaires allemands se sont débarrassés en le poussant côté polonais. En réalité, l’homme escorté par la police est un sans-abri polonais, de l’aveu même des gardes-frontières. "C’est l’exemple typique d’un tweet qui dénonce le Pacte migratoire européen [NDLR : son entrée en vigueur en 2026 prévoie une "solidarité obligatoire" entre les 27 États membres en cas d’afflux massifs de migrants] et suggère que si un candidat libéral accède à la présidence, la Pologne sera envahie par les immigrés venus de toute l’UE", analyse Jacek, attablé à la terrasse d’un café de Varsovie.
Comme de nombreux Polonais, cet analyste de données de 29 ans observe la multiplication de publications de ce genre sur les réseaux sociaux à l’approche du premier tour de l’élection présidentielle, ce dimanche 18 mai. Photos sorties de leur contexte, propos déformés pour saper la crédibilité d’un candidat et autres montages vidéo ont inondé les plateformes. Ces messages jouent sur les peurs des Polonais mais visent aussi à déstabiliser la logistique du scrutin, en faussant par exemple les horaires d’ouverture des bureaux de vote ou en recommandant de ne pas s’y rendre en raison d’une alerte attentat.Eviter le scénario roumain
Le précédent roumain inquiète les autorités au plus haut point. Retour en arrière : le 6 décembre 2024 : la...
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16/05 - Eurovision 2025 : 10 chansons qui redonnent foi en l’Europe
L’Eurovision, c’est quelque 160 millions de téléspectateurs chaque année. Le seul événement européen que le monde entier nous envie. La seule superproduction que les Américains ont tenté de copier (sans succès). Le seul sujet capable de mettre (à peu près) tout le continent d’accord et l’une des rares occasions d’apercevoir un Grec se trémousser sur une chanson macédonienne. Chaque année, au mois de mai, le cœur de millions d’Européens vibre dès les premières notes composées par un Français : le prélude du Te Deum en ré majeur de Marc-Antoine Charpentier, grand rival de Jean-Baptiste Lully, le chouchou de Louis XIV.
L’Eurovision, moquée, méprisée, caricaturée en certains lieux, mais plébiscitée dans tant de foyers et auprès des jeunes : en 2024, la part d’audience du concours a dépassé les 50 % dans près de la moitié des pays participants. On dit l’Europe à la traîne sur le plan économique, malmenée sur le plan géopolitique. L’Eurovision, c’est l’occasion de rappeler à ses quelque 740 millions d’habitants que l’Europe - peut-être plus que jamais aujourd’hui -, ce sont aussi des valeurs communes et, disons-le, une certaine idée du folklore et du lâcher-prise… La preuve en chansons.Quand l’Europe donnait le la
Le 6 avril 1974, le Royaume-Uni accueille l’Eurovision. La France, pour la première et unique fois de son histoire, n’enverra pas de représentant, trop occupée à pleurer la mort de Georges Pompidou quelques jours plus tôt. L’Europe ne le sait pas encore, mais elle s’apprête à découvrir la légende Abba, un groupe suédois...
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16/05 - L’actu à La Loupe : comment Emmanuel Macron a abîmé la fonction présidentielle
Vous avez peut-être regardé cette semaine les trois heures de questions-réponses du président de la République. Et vous en attendiez peut-être beaucoup, notamment au sujet des référendums. Mais à la fin de cet entretien peu de réponses : non il n’y aura pas de référendum sur l’âge de départ à la retraite. Rien non plus sur l’immigration. Peut-être sur la fin de vie.
Rien d’autre donc qu’un vague référendum, dans "les mois qui viennent", sur plusieurs questions en même temps concernant de "grandes réformes économiques, éducatives ou sociales".
Emmanuel Macron s’est également exprimé sur la dette, à l’aide de graphiques, a critiqué vivement l’action de Benyamin Netanyahou à Gaza et annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie. Rien de très surprenant donc.
Le résultat de ce grand oral semble bien éloigné de son objectif : reprendre en main la politique intérieure près d’un an après la dissolution. Et on peut même aller plus loin : et si le chef de l’Etat était en train d’abîmer la fonction présidentielle ?
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris et réalisé par Jules Krot.
Crédits : TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Emmanuel Macron candidat en 2032 ? Pourquoi rien ne l’empêche de briguer...
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16/05 - "Du jamais vu en si peu de temps" : au Maroc, une réforme basée sur la science révolutionne l’école
"Le plan récemment mis en place en France pour remonter le niveau scolaire s’appelle 'choc des savoirs'. Pour nous, c’est bien plus que ça… C’est carrément un électrochoc !", s’exclame un responsable du ministère de l’Education marocain. En 2022, face aux très mauvais résultats obtenus lors des enquêtes internationales comme Pisa, Timss ou Pirls, dans lesquelles il se trouve alors régulièrement relégué dans les bas du classement, le Maroc décide de donner un grand coup de talon pour remonter à la surface. Avec une ligne directrice notable : le plan d’action "écoles pionnières", lancé à la rentrée scolaire 2023, a la particularité de s’appuyer sur des travaux de recherche en éducation qui ont fait leurs preuves à l’international.
Adaptation des méthodes pédagogiques des enseignants, distribution de cours standardisés, travail de mise à niveau des élèves en début d’année, instauration d’une culture de l’évaluation, rénovation des écoles… Les réformes fusent et font l’effet d’un chamboule-tout. Pascal Bressoux, professeur à l’université Grenoble-Alpes et membre du laboratoire de recherche sur les apprentissages en contexte (LaRAC), associé au projet depuis le départ, ne s’attendait pas à de tels effets. "En un an seulement, les résultats obtenus sont impressionnants. Du jamais-vu en si peu de temps ! Il faut dire aussi que les élèves partaient de très bas", confirme-t-il.
Ces dernières décennies, le Maroc avait surtout œuvré pour que les élèves trouvent enfin le chemin de l’école. "Nous sommes l’un des pays de la rive...
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15/05 - Investissement massif de Sanofi aux Etats-Unis : Eric Lombard dénonce un "mauvais signal"
Sanofi a essuyé de vives critiques jeudi 15 mai en France au lendemain de sa décision d’investir massivement aux Etats-Unis, Bercy y voyant un "mauvais signal" et les syndicats redoutant un "désengagement industriel et social" du secteur pharmaceutique en Europe. "L’ampleur des investissements aux Etats-Unis, c’est sûr que c’est un mauvais signal à un moment où nous considérons et nous sommes convaincus que […] l’Europe et la France, c’est l’endroit où il faut investir", a déclaré le ministre de l’Economie Eric Lombard sur BFM Business.
Le groupe tricolore a annoncé mercredi vouloir investir "au moins 20 milliards de dollars aux Etats-Unis" sur cinq ans, consacrés à "une augmentation significative des dépenses de recherche et développement" dans ce pays et "à la production américaine". Sanofi est l’un des derniers géants pharmaceutiques à vouloir y renforcer sa présence, répondant aux pressions du président des Etats-Unis.
"Parce que Trump s’agite, Sanofi sort les chiffres", a fulminé Fabien Mallet, CGT Sanofi France, interrogé par l’AFP, anticipant que "la recherche va basculer aux Etats-Unis". Sanofi, "20 milliards pour les USA : qui dit mieux ?", a ironisé la CGT du groupe dans un communiqué, ajoutant que "c’est la France qui finance et c’est l’Amérique qui encaisse" et que "ce n’est pas un virage, c’est une délocalisation massive de la recherche" aux Etats-Unis.
Le président américain a aussi affiché son intention de réduire les prix des médicaments de 50 à 80 %. Cette mesure affecterait les marges...
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15/05 - Un livre choc sur la santé de Biden rappelle de mauvais souvenirs aux démocrates en quête de changement
Six mois après l’échec du camp de Joe Biden face à celui de Donald Trump, de nombreux démocrates, ayant jusqu’à présent fait profil bas, voudraient relancer leur parti. C’était sans compter sur les révélations fracassantes d’un livre au sujet de l’état de santé, plus grave qu’annoncé, de Joe Biden durant la fin de son mandat. De quoi replonger l’opposition, à peine audible, dans le marasme politique. "Les démocrates ont de nouveau été secoués par de nouvelles allégations sur les fragilités de Biden, cachées par son entourage", titre The Washington Post.
Dans un livre intitulé Original Sin : President Biden’s Decline, Its Cover-Up, and His Disastrous Choice to Run Again (Le péché originel : le déclin du président Biden, sa dissimulation et son choix désastreux de se représenter, en français) à paraître le 20 mai, les journalistes Alex Thompson (Axios) et Jake Tapper (CNN), décrivent un état de santé dégradé et des proches dans le déni.Portrait accablant d’un président "âgé et égocentrique"
"A partir de plus de 200 entretiens, l’ouvrage brosse un portrait accablant d’un président âgé et égocentrique, abrité de la réalité par une clique servile de fidèles et de proches, unis dans un déni qui semblait à toute épreuve, et décidés à salir quiconque oserait mettre en doute l’aptitude du président à exercer sa fonction", résume un autre article du Washington Post. Dans leur livre, les deux journalistes racontent que les conseillers de la Maison-Blanche qui avaient autrefois un contact régulier avec Biden passaient des mois sans le voir,...
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15/05 - "HPI n’est pas une maladie" : le cri d’alarme de chercheurs, professionnels de santé mentale et associations
En 2025, la santé mentale a été érigée en grande cause nationale. Cette mobilisation inédite vise à briser les tabous et à améliorer les connaissances sur ces sujets importants. Dans ce contexte, notre pétition "Cessons de pathologiser le Haut Potentiel Intellectuel (HPI). Ça peut briser des vies", lancée au printemps, a déjà recueilli des milliers de signatures et de nombreux témoignages de victimes. Elle révèle l’ampleur d’un problème trop souvent passé sous silence : la confusion persistante entre HPI et troubles psychiques.
Porté par un collectif de professionnels de santé mentale, de chercheurs, d’associations et de personnes concernées, notre appel dénonce la désinformation massive qui entoure le HPI depuis deux décennies et alerte sur ses conséquences dramatiques en santé mentale.La vérité scientifique derrière les clichés
Selon le consensus scientifique international, le HPI se définit par un quotient intellectuel (QI) supérieur ou égal à 130. Cette caractéristique cognitive se traduit par des capacités accrues en résolution de problèmes, en raisonnement logique et en adaptation. Les études scientifiques sont unanimes : avoir un haut potentiel intellectuel représente d’abord un atout, et les personnes à QI élevé ne souffrent pas davantage de troubles mentaux que la population générale.
Au contraire, une méta-analyse récente portant sur 50 000 individus aux Etats-Unis et au Royaume-Uni de 1957 à nos jours confirme qu’une intelligence élevée est statistiquement associée à une meilleure qualité de vie et à une...
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15/05 - Arabie saoudite - Etats-Unis : le vaste flou autour du "plus grand contrat d’armement de l’histoire"
142 milliards. C’est le montant du contrat de ventes d’armes avec l’Arabie saoudite de Mohamed ben Salmane, dit MBS, que revendique un communiqué de la Maison-Blanche, ce mardi 13 mai. Un montant gigantesque, très peu détaillé. Délais de livraison, systèmes qui seraient achetés ou noms des sociétés américaines concernées n’ont pas été précisés.
Selon le communiqué, le contrat de défense va permettre à la monarchie saoudienne de se procurer "des équipements militaires de pointe auprès d’une douzaine d’entreprises de défense américaines", en particulier dans les missiles, la sécurité maritime, les systèmes de communication et la défense aérienne. Ce serait "le plus grand contrat d’armement de l’histoire". Cet accord fait partie d’un ensemble plus vaste de promesses d’investissement, d’un montant avancé de 600 milliards de dollars, entre les deux pays amis.7e budget militaire au monde
"C’est une excellente publicité, qui donne l’impression que ce voyage a été un succès spectaculaire", observe auprès du média économique Bloomerg Bruce Riedel, ancien analyste à la CIA et conseiller à la Brookings Institution, think tank américain. "Mais les chiffres ne concordent pas", poursuit le professeur.
Les dépenses militaires saoudiennes en 2024 étaient de 80,3 milliards de dollars, selon des estimations de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Le royaume se place au 7e rang mondial en termes de budget alloué à la défense.
Pour le premier déplacement à l’étranger du second mandat de Donald Trump, en...
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15/05 - Andreï Soldatov : "Les services russes préparent déjà la suite de la guerre contre l’Occident"
Il est l’un des meilleurs spécialistes des services secrets russes. Chercheur pour le Center for European Policy Analysis et rédacteur en chef d’Agentura.ru, Andreï Soldatov vit depuis 2020 en exil à Londres. Pour L’Express, il explique comment la menace russe s’est intensifiée en Europe, et se montre pessimiste sur la capacité d’un pays comme la France à riposter. Selon lui, les services secrets russes ne croient nullement en une paix en Ukraine imposée par Donald Trump, et se préparent déjà pour la suite d’un conflit qu’ils considèrent comme "existentiel" face à l’Occident.
Emmanuel Macron estime que la "Russie est devenue une menace pour la France" et que "rester spectateur serait une folie". A-t-il raison d’alerter à ce point la population ?
Andreï Soldatov Depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, on observe des opérations de sabotage russes (déraillements de trains, incendies criminels, attaques contre des infrastructures, tentatives d’assassinat…) dans plusieurs pays du continent européen, dont la France, l’Allemagne, la Pologne ou le Royaume-Uni. Le Kremlin soupçonne que Paris a été chargé par les services de renseignement occidentaux d’attirer des transfuges russes de toute sorte (hauts fonctionnaires, espions, diplomates, militaires). Ces soupçons ont encore grandi lorsque la France a accordé en 2023 l’asile à un groupe de déserteurs de l’armée russe. Ce qu’aucun autre pays n’a, à ma connaissance, fait.
Les services russes pensent, en outre, que les troupes françaises participent secrètement à la...
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15/05 - Etats-Unis : l’agence nationale de météorologie démunie à l’approche de la saison des ouragans
La saison des ouragans dans l’Atlantique, qui s’étend généralement de juin à novembre, arrive à grand pas aux Etats-Unis, mais les services de météorologie censés avoir une mission de vigie fonctionnent au ralenti, faute de personnel. Dans le cadre de la politique de démantèlement de l’administration publique et parapublique, décidée par la Commission pour l’efficacité gouvernementale, la fameuse Doge dirigée par le milliardaire Elon Musk, l’agence américaine chargée des prévisions météo, de l’analyse du climat et de la conservation des océans (NOAA) a récemment dû se séparer d’environ 20 % de ses effectifs, soit près de 500 personnes selon The Washington Post.Plus de mission 24 heures sur 24
Face à l’absence de météorologues, de prévisionnistes ou encore de techniciens et d’analystes, essentiels au bon fonctionnement des systèmes radar et informatiques, l’agence de météo, plusieurs bureaux ont été contraints à cesser leurs activités 24 heures sur 24. Une mesure radicale pour une agence dont la mission est de préparer et d’alerter un pays face aux intempéries, signale The Washington Post.
Dans quatre bureaux de prévision météorologique, dont deux en Californie, un dans le Kansas et un dans le Kentucky, les effectifs sont si faibles qu’il n’y a pas assez de météorologues pour assurer une garde de nuit, selon la National Weather Service Employees Organization, un syndicat représentant les employés de la NOAA. Tandis que les bureaux du Wyoming, du Michigan, de l’Oregon et de l’Alaska devraient bientôt suivre le mouvement, a...
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15/05 - L’appel osé d’Emmanuel Macron à Donald Trump, l’invitation de Louis Sarkozy à François Hollande
C'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Louis Sarkozy, les yeux plus gros que le ventre ?
Alain Minc, Bruno Retailleau, ou encore le député réactionnaire belge Georges-Louis Bouchez… Louis Sarkozy fait vivre son podcast "En Toute Liberté", un format qui promet "des échanges approfondis et sans détour", exclusivement, jusqu’à présent, avec des personnalités de droite. Alors quid d’un petit coup de barre à gauche ? Pas avec n’importe quelle figure, non, c’est pourquoi Louis Sarkozy a décidé d’inviter François Hollande à son micro. L’ancien président a refusé.Catherine Vautrin et l’association des ex-futurs de Matignon
C’était à la fin de 2024. Catherine Vautrin, ministre du Travail du gouvernement Bayrou, accueille Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Et lui glisse : "On devrait monter une association !" Les deux avaient reçu d’Emmanuel Macron la promesse d’aller à Matignon (en 2022 pour la première, en 2024 pour le second), avant que le chef de l’Etat ne change d'avis. Emmanuel Macron dès l’aube…
"Aucun des trois autres ne se serait permis d’appeler Donald Trump à 6 heures du matin !": le ministre français des Affaires étrangères était aux...
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15/05 - Quand l’Algérie finançait la gauche de Michel Rocard : nos révélations
L’en-tête, rouge vif, dit beaucoup : "Diffusion restreinte, source secrète". Datée du 28 novembre 1968, cette note du SDECE – l’ancêtre de la DGSE – repose sagement dans un carton des archives nationales militaires de Vincennes, à côté de Paris. Elle contient une information explosive : "Selon un renseignement de bonne source, Gheraïeb, président de l’Amicale des Algériens de France, a remis une somme de 800 000 nouveaux francs à Michel Rocard, secrétaire national du PSU." La première information d’une longue série. L’Express a retrouvé plusieurs documents classés confidentiels, rédigés par les services de renseignement français entre 1965 et 1974. Ils retracent la proximité entre la présidence algérienne de Houari Boumediene et le Parti socialiste unifié (PSU) de Michel Rocard. A plusieurs reprises, cette bonne entente aurait débouché sur un financement politique. Le témoignage d’une époque où une partie de la gauche allait toquer à la porte d’Alger pour empocher des subsides.
Le PSU a toujours été proche du FLN. Il est fondé en 1960 en opposition à la guerre et en soutien de l’indépendance de l’Algérie. Même le coup d’Etat militaire du colonel Boumediene, le 19 juin 1965, ne rompt pas leurs liens. Les contacts passent par la branche française de l’Amicale des Algériens en Europe (AAE), dont le siège est à Paris. Cette structure est créée en 1962 pour représenter le FLN sur le continent.
Pendant au moins dix ans, son dirigeant principal est Abdelkrim Gheraïeb, haut fonctionnaire algérien, arrivé dans l’Hexagone deux...
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15/05 - "L’Europe parlerait allemand sans les Etats-Unis", déclare Donald Trump
"Sans l’intervention des Etats-Unis, les pays d’Europe parleraient allemand", a affirmé jeudi 15 mai Donald Trump, répétant sa volonté de créer un jour férié pour la victoire sur l’Allemagne nazie, et brocardant le fait que la France célèbre le 8 mai.
"Nous aimons la France, n’est-ce pas ? Mais je pense que nous avons fait un peu plus pour gagner la guerre que la France", a lancé Donald Trump devant les militaires américains sur la base d’al-Udeid au Qatar, lors d’une digression sur le fait que, selon lui, les Etats-Unis ne célèbrent pas assez leur rôle crucial lors de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)."Sans nous, ils ne gagnaient pas la guerre"
"Vous savez, je ne veux pas être un type prétentieux, mais quand Hitler a fait son discours à la Tour Eiffel, je dirais que ce n’était pas exactement idéal", a-t-il dit, provoquant des rires parmi les troupes, en référence à l’invasion du territoire par les troupes nazies en 1940 après l’effondrement de l’armée française.
Evoquant ces commémorations du 8 mai, il a ajouté : "J’ai appelé le président Macron, un bon gars, d’ailleurs". Avant d’imiter le chef de l’Etat français, avec une pointe d’accent : "Donald, nous sommes en train de célébrer notre victoire sur les Allemands". Et Donald Trump de s’esclaffer : "C’est merveilleux."
"Nous avons gagné la guerre, et ils ont aidé, mais sans nous, ils ne gagnaient pas la guerre", a-t-il dit, en référence à tous les pays d’Europe qui célèbrent la victoire du 8 mai 1945, et le 9 mai pour la Russie, héritière de l’URSS. "Sans nous,...
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15/05 - Guerre en Ukraine : Vladimir Medinski, l’idéologue de l’ombre devenu négociateur russe
Vladimir Medinski n’est ni un diplomate chevronné, ni un homme fort du Kremlin. Pourtant, c’est lui que Moscou a dépêché, lors des pourparlers attendus en Turquie ce jeudi 15 mai, pour reprendre les négociations avec l’Ukraine. Il ne s’agit pas d’une première pour lui : le 28 février 2022 déjà, cet ancien ministre de la Culture (2012-2020), méconnu sur la scène internationale, avait été désigné par Vladimir Poutine pour mener ce dossier diplomatique brûlant. Son retour trois ans plus tard en dit long sur les intentions du président russe, d’après des diplomates occidentaux cités dans le Wall Street Journal : "En nommant Medinski, Poutine a indiqué qu’il n’était pas disposé à céder et qu’il poursuivait les mêmes objectifs qu’en 2022 : la fin de l’Ukraine en tant qu’État souverain." De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky s’est, lui, interrogé sur la capacité de la délégation russe "à prendre des décisions", la qualifiant de "factice".
Medinski, 54 ans, n’a jamais quitté l’orbite du président russe. S’il naît en 1970 dans la région de Tcherkassy, en Ukraine, il n’en reste pas moins russe et très patriotique. Avec un père militaire, il passe son enfance à voyager à travers l’Union soviétique, de garnison en garnison. Lors des dîners de famille, les valeurs conservatrices et le patriotisme sincère sont élevés au rang de loi suprême. Diplômé de l’Institut d’Etat des relations internationales de Moscou (MGIMO), l’école des élites diplomatiques soviétiques, le jeune homme commence sa carrière au sein de l’ambassade...
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15/05 - Gaza : Donald Trump veut faire du territoire palestinien une "zone de liberté"
En déplacement au Qatar, le président américain Donald Trump a affirmé ce jeudi 15 mai que les Etats-Unis voulaient prendre la bande de Gaza, ravagée par 19 mois de guerre entre Israël le mouvement islamiste palestinien Hamas, et en faire une "zone de liberté". "J’ai des concepts pour Gaza qui je pense sont très bons", a-t-il assuré.
Alors que le territoire palestinien est menacé par une "famine de masse", la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une ONG soutenue par les Etats-Unis, a annoncé, mercredi, qu’elle entendait commencer à y distribuer de l’aide d’ici la fin du mois de mai.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump veut faire de la bande de Gaza une "zone de liberté"
⇒ Le Hamas accuse Israël de "saper" les efforts de médiation avec ses opérations militaires
⇒ Une Israélienne enceinte meurt après une attaque en CisjordanieRubio affirme que les nouveaux dirigeants syriens veulent la "paix" avec Israël
Les nouveaux dirigeants syriens ont affirmé vouloir la paix avec Israël et ont promis d'œuvrer pour une société pluraliste, a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio. "Ils ont exprimé leur volonté de parvenir à la paix avec tous leurs voisins, y compris Israël", a indiqué M. Rubio à l'issue de discussions tenues à Antalya, avec son homologue Assaad al-Chaiban.L'ONU ne participera pas à la distribution d'aide à Gaza par la nouvelle fondation créée par les Etats-Unis
L'ONU ne participera pas à la distribution d'aide à Gaza par la nouvelle fondation créée de toutes pièces et soutenue par les...
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15/05 - Les pourparlers Ukraine-Russie pourraient avoir lieu jeudi soir ou vendredi, selon Zelensky
Des délégations russe et ukrainienne sont attendues, ce jeudi 15 mai, à Istanbul, en Turquie, pour y mener leurs premiers pourparlers directs depuis le printemps 2022, bien que les modalités de cette rencontre, à laquelle le président russe Vladimir Poutine a refusé de participer, restent peu claires à ce stade. Le chef d’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a également renoncé à s’y rendre. Il avait mis au défi son homologue russe de se rendre à cette réunion jeudi, assurant que dans ce cas il serait prêt à l’y rencontrer.
Les infos à retenir
⇒ Ni Vladimir Poutine ni Volodymyr Zelensky ne participeront aux pourparlers d’Istanbul
⇒ Volodymyr Zelensky juge que la délégation russe envoyée en Turquie est "une farce"
⇒ Donald Trump dit qu’il pourrait se rendre en Turquie vendredi en cas de progrès
19h41Le ministre turc des Affaires étrangères rencontrera le chef de la délégation russe jeudi soir
Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan rencontrera jeudi soir la délégation russe aux pourparlers avec l'Ukraine à Istanbul, a annoncé son ministère. "Le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan tiendra une réunion avec la délégation russe dirigée par le conseiller du président de la Fédération de Russie Vladimir Medinskiy" au palais de Dolmabahce, alors que les pourparlers avec la délégation ukrainienne n'ont pas commencé.
17h15Ukraine: les Occidentaux "doivent agir, mettre la pression sur Poutine", dit le ministre britannique de la Défense
Les alliés occidentaux de l'Ukraine "doivent agir" et "mettre la pression...
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15/05 - Affaire Bétharram : l’audition laborieuse de François Bayrou
François Bayrou s’est assis, bouillonnant, les mains tremblantes, le corps tassé comme s’il bandait ses muscles, le visage rouge de colère. Les cinq heures trente qui suivirent furent à cette première image : une impasse. Impasse tant les questions du député LF1 Paul Vannier, un des corapporteurs, viciées, glaçantes, ont transformé les échanges en un procès au ton inquisitorial d’une rare virulence. Impasse car, tout à sa rage, jamais le Premier ministre François Bayrou n’a su calmer le jeu et profiter de la tribune offerte pour dire sa douleur, sa compassion à l’endroit des enfants victimes, demeurant tout du long belliqueux, rétif, au point de ne pas saisir les ouvertures que lui tendait, parfois, Violette Spillebout (Renaissance), corapportrice.
Rien dans cette interminable audition n’a permis un instant à une vérité de surgir. Rien dans ces échanges n’a aidé à comprendre comment pendant quarante années derrière les murs de l’établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram, aucun adulte, aucun enseignant n’a dénoncé les violences perpétrées. Rien n’a permis de disséquer comment un tel système pervers a pu perdurer, échappant à tout contrôle, à toute question, empêchant les 200 enfants victimes, anciens élèves, de dénoncer des actes datant des années 1970 aux années 1990, et sur une partie desquels enquête aujourd’hui le parquet de Pau. Rappelons ici que parmi les 200 plaintes, 90 sont à caractère sexuel.
A croire que tel n’était pas le propos. La commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les violences dans...
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14/05 - "La soif de honte", de Nicolas Bedos : anatomie d’une chute, par Abnousse Shalmani
Que pardonner ? Qui pardonner ? Et pour quoi faire ? Et à quoi bon ? D’abord, qui possède ce pouvoir d’absolution ? Et que faire de ce pardon quand personne ne le réclame ? La Soif de honte, de Nicolas Bedos, n’est ni un plaidoyer pour sauver ce qui reste de sa peau sociale et professionnelle, ni un pamphlet contre un néoféminisme qui refuse toute graduation, toute ambiguïté, toute singularité. Chaque homme sur le banc des accusés doit payer pour tous les hommes, chaque accusé, quel que soit le degré de culpabilité, est un représentant du patriarcat meurtrier.
Mais Nicolas Bedos préfère ausculter le comment. Comment il en est arrivé là, sur le banc des accusés puis condamné ; comment lui, "fils de", parvenu à être plus doué que le père, à la plume, au théâtre, au cinéma, à la télévision, figure incontournable du monde médiatico-artistique, transgressif et généreux, autodestructeur et maniaque, a fini par s’échouer dans le désert des parias.Sa demi-soeur, son enfance, son succès fulgurant
Il y a toujours une enfance qui grince, même heureuse. Celle-là, elle est habitée par un déficit d’affection faite à une autre, une demi-sœur, qui lance "ta naissance a gâché ma vie" et qui s’enfonce dans les ténèbres de la schizophrénie. Cela ne justifie rien. Il y a un père et une marraine écrasants d’exigences, de certitudes, de presque cruauté, qui à force de faire courir l’adolescent vers leur lumière, le précipite vers la bouteille désinhibitrice pour l’illusion d’avoir de l’esprit à table. Cela ne justifie rien. Il y a un dégoût...
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14/05 - Suzanne O’Sullivan : "De nombreuses personnes diagnostiquées pour un Covid long ont un problème psychosomatique"
En 2019, le secrétaire d’Etat britannique à la Santé, Matt Hancock, désireux de faire la promotion de tests génétiques, a révélé qu’il présentait un risque de 15 % de développer un cancer de la prostate. Un diagnostic peu pertinent, en sachant que, chez un homme de 41 ans comme lui, le risque moyen d’être atteint d’un tel cancer est de 12 % au cours de sa vie. La prévalence de l’autisme a explosé, alimentant les discours antivax comme celui du ministre de la Santé américain, Robert Kennedy Jr., qui associe une supposée "épidémie d’autisme" aux vaccins, oubliant que la définition de ce trouble a considérablement été élargie au fil des années. Dans les médias, de nouveaux syndromes se sont répandus, comme une forme chronique de la maladie de Lyme, alors même que les sociétés savantes sont bien plus réservées sur ces diagnostics.
Dans The Age of Diagnosis, qui vient de paraître en anglais et a été salué par la presse, du Guardian au Times, en passant par le Lancet, la neurologue irlandaise Suzanne O’Sullivan alerte sur le problème méconnu des surdiagnostics dans différents domaines : santé mentale, cancers, symptômes chroniques… Ce boom des diagnostics n’a, selon elle, pas engendré de progrès en matière de santé publique et présente le risque de pathologiser des personnes de manière excessive ou d’occulter les causes psychosomatiques. "Nous ne sommes pas en train de tomber plus malades, nous attribuons davantage à la maladie", assure Suzanne O’Sullivan. En primeur pour un journal français, elle s’exprime sur un sujet souvent...
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12/05 - Bernard-Henri Lévy : "La déportation d’enfants ukrainiens fait partie de la stratégie génocidaire des Russes"
Pour signer l'appel de plusieurs personnalités à libérer ces enfants ukrainiens déportés en Russie, cliquez ici.
Personne n’aura documenté la guerre en Ukraine comme Bernard-Henri Lévy. Le quatrième film qu’il lui consacre, Notre guerre, réalisé avec Marc Roussel et diffusé le 29 juin sur France 5, frappe les esprits et crève souvent le cœur. Ce sont des visages dont on se souviendra : cette poétesse veuve, ce droniste solitaire, ces soldats assistant, stupéfaits, à la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à la Maison-Blanche. Le soutien sans faille que le philosophe apporte à la cause ukrainienne depuis la première heure lui vaut la confiance des combattants, y compris des plus inaccessibles. Il peut ainsi se faufiler partout. En première ligne sur le front, sous les obus russes, avec la brigade Anne de Kyiv, armée par la France, dans le bureau du churchillien Volodymyr Zelensky…
En trois ans, ce conflit a pris un tout autre visage. "On était, en gros, dans une guerre des tranchées, archaïque, dit-il, qu’auraient pu raconter Roland Dorgelès, Henry Bordeaux ou le Henri Barbusse du Feu. Aujourd’hui arrive une guerre hypertechnique, cybernétique, presque sans contact, où l’arme maîtresse est le drone." "BHL" joue sa peau dans cette guerre, dont il aimerait convaincre les Européens assoupis qu’elle est la leur. Il n’aura ménagé ni sa peine ni son talent pour secouer les consciences.
L’Express : On savait que des milliers de jeunes Ukrainiens avaient été déportés en Russie depuis 2022. Mais dans...
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03/05 - Atol, les fausses promesses des lunettes anti-dyslexie : études enterrées, menaces et condamnations scientifiques
"Je suis allée voir les témoignages sur le site, ça m’a donné envie d’essayer… Et ça marche ! Je travaille beaucoup plus vite, je lis mieux", s’enthousiasme Léa, une jeune fille dyslexique, dans une vidéo diffusée par les opticiens Atol. Effectivement, sur leur site Internet, les témoignages sont unanimes. Ici une jeune femme affirme que les lunettes ont "changé sa vie". Une autre assure que sa moyenne est passée de 5 à 14 et qu’elle n’aurait pas pu avoir son bac sans. Cette "grande découverte française" est une "innovation révolutionnaire" qui permet notamment aux dyslexiques de lire "deux à trois fois plus rapidement", affirme Atol (465 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024). L’effet serait même "instantané", selon Michael Kodochian, le PDG d’Abeye, la start-up incubée par Atol qui produit ces lunettes. "Et ça ne coûte rien d’essayer", glisse Léa. Hormis son prix : 450 euros.
La dyslexie, un trouble de l’apprentissage de la lecture, touche entre 3 et 7 % des enfants (plusieurs centaines de milliers). Pendant longtemps, elle a été décrite comme un trouble de nature visuelle, avec l’idée que les enfants dyslexiques verraient les lettres inversées, déformées ou dans le désordre. "Mais aujourd’hui, le consensus scientifique est que la dyslexie est dans la très grande majorité des cas un trouble de nature langagière plutôt que visuelle", explique Franck Ramus, chercheur au CNRS et à l’Ecole normale supérieure (Paris). Malgré tout, les théories visuelles persistent. Et avec elles, leur cortège de traitements...