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25/10 - La théorie renversante du biologiste Mark Vellend : "L’iPhone n’est pas apparu de nulle part"
Prenez le premier passant dans la rue et demandez-lui ce que lui évoque le mot "évolution". Il y a fort à parier qu’il vous parle de Charles Darwin, de sélection naturelle, et de L’Origine des espèces (1859). Bref, de biologie. Pourtant, la portée de la théorie de l’évolution dépasse largement le cadre de cette seule discipline, et renferme un potentiel insoupçonné.
C’est en tout cas la thèse stimulante défendue par le biologiste canadien Mark Vellend dans Everything Evolves. Why Evolution Explains More than We Think, from Proteins to Politics (Princeton University Press), qui vient de paraître en anglais. Pour ce professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Sherbrooke, l’évolution peut par exemple expliquer comment, en l’espace de quelques décennies, nous sommes passés du combiné filaire aux smartphones dopés à l’intelligence artificielle. Une "théorie évolutionnaire unifiée", affirme-t-il, qui "permettrait de comprendre comment les sociétés humaines en sont venues à concevoir des choses aussi diverses que la langue anglaise, les rôles de genre, les banques centrales, la démocratie ou les iPhone". Entretien.
L’Express : Vous expliquez que ce livre trouve ses racines dans la volonté de rompre avec la focalisation, lorsque l’on parle d’évolution, autour de la figure de Charles Darwin et du darwinisme. Cela peut paraître étonnant, venant d’un biologiste…
Mark Vellend : Bien sûr, et l’idée n’est absolument pas de critiquer ou de nier l’importance fondamentale de Darwin et de son œuvre. Mais ce que...
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25/10 - EN DIRECT. Budget 2026 : la taxe Zucman débattue aujourd’hui
L'économiste Gabriel Zucman alerte sur le manque d'efficacité d'une version "light" de sa mesure de taxe sur les très hauts revenus, dite "taxe Zucman".
Moody's a choisi vendredi soir de maintenir la note souveraine de la France, tout en abaissant la perspective à "négative", un répit en pleine discussion du budget qui témoigne, selon le ministre de l'Economie, de la nécessité d'un "compromis" sur celui-ci.
Les infos à retenir
⇒ Les députés ont prolongé la contribution différentielle sur les hauts revenus
⇒ L'agence Moody's a maintenu son "double A" à la France vendredi soir
⇒ Les députés ont adopté la défiscalisation de la pension alimentaire et la défiscalisation intégrale des heures supplémentaires
13h07L'avertissement du gouverneur de la Banque de France
La situation dégradée des finances publiques fait courir à la France le risque d'un "étouffement progressif", a averti samedi le gouverneur de la Banque de France, dans une interview publiée par La Croix au lendemain du maintien de la note souveraine par Moody's, mais avec une perspective négative. "Toutes les agences (de notation) s'alarment de l'instabilité politique et de notre sérieux problème budgétaire", a souligné François Villeroy de Galhau, pour qui le pays n'est toutefois "pas menacé de faillite, mais d'étouffement progressif", notamment en raison du poids croissant des intérêts de la dette.
Le gouverneur était interrogé sur l'avertissement lancé vendredi par l'agence de notation Moody's, qui a maintenu la note souveraine de la France mais a...
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25/10 - Donald Trump en Asie : un voyage pour rassurer les alliés, déstabilisés par le bras de fer avec Pékin
Il a quelques jours pour trouver un "deal" avec la Chine, avant l’expiration de la trêve commerciale entre Washington et Pékin, le 10 novembre prochain. Donald Trump est actuellement en visite en Asie du Sud-Est où il participe à un sommet de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est), à Kuala Lampur (Malaisie), avant un passage par le Japon et la Corée du Sud. L’objectif : reprendre les négociations avec la Chine, à un moment de regain des tensions commerciales, et rassurer ses alliés régionaux, déstabilisés par la guerre économique à laquelle se livrent les deux géants, au moyen de taxes douanières.
"Pour les États-Unis, l’Asie du Sud-Est est précieuse non seulement en raison de la taille de son marché, mais aussi de son importance stratégique en tant que rempart contre la Chine", relève le New York Times. D’autre part, les Etats-Unis sont la première destination des exportations en provenance du Vietnam, des Philippines, de la Thaïlande ou encore du Cambodge. La plupart des pays d’Asie du Sud-Est ont été frappés par des droits de douane d’environ 20 % - un coup dur pour ces économies.Trêve commerciale
"Les délégations chinoise et américaine se sont retrouvées samedi matin pour des discussions sur des questions économiques et commerciales", a rapporté l’agence officielle Chine-nouvelle, confirmant le démarrage des discussions. Elles se poursuivront jeudi, en marge du sommet de la Coopération économique Asie Pacifique (Apec) organisé dans la ville sud-coréenne de Gyeongju à partir du 31 octobre....
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25/10 - Moody’s donne un sursis à la France en maintenant sa note, avec perspective négative
L'agence de notation américaine Moody's a maintenu la note de la France à Aa3 (dette de bonne qualité) alors que ses concurrentes Fitch, le 12 septembre, puis S&P Global, la semaine dernière, avaient abaissé la leur un cran en dessous, à A+ (dette de qualité moyenne supérieure). Toutes soulignent l'instabilité politique depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024, qui pèse sur les finances publiques françaises et paralyse partiellement deux moteurs de croissance, la consommation des ménages et les investissements. La croissance est désormais attendue par le gouvernement français à 0,7% cette année et à 1% en 2026.
Moody's souligne que le changement de perspective de sa notation "reflète les risques croissants d'un affaiblissement des institutions et de la gouvernance en France", ainsi qu'un "recul partiel des réformes structurelles". Elle soulève le risque "d'une fragmentation durable du paysage politique du pays", qui pourrait "nuire au fonctionnement des institutions", avec des gouvernements "continuant à avoir du mal à obtenir une majorité parlementaire"."Absolue nécessité
Le ministre français de l'Economie et des Finances, Roland Lescure, a aussitôt "pris acte" de la décision, qui selon lui "témoigne de l'absolue nécessité de construire un chemin collectif vers un compromis budgétaire". Le gouvernement, poursuit le communiqué de Bercy transmis à l'AFP, "demeure déterminé à tenir l'objectif de déficit de 5,4% du PIB annoncé en 2025 et à poursuivre une trajectoire ambitieuse de...
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25/10 - La navigatrice Violette Dorange se livre : "Faites plus confiance à la jeunesse !"
Ce n'est pas Patrick Modiano ou Jean-Marie Gustave Le Clézio que viennent saluer cet après-midi-là Antoine Gallimard, le président de la célèbre maison d'édition française, et sa fille Charlotte, qui dirige les éditions Casterman. Le PDG du groupe Madrigall, passionné de mer et de voile, discute de bateaux avec une de ses jeunes auteures, la plus jeune navigatrice à avoir bouclé le Vendée Globe, célèbre course en solitaire autour du monde sans escale ni assistance.
Violette Dorange fait un passage éclair dans l'hôtel particulier de la rue Gaston-Gallimard, à Paris, pour faire la promotion de son carnet de bord Mon premier Vendée Globe, écrit avec la collaboration de Patrica Jolly, reporter au journal Le Monde. Ce dimanche 26 octobre, elle prendra le départ de la Transat Café L'Or avec la skippeuse britannique Samantha Davies, à bord de l'Imoca Initiatives-Coeur. Son journal intime passionnera ses admirateurs, qui l'ont souvent découverte sur les réseaux sociaux. Mais il touchera aussi tous les amateurs de récits de vie. C'est l'histoire d'une jeune femme déterminée qui rêvait d'une vie d'aventures. Et qui a tout mis en œuvre, avec l'aide de sa famille, pour vivre ce rêve éveillé. En embarquant avec elle, les clichés sur la génération Z tombent les uns après les autres.
L'Express : Pourquoi avez-vous éprouvé le besoin de tenir un journal intime durant le Vendée Globe ?
Violette Dorange : Depuis toute petite, je tiens un journal intime. Pas tous les jours, mais le plus souvent possible. C’est donc un...
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25/10 - "La Maison vide", de Laurent Mauvigner, est-il le chef-d’œuvre de la rentrée ? L’avis très tranché de notre critique
Curieux objet que ce livre qui, par son gabarit et sa couverture blanche et bleue, rappelle une brique de lait. Mieux vaut ne pas être allergique au lactose, ni à la littérature plaintive, pour en absorber le contenu. Avant le début du récit en tant que tel, il est écrit que "l’auteur tient à remercier le Centre national du livre pour son soutien". Drôle d’époque que la nôtre, où certains auteurs bien établis demandent à l’Etat de les sponsoriser quand l’envie les prend d’aller cracher sur les tombes de leurs ancêtres.
Avec La Maison vide, Mauvignier entend nous infliger l’histoire de sa famille pendant 744 pages. Les lecteurs pressés peuvent passer leur tour. La première partie ressasse le mariage malheureux des arrière-grands-parents de l’auteur, Marie-Ernestine et Jules. Comme dans la comptine Ne pleure pas Jeannette, Marie-Ernestine aimerait épouser un certain Florentin, mais on lui impose un Jules. La manière dont Mauvignier raconte leur nuit de noces est des plus déplaisantes : cela tourne au viol conjugal. Mauvignier était-il dans la chambre ? Il n’a ensuite aucune compassion pour le pauvre Jules, tombé au front en 1916. Rappelons que l'auteur, décidément toujours partant quand il s’agit de rêvasser aux frais du contribuable, fut pensionnaire à la Villa Médicis en 2008-2009. On imagine que Jules aurait préféré flâner nonchalamment au milieu des ruines romaines que de se faire trouer la peau dans la boue des tranchées. Plus chanceux que lui, son arrière-petit-fils se montre impitoyable.
Il est...
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25/10 - Déploiement américain du porte-avions géant Gerald Ford : que se passe-t-il dans les Caraïbes ?
Le président vénézuélien dénonce une tentative d'"inventer une nouvelle guerre". Washington va déployer un porte-avions dans les Caraïbes, officiellement pour lutter contre le narcotrafic, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région.
Les Etats-Unis de Donald Trump - qui avait promis pendant la dernière campagne présidentielle de mettre fin aux interventions militaires extérieures - mènent depuis début septembre, essentiellement dans les eaux caribéennes, des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants. Jusque-là, dix ont été revendiquées, tuant au moins 43 personnes, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres du gouvernement américain.
"Ils inventent une nouvelle guerre éternelle, ils ont promis de ne plus jamais entrer en guerre et ils inventent une guerre que nous allons éviter", a réagi le président vénézuélien, Nicolas Maduro, lors d'une allocution radio-télévisée.
Le porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand du monde, et la flotte qui l'accompagne, vont venir "renforcer les moyens actuels pour déjouer le trafic de stupéfiants et démanteler des organisations criminelles transnationales" dans la zone de commandement correspondant à l'Amérique centrale et à l'Amérique du Sud, a annoncé le Pentagone sur X vendredi, sans préciser davantage sa destination. Il s'agit de "consolider la capacité des Etats-Unis à détecter, surveiller et stopper acteurs et activités illicites", a-t-il ajouté.
Le Gerard R. Ford doit rejoindre dans...
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25/10 - Exposer chez soi, cette tendance en vogue qui séduit artistes et visiteurs
A Paris, en plein cœur de Ménilmontant, dans l’intimité de son rez-de-chaussée donnant sur une place pavée aux allures de village, l’autrice-réalisatrice Cécile Maistre-Chabrol s’apprête à voir ses murs recouverts d’œuvres sur papier : des dizaines de dessins colorés, réalisés par Anne-Catherine Fath au crayon, à l’encre, au pastel, à l’aquarelle, à la gouache, à l’acrylique ou à l’aide de cosmétiques, vont envahir le salon, les chambres, la cuisine, la salle de bain et même les toilettes.
L’hôtesse n’a pas eu besoin de remiser ses meubles ou de repousser les cloisons : son intérieur - à l’origine, le vaste atelier d’un restaurateur de meubles - se prête parfaitement à l’expérience. Car c’en est une pour Cécile Maistre-Chabrol, une première. "J’aime le travail d’Anne-Catherine que je connais depuis longtemps et, la sachant peu encline à démarcher les galeries, j’ai eu envie d’en faire profiter les autres", nous explique-t-elle. Quatre jours durant, à compter de ce jeudi 30 octobre (1), leurs proches, leurs amis ou amis d’amis, mais peut-être aussi des voisins appâtés par l’affiche punaisée sur la porte d’entrée, découvriront l’univers Fath - une réflexion introspective autour de la figure féminine - dans une atmosphère "comme à la maison".Les œuvres d’Anne-Catherine Fath élisent domicile chez Cécile Maistre-Chabrol, à Paris.
Il est désormais de moins en moins rare que des particuliers prennent l’initiative d’organiser des expositions à demeure. La législation le leur permet, à partir du moment où la démarche reste circonscrite à...
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25/10 - Pourquoi l’immobilier de luxe ne connaît pas la crise
Après quelques années de folie, la crise a frappé l’immobilier en 2022, entraînant un effondrement du nombre de transactions. Dans ce marasme, un seul créneau a échappé à la désaffection des acheteurs : celui du luxe. "Depuis 2024, les prix se stabilisent à des niveaux élevés et certaines pépites continuent de se vendre cher", précise Richard Tzipine, directeur général de Barnes.
En France, le marché du haut de gamme, que se disputent des acteurs Barnes, Daniel Féau ou Sotheby’s international Realty est scindé en deux. Il compte, d’un côté, les biens d’exception, cible des acheteurs internationaux. Ces clients sont prêts à débourser des sommes colossales, comprises entre 5 et 15 millions d’euros, pour s’offrir une propriété unique dans un endroit mondialement connu. En clair : un grand pied-à-terre dans la capitale ou une villa dans un secteur privilégié de la Côte d’Azur – Saint-Tropez, Cannes, le Cap d’Antibes ou l’est de Nice. Plus qu’un investissement plaisir, ces acquisitions ont surtout un objectif patrimonial, car elles permettent de sécuriser une partie de leurs fortunes hors des marchés financiers.Une vaste demeure pour réunir la famille
L’autre volet du luxe concerne les logements haut de gamme dans des budgets qui oscillent autour du million d’euros. Il concerne, cette fois, des acquéreurs fortunés français à la recherche d’un bel appartement dans le quartier bourgeois d’une grande métropole ou d’une vaste demeure pour réunir leur famille pendant les vacances. "S’ils souhaitent l’occuper les week-ends,...
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25/10 - Placements : les bons réflexes pour échapper aux arnaques
Faux conseillers, publicités tapageuses sur les réseaux sociaux, voire site Internet bidon : les arnaques aux placements miracles pullulent. Le parquet de Paris estime le préjudice global subi par les victimes d’escroqueries financières en France à 500 millions d’euros par an au bas mot. Faux livret, faux crédit, faux cabinet de conseil en gestion de patrimoine : les arnaqueurs ne reculent devant aucun stratagème pour escroquer les épargnants, y compris diffuser des publicités en ligne.
Selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), le gendarme de la banque et de l’assurance, 45 % des victimes probables sont des hommes de moins de 35 ans, "qui semblent être plus réceptifs aux messages incitant à investir dans des placements prônant l’enrichissement rapide, véhiculés notamment par les réseaux sociaux."
Pour éviter les pièges, un bon réflexe consiste à se tenir à jour des dernières arnaques répertoriées, notamment en consultant les listes noires de l’Autorité des marchés financiers, le régulateur de la Bourse, et du site ABE Info Service, commun à l’AMF et l’ACPR. Ces derniers recensent tous les sites non-autorisés à exercer en France, notamment en matière de cryptoactifs et de devises étrangères (forex). De l'or aux Ehpad, des escroqueries en tout genre
Si ces deux domaines ont longtemps été le champ d’action privilégié des escrocs, ces derniers s'attaquent aussi aux placements atypiques, tels que les diamants, le whisky, les parkings… "Ils jouent aussi de plus en plus sur la corde sensible avec...
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25/10 - Les impôts, une histoire très française : notre série de podcast à écouter
L'examen du budget a commencé cette semaine, non sans tensions. Car la taxe Zucman a été rejetée en commission, après des semaines de polémiques, et chaque parti propose à tour de rôle leurs contre-mesures. Mais la question de l'imposition n'est pas nouvelle dans le débat public. Depuis le Moyen Âge, elle ne cesse d’agiter notre société, allant même jusqu'à intégrer les revendications des révolutionnaires en 1789.
Avec Jean-Marc Daniel, économiste et professeur à l’ESCP, nous passons en revue quatre périodes où changement de fiscalité et bouleversement politique allaient de pair. De quoi éclairer les débats actuels.Épisode 1 : Quand la noblesse payait le prix du sang.
La dîme, la gabelle, la taille... du Moyen Age à la fin du XVIIIe siècle, le poids des impôts repose principalement sur le tiers état, autrement dit, les moins fortunés. Durant cette longue période, le système fiscal n’évolue que très peu…Épisode 2 : La Révolution de l’impôt
Le saviez-vous ? Les soulèvements de 1789 proviennent aussi d’une grogne fiscale. Ainsi l’abolition des privilèges en France passe-t-elle aussi par la suppression de plusieurs impôts.Épisode 3 : La naissance de l'État-providence
Dès la fin du XVIIIe siècle, notre voisin britannique met en place un impôt sur le revenu progressif. Un siècle plus tard, la mesure est imitée en France, notamment pour financer les nouvelles politiques...
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25/10 - Changement d’heure : les Espagnols vont-ils avoir la peau de cette exception européenne ?
Le passage à l’heure d’hiver, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre, sera-t-il le dernier ? C’est ce qu’espère le gouvernement espagnol, qui vient de lancer une offensive remarquée contre le changement d’heure, instauré sur le Vieux Continent dans les années 1970 pour atténuer les effets des chocs pétroliers. "Franchement, cela n’a plus de sens ! s’est exclamé lundi 20 octobre Pedro Sanchez sur le réseau social X. Cela ne contribue guère à économiser de l’énergie et a un impact négatif sur la santé et la vie des gens." Dans tous les sondages où l’on interroge les Espagnols et les Européens, "la majorité se déclare opposée au changement d’heure deux fois par an", a-t-il rappelé. Profitant d’une réunion du Conseil européen des transports, des télécommunications et de l’énergie qui se tenait à Luxembourg, le Premier ministre socialiste a annoncé que l’Espagne proposait à l’Union européenne de "mettre fin au changement d’heure saisonnier" dès 2026, en mettant immédiatement en branle "le mécanisme de révision compétent". Il a aussitôt reçu le soutien de la Pologne, de la Finlande et de la Commission européenne, laquelle avait mis le sujet sur la table en 2018. Cette année-là, une consultation publique menée à l’initiative de Bruxelles avait révélé qu’une immense majorité des Européens (84 % des personnes interrogées, sur un échantillon de 4,6 millions de personnes) était en faveur de l’abolition du changement d’heure bi annuel.
Si les Grecs et les Chypriotes se montraient peu enthousiasmés par l’idée, les Finlandais,...
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25/10 - Algérie : l’histoire secrète d’un rapport "maudit"
Palais de l’Elysée, jeudi 16 octobre. Sous les dorures du salon des ambassadeurs, qui donne sur le jardin, Emmanuel Macron reçoit, en début de soirée, une poignée de députés de son camp. Au cours de ces échanges informels, on discute du budget et on souffle collectivement un bon coup : le gouvernement Lecornu II, qui a échappé à la censure quelques heures plus tôt, vivra plus longtemps que le premier. L’inquiétante perspective d’une dissolution s’éloigne. Puis le président, soucieux de montrer aux députés qu’il suit leurs travaux, félicite l’un d’eux. "Charles, ton rapport est à la fois excellent et effarant", glisse le chef de l’Etat au député Charles Rodwell, auteur d’un rapport explosif, qu’il a présenté la veille, sur le coût de l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968.
"Excellent", sans doute, puisque pour la première fois, deux parlementaires - l’ex-député Mathieu Lefèvre, nommé depuis ministre délégué à la Transition écologique, en est le coauteur - ont exploré pendant des mois les moindres détails de cet accord qui offre aux ressortissants algériens des avantages "en cascade" en matière de circulation, de séjour et d’emploi. "Effarant", en prime, puisque ce document d’une centaine de pages nous tend un miroir de nos propres faiblesses et nous amène à cette conclusion : rien ne justifie aujourd’hui une telle exception, qui offre aux ressortissants algériens un véritable régime juridique dérogatoire et coûte, selon leur estimation, au moins deux milliards d’euros à la France par an.
Ce fameux accord, qui n’a rien...
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25/10 - Le droit ne suffit plus : l’agenda vert européen face à la nouvelle donne géopolitique
Les débats européens sur l’agenda vert - interdiction de vente des véhicules thermiques en 2035, paquet omnibus de simplification réglementaire, etc. - sont généralement analysés comme des tensions internes classiques dans le processus de construction européenne. Certains Etats membres traînent des pieds, d’autres accélèrent, Bruxelles arbitre. D’autres y voient la marque d’un "backlash écologique", expression à la mode pour qualifier la révolte des citoyens et des entreprises contre des normes trop contraignantes. Ces lectures passent à côté de l’essentiel : ce qui se joue aujourd’hui touche à l’ADN même du projet européen et révèle un changement tectonique dans les relations internationales.
L’offensive conjointe des Etats-Unis et du Qatar contre la directive européenne CSDDD (Corporate Sustainability Due Diligence Directive) en est l’illustration parfaite. Cette directive, adoptée en juillet 2024, impose aux grandes entreprises – y compris non-européennes générant plus de 450 millions d’euros dans l’UE – une diligence raisonnable sur l’ensemble de leur chaîne de valeur mondiale en matière de droits de l’homme et d’environnement. Elle exige des plans de transition climatique alignés sur l’Accord de Paris, prévoit des sanctions jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial et instaure une responsabilité civile pour les dommages causés.
Le ministre qatari de l’Energie et son homologue des Etats-Unis viennent de co-signer une lettre menaçante aux dirigeants européens, soulignant un "risque significatif" pour...
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25/10 - SGH, le "HEC polonais" : les clés du succès de cette université qui gagne en influence en Europe
Il sort plusieurs ouvrages de sa bibliothèque et invite à s’en saisir, le regard bienveillant. Evidemment, il en est l’auteur. L’architecte du "miracle économique" polonais, c’est lui : Leszek Balcerowicz. En 1989, lorsqu’il devient ministre des Finances du premier gouvernement postcommuniste de la "Pologne libre", son pays suffoque : inflation galopante, pénuries à répétition, dette extérieure écrasante. "J’ai éteint l’incendie", sourit-il aujourd’hui. A l’époque, il prend à bras-le-corps une mission révolutionnaire : convertir en un temps record son pays à l’économie de marché. Désormais, la Pologne compte la croissance la plus forte de l’UE, un chômage bas, des investissements étrangers soutenus et des salaires en hausse constante.
Depuis 1992, en parallèle de ses diverses fonctions officielles, c’est en qualité de professeur que cette figure d’autorité côtoie les amphithéâtres de l’École des hautes études commerciales de Varsovie (SGH), son alma mater. C’est ici que gravite la nouvelle génération polonaise de décideurs, artisane de l’entrée fulgurante du pays parmi les vingt économies les plus développées de la planète. "Je veux continuer d’influencer le débat public national", assume le septuagénaire, qui compte des centaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux. Alors, pour marquer durablement l’avenir, quoi de mieux que de transmettre son expérience aux promotions successives de la meilleure université économique du pays ?
À l’heure de souffler sa 120e bougie, le prestigieux établissement peut se targuer...
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24/10 - Cambriolage au Louvre : "Il est surprenant que ce genre d’événements ne se produise pas davantage"
Des retards "considérables" et "persistants" dans la mise aux normes des installations techniques. Le musée le plus visité au monde est-il le plus vulnérable ? Dans un pré-rapport consulté par France Info, la Cour des comptes alerte sur de nombreuses failles dans la sécurité du Louvre. En dépit d'un budget annuel de fonctionnement de 323 millions d'euros, "les montants engagés sont de faible ampleur au regard des besoins estimés", remarquent les sages de la rue Cambon, qui relèvent "une tendance à faire du lancement des travaux une variable d'ajustement budgétaire". Le rapport éclaire d'une nouvelle lumière le spectaculaire cambriolage de ce dimanche 19 octobre. Quatre malfaiteurs se sont enfuis avec huit bijoux exposés dans la Galerie d'Apollon. Ils ont utilisé un monte-charge pour accomplir leur forfait.
Pour Michael Finkel, il ne faut pourtant pas accabler le Louvre. L'Américain est l'auteur du Voleur d'Art (Ed. Marchialy), un ouvrage sur Stéphane Breitwieser, surnommé "l'Arsène Lupin des musées". Pour l'écrire, Finkel s'est longuement entretenu avec l'Alsacien, coupable de plus de deux-cents vols dans des musées français, suisses, ou encore néerlandais. De quoi se glisser le temps de quelques questions dans la peau des voleurs du Louvre.
L'Express : Vous ne semblez pas très sévère envers le Louvre. Depuis dimanche, les failles de sécurité du musée sont néanmoins soulignées. Un pré-rapport de la Cour des comptes a pointé des retards "considérables" et "persistants" dans la mise aux normes des...
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24/10 - En coulisse, les efforts inédits de Barack Obama contre Donald Trump
C’est un retour que l’on n'attendait pas. Certes, il avait été espéré, réclamé, et même chanté, "quatre ans de plus", par ses soutiens lors de son discours d’adieu en 2017. "Je ne peux pas faire ça", avait-il répondu. C’était tranché : Barack Obama avait tourné la page de la vie politique. Huit ans sont passés et l’ancien président démocrate reste la personnalité la plus populaire des Etats-Unis. Lorsqu’une bataille pour le redécoupage des cartes électorales s’engage entre les républicains et les démocrates, son camp ne trouve pas meilleure figure que Barack Obama. Objectif : porter leur projet de redessiner la Californie… en coulisses du moins.Un plan en coulisses
En juillet dernier, selon les informations du Washington Post, Barack Obama a pris contact avec son ancien ministre de la Justice, Eric Holder. A l’ordre du jour : comment répondre a l’offensive de Donald Trump sur la carte électorale américaine. Cet été, le président des Etats-Unis avait obtenu du parlement du Texas qu’il retrace la carte électorale de son Etat. Un calcul qui pourrait permettre aux républicains de gagner jusqu’à cinq sièges supplémentaires lors des élections de mi-mandat prévues en avril. Pour les démocrates : il est inenvisageable de ne pas riposter à cette stratégie qui leur coûterait donc cinq sièges. Surtout que les Bleus ont bien besoin d’une victoire. Depuis 2022, le parti a enchaîne les échecs dans les urnes avec notamment les élections de...
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24/10 - John E. Herbst, ex-ambassadeur américain en Ukraine : "Vladimir Poutine doit comprendre qu’il ne gagnera pas la guerre"
De la lune de miel au divorce. Il y a encore quelques jours, Donald Trump caressait l’espoir de retrouver Vladimir Poutine à Budapest pour discuter de la fin de la guerre en Ukraine. Mais face à l’intransigeance de Moscou, le président américain a fini par se résigner, et a indiqué qu’il refusait de rencontrer le maître du Kremlin "dans un futur immédiat". Le 22 octobre, le Trésor américain a enfoncé le clou en annonçant de nouvelles sanctions visant deux compagnies pétrolières russes.
Un durcissement inédit de la part de l’administration Trump, mais absolument nécessaire, assure John E. Herbst, directeur au think tank américain Atlantic Council. Pour cet ancien ambassadeur en Ukraine entre 2003 et 2006, Donald Trump doit tirer toutes les leçons des succès de sa diplomatie au Moyen-Orient, qu’il juge "brillante", et exercer une pression diplomatique, militaire et économique bien plus forte sur la Russie : "la seule manière d’obtenir la paix, c’est de convaincre l’agresseur qu’il ne gagnera pas cette guerre". Entretien.
L’Express : Donald Trump a remporté un succès diplomatique au Moyen-Orient, mais sur la guerre en Ukraine, il patine… comment l’expliquez-vous ?
John E. Herbst : Si Donald Trump veut instaurer une paix durable en Ukraine, comme il le dit, alors il doit s’atteler à changer l’état d’esprit du camp qui refuse cette paix. Tandis que Volodymyr Zelensky a déjà accepté, à ce stade, une demi-douzaine de propositions de Trump pour parvenir à un cessez-le-feu, Poutine, de son côté, les a toutes...
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24/10 - Ventes de livres : Salomé Saqué sortira-t-elle un jour des meilleures ventes ?
A côté d’elle, même Freida McFadden a l’air nouvelle dans nos listes de best-sellers. La semaine prochaine, cela fera un an que Salomé Saqué y est indéboulonnable grâce à Résister (Payot), son livre de caisse vendu à 350 000 exemplaires à ce jour, et toujours en 9e position. Qui aurait pu prédire un succès pareil ? Certes Salomé Saqué avait une certaine notoriété, et son livre précédent, Sois jeune et tais-toi : réponse à ceux qui critiquent la jeunesse, s’était vendu à plus de 30 000 exemplaires en grand format et à 40 000 en poche. De là à parier qu’elle multiplierait ce score par dix… Le résultat dépasse les attentes
Avec un discours démagogique et un prix modique de 5 euros, Résister était conçu pour fonctionner, et le résultat a dépassé les attentes. Quand on cherche des précédents, on pense naturellement à Indignez-vous ! de Stéphane Hessel, publié en 2010, qui avait été traduit dans une quarantaine de langues et s’était arraché à plus de 4 millions d’exemplaires à travers le globe. Rue de l’Echiquier vient de rééditer Indignez-vous !, avec une couverture rafraîchie et une préface de… Salomé Saqué.
Acquise aux vertus écoresponsables du recyclage, cette dernière proposera en janvier une "version 2026" de Résister, ainsi présentée (un peu pompeusement) par Payot : "En un an, l’extrême droite a assis son influence : en France, la droite républicaine ne cache plus ses accointances dangereuses avec le RN, tandis que dans le monde, une internationale fasciste se met en place en toute transparence, par-delà les frontières. Il était...
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24/10 - Budget 2026 : "On ne peut plus gouverner par la seule discipline d’un camp", dit Sébastien Lecornu en ouverture des débats
"2026 ne peut pas être une année de perdue pour la France". Fait inhabituel, le Premier ministre s'est rendu au palais Bourbon ce vendredi 24 octobre pour une déclaration d'un quart d'heure en ouverture des débats en séance sur la partie recette, aux accents de déclaration de politique générale bis. "On ne peut plus gouverner par la seule discipline d'un camp", a assuré Sébastien Lecornu, appelant au "compromis" et à "un changement de culture" pour une "révolution tranquille" au Parlement.Sébastien Lecornu adresse des signaux à la droite
Le chef du gouvernement, renommé par Emmanuel Macron après l'épisode rocambolesque de la démission express de son premier gouvernement, a évité la censure d'emblée en acceptant de suspendre la réforme des retraites, condition fixée par les socialistes. Mais ces derniers ont à nouveau menacé de censure après le rejet en commission de la première partie du budget, rendant incertaine l'issue des débats prévus jusqu'à la fin de l'année, d'autant plus avec l'abandon annoncé par Matignon du recours à l'article 49.3.
"S'il n'y a pas d'évolution (...) d'ici lundi, les socialistes voteront contre et censureront", a assuré vendredi matin le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, sur X. Le patron du PS exige que des mesures de justice fiscale proposées par la gauche (taxe Zucman, ISF climatique, etc...) soient adoptées lors de l'examen pour supprimer, en retour, "les horreurs de la copie" gouvernementale.
Mais Sébastien Lecornu n'a pas fourni de réponses précises sur ce terrain. "On...
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24/10 - Christian Dustmann : "L’Europe peine à penser immigration et intégration sur le long terme"
De nouveaux chiffres pour mieux comprendre l’évolution de l’immigration en France. Dans une étude publiée mardi 7 octobre, l’Insee dresse un tableau des étrangers et des immigrés dans l’Hexagone. En 2024, la population étrangère en France (c’est-à-dire les individus vivant sur le territoire sans avoir la nationalité française) s’élève à 6 millions de personnes, soit 8,8 % de la population totale (contre 6,5 % en 1975).
L’enquête, qui repose notamment sur des données de l’Agence européenne Eurostat, permet de tirer plusieurs enseignements. D’abord, que la proportion d’étrangers en France (8,8 %) est inférieure à la moyenne européenne (9,6 %) mais aussi à celle de l’Italie (8,9 %), de l’Espagne (13,4 %) ou de l’Allemagne (14,5 %). L’Hexagone compte aussi moins d’étrangers extra-européens (2,3 %), contre 2,4 % en Italie, 5,3 % en Allemagne, ou encore 8,4 % en Belgique. "Les nationalités des personnes étrangères vivant en France se sont diversifiées au fil du temps", observe l’Insee. En 2024, 46 % venaient d’Afrique, 35 % d’un pays d’Europe et 13 % d’un pays d’Asie. Une distinction s’impose dans ce décompte. Parmi les 6 millions d’étrangers, tous ne sont pas immigrés. Près de 900 000 personnes sont nées en France sans avoir acquis la nationalité française. Cinq autres millions de personnes sont nées à l’étranger et venues s’installer en France.
Pour éclairer ces changements, L’Express a interrogé Christian Dustmann. Le professeur d’économie à l’University College de Londres (UCL), directeur de RF Berlin (la Rockwool Foundation...
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24/10 - Gaza : Marco Rubio doute qu’Israël annexe la Cisjordanie
La Knesset s'est prononcée mercredi 22 octobre pour l'examen de deux textes visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, en pleine visite du vice-président américain J.D. Vance, suivie jeudi par celle du secrétaire d'Etat américain Marco Rubio. Ce dernier a assuré vendredi 24 octobre douter qu'Israël annexe la Cisjordanie occupée, minimisant le vote de la Knesset. Pour les responsables américains, un tel projet nuit aux efforts visant à consolider le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre dans la bande de Gaza, après deux ans de guerre dévastatrice.
Les infos à retenir
⇒ Marco Rubio doute qu'Israël annexe la Cisjordanie
⇒ Israël devra se sentir "à l'aise" avec les participants à la force internationale à Gaza
⇒ La femme du dirigeant palestinien détenu Marwan Barghouthi demande à Donald Trump de pousser à sa libérationLa femme du dirigeant palestinien détenu Marwan Barghouthi demande à Donald Trump de pousser à sa libération
L'épouse de Marwan Barghouti, célèbre dirigeant palestinien écroué en Israël depuis 2002, a appelé le président américain Donald Trump à aider à sa libération, dans un communiqué. "Monsieur le Président, un véritable partenaire vous attend — quelqu'un qui peut aider à réaliser le rêve que nous partageons d'une paix juste et durable dans la région", écrit Fadwa Barghouti.
"Pour la liberté du peuple palestinien et la paix (...) aidez à libérer Marwan Barghouthi", ajoute celle dont le mari, condamné à la perpétuité pour...
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24/10 - La Chine dépasse les États-Unis et redevient le premier partenaire commercial de l’Allemagne
Elle retrouve sa place de leader. La Chine est redevenue le premier partenaire commercial de l’Allemagne au cours des huit premiers mois de 2025, dépassant les Etats-Unis qui occupaient cette place en 2024. De janvier à août, les importations et exportations allemandes avec la Chine ont totalisé 163,4 milliards d’euros (190,7 milliards de dollars), tandis que les échanges commerciaux avec les États-Unis se sont élevés à 162,8 milliards d’euros, selon les calculs de l’agence Reuters.
Les États-Unis, qui avaient mis fin l’an passé à huit années de domination chinoise au moment où l’Allemagne cherchait à réduire sa dépendance vis-à-vis de Pékin, ont fait les frais du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et du rétablissement des droits de douane. Ces derniers ont fait chuter les exportations allemandes vers les États-Unis, qui ont diminué de 7,4 % au cours des huit premiers mois de l’année par rapport à 2024, pour atteindre 99,6 milliards d’euros. Et la tendance semble s’accélérer : en août en effet, les exportations vers les États-Unis ont chuté de 23,5 % sur un an.L’industrie automobile allemande affaiblie
Le 28 juillet, un accord commercial conclu entre Washington et Bruxelles avait notamment mis en place des droits de douane américains de 15 % sur les produits européens, qui "coûteront chaque année des milliards à l’industrie automobile allemande et pèseront lourdement sur elle en pleine période de transformation" avait immédiatement alerté l’Association de l’industrie automobile (VDA). Deux jours plus...
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24/10 - Emmanuel Macron et le dangereux "jeu du poulet", par Gérald Bronner
Ces derniers temps, je reçois des mails de nombre de mes collègues étrangers se déclarant inquiets – et presque à mon chevet – en raison de la situation politique de notre pays. C’est un peu humiliant mais ils n’ont pas tort. La reconduite de Sébastien Lecornu comme Premier ministre et un gouvernement qui donne un air de déjà-vu compose une pièce de théâtre déconcertante. Le fait que la censure ait échoué ne change pas beaucoup cette impression de confusion qu’inspire la situation aux commentateurs.
Pourtant, le script qui en organise les actes n’est pas difficile à comprendre. La situation a même été fort étudiée dans la théorie des jeux sous le nom de "jeu du poulet". Il s’agit d’une structure d’interaction non-coopérative à deux joueurs où chacun peut soit abandonner, soit persévérer, mais où les pertes sont importantes si personne ne cède. Pour mieux l’appréhender, il suffit de la visualiser sous la forme d’une scène cinématographique – les fans de La Fureur de vivre apprécieront – où deux individus conduisent une voiture en direction d’un précipice : celui qui saute de la voiture avant la chute est considéré comme le perdant (le poulet). C’est évidemment un jeu dangereux puisque, si deux téméraires s’y engagent, ils risquent de mourir bêtement. Or, parfois, la politique ressemble à un tel jeu où il s’agit, au moins symboliquement, d’afficher sa témérité. "Osez seulement m’obliger à dissoudre !"
Emmanuel Macron, qui a considéré la dissolution comme "une grenade dégoupillée" envoyée dans les jambes de ses oppositions,...
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24/10 - Avoir gelés russes : pourquoi la Belgique bloque l’aide européenne à l’Ukraine
Volodymyr Zelensky a failli croire à la solution miracle pour remplir ses caisses vides. "Nous nous approchons de cette décision clé qui permettra d'utiliser les avoirs russes", déclarait avec confiance le président ukrainien, en marge du Conseil européen jeudi 23 octobre à Bruxelles. Las, quelques heures plus tard, il fallait bien se rendre à l’évidence : la proposition d’utiliser les milliards de la Banque centrale russe immobilisés dans l’Union européenne pour aider Kiev à acheter des armes, a échoué. Le Premier ministre belge, Bart De Wever, a refusé d’endosser la responsabilité d’une solution qui, selon lui, présente de graves lacunes financières et légales.
La Belgique est en première ligne parce que c’est elle qui détient, avec quelque 185 milliards d’euros, la quasi-totalité des avoirs russes bloqués dans l’Union européenne en application des sanctions décrétées après l’invasion de l’Ukraine en 2022 (le reste se trouve en Allemagne et en France). Si un prêt de 140 milliards d’euros gagé sur ces avoirs était accordé par l’UE à l’Ukraine, comme l’a proposé la Commission européenne, le royaume ne voudrait pas se retrouver seul à faire face à des représailles juridiques, financières ou même sécuritaires de la Russie.
Bart De Wewer, le nationaliste flamand qui gouverne la Belgique depuis le début de l’année, exige des garanties en béton sur trois points. D’abord, qu’une base juridique solide protège la Belgique et l’UE. Ensuite, qu’en cas de nécessité de rembourser, les partenaires de l’UE se portent garants, avec une...
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24/10 - De New Delhi à Dubaï, le luxe à la conquête de nouvelles frontières
Voilà une semaine animée pour L'Oréal. A peine le champion français a-t-il annoncé mettre la main sur la branche beauté de Kering, qu'il a dévoilé ses chiffres au 30 septembre, en croissance à tous les étages. Son pôle luxe, en repli au deuxième trimestre, a repris des couleurs cet été, soutenu encore une fois par une progression à deux chiffres dans les marchés émergents. Même tendance chez Hermès. La marque à la calèche a enregistré une hausse de 15 % dans sa zone "autres", qui inclut essentiellement le Moyen-Orient. Le groupe Richemont - propriétaire de Cartier - n'est pas en reste, avec un bond de 17 % au Moyen-Orient et en Afrique entre avril et juin, dernier trimestre publié.
Depuis quelques années, les adeptes du luxe changent de latitude. D’après le groupe d’études Bain & Company, les marchés émergents - incluant l'Amérique latine, l'Inde, l'Asie du Sud-Est et l'Afrique - devraient en compter plus de 50 millions, issus de la classe moyenne supérieure, d'ici 2030. "Ce développement favorise l'émergence de consommateurs dits "aspirationnels" qui disposent d'un revenu disponible plus faible et achètent souvent des articles d'entrée de gamme pour un accès occasionnel au luxe, explique Joëlle de Montgolfier, vice-présidente spécialisée sur la consommation chez Bain. Ils représentent un levier de croissance incontournable pour les marques afin de dépasser le petit nombre des clients très fortunés".Moteurs en panne
Pendant ce temps, les moteurs habituels de l'industrie s'essoufflent. La Chine, l'Europe et...
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24/10 - Cessez-le-feu à Gaza : l’administration Trump déterminée à tenir Benyamin Netanyahou à l’œil
C’est une succession de visites, qui sonnent comme un avertissement. Ces dernières semaines, plusieurs hauts responsables américains se sont rendus au Moyen-Orient afin de veiller au respect du cessez-le-feu à Gaza. Dès son entrée en vigueur le 10 octobre, l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, se sont rapidement rendus dans la région pour des consultations. Ils ont été suivis par ces derniers jours par le secrétaire d’État, Marco Rubio, et le vice-président, J.D. Vance. Une manière d’empêcher le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, de nuire au plan Trump en reprenant une offensive totale contre le Hamas, selon des responsables américains cités par le New York Times.
"Le voyage de Vance en Israël vise à démontrer la force du nombre, autrement dit, l’engagement de l’ensemble de l’administration Trump à faire progresser le plan du président en 20 points", affirme auprès de L’Orient-Le jour Seth Binder, directeur de plaidoyer au Middle East Democracy Center. Et si J.D. Vance avait reconnu avant son voyage que "des hauts et des bas" seraient inévitables dans l’application de l’accord de cessez-le-feu, le vice-président a toutefois tenu à exempter le Hamas de toute faute grave, affirmant que "quand on parle du Hamas, on parle de 40 cellules différentes. Certaines d’entre elles respecteront probablement le cessez-le-feu. Beaucoup, comme nous l’avons vu aujourd’hui, ne le feront pas". De quoi faire peser la responsabilité du cessez-le-feu...
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24/10 - Sanctions de Donald Trump sur le pétrole russe : pourquoi le vrai test commence maintenant
Souvent Trump varie, bien fol est qui s’y fie… En une semaine, le président américain a : passé un appel "très productif" à Vladimir Poutine ; étrillé – pour la seconde fois – Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche, le sommant d’abandonner aux Russes la région de Donetsk ; annoncé un sommet avec Poutine ; décommandé le même sommet, furieux que les négociations "ne mènent à rien" ; et clôturé ce festival de tête-à-queue par une bombe lâchée sur le trésor national russe : son pétrole.
L’administration américaine a annoncé le 22 octobre des sanctions contre deux géants du secteur des hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil, les deux plus gros fournisseurs de pétrole. A eux seuls, ils représentent 55 % de la production d’or noir. Depuis son retour au bureau Ovale en janvier 2025, c’est la première fois que Donald Trump donne son feu vert à des sanctions contre Moscou. En trois ans de guerre, son prédécesseur avait donné son accord à 140 paquets de sanctions, soit en moyenne un par semaine.Sanctions secondaires
Après huit mois de tergiversations, la frustration de Donald Trump semble l’avoir poussé à bout. Le Trésor américain a déploré le "refus du président Poutine d’arrêter cette guerre insensée" et se dit "prêt à aller plus loin si cela s’avérait nécessaire". En plus de Rosneft et Lukoil, 34 de leurs filiales sont dans le viseur de l’administration. Mais la menace s’étend bien au-delà de ces seules sociétés, puisque les Etats-Unis se réservent le droit d’appliquer des sanctions secondaires. En d’autres termes, de s’attaquer à...
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24/10 - Immobilier : comment décrocher le meilleur crédit
Cet été, les emprunteurs pouvaient encore souscrire un crédit immobilier sur vingt ans à des taux d’intérêt compris entre 3 et 3,20 % en moyenne, voire 2,80 % pour les meilleurs dossiers. Mais la chute du gouvernement Bayrou a entraîné une poussée de fièvre sur les marchés financiers. L’OAT (obligation assimilable du Trésor, l’instrument de la dette française) à dix ans a bondi à plus de 3,60 %, contre 3,20 % avant l’été. Un mauvais signal pour les emprunteurs car les banques se refinancent maintenant plus cher à long terme. Pour éviter de rogner durablement leurs marges, certaines ont légèrement relevé leurs barèmes. "D’ici à décembre, les taux risquent au mieux d’osciller autour de 3,20 % et au pire d’atteindre 0,10 à 0,20 de plus", anticipe Henry Buzy-Cazeaux, président fondateur de l’IMSI. Cette légère majoration ne risque pas de casser la dynamique immobilière retrouvée depuis le début de l’année, mais elle semble suffisante pour la ralentir.Un dossier solide
Si vous comptez devenir propriétaire, décrocher l’emprunt le moins cher possible suppose donc de disposer d’un dossier solide afin de rassurer vos prêteurs. Pour cela, votre projet immobilier doit être parfaitement calibré. "Il ne faut pas que les mensualités dépassent 35 % des revenus de l’emprunteur", rappelle Xavier Lacombe, cofondateur d’Artémis courtage. Si ce n’est pas le cas, augmentez votre apport ou revoyez vos ambitions immobilières à la baisse.A quel taux emprunter ?
Rendez ensuite votre profil le plus attrayant possible. "En général, les banques...
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24/10 - Budget 2026 : ces points sensibles qui risquent de crisper lors des débats
La mission s’annonce périlleuse. Alors que la commission des finances de l’Assemblée nationale n’a pas adopté la première partie de la copie budgétaire du gouvernement amendée par les députés, l’examen du projet de loi de finances initial en séance commence ce vendredi 24 octobre dans l’hémicycle. Le texte, qui contient de nombreux points de friction entre forces politiques, devrait nourrir d’intenses débats et des doutes sur la possibilité d’un compromis. Ce vendredi matin, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a lancé un ultimatum à l’exécutif, prévenant que sans évolution "d’ici lundi" sur la taxation des ultra-riches notamment, le PS voterait la censure du gouvernement. L’Express fait le point sur les crispations.La taxe Zucman
Dans l’hémicycle, les députés repartiront de la copie initiale du gouvernement et les groupes de gauche tenteront à nouveau d’introduire la taxe Zucman, une mesure emblématique dans les rangs de l’opposition, qui prévoit de faire payer aux contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine un impôt minimum de 2 %, y compris sur le patrimoine professionnel.
"C’est une taxe de justice fiscale […] pour éviter que nos sociétés deviennent des sociétés totalement inégalitaires", avait défendu Mathilde Feld (LFI) lors de l’examen du texte en commission. Au contraire, le rapporteur général Philippe Juvin (LR) évoquait "un repoussoir pour les nouveaux entrepreneurs" voulant s’installer en France.
Comme en commission, cette mesure devrait se heurter à une majorité...
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24/10 - Bac français, les absurdités d’une épreuve toujours plus décisive : "Je n’avais pas lu le livre"
Il arrive que l’oral du bac français prenne un tour inattendu. Le professeur de lettres Loys Bonod l’a expérimenté il y a deux ans en tant qu’examinateur. L’une des épreuves de l’oral consiste à présenter une œuvre de son choix. En juin 2023, un candidat choisit de lui parler d’Une passion simple d’Annie Ernaux. "Problème : je ne l’avais pas lue. Comme nous ne disposons de la liste des livres choisis par les élèves que quelques jours avant, voire le matin même, il nous est impossible de les parcourir tous", raconte l’enseignant. Ce dernier sent que l’échange est un peu flottant, le candidat pas très assuré. Dans le doute, il décide tout de même de lui accorder la moyenne. Mais dès qu’il rentre chez lui, il se plonge dans l’œuvre en question : "Et là, stupeur ! Je me rends compte que ce que je lis ne colle pas vraiment avec ce qu’il m’a raconté. Je comprends qu’il s’est contenté de regarder l’adaptation cinématographique, laquelle avait pris pas mal de liberté avec la trame originale". La probabilité que Loys Bonod s’en rende compte était faible car, à ce jeu de poker menteur, l’élève peut parfois exceller. "Combien sont-ils à m’avoir fait le coup ? Je ne sais pas", lâche-t-il.
L’anecdote ferait rire si l’enjeu n’était pas aussi important. Depuis la réforme du bac, les résultats des épreuves de français sont scrutés à la loupe par les universités et écoles de l’enseignement supérieur au moment de l’étude des dossiers dans Parcoursup. Dans la première étape du processus d’admission de Sciences Po, l’écrit de français...
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24/10 - Guerre en Ukraine : la France va livrer des missiles Aster supplémentaires à Kiev
C’est un premier pas très prudent, mais qui risque de changer la donne dans le soutien à l’Ukraine. Alors que les avoirs de la Banque centrale russe dans l’Union européenne ont été immobilisés suite aux sanctions décidées par les Occidentaux après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les dirigeants européens ont demandé jeudi 23 octobre à la Commission européenne d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur les avoirs russes gelés.
Cette proposition a minima survient alors que Donald Trump a lui-même durci le ton face à Vladimir Poutine. Les Etats-Unis, exaspérés par l'attitude du président russe, ont décidé de prendre à leur tour des sanctions contre Moscou et ont annoncé des mesures contre le pétrole russe. Le maître du Kremlin a toutefois jugé jeudi soir qu'elles n'auraient pas d'"impact significatif" sur l'économie de son pays.
Les infos à retenir
⇒ Une nouvelle réunion de la Coalition des volontaires à Londres
⇒ Les dirigeants européens évoquent la piste de l’utilisation des avoirs gelés russes
⇒ Keir Starmer appelle à renforcer les "moyens longue portée" de KievLa France va livrer des missiles Aster supplémentaires à l'Ukraine
La France va livrer dans les "prochains jours" des missiles antiaériens Aster "additionnels" à l'Ukraine ainsi que des avions de chasse Mirage, a indiqué vendredi le président Emmanuel Macron devant les alliés de l'Ukraine réunis en visioconférence. "Nous livrerons dans les...
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24/10 - Droits de douane : furieux, Donald Trump met fin aux négociations commerciales avec le Canada
Le président américain Donald Trump a décidé jeudi 23 octobre de rompre immédiatement les négociations commerciales avec le Canada, accusant les autorités canadiennes d’avoir tordu les propos de son prédécesseur Ronald Reagan dans une campagne publicitaire contre la hausse des droits de douane entre les deux pays.
"Compte tenu de leur comportement scandaleux, TOUTES LES NÉGOCIATIONS COMMERCIALES AVEC LE CANADA SONT PAR LA PRÉSENTE ROMPUES", a-t-il publié sur son réseau Truth Social. "La Fondation Ronald Reagan vient d’annoncer que le Canada a utilisé de manière frauduleuse une publicité, qui est FAUSSE, dans laquelle Ronald Reagan s’exprime négativement sur les droits de douane", rapporte le président dans son message.
Il fait référence à une campagne publicitaire financée par la province canadienne d’Ontario, pour environ 75 millions de dollars, afin de convaincre les électeurs républicains américains, selon plusieurs médias. Sur X, la Fondation Ronald Reagan a déclaré que cette campagne avait utilisé "de manière sélective des extraits audio et vidéo" d’un discours radiophonique sur le commerce de l’ancien président républicain en avril 1987. Selon la Fondation, la publicité "déformait" les propos de Ronald Reagan (1981-1989), ajoutant qu’elle "examinait ses options juridiques dans cette affaire".
Donald Trump accuse les autorités canadiennes d’avoir "agi ainsi uniquement pour influencer la décision de la Cour suprême des Etats-Unis et d’autres tribunaux", devant lesquels est contestée la légalité des décrets du...
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24/10 - La Lituanie dénonce l’incursion de deux avions russes sur son territoire, Moscou dément
Les autorités lituaniennes ont "vivement" protesté et convoqué dans la soirée jeudi 23 octobre le chargé d’affaires de l’ambassade de Russie, dénonçant une brève incursion dans l’espace aérien de la Lituanie de deux avions russes en provenance de la région de Kaliningrad.
Jeudi après-midi, un appareil Soukhoï SU-30, "probablement au cours d’un entraînement à un ravitaillement" en vol et un avion de ravitaillement IL-78 ont pénétré sur le territoire lituanien sur environ 700 mètres et l’ont quitté 18 secondes plus tard, près de la petite ville de Kybartai, selon un communiqué de l’armée lituanienne.
Deux chasseurs Eurofighter Typhoon espagnols effectuant une mission de police aérienne de l’Otan dans les pays baltes "ont été déployés" aussitôt dans la zone de l’incident.
"Dans la soirée du 23 octobre, le chargé d’affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie en Lituanie a été convoqué […], une note de protestation lui a été remise et une vive protestation a été émise concernant la violation de l’espace aérien lituanien", a écrit le ministère lituanien des Affaires étrangères, dans un communiqué.
Vilnius a demandé à la Russie d'"expliquer immédiatement" les raisons de la violation de l’espace aérien lituanien et de prendre "toutes les mesures nécessaires pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir", selon ce texte.La Russie dément toute violation
Le ministère russe de la Défense a démenti de son côté toute violation de l’espace aérien lituanien. "Les vols se sont déroulés dans le strict respect des règles...
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24/10 - L’actu à La Loupe : le revirement de Donald Trump face à la Russie
Donald Trump est, on ne le sait que trop bien, imprévisible. Et la question de la guerre en Ukraine ne fait pas exception. Depuis son arrivée à la Maison-Blanche en janvier, il n’avait pas mis en place une seule nouvelle sanction contre la Russie. Mais mercredi, voilà qu'il a décidé de s’en prendre au pétrole russe. "J'ai simplement estimé que c’était le bon moment", a-t-il expliqué sur NBC News.
Le président américain espère que ces sanctions mettront rapidement fin à la guerre. Mais ce revirement peut-il vraiment changer la donne ? Alors que les combats et les attaques de drones russes se poursuivent, est-ce une bonne nouvelle pour l’Ukraine ? La réponse dans cet épisode...
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : NBC News
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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24/10 - Lieux secrets, ingénieurs formés à l’étranger… Le plan de l’Ukraine pour éviter les black-out pendant l’hiver
L’hiver arrive. Comment les Ukrainiens le devinent-ils ? A l’intensité des frappes russes sur leurs infrastructures énergétiques. Ces dernières semaines, Moscou pilonne avec une force décuplée le réseau électrique et les capacités de production de gaz du pays. Une stratégie que l’armée de Vladimir Poutine intensifie chaque année depuis le début de son invasion à grande échelle, dès lors que les températures commencent à baisser. Si l’Ukraine réplique en visant désormais des raffineries de pétrole ennemies, elle n’en reste pas moins vulnérable à ces frappes à répétition. Des coupures de courant affectent régulièrement plusieurs dizaines de milliers d’Ukrainiens. Rien qu’entre le 6 et le 12 octobre, DTEK, le plus grand fournisseur privé d’énergie, a rétabli l’électricité pour 1,9 million de familles. Depuis février 2022, il l’a fait pour près de 23,8 millions de foyers - certains plusieurs fois. Un véritable travail de Sisyphe.
L’hiver approche et l’Ukraine espère avoir trouvé un début de parade. Une solution pour garder les lumières allumées malgré les bombardements : un réseau caché de batteries. D’une capacité de 200 mégawatts (MW), l’ensemble permet d’alimenter environ 600 000 foyers pendant deux heures. Soit l’équivalent de la moitié de la capitale Kiev. Ce réseau peut donc prendre le relais si une importante source de production est subitement indisponible. Les ingénieurs sur le terrain gagnent ainsi un temps précieux pour rétablir la situation et éviter un nouveau black-out. "L’objectif essentiel est d’assurer un équilibrage...
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23/10 - Est-ce grave de boire de l’alcool modérément ? La fin du "paradoxe français", par Derek Thompson
Voici une question simple : est-il acceptable de boire modérément ? Comme beaucoup de personnes, j’apprécie un verre de vin — voire parfois deux — pendant que je cuisine ou que je dîne. Je crois fermement qu’une bière bien fraîche par une chaude journée d’été est, pour paraphraser Benjamin Franklin, une preuve suggestive de l’existence d’un esprit divin qui prend plaisir à nous voir ivres.
Mais, comme la plupart des gens, je comprends que l’alcool n’est pas un médicament. Je ne considère pas qu’une bouteille de cabernet californien équivaut à une statine. Boire avec excès est dangereux pour notre corps et pour ceux qui nous entourent. Boire plus de trois ou quatre verres par soir est fortement lié à toute une série de maladies, notamment la cirrhose du foie, et l’alcoolisme est un fléau pour les personnes génétiquement prédisposées à la dépendance.
Si les preuves contre la consommation excessive d’alcool sont claires, les recherches sur le fait de boire du vin au dîner ont tout d’une décharge emplie de contradictions et de confusions. Ce mois-ci, le Service de santé publique des Etats-Unis a publié une nouvelle recommandation selon laquelle tous les alcools doivent être accompagnés d’une étiquette d’avertissement indiquant qu’ils augmentent le risque de cancer. A peu près au même moment, une méta-analyse publiée par les Académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine a conclu que la consommation modérée d’alcool est associée à une plus grande longévité. De nombreux scientifiques ont tourné ces...
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23/10 - "Grooming gangs" : au Royaume-Uni, l’affaire des viols en série sur mineurs dans la tourmente
Faire la lumière sur une série de viols sur mineurs ayant fait plus de mille victimes en Angleterre depuis les années 1980. C'est l'objectif de l'enquête nationale lancée en juin par le gouvernement britannique. Mais avant même d'avoir commencé, cette enquête est plongée dans la tourmente.
Quatre victimes viennent d'annoncer qu'elles refusent d'y participer, à moins que la ministre chargée de la protection civile, Jess Philipps, n'accepte de démissionner. Elles reprochent, documents à l'appui, à la ministre d'avoir pris du retard dans la mise en place de cette enquête et d'avoir cherché à élargir sa portée à d'autres crimes, au risque de diluer les accusations initiales. Quatre victimes de viols refusent de participer à l'enquête
Dans une lettre conjointe adressée à la ministre de l'Intérieur, publiée sur X, ces victimes accusent Phillips d'être "inapte" à diriger l'enquête. "Être publiquement contredites et écartées par une ministre alors qu'on est une victime disant la vérité, c'est se sentir à nouveau méprisé. C'est une trahison qui a détruit le peu de confiance qui subsistait", ajoutent-elles.
Philipps a aussitôt démenti les accusations portées à son encontre : "les allégations de retard intentionnel, de manque d’intérêt ou d’élargissement et de dilution de la portée de l’enquête sont fausses", a-t-elle déclaré devant la Chambre des communes.
Jess Philipps a reçu l'appui de plusieurs ministres de sa famille politique, comme Josh MacAlister (ministre de l'enfance), qui a déclaré qu'elle bénéficiait du "soutien...
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23/10 - Donald Trump dit qu’il retirera son soutien si Israël devait annexer la Cisjordanie
Mercredi 22 octobre, le parlement israélien a examiné de deux propositions de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie. Ce projet a été violemment critiqué de toute part, y compris par le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Dans un communiqué, le bureau fustige une "provocation politique délibérée de l’opposition" visant à "semer la discorde" pendant la visite de plusieurs membres de l’entourage de Donald Trump. Les Etats-Unis, par le biais de J.D. Vance, Marco Rubio et de Donald Trump en personne s’y sont fermement opposés. La proposition a également été condamnée par des nombreux pays arabes et musulmans comme le Pakistan et la Turquie par exemple.
Les infos à retenir
⇒ Plusieurs pays fustigent la proposition loi israélienne sur l’annexion de la Cisjordanie
⇒ Le bureau de Benyamin Netanyahou qualifie cette proposition de loi de "provocation" de l’opposition
⇒ Donald Trump menace de retirer son soutien à Israël si la Cisjordanie était annexéePlusieurs pays arabes et musulmans condamnent la proposition de loi israélienne sur l’annexion de la Cisjordanie
Plusieurs pays arabes et musulmans, dont l’Arabie saoudite, ont condamné jeudi 23 octobre dans un communiqué conjoint l’examen par le parlement israélien de deux propositions de loi visant à étendre la souveraineté israélienne en Cisjordanie.
"L’Arabie saoudite, la Jordanie, l’Indonésie, le Pakistan, la Turquie, Djibouti, Oman, la Gambie, la Palestine, le Qatar, le Koweït, la Libye, la Malaisie, l’Egypte, le Nigeria,...
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23/10 - Marine Tondelier candidate à la présidentielle : les coulisses d’une déclaration qui fait pschitt
"Oui, je sais, Jean-Luc… Pour la présidentielle, tu ne t’imposes pas, mais tu ne t’exclus pas non plus." Dans ce restaurant parisien début octobre 2024, un dernier déjeuner et quelques vérités entre Marine Tondelier et Jean-Luc Mélenchon. L’écologiste a bien compris que le patriarche insoumis n’était pas tout à fait en retrait, encore moins à la retraite, que le triple candidat à l’élection suprême sera bientôt quadruple. Surtout, combien de fois l’a-t-elle entendu choisir son concurrent, qualifier Raphaël Glucksmann d’"adversaire idéal", alors même que l’eurodéputé, au cœur de sa déprime post-dissolution, songeait à raccrocher les gants ? Depuis, l’ancien essayiste, gonflé à bloc par les dernières enquêtes d’opinion, a repris des forces, et continue sa construction politique dans l’opposition frontale au leader LFI.
Le reste de la gauche, unitaire, observe le piège du mano a mano. "La dialectique entre Glucksmann et Mélenchon est une forme de partenariat", a l’habitude de dire Marine Tondelier en privé. Voilà quelques semaines que la patronne des écologistes veut briser leur convergence d’intérêts, accélérer la mise en place d’une primaire à bâbord, convaincue que les deux hommes seront contraints, dos au mur, de "bouger". Dans le Nouvel Obs et sur TF1, Marine Tondelier a donc déclaré sa "candidature à la présidentielle", en même temps qu’elle leur a proposé un débat. Pour l’heure, un ange est doublement passé.Candidate à la désignation pour une primaire incertaine…
Existe-t-il un bon moment pour se déclarer candidate à...
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23/10 - Iannis Roder intimidé par des étudiants propalestiniens : "Ils entretiennent un antisémitisme au nom du Bien"
"Roder génocidaire. Sciences Po complice", "Sciences Pistes antisionistes", "Iannis casse-toi. L’IEP n’est pas à toi"… Le 14 octobre au matin, plusieurs de ces tags recouvraient les murs de Sciences Po Lyon. Ciblant nommément Iannis Roder, membre du Conseil des sages de la laïcité, expert auprès du Mémorial de la Shoah et directeur de l’Observatoire de l’éducation à la Fondation Jean-Jaurès. Ce dernier devait participer, l’après-midi, à une conférence organisée dans le cadre d’une formation de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) intitulée "Juger sous Vichy".
Malgré la demande d’annulation adressée quelques jours avant par un groupe d’étudiants propalestiniens à la présidence de l’école, l’intervention du professeur d’histoire a bien eu lieu devant les membres de l’ENM et seulement quatre étudiants sur les 40 inscrits initialement. Mais, durant sa prise de parole, plusieurs militants ont scandé des slogans relatifs à Gaza, à la Palestine et à la colonisation dans les couloirs de l’école. Et une vingtaine d’entre eux attendait Iannis Roder à la sortie en vue de l’intimider.
Dès le lendemain, la présidente de l’IEP, Hélène Surrel, a réagi dans un communiqué envoyé aux étudiants et à l’équipe pédagogique, évoquant la "dégradation de biens publics", la "perturbation des enseignements dispensés" ou encore la "violence psychologique subie par les personnels empêchant l’envahissement de la salle". "Dans une société pluraliste, les oppositions peuvent être légitimement frontales et particulièrement vives ; les désaccords sur...
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23/10 - Après Gaza, l’administration Trump veut régler le conflit du Sahara occidental
60 jours. C’est le temps que s’accorde l’entourage du président des Etats-Unis pour instaurer la paix au Sahara occidental. Steve Witkoff, envoyé spécial pour le Moyen-Orient de Donald Trump, l’a annoncé à l’occasion d’une interview accordée à la chaîne américaine CBS News le 19 octobre. "Notre équipe travaille actuellement sur l’Algérie et le Maroc. Un accord de paix sera conclu entre ces deux pays d’ici soixante jours, à mon avis", a-t-il estimé aux côtés de Jared Kushner, gendre du président américain."Un demi-siècle d’une crise grave"
Une déclaration qui n’a pas manqué de surprendre, les tensions entre Rabat et Alger remontent à plusieurs décennies. En cause : un désaccord sur le statut du Sahara occidental, dont la souveraineté est revendiquée par le Maroc qui l’administre depuis 1979 alors que l’Algérie soutient les indépendantistes du Front Polisario, mouvement créé en 1973 pour lutter contre l’occupation espagnole.
Comme le rappelle le quotidien Le Matin d’Algérie, cette annonce intervient alors que les tensions sont loin d’être apaisées : les deux voisins n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 2021. Et le quotidien de mettre en garde contre un tel accord qui "constituerait un tournant historique pour la région, rompant avec plus d’un demi-siècle d’une crise grave, avec fermeture des frontières, renvoi des ambassadeurs, le tout sur un fond trouble de rivalités politiques et géostratégiques." Alger ne s’est pas encore exprimé officiellement.Une proposition déjà dans les rouages de l'ONU
Comme le...
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23/10 - Mossad, l’histoire secrète d’une revanche : de l’affront du 7-Octobre aux coups d’éclat
"Au lendemain du 7-Octobre, la pression sur le Mossad est énorme" note l’historien Yvonnick Denoël, spécialiste du renseignement. Les services extérieurs israéliens sont alors sommés par Benyamin Netanyahou d’accélérer leurs opérations pour frapper vite et fort. Le compte à rebours est lancé.
Et la réponse du Mossad est pour le moins... spectaculaire. Les 17 et 18 septembre 2024, plusieurs milliers de bipeurset de talkies-walkies utilisés par le Hezbollah, au Liban principalement, et dans une plus faible mesure en Syrie, explosent simultanément. Bilan : 42 morts et 3 500 blessés, dont plusieurs hauts responsables du mouvement chiite. Quelques jours plus tard, le 28 septembre, une frappe à Beyrouth tue le leader du mouvement, Hassan Nasrallah. Le 13 juin 2025, Israë bombarde massivement l'Iran, ces "frappes préventives" visant le programme nucléaire iranien. Enfin, le 9 septembre 2025, Israël frappe cette fois les négociateurs du Hamas au Qatar. Autant de coups d'éclat permis par les renseignements du Mossad et ses agents sur place, que ce soit au Liban, en Iran ou au Qatar.
Comment l'agence israélienne a-t-elle orchestré ces opérations spectaculaires ? Dans un nouveau long format vidéo, L’Express plonge dans le secret des services extérieurs israéliens. C’est à découvrir sur notre site, et tous nos réseaux...
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23/10 - La police de l’immigration de Donald Trump dépense sans compter
La police fédérale américaine de l'immigration (ICE), déployée par Donald Trump dans l'ensemble du pays, dispose de moyens financiers colossaux et dépense des dizaines de millions de dollars pour l'achat d'armes, munitions, gilets pare-balles et technologies de surveillance, selon des documents comptables consultés par l'AFP. Ces dépenses d'armement et de technologie sont largement supérieures à ce qu'elles étaient sous la présidence Biden ou durant le premier mandat de Donald Trump.Plus de 70 millions de dollars de commandes
L'ICE que ses détracteurs accusent de se transformer en force paramilitaire, a reçu pour mission d'expulser un nombre sans précédent de migrants en situation irrégulière sur le sol américain et dépense sans compter pour y parvenir. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier, l'ICE a passé pour plus de 70 millions de dollars de commandes dans la catégorie "fabrication d’armes légères, munitions et accessoires". A titre de comparaison, entre le 20 janvier et le 20 octobre 2024, l’agence avait dépensé 9,7 millions de dollars dans cette même catégorie, selon les mêmes documents officiels.
Rien qu’en septembre, l'ICE a commandé pour 10 millions de dollars d’armes à feu et de chargeurs à la société Quantico Tactical Incorporated et pour 9 millions de dollars de fusils et accessoires auprès du fabricant d’armes automatiques Geissele Automatics. L’agence a également acheté pour plus de 10 millions de dollars de gilets pare-balles, holsters et équipements associés au cours...
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23/10 - Suspension de la réforme des retraites : qui va la financer et pourquoi est-ce controversé ?
C'était l'une des demandes phares du parti socialiste pour ne pas censurer le gouvernement. La suspension de la réforme des retraites a été actée en Conseil des ministres ce jeudi, par le biais d'une lettre rectificative au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026. Le projet décale dans le temps l'application de la réforme Borne de 2023. Il suspend jusqu'à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.
Pas de quoi satisfaire pour autant les partenaires sociaux, qui rejettent les options mises sur la table par le gouvernement pour financer cette coûteuse suspension, évaluée à 100 millions d'euros en 2026 et 1,4 milliard d'euros en 2027. Matignon compte notamment demander un effort supplémentaire aux retraités et aux complémentaires santé, ce que dénoncent la CGT et la CFDT. Explications.Sous-indexation des pensions de retraite
La première source de financement développée dans la lettre rectificative repose sur les retraités. Alors que leurs pensions sont aujourd'hui revalorisées en fonction de l'inflation, le projet de budget prévoit de les geler en 2026 et de les faire progresser moins vite que les prix en 2027, avec un taux de revalorisation des pensions de 0,9 point inférieur à celui de l'inflation (soit une sous-indexation encore plus importante que celle de 0,4 point avancée la semaine dernière). Une mesure très pénalisante pour les retraités, selon les syndicats de travailleurs, alors...
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23/10 - Xavier Bertrand exécute Edouard Philippe devant Emmanuel Macron, Bruno Le Maire mijote sa revanche
Qui est le Premier ministre ? En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais son sort paraît comme suspendu… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.Fin de vie : la bataille du calendrier
C’est le texte maudit du quinquennat, victime de tous les aléas politiques du mandat : la proposition de loi sur la fin de vie sera normalement discutée au Sénat le 12 janvier. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, très attachée à cette PPL, a demandé au gouvernement de s’engager par écrit sur le respect de ce calendrier (qui permet aussi aux députés de se pencher sur le texte avant la fin de la mandature) et de s’assurer que Gérard Larcher tiendra les délais. La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a publiquement exprimé le souhait de l’exécutif de voir la question tranchée avant 2027.Bruno Le Maire, revanchard débridé
Le Maire outragé ! Le Maire martyrisé ! Mais Le Maire libéré… et prêt à en découdre ! Après avoir démissionné du gouvernement suite aux cris d’orfraie de Bruno Retailleau, l’éphémère ex-ministre des Armées, loin d’être au fond du seau, est semble-t-il bien décidé à prendre sa revanche. Selon l’un de ses amis et interlocuteurs réguliers, l’épisode malheureux a "fait péter les derniers verrous qui étaient dans la tête de BLM" pour le motiver encore davantage sur sa route vers l’élection présidentielle de 2027. "Il n’a abdiqué aucune de ses ambitions et ça l’a même débridé,...
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23/10 - Trois hommes soupçonnés d’avoir aidé les services de renseignement russes arrêtés à Londres
Trois hommes ont été arrêtés jeudi à Londres, soupçonnés d'avoir aidé les services de renseignement russes, a annoncé la police dans un communiqué. Ces hommes de 48, 45 et 44 ans "ont été arrêtés pour suspicion d'avoir aidé un service de renseignement étranger", indique la police, précisant que "le pays auquel se rapportent les infractions présumées est la Russie". Elle n'a pas précisé les nationalités des mis en cause, ni donné de détail sur les activités concernées.
Des perquisitions sont en cours aux trois domiciles où ces hommes ont été arrêtés ainsi qu'à une quatrième adresse dans l'ouest de la capitale. "Nous constatons un nombre croissant de personnes que nous décrivons comme des 'proxies' (intermédiaires) recrutés par des services de renseignement", a souligné Dominic Murphy, chef de l'unité antiterroriste de Londres, cité dans le communiqué.Des conséquences "potentiellement très graves"
"Toute personne qui pourrait être contactée et tentée de se livrer à des activités criminelles au nom d'un Etat étranger ici au Royaume-Uni devrait y réfléchir à deux fois", a-t-il ajouté, prévenant que les conséquences de tels agissements seront "potentiellement très graves".
Mi-octobre, Ken McCallum, le chef des renseignements intérieurs britanniques (MI5) a mis en garde contre la menace quotidienne de l'espionnage chinois pour le Royaume-Uni, citant aussi la menace...
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23/10 - En Argentine, les Etats-Unis tentent de contrer l’influence de la Chine
Les Etats-Unis et la Chine s’engageraient-ils dans une nouvelle bataille commerciale en Amérique du Sud ? C’est en tout cas ce que semblent dessiner les échanges des dernières semaines entre le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, et Luis Caputo, ministre argentin de l’Économie. Selon le Wall Street Journal, les deux hommes auraient évoqué la possibilité de limiter l’accès de la Chine aux ressources du pays, tout en permettant au contraire aux Etats-Unis de s’approvisionner à plus grande échelle en uranium, une ressource très importante en Argentine.
L’enjeu est de taille, car la Chine est le deuxième partenaire commercial de l’Argentine après le Brésil, et le premier acheteur de ses exportations agricoles. "Stabiliser l’Argentine, c’est "l’Amérique d’abord". Une Argentine forte et stable contribue à la prospérité de l’hémisphère occidental, ce qui est clairement dans l’intérêt stratégique des États-Unis", assure un porte-parole du Trésor auprès du journal américain.
D’autres responsables de l’administration tenteraient d’encourager les dirigeants argentins à conclure des accords avec des entreprises américaines pour relancer des projets d’infrastructures ou investir dans des secteurs clés comme les télécommunications. Car là encore, la Chine n’est pas loin : le géant téléphonique local, Telecom Argentina, a récemment accepté un prêt de 74 millions de dollars de la Banque de Chine, et Huawei, une entreprise technologique chinoise soumise à des restrictions d’activité aux États-Unis, exploite une entreprise de...
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23/10 - Guerre en Ukraine : Kiev dévoile une nouvelle version de ses redoutables drones "Sea Baby"
Kiev assure qu’il peut maintenant frapper n’importe où dans la mer Noire : les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont récemment dévoilé la dernière version du drone maritime "Sea Baby". Désormais, l’engin - qui ressemble bien plus à un bateau qu’à l’image traditionnelle du drone - est capable de transporter jusqu’à 2 000 kilos en charge utile, presque le double de son précédent modèle. Son nouveau rayon d’action, limité auparavant à 1 000 kilomètres, atteint les 1 500 kilomètres.
Une telle avancée technologique n’est pas sans importance dans la guerre contre Moscou, axée autour des drones. La Russie comme l’Ukraine ont particulièrement recours à ces armes opérées sans pilotes et bénéficiant d’une force de frappe considérable. Kiev a récemment révélé produire des millions de drones depuis le début de la guerre et a indiqué en utiliser près de 10 000 quotidiennement.Des drones assistés par l’IA
Selon les déclarations du général de brigade des services de sécurité ukrainiens, Ivan Loukachevitch, rapportées par Euronews, la version améliorée du Sea Baby est également équipée d’un système de ciblage assisté par l’intelligence artificielle. Elle pourra aussi lancer de petits drones d’attaque aérienne et des systèmes d’autodestruction multicouches afin d’empêcher toute capture par les forces russes. Sea Baby aura en plus la capacité de transporter des armes contrôlées à distance, comme des lance-roquettes par exemple.
Cette arme améliorée sera opérée depuis des centres de contrôle mobiles situés à l’intérieur d’une camionnette,...
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23/10 - Quand la France est obnubilée par ses retraites et en oublie les menaces du monde, par Marion Van Renterghem
Dans le spectacle de cirque que la France persiste à offrir à ses voisins, le numéro le plus affligeant restera celui des acteurs politiques qui n’ont cessé de faire de la suspension de la réforme des retraites une question de vie ou de mort. Que ce soit pour ne pas en concéder un iota, ou pour finir par brader un principe qu’ils avaient dit intangible, les uns et les autres se sont distingués, sauf rares exceptions, par leur indifférence aux menaces du monde. Au moment où la souveraineté des Etats de l’Europe dépend de leur capacité à s’unir et à s’armer face à la Russie et au désengagement américain, on aurait pu espérer que la grande bataille politique s’articule autour d’un débat sur l’aide à l’Ukraine, le développement d’une industrie de défense comme nécessité existentielle et facteur de croissance dans l’économie, la contribution de la France au pilier européen de l’Otan. Mais non. L’enjeu d’une possible censure n’est pas de travailler plus pour financer le modèle social français et la capacité de l’Europe à se défendre, mais de ne pas travailler trop.
Entre l’énergie que les artistes de l’Assemblée consacrent à une durée de travail dont l’allongement est une évidence à peu près partout ailleurs, et leur déni de la tempête extérieure qui risque d’emporter tout le chapiteau, le contraste est inquiétant. Quelle image de nous-mêmes renvoie à nos voisins européens ce désir collectif apparemment insurmontable de travailler moins longtemps que chacun d’eux, fussent-ils dirigés par des gouvernements de droite ou de gauche...
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23/10 - Les Etats-Unis étendent leur campagne de frappes anti-drogue au Pacifique
Les Etats-Unis ont frappé mardi et mercredi deux bateaux soupçonnés de trafic de drogue dans l’océan Pacifique, a annoncé mercredi 22 octobre le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth. Ces frappes, qui selon Washington visent des narcotrafiquants en eaux internationales, et qui ont fait respectivement deux et trois morts, sont les premières de ce type contre des navires dans l’océan Pacifique : les précédentes n’avaient jusqu’à présent eu lieu que dans les Caraïbes.
Une source militaire colombienne a affirmé à l’AFP que la frappe de mardi s’était produite "près" mais non à l’intérieur des eaux colombiennes. Au total, les Etats-Unis ont revendiqué neuf attaques de ce type ces dernières semaines, pour 37 morts. L’origine des navires visés – huit bateaux et un semi-submersible – n’a pas été précisée, mais certains ont été détruits au large du Venezuela.
Today, at the direction of President Trump, the Department of War carried out yet another lethal kinetic strike on a vessel operated by a Designated Terrorist Organization (DTO). Yet again, the now-deceased terrorists were engaged in narco-trafficking in the Eastern Pacific.
The… pic.twitter.com/PEaKmakivD— Secretary of War Pete Hegseth (@SecWar) October 23, 2025
Washington a déployé des avions de chasse et des navires dans ce qu’il revendique comme une lutte contre le narcotrafic. La Maison-Blanche et le Pentagone ont toutefois produit peu de preuves pour étayer leurs affirmations selon lesquelles les personnes ciblées étaient impliquées dans le trafic de...
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23/10 - La bande de Gaza coupée en deux ? Ce plan de Jared Kushner qui suscite l’inquiétude
C’est une perspective qui inquiète les pays arabes, mais qui pourrait bien devenir réelle. Mardi 21 octobre, le vice-président américain, J.D. Vance, et le gendre du président Donald Trump, Jared Kushner, ont évoqué la possibilité d’une division en deux de Gaza à moyen et long terme, lors d’une conférence de presse en Israël consacrée au cessez-le-feu actuel.
Selon J.D. Vance, le territoire palestinien est actuellement séparé en deux zones, l’une relativement sûre contrôlée par Israël, l’autre extrêmement dangereuse dirigée par le Hamas, et l’objectif serait d’étendre géographiquement la première. D’ici là, aucun financement pour la reconstruction ne serait alloué aux zones encore sous contrôle de l’organisation terroriste, a précisé Jared Kushner, insistant sur la nécessité de la "démilitariser" d’abord et de mettre en place une force internationale de sécurité. "Des réflexions sont actuellement menées dans la zone contrôlée par Tsahal, pour autant que cela soit possible, afin de lancer la construction d’un nouveau Gaza et d’offrir aux Palestiniens qui y vivent un lieu où aller, un lieu où trouver du travail et un endroit où vivre", a-t-il encore ajouté.
Les médiateurs arabes, de leur côté, s’opposent fermement à l’idée de diviser Gaza, arguant qu’une telle séparation pourrait conduire à une zone de contrôle israélien permanent à l’intérieur de l’enclave. Or, dans le plan de paix de Donald Trump, la zone sous contrôle d’Israël doit se réduire à mesure que divers critères sont atteints, parmi lesquels la création d’un comité...
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23/10 - Guerre en Ukraine : Donald Trump durcit le ton et sanctionne le pétrole russe
Elles sont "énormes" selon lui : Donald Trump a laissé éclater son exaspération mercredi 22 octobre envers Vladimir Poutine et annoncé des sanctions contre le secteur pétrolier russe, dans l’espoir d’amener Moscou à mettre fin à la guerre en Ukraine. "Ce sont des sanctions énormes […] Et nous espérons qu’elles ne dureront pas trop longtemps. Nous espérons qu’un terme sera mis à la guerre", a affirmé le président américain en recevant le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche.
Alors que l’Union européenne a annoncé en parallèle avoir trouvé un accord pour durcir ses sanctions sur les hydrocarbures russes et tarir les ressources du Kremlin, Volodymyr Zelensky a salué ce jeudi un "message fort". "Nous avons attendu cela, espérons que cela fonctionne, c’est très important", a-t-il déclaré à son arrivée à Bruxelles pour un sommet européen. Avant lui, l’ambassadrice d’Ukraine aux Etats-Unis Olga Stefanishyna avait salué également une décision qui "s’aligne pleinement avec la position constante de l’Ukraine selon laquelle la paix ne peut être obtenue que par la force et en exerçant une pression maximale sur l’agresseur à l’aide de tous les outils internationaux disponibles".
Donald Trump, qui s’est refusé pendant de longs mois à décider de ces sanctions, a estimé que ses conversations avec le président russe n’allaient "nulle part", au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest. "A chaque fois que je parle avec Vladimir, nous avons de bonnes...
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23/10 - Immobilier : pourquoi la reprise est moins forte que prévu
Après deux années de repli marqué, le marché immobilier se redresse depuis début 2025. Mais, alors que la plupart des grands réseaux d’agences anticipaient une franche relance, le printemps a douché leurs espoirs. "La reprise a été moins forte que prévu et la trajectoire de la courbe des ventes, qui progressait, s’est cassée", analyse Thomas Lefebvre, directeur scientifique de SeLoger-Meilleursagents. Depuis mai, le marché patine un peu. Car si les acquéreurs sont plus nombreux, les incertitudes économiques et géopolitiques, les soubresauts des marchés financiers et le ralentissement de la croissance en Europe entretiennent un climat d’attentisme.
La première explication est à rechercher du côté des crédits. Les taux d’emprunt avaient baissé tout au long de l’année 2024, jusqu’à osciller autour de 3 % début 2025. Grâce à cela, les acquéreurs avaient disposé de budgets plus importants. Selon les notaires, "entre 2023 et 2024, les ménages ont gagné 4 % de pouvoir d’achat et au 1er trimestre 2025, ce gain était de 8 % par rapport à 2024". Selon SeLoger-Meilleursagents, entre septembre 2023 et 2025 le gain moyen a été de 7 mètres carrés, soit l’équivalent d’une (petite) pièce supplémentaire.
Cette bonne météo financière s’est assombrie depuis quelques mois. "Les taux moyens étaient attendus à 2,9 % cet été, mais ils se sont stabilisés autour de 3,25 %", précise Thomas Lefebvre. Un mauvais signal, qui a poussé les acquéreurs les plus hésitants à différer leurs projets. Aujourd’hui, les professionnels anticipent un taux moyen...
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23/10 - Suspension de la réforme des retraites : ce que contient la lettre rectificative du gouvernement
C’est un document de 13 pages, qui risque de susciter de nombreux commentaires dans les jours à venir. Ce jeudi 23 octobre, en Conseil des ministres, une lettre rectificative au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) va être présentée, afin d’y inclure la suspension de la réforme des retraites, une garantie réclamée notamment par le parti socialiste et le RN. Cette missive permet d’assurer que la mesure sera bien adoptée, y compris dans le cas où l’exécutif décide de faire passer sa copie budgétaire par ordonnance, faute d’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale dans les temps.
Dans ce document, que Les Echos et Le Parisien se sont procuré, figure d’abord le gel de la mesure qui a le plus fait parler d’elle dans le projet d’Élisabeth Borne, à savoir le relèvement de l’âge légal de départ en retraite à raison d’une hausse de trois mois par an. Ainsi, la suspension de la réforme permettra bien à la génération 1964 de partir à la retraite à 62 ans et 9 mois, au lieu de 63 ans. Le nombre de trimestres requis pour partir avec une retraite à taux plein sera aussi gelé à 170 trimestres pour cette même génération, mais passera à 171 trimestres pour la suivante.Les complémentaires santé et les retraités mis à contribution
La réforme reprendrait donc sa marche après l’élection présidentielle, à moins d’une nouvelle remise à plat des règles du jeu. Dans un climat déjà empreint de suspicion, le chef de l’Etat avait semé le trouble mardi en déclarant que la réforme n’était ni "abrogée", ni...
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23/10 - Russie : incarcéré depuis septembre, le cycliste français Sofiane Sehili libéré
Le cycliste français Sofiane Sehili, incarcéré depuis début septembre en Russie, a été libéré jeudi 23 octobre après avoir été condamné à une amende pour "franchissement illégal de la frontière" russe et libéré, a rapporté l’agence publique russe RIA Novosti.
Un tribunal de la localité de Pogranitchny, dans la région de Primorié (Extrême-Orient russe), a "reconnu Sofiane Sehili coupable" et l’a condamné "à une amende de 50 000 roubles" (environ 530 euros), a annoncé la juge Irina Billé, citée par l’agence.
Compte tenu du temps passé en détention provisoire, le cycliste de 44 ans a été exempté du paiement de l’amende et libéré dans la salle du tribunal, selon la même source.
Selon les images diffusées sur Telegram par le service de presse unifié des tribunaux régionaux, Sofiane Sehili, vêtu d'un pull et d'un pantalon bleus, a écouté le jugement dans une cage en métal réservée aux prévenus, avant d'être libéré. Contactée par l’AFP, l’avocate de Sofiane Sehili, Alla Kouchnir, n’était pas joignable dans l’immédiat.
Accusé de "franchissement illégal de la frontière" russe, Sofiane Sehili risquait jusqu’à deux ans de prison. Il a été arrêté début septembre en Extrême-Orient russe, censé être l’étape finale de son record du monde de la traversée eurasienne à vélo, et était depuis en détention provisoire dans l’attente de son procès."Il ne pensait qu’à son exploit sportif"
Le cycliste d’endurance français de 44 ans avait voulu pédaler en Russie depuis la Chine via un poste-frontière qui n’était franchissable qu’en train ou en autocar, selon un...
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23/10 - La crise politique est la conséquence de nos difficultés financières (et non l’inverse), par Nicolas Bouzou
Les chaînes infos ne désemplissent pas d’experts qui expliquent en substance que la crise politique que nous traversons génère une incertitude délétère pour la croissance et la soutenabilité des finances publiques. Cette assertion semble de bon sens. Elle inverse en fait la cause et la conséquence. En effet, ce sont nos difficultés financières actuelles qui provoquent une crise politique, et non le contraire.Baisser les dépenses sociales
À bien observer le désolant spectacle donné par nos députés - les sénateurs, eux, savent mieux se tenir -, on comprend bien que la démagogie et l’horizon de la prochaine élection (municipale, législative, présidentielle…) ont remplacé toute considération sur l’intérêt de la France. Et, si cela ne se pardonne pas, cela s’explique. Car l’intérêt de notre pays commande que gouvernement et parlementaires s’accordent pour réduire nos déficits publics, ce qui suppose de baisser les dépenses sociales de l’Etat et demander aux Français de travailler davantage. Évidemment, personne n’a envie de le faire car, réduire les déficits publics, c’est forcément prendre de l’argent à quelqu’un ou lui demander un effort, d’où l’on peut déduire que la démarche est forcément coûteuse politiquement.
À l’inverse, augmenter les déficits publics, c’est faire croire que l’Etat, cette grande fiction comme l’écrivait déjà au XIXe siècle l’économiste libéral Frédéric Bastiat, peut distribuer de l’argent ou diminuer les impôts sans effort. De fait, pas grand monde ne s’est opposé, en leur temps, à la suppression de la...
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23/10 - Guerre en Ukraine : la Russie se dit "immunisée" contre les sanctions américaines
L’idylle n’aura pas tenu très longtemps. Alors que le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine devaient se rencontrer à Budapest ces prochaines semaines, une réunion qui ne semble finalement plus d’actualité, Donald Trump a annoncé mercredi 22 octobre des sanctions pétrolières "énormes" contre la Russie. Peu avant, le ministre américain des Finances Scott Bessent avait annoncé des sanctions contre les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil, "qui financent la machine de guerre du Kremlin", invoquant le "refus du président Poutine d’arrêter cette guerre insensée".
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis annoncent des sanctions contre la Russie, qui se dit "immunisée"
⇒ Donald Trump dénonce des discussions qui ne vont "nulle part" avec Vladimir Poutine
⇒ Les sanctions américaines n'ont pas d'impact significatif sur la Russie, assure le président russeLes sanctions américaines "sérieuses" mais sans "impact significatif" sur la Russie, selon Vladimir Poutine
Le président Vladimir Poutine a estimé jeudi que les sanctions prises la veille par Washington contre le secteur pétrolier russe étaient "sérieuses" mais qu'elles n'auraient pas d'"impact significatif" sur l'économie de son pays. Il a d'ailleurs estimé qu'il était "impossible" de remplacer les produits pétroliers russes sur le marché mondial.
Malgré l'annonce par Donald Trump du report de la rencontre prévue avec lui à Budapest, Vladimir Poutine a plaidé pour la poursuite du "dialogue", tout en avertissant une nouvelle fois...
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23/10 - "Les Etats-Unis n’ont pas besoin de l’Otan" : le jour où l’Alliance a failli disparaître raconté par Jens Stoltenberg
"Je quitte cette réunion, lance un Donald Trump courroucé, je n’ai aucune raison de rester". La phrase du président américain fige tous les chefs d’Etat et de gouvernement réunis autour de lui, au sommet de l’Alliance atlantique le 12 juillet 2018 à Bruxelles. Le secrétaire général de l’Otan croit assister en direct à la fin de son organisation, qui garantit depuis plus de sept décennies la sécurité de l’Europe ; il cherche désespérément un moyen de faire revenir Trump sur sa décision de partir. Les mémoires des hommes politiques sont souvent fastidieux à lire mais ceux de Jens Stoltenberg font exception. Le récit que le Norvégien livre de son mandat à la tête de l’Otan, de 2014 à 2024, est vif, haut en couleur et surtout instructif (Vigie du monde, à la tête de l’Otan en temps de guerre, Flammarion, 496 pages, 24,90 €).
Des trois présidents américains qu’il a côtoyés pendant ces dix années (Barack Obama, Donald Trump, Joe Biden) l’hôte actuel de la Maison-Blanche l’a le plus marqué. Soigner l’ego surdimensionné de l’Américain a occupé le Norvégien pendant des semaines entières. Son compte rendu du sommet de 2018 montre combien la survie de l’Otan tenait alors à un fil. Stoltenberg restitue sans filtre le coup de colère de Trump, qui reprochait à l’Allemagne de ne pas payer assez pour sa défense. "J’ai parcouru la salle du regard, écrit l’auteur. Tous étaient en état d’alerte maximale, certains appuyaient plus fort sur leur oreillette pour mieux entendre, d’autres, plus proches de Trump, l’avaient retirée pour entendre...
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23/10 - Crise à LR : pas d’exclusion mais une suspension pour les ministres du gouvernement Lecornu
Pas d’exclusion formelle, mais un nouveau chapitre de divisions internes : Les Républicains ont annoncé mercredi 22 octobre la suspension des ministres de leur parti du gouvernement de Sébastien Lecornu, trois semaines après le spectaculaire départ du ministère de l’Intérieur du patron de LR, Bruno Retailleau. La mesure, qui divise le parti entre son équipe dirigeante, ses adhérents et ses députés, a été annoncée par la direction lors d’un bureau politique réuni mercredi soir et qui s’est prononcé par un vote, selon des sources concordantes.
Les six ministres concernés - Annie Genevard (Agriculture), Rachida Dati (Culture), Philippe Tabarot (Transports), Vincent Jeanbrun (Logement), Sébastien Martin (Industrie) et Nicolas Forissier (Commerce extérieur) - avaient fait savoir dans la journée qu’ils s’étaient mis "en retrait de toute fonction" au sein de LR, auquel ils rappelaient leur "attachement".
Plusieurs voix se sont opposées à leur suspension, dont Jean-François Copé, Xavier Bertrand et le président des députés LR, Laurent Wauquiez. Le président des Hauts-de-France a d'ailleurs appelé ce jeudi Les Républicains à davantage de "cohérence". Les ministres "se sont mis en retrait. Il suffisait d'en prendre acte sans créer de psychodrame", a-t-il ajouté sur France Inter. "Quand il y avait Bruno Retailleau au gouvernement, on pouvait être ministre sans problème. Et comme Bruno Retailleau n'est plus au gouvernement, ça pose problème", s'est-il interrogé.
LR vit un nouvel épisode de crise interne depuis la formation...
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23/10 - Budget 2026 : la stratégie du RN pour franchir le mur du son
Le "kairos" est passé. L’expression, qui fait référence, en grec, au "moment opportun", revenait ces temps-ci dans la bouche des cadres du Rassemblement national. Le timing, dirait-on en bon français, semblait idéal pour le parti à la flamme. Un président acculé, contraint de nommer deux fois le même Premier ministre, des oppositions chauffées à blanc… Tout concourait à une censure rapide de Sébastien Lecornu, qui conduirait à une dissolution et à l’organisation de nouvelles élections législatives, dont le RN espérait ressortir avec une majorité absolue. Las ! En acceptant de suspendre la réforme des retraites, Sébastien Lecornu a évité la censure, à 18 voix près, et déjoué les plans de Marine Le Pen. "Vous n’échapperez pas au vote des Français. Vous y retournerez la tête basse et la mine déconfite", menace aussitôt, à la tribune, la cheffe des députés RN. Et de reconnaître dans la foulée "attendre le jour de la dissolution avec une impatience croissante". Comme un aveu (involontaire) d’impuissance.
Le RN serait-il condamné à subir, dans une position d’attente et sur la défensive, ces débats budgétaires ? Seraient-ils les spectateurs d’une pièce qui se joue entre l’exécutif et la gauche ? "Comme d’habitude, LFI va déposer 25 000 amendements à la photocopieuse", anticipe un lieutenant de la triple candidate à l’élection présidentielle. Dès lors, comment passer le mur du son ? "On va être ultra-présents dans l’hémicycle pour éviter que les dingueries des insoumis passent", jure Thomas Ménagé, le "M. Retraites" du RN. La...
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23/10 - De Mitterrand à la taxe Zucman : le serpent de mer de l’impôt sur la fortune
Dans la récente histoire de la taxation des plus riches en France, le Parti socialiste joue un rôle-clé. Ces dernières semaines encore, impossible d’échapper au nom de l’économiste Gabriel Zucman. La taxe qu'il propose était pendant un temps le prérequis du Parti socialiste pour ne pas censurer le nouveau gouvernement.
Déjà en son temps, François Hollande avait fait de la taxe sur les hauts revenus son cheval de bataille. Son souhait : mettre en place un "taux d’imposition" de 75 % pour la part des revenus dépassant un million d’euros par an. Pour marquer sa différence avec Nicolas Sarkozy, le candidat du PS avait désigné dans son meeting au Bourget en janvier 2012 "le monde de la finance" comme son "adversaire". Face aux nombreuses polémiques, la taxe instaurée en 2013 disparaît moins de deux ans plus tard.
Les tentatives pour "taxer les riches" auront été variées. En 1956, Guy Mollet, président du conseil, met en place la vignette automobile, qui était alors le moyen de locomotion des plus aisés. Le socialiste espérait ainsi renflouer les caisses de l’Etat et notamment financer un revenu minimum pour les plus de 65 ans.
Entre Guy Mollet et François Hollande réside un tournant : la réforme brandie par François Mitterrand lors de son élection en 1981...
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Cet épisode a été écrit par et présenté par Charlotte...
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23/10 - Yehor Cherniev, député ukrainien : "Il est juste d’utiliser l’argent russe contre Moscou"
Plus de trois ans et demi après le début de la guerre, le scénario d’une paix en Ukraine - si chère à Donald Trump et sa quête du Prix Nobel - semble encore bien hypothétique. Mardi, Washington a fait savoir que la rencontre prévue à Budapest entre le président américain et son homologue russe n’aurait pas lieu dans "un avenir proche". Alors que sur le front la bataille continue de faire rage et les frappes russes de pleuvoir sur les villes ukrainiennes, L’Express s’est entretenu avec Yehor Cherniev, député ukrainien et vice-président de la commission de la sécurité nationale, de la défense et du renseignement à la Rada, pour faire le point sur les récents développements diplomatiques et militaires.
Le sommet entre Trump et Poutine est reporté sine die. Aura-t-il lieu ?
Yehor Cherniev : Je pense que Donald Trump a compris que Poutine cherche à gagner du temps, mais il voulait lui donner une dernière chance de montrer qu’il est prêt à mettre fin à cette guerre. Toutefois, si le président russe refuse d’avancer vers la paix en proposant des mesures concrètes, cela pourrait se retourner contre lui et ouvrir la voie à une livraison de Tomahawk à l’Ukraine et à de nouvelles pressions sur l’économie russe. Et cela me semble être le chemin à suivre. Parce qu’il est clair que Poutine veut seulement poursuivre la guerre. Rien n’indique un quelconque intérêt de sa part pour la paix. Cependant, avec nos partenaires, nous pouvons l’y forcer. En détruisant l’économie russe, par des sanctions et des frappes en profondeur.
Les...
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22/10 - Crise de la natalité en Italie : pourquoi Giorgia Meloni n’arrive pas à inverser la tendance
Même en pleines Première et Seconde Guerres mondiales, les Italiens faisaient plus d’enfants - deux fois plus qu’aujourd’hui même, souligne Massimiliano Valerii, chercheur du centre Censis, dans le Corriere della Sera. Selon les données de l’Institut national des statistiques italien (Istat), le nombre de naissances a continué de chuter en 2024 et la fécondité moyenne a atteint le niveau le plus bas historique, avec 1,18 enfant par femme. Un coup dur pour la politique nataliste de Giorgia Meloni, qui avait fait de la crise démographique italienne une priorité politique.
Concrètement, environ 370 000 naissances ont été enregistrées en 2024, contre 380 000 l’année précédente, soit une baisse de 2,6 %. Il y a un peu plus de quinze ans, en 2008, c’était 576 000 bébés qui avaient vu le jour de l’autre côté des Alpes. Et depuis, ce nombre n’a fait que diminuer.
"Ce déclin s’est accentué, car non seulement le nombre d’enfants par femme diminue, mais aussi le nombre de femmes potentiellement en âge d’avoir des enfants. Les Italiennes âgées de 18 à 50 ans sont nées alors que la natalité avait déjà commencé à baisser", explique le quotidien italien. En parallèle, la naissance du premier enfant se fait de plus en plus tard : 32 ans.Un phénomène partagé en Europe
Mais l’Italie n’est pas un cas isolé : Malte a ainsi le taux de fécondité le plus bas de l’Union européenne (1,06 naissance par femme en 2023, ), suivi de l’Espagne (1,12) et de la Lituanie (1,18), selon Eurostat. En France, (pas si mal positionnée dans le classement...
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22/10 - "Réduire la percée de l’extrême droite en Europe aux ingérences russes est une erreur" : l’alerte du chercheur Maciej Kisilowski
Rares sont les scrutins occidentaux, ces dernières années, sur lesquels n’a pas plané l’ombre de Vladimir Poutine. Dernier épisode en date : les élections législatives tchèques, où le parti populiste d’Andrej Babis (ANO) est arrivé en tête, aidé par une vaste campagne de désinformation téléguidée depuis le Kremlin. Mais gare aux déductions hâtives. Si les incursions russes dans la politique européenne et occidentale sont bien documentées, Maciej Kisilowski, professeur associé de droit et de stratégie à l’Université d’Europe centrale et fellow au sein de l’Institut des sciences humaines de Vienne (IWM), appelle à ne pas surestimer leur impact sur la montée des partis d’extrême droite dans le monde… Pour preuve : l’obsession des démocrates pour l’implication de la Russie dans la campagne de Donald Trump en 2016 ne l’a pas empêché de revenir à la Maison-Blanche pour un second mandat. "Plutôt que de se concentrer sur l’ingérence russe, certes réelle, les démocrates libéraux devraient plutôt se demander pourquoi une majorité d’Américains a voté pour ce candidat en 2024 – et presque la majorité en 2016 et 2020 – malgré les accusations de collusion avec la Russie", pointe-t-il. Le propos de ce chercheur polonais en surprendra sans doute plus d’un, celui-ci appelant par ailleurs la gauche (notamment française) à faire des "compromis" avec certains éléments du programme de l’extrême droite pour contenir son inexorable montée en puissance, comme le firent par le passé les anticommunistes du XXe siècle avec le communisme… L’histoire...
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22/10 - Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, officiellement candidate à la présidentielle de 2027
La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier a annoncé au Nouvel Obs mercredi 22 octobre sa candidature à l'élection présidentielle de 2027, qui passera par une désignation officielle de son parti début décembre, et une primaire de la gauche en préparation.
Pour l'élue de 39 ans, qui a pris la tête des Ecologistes en décembre 2022, cette candidature est "un acte d’amour pour la France". Se disant "convaincue que le chemin existe pour une victoire" de la gauche et des Ecologistes, elle devrait sans surprise être désignée par son parti et espère remporter la primaire de la gauche et des Ecologistes, dont les règles seront connues avant la fin de l'année. Outre Marine Tondelier, les députés ex-LFI François Ruffin et Clémentine Autain, y sont déjà candidats.
Jugeant que "la condition de la victoire, c’est une candidature dans laquelle un maximum d’électeurs de gauche se retrouvent", elle se dit persuadée que la primaire de la gauche et des Ecologistes se tiendra, même si le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon et le dirigeant de Place Publique Raphaël Glucksmann refusent d'y participer.
Marine Tondelier leur propose d'ailleurs "un débat sur le sujet". "Je préfère en débattre avec eux maintenant que quand il sera trop tard et qu’ils se renverront la responsabilité de l’échec au visage", dit-elle."Une présidente écologiste doit être un bouclier pour les Français"
"Je viens d'un territoire où on ne baisse pas la tête. Aujourd’hui, c'est celle de tout un pays que je veux aider à relever",...
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22/10 - En France, face au désintérêt pour la pilule, les stérilets pullulent
Entre 2012 et 2022, l’utilisation des contraceptifs oraux combinés (COC), c’est-à-dire les pilules de 3e et 4e génération, a chuté d’un tiers en France. En 2012, ces pilules associant des œstrogènes et de la progestérone étaient plébiscitées par les Françaises. Et de très loin : 54 % d’entre elles avaient choisi ce moyen de contraception. En 2022, elles n’étaient plus que 35 %.
Des chercheurs de l'EPI-PHARE (épidémiologie des produits de santé) y ont consacré une étude, intitulée "Contraceptive use in France in 2012 and 2022 : a descriptive analysis of two repeated nationwide cross-sectional studies" [NDLR : utilisation des contraceptifs en France en 2012 et 2022 : analyse descriptive de deux études transversales nationales répétées], publiée dans la revue The Lancet.
En guise de remplacement aux COC, d’autres contraceptions se sont imposées, dont les méthodes dites "microdosées" ou sans hormones qui jouissent d’une popularité croissante. Parmi les causes de ce changement de comportement : la crainte grandissante des dangers associés à la contraception hormonale, tels que des risques cardiovasculaires et thromboemboliques.La crise de la pilule
Mais alors d’où vient ce désamour pour les contraceptifs oraux combinés ? Le 14 décembre 2012, Le Monde titrait "Alerte sur la pilule". La foudre s’abat sur les laboratoires fabricants de contraception : c’est le scandale Diane 35. Ce jour d’hiver, les Français découvrent que Marion Larat, une étudiante bordelaise, a été victime de la pilule de troisième génération. Alors...
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22/10 - "On m’avait dit que mon bac+5 m’ouvrirait toutes les portes…" : ces multi-diplômés qui galèrent
"En un an et demi, j’ai répondu à plus de 500 candidatures qui n’ont débouché que sur quatre entretiens. Les entreprises privilégient les stagiaires et les alternants. Quand j’explique que je cherche un CDD ou un CDI, on me répond que je n’ai pas assez d’expérience. C’était bien la peine de faire plus de cinq ans d’études !", soupire Pauline*, 25 ans, titulaire d’un BTS, d’un bachelor et d’un master en commerce et marketing international. A son entrée à la Rennes School of Business, classée parmi les 15 meilleures écoles de commerce françaises, la jeune bretonne imaginait un avenir professionnel radieux. Aujourd’hui, elle travaille au service après-vente d’une société pour 1 450 euros mensuels. "Avec le remboursement du prêt que j’avais contracté pour mon école, il ne me reste pas grand-chose. Ça m’angoisse. J’ai pris quinze kilos à force de rester devant mon ordinateur à attendre des réponses qui ne viennent pas", lâche-t-elle, amère.
Les réseaux sociaux dédiés à la recherche d’emploi regorgent de ces témoignages de jeunes bardés de diplômes qui peinent à trouver un travail à hauteur de leur niveau de formation. L’une des conséquences directes de la massification scolaire. Avec plus de 90 % d’admis, le taux de réussite au bac tutoie désormais les sommets. Et en septembre dernier, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) citait la France en exemple pour son taux de poursuite d’études record : 26 % des diplômés français sont aujourd’hui titulaires d’un master (contre 20 % en 2019). Ce score est...
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22/10 - L’armée française doit être "prête à un choc dans trois, quatre ans" face à la Russie
L'armée française doit être "prête à un choc dans trois, quatre ans" face à la Russie, qui "peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent", a affirmé mercredi 22 octobre le chef d'état-major des Armées français, le général Fabien Mandon, pour justifier "l'effort de réarmement" du pays.La Russie serait prête à "entrer en conflit militaire direct avec l'Otan", selon les services secrets allemands
"Le premier objectif que j'ai donné aux armées, c'est de se tenir prêtes à un choc dans trois, quatre ans qui serait une forme de test - peut-être le test existe déjà sous des formes hybrides - mais peut-être (quelque chose de) plus violent", a déclaré le plus haut gradé français devant les députés de la commission de la Défense. "La Russie est un pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent et c'est l'élément déterminant dans ce que je prépare", a ajouté le général qui a pris la tête des armées françaises le 1er septembre.
Son analyse rejoint notamment celle des services secrets allemands qui ont mis en garde la semaine passée contre la Russie, prête selon eux à "entrer en conflit militaire direct avec l'Otan", une menace qui pourrait se concrétiser avant 2029.Augmentation du budget militaire
Moscou a la "perception d'une Europe collectivement faible", selon le général Mandon, qui observe une "désinhibition du recours à la force" côté russe. Pourtant, "on a tout pour être sûrs de nous", a-t-il martelé, rappelant que du point de vue économique, démographique ou industriel, les Européens...
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22/10 - Frédéric Merlin, les secrets de l’agent provocateur de Shein : sa méthode, son ascension, ses relais politiques
Il eut été plus judicieux de donner rendez-vous ailleurs, dans ses bureaux au BHV par exemple, mais Frédéric Merlin, trentenaire pressé, assume de se mouvoir parmi les bouquets de glaïeuls de l’hôtel Bristol, palace parisien où le personnel l’appelle par son nom. Sourire étincelant, poignée de main appuyée, le jeune loup des affaires en costume marine impressionne. Hâle sportif et boucles gominées, il conte simplement son parcours, lui, le gamin de Vénissieux qui avec le seul concours de son indéfectible sœur aînée, Maryline, et un prêt étudiant de 15 000 euros, aurait réussi en une dizaine d’années à s’imposer dans le marché de l’immobilier commercial jusqu’à devenir le propriétaire du BHV, prestigieuse adresse de la capitale depuis 1860.
L’histoire est jolie : un néophyte titulaire d’un BTS à Lyon 3, qui se hisse sans appui ni héritage parmi les vieux crabes, l’hallucinante trajectoire d’un surdoué, travailleur acharné, doté d’une volonté en titane et d’un culot ébouriffant, la preuve que notre pays sait encore, parfois, récompenser les autodidactes et démentir l’immobilisme de notre ascenseur social. Négligeant les sonneries en rafale de son portable et touchant à peine son thé noir, le Lyonnais, dont l’entreprise, la Société des Grands Magasins (SGM) est assise sur près d’un milliard d’euros d’actifs, déroule avec chaleur son parcours méritant, tandis qu’autour de lui tout gronde et tangue dangereusement.
Le 1er octobre, il a annoncé ouvrir les portes de cinq de ses magasins Galeries Lafayette (Dijon, Grenoble,...
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22/10 - Allemagne : l’extrême droite accusée d’espionner au profit de la Russie
Le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), en plein essor, s'est vu accusé mercredi 22 octobre d'espionnage au profit de la Russie et d'autres Etats autoritaires, des adversaires politiques pointant du doigt des questions parlementaires "problématiques". Ce parti prorusse et anti-migrants a rejeté ces accusations, mais plusieurs de ses personnalités entretiennent des liens étroits et parfois controversés avec la Russie ou la Chine.
Cette fois-ci, des élus de la région orientale de Thuringe, où l'AfD est la première force politique, sont suspectés d'utiliser leurs fonctions pour obtenir des informations sensibles sur la police, l'armée ou les infrastructures susceptibles d'intéresser des puissances étrangères.
La Russie est pour sa part accusée, malgré ses dénégations, d'une vaste campagne d'espionnage, de désinformation et de sabotage en Allemagne comme ailleurs en Europe. "L'AfD abuse du droit parlementaire de poser des questions pour enquêter manifestement sur nos infrastructures critiques", a accusé Georg Maier, le ministre de l'Intérieur du Land de Thuringe, partageant son "inquiétude croissante" avec le journal économique Handelsblatt. "L'impression qui se dégage est que l'AfD travaille, avec ses questions, à partir d'une liste commandée par le Kremlin", selon lui.Un intérêt particulier pour la défense antidrones
Le président de la commission de contrôle des services secrets au Bundestag, le conservateur Marc Henrichmann, a lui appelé les services de renseignement allemands à...
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22/10 - Stress post-traumatique, alcoolisme, pensées suicidaires : la guerre en Ukraine ronge les soldats russes
"Depuis deux mois, je me réveille en sueur, à cause du même rêve. Je suis capturé, je vois des hommes autour de moi se faire tuer, et puis je suis tué aussi". Ce récit anonyme publié sur un réseau social russe, serait celui d’un militaire, déclaré inapte au combat après son passage par le front ukrainien.
En cette quatrième année d’invasion russe en Ukraine, de plus en plus de soldats russes se voient diagnostiquer des maladies psychiatriques : stress post-traumatique, alcoolisme, pensées suicidaires… Une étude menée par une quinzaine de psychiatres et médecins, et relayée par The Moscow Times, documente l’ampleur du problème.
On apprend ainsi que, sur près de 150 militaires admis dans un hôpital psychiatrique de Moscou, entre 2023 et 2024, environ la moitié présente un syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Le symptôme le plus fréquent, rapporté par 70 % de ces patients, était des flash-backs intrusifs de combats.Pensées suicidaires
Les autres malades, à qui il n’était pas directement diagnostiqué un SSPT, souffraient quant à eux "de troubles mentaux causés par des lésions cérébrales (26 %), de troubles affectifs (20 %), de troubles de type schizophrènes ou délirants (15 %) ou de dépendance à l’alcool (10 %)", liste The Moscow Times. 75 % souffraient d’anxiété, et la moitié de dépression et d’insomnie. Les psychiatres ont également noté des difficultés de communication avec leurs proches et des abus d’alcool.
L’âge moyen de ces soldats est de 34 ans. Certains avaient déjà combattu dans la région du Donbass,...
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22/10 - Proche d’Emmanuel Macron, parcours atypique… Qui est Patrice Faure, nouveau préfet de police de Paris ?
Armée, Outre-mer, Élysée : Patrice Faure, nommé mercredi 22 octobre préfet de police de Paris, affiche un parcours atypique commencé en bas de l’échelle et mêlant expérience du terrain, goût de l’action et proximité avec le pouvoir.
Âgé de 58 ans, ancien militaire passé par la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), cet homme au verbe franc dirigeait depuis début 2024 le cabinet d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Fidèle parmi les fidèles, il succède à Laurent Nuñez à la tête de la prestigieuse préfecture de police de Paris, un poste hautement sensible au carrefour du politique et de la sécurité quotidienne.
À la tête du véritable "État dans l’État" fort de 43 000 agents, installé sur l’île de la Cité au cœur de la capitale, le patron de la "PP" est la personne la mieux informée de Paris. Un poste exposé, scruté et stratégique, raison pour laquelle sa nomination, bien que formellement proposée par le ministre de l’Intérieur, est une prérogative non écrite de l’Élysée.CAP de pâtisserie
La mission a donc été confiée à un homme que l’on dit loyal, direct et sans détour, "exemple exceptionnel de la méritocratie républicaine", selon un préfet qui l’a fréquenté.
Issu d’un milieu modeste, titulaire d’un CAP de pâtisserie, qu’il complétera avec une maîtrise en histoire et en mathématiques, Patrice Faure a d’abord choisi la carrière militaire. Sous-officier, il gravit les échelons en interne. Son parcours bascule au début des années 2000 : en 2002, il rejoint la DGSE puis, deux ans plus tard, le ministère des Outre-mer comme chef du cabinet...
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22/10 - Syrie : les forces pro-gouvernementales encerclent un camp de djihadistes français
Un camp de djihadistes français encerclé par les forces gouvernementales en Syrie. Les autorités du régime d’Ahmed al-Charaa mènent ce mercredi 22 octobre une opération visant le groupe emmené par Oumar Diaby, alias Omar Omsen, djihadiste franco-sénégalais. Ce dernier est accusé d’avoir enlevé une fillette des mains de sa mère, dans le nord-ouest de la Syrie. Depuis, il s’est retranché avec plusieurs autres djihadistes et leurs familles dans un camp, situé proche de la frontière avec la Turquie.Un groupe de djihadistes français
Le général Ghassan Bakir, commandant des forces de la sécurité intérieure de la province d’Idleb, a indiqué que les autorités avaient demandé à Oumar Diaby de se livrer, mais qu’il avait refusé. Les forces gouvernementales l’accusent aussi de leur tirer dessus et "d’utiliser les civils comme boucliers humains". Le fils d’Oumar Diaby, un djihadiste qui se fait appeler Jibril al-Mouhajer, a déclaré à l’AFP que "les affrontements ont commencé après minuit et se poursuivent". Toujours auprès de l’agence de presse, un habitant de la région a par ailleurs assuré entendre des explosions et avoir vu les forces gouvernementales acheminer des renforts vers le camp depuis mardi.
Oumar Diaby, ancien délinquant, est devenu prêcheur en Syrie. Qualifié en septembre 2016 par les États-Unis de "terroriste international", il est soupçonné d’avoir convaincu de nombreux Français de rejoindre la Syrie. Dans le pays, les djihadistes originaires de l’Hexagone se font appeler "Firqat al Ghouraba" (le...
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22/10 - Renseignement : les Pays-Bas "ne partagent plus certaines choses" avec les États-Unis
Des craintes qui se renforcent. Les Pays-Bas restreignent désormais l’accès des États-Unis aux informations collectées par leurs agences de renseignement. "Parfois, nous ne partageons plus certaines choses", a souligné Peter Reesink, chef du renseignement militaire néerlandais, dans une interview accordée samedi 18 octobre au journal De Volkskrant. Un entretien réalisé de manière conjointe avec son homologue de la sécurité intérieure, Erik Akerboom. "Nous ne pouvons pas dire ce que nous partageons ou non" avec les États-Unis, a complété ce dernier. "Mais nous pouvons dire que nous sommes plus critiques [qu’il y a un an]."Méfiance assumée
Ces propos constituent pour la première fois un signe d’une méfiance assumée de la part de services de renseignement européens vis-à-vis de leurs partenaires américains. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les liens des 27 membres de l’Union européenne avec Washington se sont étiolés. Le discours virulent tenu en février dernier à Munich (Allemagne) par le vice-président américain J.D. Vance à l’égard de ses alliés du Vieux continent incarne ce climat de suspicion grandissant.
L’étrange contexte lié à cette relation transatlantique dégradée se répercute ainsi sur les rapports entre agences de renseignement. Certes, Peter Reesink explique avoir été rassuré par une visite réalisée "il y a quelques mois" à la NSA et à la CIA américaines. "Nos liens sont bons et le resteront", assure-t-il. Avant d’immédiatement contrebalancer : "Cela ne change rien au fait que nous...
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22/10 - Gaza : vouloir désarmer le Hamas, c’est se bercer d’illusions, par Arié Bensemhoun
Alors que la première phase du "Plan Trump" a permis un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ainsi que la libération des derniers otages israéliens vivants contre celle de milliers de prisonniers palestiniens, un point demeure inextricable pour la suite du processus : l’avenir du Hamas, son désarmement et son exclusion de toute future gouvernance palestinienne – ce que l’organisation terroriste refuse catégoriquement.
La question du démantèlement du Hamas, plus qu’un impératif sécuritaire pour Israël ou un préalable technique indispensable à la reconstruction de Gaza, est d’abord un enjeu ontologique, qui touche à la nature même du mouvement islamiste. Lui demander de déposer les armes revient à lui demander de cesser d’être ce qu’il est.Un acte de guerre sainte
Fondé en 1987, au cœur de la première Intifada, le Hamas n’a jamais été un mouvement politique au sens classique du terme. Il ne résulte pas d’un projet de gestion ou d’émancipation nationale, mais d’un acte de guerre sainte — une extension armée des Frères musulmans, portée par la conviction que la violence est la seule voie légitime vers la "libération de la Palestine" et, plus encore, vers la restauration d’un califat islamique mondial.
Dans cet imaginaire, les armes ne sont pas un outil, elles sont un credo. Elles incarnent la foi, la résistance et l’identité collective. Elles structurent la société gazaouie, façonnent son économie et imprègnent sa culture politique. Chaque roquette, chaque tunnel, chaque uniforme participent d’un récit quasi mystique...
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22/10 - De Charm el-Cheikh à Samuel Paty : encore une semaine de commedia dell’arte, par Anne Rosencher
Les principaux chefs d’Etat européens se sont rendus à Charm el-Cheikh, lundi 13 octobre, soutenir l’accord de trêve obtenu par Donald Trump au Proche-Orient. Le retour des otages ; une trêve fragile ; une trêve, enfin. Dans laquelle l’Europe n’est hélas pas pour grand-chose, mais dont certains, en son sein, voudraient tout de même revendiquer une part de la paternité. Surtout notre président, il faut bien dire, qui, depuis l’Égypte, prenait des airs d'"acteur majeur" de la région. Cela m’a fait penser à une fable de la culture populaire russe : assise sur un bœuf qui revient des champs, une mouche dit à une autre "nous avons labouré."
L’Europe a incontestablement un rôle à jouer au Proche-Orient. D’autant plus que l’écho des tirs, là-bas, s’y répercute souvent sur son sol, ici (voir l’édito de Luc de Barochez). Mais sur ce sujet comme sur d’autres, elle se perd dans de vaines arguties, les gesticulations des uns et les égarements des autres. L’Europe, s’en retournant de Charm el-Cheikh, disait : "nous avons labouré."
En France, le jeudi 16 octobre marquait les cinq ans de l’assassinat de Samuel Paty. A cette occasion, un documentaire diffusé par Public Sénat revenait sur les derniers jours du professeur d’histoire-géographie. Onze jours se sont écoulés entre son cours sur la liberté d’expression calomnié par une élève absente et la décapitation du professeur dans une petite rue de Conflans-Sainte-Honorine. Ce qui frappe dans le détail de cette chronologie mortifère, c’est à quel point ces onze derniers jours...
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22/10 - IA : l’appel de 700 personnalités à arrêter le développement de la superintelligence artificielle
Une longue liste d’opposants à la superintelligence artificielle. Plus de 700 scientifiques, personnalités politiques, entrepreneurs de la tech, religieux ou célébrités demandent ce mercredi 22 octobre l’arrêt des travaux liés au développement de cette technologie d’IA, susceptible de surpasser les capacités humaines. Car cette innovation, au cœur d’une compétition acharnée parmi les géants du numérique, comporte aussi des risques. Certains spécialistes alertent sur la perspective d’une "perte de contrôle" de l’IA en cas de progrès trop poussés en la matière.
"Nous appelons à l’arrêt du développement d’une superintelligence, tant qu’il n’y a pas un consensus scientifique que cela peut être construit de façon contrôlée et sécurisée et tant qu’il n’existe pas un soutien de la part de la population", indique le texte relié à l’initiative lancée par le Future of Life Institute, un organisme non lucratif basé aux États-Unis. L’organisme met régulièrement en garde contre les méfaits de l’IA. "À court terme, l’IA avancée pourra permettre à ceux qui cherchent à nuire – les bioterroristes, par exemple – d’exécuter facilement des tâches de traitement complexes sans réfléchir", souligne l’association sur une autre page de son site web.Richard Branson, Steve Bannon, le prince Harry…
Les profils des personnalités ayant signé l’appel sont très variés. Plusieurs pères de l’IA soutiennent l’opération, comme Geoffrey Hinton, prix Nobel de physique en 2024, Stuart Russell, professeur d’informatique à l’Université de Californie à Berkeley ou encore...
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22/10 - Réforme des retraites : "suspension" ou "décalage" ? Quand Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu se contredisent
"Ni abrogation ni suspension" mais seulement un "décalage" et peut-être bientôt un référendum : Emmanuel Macron est remonté au front mardi 21 octobre sur la réforme des retraites, contredit à l’Assemblée nationale par Sébastien Lecornu, qui a annoncé que la "suspension" serait ajoutée au budget de la Sécurité sociale.
Depuis Ljubljana, la capitale slovène où il effectuait une visite bilatérale, Emmanuel Macron s’est exprimé sur la réforme des retraites pour la première fois depuis la "suspension" annoncée par son Premier ministre, à qui il avait donné "carte blanche". Mais pour le président, le choix fait "pour apaiser le débat actuel" ne signifie "ni l’abrogation, ni la suspension" de la réforme mais seulement "le décalage d’une échéance", celle du relèvement progressif de l’âge légal de départ.
Le mot "suspension" avait pourtant été érigé en condition par le Parti socialiste. Il a été explicitement formulé par le Premier ministre la semaine dernière lors de sa déclaration de politique générale. Au moment de la sortie du président, Sébastien Lecornu était d’ailleurs à l’Assemblée nationale, devant le groupe macroniste EPR (Ensemble pour la République). "On ne peut pas dire 'on ne suspend ou on n’abroge pas en fait'. Dans le texte budgétaire, si à un moment c’est voté, c’est voté en suspension", a-t-il réagi, selon des propos rapportés par la députée Prisca Thévenot.
"Le président (Macron) s’est exprimé uniquement sur la mesure d’âge tout à l’heure en Slovénie et je suis allé plus loin lors de ma déclaration de politique...
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22/10 - Gaza : J.D. Vance dit que la tâche sera "très difficile" pour désarmer le Hamas
En visite en Israël, le vice-président américain J.D. Vance, qui doit rencontrer ce mercredi 22 octobre Benyamin Netanyahou, s’est dit mardi "très optimiste" sur le maintien du cessez-le-feu à Gaza, sur fond de pressions maximales sur le Hamas, que les Etats-Unis et Israël ont accusé de violer l’accord de paix, ce que le mouvement palestinien a démenti. "Chaque fois qu’il y a un acte de violence, il y a cette tendance à dire : 'oh, c’est la fin du cessez-le-feu, c’est la fin du plan de paix'. Ce n’est pas la fin", a déclaré J.D. Vance. Celui-ci a aussi affirmé que Washington n’avait pas fixé de date butoir pour le désarmement du groupe islamiste, prévu par le plan du président américain Donald Trump, et que les Etats-Unis n’enverraient pas de troupes sur le terrain.
Les infos à retenir
⇒ J.D. Vance dit que la tâche sera "très difficile" pour désarmer le Hamas
⇒ Israël a identifié les corps de deux nouveaux otages restitués par le Hamas
⇒ La Knesset vote pour l'examen de projets de loi visant à annexer la CisjordanieLe plan de trêve à Gaza est insuffisant face au "génocide", selon l'experte de l'ONU Francesca Albanese
L'experte des droits de l'homme de l'ONU, Francesca Albanese, a critiqué mercredi le plan de cessez-le-feu négocié par les Etats-Unis à Gaza comme étant insuffisant pour répondre à ce qu'elle a qualifié de "génocide" du peuple palestinien par les Etats-Unis et Israël.
Une trêve fragile est actuellement en vigueur dans le cadre d'un accord visant à mettre fin à deux ans de guerre entre Israël et le...
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22/10 - Une armée d’éoliennes pour surveiller ses côtes : comment la Pologne couple énergie et défense
La mer Baltique devient le théâtre d’un inquiétant manège. Les survols de drones se multiplient dans les pays riverains - en Pologne, Estonie, Norvège et Danemark. Plusieurs câbles de communications ont été sectionnés ces derniers mois, avec de fortes suspicions de sabotage venant de navires marchands. La fuite du gazoduc Balticconnector en 2023, et surtout les explosions de Nord Stream un an plus tôt, avaient donné le ton de la guerre hybride qui se joue dans ces eaux froides. Car la Baltique, dense en infrastructures sensibles de la tech ou de l’énergie, offre un espace très propice pour ces méthodes de déstabilisation. Avec l’agresseur russe en usual suspect.
Surveiller cette vaste étendue n’a rien d’évident. A l’image de ses voisins, la Pologne cherche comment améliorer la sécurisation de son littoral. Elle pourrait avoir trouvé la solution : transformer ses éoliennes offshore en de nouvelles sentinelles. Le parc Baltic Power des groupes Orlen (polonais) et Northland Power (canadien), dont la mise en service est prévue l’an prochain, fait figure de test grandeur nature - le premier du genre en Europe. Les 76 éoliennes permettront de couvrir 3 % de la demande nationale d’électricité et de fournir 1,5 million de foyers. Elles doteront par la même occasion Varsovie de nouveaux yeux à plus d’une vingtaine de kilomètres de ses côtes, grâce à un système de radars et de capteurs.
Peu de détails ont filtré sur les technologies utilisées. "Secret d’entreprise", répond Orlen. Tout juste le groupe confirme-t-il...
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22/10 - Ukraine : pourquoi Donald Trump ne rencontrera finalement pas Vladimir Poutine prochainement
Une stratégie difficilement lisible. Le président américain Donald Trump a opéré un énième revirement sur sa position vis-à-vis de la guerre en Ukraine, mardi 21 octobre. Après un long appel avec son homologue russe Vladimir Poutine la semaine dernière, les deux hommes avaient convenu, selon Washington, de se rencontrer "dans les deux prochaines semaines" à Budapest, plus de deux mois après leur précédent sommet d’Anchorage, en Alaska. Mais ce nouveau tête-à-tête en Hongrie, pourtant confirmé par Donald Trump lui-même, paraît désormais s’éloigner.
Face aux journalistes, le milliardaire républicain a simplement indiqué qu’il ne souhaitait pas participer à "une rencontre pour rien" avec le président russe. "Je ne veux pas de perte de temps, donc on verra ce qu’il va se passer" a-t-il ajouté, depuis la Maison-Blanche. Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait douché les espoirs d’une rencontre rapide. "On ne peut pas reporter quelque chose qui n’a pas été convenu", a-t-il dit lors d’un point presse, indiquant qu’"aucun calendrier précis n’avait été initialement fixé".Chaud-froid entre Washington et Moscou
En l’espace de quelques jours, que s’est-il passé entre les parties américaine et russe ? D’après une source proche du dossier interrogée par CNN, l’intransigeance de Moscou, qui n’a pas évolué sur ses demandes pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, a pu jouer en défaveur de la tenue de ce nouvel entretien bilatéral. Mardi, le ministre russe des Affaires étrangères a par exemple...
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22/10 - Cette arme disruptive qui peut propulser votre entreprise… ou l’anéantir
C’est le week-end. Après avoir interrompu votre nuit pour changer à deux reprises les couches Pampers de bébé, vous tentez une grasse matinée. Décidé(e) à vous la couler douce, vous scrollez frénétiquement sur votre iPhone (en mode silencieux), zappez sur Netflix, feuilletez avec intérêt le dernier numéro de L’Express, puis cherchez les clés de votre voiture pour aller faire vos courses du samedi… Sans même y prêter attention, votre matinée a été rythmée par cinq grandes innovations : les couches jetables, le smartphone, le streaming vidéo, l’imprimerie et l’automobile. Leur point commun ? Ce sont toutes des innovations disruptives, explique Scott D. Anthony dans l’ouvrage Epic Disruptions (Harvard Business Review Press, 2025, 288 p.). Mais qu’est-ce qu’une innovation disruptive au juste ? "Un moteur de progrès, répond ce professeur en stratégie à la Tuck School of Business de Dartmouth. En rendant le complexe simple, et le cher abordable, elle transforme notre façon de travailler, de nous divertir, de vivre et de communiquer".
C’est ainsi qu’au début du siècle dernier, alors que les voitures étaient chères et compliquées à produire, Ford a trouvé la clé de – pardon d’avance pour cet anglicisme - la disruption : le modèle T. Une voiture simple, bon marché (850 dollars), fiable, et facile à produire en masse. Autre caractéristique des innovations disruptives : elles ne perfectionnent pas l’existant, elles créent de la valeur là où personne ne regardait. Netflix en est une bonne illustration. En 1999, alors que son...
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22/10 - Ukraine : Moscou affirme que les préparatifs en vue du sommet Trump-Poutine "se poursuivent"
Alors que Donald Trump avait annoncé récemment qu’il rencontrerait Vladimir Poutine au cours des deux prochaines semaines, leur sommet a été reporté sine die. "Je ne veux pas d’une rencontre pour rien. Je ne veux pas de perte de temps, donc on verra ce qu’il va se passer", a dit le président américain mardi, après qu’un responsable de son gouvernement avait fait savoir qu’aucune entrevue entre les deux dirigeants n’était finalement prévue "dans un avenir proche". Moscou a toutefois assuré ce mercredi 22 octobre que les préparatifs se poursuivaient, entretenant la confusion.
Le locataire de la Maison-Blanche, qui a échangé par téléphone avec son homologue russe jeudi dernier, avant de recevoir Volodymyr Zelensky le lendemain, semblait ces derniers jours être revenu du côté de Moscou : il a tenté de persuader le président ukrainien de céder la province disputée du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, lors de discussions "tendues", a déclaré un haut responsable ukrainien à l’AFP, selon qui les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine semblent "tourner en rond".
Les infos à retenir
⇒ Moscou affirme que les préparatifs en vue du sommet Trump-Poutine "se poursuivent"
⇒ L'Ukraine signe avec la Suède pour jusqu'à 150 avions de chasse Gripen
⇒ Le chef de l’Otan Mark Rutte à WashingtonL'Ukraine signe avec la Suède pour l'achat de jusqu'à 150 avions de chasse Gripen
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé mercredi en Suède une lettre d'intention pour l'achat de jusqu'à 150...
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22/10 - "Zelensky représente aujourd’hui l’anti-Munich" : le spectre de la lâcheté européenne sur l’Ukraine
L’Ukraine devra-t-elle céder un cinquième de son territoire à Vladimir Poutine, comme Donald Trump le préconise pour stopper le carnage et la dévastation perpétrés par les armées russes ? Au contraire, un tel renoncement ne risquerait-il pas d’inciter l’autocrate du Kremlin à préparer de futures agressions ? Journaliste du Figaro spécialiste de géopolitique, Isabelle Lasserre explore ce dilemme dans son dernier livre, Les Fantômes de Munich (Éditions de l’Observatoire, 224 pages, 22 €). La réponse apportée à cette grave question déterminera le destin du continent pour les décennies à venir.
Penser naïvement qu’on peut rétablir la paix en cédant à un agresseur dictatorial, c’est le faux pas tragique que commirent les dirigeants britanniques et français à la conférence de Munich, en septembre 1938. En laissant Adolf Hitler s’emparer de régions de Tchécoslovaquie peuplées d’Allemands de souche, Chamberlain et Daladier cherchaient à apaiser le tyran nazi. Ils n’ont fait qu’attiser sa soif de conquête, ouvrant la voie à la Seconde Guerre mondiale. Ils choisirent le déshonneur dans l’espoir d’éviter le conflit : ils eurent et l’un, et l’autre, constata Churchill.Céder le Donbass
Quatre-vingt-sept ans plus tard, le président américain vient d’exiger de Volodymyr Zelensky qu’il accepte de céder à Poutine la plus grande partie du Donbass - y compris certaines zones de l’oblast de Donetsk encore sous contrôle ukrainien - ainsi que la Crimée. Tel un nouveau Chamberlain, Trump tente de forcer un "deal" à ce...
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22/10 - "Nouvelle vague" : Richard Linklater aurait mieux fait de se prendre pour Godard
Il faudra peut-être songer à interdire aux cinéastes américains de tourner en France, ou seulement des films de guerre, sur la plage de Dunkerque. Ils ont trop d’argent, trop de bons techniciens, ils savent trop comment faire des films pour rendre justice à ce que nous sommes, à l’endroit où nous vivons, où nous avons grandi. Ils placent trop de bagnoles d’époque dans le décor ; on n’en avait pas autant, en 1960, du moins pas aussi propres et bien garées le long du trottoir.
Là, dans Nouvelle vague, on sent que Richard Linklater a passé trop de temps à chercher des sosies de Belmondo, Chabrol, Truffaut, Rohmer, Bresson… pour interpréter Belmondo, Chabrol… Il aurait mieux fait de se prendre lui-même pour Godard, en essayant d’inventer des trucs, de chercher cette putain de vérité des êtres, là où le cinéma de papa la fige, la banalise sous des conventions exaspérantes.Une nomenklatura en rang d'oignon
Il commence mal, avec cette nomenklatura en rang d’oignon, comme au XXIe congrès de la Nouvelle vague. Seule Zoey Deutch échappe au cahier des charges, c’est le petit bonheur du film, l’actrice américaine ne marche pas dans la combine de la reconstitution, elle échappe au jeu des sept ressemblances avec Jean Seberg, elle est comme elle est, détestant ostensiblement le film qu’elle est en train de tourner. Rebelle jusqu’au bout, elle rate son "C’est quoi déguolasse ?" que toute la salle s’attendait à la voir franchir avec plus d’émotion. On se reconnaît dans celle qui n’est pas entrée dans la peau du rôle, nous...
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22/10 - Impôts sur le revenu : pourquoi la France a mis un siècle à copier les Anglais
Dans cette histoire de France des impôts, il est parfois question de personnalités non pas françaises mais anglaises. C’est le cas par exemple de William Pitt, surnommé William Le Jeune. Cet Anglais se lance en politique alors que la couronne britannique est, encore une fois, en conflit avec la France. Les deux pays se sont opposés sur le territoire des Etats-Unis, les Français soutenant les colonies américaines face aux Anglais. Les guerres se poursuivent également en Europe, d’abord pendant la Révolution puis avec Napoléon.
William Pitt est nommé chancelier de l’échiquier, c’est à dire ministres des finances, en 1782. Puis il est choisi par le roi George III pour devenir Premier ministre. A 24 ans, il est le plus jeune à occuper ce poste.
Si on regarde les finances du pays qu’il doit gérer, la dette s’est accrue, notamment à cause de la guerre dans les colonies américaines. Pitt cherche donc de nouvelles sources de rentrées d’argent. Il parvient, après plusieurs années, à mettre en place en 1799 un outil inédit : un impôt sur le revenu progressif, l’income tax.
Les ménages percevant en dessous de 60 livres par an en sont exonérés. Au-delà de cette somme, l’impôt est calculé par tranches et peut monter jusqu’à 10 %. Face au coût des guerres napoléoniennes, William Pitt espère engranger 10 millions de livres.
Cet impôt progressif serait le premier au monde. Et en France, il faudra attendre plus d’un siècle pour voir une mesure similaire mise en place. Un impôt sur le revenu progressif qui va profondément...
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22/10 - Les purges dans l’armée chinoise, un aveu de faiblesse de Xi Jinping ?
Jamais, depuis la mort de Mao Zedong en 1976, la Chine n’avait connu de purges aussi massives à la tête de son Armée populaire de libération (APL). Quelques jours avant un plénum du comité central du Parti communiste chinois devant officialiser (du 20 au 23 octobre) les grandes orientations économiques du pays pour 2026-2030 ainsi que des remaniements politiques, neuf responsables militaires ont été expulsés du parti pour de "sérieuses violations" de sa discipline. Ils sont "soupçonnés d’avoir commis des crimes graves dans l’exercice de leurs fonctions, impliquant des sommes d’argent exceptionnellement importantes" - en clair, de corruption.
Le président Xi Jinping, adepte de la "stratégie de la décapitation", n’a pas hésité à frapper très haut. Parmi les déchus, He Weidong, qui siégeait au Politburo (24 personnes), était l’un des deux vice-présidents de la très puissante Commission militaire centrale (CMC, dirigée aussi par le n°1 chinois), qui supervise l’ensemble des forces armées chinoises. Trois membres de cet organe stratégique sur sept ont été débarqués ces dernières années. Le second est l’ex-amiral Miao Hua, ancien directeur du Département du travail politique, dont la mission - cruciale - consiste à s’assurer de la loyauté des militaires envers le parti.Etre prêt à envahir Taïwan en 2027
La purge s’est accélérée en 2023, lorsque plusieurs responsables de la Force des missiles ont été licenciés pour corruption - mais aussi sans doute pour des problèmes de qualité des engins (la presse étrangère avait révélé...
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21/10 - Incarcération de Nicolas Sarkozy : vu de l’étranger, un événement inédit "depuis Pétain"
C’est en quelque sorte une entrée dans l’Histoire qu’a faite Nicolas Sarkozy, en devenant, "le premier ancien président français à être emprisonné", relève la BBC. "Depuis que le chef collaborationniste nazi Philippe Pétain a été arrêté pour trahison en 1945, aucun ancien dirigeant français n’a été mis derrière les barreaux", enfonce le média britannique.
L’incarcération, ce mardi 21 octobre, de l’ancien chef d’Etat Nicolas Sarkozy (2007-2012), condamné à cinq ans de prison dans le cadre du financement libyen de sa campagne présidentielle, agite la presse internationale, qui en souligne le caractère inédit. A part le maréchal Pétain, "le dernier chef d’Etat français à être emprisonné après avoir quitté ses fonctions fut Louis XVI, en 1792", après l’abolition de la monarchie, en rajoute une couche The Economist.
Et les conditions dans lesquelles va être détenu l’ancien dirigeant intriguent également : une cellule "entre 9 et 11 mètres" carrés, commente la BBC, où "il disposera de toilettes, d’une douche, d’un bureau, d’une petite plaque de cuisson électrique et d’une petite télévision - pour lesquels il devra payer une redevance mensuelle de 14 euros (12 livres) - ainsi que d’un petit réfrigérateur". "Un kit de base sera également mis à sa disposition, avec des draps, des serviettes, de la vaisselle et du papier toilettes", liste pour sa part la chaîne brésilienne O Globo.
Mais "peu d’observateurs s’attendent à ce qu’il purge sa peine jusqu’au bout", note le New York Times, qui rappelle que Nicolas Sarkozy, condamné pour...
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21/10 - La bulle de l’IA est-elle sur le point d’éclater ? Ces signaux qui prouvent que la Silicon Valley perd la raison
Vient-il de dire une bêtise ? Mark Zuckerberg se pose la question avec inquiétude. Tiré à quatre épingles, au dîner de la Maison-Blanche, il a été désarçonné par une question de Donald Trump. "Combien allez-vous investir dans les années à venir ?" Le patron de Meta bafouille : "Oh mon Dieu. Je crois… Probablement quelque chose comme… Je ne sais pas, 600 milliards de dollars d’ici 2028 aux Etats-Unis". La réponse du président américain fuse : "C’est beaucoup”. Quelques secondes plus tard, Zuckerberg se penche gauchement vers Trump et lui chuchote à l’oreille : "Je suis désolé, je n’étais pas prêt (...) je n’étais pas sûr du chiffre que vous vouliez annoncer". Le président rit. La directrice financière de Meta sans doute moins quand, quelques jours plus tard, elle a la lourde tâche d’expliquer la rationalité de ces dépenses somptuaires – 24 fois le budget annuel de la Nasa - à des investisseurs plus pointilleux.
A la décharge de Mark Zuckerberg, il n’est pas seul à avoir attrapé la fièvre IA. Microsoft a prévu de dépenser 80 milliards de dollars sur la seule année 2025 dans des centres de données. Et Alphabet, 75 milliards. Le patient zéro s’appelle Sam Altman. Le cofondateur d’OpenAI s’est engagé dès janvier avec Oracle, SoftBank et MGX à investir 500 milliards de dollars pour construire aux Etats-Unis de gigantesques data centers. Et a annoncé depuis de nombreux autres engagements. Le dernier en date ? Installer 10 GW de capacité avec le constructeur Broadcom.
"Additionnés, les projets d’OpenAI nécessiteront l’équivalent...
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21/10 - OpenAI défie Google avec ChatGPT Atlas, son propre navigateur dopé à l’IA
OpenAI a annoncé mardi 21 octobre le lancement de son propre navigateur internet, "Atlas", construit autour de son populaire modèle d'intelligence artificielle (IA) ChatGPT et conçu pour contester la suprématie de Google Chrome à l'ère de l'IA. "Aujourd'hui, nous lançons ChatGPT Atlas, notre nouveau navigateur web (...) propulsé par l'IA et entièrement articulé autour de ChatGPT", a déclaré Sam Altman, le patron d'OpenAI, lors d'une démonstration en ligne.L'agent IA peut prendre la navigation en main
Ce navigateur, dans un premier temps disponible uniquement pour le système d'exploitation macOS d'Apple, intègre ChatGPT dans une barre latérale, permet à l'IA générative de scanner la page internet consultée et de fournir une aide contextuelle, sans avoir à copier-coller entre les onglets. ChatGPT Atlas propose aussi de laisser l'agent IA prendre la navigation en main, contrôler le curseur et effectuer des actions concrètes comme réserver un vol, remplir un formulaire ou éditer un document.
La plupart de ces fonctionnalités sont similaires à celle progressivement installées dans d'autres navigateurs concurrents, comme Edge de Microsoft ou Comet de la start-up d'IA Perplexity. Mais elles sont cette fois déployées autour du modèle d'IA générative le plus utilisé au monde, avec 800 millions d'utilisateurs hebdomadaires revendiqués par OpenAI.
Signe de l'enjeu, la diffusion d'une vidéo par OpenAI, montrant des onglets de navigateur deux heures avant l'annonce, a immédiatement provoqué une baisse de près de 5 %...
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21/10 - Contrats d’armement : une agence de l’Otan empêtrée dans un scandale de corruption
C’est une vaste investigation qui attire l’attention sur les risques de corruption, dans un secteur aussi opaque que la défense. En mai dernier, plusieurs personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons d’irrégularités dans l’attribution, par une agence de l’Otan, de contrats d’armement. A l’époque les justices belge, luxembourgeoise ainsi que l’Alliance atlantique elle-même, avaient diffusé l’information. En ce début de semaine, le quotidien belge Le Soir révèle des détails supplémentaires sur cette opération internationale, baptisée "mains propres", et initiée par la NSPA (l’Agence de soutien et d’acquisition de l’Otan), en collaboration avec le FBI et Eurojust, l’agence judiciaire européenne.
On apprend ainsi que parmi les personnes arrêtées en mai figure Scott Willason, un ancien militaire américain de 53 ans, qui a également été employé de l’agence d’acquisition de l’Otan (implantée au Luxembourg) avant de devenir consultant en défense.Soupçons de corruption
Ce spécialiste en explosifs a été interpellé en Suisse par la police cantonale le 13 mai. Il est soupçonné, comme plusieurs actuels et anciens employés de la NSPA, d’avoir transmis des informations confidentielles à des entreprises, afin de leur faciliter l’obtention de contrats pour des munitions ou des drones. Son avocat, cité par Le Soir, évoque des "accusations injustifiées et infondées", à l’encontre d’un homme dont la carrière à l’Otan a été "honorable, irréprochable et distinguée".
La veille, la police fédérale belge...
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21/10 - Remaniement, mode d’emploi : les vérités de Xavier Bertrand
C’est la première fois qu’il prend la plume. Xavier Bertrand a attendu d’avoir 60 ans avant de publier son premier livre Rien n’est jamais écrit (Robert Laffont) qui sortira le 23 octobre : quelque 400 pages à la fois personnelles et politiques pour raconter un parcours qui doit le mener à une candidature à l’élection présidentielle en 2027 – il en a plusieurs fois eu l’envie sans jamais jusqu’à présent pouvoir aller jusqu’à la ligne de départ. Car il a connu des hauts, comme sa victoire à la région Hauts-de-France face à l’extrême droite, et des bas, comme son renoncement à l’Elysée en 2022. Ce sont les aléas de la vie publique qu’il décrit avec minutie, et notamment comment il a été à deux doigts de devenir Premier ministre en 2024. Mais la confession essentielle est ailleurs : "La politique a donné un sens à ma vie." Extraits exclusifs.Opération Matignon
Fin juillet 2024, Gérald Darmanin m’appelle et me demande si je suis prêt à discuter avec le chef de l’État. J’en accepte le principe si cette rencontre se fait seul à seul. Le premier rendez-vous se déroule dans la foulée, un dimanche soir, dans le bureau d’Emmanuel Macron au palais de l’Élysée. Je m’y rends en voiture, passant par la grille du Coq, porte discrète qui permet aux chefs de l’État de recevoir au gré de leurs envies et à l’abri des regards. Emmanuel Macron me tutoie (je le vouvoierai tout au long de nos échanges), il est souriant et me donne l’impression d’être concentré. L’entretien, cordial, dure environ une heure et demie. En l’absence de majorité, la...
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21/10 - Diplômes, enquête sur le krach qui vient : "Nous devrions nous en inquiéter sérieusement"
"Les diplômés d’aujourd’hui sont fichus". En juin, le magazine The Economist choisissait un titre choc pour alerter sur une tendance de fond : dans de nombreux pays, les diplômés sont en train de perdre leur position privilégiée. Longtemps, le diplôme a fait figure de meilleur rempart contre le chômage. En France, nation qui a aboli les privilèges de la noblesse pour lui substituer ceux des grandes écoles, il vous octroyait même un rang à vie. "Nous sommes l’un des rares pays où un cadre de 55 ans se présente encore en disant : 'J’ai fait telle école lorsque j’avais vingt ans'!" ironisait dans nos colonnes Olivier Sibony, professeur de stratégie à HEC. Mais un vent mauvais souffle sur les mortiers et toges, ces tenues traditionnelles arborées lors des cérémonies universitaires. Même le patron de l’Essec Vincenzo Vinzi a mis en garde dans L’Express : "Hier encore, c’était un passeport pour la vie professionnelle, valable de longues années. Aujourd’hui, ce n’est plus qu’un visa temporaire".
Aux Etats-Unis, les récents chiffres ont tout d’un avertissement. En mars, le taux de chômage chez les diplômés américains âgés entre 22 et 27 ans a atteint les 5,8 %. Pour la première fois, il est largement supérieur au niveau national (un peu plus de 4 %). Les données gouvernementales compilées par des chercheurs de l’université de Chicago montrent que les titulaires d’un diplôme universitaire représentent un tiers des chômeurs de longue durée (plus de six mois), contre un cinquième il y a dix ans. Même les écoles d’élite...
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21/10 - Ukraine : Donald Trump veut que Kiev cède des territoires, le sommet avec Vladimir Poutine s’éloigne
Après leur rencontre en Alaska en août, qui n'avait débouché sur rien de concret, Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se rencontrer prochainement pour parler de la guerre en Ukraine. Leur sommet, qui serait le deuxième destiné à trouver une issue au conflit déclenché par Moscou, devrait avoir lieu avant le mois de novembre, d'après le président américain. Mais la perspective semble désormais s'éloigner, alors qu'aucune date n'a encore été fixée. "Aucun délai précis" n'a été déterminé, a rappelé ce mardi 21 octobre la Russie, insistant sur la nécessité de "préparatifs sérieux". Alors que les dirigeants européens redoutent un accord qui se ferait au détriment de l'Ukraine et des intérêts de sécurité en Europe, plusieurs d'entre eux ont affirmé mardi avec Volodymyr Zelensky que la ligne de front actuelle devait servir de "base" aux discussions avec la Russie.
Les infos à retenir
⇒ Des concessions territoriales ne peuvent être "négociées que par le président Zelensky", selon Emmanuel Macron
⇒ Donald Trump a fait pression sur Volodymyr Zelensky pour qu'il renonce au Donbass
⇒ Sommet Poutine-Trump : la Russie éloigne la perspective d'une concrétisation rapideDonald Trump ne rencontrera pas Poutine dans un "avenir proche"
Le président américain Donald Trump n'a pas l'intention de rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine dans l'immédiat, a déclaré mardi un responsable américain, quelques jours après que Donald Trump a dit qu'ils se rencontreraient dans les deux semaines à venir à Budapest.
"Il n'est pas prévu que...
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21/10 - Taxe Zucman et réforme des retraites : qui va payer la facture du renoncement ? Par Eric Chol
"Ça s’en va et ça revient" chantait Claude François. Il en va ainsi de la taxe Zucman, présentée et adoptée en février dernier par l’Assemblée, puis rejetée par le Sénat en juin. De nouveau présenté devant la commission des Finances le 20 octobre, l’impôt sur les ultra-riches, plébiscité par la gauche, s’est vu encore une fois retoqué : il devrait faire l’objet d’une nouvelle discussion dans l’hémicycle dans les prochains jours. Pourtant, même si les chances pour la taxe Zucman de voir le jour paraissent minimes, sa simple évocation contribue à fissurer un peu la goélette économique française, déjà soumise à de rudes secousses depuis la dissolution de 2024. Sans doute parce que, comme l’a rappelé le sénateur Claude Malhuret, "elle est à la croissance ce que l’hydroxychloroquine était au Covid". Un faux remède inefficace, vendu par des charlatans à des parlementaires toujours prêts à rejouer la comédie anti-riches pour grappiller des voix dans les urnes. C’est un pitoyable théâtre de la politique, qui, pendant plusieurs semaines, fait ressembler le Palais Bourbon à un concours Lépine de l’innovation fiscale.
On en rirait si une telle désinvolture ne mettait pas en péril les joyaux de la couronne. "Il n’y a pas besoin de la taxe Zucman pour faire fuir le capital", résume Anthony Morlet-Lavidalie, économiste chez Rexecode. Les premiers signaux sont clairs : la simple menace de l’instauration d’un impôt plancher sur le patrimoine des "ultra-riches" suffit pour donner à ces derniers des envies d’ailleurs. "Les téléphones à...
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21/10 - Takaichi Sanae, Première ministre du Japon : un espoir (déjà décu) pour les femmes
La dernière femme qui avait dirigé le Japon s’appelait Go-Sakuramachi. C'était en 1762. Autant dire que la nomination de Sanae Takaichi, ce 21 octobre, constitue un choc dans ce pays conservateur, où les femmes occupent rarement des postes à responsabilités. Le Japon n’arrive qu’à la 141e place (sur 183) en proportion de femmes élues au sein du Parlement, selon l’organisation IPU. Dans le business, ce n'est pas mieux. Seul un conseil d'administration sur dix compte une femme dans ses rangs. Et plus d’une entreprise sur deux n'a aucune femme dans son équipe de direction.
Traditionaliste, Sanae Takaichi va-t-elle s'attaquer à ce plafond de verre ? Certains, à Tokyo, en doutent, arguant qu’elle s’est, par le passé, opposée à la révision d’une loi centenaire qui contraint la plupart des épouses à abandonner leur nom de famille. Elle a également refusé de changer une loi de 1947 qui interdit aux femmes d’hériter du trône impérial. A peine nommée, cette admiratrice de Margaret Thatcher a douché certains espoirs en ne nommant que deux femmes ministres, loin de ses promesses de former un gouvernement "à la scandinave", proche de la parité. Un signal qui aurait pourtant pu faire bouger une société japonaise très corsetée, où les jeunes mères sont souvent cantonnées à des rôles domestiques.
Pour les aider à faire carrière, la nouvelle cheffe du parti conservateur (PLD) devra s’attaquer au problème des garderies, peu nombreuses. Et lutter ainsi contre le déclin démographique. Une mesure d'autant plus urgente que cette...
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21/10 - Course vers la Lune : Donald Trump prêt à lâcher SpaceX et Elon Musk pour devancer la Chine
Vers l’infini et au-delà. En 2017, lors de son premier mandat à la Maison-Blanche, Donald Trump affiche ses ambitions spatiales XXL. Son rêve ? Envoyer de nouveau sur la Lune des astronautes américains, comme un symbole – de plus – d’une "grandeur" qu’il cherche déjà à "rendre" aux États-Unis. "Cette fois, il ne s’agira pas seulement de planter notre drapeau et de laisser notre empreinte", lance-t-il alors, lors de la réception d’astronautes à Washington. "Nous établirons une base pour une mission vers Mars."
À l’époque, le président américain espère même la préparation d’autres expéditions spatiales encore plus lointaines. Mais pour Donald Trump, le retour d’Américains sur la Lune constitue la clé de voûte de toutes ses velléités galactiques. Près de huit ans plus tard, le programme Artémis, entièrement dédié à ce projet de missions lunaires, a déjà connu nombre de retards. La perspective d’un alunissage d’un vaisseau habité, initialement prévu pour fin 2025, a été reportée au moins jusqu’à mi-2027.Retards de Starship
Ces délais s’expliquent avant tout par le long développement de la fusée Starship, l’engin conçu par SpaceX pour se poser sur l’astre. Or, l’entreprise d’Elon Musk – ex-soutien de Donald Trump désormais en froid avec lui – ne connaît pas que des succès lors des tests de son vaisseau. Cet été, l’appareil a par exemple explosé avant un vol d’essai décollant de Starbase, au Texas (États-Unis). La semaine dernière, la 11e tentative a en revanche été fructueuse : Starship est parvenu à atteindre l’espace, puis à...
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21/10 - Le mobilier de bureau, la nouvelle arme anti-télétravail des entreprises
Louboutin. Depuis 1991, les stilettos vertigineux aux semelles rouges sont reconnus sans hésitation par toutes les fashionistas. La marque a dépassé la trentaine, et la direction a récemment rassemblé les équipes de cinq sites en un seul, au cœur du 1er arrondissement de la capitale. "Comment s’intégrer dans un écrin ? C’est très coloré, c’est magnifique ! Il y a une pièce avec une coupole qui est une extraordinaire salle de réunion, beaucoup d’alcôves pour que les gens se retrouvent", s’enthousiasme Karin Gintz, directrice générale de Vitra France (société familiale suisse spécialisée dans le mobilier de bureau sur mesure et l’aménagement d’espaces). Autre ambiance chez Tiffany & Co, elle aussi réaménagée par Vitra. "Ce sont des couleurs très douces, un luxe chaleureux", décrit Karin Gintz. Mais qu’est-ce qui pousse ces marques à repenser l’intérieur de leur entreprise ? Est-ce un effet de mode ou une démarche plus profonde ?"On emprunte aux codes de l’hôtellerie"
Chez Louboutin, l’heure est au travail d’équipe, aux bureaux partagés et collaboratifs. "Il s’agit de favoriser la sérendipité, car il est difficile d’être créatif sur Teams de 16 à 18 heures", commente Karin Gintz. Les autres sociétés de mobilier et d’aménagement d’espace ont le même cahier des charges, avec le dogme de l’agilité, dans un contexte marqué par le télétravail et la recherche d’économies via la réduction des mètres carrés. "Les entreprises nous demandent de donner envie aux personnes de revenir au bureau pour recréer du lien et permettre à...
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21/10 - Terres rares : la Chine compromet le réarmement de l’Europe... et fait le jeu de Poutine
Le Parti communiste chinois tire le tapis sous les pieds de l’Europe au moment où elle tente de se réarmer. A compter du 1er décembre, les fabricants d’armes européens devront composer avec une série de nouvelles restrictions imposées par Pékin au reste du monde sur ses ventes de métaux rares et technologies connexes. Or, la Chine domine presque totalement l’extraction et le raffinage des terres rares, indispensables pour une foule de produits électroniques : instruments médicaux, automobiles, ordinateurs, mais aussi drones, missiles, avions de combat, radars… Une stratégie qu'elle a peaufinée de longue date.
Officiellement, c’est l’Amérique qui est visée, mais dans la pratique, l’Europe est touchée de plein fouet. Outre les licences qu’il impose désormais à l’exportation, le PCC a décrété qu’aucune autorisation ne serait donnée pour les ventes ayant des implications militaires. Le ciblage de ses fabricants d’armes n’est sans doute pas une coïncidence au moment où l’Europe est de plus en plus seule à soutenir l’Ukraine après la défection de l’administration Trump, qui a pratiquement cessé toute fourniture d’aide à Kiev en armes et munitions. En freinant le réarmement européen, la Chine renforce, indirectement, son appui à Moscou.
La coordination croissante des deux grandes puissances révisionnistes inquiète au plus haut point les dirigeants européens, qui y voient l’amorce d’un scénario cauchemardesque. Le secrétaire général de l’Otan, le néerlandais Mark Rutte, a prévenu le 14 octobre : "Si, par exemple, la Chine...
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21/10 - Retraites : le prix Nobel d’économie Philippe Aghion plaide pour le système à points
Le prix Nobel d’économie 2025 a plaidé mardi 21 octobre pour la retraite à points, qui conviendrait, selon lui, "à la psychologie des travailleurs français". Philippe Aghion, qui avait appelé à la suspension de la réforme des retraites pour "retrouver une sérénité et éviter une nouvelle censure", a remarqué sur Radio Classique qu’il était, à l’époque de la réforme, pour un âge de départ à "63 ans avec (clause de) revoyure", ce que la CFDT notamment "trouvait raisonnable". "On arrive à ça pratiquement", en "arrêtant l’horloge" pour l’instant à 62 ans et 9 mois", a-t-il observé. "Mais je pense qu’il faudra une réforme plus fondamentale, celle du système à points", a-t-il souligné.
Il en a rappelé le principe : "Chaque point est défini en pourcentage du salaire moyen, et quand vous souhaitez liquider votre retraite, les points sont convertis en revenu de retraite sur la base de la valeur du point, qui augmente chaque année avec le salaire moyen". "Vous pouvez choisir de partir plus tard et d’avoir une retraite plus grande", avec "éventuellement un nombre d’années de travail minimum".
Pour lui, "un système à points donne aux gens la liberté, ça me paraît un système qui convient à la psychologie des travailleurs français". La retraite à points est notamment défendue par la CFDT, sa secrétaire générale Marylise Léon défendant un régime "profondément juste" qui permet aux travailleurs d’avoir "la main sur l’âge auquel ils veulent partir et le montant de la pension dont ils veulent bénéficier"."Une option" considérée par...
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21/10 - Japon : nationaliste, inspirée par Thatcher… Qui est Sanae Takaichi, la nouvelle Première ministre ?
Une femme pour la première fois à la tête du Japon. La nationaliste Sanae Takaichi a été nommée ce mardi 21 octobre Première ministre du pays asiatique, après un vote à la chambre basse du Parlement. Il n’a fallu qu’un tour à cette responsable de 64 ans pour accéder à sa nouvelle fonction. Sa nomination deviendra officielle quand elle aura rencontré l’empereur Naruhito plus tard dans la journée. Sanae Takaichi s’est engagée à "renforcer l’économie japonaise et à refondre le Japon pour en faire un pays capable d’assumer ses responsabilités envers les générations futures".Longue ascension politique
Cette nomination marque l’apogée de la longue ascension politique de cette figure conservatrice au Japon. Début octobre, Sanae Takaichi avait ainsi été élue à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD), formation conservatrice au pouvoir presque sans discontinuer depuis 1955. Néanmoins, ce dernier est de plus en plus critiqué. Un scandale financier a terni sa crédibilité, tandis que son allié traditionnel centriste, le parti Komeito, a quitté la coalition gouvernementale qu’ils formaient ensemble depuis un demi-siècle. Un bouleversement de plus pour le monde politique japonais, déjà remué par d’incessants changements gouvernementaux ces cinq dernières années.
Face à cette équation politique délicate, Sanae Takaichi va devoir composer avec ses nouveaux partenaires d’Ishin, formation réformatrice de centre-droit, sans renoncer à ses idées nationalistes. Si la Première ministre avait promis un
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21/10 - Cambriolage au Louvre : comment faire disparaître un butin impossible à vendre
Le voleur était un esthète. De 1995 à 2001, Stéphane Breitwieser, surnommé "l'Arsène Lupin des musées", a effectué près de 250 vols dans des musées français, suisses et belges. Tableaux de maîtres, statuettes d'ivoire, vitraux, faïences… Collectionneur pathologique, il avait conservé ces oeuvres - dont le total était estimé à 2 milliards d'euros selon le New York Times - dans un petit pavillon de banlieue. D'autres cambrioleurs ont aujourd'hui un problème inverse : faire disparaître un butin devenu quasiment impossible à vendre.
Les bijoux du Louvre seront-ils fondus, cachés, ou remis à un commanditaire ? Dimanche 19 octobre, un commando de quatre malfaiteurs a fait main basse sur des objets d'une "valeur patrimoniale inestimable" - pour reprendre l'expression de la ministre de la Culture. Le collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et le diadème de l'impératrice Eugénie ont notamment été dérobés. Mais ce n'est qu'un début. Ils doivent désormais trouver un receleur, alors qu'une soixantaine d'enquêteurs sont mobilisés et que leur vol a fait le tour du monde.
"Ces bijoux volés ne peuvent plus être commercialisés ou vendus sur le marché de l'art international. Ils sont devenus beaucoup trop identifiables", assure Me Anne-Sophie Nardon, avocate en droit du marché de l'art. Lors d'un achat ou d'une vente, les professionnels de l'art sont tenus de vérifier la provenance d'un objet via les bases de données d'Interpol, Psyché, ou de l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels,...
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21/10 - Budget 2026 : la taxe Zucman rejetée en commission, au grand dam de la gauche
La commission des Finances de l’Assemblée a achevé lundi 20 octobre son premier jour d’examen du budget 2026, avec une bataille sur la fiscalité entre les députés, qui ont réécrit plusieurs mesures gouvernementales et rejeté la taxe Zucman, au grand dam de la gauche.
Ces débats, qui continueront de mardi matin à mercredi soir, sont un tour de chauffe avant le débat dans l’hémicycle dès vendredi, en présence du Premier ministre Sébastien Lecornu. Les députés repartiront du texte initial du gouvernement, comme toujours pour les textes budgétaires. La commission permet toutefois de mettre en lumière les positions des groupes."Les masques tombent"
La taxe Zucman a été défendue en commission par les quatre groupes de gauche. Du nom de l’économiste Gabriel Zucman, elle entend faire payer aux contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine un impôt minimum de 2 %, y compris sur le patrimoine professionnel.
"C’est une taxe de justice fiscale […] pour éviter que nos sociétés deviennent des sociétés totalement inégalitaires", a défendu Mathilde Feld (LFI). C’est "un repoussoir pour les nouveaux entrepreneurs" voulant s’installer en France, a rétorqué le rapporteur général Philippe Juvin (LR). "Vous n’expliquez pas comment vous n’allez pas taxer les biens professionnels", a accusé de son côté Jean-Philippe Tanguy (RN), craignant que la mesure favorise "une vague de désindustrialisation". Le camp gouvernemental et le RN ont voté contre.
En...
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21/10 - Les Etats-Unis n’enverront pas de troupes à Gaza, déclare J.D. Vance en Israël
Une trêve à consolider. Dans la bande de Gaza, le cessez-le-feu signé par Israël et le Hamas demeure précaire. Ce week-end, la reprise temporaire de frappes menées par l’État hébreu sur l’enclave palestinienne, justifiées par les autorités comme une réponse à des actions hostiles du mouvement islamiste, témoigne de la fragilité des équilibres dans la région.
Lundi, le président américain Donald Trump a assuré que le cessez-le-feu restait en vigueur à Gaza, malgré cette série d’incidents. Ce mardi 21 octobre, le Hamas a lui aussi affirmer vouloir "respecter" l’accord. Après la libération des derniers otages, Israël attend du mouvement islamiste qu’il lui rende l’ensemble des dépouilles des personnes décédées lors de leur captivité à Gaza, enlevées lors des attaques terroristes du 7 octobre 2023.
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis n'enverront pas de troupes à Gaza, déclare J.D. Vance en Israël
⇒ Le conseiller à la sécurité nationale annonce avoir été limogé par Benyamin Netanyahou
⇒ Le Hamas dit avoir infligé "un coup sévère" à un groupe qui menace la sécurité de GazaLe Hamas dit avoir infligé "un coup sévère" à un groupe qui menace la sécurité de Gaza
Une force de sécurité du mouvement islamiste Hamas affirme avoir infligé "un coup sévère" dans le sud de la bande de Gaza à un groupe armé qui menace la sécurité du territoire palestinien.
La "Force dissuasive", entité sécuritaire récemment créée par Hamas, écrit dans un communiqué avoir visé "tôt mardi matin dans la bande de Gaza" la milice de Yasser Abou Chabab, qui "cherchait à...
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21/10 - Nicolas Sarkozy en prison : un cas d’école pour la défense de l’Etat de droit, par Denys de Béchillon
Prenons à droite, chez les plus acharnés à promouvoir la souveraineté du "politique" et à dénoncer le "coup d’État de droit" perpétré par les juges lorsqu’ils écartent l’application des lois contraires aux principes constitutionnels ou européens. Et observons ce qu’ils disent de l’exécution provisoire des peines infligées à Marine Le Pen et à Nicolas Sarkozy – dont au demeurant les dossiers ne sont comparables en rien.
On les entend dénoncer : 1) l’arbitraire – le tribunal fait trop librement ce qui lui chante, faute de critères précis prévoyant dans quel cas un condamné en première instance doit subir sa peine illico, même s’il fait appel – ; 2) la démesure – l’exécution provisoire semble, malgré tout, faite pour empêcher la récidive ou la fuite, mais ces risques n’existent pas ici – ; 3) le jésuitisme du système – l’appel est théoriquement suspensif mais il ne suspend rien si cela déplaît aux magistrats. Quant à l’intéressé, il ne dispose d’aucun moyen efficient pour contester le bien-fondé de leur décision.
Je voudrais faire observer que ces questions sont entièrement contenues dans les frontières habituelles d’un débat juridique moderne sur la conformité, ou non, de nos lois aux règles constitutionnelles et européennes. On les y reformule ainsi : 1) le législateur ne s’est-il pas placé en situation "d’incompétence négative" en ne posant pas lui-même, comme il doit le faire, surtout en matière pénale, les conditions précises de l’exécution provisoire ? 2) La notion de "trouble à l’ordre public" n’est-elle pas trop ouverte...
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21/10 - Face aux politiques, la cote d’amour inédite des patrons
La nature a horreur du vide. Face au spectacle désolant offert depuis des mois sur les bancs de l’Assemblée nationale, les chefs d’entreprise bénéficient d’une cote d’amour inédite. Après l’hôpital (81 %), l’armée (80 %) et l’école (70 %), les Français accordent à 69 % leur confiance aux patrons de TPE et de PME, d’après une enquête de l’Ifop réalisée les 7 et 8 octobre.
Les dirigeants de start-up (50 %) et de grandes entreprises (43 %) arrivent un cran en dessous. Mais loin devant les députés et les sénateurs, crédités d’un maigre 18 %. "C’est une victoire par forfait : les responsables politiques nationaux ne parlent plus au pays, ils traversent une forme d’éclipse, analyse Frédéric Dabi, directeur général Opinion de l’Ifop. Ce qui est plus étonnant, c’est le consensus que l’on voit émerger autour de la figure de l’entrepreneur : il n’y a quasiment plus de clivage droite/gauche." De fait, si 87 % des électeurs d’Emmanuel Macron au 1er tour de la dernière présidentielle s’entichent des petits patrons, ceux de Jean-Luc Mélenchon (67 %) et de Marine Le Pen (68 %) ne sont pas en reste.Au service de l'intérêt général
Loués pour leur pragmatisme et leur proximité, les chefs d’entreprise sont invités à sauter le pas : 71 % des Français souhaitent qu’ils s’engagent davantage en politique, à l’occasion des législatives (69 %) et plus...
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21/10 - Langue française : pourquoi une réforme de l’orthographe paraît-elle impossible ?
Paul Valéry, qui ne passe pas pour le plus maladroit de nos écrivains, décrivait ainsi l’orthographe française : "Une quantité d’erreurs étymologiques artificiellement fixées par des décisions inexplicables". Un positionnement critique que partageait également… Jules Ferry. Oui, oui ! Le créateur de l’école obligatoire estimait en effet que celle-ci devait "former des hommes, pas des grammairiens" et se déclarait résolument opposé au "fétichisme" de l’orthographe. Ce qu’il souhaitait ? Aider les enfants à enrichir leur vocabulaire et la qualité de leur rédaction, sans perdre du temps à maîtriser des règles complexes accompagnées de leurs innombrables exceptions.
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Il n’y parvint pas ? Il ne fut pas le seul. On ne compte plus les tentatives non abouties dans ce domaine. Dès… 1542, le grammairien Louis Meigret interrogeait : pourquoi ne pas écrire "temps", tan, comme au Moyen Age ? Il ne fut pas suivi et, comme lui, nombre de réformateurs connurent à leur tour la défaite. Une succession d’échecs sur laquelle se penche avec brio le linguiste Bernard Cerquiglini dans son dernier ouvrage malignement intitulé : A qui la faute ? L’impossible (mais nécessaire) réforme de l’orthographe. Une analyse que l’on peut résumer en trois points
1. Notre orthographe est particulièrement difficile
Plus que ses sœurs latines (italien, espagnol, catalan, etc.), l’écriture du français se caractérise par :
D’innombrables incohérences. Le verbe "chanceler"...
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21/10 - Impôts : en 1789, la Révolution française était aussi fiscale
A partir de l'hiver 2019, ils sont nombreux à se réunir dans les rues ou sur les grands axes routiers. Vêtus de leurs gilets jaunes, les manifestants battent le pavé chaque week-end, faisant souvent face à la police, et ce durant plusieurs mois.
La mobilisation a été déclenchée par la mise en place d’une nouvelle taxe, qui risquait de conduire à l’augmentation du prix du carburant. Pour répondre à la crise, Emmanuel Macron décide de lancer des cahiers de doléances.
Émerge alors une comparaison avec les soulèvements à l'origine de la Révolution française en 1789. Car la prise de la Bastille aussi était liée à la grogne fiscale...
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot avec Sidonie Blaise.
Crédits : INA, France 2, Gaumont, BFMTV, CLPRESS
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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21/10 - Sans 49.3, la crainte d’un "budget Frankenstein" : mais que peut faire le gouvernement ?
Que chacun se rassure, personne n’a volé la Vénus de Milo. Elle est là, qui siège au gouvernement, au moment où commence l’examen du projet de loi de finances. "Le travail parlementaire va commencer, je ne le préempte pas, je serai là pour rappeler le cadre", explique le ministre de l’Economie Roland Lescure dans une interview aux Echos. Le voici en "garant" de l’ampleur du déficit public, en "garant" de la crédibilité de la trajectoire, pour parvenir à passer sous les 3 % du produit intérieur brut en 2029.
"Garant" : c’est le terme que choisit également l’Elysée. "Il faut un guide", demande un responsable de Renaissance, tandis que la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, s’inquiète de ce qu’elle appelle "un budget Frankenstein". Car la question surplombe l’ouverture des discussions : dans quelle mesure l’exécutif aura-t-il encore le dernier mot ? "D’habitude, un budget, c’est un film dont le scénario n’est pas écrit mais dont la fin est déjà connue, observe un ministre. Soit vous êtes majoritaires et vous savez qu’à la fin, la majorité l’emportera. Soit vous êtes en minorité et vous savez que le 49.3 arrive… Là, le scénario est ouvert et la fin aussi."
Les deux budgets 2025 (celui de l’Etat, celui de la Sécurité sociale) paraissaient déjà difficiles à boucler, qui provoquèrent la censure et donc la chute de Michel Barnier. François Bayrou, par habileté – il le convenait lui-même – finit par les faire adopter, minimum minimorum. Cette fois, le gouvernement va-t-il surtout regarder passer les balles...
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20/10 - La Colombie dénonce une "menace d’invasion" américaine après les propos de Donald Trump
La Colombie a dénoncé lundi une "menace d'invasion" de la part des Etats-Unis et rappelé son ambassadeur à Washington pour consultations, après la mise en garde la veille de Donald Trump qui a évoqué une possible intervention de son pays si Bogota n'arrêtait pas "immédiatement" la production de drogue. Le président américain a en outre annoncé la suspension du versement des aides financières accordées à la Colombie, sans préciser lesquelles.Les relations entre les deux pays au plus bas
Les relations entre les deux pays, historiquement alliés, ont atteint leur point le plus bas avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche et l'élection en 2022 du premier chef de l'Etat colombien de gauche, Gustavo Petro. Washington a ainsi révoqué en septembre le statut de la Colombie qui était considérée comme un de ses 20 partenaires dans la lutte antidrogue. Celle-ci a répliqué en suspendant ses achats d'armes aux Etats-Unis, son principal partenaire dans le domaine militaire.
Le président américain a affirmé dimanche sur son réseau Truth Social que son homologue colombien était un "baron de la drogue qui encourage fortement la production massive de stupéfiants" dans son pays. "Petro, un dirigeant peu apprécié et très impopulaire (...) ferait mieux de fermer ces champs de la mort immédiatement, sinon les Etats-Unis les fermeront pour lui et cela ne se fera pas gentiment", a encore écrit Donald Trump.Echange d'accusations
S'exprimant lundi sur Blu Radio, le ministre colombien de l'Intérieur, Armando Benedetti, a en...
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20/10 - Stephen Walt (Harvard) : "Donald Trump est un piètre négociateur qui ne fait pas ses devoirs"
Professeur à la Harvard Kennedy School et collaborateur de la revue Foreign Policy, Stephen Walt est l’une des figures de proue de l’école néoréaliste des relations internationales. Pour L’Express, ce théoricien influent dresse un bilan sévère de la politique étrangère de Donald Trump depuis près d’un an. Selon lui, la précédente rencontre entre le président américain et Vladimir Poutine en Alaska a ressemblé à une "émission de téléréalité" du fait de l’impréparation du président américain, qu’il qualifie de très mauvais négociateur. Il assure aussi que si les principaux dirigeants dans le monde ont compris que la flatterie était la clé pour l’aborder, ses humiliations répétées à leur encontre allaient laisser des traces.
Se montrant très sévère vis-à-vis de la guerre commerciale voulue par Trump, et plus généralement de son traitement des alliés traditionnels des Etats-Unis, Stephen Walt estime que tout cela fait le jeu du grand rival chinois. En revanche, s’il se montre sceptique sur la promesse d’un "nouveau Moyen-Orient", l’universitaire estime que la distanciation de l’opinion américaine par rapport à Israël comme l’ego de Trump représentent les meilleurs espoirs pour aboutir à une paix durable dans la région.
L’Express : Donald Trump a évoqué une "aube historique pour un nouveau Moyen-Orient". Vous semblez beaucoup plus sceptique. Pourquoi ?
Stephen Walt : Donald Trump a depuis longtemps pour habitude de surévaluer tout ce qu’il fait. C’était déjà le cas durant sa carrière dans les affaires. C’est donc typique de Trump....
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20/10 - Rachida Dati : la mairie de Paris en ligne de mire pour 2026
Elle a été l’un des visages forts du sarkozysme, avant de prendre ses distances avec les cercles du pouvoir. Quinze ans plus tard, Rachida Dati est de retour là où elle aime être : au cœur du jeu. Nommée ministre de la Culture en janvier 2024, dans le premier gouvernement de Gabriel Attal, la maire du 7e arrondissement de Paris incarne à elle seule le virage à droite d’un exécutif en quête de nouvelles figures. Officiellement ralliée à Emmanuel Macron, elle reste pourtant fidèle à elle-même : offensive, insaisissable, et résolue à imposer ses choix. Mais ce retour au premier plan se fait sous pression. Rachida Dati est mise en examen pour « corruption passive » et « recel d’abus de pouvoir » dans l’affaire Carlos Ghosn, autour de ses contrats de conseil passés avec Renault-Nissan. Une épée de Damoclès judiciaire qui pourrait rebattre les cartes, alors qu’elle s’affiche plus que jamais en favorite à la mairie de Paris. En ligne de mire : les municipales de 2026, où elle espère reprendre le trône à sa rivale de toujours, Anne Hidalgo. À 59 ans, l’ancienne garde des Sceaux n’a rien perdu de son appétit politique. Reste à savoir si la droite traditionnelle acceptera de suivre une femme désormais adoubée par le macronisme ou si elle devra tracer seule sa route vers l’Hôtel de...
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20/10 - Michel Barnier
Il a cru pouvoir refermer la parenthèse Macron avec son art du compromis et la gravité des anciens. En septembre 2024, Michel Barnier a fait un retour aussi solennel qu’inattendu à Matignon, appelé par Emmanuel Macron pour succéder à Gabriel Attal. À 73 ans, le vieux routier du chiraquisme, ancien commissaire européen et négociateur du Brexit, a été perçu comme un recours d’expérience, capable d’apaiser un exécutif bousculé par les crises. Une figure rassurante, un style ancien régime. Mais la politique ne fait plus dans la révérence. Dès les premières semaines, la mécanique s’est grippée : budget d’austérité imposé au forceps, 49.3 décrié, majorité introuvable. Le vernis technocratique n’a pas tenu face aux turbulences du réel. Le 4 décembre 2024, à peine trois mois après sa nomination, Michel Barnier a été renversé par une motion de censure historique - la première depuis 1958. Remplacé dans la foulée par François Bayrou, il a quitté Matignon sans fracas.
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20/10 - Bruno Retailleau
Issu de la tradition catholique vendéenne, formé à l’ombre de Philippe de Villiers avant de rallier l’UMP, Retailleau a construit sa carrière avec méthode, constance et austérité. Entré au gouvernement Bayrou en décembre 2024 comme ministre de l’Intérieur, il a immédiatement imprimé sa marque : durcissement de la naturalisation, contrôle aux frontières, défense inflexible de la laïcité. Voix rigide mais claire, il s’impose comme l’architecte d’un retour à l’ordre républicain. Candidat à la présidence des LR en mai 2025, il remporte l’élection face à Laurent Wauquiez.
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20/10 - Une étude met en doute la pertinence de la politique de cohésion européenne
C’est une nouvelle étude qui risque de faire réagir au sein de l’Union européenne (UE). Selon Zareh Astryan, professeur d’économie à l’université de Münster, le budget de 392 milliards d’euros destiné à soutenir les régions les plus pauvres de la zone produit un rendement très faible, chaque euro dépensé par l’UE dans le cadre de sa "politique de cohésion" ne générant qu’environ un euro de croissance supplémentaire du PIB, révèle le Financial Times, ce lundi 20 octobre. D’après les travaux de l’économiste, bien que ces aides, qui peuvent parfois représenter l’essentiel des investissements publics dans certains pays, contribuent à attirer entre deux et trois euros d’investissements privés pour chaque euro dépensé, ces derniers ont tendance à s’effondrer dès lors que les régions perdent l’accès à ces fonds.
Une analyse qui rejoint celle d’autres spécialistes, pour lesquels cet argent peut certes permettre de moderniser les infrastructures et soutenir l’emploi dans toute la périphérie de l’UE, mais dont l’impact sur la productivité et l’innovation reste inégal. "En moyenne, la politique de cohésion semble avoir été efficace pour stimuler la croissance des régions européennes, mais ce n’est pas le cas partout", appuie auprès du Financial Times Ugo Fratesi, professeur d’économie régionale à l’Ecole polytechnique de Milan.Des inquiétudes
Du côté des Etats, certains s’inquiètent déjà. "Sans politique de cohésion, nous ne serions pas en mesure de réparer un grand nombre de routes, de ponts, d’écoles, d’équipements sociaux, d’hôpitaux et...
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20/10 - Nicolas Sarkozy
Ancien président de la République (2007-2012), Nicolas Sarkozy, retiré de la vie politique depuis 2016, reste au cœur de l’actualité. Condamné fin 2024 à trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, il comparaît aussi dans le procès explosif du financement libyen présumé de sa campagne de 2007. Le verdict est attendu en septembre 2025. L’ex-chef de l’État est également renvoyé en correctionnelle dans l’affaire Bygmalion, liée aux comptes de la présidentielle de 2012. Malgré ces affaires judiciaires, Nicolas Sarkozy continue d’influencer la droite : plusieurs prétendants à la présidentielle de 2027 viennent encore discrètement chercher ses conseils.
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20/10 - Procès libyen : Nicolas Sarkozy lourdement condamné pour "association de malfaiteurs"
Après cinq ans d'enquête, l'ancien chef de l'Etat a été mis en examen pour "corruption passive", "recel de fonds libyens" et "financement illégal de campagne". Les juges mènent des investigations sur des accusations de financement de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007 avec de l'argent libyen, lancées par d'anciens dignitaires du régime de Mouammar Kadhafi. L'affaire avait rebondi en novembre 2016, avec les déclarations explosives de Ziad Takieddine quand il avait affirmé avoir lui-même remis 5 millions d'euros d'argent libyen au camp Sarkozy quelques mois avant son élection à la présidence.
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20/10 - TikTok, dans l’enfer des modérateurs : "Nous sommes parfois poussés à ne pas supprimer les vidéos"
Une suite "de vidéos mélancoliques, glorifiant la solitude, l’automutilation, voire le suicide". C’est ainsi que Clovis décrit le fil d’actualité TikTok de sa grande soeur Pénélope, qui s’est donné la mort en février 2024, à l’âge de 18 ans. Quelques semaines avant le drame, le jeune homme découvre sur l’application de son aînée "un cycle sans fin de tristesse", composé d’adolescents se filmant face caméra sur fond de musique sombre, avec des textes tels que "Mes lettres d’adieu sont déjà écrites" ; "Mourir, c’est la meilleure solution" ; ou "Quand la tristesse est tellement grande qu’on l’exprime sur notre corps". "Elle passait sa vie à regarder ça, en boucle", raconte Clovis, marqué par la facilité d’accès à ce type de contenus - malgré les promesses de modération du réseau social.
Pour tenter de protéger ses utilisateurs contre ce type de vidéos, formellement interdites par ses conditions d’utilisation, TikTok se targue pourtant d’un système de modération à la pointe, dont le taux de précision atteint les "99,2 %", selon son dernier rapport sur la transparence de ses activités en Europe. Cette vigilance aurait notamment permis de supprimer 27,8 millions de contenus problématiques déversés sur les versions européennes de l’application entre janvier et juin 2025. Si l’immense majorité de ces contenus sont bloqués directement par l’intelligence artificielle, l’entreprise compte, pour le reste, sur l’oeil humain. Entraîné, certes, mais loin d’être infaillible.En 6 mois, près de 30 millions de vidéos TikTok ont été...
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20/10 - Donald Trump, le rêve d’un changement de régime au Venezuela : "Maduro est terrifié à l’idée d’être assassiné"
A 62 ans, dont douze au pouvoir, Nicolas Maduro traverse une mauvaise passe. Crise de la soixantaine ? Grosse fatigue ? Insomnies ? Bien pire : depuis un an, le dirigeant vénézuélien fait face à une de ces accumulations de mauvaises nouvelles qui faisait dire à Jacques Chirac : "Les emmerdes, ça vole toujours en escadrilles". Tout commence à l’été 2024 lorsque l’opposition, pour une fois unie sous la houlette de María Corina Machado, fait la démonstration que son candidat a remporté l’élection présidentielle. Avant la proclamation officielle du résultat à l’échelle nationale par le gouvernement, ses très nombreux partisans recueillent et documentent les résultats de chaque bureau de vote du pays, puis les rendent publics. Contre l’évidence, et contre l’avis de la communauté internationale, Maduro se déclare vainqueur. Selon le décompte – crédible – de l’opposition, il a au contraire perdu par 30 % des suffrages contre 67 % à son adversaire Edmundo Gonzalez qui remplace "Maria Corina", celle-ci ayant été empêchée par Maduro de se présenter, sous un motif fallacieux.
Quelques semaines plus tard, nouvelle tuile : Donald Trump, qui, durant son premier mandat, avait lancé une politique de "pression maximum" contre Caracas, est réélu a la Maison-Blanche. Il nomme Marco Rubio, qui est d’origine cubaine, au ministère des Affaires étrangères et au poste-clé de Conseiller à la sécurité nationale. Pas de chance, celui qui est le premier Latino de l’histoire à occuper cette fonction s’intéresse de près au Venezuela ! Plaque...
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20/10 - Un tunnel pour relier l’Alaska à la Russie, ce projet fou que Moscou fait miroiter à Donald Trump
C’est un projet datant de plus d’un siècle, sur lequel Moscou tente de capitaliser pour se rapprocher encore plus de son rival américain. Alors que Donald Trump a annoncé un sommet avec Vladimir Poutine "dans les deux prochaines semaines" pour évoquer la situation en Ukraine, la Russie a ressorti de ses cartons l’idée de construire un tunnel sous le détroit de Béring, permettant de relier les deux pays de l’Alaska à la Tchoukotka.
Jeudi 16 octobre, dans la foulée d’une conversation téléphonique entre les présidents russe et américain, Kirill Dmitriev, le patron du Fonds souverain d’investissements directs (RDIF) en charge de réchauffer les relations économiques avec les Etats-Unis, a en effet évoqué sur X la possibilité d’un "tunnel Poutine-Trump", un "lien de 112 km symbolisant l’unité". Selon lui, cette infrastructure, unique au monde, pourrait être réalisée en moins de huit ans et coûterait "seulement" 8 milliards de dollars (environ 6,9 milliards d’euros), bien loin des estimations traditionnelles qui tablaient sur un montant de 65 milliards de dollars pour un projet d’une telle ampleur. Le négociateur russe a également proposé que le maître d’œuvre soit The Boring Company, une société spécialisée dans le creusement de tunnels via des foreuses à haut rendement fondée par… Elon Musk, en 2016.
"N’est-il pas préférable de relier (nos continents) par un tunnel Alaska-Russie, plutôt que d’augmenter les risques d’une Troisième guerre mondiale", a-t-il écrit vendredi, dans une deuxième salve de messages sur X. "Cela...
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20/10 - Un budget sans 49.3 : Sébastien Lecornu a ouvert la boîte de Pandore
Le couperet est finalement tombé plus tôt que prévu. Avec plus d’un mois d’avance sur le calendrier annoncé, Standard & Poor's a décidé de dégrader la note souveraine de la France dès le 17 octobre. Après Fitch il y a quelques semaines, "l’incertitude élevée" sur nos finances publiques a eu raison de notre double A une deuxième fois. Il y a fort à parier que Moody’s, qui doit se prononcer ce vendredi 24 octobre, suive le mouvement. Que S & P précipite ainsi sa décision aurait pu sonner comme une énième alarme sur le front de la réduction du déficit public. Il n’en est rien. Avant l’examen du budget 2026 en commission des finances, les députés ont déposé plus de 1 700 amendements. Confirmation que la prise de conscience sur la gravité de la situation, promise ces derniers mois par les différents chefs de parti, n’est qu’une amère illusion.
Sébastien Lecornu a sa part de responsabilité. Avec son projet de loi de finances, il a certes placé la barre très haut. Moins ambitieuse que celle de son prédécesseur, François Bayrou, la copie du nouveau Premier ministre prévoit tout de même une consolidation budgétaire de 30 milliards d’euros, du jamais-vu dans l’histoire. Ajustement indispensable - le Conseil d’analyse économique ne dit pas autrement. Dans une note publiée la semaine dernière, ce collège d’experts qui conseille Matignon a chiffré à 112 milliards d’euros en six ans l’effort nécessaire pour stabiliser la dette, dont 27 milliards dès 2026.Un texte vidé de sa substance ?
Sauf que lors de sa première prise de...
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20/10 - Le chancelier allemand déclare la guerre à l’extrême droite avant une année électorale chargée
Distancée dans certaines enquêtes d’opinion par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), arrivée deuxième aux législatives de février dernier, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Friedrich Merz veut enrayer cette progression particulièrement forte dans l’est du pays, mais aussi l’essor que le parti connaît à l’ouest. "Ce parti veut ouvertement détruire la CDU, il veut un autre pays", a accusé le chancelier allemand, lors d’une conférence de presse à Berlin après une réunion de deux jours de son parti.
"Ce ne sont pas seulement des détails qui nous séparent. Ce sont des questions fondamentales et des convictions politiques fondamentales qui nous séparent de l’AfD", a-t-il ajouté, accusant ce parti antimigrants, eurosceptique et aux positions pro russes de remettre en cause "les décisions fondamentales" de l’Allemagne démocratique née en 1949, après la Seconde Guerre mondiale. Contacté par l’AFP, le parti d’extrême droite n’a pas commenté ces propos dans l’immédiat.Une main tendue "qui veut nous détruire"
Le président de la CDU a clairement rejeté les appels émis la semaine dernière par certains au sein de sa formation et du parti frère bavarois, la CSU, qui s’étaient dits favorables à une coopération avec l’extrême droite. Ces derniers estimaient que la stratégie du cordon sanitaire, décidée en congrès en 2018, n’avait pas réussi à stopper la progression de l’AfD. "Nous allons nous en démarquer très clairement et sans ambiguïté", a insisté Friedrich Merz.
"La main tendue...
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20/10 - Budget 2026 : pourquoi le calendrier sera serré pour une adoption avant la fin de l’année
C’est une course contre la montre. Ce lundi 20 octobre, le budget pour 2026 vient de passer les portes du Palais Bourbon. Examiné dans un premier temps par la commission des Finances, le texte fera son entrée en hémicycle vendredi. Si Sébastien Lecornu a échappé - de peu - à la censure jeudi dernier, le parlement est loin de lui être acquis. "Il fallait que les débats puissent démarrer, et ils vont démarrer", avait-il réagi après l’échec de la motion. Des débats certes, mais qui s’annoncent particulièrement houleux en cette période d’instabilité politique. Pour faire passer son budget avant la fin de l’année, le gouvernement entre donc dans un véritable sprint… parsemé d’obstacles.70 jours pour réussir
Pour respecter les délais imposés par la loi, le gouvernement dispose de 70 jours pour faire adopter son budget. Ce principe est défini par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), une sorte de constitution du budget. Et si on se fie strictement à ses dispositions, le gouvernement a déjà pris du retard. Sébastien Lecornu aurait dû présenter son projet de loi de finances (PLF) "au plus tard le premier mardi d’octobre de l’année qui précède celle de l’exécution du budget", le 7 octobre donc. Sauf que, la veille, le premier ministre a démissionné. Le dépôt du texte a l’Assemblée a donc été retardé au 14 octobre, resserrant l’étau sur l’exécutif d’encore un cran.
Pour respecter la LOLF, le gouvernement doit accorder 40 jours au moins à l’Assemblée nationale pour sa première lecture du budget, 20 au Sénat,...
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20/10 - "La France a lamentablement échoué…" : le cambriolage au Louvre vu de l’étranger
Le Louvre bien malgré lui à la une de l’actualité mondiale. Le célèbre musée parisien a subi, dimanche 19 octobre, un cambriolage spectaculaire. Une série de bijoux datant du XIXe siècle ont été dérobés en quelques minutes par plusieurs malfaiteurs dans la galerie d’Apollon. Huit pièces "d’une valeur patrimoniale inestimable" manquent à l’appel. Par chance, la couronne de l’impératrice Eugénie, d’abord volée, a été retrouvée près du site, vraisemblablement égarée par les voleurs dans leur fuite.Cambriolage historique
Aucune trace en revanche des autres trésors subtilisés. "Le braquage perpétré ce dimanche au musée du Louvre est déjà qualifié comme le plus grand vol commis dans cette galerie d’art depuis un siècle, un casse digne d’un film", décrit le grand quotidien espagnol El Pais. Comme ce média, de nombreux titres de presse internationaux rappellent que le précédent vol de cette ampleur date de 1911, lorsque La Joconde avait été volée par un nationaliste italien. Mais ce dernier, dont l’ambition était de rapatrier de l’autre côté des Alpes le célèbre tableau de Léonard de Vinci, avait finalement été arrêté fin 1913.
L’aspect historique de l’incident est mis en avant par la BBC, qui évoque "le vol le plus spectaculaire" au Louvre depuis cette époque. "Et cela pose de sérieuses questions sur le niveau de sécurité des œuvres d’art françaises, à l’heure où elles sont de plus en plus ciblées par les bandes criminelles", poursuit sur son site le média britannique. Comme rappelé par plusieurs journaux étrangers, le cambriolage du...
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20/10 - Suspension de la réforme des retraites : la honte ! Par Jean-François Copé
"Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre." La formule de Churchill résonne douloureusement. Un parfum munichois flotte depuis ce triste mardi 14 octobre à l’Assemblée nationale tandis que la classe politique française continue d’offrir le pire des spectacles, résultat de dix-huit mois de descente en enfer après la dissolution. Il aura fallu qu’un Parti socialiste, vérolé par ses compromissions avec LFI, impose contre toute logique la pire des décisions : suspendre la réforme des retraites. Une volte-face qui va conduire un peu plus la France au désastre.
Un désastre économique, d’abord. Le coût ? "Seulement" 500 millions en 2026, osent-ils dire. Mais 3 milliards en 2027 et surtout 13 milliards en 2035. L’exécutif brûle ainsi sans états d’âme sa réforme phare et, plus soumis que jamais à son nouvel ami Olivier Faure, annonce très sérieusement 14 milliards d’impôts supplémentaires ! Avec le soutien incongru du Prix Nobel d’économie (macroniste) Philippe Aghion, selon lequel "c’est un prix modique à payer pour la stabilité".
Un désastre financier, ensuite. Cette suspension achève le peu de crédibilité budgétaire que la France s’efforçait encore de préserver aux yeux de ses partenaires et des marchés. Elle donne à voir un pays qui renonce à ses réformes structurelles et sacrifie sa crédibilité sur l’autel du court terme. La sanction a été immédiate avec une dégradation de la note de la France par Standard & Poor’s qui coûtera des milliards...
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20/10 - Une panne mondiale du service cloud d’Amazon perturbe de nombreux sites et applications
Amazon Web Services (AWS) plateforme cloud du géant américain Amazon a indiqué lundi 20 octobre sur son site de maintenance connaître des perturbations depuis plusieurs heures, provoquant de nombreux problèmes de connexions à des sites et applications populaires comme Amazon, Snapchat ou Fortnite.
"Nous pouvons confirmer des taux d’erreur importants pour les requêtes adressées" à sa base de données DynamoDB, utilisée par de nombreuses applications web et jeux en ligne, peut-on lire sur le site d’AWS, sans que l’origine de la panne ne soit clairement identifiée.
A 11h27 (heure française), AWS indiquait voir des "signes significatifs de reprise" après avoir "appliqué de premières mesures d’atténuation". Les premiers ralentissements avaient été observés vers 09h11.
Filiale d’Amazon, AWS est une plateforme d’informatique à distance (cloud) qui fournit aux entreprises des services à la demande comme le stockage, les bases de données ou l’intelligence artificielle (IA).Des dizaines de sites et applications affectés
Selon le site Downdetector, qui répertorie les pannes de communications de plateformes en ligne, plusieurs dizaines de sites, applications, réseaux sociaux et jeux en ligne rencontraient des difficultés lundi matin.
Le logicial d’IA "Perplexity est actuellement indisponible", a indiqué sur X Aravind Srinivas, PDG de la start-up. "Le problème provient d’un dysfonctionnement d’AWS. Nous travaillons à sa résolution", a-t-il poursuivi.
Le site de réservation de logements Airbnb, le réseau social...
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20/10 - Bonne nouvelle : les dictatures vont mal, par le sénateur Claude Malhuret
Au début des années 1980, Jean-François Revel a publié un livre qui s’appelait Comment les démocraties finissent. Les Etats-Unis venaient de perdre la guerre du Vietnam, du Laos et du Cambodge. Ils avaient, sous Carter, été humiliés comme rarement dans leur histoire par le drame des 52 diplomates retenus en otages 400 jours en Iran par les Gardiens de la Révolution. L’URSS avait envahi l’Afghanistan et les régimes marxistes se multipliaient : Ethiopie, Nicaragua, Angola, Mozambique, Bénin, Congo-Brazzaville… Les pays communistes de longue date, Chine, Corée du Nord, Cuba et toute l’Europe de l’Est ne montraient aucun signe de faiblesse. Six ans plus tard le mur de Berlin tombait, l’URSS disparaissait, l’est de l’Europe retrouvait la liberté et Fukuyama publiait son livre La Fin de l’histoire qui proclamait le triomphe de la démocratie libérale. Aujourd’hui l’histoire semble avoir de nouveau changé d’avis et nous oblige à nous poser la question : Est-ce que Revel s’était trompé ou est-ce qu’il n’avait pas eu raison trop tôt ?
Le XXIe siècle n’a que 25 ans et déjà se dessinent ses enjeux majeurs, tous marqués par l’accélération de l’histoire. Accélération du changement climatique, qui menace l’humanité. Accélération des technologies et de l’intelligence artificielle avec ses espoirs formidables mais aussi ses risques, y compris sur la nature même de l’Homme. Accélération des bascules économiques et politiques avec la fin du bref moment unipolaire de l’Amérique, l’émergence de puissances régionales. Et bien sûr l’ascension...
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20/10 - Sommet Trump-Poutine : Sergueï Lavrov et Marco Rubio ont discuté au téléphone des modalités
Après avoir réussi à obtenir une trêve à Gaza, déjà mise toutefois à rude épreuve, Donald Trump cherche désormais à en faire de même en Ukraine. Vendredi, il a reçu une nouvelle fois à la Maison-Blanche Volodymyr Zelensky et l’a pressé de cesser les hostilités, tout en restant sourd à ses demandes de soutien militaire renforcé. Il a en parallèle relancé le dialogue avec Vladimir Poutine, les deux dirigeants ayant convenu de se rencontrer prochainement à Budapest. Ce lundi 20 octobre, Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à participer à ce sommet s’il y était invité. La veille, le président ukrainien a appelé Donald Trump à durcir le ton face au maître du Kremlin, assurant que son homologue russe était "plus fort que le Hamas", dans une interview à la chaîne de télévision NBC. Volodymyr Zelensky a également exhorté dimanche ses alliés à renoncer à toute politique d’apaisement envers la Russie : "L’Ukraine ne concédera jamais aux terroristes aucune récompense pour leurs crimes, et nous comptons sur nos partenaires pour maintenir cette position", a-t-il écrit sur Telegram.
Les infos à retenir
⇒ Sergueï Lavrov et Marco Rubio ont discuté au téléphone des modalités du prochain sommet Trump-Poutine
⇒ Les Ukrainiens et les Européens doivent être "autour de la table", dit Emmanuel Macron
⇒ Volodymyr Zelensky assure être prêt à se joindre à Donald Trump et Vladimir Poutine en HongrieLes Ukrainiens et les Européens doivent être "autour de la table", dit Emmanuel Macron
Le président francais Emmanuel Macron a estimé lundi que les Ukrainiens...
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20/10 - Les frappes de Donald Trump dans les Caraïbes font monter la tension avec la Colombie
Leur mésentente n’en finit plus. Le président américain Donald Trump et son homologue colombien Gustavo Petro se sont de nouveau livrés à une passe d’armes ces dernières heures. La raison ? Une nouvelle frappe américaine sur un navire en mer des Caraïbes, zone où Washington a entrepris depuis l’été dernier une vaste opération militaire contre les "narcoterroristes". Les États-Unis ont déjà ciblé plusieurs navires au large du Venezuela, mis en cause par le milliardaire républicain pour son rôle dans le trafic de drogue.
Dimanche 19 octobre, le ministre de la Défense Pete Hegseth a ainsi indiqué que les forces américaines avaient détruit en mer un bateau affilié au groupe paramilitaire colombien de l’Armée de libération nationale (ELN), tuant trois passagers. L’embarcation était en train d’acheminer de la drogue, a assuré le responsable. Avec cette nouvelle frappe, au moins 30 personnes sont mortes depuis août lors des opérations de l’US Army dans la région. Des missions qui suscitent la circonspection des experts juridiques, certains se questionnant sur la légalité de telles initiatives.Invectives par réseaux interposés
Le débat ne semble pas inquiéter Donald Trump, engagé dans un bras de fer avec le régime de Nicolás Maduro au Venezuela et bien décidé à imposer un rapport de force envers le pouvoir de Gustavo Petro. Dimanche, sur son réseau Truth Social, le président américain a qualifié le dirigeant colombien de "figure emblématique du trafic de drogue", qui "encourage fortement" la production de stupéfiants dans...
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20/10 - 2026 : l’année où vos process de facturation vont évoluer
Factures : la fin du papier et des simples PDF
"C’est la fin d’une époque", confie Emmanuel Loury, Directeur France chez Pagero et Thomson Reuters. "Les factures papier et les simples PDF finiront par devenir désuets et obsolètes rapidement dans les prochaines années."
Cette nouvelle réglementation, impulsée par Bercy, a deux objectifs : moderniser l’économie française et lutter contre la fraude fiscale. Le nouveau système reposera sur des plateformes certifiées (PDP), nouvellement renommées Plateformes Agréées (PA), véritables intermédiaires entre émetteurs et destinataires de factures.
Les factures papier et les simples PDF finiront par devenir désuetset obsolètes rapidement dans les prochaines années.
Emmanuel Loury, Directeur France chez PageroS’adapter ou payer : l’équation économique
Pour les entreprises, le message est clair : s’adapter ou ne pas être en règle. Les retardataires s’exposent à des pénalités de 15 € par facture non conforme, pouvant grimper jusqu’à 15 000 € par an. Une sanction élevée pour une petite entreprise mais qui ne l’est moins pour une grande… un risque que peu peuvent se permettre dans le contexte économique actuel.
Pourtant, derrière cette contrainte se cache une opportunité.
"Les entreprises qui adoptent pleinement cette transition constatent généralement une réduction de 60 % des coûts de traitement et un gain de temps considérable", souligne une directrice financière d’ ETI parisienne déjà convertie au tout-numérique grâce à Pagero.L’expérience internationale comme atout
"Les...
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20/10 - Budget 2026 : les principales mesures du texte examiné en commission à l’Assemblée
Présenté la semaine dernière par le gouvernement, le projet de budget de l’Etat pour 2026, ou projet de loi de finances (PLF), est examiné à partir de ce lundi 20 octobre en commission des Finances de l’Assemblée nationale, dans un climat d’antagonisme politique exacerbé et des délais contraints.
Voici les principales mesures de ce texte, qui promet d’être largement amendé pendant le débat parlementaire, lors duquel les échanges s’annoncent électriques entre un socle commun fracturé, une gauche traversée de tensions et une extrême droite favorable à une union des droites.Maîtrise des dépenses
Le projet de budget prévoit de baisser légèrement "en valeur" les crédits des ministères, à l’exception de celui des Armées qui bénéficie d’une augmentation de 6,7 milliards d’euros, de l’Intérieur (600 millions) et de la Justice (200 millions).Contribution des hauts revenus
Instaurée en 2025, cette contribution différentielle des hauts revenus (CDHR) est prolongée d’un an. Elle fixe un taux minimal d’imposition de 20 % pour les ménages dont les revenus dépassent 250 000 euros par an pour un célibataire, et 500 000 euros pour un couple.
Selon Bercy, "24 300 foyers en seraient effectivement redevables". Le gain espéré est de 1,5 milliard d’euros.Taxation des holdings
Le projet de budget entend instaurer une taxe visant le patrimoine financier des holdings patrimoniales détenant au moins 5 millions d’actifs, parfois utilisées pour contourner l’impôt. Quelque 10 000 contribuables seraient concernés. Le gouvernement en espère 1...
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20/10 - Clôture automatique des PEL en 2026 : comment anticiper
Dès mars prochain, des milliers de plans d’épargne logement (PEL) vont être clôturés de façon automatique. En effet, depuis 2011, ces produits d’épargne réglementée ne peuvent être conservés plus de quinze ans. Les premières fermetures vont donc se produire au début du printemps et se poursuivre dans les années à venir. Selon la Banque de France, elles vont être particulièrement nombreuses entre 2026 et 2030 puisque entre 2013 et 2016, la rémunération attractive des PEL avait incité beaucoup de Français à souscrire à ce placement et à y verser des sommes importantes. Si ce plan peut s’ouvrir avec seulement 225 euros et un engagement de versement mensuel de 45 euros minimum, il est possible d’y stocker jusqu’à 61 200 euros.
A la clôture, les établissements bancaires verseront le solde sur un compte sur livret dont la rémunération est fixée librement. Elle sera probablement faible. Le détenteur devra donc agir au plus vite pour reloger son épargne. D’autres produits réglementés peuvent être privilégiés, comme le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou le livret d’épargne populaire (LEP) pour les personnes éligibles. Mais ces enveloppes ont un plafond inférieur à celui du PEL.
Autre possibilité : se tourner vers des placements de plus long terme (plan d’épargne en actions, assurance-vie…). Si l’épargne vise à financer rapidement un projet, le compte sur livret reste une bonne option. A condition de choisir le mieux-disant : les taux d’intérêt peuvent aller du simple au...
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20/10 - Bolivie : après 20 ans de socialisme, le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz élu président
Mettant fin à 20 ans de gouvernements socialistes, le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz a remporté dimanche 19 octobre le second tour de la présidentielle en Bolivie avec 54,5 % des voix, selon le dépouillement de plus de 97 % des bulletins, a annoncé le Tribunal suprême électoral (TSE). Le président élu s’est félicité après sa victoire de voir le pays "peu à peu retrouver sa place sur la scène internationale". "Il faut ouvrir la Bolivie au monde et lui redonner un rôle", a-t-il lancé.
Dans un communiqué, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a félicité le vainqueur, saluant "une occasion de transformation", après "deux décennies de mauvaise gestion". Il a ajouté que les États-Unis étaient prêts à coopérer avec la Bolivie sur la sécurité régionale, les investissements et la lutte contre l’immigration illégale.
Rodrigo Paz accède au pouvoir dans un pays qui, sous Evo Morales (2006-2019), a poussé très loin le virage à gauche : nationalisation des ressources énergétiques, rupture avec Washington, alliances avec le Venezuela d’Hugo Chavez, Cuba, la Chine, la Russie ou encore l’Iran.
A l’annonce des résultats, les rues de La Paz se sont remplies de partisans du vainqueur, aux sons de pétards, de cris de joie et de musique. "Nous sommes venus célébrer la victoire avec beaucoup d’espoir de donner un nouveau cap à la Bolivie", a déclaré Julio Andrey, un avocat de 40 ans, estimant que l’économiste de 58 ans était "plus proche des revendications populaires" que son rival.Crise économique
Héritier d’une influente...
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20/10 - Ces cinq vices déguisés en vertus qui gangrènent notre vie politique, par Julia de Funès
L’époque actuelle, avec ses remaniements successifs, nous enseigne une chose essentielle : ce ne sont pas les hommes qu’il faut changer, mais l’esprit qui les anime. Car on le voit, à quoi bon renouveler les visages si l’on conserve le même état d’esprit ? Tant qu’on ne touchera pas à l’esprit qui gouverne — cette manière de penser, d’évaluer, de décider — rien ne changera vraiment. Montesquieu l’avait compris : chaque régime repose sur un esprit général, un ensemble de mœurs, de croyances et d’habitudes collectives qui le rendent possible. Tocqueville, un siècle plus tard, reprendra l’idée : la démocratie n’est pas seulement un régime, c’est une mentalité, un climat intérieur. Ces deux penseurs rappellent qu’aucune transformation durable ne naît d’un décret. Faire évoluer l’état des choses suppose de changer l’esprit général des dirigeants. Cela exigerait, sans prétendre à l’exhaustivité, de rompre avec cinq chaînes mentales, cinq vices déguisés en vertus, qui ôtent à la pensée sa vigueur et à la lucidité sa puissance. Redonner un esprit, un souffle politique à notre pays consisterait à :
1. Refuser la bien-pensance, cette moralisation facile et binaire qui oppose le camp du bien à celui du mal. En politique comme en entreprise, elle anesthésie la décision au nom du consensus. Et remplace la lucidité par la posture. Or ce ne sont pas les bien-pensants et les bons sentiments qui les animent, qui ont permis la paix à Gaza, mais un Donald Trump jugé brutal, populiste, infréquentable — bref, hors du politiquement correct. Le...
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20/10 - Israël affirme avoir largué 153 tonnes de bombes sur la bande de Gaza dimanche, malgré le cessez-le-feu
Une trêve fragile à Gaza. Après l’entrée en vigueur le 10 octobre d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans l’enclave palestinienne, l’espoir renaît au Proche-Orient. Mais les équilibres de la région demeurent plus que précaires : dimanche 19 octobre, l’armée de l’État hébreu a de nouveau lancé des frappes aériennes meurtrières sur la bande de Gaza, après avoir accusé le mouvement islamiste d’avoir lui-même rompu l’arrêt des combats. D’après la défense civile, qui agit sous l’autorité du Hamas, et des hôpitaux locaux, 45 personnes auraient été tuées dans ces bombardements.
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou a rencontré les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner
⇒ Israël affirme avoir largué 153 tonnes de bombes sur la bande de Gaza dimanche
⇒ Donald Trump assure que le Hamas sera "éradiqué" s'il rompt l'accord de cessez-le-feuIsraël dit avoir récupéré une dépouille restituée via la Croix-Rouge
Israël "a reçu, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge, le cercueil d'un otage disparu qui a été remis à l'armée et au Shin Bet (service de renseignement intérieur israélien) dans la bande de Gaza", a indiqué le bureau du Premier ministre dans un communiqué. Le corps doit être rapatrié en Israël et transféré au centre médico-légal en vue de son identification, a-t-il ajouté.
Peu auparavant, un responsable du Hamas avait indiqué à l'AFP que sa branche armée venait de remettre une dépouille à la Croix-Rouge, après l'avoir reçue des Brigades Abou Ali Moustafa. Cette formation est la branche armée du Front Populaire de...
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20/10 - Bernard Arnault, 16 milliards d’euros en un jour : l’idée folle du PS face à la réalité fiscale
16 milliards d'euros, en une seule journée. Selon le classement Bloomberg Billionaires, il s’agit de la deuxième plus forte hausse journalière jamais enregistrée par le PDG de LVMH, Bernard Arnault. Sa fortune s’élèverait désormais à 192 milliards de dollars (environ 164 milliards d’euros), principalement constituée de titres LVMH détenus via la holding familiale. Ce bond spectaculaire n’a pas tardé à faire réagir la gauche, dans un contexte où le budget 2026 prévoit de nouveaux efforts pour redresser les comptes publics.
Éric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, s’est insurgé que les actions détenues par Bernard Arnault puissent être exclues du périmètre de la fameuse "taxe Zucman" : "C’est se priver d’imposer ce record de 19 milliards de dollars. Voilà la meilleure propagande pour la taxe Zucman", a-t-il écrit sur X. Même son de cloche pour Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, ou Boris Vallaud, patron des députés socialistes, qui ironise : "La taxe Zucman, c’est pas du luxe."
En taxant 2% de ces 19 milliards, en imposant Bernard Arnault sur cette seule journée, on finance 7 000 infirmiers pendant un an.
L’argent ça se trouve.
La semaine prochaine, les @socialistesAN proposeront la #TaxeZucman. Les Français verront qui vote vraiment pour les… https://t.co/ejBw3Oed2g— Pierre Jouvet (@PJouvet) October 16, 2025
Mais peut-on réellement taxer ce type de richesse ? Peut-on prélever un impôt sur de l’argent qui n’existe pas encore ? C’est tout l’enjeu du débat autour des...
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20/10 - Du Moyen Age à la Révolution : quand les plus riches étaient exonérés d’impôt
Il était une fois : les impôts... Le versement de taxes par les citoyens semble remonter bien loin dans l'Histoire. En Egypte ancienne par exemple, le pharaon et son administration sont en partie financés par une forme d’impôts, payés en nature, c’est-à-dire en bétail, en blé ou avec d'autres ressources.
Athènes, agitée par ses coûteuses guerres du IVe siècle avant notre ère, cherche aussi de nouveaux financements, en plus des prélèvements indirects. Un impôt direct sur le capital, l’eisphora, est alors mis en place, non sans susciter un certain mécontentement. Car il touche principalement les élites et les classes moyennes supérieures, qui possèdent des terres, des bâtiments, des bijoux, de la monnaie ou même des esclaves.
Dans l’Empire romain, les taxes sur les revenus sont prélevées sur ceux qui vivent du commerce. Pensons aussi aux taxes foncières de l’Empire ottoman, ou déjà, aux prélèvements de la Perse antique sur les plus aisés... Les débats sur les impôts ne sont pas nouveaux. Mais ils agitent particulièrement la société française, et ce depuis des siècles. C’est ce que nous vous racontons dans ces épisodes.
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Cet épisode a été écrit par et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, France 2, Gaumont
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy...
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20/10 - En Cisjordanie, Israël atomise un possible Etat palestinien : "Notre présence est éternelle ici"
Cinq étages coiffés par un immense plafond de verre, des palmiers et 200 commerces rutilants dont de grandes enseignes internationales comme Nautica, Timberland ou KFC : le centre commercial Icon de Ramallah n’a pas d’équivalent en Cisjordanie. Ni même en Israël. "Je n'ai jamais rien vu d'aussi luxueux ici, on se croirait à Dubaï", s'extasie Ramia, étudiante à l'université de Bir-Zeit, toute proche. Inauguré en grande pompe en avril dernier, alors que Gaza croulait sous les bombes israéliennes, ce mall s'est immédiatement retrouvé au cœur d'une violente polémique sur les réseaux sociaux. "Ils inaugurent un centre commercial avec un spectacle de danses traditionnelles alors que nous, à seulement 82 kilomètres de là, on meurt, on est exterminés, on n’a rien à manger ! Eux, ils vivent heureux !", s'indignait un gazaoui dans une courte vidéo devenue virale.
Ironiquement, le directeur du centre commercial n'est autre que Qassam Barghouti, le fils de Marwan Barghouti, le mythique militant de la cause palestinienne condamné à cinq peines de prison à vie en Israël mais plébiscité pour refaire l'unité nationale et lutter pour l'indépendance. "Nous choisissons de voir le côté positif de ce projet : notre centre commercial génère des emplois. C’est aussi, une forme de résistance", se défend mollement Qassam Barghouti, par la voix de son attachée de presse.
La polémique illustre l'abîme qui sépare Gaza de la Cisjordanie, même si les Palestiniens de la région sont en réalité loin de vivre dans le luxe. Durant ces deux ans...
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19/10 - Ken Girardin : "Si Zohran Mamdani applique son programme économique, New York sera méconnaissable"
Gel des loyers, gratuité des bus et des crèches, épiceries publiques, taxation des hauts revenus et des entreprises, hausse du salaire minimum… Ceci n’est pas le tract de campagne d’un écologiste français aux prochaines municipales, mais le programme de Zohran Mamdani pressenti pour devenir le prochain maire de New York. La capitale mondiale de la finance, siège de nombreuses multinationales, est-elle prête pour un maire socialiste aux promesses aussi généreuses que coûteuses ? Dans l’Amérique de Donald Trump, une telle victoire, si elle se confirmait le 4 novembre prochain, ferait l’effet d’un séisme politique et économique, prévient Ken Girardin, chercheur associé au Manhattan Institute, un think tank libéral : une ville aussi complexe que New York, dotée d’un budget de quelque 116 milliards de dollars, et déjà confrontée depuis plusieurs années à l’érosion de son assiette fiscale, ne ressortirait pas indemne des propositions chocs du chouchou des sondages – et d’une partie de la presse américaine, qui le compare même à un nouveau JFK, malgré ses positions controversées, en particulier sur Israël. Pour L’Express, cet expert en finances publiques passe en revue les mesures les plus risquées promises par le candidat issu de l’aile gauche du parti démocrate. Non seulement ces promesses auront l’effet inverse de celui escompté mais il ne faudra pas s’étonner si les investisseurs vont voir ailleurs, prévient-il : "Le risque d’un exode des millionnaires est bien réel".
L’Express : Zohran Mamdani promet une série de...
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19/10 - Politique : comment l’extrême droite façonne le discours médiatique des autres partis en Europe
Les alliances et coalitions entre partis traditionnels et extrême droite participent aux succès électoraux de cette dernière, mais quel est son influence sur les programmes des partis traditionnels ? Voici la question que s’est posée une équipe de chercheurs du Berlin Social Science Center. Dans une étude publiée début octobre dans le European Journal of Political Research, ils ont établi un lien entre les sujets de société abordés par l’extrême droite allemande dans les médias "de masse" et le discours des partis allemands "mainstream".
Pour cela, les chercheurs ont analysé plus de 500 000 articles de presse de 1994 à 2021 pour refléter le débat "culturel" (racisme, Europe, intégration, Islam, sécurité…) présent dans les médias de masse. Ils ont pour cela choisi six journaux allemands aux lignes éditoriales différentes, mêlant médias régionaux et nationaux. Leurs résultats montrent un penchant progressif des partis appelés "traditionnels" par l'étude (le reste du spectre politique allemand, allant des chrétiens-démocrates à la gauche radicale) vers des sujets couverts par l'agenda politique d'extrême droite, surtout sur les questions d’Islam, d’intégration et d’immigration. Les chercheurs remarquent également que cette influence s’accentue depuis trente ans, les partis politiques traditionnels reprenant davantage les thématiques mises en avant par l’extrême droite. Et même s’il s’agit de commentaires critiques ou négatifs, ils donnent de la visibilité aux partis d’extrême droite et facilitent la mise à l’agenda de...
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19/10 - Le jour où la France a renoncé à maîtriser son budget : les extraits du livre de Thierry Breton
Voilà un livre qui paraît opportunément ! Les dix renoncements qui ont fait la France (Buchet Chastel/Plon) de Thierry Breton, à paraître le 23 octobre, apporte une contribution de poids au débat sur la crise française. L’ancien Commissaire européen (2019-2024) a effectué un double travail d’archéologue et de géologue pour écrire ce livre. Son ambition est de "lever le voile sur l’ADN national". Selon lui, notre histoire est certes faite d’heures glorieuses mais aussi de "renoncements" fatidiques. Il en a dénombré dix, de la révocation de l’Edit de Nantes (1685) au rejet de la Communauté européenne (1954), en passant par la perte de l’Amérique française (1763), le renvoi de Turgot (1776), la Terreur (1793-1794) et d’autres. Mais le renoncement le plus fatal, selon lui, fut le laisser aller comptable sous la Ve République. Ministre de l’Economie et des Finances de Jacques Chirac (2005-2007), il retrace, chiffres à l’appui, l’histoire de cette capitulation majeure. Morceaux choisis.1974, dernière année de solde budgétaire positif
Les Trente glorieuses ont profité à la France – et à ses finances publiques – une fois passées les années douloureuses d’après-guerre. L’endettement de l’État est demeuré stable, autour de 15 % du PIB, et la forte inflation a eu pour effet d’absorber facilement les dettes de tous les agents économiques, des entreprises à l’État, en diminuant en valeur le montant nominal des emprunts. Ses effets négatifs de hausse des prix pour les ménages étaient minorés par un consensus "fordiste" chez les...
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19/10 - Thomas Chatterton Williams : "Le grand réveil woke s’est achevé avec le 7 octobre 2023"
C’est un été durant lequel des milliers de personnes sont descendues dans la rue, en pleine pandémie, pour protester contre les violences policières et le "racisme systémique". Un été où l'on a vu des individus s'agenouiller pour se repentir publiquement de leur "privilège blanc", et des émeutes mettre le feu aux poudres aux villes américaines. Dans le brillant Summer of Our Discontent (Knopf, à paraître en français chez Grasset en 2026), Thomas Chatterton Williams revient sur cette période turbulente ayant suivi la mort de George Floyd, qui a marqué l’acmé du mouvement Black Lives Matter comme des idées woke en général. Cinq ans plus tard, Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche et la cancel culture est passée de gauche à droite...
Ecrivain, journaliste pour The Atlantic et professeur invité au Bard College, Thomas Chatterton Williams est l’un des meilleurs commentateurs des guerres culturelles qui secouent son pays. Pour L’Express, ce centriste qui vit entre New York et Paris revient sur le pic du wokisme et sur le rapide retour de bâton trumpiste, s’inquiétant de ce "moment très dangereux" que traverse actuellement son pays. Critique des dérives identitaires, il ironise cependant sur l’idée que la France aurait, elle aussi, été woke. Entretien.
L’Express : Pourquoi vous semblait-il important de revenir sur l’été 2020 et sur la période qui a suivi la mort tragique de George Floyd ?
Thomas Chatterton Williams : Dans le livre, je commence par revenir sur la victoire de Barack Obama en 2008, qui...
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19/10 - Suspects, objets volés… Ce que l’on sait du braquage au musée du Louvre
Aux alentours de 9H30, trois ou quatre cambrioleurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon du musée du Louvre, qui abrite notamment les joyaux de la Couronne de France, brisant les fenêtres de la salle à l’aide d’une disqueuse après s’être hissés depuis l’extérieur sur une nacelle, a-t-on appris de sources concordantes. Les bijoux étaient protégés par des vitrines.
Les visiteurs du musée, qui avait ouvert ses portes à 9H00, ont été rapidement évacués "sans incident aucun", a indiqué Le Louvre à l’AFP. Le montant du butin est en cours d’estimation, mais les bijoux dérobés sont d’une "valeur inestimable", a d’ores et déjà déclaré le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, invité de France Inter/Franceinfo/Le Monde. Construite à la demande de Louis XIV, la galerie d’Apollon abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne, dont trois pièces historiques, le Régent, le Sancy et l’Hortensia.
Laurent Nuñez, ancien préfet de police de Paris tout juste nommé ministre de l’Intérieur, a assuré avoir "bon espoir" que les malfaiteurs, qui ont pris la fuite en scooter, soient interpellés "très rapidement". Selon lui, l’opération, qui n’a duré que "sept minutes", est le fait de malfaiteurs "chevronnés" qui pourraient être "étrangers".
Dans leur fuite, ils ont toutefois abandonné un des bijoux qui a été retrouvé "aux abords du Louvre" et est en "cours d’évaluation", a annoncé la ministre de la Culture Rachida Dati, interrogée sur TF1. Un de leurs scooters a également été retrouvé. Une enquête pour vol en bande...
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19/10 - Pour Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, la remise en cause de l’accord franco-algérien n’est plus "à l’ordre du jour"
La nomination de Laurent Nuñez au ministère de l’Intérieur suscite un regard attentif, notamment à Alger, où les relations avec la France connaissent depuis plus d’un an une forte tension diplomatique. Invité de l’émission "Questions politiques", sur Franceinfo, ce dimanche, ce fils d’un pied-noir d’origine andalouse a insisté sur la nécessité d’un "bougé" dans le dialogue sécuritaire entre Paris et Alger, actuellement interrompu en raison notamment du refus algérien de reprendre certains ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF). "On a 40 % d’Algériens dans les centres de rétention administratives, a précisé le ministre. Il faudra évidemment qu’on ait de nouveau la reprise du flux des laissez-passer. Je vais m’y atteler", a ajouté le ministre de l’Intérieur, précisant qu’il n’avait pas encore pris contact avec son homologue algérien.
Interrogé sur un rapport parlementaire rendu public le 15 octobre qui proposait de remettre en cause les dérogations accordées aux Algériens dans le cadre de l’accord franco-algérien de 1968, Laurent Nuñez n’a pas souhaité se prononcer. "Il y a cet accord, il fonctionne, il n’est pas complètement parfait, je vous le concède, mais pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour", a-t-il expliqué. Présenté par les députés macronistes, Mathieu Lefèvre, devenu ministre délégué à la Transition écologique, et Charles Rodwell, le document propose de mettre fin au statut unique conféré aux Algériens en matière de circulation, de séjour, d’emploi et de protection...
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19/10 - Vladimir Poutine pourra-t-il atterrir en Europe ? Les questions que pose sa rencontre avec Donald Trump à Budapest
"L’île de la paix." Voilà comment le président hongrois, Viktor Orbán, a décrit son pays après l’annonce d’une rencontre imminente entre les présidents russe et américain à Budapest, sa capitale. Jeudi 16 octobre, Donald Trump avait annoncé un sommet avec Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine "dans les deux prochaines semaines".
La perspective de la rencontre est l’occasion pour Viktor Orbán, au pouvoir depuis 2010, de s’ériger en artisan de la paix, lui qui est le plus proche allié à la fois de Donald Trump et de Vladimir Poutine au sein de l’Union européenne et un critique du soutien de l’Union européenne à Kiev dans sa guerre contre la Russie. "Budapest est le seul endroit approprié en Europe pour un sommet de paix entre les États-Unis et la Russie", a commenté le chef d’Etat hongrois sur X.La Commission européenne favorable à la rencontre
Mais ce nouveau sommet russo-américain pourra-t-il seulement avoir lieu ? Vladimir Poutine n’a plus foulé le sol européen depuis le début de la guerre en Ukraine, en février 2022, qui s'est suivie de lourdes sanctions contre la Russie de la part des 27 Etats membres, dont la Hongrie fait partie. La Commission européenne a d’ailleurs adopté en septembre un 19e paquet de sanctions contre la Russie, qui doit encore être examiné par les Etats membres.
Vendredi, lors d’une conférence de presse menée par porte-parole Olof Gill, la Commission européenne a indiqué que les avoirs du président russe et de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov étaient...
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19/10 - Décès de Sofia Corradi à 91 ans : qui était "Mamma Erasmus" ?
L'Italienne Sofia Corradi, créatrice du programme européen Erasmus qui a permis à des millions de jeunes d'étudier dans d'autres pays d'Europe, est décédée à Rome à l'âge de 91 ans, ont rapporté les médias italiens samedi. Sa famille, qui a annoncé son décès selon les médias, a décrit l'universitaire comme une femme "d'une grande énergie et d'une grande générosité intellectuelle et émotionnelle".
Professeure de pédagogie à l'université Rome 3, Mme Corradi - surnommée "Mamma Erasmus" - a obtenu pendant ses études une prestigieuse bourse Fulbright américaine qui l'a conduite à l'université Columbia de New York, où elle a obtenu une maîtrise en droit. Son diplôme américain n'ayant pas été reconnu par le système éducatif italien à son retour, elle a proposé un programme d'échange, qu'elle a finalement lancé dans l'Union européenne en 1987.La "génération Europe"
Quelque 16 millions d'étudiants ont participé au programme depuis lors, selon le site internet d'Erasmus. Le programme, géré par l'UE, promeut une coopération plus étroite entre les universités et les établissements d'enseignement supérieur à travers l'Europe. Sofia Corradi a raconté en 2018 que l'idée du programme, née pendant la guerre froide, était sa "mission pacifiste personnelle".
L'universitaire née et morte à Rome a mené des recherches sur le droit à l'éducation pour la Commission des droits de l'homme des Nations Unies, l'Académie de droit international de La Haye et la London School of Economics (LSE). Pour le ministre italien des Affaires étrangères Antonio...
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19/10 - Israël dit que le Hamas paiera "un lourd tribut" si ses soldats sont attaqués
Le Hamas et Israël ont convenu la semaine dernière d'un accord de paix par étapes par lequel Israël devait mettre fin à son offensive militaire à Gaza en échange de la libération des otages encore détenus par le Hamas après l'attaque du 7 octobre 2023. La première phase de l'accord, impliquant la libération des otages vivants — et le retour des dépouilles des otages morts— est en cours de mise en œuvre.
Les autorités israéliennes ont annoncé avoir identifié la dépouille de Ronen Engel, un des deux otages décédés qui a été remis la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le département d'Etat américain a indiqué samedi soir disposer d'"informations crédibles" selon lesquelles le mouvement islamiste palestinien Hamas préparait une attaque imminente contre des civils à Gaza, ce qui serait une "violation du cessez-le-feu", souligne-t-il. Le mouvement palestinien a voulu resserrer son emprise sur la bande de Gaza dévastée cette semaine avec une campagne de représailles et des exécutions de personnes soupçonnées d'avoir collaboré avec Israël.
15h53Israël dit que le Hamas paiera "un lourd tribut" si ses soldats sont attaqués
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche que le Hamas paierait "un lourd tribut pour "chaque tir" visant les soldats israéliens et "chaque violation du cessez-le-feu à Gaza, selon un communiqué de son bureau.
"Le Hamas apprendra aujourd’hui à la dure que l’armée israélienne est déterminée à protéger ses soldats et à empêcher toute atteinte à leur intégrité",...
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19/10 - Quand le Maroc et l’Algérie se déchirent autour du caftan, par Arnaud Lacheret
Il aurait pu s’agir d’une affaire anecdotique, mais la reconnaissance du caftan marocain par l’Unesco au titre du patrimoine immatériel est l’objet d’une démonstration de force de la part d’Alger qui fait feu de tout bois pour l’empêcher. Sous couvert de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, l’Algérie multiplie les offensives symboliques et culturelles contre le Maroc. Une stratégie de parasitage qui révèle les failles d’un traité conçu pour protéger la diversité culturelle, mais qui ouvre en réalité la voie à de nombreuses dérives.
Adoptée le 17 octobre 2003 par la Conférence générale de l’Unesco, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel vise à préserver savoir-faire, traditions et expressions transmis de génération en génération. L’objectif était clair dès l’origine : reconnaître la valeur des pratiques culturelles des communautés et en assurer la transmission aux générations futures.
Mais ce traité souffre d’une limite majeure. Contrairement aux dispositifs protégeant le patrimoine matériel ou aux régimes de propriété intellectuelle (placés sous l’égide de l’OMPI), il ne repose sur aucune garantie juridique solide. Le principe est simple : il suffit qu'un État annonce l'existence d'un savoir-faire sur un territoire et en fasse un dossier pour être éligible à l'inscrire au patrimoine immatériel. Le groupe d'experts validant le dossier n'a même pas à aller sur place pour vérifier l'existence matérielle de la pratique, ce qui pousse certains États à fabriquer...
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19/10 - Les anticorps monoclonaux ont 50 ans : retour sur une révolution thérapeutique, par le Pr Alain Fischer
Une révolution silencieuse a bouleversé ces dernières années la thérapeutique : l’émergence des biothérapies. De quoi s’agit-il ? De traitements fondés sur des produits biologiques : protéines, cellules, ARN et ADN. Ils représentent aujourd’hui près de 50 % des médicaments mis sur le marché chaque année contre à peine 10 % il y a 25 ans. Tous les champs de la médecine sont concernés. Parmi ces biothérapies, une place de choix revient aux anticorps monoclonaux. Ils ont été inventés en 1975 par deux chercheurs travaillant à Cambridge : George Kohler et Cesar Milstein. Leur travail leur a valu l’attribution du prix Nobel en 1984.
A partir de la connaissance des anticorps, ces protéines produites par une catégorie de globules blancs (les lymphocytes B impliqués dans l’immunité contre les microbes pathogènes), Kohler et Milstein ont eu l’ingénieuse idée de fusionner au laboratoire des lymphocytes B de souris immunisées contre un antigène donné avec une lignée de lymphocytes B cancéreux (de myélome). Ils ont obtenu, après sélection, des lymphocytes B immortels, appelés hybridomes, produisant chacun un anticorps dirigé contre l’antigène utilisé. La communauté scientifique perçut immédiatement le potentiel d’utilisation de tels hybridomes pour produire à façon et en quantité des anticorps contre toutes sortes d’antigènes (microbes, protéines) utilisés d’abord dans des projets de recherche puis comme outils diagnostics de dosage et enfin comme arme thérapeutique.
Il ne fallut que 11 ans pour qu'en 1986 un premier anticorps...
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19/10 - No Kings : aux Etats-Unis, la contestation massive mais impuissante face à Donald Trump
De New York à Los Angeles, en passant par des petites villes du centre des Etats-Unis, environ 7 millions de personnes sont descendues dans les rues samedi 18 octobre dans plus de 2 700 rassemblements selon les organisateurs (soit 600 de plus qu’en juin), pour montrer leur opposition au président américain Donald Trump. Cette coalition d’associations ralliées sous le slogan "No Kings" ("Pas de rois"), avait déjà tenu mi-juin une mobilisation très suivie, avec selon elles environ 5 millions de manifestants, un chiffre impossible à vérifier. Il s’agissait néanmoins du plus grand mouvement de contestation observé dans le pays depuis le retour au pouvoir du républicain.
Dans d’importants cortèges ou par dizaines sur le bord des routes, les manifestants se sont mobilisés ce week-end dans une atmosphère joviale pour dénoncer ce qu’ils qualifient de "prise du pouvoir autoritaire" de Donald Trump et de ses proches. "Ils sont en train de détruire la démocratie", dénonce Isaac Harder, un lycéen rencontré par l’AFP à Washington, où entre 8 000 et 10 000 personnes ont manifesté, selon les estimations. "Ce n’est pas l’Amérique, c’est du fascisme", ajoute-t-il. "Nous sommes en pleine crise face à la cruauté de ce régime, à son autoritarisme", abonde Collen Hoffman, une retraitée venue manifester à New York, où plus de 100 000 personnes ont défilé "pacifiquement", selon la police locale."Haine de l’Amérique"
Au Texas et en Floride, fiefs des conservateurs, des manifestations se sont également tenues. "Combattez l’ignorance,...
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19/10 - "L’autofiction n’a aucun intérêt" : Jean-Christophe Grangé a-t-il réussi son pari ?
Ça fait trente ans que ça dure, depuis Le Vol des cigognes, en 1994 : Jean-Christophe Grangé domine le monde du polar, suivi par des lecteurs fidèles – ses trois derniers romans se sont tous vendus à plus de 100 000 exemplaires en grand format. Au meilleur de sa forme alors qu’il est entré dans la soixantaine, Grangé est capable de nous emmener dans le Berlin nazi (Les Promises, 2021), en Mai-68 (Rouge Karma, 2023) ou dans les années sida (Sans soleil, deux tomes parus en début d’année) avec le même talent. Avec Je suis né du diable, il s’aventure cet automne dans un genre inédit chez lui : l’écriture de soi. Le récit, saisissant, raconte comment il n’a pas connu son père – un fou dangereux qui, une fois privé de la garde de son fils, était capable d’enlever son ex-femme avec le projet de l’enterrer vivante… Sauvé de cet homme violent, le petit Jean-Christophe fut élevé par sa mère et sa grand-mère maternelle, grandissant heureux malgré un climat inquiétant.
Quand on connaît le mépris qu’a Grangé pour l’autofiction, on ne peut qu’être surpris de le voir marcher sur les plates-bandes de Christine Angot. Chez Albin Michel, où il nous reçoit, il en rigole lui-même : "Avant de m'atteler au Vol des cigognes, j’étais grand reporter, et mes reportages m’ont donné un bon matériau pour écrire des romans avec beaucoup de choses imprévues. Au début des années 1990, du côté de l’offre littéraire, l’autofiction et ce genre de bouquins, je ne comprenais absolument rien. Pour moi ça n’a aucun intérêt. J’ai fait mes classes, une...
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19/10 - Rachel Picard, la nouvelle égérie du rail trace sa voie : "Un projet fou, dîtes-vous ?..."
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Ces derniers temps, Rachel Picard ne sort jamais sans son mètre mesureur. En voyage, au boulot, au cinéma, au restaurant, elle mesure. La largeur des accoudoirs des sièges, l’épaisseur des coussins, l’espace entre deux fauteuils, la taille des tablettes… Elle mesure, soupèse, calcule et puis tranche. A la tête de Proxima, Rachel Picard ambitionne de concurrencer et grignoter quelques parts de marché à la SNCF sur le juteux marché du train à grande vitesse. Alors dans ce projet fou, rien ne doit ne doit être laissé au hasard, tant la compagnie ferroviaire nationale est en situation de quasi-monopole, les habitudes des voyageurs bien ancrées et les barrières à l’entrée nombreuses.
"Un projet fou, dites-vous ? Non, moi, je trouve qu’il est plutôt raisonnable. Et puis franchement, je ne me suis jamais posé la question de savoir si c’était raisonnable ou non", répond-elle au début de notre entretien dans un grand éclat de rire. Aussitôt, la partie gauche – analytique - de son cerveau reprend le contrôle et la patronne de...
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19/10 - Sébastien Lecornu et la réforme des retraites : pourquoi la crise politique est loin d’être terminée
Quelques lignes lâchées un samedi midi sur X et c’est peut-être tout un plan qui s’écroule comme un château de cartes. Suspendre la réforme des retraites en passant une lettre rectificative comme l’a suggéré le constitutionnaliste Benjamin Morel, difficile d’imaginer que les têtes bien faites qui phosphorent dans l’entourage du président n’y aient pas songé. "Cette troisième voie permettrait de compléter un projet de loi déjà déposé devant le Parlement, avant son examen par la première assemblée saisie", explique le professeur de droit public qui estime que cette option serait la plus susceptible d’aboutir à une suspension effective de la réforme. Faudrait-il encore que l’exécutif le veuille réellement.
Pour rappel, le gouvernement envisageait jusqu’à présent d’intégrer au budget de la sécurité sociale (PLFSS) un amendement qui suspendrait la réforme Borne. Une option privilégiée pour deux raisons officielles. Premièrement, entre sa préparation, son dépôt, son examen, et son vote, un texte de loi à part entière requerrait bien plus de temps qu’un PLFSS dont l’adoption doit advenir au plus tard le 31 décembre prochain. Deuxièmement, contrairement aux députés, l’exécutif n’est pas concerné par l’article 40 de la Constitution qui interdit aux parlementaires de formuler des amendements "qui auraient pour conséquence soit une diminution des ressources publiques soit la création ou l’aggravation d’une charge publique". Et une raison officieuse : ses chances d’aboutir à une suspension effective de la réforme sont proches de zéro.La...
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19/10 - Petits colis : cette règle incongrue qui avantage la Chine sur ses frais postaux
C’est la goutte de trop dans l’océan des petits colis. Ce 15 octobre, La Poste a signé un accord avec le géant chinois du commerce en ligne Temu, encadrant leur collaboration logistique. En apprenant la nouvelle, Antoine Vermorel-Marques a vu rouge, lui qui alerte depuis plusieurs années sur l’afflux de produits chinois à bas coût et ses conséquences sur la compétitivité européenne. Récemment, ce député LR de la cinquième circonscription de la Loire est tombé des nues en découvrant une subtilité technique : la Chine bénéficie d’un avantage sur ses envois postaux, hérité d’un complexe mécanisme international.
Ce système, dit des "frais terminaux", définit le niveau de la rémunération payée par le service postal du pays d’origine à celui du pays de destination pour assurer la livraison des colis sur les derniers kilomètres. Avec l’objectif de garantir des tarifs abordables aux pays moins développés en vue de faciliter leur accès aux marchés mondiaux.
Pour comprendre, il faut se rendre en Suisse, à Berne. Au détour du parc Kleine Schanze, un monument passe difficilement inaperçu : un globe entouré de cinq messagers transmettant une lettre. Cette statue est le symbole de l’Union Postale Universelle (UPU) – une organisation internationale créée en 1874 et aujourd’hui sous l’égide des Nations Unies. Quelque 250 employés travaillent à son siège, avec un budget de 75 millions de francs suisses. Son mandat ? Assurer le fonctionnement du réseau postal mondial et fixer les règles encadrant les échanges postaux. Celle des frais...
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19/10 - Au Moyen-Orient, la revanche diplomatique du Qatar après un été agité
Au Qatar, les missiles israéliens n’ont pas fait trembler tout le monde, ce 9 septembre. Pendant huit minutes pourtant, ce jour-là, les avions de chasse de Tsahal pilonnent le QG du Hamas à Doha, dans le quartier des ambassades. L’objectif : éliminer les derniers dirigeants en exil du groupe terroriste palestinien. Ironie de l’histoire, au même moment, un membre des familles d’otages israéliens se trouve de passage dans la capitale du Qatar.
Le matin, il s’entretient avec le Premier ministre qatari puis file à l’hôtel pour faire une sieste. Vers 16 heures, son téléphone surchauffe avec des appels venant d’Israël, mais il sonne dans le vide. Sa famille et ses proches, qui viennent de voir leur propre pays bombarder Doha, s’affolent et passent alors par les diplomates qataris pour le joindre. "A son réveil, il nous a fait beaucoup rire en nous disant que ce genre d’explosions étaient devenues tellement courantes à Tel-Aviv qu’elles ne le dérangeaient plus", sourit une source au Qatar, qui en profite pour taquiner le gouvernement israélien : "L’ironie est aussi que les familles d’otages nous ont davantage rencontrés que leur propre Premier ministre…"Un rôle central dans l’accord sur Gaza
Un mois plus tard, le 13 octobre, à Charm el-Cheikh. Des dirigeants du monde entier se réunissent en Egypte pour applaudir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la libération des derniers otages israéliens et participer à la tournée triomphale de Donald Trump dans la région. Sur la photo de famille, l’émir Al-Thani occupe...
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18/10 - Perturbateurs endocriniens : du bisphénol A retrouvé dans plusieurs tétines pour bébé
Du bisphénol A (BPA) dans des produits pour jeunes enfants. Cette substance, considérée comme un perturbateur endocrinien, a été détectée dans plusieurs tétines commercialisées en Europe, a révélé début septembre l’association de consommateurs dTest. L’étude, relayée par The Guardian, montre que 4 des 19 sucettes testées en laboratoire par cette organisation basée en République tchèque contenaient des traces de cette matière. En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) recommande de longue date une réduction à l’exposition du BPA.Une tétine au taux de BPA supérieur à celui autorisé
Au sein de l’Union européenne, les fabricants ne doivent pas dépasser le seuil de 10 microgrammes par kilogramme (µg/kg) de bisphénol A dans leurs tétines. L’objectif est d’éviter que cet élément "migre" vers l’organisme d’un être humain – la bouche des bébés étant en contact direct avec ces objets. Parmi tous les produits testés, une seule tétine dépasse ce seuil, selon cette enquête. Il s’agit d’un produit de la marque Curaprox, avec 19 µg/kg de BPA décelé. Cette tétine était pourtant vendue avec la promesse d’un article "sans bisphénol A".
Deux autres tétines, en dépit d’emballages vantant des produits "sans BPA" ou "en caoutchouc naturel", sont également épinglées par l’association tchèque, sans qu'elles ne dépassent pour autant le seuil limite de bisphénol A autorisé. L’une, fabriquée par l’entreprise française Vulli sous la marque Sophie la Girafe, concentre un taux de 3 µg/kg de...
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18/10 - Nucléaire iranien : de l’espoir à l’impasse, récit de dix ans d’implosion de l’accord de Vienne
Définitivement enterré. Le JCPoA (Joint comprehensive plan of action) – ou plus simplement l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien – expire ce samedi 18 octobre. Dix ans après sa signature en Autriche en 2015, l’héritage du texte, porteur d’espoir au moment de sa conclusion, est aujourd’hui réduit à peau de chagrin. Extrêmement fragilisé dès le premier mandat de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’accord apparaît aujourd’hui comme un vestige d’une diplomatie d’une autre époque. Comment le JCPoA est-il peu à peu tombé à l’eau ? Retour sur dix années d’un dossier tumultueux.Que prévoyait le JCPoA ?
En 2015, l’accord de Vienne a une ambition : empêcher l’Iran de développer une bombe nucléaire. À cette époque, les pays occidentaux s’inquiètent déjà de cette perspective. Cela fait alors plusieurs années que Téhéran laisse entrevoir des signes de ses velléités atomiques, tout en se défendant de vouloir accéder à l’arme suprême. La République islamique assure simplement mettre en place un programme atomique civil.
Au terme de douze ans de négociations, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne – trois pays européens réunis au sein du groupe dit "E3" – la Chine, la Russie et les États-Unis parviennent donc à trouver enfin un compromis avec l’Iran sur cette question ultrasensible du nucléaire. Un texte jugé à l'époque gagnant-gagnant. D’abord, avec des garanties de sécurité pour les puissances occidentales. "Avec cet accord, nous avons la possibilité de repousser pacifiquement une grave menace pour la sécurité régionale et...
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18/10 - Et si les extraterrestres s’étaient lassés de tenter de nous contacter : la théorie choc de Robin Corbet (Nasa)
"Deux possibilités existent : soit nous sommes seuls dans l’univers, soit nous ne le sommes pas. Les deux hypothèses sont tout aussi effrayantes". Cette phrase attribuée à l’écrivain de science-fiction Arthur C. Clarke, auteur notamment du célèbre 2001 : l’Odyssée de l’espace, résume l’une des principales énigmes de notre temps. Pourquoi diable, compte tenu des centaines de milliards de planètes que compte l’univers, aucune forme de vie intelligente n’a tenté de nous contacter ? Ou, pour reformuler le fameux "paradoxe de Fermi" : "s’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ?"
Cette question a hanté nombre de penseurs pendant des siècles. Depuis plusieurs décennies, le développement de la science nous permet de chercher dans le lointain cosmos des planètes habitables, et l’humanité tente de détecter des signaux sonores ou des signes de pollution autour d’un astre potentiellement habitable. Le 29 avril 2019, par exemple, une vibration insistante, répétitive, en provenance d’une autre planète émise pendant cinq heures. Shane Smith, du centre astronomique de l’université de Berkeley, en Californie, qui termine alors son stage de recherche au sein de l’équipe du Breakthrough listen - un projet visant à rechercher des preuves de communications extraterrestres intelligentes dans l’Univers - n’en revient pas. Cette bande très étroite du spectre radioélectrique captée est de 982 mégahertz, une fréquence qui n’est généralement pas utilisée dans les...
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18/10 - Face à Vladimir Poutine, Donald Trump lâche Volodymyr Zelensky sur les missiles Tomahawk
Volodymyr Zelensky n’a pas caché sa déception à l’issue de sa visite à la Maison-Blanche, vendredi soir. Venu rencontrer son homologue américain Donald Trump afin de le convaincre de livrer à l'Ukraine des missiles Tomahawk, il a vite déchanté. Après une longue conversation téléphonique jeudi 16 octobre avec Vladimir Poutine, le président américain a réorienté sa priorité : négocier un cessez-le-feu plutôt que muscler l’arsenal de Kiev.
"J’espère que nous pourrons mettre fin à la guerre sans avoir à penser aux Tomahawk", a lancé Trump face à son homologue ukrainien, évoquant un président russe désormais "prêt à un accord". Le message est clair : l’heure n'est pas à l’escalade. Et ce, malgré les efforts répétés de Kiev pour convaincre Washington que seule la pression militaire pouvait faire plier Moscou. "La rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été très intéressante et cordiale, mais je lui ai dit, comme je l'ai par ailleurs fortement suggéré au président Poutine, qu'il était temps d'arrêter la tuerie et de trouver un ACCORD", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. Donald Trump a même suggéré que les deux parties "s’arrêtent où elles sont", laissant à l’histoire le soin de trancher sur la victoire ou la défaite. "Respectez la ligne de front, où qu'elle se trouve, sinon cela deviendra trop compliqué", a-t-il jugé, face à des journalistes en Floride.
Donald Trump avait déjà exposé plus tôt sa réserve face à une potentielle livraison à l'Ukraine de ces missiles capables de frapper profondément en territoire...
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18/10 - Israël conditionne la réouverture de Rafah au retour des dépouilles d’otages retenues à Gaza
Le Hamas a restitué vendredi soir à Israël une nouvelle dépouille d'otage, s'engageant à rendre toutes les autres qu'il détient encore à Gaza conformément à l'accord de cessez-le-feu.
Aux termes de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre après deux ans d'une guerre ayant dévasté la bande de Gaza, le Hamas devait libérer tous les otages, vivants et morts, qu'il détenait encore, au plus tard le lundi 13 octobre à 09h00 GMT. Il a libéré dans les temps les 20 derniers otages vivants mais n'a restitué depuis lundi que dix dépouilles sur les 28 qu'il retenait.
18h39Israël conditionne la réouverture de Rafah au retour des dépouilles d'otages retenues à Gaza
Le poste-frontière de Rafah, entre Gaza et l'Egypte, restera fermé "jusqu'à nouvel ordre", a affirmé samedi le bureau du Premier ministre israélien, conditionnant sa réouverture à la remise des dépouilles d'otages encore retenues à Gaza par le Hamas.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu "a ordonné que le passage frontalier de Rafah reste fermé jusqu'à nouvel ordre", a indiqué son bureau dans un communiqué. "Sa réouverture sera envisagée en fonction de la manière dont le Hamas s'acquittera de ses obligations en matière de restitution des otages et des corps des défunts, et de mise en œuvre du cadre convenu", poursuit le texte.
Plus tôt samedi, l'ambassade de Palestine au Caire avait annoncé que le passage frontalier de Rafah entre Gaza et l'Egypte rouvrirait lundi afin de permettre aux Palestiniens vivant en Egypte de rentrer dans le territoire....
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18/10 - Taxation des héritages : comment se situe la France par rapport à ses voisins européens ?
En France, c’est une question inflammable. Mercredi 15 octobre, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a laissé entendre sa volonté de mettre en place une taxation plus importante des héritages. "Le truc qui vous tombe du ciel, à un moment ça suffit", a-t-elle taclé, sur le plateau de France 2. "On voit bien que la circulation des richesses de génération en génération ne se fait pas bien, et ça n’est pas sain." Preuve de la sensibilité de la problématique, ces propos ont provoqué des réactions de colère d’une partie des internautes sur les réseaux sociaux.
Jeudi, Yaël Braun-Pivet a donc tenu à nuancer sa position, comme exprimé dans un long post publié sur LinkedIn. "Entendons-nous bien, il est légitime et juste que les Françaises et les Français qui travaillent dur puissent offrir une vie digne à leurs enfants et à leurs petits-enfants", a-t-elle détaillé. Pour elle, l’objectif de sa sortie devant les caméras avait avant tout pour objectif de "remettre sur la table" le débat sur les "super-héritages", qui concernent les 0,1 % des Français les plus riches.La France impose beaucoup l’héritage par rapport à ses voisins
Taxer davantage les ultrariches : la proposition est dans l’air du temps. Au sein d’une classe politique morcelée, certaines personnalités, en particulier à gauche, poussent pour imposer davantage les plus fortunés, par exemple via la taxe Zucman ciblant les 1 800 foyers français qui concentrent un patrimoine de plus de 100 millions d’euros. Une autre proposition avancée serait...
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18/10 - "Ils sont obsédés par l’Europe" : à Bruges, l’influent collège qui forme les élites de Bruxelles
Joyau du riche passé bourguignon dans la plaine flamande, Bruges est une cité de canaux pittoresques, de façades à pignon et de ruelles pavées qui forment un décor mélancolique. Dans cette ville suspendue dans le temps se trouve un creuset méconnu : l’école qui, depuis trois générations, forge les élites appelées à édifier l’Europe. Chaque année depuis sa création, en 1949, par des hommes politiques visionnaires qui entendaient unir les Etats du vieux continent après le cataclysme de la Seconde Guerre mondiale, le Collège d’Europe accueille quelque 300 étudiants autour de cette ambition humaniste. "On ne vient pas ici juste pour étudier et trouver un emploi, explique Federica Mogherini, la rectrice. On vient ici parce qu’on est passionné par l’intégration européenne et qu’on veut y contribuer".
Ceux qui arrivent chaque année au début septembre, âgés en moyenne de 25 ans, ont déjà derrière eux au moins un master, ainsi qu’un processus de sélection exigeant. Pendant 10 mois, jusqu’en juin, ils vont compléter leur formation par des études dans une des filières proposées par l’école : droit européen, très cotée dans les milieux juridiques spécialisés, mais aussi économie, relations internationales ou sciences politiques. Ils ne vont pas seulement étudier : ils vont aussi habiter ensemble dans l’une des huit résidences réparties dans la ville, prendre leurs repas à la cantine commune, se frotter aux us et coutumes des autres nationalités, s’amuser en buvant des bières locales et discuter à profusion de leurs rêves européens. A...
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18/10 - L’exposition à voir : Bernard Piffaretti, l’art de la duplication
Une toile scindée en deux parties égales par un trait épais. D’un côté, la création d’un motif ; de l’autre, la reproduction, sans calque ni procédé mécanique, du geste initial. C’est le système Piffaretti, un dispositif qu’il appelle "métapeinture" initié par le peintre originaire de Saint-Etienne dans les années 1970 puis formalisé au mitan de la décennie 1980. On peut en découvrir aujourd’hui la portée à deux heures de Paris, au Luxembourg, où la Galerie Ceysson & Bénétière offre un panorama XXL de ce singulier corpus à travers 70 tableaux élaborés au cours des quarante dernières années. L’exposition, orchestrée avec Clémence Boisanté, la directrice du lieu, s’appréhende en compagnie de l’artiste, qui revient sur la genèse de ce protocole du dédoublement : "Mon travail s’est construit sur une réflexion sur l’histoire de l’art, des artistes et surtout du tableau. La première partie se trouve à gauche ou à droite, c’est variable, ce qui amène le spectateur à questionner l’origine du tableau".
Face aux œuvres de Bernard Piffaretti, c’est en effet l’interrogation qui se pose : est-ce à gauche ou à droite de l’axe central que s’est constituée la première étape, celle qui a vu le peintre agir librement ? "Il y a toujours cette question centrale dans l’art : quand commence-t-on un tableau, quand le termine-t-on ? Pour moi, il s’agit de mettre en chantier toutes les situations picturales existantes et de ne pas en privilégier une plutôt qu’une autre. Les ruptures de format, de situation picturale, de couleur, font que les tableaux...
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18/10 - Tensions commerciales : Pékin et Washington s’accordent sur de nouvelles négociations
Le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, a annoncé vendredi une rencontre avec le Vice-premier ministre chinois He Lifeng, en charge du commerce, la semaine prochaine pour préparer ces négociations, Pékin se disant prêt samedi à les entamer "dès que possible". Les tensions commerciales entre les deux premières économies mondiales sont remontées d'un cran depuis une semaine, après l'annonce par Pékin d'un renforcement des contrôles sur les exportations de terres rares et les technologies nécessaires à leur raffinage.
L'annonce chinoise a été vivement critiquée par le président américain Donald Trump, qui a annoncé dans la foulée sa volonté d'ajouter en représailles 100% de droits de douane sur les produits chinois, qui viendraient s'ajouter aux 30% minimum appliqués jusqu'ici. Il a également menacé de ne pas rencontrer son homologue chinois, Xi Jinping, comme prévu lors du prochain sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec).
Un appel entre le principal négociateur commercial chinois, He Lifeng, et le secrétaire au Trésor américain, a donné lieu à des échanges "francs, approfondis et constructifs", a indiqué l'agence Chine Nouvelle samedi. Scott Bessent a de son côté évoqué des discussions "franches et détaillées" sur X, annonçant une rencontre en personne "la semaine prochaine pour poursuivre (les) discussions". M. Bessent avait précédemment accusé la Chine de chercher à nuire au reste du monde en renforçant les restrictions sur les terres rares, qui sont essentielles à de nombreux secteurs...
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18/10 - Xavier Jaravel, l’économiste qui veut relever le niveau des élèves
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Son ouvrage, au titre aussi original qu’intrigant, avait frappé les esprits. En 2023, Xavier Jaravel, professeur à la London School of Economics, publiait Marie Curie habite dans le Morbihan (Seuil) dans lequel il démontrait à quel point le poids des inégalités de genre et territoriales dans l’éducation pèse sur la croissance. Deux ans après, la situation a-t-elle évolué ? "Il y a quelques signaux faibles. Par exemple, le secrétariat général pour l’investissement, chargé du plan France 2030, subventionne des initiatives destinées à susciter des vocations dans le monde de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Mais il faudrait aller beaucoup plus loin", répond Xavier Jaravel, salué pour ses travaux et ses capacités d’analyse. En 2021, ce dernier, alors âgé de 32 ans, reçoit le prix du meilleur jeune économiste décerné par Le Monde et le Cercle des économistes. En mars 2025, il devient président délégué du Conseil d’analyse économique (CAE). Le rôle de cette instance en matière d’éducation : établir des diagnostics qui...
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18/10 - A quelques jours de la présentation du budget 2026, S&P dégrade la note de la France
L'une des plus grandes agences de notation a adressé un avertissement au nouveau gouvernement Lecornu en dégradant la note de la France vendredi, invoquant une incertitude "élevée" sur les finances publiques en dépit de la présentation d'un budget pour 2026. Moins d'une semaine après la formation de la nouvelle équipe gouvernementale et trois jours après la publication d'un projet de loi de finances (PLF) pour l'année prochaine, S&P Global Ratings a annoncé abaisser d'un cran sa note de la France à A+. "Malgré la présentation cette semaine du projet de budget 2026, l'incertitude sur les finances publiques françaises demeure élevée", a affirmé l'agence, qui figure parmi les trois plus influentes avec Moody's et Fitch.
Réagissant ce samedi matin à cette deuxième dégradation par S&P (anciennement Standard & Poors) en un an et demi, le ministre de l'Economie Roland Lescure a dit "(prendre) acte" de cette décision. Pour lui, il s’agit d’un "appel à la lucidité, la responsabilité", mais surtout un "appel au sérieux", a-t-il estimé au micro de Franceinfo. "C’est la troisième (dégradation) en un an (...) On ne peut pas ignorer ce nuage. Au fond, c’est un nuage qui s’ajoute à un bulletin météo déjà assez gris", a-t-il poursuivi.Un appel à la "responsabilité collective"
"Le gouvernement confirme sa détermination à tenir l'objectif de déficit de 5,4 % du PIB pour 2025", a ajouté son ministère dans une déclaration transmise à l'AFP. Selon S&P, même si cet "objectif de déficit public de 5,4 % du PIB en 2025...
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18/10 - Chimpanzé, banane… Ces mots de la langue française venus de très, très loin
On le sait : la langue française doit beaucoup au latin et au grec. On le sait aussi : les deux langues auxquelles elle a le plus emprunté sont, dans cet ordre, l’anglais et l’italien. On le sait moins : elle a également puisé dans dets lexiques bien plus exotiques.
Ainsi, l’Afrique nous a offert plusieurs noms d’animaux, du chimpanzé au gnou en passant par l’okapi. Nous lui devons également la banane, dénommée au XIIIe siècle "pomme de paradis", tant son goût était jugé extraordinaire ("pomme" avait alors le sens général de fruit).
Poursuivons notre mini-tour du monde par les langues polynésiennes, où nous avons adopté paréo, tabou, tatouer et vahiné, tandis que boomerang, kangourou et koala nous arrivent d’Australie et de Nouvelle-Zélande.
En Asie, le japonais nous a donné bonsaï, judo, bonze, hara-kiri, kamikaze et karaoké ; le mandarin, litchi, thé ou wok. La sarbacane, quant à elle, nous vient du malais, et ce à l’issue d’un singulier voyage. Voyez plutôt : le terme local, sumpitan, a d’abord transité par le persan, l’arabe et le castillan, où il a pris la forme cerbatana. Il a ensuite traversé les Pyrénées, où il s’est mué en sarbatane, avant de devenir notre sarbacane, sans doute par association d’idées entre cette petite arme semblable à un bâton et une canne. Le tibétain, de son côté, nous a transmis le polo (de pulu, balle) et le lama. Mais attention ! Dans ce dernier cas, il s’agit de "l’homme supérieur" et non de l’animal homonyme, dont le nom est pour sa part issu du quechua.
Très habile transition pour...
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18/10 - Vins naturels : comment enfin s’y retrouver dans la jungle du marketing
"D’une façon générale, si on veut servir la justice et cette part de vérité qui est la nôtre, on ne doit pas juger d’une doctrine par ses sous-produits, mais par ses sommets", écrivait un jour Albert Camus à Francis Ponge. Ceux qui n’aiment pas le vin naturel, ni le mot, ni la chose, ne veulent pas l’entendre. De leur quête fiévreuse du "déviant", ils arrivent toujours à rapporter un flacon trouble, douteux, capable de transformer le plus ardent amoureux des vins vivants en buveur de vins vitrifiés par la fameuse "flash-pasteurisation", qu’on applique désormais aux vins "sans sulfites ajoutés" de la grande distribution comme au lait UHT. Pour parler sérieusement des vins naturels, Eric Conan a écarté les sous-produits – sans avoir jamais nié qu’il en existait, dès l’époque où il rendait compte de l’émergence d’un mouvement "fait d’individualités, avec de fortes personnalités" dans L’Express –, pour s’entretenir avec deux hommes dont notre époque est avare : de parfaits vignerons.
En 1981, Jean Foillard avait 23 ans lorsqu’il a repris le domaine familial, à Villié-Morgon, dans les monts du Beaujolais, au nord de Lyon. Il n’était jamais allé au lycée viticole. "Tant mieux, j’ai échappé aux bêtises qu’on apprenait alors à l’école !" Héritier de 14 générations d’artisans-vignerons, Jean-François Ganevat en avait lui aussi beaucoup plus appris dans les vignes que dans les livres, lorsqu’il a retrouvé la combe de Rotalier, au sud du Jura, après de longues années passées à Chassagne-Montrachet à assimiler la rigueur qu’exige la...
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18/10 - Quatre "visionnaires" qui pensent le monde de demain : notre série de podcasts
Vote radical, repli sur soi, désinformation… Alors que nos sociétés paraissent de plus en plus divisées, et que les innovations comme l’intelligence artificielle peuvent être sources d’inquiétude, L’Express a choisi de sortir de cette vision pessimiste. Place aux "visionnaires" : des entrepreneurs et militaires, intellectuels, scientifiques et militants qui révolutionnent déjà le monde de demain.
Cette semaine, La Loupe brosse le portrait de quatre d’entre eux. Des combats féministes en Iran à la recherche sur les maladies génétiques ou sur l’intelligence artificielle aux Etats-Unis, en passant par la vie de la cheffe des services secrets britanniques, cette série vous offre un peu d’inspiration.Episode 1 : Narges Mohammadi, la voix de l’Iran
En 2023, le prix Nobel de la Paix est décerné à cette illustre opposante au régime des mollahs. Pour mieux saisir les luttes féministes en Iran aujourd’hui, on vous retrace son long parcours depuis les années 1990.Episode 2 : David Liu et la révolution génétique
Professeur de biologie moléculaire à Harvard dès l’âge de 26 ans, détenteur de quelques 110 brevets et, surtout, inventeur de "l’édition" de l’ADN : voici le portrait de David Liu, précurseur dans la recherche sur les maladies génétiques.Episode 3 : Sasha Luccioni, la chercheuse qui concilie IA et climat
La révolution de l’intelligence artificielle est en marche, et avec elle des besoins toujours croissants en énergie et en données. Dans le monde de la tech, où peu de chercheurs s’emparent de ces enjeux, une voix...
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18/10 - Tchéquie, Pologne… Le climat, nouvelle victime du populisme européen
Le populisme nuit au climat. A travers l’Europe, l’essor des partis nationalistes et eurosceptiques s’accompagne d’un rejet croissant des politiques visant à enrayer le réchauffement de la planète. Dernier exemple en date, le parti Automobilistes ensemble, qui vient de faire élire 13 députés au parlement de la République tchèque, se pose en force d’appoint indispensable à l’entrepreneur populiste Andrej Babis, arrivé en tête du scrutin le 4 octobre, pour former un gouvernement.
Créé en 2022 à Prague, avec pour seul programme à l’époque la lutte contre les pistes cyclables, Automobilistes ensemble est devenu en à peine trois ans un parti qui compte au pays de Skoda. Il revendique aujourd’hui quatre postes de ministres. Son homme fort, le député européen Filip Turek, pressenti pour les Affaires étrangères, est pourtant peu recommandable. Dévoilés ces derniers jours, de vieux posts sur les réseaux sociaux témoignent des affinités néonazies de cet ancien coureur automobile de F4.Retour de bâton environnemental
Cela ne semble pas effrayer ses électeurs. En Tchéquie comme ailleurs en Europe, le retour de bâton contre les réglementations vertes s’appuie sur un public surtout masculin, jeune et provincial, rétif à l’évolution des valeurs. La France en a fait l’expérience dès 2019 avec la révolte des gilets jaunes contre le projet de taxe carbone. Depuis, l’inquiétude s’est répandue. On l’a vu dans les mobilisations contre les zones à faible émission, contre les éoliennes ou contre les fermes de panneaux solaires. On l’a vu...
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18/10 - Pourquoi il faut relire "Alice au pays des merveilles" en 2025
Difficile de ne pas avoir été traumatisé, enfant, par Alice au pays des merveilles, la version de 1951. Psychédélique et anxiogène, ce Disney n’est pas comme les autres. On a revu le dessin animé pour les besoins de cet article, et on déconseille de le regarder les jours de grippe, à moins de vouloir aller plus loin dans le délire dû à la fièvre. Bien que très étrange, l’histoire de Lewis Carroll continue de bénéficier d’une stupéfiante postérité. En 2010, Tim Burton en avait réalisé une nouvelle adaptation, avec notamment Johnny Depp dans le rôle du Chapelier. Malgré son côté kitsch carrément indigeste, le film avait fait un carton sur les cinq continents (4,5 millions d’entrées en France, plus de 1 milliard de dollars de recettes à travers le monde). A l’heure où nous tapons ces lignes, Alice au pays des merveilles existe dans 174 langues et dialectes différents. C’est dire son universalité, laquelle n’allait pourtant pas de soi quand on revisite l’histoire de ce livre inclassable…
Comme le rappelle Philippe Jaworski dans la préface de sa nouvelle édition Pléiade de Lewis Carroll, tout commence en 1862. Charles Lutwidge Dodgson (le vrai nom de Lewis Carroll), alors âgé de 30 ans, est photographe amateur et professeur de mathématiques à Christ Church College, à Oxford. Un jour de juillet, il fait un tour de barque avec Lorina, Alice et Edith, les trois filles de Henry George Liddell, le doyen de l’université où il enseigne. Le soir même, la petite Alice, qui pose souvent pour Carroll, lui demande de mettre par écrit...
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18/10 - TBPN, le podcast tech qui captive la Silicon Valley, par Robin Rivaton
Une nouvelle grammaire s’impose dans les médias : partir d’une niche très ciblée, produire sans relâche et séduire l’algorithme. Né fin 2024, le talk-show tech TBPN, qui fait sensation dans la Silicon Valley, en est l’exemple parfait. Satiriquement baptisé Technology Business Programming Network, ce programme de trois heures, coanimé par deux initiés du secteur - John Coogan, 36 ans, et Jordi Hays, 29 ans - est diffusé en direct du lundi au vendredi, de 11 heures à 14 heures en Californie.
Signe d’une industrialisation accélérée, TBPN s’est doté d’un président chevronné, Dylan Abruscato, pour structurer sa monétisation, avec l’objectif de tripler son chiffre d’affaires, essentiellement publicitaire, de 5 à 15 millions de dollars d’ici 2026. Le tout avec seulement dix salariés. Le show reprend les codes d’ESPN, la chaîne de sport américaine, mais appliqués à la tech : comparaisons entre les recrutements des géants de l’IA et les drafts du basket ou du football américain, ou décryptage du changement de photo de profil d’Ilya Sutskever, cofondateur d’OpenAI, sur X.Les patrons d’Oracle et d’Uber en sont fans
Un bandeau façon Bloomberg en bas de l’écran affiche en temps réel les cotes du marché prédictif Polymarket pour divers événements tech - par exemple, la probabilité que Tesla lance ses robotaxis en Californie avant 2026. En septembre, TBPN était diffusé en direct depuis la conférence annuelle des développeurs de Meta, sur le campus de Menlo Park, avant de retransmettre une interview de Mark Zuckerberg après son...
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18/10 - La charge de Manuel Valls, congédié du gouvernement : "J’ai été victime de la petitesse et du cynisme"
Ils regardent l'horloge tourner. Dans une salle bondée de la résidence du Haut-Commissaire, à Nouméa, élus et représentants calédoniens s'impatientent. Ce 14 octobre, ils sont réunis en visioconférence avec la nouvelle ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou. Tous sont inquiets - elle vient juste d'être nommée. Beaucoup s'agacent - elle a déjà une demi-heure de retard. "La pauvre, elle débarque, souffle une participante à la réunion. En plus, la visio ne marchait pas. A chaque fois qu'elle parlait, on ne comprenait rien. On se serait cru dans une cathédrale. Ou dans une scène de sabotage".
Très vite, Naïma Moutchou part en conseil des ministres. Les acteurs économiques, qui n'ont pas pu s'exprimer, menacent de quitter la réunion. "On a réussi à les retenir, mais ils étaient un peu fâchés", raconte l'indépendantiste Victor Tutugoro, président de l'Union progressiste en Mélanésie. Ce "comité de pilotage", destiné à dessiner l'avenir du territoire, commence bien mal. "Rien que du temps perdu", peste un élu.
Quelques heures plus tard, à la tribune de l'Assemblée nationale, le Premier ministre Sébastien Lecornu a pourtant insisté sur "l'urgence" de la situation. Elle est double. Economique : le territoire s'enlise dans la crise depuis les émeutes de mai 2024. Institutionnelle : le Parlement doit vite se pencher sur le projet de loi constitutionnelle "portant sur la création et l'organisation de l'Etat de la Nouvelle-Calédonie". "Le gouvernement proposera d'adopter ce texte avant la fin de l'année, afin que les...
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17/10 - Michelle Bolsonaro n’exclut pas d’être candidate à la présidentielle en 2026
Michelle Bolsonaro va-t-elle reprendre le flambeau de son mari Jair, l'ex-président brésilien d'extrême droite inéligible et condamné à une lourde peine de prison ? Michelle Bolsonaro n'exclut pas d'être candidate à sa place à la présidentielle brésilienne en 2026, a-t-elle affirmé lors d'un entretien à l'AFP. "Toute décision concernant d'éventuelles candidatures passera par un débat approfondi avec mon mari (NDLR : Jair Bolsonaro) et sera le fruit de prières pour discerner la mission que Dieu voudra éventuellement me confier", a déclaré l'ancienne Première dame de 43 ans.
Fervente chrétienne évangélique, Michelle Bolsonaro, 43 ans, fait partie des personnalités pressenties pour représenter le camp conservateur dans les urnes l'an prochain, au même titre que le puissant gouverneur de l'Etat de Sao Paulo, Tarcisio de Freitas.
Assigné à résidence depuis début août et condamné à 27 ans de prison en septembre pour tentative de coup d'Etat, Jair Bolsonaro, 70 ans, ne pourra pas rééditer son duel du scrutin de 2022 face à Luiz Inacio Lula da Silva, son successeur et probable candidat de la gauche. Mais "il est et restera le plus grand leader de la droite au Brésil", martèle son épouse, qui déplore des tentatives d'"imposer (à son mari) la désignation anticipée de candidats" à sa succession. Également pressentie pour être candidate à la vice-présidence ou au Sénat, Michelle Bolsonaro affirme qu'il est encore "trop tôt" pour parler des élections de 2026.Le féminisme "s'est dénaturé"
Troisième épouse...
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17/10 - Ventes de livres : aux racines du phénomène Philippe de Villiers
En tant qu’auteur, Philippe de Villiers n’est pas né de la dernière pluie. En 1989, alors âgé de 40 ans, le député et président du conseil général de la Vendée publie chez Albin Michel un premier livre au titre déjà évocateur : Lettre ouverte aux coupeurs de tête et aux menteurs du Bicentenaire. Suivent dans les années 1990 des essais contre le traité de Maastricht, un Dictionnaire du politiquement correct à la française et d’autres textes aux titres alambiqués, comme La Société de connivence, ou comment faire avaler des serpents à sonnette. Les années 2000 sont moins prolifiques pour l’homme du Puy du Fou, encore qu’on note Les Turqueries du grand mamamouchi (un pamphlet contre Chirac) ou Les Mosquées de Roissy, dont le bandeau annonce de "nouvelles révélations sur l’islamisme en France".
Au début des années 2010, toujours homme politique (en tant que président du Mouvement pour la France), Philippe de Villiers se spécialise dans la réécriture du roman national avec des biographies de Charette, saint Louis et Jeanne d’Arc (environ 25 000 exemplaires en grand format pour chacun de ces livres). Jusque-là, bien que déjà identifié par le grand public, il n’aura été qu’une incarnation désuète d’un souverainisme que l’on pensait cantonné à une niche.Un livre vendu à 250 000 exemplaires
C’est en 2015 que, libéré de son mandat de député européen, Philippe de Villiers explose véritablement comme écrivain avec Le Moment est venu de dire ce que j’ai vu, qui s’arrache à 250 000 exemplaires. Eric Zemmour est alors la star de ce...
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17/10 - Le Venezuela sur le pied de guerre : "Donald Trump n’est pas la solution miracle"
Le Venezuela est sur le pied de guerre. Alors que l’administration Trump a autorisé, jeudi 16 octobre, des opérations clandestines de la CIA contre le régime de Caracas et que le Pentagone a mené, ces dernières semaines, plusieurs frappes en mer des Caraïbes sur des bateaux, tuant 27 narcotrafiquants présumés, la pression est maximale sur le président Nicolás Maduro. Sept navires de guerre américains ont été déployés depuis le mois d’août dans la zone, dont un dans le golfe du Mexique. Le 16 octobre, Caracas a renforcé sa présence militaire dans les Etats frontaliers avec la Colombie, dans le cadre de manœuvres impliquant près de 17 000 soldats. Une tension croissante, marquée par deux interrogations essentielles qui préoccupent l’ensemble de la région : les Etats-Unis envisagent-ils des frappes sur le territoire vénézuélien ? Sur ce sujet, le locataire de la Maison-Blanche entretient le doute : "Nous regardons du côté de la terre ferme à présent, car nous contrôlons très bien la mer…". Envisage-t-il par la même occasion de renverser son ennemi juré en Amérique latine ? "C’est une question ridicule qu’on me pose là. Enfin, ce n’est pas vraiment une question ridicule, mais ne serait-ce pas ridicule de ma part d’y répondre ?". Officiellement, Washington accuse le président vénézuélien et de son gouvernement de diriger une vaste organisation de trafic de drogue vers les Etats-Unis - un thème qui a d’ailleurs constitué l’un des arguments de campagne du candidat républicain. En parallèle, les cercles du pouvoir...
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17/10 - Guerre en Ukraine : "Si les générateurs de la centrale nucléaire de Zaporijia venaient à tomber en panne..."
Les semaines passent et la centrale nucléaire de Zaporijia, considérée comme la plus grande d’Europe, reste privée d’électricité. Depuis l’invasion russe, sa situation n’a cessé de se détériorer. Avant 2022, elle pouvait compter sur une dizaine de lignes électriques externes. Mais ces derniers mois, la centrale ne dépendait plus que d’une seule ligne électrique externe de 750 kilovolts. Or celle-ci a été coupée à 16h56 heure locale le 23 septembre dernier, selon la direction de la centrale mise en place par la Russie et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’incident aurait eu lieu à environ 1,5 kilomètre du site en raison d’actions militaires. Quelles sont les conséquences possibles pour le refroidissement des réacteurs ? La Russie doit-elle être sanctionnée davantage pour son comportement sur place ? L’Express fait le point avec Dmitry Gorchakov, expert en nucléaire et conseiller de l’ONG Bellona.
L’Express : La centrale est-elle toujours privée d’électricité ? Les risques de voir un incident grave se produire sont-ils élevés ?
Dmitry Gorchakov : En effet, depuis le 23 septembre, la centrale est toujours [NDLR : au 16 octobre] déconnectée du réseau électrique externe. Elle continue d’être alimentée en électricité par des générateurs diesel, et cette situation peut durer assez longtemps. Cependant, si les générateurs venaient à tomber en panne, les systèmes de refroidissement cesseraient de fonctionner et le combustible commencerait à chauffer. Étant donné que tous les réacteurs sont à l’arrêt depuis...
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17/10 - Quand les boutiques Iris Galerie inventent une pseudoscience pour booster leurs ventes
"Hirondelle", "été", "aurore", "bambou"… Connaissez-vous votre signe iridologique ? Savez-vous ce qu’il dit de vous, de votre personnalité, de vos forces et de vos faiblesses ? Si la réponse est non, vous avez peut-être raté une des dernières croyances à la mode sur Internet. Selon cette tendance, la forme de la rétine contiendrait des informations déterminantes sur notre personnalité. Une sorte d’astrologie de l’œil, où ce n’est pas la position des planètes qui compte, mais la texture de l’iris.
A entendre les influenceurs qui se sont mis à parler de ce phénomène ces dernières semaines, il y aurait dans l’œil des marqueurs pouvant prédire nos "réactions", nos "dynamiques relationnelles", ou encore nos "compatibilités" avec les autres. Les "signes iridologiques" seraient clés pour comprendre le comportement et de la psyché. Mieux : ils seraient issus d’un savoir "ancestral", que l’on se partagerait entre connaisseurs depuis la nuit des temps, au même titre que la lecture des lignes de la main, ou le tirage de cartes…Une pratique "ancestrale"… apparue sur les réseaux sociaux
Une croyance vieille de cinq millénaires, vraiment ? Une rapide enquête en ligne permet de se rendre compte que les créateurs de contenu qui ont lancé cette mode se sont mis à en parler à peu près au même moment, et plutôt autour de juillet 2025, soit très récemment. Etonnant, pour une pratique qui se voudrait traditionnelle. Plus étrange encore : sur Internet, aucun liens hypertextes, ni même commentaires de blog, n’évoque cette discipline...
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17/10 - La Chine confirme l’éviction du numéro 3 des armées pour corruption
Le ministère chinois de la Défense a indiqué vendredi que des enquêtes pour corruption avaient été lancées contre le numéro trois des armées, le général He Weidong, ainsi que huit autres responsables militaires de haut rang. Le général He Weidong et les huit autres hommes sont les derniers en date à être rattrapés par la vaste campagne anticorruption lancée par le président Xi Jinping dans les milieux civils et militaires.
Le général He Weidong, jusqu'alors vice-président de la Commission militaire centrale (CMC), n'a plus été vu en public depuis plusieurs mois, une absence qui avait suscité les spéculations.
La CMC est l'organe de commandement militaire suprême de l'appareil chinois. Sa position de vice-président de la CMC faisait du général He Weidong le troisième plus haut responsable des armées, le premier étant le chef de l'Etat Xi Jinping.Neuf officiers supérieurs expulsés de l'armée
Le général He Weidong était absent de la grande parade militaire donnée le 3 septembre à Pékin pour célébrer la victoire contre le Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a 80 ans. Le Financial Times avait rapporté en avril qu'il avait été arrêté et démis de ses fonctions de vice-président de la CMC. C'est la première fois que le pouvoir confirme officiellement sa disgrâce, sans donner aucune information sur une éventuelle détention.
Les neuf officiers supérieurs ont été expulsés de l'armée, a indiqué dans un communiqué un porte-parole du ministère de la Défense, Zhang Xiaogang. He Weidong et sept autres, membres par...
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17/10 - Les cyberattaques russes contre les pays de l’Otan se multiplient, alerte un géant de l’informatique
C’est une autre guerre que mène à bas bruit Moscou contre les pays de l’Otan. Selon le fabricant de logiciel Microsoft, au cours de l’année dernière, la Russie a intensifié de 25 % ses attaques contre des Etats membres de l’Alliance atlantique, peut-on lire dans un rapport annuel sur la cybersécurité. L’entreprise informatique constate que, parmi les dix pays les plus ciblés par les hackers russes, neuf font partie de l’Otan, le 10e étant l’Ukraine.
Les principales cibles sont les plateformes des autorités, les universités et organismes de recherche, les think tanks ainsi que les ONG. Les Etats-Unis sont le pays le plus victime d’attaques (20 %), suivis par le Royaume-Uni (12 %) et l’Ukraine (11 %).
Quel est le but recherché ? La Russie mène actuellement une "guerre hybride", combinant à la fois l’offensive militaire directe contre l’Ukraine, avec une série d’attaques non conventionnelles contre des membres de l’Otan : attaques de drone, sabotage, et aussi… cyberattaques, alertent plusieurs observateurs.
"C’est une guerre d’un autre genre mais l’hostilité, les cyberattaques, les attaques physiques, le travail de renseignement sont considérables", prévenait le mois passé Eliza Manningham-Buller, ancienne dirigeante des renseignements britanniques, le MI5, selon Skynews.
Amy Hogan-Burney, vice-présidente chargée de la cybersécurité chez Microsoft, a pour sa part indiqué à The Guardian s’attendre à ce que la Russie "poursuive ses activités dans de nombreuses zones relevant de l’Otan" à l’avenir.Réseaux...
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17/10 - Rotary Club, les dessous d’un soft power culturel : "Ils ont des réseaux très puissants"
Il faut une part d’audace, et beaucoup de talent. Début décembre 2022, Enzo Phéron, à l’époque âgé de 19 ans, s’installe dans une salle feutrée du musée des Beaux-Arts de Caen, pour jouer l’une de ses compositions au piano devant un public de 250 personnes. Sans aucun diplôme du Conservatoire et sans jamais avoir terminé ses cours de solfège, le jeune homme fait sensation, et gagne le premier prix du concours Piano Création dans sa catégorie. "Nous avons tous été impressionnés. C’est exactement le genre de profil que nous recherchions", confie Jean-Pierre Pillon, fondateur du concours et membre du Rotary Club depuis vingt ans. Un choix dans la plus pure tradition de cette association créée il y a plus d’un siècle aux Etats-Unis, initialement pour promouvoir la solidarité entre hommes d’affaires.
Enzo Phéron assure que sa participation au concours, en 2022 puis en 2024, lui a ainsi permis de "faire tomber toutes ses barrières", d’élargir son réseau et sa communauté sur les réseaux sociaux, où il comptabilise désormais près de 90 000 abonnés. En 2026, il sortira son premier EP, où figurera l’un des morceaux présentés à Caen. Un cercle vertueux permis par le Rotary, symbole parmi d’autres du soft power culturel que l’association a su imposer partout en France depuis 1921.
À l’image du concours Piano Création, les quelque mille Rotary clubs éparpillés partout sur le territoire rivalisent d’initiatives culturelles pour promouvoir de jeunes artistes, artisans ou auteurs francophones, profitant de la force de frappe de...
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17/10 - A Gaza, la paix menacée par la question de la restitution des corps des otages
Lundi 13 octobre, l’heure était à l’euphorie en Israël. Après 738 jours de captivité, les 20 derniers otages vivants étaient libérés par le Hamas. Puis, le décompte macabre des dépouilles a débuté. Conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu conclu avec l'Etat hébreu - sur la base du plan de Donald Trump - le mouvement islamiste devait remettre tous les otages encore détenus à Gaza, vivants ou morts, dans les 72 heures suivant la cessation des hostilités, soit au plus tard lundi à 9 heures. Sur les 28 dépouilles encore retenues à Gaza, seulement neuf ont été restituées à ce jour. Alors que les familles d’otages intensifient les pressions sur le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, Israël menace de reprendre la guerre.
Jeudi 17 octobre, Benyamin Netanyahou s’est à nouveau dit "déterminé" à ramener "tous les otages", lors de la commémoration officielle de l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023. Le dirigeant est sous la pression du Forum des Familles d’Otages et de Disparus, qui a déclaré dans un communiqué publié jeudi que "l’accord ne peut continuer à être appliqué sans que le Hamas ne restitue tous les otages". Une prise de position inédite de la part de ce mouvement qui appelait jusqu’à présent à un arrêt des hostilités mais dont les déclarations font écho à celles de l’Etat hébreu, qui accuse le Hamas de violer l’accord de cessez-le-feu.La livraison d’aide humanitaire menacée
Mercredi soir, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, s'est de fait montré menaçant à l'égard du...
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17/10 - Gaza : l’UE envisage d’aider au désarmement du Hamas
Une semaine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, dans le cadre de l’accord basé sur le plan de Donald Trump pour la paix à Gaza, le mouvement palestinien s’est engagé ce vendredi 17 octobre à rendre à l’Etat hébreu tous les corps des otages. Seules neuf dépouilles sur 28 ont été restituées jusqu’ici, provoquant la colère en Israël, le ministère israélien de la Défense menaçant de reprendre les combats.
Les infos à retenir
⇒ "Il faudra du temps" pour remédier à la famine à Gaza, dit l'ONU
⇒ Le Hamas s’engage à rendre à Israël tous les corps d’otages
⇒ L'UE envisage d'aider au désarmement du HamasL'UE envisage d'aider au désarmement du Hamas
L'Union européenne (UE) envisage de fournir des financements et son expertise pour aider à désarmer le Hamas, dans le cadre du plan de paix pour Gaza du président Donald Trump, selon un document consulté vendredi par l'AFP. Selon ce document préparé par le service diplomatique de l'UE, les États membres devraient "évaluer et explorer les moyens de financer et de fournir une expertise pour le désarmement" à Gaza.
Les 27 discutent du rôle qu'il pourrait jouer après que l'UE a été mise sur la touche lors des négociations ayant abouti à un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. La première phase de cet accord a permis un arrêt des combats, après deux années de guerre entre Israël et l'organisation palestinienne.
Selon le plan en 20 points de Trump pour Gaza, les prochaines phases de la trêve devraient inclure...
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17/10 - Présidentielle anticipée : la très dangereuse idée d’Edouard Philippe, par Christophe Alonso
L’hypothèse d’une démission présidentielle, longtemps cantonnée aux spéculations, a pris un relief particulier en étant évoquée par Édouard Philippe, le premier Premier ministre d’Emmanuel Macron. Très récemment, le maire du Havre a plaidé en faveur d’une sortie de crise institutionnelle à la fois ordonnée et digne, reposant sur une démission anticipée mais maîtrisée du président de la République. Sans jamais évoquer une destitution, il considère que le chef de l’État, affaibli par ses propres choix politiques, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, doit assumer sa responsabilité pour restaurer l’autorité de l’État. L’idée convoquée repose sur le fait que la démission ne serait pas un acte de faiblesse, mais un geste d’honneur et de respect envers les institutions et les Français, à l’image du général de Gaulle. Ce faisant, l’ancien Premier ministre insiste sur la nécessité de préserver la continuité constitutionnelle : un budget adopté avant tout départ du président garantirait la stabilité de l’État et éviterait toute crise institutionnelle majeure.
Si la crise politique actuelle alimente certaines ambitions présidentielles, il apparaît crucial d’aborder ces questions constitutionnelles par une lecture de la lettre et de l’esprit, la plus objective possible, des dispositions de la Constitution, afin de dépasser les logiques partisanes.
La démission du chef de l’État n’est pas explicitement mentionnée dans le texte fondamental mais elle s’inscrit implicitement parmi les hypothèses...
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17/10 - Tensions avec le Venezuela : cette démission qui expose les divisions au sein de l’armée américaine
C’est une décision pour le moins "abrupte et surprenante", relève le Washington Post. Jeudi 16 octobre, l’amiral Alvin Holsey, le responsable militaire chargé de superviser les opérations américaines au large du Venezuela, a annoncé sa retraite anticipée, après 37 ans de carrière. Cette démission intervient alors que les Etats-Unis intensifient leurs frappes, officiellement contre des navires de néo-trafiquants, ce que certains voient comme le prélude à une invasion américaine, qui ne fait pas l’unanimité.
L’amiral, chargé de l’Amérique Centrale et du Sud, sera resté un an en poste seulement, contre les trois années prévues normalement. Il a annoncé "prendre sa retraite de la Marine" à partir du 12 décembre, sur le réseau social X, sans expliquer les raisons de son départ précipité.
Mais le Washington Post, citant deux personnes proches du dossier, estime que "Pete Hegseth [le secrétaire de la Défense, NDLR] avait des divergences croissantes avec Holsey et voulait qu’il parte". Ce retrait intervient alors que les Etats-Unis déploient des moyens militaires importants - sept navires et des avions de combat furtifs - au service de ce qu’ils présentent comme une lutte contre le narcotrafic dans les Caraïbes.Légalité douteuse
Au moins 27 personnes ont ainsi été tuées au cours de cinq frappes connues jusque-là au large du Venezuela, menées depuis début septembre. La légalité de ces frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects ni interceptés ni interrogés, fait débat.
Certains y voient la...
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17/10 - Métaux critiques : faut-il investir dans les mines ?
Chaque batterie de voiture électrique, chaque éolienne, chaque smartphone en contient. Lithium, cobalt, nickel… Ces métaux dits "critiques" sont devenus le nerf de la transition énergétique. Le potentiel de croissance de cette industrie est important. Selon WisdomTree, le marché mondial des terres rares, aujourd’hui évalué entre 12 et 15 milliards de dollars, pourrait grimper à 35 ou 40 milliards d’ici 2033. Soit une croissance annuelle de 10 à 13 %.
Derrière cette ruée vers les métaux stratégiques se dessine bien plus qu’un simple enjeu industriel : une bataille géopolitique mondiale. "Les métaux rares ne sont pas seulement essentiels aux appareils qui nous entourent ; ils sont également devenus des armes économiques", souligne Aneeka Gupta, directrice de la recherche macroéconomique chez WisdomTree.Une domination chinoise
En octobre 2024, le Trésor américain rappelait dans une note la place centrale occupée par la Chine dans le raffinage des minerais stratégiques. Le pays concentre plus de 40 % de la production mondiale de cuivre raffiné, plus de 60 % de celle de nickel, de lithium, de cobalt et de manganèse, et plus de 90 % pour le graphite et les terres rares.
Cette dépendance à la source chinoise alimente une véritable course entre puissances. Australie, Canada, Etats-Unis et Union européenne financent désormais l’ouverture de mines et de raffineries sur leur sol, afin de sécuriser leurs approvisionnements. Une impérieuse question de souveraineté.Pour diversifier un portefeuille
En Bourse, le thème...
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17/10 - Guerre en Ukraine : la traque de la Russie contre des opposants, accusés de terrorisme
La Russie suit de près les activités des opposants à la guerre en Ukraine, même au-delà de ses frontières. Mardi 14 octobre, le service de renseignement russe FSB a annoncé l’ouverture d’une enquête contre 23 dissidents en exil qui forment le "comité russe antiguerre".
Le Kremlin accuse le groupe de chercher à renverser le gouvernement et de former une "organisation terroriste", selon Reuters. Le comité antiguerre a été fondé en 2022 par le magnat du pétrole Mikhail Khodorkovsky - qui a passé dix ans en prison pour des motifs politiques selon ses avocats - en opposition à l’invasion de l’Ukraine.Les "ennemis de l’étranger"
L’ouverture de cette enquête n’a rien de fortuit. Elle intervient quelques jours après l’annonce par le Conseil de l’Europe de la mise en place d’une "plateforme de dialogue avec les forces démocratiques russes en exil". L’institution, indépendante de l’Union européenne et qui réunit 46 pays, veut ainsi permettre à un groupe de participants d’échanger avec elle sur des "questions d’intérêt commun". Les personnes choisies devront, entre autres, "reconnaître la souveraineté de l’Ukraine, son indépendance et son intégrité territoriale" et "œuvrer pour un changement de régime" en Russie, écrit le Conseil de l’Europe dans un communiqué.
La FSB n’a pas attendu que le Conseil de l’Europe sélectionne et annonce les membres de cette plateforme pour réagir. Le service de renseignement a accusé l’organe intergouvernemental de vouloir "installer une alternative aux structures de pouvoir" en Russie, rapporte le New...
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17/10 - Guerre en Ukraine : Donald Trump estime que Vladimir Poutine pourrait être en train de jouer la montre
Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontreront prochainement à Budapest, une annonce surprise faite à la veille d’une entrevue à la Maison-Blanche entre le président américain et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, ce vendredi 17 octobre. Ce dernier espère obtenir des missiles Tomahawk de la part des Etats-Unis, alors que la Russie multiplie les frappes contre les infrastructures énergétiques en Ukraine.
La rencontre avec Vladimir Poutine a été décidée pendant un échange téléphonique jeudi entre les dirigeants russe et américain, dont le maître du Kremlin a profité pour avertir que la livraison de ces armes américaines "nuirait considérablement" à la relation entre Moscou et Washington. Le sommet aura lieu "dans les deux prochaines semaines", a précisé Donald Trump jeudi pendant un échange avec la presse dans le bureau Ovale.
Les infos à retenir
⇒ Un sommet Trump-Poutine prévu à Budapest dans les prochaines semaines
⇒ Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis, pour négocier plus de livraisons d’armes
⇒ L'UE favorable à une rencontre Trump-Poutine à Budapest, si elle fait "avancer le processus de paix"Vladimir Poutine pourrait être en train de jouer la montre en Ukraine, selon Donald Trump
Le président américain, Donald Trump, a reconnu vendredi que son homologue russe pourrait être en train de jouer la montre dans le conflit en Ukraine, tout en estimant que Vladimir Poutine voulait un accord.
"Oui je le suis", a-t-il lancé comme on lui demandait s'il était inquiet de la possibilité que le maître du...
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17/10 - Vendetta judiciaire de Donald Trump : son ex-conseiller John Bolton inculpé
La liste continue de s’allonger. Un ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump lors de son premier mandat, John Bolton, est devenu jeudi 16 octobre la troisième personnalité ciblée par le président américain à être inculpée depuis son retour à la Maison-Blanche. John Bolton, 76 ans, a été inculpé par un jury du Maryland, près de Washington, de 18 chefs d’accusation de divulgation ou de rétention de documents relevant de la défense nationale, selon l’acte d’accusation. "C’est un sale type, c’est dommage. Mais c’est comme ça", a réagi le président républicain, interrogé sur cette inculpation par des journalistes à la Maison-Blanche.
Donald Trump a maintes fois exprimé pendant la campagne électorale sa volonté, une fois revenu au pouvoir, de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels. John Bolton est de ceux-là, lui qui avait publié en juin 2020 un livre au vitriol sur ses 17 mois passés comme conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, décrit comme "inapte" à diriger les Etats-Unis. La Maison-Blanche avait à l’époque tenté en vain de bloquer en justice la publication de ce livre, invoquant notamment des impératifs de sécurité nationale.
L’inculpation de John Bolton suit celle de l’ancien directeur de la police fédérale (FBI) James Comey et de la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James. "Quiconque abuse d’une position de pouvoir pour mettre en péril notre sécurité nationale devra rendre des comptes. Personne n’est au-dessus de la loi", a réagi dans un...
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17/10 - María Corina Machado, Prix Nobel de la paix… d’extrême droite ? Les folles accusations de la gauche pro-Maduro
Rarement – plus précisément : jamais – le récipiendaire d’un prix Nobel de la paix n’a, depuis la création de cette récompense en 1901, fait l’objet d’attaques aussi nourries et coordonnées à l’échelle mondiale de la part de la gauche latino-américaine et européenne. Il aura fallu moins d’une heure, le 10 octobre, pour que, à l’annonce du nom de María Corina Machado, la mouvance altermondialiste, poussée par le mouvement castro-chaviste, se mobilise massivement dans les médias et sur les réseaux sociaux. Objectif : dénigrer l’opposante au régime de Nicolás Maduro, minimiser son courage, effacer ses mérites et, in fine, faire oublier que, tout comme Cuba, le Venezuela est au XXIe siècle ce que les dictatures de droite étaient au précédent.
Pour abîmer l’image de la lauréate, les dignes héritiers de l’intelligentsia qui encensait autrefois Castro, Mao ou Pol Pot, recourent à la technique du gaslighting. Le terme provient du film Gas Light de George Cuckor (1944) où le personnage principal manipule psychologiquement sa femme pour inverser les rôles coupable-victime. Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux et dans certains médias, la manipulation cognitive passe par une distorsion des faits, des omissions volontaires et des mensonges purs et simples conduisant à faire douter le grand public de leur perception de la réalité vénézuélienne.
Coutumier du gaslighting, Vladimir Poutine assène que Volodymyr Zelensky, le président ukrainien d’origine juive, est un nazi. Suivant la même méthode, les soutiens du régime vénézuélien...
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17/10 - Claude Malhuret, de médecin à tribun au nom de la démocratie : "Les Américains ont la trouille de Trump"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Trouvez l’intrus : Victor Wembanyama, Jean Dujardin, Alexandre Desplat, Benjamin Millepied, Alain Ducasse, Marion Cotillard, Claude Malhuret. Encore quelques secondes… Raté ! C’était un piège, car il n’y en avait pas. Il est rare qu’un Français qui ne brille pas sur les parquets, dans les salles de concert, aux fourneaux ou devant les caméras se taille une place de choix dans les médias américains. Il est plus rare encore qu’il s’agisse d’un sénateur. Et pourtant, c’est l’exploit réalisé par Claude Malhuret, sénateur de l’Allier, en mars dernier, tout cela grâce à sa verve et ses mots acérés.
Rappelez-vous. Le 28 février dernier, quelques semaines après le début effectif de son second mandat, Donald Trump convie - voire, convoque… - Volodymyr Zelensky dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche pour discuter d’un soutien supplémentaire américain à l’Ukraine et avancer sur un accord-cadre sur les ressources minérales. La réunion bilatérale, diffusée sur toutes les télévisions mondiales, tourne à l’humiliation pour le président...
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17/10 - "La seule décision digne" : la nouvelle charge d’Edouard Philippe pour une démission d’Emmanuel Macron
Le départ anticipé d’Emmanuel Macron est "la seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois" de "crise" politique, a réaffirmé jeudi 16 octobre Édouard Philippe, partisan d’une démission du chef de l’État après l’adoption du budget.
"Je n’ai pas pris cette position parce que je pensais que je serais populaire ou parce que j’espérais convaincre le président. Le président, il a envie d’aller au terme de son mandat, et je peux le comprendre. Je l’ai dit parce que c’est la seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois d’indétermination et de crise, qui se terminera mal, je le crains", a déclaré l’ancien Premier ministre sur France 2.
Le premier chef de gouvernement choisi en 2017 par Emmanuel Macron, fondateur du parti Horizons et candidat déclaré à l’Élysée, a marqué les esprits, particulièrement dans le camp présidentiel, en suggérant la semaine dernière au chef de l’Etat, après la démission éclair du premier gouvernement de Sébastien Lecornu, un départ anticipé et "ordonné" de l’Élysée.
"Ça n’est pas simplement une crise politique à l’Assemblée nationale à laquelle nous assistons. C’est une crise très profonde sur l’autorité de l’Etat, sur la légitimité des institutions", a développé Edouard Philippe."Qui a créé cette situation de très grande instabilité ?"
"J’entends le président de la République dire qu’il est le garant de la stabilité. Mais, objectivement, qui a créé cette situation de très grande instabilité et pourquoi ? Il se trouve que c’est lui", a-t-il ajouté, déplorant "une assemblée ingouvernable", "des politiques...
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17/10 - L’actu à La Loupe : à Gaza, les dilemmes après la guerre
Alors que les premiers otages israéliens et les prisonniers palestiniens étaient en voie de libération, Donald Trump était lui au pupitre du sommet sur le futur de Gaza à Charm el-Cheikh, déclarant que "la guerre à Gaza est finie." Le président américain, chaleureusement accueilli par son homologue égyptien al-Sissi, s'est félicité de l’accord trouvé entre Israël et le Hamas. Et nombreux sont les dirigeants qui ont attentivement écouté son plan.
Si certains se sont montrés perplexes lorsqu'il a assuré que "la reconstruction de Gaza [...] sera la partie la plus facile", c’est que la suite s’avère en réalité complexe...
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté par et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Bloomberg
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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16/10 - Un projet d’attentat contre un opposant russe déjoué en France
Quatre hommes, soupçonnés d'être impliqués dans un projet d'action à l'encontre d'un opposant russe, ont été interpellés et placés en garde à vue, a indiqué jeudi à l'AFP le parquet national antiterroriste (Pnat), confirmant une information du Parisien. Ce jeudi, "une information judiciaire a été ouverte par le parquet national antiterroriste du chef de participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes", a-t-il expliqué.Ce "projet d'élimination" visait Vladimir Ossetchkine
Le Pnat a demandé la mise en examen et le placement en détention provisoire de ces quatre hommes, âgés de 26 à 38 ans et interpellés lundi. Le Pnat précise qu'une enquête préliminaire avait été ouverte le 19 septembre concernant ce projet d'action visant un opposant russe et qu'elle avait été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Selon Le Parisien, ce "projet d'élimination" visait "Vladimir Ossetchkine, un militant russe considéré comme un lanceur d'alerte symbole de la résistance contre le pouvoir de Vladimir Poutine". Sollicité par l'AFP sur l'identité de la personne visée, le Pnat n'a pas souhaité communiquer. Le Parisien fait état de "repérages" effectués au domicile de cet opposant, à Biarritz dans les Pyrénées-Atlantiques.
Toujours selon le journal, les quatre hommes ont été interpellés lundi par des policiers de la DGSI en région parisienne et en...
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16/10 - Félicité Herzog : "L’intelligence artificielle peut servir de coach littéraire"
En situation de quasi-monopole du loisir jusqu’au milieu du XXe siècle, le livre est désormais en concurrence avec toute une panoplie de divertissements qui ne cesse de s’élargir au gré des progrès technologiques. Et dans ce marché ultra-concurrentiel de l’attention, qui fait ses choux gras sur le temps de cerveau disponible de chacun, force est de reconnaître que l’objet millénaire n’est pas très compétitif. Le même constat, fait chaque année, depuis trois décennies confirme une tendance de fond : les Français consacrent de moins en moins de temps à la lecture. De livres ! Précisons-le, car comme le relève notre chroniqueur Robin Rivaton, nous lisons énormément - des mails, des comptes rendus, des présentations - mais peu de contenus longs.
Un phénomène qui pourrait ne pas être sans conséquences sur notre cerveau, tant la lecture participe au développement de sa plasticité et au renforcement de ses capacités cognitives, et qui menace de faire flancher toute une économie ; celle des librairies, qui ont vu leur clientèle s’étioler ces vingt dernières années. Pour tenter d’endiguer ces deux grands périls, Félicité Herzog, présidente de L’Ecume des pages, la prestigieuse librairie indépendante de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, a lancé Badabook, une plateforme de recommandation littéraire fonctionnant avec l’intelligence artificielle, qui aide le lecteur à découvrir des livres adaptés à ses goûts tout en orientant ses achats vers les librairies partenaires. "On ne pousse pas forcément le livre du moment, on fait du...
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16/10 - Thierry Breton : "Le coût de la suspension de la réforme des retraites sera en réalité considérable"
Dans l’hystérie du temps court, il est parfois utile de faire une pause et de regarder dans le rétroviseur. Un inventaire historique nécessaire pour comprendre le présent. L’ex-commissaire européen (2019-2024), qui fut également ministre de l’Economie et des Finances de Jacques Chirac (2005-2007) a acquis l’expérience et le recul nécessaires pour mener ce travail de géologue et d’archiviste. Son nouvel essai Les dix renoncements qui ont fait la France, à paraître le 23 octobre aux éditions Buchet Chastel et Plon, constitue une plongée originale, érudite et enlevée dans les strates de notre histoire politique. L’auteur s’attarde sur ces moments de bascule où notre pays a tourné casaque : la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV en 1685 ; le renvoi de Turgot en 1776 ; ou plus récemment, le rejet de la Communauté européenne de défense en 1954…
Jusqu’au dernier, peut-être le plus insidieux et le plus risqué car il obère directement notre capacité à peser dans le monde et à rester souverain : le renoncement à la maîtrise de nos comptes publics. Dans un chapitre saisissant, Thierry Breton dissèque au scalpel quarante ans de "laisser-aller comptable" notamment sous François Mitterrand et Nicolas Sarkozy. Il aurait pu y ajouter quelques pages à la sanguine sur la suspension de la réforme des retraites annoncée par le Premier ministre, Sébastien Lecornu. Ce travail d’archéologie politique et économique permet de "soulever le voile de notre ADN", selon l’expression de Breton. Au terme de son enquête, il propose une...
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16/10 - Etats-Unis : le nouveau plan ultra-restrictif de Donald Trump pour l’immigration
Après plusieurs mois de raids musclés de la police de l’immigration suivis d’expulsions massives de migrants, l’administration Trump prépare la refonte de son système d’immigration. Et elle le veut très restrictif et orienté.
La croisade de Donald Trump contre l’immigration n’a rien de nouveau, puisqu’il avait suspendu dès le début de son mandat le programme d’accueil des réfugiés, pourtant historiquement soutenu par les démocrates comme les républicains. Celui-ci permet, après de nombreux contrôles administratifs et des années d’attente, d’entrer légalement aux Etats-Unis. Le chef d'Etat américain avait ensuite demandé à son administration de formuler des propositions sur la poursuite de ce programme, qui ont été rendues à la Maison-Blanche en avril et juillet dernier et dont une partie a été obtenue par la presse américaine.Les blancs sud-africains prioritaires
Selon l’agence Associated Press, ces propositions prévoient une diminution drastique du nombre de réfugiés accueillis sur le sol américain pendant la prochaine année fiscale, qui a débuté le 1er octobre. Le gouvernement veut ainsi accueillir 7 500 personnes en tout. En 2024, l’administration Biden s’était, elle, fixé un objectif de 125 000 réfugiés. Ces chiffres n’ont pas encore été finalisés ni transmis au Congrès et ne devraient pas être validés avant la fin du shutdown, qui paralyse l’administration américaine.
Une chose est sûre, cependant...
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16/10 - L’Union européenne défend son projet de "mur" antidrones face à la menace russe
"Les drones redéfinissent déjà la guerre. Avoir des défenses contre les drones n’est plus une option pour quiconque", a déclaré Kaja Kallas devant la presse, ce jeudi 16 octobre, en présentant une "feuille de route" visant à assurer une défense "crédible" de l’Union européenne d’ici 2030 face à la Russie.
Critiquée par plusieurs Etats membres, la Commission a défendu ce projet, jugé prioritaire et qu’elle entend rendre totalement opérationnel d’ici 2027. Autre objectif : renforcer la défense de l’Europe dans l’espace, dans les airs et sur le flanc oriental. "Il est clair que nous devons renforcer nos défenses contre la Russie", a affirmé Kaja Kallas. Et d’abonder "la Russie n’a pas la capacité de lancer une attaque contre l’UE aujourd’hui, mais elle pourrait se préparer dans les années à venir".
La réponse de l’Otan à l’entrée d’une vingtaine de drones russes dans l’espace aérien de la Pologne avait mis en évidence les lacunes de l’arsenal européen. Pour abattre trois de ces drones, l’Otan avait dû recourir à de coûteux missiles.Des "quantités énormes d’argent"
La Commission insiste désormais sur le rôle central des gouvernements pour mettre en œuvre les différents projets identifiés par...
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16/10 - Dépôts sauvages, violences, fraude... Enquête sur les dérives des ambulanciers de Paris
La scène se passe en salle de réanimation, dans le service d’urgence d’un hôpital parisien. Médecins et infirmières s’affairent autour d’une vieille dame en arrêt cardiaque. Une demi-heure plus tôt, lorsque les ambulanciers l’ont déposée, elle était pourtant encore vivante. Sauf qu’ils n’ont prévenu personne du caractère critique de la situation, trop pressés d’enchaîner leur prochaine course. "Dans le jargon, on appelle ça un dépôt sauvage : ils déposent le patient et s’en vont alors qu’ils ont l’obligation légale de nous avertir et de nous transmettre les constantes, témoigne Sophie, une infirmière qui a assisté à la scène. Résultat, on se retrouve fréquemment avec des patients dont personne ne sait pourquoi ils sont là, ni depuis quand". Cette fois-là, la patiente souffrait d’une phlébite, une maladie qui peut être à l’origine d’une embolie pulmonaire lorsqu’elle n’est pas traitée à temps. Elle n’y a pas survécu.
Ce genre de cas extrême illustre un problème bien plus large. "Il y a de nombreux abus concernant les ambulances privées. Ils sont principalement liés au fait qu’elles sont payées à la course", assure Sophie. Plus les sociétés enchaînent les trajets, plus elles gagnent d’argent. "Leur but premier, c’est d’aller au plus vite", résume Marie, une infirmière qui travaille dans un autre service d’urgence parisien.
Cette course permanente en pousse certains à commettre des négligences, voire à enfreindre la loi et à frauder massivement pour maximiser leurs profits. Dans un rapport publié en mars 2025, l’Assurance maladie...
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16/10 - Pénurie, espionnage… L’Europe, victime du chantage chinois sur les terres rares
Avec patience et méthode, la Chine avance ses pièces sur l’échiquier commercial. Sa stratégie ? Verrouiller le centre du plateau : l’accès aux terres rares. En face, les Etats-Unis préfèrent tenter un nouveau coup de poker, brandissant pour la énième fois la menace des droits de douane dans l’espoir de regagner la main. Et l’Europe, à quoi joue-t-elle ? Spectatrice de ce duel, elle n’en est pas moins une victime collatérale.
A la suite des dernières annonces chinoises, le commissaire européen Maros Sefcovic s’est inquiété de ces mesures "injustifiées". Il y a de quoi. Le 9 octobre, Pékin a dévoilé une nouvelle salve de contrôles à l’exportation. Dans le viseur, cinq nouvelles terres rares, mais aussi des technologies d’extraction, de raffinage ou encore les batteries avancées… Désormais, les entreprises devront obtenir une licence pour les produits comportant ne serait-ce que des traces de terres rares d’origine chinoise. Même s’ils sont fabriqués à l’étranger.
Le point le plus sensible concerne la fabrication d’aimants permanents en terres rares, essentiels pour un vaste éventail de secteurs, dont les moteurs de véhicules, le matériel électronique, les éoliennes… La Chine en concentre près de 90 % de la production mondiale. Et même si les industriels européens souhaitaient les produire localement, ils restent dépendants sur les matières premières : Pékin fournit 70 % des besoins de la zone euro en terres rares et domine leur raffinage à l’échelle mondiale.Difficile diversification
Consciente de cette servitude,...
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16/10 - Le coup de pression de Gérald Darmanin, le coup de fil de Boris Vallaud à Jean-Pierre Farandou
Qui est le Premier ministre ? En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais il est peut-être déjà parti… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.Le voisin de Lecornu
L’ancien député de Paris Laurent Dominati, qui fut conseiller du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin - est réapparu dans les couloirs de Matignon après la nomination de Sébastien Lecornu, assistant par exemple à certaines négociations avec les partis - il était là lors d’un rendez-vous entre le chef de gouvernement et Olivier Faure. Celui qui fut un temps ambassadeur s’est installé à Vernon dans les années 2010 et c’est alors qu’il s’est rapproché du maire et président du conseil général de l’Eure, un certain Sébastien Lecornu.La pression de Darmanin
"Il a mis une pression de dingue pour rester, il a bien tendu le truc, comme il le fait toujours dans ce genre de situation", raconte un proche d’Emmanuel Macron. Gérald Darmanin a senti passer le vent du boulet lors du remaniement. Il a alors multiplié les coups de fil voire les coups de pression - en réunissant les parlementaires qui lui sont proches, comme si faire un groupe à l’Assemblée n’était pas exclu - et a fini par sauver sa tête. "On lui a proposé de changer de poste ministériel. Il a fait quasiment 4 ans à Bercy, 4 ans à l’Intérieur, ça n’aurait pas de sens qu’il devienne un ministre de la IVe République à faire 6 mois là, 6 mois ici", a ensuite raconté un...
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16/10 - Des eurodéputés proposent un âge minimum de 16 ans pour les réseaux sociaux
Une commission du Parlement européen a proposé jeudi 16 octobre d'interdire aux moins de 16 ans l'accès sans autorisation parentale aux réseaux sociaux et aux assistants d'intelligence artificielle, en raison des risques qu'ils présentent pour la santé et la sécurité des enfants et adolescents.
"Les députés proposent un âge minimum de 16 ans dans toute l'UE pour accéder aux réseaux sociaux, aux plateformes de partage de vidéos et aux compagnons IA (intelligence artificielle), sauf autorisation parentale, et un âge minimum de 13 ans pour accéder à tout réseau social", a précisé le Parlement européen dans un communiqué.Les 27 Etats membres de l'UE partagés sur la question
Les élus citent notamment "les risques liés à la dépendance, à la santé mentale et à l'exposition à des contenus illégaux et préjudiciables" pour justifier une telle mesure.
Portée par l'eurodéputée danoise Christel Schaldemose (S&D, sociaux-démocrates), cette proposition a été adoptée à une large majorité par la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs. Elle sera soumise à l'ensemble des eurodéputés fin novembre, en session plénière. Cette proposition d'un âge minimum, ou majorité numérique, accroît encore la pression sur les plateformes, alors que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a lancé une réflexion sur l'opportunité de mettre en place une telle mesure à l'échelle de toute l'UE. Un panel d'experts doit remettre à Ursula von der Leyen, elle-même favorable à de telles interdictions, des...
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16/10 - Salman Khan, sa méthode éducative qui a séduit Bill Gates : "L’IA ne doit pas faire le travail à la place de l’élève"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L’Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Un professeur particulier pour chaque enfant. C’est le futur radieux que rend possible l’IA, assure Salman Khan, éducateur vénéré par Bill Gates. Diplômé de Harvard et du MIT, ce quadragénaire visionnaire utilise depuis 2008 les nouvelles technologies pour diffuser le savoir gratuitement et dans le monde entier via la Khan Academy. Dans son dernier livre, Un Nouveau Monde (éd. L’arbre qui marche, 2025), il montre avec finesse comment mettre l’intelligence artificielle au service de l’éducation… Et non de la triche.
L’Express : Les répercussions de l’IA dans l’éducation divisent. Qu’est-ce qui vous rend optimiste à ce sujet ?
Salman Khan : L’intelligence artificielle, comme toute technologie, est neutre. Elle amplifie les intentions humaines, qu’elles soient constructives ou destructrices. Dans l’éducation, l’inquiétude est que l’IA encourage la paresse intellectuelle. Ce risque existe, mais il n’est pas nouveau. De tout temps, les élèves ont tenté de tricher. Bien avant l’IA, des services en ligne proposaient de rédiger...
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16/10 - Taxer les riches pour sauver les finances publiques ? La nouvelle proposition du Royaume-Uni
Si en France le débat sur la taxation des plus riches déchaîne les passions de la classe politique, le Royaume-Uni, lui, va sauter le pas dès le mois prochain. La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a déclaré que le budget qui doit être voté en novembre comprendra des impôts plus élevés sur les grandes fortunes, a indiqué mercredi 15 octobre le quotidien The Guardian.
La chancelière a fait cette annonce depuis Washington, où elle participe aux réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI). Le gouvernement britannique doit trouver 20 à 30 milliards de livres sterling pour combler le trou dans les finances publiques. Mais "plutôt que de réduire les dépenses consacrées aux services publics ou d’augmenter considérablement les emprunts" la ministre "chercherait à utiliser le levier fiscal", explique The Telegraph, de sources au Trésor britannique.
Parmi les options sur la table : l’augmentation du taux d’impôt sur les plus-values ; le prélèvement d’une cotisation sur les revenus locatifs ; ou encore la création de tranches d’impôt foncier plus élevées. Rachel Reeves a défendu sa mesure : "l’année dernière, lorsque nous avons annoncé l’augmentation des impôts pour les fonds de capital-investissement, ou encore celle de la TVA sur les frais de scolarité des écoles privées, il y a eu tellement de critiques selon lesquelles cela n’allait pas rapporter d’argent, que cela effrayerait les gens", explique la ministre citée par The Guardian, qui explique qu’il n’y a pas eu de fuite en masse des...
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16/10 - La leçon salutaire d’économie du Portugal à l’Europe... et à la France, par Nicolas Bouzou
Le Portugal est en train de donner une salutaire leçon d’économie à l’Europe, et à la France en particulier. En 2024, Lisbonne s’est payé le luxe d’afficher un excédent budgétaire de 0,7 % du PIB, qui succédait à un précédent de + 1,2 %. Conséquence de ces surplus à répétition, la dette publique est passée de 135 % du PIB en 2020 à moins de 95 % en 2024 : une baisse de 40 points ! Les chiffres de la Commission européenne confirment la solidité de la trajectoire financière portugaise : un léger excédent budgétaire attendu encore en 2025 ramènera la dette à 90 % du PIB. Les perspectives de croissance du pays sont, en outre, supérieures à la moyenne européenne.Des dépenses publiques sous contrôle
Comment cette performance a-t-elle été obtenue ? Pas par une austérité aveugle, mais par une combinaison intelligente de croissance et de rigueur budgétaire. Après la pandémie, la reprise du tourisme, la hausse des exportations de services et une inflation modérée ont dopé les rentrées fiscales. Ainsi, entre 2021 et 2024, les recettes publiques ont augmenté d’environ 30 %. Le gouvernement n’y est pas pour grand-chose. Il a eu le mérite, en revanche, de faire en sorte que les dépenses publiques soient maîtrisées et que leur croissance soit inférieure à celle des recettes. La masse salariale de la fonction publique a été contenue autour de 11 % du PIB. Les transferts sociaux n’ont augmenté qu’au rythme de l’inflation jusqu’en 2023. Les dépenses de fonctionnement des administrations ont été rationalisées grâce à la numérisation. Les...
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16/10 - En Allemagne, le débat sur le retour du service militaire plonge le gouvernement dans la crise
C’est le projet phare de la Défense allemande, devant permettre de faire passer ses effectifs de 180 000 soldats actuellement à 260 000 en dix ans, sur la base de l’enrôlement volontairement. Mais que faire, si jamais les candidats n’étaient pas assez nombreux ? L’Allemagne devra-t-elle imposer le service militaire obligatoire ? C’est la question qui déchire le gouvernement, alors que le texte doit être débattu ce jeudi 16 octobre au matin au Bundestag.
Il ne reste qu’un peu plus de trois mois avant le retour de la conscription dans le pays. Bientôt, les jeunes Allemands recevront une lettre à leur majorité leur offrant la possibilité de s’enrôler, pour 2 300 euros par mois. Le gouvernement espère recruter 30 000 jeunes par an. Mais en cas d’échec, les conservateurs, favorables au service militaire obligatoire, proposent un tirage au sort.
Une proposition "pourrie", a répondu mercredi le ministre social-démocrate de la Défense Boris Pistorius, parti en croisade aussi bien contre sa propre formation (le SPD) qu’avec les conservateurs (CDU-CSU) du chancelier Friedrich Merz, prêts à faire alliance sur cette mesure. Il s’est aussi moqué de "la rhétorique du pistolero" des conservateurs bavarois, qui réclament d’abattre les drones survolant des sites sensibles depuis des mois, comme ceux ayant paralysé l’aéroport de Munich (sud) début octobre.
Confronté à ces querelles publiques, le gouvernement allemand a tenté mercredi de relativiser l’ampleur des différends en son sein. Interrogé sur le sujet en conférence...
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16/10 - Guerre en Ukraine : Donald Trump dit qu’il va rencontrer Vladimir Poutine à Budapest
Donald Trump a rouvert mercredi 15 octobre la controverse sur les importations de pétrole russe. Convaincu que les approvisionnements indiens contribuent à financer la guerre de Moscou en Ukraine, le président américain a affirmé publiquement que le Premier ministre Narendra Modi lui avait promis d’y renoncer, alors que Washington impose depuis fin août à l’Inde des droits de douane punitifs à 50 %. Le locataire de la Maison-Blanche a également pointé du doigt les achats de pétrole russe par la Chine, qui s’est défendue ce jeudi en dénonçant les "intimidations" de Donald Trump.
Ce dernier doit rencontrer demain Volodymyr Zelensky, attendu à Washington dès aujourd’hui. Selon un responsable ukrainien, les missiles Tomahawk seront le "sujet principal" de sa visite.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump dit qu'il va rencontrer Vladimir Poutine à Budapest
⇒ Volodymyr Zelensky s’entretiendra vendredi à Washington avec Donald Trump
⇒ Friedrich Merz va demander à l’UE de prêter à l’Ukraine 140 milliards d’euros garantis par des avoirs russesDonald Trump dit qu'il va rencontrer Vladimir Poutine à Budapest
Donald Trump a annoncé jeudi qu'il rencontrerait Vladimir Poutine à Budapest, capitale de la Hongrie, sans donner de date précise, après un échange téléphonique avec son homologue russe au cours duquel il assure que "de grands progrès ont été faits". Le président américain a fait cette annonce à la veille d'une entrevue qu'il doit avoir avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, lequel espère que Washington lui...
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16/10 - ServiceNow : l’IA qui libère la productivité
Promesse de gain de temps et de révolution des métiers, l’IA générative nourrit l’imaginaire des comités de direction. Mais la réalité est plus contrastée : selon une étude du MIT, 95 % des projets échouent. Non par manque d’intérêt, mais parce que les grandes organisations fonctionnent avec une mosaïque de plus de 360 applications en moyenne, qui communiquent mal entre elles et créent un « enfer des données ». Dans ce contexte, seuls quelques pionniers avancent réellement: 83 % d’entre eux enregistrent déjà une croissance grâce à une IA connectée. Le message est clair : sans socle unifié, l’IA reste une promesse inachevée.Un système nerveux central
Depuis vingt ans, ServiceNow construit une plateforme conçue comme un « système nerveux central » de l’entreprise. Elle relie clouds, systèmes, données et métiers, supprimant les silos pour fluidifier la circulation de l’information. L’IA y devient pleinement opérationnelle : ses agents ne se contentent pas d’assister, ils décloisonnent et agissent. Résultat: une demande d’achat circule sans friction entre services, un incident IT est résolu automatiquement, un processus RH s’exécute en quelques clics.Des alliés, pas des remplaçants
Contrairement aux visions anxiogènes, ServiceNow défend une IA centrée sur l’humain. Les agents intelligents ne remplacent pas les collaborateurs : ils libèrent du temps en prenant en charge les tâches répétitives. Dans la finance, ils affinent les prévisions ; dans les RH, ils accompagnent la gestion des talents; dans la relation client, ils...
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16/10 - Sébastien Lecornu menacé de censure : pourquoi son sort risque de se jouer à peu de voix
Et si la survie du gouvernement ne tenait qu’à un fil ? Malgré l’obtention d’un accord de non-censure avec le Parti socialiste, après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites, dans sa déclaration de politique générale mardi, le Premier ministre Sébastien Lecornu est toujours sur la sellette. Il affronte, jeudi 16 octobre, deux motions de censure : l’une de La France Insoumise, l’autre du Rassemblement National, débattues par les députés dans la matinée. Elles devraient, en principe, être rejetées, mais des voix dissidentes au sein des partis pourraient tout faire basculer.
Les débats commenceront à 9h00 dans l’hémicycle. Si la gauche n’a pas prévu de soutenir la motion du RN, le texte des Insoumis devrait quant à lui recueillir les voix de l’extrême droite ainsi que celles des députés écologistes et communistes. Manquerait alors environ une vingtaine de députés pour atteindre la majorité (289 voix) qui ferait tomber le gouvernement, tout juste renommé dimanche. "Je pense qu’il manque une poignée de voix et que la sagesse peut revenir à certains", a estimé mardi Marine Le Pen.Une vingtaine de voix manquantes
Combien de députés franchiront le pas en s’affranchissant de la consigne de leur parti ? Chez les LR, "deux ou trois" devraient voter la censure, selon une source au groupe. "Quelques votes pour" sont également possibles chez les indépendants Liot, selon une source au sein du groupe centriste. Mais c’est avant tout vers les députés socialistes que les regards sont tournés, leurs voix pouvant tout...
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16/10 - Venezuela : Donald Trump approuve des opérations de la CIA et envisage des frappes terrestres
Le président américain Donald Trump a indiqué mercredi 15 octobre avoir autorisé des actions clandestines de la CIA contre le Venezuela et envisager des frappes sur le territoire vénézuélien, déclenchant la colère de Caracas qui s’est insurgé contre "les coups d’Etats fomentés" par la principale agence américaine de renseignement extérieur.
Donald Trump a refusé de commenter en détail des informations du New York Times selon lesquelles il aurait secrètement autorisé la CIA à mener une action clandestine au Venezuela contre le président Nicolás Maduro. "Mais j’ai donné une autorisation pour deux raisons vraiment", a-t-il cependant confirmé, avant d’énumérer des arguments contre Nicolás Maduro, qu’il accuse de diriger un régime "narco-terroriste" et de libérer des prisonniers pour les envoyer aux Etats-Unis.
Lorsqu’on lui a demandé s’il avait donné à la CIA l’autorisation de "neutraliser" le dirigeant vénézuélien, Donald Trump a répondu : "C’est une question ridicule qu’on me pose là. Enfin, ce n’est pas vraiment une question ridicule, mais ne serait-ce pas ridicule de ma part d’y répondre ?", a-t-il observé."Nous regardons du côté du sol à présent"
L’administration Trump a récemment frappé en mer au moins cinq embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants dans les eaux internationales, pour un bilan d’au moins 27 morts, après avoir déployé en août huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire au large des c
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16/10 - Gaza : Donald Trump menace "d’aller tuer" les membres du Hamas
Moins d’une semaine après son entrée en vigueur, le cessez-le-feu à Gaza semble fragilisé ce jeudi 16 octobre par la question délicate de la restitution des corps des otages du Hamas. Le mouvement palestinien a dit mercredi soir avoir remis à Israël toutes les dépouilles auxquelles il avait pu accéder, soit neuf seulement sur les 28 qu’il doit rendre. Si des responsables américains ont estimé que le Hamas entendait "honorer l’accord" conclu avec l’Etat hébreu, ce dernier a menacé de reprendre les combats, et d’agir pour "une défaite totale" de son ennemi.
Les infos à retenir
⇒ Trump menace "d'aller tuer" les membres du Hamas
⇒ Benyamin Netanyahou dit que "le combat n'est pas terminé" à Gaza
⇒ Les familles d'otages appellent Israël à retarder l'application de l'accord à GazaDonald Trump menace de mort les membres du Hamas
Donald Trump a menacé jeudi "d'aller tuer" les membres du Hamas s'ils "n'arrêtaient pas de tuer des gens" à Gaza, après avoir dit mardi que les exécutions sommaires menées par le mouvement islamiste palestinien ne le "dérangeaient pas".
"Si le Hamas continue à tuer des gens à Gaza, ce qui n'était pas prévu dans l'accord, nous n'aurons pas d'autre choix que d'aller les tuer", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social. Il n'a donné aucun autre détail, alors que cette formulation semble suggérer une intervention américaine directe sur le terrain.
Le Hamas a diffusé mardi une vidéo montrant des exécutions sommaires de "collaborateurs" présumés en pleine rue à Gaza-ville. Interrogé...
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16/10 - Des prix Nobel mais un niveau global médiocre : le grand paradoxe des Français avec l’économie
Philippe Aghion ne tarit pas d’éloges sur le modèle éducatif finlandais. Des programmes standardisés, une gestion décentralisée des écoles, un nombre limité d’élèves par classe, des professeurs bien payés et respectés. Ce grand économiste, tout juste nobélisé, avoue aussi son côté "très réactionnaire", selon ses propres mots, en matière d’enseignement : mieux vaut mettre des livres dans les mains des écoliers plutôt qu’un smartphone. Et préconise de revenir aux fondamentaux : calcul, grammaire, dictées. "Avec ça, on remontera dans les classements de l’innovation", a-t-il lancé mardi lors d’une allocution au Collège de France, au lendemain de l’annonce de son prix, celui de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel. De bonnes bases en maths, une orthographe irréprochable… Et pourquoi pas quelques notions d’économie aussi ?Sous la moyenne de l’OCDE
En France, un élève peut passer toute sa scolarité sans se frotter à la discipline. A moins de faire partie des collégiens ayant suivi la formation du "passeport Educfi" promu par la Banque de France autour de la gestion du budget - environ 300 000 chanceux l’an dernier -, "l’enseignement est optionnel et tardif : il ne démarre qu’en seconde", déplore Marc-Olivier Strauss-Kahn, professeur à l’Essec et coauteur de l’ouvrage On parie que vous allez aimer l’économie ! (Ellipses).
Avec pour conséquence un niveau moyen désolant à l’âge adulte – y compris chez nos responsables politiques. Une étude de la Banque de France, en 2023, sur l’éducation financière...
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16/10 - Les motions de censure de LFI et du RN contre Sébastien Lecornu rejetées
Six jours seulement après avoir été reconduit à Matignon, quatre après avoir composé son gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a affronté ce jeudi 16 octobre deux motions de censure à l’Assemblée nationale. L’une avait été déposée par le RN, l’autre par LFI. Faute d’être soutenues par le Parti socialiste, qui a décidé de ne pas renverser immédiatement le gouvernement après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites, les deux motions ont été rejetées. Sept députés socialistes, et une députée LR, ont toutefois choisi de ne pas respecter les consignes données par leur parti. Le gouvernement ayant survécu, les débats autour du budget, dont le texte a été présenté en Conseil des ministres mardi, pourront enfin commencer à l’Assemblée.
Les infos à retenir
⇒ Deux motions de censure rejetées ce matin à l’Assemblée
⇒ La motion de censure de LFI a été rejetée à 18 voix près
⇒ "La direction du PS porte une responsabilité historique", fustige Mathilde Panot
12h52Stabiliser la dette requiert 112 milliards d'euros d'effort, estime un organisme rattaché à Matignon
Le Conseil d'analyse économique, rattaché à Matignon, estime à 112 milliards d'euros au total, dont 27 milliards dès 2026, l'effort nécessaire pour stabiliser la dette publique française, dans une étude publiée jeudi qui liste 170 mesures possibles pouvant y contribuer.
Cette étude intervient deux jours après la présentation par le gouvernement des projets de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale pour 2026, qui prévoient un effort d'une trentaine de...
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16/10 - Nucléaire : comment la Belgique pourrait sauver ses réacteurs... avec l’aide d’EDF
"Don’t stop me now" (Ne m’arrêtez pas maintenant). En ce début d’automne, le slogan emprunté au célèbre groupe de rock britannique Queen illumine de ses lettres blanches une tour de refroidissement de la centrale de Tihange, en Belgique. Un cri du cœur contre la fermeture définitive d’un réacteur nucléaire essentiel pour le pays. Serge Dauby, directeur général du Forum nucléaire belge, salue l’initiative, après deux décennies de politique inverse. Selon lui, l’énergie de l’atome a fait la preuve de son utilité. Soit pour décarboner le système électrique, soit pour contribuer à sa stabilité face aux risques de pannes géantes. "Une course contre la montre s’est engagée", confirme le responsable. Conformément à la loi votée en 2003 sous l’impulsion des écologistes, l’activité du réacteur Tihange 1 a été stoppée il y a deux semaines, préambule à son démantèlement. Un autre réacteur, Doel 2, doit également être mis à l’arrêt prochainement.
"Nous disposions encore de six gigawatts de puissance début 2024. Or, nous sommes partis pour tomber à deux en fin d’année", déplore Serge Dauby. Le nouveau gouvernement, clairement favorable à l’atome, parviendra-t-il à stopper l’hémorragie ? Le nucléaire ne représente plus que 10 % du mix électrique du pays, loin des 50 % passés, alors que la consommation domestique d’électricité pourrait doubler d’ici à 2050. "La Belgique se trouve dans une situation défavorable, sans gaz ni pétrole, avec un accès limité à la mer et moins de place qu’en France pour installer des énergies renouvelables. Nous ne...
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16/10 - Blaise Metreweli : une révolution à la tête du MI6, le service secret britannique
Quand il est question de femmes et d’espionnage, on pense assez rapidement à M, directrice du MI6 et patronne de James Bond. Le personnage interprété par Judi Dench est librement inspiré de Dame Stella Rimington, première femme à prendre la tête du MI5, le service de renseignement intérieur, en 1992.
Après avoir initialement suivi son mari diplomate en Inde, elle est approchée par un officier de liaison et devient dactylographe à mi-temps du MI5. De retour à Londres en 1969, Rimington obtient un poste permanent au sein du prestigieux service de renseignements. Elle gravit les échelons et parcourt, pendant plus de 20 ans, ses différentes branches.
À la fin de la guerre froide, elle se rend à Moscou pour renouer le contact avec le KGB. Une carrière brillante, jusqu’à briser un plafond de verre : Stella Rimington est nommée directrice du MI5. Durant quatre ans, elle va moderniser le service et ouvrir la porte à d’autres femmes au sein de l’espionnage britannique, et notamment à notre visionnaire du jour : Blaise Metreweli.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : EON Productions, Le Figaro, TV5 Monde.
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin
Blaise...
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16/10 - Marc Le Chevallier : "En évitant la dissolution, Emmanuel Macron prépare la victoire du RN en 2027"
Plus qu’aucune autre, cette rentrée politique aura intrigué nos voisins européens. Cette France, faraude de sa Ve République réputée si stable, vacille, brinquebalée par un chef d’Etat maltraitant sa Constitution et des partis politiques accrochés comme des moules à leurs rochers à leurs "convictions". Jamais depuis 1958, la crise de régime n’a semblé si proche. Certains ont même envisagé le très saugrenu scénario d’un retour à la monarchie, allant jusqu’à demander aux deux prétendants au trône de France - Louis de Bourbon et Jean d’Orléans - s’ils étaient près à prendre les rênes du pays en cas d’impasse politique !
Moins radicale, l’hypothèse d’une nouvelle dissolution a, plusieurs jours durant, dominé, avant d’être dissipée par l’engagement du Parti socialiste à ne pas censurer le gouvernement Lecornu II. Une assurance vie payée au moyen de la très chère suspension de la réforme des retraites, doléance des socialistes qui "repose davantage sur une logique de positionnement politique que sur un raisonnement économique", relève Marc Le Chevallier. Un schéma commun aux partis politiques français qui explique, selon le chercheur franco-britannique au UCL Policy Lab de Londres, pourquoi la France ne parvient pas à adopter cette salvatrice culture du compromis. Entretien.
L’Express : Comment ces deux semaines de turbulences politiques françaises ont-elles été perçues outre-Manche ?
Marc Le Chevallier : Un mélange de confusion et de curiosité d’abord. Personne ne parvient vraiment à comprendre la situation. Contrairement à...
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15/10 - Suspension de la réforme des retraites : les réponses à toutes vos questions
Le gouvernement entend modifier la réforme des retraites pour mettre en pause, jusqu'à la présidentielle, le recul progressif à 64 ans de l'âge de départ. Voici ce que l'on sait de la suspension de la réforme Borne. En quoi consiste la suspension de la réforme des retraites annoncée par le gouvernement ?
D'après les explications fournies mardi soir par Bercy, le projet du gouvernement est de décaler dans le temps l'application de la réforme Borne. Il suspendrait jusqu'à janvier 2028 la marche en avant vers les 64 ans, tout comme le relèvement du nombre de trimestres à cotiser pour partir à taux plein.
Ainsi, la génération née en 1964 partirait à 62 ans et 9 mois (comme la précédente) au lieu des 63 ans prévus par la réforme, soit à partir d'octobre 2026 au lieu de début 2027. Si aucune autre réforme n'est votée d'ici là, avant ou après la présidentielle, l'application de la réforme Borne reprendrait ensuite à partir de la génération 1965, avec un trimestre de décalage : celle-ci partirait à 63 ans à partir de janvier 2028, au lieu de 63 et 3 mois.
Cinq générations de retraités, soit 3,5 millions de personnes, bénéficieraient ainsi à terme de ce report de la réforme, en gagnant un trimestre par rapport à la loi de 2023. La première génération à devoir attendre 64 ans pour partir serait celle des assurés nés en 1969, qui partiraient à partir de 2033 (et non les assurés nés en 1968, partant à partir de 2032, comme prévu par la réforme Borne).La suspension modifie-t-elle la durée de cotisation ?
La réforme de 2023...
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15/10 - Le président syrien dit à Vladimir Poutine vouloir "redéfinir" les relations Moscou-Damas
Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh a dit mercredi en Russie vouloir "redéfinir" les relations Damas-Moscou, lors de sa première rencontre avec Vladimir Poutine depuis le renversement de Bachar al-Assad, un ex-allié clé du Kremlin."Bienvenue en Russie"
Devant les caméras, Vladimir Poutine a accueilli chaleureusement Ahmad al-Chareh au Kremlin tandis qu'en coulisses un responsable syrien a affirmé à l'AFP que Damas allait demander à Moscou de livrer Bachar al-Assad, réfugié avec sa famille en Russie depuis sa fuite de Syrie en décembre 2024. "Au cours de toutes ces décennies, nous avons toujours été guidés par une seule chose : les intérêts du peuple syrien. Nous avons vraiment des liens très profonds avec le peuple syrien", a déclaré Vladimir Poutine, aux côtés du dirigeant syrien, lors de cet accueil filmé par la télévision d'Etat russe.
Il a affirmé que plus de 4.000 jeunes Syriens étudiaient actuellement en Russie, disant espérer qu'ils renforceront à l'avenir "l'Etat syrien". "Nous sommes très heureux de vous voir. Bienvenue en Russie", a conclu Vladimir Poutine.
Pour sa part, Ahmad al-Chareh, accompagné d'une délégation de hauts responsables syriens, a dit vouloir "redéfinir" les relations Damas-Moscou, tout en saluant également "des liens historiques anciens" entre la Syrie et la Russie et les "intérêts communs" entre les deux pays.
"Nous respectons tous les accords précédents et cette grande histoire et nous essayons de restaurer et de redéfinir d'une nouvelle manière la nature de ces...
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15/10 - Japon : cette épidémie de grippe qui inquiète les scientifiques
Le 3 octobre, le ministère japonais de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a tranché : le pays est officiellement en situation d’épidémie de grippe. Une annonce qui a résonné comme un signal d’alarme dans un Japon encore en plein automne. Les autorités expliquent qu’une épidémie est déclarée lorsque le nombre d’infections dépasse les prévisions habituelles pour une période donnée. Cette fois, la hausse est nette, brutale, et surtout précoce. Les chercheurs eux-mêmes se disent surpris : jamais ils n’avaient observé un tel niveau d’infection à cette époque de l’année.
Dans plusieurs régions, les cas se multiplient, et les hôpitaux voient affluer des milliers de malades touchés par ce virus respiratoire. Au-delà de l’archipel, certains spécialistes craignent désormais que la vague japonaise n’enclenche une série d’épidémies hivernales en Asie. Et ce, jusqu’en Europe. L’hiver approche, et avec lui un virus prêt à franchir les frontières.Une épidémie précoce
Au 10 octobre, les autorités japonaises avaient recensé 6 013 cas de grippe à travers le pays. Une semaine plus tôt, plus de 4 000 personnes étaient déjà hospitalisées, soit une moyenne d’un peu plus d’un patient par établissement médical, ou quatre fois plus que la semaine précédente. Dans 28 des 47 préfectures, les chiffres sont en hausse constante.
Les écoles aussi sont impactées : plus d’une centaine ont dû fermer leurs portes pour tenter de freiner la propagation. En septembre, près de la moitié des 287 patients hospitalisés pour la grippe étaient des enfants de...
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15/10 - Alexander J. Motyl : "Avec Vladimir Poutine, la Russie est devenue un Etat vassal de la Chine"
Et si, au-delà de la provocation, le président américain Donald Trump avait, en taxant la Russie de "tigre de papier", touché du doigt une réalité dérangeante pour le maître du Kremlin ? C’est en tout cas ce que l’on pourrait penser à écouter Alexander J. Motyl, historien américain et professeur de sciences politiques à la Rutgers University-Newark, qui qualifie désormais la Russie d’"État vassal" de Pékin, mais aussi de "partenaire junior" de Pyongyang… Du Moyen-Orient à l’Afrique, des Etats-Unis à l’Europe, ce spécialiste, qui livrait récemment son diagnostic dans les colonnes de Foreign Policy, dresse un état des lieux vertigineux de la perte de puissance russe, notamment sous l’impulsion de l’invasion de l’Ukraine et de la politique impériale – truffée d’"erreurs" - du maître du Kremlin.
Alexander J. Motyl revient également sur la thèse du politologue américain Alexander Cooley qui, il y a quelques mois, jugeait dans L’Express que Vladimir Poutine serait parvenu à "ressusciter" l’influence de la Russie dans l’espace post-soviétique. Pourtant, selon notre expert, même la Biélorussie, symbole de l’influence russe, serait en quête d’émancipation : "Si Loukachenko avait vraiment été un larbin de Poutine, il aurait dû se joindre à la guerre contre l’Ukraine. […] Même lui semble chercher des occasions de sortir de l’orbite de la Russie". Entretien.
L’Express : Selon vous, le pouvoir de la Russie s’étiole aux quatre coins du monde. A quoi jugez-vous cela ?
Alexander J. Motyl : La meilleure illustration du déclin de la...
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15/10 - Dissolution : pourquoi Emmanuel Macron en parle désormais officiellement
La phrase est prononcée par Emmanuel Macron en conseil des ministres, mardi 14 octobre, mais l’Elysée va lui donner un statut officiel en demandant à la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, de la rapporter lors du compte rendu qui suit : "Les motions de censure sont des motions de dissolution." "Ces mots seraient sortis quoi qu’il arrive, autant le faire proprement en donnant l’imprimatur", confie un conseiller du chef de l’Etat.
C’est une première dans l’histoire de la Ve République. Les présidents parlent généralement de dissolutions de l’Assemblée nationale pour les annoncer, solennellement, dans une allocution télévisée à 20 heures. Mais ce ne sont pas eux qui avertissent avant le jour J : c’est habituellement de Matignon, du parti présidentiel ou de conseillers officieux que vient la menace. Voire de fuites organisées. Après les législatives de 2022 qui lui ont fait perdre la majorité absolue, Emmanuel Macron fait passer le message par ses conseillers ou ses proches : si le gouvernement tombe à l’Assemblée, il n’en nommera pas un autre, comme la Constitution le lui permet, mais il dissoudra.Jacques Chirac à la manoeuvre
En septembre 1996, le président de la République - il s’appelle alors Jacques Chirac - est à la manœuvre, là encore seulement en coulisses. Les grèves de l’hiver 1995 ont refroidi le climat, le Premier ministre Alain Juppé est de plus en plus contesté par les siens quand s’ouvrent les journées parlementaires de son parti, le RPR, au Havre. Le chef de l’Etat appelle Michel...
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15/10 - Melissa Schilling (NYU) : "On ne peut pas innover si seule la personne la plus haut placée peut prendre la parole"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L’Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Professeure à la prestigieuse New York University Stern School of Business, Melissa Schilling a consacré sa carrière à étudier l’innovation. Dans le passionnant Quirky, paru en anglais en 2018, elle met en avant les points communs entre des innovateurs récidivistes comme Benjamin Franklin, Nikola Tesla, Marie Curie, Albert Einstein, Steve Jobs ou Elon Musk. Des personnalités souvent solitaires, excentriques et poussées par une éthique de travail comme une ambition supérieure au seul appât du gain. Pour L’Express, la chercheuse détaille ce qui caractérise ces figures hors normes, mais en tire aussi des leçons précieuses pour les entreprises et même les parents.
L’Express : Pourquoi vous êtes-vous intéressée aux innovateurs en série à qui l’on doit plusieurs innovations révolutionnaires, de Benjamin Franklin à Elon Musk ?
Melissa Schilling : Il y a beaucoup de personnes à qui l’on doit une innovation particulière. Mais vu que c’est un événement unique, il est difficile de faire la part des choses entre les circonstances...
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15/10 - Antonin Bergeaud : "La théorie de Philippe Aghion et Peter Howitt inspire toute une génération d’économistes"
Antonin Bergeaud connaît bien Philippe Aghion. Le nouveau lauréat du prix Nobel d’économie était son directeur de thèse à l’Ecole d’Economie de Paris. Tous deux partagent les mêmes centres d'intérêt : la croissance et l’innovation. Pour L’Express, ce professeur associé à HEC, récompensé cette année par le prix du meilleur jeune économiste, explique pourquoi les travaux de Philippe Aghion et de Peter Howitt - lui aussi distingué par le Nobel - revêtent toujours une importance majeure dans le champ de l’économie près de 40 ans après leur publication. Leur modèle de croissance s’est étoffé au fil du temps et influence les politiques publiques.
L’Express : En quoi les travaux de Philippe Aghion et de Peter Howitt sont-ils importants pour l’économie et continuent-ils à être utiles aujourd’hui, plusieurs décennies après la création de leur modèle ?
Antonin Bergeaud : Leur contribution majeure, celle qui justifie le prix Nobel, remonte à la fin des années 1980. À ce moment-là, ils ont repris les modèles de croissance développés depuis la fin des années 1950, notamment par Robert Solow ou Robert Lucas, deux autres Prix Nobel. Ces modèles dits exogènes décrivaient assez bien le fonctionnement général de l’économie, mais quand on les confrontait aux données, on s’apercevait qu’ils ne suffisaient pas à expliquer l’évolution du PIB.
Pour combler ce manque, on ajoutait un terme qu’on appelait la productivité des facteurs, autrement dit le progrès technique. Ce progrès expliquait l’essentiel de la croissance sur le long terme… Mais on ne...
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15/10 - En Ukraine, le bras de fer entre Volodymyr Zelensky et les élus locaux s’intensifie
L’annonce est tombée mardi matin. Volodymyr Zelensky a décidé de priver Gennadi Troukhanov, le maire d’Odessa, de sa citoyenneté ukrainienne. Une annonce sobre, publiée sur Telegram par les services de sécurité ukrainiens (SBU), mais aux répercussions immenses. "La citoyenneté ukrainienne du maire d’Odessa, Gennadi Troukhanov, a été suspendue", y lisait-on, citant le texte signé par le président lui-même. En quelques heures, la nouvelle a déchaîné le pays.
Le SBU l’accuse de détenir un passeport russe, un fait interdit pour un citoyen ukrainien, dans un pays meurtri par la guerre. Lui jure son innocence, répète qu’il n’a jamais possédé un document du "pays agresseur". Ce même jour, un autre nom est tombé : celui du danseur Sergueï Polounine, connu pour ses prises de position polémiques pro-Kremlin.Un passeport russe délivré en 2015
Ancien député, Gennadi Troukhanov règne sur Odessa depuis 2014, la troisième plus grande ville du pays et un port stratégique sur la mer Noire. Longtemps perçu comme un élu aux affinités pro russes, il avait pourtant opéré un virage spectaculaire après l’invasion de 2022. Devant les caméras, il critiquait violemment Moscou, vantait la résistance d’Odessa, soutenait l’armée ukrainienne. L’homme semblait alors avoir tourné la page. Mais la méfiance n’a jamais disparu.
Dès 2016, les services de sécurité avaient déjà enquêté sur une possible double citoyenneté, sans trouver de preuve. Mais ces dernières semaines, le SBU a affirmé détenir un passeport russe à son nom, daté de décembre 2015 et...
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15/10 - La liberté des chercheurs de plus en plus menacée en France
Un rapport intitulé "Défendre et promouvoir la liberté académique", réalisé à la demande de France Universités - association regroupant les présidents d'universités et institutions de l'enseignement supérieur - dresse ce mercredi 15 octobre un constat sévère pour la liberté académique partout dans le monde.
En 204 pages, l'auteure du rapport et également directrice du Centre de recherches internationales à Sciences Po, Stéphanie Balme, met en garde contre un "recul drastique" des libertés académiques dans le monde et un retard français inquiétant. "En matière de liberté académique, la France ne dispose véritablement ni d’une culture politique, ni d’une culture professionnelle, ni d’une culture citoyenne suffisamment enracinée", écrit-elle.Pressions, censures, procédures-bâillons
Le rapport documente, exemples à l’appui, une série d’atteintes multiformes : conférences annulées, enseignants menacés ou harcelés, financements suspendus, ingérences étrangères dans certains programmes de recherche, ou encore procédures judiciaires abusives.
Certaines attaques, explique Stéphanie Balme, prennent aujourd’hui des formes nouvelles. La diffusion hors contexte d’extraits de cours sur les réseaux sociaux, la stigmatisation d’universitaires dans des médias partisans, ou l’instrumentalisation politique de notions comme le "wokisme" ont contribué à fragiliser la liberté académique, insiste le rapport. Il rappelle notamment les accusations "d'islamo-gauchisme" portées contre certains universitaires ou les polémiques autour des...
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15/10 - Gouvernement Lecornu II : pourquoi la droite française est la plus faible du monde
"La droite française est la plus bête du monde", professait Guy Mollet en pleine crise algérienne. Voici venue l’heure de la droite la plus faible de la Terre. Les Républicains ont constaté leur effacement ce mardi 14 octobre, à l’occasion de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu. Entre docilité de députés pétrifiés par la dissolution et erreurs stratégiques de Bruno Retailleau, désormais privé de toute influence sur le Premier ministre, LR se retrouve hors jeu. Loin de l’influence que le parti exerçait à l’Assemblée depuis 2022.
Adversaire historique d’Emmanuel Macron, Laurent Wauquiez a chanté mardi une ode au "compromis" et à la "stabilité" dans l’hémicycle. Jamais il n’a fait référence à la suspension de la réforme des retraites, annoncée quelques minutes plus tôt par le chef du gouvernement. Une hérésie pour LR, qui portait le relèvement de l’âge légal de départ à 65 ans lors de la dernière présidentielle. Mais le patron du groupe LR se fait le porte-voix de ses troupes, hostiles à un retour aux urnes. Plusieurs députés, issus de terres où le RN est fort, s’étaient opposés à la réforme Borne en 2023.Députés aphones, parti impuissant
Cette crainte d’élections législatives anticipées étouffe la voix de la droite...
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15/10 - Visionnaires de tous les pays, unissez-vous ! Par Eric Chol
L’université de la Bocconi a tout compris, en créant cette année le défi VisionnAIres : la célèbre faculté milanaise a ainsi recruté "des jeunes hommes et femmes conscients du changement radical que représente l'intelligence artificielle et son omniprésence dans tous les aspects de la vie", et désireux de "s'impliquer, façonner leur vision du présent et façonner l'avenir".
Car pour innover, que ce soit dans la science, l’éducation, la technologie, les arts, la diplomatie ou la défense, mieux vaut avoir de l’imagination. Et aussi une vision, celle qui permet de s’affranchir des cadres existants pour mieux anticiper le monde de demain. Est-ce suffisant pour changer nos vies ? Sans doute pas. Car les Johannes Gutenberg, Léonard de Vinci, Marie Curie, James Watt, Graham Bell et autres Tim Berners ou Steve Jobs partagent tous quelque chose en plus : ces génies sont rentrés dans l’Histoire non seulement parce qu’ils étaient des visionnaires, mais aussi parce qu’ils ont réussi à transformer en réalité leurs inventions. Comme prévenait déjà Thomas Edison, le père de plus de 1 000 brevets, "la vision sans exécution n’est qu’hallucination".
Les visionnaires que L’Express a choisi de mettre en avant dans ce numéro spécial en sont tous convaincus ...
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15/10 - Budget 2026 : ces niches fiscales dans le viseur du gouvernement Lecornu
Comment faire des économies sans s’attirer les foudres du Parlement ? Voilà le casse-tête auquel se confronte le gouvernement, alors que Sébastien Lecornu prévoit un effort de 30 milliards d’euros dans le premier jet de son Projet de loi de finances (PLF), déposé mardi 14 octobre à l’Assemblée nationale. Pour atteindre son objectif, l’exécutif prévoit de grignoter dans les niches fiscales, ces avantages permettant à une personne, une entreprise ou à un secteur donné de payer moins d’impôts que d’autres contribuables.
Selon le diagnostic du gouvernement, il existe aujourd’hui 474 niches fiscales en France, pour un coût total de 85,1 milliards, chiffre qui ferait de l’Hexagone "l’un des pays de l’OCDE qui recourt au plus grand nombre de dépenses fiscales." L’exécutif propose d’en supprimer 23, "évaluées comme obsolètes ou inefficaces", et dressées en plusieurs catégories, ce qui pourrait rapporter 5 milliards d’euros d’après ses calculs.Des niches de grande ampleur
Parmi les niches fiscales que le gouvernement prévoit de supprimer, quatre sont considérées comme étant de "plus grande ampleur" que les autres. La plus importante est sûrement la réduction d’impôt pour les frais de scolarité. Cette niche fiscale permet aux parents d’obtenir une réduction de 61 euros pour un collégien, 153 euros pour un lycéen et 183 euros pour un étudiant dans l’enseignement supérieur, montants divisés par deux en cas de garde alternée. Selon les informations...
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15/10 - A Gaza, le Hamas profite du retrait israélien pour chasser clans rivaux et "collaborateurs"
La trêve à Gaza négociée par les États-Unis a mis sur pause la guerre entre le Hamas et Israël. A sa place a débuté une série d’affrontements entre le mouvement islamiste et ses rivaux sur le territoire palestinien, et une chasse aux "traîtres" ayant collaboré avec l’Etat hébreu.
Alors que les troupes israéliennes se retiraient la semaine dernière pour faciliter l’accord ayant permis la libération des derniers otages, le Hamas a déployé derrière elles de larges forces de sécurité. Selon la BBC, environ 7 000 membres ont été mobilisés et des "gouverneurs" nommés. L’objectif affiché : "nettoyer Gaza des hors-la-loi et des collaborateurs d’Israël". Une démonstration publique d’autorité destinée à montrer clairement que le mouvement reste le pouvoir gouvernant de l’enclave.
De profondes rivalités existent au sein du territoire palestinien, suivant des lignes familiales, chaque clan regroupant des milliers de membres, dont beaucoup sont impliqués dans la contrebande et des activités criminelles. Israël a cependant accentué certaines divisions en tentant, pendant la guerre, de recruter des familles comme contrepoids au Hamas. Selon une enquête du Wall Street Journal, ces familles établies représentent environ 30 % de la population de Gaza.Le cas de la famille Doghmoush
L’une des premières cibles du Hamas a été la famille Doghmoush, à Gaza-ville, ciblée en raison de la supposée collaboration de dix de ses membres avec Israël. Dimanche soir, des affrontements ont fait des dizaines de morts, après que la situation a...
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15/10 - Guerre en Ukraine : une délégation a rencontré aux États-Unis des fabricants de missiles Tomahawk
Donald Trump franchira-t-il le pas ? Depuis plusieurs jours, le président américain envisagerait de livrer à l’Ukraine des missiles Tomahawk, à plus longue portée que ceux dont elle dispose actuellement pour frapper la Russie. Si Vladimir Poutine a mis en garde contre une telle aide américaine, qui représenterait selon lui "une nouvelle escalade", une délégation ukrainienne aux Etats-Unis n’en a pas moins rencontré des représentants de fabricants américains d’armement. En attendant une nouvelle rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky prévue vendredi, les ministres de la Défense de l’Otan se réunissent ce mercredi 15 octobre à Bruxelles, notamment pour renforcer leur riposte face à la menace russe.
Les infos à retenir
⇒ Une délégation ukrainienne a rencontré aux États-Unis des fabricants de missiles Tomahawk
⇒ Testée par la Russie, l’Otan se réunit pour renforcer sa riposte
⇒ L’armée suédoise dit suivre un sous-marin russe en mer BaltiqueUne délégation ukrainienne a rencontré aux États-Unis des fabricants de missiles Tomahawk
Une délégation de hauts responsables ukrainiens actuellement aux États-Unis a indiqué ce mercredi avoir rencontré des représentants de fabricants américains d’armement, dont Raytheon qui produit les missiles de croisière Tomahawk que Washington pourrait livrer à Kiev. La visite de cette délégation, conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko et le chef de l’administration présidentielle Andriï Iermak, intervient avant une rencontre prévue vendredi entre le président ukrainien...
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15/10 - Dette : le TPI, l’arme méconnue de la BCE qui protège la France
Chaque année, le gouvernement doit déposer le nouveau projet de budget à l’Assemblée nationale au plus tard le premier mardi du mois d’octobre. En principe. Un ultimatum inscrit dans le marbre de l’article 39 de la loi organique relative aux lois de finances datant de 2001. Sauf que pour la deuxième année consécutive, crise politique oblige, le texte n’a pas été déposé dans les temps. Malgré ce nouveau signal négatif, la France n’a pas subi les foudres des marchés financiers. D’ailleurs, depuis l’annonce de la dissolution le 9 juin 2024, ils n’ont que rarement surréagi. Le spread - l’écart de taux - avec l’Allemagne a certes connu quelques yo-yo, mais pas de quoi provoquer une panique généralisée. Rien de comparable avec le séisme qui avait secoué Londres après la présentation du "mini-budget" de la Première ministre britannique Liz Truss en septembre 2022.
Comment expliquer cette relative sérénité ? La réponse est peut-être à chercher du côté de Francfort. Depuis 2022, la Banque centrale européenne (BCE) s’est dotée d’un nouvel outil, l’instrument de protection de la transmission (TPI). Jamais activé à ce jour, il permet à l’institution d’acheter des obligations d’Etat lorsqu’elle juge que "des dynamiques de marché injustifiées et désordonnées constituent une menace grave pour la transmission de la politique monétaire dans l’ensemble de la zone euro". "En période de tensions sur les marchés, les investisseurs peuvent rechercher la sécurité de certaines obligations, ce qui fait grimper le rendement d’autres pays, détaille...
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15/10 - Taxe foncière 2025 : le mode d’emploi pour la contester
Propriétaire d’une résidence principale, secondaire ou d’un bien locatif, vous venez de régler votre taxe foncière et son montant vous reste en travers de la gorge ? Il n’est pas trop tard pour contester cet impôt. Vous pouvez déposer une réclamation jusqu’au 31 décembre de l’année qui suit celle du paiement de vos taxes locales.
Le jeu en vaut la chandelle, car ces dernières sont calculées selon des normes immobilières datant de… 1970. Depuis, la valeur des logements a bondi dans les grandes villes alors qu’elle a dévissé dans les secteurs moins dynamiques. En outre, au fil des ans, certains biens ont été rénovés tandis que d’autres sont devenus vétustes. Pourtant, "l’administration se contente de revaloriser forfaitairement les valeurs locatives, sans tenir compte de la qualité effective des biens", souligne Marie-Cécile Clémence, avocate au cabinet M2C. Si une vérification s’avère souvent payante pour les habitations, elle est particulièrement rentable pour les locaux commerciaux, dont 90 % des avis sont faux selon cette experte.Exhumer le plan cadastral
La taxe foncière est calculée en multipliant la base imposable du bien (sa valeur locative cadastrale) par les taux d’imposition votés par les collectivités locales dont vous dépendez. C’est la valeur locative cadastrale qu’il vous faut vérifier. Pour cela, demandez à votre centre des impôts un plan de cadastre pour vous assurer que des parcelles appartenant à un voisin ne vous ont pas été attribuées, fiscalement, à tort. Réclamez aussi la "fiche...
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15/10 - Argentine : Donald Trump conditionne son aide financière à la survie politique de Javier Milei
"S’il ne gagne pas, nous partons !" a prévenu Donald Trump mardi 14 octobre, en référence au président argentin Javier Milei. Comprendre dans cette menace : les Etats-Unis couperont les vivres à l’Argentine si leur allié, le président ultralibéral Javier Milei, essuyait un revers lors des élections législatives à la fin du mois.
"Je soutiens cet homme parce que sa philosophie est la bonne", a renchéri le président américain pendant une visite de son homologue argentin à la Maison-Blanche mardi. "Je pense qu’il va gagner" lors du 26 octobre en Argentine a-t-il ajouté dans un vœu pieux, expliquant à qui n’aurait pas compris que les soutiens américains sont "d’une certaine manière liés à qui remporte l’élection".Les Etats-Unis sauvent le peso argentin
Le message est on ne peut plus clair, alors que les Etats-Unis viennent de donner une bouffée d’oxygène à la troisième économie d’Amérique latine, malmenée sur les marchés financiers. Le Trésor américain a annoncé jeudi 9 octobre un échange bilatéral de devises, dit "swap", pour 20 milliards de dollars, et une intervention directe sur le marché des changes pour soutenir le peso. Javier Milei a vivement remercié le ministre des Finances Scott Bessent pour "l’immense travail" qu’il a effectué afin d’aider l’Argentine à "surmonter un problème de liquidité".
L’annonce américaine est intervenue alors même que les Etats-Unis commencent à sentir les effets d’une paralysie budgétaire qui entre dans sa troisième semaine, en raison d’un blocage parlementaire qui ne semble pas près de...
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15/10 - Gaza : la France condamne les "exécutions sommaires" par le Hamas
Le Hamas a remis mardi soir à la Croix-Rouge quatre nouvelles dépouilles, après que Donald Trump a exhorté le mouvement islamiste à restituer les corps des otages décédés à Gaza, une étape qu’il juge nécessaire pour passer à la prochaine phase de son plan pour le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre. Le président américain a par ailleurs affirmé que Washington désarmerait le Hamas s’il ne le faisait pas lui-même : "Cela se passera vite et peut-être violemment", a-t-il menacé devant la presse à la Maison-Blanche. Pour l’heure, le mouvement palestinien a profité du retrait israélien pour étendre sa présence dans la bande de Gaza en ruines, menant une campagne de répression et exécutant des "collaborateurs" présumés.
Les infos à retenir
⇒ La quatrième dépouille rendue mardi par le Hamas n'est pas celle d'un otage, dit Israël
⇒ L'ONU demande à Israël d'ouvrir "immédiatement" tous les accès de Gaza à l'aide humanitaire
⇒ L'Autorité palestinienne en campagne en Europe pour la reconnaissance de l'Etat palestinienLa France condamne les "exécutions sommaires" par le Hamas
La France "condamne fermement les exécutions sommaires perpétrées ces derniers jours à Gaza par le Hamas", selon le ministère des Affaires étrangères, après la publication par le mouvement islamiste de mises à mort de personnes présentées comme des collaborateurs d'Israël.
Quelques heures plus tôt, un haut responsable américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait demander "instamment au Hamas de cesser de tirer sur les civils palestiniens...
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15/10 - Suspension de la réforme des retraites : vu de l’étranger, un répit précaire pour Emmanuel Macron
L’annonce, mardi 14 octobre, par Sébastien Lecornu devant le Parlement français, de la suspension de la réforme des retraites jusqu’en 2028 est "un répit bienvenu pour le président français en difficulté", constate The Guardian. Dans la presse internationale, qui observe depuis des mois les turbulences politiques françaises, la décision est saluée, même si elle traduit "une reconnaissance tardive par Macron que le gel de la loi impopulaire, qui a relevé l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, était le seul moyen de sauver son Premier ministre", poursuit le quotidien britannique.
Après cette concession majeure, le Parti socialiste a annoncé qu’il était "prêt à prendre le pari" de ne pas censurer jeudi à l’Assemblée le gouvernement Lecornu II. Lequel promet un nouveau vote sur cette réforme, longtemps considérée comme l’héritage totem d’un macronisme en déclin. Au vu des engagements pris mardi par Sébastien Lecornu, le pari d’Emmanuel Macron pour satisfaire le Parti socialiste, dont il espère qu’il "ne lui portera pas de coup de grâce", pourrait être gagnant, écrit The Times.Le "prix élevé à payer" d’une suspension bienvenue
Car grâce à cette décision, le PS "lance une bouée de sauvetage temporaire au Premier ministre français" considère quant à elle la chaîne de télévision américaine CNN. Mais le coût de cette suspension est élevé : 400 millions d’euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027. "C’est un prix élevé à payer pour la stabilité politique", commente la chaîne, même si "le sentiment dominant chez nos voisins européens...
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15/10 - Energies renouvelables : ne nous trompons plus d’ennemi, par Vincent Maillard (Octopus Energy)
La crise géopolitique et énergétique de 2022-2023 a lourdement pesé sur le budget de la France. Le problème de corrosion sous contraintes du parc nucléaire historique et les événements internationaux ont fait s’envoler les prix de l’énergie, obligeant notre pays à racheter de l’énergie à prix fort.
Selon les calculs de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), les investissements publics dans les énergies renouvelables (EnR) ont agi comme un amortisseur en rapportant 3,6 milliards d’euros en 2023, via le reversement à l’Etat d’une partie des profits touchés par les producteurs. Mais ce montant ne constitue que la partie émergée de ce qu’ont apporté les EnR en termes de sécurité, et pour modérer la crise énergétique et de la dépense publique. On l’a peu dit, mais au moment de la pointe de l’hiver, le 12 décembre 2022 à 19 heures, les EnR contribuaient pour près de 6 GW (soit l’équivalent de 6 réacteurs nucléaires) à la production en France. Et c’est aussi le cas pour la "seconde pointe" du 23 janvier. Sans les EnR, la France aurait risqué d’être dans le noir pendant cet hiver. Mais les EnR n’étaient pas présentes qu’à la pointe. Tous les jours, elles ont surtout permis de remplacer de la production électrique à partir de gaz sur la plaque européenne. Et donc de faire baisser les prix de gros du gaz et de l’électricité qui, s’ils avaient déjà atteint des niveaux records, auraient pu être encore plus fous.
Avec la sobri
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15/10 - "La fièvre IA masque des problèmes bien plus profonds de l’économie américaine" : l’avertissement de Paul Kedrosky
Comment fait-elle ? Chaque trimestre, les analystes scrutent les chiffres de l’économie américaine, et s’étonnent de la voir afficher une belle croissance au milieu d’une guerre commerciale sans merci. Mais un vortex déforme le paysage : l’intelligence artificielle. Les géants américains de la tech engloutissent des sommes folles dedans. Ce qui enjolive le bilan du pays. La réalité et les perspectives sont moins reluisantes, met en garde Paul Kedrosky, investisseur influent dans la Silicon Valley qui conseille de grandes banques et d'importants gestionnaires d’actifs. Entretien.
L’Express : Qu'est-ce qui stimule réellement la croissance du PIB des Etats-Unis en ce moment ?
Paul Kedrosky : Les entreprises technologiques américaines dépensent des sommes énormes pour construire des centres de données. Au premier semestre 2025, cela a représenté plus de la moitié de la croissance du PIB des Etats-Unis. C’est incroyable. Il est très rare qu’un segment aussi petit de l’économie attire autant de dépenses. Nous avons déjà connu des épisodes similaires : les chemins de fer au XIXe siècle, la militarisation pendant la Seconde Guerre mondiale, et la bulle Internet lorsque nous avons posé tous ces câbles à fibre optique. Il est crucial de comprendre ce qui stimule réellement votre croissance sinon vous risquez de l’attribuer à tort à un choix politique, comme les droits de douane, et de prendre ensuite de mauvaises décisions concernant l’économie dans son ensemble.
Pourquoi les entreprises américaines...
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15/10 - Suspension de la réforme des retraites : Sébastien Lecornu admet être "en décalage" avec ses "propres convictions"
Une concession de taille, au nom de la stabilité : dans l’espoir d’une sortie de crise, Sébastien Lecornu a cédé aux revendications du Parti socialiste, en annonçant mardi 14 octobre, lors de sa déclaration de politique générale, la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la présidentielle de 2027. Le PS, qui en faisait une condition incontournable pour ne pas faire tomber immédiatement le gouvernement, a fait savoir qu’il ne censurerait pas l’exécutif, alors que deux motions déposées par LFI et le RN seront examinées jeudi matin.
Les infos à retenir
⇒ Le gouvernement soumettra "en novembre" au Parlement la suspension de la réforme des retraites
⇒ Le Sénat dénonce un "renoncement" concernant la réforme des retraites
⇒ "Le gouvernement tombera", assure Marine Le Pen
18h43La France doit "prendre des mesures pour respecter ses engagements" budgétaires, estime le commissaire européen à l'Economie Valdis Dombrovskis
La suspension de la réforme des retraites, promise par le Premier ministre français Sébastien Lecornu, aura "des implications budgétaires importantes", a estimé mercredi à Washington le commissaire européen à l'Economie Valdis Dombrovskis, qui attend de la France "des mesures pour respecter ses engagements" budgétaires.
"Nous suivons" le débat sur le budget "avec attention, notamment les implications de la suspension de la réforme des retraites car cela aura des conséquences budgétaires importantes", a déclaré M. Dombrovskis lors d'un entretien accordé à l'AFP, ajoutant qu'"il est important que des...
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15/10 - Emmanuel Chiva, le geek qui prépare la France aux guerres du futur
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
"C’est ton CV !" Au printemps 2018, Emmanuel Chiva reçoit un énième SMS d’un ami, avec un lien. Il s’agit de la fiche de poste du futur directeur de l’Agence de l’innovation de défense (AID), prochainement créée au ministère des Armées. L’armée, la technologie : le startuper pourrait-il conjuguer professionnellement ses deux passions ? Sept ans plus tard, comme un conte de fées militaire, tout s’est passé comme prévu. Il est bien devenu directeur de l’AID, choisi parmi 130 candidats. Depuis juillet 2022, le voilà désormais délégué général pour l’armement (DGA), chargé de planifier l’économie de guerre de demain, d’imaginer l’arme fatale des conflits futurs, avec 10 500 fonctionnaires sous son commandement. Un des postes les plus stratégiques de l’armée française, qui lui vaut de côtoyer régulièrement le président Macron. Pas mal pour un ancien développeur de jeu vidéo de 56 ans, même pas fonctionnaire.
Entre un aller-retour en Allemagne, des réunions d’arbitrage à l’Elysée et des rendez-vous avec les grands patrons de...
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15/10 - Sasha Luccioni, la chercheuse qui concilie IA et climat
Qui sont aujourd'hui les personnalités incontournables dans l’intelligence artificielle ? Pas de surprise concernant les premiers noms : figurent évidemment en haut de la liste Sam Altman, fondateur et PDG d’OpenAI à l’origine de ChatGPT. On croise ensuite Elon Musk ou Mark Zuckerberg. Puis on trouve rapidement quelques Français. Par exemple Yann LeCun, l’un des pères du deep learning, l’apprentissage profond. Ou encore Arthur Mensch, le PDG et fondateur de Mistral, la pépite européenne.
Peut-être avez-vous remarqué une chose : aucune femme n’a été citée. Car lorsqu'on interroge les moteurs de recherches – ou même l’intelligence artificielle – celles-ci apparaissent assez loin dans le classement.
Pourtant, elles sont nombreuses à avoir un poids très important dans cette révolution technologique. Fei-Fei Li par exemple, une informaticienne américaine à l’origine d’une gigantesque base de données qui a permis l’explosion du machine learning. Elle est même surnommée "la marraine de l’IA". On pourrait citer Sneha Revanur, une jeune activiste qui se concentre sur les questions éthiques. Ou encore Mira Murati, qui serait derrière la création de ChatGPT...
Et on pourrait également ajouter à la liste, notre visionnaire du jour : elle s’appelle Sasha Luccioni...
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15/10 - Réforme des retraites et 49.3 : le PS d’Olivier Faure triomphant… mais isolé
"On ne remerciera jamais assez Retailleau !" Rue de Rivoli, au cœur de la crise politique, François Hollande manie l’humour. Le ministre de l’Intérieur vient de claquer la porte du gouvernement et ses troupes LR ont - formellement - lâché le socle commun. Drôlerie de l’époque, les Roses deviennent alors une branche… à laquelle se raccrocher. Et puisque l’inflation touche tout le monde, la stabilité institutionnelle et la survie de Sébastien Lecornu ont désormais un nouveau coût : le prix fort.
Finis les marchandages d’apothicaires dont le PS a le secret, la non-censure ou son contraire négociés sur la pénibilité ou autres "mesurettes" liées à la fiscalité du patrimoine. Ce sera la "suspension immédiate et complète de la réforme des retraites", ou le départ du Premier ministre. "Les retraites, c’est le totem le plus facile et le moins coûteux, il faut montrer que l’on tourne la page", confiait récemment Olivier Faure en privé. Lorsqu’il s’en est ouvert au Premier ministre lors de leur première rencontre à Matignon, Sébastien Lecornu s’est montré dubitatif, soucieux de la réaction des marchés.Le PS, triomphant mais isolé à gauche
Terminées, les injonctions contradictoires ? Avant la déclaration de politique générale mardi 14 octobre, les huiles de la vieille maison dépeignaient un parti pétri de contradictions intérieures, "au diapason du pays". "On veut renverser la table sans pour autant sauter dans l’inconnu. Lorsqu’on balance entre ces deux choses, il est compliqué de prendre des décisions", résumait l’un de ses...
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14/10 - Suspension de la réforme des retraites : Emmanuel Macron a-t-il mis fin au macronisme ?
Allez comprendre. Ces derniers jours, parfois au petit matin, parfois à la nuit tombée, Emmanuel Macron s’est longuement entretenu avec une ribambelle d’interlocuteurs pour trancher cette fichue question, cruciale pour la fin de son quinquennat : quoi faire de la réforme des retraites ? L’abroger ? La suspendre ? À quel point ? Jusqu’à quand ? La maintenir, subir une nouvelle censure et, qu’à cela ne tienne, dissoudre l’Assemblée nationale ? Cela en fait, des interrogations à résoudre, des scénarios à envisager.
L’un de ces conseillers officieux, toujours prêt à donner un coup de main au grand chef lorsqu’il s’agit d’entrer dans la maille de cette boule de nœuds faite de pourcentages, de trimestres et de milliards d’euros, confie : "Le président m’a demandé de le challenger sur la réforme, de lui montrer où se situaient les écueils. Il est encore plus attentif qu’avant aux détails techniques. En ce moment, à l’Élysée, ils se démènent beaucoup pour trouver une voie de passage sur les retraites." Emmanuel Macron sait pertinemment, depuis le lendemain du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, que cette réforme lui colle à la peau, lui colle au quinquennat. Mais, il aime aussi le répéter, il n’est pas homme à se défausser. À se décharger de ses responsabilités.
Mardi 14 octobre. Dans quelques heures, Sébastien Lecornu prononcera sa déclaration de politique générale qui, en réalité, ne l’est pas tant que cela. Elle est même très particulière. Chacun, dans chaque camp, n’attend qu’une seule chose : savoir si le...
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14/10 - La méthode d’Hugo Micheron contre "les ingénieurs du chaos" : "L’intérêt direct de la nation est en jeu"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L’Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Les "ingénieurs du chaos", Hugo Micheron les étudie depuis longtemps. Spécialiste du djihadisme, il a très tôt compris que les mouvements autoritaires et totalitaires retournaient contre les démocraties leur outil favori : le Web. Alors cet enseignant-chercheur à Sciences Po appelle à "ne pas leur laisser le terrain". Il a créé avec Antoine Jardin, ingénieur de recherche au CNRS, Arlequin AI, une entreprise qui développe des intelligences artificielles de pointe pour détecter les opérations d’influence en ligne et analyser l’opinion publique avec une précision inédite.
L’Express : Les mouvements antidémocratiques ont-ils pris le pouvoir sur Internet ?
Hugo Micheron : Les réseaux sociaux se sont vendus comme des outils de démocratisation. Et des événements tels que le Printemps arabe nous ont incités à les croire. Mais cela a aussi donné des idées aux Etats autoritaires et aux groupes portant des idéologies totalitaires. Quelques années plus tard, c’est là que Daech diffusait l’essentiel de sa propagande. Les rivaux de...
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14/10 - Iran : deux Français condamnés à de lourdes peines de prison pour "espionnage"
La justice iranienne a condamné mardi 14 octobre deux ressortissants français, dont l’identité n’a pas été révélée, à de lourdes peines de prison pour "espionnage" au profit de la France et d’Israël. Téhéran affirme pourtant travailler avec Paris ces derniers jours à un échange de "prisonniers".
Interrogé par l’AFP sur cette condamnation pour savoir s’il s’agissait de Cécile Kohler et de Jacques Paris ou de deux autres ressortissants, le ministère français des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire. Deux sources informées du dossier ont toutefois indiqué à l’AFP qu'"il s’agit bien de Cécile Kohler et Jacques Paris".Dix-sept ans de prison et vingt ans "d’exil"
"Le verdict en première instance dans l’affaire des deux prévenus français accusés d’espionnage et arrêtés le 9 mars 2023 a été rendu", a déclaré Mizan, l’agence du pouvoir judiciaire, sans préciser leurs noms. Selon Mizan, l’un a été condamné à six ans de prison pour espionnage pour la France, cinq ans pour "association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale" et vingt ans "d’exil" pour coopération avec Israël, ennemi juré du pouvoir iranien. Le second a écopé de dix ans pour espionnage, cinq ans pour association et dix-sept ans pour collaboration avec Israël.
Conformément à la règle de cumul des peines en vigueur en Iran, seul le verdict le plus lourd sera appliqué. La signification exacte du terme "exil" n’était pas immédiatement claire, mais dans des affaires similaires, les...
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14/10 - Qu’est-ce que la taxe sur les holdings patrimoniales prévue dans le budget 2026 ?
C’est l’héritière désargentée de la taxe Zucman. Le projet de budget présenté mardi 14 octobre par le gouvernement Lecornu prévoit entre autres, l’instauration d’une taxe sur les holdings patrimoniales, ces sociétés mères qui ont pour vocation de détenir et de gérer les actifs de plusieurs autres sociétés, parfois utilisées pour contourner l’impôt sur le revenu. "Cette taxe vise à faire échec aux stratégies de contournement de l’impôt par la thésaurisation de revenus non distribués dans des sociétés, ces revenus échappant ainsi à l’impôt", précise le document du PLF, consulté par plusieurs grands médias français. Le point sur les apports et les limites de cette nouvelle proposition.
Cette taxe de 2 % ciblera les holdings qui détiennent des actifs d’une valeur d’au moins 5 millions d’euros. Cela représenterait plusieurs dizaines de milliers de structures détenues par des familles fortunées. Ces holdings patrimoniales permettent de posséder indirectement un patrimoine constitué de revenus dits "non distribués", qui n’ont donc pas été imposés au nom des associés. Des montages légaux qui "expliquent la perte de progressivité de l’imposition du revenu observée par certaines études pour environ 4 000 ménages les plus fortunés", relève l’exposé des motifs du PLF.La grande limite de l’exclusion des actifs professionnels
Ersatz de la taxe Zucman, cette nouvelle taxe pâtit d’une limite de taille, particulièrement critiquée par certains économistes : telle qu’elle est présentée aujourd’hui, elle exclut les actifs professionnels de...
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14/10 - Une "explosion" de cancers chez les jeunes ? Ce que le Nouvel Obs oublie de dire
C’est une couverture qui illustre, bien malgré elle, le grand écart qu’il peut y avoir entre des histoires individuelles, forcément poignantes, et la réalité plus complexe des statistiques. En Une du Nouvel Obs ce jeudi 9 octobre, on retrouve le skipper français Charlie Dalin, 41 ans, et atteint d’une tumeur gastro-intestinale. En plus de son récit personnel sur la maladie, le journal publie une longue enquête sur "l’explosion des cas de cancer chez les moins de 40 ans". Les témoignages bouleversants s’y succèdent, et dépeignent une France où les grosseurs malignes pullulent chez les plus jeunes.
Un panorama on ne peut plus effrayant, s’il s’appuyait sur des données solides. C’est loin d’être le cas : intrigué par les chiffres relayés par le magazine, L’Express a contacté plusieurs experts faisant autorité, dont le métier est de suivre de près les courbes sur le sujet. Tous récusent le constat d’une "explosion" chez les moins de 40 ans.
Dans son dossier, Le Nouvel Obs ne rapporte les propos d’aucun épidémiologiste, pourtant les seuls chercheurs ayant une expertise sur l’évolution des cas. Seuls quelques chiffres issus d’études scientifiques ont été mobilisés, dont un en particulier, tiré d’une analyse parue dans The Lancet Oncology. "D’ici à 2050, la revue The Lancet prévoit une hausse de 12 % des nouveaux cas et décès chez les moins de 40 ans. Toute une nouvelle catégorie de patients, percutés en pleine construction familiale et professionnelle", peut-on lire, page 25.Des données tronquées
De quoi justifier cette...
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14/10 - Gaza : les Etats-Unis sont prêts à désarmer le Hamas par la force, affirme Donald Trump
Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi, "plus d'un demi millions de personnes sont retournées à Gaza-ville en provenance du sud, et les [retours] continuent", a indiqué mardi Mohammed al-Moughayir un responsable de la Défense civile. A Genève, l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge ont réclamé mardi l'ouverture de tous les points de passage pour permettre d'acheminer davantage d'aide humanitaire dans le territoire aux infrastructures, notamment le réseau crucial de distribution d'eau, largement détruites. Pendant ce temps, le Hamas a accusé Israël d'avoir rompu la trêve en ouvrant le feu mardi. L'armée a déclaré n'avoir tiré que lorsque des "suspects" se sont approchés de la ligne au-delà de laquelle l'armée s'est repliée.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump dit que les Etats-Unis sont prêts à désarmer le Hamas par la force
⇒ La Croix-Rouge est en route pour récupérer plusieurs dépouilles d'otages
⇒ La télévision du Hamas diffuse une vidéo d'exécution sommaire de "collaborateurs" d'IsraëlDonald Trump dit que les Etats-Unis sont prêts à désarmer le Hamas par la force
"S'ils ne se désarment pas eux-mêmes, nous les désarmerons", a déclaré le président américain Donald Trump mardi à propos du Hamas. "Cela se passera vite et peut-être violemment", a-t-il encore dit devant la presse à la Maison-Blanche.
Le dirigeant républicain n'a pas donné plus de précisions sur la forme que prendrait une telle opération de désarmement, ni sur le délai qu'il donnait au mouvement islamiste palestinien, parlant...
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14/10 - Edouard Geffray, nouveau ministre de l’Education : un "monstre froid" chouchou de Blanquer… et de Ndiaye
Qui est vraiment Edouard Geffray, le nouveau ministre de l’Education nationale, inconnu du grand public et pourtant grand familier de la rue de Grenelle ? Depuis l’annonce de sa nomination au sein du gouvernement Lecornu, le 12 octobre 2025, cet énarque de 47 ans est souvent présenté comme "l’ancien bras droit de Jean-Michel Blanquer". En 2017, ce dernier lui confie la Direction générale des ressources humaines de l’immense machine éducative. Avant de le propulser Directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco) en 2019. Un poste de "numéro deux" du ministère qu’il occupera jusqu’en 2024.
"Cette double compétence est assez rare. Pouvoir compter sur un fin connaisseur du sujet, directement opérationnel, est un atout indéniable dans la période d’incertitude actuelle", confie Jean-Michel Blanquer. Une fois n’est pas coutume, l’ancien ministre est d’accord… avec son successeur, Pap Ndiaye. "Lorsque j’ai rencontré Edouard Geffray pour la première fois, ce dernier pensait peut-être qu’il allait être remercié. Mais j’ai toujours considéré que l’administration pouvait servir des ministres qui avaient des points de vue différents. La suite m’a montré que j’avais raison", raconte l’historien qui salue la "loyauté", la "compétence", et le "sens de l’intérêt général et du service public" de son ancien Dgesco.Un fin "techno"
Edouard Geffray est le septième ministre de l’Education depuis 2022. Il succède ainsi à Pap Ndiaye, Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castera, Nicole Belloubet, Anne Genetet et Élisabeth Borne. Reste à...
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14/10 - Crue monstre de la Seine : le plan d’Enedis pour maintenir à flot le réseau électrique de Paris
Le Zouave boit la tasse pour la première fois. La statue en pierre du pont de l’Alma, vigie parisienne du niveau de la Seine, n’avait jamais vu l’eau monter autant. Lors de la dernière grande crue centennale, en 1910, le fleuve s’était élevé à 8,62 mètres. Le Zouave en avait alors jusqu’aux épaules. Cette fois-ci, le record est battu. Les quais baignent sous les eaux brunâtres, les routes attenantes se transforment en piscine. Seul un endroit semble curieusement résister aux flots débordants, entre les ponts de l’Alma et des Invalides. Des montants métalliques d’environ deux mètres recouverts d’une bâche étanche, elle-même sécurisée par de lourdes chaînes, sont disposés en ovale. Au centre, rien de visible. Ces 350 aquabarrières sont pourtant cruciales à la protection d’un des postes sources parisiens d’Enedis, installé en sous-sol, à quelques mètres seulement du lit du fleuve. Sans lui, près de 32 000 foyers du secteur se retrouveraient dans le noir.
Si le scénario d’une telle crue catastrophe reste fictif, il n’en demeure pas moins très étudié - L’Express s’en faisait écho l’an dernier. La capitale s’y prépare cette semaine dans un exercice grandeur nature. L’eau et l’électricité ne faisant pas bon ménage, le gestionnaire du réseau Enedis en profite pour faire ses gammes autour de ce poste source. L’un des plus "sensibles" en cas de forte crue avec celui du secteur de Javel, non loin du pont Mirabeau. Tous les deux sont enterrés, avec certains étages se trouvant sous le niveau du fleuve. Ce qui les expose à plusieurs...
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14/10 - Guerre en Ukraine : tous les ingrédients d’une dangereuse escalade sont réunis, par Peter Schroeder (ex-CIA)
Le 9 septembre, la Russie a envoyé environ 20 drones de reconnaissance et de diversion non armés en Pologne. Il s’agissait d’une escalade notable du risque pris par la Russie au cours d’une année principalement marquée par des manœuvres diplomatiques. Les commentateurs n’ont pas tardé à suggérer que Moscou tentait de tester la réaction de l’Otan et d’exercer une pression susceptible de créer des divisions au sein de l’Alliance. Quelles que soient les motivations de Vladimir Poutine, cet épisode marque un tournant dans un conflit qui dure depuis plus de trois ans. Après avoir testé le courage du président Trump et tiré leurs propres conclusions, Moscou, Kiev et Bruxelles ne se tournent désormais plus vers Washington. Et alors que Donald Trump cherche à se désengager, l’initiative passe à la Russie et à l’Ukraine, faisant entrer la guerre dans une phase plus dangereuse, où les risques d’escalade et d’élargissement du conflit ne feront qu’augmenter.
Seuls les flagorneurs de Trump croient encore qu’il va imposer des sanctions sévères à Moscou
Pendant la majeure partie de l’année 2025, Washington a été le principal protagoniste. Donald Trump est arrivé au pouvoir en janvier en affirmant qu’il réglerait le conflit en 24 heures. Il a souligné son désir de "mettre fin aux tueries" et d’arrêter une guerre qui, selon lui, n’aurait jamais commencé s’il avait été président. Alors que Washington prenait l’initiative, Poutine, Zelensky et les dirigeants européens se sont tous concentrés sur la manière de réagir aux plans de...
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14/10 - Benyamin Netanyahou pourrait-il être gracié comme le demande Donald Trump ?
Show must go on. Accueilli en héros à la tribune du Parlement israélien, lundi 13 octobre, après la libération des vingt derniers otages du Hamas dans le cadre d’un accord qu’il a contribué à négocier, Donald Trump a de nouveau créé la surprise. Face au président israélien Isaac Herzog, dont la fonction est essentiellement cérémonielle, l’ancien chef d’Etat américain a lancé avec un sourire : "Hé, j’ai une idée. Monsieur le Président, pourquoi ne pas lui donner une grâce ?" en désignant Benyamin Netanyahou, qu’il a décrit comme "l’un des plus grands dirigeants en temps de guerre". Le Premier ministre israélien, visé par un mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza, est également jugé depuis 2020 dans son pays pour corruption, fraude et abus de confiance.
La remarque a déclenché des applaudissements nourris dans les rangs du Likoud, tandis que les députés partisans de Netanyahou scandaient "Bibi ! Bibi !". Comme le rapporte le média en ligne américain Politico, "cela provoquerait bel et bien une controverse majeure en Israël si Herzog tentait une telle chose — l’appel public de Donald Trump a choqué de nombreux Israéliens plus attachés aux usages institutionnels".
L’hypothèse est-elle plausible ? Plongeons-nous d’abord dans les charges retenues contre le chef de l’Etat d’Israël. Dans trois dossiers distincts, Benyamin Netanyahou est accusé d’avoir reçu des cadeaux de luxe — cigares, champagne, bijoux et vêtements —, d’avoir entravé des...
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14/10 - Retraites, budget, 49.3... Ce qu’il faut retenir de la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu
Huit jours après sa démission, quatre après sa nouvelle nomination à Matignon, et deux après l'annonce de la composition de son gouvernement, Sébastien Lecornu a prononcé sa déclaration de politique générale ce mardi 14 octobre devant les députés de l'Assemblée nationale. Voici ce qu'il faut retenir de son discours.La suspension de la réforme des retraites jusqu'à la présidentielle
C'était l'une des exigences du Parti socialiste : suspendre immédiatement la réforme des retraites. Depuis la tribune de l’Assemblée nationale, Sébastien Lecornu a annoncé qu’il proposera "au Parlement, dès cet automne" de "suspendre la réforme de 2023 sur les retraites jusqu’à l’élection présidentielle" de 2027, qui portera sur la mesure d'âge et la durée de cotisation. "Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d'assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028", a-t-il fait savoir.
Au moment de cette annonce, plusieurs députés socialistes ont applaudi le Premier ministre depuis les bancs de l’hémicycle. Mais Sébastien Lecornu a prévenu que la suspension de la réforme des retraites coûtera "400 millions d'euros en 2026 et 1,8 milliard en 2027" et devra être "compensée par des économies".
"Cette suspension (de la réforme des retraites) bénéficiera à terme à 3,5 millions de Français. Elle devra donc être compensée par des économies. Elle ne pourra pas se faire au prix d'un déficit accru", a-t-il...
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14/10 - Non-censure du gouvernement Lecornu : Olivier Faure appelle les socialistes à respecter la ligne du parti
Quatre jours après avoir été reconduit à Matignon par Emmanuel Macron, et dans la foulée d’un Premier conseil des ministres à l’Elysée ce mardi 14 octobre en fin de matinée, Sébastien Lecornu a prononcé sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. Sébastien Lecornu a fini par céder pour espérer une sortie de crise. Le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui a besoin de la mansuétude des socialistes pour se maintenir, a annoncé lors de sa déclaration de politique générale qu'il proposerait au Parlement "dès cet automne" la suspension de la réforme de 2023 sur les retraites "jusqu’à l’élection présidentielle". Le PS, qui a jusqu'au bout menacé de censure si ses exigences n'étaient pas satisfaites, a salué "une victoire" et "un premier pas", par la voix de son président de groupe Boris Vallaud, qui a annoncé qu'à ce stade les socialistes n'abaisseraient pas le couperet. A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d’Eric Ciotti.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu propose de suspendre la réforme des retraites jusqu’à la présidentielle
⇒ Le PS fait le "pari" du débat dans l'hémicycle plutôt que la censure immédiate
⇒ Bruno Retailleau accuse le gouvernement Lecornu d'être "l'otage des socialistes"
20h53Olivier Faure demande aux députés socialistes de "respecter" la décision collective du PS
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a demandé mardi soir aux députés socialistes de "respecter" la décision "quasi unanime" du parti de...
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14/10 - Le gouvernement Lecornu menacé par la censure : qui est prêt à voter quoi ?
Le gouvernement chutera-t-il cette semaine ? Sébastien Lecornu est attendu ce mardi 14 octobre à 15 heures à la tribune l’Assemblée nationale pour sa déclaration de politique générale (DPG). Un discours pour fixer les grandes orientations du gouvernement et convaincre les députés de lui accorder sa chance… du moins, ceux qui ne sont pas déjà décidés à appuyer sur le bouton de la censure. Quelles sont les attentes des partis ? Qui votera quoi ? La chute est-elle inévitable ? Tour d’hémicycle.Pas de temps pour attendre
On a connu plus grand suspens. Pour La France Insoumise et le Rassemblement National, qu’importe le contenu de la déclaration de Sébastien Lecornu, les groupes ont déjà déposé leur motion de censure hier. Ils avaient prévenu. Avant même la (re) nomination du Premier ministre, les deux partis ne s’en cachaient pas : le prochain locataire de Matignon sera censuré, automatiquement.
Message réitéré par la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, ce dimanche à la découverte de la composition du gouvernement Lecornu II : "Ne déballez pas vos cartons trop vite. La censure arrive." Et la députée d’ajouter que "le départ de Macron suivra". La motion du groupe sera examinée jeudi matin à l’Assemblée. Malgré les votes déjà annoncés des Écologistes, des Communistes, du RN et de l’UDR, son passage est quasi impossible. Ces cinq groupes représentent 265 voix sur les 289 nécessaires pour que la censure aboutisse.
L’objectif des LFI est clair : la destitution ou la démission du président. Une stratégie déjà...
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14/10 - Nouveaux médicaments anti-Alzheimer : "Prendre à partie les patients s’apparente à une forme de populisme"
La récente décision de la Commission de la Transparence de la Haute Autorité de Santé de ne pas valider l’accès précoce au lecanemab, un anticorps anti-amyloïde proposé dans la maladie d’Alzheimer, fait l’objet de nombreuses critiques. Plusieurs collègues neurologues, spécialistes de la maladie d’Alzheimer, remettent en cause cette décision voire l’institution elle-même, mettant notamment en avant la perte de chance supposée des patients qui, dès aujourd’hui, seraient à même de bénéficier de ce traitement.
Outre la dénonciation d’une décision parfois considérée comme paternaliste qui ne laisserait pas de place au choix du patient et de son médecin, l’argumentation en faveur de la mise à disposition du médicament s’articule autour de trois points : la validation d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) par l’Agence européenne du médicament, l’observation d’effets bénéfiques dans le principal essai clinique de ce médicament et des effets indésirables de fréquence et sévérité qui resteraient acceptables.
Ce n’est pas la première fois que les décisions de la HAS, en termes d’accès précoce ou de remboursement, sont contestées mais, à l’instar de plusieurs exemples précédents, la querelle d’experts est profonde. En effet, en reprenant les différents arguments avancés, l’interprétation peut en être radicalement différente.Des effets nettement en deçà des seuils considérés comme médicalement pertinents
En premier lieu, la validation de l’AMM au niveau européen, comme aux Etats-Unis d’ailleurs, n’a pas été une évidence d’emblée...
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14/10 - 2 000 euros par mois exonérés d’impôts : le plan de l’Allemagne pour faire travailler ses seniors
Comment résorber le trou que va laisser la génération des baby-boomers dans le marché du travail une fois partie en retraite ? Le gouvernement allemand s’apprête à approuver un plan pour inciter les seniors à travailler plus longtemps, dans un pays où les retraités représentent désormais un quart de la population. Mercredi 15 octobre, le cabinet du chancelier Friedrich Merz devrait finaliser les détails de la "retraite active", qui permettra d’exonérer d’impôts jusqu’à 2 000 euros les salaires perçus au-delà de l’âge légal de départ à la retraite. Il est actuellement de 66 ans et sera porté à 67 ans progressivement d’ici 2031.
Concrètement, une personne ayant atteint l’âge de la retraite et travaillant encore pourra gagner jusqu’à 2 000 euros mensuels défiscalisés. Cela ne concerne pas les entrepreneurs, travailleurs indépendants et les indépendants du secteur de l’agriculture, précise la ZDF. La réforme, poussée par la CDU ces deux dernières années, entrerait en vigueur au 1er janvier 2026 et concerne "ceux qui en sont capables et qui le souhaitent", a précisé Friedrich Merz.Un actif sur trois à la retraite en 2039
Selon l’office fédéral des statistiques, 13,4 millions d’Allemands auront atteint l’âge de la retraite d’ici 2039, soit un membre sur trois de la population active. Ce départ en masse de travailleurs ne sera pas comblé par l’arrivée de jeunes Allemands, note un projet de texte relayé par le Financial Times, qui conclue que "le marché allemand du travail fait face à des défis structurels en raison d’un...
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14/10 - Budget 2026 : gel des retraites, taxe sur les holdings… Ce que prévoit le gouvernement Lecornu
Les dépenses de l’Etat baisseront en 2026, hors défense et charge de la dette, et l’essentiel de l’effort proviendra des plus aisés et des entreprises pour quelque 6,5 milliards d’euros, selon le projet de loi de finances présenté par le gouvernement de Sébastien Lecornu.
Le texte, que l’AFP a pu consulter et dont le contenu promet de vifs débats au Parlement, comprend un effort global de 30 milliards d’euros, dont environ 17 milliards d’euros en dépenses et près de 14 milliards d’euros en recettes.
En 2026, les dépenses de l’État s’élèveront à 500,9 milliards d’euros, en hausse par rapport à la loi de finances initiale pour 2025 de 10,5 milliards d’euros. "L’effort en 2026 reposerait en priorité sur un effort supplémentaire des contribuables disposant des moyens les plus importants", à hauteur de 6,5 milliards d’euros, selon le texte budgétaire consulté par l’AFP.Taxe sur les holdings familiales
Le projet propose de reconduire la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, qui devrait générer 4 milliards d’euros, moitié moins qu’en 2025. Figure également une taxe sur les holdings patrimoniales. Cet impôt "vise à faire échec aux stratégies de contournement de l’impôt par la thésaurisation de revenus non distribués dans des sociétés, ces revenus échappant ainsi à l’impôt", précise le document.
Le gouvernement entend également prolonger d’un an la contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), appliquée aux ménages dont les revenus dépassent 250 000 euros pour un célibataire et...
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14/10 - James Kynge : "Si elle le décidait, la Chine pourrait impacter comme jamais le mode de vie des Occidentaux"
Après une période de relative accalmie, le bras de fer commercial entre la Chine et les États-Unis repart de plus belle. En cause ? L’annonce faite le 9 octobre par le ministère chinois du Commerce de nouvelles restrictions à l'exportation de terres rares. La réaction de Donald Trump n’a pas tardé. Dans un message incendiaire sur Truth Social, le président américain a menacé Pékin d'imposer 100 % de taxes supplémentaires sur les produits chinois, laissant planer le doute sur sa présence au sommet prévu avec Xi Jinping fin octobre en Asie.
James Kynge, chercheur principal think tank Chatham House, a couvert la Chine pendant vingt-cinq ans pour le Financial Times. Selon lui, si les deux pays n’ont pas intérêt à une nouvelle escalade de la guerre commerciale, et que tous les scénarios restent possibles, la Chine disposerait toutefois de plus d’atouts que les États-Unis si la situation venait à s’envenimer. Entretien.
L’Express : La Chine a annoncé l’entrée en vigueur de nouveaux contrôles des produits fabriqués à l'étranger mais contenant des terres rares chinoises. En quoi est un coup dur pour les Occidentaux ?
James Kynge : La Chine exerce un quasi-monopole sur l’approvisionnement de certains minerais critiques, dont les terres rares, qui sont indispensables à de nombreuses technologies cruciales, comme les smartphones, les systèmes de défense, et de nombreux autres équipements du quotidien. On parle quand même de 90 % de la capacité mondiale de traitement de ces matériaux !
Avec cette annonce, la Chine...
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14/10 - Salomé Zourabichvili, la présidente de la Géorgie qui défie Vladimir Poutine
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Une ombre s’étend sur la Géorgie, celle d’une Russie plus menaçante que jamais. A Tbilissi, la démocratie se meurt, mais Salomé Zourabichvili poursuit le combat, porte-étendard d’une société civile qui ne veut pas abdiquer devant un pouvoir qu’elle ne reconnaît pas. Elle l’a encore montré lors des manifestations du 4 octobre, à la suite d’élections locales qu’elle a boycottées. Au moment de quitter le palais Orbeliani, en décembre dernier, elle l’a dit à la foule qui l’acclamait : "Je reste la seule présidente légitime !" Son mandat est arrivé à son terme, mais elle refuse de transmettre le flambeau à son successeur, Mikheïl Kavelachvili, ancien footballeur propulsé à ce poste par des forces politiques à la solde du Kremlin, qui agissent dans un seul but : ramener cette ancienne république socialiste de 3,7 millions d’âmes dans le giron russe.
Pour la première fois depuis l’indépendance, en 1991, un président – fonction honorifique, même s’il est le garant de la Constitution – n’a pas été élu au suffrage universel mais par le...
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14/10 - Royaume-Uni : cette affaire d’espionnage pour la Chine qui secoue le gouvernement
Le gouvernement britannique a-t-il œuvré pour l’abandon des poursuites contre deux hommes accusés d’espionnage au profit de la Chine, afin de ne pas froisser Pékin ? Le doute plane autour de l’équipe du Premier ministre Keir Starmer, sous le feu des critiques de l’opposition.
Le gouvernement britannique travailliste est sommé de venir s’expliquer par l’opposition conservatrice, qui l’accuse d’avoir "délibérément" fait échouer un procès pour espionnage pour "flatter" la Chine. Une intervention que le gouvernement dément.D’où part cette affaire ?
Tout part de l’arrestation en 2023 de Christopher Cash, un assistant parlementaire de 29 ans, et de Christopher Berry, ancien enseignant en Chine de 32 ans. Ils sont accusés d’avoir transmis à Pékin des informations sensibles pour la sécurité et les intérêts du Royaume-Uni, entre décembre 2021 et février 2023. Les deux hommes sont poursuivis en avril 2024 en vertu de l'"Official Secrets Act", qui interdit la divulgation de secrets d’Etat ou d’informations pouvant menacer la sécurité nationale. Ils ont toujours nié les faits.
Mi-septembre, le parquet d’Angleterre et du Pays de Galles a annoncé l’abandon des poursuites contre les deux hommes. Cette décision intervient dans un contexte où le gouvernement travailliste s’évertue depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024 à reprendre le dialogue avec la Chine. Les relations entre les deux puissances s’étaient dégradées sous les précédents gouvernements conservateurs, les deux pays s’accusant mutuellement d’espionnage. Le...
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14/10 - "Tourisme de la fertilité" : la face cachée du succès de la congélation d’ovocytes
C’est un calcul silencieux, qui a longtemps pesé sur les épaules des femmes désireuses de devenir mère. Alors que les Françaises ont en moyenne leur premier enfant à l’âge de 29 ans - soit cinq ans de plus qu’en 1974, selon l’Insee -, la biologie, elle, reste inflexible : "La fertilité féminine est optimale autour de 25 ans", indique le Dr Samir Hamamah, président de la Fédération française d’étude de la reproduction, qui rappelle qu’après 35 ans, les chances de grossesse chutent rapidement.
Entre le milieu des années 1970 et la fin des années 1990, l’âge de la première grossesse a progressivement reculé, en raison de la diffusion des méthodes de contraception, de l’allongement de la durée des études, ou de la participation croissante des femmes au marché du travail. Entre-temps, d’autres réalités se sont invitées dans le quotidien des futures mères, comme la quête d’une stabilité affective, les contraintes économiques ou les exigences de leur carrière professionnelle…
Face à cette nouvelle équation, une pratique a vu le jour : la "conservation ovocytaire", plus connue sous le nom de "social freezing", apporte depuis plusieurs années une réponse directe à cette problématique, permettant de "lutter contre le facteur temps", résume le Dr Lionel Larue, chef de clinique émérite à l’hôpital Diaconesses de Paris, qui précise "qu’avant 35 ans, les résultats sont incomparablement meilleurs, que ce soit en fertilité naturelle ou assistée".
Et depuis 2021, la France fait figure de pionnière sur le sujet, premier pays au monde à...
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14/10 - Déforestation : le dialogue de sourds entre Bruxelles et les entreprises
En matière d’environnement, Samuel Deschaumes a le souci de l’exemplarité. Ce patron du fabricant de parquet éponyme n’a jamais transigé sur la traçabilité de son bois. Ses planches ? Garanties 100 % origine France et certifiées durables. Une partie provient même de la forêt du Tronçais, à quelques kilomètres de son usine. Autant dire que quand Bruxelles promet une offensive contre les produits issus de la déforestation et la valorisation des circuits courts, l’entrepreneur a toutes les raisons de se réjouir. Mais à la lecture des 37 pages du règlement contre la déforestation (RDUE), son enthousiasme s’est vite dissipé.
Pour assurer le suivi demandé, il devra mobiliser une personne à temps plein, un surcoût de 40 000 euros par an. "C’est un carcan administratif, soupire le patron. Tracer un lot de bois exotique qui arrive d’Amazonie a du sens, mais il est dommage de pénaliser les acteurs vertueux". Alors, lorsque la commissaire européenne à l’environnement Jessika Roswall annonce, fin septembre, sa volonté de reporter l’entrée en vigueur du texte, Samuel Deschaumes salue une décision logique.
Sur le papier, l’objectif est louable. Cette réglementation contraint les entreprises à prouver que le cacao, le café, l’huile de palme, le bétail, le bois, le caoutchouc, le soja et leurs dérivés vendus dans l’UE ne sont pas issus de zones déforestées après le 31 décembre 2020. Le tout sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Dans la pratique, c’est une autre histoire. Concrètement, l’acteur en amont devra renseigner dans un...
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14/10 - Conseil des ministres : Emmanuel Macron appelle à la "stabilité institutionnelle" et au sens du "compromis"
Le gouvernement français se prépare à une journée décisive. Les ministres nouvellement nommés se réunissent à l’Elysée ce mardi 14 octobre pour leur premier conseil. Le gouvernement présentera les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale, pour qu’ils soient transmis dans les temps au Parlement. L’objectif est de garder le déficit en dessous des 5 % du PIB, au lieu de 4,7 % initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d’euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.
Mais les choses se joueront à partir de 15h00 à l’Assemblée nationale, où le Premier ministre doit effectuer sa déclaration de politique générale. Sébastien Lecornu est attendu au tournant sur la question de la réforme des retraites : le Parti socialiste, dont le soutien est crucial, réclame sa suspension faute de quoi il censurera le gouvernement. A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d’Éric Ciotti.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu fera sa déclaration de politique générale à partir de 15h00
⇒ Le gouvernement Lecornu II présente son projet de budget pour 2026
⇒ De nouveaux appels à suspendre la réforme des retraites
13h25Les motions de censure "sont des motions de dissolution", affirme Emmanuel Macron
Les motions de censure qui ont été déposées contre le gouvernement Lecornu sont "des motions de dissolution et doivent être vues comme telles", a averti Emmanuel Macron en Conseil des ministres, selon la...
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14/10 - Luca de Meo, ses confidences sur sa vision managériale : "Le changement ne me fait pas peur, j’y aspire même"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Changement de décor. L’emblématique artisan du redressement de Renault a pris ses quartiers de directeur général dans les locaux feutrés de Kering, reconversion luxueuse de l’hôpital Laennec, dans le 7e arrondissement de Paris. A un bureau solitaire, Luca de Meo a préféré une grande table de bois clair, propice aux échanges. Pour L’Express, le patron italien revient sur son parcours, son appétit jamais rassasié pour le changement, l’échec industriel de l’Europe, les dirigeants qui l’ont inspiré… "Immersif et obsessif", il aborde avec enthousiasme ce secteur du luxe où il esquisse quelques parallèles avec l’automobile.
L’Express : Dans votre Dictionnaire amoureux de l’automobile (Plon, 2024), vous écrivez : "C’est une constante de ma carrière, je vais toujours chercher les gros problèmes". D’où vous vient cette conviction qu’une crise est d’abord l’occasion d’un changement plutôt qu’un danger ?
Luca de Meo : Cet état d’esprit est sans doute lié à mon parcours de vie. Dès mon plus jeune âge, j'ai commencé à voyager avec ma...
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14/10 - Réforme des retraites : le prix Nobel d’économie Philippe Aghion plaide pour "arrêter l’horloge"
Les partisans d’une suspension de la réforme des retraites viennent de trouver un soutien de poids : le nouveau prix Nobel d’Economie français Philippe Aghion a plaidé lundi 13 octobre au JT de France 2 pour que la réforme contestée soit "stoppée" jusqu’à la prochaine élection présidentielle.
"Je pense qu’il faut arrêter l’horloge maintenant jusqu’aux élections présidentielles. C’est-à-dire qu’on est à 62 ans et 9 mois, on stoppe à 62 ans et 9 mois jusqu’aux élections présidentielles", a-t-il affirmé, considérant que "c’est la façon de calmer les choses" et que "ça ne coûte pas très cher de stopper". "Ça ne veut pas dire que la réforme est supprimée", a poursuivi Philippe Aghion, qui a rappelé avoir "toujours été pour un 63 ans plus revoyure". "Ça veut dire que si rien ne se passe, ça reprend en 2027".
🔴🗣️ Faut-il suspendre la réforme des retraites ? "C'est évident qu'il faut le faire" déclare Philippe Aghion, nouveau prix Nobel d’économie. #JT20h pic.twitter.com/w3MFQ2aGvY— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) October 13, 2025
Ce mardi, le projet de budget 2026 sera présenté en conseil des ministres par Sébastien Lecornu, reconduit vendredi comme Premier ministre et qui a ouvert la porte à un débat sur la suspension de la réforme contestée des retraites, réclamée par le PS.
Philippe Aghion, interrogé par Léa Salamé, a en revanche rappelé son désaccord avec la taxe Zucman. "Je pense qu’il faut qu’il y ait un effort des hauts patrimoines, mais je ne veux pas toucher l’outil productif et je ne veux pas...
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14/10 - Ce que l’on ne vous a jamais dit sur la langue bourguignonne
En français, l’imparfait du subjonctif a quasiment disparu et le passé simple semble engagé sur la même pente fatale. Or, on n’observe rien de tel en bourguignon où ces deux temps continuent d’être usités – y compris à l’oral. Oui, oui, vous avez bien lu : en bourguignon !, ce supposé "patois dénué d’intérêt" dont beaucoup ne soupçonnent même pas l’existence. Et pourtant…
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Commençons par la base. Comme le portugais correspond à l’évolution du latin au Portugal et le sicilien à l’évolution du latin en Sicile, le bourguignon correspond à l’évolution spécifique qu’a connue le latin en Bourgogne. A l’instar du picard, du normand ou du français, il appartient à la famille des langues d’oïl, dont il se distingue à la fois par des influences germaniques, et notamment burgondes (le peuple qui a donné son nom à la région). De là des termes comme bôs (bois) et bôcheûre (haie vive), dérivés du francique bosk (buisson) ; échicle (écharde), qui aurait pour origine le burgonde skifra (éclat, écharde) ou encore porgalai ou peurgalai ("mettre en fuite des animaux"), issu de l’ancien francique wala. Le bourguignon se distingue également par le genre de certains noms puisque "fourmi" est masculin et "merle" féminin. Signalons enfin qu’il a offert au français quelques termes, en particulier – faut-il s’en étonner ? - dans le domaine culinaire, avec "meurette".
Ecrit depuis des siècles, le bourguignon a par ailleurs été langue administrative du temps des prestigieux...
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14/10 - Sciences : David Liu et l’espoir de l’édition de l’ADN
En novembre 2018, un scientifique chinois présentait fièrement la naissance de deux petites filles. L'arrivée de Lulu et Nana semblait être un miracle. He Jiankui, biophysicien racontait sur la chaîne YouTube de son laboratoire en Chine cet exploit médical : "Quand Mark a vu ses filles pour la première fois, il a dit qu’il n’aurait jamais pensé pouvoir être père. Mais désormais il a trouvé une raison de vivre, un but..."
Car Mark, le père de Lulu et Nana est atteint du VIH. Alors avec sa femme Grace, ils craignaient d’avoir des enfants et de leur transmettre le virus. Mais le professeur Jiankui leur a proposé une solution : une procédure classique de FIV, avec une différence. "Au moment d’injecter le sperme de son mari dans son ovule, nous avons également introduit une petite quantité de protéine ainsi que des instructions pour une modification génétique (...) Cette intervention a permis de supprimer la porte d’entrée utilisée par le VIH pour infecter les cellules humaines", détaillait le scientifique.
A l’automne 2018, après ces révélations, la communauté scientifique en Chine et à travers le monde ne s’est pourtant pas réjouie. Elle a au contraire condamné cette procédure. Car la modification génétique à ce stade pourrait pousser certains à choisir des gènes pour des raisons non pas médicales mais simplement esthétique par exemple. De quoi faire de véritables bébés sur mesure.
Pour l’heure, des doutes planent encore sur l’authenticité de cette expérience... Mais elle est en tout cas réalisable à la faveur de...
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14/10 - Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu, Bruno Retailleau : l’histoire secrète d’une implosion
Y a-t-il un président pour sauver le ministre ? Vendredi soir, comme à son habitude, Emmanuel Macron est au four et au moulin. Il a convié tous les chefs de parti et présidents de groupes ne voulant pas coûte que coûte d’une dissolution, mais il ne s’arrête pas là : voici qu’il tente d’organiser un rendez-vous entre Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau. Le téléphone chauffe : "Je vous envoie Sébastien à Beauvau." Selon des propos rapportés par Politico, le président ajoute même à l’intention du ministre de l’Intérieur démissionnaire : "Si vous me donnez votre go, vous faites le gouvernement ensemble."
Quand ça ne veut pas… Bruno Retailleau convient de voir le chef du gouvernement samedi matin. Dans la semaine, Sébastien Lecornu lui a demandé de torpiller l’hypothèse d’un Premier ministre de gauche, c’est donc que les fils ne sont pas rompus. Le Vendéen en déduit que la nouvelle équipe ne sera pas annoncée le vendredi soir. Encore un malentendu, à moins que ce ne soit une manœuvre. Lorsque vient le temps du soupçon, les arrière-pensées tiennent le haut du pavé.Dîners, coups de fil, manœuvres
Neuf mois plus tôt, Emmanuel Macron ne joue pas les entremetteurs, il reçoit à sa table. Un repas (révélé par La Tribune) avec Sébastien Lecornu et Bruno Retailleau. "Un dîner entre perso et boulot, l’occasion pour le président de faire connaissance", confiera celui qui est alors ministre de l’Intérieur. Le chef de l’Etat se rappelle-t-il l’échange qu’il a eu avec Bruno Retailleau, bien avant que la campagne présidentielle de 2017 ne...
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13/10 - Shutdown : les Etats-Unis commencent à ressentir les effets de la paralysie budgétaire
Paies de fonctionnaires gelées, musées et parcs nationaux fermés, trafic aérien touché : les Etats-Unis ressentent de manière croissante les effets de la paralysie budgétaire, qui entre lundi dans sa troisième semaine de shutdown. Depuis le 1er octobre, les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate se trouvent dans l’impasse au Congrès, incapables de s’entendre sur un nouveau budget, dans une situation qui rappelle fortement le marasme politique français. Chose qui ne peut néanmoins pas arriver en France, l’Etat fédéral américain se trouve depuis en état de "shutdown", avec des centaines de milliers de fonctionnaires mis au chômage technique.
À court de fonds, les musées publics de Washington ont été forcés dimanche de fermer leurs portes pour la durée de la paralysie budgétaire. Certains parcs nationaux, comme celui des grottes de Carlsbad dans le Nouveau-Mexique (sud-ouest), sont également inaccessibles aux visiteurs depuis le début du "shutdown". Et dans les aéroports, l’inquiétude grandit de voir s’allonger les files d’attente en raison d’un absentéisme croissant des contrôleurs aériens et des agents de la sécurité des transports.Deux millions de fonctionnaires sans paie
Qu’ils soient au chômage technique ou non, quelque deux millions de fonctionnaires fédéraux ne recevront pas leur salaire tant que le blocage perdurera. Un manque à gagner conséquent et une situation "très stressante", a expliqué à l’AFP Marilyn Richards, une fonctionnaire fédérale du Missouri, dans le centre du pays. "La plupart...
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13/10 - Lina Ghotmeh : "Dans un projet architectural, passé, présent et futur sont intimement liés"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
On dit d’elle qu’elle est une architecte humaniste. De fait, tout le parcours de la quadragénaire au regard lumineux en témoigne, à commencer par ses débuts à Beyrouth, une cité antique et cosmopolite, où elle est née et a grandi, cette "perle du Levant" dévastée par plus de quinze années de guerre civile qu’elle a vu devenir un chantier à ciel ouvert où tout était à reconstruire. Un temps, Lina Ghotmeh a rêvé d’embrasser la carrière d’archéologue avant d’être rattrapée par l’architecture, même si de sa première vocation, elle a gardé la quête des vestiges du passé qu’elle associe à sa pratique architecturale : fouiller pour mieux construire, en quelque sorte. C’est ce qu’elle appelle "l’archéologie du futur".
Cette approche "transversale et pluridisciplinaire", elle l’a déclinée dans de multiples projets aux quatre coins du monde, salués pour leur esthétique innovante – qui, chez elle, ne va pas sans une forme de poésie –, doublée d’un engagement durable, à l’instar de la tour écologique édifiée dans le cadre de la réhabilitation...
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13/10 - Jérôme Cerisier, la sentinelle high-tech de l’Europe à la tête d’Exosens
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L’Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
La mallette de Jérôme Cerisier semble sortie d’un épisode de James Bond. Revêtement métallisé. Attaches solides. A l’intérieur, de petits objets rangés au cordeau dans leurs inserts en mousse. Ces gadgets ne servent pas à occire les méchants. Du moins pas directement. Ils confèrent un pouvoir rare, confie ce Marseillais d’un ton posé : celui de "voir l’invisible". Une formule théâtrale ? Pas tant que cela. Jérôme Cerisier est le directeur général d’Exosens depuis 2016, une entreprise française discrète, devenue le leader mondial des technologies d’amplification, de détection et d’imagerie.
Sa spécialité : la vision nocturne, qui permet aux armées de mener des opérations décisives entre le coucher et le lever du soleil. Moment propice à la dissimulation. A l’ère des drones, c’est plus vrai que jamais : ces engins peinent à s’orienter dans l’obscurité. "Chaque avancée technologique en matière de vision nocturne offre un avantage critique. Si vous détectez un mouvement vingt mètres plus loin, vous avez vingt mètres d’avance sur...
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13/10 - Nicolas Sarkozy sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé à Paris
Nicolas Sarkozy sera incarcéré à compter du 21 octobre à la prison de la Santé à Paris, a appris lundi 13 octobre l'AFP de sources proche du dossier, suite à sa convocation par le parquet national financier (PNF) au tribunal de Paris. Contactés par l'AFP, ni son avocat Christophe Ingrain, ni le PNF n'ont souhaité s'exprimer sur la date et le lieu de l'incarcération de l'ex-président, une première dans l'histoire de la République française.Silence radio autour des modalités de son incarcération
En fin de journée, des sources proche du dossier ont cependant indiqué à l'AFP que l'ex-président devrait se présenter le 21 octobre à la prison de la Santé (14e arrondissement) pour y être écroué, confirmant une information de RTL. Convoqué par le PNF, Nicolas Sarkozy est arrivé au tribunal judiciaire de Paris vers 13H45 à bord d'une voiture aux vitres fumées, avant d'en repartir peu avant 14H30 sans faire de déclaration, ont constaté des journalistes de l'AFP. Son entourage a ensuite entretenu un silence radio autour des modalités de son incarcération.
La maison d'arrêt de la Santé est une des deux seules en région parisienne, avec Fleury-Mérogis (Essonne), à disposer d'un "quartier vulnérable" (QPV), où sont détenues les personnalités. Mais l'ex-président pourrait aussi y être placé à l'isolement pour assurer sa sécurité.Condamné à cinq ans de prison ferme
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l'ancien chef de l'Etat coupable d'association de malfaiteurs pour avoir laissé ses plus proches...
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13/10 - Notre-Dame de Paris : le projet fou d’une association qui veut construire une réplique taille réelle de la charpente
Déambuler à l’intérieur de la charpente de Notre-Dame de Paris sera bientôt possible - enfin presque. Voici le défi annoncé par l’association Restaurons Notre-Dame et son président d’honneur Pascal Jacob, 66 ans. L’hyperactif spécialiste du bois s’est en effet ému d’un paradoxe. La reconstruction de la charpente de Notre-Dame, brûlée lors de l’incendie d’avril 2019, a passionné les Français, or celle-ci, refaite grâce aux mille chênes français coupés, demeurera totalement invisible, car couverte par la toiture et inaccessible aux visiteurs.
Autrement dit, le public a espéré, attendu, et pour partie financé grâce à ses dons, une réfection dont il ne pourra jamais profiter. Pascal Jacob, ayant récemment quitté la direction de l’entreprise familiale nivernaise de charpente fondée par son arrière-grand-père, a décidé de remédier à la contradiction en lançant ce projet grandiose : construire une réplique exacte de la charpente de Notre-Dame, mêmes dimensions, mêmes bois et selon les mêmes gestes, et l’installer dans un lieu accessible où tous pourront l’admirer et même s’y promener.La maquette en taille réelle
Après avoir visité une dizaine de sites en France, le choix de l’association s’est porté sur Mont Givre, dans la commune de Pougues-les-Eaux, département de la Nièvre. C’est là, à sept kilomètres de la ville de Nevers, à proximité de la forêt de Bertranges, première forêt de chênes d’Europe, que sera posée sur une colline à 300 mètres d’altitude, la maquette en taille réelle de la structure soutenant le toit de la cathédrale...
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13/10 - Les paradoxes du gouvernement Lecornu II : société civile, débauchages et provocations
Pour réaliser un nouveau "gouvernement de mission" - ni plus ni moins "en mission" que les précédents - en ces temps de crise politique, réunissez dans une marmite prête à exploser : des hauts fonctionnaires et membres de la société civile dont la connaissance de l’Assemblée nationale est proche du néant ; des prises de guerre… chez vos alliés afin d’ajouter du ressentiment ; quelques rescapés de la précédente équipe, dont les plus irritants pour le Parti socialiste, en n’oubliant pas d’intervertir une poignée de ministres à d’autres postes pour le principe. Prêtez attention à ne pas trop "resserrer" le tout. Le gouvernement Lecornu II est désormais prêt. Bon courage.
Il n’y a pas de bonnes recettes pour composer un gouvernement. Nombre de Premiers ministres ont, par le passé, décrit toutes les injonctions auxquelles ils avaient été soumis, des sacro-saintes exigences du président jusqu’à la moindre représentation du quart sud-ouest du pays, en passant par l’exacte parité ou la pression du courant minoritaire de leur parti. Mais tâchons de prendre Lecornu II pour ce qu’il est et de l’examiner en conséquence : le gouvernement de la dernière chance, l’ultime tentative avant qu’Emmanuel Macron n’appuie sur le bouton "dissolution" que personne, si ce n’est le Rassemblement national, ne souhaite voir pressé. Et, à cet égard, force est de constater que les deux têtes de l’exécutif n’ont pas mis toutes les chances de leur côté.
Comment comprendre, dans "le moment le plus parlementaire de la Ve République", dixit Sébastien...
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13/10 - Guerre en Ukraine : côté russe, des pertes colossales pour des gains insuffisants
Des pertes plus élevées que jamais. Au cours des huit premiers mois de l’année 2025, la Russie aurait perdu 281 550 soldats en Ukraine. Le chiffre est issu d’un document consulté par le média américain en ligne Politico, qui contient, selon les services de renseignement ukrainiens, des informations russes ayant fuité. A en croire ce document, 86 744 soldats russes ont été tués depuis le début de l’année, 33 966 portés disparus, 158 529 blessés et 2 311 capturés.
Les chiffres sont néanmoins contestés. Le site russe Mediazona, qui mène avec la BBC un projet d’identification des Russes tués au combat depuis le début de la guerre et a jusqu’à présent recensé plus de 134 000 noms, a exprimé des doutes. Le média estime notamment que le chiffre de 5 000 Russes tués sur la ligne de front le long du fleuve Dnipro était trop élevé. Pour le groupe international de renseignement Frontelligence Insight, néanmoins, le document est "assez précis" et correspond aux propres estimations du renseignement indépendant.Très peu de blessés survivent
Des statistiques qui "mettent en évidence la manière inefficace dont le Kremlin mène la guerre et l’impact de la guerre par drones que les forces ukrainiennes mènent contre les Russes", juge Politico. Selon le rapport "Je veux vivre" destiné aux troupes russes prêtes à se rendre, le ratio de blessés par tué n’est que de 1,3 pour 1, contre 1 pour 3 dans d’autres conflits, signalant une survie très faible des blessés. "Cela indique un faible taux de survie des blessés, qui sont mal formés en...
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13/10 - L’OMS met en garde contre la propagation de superbactéries résistantes aux antibiotiques
Dans un nouveau rapport, l’agence des Nations unies pour la santé a averti ce lundi 13 octobre, qu’en 2023, une infection bactérienne sur six confirmée en laboratoire dans le monde présentait une résistance aux antibiotiques. "Ces résultats sont profondément préoccupants", a prévenu devant la presse Yvan Hutin, chef du département Résistance aux antimicrobiens de l’OMS. "Alors que la résistance aux antibiotiques continue de progresser, nous manquons d’options thérapeutiques et mettons des vies en danger".
Les bactéries développent depuis longtemps une résistance aux médicaments conçus pour les combattre, rendant de nombreux médicaments inefficaces.
Ce phénomène a été accéléré par l’utilisation massive d’antibiotiques pour traiter les humains, les animaux et l’alimentation, permettant à la résistance aux antimicrobiens (RAM) de se développer et de devenir l’une des principales causes de mortalité infectieuse au monde.
Selon l’OMS, les superbactéries résistantes aux antimicrobiens sont directement responsables de plus d’un million de décès et contribuent à près de cinq millions de décès chaque année. Dans son rapport sur la surveillance de la RAM, l’agence a examiné les estimations de prévalence de la résistance pour 22 antibiotiques utilisés pour traiter les infections urinaires et gastro-intestinales, les infections sanguines et la gonorrhée."Nous avançons à l’aveuglette"
Rien qu’entre 2018 et 2023, la résistance aux antibiotiques a augmenté de plus de 40 % en ce qui concerne les antibiotiques surveillés, avec une...
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13/10 - La mise en garde de Bill Gates : "Nous sommes à un tournant de l’humanité"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Il y a vingt-cinq ans, Bill Gates créait sa fondation. Depuis, il a fait don de près de 60 milliards de dollars à des projets axés sur la santé publique, l’éducation et le développement. La période a été marquée par des progrès spectaculaires en matière de mortalité infantile, de réduction de l’extrême pauvreté ou de vaccination. Mais aujourd’hui, le milliardaire et philanthrope ne cache pas son inquiétude alors que l’aide au développement connaît une réduction drastique dans de nombreux pays, à commencer par les Etats-Unis de Donald Trump.
Pour L’Express, le cofondateur de Microsoft, qui a annoncé léguer l’essentiel de sa fortune restante à la fondation Gates, avec l’objectif de dépenser plus de 200 milliards d’ici 2045, explique pourquoi nous en sommes à un moment critique pour le progrès humain, tout en assurant rester optimiste pour les vingt années à venir.
L'Express : Au début des années 2000, plus de 10 millions d'enfants mouraient avant d'atteindre leur cinquième anniversaire. Aujourd'hui, ce chiffre est inférieur à 5...
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13/10 - OpenAI annonce un nouveau partenariat majeur dans les puces, cette fois avec Broadcom
OpenAI a dévoilé lundi un partenariat majeur avec le groupe américain de microprocesseurs Broadcom, qui va livrer plusieurs millions de puces à la start-up californienne, selon un communiqué conjoint. C'est le troisième contrat d'ampleur passé, en quelques jours, par l'inventeur de ChatGPT pour s'assurer de capacités supplémentaires pour le développement de l'intelligence artificielle (IA) générative, après ceux conclus avec Nvidia et AMD.Des processeurs conçus spécifiquement pour OpenAI
L'accord annoncé lundi va au-delà d'une simple commande, car les microprocesseurs destinés à OpenAI vont être conçus spécifiquement pour cette société et adaptés à ses usages.
Dans une table ronde filmée mise en ligne lundi pour accompagner le communiqué de presse, le patron d'OpenAI, Sam Altman, a expliqué que son entreprise travaillait depuis 18 mois déjà avec Broadcom pour mettre au point ces puces avancées sur mesure.Des puces destinées à l’inférence
Ces éléments sont en mesure de réaliser plusieurs tâches en même temps, ce qui correspond aux besoins de l'IA et diffère des puces plus classiques. Broadcom va apporter à son client californien des processeurs nécessitant une puissance totale de 10 gigawatts (GW). Il n'est pas possible d'estimer exactement le nombre de processeurs équivalent, mais cela représente plusieurs millions de pièces.
Sam Altman a précise que le déploiement de serveurs équipés par Broadcom commencerait fin 2026. Les puces de Broadcom serviront surtout à l'inférence, c'est-à-dire à générer des réponses aux...
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13/10 - Crise politique : la France a vu 130 ministres défiler depuis 2022
Remaniements, dissolution, censure, vote de confiance perdu, gouvernement d’une nuit… Depuis mai 2022, la vie politique française n’a pas manqué de rebondissements. Un deuxième quinquennat Macron turbulent qui a offert aux Français le spectacle d’une valse à 130 ministres.
Depuis le 14 mai 2022, date de la réélection d’Emmanuel Macron, la France a connu sept gouvernements, inscrivant 130 ministres au compteur. Un nouveau record dans l’histoire de la Ve République, établi grâce aux 17 nouvelles têtes apparues dimanche 12 octobre dans le gouvernement Lecornu II. La palme était précédemment détenue par François Mitterrand et ses 117 ministres en 7 ans, entre 1988 et 1995.
Ces chiffres prennent en compte tous les membres de gouvernement, qu’ils soient Premiers ministres, ministres, ministres délégués, secrétaires d’Etat… Mais même en ne comptant que les ministres de plein exercice, les gouvernements du second quinquennat Macron surpassent ceux du second septennat Mitterrand (65 ministres, contre 64). Là encore, en deux fois moins de temps.Quelques figures enracinées
Certains ministres se sont toutefois illustrés par leur longévité. C’est le cas de Gérald Darmanin, membre de tous les gouvernements depuis 2017 à l’exception de celui de Michel Barnier, entre septembre et décembre 2024. Ou encore d’Agnès Pannier-Runacher - qui a fait dimanche sa sortie de l’exécutif - en fonction sans interruption depuis...
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13/10 - Crise à LR : entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, le pire est à venir
L’esprit de Noël ne l’a pas touché. Décembre 2024, Laurent Wauquiez est en colère. Le patron des députés LR peste contre ce "syndicat des ministres LR sortants", accroché à ses maroquins en dépit de la chute de Michel Barnier. Ces élus, obsédés par leurs "petits postes", l’insupportent. Comprenez-le ! Depuis septembre 2024, il n’a pas obtenu ce qu’il convoitait. Alors, il se pose en héraut d’une droite indépendante et désintéressée. Et réserve un traitement de faveur à Annie Genevard, en poste à l’Agriculture. "Elle est détestée dans le groupe", lâche-t-il à François Bayrou lors d’un entretien. La défiance est partagée. "Laurent se met en porte à faux vis-à-vis de nous", regrette à l’époque l’élue du Doubs, alliée de Bruno Retailleau.
Tout a changé. La direction des Républicains a mis à l’écart dimanche 12 octobre Annie Genevard et cinq ministres LR, coupables d’avoir cédé aux sirènes de Sébastien Lecornu malgré la décision du bureau politique du parti de ne pas participer au gouvernement. Bruno Retailleau rompt avec celle qu’il avait placée à la tête de la commission nationale d’investiture (CNI) de LR. Il est permis de penser que Laurent Wauquiez a esquissé un sourire en voyant le nom d’Annie Genevard sur le communiqué de l’Elysée. Sa nomination entame l’autorité de son rival vendéen, incapable de retenir les ambitieux. "La politique a ceci de merveilleux que les ennemis irréductibles d’hier peuvent devenir les associés de demain", glissait au printemps la ministre de l’Agriculture au sujet du duel Retailleau-Wauquiez. Elle ne...
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13/10 - La coopération secrète des pays arabes avec Israël pendant la guerre à Gaza
Malgré leur dénonciation publique de la persécution du peuple palestinien et de la destruction de Gaza, plusieurs Etats Arabes ont, selon une enquête exclusive du Washington Post, discrètement intensifié leur coopération sécuritaire avec l’armée israélienne. L’illustre journal d’investigation tire ses sources de cinq documents ayant fuité, obtenues par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), qui détaillent la création de ce que l’armée américaine décrit comme le "dispositif de sécurité régional" (Regional Security Construct).
Selon ces documents, au cours des trois dernières années, sous l’égide des Etats-Unis, des responsables militaires d’Israël et de six pays arabes — Bahreïn, Egypte, Jordanie, Qatar, Arabie saoudite et Emirats arabes unis — se sont réunis à Bahreïn, en Egypte, en Jordanie et au Qatar pour des réunions de planification. Le Koweït et Oman sont quant à eux mentionnés par le journal comme "partenaires potentiels". Des liens militaires mis à rude épreuve après la frappe aérienne israélienne sur le Qatar, en septembre 2025, mais qui pourraient désormais jouer un rôle clef dans la supervision du cessez-le-feu naissant à Gaza.Un dispositif régional né de la peur de l’Iran
Selon les documents, la menace iranienne, qualifiée d’"Axe du mal", était le moteur de ces rapprochements, coordonnés par le CENTCOM américain, le "Commandement central des Etats-Unis", l’une des 11 extensions de La Défense américaine située au Qatar et responsable des opérations militaires au Moyen-Orient et...
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13/10 - L’Europe en spectatrice dans le Proche-Orient de Donald Trump
L’Europe n’a joué qu’un rôle marginal pendant les deux années de guerre à Gaza. Peut-elle retrouver une voix qui compte dans les pourparlers de paix ? Et si jamais elle y parvient, pour promouvoir quel projet d’avenir au Proche-Orient ? Et avec quels partenaires dans la région ?
Les dirigeants européens se sont pressés lundi 13 octobre au "sommet de la paix" réuni autour de Donald Trump à Charm el-Cheikh, en Égypte : France, Allemagne, Italie, Espagne, Grèce, entre autres membres de l’UE, ainsi que le Royaume-Uni, étaient représentés au plus haut niveau. Mais au-delà des félicitations de rigueur adressées à Donald Trump après la libération des derniers otages israéliens vivants à Gaza, ces chefs d’Etat et de gouvernement n’avaient dans leurs valises aucun plan commun qui pourrait leur permettre de peser sur la suite des événements.Des intérêts cruciaux à défendre
L’Europe a pourtant des intérêts cruciaux à défendre au Levant, dont elle est proche non seulement sur le plan géographique mais aussi historique, culturel et religieux. Sécurité, migration, approvisionnement énergétique, échanges commerciaux, sont des dossiers dans lesquels des acteurs du Proche-Orient jouent un rôle clé. Qu’on se souvienne, par exemple, de l’impact de la guerre civile syrienne, il y a une décennie, avec une série d’attentats terroristes fomentés par des islamistes depuis la Syrie d’une part, et l’arrivée d’une vague massive de centaines de milliers de réfugiés fuyant les violences, d’autre part. Le renoncement de l’Europe (et de l’Amérique,...
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13/10 - "Les visionnaires" : suivez en direct le Grand Colloque de L’Express 2025
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs.
Sciences, IA, défense, art, politique, innovation : un après-midi pour écouter celles et ceux qui réfléchissent le monde de demain : Claude Malhuret, Yasmine Belkaid, Gérald Bronner, Luis Vassy, Rachel Picard, Hugo Micheron, Emmanuel Chiva… et bien d’autres intervenants.
Avec l'intervention de exceptionnelle de Salomé Zourachbivili, présidente de la Géorgie.
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13/10 - Allemagne : la constitution héritée de l’après-guerre, une entrave à la lutte contre les drones russes ?
80 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale et les garde-fous mis en place par la constitution allemande pour éviter le retour à un pouvoir autoritaire, la menace russe sème à nouveau le doute sur les piliers de la République allemande. Plus tôt dans l’année, l’Allemagne débattait de l’opportunité ou non de se doter de l’arme nucléaire pour se défendre à l’Est. Elle s’était pourtant engagée à ne pas l’obtenir après la guerre, notamment pour ne pas être perçue comme une menace par ses alliés.
Cette fois, ce sont les incursions de drones présumés russes qui questionnent le rôle qu’occupe traditionnellement l’armée fédérale, très encadré par des textes de lois élaborés après la guerre. Actuellement, la marge de manœuvre de l’armée allemande est très réduite.Les leçons de l’histoire allemande
Après le survol de sites sensibles en Europe par des drones, notamment en Allemagne à l’aéroport de Munich, le ministre allemand de l’Intérieur Alexander Dobrindt a présenté plusieurs mesures visant à mieux protéger le pays. Il a notamment proposé une modification de la loi sur la sécurité aérienne pour élargir les prérogatives de l’armée allemande dans la défense intérieure du territoire. Comme l’explique la Taggeschau, la police allemande est normalement compétente contre l’incursion de drones non autorisés sur le territoire. Elle ne dispose cependant pas des armes nécessaires pour les abattre, à savoir des missiles sol-air ou air-air, contrairement à l’armée.
Or, la constitution allemande régule strictement le champ d’intervention de l’armée...
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13/10 - Philippe Aghion, Prix Nobel d’économie : ses réponses aux contre-vérités sur la productivité et les aides aux entreprises
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, et son gouvernement nouvellement nommé, s'apprête à présenter un projet de budget 2026 dans les prochains jours. Sans savoir s'il sera censuré juste après, ou pas. Lorsqu'il était à Matignon, François Bayrou n'avait de cesse d'alerter sur l’état critique des finances publiques de la France. Un refrain repris en chœur par l'actuel chef du gouvernement. Ses opposants contestent tout à la fois son diagnostic et son ordonnance, quitte à multiplier les déclarations à l’emporte-pièce. Dans un article publié en septembre dernier, L'Express avait demandé à plusieurs économistes, dont le nouveau Prix Nobel d'économie Philippe Aghion, de passer leurs contre-arguments au crible. Voici ce qu'il en disait il y a quelques semaines sur deux sujets cruciaux et toujours d'une brûlante actualité.Productivité : où se situe la France ?
"Contrairement aux affirmations du Premier ministre, la productivité du travail en France reste l’une des plus élevées au monde." Liem Hoang-Ngoc (PS), site Web du parti, 23 juillet 2025.
La réponse de Philippe Aghion :
"L’ensemble des pays avancés subissent un ralentissement de leur productivité. Mais ce freinage est plus prononcé en France que dans d’autres pays avancés. Des travaux du Conseil d’analyse économique ont ainsi comparé la productivité par heure travaillée en France par rapport à l’Allemagne et aux Etats-Unis : alors que la France était plus productive par heure travaillée au début des années 2000, la situation s’inverse à partir de 2010,...
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13/10 - Drones russes dans le ciel européen : la cheffe de la diplomatie de l’UE dénonce "l’escalade" de Moscou
Depuis plusieurs semaines, des drones russes violent l’espace aérien européen. Lituanie, Lettonie, Danemark, Norvège, Roumanie, Pologne, Estonie, Allemagne et France, de nombreux pays ont été victimes de ces intrusions. Un jeu du chat et de la souris qui ne manque pas d’irriter les 27. En visite ce lundi 13 octobre à Kiev, la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a fustigé cette stratégie d’intimidation de la Russie, accusant le pays de "jouer à la guerre". Egalement à l’ordre du jour de la diplomatie européenne : des frappes russes visant le réseau énergétique ukrainien. Ce matin, sept régions du pays ont été plongées dans le noir, faisant craindre à Kiev que des millions de personnes ne se retrouvent sans électricité, eau ou chauffage cet hiver.
La veille, agacé de voir la guerre qu’il avait promis de résoudre en 24 heures se prolonger, Donald Trump a menacé Vladimir Poutine de fournir des Tomahawks à l’Ukraine. Ces missiles de croisière sont destinés à être équipé d’une ogive thermonucléaire.
Les infos à retenir
⇒ Drones russes : la diplomatie européenne dénonce "l’escalade" de Moscou
⇒ Donald Trump menace le Kremlin d’approvisionner Kiev en missiles Tomahawks
⇒ De nouvelles coupures d’électricité en Ukraine après des frappes russesUne délégation ukrainienne se rend aux Etats-Unis pour évoquer le soutien militaire
Une délégation ukrainienne conduite par la Première ministre Ioulia Svyrydenko est partie lundi pour les Etats-Unis, où doivent se tenir des discussions portant notamment sur la...
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13/10 - Philippe Aghion, prix Nobel d’économie 2025 : "Mon plan pour rétablir les finances publiques"
Le Prix Nobel d'économie 2025 a été décerné, ce 13 octobre, à Joel Mokyr (Etats-Unis/Israël), au Français Philippe Aghion et au Canadien Peter Howitt. En 2024, l'économiste français dévoilait dans les colonnes de L'Express son plan pour rétablir les finances publiques.
Pour rétablir les comptes publics qui ont sérieusement dérapé cette année, Michel Barnier a promis de la "justice fiscale". Forcément plus consensuel et vendeur que de parler d’économies ou de rigueur budgétaire. Mais que cache exactement ce terme ? A l’Express, l’économiste Philippe Aghion, professeur au Collège de France et à l’Insead, détaille son chemin pour retrouver une forme de soutenabilité budgétaire.
Au programme : sous-indexation de certaines pensions et notamment des retraites, hausse des impôts et nettoyage de certaines niches fiscales. En premier lieu le "Pacte Dutreil".
L’Express : Alors que le déficit public de la France pourrait atteindre 5,6 % du PIB cette année, diriez-vous que la situation des finances publiques en France est hors de contrôle ?
Philippe Aghion : Certainement pas. Tout d’abord parce que la croissance devrait repartir en 2025. Nous sommes actuellement au creux du cycle, avec des taux d’intérêt élevés pour répondre à l’inflation induite par la sortie du Covid et la hausse du prix de l’énergie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Maintenant que l’inflation a été jugulée, les taux vont se mettre à baisser, ce qui devrait relancer l’activité économique dans le courant de 2025, avec un impact positif sur les...
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13/10 - Le Nobel d’économie décerné au Français Philippe Aghion et deux autres lauréats
Le Nobel d’économie, qui boucle la saison 2025 des fameuses récompenses, a été décerné ce lundi 13 octobre à l'Américano-Israélien Joel Mokyr, au Français Philippe Aghion et au Canadien Peter Howitt pour leurs travaux sur l'impact des nouvelles technologies sur la croissance économique.
La moitié du prix est attribuée à Joel Mokyr, 79 ans, "pour avoir identifié les conditions préalables à une croissance durable grâce au progrès technologique" et l'autre conjointement à Philippe Aghion, 69 ans, et Peter Howitt, 79 ans, "pour leur théorie de la croissance durable à travers la destruction créatrice".
Emmanuel Macron a salué lundi la "fierté française" et l'"inspiration mondiale" que représente selon lui Philippe Aghion : "Bravo à Philippe Aghion, prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel. Par sa vision de la croissance par l'innovation, il éclaire l'avenir et prouve que la pensée française continue d'éclairer le monde. Fierté française, inspiration mondiale", a écrit le chef de l'Etat sur X à propos de celui qui fut l'un de ses conseillers économiques.
Au cours des deux derniers siècles, pour la première fois dans l'histoire, le monde a connu une croissance économique soutenue et les lauréats de cette année ont expliqué comment l'innovation stimulait la croissance et fournissait l'élan nécessaire pour qu'elle se maintienne, a expliqué le président du comité pour le prix des sciences économiques, John Hassler.
Joel Mokyr, professeur à l'université Northwestern aux États-Unis, "a...
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13/10 - L’Otan en guerre avec la Russie avant 2029 ? L’alerte des services secrets allemands
Les services secrets allemands ont mis en garde lundi 13 octobre contre la Russie, prête selon eux "à entrer en conflit militaire direct avec l’Otan", une menace qui pourrait intervenir avant 2029.
"À Moscou, on estime avoir des chances réalistes d’étendre sa zone d’influence vers l’ouest et de rendre l’Europe, économiquement bien plus puissante, dépendante de la Russie. Pour atteindre cet objectif, la Russie n’hésitera pas, si nécessaire, à entrer en conflit militaire direct avec l’Otan", a déclaré Martin Jäger, président du Service fédéral de renseignement (BND), auditionné par la commission de contrôle parlementaire, au Bundestag, à Berlin.
"Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers en pensant qu’une éventuelle attaque russe n’aura pas lieu avant 2029 au plus tôt. Nous sommes déjà dans le feu de l’action aujourd’hui", a ajouté Martin Jäger qui a pris la tête du BND le 15 septembre dernier."La Russie n’a pas oublié la guerre froide"
Cet avertissement intervient après la multiplication d’incidents ces dernières semaines en Europe, tels l’incursion de drones russes en Pologne et la violation de l’espace aérien estonien par trois chasseurs russes. L’Allemagne a quant à elle été victime de survols de drones, de sabotages, et campagnes de désinformation et d’influence, avec l’ombre de Moscou planant sur ces événements.
"Au mieux, l’Europe connaît une paix glaciale qui peut à tout moment dégénérer en confrontation violente. Nous devons nous préparer à une nouvelle aggravation de la situation", a poursuivi Martin...
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13/10 - Chercheurs, crypto bros, ex-espion… Chat Control, l’alliance baroque contre le "Big Brother" européen
"L’Europe va surveiller vos messages privés !". Voici le genre d’alerte dystopique qu’ont pu apercevoir certains en ligne, récemment. Elle trouve son origine dans un texte de loi très controversé, le "CSAR" (Child Sexual Abuse Regulation), présenté pour la première fois en mai 2022. Sur le papier, ses intentions sont louables : lutter contre la prolifération des contenus pédopornographiques et leurs réseaux criminels. Le signalement de ces images, vidéos ou liens, qui circulent par millions, a progressé de 6 000 % au cours de la dernière décennie, selon la Commission européenne. Mais les moyens numériques alloués à cette bataille sont contestés : il s’agit de balayer systématiquement toutes les messageries, y compris celles protégées par du chiffrement (Signal, Telegram, WhatsApp…), à la recherche de matériel délictueux. Ses détracteurs l’ont baptisé "Chat Control", et voient dedans un "Big Brother" européen.
Leur lutte semble fonctionner : un vote du Conseil européen à ce sujet, à l’origine prévu le 14 octobre, n’aura pas lieu faute de consensus au sein des 27. Une victoire célébrée par le député du parti Pirate allemand, Patrick Meyer, personnage central de ce combat, très vocal sur les réseaux sociaux. Il coalise autour de lui une myriade d’acteurs plutôt hétéroclite. D’abord, ces 800 scientifiques et chercheurs du continent, en France notamment du CNRS et de l’Inria, auteurs d’une récente lettre ouverte sur le CSAR. "Il ne fait aucun doute que cette proposition sape complètement les mesures de sécurité et de...
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13/10 - Un monde en recomposition, quels risques pour demain ?
1. Climat : Alerte maximale
Depuis 2018*, le climat domine le classement des risques perçus. Mais l’écart se creuse entre l’alerte scientifique et l’action politique. Les experts ne parlent plus de prévention, mais d’adaptation à un monde transformé. Avec +1,55 °C par rapport à l’ère préindustrielle, 2024 a battu tous les records. Sécheresses, inondations, incendies : les effets du changement climatique sont bien visibles. L’enjeu n’est plus d’éviter la crise, mais d’en limiter les effets les plus destructeurs.
*Le risque climatique caracole en tête du classement des experts depuis 2018, sauf en 2020 où il a été supplanté par le risque de pandémie et maladies infectieuses.Le réchauffement climatique mondial a atteint une température moyenne de +1,55 °C en 2024 (dépassant le seuil fixé par l’Accord de Paris à +1,5 °C)2. Géopolitique : Vers un conflit mondial ?
84 % des experts interrogés jugent le risque d’un conflit mondial « élevé ». Ukraine, Gaza, Taïwan, Téhéran… Les foyers de tension s’étendent, les alliances se recomposent, et les régimes autoritaires s’affirment. La guerre redevient un horizon plausible, même en Europe.84 % des experts considèrent que le risque de guerre mondiale est élevé.3. Technologies : Une défiance grandissante
Les lignes entre les attaques numériques, les manipulations informationnelles et les usages déviés de l’intelligence artificielle s’entremêlent. Les cyberattaques se banalisent, les IA génératives échappent aux régulations, et la confiance dans les technologies se fissure. Près d’un expert...
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13/10 - Nouveau gouvernement : les deux projets de budget seront présentés mardi
Sébastien Lecornu veut mettre son gouvernement au travail après près d’un mois de crise politique. Le Premier ministre, démissionnaire en début de semaine puis reconduit vendredi soir, a annoncé dimanche la nomination de 34 ministres. Ils entrent en fonction ce lundi 13 octobre avec l’objectif de déposer un projet de budget dans les temps et de trouver le "chemin" qui leur évite la censure promise par les oppositions.
Après des passations de pouvoir que Matignon souhaite "sobres", sans journaliste ni invités et en intérieur, le nouveau gouvernement se réunira aujourd’hui à 14h30 autour du chef du gouvernement. Ce dernier prononcera sa déclaration de politique générale mardi après-midi à l’Assemblée nationale, a indiqué la nouvelle porte-parole du gouvernement Maud Bregeon sur RTL.
Les infos à retenir
⇒ Le gouvernement Lecornu II, déjà menacé par la censure, entre en fonction ce lundi
⇒ Les deux projets de budget seront présentés mardi en Conseil des ministres
⇒ Emmanuel Macron fustige "les forces politiques […] qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu"
15h05La "seule mission" du gouvernement est de "surpasser la crise politique" estime Sébastien Lecornu
Sébastien Lecornu a remercié ses nouveaux ministres réunis à Matignon d'avoir accepté d'entrer au gouvernement, dont sa "seule mission" est de "surpasser la crise politique", les invitant à "mettre les egos de côté".
"Merci d'avoir accepté de rentrer au gouvernement de la République dans un moment qui, on le sait, est difficile" et dont le "seul...
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13/10 - Yonatan Freeman : "Donald Trump est le président le plus populaire de l’histoire d’Israël depuis Truman"
Une journée pour les livres d’histoire et de diplomatie. Ce 13 octobre, après un vol de nuit, Donald Trump passe la matinée en Israël, où il doit s’adresser à la Knesset et embrasser les derniers otages libérés par le Hamas, après deux ans de captivité à Gaza. Puis le président américain s’envole pour l’Egypte, où se tient un sommet international de dernière minute pour préparer l’avenir de l’enclave palestinienne, avec les principaux pays arabo-musulmans et les Européens, dont la France.
"Un moment décisif", selon Yonatan Freeman, spécialiste des relations internationales à l’Université hébraïque de Jérusalem. Dans un entretien à L’Express, cet expert israélien raconte comment son pays traverse ce cessez-le-feu et appréhende une possible fin de la guerre à Gaza. Il décrit aussi l’adoration totale d’Israël pour Donald Trump, malgré les défis encore à relever.
L’Express : Si tout se déroule comme prévu, tous les otages détenus depuis deux ans dans la bande de Gaza devraient être libérés cette semaine. Quelle est l’importance de ce moment pour les Israéliens ?
Yonatan Freeman : C’est un moment décisif : la libération des otages était l’objectif numéro un d’Israël, la principale raison pour mener cette guerre dans la bande de Gaza. Il ne faut pas oublier que le 7 Octobre n’était pas seulement une attaque du Hamas, c’était à la fois une attaque mais aussi le kidnapping de centaines de personnes. Plus de 250 otages, dont de nombreux binationaux.
Cette libération nous amène à refermer une page, pas seulement d’un point de vue militaire...
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13/10 - Vous, Français, auriez bien besoin d’une Margaret Thatcher, par Rainer Zitelmann
Dans les années 1970, le Royaume-Uni était considéré comme l'homme malade de l'Europe ; aujourd'hui, ce titre revient à la France et à l'Allemagne. Il existe des parallèles frappants entre la situation britannique à l'époque et celle de la France aujourd'hui, avec notamment une dette publique excessive, un marché du travail surréglementé et des impôts élevés.
Dans l'Indice de la liberté économique, la France n'occupe que la 63e place, avec moins de liberté économique que des pays tels que le Vietnam, le Paraguay, l'Espagne, la Pologne, la Bulgarie et le Japon. En revanche, la Suède occupe la 12e place, les Pays-Bas la 10e, la Norvège la 9e, le Danemark la 7e et la Suisse la 2e, juste derrière Singapour.
Margaret Thatcher aurait eu 100 ans aujourd'hui. Elle a été Première ministre du Royaume-Uni pendant près de douze ans, ce qui fait d'elle la dirigeante britannique la plus longue du XXe siècle. Aucun autre leader politique n'a jamais mis en œuvre des réductions d'impôts, une déréglementation et une privatisation pour réformer l'Etat-providence de manière aussi radicale qu'elle. Aujourd'hui, alors que la France est confrontée à des défis similaires, la question se pose : quelles conditions ont permis à Margaret Thatcher de mettre en œuvre des réformes d'une telle envergure ?Le rôle clé des idées
Pour jeter les bases de réformes importantes de l'économie de marché, trois conditions essentielles doivent être réunies :
- Premièrement, la situation doit être devenue critique pour une grande partie de la...
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13/10 - Gouvernement Lecornu II : des poids lourds s’en vont, la société civile fait son retour
Deux jours après sa reconduction au poste de Premier ministre, Sébastien Lecornu a annoncé dimanche soir la composition de son nouveau (et deuxième) gouvernement. Les 34 ministres se réuniront dès ce lundi 13 octobre à Matignon, avant un premier conseil des ministres mardi matin.
L’équipe nouvellement nommée, à qui il incombera la lourde de tâche de proposer un budget dans les temps, comporte quelques surprises, entre le départ de certains poids lourds ou la présence de ministres LR malgré la décision de leur parti de ne pas entrer au gouvernement. Surtout, huit des personnalités nommées sont issues de la société civile.Des personnalités de la société civile
Le gouvernement renoue avec les débuts du macronisme en faisant la part belle aux personnalités qui ont fait carrière ailleurs qu’en politique. A commencer par Monique Barbut, nommée ministre de la Transition écologique, qui a effectué tout son parcours dans des ONG et agences gouvernementales. Elle a notamment été présidente de l’organisation environnementale WWF entre 2021 et 2023, après avoir occupé le poste de secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies (ONU) sur la lutte contre la désertification. Une autre personnalité, bien connue des Français, entre au gouvernement sans expérience politique : l’ancien PDG de la SNCF et haut fonctionnaire Jean-Pierre Farandou, nommé ministre du Travail et des Solidarités.
L’ancien patron de Système U, Serge Papin, occupera quant à lui le poste de ministre des PME. Il a dirigé le groupe de supermarchés...
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13/10 - Entre l’Ukraine et l’Otan, une collaboration militaire qui porte ses fruits face à la Russie
La mer Noire n’est pas le seul terrain de jeu des "Magura", les drones navals ukrainiens chassant leur proie à la surface de l’eau. Certains de ces modèles étaient récemment amarrés à 3 000 kilomètres de là, devant le Centre d’expérimentation opérationnelle de la marine portugaise à Troia. Car l’Ukraine, malgré sa flotte lilliputienne, se trouve à la pointe des tendances en matière de guerre maritime : ses engins télé pilotés comptent des dizaines de navires russes à leur tableau de chasse. Alors que Moscou multiplie les attaques hybrides sur le continent (sabotages, incursion de drones, rupture de câbles sous-marins), elle a tout naturellement accepté de jouer la "red team", c’est-à-dire la force d’opposition, dans l’exercice Repmus/Dynamic Messenger que l’Otan organisait non loin de Lisbonne, en septembre. Pendant trois semaines, les Européens ont pu tester, contre ce partenaire aguerri, tactiques et matériels.
Ces jeux de guerre otaniens impliquant les Ukrainiens sont amenés à se multiplier. Car depuis l’invasion de février 2022, l’Alliance atlantique et l’Ukraine ont noué une collaboration dont chacun tire avantage en matière d’innovations. Cette fructueuse dynamique prend la forme de formations, de fournitures d’équipements et de renseignement. Une nouvelle structure se trouve au cœur de cet effort : le Centre conjoint d’analyse, de formation et d’entraînement (JATEC), inauguré dans la cité polonaise de Bydgoszcz, en février dernier. "Son rôle est de construire une voie à double sens, illustre son...
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13/10 - Atos : Philippe Salle, le dernier pari pour sauver le fleuron français du numérique
Aucun sujet ne le décontenance. Philippe Salle, le PDG d'Atos, répond sans détour à toutes les questions. Le ton est calme, les explications précises, le regard direct. Après la série noire du groupe, qui a vu passer six dirigeants en six ans, Philippe Salle n'a d’autre choix que la transparence et la maîtrise des dossiers. A 60 ans, celui qui a redressé Altran et dirigé Elior ou Emeria (Foncia) ne cherche pas à impressionner, mais à remettre d'aplomb un géant cabossé. Et, pourquoi pas, à lui rendre un jour sa place au CAC40. Il a d’ailleurs acheté pour 9 millions d’euros d’actions Atos. Ces bonnes dispositions d’esprit suffiront-elles à sauver le fleuron français ?
Le groupe, on le sait, a beaucoup d'erreurs à effacer. Sa stratégie d’acquisitions entre 2008 et 2016, par exemple. L’idée de faire grossir Atos afin qu'il atteigne une taille critique était judicieuse dans ce secteur. Mais la vingtaine d’entreprises rachetées à l'époque n’ont pas toutes été bien intégrées, loin de là. "En 2015, Atos a avalé la filiale informatique de Xerox pour s’enraciner aux Etats-Unis, cela n’a pas porté ses fruits. Et Syntel, qu’il a acheté en 2018 pour 3,4 milliards de dollars, était au-dessus de ses moyens", pointe Antoine Fraysse-Soulier, analyste de marché pour eToro.La saga noire d'Atos
Cette boulimie d'acquisitions a contribué à porter la dette à un niveau affolant - 5 milliards d'euros avant qu'elle ne soit restructurée. Et les astuces comptables d’Atos ont trop longtemps masqué le marasme dans lequel groupe se trouvait....
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13/10 - Donald Trump proclame un "jour formidable pour le Moyen-Orient" devant un sommet sur Gaza
Il s’agit d’un "événement historique" mêlant "tristesse" et "joie", selon le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou : le Hamas a libéré ce lundi 13 octobre les 20 derniers otages israéliens qu’il détenait depuis le 7 octobre 2023, après plus de deux ans de captivité. Cette libération se fait en échange de celle par Israël de près de 2 000 Palestiniens, dans le cadre du plan de paix pour Gaza de Donald Trump, accepté la semaine dernière par les deux parties. "La guerre est terminée. D’accord ? Vous comprenez ça ?", a lancé le locataire de la Maison-Blanche avant de quitter les Etats-Unis. Devant le parlement israélien, il lancé un appel à amnistier Benyamin Netanyahou, poursuivi par la CPI pour Crimes de guerres et Crimes contre l’humanité, et a exhorté les Palestiniens à se "détourner du terrorisme pour toujours". Quelques heures plus tard, Donald Trump s'est rendu en Egypte pour un sommet sur Gaza, durant lequel les pays médiateurs de l'accord de cessez-le-feu ont signé une déclaration commune, garantissant son application.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump suggère une amnistie pour Benyamin Netanyahou
⇒ Israël a libéré lundi 1.968 détenus en échange des 20 otages vivants relâchés par le Hamas
⇒ Les Etats-Unis, l'Egypte, le Qatar et la Turquie signent une déclaration garantissant la paix à Gaza lors d'un sommet en Egypte
20h36Quatre dépouilles d'otages remises à l'armée israélienne
Les dépouilles de quatre otages retenus à Gaza ont été remises lundi par le Hamas à l'armée israélienne via la Croix-Rouge et...
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13/10 - Narges Mohammadi, la voix de l’Iran
Ce 4 décembre 2024, une femme traverse Téhéran en ambulance. Plusieurs personnes l’attendent impatiemment devant chez elle. A son arrivée, elle est transportée sur un brancard, mais elle reste souriante malgré sa santé fragile. Elle s’adresse aux caméras et scande : "Femme, vie, liberté", "vive la liberté".
Cette femme s’appelle Narges Mohammadi, elle est iranienne. Elle vient d’obtenir une libération provisoire pour raisons de santé, après plus de 2 ans de détention dans une prison du régime iranien.
Avec ces images, où elle porte ses cheveux bruns bouclés, lâchés, sans voile, elle risque sa vie, et pourrait immédiatement être à nouveau emprisonnée. Mais qu’importe pour Narges Mohammadi : elle se bat depuis les années 90 contre le régime des Mollahs, et ce n’est pas maintenant qu’elle va renoncer.
L'engagement de notre protagoniste a plus de 30 ans, et s’inscrit, comme c’est souvent le cas, dans l’histoire de tout un pays. Un combat qui lui a valu en 2024 le prix Nobel de la paix, alors qu'elle était encore emprisonnée.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Instagram de Narges Mohammadi, Nobel Prize, France 24, INA, Envoyé Spécial
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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13/10 - Pouvoir d’achat, insécurité, immigration… Cette stratégie payante que le PS et LR s’entêtent à ne pas comprendre
La France serait à gauche. La preuve, pépient les ouailles du feu Nouveau Front populaire (NFP), "nous sommes arrivés en tête des législatives anticipées, et une majorité de Français se dit favorable à l’instauration d’un impôt sur les plus hauts patrimoines et à l’abrogation de la réforme des retraites", résument-elles, convaincues que ces arguments valent bien la nomination de l'une d'elles à Matignon. Jusqu’ici, le fact-checker leur donne raison. Avec 182 députés NFP, contre 168 Ensemble et 143 RN-Ciotti, c’est bien la coalition de gauche qui a obtenu le plus de sièges après la dissolution de la chambre basse.
Du reste, en dépit de l’état de nos finances publiques et du coût qu’une telle marche arrière engendrerait - 13 milliards d’euros par an d’après la Cour des comptes - 65 % des Français continuent de réclamer l’abrogation des 64 ans, et 56 % se disent même favorables à un retour à 60 ans, selon une étude Ifop. La part grimpe à plus de trois quarts lorsqu’ils sont interrogés sur la proposition de taxer à 2 % les plus hauts patrimoines. Si un projet de loi de finances flanqué d’une taxe Zucman était soumis aux Français par référendum - comme l’a proposé François Bayrou au printemps dernier - ses chances d’être adopté auraient été, sans nul doute, bien plus élevées qu’en suivant la procédure classique. À l’inverse, la réforme des retraites - pour laquelle 70 % des électeurs réclament un référendum - aurait probablement été rejetée par une majorité d’électeurs.
Est-ce néanmoins suffisant pour en conclure que les...
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12/10 - Nouveau gouvernement : Laurent Nuñez à l’Intérieur, Jean-Pierre Farandou au Travail... Découvrez les 34 ministres
Sébastien Lecornu a dévoilé ce dimanche 12 octobre, deux jours après sa reconduction à Matignon, un gouvernement de 34 ministres, avec plusieurs techniciens comme le patron sortant de la SNCF Jean-Pierre Farandou nommé au Travail, ou des politiques comme Gérald Darmanin reconduit à la Justice. Voici la liste :Ministres de plein exercice
- Laurent Nunez, préfet de police de Paris, est nommé ministre de l’Intérieur, en remplacement de Bruno Retailleau.
- Catherine Vautrin (Renaissance) est nommée ministre des Armées et des Anciens combattants, en remplacement de Sébastien Lecornu. Le Premier ministre avait gardé ce portefeuille après le retrait de Bruno Le Maire, qui avait cristallisé les critiques dans son éphémère premier gouvernement.
- Jean-Pierre Farandou, patron en partance de la SNCF, où l'ex Premier ministre Jean Castex doit lui succéder, est nommé ministre du Travail et des Solidarités, en remplacement de Catherine Vautrin.
- Monique Barbut, ex-présidente de l'association environnementale WWF France, est nommée ministre de la Transition écologique, de la biodiversité, et des négociations internationales sur le climat et la nature
- Gérald Darmanin (Renaissance) est reconduit à son poste de Garde des sceaux, ministre de la Justice.
- Roland Lescure (Renaissance) est reconduit à son poste de ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté énergétique et numérique.
- Serge Papin, ex patron du groupe Système U, est nommé ministre des Petites et moyennes entreprises, du commerce, de...
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12/10 - "Si la gauche continue de mépriser certains électeurs…" : l’alerte de Joan C. Williams sur la colère des classes moyennes
Lorsqu’on lui pose la question, en cette journée estivale étouffante : "Avez-vous déjà entendu parler de L’Express ?", Joan C. Williams répond du tac au tac : "Tout le monde connaît L’Express." Cette éminente intellectuelle américaine de gauche feindrait-elle, polie, de méconnaître sa ligne résolument libérale économiquement ? A vrai dire, l’essentiel est ailleurs : dans l’analyse qu’elle propose dans Outclassed : How the Left Lost the Working Class – And How to Win Them Back (non traduit, 2025). Son propos ? Les élites diplômées et cosmopolites se sont déconnectées des classes moyennes non diplômées — ces "oubliés du milieu" (Missing Middle) — ouvrant un boulevard au populisme de droite. Salué aussi bien par le Financial Times que par des intellectuels comme Jonathan Haidt — "Ce livre rendra service non seulement aux élites, mais aussi à tous ceux qui cherchent à comprendre ce qui se passe, bon sang, dans la politique américaine." — cet essai offre une réflexion précieuse en ces temps troublés, pour tous les amoureux du débat démocratique en général, pour les élites et le camp dit progressiste en particulier. La gauche américaine — mais l’enseignement vaut au-delà — s’est, selon elle, trop focalisée sur les questions raciales et culturelles au point de s’égarer et de se couper d’une frange massive de l’électorat : celle des "travailleurs du quotidien". "J’évite généralement le terme classe ouvrière, car les progressistes l’utilisent souvent pour désigner les pauvres, ce qui efface de fait l’existence des travailleurs...
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12/10 - Volodymyr Zelensky a informé Emmanuel Macron des besoins de l’Ukraine en systèmes de défense antiaérienne
Deux jours après les frappes massives qui ont visé les infrastructures énergétiques ukrainiennes, la situation reste tendue dans l’ensemble du pays. Les bombardements russes de vendredi 10 octobre ont plongé des centaines de milliers de foyers dans le noir et coûté la vie à un enfant de sept ans. Samedi, le président Volodymyr Zelensky a exhorté son homologue américain Donald Trump à "négocier la paix" en Ukraine, saluant son accord récent sur le Moyen-Orient.
Ce dimanche 12 octobre, la diplomatie s’accélère encore : Volodymyr Zelensky a échangé pour la deuxième fois en deux jours avec Donald Trump pour discuter de la défense et du secteur énergétique, tout en s’entretenant avec Emmanuel Macron, à qui il a demandé davantage de systèmes de défense antiaérienne et de missiles. Selon le président ukrainien, la Russie "profite des problèmes internes" des pays occidentaux pour intensifier ses frappes, alors que l’hiver s’annonce difficile.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky a informé Emmanuel Macron des besoins de l’Ukraine en systèmes de défense antiaérienne
⇒ Le président ukrainien affirme avoir échangé avec Donald Trump pour deuxième fois en deux jours
⇒ Volodymyr Zelensky a exhorté le président américain à mettre fin à la guerreVolodymyr Zelensky dit avoir échangé avec Donald Trump pour la deuxième fois en deux jours
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué avoir eu un entretien téléphonique dimanche avec son homologue américain Donald Trump, le deuxième en deux jours, pour évoquer notamment la défense...
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12/10 - "Si nous décidons d’étendre la vie à Mars, voici ce qu’il faut faire…" : l’entretien futuriste d’Edwin Kite
Il y a encore quelques années, l’hypothèse d’un avenir où la vie pourrait exister au-delà de la Terre se retrouvait surtout dans les romans de science-fiction. Même si, disons-le d’emblée, ce scénario n’est pas pour tout de suite, certains spécialistes postulent peu à peu que terraformer certaines planètes, à commencer par Mars, ne serait pas si utopique que cela… C’est notamment le cas d’Edwin Kite, professeur en sciences planétaires à l’université de Chicago et chercheur à l’Institut Astera. "Si nous décidons d’étendre la vie à Mars, élargissant ainsi nos responsabilités environnementales, alors la première étape sur laquelle tout le monde s’accorde […] serait de réchauffer Mars", explique-t-il à L’Express. En revanche, nuance-t-il, "lorsque nous envisageons d’établir la vie sur cette planète, nous parlons actuellement de rendre la surface habitable pour des formes de vie simples. Il s’agirait donc essentiellement d’une biosphère photosynthétique composée de microbes, de lichens et d’algues. Leur rôle serait alors d’augmenter lentement le niveau d’oxygène. Il faudrait au moins plusieurs siècles pour rendre la planète propice à des formes de vie plus complexes".
L’un des grands enjeux étant de trouver un organisme capable d’affronter de concert de nombreux défis : supporter un rayonnement ultraviolet intense (Mars n’ayant pas de couche d’ozone), résister à d’importantes variations de température nocturnes, ou encore supporter le perchlorate, un type de sel très agressif pour la plupart des formes de vie. "Pour chacun de...
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12/10 - Gaza : comment se déroulera la libération d’otages prévue ce lundi entre Israël et le Hamas
Après des semaines de tension et de négociations, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ouvre la voie à la libération imminente des 48 otages israéliens détenus à Gaza. En échange, Tel-Aviv doit libérer près de 2 000 prisonniers palestiniens, dont 250 condamnés pour des attentats meurtriers et 1 700 arrêtés depuis octobre 2023. L’opération, attendue "tôt lundi matin" selon Shosh Bedrosian, porte-parole du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, est prévue pour s’achever avant la visite du président américain Donald Trump à Jérusalem lundi midi. Une étape clé de son plan en 20 points visant à mettre fin à la guerre à Gaza.Soins médicaux et rééducation physique
Samedi 11 octobre, le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, a validé le plan opérationnel complet pour récupérer les 48 otages retenus dans la bande de Gaza, qu’ils soient vivants ou décédés. Selon l’accord, le Hamas dispose de 72 heures après le retrait israélien jusqu’à la "ligne jaune" pour restituer les captifs.
Le déroulement de l’opération a été minutieusement préparé : les otages vivants seront récupérés par des représentants de la Croix-Rouge à l’intérieur de Gaza, puis remis aux forces spéciales israéliennes pour être conduits au centre d’accueil initial de Reim. De là, ils seront dirigés vers trois hôpitaux : Sheba à Tel HaShomer, Ichilov à Tel-Aviv ou Rabin à Petah Tikva. Dans le cas d’urgences médicales, des évacuations directes par hélicoptère permettront d’acheminer immédiatement certains otages vers les soins nécessaires.
Pour les otages...
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12/10 - A Madagascar, le président dénonce "une tentative de prise de pouvoir" par une unité de l’armée
Le président malgache, Andry Rajoelina, a déclaré dimanche qu'une "tentative de prise du pouvoir illégale et par la force" était en cours. "La présidence de la République souhaite informer la nation et la communauté internationale qu'une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la Constitution et aux principes démocratiques, est actuellement en cours sur le territoire national", a déclaré M. Rajoelina dans un communiqué.
Un contingent de l'armée de Madagascar a affirmé dimanche avoir pris le contrôle des forces armées du pays, après avoir rejoint la veille les manifestants anti-gouvernementaux et appelé les forces de sécurité à "refuser les ordres". "Désormais, tous les ordres de l'armée malgache, qu'ils soient terrestres, aériens ou militaires, émaneront du quartier général du CAPSAT (Corps d'armée des personnels et des services administratifs et techniques)", ont annoncé des officiers de ce contingent dans une déclaration vidéo. En 2009, cette base située à la périphérie de la capitale malgache, avait déjà mené une mutinerie lors du soulèvement populaire qui avait porté au pouvoir l'actuel président.Le gouvernement "prêt à collaborer"
La manifestation de samedi à Antananarivo a été l'une des plus importantes depuis le début de la contestation le 25 septembre, lancée par le mouvement Gen Z pour protester contre les coupures d'eau et d'électricité et qui s'est muée en une remise en cause des responsables politiques au pouvoir, à commencer par le président Andry Raojelina. Une nouvelle...
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12/10 - Gel des barèmes, fin des niches fiscales… Ce que l’on sait sur le projet de budget 2026
Le projet de budget 2026 devait être présenté ce lundi en Conseil des ministres. Mais la réunion pourrait bien ne jamais se tenir. Emmanuel Macron a annoncé son déplacement en Égypte pour soutenir l’initiative américaine visant à mettre fin à la guerre à Gaza, repoussant de fait un rendez-vous crucial pour les finances publiques françaises. Le texte, déjà transmis au Conseil d’État et au Haut Conseil des finances publiques, attend désormais un nouveau gouvernement pour franchir la prochaine étape. Dans les couloirs de Bercy, l’équipe de Sébastien Lecornu s’active : le temps presse. Car pour espérer que le Parlement dispose des 70 jours fixés par la Constitution, il faut qu’un projet de loi de finances soit déposé d’ici la mi-octobre. L’enjeu est de taille : ramener le déficit public sous contrôle, tout en évitant à la France de plonger dans une procédure budgétaire d’exception.Un calendrier constitutionnel sous tension
Chaque automne, la mécanique budgétaire française suit un rituel millimétré. D’ici la fin de l’année, la loi de finances pour 2026 doit être adoptée, promulguée et publiée au Journal officiel. Mais le calendrier s’annonce plus que serré. Selon la Loi organique relative aux lois de finances (LOLF), le projet doit d’abord passer en Conseil des ministres avant d’être déposé à l’Assemblée nationale. Or, sans gouvernement nommé, impossible de lancer la procédure. Le Premier ministre en place devra agir vite pour éviter que l’examen du texte ne s’étende au-delà du 31 décembre, ce qui obligerait à recourir à une...
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12/10 - Helen Lewis (The Atlantic) : "Elon Musk est aussi visionnaire qu’idiot"
Dans le captivant et très fouillé The Genius Myth (2025, non traduit), l’essayiste britannique Helen Lewis remonte les couloirs du temps pour s’attaquer à l’un des mythes les plus puissants – et toxiques – de l’histoire de l’humanité : celui du génie solitaire, surgissant de nulle part. "Peu importe à quel point une personne est talentueuse, pour être acceptée comme un génie, il faut qu’un récit soit tissé autour d’elle", explique la journaliste au magazine The Atlantic. De William Shakespeare à Thomas Edison, en passant par Pablo Picasso, les Beatles ou Elon Musk, Helen Lewis démonte une à une ces croyances qui entourent depuis longtemps ces figures dont elle ne nie pas l’immense talent.
L’auteure montre comment le concept de génie est façonné par des facteurs sociaux, culturels, narratifs et des dynamiques de pouvoir. Pour cocher toutes les cases du "génie", mieux vaut, dit-elle, être un homme "rebelle" qui "se comporte de manière étrange, meurt jeune ou très vieux, traverse des épisodes de folie, est psychopathe dans ses relations avec les autres". Mais le mythe du génie ne se limite ni au monde artistique, ni à la Silicon Valley : "On le voit aussi dans le monde professionnel : la personne discrète et travailleuse est sous-évaluée, tandis que celui qui est flamboyant capte toute l’attention". Entretien.
L’Express : "Le 'génie' n’est pas une catégorie scientifique objective, mais une construction culturelle, historique et narrative", écrivez-vous. Faut-il alors considérer que l’idée même de génie relève du...
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12/10 - Hugo Roellinger, chef triplement étoilé : "On apprend beaucoup de choses à l’école, sauf la cuisine..."
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
"Je veux devenir un 'bon ancêtre'", explique Hugo Roellinger en citant le livre du philosophe Roman Krznaric, sous-titré : "Comment penser à long terme dans un monde court-termiste". S’inscrire dans le temps, la nature et le territoire breton, telle est la philosophie du chef du Coquillage, le restaurant du Château Richeux, à Saint-Méloir-des-Ondes (Ile-et-Vilaine), face à la baie du Mont-Saint-Michel. Le trentenaire a succédé cette année à son père Olivier au palmarès du célèbre Guide Michelin. Pourtant, la cuisine ne fut pas son premier métier. Après quelques années dans la marine marchande, il a développé sa propre vision du métier.
L’Express : Nous souhaitons vous interroger en tant que "visionnaire". Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Hugo Roellinger : Je m’efforce d’être de mon temps. Mais ce qui m’importe, c’est de devenir un "bon ancêtre", pour reprendre l’expression du philosophe Roman Krznaric. Je suis venu sur le tard à la cuisine, à l’âge de vingt-quatre ans, après une expérience dans la marine marchande....
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12/10 - Alain Thibault, le parfumeur des champs qui veut réduire l’usage des pesticides
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Ses amis l’avaient mis en garde : "N’investis pas ton argent dans ce projet, tu ne retrouveras pas ta mise." "Mais un entrepreneur, c’est comme un enfant. Quand on lui interdit quelque chose, il a envie de le faire", s’amuse Alain Thibault, bien content d’avoir suivi son intuition. Voilà déjà six ans qu’il a cofondé Agriodor, une pépite française au savoir-faire unique installée au Biopôle de Rennes. "Nous avons mis au point une plateforme technologique à l’efficacité prouvée - en laboratoire comme dans les champs -, capable de réduire drastiquement l’utilisation de pesticides", explique-t-il.
Le principe ? Des granulés olfactifs qui repoussent les insectes nuisibles, perturbent leur reproduction, leur appétit et donc leur capacité à inoculer des maladies aux plantes. Comment cet ancien centralien, passé par Arthur Andersen et Capgemini, a-t-il basculé des ressources humaines - son domaine de prédilection - à la défense des cultures champêtres ? Tout a commencé par une rencontre. En 2018, Alain Thibault croise la...
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12/10 - La libération des otages de Gaza est attendue "tôt lundi matin"
Le Hamas a annoncé qu’il allait commencer à libérer les otages israéliens à Gaza dès lundi matin comme prévu, peu avant un "sommet de la paix" en Egypte qui rassemblera les dirigeants d’une vingtaine de pays autour des présidents américain Donald Trump et égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
Dans la bande de Gaza dévastée par deux ans de guerre, la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé samedi que plus de 500 000 personnes déplacées étaient revenues dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi.
16h39Le Hamas continue d’exiger la libération de chefs palestiniens en échange des otages
Le Hamas et ses alliés ont "terminé les préparatifs" en vue de la libération des otages vivants, prévue lundi, mais le mouvement islamiste continue d’exiger la libération de chefs palestiniens par Israël dans le cadre de l’échange, ont indiqué dimanche à l’AFP deux sources proches de négociations et du Hamas.
"Le Hamas insiste pour que la liste finale [des détenus que relâchera Israël] inclue les sept grands leaders, notamment Marwan Barghouthi, Ahmed Saadat, Ibrahim Hamed et Abbas al-Sayed", a déclaré à l’AFP une de ces sources.
"Le Hamas et les factions [palestiniennes] ont terminé les préparatifs pour [la libération] de tous les prisonniers vivants et de plusieurs corps qui ont été retrouvés", a ajouté cette source, dont les propos ont été confirmés par une autre source proche du mouvement et de négociations.
15h33La libération des otages de Gaza est...
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12/10 - Blaise Metreweli, première femme à diriger le MI6 : les secrets de fabrication d’une maître espionne moderne
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
La fiction aura précédé de trente ans la réalité. Dans GoldenEye, 17e opus de James Bond, Judi Dench était la première femme à incarner "M", le personnage à la tête des services secrets britanniques. En octobre 2025, Blaise Metreweli devient "C", nom de code du vrai dirigeant du MI6, cent seize ans après sa création. Sa nomination marque la volonté de l’agence de dépoussiérer son image, mais surtout d’innover dans son appréhension des menaces. A 47 ans, Metreweli a déjà une longue carrière d’espionne derrière elle, notamment à la direction de la technologie et de l’innovation du SIS (l’autre nom des services secrets de Sa Majesté). "Geek" autoproclamée, passionnée par l’intelligence artificielle, elle devra répondre aux défis auxquels doit faire face le renseignement britannique, dont les cybermenaces.
La formation de Metreweli n’a pourtant rien de celle d’une scientifique. Recrutée à la sortie de la prestigieuse université de Cambridge, l’étudiante est diplômée en anthropologie. En 1999, son premier poste, en apparence à...
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12/10 - Comment mieux dormir ? Les précieux conseils de la "chronobiologie"
Il fût un temps où on ne se souciait pas vraiment de la qualité de ses nuits. On dormait ce qu’on pouvait, un point c’est tout. Cette période est désormais révolue : grâce aux montres connectées, et à toutes ces expertises disponibles sur Internet, suivre à la seconde son repos, répertorier la durée de ses cycles, ou encore à compter le nombre d'interruptions ou de mouvements durant son sommeil n'a jamais été aussi facile.
Ces données, disponibles en quelques mouvements de doigts et pour des dizaines d’euros à peine, permettent de savoir si l’ont fait partie des 25 % de Français qui dorment moins que les six heures minimales recommandées. Grâce à elles, il est possible de consulter des graphiques générés en temps réel sur la qualité de ses nuits, et de savoir, en quelques clics, les conséquences potentielles pour la santé. Mais pour quoi faire, au juste, à part se déprimer ?
En dehors de l’évidence - il faut dormir plus, et mieux - difficile d’identifier comment agir pour son sommeil. En ligne, les conseils se résument souvent à choisir la bonne tisane, se doter d’une couette lestée, voire dans le pire des cas, recourir à une tétine - à éviter, d’après les spécialistes. Or, et les mauvais dormeurs le savent, même le plus détendu du monde, il arrive que le corps ne suive pas, sans trop que l’on sache pourquoi.La science des rythmes biologiques
Pour aider les patients à retrouver les bras de Morphée, les spécialistes du sommeil s’intéressent de plus en plus à la "chronobiologie", la science qui retrace les...
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12/10 - Giuliano da Empoli : "Nous avons été humiliés, le moment de l’Europe politique est venu"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Alliés aux "mercenaires" californiens de la tech, les faiseurs de miracle brouillent le jeu démocratique. Pour les combattre, nous avons besoin d’une nouvelle génération de leaders, prêts à en découdre et à insuffler une énergie politique dans le projet européen, estime Giuliano da Empoli, l'auteur de L’Heure des prédateurs et du Mage du Kremlin. Entretien.
Qu’est-ce qui caractérise ces "prédateurs" qui, écrivez-vous, menacent nos démocraties ?
Giuliano da Empoli : Nous vivons aujourd’hui, comme ce fut le cas à d’autres moments de l’Histoire, dans un environnement qui donne la primauté à l’agresseur. Dans ce monde, où il n’y a, au fond, plus de règles, deux types de prédateurs dominent. D’abord, les prédateurs politiques, à l’image d’un Donald Trump, d’un "MBS" ou d’un Nayib Bukele, le président du Salvador. Tout en étant très classiques, ces personnages incarnent une rupture radicale. Pour les comprendre, il faut lire Suétone, Tacite ou Machiavel. Ces dirigeants, qui n’obéissent qu’à une seule loi, l’action, se sont...
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11/10 - Des conserves de maïs piégées : la Pologne enquête sur une opération russe
Des boîtes de maïs et des produits cosmétiques remplies d’explosifs ? Ce qui ressemble un scénario de film d’espionnage est aujourd’hui au cœur d’une véritable enquête de sécurité nationale en Pologne. Selon le quotidien polonais Gazeta Wyborcza - dans un article publié début octobre et confirmé par plusieurs médias lituaniens - les services de renseignement polonais et l’Agence de sécurité intérieure (ABW) enquêtent sur une vaste opération de sabotage orchestrée par le renseignement militaire russe (GRU). L’affaire, restée confidentielle plusieurs mois, aurait éclaté à l’été 2024, en pleine période de l’Euro de football, alors que les pays d’Europe de l’Est étaient en état d’alerte renforcée.
Les enquêteurs polonais affirment avoir retrouvé des explosifs dissimulés dans des boîtes de conserve, étiquetées comme du maïs, ainsi que du matériel lié à la fabrication de drones. Ces éléments auraient été découverts en Pologne et en Lituanie. D’après les sources citées par Gazeta Wyborcza, le GRU aurait préparé des attaques coordonnées à l’aide de drones équipés de charges explosives."Une de [nos hypothèses] suppose que le GRU se préparait à un acte terroriste avec des drones et des boîtes de conserve, qui, à la place de maïs, contenaient une puissante matière explosive", affirme l’un des informateurs du journal.
Selon Gazeta Wyborcza, le GRU aurait recruté de simples exécutants, attirés par l’appât du gain plutôt que par une conviction politique. Parmi eux, Vladislas D., un Ukrainien de 27 ans installé à Katowice, présenté comme l’un des...
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11/10 - Le Hamas ne participera pas à la signature officielle de l’accord
L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur vendredi dans la bande de Gaza, précipitant des centaines de milliers de déplacés sur le chemin du retour à travers le territoire palestinien dévasté par deux ans de guerre.
Un premier déploiement de 200 soldats américains doit arriver en Israël pour contribuer à la surveillance du cessez-le-feu à Gaza entre le Hamas et Israël, conformément au plan de paix du président Donald Trump.
Aux termes de l'accord, les 48 otages ou dépouilles d'otages encore dans Gaza doivent être rendus à Israël d'ici à lundi 09h00 GMT. En échange, Israël doit libérer 250 "détenus pour des raisons de sécurité" dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre 2023.Macron se rend lundi en Egypte pour soutenir la "mise en oeuvre" de l'accord entre Israël et le Hamas
Le président français Emmanuel Macron se rendra lundi en Egypte pour marquer son "soutien à la mise en œuvre de l'accord présenté par le Président Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza" entre Israël et le Hamas, a annoncé samedi l'Élysée.
Emmanuel Macron échangera, à cette occasion, "avec ses partenaires sur les prochaines étapes de mise en œuvre du plan de paix", a expliqué la présidence française sans préciser s'il s'entretiendrait avec son homologue américain Donald Trump qui prévoit aussi de se rendre en Egypte.
Ce déplacement à Charm el-Cheikh "s'inscrit dans la...
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11/10 - "La science est essentielle dans notre démocratie" : les vérités de Laura Chaubard (Polytechnique) et Luis Vassy (Sciences Po)
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
L’une s’est très vite orientée vers une carrière scientifique, l’autre a suivi un parcours de diplomate. Pourtant Laura Chaubard, directrice générale de l’école Polytechnique, et Luis Vassy, président de Sciences Po, s’accordent sur un bon nombre de grands défis à relever. Mais aussi sur cet équilibre vers lequel ils doivent tendre : réussir à prendre le tournant de l’IA, de la transition écologique ou de la nouvelle donne géopolitique sans pour autant renier les vocations et valeurs fondamentales de leurs institutions riches d’une longue histoire. Entretien croisé.
L'Express : Sciences Po et Polytechnique sont souvent considérées comme des "écoles de formation des élites". Souscrivez-vous à cette image ?
Luis Vassy. Je récuse le terme d’"élite" parce qu’il sous-entend la constitution d’un groupe séparé au sein de la société française. En revanche, j’assume volontiers notre volonté de tendre vers "l’excellence", d’amener nos étudiants à une forme d’exigence intellectuelle et d’exemplarité dans le comportement.
Le rôle de...
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11/10 - Reconduction de Sébastien Lecornu : que va-t-il se passer dans les heures ou jours à venir ?
Reconduit après trente jours de chaos, Sébastien Lecornu joue désormais sa crédibilité... et celle de son président dont les options politiques s'amenuisent. Entre l’urgence budgétaire et la menace d’une censure, le nouveau Premier ministre n’aura que quelques semaines pour transformer l'essai. Les marges de manœuvre sont minces, et les tensions au sein du bloc central – déjà fragilisé par les critiques d’Édouard Philippe et de Gabriel Attal – demeurent vives.
Que va-t-il se passer maintenant ?
À peine reconduit, Sébastien Lecornu se retrouve déjà sous la menace d’une motion de censure. Chargé de former un nouveau gouvernement "libre" qui ne serait pas "prisonnier des partis", selon ses mots, l’ancien ministre des Armées doit composer en urgence, d’ici le week-end, un attelage resserré. Mais la majorité absolue reste hors d’atteinte : Les Républicains ont tranché, samedi, qu’ils ne participeraient pas au futur gouvernement. Leur bureau politique se contentant de promettre un soutien "texte par texte" à l’exécutif.
Même prudence à l’UDI : son président, Hervé Marseille, a jugé sur Franceinfo qu’il "n’était pas politiquement pertinent" de reconduire Sébastien Lecornu, laissant tout de même la porte ouverte à une coopération au cas par cas. Plus à droite de l'échiquier politique, deux figures majeures, Gérard Larcher...
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11/10 - "Retour à la case départ" : à l’étranger l’incompréhension domine après la reconduction de Sébastien Lecornu
"Macron renomme le kamikaze Lecornu sur un champ de ruines", a lâché hier soir Blick, quotidien suisse de langue allemande, après l'annonce vendredi soir d'Emmanuel Macron qui a reconduit son Premier ministre Sébastien Lecornu contre l'avis général. Dans ses colonnes, le journal décrit cette décision comme "l’une des options les plus risquées pour diriger la France". Le Soir, de son côté, se montre moins dramatique mais plutôt désabusé : "Retour à la case départ", résume le quotidien belge. "À l’issue d’une semaine aussi confuse que théâtrale, le président français l’a annoncé à 22 h vendredi 10 octobre : il y aura bien un gouvernement Lecornu II."
Partout, c'est la consternation. Parmi la presse anglo-saxonne, The Guardian évoque une "crise politique qui s’aggrave en France", tandis que la chaîne américaine CNN qualifie cette nomination de "surprenante". D'autres expriment un sentiment de fin de règne. "Après une semaine de chaos (...) il est devenu de plus en plus clair que l'expérience de près d'une décennie de la France avec la politique centriste rebelle de Macron touche à sa fin", écrit le Financial Times, alors que la popularité du chef de l'Etat est au plus bas.
De nouveau sous la menace de censure par les partis d’opposition, le fidèle allié d’Emmanuel Macron doit constituer, dans un délai ultra-court, son nouveau gouvernement. D’après l’Élysée, Sébastien Lecornu "aura carte blanche dans la composition du gouvernement" — une concession qui pourrait être son seul levier d’action réel, analyse Il Corriere...
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11/10 - EXCLUSIF. "Voici le seul vrai CV qui importe désormais" : les extraits du livre de Laurent Alexandre et Olivier Babeau
Selon Laurent Alexandre et Olivier Babeau, l’intelligence artificielle n’est pas une innovation de plus, mais un "changement civilisationnel". Elle va rebattre les cartes du savoir et de la formation. C’est la thèse dérangeante de leur nouveau livre au titre provocateur, qui paraîtra le 16 octobre : "Ne faites plus d’études" (Buchet-Chastel). Comment apprendre à l’ère de l’IA ? Quels seront les bons CV. ? Les (futurs) étudiants et les managers trouveront dans leur ouvrage une foule de conseils. En voici une sélection.Face au tsunami de l’IA, qui sera protégé le plus longtemps ?
Dans un monde où l’IA est capable de coder, de diagnostiquer, d’enseigner, de conseiller, de créer des images et même de composer de la musique, la question n’est plus de savoir qui sera challengé, mais quand. Tous les métiers seront touchés. Mais certains résisteront plus longtemps. Non pas parce qu’ils sont complexes ou prestigieux, mais parce qu’ils relèvent d’un type d’intelligence que la machine peine à simuler : l’intelligence incarnée, émotionnelle, relationnelle. Voici les principales catégories de professions qui resteront, un peu plus longtemps que les autres, à l’abri du tsunami.
Les métiers de la main. Dans un monde dématérialisé, les métiers manuels retrouvent paradoxalement une valeur : réparer un moteur, poser du carrelage, ajuster une menuiserie, soigner une vigne, souder une structure, cuisiner pour de vrai. Cela reste (encore) hors de portée d’une IA, avant l’arrivée des robots intelligents. L’artisanat est un luxe...
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11/10 - Tout comprendre aux annonces de la Chine sur les terres rares
Le geste est fort, et le timing semble soigneusement calculé. Alors que des sénateurs américains appelaient à durcir les sanctions contre la Chine, cette dernière a répliqué sans attendre, jeudi 9 octobre, avec de nouveaux contrôles. En étendant son régime de licences aux produits fabriqués à partir de terres rares chinoises, même hors de son territoire, le régime de Xi Jinping place un secteur stratégique – celui des métaux indispensables à la transition énergétique et à la défense – sous sa coupe directe. Un coup de semonce qui intervient à quelques semaines du sommet de l’APEC – Coopération économique Asie-Pacifique - qui se tient les 31 octobre et 1er novembre en Corée du Sud.Que comportent les annonces de Pékin sur les terres rares ?
Pékin a frappé un grand coup cette semaine en étendant radicalement son contrôle sur les terres rares, ces métaux qui servent à fabriquer les aimants indispensables à la tech et à la défense américaine et dont les Chinois ont le quasi-monopole. Désormais, tout produit, composant ou technologie contenant plus de 0,1 % de terres rares d’origine chinoise devra faire l’objet d’une licence d’exportation. Cette exigence s’appliquera non seulement aux biens fabriqués sur le sol chinois, mais aussi à ceux produits à l’étranger dès lors qu’ils utilisent des matériaux ou des technologies issues...
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11/10 - Arnaud Cohen, prophète en son pays ? "Je ne suis pas certain que l’artiste doit être visionnaire, mais..."
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
La voie de cet étudiant multidiplômé était toute tracée, mais le fils de collectionneurs a, dès la vingtaine, choisi celle de la création. Révélé en 1997, Arnaud Cohen expose depuis dans les grandes biennales internationales et des institutions en Europe tels le Palais de Tokyo, la Tate St Ives ou le Rosa Luxemburg Platz Kunstverein de Berlin qui, pour la petite histoire, lui a valu, sur son installation Dansez sur moi, un tour de piste au côté de Wim Wenders. Si l’environnement est une composante forte de son corpus, l’artiste fustige l’imposture écolo qui sévit dans le milieu de l’art : "Ceux qui parlent d’écologie et produisent de spectaculaires tirages en bronze d’arbres de 15 mètres sont aux antipodes de ma philosophie."
Sa réponse depuis plus de trente ans ? Le réemploi, pratique dont il rappelle qu’elle puise dans une tradition ancestrale : "Saint-Pierre de Rome est un bel exemple de recyclage de colonnes de temples païens." Une technique idéale, à ses yeux, pour aborder les problématiques d’aujourd’hui :...
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11/10 - "Ce pays qui n’aimait pas l’amour", de Yaroslav Trofimov : le grand roman du martyre de l’Ukraine
On sort inconsolable de Ce pays qui n’aimait pas l’amour, un livre aussi chagrinant que le titre le laisse entrevoir. Le roman (Éditions Istya & Cie, traduit de l’anglais par Jean Esch, 528 pages, 23 euros) retrace le destin poignant d’une jeune juive d’Ukraine au milieu du XXe siècle et, à travers lui, met au jour les racines d’une tragédie dont les derniers actes se jouent aujourd’hui dans les steppes du Donbass."Ce pays qui n'aimait pas l'amour", de Yaroslav Trofimov.
Grand reporter au Wall Street Journal, deux fois finaliste du prix Pulitzer pour ses articles sur l’Afghanistan (2022) et l’Ukraine (2023), Yaroslav Trofimov, qui est né à Kiev, a construit sa fresque épique autour de Debora, personnage librement inspiré de sa grand-mère, qui portait le même prénom. Cependant, si les protagonistes sont fictionnels, les convulsions historiques dans lesquelles ils évoluent sont véridiques jusque dans les détails.
L’auteur raconte l’histoire d’une jeune femme ballottée par les bouleversements de son époque mais déterminée à survivre quoi qu’il en coûte, et qui devra pour cela faire des choix déchirants. Elle va peu à peu perdre ses illusions - et son amour. On suit Debora depuis sa ville d’origine, Ouman, dont la moitié de la population était juive avant les drames du XXe siècle, jusqu’à Kharkiv, Kiev et Stalingrad.L’histoire de la résilience de l’âme humaine
A travers les tribulations de son héroïne, Yaroslav Trofimov aborde l’Holodomor, la famine dévastatrice qui fit des millions de morts en 1932 et 1933,...
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11/10 - En Italie, le vrai bilan de Giorgia Meloni : notre série de podcasts à écouter
Alors que la crise politique en France s’est encore accentuée, empêchant pour le moment un vote sur le prochain budget, certains conseillent à Emmanuel Macron de s'inspirer de nos voisins : pourquoi pas plus de compromis à l’allemande, des coalitions comme en Suisse... Et les regards se tournent surtout vers l’Italie. De l’autre côté des Alpes, la stabilité politique est de mise et l’économie semble s’être redressée, et ce depuis l’arrivée de Giorgia Meloni à l’automne 2022.
Des cercles économiques à Ursula von der Leyen, en passant évidemment par l’extrême droite française, la dirigeante italienne semble séduire toute l’Europe. On aurait presque oublié les racines néofascistes de son parti. Mais alors quelle est la méthode de la présidente du Conseil italien, et faut-il vraiment s’en inspirer ? Dans cette série, on analyse donc son bilan, à prendre avec des pincettes.Episode 1 : La fin de l’homme malade de l’Europe ?
Hausse de la note italienne, assainissement des finances publiques, baisse du taux de chômage... L’économie de l’Italie semble se relever depuis l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni. Mais il faut en réalité aussi porter le regard vers le bilan de ses prédécesseurs. Episode 2 : Le paradoxe de l’immigration
Sous-traiter les demandes d’asile dans des centres en Albanie. L’idée de Giorgia Meloni, qui avait fait beaucoup de bruit, semble avoir fait long feu, et met un coup à la politique migratoire de la cheffe du parti d’extrême droite Fratelli...
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11/10 - Semi-conducteurs, le dilemme taïwanais : céder ses puces ou perdre son bouclier face à Xi Jinping
L’idée a donné des sueurs froides à plus d’un dirigeant. Au micro de la chaîne NewsStation, fin septembre, Howard Lutnik, le secrétaire au commerce des États-Unis, explique avoir offert un deal à ses homologues taïwanais. "Mon objectif, et celui de cette administration, est de rapatrier une grosse partie de la fabrication de puces - nous devons faire nos propres puces. L’idée que j’ai proposée à Taïwan, c’est : faisons du 50-50. On en produit la moitié, vous en produisez la moitié". Un séisme pour l’île qui fabrique actuellement 95 % des puces américaines, dont celles dessinées par Apple et Nvidia.
La réponse de Taïwan ne s’est pas fait attendre : pas question de délocaliser une part si importante de la production. La vice-première ministre Cheng Li-chiun, chargée des négociations avec Washington sur les droits de douane, a précisé : "Il n’y a pas eu de discussion sur ce sujet pendant les dernières négociations, et nous n’accepterions jamais ce genre de conditions".L’obsession de Donald Trump pour les puces
Si le deal n’a pas abouti, la situation rappelle, encore une fois, l’obsession de Donald Trump pour les puces. Ces microprocesseurs sont dans tous nos appareils électroniques, de la machine à café aux voitures en passant par les smartphones et les data centers. Ils représentent une manne - la capitalisation de Nvidia s'établit désormais à 4 500 milliards de dollars. Mais les modèles les plus avancés sont, pour l'heure, tous fabriqués à Taïwan.
En février, Donald Trump avait déjà accusé l’île d’avoir "volé...
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11/10 - Artha, la révolution des lunettes connectées : "On ne rend pas la vue mais…"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Jamais l’expression "avoir des yeux dans le dos", n’aura été aussi prégnante. Rémi du Chalard et Alix Pradère ont longtemps caressé un rêve devenu réalité : permettre aux déficients visuels de mieux gagner en autonomie : transports, vie à domicile, monde du travail, éducation, divertissements, etc. Et ce, grâce à un dispositif surprenant : des lunettes 3D et une ceinture haptique.
Tentons de faire simple : les premières, via une mini-caméra, prennent des images de l’environnement grâce à divers capteurs (de mouvement, de profondeur, etc.) qui sont traduites au niveau de la seconde par l’intermédiaire de petits picots, c’est-à-dire un mécanisme exerçant de légères pressions (stimuli) dans le bas du dos. "A partir du toucher, on peut fabriquer une image mentale pour compenser la perte du sens visuel", explique Alix Pradère la Directrice générale d’Artha. Rémi du Chalard laisse passer un silence avant de préciser : "On ne rend pas la vue mais nos lunettes permettent de percevoir, de ressentir l’environnement".Le concours...
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11/10 - Lecornu II et la gauche : le dilemme des socialistes, le moment de vérité de Marine Tondelier
Début septembre 2025, Sébastien Lecornu parle-t-il la langue de Fabien Roussel ? Lorsqu’il s’entretient avec le patron du PCF, à quelques heures de sa nomination, il entend le communiste exiger des "ruptures". Le terme est lâché par le nouveau Premier ministre lors de la passation de pouvoir avec François Bayrou, et Fabien Roussel feint ironiquement de s’en attribuer le mérite, car il sait combien la bataille politique regorge de mots creux.
Quand, le 6 octobre, ce même chef du gouvernement remet sa démission à Emmanuel Macron, c’est bien que la rupture est venue, sauf que c’est le socle commun qui s’est brisé. Alors la gauche est restée coite avec la curieuse sensation d’être dépossédée de sa fonction d’exécuteur des hautes œuvres. Et puis, curiosité d’une Ve République en crise, Sébastien Lecornu a été renommé. La main sur le cœur, il promet d’ouvrir au débat parlementaire de "tous les dossiers évoqués pendant les consultations menées ces derniers jours"."Si vous voulez durer, il faudra suspendre la réforme des retraites"
Il y a bien des fenêtres que Sébastien Lecornu aurait préféré ne jamais ouvrir. Celle de la suspension de la réforme des retraites en est une. Rue de Rivoli, dans les bureaux de François Hollande, le 24 septembre, les deux échangent à bâtons rompus. "Si vous voulez durer, il faudra suspendre la réforme des retraites", lui glisse l’ancien président. Le Premier ministre est sceptique, il connaît l’inflexibilité de son camp pour l’unique réforme structurelle menée par Emmanuel Macron lors du second...
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11/10 - Ani Dasgupta (WRI) : "Il serait impossible de signer aujourd’hui l’Accord de Paris sur le climat"
Tout regard positif est bon à prendre. Surtout en matière de transition écologique, sujet sur lequel il est facile de succomber à l’angoisse ou la dépression. L’ex-secrétaire d’Etat américain John Kerry ou la primatologue Jane Goodall, avant son décès, ont loué le message d’espoir porté par Ani Dasgupta dans son nouveau livre, The New Global Possible : Rebuilding Optimism In The Age Of Climate Crisis (Disruption Books, 2025, non traduit). Le président du World Resources Institute (WRI), un groupe de réflexion américain spécialisé sur les questions environnementales, y montre que la transition n’est pas seulement à notre portée, mais déjà à l’œuvre.
Pour l’accélérer et l’amplifier, il estime qu’un changement d’approche est nécessaire. "Nous savons bien "quoi faire". Mais nous avons échoué à comprendre et valoriser le "comment faire"", regrette cet ancien responsable de la Banque Mondiale. Compter les tonnes de CO2 n’est pas suffisant, il faut "orchestrer" ces transformations. Malgré un backlash écologique intense, il reste persuadé qu’un autre "moment Paris", comme en 2015, est possible. Entretien.
L’Express : Dans votre livre, vous dites qu’on peut avoir de l’espoir dans la lutte contre le changement climatique. Qu’est-ce qui vous rend si optimiste ?
Ani Dasgupta : Je suis devenu directeur général du WRI en pleine pandémie. Il y avait alors une déception générale quant aux progrès réalisés depuis l’Accord de Paris, que l
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10/10 - Sébastien Lecornu remplace... Lecornu Sébastien : le risque de la farce
L’histoire se répète toujours deux fois, la première comme une tragédie et l’autre comme une farce, disait Karl Marx. Emmanuel Macron a donc nommé ce vendredi 10 octobre celui qui avait démissionné lundi et indiqué mercredi que "sa mission était terminée". Face à l’incompréhension générale que peut susciter pareille décision, peut-être est-ce plutôt chez l’autre Marx, Groucho, qu’il faut trouver sinon une rationalité, au moins une explication à la décision du président - "Si je devais recommencer ma vie, je ferais les mêmes erreurs... mais plus tôt" ?
Si Emmanuel Macron était devenu expert en nomination de Premier ministre, cela se saurait puisqu’il exerce depuis maintenant plus de huit ans. Qu’il en soit devenu le praticien le plus régulier n’en fait pas le meilleur. Ne pas se déjuger paraît une motivation essentielle dans ce second quinquennat dont le seul objet semble être de gagner du temps. Sébastien Lecornu a fait gagner une semaine, on avance comme on peut.
Il se retrouve ce vendredi dans la même situation ou presque que le 3 octobre, avant de composer un gouvernement, déjà, avant de préparer une déclaration de politique générale sous la menace de la censure, déjà. Il y a sept jours, le Normand pense avoir réussi à sauver la réforme des retraites en renonçant au 49.3. Lui qui affiche volontiers une lecture gaulliste des institutions vient, peut-être pas de déposer les armes, mais renoncer à une arme majeure de l’exécutif. "Un élément qui tend la société depuis la loi El Khomri de 2016", appuie un macroniste....
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10/10 - SMS nocturnes, réunion "lunaire"... A l’Elysée, récit d’un nouveau jour sans fin
Un e-mail d'invitation nocturne, une énième réunion de la dernière chance à l'Elysée, un président toujours aussi mystérieux et toujours "pas d'éclaircie" ni de Premier ministre annoncé malgré que les "48 heures" annoncées par le palais présidentiel soit maintenant largement dépassées : le feuilleton politique a encore patiné ce vendredi 10 octobre... Un nouveau jour sans fin, avant le prochain coup de théâtre ?
Les téléphones ont bipé peu avant 2 heures du matin. Le message vient de l'Elysée : alors qu'il a promis un Premier ministre avant vendredi soir, Emmanuel Macron convie les forces politiques au palais présidentiel à 14h30. Laconique, l'invitation ne mentionne pas d'objet. "Je n'ai jamais vu ça", dira plus tard l'un des invités, le chef du Parti radical de gauche Guillaume Lacroix. Lui comme d'autres n'avaient pas veillé aussi tard : certains sont même réveillés par des journalistes leur apprenant la nouvelle vers 6 heures du matin.
La liste des invités, elle aussi, interpelle. Pas de Rassemblement national ni de France insoumise, qui appellent respectivement à la dissolution et à la démission du président. Pas non plus de Raphaël Glucksmann, pourtant reçu à Matignon dans la semaine. Au Sénat, Gérard Larcher fulmine : les présidents des groupes parlementaires de la chambre haute sont laissés de côté, quand bien même la Haute assemblée pèse lourd dans l'examen du budget. Le ténor des Républicains s'en inquiète par SMS à Emmanuel Macron... Il n'aura pas de réponse avant le début de la réunion....
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10/10 - Ventes de livres : LFI et ses zones d’ombre intéressent les lecteurs
Nous avons déjà parlé de la tentative infructueuse de Jean-Luc Mélenchon de mettre la main sur Les Complices du mal (Plon) de notre collaborateur Omar Youssef Souleimane avant la parution de cette enquête accablante pour La France insoumise. Omar Youssef Souleimane y montre très bien comment les islamistes utilisent LFI comme un cheval de Troie. Il y a chez l’écrivain, poète et journaliste d’origine syrienne quelque chose du Simon Leys des années 1970. Quand le jeune et fin sinologue Leys dénonce la révolution culturelle dans Les Habits neufs du président Mao (1971) ou Ombres chinoises (1974), il doit faire face à des militants maoïstes qui n’ont jamais posé le pied en Chine et n’en maîtrisent naturellement ni la culture ni les langues.
C’est pareil aujourd'hui avec Omar Youssef Souleimane : il est né en Syrie et parle parfaitement l’arabe, contrairement à ces élus d’extrême gauche "dont les connaissances historiques ou géopolitiques sont parfois très incertaines" et qui se présentent comme des spécialistes du Proche-Orient. "C’est ainsi que je devais suivre la parole d’Aymeric Caron pour mieux comprendre le Hamas, celle d’Ersilia Soudais pour évaluer ma connaissance de la Syrie, ou encore celle de Mathilde Panot pour mieux saisir la réalité palestinienne", ironise avec flegme et mélancolie celui qui a fui la police secrète de Bachar el-Assad et voit aujourd’hui LFI pactiser avec les islamistes.
En s’installant en tête des ventes d’essais la semaine de sa sortie, le livre d’Omar Youssef Souleimane...
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10/10 - Anxiété et dépression chez les jeunes : les filles sont bien plus touchées
"Plus d’un tiers des jeunes présentent des signes de détresse psychologique de type anxio-dépressif modéré à sévère (DMS)", résume un communiqué paru ce vendredi 10 octobre présentant certains résultats de cette vaste étude encore en cours, baptisée Mentalo, et réalisée par des chercheurs de l’Inserm et de l’Université Paris-Cité.
Cette étude, qui vise à constituer une référence sur l’état mental des jeunes Français, est menée par l’intermédiaire d’une plateforme Internet via laquelle les jeunes sont questionnés sept fois par an.17 000 participants jusqu’en 2026
"L’objectif de cette étude longitudinale, c’est de regarder les fluctuations et de trouver des relations causales", a souligné vendredi Karine Chevreul, directrice du projet Mentalo et professeure de santé publique, en amont de la présentation des résultats. Les chercheurs n’ont pas encore réalisé de publication scientifique basée sur cette étude, qui doit courir jusqu’en 2026 et a réuni jusqu’ici 17 000 participants.
Les premiers résultats ont été communiqués au public en cette journée mondiale de la santé mentale, sujet érigé en France en grande cause nationale 2025. L’état psychologique des jeunes suscite régulièrement des inquiétudes, particulièrement depuis la crise sanitaire née du Covid au début des années 2020.Une augmentation de 50 % des troubles au moment du passage au lycée
Selon les chiffres communiqués vendredi, les filles sont presque deux fois plus nombreuses (45 % contre 27 % des garçons) à présenter des signes de détresse psychologique, et le passage au...
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10/10 - Le Qatar essaye de s’imposer comme intermédiaire entre le Venezuela et les Etats-Unis
A la demande de Caracas, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l'ONU se tient ce vendredi 10 octobre dans l'après-midi à New York. Le Venezuela dénonce l'"escalade des agressions" des Etats-Unis et le déploiement de navires de guerre dans les Caraïbes.
Depuis des semaines, Caracas s’exprime sur les craintes d’une intervention américaine et a mobilisé miliciens et troupes, de nombreux médias et sources proches du pouvoir américain faisant état de frappes imminentes sur le territoire vénézuélien.Des tensions qui s’accentuent
Début septembre, Washington a déployé huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire au large des côtes du Venezuela, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic. A ce jour, l’administration Trump a frappé en mer au moins quatre embarcations qu’elle a présentées comme celles de narcotrafiquants. Au moins 21 personnes ont été tuées. Nicolás Maduro a fustigé une "agression armée", accusant Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte "pour imposer un changement de régime" et s’emparer des réserves de pétrole du pays, parmi les plus importantes au monde.
La Maison-Blanche accuse le président vénézuélien d’être le "chef fugitif" du Cartel des Soleils, qualifié par le gouvernement américain d’organisation "terroriste", accusation que l’intéressé réfute. Malgré les dénégations de Nicolás Maduro, Washington promet une prime de 50 millions de dollars pour son arrestation.
Selon les informations...
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10/10 - Crise de confiance : de Macron aux managers, comment éviter l’effondrement ?
"Le chef du gouvernement sera-t-il issu de la droite ou de la gauche ? A moins qu’il ne vienne de la société civile ?" Cette question est sur toutes les lèvres ces derniers temps, chaque Français s’improvisant politologue aguerri, avec des listes de candidats où ne manquait plus que la cote des bookmakers. Après le cataclysme provoqué par la démission de Sébastien Lecornu, les analystes ont ouvert la voie à la critique, rejoints par les responsables politiques de tous bords, y compris ceux de la majorité présidentielle. Tous les regards sont tournés vers Emmanuel Macron — lâché par ses fidèles—, et le palais de l’Élysée où les chefs d’Etat sont, paraît-il, si isolés. Interrogé par L’Express, Benoît Serre, coprésident du Cercle Humania — premier cercle de réflexion RH en France, réunissant 650 directeurs des ressources humaines — et ancien DRH de groupes internationaux, estime que cette situation s’apparente à une crise de confiance, comme celle qui peut opposer des salariés à leur dirigeant. Dès lors, comment fonctionner au quotidien quand une équipe n’a plus confiance en son manager ? Et comment un dirigeant peut-il rétablir la confiance auprès de ses équipes ?(Ré) incarner l’autorité
Des situations de crise en entreprise, Benoît Serre en a connu. En politique, aussi, mais en tant qu’observateur. "En 2005, il y a eu des émeutes urbaines en France. Elles ont duré longtemps. C’était très anxiogène. Puis Jacques Chirac, alors président de la République, a pris la parole et annoncé la prolongation de l’état d’urgence...
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10/10 - Dette, déficit, dépenses... Finances publiques, un défi pour la France
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10/10 - "Expulser" l’Espagne de l’Otan : pourquoi Madrid est dans le collimateur de Donald Trump
L’obsession de Donald Trump pour les contributions – toujours trop faibles à ses yeux – des pays membres de l’Otan n’est pas nouvelle, et demeure, depuis son premier mandat, l’une des constantes de ses relations à ses alliés. Cette fois-ci, c’est l’Espagne qui a fait l’objet de sa vindicte. Alors qu’il tenait ce jeudi 9 octobre une conférence de presse aux côtés du chef d’Etat finlandais Alexander Stubb, le président américain a commencé par se féliciter de la récente décision des pays membres de l’Otan de passer leur contribution à 5 % du PIB, lors du dernier sommet de l’organisation, le 5 juin, avant de déplorer le "retard" espagnol et de lancer : "Ce qui est curieux, c’est que grâce à beaucoup de choses que nous avons faites, ils se portent bien. Ils n’ont aucune excuse pour ne pas le faire. Mais ce n’est pas grave. Vous devriez peut-être les expulser de l’Otan", a-t-il suggéré à son homologue finlandais, qui venait de signer l’achat de 11 brise-glace américains pour 6,1 milliards de dollars.30 milliards d’euros pour la défense
Menacée de sanctions commerciales par le passé pour les mêmes raisons, l’Espagne – dirigée par le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez – avait quelque peu renâclé à hisser sa contribution à 5 % lors du sommet de La Haye. Un compromis avait été trouvé selon lequel Sánchez s’engageait à consacrer le pourcentage du PIB nécessaire au respect des objectifs de capacités militaires approuvés par les ministres de la Défense de l’Otan. Ce qu’il a mis en œuvre : le pays a augmenté ses crédits...
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10/10 - "La CIA a volé les plans de guerre de Poutine en Ukraine" : les révélations d’un célèbre journaliste américain
D'une crise à l'autre. La Mission (Robert Laffont) commence par un tremblement de terre pour la CIA : les conséquences du 11 septembre 2001, dans une agence affaiblie par la fin de la guerre froide. Elle se termine par une autre crise, tout aussi grave selon son auteur : le deuxième mandat de Donald Trump à la Maison-Blanche, qu'il décrit comme un démantèlement méticuleux du renseignement américain. Tim Weiner, journaliste spécialisé dans le renseignement, raconte le quart de siècle mouvementé de la CIA.
Après l'attentat contre le World Trade Center, l'Agence est entraînée dans le fiasco des armes de destruction massive, mensonge qui permettra aux Etats-Unis d'envahir l'Irak. La CIA devient, selon Weiner, une "force paramilitaire de rétorsion". Le renseignement laisse vite la place à la lutte contre le contre-terrorisme, et la traque d'Oussama Ben Laden. Avec un succès très relatif : le commanditaire du 11-Septembre échappera pendant dix ans aux Etats-Unis. La guerre contre la terreur entraînera la création des prisons secrètes de la CIA (ou "sites noirs"), un programme de détention secrète et de tortures de suspects du terrorisme.
Après ce désastre, la CIA a ensuite reconstruit ses capacités de renseignement et d'espionnage. Mais ce retour aux sources fait aujourd'hui face à un défi inédit : celui du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Pour cet ouvrage, le journaliste - vainqueur du prix Pulitzer en 1988, puis du National Book Awards dix-neuf ans plus tard -, s'est entretenu avec six...
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10/10 - Automobile : comment la digitalisation s’impose dans les flottes
Un vent mauvais souffle à Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques à l’horizon 2025, mesure phare du Pacte Vert cher à Ursula von der Leyen. Depuis la rentrée une petite musique monte, jouée par certains représentants des constructeurs et équipementiers dans un marché particulièrement morose. Rien qu’en France, il a chuté d’un peu moins de 8 % sur les six premiers mois de l’année. Entre rétropédalages (abandon des ZFE) et instabilité politiques (les ménages épargnent davantage et repoussent leur achat) nous souffrons, comme souvent, de circonstances aggravantes. L’électrique, lui, peine toujours à s’imposer, voire avec 17,6 % de part de marché, stagne. Et ce ne sont pas les constructeurs européens qui vont en profiter, mais les Chinois. Voyant leur propre marché en surchauffe, ils continuent de nous inonder. Et à chaque fois nous avons un train de retard : l’Europe met en place des mesures pour favoriser localement ses constructeurs ? Ils créent des usines sur le vieux continent. L’hybride échappe à ces mesures ? Ils s’engouffrent dans la brèche (leurs ventes ont augmenté de 223 % depuis 2023) qui aujourd’hui représente plus de la moitié du marché automobile français. Résultat, c’est la soupe à la grimace côté constructeurs, fournisseurs et gestionnaires de flottes qui accélèrent la digitalisation.
Pied au plancher, la digitalisation s’invite à grande vitesse dans la gestion des flottes. "Nous connaissons une accélération nette ces dernières années avec la complexité croissante du métier de gestionnaire...
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10/10 - Elon Musk et Donald Trump, la grande brouille
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10/10 - Guerre en Ukraine : nos analyses, décryptages et entretiens
Le 24 février 2022, la Russie a déclenché son attaque sur l'Ukraine, tentant de s'emparer de la capitale Kiev dans une offensive éclair. Mais les forces ukrainiennes ont opposé une résistance farouche, obligeant les troupes russes à la retraite et déplaçant les combats vers le bassin du Donbass, dans l'est du pays, et dans son sud agricole. Du côté de l'Occident, le temps diplomatique a laissé place à celui des sanctions contre Moscou. Alors que la guerre se poursuit, inexorablement, peu de signes de progrès sont visibles.
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10/10 - Yasmine Belkaid (Institut Pasteur) : "En science aujourd’hui, nous côtoyons à la fois le sublime et le monstrueux"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Immunologiste et spécialiste des interactions entre les virus et notre système immunitaire, Yasmine Belkaid dirige l'Institut Pasteur depuis le 2 janvier 2024. Après une brillante carrière aux Etats-Unis, cette chercheuse de renom se bat sans relâche pour alerter sur les conséquences délétères des attaques contre la science, et mobiliser toutes les énergies pour nous préparer aux futures crises sanitaires.
L'Express : La pandémie est derrière nous, mais les maladies infectieuses restent une menace. Lesquelles vous inquiètent le plus ?
Yasmine Belkaid : Nous ne devons pas oublier, d’abord, que 1,5 million de personnes dans le monde meurent chaque année de la tuberculose, 600 000 du paludisme et encore 600 000 du Sida. Avec l’arrêt des programmes d’aide décidé par l’administration Trump, cela va malheureusement empirer. Une étude prévoit 14 millions de vies perdues de ce fait d’ici à 2030. Pour ce qui concerne plus directement la France et l’Europe, on voit que les moustiques et les tiques, et les maladies qu’ils...
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10/10 - Des "faux diplomates" au service de la Hongrie de Viktor Orbán ? L’UE enquête sur des soupçons d’espionnage
La Commission européenne a annoncé, jeudi 9 octobre, examiner des soupçons d’espionnage mené par la Hongrie au sein des institutions européennes entre 2012 et 2018. Une enquête journalistique internationale affirme que le gouvernement de Viktor Orbán aurait tenté d’infiltrer ses propres ressortissants travaillant à Bruxelles. Voici ce que l’on sait.Les accusations : une opération d’espionnage à Bruxelles
Selon les révélations du média hongrois Direkt36, en collaboration avec Der Spiegel, Der Standard, De Tijd et Paper Trail Media, la Hongrie aurait mis en place un dispositif d’espionnage ciblant des fonctionnaires européens d’origine hongroise. L’objectif : obtenir des informations confidentielles et influencer des documents internes de la Commission européenne.
Les journalistes affirment que Budapest considérait tout employé hongrois à la Commission présentant un intérêt stratégique comme une "cible de recrutement". Les agents impliqués auraient opéré sous couverture diplomatique à la représentation permanente de la Hongrie à Bruxelles.Les méthodes présumées : faux diplomates et pressions sur les employés
D’après l’enquête, de faux diplomates auraient approché ces fonctionnaires pour leur demander de faire fuiter des informations sensibles ou de modifier des rapports. "Réécris ceci, supprime cela", aurait expliqué l’un d’eux à Direkt36, l’objectif étant que "les textes reflètent la vision du monde du gouvernement Orban".
Les opérations auraient été particulièrement actives entre 2012 et 2018, période où la...
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10/10 - Avec l’inculpation d’une autre de ses bêtes noires, Donald Trump poursuit sa vendetta judiciaire
Les prémices de la vengeance remontent à un meeting tenu à Sioux Center, dans l’Iowa, en janvier 2024. Donald Trump et ses fils Donald Jr et Eric étaient alors aux prises avec un procès qui les verrait condamnés à une amende record de 464 millions de dollars après avoir été reconnus coupables d’avoir fait enfler la valeur des actifs de la Trump Organization – gratte-ciel, hôtels de luxe ou golfs – afin de bénéficier de prêts bancaires plus favorables et de meilleures conditions d’assurance. La procureure à l’origine des poursuites s’appelait Letitia James. Ce jour-là, sur l’estrade, un Donald Trump en pleine campagne pour revenir à la Maison-Blanche avait déclaré que Letitia James devait être "arrêtée et punie comme il se doit".
Vingt-et-un mois plus tard, et alors que l’amende a été annulée en appel, le processus est en marche. La procureure générale de l’Etat de New York a été inculpée ce jeudi 9 octobre par un grand jury sur des soupçons de fausses déclarations à l’occasion de l’obtention d’un prêt bancaire. Elle aurait sollicité un crédit pour une résidence secondaire à Norfolk, en Virginie, qu’elle aurait mise en location."Une vengeance politique à tout prix"
A la manœuvre, une certaine Lindsey Halligan, procureure fédérale de Virginie, nommée le 20 septembre par Donald Trump, dont elle était l’avocate, spécialisée en droit des assurances. Son prédécesseur, Erik Siebert, républicain et nommé au début du mandat présidentiel, avait été poussé à la démission : il avait indiqué, après une enquête de plusieurs mois, n’avoir...
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10/10 - Plan de paix à Gaza : Donald Trump a-t-il éradiqué le Hamas ?
Au lendemain des massacres du 7-Octobre, Benyamin Netanyahou avait fixé deux buts de guerre : le retour de tous les otages et l’éradication de la branche armée du Hamas. Le premier objectif est en passe d’être réalisé, le second s’annonce plus incertain. Mais dans tous les cas, l'accord arraché par Donald Trump satisfait largement les exigences du Premier ministre israélien et place le mouvement islamiste dans une situation délicate.
En tout début de semaine prochaine, tous les otages israéliens encore en vie à Gaza rejoindront leur foyer. Les corps des autres Israéliens emportés vers Gaza le 7 octobre ou assassinés en captivité seront inhumés en Israël. Contrairement aux accords précédents, le Hamas consent cette fois-ci à livrer les captifs en une seule fois, se privant ainsi d’un atout essentiel dans son rapport de force avec Israël.
Contrairement aux discours réjouis entendus sur la place des otages à Tel-Aviv, la libération des otages ne doit rien à l'impressionnante mobilisation populaire israélienne, dont le Hamas n’a que faire. Décapité, assiégé jusque dans ces derniers bastions du centre de Gaza, sous pression de son principal sponsor - le Qatar -, le mouvement terroriste pouvait difficilement poursuivre son bras de fer avec Israël. En cas d’échec des négociations, Trump avait prévenu qu'il n’imposerait plus aucune limite à l'action de Tsahal à Gaza. La libération des derniers otages apparaît donc comme le résultat de l’intense pression militaire exercée par Israël depuis deux ans.
Dans l’esprit du...
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10/10 - Prix Nobel de la paix : la Norvège se prépare au courroux de Donald Trump
Sans grande surprise, Donald Trump n’a pas reçu le prix Nobel de la Paix ce vendredi 10 octobre. Ce qui a quelque peu agacé la Maison-Blanche qui a affirmé que le comité du prix Nobel de la paix avait fait passer "la politique avant la paix" en attribuant la récompense à la cheffe de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado plutôt qu'à Donald Trump. "Le président Trump continuera à conclure des accords de paix, à mettre fin aux guerres et à sauver des vies", a réagi le directeur de la communication de la Maison-Blanche, Steven Cheung, sur X. "Le comité Nobel a prouvé qu'il privilégiait la politique à la paix".
Le comité lui a en effet préféré l’opposante vénézuélienne María Corina Machado, récompensée pour ses efforts "en faveur d’une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie". Plusieurs raisons l’expliquent. Premièrement, le comité norvégien a annoncé avoir choisi son lauréat depuis lundi, soit plusieurs jours avant la signature de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Ensuite, Donald Trump s’est montré particulièrement belliqueux depuis le début de son mandat : guerre commerciale, déploiement de l’armée dans plusieurs villes américaines, volonté d’annexer le Canada… Enfin, les nominations pour le Nobel de 2025 sont closes depuis le 31 janvier, soit onze jours après le début de son mandat. Les chances du président américain d’obtenir le prix cette année étaient donc compromises."On doit être préparé à tout venant de lui"
Qu’importe, le républicain avait fixé son cap sur le Nobel,...
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10/10 - Gaza : un accord conclu entre Israël et le Hamas, et maintenant ?
C’est un tournant majeur qui s’est joué ce jeudi 9 octobre. Après deux ans de guerre, un accord inattendu entre Israël et le Hamas pourrait enfin ouvrir la voie à la paix. Dans un entretien accordé à une télévision israélienne, le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié ce moment d'"historique" et a exprimé son souhait de voir s’installer "la paix, la sécurité et la stabilité" dans la région.
Ce vendredi 10 octobre, le gouvernement de Benyamin Netanyahou a approuvé l’accord conclu avec le Hamas, sous la forte pression de l’administration Trump, déterminée à mettre un terme à la guerre dévastatrice qui ravage le territoire palestinien depuis octobre 2023. Quelques heures après, l’armée israélienne a annoncé l’entrée en vigueur à 11h d’un cessez-le-feu. Le cadre validé par le gouvernement israélien ouvre désormais la voie à une application immédiate. L’Express fait le point sur les prochaines échéances.Prochaines étapes immédiates : retrait des troupes et libération des otages
Dès ce vendredi au petit matin, l’armée israélienne a commencé à se retirer de plusieurs zones de la ville de Gaza, a annoncé un responsable de la Défense civile du territoire palestinien. Tsahal conservera toutefois le contrôle de 53 % du territoire, a précisé ensuite Shosh Bedrosian, porte-parole du bureau du Premier ministre à l’AFP. L'arme israélienne a également averti la population de la bande de Gaza que plusieurs zones du territoire restaient "extrêmement dangereuses", et a prévenu que ses troupes continueraient "d'éliminer toute menace...
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10/10 - María Corina Machado, prix Nobel de la paix 2025 : "Chávez et Maduro ont ruiné le Venezuela tout en instaurant une tyrannie"
Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à la cheffe de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado pour ses efforts "en faveur d'une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie". "Maria Corina Machado est l'un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps", a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes, à Oslo. En 2023, L'Express l'avait rencontrée.
Personnalité marquante du Venezuela, persécutée par le pouvoir, l’opposante María Corina Machado a été la première à combattre le régime de Hugo Chávez, transformé en véritable tyrannie sous Nicolás Maduro. Et cela, sans jamais se compromettre avec le pouvoir, qui, au fil des ans, est passé maître dans l’art de diviser l’opposition, parfois en achetant ses leaders.
Voici cette "dame de fer" de 56 ans portée par un mouvement populaire inédit des classes populaire qui veulent en finir avec la corruption et la violence d’un régime qui emprisonne, torture, affame et pousse ses habitants à l’exil. Si les élections étaient libres et transparentes, celle de "María Corina" à la présidentielle de 2024 (aucune date n’a encore été fixée pour le scrutin) ne ferait aucun doute tant sa popularité est massive et l’impopularité de Maduro, flagrante.
D’ici là, la candidate du mouvement Vente ("Viens !"), qui parcourt le pays en voiture depuis des années (le régime, qui la persécute par tous les moyens, lui interdit de monter dans un avion), doit remporter les primaires de l’opposition,...
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10/10 - Le prix Nobel de la paix attribué à l’opposante vénézuélienne María Corina Machado
Le Nobel de la paix 2025 a été décerné ce vendredi 10 octobre à la cheffe de l’opposition vénézuélienne María Corina Machado, pour ses efforts "en faveur d’une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie". "María Corina Machado est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps", a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes, à Oslo.
María Corina Machado "a été une figure clé de l’unité au sein d’une opposition politique autrefois profondément divisée, une opposition qui a trouvé un terrain d’entente dans la revendication d’élections libres et d’un gouvernement représentatif", a-t-il ajouté. Elle a réussi cette unification au moment où "le Venezuela est passé d’un pays relativement démocratique et prospère à un État brutal et autoritaire en proie à une crise humanitaire et économique", a ajouté le président du comité Nobel.Une lauréate félicitée à l’international
"Je suis très reconnaissante au nom du peuple vénézuélien. Nous n'y sommes pas encore", a réagi María Corina Machado, réveillée en pleine nuit par l'appel, filmé, du secrétaire du comité Nobel, Kristian Berg Harpviken, qui l'a informée, la voix étranglée par l'émotion, qu'elle avait remporté le prix. "Nous travaillons très dur pour y parvenir, mais je suis sûre que nous l'emporterons", a-t-elle affirmé, estimant aussi qu'à titre personnel, elle "ne mérit(ait) pas le prix".
Le choix de la lauréate a été salué par plusieurs institutions. "Cette reconnaissance reflète les aspirations...
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10/10 - "Il a eu un coup de sang" : Bruno Retailleau a-t-il l’âme d’un chef ?
Dans son bureau trône un portrait de Georges Clemenceau. Bruno Retailleau est un admirateur du "Père la Victoire", Vendéen comme lui. Un jour qu’il reçoit un complice à Beauvau, le ministre de l’Intérieur se penche vers sa photo. "Rappelle-toi le nombre d’épreuves qu’il a encaissées", glisse-t-il à son ami avec admiration. De la répression de mouvements sociaux à l’application de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, le "Tigre" a eu son lot de crises.
Au moins n’a-t-il pas affronté la nomination de Bruno Le Maire au gouvernement ! Ce simple nom, prononcé sur le perron de l’Elysée, a fait basculer la carrière de Bruno Retailleau. Sa présence au gouvernement ne tient plus qu’à un fil, son autorité est entachée. Voilà le héraut de la stabilité dépeint en ingénieur du chaos. Si loin de la promesse "d’ordre" qu’il lança un jour de septembre 2024, lors de son arrivée à l’Intérieur. Et qu’il quittera, sauf surprise, dans les prochains jours."Ministère très attachant"
Et pourtant, il a tant aimé cette maison. Ce ministre entravé par l’absence de majorité à l’Assemblée s’est ressourcé auprès d’une administration agile, défendue par des moines-soldats dévoués. "Quand vous appuyez sur un bouton, il y a une action et des conséquences. C’est un ministère très attachant", confiait-il à L’Express en juin. Il lui doit tant. L’ancien sénateur y a gagné en popularité. En expérience de l’Etat, aussi. "Il y a plein de choses que je ne connaissais pas, remarque-t-il un jour devant l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Mais par...
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10/10 - Narges Mohammadi, l’icône visionnaire qui résiste à tout : "Grâce à elle, les Iraniennes font tomber le voile"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Elle aimerait ne pas prendre toute la lumière. Que l’on parle aussi de Golrokh Iraee, Reyhaneh Ansari et Varisheh Moradi, ces syndicalistes ou militantes engagées contre la lapidation, le port du voile obligatoire ou la cause kurde en Iran. Des voix peu connues du grand public souvent éclipsées par celle de Narges Mohammadi, 53 ans, figure tutélaire d’un combat acharné en République islamique contre toutes les dérives répressives du régime de l’ayatollah Khamenei au pouvoir depuis 1989.
Lauréate du prix Nobel de la paix en 2023, cette icône de la liberté cristallise encore davantage l’attention internationale depuis la "guerre des douze jours" face à Israël en juillet dernier qui a fait peser les plus vives inquiétudes sur sa survie. En plein cœur du conflit, cette militante aguerrie aux intimidations des Gardiens de la révolution a dû trouver refuge dans un village à l’extérieur de Téhéran pour échapper aux...
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10/10 - Comment la facturation électronique bouscule la filière automobile
Un vent mauvais souffle à Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques à l’horizon 2025, mesure phare du Pacte Vert cher à Ursula von der Leyen. Depuis la rentrée une petite musique monte, jouée par certains représentants des constructeurs et équipementiers dans un marché particulièrement morose. Rien qu’en France, il a chuté d’un peu moins de 8 % sur les six premiers mois de l’année. Entre rétropédalages (abandon des ZFE) et instabilité politiques (les ménages épargnent davantage et repoussent leur achat) nous souffrons, comme souvent, de circonstances aggravantes (voir ci-dessous). L’électrique, lui, peine toujours à s’imposer, voire avec 17,6 % de part de marché, stagne. Et ce ne sont pas les constructeurs européens qui vont en profiter, mais les Chinois. Voyant leur propre marché en surchauffe, ils continuent de nous inonder. Et à chaque fois nous avons un train de retard : l’Europe met en place des mesures pour favoriser localement ses constructeurs ? Ils créent des usines sur le vieux continent. L’hybride échappe à ces mesures ? Ils s’engouffrent dans la brèche (leurs ventes ont augmenté de 223 % depuis 2023) qui aujourd’hui représente plus de la moitié du marché automobile français. Résultat, c’est la soupe à la grimace côté constructeurs.
Septembre 2026 marquera le coup d’envoi de la facturation électronique A cette date, toutes les entreprises devront être en mesure de la recevoir. En revanche, son émission sera orchestrée en deux temps. Les grandes entreprises ouvriront le bal, tandis que les PME...
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10/10 - Pérou : la présidente Dina Boluarte destituée par le Parlement
La présidente péruvienne Dina Boluarte a été destituée aux premières heures de ce vendredi 10 octobre, après une procédure marathon devant le Parlement, sur fond de crise sécuritaire dans le pays.
"La destitution de la présidente a été approuvée", a annoncé le président du Parlement, José Jerí, à l’issue d’une très courte session à laquelle Dina Boluarte ne s’est pas présentée, bien qu’elle ait été convoquée. Dans la foulée, le président du Parlement, âgé de 38 ans, a assumé "avec humilité la présidence de la République, par succession constitutionnelle, afin de mettre en place et diriger un gouvernement de transition". José Jerí devrait assumer le pouvoir par intérim jusqu’aux élections générales d’avril 2026.Plus d’immunité
Plusieurs personnes ont célébré face au Parlement la destitution de Dina Boluarte, agitant des drapeaux péruviens et brandissant des pancartes hostiles à la présidente de 63 ans. Celle-ci perd de fait son immunité et se retrouve désormais exposée à d’éventuels procès susceptibles de la conduire en prison.
Dans un discours prononcé depuis le palais présidentiel et retransmis par la chaîne publique TV Peru, elle a défendu son bilan. Pendant tout ce temps, "je n'ai pas pensé à moi, mais aux plus de 34 millions de Péruviens et Péruviennes", a-t-elle déclaré. La retransmission a ensuite été coupée pour revenir à la session du Parlement, juste avant la prestation de serment de José Jeri.
La cheffe de l’État avait été convoquée en séance plénière à partir de 23h30 locales jeudi (06h30 vendredi heure française), selon...
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10/10 - Frappes russes : l’Ukraine dit avoir rétabli l’électricité chez au moins 678 000 consommateurs à Kiev
Kiev se réveille ce vendredi 10 octobre dans le noir, après une nouvelle attaque russe qui a visé dans la nuit les infrastructures énergétiques de la capitale. De violentes explosions ont retenti, plongeant la rive est de la ville dans l’obscurité et provoquant d’importantes coupures d’électricité et d’eau. La veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé la Russie de vouloir "semer le chaos" en Ukraine en multipliant les frappes sur les infrastructures énergétiques et ferroviaires. A environ 500 kilomètres au sud-est de Kiev, à Zaporijia, un enfant de sept ans a été tué dans une autre frappe nocturne. Ces attaques surviennent alors que Donald Trump affirme "augmenter la pression" pour mettre fin à la guerre, deux jours après que Moscou a jugé "épuisée" la dynamique née de sa dernière rencontre avec Vladimir Poutine.
Les infos à retenir
⇒ Kiev touchée par une coupure de courant après une attaque russe
⇒ Un enfant de sept ans tué et trois blessés dans une frappe sur Zaporijia
⇒ Donald Trump dit qu’il "augmente la pression" pour mettre un terme à la guerreL'Ukraine dit avoir rétabli l'électricité chez au moins 678 000 consommateurs à Kiev
Le principal opérateur énergétique privé ukrainien, DTEK, a affirmé avoir rétabli vendredi soir l'électricité chez au moins 678 000 consommateurs à Kiev après l'une des plus importantes attaques russes contre le réseau du pays, qui a plongé dans le noir des centaines de milliers de foyers.
Sur son compte Telegram, DTEK a précisé poursuivre son travail à "régime...
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10/10 - Donald Trump et l’immunité : la Cour suprême remet en cause l’Etat de droit, par Philippe Sands
En juillet 2024, dans une affaire concernant une mise en accusation pénale du président Trump pour avoir tenté de renverser les résultats de l’élection de 2020, la Cour suprême des Etats-Unis a statué qu’un ancien président américain a le droit de revendiquer l’immunité dans les procédures pénales liées à sa conduite officielle (il était généralement admis que les actes privés ne bénéficient pas de l’immunité et qu’en vertu de la Constitution américaine un président en exercice ne peut faire l’objet d’une enquête pénale ou de poursuites).
Six des neuf juges ont estimé qu’un ancien président bénéficie d’une "immunité absolue" en ce qui concerne ses "fonctions constitutionnelles essentielles" (le "commandement" des forces armées et les "responsabilités importantes en matière de relations étrangères", tels que le "renseignement" et la lutte contre le terrorisme). Pour les autres actes officiels, a écrit le Chief Justice de la Cour suprême John Roberts, il y aura une "immunité présumée".
Cet arrêt a fait l’objet d’une forte dissidence de trois juges et a suscité une attention et des critiques considérables, notamment de la part de constitutionnalistes de tous bords politiques aux Etats-Unis. Beaucoup y voient un chèque en blanc donné au président, le plaçant au-dessus de la loi, une décision qui semble davantage motivée par la crainte que le droit pénal soit utilisé à des fins politiques que par l’autorité du texte ou de la jurisprudence. J’ai été particulièrement frappé par le fait que la Cour n’ait pas prévu de réserve pour...
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10/10 - Les Républicains ne participeront pas au gouvernement Lecornu 2
Après une ultime journée à rebondissements, Emmanuel Macron a décidé de renommer Sébastien Lecornu comme Premier ministre. Ce dernier a dit sur X accepter "par devoir" sa reconduction à Matignon en pleine crise politique et assuré que "tous les dossiers" évoqués pendant les consultations seraient "ouverts au débat" parlementaire.
La France insoumise, le Parti communiste français et le Rassemblement national ont immédiatement promis ce vendredi soir de censurer le prochain gouvernement. Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a déclaré par l'intermédiaire de son secrétaire général Pierre Jouvet qu'il n'y avait "aucun deal" sur une non-censure de Sébastien Lecornu.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron a reconduit Sébastien Lecornu à Matignon
⇒ Sébastien Lecornu a dit accepter "par devoir" sa reconduction à Matignon
⇒ La France insoumise, le Parti communiste français et le Rassemblement national ont promis de censurer le prochain gouvernement. LR annonce ne pas en faire partieLes Républicains ne participeront pas au gouvernement de Lecornu
Les Républicains ont décidé samedi de ne pas participer au gouvernement de Sébastien Lecornu, s'engageant uniquement à apporter "un soutien texte par texte" à l'exécutif, lors d'un bureau politique, instance qui regroupe les principales personnalités du parti.
"Le bureau politique affirme un soutien texte par texte au gouvernement", tout en soulignant "qu'à ce stade, la confiance et les conditions ne sont pas réunies pour que Les Républicains...
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10/10 - Médicaments anti-Alzheimer, le débat est nécessaire : l’appel d’un collectif de scientifiques
La maladie d’Alzheimer est la première cause de dépendance chez le sujet âgé et pèse lourdement sur les aidants. Avant le stade de dépendance sévère, la maladie évolue en moyenne sur 10 ans, et actuellement aucun médicament ne peut ralentir ou freiner son aggravation. Le 9 septembre, la Haute Autorité de santé (HAS) a refusé l’autorisation d’accès précoce d’un nouveau médicament, le lecanemab (Leqembi, du laboratoire Eisai), pour les formes débutantes de la maladie d’Alzheimer. L’Europe lui a pourtant accordé une autorisation de mise sur le marché (AMM) le 15 avril 2025, avec un encadrement strict.
Dans le système de soin français, l’autorisation d’accès précoce n’est pas une décision définitive de remboursement : c’est une mise à disposition temporaire et contrôlée, avant l’évaluation en vue du remboursement, lorsque la maladie est grave, rare ou invalidante, qu’il n'existe pas de traitement approprié disponible, que la mise en œuvre du traitement ne peut être différée et que le médicament est présumé innovant.
Que sait-on des bénéfices du médicament ? Dans un essai clinique portant sur 1795 patients, le lecanemab a été le premier médicament à ralentir de façon certaine, bien que modeste, le déclin cognitif et le retentissement sur le quotidien après 18 mois, tout en réduisant les plaques amyloïdes, un marqueur biologique de la maladie. L’efficacité est mesurée sur une échelle recommandée par les régulateurs européens et américains du médicament qui combine mémoire, raisonnement et capacités à faire les gestes du quotidien...
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10/10 - Cessez-le-feu à Gaza : la Défense civile annonce le retour d’environ 200 000 personnes dans le nord
Au lendemain de l’annonce d’un accord historique entre Israël et le Hamas, le gouvernement israélien a donné, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 octobre, son feu vert à la première phase du cessez-le-feu à Gaza et à la libération des otages. Cet accord, négocié sous l’égide de Donald Trump et conclu en Égypte, marque une étape décisive après plus de deux ans d’un conflit dévastateur. Le président américain, qui prévoit de se rendre au Caire dimanche pour la signature officielle, espère un retour des otages dès le début de la semaine prochaine. Sur le terrain, des équipes américaines, égyptiennes, qataries et turques doivent désormais superviser la mise en œuvre du plan de paix, présenté comme une feuille de route vers la stabilité et la reconstruction du territoire palestinien.
Les infos à retenir
⇒ L’accord sur Gaza a été approuvé par le gouvernement israélien
⇒ L'armée israélienne annonce que le cessez-le-feu à Gaza est en vigueur depuis 11h
⇒ L'armée américaine confirme qu'Israël a achevé la première phase du retrait
20h32La Défense civile annonce le retour d'environ 200 000 personnes dans le nord
La Défense civile de Gaza a indiqué vendredi que près de 200 000 personnes étaient revenues dans le nord du territoire palestinien depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, à 09h00 GMT. "Approximativement 200 000 personnes sont retournées dans le nord aujourd'hui", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, une organisation fournissant des premiers secours et opérant sous l'autorité du mouvement...
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10/10 - IA : Domyn, le champion italien qui monte face à Mistral en Europe
Une entreprise européenne qui crée ses propres modèles d’intelligence artificielle et pourrait boucler un tour de table d’un milliard d’euros ? Si vous pensiez à Mistral, c’est raté. Le fleuron français vient bien de conclure un accord avec les Néerlandais d’ASML et d’autres partenaires pour 1,7 milliard d’euros, mais il n’est pas le seul. Comme le révèle Sifted, l’entreprise italienne Domyn vise, elle aussi, une levée de fonds d’un milliard d’euros dans les six mois à venir.
Restée relativement inconnue de ce côté des Alpes, l’entreprise est pourtant un des acteurs clés du secteur de l’intelligence artificielle en Europe. C’est même un dinosaure face à nombre de jeunes pousses de l’IA. Domyn, anciennement connue sous le nom de iGenius, a vu le jour en 2016. Une éternité par rapport à Mistral (avril 2023), Deepseek (juillet 2023) ou même Anthropic (janvier 2021), devenues depuis des acteurs phares du secteur, valorisées plusieurs milliards de dollars. Avec une levée de fonds d’envergure, l’Italien pourrait enfin s’affirmer au niveau européen, en face de son concurrent Mistral.Des supercalculateurs jusqu’aux agents
"Domyn existait à une époque où les LLM n’étaient pas une notion connue, ils ont pris de l’avance sur les questions d’infrastructure", observe Hanan Ouazan, chargé de l’IA au sein de la société de conseil Artefact. Mistral, à l’inverse, a commencé par mettre au point ses LLM, avant de s’intéresser au cloud. Les deux entreprises ont néanmoins des stratégies similaires, que ce soit "dans leurs démarches pour...
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10/10 - La "guerre de l’essence", le cauchemar de Vladimir Poutine
Un comble ! La Russie, troisième producteur mondial de pétrole, va devoir importer de l'essence pour compenser l’arrêt d’au moins six raffineries, touchées par les attaques de drones ukrainiens. Déjà, les importations d'essence en provenance de Biélorussie ont quadruplé en septembre par rapport au mois d'août.
Durant l'été, Kiev a lancé une trentaine d’attaques sur les raffineries et les infrastructures pétrolières russes. La dernière en date, le 6 octobre, a visé la raffinerie d’Antipinsky, en Sibérie occidentale, à 2 000 kilomètres de la frontière ukrainienne. Jamais des drones ukrainiens n’avaient attaqué de site aussi éloigné.
Et ce n’est certainement qu’un début. Soumises au feu, les capacités de raffinage russes ont baissé de 17 % au mois d'août, et cette chute pourrait être aujourd'hui deux fois plus élevée. Difficile de le savoir précisément, car la situation est mouvante. Certains sites, endommagés par des explosions, sont réparés en quelques semaines, d’autres plus durement touchés. Voire, attaqués à plusieurs reprises, comme celui de Volgograd (4 fois en deux mois). Guerre de l'essence
Déjà, ces attaques ont entraîné des rationnements d’essence dans une vingtaine de régions, de Vladivostok à Saint-Pétersbourg. En Crimée, les automobilistes qui patientent pendant des heures pour faire le plein sont soumis à des restrictions drastiques : 30 litres maximum par achat. Dans certaines stations de Moscou, le groupe Lukoil aurait même interdit la vente d’essence en bidons, selon l’agence Reuters.
Ces pénuries ont des...
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10/10 - L’actu à La Loupe : Emmanuel Macron et la hantise de la fin ratée
Cette semaine à La Loupe, une actualité a retenu notre attention : la crise politique dans laquelle s’enfonce Emmanuel Macron.
Parler d’une semaine politique mouvementée est un euphémisme. En quelques jours, Sébastien Lecornu, tout juste nommé Premier ministre, a présenté sa démission, mené de nouvelles discussions, tenté de dissiper le spectre de la dissolution, puis assuré d’un prochain Premier ministre rapidement...
Désormais tous les regards se tournent vers Emmanuel Macron. Beaucoup appellent à sa démission, d’autres évoquent une motion de destitution, mais le président de la République a toujours assuré qu’il irait au bout de son mandat... Alors comment peut-il tenir jusqu'en 2027 ?
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : CNews, France 2, BFM TV, France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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10/10 - Eric Weil : "Après la suspension de la réforme Borne, les retraités pourraient compenser le surcoût"
La mise sur pause la réforme des retraites votée en 2023 et dont la mesure principale – le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans – fait encore l’objet d’un rejet massif de l’opinion, a été actée ce mardi 14 octobre le Premier ministre Sébastien Lecornu.
Sauf que cette suspension sera loin d’être indolore pour les finances publiques : 15 milliards d’euros chaque année dès 2035. Dans un livre paru jeudi 9 octobre chez Plon, Retraites : un blocage français, Eric Weil, conseiller de Laurent Pietraszewski, le secrétaire d’Etat en charge des retraites d’avril 2021 à mai 2022, avant la réforme Borne, passe à la moulinette un certain nombre d’idées reçues sur le sujet et propose un nouveau chemin pour une réforme systémique.
L’Express : La porte a été entre-ouverte par Sébastien Lecornu sur une possible suspension de la réforme des retraites votée en 2023. Quelles peuvent être les conséquences financières ?
Eric Weil : Si la réforme Borne est suspendue aujourd’hui, l’âge légal de départ reste bloqué à 62 ans et 9 mois. En effet, dans la réforme votée en 2023, le report de l’âge de 62 à 64 ans n’était que progressif, de sorte qu’il fallait attendre 2032 pour que de premières générations soient concernées par l’âge de 64 ans.
Si l’on s’en fie aux chiffres fournis par la Cour des comptes au début du conclave et par le ministère de l’Économie jeudi 8 octobre, le coût annuel pour l’ensemble des finances publiques d’une telle suspension serait progressif – quelque 500 millions l’an prochain – mais il finirait par atteindre une quinzaine...
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09/10 - L’Italie veut bannir le port du voile intégral : qu’en est-il ailleurs en Europe ?
L’Italie de Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres et à la tête du pays depuis 2022, veut interdire le port du voile. Le parti de la dirigeante classé d’extrême droite, Frère d’Italie, a présenté mercredi 8 octobre un projet de loi visant à interdire le port de voiles couvrant intégralement le visage, comme la burqa et le niqab, dans les lieux publics. Le texte s’inscrit dans une série de mesures destinées à lutter contre ce que le parti appelle "le séparatisme islamique". Selon l’introduction de la législation, "la diffusion du fondamentalisme islamique constitue indéniablement un terrain propice au terrorisme islamiste", justifiant la nécessité de combattre "la radicalisation et la haine religieuse".
Galeazzo Bignami, leader des Frères d’Italie au Parlement et soutien du projet, a déclaré que ces mesures visaient à protéger l’Italie "de toutes les formes d’extrémisme et de toute tentative de créer des sociétés parallèles sur le sol italien". Le projet prévoit également un contrôle plus strict des financements des mosquées et des activités culturelles et éducatives islamiques, avec des obligations de transparence financière. Il propose également d’aggraver les sanctions contre les mariages arrangés non consentis et d’interdire les tests de virginité, afin de lutter contre les "crimes culturels" visant les femmes vulnérables. Le Pew Research Center, basé aux États-Unis, estimait il y a cinq ans qu’environ 3 millions de personnes musulmanes vivent sur le sol italien, soit environ 5 % de la population.Une...
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09/10 - Passeport, empreinte, photo : l’Europe lance son contrôle automatisé aux frontières
Avis à tous les citoyens non-européens, voyageant vers l'Union européenne (UE) : à partir du 12 octobre, une photo et des empreintes digitales seront progressivement exigées au passage de la frontière, dans le cadre de la mise en place d'un nouveau système de contrôle automatisé. L'objectif de cette nouvelle méthode ? Remplacer, à terme, le tampon manuel sur les passeports et assurer un meilleur partage d'informations entre Etats membres.Une mise en place échelonnée dans le temps
Ce système permettra ainsi aux autorités de connaître les dates d'entrée et de sortie des voyageurs, afin de suivre les dépassements de séjour et les refus d'entrée. "Il s'agit d'une étape importante vers la mise en place d'un système de gestion des frontières plus sûr et plus efficace pour l'UE", a souligné un porte-parole de la Commission, Markus Lammert.
En débat depuis près de dix ans, il suscite toutefois la réticence de certaines compagnies de transport ou de passagers qui craignent qu'il n'allonge les files d'attente dans les aéroports ou les gares. C'est pourquoi sa mise en place est échelonnée dans le temps.Un défi majeur pour la France
Première étape, dimanche. Les voyageurs non-européens arrivant dans tous les pays de l'UE, à l'exception de Chypre et de l'Irlande, se verront réclamer leur numéro de passeport, leurs empreintes digitales et photos sur des bornes à la frontière. Ces données seront aussi exigées à l'arrivée en Islande, au Liechtenstein, en Norvège et en Suisse.
Les plus gros pays européens, comme la France...
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09/10 - Crise politique : démission, dissolution ou cohabitation... Que demandent les forces politiques ?
Encore un peu de patience. Dans 24 heures - à condition que l’Elysée tienne parole - nous rencontrerons notre quatrième Premier ministre depuis la dissolution de juin 2024.
Lundi 6 octobre, coup de théâtre : seulement 14 heures après avoir formé son gouvernement, Sébastien Lecornu démissionnait. 7 heures plus tard, il était de retour. Le "moine-soldat" avait accepté le défi d’Emmanuel Macron : 48 heures pour mener "d’ultimes négociations" avec les forces politiques et remettre le pays sur pattes, puis le président prendrait "ses responsabilités". Rencontres, râteaux, menace de censure, de destitution, appels à la démission, à la dissolution, avant une rallonge de 48 heures annoncée par Sébastien Lecornu sur France 2… Difficile à suivre. On vous explique qui veut quoi, de gauche à droite.Le Parti communiste français
Pour Fabien Roussel, c’est d’accord pour la présidentielle anticipée, mais attention aux édiles. Le 7 octobre, interrogé par France Info sur l’appel à la démission du président formulé par Edouard Philipe, secrétaire national du Parti communiste a déclaré qu’il "n'aurait jamais peur que la solution soit de redonner la parole au peuple, si le principe, c’est de respecter la parole du peuple". Avant de préciser, que dans ce contexte d’instabilité politique et de rupture de confiance des citoyens, il était important de ne pas "brusquer" les élections municipales qui arrivent à grands pas : "Il y a encore des élus en qui les Français ont un peu confiance. Ça reste les maires."
Pour ce qui est du prochain...
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09/10 - "Nouveau départ" ou "simple pause" : l’accord sur le plan de paix à Gaza vu par la presse internationale
Un enthousiasme modéré, voire très modéré. L’accord entre le Hamas et Israël, qui a été formellement signé ce jeudi en Egypte, à l'issue de plusieurs jours de pourparlers indirects sous l'égide de ce pays, des Etats-Unis et du Qatar, a le grand mérite d’exister mais il reste pour l’heure un peu trop flou pour arracher des vivats aux observateurs de la presse internationale.
Le quotidien anglais The Guardian rappelle ce que l’on sait – "le retour des otages détenus par le Hamas [NDLR : 20 seraient encore en vie sur 47] en échange d’un retrait limité des forces armées israéliennes", auquel s’ajoute la libération de près de 2 000 prisonniers palestiniens – mais souligne aussi tout ce qui reste ignoré, à commencer par "le futur du Hamas et la question de son désarmement". De l’autre côté du champ de bataille, ou plutôt de ruines, "la crainte est qu’Israël ne reprenne son offensive une fois les otages libérés".
Le New York Times ne dit pas autre chose, qui écrit que le "Hamas pourrait bien rechigner aux étapes suivantes, de même que M. Netanyahou", qui proclame que "le boulot ne sera pas fini tant que chaque combattant du Hamas ayant pris part à l’attaque du 7 Octobre n’aura pas été traqué". Le Premier ministre israélien, en outre, doit composer avec une situation politique complexe, le ministre d'extrême droite Bezalel Smotrich, opposé à la libération des prisonniers palestiniens, ayant d'ores et déjà déclaré qu'il voterait contre l’accord.
La question de la future gouvernance pourrait également être épineuse, poursuit...
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09/10 - "La France ne va pas si mal que ça !" : les paradoxes français analysés par l’historien britannique Emile Chabal
Professeur d’histoire contemporaine à l’Université d’Edimbourg (Ecosse), Emile Chabal est spécialiste de l’histoire politique et intellectuelle française. Le chercheur britannique publie le bienvenu Le Paradoxe français (Markus Haller, 23 octobre), qui analyse les racines historiques des contradictions et fractures d’une nation aujourd’hui en pleine crise de régime.
Pour L’Express, Emile Chabal explique les paradoxes d’un pays qui manie volontiers la rhétorique révolutionnaire, mais a été principalement gouverné par des conservateurs, ou qui ne jure que par l’anticapitalisme alors qu’il compte parmi les économies capitalistes les plus avancées du monde. Il éclaire aussi les raisons de notre obsession "pathologique" pour l’Etat.
L’Express : Vue de l’étranger, la France est-elle devenue ingouvernable ?
Emile Chabal : D’un point de vue politique et institutionnel la France semble être sur le point de devenir aussi instable que la Belgique ou l’Italie. Cela reflète les mutations profondes de la démocratie au XXIe siècle : il y a aujourd’hui une cacophonie d’idées, de ressentiments, de "ras-le-bol", de tendances, de mouvements, et de revendications au sein de la société française. Les partis et les politiques peinent à organiser et à mobiliser cette cacophonie. Un paysage politique éclaté et chaotique en est le résultat. A terme, il faudra repenser les institutions politiques afin de mieux gouverner – et, en particulier, il faudra écarter le modèle gaulliste du président autoritaire et omniscient.
Cependant je ne...
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09/10 - Face à la menace des drones russes, l’Europe est-elle prête ?
Après des incursions de drones ou d'avions militaires en Pologne, en Roumanie, au Danemark, en Allemagne et en Belgique, quelle sera la prochaine étape de Vladimir Poutine ? La séquence du mois de septembre est particulièrement révélatrice, voire humiliante, pour les Européens. Face aux provocations russes, le constat est clair : l'Europe n'est pas prête à faire face aux prochaines attaques.
Depuis des mois, la Russie mène des opérations "hybrides", c'est-à-dire des attaques sous le seuil d'un engagement armé. Ainsi, Moscou évite d'entrer dans une confrontation militaire directe. On peut donc s'attendre à de nouvelles opérations qui mettent les Européens face à un dilemme : comment réagir face à une menace qui nous empêche de répondre par un engagement militaire certain ?
Pour Clément Daniez, journaliste à L'Express et spécialiste des questions de défense, l'Europe "n'est pas capable de neutraliser une menace quand elle est multiple". Il faut donc que les Européens renforcent leur défense, avec de nouveaux moyens de détection, de neutralisation, d'interception, mais également de dissuasion. Pour en savoir plus, retrouvez son analyse dans notre vidéo, en tête de cet article, et sur tous nos réseaux...
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09/10 - Jean-Marc Rickli : "On s’achemine de plus en plus vers des êtres augmentés"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
La croissance ininterrompue de la puissance informatique a ouvert une nouvelle ère pour l’humanité. Désinformation massive, êtres augmentés, IA, manipulations biologiques extrêmes… Tout est bouleversé. Entretien avec Jean-Marc Rickli, le directeur des risques globaux et émergents au Centre de Politique de sécurité de Genève (GCSP).
L'Express : Est-ce exagéré d’affirmer que nous vivons une période de ruptures technologiques inédite dans l’histoire humaine ?
Jean-Marc Rickli : On vit en effet une accélération de la vitesse de transformation des sociétés. La plupart des quadragénaires et plus, nés dans un monde analogique, ont connu l’avènement de l’informatique, puis celui d’Internet, de la téléphonie mobile, des smartphones. Et maintenant, celui de l’intelligence artificielle et des objets connectés. Nos grands-parents, eux, n’ont vécu que les développements liés à la mécanisation… Tout va très vite avec des développements exponentiels.
Il existe aujourd’hui un nouvel espace, numérique, qui soutient tous les autres et...
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09/10 - Au Maroc, le Premier ministre Aziz Akhannouch subit la colère des jeunes
La Une est sans détour : dans un numéro récent, le magazine marocain TelQuel condamne le président "Akhannouch coupable". Au Maroc, la figure du Premier ministre Aziz Akhannouch est devenue le principal point de tension d’un pays en effervescence. Accusé d’abus de pouvoir et de favoritisme économique, le chef du gouvernement cristallise la colère des marocains, au beau milieu du mouvement de protestation sociale porté par la génération Z.Conflit d’intérêts et freinage de réformes
Selon l’hebdomadaire, le chef du gouvernement et homme d’affaires Aziz Akhannouch aurait utilisé son poste pour renforcer ses intérêts personnels et ceux de son entourage. En attribuant par exemple, "comme par hasard", le projet de construction d’une station de dessalement d’eau de mer à Casablanca à un consortium incluant deux filiales de son propre groupe Akwa. Le contrat était estimé à 6,5 milliards de dirhams, soit plus de 600 millions d’euros. Selon le journal, le conflit d’intérêts est plus évident encore, puisque le Premier ministre dirige aussi la Commission nationale des investissements. A ce titre, il aurait octroyé une subvention représentant près d’un tiers du coût du projet, renforçant ainsi les soupçons de collusion entre affaires privées et fonctions publiques.
Dans le même numéro, TelQuel reproche également à Aziz Akhannouch et son gouvernement d’être responsables d’un "blocage méthodique des réformes". Notamment dans la santé, où le retardement d’une réforme censée réduire la pression sur la caisse d’assurance maladie...
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09/10 - Benoit Bazin : les secrets de sa réussite à la tête de Saint-Gobain
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
Managers, représentants syndicaux, investisseurs, journalistes… Tout le monde y a eu droit. Depuis cinq ans, Benoit Bazin présente la même diapositive. Celle qui résume, en trois points, sa vision pour Saint-Gobain, qu’il rêve en leader mondial de la construction durable. Simplicité du discours. Constance de la réflexion stratégique. Qu’importent les aléas du court terme, le PDG estime possible de tenir cette position pendant trente ans, et pourquoi pas cinquante. Un horizon qui n’a rien de déraisonnable quand on dirige une maison dont les origines remontent à Louis XIV. La doyenne du CAC40 : 360 ans au compteur depuis que Colbert a fondé la Manufacture royale des glaces à miroirs, pour concurrencer la suprématie des verriers vénitiens en Europe. Aujourd’hui, ses 160 000 salariés fourmillent dans 80 pays, 900 usines, 3 500 points de vente. Un paquebot de plus de 46 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Pour le manœuvrer, le capitaine ne doit pas seulement définir le cap mais exposer sans relâche la raison...
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09/10 - Les Visionnaires : découvrez notre numéro exceptionnel
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09/10 - Edouard Philippe et Gabriel Attal habillés pour l’hiver, Bruno Retailleau prend cher
Qui est le Premier ministre ? En fait, c’est une colle… Sébastien Lecornu est à Matignon, il vient d’arriver mais il est peut-être déjà parti… Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. Chaque semaine qui passe nous réserve de nouvelles surprises.L’appétit de François Baroin
François Baroin a participé au comité stratégique de LR le 6 octobre. Le maire de Troyes s’était fait remarquer quand, interrogé fin août par La Tribune sur une éventuelle nomination comme Premier ministre, il avait répondu : "La grande affaire, ce n’est pas Matignon, c’est l’enjeu présidentiel." L’ancien ministre a rencontré un peu plus tard en tête-à-tête Bruno Retailleau. Lequel a été surpris par l’appétit retrouvé de François Baroin, qui n’exclut rien pour 2027…Bruno Retailleau prend cher
L’attitude de Bruno Retailleau au cours des derniers jours n’en finit pas de surprendre. "A ultra-haute température, on voit la matière qui devient liquide, note un conseiller d’Emmanuel Macron. Lui s’est liquéfié. Il a montré qu’il n’est pas en capacité de résister à la pression.Dominique de Villepin, Bruno Le Maire et le goût du risque
Dominique de Villepin a longtemps pu compter sur le dévouement de Bruno Le Maire, qui fut son conseiller au Quai d’Orsay et à Beauvau avant de diriger son cabinet à Matignon. Les deux hommes aux trajectoires désormais différentes continuent de se voir. Le premier a souvent conseillé au second, ministre de l’Economie de 2017 à 2024, de quitter Bercy avant qu’il ne soit trop tard. "Ce n’est pas son...
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09/10 - "Face à Poutine, il faut sonner la mobilisation générale" : les nouveaux risques géopolitiques vus par l’Essec
Imaginé par L’Essec et réalisé par OpinionWay, en partenariat avec L’Express, le premier baromètre Géopolitique et Business mesure la perception et le niveau de préparation des dirigeants d’entreprises françaises face aux risques internationaux. Menaces de la Chine sur Taïwan, de Poutine sur l’Europe, guerre commerciale de Trump…
Aurélien Colson et Thomas Friang, respectivement codirecteur académique et directeur exécutif de l’Essec Institute for Géopolitics & Business, passent en revue les angles morts des décideurs français ce monde chaotique.
L’Express : Quels sont les risques géopolitiques les plus sous-évalués par les dirigeants d’entreprises ?
Aurélien Colson. Le risque le plus sous-estimé, ce sont les menaces de la Chine sur Taïwan. 80 % des produits à destination et en provenance d’Asie du Nord-Est transitent par le détroit de Taïwan ! Selon une étude de Bloomberg (2024), une prise de Taïwan par la force coûterait dix points de PIB mondial en cumulant les restrictions sur les semi-conducteurs, dont Taïwan est le premier constructeur au monde, le commerce et la finance.
Thomas Friang. La menace que Vladimir Poutine fait peser sur l’Europe est aussi très largement sous-estimée. Seuls 8 % des dirigeants interrogés en font un sujet de préoccupation. Il y a bien sûr la menace militaire, à terme, qui nécessite de réinvestir massivement dans la défense. Mais il y a déjà la guerre hybride, avec la guerre informationnelle, le sabotage d’infrastructures critiques ou...
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09/10 - Des cabinets d’avocats américains pris pour cibles par des hackers chinois
L’un des cabinets d’avocats les plus prestigieux des Etats-Unis, Williams & Connolly, a informé ses clients que ses systèmes informatiques avaient été infiltrés par des hackers chinois. Réputé pour sa clientèle d’élite, Williams & Connolly a représenté des figures politiques majeures telles que Bill et Hillary Clinton, ainsi que des entreprises influentes des secteurs de la technologique, de la santé et des médias.
Rapporté par le New York Times, ce cas n’est pas isolé. Elle s’inscrit dans une plus vaste campagne d’espionnage : selon les sources du grand journal américain, le FBI enquête actuellement sur une douzaine d’attaques similaires menées depuis la Chine, visant aussi bien des cabinets d’avocats étrangers, comme le cabinet Wiley Rein, que des entreprises du secteur technologique au cours de ces derniers mois.Les cabinets d’avocats, cible de choix dans la guerre d’espionnage
Le cabinet Williams & Connolly, a informé ses clients qu’une petite partie des comptes de messagerie d’avocats avait été piratée à l’aide d’une faille dite "zero-day", c’est-à-dire une vulnérabilité inconnue des concepteurs du logiciel. "Il n’existe aucune preuve que des données confidentielles de clients aient été extraites d’autres parties de notre système informatique, y compris des bases de données où les dossiers clients sont stockés" a néanmoins tenu à rassurer le cabinet dans un communiqué.
Les dirigeants ont également assuré que les pirates ne semblaient pas vouloir monnayer ces informations volées, ce qui laisse penser...
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09/10 - Guerre en Ukraine : pourquoi Angela Merkel reçoit les foudres des pays baltes et de la Pologne
Une proposition de négociation qui "ne s’est pas faite. Puis j’ai quitté la chancellerie, et ensuite l’agression de poutine a commencé." Telle est la chronologie présentée au média hongrois d’opposition Partizan par l’ancienne chancelière allemande. Dans une interview de 47 minutes diffusée sur Youtube, Angela Merkel revient sur les prémices de la guerre en Ukraine et livre sa critique de la diplomatie européenne en 2021. Une prise de parole rare pour la femme politique qui s’est exprimée lors d’une visite en Hongrie, à l’occasion de la traduction de son livre dans la langue nationale.Une stratégie diplomatique congédiée
Pour mettre un terme à l’escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine en 2021, Angela Merkel avait une vision : instaurer un dialogue direct avec Vladimir Poutine. Une sorte de triptyque diplomatique animé par elle et Emmanuel Macron face au président russe. L’idée est alors développée par une chancelière convaincue que "les accords de Minsk n’étaient plus pris au sérieux". Ce texte, signé en 2014, vise à mettre un terme aux affrontements en Ukraine orientale.
Mais la proposition n’aboutira jamais. "Ce n’était pas soutenu pas certains. Principalement les pays baltes, mais la Pologne s’y est également opposée", confesse Angela Merkel au Partizan, détaillant que certains pays étaient "effrayés" à l’idée "qu’on ne parvienne pas à établir une politique commune face à la Russie". Et l’ancienne chancelière d’ajouter : "De toute façon, ça ne s’est pas fait. Puis j’ai quitté la chancellerie, et...
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09/10 - Automobile : la location longue durée de voitures d’occasion émerge dans les PME
Un vent mauvais souffle à Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques à l’horizon 2025, mesure phare du Pacte Vert cher à Ursula von der Leyen. Depuis la rentrée une petite musique monte, jouée par certains représentants des constructeurs et équipementiers dans un marché particulièrement morose. Rien qu’en France, il a chuté d’un peu moins de 8 % sur les six premiers mois de l’année. Entre rétropédalages (abandon des ZFE) et instabilité politiques (les ménages épargnent davantage et repoussent leur achat) nous souffrons, comme souvent, de circonstances aggravantes (voir ci-dessous). L’électrique, lui, peine toujours à s’imposer, voire avec 17,6 % de part de marché, stagne. Et ce ne sont pas les constructeurs européens qui vont en profiter, mais les Chinois. Voyant leur propre marché en surchauffe, ils continuent de nous inonder. Et à chaque fois nous avons un train de retard : l’Europe met en place des mesures pour favoriser localement ses constructeurs ? Ils créent des usines sur le vieux continent. L’hybride échappe à ces mesures ? Ils s’engouffrent dans la brèche (leurs ventes ont augmenté de 223 % depuis 2023) qui aujourd’hui représente plus de la moitié du marché automobile français. Résultat, c’est la soupe à la grimace côté constructeurs.
Solution encore méconnue, la location longue durée de véhicules d’occasion fait son chemin et bat en brèche deux préjugés prégnants chez les chefs de petites sociétés : "louer revient à jeter l’argent par les fenêtres" et "la seconde main présente des risques de...
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09/10 - Quand Disney s’improvise psychiatre dans les écoles françaises
Trois représentants du gouvernement siègent autour de la table, en costume des grands jours, mais c’est elle qui parle la première. Lunettes rectangulaires, voix ferme mais enjouée, Hélène Etzi se disait "très enthousiaste", au moment d’ouvrir les échanges ce jeudi 9 octobre. Il y a de quoi : tout ou presque, dans le décorum de la conférence de presse sur la santé mentale qu’elle anime semble consacrer la dirigeante, et son entreprise, la branche française des studios Walt Disney.
A partir de ce vendredi, tous les écoliers de France, du CP à la 6e, et leurs parents se verront adresser un petit prospectus siglé du logo The Walt Disney Company France, qu’Hélène Etzi préside. Des spots reprenant les personnages du géant du divertissement seront diffusés partout, à la télévision, sur les réseaux sociaux et dans les hôpitaux et même dans certains hôpitaux dans les semaines à venir. Une opération inédite, censée aider à "destigmatiser", "libérer la parole" du jeune public au sujet des émotions.
La campagne, pensée en réponse à la crise de la santé mentale, jugée "Grande cause nationale" par l’exécutif, s’appuie en particulier sur les héros du film Vice-Versa, pour toucher les enfants et les adolescents. Un pari malin, alors que l’œuvre, - oscar du meilleur film d’animation en 2016 - s’est installée durablement dans l’imaginaire des tout-petits. Paru en 2024, le deuxième opus de la saga a été vu plus de 8 millions de fois rien qu’en France. De nombreux enseignants s’en servent déjà comme support pour aborder les émotions.Un...
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09/10 - L’appétit de l’Algérie pour les armes russes confirmé par une fuite de documents
Pendant des mois, ce n’étaient que des rumeurs, des bribes d’informations filtrant sur des forums ou des médias d’État prudents. Désormais, la confirmation est tombée : selon des documents russes récemment divulgués, l’Algérie a bien passé commande d’une douzaine d’avions de chasse furtifs Soukhoï Su-57 auprès de Moscou. Une première pour un pays africain. Ces fuites, issues de l’immense conglomérat militaire Rostec et rendues publiques par le collectif de hackers Black Mirror, font de l’Algérie le tout premier client export du redoutable appareil russe de cinquième génération.
Les 300 pages de documents piratés ne détaillent pas le montant du contrat, mais selon les estimations du secteur, chaque unité pourrait valoir près de 140 millions de dollars, portant la transaction totale à plusieurs milliards. Les premières livraisons seraient prévues d’ici 2026, et devraient être accompagnées de systèmes de guerre électronique de dernière génération L-265VE "Khibiny-U".Un atout stratégie pour Alger
Fruit de plus de quinze ans de développement, le Su-57E représente le fleuron de l’aéronautique militaire russe. Avec une envergure de 14 mètres et une masse au décollage de 35 tonnes, il peut atteindre Mach 2,42, soit près de 2 400 kilomètres-heure, et évoluer jusqu’à 19 000 mètres d’altitude. Son rayon d’action, compris entre 2 150 et 3 500 kilomètres, lui confère une autonomie stratégique rare.
L’appareil doit sa supériorité à sa conception furtive, optimisée pour réduire sa signature radar, rappelle le site d’informations...
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09/10 - Le prix Nobel de littérature décerné à l’écrivain hongrois Laszlo Krasznahorkai
Le prix Nobel de littérature 2025 a été décerné jeudi à l'écrivain hongrois Laszlo Krasznahorkai, dont l'œuvre explore les thèmes de la dystopie et de la mélancolie. L'écrivain, âgé de 71 ans, a été récompensé "pour son œuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu d'une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l'art", a expliqué le jury.
Né le 5 janvier 1954 à Gyula, dans le sud-est de la Hongrie, Laszlo Krasznahorkai est surtout lu en Allemagne, où il a vécu pendant des années, et en Hongrie, où il est considéré par beaucoup comme l'un des plus importants auteurs vivants du pays. Une région rurale reculée sert de décor à son premier roman, Le Tango de Satan (Satantango), publié en 1985. "Sensation littéraire" en Hongrie, ce roman marque la percée de l'auteur, explique le jury.
"Je suis très heureux, calme et très nerveux à la fois", a réagi l'auteur auprès de la radio suédoise SR. Son nom revenait depuis plusieurs années dans les spéculations des critiques littéraires.
László Krasznahorkai est "un grand écrivain épique dans la tradition d'Europe centrale qui s'étend de Kafka à Thomas Bernhard, et se caractérise par l'absurdisme et l'excès grotesque. Mais il a plus d'une corde à son arc, et il se tourne également vers l'Orient en adoptant un ton plus contemplatif et finement calibré", selon l'Académie. Outre "la syntaxe ample et sinueuse de Krasznahorkai qui est devenue sa marque distinctive en tant qu'écrivain, son style laisse également place à une certaine légèreté et à une grande beauté lyrique", a estimé l'un...
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09/10 - Plan de paix à Gaza : avec la libération des otages, la fin d’un supplice national pour Israël
Ce jeudi 9 octobre, Israël se réveille d’un interminable cauchemar. L’esprit encore brumeux, un peu anxieux, mais aussi, pour la première fois depuis deux ans, soulagé. Certains ont fait la fête dans les rues de Tel-Aviv, sur la Place des otages, à quelques pas du Centre national de commandement militaire. A Jérusalem, Ofra et Izac, un couple de septuagénaires, n’en ont pas dormi de la nuit. "Israël est comme une grande famille, témoignent au téléphone ces retraités. Ceux qui ont tant souffert à Gaza depuis deux ans sont comme nos enfants, c’est un immense soulagement."
Depuis le 7-Octobre, ils étaient une obsession nationale, un traumatisme quotidien. Chaque jour, les mêmes images en boucle, à la télévision, sur les réseaux sociaux. Ces visages des dizaines d’otages, retenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Ceux, aussi, marqués, épuisés, de leurs familles, de leurs proches. Ces visages omniprésents, imposants, qui ne laissaient pas de place aux esprits israéliens pour voir l’enfer infligé par leur armée aux Palestiniens de Gaza. Ces visages qui devraient être tous libérés d’ici lundi 13 octobre, comme l’a annoncé Donald Trump dans la nuit du 8 au 9 octobre.Un tournant pour la fin de la guerre à Gaza
"Tant que les otages sont là-bas, vous ne pouvez pas être heureux, vous ne pouvez pas expliquer à vos enfants que tout ira bien", nous expliquait récemment Michal Magen, dans son kibboutz de Nahal Oz, à moins d’un kilomètre de la bande de Gaza. Ses paroles étaient hachées par les détonations, toutes les trois ou...
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09/10 - David Liu, le scientifique qui révolutionne la génétique : "Son travail est éblouissant"
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
"J’avais 13 ans quand on m’a annoncé que j’allais mourir. C’était comme si le monde entier m’avait abandonnée. Aujourd’hui, j’ai 16 ans, je prépare des examens, je passe du temps avec ma famille, je me dispute avec mon frère et je fais toutes ces choses que je ne pensais jamais pouvoir faire. Et le plus important : j’ai un futur devant moi." Standing ovation. Dans l’immense salle du Barker Hangar, à Santa Monica (Californie), Jessica Chastain, Leonardo DiCaprio ou encore Zoe Saldaña peinent à cacher leur émotion derrière leurs applaudissements. Atteinte d’une leucémie réputée incurable, Alyssa Tapley est la toute première patiente au monde à avoir été traitée avec un "éditeur de bases", une nouvelle génération d’outils de modification du génome. Si elle se trouve sur cette scène ce 12 avril 2025, devant un parterre de stars du cinéma et de la recherche, c’est parce que le scientifique à qui elle doit la vie doit recevoir ce jour-là le prestigieux Breakthrough Prize, considéré comme l’antichambre du Nobel.
Chimiste et...
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09/10 - Réforme des retraites : trois questions concrètes sur une éventuelle suspension
Suspendre la réforme des retraites : la petite musique monte dans la classe politique depuis que celle qui avait porté le texte en 2023, l’ex-Première ministre Élisabeth Borne, l’a fredonnée, et elle n’est pas sans susciter certaines dissonances, parfois au sein d’un même parti. Si Bruno Retailleau, le patron des LR, refuse de participer à un gouvernement qui l’envisagerait, plusieurs députés LR s’y disent prêts, tel Philippe Juvin, nommé la semaine dernière rapporteur général du budget, qui a déclaré que "l’abandon transitoire de la réforme des retraites coûtera moins que pas de budget". Quant au Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, il a déclaré jeudi soir sur le plateau de France 2 qu’il fallait "trouver un chemin pour que le débat ait lieu". Mais en quoi consisterait exactement une suspension de la réforme et quelles en seraient les conséquences ?Qui propose quoi ?
Dans le camp présidentiel, Élisabeth Borne, qui plaide pour "des compromis" allant "de la droite républicaine au Parti socialiste", s’est de nouveau dite ouverte à une "suspension" ce jeudi 9 octobre. Mercredi matin, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, avait demandé un "gel de l’âge légal" ainsi qu’un gel de "l’accélération sur la durée de cotisation".
Plusieurs voix politiques et syndicales, dont LFI et la CGT, réclament de leur côté l’abrogation pure et simple de la réforme. Une mesure politiquement complexe, alors que les générations 1961, 1962 et 1963 ont déjà subi les conséquences du texte.
A l’inverse, le président du...
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09/10 - La tombe de Robert Badinter taguée, Emmanuel Macron dénonce une "honte"
La tombe de l’ancien ministre de la Justice Robert Badinter, qui doit entrer ce jeudi 9 octobre au Panthéon, a été dégradée au cimetière parisien de Bagneux, a indiqué à l’AFP la mairie de cette ville des Hauts-de-Seine.
Selon une source policière, les mots "Eternelle est leur reconnaissance, les assassins, les pédos, les violeurs, la République le (Robert Badinter, NDLR) sanctifient" ont été tagués avec une peinture bleue sur la pierre tombale de l'ancien avocat, décédé en février 2024.
La dégradation de la tombe de l'artisan de l'abolition de la peine de mort en France survient quelques heures avant son entrée au Panthéon jeudi soir, lors d'une cérémonie solennelle présidée par Emmanuel Macron.
"La tombe de Robert Badinter a été profanée. Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire", a immédiatement réagi le président. "Ce soir, il entrera au Panthéon, demeure éternelle de la conscience et de la justice", a-t-il écrit dans un message relayé par l'AFP, ajoutant : "La République est toujours plus forte que la haine". View this post on Instagram
A post shared by L'Express (@lexpressfr)Enquête ouverte
La maire communiste de Bagneux, Marie-Hélène Amiable, a condamné un "acte lâche". "Les inscriptions retrouvées par la police mettent en accusation ses engagements contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l'homosexualité", a accusé l'édile. "Elles sont indignes de cet ancien ministre et sénateur, porteur des avancées historiques qui ont permis d'abolir la peine de mort en France, en...
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09/10 - Nicolas Roussellier : "La Ve République a mangé son pain blanc, l’Etat fort ne produit plus de résultats positifs"
Et si l’instabilité politique menait à la crise de régime ? Voire, à la chute de la Ve République ? Ce scénario, longtemps relégué aux théories douteuses de la politique-fiction, apparaît aux yeux de certains comme étant de plus en plus plausible. Nicolas Roussellier, spécialiste de l’histoire des institutions de la France républicaine, préfère lui parler de "transition". Dans son classique La force de gouverner, Le pouvoir exécutif en France, XIXe-XXIe siècles (Gallimard), il montre comment la Ve République est née dans le rejet du parlementarisme, associé au désordre et au chaos des années 1930, de la débâcle et de la IVe République, et s’est ainsi construite autour d’un pouvoir exécutif renforcé. Si ce modèle a un temps fait ses preuves, nous dit l’historien, ces "soixante glorieuses" arrivent à leur terme. Reste à savoir si les Français vont se tourner vers "la tentation d’une logique trumpienne" d’un pouvoir vertical, ou vers "une perspective plus démocratique d’un gouvernement parlementaire recomposé, adapté au XXIe siècle". Entretien.
L’Express : Selon vous, l’instabilité politique qui frappe la France depuis un peu plus d’un an s’inscrit dans une longue histoire de bras de fer entre le pouvoir exécutif et législatif. Pourquoi ?
Nicolas Roussellier : Oui, c’est une longue histoire qui dure au moins depuis deux siècles, et qui traverse tout le XIXe et le XXe siècle. Il y a d’abord eu une période de prépondérance législative, des années 1870 aux années 1930, et une période de prépondérance exécutive, dont la Ve...
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09/10 - Argentine : le Parlement inflige un nouveau camouflet à Javier Milei
Le Parlement argentin a une nouvelle fois défié le président ultralibéral Javier Milei, rognant un peu sur ses pouvoirs, en votant mercredi 8 octobre à une large majorité une restriction de l’usage des décrets-lois, outil maintes fois employé par le chef de l’Etat en 22 mois au pouvoir. Le camouflet, venant après déjà plusieurs échecs ces derniers mois du président sur des textes ou vetos, souligne les difficultés croissantes de Javier Milei pour gouverner, face à un Parlement où il est minoritaire, et qui est de plus en plus enclin au bras de fer.
Dans les pas du Sénat argentin le mois dernier, la Chambre des députés a donc approuvé largement mercredi (140 voix pour, 80 contre parmi les présents) un texte qui restreint face au Parlement la force d’un "DNU", un "Décret de nécessité et d’urgence", autrement dit un décret à force de loi.
Le décret nécessiterait désormais le rejet d’une seule Chambre, et non plus des deux, pour devenir caduc. Toutefois, pour un article qui n’a pas obtenu la majorité des députés, le texte devra repasser au Sénat, où son issue ne fait guère de doute : le parti de Milei y est encore plus minoritaire qu’à la chambre basse.Plus de 70 recours à un décret-loi
Javier Milei, large vainqueur de la présidentielle 2023 sur une formule dégagiste contre la "caste politique" et la promesse d’une thérapie choc d’austérité budgétaire, ne dispose que de 40 députés ou alliés sur 257, ce qui l’a contraint à des alliances ad hoc pour faire adopter des réformes. Pour tenter de contourner ce Parlement...
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09/10 - Guerre à Gaza : ce que l’on sait de l’accord conclu entre Israël et le Hamas
Après deux années d’un conflit sanglant qui a dévasté la bande de Gaza, un tournant semble enfin se dessiner. Dans la nuit du mercredi 8 au jeudi 9 octobre, Israël et le Hamas ont conclu un accord : un cessez-le-feu accompagné d’un échange d’otages, fruit de l’intervention du président américain Donald Trump. L’Express fait le point sur cette entente historique.Un cessez-le-feu prochainement en vigueur
Après d’intenses négociations menées sous l’égide du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, Israël et le Hamas ont approuvé la première phase du plan en vingt points présenté par Donald Trump le 29 septembre dernier. Leur accord devrait être officiellement signé ce jeudi 9 octobre en Égypte, où se sont tenus les pourparlers. Benyamin Netanyahou, qui a parlé dans la nuit d’un "grand jour pour Israël", a convoqué son gouvernement pour ratifier le texte, malgré l’opposition persistante de certains ministres d’extrême droite, réticents à interrompre l’offensive tant que le Hamas n’aura pas été totalement démantelé.
"Tous les otages seront libérés très prochainement et Israël retirera ses troupes jusqu’à la ligne convenue", a déclaré Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, saluant ce qu’il qualifie de "premières étapes vers une paix solide et durable". L’heure exacte d’entrée en vigueur du cessez-le-feu sera communiquée dans la journée du 9 octobre, tandis que la libération des otages, enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023, restera conditionnée par la situation sécuritaire sur le terrain.Les otages au cœur de la première...
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09/10 - L’ONU contrainte de réduire d’un quart ses Casques bleus après les coupes budgétaires américaines
Sous la contrainte des coupes budgétaires américaines, l'ONU va réduire dans les prochains mois de 25 % le nombre de ses Casques bleus dans le monde, une décision qui aura un impact "important" notamment pour les civils sur le terrain, a annoncé mercredi 8 octobre un haut responsable. "Nous allons devoir rapatrier, réduire d’environ 25 % le nombre de nos effectifs de maintien de la paix militaires et policiers, ainsi que leur équipement, et un nombre important d’employés civils des missions vont également être touchés", a indiqué ce responsable sous le couvert de l’anonymat.
Concrètement, cela signifie le départ de 13 000 à 14 000 soldats et policiers, a-t-il précisé. Compte tenu de la coordination nécessaire avec les pays contributeurs de troupes, le rapatriement pourrait commencer "d’ici six semaines" et s’étendre sur "12 à 18 semaines".Déficit de 16 à 17 % du budget du maintien de la paix
Le budget des opérations de maintien de la paix pour la période juillet 2025-juin 2026 est d’environ 5,4 milliards de dollars, dont 1,3 milliard devant venir des Etats-Unis et 1,2 milliard de la Chine. Mais depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, Washington a annoncé des coupes massives dans son aide à l’étranger, réduisant notamment drastiquement ses financements de programmes humanitaires et d’agences spécialisées des Nations unies.
Selon Bloomberg qui cite les Nations unies, l’administration Trump n’a accepté de verser qu’environ la moitié des 1,3 milliard de dollars qu’elle doit au département onusien...
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09/10 - Voitures électriques : quel impact aura l’abandon des ZFE sur la transition verte ?
Un vent mauvais souffle à Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques à l’horizon 2025, mesure phare du Pacte Vert cher à Ursula von der Leyen. Depuis la rentrée une petite musique monte, jouée par certains représentants des constructeurs et équipementiers dans un marché particulièrement morose. Rien qu’en France, il a chuté d’un peu moins de 8 % sur les six premiers mois de l’année. Entre rétropédalages politiques comme l’abandon des ZFE (voir ci-dessous) et instabilité politique (les ménages épargnent davantage et repoussent leur achat) nous souffrons, comme souvent, de circonstances aggravantes. L’électrique, lui, peine toujours à s’imposer, voire avec 17,6 % de part de marché, stagne. Et ce ne sont pas les constructeurs européens qui vont en profiter, mais les Chinois. Voyant leur propre marché en surchauffe, ils continuent de nous inonder. Et à chaque fois nous avons un train de retard : l’Europe met en place des mesures pour favoriser localement ses constructeurs ? Ils créent des usines sur le vieux continent. L’hybride échappe à ces mesures ? Ils s’engouffrent dans la brèche (leurs ventes ont augmenté de 223 % depuis 2023) qui aujourd’hui représente plus de la moitié du marché automobile français. Résultat, c’est la soupe à la grimace côté constructeurs.
Les zones à faibles émissions (ZFE) ont tiré leur révérence après le vote des députés, le 17 juin 2025, validant leur suppression, à l’exception des métropoles de Paris et Lyon. Leur déploiement, considéré comme socialement injuste, s’était heurté à...
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09/10 - Viktor Orbán et ses "2, 3, 4 drones" en Ukraine : cet ennemi de l’intérieur que l’Europe n’avait pas vu venir
Il est toujours intrigant, dans les sommets européens, de voir les dirigeants s’embrasser et se taper dans le dos, sans exclure personne de leurs accolades. Y compris celui qui se comporte ouvertement comme un allié de leurs ennemis, pour ne pas dire comme un traître. Viktor Orbán doit être diablement sympathique, ou très habilement fourbe, pour que ses collègues lui dispensent tant de douceur, de rires complices et d’indulgence quand le Premier ministre hongrois, à la tête d’un pays membre à la fois de l’Union européenne et de l’Otan, déroge à leur nez et à leur barbe aux principes et aux alliances de l’UE et de l’Otan. Depuis le début de la construction européenne, c’est la première fois que ses leaders se réunissent sous la protection d’une menace militaire extérieure. C’est aussi la première fois que l’un des leurs fait partie de la menace.
Les 1er et 2 octobre, les chefs d’Etat et de gouvernement se sont retrouvés à Copenhague pour un sommet informel de l’UE consacré à la défense et à l’Ukraine, puis dans le cadre élargi de la Communauté politique européenne, avec leurs homologues du continent. Des drones les avaient précédés au-dessus de la capitale danoise, encore non identifiés mais aggravant le ton de la rencontre, dans la continuité de violations répétées de l’espace aérien européen par des engins militaires russes. Au moment où les Européens venaient d’envoyer un message de fermeté à la Russie face à la guerre d’agression hybride qu’elle leur mène, quand ils ont dit sans détour qu’elle nous plaçait de fait...
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09/10 - "Si Emmanuel Macron démissionnait…" : la mise en garde de l’expert britannique John Keiger
L’heure des choix. Nommer un nouveau Premier ministre, dissoudre l’Assemblée nationale ou démissionner. Voilà, en substance, les trois options qui s’offrent à Emmanuel Macron alors que Sébastien Lecornu a décidé de quitter Matignon, et que les appels à une élection présidentielle anticipée se font de plus en plus pressants. "Mais prenez garde à ce que vous demandez !" prévient John Keiger, ancien directeur de recherche du département de politique et d’études internationales de Cambridge, et fin connaisseur de la France : "la campagne serait rapide et courte et ne laisserait probablement pas suffisamment de temps au pays pour débattre de questions importantes". De fait, pointe-t-il, il est "peu probable que l’ancien front républicain fonctionne aussi efficacement cette fois-ci pour tenir à distance le candidat du RN". Anatomie d’une crise qui, selon le chercheur britannique, peut encore éviter de se muer en crise de régime… Entretien.
L’Express : Depuis la démission de Sébastien Lecornu, la France continue de s’enfoncer dans la crise… Que vous inspire cette situation ?
John Keiger : La démission de Sébastien Lecornu est l’aboutissement d’une longue série de crises politiques qui ont secoué la France depuis la dissolution décidée par Emmanuel Macron. Cela a donné lieu à une assemblée triangulaire où aucun parti ne dispose d’une majorité claire. Mais l’obstination du président à vouloir ensuite construire une majorité à son image en choisissant des Premiers ministres issus uniquement de...
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09/10 - Démission de Sébastien Lecornu : Bruno Retailleau dit non à un Premier ministre de gauche ou macroniste
Une nouvelle journée décisive s’ouvre à Paris. Après deux jours d’intenses tractations, Sébastien Lecornu a clos mercredi soir "sa mission" en affirmant dans une interview sur France 2 que "les perspectives de dissolution s’éloignent", tout en assurant ne pas "courir après le job" de Premier ministre. Selon l’Élysée, Emmanuel Macron devrait ainsi nommer un nouveau chef du gouvernement "d’ici 48 heures", fort des conclusions présentées par son chef de gouvernement démissionnaire. Dans ce contexte encore incertain, la gauche hausse le ton. Socialistes et écologistes réclament d’une même voix un Premier ministre issu de leurs rangs, au nom d’une "réconciliation du pays", tandis que La France insoumise continue de pousser à la destitution du chef de l’État. L’heure est désormais à l’attente : le président devrait trancher avant vendredi soir.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron nommera un Premier ministre d’ici vendredi soir
⇒ Bruno Retailleau dit non à un Premier ministre de gauche ou macroniste
⇒ Le Medef "très réticent" à une suspension de la réforme des retraites
19h15Olivier Faure, Marine Tondelier et Fabien Roussel appellent Macron à choisir une cohabitation avec la gauche
"Monsieur le président, entendez le pays", exhortent la patronne des Ecologiste Marine Tondelier, le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le secrétaire national des communistes Fabien Roussel dans une déclaration commune à l'AFP, demandant au chef de l'Etat de choisir une cohabitation avec un Premier ministre de gauche.
Alors...
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09/10 - Panthéonisation de Robert Badinter : "La justice comme passion", son plaidoyer dans L’Express en 1958
L’Express du 31 juillet 1958La justice comme passion
Michel Debré, nouveau Garde des Sceaux, n’a pas failli à la tradition. Après MM. Lecourt, Martinaud - Deplat, Edgar Faure et d’autres encore, il a fait connaître sa volonté de réformer nos institutions judiciaires. Les projets évoqués sont devenus classiques : regroupement des tribunaux, limitation des juridictions d’exception, modification de la procédure et surtout amélioration de la condition des magistrats.
Programme satisfaisant qui peut tout permettre, mais à condition de le vouloir. Il ne s’agit plus, en effet, de réformer le système judiciaire, comme on radoube un vieux vaisseau. C'est l'idée même de la justice qu'il faut restaurer en France. L’éloquence en motif décoratif
Les Français ne respectent plus ni ne croient en leur justice. La conception insensée d'une justice "personnalisée" s'est instaurée en France. Le justiciable, croit moins à son bon droit qu'à l'efficacité d'un certain jeu de rapports personnels qui gouvernerait l'exercice judiciaire. Ainsi l'avocat, n'est plus choisi en fonction de son savoir ou de son talent. Ses mérites importent peu. Ce que d’abord l’on espère de lui, c’est qu’il dispose de "relations", qu’il soit "bien placé" ou qu’il jouisse — pour des raisons diverses — d’un crédit personnel qu’il détournera de son objet pour fausser l’entreprise de justice. Quant à la science et à l'éloquence, qu'elles survivent, mais en motifs décoratifs ! Aucune réforme ne pourra aboutir qui ne tendra d’abord à restaurer l’idée de justice...
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09/10 - Accord à Gaza : Emmanuel Macron salue la "voie ambitieuse" tracée par Donald Trump
Après deux ans de guerre, Israël et le Hamas palestinien se sont entendus tôt jeudi 9 octobre sur un cessez-le-feu à Gaza dans le cadre du plan de Donald Trump visant à établir une paix "durable" dans la région, a annoncé le président américain, disant tabler sur un retour des otages lundi. Le Qatar a confirmé cet accord, dont "les détails seront annoncés ultérieurement". "Nous ramènerons tous les otages à la maison", a promis Benyamin Netanyahou, l’armée israélienne disant de son côté se tenir prête "à tous les scénarios".
Les infos à retenir
⇒ Israël annonce que "toutes les parties" ont signé la première phase de l'accord sur Gaza
⇒ Emmanuel Macron salue la "voie ambitieuse" tracée par Donald Trump
⇒ Benyamin Netanyahou propose Donald Trump pour le Nobel de la Paix
19h21Donald Trump assure qu'il y aura un "désarmement" dans une prochaine phase de l'accord sur Gaza
Donald Trump a dit jeudi qu'il y aurait "un désarmement" et un "retrait" de troupes dans une prochaine phase de l'accord sur Gaza, tout en déclarant que la priorité était le retour des derniers otages. A ce sujet, le président américain a reconnu que les corps de certains otages seraient "un peu difficiles à trouver", pendant une réunion de son conseil des ministres à la Maison Blanche.
18h19Donald Trump se rendra en Egypte la semaine prochaine, selon son émissaire Steve Witkoff
L'envoyé américain Steve Witkoff a déclaré que le président Donald Trump devrait se rendre en Égypte la semaine prochaine, après que le président égyptien Abdel Fattah...
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09/10 - IVG, justice, médias… Le vrai bilan de Giorgia Meloni en Italie
L'influence internationale de Giorgia Meloni est en réalité mitigée, et la voix européenne qu'elle souhaite porter la conduit à avoir une relation parfois compliquée avec Emmanuel Macron.
Parmi les sujets de tensions, l'Ukraine, les droits de douane mis en place par Trump, mais pas que... En juin 2023, alors que Rome accueille une réunion du G7 et que tous les regards sont tournés vers la présidente du conseil italien, cette dernière se bat en coulisses pour s’assurer qu’une ligne bien précise ne figure pas dans la déclaration finale.
Pour celle qui a fait campagne sur les valeurs "Dieu, famille, patrie", hors de question de signer à la maison un texte où figurerait une référence au droit à l’avortement.
Un nouveau sujet de bras de fer entre Giorgia Meloni et Emmanuel Macron, le président français voulant lui, au contraire, renforcer cet engagement. La question avait pourtant été tranchée lors du précédent G7 à Hiroshima, mais qu’importe pour la cheffe du parti d’extrême droite, Fratelli d’Italia.
Disparue également la mention de l’identité de genre, quand les engagements concernant les droits des communautés LGBT sont revus à la baisse.
Un veto italien qui illustre les positions sociétales de Giorgia Meloni, et ce qu’elle applique dans le pays depuis son arrivée à la tête du gouvernement.
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09/10 - Guerre en Ukraine : ce que changerait la livraison de missiles Tomahawk à Kiev
Vladimir Poutine - qui soufflait sa 73e bougie ce 7 octobre - se serait sans doute bien passé de ce cadeau. La veille, devant un parterre de journalistes présents dans le bureau Ovale, Donald Trump a semblé ne pas exclure la vente de missiles Tomahawk aux Européens en vue d’une livraison à l’Ukraine, sans toutefois la confirmer, se contenter de dire qu'il avait "en quelque sorte pris une décision". La question du transfert de ce redoutable missile de croisière à longue portée revenait avec insistance outre-Atlantique depuis deux semaines. La requête avait été formulée par Volodymyr Zelensky fin septembre, lors d’une rencontre avec son homologue américain en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York - quelques heures avant que le locataire de la Maison-Blanche ne qualifie la Russie de "tigre de papier".
Une telle livraison - si elle devait se concrétiser - musclerait sérieusement les capacités de frappe ukrainiennes. "Ce serait un coup dur pour les Russes, explique le général (2S) Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue Défense nationale. Par rapport aux drones qu’utilisent actuellement les Ukrainiens, cet engin a le double avantage de frapper plus loin avec précision et d’emporter une charge explosive beaucoup plus importante." Entré en service en 1983, ce missile de croisière a été employé à de nombreuses reprises par les forces américaines : pendant la première guerre du Golfe de 1991, durant l’invasion de l’Irak en 2003, ou plus récemment en Iran, lors des frappes américaines contre...
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08/10 - Prochain Premier ministre, budget, retraites... Ce qu’il faut retenir de l’interview de Sébastien Lecornu
"Ce soir ma mission est terminée." Après deux jours de consultations avec les forces politiques qui l'ont acceptées, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a affirmé mercredi soir au 20H de France 2, que les conditions étaient réunies pour qu’Emmanuel Macron désigne un nouveau chef du gouvernement dans les "48 heures".Un nouveau Premier ministre dans "les 48 prochaines heures"
"La situation permet au président de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures", a déclaré le locataire sortant de Matignon à l’issue d’un cycle de négociations entamé lundi. Selon lui, il y a "une majorité absolue à l’Assemblée nationale qui refuse la dissolution", signe que le chef de l’Etat dispose désormais d’une base parlementaire suffisante pour avancer.
Interrogé sur la possibilité d’un maintien à son poste, Sébastien Lecornu a tenu à écarter toute ambiguïté : "Je ne cours pas après le job". "J'ai démissionné parce qu'un certain nombre de conditions n'étaient plus remplies, je ne vais pas retourner dans quelque chose dans lequel les conditions n'auraient pas changé. Je suis un moine soldat, ce soir ma mission est terminée", a-t-il insisté. Une manière de couper court aux spéculations sur une reconduction éventuelle.
Le Premier ministre démissionnaire a également insisté sur la nécessité de former un gouvernement concentré sur l’action, et non sur les échéances électorales à venir. "Quelle qu’elle soit, la future équipe devra être complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027", a-t-il...
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08/10 - Les 100 "personnalités d’avenir" en 1953 : les incroyables intuitions de L’Express
Dans un monde déchiré par les guerres et bousculé par la montée des tensions commerciales, la tentation du repli sur soi n’a jamais été aussi forte. Confrontées à la poussée du vote radical et à l’essor de la désinformation, les démocraties libérales sont fragilisées. C’est plus que jamais le moment de donner la parole aux architectes du sursaut, qu’ils soient scientifiques, militaires, experts de la tech, intellectuels ou entrepreneurs. L'Express consacre un numéro exceptionnel aux "Visionnaires".
"Le seul homme politique français dont les choix, les alliances ou les décisions ne porteront jamais l’opinion à soupçonner le patriotisme. Il est ainsi le détenteur d'une immense autorité morale qui reste disponible." Voici l’une des 100 petites notices publiées par L’Express, en novembre 1953, lorsque le journal consacrait sa une à ceux "qui tracent le chemin de l’avenir". Cette notice-là accompagnait la photo d’un certain… Charles de Gaulle. Qui n’en avait certes pas fini de son destin.
Novembre 1953, donc. L’Express avait six mois, et misait – déjà – sur l’avenir. "Cette liste n’est pas un dictionnaire des gloires françaises, précisait le texte d’introduction : son but est d’identifier ceux qui déblayent et tracent les chemins de l’avenir, ou ceux qui permettent aux créateurs et aux énergies encore obscurs de s’y engager." Dans les 100 personnalités mises ainsi à l’honneur, on trouvait de tout (cinq compositeurs, quatre hommes d’Eglise, trois militaires, quatre écrivains, trois poètes, deux économistes, un chorégraphe,...
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08/10 - Prix Nobel de la paix, qui sont les favoris ? Volodymyr Zelensky, Ioulia Navalnaïa... et Donald Trump ?
Quelques jours avant l’annonce du prix Nobel de la paix 2025, une certitude émerge : Donald Trump ne décrochera pas cette année le prix Nobel de la paix qu’il convoite si âprement, selon les premières estimations. Des noms tels que Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, ou encore le réseau de bénévoles soudanais Cellules d’intervention d’urgence (ERR) sont en revanche en tête des sondages.
Le Nobel sera attribué vendredi en fin de matinée à Oslo dans un contexte sombre : depuis le début de ces statistiques en 1946, jamais le nombre de conflits armés impliquant au moins un Etat n’a été aussi élevé qu’en 2024, selon l’université suédoise d’Uppsala. Cette année, 338 individus et organisations ont été proposés pour le Nobel, une liste qui reste secrète pendant 50 ans. En 2024, le Nobel avait récompensé Nihon Hidankyo, un groupe de survivants des bombardements de Hiroshima et Nagasaki, en croisade contre l’arme nucléaire."Pas Trump cette année"
Ces dernières semaines le président américain a évoqué presque quotidiennement sa candidature pour le prix Nobel de la paix, jugeant qu’un échec "serait une insulte à notre pays", a-t-il lancé récemment. Mais selon les observateurs et différents bookmakers, les chances du président américain sont en réalité très faibles. "Non, ce ne sera pas Trump cette année", a estimé auprès de l’AFP le professeur suédois Peter Wallensteen, spécialiste des questions internationales. "Mais peut-être l’an prochain ? D’ici là, la poussière sera retombée autour de ses diverses initiatives, notamment...
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08/10 - Les Etats-Unis ont accordé au moins 21,7 milliards de dollars d’aide militaire à Israël
Il y a deux ans, le Hamas perpétrait un attentat terroriste sur le sol israélien. Plus de 1 200 personnes sont mortes et 251 ont été prises en otage. Le lendemain, commençait la violente riposte de l’Etat hébreu, soutenue par son plus fidèle allié : les Etats-Unis.
Selon une nouvelle étude universitaire citée par l’agence de presse américaine Associated Press (AP), les Etats-Unis, ont fourni au moins 21,7 milliards de dollars d'aide militaire à Israël. Le rapport, réalisé principalement en sources ouvertes, émane du projet de l’université américaine Brown, Costs of War, littéralement "le coût de la guerre", en collaboration avec le Quincy Institute for Responsible Statecraft, basé à Washington.Donald Trump, accélérateur de livraison d’armes
Selon une autre étude, également publiée par le projet Costs of War, les Etats-Unis ont dépensé environ 10 milliards de dollars supplémentaires en aide à la sécurité et en opérations au Moyen-Orient au cours des deux dernières années.
Sur les 21,7 milliards de dollars chiffrés par le rapport, 17,9 milliards ont été accordés pendant la première année de guerre, sous la présidence de Joe Biden. Si l’aide versée sous l’administration Trump est techniquement inférieure à celle de son prédécesseur, le 47e président des Etats-Unis a accéléré la livraison d’armes et y compris celle d’armes jusqu’à présent bannies. Entre autres : les bombes de 2 000 livres que "le gouvernement Israélien a largement utilisées pour détruire des immeubles d’habitation, des hôpitaux, des infrastructures d’eau, et...
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08/10 - Mikhaïl Chichkine : "Je suis russe, mais je ne serai jamais le serf des meurtriers du Kremlin"
Romancier récompensé par les plus prestigieux prix littéraires russes (prix Booker russe, prix Bolchaïa Kniga), Mikhaïl Chichkine a dénoncé virulemment l’annexion de la Crimée en 2014, avant de s’exiler en Suisse. Le régime de Vladimir Poutine l’a classé parmi les "agents de l’étranger", un honneur à ses yeux. L’écrivain publie aujourd’hui en français Le bateau en marbre blanc (Editions Noir sur Blanc), un recueil de textes rendant un puissant hommage aux génies de la littérature et de la musique russe, d’Ivan Gontcharov à Dmitri Chostakovitch.
Dans un entretien à L’Express, Mikhaïl Chichkine explique pourquoi il faut à tout prix distinguer la culture russe du régime de Poutine et ne pas accuser Dostoïevski ou Pouchkine des crimes commis en Ukraine. Déplorant la docilité d’une majorité de ses concitoyens considérés comme des "serfs" par le Kremlin, il s’explique aussi sur la polémique avec certains auteurs ukrainiens autour du prix Dar qu’il a créé, et prédit que le régime de Vladimir Poutine finira comme tous les autres régimes russes forts : "dans le chaos".
L’Express : Une question hante votre livre sur la culture russe : à quoi servent des génies comme Tolstoï, Dostoïevski, Tourgueniev, Gogol ou Tchekhov s’ils n’ont pu empêcher les ravages du stalinisme ou l’invasion de l’Ukraine ?
Mikhaïl Chichkine : J’ai eu une "conversation" avec les auteurs qui ont façonné la littérature russe, et donc moi-même, pendant de nombreuses années. La guerre a exacerbé tout cela. J’avais besoin de comprendre comment ce mal absolu avait...
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08/10 - Maxime Sbaihi : "Suspendre la réforme des retraites est un signal catastrophique"
Alors que le pays s’enfonce un peu plus, chaque jour, dans la crise politique, un vent de renoncement souffle sur une partie de la Macronie. Dans les colonnes du Parisien, l’ancienne Première ministre, Elisabeth Borne, a ouvert la porte à une "suspension" de la réforme des retraites. Celle qui, il y a encore deux ans, parlait de "choix politique essentiel" et fustigeait l’irresponsabilité et les "mesures démagogiques" de l’opposition, appelle aujourd’hui à "ne pas faire de cette réforme des retraites un totem". Au nom, soutient-elle, du compromis.
"Le signal envoyé est catastrophique", se désole Maxime Sbaihi. Depuis 2022, cet économiste, auteur de deux essais remarquables sur la démographie (Le Grand vieillissement, Les Balançoires vides, aux Éditions de l’Observatoire), fait des pieds et des mains pour alerter sur la gravité de la situation. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il ait accueilli la déclaration d’Elisabeth Borne avec effroi : "On donne l’exécrable sensation que cette réforme, pourtant indispensable, n’était ni sincère ni nécessaire depuis le début." Plutôt que de "brader l’avenir au nom d’une stabilité politique précoce", il faut une prise de conscience collective et adapter le pays à la réalité démographique, insiste-t-il. Entretien.
L’Express : L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne s’est dit, ce mardi, favorable à une "suspension" des retraites. Qu’est-ce que cette perspective vous inspire ?
Maxime Sbaihi : C’est un sabordage en bonne et due forme. Au-delà des graves conséquences sur notre...
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08/10 - Pourquoi la future Première ministre japonaise Sanae Takaichi inquiète-t-elle déjà Pékin ?
Sanae Takaichi, candidate ultra-nationaliste, a pris samedi la présidence du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) au pouvoir. Elle devrait donc devenir la semaine prochaine la première femme Premier ministre du Japon, en remplacement du démissionnaire Shigeru Ishiba.
Agée de 64 ans, cette fidèle alliée de l’ancien premier ministre Shinzo Abe, assassiné en 2022, prend la tête d’un parti fragilisé par les scandales, divisé et contraint aux compromis, faute de majorité au Parlement. En outre, son positionnement ultraconservateur pourrait compliquer son action, notamment auprès des grandes puissances voisines dont la Chine et la Corée du Sud."Cauchemar diplomatique"
Pour Pékin, l’arrivée au pouvoir de Sanae Takaichi augure le "début d’un cauchemar diplomatique" avec le Japon, estime sur WeChat le spécialiste taïwanais en politique internationale Lin Quanzhong. D’après le chercheur, la future dirigeante japonaise pourrait franchir les lignes rouges chinoises sur trois questions sensibles : la question de Taïwan, les perceptions historiques et les différends territoriaux. Au Japon, la future Première ministre est surnommée "la version féminine d’Abe", souligne le quotidien chinois Jiefang Ribao, en référence à son mentor Shinzo Abe, lui aussi conservateur révisionniste.
Sur le plan idéologique, Sanae Takaichi tient une posture de négation du massacre de Nankin, crime de guerre japonais majeur de la Seconde Guerre Sino-japonaise et rejette toute idée de repentance. En 1994, dans l’hebdomadaire...
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08/10 - Margot Brunet : "Désormais, le naturopathe fait office de médecin généraliste"
La naturopathie et les pseudo-thérapies peuvent tuer. La journaliste scientifique Margot Brunet en a véritablement pris conscience un jour de 2021, en suivant le procès de Miguel Barthélémy, un naturopathe jugé pour la mort d’un de ses "patients", Charles B., un jeune homme d’à peine 40 ans, atteint d’un cancer des testicules. Une maladie que la médecine moderne sait aujourd’hui guérir dans l’immense majorité des cas. Elle sort de ce procès avec une question, qui l’obsède depuis : "Sans Miguel Barthélémy, Charles B serait-il encore vivant ?". Et surtout, l’envie d’écrire un livre, pour mieux comprendre "pourquoi nous sommes de plus en plus nombreux à préférer des pseudo-thérapeutes aux médecins".
Dans Naturopathie, l’imposture scientifique *, à paraître le 9 octobre, la journaliste nous conduit bien sûr dans les déserts médicaux, où les pseudo-praticiens occupent le terrain. Mais Margot Brunet décortique aussi leurs stratégies commerciales, puisque c’est bien de cela dont il s’agit, leur lobbying hyperactif, et leur façon très redoutable de s’organiser pour s’imposer dans le paysage sanitaire. Entretien.
L’Express : Depuis la crise sanitaire, les pseudo-thérapies ne cessent de gagner du terrain. La meilleure preuve, comme vous le révélez dans votre livre, c’est qu’une norme Afnor pourrait bientôt voir le jour pour la naturopathie. Faut-il y voir un pas de plus vers la légitimation de ces pratiques, qui n’ont pourtant jamais démontré leur efficacité ?
Margot Brunet : L’Association française de normalisation (Afnor),...
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08/10 - Deux ans du 7-Octobre : penser l’irreprésentable, par Anne-Gabrielle Heilbronner
Le 7 octobre 2023, des civils ont été massacrés, des familles décimées, des otages enlevés. Des femmes ont été violées et torturées avant d’être assassinées dans une incommensurable cruauté. Deux ans après, l’horreur demeure difficile à dire. La pire réponse serait de se taire parce que la douleur est trop grande. Notre responsabilité aujourd’hui est de nommer le mal pour pouvoir lui résister.
La réflexion, nourrie du dialogue, est un chemin pour éclairer la raison et faire progresser l’humain dans ce qu’il a de juste et bon. Mettre en conversation des voix diverses, confronter des lectures du monde sans renoncer à la vérité des faits, c’est ainsi que se construit un discernement commun et que se répare, progressivement, le tissu humain. Ce dialogue, nous proposons de l’entretenir avec de grandes dames qui ont étudié et pensé les souffrances à d’autres époques. Il ne s’agit pas seulement de comprendre un événement tragique mais de lui rendre sa place dans notre conscience collective. Pour nommer l’horreur, nous avons les voix de celles qui ont pensé l’indicible pour le dévoiler et le dénoncer.
Il y a celle d’Hannah Arendt, qui aide à comprendre les ressorts profonds de la haine antisémite, du mal politique et de la destruction de l’humain. Il y a celle de Simone de Beauvoir qui a mis à nu les mécanismes de l’oppression systémique des femmes. Hannah Arendt : contre l’effacement et l’indifférence
Dans Les Origines du totalitarisme, Arendt montre comment l’antisémitisme s’enracine dans une logique politique visant...
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08/10 - Crise politique : tout comprendre à l’hypothèse d’une élection présidentielle anticipée
Coup de tonnerre ce mardi 7 octobre : l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron Edouard Philipe a appelé sur RTL le président à organiser une élection présidentielle anticipée après l’adoption du budget 2026, pour sortir le pays de la crise politique, "d’une façon ordonnée et digne". Honni de gauche à droite, le chef de l’Etat est invité à la démission par ses amis, menacé de destitution par ses ennemis. Si l’un de ces scénarios hautement improbables devait se réaliser, comment se déroulerait un scrutin anticipé ? Décryptage.Quel délai pour une élection anticipée ?
Aucun texte de loi n’encadre spécifiquement les règles à suivre en cas de démission ou de destitution du président de la République. Toutefois, l’article 7 de la Constitution, qui régit le cadre de l’élection présidentielle, prévoit la "vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit", comprenez ici démission, destitution, décès… En bref, si Emmanuel Macron annonçait son départ à l’avance, cela ne suffirait pas pour lancer la campagne. Il faudrait qu’il démissionne effectivement, que son siège soit vacant pour que la procédure soit lancée.
Côté destitution, l’affaire n’est pas mince non plus. Disposée par l’article 68 de la Constitution, la procédure n’a jamais abouti. Elle peut être déclenchée "en cas de manquement [du président de la République] à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat". Le processus est complexe et pour que cela aboutisse, il est nécessaire d'avoir l’aval du bureau de l’Assemblée, de la...
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08/10 - Donald Trump appelle à mettre en prison le maire de Chicago et le gouverneur de l’Etat
Le président américain, Donald Trump, a appelé mercredi 8 octobre à emprisonner le maire de Chicago, Brandon Johnson, ainsi que le gouverneur de l'Etat, JB Pritzker, accusant les deux élus démocrates de ne pas protéger les membres de la police de l'immigration (ICE). "Le maire de Chicago devrait être en prison pour ne pas avoir protégé les agents de ICE! Le gouverneur Pritzker également !", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social. 200 gardes nationaux arrivés près de Chicago
200 gardes nationaux sont arrivés près de Chicago, a fait savoir mardi un responsable américain de la Défense, après que le président a décrit cette grande ville du nord du pays comme une "zone de guerre". Donald Trump a autorisé ce week-end le déploiement de 700 gardes nationaux, mais l'opposition démocrate a contesté la légalité du décret devant les tribunaux, accusant le milliardaire de "punir ses ennemis politiques".
Elle affirme que le gouvernement Trump tire "prétexte" de manifestations devant un centre de la police de l'immigration (ICE) en banlieue de Chicago pour justifier l'envoi de troupes. La juge fédérale en charge du dossier a fixé une audience à jeudi.Donald Trump pourrait invoquer l'Insurrection Act
Ce week-end, une juge a provisoirement bloqué un déploiement similaire à Portland (nord-ouest), autre ville démocrate. Elle a argué qu'il n'y avait pas "d'insurrection à Portland, ni de menace pour la sécurité nationale", contrairement à ce que soutient l'administration Trump.
Donald Trump cible depuis des semaines Chicago...
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08/10 - Voitures électriques : équiper les copropriétés, le nouvel enjeu de la recharge
Un vent mauvais souffle à Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques à l’horizon 2025, mesure phare du Pacte Vert cher à Ursula von der Leyen. Depuis la rentrée une petite musique monte, jouée par certains représentants des constructeurs et équipementiers dans un marché particulièrement morose. Rien qu’en France, il a chuté d’un peu moins de 8 % sur les six premiers mois de l’année. Entre rétropédalages (abandon des ZFE) et instabilité politiques (les ménages épargnent davantage et repoussent leur achat) nous souffrons, comme souvent, de circonstances aggravantes (voir ci-dessous). L’électrique, lui, peine toujours à s’imposer, voire avec 17,6 % de part de marché, stagne. Et ce ne sont pas les constructeurs européens qui vont en profiter, mais les Chinois. Voyant leur propre marché en surchauffe, ils continuent de nous inonder. Et à chaque fois nous avons un train de retard : l’Europe met en place des mesures pour favoriser localement ses constructeurs ? Ils créent des usines sur le vieux continent. L’hybride échappe à ces mesures ? Ils s’engouffrent dans la brèche (leurs ventes ont augmenté de 223 % depuis 2023) qui aujourd’hui représente plus de la moitié du marché automobile français. Résultat, c’est la soupe à la grimace côté constructeurs.
Alors que la France peut se targuer de posséder le réseau de recharges électriques le plus important d’Europe, elle doit désormais s’attaquer à la densification de celui des copropriétés. Seules 4,26 % d’entre elles sont pourvues de prises. Pourtant, une loi...
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08/10 - Guerre en Ukraine : la Belgique sous pression pour autoriser l’utilisation des avoirs russes gelés
C’est une "poule aux œufs d’or", à l’origine depuis plusieurs mois d’un bras de fer entre la Belgique et ses partenaires européens. Alors que la Commission européenne envisage d’utiliser les avoirs russes gelés pour financer un prêt de quelque 140 milliards d’euros à l’Ukraine, destiné à la soutenir dans la durée face à son adversaire russe, le Premier ministre belge Bart de Wever a fait part à plusieurs reprises de ses réticences. Car près de 210 milliards d’euros d’avoirs de la banque centrale russe sont détenus par la firme financière Euroclear, dont le siège se situe à Bruxelles.
Pour Bart de Wever, les 26 autres pays de l’Union Européenne doivent d’abord couvrir les risques juridiques et financiers liés à ce prêt, afin d’éviter que la Belgique n’ait à le rembourser. Aucune base légale n’autorise en effet la Belgique à saisir ces avoirs immobilisés chez Euroclear, or ces derniers représentent près de 30 % du PIB et deux tiers du budget de l’ensemble des administrations publiques belges. "Le cas échéant, notre pays s’exposerait à d’éventuelles poursuites judiciaires – et, potentiellement, à l’obligation de rembourser ces fonds", explique le journal Le Soir. Un risque important, juge le média belge, d’autant plus qu’une partie des intérêts générés par les avoirs peut être utilisée et l’a été pour une contribution européenne exceptionnelle… déjà destinée à l’Ukraine.
Au-delà de l’aspect financier, Bart de Wever a indiqué que la Belgique avait reçu des menaces de la part de la Russie. "Si vous touchez à mon argent, vous en...
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08/10 - "Nous n’utilisons pas l’IA pour nos recrutements" : les confidences de la DRH de BNP Paribas
Une banque au cœur de Paris : BNP Paribas, géant coté en Bourse où les ordinateurs ont remplacé les sacs de monnaie. "Le digital a changé beaucoup de choses et modifié les métiers. Par exemple, avant, il y avait des agents de sécurité dans les agences bancaires, aujourd’hui les métiers de cybersécurité répondent à de nouveaux enjeux", répond Sofia Merlo, DRH de l’entreprise de 180 000 salariés, répartis dans 64 pays dont 55 000 en France. Moins de gardiens sur site mais davantage de "cyber-gardiens" : s’adapter ou disparaître, en mode darwinien. Chez BNP, cela s’appelle la mobilité interne. "J’ai commencé comme attachée de direction au siège à Paris avant de prendre la responsabilité du centre d’affaires en Aquitaine, puis j’ai évolué jusqu’au poste de DRH de BNP Paribas, qui couvre à la fois les périmètres monde et France". Un parcours exemplaire en termes de mobilité pour la DRH, qui a percé le plafond de verre. Fin 2025, le groupe comptait 52 % de femmes et 42 % au comité exécutif. Tout le monde peut-il faire le même chemin sans quitter le navire ?"Il faut être curieux et lever la main pour évoluer"
"Nous avons plus de 300 métiers dans la banque : trading, finances, RH, compliance, IT, crédit… On peut faire des mobilités transversales qui permettent de découvrir ces autres métiers", poursuit-elle. "L’expérience collaborateur doit être semblable à l’expérience client". Cela ressemble à un slogan, mais tel est le mot d’ordre pour conserver les salariés, notamment par les formations, et une innovation : "la plateforme...
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08/10 - Ukraine : "l’impulsion" ayant suivi la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine s’est "largement épuisée", dit Moscou
Alors que des vols de drones russes se sont multipliés ces derniers mois au-dessus de plusieurs pays européens, suscitant la crainte d’une généralisation du conflit ukrainien dans le Vieux continent, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré mercredi 8 octobre que l’Europe devait "répondre" face à cette guerre hybride menée par la Russie. La dirigeante européenne est notamment revenue sur son idée de "mur antidrones" destiné à protéger la frontière orientale de l’UE, un projet qu’elle avait déjà évoqué il y a un mois pour s’adapter "aux réalités de la guerre moderne". Un haut responsable russe a estimé de son côté que la dynamique récemment créée par la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine s’était "largement épuisée", le président américain ayant ces dernières semaines durci son discours à l’égard de Moscou.
Les infos à retenir
⇒ La Russie estime que "l’impulsion" ayant suivi la rencontre Trump-Poutine s’est "largement épuisée"
⇒ Ursula von der Leyen appelle l’Europe à réagir face à la menace russe
⇒ Cinq morts dans des frappes en Russie et en UkraineLa Russie estime que "l’impulsion" ayant suivi la rencontre Trump-Poutine s’est "largement épuisée"
Un haut responsable russe a estimé ce mercredi que la dynamique récemment créée par la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump pour mettre fin à la guerre en Ukraine s’était "largement épuisée", le président américain ayant ces dernières semaines durci son discours à l’égard de Moscou....
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08/10 - Prix Nobel de physique : "Michel Devoret a posé les premières briques de l’informatique quantique"
Jusque dans les années 1980, il n’est pas permis d’envisager la création d’un ordinateur reposant sur des technologies quantiques. Utiliser les étranges propriétés subatomiques de la matière pour en faire un supercalculateur n’était alors qu’une douce illusion, partagée par quelques libres penseurs. C’était sans compter sur les travaux d’un Français, dont le nom vient brusquement de faire le tour du monde.
A 72 ans, Michel Devoret, physicien formé à Télécom Paris, professeur à l’université de Californie aux Etats-Unis, s’est vu décerner le prix Nobel 2025 de physique, ce mardi 7 octobre, pour avoir posé les premières pierres de l’informatique quantique. Avec deux autres chercheurs d’exception, le Britannique John Clarke et l’Américain John M. Martinis, ces scientifiques ont démontré qu’il était possible de conserver certaines des capacités quantiques, dans des circuits électriques, lançant de fait, la course au calculateur quantique.
En quoi ces travaux sont-ils révolutionnaires ? Comment expliquer que de tels phénomènes quantiques puissent survenir ? Va-t-on assister, enfin, à l’avènement de telles machines dans les prochaines années ? Pour esquisser quelques éléments de réponse aux questions soulevées par cette distinction, L’Express s’est entretenu avec Daniel Esteve, membre de l’Académie des sciences, directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), avec qui Michel Devoret a réalisé une partie de ses expériences.
Pourquoi le jury du prix Nobel a souhaité récompenser Michel Devoret selon vous ?...
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08/10 - Prix Nobel : la mise en garde de deux lauréats contre les coupes drastiques de Donald Trump
John Clarke, l’un des lauréats du prix Nobel de physique 2025, a dénoncé mardi 7 octobre les efforts de Donald Trump pour transformer le paysage scientifique aux Etats-Unis, qu’il a qualifiés de "problème extrêmement grave".
La politique du président américain en matière de science s’est notamment traduite, depuis son retour à la Maison-Blanche, en janvier, par des coupes drastiques dans les financements à la recherche et des licenciements de scientifiques dans les organes fédéraux. "Cela va paralyser une grande partie de la recherche scientifique aux Etats-Unis", a déclaré John Clarke à l’AFP, ajoutant qu’il connaissait des personnes ayant subi des coupes importantes dans leurs financements.
Le chercheur britannique de 83 ans, qui s’est vu décerner mardi le prix Nobel de physique avec deux autres scientifiques pour leurs découvertes en mécanique quantique, dont le Français Michel H. Devoret, a souligné qu’ils avaient eux-mêmes bénéficié de ressources significatives à l’époque de leurs travaux, il y a environ quatre décennies.
"Ce sera désastreux si cela continue", a encore mis en garde John Clarke, de l’université de Californie à Berkeley. "En supposant que le gouvernement actuel arrive finalement à son terme, il pourrait falloir une décennie pour revenir au niveau où nous étions il y a six mois", a-t-il jugé, ajoutant qu’il s’agissait d’un "énorme problème", "totalement incompréhensible pour quiconque est scientifique".La lauréate du Nobel de médecine défend les financements publics
L’Américaine Mary E....
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08/10 - Démission du gouvernement : la réforme des retraites revient au cœur des débats
On pensait cette piste enterrée, notamment après l’échec du conclave sur les retraites, en juin dernier. Mais la suspension de la réforme des retraites refait aujourd’hui parler d’elle, et pourrait constituer une porte de sortie à la crise, veulent croire certains macronistes. Avant de recevoir les socialistes à Matignon ce mercredi 8 octobre, le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, a évoqué une possible volte-face sur cet épineux dossier, ayant demandé deux semaines plus tôt au ministère de l’Économie une évaluation du coût de l’ensemble du projet de budget alternatif du Parti socialiste, où figure une suspension de la réforme des retraites.
Peu avant, celle qui a porté et fait adopter en 2023 cette loi si décriée, Élisabeth Borne, a elle-même appelé à "ne pas (en) faire un totem", dans une interview au Parisien. "Si c’est la condition de la stabilité du pays, on doit examiner les modalités et les conséquences concrètes d’une suspension jusqu’à la prochaine élection présidentielle", a ajouté l’ex-Première ministre. "On est prêts à temporiser", a renchéri sur LCI sa collègue à la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, prenant le soin de souligner que "ce n’est pas un retour en arrière" et "qu’il ne s’agit pas d’abroger la réforme", mais bien de montrer que "notre porte est ouverte et notre main est tendue".La gauche ravie
Cette ouverture, jugée "tardive" par le patron du PS Olivier Faure, est néanmoins un "réveil positif", a-t-il déclaré sur France 2. "Mais ce que je souhaite, c’est que nous...
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08/10 - Automobile : la bataille des constructeurs européens face aux chinois est-elle déjà perdue ?
Un vent mauvais souffle à Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques à l’horizon 2025, mesure phare du Pacte Vert cher à Ursula von der Leyen. Depuis la rentrée une petite musique monte, jouée par certains représentants des constructeurs et équipementiers dans un marché particulièrement morose. Rien qu’en France, il a chuté d’un peu moins de 8 % sur les six premiers mois de l’année. Entre rétropédalages (abandon des ZFE) et instabilité politiques (les ménages épargnent davantage et repoussent leur achat) nous souffrons, comme souvent, de circonstances aggravantes. L’électrique, lui, peine toujours à s’imposer, voire avec 17,6 % de part de marché, stagne. Et ce ne sont pas les constructeurs européens qui vont en profiter, mais les Chinois. Voyant leur propre marché en surchauffe, ils continuent de nous inonder (voir ci-dessous). Et à chaque fois nous avons un train de retard : l’Europe met en place des mesures pour favoriser localement ses constructeurs ? Ils créent des usines sur le vieux continent. L’hybride échappe à ces mesures ? Ils s’engouffrent dans la brèche (leurs ventes ont augmenté de 223 % depuis 2023) qui aujourd’hui représente plus de la moitié du marché automobile français. Résultat, c’est la soupe à la grimace côté constructeurs. A l’instar des marques de luxe qui parfois jettent l’éponge sur le lancement de nouveaux modèles électriques.
Les constructeurs chinois mettent la gomme. Leur part de marché dans l’Union européenne et au Royaume-Uni a quasiment doublé au premier semestre, à 5,1 %...
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08/10 - Gaza : une réunion à Paris jeudi sur les modalités d’après-guerre
Deux ans après son attaque dévastatrice contre Israël, le Hamas a demandé mardi 7 octobre des "garanties" de Donald Trump et des médiateurs que la guerre à Gaza "finira une fois pour toutes", alors que des pourparlers indirects ont commencé en Egypte lundi. "Nous ne faisons pas confiance" à Israël, a souligné le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya. Selon une source palestinienne proche des négociateurs du Hamas, "de premières cartes ont été présentées mardi par la partie israélienne concernant le retrait des troupes ainsi que du mécanisme et du calendrier de l’échange d’otages et de prisonniers". Des hauts responsables américain, qatari et turc doivent rejoindre ce mercredi les pourparlers, dans un contexte de pressions accrues pour aboutir à un accord.
Les infos à retenir
⇒ Négociations sur Gaza : l'"optimisme prévaut", selon un dirigeant du Hamas
⇒ Des bateaux d’une nouvelle flottille pour Gaza interceptés par l’armée israélienne
⇒ Le Hamas dénonce la visite d'un ministre israélien sur l'esplanade des MosquéesUne réunion à Paris jeudi sur les modalités d'après-guerre
Une réunion prévue jeudi à Paris des ministres de pays européens et arabes pour discuter des "modalités d'un engagement collectif" pour l'après-guerre dans la bande de Gaza a suscité, avant même sa tenue, l'agacement d'Israël, qui dénonce "une tentative d'internationalisation du conflit". Une réunion prévue jeudi à Paris des ministres de pays européens et arabes pour discuter des "modalités d'un engagement collectif" pour l'après-guerre dans...
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08/10 - "Au XXIe siècle, on ne fera plus ses enfants au hasard" : la révolution à venir selon Laurent Alexandre et Olivier Babeau
Interrogé il y a quelques mois sur l’avenir de son fils, Sam Altman, le patron d’OpenAI, a répondu qu’il n’étudierait "probablement pas" à l’université. Le temps qu’il devra passer dans les amphithéâtres, ce qu’il apprendra risque bien de devenir caduc avant même d’obtenir son diplôme. L’intelligence artificielle n’est pas "une innovation de plus", mais "un changement civilisationnel", qui va priver l’homme de sa "rente cognitive", selon Laurent Alexandre et Olivier Babeau, auteurs de Ne faites plus d’études, l’essai choc de cet automne, à paraître le 16 octobre aux éditions Buchet Chastel. Dans cette nouvelle ère, annoncent-ils, "le vrai sujet ne sera plus le diplôme, mais le savoir." Alors que la durée de vie moyenne d’une compétence ne cesse de raccourcir, "l’action doit précéder la formation", selon eux.
Les compétences à acquérir importent plus que le choix de l’école. Le modèle méritocratique occidental, fondé sur les diplômes, va être profondément remis en question. Par quoi sera-t-il remplacé ? Quels choix doit-on faire aujourd’hui lorsqu’on a 18 ou 20 ans ? Comment les cadres, déjà touchés par le "clonage technologique", peuvent-ils agir ? Ne faites plus d’études soulève nombre de questions aussi dérangeantes que cruciales. Né d’une "panique" face à ce "darwinisme numérique", ce livre témoigne d’un grand enthousiasme pour ce "changement civilisationnel" et "l’homme augmenté" qu’il annonce. Les auteurs développent une thèse à l’opposé de L’intelligence artificielle n’existe pas de Luc Julia, le cocréateur de Siri....
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08/10 - Sébastien Lecornu au 20H : la nomination d’un Premier ministre "dans les 48 prochaines heures" évoquée
Une fois encore, la France est plongée dans une période d’instabilité institutionnelle. Alors que la démission surprise de Sébastien Lecornu, lundi matin, a provoqué une déflagration, le Premier ministre a entamé des consultations avec les principaux partis - seuls le RN et LFI refusant cette rencontre à Matignon. Après avoir été reçu à Matignon ce matin, Olivier Faure a regretté n'avoir reçu "aucune assurance sur la réalité de la suspension" de la réforme des retraites, évoquée la veille par Sébastien Lecornu pour arracher un accord d’ici mercredi soir comme demandé par Emmanuel Macron. En cas d’échec, le président de la République "prendra ses responsabilités", a déjà fait savoir l’Elysée.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu s'est exprimé au 20H de France 2 après 48 heures "d'ultimes négociations"
⇒ Olivier Faure regrette n'avoir "aucune assurance sur la réalité de la suspension" de la réforme des retraites
⇒ "Je censure tout", prévient Marine Le Pen
20h16"Il y aura un Premier ministre dans les 48 prochaines heures"
Sébastien Lecornu a affirmé au 20H de France 2 mercredi soir, à l'issue de ses négociations, que "la situation permet" au président Emmanuel Macron "de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures".
"Il y a une majorité absolue à l'Assemblée nationale qui refuse la dissolution", a assuré le chef du gouvernement démissionnaire, après avoir rendu compte au chef de l'Etat des discussions menées depuis lundi. Interrogé sur la possibilité qu'il soit lui-même reconduit à Matignon, il a assuré :...
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08/10 - Dépenses publiques : la France victime d’hémiplégie économique
Les dirigeants politiques français souffrent d’un mal étrange : une forme d’hémiplégie économique. Une incapacité chronique à penser le monde et la politique macroéconomique autrement que binaire. Les querelles budgétaires lunaires de ces derniers mois en sont une nouvelle manifestation. La gauche ayant réussi un hold-up sur les débats, l’essentiel des discussions a porté sur le volet recettes du budget – en clair les impôts.
Taxe Zucman sur les ultra-riches, surtaxe sur les multinationales, relèvement de l’imposition des revenus du capital… Rien ou si peu sur les dépenses. Rien ou si peu sur l’efficacité de l’argent public et l’évaluation des politiques. Rien non plus sur notre modèle social, coûteux et boursouflé en comparaison à ceux de nos voisins.Un creusement affolant des déficits et de la dette
Si la politique de l’offre d’Emmanuel Macron a raté en partie son objectif – augmenter durablement le potentiel de croissance du pays – c’est parce que le chef de l’Etat et ses gouvernements successifs se sont arrêtés en chemin, allégeant la pression fiscale en omettant d’ajuster la dépense en face, avec pour conséquence un creusement affolant des déficits et de la dette. Étonnant paradoxe pour l’inventeur du "en même temps".
Comme la relance socialiste de 1981 s’est fracassée sur le mur de la compétitivité, le macroniste a buté sur le modèle social et le mythe du ruissellement. Certes, la dissolution ratée et une Assemblée nationale écartelée n’ont guère aidé à poser clairement les enjeux. Mais ce travail de pédagogie...
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08/10 - "Météors" : deux cassos en amour, par Christophe Donner
Dans Météors, le film de Hubert Charuel et Claude Le Pape, Mika (Paul Kircher) a genre 20 ans. Daniel (Idir Azougli) en a facile 30. Ils occupent un pavillon dans la banlieue de Saint-Dizier, cherchez pas, c’est dans le 52, la Haute-Marne. C’est bizarre qu’ils vivent ensemble, Daniel et Mika. Ils ne se ressemblent pas. Mika est beau, plein de santé, doux, sage, rassurant, il travaille dans un McDo, mais ne s’y résout pas, l’avenir est à lui. Daniel, c’est comme s’il avait déjà trop vécu, toujours en bord d’explosion, on voit tout de suite que ça ne va pas du tout. Il file un mauvais coton. Il doit bien y avoir encore des gens, à Saint-Dizier, pour dire "il file un mauvais coton".
Pourquoi ils sont ensemble ? Parce qu’ils se marrent, picolent et se roulent des pétards avec d’autres potes, sans importance, à part Tony (Salif Cissé). Mais avec lui non plus on ne comprend pas bien ce qu’il fait à traîner avec cette bande : il est patron d’une société, et propriétaire d’une grande maison, dans les quartiers chics de Saint-Dizier, si ça existe. Il est peut-être attiré par la façon dont ses deux potes s’aiment. Pas comme des frères. Pas non plus comme des amants. Un peu comme don Quichotte et Sancho Panza. Tellement différents qu’ils sont bien ensemble. Bien ensemble pour faire une grosse connerie. Voler un chat qui vient de gagner le premier prix au concours du plus beau chat de race du Grand Est. Et demander une rançon.
Tu parles d’une affaire. C’est Daniel qui embarque Mika dans cette galère. Mais c’est Mika qui...
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08/10 - De Donald Trump à Ursula von der Leyen : l’opération séduction diplomatique de Giorgia Meloni
Les températures sont polaires à Washington en ce lundi 20 janvier 2025. La cérémonie d’investiture a dû être rapatriée à l’intérieur. Nous ne verrons donc pas les images habituelles du président qui prête serment sur les marches du Capitole, soutenu par une foule de supporters.
Donald Trump, tout juste élu, prononce donc son discours offensif devant un parterre d’invités, sous les dorures de la rotonde. C’est l’occasion de réunir une grande partie de la droite conservatrice européenne : Marion Maréchal, Eric Zemmour, l’eurodéputée Reconquête Sarah Knafo, des représentants de l’AfD allemande, ou encore le Britannique Nigel Farage.
Et contrairement à ce que veut la tradition, le nouveau président républicain a également invité un grand nombre de chefs d’Etats : on peut citer l’Argentin Javier Milei, le Salvadorien Nayib Bukele ou encore le président chinois Xi Jinping, qui a décliné.
Parmi les convives de Donald Trump, on se demande pourtant où sont les dirigeants du Vieux Continent… Une seule semble avoir trouvé grâce à ses yeux : Giorgia Meloni. La présidente du Conseil italien a longtemps hésité, mais elle a finalement fait le déplacement. Car c’est une consécration. La preuve selon elle, que sa voix, et celle de l’Italie, compte dans la diplomatie mondiale.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté...
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08/10 - Plan de paix pour Gaza : le retour payant de Jared Kushner
Cinq ans après son départ de la Maison-Blanche, le nom de code que lui avaient donné les renseignements américains lui va toujours à merveille : "Mécanique". Ce 29 septembre, Jared Kushner fait un retour remarqué devant les caméras, dans le bureau Ovale. Son beau-père, Donald Trump, annonce alors la "paix éternelle" qu’il s’apprête à offrir au Moyen-Orient grâce à son plan pour Gaza. Assis au premier rang, Jared Kushner est impeccable : chemise blanche, veste noire, sourire froid. Le même jour, il conclut un "deal" de 55 milliards de dollars pour racheter le géant du jeu vidéo Electronic Arts avec des fonds principalement saoudiens.
La veille, le gendre a passé six heures enfermé dans un bureau avec Benyamin Netanyahou, le ministre israélien Ron Dermer et l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, afin d’aménager le plan pour la bande de Gaza. Kushner joue l’intermédiaire avec les pays du Golfe, dont il est resté proche depuis le premier mandat Trump. Une semaine plus tard, le 6 octobre, le mari d’Ivanka s’envole pour l’Egypte, où il partage l’hôtel des négociateurs du Hamas et d’Israël, pour donner vie à la vision pacifique de son beau-père. Lui-même reconnaît en privé que son statut lui ouvre des portes, en particulier avec les monarchies arabes qui fonctionnent sur des modèles familiaux.Les milliards de dollars saoudiens
Un retour en majesté, dans une Maison-Blanche qui ressemble chaque jour davantage à un palais du Golfe. Trump lui fait confiance, sa présence fluidifie la communication entre tous les acteurs...
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07/10 - En Espagne, le gouvernement approuve l’usage du cannabis médicinal
C’est un "feu vert", constate le journal El Mundo. Mardi 7 octobre, le conseil des ministres du gouvernement de Pedro Sanchez, a approuvé l’usage du cannabis médicinal. Il est néanmoins restreint aux hôpitaux et ne pourra pas être vendu en pharmacie. "Le décret répond à la nécessité d’offrir une alternative thérapeutique dans les cas où les traitements conventionnels ne sont pas efficaces", indique le communiqué de presse du ministère de la Santé. Une étape décisive dans l’intégration du cannabis médicinal dans le système de santé, assurant son utilisation avec des garanties scientifiques, cliniques et de contrôle sanitaire, poursuit le texte."Préparations standardisées"
Le cannabis médicinal a été approuvé par la science pour son efficacité dans le cas de certaines conditions cliniques spécifiques, rappelle le journal El País. C’est notamment le cas pour la spasticité (raideur musculaire) associée à la sclérose en plaques, certaines formes graves d’épilepsie, les nausées et vomissements résultant de la chimiothérapie ainsi que pour les douleurs chroniques. Dans le cas de certaines affections, les médicaments autorisés peuvent être insuffisants et les formules magistrales élaborées à partir de préparations de cannabis standardisées constituent "une alternative à valeur thérapeutique potentielle".
Le décret royal n’établit cependant pas de liste fermée d’indications. Au lieu de cela, il détermine que les utilisations cliniques autorisées, ainsi que les conditions spécifiques d’élaboration, de dosage et de prescription,...
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07/10 - "Il n’a pas agi sur un coup de tête" : Edouard Philippe et Emmanuel Macron, histoire de la transgression ultime
Janvier 2024. Edouard Philippe téléphone à un ami et pose la question qu’il ne peut pas poser publiquement : "Ce président est-il devenu fou ?" Deux nominations viennent d’être annoncées qui lui semblent échapper à toute logique, pire à toute rationalité - un mot qui n’est pas anodin pour lui : Rachida Dati devient ministre de la Culture, Amélie Oudéa-Castéra est promue ministre de l’Education nationale.
Juin 2024. A la surprise générale, Emmanuel Macron décide de dissoudre l’Assemblée nationale au soir des élections européennes. Bien des aspects du chef de l’État agacent le maire du Havre mais rien tant que ce besoin irrépressible de contourner, jouer, stupéfier, prendre tout le monde à court, tout le temps, en érigeant cette turbulence en maestria. Trop, c’est trop. Plus tard, Edouard Philippe fera ce commentaire : "Normalement un général n’agit pas par effet de surprise contre son propre camp…""C’est ce qu’on redoutait"
Octobre 2025. Plus d’un an a passé et le pays s’enfonce dans la crise, les Premiers ministres tombent comme des mouches ou des feuilles mortes, on ne sait plus trop. Edouard Philippe, sur RTL, choisit d’aller plus loin qu’il n’a jamais été : parce que l’État "n’est plus tenu", il demande à son chef d’organiser une élection présidentielle anticipée après l’adoption du budget. La France ne peut plus attendre 18 mois. Cette fois, il ne joue pas au "Monsieur Météo", comme s’en amusait Gérald Darmanin en petit comité quand le maire du Havre jugeait, il y a quelques semaines, "inéluctable" une dissolution....
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07/10 - Que va faire Emmanuel Macron ? La France face au spectre d’une crise économique
Lundi, 8h45, le patron d’une grande banque française reçoit L’Express. L'entrée en matière se veut rassurante : "Les crédits immobiliers sont en légère croissance, ceux accordés aux entreprises aussi. Le coût du risque sur les défaillances est relativement élevé, pour autant ce n’est pas encore un niveau de crise. Notre économie est résiliente, c’est sa caractéristique." Une pause. Café. Puis la sentence tombe : "Je suis fatigué de cette résilience dont on se berce. L’enjeu, ce n’est pas que ça tienne, mais que ça reparte !"
Sur la nappe, les smartphones se mettent à vibrer. Le rebond attendra : Emmanuel Macron vient d’accepter la démission surprise de Sébastien Lecornu et de son gouvernement, moins de 24 heures après sa composition. Le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République explique devant les caméras que "les partis politiques continuent d’adopter une posture comme s’ils avaient, tous, la majorité absolue à l’Assemblée nationale", rendant impossible la poursuite de sa mission. "Il y a beaucoup de lignes rouges, rarement des lignes vertes", conclut d’un ton grave le quatrième locataire de Matignon depuis la dissolution du 9 juin 2024.
A la Bourse de Paris, les valeurs bancaires, plus sensibles que les autres aux incertitudes budgétaires et à la trajectoire explosive de la dette, piquent du nez, entraînant dans leur sillage l’ensemble du CAC 40. L’écart de taux - le fameux "spread" - entre l’emprunt de l’Etat français à 10 ans et son pendant allemand se creuse de nouveau. Dans moins de trois...
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07/10 - "En 1995, une compétence pouvait être utile 30 ans, en 2025, c’est à peine deux" : le grand défi du marché du travail
À l’heure où l’Etat cherche à réduire la voilure, les entreprises doivent-elles davantage aller là où la puissance publique patine ? Sur la formation professionnelle par exemple, certaines d’entre-elles agissent déjà sur une grande partie de la chaîne. C’est le cas d’Amazon France, qui depuis quatre ans, collabore avec France Travail dans la réinsertion à l’emploi et la formation. À l’occasion de la deuxième édition du Forum des Métiers et Carrières d’avenir organisée ce mercredi 8 octobre par Amazon, sa filiale, AWS a par exemple lancé un programme destiné à outiller des jeunes issus de milieux modestes pour les professions du cloud, de l’électricité et de la cybersécurité.
Former aux métiers de demain, un défi d’autant plus complexe que le progrès technologique file à toute vitesse, rendant rapidement obsolète celui d’hier. Raison pour laquelle "la formation doit servir à développer la capacité à comprendre, à s’adapter, à apprendre en continu", confie Frédéric Duval, directeur général d’Amazon France. Aux côtés du directeur général de France Travail, Thibaut Guilluy, le patron du géant américain en France explique comment le partenariat entre public et privé peut devenir un levier d’inclusion et d’adaptation face aux mutations du travail.
L’Express : Voilà quatre ans que France Travail et Amazon travaillent ensemble sur divers projets de formations et de recrutement. D’où est née votre collaboration et comment se matérialise-t-elle concrètement ?
Frédéric Duval, directeur général d’Amazon : Notre premier projet commun avec...
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07/10 - Ces pétroliers russes sanctionnés qui continuent de polluer les eaux européennes
La flotte de navires clandestins qui permet à la Russie d’exporter son pétrole en contournant les sanctions occidentales, n’en finit plus de défrayer la chronique.
Selon une enquête du site américain Politico, au moins cinq pétroliers de l’armée russe déjà sous sanctions ont continué à naviguer sans entrave dans les eaux européennes. Et ce, après avoir relâché des nappes de pétrole à la surface de l’eau près du continent. Ces nouvelles révélations, qui s’appuient sur des images satellites de l’ONG SkyTruth soulignent la difficulté rencontrée par les gouvernements occidentaux d’arriver à paralyser les exportations de pétrole russe et de minimiser le risque de catastrophe écologique dans leurs eaux, indique le journal.400 navires sur liste noire
La "flotte fantôme" utilisée par la Russie, mais aussi par l’Iran et la Corée du Nord, pour transporter du pétrole en contournant les sanctions internationales pourrait compter "environ 900 navires", a affirmé un amiral français devant les députés français. Selon Politico, qui cite la société d’analyse maritime Lloyd’s List Intelligence, ils seraient plutôt 1 300. Depuis 2018, les Etats européens ont sanctionné de nombreux pétroliers. Bruxelles a déjà répertorié près de 444 navires sur liste noire, les empêchant d’accoster dans les ports de l’UE ou d’utiliser des services occidentaux. Tandis que le Royaume-Uni en a sanctionné 450.
Dans cette nouvelle enquête, Politico s’attelle à montrer que malgré les sanctions, les mêmes navires continuent de prendre des routes qui traversent des...
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07/10 - "Vladimir Poutine n’attendra pas…" : pourquoi l’Europe n’est pas prête face aux attaques aériennes russes
"Je sais qu’il y a deux ou trois drones, et on voit autour de nous qu’il y a beaucoup de policiers, et que d’autres pourraient arriver. On ne sait pas vraiment ce qui se passe." Lærte, jeune lycéenne danoise, se souviendra longtemps de sa soirée du 22 septembre à l’aéroport de Copenhague. Bloquée à bord de son avion sur le tarmac, elle témoigne en direct, depuis son smartphone, sur la chaîne de télévision nationale DR1. Trois drones viennent de survoler la piste où elle patiente avec sa classe - le trafic aérien restera interrompu pendant quatre heures.
Dans ce petit pays nordique de près de six millions d’habitants, c’est la stupeur. Il s’agit de "l’attaque la plus grave contre une infrastructure critique" au Danemark, dénonce la Première ministre, Mette Frederiksen. Mais pas la dernière du genre. En seulement une semaine, pas moins de quatre autres aéroports et plusieurs bases militaires du pays ont subi les mêmes intrusions. D’autres ont été signalées en Allemagne et en Belgique. Si l’origine des engins reste officiellement "inconnue", tous les regards se tournent vers la Russie. Début septembre, des drones russes avaient déjà été détectés au-dessus de la Pologne et de la Roumanie, avant que, quelques jours plus tard, trois avions de Moscou ne violent l’espace aérien estonien.
Dans les capitales européennes, c’est le branle-bas de combat. Berlin déploie une frégate de défense antiaérienne dans les eaux territoriales de son voisin du nord, tandis que Paris dépêche un hélicoptère et une équipe de spécialistes...
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07/10 - Automobile : pourquoi les constructeurs haut de gamme restent prudents
Un vent mauvais souffle à Bruxelles sur l’interdiction des voitures thermiques à l’horizon 2025, mesure phare du Pacte Vert cher à Ursula von der Leyen. Depuis la rentrée une petite musique monte, jouée par certains représentants des constructeurs et équipementiers dans un marché particulièrement morose. Rien qu’en France, il a chuté d’un peu moins de 8 % sur les six premiers mois de l’année. Entre rétropédalages (abandon des ZFE) et instabilité politiques (les ménages épargnent davantage et repoussent leur achat) nous souffrons, comme souvent, de circonstances aggravantes. L’électrique, lui, peine toujours à s’imposer, voire avec 17,6 % de part de marché, stagne. Et ce ne sont pas les constructeurs européens qui vont en profiter, mais les Chinois. Voyant leur propre marché en surchauffe, ils continuent de nous inonder. Et à chaque fois nous avons un train de retard : l’Europe met en place des mesures pour favoriser localement ses constructeurs ? Ils créent des usines sur le vieux continent. L’hybride échappe à ces mesures ? Ils s’engouffrent dans la brèche (leurs ventes ont augmenté de 223 % depuis 2023) qui aujourd’hui représente plus de la moitié du marché automobile français. Résultat, c’est la soupe à la grimace côté constructeurs. A l’instar des marques de luxe qui parfois jettent l’éponge sur le lancement de nouveaux modèles électriques.
Porsche jette l’éponge. "Les projets visant à développer des batteries hautes performance ne seront pas poursuivis", a annoncé le constructeur le 25 août. La filiale créée en...
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07/10 - Le Danemark va interdire plusieurs réseaux sociaux aux moins de 15 ans
Le Danemark veut interdire l'utilisation de réseaux sociaux jusqu'à 15 ans, a annoncé mardi la cheffe du gouvernement, Mette Frederiksen. "Le gouvernement va proposer d'interdire plusieurs réseaux sociaux aux enfants et aux jeunes de moins de 15 ans", a dit Mette Frederiksen lors de son discours à l'ouverture de la session parlementaire.
Dans le projet de loi, qui doit être présenté à une date encore non précisée, les parents auront la possibilité d'autoriser leur enfant à les utiliser à partir de 13 ans. "Le téléphone portable et les réseaux sociaux volent l'enfance de nos enfants", a insisté la Première ministre, arguant que 60 % des garçons danois de 11 à 19 ans restaient chez eux plutôt que de sortir voir des amis pendant leur temps libre chaque semaine. Les modalités de contrôle de cette interdiction n'ont pas été détaillées.L'Australie, pionnière en la matière
A l'échelle internationale, l'Australie est l'un des pays pionniers en matière de régulation d'internet : son Parlement a adopté fin 2024 une loi interdisant les réseaux sociaux tels que TikTok, X, Facebook ou encore Instagram aux moins de 16 ans.
En juin, la Grèce a proposé de fixer un âge de majorité numérique à l'échelle de toute l'UE, en-deçà duquel les enfants ne pourraient pas accéder aux réseaux sociaux sans consentement...
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07/10 - "La France a besoin d’un gouvernement d’experts" : l’appel d’Olivier Lluansi
Nous sommes dans une crise gouvernementale, voire de régime. Cela est-il si étonnant ? Les travaux sur la renaissance industrielle de notre pays m’ont conduit les mois derniers à être sollicité, pour passer des auditions, partager des propositions et même pour relire des ébauches de projets politiques en vue de la présidentielle de 2027.
L’impression qui en résulte est simple à exprimer : ces projets peinent à convaincre, car ils paraissent soit à côté, soit en deçà de ce qui est nécessaire, souvent sur les questions de circularité ou de souveraineté. Il est vrai que notre paradigme a profondément changé. La majorité des limites planétaires sont dépassées. La guerre est aux portes de l’Europe, laquelle est reléguée au second plan aussi bien technologiquement que numériquement.
Notre politique de l’offre est submergée par un tsunami de dumping social, environnemental et économique. Le monde est fait et défait par des "deals" fondés sur le rapport de force, et non plus sur les compromis diplomatiques "gagnant-gagnant" du multilatéralisme.
Dès lors, notre projet collectif doit, lui aussi, évoluer. On ne peut pas rester empêché par les credo des années 1990, la victoire de la "démocratie de marché", une gouvernance mondiale idéalisée et fondée sur l’interdépendance économique telle que la rêvait Jean Monnet, ou par les modèles des Accords de Paris pour les enjeux environnementaux. Or, et c’est bien le problème, ni la "génération X", la mienne, ni les suivantes n’ont vraiment exploré d’autres pistes.Sommes-nous alors dans...
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07/10 - La Chine aide-t-elle la Russie à bombarder l’Ukraine ?
Depuis plusieurs jours, des responsables ukrainiens accusent la Chine de prendre part aux bombardements russes sur son territoire. Samedi dernier, Oleh Aleksandrov, un responsable de l’Agence ukrainienne de renseignement étranger, a ainsi déclaré à l’agence de presse d’État Ukrinform que la Chine transmettait des renseignements par satellite sur des cibles.
"Il existe des preuves d’une coopération de haut niveau entre la Russie et la Chine dans le domaine du renseignement satellite sur le territoire ukrainien dans le but d’identifier et de localiser des sites stratégiques à frapper", a déclaré Oleh Aleksandrov. Et d’ajouter : "Comme nous l’avons vu ces derniers mois, ces sites peuvent appartenir à des investisseurs étrangers.""Assistance militaire moins discrète"
"L’assistance militaire apportée par la Chine à la Russie se fait de moins en moins discrète", souligne le journal Le Monde. Le quotidien qui raconte, à travers des données collectées par octobremilitarnyi.com, un site d’information militaire ukrainien, que dans la nuit du 5 octobre, une attaque aérienne russe massive (496 drones et 53 missiles), principalement sur l’ouest de l’Ukraine, a coïncidé avec le passage au-dessus de cette zone d’au moins trois satellites de renseignement militaires chinois.
"La présence de satellites de reconnaissance chinois au-dessus de Lviv lors de l’attaque n’est pas une coïncidence ; il s’agit d’actions chinoises visant à soutenir la guerre que la Russie a déclenchée et mène toujours", avait alors déclaré le jour...
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07/10 - Démission de Sébastien Lecornu : et le budget dans tout ça ?
14 heures et puis s’en va. Le gouvernement formé par Sébastien Lecornu n’a pas résisté aux deux jours qui le séparaient du dépôt du budget à l’Assemblée nationale, initialement prévu ce 7 octobre. Une fois encore, la France plonge dans une période d’instabilité institutionnelle.
Conformément aux règles imposées par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), sorte de texte suprême du budget, Sébastien Lecornu aurait dû présenter son projet de loi de finances (PLF) "au plus tard le premier mardi d’octobre de l’année qui précède celle de l’exécution du budget", aujourd’hui donc. Sauf que, la veille, le Premier ministre a démissionné. Lui et ses ministres se contenteront donc de gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination du prochain gouvernement, principe qui englobe la continuité de l’Etat, de l’administration et la gestion des urgences. En bref : le politiquement neutre. Logiquement, la présentation d’un budget, moment particulièrement politique, en est donc exclue.Un risque de censure constitutionnelle
Le prochain gouvernement devra donc reprendre la main et présenter son texte le 13 octobre au plus tard pour respecter les délais imposés par la Constitution et faire voter son budget avant 2026. Comme le détaille Public Sénat, le temps est compté : pour respecter le cadre légal, le gouvernement doit accorder 40 jours à l’Assemblée nationale pour sa première lecture du budget, 20 au Sénat, et dix pour la navette parlementaire, soit 70 jours exactement.
Dans les colonnes du Monde, le professeur en...
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07/10 - Reconnaissance, formation… Les enseignants français moins satisfaits qu’ailleurs de leur métier
Selon la nouvelle étude Talis de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) sur l’enseignement et l’apprentissage, les enseignants français sont moins satisfaits qu’ailleurs de leur emploi et sont seulement 4 % à trouver que leur profession est reconnue. Dans les systèmes éducatifs des pays de cette zone, neuf enseignants sur dix, en moyenne, se déclarent globalement satisfaits de leur emploi, contre un peu moins de huit sur dix (79 %) en France, en baisse, selon cette enquête réalisée auprès de 280 000 enseignants dans 55 pays et territoires en 2024, dont un échantillon représentatif de 3 766 professeurs français de collège et 2 246 en école élémentaire.Des résultats "préoccupants"
"Il faut aujourd’hui peut-être rouvrir ce grand chantier du métier d’enseignant" en France, a souligné auprès de l’AFP Eric Charbonnier, spécialiste éducation de l’OCDE, lors de la présentation de cette enquête internationale publiée tous les cinq ans en moyenne. "Globalement, les résultats sont préoccupants, notamment sur tous les aspects de formation professionnelle des enseignants, de satisfaction dans le métier, de culture de coopération qui a du mal à se mettre en œuvre", a-t-il ajouté.
La satisfaction des enseignants français par rapport à leur métier est l’une des plus basses des pays de l’OCDE, avec le Japon en dernière place, où les enseignants travaillent environ 55 heures par semaine. En outre, seuls 54 % des professeurs français estiment que les avantages d’être enseignant l’emportent nettement sur...
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07/10 - Stéphane Bou et Bruno Karsenti : "Des morts devant une synagogue à Manchester, ça ne fait même plus événement"
Fondée en 2021 par des universitaires désireux d’analyser la situation actuelle des juifs en Europe comme la remontée de l’antisémitisme, la revue K a vu son quotidien percuté par le 7-Octobre 2023. Situé au centre gauche, progressiste, ce magazine en ligne aux contenus haut de gamme a défendu le projet sioniste et ferraillé contre ceux qui ne voient dans le conflit israélo-palestinien qu’une guerre coloniale, mais il a aussi critiqué la politique du gouvernement de Benyamin Netanyahou et la droite messianique israélienne.
A l’occasion des deux ans du 7-Octobre 2023, son rédacteur en chef Stéphane Bou et l’une de ses chevilles ouvrières, le philosophe Bruno Karsenti, directeur d’études à l’EHESS qui vient de publier Les Paradoxes de l'intégration. L'Europe et les juifs (Calmann-Lvy), reviennent sur cette période agitée et sur la difficulté de tenir une "ligne de crête" au milieu de débats hautement polarisés. Ils évoquent aussi le vrai espoir provoqué par la "realpolitik" de Donald Trump au Proche-Orient.
L’Express : Quelles leçons tirez-vous de ces deux années très particulières ayant fait suite au 7-Octobre 2023 ?
Stéphane Bou : La revue "K., les Juifs, l’Europe, le XXe siècle" a été créée pour faire un état des lieux en Europe de ce que, faute de mieux, on peut encore appeler la "question juive". Or, le 7-Octobre, c’est comme si l’actualité avait brutalement rattrapé ce qui était au cœur de la vocation de notre revue. Il y a bien sûr eu un effet de sidération, mais en même temps nous n’avons pas été pris de...
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07/10 - Le Nobel de physique décerné à trois chercheurs, dont le Français Michel H. Devoret
Le prix Nobel de physique 2025 a été décerné mardi 7 octobre au Britannique John Clarke, à l'Américain John M. Martinis et au Français Michel H. Devoret pour leurs travaux dans la mécanique quantique. Le trio a été récompensé "pour la découverte de l'effet tunnel quantique macroscopique et de la quantification de l'énergie dans un circuit électrique", a déclaré le comité Nobel.
Les trois chercheurs ont réalisé une série d'expériences pour démontrer que "les propriétés étranges du monde quantique" peuvent être rendues concrètes dans un système assez grand pour être tenu dans la main.
Une question majeure en physique est celle de la taille maximale d'un système pouvant démontrer des effets de mécanique quantique. La mécanique quantique décrit la façon dont les choses fonctionnent à des échelles incroyablement petites — au niveau des particules.
Par exemple, lorsqu'une balle ordinaire frappe un mur, elle rebondit et le prix décerné mardi récompense des expériences effectuées dans les années 1980 qui ont montré qu'une particule, à l'échelle quantique, peut en réalité traverser directement un mur comparable — un phénomène appelé "effet tunnel".Ordinateurs et capteurs quantiques
Le prix Nobel de physique "a ouvert la voie au développement de la prochaine génération de technologies quantiques, notamment la cryptographie quantique, les ordinateurs quantiques et les capteurs quantiques", selon le jury.
L'an dernier, le prix Nobel de physique avait distingué le Britanno-Canadien Geoffrey Hinton et l'Américain John Hopfield pour...
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07/10 - "Emmanuel Macron doit démissionner, sinon les marchés l’y contraindront" : l’avertissement d’un ex-économiste du FMI
Ancien directeur adjoint du FMI, Desmond Lachman a analysé avec l’œil d’un lynx la gravité des crises de la dette grecque et de la zone euro. Aujourd’hui, il scrute de près l’état des finances françaises. Il y a tout juste une semaine, ce chercheur à l’American Enterprise Institute s’alarmait de la situation économique de la France dans un billet publié sur le site de ce think tank libéral, estimant que ses finances publiques, "devenues intenables", et sa politique "dysfonctionnelle" pourraient représenter "une menace existentielle pour l’euro". Autant dire qu’après le séisme provoqué par la démission surprise de Sébastien Lecornu du poste de Premier ministre, cet économiste américain d’origine sud-africaine ne semble pas près de revoir son jugement, lui qui écrivait récemment qu’il serait difficile pour la France d’éviter une crise économique en 2026. Une crise "qui pourrait se propager au reste de la zone euro et même ébranler les marchés mondiaux".
D’après Desmond Lachman, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait intervenir si la France venait à subir une forte pression des marchés, mais "cela ne se fera pas sans contreparties". Quant au président Emmanuel Macron, désormais seul face à la crise, "la meilleure chose qu’il pourrait faire serait de convoquer une présidentielle anticipée, plutôt que de maintenir tout le monde dans l’incertitude pendant un an et demi". Mais si la situation devient critique, "ce seront les marchés qui l’y contraindront", prévient-il. Entretien.
L’Express : En tant qu’observateur...
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07/10 - E-cigarettes et dépendance des enfants à la nicotine : l’alerte de l’OMS
Les cigarettes électroniques alimentent une nouvelle vague "alarmante" de dépendance à la nicotine, avec au moins 15 millions d’enfants entre 13 et 15 ans dans le monde qui y ont désormais recours, a averti lundi 6 octobre l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Selon l’agence de santé des Nations unies, les industriels présentent les cigarettes électroniques comme moins nocives que les cigarettes traditionnelles, mais en réalité, ils ciblent agressivement les jeunes et les rendent dépendants.
"Les chiffres sont alarmants", a souligné l’organisation, qui pour la première fois a estimé l’usage mondial de la cigarette électronique à plus de 100 millions de vapoteurs, dont au moins 15 millions d’enfants âgés de 13 à 15 ans, principalement dans les pays à revenu élevé. "Les cigarettes électroniques alimentent une nouvelle vague de dépendance à la nicotine", constate, dans un communiqué, Etienne Krug, directeur des déterminants de la santé, de la promotion et de la prévention à l’OMS.
Souvent, ces produits "sont présentés comme des moyens de réduction des risques, mais en réalité ils rendent les enfants dépendants à la nicotine plus tôt et risquent de compromettre des décennies de progrès", poursuit-il. Car aujourd’hui le monde fume moins : le nombre de fumeurs est passé de 1,38 milliard en 2000 à 1,2 milliard en 2024, tandis que la population mondiale a augmenté. "Des millions de personnes arrêtent de fumer, ou ne commencent pas à fumer grâce aux efforts de lutte antitabac déployés par les pays du monde entier", a...
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07/10 - "Le combat contre le cancer attendra..." : le "slop", nouveau mal nécessaire de l’IA
"Le combat contre le cancer attendra." C’est la remarque ironique qui circule depuis la mise en ligne de Sora 2, la semaine dernière, par OpenAI (seulement aux Etats-Unis pour le moment). La Toile s’amuse du contraste : le créateur de ChatGPT, travaillant à une intelligence artificielle "pour le bien de l’humanité", offre plutôt un espace où s’entassent des vidéos sans valeur éducative ni esthétique. Du pur "slop", un terme anglais désignant une substance visqueuse désagréable ; du déchet. Comme une série d’images représentant Jésus en forme de crevette, une vidéo d’un chien dans l’espace avalant des balles de tennis, ou un tas de pastilles bizarroïdes psychédéliques.
Pourquoi du slop ? Parce que Sam Altman a besoin d’argent. Son entreprise multiplie les accords à plusieurs centaines de milliards de dollars afin de financer ses infrastructures IA. Et ce, sans être rentable pour le moment. "Nous avons besoin de capitaux pour construire une IA capable de faire de la science", a admis Altman sur X. Le slop pourrait l’y aider. Avec un algorithme taillé pour repérer les contenus hypnotisants, Sora 2 pourrait se transformer en puissante machine publicitaire. Signe que l’idée est bonne, des concurrents y songent aussi. Meta a récemment lancé une initiative similaire, avec Vibes. YouTube et TikTok sont eux aussi, déjà infestés de slop. Rien de nouveau, certes : ces plateformes vivent déjà de l’économie de l’attention en ligne. Mais en exploitant encore des contenus humains - parfois riches et intéressants. Le...
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07/10 - Insurrection Act : cette loi que Donald Trump menace d’utiliser pour déployer la Garde nationale
Le président américain Donald Trump a évoqué lundi 6 octobre la possibilité d’invoquer la loi sur l’insurrection (Insurrection Act), qui accorde au président des pouvoirs d’urgence pour déployer des troupes sur le sol américain, pour "contourner" l’opposition des autorités locales et des décisions de justice contre le déploiement de la Garde nationale dans l’Etat de l’Illinois et la ville de Chicago.
L’Insurrection Act est un texte de 1807 compilant des lois des XVIIIe et XIXe siècles. Celui-ci permet de proclamer un état d’urgence autorisant l’usage des forces armées contre des citoyens américains, interdit en principe. Avant de l’utiliser, le président "doit d’abord appeler les 'insurgés' à se disperser, selon un rapport du Service de recherche du Congrès publié en 2006", rappelle le quotidien américain New York Times. Mais Donald Trump l’envisagerait comme un moyen de contourner des décisions de justice.
L’Illinois et Chicago, la principale ville de cet Etat du nord du pays, ont saisi lundi la justice pour bloquer le déploiement par l’administration Trump des militaires de la Garde nationale dans ce qu’elle décrit comme une "zone de guerre". La juge fédérale en charge du dossier ne s’est pas prononcée dans l’immédiat mais a fixé une audience à jeudi. Un déploiement similaire à Portland (ouest, Etat de l’Oregon), autre ville dirigée par les démocrates, a été provisoirement bloqué ce week-end par la justice.
Lundi sur la chaîne télévisée de tendance de droite Newsmax, Donald Trump a déclaré qu’il considérait la loi...
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07/10 - Crise politique : et si nous arrêtions de nous regarder le nombril ?
La France ne peut être la France sans la grandeur, clamait de Gaulle dans ses mémoires. En mai 1968, le Général reprochait à Pompidou sa faiblesse face aux émeutiers, avant de filer à Baden-Baden se ressourcer. On connaît la suite : la dissolution annoncée à son retour à Paris, un million de personnes lors de la manifestation de soutien du 30 mai sur les Champs Élysées, puis un mois plus tard le raz de marée gaulliste dans les urnes.
Ce qui caractérise la France depuis la dissolution ratée de juin 2024, c’est son attirance pour la petitesse. Qu’il s’agisse d’une classe politique lobotomisée, de gouvernements velléitaires, de réformes inexistantes, d’un président fantôme, notre pays se résume à une impuissance doublée d’une absence de courage. Ballotté au gré des tractations d’appareils, l’Hôtel Matignon use ses locataires à la vitesse éclair et tel un logement Airbnb, attend déjà son prochain client.
Au final, voici le pays entraîné sur le toboggan des passions tristes et des tentations populistes. Chaque jour qui passe, la France oublie ce qui, hier encore, la rendait forte et se réfugie dans les jérémiades et batailles d’arrière-garde. Mais les petits calculs en vue d’un maroquin ministériel ou d’une alliance pour les municipales ont fini par lasser nos citoyens. La dette, les taxes et les déficits sont devenus un horizon indépassable. "La France qui tombe" : en 2003, l’historien Nicolas Baverez dressait déjà le constat clinique du déclassement. Deux décennies plus tard, la chute se poursuit, amplifiée par...
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07/10 - "Une conjuration contre Nicolas Sarkozy" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Sarkozy : une décision remarquable…
Philippe Jacob, Strasbourg (Bas-Rhin)
"Je ne me permettrai pas ici de commenter une décision de justice ". Voilà comment ont commencé la plupart des interventions médiatiques des défenseurs de Nicolas Sarkozy… avant qu’ils ne se lancent pourtant dans des discours la pourfendant en long, en large et en travers. Et cela en avouant au passage, dans leur écrasante majorité, ne pas avoir lu intégralement ce jugement de plusieurs centaines de pages (qualifié de véritable « travail d’orfèvre » par un magistrat admiratif) aboutissant à la condamnation de l’ancien président de la République. Je rappelle qu’il y a quelques années de cela, c’était Jérôme Cahuzac, un ministre de gauche, qui tombait pour fraude fiscale… (Nicolas Sarkozy et "l’argent libyen" : pourquoi la justice lui a donné raison… tout en le condamnant, sur lexpress.fr).… ou des juges politisés ?
François-Xavier Lehmann, Nice (Alpes-Maritimes)
Quelques juges, férus en droit, retors, et très politisés, démontrent que les politiques sont une association de malfaiteurs. Qui sera l’Emile Zola assez courageux pour démonter leur conjuration contre l’ancien président de la République, humilié et envoyé sur l’île du Diable ? (Affaire Sarkozy : la dénaturation de l’exécution provisoire, L’Express du 2 octobre).Face à Poutine, prenons conscience du danger !
Michel Mondamey, Saint-Chamond (Loire)
Que faut-il faire ou que faut-il dire pour que les Français prennent conscience du danger de l’agresseur russe ? Poutine et son régime...
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07/10 - Edouard Philippe appelle à la démission d’Emmanuel Macron : un candidat "sérieux" peut-il remporter la course à l’Elysée ?
Le regretté Patrick Devedjian a toujours assuré qu’il avait entendu de ses propres oreilles ce propos dont certains se demandaient s’il était apocryphe. "Je vous surprendrai par ma démagogie." Jacques Chirac fait cette confidence au début de sa campagne présidentielle de 1995, celle qui lui promettait le désastre, celle qui lui voudra la plus inattendue des victoires. "Il avait l’habitude de ces provocations, c’était évidemment une boutade", corrige aujourd’hui Dominique de Villepin, qui allait devenir son secrétaire général à l’Elysée. Pour gagner l’élection clef de la Ve République, quel chemin faut-il emprunter ? On pourrait penser, notamment depuis le premier choc pétrolier de 1973 dont les ravages abîmeraient durablement la société française, qu’une prime reviendrait aux candidats les plus sérieux sur le plan économique, au moins les plus crédibles, en tout cas les meilleurs gestionnaires. On pourrait le penser, et alors on se tromperait - plutôt deux fois qu’une : sur la nature de ce scrutin à nul autre pareil, sur le rapport qu’entretiennent les Français avec l’économie.
"Les Français attendent des présidentielles des promesses et non des mobilisations, ils veulent qu’on leur rapporte et non qu’on leur demande, constate Alain Duhamel. Ceux qui ont le profil de la rigueur et de l’effort se heurtent au tempérament français, d’abord redistributif." Peu de pays ont un scrutin comparable, un homme ou une femme seul devant plus de 40 millions de citoyens. "Cette élection, c’est l’éloge de la folie, relève Gérard...
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07/10 - Immobilier locatif : six conseils pour bien investir
Compte tenu de l’incertitude politique actuelle, la franche reprise de l’immobilier, que les plus optimistes anticipaient pour fin 2025, risque de ne pas être au rendez-vous. Car aujourd’hui, dans les grandes métropoles, les acquéreurs sont très sélectifs et les délais de vente sont en moyenne supérieurs à trois mois. Quant aux autres villes dynamiques, le rythme des transactions y marque le pas, car les prix sont encore trop élevés. Encore cette double tendance ne concerne-t-elle que l’immobilier ancien, car le marché du neuf, lui, continue de sombrer dans une crise sans précédent, avec un effondrement des ventes et des mises en chantier et un stock de biens à vendre toujours important.
En ce début d’automne, la principale crainte des professionnels concerne l’évolution des taux d’intérêt. En effet "le rebond du volume des ventes début 2025 s’explique largement par des conditions de crédit plus favorables", confie Caroline Arnould, directrice générale du courtier Cafpi. Au premier semestre, les taux d’emprunt se sont stabilisés entre 2,9 % et 3,20 %, après avoir flirté avec les 4,20 % fin 2023. Or il n’est pas certain que la tendance perdure. Car si les taux directeurs à court terme tendent à baisser, celui des OAT (obligations assimilables au trésor) à dix ans augmente depuis fin juillet. Il oscillait, fin août, autour de 3,50 % soit près de 8 % de plus que trois mois auparavant. Si cette hausse continue, les banques vont être contraintes de prêter plus cher, car elles ne pourront pas durablement rogner sur...
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07/10 - Gaza : le Hamas dit vouloir des "garanties de Donald Trump" pour un accord
Deux ans exactement après l’attaque meurtrière du Hamas contre Israël, des pourparlers indirects entre l’Etat hébreu et le mouvement palestinien en vue de libérer les otages et mettre fin à la guerre à Gaza sont en cours ce mardi 7 octobre en Egypte. Ces négociations sont basées sur le plan en 20 points proposé par Donald Trump pour établir ce qu’il appelle une "paix éternelle" dans le territoire palestinien. La première série de discussions entre le Hamas et les médiateurs s’est achevée dans une "atmosphère positive", a rapporté un média étatique égyptien ce mardi matin. Lundi soir, Donald Trump a assuré que le Hamas avait "accepté certaines choses très importantes". "Nous allons avoir un accord sur Gaza, j’en suis assez sûr", a-t-il encore déclaré.
Les infos à retenir
⇒ Israël commémore le deuxième anniversaire de l’attaque du 7 octobre 2023
⇒ Le Hamas veut des "garanties de Donald Trump" pour un accord sur Gaza
⇒ Le Hamas qualifie le 7-Octobre de "réponse historique" à l'occupation israélienneLe Hamas veut des "garanties de Donald Trump" pour un accord
Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré mardi 7 octobre que le mouvement palestinien voulait des "garanties" du président américain Donald Trump et des médiateurs que la guerre à Gaza "finira une fois pour toutes".
"Nous ne faisons pas confiance à l'occupant", a-t-il déclaré au média égyptien Al-Qahera News, en accusant Israël d'avoir violé deux trêves durant la guerre. "L'occupation israélienne n'a jamais tenu ses promesses (...) C'est pourquoi...
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07/10 - Aides aux entreprises, le vrai du faux : six affirmations passées au crible
Cadeaux, magot, privilèges… En ce début d’automne, les discussions budgétaires prennent des accents d’Ancien régime. Il en va de la taxe Zucman comme de l’autre sujet qui déchaîne les passions, celui des aides consenties aux entreprises. Ces dernières méritent-elles d’être soutenues financièrement par la puissance publique ? Derrière la question, les réponses les plus courantes ont, hélas, quitté le champ de la raison et de la démonstration économique. Elles sont le plus souvent caricaturales. Pour les uns, chaque euro sortant des caisses de l’Etat ou des collectivités locales tomberait dans la poche des patrons, et en premier lieu des multinationales. Dans le camp d’en face, on rétorque que ces fameuses aides ne feraient que compenser une fiscalité étouffante – de fait, l’une des plus élevées en Europe - mais qu’il ne saurait être question de soulever le capot pour jauger leur efficacité. Affrontement mortifère, alors que la France est désormais le plus mauvais élève européen en matière de finances publiques.
La réalité est évidemment plus complexe. Comme le résume Jérôme Fournel, l’ancien directeur général des finances publiques, "chaque mesure est justifiée par un objectif d’intérêt général - stimuler la construction, soutenir l’emploi ou l’innovation, favoriser la régularisation d’activités comme le jardinage ou les cours à domicile - mais, accumulées, elles fragmentent le système." L’Express passe au crible les assertions du moment.1/ Un magot de 211 milliards d’euros par an - FAUX
C’est un chiffre porte-étendard,...
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07/10 - Démission du gouvernement : Elisabeth Borne ouvre la porte à une "suspension" de la réforme des retraites
Lundi 6 octobre, quelques heures seulement après avoir présenté son gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission au président de la République, qui l’a acceptée. Il avait été nommé le 9 septembre à ce poste, devenant le chef du gouvernement le plus éphémère de la Ve République. Mais surprise, Emmanuel Macron lui a demandé lundi soir de mener "d’ici mercredi soir d’ultimes négociations" pour la "stabilité" du pays. Sébastien Lecornu a débuté ses nouvelles tractations ce mardi à 9 heures en recevant les dirigeants du "socle commun", la fragile coalition entre le camp présidentiel et le parti de droite Les Républicains, à qui il a proposé de concentrer les négociations sur "deux urgences", le budget et la Nouvelle-Calédonie.
Les infos à retenir
⇒ Edouard Philippe demande une présidentielle anticipée après l'adoption du budget
⇒ Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont été reçus par Emmanuel Macron ce mardi
⇒ Emmanuel Macron restera président jusqu'à la dernière minute de son mandat, affirme Aurore Bergé
20h34Emmanuel Macron restera président jusqu'à la dernière minute de son mandat, réaffirme Aurore Bergé
La porte-parole démissionnaire du gouvernement, Aurore Bergé, a réaffirmé qu'Emmanuel Macron resterait président "jusqu'à la dernière minute de son mandat", alors que les appels à sa démission se multiplient en pleine crise politique. "Il n'y a pas de mandat révocatoire dans la Constitution française" donc "la question de la démission n'existe pas", a-t-elle tranché BFM TV.
"Je ne veux pas qu'on...
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07/10 - Quand, en Alsace, il était "chic de parler français" après la Seconde Guerre mondiale
En 1945, apparaissent des affiches sur les murs des villes et des villages d’Alsace. Leur slogan ? "C’est chic de parler français". Si le ton est apparemment bienveillant, le sous-entendu est clair : s’il est "chic" de parler français, c’est que parler alsacien ne l’est pas…
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Rappelons le contexte. Au sortir de la Seconde guerre mondiale, la France recouvre cette terre annexée par les nazis, qui y avaient mené une violente politique de germanisation : entre 1940 et 1945, le français y avait été tout bonnement interdit. On aurait pu penser qu’à la Libération, Paris tournerait le dos aux méthodes suivies par le régime hitlérien. Las… A leur tour, les gouvernements qui se succèdent optent pour l’assimilation linguistique. Désormais, c’est le français qui est imposé dans les toutes les administrations alors que l’allemand est exclu des écoles – une première depuis le Moyen Age, comme le souligne Pierre Klein dans son Histoire linguistique de l’Alsace (1) ! Quant aux enfants "coupables" de parler alsacien, ils sont punis par de nombreux instituteurs, parfois enfermés dans des placards, voire condamnés à mâcher un morceau de savon puisqu’ils "utilisent une langue sale".
C’est dans ce cadre que naît notre fameuse affiche, apposée dans les tramways, les magasins, les établissements scolaires, les mairies… Comme le raconte Julien Fuchs (2), elle a été conçue par les Eclaireurs de France, un mouvement de jeunesse scout et laïque. Avec une...
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07/10 - Alain Minc : "Emmanuel Macron est le pire président de la Ve et j’ose espérer qu’il n’en est pas le fossoyeur"
Quinze mois après la dissolution, la France entre dans une crise totalement inédite, dont l’issue paraît de plus en plus incertaine. Alain Minc a soutenu Emmanuel Macron sans ambiguïté quand il a été élu président de la République, en 2017. Quelle déception huit ans plus tard! Il s’en explique.
L'Express : Le gouvernement de Sébastien Lecornu est tombé moins de quatorze heures après avoir été nommé. La France est-elle devenue le maillon faible de l’Europe ?
Alain Minc : Si Emmanuel Macron n’avait pas hérité, par un concours de circonstances, de la force de frappe indépendante, il n’aurait aucun atout autour de la table européenne. Car tous nos partenaires connaissent la faiblesse désastreuse de notre situation de politique intérieure. Heureusement, cette force de frappe nous donne une carte. Le chancelier allemand demande la garantie nucléaire de la France, ce que nous n’aurions jamais imaginé. C’est cette chance de l’histoire qui nous permet d’être encore un acteur qui compte. Et dire que s’il n’y avait pas eu la dissolution, l’évolution du contexte international comme les sujets actuellement au cœur des problématiques sur notre continent auraient fait d’Emmanuel Macron le boss de l’Europe...
Sommes-nous devenus ridicules dans le regard des autres ?
Nous n’allons pas devenir l’Italie. La France a l’habitude d’un Etat fort et d’un pouvoir politique qui l’est aussi, nous ne nous résignerons pas à passer d’un gouvernement balnéaire à un autre gouvernement balnéaire comme les Italiens savent le faire avec un sourire...
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06/10 - Comment la Chine achète secrètement du pétrole iranien, malgré les sanctions américaines
C’est un deal qui ressemble beaucoup à du troc. Pour pouvoir continuer d’acheter du pétrole à l’Iran, la Chine, qui est l’un de ses plus gros clients, a trouvé une technique d’échange non fiduciaire, rapporte le Wall Street Journal dans son édition du week-end.
Le journal économique raconte ainsi, avec l’appui de témoignages d’actuels et d’anciens responsables de plusieurs pays occidentaux, y compris des Etats-Unis, comment le pétrole iranien est expédié en Chine. Et en contrepartie, comment des entreprises chinoises soutenues par l’Etat construisent des infrastructures en Iran. En 2024, l’Iran a exporté 43 milliards de dollars de pétrole brut, dont 90 % iraient en Chine, selon des estimations américaines. Pourtant, officiellement, les autorités douanières chinoises n’ont signalé aucun achat de brut iranien depuis 2023.Une secrète agence de crédit à l’exportation
Selon les responsables cités par le Wall Street Journal, pour procéder à cet échange peu commun, la Chine officierait par le biais d’un assureur d’Etat chinois, Sinosure, qui se considère comme la plus grande agence de crédit à l’exportation du monde et d’une entité financière chinoise si secrète que son nom ne pourrait être trouvé sur aucune liste publique de banques ou d’entreprises financières chinoises. Selon des responsables chinois, elle s’appellerait Chuxin.
Dans cet arrangement, une entreprise contrôlée par l’Iran enregistre la vente de pétrole à un acheteur chinois contrôlé par le négociant en pétrole d’Etat Zhuhai Zhenrong, une cible de sanctions...
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06/10 - Emmanuel Macron, les dessous d’un jeu incompréhensible : coups de fil sans réponse, poker menteur et cachotteries
Il a succédé à François Bayrou il y a tout juste une heure. Le mercredi 10 septembre, Sébastien Lecornu confie au détour d’une phrase : "Je sais bien que, si ça se trouve, dans trois semaines, je suis ancien Premier ministre. C’est dans un coin de ma tête, ce truc." Mais il ne peut pas y croire : une censure préventive coûterait tellement cher au pays, c’est plus tard qu’il devra sans doute l’affronter. S’il regarde alors du côté des oppositions, ce sont ses propres amis qui vont lui tirer le tapis sous les pieds.
Les ruptures les plus terribles sont celles qui ne se laissent pas présager. Il y a quelques semaines - autant dire, vu l’époque, une éternité… -, avant d’accéder à Matignon, Sébastien Lecornu admettait volontiers qu’il se laissait amadouer par le tout feu tout flamme locataire de Beauvau, Bruno Retailleau. Il observait avec plaisir son ancien camarade des Républicains mûrir dans son costume de ministre : "J’ai vu mon Retailleau changer au fur et à mesure qu’il exerce l’État, confiait-il. Il est parvenu à ne pas diluer ses convictions tout en gérant les affaires du pays. On peut toujours discuter avec lui sur les sujets graves et difficiles." Dimanche soir, Bruno Retailleau a démontré à celui qui, entre-temps, a été nommé Premier ministre pourquoi maturité rimait toujours avec brutalité ; comment, en quelques heures, coopération rimait avec séparation.
En un tweet - hostile à la composition du nouveau gouvernement - Bruno Retailleau a précipité la chute du Normand. Acculé par les oppositions et en proie...
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06/10 - Démission de Sébastien Lecornu : quelles options pour Emmanuel Macron ?
C’est un nouveau record. 27 jours seulement après sa nomination, Sébastien Lecornu a succombé à "l’enfer de Matignon". Le fidèle soldat du macronisme s’est retrouvé dans l’impasse 14 heures après avoir dévoilé son gouvernement. La composition proposée, vivement critiquée en interne - et surtout par Bruno Retailleau - l’a poussé à déclarer forfait. Ce 6 octobre au matin, il a remis sa démission au président de la République qui l’a acceptée. Désormais, pour redémarrer la vie politique, c’est au tour Emmanuel Macron d’avancer ses pions.La dissolution en option
15 mois après la dissolution de juin 2024, trois gouvernements ont chuté face à l’absence d’une majorité claire à l’Assemblée nationale. Pour sortir de cette impasse, plusieurs responsables politiques appellent à un retour aux urnes.
Sans surprise, Marine Le Pen y est favorable. En mai 2024, elle avait déjà appelé le président à dissoudre la chambre basse, discours qu’elle tient à nouveau depuis plusieurs mois. Ce lundi matin, la présidente du Rassemblement national à l’Assemblée a estimé que "la seule décision sage est d’en revenir aux urnes". Condamnée en mars 2025 à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics - décision dont elle a fait appel - Marine Le Pen ne pourrait être candidate à sa réélection en cas de dissolution.
Une perspective qui fait l’unanimité dans les rangs du parti à la flamme et ses alliés. "Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l’Assemblée nationale", a déclaré Jordan Bardella....
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06/10 - Guerre en Ukraine : le plan de Vladimir Poutine pour renflouer ses caisses sur le dos des Russes
Un mot très en vogue a fait irruption dans le dictionnaire du Kremlin : "résilience". La Russie "maintient sa résilience et sa stabilité macroéconomique", assure sans ciller le porte-parole de la présidence Dmitri Peskov, le 24 septembre, en réponse au tacle de Donald Trump. Quelques heures avant, le président américain qualifiait le pays de "tigre de papier" en grande difficulté économique. "La Russie n’est certainement pas un tigre, a riposté très sérieusement Peskov. La Russie est traditionnellement vue comme un ours. Et il n’y a pas d’ours de papier. La Russie est un vrai ours." Une semaine plus tard, le gouvernement soumettait à la Douma son projet de loi pour le budget fédéral 2026-2027.
Ce dernier révèle les préoccupations de "l’ours", bien plus vulnérable que ne veulent l’admettre publiquement les autorités. La plus pressante est sans doute la dépendance de l’Etat aux exportations d’hydrocarbures, première source de cash du Kremlin (entre 30 et 50 % de son budget).
Soumis aux fluctuations des prix et aux sanctions occidentales, les revenus du pétrole et du gaz ont chuté de 23 % entre septembre 2024 et septembre 2025, d’après l’agence Reuters. "Afin de rendre les finances durables, nous proposons et budgétisons une réduction de la dépendance du budget aux diverses restrictions, qu’elles soient de prix ou de volume, sur les revenus du pétrole et du gaz", avait prévenu le Ministre des Finances à la mi-septembre. Derrière ce sabir technocratique, un message : "diversifions les sources de revenus".La TVA...
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06/10 - Sébastien Lecornu, Premier ministre pendant 27 jours : un record en Europe ?
27 jours… et puis s’en va. Depuis la passation de pouvoirs éclair avec François Bayrou le 9 septembre dernier, Sébastien Lecornu recevait les représentants de l’opposition à Matignon et construisait patiemment son gouvernement. A l’heure du rendu de la copie le dimanche 5 octobre en début de soirée, les noms des ministres retenus soulèvent quelques sourcils circonspects. Les grandes figures du gouvernement précédent rempilent - presque - toutes et les rares nouveaux entrants appartiennent tous au mouvement présidentiel ou à ses alliés historiques. Une surprise tout de même : le retour de Bruno Le Maire, qui laisse Bercy pour le ministère des Armées. Il n’en fallait pas plus pour déstabiliser l’édifice assemblé au cours des semaines précédentes.
Pour rappel, l’ancien ministre de l’Economie a commencé sa carrière politique à l’UMP, puis chez Les Républicains, avant de rejoindre la Macronie en 2017. La nomination du "renégat" passe mal auprès de LR, qui avait conditionné sa participation au gouvernement à l’acceptation de certaines "exigences" par le nouveau Premier ministre. En l’occurrence, la nomination de nouveaux ministres LR. "Le gouvernement ne reflète pas la rupture promise", a constaté Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président des Républicains, dès l’annonce du gouvernement. Sous la pression des caciques de son parti, une réunion de crise a été programmée au siège du parti ce lundi 6 octobre à 11h30. Finalement, Sébastien Lecornu aura démissionné avant, devenant le Premier ministre le plus...
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06/10 - Nucléaire : que prévoit le traité New Start que Vladimir Poutine et Donald Trump veulent prolonger d’un an ?
Il y a deux semaines, le président russe Vladimir Poutine proposait à son homologue américain Donald Trump de prolonger d’un an les limites prévues par le traité de désarmement nucléaire appelé New Start.
"Ça me semble être une bonne idée", a répondu le président américain ce dimanche en réponse à une question sur le sujet d’un journaliste lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche.Le dernier accord de maîtrise de l’armement
Ce traité appelé New Start, est le dernier accord de maîtrise des armements liant Washington et Moscou, qui doit expirer en février prochain. Initialement, il a été signé en 2010, par les présidents de l’époque Barack Obama et Dmitri Medvedev et limite chaque partie à 1 550 ogives stratégiques offensives déployées, et à 800 le nombre de lanceurs et bombardiers lourds. Il prévoit également un mécanisme de vérifications. Selon la Fédération des scientifiques américains, la Russie et les Etats-Unis ont des stocks d’ogives nucléaires militaires estimés à respectivement 4 309 et 3 700. La Chine suit avec environ 600.
Le traité New Start était entré en vigueur en 2011 et a été prolongé en 2021 de cinq ans de plus après que le président Joe Biden a pris ses fonctions. Mais en 2023, Vladimir Poutine a suspendu la participation de son pays au traité, sur fond de guerre en Ukraine et de tension croissante avec les Occidentaux. Il avait toutefois déclaré que son pays continuerait à respecter les limites concernant les ogives stratégiques déployées. Le traité est censé expirer le 5 février 2026 et les deux...
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06/10 - TikTok, Electronic Arts, Mistral… La tech mondiale sous perfusion du Golfe
Quel est le point commun entre un campus d’intelligence artificielle construit avec Mistral en Île-de-France et le rachat de TikTok aux États-Unis ? Dans les deux cas, le nom de MGX est bien en vue sur les contrats. Cette société d’investissement émiratie, créée en 2024 par le fonds gouvernemental Mubadala et la compagnie d’IA G42, place ses pions à une vitesse stupéfiante dans la tech occidentale, avec déjà 100 milliards de dollars d’actifs sous gestion.
Elle n’est pas seule en provenance du Golfe arabique. Le fonds souverain saoudien (PIF) s’est offert il y a quelques jours le géant du jeu vidéo Electronic Arts pour 55 milliards de dollars - une des plus grosses transactions jamais signée dans le secteur. Le Qatar Investment Authority vient quant à lui d’injecter trois milliards de dollars dans la société américaine Blue Owl Capital afin de construire des centres de données. Le fonds souverain de ce petit Etat apparaît aussi sur la liste des investisseurs du dernier tour de table de la puissante start-up Anthropic (Claude), amassant 13 milliards de dollars début septembre.
Ces engagements, loin d’être exhaustifs, ne sont pas des coups isolés. Ils s’inscrivent dans de multiples plans de transformation régionaux : Vision 2030 en Arabie saoudite ou bien Centennial 2071 aux Émirats. Le Bahreïn, le Koweït, ou Oman en ont de similaires. Le but : diversifier leurs économies au-delà de la rente pétrolière en faisant du numérique, un secteur très rentable depuis plusieurs années, un pilier majeur de leur PIB....
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06/10 - La crise politique française vue de l’étranger : "Les gouvernements passent, le chaos demeure"
Un gouvernement qui s’effondre en moins de vingt-quatre heures : même pour l’Italie ou la Belgique, souvent perçues comme des modèles d’instabilité politique, cela constituerait un record. "Le gouvernement d’une nuit", comme le surnomme le journal italien Il Fatto Quotidiano, choqué devant "cette France qui retombe dans le chaos après quelques heures". Un triste record, aussi, pour Sébastien Lecornu, qui a annoncé sa démission moins d’un mois après son entrée à Matignon. "Jamais un Premier ministre de la Ve République n’a occupé ses fonctions aussi brièvement. Sa démission est à la fois inattendue et sans précédent", souligne le Daily Telegraph en Angleterre. Et le journal conservateur d’anticiper, une nouvelle fois, le "coup de grâce" pour le président français, dont "cette crise politique pourrait bien être la dernière".
Un homme échappe tout de même aux critiques à l’étranger : le démissionnaire Sébastien Lecornu. Le discours de départ de l’éphemère Premier ministre a été scruté, et apprécié, par nos voisins. Son appel à l’humilité des hommes politiques, à la fin des "lignes rouges" fixées par chaque camp et sa formule - "il faut toujours préférer son pays à son parti" - ont marqué les esprits. "Mais ces mots calmes de Lecornu ne parviennent pas à apporter de la sérénité à la politique...
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06/10 - L’UE et le Maroc trouvent un accord commercial sur le Sahara occidental
L'Union européenne et le Maroc ont trouvé un accord commercial, qui va également concerner le Sahara occidental, pour répondre à une décision de la Cour européenne de justice en 2024, a annoncé lundi 6 octobre l'Union européenne (UE). Cet accord prévoit l'extension du traitement préférentiel en matière de droits de douane, accordé par l'UE au Maroc, au Sahara occidental, ancienne colonie espagnole presque entièrement passée sous contrôle marocain.
Il garantit également que les preuves d'origine et l'étiquetage des produits précisent bien qu'ils sont issus des régions de production situés au Sahara occidental, selon un communiqué de l'UE.Une mesure réclamée par la Cour de justice de l'UE
Cette mesure avait été réclamée par la Cour de justice de l'UE dans une décision rendue le 4 octobre 2024. Celle-ci avait annulé une partie des accords régissant les relations commerciales entre le Maroc et l'Union européenne, jugeant qu'ils ne tenaient pas compte des droits à l'auto-détermination du peuple sahraoui. Cet accord, entré en vigueur vendredi, doit encore être avalisé par le Conseil des ministres de l'UE et par le Parlement européen.
Vaste étendue désertique de 266 000 km2 situé au nord de la Mauritanie, le Sahara occidental est le dernier territoire du continent africain dont le statut post-colonial n'est pas réglé : le Maroc en contrôle plus de 80% à l'ouest, le Front Polisario moins de 20% à l'est, le tout étant séparé par un mur de sable et une zone tampon sous contrôle des Casques bleus de l'ONU.
Fin 2020, les...
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06/10 - L’Iran annonce l’acquittement de Lennart Monterlos, cycliste franco-allemand, arrêté pour "espionnage"
La justice iranienne a annoncé lundi 6 octobre "l'acquittement" d'un jeune Franco-Allemand arrêté en juin en Iran et accusé "d'espionnage", une charge qui n'avait jamais été officiellement précisée par les autorités. Cette décision intervient au moment où Téhéran dit espérer la libération prochaine d'un couple français détenu à Téhéran depuis 2022 contre la remise en liberté d'une ressortissante iranienne arrêtée en France.Cécile Kohler et Jacques Paris toujours détenus en Iran
Lennart Monterlos, 19 ans, a été arrêté le 16 juin, à Bandar-Abbas (sud de l'Iran) alors qu'il traversait le pays à vélo en solitaire, au troisième jour de la guerre entre l'Iran et Israël. Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait déclaré en juillet qu'il avait "commis un délit", sans préciser lequel. "Malgré l'inculpation du procureur, le tribunal révolutionnaire, prenant en compte les principes juridiques et les doutes quant à l'infraction, a prononcé l'acquittement", a indiqué le pouvoir judiciaire, précisant que Lennart Monterlos était "accusé d'espionnage".
Deux autres Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, accusés notamment d'espionnage pour le compte d'Israël, sont aussi détenus en Iran et encourent la peine de mort. Ils ont été arrêtés le 7 mai 2022 au dernier jour d'un voyage touristique. "La décision concernant la libération de ces deux personnes et de Mme Esfandiari est en cours d'examen par les autorités compétentes", a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, sans toutefois mentionner les...
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06/10 - Démission de Sébastien Lecornu : l’euro plonge et les banques françaises dévissent en Bourse
L’annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu ce lundi 6 octobre, survenue moins de 14 heures après la formation de son gouvernement, a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. L’euro a également chuté, tandis que le taux d’intérêt français à dix ans a bondi. Cette instabilité économique alimente le risque d’une dégradation de la note du pays sur le marché obligataire.Des chutes en bourse et un coût d’emprunt à dix ans en hausse
Les banques BNP Paribas (-4,45 % vers 12h00), la Société Générale (-5,85 %) et le Crédit Agricole (-4,25 %) ont immédiatement plongé après l’annonce, survenue peu après l’ouverture de la Bourse. L’euro a également chuté : vers 11h05 à Paris, la monnaie unique perdait 0,63 % face au dollar, à 1,1688 dollar pour un euro.
De son côté, le taux auquel l’Etat français emprunte sur une durée de dix ans a bondi à 3,61 % avant de redescendre à 3,57 % à 10h30, en hausse de sept points de base par rapport à la dernière clôture, faisant mécaniquement augmenter l’écart avec le taux allemand (qui était alors de 2,72 %), appelé "spread". Cet écart a atteint 89 points de base, au plus haut depuis janvier. La veille, l’écart était de 81 points de base. Plus l’écart est élevé, plus le risque perçu par les investisseurs de détenir des obligations françaises est élevé.
"Si le seuil des 3,60 % est franchi, la dette française pourrait être exposée à des attaques massives, amplifiant la nervosité des marchés", s’est...
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06/10 - Démission de Sébastien Lecornu : les 14 heures d’existence du gouvernement le plus court de la Ve République
Alors que plusieurs leaders des partis d’opposition, à gauche comme à l’extrême droite, avaient évoqué la possibilité d’une censure rapide de l’exécutif dès sa présentation dimanche soir, le Premier ministre Sébastien Lecornu a finalement remis sa démission ce lundi 6 octobre matin, acceptée par le président de la République. Il n’aura été que 27 jours en fonction, sans même avoir le temps de faire de déclaration de politique générale, et les ministres de son gouvernement, le plus éphémère de la Ve République, n’auront même pas tenu 14 heures. Retour une crise inédite.Un gouvernement critiqué dès sa présentation
Dimanche, après près d’un mois de consultations, le Premier ministre dévoilait enfin la composition de son gouvernement, reconduisant 12 ministres du gouvernement Bayrou parmi les 18 annoncés. "Il rassemble et ressemble au socle commun qui nous soutient au Parlement. […] Ils l’ont accepté en sachant qu’ils devront trouver des compromis avec nos oppositions. Sans 49-3, le Parlement aura le dernier mot : la vraie rupture est celle-là", écrivait-il à 20h30 sur le réseau social X.
Mais le manque de rupture entre ses ministres et les précédents, et l’annonce, entre autres, du retour de l’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire au poste de ministre des Armées, ont cristallisé les critiques de l’opposition de tous bords.
Dimanche avant l’annonce du gouvernement, la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, expliquait déjà sur BFMTV ne pas voir "pas d’autre chemin que la censure", alors qu’elle s’était dite le 9...
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06/10 - Guerre à Gaza : quand la gauche européenne surfe sur le malheur des Palestiniens
La grève générale qui a paralysé l’Italie le 3 octobre à l’appel des syndicats n’avait pour objet ni le pouvoir d’achat, ni les projets de réforme du gouvernement Meloni. Non, il s’agissait, cas unique dans l’histoire récente, d’une protestation touchant à une question de politique internationale : la détresse des habitants de Gaza, sur l’autre rive de la Méditerranée. La France insoumise (LFI) n’est pas un cas isolé. Partout, dans une Europe qui penche de plus en plus à droite, la gauche se sert du drame palestinien pour tenter d’enrayer son déclin.
En Italie, le phénomène a pris une ampleur extraordinaire. L’arraisonnement par Israël des navires de la flottille dite "humanitaire" pour Gaza (dont plusieurs organisateurs étaient liés aux Frères musulmans et au Hamas) a servi de déclencheur à la grève générale. Lancé par le petit syndicat de gauche radicale USB, le mot d’ordre "Blocchiamo tutto" (bloquons tout) a été repris à la volée par la principale centrale syndicale, la CGIL, et par le Parti démocratique, l’opposition de gauche au gouvernement Meloni. Le résultat a été spectaculaire, avec des centaines de milliers de grévistes et un pays quasiment à l’arrêt. A la grande manifestation organisée le lendemain à Rome, ils étaient encore 250 000 à défiler, selon la préfecture, un million selon les organisateurs.
Pour les partis et les syndicats participants, l’occasion est belle de tenter d’élargir la base de militants, tant la cause palestinienne soulève les passions parmi les électeurs. La manœuvre permet de faire d’une...
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06/10 - Mal de dos, tempête, complot : quand l’homme moderne voit des messages partout, par Julia de Funès
Il fut un temps où les hommes avançaient sous de hautes exigences de sens. Dieu promettait le salut, la Nation exigeait le sacrifice, le Progrès garantissait l’avenir. Ces transcendances souvent trop écrasantes offraient néanmoins une architecture : la vie se tenait dans un plan plus vaste, les existences individuelles trouvaient une place dans une histoire plus grande qu’elles. Mais ces hautes autorités se sont progressivement effondrées. La foi s’est usée, la Nation s’est fragmentée, le Progrès s’est retourné contre lui-même en réchauffant la planète. Nous voilà désormais face à un monde sans récit supérieur. Et c’est précisément ce vide que l’homme, qui le redoute, s’empresse de remplir de petits récits de fortune. Autant de finalismes de pacotille, d’interprétations fragiles, bricolées à la hâte pour donner au hasard l’allure d’un plan et repeindre le chaos en chorégraphie.
Premier exemple d’interprétation incertaine à la mode : la mystique des énergies. Désormais, toute douleur est un message. Un mal de dos ? "Ton corps te parle." Une grippe ? "L’univers t’invite à ralentir." Chaque courbature devient signe. Nous n’avons plus de maladies, seulement des indices envoyés par un au-delà supposé. Deuxième exemple de nouvelle interprétation hasardeuse : l’écologisme menaçant. Une tempête s’abat et l’on s’empresse de l’interpréter : "la Terre nous envoie un avertissement". Le climat devient à lui seul un signe, et Gaïa une censeuse, sévère mais juste, qui corrige nos excès à coups de catastrophes : une canicule record pour...
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06/10 - Le Nobel de médecine décerné à un trio pour la recherche sur le contrôle du système immunitaire
Le prix Nobel de médecine 2025 a été décerné lundi 6 octobre aux chercheurs américains Mary E. Brunkow et Fred Ramsdell et au Japonais Shimon Sakaguchi pour leur recherche sur la façon dont le corps contrôle le système immunitaire. Il récompense leurs "découvertes concernant la tolérance immunitaire périphérique", a annoncé le comité Nobel.
"Le prix Nobel de physiologie ou médecine de cette année porte sur la manière dont nous contrôlons notre système immunitaire afin de pouvoir lutter contre tous les microbes imaginables tout en évitant les maladies auto-immunes", a expliqué Marie Wahren-Herlenius, professeure à l’institut Karolina. Nouveaux traitements
"Le puissant système immunitaire de l'organisme doit être régulé, sinon il risque d'attaquer nos propres organes", souligne le comité Nobel. Les lauréats ont ainsi "identifié les gardiens du système immunitaire, les cellules T régulatrices, qui empêchent les cellules immunitaires d'attaquer notre propre corps", ajoute-t-il.
Conséquence, les découvertes de Mary E. Brunkow, née en 1961, Fred Ramsdell, 64 ans, et Shimon Sakaguchi, 74 ans, "ont jeté les bases d'un nouveau domaine de recherche et stimulé le développement de nouveaux traitements, par exemple pour le cancer et les maladies auto-immunes", ajoute-t-il.
Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d'or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d'un million...
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06/10 - Pourparlers sur Gaza : les discussions indirectes ont débuté à Charm El-Cheikh
A la veille du deuxième anniversaire de l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, des négociations indirectes se tiennent ce lundi entre le mouvement islamiste et l’Etat hébreu dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, en Egypte. Les pourparlers, destinés à parvenir à la libération des otages retenus à Gaza et mettre fin à la guerre, sont basés sur le plan du président américain Donald Trump, qui a dit vouloir que la première phase soit achevée cette semaine, et qui a prévenu le Hamas qu’il ne "tolérerait aucun retard".
Les infos à retenir
⇒ Les délégations du Hamas et d'Israël sont arrivées à Charm El-Cheikh en Egypte
⇒ L'UE veut faire partie de l'organe international de transition pour Gaza
⇒ Israël expulse 171 militants supplémentaires dont Greta ThunbergL'eurodéputée Rima Hassan affirme avoir été "battue" par les Israéliens
L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan, expulsée par Israël après avoir participé à la flottille pour Gaza, a affirmé lundi à Athènes avoir été "battue" par des policiers israéliens après que les bateaux eurent été arraisonnés par la marine israélienne. "J'ai été battue au moment de me mettre dans le fourgon par deux policiers" israéliens, a assuré à l'AFP l'élue de la France insoumise à l'aéroport international d'Athènes où elle a atterri lundi après-midi avec les autres militants expulsés, dont la Suédoise Greta Thunberg.
"On a beaucoup de choses à dénoncer", a-t-elle aussi indiqué, vêtue, comme Greta Thunberg, d'un survêtement gris, en usage...
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06/10 - Gouvernement Lecornu : un retour surprise de Bruno Le Maire et une majorité de ministres reconduits
Sébastien Lecornu a dévoilé, près d’un mois après sa nomination à Matignon, une première partie de son gouvernement dimanche 5 octobre avec 18 ministres, dont 12 faisaient déjà partie du gouvernement Bayrou, pourtant renversé début septembre lorsque l’Assemblée nationale a refusé de lui accorder sa confiance par 364 voix contre 194. Plusieurs surprises sont à noter comme le retour de Bruno Le Maire ou d’Éric Woerth au sein de ce gouvernement, d’ores et déjà très critiqué par les partis d’opposition.Une majorité de ministres reconduits
Au total, 12 ministres sur les 18 déjà annoncés ont été reconduits, et 11 sont issus du parti présidentiel Renaissance. Élisabeth Borne (Renaissance) est reconduite à son poste de ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Gérald Darmanin (Renaissance) retrouve aussi son poste de Garde des sceaux, ministre de la Justice, et Bruno Retailleau (LR) est reconduit en tant que ministre de l’Intérieur.
Manuel Valls (ex-PS) est reconduit à son poste de ministre des Outre-mer, et Catherine Vautrin (Renaissance), un temps pressentie aux Armées, est reconduite en tant que ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités, des familles, de l’autonomie et des personnes handicapées. A la Culture, on retrouve aussi Rachida Dati (LR) qui garde son ministère. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot (MoDem), est également reconduit, tout comme Philippe Tabarot aux Transports.
Parmi les ministres qui reviennent se trouvent aussi Agnès...
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06/10 - Emmanuel Macron demande à Sébastien Lecornu de mener "d’ici mercredi soir d’ultimes négociations"
Coup de théâtre ce lundi 6 octobre. Alors que son gouvernement avait finalement été annoncé ce dimanche, après trois semaines de consultation, et qu’un premier Conseil des ministres était prévu cet après-midi, Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée. Dans la foulée, Jordan Bardella a appelé le président à dissoudre l’Assemblée, arguant qu'"il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes".
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron demande à Sébastien Lecornu de mener "d'ici mercredi soir d'ultimes négociations"
⇒ Sébastien Lecornu débutera ses nouvelles tractations dès mardi à 9 heures en recevant les dirigeants du "socle commun"
⇒ Emmanuel Macron "prendra ses responsabilités" en cas de nouvel échec de Sébastien Lecornu, laissant planer la menace d'une dissolution
20h45Olivier Faure plaide pour "un changement de cap"
Emmanuel Macron "doit comprendre ce que les Français lui ont dit" lors des dernières élections législatives, a affirmé le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, invité du 20H de TF1 lundi.
"Il faut essayer ce que les Français ont demandé l'an passé, il faut les respecter et les protéger", a-t-il ajouté, plaidant pour un "changement de cap" et un "gouvernement de gauche".
20h19Gabriel Attal dit "ne plus comprendre les décisions du président de la République"
Gabriel Attal, ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron et secrétaire général du parti Renaissance, a déclaré "ne plus comprendre les décisions du président de la République". Invité du...
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06/10 - Immobilier : pourquoi c’est le bon moment pour renégocier votre prêt
Les banques prêtent actuellement à 3,35 % en moyenne sur vingt ans, contre plus de 4 % fin 2023. C’est une bonne nouvelle pour les candidats à la propriété, mais elle laisse un goût amer à ceux ayant acheté lorsque les taux étaient au plus haut. Par chance, ils sont peu nombreux dans ce cas car, fin 2023, les banques accordaient leurs financements au compte-goutte.
La production de crédit a ainsi atteint seulement 8,2 milliards en décembre 2023, contre 12,1 milliards en décembre 2024. Le moment est néanmoins venu, pour les propriétaires concernés, de réfléchir à renégocier leur crédit immobilier. "L’opération est intéressante si l’on peut obtenir entre 0,7 point et 1 point de moins que son taux actuel, soit entre 3 % et 3,30 %", explique Sandrine Allonier, la porte-parole de Vousfinancer. Il n’y a pas d’urgence à se lancer aujourd’hui, car les taux des crédits immobiliers sont en phase d’atterrissage en douceur, mais il serait dommage de rater le coche.Les taux de crédit se stabilisent. Compenser les frais engendrés
Cela va de soi : il faut un écart de taux d’intérêt suffisamment important pour compenser les frais engendrés par l’opération. Ceux-ci sont constitués des indemnités de remboursement, plafonnées à six mois d’intérêt ou à 3 % du capital restant dû. Auxquels s’ajoutent des frais de dossier facturés par la banque (1 000 euros), les éventuels frais de courtage (2 000 à 3 000 euros) et de nouvelle garantie (1 à 1,50 %). "Comptez au total entre 4 % et 4,50 % du capital restant dû. Ce coût est généralement...
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06/10 - Immigration : la politique de Giorgia Meloni est-elle vraiment un exemple ?
Au début du mois de novembre 2022, Giorgia Meloni est à la tête du gouvernement depuis seulement quelques semaines, quand un navire de l’ONG SOS Méditerranée, avec 234 hommes, femmes et enfants à bord, cherche un port d’accueil.
Alors qu’elle a fait campagne en grande partie sur une politique migratoire plus stricte, la cheffe du gouvernement italien refuse d’accueillir l’Ocean Viking, malgré les règles européennes. Après plusieurs jours de passe d’armes, la France ouvre finalement ses portes au navire… mais les tensions ne retombent pas.
C’est Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur qui réagit le premier : "La France regrette très profondément que l’Italie ait pris le parti de ne pas se comporter comme un État européen responsable". La réponse de Giorgia Meloni ne se fait pas attendre. "J’ai été très marquée par la réaction agressive du gouvernement français, qui est, de mon point de vue, incompréhensible et injustifiée", s’indigne-t-elle.
Six mois plus tard, la crise migratoire revient ternir les relations franco-italiennes. "Madame Meloni, la Première ministre italienne, le gouvernement d’extrême droite choisi par les amis de Madame Le Pen, est incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue", cingle à nouveau Gérald Darmanin. Résultat, le ministre italien des Affaires étrangères annule sa visite en France…
Mais, à peine un an et demi après ces accrochages, le ton a bien changé : en visite à la frontière en octobre dernier, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, assurait...
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06/10 - Italie : est-ce vraiment la fin de l’homme malade de l’Europe ?
Le 8 septembre, François Bayrou perd le vote de confiance à l’Assemblée nationale, le gouvernement tombe. Le lendemain, les marchés réagissent : les taux auxquels la France emprunte augmentent. La courbe croise alors celle de l'Italie, qui peut donc emprunter moins cher que nous désormais.
Le 12 septembre, l’agence de notation Fitch marque son manque de confiance face à la situation budgétaire et politique de la France. La note passe de A+ à AA-. Le 20 septembre : l’Italie, elle, voit sa note augmenter... Même si elle reste à BBB+, en dessous de celle de la France, ce relèvement est un symbole.
Un enchaînement d’évènements qui illustre le virage économique pris par l’Italie. Désormais, notre voisin affiche la santé de ses comptes publics, pendant qu’en Europe, les regards inquiets se tournent vers Paris.
Un changement que certains attribuent à la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni. Grande gagnante des législatives de 2022, avec son parti d’extrême droite Fratteli d’Italia, elle s’en est elle-même réjouie cet été : "Je suis fière que l'Italie soit perçue ainsi au niveau international, qu'elle ne soit plus considérée comme le grand malade de l'Europe, mais plutôt comme un modèle de stabilité et de sérieux gouvernemental, à tel point que les investisseurs internationaux nous considèrent comme une nation sûre", a martelé la dirigeante.
Mais son bilan économique est-il si impressionnant, au point que la France doive s’en inspirer ? Dans cet épisode, on sort les livres de comptes italiens, et on examine toutes...
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06/10 - Un nouveau patron à l’Unesco : dans les coulisses d’une "drôle de maison", royaume du donnant-donnant
Officiellement, le scrutin s'est joué ce lundi 6 octobre selon un rituel bien rodé. Vers 18 heures, les 58 pays membres du conseil exécutif se sont installés derrière les plaques à leur nom autour de l’immense table ronde dans la salle X du palais de béton de l’Unesco à Paris. Ils ont voté à bulletins secrets avant de proclamer le nom du nouveau directeur général de l’organisation onusienne dédiée à la culture et à l’éducation. En réalité, le suspens était limité tant l’Egyptien Khaled el-Enany, ancien ministre des Antiquités et du Tourisme, était donné favori. Sans surprise, il a décroché une très large majorité de 55 voix dès le premier tour.
Voilà plus de deux ans que l’homme fait campagne avec l’aide active de la diplomatie de son pays. Il a multiplié les déplacements (65 au total), a rencontré les représentants des Etats qui comptent, mis toutes les chances de son côté pour que son pays ne se retrouve pas en échec, comme en 2017. A l’époque, les divisions entre le Qatar et l’Arabie saoudite avaient permis l’élection surprise de la Française et ex-ministre de la Culture, Audrey Azoulay. Cette fois, au terme d’une campagne qui a vu Gabriela Ramos, la candidate mexicaine, jeter l’éponge faute de soutien de son propre gouvernement, et le congolais Edouard Matoko se laisser distancer en dépit de sa parfaite connaissance de la maison où il était sous-directeur, Khaled el-Enany l'a emporté. Une fois ce choix validé par l'assemblée générale de l'organisation, il prendra ses fonctions de directeur général le 15 novembre.
La...
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05/10 - Nouveau gouvernement Lecornu : pourquoi son camp n’y croit déjà plus
Quand il arrive à Matignon, Sébastien Lecornu a une priorité - parmi beaucoup d’autres ! Le Normand veut mieux organiser le socle commun, réfléchit même à lui donner un nouveau nom. Bien sûr, il n’est pas chef de la majorité. Pour cela, comme disait l’autre, il faudrait qu’il soit un chef, il faudrait qu’il y ait une majorité. Bien sûr, il n’entend pas, tout ministre de la Défense qu’il ait été et qu’il est alors encore, transformer ce socle en "caserne". Au moins veut-il que ce soit "bien rangé chez nous". A défaut, comment négocier avec les oppositions ? Il a observé l’œuvre de ses deux prédécesseurs, Michel Barnier et François Bayrou. Trop d’erreurs de méthodes auraient entaché leur parcours.
Patatras. La nomination du gouvernement, dimanche, est censée servir de leurre, mais elle ne trompe personne. Certes, il s’est trouvé Naïma Moutchou ou Mathieu Lefèvre pour répondre présent et accepter de devenir qui ministre de la Fonction publique, qui ministre du Parlement. Mais flotte un parfum de reconduction dans l’air, loin de la rupture promise par Sébastien Lecornu. "Il y a des ministres qui ont été censurés deux fois. C’est absolument insensé", lâche un pilier Renaissance. "La composition du Gouvernement ne reflète pas la rupture promise. Devant la situation politique créée par cette annonce, je convoque demain matin le comité stratégique des Républicains", a annoncé ce dimanche sur X Bruno Retailleau, reconduit à l’Intérieur, après la salve de critiques contre le nouvel exécutif.
"L’effet BLM", note un fidèle du...
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05/10 - Hannah Ritchie (Oxford) : "J’étais pessimiste sur l’avenir de notre planète… J’avais tort"
Même Bill Gates, grand geek du développement s’il en est, confesse avoir été surpris par ce "livre optimiste sur l’environnement". Avec Première génération (Les Arènes), Hannah Ritchie signe un plaidoyer convainquant pour une écologie rationnelle qui préfère les chiffres aux idées reçues. Cette data scientifique est chercheuse à l’université d’Oxford et directrice de recherche d’Our World in Data, site de référence pour l’évolution des conditions de vie dans le monde. Dans son essai qui fourmille en données, l’Ecossaise de 32 ans invite à rompre avec les discours catastrophistes en vogue et à considérer les défis de façon pragmatique : réchauffement climatique bien sûr, mais aussi alimentation, déforestation, biodiversité ou plastiques.
Dans un entretien exclusif pour L’Express, Hannah Ritchie explique les raisons de son "optimisme urgent" et montre à quel point notre méconnaissance statistique nous pousse à privilégier des actions souvent anecdotiques à grande échelle (éviter les sachets plastiques) tout en continuant à manger de la viande rouge, ce qui a un impact bien plus dévastateur sur l’environnement.
L’Express : Vous confiez que jeune, vous étiez persuadée qu’il n’y avait aucun avenir pour l’humanité. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?
Hannah Ritchie : J’ai grandi avec la peur croissante du réchauffement climatique. A tel point que je cherchais la confirmation que notre planète était condamnée. J’ai ainsi fait des études de science environnementale. Déforestation, montée des eaux, pluies acides… Je n’ai...
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05/10 - Otages israéliens à Gaza : le bilan avant l’ultime négociation
Le dénouement pour les otages retenus dans la bande de Gaza semble proche. A deux jours du deuxième anniversaire de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, le Hamas a affirmé dimanche sa volonté de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre et de procéder à un échange "immédiat" d’otages et de prisonniers avec Israël, avant des négociations indirectes en Egypte entre les deux belligérants.
De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré samedi qu’il espérait que tous les otages retenus dans la bande de Gaza seraient ramenés chez eux dans "les prochains jours" après que le Hamas a dit être prêt à les libérer.47 otages toujours captifs
L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l’armée.
Selon le plan du président Donald Trump, une fois l’accord conclu, le Hamas aurait 72 heures pour remettre les 22 otages vivants et les restes des otages décédés. En échange, Israël libérerait 250 prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité "pour meurtre d’Israéliens", ainsi que 1 700 Palestiniens détenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Les 22 personnes présumées vivantes sont toutes des hommes, majoritairement âgés de moins de 30 ans, selon plusieurs médias. Certains étaient seulement âgés de 19 ans au...
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05/10 - Holy, bonne pour la santé ? Les fausses promesses de la boisson des YouTubeurs
Demandez à vos enfants quelle boisson leur ferait le plus plaisir. Il y a fort à parier qu’ils vous répondent "Holyyyyy" avec des étoiles dans les yeux, et une petite voix à vous faire craquer. Pour achever de vous convaincre, les plus malins diront ensuite que ces rafraîchissements en poudre, qui inondent en ce moment le marché, sont beaucoup "moins chers" que les autres sodas et que, de toute façon, ils ne sont "pas mauvais" pour la santé.
Un argumentaire, qui évidemment, ne vient pas de leurs benchmarks des différentes offres du marché, mais de ces très nombreuses réclames qui circulent sur Internet. Depuis plusieurs mois, Holy écume les réseaux sociaux, à grands coups de partenariats. Seb, Amixem, Dr Nozman, Carlito ou encore Sylvain Lyve : les créateurs de contenus les plus influents du pays ont accepté de collaborer avec cette toute jeune entreprise, fondée en 2020 par un trio d’entrepreneurs allemands.
Avec de telles campagnes publicitaires, la marque assume une cible très jeune, l’audience la plus importante - et la plus captive - des créateurs de contenu. "Contrairement aux sodas classiques, Holy vise la nouvelle génération, connectée, parfois adepte des jeux en ligne, plutôt masculine, mais quand même concernée par sa santé. Il y a une forte demande en ce moment pour des produits fun, cool, mais qui permettent d’avoir bonne conscience", analyse Philippe Moreau Chevrolet, professeur de marketing à Science Po.Pas de taurine, pas de sucre mais…
Intégrées aux vidéos les plus populaires de...
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05/10 - Investissements : l’attrait américain des startups européennes d’IA est plus fort que jamais
Les startups du secteur de l’intelligence artificielle européennes doivent-elles traverser l’Atlantique pour trouver des financements ? Selon un article du Wall Street Journal, une tendance se dévoile, dont L’Express s’est déjà fait écho. Les entrepreneurs européens d’IA seraient à la recherche de plus en plus de financement aux États-Unis, en raison de bassins de capitaux plus importants et d’une culture plus tolérante au risque.Décrocher un premier chèque
Le journal économique raconte ainsi l’histoire de Brandon Abreu Smith, cofondateur d’une startup londonienne, nommée Structured AI conçue pour automatiser les flux de travail répétitifs. "Une semaine après son arrivée à San Francisco, Brandon Abreu Smith a obtenu quelque chose qui lui avait échappé pendant des mois à Londres : 500 000 dollars de préfinancements. Toujours selon le WSJ, Brandon Abreu Smith pensait que le monde des startups était hors de leur portée avant de partir aux États-Unis. "Aujourd’hui, ils ont de l’argent pour embaucher des ingénieurs et ont récemment obtenu une place chez YCombinator, le célèbre incubateur de la Silicon Valley."
À en croire le WSJ, l’entrepreneur britannique Brandon Abreu Smith fait partie d’une nouvelle génération de créateurs européens de technologies qui cherchent à lever leurs premiers chèques de l’autre côté de l’Atlantique et, dans certains cas, à y déplacer également leurs jeunes entreprises. Et l’attrait américain serait actuellement "plus fort que jamais", compte tenu des coûts initiaux élevés de l’IA pour une...
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05/10 - "D’ici 2040, la part des juifs-orthodoxes en Israël pourrait s’élever à 20%" : l’enquête éclairante d’Alain Dieckhoff
Une enquête très éclairante : la cartographie mondiale des "Radicalités religieuses" que publient le 8 octobre les éditions Albin Michel sous la direction Alain Dieckhoff, directeur de recherches au CNRS (CERI/Sciences Po), fournit de précieuses clés pour comprendre "l’effervescence du religieux" dans le monde grâce aux contributions d’excellents spécialistes.
Si la sécularisation se poursuit sur le plan de la pratique notamment, le religieux fait un retour fracassant dans le débat public, souvent mobilisé par les acteurs politiques (Poutine, Trump, Modi…). Une "mutation mondiale" est à l’œuvre, dont les mouvements les plus radicaux tirent profit.
L’Express : Le XXIe siècle est-il religieux ?
Alain Dieckhoff : On a cru, à tort, que la modernité marginaliserait définitivement le religieux. Or celui-ci fait un retour en force dans l’espace public, et ce partout dans le monde. En février dernier, Donald Trump a créé au sein de la Maison-Blanche un "bureau de la foi" destiné à protéger une liberté religieuse prétendument menacée par les administrations démocrates.
Au même moment, le Premier ministre indien Narendra Modi effectuait un bain rituel lors de la Kumbh Mela, immense pèlerinage au nord de l’Inde. Au Moyen-Orient, le Hamas justifie ses actes terroristes au nom de "la foi et la croyance" tandis que des rabbins de l’armée israélienne désignent la guerre à Gaza comme "ordonnée par Dieu". Quant...
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05/10 - Pour Israël, en cas d’échec des négociations, les "combats reprendront"
A deux jours du deuxième anniversaire de l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements à Gaza ville, faisant au moins cinq morts, selon la Défense civile locale.
En outre, des négociateurs israéliens et du mouvement islamiste palestinien Hamas sont attendus au Caire pour des discussions indirectes sur le plan de Donald Trump, qui vise à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et à la libération des otages. L’émissaire américain Steve Witkoff et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, sont également attendus en Egypte pour ces pourparlers.
Les infos à retenir
⇒ Le Hamas veut un accord et commencer "immédiatement" l’échange de prisonniers
⇒ Flottille pour Gaza : 21 des 49 Espagnols à bord devraient quitter Israël dimanche
⇒ Israël dit qu’environ 900 000 habitants ont évacué Gaza villeLes bombardements israéliens devront "cesser" en cas d'accord, dit Rubio
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a estimé dimanche que les bombardements israéliens dans la bande de Gaza devront "cesser" pour permettre un accord sur la libération des otages détenus par le Hamas.
"Une fois que vous vous serez mis d'accord sur les modalités logistiques, je pense que les Israéliens et tout le monde reconnaîtront qu'il est impossible de libérer des otages au milieu des frappes, donc celles-ci devront cesser", a affirmé M. Rubio sur la chaîne de télévision CBS, en soulignant qu'un accord sur ces modalités doit parvenir "très...
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05/10 - Face à la menace russe, cinq pays européens réintègrent l’utilisation de mines terrestres pour renforcer leur défense
Face à une menace russe croissante, cinq pays de l’OTAN voisin de la Russie ou de son allié, la Biélorussie, prennent des dispositions pour renforcer leur défense aérienne mais aussi terrestre.
Fin juin dernier, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont annoncé qu’ils se retireraient du traité d’Ottawa de 1997, une convention sur l’interdiction des mines antipersonnel. Tandis que quelques semaines plus tôt, la Pologne et la Finlande avaient fait la même demande. Tous ont été occupés par leur grand voisin, à un moment ou un autre de leur histoire, et craignent d’être la cible d’une invasion comme celle subie par l’Ukraine à partir de février 2022.Effort défensif
En quittant le traité, la Finlande, qui protège la plus longue frontière de l’OTAN avec la Russie, pourrait recommencer à stocker des mines terrestres pour les avoir à portée de main en cas de besoin, indiquait l’agence de presse Reuters en juin. "Le retrait de la Convention d’Ottawa nous donnera la possibilité de nous préparer aux changements dans l’environnement de sécurité d’une manière plus polyvalente", avait déclaré le Premier ministre Petteri Orpo. Leur retrait a été vivement critiquées par des ONG de défense des droits humains dont Human Rights Watch. "Les cinq pays européens ayant choisi de se retirer de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel mettent en danger leurs propres civils, et effacent des années de progrès accomplis pour éradiquer ces armes indiscriminées", a déclaré Mary Wareham, directrice adjointe de la division Crises,...
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05/10 - L’encombrant réseau du Pr Grégory Ninot, le scientifique qui prétend évaluer les médecines douces
Pour Grégory Ninot, le 15 octobre résonnera sans nul doute comme une consécration. Des représentants de la Haute autorité de santé, de l’Assurance maladie, de l’Agence pour l’innovation en Santé, de l’Organisation mondiale de la Santé ou encore de la Ligue contre le cancer : tout le gratin du secteur est annoncé pour l’ouverture du "NPIS summit", l’événement que ce professeur organise à la Cité universitaire de Paris. Le NPIS summit ? Le sommet mondial des "interventions non médicamenteuses" (INM) dans la santé. Si l’événement attire, c’est que l’enjeu est de taille. Les besoins sont immenses, comme les attentes du public : "Face à de nombreuses maladies chroniques, il y a un véritable intérêt à développer des soins qui ne reposent pas uniquement sur le médicament, à condition de s’appuyer sur des évaluations scientifiques rigoureuses", confirme la Pr Agnès Buzyn, invitée de l’édition 2024 du congrès. "Il a été montré par exemple que l’activité physique après un cancer du sein réduit autant le risque de rechute que l’hormonothérapie, ou encore que certaines interventions sur les comportements alimentaires des adolescents réduisent le risque d’obésité. Ce sont des sujets très importants", illustre l’ancienne ministre.
Répondre à ce besoin d’évaluation, souligné dès 2011 par la Haute autorité de santé, est devenu le cheval de bataille de Grégory Ninot, qui a d’abord lancé une plateforme universitaire, puis en 2021, une société savante, la NPIS, pour "Non pharmacological intervention society" (la société des interventions non...
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05/10 - Jérémie Gallon : "L’Europe fait face à trois menaces qui risquent de la faire sortir de l’histoire"
Pour s’adapter aux défis cruciaux qu’elle rencontre aujourd’hui, l’Europe doit revoir d’urgence sa gouvernance, estime Jérémie Gallon, avocat, ancien diplomate et auteur de deux grandes biographies, Georges Pompidou, l’intemporel et Henry Kissinger, l’Européen, aux éditions Gallimard. Pour cela, il suggère de mettre - enfin ! - en application les recommandations du rapport Draghi et de relire… le plan Fouchet de 1961, qui reflétait la vision gaullienne de l’Europe et proposait de bâtir une véritable Europe politique. Draghi-Fouchet, un attelage improbable, mais très convaincant. Entretien.
L'Express : A Copenhague, le 1er octobre, et tandis que les survols de drones hostiles se multiplient, les dirigeants européens ne sont pas parvenus à s’entendre sur les mesures à prendre pour renforcer la défense du continent. "L’Europe puissance" semble encore loin…
Jérémie Gallon : C’est vrai, l’Europe semble perdue et impuissante dans le nouvel échiquier mondial, qui se structure autour de nouveaux principes. D’abord, le primat de la force sur le droit. L’effondrement des institutions et des règles internationales entraîne la disparition de tout ordre mondial. Le multilatéralisme, qui constituait notre grille de lecture, est à la fois broyé par l’administration Trump et dévoyé par la Chine, qui tente de redessiner les équilibres multilatéraux en sa faveur. Dans cette jungle géopolitique, l’Europe n’est pas capable de parler le langage d’un monde multipolaire où la violence, qui constitue l’ADN des nouveaux maîtres du jeu...
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05/10 - Refuser l’eugénisme et prévenir les maladies génétiques graves ne sont pas contradictoires, par la Pr Bana Jabri
La France s’apprête à rouvrir un débat majeur sur la bioéthique dans un contexte politique instable. Face aux incertitudes, la tentation du repli est grande. Mais ce moment ne doit pas être confisqué par la peur, ni les idéologies. Il doit affirmer des principes clairs : protéger la diversité humaine, refuser toute dérive eugéniste et intégrer les avancées scientifiques pour réduire l’errance diagnostique et thérapeutique.
Notre pays a trop souvent abordé l’innovation biomédicale avec méfiance, au nom d’une prudence excessive ou d’une approche erronée du principe de précaution. Or une bonne loi n’est pas une loi qui interdit par peur : c’est une loi qui protège sans paralyser, et qui encadre sans fermer la porte au progrès. L’histoire le montre : la science n’a jamais été une menace pour l’homme, elle a été son alliée la plus fidèle. Elle nous a permis de vaincre des maladies jadis mortelles et d’allonger l’espérance et la qualité de vie.
La diversité génétique est l’un des grands atouts de notre espèce. Elle nous a permis de survivre aux épidémies et de nous adapter à des environnements changeants. Mais elle a aussi un prix. Certaines variations, comme celles d’un gène de l’immunité (NOD2), nous ont protégés contre des infections meurtrières, mais favorisent aujourd’hui des maladies auto-immunes. D’autres profils associés à la schizophrénie ou au trouble bipolaire nourrissent aussi créativité et innovation.
Préserver cette diversité est essentiel et refuser toute dérive eugéniste est une obligation morale. Mais reconnaître...
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05/10 - 150 ans de Flammarion : Sophie de Closets face au riche héritage de l’emblématique maison d’édition
Si la mode est aux transfuges de classe, on n’inventera pas que Sophie de Closets est née dans une favela avant de prendre la tête de Fayard en 2014, puis de Flammarion en 2022. En 1982, l’enfant de la balle a 4 ans quand son père, l’essayiste François de Closets, sort chez Grasset Toujours plus !, qui se vendra à 1,5 million d’exemplaires (grand format et poche confondus). C’est Françoise Verny, une amie de la famille, qui publie ce best-seller dont elle a trouvé le titre. La petite Sophie ne sait pas encore lire mais elle déjeune deux dimanches par mois avec Verny. Laquelle sera directrice éditoriale chez Flammarion de 1986 à 1995. Quand Sophie de Closets est arrivée dans la même entreprise près de trois décennies plus tard, cela avait donc un goût de retour en enfance.
Que l’on loue en elle une femme puissante ou qu’on la trouve trop dame de fer, force est de reconnaître qu’elle sait tenir un groupe et décrocher des succès malgré un marché morose – la preuve cette année avec La Meute de Charlotte Belaïch et Olivier Pérou (plus de 100 000 exemplaires vendus) ou Clamser à Tataouine, le premier roman de Raphaël Quenard (plus de 150 000 exemplaires). Alors que d’autres marques historiques sont à la peine, Flammarion fête en fanfare ses 150 ans avec deux événements : le Fameux Festival, qui réunira les 18 et 19 octobre tous les auteurs qui incarnent la maison ; et un beau-livre passionnant qui en retrace la riche histoire de 1875 à aujourd’hui.
Pour discuter du passé et du présent, la patronne nous accueille...
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05/10 - Gouvernement Lecornu : Retailleau, Borne, Le Maire… Découvrez la liste des 18 ministres
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a fini de former son gouvernement, qui a été dévoilé sur le perron de l'Elysée par le secrétaire général de l'Elysée, Emmanuel Moulin, ce dimanche 5 octobre. Parmi les ministres nommés figurent des poids lourds reconduits dans leurs fonctions, comme Bruno Retailleau à l'Intérieur, Gérald Darmanin à la Justice, Elisabeth Borne à l'Education nationale, Catherine Vautrin au Travail et à la Santé, ainsi que des revenants, comme Bruno Le Maire aux Armées et Eric Woerth à l'Aménagement du Territoire.
Plus tôt dans la journée, les Républicains, un temps hésitants, ont finalement acté leur "participation exigeante". Au terme d'un long week-end de négociations, de réunions et de coups de pression venus de toutes parts dans la coalition gouvernementale, les conditions semblent réunies pour que le chef du gouvernement dévoile la liste de ses ministres, au sein d'une équipe resserrée, avec autour de 25 ministres au total.
Le gouvernement devrait être nommé en deux temps, avec une première salve d'une quinzaine de ministres dévoilés dès dimanche soir, ont indiqué des sources concordantes au sein du camp présidentiel, confirmant une information du Parisien. Jordan Bardella raille une équipe de "derniers macronistes agrippés au radeau de la Méduse", menace de censure
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a raillé dimanche la composition du gouvernement de Sébastien Lecornu, "composé des derniers macronistes agrippés au radeau de la Méduse", et réitéré les menaces de...
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05/10 - Défense, IA, climat : et si vous optiez pour les placements thématiques ?
Investir dans un fonds thématique, c’est anticiper le monde de demain. En effet, cette approche repose sur les grandes tendances qui façonnent nos sociétés et nos économies. Les Nations Unies en ont identifié cinq : le changement climatique, les évolutions démographiques, l’urbanisation, les technologies numériques et l’augmentation des inégalités. Ces évolutions de long terme influencent les décisions des ménages, des entreprises et des Etats. Si l’investissement thématique avait existé plus tôt, il se serait intéressé à l’électricité au début du XXe siècle et à la démocratisation des loisirs et des divertissements dans les années 1960, illustre la société de gestion CPRAM dans un livre blanc dédié au sujet.9 fonds pour s'exposer aux thématiques du moment.
Ces grandes trajectoires identifiées, il faut ensuite déterminer les thèmes qui présentent un potentiel boursier et choisir avec soin les entreprises qui sauront profiter de la vague. Un travail plus délicat qu’il n’y paraît. "Une thématique peut afficher une croissance économique prometteuse sans pour autant que cela se reflète dans le parcours boursier des entreprises qui en font partie ", souligne Roni Michaly, président du gestionnaire Galilee Asset Management. Un signe : entre 2022 et 2024, pendant que les mégadonnées et l’intelligence artificielle gagnaient en moyenne 10,4 % par an, le thème du défi alimentaire, lui, perdait 0,6 %, selon l’Observatoire Quantalys Harvest group de la gestion thématique.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Voici trois thématiques à fort...
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05/10 - La Syrie désigne le premier Parlement post-Assad lors d’un processus contesté
La formation de ce premier Parlement syrien depuis la fin de la guerre civile devrait consolider le pouvoir d'Ahmad al-Chareh, qui a renversé à la tête d'une coalition islamiste en décembre 2024 Bachar al-Assad, mettant fin à plus de treize ans de guerre civile. Deux provinces du nord-est de la Syrie, sous contrôle des Kurdes, ainsi que celle à majorité druze de Soueida, théâtre de récentes violences, sont exclues du processus. Trente-deux sièges, sur 210, resteront ainsi vacants à l'issue de cette consultation dans laquelle les femmes sont sous-représentées.
Le futur Parlement dont le mandat, renouvelable, est de deux ans et demi, comptera 140 membres désignés par des comités locaux formés par la commission électorale nommée par M. Chareh, et 70 nommés par le président intérimaire. Selon la commission électorale, 1 578 candidats, dont seulement 14 % de femmes, devront être désignés par près de 6 000 personnes."Pas des élections"
"Je soutiens le pouvoir et je suis prêt à le défendre, mais ce ne sont pas de véritables élections", affirme Louay al-Arfi, un ancien fonctionnaire à la retraite. "C'est une nécessité de la phase de transition, mais nous voulons des élections directes" par la suite, ajoute cet homme de 77 ans, installé avec ses amis dans le café al-Rawda dans le centre de Damas.
Les nouvelles autorités ont dissous l'Assemblée du peuple, simple chambre d'enregistrement du pouvoir sous le clan Assad pendant des décennies. Le nouveau Parlement exercera les fonctions législatives jusqu'à l'adoption d'une...
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05/10 - Impôts : le PER a des atouts, mais gare aux mauvaises surprises
Tic-tac : il reste trois mois aux contribuables pour réduire leur impôt sur le revenu. Tous les ans, c’est le même scénario. Plus la fin du mois de décembre approche et plus les agences bancaires, agents généraux et autres sites de courtiers sont débordés par les messages d’épargnants désireux de profiter des atouts fiscaux du plan d’épargne retraite (PER), puisque les versements réalisés sur ce dernier sont déductibles, jusqu’à un plafond, du revenu imposable au titre de 2025. Un avantage fiscal attractif, à condition d’opter pour un contrat de qualité, dont la rentabilité financière se doit d’être au rendez-vous.Des différences extrêmes sur le capital accumulé
Le site Good Value for Money, spécialisé sur les assurances de personnes et les placements financiers, s’est penché sur la question en analysant les performances 2024 des gestions profilées à horizon, le mode de gestion par défaut, d’une cinquantaine de contrats. Celles-ci varient selon deux critères : le profil de risque choisi et l’âge de l’assuré puisque la part d’actions, réputées plus volatiles, est réduite au fur et à mesure que le départ à la retraite devient imminent. En l’occurrence, trente échéances ont été analysées.
En moyenne, les gestions profilées avec un profil prudent ont rapporté 4,36 % à leurs détenteurs en 2024, tous horizons de temps confondus. Ce chiffre monte à 5,39 % pour les profils équilibrés et à 6,03 % pour les profils dynamiques. "Au regard de la forte dispersion des performances obtenues, l’épargnant a tout intérêt à porter une grande...
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05/10 - Max Boot, biographe de Reagan : "Donald Trump propose une vision sombre et dystopique de l’Amérique"
Max Boot appartient à ce cercle restreint – mais qui ne cesse de grandir depuis l’élection de Donald Trump en 2016 et sa réélection huit ans plus tard – des républicains qui ont pris leurs distances avec un parti dans lequel ils ne se reconnaissent plus. Chroniqueur au Washington Post et spécialiste de politique étrangère, ce chercheur principal en sécurité nationale au Council on Foreign Relations plaide pour une implication accrue des États-Unis en Ukraine. Ces derniers mois, il n’a cessé d’étriller Donald Trump pour son inaction - pour ne pas dire son impuissance - face à Vladimir Poutine. Récemment, le président américain a opéré un virage à 180 degrés, du moins dans le discours, qualifiant la Russie de "tigre de papier" et envisageant même de livrer des missiles Tomahawk pour soutenir l’Ukraine. Une volte-face spectaculaire ?
Dire que Max Boot reste sceptique serait un euphémisme : "La rhétorique de Trump a basculé d’un extrême à l’autre. En revanche, ses actes sont restés constants, et ils se résument à faire le strict minimum pour aider l’Ukraine", dénonce-t-il. Comment expliquer qu’un président capable de frapper l’Iran par surprise et d’arracher à Benyamin Netanyahou un plan de paix à Gaza n’ait jamais osé imposer la moindre sanction à un dirigeant sanguinaire comme Poutine ? Pourquoi un tel écart entre la parole et les actes ? Où se trouve la cohérence de sa politique étrangère ? Y a-t-il une doctrine Trump ? Auteur d’une biographie remarquée de Ronald Reagan (Reagan : His Life and Legend), désignée par le...
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05/10 - Qu’aurait pensé Montesquieu de la condamnation de Nicolas Sarkozy ? Retour sur trois siècles de défiance du juge
Symbole de l’égalité des citoyens devant la loi pour les uns, la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison avec exécution provisoire, dans l’affaire libyenne, nourrit, pour les autres, les suspicions d’une justice partiale. Partout, des pénalistes et d’autres éminents spécialistes du droit jusqu’à l’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel Jean-Éric Schoettl, interrogent : ce verdict serait-il politique ? Les magistrats auraient-ils jugé à l’aune de leurs convictions idéologiques ? Ou prendraient-ils simplement leur revanche sur un ancien président qui ne s’est pas toujours montré tendre à leur endroit ?
Des soupçons qui ressurgissent quasi systématiquement lors de procès visant des personnalités publiques – Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, François Fillon, et 2 400 ans avant eux, Socrate. Mais aussi, lorsque des juridictions suprêmes appelées à se prononcer sur une loi - Conseil d’État ou Conseil constitutionnel par exemple – enjoignent le législateur à revoir sa copie - et souvent, ses ambitions. Cette situation a d’ailleurs favorisé la démocratisation de l’expression de "gouvernement des juges", amenée au milieu du XXᵉ siècle par le juriste Édouard Lambert pour décrire le droit de vie ou de mort exercé par la Cour suprême américaine sur les textes votés par le Congrès.Le bras de fer de Roosevelt avec la très politisée Cour suprême
Au début des années 30, la possibilité laissée aux juges de donner un avis sur les lois votées par les représentants du peuple provoque des crises d’urticaire au...
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05/10 - Baïkonour ne répond plus : plongée au cœur du légendaire mais menacé cosmodrome russe
"Le premier homme dans l’espace… Ce n’est quand même pas rien !", s’écrie Azamat Doszhanov, directeur de KazCosmos, l’agence spatiale nationale du Kazakhstan, en passant devant une énième affiche à la gloire de Youri Gagarine. La figure angélique du plus célèbre des cosmonautes soviétiques est omniprésente dans le cosmodrome de Baïkonour, toujours affublé de l’inscription "Poekhali !", ("Allons-y !", en russe), sa phrase prononcée avant son premier voyage au-delà de l’atmosphère terrestre, le 12 avril 1961. "Ça donne une sacrée motivation pour aller travailler !", plaisante Azamat Saïgakov, ingénieur spatial dans la co-entreprise russo-kazakhe de Baïterek.Affiche représentant le cosmonaute soviétique Youry Gagarine, sur le territoire du cosmodrome de Baïkonour.
Symbole des grandes heures de la conquête spatiale, Baïkonour, qui fête ses 70 ans cette année, revendique fièrement l’héritage pionnier de l’URSS, du tout premier vaisseau envoyé dans l’espace en 1957, à la première cosmonaute envoyée en mission, Valentina Terechkova, en 1963. Un passé glorieux largement récupéré par la Russie contemporaine, qui continue de rendre 43 % des Russes fiers des exploits cosmiques de Baïkonour, selon un sondage du Centre Levada. "Ici, une nouvelle ère de l’histoire de l’humanité a commencé", a claironné Vladimir Poutine, lorsqu’il a adressé ses vœux aux vétérans soviétiques qui ont construit le cosmodrome, le 2 juin dernier.
À mesure que l’on file sur la route principale qui traverse les 6 700 kilomètres carrés du cosmodrome, soit...
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05/10 - Nick Bostrom, le philosophe des transhumanistes : "La superintelligence sera la dernière invention dont nous aurons besoin"
Son ouvrage, Superintelligence (2014), écoulé à plus de 100 000 exemplaires, a reçu les louanges de Bill Gates et Elon Musk. C’est dire si, dans le petit monde de la Silicon Valley, les travaux de Nick Bostrom, philosophe suédois star des transhumanistes, piquent la curiosité. Pour cause : tout, dans le propos du fondateur et ex-directeur du légendaire Institut pour le futur de l’humanité à l’université d’Oxford (2005-2024), semble sorti d’un film de science-fiction. Auprès de L’Express, il revient sur certaines de ses prédictions les plus folles, à commencer par celle selon laquelle "en raison de l’accélération des progrès technologiques, l’humanité pourrait rapidement approcher d’une phase critique de son histoire". C’était en 2001. Vingt ans plus tard, Nick Bostrom persiste, et en remet une couche : pour lui, nous sommes sur le point de développer une superintelligence "qui surpassera de loin tous les individus humains dans tous les domaines cognitifs et qui sera la dernière invention dont nous aurons jamais besoin". En creux, le philosophe décrit quatre grands défis à relever sous peine de faire peser des risques existentiels pour notre espèce - parmi lesquels celui de "l’alignement", un challenge technique visant à garantir que nous restions capables de diriger, contrôler et façonner les actions des systèmes d’IA que nous construisons. Et dévoile ce à quoi pourrait ressembler un monde où la superintelligence serait une réalité… Entretien utopiste (ou dystopique, c’est selon).
L’Express : "En raison de...
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04/10 - Pour Raphaël Glucksmann, "la censure n’est pas un objectif en soi"
Renoncer à l'usage de l'article 49.3 de la Constitution est "un pas important" de la part du Premier ministre mais "pas suffisant", a jugé samedi Raphaël Glucksmann, qui attend de Sébastien Lecornu des propositions "en matière de justice fiscale" lors de sa déclaration de politique générale pour ne pas censurer.
"La censure n'est pas un objectif en soi", mais le Premier ministre doit proposer une politique en rupture par rapport aux huit années de macronisme "et qui va dans un sens de plus de justice fiscale", pour éviter d'être sanctionné, a expliqué le leader de Place publique à la presse, à La Réole (Gironde), où se tient jusqu'à dimanche la rentrée politique de son parti. Actuellement, "le compte n'y est pas", a estimé l'eurodéputé.Sébastien Lecornu attendu sur la "justice fiscale"
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a renoncé à l'usage de l'article 49.3, qui a permis de faire passer sans vote les budgets depuis 2022, une décision présentée comme une rupture, alors qu'il espère éviter une censure de la part des socialistes.
Pour Raphaël Glucksmann, dont la formation politique compte deux députés qui siègent avec le PS, "on ne doit pas faire la fine bouche" sur le 49.3, mais "le parlementarisme ce n'est pas un chef de gouvernement qui dit je suis Ponce Pilate" et s'en lave les mains, a-t-il asséné. "Sa déclaration de politique générale (attendue mardi, ndlr) devra dire clairement ce qu'il entend par justice fiscale", a-t-il répété. L'eurodéputé réclame des "éléments tangibles pour qu'on s'oriente...
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04/10 - République tchèque : le milliardaire "trumpiste" Andrej Babis largement en tête des législatives
Les Tchèques ont voté samedi pour le deuxième jour des législatives, avec comme sortant le parti de l'ancien Premier ministre Andrej Babis, "trumpiste" autoproclamé qui a promis de s'occuper d'abord des Tchèques, avant l'Europe et l'Ukraine.
Les bureaux de vote ont fermé samedi après-midi. Les résultats des élections pour pourvoir les 200 sièges de l'assemblée tchèque sont tombés en fin d'après-midi : le mouvement ANO ("Action des citoyens mécontents", "OUI" en tchèque) de M. Babis est arrivé largement en tête des législatives tchèques samedi avec 35,4% des voix, selon des résultats portant sur plus de 95% des bulletins dépouillés. Il devance ainsi la coalition sortante du Premier ministre de centre droit Petr Fiala qui récolte 22,7% des suffrages. Il n'est toutefois pas assuré d'une majorité.
Le retour de M. Babis au pouvoir signifierait un rapprochement de la République tchèque des positions de la Hongrie et la Slovaquie, qui ont refusé l'aide militaire à l'Ukraine et s'opposent aux sanctions contre la Russie. M. Babis, 71 ans, a notamment promis durant sa campagne d'augmenter les prestations sociales et de réduire l'aide à l'Ukraine. Jusqu'ici, le pays de 10,9 millions d'habitants a soutenu sans ambiguïté Kiev face à l'invasion russe. Il a aussi accueilli plus de 500 000 réfugiés ukrainiens, dont 300 000 y vivent toujours.
Mais de nombreux électeurs de ce pays d'Europe centrale, membre de l'UE et de l'Otan, reprochent au gouvernement sortant de centre-droit de Petr Fiala de négliger sa propre population....
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04/10 - Le ministre sortant François Rebsamen absent du prochain gouvernement, arguant de ses "convictions d’homme de gauche"
Le ministre sortant de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, a annoncé samedi qu'il ne ferait pas partie du prochain gouvernement qu'essaye de composer Sébastien Lecornu, arguant notamment de ses "convictions d'homme de gauche". "Mes convictions d’homme de gauche, progressiste, mon attachement à la justice fiscale et sociale, à la réduction des inégalités, et ma conception de la décentralisation m’ont conduit à faire ce choix", a détaillé dans un communiqué cet ancien socialiste et ministre du Travail de François Hollande.
Alors que le nouveau Premier ministre met la dernière main à son gouvernement, M. Rebsamen, qui dirige son propre mouvement "La Fédération progressiste", lui apportera "un soutien exigeant et lucide en fonction de l’adéquation de ses décisions avec mes convictions sociales-démocrates, écologistes, européennes et progressistes".Ministre d'expérience
M. Rebsamen avait rejoint le gouvernement en décembre dernier, lors de la nomination de François Bayrou, abandonnant à cette occasion son mandat de maire de Dijon. En rupture de ban avec le PS et devenu proche de la macronie, M. Rebsamen, âgé de 74 ans, faisait partie des ministres d'expérience dont M. Bayrou voulait s'entourer pour espérer durer, en vain.
A la tête de son ministère, M. Rebsamen se prévaut d'avoir engagé deux réformes "très attendues", sur le statut de l'élu et sur la simplification de la gestion des collectivités, dont il espère "qu’elles seront poursuivies". "Concernant la Corse, le projet...
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04/10 - Vague de démissions dans l’empire d’Elon Musk : des cadres exaspérés par les extravagances de leurs patrons
Après des appels au boycott, les entreprises du milliardaire américain Elon Musk, ancien proche conseiller de Donald Trump, font face à une vague de départs de cadres supérieurs sans précédent selon plusieurs journaux, dont le Financial Times. Parmi ses cinq entreprises, de SpaceX à Tesla, comptant plus de 140 000 employés, aucune n’est épargnée par ces départs. En cause : les salariés interrogés citent l’épuisement professionnel, des désaccords stratégiques ainsi que des inquiétudes vis-à-vis de son activisme politique.Départs en cascade
Les principaux dirigeants de Tesla ont récemment quitté leurs fonctions. Des membres importants de l’équipe de vente américaine des voitures électriques, mais aussi de la branche des affaires publiques et de son directeur de l’information sont tous récemment partis, ainsi que des membres clés des équipes de robots Optimus et d’intelligence artificielle sur lesquelles Elon Musk avait misé pour l’avenir de son empire.
Le roulement de personnel a été encore plus rapide chez xAI, la start-up d’intelligence artificielle créée il y a deux ans par Elon Musk, qu’il a fusionnée avec son réseau social X en mars. Son directeur financier et son conseiller juridique ont ainsi récemment quitté leurs fonctions après de brefs mandats, à une semaine d’intervalle, souligne The Financial Times. "La seule constante dans l’univers d’Elon, c’est la rapidité avec laquelle il épuise ses adjoints", a déclaré l’un des conseillers du milliardaire. Mike Liberatore a occupé le poste de directeur financier de...
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04/10 - "Je le répète, parce que c’est énorme" : quand Marine Tondelier maltraite les chiffres du cancer
Marine Tondelier le confesse volontiers : elle n’est pas "devenue écologiste en lisant un rapport du Giec". La secrétaire nationale des Ecologistes a trouvé sa vocation "par instinct", depuis l’enfance. Avant d’adhérer chez les Verts suite à un meeting dans lequel la plupart des participants arboraient des t-shirts sur les OGM, le nucléaire et Gaza, vaste programme. "Je m’étais sentie sur la même longue d’onde" confie-t-elle dans son nouveau livre, Demain, si tout va bien….
L’ouvrage fait la démonstration de ce rapport très détendu à la science. Page 77, on lit : "Ces trente dernières années, le nombre de cancers a augmenté de 80 % chez les moins de cinquante ans. Je le répète, parce que c’est énorme : ces trente dernières années, le nombre de cancers a augmenté de 80 % chez les moins de cinquante ans. Cette statistique n’est pas liée à la consommation d’alcool et de tabac qui a baissé sur la même période". Un chiffre destiné à faire peur, à entretenir l’idée reçue d’une épidémie de cancers chez les jeunes, et bien sûr à incriminer les pesticides. Un chiffre répété, mais fourni sans aucun contexte ou source, laissant entendre qu’il s’agit de la France et qu’on a ainsi 80 % de risques supplémentaires d’être touché par un cancer précoce.
Ces 80 % sont en réalité 79 %, et proviennent d’une estimation publiée par la revue British Medical Journal (BMJ). L’augmentation concerne la population mondiale, et fait référence au nombre absolu de cas de cancers, soit 3,26 millions détectés en 2019. Marine Tondelier aurait pu lire...
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04/10 - Plan Trump pour Gaza : malgré la réponse positive du Hamas, la paix pourrait être encore loin
La fin de la guerre à Gaza est-elle proche ? Vendredi 3 octobre, le Hamas a déclaré qu’il était prêt à négocier immédiatement en vue de la libération des otages et de la remise des corps de ceux qui sont morts, "conformément à la formule d’échange contenue dans la proposition du président Trump, et dès que les conditions sur le terrain pour l’échange seront remplies", indique le groupe dans un communiqué de presse.
"Les déclarations du président Donald Trump sur l’arrêt immédiat des bombardements israéliens dans la bande de Gaza sont encourageantes, et le Hamas est prêt à entamer immédiatement des négociations pour réaliser un échange de prisonniers, mettre fin à la guerre et assurer le retrait de [l’armée israélienne] de la bande de Gaza", a déclaré à l’Agence France Presse un porte-parole du Hamas, Taher al-Nounou.
Toutefois, le Hamas a aussi clairement indiqué qu’il restait encore beaucoup de points à négocier, et qu’il ne pouvait pas se prononcer sur une dizaine de points, fragilisant l’horizon d’une paix proche. "Le diable se cache (comme toujours) dans les détails", prévient le journal britannique The Independant. Et d’ajouter : "Jusqu’à présent, ni Netanyahou ni le Hamas n’ont approuvé chaque point spécifique du plan."Calendrier pour les otages
Donald Trump a jugé vendredi que le Hamas était "prêt pour une paix durable", après que ce dernier a répondu à son plan de paix pour Gaza, réclamant à son allié israélien d’arrêter les bombardements....
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04/10 - Budget : Eric Lombard croit à des "compromis possibles" avec la gauche
Le ministre démissionnaire de l'Economie Eric Lombard assure samedi qu'existent "des pistes de compromis possibles avec plusieurs forces de gauche" sur le budget, à commencer par le Parti socialiste, à l'heure où Sébastien Lecornu cherche un accord au-delà de la coalition gouvernementale.
"Le chemin est difficile, mais il existe", fait valoir le pensionnaire de Bercy dans un message sur X. "Les propositions des formations politiques ont montré des pistes de compromis possibles avec plusieurs forces de gauche, à commencer par le Parti socialiste", plaide-t-il encore.Une copie "très insuffisante" pour le PS
Reçus une nouvelle fois vendredi matin à Matignon, les dirigeants du PS ont pourtant estimé que la "copie" du Premier ministre sur le budget restait "très insuffisante et à bien des égards alarmante". Réunis en bureau national vendredi soir, les cadres du PS ont dit attendre "un nouveau bougé du Premier ministre d'ici mardi" et sa déclaration de politique générale, "sur le fond", "qui montre que c'est vers nous qu'il se tourne, et pas vers le RN", a indiqué un participant à l'AFP. Un autre a abondé : "on est resté sur notre faim, on laisse décanter le week-end et on se revoit lundi" pour un nouveau bureau national.
Mais pour M. Lombard, qui a voulu faire de sa capacité à dialoguer avec les socialistes une marque de fabrique, M. Lecornu et le PS pourraient travailler ensemble autour de "thèmes bien identifiés". A savoir, "la juste mise à contribution du patrimoine des plus fortunés afin d'assurer...
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04/10 - "Vous pourriez l’appliquer aux Outre-Mer" : la méthode de Ramón Méndez Galain, l’homme qui a décarboné l’Uruguay
La trajectoire d’un pays repose parfois sur des détails. Un physicien des particules qui met de côté ses recherches sur le Big Bang et se passionne pour la politique énergétique. Un document qui ne finit pas au fond d’un tiroir, comme bien d’autres, mais sur le bureau d’un président. Un coup de téléphone proposant "à un simple professeur universitaire" de devenir directeur national de l’Energie afin d’appliquer le plan qu’il a imaginé. Sans cette succession d’événements, l’Uruguay n’aurait probablement pas réussi le tour de force de verdir à une vitesse record son mix électrique. Au point de faire de la petite nation d’Amérique latine aux 3,3 millions d’habitants un modèle à travers le monde.
Ramón Méndez Galain, 65 ans, est le principal artisan de cette révolution. Avant son arrivée aux affaires en 2008, le pays traversait une grave crise de l’énergie. La demande, comme les prix, montaient en flèche. L’Uruguay, sans pétrole ni gaz sur son territoire, dépendait fortement des importations. Ses grands voisins argentins et brésiliens connaissaient eux aussi des difficultés, limitant leur capacité d’aide. Sa principale ressource, l’hydroélectricité, subissait les conséquences d’une période de sécheresse - un des effets du phénomène cyclique El Niño - et ne parvenait pas à répondre à l’ensemble des besoins. Les coupures de courant n’étaient pas rares. "On vivait la tempête parfaite. Mais une crise apporte des opportunités. C’était...
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04/10 - Sous la pression des entreprises, l’Irlande pourrait atténuer ses futures sanctions contre Israël
Très critique de la guerre menée par Israël à Gaza, l’Irlande pourrait se radoucir dans les prochaines semaines. Fin mai, Dublin avait franchi un pas inédit au sein de l’Union européenne. Le gouvernement irlandais avait ainsi présenté un projet de loi visant à interdire l’importation de biens en provenance des colonies israéliennes illégales en territoires palestiniens. C'est surtout une mesure symbolique, qui ne devrait toucher qu’une poignée de produits issus des territoires occupés, tout juste quelques oranges, dattes et olives, ne représentant que 200 000 euros d’échange par an.
Mais l'adoption de ce projet de loi ferait tout de même de l’Irlande le premier pays européen à restreindre le commerce avec les colonies israéliennes. Les relations diplomatiques sont pour le moins tendues entre Israël et l’Irlande, aboutissant en décembre dernier à la fermeture de l'ambassade israélienne à Dublin par Tel Aviv qui accusait l’Irlande de mener des initiatives "anti-israéliennes".Menaces de représailles
Ce projet de loi, toujours en discussion, a également provoqué des critiques de la part d'entreprises internationales préoccupées par l’impact sur l’investissement mettent la pression au gouvernement, entraînant même des menaces de représailles de la part des législateurs américains. Car Dublin abrite le siège européen de certaines des plus grandes entreprises américaines, dont Google, LinkedIn et Facebook, ce qui le rend particulièrement vulnérable à la pression des États-Unis, comme le rappelle l’agence de presse...
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04/10 - Placements : l’art africain contemporain, une valeur montante
Il y a dix ans se tenait pour la première fois à Paris un salon consacré à l’art africain contemporain. Baptisé AKAA (Also Known As Africa), il surfait sur le succès de l’exposition Beauté Congo qui s’était tenue à la fondation Cartier. On aurait pu croire à un intérêt éphémère. Il n’en fut rien. Le salon fêtera du 24 au 26 octobre son dixième anniversaire au Carreau du Temple, confirmant l’intérêt pour ces œuvres. Cette année, il accueille une quarantaine de galeries françaises, européennes et africaines. Une nouvelle section est consacrée à la céramique et la gamme de prix y est très large. Il attire un nombre grandissant d’amateurs, de collectionneurs et d’institutions, à la recherche d’artistes novateurs.
L’art de ce grand continent est en effet original, divers, coloré. Il peut être joyeux ou, à l’inverse, représentatif des conflits ensanglantant l’Afrique. Séduisant un public toujours plus large, il a trouvé sa place dans les courants artistiques actuels, au point que de grandes galeries, telle Daniel Templon, présentent ces artistes. De même, des maisons de vente réputées comme Sotheby’s et Artcurial incluent désormais des œuvres de peintres africains dans leurs sessions dédiées à l’art contemporain. Elles méritent en effet qu’on s’y intéresse même si, pour le moment, rien ne garantit un retour rapide sur investissement.Un mélange de techniques
A l’image de l’immensité de l’Afrique, les artistes sont nombreux et l’offre abondante. Pour un novice, il est difficile de s’y retrouver sauf à se laisser porter par ses coups...
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04/10 - "Vous serez bien gentil de…" : une diva nommée Marcel Proust
On comprend mieux pourquoi, dans Contre Sainte-Beuve, Proust expliquait qu’il faut séparer l’homme et l’œuvre : parce que lui était infiniment pénible dans la vie ? Bernard Grasset, qui en avait vu d’autres, le tenait pour "l’homme le plus compliqué de Paris". La réédition de la correspondance entre l’éditeur et l’auteur de Du côté de chez Swann est à se tordre de rire. Au début, c’est Proust qui vient chercher Grasset par l’intermédiaire de René Blum (le frère de Léon) : "Si cela pouvait faire plaisir à M. Grasset, je pourrais présenter le livre à un prix Goncourt quelconque, je dis cela un peu au hasard, car je ne sais pas très bien ce que c’est que le prix Goncourt."
Il alterne fausse modestie et légitime fierté quand il évoque la valeur de son œuvre, à laquelle il tient plus qu’à la prunelle de ses faibles yeux. Les présentations ayant été faites, Proust flatte éhontément Grasset, comme en témoignent ces mots de 1913 : "Mais, comment ne serais-je pas de votre avis cher Monsieur, puisque je sais que vous êtes la compétence et le goût même et que j’ai souhaité être édité par vous." Ils sont d’accord pour un contrat (ils disent "traité") à compte d’auteur. Jusqu’à quand durera la lune de miel ? Les choses se gâtent quand arrivent les corrections. Proust, invariablement alité et plongé dans "une terrible passe de santé" (crises d’asthme, problèmes divers), est pris de "froissements" au niveau de son humeur. Il fait faire et refaire des épreuves, trouvant partout des coquilles. Un perfectionniste, le défendront ses...
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04/10 - Luxembourg : ces idées reçues en matière de placements
Généralement accessibles à partir de 250 000 euros, voire de 500 000 euros, les contrats d’assurance-vie luxembourgeois sont proposés par la plupart des banques privées à leurs clients haut de gamme. Les acteurs en ligne s’y mettent aussi, avec un ticket d’entrée un peu plus faible (100 000 euros chez Meilleur taux Placement, 150 000 euros chez BoursoBank). Pourquoi un tel engouement ?
Coupons court à une idée reçue : l’assurance-vie luxembourgeoise ne procure pas d’avantage fiscal par rapport à son équivalent français. "C’est la fiscalité du pays de résidence de l’investisseur qui s’applique, rappelle Patrick Thiberge, directeur général de Meilleurtaux Placement. Autrement dit, les résidents français sont imposés de façon identique sur leurs contrats ouverts en France ou au Luxembourg, tant pour les rachats qu’en cas de décès.". Il faudrait donc s’expatrier dans un pays fiscalement plus avantageux pour optimiser l’imposition sur son contrat luxembourgeois - mais pas sur ses contrats français qui restent soumis à la fiscalité hexagonale.
Si les atouts du Grand-Duché ne sont donc pas fiscaux, ils valent pourtant le détour. En premier lieu, l’assurance-vie locale donne accès à une très grande diversité de supports d’investissement. "Il est possible d’y loger tous types d’actifs, y compris des actions et des obligations détenues en direct ou des titres d’entreprises non cotées, après analyse par la compagnie, et d’opter pour une gestion multidevises si on le souhaite", explique Frédéric Sauvage, directeur France de...
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04/10 - "Rien", "amateur"... Ces mots de la langue française qui ont deux sens opposés
Savez-vous pourquoi "rien" est à mes yeux l’un des termes les plus fascinants de la langue française ? Parce qu’il a deux sens complètement opposés ! Le plus souvent, bien sûr, il est le contraire de "tout" et signifie "aucune chose". C’est pourquoi nous disons : "Je ne sais rien", "Je n’ai rien vu", "Qu’est-ce que tu fais ce soir ? Rien", etc.
L’étonnant est que "rien", au départ, signifiait… "chose" ! Un sens positif que ce un mot féminin, issu du latin REM, a gardé durant toute la période de l’ancien français (IXe-XIIIe siècle), où les poètes l’utilisaient même pour désigner l’être aimé. C’est à force d’être surtout employé dans des phrases négatives – "il n’y a rien", au sens de "il n’y a pas quelque chose" – qu’il a fini par prendre le sens que nous lui connaissons.
Nuançons. Le terme a gardé sa valeur initiale dans certaines phrases comme "A-t-on jamais rien vu de pareil ?" qui équivaut à "A-t-on jamais vu quelque chose de pareil ?". Il en va de même de notre "République" qui correspond littéralement à la "res publica", c’est-à-dire à la "chose publique". Ce qui faisait dire à Raymond Devos : "Rien, ce n’est pas rien. La preuve : avec trois fois rien, on peut acheter quelque chose. Et pour pas cher !" @lexpress
🐆 Si le mot "caméléopard" vous fait penser au croisement entre un caméléon et un léopard, vous n'y êtes pas du tout car il s'agit de l'ancien nom d'une autre espèce. Et ce n'est pas le seul animal à avoir changé d'appellation... Michel Feltin-Palas vous en dit plus dans ce nouvel épisode de "Tout de suite...
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04/10 - En Allemagne, l’aéroport de Munich à nouveau fermé après une nouvelle alerte aux drones
Ce type d'incidents se multiplie en Europe, les membres de l'Union européenne soupçonnant la Russie d'être à l'origine de ces survols de sites sensibles. Après un premier incident la nuit précédente, l'aéroport bavarois a indiqué avoir "suspendu préventivement jusqu'à nouvel ordre" ses opérations aériennes à partir de 21H30 (19H30 GMT) vendredi "en raison d'observations de drones non confirmées".
Si la présence de drones en début de soirée n'a toujours pas été formellement attestée à ce stade, "deux identifications simultanées de drones par des patrouilles de police ont eu lieu peu avant 23H00 (21H00 GMT) autour des pistes Nord et Sud", a indiqué un porte-parole de la police à l'AFP.
Vingt-trois vols qui devaient atterrir à Munich ont été déroutés et douze annulés, et 46 vols au départ de l'aéroport bavarois ont été annulés ou reportés, affectant 6.500 passagers au total, a précisé l'aéroport, disant espérer une reprise du trafic à 05H00 samedi (03H00 GMT). Des lits de camp et des victuailles ont été proposés aux passagers contraints de passer la nuit sur place, a-t-il ajouté.
Deuxième aéroport d'Allemagne, l'aéroport de Munich est le plus important de l'UE à être contraint de suspendre ses opérations, après des incidents similaires à Copenhague et Oslo notamment. Sa première fermeture dans la nuit de jeudi à vendredi avait entraîné l'annulation de plus de 30 vols, avec près de 3 000 passagers bloqués et pris en charge sur place. Le trafic avait repris à l'aube vendredi avant cette nouvelle interruption dans la soirée....
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04/10 - Benyamin Netanyahu promet de désarmer le Hamas, soit via le plan Trump soit par la force militaire
Le Hamas s'est dit prêt à négocier immédiatement en vue de la libération des otages et de la fin de la guerre et a jugé "encourageantes" les déclarations de Donald Trump.
Les réactions internationales se sont enchaînées après la réponse positive apportée vendredi par le Hamas au plan Trump visant à une libération des otages israéliens et à une fin du conflit à Gaza après près de deux ans d'hostilités.
Malgré cet optimisme largement éprouvé, certains points, essentiels pour mettre fin à la guerre et que le Hamas avait jugés inacceptables, n'ont pas été abordés.
La déclaration du Hamas a suscité l'optimisme quant à la fin de la guerre, mais n'a pas abordé plusieurs éléments du plan qu'il avait jugés inacceptables. Par ailleurs, la Défense civile locale a fait état de dizaines de frappes et des tirs d'artillerie israéliens dans la ville de Gaza samedi, malgré un appel de Donald Trump à Israël à cesser "immédiatement" ses bombardements dans le territoire palestinien.Netanyahu promet de désarmer le Hamas, soit via le plan Trump soit par la force militaire
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis samedi de désarmer le mouvement islamiste palestinien Hamas, soit via le plan du président américain Donald Trump, soit par des moyens militaires.
"Le Hamas sera désarmé (...) cela se produira soit diplomatiquement par le plan de Trump, soit militairement par nous", a déclaré M. Netanyahu dans un discours télévisé. "Je l'ai également dit à Washington. Cela sera accompli de manière facile ou difficile, mais cela...
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04/10 - L’exposition à voir : quand John Sargent éblouissait Paris
Au printemps 1884, deux décennies après l’énorme scandale suscité par "L’Olympia" de Manet, dans l’enceinte du palais de l’Industrie, un tableau crée une vive polémique lors de l’ouverture du Salon, la grand-messe annuelle orchestrée par la Société des artistes français. L’œuvre représente Virginie Gautreau, la jeune épouse d’un homme d’affaires considérée par le Tout-Paris comme l’une des grandes beautés de son temps. John Singer Sargent l’a portraiturée en femme fatale, la peau fardée d’une blancheur extrême tirant vers le mauve, la sobre robe noir tombée en fourreau découvrant une épaule.
Les chroniqueurs fustigent la "pose absurde" du modèle, inhabituellement peinte de profil, sa "froide sensualité", la "coloration bleutée atroce" de son teint qui évoque celui d’un cadavre. La bretelle rabaissée dévoilant l’épaule, le décolleté plongeant, le maquillage prononcé et le sex-appeal hautain du personnage sont jugés choquants chez une femme mariée de la bonne société. Dans ce torrent de condamnations sans appel, quelques rares commentaires discordants soulignent l’importance de la toile : "De toutes les femmes déshabillées, la seule intéressante est de M. Sargent. Intéressante par sa laideur au fin profil qui rappelle un peu della Francesca", note ainsi le critique Joséphin Peladan.John Singer Sargent, "John Singer Sargent, Portrait de Mme ***", dit aussi "Madame X", 1883-1884.
Quand il soumet son tableau au Salon de 1884, John Sargent n’a que 28 ans mais il est loin d’être un inconnu. L’artiste, né en Italie au sein d’une...
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04/10 - Raphaël Glucksmann, objectif 2027 : sa rivalité avec Olivier Faure, ce qu’en dit Jean-Luc Mélenchon
C’est donc ça, la gauche qui gagne ? A Londres, pour le Sommet mondial pour l’action et le progrès le 26 septembre dernier, Raphaël Glucksmann a croisé la route d’illustres alliés. Celle du Premier ministre britannique Keir Starmer par exemple, de la cheffe du gouvernement islandais Katrín Jakobsdóttir, ou encore de la patronne très en vue des sociaux-démocrates suédois, Magdalena Andersson. Dans ce monde parallèle, il disserte en anglais sur la meilleure manière de "façonner une identité nationale fondée sur la confiance" - "Shaping a national identity built on trust", dans la version originale de la table ronde. Et que dire de ce "déjeuner des leaders" avec les sommités de ce monde ? Ou de cette longue conversation avec Pedro Sánchez, nouvelle idole de la gauche française - aussi, leurs équipes respectives ont pris attache pour plus tard, au cas où… Saviez-vous d’ailleurs, comme le soulignent ses proches, que Raphaël Glucksmann était le seul Français invité à cet événement ? Peut-être, songent humblement ses amis, car seuls sont conviés "les potentiels leaders qui ont de l’avenir".
Le lendemain, c’est en cette qualité qu’il était attendu en Occitanie, à la rentrée politique de Carole Delga. De la Tower Bridge au parc des Essarts à Bram ; des agapes des triomphants progressistes du Vieux Continent au cassoulet partagé avec la gauche hexagonale, rikiki et désaccordée… Dans le monde réel, Glucksmann appartient pour l’heure à la deuxième catégorie."Un autre Macron"
Divins sondages, frémissement glucksmannien ? A...
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04/10 - 4 octobre 1958 : le jour où la Ve République est née
Le jour où la Ve République est entrée en vigueur, personne ne lui présageait une telle longévité. En effet, ce texte a été rédigé dans un contexte particulier : les émeutes du 13 mai 1958 à Alger provoquent une crise politique sans précédent en France, et la IVe République touche à sa fin. Quelques jours plus tard, le 1er juin, le général de Gaulle est investi par l’Assemblée nationale. Il soumet alors un programme pour rétablir la stabilité de l’État et prévoit l’élaboration d’une nouvelle Constitution.
Le 28 septembre 1958, un référendum est organisé pour adopter, ou non, la Ve République. L’opinion publique est divisée, et le projet essuie de lourdes critiques, notamment de la part des intellectuels. Dans notre numéro du 11 septembre 1958, Jean-Paul Sartre, collaborateur à L’Express, la présente comme "la Constitution du mépris". "L’Assemblée populaire est flanquée d’un Sénat réactionnaire. Elle est privée de la faculté de choisir elle-même et dans son sein ses ministres. (...) Français, comprenez-vous que c’est à nous, à nous tous, que l’on dénie tous ces droits ?"
Pour Didier Maus, constitutionnaliste et ancien conseiller d’État, la critique de Jean-Paul Sartre est logique et cohérente par rapport à sa pensée. "Cette Constitution n’a pas été aimée par les intellectuels de gauche. Et notamment ceux qui étaient membres ou proches du Parti communiste parce qu'ils savaient que ça lui était très défavorable.""Le président de la République est un véritable monarque"
Cette nouvelle constitution a deux fonctions majeures :...
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04/10 - A l’ère de l’IA, les humains sont-ils en train de désapprendre à lire ?
Au milieu du XVIIIe siècle, un grand nombre de gens ordinaires ont commencé à lire. Un phénomène lié à l’essor de l’éducation et à l’explosion des livres bon marché. En France, le nombre de gazettes passe de moins de cinq en 1700 à 80 à la veille de la Révolution. En Grande-Bretagne, alors que 6 000 livres seulement sont publiés au cours de la première décennie du XVIIIe siècle, 56 000 le sont au cours de la dernière décennie du même siècle.
L’exercice de la lecture devient alors moins intensif. De l’étude approfondie de quelques ouvrages, il s’étend à de nouveaux formats et de nouveaux sujets. Cette ouverture a changé la façon dont les gens réfléchissaient. Le livre imprimé oblige à suivre une trame, une ligne de pensée, ce qui stimule la classification et le raisonnement.
Aujourd’hui, une angoisse se développe autour de la lecture dans sa dimension quantitative comme qualitative. Nous lisons énormément : des mails, des comptes rendus, des présentations… Mais la tertiarisation de l’activité économique oblige à distinguer la lecture dans un cadre professionnel de celle pour le plaisir.La concurrence de l’image
En 2021, 75 % des adultes américains déclaraient avoir lu un livre au cours des 12 derniers mois, quel que soit le format, que ce soit en entier ou en partie. Dans le lot, 65 % disaient avoir lu un livre imprimé, 30 % un livre électronique et 23 % à avoir écouté un livre audio. Les Américains ont lu en moyenne 14 livres et l’Américain médian en a lu cinq sur l’année écoulée. Ces chiffres sont identiques à ceux de...
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04/10 - Julien Damon : "La Sécu n’a pas été imaginée pour que notre santé soit payée par nos petits-enfants"
C’est un anniversaire qui passera sans doute inaperçu. Pourtant, tous les Français pourraient le fêter : les 80 ans de la Sécurité sociale. Le 4 octobre 1945, les ordonnances fixant les bases du système de protection sociale imaginé par le Conseil national de la Résistance étaient signées. Aujourd’hui, alors que le régime à la française prend l’eau de toute part, la question de sa survie est posée. Dans un essai érudit et didactique publié aux Presses de Sciences Po, Julien Damon, enseignant à l’Ecole des Ponts et à Science Po, retrace la vie de cette institution tricolore et pointe les enjeux à venir. Avec une conclusion finalement optimiste : oui, la sécu existera encore dans 10 ans… à condition de trouver un consensus sur les voies et moyens de la remettre sur pied.
L’Express : La Sécurité sociale fête en octobre ses 80 ans. Une "vieille dame"dont la santé financière est de plus en plus chancelante. Les Français croient-ils encore en cette institution ?
Julien Damon : Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la Sécurité sociale reste l’une des institutions dans lesquelles les Français ont le plus confiance. Certes, ils pestent contre la bureaucratie, déplorent le poids des cotisations nécessaires à son financement, critiquent la qualité du service, mais ils sont majoritairement satisfaits des couvertures et des garanties dont ils bénéficient. Et chose amusante, parmi les ménages européens, les Français sont ceux qui pensent le plus que leur système peut servir de modèle aux autres. Donc, l’attachement à...
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04/10 - Comment l’Ukraine est en train de gagner la bataille des récits contre la Russie
« La victoire dans la guerre froide n’est pas simplement une affaire de bombes et de fusées — c’est en fin de compte une épreuve de volontés et d’idées — une bataille pour les cœurs et les esprits. », insistait John F. Kennedy devant le Congrès, en mai 1961, un mois après le fiasco de l'offensive américaine de la Baie des Cochons, à Cuba.
Cet axiome, qui n’a pas pris une ride, s’applique aujourd'hui à la guerre en Ukraine. Or, si la situation évolue peu sur le plan militaire, Kiev a dernièrement marqué des points importants face à la Russie dans la bataille des récits, susceptibles de changer la donne en sa faveur sur le terrain.
Les déclarations récentes de Donald Trump, connu pour pencher du côté des "winners", sont la preuve qu’une petite musique nouvelle s’est frayé un chemin jusqu’à la Maison-Blanche. "L’Ukraine, avec le soutien de l’Union européenne, est en mesure de se battre et de REGAGNER son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin", a-t-il écrit le 23 septembre sur son réseau Truth Social, allant même jusqu’à comparer la Russie à un "tigre de papier". Volodymyr Zelensky, qu’il avait qualifié dans la journée "d’homme courageux, [qui] se bat comme un diable" avait visiblement su se montrer persuasif lors de leur discussion en marge de l’assemblée générale des Nations unies.Intense lobbying ukrainien
Le revirement est total. Il y a encore quelques mois, c’est le narratif du Kremlin qui tenait la corde : celui d’une victoire inéluctable des Russes, sur fond de désinformation...
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03/10 - Emmanuel Macron rend hommage au photojournaliste français Antoni Lallican, "victime d’une attaque de drones russes"
Le photojournaliste français Antoni Lallican, 37 ans, a été tué vendredi 3 octobre dans une attaque de drone dans le Donbass, dans l'est de Ukraine, ont annoncé les organisations de journalistes EFJ-IFJ et SNJ.
Il a été "victime d'une attaque de drones russes", alors qu'il "accompagnait l'armée ukrainienne sur le front", a annoncé Emmanuel Macron, qui a adressé ses "condoléances émues" à sa famille et ses confrères. "Notre compatriote accompagnait l'armée ukrainienne sur le front de la résistance. J'ai appris avec une profonde tristesse son décès, victime d'une attaque de drones russes", a écrit sur X le président français, rendant aussi hommage à "tous ses confrères qui, au péril de leur vie, nous informent et témoignent de la réalité de la guerre".
Notre compatriote, le photojournaliste Antoni Lallican, accompagnait l’armée ukrainienne sur le front de la résistance. J’ai appris avec une profonde tristesse son décès, victime d’une attaque de drones russes.
J’adresse mes condoléances…— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 3, 2025
Un journaliste ukrainien, Georguiï Ivantchenko, a quant à lui été blessé au cours de la même attaque, ont déclaré les Fédérations Européenne et Internationale des journalistes et le Syndicat national des journalistes, selon qui elle s'est produite vers 07H20 GMT vendredi.Un "crime de guerre"
La FEJ et la FIJ "condamnent ce crime de guerre et appellent les autorités à ouvrir une enquête afin d'en identifier les responsables", selon un communiqué....
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03/10 - Venezuela : une frappe américaine tue quatre personnes à bord d’un bateau de narco-trafiquants présumés
L'armée américaine a lancé une nouvelle frappe visant un bateau de narco-trafiquants présumés au large des côtes du Venezuela, tuant quatre personnes, a annoncé vendredi 3 octobre le ministre de la Défense Pete Hegseth.
"Quatre narco-terroristes à bord de l'embarcation ont été tués lors de la frappe (...) menée dans les eaux internationales au large des côtes du Venezuela alors que le bateau transportait d'importantes quantités de stupéfiants à destination des Etats-Unis pour empoisonner notre population", a déclaré Pete Hegseth dans un message publié sur X. "Ces frappes se poursuivront jusqu'à ce que les attaques contre le peuple américain cessent", a ajouté le chef du Pentagone dans son message accompagné d'une vidéo montrant un bateau en feu à la surface de l'eau.
Earlier this morning, on President Trump's orders, I directed a lethal, kinetic strike on a narco-trafficking vessel affiliated with Designated Terrorist Organizations in the USSOUTHCOM area of responsibility. Four male narco-terrorists aboard the vessel were killed in the… pic.twitter.com/QpNPljFcGn— Secretary of War Pete Hegseth (@SecWar) October 3, 2025
Cela porte à au moins quatre frappes visant de telles embarcations et menées par les Etats-Unis au cours des dernières semaines dans le cadre du "conflit armé" lancé par le président Donald Trump contre les cartels du narcotrafic.
"Un bateau transportant suffisamment de drogue pour tuer entre 25 000 et 50 000 personnes a été intercepté tôt ce matin au large des côtes vénézuéliennes,...
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03/10 - Sébastien Lecornu, les coulisses d’une folle séquence : le jeu d’Olivier Faure, les manœuvres de Bruno Retailleau
"Il y a des choses à dire sur le 49.3." Mercredi 10 septembre : il est arrivé à Matignon depuis quelques minutes et déjà Sébastien Lecornu réfléchit à remiser cette arme qui a tant abîmé certains de ses prédécesseurs. Pas si simple. Le nouveau Premier ministre est très Ve République, il connaît la valeur de cet article de la Constitution, utile pour que la France se dote dans les temps d’un budget sérieux. Pour que le gouvernement puisse nettoyer des textes que le débat parlementaire aurait entraînés trop loin. Il sait aussi qu’il ne pourra pas faire ce qu’il veut. "C’est nous qu’on est les duchesses" : voici une expression qu’il aime bien. Voici ce qu’il ne veut pas être, un Premier ministre vertical et autoritaire.
Il a noté avec beaucoup d’attention la suggestion d’Olivier Faure le matin même à la radio : renoncer au 49.3 pour démontrer un changement de méthode. Vendredi 3 octobre : juste avant de recevoir le Premier secrétaire du PS, Sébastien Lecornu finit par lui obéir. Pressé par ses propres amis d’abandonner le 49.3, François Bayrou n’avait pas voulu s’engager dans cette voie.
Son successeur, s’il n’en dit rien publiquement, a bien l’intention de travailler à rebours de ce qu’ont fait avant lui le centriste et Michel Barnier. Il tente donc un ultime coup de poker, après des premières consultations guère concluantes. Aux parlementaires de prendre leurs responsabilités. Au risque que les députés fassent n’importe quoi ? Un complice l’a alerté sur le risque de dérapage budgétaire après son annonce. Le chef du...
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03/10 - Ventes de livres : les best-sellers ont-ils réponse à tout ?
Sur son compte Instagram (plus de 100 000 abonnés) Maud Ankaoua poste des aphorismes comme celui-ci : "Le véritable voyage ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux." Ou celui-là : "La vie n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie." Ou encore : "Aujourd’hui est un cadeau, c’est pourquoi il s’appelle présent." Coach et conférencière, Maud Ankaoua a connu le succès avec ses trois romans mâtinés de développement personnel : Kilomètre zéro (vendu en poche à plus d’un million d’exemplaires), Respire ! et Plus jamais sans moi. Désormais, quand elle n’organise pas des séminaires bien-être dans un mas provençal à Sanary-sur-Mer, elle anime un podcast. Ce sont ses discussions avec ses auditeurs qui lui ont donné l’inspiration de son nouveau livre : Ces questions que tout le monde se pose (Eyrolles). Le titre est ambitieux, mais telle est la mode actuelle : la lecture est devenue un investissement, on en veut pour son argent, on n’achète pas des essais pour rêvasser à de vagues chimères métaphysiques mais pour obtenir des réponses concrètes, immédiatement applicables dans la vie quotidienne.
Derrière Maud Ankaoua, qui entre à la 3e place de notre classement, on trouve ainsi en 10e position Natacha Calestrémé avec Plus jamais seul. L’Expérience (HarperCollins) dont le bandeau annonce "une force à nos côtés pour prendre les bonnes décisions". Un peu plus bas, à la 20e place, revoilà un habitué, le médecin Jimmy Mohamed avec Ça va beaucoup mieux....
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03/10 - Panne électrique, quel sera le prochain pays à tomber ? En Europe, aucun ne semble à l’abri…
Près de six mois après le black-out espagnol, les débats restent vifs sur la sûreté du système électrique européen. Plusieurs enquêtes ont permis de remonter le fil des événements ayant conduit à la panne géante. Pour autant, les maux dont souffrent nos réseaux électriques ne sont toujours pas traités, estiment plusieurs spécialistes. En d’autres termes, un nouvel incident a toutes les chances de se produire.
Quel sera le prochain pays à tomber ? Aucun ne semble à l’abri. Ces dernières années, la fermeture programmée de centrales nucléaires ou à gaz a réduit la part des énergies pilotables dans le mix électrique européen. Le nombre de machines tournantes - des alternateurs contribuant à stabiliser la fréquence sur le réseau - a lui aussi baissé. Enfin, une couche supplémentaire d’électronique a été introduite pour connecter l’éolien et le solaire. "Non seulement le réseau subit plus de variations de fréquence qu’avant, mais il est aussi plus complexe à comprendre et à modéliser", résume Damien Ernst, professeur à l’université de Liège, en Belgique.
Les dirigeants européens se rassurent en regardant le nombre croissant d’interconnexions traversant les frontières. Ce maillage a effectivement permis à la Pologne d’éviter deux pannes importantes sur la période récente, rappelle une étude du think tank Ember. Mais il n’a rien d’une assurance tous risques. "Lorsque les marges sont réduites, les déficits de production des uns peuvent entraîner des situations critiques chez leurs voisins qui ont pourtant des réserves. Ainsi,...
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03/10 - Italie : comment la guerre à Gaza percute Giorgia Meloni
Giorgia Meloni voulait fêter triomphalement ses trois ans au pouvoir, revendiquant l’inédite stabilité politique et le rare sérieux budgétaire de l’Italie. Au lieu de cela, elle doit affronter une réelle adversité dans un domaine sur lequel elle a en grande partie bâti sa popularité et sa crédibilité : la politique internationale. La voilà rattrapée par le conflit israélo-palestinien, qui constitue son premier écueil depuis son arrivée au Palazzo Chigi. La présidente du Conseil se trouve en effet entre l’enclume de son alliance stratégique avec Israël et l’enclume d’une opinion publique de plus en plus indignée par la violence de l’offensive de Tsahal à Gaza.
Les Italiens ne se contentent plus de quelques témoignages de solidarité sur les réseaux sociaux, ils descendent désormais en masse dans la rue. Le 22 septembre une grève générale mobilisait près d’un demi-million de personnes sous le mot d’ordre "Blocchiamo tutto" ("Bloquons tout") pour dénoncer "le génocide en cours en Palestine" et critiquer la position du gouvernement Meloni. Les rassemblements se sont multipliés dans pas moins de 75 villes de la péninsule, paralysant le trafic ferroviaire et entravant l’activité portuaire. Environ 100 000 manifestants défilaient à Rome. Des marches pacifiques réunissant aussi bien des travailleurs, des retraités, que des familles se disant non politisées.Les deux tiers des Italiens très préoccupés par Gaza
"Il y a une tradition propalestinienne forte en Italie qui remonte aux années 1970, rappelle le politologue Mattia...
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03/10 - L’abandon du 49.3 par Sébastien Lecornu accueilli avec scepticisme par l’opposition
Sébastien Lecornu a renoncé vendredi 3 octobre à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget, rendant ainsi la main au Parlement. Ce choix, salué, est toutefois jugé insuffisant par l'opposition, qui attend surtout des changements de fond. Le Parti socialiste comme le Rassemblement national ont indiqué qu’ils attendraient la déclaration de politique générale prévue en début de semaine avant de se prononcer sur une éventuelle motion de censure.
"Renoncer à l'article 49.3" qui a permis de faire passer sans vote les budgets depuis 2022, "ne doit pas nous faire renoncer à ce que la France ait un budget au 31 décembre", a affirmé le Premier ministre sur le perron de Matignon. "Il n'y a donc plus aucun prétexte pour que ces débats (parlementaires) ne démarrent pas la semaine prochaine", et pour que chaque député puisse "prendre ses responsabilités", a-t-il lancé.
L'article 49.3 a été utilisé pour faire adopter tous les budgets depuis la réélection d'Emmanuel Macron en 2022. La décision d'y renoncer, présentée par Sébastien Lecornu comme une "rupture", a été prise en accord avec le chef de l'Etat, selon l'entourage de ce dernier."Un début de rupture sur la forme" pour les socialistes
Ce renoncement permettra-t-il d'éviter une censure ? "Il y a bien un début de rupture sur la forme, mais sur le fond, rien n'a changé", a déclaré le patron du Parti socialiste Olivier Faure. La "copie" du Premier ministre sur le budget reste "très insuffisante et à bien des égards alarmante", a-t-il dénoncé,...
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03/10 - "Ce qui se passe aujourd’hui avec Shein arrivera demain avec BYD" : le cri d’alarme d’Yves Jégo
Après un ancien membre du gouvernement - Christophe Castaner -, puis une enseigne de prêt-à-porter cinquantenaire - Pimkie -, c’est au tour d’une foncière commerciale de s’associer avec Shein. Dans les prochaines semaines, les produits d’ultra fast-fashion du géant chinois vont débarquer dans les rayons du BHV, à Paris, et de cinq Galeries Lafayette situées à Dijon, Grenoble, Limoges, Reims et Angers, tous exploités par la Société des grands magasins (SGM). Un nouveau coup de tonnerre dans le secteur du textile, alors que bon nombre d’acteurs bataillent pour freiner la montée en puissance de la plateforme sur le territoire français. Pour l’ancien ministre et fondateur de la certification Origine France Garantie, Yves Jégo, cette alliance va ouvrir une brèche et n’annonce rien de bon pour la filière. Seule une révolte de l’opinion publique pourrait permettre de revenir en arrière, estime-t-il.
L’Express : Pimkie il y a quelques semaines, maintenant le BHV et certaines Galeries Lafayette. Le cordon sanitaire autour de Shein est-il en train de tomber ?
Yves Jégo : La bataille est perdue. Les distributeurs français de textile ont décidé de collaborer avec Shein. Et cette machine ne s’arrêtera pas avec quelques larmes ou protestations. Je m’indigne mais tout le monde s’en moque. Avez-vous vu des réactions politiques fortes ? Il n’y en a pas.
C’est une victoire de plus pour la Chine, dans le cadre de sa stratégie qui vise à transformer l’Europe en déversoir de marchandises. C’est aussi la quasi-disparition de...
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03/10 - Ukraine : la Russie a lancé pendant la nuit "la plus grande attaque" sur des sites gaziers
La Russie a lancé dans la nuit de jeudi à vendredi "la plus grande attaque" sur des sites de production de gaz en Ukraine depuis le début de son invasion en 2022, avec 35 missiles et 60 drones, a annoncé vendredi 3 octobre l'opérateur d'Etat Naftogaz. La Russie pilonne les installations énergétiques - surtout électriques - ukrainiennes depuis 2022 mais c'est l'hiver dernier qu'elle a commencé à spécifiquement cibler les sites de gaz. "L'ennemi a mené la plus grande attaque massive contre l'infrastructure d'extraction de gaz depuis le début de la guerre", a déclaré Naftogaz dans un communiqué. "La terreur délibérée" de Moscou
La Russie a visé des sites du groupe dans les régions de Kharkiv (nord-est) et Poltava (centre), a-t-il précisé, ajoutant que seulement une partie des projectiles les visant avaient pu être abattus. "Une partie importante de nos installations est endommagée. Certains dégâts sont critiques", a déploré le PDG du groupe Serguiï Koretsky sur Facebook, dénonçant "la terreur délibérée" de Moscou contre des sites civils. Ces attaques "n'ont aucun sens militaire" et "visent uniquement à perturber la saison de chauffage et à nous priver de la possibilité de chauffer les maisons des Ukrainiens en hiver", a-t-il renchéri.
L'armée russe a de son côté indiqué avoir effectué des frappes "massives avec des armes de haute précision" contre des entreprises militaro-industrielles en Ukraine, "des infrastructures gazières et énergétiques qui soutenaient leur fonctionnement".
Les premières frappes systémiques...
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03/10 - Course au profit, personnel sous pression… Cette inquiétante étude sur la sécurité aérienne en Europe
Une étude menée par l’Université de Gand en Belgique alerte sur un constat inquiétant : la recherche du profit au sein des compagnies aériennes européennes a "systématiquement affaibli" la sécurité. Pilotes et personnel de cabine travaillent dans des conditions de plus en plus risquées et se sentent souvent incapables de contester les décisions de la direction, reprend le média britannique The Guardian. L’enquête, qui a interrogé 6 900 travailleurs, révèle que de nombreux pilotes et membres du personnel de cabine se sentent de plus en plus contraints de travailler de longues heures et de dissimuler leurs signes de fatigue au détriment de la sécurité.
Avec la reprise du trafic après la pandémie du Covid-19 et la domination croissante des compagnies low-cost, ces équipages disposent de moins de temps pour se reposer entre les vols, avec des conditions de travail moins bonnes. Par ailleurs, les membres du personnel dénoncent un conflit entre leurs responsabilités commerciales et leur rôle de garants de la sécurité : vendre des parfums ou de l’alcool à bord est devenu une obligation pour certains, alors que leur mission première reste d’assurer la sécurité des passagers. Résultat : 42 % estiment que la planification l’emporte sur la sécurité, et près d’un tiers des pilotes et la moitié du personnel de cabine hésite parfois à se déclarer inaptes à voler.
Or, beaucoup d’employés épuisés se sentent trop intimidés pour contester les pratiques de la direction. Interrogés sur leur capacité à s’opposer à des décisions...
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03/10 - Assistons-nous vraiment au grand retour des religions ? Par Gérald Bronner
On attribue souvent à André Malraux la phrase : "Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas". Il se peut fort que cette citation soit inventée, comme beaucoup de celles qu’on alloue à Albert Einstein, par exemple. Le célèbre écrivain niait en tout cas l’avoir jamais prononcée (cette mise au point a été faite notamment lors d’un entretien avec Pierre Desgraupes publié en 1975). Difficile de dire, au moment où nous entamons le quart de ce siècle, si cette pseudo-prophétie se révélera vraie ou fausse. Nous pouvons facilement avoir le sentiment que la religion est au cœur de nos préoccupations contemporaines. Ce sentiment nous marque parce qu’il a quelque chose de paradoxal : ne pouvait-on s’attendre à voir peu à peu s’éteindre le prestige des mythologies dès lors que les progrès de la science et de l’industrialisation faisaient valoir la puissance de l’empire des Hommes ? N’est-il pas vrai, par ailleurs, que le sentiment d’une crainte du retour de religieux – surtout lorsqu’il prend la forme de l’islam – organise nombre des débats d’actualité ? De la même façon, n’a-t-on pas remarqué récemment en France une hausse spectaculaire des baptêmes catholiques de la part de jeunes adultes et d’adolescents ?
Difficile de trancher ces questions mais une impressionnante étude publiée dans Nature Communications va à rebours de ce sentiment. Les auteurs y ont mobilisé une importante base de données – plus de cent pays étudiés entre 1981 et 2023 – pour tester ce qu’ils appellent le modèle "P-I-B" (Participation Importance...
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03/10 - Déficit public : l’Italie prévoit de respecter l’objectif européen dès cette année
L’Italie a revu ses prévisions de croissance à la baisse mais prévoit d’amener son déficit public près de l’objectif européen de 3 % du PIB dès cette année, a annoncé jeudi 2 octobre le ministère de l’Economie.
Le gouvernement a légèrement abaissé sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2025 à 0,5 %, contre 0,6 % prévu précédemment, et 0,7 % pour 2026, contre 0,8 % jusqu’ici, selon les prévisions de finances publiques approuvées jeudi en conseil des ministres.
"Ces données sont basées sur des estimations très prudentes qui, à ce stade, sont également influencées par le contexte géopolitique international", prévient le ministère. Les prévisions précédentes intégraient déjà une baisse des exportations liée aux nouveaux droits de douane américains, alors que l’Italie est le troisième exportateur européen vers les Etats-Unis.Un déficit public divisé par deux en un an
Le déficit public, lui, est "actuellement" de 3 % pour 2025 et devrait atteindre 2,8 % en 2026, selon le ministère. L’Italie pourrait ainsi respecter le plafond de 3 % fixé par le Pacte de stabilité et de croissance européen. Elle échapperait alors aux mesures de surveillance de la Commission européenne pour déficit public excessif, qui concernent aussi bien la France que la Belgique ou la Hongrie.
Après un déficit s’affichant à 3,4 % du PIB en 2024, le gouvernement italien prévoyait jusqu’ici un déficit de 3,3 % en 2025 et 2,8 % en 2026 et 2027. Le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni a mené au cours des deux dernières...
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03/10 - "Nous vivons une répétition de la guerre mondiale" : cet ex-ministre français qui hausse le ton contre la Russie
Un bateau de la flotte fantôme russe visé par la justice française. Arraisonné le 27 septembre par une frégate de la Marine nationale au large de Saint-Nazaire, le pétrolier Boracay a été immobilisé plusieurs jours. Il transportait du pétrole russe vers l’Inde. Le navire est suspecté d’être lié à plusieurs incidents maritimes et pourrait avoir servi de plateforme de lancement pour des drones aperçus au Danemark, certains survolant l’aéroport de Copenhague il y a dix jours. Son capitaine a depuis été relâché en attendant son jugement. Le pétrolier est reparti.
Dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 octobre, le trafic aérien d’une autre ville européenne, Munich, en Allemagne, était à son tour suspendu. Des drones ont aussi survolé son aéroport. Leurs propriétaires n’ont pas été identifiés, mais les regards se tournent à nouveau vers Moscou. Jeudi, un sommet de chefs d’Etat et de gouvernement lancé pour parler défense européenne s’est justement réuni à Copenhague. "Tout le monde a sous-estimé la menace russe", a reconnu Mette Frederiksen, la Première ministre danoise. Emmanuel Macron a pour sa part mis en garde contre "une menace de plus en plus hybride". Le président français a annoncé une réunion de chefs d’état-major européens sur le sujet. Entretien avec Jean-Louis Thériot, ancien ministre délégué auprès du ministre des Armées, député (LR), membre de la commission de la défense et des forces armées.
L’Express : Le pétrolier fantôme russe arraisonné par la France est-il un nouveau symptôme de ce que l’on appelle la "guerre...
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03/10 - Pétrolier de la flotte fantôme russe au large de la France : le Boracay a repris la mer
Le pétrolier de la flotte fantôme russe, arraisonné samedi par la marine française, a repris la mer dans la soirée du jeudi 2 octobre, quelques heures après l’appel du président Emmanuel Macron à une "politique d’entrave" contre ces navires permettant à Moscou d’exporter son pétrole en contournant les sanctions occidentales.
Le Boracay a appareillé dans la nuit de jeudi à vendredi et faisait route vendredi matin au sud-ouest, selon les sites maritimes spécialisés Marine Traffic et Vesselfinder, s’éloignant de Saint-Nazaire (ouest) où les autorités françaises l’avaient dérouté et contraint au mouillage. Il se rendait alors en Inde, selon les autorités françaises.
Le commandant et son second, tous deux de nationalité chinoise, sont à bord, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, selon laquelle les deux hommes "ont été ramenés sur leur navire à l’issue de la garde à vue". Le capitaine doit être jugé en février à Brest (ouest) pour "refus d’obtempérer", ont annoncé jeudi les autorités judiciaires françaises qui avaient ouvert une enquête après que des commandos marine avaient arraisonné le Boracay en raison "des incohérences présentées par le pétrolier quant à sa nationalité" et son "absence de pavillon", selon le procureur de Brest.La France veut "accroître la pression"
L’arraisonnement de ce navire de la flotte fantôme russe témoigne de la volonté de Paris "d’accroître la pression sur la flotte fantôme parce que ça réduit clairement la capacité de la Russie à financer son effort de guerre" en Ukraine, a fait valoir...
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03/10 - Donald Trump en croisade contre les universités : ce deal aux airs de piège qu’il leur propose
L’argent fédéral deviendrait-il un levier politique ? Le président américain Donald Trump a récemment lancé une invitation à certaines universités : conclure des accords "très avantageux" avec son administration. Selon la Maison-Blanche, neuf établissements publics et privés pourraient bénéficier de conditions préférentielles en matière de subventions fédérales. Mais pour certains acteurs de l’enseignement supérieur, cette proposition ressemble à un piège. Elle viserait en effet à imposer des priorités conservatrices dans les établissements concernés, au risque de menacer la liberté académique.
En échange d’un avantage en matière de subventions, leur permettant potentiellement de devancer la concurrence pour des milliards de dollars de fonds fédéraux, les universités devraient accepter une série d’exigences : ne pas prendre en compte l’origine ethnique ou le sexe lors des admissions, limiter le nombre d’étudiants internationaux en premier cycle, ou encore lutter contre l’inflation des notes. Les universités dotées d’importantes dotations seraient de plus invitées à supprimer les frais de scolarité pour les étudiants intéressés par les sciences exactes.
Les institutions contactées par l’administration Trump, d’après le New York Times, sont l’Université de l’Arizona, l’Université Brown, Dartmouth College, le MIT, l’Université de Pennsylvanie, l’Université de Californie du Sud, l’Université du Texas, Vanderbilt et l’Université de Virginie. La plupart n’ont pas encore répondu. "Deux d’entre elles, l’Université Brown et...
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03/10 - Donald Trump donne au Hamas jusqu’à dimanche pour accepter l’accord sur Gaza
La réponse du Hamas au plan de Donald Trump pour mettre un terme à la guerre à Gaza se fait encore attendre ce vendredi 3 octobre. Le mouvement palestinien a dit avoir besoin de temps pour étudier la proposition du président américain, qui lui a donné "trois ou quatre jours" pour accepter. Dans le cas contraire, "cela se finira de manière très triste", a prévenu le locataire de la Maison-Blanche. Son plan prévoit notamment un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages retenus à Gaza, et le désarmement du Hamas, un point particulièrement sensible pour le groupe terroriste. Selon des sources proches des négociations, ce dernier est divisé entre ceux prêts à accepter la proposition de Donald Trump, et ceux qui privilégient "une approbation conditionnelle".
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump donne au Hamas jusqu'à dimanche pour accepter l'accord sur Gaza
⇒ Le dernier bateau de la flottille pour Gaza a été intercepté
⇒ L'ONU qualifie de "farce" l'idée d'une zone de sécurité dans le sud de GazaNouvel ultimatum de Donald Trump au Hamas
Donald Trump a donné vendredi au Hamas jusqu'à dimanche à 22h00 GMT pour accepter son plan de paix pour Gaza, qu'il a présenté comme un accord "de la dernière chance" pour mettre fin à deux ans de guerre dans le territoire palestinien.
Le mouvement islamiste avait annoncé un peu plus tôt avoir besoin de plus de temps pour examiner le plan présenté par le président américain, que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a dit soutenir.
Mais Donald Trump, qui...
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03/10 - Sébastien Lecornu prononcera sa déclaration de politique générale mardi après-midi
Parviendra-t-il à échapper à la censure ? Pour rester en poste, Sébastien Lecornu devra convaincre le PS et le RN, qu’il reçoit ce vendredi 3 octobre à Matignon. Alors que tous les autres partis de gauche sont déterminés à le renverser, le sort du Premier ministre est entre les mains des socialistes et de l’extrême droite. Ces derniers jours, l’ancien ministre des Armées a fait des gestes, suggérant de nouvelles mesures en faveur des salariés, ou promettant d’améliorer les retraites des femmes. Mais il a écarté les principales revendications du PS : la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, le rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF) ou la suspension de la réforme des retraites.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu prononcera sa déclaration de politique générale mardi après-midi
⇒ Sébastien Lecornu "renonce" à l'article 49.3 de la Constitution pour gouverner
⇒ Olivier Faure va demander un "vote" du Parlement sur la réforme des retraites
18h42Sébastien Lecornu prononcera sa déclaration de politique générale mardi après-midi
Sébastien Lecornu prononcera mardi après-midi sa déclaration de politique générale, très attendue par les oppositions qui détiennent la clef de la survie de son gouvernement attendu ce week-end, a appris l'AFP vendredi de sources gouvernementale et parlementaire.
Dans ce discours traditionnel que fait tout nouveau Premier ministre devant le Parlement, il exposera sa feuille de route, alors qu'il est privé de majorité. Aucun des anciens locataires de Matignon, depuis qu'Emmanuel Macron a été...
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03/10 - Argent : nos conseils pour protéger votre assurance-vie
2025 est une année faste pour l’assurance-vie. Tous les voyants sont au vert avec une collecte nette (versements – prestations) de 30,7 milliards d’euros à fin juillet - presque deux fois plus qu’en 2024- et des encours atteignant 2 050 milliards d’euros - du jamais vu. "Ces résultats témoignent du retour en force de ce produit, qui devrait continuer sur sa lancée avec la baisse du taux du livret A et la fermeture progressive des PEL de plus de 15 ans en 2026", analyse Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Épargne. Il ne faut pas se méprendre pour autant : bardée d’avantages, l’assurance-vie est aussi un terme générique qui recouvre des centaines de contrats de qualité inégale. Voici cinq conseils pour en faire bon usage.1) Multipliez les assureurs en cas de capitaux importants
"On ne met pas tous ses œufs dans le même panier." L’adage est évidemment valable en matière d’épargne. Côté assureurs vie, le risque de faillite est minime selon le gendarme du marché (l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution, ACPR). Il est toutefois plus sage de diversifier ses avoirs entre plusieurs compagnies s’ils sont significatifs. Théoriquement, en cas de banqueroute d’un assureur, le fonds de garantie des assurances de personnes indemniserait chaque assuré à hauteur de 70 000 euros maximum. Dans les faits, ce fonds (jamais actionné depuis sa création en 1999) serait impuissant face au naufrage d’une compagnie de taille moyenne, dont les contrats seraient alors transférés chez un concurrent.
Côté diversification,...
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03/10 - Jean-Paul Sartre sur la Ve République en 1958 : "Non à la Constitution du mépris"
Dans L’Express du 11 septembre 1958La Constitution du mépris
On nous a dit que nous allons voter : on nous ment. Arrachons le tissu de grands mots qui couvrent un crime : le 28 septembre ne sera pas un jour d’élection, mais de violence. Et la violence, c’est nous qui la subissons.
D’abord, qui a proposé ce plébiscite ? Personne. On l’impose à la nation souveraine, il fondra sur nous comme un voleur. Et n’espérons pas nous en tirer par le silence : s’abstenir, c’est voter à l’aveugle pour une majorité, quelle qu’elle soit.
J’entends bien qu’on n’aura pas, en France du moins, le droit de regard sur notre bulletin. Après ? Il y a d’autres contraintes, d’autres truquages. La liberté d’un vote serait hasardeuse si elle n’était défendue que par un isoloir. En fait, ce sont les institutions, d’ordinaire, qui la garantissent. Et les mœurs. Le retour périodique des consultations électorales protège le citoyen contre l’incertitude et la précipitation. La pluralité des partis oblige chacun d’eux à expliquer son programme, inlassablement. Bref, l’électeur donne son avis dans les formes reçues, il a ses points de repère, ses habitudes, la nouveauté ne le désoriente pas tant qu’elle se manifeste dans, le cadre de la tradition politique. Mais notre Référendum, lui, jouit du charme douteux des impromptus. Le rapport du neuf à l’ancien s’est renversé. On a commencé par piétiner nos institutions, rien n’en reste que des miettes ; et puis l’on nous propose cette vieillerie, une charte royale.
L’électeur, égaré dans le no man’s land...
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03/10 - Tensions Etats-Unis - Venezuela : le survol d’avions de chasse américains met de l’huile sur le feu
La tension monte d’un cran de l’autre côté de l’Atlantique. Le gouvernement vénézuélien a condamné, jeudi 2 octobre, l'"incursion illégale" d’avions de chasse américains dans une zone sous son contrôle aérien, à un moment où la tension est élevée entre les deux pays après le déploiement par Washington de navires de guerre au large du pays caribéen.
Jeudi, le président américain Donald Trump, qui cherche à justifier légalement les opérations récentes de Washington au large du Venezuela, a décrété dans une lettre envoyée par le Pentagone au Congrès, que les Etats-Unis sont engagés dans un "conflit armé" contre les cartels du narcotrafic. Washington accuse le président vénézuélien Nicolás Maduro et son gouvernement d’être à la tête d’une vaste organisation de trafic de drogue vers les Etats-Unis, et a annoncé avoir récemment détruit quatre bateaux présentés comme "narcoterroristes", tuant au moins 17 personnes.
Le Venezuela rejette "fermement l’incursion illégale" des avions de combat à "75 kilomètres de nos côtes", ont indiqué les ministères de la Défense et des Affaires étrangères dans un communiqué commun, sans préciser s’il s’agissait d’une violation de son territoire.
"Cette manœuvre constitue une provocation qui menace la souveraineté nationale et contrevient aux normes du droit international et à la Convention de Chicago sur l’Aviation civile internationale", souligne le texte. Cela "s’ajoute à d’autres incursions illégales similaires précédemment enregistrées et déjà dénoncées par le gouvernement bolivarien, ce...
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03/10 - L’adaptation climatique, ce défi colossal pour les villes : "La situation devient vraiment problématique"
Comment mener à bien l’adaptation nécessaire au changement climatique alors que les collectivités locales font face à un manque criant de moyens et qu’elles doivent se plier à des normes aux objectifs déconnectés de la réalité ? "Il existe un fossé béant entre le discours des ONG, des think tanks ou des climatologues, qui nous alertent sur les conséquences du réchauffement planétaire, et la réalité des investissements réalisés sur le terrain, avertit Jean-François Vigier, vice-président de l’Association des maires de France, et maire (UDI) de Bures-sur-Yvette, en Essonne. Faute de pouvoir passer la surmultipliée, les maires tentent de colmater les brèches ici ou là. Pendant ce temps, la colère des citoyens, confrontés aux inondations, canicules ou glissements de terrain, ne cesse de monter.
L’Express : Pourquoi poussez-vous un cri d’alarme sur la question de l’adaptation au changement climatique ?
Jean-François Vigier : Parce que la situation est particulièrement préoccupante. Depuis longtemps, différents lanceurs d’alerte - l’Institut d’économie pour le climat, le Shift project… - nous préviennent sur le fait qu’il faut nous presser en matière d’adaptation, car plus on attend, plus cela coûtera cher. Or, sur le terrain, les collectivités locales ne peuvent pas investir à la hauteur de l’enjeu. Tout d’abord, la loi leur impose de présenter des comptes à l’équilibre et leurs ressources financières restent limitées en raison, par exemple, de la suppression de la taxe d’habitation qui, quoi qu’on en dise, n’a pas été...
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03/10 - Manifestations au Maroc : le collectif de jeunes "GenZ 212" appelle à la démission du gouvernement
Le collectif de jeunes Marocains "GenZ 212", récemment créé, a appelé dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 octobre à la démission du gouvernement, après une sixième soirée consécutive de manifestations pour de meilleurs services de santé et d’éducation, marquées mercredi par des violences meurtrières.
"Nous demandons la dissolution du gouvernement actuel pour son échec à protéger les droits constitutionnels des Marocains et à répondre à leurs revendications sociales", a déclaré GenZ 212 dans un communiqué adressé au roi du Maroc, Mohammed VI, appelant aussi à l’ouverture d’un "processus judiciaire équitable" pour poursuivre les responsables de corruption. Plus tôt, le Premier ministre, Aziz Akhannouch a affirmé la volonté de l’exécutif de "répondre aux revendications sociales" des jeunes et "sa disposition à dialoguer".
Les manifestations sociales qui secouent le pays, inédites pour leur spontanéité et organisées par GenZ 212 depuis samedi, font suite à des protestations qui ont démarré à la mi-septembre dans plusieurs villes après la mort à l’hôpital public d’Agadir (sud) de huit femmes enceintes admises pour césariennes.
"Le peuple veut la santé et l’éducation", ont scandé jeudi des dizaines de manifestants brandissant des drapeaux marocains dans le quartier commerçant d’Agdal, au centre de Rabat, la capitale marocaine, où la mobilisation s’est terminée dans le calme, d’après un journaliste de l’AFP. D’autres rassemblements pacifiques ont eu lieu à Casablanca (ouest), Marrakech (centre-ouest) et Agadir, selon la presse...
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03/10 - Allemagne : un survol de drones à l’aéroport de Munich entraîne la suspension du trafic aérien
Le trafic aérien à l'aéroport de Munich, le deuxième d'Allemagne, a repris normalement vendredi 3 octobre après avoir été interrompu dans la nuit à cause d'un survol de drones, dans un contexte de multiplication des intrusions aériennes attribuées à la Russie par les pays européens.
"Les vols reprennent depuis le début des opérations aujourd'hui (vendredi) à 05h00 de manière régulière", a indiqué un porte-parole de l'aéroport, contacté par l'AFP. "Les passagers affectés hier ont été reprogrammés ou leurs vols seront effectués aujourd'hui", a précisé la même source.
L'aéroport avait dû annuler 17 vols à son départ dans la soirée de jeudi, affectant près de 3 000 passagers. 15 vols censés arriver à Munich ont aussi été détournés vers Stuttgart, Nuremberg, Vienne et Francfort. 19 vols de Lufthansa ont été détournés ou annulés, dont trois long-courriers, a indiqué un porte-parole de la compagnie allemande. Pendant la nuit, les passagers bloqués à Munich ont été pris en charge avec des lits de camp, des couvertures, des boissons ainsi que des collations, selon l'aéroport.
Jeudi, vers 21h30, plusieurs personnes ont aperçu des drones aux alentours de l’aéroport, a confirmé un porte-parole de la police. Les autorités bavaroises ont lancé des recherches pour identifier les engins et leurs propriétaires, sans succès. Des drones ont ensuite de nouveau été repérés, cette fois au-dessus du site de l’aéroport, entraînant vers 22h30 la fermeture des deux pistes de décollage et d’atterrissage. Malgré l’intervention des hélicoptères de la...
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02/10 - Travailler 72 heures par semaine : quand le modèle chinois du 996 s’exporte dans la Silicon Valley
Connaissez-vous le 996 ? Ces dernières semaines, ce terme a enflammé X et LinkedIn, devenant le sujet de discussion préféré des professionnels de la Silicon Valley. Derrière ce chiffre se cache un rythme de travail effréné : travailler de 9 heures à 21 heures, six jours par semaine. Une cadence qui, pour certains, est le prix à payer pour accéder à des opportunités exceptionnelles dans la prestigieuse sphère technologique californienne.La Silicon Valley et le spectre du 996
Si le 996 est encore relativement nouveau en Californie, des signes annonciateurs de cette tendance apparaissent déjà. Certaines entreprises mentionnent dans leurs offres d’emploi qu’elles attendent des candidats qu’ils consacrent plus de 70 heures par semaine à leur travail. Selon le New York Times, certains dirigeants n’hésitent même pas à demander aux postulants s’ils sont prêts à accepter de tels horaires avant de les embaucher.
Autre signe annonciateur : les cartes de crédit d’entreprise seraient plus utilisées le samedi qu'auparavant à San Francisco, selon Ramp, une start-up spécialisée dans les opérations financières. Pour l’entreprise, ce phénomène traduit clairement un accroissement du travail le week-end, confirmant que le rythme de la semaine standard tend à s’allonger.
Cette culture n’est toutefois pas totalement étrangère à la Silicon Valley. Margaret O’Mara, historienne à l’université de Washington, a rappelé au quotidien américain que dans les années 1960, la concurrence entre entreprises de semi-conducteurs avait déjà...
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02/10 - Flotte fantôme russe : Emmanuel Macron appelle les Européens à franchir "un pas" dans "la politique d’entrave"
Le président français Emmanuel Macron a appelé ce jeudi 2 octobre les Européens à franchir "un pas" dans "la politique d'entrave" de la flotte fantôme russe qui permet à Moscou d'exporter son pétrole en contournant les sanctions occidentales, et dont un des navires clandestins a été arraisonné par la France au large de ses côtes.
Le capitaine de nationalité chinoise de ce pétrolier sans pavillon sera jugé en février pour "refus d'obtempérer", ont annoncé jeudi les autorités judiciaires françaises, sans préciser s'il était désormais libre de ses mouvements et si le navire pouvait reprendre sa route. "Il est extrêmement important d'accroître la pression sur la flotte fantôme parce que ça réduit clairement la capacité de la Russie à financer son effort de guerre" en Ukraine, a fait valoir Emmanuel Macron à Copenhague, où se tenait un sommet de chefs d'Etat et de gouvernement européens.
"Dans les prochains jours, nos chefs d'état-major, en coordination avec l'Otan, dans le cadre de la Coalition des volontaires, se réuniront pour bâtir des actions communes", a-t-il annoncé, appelant à franchir un "pas" dans "la politique d'entrave" de ces navires, dont le commerce pétrolier permet à Moscou de financer "30 à 40 %" de son effort de guerre contre l'Ukraine.Un mode opératoire opaque
Les commandos marine français ont arraisonné samedi le "Boracay", navire sous sanctions européennes qui transportait "une importante cargaison de pétrole" en provenance de Russie et à destination de l'Inde, selon les autorités françaises....
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02/10 - Plan de Donald Trump pour Gaza : pour Jean-Noël Barrot, le Hamas doit accepter sa "reddition"
Le chef de la diplomatie française, en visite en Arabie saoudite, a estimé ce jeudi 2 octobre que le Hamas avait "perdu" et devait se résoudre à sa "reddition", au moment où le mouvement palestinien examine un plan américain pour mettre fin à la guerre à Gaza. "Le Hamas porte une responsabilité très lourde dans la catastrophe vécue par les Palestiniens. Il a perdu. Il doit se résoudre à sa propre reddition", a déclaré Jean-Noël Barrot. "Nous saluons ce plan et voulons travailler à sa mise en œuvre"
Le ministre démissionnaire est arrivé mercredi en Arabie saoudite pour participer à une réunion délocalisée à Al-Ula de la conférence de Munich sur la sécurité. A la suite de la publication lundi du plan de paix du président américain Donald Trump, approuvé publiquement par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Jean-Noël Barrot a réitéré ce jeudi le soutien de la France au plan américain.
"Nous saluons ce plan et voulons travailler à sa mise en œuvre pour mettre fin à la guerre, à la famine et aux souffrances à Gaza", a dit Jean-Noël Barrot à l'AFP après un entretien avec son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhane. Le ministre a insisté sur l'isolement du Hamas en rappelant le vote à une écrasante majorité le 12 septembre par l'Assemblée générale de l'ONU d'un texte, présenté par la France et l'Arabie saoudite, soutenant un futur Etat palestinien dont le Hamas serait exclu.
Il a refusé de spéculer sur ce qui pourrait se passer si le Hamas rejetait...
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02/10 - "Le Mossad a des années-lumière d’avance..." : entretien décapant avec l’ex-espion de la CIA Robert Baer
Ancien chef de la section Moyen-Orient de la CIA, l'Américain Robert Baer* revient sur l'efficacité des agents du Mossad. Leur patience et leur méthode leur a permis de mener des opérations spectaculaires contre le Hezbollah, en septembre 2024, ou plus récemment contre les installations nucléaires iraniennes et les cadres du régime. Mais certaines zones demeurent inaccessibles, même pour l'un des services de renseignement les plus efficaces au monde. Gaza et ses souterrains en font partie. Ce qui a amené le pouvoir politique à ne pas prendre au sérieux les indices signalant l'imminence d'une attaque avant le 7 octobre 2023…
L'Express : Vous avez été en poste au Moyen-Orient pour la CIA pendant plusieurs années. Comment décririez-vous vos relations avec le Mossad à l'époque ?
Robert Baer : Mon premier contact date d'une évacuation conjointe avec les États-Unis, lorsque j'étais en poste à Khartoum (Soudan) après le putsch de 1985. Après le coup d'Etat contre le président Gafaar Nimeiry, la dizaine d'agents du Mossad stationnés dans la capitale ont été évacués. La nationalité américaine leur a été donnée, accompagnée d'une couverture - ils se sont fait passer pour des humanitaires. Mais je les ai surtout croisés quand j'ai travaillé sur le Liban, et que l'armée israélienne occupait le sud du pays. Quand ils en sont partis en 2000, il était clair pour moi qu'ils continueraient de suivre les gens qu'ils surveillaient à cette époque.
Cela n'a pas manqué, comme l'a montrée l'opération menée par le Mossad du 17 ou...
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02/10 - Comment Taïwan est devenu le premier acheteur au monde de naphta russe
Les chiffres sont irréfutables, et illustrent toutes les contradictions à l'œuvre dans la mise en place des sanctions contre la Russie. Soutien officiel de Kiev depuis le premier jour de l’invasion russe, en février 2022, Taïwan est aujourd'hui le premier acheteur au monde de naphta russe, un mélange liquide d’hydrocarbures légers, selon un rapport publié le 1er octobre par le think tank finlandais Research on Energy and Clean Air, associé à des ONG européennes, russes et taïwanaises. Ses importations du produit ont été multipliées par six entre 2022 et le premier semestre 2025, leur montant total s’élevant à 6,8 millions de tonnes sur cette période, pour une valeur de 4,9 milliards de dollars (4,18 milliards d'euros).11,2 milliards de dollars de combustibles fossiles russes achetés
Plus largement, l’île a importé pour 11,2 milliards de dollars (9,56 milliards d'euros) de combustibles fossiles russes depuis 2022. Un chiffre à mettre en regard des 500 millions de dollars (426 millions d'euros) que Taïwan a versés à Kiev… Et qui jure avec la politique mise en œuvre au sommet de l’Etat. Les autorités de Taïwan ont en effet stoppé dès le premier jour de l’invasion leurs exportations de produits high-tech à l’endroit de Moscou et soutiennent différentes initiatives pro-ukrainiennes. Dimanche 28 septembre, le ministre des Affaires étrangères, Lin Chia-lung, a ainsi signé en Pologne un accord visant à apporter une aide aux enfants ukrainiens touchés par la guerre.
Derrière ces chiffres, une réalité économique : le...
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02/10 - Bruno Retailleau prépare la dissolution, la formule vache d’Emmanuel Macron
Et voilà le septième ! Sébastien Lecornu est à Matignon, Premier ministre est devenu la fonction la plus précaire de la République… Et le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. La vie politique n’a pas fini de nous réserver des surprises…Quand la droite enterre Marine Le Pen
Marine Le Pen espère encore se faufiler dans un trou de souris pour sauver sa candidature à l’élection présidentielle. La députée RN du Pas-de-Calais sera jugée en appel début 2026 dans l’affaire des assistants parlementaires européens du FN, qui lui a valu une peine de cinq ans d’inéligibilité en première instance. Un ténor LR, familier des questions juridiques, juge que l’affaire est pliée. "Elle sera condamnée en appel. Et son pourvoi en cassation sera jugé en quelques mois et rejeté car irrecevable faute de moyens sérieux. Cela ira très vite, car c’est un procès basique." Pour cet élu, il n’y a "aucun doute sur le fait que Bardella sera candidat."L’obsession du président
C’est une obsession qui vient de loin. Avant même d’être réélu en 2022, Emmanuel Macron était hanté par la perspective de mal finir son second quinquennat. "Il a peur d’être démonétisé par les candidats de son propre camp, il est obnubilé par une chose : que la présidentielle, avec ses droits d’inventaire obligés, ne commence pas trop tôt."Macron, la phrase vache
Le propos est signé Emmanuel Macron et ira droit au cœur des intéressés. "Gabriel Attal et Laurent Wauquiez ? Ce sont les mêmes !" Le président considère que son ancien Premier ministre est...
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02/10 - Fin du regroupement familial, carte d’identité... Le Royaume-Uni durcit sa politique migratoire
"Il n'y aura pas de ticket gagnant pour s'établir au Royaume-Uni, les gens devront le mériter." Cette phrase, issue d’un communiqué officiel diffusé mercredi 1er octobre au soir, résume la philosophie de la nouvelle politique migratoire britannique. Après avoir gelé les demandes de regroupement familial le mois dernier, Londres a annoncé qu’il allait purement et simplement supprimer ce mécanisme. Ce dispositif permettait jusqu’ici aux proches de réfugiés déjà installés dans le pays de les rejoindre.
Mais pour Keir Starmer, il s’agit désormais de mettre fin à ce qu’il décrit comme un système déséquilibré, jugé trop généreux. Ce jeudi 2 octobre, lors d’un sommet européen à Copenhague, le Premier ministre devrait présenter les contours détaillés de son plan migratoire. L’exécutif veut inscrire cette réforme dans une stratégie plus large de durcissement de la politique d’immigration, alors que le Royaume-Uni fait face à des arrivées record et à une pression politique grandissante de l'extrême droite.
Au cœur de cette stratégie, quatre axes majeurs : la fin du regroupement familial automatique pour les réfugiés, la création d’un titre d’identité numérique, la révision de l’interprétation des droits humains pour faciliter les expulsions et l’instauration de critères beaucoup plus stricts pour obtenir le statut de résident permanent. La fin du regroupement familial
La décision est lourde de sens : le mécanisme de regroupement familial doit disparaître définitivement. Désormais, les personnes ayant obtenu le statut de réfugié ne...
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02/10 - OpenAI valorisé 500 milliards de dollars, du jamais-vu pour une start-up
La société américaine OpenAI, qui a développé ChatGPT, a atteint une valorisation de 500 milliards de dollars via une opération de ventes de titres, devenant ainsi la start-up non cotée la plus valorisée au monde, selon des informations de presse jeudi 2 octobre.
Les employés d'OpenAI ont vendu pour 6,6 milliards de dollars des parts de capital à un groupe d'investisseurs composé notamment du fonds Thrive Capital, de la banque d'investissement japonaise SoftBank ou de Dragoneer Investment Group, affirment le Financial Times et l'agence Bloomberg, citant des personnes proches du dossier. Cette valorisation ferait d'OpenAI la plus grosse startup non cotée au monde, devant l'entreprise aérospatiale SpaceX d'Elon Musk, valorisée à 400 milliards en juillet, selon le FT et Bloomberg. Contacté par l'AFP, OpenAI en France n'a pas commenté l'information et le siège de la société aux Etats-Unis n'a pas encore répondu.Environ 4,3 milliards de dollars de revenus au premier semestre
La société, figure de proue de l'IA générative, a fait sa renommée en lançant ChatGPT, star des agents conversationnels. L'outil, qui a démocratisé l'utilisation de l'IA, a suscité des investissements spectaculaires. OpenAI, qui a décidé cette année de rester une société à but non lucratif après de nombreux débats, avait levé 40 milliards de dollars en mars auprès de Softbank, un tour de table qui la valorisait alors à 300 milliards de dollars.
OpenAI donnait la possibilité à ses employés de vendre jusqu'à dix milliards de dollars de parts au...
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02/10 - Covid-19, faut-il se vacciner contre le variant "Frankenstein" ? La réponse des scientifiques
Certains ont voulu le baptiser "Frankenstein", en référence au roman de Mary Shelley. Mais ce sobriquet donné à XFG, le nouveau variant du Covid-19, est loin de faire l’unanimité. "Ce nom est anxiogène alors qu’il n’a rien de terrifiant : il s’agit d’un énième sous-variant d’Omicron", soupire Antoine Flahault, professeur de santé publique à l’université de Genève. Comme tous les variants dont le nom commence par un X, XFG est un recombinant, un mélange génétique de deux précédents virus, en l’occurrence de LF.7 et LP.8.1.2, eux-mêmes issus de JN.1, un sous-variant d’Omicron qui circulait pendant l’année 2024.
"La recombinaison est un mode d’évolution commun à tous les coronavirus qui peut se produire lorsqu’un patient est infecté par deux variants. Ces derniers peuvent se recombiner et produire un nouveau variant, détaille Laurence Josset, chercheuse au laboratoire de virologie des Hospices Civils de Lyon (HCL), en charge du séquençage au Centre national de référence des virus des infections respiratoires (CNR) de Lyon. Avant XFG, XBB et XBB.1.5 ont été les variants majoritaires en France en 2022-2023, et XEC fin 2024 début 2025".L'arbre génétique du coronavirus. En haut à droite, la branche XFG, issue du sous-variant d'Omicron JN.1.
Le mal nommé Frankenstein n’a donc rien d’extraordinaire. Il est néanmoins particulièrement contagieux grâce à une mutation lui permettant de mieux tromper nos défenses immunitaires. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a été classé "sous surveillance par l’Organisation mondiale...
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02/10 - Face à la menace russe, ces pays d’Europe qui dépoussièrent leurs bunkers
Ce sont les intrusions récentes dans le ciel lituanien, le 10 puis le 28 juillet, de deux drones venus de Biélorussie, pays allié de Moscou, qui ont agi comme une prise de conscience. Plusieurs responsables du pays, dont le Premier ministre par interim, Rimantas Šadžius, avaient alors trouvé refuge dans un abri anti-aérien, une possibilité que les autorités veulent étendre à l’ensemble de la population. Le manque est criant : le pays compterait un peu plus de 6 400 abris, susceptibles d’accueillir environ 1,5 million de personnes, pour 3 millions d’habitants. Les conseils municipaux sont vivement encouragés à accélérer leur construction et à réhabiliter ceux qui ne sont plus opérationnels ou pas assez grands.
Dès l’année dernière, le ministère de l’Intérieur avait débloqué des dizaines de millions d’euros pour que les municipalités procèdent de la sorte, ce que va désormais faire Vilnius, la capitale, qui indique vouloir réhabiliter 32 abris. Les propriétaires d’immeubles sont également sollicités. "Les nouveaux immeubles d’habitation et les grands bâtiments publics en Lituanie doivent désormais être équipés d’abris antibombes, une pratique que des pays bien préparés en matière de défense civile, comme la Finlande et la Suisse, appliquent depuis des décennies", explique Donatas Gurevicius, représentant des pompiers et des secours de Lituanie à l’AFP.En Allemagne, 579 abris opérationnels sur 2 000
Le ministère de l’Intérieur a également publié une carte interactive des abris et des centres d’évacuation et modernisé un...
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02/10 - Les Etats-Unis vont fournir à l’Ukraine des renseignements pour des frappes de longue portée
Le journal économique et financier américain Wall Street Journal a révélé jeudi 2 octobre que les États-Unis allaient fournir à l’Ukraine des renseignements et données de ciblage pour des frappes de missiles longue portée sur des infrastructures énergétiques russes, alors que l’Ukraine pourrait aussi recevoir prochainement de nouvelles armes plus puissantes. Une information confirmée par l’agence de presse Reuters quelques heures plus tard, qui cite "deux responsables" américains. Il s’agit là d’un changement de politique majeur des Etats-Unis, qui intervient après que Donald Trump a déclaré mardi dernier penser que l’Ukraine pouvait "reconquérir l’ensemble de son territoire dans sa forme initiale", sur son réseau Truth Social. En mars, les Etats-Unis avaient suspendu pendant une semaine tout partage de renseignements avec l’Ukraine.Cibler des infrastructures énergétiques sur le territoire russe
Selon Reuters, Washington soutient depuis longtemps Kiev dans ses attaques, de drones notamment. Mais ces données-ci permettraient à l’Ukraine d’être "mieux à même de frapper des raffineries, des pipelines, des centrales électriques et d’autres infrastructures loin de ses frontières, dans le but de priver le Kremlin des revenus et du pétrole nécessaires pour soutenir son invasion", note le Wall Street Journal.
Selon les responsables américains interrogés par le quotidien, le président Trump a récemment donné son accord pour que les agences de renseignement américaines et le Pentagone aident Kiev à mener ces frappes à...
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02/10 - Manifestations au Maroc : "Pour l’instant, les islamistes gardent le silence mais…"
Au cinquième jour de la fronde sociale au Maroc, les manifestations ont tourné au drame ce mercredi 1er octobre : deux participants ont été tués près d’Agadir, au sud du pays. D’après les autorités, les gendarmes "ont été contraints de faire usage de leurs armes de service, dans le cadre de la légitime défense, pour repousser une attaque et une prise d’assaut menées par des groupes d’individus." Le mouvement "GenZ 212", formé par des jeunes sur les réseaux sociaux après la mort de huit femmes enceintes à l’hôpital en dix jours a pris une ampleur inédite. Le cri de toute une génération, estime Omar Brouksy, journaliste et enseignant en science politique à l’université Hassan- Ier à Settat.
L’Express : Pour la première fois depuis le début des manifestations le 27 septembre, les forces de l’ordre ont abattu deux protestataires. Un tournant ?
Omar Brouksy : Il est clair que cet évènement risque d’envenimer la situation. Pour l’instant, nous n’avons que la version officielle de la gendarmerie, qui dit que ces deux personnes ont tenté d’investir par la force leurs locaux pour y récupérer des armes.
Le moment est grave, d’autant plus que ce drame s’est déroulé dans la petite commune de Lqliaâ (près d’Agadir), qui incarne vraiment le "Maroc inutile". Cette expression est du maréchal Lyautey, qui a dirigé la conquête du Maroc, et avait divisé le pays en deux catégories : le Maroc inutile (les régions montagneuses) et le Maroc utile (les régions plus riches comme Casablanca, Rabat, et les zones agricoles de la Chaouia)....
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02/10 - Budget 2026 : Sébastien Lecornu envisage un geste pour les salariés
Sébastien Lecornu étudie plusieurs pistes de baisses de prélèvements en faveur des salariés, a indiqué son entourage à l’AFP ce jeudi 2 octobre, alors que les syndicats ont entamé une nouvelle journée de mobilisation pour tenter de peser sur le prochain budget.
"Rien n’est encore arbitré" mais le Premier ministre regarde différentes mesures comme "une défiscalisation et un allègement des charges sociales" sur les heures supplémentaires, une réduction de l’impôt sur le revenu pour les couples payés chacun au Smic pour les ramener à la situation fiscale des personnes seules payées au Smic.
Il examine aussi le rétablissement de la prime Macron, qui comportait des avantages fiscaux, ensuite supprimés quand elle est devenue une prime de "partage de la valeur". Facultative pour les entreprises, cette prime avait connu un franc succès en 2023, mais était moins sollicitée depuis qu’elle a été de nouveau fiscalisée en 2024. Sébastien Lecornu réfléchit aussi à une mesure "encourageant" les transmissions aux petits-enfants et aux jeunes. "Le fait de vivre de son travail et le reste à vivre demeurent une des premières préoccupations des Français", fait valoir son entourage à l’AFP.Le PS veut une baisse ciblée de la CSG
Dans un entretien au Parisien, où il a fermé la porte à plusieurs demandes de la gauche et des syndicats sur la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, le rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF) ou la suspension de la réforme des retraites, Sébastien Lecornu avait...
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02/10 - Royaume-Uni : deux morts et quatre blessés graves dans un attentat devant une synagogue à Manchester
Deux personnes sont mortes et quatre ont été grièvement blessées jeudi 2 octobre au matin devant une synagogue très fréquentée pour la fête de Yom Kippour, à Manchester en Angleterre, dans un attentat dont l'auteur a été tué par la police.
Deux arrestations ont eu lieu à la suite de cette attaque qualifiée de terroriste par la police, au cours de laquelle un homme a dirigé sa voiture sur des gens se trouvant à l'extérieur de la synagogue d'Heaton Park à Crumpsall, dans le nord de l'agglomération de Manchester, avant de sortir de son véhicule et de s'en prendre à eux avec un couteau.Deux personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête
L'assaillant portait un gilet pouvant laisser penser qu'il avait un engin explosif, a ajouté la police du Grand Manchester, précisant que les forces de l'ordre l'avaient tué sept minutes après avoir reçu l'appel téléphonique ayant signalé l'attaque. La police avait été contactée vers 9h30 (10h30 heure française) après qu'un témoin avait aperçu "une voiture foncer sur des personnes et un homme se faire poignarder". D'autres ont vu "un agent de sécurité" être "frappé avec un couteau".
Les deux morts dans l'attentat sont des membres de la communauté juive, a noté la police. Quatre personnes sont hospitalisées pour des blessures graves.
Le chef de l'unité antiterroriste de la police londonienne, Laurence Taylor, a révélé que deux personnes avaient été arrêtées dans le cadre de l'enquête, sans plus de précisions. Il a ajouté ne pas pouvoir révéler l'identité du suspect décédé pour des "raisons...
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02/10 - Michel Bar-Zohar : "Le 7-Octobre est une conséquence du mépris du renseignement israélien"
"J'ai commencé à écrire ce livre le 8 octobre 2023, après une nuit blanche". Dans une note préambule, Michel Bar-Zohar raconte la naissance de son nouvel ouvrage Larmes de sang : Israël, Hamas, Iran, Les secrets d'un conflit sans fin (Éditions Saint-Simon). Dans ses livres, l'historien israélien, ancien député de la Knesset, retrace depuis des années les missions du Mossad. Avec Larmes de sang, il entend dévoiler les coulisses du 7-Octobre et de ses conséquences. A travers un travail de reconstitution minutieux, il parvient à expliquer comment Israël, pourtant doté de l'un des meilleurs services de renseignement au monde, a été aveuglé par l'attaque du Hamas. Entretien. "Larmes de sang : Israël, Hamas, Iran, les secrets d'un conflit sans fin"
L'Express : Comment expliquez-vous que le renseignement israélien, pourtant célèbre pour sa connaissance de Gaza et de la Cisjordanie, n'ait pas vu venir l'attaque du Hamas ?
Michel Bar-Zohar : Trois raisons expliquent le 7-Octobre. La première, c'est le mépris et le dédain des services secrets israéliens et de l'armée à l'égard des Arabes du Hamas. C'était déjà le cas au moment de la guerre du Kippour, il y a cinquante ans. Nous avons sous-estimé l'armée égyptienne, pensant : "Ce sont des Arabes, ils ne comprennent pas, ils ne peuvent pas nous vaincre". Pour moi, cette sous-estimation est la première erreur des Israéliens. La deuxième est un mauvais calcul des intentions de l'adversaire. Les autorités israéliennes étaient persuadées que le Hamas voulait le calme....
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02/10 - Shutdown aux Etats-Unis : comment la Maison-Blanche en profite pour cibler l’opposition
Alors que les Etats-Unis viennent d’entrer en "shutdown", c’est-à-dire que les dépenses courantes et non-essentielles de l’Etat fédéral ne sont plus assurées à cause d’un blocage sur le budget au Congrès, l’administration du président américain Donald Trump semble en profiter pour punir ses adversaires politiques. Mercredi 1er octobre, elle a ainsi gelé 26 milliards de dollars destinés aux États à tendance démocrate, mettant à exécution sa menace d’utiliser la paralysie budgétaire comme moyen de cibler l’opposition.
"Nous pouvons nous débarrasser de beaucoup de choses dont nous ne voulions pas, et ce seraient des choses démocrates", avait déclaré Donald Trump aux journalistes mardi avant le shutdown imminent. "Des milliards de dollars peuvent être économisés", a-t-il encore écrit mercredi soir sur son réseau Truth Social.
Russell Vought, directeur républicain du budget de la Maison-Blanche, a annoncé le gel de différents programmes dans une série de posts sur les réseaux sociaux. Les programmes gelés comprennent 18 milliards de dollars pour des projets de transport à New York (l’extension d’une ligne de métro et la construction d’un nouveau tunnel ferroviaire sous l’Hudson pour des trains de banlieue), et 8 milliards de dollars destinés à des projets d’énergie verte dans 16 États dirigés par des démocrates, dont la Californie et l’Illinois. En Californie, il s’agit notamment de la suppression d’un fonds fédéral de 1,2 milliard de dollars pour un projet de réseau de production d’hydrogène vert.Des mesures ciblant...
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02/10 - Pétrolier fantôme russe : le commandant, de nationalité chinoise, sera jugé pour seul "refus d’obtempérer"
Le commandant du pétrolier russe fantôme "Boracay", arraisonné par les autorités françaises, sera jugé pour seul "refus d'obtempérer" par le tribunal de Brest le 23 février 2026, a annoncé jeudi 2 octobre le parquet à l'issue de sa garde à vue. Le parquet de Brest avait ouvert une enquête pour "défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon" et "refus d'obtempérer", puis placé en garde à vue "le capitaine et son second, tous deux de nationalité chinoise".
Le parquet a finalement "décidé d'engager des poursuites à l’encontre du seul commandant" qui s'est vu remettre "une convocation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Brest", le second ayant été "laissé libre de se retirer", précise dans un communiqué le procureur de la République de Brest, Stéphane Kellenberger. Eventuelle implication dans des survols de drones
Le communiqué ne précise pas si le capitaine est libre de ses mouvements et si le navire russe va pouvoir reprendre sa route. Outre les changements d'immatriculation à répétition du pétrolier, le doute plane aussi sur son éventuelle implication dans des survols de drones qui ont perturbé fin septembre le trafic aérien au Danemark, pays au large duquel ce navire se trouvait au moment des faits. Selon le site spécialisé The Maritime Executive, il a pu servir de "plateforme de lancement" ou comme "leurre".
Selon une analyse AFP des données du site maritime spécialisé VesselFinder, le pétrolier a en effet navigué au large des côtes danoises entre le 22 et le 25 septembre, lorsque...
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02/10 - Placements : faites le tri dans vos liquidités
Qui s’en souvient ? En octobre 2024, le livret A rapportait 3 % ; les taux directeurs de la banque centrale européenne (BCE) atteignaient 3,50 % tandis que l’inflation s’élevait à 1,70 %. Un an plus tard, le taux de dépôt de la BCE est fixé à 2 % et devrait encore baisser dans les prochains mois.
Il entraîne dans son sillage tous les placements de court terme, dont le rendement est en chute libre. Ainsi, le taux du livret A et du livret de développement durable et solidaire (LDDS) est tombé à 1,70 % depuis le 1er août.10 livrets à surveiller
Pourtant, ces produits restent incontournables car ils sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux. "Il faut donc les alimenter en priorité avant de s’intéresser aux autres produits", conseille Maxime Chipoy, le président de MoneyVox. Le livret A est plafonné à 22 950 euros tandis que le LDDS peut recueillir jusqu’à 12 000 euros.Des placements non reglementés
Que faire si vous avez besoin de placer des sommes plus importantes ? Tournez-vous vers des placements non réglementés, en commençant par les livrets bancaires des sites d’épargne et des banques en ligne. Ceux-ci proposent régulièrement des offres à taux privilégiés pour attirer de nouveaux clients. Actuellement, les meilleurs atteignent 3 à 5 %, notamment chez BforBank, Cashbee, Goodvest et Fortuneo, mais ce taux n’est versé que sur deux à trois mois. Surveillez aussi Ramify, Meilleurtaux Placement, Placement-direct.fr ou encore Distingo Bank. Une fois passée la période promotionnelle, le taux retombe aux...
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02/10 - Vladimir Poutine dit observer "la militarisation de l’Europe" et promet une "réponse aux menaces"
Après avoir alerté mardi sur une situation "critique" à la centrale nucléaire de Zaporijia, qui a perdu son alimentation électrique externe le 23 septembre pour la dixième fois depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, Volodymyr Zelensky a accusé mercredi la Russie d’être une "menace mondiale", alors que l’alimentation en électricité de la centrale de Tchernobyl a été coupée par un bombardement russe, selon Kiev. La situation est finalement revenue à la normale ce jeudi 2 octobre.
Le président ukrainien se trouve aujourd'hui à Copenhague, où se tient un sommet de la Communauté politique européenne (CPE), dans un contexte particulièrement tendu, après de multiples incursions russes dans le ciel européen et le survol de mystérieux drones au-dessus de la capitale danoise. Commentant ces incursions, Emmanuel Macron a déclaré que les drones violant l'espace aérien européen pouvaient être détruits, "point final".
Les infos à retenir
⇒ Vladimir Poutine dit observer "la militarisation de l'Europe", promet une "réponse aux menaces"
⇒ Le président russe accuse l'Ukraine de mener des frappes autour de la centrale de Zaporijjia
⇒ Les drones violant l'espace aérien européen "peuvent être détruits", dit Emmanuel MacronVladimir Poutine accuse Kiev de mener des frappes autour de Zaporijia
Le président russe Vladimir Poutine a accusé jeudi l'armée de Kiev de mener des frappes autour de la centrale nucléaire de Zaporijia en Ukraine, sous contrôle russe et privée d'alimentation électrique externe depuis plus...
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02/10 - Taxe Zucman : une victoire culturelle au parfum de vengeance sociale, par Nicolas Bouzou
Peu importent leurs fake news, la vérité est que les défenseurs de la taxe Zucman ont remporté une bataille culturelle, même s’ils semblent, dans l’immédiat, avoir perdu la bataille politique. Faire admettre à 80 % de la population, d’après les sondages, qu’il est possible de résoudre nos problèmes de finances publiques en taxant moins de 2 000 individus au motif qu’ils seraient prétendument de "mauvais Français", et en assurant que cela n’aura aucune conséquence économique négative, relève d’un joli tour de force.
Certes, l’appareil médiatique, en particulier public, a mis tout son poids pour soutenir Gabriel Zucman et Thomas Piketty. Mais il faut regarder la réalité en face : l’attrape-gogo de cette taxe s’est révélé d’une efficacité redoutable en réussissant à faire croire que les dérapages budgétaires de la France pouvaient venir… d’un manque d’impôts. Chapeau bas. Reste à se demander comment nous en sommes arrivés là.La riposte s’est fait attendre
Un élément de réponse tient dans le réveil tardif des chefs d’entreprise. Heureusement, il y a eu des Pierre Gattaz et des Éric Larchevêque pour prendre leur courage à deux mains, aller sur les plateaux des chaînes d’informations en continu et expliquer que taper sur les actionnaires des entreprises qui réussissent le mieux n’était peut-être pas la meilleure façon de faire prospérer notre pays. Merci à eux. Mais, globalement, les organisations patronales se sont réveillées tard. Quant aux politiques, visiblement mal à l’aise avec cette matière microéconomique et financière, ils...
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02/10 - Flottille pour Gaza : ce que l’on sait de l’interception de plusieurs navires par Israël
Vers 21h heure française mercredi 1er octobre, la Flottille pour Gaza "Global Sumud" a commencé à être encerclée et la marine israélienne a arraisonné et intercepté plusieurs navires. La Flottille a toutefois affirmé tôt ce jeudi que les bateaux restants poursuivaient leur route vers le territoire palestinien. L’Express fait le point sur les derniers événements.Plusieurs bateaux interceptés par Israël
Israël a stoppé "plusieurs navires" mercredi soir, a indiqué le ministère des Affaires étrangères israélien, le porte-parole de la Flottille, Saif Abukeshek, faisant état de 13 bateaux transportant 200 personnes au total vers Gaza.
Parmi les passagers des bateaux interceptés figure l’activiste suédoise Greta Thunberg, que les autorités israéliennes ont montrée en train de récupérer des effets personnels, entourée par des hommes armés. Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé ce jeudi qu'il expulserait vers l'Europe tous les militants interpellés. "Les passagers du Hamas-Sumud à bord de leurs yachts se dirigent en toute sécurité et pacifiquement vers Israël, où les procédures d'expulsion vers l'Europe vont commencer. Les passagers sont sains et saufs et en bonne santé", a-t-il assuré sur X.Le reste de la flottille poursuit pour l’instant sa route
La flottille Global Sumud ("résilience" en arabe) a dénoncé "une attaque illégale contre des humanitaires non armés" et appelé "les gouvernements, les dirigeants mondiaux et les institutions internationales à exiger la sécurité et la libération de toutes les...
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02/10 - Aux Etats-Unis, les élites d’origine indienne visées par Donald Trump
Sundar Pichai (Google), Satya Nadella (Microsoft), Shantanu Narayen (Adobe) sont tous nés en Inde… Et ils sont nombreux à avoir quitté le sous-continent pour faire carrière dans les multinationales de la tech américaine. La Silicon Valley leur doit tant. Fin septembre, Donald Trump a fait grimper le prix du ticket d’entrée : le visa de travail H-1B coûte désormais 100 000 dollars. Une somme démesurée, 20 à 50 fois plus élevée que son montant initial qui variait selon la taille de l’entreprise. C’est le prix à payer désormais pour espérer poursuivre le rêve américain.
Mis en place au début des années 1990, ce visa permettait à environ 400 000 étrangers de venir travailler aux Etats-Unis pour une période de trois ans renouvelable. La condition : être sponsorisé par un employeur aux Etats-Unis et être hautement qualifié dans un secteur de pointe comme l’ingénierie, l’informatique, la médecine, les mathématiques… ou encore le mannequinat.
Plus encore que la réforme, la méthode interroge. Le revirement a été annoncé en grande pompe, à la veille du week-end du 20 septembre. Date de mise en œuvre du décret : le dimanche 21, soit moins de 48 heures plus tard ! Immédiatement, un vent de panique s’est emparé des états-majors de la Silicon Valley, les responsables d’entreprises technologiques intimant à leurs employés de ne quitter le territoire des Etats-Unis sous aucun prétexte. Karoline Leavitt, porte-parole du gouvernement américain a ensuite apporté quelques clarifications : "Il s’agit de frais à payer une seule fois qui ne...
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02/10 - "Samuel Paty, un procès pour l’avenir" : les extraits exclusifs du livre coécrit par sa sœur
Le 20 décembre 2024, Gaëlle Paty sort du Palais de justice escortée par les gendarmes à travers des couloirs dérobés, à l’abri de la colère des familles des accusés. Au terme de presque deux mois d’audience, la cour a retenu la culpabilité des huit accusés impliqués dans l’assassinat de son frère Samuel et prononcé des peines pouvant aller jusqu’à seize ans de prison. "Très vite, l’idée de participer à un livre sur ce procès s’est imposée à moi", raconte-t-elle, soucieuse de "rétablir la vérité des faits, pour enfin dépasser le choc et la sidération, et commencer à tirer les leçons de ce drame". De là est né le livre Samuel Paty. Un procès pour l’avenir à paraître le 8 octobre prochain chez Flammarion et dont L’Express vous dévoile les bonnes feuilles en exclusivité.
Un texte à trois voix, écrit par l’historienne Valérie Igounet, illustré par Guy Le Besnerais et enrichi des réactions de Gaëlle Paty. Chacun à sa manière, les auteurs nous font revivre les temps forts du procès, guidés par cette phrase de l’écrivain Yannick Haenel : "Raconter, c’est empêcher que la mort ait le dernier mot". Au moment où l’on s’apprête à commémorer les cinq ans de l’assassinat du professeur, cet ouvrage revient sur les audiences des différents témoins, experts, parties civiles, accusés ou avocats qui se sont succédé à la barre l’hiver dernier.
A la fin de chaque chapitre, Gaëlle Paty se livre sur les émotions diverses qui l’ont traversée durant ces sept semaines. Notamment au moment des prises de paroles des acteurs ayant participé à l’engrenage...
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02/10 - Forums de hackers russophones : enquête sur les machines à cash du cybercrime
Ils sont rarement désignés, mais leurs traces se retrouvent partout. Vol de bases de données, trafic de drogues, piratages sophistiqués… Les forums de hackers russophones sont omniprésents. Ces sites existent pour certains depuis près de 20 ans. Ils servent de points de rencontre aux pirates débutants ou confirmés, aux hacktivistes de tout poil et mêmes à certaines agences étatiques.
Loin d’être d’obscurs espaces, ces forums russophones ressemblent trait pour trait à leurs pendants légaux : on y trouve des jeux-concours, des offres d’emploi, des petites annonces pour des services, de la publicité. Toute une communauté s’y échange bons plans et techniques en vogue pour hacker les cibles résistantes.La fin de l’Union soviétique, un terreau fertile
Les premiers forums de ce type ont vu le jour à la fin des années 1990, dans les ruines de l’Union soviétique. Alors que de nombreux pays sombrent dans la crise économique, les jeunes formés dans les universités se tournent rapidement vers l’informatique pour trouver de l’argent, donnant naissance à une jeune communauté de hackers. Biélorusses, Ukrainiens, Kazakhs, Géorgiens : les apprentis pirates des pays de l’ex-Union soviétique se retrouvent sur ces forums. "C’est pour cela qu’il vaut mieux ne pas parler de forums russes, mais russophones", pointe Oleg Lypko, analyste en cybersécurité chez Flare.
Ces premiers espaces numériques permettent aux nouveaux pirates de se former, d’échanger des conseils et des bons plans, de débattre sur les meilleures façons de "craquer"...
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01/10 - "J’aurais adoré vivre de nouveau avec les chimpanzés..." : les dernières confidences de Jane Goodall
"Dès ma première rencontre avec Jane Goodall, j’ai été marquée par son sens de l’écoute et sa profonde empathie." Ces mots sont ceux de Galitt Kenan, directrice générale du Jane Goodall Institute France, qui côtoie depuis quinze ans la célèbre éthologue et anthropologue. Rarement une personnalité scientifique n’aura fait tant l’unanimité au sein de sa communauté. La célèbre primatologue Jane Goodall est décédée ce mercredi 1er octobre à l'âge de 91 ans. Pourtant, les débuts n’ont pas été simples. En 1960, à 26 ans, elle foule le sol du Tanganyika, ce territoire qui deviendra quatre ans plus tard la Tanzanie. Sans diplôme, elle commence à étudier les chimpanzés à Gombe, sous la houlette de l’éminent paléoanthropologue Louis Leakey, rencontré lors d’un premier séjour au Kenya, en 1957. Le changement de vie est radical. La Britannique s’installe, seule, dans une jungle inhospitalière, entourée d’un groupe de primates. Le fruit de son travail sera publié dans un article de 38 pages par le magazine américain National Geographic en 1963. Ses recherches sur les rives du lac Tanganyika accouchent d’une véritable révolution.
A une époque où les ordinateurs n’existent pas encore et où le programme Apollo n’en est qu’à ses balbutiements, Jane Goodall démontre que les chimpanzés, avec qui nous partageons 98 % de notre génome, savent fabriquer et utiliser des outils, un comportement qu’on attribuait uniquement aux humains. Mieux, ses écrits avancent que ces primates ont des émotions et des interactions sociales complexes, ou encore...
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01/10 - Le Pentagone veut doubler sa production de missiles en cas de conflit avec la Chine
Le Pentagone met les bouchées doubles. Alarmée par les faibles stocks de missiles dont disposeraient les Etats-Unis en cas de conflit, l’administration américaine "presse ses fournisseurs de missiles de doubler, voire de quadrupler, leurs cadences de production à un rythme effréné", révèle dans une enquête l’illustre Wall Street Journal (WSJ).
Une inquiétude renforcée par l’invasion de l’Ukraine et les tensions grandissantes avec la Chine. En 2023, l’administration Biden avait déjà lancé une initiative pour accroître les cadences et résoudre les problèmes de chaîne d’approvisionnement. En juin dernier, les États-Unis ont tiré des centaines de missiles haut de gamme lors du conflit de 12 jours entre Israël et l’Iran, épuisant encore davantage leurs stocks.Les 12 armes prioritaires du Pentagone
Selon le journal, une série de réunions à haut niveau entre les dirigeants du Pentagone et de hauts représentants de plusieurs fabricants américains de missiles se sont déroulées depuis le mois de juin, pour coordonner cet effort de production. Interrogé sur cette nouvelle politique, le porte-parole du Pentagone a indiqué que "le président Trump et le secrétaire Hegseth explorent des voies extraordinaires pour accroître notre puissance militaire et accélérer la production de munitions".
Baptisé Munitions Acceleration Council, le plan de développement se concentre sur 12 armes dont le Pentagone souhaite disposer en cas de conflit avec la Chine, ont indiqué certaines sources. La liste comprend les...
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01/10 - La Commission européenne veut taxer plus fortement et plus largement l’acier étranger
La Commission européenne, qui doit dévoiler mardi 7 octobre une nouvelle mesure de sauvegarde pour protéger la production d'acier européenne, en grande difficulté, va proposer d'élargir et augmenter fortement les droits de douane appliqués aux importations. Le vice-président de l'exécutif européen, Stéphane Séjourné, a dressé les grandes lignes de ce nouveau dispositif devant des représentants de la filière, réunis mercredi 1er octobre à Bruxelles par des organisations du secteur, selon des participants à la rencontre.
La nouvelle "clause de sauvegarde" préparée par Bruxelles inclura la réduction de "près de moitié" des quotas d'acier étranger qui peuvent être importés dans l'Union européenne (UE) sans surtaxe, ont rapporté ces participants. En outre, les droits de douane sur l'acier, actuellement fixés à 25 %, seront augmentés "significativement", dans des proportions similaires à ce qu'on fait les Etats-Unis ou le Canada. Enfin, la mesure ne sera pas temporaire, contrairement au dispositif de protection actuel.Surcapacités chinoises
Il s'agira ainsi de la clause "la plus robuste jamais présentée", a assuré Stéphane Séjourné aux représentants du secteur européen de l'acier. Le temps presse car l'acier, à l'instar d'autres filières industrielles comme l'automobile, traverse une très mauvaise passe. Les fabricants européens ont vu leurs marges s'effondrer, face à l'afflux en Europe d'importantes quantités d'acier venues de Chine. C'est la conséquence d'une forte surcapacité des usines de ce pays, un phénomène qui...
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01/10 - Visa H-1B contre visa K : quand Washington durcit les conditions, Pékin en profite
Pékin a lancé, mercredi 1er octobre, un nouveau visa destiné aux talents étrangers dans les secteurs de la science, de la technologie ou de l'IA: le Visa K. Un pied de nez aux Etats-Unis, son plus grand rival en la matière, qui prend du retard dans la course mondiale aux cerveaux de la tech et de la pharmacie.
Pour gagner cette course, la Chine fait preuve d’une flexibilité qui lui est peu commune : à la différence de la majorité des visas chinois, le visa K ne requiert pas d’invitation préalable de la part d’un employeur ou d’une entité nationale, selon les médias d’Etat. Il offre plus de facilités aux détenteurs en ce qui concerne la durée du séjour, la période de validité ou le nombre d’entrées autorisées, avait indiqué Xinhua News Agency [NDLR : l'agence de presse officielle de la République Populaire de Chine] en août, lors de la création de ce visa désormais sur le marché.
Alors que la Maison-Blanche pousse à réduire les budgets de recherche et à intensifier l’examen des talents étrangers, Pékin augmente les investissements dans l’innovation locale. Xi Jinping considère de plus en plus la capacité du pays à innover comme la seule voie vers la sécurité économique. Depuis plusieurs années, le gouvernement chinois cherche donc à attirer scientifiques internationaux talentueux, y compris les milliers de chercheurs chinois qui ont quitté le pays pour poursuivre des diplômes d’études supérieures aux Etats-Unis et dans d’autres pays, dont beaucoup sont devenus des pionniers et des leaders de la science et de la...
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01/10 - Mossad, les dessous de l’opération bipeurs du Hezbollah : les connexions françaises d’une mystérieuse intermédiaire
Des physiciens nucléaires, des ingénieurs au commissariat à l’énergie atomique (CEA), et même un général de l’armée de l’air, dont elle était devenue la conseillère. En vingt ans de carrière, la mystérieuse Cristiana Barsony-Arcidiacono a pénétré de nombreux cercles sensibles, particulièrement en France. Jusqu’au 18 septembre 2024. Le cliché de profil Facebook de cette consultante italo-hongroise de 50 ans s’étale alors en Une de tous les sites d’information du monde, en lien avec l’attaque attribuée la veille au Mossad, le service secret israélien. Il était 15h30, ce 17 septembre, quand les bipeurs des dirigeants du Hezbollah, le parti islamiste libanais allié de l’Iran, ont retenti stridemment, avant d’exploser. Douze morts, 2 800 blessés. Opération d’espionnage inouïe, une des plus sophistiquées de l’histoire. Et son nom associé, pour toujours.
Comment le Mossad a-t-il piégé à distance les appareils ? La tuerie a laissé des traces, que le service secret s’applique depuis à faire oublier. Quitte à ce que ses intermédiaires vivent désormais en pointillé. Des vidéos des explosions apparaissent rapidement sur les réseaux sociaux, on y distingue parfois les débris d’un bipeur, de marque Gold Apollo. Ce fabricant taïwanais, leader mondial du secteur, fournisseur entre autres du FBI, clame son innocence, dans un communiqué. Il dirige les regards… vers la petite auto-entreprise hongroise dont Cristiana Barsony-Arcidiacono est la seule actionnaire. "Nous autorisons BAC (NDLR : le nom de la société correspond aux initiales de...
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01/10 - Un "centre antidrones" : face aux survols suspects, l’Allemagne s’organise
Le "centre antidrones" que l'Allemagne va aménager doit répondre à la "menace croissante" que représentent ces engins, a souligné mercredi 1er octobre le ministre de l'Intérieur après des cas de survol de sites sensibles dans le nord du pays. Le "centre commun de défense contre les drones" devra permettre d'"évaluer les dangers" et les moyens d'y "répondre", a déclaré Alexander Dobrindt à l'issue d'une réunion gouvernementale à Berlin.
L'Allemagne doit s'"équiper en conséquence face à cette nouvelle menace croissante", a insisté le ministre. Samedi, il avait annoncé la création de ce centre à une échéance "rapide", s'appuyant "sur des structures existantes". Il avait aussi dit vouloir faire réviser la loi sur la sécurité aérienne pour que les forces armées soient autorisées à "abattre" ces engins, après qu'un "essaim" de drones a été repéré vendredi au-dessus de l'État de Schleswig-Holstein.Plusieurs sites sensibles survolés
Selon le Spiegel, une centrale électrique, le centre hospitalier universitaire de Kiel et le siège du gouvernement régional dans la même ville ont été survolés, tout comme un site de la division marine du géant industriel Thyssenkrupp, jeudi soir. "Des appareils volants ressemblant à des drones ont été aperçus" dans trois zones distinctes dont Kiel, "notamment au-dessus d'infrastructures critiques et d'installations militaires", a confirmé mercredi la ministre de l'Intérieur du Land, Sabine Sütterlin-Waack, au parlement régional. Il s'agit d'ovnis "de différents types et tailles", a précisé la...
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01/10 - Iegor Gran : "La Russie est un géant qui pourrit par tous les membres"
Il appelle ça un "superpouvoir", développé tout gamin dans l’URSS où il est né, en 1964, et a grandi jusqu’à ses neuf ans. Une "hypersensibilité au grotesque" que l’écrivain Iegor Gran cultive jour après jour en épluchant les réseaux sociaux et la presse locale russe. "La société russe n’est pas seulement effrayante, elle est aussi profondément grotesque, voilà ce qui me passionne", raconte l’auteur de Z comme zombie (Pol, 2022), qui y décrivait l’aveuglement volontaire d’une partie du peuple russe depuis l’invasion à grande échelle de l'Ukraine. Trois ans et demi après, l’intellectuel - fils de l’écrivain Andreï Siniavski, dissident et survivant du goulag – voit en son pays d’origine "un géant qui pourrit par tous les membres". "C’est comme un type atteint d’un cancer des os avec des métastases. Il est condamné, mais il peut durer encore six mois, trois ans, peut-être plus s’il a une bonne chimiothérapie. Ce que l’on ignore, c’est quel organe va lâcher en premier." Entretien.
L’Express : Après 1 300 jours de guerre en Ukraine, pensez-vous que l’attitude des Russes a changé vis-à-vis de ce conflit ?
Iegor Gran : Les travaux de l’institut de sondages Levada – très sérieux malgré la difficulté de réaliser des études d’opinion en Russie - sont une bonne boussole. Chaque mois depuis février 2022, ils publient un sondage sur l'attitude des Russes par rapport à la guerre en Ukraine. Quand on regarde les chiffres de ces trois dernières années, la proportion de gens qui soutiennent l’action de l’armée russe est incroyablement...
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01/10 - Au large des côtes françaises, un pétrolier soupçonné d’appartenir à la flotte fantôme russe
Depuis plusieurs jours, un mystérieux pétrolier est immobilisé au large des côtes bretonnes. Ce qui n’est pas sans inquiéter les autorités françaises. Mercredi 1er octobre, une enquête a été ouverte sur ce navire appartenant à la "flotte fantôme russe", soupçonné d’être impliqué dans le récent survol du Danemark par des drones russes.
Le navire est sous sanctions européennes pour son appartenance à la flotte fantôme russe, utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales contre ses ventes de pétrole, selon une décision du conseil de l’Union européenne du 24 février 2025. Le pétrolier, baptisé "Pushpa" ou "Boracay", bat ainsi le pavillon du Bénin pour pouvoir se déplacer à sa guise.
Le procureur de Brest, Stéphane Kellenberger, a indiqué à l’AFP avoir ouvert une enquête pour "défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon" et "refus d’obtempérer", sans plus de détail. Il a confié les investigations à la gendarmerie maritime, le navire ayant jeté l’ancre depuis plusieurs jours à proximité du parc éolien de Saint-Nazaire, selon le site Marine Traffic.La lutte contre la flotte fantôme russe
Signe de la menace représentée par le navire, mercredi dans la journée, le président de la République s’est lui-même exprimé au sujet de l’enquête. "Il y a eu des fautes très importantes qui ont été commises par cet équipage qui justifient d’ailleurs que la procédure soit judiciarisée aujourd’hui", a réagi Emmanuel Macron en marge d’un sommet européen à Copenhague, en insistant sur la lutte contre la flotte fantôme...
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01/10 - Après la semaine de six jours, la journée de travail de 13 heures ? Grève générale en Grèce
Un projet "digne du Moyen Âge !" : le 1er octobre dans la matinée, des milliers de Grecs ont protesté dans les rues d’Athènes ou de Thessalonique contre une réforme voulue par le gouvernement conservateur. Après avoir déjà par le passé inscrit dans la loi la possibilité d’augmenter le temps de travail, celui-ci souhaite désormais légaliser la journée de travail de 13 heures.
Signe d’un rejet général de la mesure, tout le pays est touché par une grève générale de 24 heures. Toute la journée, les transports, notamment les taxis, les trains et les ferries sont à l’arrêt, tout comme les métros et bus à certaines heures de la journée. Les enseignants, les personnels hospitaliers et les fonctionnaires ont également cessé le travail à l’appel de la Confédération des travailleurs grecs (GSEE) et de la Confédération des fonctionnaires (ADEDY).Aggravation de la situation en Grèce
Défendu par la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus, le projet de loi prévoit notamment que, sous certaines conditions et moyennant rémunération supplémentaire, un employé puisse travailler 13 heures par jour pour une seule entreprise. Dans un pays où l’économie s’est redressée depuis la crise financière mais reste fragile, cette possibilité existe déjà mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus. La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de 8 heures avec la possibilité d’effectuer jusqu’à 3 heures supplémentaires.
La GSEE a fustigé une "nouvelle aggravation d’une situation déjà...
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01/10 - Guerre en Ukraine : ce que l’on sait de la situation à la centrale nucléaire de Zaporijia
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la centrale nucléaire de Zaporijia, proche de la ligne de front, a connu de multiples menaces pour sa sécurité : bombardements fréquents à proximité, coupures de courant répétées, pénuries de personnel… Mais mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé que la situation de la centrale était "critique", après qu’elle a perdu son alimentation électrique externe le 23 septembre pour la dixième fois depuis sa prise de contrôle par les Russes au début de la guerre en 2022. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) estime, elle, qu’il n’y a pas de "danger immédiat" tant que les générateurs diesel de secours fonctionnent, mais que la situation ne doit pas durer.Pourquoi Volodymyr Zelensky juge-t-il la situation "critique" ?
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué mardi 30 septembre que la centrale nucléaire de Zaporijia, située près de la ville d’Energodar, le long du Dniepr, était désormais déconnectée du réseau électrique ukrainien depuis sept jours consécutifs. Il s’agit de la plus longue coupure d’électricité à Zaporijia depuis que la Russie a pris le contrôle de la centrale nucléaire, la plus grande d’Europe, une "situation critique" selon lui.
"Cela fait maintenant sept jours. Nous n’avons jamais connu une telle situation auparavant", s’est alarmé le président ukrainien. "En raison des attaques russes, la centrale a été coupée de son alimentation électrique et du réseau. Elle est alimentée en électricité par des générateurs diesel",...
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01/10 - Ida Nel, la sulfureuse patronne de Mayotte : enquête sur ses secrets et ses méthodes
Ce jour-là, Ida Nel n’a rien changé à ses habitudes. Comme à l’ordinaire, elle a attrapé son gilet jaune et son casque de chantier, s’est hissée dans son 4X4 brinquebalant et a avalé les 17 kilomètres parsemés de nid-de-poule qui séparent Mamoudzou, la capitale de Mayotte, au port de Longoni. Son port. Ses affaires. Sa vie. Quelques mains à serrer, une affaire à conclure, des dockers à cajoler. Chevelure noir corbeau, silhouette imposante, reconnaissable entre toutes dans le fatras des containers, le ballet des engins de manutention et le tourbillon des grues. Des revers de fortune, la septuagénaire en a connu. La justice a tant de fois essayé de la rattraper. "C’est comme les préfets, ils m’emmerdent. Ils restent deux ans et puis s’en vont, moi ça fait 47 ans que je suis ici", glisse-t-elle à un proche. Ils ne sont pas près de la déloger, Ida. Elle fanfaronne, sourit au ciel qui lui a tant donné. Et ourdit sa défense.
Le 16 juin 2025, le tribunal administratif de Mayotte a tranché dans le long feuilleton judiciaire qui oppose la femme la plus puissante de l’Ile à l’Union maritime de Mayotte (UMM), une association qui regroupent les entreprises du port, importateurs, transitaires, logisticiens… Dans un an, la délégation de service public qui lie Mayotte Channel Gateway, l’une des nombreuses sociétés d’Ida Nel, au conseil départemental, propriétaire du port, s’arrêtera tout net. Pratiquement deux ans avant la fin du contrat. En clair, plus de cordon entre la richissime femme d’affaires et le poumon du...
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01/10 - Budget de la Sécu 2026 : Sébastien Lecornu promet une "amélioration de la retraite des femmes"
Le Premier ministre a assuré les leaders syndicaux que l'"amélioration de la retraite des femmes" serait inscrite au budget de la Sécu débattu cet automne, dans un courrier adressé mardi soir et dont l’AFP a obtenu copie.
"Certaines mesures issues du 'conclave' sur les retraites notamment celle relative à l’amélioration de la retraite des femmes feront l’objet d’une inscription au PLFSS pour 2026", écrit, sans plus de précisions, Sébastien Lecornu dans un courrier dévoilé ce mercredi 1er octobre par Le Monde. Il dit par ailleurs souhaiter "poursuivre les échanges […] autour des enjeux de pénibilité et d’usure professionnelle", objets de discorde entre le patronat et les syndicats pendant le "conclave".
Le courrier de Sébastien Lecornu est un "hors sujet complet" qui "ne répond à aucune de nos exigences sur les retraites" et "ne nous donne aucune réponse à nos questions" sur le budget, a réagi mercredi sur RTL la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet. La syndicaliste continue à dire qu'il faut "abroger la réforme des retraites" de 2023.
Après quatre mois de concertations, les négociations pour amender cette réforme impopulaire ont pris fin en juin sur un constat de désaccord concernant les modalités de prise en compte de la pénibilité entre le patronat (Medef, CPME) et les trois syndicats qui les ont menées jusqu'au bout (CFDT, CFTC et CFE-CGC).Calcul plus favorable
Dans son ultime et infructueux effort pour trouver un accord en juin dernier, le conclave avait proposé de rendre un peu plus favorable le...
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01/10 - Le secret des Hénokiens, ces entreprises qui défient les siècles
Quel destin tragique que celui des Buddenbrook, une riche dynastie allemande au XIXe siècle, narré dans le roman éponyme de Thomas Mann. La chute n’est pas seulement celle de la famille, mais aussi celle de son entreprise, qui ne résiste pas à la transmission aux héritiers. Cette saga incarne ainsi la "loi des trois générations" qui a eu raison de tant de sociétés familiales : "le père crée, le fils consolide, le petit-fils dilapide". Les Hénokiens, eux, déjouent obstinément cette malédiction.
Pour se prévaloir de ce nom curieux – choisi en référence au personnage biblique Hénoch, père de Mathusalem, qui aurait vécu 365 ans – il faut remplir des critères exigeants : l’entreprise doit exister depuis 200 ans au moins, avoir toujours appartenu à la même famille et être en bonne santé financière. Le tout moyennant une cotisation annuelle, modulée selon la taille de la maison. Ces spécimens rares sont au nombre de 57, issus de dix pays. Des fleurons français, tels que le groupe Bolloré ou Peugeot, côtoient la banque suisse Mirabaud. On y trouve aussi une dizaine d’entreprises nippones, tel que le distributeur de bois Zaiso Lumber. Pour prolonger la vie de leurs sociétés familiales, les Japonais ont d'ailleurs trouvé la solution. Ils pratiquent l’adoption d’adultes pour permettre la passation en l’absence d'héritier…Une grande famille
Lui s'est retrouvé propulsé à la tête du groupe familial sans l'avoir choisi : Alberto Marenghi, qui se rêvait notaire, a dû prendre à 19 ans la suite de son père, mort dans un accident...
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01/10 - Survols de drones au Danemark : à Copenhague, un sommet des 27 sous haute surveillance
Alors que les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne se retrouvent ce mercredi 1er octobre à Copenhague pour renforcer la défense du continent face à la menace russe, la sécurité autour de l’événement a été accrue après le survol de mystérieux drones dans le ciel européen ces derniers jours.
Des milliers de policiers ont été mobilisés. Des renforts militaires venus d’Allemagne, de Pologne, de Scandinavie, de France et même d’Ukraine sont présents à Copenhague. Les Etats-Unis ont, eux aussi, envoyé du matériel antidrones.Interdiction du vol de drones civils
Le Danemark a interdit depuis lundi les vols de drones civils sur son territoire pour assurer la sécurité du sommet européen. Toute violation de cette mesure est passible d’une amende ou d’une peine de prison allant jusqu’à deux ans. Cette décision fait écho au survol par des drones non identifiés, ces dernières semaines, de plusieurs aéroports du pays, qui ont dû être fermés plusieurs heures. "Le Danemark accueillera les dirigeants de l’UE la semaine prochaine, et nous accorderons une attention particulière à la sécurité. Par conséquent, de lundi à vendredi, nous fermerons l’espace aérien danois à tous les vols de drones civils", avait déclaré dimanche le ministre des Transports, Thomas Danielsen, dans un communiqué.
Plusieurs pays ont également décidé de fournir une aide militaire au Danemark pour sécuriser le sommet. La France a par exemple fourni un contingent de soldats...
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01/10 - Reconnaissance de la Palestine : non, le discours d’Emmanuel Macron n’est pas anti-israélien
Les modérés parmi les amis d’Israël ont raison : on peut trouver à redire au discours présidentiel tenu à la tribune des Nations unies le 22 septembre dernier, à commencer par le timing de la reconnaissance de la Palestine dont il est porteur. En pleine guerre, sans la moindre perspective de processus de paix, alors que le Hamas n’a pas libéré les derniers otages, et face à un gouvernement israélien ultra-nationaliste, l’initiative française (même rejointe par plusieurs Etats, dont le puissant Royaume-Uni) n’est que symbolique et n’aura guère d’effet sur le terrain.
Et si l’Etat palestinien ne vit effectivement pas le jour après le partage de 1947 - plan onusien rappelé et salué par le président -, c’est du fait du refus et de la guerre du Haut Comité arabe de Palestine et de tous les Etats arabes. Parmi eux, Egypte et Jordanie allaient indûment occuper Gaza et Cisjordanie de 1949 à 1967 sans jamais permettre aux Palestiniens de s’y émanciper.
Mais on ne peut pour autant tenir ce discours pour anti-israélien ni même antisioniste. Et ce, en raison des huit éléments suivants.
D’abord sur la forme :
1/La toute première mention d’urgence concerne les 48 otages israéliens, avant même l’évocation du sort désastreux de la population à Gaza, et ils sont mentionnés, voire nommés à six reprises. En écho à la cérémonie solennelle organisée le 7 février 2024 aux Invalides, unique au monde par son ampleur, sachant que l’ambassade n’ouvrira (où ?) qu’une fois ceux-ci libérés.
2/L’auteur pointe "la barbarie du Hamas", et le...
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01/10 - L’administration Trump revient sur son choix controversé pour la tête du bureau des statistiques
La Maison-Blanche a renoncé à nommer l’économiste conservateur Erwin John Antoni à la tête du service statistiques du ministère du Travail, la principale agence de statistiques économiques des Etats-Unis, selon le média américain CNN mardi 30 septembre.
Ce poste est vacant depuis le licenciement début août par Donald Trump d’Erika McEntarfer, qu’il accusait sans preuve d’avoir publié des chiffres "truqués" qui montraient une nette dégradation du marché du travail et qui ternissaient l’image de l’administration Trump.
Mi-août, le président avait alors désigné Erwin John Antoni comme son successeur, un conservateur ayant travaillé pour le groupe de réflexion très conservateur Heritage Foundation et sur le site duquel il avait publié des articles favorables à la politique de Donald Trump.
La procédure devait encore passer par le Sénat pour qu’il puisse définitivement entrer en poste. Mais le Sénat a reçu des documents de la Maison-Blanche demandant d’annuler cette procédure et, d’après CNN, un responsable de celle-ci a indiqué mardi soir qu’un autre nom serait annoncé prochainement.Théories du complot et messages misogynes
Après l’annonce de la nomination d’Erwin John Antoni, les médias américains ont révélé qu’il avait publié sur les réseaux sociaux des théories du complot et des messages misogynes, a rapporté CNN. Des sources de la chaîne ont également déclaré que les sénatrices républicaines Susan Collins et Lisa Murkowski avaient refusé de le rencontrer.
Selon le New York Times, Erwin John Antoni n’a aucune expérience...
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01/10 - Or, devises, immobilier : vers quelles valeurs refuges se tourner pour bien investir ?
"Refuge : lieu où l’on se réfugie pour échapper à un danger." La définition du Robert s’applique parfaitement à la gestion de patrimoine : les valeurs refuges apportent un havre de paix en cas de crise économique, géopolitique ou financière car elles ne s’effondrent pas lorsque tout va mal. "L’idéal consiste à trouver des actifs qui ne sont liés ni à la conjoncture économique ni au niveau des taux directeurs, indépendants d’un pays en particulier et qui ne sont pas menacés par des conflits", indique Andrea Tueni, responsable des activités de marché de Saxo Banque.
Les candidats sont nombreux, mais rares sont ceux qui cochent toujours toutes les cases. Quoi qu’il en soit, il est primordial d’examiner son portefeuille sous l’angle sécuritaire, surtout en cette période agitée. "Non seulement la détention de valeurs refuges apporte de la sérénité, mais cela permet de prendre du risque sur le solde de son portefeuille, donc d’apporter de la performance", considère Julien Vincenti, directeur des investissements d’Edmond de Rothschild Banque Privée. En voici quelques-unes.L’or : incontournable
C’est la valeur refuge par excellence, s’appréciant en cas de tensions géopolitiques ou d’inflation. Mais au-delà de ces qualités défensives, l’or réalise un parcours exceptionnel ces dernières années. L’once vaut plus de 3 300 dollars (environ 2 818 euros), en hausse de 27 % depuis le début de l’année et de 95 % sur trois ans, portant le lingot de 1 kilogramme à plus de 90 000 euros. Mais son cours peut aussi varier à la baisse...
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01/10 - La flottille pour Gaza "en cours d’arraisonnement" par Israël
Donald Trump a lancé mardi 30 septembre un ultimatum au Hamas, au sujet de son plan pour Gaza présenté la veille, en donnant "trois ou quatre jours" au mouvement terroriste pour répondre à sa proposition. "Tous les pays arabes sont d’accord, les pays musulmans sont d’accord, Israël est d’accord. Nous n’attendons que le Hamas […] Et s’il n’accepte pas, cela se finira de manière très triste", a déclaré le président américain. "Il nous manque une signature, et elle expiera en enfer s’ils (le Hamas) ne signent pas. J’espère qu’ils vont signer pour leur propre bien […]", a-t-il encore averti.
Lundi à Washington, Benyamin Netanyahou a assuré soutenir ce plan tout en affirmant se réserver le droit de "terminer le travail" par les armes si le Hamas bloquait ou rejetait la proposition. Mais mardi, il a semblé revenir sur l’une des principales dispositions du plan, en affirmant que l’armée israélienne resterait "dans la majeure partie de la bande de Gaza".
Les infos à retenir
⇒ La flottille pour Gaza "en cours d'arraisonnement" par Israël
⇒ Le ministre de la Défense israélien lance un "dernier" avertissement aux habitants de Gaza-ville pour fuir
⇒ Plan de Donald Trump pour Gaza : le Hamas voudrait amender la clause sur son désarmementLa flottille pour Gaza "en cours d'arraisonnement" par Israël
Les bateaux de la flottille pour Gaza, qui se trouvaient mercredi soir au large de l'Egypte, sont "en cours d'arraisonnement par les autorités israéliennes", a annoncé le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot. "La...
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01/10 - Budget des Etats-Unis : tout comprendre au shutdown qui paralyse l’administration
En raison d’un désaccord sur le budget de l’Etat fédéral américain entre Démocrates et Républicains, les Etats-Unis sont entrés ce mercredi 1er octobre à 00h01 (06h01 heure française) en "shutdown". Cela signifie l’arrêt de fonctionnement d’une partie de l’administration fédérale. Le dernier "shutdown", de fin décembre 2018 à fin janvier 2019, durant le premier mandat de Donald Trump, avait duré 35 jours, un record. Voici ce qu’il faut savoir.Qu’est-ce qu’un shutdown ?
Les Etats-Unis sont entrés mercredi en situation de "shutdown", avec l’expiration officielle à minuit du budget du gouvernement. Il s’agit de la mise à l’arrêt d’une partie de l’administration fédérale. Concrètement, plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires vont être mis au chômage technique et de fortes perturbations sont attendues pour les usagers des services publics.
Il s’agit d’une situation très impopulaire aux Etats-Unis, inédite depuis sept ans, et pour laquelle chaque parti se rejette déjà la responsabilité.Pourquoi les négociations ont-elles échoué ?
Si les républicains disposent de la majorité aux deux chambres du Congrès, le règlement du Sénat fait qu’un texte budgétaire devra être adopté à 60 voix sur 100, nécessitant donc au moins sept voix démocrates.
Donald Trump a reçu lundi à la Maison-Blanche les principaux responsables républicains et démocrates du Congrès, une rencontre qui n’a fait que confirmer l’impasse des négociations. D’un côté, les républicains proposent une extension du budget actuel jusqu’à fin novembre. De l’autre, les...
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01/10 - Dans les ports d’Amérique latine, l’influence chinoise menacée par le réveil des Etats-Unis
A force de décisions malavisées de leur président, ce sont les consommateurs américains qui risquent de boire la tasse. En imposant, début août, une surtaxe de 50 % sur les produits brésiliens importés par les Etats-Unis, Donald Trump a porté un nouveau coup au portefeuille de ses compatriotes. En particulier, un tiers des grains de café consommés chaque année dans le pays proviennent du plus grand Etat d’Amérique du Sud. Une aubaine pour la Chine, qui a sauté sur l’occasion en annonçant dans la foulée qu’elle autorisait près de 200 producteurs brésiliens à exporter leurs produits sur son sol. La relation commerciale entre Brasília et Pékin en sort donc renforcée.
C’est aussi au Brésil que les Chinois poussent pour installer une longue ligne ferroviaire qui traverserait l’Amazonie afin de connecter le pays au port de Chancay, au Pérou. Construit et détenu par le géant chinois Cosco, ce hub géant a été inauguré à distance par Xi Jinping depuis le palais présidentiel péruvien, à Lima, en novembre dernier. Evénement symbolique, mais qui en dit long sur l’importance de ce projet à 3,5 milliards de dollars, point d’orgue de la stratégie étatique d’investissement dans les infrastructures portuaires latino-américaines. Le président chinois espère un jour faciliter, à toute vitesse grâce à la ligne de chemin fer, l’envoi de dizaines de milliers de sacs de café vers la côte ouest et gagner un temps précieux. À seulement 23 jours de navigation de la Chine, le port de Chancay permet de réduire les délais de transport d’environ...
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01/10 - Le nouveau visage du palais de la Découverte : nos révélations
Après des mois d’incertitude, le limogeage de son patron et le report de sa réouverture prévue en juin, les planètes s’alignent enfin pour le palais de la Découverte. A la faveur de la Fête de la science, qui démarre le 3 octobre, et de la nomination prochaine d’un gouvernement, l’institution scientifique devrait être enfin fixée sur son sort. Le schéma retenu ne satisfera pas tout le monde, il en inquiétera même certains, il devrait néanmoins donner de la visibilité à un lieu qui craignait de disparaître purement et simplement dans ses contours historiques.
Selon nos informations, le palais de la Découverte sera conforté dans l’aile du Grand Palais qu’il occupait avant la fermeture de l’ensemble pour travaux – le palais d’Antin. Mais il doit revoir son projet scientifique pour entrer dans les espaces qui lui seront dévolus.
En effet, s’il conserve les huit galeries envisagées, elles ne seront plus exclusivement dédiées à l’exposition permanente, aux expérimentations spectaculaires et aux médiations qui ont fait le succès et l’originalité du lieu. Elles devront aussi héberger les futures expositions temporaires, ce qui suppose de sacrifier certains modules ou certaines disciplines. Une reconfiguration qui est déjà lancée et doit aboutir d’ici au mois de novembre, date limite de lancement des marchés publics pour espérer une ouverture au début de 2027.Des scientifiques au CA du Grand Palais
Mais c’est surtout la gouvernance du lieu qui va évoluer. Ces dernières années, en effet, le palais de la Découverte était...
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01/10 - "Shutdown" : les Etats-Unis connaissent leur première paralysie budgétaire depuis sept ans
A 00h01 ce mercredi 1er octobre (06h01 heure française), les Etats-Unis sont entrés en période de "shutdown" avec pour conséquence le gel d’une partie de l’administration fédérale, sans aucune solution en vue dans l’immédiat à l’impasse budgétaire au Congrès entre les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate.
Plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires vont être mis au chômage technique et de fortes perturbations sont attendues pour les usagers des services publics. Une situation très impopulaire aux Etats-Unis, inédite depuis sept ans, et pour laquelle chaque parti se rejette déjà la responsabilité.
Les démocrates "veulent tout fermer, nous ne le voulons pas", avait ainsi assuré Donald Trump mardi après-midi, avant d’adopter un ton à peine voilé de menace. "Beaucoup de bonnes choses peuvent ressortir des 'shutdowns', on peut se débarrasser de beaucoup de choses dont nous ne voulons pas, et ce seraient des choses démocrates", avait déclaré le président américain. Une allusion à son intention de profiter du gel de certaines administrations pour accentuer le limogeage de milliers de fonctionnaires fédéraux, déjà entamé avec la commission Doge de son ex-allié Elon Musk."Fermeture ordonnée"
Donald Trump n’est pas étranger aux "shutdowns" puisque le dernier remonte à son premier mandat, lorsque la paralysie s’était étalée de décembre 2018 à janvier 2019, pour un record de 35 jours.
"Il n’est pas certain combien de temps les démocrates maintiendront leur posture intenable, rendant la durée d’un...
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01/10 - "Palmer dans le rouge" : un grand cru de Manu Larcenet, un scénario génial de René Pétillon
Quand René Pétillon, en 1974, crée dans Pilote son personnage de Jack Palmer, pensait-il au château Palmer, ce 3e Grand Cru Classé du Médoc depuis 1855 ? C’est possible. Difficile de lui poser la question car ça fait exactement sept ans que Pétillon passe des jours tranquilles au creux de notre souvenir éternel, là où ils n’ont pas Internet, pas l’IA, pas Donald Trump. Il paraît qu’il est heureux de nous avoir, nous, ses fans, morts de rire avec son détective privé de tout, sa gabardine jusqu’aux chevilles, son chapeau de pêcheur de crevettes guatémaltèques. On dirait quand même qu’il pense à nous. Sinon, il n’aurait pas sorti ce scénario de derrière les fagots, et ne l’aurait pas envoyé à Manu Larcenet pour qu’il en fasse un album. Posthume.
Ça n’est pas faire offense à l’illustrateur de La Route de supposer que la réception du scénario de Pétillon, Palmer dans le rouge (Dargaud), a dû lui changer les idées ; je ne suis pas loin de penser que ça lui a fait comme un retour à la terre des bonnes poilades du temps des Superhéros injustement méconnus. Et je ne serais pas surpris d’apprendre que Pétillon l’a fait pour ça : remonter le moral de celui qui vient de passer près de deux ans à illustrer l’épopée d’un homme et de son fils à travers le monde dévasté par un genre de feu nucléaire.
Jack Palmer a déroulé du câble. Après avoir enquêté dans le milieu indépendantiste corse, celui des paradis fiscaux, des femmes voilées méconnaissables, de l’art contemporain breton, de la haute couture et de l’encore plus haute gastronomie...
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01/10 - Naval Group dans le pugilat européen : enquête sur un business où tous les coups sont permis
"Vous, les Français, savez fabriquer les plus beaux bateaux, mais pas les vendre." Quelques années plus tard, ce professionnel de l’industrie navale se souvient encore de la plaisanterie d’un Italien, rencontré sur un salon professionnel. Elle a toujours du vrai. Avec 40 000 hommes et femmes, et 70 bâtiments, assurant la dissuasion nucléaire tricolore à travers le globe, Paris dispose de la marine la plus puissante de l'UE. "Les Européens le reconnaissent volontiers", note Jean-Christophe Charles, chercheur associé à la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques. Un argument de vente massue pour la cheville ouvrière de ce succès : Naval Group.
Ses rivaux font pourtant preuve d’une grande habileté pour avancer leurs pions. Certes, le français a vaincu l’allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS) en remportant un juteux contrat aux Pays-Bas – quatre sous-marins, pour une valeur estimée de 5,6 milliards d’euros. Mais ce concurrent lui donne du fil à retordre. En janvier, TKMS a obtenu l’accord du Parlement allemand pour offrir à l’Etat sud-américain un financement avantageux s’il choisissait ses sous-marins plutôt que ceux de Naval Group.
Ce n’est pas la première fois que les Allemands se plient en quatre pour tenter de remporter la mise. En 2017, Berlin avait contourné la procédure d’appel d’offres de la Norvège en lui proposant un achat groupé. "Ils ont fait des concessions démesurées car ils savaient qu’ils allaient perdre face à nous", s’agace-t-on côté français. Peut-être. Mais TKMS continue de...
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01/10 - Derrière l’engagement de Donald Trump à Gaza, la pression croissante de l’opinion américaine
Nous saurons bientôt si ce 29 septembre, jour où le Premier ministre israélien a accepté le plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza, sera "l’un des plus beaux de l’histoire de la civilisation", selon les mots de celui-ci. Pour l’heure, le Hamas n’a pas encore réagi à cet accord.
Mais l’on peut être déjà sûr que le président américain, souvent inconstant dans sa diplomatie, mettra cette fois toute son énergie à imposer son plan. Et ce, pour plusieurs raisons. D'abord, préserver les accords d’Abraham, l’une des réussites de son premier mandat sur la scène internationale. Ensuite, décrocher le prix Nobel de la paix, qui reste une clef importante de la psyché trumpienne. Adhésion en baisse
Enfin, et surtout, ménager une opinion américaine dont le soutien, historique, à Israël est en train de s’effondrer, comme le révèlent plusieurs sondages récents. Alors que 47 % d’Américains témoignaient une forte sympathie avec les Israéliens après le 7-Octobre, ils ne sont plus que 34 % dans ce cas (Times/Siena). Ce revirement est particulièrement spectaculaire chez les démocrates de plus de 45 ans, mais, aussi, chez les jeunes républicains : 1 sur 2 a désormais une opinion négative d’Israël, contre 35 % il y a trois ans, confirme une autre enquête (YouGov/Economist). Selon ce même sondage, 42 % des Américains estiment aujourd'hui qu'Israël commet un génocide à Gaza. Autre renversement spectaculaire de l'opinion publique, une majorité d'électeurs américains s'oppose désormais à l'envoi d'une nouvelle aide militaire à...
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30/09 - Sans titre
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30/09 - Donald Trump et Pfizer annoncent un accord pour baisser le prix de certains médicaments
Donald Trump et le patron de Pfizer ont annoncé mardi 30 septembre un accord pour baisser le prix de certains médicaments vendus aux Etats-Unis en échange d'une exemption de droits de douane, une victoire selon le républicain, qui a multiplié les initiatives en ce sens. "Nous allons maintenant payer les prix les plus bas", a clamé le président américain lors d'un événement dédié à la Maison-Blanche.Un engagement de Donald Trump
Les prix des médicaments aux Etats-Unis figurent parmi les plus élevés au monde et surpassent ceux appliqués chez leurs voisins et en Europe. Selon une étude de la Rand Corporation, les Américains payent ainsi en moyenne 2,5 fois plus pour les médicaments sur ordonnance que les Français par exemple, un écart que Donald Trump s'était engagé à réduire.
Les détails de l'accord, dont le nombre de médicaments concernés ou encore les économies réelles qu'il permettra aux Américains de faire, n'ont pas été dévoilés. Il a toutefois été précisé que le laboratoire Pfizer bénéficierait en échange d'une exemption sur trois ans des droits de douane prohibitifs dont Donald Trump menace le secteur. Ce dernier a ainsi récemment brandi une possible taxe de 100 % sur tout médicament breveté importé à compter du 1er octobre, à moins que les laboratoires ne construisent des sites de production aux Etats-Unis.L'action de Pfizer grimpe de 5 %
Le républicain a multiplié ces derniers mois les mesures pour inciter les laboratoires pharmaceutiques à rapatrier leur production sur le sol américain et à baisser leurs prix,...
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30/09 - Taxe Zucman : dette, grandes fortunes et exil, une histoire vieille comme la Grèce antique
Pour résorber le déficit et annihiler l’envolée de la dette, qui faut-il mettre à contribution ? Les plus fortunés doivent-ils trinquer davantage que les autres ? Et si oui, ne risque-t-on pas de les faire fuir ? Voilà pour l’essentiel, le triptyque autour duquel se structurent, depuis quelques mois déjà, les clivages et les obédiences qui en sont les porte-voix. Des plateaux télévisés aux tablées dominicales, chacun s’agrippe à son idéal fiscal, de telle sorte que la matière économique semble n’avoir jamais autant monopolisé le débat public. Dans un passé proche peut-être, mais celui qui remonte le fil de l’Histoire jusqu’au IV siècle avant J.-C. pourrait être surpris de rencontrer peu ou prou les mêmes questions, posées en grec attique.
Au siècle de Platon et Aristote, le monde helléniste ressemble à une mosaïque de cités-États, qui, lorsqu’elles ne sont pas en conflit les unes avec les autres, le sont face à des puissances extérieures ; les empires macédonien et achéménide notamment. Or, ces guerres sont dispendieuses. Armement, flottes, fortifications, ravitaillement, logistique… Autant de dépenses que les recettes ordinaires - impôts sur les domaines publics, impôts indirects (douanes, ports, marchés), amendes, ou encore tributs alliés - peinent à couvrir. Emerge alors un casse-tête qui ressemble étrangement à celui qui, aujourd’hui, provoque au nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu des noeuds au cerveau : comment faire entrer de l’argent dans les caisses publiques et auprès de qui aller le chercher.Au IVe...
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30/09 - Les Etats-Unis envoient du matériel antidrones pour le sommet européen de Copenhague
Après plusieurs pays européens, c'est au tour des Etats-Unis d'envoyer du matériel antidrones au Danemark. Une livraison qui intervient à la veille d'un sommet informel consacré à l’Ukraine et à l’Europe de la défense à Copenhague, et quelques jours après le survol du pays par des drones non-identifiés pour le moment. Livraison saluée par le Danemark
"Nous sommes heureux et reconnaissants que les Etats-Unis soutiennent également le Danemark avec des capacités antidrones dans le cadre du prochain sommet", a écrit le ministère danois de la Défense sur X.
Les récents signalements de drones à travers le Danemark ont entraîné la fermeture de plusieurs aéroports, dont celui de Copenhague - le plus grand d'Europe du Nord. Des drones ont également été observés au-dessus de sites militaires danois, mais aucune nouvelle observation n'a été rapportée depuis le 27 septembre. Fermeture de l'espace aérien aux drones
Copenhague accueille deux sommets européens réunissant plus de 40 chefs de gouvernement mercredi 1er et jeudi 2 octobre. Pour assurer la sécurité du sommet, le Danemark a annoncé dimanche qu'il fermait l'espace aérien à tous les drones civils jusqu'à vendredi.
Même si la police n'a pas encore identifié les auteurs des incursions, la Première ministre danoise à pointé du doigt la Russie. Dans une allocution vidéo, Mette Frederiksen a affirmé jeudi qu'un seul "pays constitue une menace pour la sécurité de l'Europe - et c'est la Russie". Plusieurs pays européens ont subi des incursions de drones russes ces dernières...
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30/09 - Ouvertement climatosceptique, l’administration Trump veut doper l’exploitation du charbon
Relancer l'industrie du charbon en déclin. C'est la dernière annonce faite par la Maison-Blanche, qui compte allouer 625 millions de dollars et 5,3 millions d'hectares de terres publiques à cette fin. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une série d'initiatives lancées par plusieurs agences américaines - dont l'agence de protection de l'environnement - en faveur des énergies fossiles. Et ce, sous couvert, dit l'administration Trump, de "produire plus d'électricité" nécessaire au fonctionnement de l'intelligence artificielle.
"Il s'agit d'un secteur clé pour notre pays", a déclaré lundi 29 septembre le secrétaire à l'Intérieur Doug Burgum lors d'une conférence de presse retransmise en direct, aux côtés de représentants des deux autres départements. "Il est important pour le monde entier, et il continuera de l'être pendant longtemps", a-t-il affirmé, soulignant la capacité du charbon à doper l'économie et à créer des emplois.
Le charbon, combustible fossile le plus polluant et le plus coûteux, a connu un déclin rapide au cours des 30 dernières années, les Etats-Unis ayant réduit de moitié leur production entre 2008 et 2023, rapporte le Guardian. Et ce sous le coup des régulations environnementales, combinées à la montée en puissance du gaz naturel et des énergies vertes ces dernières années. Dans cet esprit, Joe Biden avait d'ailleurs suspendu les concessions charbonnières sur les terres fédérales lorsqu'il était au pouvoir. Colère des défenseurs de l'environnement
Ainsi, alors que les centrales à charbon...
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30/09 - Pourquoi le Hamas risque de rejeter le "plan Trump" sur Gaza : "Leur mentalité est similaire à celle des talibans"
Une "paix éternelle" au Moyen-Orient, potentiellement "l’un des plus grands jours de notre civilisation". Même pour Donald Trump, l’exagération a atteint des niveaux inédits, ce 29 septembre, dans le bureau Ovale. Le président américain présentait son plan pour la bande de Gaza, aux côtés de Benyamin Netanyahou, avec le projet de mettre fin à la guerre, de désarmer le Hamas et de garantir qu’aucun Palestinien ne sera expulsé. Si son initiative a été saluée par la communauté internationale, dont la France, la démarche paraît vouée à l’échec, au moins à court terme.
Au-delà des doutes sur la sincérité de Benyamin Netanyahou, qui a fait modifier certaines clauses à la dernière minute, les conditions imposées au Hamas rendent l’accord du groupe terroriste presque impossible. Le plan prévoit de désarmer le mouvement palestinien et d’interdire sa participation politique dans la bande de Gaza, en échange d’une amnistie pour ses combattants et d’un "passage sûr vers des pays d’accueil".
Une offre raisonnable en apparence, que balaie pourtant un diplomate arabe proche des négociations. "La plupart des gens ne comprennent pas la mentalité du Hamas, qui est très similaire à celle des talibans, nous dit-il : ils sont heureux de mourir en combattant pour Gaza. Il est déjà arrivé que les Israéliens ou les Américains leur proposent des corridors pour évacuer la bande de Gaza, mais ils n’en veulent pas. Leur propre sécurité ne les intéresse pas, ils veulent se battre et rester sur leurs terres." Pour le Hamas, accepter d’être...
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30/09 - "Réveiller l’esprit guerrier" : Donald Trump galvanise l’armée américaine contre "l’ennemi de l’intérieur"
Dans un discours d'une rare violence politique, Donald Trump a appelé mardi 30 septembre les généraux et amiraux américains à se mobiliser contre "l'ennemi de l'intérieur", en attaquant les immigrés sans papiers, la presse et ses opposants politiques. L'initiative prise par le ministre de la Défense Pete Hegseth de rassembler les plus hauts gradés américains à Quantico (Virginie) était déjà très inhabituelle, la tonalité de la longue allocution du président américain l'a été encore plus.
Face à l'armée, les chefs d'Etat américains adoptent généralement une posture de "commandant en chef" détaché des considérations partisanes. Rien de tel pour le républicain de 79 ans, qui avait déclaré en quittant la Maison-Blanche, à propos de ce rassemblement de généraux : "S'il y a quelqu'un que je n'aime pas, je le virerais tout de suite.""C'est une guerre de l'intérieur"
Les villes "gérées par les démocrates de la gauche radicale (...) San Francisco, Chicago, New York, Los Angeles, ce sont des endroits dangereux. Et nous allons les remettre en ordre une par une et ce sera quelque chose de très important pour certaines personnes dans cette salle. C'est aussi une guerre. C'est une guerre de l'intérieur", a dit Donald Trump dans une allocution par ailleurs décousue.
Sa décision de déployer des militaires dans plusieurs villes, selon lui pour lutter contre la criminalité et à l'immigration illégale, a été très critiquée par l'opposition démocrate et par des associations de défense des libertés publiques. Le président américain...
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30/09 - Mossad - DGSE, nos révélations : entre rendez-vous secrets à Paris et informateurs à Gaza
A l’automne 2023, le général Aharon Haliva se rend au siège de la DGSE, à Paris. Le directeur du renseignement militaire israélien arrive directement de Tel-Aviv. Encore sidéré, il tente d’éclairer les événements du 7-Octobre 2023. Israël vient de connaître le plus grand attentat de son histoire : 1 218 morts en quelques heures, des commandos franchissant une barrière réputée inviolable, des kibboutz ravagés. Incapable d’expliquer l’aveuglement collectif, Haliva se tourne vers Paris.
Selon des sources proches du renseignement français, la DGSE dispose de ce qui manque cruellement aux Israéliens : des informateurs de qualité à Gaza. Depuis plusieurs années, Tel-Aviv a misé sur la haute technologie, délaissant ses sources humaines. Haliva sait que la France rechigne pourtant à partager ses informations sur l’enclave. "C’est dire s’il était désespéré, fulmine un diplomate israélien. On ne demande pas ça à la France !"
La teneur exacte de l’entretien reste inconnue. Mais la démarche dit beaucoup. Jamais un chef du renseignement militaire israélien n’aurait songé à toquer à cette porte s’il n’existait pas une relation profonde. Quelques jours seulement avant le 7-Octobre, le directeur du Mossad David Barnea est aussi passé par Paris, un épais dossier sous le bras. Dans sa chemise, un plan d’aide de financement pour la bande de Gaza. L’Israélien voulait s’entretenir avec la cellule diplomatique de ce projet - évidemment avorté après l’attaque...
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30/09 - Au Maroc, la colère de la génération Z contre la corruption et l’abandon des services publics
C'est une vague de décès dans un hôpital public d'Agadir qui a mis le feu aux poudres. Huit femmes enceintes admises pour des césariennes ont perdu la vie mi-septembre. Un mouvement de protestations dénonçant le manque d'équipements et de médicaments dans l'établissement s'en est suivi, localement d'abord, avant de s'étendre à l'échelon national sous l'impulsion d'un collectif nommé "GenZ212".
Des centaines de personnes sont descendues dans la rue dans plusieurs grandes villes marocaines - Casablanca, Marrakech, Agadir et Souk Sebt entres autres - les 27 et 28 septembre, et de nouvelles mobilisations sont prévues. Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos d'interpellations violentes sont devenues virales, alors que des centaines de manifestants ont été arrêtés. Violente répression
Selon le média local Le Desk, des jeunes ont même été interpellés alors qu'ils faisaient une simple déclaration aux médias. Une répression qui inquiète fortement les défenseurs des droits humains, à commencer par l'organisation marocaine AMDH, qui a précisé que la plupart des personnes arrêtées ont été libérées quelques heures plus tard après vérification de leur identité, tandis que d'autres devront comparaître devant la justice.
Lancé sur la plateforme Discord, et se présentant comme un "espace de discussion", le collectif GenZ212 dit représenter la génération née entre 1996 et 2010, soit environ 8 millions de personnes au Maroc. Parmi ses revendications principales : plus de moyens pour l'éducation et la santé et une lutte accrue...
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30/09 - Cette expertise que possède Vladimir Poutine et qui intéresse Xi Jinping
Un triste constat s'impose : l’expérience acquise sur le champ de bataille n’a pas de prix. A première vue, la guerre en Ukraine a transformé la Russie en "partenaire junior" de la Chine : Moscou est dépendant des achats d’hydrocarbures et des livraisons de composants à double usage (civil et militaire) de son voisin pour faire tourner sa machine de guerre. Vladimir Poutine a néanmoins quelque chose de précieux à offrir en retour à son homologue Xi Jinping : sa connaissance des conflits modernes peut aider une armée chinoise qui n’a pas combattu depuis 1979 à combler plus rapidement ses dernières lacunes. Et ce, même si la Russie peine depuis plus de trois ans à atteindre ses objectifs en Ukraine.
De fait, les deux voisins ne cessent d’accélérer leur coopération militaire : sur la seule année 2024, ils ont mené 14 exercices conjoints. Ce rapprochement va cependant beaucoup plus loin que ne l’imaginaient nombre d’observateurs. D’après un rapport du centre de réflexion britannique Royal United Services Institute, qui a décortiqué 800 pages de documents interceptés par le groupe hacktiviste Black Moon, la Russie a donné son accord pour équiper et former un bataillon aéroporté chinois, et partager son savoir-faire en matière de largage aérien de véhicules blindés.Les enjeux sécuritaires européens et asiatiques sont liés
Une telle montée en compétences dans un domaine où Pékin a encore du chemin à parcourir faciliterait une invasion de l’île de Taïwan, que la Chine considère comme une province rebelle et s’est...
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30/09 - Le plan de Donald Trump pour Gaza, une "permission de tirer" en cas d’échec
"Nous sommes au minimum très, très proches" de résoudre "des problèmes qui durent depuis des centaines et des milliers d’années". Encore une fois, Donald Trump n’a pas fait d’économies sur les superlatifs pour qualifier sa politique, au sujet cette fois-ci de la guerre à Gaza. Le président des Etats-Unis a dévoilé un plan, lundi 29 septembre, pour mettre fin au conflit au Moyen-Orient. Si celui-ci a le mérite d’avoir été adoubé par une grande partie des dirigeants de la région - à commencer par Israël, mais aussi par les médiateurs arabes - de grandes incertitudes demeurent sur la concrétisation de ce projet de paix, comme le remarque la presse internationale.
La proposition de Donald Trump aura au moins le mérite d’être, jusqu’ici, "l’initiative la plus concrète, la plus réfléchie et la plus largement soutenue de l’administration pour mettre fin à la guerre de Gaza, analyse CNN. Une proposition plus réaliste que la vision extravagante de Trump d’une Riviera du Moyen-Orient". Le président américain a, par ailleurs, réussi à "amener Benyamin Netanyahou à adhérer publiquement" à une proposition émanant des dernières rencontres entre les Etats-Unis et les dirigeants arabes et musulmans, poursuit la chaîne.
Mais il faut reconnaître que le plan s’apparente "moins à une feuille de route détaillée qu’à un croquis sommaire, qui laisse autant de chances de se perdre gravement que d’atteindre la destination souhaitée", relève The Guardian. Principale ombre au tableau : on ne sait pas encore si le Hamas acceptera une...
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30/09 - Allemagne : l’ex-assistant d’un député de l’AfD condamné pour espionnage au profit de la Chine
La justice allemande a condamné mardi 30 septembre Jian Guo, ex-collaborateur d’un député sulfureux de l’extrême droite, à quatre ans et neuf mois de prison ferme pour espionnage au profit de la Chine. Le tribunal de Dresde a également reconnu coupable d’espionnage une complice de Jian Guo, condamnée à une peine d’un an et neuf mois de prison avec sursis.
L’ex-employeur de Jian Guo, l’ancien eurodéputé Maximilian Krah, star sur TikTok, fait lui-même l’objet d’une enquête pour corruption et blanchiment d’argent en lien avec la Chine, qui lui a valu en septembre la levée de son immunité parlementaire.
Ces déboires judiciaires surviennent dans un contexte de montée de l’extrême droite en Allemagne : l’AfD, première force d’opposition aux législatives de février dernier, est désormais au coude à coude avec les conservateurs du chancelier Friedrich Merz, selon les derniers sondages. Le parti est suspecté de sympathies envers des régimes autoritaires, la Russie en tête.Plus de 500 documents transmis à Pékin
De septembre 2019 à sa retentissante arrestation en avril 2024, Jian Guo, de nationalité allemande, était l’un des assistants parlementaires de l’eurodéputé Krah, connu pour son penchant pour les autocraties. Selon le juge Hans Schlüter-Staats, il ne fait "aucun doute" que Jian Guo était "employé par un service de renseignement chinois", les preuves les plus tangibles étant "les informations demandées" par sa complice et "les conversations interceptées".
Selon le parquet, pour qui cette collaboration remonte à 2002, il...
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30/09 - Mots de passe : les conséquences inattendues (et désastreuses) d’une fatigue numérique
Un salarié avait enregistré tous ses mots de passe dans le cloud de son téléphone. Lorsque celui-ci tomba en panne, le cauchemar commença. Pour remettre la main sur sa vie numérique, il lui fallait encore un autre mot de passe. Il le faisait d’ordinaire machinalement. Black-out : s’agissait-il d’une île de sorcières en Indonésie, d’un code appris par cœur, ou encore d’une méthode phonétique : ght3CD7am ("J’ai acheté trois CD cet après-midi") ? Toujours pas.
Mais pourquoi n’avait-il pas noté ces petits secrets dans un carnet ? Il avait placé toute sa confiance dans la technologie. L’angoisse le submergea : et si ses trésors numériques étaient perdus à jamais ? Il alla même jusqu’à envisager l’hypnose régressive ou les services d’un hacker repenti. Finalement, dans une arrière-boutique, un technicien – son sauveur – lui permit de récupérer ses photos. Et soudain, comme par magie, ses doigts retapèrent machinalement le sésame, "v@m0$AlaPlAy1A" : Vamos a la playa. Sa mémoire occultée revint. Véritable charge mentale, "les mots de passe en disent beaucoup sur nous", souligne Helen Petrie, professeure émérite en interaction homme-machine à l’Université de York.Imagination, mémoire et fatigue
En 2001, la chercheuse a étudié la façon dont les individus génèrent leurs mots de passe. Sa conclusion : ceux-ci sont un miroir psychologique et se rapportent à "notre famille, nos centres d’intérêt, notre passé". Sans surprise, 37 % des salariés utilisent le nom de leur employeur dans un mot de passe lié au travail (rapport...
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30/09 - Gaza : l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair prêt à jouer un rôle clé
C’est "la meilleure chance de mettre fin à deux années de guerre" dans la région. L’ex-Premier ministre britannique, Tony Blair, a salué le plan "audacieux et intelligent", présenté lundi 29 septembre par Donald Trump pour la paix à Gaza. Celui-ci prévoit que le territoire palestinien soit administré, après sa démilitarisation, par un gouvernement apolitique gérant "les affaires courantes", lui-même sous la coupe d’un "comité de paix" international, dont devrait faire partie le dirigeant travailliste. Si l’annonce peut paraître surprenante, Tony Blair a en réalité un historique avec le Moyen-Orient.
Tandis que nombre de pays occidentaux ont reconnu la semaine passée l’Etat de Palestine à l'ONU, leurs dirigeants se disputent la question du "jour d’après" : qui va gouverner le petit territoire ravagé par la guerre ? La France et l’Arabie saoudite ont notamment présenté la "Déclaration de New York sur la mise en œuvre de la solution à deux États", comprenant l’établissement d’un gouvernement provisoire à Gaza, sous l’égide de l’Autorité palestinienne. Un plan pas tout à fait du goût de Donald Trump, qui a fait une contre-proposition en 20 points, lundi.Feu vert des Etats-Unis et des pays du Golfe
L’esprit général du plan, à commencer par l’établissement d’une force internationale pour diriger l’enclave de manière transitoire, serait en réalité l’œuvre de Tony Blair. "Quelques semaines après le déclenchement de la guerre à Gaza, il s’était rendu à plusieurs reprises à...
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30/09 - "Augmentons la TVA de 2 % !" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Budget : allons-y carrément !
Paul Perret, Montmorency (Val-d’Oise)
Il faut des économies et des recettes pour faire face à nos dettes et y aller carrément, à la Trump. Commençons par supprimer des institutions qui ne sont pas vitales pour la nation, comme l’Arcom et l’Ademe. Côté recettes, augmentons la TVA de 2 %, ce qui touchera tout le monde, mais aura l’avantage de pénaliser les importations. Et faisons participer les plus riches en portant la flat taxe de 30 à 35 %. C’est dur, mais c’est simple et efficace. (Marguerite Cazeneuve, la passionaria de la Sécu, L’Express du 4 septembre).Déficit : arrêtons la démagogie
Dominique Calmels, Millau (Aveyron)
Nicolas Bouzou a tout à fait raison de dire que c’est aux Français d’assumer financièrement leur quotidien. Les diverses politiques de nos élus ont fait de nous des assistés, financièrement et intellectuellement. Cela dit, nos politiques doivent également apprendre à gérer efficacement et cesser de faire de la démagogie à la petite semaine dans l’espoir de conserver la paix sociale ! C’est notre argent qu’ils utilisent pour le pays, pas le leur ! (Finances publiques, nous sommes collectivement responsables, par Nicolas Bouzou. L’Express du 11 septembre).Dette : les Français ne sont pas responsables
Aimé Cayet, Metz (Moselle)
Selon Nicolas Bouzou, les Français sont en partie responsables de l’impasse dans laquelle sont plongées nos finances publiques. Je ne suis pas d’accord car le Français moyen n’a qu’une faible influence dans ce domaine. Ce sont les...
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30/09 - Bourse : "La situation n’a rien de catastrophique, la dette de l’Etat français demeure attractive"
Malgré la guerre commerciale de Donald Trump, les tensions géopolitiques et l’instabilité gouvernementale en France - les marchés tiennent à peu près bon jusqu’à présent. A quoi faut-il s’attendre d’ici à la fin de l’année ? Les réponses de Mabrouk Chetouane, directeur stratégie marchés internationaux, et de Romain Aumond, macroéconomiste, chez Natixis Investment Managers
Comment les marchés abordent-ils la rentrée ?
Les grandes places boursières poursuivent leur progression et inscrivent presque chaque jour de nouveaux records. La tendance reste intacte aux Etats-Unis. En revanche, en Europe, la dynamique tend à s’essouffler. Les marchés sont freinés par les incertitudes politiques en France et les interrogations sur la trajectoire budgétaire allemande.
Qu’en est-il de la dette française ?
Les annonces politiques de fin août ont fait bouger l’OAT (obligation assimilable du Trésor, instrument de financement de la dette française), sans menace majeure pour l’instant. La situation n’a rien de catastrophique : la dette de l’Etat français demeure attractive pour un investisseur de long terme. Si le marché exige une prime de rémunération, elle reste modérée et soutenable.
A moyen terme, il n’y a pas de raison d’anticiper une baisse des taux longs ; au contraire, ils pourraient subir une légère poussée en cas d’accentuation de la crise politique en France ou d’assouplissement budgétaire en Allemagne. En revanche, sur la partie courte, contrôlée par la BCE, de nouvelles baisses sont attendues, qui pourraient ramener les...
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30/09 - IA : la Californie promulgue une loi majeure pour réguler les entreprises de la Silicon Valley
La Californie, où sont basés les géants américains des technologies tels que Google, Meta, OpenAI (ChatGPT) et Anthropic, a mis en place lundi 29 septembre une loi majeure de régulation de l’intelligence artificielle (IA), un an après le rejet d’un texte jugé trop défavorable à l’innovation.
Le gouverneur démocrate Gavin Newsom a annoncé avoir promulgué la loi SB 53, arguant avoir trouvé un équilibre "qui aide l’Etat de Californie à encourager l’innovation tout en protégeant la sécurité publique". Le texte est publié au moment où des dizaines de milliards de dollars d’investissement dans l’IA affluent dans la Silicon Valley mais où croissent les inquiétudes sur les dérives possibles des modèles les plus avancés.
La loi impose des obligations de transparence quasi-inédites pour les entreprises développant les modèles d’IA les plus complexes, en les contraignant de rendre public leurs protocoles de sécurité, de signaler les incidents graves en moins de 15 jours et de protéger les lanceurs d’alerte.
Le texte, décrit par ses promoteurs comme inédit à l’échelle mondiale, oblige les entreprises à signaler les comportements trompeurs dangereux de l’IA pendant les tests. Par exemple, si un modèle ment sur l’efficacité des contrôles conçus pour l’empêcher d’aider à fabriquer des armes biologiques ou nucléaires, les développeurs doivent dévoiler l’incident s’il augmente considérablement les risques de dommages.
"Les propres rapports des entreprises de pointe de l’IA révèlent des progrès inquiétants dans toutes les catégories de...
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30/09 - De Pix à Wero, la revanche des Etats dans les paiements instantanés
"Le Brésil a-t-il inventé l’avenir de l’argent ?", écrivait Paul Krugman cet été, dans un billet de blog enflammé. Le prix Nobel d’économie découvrait les statistiques hallucinantes de Pix, le système brésilien de paiement instantané via un smartphone. Lancé en 2020, celui-ci cumule aujourd’hui plus de 160 millions d’utilisateurs, soit les trois quarts de la population, auxquels s’ajoutent 15 millions d’entreprises. Krugman saluait l’élan impulsé par la Banque centrale brésilienne, qui a conçu une nouvelle architecture technique et forcé les banques commerciales à l’adopter. Un nom court et "cool", une vaste campagne marketing et une simplicité d’usage ont fait le reste.
Pix se glisse dans chaque application bancaire et fonctionne avec différentes clés : e-mail, numéro de téléphone, identifiant national. Un QR code peut y renvoyer directement. L’un des concepteurs a testé l’outil avec son fils de 10 ans durant le Covid, pour en éprouver la facilité. "Pix a su intégrer les habitudes locales, qui privilégient par exemple les paiements échelonnés", confie la franco brésilienne Carolina Bacellar, fondatrice du cabinet B3 Advisory.
En réalité, le paiement dit "compte à compte" (A2A) de Pix n’est pas vraiment neuf. Des initiatives du même type se multiplient depuis vingt ans à travers le monde, issues du secteur public ou du privé - souvent des banques commerciales, mais pas toujours. En Inde, l’architecture UPI domine. Elle est devenue si puissante que le pays souhaite en faire un standard chez ses partenaires des Brics...
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30/09 - Gaza : Jean-Noël Barrot affirme que le Hamas n’a "plus aucune excuse pour rejeter" le plan de Donald Trump
Lundi 29 septembre, Donald Trump a présenté une proposition en 20 points censée mettre fin de manière durable à la guerre à Gaza, et incluant notamment un gouvernement temporaire, sous la coupe des Etats-Unis, d’Israël et des pays arabes. Benyamin Netanyahou, présent à la Maison-Blanche, a salué cette proposition, précisant qu’il se réservait le droit de "terminer le travail" par les armes, si le Hamas la rejetait ou en violait les termes. Parmi les conditions : le retour des otages, le désarmement du Hamas et la démilitarisation de Gaza - qui restera sous contrôle israélien. Le territoire serait gouverné par une autorité temporaire "technocratique et apolitique" gérant les affaires courantes et dont le Hamas serait exclu. Cette autorité serait placée sous la supervision d’un "comité de la paix" présidé par Donald Trump lui-même. De nombreux pays dans le monde, à commencer par des pays arabes et musulmans, ont salué "les efforts sincères visant à mettre fin à la guerre".
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump affirme que le Hamas a "trois ou quatre jours" pour répondre à son plan pour Gaza
⇒ Le Hamas n'a "plus aucune excuse pour rejeter" le plan pour Gaza, selon Jean-Noël Barrot
⇒ Benyamin Netanyahou dit qu'il n'a "pas du tout" accepté un Etat palestinienLe Hamas n'a "plus aucune excuse pour rejeter" le plan pour Gaza, selon le chef de la diplomatie française
Le mouvement islamiste palestinien Hamas "n'a plus aucune excuse pour rejeter la proposition qui lui est faite" dans le cadre du plan visant à mettre fin à la...
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30/09 - Condamnation de Nicolas Sarkozy : l’exécution provisoire est-elle justifiée ? L’analyse de Mathieu Disant
Il est de science juridique certaine que toute concrétisation laisse une marge plus ou moins importante au juge dont c’est le légitime office. Il n’y a pas lieu de s’en émouvoir. En-deçà d’une savante discussion (interpréter est-ce révéler ou construire ?), c’est un phénomène à peu près irréductible et incompressible. Il est vain de le dissimuler, le juge n’est pas simple "bouche de la loi", célèbre formule de Montesquieu dont on déforme trop souvent la dimension prescriptive (il doit l’être) pour lui affecter un blanc-seing descriptif (il l’est).
L’interprétation n’est toutefois pas laissée libre. Elle s’exerce dans un cadre normatif. En l’occurrence, l’exécution provisoire d’une peine ferme répond à des finalités propres. Elle n’a pas vocation à alourdir la peine. Elle a strictement pour objet de prévenir un trouble à l’ordre public, une perpétuation ou une récidive, une fuite, la destruction de preuves, une concertation entre complices, ou une pression sur les témoins.
L’interprétation s’exerce aussi selon certaines méthodes. En l’occurrence, l’exécution provisoire est une exception au principe cardinal du droit au recours et de l’effet suspensif de l’appel, aux effets irrémédiables. A ce titre, elle doit être mobilisée avec la plus stricte rigueur, accentuant le principe bien acquis de l’interprétation stricte de la loi pénale.
Qu’en est-il au cas d’espèce ? Alors même que la mesure n’avait pas été requise par le parquet, le tribunal a jugé qu’elle est "indispensable pour garantir l’effectivité de la peine au regard de...
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30/09 - Connaissez-vous vraiment le nombre de voyelles ? Dix vérités surprenantes sur la langue française
Ce fut un succès éditorial aussi massif qu’inattendu. En 2023, les linguistes attéré-e-s, un groupe d’universitaires opposé au courant puriste, publie un tract au titre volontairement provocateur : "Le français va très bien, merci". Leur volonté ? Tordre le cou à un certain nombre d’idées reçues circulant sur la langue nationale. Avec, à l’arrivée, plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires vendus !
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L’aventure se prolonge aujourd’hui avec un "cahier d’activités". Comme on l’imagine, il ne s’agit nullement de vous inviter à corriger vos "fautes" d’orthographe ni à chasser vos "tics de langage". L’objectif est tout autre : se pencher sur l’histoire et le fonctionnement du français. Et si l’on peut ne pas partager tous leurs a priori (c’est mon cas), force est de reconnaître que la démarche est le plus souvent stimulante et amusante à la fois. En voici quelques exemples.
Est-il vrai qu’il existe 12 graphies pour traduire le son s ? Oui. 1 : s (sucre). 2 : ss (cassette). 3 : c (cela). 4 : ç (ça). 5 : sc (scinder). 6 : t (potion). 7 : x (dix). 8 : z (quartz). 9 : th (forsythia). 10 : sth (asthme). 11 : cc (succion). 12 : sç (il acquiesça).
Combien de personnes parlent français dans le monde ? 321 millions, selon le rapport 2018 de l’Organisation internationale de la francophonie. Il s’agit là d’un record historique, qui contredit les propos alarmistes sur le supposé "déclin" de notre langue.
Combien le Petit Larousse 2025 comprend-il...
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30/09 - Les armées au défi du réchauffement climatique : "Opérer dans certaines régions deviendra très compliqué"
Il a fait très chaud cet été en France, avec deux canicules importantes. La première fin juin - début juillet. Et la seconde début août, particulièrement intense dans le Sud, avec des pointes au-delà de 40 degrés. Ce réchauffement se fait sentir presque partout sur la planète. L’Organisation météorologique mondiale a indiqué que 2024 était l’année la plus chaude de l’ère industrielle avec une température moyenne au sol en hausse de 1,55 degrés Celsius. Et 2025 s’annonce du même ordre.
Et ce bouleversement a des conséquences aussi sur les armées françaises. Elles sont même aux premières loges. Elles fréquentent presque toutes les latitudes, parce que la France y possède des territoires et des bases, ou parce qu’elle participe à des exercices avec des partenaires, comme en Arctique, l’une des zones où la hausse des températures se fait le plus sentir.
Si ce changement climatique affecte notre quotidien, imaginez comment il agit sur les forces militaires. Ce n’est pas sans conséquences sur leurs capacités. Pour rester opérationnelles, elles cherchent à s’adapter. C’est un défi majeur.
Pour en parler, Clément Daniez reçoit Bastien Alex, le conseiller climat du major général des armées, l’amiral François-Xavier Polderman, le deuxième plus haut gradé des forces militaires françaises. Bastien Alex occupe ce poste depuis un an et demi, après un passage au WWF France et des travaux de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques, en tant que directeur de l’observatoire défense et climat.
RETROUVEZ TOUS LES...
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30/09 - Zohran Mamdani - Andrew Cuomo, qui sera le prochain maire de New York ? Les dessous d’une campagne "sans précédent"
Début septembre, Steve Witkoff, l’un des plus proches conseillers de Donald Trump, s’est rendu à Miami. Il y a rencontré dans le plus grand secret Eric Adams, l’actuel maire démocrate de New York. L’objectif était, selon les médias américains qui ont eu vent de l'entretien, de lui offrir un poste d’ambassadeur en Arabie saoudite en échange de l’abandon de sa campagne de réélection. Cela devrait permettre de consolider les voix derrière Andrew Cuomo, l’ex-gouverneur de l’Etat, et de barrer ainsi la route au favori, Zohran Mamdani, lors du scrutin du 4 novembre prochain. Une intervention extraordinaire de la part d’un président dans une élection municipale qui se jouait pourtant entre des candidats du camp adverse.
C’est "un scrutin sans précédent", estime Christina Greer, professeur de sciences politiques à Fordham University. Zohran Mamdani, en tête dans les intentions de vote, est un obscur élu de l’assemblée locale de l’Etat de New York, membre du Parti socialiste démocrate, autant dire un rouge pour la majorité des Américains. Après avoir démarré à 1 % dans les sondages en février, il a remporté quatre mois plus tard, à la surprise générale, les primaires démocrates avec 12 points d’avance sur l’ancien gouverneur Andrew Cuomo, pourtant bien plus connu et mieux financé. Autre incongruité, ce musulman de 33 ans d’origine indienne s'est retrouvé à l'issue des primaires face à trois adversaires. Outre Curtis Sliwa, le républicain, il avait contre lui deux opposants qui se présentaient sous la bannière indépendant....
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29/09 - Plan de Donald Trump pour Gaza : ce que propose le président américain pour mettre fin à la guerre
Donald Trump a décroché ce lundi 29 septembre un soutien sous conditions de Benyamin Netanyahou à son plan de paix pour Gaza, le Premier ministre israélien se réservant le droit de "terminer le travail" par les armes si le Hamas rejetait la proposition ou en violait les termes. Le président américain, avec son emphase habituelle, a parlé de ce lundi comme "peut-être l'un des plus beaux jours de la civilisation". Il a dit espérer une réponse "positive" du Hamas, dans une déclaration faite aux côtés de Benyamin Netanyahou.
Les deux dirigeants n'ont toutefois pas donné comme prévu de conférence de presse. "Nous ne devrions probablement pas répondre à des questions alors que nous attendons des signatures et des feux verts de nombreux pays", a dit Donald Trump. Peu avant, la Maison-Blanche avait publié une proposition en 20 points censée mettre fin de manière définitive au conflit qui ravage depuis près de deux ans le territoire palestinien, et qui avait été déclenché par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
"Je soutiens votre plan pour mettre fin à la guerre à Gaza, qui nous permet d'atteindre nos buts de guerre", a déclaré Benyamin Netanyahou. "Tous nos otages, les vivants et les morts, vont tout de suite rentrer à la maison. Le Hamas sera désarmé. Gaza sera démilitarisée. Israël va (y) conserver la responsabilité de la sécurité, y compris pour un périmètre de sécurité, pour un certain temps." "Si le Hamas rejette votre plan, M. le Président, ou s'ils disent l'accepter mais font ensuite tout pour le bloquer,...
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29/09 - Nouvelle-Zélande : le gouvernement critiqué pour ne pas avoir reconnu la Palestine
Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon était attendu sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine. Quelques semaines plus tôt il avait déclaré que la reconnaissance de la Palestine était désormais une question de temps, plus que d’approbation. Dans le pays, la reconnaissance de l’Etat palestinien était ainsi attendue pour l’Assemblée générale des Nations unies, qui a eu lieu la semaine dernière à New York.
Une assemblée au cours de laquelle la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et d’autres ont officiellement déclaré leur reconnaissance de l’Etat, portant à 157 sur 193 le nombre de pays membres de l'ONU à reconnaître un Etat palestinien."Compliquer les efforts de cessez-le-feu"
Mais lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies samedi 27 septembre, le ministre des Affaires étrangères Winston Peters a déclaré que même si la Nouvelle-Zélande était engagée dans une solution à deux Etats, elle ne reconnaîtrait pas encore l’Etat de Palestine. "Avec une guerre qui fait rage, le Hamas restant de facto le gouvernement de Gaza et aucune clarté sur les prochaines étapes, trop de questions subsistent sur le futur Etat de la Palestine pour qu’il soit prudent pour la Nouvelle-Zélande d’annoncer la reconnaissance en ce moment", a déclaré Winston Peters, ajoutant qu’il craignait que la reconnaissance ne complique les efforts pour obtenir un cessez-le-feu.
Mais cette non-reconnaissance de l’Etat palestinien a mis en colère de nombreux Néo-Zélandais, notamment de l’opposition politique, qui...
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29/09 - Budget 2026 : Sébastien Lecornu favorable à ce que certains impôts diminuent "en faveur du travail"
Sébastien Lecornu a réuni pour le déjeuner ce lundi 29 septembre à Matignon les représentants des cinq partis (Renaissance, Horizons, MoDem, Les Républicains, UDI) et des groupes parlementaires de la droite et du centre, membres de la fragile coalition gouvernementale sortante.Sébastien Lecornu souhaite voir émerger "des compromis"
En quête d'une bienveillance des socialistes pour faire passer son budget, le Premier ministre a pourtant fermé la porte, dans une interview au Parisien vendredi 26 septembre, à leurs principales demandes comme la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) ou la suspension de la réforme des retraites, tout en assurant que "certains impôts augmenteront, mais d'autres diminueront".
Le contenu de cet entretien "est évidemment une base de départ pour une négociation, pas un point d'arrivée", s'est défendu le Premier ministre lundi. Car Sébastien Lecornu compte laisser les coudées franches au Parlement : c'est lui "qui définira le budget de la Nation", a-t-il dit, souhaitant y voir émerger "des compromis".
Avant d'arriver au Parlement, le texte, appelé projet de loi de finances (PLF), doit être présenté en conseil des ministres et être au préalable examiné par le Conseil d’État et le Haut Conseil des finances publiques (HCFP), ce dernier devant être saisi pour le 1er octobre, selon Bercy et le HCFP. Le PLF est censé être présenté au conseil des ministres "avant le premier mardi d'octobre", c'est-à-dire avant le 7, et déposé à...
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29/09 - En Afrique, les ambitieux plans de la Russie au ralenti
La Russie peine-t-elle à préserver son influence sur le continent africain ? C’est ce qu’affirme un article du Wall Street Journal (WSJ), expliquant que la mort en 2023 du patron des mercenaires de Wagner, Evgueni Prigojine, a mis fin à de nombreuses activités sur le continent.
Selon le quotidien américain, la milice Africa Corps, qui a officiellement remplacé Wagner en juin dernier, n’aurait pas réussi à reproduire le succès financier et l’influence politique qu’avait instaurée Evgueni Prigojine, malencontreusement décédé dans le crash de son avion, quelques jours après avoir tenté de monter une rébellion contre Moscou."Des regrets"
Selon un haut responsable militaire américain, cité par le Wall Street Journal, les juntes militaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso "regrettent aujourd’hui leur décision d’avoir chassé les troupes américaines et françaises au cours des trois dernières années et d’avoir, à des degrés divers, accepté le concours de Moscou pour lutter contre les insurgés d’Al-Qaïda et de l’Etat islamique". "Ils commencent à demander de l’aide, en particulier les Maliens", a précisé un haut responsable militaire américain, ajoutant que tout soutien américain prendrait très probablement la forme d’une formation des troupes.
Les stratèges du Pentagone, contraints par les lois et les politiques américaines limitant l’assistance à la sécurité aux gouvernements militaires, espèrent affaiblir les Russes sur le continent et se lancer dans le secteur de la sécurité, notamment en Afrique de l’Ouest, poursuit...
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29/09 - La méthode Pavel Durov, poil à gratter de la France sur les réseaux
Hier, la Roumanie. Aujourd’hui, la Moldavie. Et demain ? Sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la France - sauf pour se rendre à Dubaï où il résidait - Pavel Durov voyage autrement. Le fondateur de la plateforme Telegram, arrêté à l’aéroport du Bourget près de Paris l’été dernier et mis en examen pour 17 infractions parmi lesquelles de l’escroquerie ou du blanchiment, s’intéresse de près aux diverses élections qui ont lieu sur le continent européen. Avec une idée en tête : y dénoncer une supposée ingérence française.
Dimanche, lors du scrutin législatif moldave, comme il y a quelques mois pour l’élection présidentielle Roumaine, Durov a utilisé son arrestation et évoqué des pressions de la part d’agents du renseignement français. Ces derniers lui auraient demandé de "censurer" des chaînes et publications Telegram qui ne leur plaisent pas. Dans le cas de la Moldavie, d’ailleurs, en échange de faveurs judiciaires. Quelques lignes sans une once de preuve qui retournent habilement les soupçons d’ingérences envers la Russie, son pays de naissance. Quand bien même ceux-ci sont avérés. Au Royaume-Uni, la BBC a notamment infiltré un réseau de recrutement, destiné à créer de la désinformation pro-russe sur les réseaux sociaux moldaves. Le tout organisé depuis… Telegram."French response"
Pavel Durov cultive une rancœur contre la France. Se placer dans la peau d’une victime d’une machination visant à l’exploiter, lui et son réseau, est en soi une stratégie. Celle-ci permet également de faire oublier sa bonne...
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29/09 - "Si l’Occident disparaît…" : l’alerte de Stewart Patrick (Fondation Carnegie)
C’est l’un de ces serpents de mer auquel on prête généralement une oreille distraite, tant la prédiction revient cycliquement à chaque crise. Et si, cette fois, la disparition de "l’Occident" en tant qu’entité géopolitique était bel et bien en cours ? C’est ce que postulait récemment Stewart Patrick, directeur du Global Order and Institutions Program de la Fondation Carnegie et auteur de The Sovereignty Wars, dans les colonnes de la revue Foreign Affairs. En cause, selon lui : la direction prise par les Etats-Unis de Donald Trump, mais pas seulement. "Trump est, en quelque sorte, l’avatar ultime d’un nationalisme populiste d’extrême droite de plus en plus répandu dans de nombreuses régions de l’Occident et qui, au pouvoir ou non, n’a qu’une seule chose en tête : détruire l’ordre créé par les États-Unis et leurs partenaires après la Seconde Guerre mondiale", détaille-t-il auprès de L’Express.
Même si les Etats-Unis reviendront un jour à un leadership "plus ouvert et fiable sur la scène internationale", l’expert se montre pessimiste quant à la place de l’Occident sur l’échiquier mondial, notamment pour des raisons démographiques. Il annonce donc "que nous entrons non seulement dans une ère post-américaine, mais aussi dans une ère post-occidentale". Risques de prolifération nucléaire, réchauffement climatique, ambitions de la Chine et de la Russie… Stewart Patrick analyse les conséquences à envisager. Entretien.
L’Express : Selon vous, la disparition de "l’Occident" en tant qu’entité géopolitique est en cours. On...
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29/09 - Covid long : pourquoi Robert Kennedy Jr. fait complètement fausse route
Dans les films de superhéros, sauver le monde se résume souvent à un changement de casting. Les dirigeants se débarrassent de toutes les équipes en poste pour mettre aux commandes "les hommes de la situation", ces génies solitaires qui n’en font qu’à leur tête, mais qui finissent sans que l’on sache vraiment comment par se sortir des pires situations. C’est semble-t-il bercé de ces mêmes illusions hollywoodiennes que le ministre américain de la Santé Robert F. Kennedy Jr. entend s’attaquer au Covid long.
Jugeant les grandes études populationnelles mises en œuvre jusqu’à présent trop "coûteuses" et "inutiles" - un avis aux antipodes du consensus scientifique – RFK Jr. a annoncé, le 18 septembre dernier, la création d’un nouveau "consortium" de recherche. Un groupe d’experts, recentré autour de figures controversées, que le maître à penser du trumpisme sur les questions sanitaires espère bien plus efficace pour éradiquer ces formes chroniques du Covid-19, qui touchent des millions d’Américains.
Le périmètre d’action du consortium de RFK Jr. reste à préciser. Mais déjà, ce choix inquiète les scientifiques : après avoir bloqué plusieurs recherches importantes sur le Covid long, le gouvernement Maga semble désormais se désintéresser de RECOVER, ce plan à 1,7 milliard de dollars de budget, pourtant considéré comme le nec plus ultra de la recherche en la matière. Le programme, très ambitieux, avait permis de nombreuses découvertes sur le profil des patients affectés, en suivant l’état de santé de dizaines de milliers...
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29/09 - Pourquoi Vladimir Poutine a déjà perdu la guerre en Ukraine, par Yuval Noah Harari
Contrairement au discours véhiculé par la propagande russe, l’Ukraine a, jusqu’à présent, remporté la guerre. Même le président américain Donald Trump, qui en février, avait sermonné son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky en lui disant qu’il devait céder aux exigences russes parce qu'"il n’avait pas les cartes en main", vient de déclarer que "l’Ukraine, avec le soutien de l’Union européenne, est en mesure de se battre et de GAGNER".
Lorsque le conflit a éclaté en 2014, l’Ukraine semblait complètement impuissante face à l’agression russe, et les Russes ont facilement conquis la Crimée et d’autres parties de l’est de l’Ukraine. La guerre est entrée dans une phase plus intense le 24 février 2022, lorsque la Russie a lancé une offensive totale, visant à soumettre l’ensemble de l’Ukraine et à mettre fin à son existence en tant que nation indépendante. À l’époque, les dirigeants russes et de nombreux observateurs à travers le monde s’attendaient à ce que la Russie conquière Kiev et vainque l’armée ukrainienne de manière décisive en quelques jours. Même les soutiens occidentaux de l’Ukraine étaient si peu convaincus des chances de résistance de l’Ukraine qu’ils ont proposé d’évacuer le président Zelensky et son équipe et de les aider à mettre en place un gouvernement en exil.
Mais Volodymyr Zelensky a choisi de rester à Kiev et de se battre, déclarant apparemment aux Américains : "J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi". Les forces ukrainiennes, pourtant moins bien armées, ont stupéfié le monde entier en repoussant l’assaut...
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29/09 - Le SMS d’Emmanuel Macron, ses ambitions... Michel Barnier bientôt candidat à l’Elysée ?
Une certaine idée de l’Etat… et de lui-même. Michel Barnier est déjà un "ex" en janvier 2025. Trois petits mois et puis s’en va. Le Savoyard a quitté Matignon sans gloire, victime expiatoire des opposants à Emmanuel Macron. Mais ne comptez pas sur lui pour étriller son successeur François Bayrou, à la peine quelques jours après sa nomination. "Je dois honorer ma fonction", glisse-t-il à une de ses anciennes ministres.
Ainsi va Michel Barnier, habité par un mélange d’orgueil et de bienséance un peu désuète. Lui qui souligne volontiers avoir passé une bonne partie de sa vie à discuter d’égal à égal avec les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ("Il a accédé à une reconnaissance de chef d’Etat", dira dans Le Monde le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes de l’époque, Clément Beaune) avait perçu sa nomination à Matignon comme un juste retour des choses. A la hauteur de son parcours et de son talent. "J’étais frustré d’avoir eu cette expérience pendant vingt ans – même Macron ne l’a pas – et je trouvais dommage que ça ne serve pas", confiait-il en mars au sujet de son éclosion tardive.Ne plus être un "ex"
Sa chute précoce n’en a été que plus brutale. Maudit Rassemblement national ! Le Savoyard s’est épanché auprès de plusieurs interlocuteurs sur le coup de poignard de Marine Le Pen, qu’il attribue à ses affres judiciaires. Pouvait-il quitter la scène sur cette censure du 4 décembre 2024 ? Rester cet "ex" balayé par une Assemblée hostile ? Un homme d’Etat ne saurait se donner que 90 jours à son pays. Le voilà...
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29/09 - Electronic Arts : le célèbre éditeur de jeux vidéo va être racheté pour 55 milliards de dollars
L'éditeur américain de jeux vidéo Electronic Arts (EA), qui produit notamment les populaires jeux de foot EA Sports FC (ex-Fifa) ou de simulation les Sims, a annoncé lundi 29 septembre son acquisition par un consortium de fonds d'investissement. L'opération, réalisée entièrement en numéraire, valorisera EA autour de 55 milliards de dollars, a précisé l'entreprise dans un communiqué.
Dans les premiers échanges après l'ouverture de la Bourse de New York, le titre prenait plus de 5 %. Dans le détail, le groupe d'investisseurs propose 210 dollars par action, soit une prime de 25 % par rapport au cours de clôture de jeudi, avant que le Wall Street Journal ne fasse état, vendredi 26 septembre, d'une offre imminente.La transaction finalisée entre avril et juin
Le consortium est composé du fonds souverain saoudien PIF, ainsi que des sociétés d'investissement Silver Lake et Affinity Partners, cette dernière fondée par le gendre de Donald Trump, Jared Kushner. L'accord prévoit que PIF se contente de conserver sa participation existante de 9,9 % et demeure ainsi actionnaire minoritaire, Silver Lake et Affinity Partners acquérant le solde des titres.
Il va leur falloir débourser 36 milliards de dollars, selon le communiqué, dont 20 provenant d'un emprunt, entièrement souscrit par la banque JPMorgan Chase. Les parties prenantes de la transaction s'attendent à ce qu'elle soit finalisée au premier trimestre de l'exercice fiscal décalé d'EA, c'est-à-dire entre avril et juin, sous réserve du feu vert des...
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29/09 - Nigel Farage, bientôt Premier ministre ? L’essor vertigineux de l’extrême droite au Royaume-Uni
Trois ans de vie politique, c’est une éternité, n’est-ce pas ? En septembre 2022, Liz Truss entre au 10, Downing Street, et entame ce qui restera comme le mandat de Premier ministre le plus éphémère de l’histoire britannique. Dans les enquêtes d’opinion, Nigel Farage et les siens plafonnent autour de 3 % des intentions de vote.
36 mois et des poussières plus tard, les Travaillistes ont botté les Tories en touche… et Reform UK est à 31 % dans les sondages. Avec une avance confortable – 10 points – sur ses poursuivants. Nigel Farage, tribun et trublion bien connu du Parlement européen, s’est hissé aux portes du pouvoir. Et les règles du jeu électorales outre-Manche pourraient très bien lui permettre de gouverner. Dans ce nouveau long format vidéo, L’Express décrypte la trajectoire étonnante de l’éternel revenant de la politique britannique.
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29/09 - Paralysie budgétaire : les plans de Donald Trump en cas de shutdown
Il reste un peu plus de 24 heures aux élus démocrates et républicains du Congrès pour se mettre d’accord sur un budget, avant que l’Etat fédéral ne soit paralysé. Cette paralysie budgétaire, appelée "shutdown" outre-Atlantique, signifierait qu’une grande partie des services fédéraux seraient mis à l’arrêt, avec des centaines de milliers de fonctionnaires au chômage technique, un trafic aérien chamboulé, mais aussi de fortes perturbations dans le versement d’aides sociales.
Face à de possibles blocages, la Maison-Blanche a déjà déclaré envisager des licenciements massifs et permanents dans les agences gouvernementales, selon la presse américaine, dont le média en ligne Politico qui a publié jeudi dernier une note de service de l’administration Trump détaillant ce plan.Des plans de réduction des effectifs
"Au cours des dix derniers exercices fiscaux, le Congrès a systématiquement adopté (un budget) au plus tard le 30 septembre de manière bipartisane", rappelle le républicain Russel Vought, directeur du Bureau de la gestion et du budget (OMB) à la Maison-Blanche, dans cette note adressée aux agences gouvernementales. "Malheureusement, les démocrates du Congrès ont indiqué vouloir rompre cette tendance bipartisane et bloquer le gouvernement dans les jours à venir à cause d’une série de demandes insensées", poursuit-il.
Dans ce document, Russel Vought demande ainsi aux agences fédérales de concevoir des plans de réduction des effectifs pour les employés travaillant dans des programmes qui n’ont plus de financement, ni...
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29/09 - La France déploie des moyens antidrones pour le sommet européen de Copenhague
La France s'est jointe à d'autres pays européens en envoyant des moyens de lutte antidrones au Danemark pour sécuriser le sommet de l'Union européenne qui se tient ce mercredi 1er octobre et jeudi à Copenhague. Depuis plusieurs jours, le pays a été survolé par de mystérieux drones.
"Un détachement interarmées temporaire a été déployé au Danemark. Ce détachement, d'ores et déjà opérationnel, est composé de 35 personnes, d'un hélicoptère Fennec et de moyens actifs pour la lutte antidrones", selon un communiqué du ministère français des Armées. Ces moyens s'ajouteront à ceux déjà promis par la Suède et l'Allemagne pour épauler la défense danoise. Les vols de drones civils interdits
Plusieurs vols de drones non identifiés ont été détectés depuis le 22 septembre au dessus de sites sensibles danois ou norvégiens, comme des aéroports ou des bases militaires. Les autorités judiciaires danoises ou l'Otan n'ont pas nommé qui serait à l'origine de ces survols, mais la Première ministre Mette Frederiksen a affirmé qu'"il y a un pays qui représente une menace pour la sécurité de l'Europe, et c'est la Russie".
Le Danemark a interdit à partir de lundi les vols de drones civils sur son territoire pour assurer la sécurité du sommet européen, a annoncé dimanche le ministère des...
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29/09 - Guerre en Ukraine : pourquoi les missiles Tomahawk seraient une arme de poids pour Kiev
J.D. Vance l’a confirmé ce dimanche 28 septembre. Les Etats-Unis, de plus en plus impatients envers Moscou, envisagent de fournir des missiles Tomahawk à l’Ukraine pour l’appuyer dans sa guerre contre la Russie. Une arme particulièrement puissante, réclamée depuis l’année dernière par le président ukrainien, mais que le gouvernement américain avait jusqu’alors toujours refusé de fournir. Avant de se montrer pour la première fois, dimanche, prêt à changer de cap.
Selon le média américain Axios, Volodymyr Zelensky aurait déclaré à Donald Trump, en marge de la récente réunion onusienne, que ce système d’armement sophistiqué permettrait de forcer Vladimir Poutine à négocier un accord de paix. Le président ukrainien aurait ainsi demandé aux États-Unis de vendre ces missiles à des pays européens, pour que ceux-ci puissent ensuite les fournir à l’Ukraine, selon Modern Diplomacy.Un missile capable d'atteindre Moscou
En faisant savoir sur Fox News que Donald Trump considérait cette option, J.D. Vance a ainsi signalé un revirement majeur de la part du président des Etats Unis, qui avait plus tôt dans l’année suspendu les livraisons d’armes à l’Ukraine et accusé Volodymyr Zelensky d’être à l’origine de la guerre avec la Russie.
En marge de l’Assemblée générale de l'ONU la semaine dernière, Donald Trump a tenu un tout autre discours, évoquant même la possibilité pour l’Ukraine de retrouver ses frontières originelles - option pourtant écartée pas plus tard que le mois dernier lors de son entrevue avec Vladimir Poutine en Alaska - et...
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29/09 - Les insoumis ne peuvent se laver les mains de l’antisémitisme qu’ils déchaînent, par Anne Rosencher
Mardi 24 septembre, 13h30, dans une salle au quatrième étage du nouveau tribunal de Paris, l’audience va bientôt commencer et les travées pleines à craquer ne bruissent que d’une absence : celle des dirigeants de La France insoumise comme de toute tête connue qui aurait pu les représenter. C’est à croire qu’ils regrettent ; à croire qu’ils se sont rendu compte, entre-temps, de l’erreur stratégique qu’ils avaient peut-être commise en intentant un procès pour injure publique à l’essayiste Raphaël Enthoven. L’objet du litige est un tweet publié par ce dernier le 1er mai 2024, dans lequel il traite notamment LFI de mouvement "passionnément antisémite" - point qui a occupé l’essentiel de l’audience. "Voilà qui ne devrait pas relever des tribunaux mais du débat public et politique", a fait plusieurs fois valoir l’avocat Richard Malka, qui défendait Enthoven. "Mais puisqu’ils ont voulu y aller, allons-y !"
Démarrée en début d’après-midi, l’audience s’est terminée la nuit entamée. Des heures pour mettre les choses à plat et en perspective. A commencer par les saillies de Jean-Luc Mélenchon lui-même, qui, dans une note de blog publiée le 2 juin 2024 écrivait que, "contrairement à ce que dit la propagande de l’officialité, l’antisémitisme reste résiduel en France".
Entre le leader insoumis et les déclarations de ce genre, c’est une histoire d’amour récente, mais intense. Juillet 2020, sur BFM : "Je ne sais si Jésus était sur la croix, je sais qui l’y a mis, paraît-il, ce sont ses propres compatriotes." 21 octobre 2021, BFM encore...
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29/09 - La leçon géopolitique de Friedrich Merz à Emmanuel Macron
L’un est resté chez lui quand l’autre est allé à New York pour haranguer le monde. Friedrich Merz s’est abstenu de participer à l’assemblée générale de l'ONU, pour montrer qu’il se concentrait sur les difficultés internes de l’Allemagne. Emmanuel Macron a préféré jouer à l’extérieur et organiser une conférence à grand spectacle sur la question palestinienne, au risque de paraître fuir un quotidien décidément trop rebutant à Paris.
La différence de tactique tient peut-être au fait que le chancelier a encore une marge de manœuvre pour revivifier l’Allemagne, là où le président français et son Premier ministre semblent encalminés dans une situation budgétaire et financière sans issue. La conjoncture n’est pourtant pas rose outre-Rhin. L’économie stagne depuis plus de cinq ans. Le chômage est à son plus haut niveau depuis une décennie. Les chefs d’entreprise dépriment. Des fleurons industriels licencient à tour de bras : Bosch, par exemple, a annoncé le 25 septembre la suppression de 13 000 emplois.
Les handicaps sont structurels. D’abord, l’énergie est hors de prix : la sortie du nucléaire, l’arrêt des livraisons du gaz russe bon marché, les déficiences des énergies renouvelables, s’additionnent pour faire flamber les coûts de fabrication. Ensuite, la forte dépendance de l’économie aux exportations lui revient comme un boomerang, à l’heure où la mondialisation s’effondre. Enfin, l’industrie chinoise, à force de monter en gamme, taille des croupières aux entreprises germaniques.
Mais les Allemands se retroussent les manches, là où...
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29/09 - JO 2024 : pas de dérapage mais un impact économique modeste, selon la Cour des comptes
Une facture publique de 6,6 milliards mais pas de dérapage budgétaire : les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont été un "succès collectif, selon un rapport publié lundi 29 septembre par la Cour de comptes qui souligne "l’absence de dérapage budgétaire", tout en jugeant "modeste à ce stade" l’impact économique de l’événement.
Les Sages de la rue Cambon réévaluent ainsi à la hausse leur première estimation à 5,9 milliards communiquée en juin. La facture publique actualisée se décompose en 3,02 milliards d’euros dépensés pour l’organisation - dont 1,44 milliard pour la sécurité - et 3,63 milliards pour les infrastructures. Ont notamment été ajoutées dans "premier bilan d’ensemble" les dépenses des collectivités territoriales (par exemple pour aménager des zones de célébration), ou encore des dépenses engagées pour assurer la baignabilité de la Seine en vue des épreuves de natation en eau libre et de triathlon.Une réussite "incontestable"
A titre de comparaison, en 2023, les documents budgétaires avaient tablé sur des investissements publics à hauteur de 2,44 milliards pour ces JO. Et en mars 2024, le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici avait estimé qu’ils "devraient coûter" entre 3 et 5 milliards d’argent public.
Lundi, Pierre Moscovici a mis en avant lors d’un point presse "l’incontestable réussite des Jeux" : si l’événement a généré une "forte mobilisation des finances publiques", il a tenu à souligner "l’absence de dérapage budgétaire" et un coût public "contenu". Le chiffre de 6,6 milliards...
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29/09 - Un sous-marin russe en perdition dans l’Atlantique ? Ce que l’on sait de la situation
Que se passe-t-il exactement à bord du sous-marin Novorossiisk actuellement dans les eaux de Gibraltar ? Impossible de le savoir. Plusieurs récits s’affrontent : alors qu’une chaîne Telegram russe d’opposition révèle une fuite de carburants qui menacerait le sous-marin d’explosion, d’autres sources tempèrent et disent ne voir aucun signal alarmant. Explications."Fuite de carburant" et "risque d’explosion", selon Tchéka-OGPU
Selon la chaîne Telegram Tchéka-OGPU, citée par Le Figaro, le sous-marin d’attaque - capable de transporter des armes nucléaires - subirait "de graves problèmes techniques". "Suite à des dommages au système de carburant, du carburant s’écoule directement dans la cale. Faute de pièces de rechange et de spécialistes qualifiés à bord, l’équipage est incapable de résoudre le problème", explique-t-elle, documents officiels à l’appui. Et d’ajouter : "Le carburant accumulé dans la cale présente un risque d’explosion" alors que "l’équipage n’a d’autre choix que de le rejeter directement à la mer"."Pas de signe de détresse", selon Mer et Marine
Des propos toutefois nuancés par le site Mer et Marine, selon qui "aucun signe ne permet d’affirmer que le Novorossiisk se trouve dans une situation délicate". "Il navigue seul et par ses propres moyens, une cinématique qui signifie déjà qu’il n’est pas en perdition", peut-on lire. Toujours selon cette source, un indicateur du bon fonctionnement d’un sous-marin de ce type (qui correspond à la catégorie "Kilo" selon les critères de l’Otan) est sa capacité à plonger....
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29/09 - Placements : le private equity désormais à la portée de tous
L’offre de fonds non cotés éligible aux investisseurs particuliers ne cesse de s’étoffer et de s’enrichir. Valhyr Capital, la société de gestion de la fintech Ramify, vient d’annoncer le référencement en assurance-vie de son X Fund, un fonds evergreen (sans durée limitée) “tout-terrain”, principalement investi en capital-investissement et en dette privée. Lancé en février dernier, ce support nécessitait dans un premier temps 100 000 euros de mise initiale avant de voir son ticket d’entrée baisser à 20 000 euros puis, désormais, 1 000 euros.
A ce jeu de l’accessibilité, la plateforme se fait toutefois damer le pion par Trade Republic, qui ouvre la possibilité à ses clients d’investir dans le non coté avec un euro. Deux supports sont proposés pour le moment, gérés par le Suédois EQT Group et l’Américain Apollo Global Management. Ce seuil symbolique d'un euro est permis par la taille de cette jeune banque allemande, explique Vincent Grard, responsable du marché français.
"Les deux fonds que nous proposons sont normalement accessibles avec respectivement 10 000 et 100 000 euros, mais nos 10 millions de clients nous permettent de les atteindre chaque mois", indique-t-il. En clair, le courtier agrège les demandes de ses clients pour avoir les niveaux requis. Un marché secondaire interne est aussi créé pour que les épargnants puissent échanger leurs parts tous les mois. Autant de barrières levées qui ne doivent pas faire oublier le risque inhérent à ce type...
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29/09 - Placements : comment protéger votre épargne face aux incertitudes économiques
C’est le dilemme de tout épargnant : pour constituer un patrimoine, il vous faut adopter une vision de long terme. Mais pour placer votre pécule du mieux possible, il vous faut aussi rester à l’affût des mouvements de court et moyen terme. Pour le résoudre, ne vous laissez distraire par les informations dont nous sommes abreuvés au quotidien ; guettez plutôt les changements de cycles, qui modifient les tendances et ont une incidence sur la rentabilité de vos placements. En cette rentrée perturbée, il devient donc indispensable de mettre à jour votre "logiciel financier" pour intégrer la nouvelle donne politique, économique et financière, afin d’en tirer les bonnes conclusions.
Depuis la mi-2022, les épargnants ont dû composer avec la remontée des taux d’intérêt, après une décennie de taux nuls ou négatifs. Ce changement de paradigme a pénalisé les emprunteurs, confrontés à un crédit plus coûteux, mais il a aussi favorisé les prêteurs, mieux rémunérés. Les taux courts ayant réagi en premier, les placements de court terme - livrets, comptes à terme, fonds monétaires… - ont connu une forte revalorisation.
Cette phase est désormais derrière nous. Avec la stabilisation des prix, la Banque centrale européenne (BCE) a vu le spectre de l’inflation s’éloigner, ce qui lui a permis de réduire ses taux directeurs à huit reprises depuis l’été 2024. Son taux de dépôt s’établit désormais à 2 %. Une nouvelle baisse reste possible, mais il paraît peu probable que l’on descende au-dessous de 1,50 %. Cette détente a déjà eu un impact...
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29/09 - "Nous n’avons pas de haine à exprimer" : la réponse du chef du parquet financier à Nicolas Sarkozy
Le procureur financier Jean-François Bohnert a assuré lundi 29 septembre sur RTL que le Parquet national financier (PNF) n’avait "pas de haine" envers Nicolas Sarkozy, condamné à une lourde peine la semaine dernière à Paris dans le dossier dit du financement libyen.
"Nous n’avons pas de haine à exprimer […] Notre boussole, c’est le droit, c’est la règle de droit", a déclaré le chef du PNF en réponse aux accusations formulées par l’ex-chef de l’Etat estimant que sa condamnation jeudi avec incarcération prochaine lui avait été infligée par "haine" des magistrats. "La haine n’a donc décidément aucune limite", avait ainsi déclaré devant les caméras l’ancien président après son jugement.
Jean-François Bohnert a par ailleurs jugé "proprement insupportables et inadmissibles" les menaces visant depuis le jugement la présidente de la chambre correctionnelle qui a condamné Nicolas Sarkozy, des attaques dénoncées jusqu'au sommet de l'Etat et qui ont conduit à l'ouverture de deux enquêtes judiciaires. "On est en train de marcher sur la tête. Quand on vient critiquer avec violence et menace de mort un tribunal, c'est l'Etat de droit qui est menacé. Et l'Etat de droit, c'est le socle de la démocratie", a ajouté le chef du PNF.
#NicolasSarkozy : "Nous n'avons pas de haine à exprimer. Je n'ai jamais eu de compte à régler avec aucun homme politique"
Jean-François Bohnert, chef du Parquet national financier, invité de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/l37yMfeIUY— RTL France (@RTLFrance) September 29,...
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29/09 - Guerre à Gaza : Donald Trump veut arracher un accord à Benyamin Netanyahou
Réelle avancée ou énième déclaration de Donald Trump ? Alors qu’il s’apprête à rencontrer Benyamin Netanyahou ce lundi 29 septembre à la Maison-Blanche, le président américain a annoncé "quelque chose de spécial" dans les négociations pour la paix au Moyen-Orient. De son côté, le Hamas dit lui, ne pas avoir reçu "de proposition officielle" via les "médiateurs qataris ou égyptiens".
Malgré son isolation croissante sur la scène internationale, rendue visible avec une salle désertée lors du discours de Benyamin Netanyahou à l'ONU - qui se tenait à la suite de la vague de reconnaissances de l’Etat de Palestine-, Israël continue de pilonner la bande de Gaza, où des chars israéliens ont pénétré dimanche dans les quartiers résidentiels de Gaza-ville. L’armée israélienne a également annoncé avoir mené une frappe au Liban contre un dépôt d’armes du Hezbollah.
Les infos à retenir
⇒ Une nouvelle rencontre entre Donald Trump et Benyamin Netanyahou prévue à Washington
⇒ Les familles d'otages plaident pour un cessez-le-feu à Gaza
⇒ L’Iran affirme avoir exécuté "l’un des plus importants espions" d’IsraëlDonald Trump veut arracher à Benyamin Netanyahou un accord sur Gaza
Donald Trump recevra ce lundi le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à la Maison-Blanche, peu après avoir promis un "accord" à Gaza. "Nous avons une réelle chance d’atteindre quelque chose de grand au Moyen-Orient. Tout le monde est prêt pour quelque chose de spécial, une première. Nous allons y arriver", a écrit le président américain dimanche sur sa plateforme...
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29/09 - Emmanuel Macron, Zucman et les populistes : qu’ils arrêtent de faire couler la France ! Par Jean-François Copé
Le 9 septembre, Mistral AI, champion européen de l’intelligence artificielle, annonçait une levée de 1,7 milliard d’euros, dépassant ainsi les 10 milliards de dollars de valorisation et devenant la première "décacorne" française. Un exploit passé totalement inaperçu. Et pour cause ! Le même jour François Bayrou remettait au président la démission de son gouvernement.
Mais c’est bien la preuve que la France dispose encore de fondamentaux économiques solides. Elle innove, attire, crée de l’emploi. Elle reste le deuxième pays d’Europe pour le nombre de brevets déposés avec des chercheurs et des entreprises à la pointe dans des secteurs stratégiques comme l’aéronautique ou le nucléaire. Et elle est encore la première destination européenne des investissements étrangers.Une irresponsabilité politique
On voit bien cependant les indicateurs et les projets virer progressivement au rouge, menacés par l’irresponsabilité politique. Comme en 2024, et comme nous le revivrons en 2026, nous allons rejouer la même pièce : le vote du budget et ses compromis mortifères. Les oppositions cherchent à enfermer le gouvernement dans un dilemme intenable : être renversé ou capituler devant le chantage fiscal de la gauche. Voilà comment, par cynisme et calcul politicien, ils abîment les atouts...
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29/09 - VIH, tuberculose et paludisme : l’appel aux milliards du Fonds mondial
À quelques semaines d’une échéance cruciale pour la santé internationale, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme traverse une période d’incertitude. D’ici à la fin novembre, cet organisme international doit boucler son refinancement pour les trois prochaines années, dans un contexte de réduction drastique de l’aide publique au développement.
Selon l’Institute for Health Metrics and Evaluation, l’aide publique mondiale pour la santé a chuté de 21 % entre 2024 et 2025, atteignant son plus bas niveau depuis quinze ans. "Indéniablement, le contexte est compliqué aux niveaux géopolitique, politique, économique et climatique", reconnaît Françoise Vanni, directrice des relations extérieures du Fonds mondial.
Cette baisse s’explique par de nouvelles priorités budgétaires : la défense en Europe, la lutte contre le réchauffement climatique ou encore des contraintes budgétaires nationales. "De nombreux pays donateurs diminuent leurs aides", constate Françoise Vanni. Sous la mandature de Donald Trump, les États-Unis, traditionnellement généreux, ont réduit leur financement de la santé mondiale de 67 %, soit 9 milliards de dollars en moins en 2025, accélérant une tendance déjà inquiétante.70 millions de vies sauvées
Le Fonds mondial a été créé en 2002. "De nombreuses fées se sont penchées sur son berceau, notamment Jacques Chirac, mais aussi Kofi Annan [NDLR : l’ex-secrétaire général des Nations unies]", rappelle Françoise Vanni. Son premier objectif a été de se concentrer sur la lutte...
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29/09 - Législative partielle à Paris : l’ex-Premier ministre Michel Barnier élu député de la capitale
Moins d’un an après y avoir été renversé, l’ex-Premier ministre Michel Barnier (LR) va retrouver les bancs de l’Assemblée nationale grâce à son élection dimanche 28 septembre comme député lors de la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris. Largement favori dans cette circonscription des beaux quartiers de la rive gauche, réputée imperdable pour la droite, le Savoyard de 74 ans a annoncé vers 21h45 sa victoire avec "plus de 62 % des suffrages exprimés" face à la socialiste Frédérique Bredin.
"À la place où je me trouve désormais, loyal et libre dans ma famille politique, je resterai soucieux de renforcer le travail en commun avec toutes les formations politiques responsables. Le temps est compté", a solennellement déclaré le nouveau 50e député du groupe Droite républicaine, rassemblant les députés LR et apparentés.
Aucun résultat officiel n’avait été communiqué dans l’immédiat par la préfecture de région. "La très faible participation - moins d’un quart des inscrits se sont déplacés - m’attriste profondément. On assiste à une vraie crise de la démocratie", a réagi son adversaire socialiste dans un communiqué à l’AFP. Sans surprise, le candidat des Républicains était arrivé en tête du premier tour avec 45 % des voix face à l’ancienne ministre des Sports de François Mitterrand, 68 ans, qui en avait recueilli 32 %, sur fond de forte abstention.Forte abstention
Près de 74 % des 75 000 électeurs inscrits avaient boudé au premier tour les bureaux de vote de cette circonscription qui longe la Seine, du Quartier...
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29/09 - Législatives en Moldavie : large victoire pour le parti pro-européen de Maia Sandu
Le parti pro-européen PAS de la présidente Maia Sandu a remporté les élections législatives du dimanche 28 septembre en Moldavie, marquées par des accusations d’ingérence russe, selon les résultats officiels publiés par la Commission électorale.
Le Parti Action et Vérité (PAS), au pouvoir depuis 2021, est arrivé en tête avec 50,03 % des voix contre 24,26 % au Bloc patriotique prorusse, selon les résultats publiés sur le site internet de la Commission après dépouillement de 99,52 % des suffrages. En troisième position, avec 7,99 % des voix, figure le Mouvement alternatif national (MAS) du maire de Chisinau, Ion Ceban, qui avait appelé à voter contre le PAS.
Selon les projections, ce dernier pourrait conserver sa majorité absolue au Parlement avec 55 sièges sur 101. Il en détenait 63 dans l'assemblée sortante. Selon l'analyste du groupe de réflexion WatchDog Andrei Curararu, le Kremlin est maintenant susceptible de "recourir à des manifestations, à la corruption des députés PAS et à d'autres tactiques pour perturber la formation d'un gouvernement pro-européen stable".Elections sous haute tension
Quelque 52 % des électeurs moldaves ont pris part à ce scrutin décisif pour l’avenir de leur pays, entre poursuite du rapprochement avec l’Union européenne ou retour dans le giron russe. Le taux de participation était de 52,3 % en 2021. Signe de l’enjeu de ces élections sous haute tension, chaque camp a accusé l’autre de manipulation et de tentative d’intimidation pendant la campagne.
Donné en tête de la plupart des...
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29/09 - L’Estonie, ce petit pays devenu un modèle en Europe contre les cyberattaques russes
Lorsque arrivent le 9 mai et la célébration de la victoire sur le nazisme, le regard empli de gravité du "soldat de bronze" rencontre les milliers de bouquets de fleurs déposés à ses pieds. Pour voir cette statue en uniforme soviétique, poing gauche serré et casque sous le bras droit, il faut se rendre au cimetière militaire de Tallinn, en périphérie. Cela n’a pas toujours été le cas. Jusqu’au 27 avril 2007, elle se trouvait dans le centre de la capitale estonienne. Révéré par la minorité russophone, ce monument est considéré comme un symbole d’occupation par beaucoup d'Estoniens, dont nombre de familles ont été déportées par Staline en Sibérie.
En plus d’émeutes faisant un mort et des dizaines de blessés, ce déménagement a provoqué la plus importante cyberattaque subie par une nation dans les années 2000. Une avalanche de requêtes informatiques automatisées et malveillantes, ainsi que des piratages, paralysent les institutions gouvernementales, les banques et les médias de ce pays de 1,3 million d’habitants. Ce n’est qu’au bout d’une vingtaine de jours que les autorités mettent fin à la crise. Et désignent son instigateur : la Russie voisine.
De cet épisode traumatisant, l’Estonie a fait une force. En à peine deux décennies, le petit Etat balte s’est transformé en champion mondial de la cyberdéfense. Si elle doit compter sur les chasseurs de ses partenaires européens pour assurer sa police du ciel face aux incursions d’avions russes, comme le 19 septembre, elle sait se défendre seule face aux cyberattaques. Une...
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28/09 - Gaza : le message énigmatique de Donald Trump sur des négociations au Moyen-Orient
A la veille d’une rencontre entre le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le dirigeant des Etats-Unis a évoqué sur son réseau Truth social une "réelle chance d’atteindre quelque chose de grand au Moyen-Orient". Alors que l’offensive israélienne dans l'enclave, toujours plus virulente, se poursuit, faisant encore 32 morts dimanche selon la Défense civile à Gaza, la branche armée du Hamas a déclaré dans un communiqué avoir perdu le contact avec deux otages dans Gaza-ville, à cause des raids israéliens.
Une nouvelle flottille d’une dizaine de bateaux d’aide humanitaire est partie de Sicile samedi, alors que le ministre délégué sortant du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, Laurent Saint-Martin, a condamné "une saturation […] des appels sur notre propre centre de crise, sur la question de ces flottilles".
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump annonce "quelque chose de spécial" dans les négociations au Moyen-Orient
⇒ Le Hamas dit avoir perdu le contact avec deux otages à Gaza-ville à cause des raids israéliens
⇒ Flottille pour Gaza : Laurent Saint-Martin appelle à arrêter de "saturer" le centre de criseDonald Trump annonce "quelque chose de spécial"
Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche "quelque chose de spécial, une première" dans les négociations pour la paix au Moyen-Orient, à la veille d’une visite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à la Maison-Blanche.
"Nous avons une réelle chance d’atteindre quelque chose de grand au...
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28/09 - Donald Trump va-t-il s’opposer à l’indépendance de Taïwan ? La stratégie de Xi Jinping pour le convaincre
Vers un tournant décisif dans la région ? Selon le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier, le président chinois Xi Jinping tente d’obtenir un changement de politique américaine concernant Taïwan, à un moment où Donald Trump souhaite conclure un accord commercial avec la Chine.
Les États-Unis ont cessé de reconnaître diplomatiquement Taïwan au profit de la Chine en 1970, mais sont le principal fournisseur d’armes de l’île au régime démocratique. De son côté, Pékin considère Taïwan comme l’une de ses provinces et n’exclut pas le recours à la force pour en prendre le contrôle. Le journal financier américain dévoile notamment que la Chine souhaiterait désormais que les Etats-Unis s’opposent directement à l’indépendance de l’île. Le dirigeant chinois Xi Jinping ne serait plus satisfait de la position adoptée sous la précédente administration Biden, en 2024, à savoir que les Etats-Unis "ne soutiennent pas" l’indépendance de Taïwan.L’accord commercial comme levier de négociation
D’après les sources du Wall Street Journal, le dirigeant chinois estimerait que la volonté américaine de conclure un accord commercial rapidement, dans le courant de l’année, est une bonne opportunité pour faire pression et obtenir que les Etats-Unis "s’opposent" carrément à l’indépendance de Taïwan.
"La différence entre ne pas soutenir l’indépendance de Taïwan et s’y opposer explicitement est plus qu’une question de sémantique" pour la Chine, explique encore le quotidien américain. "Cela marquerait un changement de politique...
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28/09 - "Faites-moi confiance, je me tiendrai" : les confidences d’Elisabeth Badinter avant la panthéonisation de son mari Robert
Elle est allée chercher le livre dans sa bibliothèque à quelques mètres derrière le fauteuil où elle s’installe toujours, laissant la banquette aux visiteurs. C’est une édition de poche – un folio – mais un pavé tout de même : le deuxième tome des Choses vues de Victor Hugo, avec, en couverture, le Gavroche de Delacroix émergeant des fumées d’une barricade. De retour dans son fauteuil, au centre de son grand bureau mansardé, Élisabeth Badinter a ouvert le livre où un rectangle de plastique bleu marque la page 897. "Vous allez voir, c’est incroyable. Il s’agit d’une phrase ; une phrase, seulement. Une sorte de passage de relais de Victor Hugo aux suivants : 'Heureux si l’on peut un jour dire de lui : En s’en allant il emporta la peine de mort'." Elle laisse passer un silence. Nous relit la phrase. "'Heureux si l’on peut un jour dire de lui : En s’en allant il emporta la peine de mort'. C’est incroyable, non ?"
Peu le savent, mais ce livre – "enfin, je choisirai quand même une édition plus solennelle", précise la philosophe – figurera parmi les cinq objets qui entreront au Panthéon, le 9 octobre, dans le cercueil de Robert Badinter. La dépouille du grand homme, elle, restera dans le carré juif du cimetière de Bagneux où est enterrée sa famille et où le rejoindra, un jour, son épouse. "Quand le président de la République m’a dit sa volonté de panthéoniser Robert, j’étais embêtée par une chose, explique-t-elle. Je mesurais, bien sûr, l’immense honneur qui lui était fait ; je distinguais, aussi, la nécessité de ce...
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28/09 - Après de nouvelles incursions de drones, le Danemark prend des mesures drastiques
Le Danemark va interdire tous les vols de drones cvils la semaine prochaine sur son territoire pour assurer la sécurité du sommet européen qui réunira les chefs de gouvernement à Copenhague, a annoncé dimanche le ministère des Transports.
Depuis le 22 septembre, plusieurs aéroports du pays ont été fermés à la suite du survol de drones non identifiés. Le Danemark a laissé entendre que la Russie pourrait être impliquée, ce que Moscou a rejeté. Copenhague doit accueillir un sommet européen mercredi et jeudi.
"Le Danemark accueillera les dirigeants de l'UE la semaine prochaine, et nous accorderons une attention particulière à la sécurité. Par conséquent, de lundi à vendredi, nous fermerons l'espace aérien danois à tous les vols de drones civils", a déclaré le ministre des Transports, Thomas Danielsen, dans un communiqué.
"De cette manière, nous éliminons le risque que des drones ennemis puissent être confondus avec des drones légaux et vice-versa", a-t-il ajouté.
Toute violation de cette interdiction est passible d'une amende ou d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans, a précisé le ministère. Thomas Danielsen a déclaré que l'objectif de cette interdiction était de simplifier le travail de la police et des autres autorités.
"La police est en état d'alerte renforcée, et nos autorités doivent utiliser leurs forces si nécessaire pour protéger les Danois et nos invités", a-t-il ajouté.
Cette interdiction permettra à la police de ne pas avoir à "consacrer ses efforts aux drones civils" qui ne posent...
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28/09 - John Cochrane (Stanford) : "Il n’y a pas assez de riches à taxer en France pour réduire le déficit"
Depuis son bureau à Stanford, en Californie, John Cochrane ne rate pas une miette de la controverse autour de la fameuse taxe Zucman, devenue le remède miracle de la gauche au déficit budgétaire tricolore, ne lui a pas échappé. Ce chercheur de la Hoover Institution, un think tank logé dans l’université américaine, a un avis tranché, qu’il n’hésite pas à défendre sur les réseaux sociaux. Très actif sur X, où il se surnomme le grumpy economist (l’économiste grincheux), John Cochrane a ferraillé par messages interposés avec Olivier Blanchard, l’ancien chef économiste du FMI, partisan de la mesure. Selon l’Américain, la morale ne doit pas l’emporter sur l’efficacité économique. La taxe Zucman, estime-t-il, n’aura pour effet que de provoquer le départ des riches et de raboter la croissance.
L’Express : Quel est votre regard sur le débat actuel en France autour de la taxation des ultra-riches ?
John Cochrane : L’impôt sur la fortune est une solution toute faite, sans objet bien défini. La première question à poser, c’est : quel est l’objectif recherché ? Si vous me dites clairement quel problème on veut résoudre, alors on peut se demander si tel ou tel impôt y répond. Ensuite, il faut se demander si on se pose vraiment les bonnes questions.
Quand j’observe la France aujourd’hui, quels sont les vrais problèmes ? La croissance économique a fortement ralenti il y a une dizaine d’années. Le citoyen français moyen est environ 40 % plus pauvre que son homologue américain et pourtant les États-Unis ne sont pas un modèle de bon...
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28/09 - Nucléaire iranien : le retour des sanctions de l’ONU qui pénalisent déjà Téhéran
Après le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU et l’échec vendredi de la Russie et de la Chine à repousser la date butoir, de lourdes sanctions contre l’Iran, allant d’un embargo sur les armes à des mesures économiques, sont à nouveau en vigueur depuis samedi 20h, heure de New York (dimanche 00H00 GMT), dix ans après leur levée. L’Iran a dénoncé des sanctions "illégales".
En 2015, France, Royaume-Uni, Allemagne, Etats-Unis, Russie et Chine avaient conclu avec Téhéran un accord (le JCPOA), prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée progressive des sanctions. Il plafonnait notamment le taux d’enrichissement de l’uranium à 3,67 %. Les Etats-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, ont décidé en 2018 de s’en retirer et de rétablir leurs propres sanctions. L’Iran s’est ensuite affranchi de certains engagements, notamment sur l’enrichissement d’uranium. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est désormais le seul pays non doté de l’arme nucléaire disposant d’environ 440 kilos d’uranium enrichi à 60 %, un stock qui, s’il était enrichi jusqu’au niveau de 90 %, permettrait au pays de se doter de huit à dix bombes nucléaires, selon des experts européens.L’Iran promet "une réponse appropriée"
Le programme nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l’Iran avec les pays occidentaux qui, avec Israël, son ennemi juré, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de la bombe atomique. L’Iran dément vigoureusement et insiste sur son droit au...
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28/09 - "Il a plein d’histoires rocambolesques" : l’étonnante rencontre entre Patrick Modiano et une pop star
Les lecteurs de Patrick Modiano se répartissent en deux catégories : il y a ceux, nombreux, qui ne connaissent de lui que la petite musique surannée ; et ceux, plus rares, qui se souviennent de ses débuts au vitriol en 1966. Cette année-là, dans un numéro du Crapouillot consacré au LSD, l’inconnu de 21 ans publie son tout premier texte : une nouvelle stupéfiante d’audace où Modiano se moque des jeunes de sa génération, enfermés dans une sorte de camp de la mort faussement cool. On leur lave le cerveau en leur offrant argent de poche, shetlands, vinyles et cigarettes. Michel Polnareff, Sylvie Vartan, Hervé Vilard et Adamo leur servent de "Kapos de charme" avant de les "livrer, sans défense, aux bourreaux".
S’il brocarde les yéyés par écrit, Modiano s’en rapproche dans la vie. Inscrit à la Sacem, associé à son copain Hughes de Courson, il essaie de percer dans la variété en tant que parolier. En 1969, sa chanson Etonnez-moi, Benoît… !, interprétée par Françoise Hardy, lui permet de décrocher son premier tube. Si Sheila refuse un texte qu’il lui propose, jugé trop sombre, Modiano réitère par trois fois sa collaboration avec Hardy (on lui doit San Salvador, A cloche-pied sur la grande muraille de Chine et Je fais des puzzles). Va-t-il s’imposer comme un concurrent d’Etienne Roda-Gil ? Non : dès 1970, Modiano renonce à cette éphémère carrière pour se consacrer à la littérature, avec le succès que l’on sait. Rappelons que Modiano a été lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française à 27 ans pour Les...
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28/09 - Placements : comment anticiper la révolution quantique avec des ETF
Internet, l’intelligence artificielle… Autant de phénomènes qui ont bouleversé et qui continuent de transformer nos économies. Le prochain tournant pourrait venir de l’informatique quantique, future révolution dans le traitement de l’information. Elle exploite les principes de la mécanique quantique pour effectuer des calculs à des vitesses et à une échelle nettement supérieures à celles des ordinateurs classiques. Autrefois théorique, ce concept se rapproche désormais d’une viabilité commerciale, qui devrait chambouler de nombreux domaines. "Ce thème est encore à un stade précoce mais il existe déjà des applications pratiques sur des problèmes spécifiques, notamment dans les secteurs de la banque, de l'industrie pharmaceutique ou de l’automobile", souligne Pierre Debru, responsable de la recherche pour l’Europe chez WisdomTree. Selon le cabinet McKinsey, le quantique pourrait se diffuser dans l’ensemble de l'économie à l'horizon 2030-2035 et connaître une croissance moyenne de l'ordre de 14 à 17 % par an d’ici 2040. Très peu d'entreprises cotées
Conscientes de cet essor, deux sociétés de gestion spécialisées sur les ETF (fonds indiciels cotés) ont lancé, à quelques mois d’intervalle, des supports pour s’exposer à cette thématique. En mai dernier, VanEck a créé VanEck Quantum Computing Ucits ETF, qui investit dans trente entreprises dont le chiffre d’affaires est généré pour plus de la moitié grâce à l’informatique quantique. La principale difficulté est qu'il existe très peu d'entreprises cotées se consacrant...
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28/09 - Après sa condamnation, Nicolas Sarkozy n’espère "en aucun cas" être gracié
L'ex-président monte au créneau. Nicolas Sarkozy affirme, ce dimanche 28 septembre, qu'il n'espère "en aucun cas" être gracié après sa condamnation dans l'affaire dite du financement libyen, dans un entretien au JDD où il redit qu'il se battra jusqu'à son "dernier souffle pour faire reconnaître" son "honnêteté".
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi l'ancien président à cinq ans de prison avec incarcération prochaine pour avoir "laissé ses plus proches" collaborateurs démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.
Comme le Journal du dimanche lui demande s'il espère une grâce d'Emmanuel Macron, l'ex-chef de l'Etat répond : "En aucun cas". "Pour être gracié, il faut accepter sa peine, et donc reconnaître sa culpabilité. Jamais je ne reconnaîtrai ma culpabilité pour quelque chose que je n'ai pas fait. Je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour faire reconnaître mon honnêteté", ajoute-t-il, en concluant d'un "je vaincrai".
La grâce ne s'applique qu'à une condamnation définitive et exécutoire, et n'est donc pas envisageable pour l'instant, Nicolas Sarkozy ayant fait appel du jugement."L'ensemble de l'accusation aurait dû s'écrouler"
Dans cet entretien fleuve, il cite les mots de la présidente du tribunal à propos du document publié par le site d'information Mediapart en 2012 à l'origine de la procédure - une note en arabe sur un accord pour appuyer la campagne du candidat à l'Elysée. Selon la magistrate, "le plus probable est que ce document soit un faux"....
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28/09 - Guerre en Ukraine : une attaque massive de la Russie fait quatre morts à Kiev
L’Ukraine a accusé dimanche la Russie d’avoir lancé dans la nuit une attaque "massive" avec des centaines de drones et missiles qui ont fait au moins quatre morts et une dizaine de blessés, au moment où la Pologne voisine a mobilisé l’aviation pour sécuriser son espace aérien.
Ces nouveaux bombardements surviennent après que Moscou a mis en garde les puissances de l’Otan contre toute réaction aux incursions présumées dans leur espace aérien et que l’Ukraine dit avoir reçu son premier système antiaérien Patriot d’Israël. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a justement déclaré samedi soir que la Russie a mené ces incursions dans le but de tester les défenses de l'OTAN, et qu'elle pourrait attaquer un autre pays européen, mais "personne ne sait où".
Les infos à retenir
⇒ Une attaque massive sur l’Ukraine en pleine nuit
⇒ La Pologne mobilise son aviation
⇒ La mise en garde de Sergueï LavrovUne attaque en pleine nuit
"La Russie a lancé une nouvelle attaque aérienne massive sur les villes ukrainiennes pendant que les gens dormaient", a affirmé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, sur le réseau social X. "Encore une fois, des centaines de drones et de missiles, détruisant des immeubles résidentiels et causant des victimes civiles", a ajouté le ministre, qui a publié des images montrant des flammes jaillissant des fenêtres d’un immeuble résidentiel de plusieurs étages.
Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a pour sa part fait état de six blessés, dont cinq ont été hospitalisés après une...
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28/09 - Carl Benedikt Frey (Oxford) : "La France n’innove plus, et n’a plus que le luxe"
Pourquoi certains pays sont-ils pauvres, tandis que d’autres connaissent les joies de la prospérité ? Depuis Adam Smith et sa Richesse des nations, on ne compte plus les ouvrages qui se sont attaqués à cette question. Dans un essai aussi savant que passionnant (How Progress Ends : Technology, Innovation, and the Fate of Nations, Princeton University Press) l’économiste Carl Benedikt Frey apporte une nouvelle pierre à l’édifice. Professeur associé au Oxford Internet Institute et chercheur à l'université d'Oxford, il est l'un des spécialistes les plus cités en matière d'innovation et d'IA.
Pour L'Express, Carl Benedikt Frey explique pourquoi une économie planifiée comme celle de l'Union soviétique peut rattraper un retard technologique dans un secteur donné, mais n'inventera jamais des technologies aussi nouvelles qu'Internet ou le vaccin à ARN messager. A l'heure où beaucoup en France sont nostalgiques des Trente glorieuses et de son commissariat au Plan, il rappelle que les pays européens avaient alors essentiellement adopté des technologies américaines, avant de rater le virage de l'informatique. Aujourd'hui, le chercheur se montre pessimiste sur les capacités de l'Europe à simplement rattraper son retard en matière d'IA. Mais dans la course à la domination mondiale, il pointe aussi du doigt les faiblesses du modèle chinois, de plus en plus autoritaire et centralisé, et souligne les menaces actuelles pour le dynamisme économique de l'Amérique du fait de l'administration Trump comme de la grande...
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28/09 - L’intelligence artificielle est-elle sur le point de dépasser l’intelligence humaine ?
Il y a 75 ans, le pionnier de l’informatique Alan Turing suggérait qu’on pourrait considérer une machine comme intelligente le jour où, en dialoguant par écrit avec elle pendant quelques minutes, on serait incapable de déterminer s’il s’agit d’un humain ou d’une machine. Aujourd’hui, on peut considérer que les grands modèles de langage (LLM : large language models) disponibles pour le public tels que ChatGPT réussissent le test de Turing. Peut-on pour autant les considérer comme intelligents ?
Le problème du test de Turing est qu’il valorise excessivement la capacité à produire du langage. Or nous sommes facilement trompés par les beaux parleurs. Un agent conversationnel qui singe les maniérismes humains et produit du texte plausible en réponse à nos questions peut aisément faire illusion. C’est pourquoi ce test n’est plus considéré comme une évaluation suffisante de l’intelligence artificielle par les spécialistes du domaine.Les LLM ne savent pas compter
L’intelligence artificielle générale est maintenant définie comme le fait d’égaler ou dépasser les performances cognitives des êtres humains dans tous les domaines, y compris dialoguer en langage naturel, mais aussi résoudre des problèmes nouveaux, apprendre des tâches nouvelles, transférer des compétences d’un domaine à l’autre sans avoir besoin d’être reprogrammé. Ces dernières années, les LLM n’ont cessé de nous étonner par leur capacité à manipuler le langage et à interagir avec nous et ont atteint une partie de ces objectifs. Par exemple, les LLM les plus...
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28/09 - "Les ados peuvent déjouer les pièges des fake news. Voici comment..." : les conseils du neuroscientifique Grégoire Borst
Les alertes n’y changent rien. Ces derniers jours, plusieurs enquêtes sont venues confirmer ce que les parents constatent tous les jours : les ados restent toujours aussi accros à leurs écrans en général, et à leurs réseaux sociaux en particulier. Ainsi, 99 % des 11-17 ans utilisent au moins une plateforme en ligne, selon une récente enquête de l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel et du numérique. L’âge d’accès aux réseaux sociaux devient même de plus en plus précoce : malgré l’interdiction de les utiliser avant 13 ans, 22 % des enfants de 11 ans indiquent avoir eu recours pour la première fois aux réseaux sociaux avant leur dixième anniversaire, contre 4 % des jeunes âgés aujourd’hui de 17 ans, toujours selon l’Arcom. Signe d'une indéniable accélération du phénomène.
A défaut de réussir à faire respecter les interdictions, ne pourrait-on pas plutôt aider les jeunes à développer leur esprit critique face aux fausses informations qui circulent sur ces plateformes ? C’est tout l’objet du travail du neuroscientifique Grégoire Borst, directeur du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (LaPsyDé). La clef : aider les adolescents à comprendre leurs biais cognitifs, pour mieux déjouer les pièges. Il nous livre ici ses conseils. Entretien.
L'Express : Vous avez publié récemment une étude unique en son genre sur les capacités des adolescents à distinguer les vraies des fausses informations. Que faut-il en retenir ?
Grégoire Borst : Les jeunes comprennent bien ce qu’il se passe...
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28/09 - Energies fossiles : cette fracture qui risque de s’accentuer en mer du Nord
Inutile de scruter l’horizon, vous ne la verrez pas. Il existe pourtant, au milieu des vagues tumultueuses de la mer du Nord, une frontière invisible. Une démarcation indécelable traversant les eaux grises et froides. D’un côté s’étend la Norvège, nation aux grandes ambitions vertes même si elle tire une vaste partie de sa richesse des hydrocarbures. De l’autre s’étire le Royaume-Uni, berceau de la révolution industrielle dont le charbon a longtemps façonné l’histoire et les paysages. Au centre gît, parole de Donald Trump, un "formidable atout", un véritable "trésor" : du pétrole et du gaz offshore en grande quantité ne demandant qu’à être extrait. La Norvège et le Royaume-Uni en ont longtemps profité. "Mais il existe désormais une division en mer du Nord sur cette exploitation, qui risque de s’accentuer", constate Florian Vidal, chercheur à l’UiT The Arctic Université de Norvège.
Au sein de la population scandinave, qui ne connaît pas un employé dans le secteur du pétrole ? A Stavanger, ville de la côte ouest qui fait office de capitale de l’or noir pour toute la région, l’extraction fait la pluie et le beau temps. Et celle-ci, malgré de nombreuses réflexions sur son avenir au cours des dernières années, se porte très bien. En août, la production combinée de pétrole et de gaz a dépassé de 2,6 % les prévisions officielles. Mieux encore : s’appuyant largement sur des avantages fiscaux mis en place pendant la pandémie de Covid-19, le secteur pétrogazier prévoit d’investir cette année près de 22,9 milliards d’euros,...
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27/09 - Condamnation de Nicolas Sarkozy : Gérald Darmanin monte au créneau
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a condamné "sans aucune réserve" samedi les "intimidations et les menaces de mort qui touchent les magistrats", au lendemain de l'ouverture d'enquêtes pour des messages menaçants visant la magistrate ayant condamné Nicolas Sarkozy dans le dossier dit du financement libyen.
"Les intimidations et les menaces de mort qui touchent les magistrats sont absolument insupportables en démocratie. Je les condamne sans aucune réserve", a écrit le garde des Sceaux dans un message sur le réseau social X.
Les intimidations et les menaces de mort qui touchent les magistrats sont absolument insupportables en démocratie. Je les condamne sans aucune réserve.
Suite à mes instructions données dès mon arrivée à la chancellerie, visant à poursuivre avec fermeté tous ceux qui s’en… https://t.co/GYd1Hz3naw— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 27, 2025
La contestation d'une décision de justice ne peut jamais se faire "dans la violence des attaques personnelles", a-t-il ajouté.
Le parquet de Paris a ouvert vendredi deux enquêtes à la suite de "messages menaçants" visant la présidente du tribunal correctionnel qui a condamné jeudi Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison et ordonné son incarcération prochaine.
Les investigations ont été confiées au Pôle national de lutte contre la haine en ligne, a indiqué le parquet de Paris.Une "remise en cause" de l'impartialité de la justice
Le premier président de la cour d'appel de Paris Jacques Boulard a lui aussi appelé "solennellement", samedi dans...
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27/09 - Donald Trump ordonne le déploiement de "toutes les forces armées nécessaires" à Portland
Donald Trump a ordonné, ce samedi 27 septembre, le déploiement de l'armée dans une quatrième ville, Portland, et autorisé "l'usage de la force si nécessaire", dans le cadre de sa lutte contre la criminalité dans les métropoles démocrates.
"J'ordonne au ministre de la Défense, Pete Hegseth, de déployer toutes les troupes nécessaires pour protéger Portland ravagé par la guerre, et nos installations de ICE (la police de l'immigration, ndlr) assiégées par des Antifa et d'autres terroristes intérieurs", a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.
"J'autorise aussi l'usage de la force maximale si nécessaire", a-t-il ajouté, sans toutefois préciser ce qu'il entendait par là.Des manifestations contre la police de l'immigration
Alors que Portland connaît depuis plusieurs mois des manifestations contre la police de l'immigration, le républicain avait menacé début septembre d'envoyer la garde nationale dans cette ville du nord-ouest des Etats-Unis, la plus grande de l'Etat d'Oregon, démocrate également.
Il y a deux semaines, Donald Trump avait signé un décret pour déployer les militaires de la Garde nationale à Memphis, dans le Tennessee, justifiant sa décision par une "criminalité" qui sévit dans cette ville du sud, selon lui.
Métropole à majorité noire, Memphis est dirigée par un maire démocrate, dans un Etat tenu par un gouverneur républicain.
Et après Los Angeles en juin, les gardes nationaux avaient été déployés mi-août à Washington, la capitale fédérale.
Donald Trump a également menacé d'envoyer des policiers...
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27/09 - A Taïwan, Vladimir Poutine prêt à aider la Chine ? Un rapport britannique donne l’alerte
C’est un document de 800 pages de documents, obtenus par le groupe d’hacktivistes Black Moon, sur lequel se fonde le groupe de réflexion britannique Royal United Services Institute. Selon ce rapport, la Russie "aide la Chine à se préparer à s’emparer de Taïwan". Une aide qui s’inscrit dans le cadre d’une invasion de l’île autonome, revendiquée par la Chine. L’institut britannique assure que "le président chinois XI Jinping a ordonné à l’Armée populaire de libération (APL) d’être prête à s’emparer militairement de Taïwan d’ici 2027".
Selon ces contrats et des correspondances analysés par le think tank, la Russie a accepté en 2023 de fournir à l’Armée populaire de libération (APL) un ensemble complet d’armes et d’équipements pour équiper un bataillon aéroporté, ainsi que d’autres équipements spéciaux nécessaires à l’infiltration aérienne des forces spéciales. De même, Moscou a accepté de fournir un cycle complet de formation des opérateurs et du personnel technique à leur utilisation. De plus, la Russie transfère des technologies qui permettront à la Chine d’intensifier la production d’armes et d’équipements militaires similaires grâce à la localisation et à la modernisation, note le Royal United Services Institute.
Les accords prévoient la vente par la Russie à la Chine de 37 BMD-4M, véhicules d’assaut amphibies légers avec un canon de 100 mm et un canon automatique de 30 mm, de 11 canons automoteurs antichars amphibies légers Sprut-SDM1 avec un canon de 125 mm, de 11 véhicules blindés de transport de troupes aéroportés BTR-MDM...
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27/09 - Drogue : Donald Trump prépare-t-il des frappes au Venezuela ? L’inquiétude qui grandit à Caracas
Exercices programmés de la protection civile ce samedi pour "la préparation du peuple face aux catastrophes naturelles ou à tout conflit armé pouvant survenir", annonce de la préparation d’un état d’exception… Le pouvoir vénézuélien continue à se mobiliser face aux "menaces" de Washington et ses bateaux de guerre dans les Caraïbes.
Vendredi, NBC News a annoncé que les Etats-Unis préparent des frappes militaires contre des cibles de trafic de drogue au Venezuela. Ce média assure avoir eu confirmation que des "responsables militaires américains élaborent des options pour cibler les trafiquants de drogue à l’intérieur du Venezuela". "Des frappes à l’intérieur des frontières de ce pays pourraient potentiellement débuter dans quelques semaines, ont indiqué quatre sources à NBC News. Ces frappes à l’intérieur du Venezuela représenteraient une autre escalade dans la campagne militaire de l’administration Trump" contre le Venezuela et le président Nicolas Maduro, selon le média américain. Cependant, le président américain n’a encore rien approuvé, ont déclaré les quatre personnes.
Les plans en discussion se concentrent principalement sur des frappes de drones contre les membres et les dirigeants des groupes de trafic de drogue, ainsi que sur le ciblage des laboratoires de drogue, ont déclaré ces quatre sources à NBC News. Sollicitée par ce média, la Maison-Blanche a renvoyé à cette précédente déclaration du président : "On verra bien. Le Venezuela nous envoie ses gangs, ses trafiquants et ses drogues. C’est...
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27/09 - A Marseille, le cardinal Aveline sous surveillance : ce dossier sur son fidèle bras droit qui l’ébranle dangereusement
Élu en avril à la tête de la Conférence des Évêques de France, le cardinal archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline préparait avec bonhomie sa rentrée, se réjouissant, en cette mi-septembre, de son passage à Rome où celui qui cumule les responsabilités dans trois dicastères avait un rendez-vous, inscrit de longue date, avec le pape Léon XIV. Si le Marseillais au rire gouleyant apprécie peu ses monochromes bureaux parisiens de big boss du clergé français, il ronronne sous le soleil romain, cheminant avec habileté parmi les cyprès, même un peu tordus, du Vatican.
Seulement, le 18 septembre, veille de son entrevue papale, un article de Paris Match fait état d’anciens dossiers d’abus sexuels dans son diocèse, tous traités avec lenteur, voire désinvolture. Et surtout, il braque une torche sur son vicaire général, le numéro 2 du diocèse, le prêtre Xavier Manzano, mis en cause dans un divorce prononcé il y a dix ans. Les munitions, bien que datées, font mouche.Les communicants de Rodolphe Saadé tentent d’apaiser la tempête
Sous les fresques vaticanesques, l’émoi est immense, le magazine ayant été lu par le secrétaire d’État, numéro 2 du pape, auquel un voisin de bureau s'empressa de l'apporter, sachant celui-ci peu lecteur du journal pétillant. Se répandant à la vitesse de la foudre divine de bureaux en confessionnaux, les éléments sont repris par la presse italienne, dont Le Tempo, quotidien conservateur influent parmi la Curie.
Au diocèse de Marseille, c’est la panique, traitée avec une diligence peu coutumière. Ayant...
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27/09 - Guerre en Ukraine : Kiev a reçu un système antiaérien Patriot d’Israël
La Russie a revendiqué samedi la prise de trois villages dans l'est de l'Ukraine, où les forces de Moscou ont effectué une percée. L'armée russe a annoncé dans un communiqué s'être emparée des localités de Derylove et de Maiske, dans la région de Donetsk, ainsi que de celle de Stepove dans la région de Dnipropetrovsk. Les forces russes gagnent progressivement du terrain au cours de combats acharnés dans les régions dévastées de la partie orientale de l'Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ Kiev a reçu un système antiaérien Patriot d'Israël
⇒ La centrale de Zaporijjia coupée
⇒ La Russie a revendiqué la prise de trois villagesL'Ukraine a reçu un système antiaérien Patriot d'Israël
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé samedi que l'Ukraine avait reçu d'Israël un système antiaérien Patriot, un armement de fabrication américaine coûteux et essentiel pour repousser les attaques de missiles russes visant le pays.
"Un système israélien (Patriot) fonctionne en Ukraine, cela fait un mois qu'il fonctionne", a déclaré Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse, sans préciser si Kiev l'avait acheté ou obtenu gratuitement.
En avril, le New York Times, citant des sources officielles américaines, avait affirmé qu'un système Patriot basé en Israël serait rénové puis envoyé en Ukraine, l'armée de l'air israélienne souhaitant se doter de matériel plus moderne.La centrale de Zaporijjia coupée
L'Ukraine a accusé, ce...
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27/09 - Après l’ex-directeur du FBI, Donald Trump durcit encore son bras de fer contre ses opposants
"Je pense qu’il y en aura d’autres". Donald Trump n’y va pas par quatre chemins et poursuit son chemin vers l’autoritarisme. Vendredi, il a maintenu la pression sur son ministère de la Justice, au lendemain de l’inculpation de l’ancien directeur du FBI James Comey, qu’il avait réclamée publiquement. Ancien chef de la police fédérale, James Comey, 64 ans, est poursuivi pour fausse déclaration et entrave à la justice, en lien avec son témoignage devant la commission judiciaire du Sénat en 2020.
Cette année-là, James Comey avait témoigné devant le Congrès au sujet de l’enquête du FBI sur les liens supposés entre la Russie et la première campagne présidentielle de Donald Trump en 2016. Un an plus tard, en 2017, il avait été limogé par le président républicain.
Pour Donald Trump, James Comey a "menti" devant le Congrès. "C’est un flic véreux, et il l’a toujours été", a écrit vendredi le président américain sur sa plateforme Truth Social. Il a estimé que James Comey devait "payer le prix fort". Selon le ministère de la Justice, James Comey encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Donald Trump, qui a fait l’objet de deux procédures de mise en destitution et de plusieurs procès, avait annoncé pendant sa campagne électorale qu’il souhaitait se venger de ses opposants et critiques. Depuis son retour au pouvoir, en janvier 2025, les autorités américaines ont lancé plusieurs enquêtes contre des personnalités considérées comme hostiles.
Vendredi, le président américain, brisant la tradition de l’agence de maintenir le président à...
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27/09 - Nucléaire iranien : ce que risque Téhéran avec le retour des sanctions à l’ONU
Sauf coup de théâtre de dernière minute, toutes les résolutions de l'ONU relatives aux sanctions contre Téhéran pour empêcher la prolifération nucléaire en Iran seront rétablies ce samedi soir, au lendemain du rejet d’une ultime résolution au Conseil de sécurité. Le Conseil a en effet rejeté vendredi la proposition de la Russie et de la Chine de prolonger de six mois l’accord de 2015 qui contrôlait le programme nucléaire de la République islamique en échange d’une levée des sanctions. Par conséquent, "les sanctions […] seront réimposées ce week-end", a déclaré l’ambassadrice britannique, Barbara Woodward.
Concrètement, faute d’un accord avec Téhéran, le mécanisme de rétablissement des sanctions, dit "snapback", activé le 28 août dernier par le groupe E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni), s’enclenchera à minuit GMT dans la nuit de samedi à dimanche. Le "snapback" est un mécanisme inédit visant à obliger le Conseil de sécurité de l'ONU à rétablir les sanctions internationales contre l’Iran pour non-respect de ses engagements nucléaires. Cela réactivera donc les dispositions antérieures qui avaient été suspendues avec l’accord de 2015 signé en Autriche, connu sous l’acronyme JCPOA (Joint comprehensive plan of action). Celui-ci prévoyait un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions qui pèse sur le pays.
En 2015, le Conseil de sécurité de l'ONU avait entériné ce pacte, via la résolution 2231. Le JCPOA avait été signé à Vienne par la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ainsi que les...
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27/09 - Guillaume Dustan : l’ange noir des années sida vu par Christophe Beaux
Quiconque a lu Guillaume Dustan à l’époque se souvient du choc ressenti à la découverte de ses livres. Du temps de sa grandeur, il était un Pasolini postmoderne. Une tête brûlée comparable à Maurice G. Dantec plus qu’à Houellebecq. Quelqu’un qui faisait passer la Virginie Despentes de Baise-moi pour l’égale de Jean d’Ormesson. Né en 1965 sous le nom de William Baranès, élevé dans la bourgeoisie parisienne, deux fois lauréat du concours général, énarque sorti dans la même promotion que Jean Castex, Dustan aurait pu finir président de la RATP. Mais une carrière pépère était incompatible avec cet homosexuel flamboyant et suicidaire, miné par sa séropositivité. En 1996, il se réinvente la trentaine venue sous cet étrange pseudonyme qui détourne le nom de Dunstan de Cantorbéry, un archevêque du Moyen Age. Dans ma chambre, publié chez P.O.L, est une révélation. Suivent Je sors ce soir (1997) et surtout Plus fort que moi, dans la même maison. Après ces trois livres d’autofiction gay d’avant-garde, il passe chez Balland où il devient directeur de collection et vire diariste avec Nicolas Pages (1999), puis essayiste avec Génie divin (2001) et LXiR (2002). Apôtre du barebacking, il fait scandale à la télévision, parfois affublé d’une perruque. Les années folles de Dustan sont de courte durée. Rattrapé par la dépression, il reprend un poste de magistrat à Douai et disparaît des médias. Son ami Frédéric Beigbeder, alors éditeur chez Flammarion, vole à son secours en sortant ses deux derniers livres (carrément hermétiques) : Dernier...
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27/09 - Danemark : la plus grande base militaire visée par un survol de drones
Des drones non identifiés ont été observés au-dessus de la plus grande base militaire du Danemark vendredi soir, a annoncé samedi la police, après plusieurs survols d'aéroports survenus cette semaine dans le pays nordique.
La police danoise a annoncé qu'"un à deux drones" avaient été observés vendredi vers 20H15 (18H15 GMT) près et au-dessus de la base militaire de Karup, la plus grande base du pays qui abrite tous les hélicoptères des forces armées, la surveillance de l'espace aérien, l'école de pilotage et les fonctions de soutien. Un porte-parole de la police, Simon Skelkjaer, a précisé qu'il ne pouvait pas se prononcer sur la provenance des drones, ajoutant: "Nous ne les avons pas abattus".
La police coopère avec l'armée dans le cadre de son enquête, a-t-il encore indiqué. La base de Karup partage ses pistes avec l'aéroport de Midtjylland, qui a été brièvement fermé, sans affecter le trafic car aucun vol commercial n'était prévu, a dit Simon Skelsjaer.
En Norvège voisine, l'armée enquête également sur "d'éventuelles observations de drones" tôt samedi matin près de sa plus grande base militaire, Orland, qui abrite ses avions de combat F-35, a déclaré à l'AFP un porte-parole militaire.Un sommet à Copenhague
Copenhague accueillera mercredi et jeudi un sommet européen réunissant les chefs de gouvernement. Les ministres de la Défense d'une dizaine de pays de l'UE ont convenu vendredi de faire de la mise en place d'un "mur anti-drones" une priorité.
Les vols de drones ont commencé quelques jours seulement après...
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27/09 - Alfred Pacquement : "C’est avec le papier que Pierre Soulages s’est d’abord trouvé"
C’est suffisamment rare pour ne pas constituer un événement dans la sphère artistique : 130 peintures sur papier de Pierre Soulages (1919-2022) sont rassemblées jusqu’au 11 janvier au musée du Luxembourg dans une exposition consacrée à part entière à ce volet moins connu du corpus de l’artiste, qui reste pourtant fondamental pour comprendre son processus créatif. L’un de meilleurs connaisseurs du peintre, Alfred Pacquement, historien de l’art, ancien directeur du centre Pompidou et commissaire de l’exposition, nous éclaire sur cette œuvre "parallèle" foisonnante.
L’Express : Chez Soulages, tout aurait commencé par le papier ?
Alfred Pacquement : Son œuvre prend forme quand il arrive à Paris avec sa femme Colette en 1946. Avant, il a fréquenté l'école des Beaux-Arts, où il a fait des dessins académiques comme tous les étudiants ; il a aussi peint des petits formats de paysages autour de Rodez, mais c’est à Paris que l'œuvre commence vraiment avec des compositions sur papier. Il peint également quelques toiles, mais son logement est petit, ce qui complique l’exercice. Les toiles, il faut les trouver, elles sèchent lentement et nécessitent d’avoir un atelier spacieux."Pierre Soulages dans son atelier, 11 bis rue Schœlcher", Paris, 1953.
Le choix du papier, c’est aussi une question d'économie ?
Oui, incontestablement, Pierre Soulages est pauvre à ce moment-là. Au début, il dessine avec des fusains, puis il choisit de travailler avec le brou de noix, un matériau utilisé par les menuisiers, dont la couleur lui...
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27/09 - En hindi, on utilise le même mot pour "hier" et "demain"... et c’est loin d’être anodin
Le jour où j’ai appris cela, j’ai failli tomber de ma chaise : en hindi, on utilise le même mot pour "hier" et "demain" ! "Cela nous étonne, explique le linguiste Claude Hagège, mais cette population distingue entre ce qui est - aujourd’hui - et ce qui n’est pas. Dès lors, selon cette conception, "hier" et "demain" appartiennent à la même catégorie." Comment mieux dire qu’une langue ne sert pas seulement à communiquer, mais aussi à exprimer un certain rapport au temps, à la nature, aux relations entre les humains ?
Prenons un autre exemple. En allemand, le mot "dette" se dit schuld, soit "faute" ou "culpabilité". Si l’on avait l’esprit taquin (ce qui n’est jamais le cas des journalistes, évidemment), on en déduirait que cela explique l’état des finances publiques de part et d’autre du Rhin.
Revenons maintenant en Asie. A Tokyo, lorsque deux frères discutent, l’aîné peut s’autoriser l’emploi du prénom. Le cadet, lui, doit utiliser l’expression nissan ("grand frère"). La langue traduit la verticalité de la société japonaise.
Cette diversité existe aussi en France. En breton, la phrase "je mange du pain" prend trois formes différentes selon que l’on souhaite insister sur la personne qui mange (moi, pas toi), sur ce que l’on mange (du pain, pas de la salade) ou sur le fait que l’on mange le pain (et non qu’on l’achète ou qu’on le cuit).
La conclusion est connue sous le nom d’hypothèse Sapir-Whorf : la langue que l’on parle influence notre pensée. Et cela a des conséquences concrètes. Comme le souligne le...
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27/09 - Immobilier : quelles sont les SCPI qui raflent la mise ?
Le marché immobilier n’est pas reparti comme prévu en 2025. La situation chagrine les uns, mais réjouit les autres. "Certains vendeurs sont au pied du mur et nous sommes en mesure de dicter nos conditions", assure Yann Videcoq, président d'Arkéa REIM, une société de gestion de fonds immobiliers. Ce dernier collecte environ 60 millions d’euros d’épargne par mois à investir et l’environnement est porteur, avec des prix d'achat encore contenus. Même constat chez Iroko, qui a attiré 281 millions d’euros au cours des six premiers mois de l’année sur sa société civile de placement immobilier (SCPI) Iroko Zen.
"Le rendement de notre portefeuille immobilier tourne à 7,80 % en moyenne actuellement, contre 6,10 % en 2021", se félicite Gautier Delabrousse-Mayoux, le président de la société de gestion. Autre motif de satisfaction : son nouveau produit, Iroko Atlas, lancé mi-septembre avec un prix sponsor (c'est-à-dire réduit pour les premiers souscripteurs) décoté de 9 %, a atteint l’objectif de 20 millions d'euros en à peine 24 heures ! Comme ces deux acteurs, une poignée de sociétés de gestion s’accaparent ces temps-ci l’argent investi en SCPI, leur permettant de se constituer un patrimoine immobilier très rentable. Quelles sont les caractéristiques de ces produits qui surnagent dans un secteur en difficulté ? Un univers d’investissement large
Si les SCPI de bureaux, de tourisme ou de santé ont connu leur heure de gloire par le passé, ce sont désormais les supports diversifiés qui raflent la mise. Ces derniers peuvent...
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27/09 - Nucléaire iranien : Téhéran rappelle ses ambassadeurs en Allemagne, France et Royaume-Uni pour consultations
L'Iran a rappelé, ce samedi 27 septembre, pour consultations ses ambassadeurs en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, à l'approche du rétablissement des sanctions contre Téhéran après l'échec de négociations avec ces trois pays sur le programme nucléaire iranien, selon un média d'Etat.
"Suite à l'action irresponsable de trois pays européens (de) rétablir des résolutions abrogées du Conseil de sécurité de l'ONU, les ambassadeurs de l'Iran en Allemagne, en France et au Royaume-Uni ont été rappelés à Téhéran pour consultations", a indiqué la télévision d'Etat.
La veille, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré "légalement nul et non avenu" le rétablissement des sanctions de l'ONU. "La position de l'Iran du déclenchement par les E3" (France, Royaume-Uni, Allemagne, ndlr) du processus de rétablissement des sanctions "est claire et cohérente : c'est légalement nul et non avenu, politiquement dangereux et présente des failles procédurales", a déclaré Abbas Araghchi au Conseil de sécurité de l'ONU après le rejet d'une résolution pour reporter le rétablissement des sanctions.L'Iran va rester dans le TNP
De son côté, le président iranien Massoud Pezeshkian a assuré vendredi que son pays ne quitterait pas le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) malgré le retour des sanctions.
"Nous n'avons pas l'intention de quitter le TNP", a-t-il déclaré à la presse en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, mettant en garde les puissances étrangères fabriquant "un prétexte superficiel pour enflammer la région".Les...
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27/09 - Jean-Michel Aulas : "Que les plus fortunés contribuent davantage, cela ne me choque pas"
"Rendez-vous à 14h45 au dôme de l’Hôtel-Dieu ? — Non, plutôt au Café Terroir si vous le voulez bien. — Vendu !" Dans ce "bistro-gastro", ouvert voilà dix ans par le fils du bien nommé chef étoilé Christian Tetedoie, Jean-Michel Aulas dispose de son rond de serviette. Ses bureaux sont à quelques encablures de l’établissement niché dans un coin de la place des Célestins à Lyon, dont le Ris de Veau, servi avec des escargots des Monts du Lyonnais, est un plat très prisé. Mais l’heure du déjeuner est passée. C’est donc autour d’un café, dans un salon aux murs jaunes andalous, baptisé "Paul" (clin d’œil à Paul Bocuse) et aménagé à l’étage, que L’Express rencontre celui qui dans quelques heures, sera officiellement engagé dans la course à la mairie de Lyon.
Le costume noir charbon est impeccable ; le regard bleu acier, vif ; l’attitude, détendue. Les trois décennies passées à la tête de l’Olympique lyonnais ont rendu le tycoon familier de l’exercice. Lui, dont le caractère à la fin des années quatre-vingt n’allait pas naturellement de pair avec une exposition médiatique, prend rapidement le contre-pied en décidant de faire de sa médiatisation "un atout au service de (son) projet". Près de quarante ans et des dizaines de projets aboutis plus tard, Jean-Michel Aulas, tout juste 76 ans, en a un nouveau : "Démontrer qu’il est possible de penser et de faire de la politique autrement". Mais à partir de quel diagnostic, et avec quel axe idéologique et quelle vision ? Entretien.
L’Express : Après des mois de rumeurs, vous avez annoncé...
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27/09 - "Hors de question que je demande de l’aide à mes proches" : face à la crise, le retour des prêts sur gage
"J’ai attendu jusqu’à avoir la lame du couteau sur la gorge. Et un jour, je n’ai pas pu faire autrement : j’ai dû me séparer de mes bijoux", raconte Cécile. A l’approche de la soixantaine, les contrats de cette chorégraphe se font de plus en plus rares. Pour payer ses factures - y compris alimentaires - elle se tourne vers "ses valeurs" : des bijoux précieux, de belles montres. L’équivalent d’une vie de cadeaux et de collections. Dans son malheur, elle sait qu’elle a la chance de pouvoir compter sur des pièces en or. "Je m’étais résolue à les vendre. Mais un marchand m’a dit qu’une autre solution existait : le prêt sur gage". Elle en avait vaguement entendu parler.
La légende familiale veut qu’une "tante artiste" soit "allée au clou" les mois de disette. "Je n’en savais pas davantage, mais j’ai poussé la porte de l’agence du Crédit municipal d’Angers". Elle dépose notamment sa bague de fiançailles et une "superbe montre". C’est un déchirement, mais elle en tire "quelques centaines d’euros" qui lui permettent d’arrondir ses fins de mois. Contrairement à une vente, elle peut récupérer ses objets. Il lui suffit de rembourser la somme prêtée, majorée de quelques intérêts. Cécile y retourne plusieurs fois : "C’est une manière d’obtenir des liquidités rapidement".
Aller au Crédit municipal, jadis surnommé le Mont-de-Piété, du nom de l’organisme italien ayant inspiré l’institution, voire par antiphrase "chez ma tante", est encore perçu comme honteux. Créé sous le règne de Louis XIII pour lutter contre l’usure, le prêt sur...
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27/09 - "Mur de drones" : à quoi ressemblerait ce système visant à protéger l’Europe contre la Russie ?
Jamais le ciel européen n’aura attiré autant l’attention depuis des décennies. Trois jours après le survol de l’aéroport de Copenhague par des drones d’origine inconnue lundi, de nouveaux aéronefs ont été détectés les 25 et 26 septembre au-dessus de quatre autres aéroports danois. Des "attaques hybrides" qui "pourraient se multiplier", a dénoncé la Première ministre Mette Frederiksen sur le qui-vive, alors que ce type d'événement s’est déroulé à un rythme inquiétant aux quatre coins du Vieux Continent ces dernières semaines. Entre le 9 et le 13 septembre, des drones russes avaient déjà été détectés au-dessus de la Pologne et de la Roumanie, avant que, quelques jours plus tard, trois avions de chasse MiG-31 ne violent l’espace aérien estonien.
La récurrence de ces incidents a brusquement redonné de l’élan aux discussions autour de la création d’un "mur de drones", défendu par les pays du flanc est de l’Europe, pour renforcer la défense de leurs frontières. Pour tenter d’établir une feuille de route, une dizaine de membres de l’UE - comprenant les pays baltes, la Finlande, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie ou encore le Danemark - se sont entretenus en visioconférence ce vendredi 26 septembre. Egalement sur la liste des invités, l’Ukraine, qui, au fil du conflit, a acquis une expertise précieuse en matière de lutte anti-drones. "La surveillance du flanc est, avec un mur de drones en son cœur, une priorité du moment, et servira toute l’Europe", a martelé le commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, à...
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27/09 - Mossad, une autre histoire d’Israël : retour sur quatre opérations secrètes emblématiques
7 octobre 2023, Israël est frappé en plein cœur par une attaque terroriste d’ampleur inédite. Depuis, l'Etat hébreu s’est donné pour mission de retrouver les organisateurs de ces attaques, mais aussi de renforcer sa protection. Des explosions de bipeurs au Liban à l’élimination de dirigeants du Hamas, les opérations se multiplient. Et derrière elles, un service de renseignement : le Mossad. Ses espions sont réputés mais suscitent de nombreux fantasmes depuis la création de l’agence, il y a 75 ans. Cette semaine, La Loupe vous raconte quatre dossiers emblématiques du Mossad, avec Yvonnick Denoël, historien, spécialiste du renseignement, auteur du livre Les guerres secrètes du Mossad.Episode 1 : Le Dubaïgate et les assassinats ciblés
En janvier 2010, dans un hôtel de Dubaï, un cadre du Hamas est tué par un commando du Mossad. Car depuis l'arrestation du tortionnaire nazi Adolf Eichmann, les agents de l’Etat hébreu traquent et éliminent ceux qui sont considérés comme des ennemis d’Israël, comme on vous l'explique dans ce premier épisode. Episode 2 : Au Soudan, l’opération Brothers
Pendant plusieurs années, des agents du service de renseignement extérieur vont faire tourner un village vacances au Soudan sur les rives de la mer Rouge. Un moyen d’exfiltrer vers Israël un grand nombre de Juifs éthiopiens persécutés…Episode 3 : L’obsession pour le nucléaire iranien
Un show digne d’une présentation d’un nouvel appareil technologique. En réalité, le Premier ministre Benyamin Netanyahou présente, en avril 2018, ce qu'il...
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27/09 - Vicente Garrido : "Dans l’entreprise, les psychopathes ne sont pas faciles à détecter mais..."
Evacuons tout de suite une idée reçue : tous les psychopathes ne sont pas uniquement des tueurs sanguinaires comme le personnage de fiction Hannibal Lecter ! Ils sont aussi des prédateurs sociaux qui se cachent parfois habilement dans notre entourage, voire sont parfaitement intégrés à notre société. Un professeur charlatan, un supérieur hiérarchique manipulateur, un mari séducteur jusqu'à l'homme politique charismatique pour lequel nous venons de glisser un bulletin dans l'urne... On estime qu'aujourd'hui environ 1% de la population se situe dans le haut du spectre de la psychopathie.
Fort de décennies de recherche et d’expérience pratique, le professeur Vicente Garrido*, criminologue de renom en Espagne, déconstruit dans son nouveau livre Le psychopathe intégré (éditions Arpa) les mythes et dresse un portrait clair et accessible de ces tyrans au bureau ou dans la sphère politique qui manipulent, humilient, exploitent et détruisent souvent en toute impunité. Sans surprise : Donald Trump et Vladimir Poutine en font partie. Mais avec des différences notables. Entretien.
L’Express : Comment définir le "psychopathe intégré" ?
Vicente Garrido : Ce terme désigne une personne qui présente une image d’honnêteté et de respectabilité, souvent séduisante et agréable, mais qui dissimule en réalité une personnalité sombre, négative ou déviante. Cette façade, artificielle et falsifiée, masque le fait que l’ensemble de son comportement vise l’exploitation des autres à son profit. Le danger réside précisément dans cette...
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27/09 - En Moldavie, l’élection de tous les dangers : "Le pays pourrait servir de base arrière à Poutine"
Un tsunami. Des attaques massives - désinformation, achats de voix, corruption… -, toutes attribuées à Moscou. Alors que les 3,4 millions de Moldaves (dont un million vivant à l’étranger) votent ce dimanche 28 septembre pour renouveler leur Parlement, la campagne de désinformation menée par la Russie est tellement violente que la présidente du pays, Maia Sandu, a jugé bon de s'adresser à la nation, le 22 septembre. Le Kremlin, dit-elle, mène en Moldavie une "ingérence sans précédent". Il dépense des "centaines de millions d'euros" pour faire basculer cette ancienne république socialiste dans le camp prorusse. Il achète des "centaines de milliers de votes" et "intoxique quotidiennement les Moldaves par des dizaines de mensonges".
La palette d’outils est large. Dans un rapport publié en août dernier, des chercheurs moldaves regroupés dans le consortium WatchDog ont identifié 910 comptes (fictifs et automatisés), qui déversent en continu leurs flots de propagande sur les plateformes TikTok, YouTube, Instagram, Facebook et Threads. Récemment, des journalistes de la BBC sont parvenus à infiltrer un réseau de désinformation financé par la Russie. Faux sondages, fake news postées sur les réseaux sociaux - la présidente moldave est impliquée dans des trafics d’enfants, le parti pro-européen veut détruire la Moldavie pour l’intégrer à la Roumanie, etc. Tout est bon pour discréditer l’Europe, ses institutions, l'aide à l’Ukraine… Combien de jeunes Moldaves ont été enrôlés, contre quelques centaines d'euros, dans de...
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26/09 - Déficit public à 4,7 %, taxe Zucman écartée... Sébastien Lecornu dévoile ses premières pistes sur le budget 2026
Silencieux jusqu'à maintenant, Sébastien Lecornu s'est exprimé dans les colonnes du Parisien ce vendredi 26 septembre. Si l'on ignore toujours les noms des ministres qui formeront son futur gouvernement, le Premier ministre l'assure, le gouvernement sera nommé "avant le début des travaux parlementaires", soit début octobre. "Je souhaite continuer à travailler le projet de budget. Les ministres qui veulent rentrer au gouvernement vont devoir l'endosser", a-t-il appuyé.
La session parlementaire ordinaire doit commencer mercredi 1er octobre avec le renouvellement des postes clés de l'Assemblée nationale, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation à l'appel de l'intersyndicale.Réduire de 6 milliards d'euros le "train de vie" de l'Etat
Dans cet entretien, il aborde sans surprise l'épreuve budgétaire auquel il doit faire. Il est "hors de question de préparer un budget d’austérité et de régression sociale", a-t-il déclaré, indiquant souhaiter repartir d'une "feuille blanche".
Il envisage dans ce projet de budget de réduire de 6 milliards d'euros le "train de vie" de l'Etat "qui doit donner l'exemple", une "meilleure maîtrise des dépenses sociales et des collectivités territoriales", ainsi qu'un "projet de loi ambitieux de lutte contre les fraudes sociales et fiscales" qui sera présenté au Conseil des ministres en même temps que les projets de budget.Le retour de l'ISF écarté
Le Premier ministre a affirmé viser un déficit public à 4,7 % du PIB en 2026, maintenant l'objectif de revenir aux 3 % en...
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26/09 - Comment expliquer la fascination de certains jeunes pour Hitler ? L’analyse de Tristan Mendès France
La scène est d’une violence inouïe. Ce mercredi 24 septembre, un adolescent de 14 ans a agressé au couteau une enseignante de son collège du Bas-Rhin, avant de se poignarder lui-même dans le cou au moment de son interpellation par les forces de l’ordre. Sans antécédents judiciaires, le jeune homme, en situation de handicap et pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance, n’était pas signalé comme un élève violent – il avait en revanche fait l’objet d’une sanction disciplinaire et d’une exclusion temporaire du fait de "sa fascination vis-à-vis d’Hitler et des armes", a indiqué la ministre démissionnaire de l’Education nationale, Elisabeth Borne. "En début de semaine, il a de nouveau dessiné des symboles "SS" sur un cahier, et une procédure disciplinaire était prévue", a-t-elle précisé.
Un "attrait" pour le nazisme qui n’est pas sans rappeler celui de Justin P., 15 ans, qui a tué de 57 coups de couteau l’une de ses camarades de classe le 24 avril dernier, dans un lycée privé de Nantes. Le jeune homme, présenté par le procureur Antoine Leroy comme "extrêmement solitaire", manifestait lui aussi "clairement une certaine fascination pour Hitler". Un comportement qui lui avait notamment valu une convocation avec sa mère devant la direction de l’établissement, quelques semaines avant les faits.
Alors que certaines vidéos de discours d’Adolf Hitler se retrouvent sur les réseaux sociaux sans aucune modération, et que les idées néonazies se partagent désormais en quelques clics, le spécialiste du complotisme et du numérique...
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26/09 - Emmanuel Macron propose Jean Castex à la SNCF et Marie-Ange Debon à La Poste
Emmanuel Macron propose de nommer le PDG de la RATP et ex-Premier ministre Jean Castex PDG de la SNCF et Marie-Ange Debon, présidente de Keolis, à la tête du conseil d'administration de La Poste, a annoncé vendredi 26 septembre l'Elysée. Deux énarques, issus respectivement de la promotion Victor-Hugo (1989-1991) et de la promotion Jean-Monnet (1988-1990).Jean Castex, un homme de terrain
Moins d'un an après sa reconduction à la tête de la RATP (le 23 octobre 2024), l'ancien Premier ministre a donc été choisi pour succéder à Jean-Pierre Farandou, contraint de quitter son poste en raison de la limite d'âge.
Depuis plusieurs mois, le nom de l'ex-Premier ministre, connu pour sa passion des trains et du ferroviaire, revenait avec insistance. Parmi les autres noms cités figurait celui de Xavier Piechaczyk, président de RTE. En avril le ministre des Transports Philippe Tabarot avait dressé le portrait rebot du candidat pour la SNCF — "quelqu'un qui sait dialoguer avec ses salariés(...) a une connaissance de la maison, du ferroviaire et du territoire" — ne laissant guère de place au doute.
Jean Castex, âgé de 60 ans, inconnu du grand public à son arrivée à Matignon en juillet 2020, a géré la pandémie de Covid-19 dans la dernière ligne droite du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Ce petit-fils de sénateur, formé à l'ENA donc et passé par la Cour des comptes, qui mettait volontiers en avant son expérience de maire (2008-2020) de la petite ville de Prades et ses 6.000 âmes dans les Pyrénées-Orientales, est...
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26/09 - Ventes de livres : Lauren Bastide va-t-elle rendre Bridget Jones has-been ?
On se souvient que, dans les livres à succès signés Helen Fielding, puis dans les films où le rôle-titre était interprété par Renée Zellweger, Bridget Jones incarnait la célibattante absolue. Elle avait beau se plaindre de la veulerie des hommes, elle cherchait encore l’amour – et finissait par le trouver dans les bras de Mark Darcy. Mais rappelons que le premier roman de la saga, Le Journal de Bridget Jones, a été publié en 1996 – c'était au siècle dernier, il y a une éternité. En cet automne 2025, la militante féministe Lauren Bastide fait une croix sur Darcy dans son nouvel essai portant un titre aux airs de manifeste : Enfin seule (Allary). Le bandeau annonce le programme : "Il est temps de transformer notre regard sur la solitude des femmes." Mieux vaut être seule que mal accompagnée, en gros. Très en vue, Lauren Bastide a déjà connu le succès : en 2020, elle avait vendu plus de 30 000 exemplaires de Présentes. Ville, médias, politique… quelle place pour les femmes ? Au vu du très bon démarrage d’Enfin seule, qui se classe 7e des essais la semaine de sa sortie, elle peut espérer troquer un conjoint contre de nombreux lecteurs.
L’observateur goguenard aura noté que, un peu plus haut dans le classement, à la 5e place, le nouveau livre de Natacha Calestrémé semble apporter la contradiction à Lauren Bastide. Que trouve-t-on dans Plus jamais seul (Harper Collins) ? Cinq ans après La Clé de votre énergie (plus de 500 000 exemplaires écoulés en grand format !), la "papesse du développement personnel" (selon le...
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26/09 - Andrew Hussey : "La France ressemble de plus en plus à un film de Tarantino"
Un Britannique en vadrouille aux quatre coins de la France… Le pitch avait de quoi faire redouter une montagne de clichés. Mais avec Fractured France (Granta Books), un ouvrage salué par le Financial Times, l’historien Andrew Hussey réussit le tour de force de faire ce à quoi d’autres, en France, se refusent : rencontrer ceux dont il prétend parler. D’un groupe de jeunes faisant le pied de grue devant un McDonald’s à Reims, à la polémiste et directrice du magazine Causeur, Elisabeth Lévy, en passant par le géographe et auteur de La France périphérique, Christophe Guilluy, Andrew Hussey nous balade au gré de ses échanges et de ses questionnements sur les "fractures" qui jalonnent l’Hexagone - jusqu’à explorer le spectre de la "guerre civile", qui agite régulièrement les esprits les plus pessimistes… A L’Express, qu’il reçoit dans un café parisien où il a ses habitudes, il réfute cependant l’idée selon laquelle la France se rapprocherait d’un tel scénario catastrophe. Entretien.
L’Express : Dans votre ouvrage, vous décrivez une France "fracturée" de toutes parts. A la lumière de votre voyage (et de vos rencontres) aux quatre coins de l’Hexagone, comment qualifieriez-vous ces fractures ?
Andrew Hussey : J’ai toujours vu la France comme une famille. Elle était certes divisée mais, comme toutes les familles, même si la droite et la gauche se tapaient dessus et les désaccords étaient nombreux, il y avait un socle commun : l’idée que tout le monde se retrouvait autour de certaines valeurs. Cette époque est, je crois,...
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26/09 - L’Iran et la Russie signent un accord à 25 milliards de dollars pour construire des centrales nucléaires
L'Iran et son allié la Russie ont signé un contrat valorisé à 25 milliards de dollars pour la construction de quatre centrales nucléaires dans le sud de l'Iran, a annoncé vendredi 26 septembre la télévision iranienne.
L'Iran dispose actuellement d'une seule centrale nucléaire opérationnelle à Bouchehr, d'une capacité de production de 1.000 mégawatts, qui ne représente qu'une fraction des besoins électriques du pays. "Un accord pour la construction de quatre centrales nucléaires d'une valeur de 25 milliards de dollars à Sirik", dans la province du Hormozgan (sud), "a été signé entre la société Iran Hormoz et Rosatom", a indiqué la télévision d'Etat. Aucun détail n'a été donné sur le calendrier.
La capacité de chacune des futures centrales est d'environ 1.255 MW d'électricité, selon l'agence de presse officielle Irna.Téhéran soupçonné de vouloir se doter de la bombe atomique
Cet accord intervient en plein bras de fer entre l'Iran et les pays occidentaux autour de son programme nucléaire. La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont posé à l'Iran des conditions pour encadrer son programme nucléaire. La date butoir expire samedi à minuit (GMT).
A défaut d'accord, un retour des sanctions de l'ONU contre l'Iran semble inévitable. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré du pouvoir iranien, soupçonnent de longue date Téhéran de vouloir se doter de la bombe atomique. L'Iran se défend vigoureusement d'avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire pour des besoins...
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26/09 - Guerre en Ukraine : la Russie juge "irresponsable" les "menaces" de Volodymyr Zelensky de frapper le Kremlin
Ces derniers jours, la Russie a continué ses frappes de drones et de missiles contre l’Ukraine, visant infrastructures et civils, tandis que Kiev a riposté par des attaques sur des raffineries russes. Les tensions se sont étendues aux frontières de l’Otan, avec des incursions aériennes dénoncées en Europe de l’Est. Sur le plan diplomatique, la Russie accuse l’Union européenne et l’Otan d'avoir "déclaré la guerre" à la Russie par l’intermédiaire de l’Ukraine. Donald Trump, de son côté, propose Recep Tayyip Erdogan comme médiateur.
Si la Russie ne met pas fin à son invasion de l'Ukraine, les responsables russes travaillant au Kremlin deviendront des cibles potentielles, a averti Volodymyr Zelensky dans une interview diffusée jeudi 25 septembre par Axios. Des propos jugés "irresponsables" par la Russie.
Les infos à retenir
⇒ La Russie juge "irresponsable" les "menaces" de Zelensky de frapper le Kremlin
⇒ L'UE discute d'un emprunt pour l'Ukraine ayant recours aux avoirs gelés russes
⇒ L'Ukraine soupçonne la Hongrie de vols de drones de reconnaissance dans son espace aérienLa Russie juge "irresponsable" les "menaces" de Zelensky de frapper le Kremlin
Le porte-parole de la présidence russe a jugé vendredi 26 septembre "irresponsable" les "menaces" de frappes contre le Kremlin formulées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une interview diffusée la veille. Le dirigeant ukrainien "balance des menaces à tout va, ce qui paraît assez irresponsable", a réagi Dmitri Peskov, questionné à ce sujet lors de...
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26/09 - Surveillance de masse : Microsoft coupe l’accès d’une unité israélienne à l’un de ses outils
Une décision pour répondre à un scandale naissant. Microsoft a annoncé jeudi 25 septembre avoir coupé l’accès à une partie de sa plateforme Azure à l’unité 8200, une unité israélienne spécialisée dans le renseignement militaire. En cause ? Des accusations, révélées par plusieurs médias dont The Guardian, de liens entre les services de cloud du géant de la tech et la mise en place d’un vaste système de surveillance de la population palestinienne, en particulier en Cisjordanie. "Nous avons trouvé des preuves qui corroborent certaines parties du reportage du Guardian", a admis Brad Smith, président de Microsoft. Dans un message destiné aux employés de la firme, il assure que l’entreprise ne fournit pas "de technologies destinées à faciliter la surveillance de masse de civils".La possibilité d’enregistrer des millions d’appels
Qu’est-il reproché précisément au géant du numérique ? Début août, le quotidien britannique, ainsi que le média israélo-palestinien + 972 Magazine et le titre en hébreu Local Call dévoilaient les contours d’un mécanisme de surveillance massive de la population palestinienne, s’appuyant sur les outils de cloud fournis par Microsoft via Azure. Le principe est simple : avec cette innovation, l’unité israélienne 8200 pouvait enregistrer des millions d’appels réalisés par les Palestiniens, en particulier en Cisjordanie. Par rapport à des dispositifs plus classiques de surveillance, ce cloud permettait cette fois de stocker de gigantesques quantités de données captées, mais aussi de pouvoir réécouter a...
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26/09 - Placements : adaptez votre épargne à la nouvelle donne
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26/09 - Sébastien Lecornu, un Premier ministre pas si pressé : "Ça te choque si on attend le 2 octobre pour le gouvernement ?"
Qui a dit que le plus jeune président de la Ve République était un homme pressé ? Cette fois, Emmanuel Macron l’a indiqué d’emblée, en petit comité : "Si ça doit prendre trois semaines, ça prendra trois semaines." C’était le 9 septembre, au moment où il installait le septième de ses Premiers ministres. Parce qu’il n’a jamais la langue dans sa poche, Nicolas Sarkozy glissera aussitôt : "Il va perdre maintenant le temps qu’il n’a pas pu perdre avec la nomination de Sébastien Lecornu."
Perdre du temps, ou en gagner. Sébastien Lecornu a battu ce vendredi 26 septembre le record de Premier ministre sans gouvernement, détenu jusqu’alors par Michel Barnier. Dix-sept jours, c’est long ! Avant cette présidence, un gouvernement était désigné en moyenne un jour et demi après le Premier ministre. L’ancien sénateur, lui, va à son train : il consulte syndicats et forces politiques selon un cérémonial familier des Français. Arrivée à Matignon, entrevue, déclaration de sortie. "Il écoute, mais parle peu", entend-on en boucle.
C’est oublier l’ambitieux mandat que lui a confié Emmanuel Macron. Dans son communiqué du 9 septembre, le chef de l’Etat l’a sommé de mener des concertations "en vue d’adopter un budget […] et de bâtir les accords indispensables aux décisions des prochains mois". "Il doit débroussailler le chemin, là il y a des ronces partout", décrypte un proche du président, sans se départir d’une douce ambiguïté."Il ne subit pas de pression populaire"
Le Normand doit poser les premières pierres d’un accord de non-censure avec...
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26/09 - Hausse du chômage des jeunes : ce que l’IA fait vraiment à l’emploi
"Le canari dans la mine de charbon ?" L’étude au nom éloquent, publiée fin août par Erik Brynjolfsson et ses coauteurs, a mis le feu aux poudres. En exploitant les données anonymisées de paie du premier éditeur américain de logiciels RH, les auteurs observent, depuis la diffusion des IA génératives, un recul relatif de l’emploi des 22-25 ans dans les métiers les plus exposés à l’IA. Même après contrôle des chocs spécifiques liés aux entreprises, ce recul est de l’ordre de 13 % par rapport aux autres classes d’âge. Le signal est réel, nouveau et statistiquement propre.
L’étude a été reprise avec des titres sensationnalistes et reliée aux difficultés d’insertion des jeunes diplômés aux Etats-Unis. Le ralentissement du marché du travail les frappe particulièrement. Dans leur ensemble, les jeunes diplômés âgés de 23 à 27 ans connaissent un taux de chômage moyen de 4,59 % en 2025, soit une augmentation de 1,34 % par rapport à 2019. Mais on constate aussi de fortes disparités selon les catégories. Les travailleurs non diplômés de cette tranche d’âge n’ont vu leur taux de chômage augmenter que de 0,47 %, et les diplômés universitaires plus âgés, de 0,38 %. Autrefois, ce sont les travailleurs les plus âgés qui avaient été touchés par l’arrivée des ordinateurs de bureau. Beaucoup ne savaient pas taper au clavier et avaient moins d’expérience que les juniors. L’IA générative irait-elle à l’encontre de toutes les évolutions technologiques précédentes ?Hausse du chômage des informaticiens
Les salariés du secteur informatique, qui...
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26/09 - TikTok : Donald Trump confie à ses riches alliés les commandes de la plateforme aux Etats-Unis
Donald Trump a signé jeudi 25 septembre un décret définissant les contours de la cession des activités américaines de TikTok à plusieurs de ses riches soutiens, tandis que la maison mère de la plateforme chinoise ne conservera qu’une participation minoritaire.
Depuis le bureau Ovale, le président des Etats-Unis a assuré que la version américaine de la plateforme serait gérée par des investisseurs "très sophistiqués", à l’instar de Larry Ellison, à la tête du géant technologique Oracle, de Michael Dell, fondateur du groupe Dell, et du magnat des médias Rupert Murdoch. Selon plusieurs médias, la société d’investissement Silver Lake Partners et le géant de la Silicon Valley Andreessen Horowitz feraient également partie de l’accord. D’après le décret publié jeudi soir par la Maison-Blanche, ByteDance, la maison mère de TikTok, conservera une participation de "moins de 20 %".
Les nouveaux arrivants au capital sont tous des alliés de Donald Trump et partagent ses opinions politiques, mais le président américain a insisté sur le fait que l’application ne serait soumise à aucune orientation partisane. "Chaque groupe, chaque philosophie, chaque politique sera traité de manière très équitable", a assuré Donald Trump, concédant toutefois que s’il avait pu, il aurait rendu le réseau social "100 % MAGA" ("Make America Great Again", Rendre sa grandeur à l’Amérique), référence au mouvement qu’il a créé.
Le président a confirmé que la version américaine de TikTok serait dotée d’une copie de l’algorithme de l’application, considéré...
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26/09 - Un Etat palestinien serait un "suicide national" pour Israël, affirme Benyamin Netanyahou à l’ONU
Donald Trump pose des limites à Benyamin Netanyahou. Le président américain a indiqué jeudi 25 septembre qu’il "ne permettra pas" à Israël "d’annexer la Cisjordanie". Une déclaration qui intervient après des mois de soutien en bloc de la part de Washington à la politique menée par le pouvoir israélien.
Alors que plusieurs pays, dont la France, ont reconnu un Etat de Palestine en début de semaine, le Premier ministre israélien a pris la parole ce vendredi à New York pour un discours à la tribune de l'ONU. Plus tôt dans la semaine, l’administration républicaine a présenté aux pays arabes et musulmans un "plan en 21 points pour la paix au Moyen-Orient et à Gaza".
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou dit qu'Israël veut "finir le travail" contre le Hamas "aussi vite que possible"
⇒ "Finir le travail" à Gaza met en danger les otages, estime le Forum des familles
⇒ Le Hamas voit dans "le boycott" du discours de Netanyahou par des délégués de l'ONU un signe de "l'isolement" d'IsraëlLe discours de Netanyahou "truffé de mensonges", selon un responsable de l'Autorité palestinienne
Un responsable de l'Autorité palestinienne a vivement critiqué le discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l'ONU, le jugeant "truffé de mensonges et de falsifications".
"C'était le discours d'un homme vaincu, d'un dirigeant désespéré qui a de nouveau tenté de rallier un Occident qui prend de plus en plus ses distances avec un Etat génocidaire, en utilisant la peur comme seul argument', a déclaré à l’AFP Adel Atieh,...
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26/09 - Les entreprises familiales, colonne vertébrale de notre économie, par Philippe Grodner et Caroline Mathieu
En France, les entreprises familiales représentent près de 70 % des emplois, 68 % des PME, 63 % des ETI et plus de la moitié des grands groupes. Présentes dans tous les territoires, elles sont trop souvent ignorées des discours économiques. Elles sont pourtant l’ossature de notre économie. Elles assurent la vitalité des régions, la transmission des savoir-faire, le maintien du lien social et la création d’emplois durables.
Leur force ? Une vision de long terme, un ancrage local fort, une gouvernance incarnée. Elles sont fidèles à leurs collaborateurs, à leurs clients, à leur région. Elles investissent dans la transition écologique, modernisent leurs outils industriels, s’engagent dans des démarches ESG ambitieuses, tout en préservant leur ADN. Elles savent conjuguer tradition et innovation, performance et humanité, croissance et durabilité.
Ce modèle inspire les jeunes générations. Loin de fuir l’entreprise familiale, elles y trouvent du sens. Elles veulent s’engager dans un projet collectif, à impact, à long terme. Elles souhaitent revitaliser les territoires, réduire leur empreinte écologique, renforcer la diversité mais elles veulent aussi être entendues. Elles doivent trouver leur place et prendre leur place. Et quand vient le moment de laisser la place, c’est là que se joue la continuité du projet familial.
Cette continuité est aujourd’hui en danger. Un quart des dirigeants a plus de 60 ans et les entreprises familiales en France peinent à se transmettre. Une bonne transmission prend entre 5 et 10...
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26/09 - "Un moment historique" : la condamnation de Nicolas Sarkozy vue de l’étranger
"Une scène inédite dans l’histoire de la République française" : à l’instar du constat du Corriere della Sera, en Italie, la presse internationale se fait l’écho de la première condamnation d’un ex-président français à passer derrière les barreaux. Jeudi 25 septembre, Nicolas Sarkozy s’est ainsi vu infliger une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une exécution provisoire, avec mandat de dépôt à effet différé. Le tribunal l’a reconnu coupable du chef d’accusation d'"association de malfaiteurs" dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. L’ex-dirigeant a été relaxé de toutes les autres charges qui pesaient sur lui dans ce dossier."Séisme" dans la vie politique française
Nicolas Sarkozy a déjà annoncé son intention de faire appel de sa condamnation. Dans un reportage, Le Soir raconte le "séisme" de la vie politique française lié à cette décision de justice très attendue. Après l’audience, l’ex-président se présente devant la presse. "A la sortie de la salle, les caméras se comptent par dizaines, les perches des micros s’entrechoquent dans la fébrilité", relate le quotidien belge. "Nicolas Sarkozy n’esquive pas la meute. Il va au-devant d’elle, l’affronte comme le guerrier qu’il a été pendant toutes les audiences, à l’hiver dernier, lorsqu’il n’avait cessé de proclamer son innocence."
Les arguments de l’ancien locataire de l’Élysée n’auront pas suffi à convaincre les juges. Il devrait donc être incarcéré dans les prochaines semaines. Déjà condamné dans les affaires Bygmalion – pour...
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26/09 - Economie, immigration.... Giorgia Meloni, son vrai bilan à la tête de l’Italie
La vague d’enthousiasme qu’elle suscite en Europe est à la hauteur des clivages qu’elle suscitait autrefois. Giorgia Meloni s’apprête à passer le cap des trois ans à la présidence du Conseil italien - une longévité assez inhabituelle chez nos voisins transalpins.
"À l’épreuve du pouvoir, elle s’est transformée en une sorte de caméléon, et a évolué vers une sorte d’ultraconservatisme", analyse Charlotte Lalanne, journaliste à L’Express, qui revient en détail dans cette vidéo sur le vrai bilan de Giorgia Meloni depuis son arrivée au pouvoir en Italie.
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26/09 - Danemark : les alertes aux drones n’en finissent plus, un aéroport encore contraint de fermer
Un nouvel aéroport danois a dû fermer dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 septembre à la suite d’une deuxième alerte aux drones en deux nuits, Copenhague disant faire l’objet d’une "attaque hybride" d’origine inconnue depuis le début de la semaine.
L’espace aérien au-dessus de l’aéroport d’Aalborg, dans le nord du Danemark, a dû être fermé jeudi soir en raison d’une alerte aux drones avant de rouvrir vers 00h35 vendredi, a indiqué la police danoise. La fermeture de l’aéroport a contraint un vol KLM en provenance d’Amsterdam à faire demi-tour et a entraîné l’annulation d’un vol Scandinavian Airlines au départ de Copenhague, selon les sites de suivi des vols et les sites web des compagnies aériennes.
A ce stade, les autorités n’ont toutefois pas formellement attesté la présence de drones. Le pays est sur le qui-vive après une multiplication d’incidents dans son ciel depuis lundi. Jeudi, la Première ministre Mette Frederiksen a dénoncé des "attaques hybrides" et prévenu que les survols de drones "pourraient se multiplier".
Les autorités danoises n’ont à cette heure pas identifié l’origine de ces appareils. Mais "il existe principalement un pays qui représente une menace pour la sécurité de l’Europe, à savoir la Russie", a relevé Mette Frederiksen.Bientôt un "mur anti-drones" ?
A l’issue d’un entretien avec la dirigeante, le président français, Emmanuel Macron s’est dit prêt à "contribuer à la sécurité de l’espace aérien danois". Les pays de l’UE doivent discuter ce vendredi par visioconférence d’une proposition de la...
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26/09 - Droits de douane : Donald Trump cible les médicaments, les poids lourds et le mobilier
Il n’en a pas fini avec ses surtaxes : Donald Trump a annoncé jeudi 25 septembre de nouveaux droits de douane allant jusqu’à 100 % pour les médicaments, et touchant également les camions et les meubles produits hors des Etats-Unis.
A partir du 1er octobre, "nous appliquerons une taxe de 100 % sur tout produit pharmaceutique de marque ou breveté, sauf si une entreprise CONSTRUIT son usine pharmaceutique en Amérique", a écrit le milliardaire républicain sur sa plateforme Truth Social.
Un porte-parole de la Commission européenne a assuré ce vendredi que les médicaments européens ne seraient pas concernés par cette surtaxe, grâce à l'accord commercial noué cet été entre l'UE et les Etats-Unis. Celui-ci prévoit que la plupart des exportations européennes, dont les médicaments, ne peuvent être taxées au-delà de 15 %. "Ce niveau maximal de droits de douane constitue l'assurance qu'aucun droit supplémentaire ne sera appliqué", a expliqué ce porte-parole, Olof Gill, soulignant que l'UE était "le seul partenaire commercial à être parvenu à un tel résultat avec les Etats-Unis".
Un peu plus tôt, la fédération européenne des industries pharmaceutiques (Efpia) avait fait part de ses inquiétudes, estimant que ces nouveaux droits de douane "créeraient la pire des situations". Dans une déclaration transmise à l'AFP, la directrice générale de l'Efpia, Nathalie Moll, rappelait que ces taxes "augmentent les coûts, perturbent les chaînes d'approvisionnement et empêchent les patients d'obtenir des traitements vitaux".25 % pour les...
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26/09 - "Chaque mafia a son domaine d’expertise" : enquête sur l’essor inquiétant de la criminalité verte
En bannissant l’huile de palme de la composition du biodiesel en 2018, l’Union européenne pensait bien faire. La réglementation devait lutter contre la déforestation et protéger par ricochet les orangs-outans. Las, le législateur n’avait pas anticipé les effets secondaires : un boom illégal des importations du liquide interdit, maquillé en huile de friture usagée, dont le prix avait subitement augmenté en raison de la nouvelle norme ! L’Europe aurait-elle dû se montrer plus précautionneuse en interdisant certains composants et pas d’autres pour la mise au point des biocarburants ? Sans doute. Car c’est désormais prouvé : de nombreuses mesures vertes voient leur efficacité sapée par des pratiques frauduleuses. Un phénomène mondial à l’origine de profits effarants.
"Nous n’en avons pas forcément conscience. Mais la dégradation de l’état de la planète n'est pas simplement un dommage collatéral lié à notre développement économique. Il est aussi le résultat d’une stratégie délibérée d'écocide de la part de réseaux criminels", estime Louis Rochard, auteur de Crime contre nature (Ed. Arthaud). "Toujours à l’affût de nouvelles sources de profits, le crime organisé investit désormais le champ de l’environnement, organisant le trafic de pesticides, d’huiles de fritures, de déchets électroniques, ou encore d’espèces protégées. Cela va très au-delà des rhinocéros et des tigres tués dont on entend parler parfois", confirme le journaliste Marc Lomazzi, qui pour son dernier ouvrage (Le livre noir de la criminalité verte, Ed. Calmann...
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26/09 - "Je refuse que mon frère soit mort pour rien" : la lutte sans relâche d’Amine Kessaci contre le narcotrafic
Dans la nuit du 28 au 29 décembre 2020, Brahim Kessaci est mort brûlé à l’intérieur d’une voiture, dans les environs de Marseille. Dans le coffre, le corps de son ami Reda, exécuté d’une balle en pleine tête, a également été retrouvé calciné. Ils avaient tous les deux 22 ans. Ces deux jeunes Marseillais, connus des services de police pour trafic de drogues, ont été victimes de ce que les autorités ont appelé un "règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants". Tous deux étaient tombés des années plus tôt dans le "réseau" de narcotrafiquants locaux, recrutés à coups de promesses d’argent facile et de rêves de gloire. "Mais c’est la mort qui les a attendus au tournant. C’est comme ça que le narcotrafic nous rend nos proches : entre les quatre murs d’une prison, ou entre les quatre planches d’un cercueil", commente amèrement Amine Kessaci, le frère de Brahim.
Depuis, ce jeune homme des quartiers nord se bat pour raconter l’histoire de son frère, décrypter les engrenages qui l’ont poussé à rejoindre le narcotrafic et les pièges qui l’ont empêché d’en sortir. Dans son récit Marseille, essuie tes larmes, à paraître le 2 octobre prochain aux éditions Le Bruit du Monde, il tente, surtout, de démontrer qu’il n’y a pas de "bonnes ou de mauvaises victimes" du trafic de drogues, et rend palpable la violence qui s’abat sur les jeunes recrues des réseaux. Sous forme de longues lettres écrites à son frère, parfois enragées, parfois désespérées, Amine Kessaci décrit habilement la genèse d’une situation devenue lentement hors de...
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26/09 - L’ancien directeur du FBI inculpé, une victoire pour Donald Trump en quête de vengeance
L’une des bêtes noires de Donald Trump, l’ancien chef du FBI James Comey a été inculpé jeudi 25 septembre notamment pour entrave à la justice, une décision immédiatement saluée par le président américain, dont les pressions visant les adversaires politiques commencent à porter leurs fruits.
"Aujourd’hui, un grand jury fédéral (une commission de citoyens investie de pouvoirs d’enquête) a inculpé l’ancien directeur du FBI, James Comey, d’infractions graves liées à la divulgation d’informations sensibles", a annoncé le ministère de la Justice dans un communiqué.
L’ancien chef de la police fédérale, âge de 64 ans, est poursuivi pour fausse déclaration et entrave à la justice "en relation avec son témoignage oral devant la commission judiciaire du Sénat américain" en 2020, selon le ministère, précisant qu’il encourait jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. James Comey était alors interrogé dans le cadre de l’enquête du FBI sur les liens supposés entre la Russie et la première campagne présidentielle de Donald Trump, en 2016.
"JUSTICE EN AMERIQUE !", s’est félicité ce dernier sur son réseau Truth Social, en décrivant James Comey comme "l’un des pires êtres humains que ce pays ait connu". L’intéressé lui a rapidement répondu : "Je n’ai pas peur". "La peur est l’arme des tyrans", a ajouté James Comey dans une vidéo sur Instagram. "Ma famille et moi savons depuis des années ce qu’il en coûte de s’opposer à Donald Trump", a-t-il assuré, appelant à ne pas vivre "à genoux" face au président. "J’ai confiance dans la justice fédérale et je suis...
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26/09 - L’actu à La Loupe : l’Otan sous tension face aux incursions russes
Cette semaine à La Loupe, une actualité a retenu notre attention : les tensions à l’est de l’Europe face aux incursions d’engins russes.
Ces derniers jours, Donald Trump a opéré une véritable volte-face au sujet de la guerre en Ukraine. Lors de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky à New York, en marge de l’Assemblée Générale de l’ONU, le président américain a affiché sa lassitude à l’égard de la Russie, la qualifiant de "tigre de papier".
Interrogé ensuite sur les incursions dans l'espace aérien de l'Otan, le président Trump a affirmé que les avions russes devaient être abattus.
Car depuis début septembre, les incidents se multiplient. On peut citer l’entrée d’une vingtaine de drones dans l’espace aérien polonais, un survol similaire en Roumanie, puis le passage par l’Estonie de trois avions de combat. Et cette semaine, c’était au tour des aéroports de Copenhague et Oslo d’être visés par ces incursions.
Une multiplication des incidents qui inquiète et que l’Otan prend très au sérieux.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin
Drones russes en Pologne : pourquoi se défendre ne suffit...
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25/09 - Budget : taxe Zucman ou retour de l’ISF ? L’imposition des plus riches au cœur des débats
Faut-il rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ? Alors que le gouvernement souhaite désamorcer la crise politique et trouver rapidement un accord avec les socialistes autour du budget, une question revient : l’imposition des foyers les plus aisés, chère à la gauche. Rendement, assiette, taux : les propositions pour faire contribuer les plus riches au redressement des finances publiques ne manquent pas, et agitent aussi bien à gauche qu’à droite.
Dans un entretien aux Echos mercredi, le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale, Marc Fesneau, défendait ainsi "un impôt sur la fortune improductive, qui ressemble à l’ancien ISF, en excluant le patrimoine utile à l’économie". Une réponse à la gauche, qui réclame l’instauration de la taxe Zucman, un impôt différentiel de 2 % sur le patrimoine des "ultra-riches" (supérieur à 100 millions d’euros), soit 1 800 foyers, et incluant les revenus issus des entreprises.
Contrairement à l’ISF, la taxe Zucman de 2 % est différentielle : elle se base sur le total des impôts dont s’acquitte déjà le contribuable et, si leur montant est inférieur à 2 % de son patrimoine, il doit régler la différence. Selon l’économiste Gabriel Zucman, qui a donné son nom à cette idée de taxe, la mesure permettrait de récupérer 20 milliards d’euros par an. Une aubaine compte tenu des difficultés des gouvernements successifs à réduire le déficit public. Mais d’autres experts contestent ce rendement, estimant plutôt les gains à 5 milliards d’euros, soit quatre fois moins.Retour de l’ISF...
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25/09 - François Dubet : "Il n’est pas certain qu’Emmanuel Macron soit plus méprisant que De Gaulle ou Mitterrand"
S’il n’est pas certain qu’on soit méprisé aujourd’hui plus qu’hier, il est probable que la rencontre du désir de reconnaissance et des réseaux sociaux fait du mépris l’une des émotions les plus banales et les plus activement dénoncées. Enseignants, fonctionnaires, soignants, minorités sexuelles ou ethniques, ruraux, habitants des quartiers, chaque individu se sent méprisé, comme si l’inégalité n’était plus une expérience collective, mais un ressenti individuel, insidieusement corrosif. Ainsi pourrait- on résumer la démonstration de François Dubet, professeur émerite à l’université de Bordeaux et directeur d’études à l’EHESS, décrivant dans ce court, et tonique livre, Le Mépris (Seuil) une société où chacun finit par être méprisé et méprisant, une société du mépris, grandie sous le règne de l’individu souverain, face sombre de notre époque intimant à chacun de devenir le sujet de sa propre vie. Le mépris, une passion triste, dont l’universitaire dissèque les ressorts cachés, et dont il appelle à se déprendre au plus vite.
L’Express : Nous vivons, écrivez-vous, dans une "société du mépris", chacun se sentant méprisé et méprisant à son tour. Pourriez-vous nous décrire ce qui fait, à vos yeux de sociologue, cette "société du mépris" ?
François Dubet : Plus nous nous éloignons de la société industrielle et des rapports de classes qui la constituaient, moins les clivages sociaux s’inscrivent dans des formes de mépris instituées, parfois vécues comme allant de soi. Les paysans, les travailleurs peu qualifiés, les femmes, les minorités...
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25/09 - Espace, drones : l’Allemagne s’engage dans une course aux armements
L'Allemagne a annoncé jeudi 25 septembre lancer un programme de défense spatiale de 35 milliards d'euros, et être engagée dans une "course aux armements" dans le domaine des drones pour faire face à la menace russe notamment. Lors d'une conférence spatiale à Berlin, le ministre de la Défense, Boris Pistorius a annoncé que ces fonds seront investis d'ici 2030 dans des projets militaires spatiaux défensifs et offensifs. Selon lui, les Occidentaux devaient rattraper leur retard sur la Russie et la Chine.
Quelques heures plus tôt, c'est devant les députés allemands que le ministre de l'Intérieur, Alexander Dobrindt, annonçait que l'Europe était "dans une course aux armements" s'agissant des moyens de se défendre contre des drones hostiles, après la multiplication d'incidents où Moscou fait figure de principal suspect.La Chine et la Russie accusées d'espionnage et d'agressions
S'exprimant devant un parterre d'industriels, Boris Pistorius a dressé un tableau cru de la menace russe et chinoise dans l'espace, accusant ses rivaux d'espionnage, d'agressions et d'avoir développé des armes anti-satellitaires. Selon lui, il est urgent d'investir dans des moyens militaires car une attaque contre un système de guidage par satellite occidental affectera "des millions d'êtres humains".
"Les systèmes de l'armée allemande sont déjà touchés par des attaques de brouillage", a-t-il accusé, assurant que "l'économie et la société dans son ensemble" sont également visées. Dès lors, l'Allemagne va mettre en place des...
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25/09 - Nicolas Sarkozy et "l’argent libyen" : pourquoi la justice lui a donné raison... tout en le condamnant
Des années qu’il le clame. "Pas d’argent liquide. Pas d’argent tout court. C’est pas mes explications, c’est des faits", avait harangué Nicolas Sarkozy lorsqu’il nous avait reçu, avec mon co-auteur Laurent Valdiguié, pour notre livre titré Le Parrain. Sarko après Sarko, en 2023. "Pas un seul centime" d’argent libyen sur ses comptes pourtant "lasérisés" poursuivait-il, le visage traversé de colère. Ce jeudi 25 septembre, la justice lui a donné totalement raison sur ce point. Et pourtant elle l’a condamné lourdement. Paradoxe inouï – mais pas forcément contradictoire – d’un procès hors normes.
Sitôt le verdict prononcé, Nicolas Sarkozy a fustigé la "haine" des magistrats qui l’ont condamné. Les juges ont pourtant retenu son argumentation, plutôt que celle du Parquet national financier (PNF) sur un pan entier de l’affaire, à savoir le financement effectif de la campagne présidentielle de 2007. La décision laisse même apparaître un raisonnement des juges subtil, balancé.
Face à l’absence d’argent liquide retracé, le tribunal correctionnel a dû se rendre à l’évidence : il n’y avait pas de preuve suffisante pour condamner Nicolas Sarkozy pour "recel de détournement de fonds publics" et "financement illégal de campagne électorale". Pas d’argent liquide dans la campagne ? Pas d’argent tout court ? "Mais parfaitement !", répondent en substance les juges. Non pas qu’ils ne considèrent pas l’hypothèse comme plausible, mais la justice est ainsi faite, face à l’absence de preuve, le doute bénéficie à l’accusé.
Loin de retenir tous...
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25/09 - Après le naufrage du Doge, l’administration Trump rappelle des centaines de fonctionnaires
Des centaines d’employés fédéraux licenciés par le Doge, le ministère de l’Efficacité gouvernemental, vont être rappelés par l’administration Trump. Selon Reuters, la General Services Administration (chargée de gérer des milliers de postes de travailleurs fédéraux) a donné à 400 fonctionnaires jusqu’à la fin de la semaine pour accepter ou refuser leur réintégration au sein de l’agence. Ces derniers travaillaient dans la gestion des bâtiments publics fédéraux.
"Finalement, l’agence s’est retrouvée en difficulté et en sous-effectif. Elle n’avait pas le personnel nécessaire pour assurer ses fonctions de base", a révélé Chad Becker, ancien responsable immobilier de la GSA, auprès d’Associated Press. "Musk et son Département de l’efficacité gouvernementale sont allés trop loin et trop vite". En début d’année, des milliers d’employés de cette administration avaient quitté l’agence, dans le cadre de programmes visant à inciter les fonctionnaires à démissionner ou prendre leur retraite.Poursuite des licenciements
En parallèle, l’administration licencie simultanément 126 employés de la même agence, a déclaré un responsable à Reuters, sous couvert de l’anonymat. Un porte-parole de la GSA a quant à lui déclaré dans un communiqué que l’agence "procédait à des ajustements" de ses effectifs, sans confirmer de chiffres.
Les fonctionnaires qui acceptent de réintégrer leur service auront jusqu’au 6 octobre pour le faire, après l’équivalent de sept mois de congés payés. Plusieurs critiques pointent les moindres économies engendrées par ces...
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25/09 - Sanctions contre la Russie : comment Donald Trump a capitulé face à Vladimir Poutine
Qui a peur de Donald Trump ? Trump l’imprévisible, le volcanique, l’homme qui, un jour de juin 2025, donna son feu vert au bombardement des infrastructures nucléaires de l’Iran. Ou qui, ce mardi 23 septembre, appelait les pays de l’Otan à abattre les avions russes violant leur espace aérien, énième coup d’éclat d’un président girouette. La question doit faire sourire Vladimir Poutine. Lui connaît un tout autre visage au patron de la Maison-Blanche : laxiste au dernier degré, d’une constance à toute épreuve.
En huit mois à la Maison-Blanche, pas un nouveau train de sanctions n’a été imposé à Moscou. Pis, l’application des restrictions existantes est déficiente. Tout l’arsenal censé entraver la machine de guerre russe marche au ralenti. A croire que le maestro du "deal" a déchiré son propre manuel. "Si vous avez un levier de négociation, vous pouvez pratiquement dicter les termes de l’accord", claironnait-il dans son best-seller de 1987, The Art of the Deal […]. A ce jour, l’ex-magnat de l’immobilier n’a pas dicté grand-chose à Vladimir Poutine. Et ce n’est pas faute de "leviers" contre Moscou. "Donald Trump en a toute une collection. Il choisit simplement de ne pas les utiliser !", regrette Elina Ribakova, chercheuse associée à l’Institut Bruegel, basé à Bruxelles. "L’inaction dont a fait preuve l’administration Trump est évidente, alerte un rapport édifiant de la minorité démocrate au Sénat, publié en août. Le peuple américain doit comprendre à quel point le président est réticent à utiliser ses larges pouvoirs...
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25/09 - Donald Trump - Emmanuel Macron : les coulisses d’un drôle de théâtre diplomatique à l’ONU
En dix ans, Emmanuel Macron a appris à parler le Donald Trump. Finies les poignées de main aux allures de combat de catch, place aux compliments, aux remerciements. Le président français a aussi trouvé la formule magique, celle qui fait fondre le cœur parfois si dur de son homologue américain : l’associer au Prix Nobel de la paix. "Trump n’a jamais digéré celui reçu par Obama, c’est presque un mot reptilien chez lui", remarque un conseiller français. Tout sauf un hasard, donc, si Emmanuel Macron le mentionne lors de son interview sur BFMTV, le 23 septembre, depuis New York : "Le prix Nobel de la paix n’est possible que si vous arrêtez ce conflit [à Gaza]."
Quelques minutes plus tard, le Français ne peut retenir un léger sourire lorsque, assis près de l’Américain avant leur entretien bilatéral, un journaliste demande à Donald Trump ce qu’il pense de la phrase d’Emmanuel Macron sur le Prix Nobel de la paix. "Je pense que pour Gaza ça va s’arranger", répond le milliardaire de la Maison-Blanche, alors ravi de saluer son "ami de longue date" français et de qualifier la Russie de "tigre de papier".
Juste après la rencontre à huis clos, voici le plus proche conseiller diplomatique du président, Emmanuel Bonne, qui monte quatre à quatre les escaliers de l'ONU. Comment s’est passé le rendez-vous avec Trump ? "Très bien !" Une douce euphorie s’est emparée de la délégation française pendant cette semaine d’intense diplomatie. La clef : le rapprochement Trump-Macron."La France montre que l'ONU reste pertinente dans le...
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25/09 - "Les complices du mal", le livre qui fait trembler LFI : pourquoi Jean-Luc Mélenchon aurait dû lire L’Express…
Jean-Luc Mélenchon est-il le meilleur attaché de presse de Paris ? En saisissant le 15 septembre la justice pour mettre la main sur le nouveau livre d’Omar Youssef Souleimane, La France insoumise a offert une promotion involontaire à cette enquête de terrain sur les liens entre l’extrême gauche française et les islamistes. Trois semaines avant même sa sortie, Les complices du mal (Plon, parution le 2 octobre) a ainsi devancé sur Amazon deux mastodontes, Le secret des secrets de Dan Brown et La Femme de ménage de Freida McFadden. Il bénéficie déjà de plusieurs milliers de précommandes. Débouté, LFI aurait pu s’épargner ce coup de pression judiciaire. Dans des textes régulièrement publiés par L’Express et que l’on retrouve dans le livre, Omar Youssef Souleimane souligne depuis plusieurs années les contradictions du parti au sujet de l’islamisme politique, du Proche-Orient ou de l’antisémitisme.
L’écrivain, poète et journaliste d’origine syrienne dispose de plusieurs atouts pour mener l’enquête sur le sujet. D’abord, il parle l’arabe, connaissant parfaitement les sources des islamistes et pouvant surveiller leur actualité sur les réseaux sociaux. Ensuite, il ne rechigne pas à aller sur le terrain, s’infiltrant régulièrement dans des manifestations de soutien à la Palestine, dans lesquelles des figures de LFI côtoient des islamistes assumés, sur fond de slogans appelant à effacer Israël de la carte. Il ne cache pas une sensibilité particulière sur la question de l’antisémitisme. "Je viens d’un monde où le mot juif...
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25/09 - Nicolas Sarkozy condamné : le jugement de l’Histoire
Quelle marque laisse-t-on dans l’Histoire ? Il est des moments où l’image se fige dans le regard des citoyens et, au-delà, dans le regard d’une période. Nicolas Sarkozy déchu hier de sa légion d’honneur ; Nicolas Sarkozy condamné aujourd’hui à cinq ans de prison, avec mandat de dépôt à effet différé : est-ce ainsi qu’il entrera dans les livres ? Est-ce cela que l’on retiendra de lui ? Par la réaction qu’ont suscitée chez lui l’un et l’autre de ces événements, on sent bien que ce qui se joue dépasse les enjeux du quotidien.
Les responsables publics de premier rang cherchent à exister au-delà de leur mort : la politique est le moyen qu’ils ont trouvé de passer à la postérité. Tous les présidents de la Ve République ont songé à leur trace, parfois jusqu’à l’obsession - on songe à François Mitterrand et à ses grands travaux.
Nicolas Sarkozy a longtemps réussi à écrire sa légende : une ascension spectaculaire, un style singulier, une conquête du pouvoir faite certes de trahisons – il n’est ni le premier ni le dernier en la matière – mais aussi de succès magistraux, jusqu’à sa campagne présidentielle considérée comme quasi parfaite. "Le petit Français au sang mêlé" est entré à l’Elysée par la grande porte. Etre élu en succédant à un président de son camp ayant effectué deux mandats (Jacques Chirac), alors que les alternances sont devenues automatiques, n’est arrivé qu’une fois : avec lui.
Une légende, et un modèle. Ces derniers jours encore, les visiteurs se bousculaient rue de Miromesnil à Paris, de Sébastien Lecornu à Gabriel Attal,...
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25/09 - La folle idée d’Emmanuel Macron sur la Palestine, si Gabriel Zucman avait su...
Et voilà le septième ! Sébastien Lecornu est à Matignon, Premier ministre est devenu la fonction la plus précaire de la République… Et le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. La vie politique n’a pas fini de nous réserver des surprises…L’enterrement ou la fin, le dilemme élyséen
Sébastien Lecornu a été chargé d’une tâche périlleuse par Emmanuel Macron : arracher un accord de non-censure avec les socialistes, afin d’éviter au pays une possible nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Le Premier ministre n’a d’autre choix que de mettre un coup de canif à la politique du chef de l’Etat pour amadouer la gauche. Réforme, taxe Zucman… Jusqu’où céder ? Un ex-pilier du gouvernement Barnier résume l’équation politique du chef de l’Etat. "Si Macron cède, il enterre son deuxième quinquennat. S’il ne cède pas, il précipite la fin du quinquennat."La folle idée du président
C’est donc à la tribune de l’ONU qu’Emmanuel Macron a officiellement reconnu, le 22 septembre, l’Etat de Palestine. L’endroit semble naturel mais dans les mois qui précèdent, le chef de l’Etat, soucieux de donner un maximum d’échos à cette décision historique, avait envisagé autre chose, à savoir une conférence internationale… à Paris. "Ça, c’est le président !", murmure un ami, pas mécontent de constater qu’Emmanuel Macron est ensuite revenu à un schéma plus classique.Dominique de Villepin juge Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a-t-il connu son "moment Villepin"...
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25/09 - Le nombre de morts du cancer devrait fortement augmenter d’ici 2050, selon une étude
Le nombre de morts du cancer a bondi dans le monde en un quart de siècle et pourrait dépasser les 18,5 millions en 2050, estime une vaste étude publiée jeudi 25 septembre, appelant à renforcer prévention et traitements, en particulier dans les pays moins favorisés.
Malgré les progrès des traitements et les efforts pour limiter les facteurs de risques, le nombre de nouveaux cas de cancer a plus que doublé depuis 1990 pour atteindre 18,5 millions en 2023, et le nombre de décès a bondi de 74 % pour totaliser 10,4 millions, selon cette nouvelle évaluation parue dans le Lancet et menée dans le cadre du "Global Burden of Disease".Le nombre de nouveaux cas pourrait croître d'environ 61 % dans le monde
Ces estimations, couvrant 204 pays et territoires et 47 types ou groupes de cancers, sont jugées les plus pertinentes mais les calculs comportent une part d'incertitude. Pour 2023, les scientifiques donnent une fourchette d'environ 16,4 à 20,7 millions de nouveaux cas et de 9,6 à 10,9 millions de décès.
La majorité des patients vivaient dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Le cancer du sein était le cancer le plus diagnostiqué en 2023, mais ceux de la trachée, des bronches et du poumon font le plus de morts. Sans actions et financements suffisants, le nombre de nouveaux cas de cancer pourrait croître d'environ 61 % dans le monde ces 25 prochaines années pour atteindre 30,5 millions en 2050, et le nombre annuel de décès augmenter de près de 75 % pour totaliser 18,5 millions, selon ce travail de...
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25/09 - "Gardez du cash" : l’étonnante recommandation de la BCE en cas de crise future
L’expression, parfois galvaudée, revient souvent dans les débats ces dernières années : les gouvernements européens doivent-ils entrer en "économie de guerre" ? Dans le contexte du conflit en Ukraine, la question peut se poser. Mais avant d’adopter un tel changement majeur, la Banque centrale européenne (BCE) préconise un petit geste – plus facile à mettre en place mais selon elle essentiel – afin d’anticiper des crises futures, qu’elles soient militaires ou non. Le conseil est frontalement affiché en titre d’une étude publiée par l’institution européenne mercredi 24 septembre : "Restez calme et gardez du cash".L’impact de la guerre en Ukraine sur les retraits dans les pays limitrophes
Dans ce document, deux économistes de la BCE, Francesca Faella et Alejandro Zamora-Pérez, se sont penchés sur l’importance de l’argent liquide en temps de crise. Selon eux, ces moments "constituent un test de résistance du rôle des liquidités lorsque l’économie, les infrastructures critiques ou la confiance du public sont fortement mises à mal". L’évolution de l’utilisation des espèces dans les pays européens a été analysée sur quatre périodes précises par les spécialistes : la crise de la dette souveraine en Grèce, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la pandémie de Covid-19 ainsi que la gigantesque panne de courant ayant touché la péninsule ibérique au printemps dernier.
Dans tous ces cas, la demande de liquide a soudainement explosé. Par exemple, durant le premier mois du conflit en Ukraine début 2022, "la guerre a entraîné une...
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25/09 - Colère du monde agricole : retrouvez tous nos contenus
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25/09 - Jean-Michel Aulas, son plan pour conquérir Lyon : les coulisses de l’ambition sans limite de l’ex-patron de l’OL
La pluie devait gagner Lyon ; mais ce dimanche, la météo semble vouloir déjouer les pronostics. L’orage ne grondera qu’après la tombée de la nuit. Tant mieux, car ce 31 août, c’est soir de match au Groupama stadium. L’Olympique Lyonnais, qui vient d’être sauvé in extremis d’une rétrogradation administrative en Ligue 2, joue à domicile contre l’Olympique de Marseille. Dans les gradins au premier rang, l’ancien patron du club trépigne. Ce retour de congés estival ne ressemble à aucun autre. La déclaration de candidature peut bien se faire désirer, plus personne ici ne feint d’ignorer les ambitions nouvelles du septuagénaire. Et tant pis si celui qu’il compte déloger de l’Hotel de ville est installé à quelques mètres de lui et qu’il raconte à qui veut bien lui tendre l’oreille, que lors de leur première entrevue, Jean-Michel Aulas lui aurait assuré : "Moi aussi je suis écolo, je roule en Tesla !". Bientôt, le coup de sifflet sera donné.
Tiens, qui voilà ? Pierre Oliver, maire LR du deuxième arrondissement de Lyon (et premier détracteur de l’écologiste Grégory Doucet). Une occasion d’hérisser le poil de son adversaire ne se rate pas en politique. Jean-Michel Aulas a beau être néophyte dans l’arène, son dernier biberon ne remonte pas à la veille. Celui qui a été, pour l’essentiel de sa vie, patron de Cegid puis de l’OL, connaît comme sa poche la matière humaine, sa fatuité et ses veuleries. Le voilà alors ouvrir large comme l’Amazone ses bras pour embrasser le poulain de Laurent Wauquiez, rougi jusqu’au blanc des yeux par ces...
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25/09 - Raphaël Enthoven : "Mes propos ont leurs défauts, mais tous relèvent du débat public"
Ce fut une rentrée mouvementée pour Raphaël Enthoven. En promotion pour son (beau) livre sur sa mère défunte, L’Albatros (éditions de L’Observatoire), le philosophe s’est vu rattraper par une phrase "stupide" publiée cet été sur X, qui assurait qu’il "n’y a pas de journalistes à Gaza". Un temps déprogrammé par le festival littéraire de Besançon, il a finalement pu y participer, mais sous protection policière. Une autre rencontre à la Fnac de Saint-Lazare, à Paris, a été perturbée par des dizaines de militants pro-palestiniens. Difficile dans ces conditions de parler du calvaire de sa mère pianiste, touchée par la maladie d’Alzheimer.
Parallèlement, Raphaël Enthoven s’est retrouvé ce mardi 23 septembre au tribunal correction de Paris, étant poursuivi pour "injure publique" par LFI. Là encore, au départ, il y a un tweet, publié en 2024, dans lequel il accusait le parti d’être "un mouvement détestable, violent, complotiste, passionnément antisémite". Le philosophe et son avocat Richard Malka ont profité de l’audience pour contre-attaquer et dénoncer "l’antisémitisme d’ambiance" du mouvement mélenchoniste.
Pour L’Express, le philosophe revient sur ces controverses, assure qu’il va passer moins de temps sur les réseaux sociaux pour des raisons d'"hygiène mentale", mais maintient ses positions sur le fond : "Jean-Luc Mélenchon est le leader à la fois officiel et officieux (puisqu’il n’a aucun statut) d’une secte obsédée par la haine du juif (avantageusement rebaptisé 'sioniste')".
L’Express : En 2021, L’Express vous avait...
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25/09 - Financement libyen : Nicolas Sarkozy condamné à 5 ans de prison et bientôt incarcéré
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi 25 septembre Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé, assorti de l'exécution provisoire, pour association de malfaiteurs dans l'affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007. Aujourd'hui âgé de 70 ans, Nicolas Sarkozy est convoqué le 13 octobre pour connaître la date de son incarcération. La mise sous écrou doit théoriquement intervenir dans un délai de quatre mois à compter de cette convocation mais l'ex-chef de l'Etat sera incarcéré dans un "délai relativement proche".
La justice a relaxé l'ancien chef d'Etat des accusations de corruption et de financement illégal de sa campagne par Mouammar Kadhafi, mais l'a jugé coupable d'association de malfaiteurs pour avoir "laissé ses proches" démarcher en ce sens le pouvoir libyen. Il a également été condamné à une amende de 100 000 euros, ainsi qu'à l'interdiction d'occuper une fonction publique et une inéligibilité, le tout pendant une durée de cinq ans.
La présidente du tribunal Nathalie Gavarino a souligné que les faits reprochés étaient d'"une gravité exceptionnelle", "de nature à altérer la confiance des citoyens". Nicolas Sarkozy peut toutefois déposer un recours contre sa prochaine incarcération, ou demander à bénéficier de la libération conditionnelle, étant âgé de 70 ans."Je dormirai en prison, mais la tête haute"
L'ancien président a dénoncé au tribunal une décision "d'une gravité extrême pour l'état de droit", une "injustice insupportable" dont il va faire...
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25/09 - Face aux incursions russes, les pays de l’Otan peinent à parler d’une même voix
Question complexe, réponse simple. Faut-il désormais abattre les avions de combat russes qui pénétreraient au sein des frontières aériennes des pays de l’Otan ? "Oui, je le pense", a soutenu mardi 23 septembre le président américain Donald Trump, interrogé à ce sujet par la presse. Adepte de la méthode forte, qu’il emploie en frappant des navires de narcotrafiquants dans l’océan Atlantique, le milliardaire républicain a participé à son tour au concert d’appels à agir plus fermement contre les incursions menées par Moscou dans les espaces aériens de plusieurs États de l’Alliance atlantique ces dernières semaines. Des déclarations contrebalancées par des positions plus prudentes d’un certain nombre de ses membres, comme la France et l’Allemagne.Menace russe exacerbée
L’Otan tente de trouver le bon chemin pour faire face aux différents incidents imputés par les puissances occidentales au Kremlin – qui nie en bloc le caractère hostile de ces actions. Depuis mi-septembre, tout s’est accéléré. Une vingtaine de drones russes se sont immiscés au sein des frontières polonaises, un autre de ces engins a été repéré au-dessus de la Roumanie, trois avions de chasse russes ont violé l’espace aérien estonien… La liste des menaces de plus en plus concrètes liées aux forces de Moscou s’allonge. Le récent survol par des drones d’origine inconnue de l’aéroport de Copenhague (Danemark) lundi, puis au-dessus d’autres aéroports danois et d’une base militaire du pays dans la nuit de mercredi à jeudi, alimente aussi les craintes.
L’ensemble...
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25/09 - Corée du Nord : l’inquiétant stock d’uranium enrichi de Kim Jong-un
La Corée du Nord détient environ deux tonnes d'uranium hautement enrichi, une quantité suffisante pour produire de nombreuses bombes atomiques, a estimé jeudi 25 septembre le gouvernement sud-coréen, citant des experts.
"Les experts, notamment la Fédération des scientifiques américains (FAS) estiment les stocks d'uranium hautement enrichi de Pyongyang à environ 2 000 kilogrammes", a déclaré le ministre de l'Unification Chung Dong-young, soulignant qu'il est enrichi "à plus de 90 %". Une telle quantité est "suffisante pour faire un nombre énorme d'armes nucléaires", a-t-il averti.
Enrichi à un faible niveau (entre 3 % à 5 %), l'uranium sert à alimenter les centrales nucléaires civiles pour la production d'électricité. A un taux très élevé (90 %), on parle d'un "uranium de qualité militaire" qui peut servir à fabriquer la bombe A, communément appelée bombe atomique. De quoi faire une cinquantaine de bombes
A condition toutefois de disposer d'une masse critique suffisante pour déclencher la réaction en chaîne qui provoquera l'explosion. Selon la définition de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), il faut environ 42 kg d'uranium enrichi. Pyongyang disposerait donc d'un stock permettant en théorie de faire près d'une cinquantaine de bombes. A titre de comparaison, l'Iran disposait avant la guerre avec Israël en juin d'un stock estimé à 400 kg d'uranium hautement enrichi (à 60 %) dont le sort demeure inconnu depuis les frappes.
"A cette heure précise, les centrifugeuses d'uranium de la Corée du...
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25/09 - "Si un avion est abattu, ne venez pas vous plaindre" : face à Poutine, la Pologne se dit prête au rapport de force
"Aux représentants de la Russie, j’ai ceci à dire : nous savons que vous ne vous souciez pas du droit international et que vous êtes incapables de vivre en paix avec vos voisins." Phrasé tranchant, ton ferme, anglais irréprochable : Radoslaw Sikorski, ministre polonais des Affaires étrangères, assume une nouvelle fois son rôle de porte-voix de la résistance à l’impérialisme russe devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Diplomate européen de renom, l’un des plus influents sur la scène internationale, Sikorski n’en est pas à son premier coup d’éclat. L’année dernière déjà, dans la même enceinte, il dénonçait les souffrances infligées par Moscou aux enfants ukrainiens, établissant un parallèle avec les méthodes nazies utilisées à l’encontre de la jeunesse russe (et polonaise, a fortiori) pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ce lundi 22 septembre à New York, le diplomate, cheveux gominés, cravate à motifs sur chemise rayée, va plus loin encore. "Votre nationalisme forcené contient une soif de domination qui ne cessera pas tant que vous n’aurez pas compris que l’ère des empires est révolue et que votre empire ne sera pas reconstruit. Chaque frappe de drone effectuée par les héros des forces armées de l’Ukraine, que Dieu les bénisse, nous rapproche de ce jour", assène-t-il, mâchoire serrée. Avant de conclure : "Si un autre missile ou avion pénètre dans notre espace aérien sans autorisation, délibérément ou par erreur, qu’il est abattu et que l’épave tombe sur le territoire de l’Otan, ne venez pas vous plaindre ici....
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25/09 - La dette publique française dépasse désormais 3 400 milliards d’euros
La dette publique de la France a encore gonflé au deuxième trimestre, atteignant 115,6 % du produit intérieur brut (PIB) à fin juin, et un record en valeur absolue à plus de 3 400 milliards d’euros, alors que le Premier ministre tente toujours de trouver la martingale pour boucler un budget 2026 dans un climat social tendu.
A fin juin, la dette atteignait 115,6 % du produit intérieur brut (PIB) et 3 416,3 milliards d’euros en valeur absolue, un record dû à une hausse de 70,9 milliards par rapport au premier trimestre, a indiqué l’Institut national de la statistique.
L’endettement s’établissait à 113,9 % à fin mars et 112,1 % au deuxième trimestre 2024. Au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, il était de 101,2 % ou 2 281,3 milliards d’euros.Croissance plus molle qu’espéré
Alimentée par l’accumulation ininterrompue des déficits depuis 1975, la dette n’en finit plus de monter depuis la fin des années 1990, mais elle "augmente plus vite que celle de ses voisins européens", surtout depuis 2019, constate Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE, auprès de l’AFP.
Outre les très coûteuses mesures de soutien face aux crises sanitaire et inflationniste, il y voit le résultat d’une baisse de prélèvements obligatoires non financée, et d’une croissance plus molle qu’espéré par le gouvernement, et donc moins génératrice de recettes.
Différence entre des dépenses chroniquement plus élevées que les recettes, "le déficit n’est pas seulement un déficit de crise, il est aussi...
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25/09 - Ukraine : Donald Trump est de plus en plus "impatient" vis-à-vis de Moscou, dit J.D. Vance
Après s'être rapproché de Vladimir Poutine lors de son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a ces dernières semaines exprimé une frustration croissante à son égard, alors que la guerre en Ukraine se poursuit. Mardi, le président américain est même allé jusqu'à déclarer que Kiev pourrait "regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin" face à la Russie, une volte-face spectaculaire après avoir assuré pendant des mois que l'Ukraine devrait, au contraire, probablement céder des territoires. En réponse, le Kremlin a assuré mercredi que les forces ukrainiennes n'étaient pas en mesure de regagner du terrain face à son armée, et a réaffirmé sa volonté de poursuivre son offensive débutée en 2022.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump est de plus en plus "impatient" vis-à-vis de Moscou, selon J.D. Vance
⇒ Sergueï Lavrov accuse l'Europe et l'Ukraine d'être responsables de la prolongation du conflit
⇒ Des drones repérés au niveau de plusieurs aéroports danoisDonald Trump est de plus en plus "impatient" vis-à-vis de Moscou, selon J.D. Vance
"Je crois que le président devient de plus en plus impatient envers les Russes en ce moment, car il estime qu'ils n'apportent pas suffisamment d'éléments pour mettre fin à la guerre", a déclaré mercredi J.D. Vance à des journalistes, lors d'un déplacement en Caroline du Nord. "Si les Russes refusent de négocier de bonne foi, je pense que ce sera très, très mauvais pour leur pays. C’est ce que le président a clairement soulign
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25/09 - Semi-conducteurs : les dessous de l’accord entre les deux géants Nvidia et Intel
L’alliance d’anciens ennemis ne passe jamais inaperçue. Encore moins, lorsqu’elle concerne deux entreprises majeures de ces dernières décennies et s’accompagne de milliards de dollars. On comprend donc l’émoi suscité par l’accord entre Nvidia et Intel. Non seulement, les deux anciens rivaux vont développer ensemble une nouvelle gamme de puces pour PC et data centers, mais Nvidia va également prendre une participation à hauteur de 5 milliards de dollars dans Intel.
La nouvelle n’a pas manqué de faire réagir les marchés : le cours d’Intel a bondi de 23 %, et celui de Nvidia de 3,5 %. Les investisseurs ne s’y sont pas trompés : l’accord entre les deux géants des puces est une très bonne nouvelle pour l’un comme pour l’autre. Nvidia devrait encore asseoir davantage sa domination dans le secteur critique des puces utilisées pour entraîner l’intelligence artificielle. L’apport de capitaux et la collaboration avec Nvidia devraient en parallèle aider Intel à stopper l’hémorragie.L’offensive d’Intel dans les data centers
Depuis plusieurs années, la firme enchaîne en effet les déconvenues : autrefois leader incontesté des CPU (central processing unit) pour PC et serveurs, elle n’a pas su prendre le virage de l’intelligence artificielle, qui utilise massivement les GPU (graphic processing units) pour l’entraînement des modèles de langage.
Absente en grande partie de la révolution de l’IA, Intel avait également perdu son avance dans la fabrication. Alors que l’entreprise surpassait le fondeur taïwanais TSMC au début des...
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25/09 - ONU : Mahmoud Abbas déclare que les attaques du 7-Octobre "ne représentent pas le peuple palestinien"
Des lignes qui bougent au Proche-Orient. L’Assemblée générale de l'ONU, ouverte en début de semaine à New York (États-Unis), donne lieu à de nombreuses prises de position sur la situation dans la région, en particulier au sujet du conflit à Gaza. Lundi 22 septembre, en préambule de ce grand rendez-vous international, le président français Emmanuel Macron a annoncé la reconnaissance par la France d’un État palestinien. Le Royaume-Uni, le Canada ou l’Australie avaient confirmé la veille faire de même.
Un choix vivement critiqué par le pouvoir israélien, dont le Premier ministre Benyamin Netanyahou est attendu outre-Atlantique vendredi pour s’exprimer à son tour à la tribune. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, délivrera ce jeudi 25 septembre un discours en visioconférence, faute de visa délivré par les États-Unis. Dans le même temps, les frappes menées par l’armée de l’État hébreu se poursuivent dans l’enclave palestinienne.
Les infos à retenir
⇒ Les attaques du 7-Octobre "ne représentent pas le peuple palestinien", déclare Mahmoud Abbas
⇒ La reconnaissance de la Palestine par certains pays, dont la France, "n’oblige en rien" Israël, estime Benyamin Netanyahou
⇒ L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, s’attend à "une percée" pour stabiliser la situation au Proche-OrientLes attaques du 7-Octobre "ne représentent pas le peuple palestinien", déclare Mahmoud Abbas
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déclaré jeudi 25 septembre devant l'ONU que les attaques du 7-Octobre "ne...
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25/09 - 211 milliards d’aides aux entreprises : la grande intox qui empoisonne le débat français, par Nicolas Bouzou
Difficile de retrouver une période pendant laquelle autant de fake news auront été proférées, à tel point qu’elles sont désormais communément acceptées, sans que la plus grande partie des médias y trouve grand-chose à redire. Ainsi en est-il de l’affirmation selon laquelle les milliardaires ne paient quasiment pas d’impôts dans notre pays, ou que l’argent placé dans les holdings serait défiscalisé. On voit des universitaires manipuler des données, des politiques étaler leur illettrisme économique et des journalistes gober le tout, en partie par méconnaissance, en partie par connivence idéologique. Cette séquence nous ramène aux meilleures heures de la promotion de l’hydroxychloroquine, quand les politiques, y compris le président de la République, défilaient dans le bureau du docteur Raoult, lequel squattait les plateaux de télévision pour nous vendre son remède magique et ses arguments d’autorité du genre "c’est moi le meilleur, c’est moi le plus diplômé". L’université serait d’ailleurs bien inspirée de faire son examen de conscience post Raoult-Zucman puisqu’il s’agit du même genre d’histoire.La fake news des 211 milliards d’euros
Une nouvelle fake news vient de s’inviter dans ce climat politico-médiatique délirant : les aides aux entreprises s’élèveraient à 211 milliards d’euros, rien que ça, ce qui ferait de notre secteur privé le grand bénéficiaire de l’assistanat français. Ce chiffre découle d’un rapport issu d’une Commission d’enquête sénatoriale présidée par Olivier Rietmann (LR) et dont le rapporteur est le...
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25/09 - Danemark : de nouveaux drones repérés au niveau de plusieurs aéroports
Des drones d’origine inconnue ont été identifiés dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 septembre au-dessus de quatre aéroports du Danemark, provoquant la fermeture de l’un d’entre eux pendant plusieurs heures, a indiqué la police, après un épisode similaire lundi à Copenhague et à Oslo.
Les drones ont été repérés au niveau des aéroports d’Aalborg (nord), Esbjerg (ouest) et Sonderborg (sud) et de la base aérienne de Skrydstrup (sud), avant de quitter les lieux. L’infrastructure d’Aalborg a été fermée pendant plusieurs heures avant de rouvrir. "Il n’a pas été possible d’abattre les drones, qui ont survolé une très vaste zone […] Nous n’avons pas non plus appréhendé les opérateurs" de ces drones, a précisé Jesper Bojgaard Madsen de la police de la région du Jutland du Nord, à propos des faits survenus à Aalborg.
Les forces de l’ordre du Jutland du Sud, qui ont communiqué sur les autres lieux visés, ont pour leur part indiqué que les drones avaient volé "avec leurs lumières et été observés depuis le sol", sans que l’on sache de quel type d’engin il s’agissait ni que l’on connaisse le motif de ce survol. Les aéroports d'Esbjerg et de Sonderborg n'ont pas été fermés car aucun vol n'y était prévu avant jeudi matin.Une menace "systématique" causée par "un acteur professionnel"
Ce nouveau survol est l'œuvre d'un "acteur professionnel" et constitue une "menace systématique", a estimé jeudi le ministre de la Défense, Troels Lund Poulsen. Il n'a cependant pas été en mesure de dire qui était à l'origine de cet incident qu'il a qualifié...
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25/09 - Assassinats ratés, 7-Octobre : le Mossad face à ses échecs
Dans les jours qui suivent les attaques du 7 octobre 2023, plusieurs responsables israéliens sont pointés du doigt.
Tsahal d’abord. On accuse l’armée israélienne d’avoir sous-estimé les capacités militaires du Hamas, d’avoir tardé également à envoyer des soldats sur place... Souvent, il a fallu attendre près de deux heures avant une intervention israélienne.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou ensuite. Certains estiment que sa politique ne s’est pas assez concentrée sur le mouvement palestinien. Il est également accusé d’avoir permis au Qatar de financer le Hamas.
D’autres reproches visent les services secrets intérieurs, qui n’ont pas vu venir l’attaque. Benyamin Netanyahou lui-même estime que le Shin Bet a lamentablement échoué le 7 octobre, limogeant par la suite son directeur.
Et le Mossad dans tout ça ? Les renseignements extérieurs eux aussi sont sous le feu des critiques, accusés d’avoir ignoré certaines informations.
Un échec, qui n’est pas le premier, pour l’une des agences les plus réputées du monde.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, TV5 Monde, Euronews
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin
Comment Israël recrute ses...
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25/09 - Jean-Luc Mélenchon - Rima Hassan : sur la Palestine, ces deux lignes qui s’entrechoquent
"Dans un premier temps, elle va se familiariser avec le Parlement européen, ça ne sert à rien de la surcharger." "Elle", c’est Rima Hassan. Et sa bienveillante N + 1, interrogée à la veille du dernier scrutin européen sur les futures missions de la juriste franco-palestinienne au sein du mouvement, n’est autre que Mathilde Panot. La scène qui vient dit beaucoup de l’ascension fulgurante de celle qui figurait en 7e position sur la liste de Manon Aubry lors de la campagne européenne. Un mois après ces mots, l’eurodéputée, qui n’est pas concernée par les élections législatives et n’a pas de responsabilité au sein de La France Insoumise, est présente en ce soir de premier tour des législatives anticipées, à la gauche du patriarche. Pas la patronne des députés LFI. Disons donc que Mathilde Panot, à l’instar d’autres Insoumis, ne l’avait pas vue venir.Jean-Luc Mélenchon, entouré de l’eurodéputée Rima Hassan et du député LFI Manuel Bompard, après l’annonce des résultats du 1er tour des législatives, le 30 juin 2024 à Paris.
Recrutée au premier semestre 2024 dans les rangs LFI, l’incarnation absolue de la Palestine en France, adepte des polémiques et du bruit et de la fureur chers à Jean-Luc Mélenchon, n’a rien renié de ses convictions. Au Proche-Orient, avant même de faire de la politique, elle prône un Etat binational. C’est ainsi, comme l’a révélé Libération, que son ralliement était à l’époque conditionné à "la défense d’une solution à deux Etats", la ligne insoumise. Etonnante liberté de ton que celle de Rima Hassan, dans...
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24/09 - Derrière Donald Trump, l’autisme et le paracétamol, les inquiétantes obsessions de Robert Kennedy Jr.
Donald Trump se fige un instant. "Est-ce que ça vous dit quelque chose, ce que je raconte ?", demande-t-il au parterre de journalistes devant lui. Dans la salle de conférences où la presse a été conviée ce lundi 22 septembre pour parler de son grand plan contre l’autisme, le silence s’installe. L’homme fort de la Maison-Blanche, jusqu’ici sûr de lui quant aux mesures qu’il veut prendre pour lutter contre cette affection, hésite, soudain pris d’un doute. "Est-ce bien correct, ce que je viens de dire ?", interroge-t-il, cherchant de l’aide du regard. Quelques minutes auparavant, le président américain annonçait, sans sourciller, que pour lutter contre l'autisme, il faut empêcher les femmes enceintes de prendre du paracétamol (vendu sous le nom de Tylenol aux Etats-Unis). "N’en prenez pas, battez-vous comme des diables pour ne pas en prendre", répétait-il avec fougue. Mais voilà qu’il se perd dans ses notes.
Derrière lui, le ministre de la Santé, Robert F. Kennedy Jr., vole à sa rescousse et confirme tout. Et pour cause : il est le véritable cerveau derrière cette grande annonce. Face à la hausse des cas observée outre-Atlantique, cet ex-avocat spécialisé dans l’environnement devenu la principale figure antivaccin des Etats-Unis s’est promis de révéler la véritable cause de ce qu’il considère être une "épidémie d’autisme". Selon lui, les responsables seraient les facteurs environnementaux. Et en premier lieu les vaccins et les médicaments, dont le paracétamol.Une obsession payante
Les discours anti-science de...
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24/09 - Nouvelle mobilisation le 2 octobre, l’intersyndicale réinvitée à Matignon
Déçue par les propositions du Premier ministre qui souhaite, lui, revoir les partenaires sociaux "dans les prochains jours", l'intersyndicale a annoncé mercredi 24 septembre une nouvelle journée de mobilisation le 2 octobre.
"Le Premier ministre n'a apporté aucune réponse claire aux attentes des travailleurs et des travailleuses", a déploré la numéro un de la CFDT Marylise Léon, au nom de l'intersyndicale reçue pendant plus de deux heures mercredi matin à Matignon.Sébastien Lecornu ne veut pas "passer en force"
Sébastien Lecornu a assuré aux partenaires sociaux qu'il n'entendait pas "passer en force" et souhaitait les revoir "dans les prochains jours", selon un communiqué publié mercredi soir par ses services.
Le nouvel hôte de Matignon leur écrira également pour leur demander "leur contribution sur cinq thématiques" : financement de la protection sociale, réindustrialisation et souveraineté économique, conditions de travail, renforcement du paritarisme et modernisation du marché du travail."Deux heures de langue de bois", lance Sophie Binet
Toujours sans gouvernement et en quête d'un compromis notamment avec les socialistes pour faire passer un budget, le Premier ministre a reçu dans la matinée l'ensemble de l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires), en présence des ministres démissionnaires Catherine Vautrin (Travail, Santé et Solidarités), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail et Emploi) et Laurent Marcangeli (Fonction publique).
Seul potentiel motif de satisfaction,...
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24/09 - Elections législatives en République tchèque : la démocratie fragilisée par la désinformation russe
La désinformation pro-russe que subit la République tchèque permettra-t-elle au candidat Andrej Babiš de l'emporter ? Une chose est sûre : les prochaines élections législatives tchèques revêtent un enjeu considérable pour la Russie. Une victoire du populiste de droite Andrej Babiš, actuellement en tête dans les sondages, lui permettrait de rejoindre le Hongrois Viktor Orbán et le Slovaque Robert Fico - qui entretiennent des relations amicales avec le président russe -, à la table des négociations européennes.
Alors que la Tchéquie a fourni un important volume de munitions à l'Ukraine depuis le début de la guerre et accueilli à elle seule la majorité des réfugiés ukrainiens, qui comptent désormais pour 5 % de sa population, une victoire d'un candidat populiste, également cofondateur du groupe d'extrême droite Patriotes pour l'Europe au Parlement européen, pourrait considérablement changer la donne.La République tchèque inondée de fake news pro-russes
Le Premier ministre tchèque en exercice, Petr Fiala, a d'ailleurs présenté le scrutin des 3 et 4 octobre comme une véritable bataille sur l'avenir géopolitique du pays, rapporte Politico. "Il s'agit de savoir où ira la République tchèque. Resterons-nous une démocratie forte, pleinement libre et prospère, un pays fermement ancré à l'Ouest… ou partirons-nous vers l'Est ?", a-t-il déclaré lors d'un rassemblement à Plzeň, dans l'ouest du pays, en début de semaine dernière.
En cette période de campagne pour les élections législatives, les analystes avertissent que le...
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24/09 - John Elkann, président de Stellantis et de Ferrari : "Les sociétés à contrôle familial ont de meilleures performances"
A 49 ans, John Elkann incarne la cinquième génération d’une dynastie d’entrepreneurs parmi les plus respectées d’Europe : les Agnelli. Ce nom qu’il ne porte pas, mais dont il a mesuré le poids très jeune, est indissociable de l’histoire économique de l’Italie. En 1899, Giovanni Agnelli, un ancien officier passionné de mécanique, fonde à Turin la Fabbrica Italiana Automobili Torino, plus connue sous son acronyme : Fiat. Un premier succès dans l’industrie automobile naissante qui lui permet de décupler ses investissements : dans la banque, l’assurance, la distribution, l’aéronautique, la défense, la presse, le football et même les stations de ski.
Après une régence d’une vingtaine d’années assurée par Vittorio Valletta, un dirigeant extérieur à la famille, Gianni Agnelli, le petit-fils de Giovanni, reprend en 1966 les commandes du conglomérat, qu’il n’aura de cesse d’internationaliser. Le destin, finalement, s’en mêle et, une fois de plus, dans ce clan où les femmes sont systématiquement écartées du pouvoir, le sceptre saute une génération. Le fils unique de Gianni n’a jamais voulu lui succéder. Son neveu Giovannino était programmé pour, mais quatre ans après son entrée au conseil d’administration de Fiat, il meurt à 33 ans d’un cancer foudroyant. En 1997, le patriarche place donc tous ses espoirs en un jeune homme discret de 21 ans, John Elkann, l’aîné de sa fille, Margherita Agnelli, et de son premier mari, le journaliste et écrivain Alain Elkann.
Né à New York, élevé au Royaume-Uni puis au Brésil, bachelier du lycée...
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24/09 - Guerre en Ukraine : la Russie propose d’augmenter la TVA pour financer les dépenses militaires
Augmenter la TVA pour financer l'effort de guerre : c'est la dernière proposition du ministère russe des Finances, qui souhaite également élargir la base d'entreprises soumises à cette taxe. Alors que la TVA représentait 37 % des recettes du budget de la Russie en 2024, son augmentation et l'élargissement de l'assiette fiscale pourraient générer ensemble environ 1 000 milliards de roubles (10 milliards d'euros) de recettes supplémentaires par an, selon l'agence Bloomberg.
Une mesure qui contraste avec les engagements pris par Vladimir Poutine cette année, de ne pas apporter de changements majeurs au système fiscal avant 2030, alors qu'il avait déjà procédé à des hausses d'impôts en 2025. Le président russe avait même demandé explicitement au gouvernement, le 5 septembre, de ne pas augmenter les recettes par les impôts mais par une productivité plus élevée. Avant de rétropédaler pas plus tard que la semaine dernière, en assurant qu’il était "ouvert à l’idée d’augmenter certains impôts" pour joindre les deux bouts pendant la guerre, soulignant au passage que les Etats-Unis avaient augmenté les impôts des riches pendant les guerres du Vietnam et de Corée.Ours ou "tigre de papier" ?
La proposition de hausse de la TVA ce mercredi intervient alors que le président américain Donald Trump a qualifié la Russie de "tigre de papier" pour "s'être battue sans but pendant trois ans et demi" et a déclaré sur Truth Social que le président Vladimir Poutine et la Russie étaient en "grande difficulté économique". Un ton qui...
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24/09 - "Nous devons créer un Conseil de sécurité européen" : l’appel de Charles Michel
Soixante-quinze ans après la déclaration Schuman, les défis, tant internes [à l’Europe] que globaux, forment un cocktail d’une complexité sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’urgence climatique, la métamorphose de l’intelligence artificielle générative et la remise en question brutale de l’ordre mondial fondé sur la Charte des Nations unies… Ceci doit amener notre génération à forger des décisions courageuses et nécessaires pour donner un nouvel élan à l’Union et honorer les promesses de démocratie, de paix et de prospérité.Que veut-on faire ensemble ?
Renforcer la souveraineté et la résilience de l’Union européenne doit être l’obsession de notre génération. L’agenda stratégique, adopté par les Vingt-Sept chefs d’État et de gouvernement en juin 2024, est notre meilleure boussole.
Il est urgent de renforcer notre compétitivité. Nous devons libérer le potentiel d’innovation de l’Union européenne. Cela passe notamment par un choc de simplification et une élimination des barrières internes du marché intérieur.
Nous avons besoin d’une réglementation intelligente – européenne et nationale – qui offre un cadre stable et prévisible à nos entreprises et met l’accent sur des règles du jeu équitables. Aujourd’hui, nos régulations, complexes et tatillonnes, étouffent l’esprit d’innovation et d’entreprise et deviennent contreproductives.
Le principe de précaution dérive vers un principe de suspicion. Lorsqu’une nouvelle technologie émerge, nous avons tendance à d’abord voir les risques et les menaces, là où...
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24/09 - IA : en dépit des rivalités entre Pékin et Washington, Nvidia et Alibaba signent un accord
Le géant chinois de l'internet Alibaba a annoncé mercredi 24 septembre une "collaboration majeure" avec le fabricant américain de semi-conducteurs Nvidia dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA) appliquée notamment aux robots humanoïdes. Le titre Alibaba a par ailleurs bondi de plus de 9 % à la Bourse de Hong Kong, à la suite des déclarations de son directeur général Eddie Wu assurant que l'entreprise allait renforcer ses investissements dans l'IA.
En février, le géant chinois avait annoncé un investissement d'au moins 380 milliards de yuans (45 milliards d'euros) dans l'IA et le cloud sur trois ans. "Nous avançons activement avec ce plan d'investissement, et nous prévoyons d'aller plus loin", a affirmé mercredi Eddie Wu, des propos qui ont fait s'envoler l'action Alibaba.Début d'une collaboration majeure entre Nvidia et Alibaba
Acteur central du développement de l'intelligence artificielle, Nvidia est devenu un enjeu stratégique au coeur de la rivalité entre Pékin et Washington en matière de technologie. Les Etats-Unis interdisent l'exportation vers la Chine des produits les plus avancés de l'entreprise californienne - des types de puces jugées cruciales pour l'actuelle révolution de l'IA générative.
Géant du commerce en ligne en Chine, Alibaba a annoncé son partenariat avec Nvidia dans le domaine de l'IA physique. Sa branche cloud (informatique dématérialisée) a ainsi intégré "l'ensemble de la suite logicielle Nvidia Physical AI, marquant une collaboration majeure dans ce domaine"....
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24/09 - Joel Kotkin : "Non, l’immigration n’est pas la solution miracle pour relancer nos économies !"
Ne suggérez pas que le cœur de Joel Kotkin penche à droite. Il vous répondrait de "regarder les faits" (ou les chiffres) – et taclerait en prime Donald Trump, "un tyran en herbe qui n'a aucune vision à long terme". Sa thèse, développée dans un article paru au sein du magazine Compact Mag, n’en reste pas moins un pied de nez à l’idée que l’immigration serait la clef pour pallier la crise démographique et relancer l’économie des pays de l’Ouest. "Il est temps d'examiner les données telles qu'elles se présentent aujourd'hui, sans parti pris partisan et indépendamment de nos préjugés idéologiques", pointe le géographe et chercheur en urbanologie à l’université Chapman (Californie) auprès de L’Express. "L’immigration a peut-être eu un impact positif sur la démographie des pays souffrant d'une baisse du taux de natalité et du vieillissement de la population, mais pas sur leur développement", assure-t-il. Joel Kotkin soutient ainsi l’actuelle politique américaine : "fermer les frontières était absolument nécessaire après les années Biden, qui avaient permis une immigration massive et économiquement insoutenable". Entretien.
L'Express : "L'immigration ne peut pas relancer l'économie", avez-vous récemment écrit. N'est-ce pas un peu catégorique ?
Joel Kotkin : Comprenez-moi bien : à différents moments de l'histoire, les migrants ont joué un rôle essentiel dans la relance des économies européennes et ont fortement stimulé la croissance au Canada, en Australie et aux États-Unis. Mais il est temps d'examiner les données telles...
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24/09 - Retraites : en Italie aussi, le recul de l’âge pivot fait débat à l’approche des élections
Alors que les réformes se multiplient en Europe pour repousser l'âge de départ à la retraite, l'Italie semble, elle, nager à contre-courant. C'est en tous cas ce qu'ont laissé entendre plusieurs ministres de son gouvernement, à commencer par la Première ministre italienne Giorgia Meloni, qui envisagerait de geler l'âge de départ actuel, fixé à 67 ans depuis 2019, sous la pression des syndicats. Et ce malgré un récent rapport de l'Institut national d'analyse des politiques publiques (INAPP), qui préconise de ne pas modifier le système actuel qui prévoit un recul dès 2027 de l'âge de départ, calqué sur l'espérance de vie, pour pallier l'augmentation de la population vieillissante.
Si la loi actuelle restait inchangée, l'âge légal de départ serait ainsi porté à 69 ans et six mois dès 2051 selon les projections de l'Institut de la statistique italien. Une situation que dénoncent de nombreux syndicats, et plusieurs membres du gouvernement Meloni, à l'image du secrétaire au travail Durigon, pour qui "lier l'âge de la retraite à l'espérance de vie est une politique bestiale pour les travailleurs". En Italie, où le système de retraite se fait par répartition comme en France, l'âge pivot est déjà l'un des plus élevés d'Europe. Mais modifier la loi actuelle mettrait en difficultés les finances publiques, selon le rapport de l'INAPP, qui souligne que les ressources sont insuffisantes pour soutenir les 6,1 millions de personnes sur le point de partir à la retraite en Italie. Un rapport préconise de conserver le système...
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24/09 - Javier Milei : les patrons argentins le soutiennent... jusqu’à quand ?
Une foule en colère, des jets de projectiles, une monnaie en chute libre… Javier Milei a connu des heures plus glorieuses. Heureusement, le président argentin peut compter sur le soutien de Donald Trump - le Trésor américain vient de lui promettre une aide financière déclenchant une forte hausse du peso ce mercredi 24 septembre - et sur celui de la sphère économique locale. Le 28 août dernier, il était l’invité d’honneur du conclave annuel du Conseil interaméricain de commerce et de production. Sous les lustres et les dorures du prestigieux hôtel Alvear de Buenos Aires, le chef d’Etat a défendu son bilan devant un parterre d’hommes et de femmes d’affaires. Un public acquis à sa cause.
Son discours à tout pour plaire - "Il faut cesser de considérer les entrepreneurs comme des ennemis publics", a-t-il encore martelé mi-septembre. Mieux, des mesures fortes sont venues le concrétiser depuis deux ans : retour de la discipline fiscale, assouplissement du contrôle des changes, dérégulation… Milei fait mouche.
Début août, une douzaine de patrons ont même sponsorisé un article promotionnel dans le Washington Post vantant "le rêve argentin". Plus largement, 88 % des entreprises étaient positives sur les politiques économiques du gouvernement, selon une enquête du sondeur Taquion en début d’année.Inflation domptée
Sa lutte efficace contre l’emballement des prix - un fléau de longue date - est sa plus grande victoire. "Tout gouvernement qui parvient à faire reculer l’inflation mensuelle de 20 % à moins de 2 % mérite...
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24/09 - L’avion de la ministre de la Défense espagnole victime d’un brouillage GPS près de Kaliningrad
L'avion de la ministre de la Défense espagnole a été victime mercredi 24 septembre d'un brouillage GPS en passant près de Kaliningrad, une enclave russe au sein de l'Union européenne, dans une zone où ces incidents sont fréquents, a annoncé une source de ce ministère.
"Il y a eu une tentative de brouillage du signal GPS", a expliqué cette source à l'AFP, en ajoutant que l'avion dans lequel était Margarita Robles disposait d'un système crypté, et que cela n'avait pas "affecté" son vol à destination de la Lituanie. "Nous pouvons voir si quelqu'un essaie" de pirater l'appareil, a poursuivi cette source, en précisant que "cela semble être habituel sur cet itinéraire, y compris pour les vols commerciaux" dans cette zone proche de la mer Baltique et écartant l'idée que l'avion de Margarita Robles ait été spécifiquement visé.La Russie pointée du doigt
"Tout le monde a le droit de voler et de se déplacer dans tout le territoire européen sans qu'il y ait, comme nous l'avons vécu ce matin, des interférences de la part de 'nous savons très bien qui'", a déploré la ministre après son atterrissage, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue lituanienne.
"Ceci est encore une fois l'illustration du fait que la Russie est un voisin qui ne respecte aucune règle et ne se soucie pas des dommages qu'elle peut causer", a surenchéri la ministre lituanienne de la Défense Dovile Sakaliene : "Les avions civils rencontrent déjà constamment des difficultés à cause de cela".
Kaliningrad est une enclave russe située...
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24/09 - Renault de retour dans l’armement ? Pourquoi le groupe pèse le pour et le contre
Le constructeur automobile Renault a été contacté en juin dernier par le ministère français des Armées pour une éventuelle participation à des activités de défense. Une discussion avancée, mais "loin d'être aboutie" selon le groupe, qui a engendré le partage d'une note interne pour informer ses salariés sur la possibilité de mettre "l'expertise industrielle de Renault Group au service de la souveraineté nationale."
Le document indique que Renault a été sollicité par le ministère des Armées "au même titre que d'autres industriels français", pour "contribuer à la réflexion autour de différents projets pilotés par la direction générale de l'armement". Le texte poursuit : "Avant de s'engager plus avant, Renault Group a mené, ces derniers mois, une analyse approfondie des bénéfices et des risques liés à sa potentielle contribution à de tels projets, poursuit le document. Cette démarche vise à garantir que toute décision soit pleinement réfléchie, alignée avec les valeurs et les intérêts du groupe et tienne compte de la sécurité de tous."
Toutefois, le groupe liste ses critères pour toute décision future. Il ne s'engagera que si l'initiative est placée "sous l'égide du ministère des Armées". Il ne le fera pas seul, mais "en partenariat avec des industriels français du secteur de la défense, dans une logique de complémentarité des savoir-faire". Le groupe "ne vise pas à devenir un acteur majeur de la défense"
L'entreprise, qui "ne vise pas à devenir un acteur majeur de la défense", ne s'engagerait que si le projet avait "un...
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24/09 - Les entreprises familiales, un trésor économique que la France devrait préserver
Elles sont le cœur battant de nos régions. Celles qui écrivent, par-delà les décennies ou les siècles, les plus belles pages du génie français. D’après une note récente de la chaire de Dauphine PSL qui leur est dédiée, les entreprises familiales représentent 60 % des entreprises cotées et 71 % des non cotées. Leur poids dans l’économie hexagonale est déterminant : au global, elles assurent 69 % de l’emploi, 67 % des ventes et 65 % de la valeur ajoutée.
"Derrière le terme d’entreprise familiale se cache une mosaïque de réalités, précise Johan Rivalland, directeur de la banque privée d’UBS France, mais quelques critères structurants permettent de tracer des contours précis. L’entreprise familiale se distingue généralement par la détention d’une part significative du capital par une ou plusieurs familles – le seuil de 50 % est souvent retenu pour les sociétés non cotées, et 32 % pour les sociétés cotées.
Au-delà du capital, le critère de contrôle – qu’il soit exercé par le biais du conseil d’administration, de la direction ou par une influence déterminante dans la stratégie – s’avère tout aussi essentiel." Troisième caractéristique : une première transmission à un membre de la famille ou, à tout le moins, le début d’une réflexion de cet ordre.Le ciment du contrat social
Le temps d’un colloque organisé à Paris, au théâtre Marigny, ce 24 septembre, L’Express a voulu leur rendre hommage et rappeler que dans ces entreprises, la croissance ne s’envisage que sur le long terme. L’échelle de temps n’est pas le résultat trimestriel mais la...
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24/09 - Colloque Entreprises Familiales de L’Express 2025 : suivez l’événement en direct
L’Express célèbre la richesse, et la chance, que représentent les entreprises familiales pour l’économie française, en matière de valeur ajoutée, d’emplois, de résistance aux crises, de vision stratégique de long terme et d’investissements dans le capital humain et productif.
Le temps d’une journée, nous réunirons les familles françaises emblématiques : celles qui, par leur engagement, leur histoire et leur capacité à se réinventer, façonnent notre économie avec constance, vision et responsabilité.
Voici le programme de cette journée prestigieuse. Un colloque, sur le thème : "Entreprises familiales, un trésor économique à préserver", 14h30 à 16h30 au théâtre Marigny.
Près de 800 visiteurs attendus. Une mise à l’honneur de grandes entreprises familiales françaises, à travers trois séquences intégrant keynotes de grands patrons suivi de tables rondes composée de témoins, experts et dirigeants :
- Les entreprises familiales, un modèle de performance économique
- Histoire(s) de transmission : perpétuer et réinventer
- Philanthropie et investissements à impact : les nouvelles dynamiques du dividende
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24/09 - "Une démolition en règle" : le discours de Donald Trump à l’ONU vu par la presse étrangère
Après les rires, le silence : pour La Libre Belgique, l’assistance était carrément "tétanisée". Durant son long discours de 56 minutes devant l’Organisation des Nations Unies (ONU) mardi 23 septembre, "Donald Trump a fait la leçon au monde entier", selon le quotidien belge. Lorsque en 2018, le président américain s’était "vanté de son bilan devant l’Assemblée générale", l’auditoire "riait de ses affirmations parfois non fondées", se souvient la BBC. Mais cette fois, remarquent ces médias tout comme Le Temps suisse, les sourires avaient quitté la salle.Un discours plus électoral qu’Onusien
"En 2018, les responsables de l'ONU se sont moqués de Trump parce qu’ils pensaient qu’il plaisantait. En 2025, ils ont cessé de rire parce qu’ils savent qu’il ne plaisante pas", considère ainsi la chaîne américaine MSNBC, qui affirme que le président a "ridiculisé" les Etats-Unis par son discours incohérent. "J’ai couvert tous les discours de Trump à l’Assemblée générale des Nations unies. Celui-ci est de loin le plus fou", a écrit en ligne Ishaan Tharoor, chroniqueur du Washington Post. Le journal allemand Die Zeit, pour sa part, estime que Donald Trump "a préféré parler devant ses homologues assemblés de son sujet préféré : lui-même."
Pour le Guardian anglais, le début du discours de Donald Trump relevait en effet plus du "discours électoral classique", "expliquant aux dirigeants étrangers à quel point il avait bien géré l’inflation". Le journal Le Temps suisse considère aussi que l’allocution du président, qui en presque une heure a...
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24/09 - Arthur C. Brooks (Harvard) : "Réfléchissez à deux fois avant d’accepter un poste de direction…"
Ancien corniste puis président du think tank libéral l’American Enterprise Institute, Arthur C. Brooks est depuis 2019 professeur à la Harvard Business School et à la Harvard Kennedy School, où il enseigne un cours de "leadership et bonheur" devenu très populaire. Auteur de plusieurs best-sellers, il est aussi l’un des chroniqueurs vedettes de The Atlantic. Paru cet été en anglais, The Happiness Files (Harvard Business Review Press) regroupe ses chroniques, avec des conseils basés sur la recherche scientifique sur comment s’épanouir au travail ou dans sa vie privée.
Pour L’Express, Arthur C. Brooks nous explique pourquoi une augmentation ne nous apportera pas la satisfaction espérée, et met en garde sur la solitude inhérente aux postes de direction. Il recommande aux patrons de garantir des journées sans réunion. Enfin, il donne des conseils précieux pour gérer un déclin professionnel inévitable, comme sur l’art de complimenter ses collègues.
L’Express : Est-il vraiment possible d’adopter une approche scientifique du bonheur dans notre vie professionnelle comme dans notre vie personnelle ?
Arthur C. Brooks : La "science du bonheur" aide les gens à comprendre pourquoi eux, comme tous les êtres humains, commettent des erreurs répandues dans la vie, et elle fournit des preuves rigoureuses sur la manière de devenir plus heureux. J’ai constaté à maintes reprises qu’enseigner les neurosciences et la psychologie à des non-universitaires aide à leur faire acquérir une nouvelle et meilleure compréhension...
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24/09 - Salaires : les employés du privé veulent plus de transparence et moins d’écart
A partir de juin 2026, une directive européenne sur la transparence salariale va être transposée dans le droit français. Et cela tombe bien, car près de la moitié des salariés du privé trouvent que les critères de fixation des augmentations dans leur entreprise sont opaques, révèle ce mercredi 24 septembre une étude de l’Apec (l’Association pour l’emploi des cadres) et du groupe de réflexion Terra Nova. Près des deux-tiers souhaitent aussi y limiter les écarts de salaires à un facteur 10. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 4 001 salariés du privé, jugé représentatif selon la méthode des quotas, interrogés en avril et mai 2025 par Ipsos.Un salarié du privé sur deux trouve les critères d’augmentation trop opaques
Si plus de la moitié des salariés du privé (57 %) se disent satisfaits de leur rémunération, 68 % d’entre eux craignent une baisse de leur pouvoir d’achat dans un contexte d’instabilité économique. Or ils sont nombreux (49 %) à ne pas "se sentir légitime ou ne pas savoir comment demander une revalorisation salariale". Comme le pointe l’étude, "cette incapacité à réclamer ne serait pas pénalisante dans un monde où domineraient la négociation et les augmentations collectives. Elle est en revanche un sérieux handicap quand les politiques salariales des entreprises tendent à individualiser le traitement des collaborateurs."
C’est notamment pour cela que nombre des salariés interrogés demandent plus d’équité et de clarté des rémunérations de leur entreprise : près d’un salarié du privé sur deux (49 %) juge...
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24/09 - Bas-Rhin : une professeure blessée à l’arme blanche dans son collège, un adolescent de 14 ans interpellé
Une enseignante de 66 ans a été blessée au visage par un coup de poignard ce mercredi 24 septembre au matin au collège de Benfeld (Bas-Rhin), et l’établissement a été évacué, a appris l'AFP auprès de la gendarmerie.
Un adolescent de 14 ans a été interpellé après l'agression. Au moment de son interpellation, le jeune garçon s'est porté lui-même des coups de couteau, a indiqué la même source.
La ministre de l'Education démissionnaire Élisabeth Borne a annoncé "se rendre sur place immédiatement" : "Je condamne avec force l'agression d'une enseignante par un élève dans un collège du Bas-Rhin. J'exprime ma solidarité à l'enseignante et à la communauté scolaire. Une cellule d'urgence a été activée pour accompagner tous les élèves et personnels", a-t-elle écrit sur X.Les jours de l'enseignante ne sont pas en danger
Selon le quotidien régional Dernières nouvelles d’Alsace, le pronostic vital de cette enseignante de musique n’est pas engagé. Les faits ont eu lieu dans la classe du collège Robert Schuman, pour des raisons encore inconnues, précise la gendarmerie.
Selon les DNA, les élèves du cours où s'est déroulée l'agression ont été confinés dans la salle de classe avant d'être déplacés au foyer du collège. Les autres élèves ont été évacués vers la salle des fêtes dans l'attente d'être récupérés par leurs parents. "On ouvre la salle des fêtes de Benfeld pour que les parents puissent accueillir et récupérer leurs enfants dans de bonnes conditions", a précisé à l'AFP Jacky Wolfarth, maire de cette commune de quelque 6 000 habitants....
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24/09 - Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron affirme que l’Otan doit "monter d’un cran" en cas de "nouvelles provocations russes"
En début d’année, il avait sèchement lancé à Volodymyr Zelensky qu’il "n’avait pas les cartes en main" face à la Russie. Ce mardi 23 septembre, Donald Trump, dans une volte-face abrupte, a finalement jugé que l’Ukraine pourrait "regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin" face à Moscou. Un "grand tournant" salué par le président ukrainien, ainsi que par Emmanuel Macron : "Je me félicite de voir que le président américain croit dans la capacité de l’Ukraine pas simplement à tenir, mais à faire valoir ses droits avec nous", a dit le président français à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies. Malgré une rencontre en personne en Alaska en août et plusieurs coups de fil, Donald Trump n’a pas réussi à convaincre Vladimir Poutine de cesser les hostilités. "Je pensais que (mettre fin à la guerre en Ukraine) serait le plus facile grâce à ma relation avec Poutine", mais "cette relation ne voulait rien dire", a-t-il constaté pendant une réunion avec Emmanuel Macron.
Les infos à retenir
⇒ Moscou assure que l'Ukraine ne peut pas reprendre des territoires
⇒ Emmanuel Macron affirme que l'Otan doit "monter d'un cran" en cas de "nouvelles provocations russes"
⇒ La Pologne est prête à "défendre son territoire", promet son président à l'ONUPour Emmanuel Macron, l'Otan doit "monter d'un cran" en cas de "nouvelles provocations russes"
Emmanuel Macron a affirmé mercredi 24 septembre que les...
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24/09 - Comment l’IA pourrait balayer les anciennes religions, par Antoine Buéno
On ne parle aujourd’hui plus que de l’intelligence artificielle. Soit pour s’en méfier, soit pour la louer. Et si nous nous mettions à la vénérer ? Allons-nous voir émerger une religion de l’IA ? Inutile de poser la question au futur, une telle religion existe déjà. Elle est évidemment américaine. Plus précisément et comme il se doit, californienne. Way of the future, première église dédiée au culte de l’IA, a été fondée en 2017 par l’ingénieur Anthony Levandowski. Elle se fixe pour mission de promouvoir "une divinité fondée sur l’IA" et d’établir "une connexion spirituelle" avec cette dernière. Un mouvement bien sûr folklorique mais qui pose la question très sérieuse de la numérisation de la spiritualité.
C’est le mouvement transhumaniste qui y apporte aujourd’hui la réponse la plus pertinente. Dans la foulée du positivisme d’Auguste Comte, le transhumanisme voue un culte à la science et à la technologie. Ses promesses sont celles des grandes religions. En visant la numérisation des individus, le transhumanisme entend séparer physiquement le corps (mortel) et l’esprit (potentiellement immortel). En promouvant la fusion de l’homme et de la machine, le transhumanisme poursuit le rêve d’une forme informatique et robotique de réincarnation. Plus globalement, il fait descendre sur terre l’horizon de l’immortalité et de la félicité.Le bouddhisme contre les virus
Pour survivre, il faudra bien que les grandes religions trouvent un moyen de digérer elles aussi le fait numérique. La plus plastique d’entre elles, le bouddhisme...
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24/09 - Israël : la cité balnéaire d’Eilat touchée par un drone tiré du Yémen, cinq blessés
Après avoir reconnu officiellement l’Etat de Palestine lundi soir, le président français Emmanuel Macron a déclaré mardi 23 septembre que la solution militaire "ne fonctionne pas" pour vaincre le Hamas à Gaza, au début d’une rencontre bilatérale avec son homologue américain, Donald Trump. Peu avant, celui-ci avait accusé les pays reconnaissant un Etat palestinien d’offrir une "récompense" au mouvement islamiste.
En pleine nouvelle offensive d’Israël à Gaza, la Défense civile de la bande de Gaza a par ailleurs fait état de dizaines de nouveaux morts ce mercredi dans des frappes israéliennes dans plusieurs zones du territoire palestinien. Le nouveau président syrien, lui, a averti mardi que de nouvelles turbulences au Proche-Orient pourraient avoir lieu si Israël et le gouvernement transitoire qu’il représente ne parviennent pas à trouver un accord de sécurité.
Les infos à retenir
⇒ La cité balnéaire d'Eilat, à l'extrême sud d'Israël, a été touchée par un drone tiré du Yémen
⇒ L'ONU demande que cessent les "attaques" sur la flottille et demande une enquête
⇒ Emmanuel Macron dit à Donald Trump que la solution militaire "ne fonctionne pas" face au HamasUne fermeture du consulat de France à Jérusalem serait une "faute grave" d'Israël, selon Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a estimé mercredi 24 septembre qu'une éventuelle fermeture du consulat de France à Jérusalem par les autorités israéliennes en représailles à la reconnaissance d'un Etat palestinien constituerait une "faute grave".
"Je pense que ce serait une faute...
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24/09 - Face au mirage Zucman, sauvegardons les vaches sacrées que sont les entreprises familiales ! Par Eric Chol
On a en France une fâcheuse tendance à tout mélanger. La science, les statistiques, l’idéologie, la politique… Tout sauf la réalité qui nous entoure, à Metz ou à Clermont-Ferrand, à Saint-Denis ou à Saint-Brévin. La réalité française, que vivent nos 68 millions de compatriotes, façonnée d’histoires de familles, de travail, de vélo le week-end, des derniers barbecues de l’été, de séries à télécharger, d’études à payer, de projets de voyages, de soucis de santé, de factures à payer… La vie au quotidien, la vie des Français.
Alors quand on vient leur expliquer sur les écrans ou sur les ondes que les problèmes budgétaires sont une vue de l’esprit, qu’il suffit de ponctionner l’argent des ultra-riches, ils ont envie d’y croire. Qu’importe si la taxe Zucman est une aberration économique, une construction idéologique et une vraie menace pour le pays : le jeune économiste qui lui a donné son nom a réussi son coup. Il est partout, on ne parle que de lui, les Français réclament sa taxe, trop heureux, espèrent-ils, d’avoir moins à se saigner aux quatre veines pour assurer les fins de mois du pays, sans compter le petit plaisir de faire payer les plus aisés.
Les économistes – les sérieux, ceux qui évitent de confondre leur travail et le militantisme - ont beau expliquer qu’elle ne fonctionnera pas, rien ne semble pouvoir arrêter la taxe Zucman : 85 % des Français y sont favorables, nous dit un sondage Ifop.Une chance pour le pays
Étonnants Français. Interrogés par Viavoice pour L’Express en partenariat avec HEC, ils...
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24/09 - "A 2 000 mètres d’Andriivka", une plongée hypnotique dans l’enfer de la guerre en Ukraine
Andriivka. Pour les commentateurs militaires, ce n’est qu’un point sur une carte. Un minuscule hameau de soixante habitants, dans la région de Donetsk. En juin 2023, la 3e brigade d’assaut ukrainienne reçoit l’ordre de reprendre ce village tout juste envahi par l’armée russe. Pour y parvenir, les soldats ukrainiens n’ont qu’un moyen, périlleux : remonter, sur deux kilomètres, une étroite bande de forêt, coincée entre deux champs de mines infranchissables. L’enjeu est crucial : libérer Andriivka permettrait de percer le flanc sud de Bakhmout, ville martyre qui fait l’objet d’intenses combats depuis dix mois. Bakhmout, le "Verdun ukrainien".
Déjà auteur du remarquable Vingt jours à Marioupol, documentaire oscarisé qui filme l’agonie, au printemps 2022, de ce port de la mer Noire dévasté par l’armée russe, le journaliste ukrainien Mstyslav Chernov a, cette fois, suivi des troupes ukrainiennes sur le terrain. Des images à couper le souffle, crues et terribles, captées par des caméras fixées sur les casques des soldats. Et les confidences émouvantes de ces hommes qui, mètre après mètre, avancent inexorablement vers la mort.
Car ils tombent tous, ou presque, fauchés par leurs ennemis retranchés dans leurs abris. Mais ont-ils le choix ? Au printemps 2023, Kiev a lancé une vaste contre-offensive en plusieurs points du front. Il faut des résultats rapides, sans quoi les alliés occidentaux risquent de retirer leur soutien. "Ces soldats comprenaient que la guerre ne se jouait pas seulement sur le terrain, mais aussi...
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24/09 - L’Ukraine pourrait-elle gagner la guerre ? La nouvelle volte-face de Donald Trump
Donald Trump, changeant abruptement d’approche face au conflit en Ukraine, a jugé mardi 23 septembre que Kiev pourrait "regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin" face à la Russie. Le président américain n’a toutefois rien dit du rôle que les Etats-Unis joueraient dans la suite du conflit, qu’il s’agisse de sanctionner la Russie, de soutenir Kiev ou de faire office de médiateur.
"Cela fait trois ans et demi que la Russie mène sans direction claire une guerre qu’une Vraie Puissance Militaire aurait remportée en moins d’une semaine", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, estimant que le pays de Vladimir Poutine "ressemblait beaucoup à un 'tigre de papier'".
Donald Trump avait sèchement lancé en début d’année au président ukrainien Volodymyr Zelensky qu’il n’avait "pas les cartes en main", et l’avait appelé par la suite à faire des "échanges de territoire". Après avoir vu le chef d’Etat ukrainien à New York en marge de l’Assemblée générale de l'ONU, le républicain estime désormais qu’ du temps, de la patience et le soutien financier de l’Europe et en particulier de l’Otan, c’est tout à fait une option de revenir aux frontières d’où ce conflit a débuté".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué un "grand tournant" durant une conférence de presse. Donald Trump "comprend clairement la situation et est bien informé sur tous les aspects de cette guerre", a-t-il aussi salué dans une publication sur les réseaux sociaux.Les "GROS problèmes économiques" de...
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24/09 - "Oui", de Nadav Lapid : le masochisme comme un jeu de farces et attrapes
Il faut être maso pour ne pas sortir de la projection de Oui, le film de Nadav Lapid. Je dois l’être un peu, et ne pas être le seul, car la salle était pleine, très peu sont sortis, deux ou trois personnes, et seulement dans les dernières minutes, peut-être pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec le film.
Des masochistes, il y en a aussi à l’écran, à commencer par le héros du film, un certain Y. (Ariel Bronz, extraordinaire acteur), musicien de renom qui se voit proposer de composer la musique d’un hymne dont les paroles prônent clairement la destruction de Gaza et l’extermination de ses habitants, tous qualifiés de "porteurs de croix gammées". Ce texte n’est pas du tout dans les convictions d’Y., mais avec tout le fric que va lui rapporter cette commande ignominieuse, comme il le dit à sa femme : "Avec ça, j’en connais une qui va porter du Chanel, cet hiver." Derrière le cynisme théâtral de ce joyeux drille, un cas de conscience qui le torture. L’homme souffre le martyre : habiller sa gonzesse en Chanel et offrir plein de jouets à leur enfant qui apprend tout juste à marcher, c’est aussi salir son honneur d’artiste opposé à la violence.
Il a réussi jusqu'à maintenant à éviter de tuer, par exemple en faisant son service militaire dans l’orchestre de Tsahal, mais il semble que là, le devoir patriotique l’ait rattrapé, à moins que ce soit l’appât du gain, ou alors ce truc qu’on a mis sur le compte de l’alcool ingurgité lors de la première scène du film, mais qui est en fait constitutif de sa personne et...
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24/09 - Le Mossad, l’un des instruments d’Israël face au nucléaire iranien
La nuit est tombée depuis longtemps sur l’Iran en ce début du mois de juin 2025. Soudain, des missiles survolent le pays avant d’atteindre leurs cibles à Téhéran, et dans plusieurs régions. L’Opération "Rising Lion" est lancée. Du 13 au 24 juin, les bombardements venus d’Israël vont se multiplier, avec l’appui des Etats-Unis. Et ils visent des zones bien spécifiques : les infrastructures nucléaires iraniennes.
Les sites d’enrichissement de Fordo, Natanz et Ispahan sont touchés. Des scientifiques travaillant sur le nucléaire sont également tués.
Dans les jours qui suivent, Israël se justifie, assurant que Téhéran aurait désormais les capacités de construire une bombe et que le régime ne respecterait pas l’accord de 2015 pour limiter sa production.
Ce n’est pas la première opération menée par Tel Aviv qui s’attaque au programme nucléaire de l'Iran. Mais celle-ci est d’une envergure sans précédent.
Elle révèle l’obsession d’Israël pour le nucléaire iranien. Une obsession que l’on retrouve dans les missions confiées au Mossad...
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA,
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin
Détruire le programme nucléaire...
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23/09 - L’OCDE appelle la France à être "très prudente sur ses finances"
L'économie mondiale va résister un peu mieux que prévu à la tempête des droits de douane, entrevoit l'OCDE dans un rapport qui réévalue en hausse sa prévision de croissance mondiale pour l'année 2025, tout en prévenant d'effets négatifs à venir.
"Les effets, sur la production et les échanges de biens, de l'anticipation de l'instauration de droits de douane plus élevés ont joué un rôle moteur important" sur l'économie mondiale, relève l'organisation internationale basée à Paris dans un rapport présentant ses prévisions économiques mondiales actualisées. Une croissance mondiale attendue à 3,2 %
Celles-ci sont un peu plus roses qu'escompté lors des précédentes prévisions publiées par l'institution en juin, au plus fort de la bataille douanière : la croissance mondiale est désormais attendue à 3,2 % contre 2,9 % alors, mais devrait rester inchangée pour 2026 à 2,9 %. L'OCDE se rapproche ainsi de sa prévision de croissance remontant à décembre, soit avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, lorsqu'elle s'attendait à une progression du PIB mondial de 3,3 % pour cette année. Pour 2026 en revanche, la prévision est encore bien inférieure, de 0,4 point de pourcentage.L'immigration est "un atout crucial" pour les USA
En ce qui concerne l'économie américaine, elle devrait payer dès cette année le prix de la bataille douanière du président Trump par un ralentissement de la croissance à 1,8 %, puis 1,5 % l'an prochain, contre une progression du PIB de 2,8 % en 2024.
A l'heure où Donald Trump impose une forte pression...
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23/09 - Espionnage ou sabotage ? Un réseau capable de paralyser les télécommunications démantelé à New York
Une cyberattaque à New York en pleine reconnaissance de l'Etat de Palestine ? C'est le scénario qui a été déjoué de justesse mardi 23 septembre, faute de quoi les diplomates du monde entier se seraient trouvés dans une situation compliquée. Les autorités américaines ont annoncé avoir démantelé un réseau de plus de 300 serveurs et 100 000 cartes SIM susceptibles de paralyser les télécommunications à New York avant l'Assemblée générale de l'ONU.
L'éventuelle cible de ce réseau n'était pas connue dans l'immédiat mais le Secret Service, chargé de la protection des hautes personnalités politiques américaines, a fait état de "communications" entre des "acteurs étatiques" non précisés et des criminels présumés. Selon une source policière proche de l'enquête citée par la chaîne ABC, les autorités américaines "estiment que le plan est lié au gouvernement chinois".
"Nous allons continuer à tenter d'identifier les personnes responsables et leurs intentions, y compris de savoir si leur plan était de perturber l'Assemblée générale des Nations unies et les communications du personnel des gouvernements et des services d'urgence pendant la visite officielle des dirigeants du monde à New York et aux alentours", a affirmé le chef du bureau du Secret Service à New York, Matt McCool.Opération d'espionnage menée par Pékin ?
De premières analyses des appareils saisis "montrent des communications cellulaires entre des acteurs étrangers et des individus connus des autorités policières", a-t-il indiqué dans un message vidéo. "Compte tenu du...
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23/09 - Reconnaissance de l’Etat de Palestine : ces pays qui disent non (et leurs raisons)
Ils sont désormais 156 pays à reconnaître l'Etat palestinien. C'est plus des trois-quarts des 193 pays représentés à l'ONU. En impulsant la toute dernière vague de reconnaissances, la France, rejointe par neuf autres Etats, a toutefois laissé derrière elle une cohorte d'au moins 39 Etats toujours pas décidés à franchir ce cap. Qui sont-ils et quelles sont leurs raisons ? Retour sur les différentes oppositions à travers le monde.
Parmi les plus emblématiques figurent bien sûr Israël et son allié indéfectible, les Etats-Unis, tous deux fermement opposés à la reconnaissance de l'Etat palestinien. Donald Trump, qui s'est exprimé devant l'ONU mardi 23 septembre, a notamment fustigé une mesure qui revient selon lui à "récompenser les terroristes du Hamas", reprenant ainsi le narratif de Benyamin Netanyahou, qui a de son côté fait savoir qu'il préparait sa riposte.Opposition totale d'Israël et des Etats-Unis
En 2024, le parlement israélien avait déjà voté une résolution pour bannir la création d'un Etat palestinien, signe d'une opposition totale de Tel Aviv à une solution à deux Etats. Le rejet de l'Etat palestinien est d'ailleurs l'un des rares sujets à faire consensus parmi la classe politique israélienne, de la gauche à l'extrême droite.
Côté américain,...
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23/09 - EXCLUSIF. L’ambassadeur de Poutine en France espionnait pour le KGB : ces documents qui accablent Alexandre Orlov
"Êtes-vous vraiment certains de vouloir faire un article sur moi ?", interroge Alexandre Orlov, lors d’un dernier échange au téléphone. Pas d’intimidation dans ce questionnement courtois, mais une pointe de reproche quand même. L’ex-ambassadeur de Russie en France se dit menacé depuis une intervention sur LCI, en juillet, où il a récité avec talent, une fois de plus, les obsessions poutiniennes, "l’Otan cherche à nous attaquer, c’est sa raison d’être" ou "l’Ukraine n’a jamais existé comme un Etat-nation". Il craint pour sa sécurité, celle de sa famille. Car même si le diplomate qualifie la France d'"Etat totalitaire", il y vit toujours, ses enfants sont scolarisés au collège et dans une université parisienne.
C’est lui qui a choisi le lieu de notre premier rendez-vous, en mai. Une brasserie modeste, avenue du Roule à Neuilly. Il arrive à pied. Silhouette élancée, peut-être un peu plus courbée par le poids des années. Le temps file, huit ans déjà depuis sa splendeur d’ambassadeur, ces soirées à sa résidence de l’Hôtel de l’Estrées où se pressait le gotha, Jean-Pierre Chevènement, François Fillon, Hubert Védrine, Marine Le Pen et sa nièce Marion, quelques grands patrons dont l’ex-PDG de Total, Christophe de Margerie, des intellectuels aussi, Pascal Boniface, Hélène Carrère d’Encausse. On y dégustait des coupelles de caviar en levant les flûtes de cristal en l’honneur de la Russie éternelle.Acier liquide dans les pupilles
"Orlov a été un très bon ambassadeur de la recherche d’honorabilité russe. Il aime la France, s’y est...
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23/09 - Ziad Takieddine, personnage clé de l’affaire Sarkozy-Kadhafi, est mort
L'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, accusateur principal de Nicolas Sarkozy dans l'enquête sur les financements allégués de sa campagne présidentielle 2007 par la Libye, est mort mardi matin à Beyrouth, a indiqué à l'AFP son avocate française Me Elise Arfi, confirmant une information du Point.Visé par un mandat d'arrêt
Âgé de 75 ans, cet homme connu pour ses déclarations fluctuantes avait mis en cause à de multiples reprises l'ex-chef de l'Etat pour avoir reçu des financements de la part du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi et de ses lieutenants. Nicolas Sarkozy avait en retour dénoncé les propos de ce "grand manipulateur".
L'intermédiaire était visé par un mandat d'arrêt dans ce dossier dans lequel le tribunal correctionnel de Paris doit rendre jeudi son jugement. Ziad Takieddine avait déjà été condamné mi-2020 à cinq ans de prison ferme dans le volet financier de la tentaculaire affaire Karachi, un système de commissions occultes sur des contrats d'armement français avec l'Arabie saoudite et le Pakistan. La décision a été confirmée en appel début 2025. Il s'était réfugié au Liban quelques jours avant le jugement de première instance.Une volte-face temporaire
Dès mai 2012, Ziad Takieddine assurait à la presse que le financement de la campagne de l'ex-chef de l'Etat français par la Libye était "la vérité". Fin 2016, il avait évoqué à Mediapart des valises d'argent et cinq millions d'euros remis en 2006 et 2007 à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et à son directeur de cabinet...
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23/09 - Etat de Palestine, guerre en Ukraine, changement climatique... Ce qu’il faut retenir du discours de Donald Trump à l’ONU
Donald Trump était attendu ce mardi 23 septembre à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU. Un exercice dont il s'est délecté, lui qui savoure ces grands rendez-vous. C'est dans un silence presque complet que le milliardaire de 79 ans s'est félicité d'avoir lancé un "âge d'or" de l'Amérique, a énuméré ses succès économiques et a assuré avoir mis fin à "sept guerres", en faisant une liste hétéroclite de conflits pour certains déjà anciens.La reconnaissance d'un Etat de Palestine : une "récompense"
En préambule, et sans surprise, le 47e président des Etats-Unis a réaffirmé que la reconnaissance d'un Etat de Palestine constituerait une "récompense" pour les "atrocités" commises par le Hamas. "Ce serait une récompense pour ces atrocités horribles, y compris celles du 7 octobre, alors même qu'ils refusent de libérer les otages ou d'accepter un cessez-le-feu", a affirmé le président américain, au lendemain de la reconnaissance par la France de l'Etat de Palestine.
La France s'est ajoutée à quelque 150 autres pays s'inscrivant déjà dans ce mouvement historique, mais à la portée avant tout symbolique.L'ONU accusée d'encourager l'"invasion" de certains pays
Donald Trump a sans détour accusé les Nations unies d'encourager l'"invasion" de certains pays, notamment en Occident, par l'immigration illégale. "Les Nations unies financent une attaque contre les pays occidentaux et leurs frontières", a-t-il déclaré, en faisant référence à l'aide financière que l'organisation a fournie aux migrants dans le besoin. "L'ONU soutient...
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23/09 - La face cachée du développement personnel : "C’est l’apprentissage d’une forme de soumission"
"Aujourd’hui, plutôt que de partir à la conquête d’un avenir collectif, beaucoup préfèrent partir à la conquête d’eux-mêmes", analysait le sociologue Gérald Bronner lors d’un entretien accordé à L’Express. La quête du "vrai moi" serait devenue la dernière grande aventure moderne, "d’où le succès du développement personnel", expliquait-il lui. C’est justement à ce phénomène que Damien Karbovnik, sociologue et historien des religions, a décidé de consacrer un livre, Le développement personnel : nouvel opium du peuple ? (Éditions des Équateurs), le fruit de centaines d’entretiens et de 15 ans de recherche et de terrain.
Premier constat, le développement personnel peut se nicher partout : dans le sport, les médecines alternatives ou encore l’ésotérisme… tant que l’objectif est de promettre l’amélioration de soi et le bonheur grâce à un chemin visant à découvrir ses "potentialités cachées". Deuxième constat : le secteur est en plein essor avec 71 millions d’euros de chiffre d’affaires rien que pour les livres en France en 2022, selon une enquête de 60 millions de consommateurs, et 1 500 milliards de dollars pour le marché mondial du bien-être en 2021, d’après le cabinet McKinsey.
Pourquoi un tel succès ? C’est ce que tente d’expliquer Damien Karbovnik, qui décrypte aussi bien les mécanismes du développement personnel que ses dérives, avec notamment les manipulations des différents praticiens, coachs et autres chamans. Il pointe aussi les tentatives de légitimation par la production d’études scientifiques biaisées. Il révèle,...
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23/09 - "La France défie Donald Trump" : la reconnaissance de la Palestine vue par la presse étrangère
Largement commentée dans la presse internationale, la reconnaissance de l’Etat de Palestine par Emmanuel Macron lui a valu d’être comparé à certains de ses illustres aînés. "Par ce geste, il s’inscrit dans une tradition française. En mars 2003, c’est le président Jacques Chirac qui s’était insurgé contre la campagne américaine en Irak, retrace le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Comme son prédécesseur, Macron accepte la profonde rupture avec les Etats-Unis et Israël." Le président français fait même "revivre le fantôme du gaullisme", jauge le site Politico, pour qui l’intervention "à l'ONU a fait écho au discours historique de Dominique de Villepin rejetant la marche de Washington vers la guerre" au Moyen-Orient il y a plus de vingt ans.
Outre-Atlantique, on se veut plus critique. "La France défie Trump", va jusqu’à titrer le Washington Post. "Cette initiative redonne espoir aux Palestiniens, mais elle n'entraînera aucun changement immédiat sur le terrain, où le gouvernement d'extrême droite israélien a exclu la création d'un État palestinien", nuance le quotidien américain. "Il était autrefois impensable qu'une vague de certains des plus proches alliés occidentaux des États-Unis reconnaissent un État palestinien. Il a fallu moins d'un an de diplomatie à huis clos menée par le président français Emmanuel Macron et les responsables saoudiens pour renverser le statu quo qui prévalait depuis des décennies", jauge, plus sévère, le Wall Street Journal pour qui la manœuvre française illustre "la...
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23/09 - Au Royaume-Uni, la montée de l’extrême droite nourrie par l’inquiétude de la "Middle Britain"
Les images filmées par hélicoptère ont fait le tour du monde : le pont de Westminster et le quartier de Whitehall, centre historique et névralgique de la politique britannique depuis plus de trois cents ans, envahis par une foule compacte. La manifestation du 13 septembre à Londres, intitulée Unite the Kingdom (Unir le Royaume) a surpris par son ampleur.
Manifester n’est pas dans l’ADN politique des Britanniques, ils n’y ont recours que lorsqu’ils estiment ne pas être entendus par leur Parlement. Ces quarante dernières années, il n’y a eu que trois marches géantes à Londres : celle contre l’interdiction de la chasse au renard en 2002 avec 400 000 manifestants venus de province, contre la guerre en Irak en 2003 et contre le Brexit en 2019 avec pour chacune près d’un million de personnes défilant dans les rues de la capitale. Il faut aujourd’hui en ajouter une quatrième, celle du 13 septembre 2025. La police a parlé de 150 000 participants, les organisateurs d’un million, il semblerait au vu des clichés aériens qu’elle en ait réuni plusieurs centaines de milliers.Un désarroi profond
Un peu trop vite présentée comme une manifestation d’extrême droite par les médias du monde entier, Unite The Kingdom s’est plutôt fait l’écho du désarroi profond devenu aujourd’hui cri d’alarme de la "Middle Britain". Expression utilisée pour la première fois dans les années 1880 par Lord Salisbury, Middle Britain désigne la classe moyenne des petites villes, politiquement conservatrice à modérée, majoritairement propriétaire, et...
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23/09 - Reconnaissance de l’Etat de Palestine : Benyamin Netanyahou organise déjà sa riposte
Il n'a pas fallu attendre longtemps. Au lendemain de la reconnaissance par dix pays, dont la France, de l'Etat de Palestine à l'ONU, Benyamin Netanyahou organise déjà sa riposte. Il compte mobiliser plusieurs leviers en guise de représailles : diplomatiques, territoriaux et économiques. Le Premier ministre israélien doit s'entretenir avec Donald Trump aux Etats Unis, et a déjà fait savoir qu'il annoncerait ses mesures de rétorsion - déjà discutées avec les membres de son cabinet de sécurité - à l'issue de ce meeting. Fermeture de consulats, renvoi de diplomates
Sur le plan diplomatique, Benyamin Netanyahou a déjà fait savoir son intention de sanctionner les pays ayant procédé ces derniers jours à la reconnaissance d'un Etat palestinien. Au premier rang desquels la France, vue comme l'instigatrice de cette vague de reconnaissances. Selon les informations du Wall Street Journal, l'option de fermer le consulat de France à Jérusalem serait sur la table. Une décision qui pourrait nuire aux 25 000 à 50 000 Franco-Israéliens de la région, qui dépendent directement des services consulaires.
Des expulsions de diplomates français et d'autres pays ayant reconnu la Palestine seraient également envisagées. Israël avait déjà pris de telles mesures bilatérales en 2024, vis-à-vis de plusieurs Etats européens comme la Norvège, l'Irlande et l'Espagne, qui venaient de procéder à la reconnaissance. L'ambassadrice espagnole en Israël avait notamment été renvoyée, puis remplacée par un chargé d'affaires.
En août, alors que...
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23/09 - Avec ses attaques contre la science, Donald Trump incendie la bibliothèque d’Alexandrie, par Nils Gilman
Depuis trois générations, les États-Unis sont la superpuissance scientifique par excellence. Leur domination s’est bâtie sur une combinaison singulière : investissements publics massifs, excellence académique, innovation privée et accueil ouvert des talents étrangers. De ce creuset est née une succession de percées en médecine, en informatique, en sciences du climat et bien au-delà. Ces réussites n’ont pas seulement profité à l’Amérique : elles ont constitué des biens publics mondiaux, améliorant les conditions de vie et la sécurité de millions de personnes.
Aujourd’hui, ce système est en danger mortel. La deuxième administration Trump mène une offensive frontale contre la science américaine : coupes budgétaires drastiques, limogeage d’officiels pour avoir publié des données jugées "gênantes", suppression d’informations climatiques des sites fédéraux. Ce qui n’était au départ qu’une guerre culturelle contre les "élites" s’est transformée en un projet radical : contrôler le récit national en censurant les vérités dérangeantes.
Ce n’est pas une hypothèse. Dès 2017, Scott Pruitt, alors directeur de l’EPA, avait supprimé des pages consacrées au climat et dissous des groupes consultatifs. Des archivistes bénévoles s’étaient précipités pour sauvegarder les données fédérales avant leur disparition. En 2025, l’offensive a pris de l’ampleur : Trump a congédié la directrice du CDC pour avoir présenté des chiffres de vaccination contredisant ses discours, puis la responsable du Bureau of Labor Statistics pour avoir publié des chiffres...
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23/09 - Avion de combat du futur : Dassault prêt à voler en solo face à l’impasse européenne
Dassault est capable de construire "tout seul de A à Z" le futur avion de combat européen, a déclaré mardi 23 septembre le PDG du groupe Eric Trappier alors que l'Allemagne et l'Espagne considèrent que le projet européen en panne. "La réponse est oui", a déclaré Eric Trappier interrogé pour savoir si Dassault, fabricant du Rafale, pourrait construire un avion de chasse de sixième génération "tout seul".
Maître d'oeuvre du grand projet de défense européen Scaf, Dassault Aviation, qui représente la France, juge inefficace la gouvernance qu'il partage avec Airbus, qui représente l'Allemagne et l'Espagne, au grand dam de ses partenaires. "S'ils veulent faire tout seuls, qu'ils fassent tout seuls"
"Je veux bien que les Allemands grondent. Ici, on sait faire. S'ils veulent faire tout seuls, qu'ils fassent tout seuls", a lancé Eric Trappier en marge de la cérémonie de l'inauguration d'une nouvelle usine de Dassault Aviation à Cergy, au nord-ouest de Paris. Il réagissait aux informations de presse, selon lesquelles, l'Allemagne et l'Espagne pourraient chercher d'autres partenaires pour poursuivre ce projet face à l'intransigeance de Dassault.
"On sait faire de A jusqu'à Z. On l'a démontré depuis plus de 70 ans. On a les compétences. On est tout à fait ouverts à la coopération, y compris avec les Allemands", a-t-il poursuivi. Un projet qui n'avance pas
Lors d'une visite à Madrid la semaine dernière, le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré que l'Allemagne et l'Espagne voulaient "essayer d'arriver à une...
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23/09 - Survols de drones au-dessus de l’aéroport de Copenhague : une nouvelle provocation russe ?
Les autorités danoises ont dénoncé mardi 23 septembre une "grave attaque" contre les infrastructures du pays après le survol de l’aéroport de Copenhague, la capitale du Danemark, par des drones d’origine inconnue qui ont bloqué le trafic aérien pendant quatre heures lundi soir. Des observations de drones dans Oslo, la capitale norvégienne, venaient également d’entraîner la fermeture de l’aéroport pendant plusieurs heures un peu plus tôt.Que s’est-il passé ?
L’aéroport de Copenhague a repéré lundi soir trois ou quatre "grands" drones, dont la police n’a pas encore déterminé le modèle. Elle a choisi de ne pas les abattre et les drones ont disparu sans être interceptés. "Il faut réfléchir très soigneusement avant de tenter de neutraliser de si grands drones", a expliqué l’un des responsables de la police de Copenhague, Jens Jespersen. S’ils devaient tomber au sol, "il y a des avions avec des gens, du carburant, et également des habitations de plusieurs côtés de l’aéroport", a-t-il souligné. Ces drones provenaient de directions différentes, a ajouté Jens Jespersen, précisant qu’ils pouvaient avoir décollé d’un bateau.
L’aéroport de Copenhague est situé sur la côte du détroit de l’Oresund, entre la Suède et le Danemark. Il a fermé lundi soir à 20h30 et rouvert peu après minuit.
Il s’agit de "l’attaque la plus grave contre une infrastructure critique" au Danemark, a réagi la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, dans un communiqué transmis à l’AFP.
Plus tôt, la police de Copenhague avait déclaré collaborer avec ses...
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23/09 - Burn-out, solitude, budgets serrés : ces dirigeants qui craquent en silence
Ce sont souvent les premiers arrivés et les derniers à fermer la porte. Consciencieux. Parfois un peu paternalistes. Mais on peut sans peine leur demander une demi-journée pour aller se faire extraire une dent. Ce sont encore eux qui offrent le café à la réunion informelle du mois, où ils décryptent les chiffres annoncés la veille par le grand patron. Tonitruants, railleurs, ils montrent bien qu’ils n’ont pas apprécié le retard d’un collègue, mais prennent aussi le temps de demander discrètement à un autre des nouvelles du rhume prolongé de la petite dernière. Avec eux, on avance sans même s’en rendre compte : ils prennent l’appel au client récalcitrant, vérifient que le nouvel argumentaire commercial est opérationnel, remotivent les plus découragés pour qu’ils atteignent leurs objectifs.
Jusqu’au jour où ces femmes et hommes managers ou dirigeants manquent à l’appel. En retard ? On ricane. Toujours à l’heure, ils sont piégés par leur propre régularité. Puis ce mail de la DRH : absent. Sans date de retour. Le monde s’écroule, peut-être eux aussi. Burn-out, AVC, dépression… Brusquement, on réalise qu’eux aussi sont des êtres humains. "Il s’agit de la vulnérabilité en entreprise qui touche tout le monde", commente Blandine Mercier, cofondatrice de Hello Masters, réseau social professionnel dédié aux cadres et dirigeants expérimentés. Même le superman aux commandes peut dévisser. Même le manager toxique. "Très souvent, c’est un sujet tabou qui montre une fragilité non assumée du manager", ajoute-t-elle."Taire son...
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23/09 - Paracétamol et autisme : pourquoi les déclarations de Donald Trump inquiètent les scientifiques
"Prendre du Tylenol n’est pas bon […] n’en prenez pas", "n’en donnez pas à votre bébé", a déconseillé lundi 22 septembre le président américain Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche dédiée à l’autisme, à propos du paracétamol pour les femmes enceintes. Selon lui, le Tylenol (principal médicament contenant du paracétamol, ou acétaminophène, aux Etats-Unis, équivalent au doliprane ou au dafalgan), est associé à un risque d’autisme élevé pour les enfants, en dépit d’avis contraires de médecins. En présence de son controversé ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, le locataire de la Maison-Blanche a également jeté le discrédit sur les vaccins.
"Selon une rumeur - et j’ignore si c’est le cas - ils n’ont pas de paracétamol à Cuba car ils n’ont pas de quoi s’offrir de paracétamol. Eh bien ils n’ont quasiment pas d’autisme", a-t-il lancé.L’étiquetage du médicament va changer, la FDA plus nuancée
Le paracétamol est recommandé aux femmes enceintes contre la douleur ou la fièvre, d’autres médicaments comme l’aspirine ou l’ibuprofène étant eux contre-indiqués, notamment en fin de grossesse. Mais l’administration Trump a déclaré qu’il devait être évité en début de grossesse, sauf en cas de forte fièvre. Selon le Washington Post, la Food and Drug Administration (FDA) va mettre à jour l’étiquetage du médicament et une lettre va être envoyée à tous les médecins du pays. Un revirement alors que ce médicament est jugé sûr par de nombreuses associations médicales comme l’American College of Obstetricians and Gynecologists....
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23/09 - Incursions aériennes russes : le ministre allemand de la Défense appelle l’Otan au sang-froid
De nouvelles frappes russes sur l'Ukraine ont fait deux morts dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 septembre dans le sud du pays, ont annoncé les autorités locales, la Russie affirmant pour sa part que la ville de Moscou avait été visée par des drones ukrainiens. Ces attaques sont survenues avant la rencontre du président Volodymyr Zelensky avec son homologue américain Donald Trump prévue plus tard dans la journée à New York, alors que le conflit en Ukraine ne montre aucun signe d'apaisement. Moscou a intensifié ses frappes et met à l'épreuve les alliés de l'Otan, avec encore des incursions d'avions russes dans l'espace aérien de l'Estonie vendredi, le troisième incident en dix jours concernant des pays voisins de la Russie.
Les infos à retenir
⇒ Violations de l'espace aérien : l'Otan appelle la Russie à cesser l'"escalade"
⇒ Les pays de l'Otan devraient abattre les avions russes violant leurs espaces aériens, a estimé Donald Trump
⇒ La Norvège accuse la Russie d'avoir violé trois fois son espace aérien cette annéeLe ministre allemand de la Défense appelle l'Otan au sang-froid
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a appelé mardi 23 septembre les membres de l'Otan à conserver leur sang-froid et éviter "le piège" tendu par la Russie face aux violations présumées de leur espace aérien par des appareils russes.
Lors d'une conférence de presse à Berlin au côté de son homologue suédois Pål Jonson, Boris Pistorius a déclaré qu'une réaction excessive aux incursions russes menaçait la paix et la...
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23/09 - La Palestine rêvée d’Emmanuel Macron... à mille lieues de la réalité du terrain
En reconnaissant l’Etat de Palestine, Emmanuel Macron a fait le pari d’insuffler un peu de vie dans un projet moribond : celui de deux Etats vivant côte à côte, en paix et en sécurité, l’un juif et l’autre arabe, sur les 26 000 kilomètres carrés de territoire qui séparent le fleuve Jourdain de la Méditerranée. Le projet est évoqué depuis la proposition de partage de la Palestine sous mandat britannique, avalisée en 1947 par l’Assemblée générale de l'ONU. Il a pris une nouvelle urgence en raison du pogrome barbare perpétré par le Hamas le 7 octobre 2023 et de la guerre brutale et cruelle menée depuis lors par Israël dans la bande de Gaza.
Si cette solution, dite "à deux Etats", reste souhaitable au nom du droit des peuples à l’autodétermination, elle n’en demeure pas moins hors d’atteinte dans une région plongée depuis deux ans dans une spirale de violences. Rien ne dit que la démarche de la France va faire progresser sa concrétisation. Pire, il est possible qu’elle l’éloigne un peu plus ! Elle peut d’un côté pousser le gouvernement israélien à durcir encore son emprise sur la Cisjordanie pour rendre toute perspective étatique impossible, et de l’autre inciter les Palestiniens à s’abstenir de faire les efforts et les compromis nécessaires à l’obtention d’un accord de paix avec les Israéliens.
L’initiative d’Emmanuel Macron, coparrainée par l’Arabie saoudite et rejointe les 21 et 22 septembre par plusieurs Etats occidentaux – Royaume-Uni, Canada, Australie, Belgique, Portugal et Luxembourg notamment – porte à 157 le...
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23/09 - "Nommons Mario Draghi à Matignon !" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Et si l’on nommait Mario Draghi à Matignon ?
Philippe Prinet, Lille (Nord)
Pourquoi ne pas proposer à Mario Draghi le poste de Premier ministre en France ? Il nous aiderait à faire bouger les lignes et à nous sortir de notre sclérose ! Au rythme où vont les choses, notre pays sera bientôt sous la coupe du FMI. (Comment l’Europe a trahi Draghi, L’Express du 18 septembre).Travail au noir
Patrick Bardinon, Villemoyenne (Aube)
Le travail dissimulé concerne en 2025 peu ou prou 2,5 millions de personnes en France, qui échappent ainsi aux cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu. Ce faisant, elles sont également privées, en partie ou en totalité, de droits à la retraite. Il leur reste la solidarité nationale, les restaurants du cœur ou les banques alimentaires par exemple, où elles sont accueillies par des bénévoles qui ont cotisé toute leur vie pour payer la retraite de leurs propres parents. Cherchez l’erreur… Une partie des problèmes financiers de notre système de retraites provient donc de l’insuffisance des cotisations. Certains de ces travailleurs au noir économisent une partie de leurs revenus. Ce qui signifie qu’ils ont décidé de changer notre système de retraites en appliquant à leur seul profit un système de retraite par capitalisation au lieu de notre système par répartition. ("Les jeunes oublient qu’on a travaillé dur…" : à Saint-Raphaël, les boomers défendent leur retraite L’Express du 18 septembre).Déficit et désinformation
Patrick Lanciaux, Haspres (Nord)
De nombreux épisodes de l’Histoire nous...
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23/09 - Poussés par les droits de douane de Donald Trump, l’UE et l’Indonésie concluent un accord de libre-échange
L’Indonésie et l’Union européenne (UE) ont conclu mardi 23 septembre à Bali un accord de libre-échange à l’issue de longues négociations qui se sont accélérées après la hausse des droits de douane américains. Paraphé par le ministre indonésien de l’Economie, Airlangga Hartarto, et le commissaire européen au Commerce, le Slovaque Maros Sefcovic, le CEPA (Accord de partenariat économique global) va faciliter les échanges entre les 27 nations du bloc européen et la plus grande économie d’Asie du Sud-Est.
"L’UE et l’Indonésie envoient un message fort au monde selon lequel nous sommes unis dans notre engagement en faveur d’un commerce international ouvert, fondé sur des règles et mutuellement bénéfique", a déclaré Maros Sefcovic.
Retardés notamment par l’épineuse question des produits issus de la déforestation, les pourparlers se sont accélérés après la décision du président américain Donald Trump d’imposer une hausse des droits de douane à de nombreux pays. "C’est un parcours de dix ans qui a abouti à une étape importante reflétant notre engagement en faveur d’une (relation) économique ouverte, équitable et durable", a ajouté Airlangga HartartoDroits de douane à 0 %
Alors que ses produits exportés vers les Etats-Unis sont désormais taxés à 19 %, Jakarta s’est tourné vers l’UE pour obtenir un accès préférentiel. De leur côté, également visés...
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23/09 - IA : Nvidia annonce un investissement massif dans les centres de données d’OpenAI
Le géant américain des puces électroniques Nvidia prévoit d’investir 100 milliards de dollars dans la construction de centres de données géants pour OpenAI, le leader de l’intelligence artificielle (IA) générative, ont annoncé les deux compagnies lundi 22 septembre.
Les deux géants californiens de la tech ont signé "une lettre d’intention pour un partenariat stratégique historique visant à déployer au moins 10 gigawatts de systèmes Nvidia pour l’infrastructure IA de nouvelle génération d’OpenAI". Ces capacités supplémentaires vont permettre à la start-up "de former et d’exécuter sa prochaine génération de modèles dans le cadre du développement de la superintelligence", affirment-ils dans le communiqué.
"Pour soutenir ce développement, qui comprend des centres de données et de la puissance électrique, Nvidia prévoit d’investir jusqu’à 100 milliards de dollars dans OpenAI au fur et à mesure du déploiement des nouveaux systèmes Nvidia", selon le communiqué. "L’objectif est que la première phase soit opérationnelle dans la deuxième moitié de 2026 avec la plateforme Nvidia Vera Rubin", la nouvelle génération attendue de processeurs et puces graphiques du groupe de Santa Clara (Californie).La puissance moyenne de dix réacteurs nucléaires en France
Wall Street a salué la nouvelle, l’action de Nvidia gagnant 3,44 % à la Bourse de New York vers 19h40. Selon le patron de Nvidia, Jensen Huang, "ce partenariat dans les investissements et les infrastructures marque un nouveau bond en avant : déployer 10 gigawatts pour alimenter la...
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23/09 - Reconnaissance de la Palestine : la France ne restera "pas inerte" en cas de représailles israéliennes, prévient Emmanuel Macron
La France et plusieurs autres pays dont la Belgique et le Luxembourg, ont reconnu lundi 22 septembre "l’Etat de Palestine" depuis la tribune de l'ONU, tentant de renforcer la pression sur Israël pour mettre un terme à la guerre à Gaza, dans le cadre d’un mouvement historique mais à la portée encore avant tout symbolique. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a aussi appelé lundi à l’adhésion pleine et entière d’un Etat palestinien à l'ONU, où les Palestiniens ont le statut d’observateurs, tandis que l’Egypte a annoncé qu’elle accueillerait une conférence sur la reconstruction de Gaza après l’instauration d’un cessez-le-feu.
Les infos à retenir
⇒ La France ne restera "pas inerte" en cas de représailles israéliennes
⇒ Pour Donald Trump, reconnaître la Palestine serait une "récompense" pour les "atrocités" du Hamas
⇒ Le président palestinien appelle le Hamas à rendre les armesLa France prête à faire face aux représailles israéliennes
La France ne restera "pas inerte" en cas de représailles israéliennes à la reconnaissance officielle de l'Etat palestinien, a averti Emmanuel Macron mardi 23 septembre lors d'un entretien accordé à BFMTV depuis New York. "On est prêt. On a planifié toutes les options possibles, c'est-à-dire qu'on ne restera jamais inerte. C'est juste qu'on planifie les choses et qu'on défendra toujours les intérêts de la France partout où elle est représentée", a déclaré le président français."Le prix Nobel de la paix n'est possible que si vous arrêtez" le conflit à Gaza, lance Emmanuel Macron à...
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23/09 - Déficit de la Sécu : le plan choc de Marguerite Cazeneuve pour remettre l’Assurance maladie à flot
Dans un manga, Marguerite Cazeneuve pourrait être l’un de ses personnages féminins, mi-sylphide, mi-bad girl, dégommant tout sur son passage. Une bagarreuse bravache, pistolet en bandoulière, prête à tout pour défendre ce qu’elle croit être la juste cause. La trentenaire, directrice déléguée de la Sécu, est une fan d’Arcane, la série d’animation hyperviolente inspirée de l’univers du jeu vidéo League of Legends. Conseil de visionnage délivré au cœur de l’été sur le réseau social X.
Parmi les grands commis de l’Etat, il y a ceux qui cultivent la discrétion, ouvrent le parapluie à la moindre question un peu pressante d’un journaliste ou se retranchent derrière la parole officielle de leur ministre de tutelle. Et puis les autres. Marguerite Cazeneuve se range dans la deuxième catégorie. Dans l’arène virtuelle des réseaux sociaux dont elle maîtrise les codes, elle ferraille. Tacle l’un, ironise sur les propos de l’autre. La numéro 2 de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) a des idées. Et elle les partage. A Arnaud Chiche, médecin anesthésiste et fondateur du collectif Santé en danger qui l’interpelle sur "cette monarchie administrative de nullards en santé mais au pouvoir et aux manettes", elle répond : "Non, ce n’est pas une caste qui a besoin de s’auto-alimenter, puisque cette 'monarchie administrative' comme vous l’appelez a 100 fois la possibilité de se barrer dans le privé. Combien d’IGF (NDLR : inspecteur des finances) travaillent encore pour le secteur public passé 40 ans ? La moitié seulement, et cela...
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23/09 - Emmanuel Macron, le jour où il a reconnu l’Etat palestinien : les coulisses d’un discours historique
15h21, à New York, ce 22 septembre. Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères, et Anne-Claire Legendre, conseillère Moyen-Orient du président, ont déjà dégainé leur téléphone portable depuis une bonne minute. Ils connaissent par cœur le discours du chef de l’Etat, en récitent chaque mot sans même s’en rendre compte. Le moment arrive, il faut l’immortaliser.
Emmanuel Macron a lancé son anaphore, qu’il a imaginée dans l’avion vers New York : "le temps est venu". De libérer les otages. D’arrêter la guerre à Gaza. Pour Israël de vivre en paix et en sécurité. De rendre justice au peuple palestinien. "Fidèle à l’engagement historique de mon pays au Proche-Orient pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien, je déclare que la France reconnaît aujourd’hui l’Etat de Palestine." Standing-ovation dans une salle comble de l’Assemblée générale de l'ONU. Longue minute d’applaudissements, ce qui n’est pas dans les habitudes de la maison. Seuls les sièges des délégations israéliennes et américaines restent vides, silencieux.
Emmanuel Macron était arrivé cinq minutes en avance dans les lieux, il a commencé son discours cinq minutes en retard. La faute à ce qui ressemble à un bain de foule au milieu des chefs d’Etat du monde entier : accolade avec l’émir du Qatar, poignée de main avec Ahmed al-Charaa, l’ancien d’Al-Qaïda devenu président de la Syrie, et joyeuse embrassade avec le président des Comores, Azali Assoumani. L’ambiance s’avère si chaleureuse, dans cette salle d’ordinaire si sérieuse, qu’Emmanuel...
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23/09 - L’hexane, "scandale sanitaire silencieux" ou alerte exagérée ? Ce que disent les scientifiques
L’hexane fait-il peser un grave danger sanitaire ? C’est ce qu’assure Greenpeace dans un rapport publié lundi 22 septembre. L’association évoque un "scandale silencieux" et exige l’interdiction de l’utilisation de ce dérivé d’hydrocarbure dans la production agroalimentaire. C’est aussi ce qu’avance le journaliste Guillaume Coudray dans son livre De l’essence dans nos assiettes (La Découverte), en librairie depuis le 18 septembre. Après Nitrites dans la charcuterie : le scandale (Harper Collins), ce nouvel essai veut être un pavé dans la mare au moment où les autorités européennes réévaluent la sécurité de ce solvant et que des politiques français commencent à se saisir du sujet.
L’hexane s’est imposé massivement dans l’industrie agroalimentaire depuis les années 1950 grâce à sa capacité à extraire efficacement l’huile de la plupart des graines oléagineuses : tournesol, colza, soja. Le procédé consiste à broyer et aplatir les graines, puis à les plonger dans un bain d’hexane chauffé à 60 °C, ce qui permet de récolter jusqu’à 99 % de l’huile. Plusieurs raffinages sont alors mis en œuvre, impliquant des traitements à l’acide phosphorique, à la soude caustique, à l’acide citrique et aux antioxydants de synthèse, parfois complétés d’un agent antimousse siliconé, décrit le journaliste dans son livre. Ne subsiste, à la fin du processus, que l’huile censément vierge ainsi que des tourteaux, ces résidus solides des graines broyées qui peuvent servir à nourrir les animaux.
Néanmoins, la suppression de la totalité des traces d’hexane...
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23/09 - Reconnaissance de l’Etat de Palestine : l’intégralité du discours d’Emmanuel Macron à l’ONU
Dans un discours à l’occasion duquel il a formellement reconnu un Etat palestinien, Emmanuel Macron a affirmé ce lundi 22 septembre à la tribune de l'ONU que "le temps de la paix est venu, car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir". Voici l’intégralité du discours prononcé par le président français.
"Madame la Présidente de l’Assemblée générale, Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames et messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement, Mesdames et Messieurs,
Nous sommes là car le temps est venu. Le temps est venu de libérer les 48 otages détenus par le Hamas. Le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite. Le temps est venu car l’urgence est partout. Le temps de la paix est venu car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir.
C’est pour cela que nous nous retrouvons aujourd’hui. Certains diront trop tard, d’autres diront trop tôt. Une chose est sûre, nous ne pouvons plus attendre.
En 1947, cette Assemblée décidait du partage de la Palestine mandataire entre deux États, l’un juif et l’autre arabe, et reconnaissait ainsi le droit de chacun à l’autodétermination. La communauté internationale consacrait là l’État d’Israël, accomplissant le destin de ce peuple enfin, après des millénaires d’errance et de persécutions, et qui put fonder là une si belle démocratie. La promesse d’un État arabe, elle, reste jusqu’à ce jour inachevée Depuis lors, c’est un long chemin d’espérance et de désespoir mêlés qu’Israéliens et...
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23/09 - Gabriel Attal, Edouard Philippe et Bruno Retailleau : l’impuissance politique, ce thème qui monte avant 2027
Qui a dit que le socle commun était divisé ? Edouard Philippe, Gabriel Attal et Bruno Retailleau ont eu une lecture commune cet été. Tous ont dévoré la tribune publiée le 13 août dans Le Figaro par le député Les Républicains (LR) Jean-Louis Thiériot après la censure partielle de la loi Duplomb et de l'allongement de la durée maximale de rétention pour les étrangers jugés "dangereux". L’élu de Seine-et-Marne y prône une "délimitation plus stricte du bloc de constitutionnalité" ou l’introduction d’une "procédure de passer outre" pour contenir le poids des Sages sur la fabrique de la loi. Le texte a titillé la curiosité des trois présidentiables pour son constat sous-jacent : celui d’un pouvoir politique entravé, à la merci d’une influence croissante de la jurisprudence.
Cette critique d’un pouvoir ligoté gagne le discours politique à l’aube de l’élection présidentielle. "Un des grands débats de 2027 sera comment le pouvoir reprend le pouvoir. Qui gouverne ?", glissait en juin à L’Express Bruno Retailleau. Le ministre de l’Intérieur accuse les Cours suprêmes de confisquer le pouvoir normatif au mépris de la souveraineté populaire et de nourrir un conflit entre "Etat de droit" et "démocratie". Il donne une teinte idéologique à son discours, reprochant aux juges d’exalter les droits individuels au détriment de l’intérêt général. De la censure d’une grande partie de la loi immigration en janvier 2024 au rejet d’un référendum d’initiative partagée sur le sujet, l’ancien sénateur a la rue de Montpensier dans le viseur.Quand...
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23/09 - "Guitare", "bougie", "zenith"… Ce que la langue française doit à l’arabe
Faites le test. Annoncez dans un premier temps que vous parlez l’italien. Neuf fois sur dix, cette déclaration suscitera une réaction de sympathie. La Toscane, l’opéra, Léonard de Vinci, les pâtes et les pizzas… Ma che bel paese ! Indiquez en revanche que vous pratiquez l’arabe. Là, tout change. La délinquance, les banlieues sinistres, l’islamisme… Les idées associées ne sont pas, mais alors pas du tout, les mêmes.
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Il n’en a pas toujours été ainsi. Au début du Moyen Age, la civilisation arabe brille de mille feux et domine les mathématiques, la médecine, l’optique, l’architecture, la cartographie… Elle impressionne l’Occident, dont elle influence les langues, la nôtre comprise. Comme le rappelle Jack Lang (La langue arabe, une chance pour la France, Tracts Gallimard) qui ne préside pas pour rien l’Institut du monde arabe, il fut en effet un temps où la France connut une véritable fascination pour cette culture. Sous la Renaissance, François Ier introduit l’arabe au futur collège de France, au côté du latin, du grec et de l’hébreu. A la même époque, Rabelais s’initie à cette langue pour étudier l’anatomie, par admiration pour l’œuvre du philosophe et médecin Avicenne (de son vrai nom Ibs Sina). Au XIXe siècle, Alexandre Dumas, Eugène Delacroix, Gustave Flaubert ou Guy de Maupassant vont chercher leur inspiration au Maghreb ou au Levant.
Cette longue relation, prolongée au XXe siècle par une forte immigration maghrébine, aboutit à cette...
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23/09 - Quand un village vacances au Soudan était… une couverture du Mossad
Nous sommes quatre ans après la prise d’otage qui a eu lieu lors des JO de Munich et qui a coûté la vie à 11 athlètes israéliens. La communauté internationale et surtout Israël sont encore sous le choc… Le 27 juin 1976, un avion Air France qui relie Tel-Aviv à Paris fait escale en Grèce. Juste après le décollage, quatre militants pro-Palestine détournent l’appareil. Direction l’Ouganda, et plus précisément le tarmac de l’aéroport d’Entebbe.
Pour les 246 passagers et 12 membres d’équipage, c’est une prise d’otage de sept jours qui débute. Tous sont installés dans un hangar de l’aéroport. Les ravisseurs demandent la libération d’une cinquantaine de prisonniers pro-palestiniens ainsi que 5 millions de dollars.
Dans un premier temps, des femmes, des enfants et des personnes âgées sont relâchés. Puis des otages non-juifs ou non-israéliens. L’Etat hébreu semble vouloir négocier et assure accepter de libérer des prisonniers. En réalité, le Mossad prépare un assaut surprise… Quatre avions sont envoyés, avec à leur bord un large commando. En une trentaine de minutes, la centaine d'otages est libérée : 3 sont tués dans l’opération, les 7 preneurs d’otages sont également éliminés.
C’est un succès militaire pour Israël, une impressionnante opération de sauvetage… mais certaines menées par le Mossad sont d’une ampleur encore plus grande, comme celle qu’on vous raconte dans cet épisode.
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23/09 - "Le dernier bastion d’une économie à visage humain" : l’entreprise familiale plébiscitée par les cadres
L’Express s’associe à l’institut de sondages Viavoice, à HEC Paris et à BFM Business, pour questionner régulièrement un panel représentatif de Français et de cadres sur un sujet d’actualité. Cécile de Lisle, directrice exécutive du Family Business Center, le nouveau centre de recherche d’HEC dédié aux entreprises familiales, et Philippe Pelé-Clamour, professeur dans ce même centre, analysent la perception de ce capitalisme dynastique dans l’opinion.
L’Express : Lorsqu’on leur demande si travailler en famille est un atout pour une entreprise, plus de la moitié des cadres interrogés répondent : "Non". D’où vient, selon vous, cet a priori négatif ?
Cécile de Lisle : L’entreprise familiale est le lieu du meilleur comme du pire. Elle est souvent représentée, dans la presse comme dans les fictions, sous l’angle des intrigues, des luttes fratricides, des successions sanglantes ! Mais c’est aussi le dernier bastion d’une économie à visage humain, où l’entreprise n’est pas guidée exclusivement par la maximisation du profit.
Philippe Pelé-Clamour : Cet avis mitigé des cadres est sans doute lié au fait qu’un certain nombre d’entre eux, ou de leurs connaissances, ont pu connaître une belle carrière dans une entreprise familiale. Mais s’ils détiennent à un moment tout ou partie du pouvoir managérial, le contrôle patrimonial leur échappera toujours, ce qui peut nourrir un certain ressentiment.
A l’inverse, le maillage important des entreprises familiales est très majoritairement perçu comme une chance pour la France. Comment...
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22/09 - Reconnaissance de l’Etat de Palestine : pour Emmanuel Macron, "le temps de la paix est venu"
L'allocution est historique. Emmanuel Macron a affirmé, ce lundi 22 septembre, à la tribune de l'ONU que "le temps de la paix est venu, car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir", dans un discours à l'occasion duquel il a formellement reconnu un Etat palestinien.
Le temps de la paix est venu. https://t.co/jah3FiXh4C— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 22, 2025
"Nous sommes là car le temps est venu. Le temps est venu de libérer les 48 otages détenus par le Hamas. Le temps est venu d'arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite. Le temps est venu car l'urgence est partout. Le temps de la paix est venu, car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir", a lancé le président français au début de son discours à New York.
"Certains diront trop tard, d'autres diront trop tôt", mais "nous ne pouvons plus attendre", a-t-il plaidé. "La France reconnaît aujourd'hui l'Etat de Palestine", "pour la paix entre le peuple israélien et le peuple palestinien", a plaidé le président. "Il pèse donc sur nous une responsabilité historique. Nous devons tout faire pour préserver la possibilité même d'une solution à deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité", a-t-il ajouté.
Lors de cette allocution, le chef de l'Etat a conditionné l'installation d'une ambassade de France en Palestine à la libération de "tous les otages" et un "cessez-le-feu" à Gaza. Un processus de plusieurs mois
Cette reconnaissance à la...
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22/09 - Avion de combat européen du futur : pourquoi l’Allemagne est prête à évincer la France du projet
Un accord d'ici la fin de l'année ou exit la France du projet ? C'est le sort qui semble attendre le projet européen d'avion de combat du futur, Scaf (ndlr : Système de combat aérien du futur), sur lesquels collaborent le français Dassault Aviation et le groupe européen Airbus. Faute d'accord d'ici fin 2025 sur le rôle de chaque partie dans le processus de construction, Berlin serait prêt à faire appel à d'autres partenaires pour remplacer Paris, selon les informations de Politico et du Financial Times.
Parmi les pays sur la liste : la Suède ou encore le Royaume-Uni, pourtant engagé dans un projet concurrent, au risque de créer un conflit d'intérêt. Autre option : l'Allemagne pourrait également continuer seule avec l'Espagne, qui participe elle aussi - par le biais de son constructeur Indra - à ce projet européen à pas moins de 100 milliards d'euros."Il y aura un avion, avec ou sans la France"
"Il y aura un avion de combat, avec ou sans la France", a déjà mis en garde une personne proche du dossier au Financial Times. De son côté, le chancelier allemand, Friedrich Merz, a fait savoir que l'Allemagne voulait une solution au plus vite. "Les choses ne peuvent pas continuer comme elles le sont actuellement", a-t-il prévenu.
Selon Politico, son ministre des Affaires étrangères aurait fait part, lors d'une réunion avec Airbus, de son mécontentement face aux "pressions de Paris" pour obtenir un "rôle démesuré" dans le cadre de cette construction. Au cours de l'été, le média allemand spécialisé dans la...
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22/09 - Charlie Kirk : derrière Tyler Robinson, les trois ères de la radicalisation en ligne
"Enfermé dans la toile". En anglais, terminally online. Voici comment certains proches de Tyler Robinson, le tueur présumé de l’influenceur pro-Trump Charlie Kirk, décrivent le jeune homme de 22 ans. Le profil de ce dernier - dont l’audience préliminaire est fixée au 29 septembre - désarçonne les autorités américaines. Il surprend sans doute moins Jacob Ware, chercheur au Council on Foreign Relations et spécialiste du terrorisme. En 2023, son édifiante publication théorisait que la radicalisation en ligne était entrée depuis la fin des années 2010 dans une troisième ère, très singulière.
La première époque, qu’il situe entre 1984 et le milieu des années 2000, est celle qui donne aux extrémistes de nouveaux outils pour diffuser leur idéologie. Forums et listes de diffusion mail leur permettent de faire discrètement circuler des informations que les médias "cachent" selon eux. Leurs sites web se multiplient. Al-Qaïda, qui en avait un avant les attentats du 11 septembre 2001, s’en est ainsi créé une cinquantaine dans les cinq années qui ont suivi. Des outils peu interactifs, certes, mais qui élargissent déjà le rayon d’action des mouvements radicaux. La 3e génération de l'extrémisme en ligne
La deuxième ère démarre, selon Jacob Ware, à la naissance des grands réseaux sociaux contemporains tels que Facebook, Twitter, Youtube ou Instagram. Les extrémistes du monde entier peuvent désormais networker. Ils se rencontrent dans des groupes en ligne. Partagent leurs idées. Trouvent aisément, sur un Web bien garni, les...
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22/09 - "Palestine libre" : en Italie, des dizaines de milliers de manifestants "contre le génocide à Gaza"
Bus, métros et ports sont à l'arrêt ce lundi 22 septembre dans plusieurs grandes villes italiennes. Derrière cette mobilisation massive : un appel lancé par plusieurs syndicats de gauche - USB, CUB, USI-CIT et SGB - à une grève générale de 24 heures, pour protester contre l’aggravation de la situation humanitaire dans la bande de Gaza et l’inaction de l’Union européenne.
Des dizaines de milliers de personnes étaient dans les rues pour "dénoncer le génocide à Gaza". C'est la deuxième mobilisation pour Gaza lancée par des syndicats en quelques jours. Déjà, vendredi 19 septembre, la CGIL, le premier syndicat italien, avait lancé une première grève pour Gaza. Mobilisation portée par la jeunesse
Cette grève générale intervient le jour même où la France et plusieurs autres pays occidentaux doivent reconnaître l'Etat de Palestine à l'ONU, dans le sillage du Royaume-Uni, de l'Australie, du Canada et du Portugal dimanche. Mais l'Italie, très prudente sur le dossier, ne veut pas se joindre à cette décision pour le moment, malgré une opinion publique majoritairement favorable. Selon un récent sondage de l'institut Only Numbers, 63,8% des Italiens jugent "extrêmement grave" la situation humanitaire à Gaza.
C'est dans ce contexte qu'ont été lancés les appels à la grève ces derniers jours. A Rome, ils étaient plus de 20 000 selon la préfecture, dont bon nombre de jeunes lycéens, rassemblés devant la gare Termini, brandissant des drapeaux palestiniens, et criant "Palestine libre !". "Contre le génocide, bloquons tout!",...
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22/09 - Simon Sebag Montefiore : "Donald Trump est le dirigeant le plus chanceux de l’Histoire moderne"
C’est "Succession qui rencontre Game of Thrones", comme l’a bien résumé The Spectator. Dans sa monumentale fresque Le Monde (Passés composés), Simon Sebag Montefiore raconte une histoire de l’humanité avec pour fil rouge les grandes familles et les dynasties, de l’Empire d’Akkad aux Trump, en passant par les Césars, les Ming, les Médicis ou les Nehru. Une histoire globale, mais narrée à hauteur d’hommes et de femmes, et remplies d’intrigues familiales, de trahisons intimes, d’empoisonnements et de mariages sanglants. Le premier tome fait déjà plus de 700 pages, le second suivra l’année prochaine.
L’historien britannique est un habitué des défis. Dans son best-seller Jérusalem, une biographie, il avait raconté sur trois millénaires le destin d’une ville à laquelle son ancêtre Sir Moses Montefiore avait, au XIXe siècle, ajouté le premier quartier moderne. Biographe de Catherine II, Potemkine et Staline, il connaît aussi bien les névroses historiques de la Russie.
Dans un grand entretien pour L’Express, Simon Sebag Montefiore explique pourquoi les familles politiques sont de retour, évoque la succession périlleuse de Vladimir Poutine et prédit qu’il pourrait y avoir une dynastie Trump. L’historien se montre aussi très critique envers Benyamin Netanyahou, à la tête du "pire gouvernement d’Israël".
L'Express : De Kubaba, légendaire reine de Mésopotamie, à Sonia Gandhi en passant par Wu Zetian, seule impératrice régnante de toute l’histoire de la Chine, ou Töregene, régente de l’Empire mongol au cours du XIIIe...
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22/09 - "Symbolique" mais "peut-être tardif" : la reconnaissance de l’Etat de Palestine vue par la presse internationale
Emmanuel Macron en avait fait la promesse en juillet. Deux mois plus tard, il s'apprête à traduire les paroles en actes. La France va annoncer ce 22 septembre devant l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, qu’elle reconnaît l’existence d’un Etat palestinien. Une reconnaissance aux côtés de neuf autres pays occidentaux, dont certains y ont déjà procédé dimanche (ndlr : le Canada, le Royaume-Uni, l'Australie et le Portugal). Parmi les autres pays qui se sont engagés à faire de même figurent Andorre, la Belgique, le Luxembourg, Malte et Saint-Marin.
Cette reconnaissance vient emboîter le pas des près de 150 Etats membres de l'ONU qui reconnaissent d'ores et déjà l'Etat de Palestine. Malgré le soutien massif apporté par la communauté internationale à une telle avancée, les Etats-Unis seront désormais le seul membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU à s'y opposer. Dès 2024, certains pays occidentaux avaient entrepris de reconnaître, les uns après les autres, l'Etat de Palestine, en réaction à l'ampleur de la riposte israélienne à l'attaque du 7 octobre, sans parvenir à entraîner un plus large mouvement d'adhésion.
Largement suivie dans le monde, la reconnaissance de l'Etat de Palestine ce jour à l'ONU par dix Etats occidentaux signe donc un tournant majeur, et a fait la Une de nombreux journaux aux quatre coins du monde. Mais l'optimisme n'est pas pour autant sur toutes les lèvres. Si certains titres de la presse étrangère y voient un moyen pour faire pression sur Benyamin Netanyahou, d'autres...
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22/09 - Entreprises familiales, comment passer le relais : les conseils de grands patrons français
D’une génération l’autre, le flambeau s’éteint plus souvent en France que chez nos proches voisins. "Le taux de transmission intrafamiliale en France oscille entre 14 % et 20 %, là où l’Allemagne et l’Italie affichent respectivement des taux de 50 % et 70 %. Ce déficit fragilise notre économie. Ce sont des milliers d’emplois, de savoir-faire, de brevets qui risquent de disparaître, alertent Philippe Grodner et Caroline Mathieu, président et déléguée générale du Family Business Network France. Les entreprises familiales ne demandent pas de privilèges. Elles demandent de la reconnaissance, de la stabilité, des conditions favorables pour se projeter, investir, se transformer et transmettre." Les dirigeants de quatre fleurons français, qui rayonnent à l’international, livrent à L’Express leurs secrets pour un passage de témoin réussi.Jean-Charles Decaux, codirecteur général de JCDecaux
Et si la transmission était une chance ? Face au vieillissement de la population – plus de 60 % des dirigeants de PME sont âgés de 41 à 60 ans –, bien préparer le passage de témoin entre générations est une réelle opportunité pour soutenir la performance des entreprises. Affaire d’exécution, cette transmission dans les entreprises familiales, et les autres, repose sur trois leviers.
La préparation. Sélectionner plusieurs talents, au sein ou hors de la famille, pour retenir, le moment venu, celui ou celle qui relèvera le défi – "best fit for the job". Ce moment exige d’agir dans le seul intérêt de l’entreprise, car elle est plus grande...
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22/09 - Avec Charlie Kirk, le trumpisme a trouvé son premier grand martyr
De mouvement politique, le trumpisme s’est transformé, en quelques heures ce week-end, en véritable culte. Organisées dans le stade Glendale, en Arizona, dix jours après son assassinat, les obsèques de Charlie Kirk furent en effet bien davantage qu’une simple messe d’hommage à l’activiste d’extrême droite. Dimanche 21 septembre, les 90 000 fidèles venus des quatre coins des Etats-Unis ont assisté à la célébration du premier grand martyr du trumpisme. Ce qui constitue en soi un "turning point" (point de bascule), pour reprendre le nom de l’organisation créée voilà plus d’une décennie par le défunt, Turning Point USA.
Dans l’histoire politique comme religieuse – en particulier chez les musulmans – la figure du martyr occupe une place centrale. Par son sacrifice suprême, le martyr devient un modèle moral, à la fois puissant facteur d’unification et accélérateur de la foi. La "religion" communiste, dont l’objectif sacré est la création d’un paradis terrestre sans attendre le paradis céleste, regorge de ces archétypes, de Rosa Luxemburg à Che Guevara en passant par Guy Môquet. Le cas de l’Union soviétique est particulier. A côté de la figure absolue du Père, ou plutôt du "petit père des peuples", Staline, aucun visage ne pouvait exister, hormis les figures grises et semi-désincarnées du politburo. Le martyr de l’URSS est donc collectif : ce sont les 20 millions de morts de la "grande guerre patriotique" (la Seconde Guerre mondiale, selon la terminologie russe), encore et toujours invoqués aujourd’hui par Vladimir...
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22/09 - Incursions russes : l’Otan sous tension, après un nouvel incident en Estonie et en mer Baltique
Alors que la tension entre l'Otan et la Russie n'est pas retombée depuis le début de l'offensive russe en Ukraine de février 2022, de récents incidents dans les espaces aériens de pays membres ont encore fait monter d'un cran les frictions. Le dernier en date : une incursion russe vendredi 19 septembre dans l'espace aérien de l'Estonie, qui a demandé une réunion des représentants des 32 pays de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord mardi 23 septembre à Bruxelles. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit également en urgence ce lundi 22 septembre à l'appel de l'Estonie, Donald Trump assurant que Washington aiderait à défendre la Pologne et les pays baltes en cas d'escalade de Moscou. Plusieurs incidents depuis début septembre
Début septembre déjà, une vingtaine de drones russes sont entrés dans l'espace aérien polonais lors d'une attaque contre l'Ukraine, dont trois ont été abattus par des avions polonais et des F-35 néerlandais - une première pour l'Otan depuis sa création en 1949. Quelques jours plus tard, c'est au tour de la Roumanie de dénoncer la violation de son espace aérien par un drone russe.
Vendredi 19 septembre, ce ne sont plus des drones mais trois avions de combat russes MiG-31 qui entrent dans l'espace aérien estonien et y restent 12 minutes. Des chasseurs F-35 italiens rattachés à la mission de soutien de la défense aérienne de l'Otan dans les Etats baltes, ainsi que des avions suédois et finlandais, ont été dépêchés pour les intercepter. Le soir même, les garde-côtes polonais...
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22/09 - Chine : la grande offensive de Pékin contre les réseaux sociaux
Le régulateur chinois d’internet a annoncé, ce lundi 22 septembre, une campagne de répression de deux mois contre les réseaux sociaux et leurs contenus accusés d'"inciter avec malveillance au conflit" et de véhiculer "une vision négative de la vie".
Pékin exige des entreprises de réseaux sociaux qu’elles fassent preuve de modération et contrôlent strictement les contenus afin d’éviter tout ce qui pourrait être considéré comme trop subversif, vulgaire, pornographique ou généralement nuisible. Dans son communiqué publié lundi, l’Administration chinoise du cyberespace (CAC) énumère des problèmes que posent, selon elle, les réseaux sociaux, comme la diffusion de "rumeurs" sur "l’économie, les finances, la protection sociale et les politiques publiques", ou encore "l’interprétation malveillante des faits sociaux, l’exagération de situations particulières regrettables et leur exploitation pour promouvoir une vision négative de la vie, le désenchantement".
Certains jeunes chinois se revendiquent de la culture du "rester allongé" ou du "laisser pourrir", des expressions couramment utilisées en ligne pour décrire des modes de vie qui rejettent la culture du travail acharné et privilégient la tranquillité."Un environnement en ligne plus civilisé et plus rationnel"
Cette campagne de répression sur les réseaux sociaux vise à "favoriser un environnement en ligne plus civilisé et plus rationnel" en "réglementant l’incitation malveillante au conflit et la promotion des courants haineux", selon le communiqué, et doit durer deux...
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22/09 - Congés payés reportés en cas de maladie : les trois leçons d’un basculement culturel, par Julia de Funès
Il fut un temps où le travail était perçu comme un espace protégé, presque sacré. On devait y entrer avec ses forces et son énergie. La vigueur s’y dépensait, l’effort s’y mesurait à l’ouvrage. La maladie, en revanche, ne devait pas franchir le seuil de ce domaine : elle appartenait à la sphère privée, aux accidents de l’existence que l’on gérait en silence, sans troubler l’ordre collectif. C’était une affaire intime, une épreuve que l’on portait seul, loin du regard des collègues et des machines, comme un incident de parcours qui n’avait pas vocation à perturber l’harmonie commune. On n’en faisait pas un objet social, mais un contretemps personnel, une parenthèse discrète qu’il fallait traverser avec patience. Preuve en est ce soupir que l’on entendait jadis de nos aïeuls : "Heureusement que je suis tombé malade pendant les vacances…", comme si le malheur devait lui aussi se conformer au calendrier, trouver sa place hors du temps collectif.
Être malade au travail, c’était manquer à son devoir, trahir la continuité de la production. Être malade en congés, c’était une malchance privée, sans conséquence sociale. Aujourd’hui, les choses s’inversent puisque l’on songe désormais à retrancher les arrêts maladie du temps de congés. Le 10 septembre 2025, la Cour de cassation a reconnu le droit pour un salarié de reporter ses congés payés s’il tombe malade pendant ses vacances. Derrière cette nouvelle mesure juridique, se profilent en réalité des changements de paradigmes profonds puisqu’elle révèle une mutation majeure de notre...
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22/09 - 2027, l’élection présidentielle "la plus importante de l’Histoire" ? Les mots coupables de Gabriel Attal
Il a osé employer la formule que tous les candidats à l’Elysée ou presque ont utilisée à chaque fois. "Dans un an et demi, en 2027, aura lieu l’une des élections présidentielles les plus importantes de l’Histoire de notre pays", a lancé Gabriel Attal le 21 septembre. Curieusement, personne ne s’est jamais présenté à ce scrutin en disant que son résultat n’aurait pas grande importance. Mais il faut cesser de galvauder certaines formules, car c’est ainsi qu’on fait de la parole publique "une langue morte", comme l’avait remarqué un jour Manuel Valls.
Pourquoi continuer à répéter que la présidentielle est magique ? C’est le meilleur moyen de la rendre déceptive. Non, il n’y a pas de grand soir, même électoral, et le mieux est d’en être conscient, pour éviter les petits matins chagrins.
Dans le même discours – le propos paraît quelque peu contradictoire -, l’ancien Premier ministre demande que l’on "cess[e] de croire au mythe de l’homme providentiel". La figure présidentielle est suffisamment mal en point pour ne pas être emportée par une surenchère verbale. L’heure est à la lucidité, et elle l’est d’autant plus que, pendant ce temps et contre toute évidence, à l’Elysée, l’actuel titulaire de la fonction, Emmanuel Macron, réduit le moment que traverse actuellement la France, depuis la dissolution qu’il a déclenchée en usant de l’une de ses prérogatives essentielles et sans doute depuis avant 2024, à "une crise...
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22/09 - Reconnaissance de l’Etat de Palestine : tout comprendre aux enjeux du sommet de l’ONU
La France et plusieurs autres pays doivent reconnaître ce lundi 22 septembre l'Etat de Palestine, tentant de mettre un peu plus la pression sur Israël à l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. L'Express fait le point sur ce grand moment diplomatique.Quels pays doivent reconnaitre officiellement l'Etat palestinien ce lundi ?
Parmi les pays se trouvent la France, qui organise avec l'Arabie saoudite un sommet sur l'avenir de la solution à deux Etats, ainsi qu'Andorre, la Belgique, le Luxembourg, Malte et Saint-Marin, selon la présidence française.
Dimanche, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal ont aussi formellement reconnu la Palestine. Cela porte à au moins 145, sur 193 Etats membres de l'ONU, le nombre de pays reconnaissant l'Etat palestinien, selon un décompte de l'AFP. Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, se sont clairement opposés à ce processus de reconnaissance.Dans quel contexte interviennent ces reconnaissances ?
Ces reconnaissance interviennent alors que l'armée israélienne a intensifié son offensive à Gaza et que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé dimanche vouloir étendre la colonisation en Cisjordanie. Elles sont l'aboutissement d'un processus de plusieurs mois qui a permis l'adoption par l'écrasante majorité de l'Assemblée générale de l'ONU d'un texte qui soutient un futur Etat palestinien, excluant le mouvement islamiste Hamas.
"Si nous voulons isoler le Hamas, le processus de reconnaissance et le plan de paix qui...
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22/09 - Placements : l’or vole de record en record, mais cela va-t-il durer ?
En hausse de 40 % depuis le début de l’année, et de 110 % sur cinq ans, l’once d’or a gravi les sommets les uns après les autres pour tutoyer les 3 650 dollars (3 110 euros) mi-septembre. En euros, la performance est un peu moins frappante - dépréciation du dollar oblige - mais le métal précieux atteint néanmoins aussi une valorisation record. Plus surprenant encore, pour de nombreux analystes, cette progression n’est pas achevée. "Il y a peu de risque à dire que l’or va continuer de monter", estime ainsi Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM. La filiale de la maison suisse voit la matière première monter jusqu’à 4 000 dollars l’once dans le courant de l’année prochaine, ce qui représenterait un nouveau gain de 10 % environ.
En cause, le déséquilibre entre l’offre et la demande. D’un côté, les ressources en or sont limitées aux exploitations actuelles car les découvertes de nouveaux filons sont très rares. De l’autre, un mouvement de fond : les banques centrales émergentes cherchent à diversifier leurs stocks de devises en acquérant de l’or. Or, ces dernières en possèdent bien moins que leurs homologues des pays développés. Et la défiance récente envers les bons du Trésor américain et la stabilité du dollar ne peuvent que renforcer ce phénomène. Autre facteur porteur : le cycle de baisse des taux d’intérêt qui démarre aux Etats-Unis. Des taux plus bas diminuent le coût d’opportunité de la détention d’or [NDLR : qui ne procure aucun rendement] et favorisent souvent les flux vers...
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22/09 - L’Otan, un tigre de papier face aux provocations de Vladimir Poutine ?
L’Europe vient de subir, par deux fois, les provocations militaires de Vladimir Poutine. Et par deux fois, elle a échoué à infliger une riposte à la hauteur de l’infraction. Le 19 septembre, trois avions de combat russes MiG-31 ont violé l’espace aérien de l’Otan et de l’Union européenne, au-dessus de l’Estonie. Dix jours plus tôt, 19 drones russes pénétraient en Pologne. Les deux intrusions aériennes étaient les plus sérieuses qui aient jamais eu lieu depuis la fondation de l’Alliance atlantique, en 1949.
Les citoyens européens sont fondés à croire que leur frontière orientale n’est pas aussi sûre qu’ils ne le pensaient. Dans les deux incidents, des avions de l’Otan, italiens en particulier, ont décollé, mais s’ils ont bien abattu quelques-uns des drones désarmés au-dessus de la Pologne, ils se sont contentés d’observer dans l’espace souverain estonien les avions de chasse qui, eux, étaient armés.
La faiblesse de la réaction témoigne de l’état préoccupant de l’alliance transatlantique. Dans les deux cas, les Etats-Unis se sont abstenus de toute intervention. Sous le mandat de Donald Trump, Washington ne prend plus au sérieux son rôle de garant de la sécurité européenne. Le président américain, pour des raisons qui lui sont propres, se laisse mener par le bout du nez par son homologue russe.
Laissée à elle-même, l’Europe a le plus grand mal à se montrer à la hauteur du défi. Ses tentatives répétées de flatter l’hôte de la Maison-Blanche pour l’amadouer sont vaines. Le stratège américain néoconservateur Robert Kagan...
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22/09 - Reconversion professionnelle : quatre conseils pour reprendre ses études avec succès
Replonger dans l’atmosphère studieuse d’un amphi ; réviser soigneusement ses cours ; côtoyer des étudiants qui ont parfois l’âge de ses enfants… A 40 ou 50 ans, cela n’a rien d’une sinécure, mais, avec un peu de méthode et beaucoup d’organisation, le défi est tout à fait réalisable, à condition toutefois de respecter ces quatre règles.1) Choisissez un format adapté
Cours du soir, présentiel, distanciel, temps partiel ou plein-temps ? Réfléchissez bien au format de votre future formation. Certaines écoles ne proposent que des cours à distance, d’autres exigent d’être présent. "Nos formations ont lieu sur site et durent huit mois, répartis entre cours théoriques et stage. L’investissement des apprenants doit être total", souligne Thomas Allanic, directeur général de l’école Ferrandi.
Si le présentiel favorise les échanges et la dynamique de groupe, il impose aussi des horaires rigides et une certaine logistique si vous n’habitez pas à proximité. Le distanciel offre davantage de flexibilité, mais attention à la baisse de motivation ! Un bilan de compétences pourra vous aider à cerner vos attentes et à choisir l’option la mieux adaptée à votre situation.2) Obtenez l’adhésion de votre entourage
Ce point est capital car une formation affecte nécessairement votre vie de famille. Vous pourrez être amené à travailler le week-end, à vous absenter plus souvent, à jongler avec un agenda surchargé et à endosser un nouveau statut, notamment celui de stagiaire. Parlez-en à votre conjoint, à vos enfants, à vos amis et annoncez-leur à...
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22/09 - Maman, Dieu, le pape et moi : Javier Cercas signe un objet littéraire non identifié
Qu’en est-il de la résurrection de la chair et de la vie éternelle ? Qui l’eût cru, nous disposons enfin de la réponse à cette question primordiale grâce à un romancier espagnol, athée et anticlérical de surcroît, Javier Cercas. Pour la connaître, il vous faudra aller jusqu’à la toute fin du nouveau et imposant ouvrage de l’auteur du Fou de Dieu au bout du monde (Actes Sud). Mélange extravagant de chronique et d’essai, de biographie et d’autobiographie, de traque et de thriller, ce livre est aussi explosif et savoureux que son titre, et à la hauteur du "fou de Dieu" - ainsi s’appelait François d’Assise, ainsi vécut le pape François, le jésuite argentin Bergoglio, personnage central de cet objet littéraire non identifié.
Tout est parti de la proposition de Lorenzo Fazzini, éditeur du Saint-Siège, d’écrire un livre sur le voyage du pape en Mongolie fin août 2023. Accès à tous les pontes du Vatican, rencontres facilitées à Oulan-Bator, liberté totale d’écriture… L’invitation est alléchante, même pour un mécréant qui indique avoir perdu la foi à 14 ans après la lecture d’un roman de Manuel de Unamuno. Javier Cercas accepte à une condition : disposer d’un tête-à-tête avec le pape pour lui demander si sa mère nonagénaire, et profondément croyante, elle, reverrait son père au ciel… Une interrogation, leitmotiv délectable, qui surgit tout au long de ses passionnants entretiens avec les sommités ecclésiastiques. Cercas l’aura, sa causerie papale, dans les airs, à l’avant de l’Airbus transportant tout son beau monde en Mongolie. Mais...
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22/09 - Le RN, un danger pour l’économie ? Ces points de PIB que la France risquerait de perdre
"Dirigeants de droite comme de gauche, vous êtes coupables". Le 8 septembre, à l’occasion du vote de confiance qui a fait chuter le gouvernement Bayrou, Marine Le Pen n’a pas retenu ses coups. À la tribune de l’Assemblée nationale, la présidente du Rassemblement national a fustigé le bilan économique des partis traditionnels, et a pointé leur responsabilité dans la crise des finances publiques. Les Français, a-t-elle souligné, attendent une "grande alternance", et la grande alternance, c’est elle.
Depuis le début de la Ve République, jamais la France n’a été gouvernée par l’extrême droite. Mais cela pourrait changer. En France comme en Europe, les citoyens sont de plus en plus nombreux à penser qu’il faudrait "essayer autre chose". C’est ce que rapporte The Economist, pour qui la droite radicale et populiste pourrait bientôt être au pouvoir dans des économies représentant près de la moitié du PIB européen. Le risque d'"un grave coup porté à la prospérité européenne", s’inquiète le magazine britannique.Le "populisme économique" en Amérique latine
Mais si Marine le Pen n’a pas encore les clés de l’Élysée, son programme économique, lui, a déjà été testé ailleurs. Dans la seconde moitié du XXe siècle, de nombreux pays d’Amérique latine ont fait l’expérience du "populisme économique", avec des résultats catastrophiques. C’est ce que montrent notamment les économistes Rudiger Dornbusch et Sebastian Edwards, qui ont publié en 1991 un ouvrage de référence, The Macroeconomics of Populism in Latin America. Sous Alan García (1985-1990)...
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22/09 - L’Arabie saoudite passe sous la protection du parapluie nucléaire du Pakistan
Le parapluie nucléaire du Pakistan couvrira désormais l’Arabie saoudite, a affirmé dimanche 21 septembre à l’AFP un analyste proche du gouvernement saoudien, quelques jours après la signature surprise d’un traité de défense mutuelle entre les deux pays alliés.
Cet analyste, Ali Shihabi, réputé proche de la cour royale, a précisé que l’accord était en préparation depuis des années, et que Ryad s’attendait à ce que l’Inde, le grand rival du Pakistan, comprenne les besoins sécuritaires du royaume.
Interrogé par l’AFP sur la possibilité que les armes nucléaires pakistanaises puissent être utilisées pour défendre l’Arabie saoudite, Ali Shihabi a répondu : "Oui, c’est le cas". "Le nucléaire fait partie intégrante de cet accord, et le Pakistan se souvient que le royaume a largement financé son programme nucléaire et l’a soutenu lorsqu’il était sous sanctions", a-t-il ajouté. "L’Inde comprendra les besoins sécuritaires de l’Arabie saoudite. Le royaume entretient d’excellentes relations avec l’Inde", a-t-il poursuivi.
Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif, a récemment affirmé à une chaîne locale que le programme nucléaire de son pays serait mis à disposition de l’Arabie saoudite en cas de besoin, après la signature de l’accord.L’Arabie saoudite en médiateur
L’accord de défense mutuelle a été signé à Ryad quelques jours après une frappe israélienne contre des dirigeants du Hamas au Qatar voisin, qui a provoqué une onde de choc dans les riches monarchies du Golfe, longtemps dépendantes des Etats-Unis pour leur sécurité....
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22/09 - Mort de Charlie Kirk : dans un stade en transe, Donald Trump rend hommage au "martyr" de la sphère Maga
Prières, hommages à "Dieu tout puissant" et appels à "manier l’épée contre le mal" : pour ses adieux à Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre, la droite américaine a célébré la mémoire de l’influenceur pro-Trump avec des sommets de ferveur religieuse. Près de 65 000 personnes ont rempli le stade prévu pour la cérémonie à Glendale, en Arizona (sud-ouest), reprenant fréquemment en chœur les morceaux de rock chrétien rythmant la cérémonie, où le président américain Donald Trump a été accueilli aux rugissements de "USA ! USA ! USA !".Un "martyr du Christ" pour ses soutiens
"Il y a moins de deux semaines, notre pays s’est fait arracher l’un des plus grands esprits de notre temps, un géant de sa génération et avant tout un mari, un père, un fils, un chrétien et un patriote dévoué", a déclaré Donald Trump. "C’est un martyr", mort "pour la liberté américaine", a encore lancé le milliardaire républicain, face à la foule habillée aux couleurs du drapeau américain, beaucoup arborant des casquettes "Make America Great Again" (MAGA, Rendre sa grandeur à l’Amérique), des tee-shirts "Freedom" (liberté) ou "Charlie".
Après avoir conduit plus de douze heures depuis le Texas, Monica Mirelez acquiesce de tout son être. "Je le vois comme un martyr du Christ", confie à l’AFP cette infirmière de 44 ans qui regardait quotidiennement les vidéos du militant sur Instagram. Américaine d’origine mexicaine, elle dit adhérer "à 100 %" à son discours anti-avortement et contre l’immigration clandestine. "Il défendait les principes bibliques, contre la...
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22/09 - Métaux critiques : "C’est une course au long terme, et l’Europe part arrêtée…"
Lithium, cobalt, nickel, terres rares… Sans eux, pas de voitures électriques, de missiles téléguidés, de panneaux solaires ou de data centers. La Terre ne manque pas de ces ressources. Mais la Chine contrôle aujourd’hui l’essentiel des chaînes d’approvisionnement de ces métaux dits critiques. Pékin tient ainsi les clés de l’avenir énergétique et technologique du monde entier. Et n’hésite pas à l’utiliser comme arme géopolitique. Face à cette nouvelle donne, l’Europe et les États-Unis se réveillent. Plans d’investissement massifs, réouverture de mines, développement du recyclage… Mais peut-on rattraper trente ans de retard industriel ? Et à quel prix ? Entretien avec Jean Wilfried Diefenbacher, conseil stratégique et financier chez Ondra et auteur de La guerre du métal. L’Europe : vassalité ou souveraineté ? (éditions Hermann, 180p), à paraître le 8 octobre prochain.
L’Express : On prête souvent une vision de long terme aux dirigeants chinois qui, contrairement aux leaders occidentaux, n’auraient pas sous-estimé l’importance future de nombreux métaux…
Jean Wilfried Diefenbacher : Je pense que c’est vrai. Mais la structure politique du pays est ainsi faite qu’il y a une visibilité à 50 ou 60 ans. Comme il y a un tsar en Russie, il y a un empereur en Chine, peu importe qu’il se nomme Xi Jinping, Deng Xiaoping ou autre. Cela permet de penser sur le temps long. Pour comprendre la situation actuelle, il faut remonter au milieu des années 1990, quand la Chine devient l’atelier du monde. Elle dispose alors d’une main-d’œuvre...
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22/09 - Législative partielle à Paris : Michel Barnier en ballottage très favorable après le premier tour
Sans surprise, l’ancien Premier ministre LR Michel Barnier est arrivé très largement en tête, dimanche 21 septembre, du premier tour de la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris, réputée imperdable pour la droite, et affrontera au second tour la socialiste Frédérique Bredin.
Le candidat des Républicains a annoncé remporter plus de 45 % des voix au premier tour lors de ce scrutin marqué par "une très forte abstention" de près de 75 %, l’expression selon lui d'"une inquiétude et un mécontentement, une lassitude, à l’égard de la situation politique nationale actuelle". Sa qualification avait été annoncée un peu plus tôt par le président des LR et ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Aucun chiffre officiel n’a été publié dans la soirée.
Le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République apparaît désormais bien placé pour devenir le seul député LR de la capitale, dont les 18 circonscriptions sont partagées depuis 2022 entre la gauche et les macronistes. Et pour retrouver les bancs de l’Assemblée nationale, moins d’un an après y avoir été renversé par une motion de censure sur les textes budgétaires.
Sa concurrente socialiste Frédérique Bredin, 68 ans, une ancienne ministre de François Mitterrand, seule candidate de la gauche dans la circonscription, a revendiqué près de 32 % des voix à ce scrutin où 17 candidats étaient en lice, dont le RN Thierry Mariani, arrivé loin derrière en troisième position. "Le choix est désormais très clair, entre d’un côté notre candidature commune...
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22/09 - La reconnaissance de la Palestine est un permis de recommencer, par Simone Rodan-Benzaquen
Ce lundi, la France, le Royaume-Uni, le Canada et d’autres encore s’avancent à la tribune des Nations unies pour reconnaître unilatéralement un État palestinien. On parlera de paix. Mais ce geste ne rapproche pas la paix : il l’enterre.
Quarante-huit otages israéliens sont toujours enfermés dans les tunnels de Gaza. Des hommes, des corps, dont le seul crime fut d’être juifs le 7 octobre. Les dirigeants du Hamas, eux, jurent de recommencer "encore et encore". Reconnaître un État palestinien aujourd’hui, dans ces conditions, ce n’est pas de la diplomatie. C’est une permission.
La permission donnée au Hamas de croire que la tuerie paie.
La permission donnée à l’Autorité palestinienne de se soustraire à toute réforme.
La permission donnée à l’extrême droite israélienne de conclure que le monde ne se souciera jamais de sa sécurité et de pousser un agenda messianique qui mine les intérêts stratégiques d’Israël.
La permission donnée aux antisémites européens d’exiger toujours plus, plus fort, plus violemment — jusqu’à l’effacement.
Dennis Ross, qui a consacré sa vie aux négociations, le dit clairement : une
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22/09 - Mossad : les assassinats ciblés, au cœur des missions du service secret israélien
L’opération qui va révéler au grand jour les capacités du Mossad, le service de renseignement extérieur d’Israël, c’est la capture d’Adolf Eichmann. Le criminel de guerre nazi, celui qui a coordonné les déportations de juifs d’Europe vers les camps, parvient à s’enfuir après la Seconde Guerre mondiale, alors même qu’il est visé par le tribunal de Nuremberg. Il se cache entre l’Allemagne et l’Italie, avant de partir pour l’Argentine en 1950. Avec sa femme et ses fils, il vit alors sous le nom de Ricardo Klement.
Au début de l’année 1959, le Premier ministre d’Israël, David Ben Gourion, lance l’opération Attila. L’identité et la localisation d’Eichmann sont connues depuis plusieurs années. Un commando se rend à Buenos Aires en mai 1960, et capture l’ancien SS en pleine rue, juste devant chez lui. Les agents du Mossad doivent ruser pour le faire sortir du pays, car l’enlèvement sur le sol argentin viole le droit international.
Alors que le gouvernement nie son implication, David Ben Gourion annonce l’arrestation d’Adolf Eichmann devant le Parlement israélien le 23 mai. Il est détenu à la prison de Ramla durant toute la durée de son procès, avant d’être exécuté un an plus tard, en mai 1962.
Retrouver ceux qu’il considère être des ennemis d’Israël - et parfois même les assassiner – c’est l’une des grandes missions du Mossad depuis sa création il y a 75 ans. Dans cet épisode, on vous raconte l’une de ces opérations emblématiques, réalisée en 2010 au cœur du Qatar.
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22/09 - Hala Abou Hassira, ambassadrice de Palestine : "Personne n’aura la vraie paix dans notre région sans la fin de l’occupation israélienne"
Lundi 22 septembre, Hala Abou Hassira ne sera pas à New York. L’ambassade américaine vient de lui annoncer qu’elle lui a retiré son visa, empêchant la diplomate palestinienne, comme toute sa délégation (jusqu’au président Mahmoud Abbas), d’assister à un moment historique : la reconnaissance par la France de l’Etat palestinien, aux côtés d’une dizaine d’autres pays occidentaux.
En poste depuis quatre ans à Paris, Hala Abou Hassira porte le titre d’ambassadrice de la Palestine, mais n’était jusque-là reconnue que comme "chargée de mission" par l’Etat français, en absence d’un Etat reconnu. Le 22 septembre, la représentante palestinienne défendra la cause de son peuple sur tous les plateaux de télévision en France, l’occasion de passer certains messages, notamment sur la situation dans la bande de Gaza. Avant ce grand moment diplomatique, elle a accordé un entretien à L’Express.
L’Express : Ce lundi, la France va reconnaître officiellement l’Etat de Palestine, aux côtés d’une dizaine de pays occidentaux. Considérez-vous ce moment comme une victoire majeure pour le peuple palestinien ?
Hala Abou Hassira : La vraie victoire pour le peuple palestinien serait la fin de l’occupation, la fin de l’apartheid et la fin de la colonisation. Mais il s’agit d’un pas très important, historique, qui va dans le bon sens. Dans le bon sens pour permettre au peuple palestinien d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, dans un Etat indépendant et souverain dans les frontières de 1967, avec Jerusalem-Est comme capitale....
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21/09 - Donald Trump assure qu’il aiderait à défendre la Pologne et les pays baltes en cas d’escalade russe
Donald Trump a assuré dimanche 21 septembre que les Etats-Unis participeraient à la défense de la Pologne et des pays baltes si la Russie intensifiait son activité militaire dans la région, deux jours après l’incursion d’avions russes en Estonie. A la question d’un journaliste lui demandant s’il aiderait à défendre ces quatre pays membres de l’Otan si la Russie accélérait encore ses actions dans la région, le président américain a répondu "oui, je le ferais, je le ferais".
Trois avions de chasse MiG-31 russes sont entrés dans l’espace aérien estonien au-dessus du golfe de Finlande et y sont restés pendant environ 12 minutes, ont alerté vendredi l’Estonie et l’Otan. "Nous n’aimons pas cela", a déclaré Donald Trump dimanche depuis la Maison-Blanche.
L’Italie, qui assume au sein de l’Otan une mission de police du ciel balte, mais aussi la Suède et la Finlande ont fait décoller des appareils pour intercepter les trois intrus.Réunion d’urgence lundi
Le ministère estonien des Affaires étrangères a annoncé dimanche qu’une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'ONU se tiendrait à sa demande lundi à ce propos. Il s’agit de la première fois en 34 ans d’adhésion de l’Estonie à l'ONU que ce pays membre de l’UE et de l’Otan, et ferme soutien de l’Ukraine, demande officiellement une réunion d’urgence du Conseil de sécurité. "Cela montre l’ampleur sans précédent des menaces posées par l’agressive Russie à la stabilité de l’Europe", a commenté sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga....
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21/09 - Reconnaissance de l’Etat de Palestine, le pari d’Emmanuel Macron : l’histoire secrète d’un tsunami diplomatique
A l’idée de suivre le rythme effréné d’Emmanuel Macron dans les rues de New York, une quinte de toux le saisit. Jamais loin de sa bouteille d’oxygène, cet ancien gros fumeur ne raterait pourtant ce rendez-vous pour rien au monde. Ofer Bronchtein fait partie de ceux qui, la nuit, textotent à l’oreille du président français, qui lui glissent des idées "hors cadre" et, parfois, au réveil, l’ont convaincu de l’impossible. "Ça fait quatre ans que je lui écris, que je martèle pour la création de l’Etat palestinien, s’agite le chargé de mission (bénévole) du président pour le rapprochement israélo-palestinien. Il a enfin compris que Benyamin Netanyahou n’allait pas l’écouter et que, jusqu’ici, la France n’a eu aucun impact sur Israël. L’idée a fait son chemin, il est arrivé à la conclusion qu’il doit être du bon côté de l’histoire, et moi je suis ravi de l’avoir contaminé."
Ce militant de la paix s’envole bientôt pour Tel-Aviv, Ramallah, sans doute un crochet par un pays arabe, avant de rejoindre le président à New York. Là, à l'ONU, il va assister au premier rang à la reconnaissance de l’Etat palestinien par la France, ce 22 septembre. Sur sa table à manger, des monticules de papiers, son ordinateur portable, ses deux téléphones et ses trois passeports : français, israélien et palestinien. "Mon empire", se marre Ofer Bronchtein. Il est de ceux qui ont persuadé le président français de passer le cap, de reconnaître la Palestine tout en tendant la main aux Israéliens, de faire naître un espoir à partir de l’enfer de l’attaque...
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21/09 - Russie : en disgrâce, le chef de cabinet adjoint de Vladimir Poutine a fini par démissionner
La nouvelle n’a pas fait grand bruit. Jeudi 18 septembre, Dmitri Kozak, chef de cabinet adjoint du président russe a discrètement démissionné de son poste au Kremlin. Une démission acceptée par Vladimir Poutine, qui a publié vendredi un décret officialisant ce départ, après que le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé jeudi qu’il avait démissionné de "son propre gré", rapporte The Washington Post. Une nouvelle inédite, selon The Times, qui souligne qu’il est rare que les responsables nommés au Kremlin démissionnent. Ce départ a d’ailleurs été décrit par Arkady Dubnov, un analyste politique russe, comme un "précédent unique" pendant les 25 ans du règne de Vladimir Poutine.
Dans la presse occidentale comme russe, Dmitri Kozak est présenté comme "très proche du président Vladimir Poutine". Fidèle parmi les fidèles, cet ancien des forces spéciales soviétiques a suivi l’actuel chef de l’État russe dans son ascension, depuis la mairie de Saint-Pétersbourg dans les années quatre-vingt-dix.Une proposition pour mettre fin à la guerre
Au fil des ans, Dmitri Kozak a été nommé ministre, représentant présidentiel dans le Caucase et a reçu d’innombrables autres missions de la part du Kremlin, dont l’organisation des Jeux olympiques de Sotchi en 2014 ou encore la gestion de l’intégration de la Crimée, après l’annexion de la Russie la même année. S’il a été actif en coulisses pendant plus de trois décennies au côté de Vladimir Poutine, Dmitri Kozak a toutefois été progressivement mis sur la touche ces dernières années. Ces...
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21/09 - L’art du commandement par le général Lecointre : "Quand on est chef, il ne faut pas imposer mais convaincre"
Qu’est-ce que commander ? Cela s’apprend-il ? Cela s’organise-t-il ? Cela s’improvise-t-il ?…. Pour répondre à ces questions – et à d’autres – nous avons interrogé le général François Lecointre, ancien chef d’état-major des armées (de 2017 à 2021), aujourd’hui grand chancelier de la Légion d’Honneur, et auteur d’Entre guerres, un livre très fin et littéraire sur son parcours, l’engagement et la fraternité dans le combat (Gallimard, 2024). Pour L’Express, il explore les ressorts de l’autorité, revient sur son expérience de chef d’état-major des armées, et regrette que "dans l’Etat et la République, il n’y ait guère que le ministère des Armées pour faire les choses aussi sérieusement : planification, évaluations, adaptations…".
L’Express : Qu’est-ce que "commander" dans l’armée ?
Général François Lecointre : Vaste question ! Quand on parle de commandement, il faut avant toute chose insister sur l’étymologie du verbe. "Co" et "mander" : je mande avec. Soit l’inverse de la vision caricaturale d’une autorité verticale, qui s’impose a priori. Commander, dans l’armée, c’est l’art de convaincre et d’obtenir l’adhésion de ses subordonnés pour accomplir l’acte extrême, le plus difficile à commettre qui soit : donner la mort, au péril de sa vie. Cela nécessite, d’abord, une transcendance, c’est-à-dire une conscience de la cause supérieure qui justifie de transgresser ce tabou absolu. Et cela implique, aussi, que celui qui commande a une grande responsabilité envers ceux qu’il dirige. Il ne s’agit pas seulement de donner des ordres, mais aussi...
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21/09 - Agent de la DGSE détenu à Bamako : "La junte malienne pratique désormais la diplomatie des otages"
Nouvelle montée en tension entre Paris et Bamako. Les autorités françaises ont choisi d'expulser deux agents de la Sécurité d'Etat (SE), affectés à l'ambassade du Mali en France. Cette décision fait suite, d’après les informations du Monde, à l’arrestation le 14 août de Yann V., un officier de renseignement de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) en poste à l’ambassade de France au Mali. Accrédité comme agent diplomatique, rattaché à l'ambassade de France, l'agent était en fonction sous sa véritable identité. Les autorités maliennes l’accusent d’avoir été mêlé à une "tentative de déstabilisation" de la junte du général au pouvoir, Assimi Goïta.
En dépit des tensions existantes entre les deux pays depuis son coup d’Etat, en août 2020, Paris et Bamako continuaient leur coopération sur la lutte antiterroriste. Yann V. était dans l'équipe qui travaillait avec les autorités maliennes. L'affaire rappelle un précédent : celui des quatre agents de la DGSE détenus au Burkina Faso pendant plus d'un an, entre novembre 2023 et décembre 2024. Là aussi, le pays est dirigé par une junte aux relations très fortement dégradées avec la France. Ces deux cas interrogent sur la possibilité d'un maintien des coopérations diplomatiques et sécuritaires avec ces puissances. Entretien avec Thierry Vircoulon, chercheur associé à l'observatoire de l'Afrique centrale et orientale à l'Ifri.
L'Express : L'épisode de tension entre Paris et Bamako est-il inédit ? Que pensez-vous de la décision française d'expulsion de deux agents de la...
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21/09 - Les frais astronomiques de Donald Trump sur un visa emblématique du secteur chamboulent la tech
En l’espace de 24 heures, les entreprises de la tech américaine, au premier rang desquelles Microsoft, Google et Amazon, ont été secouées par une grande confusion, tout droit venue de la Maison-Blanche. The New York Times évoque même "un chaos".
Vendredi, en fin de journée, le président américain Donald Trump a annoncé la mise en place de frais annuels s’élevant à 100 000 dollars pour des visas de travail très utilisés dans leur secteur. Il s’agit des visas H-1B, qui permettent à des travailleurs étrangers aux qualifications précises (scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques entre autres) de venir travailler aux Etats-Unis pour une durée déterminée, d’une période initiale de trois ans, prolongeable à six ans. L’entrée en vigueur de la mesure était annoncée pour ce dimanche 21 septembre, soit tout juste 48 heures après l’annonce.Retours en urgence
Faute de précisions sur la mesure, peu de temps après la signature du décret par Donald Trump, les employés de Microsoft, d’Amazon et de JPMorgan ont reçu des avis conseillant aux titulaires de visas H-1B qui se trouvaient à l’extérieur des États-Unis de revenir avant que les nouvelles règles n’entrent en vigueur à 00h01 heure de l’Est dimanche, rapporte The New York Times. La banque JP Morgan a par ailleurs confirmé auprès de l’Agence France Presse avoir envoyé un message à ses employés invitant "les titulaires d’un visa H-1B actuellement aux États-Unis" à "rester dans le pays et éviter tout voyage international jusqu’à ce que le gouvernement publie des...
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21/09 - Mort de Charlie Kirk : quand l’Amérique sombre dans la "cancel culture" d’État
C’est parfois à la difficulté de trouver le patient zéro, la mèche par laquelle tout a commencé, que se reconnaît un véritable "phénomène". Était-ce ce salarié de l’enseigne Office Dépôt, licencié dans le Michigan après avoir refusé d’imprimer une affiche à l’effigie de Charlie Kirk ? Ou alors cette employée d’une université du Tennessee, remerciée pour avoir dit sur un réseau social n’éprouver aucune sympathie pour le militant conservateur tué par balle le 10 septembre. Ou bien l’un de ces autres, pompiers, professeurs, journalistes, militaires, même membres des services secrets, renvoyés pour avoir "célébré" la mort de l’influenceur star de la galaxie Maga (Make America great again), ou simplement émis des commentaires jugés désobligeants à son égard…
"Inapproprié" ? "Insensible" ? Peut-être bien. Reste que, si certains experts jugent que les employeurs privés ont "la loi de leur côté" si un salarié émet des commentaires nuisant à leur réputation, "le premier amendement de la Constitution américaine protège la liberté d’expression, même les propos haineux, à moins qu’ils ne relèvent de l’une des rares exceptions – par exemple, proférer une menace réelle", pointe Adam Goldstein, vice-président des initiatives stratégiques au sein de la Foundation for individual rights and expression (FIRE). Rappel cinglant de ce que Charlie Kirk écrivait lui-même l’an dernier sur X, à savoir qu’aux Etats-Unis, "les discours de haine n’existent pas légalement. Il existe des discours grossiers, des discours odieux et des discours malveillants. Et...
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21/09 - Donald Trump veut récupérer une base en Afghanistan, les talibans refusent
Tout accord de restitution de l’ex-base américaine de Bagram est "impossible", a déclaré ce dimanche 21 septembre le gouvernement afghan, après que le président américain Donald Trump a menacé l’Afghanistan de sanctions en cas de refus.
"Récemment, certaines personnes ont déclaré avoir entamé des négociations avec l’Afghanistan pour récupérer la base aérienne de Bagram", a déclaré Fasihuddin Fitrat, chef de cabinet du ministère de la Défense, cité par les médias locaux. "Un accord sur ne serait-ce qu’un centimètre carré du sol afghan est impossible", a-t-il dit.
Donald Trump a menacé l’Afghanistan samedi de représailles non spécifiées, quelques jours après avoir évoqué l’idée que les États-Unis reprennent le contrôle de la base lors d’une visite d’État au Royaume-Uni. "Si l’Afghanistan ne rend pas la base aérienne de Bagram à ceux qui l’ont construite, les États-Unis d’Amérique, DES CHOSES TRÈS MAUVAISES VONT SE PRODUIRE !!!", a menacé le président américain sur sa plateforme Truth Social.
Sans mentionner les Etats-Unis, Fasihuddin Fitrat a expliqué que "certaines personnes" voulaient reprendre la base par un "accord politique". "Nous n’en avons pas besoin", a-t-il simplement déclaré, au sujet de la plus grande base aérienne d’Afghanistan, près de Kaboul, qui avait été le centre névralgique de l’effort de guerre des Occidentaux dirigés par les États-Unis contre les talibans, jusqu’à leur reconquête du pouvoir, à l’été 2021."Nous la voulons...
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21/09 - La Finlande, paradis de l’innovation ? Comment la France pourrait s’inspirer de son esprit "country club"
Le sauna rend-il heureux ? Sans aucun doute si l’on se fie aux Finlandais, qui possèdent le record du ratio de bain de vapeur par ménage. Plus objectif, le rapport mondial sur le bonheur confirme que le pays de résidence du Père Noël est, en 2025, le plus heureux du monde pour la huitième année consécutive. Il met notamment en avant un accès facile à la nature et un solide système de protection sociale. D’après toutes les expériences internationales, la Finlande - ainsi que les autres nations nordiques - serait même le meilleur endroit pour perdre son portefeuille. Et pour investir ce qu’il y a dedans, avance Business Finland. L’agence gouvernementale chargée de la promotion du commerce n’hésite pas à jouer toutes ces cartes - bonheur, sûreté, stabilité - pour vendre son environnement propice à l’innovation. Avec un certain succès.
Ces deux dernières décennies, la scène finlandaise n’a cessé de gagner en attractivité auprès des jeunes entreprises. L’an dernier, Startup Blink, un indice mondial couvrant plus d’une centaine de pays, l’a classée au 7e rang en Europe occidentale, et 14e à l’échelle planétaire. "La Finlande dispose d’un écosystème de start-up florissant, soutenu par des atouts majeurs tels qu’une infrastructure technologique de classe mondiale, une main-d’œuvre talentueuse et des niveaux élevés d’investissements en R & D", résume la plateforme. Autre preuve de cette vitalité : les start-up finlandaises ont levé 1,4 milliard d’euros en 2024, selon les dernières données de la Finnish Venture Capital...
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21/09 - Le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie reconnaissent officiellement l’Etat de Palestine
Quelques jours après qu’Israël a lancé une campagne militaire terrestre et aérienne à Gaza-ville, la plus importante ville du territoire palestinien, la France et une dizaine de pays doivent confirmer leur reconnaissance formelle de l’Etat palestinien lundi lors d’un sommet coprésidé par Paris et Riyad, en marge de l’Assemblée générale de l'ONU. Le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie ont franchi le pas dès ce dimanche 21 septembre, provoquant de vives réactions de la part d'Israël.
Les infos à retenir
⇒ Le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie reconnaissent officiellement l'Etat de Palestine
⇒ Israël rejette ces reconnaissances "unilatérales" d'un Etat palestinien
⇒ Deux ministres israéliens proposent d'annexer la CisjordanieLe Royaume-Uni, le Canada et l'Australie reconnaissent officiellement l'Etat de Palestine
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé dimanche la reconnaissance officielle par le Royaume-Uni de l'Etat de Palestine afin de "raviver l'espoir de paix et une solution à deux Etats" entre Israéliens et Palestiniens. "Aujourd'hui, pour raviver l'espoir de paix et d'une solution à deux États, je déclare clairement en tant que Premier ministre de ce grand pays, que le Royaume-Uni reconnaît officiellement l'État de Palestine", a annoncé Keir Starmer, dans une déclaration filmée publiée sur les réseaux sociaux.
Today, to revive the hope of peace for the Palestinians and Israelis, and a two state solution, the United Kingdom formally recognises the State of Palestine....
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21/09 - Enchères : et si vous misiez sur les tableaux de bouquets de fleurs ?
C’est un incontournable de toute vente aux enchères de tableaux anciens ou modernes. Les natures mortes de bouquets de fleurs y sont toujours vendues sans peine à un large public, qu’il s’agisse de collectionneurs avertis désireux de détenir le tableau d’un artiste connu ou d’amateurs intéressés par leur seul aspect ornemental. Ce succès ne date pas d’hier et traverse les temps, ce qui lui confère une grande valeur pour les collectionneurs. Il remonte au siècle d’or hollandais, le XVIIe siècle. Les Pays-Bas sont alors le pays le plus prospère d’Europe et ils imposent leurs artistes, qui font des fleurs un thème pictural majeur. Depuis lors, ce type de toile demeure une valeur sûre de la peinture.
A la fin du XVIe siècle et dans la première moitié du XVIIe, les peintres flamands, tels Ambrosius Bosschaert l’Ancien (1573-1621), Brueghel de Velours (1568-1625), Frans Snyders (1579-1657) ou encore Daniel Seghers (1590-1661), créent les premières représentations de fleurs dans un style naturaliste, chacune ayant sa signification. La rose représente l’amour, le lys la pureté, les tulipes la noblesse… Par la suite, cette symbolique disparaîtra pour le seul plaisir esthétique.A tous les prix
Au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle de nombreux peintres en firent même une de leurs spécialités comme Odilon Redon (1840-1916) ou Henri Fantin-Latour (1836-1904). Les impressionnistes, désireux d’exalter la nature, se dégagèrent du traditionnel bouquet dans un vase pour la représentation des fleurs des champs...
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21/09 - La reconversion professionnelle, un nouveau filon pour les grandes écoles
Il n’y a plus d’âge pour apprendre et retourner se former. Les grandes écoles l’ont bien compris. Aussi sont-elles aujourd’hui nombreuses à accueillir des cohortes de cadres, de salariés ou de demandeurs d’emploi souhaitant faire évoluer leur carrière ou se réorienter professionnellement. Dans un contexte bousculé par la transformation numérique, la transition écologique et l’intelligence artificielle, la formation continue – rebaptisée executive education, dans le jargon des écoles – est devenue un axe de diversification pour des établissements comme HEC, Polytechnique, l’Essec, Kedge, Skema et bien d’autres encore.
S’inspirant du modèle nord-américain, notamment de Harvard et de Berkeley, l’ESCP a ainsi lancé en début d’année son "Extension School", une école 100 % dédiée à la formation des actifs. "Nos cursus permettent d’apporter un véritable coup d’accélérateur à sa carrière et de lutter contre l’obsolescence des compétences, explique Guidiche Makanda, sa directrice. Nous ciblons un public large, du cadre intermédiaire au cadre dirigeant. 40 % de nos participants sont d’ailleurs en mobilité, qu’il s’agisse d’une reconversion professionnelle ou d’une recherche d’emploi." Avec cette nouvelle offre, l’école, qui a accueilli 100 élèves sur ses deux rentrées de mars et septembre 2025, devrait générer, d’après Challenges, un chiffre d’affaires de 800 000 euros. Des revenus qu’elle entend encore augmenter dès 2026 avec de nouvelles formations et, à terme, la mise en place de ses parcours en anglais.
Sur un marché de la...
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21/09 - "Une volonté de mettre à terre l’économie française" : la charge de Bernard Arnault contre la taxe Zucman
La taxe sur les plus hauts patrimoines, dite taxe Zucman, continue d’attiser la colère des patrons français : le milliardaire Bernard Arnault a attaqué samedi 20 septembre son promoteur, qualifié de "pseudo-universitaire" et de "militant d’extrême gauche".
Après plusieurs dirigeants, le PDG du numéro un mondial du luxe LVMH a à son tour étrillé cette taxe, au centre du débat politique ces derniers jours. Il a jugé que la proposition de l’économiste Gabriel Zucman relevait "d’une volonté clairement formulée de mettre à terre l’économie française", dans une déclaration au journal britannique Sunday Times, samedi.
Selon le milliardaire, Gabriel Zucman "met au service de son idéologie (qui vise la destruction de l’économie libérale, la seule qui fonctionne pour le bien de tous) une pseudo-compétence universitaire qui elle-même fait largement débat".
"Ce qui détruit notre économie et plus encore notre société, c’est l’absence de toute forme de patriotisme de la part des ultra-riches qui mendient l’aide de l’État mais ne se plient à aucune forme de solidarité", lui a répondu sur X le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure.Une taxe à hauteur de 2 %
Réagissant également, par mail auprès de l'AFP ce dimanche, Gabriel Zucman a appelé Bernard Arnault à respecter "la vérité et les faits". "Bernard Arnault a tort de remettre en cause mes qualifications professionnelles en parlant à mon égard de 'pseudo-compétence universitaire'....
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21/09 - La créatine, nouvelle star des compléments alimentaires : faut-il vraiment croire à ses bienfaits ?
Dans les années 2000, un certain Zinédine Zidane marche sur le football mondial. Les performances de l’athlète semblent inégalables, sur le plan technique, comme physique. Séchés par les feintes et les courses endiablées de la légende, les joueurs adverses se mettent alors à spéculer sur l’origine d’une telle domination. Certains compétiteurs jurent que ses exploits n’ont rien de naturel. On dit que le Français se dope.
En 2004, un procès très médiatique s’ouvre à Turin. Le médecin du club de la star, la Juventus, est soupçonné de fraude, ses pratiques médicales semblent douteuses. Très vite, Zinédine Zidane est innocenté, mais ses auditions révèlent la présence d’une curieuse substance dans son quotidien : le champion consomme régulièrement de la "créatine", une étrange poudre blanche, qui donnerait un peu plus de tonus à ses jambes, dit-il.
A l’époque, peu de gens connaissent ce produit, sa réputation est mauvaise. Les commentateurs sportifs s’indignent : l’athlète français peut-il vraiment recourir à cette substance, alors que sa vente n’est pas autorisée en France ? N’est-ce pas de la triche ? Le natif de Marseille répond que les instances sportives ne considèrent pas la créatine comme un dopant, et que de toute façon, il a "arrêté" d’en prendre.De la créatine à toutes les sauces
Ce qui était un scandale est devenu banal. Quelques années après la polémique, la France a dû se résoudre à autoriser la substance, poussée par des directives européennes. Avec l’avènement du culturisme et de la culture de la...
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21/09 - "182 essais cliniques en cours" : contre Alzheimer, les nouveaux espoirs des scientifiques
Début septembre, la Haute autorité de santé a refusé d’accorder un accès temporaire au remboursement pour le Leqembi, ce médicament anti-alzheimer qui suscitait beaucoup d’attentes. Trop risqué, pour un bénéfice trop faible, ont jugé les experts français. Une déflagration pour une partie des neurologues et des patients dans notre pays. Mais au-delà de cette décision, le Leqembi n’en demeure pas moins le premier traitement contre cette redoutable pathologie qui ronge les cerveaux et efface les souvenirs à avoir bénéficié d’autorisations de mise sur le marché aux Etats-Unis, en Europe ou au Japon. Et dans l’univers de la pharmacie, cela a tout changé. Après des décennies d’échecs, de molécules qui n’arrivaient même pas au bout des essais cliniques, ce premier succès, même relatif, même assis sur des bases discutables, a montré aux laboratoires pharmaceutiques que la maladie d’Alzheimer pouvait être accessible à des traitements.
L’espoir est donc là que d’autres molécules en développement puissent venir à bout de ce mal qui touche environ 900 000 personnes en France. Selon une étude parue au printemps, 182 essais cliniques sont en cours en 2025 dans le monde – un nombre en hausse par rapport à l’année précédente. Plus encourageant encore, 31 médicaments se trouvaient en essai de phase 3, soit la dernière étape avant une éventuelle commercialisation.
Car non seulement l’atmosphère a changé, mais de récentes avancées technologiques sont venues faciliter ces développements. "Les nouvelles techniques d’imagerie, et surtout les...
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21/09 - Christian Lequesne : "En reconnaissant l’Etat palestinien, Emmanuel Macron fait aussi un pari politique"
Le moment promet d’être historique. Ce 22 septembre, à New York, Emmanuel Macron va annoncer que la France reconnaît officiellement l’Etat de Palestine, aux côtés d’une dizaine d’autres pays occidentaux. L’aboutissement d’une longue réflexion diplomatique et un signal, aussi, envoyé à Israël pour qu’enfin cesse la guerre dans la bande de Gaza.
Christian Lequesne, professeur à Sciences-Po et spécialiste de la diplomatie française, évalue l’importance de cette reconnaissance de l’Etat de Palestine. Selon l’auteur d’Ethnographie du Quai d’Orsay (CNRS Editions, 2020), cette séquence s’inscrit à la fois dans la lignée de l’histoire diplomatique française et dans un élan de réconciliation avec le monde arabo-musulman.
L’Express : Deux mois après l’annonce d’Emmanuel Macron, une douzaine de pays vont reconnaître l’Etat de Palestine aux côtés de la France, ce 22 septembre : est-ce une victoire pour la diplomatie française ?
Christian Lequesne : La France n’a pas lancé ce mouvement, puisque l’Espagne, l’Irlande et la Slovénie ont reconnu l’Etat de Palestine avant l’annonce d’Emmanuel Macron. En revanche, la France est le premier grand pays, c’est-à-dire membre du G7, à dire vouloir reconnaître cet Etat : c’est un grand acteur sur la scène internationale, sa décision constitue donc un geste important pour la diplomatie.
La Grande-Bretagne a suivi, avec des conditions mises par Keir Starmer, mais les Travaillistes se sont toujours montrés très favorables à l’idée de la solution à deux Etats, dont l’une des conditions consiste à...
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20/09 - Après leur ultimatum, Sébastien Lecornu propose une rencontre aux syndicats
L’ambiance apparaît déjà électrique. Moins de deux semaines après la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, les organisations syndicales ont lancé vendredi 19 septembre un "ultimatum" au nouveau Premier ministre, lui laissant jusqu’à mercredi pour répondre "à leurs revendications". La menace : une nouvelle journée de manifestations s’il ne recule pas sur certaines mesures budgétaires.
Pour les syndicats, la journée de jeudi, qui a réuni de 500 000 à plus d’un million de personnes dans les rues (selon les autorités ou la CGT), est un "succès" dont l’ampleur "confirme la colère et la détermination" dans le pays. Bien que Sébastien Lecornu a annoncé dès la semaine dernière l’abandon de la suppression de deux jours fériés, pour les centrales syndicales "le compte n’y est toujours pas !". Après la démonstration de force dans les rues, jeudi, Sébastien Lecornu avait fait savoir qu’il recevrait "à nouveau les forces syndicales", alors qu’il avait déjà reçu des leaders syndicaux peu après sa nomination.
Matignon a ainsi proposé aux huit organisations syndicales une rencontre avec Sébastien Lecornu mercredi à 10h00, a-t-on appris ce samedi auprès de sources syndicales. Le rendez-vous de mercredi avec l’ensemble des syndicats, représentatifs ou non - fait rare -, a été confirmé par une source gouvernementale. La rencontre promet d’être houleuse. Les syndicats exigent d’ores et déjà "l’abandon de l’ensemble du projet" de budget présenté cet été par son prédécesseur, François Bayrou, dont "le doublement des franchises...
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20/09 - Bruno Sportisse (Inria) : "L’IA est sortie des laboratoires, le sujet est désormais l’adoption"
Très vite, on touche un point sensible : à sa nomination comme directeur de l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), en 2018, Bruno Sportisse a été épinglé comme Monsieur "start-up nation". Lui est alors reproché sa stratégie d’ouverture et de transfert vers les jeunes pousses, son profil d’architecte politique de la "French Tech"… En somme, une orientation très macronienne, éloignée des canons de la recherche publique. Une fronde interne, très relayée - y compris dans L’Express - a quelque peu terni son image et celle de l’Inria. De l’histoire ancienne ? Au printemps 2024, un rapport du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) a conforté le chemin pris par Bruno Sportisse. Puis l’Inria et ses 3 400 chercheurs se sont retrouvés en première ligne de sujets stratégiques : la course à l’IA et la souveraineté numérique. Le PDG assume aujourd’hui pleinement le virage "public-privé" pris par l’institut. "Compter les brevets je n’y crois pas beaucoup. Je crois aux réalisations, à l’impact. Qu’un Mistral AI arrive à émerger en France, ça vaut toutes les publications du monde". Entretien revanchard.
L’Express : Comment l'Inria s’adapte aux progrès rapides de l’intelligence artificielle (IA) ?
Bruno Sportisse : Jusqu’en 2022-2023, l’offre en solutions d’intelligence artificielle était surtout issue des laboratoires et des instituts de recherche. Maintenant, elle vient en priorité des entreprises, qui construisent par ailleurs leurs propres...
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20/09 - Frappes sur des bateaux au large du Venezuela : la légalité douteuse de l’opération de Donald Trump
Donald Trump a publié, vendredi 19 septembre, sur son réseau Truth Social une nouvelle vidéo montrant ce qu’il a présenté comme une frappe de l’armée américaine sur un bateau transportant de la drogue à destination des Etats-Unis.
Le président américain a déjà fait état ces derniers jours de plusieurs frappes contre des bateaux vénézuéliens présentés comme appartenant à des trafiquants. Une première avait selon lui fait 11 morts le 2 septembre dans les Caraïbes, et une seconde avait tué trois "narcoterroristes" vénézuéliens quelques jours plus tard, le 15 septembre. Mardi, le milliardaire républicain avait annoncé qu’une troisième embarcation avait été éliminée, sans donner plus de détail ni publier de vidéo de la frappe."Permis de tuer"
Affirmant vouloir lutter contre les cartels, Washington a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un autre dans le Pacifique. Les Etats-Unis accusent notamment le président vénézuélien Nicolás Maduro d’être à la tête d’un réseau de trafic de drogue, le Cartel des Soleils - dont l’existence est sujette à débats. De son côté, le Venezuela se prépare à une lutte armée, dénonçant une "guerre non déclarée". Et le procureur général du pays, Tarek William Saab, a demandé vendredi à l'ONU d’enquêter sur ces frappes américaines.
Dans les faits, la multiplication de ces frappes américaines près des côtes vénézuéliennes pose de nombreuses questions, notamment d’un point de vue légal. Plusieurs experts en contestent d’ailleurs la légalité. Et pour cause : une opération antidrogue en mer passe...
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20/09 - Une cyberattaque perturbe plusieurs grands aéroports européens
Plusieurs grands aéroports européens, dont ceux de Bruxelles, Heathrow à Londres, Berlin et Dublin, sont perturbés ce samedi 20 septembre en raison d’une cyberattaque sur un logiciel fourni par une entreprise pour l’enregistrement des passagers, qui ont dû parfois attendre de longues heures avant de pouvoir effectuer cette formalité. "Nous sommes informés d’une perturbation d’origine cyber sur notre logiciel MUSE dans plusieurs aéroports", a indiqué l'entreprise Collins Aerospace dans une courte déclaration, ajoutant que l'impact "se limite à l'enregistrement électronique des clients et au dépôt des bagages". L'entreprise n'a pas donné plus de précision sur les modalités et l'origine de cet incident.
Sur son site internet, l’aéroport de Bruxelles a précisé que cette "cyberattaque" s’était produite "vendredi soir". "Cela a eu des conséquences importantes sur le programme de vols et entraînera malheureusement des retards et des annulations", a-t-il ajouté, car l'enregistrement et l'embarquement devaient se faire de manière manuelle.
A Londres, l’aéroport de Heathrow, principal aéroport international de la capitale, de longues queues sont également visibles devant la plupart des guichets du terminal 4, a constaté une journaliste de l'AFP. L'aéroport a indiqué être également concerné par ces perturbations. Heathrow conseille aux passagers de vérifier la situation de leur vol avec leur compagnie aérienne et de venir très en avance pour avoir le temps d'effectuer les formalités d'enregistrement. Pas de perturbations...
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20/09 - Ces médecins qui sortent de leur retraite face aux déserts médicaux : "J’ai vu des choses invraisemblables"
Dans la salle d’attente flambant neuve du centre médical Odon Vallet, dans le XIIIe arrondissement de Paris, Josias attend nerveusement d’être appelé par le Dr Valeyre, son pneumologue. Les yeux rivés sur la porte close du cabinet, le jeune homme a les traits fatigués : originaire d’Orléans, il s’est levé aux aurores pour prendre le train pour Paris, et honorer ce rendez-vous qu’il a eu tant de mal à décrocher. "À Orléans, il fallait attendre dix à douze mois avant de trouver un pneumologue disponible. Et les dépassements d’honoraires pouvaient atteindre jusqu’à 300 euros par rendez-vous, ce qui m’aurait fait renoncer aux soins", souffle-t-il. Ici, le patient n’aura pas à débourser de telles sommes - la quarantaine de spécialistes et médecins généralistes qui se relaient chaque semaine au sein des huits cabinets sont tous conventionnés secteur 1. Une autre particularité, plus inattendue, les relie : tous sont retraités, mais ont choisi de continuer à exercer quelques jours par semaine, pour lutter contre les déserts médicaux.
Alors que le Premier ministre Sébastien Lecornu vient d’annoncer sa volonté d’ouvrir 5000 nouvelles maisons "France Santé" d’ici 2027, afin de proposer à chaque Français une offre de soin "à moins de 30 minutes de son domicile", le centre Odon Vallet et l’engagement de ses médecins font figure de modèle pour les patients en situation d’errance médicale, nombreux à connaître un parcours de soins chaotique. "Tous les jours, nous accueillons des patients sans médecin traitant, ou qui ne...
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20/09 - Après la mort de Charlie Kirk, l’inquiétante chasse aux sorcières menée par l’administration Trump
Dans les jours suivant l’assassinat de Charlie Kirk, un site appelé "Expose Charlie’s Murderers" a publié une liste de noms d’individus accusés d’avoir "célébré" sa mort. L’un des messages disait : "Il a eu ce qu’il méritait". D’autres se moquaient de la fin de l’activiste conservateur. Mais certains citaient juste ses déclarations. Ça "valait la peine", avait-il affirmé un jour, d’accepter le coût de quelques décès par balles chaque année si cela permet de maintenir le droit au port d’arme. Le site créé anonymement a clamé avoir reçu plus de 60 000 contributions, avant d’être retiré du serveur. Il s’est réincarné apparemment en un compte X rebaptisé "Charlie Kirk Data Foundation" et annonce la mise en place prochaine d’une base de données où l’on pourra trouver l’identité de tous ceux qui se sont gargarisés du meurtre. Rachel Gilmore, une influenceuse canadienne dont le nom s’est retrouvé sur le site, alors qu’elle n’avait pourtant rien célébré, raconte qu’elle a reçu un "tsunami" de menaces de l’extrême droite. "Ma vie est un enfer sur terre", a-t-elle confié. Au même moment, Elon Musk, le patron de X, a reposté le nom, le métier, et le lieu de travail d’une quarantaine d’individus qui, selon l’auteur du message, avaient proféré des "choses horribles" sur Charlie Kirk.
L’assassinat du cofondateur de Turning Point USA a déclenché une vraie chasse aux sorcières attisée par la Maison-Blanche. Avant même d’avoir arrêté un suspect, Donald Trump a accusé "la gauche extrémiste" d’être responsable de l’attentat. "Avec Dieu comme...
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20/09 - Portugal, Belgique… Ces pays qui vont reconnaître un Etat palestinien en même temps que la France
Lundi 22 septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale de l'ONU, ils devraient être dix avec la France à "procéder à la reconnaissance de l’Etat de Palestine". Outre la France, à l’origine de cette initiative, "il s’agit de l’Andorre, de l’Australie, de la Belgique, du Canada, du Luxembourg, du Portugal, de Malte, du Royaume-Uni et de Saint-Marin", a précisé vendredi 19 septembre un conseiller du président Emmanuel Macron à la presse.
Par ailleurs, quelque 140 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus la semaine prochaine à New York pour la grand-messe annuelle de l'ONU où l’avenir des Palestiniens et de Gaza sera au centre de l’attention, même en l’absence de Mahmoud Abbas.Un État palestinien sans le Hamas
Dès lundi donc, un sommet coprésidé par la France et l’Arabie saoudite se penchera sur l’avenir de la solution à deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte à côte en paix et sécurité. Emmanuel Macron prononcera un discours par lequel il formalisera cette reconnaissance vers 15h00 heure de New York (21h00 heure française), lors de cette conférence qu’il coprésidera avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane. Ce dernier, "aux dernières nouvelles que nous avons, interviendra en visioconférence", a expliqué une source française.
Le Portugal a de son côté indiqué qu’il reconnaîtrait officiellement l’Etat de Palestine dès dimanche, juste avant la 80e session de l’Assemblée générale de l'ONU, indique un communiqué publié sur le site du ministère des Affaires étrangères. La semaine...
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20/09 - Hervé Bazin : la face sombre de l’auteur de "Vipère au poing" révélée dans un livre-enquête
Kolkhoze d’Emmanuel Carrère, Tant mieux d’Amélie Nothomb, L’Albatros de Raphaël Enthoven, Une drôle de peine de Justine Lévy, Simone Emonet de Catherine Millet ou tout bêtement Maman de Régis Jauffret : en cette rentrée, il est à la mode d’écrire sur sa génitrice. Le sujet n’est pas neuf. Depuis Albert Cohen (Le Livre de ma mère, 1954) et Romain Gary (La Promesse de l’aube, 1960) on ne compte plus les auteurs ayant cédé au marronnier de l’hommage maternel. Avant eux, le redoutable Hervé Bazin s’est illustré dans une veine plus acide. En 1948, encore inconnu, il publie chez Grasset Vipère au poing, son roman culte où il règle ses comptes avec sa mère, Paule Guilloteaux, rebaptisée Folcoche. Cette dernière fait subir à ses trois fils un véritable régime concentrationnaire en les privant de chauffage, de nourriture et de vêtements ; en les pinçant, en les giflant, en les fouettant.
Narrateur du livre et double romanesque de l’auteur, Brasse-Bouillon est de son côté un garçon clairvoyant, rebelle et courageux, seul opposant à cette tyrannie domestique. Vipère au poing fait sensation dès sa sortie, et s’impose avec les années comme un succès durable – on estime à 5 millions le nombre d’exemplaires vendus à ce jour. En 1971, le téléfilm avec la géniale Alice Sapritch dans le rôle de l’ogresse achève d’imposer Folcoche dans l’inconscient collectif français. Pendant ce temps-là, Hervé Bazin mène la grande vie. Riche et célèbre, il est devenu un mandarin des lettres. En 1973, il succède à Roland Dorgelès comme président de...
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20/09 - L’exposition à voir : Gian Paolo Barbieri, le photographe de la "dolce vita"
Son premier amour, jamais démenti, fut pour le cinéma et la scène. C’est ce que vient rappeler la première exposition d’envergure dédiée à Gian Paolo Barbieri depuis sa mort en décembre dernier. Jusqu'au 15 janvier, via Santa Margherita, au nouveau siège milanais du groupe Zurich, associé pour l’occasion à la galerie 29 Arts in Progress, le parcours du photographe lombard est passé au crible, jalonné d’images qui firent sa légende des années 1960 à nos jours, et enrichi d’inédits dénichés dans les archives de l’artiste.
Né en 1935 au sein d’une famille de grossistes en textiles prospère, Gian Paolo est encore un adolescent quand il rejoue sur les planches des extraits de longs-métrages célèbres. A 17 ans, le comédien amateur décrochera même un modeste rôle dans le Médée orchestré par Luchino Visconti au Teatro Manzoni. En 1961, son destin bascule : pistonné par un ami de son père, il devient assistant photographe pour le Harper’s Bazaar, le temps de s’immerger dans les collections de mode présentées cette année-là à Paris. L’expérience, de courte durée, décidera pourtant de la suite. Trois ans plus tard, Gian Paolo Barbieri ouvre son propre studio à Milan puis initie une fructueuse collaboration avec Novità, l’ancêtre du Vogue Italia. Dès lors, il ne cessera plus d’immortaliser les figures émergentes de la mythique Cinecittà, les mannequins et actrices emblématiques de son temps, de Sophia Loren à Monica Bellucci, en passant par Veruschka, Audrey Hepburn, Susan Robinson ou Jerry Hall.Gian Paolo Barbieri, Dôme de Milan,...
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20/09 - Après avoir abaissé la note de la France, Fitch remonte celle de l’Italie
L’agence de notation Fitch a relevé vendredi 19 septembre la note souveraine de l’Italie de BBB à BBB + "pour refléter une confiance accrue dans la trajectoire budgétaire" du pays, une semaine après avoir abaissé la note de la France.
L’agence d’évaluation financière met notamment au crédit de l’Italie "un environnement politique stable" : "Cela contraste fortement avec le passé récent, où le pays a souffert de revirements et d’instabilité politique, qui l’ont conduit à manquer des objectifs" en matière de finances publiques. La nouvelle note de l’Italie est assortie d’une perspective stable, ce qui signifie qu’elle ne devrait être ni relevée, ni dégradée prochainement.
"L’Italie obtient une promotion de Fitch : la confirmation que la voie empruntée par notre gouvernement est la bonne", a estimé ce samedi la Première ministre italienne Giorgia Meloni. "La stabilité politique, des politiques économiques crédibles et le soutien à ceux qui créent des emplois et de la richesse portent leurs fruits", a-t-elle ajouté, vantant "des comptes en ordre" et "des choix budgétaires responsables". "Ce ne sont pas des slogans, mais des résultats concrets", a-t-elle encore écrit, et un "signe clair de la confiance des marchés internationaux".L’Italie reste bien plus endettée que la France
Le 12 septembre, d’autres pays du sud de l’Europe ont vu leurs notes relevées : le Portugal par Fitch, l’Espagne par S & P Global. Le même jour, Fitch a au contraire dégradé la note de la France, de AA- à A +, sanctionnant le pays pour son...
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20/09 - Placements : comment investir avec succès dans la conquête spatiale
Longtemps réservé aux Etats, l’espace offre aujourd’hui des perspectives alléchantes pour les investisseurs privés grâce à l’essor d’applications commerciales qui relevaient hier de la science-fiction, comme les fusées réutilisables ou les satellites miniaturisés. Selon le World Economic Forum et McKinsey, l’économie spatiale devrait tripler entre 2023 et 2035 pour atteindre 1 800 milliards de dollars, soit une croissance moyenne de 9 % par an. "Elle passe de la niche à un marché grand public", observe Moritz Henkel, chef de produit au sein de la société de gestion VanEck.
Le secteur, tiré par les communications satellitaires (Starlink d’Elon Musk, Kuiper de Jeff Bezos, SES ou Eutelsat), connaît une expansion fulgurante. Outre les télécommunications, l’imagerie satellitaire sert aussi à surveiller la déforestation (Planet Labs) ou à affiner les modèles de risque des assureurs, tandis que le géopositionnement optimise la logistique et prépare l’ère des véhicules autonomes. D’autres marchés émergent telle la gestion des débris spatiaux, devenue un enjeu commercial autant qu’une nécessité, ou la production en « microgravité » (une spécialité de Redwire), la très faible gravitation dans l’espace favorisant le développement de cellules souches et de certains médicaments.
Les entrepreneurs comme Elon Musk et Jeff Bezos ont aussi apporté une autre approche du spatial en cherchant à rendre l’activité profitable. « Aujourd’hui, envoyer un kilogramme dans l’espace coûte environ 2 000 à 2 500 dollars, soit une division par dix en...
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20/09 - La Russie nie toute violation de l’espace aérien de l’Estonie
L’Otan a annoncé avoir intercepté vendredi trois MiG-31 russes entrés dans l’espace aérien de l’Estonie, déclenchant des protestations de l’Alliance atlantique et de l’Union européenne contre une nouvelle "provocation" russe. Celle-ci survient dans un contexte particulièrement tendu, alors que des drones russes sont entrés ces derniers jours dans l’espace aérien polonais, puis roumain. Moscou assure pourtant ce 20 septembre que ses avions ont volé "en stricte conformité avec les règles internationales", sans pénétrer le ciel estonien. En parallèle, l’Ukraine a dénoncé ce samedi une nouvelle attaque "massive" russe sur son territoire, ayant fait au moins trois morts.
Les infos à retenir
⇒ La Russie nie avoir violé l’espace aérien estonien
⇒ Volodymyr Zelensky dit qu'il rencontrera Donald Trump en marge de l'Assemblée générale de l'ONU
⇒ Trois morts en Ukraine dans de nouvelles attaques russesLa Russie nie avoir violé l’espace aérien estonien
Le ministère russe de la Défense a nié samedi que trois de ses avions militaires aient violé l’espace aérien estonien après l’interception de trois appareils russes par des avions de l’Otan vendredi. "Le 19 septembre […] trois chasseurs russes MiG-31 ont effectué un vol prévu depuis la Carélie vers un aérodrome de la région de Kaliningrad", enclave russe située entre la Lituanie et la Pologne, indique le ministère sur Telegram. "Le vol s’est déroulé en stricte conformité avec les règles internationales d’utilisation de l’espace aérien, sans violer les frontières d’autres Etats, ce...
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20/09 - Reconversion, ils ont opté pour la franchise : "Avant de se lancer, il faut..."
Mickael Robert, 35 ans, Avignon (Vaucluse)
"Après dix années passées en tant que comptable pour le compte d’une grosse entreprise industrielle, je me suis reconverti il y a quatre ans. Le déclic s’est produit alors que je m’entraînais à la boxe, que j’ai longtemps pratiquée à haut niveau, dans un studio d’Iron Bodyfit, à Avignon. J’y ai rencontré le fondateur de cette marque d’électrostimulation, Hadri Jaffal, et ai apprécié son ambition, sa vision et son charisme. A cette époque, je me retrouvais à un carrefour de ma vie. L’enseigne m’a tout d’abord proposé d’animer la formation du réseau en tant que coach. Quelques mois plus tard, j’ai pris en charge la direction internationale de la marque et l’accompagnement des master-franchisés. Je suis devenu franchisé moi-même il y a un an et demi. Je gère aujourd’hui cinq studios, dont un avec mon frère, et j’encadre 17 collaborateurs. Je continue à me former via les programmes 'maison', des livres audio et des podcasts consacrés au management. Tous les matins, je me lève avec le sourire aux lèvres. J’évolue dans un univers sain, centré sur la santé et le bien-être. Mais j’en suis persuadé : avant de se lancer dans la franchise, il faut s’interroger sur ses valeurs et sur la vision que porte la tête de réseau."Jean-Pierre Daniel, 52 ans, Lannion (Côtes-d’Armor)CT 3872 RECONVERSION_Jean Pierre Daniel
"Après trente années d’expérience dans le commerce de détail, dont quinze en tant que directeur régional d’une enseigne en région parisienne, je souhaitais revenir dans ma Bretagne...
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20/09 - La démission de Charles de Gaulle, le passage au quinquennat… Ces référendums qui ont marqué la Ve République
Oui ou non : Emmanuel Macron va-t-il remettre le référendum sur le devant de la scène ? Inutilisé depuis vingt ans, ce mécanisme voulu par Charles de Gaulle prend la poussière. Entre outil de démocratie directe et coup de poker, il a façonné la vie politique de la Ve République. Cette semaine, La Loupe revient sur quatre référendums marquants avec l’historien Nicolas Roussellier et Eric Mandonnet, le rédacteur en chef du service politique de L’Express.Episode 1 : 1958, le référendum fondateur
Quatre référendums en quatre ans. A peine inscrite dans la nouvelle Constitution, l’arme va tout de suite séduire Charles de Gaulle. Dans ce premier épisode, on se demande comment ces votes sont devenus des plébiscites pour ou contre le président.Episode 2 : 1969, et de Gaulle tomba
Un an après le mouvement de Mai-68, Charles de Gaulle ressort son outil constitutionnel favori. Dans ce deuxième épisode, on vous raconte comment cette fois-ci, il va causer sa perte. Episode 3 : 2000, le grand désintérêt
73 % de "oui" pour le passage au quinquennat… mais 70 % d’abstention. Dans ce troisième épisode, on s’interroge sur les sujets qui se prêtent ou non à l’organisation d’un référendum.Episode 4 : 2005, le traumatisme du "non"
François Hollande et Nicolas Sarkozy qui posent ensemble en Une de Paris Match : cette image est devenue le symbole d’une convergence entre gauche et droite lors du vote sur la Constitution européenne en 2005. Dans cet épisode, on analyse les conséquences de ce dernier référendum, devenu le point de départ...
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20/09 - Droits de douane, la Suisse victime de Donald Trump : "Le jour de l’appel, il était de mauvaise humeur..."
De Téhéran à La Havane, la Suisse a traversé les antichambres des plus grandes crises de l’Histoire. Négociatrice discrète, elle maîtrise habituellement l’art du compromis. Autant dire qu’avec un tel héritage, la présidente de la Confédération, n’avait pas de quoi être intimidée par un coup de téléphone à son homologue américain. Au-delà de la maîtrise du protocole, Karin Keller-Sutter disposait d’arguments de poids pour tenter d’échapper aux droits de douane de 31 % annoncés par Washington en avril. Après tout, Berne est le sixième plus gros investisseur étranger sur le sol américain. Et les deux pays se retrouvent sur certains points : la culture de l’enrichissement personnel, une certaine défiance vis-à-vis de Bruxelles... Karin Keller-Sutter avait d’ailleurs qualifié de "très suisse" le discours incendiaire de JD Vance à Munich, en février, sur la démocratie européenne.
Mais au bout du fil, ce 31 juillet, la discussion tourne mal. Cette traductrice de formation a dû se rendre à l’évidence : elle ne parle pas le même langage diplomatique que Donald Trump. Inflexible, il fait même grimper les barrières douanières à 39 % - le taux le plus élevé parmi les pays développés. De quoi gâcher la fête nationale suisse du 1er août. Quelques jours plus tard, une délégation s’envole pour Washington. En vain.Dialogue de sourds
Durant sa carrière de diplomate, Thomas Borer n’a jamais vu pareil retournement de situation. "La Suisse est arrivée avec un plan de négociation validé par trois ministres de l’administration Trump, explique...
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20/09 - L’Europe face à l’épuisement de la "méthode Monnet", par Cécile Maisonneuve
Faut-il que l’heure soit grave pour que l’austère Mario Draghi ait appelé, le 16 septembre à Bruxelles, à des changements radicaux. "Continuer comme si de rien n’était, c’est se résigner au déclin", tonne-t-il, prônant une rupture - endettement mutualisé, dérégulation accélérée, alliances de pionniers pour propulser l’IA et l’énergie – alors qu’un an après la publication de son rapport qui tirait déjà la sonnette d’alarme, "seulement 14 %" de ses recommandations ont été appliquées. Certes, le discours sur l'état de l'Union d'Ursula von der Leyen, le 10 septembre, ne manquait pas de souffle, remettant la compétitivité au cœur des priorités de son action ; mais faut-il que l’heure soit confuse pour que la présidente de la Commission ait à ce point évoqué les sujets de défense et de sécurité, domaines qui ne sont pas de sa compétence. Ce vide au sommet de Bruxelles n’est pas fortuit : les Etats membres, jaloux de leurs prérogatives, ont écarté Draghi, le leader qui manque cruellement à l’Europe aujourd’hui.
Le résultat est clair : une Commission enlisée dans des calendriers de travail qui exaspèrent les industriels. La production d’aluminium primaire a chuté de plus de 40 %, le verre, de 30 %, illustrant une désindustrialisation rampante que masquent mal les discours sur la "compétitivité". ArcelorMittal a suspendu ses projets d’investissement de décarbonation à Dunkerque – 1,8 milliard d’euros en jeu – et annoncé la suppression de 600 postes. Face aux atermoiements européens, les entreprises choisissent l'exil : ExxonMobil et...
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20/09 - Travailler moins pour être heureux ? La gauche entre faute morale et crépuscule civilisationnel
Retraites, 35 heures, allergie à la suppression des jours fériés… La gauche – ou plus exactement celle qui a gagné la bataille idéologique au sein de sa prétendue famille – porte une responsabilité immense dans la dévalorisation du travail. Elle est encore plus morale et civilisationnelle qu’économique ou budgétaire.
Son postulat ? Le travail salarié est aliénant parce que contraint par la nécessité ; étranger au libre choix. "Est prolétaire celui qui n’a pas l’emploi de sa vie et qui le sait". Aucun épanouissement respectable n’en résulte jamais. Son adjuvant ? Une aversion pour la contrainte dont on découvre aujourd’hui les effets secondaires épouvantables. La disparition de la civilité, l’ensauvagement général, le déni des légitimités, la difficulté à apprendre… Tout cela doit beaucoup à la démonétisation globale de l’obligation, à l’école, à l’université, dans les familles hypnotisées par "l’éducation positive" et la dilution de l’autorité ; partout...
Quoi qu’il en soit, observons que le grand Credo – "Il faut travailler moins pour être heureux" – repose sur une collection de mensonges et de pures trahisons de classe. À commencer par ce qui n’a pas été fait avec et depuis l’arrivée de Mitterrand aux affaires, à savoir, entre autres : 1) s’assurer de la soutenabilité économique et financière de ce que l’on décidait, comme du faible risque de retombées ultérieures néfastes, directes ou indirectes, sur les travailleurs eux-mêmes ; 2) s’employer à rendre le travail plus valorisant, moins pénible, mieux rémunéré et, surtout, à...
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20/09 - Maladie d’Alzheimer : "La générosité du public est essentielle pour soutenir la recherche"
La Fondation pour la Recherche médicale est l’un des principaux financeurs privés de la recherche contre les pathologies neurodégénératives en France. À l’occasion de la journée mondiale consacrée à la maladie d’Alzheimer, Maxime Molina, président du directoire de la FRM, revient sur les dernières avancées réalisées par les scientifiques contre cette redoutable pathologie. Il présente aussi les projets soutenus jusqu’ici par la Fondation, et insiste sur la nécessité pour le public de s’engager, alors que les Etats eux réduisent leurs crédits consacrés à la science un peu partout dans le monde. Entretien.
L’Express : Pour le moment, la nouvelle génération de médicaments contre Alzheimer a déçu, avec une efficacité très limitée et des effets secondaires importants. La Fondation pour la recherche médicale soutient beaucoup de travaux sur les maladies neurodégénératives. Quelles pistes prometteuses financez-vous actuellement, qui pourraient redonner de l’espoir aux malades ?
Maxime Molina : Même si les résultats des anticorps monoclonaux comme le Leqembi ne sont pas aussi bons que nous l’aurions espéré, une partie de la communauté médicale y voit une avancée, car cela représente une progression énorme des connaissances. Ces médicaments montrent en effet qu’il est possible de ralentir l’évolution de la maladie. De ce point de vue, c’est très encourageant.
Les médecins savent qu’il faudra probablement de toute façon plusieurs traitements face à une maladie aussi multifactorielle. De notre côté, nous soutenons par exemple,...
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20/09 - Gabriel Attal, en route vers 2027 : sa guerre avec Emmanuel Macron, ses échanges avec Nicolas Sarkozy
"Ah bon ? Il vous appelle Gab ? Vous avez été Premier ministre tout de même !" : quand il s’agit de critiquer Emmanuel Macron et de mettre de l’huile sur le feu, Nicolas Sarkozy n’est jamais le dernier. Face à lui, Gabriel Attal n’a pas besoin qu’on le pousse dans ses derniers retranchements pour dire aussi du mal. Et comme les murs ont des oreilles, l’actuel président, vite informé des méchancetés sur son compte qu’ils échangent ce jour de septembre, tiendra en privé un langage bien fleuri à l’encontre de ces deux-là.
A qui la faute ? "C’est moins nous qui le quittons que lui qui nous a quittés" : les fidèles de Gabriel Attal ne verseront pas dans le sentimentalisme. C’est un fait, le député des Hauts-de-Seine ne comprend plus Emmanuel Macron. Il y a évidemment la dissolution, que le chef de l’Etat lui a cachée et qui l’a chassé de Matignon. Depuis, c’est allé de mal en pis. Quand François Bayrou est nommé, le président ne prend même pas la peine de l’informer."Il faut que tu buttes Attal"
Ce n’est pas tout : avec le Béarnais, le secrétaire général de Renaissance bâtit une liste de ministres, les deux échangent et finissent par s’accorder. "J’ai eu le Premier ministre, c’est bon pour toi" : Gabriel Attal appelle même Antoine Armand, alors à Bercy, pour le rassurer." Le lendemain, François Bayrou, "la voix blanche, rappelle son prédécesseur. Le chef de l’Etat est passé par là, "dehors les proches d’Attal". Neuf mois passent et puis… Même pas deux minutes : cette fois Emmanuel Macron le prévient...
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19/09 - MIG-31 russes dans le ciel de l’Estonie : ce que l’on sait de la dernière provocation de Moscou
L’incident est une nouvelle illustration des tensions croissantes entre les deux voisins ex-soviétiques. Le ministère estonien des Affaires étrangères a dénoncé, ce vendredi 19 septembre, la violation "d’une audace sans précédent" de l’espace aérien de ce pays balte, membre de l’UE et de l’Otan, par trois avions de combat russes.Que s’est-il passé ?
"L’incursion a eu lieu au-dessus du golfe de Finlande, où trois avions de chasse MIG-31 de la Fédération de Russie sont entrés dans l’espace aérien estonien […] et y sont restés pendant un total de 12 minutes", a indiqué le ministère estonien dans un communiqué.
"La Russie a déjà violé l’espace aérien estonien à quatre reprises cette année, ce qui est en soi inacceptable. Mais l’incursion d’aujourd’hui, impliquant trois avions de chasse […] est d’une audace sans précédent", a déclaré le chef de la diplomatie estonienne Margus Tsahkna cité dans le communiqué. Selon un responsable de l'Otan ayant requis l'anonymat, des F-35 italiens, avions de combat de fabrication américaine participant à une mission de surveillance de la Baltique, sont intervenus pour intercepter les chasseurs russes.Quelles sont les réactions ?
"De tels actes ne peuvent être tolérés et doivent être sanctionnés par des mesures politiques et économiques rapides", a encore déclaré le ministre estonien sur X. Le ministère des Affaires étrangères a indiqué dans la foulée avoir convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de Russie pour protester contre cette violation. Les incidents similaires précédents ont eu...
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19/09 - Les "printemps sud-asiatiques" de la Gen Z : anatomie d’une jeunesse révoltée
Et de trois ! Après le Sri Lanka en 2022 et le Bangladesh en 2024, la jeunesse népalaise a renversé son gouvernement début septembre. L’heure des "printemps asiatiques" a-t-elle sonné ? En l’espace de trois ans à peine, la génération Z de trois pays d’Asie du Sud est parvenue à chasser du pouvoir une élite dirigeante corrompue, qui semblait jusque-là indétrônable.48 heures ont suffi
Le soulèvement népalais fut fulgurant. Il n’aura fallu à la jeunesse de la nation himalayenne que 48 heures pour pousser le premier ministre KP Sharma Oli, 73 ans, vers la sortie. Lundi 8 septembre, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues de Katmandou, sous la bannière "Gen Z", en référence aux jeunes de moins de 28 ans, pour protester contre l’interdiction de 26 réseaux sociaux, dont Facebook, TikTok ou encore Instagram. Face à la violente répression qui a fait 19 morts ce jour-là, la capitale s’embrase.
Dans un revirement spectaculaire, à la fin de cette même semaine, ce pays de 30 millions d’habitants avait dissous son Parlement et nommé une Première ministre de transition. Le vendredi 12 septembre, Sushila Karki, ancienne présidente de la Cour suprême et militante anti-corruption, prêtait serment et promettait d’organiser des élections d’ici à mars 2026.L’exemple népalais
Le Népal semble incarner une tendance dans la région où des scénarios similaires se sont déroulés ces dernières années. Il y a d’abord eu le Sri Lanka. Alors que l’île de l’Océan indien subissait une grave crise économique en 2022, après des...
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19/09 - Aide militaire à Taïwan : l’hésitation coupable de Donald Trump
Cette décision marquerait un changement important dans la politique américaine à l’égard de Taïwan. Le président Donald Trump refuse pour l’instant d’approuver une aide militaire de 400 millions de dollars (339 millions d’euros) à l’île, en parallèle de négociations commerciales avec Pékin, a rapporté jeudi 18 septembre le journal The Washington Post.
Cet arbitrage n’est pas encore définitif, a précisé un responsable de la Maison-Blanche au Post. Les États-Unis ont cessé de reconnaître diplomatiquement Taïwan au profit de la Chine en 1970, mais sont le principal fournisseur d’armes de l’île au régime démocratique. De son côté, Pékin considère Taïwan l’une de ses provinces et n’exclut pas le recours à la force pour en prendre le contrôle.
Donald Trump s’entretient ce vendredi avec son homologue chinois Xi Jinping, pour leur deuxième conversation téléphonique depuis le retour du Républicain à la Maison-Blanche. Les deux parties cherchent un compromis sur les droits de douane et un accord sur le réseau social TikTok.
Sous la présidence de Joe Biden, prédécesseur de Donald Trump, Washington a approuvé plus de 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) d’aide militaire pour Taïwan. Mais Donald Trump "ne soutient pas l’envoi d’armes sans contrepartie financière, une préférence également affichée avec l’Ukraine", note le Post.Pression militaire de la Chine
Des responsables de la Défense américains et...
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19/09 - Ventes de livres : le festival de Nancy est-il annonciateur des prix d’automne ?
L’histoire a commencé sous Giscard, en 1979 : depuis cette date, le festival du Livre sur la Place lance la rentrée en donnant les premières indications de ce qui "prend" ou non. Le Tout-Saint-Germain-des-Prés migre vers Nancy le temps d’un week-end. La semaine dernière (entre le 12 et le 14 septembre), comme chaque année, la splendide place Stanislas était le centre du monde littéraire. Le palmarès des meilleures ventes que nous publions chaque vendredi s’incarnait sous nos yeux. Sous le grand chapiteau, les faits sont têtus et personne ne peut se cacher derrière des chiffres bidonnés. Si le succès de David Foenkinos ou Michel Bussi n’est plus à vérifier, on a pu voir des files de gens faisant la queue devant les nouveaux phénomènes Adèle Yon et Paul Gasnier. Derrière leur table ou dans les travées, ils étaient tous là : Emmanuel Carrère, Anne Berest, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Cédric Sapin-Defour, Maria Pourchet, Javier Cercas, Ramsès Kefi… Ne manquait que notre héros Philippe Boxho pour parachever ce défilé de vedettes.
Rappelons que, avant d’être la ville de Virginie Despentes, Philippe Claudel ou Maurice Barrès, Nancy a vu naître Edmond de Goncourt. Le jury du prix qui porte son patronyme a pour coutume de se joindre à la fête. A l’hôtel Stendhal, propriété de l’espiègle et érudit Jacques Letertre, on pouvait ainsi croiser au petit-déjeuner trois académiciens Goncourt : Pierre Assouline, Tahar Ben Jelloun et Paule Constant. Logé à la même adresse mais snobé par ledit jury, qui ne l’a pas retenu sur sa...
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19/09 - Jonathan White : "Le trumpisme n’est pas un mouvement nostalgique, il est tourné vers l’avenir"
Longtemps, la croyance en un avenir possiblement différent du présent a été un moteur pour nos démocraties. Une prochaine élection pourrait rebattre les cartes, une loi, être remplacée par une autre… Mais aujourd’hui, la perspective des effets du changement climatique fait craindre un futur incertain. Elle est loin d’être la seule à bouleverser nos espoirs quant à un futur meilleur. Dans In the long run : the future as a political idea, Jonathan White, professeur de sciences politiques et chef adjoint de l’institut européen de la prestigieuse London School of Economics, radiographie la façon dont notre conception de l’avenir peut avoir un impact sur le fonctionnement de nos démocraties.
Auprès de L’Express, l’auteur, dont l’ouvrage a été salué par Foreign Affairs, dresse un état des lieux des causes ayant contribué à ce qu’il qualifie de "crise dans notre relation avec l’avenir". Jonathan White en profite pour donner son opinion sur le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Selon lui, loin d’être un mouvement nostalgique, le trumpisme est en réalité "très tourné vers l'avenir". Entretien.
L’Express : Vous montrez que la façon dont une société imagine le futur peut soit menacer la démocratie, soit la renforcer. Pourquoi est-il essentiel pour le bon fonctionnement démocratique d’avoir foi en un avenir ouvert et partagé ?
Jonathan White : Nos démocraties modernes sont pour la plupart des démocraties représentatives, et non des systèmes où chacun a son mot à dire directement. Comme les institutions médiatrices...
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19/09 - Sébastien Lecornu veut faire le ménage dans les délégations interministérielles
Sébastien Lecornu a annoncé, ce vendredi 19 septembre, qu’il entendait supprimer, au nom d’un Etat "efficace", plusieurs structures et délégations interministérielles, dont celle en charge du service national universel (SNU), étant donné la "création prochaine" d’un "service militaire volontaire".
Dans ce qui ressemble à un enterrement du SNU, le Premier ministre créé une mission auprès de lui à Matignon, chargée d’élaguer notamment cette délégation "au 1er janvier 2026", dans un contexte de "mise en extinction du SNU et de création prochaine du service militaire volontaire", précise Matignon dans un communiqué. Mais "il ne s’agit pas de supprimer le SNU" immédiatement, qui sera toujours géré par les administrations qui en étaient chargées comme aux Armées ou à l’Education nationale, a-t-on tempéré dans l’entourage du Premier ministre, qui est aussi ministre démissionnaire des Armées. "La suppression d’un organisme n’est pas la suppression d’une politique publique", ajoute-t-on de même source, affirmant qu’il y aurait "une réorganisation du portage du SNU".
Le président Emmanuel Macron avait promis en mars "une grande refonte" du SNU et dit en juillet qu’il voulait "donner à la jeunesse un nouveau cadre pour servir, selon d’autres modalités, au sein de nos armées", promettant des annonces "à l’automne". Un service militaire volontaire était alors envisagé, sans être acté.Une mission pilotée par deux hauts fonctionnaires
Sébastien Lecornu, à la recherche d’économies en vue de l’élaboration du budget, entend en outre...
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19/09 - Reconnaissance de la Palestine : en Espagne, la bataille des drapeaux s’invite dans les écoles
Accrocher un drapeau palestinien sur le fronton des bâtiments publics, pour célébrer la reconnaissance, lundi 22 septembre, de la Palestine par Paris, aux Nations Unies. En France, cette proposition du patron du Parti socialiste Olivier Faure fait grincer des dents au ministère de l’Intérieur.
Vendredi 19 septembre, les préfets ont reçu un télégramme, consulté par l’AFP, leur demandant de s’opposer à une telle initiative. "Le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements", indique la place Beauvau, demandant à ses relais de saisir la justice administrative, contre les mairies qui ne respecteraient pas cette décision. Les hôtels de villes de Nantes et Saint-Denis avaient, par exemple, déjà annoncé vouloir afficher le drapeau palestinien sur leur fronton.
Mais de l’autre côté des Pyrénées, le ton est tout autre. Tandis que le gouvernement de la région de Madrid tente de faire retirer des symboles de solidarité avec Gaza des écoles, la communauté enseignante, ainsi que la gauche, s’opposent farouchement à cette décision. Pour rappel, l’Espagne, gouvernée par le socialiste Pedro Sánchez (proche du parti d’Olivier Faure, en France), est un important défenseur de la cause palestinienne en Europe. Dimanche 14 septembre, plus de 100 000 manifestants "contre le génocide à Gaza" et la participation de l’équipe israélienne à "la Vuelta" avaient mis fin prématurément à la compétition sportive à Madrid, avec le soutien du gouvernement.Les écoles doivent rester "absolument apolitiques", selon la...
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19/09 - Faut-il rompre avec LFI ? La procrastination infernale des socialistes, par Gérald Bronner
Leur dernier congrès en juin à Nancy avait déjà mis en scène la question qui taraude les socialistes depuis des années à présent : faut-il rompre un peu ou totalement avec les insoumis ? Celle-ci a scintillé encore récemment lorsqu’ils ont pris l’initiative de faire savoir qu’ils offraient leur service pour gouverner le pays. L’offre, jugée méprisable par les mélenchonistes, n’a guère été suivie d’effet puisque le président de la République a préféré nommer à Matignon l’un de ses proches. Il reste qu’elle manifestait une volonté d’émancipation par rapport aux perturbateurs endoctrinés et traduisait leur volonté de s’affirmer du point de vue de leur identité politique.
Car c’est évidemment cela que traversent les socialistes : un trouble identitaire. Qui sont-ils vraiment ? Aussi longtemps qu’ils n’auront pas répondu à cette interrogation, ils ne peuvent susciter un désir électoral majoritaire. Pas de programme très clair, pas de leader qui s’imposerait naturellement, pas de stratégie très lisible non plus… Un plus petit dénominateur commun sans doute : ils savent qu’ils devront un jour rompre avec les insoumis. Mais le faut-il vraiment ? Après tout, François Mitterrand n’a-t-il pas montré qu’on pouvait peu à peu étouffer un parti communiste, alors majoritaire, en ouvrant un espace politique de centre gauche ? La comparaison me paraît douteuse car, aussi longtemps que le bloc central n’aura pas disparu (et rien ne prouve que cela adviendra), la proximité avec les furibonds insoumis leur fermera les portes de la...
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19/09 - De Sébastien Lecornu à la Palestine : Emmanuel Macron, la diplomatie pour oublier
Chassez la politique intérieure par la porte, elle revient par la fenêtre. Emmanuel Macron et Olivier Faure échangent au téléphone. Nous sommes en décembre 2024, Michel Barnier s’est pris les pieds dans le tapis de la censure, les tractations battent leur plein. Avec le chef de l’Etat, le Premier secrétaire du PS peut mêler hautes considérations internationales – il lui demande de reconnaître la Palestine, le président juge que ce n’est pas le moment – et petites tambouilles politiciennes.
Chassez la politique intérieure de vos jours, elle revient la nuit. Le 18 août au matin, Emmanuel Macron prend l’avion en urgence à Washington pour rencontrer Donald Trump aux côtés de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et de plusieurs dirigeants européens. La veille, à 18 heures, il prononce son allocution traditionnelle à Bormes-les-Mimosas pour commémorer la libération de la ville. Entre les deux, il trouve le temps, jusqu’à 3 heures du matin, pour refaire non pas le monde, mais la France : François Bayrou va bientôt tomber, il s’agit déjà de préparer la suite. Le Premier ministre numéro 7. La France dort, le chef de l’Etat met les mains dans le cambouis.
Pour ne pas abîmer davantage encore un costume présidentiel pas loin d’être en lambeaux, il a nettoyé son agenda de septembre, malgré les soubresauts intérieurs. Il s’est entretenu avec la terre entière, du président de la République de Guinée-Bissau à celui de Corée, du président des Emirats arabes unis à celui du Nigeria, du président du Conseil européen au...
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19/09 - Vaccination, alcool, fentanyl... La santé des Américains menacée ? Le bilan déjà accablant de Robert Kennedy Jr.
Les Américains ne sont pas en bonne santé, c’est un fait. Certaines maladies chroniques comme le diabète et l’obésité atteignent des niveaux records depuis le milieu des années 2000, et l’espérance de vie moyenne stagne autour de 78 ans, alors qu’elle continue de progresser dans la plupart des autres pays occidentaux. À titre d’exemple, en 2023, elle s’élevait à 81,7 ans au Canada, 83,1 ans en France, et dépassait 84 ans en Suisse et au Japon. Plus préoccupant encore, la mortalité infantile y demeure bien plus élevée que dans d’autres pays comparables : avec plus de 5 décès pour 1 000 naissances, les États-Unis restent loin derrière la moyenne de l’Union européenne (3,3 ‰) par exemple.
L’avocat antivax Robert F. Kennedy Jr, nommé par Donald Trump à la tête du département de la Santé de son administration, s’est donné pour mission de corriger cette trajectoire. "Maha" pour "Make America Healthy Again" : c’est le nom qu’il a donné à son programme, calqué sur Maga, le signe de ralliement des soutiens du président. En mai dernier, celui qu’on surnomme RFK Jr a annoncé la publication d’un premier rapport vertement critiqué par la presse internationale pour son mauvais usage des sources médicales. Il y pose un diagnostic sévère sur le développement des maladies chroniques dès l’enfance et met en cause, pêle-mêle, la consommation d’aliments ultra-transformés, le recours aux pesticides ou encore… la vaccination des jeunes Américains.
Une partie de son constat est partagée par l’élite médicale aux Etats-Unis, en particulier sur...
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19/09 - Gaza : Israël appelle la population à évacuer, avant d’utiliser "une force sans précédent"
Tandis que la reconnaissance de l’Etat palestinien, portée par la France, sera au cœur du sommet annuel de l'ONU, la semaine prochaine à New York, les Etats-Unis ont de leur côté bloqué, jeudi 18 septembre, l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'un texte réclamant un cessez-le-feu et l'accès humanitaire à Gaza.
Pendant ce temps, les bombardements se poursuivent dans le petit territoire assiégé. Plus d’une trentaine de personnes ont perdu la vie, jeudi, dans des frappes sur Gaza-ville, où l’armée israélienne a entamé une offensive terrestre très critiquée, mardi. Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à cette guerre qui ravage Gaza, qualifiée pour la première fois de "génocide", mardi 16 septembre, par une commission d’enquête internationale mandatée par l'ONU.
Les infos à retenir
⇒ L'armée israélienne dit qu'elle va utiliser "une force sans précédent" à Gaza-ville et appelle la population à évacuer
⇒ Les Etats-Unis ont une nouvelle fois bloqué l’adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d’un texte réclamant un cessez-le-feu
⇒ Pour le Premier ministre luxembourgeois, reconnaître la Palestine sera "un moment clé""Une force sans précédent" utilisée à Gaza-ville
L'armée israélienne a dit vendredi 19 septembre qu'elle allait utiliser "une force sans précédent" à Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien, où elle mène une offensive majeure, appelant la population à évacuer.
"Les forces israéliennes vont continuer leurs opérations avec une force sans précédent contre le...
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19/09 - Drapeaux palestiniens sur les mairies : Bruno Retailleau demande aux préfets de s’y opposer
Le ministère de l'Intérieur a demandé aux préfets de s'opposer à la pose de drapeaux palestiniens sur des mairies et autres édifices publics lundi 22 septembre, jour de reconnaissance par la France d'un Etat de Palestine, dans un télégramme consulté vendredi par l'AFP.
"Le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements", indique la place Beauvau, demandant aux préfets de saisir la justice administrative contre les décisions des maires qui ne renonceraient pas à pavoiser leur hôtel de ville aux couleurs palestiniennes.Nantes et Saint-Denis afficheront le drapeau
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure avait appelé "à faire flotter" le drapeau palestinien sur les mairies le 22 septembre, jour de la reconnaissance par la France d'un Etat palestinien, qui sera officialisée à New York à l'assemblée générale des Nations unies par le président Emmanuel Macron. Cette date correspond aussi cette année à Roch Hachana, le Nouvel an juif.
Les maires des villes de Nantes et Saint-Denis, notamment, ont déjà annoncé vouloir afficher le drapeau palestinien sur leur fronton. Or, selon le télégramme signé par le secrétaire général du ministère de l'Intérieur Hugues Moutouh, "un tel pavoisement constitue une prise de parti dans un conflit international" et "une ingérence contraire à la loi".Le ministère de l'Intérieur insiste sur les risques d'importation du conflit sur le territoire
La note de l'Intérieur insiste également sur "les risques d'importation sur le territoire national d'un...
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19/09 - Se reconvertir sans diplôme ? Les clés pour réussir avec la franchise
Ouvrir sa propre boutique sans passer par la case diplôme, c’est l’un des atouts que mettent volontiers en valeur les franchiseurs. Dans leur immense majorité, ils se moquent comme d’une guigne des CV clinquants et des titres prestigieux. Ce que recherchent avant tout les enseignes ? Des candidats motivés, prêts à épouser pleinement leur concept. "44 % des franchises n’exigent pas de profil professionnel spécifique, mais ciblent les qualités relationnelles et commerciales", selon la dernière enquête annuelle de la Fédération française de la franchise.
"Aucun parcours n’est requis pour nous rejoindre, confirme ainsi Bruno Chevalier, directeur du réseau Repar’stores (réparation et dépannage de volets roulants) qui compte 240 magasins en France. Nous privilégions avant tout la volonté d’entreprendre. Une expérience dans les métiers du bâtiment n’est pas indispensable. En revanche, une aptitude pour le travail manuel représente un véritable atout pour réussir dans notre réseau."
Même volonté manifeste d’élargir les horizons, en termes de personnalités, chez Body Minute, l’enseigne spécialisée dans les soins de beauté (450 magasins dans l’Hexagone, dont 230 gérés par des franchisés). "Nous ne recrutons que des femmes, étant donné la spécificité de notre concept. En revanche, aucune formation académique ni expérience préalable dans le secteur de l’esthétique ne sont demandées pour intégrer notre communauté, souligne Agathe Domingues, directrice commerciale et développement de la marque. 50 % de nos franchisées proviennent...
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19/09 - L’Estonie dénonce une violation "sans précédent" de son espace aérien par trois avions russes
Plus de trois ans et demi après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, les pourparlers pour mettre fin au conflit sont dans l’impasse, tant les positions de Moscou, qui exige que l’Ukraine lui cède des territoires, et de Kiev semblent inconciliables. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a estimé jeudi qu’il fallait "accentuer la pression" sur Vladimir Poutine. D’autant que la semaine dernière, l’intrusion d’une vingtaine de drones russes en Pologne a mis à l’épreuve la défense anti-aérienne du flanc Est de l’Otan. Les Etats-Unis ont annoncé jeudi 18 septembre avoir approuvé la vente de missiles antichars Javelin et leurs lance-missiles à la Pologne, un membre de l’Otan frontalier de l’Ukraine, pour un montant de 780 millions de dollars.
Les infos à retenir
⇒ L’Estonie dénonce une violation "sans précédent" de son espace aérien par trois avions de combat russes
⇒ La Commission européenne propose un 19e "paquet" de sanctions contre la Russie
⇒ Protéger les infrastructures énergétiques, le "plus gros défi", selon la ministre de l’Energie ukrainienneL’Estonie dénonce une violation "sans précédent" de son espace aérien par trois avions de combat russes
Le ministère estonien des Affaires étrangères a dénoncé ce vendredi la violation de l’espace aérien de ce pays balte, membre de l’UE et de l’Otan, par trois avions de combat russes.
"L’incursion a eu lieu au-dessus du golfe de Finlande, où trois avions de chasse MIG-31 de la Fédération de Russie sont entrés dans l’espace aérien estonien […] et y sont restés...
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19/09 - "En vérité, Trump est plutôt indifférent à l’Ukraine et l’Occident" : l’analyse du chercheur Dimitri Minic
Dans une guerre, pour faire la paix, il faut que les deux parties le souhaitent. Or toute la séquence estivale est venue rappeler le refus catégorique de Vladimir Poutine, à ce stade, de faire ce choix. Dimitri Minic, chercheur au Centre Russie/Eurasie de l’Institut français des relations internationales (IFRI), explique les raisons de cette intransigeance dans le nouvel épisode qui ouvre la deuxième saison de l’État-Major, le podcast de L’Express consacré aux questions de défense.
"Les objectifs de la Russie en Ukraine sont très clairs, c’est la soumission politique de ce pays", explique ce spécialiste de la pensée stratégique russe, ajoutant qu’elle "ne conçoit le règlement de la situation en Ukraine que par une capitulation totale". Pendant la campagne présidentielle américaine, Donald Trump se vantait de régler le conflit en 24 heures. Huit mois plus tard, les combats continuent. "Le président américain a nourri des illusions sur sa capacité à infléchir la politique de Poutine en Ukraine, […] contre vents et marées et malgré le louvoiement visible" de la Russie, constate-t-il également.
Le paroxysme du malentendu s’est déroulé à Anchorage, en terre américaine d’Alaska, mi-août. Donald Trump y a accueilli Vladimir Poutine pour un sommet ne débouchant sur rien de concret, si ce n’est la réhabilitation de l’autocrate sur la scène internationale. Si les Russes ne négociaient pas sérieusement, que faisaient-ils alors ? "L’idée centrale, c’est de gérer Trump […] pour pouvoir continuer les opérations de combat",...
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19/09 - Sauver les finances publiques en taxant les plus riches ? La question qui agite l’Europe
Imposer en France les ultras riches, à savoir les quelque 1 800 foyers au patrimoine supérieur à 100 millions d’euros, à hauteur de 2 % par an : telle est la proposition en France de la "taxe Zucman". Portée par l’économiste du même nom, Gabriel Zucman, elle permettrait selon lui de rapporter jusqu’à 20 milliards d’euros à l’Etat.
Une somme non négligeable, au moment où le gouvernement veut réaliser 40 milliards d’euros d’économie pour alléger le déficit public et se heurte à une crise sociale et politique. Mais la France n’est pas la seule à discuter d’une contribution spéciale de ses plus hauts patrimoines : le débat a agité plusieurs pays européens cet été, qui souhaitent l’imposer, la maintenir, la muscler ou… l’abandonner. Que disent nos voisins européens ?Un thème de campagne en Norvège
Parmi les principaux thèmes de la campagne des élections législatives de septembre en Norvège, des débats ont porté sur le maintien ou non de la taxation sur les plus fortunés, appliquée dans le pays de tradition égalitaire. Les travaillistes qui sont sortis vainqueurs ont pour objectif de la garder.
La Norvège prélève aujourd’hui un impôt sur la fortune de 1 % sur les individus dont les avoirs dépassent 1,7 million de couronnes (environ 150 000 euros), et 1,1 % lorsque ceux-ci dépassent 20 millions de couronnes (environ 1,7 million d’euros), détaille le groupe de réflexion Tax Foundation Europe dans un rapport de février. Le risque de fuite des grandes fortunes à l’étranger a, comme en France, animé le débat.Le Royaume-Uni s’écharpe...
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19/09 - L’actu à La Loupe : la nouvelle escalade militaire d’Israël
Les images des manifestants pro-palestiniens qui envahissent le parcours de la Vuelta ont fait le tour du monde : des milliers d’Espagnols qui protestaient contre la présence d’une équipe israélienne sur la course cycliste.
Dans le même temps, l’Etat hébreu a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza, donnant de nouveaux ordres d’évacuation, et lançant une nouvelle opération militaire dans l’enclave.
Quelques jours plus tôt, Israël frappait une villa de Doha au Qatar, ciblant des responsables du Hamas en pleines négociations…
Sur tous les fronts, la tension s’accentue, mettant un péril une éventuelle sortie de crise.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Euronews
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin
Pourquoi l’Espagne est le premier avocat de la cause palestinienne en Europe
Benyamin Netanyahou - Emmanuel Macron : les trois raisons derrière la guerre des mots...
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19/09 - Budget 2026, vers une nouvelle loi spéciale ? "Ce ne serait pas un si mauvais scénario..."
Comment aurait-il pu en être autrement ? En début de semaine, Sébastien Lecornu a entamé un cycle de négociations avec les groupes d’opposition en vue de former un gouvernement. Mercredi 17 septembre, une première étape cruciale attendait le cinquième Premier ministre du second quinquennat d’Emmanuel Macron : sa rencontre avec le Parti socialiste, essentiel à l’obtention d’un accord sur le futur budget. Sans surprise, ces premiers pourparlers n’ont rien donné. Le patron du PS, Olivier Faure, à l'issue de ce rendez-vous, a même déclaré que les participants étaient "restés sur leur faim".
Le nouveau locataire de Matignon le sait, s’il veut éviter la censure, il devra faire des concessions. Alors que François Bayrou avait concocté un important plan d’économies de 43,8 milliards d’euros, Sébastien Lecornu devrait, quant à lui, largement revoir à la baisse les ambitions de son prédécesseur. Jusqu’où ? La récente décision de l’agence Fitch d’abaisser la note souveraine de la France et le niveau des taux d’intérêt lui laissent en réalité peu de marges de manœuvre. "Sébastien Lecornu n’a pas beaucoup de latitude pour réduire l’effort, tant vis-à-vis des marchés financiers que de Bruxelles. Viser entre 35 et 38 milliards d’euros semble le minimum à réaliser, s’il s’engage sur le même chemin les années suivantes", soutient Olivier Klein, professeur d’économie à HEC. "La recherche de la stabilité politique ne devrait pas amener à voter un budget qui n’aiderait pas la France ou même accentuerait le cercle vicieux dans lequel elle...
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18/09 - Contrairement à la France, l’Italie de Giorgia Meloni veut créer un jour férié
De l’autre côté des Alpes, le débat concernant les jours fériés est tout autre. Contrairement à la France qui cherchait à en supprimer deux il y a encore quelques jours, jusqu’à ce que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu ne recule, l’Italie s’apprête, elle, à débattre de la création d’un jour férié supplémentaire.En l’honneur de Saint-François d’Assise
L’Italie propose en effet de créer un nouveau jour férié en l’honneur de saint François d’Assise et du pape argentin du même nom. Le pape François, décédé en avril à 88 ans, a été le premier à prendre le nom de saint François d’Assise, un religieux du XIIIe siècle qui a renoncé à ses richesses et consacré sa vie aux pauvres. Un jour férié en l’honneur du saint, fondateur de l’ordre des Franciscains, existait il y a plusieurs décennies mais avait été supprimé en 1977 dans le cadre de mesures d’austérité.
Ses partisans souhaitent rétablir la fête de saint François le 4 octobre à partir de 2026, pour le 800e anniversaire de la mort du saint, malgré les craintes d’un alourdissement des finances publiques. Le projet, qui prévoit de décréter le 4 octobre férié dès 2026, bénéficie du soutien de tous les partis de la coalition gouvernementale de la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Le vote devait avoir lieu ce jeudi 18 septembre à la chambre des députés, mais le débat a été reporté au début de la semaine prochaine."Appel à la paix"
Ce rétablissement "est un appel à la paix, à la cohésion, à la valeur de la nature et à sa leçon de foi et de spiritualité", a déclaré Maurizio Lupi,...
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18/09 - Pierre Moscovici annonce son départ prochain de la Cour des comptes
Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a annoncé ce jeudi 18 septembre dans une lettre interne son départ de l'institution après cinq ans à sa tête avec un poste à la Cour des comptes européenne en ligne de mire.
"La France a proposé ma candidature en qualité de nouveau membre français de la Cour des comptes européenne. Cette proposition sera soumise au Parlement européen et au Conseil à l'automne, en vue d'une nomination à partir du 1er janvier 2026", selon ce courrier dont l'AFP a obtenu copie.
"Cette proposition m'honore et constitue le prolongement de mon engagement depuis plus de quarante années au service des juridictions financières, de l'Etat et des institutions européennes", assure le responsable.Encore présent pour le début budgétaire
Pierre Moscovici, 68 ans, avait été nommé en 2020 premier président de la Cour des comptes, et a vu son mandat prolongé jusqu'à septembre 2026 par un décret reculant la limite d'âge à ce poste daté du 15 juillet dernier.
S'il indique avoir décidé de "clore son mandat avant son terme de septembre 2026", Pierre Moscovici assure que son "mandat ne s'achève pas aujourd'hui" : "Jusqu'à son terme je serai pleinement mobilisé à vos côtés". "En janvier, je partirai fier d'avoir été à la tête d'une institution et d'un collectif exceptionnels et tout entier dévoués à l'intérêt général", ajoute-t-il.
Ce matin, au micro de France Inter, il avait refusé de commenter les information de presse annonçant son futur départ. "Je peux vous assurer que je serai là pour...
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18/09 - En Syrie, la nouvelle vie des djihadistes français : "Je suis ici pour délivrer le monde entier"
Entre deux hommes flanqués d’une kalachnikov, Mohammed* fait un salut de la main en entendant l'auteur de ces lignes parler français. Le quarantenaire, en tenue de combat, se tient au pied d’une rangée de tanks échoués sur la place des Omeyyades. Le foulard sur son visage peine à dissimuler son sourire. Cela fait bien longtemps qu’il n’a pas vu de visiteurs venus de son pays natal. Ce 9 décembre 2024, le soleil matinal rayonne dans l’air glacial qui enveloppe Damas. "Bonjour la France et vive la chute du régime", lâche d’un ton jovial cet homme qui vient pour la première fois d'entrer dans la capitale syrienne. La veille, à l’aube, des milliers de rebelles islamistes rassemblés sous la bannière du Hayyat Tahrir el-Cham (HTC) sont parvenus à faire chuter le régime de Bachar el-Assad, mettant un point final à cinq décennies de dictature. Parmi eux se trouvaient des combattants étrangers, dont quelques dizaines de Français.
Huit mois se sont écoulés depuis cette scène. Ahmed al-Charaa est devenu le président de facto d’un pays en ruine, qui se relève difficilement de treize années de guerre civile. Quant à Mohammed, il est depuis longtemps retourné dans la région d’Idlib, où il vit avec sa famille. C’est dans cette zone du nord-ouest du territoire, devenue pendant la guerre un bastion de l’opposition au régime de Bachar, que résident la plupart des 120 djihadistes français qui vivent encore librement en Syrie. Après la fuite du dictateur, notre interlocuteur dit avoir rangé sa tenue de combat au placard et...
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18/09 - Tech, nucléaire, pharmaceutique : Donald Trump et Keir Starmer signent des milliards d’investissements
Londres et Washington viennent de signer des milliards de dollars d’investissement de part et d’autre de l’Atlantique. En visite dans la capitale britannique, Donald Trump a tenu ce jeudi 18 septembre une conférence de presse conjointe avec son homologue britannique Keir Starmer. Les deux chefs d’Etat ont ainsi annoncé l’engagement de fonds et des promesses d’investissement sur plusieurs années.
Londres a d’ores et déjà évoqué un total de 150 milliards de livres (173 milliards d’euros). Des chiffres impressionnants pour le gouvernement britannique de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique.Un accord technologique
Donald Trump a signé jeudi avec le Premier ministre britannique un accord de coopération technologique. Cet accord permettra à "l’Amérique et nos alliés britanniques de dominer l’avenir de l’intelligence artificielle", a promis le président américain, soulignant le "lien indéfectible" de son pays avec le Royaume-Uni. La veille, le dirigeant américain a passé la journée à la résidence de campagne du Premier ministre à Chequers, à 70 kilomètres de Londres, entourés de représentants de géants de la tech Microsoft, Nvidia ou Alphabet (Google).
C’est à ce moment que Microsoft, le géant historique de l’informatique, a annoncé vouloir injecter 30 milliards de dollars (25 milliards d’euros) sur quatre ans au Royaume-Uni, dont la moitié dans le cloud (informatique à distance) et l’intelligence artificielle, ce qui inclut la construction du "plus grand supercalculateur du pays"....
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18/09 - Gazoduc géant Maroc - Nigeria : "Ce projet peut contribuer à la sécurité énergétique de l’Europe"
À la recherche d’un substitut à l’énergie russe, l’Europe se serait-elle trouvé un nouveau fournisseur de gaz ? Passé sous les radars de l’actualité de ce côté-ci de la Méditerranée, un projet pharaonique a été mis en route en Afrique cet été : la construction d’un gazoduc long de 6 000 kilomètres, reliant le Nigeria au Maroc en passant par onze pays du continent. Fort d’une capacité de transport de 30 milliards de mètres cubes de gaz par an, ce pipeline pourrait alimenter jusqu’à 400 millions de personnes en gaz d’ici à 2030, année qui devrait voir les premières livraisons de gaz nigérian sur le Vieux Continent.
Au-delà d’offrir à l’Afrique une opportunité de s’ouvrir sur un marché nouveau, ce gazoduc promet de muscler la sécurité énergétique du continent tout en renforçant la coopération entre les différentes nations africaines. Mais si le projet est le fruit d’une coopération transnationale, c’est bien le Maroc et son Roi, Mohammed VI, qui en furent les principaux instigateurs. Au Royaume, le pilotage du projet a été confié à l’Office national des hydrocarbures et des mines (Ohnym). L’Express a interrogé sa présidente, Amina Benkhadra, ancienne ministre de l’Energie du Maroc, qui interviendra aux rencontres géopolitiques de Trouville-sur-Mer organisées chaque année depuis dix ans par le géopolitologue Frédéric Encel.
L’Express : Vous pilotez la construction d’un chantier titanesque ; un gazoduc de 5 600 kilomètres reliant le Maroc au Nigeria, et traversant plus de dix pays. Où en est concrètement le chantier aujourd’hui ?...
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18/09 - Sergio Fabbrini : "Giorgia Meloni évolue vers un nouveau conservatisme"
A la tête du gouvernement italien depuis bientôt trois ans, avec une coalition allant du centre droit à l’extrême droite, Giorgia Meloni, issue d’une formation post-fasciste, est devenue une source d’inspiration pour des dirigeants plus ou moins proches de ses idées politiques. Jordan Bardella, le président du RN, la présente comme un modèle de réussite électorale ; Keir Starmer, le Premier ministre travailliste britannique est venu chercher auprès d’elle des conseils en matière de lutte contre l’immigration. Sa coopération avec l’Europe sur ce sujet ainsi que sa position pro-Ukraine l’ont, en outre, rapprochée d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Professeur émérite de science politique et de relations internationales à la prestigieuse université Luiss, à Rome, Sergio Fabbrini est l’un des plus fins connaisseurs des rouages du pouvoir en Italie et de ses relations avec l’UE et les Etats-Unis. Pour L’Express, il analyse la mue d’un animal politique lorgné par ses pairs.
L'Express : Comment Giorgia Meloni, est-elle devenue la figure emblématique d’une partie de la droite et de l’extrême droite européenne ?
Sergio Fabbrini : Je ne sais pas si elle représente un modèle, mais elle est au pouvoir et elle a franchi des étapes, si on la compare, par exemple, à Marine Le Pen, qui reste très critique envers l’Union européenne et surfe sur les faiblesses de cette institution pour augmenter sa popularité.
Giorgia Meloni reconnaît, quant à elle, que certaines politiques, comme l’immigration...
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18/09 - Guerre en Ukraine : Donald Trump dit que Vladimir Poutine l’a "vraiment laissé tomber"
Moscou poursuit depuis des mois des actions offensives et gagne du terrain dans certaines régions de l’Ukraine, sous le regard impuissant de l'Occident. Plus de 700 000 militaires russes sont déployés sur "la ligne de contact", a affirmé ce jeudi 18 septembre Vladimir Poutine, tandis que Donald Trump a estimé que le président russe l’avait "vraiment laissé tomber".
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump dit que Vladimir Poutine l’a "vraiment laissé tomber"
⇒ Vladimir Poutine affirme que plus de 700 000 militaires russes sont déployés sur le front
⇒ Le président Zelensky revendique une contre-offensive réussie dans l'estDonald Trump dit que Vladimir Poutine l’a "vraiment laissé tomber"
Donald Trump a estimé ce jeudi que le président russe Vladimir Poutine, qui poursuit sa guerre en Ukraine malgré les efforts du président américain pour tenter de mettre fin au conflit, l’avait "vraiment laissé tomber". Le conflit "que je pensais être le plus facile à résoudre était" la guerre en Ukraine, "en raison de mes relations avec le président Poutine, mais il m’a laissé tomber. Il m’a vraiment laissé tomber", a déclaré Donald Trump lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.
Donald Trump est arrivé à la Maison-Blanche en promettant de mettre fin à la guerre en une journée, rejetant la responsabilité de l’invasion russe sur son prédécesseur Joe Biden et fustigeant les milliards de dollars d’aide américaine à l’Ukraine.Vladimir Poutine affirme que plus de 700 000 militaires russes sont...
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18/09 - Nicolas Sarkozy exécute Emmanuel Macron, Gabriel Attal prépare la dissolution
Et voilà le septième ! Sébastien Lecornu est à Matignon, Premier ministre est devenu la fonction la plus précaire de la République… Et le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. La vie politique n’a pas fini de nous réserver des surprises…Haro sur François Bayrou
Ses anciens ministres ne sont pas les moins sévères. Maintenant qu’il est tombé, François Bayrou est l’objet de règlements de compte émanant des membres de son propre gouvernement. "Il a tout personnalisé, tance l’un d’eux. Si tu reproduis à chaque fois le schéma de la présidentielle, comment les autres peuvent-ils t’accorder la confiance ? Les oppositions doivent rester dans l’opposition, ce qui n’empêche pas de s’accorder avec elles sur certains points."Nicolas Sarkozy exécute Emmanuel Macron
Le temps des amabilités paraît bien loin. Nicolas Sarkozy se montre désormais extrêmement sévère sur Emmanuel Macron lorsqu’il reçoit des visiteurs. A l’un de ses amis, il a fait remarquer en fin de semaine dernière : "Personne ne lui demandait la dissolution en 2024, et il l’a faite. Là, tout le monde la lui demande et il ne veut pas la faire…" Un autre de ses interlocuteurs est sorti marqué par "le ressentiment" de l’ex à l’encontre de l’actuel chef de l’Etat.Gérald Darmanin : éloge de la justice
Alors que les rumeurs se multiplient sur son sort, Gérald Darmanin souligne volontiers tout ce qu’apporte le ministère de la Justice : "une position institutionnelle plus respectée car moins anguleuse que l’Intérieur". Le garde des Sceaux insiste...
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18/09 - France - Royaume-Uni : les débuts très poussifs de l’accord migratoire entre Paris et Londres
La mise en pratique du programme surnommé "one in, one out" (une entrée, une sortie) semble plus périlleuse que prévu. Depuis son entrée en vigueur en août dernier, l’accord migratoire entre la France et le Royaume-Uni, pour lutter contre les traversées de la Manche à bord de canots pneumatiques de fortune, est au point mort.
Concrètement, le texte prévoit le retour en France de migrants arrivés à bord de petites embarcations au Royaume-Uni, en échange de l’envoi outre-Manche de migrants se trouvant en France, et qui auraient déposé une demande en ligne pour s’installer au Royaume-Uni. Mais dans les faits, l’accord a du mal à se concrétiser."Sans succès"
Selon plusieurs médias britanniques, deux avions qui devaient acheminer des migrants vers la France, dont l’un partant de l’aéroport londonien de Heathrow mardi 16 septembre à 9 heures, ont décollé sans aucun migrant à leur bord. "Les premiers migrants identifiés ont reçu des avis d’expulsion du territoire la semaine dernière, assortis d’un préavis de cinq jours, rapporte The Daily Telegraph. Le ministère de l’Intérieur avait prévu le renvoi de ces personnes arrivées par la Manche sur des vols commerciaux de la compagnie Air France tous les jours de cette semaine, pour le moment sans succès", poursuit le journal.
Un premier migrant a toutefois fini par être expulsé du Royaume-Uni vers la France ce jeudi 18 septembre, dans le cadre de l’accord migratoire a annoncé le ministère britannique de l’Intérieur. L’homme, d’origine indienne selon une source...
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18/09 - Grève du 18 septembre : 500 000 manifestants selon les autorités, "plus d’un million" pour la CGT
Des petites villes de l’ouest de la France aux grandes métropoles, les manifestants étaient très nombreux à défiler ce jeudi 18 septembre, à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, pour tenter de peser sur les orientations budgétaires du nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu. La CGT a recensé "plus d’un million de personnes", contre 500 000 manifestants selon les autorités. L’Express fait le bilan de cette journée sociale très mouvementée.500 000 manifestants selon les autorités, "plus d’un million" pour la CGT
La journée de grève et de mobilisation a réuni plus de 500 000 manifestants en France dont 55 000 à Paris, ont annoncé les autorités. Selon le ministère de l’Intérieur. La CGT a de son côté recensé "plus d’un million de personnes" dans les manifestations organisées dans tout le pays. Soit bien davantage que le 10 septembre avec le mouvement "Bloquons tout", lancé sur les réseaux sociaux.
Avant le départ du cortège parisien, qui s’est élancé vers 14h00 de la place de la Bastille, la leader de la CGT, Sophie Binet, a estimé que la journée de grève et de mobilisation était d’ores et déjà "un succès", tandis que son homologue de la CFDT, Marylise Léon, a lancé "un avertissement très clair" à Sébastien Lecornu, au gouvernement" avant l’annonce des mesures budgétaires.
"Nous avons recensé 260 manifestations dans toute la France. Il y a des milliers et des milliers de grèves sur tous les lieux de travail", a indiqué Sophie Binet.
Les premiers cortèges sont partis en milieu de matinée notamment à...
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18/09 - Grève du 18 septembre : pourquoi les syndicats réussissent là où "Bloquons tout" a échoué
"Pas de blocage du pays, mais des tensions", titrait le journal télévisé de France 2, le soir du 10 septembre. Malgré une immense couverture médiatique et de nombreux articles en amont, le mouvement "Bloquons tout" a fait "pschitt", et ses quelque 197 000 participants font pâle figure face aux plus de 500 000 manifestants recensés ce 18 septembre, à l’appel de l’intersyndicale.
Un contraste saisissant, lorsqu’on sait qu’il y a quelques jours encore, la France s’interrogeait pour savoir si une page de l’histoire des mouvements sociaux s’était définitivement tournée. Dans Le Monde, l’historienne Marion Fontaine parlait ainsi d’une "transition inachevée" marquée par "le déclin des syndicats", et s’interrogeait : "les anciennes formes de lutte ont quasiment disparu, et on peine encore à voir ce qui va prendre leur place".
Pour Guy Groux, directeur de recherche honoraire au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et spécialiste du syndicalisme, ce débat sur les formes de mobilisation n’a rien de nouveau : "Il existe depuis au moins cinquante ans ! Le sociologue Alain Touraine, très influent à l’époque, défendait déjà l’idée que les’nouveaux mouvements sociaux', comme le féminisme, le régionalisme, ou encore les luttes liées à l’immigration, représentaient des formes de contestation radicalement différentes des mobilisations syndicales traditionnelles, et qu’ils jouaient un rôle bien plus transformateur sur la société".
Si les Français se sont habitués, dans les dernières décennies, à ce que les...
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18/09 - Fermeture de la frontière polonaise : une menace sur le commerce entre l’UE et la Chine ?
Jusque-là relativement épargnée par les répercussions de la guerre en Ukraine, la Chine commence à sentir les effets du conflit. Mardi 9 septembre, Varsovie a annoncé la fermeture de sa frontière avec la Biélorussie, en réponse aux manœuvres militaires communes russo-bélarusses prévues du 12 au 16 septembre. Cette fermeture totale a interrompu tout trafic ferroviaire et routier, affectant directement une portion cruciale du fret chinois terrestre destiné à l’Union européenne (UE). Le grand nœud ferroviaire de Małaszewicze, à l’est de la Pologne, est notamment concerné.
Ce corridor représente 90 % du fret ferroviaire entre la Chine et l’UE, soit une valeur de 25 milliards d’euros par an. "Sur cette route, le volume de fret a augmenté de 10,6 % en 2024, tandis que la valeur des marchandises a bondi de près de 85 % pour atteindre 25,07 milliards d’euros", expliquent nos confrères de Politico. Ce passage stratégique est devenu un pilier pour les géants du e-commerce tels que Temu et Shein, tout en servant les intérêts des entreprises polonaises. Son avantage ? Les marchandises qui empruntent cette voie ferrée mettent environ deux semaines à rallier l’Europe depuis la Chine, contre plus d’un mois par voie maritime,...
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18/09 - Pourquoi les Etats-Unis font penser au crépuscule de la République romaine, par Thibault Muzergues
"L’histoire ne se répète pas, mais il lui arrive de bégayer." L’adage est connu, parfois galvaudé, mais il reste utile : il éclaire le présent par le passé, et inversement. D’où notre tendance actuelle à multiplier les parallèles historiques, parfois jusqu’à l’excès, que ce soit sur l’instabilité gouvernementale et son doux parfum d’années 1950 ou sur la guerre en Ukraine, tantôt comparée à 1914, tantôt à 1938.
Aux États-Unis, ces parallèles historiques font également florès, et l’assassinat de Charlie Kirk, survenu la semaine dernière, n’a fait qu’ajouter à l’inflation historiciste accélérée par la victoire de Donald Trump l’an dernier. Les paléo-conservateurs voient en effet en ce dernier un retour à l’époque bénie du président William McKinley entre 1897 et 1901 – les États-Unis y étaient encore expansionnistes, l’économie florissante, les tarifs douaniers prohibitifs et l’impôt sur le revenu inexistant. De leur côté, les détracteurs du "disrupteur en chef" comparent plus volontiers la période qui s’est ouverte en janvier aux années 1930 en Europe, avec leur lot de polarisation et de violence politique, ou encore aux années 1950, période de "chasse au rouge" maccarthyste et de ségrégation raciale dans le Sud.
Depuis l’assassinat de Charlie Kirk cependant, le parallèle s’est quelque peu déporté sur les années 1960, du fait de la violence politique qui y régnait, fruit là aussi d’une polarisation consubstantielle aux convulsions à l’intérieur de la gauche (et de la droite) et des succès obtenus par les militants des droits...
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18/09 - Les gaz à effet de serre sont dangereux pour la santé, n’en déplaise à Donald Trump
Des scientifiques de renom tirent la sonnette d’alarme : les gaz à effet de serre ne sont plus une hypothèse, mais une menace avérée pour la santé humaine et le bien-être public. Mercredi 17 septembre, les Académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine ont publié un rapport majeur, compilant les preuves les plus solides à ce jour sur les effets délétères du dioxyde de carbone, du méthane et d’autres gaz responsables du réchauffement climatique. Ce document de 136 pages, rédigé par une vingtaine d’experts, confirme que la constatation de danger initiale de 2009, connue sous le nom d’"Endangerment Finding", reste exacte et "a résisté à l’épreuve du temps".
Le rapport souligne que de multiples sources de données montrent désormais que les activités humaines, telles que la combustion de combustibles fossiles et la déforestation, produisent des gaz à effet de serre qui réchauffent la planète, et que le changement climatique exacerbe divers risques sanitaires, tels que les vagues de chaleur intenses et l'augmentation de la fumée des feux de forêt. "Nous espérons que les éléments résumés ici démontrent la solidité des données scientifiques disponibles pour éclairer une prise de décision éclairée", a déclaré dans un communiqué Shirley Tilghman, professeure émérite de biologie moléculaire et d'affaires publiques et ancienne présidente de l'Université de Princeton.
Mais cette publication intervient dans un contexte politique particulièrement tendu. Sous l’administration Trump,l’Agence de protection de...
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18/09 - Retards de paiement : la France dépasse désormais la moyenne européenne
Les retards de paiement des entreprises et organisations publiques françaises ont dépassé la moyenne européenne au premier semestre, avec 14,1 jours contre 13,5 fin 2024, et connaissent la plus forte dégradation en Europe sur un an, selon une étude du groupe Altares publiée jeudi.
Actuellement, moins de la moitié (45,2%) des entreprises françaises règlent leurs fournisseurs à l'heure, et les grandes structures de plus de 1.000 salariés accusent désormais plus de 20 jours de retard en moyenne, et 15 jours dans les petites structures.Les TPE de moins de trois salariés restent les plus vertueuses
Le secteur public est plus concerné que le privé, avec des délais qui approchent 15 jours (+1,5 jour en six mois), contre 13,3 dans le privé. Dans le public, les hôpitaux (21,7 jours) et services déconcentrés de l’Etat (25,4 jours) "sont les lanternes rouges", souligne l'étude.
"On est encore loin d’une culture de la ponctualité", remarque Thierry Millon, directeur des études chez Altares, qui souligne que ces retards "sont très préjudiciables pour les sous-traitants". Il remarque "qu'entre instabilité politique, tensions sociales, guerre commerciale et croissance modérée, les acteurs publics et privés naviguent à vue" cette rentrée. Les très petites entreprises (TPE) de moins de trois salariés restent les plus vertueuses, avec des retards contenus sous les 13 jours. L'immobilier dans le rouge
Par secteur, l'immobilier est dans le rouge (28,8 jours pour les agences immobilières) mais le bâtiment se montre vertueux à...
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18/09 - "Je n’en pouvais plus d’être enfermé dans un bureau" : ces Français qui changent de métier à tout âge
Il était directeur général de Compass Group ? Le voilà… boulanger. Après quinze ans passés dans de grandes entreprises, Pierre-Antoine Gallet, 39 ans, a radicalement changé de vie et de métier en 2024. "Je voulais entreprendre dans un secteur qui me passionne depuis longtemps", explique l’ancien dirigeant, aujourd’hui à la tête de deux boulangeries Feuillette, près de Bordeaux. Son cas n’a rien d’isolé. D’après une étude du Centre d’études et de recherche sur les qualifications (Cereq), deux millions d’actifs se sont reconvertis au cours des cinq dernières années. Et le phénomène, attisé par la crise du Covid, ne faiblit pas : 84 % des Français considèrent désormais la reconversion comme une étape normale d’un parcours professionnel (1).
Finies donc, les carrières linéaires. La mobilité est vue comme une nouvelle norme et un moyen d’anticiper les ruptures de façon durable. "Le monde du travail ne correspond plus aux valeurs attendues. La quantité a pris le pas sur la qualité et les salariés sont confrontés à l’usure et à des conditions d’exercice difficiles. Aujourd’hui, seulement 30 % du temps de travail est consacré au cœur de métier, le reste étant affecté à des tâches périphériques, notamment administratives", analyse Jean-Denis Culié, professeur en gestion des ressources humaines à l’EM Normandie et coauteur d’une étude intitulée "La Grande Démission", parue dans l’European Management Journal.
Ces évolutions incitent bon nombre de salariés à changer de cap. Ont-ils vraiment le choix quand, d’après l’OCDE, une compétence...
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18/09 - Donald Trump désigne le mouvement "Antifa" comme organisation "terroriste"
Donald Trump a annoncé mercredi 17 septembre la désignation du mouvement "Antifa", un terme générique qui désigne des groupes d'extrême gauche se réclamant de l'antifascisme, comme organisation "terroriste", une semaine après l'assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.
"J'ai le plaisir d'informer nos nombreux patriotes américains que je désigne 'ANTIFA', UNE CATASTROPHE DE LA GAUCHE RADICALE, MALADE ET DANGEREUSE, COMME ORGANISATION TERRORISTE", a déclaré le président américain sur son réseau Truth Social, usant de majuscules à son habitude. "Je recommanderai également avec force que les personnes finançant 'ANTIFA' fassent l'objet d'une enquête approfondie, conformément aux normes et pratiques juridiques les plus strictes", a également déclaré Donald Trump, qui se trouve actuellement au Royaume-Uni pour une visite d'Etat. Une possibilité déjà évoquée en 2020
En 2020, au cours de son premier mandat, Donald Trump avait déjà évoqué la possibilité de désigner le mouvement comme organisation "terroriste". Les Etats-Unis étaient alors secoués par des manifestations parfois violentes, à la suite de la mort de George Floyd, un Afro-Américain étouffé par un policier blanc à Minneapolis. La Maison-Blanche n'a pas immédiatement détaillé la mise en place de cette désignation. Les Etats-Unis n'ont à ce jour aucune liste d'"organisations terroristes nationales".
Le mouvement Antifa s'apparente davantage à une mouvance qu'à un groupe organisé. Dépourvu de dirigeants, comme d'une structure formelle, il désigne...
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18/09 - Etats-Unis : pourquoi la Fed a fini par baisser ses taux, comme le voulait Donald Trump
La Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé, mercredi 17 septembre, ses taux d’intérêt pour la première fois de l’année. La réduction, limitée à un quart de point de pourcentage, place les taux directeurs entre 4 % et 4,25 %. Un geste jugé trop timide par Stephan Miran, nouveau gouverneur de l’institution, nommé par Donald Trump. Une courte majorité des responsables de la Fed envisage néanmoins deux nouvelles baisses d’ici la fin de l’année.
Depuis plusieurs mois, la banque centrale subit la pression du président américain, qui réclame des taux plus bas afin de soutenir l’économie. Donald Trump reproche à la Fed d’avoir tardé à assouplir sa politique monétaire et a récemment placé l’un de ses fidèles au conseil des gouverneurs. Il tente par ailleurs de démettre une gouverneure, une procédure actuellement devant la justice. Face à ces attaques, le président de la Fed, Jerome Powell, s’est efforcé de recentrer le débat sur l’économie. "La Réserve fédérale a eu raison d’attendre", a-t-il martelé lors de sa conférence de presse, alors même que Donald Trump le surnomme désormais "Trop tard".
Le tournant est survenu en août, lors du symposium de Jackson Hole, dans le Wyoming où Jerome Powell avait évoqué un marché du travail en "étrange équilibre", annonçant implicitement une baisse à venir. Selon lui, une détérioration rapide de l’emploi pourrait provoquer une vague de licenciements et un rebond du chômage. Cette prise de position intervenait dans un climat tendu : Donald Trump avait publiquement envisagé de le révoquer et une...
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18/09 - Gaza : Emmanuel Macron affirme qu’Israël est en train de "détruire totalement" sa "crédibilité"
A pied, à vélo où à bord de véhicules, les Palestiniens fuient en nombre la ville de Gaza, cible depuis mardi d’une offensive majeure de l’armée israélienne, dont les bombardements ont fait mercredi des dizaines de morts à travers le territoire. L’Etat hébreu a annoncé hier l’ouverture jusqu’à vendredi matin d’un nouveau passage pour permettre aux habitants de quitter la plus grande ville du territoire palestinien. Déterminé à éliminer ses ennemis où qu’ils se trouvent, Israël a aussi mené ces derniers jours des frappes aériennes contre le Hezbollah au Liban, les rebelles houthis au Yémen et des dirigeants du Hamas au Qatar. Mercredi toutefois, l’un des principaux chefs du mouvement palestinien, ciblé par la frappe israélienne à Doha, a refait surface pour un entretien en direct sur la chaîne qatarie Al Jazeera.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne bombarde le nord de Gaza, quatre soldats tués dans le sud
⇒ Emmanuel Macron affirme qu’Israël est en train de "détruire totalement" sa "crédibilité"
⇒ Les hôpitaux de Gaza sont "au bord de l’effondrement", alerte le chef de l’OMSGaza : l’armée israélienne bombarde le nord, quatre soldats tués dans le sud
Israël a mené jeudi d’intenses bombardements sur Gaza-ville, cible d’une offensive terrestre majeure, provoquant de nouveaux déplacements de la population vers le sud où sont morts quatre soldats israéliens selon l’armée. La route côtière longeant la bande de Gaza est saturée de personnes fuyant vers le sud, à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes, leurs...
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18/09 - Elon Musk se mêle de politique européenne, mais un argument massue aurait pu l’en dissuader
"Que vous choisissiez la violence ou non, la violence vous rattrapera. Soit vous choisissez de riposter, soit vous mourez". Alors que Londres faisait face à une manifestation anti-immigrés massive samedi dernier, une voix a résonné plus que les autres : celle d’Elon Musk. L’homme le plus riche du monde et ancien partenaire politique de Donald Trump n’était pas sur place, mais son discours, retransmis en direct, a choqué le gouvernement britannique. L’entrepreneur se moque sans doute d’énerver les politiques européens. Un facteur aurait cependant pu l’inciter à la modération : Tesla. Les PDG le savent bien, porter un discours politique est rarement bon pour les affaires, cela peut faire fuir une part de la clientèle.
Dans les mois qui ont suivi la campagne d’Elon Musk en faveur de Donald Trump et son passage au DOGE, le très controversé département de l’efficacité gouvernementale, les ventes de voiture Tesla ont été divisées par deux en Europe. Une chute qui se poursuit aujourd’hui, malgré son départ du gouvernement américain : en France, les immatriculations ont baissé de 47,3 % en août par rapport à août 2024, de 42 % au Danemark, et de 84 % en Suède. Et même dans les pays où la marque croît, elle progresse moins que ses concurrents directs : en Norvège, Tesla a enregistré une hausse de 21,3 % des ventes, contre 218 % pour le constructeur chinois BYD.Tesla dans le tourbillon politique
Le cours du constructeur a fréquemment été bousculé par les prises de position de son patron. L’action Tesla a plongé de 7 %...
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18/09 - Giorgia Meloni ou la rigueur discrète, par Eric Chol
Les mauvaises langues assurent qu’elle a eu de la chance. Que ses prédécesseurs avaient déjà largement entamé le travail d’assainissement des comptes publics. Que la présidente du conseil italien peut dire merci à l’Europe, qui octroie à son pays une manne financière non négligeable pour moderniser ses infrastructures. Qu’elle s’est jusqu’à présent bien gardée de s’attaquer aux réformes structurelles.
Tout ceci est sans doute vrai. Mais tous ces bémols ne retirent rien aux prouesses budgétaires de notre voisin italien, très longtemps considéré comme l’homme malade de l’Europe. Non seulement l’Italie est parvenue à se défaire de cette image - en refilant au passage le mistigri à la France, où le coût de l’emprunt à 10 ans dépasse désormais celui pratiqué à Rome - mais elle a également rétabli la confiance des investisseurs. Ce n’est pas un hasard si Giorgia Meloni, perçue hier comme l’incarnation du danger populiste, a été désignée en décembre 2024 comme "la personnalité la plus puissante de l’Europe" par Politico. Ou si son grand argentier, Giancarlo Giorgetti, un des piliers de la Ligue aux côtés de Matteo Salvini, a été élu "ministre des Finances de l’année" par la très sérieuse revue britannique The Banker.Le déficit divisé par deux l’espace d’un an
Côté chiffres, le bilan du gouvernement Meloni étincelle, au point de susciter des jalousies hexagonales. Le déficit public ? Divisé par deux l’espace d’un an, il frôle presque la barre des 3 % du PIB, un objectif que la France ne cesse de reculer dans un avenir toujours plus...
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18/09 - Pourquoi le référendum de 2005 hante encore la politique française
Sur les marches de l’opéra Garnier, sur l’autoroute à Chalon-sur-Saône, ou encore au péage de l’A63 près de Biarritz. Ce 15 décembre 2018, les mêmes scènes se rejouent partout en France : des manifestants en colère, qui bravent le froid et la pluie, bloquent les routes, scandent des slogans, et portent tous le même vêtement devenu un symbole : le gilet jaune.
C’est l’acte 5 de ce mouvement social historique. 33 500 personnes ont manifesté ce jour-là selon le ministère de l’Intérieur. C’est un peu moins que les semaines précédentes, mais la colère, elle, ne retombe pas. Et les annonces d’Emmanuel Macron, cinq jours auparavant, n’ont rien apaisé, bien au contraire.
Des réclamations concrètes commencent à se faire entendre. Plus d’un mois après les premiers rassemblements, un nouveau mot apparaît sur les pancartes, un mot qu’on a déjà évoqué dans un précédent épisode cette semaine : le RIC.
Le besoin de démocratie directe éclate au grand jour. Et si les manifestants proposent de nouveaux outils pour participer au processus décisionnaire, c’est parce que le dernier référendum "classique" ne leur a pas laissé de très bons souvenirs.
J’ai d’ailleurs retrouvé dans les pages de L’Express une analyse intéressante à ce sujet. C’est une interview du politologue et sondeur Jérôme Sainte-Marie, qui date de novembre 2018. En pleine crise des gilets jaunes, il distingue trois caractéristiques aux sympathisants du mouvement : ce sont souvent des employés ou des ouvriers, qui viennent de petites communes. Et l’expert ajoute, je le cite :...
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18/09 - Au Qatar, "Mister Cohen" et la villa des négociations brisées : récit de l’attaque israélienne qui change tout
Il existe, au Moyen-Orient, un homme qui plaît autant aux Israéliens qu’aux membres du Hamas. Un diplomate du Qatar qui fait l’aller-retour entre les deux camps depuis plus de dix ans, surmontant l’impossible pour trouver des compromis et rapprocher les positions de ces deux ennemis mortels. Une perle rare. A force de passer du temps avec les Israéliens, ces derniers l’ont surnommé "Mister Cohen", un sobriquet que ses collègues de l’émirat gazier utilisent aussi avec affection désormais.
Le 9 septembre, Mister Cohen l’a échappé belle. Ce jour-là, comme le racontent plusieurs sources proches des négociations, il a rendez-vous à 16 heures au QG du Hamas à Doha, où certains membres en exil du mouvement palestinien se réunissent depuis 2012 pour échanger. Ils négocient, reçoivent des diplomates étrangers, des journalistes occidentaux, certains vivent même dans les lieux. En milieu d’après-midi, les négociateurs du Hamas doivent remettre à Mister Cohen leur conclusion sur la proposition américaine de cessez-le-feu qui leur a été adressée deux jours plus tôt. Une équipe qatarienne avait reçu le document à Paris, le 5 septembre, des mains de Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Donald Trump au Moyen-Orient. Les médiateurs – Qatar, Etats-Unis et Egypte — espèrent alors une percée diplomatique, ponctuée d’une trêve dans la bande de Gaza.
Dans la soirée du 8 septembre, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, avait quant à lui reçu les négociateurs du Hamas, les enjoignant d’accepter cet accord, qui...
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17/09 - François Geerolf : "La France n’est pas un paradis fiscal mais un des pays les plus redistributifs au monde"
Les économistes auraient-ils perdu leur casquette de scientifiques ? Rarement les querelles n’auront été aussi féroces que ces derniers temps, notamment sur l’effet de la taxe Zucman ou encore la réalité des inégalités et de la justice fiscale en France. Pour François Geerolf, professeur à Sciences po, économiste à l’OFCE et ancien professeur assistant à la prestigieuse UCLA, l’université de Californie à Los Angeles, beaucoup de ses collègues ont du mal à reconnaître que la France est déjà un pays qui redistribue beaucoup, où le niveau du Smic est élevé, et dans lequel les inégalités sont relativement contenues. Un appel salutaire pour une science économique dépolitisée et plus objective.
L’Express : L’agence de notation Fitch a dégradé en fin de semaine dernière la note de la dette française. Y voyez-vous la confirmation que la France vit au-dessus de ses moyens ?
François Geerolf : Il faut bien distinguer le besoin de financement des administrations publiques et le besoin de financement de la France. Cela varie un peu selon les années, mais en moyenne le pays a une balance des transactions courantes équilibrée, ou très légèrement négative. Donc on ne peut pas dire que la France vit "au-dessus de ses moyens". Ce qui est vrai c’est que le déficit des administrations publiques s’est fortement détérioré depuis 2017, d’environ trois points de PIB, passant d’environ 3 % à 6 % de PIB. Mais sur la même période, et par un mouvement inverse, l’épargne financière des Français s’est aussi accrue d’environ 3 points de PIB, de 3...
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17/09 - Hôpitaux : 700 000 euros de médicaments jetés chaque semaine. Pourquoi ce gâchis ?
En une semaine, plus de 250 000 médicaments ont été jetés au sein d’environ 200 hôpitaux et cliniques français, en majorité publics, selon une étude publiée ce mercredi 17 septembre, qui note qu’un cinquième de ces traitements seraient encore utilisables. Ces résultats constituent une première étape "du travail à mener pour réduire le volume des médicaments jetés", espère ses signataires. Quelles sont les raisons de ce gâchis, et les pistes proposées ?
Ce n’est qu’une petite part des quelque 3 000 établissements recensés en France, mais cette étude donne une idée de l’ampleur d’un phénomène dont s’est notamment inquiétée la Cour des comptes. Elle appelait début septembre à identifier les produits de santé les plus jetés et les raisons de ce gaspillage.
Cette enquête, lancée par le C2DS, un réseau de 940 établissements visant à réduire l’empreinte environnementale du système de santé et le RésOMEDIT, rassemblant des observatoires régionaux des médicaments, s’étale sur la période de novembre à mars 2025. Les établissements participants ont recensé combien de médicaments ils jetaient en une semaine. Résultat, 252 246 médicaments ont fini parmi leurs déchets, représentant 707 000 euros et plus de deux tonnes."Traitements entamés"
Certains sont périmés - un tiers - ou impropres à l’usage pour d’autres raisons - un sixième. Mais une proportion conséquente - un cinquième - d’entre eux serait encore utilisable. S’ils finissent à la poubelle, c’est généralement parce qu’ils sont conditionnés en trop grande quantité et que les équipes des...
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17/09 - Pourquoi l’Espagne est le premier avocat de la cause palestinienne en Europe
D’où vient ce fort sentiment pro-palestinien qui fait de l’Espagne un cas à part en Europe, alors que la guerre et la désolation se poursuivent sans relâche dans la bande de Gaza ? A l’arrivée de la Vuelta, équivalent hispanique du Tour de France cycliste, à Madrid, dimanche 14 septembre, des manifestants dénonçant l’horreur en cours au Proche-Orient ont provoqué des troubles tels que les coureurs cyclistes ont été empêchés d’achever leur épreuve sportive. Au même moment, depuis la ville andalouse de Malaga où il tenait meeting, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a apporté son soutien aux manifestants, exprimant sa "reconnaissance" et son "respect absolu" des sportifs, mais aussi son "admiration" pour le peuple espagnol "qui se mobilise pour des causes justes, comme celle de la Palestine".
De quoi déclencher une polémique que l’opposition n’a pas manqué d’attiser en affirmant, le lendemain, que le sabotage de la Vuelta avait été préparé par des militants indépendantistes basques et par des factions islamistes proches du Hamas. En taxant au passage le chef du gouvernement d’antisémitisme. Et en l’accusant d’entretenir, avec la complicité de "la gauche réactionnaire", un écran de fumée destiné à masquer les scandales de corruption qui éclaboussent depuis plusieurs mois le Parti socialiste espagnol, et à faire oublier l’incapacité de l’exécutif, depuis trois ans, à faire voter un budget au Parlement, en raison d’une majorité très précaire. Etablir des ponts entre l’Europe et le Moyen-Orient
Rosa Meneses,...
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17/09 - Un trumpiste bientôt numéro 2 du FMI ? La Maison-Blanche avance ses pions
Il est le plus proche conseiller du secrétaire au Trésor des Etats-Unis. Dan Katz, l’actuel directeur de cabinet du ministre américain des Finances, serait sur le point de devenir numéro 2 du Fonds monétaire international (FMI), basé à Washington. Il devrait accéder au poste de directeur général adjoint de l’institution financière, en remplacement de Gita Gopinath, selon une source à l’AFP. Une victoire sur la scène internationale de la stratégie économique de "l’America First" de Donald Trump. La presse américaine a néanmoins averti "que le choix pouvait encore changer à la dernière minute", précise Bloomberg, l’annonce officielle devant être faite vendredi 19 septembre.
Le directeur de cabinet du secrétaire au Trésor épaulait jusqu’ici Scott Bessent, l’un des ministres clés du gouvernement de Donald Trump. Diplômé de l’université Yale, Dan Katz a travaillé par le passé comme banquier d’affaires chez Goldman Sachs. Il avait aussi eu des responsabilités au Trésor pendant le premier mandat du président Trump.L'ADN du trumpisme
Il devrait être placé sous la tutelle de l’économiste bulgare Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international depuis 2019 et ex-commissaire européenne. L’approbation de cette nomination ne fait pas beaucoup de doute : le numéro deux du FMI est généralement désigné par les Etats-Unis et approuvé par le directeur général de l’organisation. Avant lui, le poste était occupé par Gita Gopinath, nommée par l’administration Biden, et qui a démissionné fin août pour reprendre...
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17/09 - "Le secret des secrets" : quand le prix Nobel Alain Aspect remet Dan Brown à sa place
Prague ne méritait pas ça. Symbole du surtourisme depuis l’explosion des vols low-cost, la capitale tchèque se retrouve, en plus de la disneylandisation de son centre-ville et des alcoolisés enterrements de vie de célibataire, affligée d’un autre fléau contemporain : un roman de Dan Brown. Dans Le Secret des secrets (JC Lattès), l’écrivain américain, après Paris, Rome, Florence ou Barcelone, envoie son professeur de symbologie, Robert Langdon jouer au guide touristique dans une cité de Bohème forcément mystérieuse.
"Le mot 'prague' signifiait 'le seuil', et chaque fois qu’il venait ici Langdon avait effectivement l’impression de passer dans un autre monde. Depuis des siècles, cette ville magique était empreinte de mysticisme, une terre de fantômes, d’esprits. Aujourd’hui encore, les guides prétendaient qu’il émanait de ce lieu une aura surnaturelle, quasiment palpable pour certains observateurs".
Mais même la magie de la ville de Kafka a ses limites en matière d’écriture. Sur le plan littéraire, Dan Brown reste fidèle à lui-même : enchaînement éreintant de chapitres très courts avec cliffhangers, passages en italiques pour souligner des phrases qui se veulent importantes et style qui ferait passer Marc Levy pour un disciple de Flaubert. 630 pages pour une seule journée, même très agitée, c’est beaucoup.D'Indiana Jones aux frères Bogdanov
On pourrait se dire que Dan Brown ne fait que raviver les feuilletons populaires ésotériques en les adaptant au rythme de Netflix. Le problème, c’est qu’après avoir...
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17/09 - L’Italie, meilleure élève que la France ? Le vrai bilan économique de Giorgia Meloni
Bien qu’éphémère, le mouvement a dû faire sourire au Palais Chigi, le siège de l’exécutif à Rome. Dans la foulée du vote de confiance défavorable au gouvernement Bayrou le 8 septembre, le taux d’intérêt des obligations françaises à 10 ans est brièvement passé au-dessus de son équivalent transalpin. Preuve que les investisseurs accordent autant de crédit à la signature italienne qu’à celle de l’Etat français. Le symbole d’une Italie qui, sortie des sombres heures de la crise des dettes souveraines, a redoré son blason. Quand celui de la France se ternit de jour en jour. "Les rôles se sont inversés. L’Italie bénéficie désormais d’une prime de stabilité politique après une phase de forte errance parlementaire entre 2016 et 2021. Dès lors que la majorité est claire, les politiques sont mises en œuvre de façon fluide", note Mabrouk Chetouane, directeur de la stratégie marchés internationaux chez Natixis Investment Managers. Giorgia Meloni ne peut que s’en féliciter, elle qui tient les rênes du Conseil des ministres depuis près de trois ans.
Les exploits italiens ne s’arrêtent pas là. Un PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat désormais équivalent à celui de la France. Une entrée dans le top 4 des exportateurs mondiaux. Un taux de chômage autour de 6 %, son plus bas niveau depuis 20 ans. Et surtout, une impressionnante opération d’assainissement des finances publiques, à rebours de l’enlisement français. Longtemps critiquée par Bruxelles sur son incapacité à maîtriser ses comptes, l’Italie a ramené son déficit public de 8,1...
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17/09 - Face aux drones russes, l’Otan et l’UE veulent s’inspirer de l’Ukraine
Il est environ 23 heures, mardi 9 septembre, quand des avions de chasse polonais se lancent dans la traque d’une vingtaine de drones russes ayant pénétré leur ciel, avant d’aller attaquer l’Ukraine. Après plusieurs heures de poursuite, le bilan est d’à peine trois engins abattus, tandis qu’un quatrième s’est écrasé sur une habitation, à 300 kilomètres de la frontière. Il s’agit de la pire violation de l’espace aérien de l’Otan depuis sa création, il y a plus de 75 ans. Trois jours plus tard, Moscou récidive, en faisant entrer en Roumanie un de ses drones "Géran", d’une portée de 2 000 kilomètres.
Devenue la norme dans le conflit en Ukraine, cette guerre des drones semble prendre de court l’Union européenne et l’Otan, à mesure que Moscou tâte les faiblesses de l’Europe. Consciente de cette impréparation, l’Alliance envisage ces derniers jours la mise en place d’un "mur de drones", à partir de technologies ukrainiennes rompues au terrain, tandis que la Pologne veut franchir un nouveau cap militaire : intervenir directement dans la protection du ciel ukrainien.Des technologies en décalage
La réponse des alliés ne s’est pas fait attendre, la semaine passée : hélicoptères et avions de combat envoyés par Varsovie, déploiement d’avions Eurofighter supplémentaires par l’Allemagne dans l’espace aérien polonais, déploiement de trois Rafale français… Les Pays-Bas, eux, ont décidé d’accélérer la livraison de deux batteries de missiles Patriot à l’est de l’Europe, tandis que les Britanniques vont aussi engager des avions de...
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17/09 - Aux Etats-Unis, ces influenceurs Maga qui tentent de réhabiliter Adolf Hitler
Avec son look de working-girl, son chignon bien plaqué et sa manucure impeccable, Candace Owens, 36 ans, pourrait dispenser quelques savants conseils de développement personnel ou de leadership en entreprise. Mais il ne faut pas se fier à son apparence lisse. L’influenceuse est une figure de l’extrême droite américaine comme de la complosphère, à la tête d’une communauté de plus de quatre millions de fidèles sur YouTube. Quand elle ne relaie pas la rumeur transphobe selon laquelle Brigitte Macron serait "née homme" (ce qui lui vaut une plainte en diffamation déposée par le couple présidentiel français), Candace Owens dit des choses comme "nous, les Alliés, avons procédé au nettoyage ethnique de douze millions d’Allemands". S’emporte contre ces "tactiques soviétiques" qui ont fait de "l’Allemagne, les nazis, Hitler le plus grand mal qui soit jamais arrivé sur terre". Et regrette que le Führer soit aujourd’hui "presque transformé en Lord Voldemort". Cette vidéo, publiée en juillet 2024 sur YouTube, a été regardée près de 750 000 fois. Elle n’est pas la seule du genre.
Depuis quelque temps, une "partie importante de la droite américaine" cherche à "réhabiliter Hitler", alerte le magazine The Atlantic. Ils sont influenceurs, podcasteurs ou encore professeurs et ont en commun, selon le vénérable mensuel, de vouloir que l’Amérique "désapprenne les leçons de la Seconde Guerre mondiale". Dernier épisode en date ? L’interview fleuve à la mi-août de David Collum, professeur de chimie à l’université de Cornell et invité...
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17/09 - Guerre à Gaza : comment la Commission européenne compte faire pression sur Israël
La Commission européenne a proposé, ce mercredi 17 septembre, de renchérir le coût de certaines importations en provenance d’Israël et de sanctionner deux ministres d’extrême droite du gouvernement de Benyamin Netanyahou.
"Je veux être très claire, le but n’est pas de punir Israël. Le but est d’améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d’un point presse la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas. Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l’UE, renchérir de quelque 227 millions d’euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d’origine agricole.
La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l’UE. Bruxelles défend aussi le principe de sanctions contre les colons israéliens extrémistes, conformément à une autre proposition qu'elle a faite aux Etats membres il y a des mois."La guerre doit cesser"
L’exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d’accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l’unanimité des pays de l’UE. "Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Kaja Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès ce mercredi.
Les sanctions dans le domaine...
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17/09 - La santé de Joe Biden, un secret d’Etat vertigineux : "Il aurait été incapable de discuter avec Poutine"
Quinze mois après le fatal débat Trump-Biden et un an après la déroute de Kamala Harris, les démocrates restent sonnés par le come-back historique de leur ennemi juré à la Maison-Blanche, le 20 janvier. Déboussolés, sidérés, K.-O. debout, les élus du parti n’ont toujours pas trouvé la riposte adéquate face à leur adversaire républicain qui, désormais, contrôle tout : Maison-Blanche, Sénat, Chambre des représentants, Cour suprême et 27 Etats sur 50.
Mais comment pourraient-ils avoir retrouvé leurs esprits alors qu’ils n’ont toujours pas effectué d’autocritique, ni analysé les raisons de la défaite et encore moins abordé le sujet qui fâche : l’âge du capitaine, son déclin cognitif et sa candidature vouée à l’échec (alors qu’il avait promis de ne faire qu’un seul mandat) ?Kamala Harris et ses regrets bien tardifs
Dans 107 Days, à paraître le 23 septembre, Kamala Harris effleure le délicat sujet, à l’heure où Joe Biden est atteint d’un cancer agressif avec des métastases osseuses, diagnostiqué au printemps. Mais elle met surtout l’accent sur la courte durée de sa campagne éclair : 107 jours, c’est trop peu pour convaincre ; ah, si seulement elle avait eu le temps de déployer tout son talent… Dans cet exercice d’exorcisme, elle se plaint du manque de soutien de l’équipe Biden et laisse entendre que rien n’est de sa faute. Et voici relancées les spéculations sur une candidature Harris en 2028 ! "Ce scénario m’étonnerait fort, tempère la politologue Larry Sabato. Depuis le double échec d’Adlai Stevenson contre Eisenhower en 1952 et...
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17/09 - Exercices militaires russes en Biélorussie : l’étonnante présence d’observateurs américains
L’information surprend, mais ne désarçonne pas : des officiers américains ont été invités à assister aux exercices stratégiques conjoints annuels entre la Russie et son plus proche allié, la Biélorussie… Organisés cette année à la frontière d’un pays de l’Otan, la Pologne. Le signal fort d’une "volonté de désescalade des tensions avec les Etats-Unis autour d’un processus de paix au point mort", pour le Wall Street journal (WSJ).
C’est le ministre de La Défense Biélorusse, Viktor Khrenin, qui a annoncé la nouvelle de cette invitation surprise, lundi 15 septembre sur sa chaîne Telegram, rapportent Les Echos. Dans une vidéo, on le voit serrer la main de l’attaché militaire américain Bryan Shoupe durant les exercices militaires nommés "Zapad 2025". "Merci pour l’invitation" salue l’Américain. "Les meilleures places pour observer seront mises à votre disposition. […] Nous vous montrerons tout ce qui vous intéresse", lui répond le ministre biélorusse.Continuité de la politique de Donald Trump
Une grande étape franchie, mais une continuité cohérente, après le sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska en août dernier. "Bien que ce soit officiellement la Biélorussie qui ait invité les Etats-Unis et d’autres alliés, certains observateurs ont vu la main de Moscou derrière cette mise en scène, comme une façon de maintenir l’élan dans les ouvertures du président russe Vladimir Poutine envers le président Trump", décrypte le WSJ.
La veille de ces exercices, qui ont pris fin mardi, la Biélorussie avait libéré en signe de...
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17/09 - Mort d’Alexeï Navalny : la veuve de l’opposant russe affirme qu’il a été "empoisonné"
La veuve du principal opposant russe Alexeï Navalny, mort en prison en février 2024 dans des conditions troubles, a affirmé mercredi 17 septembre que son mari avait été "empoisonné", disant se fonder sur des analyses effectuées par des laboratoires occidentaux.
Ioulia Navalnaya, qui a repris les rênes du mouvement de son mari défunt, a expliqué sur les réseaux sociaux que des échantillons biologiques de son époux avaient été collectés après sa mort à 47 ans dans une colonie pénitentiaire de Kharp, dans l'Arctique russe, et transmis à des laboratoires situés dans des pays occidentaux. "Deux laboratoires de deux pays différents sont arrivés, indépendamment l'un de l'autre, à la conclusion que Alexeï avait été empoisonné", a-t-elle déclaré sur Telegram et dans une vidéo explicative. Ioulia Navalnaya n'a pas rendu public ces analyses et a précisé ne pas pouvoir "obtenir les résultats officiels indiquant exactement quel poison avait été utilisé"."Il a été tué de manière atroce"
Une proche collaboratrice de Navalny, Maria Pevtchikh, a pour sa part affirmé sur Telegram que l'opposant était, au moment de sa mort, "allongé par terre, vomissait et hurlait de douleur" mais qu'"au lieu de le sauver, les gardiens l'ont laissé là, ont fermé les barreaux et la porte" de sa cellule. Elle a publié des photographies d'une cellule, selon elle prises juste après le décès de l'opposant, sur lesquelles on voit du vomi et du sang sur le sol.
L'ex-bras droit d'Alexeï Navalny, Leonid Volkov, a accusé sur Telegram le président russe, Vladimir...
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17/09 - Élections municipales 2026 : nos analyses, podcasts et vidéos
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17/09 - Mort de Charlie Kirk, affaire Epstein, purges… Kash Patel défend son action à la tête du FBI
"Vous promettez de publier le dossier Epstein, mais maintenant vous gardez le dossier Epstein secret. Vous annoncez l’arrestation d’un suspect dans un grave assassinat et oups ! Vous n’avez plus de suspect" : placé par Donald Trump à la tête du FBI en février dernier, Kash Patel a été bousculé lors d’une audition mardi 16 septembre par les démocrates du Sénat. Ces derniers mettent en cause son professionnalisme et l’accusent de partialité dans sa conduite de la police fédérale américaine. Plus tôt cette semaine, le patron du FBI avait annoncé prématurément l’arrestation d’un suspect dans l’enquête sur l’assassinat de l’influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.
"Je ne vais nulle part !" a clamé Kash Patel dès le début de l’audition, donnant le ton avant plus de quatre heures d’attaques et de contre-attaques dans une salle de commission à moitié vide. Le fonctionnaire a rejeté à plusieurs reprises les questions des sénateurs démocrates, les qualifiant de "honteuses" ou "dégoûtantes" lors d’échanges qui ont viré deux fois à l’empoignade verbale, rapporte le Washington Post.
Devant le Sénat, Kash Patel s’est de nouveau justifié d’avoir claironné sur X, quelques heures à peine après l’assassinat de Charlie Kirk le 10 septembre, que l’auteur présumé de ce "meurtre atroce" était en détention, grillant la politesse aux autorités sur place, bien plus circonspectes. Il avait ensuite dû se dédire piteusement en annonçant que ce suspect, mis hors de cause, avait été relâché. Il a répété mardi qu’il aurait "pu s’exprimer plus...
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17/09 - Santé mentale : rendre accessible l’innovation en psychiatrie, une urgence pour les patients !
Le "plan psychiatrie" présenté ce mois de juin 2025 aurait pu – aurait dû – marquer un tournant décisif. Attendu depuis des années par les patients, leurs familles et les professionnels, il semble enfin marquer une prise de conscience politique de la gravité de la situation, la santé mentale ayant par ailleurs été désignée "Grande cause nationale". Mais les mesures actées et la méthode retenue restent bien trop en deçà des enjeux à affronter.
Le constat est pourtant clair : le modèle de la psychiatrie française souffre d’un sous-investissement chronique, d’un accès aux soins inégal et d’un système débordé face à l’augmentation massive des troubles psychiques, surtout chez les jeunes. En France, près de 12 millions de personnes seront un jour touchées par une maladie psychique, dont plus de 3 millions vivent avec la maladie au long cours. Trop souvent, elles sont privées d’emploi, de lien social ou de soins adaptés. Familles, professionnels et patients réclament un changement de paradigme : car en matière de santé mentale, le statu quo entraîne des retards de prise en charge aux conséquences graves.
Dans ce contexte, il ne suffit plus de parler de prévention ou de formations en santé mentale. Il faut aussi, et surtout, faire en sorte que les innovations existantes (thérapeutiques, numériques, organisationnelles) soient enfin disponibles, accessibles, et intégrées dans les parcours de soins.
Car oui, des solutions existent ! Certaines innovations thérapeutiques sont déjà disponibles sur notre territoire, qui...
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17/09 - Sébastien Lecornu doit "prouver qu’il est véritablement dans une rupture", affirme Marine Le Pen
Le RN et Les socialistes, au centre des attentions de Sébastien Lecornu pour nouer un accord sur le budget 2026, ont regretté ce mercredi 17 septembre à l’issue d’une première rencontre à Matignon n’avoir rien appris des intentions du Premier ministre, agitant de nouveau la menace d’une censure, et ce dès la déclaration de politique générale. Les représentants du PS, des Ecologistes et du Rassemblement national ont été reçus tour à tour pendant près de deux heures. La France insoumise est le seul parti à avoir refusé l'invitation.
Les infos à retenir
⇒ A Sébastien Lecornu "de prouver qu’il est véritablement dans une rupture", affirme Marine Le Pen
⇒ Olivier Faure "sur sa faim" après son entretien avec Sébastien Lecornu
⇒ Les syndicats promettent un jeudi "noir" demainA Sébastien Lecornu "de prouver qu’il est véritablement dans une rupture", affirme Marine Le Pen
Marine Le Pen a affirmé ce mercredi à l’issue de son entretien avec Sébastien Lecornu que c’était au nouveau Premier ministre de "prouver qu’il est véritablement dans une rupture" avec "la politique macroniste". "Pour l’instant, ses intentions restent des intentions et moi, je suis trop expérimentée pour m’en contenter. Donc je vais attendre de juger sur pièces", a ajouté la cheffe de file des députés du Rassemblement national à des journalistes devant Matignon.
"Il y a des attentes très fortes aujourd’hui dans le pays et s’il poursuit la politique qui est menée jusqu’à présent, alors il tombera", a mis en garde à ses côtés le président du RN Jordan Bardella...
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17/09 - Nicolas Dufourcq (Bpifrance) : "L’alliance de Mistral et ASML, c’est notre bataille de Bir Hakeim"
"C’était le meilleur et le pire des temps." La formule de Charles Dickens résonne étrangement avec l’état de la French Tech cet automne. L’alliance surprise d’ASML avec Mistral est ce qui pouvait arriver de mieux à cet écosystème. Mais la "start-up nation" évolue sur un terrain politique inflammable, en France comme à l’international. Au milieu du brouillard, l’incisif patron de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, ferraille contre l’enfumage ambiant et pousse les entrepreneurs à faire front.Le coup magistral de Mistral
"C’est notre bataille de Bir Hakeim", plaisante-t-il. La veille de notre entretien, le géant néerlandais des machines servant à fabriquer les semi-conducteurs, ASML, annonçait un investissement massif dans la start-up française Mistral AI. En versant 1,3 milliard d’euros, il en est devenu le premier actionnaire (11 %). "Une excellente nouvelle car c’est en s’intégrant verticalement sur de l’infrastructure que les créateurs de grands modèles de langage, tels que Mistral, peuvent bâtir un modèle économique pérenne", explique Nicolas Dufourcq.
Actionnaire de la pépite tricolore, Bpifrance finance d’ailleurs son projet de construire le plus grand campus IA d’Europe. "Avoir deux parrains industriels du poids d’ASML et de Nvidia, ainsi que le soutien énergique du géant allemand des logiciels d’entreprise SAP présage d’un bel avenir pour Mistral", salue Nicolas Dufourcq. Le récent tour de table - 1,7 milliard d’euros en tout - qui a transformé l’entreprise en décacorne éloigne fortement le risque qu’un...
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17/09 - Guerre à Gaza : Israël dit avoir frappé "plus de 150 cibles" depuis mardi
A la suite du lancement d’une offensive terrestre israélienne sur Gaza-ville, Paris a fustigé mardi 16 septembre au soir une "campagne destructrice, qui n’a plus de logique militaire", appelant Israël à "lever immédiatement toutes les restrictions imposées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza". Le Premier ministre Benyamin Netanyahou s’est lui aussi exprimé dans la soirée, affirmant que la frappe israélienne sur Doha - capitale du Qatar médiateur - était "justifiée" par la traque du Hamas.
Les infos à retenir
⇒ L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé plus de 150 cibles à travers Gaza-ville
⇒ La France a dénoncé une "campagne destructrice" au lendemain de l’offensive terrestre sur Gaza
⇒ La Chine prend position et presse Israël d'entendre les appels à un arrêt immédiat des hostilités dans le territoire palestinienIsraël affirme avoir "frappé plus de 150 cibles" depuis mardi
L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé plus de 150 cibles à travers Gaza-ville depuis le déclenchement la veille d'une offensive terrestre majeure destinée à y détruire le Hamas. "Au cours des deux derniers jours, l'[armée de l'Air] et les forces de l'artillerie ont frappé plus de 150 cibles terroristes à travers la ville de Gaza en soutien aux troupes manœuvrant dans la zone", indique un communiqué militaire.
De son côté, la Défense civile de Gaza, organisme de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, a annoncé mercredi la mort de 12 personnes dans des frappes ou tirs israéliens sur l'ensemble du territoire depuis...
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17/09 - Assassinat de Charlie Kirk : le meurtrier présumé Tyler Robinson risque la peine de mort
Tyler Robinson, le meurtrier présumé de l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, a comparu mardi pour la première fois, quelques heures après avoir été formellement inculpé par les autorités de l'Utah, qui ont requis la peine capitale contre lui.
Tyler Robinson, 22 ans, en combinaison verte antisuicide, portant une barbe de quelques jours, a brièvement comparu devant le juge Tony Graf qui lui a lu les chefs d'accusation retenus contre lui et a fixé la prochaine audience au 29 septembre. Il l'a écouté sans manifester d'émotion particulière, se contentant de hocher la tête par moments.
L'accusé, dont le mobile précis demeurait jusque-là mystérieux, a justifié son acte auprès de ses proches par la "haine" véhiculée selon lui par Charlie Kirk, a souligné le procureur du comté de l'Utah, Jeffrey Gray, lors d'une conférence de presse. "J'en ai assez de cette haine"
Charlie Kirk a été assassiné le 10 septembre d'une balle dans le cou alors qu'il animait un débat sur un campus universitaire dans l'Utah, dans l'ouest du pays, un drame qui a ravivé les profondes fractures politiques américaines. "Ce type diffuse trop de haine", a dit à ses parents Tyler Robinson, en référence à Charlie Kirk, pour expliquer son geste, a expliqué Jeffrey Gray. "J'en ai assez de cette haine. Il y a une haine avec laquelle on ne peut pas faire de compromis", a-t-il également écrit dans un message à la personne avec qui il vivait, a ajouté le procureur.
Il s'est livré à la police le 11 septembre sous la pression de ses...
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17/09 - Drones russes en Pologne : pourquoi se défendre ne suffit pas
C’est l’équation infernale à laquelle font face actuellement les Occidentaux et les Ukrainiens. Les drones et missiles russes coûtent beaucoup moins cher et sont plus simples à produire que les armements utilisés pour les contrer. Pour neutraliser la vingtaine de drones longue portée Gerbera ayant pénétré l’espace aérien de la Pologne dans la nuit du 9 au 10 septembre, Varsovie et l’Otan ont eu recours à des avions de chasses dispendieux comme les F-16 et les F-35, ainsi qu’à des systèmes de défense américains Patriot, dont chaque missile coûte plus de quatre millions de dollars.
Il y a urgence à disposer de dispositifs bon marché pour de telles menaces, la Russie de Vladimir Poutine n’hésitant plus à tester les défenses antiaériennes des Européens – et au passage leur capacité de réponse politique. Ils y travaillent, en multipliant les options : missiles à bas coût, contre-mesures électroniques, lasers et même drones anti-drones, comme commencent à en utiliser les Ukrainiens pour neutraliser les Shahed russes tirés certaines nuits par centaines. L’Otan a aussi testé un "mur de drones" intercepteurs, déployables si une incursion comme celle ayant visé la Pologne devait être détectée à l’avenir.
Car la Russie ne va pas réduire la cadence de son réarmement massif. Sa capacité de production de Shahed – qu’elle appelle Geran-2 – est montée à 30 000 unités par an et devrait bientôt dépasser les 40 000. Quand bien même l’Occident parvient à accélérer le développement d’intercepteurs capables d’être déployés à grande...
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17/09 - Avec "L’Etranger", François Ozon fait oublier Albert Camus, par Christophe Donner
J’ai toujours eu un problème avec Albert Camus. Il m’ennuie. Je me disais "Il faut que je relise La Peste, pour en avoir le cœur net." Quant à L’Etranger, je ne savais même plus de quoi il s’agissait, s’il m’était tombé des mains ou si j’avais fait exprès de passer une fois de plus à côté du chef-d’œuvre d’un grand écrivain, et avec d’autant moins de scrupules que les termes de grand écrivain et de chef-d’œuvre ont cessé depuis longtemps de m’impressionner. Snobisme ? Jalousie ? Tout est possible.
Les films d’Ozon ne m’ayant jamais ennuyé, je comptais sur son adaptation cinématographique de L’Etranger pour me fondre dans la doxa universelle et savourer enfin l’élégance de cette œuvre patrimoniale.
Dans le roman de Camus, comme dans le film d’Ozon qui suit le texte à la lettre, Meursault, le héros assassin, emprisonné, découvre sous la paillasse de sa cellule un article de journal relatant ce fait divers : un jeune homme quitte son pays, fait fortune et retourne chez lui après vingt-cinq années de séparation totale d’avec sa mère et sa sœur, lesquelles tiennent une auberge et ont pris l’habitude, pour arrondir leurs fins de mois, de zigouiller les clients fortunés, piquer leur fric et balancer leur corps dans le canal. La mécanique du tragique s’enclenche quand, le voyant entrer dans l’auberge, ni la mère ni la sœur ne reconnaissent le fils prodigue qui, au lieu de se présenter, et pour s’amuser de la situation, se fait servir un dîner et prend une chambre où les deux aubergistes le rejoignent au milieu de la nuit et...
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17/09 - Comment le référendum de 2000 a bouleversé la présidence… sans intéresser les Français
Emmanuel Macron ou Marine Le Pen ? Le 12 avril 2022, entre les deux tours de l’élection présidentielle, nous ne savions pas encore qui serait le prochain président de la République.
En meeting à Strasbourg, Emmanuel Macron relance un vieux débat : la durée du mandat présidentiel… J’ai retrouvé la citation dans les pages de L’Express, la voici : "Le septennat est un bon rythme, je pense que c’est une bonne respiration par rapport aux législatives et au temps dont a besoin l’action présidentielle"
Au même moment, dans l’Eure, sa rivale d’extrême droite tient des propos similaires. Et quand un journaliste lui fait remarquer qu’Emmanuel Macron semble aligné avec elle sur le sujet, Marine Le Pen ironise.
Deux candidats opposés, mais qui s’accordent contre le quinquennat… Pourtant, 22 ans en arrière, les Français votaient pour tourner la page du septennat… Une réforme aux lourdes conséquences, que les politiques eux-mêmes n’avaient peut-être pas toutes anticipées.
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Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit par Solène Alifat, et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, LCI
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Et si on faisait un référendum sur le scrutin présidentiel ? Par Emmanuel Rivière
Présidentielle : "Je ne suis...
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17/09 - Immigration : la recette de Giorgia Meloni est-elle un mirage ?
Qu’il est bon d’être courtisé par ses adversaires d’hier. Giorgia Meloni ne boude pas son plaisir : en moins de trois ans à la tête du gouvernement italien, la patronne du parti d’extrême droite Fratelli d'Italia est devenue la coqueluche de l’Europe, louée pour sa "pensée novatrice" en matière d’immigration par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, recevant à Rome chefs d’Etat, Premiers ministres et ministres de l’Intérieur de tous bords, jaloux des résultats qu’elle crie sur tous les toits : les arrivées par la mer ont chuté de 60 % en 2024. Un argument marketing de choc pour une classe politique européenne sévèrement jugée sur sa gestion de l’immigration. Seuls 7 % des Français, 13 % des Belges et 14 % des Allemands jugeaient positif le bilan de l’Union européenne en la matière, selon un sondage réalisé par Cluster 17 pour le Grand Continent en décembre dernier.
La "recette" Meloni ? "Une approche globale : protection des frontières, rapatriement des personnes n’ayant pas le droit de séjourner dans l’UE et lutte contre les trafiquants et les départs illégaux grâce à une coopération équitable avec les pays d’origine et de transit" vante le parti de la cheffe du gouvernement italien sur son site. Parmi les mesures phares du gouvernement, la signature d’accords avec la Tunisie dès l’été 2023, sous l’égide de l’Union européenne : 105 millions d’aide promis à l’autocrate Kaïs Saïed pour empêcher les traversées clandestines. "Meloni a signé ces accords pour laisser à Tunis faire le sale boulot...
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16/09 - Vladimir Poutine affirme que 100 000 soldats participent aux exercices militaires russo-biélorusses
Des dizaines de milliers de militaires russo-biélorusses ont participé à des exercices militaires aux portes de l’Union européenne. C’est en tout cas ce que sous-entend le président Vladimir Poutine, qui a affirmé mardi 16 septembre que 100 000 militaires prenaient part aux manœuvres Zapad-2025, dont une partie des exercices se déroulent non loin de la frontière avec l’UE.
Des contingents d’Iran et d’Inde, ainsi que d’autres pays asiatiques et africains, participent à ces manœuvres lancées vendredi et qui doivent se conclure mardi, selon les agences de presse russes. "Les exercices se déroulent sur 41 terrains d’entraînement avec la participation de 100 000 militaires. Environ 10 000 systèmes d’armement et équipement militaires seront et sont utilisés", a déclaré Vladimir Poutine selon des propos retransmis à la télévision russe.
Vladimir Poutine est apparu sur le terrain d’entraînement de Moulino dans la région russe de Nijni Novgorod, chose rare, vêtu d’un treillis militaire et aux côtés de son ministre de la Défense Andreï Belooussov et de membres de l’état-major. Selon le président russe, le but de ces manœuvres est de "mettre en place tous les éléments nécessaires à la défense inconditionnelle de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et à la protection contre toute agression" de l’alliance entre la Russie et le Bélarus.Vladimir Poutine est apparu sur le terrain d'entraînement de Moulino dans la région russe de Nijni Novgorod, mardi 16 septembre 2025.La Pologne et les pays baltes inquiets
Une partie de ces...
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16/09 - Donald Trump au Royaume-Uni : faste royal et contrats économiques au cœur d’une visite sous tension
Défilé militaire, procession royale, calèches… En voyage d’Etat au Royaume-Uni du mardi 16 septembre au soir au jeudi 18 septembre, pour la seconde fois de sa carrière politique, Donald Trump bénéficiera d’une réception en grande pompe. Mercredi, le président américain et son épouse, Mélania, assisteront à une cérémonie royale au château de Windsor, avant une rencontre plus politique entre Donald Trump et le Premier ministre britannique Keir Starmer jeudi. Objectif de la visite : renforcer les liens diplomatiques entre les deux alliés, dans un contexte international instable.
Protégé par un dispositif de sécurité massif, sur terre, dans les airs et sur la Tamise, Donald Trump arrivera mardi soir sur le territoire britannique, et restera mercredi confiné dans l’enceinte du château de Windsor, à 40 kilomètres de Londres, pour la partie royale de ce voyage d’Etat.Réception royale
A leur arrivée à Windsor, les Trump seront accueillis par le prince et la princesse de Galles, William et Catherine, symbole de l’avenir de la famille royale. De là, ils rencontreront Charles et la reine Camilla. Une salve royale sera tirée du château et depuis la Tour de Londres en leur honneur, avant que le roi, la reine, le prince héritier et son épouse ne se joignent à eux pour une procession en calèche. Ils déposeront ensuite une gerbe sur la tombe de la reine Elizabeth II dans la chapelle Saint-Georges, avant un banquet d’Etat au château de Windsor.
Pour cet accueil, rien n’a été laissé au hasard. Selon certains médias...
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16/09 - Déploiement de la Garde nationale à Memphis : ce que prévoit Donald Trump
Donald Trump a signé lundi 15 septembre le décret présidentiel de déploiement des militaires de la Garde nationale à Memphis, dans le Tennessee. Une mesure qu’il présente comme une réponse à la criminalité dans certaines grandes villes américaines dirigées par des élus démocrates.
Le président américain a affirmé vendredi 12 septembre que cette opération serait une "réplique" de celle réalisée à Washington, malgré les critiques des démocrates qui l’accusent de dérive autoritaire et de militariser les questions de sécurité publique.La Garde nationale et le FBI
L’opération à Memphis "comprendra la Garde nationale, le FBI" et d’autres agences fédérales, a déclaré Donald Trump lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche, expliquant sa décision par "la criminalité" qui sévit selon lui dans cette ville. "On va probablement s’occuper de Chicago ensuite", a-t-il ajouté, cette grande ville démocrate étant dans sa ligne de mire depuis plusieurs semaines.
Le président républicain affirme que le déploiement de la Garde nationale dans la capitale Washington, mais aussi à Los Angeles avant elle, a aidé ces deux villes face à la criminalité des immigrés, réitérant son discours habituel sur ce sujet. Car c’est bien la question de la criminalité à Memphis qui pousse le président américain à déployer des troupes de la Garde nationale. "En 2024, Memphis avait le taux de criminalité violente le plus élevé, le taux de criminalité contre les biens le plus élevé et le troisième taux de meurtre le plus élevé des Etats-Unis", a affirmé le responsable de...
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16/09 - "L’espèce humaine s’éteindra d’ici 10 000 ans, à moins que…" : les prédictions du biologiste évolutionniste Henry Gee
"Cinq ans, c’est tout ce qui nous reste", chantait David Bowie au début des années 1970, grimé en Ziggy Stardust. Aujourd’hui, Henry Gee se montre un peu plus optimiste que son compatriote britannique, et annonce qu’il reste à l’espèce humaine environ 10 000 ans. Ancien rockeur adepte de bandanas, l’homme est pourtant un scientifique des plus sérieux. Paléontologue, biologiste évolutionniste et rédacteur en chef de la prestigieuse revue Nature, il assure dans le passionnant Grandeur et décadence de l’empire humain (JC Lattès) qu’Homo sapiens, victime de son succès, est condamné à l’extinction, comme toutes les autres espèces. Pour Henry Gee, seule la colonisation spatiale pourrait permettre aux humains d’échapper à leur destin et d’envisager un avenir à long terme. En primeur en France, il s’explique en détail sur sa thèse provocante.
L’Express : Selon vous, nous sommes beaucoup plus proches de la fin de l’histoire humaine que du début. Vous allez même jusqu’à affirmer qu’Homo sapiens devrait disparaître de la planète dans moins de 10 000 ans. Qu’est-ce qui vous fait penser cela ?
Henry Gee : 10 000 ans, c’est une estimation très généreuse. Il y a une différence entre l’extinction d’une espèce, c’est-à-dire quand l’ultime spécimen meurt, et l’extinction fonctionnelle, qui signifie que les membres d’une espèce donnée sont si peu nombreux et tellement dispersés que l’extinction est inévitable. Pour les humains, cette extinction fonctionnelle pourrait ainsi se produire bien plus tôt.
Depuis l’essor de l’agriculture il y a...
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16/09 - Grève du 18 septembre : à quoi faut-il s’attendre ce jeudi ?
La mobilisation s’annonce massive. Alors que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu prépare sa feuille de route budgétaire, les autorités s’attendent à une mobilisation plus importante pour la journée d’action intersyndicale prévue ce jeudi 18 septembre que lors du mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre. L’Express fait le point sur cette journée noire en France.Des transports très perturbés
Le ministre des Transports démissionnaire Philippe Tabarot a annoncé ce mardi que le trafic serait "très perturbé" dans le métro parisien et "perturbé" sur certaines lignes de train d’Ile-de-France jeudi.
Dans le métro, à l’exception des lignes automatiques, la RATP ne prévoit d’assurer le trafic qu’aux "heures de pointe", a indiqué la régie sur son site internet. Le taux de grévistes devrait atteindre "90 % chez les conducteurs de métro et 80 % chez les conducteurs de RER", a estimé FO RATP, second syndicat du groupe RATP, auprès de l'AFP.
Sur l’ensemble de la France, 3 TER sur 5 et 9 TGV sur 10 circuleront jeudi. "Des perturbations plus importantes sont à prévoir sur les lignes Intercités", a prévenu Philippe Tabarot, évoquant un train sur deux en circulation "sur ces lignes".Un tiers des enseignants du premier degré en grève
La FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, prévoit qu’un tiers des enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) seront grévistes. À Paris, ce syndicat estime même à plus de 45 % le taux de grévistes, avec au moins 90 écoles fermées. Dans les collèges et lycées, les...
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16/09 - Giorgia Meloni et l’Europe : les dessous d’une influence grandissante
Il est aisé d’être prise pour Blanche-Neige quand on est entouré de 26 nains. Si Giorgia Meloni est la nouvelle star politique de l’Union européenne, la présidente du Conseil italien le doit à son talent personnel, à son positionnement politique pragmatique, mais aussi au fait que ses pairs sont loin de briller. Dans les autres grands Etats membres - Allemagne, France, Espagne, Pologne -, les dirigeants sont tous plus ou moins profondément embourbés. Pas elle, qui s’apprête à fêter, le 25 septembre, le troisième anniversaire de la victoire électorale à laquelle elle a conduit la coalition des droites italiennes.
"Nous ne sommes plus l’homme malade de l’Europe", s’est-elle réjouie le 27 août à Rimini, devant le rassemblement annuel du puissant mouvement catholique Comunione e Liberazione. Elle peut plastronner : Rome emprunte désormais au même taux que Paris sur les marchés. Le renversement est total. Il y a quelques années encore, l’Italie donnait des sueurs froides à toute la zone euro avec son endettement public monumental et son instabilité politique chronique. Aujourd’hui, c’est la France qui joue ce rôle mortifiant.Stabilité et crédibilité
Rares étaient ceux qui prédisaient à Meloni qu’elle incarnerait un jour la stabilité et la crédibilité internationale retrouvées de son pays. Il est vrai que cette mère célibataire de 48 ans, issue d’un milieu pauvre, sans bagage universitaire, à l’expérience gouvernementale minimale, détonne parmi les chefs d’Etat et de gouvernement européens, d’autant plus qu’elle dirige...
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16/09 - "Gaza brûle" : ce que l’on sait de la nouvelle offensive israélienne sur la ville
Il y avait dans la ville de Gaza, plus grande localité de l’enclave palestinienne, un million d’habitants avant le début de la guerre en octobre 2023. Combien en restera-t-il après l’offensive terrestre menée en ce moment par Tsahal, exposant des milliers de civils à de nouveaux déplacements et aux bombardements ? Israël a entamé dans la nuit de lundi à mardi 16 septembre une attaque terrestre pour reprendre le contrôle total de la ville. Et ce, en dépit de lourdes condamnations internationales, à commencer par les Nations Unies, qui qualifient officiellement la situation à Gaza de "génocide".
Le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l'ONU, Volker Türk, a dénoncé mardi l’offensive terrestre lancée par Israël sur Gaza-ville, exigeant la fin du "carnage", et pointant des "preuves grandissantes" d’un "génocide". Après plusieurs mois d’enquête, l'ONU rejoint donc la longue liste des organisations pointant un crime de génocide à Gaza, en plus d’associations pour la défense des droits humains ou encore de personnalités académiques.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a, pour sa part, fustigé un "rapport biaisé et mensonger". Les dirigeants israéliens ont toujours rejeté ces accusations, portées également par l’Afrique du Sud auprès de la Cour Internationale de Justice, et soutenues par une centaine de pays - tout comme l’accusation d’orchestrer la famine à Gaza.Bombardements meurtriers
Malgré les critiques, Tsahal a ordonné mardi à tous les habitants de la ville de Gaza, où sont réfugiés des milliers de...
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16/09 - Guerre en Ukraine : Donald Trump se prépare une porte de sortie
L’ego chatouilleux de Donald Trump devait inventer quelque chose pour justifier son incapacité à mettre fin à la guerre en Ukraine. Non seulement Vladimir Poutine bombarde l’Ukraine comme jamais, mais il joue avec les nerfs de l’Otan en envoyant des drones au-dessus de la Pologne ou de la Roumanie.
Dans l’impasse, le président américain semble avoir compris que la meilleure façon de freiner la Russie consiste à la frapper au portefeuille. D’où sa proposition, destinée à mettre les Européens face à leurs contradictions : les Américains sont prêts à déclencher des sanctions supplémentaires contre Moscou, mais seulement si les membres de l’Otan arrêtent de se fournir en pétrole russe et s’ils imposent des barrières tarifaires de 50 à 100 % à la Chine - qui en importe massivement.La Hongrie et la Slovaquie achètent encore du pétrole russe
De telles mesures gripperaient sérieusement la machine de guerre du Kremlin. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle d’ailleurs avec insistance les Européens à se sevrer des hydrocarbures de son ennemi.
On n’y est toujours pas. L’UE a certes drastiquement réduit sa consommation de pétrole russe, mais elle permet à la Hongrie et à la Slovaquie d’en acheter. Et elle ne prévoit de se passer complètement du gaz russe – qui devrait représenter cette année encore 13 % de ses importations en la matière – que fin 2027.
Surtout, l’Europe n’a pas l’intention de déclarer une guerre commerciale à la Chine, ni à l’Inde, également dans le collimateur de Washington pour les mêmes raisons....
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16/09 - Paris sportifs en ligne : Matthieu Escande, l’avocat qui fait trembler les bookmakers
"La banque gagne toujours", répète-t-on depuis des générations aux joueurs déplumés. En fait, pas toujours. En août, à Paris, l’opérateur de paris sportifs en ligne Winamax a été condamné à verser 400 000 euros à l’un de ses utilisateurs. Ce dernier avait saisi la justice après la fermeture de son compte à la suite d’un combiné gagnant, une suite de plusieurs paris pouvant impliquer différentes rencontres sportives, de diverses disciplines, à travers le monde. Les mises avaient été placées "en live", c’est-à-dire pendant les événements en question - il est souvent aussi possible de parier sur une rencontre plusieurs jours avant. Winamax avait invoqué le manque "d’aléa sportif". En clair : il arguait que le joueur connaissait les résultats à l’avance. Sauf que le bookmaker n’a pu prouver cette accusation.
Si un appel est encore possible, la victoire n’en demeure pas moins retentissante pour la défense, représentée par Matthieu Escande. Il s’agit de la plus grosse affaire de ce type depuis l’ouverture à la concurrence du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne, il y a quinze ans. Le fait qu’elle soit tombée dans les mains de cet avocat originaire du Sud-Ouest n’est pas une coïncidence. Son intérêt pour la législation des jeux d’argent et de hasard remonte à ses études de droit, au milieu des années 2000, raconte-t-il à L’Express. Celles-ci l’amènent un peu partout dans le monde, notamment au Canada, où il observe le phénomène des paris sportifs en ligne prendre de l’ampleur. Ce fan de rugby et de basket comprend...
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16/09 - Mario Draghi déplore la "lenteur" de l’Europe à se réformer, un an après son rapport choc
"Notre modèle de croissance s'érode" : l’ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a déploré mardi 16 septembre la "lenteur" de l’Europe à agir pour redresser sa compétitivité, un an après la remise d’un rapport choc prônant des "réformes radicales" pour échapper au décrochage économique.
"Les entreprises et les citoyens […] sont déçus par la lenteur de l’Europe, et son incapacité à aller aussi vite" que les Etats-Unis ou la Chine, a-t-il déclaré dans un discours à Bruxelles. "Notre modèle de croissance s’érode, nos vulnérabilités s’accroissent, le financement des investissements requis n’est pas clairement tracé", a constaté l’économiste italien, invité par la commission européenne à dresser un premier bilan, douze mois après la publication de ses préconisations.
Le bras de fer commercial avec les Etats-Unis, ou l’endettement des pays européens, "nous ont rappelé cruellement que l’inaction menace non seulement notre compétitivité, mais également notre souveraineté", a-t-il encore estimé.
Tout en saluant les actions déjà engagées et la détermination de la Commission à faire adopter de multiples mesures pour redresser la barre, il a regretté que "les gouvernements n’aient pas conscience de la gravité de la situation". "Continuer comme avant, c’est nous condamner à être relégués. Pour nous en sortir, nous avons besoin de changer de vitesse, d’échelle et d’intensité", a-t-il encore plaidé.
Selon les calculs du centre de réflexion bruxellois EPIC, seulement 11 % des 383 recommandations faites par Mario Draghi...
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16/09 - Enfants ukrainiens enlevés par la Russie : ce nouveau rapport qui accable Moscou
Depuis le début de l’invasion à grande échelle lancée en février 2022, des enfants ukrainiens enlevés par la Russie ont été détenus dans plus de 210 établissements répartis à travers le pays et dans les territoires occupés, révèle un rapport de l’université de Yale publié ce mardi 16 septembre. Ils subissent un endoctrinement et un entraînement militaire forcé. Ces sites de détention, identifiés par le Humanitarian Research Lab (HRL) de la Yale School of Public Health, comprennent des colonies de vacances, des stations de santé, des écoles de cadets, des établissements médicaux et même une base militaire. Selon le rapport, "la Russie met en place un système potentiellement sans précédent de rééducation à grande échelle, de formation militaire et de structures d’hébergement capables de détenir des dizaines de milliers d’enfants ukrainiens pendant de longues périodes".
En 2023, la Cour pénale internationale a délivré un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine et un haut responsable russe en raison du transfert forcé d’enfants ukrainiens. Depuis 2022, les autorités russes organisent le transfert forcé de milliers d’enfants ukrainiens des territoires occupés vers la Russie. Au moins 19 546 mineurs auraient été "déportés", selon la police ukrainienne, mais ce chiffre, qui ne recense que les cas signalés par des proches, pourrait être bien plus élevé, révélait L’Express dans une enquête il y a quelques semaines. Auprès de L’Express, plusieurs personnalités signaient alors un appel à l’opinion...
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16/09 - Finances publiques : pourquoi la souveraineté de la France se joue au-delà du déficit
Le scénario était écrit et les marchés n’ont pas bronché après la dégradation de la note de crédit française par l’agence Fitch. Trajectoire budgétaire délétère, fragmentation politique… A plus ou moins courte échéance, cette relégation pendait au nez de la France. Lundi 15 septembre, trois jours après l’agitation suscitée par l’annonce, le CAC 40 a gagné 1 % et les taux auxquels emprunte notre pays à 10 ans (OAT) se sont détendus, sous 3,5 %. Les investisseurs, aussi informés que les analystes crédit, avaient depuis longtemps intégré les faiblesses tricolores.
Il faut dire qu’après la chute du gouvernement Bayrou, la perspective de voir voter un budget ambitieux – ou un budget tout court - s’est encore éloignée. Au risque de faire fuir nos créanciers internationaux ? Ces fonds de pension et autres assureurs d’Europe, d’Asie et d’ailleurs possèdent plus de la moitié de nos titres de dette. Au prix d’une certaine volatilité. De la fenêtre des non-initiés japonais ou américains, les soubresauts de la politique parisienne peuvent déstabiliser. Et les inciter à liquider leurs positions à la moindre inquiétude.
La souveraineté du financement de la France se joue pourtant à plus grande échelle. Pour la mesurer, les économistes s’attardent sur un indicateur, la Position extérieure nette (PEN). Sous cette appellation peu parlante, une réalité concrète : l’épargne des Français, pourtant massive, ne suffit pas à subvenir à nos besoins de financements publics et privés. Contrairement à l’Allemagne ou à l’Italie, en position...
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16/09 - Donald Trump relance le débat sur la publication trimestrielle des résultats des entreprises
Donald Trump a une nouvelle fois évoqué lundi 15 septembre l’idée d’une publication des résultats des entreprises cotées en Bourse tous les six mois, au lieu de trois, pour que ces dernières puissent économiser de l’argent.
"Les entreprises et les sociétés ne devraient plus être obligées de 'rendre compte' de leurs résultats tous les trimestres […], mais plutôt tous les six mois", a écrit le président américain sur son réseau social Truth, "sous réserve de l’approbation de la SEC", le gendarme financier américain.
Le locataire de la Maison-Blanche avait déjà soumis cette idée en 2018, au cours de son premier mandat. Selon lui, "cela permettra de réaliser des économies et aux dirigeants de se concentrer sur la bonne gestion de leur entreprise", a-t-il expliqué sur Truth. "Avez-vous déjà entendu l’affirmation selon laquelle la Chine a une vision sur 50 à 100 ans de la gestion d’une entreprise, alors que nous gérons nos entreprises sur une base trimestrielle ??? Pas bon !!!, a-t-il ajouté.
Interrogée par l’AFP, la SEC a assuré qu’elle allait donner "la priorité à cette proposition afin d’éliminer davantage les régulations inutiles qui pèsent sur les entreprises".Moins de transparence
Donald Trump relance ainsi le débat sur une question devenue un serpent de la mer dans les milieux d’affaires et financiers. Les partisans de la suppression des résultats trimestriels estiment que ces rapports d’étape censés fournir un carnet de santé d’une entreprise à un moment donné mettent beaucoup de pression sur elles à court terme au...
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16/09 - "Le management n’est pas rationnel" : comment le mythe de l’équité démotive les meilleurs
Jusqu’ici tout allait bien : une entreprise où il fait bon vivre, des relations d’équipe cordiales, un supérieur apprécié, des avantages et de bonnes ventes. Jusqu’au jour où le N + 1 s’en va. "A la place du manager expérimenté, compétent et bienveillant, une dame a été promue. La petite quarantaine, elle a toujours été vue comme une employée plutôt médiocre", raconte sur Reddit un salarié décrivant cette nomination surprise. Moins de deux ans d’ancienneté, aucune expérience en management et un obscur master "du type que l’on achète à 20k euros auprès de certaines écoles de commerce", loin des PhD ou des salariés "qui sortent de grandes écoles de commerce très renommées", que la promue encadre désormais. La suite se devine : incompétente, elle prend de mauvaises décisions tout en s’octroyant de larges plages de temps libre. L’ambiance est fusillée. Le chiffre d’affaires en chute libre.
"Alerté par moi ainsi que d’autres membres de l’équipe, le directeur dès le départ décide de se ranger du côté [de la N + 1]. Il trouvait des excuses à absolument tous [ses] comportements", déplore celui qui finit par partir de l’entreprise. Victoire du favoritisme ? "Il s’agit d’un ressenti qui ne correspond pas forcément à une réalité, mais on a l’impression d’être traité différemment d’un autre", nuance Xavier Philippe, docteur en sociologie et professeur associé à l’EM Normandie.Syndrome du scarabée ou cercles affinitaires ?
Et si ce favoritisme relevait du "syndrome du scarabée" ? Le zoologiste Thomas Park a étudié ces coléoptères en 1948...
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16/09 - Changer de métier, mode d’emploi : notre dossier spécial
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16/09 - Avec Stephen Miran, Donald Trump place l’un de ses pions au cœur de la Fed
C’est un coup qu’il attendait de jouer depuis longtemps. Avec l’approbation lundi 15 septembre par le Sénat américain de l’un de ses conseillers économiques comme "gouverneur" de la Réserve fédérale (Fed), Donald Trump est enfin parvenu à placer l’un de ses pions au cœur de cette institution qui contrôle la politique monétaire des Etats-Unis. Un pas vers le contrôle de cet organisme indépendant du pouvoir exécutif depuis 1951, qui résistait jusqu’ici à ses pressions.
Le nouveau gouverneur Stephen Miran, 42 ans, est à la tête du Comité des conseillers économiques (CEA) de la Maison-Blanche. Il est surtout un fidèle extrême de Donald Trump, architecte et défenseur de la politique économique du président républicain. Sa présence au conseil de la Fed ne durera que quatre mois : Stephen Miran doit occuper un poste de gouverneur vacant depuis la démission surprise d’Adriana Kugler, dont le mandat courrait jusqu’au 31 janvier 2026. Mais elle intervient à un moment crucial, alors que Donald Trump multiplie les attaques contre la banque centrale.
Mardi et mercredi se tient par ailleurs une réunion cruciale de la Fed, au cours de laquelle la banque centrale doit décider du niveau de ses taux directeurs. Douze personnes votent ensemble sur les taux d’intérêt américains : les membres du conseil des gouverneurs (six gouverneurs et son président, Jerome Powell), le président de la Fed de New York et quatre présidents de Fed régionales qui changent d’une année sur l’autre. S’il prête serment in extremis, l’allié de Donald...
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16/09 - Déserts médicaux : 5000 maisons de santé... et après ?
Et maintenant, voici France santé et ses 5000 "maisons" pour "proposer à tous les Français un accès aux soins à environ trente minutes de chez eux", a annoncé le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu. Rien de nouveau en réalité, si ce n’est le nom : ce réseau sera construit "en densifiant celui des maisons de santé pluriprofessionnelles déjà existantes", ont précisé ses services. Fin 2023, selon le dernier recensement disponible, ces structures étaient 2500, pour un objectif alors fixé à… 4000 d’ici à 2027. Le simple rappel de ces chiffres illustre la complexité de l’exercice : comment ouvrir des maisons de santé sans médecin pour s’y installer ?
Dans la lutte contre les déserts médicaux, Sébastien Lecornu n’est pas le seul à recycler les mesures de ses prédécesseurs. Sur ce sujet crucial, chaque gouvernement est tenu d’annoncer des réformes, et tant pis si la liste de celles qui ne sont pas suivies d’effet s’allonge, le tout est de faire patienter les Français.
Jusqu’à quand ? A défaut de volonté politique de restreindre la liberté d’installation, tous les gouvernants misent sur la fin du numerus clausus qui limitait l’accès aux études de médecine pour que le problème se règle tout seul dans les prochaines années. On peut espérer que ce calcul soit le bon. Ou en douter – après tout, la France n’a jamais compté une densité de médecins par habitant aussi élevée qu’aujourd’hui et les zones désertifiées ne cessent de...
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16/09 - Ukraine : Donald Trump va "probablement" rencontrer Volodymyr Zelensky la semaine prochaine
Espérant toujours pouvoir négocier un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie, Donald Trump devrait rencontrer la semaine prochaine son homologue Volodymyr Zelensky, a fait savoir le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio mardi 16 septembre. Depuis leur entretien catastrophique à la Maison-Blanche en février, les deux dirigeants se sont rencontrés à deux reprises. "Si la paix est possible, il veut l’obtenir", a ajouté Marco Rubio à propos du président américain, précisant toutefois : "A un certain moment, il pourrait conclure que ce n’est pas possible. Il n’en est pas encore là, mais il pourrait atteindre ce stade."
Donald Trump a menacé plusieurs fois d’imposer des sanctions à la Russie si le président Vladimir Poutine ne faisait pas de compromis. Mais il n’est pas allé au bout de ses menaces, alors même que Moscou intensifie ses attaques, au grand dam de l’Ukraine. La semaine dernière, le Kremlin a estimé que les négociations de paix avec Kiev étaient en "pause", trois ans et demi après le début de son invasion.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump va "probablement" rencontrer Volodymyr Zelensky la semaine prochaine
⇒ Des frappes russes font deux morts dans le sud de l’Ukraine
⇒ Pologne : deux Biélorusses arrêtés après le survol par un drone de bâtiments gouvernementauxMarco Rubio annonce une rencontre probable Trump-Zelensky la semaine prochaine
Le président américain va "probablement" rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky la...
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16/09 - "Notre situation est plus grave que celle de 1958" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Coty, un modèle pour Macron ?
Dominique Goepp, Paris
Atterré par le spectacle de notre classe politique, j’ai relu le livre de Michel Winock "L’agonie de la IVe République". S’il existe des points communs entre notre situation actuelle et la fin de la IVe République (classe politique déconsidérée, crise financière…), force est de constater que notre situation actuelle est, malheureusement, beaucoup plus grave qu’en 1958. D’une part, la France de l’époque était en pleine cure de rajeunissement (essor économique des Trente glorieuses et essor démographique du baby-boom). D’autre part, le général de Gaule était en réserve de la République. Enfin, le président de la République René Coty n’a pas hésité à renoncer à ses fonctions avant terme pour le bien du pays et de l’intérêt général. N’est-ce pas, M. Macron (Emmanuel Macron et ses Premiers ministres, histoires secrètes, L’Express du 11 septembre).Enfumage économique
Louis Causero Essey-lès-Nancy (Meurthe et Moselle)
J’ai lu avec intérêt l’article de Beatrice Mathieu sur la dette de notre pays et l’enfumage affiché par des politiques - ce qui pourrait être excusé…- mais également par des universitaires, ce que je n’excuse pas. Il est inadmissible que des enseignants ou des membres du CNRS puissent afficher de telles énormités. Il y a quelques années, une enquête sur l’enseignement de l’économie au lycée avait montré avait montré que la libre concurrence dans le privé était censée générer les bas salaires, donc la misère. Il est vrai que les déclarations de Sandrine Rousseau,...
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16/09 - "Netanyahou est prêt à plonger le Moyen-Orient dans le chaos" : après l’attaque à Doha, la révolte du Golfe
Une douzaine de pelleteuses sont au travail, en pleine canicule, à trier les gravats. Elles déplacent ce qui reste du rez-de-chaussée d’une belle villa beige, presque entièrement calcinée et dont les climatiseurs extérieurs pendent dans le vide. Nous ne sommes pas à Beyrouth, Damas, Sanaa ou Téhéran, mais en plein cœur du quartier des ambassades à Doha, au Qatar, et à quelques mètres seulement du lycée international de Choueifat où l’élite locale envoie ses enfants.
Le 9 septembre, à 15 heures, le ciel s’est abattu sur cette maison de deux étages. Le ciel, ou plutôt une dizaine de missiles israéliens, d’après des sources américaines. "C’était comme un tremblement de terre, avec deux énormes secousses, confie un habitant, qui a senti le sol vibrer alors qu’il se trouvait dans le grand centre commercial de la ville, à plusieurs kilomètres des frappes. Puis une épaisse colonne de fumée noire a envahi le ciel, comme dans un film." C’est la première fois depuis sa création, en 1971, que le richissime émirat gazier, qui a le PIB par habitant le plus élevé de la planète, subit les dégâts d’une opération militaire sur son sol. "Tout le monde était en état de choc, nous avons tous appelé nos familles pour savoir si elles étaient en sécurité, raconte l’analyste qatari Rashid Al-Mohanadi, du Middle East Council on Global Affairs. Au début, on pensait que c’était la station pétrolière juste à côté qui avait explosé. La surprise a été totale quand nous avons appris qu’il s’agissait d’une attaque israélienne qui visait non seulement...
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16/09 - "Le pire est passé" : en Argentine, Javier Milei promet de lever le pied sur les mesures d’austérité
Le président ultralibéral argentin Javier Milei a adouci son ton après une gifle électorale, assurant lundi 15 septembre que "le pire est passé" sur les mesures d’austérité budgétaire, et promettant des gestes pour les retraites, l’éducation et la santé dans son budget 2026.
"L’équilibre budgétaire reste la pierre angulaire de notre programme", et est "non-négociable", a martelé Javier Milei, dans une allocution télévisée présentant les grandes lignes du budget 2026. Mais "nous comprenons que beaucoup (d’Argentins) n’ont pas encore ressenti dans leur réalité matérielle" le "succès de notre gestion", a-t-il ajouté, dans une concession peu commune. "Rome ne s’est pas faite en un jour", a-t-il commenté.
La présentation du budget, le deuxième en 21 mois de présidence de Javier Milei, intervient dans un contexte épineux pour l’exécutif, huit jours après un cuisant revers électoral dans l’importante province de Buenos Aires. Il y a été devancé de 14 points par l’opposition péroniste (centre-gauche) dans un scrutin régional, perçu comme un test sérieux en vue des législatives nationales de mi-mandat fin octobre. Milei a reconnu une "claire défaite"."Le cap est bon"
"Nous savons que le chemin est ardu, mais nous savons que le cap est le bon", a lancé lundi le chef de l’Etat, dans un ton moins vindicatif qu’à l’accoutumée, et avec des références aux "plus vulnérables", aux "énormes efforts consentis par tous" mais qui "valent la peine". "C’est la seule voie pour que l’Argentine sorte définitivement du cycle de désillusions...
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16/09 - Israël a lancé une opération terrestre "de grande ampleur" dans la ville de Gaza
Après avoir intensifié dans la nuit ses bombardements, l'armée israélienne a annoncé le lancement mardi 16 septembre avant l'aube de son offensive terrestre majeure à Gaza-ville. La veille, Israël avait de nouveau reçu le "soutien indéfectible" directement de la bouche du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, en visite à Jérusalem. Avant de monter dans l’avion pour Doha, celui-ci a prévenu le Hamas qu’il ne lui restait plus qu’une "fenêtre très courte", de "quelques jours, peut être quelques semaines" pour trouver un accord avec l’Etat hébreu.
Les infos à retenir
⇒ Israël lance son offensive terrestre majeure à Gaza-ville
⇒ Une commission de l'ONU accuse Israël de "génocide"
⇒ Le Hamas n’a qu’une "fenêtre très courte" pour accepter un accord, selon Marco RubioIsraël lance son offensive terrestre majeure à Gaza-ville
L'armée israélienne a lancé dans la nuit de lundi à mardi une offensive terrestre sur la ville de Gaza, les troupes progressant ce mardi "vers le centre" de la plus grande ville du territoire palestinien, a déclaré un responsable militaire à des journalistes. "La nuit dernière, nous sommes passés à l'étape suivante, la phase principale du plan pour la ville de Gaza (…) Les forces du commandement sud de l'armée israélienne ont étendu les activités terrestres dans le principal bastion du Hamas à Gaza, qui est la ville de Gaza", a-t-il ajouté, en estimant à "2 000 à 3 000" le nombre de combattants du Hamas opérant dans l'agglomération dont l'armée veut prendre le contrôle.
Benyamin Netanyahou a parlé de...
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16/09 - "Mon adresse est partout" : effacer ses données en ligne, un business florissant
C’est de manière fortuite que Ben a découvert sa "popularité" sur Internet. En tapant son nom dans un moteur de recherche, cet Américain est tombé, stupéfait, sur son adresse postale et quantité d’informations personnelles accessibles en quelques clics sur des centaines de sites.
Un problème aux allures d’iceberg. Une industrie aussi vaste qu’opaque vit de la collecte et de la revente de données. Dans d’immenses bases, ces renseignements sont amassés pour créer des profils précis, pouvant inclure le genre, l’orientation sexuelle et la géolocalisation. Profils revendus ensuite au plus offrant : régies publicitaires, agences gouvernementales, compagnies d’assurances… Les entreprises derrière ces bases de données sont des courtiers, ou data brokers. Elles sont au cœur d’un secteur qui pesait 270 milliards de dollars en 2024 et pourrait atteindre 411 milliards d’ici 2030, d’après la société d’études indienne Maximize Market Research. Cet immense marché ne se limite pas aux États-Unis : les courtiers en données collectent - légalement - de nombreuses informations sur les internautes européens, malgré les limitations imposées par le RGPD, et créent des portraits précis, permettant parfois de tracer une personne au kilomètre près.
Face à ce fichage généralisé, des services spécialisés dans la suppression de données se développent peu à peu sur le Web. Victimes de fraude ou de vol d’identité, individus inquiets après une fuite médiatisée… Ils sont des milliers, comme Ben, à découvrir que leurs informations personnelles...
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16/09 - Assassinat de Charlie Kirk : faut-il avoir peur de la génération Z ?
C’est un simple regard, ou une expression du visage, qui, en anglais, porte un nom : le "Gen Z stare". Il se traduit par "regard de la Génération Z" et désigne une attitude inexpressive, vide, neutre et passive-agressive souvent adoptée par les jeunes nés entre 1997 et 2012 (aujourd’hui âgés de 13 à 28 ans) en réponse à un propos qu’ils désapprouvent ou qui les gêne. Ses origines commencent seulement à être débattues. Le "Gen Z stare" (l’expression est née en juillet sur les réseaux sociaux) serait la conséquence du confinement et du repli sur soi pendant le Covid-19 avec, pour résultat, l’enfermement de la génération TikTok dans une bulle cognitive.
Les dommages collatéraux sont nombreux : difficultés dans les interactions humaines (y compris lors de relations sociales superficielles), réticence à échanger des points de vues avec d’autres êtres humains, incapacité à accepter des avis divergents. Ce phénomène accentue l’incompréhension entre générations. Et nourrit la polarisation politique sur les campus universitaires.
Selon un vaste sondage auprès des étudiants de 257 universités américaines, par The Foundation for Individual Rights and Expression, 1 étudiant sur 3 (34 %) estime qu’il est légitime d’employer la violence afin de faire taire un orateur sur les campus ! Ce qui peut expliquer les messages réjouis et décomplexés de nombreux jeunes sur les réseaux sociaux après l’assassinat de l’influenceur conservateur Charlie Kirk. Ce n’est pas tout. 1 étudiant sur 2 (54 %) juge acceptable de barrer la route à des...
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16/09 - Langue française : pourquoi la Terre ne s’appelle-t-elle pas la Mer ?
A bien y réfléchir, la Terre ne devrait-elle pas plutôt s’appeler la Mer ? Après tout, 71 % de la surface de la planète est composée d’espaces maritimes. Une immensité prodigieuse que les hommes et les femmes ont de tout temps admirée, redoutée, sublimée par des œuvres d’art, exploitée parfois inconsidérément… Comment rendre compte d’un tel univers ? Pascal-Raphaël Ambrogi s’y est essayé à travers un étonnant Dictionnaire culturel de la mer et de la marine (Editions Honoré Champion).
Avec bonheur. Pas moins de 16 000 entrées nourrissent cette œuvre monumentale, qui va bien au-delà d’un simple lexique technique. Mythes antiques ; géographie : batailles navales ; grands navigateurs ; monstres marins - dont le bien nommé poulpe colossal, qui peut mesurer jusqu’à dix-huit mètres de long ! ; poésie (Baudelaire : "homme libre, toujours tu chériras la mer")… Toutes les dimensions de cette étendue fantastique trouvent leur place au long des 1 000 pages qui composent l’ensemble. L’intéressé, il est vrai, présentait le profil idoine pour mener à bien une telle entreprise. N’est-il pas à la fois lexicographe ; écrivain ; capitaine de vaisseau de la réserve militaire dans la Marine nationale ; administrateur de la Fondation de la mer ; inspecteur général et haut fonctionnaire chargé de la terminologie et de la langue française aux ministères de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, où il s’occupe notamment des relations avec la Marine nationale ?
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE...
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16/09 - Paris sportifs : comment les opérateurs exploitent les failles du cerveau pour créer l’addiction
1,8 milliard d’euros. C’est le produit brut généré en 2024 par l’industrie des paris sportifs en France, en progression de 19 % par rapport à l’année précédente. Un succès financier qui cache un fait inquiétant puisque 63 % de ces revenus, soit 1,1 milliard d’euros, proviennent de joueurs en situation d’addiction ou de perte de contrôle. C’est ce que révèle le rapport "Carton Rouge, le marketing agressif des paris sportifs", publié ce mardi 16 septembre par l’association Addictions France. Le document, fruit d’une longue enquête, lève le voile sur une industrie qui exploite les vulnérabilités de ses clients. Le plus souvent des hommes (89 %) de moins de 35 ans (72 %), mais aussi des jeunes : 20 % des adolescents de 17 ans ont parié en 2024 malgré l’interdiction légale - et notamment ceux issus des quartiers populaires.
Pour les cibler, les différents opérateurs - Winamax, Unibet (FDJ), Betclic, Vbet, Parions Sport (FDJ), PMU Sport - investissent massivement : plus de 670 millions d’euros en campagnes publicitaires en 2024. Sur les réseaux sociaux, des milliers de contenus promotionnels ont été diffusés et ont touché plus de 33 millions d’internautes. Les plateformes de paris en ligne misent notamment sur des influenceurs… qui contournent massivement la réglementation en omettant les messages d’avertissement réglementaires. Un véritable problème de santé publique, alertent les auteurs, qui estiment le coût social du jeu excessif à 15,5 milliards d’euros.L’effet "dose réponse" de la publicité
Pour établir ce...
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16/09 - 1969, le référendum qui a fait tomber Charles de Gaulle
Si je vous dis "personnage historique majeur en France" et "référendum", vous allez sans doute penser au général de Gaulle. Pourtant, un autre chef d’Etat l’a utilisé bien avant lui. Ni sous la IVe ni sous la IIIe République… mais sous l’empire ! Ce chef d’Etat, c’est Louis-Napoléon Bonaparte.
Le 2 décembre 1851, il orchestre un coup d’État. Et quelques jours plus tard, il demande aux Français ce qu’ils en pensent. Précisément, il demande si oui ou non "Le peuple français veut le maintien de l’autorité de Louis-Napoléon Bonaparte, et lui délègue les pouvoirs nécessaires pour établir une Constitution sur les bases proposées dans sa proclamation du 2 décembre 1851". La réponse est un "oui" massif avec plus de 90 % d’approbation.
Sorti renforcé de ce premier plébiscite, celui qui est désormais Napoléon III refera régulièrement appel au peuple jusqu’à la chute de l’Empire en 1870 et la naissance de la IIIe République. A ce moment-là, cet outil démocratique est mal vu par une bonne partie de la classe politique. Il est associé à une politique autoritaire.
Près d’un siècle plus tard, Charles de Gaulle cherche à redorer le blason du référendum. Il y parvient en partie, mais ironie de l’histoire : c’est ce même outil, qu’il aura voulu réhabiliter, qui va précipiter sa chute.
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Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit par Solène...
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16/09 - Dimitri Minic : "Poutine cultive auprès de Trump l’idée qu’il faut abandonner l’Ukraine"
Pour ce quatorzième épisode, nous regardons du côté de la Russie, après un été particulièrement chargé sur le front diplomatique et militaire. L’armée russe continue de grignoter des territoires dans l’est de l’Ukraine, mais au prix de lourdes pertes. Plusieurs médias russophones basés à l’étranger, comme Meduza et Mediazona, estiment que les combats ont fait plus de 200 000 morts dans les rangs russes depuis l’invasion de février 2022. En comptant les blessés, les pertes dépasseraient le million d’hommes.
Mais il n’est pas question de renoncer pour Vladimir Poutine. L’été lui a profité comme jamais sur le plan diplomatique depuis l’invasion de février 2022. Il a ainsi pu rencontrer Donald Trump à Anchorage, en Alaska, sur le sol américain. Une réhabilitation internationale sans avoir rien à concéder. Puis début septembre, il a fait assaut d’amabilité avec Xi Jinping. D’abord au sommet de Tianjin, pour une photo historique, main dans la main avec le président chinois et le dirigeant indien Narendra Modi. Puis, dans la foulée, place Tiananmen, pour une parade militaire d’ampleur, au côté du dirigeant communiste.
Les Ukrainiens, de leur côté, espèrent que Donald Trump va prendre résolument leur parti, après avoir tendu les bras à plusieurs reprises au maître du Kremlin. Après tout, le dirigeant russe continue de lui refuser aussi bien des pourparlers de paix qu’un cessez-le-feu. Trois ans et demi après l’invasion de février 2022, Vladimir Poutine se montre plus intransigeant que jamais.
Pour mieux comprendre la situation...
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15/09 - Pesticides : pourquoi Santé publique France ne sonne pas l’alerte
Ce lundi 15 septembre, Santé publique France présentait les résultats de PestiRiv, la première étude d’ampleur sur l’exposition aux pesticides des riverains des cultures viticoles, considérées comme les plus consommatrices en la matière. Très attendue, l’étude confirme les craintes des opposants aux intrants chimiques : à cause du vent et des pluies, il arrive bien souvent que les épandages "dérivent" en dehors des cultures et qu’une partie des rejets finisse sur les tomates du jardin d’en face, ou, pire, au beau milieu de la table à manger.
Ces données, obtenues grâce à des relevés sur 256 zones en France, chez plusieurs milliers de personnes, font dire à l’agence de santé publique que les habitants à proximité sont "surexposés" à ces résidus par rapport à ceux qui vivent ailleurs, en ville ou en montagne. Selon les substances, ce différentiel peut-être important : la concentration de certaines molécules dans l’air peut s’avérer jusqu’à 45 fois plus forte dans les habitations à moins de 500 mètres des parcelles.
Des résultats à première vue impressionnants, mais qui pourtant ne semblent pas faire sourciller les représentants de l’agence. Pour Caroline Semaille, la directrice générale de Santé publique France, les "circonstances" ne sont pas réunies pour sonner "l’alerte", pas plus qu’il n’y a un "problème d’imprégnation" dans l’Hexagone. Même son de cloche du côté de l’Anses, le gendarme de l’alimentation, également impliqué dans l’étude.Aucun "risque" lié à la surexposition des riverains n’est "avéré"
Pour expliquer...
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15/09 - Guerre en Ukraine : les nouveaux drones kamikazes de Kiev qui vont épuiser les défenses russes
Un nouvel engin militaire va bientôt rejoindre le ciel ukrainien, avec comme objectif d’user les défenses russes, à quelques mois de l’hiver. Lundi 15 septembre, le ministre ukrainien de la Transformation Digitale, Mykhailo Fedorov, a annoncé que le pôle d’innovation en matière de défense, Brave1, allait expérimenter un nouveau drone kamikaze de fabrication ukrainienne, sur le champ de bataille, dès cet automne.
D’une portée de 40 kilomètres, ces nouveaux appareils offrent une échelle de frappe deux fois supérieure à celle des drones utilisés actuellement, tout en étant capables de contourner le système de brouillage russe. Ils offrent une alternative moins coûteuse que des obus ou des missiles pour les frappes de longue distance, renforçant le système d’artillerie, tout en réduisant les risques pour les soldats, moins exposés sur le front. Les premiers essais sur le champ de bataille doivent intervenir dans les prochaines semaines.Frapper au-delà des lignes de défense
Actuellement, les drones FPV, massivement utilisés sur le champ de bataille par l’Ukraine, peuvent atteindre des cibles situées à 10 ou 20 kilomètres de distance en moyenne, note le site spécialisé avion-chasse.fr. Ces nouveaux modèles vont ainsi permettre de causer des dégâts au-delà des lignes de défense : "les cibles ne se limitent plus aux tranchées ou véhicules proches du front, mais incluent désormais des dépôts logistiques, des radars ou des systèmes de commandement situés à l’arrière", analyse-t-il.
Ils sont également censés résister aux...
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15/09 - "L’Europe et la Chine vont s’opposer aux Etats-Unis et à la Russie" : la nouvelle "guerre froide écologique" selon Nils Gilman
Presque devenu un cliché, le constat n’en était pas moins vrai : au XXe siècle, le principal conflit idéologique opposait les démocraties libérales, principalement capitalistes, aux régimes autoritaires, de droite comme de gauche. Et si cette époque avait pris fin ? C’est la thèse de Nils Gilman, historien spécialiste de la Guerre froide et conseiller principal de l’Institut Berggruen qui, dans les colonnes du magazine Foreign Policy, s’est essayé au périlleux exercice de la prospective.
Pour L’Express, le futurologue explique à quoi pourrait ressembler cet "ordre post-libéral" qui se scindera selon "des nouvelles lignes de faille", avec une recomposition des alliances mondiales en fonction de la transition énergétique. D’un côté, les pays engagés à opérer une transition vers les énergies vertes, en têtes desquels la Chine et le Vieux Continent – "l’Europe fournirait un marché, tandis que Pékin apporterait sa force de frappe industrielle". De l’autre, les pays producteurs et extracteurs de pétrole et de gaz que sont la Russie, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, réunis autour de leur "rejet partagé de la transition verte", jusqu’à amplifier la désinformation climatique. La recette d’une "guerre froide écologique" qui, comme celle du siècle dernier, devrait selon lui mêler frictions au sein de chaque bloc… Entretien.
L’Express : Selon vous, le monde se trouve à l’aube d’un grand chamboulement géopolitique à une échelle jamais vue depuis au moins 1989. Expliquez-nous…
Nils Gilman : Dans les années...
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15/09 - Assassinat de Charlie Kirk : l’inquiétante spirale de la violence et de la censure aux Etats-Unis
Ces derniers jours, l’influenceuse américaine complotiste Laura Loomer a trouvé son nouveau cheval de bataille : "détruire les aspirations professionnelles de quiconque se réjouit de la mort de Charlie Kirk", célèbre militant d’extrême droite, assassiné lors d’un meeting le 10 septembre. Depuis la semaine dernière, les Etats-Unis connaissent une vaste campagne de représailles organisée par l’extrême droite, contre tous ceux qui auraient exprimé de la joie ou un manque d’empathie, après le meurtre de l’influenceur. Des fonctionnaires, journalistes, ou salariés de plusieurs entreprises ont ainsi perdu leur travail, tandis qu’un site recensant des milliers de posts défavorables à Charlie Kirk et des données personnelles sur leur auteur a vu le jour.
"Les républicains font pression non seulement pour punir le meurtrier présumé, mais aussi ceux dont ils estiment que les propos ont contribué à la mort ou l’ont déshonorée", explique l’agence Associated Press. L’assassinat de Charlie Kirk lors de l’un de ses meetings à l’Université d’Utah Village, la semaine passée, a vivement agité l’Amérique. A 31 ans, cet influenceur d’extrême droite, comptabilisant des millions d’abonnés, était devenu un relais important du trumpisme parmi la jeunesse conservatrice. Il organisait notamment des débats dans les universités, où il affichait des propos ouvertement racistes, sexistes, et transphobes. Récemment, il avait suscité la polémique en affirmant que "l’avortement était l’Holocauste de notre époque".
Quelques minutes après que Charlie...
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15/09 - "Arrêtons de dépenser l’argent public pour des médicaments sans intérêt" : les vérités du patron de la Haute autorité de santé
Leqembi contre la maladie d’Alzheimer, Wegovy et Mounjaro contre l’obésité, mais aussi des antimigraineux, des traitements du cancer ou du cholestérol... La liste des nouveaux médicaments non pris en charge en France, ou dont le remboursement est menacé, ne cesse de s’allonger - et les polémiques avec. En France, l’accès aux innovations serait toujours plus restreint, les délais de mise à disposition toujours plus longs, et les laboratoires toujours plus découragés de venir dans notre pays. Coupable toute désignée de ces maux : la Haute autorité de santé. Garante de la sécurité des soins offerts aux Français, cette institution indépendante doit évaluer les traitements qui nous sont proposés, recommander les bonnes pratiques thérapeutiques aux soignants et certifier les hôpitaux et les cliniques. Parce que l’une de ses grandes missions est de dire quels médicaments peuvent, ou non, être remboursés, ses avis sont souvent scrutés à la loupe, et ses décisions font régulièrement l’objet de campagne de critiques. Alors que ses prises de parole médiatiques sont rares, son président, le Pr Lionel Collet, a accepté de répondre aux questions de l’Express sur les multiples controverses du moment. Entretien exclusif.
L'Express : La Haute Autorité de santé (HAS) vient de rendre un premier avis, négatif, pour l’accès précoce des patients au Leqembi, un médicament très attendu contre Alzheimer. Les associations de malades parlent "d’espoir envolé", les médecins de "frein à la recherche et à l’innovation". Les comprenez-vous ?...
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15/09 - "Renaissance" arabe, Joséphine Baker, Pol Pot... Comment Paris a façonné l’histoire mondiale
Depuis le succès du livre dirigé par Patrick Boucheron, les histoires de France vues du monde sont à la mode. Mais François Reynaert a eu une idée plus originale : raconter une histoire du monde vue de Paris. Ce vulgarisateur et conteur hors pair est parti sur les traces des exilés, visiteurs ou étudiants qui sont passés par notre capitale pour mieux influencer leur propre pays. De Joséphine Baker à Ho Chi Minh, de Léopold Sédar Senghor à Pablo Neruda, un peu de Seine coule dans de nombreux romans nationaux.
François Reynaert ouvre sa balade historique par les Egyptiens. L'arrivée de Napoléon sous les pyramides provoque une onde de choc dans le monde arabo-musulman. Père de la nahda, ou renaissance culturelle, le modernisateur Méhémet Ali envoie en 1826 une trentaine d’étudiants de l’université al-Azhar séjourner à Paris pendant cinq ans. L’un d’entre eux, Rifa’a al-Tahtawi, passe à la postérité avec son récit de voyage, L’Or de Paris. Rifa’a al-Tahtawi est frappé par la décontraction des locaux en matière d’adultère. A son retour en Égypte, il devient un champion de l’éducation des filles. Mais s’ils viennent étudier les secrets de la modernité occidentale, ces visiteurs arabes ont conscience des préjugés orientalistes. En 1883, l’aventurier et réformateur al-Afghani s’oppose ainsi à Ernest Renan, sommité intellectuelle de la IIIe République, qui assure qu'islam et langue arabe sont incompatibles avec le rationalisme. Al-Afghani lui répond que c’est cette même langue arabe qui, pendant des siècles, a préservé...
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15/09 - Ces privilèges accordés aux anciens ministres que Sébastien Lecornu veut supprimer
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a relancé, dimanche 14 septembre, un débat devenu familier, mais jamais totalement résolu : celui des privilèges accordés aux anciens membres du gouvernement. Dans un contexte de besoin accru d’économies publiques, il a annoncé vouloir supprimer les "derniers avantages à vie" dont bénéficient encore certains anciens Premiers ministres. Aussitôt dit, aussitôt fait : Sébastien Lecornu a annoncé lundi 15 septembre au soir la suppression des derniers "avantages à vie" des anciens Premiers ministres, qui concernaient l'usage d'un véhicule et d'un chauffeur et la protection policière. Le décret entrera en vigueur le 1er janvier 2026 et s'appliquera aux anciens Premiers ministres "ayant quitté leurs fonctions il y a plus de dix ans".
"On ne peut pas demander aux Français des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas", statue le nouvel occupant de Matignon. Avec cette suppression, il veut s’attaquer non seulement aux "derniers avantages à vie" mais aussi aux symboles d’une caste politique jugée trop distante des réalités.
On ne peut pas demander aux Français des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas.
Beaucoup de choses ont déjà été réglées, notamment concernant les anciens Présidents de la République.
Nous allons supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore…— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) September 14, 2025Chauffeur, secrétaire, protection policière…
La République octroie à ses anciens Premiers ministres une série...
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15/09 - Des milliards d’euros perdus : ce que la météo extrême de l’été a coûté à l’Europe
Vague de chaleur record depuis 1975, violente sécheresse sur la grande majorité du territoire, milliers d’hectares partis en fumée en Catalogne ou en Galice… Les événements climatiques extrêmes qui ont frappé l’Espagne durant l’été 2025 lui auront coûté plus de 12 milliards d’euros dans l’immédiat. Selon une étude de l’université de Mannheim (Allemagne) à laquelle ont collaboré des économistes de la Banque Centrale Européenne, l’Espagne est le pays européen qui a le plus pâtit du climat extrême, suivi de près par l’Italie et la France. En tout, l’économie européenne a perdu près de 43 milliards en Valeur Brute Ajoutée à la suite de ces événements météorologiques extrêmes, rendus plus fréquents et plus intenses par le changement climatique.
Cette étude prend en compte les conséquences directes comme la destruction de routes, d’immeubles ou de récoltes lors d’inondations, mais aussi indirectes comme les pertes de production induites par le temps de reconstruction d’une usine, les pertes en vies humaines ou les coûts liés à l’adaptation. Elle intègre également les impacts à plus long terme : la raréfaction ou la destruction de certains produits liées à la sécheresse, par exemple, peut entraîner une inflation à plus ou moins long terme. À moyen terme, les pertes dues à ces mêmes évènements devraient s’élever à 30 milliards d’euros pour l’Espagne, estime l’étude. De même pour la France et pour l’Italie.L’Espagne victime de catastrophes climatiques en série
Dans l’immédiat, les dégâts causés en Espagne représentent 28 % de la lourde...
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15/09 - TikTok : Donald Trump annonce un accord avec la Chine
Après deux jours de négociations menées à Madrid, la Chine et les États-Unis sont parvenus à un accord concernant TikTok, que le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping doivent finaliser ce vendredi.
"Les grandes discussions commerciales en Europe entre les Etats-Unis et la Chine se sont TRES BIEN déroulées. Cela va bientôt s'achever. Un accord a aussi été trouvé sur une 'certaine' entreprise que les jeunes de notre pays veulent vraiment garder. Ils seront vraiment très heureux", s'est félicité le président Trump sur son réseau Truth Social. "Je vais parler avec le président Xi vendredi", a ajouté Donald Trump.
Un "cadre" pour un accord sino-américain autour de TikTok a été trouvé, a précisé par la suite le secrétaire au Trésor américain. "Les deux dirigeants, le président Trump et le président chinois Xi, se parleront vendredi pour finaliser l'accord, mais nous avons bien un cadre pour un accord sur TikTok", a déclaré Scott Bessent. "Le cadre vise à ce que (le réseau social) passe sous propriété américaine. Mais encore une fois, je ne vais pas anticiper sur l'appel entre les dirigeants prévu vendredi", a-t-il ajouté.
Le réseau social TikTok est au cœur d'un différend entre les deux pays depuis des mois. Washington demandait à ce que TikTok soit vendu d'ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d'être interdit aux Etats-Unis. En vertu d'une loi votée au Congrès en 2024, TikTok est en principe sous le coup d'une interdiction aux Etats-Unis, sauf si sa maison mère,...
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15/09 - A Arcachon, Pierre Gattaz appelle les patrons à pratiquer le "trotskisme libéral"
Le 11 septembre, le Palais des congrès d’Arcachon accueillait la 4e édition de "La Plage aux entrepreneurs" - dont L’Express est partenaire -, une journée de réflexions autour du Made In France organisée par la mairie et l’association de certification Origine France Garantie (OFG). Entre l’incertitude politique liée à l’absence de gouvernement et le climat anti-patronal entretenu par une bonne partie de la gauche, les quelque 500 dirigeants de PME et d’ETI présents dans la salle étaient venus chercher un peu de réconfort.
Le parrain de cette édition, et ancien responsable du Medef, Pierre Gattaz, s’est appliqué à leur remonter le moral : "L’industrie peut permettre à la France de s’en sortir par le haut. On entend tout et n’importe quoi dans la bouche de Monsieur Bompard, Madame Panot ou Madame Tondelier. Ne nous laissons pas intimider par ceux qui veulent nous faire péricliter. Ouvrons nos usines, parlons aux médias, infiltrons-nous partout où nous pourrons expliquer ce qu’est la vraie vie d’une entreprise. En somme, pratiquons le trotskisme libéral !"
Tout aussi en verve, Yves Jégo, fondateur de l’association OFG, s’en est pris, lui, à cette pub Lidl qui compare une cocotte Le Creuset fabriquée en France (379 euros) à "une m… chinoise à 29 euros". Derrière le coup de gueule, le propos vise juste quant à "l’utilité de l’économie de production pour la survie de la nation". "Il faut refaire des producteurs les héros de notre société, martèle l’ancien ministre. Parce que celui qui produit est plus important que...
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15/09 - L’Europe vassale malgré elle : comment inverser la tendance, par Jean-François Copé
Le 10 septembre, la présidente de la Commission a multiplié les ambitions : une Europe leader du climat, championne du numérique, protectrice du social et intraitable avec les autocrates. Mais derrière ces déclarations, la réalité est moins glorieuse : une Europe marginalisée, dépendante, incapable d’imposer sa voix. Pour preuve, le jour même du discours sur l’état de l’Union d’Ursula von der Leyen devant les eurodéputés, une dizaine de drones russes violaient l’espace aérien polonais. Une provocation supplémentaire contre une Union qui, tout en affichant des discours martiaux, révèle dans les faits son désarroi.
Sur le plan économique et géopolitique, la Russie continue de transformer le gaz en arme diplomatique. La Chine, de son côté, impose des restrictions sur l’exportation de minerais critiques indispensables à nos industries. Quant aux Etats-Unis, leurs droits de douane "négociés" de 15 % en échange d’achats forcés de 1 350 milliards de dollars en gaz, pétrole et investissements divers sur leur sol d’ici à 2028 est une humiliation de plus pour une Europe désormais reléguée au rang de simple vassale pour le plus grand bonheur des populistes "qui nous avaient prévenus" ! Il faut absolument inverser cette tendance, ce qui suppose trois exigences claires : des réformes économiques pour retrouver notre compétitivité, un changement de vision pour assumer l’Europe comme puissance, et une réforme de la gouvernance pour enfin décider et agir.
Sur le premier point, nous savons déjà ce qu’il faut faire. Il y a un an...
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15/09 - "Sois toi-même au travail" : le plus grand mensonge du management moderne, selon un professeur de Columbia
"Sois toi-même" : combien de fois avons-nous entendu cette injonction à l’authenticité, qui sonne comme un cliché ? Que ce soit un ami désireux de nous encourager ou un conférencier TEDx nous invitant à "venir au bureau tel que nous sommes". Pourtant, authenticité et open space ne font pas vraiment bon ménage. Google en a fait la douloureuse expérience en 2024, lorsqu’il a dû se séparer avec fracas d’employés ayant participé à des sit-in pour protester contre un contrat passé avec le gouvernement israélien. Les salariés "militants" concernés — qui accusaient le géant américain de complicité dans ce qu’ils qualifiaient de génocide palestinien —, avaient alors dénoncé une rupture avec les valeurs affichées par Google, comme celle d’"apporter son moi tout entier au travail". Un retour de boomerang pour la firme qui n’a rien de surprenant à la lecture du dernier ouvrage de Tomas Chamorro-Premuzic, Don’t be yourself (7 octobre 2025, HBR, non traduit).
"Le mantra ‘sois toi-même au travail’ est séduisant, mais dangereux", prévient ce psychologue et actuel directeur de l’innovation chez ManpowerGroup, déjà auteur du très remarqué Why Do So Many Incompetent Men Become Leaders ? (2019, non traduit, HBR). Si l’authenticité jouit d’une forte popularité — dans Google Scholar, ce mot-clé génère deux fois plus de résultats que "bonheur" ou "Covid-19" —, ce professeur de psychologie des affaires à l’University College de Londres (UCL) et à l’université Columbia en conteste les vertus, études à l’appui. "L’authenticité érigée en...
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15/09 - Gratuité des transports en commun : l’avis critique de la Cour des comptes
De l’argent pour pas grand-chose. La gratuité dans les gros réseaux de transports publics coûte cher sans pour autant encourager massivement les automobilistes à avoir recours à ces mobilités moins polluantes, juge la Cour des comptes dans un rapport publié lundi 15 septembre.
"Si la gratuité peut, dans le cas de petits réseaux, constituer une solution parmi d’autres aux problèmes de fréquentation, c’est-à-dire de sous-utilisation des transports collectifs, elle entraîne, pour les réseaux importants et étendus, des effets négatifs sur le plan financier, tout en ne s’accompagnant que d’un report modal des automobilistes très limité", pointent les magistrats.
Dans ce rapport consacré à la contribution des usagers au financement des transports collectifs urbains (TCU), ils distinguent ainsi l’effet de la gratuité selon la taille des réseaux. Ils observent que, sur les plus petits, où des bus "circulent souvent presque à vide", cela permet d’augmenter la fréquentation pour un coût limité. La situation est en revanche différente dans les réseaux importants déjà bien fréquentés, où "l’instauration de la gratuité est très coûteuse car elle s’accompagne de pertes de recettes tarifaires importantes et de coûts supplémentaires liés au nécessaire renforcement du réseau existant, davantage sollicité".La gratuité en vigueur dans une quarantaine de collectivités
En France, une quarantaine de collectivités ont déjà rendu leurs transports en commun gratuits pour tous les voyageurs, parmi lesquelles Dunkerque, Aubagne ou Compiègne, ou...
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15/09 - Intrusion d’un drone en Roumanie : la Russie accuse l’Ukraine
L’ambassade de Russie à Bucarest a qualifié de "provocation" de l’Ukraine l’intrusion d’un drone en Roumanie, après la convocation dimanche 14 septembre de l’ambassadeur russe au ministère roumain des Affaires étrangères en raison de cet incident.
La Roumanie a annoncé avoir convoqué dimanche l’ambassadeur de Russie pour dénoncer le vol "inacceptable" d’un drone russe la veille dans son espace aérien, quelques jours après une intrusion spectaculaire d’aéronefs similaires dans le ciel polonais, condamnée par l’Union européenne.
Bucarest a fait part au chef de la représentation diplomatique russe, Vladimir Lipaïev, de "sa vive protestation" face à "cet acte inacceptable et irresponsable", selon un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères. Celui-ci a "instamment demandé à la partie russe de prendre toutes les mesures nécessaires" en vue d’éviter qu’une telle "violation de la souveraineté de la Roumanie" ne se reproduise. "De tels incidents récurrents contribuent à l’escalade et à l’amplification des menaces sur la sécurité régionale", a dit le ministère à l’ambassadeur. @lexpress
🇵🇱 La Pologne a demandé à l'Otan d'activer l'article 4, qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace. En cause, une incursion, sans précédent, de plusieurs drones russes dans son espace aérien. On vous explique 🎥 Les dernières infos sont à retrouver sur lexpress.fr 📱 🔗 Lien en bio #pologne #russie #apprendresurtiktok #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound - L’Express <script async...
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15/09 - Allemagne : l’extrême droite fait une percée et triple son score dans l’Ouest industriel
Le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) a triplé son score au scrutin des élections locales de la région industrielle de Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest), d’après les premières estimations publiées le dimanche 14 septembre par la chaîne allemande WDR. Le parti a obtenu un score historique de 16,4 % (contre 5 % il y a un an) dans ce Lander le plus peuplé d’Allemagne, traditionnellement acquis aux conservateurs de la CDU et aux socio-démocrates du SPD.
Environ 13,7 millions d’habitants étaient appelés à voter avant la fermeture des bureaux de vote à 18 heures, lors de ces élections "suivies dans tout le pays comme un baromètre de l’humeur nationale", souligne le New York Times. Face à l’AfD, le CDU a maintenu son score, à 34,2 %, tandis que le score du SPD a légèrement baissé à 22,6 % dimanche (contre 24 % il y a 5 ans). Les Verts ont chuté de 8,5 points, tombant à 11,7 %. Un véritable "avertissement pour la coalition nationale, vieille de quatre mois, du chancelier conservateur Friedrich Merz avec les sociaux-démocrates", juge Reuters. "Mais l’AfD n’a pas réussi à rafler l’État comme certains le craignaient", temporise le NYT.
Les élections municipales dans le Land le plus peuplé du pays étaient un premier test important, quelques mois après les élections fédérales dont est issu le gouvernement de Friedrich Merz (CDU), en coalition avec le SPD. Lors de ces élections à l’échelle de l’Allemagne en février dernier, l’AfD avait atteint un score national historique de 20,8 %. Avec l’objectif...
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15/09 - Attaque au Qatar : les dirigeants arabes appellent à "revoir" les liens diplomatiques avec Israël
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a promis, ce lundi 15 septembre, le "soutien indéfectible" de son pays à Israël pour éliminer le Hamas palestinien, près de deux ans après une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza. Le déplacement de Marco Rubio coïncide avec un sommet arabo-islamique à Doha durant lequel l'émir du Qatar s'en est pris de nouveau à Israël après son attaque inédite le 9 septembre dans la capitale qatarie contre des chefs du Hamas.
Les infos à retenir
⇒ Attaque au Qatar : les dirigeants arabes et musulmans appellent à "revoir" les liens diplomatiques avec Israël
⇒ Gaza : Marco Rubio apporte le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël
⇒ La flottille pour Gaza quitte la TunisieAttaque au Qatar : les dirigeants arabes et musulmans appellent à "revoir" les liens diplomatiques avec Israël
Les dirigeants arabes et musulmans réunis en sommet à Doha ont appelé ce lundi à "revoir" les liens avec Israël après l'attaque israélienne ayant ciblé des responsables du Hamas palestinien au Qatar la semaine dernière, selon un projet de communiqué consulté par l'AFP. Selon le texte, ce sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), exhorte "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre". En visite à Jérusalem, Marco Rubio apporte le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël dans ses objectifs à Gaza
En visite à Jérusalem ce lundi, le secrétaire d’Etat américain Marco...
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15/09 - Espagne : la fin chaotique de la Vuelta ravive les tensions avec Israël
Les barrières tombent, et un flot de manifestants pénètrent sur Gran Via, en plein cœur de Madrid. Brandissant drapeaux et pancartes dénonçant le "génocide sioniste" à Gaza, plus de 100 000 manifestants pro-palestiniens ont provoqué la fin prématurée du Tour d’Espagne cycliste en bloquant sa dernière étape, dimanche 14 septembre en fin de journée. Plusieurs incidents avaient déjà perturbé la Vuelta depuis son arrivée en Espagne, en raison de la participation de l’équipe Israel-Premier Tech à la compétition, alors qu’un puissant mouvement de soutien à la Palestine soulève ces derniers mois la société civile comme la vie politique espagnole.
Dans plusieurs points de la ville, des flots de manifestants ont ainsi renversé les barrières et déferlé sur la chaussée. La foule, dans laquelle se trouvaient des familles avec pour certaines de jeunes enfants en poussette, ou des personnes âgées, a défilé tranquillement, encadrée par des policiers. Près de la gare d’Atocha, les policiers ont répliqué dans un premier temps plus fermement, en chargeant et en lançant quelques grenades lacrymogènes, avant finalement, de laisser les manifestants défiler aux cris de "Boycott Israël", "Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide !" ou "Halte aux morts d’enfants innocents !".
Des renforts exceptionnels avaient été déployés dimanche, et des blindés avaient même été prépositionnés à certains carrefours en cas d’incidents graves. Mais impossible cette fois de retenir le flot de manifestants sans basculer dans de violents affrontements. À une...
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15/09 - Juifs "singes et porcs" : pourquoi la dissolution de l’IESH éclabousse le Qatar
Le 17 juin 2025, une équipe de police investit un ensemble de maisonnées à Saint-Léger-de-Fougeret, un hameau verdoyant à l’est de la Nièvre. Entre les fermes, seuls quelques panneaux traduits en arabe révèlent l’identité des résidents : ici se niche l’Institut européen des sciences humaines (IESH), une école d’imams liée aux Frères musulmans, fondée en 1990. La perquisition, menée à l’improviste, a été validée par un juge, après avis du procureur antiterroriste.
Dans la bibliothèque, les enquêteurs découvrent, à la disposition des étudiants, des livres appelant à la guerre contre les mécréants. "Que tes vêtements soient neufs, que ta vie soit digne de louange et que tu meures en martyr", prône par exemple La citadelle du musulman. Lors d’un contrôle administratif précédent, le 9 juillet 2024, ces ouvrages n’avaient pas été trouvés. "Ils étaient cachés", affirme aujourd’hui un haut responsable policier. Comme une illustration de la fameuse "taqiya", la stratégie des islamistes pour dissimuler leurs intentions, mise en avant dans un rapport du ministère de l’Intérieur sur les Frères musulmans, publié le 2 mai dernier.Neuf élèves condamnés ou sanctionnés pour terrorisme
Un décret du 3 septembre prononce la dissolution de l’association. Il est aussi reproché à l’IESH sa promotion d’une "lecture d’islam haineuse, discriminatoire et violente à l’encontre des non-musulmans". Un support de cours évoque "l’infamie et la laideur des juifs", en les qualifiant de "singes et de porcs". Les enseignements professent aussi l’application de la...
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15/09 - En 1958, le référendum qui donne le ton de la Ve République
Le grand retour d’un outil politique inutilisé depuis 20 ans. Au début du mois de mai dernier, nous étions presque persuadés que nous allions, encore une fois, retourner aux urnes.
La machine s’emballe : on demande aux Français sur quels sujets ils aimeraient être interrogés, on se questionne sur l’intérêt politique pour le président. La plupart des médias pensent que l’annonce d’un référendum est enfin arrivée. Car ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron en parle.
En mai sur TF1, il faut attendre plus de deux heures d’interview pour que ce point soit enfin abordé. "Plusieurs référendums dans les mois qui viennent" : le président évoque différents sujets possibles mais reste vague. Finalement, l’annonce tant attendue n’aura pas lieu et le référendum ne sera pas tout de suite dégainé.
Un mécanisme qui nourrit des fantasmes, des espoirs et des craintes. Pour comprendre pourquoi, il faut retourner dans le passé et voir comment ses utilisations successives ont révélé l’ambivalence de l’outil référendaire.
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Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit par Solène Alifat, et réalisé par Jules Krot.
Crédits : BFMTV, CNews, INA, TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin
Emmanuel Macron, la démission et...
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15/09 - Finances publiques : deux siècles de dérive analysés dans un rapport choc
Il faut parfois sauter dans une machine à remonter le temps pour mesurer l’ampleur d’un problème. Une gymnastique bien utile quand on s’intéresse aux questions de finances publiques. C’est ce travail d’archiviste et d’historien que les experts de l’Observatoire du long terme, dirigé par Vincent Champain, ont mené dans un rapport que L’Express a pu consulter en primeur. Un travail indispensable pour comprendre le phénomène de "dérosion", la dilution des moyens alloués aux services publics, malgré leur augmentation constante, et l’érosion de la qualité desdits services. Comment inverser la tendance ?Le déficit, une pathologie ancienne3872-INFOG-ECO-Finances-publiques-bis
Il ne fait jamais bon avoir raison trop tôt. "Je suis à la tête d’un Etat en faillite", lançait en septembre 2007 François Fillon, alors fraîchement nommé à Matignon. La sentence s’est perdue dans les tempêtes qui ont balayé la France depuis vingt ans. Quelques années plus tard, en 2015, le rapport commandé par Thierry Breton, ministre de l’Economie, à Michel Pébereau et qui dressait un diagnostic sévère de la situation, connaissait le même sort. Les vents mauvais se sont succédé - crise financière de 2008, des dettes souveraines en 2012, Covid en 2020, guerre en Ukraine… - et à chaque fois, les fameux "stabilisateurs automatiques" ont été actionnés pour protéger la croissance.
Logiquement, les finances publiques ont basculé dans le rouge mais elles n’ont jamais retrouvé leur niveau d’avant crise. Comme si la France ne cessait de dévaler les marchés...
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14/09 - Budget : le Medef menace d’une "grande mobilisation patronale" si les impôts des entreprises augmentent
"Les entreprises ne peuvent pas supporter de nouveaux impôts ou des hausses d’impôts supplémentaires. Au contraire, il est même urgent de desserrer le frein à main pour relancer l'investissement", a déclaré le dirigeant de la première organisation patronale française dans une interview publiée sur le site du Parisien. "Si les impôts augmentent, il y aura une grande mobilisation patronale", "au-delà du Medef", a-t-il ajouté, signalant des adhérents du Medef "très inquiets".
"On ne descendra pas dans la rue. On réunira massivement, comme ce fut le cas par le passé, sous forme de meeting, des milliers de chefs d’entreprise de tout profil, en termes de taille, de secteur d’activité, d'origine territoriale pour bien signifier que nous refusons d’être la variable d'ajustement de politiques qui nous paraissent contraires à la bonne marche de l’économie et à l’intérêt du pays, dans lequel nous jouons un rôle important".
Patrick Martin a souligné que les entreprises françaises étaient "les plus imposées parmi les pays de l'OCDE, déduction faite des aides qu'elles reçoivent", avec "13 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires en 2025". En contrepartie, il déplore que les entreprises n'ont pas vu se concrétiser la promesse d'une baisse de la CVAE, un impôt de production.
Parmi les lignes rouges du grand patron, qui avait été reçu vendredi soir par le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, figure notamment une taxe sur les très hauts patrimoines dite "Zucman" (du nom de l'"économiste Gabriel Zucman), réclamée...
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14/09 - Karine Berger : "En France, on peut injurier la science sans que cela pose problème…"
La France pourrait-elle connaître le sort des Etats-Unis, où la science est aujourd’hui bien malmenée par l’administration Trump, entre climatoscepticisme et idéologie antivax ? Dans Quand la France se détourne de la science (Odile Jacob), Karine Berger et Grégoire Biasini alertent sur la multiplication des attaques contre la science dans notre pays, et assurent que "le terreau en France est aujourd’hui le même qu’il était aux Etats-Unis il y a vingt ans". L’essai analyse les causes du phénomène : scandales sanitaires, rejet du progrès technologique, relativisme dopé par les réseaux sociaux…
A L’Express, Karine Berger, polytechnicienne, ancienne députée socialiste aujourd’hui secrétaire générale à l’Insee, pointe du doigt les responsabilités des politiques comme celles des médias, et avance des solutions pour refaire de la science une vraie culture populaire. Entretien.
L’Express : Vaccins, climatologie, océanographie, santé publique… Les attaques contre la science se sont multipliées depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais selon vous, ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis pourrait aussi bien arriver en France…
Karine Berger : Le terreau en France est aujourd’hui le même qu’il était aux Etats-Unis il y a vingt ans. Les signaux sont là. La science est de plus en plus rejetée dans notre pays. Les attaques prennent plusieurs formes. La plus classique, ce sont celles contre le progrès scientifique. Tout ce qui aujourd’hui relève d’un nouveau progrès, technologique notamment, suscite une...
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14/09 - Microsoft, Paramount, JCDecaux… Ces entreprises qui font marche arrière sur le télétravail
Des salariés sommés de revenir au bureau. Après la Société Générale et Free, JCDecaux serre aussi la vis sur le télétravail. Depuis ce mois de septembre, indiquent Les Echos, le groupe industriel français spécialisé dans la publicité urbaine impose à ses salariés quatre jours au bureau par semaine, contre trois jusqu’alors. Ce changement s’applique aux 32 % de salariés éligibles au télétravail sur les 3 300 que dénombre JCDecaux en France.
"Compte tenu de notre forte culture d’entreprise reposant sur la proximité, l’innovation et la performance, nous avons constaté que les interactions entre équipes, managers et collaborateurs étaient plus efficaces en présentiel", justifie Thierry Raulin, DRH France, auprès du quotidien économique. En cette rentrée, une autre entreprise française a décidé de modifier ses règles encadrant le télétravail : Air France. Les cadres de la compagnie aérienne doivent venir sur site au moins trois jours par semaine, contre deux auparavant.
Un peu plus tôt, en juin dernier, le recul annoncé sur le télétravail à la Société Générale a fait grand bruit. La direction de l’entreprise a demandé à l’ensemble des salariés de revenir au bureau à partir de septembre quatre jours par semaine. Autrement dit, un jour maximum de télétravail par semaine, alors que 70 % des salariés disposaient d’au moins deux jours. La dénonciation par la direction de la société de l’accord sur le télétravail a cabré les syndicats et heurté des salariés. Certains syndicats ont lancé un appel à la mobilisation le 18 septembre....
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14/09 - Ukraine : Kiev revendique deux attaques sur le réseau ferroviaire russe
Une source au sein du renseignement militaire ukrainien (GUR) a affirmé dimanche que l'Ukraine était responsable de deux opérations de sabotage ce week-end sur le réseau ferroviaire russe, qui ont fait au moins trois morts. Dans un message transmis à l'AFP, cette source anonyme affirme que le GUR, en coopération avec des unités de l'armée, a mené une attaque samedi dans la région russe d'Oriol ainsi qu'une autre dimanche matin dans la région de Léningrad.
Deux trains ont déraillé tôt dimanche dans des zones distinctes de la région de Léningrad, a annoncé le gouverneur régional Alexandre Drozdenko sur Telegram. Le GUR n'a revendiqué qu'un de ces deux incidents, disant avoir fait exploser, vers 2H30 du matin dimanche, une section de la voie ferrée entre les villes de Saint-Pétersbourg et Pskov, entre les stations Stroganovo et Mchinskaïa.
Selon le gouverneur russe, cet incident a entraîné le déraillement d'un train de marchandises transportant 15 wagons-citernes vides, sans faire de victime, tandis que le GUR affirme que les citernes ont été "détruites avec leur carburant". Des médias russes ont publié des images montrant plusieurs citernes renversées le long de la voie ferrée. Dans la même région, un autre déraillement a entraîné dimanche la mort du conducteur du train, à proximité de la station Semrino dans le district de Gatchina, selon le gouverneur régional.
Samedi, une explosion avait été signalée sur une section de chemin de fer à plus de 800 km de là, dans la région russe d'Oriol. Selon les autorités,...
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14/09 - Xiaomi, des smartphones aux voitures électriques : comment le géant chinois réussit là où Apple a échoué
En l’espace d’un an, Jim Farley s’est rendu à six reprises en Chine pour s’imprégner du savoir-faire local en matière de véhicule électrique. Le patron de Ford en est ressorti à chaque fois ébahi et inquiet : "Nous sommes en concurrence mondiale avec ce pays, et pas seulement dans ce domaine. Si nous perdons cette bataille, notre entreprise n’aura plus d’avenir", déclarait-il à l’occasion d’une intervention à l’Aspen Ideas Festival dans le Colorado, en juillet dernier. Le dirigeant américain en sait quelque chose. Il n’est pas revenu les mains vides de ses premières virées du côté de Shanghai. Ses équipes ont sélectionné cinq voitures locales pour les étudier aux Etats-Unis. Ingénieurs, designers et commerciaux ont alors pu mesurer le chemin qu’il leur restait à parcourir pour rattraper la concurrence féroce des constructeurs chinois.
Parmi les modèles qui ont fait le voyage : le SU7 de Xiaomi, une berline électrique écoulée à plus de 130 000 exemplaires entre mars et décembre 2024. Design façon Porsche et concentré de technologies à l’intérieur. Invité du podcast spécialisé Fully Charged en octobre dernier, Jim Farley, petit-fils d’un ouvrier ayant travaillé aux côtés d’Henry Ford, a fait ce terrible aveu : depuis six mois, lui-même conduit cette voiture conçue par l’un des leaders mondiaux des smartphones. Il ne peut plus s’en passer. Pour Xiaomi, le coup de projecteur est spectaculaire. De l’avis de nombreux experts, il est surtout mérité.Des smartphones à la voiture électrique
Rien n’était pourtant acquis pour ce...
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14/09 - A Bordeaux, la rentrée corsée du Rassemblement national
Le vin est tiré, mais comment le boire ? Le sabordage du gouvernement Bayrou a rebattu les priorités du Rassemblement national. Ses trois jours d'"Estivales" sur les bords de la Garonne devaient faire la part belle aux municipales et à la bataille budgétaire à venir.
Le mot d’ordre a changé. La dissolution, qui n’était avant l’été qu’une "possibilité" pour Marine Le Pen, est désormais devenue une injonction adressée à Emmanuel Macron. "Ce n’est pas une option, mais une obligation", estime la finaliste des deux dernières élections présidentielles.
"Dissolution ou démission", réclame même le parti, par voie de pétition comme par la voix de ses porte-parole. Message bien reçu par une base chauffée à blanc : plus de huit sympathisants sur dix souhaitent de nouvelles législatives ou un départ du chef de l’Etat. La base répond à l’état-major, qui s’affichait dès le jour de la rentrée des classes en rangs serrés, "prêts" pour un "retour aux urnes" et convaincu de gagner cette fois-ci "une majorité absolue".Ultimatum
Premier écueil : l’Elysée en a décidé autrement. Les voici donc obligés de rencontrer Sébastien Lecornu. L’invitation n’est pas encore arrivée, mais Marine Le Pen et Jordan Bardella iront volontiers à Matignon. "Nous avons toujours répondu aux invitations républicaines", explique-t-elle, tout en donnant d’avance le ton : les hausses d’impôts sur les retraités, le doublement des franchises médicales, la suppression de deux jours fériés, "ce sera non pour nous".
Les deux têtes du RN exigent des économies sur leurs...
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14/09 - VIH, tuberculose, hépatite… Des maladies graves se propagent dans l’armée russe
L’alerte a été donnée fin juillet dernier par la fondation Carnegie Endowment for International Peace. Selon un rapport de Carnegie Politika, la publication numérique du groupe de réflexion qui propose des analyses sur la Russie et l’Ukraine, le nombre de cas de VIH parmi les militaires russes a augmenté de 2 000 % depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022. D’après la Fondation Carnegie pour la paix internationale, fin 2022, le nombre de cas dans l’armée avait été multiplié par 13 par rapport au niveau d’avant-guerre, et par 20 fin 2024.
Selon l’Institut central de recherche épidémiologique de Rospotrebnadzor, à l’automne 2022, le VIH avait été diagnostiqué chez 1 % de la population russe, soit environ 1,5 million de personnes, relate The Moscow Times, un média russe indépendant installé à Amsterdam et lié à la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Depuis 2022, la Russie se classe régulièrement parmi les cinq premiers pays au monde en termes de nouvelles infections, derrière l’Afrique du Sud, le Mozambique, le Nigeria et l’Inde. Le problème n’a pas débuté avec la guerre : en 2021, avant l’invasion russe de l’Ukraine, la Russie enregistrait déjà 3,9 % des nouveaux cas de VIH dans le monde, soit plus que la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie ou le Kenya.Des soldats malades envoyés au front ?
Rien n’indique que la situation pourrait s’inverser. Comme le rapporte Courrier International, sur sa chaîne Telegram, la journaliste et propagandiste pro-Kremlin Anastasia Kashevarova affirme que...
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14/09 - Maladie d’Alzheimer : et si c’était à cause des virus ?
Bien sûr, le doute est permis, il l’est toujours quand il s’agit de travaux scientifiques. Mais plus il pense à ses recherches sur la maladie d’Alzheimer, plus Pascal Geldsetzer frémit, enthousiaste. Celles-ci ont pris une tournure inattendue, quand, en épluchant les registres de santé de différents pays, ce chercheur à l’université de Stanford (Etats-Unis) a découvert d’étonnants liens, chez certains patients. Des observations qui, très vite, ont attiré l’attention des autres spécialistes.
Grâce à ses calculs, cet épidémiologiste réputé a remarqué que les personnes âgées qui n’étaient pas atteintes présentaient un point commun : une grande partie avait été vaccinée contre la varicelle quelques années après leur retraite. Un élément peu étayé jusqu’à présent, et dont le chercheur s’est aperçu en se plongeant dans les biobanques galloises et australiennes, de gigantesques bases de données de santé, récemment ouvertes à l’analyse.
La trouvaille a son importance : chez les personnes immunisées, les cas de dégénérescence (d’Alzheimer) se sont révélés jusqu’à 20 % moins fréquents. Un chiffre bien trop grand pour être le fruit du hasard, assure l’expert. Depuis avril, date à laquelle il a publié ses analyses dans les prestigieuses revues scientifiques Nature et JAMA, il ne peut s’empêcher d’y voir une véritable avancée dans la compréhension de la pathologie.Vaccin, virus et Alzheimer
L’expert est loin d’être le seul à faire preuve d’autant d’optimisme : comme lui, les scientifiques sont de plus en plus nombreux à penser que certains...
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14/09 - Intrusions de drones en Pologne et Roumanie : qu’est-ce que l’opération Sentinelle orientale déployée par l’Otan ?
Après la Pologne, la Roumanie. Moins de quatre jours après la spectaculaire intrusion dans le ciel polonais de 19 drones russes, dans la nuit du 9 au 10 septembre, un autre pays membre de l’Otan, la Roumanie, a affirmé samedi 13 septembre qu’un appareil sans pilote avait violé son espace aérien lors d’une attaque russe contre des infrastructures en Ukraine voisine.
L’armée roumaine a dépêché dans la soirée deux avions de combat F-16 pour surveiller la situation en liaison, a expliqué dans un communiqué le ministère de la Défense. Les autorités roumaines n’ont toutefois pas directement affirmé que le drone était russe.Intrusion de drones en Pologne
Le Commandement opérationnel des Forces armées polonaises a lui fait état samedi d’opérations d’avions "polonais et alliés" en "raison de la menace de frappes de véhicules aériens sans pilote (drones) dans les régions d’Ukraine limitrophes de la République de Pologne". Le Premier ministre polonais Donald Tusk a également évoqué sur le réseau social X "la menace posée par des drones russes opérant au-dessus de l’Ukraine, près de la frontière polonaise" au cours de la journée de samedi."Sentinelle orientale sera flexible et agile"
L’intrusion sans précédent de drones russes dans le ciel polonais a poussé l’Otan à réagir. Vendredi, l’Alliance atlantique a annoncé le lancement d’une opération pour "renforcer encore davantage notre posture le long de notre flanc oriental", a déclaré devant la presse à Bruxelles le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. Le nom de cette...
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14/09 - Philippe Boxho, la vraie star de la rentrée littéraire : "Je suis un auteur de bouquins, pas un écrivain"
"Docteur, j’ai un cadavre pour vous…" C’est souvent ainsi que commencent les truculents récits de Philippe Boxho. Une page plus loin, on le retrouve sur telle ou telle scène de crime, à la fois bondissant et réfléchi, résolvant des énigmes avec un flair digne de Sherlock Holmes. Sa personnalité et le ton humoristique avec lequel il raconte ses souvenirs les plus pittoresques ont contribué à son succès : depuis 2022, si l’on additionne les ventes de Les morts ont la parole, Entretien avec un cadavre et La Mort en face, Boxho atteint le million d’exemplaires en grand format.
L’an dernier, on avait eu l’occasion d’aller le voir chez lui à Liège et de visiter sa salle d’autopsie, qui tranchait avec les bureaux d’écrivain habituels. En guise de bibelots, des bocaux de formol remplaçaient la vieille machine à écrire. Le médecin légiste nous avait fait l’apologie de la scie oscillante (aussi appelée scie à plâtre), outil idéal quand il s’agit d’ouvrir proprement une boîte crânienne. Avec sa diction inimitable, mi-Philippe Manœuvre mi-Benoît Poelvoorde, il nous avait adressé cette recommandation fraternelle : "En Europe, la moyenne est de 10 à 12 % d’autopsies par rapport au nombre de morts de l’année. En Belgique, on est entre 1 et 2 %. Certains estiment que nous passons ainsi à côté de 70 à 80 % des meurtres annuels. C’est énorme, un vrai problème de société. Si vous voulez buter quelqu’un, je vous donne ce conseil : faites-le en Belgique, vous avez moins de chances d’être arrêté !"
Au luxueux bar d’hôtel parisien où...
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14/09 - Prélèvement à la source : le taux individualisé devient la règle, ce que cela change
Le prochain bulletin de paie n’aura pas tout à fait la même allure pour un grand nombre de couples mariés ou pacsés. Traditionnellement, septembre est le mois de l’année où le taux de prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est mis à jour. "Tous les ans, au mois d’août, la Direction générale des finances publiques (DGFiP) recalcule l’impôt en fonction de la précédente déclaration et transmet aux employeurs et aux caisses de retraite les nouveaux taux de prélèvement à la source à intégrer", rappelle Emmanuel Prévost, directeur de la veille légale et de la modélisation chez ADP, un fournisseur de solutions de paie. Cette année, pour la première fois, un autre changement viendra modifier le revenu net versé sur le compte en banque.
C’est désormais le taux individualisé qui s’appliquera par défaut pour les couples faisant déclaration commune, et non le taux moyen. Dans certaines situations, l’effet sera visible. Selon l’administration fiscale, un couple sans enfant gagnant 5 100 euros par mois au total (3 500 euros pour Monsieur et 1 600 euros pour Madame) subit un taux d’imposition de 5,8 % au niveau du foyer. Sur son bulletin de salaire, l’épouse est assujettie à un prélèvement mensuel de 93 euros et l’époux de 203 euros. Du fait de cet écart de revenus, le passage au taux individualisé modifie la donne puisque Madame supportera désormais un taux de prélèvement de 0,4 % - soit 6 euros - quand Monsieur verra le sien relevé à 8,3 %, soit une ponction de 290 euros par mois. "Le même montant d’impôt est dû au global,...
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14/09 - Agriculture : la FNSEA appelle à "une grande journée d’action" le 26 septembre
Le syndicat agricole FNSEA appelle à "une grande journée d’action" autour des questions des échanges internationaux pour les produits agricoles le vendredi 26 septembre à travers toute la France, annonce son président Arnaud Rousseau dans un entretien au Journal du dimanche. Cette mobilisation aura lieu contre "le Mercosur, les taxes imposées par Donald Trump et le flot des importations internationales qui ne respectent pas les normes qui sont les nôtres", explique le dirigeant. "A l’image des œufs ukrainiens : tous ces produits qui entrent sur notre territoire et que nous ne voulons pas voir dans nos assiettes, car ils sont dangereux pour la santé et pour l’environnement!", poursuit-il.
"Les actions sont à l'appréciation des fédérations départementales mais ça peut prendre la forme de visite de grandes surfaces pour aller chercher tous les produits non conformes", a précisé à l'AFP un porte-parole du premier syndicat agricole français, qui mènera ces actions avec les Jeunes agriculteurs (JA).
La FNSEA et les JA avaient déjà dit leur hostilité à l'accord de libre-échange entre des pays latino-américains du Mercosur et l'Union européenne. Cet accord UE-Mercosur doit notamment permettre à l'UE d'exporter davantage de voitures, de machines, de vins et de spiritueux en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, au risque de fragiliser certaines filières agricoles européennes.
La FNSEA avait indiqué ne pas vouloir...
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14/09 - L’Inde à l’offensive contre les jeux d’argent : les dessous d’un pari risqué
L’Inde a opéré un basculement majeur à la faveur de l’été. Les deux chambres du Parlement ont adopté fin août l’Online Gaming Act 2025 qui interdit tout jeu d’argent en ligne, qu’il soit de hasard, d’adresse ou les deux. Le projet de loi interdit aux banques d'autoriser les transactions et proscrit toute publicité. Les célébrités faisant la promotion de ces jeux sont passibles d'une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans.
Cette législation vise à remédier aux cas de personnes se suicidant après avoir perdu leurs économies. Le gouvernement indien a déclaré qu’environ un tiers du pays le plus peuplé du monde avait perdu de l’argent en jouant en ligne. En 2023, l'état avait déjà modifié la directive sur les intermédiaires, le code d’éthique des médias numériques t imposé une taxe de 28 % sur les jeux en ligne. Mais l’autorégulation a échoué.
Cette nouvelle loi est critiquée car elle risque de démanteler les entreprises locales conformes, tout en ouvrant la voie aux plateformes de paris offshore illégales, notamment le matka qui est une forme de jeu illicite qui consiste à parier sur des nombres aléatoires. Le 8 septembre 2025, toutes les requêtes contre l’Online Gaming Act des hautes cours régionales ont été rapatriées à la Cour suprême. À ce stade, aucun sursis d’exécution n’a été annoncé.
L’industrie estime que les startups indiennes de jeux en argent réel ont une valorisation combinée de 23 milliards de dollars. Elles génèrent un chiffre d'affaires cumulé de 3,6 milliards de dollars et contribuent à...
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14/09 - Guerre en Ukraine : après la Pologne, la Roumanie affirme à son tour qu’un drone russe a violé son espace aérien
La Roumanie a affirmé samedi que son espace aérien avait été violé par un drone au cours d'une attaque russe contre des infrastructures en Ukraine voisine, quelques jours après que la Pologne a dénoncé l'entrée de drones russes sur son territoire.
L'armée roumaine a dépêché dans la soirée deux avions de combat F-16 pour surveiller la situation en liaison avec ces bombardements sur le sol ukrainien qui ont "détecté un drone dans l'espace aérien national", a expliqué dans un communiqué le ministère de la Défense. Les appareils ont suivi cet engin jusqu'à ce qu'il "disparaisse des radars" près du village de Chilia Veche, a-t-il ajouté. Le drone "n'a pas survolé de zones habitées et n'a pas constitué une menace imminente pour la sécurité de la population" en Roumanie, membre comme la Pologne de l'Otan, a précisé le ministère.
Le même jour, les Polonais et l'Alliance atlantique ont déployé des hélicoptères et des avions de combat en raison d'attaques d'aéronefs sans pilote russes en Ukraine, non loin de la frontière polonaise. La Pologne et les pays de l'Otan ayant une présence militaire sur son territoire sont en état d'alerte depuis l'intrusion au cours de la nuit du 9 au 10 septembre d'une vingtaine de drones russes.
Des fragments de drones se sont écrasés à plusieurs reprises en Roumanie depuis le début, en février 2022, de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, surtout depuis que cette dernière a intensifié ses frappes sur les ports ukrainiens. En février, la chambre haute du Parlement roumain a voté une loi...
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14/09 - Benyamin Netanyahou affirme que la visite de Marco Rubio en Israël montre "la force" des liens entre Israël et les Etats-Unis
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a entamé dimanche une visite en Israël, après avoir exprimé le soutien inébranlable des Etats-Unis à son allié dans sa guerre contre le Hamas malgré une frappe israélienne au Qatar qui a suscité la réprobation.
Cette visite intervient alors que le président américain Donald Trump s'est montré contrarié par l'attaque israélienne de mardi, qui visait des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas au Qatar, autre allié des Etats-Unis.
Ce bombardement sans précédent a été mené contre un complexe résidentiel en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Le Qatar exhorte la communauté internationale à arrêter le "deux poids deux mesures" et à sanctionner Israël
Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a exhorté dimanche la communauté internationale à "arrêter le deux poids deux mesures" et à sanctionner Israël pour ce qu'il a décrit comme ses "crimes". Il s'exprimait à la veille d'une réunion dans la capitale qatarie de dirigeants arabes et musulmans visant à condamner les frappes israéliennes ayant visé la semaine dernière à Doha des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas.
"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré le Premier ministre qatari. "Israël doit savoir que la guerre d'extermination en cours à laquelle notre peuple palestinien frère est...
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14/09 - "Les jeunes oublient qu’on a travaillé dur..." : à Saint-Raphaël, les boomers défendent leur retraite
Il est neuf heures, Saint-Raphaël (Var) s’éveille. Ce 10 septembre, la promenade du Vieux-Port, propre comme un sou neuf, longée tantôt de palmiers tantôt de pins parasols, et décorée de petits drapeaux tricolores, se remplit de têtes poivre et sel. Ici, en ce jour de "blocage" national, ni barricades, ni échauffourées avec la police. Seulement promeneurs et joggers.
A observer la rue, un dénominateur commun saute aux yeux. Tous les passants, presque sans exception, semblent appartenir à une même génération : celle des baby-boomers, ces enfants nés entre la fin des années quarante et le début des années soixante, aujourd’hui à la retraite. Les plus de 65 ans représentent ici un peu plus de 41 % de la population, faisant de Saint-Raphaël la ville la plus âgée de France, selon une étude commandée en mai dernier par Holidu, un site de location de vacances. Les mêmes auxquels François Bayrou, quelques jours avant de quitter Matignon, a demandé de contribuer à l’effort national de redressement des comptes publics.
Dans cet "Ehpad à ciel ouvert", selon la formule d’un retraité installé ici depuis quelques années, les avis sont loin de tous converger avec la position du maire de Pau. "Mes administrés, qui pour environ 48 %, ont plus de 60 ans, m’en parlent ; beaucoup n’acceptent pas d’être taxés de profiteurs", expose Frédéric Masquelier, maire LR de Saint-Raphaël qui souligne que les boomers sont les chevilles ouvrières de la vie associative, "essentielle aux communes". Sur le port, Mathilde, septuagénaire dont la...
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13/09 - Suppression de deux jours fériés : Sébastien Lecornu tend la main à la gauche
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé ce samedi 13 septembre le retrait de la proposition très critiquée et impopulaire de suppression de deux jours fériés prévue par son prédécesseur François Bayrou, tout en tendant la main à la gauche pour sortir de l’impasse budgétaire.
"J’ai décidé de retirer la suppression de deux jours fériés", a déclaré le nouveau chef de gouvernement, dans son premier entretien accordé à la presse quotidienne régionale, publié après un déplacement à Mâcon.
Dans la préfecture de Saône-et-Loire, il a consacré sa toute première annonce à un des sujets de préoccupation majeure des Français, les déserts médicaux. Il veut bâtir d’ici 2027 un réseau national de 5 000 maisons "France Santé" pour améliorer l’accès aux soins.
Quatre jours à peine après sa nomination, le nouveau et jeune (39 ans) Premier ministre, qui avait promis une "rupture" en arrivant à Matignon, a assuré aux quotidiens régionaux qu’il misait sur "le dialogue avec les partenaires sociaux" pour trouver "d’autres sources de financement" que l’abandon de deux jours fériés qui, selon François Bayrou, devait rapporter 4,2 milliards d’euros dans le budget 2026.
Sébastien Lecornu a également coupé court aux spéculations sur une réouverture du conclave entre syndicats et patronats sur les retraites. Il n’en a pas l’intention.
Pour faire passer le budget à l’Assemblée nationale, c’est clairement vers la gauche qu’il se tourne. "Je veux une discussion parlementaire moderne et franche, de très bon niveau avec le PS, Les Ecologistes et le Parti...
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13/09 - La Pologne et l’Otan déploient leurs avions après des frappes de drones russes en Ukraine
La tension est maximale. La Pologne et l'Otan ont déployé, ce samedi 13 septembre, des hélicoptères et avions de combat en raison de frappes de drones russes en Ukraine non loin de la frontière polonaise, ont indiqué les autorités du pays.
"En raison de la menace de frappes de véhicules aériens sans pilote (drones, ndlr) dans les régions d'Ukraine limitrophes de la République de Pologne (...), des avions polonais et alliés opèrent dans notre espace aérien, et les systèmes terrestres de défense aérienne et de reconnaissance radar ont atteint leur plus haut niveau d'alerte", a indiqué le Commandement opérationnel des Forces armées polonaises sur X.
Le vice-ministre de la Défense, Cezary Tomczyk, a précisé que des hélicoptères étaient également engagés.L'aide des pays européens
La Pologne et les pays de l'Alliance atlantique ayant une présence militaire sur son sol sont en état d'alerte depuis l'intrusion dans la nuit du 9 au 10 septembre d'une vingtaine de drones russes.
Plusieurs pays européens, dont la France, l'Allemagne et la Suède, ont annoncé le renforcement de leur contribution à la défense aérienne de la Pologne le long de sa frontière orientale avec l'Ukraine et le Bélarus.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a lui aussi évoqué sur X "la menace posée par des drones russes opérant au-dessus de l'Ukraine, près de la frontière polonaise" au cours de la journée de samedi.
L'espace aérien au-dessus de l'aéroport de Lublin (sud-est) a été fermé et plusieurs vols ont dû être détournés ou...
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13/09 - Liban : l’OLP remet des armes à partir du plus plus grand camp de réfugiés
L'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a remis samedi à l'armée libanaise des armes du camp de réfugiés d'Aïn el-Heloué, le plus grand du Liban, pour la première fois depuis le début de cette opération. Dans le cadre d'un plan gouvernemental pour désarmer des groupes non étatiques, des factions de l'OLP présentes dans les camps de réfugiés palestiniens ont commencé le 21 août à remettre des armes à l'armée libanaise. Lors d'une visite à Beyrouth en mai, le président palestinien Mahmoud Abbas avait conclu avec le président libanais Joseph Aoun un accord prévoyant la remise aux autorités de toutes les armes présentes dans les camps palestiniens.
Le Liban accueille environ 222 000 réfugiés palestiniens, selon l'ONU, dont une majorité vit dans des camps. En vertu d'un accord tacite, les organisations palestiniennes contrôlent ces camps où l'armée libanaise ne pénètre pas. Dans un communiqué, l'armée a déclaré avoir reçu "cinq camions chargés d'armes provenant du camp d'Aïn al-Heloué", dans le sud du Liban, et "trois camions provenant du camp de Beddawi", dans le nord du pays. "La livraison comprenait divers types d'armes, d'obus et de munitions."
Des véhicules et soldats libanais ont été déployés dans les environs du camp près de la ville de Saïda, a constaté un photographe de l'AFP. Les militaires empêchaient toute personne de s'approcher. Plus tôt, un responsable de l'OLP, Abdelhadi al-Assadi, a affirmé que des camions chargés d'armes en provenance du camp d'Aïn el-Heloué avaient été remis à l'armée...
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13/09 - Défense aérienne : le Danemark choisit des fournisseurs européens pour le plus gros contrat d’armement de son histoire
Le Danemark avait fait savoir en mars dernier qu’il allait évaluer d’un côté le système Patriot américain, et de l’autre le système SAMP/T (Sol-Air Moyenne Portée/Terrestre) franco-italien, avant de signer en fin d’année le plus gros contrat d’armement de son histoire. Le suspens a pris fin vendredi 12 septembre, lorsque le ministère danois de la Défense a annoncé qu’il investirait ses 7,8 milliards d’euros dans le système européen SAMP/T, produit par MBDA et Thales. Cette somme tient aussi compte de l’achat de systèmes de défense aérienne de moyenne portée.
"C’est le plus important investissement en matière d’armement de notre histoire", a indiqué le gouvernement danois. Tout comme ses voisins, le Danemark se met en ordre de marche face à l’agression russe. Mais le petit pays refusait préférait largement le matériel américain : Copenhague en avait acheté 27 en 2016, avant de confirmer la commande de dix nouveaux en juillet dernier, en pleine menace américain d’annexion sur le territoire du Groenland.
Avant ce jour, Eurosam, l’entreprise détenue à 50 % par MBDA (Italie) et 50 % par Thales (France) n’avait jamais réussi à exporter son système. Surnommé système "Mamba", le SAMP/T l’emporte pour la première fois face au mythique matériel américain Patriot, et devient l’emblème d’un basculement pour l’industrie européenne de La Défense. Selon Les Échos, le Danemark a ainsi annoncé vendre qu’il prévoyait d’acheter huit batteries de défense sol-air de longue et moyenne portée.Moins cher et plus rapide
Qu’est ce qui a fait...
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13/09 - Le palais de la Découverte sacrifié ? Enquête sur une féroce bataille politique et budgétaire
Le message est toujours visible sur le site du CNRS. Joyeux et enthousiaste, il donne "rendez-vous en juin", promet d’être "à la hauteur des attentes" avant de dérouler les animations prévues par l’organisme à l’occasion de la réouverture du Palais de la découverte. Aujourd’hui, il n’a pourtant plus que le goût des espoirs déçus et des incertitudes. En juin, en effet, le lieu emblématique de la culture scientifique, dont le CNRS est le "partenaire scientifique de référence", n’a pas rouvert comme prévu après quatre ans de travaux. Et personne ne sait à quel moment il le pourra, ni sous quelle forme. Même la Fête de la science au début du mois d’octobre sera minimale et ne devrait pas avoir lieu dans les espaces historiques. Depuis deux ans, l’établissement est l’objet d’une sourde lutte de pouvoir. Une lutte dans laquelle les plus grands scientifiques français s’égosillent en vain pour sauver un lieu jugé unique, le tout sur fond de préoccupations budgétaires et d’arrière-pensées politiques en prévision des municipales de 2026.
Pour comprendre l’imbroglio actuel, il faut remonter à l’histoire du lieu. Construit en bord de Seine en vue de l’exposition universelle de 1900, le Grand Palais abrite deux mastodontes : la "RMN-Grand Palais", établissement public, chargée d’organiser de grandes expositions et des événements culturels dans la nef et les galeries nationales ; et le palais de la Découverte qui, depuis 1937, offre dans l’aile ouest - le "palais d’Antin"-, ses expériences scientifiques à vocation pédagogique....
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13/09 - Sébastien Lecornu : les dossiers surprises dont il hérite de François Bayrou
Projeté à Matignon, Sébastien Lecornu hérite du chantier titanesque du budget 2026, associé au plan de redressement à 44 milliards d’euros construit par le gouvernement de son prédécesseur. Mais François Bayrou a également laissé à Sébastien Lecornu quelques surprises dans les tiroirs, notamment "de nombreuses mesures d’économies prêtes à l’emploi, dont certaines n’avaient pas été mentionnées" publiquement auparavant, comme le révèlent Les Echos. Selon les sources du journal, plusieurs de ces mesures incertaines figuraient dans le dans le projet de loi de finances (PLF) 2026 envoyés au Conseil d’Etat avant le vote de confiance. Matignon refuse pour l’heure de s’exprimer sur ce qu’il adviendra d’elles.
Mais ce n’est pas tout. Les syndicats et le patronat n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur d’éventuels aménagements de la réforme des retraites, lors du "conclave" lancé par François Bayrou en 2024. Alors que ce dernier s’était engagé à transformer en mesures les "avancées" issues de ces discussions, Sébastien Lecornu pourrait lui aussi avoir rouvrir le dossier. François Bayrou lui a laissé des pistes.
Prolongation d’un impôt minimal sur les hauts revenus, suppression d’allègements pour la scolarité, recentrage des APL, réforme du régime de TVA des autoentrepreneurs, sous-indexation des retraites… Autant de dossiers sensibles qui pourraient susciter de vifs débats dans les prochains mois.Budget 2026 : mesures fiscales et sociales
Impôt minimal sur les hauts revenus (CDHR) : Le gouvernement Bayrou comptait prolonger...
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13/09 - Sébastien Lecornu veut bâtir un réseau "France Santé" pour proposer une offre soins à moins de 30 minutes
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a promis samedi à Mâcon de bâtir d'ici 2027 un réseau de maisons "France Santé" qui permettra de proposer à tous les Français une offre de soins à environ 30 minutes de chez eux. "On doit avoir une offre de soins de proximité par bassins de vie a minima, et donc globalement quelque chose autour de 30 minutes de chez vous", a-t-il déclaré lors d'une visite d'un centre de santé, son premier déplacement en tant que chef du gouvernement.
Sébastien Lecornu vise 5 000 maisons "France Santé" en 2027 qui seront conçues sur le modèle des maisons "France Services" qui proposent un guichet unique de proximité pour diverses démarches administratives. La création de ce réseau sera inscrite dans les projets de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale pour 2026, a précisé le Premier ministre, dont c'est la première annonce depuis sa nomination mardi.
La première tâche de Sébastien Lecornu sera de bâtir et faire passer à l'Assemblée nationale ces textes budgétaires qui ont causé la chute des gouvernements de ses deux prédécesseurs, Michel Barnier et François Bayrou. "J'ai souhaité ce déplacement sur cette question d'accès aux soins, parce que c'est une préoccupation majeure, absolue de nos concitoyens", a déclaré Sébastien Lecornu, ajoutant qu'il en ferait "une grande priorité nationale".
Le Premier ministre a estimé que ce sujet de l'accès aux soins ne pouvait pas attendre l'élection présidentielle de 2027 pour être traité. Il a ajouté qu'il recevrait prochainement au ministère de la Santé...
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13/09 - Fitch : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon appellent à "en finir" avec le macronisme
L’agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France, à A +, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et les incertitudes budgétaires qui contrarient l’assainissement de ses comptes publics très dégradés.
Nommé mardi à Matignon, Sébastien Lecornu est engagé dans une course contre la montre pour présenter dans les temps un budget 2026 qui puisse échapper à la censure des oppositions, notamment celle du PS qui réclame de revenir sur la réforme des retraites et de mettre en place une taxe Zucman sur les plus hauts patrimoines.Le Pen fustige "l’incompétence toxique" du macronisme, Mélenchon appelle à "en finir" avec lui
Marine Le Pen a fustigé samedi "l’incompétence toxique" du macronisme qui a "ruiné la France", tandis que Jean-Luc Mélenchon a appelé à "en finir avec la Macronie", au lendemain de la dégradation de la note de la dette française par l’agence Fitch.
Le ministre démissionnaire de l’Intérieur et président des Républicains (LR) Bruno Retailleau a de son côté dénoncé "des décennies d’errance budgétaire".
"Il ne faut pas changer de méthode mais rompre avec le macronisme", a réagi Marine Le Pen. La cheffe de file du Rassemblement national estime sur X que la France "n’a plus de temps à perdre avec des politiciens prisonniers de leur propre lâcheté, qui n’ont rien à proposer d’autre que le matraquage fiscal, le sacrifice des acquis sociaux et les coups de rabot pour éponger leur incurie budgétaire".
Elle a également déploré "l’incompétence toxique" du...
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13/09 - Dégradation de la note de la France par Fitch : comment sont notés nos voisins européens ?
La France descend au rang des simples "A". L’agence de notation Fitch a abaissé, vendredi 12 septembre au soir, la note souveraine de la France, de AA- à A+. Les raisons sont connues de tous : une instabilité politique persistante, et des incertitudes budgétaires qui empêchent l’assainissement des comptes publics français très dégradés. Quatre jours après la chute du gouvernement Bayrou et la désignation d’un nouveau Premier ministre (le troisième en un an), Fitch dresse un constat sévère de la situation des finances publiques dans la deuxième économie de la zone euro.
Je prends acte de la décision de Fitch de changer la note de la France de AA- à A+, décision motivée par la situation de nos finances publiques et l’incertitude politique, malgré la solidité de l’économie française.
Le nouveau Premier ministre a d’ores et déjà engagé la…— Eric Lombard (@Eric_R_Lombard) September 12, 2025
La France bénéficiait jusqu’ici d’une note d’un cran supérieur, AA-, qui avait été maintenue en mars dernier. La meilleure notation, le triple A (ou AAA) signifie qu’un pays est tout à fait solvable : la France a perdu cette notation en juillet 2013, après l’avoir conservé 13 ans, alors que sa dette culminait alors à 93,4 %. Un an plus tard, la note française était passée de AA+ à AA, en raison de "déviation dans les objectifs budgétaires". En avril 2023, Fitch décidait d’abaisser la note française à AA-, principalement à cause des tensions sociales autour de la réforme des retraites. Une note équivalente à 17/20, qui signifiait que la...
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13/09 - Pourquoi le Wall Street Journal est devenu la bête noire des climatologues
Pour ses nombreux lecteurs, il reste l’un des fleurons de la presse américaine. Aux yeux des climatologues, en revanche, le Wall Street Journal (WSJ), lancé en 1889 et racheté en août 2007 par le milliardaire Rupert Murdoch, n’est plus vraiment une source fiable. "Il reste un excellent journal en matière d’actualité. Cependant, la page éditoriale a longtemps relayé des affirmations marginales et réfutées sur le changement climatique", déplore Andrew Dessler, professeur de sciences atmosphériques à l’université du Texas. Un problème qui semble avoir pris de l’ampleur avec le temps.
Joint par L’Express alors que son livre Science under Siege (non traduit) vient tout juste de sortir, Michael Mann, climatologue renommé et professeur émérite à l’université de Pennsylvanie tire à boulet rouge sur ce canard très apprécié par la droite libérale : "l’empire médiatique de Murdoch qui inclut entre autres le Wall Street Journal est devenu la plus grande source de désinformation concernant le Covid 19 et le climat"’, lâche-t-il.
Dernier exemple en date : la publication début septembre d’une tribune de Steven Koonin, climatosceptique notoire et co-auteur d’un rapport très contesté relativisant l’importance de la lutte contre le changement climatique. Dans les colonnes du WSJ, Steven Koonin en reprend les principales conclusions : loin d’être une menace, les niveaux élevés de dioxyde de carbone favoriseraient la croissance des plantes, contribuant ainsi au verdissement mondial et à l’augmentation de la productivité agricole ;...
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13/09 - Solution à deux Etats : Israël rejette une "résolution honteuse" de l’ONU et intensifie ses frappes sur Gaza-ville
L’Assemblée générale de l'ONU a adopté, vendredi 12 septembre, à une large majorité la "déclaration de New York" visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, mais en excluant sans équivoque le Hamas.
Une déclaration qui a provoqué les foudres de Tel Aviv et de Washington. Marco Rubio se rend dimanche en Israël pour s'entretenir avec les dirigeants israéliens au sujet de "l'engagement (américain) à combattre contre les mesures anti-israéliennes y compris la reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, qui récompense le terrorisme du Hamas", a déclaré Tommy Pigott, le porte-parole du département d'Etat.
Berlin, Paris et Londres ont appelé en début de soirée dans un communiqué commun à "l'arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes à Gaza-ville qui provoquent des déplacements massifs de civils, des pertes civiles et la destruction d'infrastructures essentielles".L'armée israélienne affirme que plus de 250 000 habitants ont quitté Gaza-ville
L'armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté la ville de Gaza vers d'autres secteurs du territoire palestinien, après une intensification des bombardements et raids israéliens ces dernières semaines.
"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.Rubio ira en Israël ce week-end malgré les frappes au Qatar
Le secrétaire...
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13/09 - Livres : Joris-Karl Huysmans, le Houellebecq du XIXe siècle ?
On réduit souvent Soumission (2015) de Houellebecq à une satire politique. Cet étrange roman vendu en France à 1 million d’exemplaires (grand format et poche cumulés) est aussi (surtout ?) un essai sur Huysmans. Le narrateur est un universitaire dépressif, auteur par le passé d’une thèse de doctorat intitulée Joris-Karl Huysmans ou la sortie du tunnel. Quand il ne relit pas En ménage (son Huysmans préféré), il digresse sur l’évolution religieuse de son écrivain favori, se rendant même à l’abbaye de Ligugé. Dans la dernière partie du roman, on lui propose carrément de s’occuper d’une édition de Huysmans en Pléiade – dans la réalité, Huysmans entrera dans la célèbre collection en 2019. Un siècle après sa mort, son cadavre bouge encore : preuve en est faite avec Huysmans vivant, une passionnante biographie de 700 pages qu’Agnès Michaux vient de publier.
Né en 1848 juste avant la chute de Louis-Philippe, Huysmans incarne très tôt la figure du vieux garçon confit dans ses habitudes. A défaut d’être informaticien à l’Assemblée nationale, comme Houellebecq, il sera fonctionnaire au ministère de l’Intérieur de 1866 à 1898. En privé, collectionnant les aventures quand sa libido capricieuse le lui permet, il connaîtra une histoire fixe, avec Anna Meunier. Cette dernière, mère de deux enfants, le visite exclusivement le week-end, pour lui faire l’amour et la cuisine – d’où la blague récurrente de Houellebecq, dans Soumission, sur les "femmes pot-au-feu".
Bien avant l’auteur de Plateforme, Huysmans s’illustre dans le naturalisme,...
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13/09 - L’exposition à voir : Georges de La Tour, le lumineux à redécouvrir au musée Jacquemart-André
De lui ne nous sont parvenus qu’une quarantaine de tableaux, même si d’innombrables copies attestent sa notoriété et l’importance de son atelier au XVIIe siècle. Curieux destin que celui de Georges de La Tour, né dans le duché de Lorraine, en 1593, vingt-deux ans après Caravage, auquel on l’a souvent rattaché, bien qu’il s’en démarque par bien des aspects. Reconnu de son vivant, le peintre est tombé aux oubliettes après sa mort en 1652, avant de retrouver une place phare dans l’histoire de l’art au XXe siècle. Le musée Jacquemart-André, à Paris, propose une relecture de son parcours à travers la première rétrospective consacrée à l’artiste en France depuis l’exposition historique du Grand Palais en 1997. Les commissaires Gail Feigenbaum et Pierre Curie éclairent ainsi un corpus replacé dans le contexte du caravagisme européen, qui frappe par sa stylisation dépouillée et son intense spiritualité. Focus sur trois des chefs-d’œuvre exposés à Paris jusqu’au 25 janvier.
Saint Philippe, vers 1620Georges de La Tour, "Saint Philippe", vers 1625.
Georges de La Tour a environ 27 ans quand il peint cette toile empreinte d’humanité et de réalisme psychologique. Il vient alors de s’installer à Lunéville, dans l’est de la France, avec son épouse, Diane le Nerf. C’est ici que, fort du soutien du duc de Lorraine, il développe une activité florissante à la tête d’un atelier d’où jaillissent nombre de compositions religieuses. Parmi ces dernières, Saint Philippe provient de la commande la plus ancienne faite au peintre à ses débuts,...
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13/09 - Eric Bleines : "Les marchés perçoivent l’instabilité française comme un véritable facteur de risque"
Pour Eric Bleines, directeur général adjoint de Swiss Life Gestion Privée et gérant de fonds, la période invite à la prudence sur les actions européennes. La diversification doit plus que jamais être de mise.
L'Express : Comment les marchés réagissent-ils à la crise politique française ?
Eric Bleines : Depuis le 25 août, date à laquelle François Bayrou avait annoncé vouloir soumettre son projet de budget à un vote de confiance, l’indice des grandes valeurs françaises, le CAC40, a reculé de 3,45 %, tandis que l’indice de la zone euro a perdu 3,14 %. Les plus pénalisées ont été les petites capitalisations : le CAC Mid & Small a chuté de presque 7 %.
Côté obligataire, la situation n’est guère plus rassurante : le rendement de l’OAT (obligation assimilable du Trésor) à dix ans atteint désormais 3,50 %, soit le même niveau que l’Italie. Cela illustre le fait que les marchés perçoivent l’instabilité française comme un véritable facteur de risque. On ne peut pas encore parler de crise, mais plutôt d’une dégradation de la situation. En cas de nouvelle dissolution, la prime de risque française pourrait encore grimper et le coût de financement de l’État dépasser celui de l’Italie. Or, quand les marchés obligataires se tendent fortement, cela finit toujours par peser sur les actions.L'indice français est en décrochage vis-à-vis de son homologue européen.
Quels sont les secteurs les plus sensibles à ce risque politique ?
En premier lieu, les banques et les assureurs, très exposés aux obligations d’État car ils en détiennent...
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13/09 - Quand les rois d’Angleterre parlaient français (et normand !)
Commençons cet article par une devinette : savez-vous où a été publiée la première grammaire du français. A Paris ? A Tours ? Vous n’y êtes pas. Elle l’a été à… Londres !
Pour expliquer cette bizarrerie, il faut remonter un peu le cours de l’Histoire. En 1066, Guillaume le Conquérant prend le pouvoir en Angleterre après sa victoire à Hastings. Et quelle langue impose-t-il aussitôt ? Non pas le français, comme on l’entend souvent, mais le normand - ce qui n’a rien de très surprenant pour celui qui était duc de Normandie. Autrement dit, une langue d’oïl proche, mais différente du français. Un exemple ? Un "véhicule à quatre roues tirées par animal" se disait "char" à Paris, mais "car" à Rouen - mot toujours employé outre-Manche en 2025 pour désigner une voiture.
C’est à partir du XIIIe siècle que le français de Paris devient le modèle à suivre à Londres. A mesure que s’affirme la puissance du roi de France, s’insinue sur les bords de la Tamise l’idée que la "bonne langue" est nécessairement celle pratiquée aux alentours de l’île de la Cité.Ce premier souverain qui parlait français
La situation change toutefois avec la guerre de Cent ans. En 1399, lorsque le roi Henri IV (le leur, pas le nôtre !) accède au trône, il n’a pas le français pour idiome maternel, mais l’anglais. Pour autant, notre langue continue de rester en usage pour l’économie (debt, finance), la justice (judge, prison), la religion (abbey, cathedral)... C’est pourquoi il demeure nécessaire de la maîtriser. D’où, j‘y reviens, la publication du premier manuel à...
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13/09 - La "taxe Zucman" ou le festival des inanités économiques, par Nicolas Bouzou
La "taxe Zucman" est devenue l’autre nom de l’illettrisme économique. De fait, certains de ceux qui défendent cette taxe, de son inspirateur à Thomas Piketty, sont bardés des meilleurs diplômes universitaires. Mais c’était le cas, aussi, de Didier Raoult. On est frappés d’entendre depuis maintenant des semaines de telles inanités de la part de gens qui ignorent visiblement ce qu’est un bilan, un compte de résultat, une évaluation d’entreprise, qui n’ont jamais tenu la moindre épicerie et, peut-être même, pour certains d’entre eux, fait de stage en entreprise.
Parlant d’illettrisme, la séquence la plus hallucinante de ces derniers jours a été diffusée sur BFM Business, quand la journaliste Hedwige Chevrillon a interrogé le président LFI de la Commission des finances, Eric Coquerel, en prenant comme exemple le cas bien connu de Mistral. Il n’est point besoin d’être un analyste financier chevronné pour comprendre que taxer à hauteur de 2 % les actionnaires fondateurs d’une entreprise comme Mistral AI, valorisée à plus de 10 milliards d’euros, alors qu’elle n’a pas passé le point mort et donc que les salaires y sont limités, c’est forcément les amener à vendre leur capital à l’étranger ou, plus probablement, à opérer le déménagement du siège social et des dirigeants en dehors de nos frontières toutes affaires cessantes.
Coquerel ne comprend visiblement pas le problème et n’a aucune notion des différences entre valeur de l’entreprise, rentabilité, revenus, patrimoines… Il nous gratifie d’un : "Il ne paiera pas cette taxe...
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13/09 - Comment convaincre le PS et LR ? Les douze travaux de Sébastien Lecornu
Un coup de fil, deux priorités. Sébastien Lecornu n’a pas encore franchi les portes de Matignon ce mercredi 10 septembre au matin, cela lui laisse quelques heures pour sonder ses futurs partenaires de jeu. Tiens, appelons Olivier Faure. A l’autre bout du combiné, le Premier secrétaire montre les muscles : aucun socialiste n’entrera dans son équipe et, sans rupture idéologique avec le macronisme, l’ancien ministre des Armées sera promis au même sort que ses prédécesseurs. Le chef du gouvernement prend note, puis précise sa méthode au socialiste : il aime faire les choses dans l’ordre. Avant de se frotter aux doléances de la gauche, il compte mettre en ordre sa frêle majorité composite.
Michel Barnier a théorisé le "socle commun", cette alliance de circonstances allant de la droite aux macronistes. Le terme est resté à l’état de concept, faute d’animation d’une coalition qui n’en est pas tout à fait une. Vingt-deux députés LR n’ont-ils pas refusé de voter la confiance en François Bayrou ? Sébastien Lecornu promet de consolider cet attelage, en lui donnant une consistance idéologique. Le chef du gouvernement souhaite s’entendre avec ses alliés sur une série de priorités dépassant la simple épreuve budgétaire. Cela tombe bien, la droite a la même requête, tant elle a été échaudée par la gouvernance brouillonne de François Bayrou.
Puisqu’il est question de gymnastique et d’élasticité, qui mieux, au fond, que Sébastien Lecornu pour chorégraphier ce ballet qui devrait être le dernier avant que le président ne rebatte les...
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13/09 - Les faces cachées de l’IA, notre série de podcasts : infiltration par la Russie, coût environnemental…
L’intelligence artificielle est en train de révolutionner nos modes de vie. Entre progrès en matière de santé, gains de productivité et création d’emplois, cette nouvelle technologie est porteuse d'espoir. Mais derrière ces grandes promesses se cachent aussi des faces plus sombres : utilisations détournées, coût environnemental… Les défis à relever autour de l’IA se multiplient à mesure que l’outil se développe.Episode 1 : Le Kremlin vous parle tous les jours
Les dix principaux outils d'IA générative ont favorisé les objectifs de désinformation de Moscou, d’après une étude de la société Newsguard. Dans ce premier épisode, on se demande comment contrer cette offensive russe, dite d’empoisonnement des données.Episode 2 : Au service du crime
Si vous demandez à un chatbot quelque chose d’illégal, il vous répondra certainement qu’il ne peut pas vous aider. Mais dans cet épisode, Aurore Gayte, journaliste au service Tech, nous explique comment les escrocs parviennent à développer des techniques pour contourner ces limites.Episode 3 : L'ogre énergétique
Epuisement des ressources en eau, consommation massive d’électricité... Dans ce troisième épisode, La Loupe s'interroge : les data centers, indispensables aux fonctionnements des IA, sont-ils compatibles avec la lutte contre le réchauffement climatique ?Episode 4 : Des amitiés artificielles
Se faire draguer par Napoléon. Voilà la situation improbable dans laquelle s’est retrouvée Aurore Gayte, journaliste au service Tech de L’Express. Dans ce dernier épisode, elle raconte...
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12/09 - Fitch abaisse la note de la France, qui bascule dans le club des "simples A"
L'agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France, à A+ avec perspective stable, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et les incertitudes budgétaires qui contrarient l'assainissement de ses comptes publics très dégradés.
"La chute du gouvernement lors d'un vote de confiance illustre la fragmentation et la polarisation croissante de la politique intérieure", indique Fitch dans un communiqué. "Cette instabilité affaiblit la capacité du système politique à mettre en oeuvre une consolidation budgétaire d'ampleur", a ajouté l'agence américaine, estimant improbable de ramener le déficit public sous 3% du PIB en 2029 comme l'ambitionnait le gouvernement sortant.
La France prévoit un déficit public de 5,4% du PIB en 2025, bien au-dessus de la limite de 3% fixée par les règles budgétaires européennes, et sa dette dépasse 3.300 milliards d'euros, soit presque 114% du PIB. Les agences comme Fitch, Moody's et S&P Global classent la qualité de crédit des Etats - soit leur capacité à rembourser leur dette -, de AAA (la meilleure note) à D (défaut de paiement).
Ces notes sont anticipées par les investisseurs. Un Etat bien noté emprunte moins cher. Une dégradation, au contraire, renvoie le message d'un placement devenu plus risqué, ce qui peut pousser les investisseurs à demander une meilleure contrepartie pour prêter de l'argent, augmentant ainsi le coût de...
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12/09 - Assassinat de Charlie Kirk : le meurtrier présumé, Tyler Robinson, arrêté après 33 heures de traque
C’est la fin d’une gigantesque traque. Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. Le tireur a été identifié comme étant Tyler Robinson, un jeune âgé de 22 ans originaire de l’Utah.
"On l’a eu", a lancé ce vendredi 12 septembre le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, lors d’une conférence de presse. Jeudi soir, a-t-il précisé, "un membre de la famille" du suspect a joint un ami de la famille, lequel a ensuite contacté les autorités pour les informer que "Robinson leur avait avoué ou laissé entendre son implication" dans l’assassinat. "La nuit dernière, à 22 heures locales (6 heures en France), le suspect a été arrêté", soit 33 heures après le meurtre, a déclaré de son côté Kash Patel, le directeur du FBI, la police fédérale.
Donald Trump a déclaré un peu plus tôt sur la chaîne Fox News que "quelqu’un de très proche" du tueur présumé "l’avait dénoncé", ajoutant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle.
Tyler Robinson est un électeur enregistré dans cet Etat majoritairement républicain mais il n'a aucune affiliation politique connue. Un membre de la famille a témoigné que "Robinson était devenu plus politisé ces dernières années", a ajouté le gouverneur de l’Utah. Il a fait état d’une récente conversation avec un parent au cours de laquelle Tyler Robinson avait mentionné la prochaine venue de Charlie Kirk dans l’Utah pour un débat public sur un campus universitaire et partagé son...
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12/09 - Jean-Michel Pinto : "Nous sommes à un point de bascule pour la filière automobile"
Une feuille de route dans une main, une boussole de compétitivité dans l’autre. En cette rentrée, Ursula von der Leyen a tenté de répondre aux critiques sur sa transition verte. Dans le cadre d’un "dialogue stratégique" réunissant ce vendredi 12 septembre les représentants du secteur automobile, elle a promis de réexaminer "le plus tôt possible" l’objectif de fin des ventes de véhicules thermiques neufs en 2035.
Alors que l’échéance approche à grand pas, le fossé se creuse entre les ambitions, fixées en 2023, et la réalité du terrain. Suppressions de postes, droits de douane américains, concurrence chinoise, baisse de la demande… La filière automobile, qui contribue à 7 % du PIB de l’Union européenne, cumule les difficultés. Après avoir arraché une première victoire sur la cible d’émissions de CO2 en mars dernier, de nombreux constructeurs et équipementiers plaident pour une plus grande souplesse sur les objectifs et le calendrier. Jean-Michel Pinto, partner à Roland Berger spécialisé sur l’automobile, décrypte auprès de L’Express les enjeux de cette discussion.
L’Express : A quels obstacles se heurtent aujourd’hui les acteurs de l’automobile pour se conformer à l’objectif de 2035 ?
Jean-Michel Pinto : Deux interrogations dominent. D’abord, les consommateurs seront-ils prêts à n’acheter que des véhicules électriques d’ici 2035 ? Si la réponse est non, les constructeurs européens risquent d’accumuler les pénalités et seront affaiblis sur leur marché domestique comme à l’export. Deuxième question : l’industrie...
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12/09 - Ventes de livres : Yann Barthès, nouveau faiseur de best-sellers ?
Le phénomène a commencé avec Lilia Hassaine. En 2019, la chroniqueuse de Quotidien publie chez Gallimard un premier roman, L’Œil du paon, suivi en 2021 de Soleil amer. Elle quitte alors l’émission de Yann Barthès. Choix suicidaire, pense-t-on. Va-t-elle disparaître des radars ? C’est au contraire à ce moment-là qu’elle prend pour de bon son envol : Panorama est l’un des gros succès de la rentrée littéraire 2023 – lauréat du prix Renaudot des lycéens, il atteint les 100 000 exemplaires en grand format.
Cette même rentrée 2023 est marquée par un autre aspirant auteur vu à la télé chez Barthès : Panayotis Pascot. Dès l’été, son éditeur, Stock, avait été obligé de réimprimer au vu de l’emballement des précommandes. En septembre, c’est l’explosion : il s’arrachera plus de 200 000 exemplaires de La Prochaine fois que tu mordras la poussière, longue plainte ressemblant à du Annie Ernaux 2.0. On pensait le filon épuisé ? C’était sans compter sur Ambre Chalumeau. En début d’année, la critique littéraire de Quotidien sort Les Vivants. Malgré un style de collégienne potache (ou peut-être plutôt grâce à cela ?), elle parvient à écouler plus de 50 000 exemplaires de sa confession d’une bobo du siècle. Dans le même temps, sa collègue Mahaut Drama s’invite, elle aussi, dans les librairies avec Que jeunesse se passe (Robert Laffont). Bien que plus talentueuse qu’Ambre Chalumeau, elle trouve dix fois moins de lecteurs. Cette fois, se dit-on, on a fait le tour de la question.Paul Gasnier est l’une des révélations de la rentrée
Eh bien non ! Dans...
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12/09 - Eric Coquerel et la "taxe Zucman" : un niveau si faible en économie devrait nous alerter, par Pierre Bentata
Le 11 septembre dernier, Éric Coquerel était l’invité du 18/19 sur BFM Business. L’occasion pour Edwige Chevrillon d’évoquer la "taxe Zucman", qui propose de taxer à 2 % les patrimoines de plus de 100 millions d’euros.
Afin d’introduire sa question, la journaliste prend l’exemple de l’entreprise Mistral AI, seule licorne française dans l’intelligence artificielle générative. Elle lui rappelle que Mistral, bien que valorisée à 12 milliards d’euros, ne fait aucun bénéfice, et s’interroge sur la capacité des dirigeants actionnaires à s’acquitter de la taxe. Interrogation légitime, car en supposant que les trois fondateurs, Arthur Mensch, Guillaume Lample et Timothée Lacroix, ne possèdent que 10 % chacun des actions, ils devraient débourser 24 millions d’euros chacun, pour une entreprise qui ne leur rapporte rien.
S’ensuivit une scène tout bonnement ubuesque. Sur le plateau, la journaliste semble effarée, stupéfaite. Non par la puissance des arguments de son invité, mais par son ignorance et par la vanité de son analyse. D’abord, Éric Coquerel ne sait pas qui est Arthur Mensch. Apparemment, il n’en a jamais entendu parler. Mais ce n’est pas tout.
Lorsque Edwige Chevrillon se voit contrainte d’abandonner son rôle de journaliste pour devenir enseignante de cours de rattrapage, expliquant que Mistral ne gagne pas d’argent mais que son président devra tout de même payer la taxe, le député répond benoîtement : "s’il ne se paye pas, son patrimoine n’augmente pas, il n’y a pas de problème." Et pourtant il y a bien un...
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12/09 - L’inquiétant retour de la "guerre" sur le fronton du Pentagone
La vidéo a été épinglée en haut du compte de Pete Hegseth sur le réseau social X. Un employé du Pentagone en chemisette enlève la plaque de cuivre de la porte du bureau du Secrétaire à la Défense. Puis un autre en pose une nouvelle qui conserve le nom de l’ancien polémiste de Fox News, en indiquant dorénavant qu’il est "Secrétaire à la Guerre". Ce changement de titre est intervenu le 5 septembre, juste après la signature d’un décret présidentiel par Donald Trump, en direct à la télévision, à la Maison-Blanche.
"Les mots comptent", a justifié Hegseth, une mini-bannière étoilée dans sa pochette de veste, assurant que la nouvelle entité "va se battre pour gagner, et non pour ne pas perdre", qu’elle va "attaquer, pas seulement défendre" avec "des guerriers" plutôt que "des défenseurs". Comme autre argument, Donald Trump a mis en avant que les Première et Seconde Guerre mondiales avaient été remportées sous cet intitulé, instauré par George Washington, "avant que nous virions woke [sic] et que nous changions de nom pour département de la Défense".Le nouveau rapport décomplexé avec les armées
S’il doit encore être avalisé par une loi au Congrès, ce retour en arrière dépasse le simple "coup de com", tel que les affectionne la mouvance d’extrême droite MAGA. Il symbolise le nouveau rapport décomplexé de la Maison-Blanche à l’usage des armées. Il vient saper, au passage, l’image de garant de la sécurité internationale que les Etats-Unis se sont forgé, après la victoire sur le nazisme et l’expansionnisme japonais, à leur grand...
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12/09 - IA : Diella, la première ministre virtuelle au monde
Son nom : Diella. Sa fonction : ministre. Sa nature : ni chair ni os, mais des lignes de code. Ce jeudi 11 septembre, à Tirana, le Premier ministre albanais Edi Rama la présente au monde lors d’un meeting du Parti socialiste : une intelligence artificielle promue au rang de membre du gouvernement. Une première mondiale. Hier encore, Diella guidait les citoyens sur la plateforme e-Albania, aujourd’hui, elle s’assoit, virtuellement, à la table du Conseil des ministres pour prendre en charge les marchés publics. Désormais, elle sera chargée de toutes les décisions relatives aux appels d’offres des marchés publics, de rendre chaque euro traçable et de recruter des talents aux quatre coins du monde.Un portefeuille stratégique confié à une ministre virtuelle
Diella, qui signifie "soleil" en albanais, se voit confier toutes les décisions relatives aux appels d’offres. À la tribune, Edi Rama précise la méthode : les arbitrages, jusque-là réalisés dans les ministères, seront progressivement soustraits aux cabinets pour être traités par cette entité virtuelle, présentée comme "la servante des marchés publics". L’ambition est claire : évaluer les dossiers, appliquer des règles uniformes et documenter chaque étape pour que la chaîne de décision soit lisible de bout en bout. Le chef du gouvernement insiste : "ce n’est pas de la science-fiction, mais un mandat précis" confié à un outil technologique qui doit exécuter les procédures et tracer chaque décision. Dans ce cadre, Diella pourra aussi recruter des talents à...
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12/09 - Yascha Mounk sur la mort de Charlie Kirk : "Une guerre civile culturelle déchire les élites américaines"
En quelques heures, l’événement est devenu un symbole de la progression de la violence politique aux Etats-Unis. Charlie Kirk, influenceur ultra-conservateur, a été assassiné ce mercredi 10 septembre alors qu’il participait à un débat sur le campus de l’Utah Valley University. Il était en train de parler des violences par armes à feu quand une balle l’a touché à la gorge. Un suspect a été interpellé après plus de vingt-quatre heures de traque, a affirmé Donald Trump ce vendredi sur Fox News. Sidérée, l’Amérique tente de prendre la mesure d’un événement condamné par l’ensemble de la classe politique. Et s’inquiète d’un risque de spirale. "Alors que la violence s’abat sur le pays et que le prix à payer pour s’exprimer politiquement ne cesse de croître, nous sommes confrontés à quelque chose d’encore plus effrayant, tant pour l’individu que pour notre culture politique : le veto de l’assassin", a peu après écrit le politologue Yascha Mounk dans sa newsletter Persuasion. Il revient sur cet assassinat pour L’Express.
L’Express : Vous avez réagi immédiatement après le meurtre de Charlie Kirk dans votre newsletter. Que vous inspire cet assassinat ?
Yascha Mounk : J’ai peur de ce qui pourrait arriver ensuite, du sort réservé aux figures comme Charlie Kirk qui privilégient la bataille des idées plutôt que celle des poings. Je ne le connaissais pas personnellement. Je ne le suivais qu’à travers les extraits très présents sur les réseaux sociaux. Je ne partageais pas beaucoup de valeurs politiques avec lui mais il était opposé de...
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12/09 - Drones russes : l’Europe se mobilise pour défendre le ciel de la Pologne
Les alliés de la Pologne, dont la France et l’Allemagne, ont annoncé renforcer ses moyens de défense aérienne après l’intrusion de drones russes sur son territoire. Jugée délibérée par Varsovie, l’irruption de 19 drones russes dans l’espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi, en pleine guerre d’Ukraine, a provoqué un branle-bas chez les alliés européens.
L’Allemagne a ainsi annoncé ce jeudi prolonger sa mission de protection de l’espace aérien polonais de trois mois - de fin septembre à fin décembre -, et faire passer de deux à quatre le nombre de ses avions de combat Eurofighter déployés à cet effet. Berlin "renforcera son engagement à la frontière orientale de l’Otan en réaction aux récentes violations de l’espace aérien polonais par la Russie", a expliqué dans un communiqué le porte-parole du gouvernement Stefan Kornelius.
Le président Emmanuel Macron a annoncé de son côté, jeudi soir, que la France allait déployer trois chasseurs Rafale. "Je m’y étais engagé hier [mercredi, NDLR] auprès du Premier ministre polonais" Donald Tusk, a dit le chef d’Etat français sur le réseau X, précisant s’être aussi entretenu avec le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte et le Premier ministre britannique Keir Starmer. "Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie", a-t-il assuré. Les avions français auront "pour mission la détection et, le cas échéant, la destruction de vecteurs de drones qui menaceraient le territoire polonais", a précisé ce vendredi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël...
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12/09 - Donald Trump assure que le tueur présumé de Charlie Kirk a été arrêté
Donald Trump a assuré, ce vendredi 12 septembre, que le tueur présumé de l’influenceur conservateur Charlie Kirk avait été arrêté, dans une interview avec la chaîne de télévision Fox News.
"Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l'avons en détention", a déclaré le président américain, ajoutant que "quelqu'un de très proche de lui l'a(vait) dénoncé".
Il a notamment expliqué que le père du suspect lui-même ainsi qu'un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. "Je peux me tromper mais je vous dis ce que j'ai entendu", a ajouté le président américain sur le plateau de la chaîne à New York.
Porte-drapeau de la jeunesse trumpiste désormais vu comme un "martyr" par la droite américaine, Charlie Kirk, 31 ans, a été tué mercredi d’une balle dans le cou alors qu’il participait à un débat public dans une université de l’Utah.
La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect qui montrent un jeune homme svelte, habillé d'un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds.
Si l’identité et les motivations du meurtrier sont toujours inconnues, le FBI a évoqué un acte "ciblé." Le meurtre de Charlie Kirk a été unanimement condamné par tout le spectre politique...
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12/09 - Aux portes de la Pologne, la Russie et la Biélorussie entament de grandes manœuvres militaires
La Russie et la Biélorussie, son allié fidèle, ont entamé, vendredi 12 septembre, des exercices militaires conjoints qui suscitent l’inquiétude des pays de l’Otan, quelques jours après l’intrusion sans précédent de drones russes sur le territoire polonais. Ces manœuvres se déroulent alors que l’armée russe progresse sur le front ukrainien et intensifie ses attaques aériennes sur les villes d’Ukraine, en dépit de tentatives diplomatiques pour mettre fin à trois ans et demi d’une offensive à grande échelle.
Selon le ministère russe de la Défense, ces exercices incluent des opérations portant sur la gestion des unités militaires "dans le cadre de la riposte à une agression" et la direction de troupes pour "restaurer l’intégrité territoriale" de la Russie et de la Biélorussie. Les manœuvres, baptisées Zapad-2025 ("Ouest-2025", en référence au fait qu’elles se déroulent dans l’ouest de l’alliance russo-biélorusse), se tiennent jusqu’à mardi en Biélorussie et en Russie ainsi qu’en mer de Barents et mer Baltique.
Une vidéo diffusée par le ministère de la Défense montre des équipements militaires lourds - véhicules blindés, hélicoptères, navires - participant aux exercices....
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12/09 - Déclaration de l’ONU sur l’Etat palestinien : Emmanuel Macron salue un "chemin irréversible vers la paix"
L’Assemblée générale de l'ONU a adopté, ce vendredi 12 septembre, à une large majorité la "déclaration de New York" visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, mais en excluant sans équivoque le Hamas.
Alors qu’Israël fustige depuis près de deux ans l’incapacité de l’Assemblée - et du Conseil de sécurité - à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite, et adopté par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis) et 12 abstentions, est clair. "Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils" et "le Hamas doit libérer tous les otages" détenus à Gaza, dit-il.
Les infos à retenir
⇒ Déclaration de l'ONU sur l’Etat palestinien : Emmanuel Macron salue un "chemin irréversible vers la paix"
⇒ Berlin, Paris et Londres appellent à "l'arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes" à Gaza-ville
⇒ Le Qatar assure vouloir poursuivre "son rôle diplomatique"Déclaration de l'ONU sur l’Etat palestinien : Emmanuel Macron salue un "chemin irréversible vers la paix"
Le président français Emmanuel Macron a salué ce vendredi l’adoption à l'ONU de la Déclaration de New York, visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, y voyant l’étape d’un "chemin irréversible vers la paix".
"Sous l’impulsion de la France et de l’Arabie saoudite, 142 pays ont adopté la Déclaration de New York sur la mise en oeuvre de la solution à deux...
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12/09 - Natacha Valla sur la dégradation de la note de la France par Fitch : "Ne soyons pas alarmistes, mais…"
C’est en télétravail contraint que Natacha Valla, le jour de la mobilisation "Bloquons tout", répond aux questions de L’Express. A titre préventif, Sciences Po Paris n’a pas ouvert ses portes ce 10 septembre. Cette économiste, présidente du Conseil national de productivité, est en effet doyenne de l’Ecole du management et de l’Impact de l’établissement de la rue la Saint-Guillaume.
Au lendemain de la démission du gouvernement Bayrou, l’ancienne directrice générale adjointe de la politique monétaire à la Banque centrale européenne confie son inquiétude sur la "gestion irresponsable" des finances publiques de la France, qui obligera peut-être Francfort à intervenir. Non sans contrepartie. Pour l’instant, les marchés financiers restent indulgents vis-à-vis de la dette tricolore. Mais nous ne sommes pas à l’abri "d’un problème de liquidité soudain", alerte-t-elle.
L’Express : La chute du gouvernement Bayrou a aussi signé l’échec de la méthode de l’ancien Premier ministre, qui voulait provoquer un électrochoc sur le sujet de la dette. La prise de conscience évolue-t-elle ?
Natacha Valla : Le sujet a pris davantage de place dans le débat public ces dernières années, parce que le vote du budget est de plus en plus difficile. L’an dernier, par exemple, nous nous sommes retrouvés sans budget. Ces mésaventures ont rendu la question de la dette publique française beaucoup plus visible.
Or, nous l’accumulons depuis longtemps. Il n’est plus possible désormais de s’abriter derrière une comparaison internationale à première vue...
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12/09 - Mort de Charlie Kirk : le FBI sous pression pour retrouver l’assassin
Après plus de 24 heures de traque infructueuse, les autorités américaines ont lancé, jeudi 11 septembre, un appel à la population pour retrouver le meurtrier de l’influenceur conservateur Charlie Kirk. Son assassinat, la veille, a choqué un pays fracturé et déjà en proie à un regain de violence politique. Si l’identité et les motivations de son assassin demeurent inconnues, le FBI évoque un acte "ciblé". La police fédérale a annoncé avoir retrouvé le fusil utilisé, abandonné dans des bosquets, ainsi qu’une empreinte de chaussure et de paume. Plus de 7 000 informations ont déjà été transmises par le public. Les clichés diffusés par le FBI montrent un homme mince, portant un pull à manches longues orné du drapeau américain, une casquette et des lunettes de soleil.
Mais, au-delà de l’émotion, l’affaire pourrait mettre en lumière la fragilité d’un FBI ébranlé par ses faux pas de communication et affaibli par les coupes budgétaires. En mai 2025, la Maison-Blanche a proposé de réduire de près d’un demi-milliard de dollars le budget de l’agence, soit une baisse d’environ 5 %. Une décision qui interroge sur la capacité du Bureau à fonctionner efficacement. Dans ce contexte, l’assassinat de Charlie Kirk a déclenché une "vaste opération de recherche sous haute pression" dans l’Utah, selon le Washington Post.
Nommé en février 2025, le directeur du FBI Kash Patel, épaulé par son adjoint Dan Bongino, se retrouve sous le feu des regards. Dès jeudi matin, il a convoqué en urgence 200 agents pour exiger des résultats rapides. La réunion a...
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12/09 - Otages français en Iran : bientôt un échange de prisonniers entre Paris et Téhéran ?
La fin du calvaire pour Cécile Kohler et Jacques Paris ? Jeudi 11 septembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a indiqué qu’un accord prévoyant la libération de prisonniers français contre celle d’une Iranienne détenue en France entrait dans sa "phase finale". Dans une interview télévisée, il a toutefois refusé de donner plus de détails.
L’échange proposé concerne Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février dernier pour avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. L’Iran a demandé à plusieurs reprises sa libération, arguant qu’elle avait été injustement détenue. La France a déposé en mai une requête contre Téhéran devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour la détention de deux citoyens français, Cécile Kohler et Jacques Paris, que Paris estime être "retenus comme otages d’Etat".
Cécile Kohler, 40 ans, et Jacques Paris, 72 ans, ont été arrêtés le 7 mai 2022 et sont accusés d’espionnage pour le compte d’Israël, l’ennemi juré de l’Iran. Leurs familles ont décrit leur situation comme de plus en plus désespérée. Le couple fait partie d’une vingtaine d’Européens détenus en Iran, dont Lennart Monterlos, un Franco-Allemand de 19 ans qui effectuait un voyage à vélo entre l’Europe et l’Asie et qui a été arrêté dans le pays en juin, pendant la...
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12/09 - Le sombre été de la vaccination aux Etats-Unis, une menace pour nous tous, par le Pr Alain Fischer
En février dernier, l’administration américaine publiait le document "MAHA" ("Make america healthy again"). Il y était fait état, à juste titre, des sérieuses lacunes de la santé publique nord-américaine mais ce rapport contenait aussi une critique sévère de la politique de vaccination dans la ligne de pensée antivax du responsable de la santé Robert Kennedy Jr. Que s’est-il passé depuis ?
Aucune mesure tendant à combattre les maux des Etats-Unis comme l’obésité, l’addiction aux opiacés mais par contre une remise en cause possible des systèmes d’assurance santé (Medicare et Medicaid) et une attaque en règle contre la vaccination. Jugez-en. Le 9 juin dernier, Kennedy limoge les 17 membres du comité en charge des recommandations en matière de politique vaccinale sous prétexte de conflits d’intérêts (non réels) et modifie les recommandations vaccinales contre le Covid (suppression par exemple de la recommandation de vacciner les femmes enceintes portant à risque de Covid sévère), tout en envisageant de restreindre le champ de la vaccination des nourrissons.
Sans attendre, cette dernière est désormais remise en cause dans l’État de Floride. Le 5 août, sous prétexte d’un manque de confiance du public et d’allégations mensongères d’un pseudo-chercheur, Mark Geier, Kennedy décidait de supprimer 500 millions de dollars de crédits de soutien de recherche sur les vaccins à ARN messager. Et ce, malgré les millions de vies sauvées lors de la récente pandémie, ou encore la mise au point de vaccins efficaces contre d’autres...
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12/09 - Drones russes en Pologne : l’Otan va renforcer la défense de son flanc est
Deux jours après l’intrusion de drones russes en Pologne qui a provoqué un branle-bas chez ses alliés européens, Emmanuel Macron annonçant l’envoi de trois Rafale dans ce pays, l’Ukraine a lancé dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 septembre une attaque de drones massive contre la Russie. Moscou a indiqué avoir intercepté plus de 200 engins, dont une trentaine dans la région de Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays. Cette salve survient à l’aube de vastes manœuvres militaires conjointes de la Russie et de la Biélorussie, près de Minsk, qui inquiètent l’Occident. Les exercices Zapad sont habituellement organisés tous les quatre ans. Cette édition 2025 est la première depuis le début du conflit en Ukraine, en février 2022.
Les infos à retenir
⇒ L'Otan va renforcer la défense de son flanc est
⇒ La Russie annonce que les négociations de paix avec Kiev sont en "pause"
⇒ La Russie et la Biélorussie organisent des exercices militairesL'Otan va renforcer la défense de son flanc est
L'Otan a annoncé ce vendredi le renforcement de la défense de son flanc est, après l'intrusion sans précédent cette semaine de drones russes dans le ciel polonais.
L'Alliance va lancer une opération pour "renforcer encore davantage notre posture le long de notre flanc oriental", a affirmé devant la presse à Bruxelles le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Mark Rutte.
L'ordre a d'ores et déjà été donné de lancer cette opération baptisée "sentinelle orientale", a précisé de son côté le commandant suprême des forces alliées en...
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12/09 - Le discret retour en grâce des logiciels espions, quatre ans après le scandale Pegasus
Emmanuel Macron, Édouard Philippe, la journaliste azerbaïdjanaise Khadija Ismayilova, la princesse émirati Latifa bint Mohammed al-Maktoum, des journalistes mexicains, des activistes du Sahara occidental, des hommes et femmes politiques d’opposition en Inde et en Pologne… La liste des victimes du logiciel d’espionnage Pegasus est longue. En 2021, Le Monde, en collaboration avec les journalistes du consortium Fordidden Story, avaient exposé les capacités du logiciel et son utilisation très controversée par les gouvernements de nombreux pays. Vendu comme un outil pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, Pegasus était également utilisé, à grande échelle, à des fins bien plus néfastes, pour espionner journalistes, militants et adversaires politiques.
NSO Group, l’entreprise israélienne commercialisant Pegasus, était devenue synonyme de cette nouvelle industrie de l’espionnage moderne. Attaquée en justice peu de temps après l’explosion de l’affaire par Meta puis Apple, placée par le gouvernement américain sur liste noire, NSO croulait sous les dettes. Le groupe n’était alors pas le seul à souffrir : toute la tentaculaire industrie des logiciels espions, aussi appelés spywares, faisait alors face à une "crise de légitimité", résume un rapport paru en septembre de Sekoia, spécialiste français de la cybersécurité.
Cette période est désormais révolue. Malgré la tenue du processus Pall Mall et les accords pour limiter l’utilisation et la propagation de ces logiciels, les vendeurs de spywares reviennent...
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12/09 - Brésil : Jair Bolsonaro condamné à 27 ans de prison, les Etats-Unis promettent des représailles
C’est un verdict qui "ouvre un avenir démocratique au Brésil" selon le quotidien Folha de São Paulo. L’ancien chef de l’Etat brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro a été condamné, jeudi 11 septembre, à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat à l’issue d’un procès "historique", comme le souligne le média brésilien O Globo. Alors que les intenses pressions du président américain Donald Trump en sa faveur n’ont pas suffi, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a promis des représailles : les Etats-Unis vont "répondre en conséquence" à cette condamnation "injuste", a-t-il dit. Le Brésil a répliqué qu’il ne se laisserait pas "intimider" par des "menaces".
Par quatre voix contre une, la Cour suprême a déclaré coupable l’ex-président brésilien (2019-2022), 70 ans, le condamnant à 27 ans et trois mois de prison. Un séisme, à un peu plus d’un an de la présidentielle de 2026. Jair Bolsonaro a été reconnu chef d’une "organisation criminelle" ayant conspiré pour assurer son "maintien autoritaire au pouvoir" après sa défaite face au président de gauche actuel, Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l’élection de la fin 2022.
Selon l’accusation, le projet prévoyait notamment l’assassinat de Lula et ne s’est pas concrétisé faute de soutien de la hiérarchie militaire. Les émeutes qui avaient vu le 8 janvier 2023, une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes prendre d’assaut et vandaliser les sièges des institutions à Brasilia auraient été l'"ultime espoir" de voir aboutir le complot....
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12/09 - L’actu à La Loupe : comment Emmanuel Macron a transformé la fonction de Premier ministre
194 pour, 364 contre. Lundi soir peu avant 19 heures à l’Assemblée nationale, les résultats du vote de confiance sur les finances publiques ne surprennent personne. Les députés ont décidé de faire tomber le gouvernement de François Bayrou.
Le lendemain, il n'est pas encore 15 heures quand l’ancien Premier ministre quitte l’Elysée. Il vient de remettre sa lettre de démission à Emmanuel Macron.
Seulement quelques heures plus tard, le nom de son remplaçant à Matignon est déjà connu. Il s’agit d'un fidèle du président, le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Tout s’enchaîne ensuite avec la même rapidité. Le lendemain, à midi, se tient la passation de pouvoir.
C'est la quatrième cérémonie de ce genre en moins de deux ans. Et cette valse des gouvernements est en train de redéfinir la fonction de Premier ministre. Avec à la manœuvre, un certain Emmanuel Macron.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Solène Alifat, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Le Parisien, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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Pour aller plus loin :
La préparation de Sébastien Lecornu, les arrière-pensées d’Emmanuel Macron : dans les coulisses du changement de Premier ministre
Sébastien Lecornu à Matignon, la stratégie du grand muet
Sébastien Lecornu, ses secrets de fabrication : "Il ne faut pas jouer au Premier ministre comme...
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12/09 - "Des jours critiques nous attendent..." : l’armée polonaise est-elle prête à une guerre contre la Russie ?
"La Russie est une menace constante […] mais elle n’est pas invincible, comme en témoigne sa défaite en 1920", scande le nouveau président polonais, Karol Nawrocki, depuis un pupitre installé au pied du Château royal de Varsovie. Derrière lui, des blindés flambant neufs scintillent au soleil, tandis qu’une foule enthousiaste, drapée de rouge et de blanc, attend avec impatience le début du défilé militaire du 15 août. Comme chaque année, ils sont plusieurs milliers à venir célébrer la victoire épique des troupes polonaises face aux Bolcheviques, stoppés aux portes de l’Europe de l’Ouest, sur les bords de la Vistule, il y a plus d’un siècle.
La parade peut s’élancer. Les F-16 fendent le ciel et les chars Abrams font trembler le bitume. Ovationnés par les familles, ils ne constituent pourtant qu’un maigre échantillon de la montée en gamme de l’armée polonaise. Sur la liste des commandes passées ces dernières années, pour l’essentiel auprès des États-Unis et de la Corée du Sud, figurent 1 000 chars K2, 672 obusiers K9, 500 lance-roquettes Himars, 96 hélicoptères Apache, 48 avions FA-50 ou encore 32 F-35.
De quoi faire écho à une conviction profonde, ancrée dans l’histoire et renforcée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine : la menace russe est existentielle pour la nation polonaise. Quand bien même le pays s’érige aujourd’hui en modèle au sein de l’Otan, allouant déjà 4,7 % de son PIB à la défense, et 5 % à compter de l’an prochain, les craintes continuent d’irriguer les discussions en coulisses. "Le risque que...
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11/09 - Drones russes en Pologne : la France mobilise trois Rafale pour "contribuer à la protection de l’espace aérien polonais"
La France a décidé de mobiliser trois avions de chasse Rafale "pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais" ainsi que de l'Europe de l'Est avec l'Otan, après les "incursions de drones russes en Pologne", a annoncé jeudi Emmanuel Macron."Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie"
"Je m’y étais engagé hier auprès du Premier ministre polonais" Donald Tusk, a dit le président français sur le réseau X, précisant s'être aussi entretenu avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte et le Premier ministre britannique Keir Starmer.
"Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie", a-t-il assuré.
Suite aux incursions de drones russes en Pologne, j’ai décidé de mobiliser trois chasseurs Rafale pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais et du Flanc Est de l’Europe avec nos alliés de l’OTAN. Je m’y étais engagé hier auprès du Premier ministre polonais.…— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 11, 2025
Après l’intrusion de drones russes dans son espace aérien mercredi, Varsovie a demandé à l’Otan d’activer l’article 4 du traité Atlantique qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace sur l’un de ses...
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11/09 - Les Etats-Unis en pleine chasse à l’homme pour retrouver le meurtrier de Charlie Kirk
C’est une avancée de taille dans la chasse à l’homme menée par le gouvernement américain pour retrouver le meurtrier de l’influenceur conservateur Charlie Kirk, adoré de la sphère MAGA (Make America Great Again) et assassiné mercredi 10 septembre. Le FBI a publié ce jeudi sur son compte X des photos d’un homme portant une casquette et des lunettes de soleil noires, sans préciser les raisons pour lesquelles il est recherché. Pour seule indication, la police fédérale lance un appel "à l’aide du public pour identifier cette personne qui intéresse les enquêteurs en lien" avec le meurtre.
Une chasse à l’homme est en cours depuis mercredi pour retrouver le meurtrier de ce fidèle allié du président Donald Trump. Le porte-drapeau de la jeunesse trumpiste, âgé de 31 ans, a été tué d’une balle dans le cou alors qu’il participait à un débat public devant environ 3 000 personnes dans une université de l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis. Si les motivations du meurtrier sont pour l’heure inconnues, il s’agit d’un acte "ciblé" qui a choqué des Etats-Unis déjà déchirés par les crispations politiques.Arme du crime et "bonnes images vidéo" du tireur
Les autorités ont annoncé jeudi disposer de "bonnes images vidéo" du tireur, qu’elles ont décrit comme un "homme d’âge universitaire" et qui, selon elles, a sauté d’un bâtiment après l’attaque et s’est enfui dans un quartier. Plus tôt dans la journée, elles avaient aussi annoncé qu’un "fusil à boulon haute puissance" a été retrouvé dans une zone boisée, rapporte le Washington Post.
Deux...
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11/09 - Séverine Erhel : "L’interdiction de TikTok n’est pas une solution magique"
La commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs a rendu ce jeudi 11 septembre un rapport accablant. Après six mois de travaux, 178 auditions d’experts et plus de 30 000 réponses citoyennes, les députés concluent aux effets "dévastateurs" de la plateforme chinoise sur la santé mentale et qualifient TikTok "d’un des pires réseaux sociaux à l’assaut de notre jeunesse". Face à ce constat, la rapporteuse Laure Miller (Ensemble pour la République) formule 43 recommandations, dont la plus marquante est l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans.
Séverine Erhel, professeure en psychologie du numérique à l’université Rennes 2, estime que plusieurs mesures du rapport sont salutaires. Mais la chercheuse, qui a été auditionnée par la commission d’enquête, s’interroge sur la faisabilité, voire l’incohérence d’autres propositions. Prudente sur le constat parfois "catastrophiste" dressé par de nombreux observateurs, elle estime néanmoins que TikTok est un "Far West" du numérique, où la modération des contenus parfois ultra-violents est quasi inexistante. Une violation du règlement européen Digital Services Act (DSA), qui pourrait être opposée à TikTok pour le mettre en demeure, voire l’interdire sur le territoire européen.
L’Express : Ce rapport parlementaire présente 43 recommandations après avoir auditionné 178 experts. Quelle est votre analyse générale de ces conclusions ?
Séverine Erhel : Il s’agit d’un rapport très dense et très exhaustif. Il y a 230 pages avant...
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11/09 - Gabriel Zucman, le nouvel économiste star : notre enquête en vidéo
C’est la nouvelle référence économique de la gauche française en cette rentrée politique. Le nom de Gabriel Zucman et de sa taxe sur les ultras-riches anime les débats parlementaires et les plateaux télés depuis plusieurs semaines. Cet impôt plancher, qui consiste à taxer les personnes de plus de 100 millions d’euros de patrimoine à hauteur de 2 %, est au cœur du contre-budget du Parti socialiste.
La renommée de l’économiste de 38 ans ne date pourtant pas d’hier. Ses années passées aux Etats-Unis ont fait de lui une référence dans son domaine, au point d'obtenir le prix Clark en 2023. Sa "taxe Zucman" a même été reprise par différents candidats dits de gauche aux Etats-Unis durant la campagne présidentielle de 2020. Une renommée mondiale dont la gauche française tente désormais de s’emparer pour son programme économique.
"Le Parti socialiste cherchait une mesure phare, qui montre qu’il est vraiment un parti de gauche. Il s’est donc accroché à cette taxe Zucman", décrypte Émilie Lanez, grand reporter à L’Express, qui livre dans cette vidéo les coulisses de son enquête sur la manière dont la gauche s’est laissée marabouter par l’économiste.
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11/09 - Croissance en 2025 : l’Insee prévoit une amélioration en trompe-l’oeil
L’économie française devrait être un peu plus dynamique que prévu en 2025 selon l’Insee, qui prévoit désormais une croissance de 0,8 %, selon les derniers chiffres publiés ce jeudi 11 septembre. Mais l’Institut national de la statistique juge toutefois les moteurs de la croissance fragiles, dans un contexte politique qui pèse durablement sur la confiance des ménages et la consommation.
Malgré le poids des droits de douane américains et une instabilité politique, avec un troisième Premier ministre nommé en un an, la France devrait donc voir sa croissance annuelle dépasser la prévision initiale (+ 0,6 %) de l’Insee, et même et celle du gouvernement sortant (+ 0,7 %), après + 1,1 % en 2024.
Mais elle ne peut se prévaloir d’une embellie constatée ailleurs en Europe, notamment en Allemagne, un pays qui émergerait de deux années de récession, tandis que l’Espagne continue d’afficher sa robustesse, et dans une moindre mesure l’Italie aussi.Quelques poches d’activités soutiennent la croissance
"Cette croissance est due à quelques poches d’activité particulièrement dynamiques : l’agriculture, le tourisme, les transactions immobilières et, bien sûr, l’aéronautique", a expliqué Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture, en présentant à la presse la note de conjoncture de l’Insee. "Pour le reste, l’économie française se distingue de ses voisines européennes par un singulier manque de confiance", a-t-il ajouté : l’investissement redémarre moins vite, les industriels perdent davantage de parts de marché et le climat...
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11/09 - Tabac, cannabis et alcool : où se situe la consommation des jeunes Français par rapport à leurs voisins européens ?
Comme le reste des jeunes européens, les jeunes français consomment en plus ou moins grande quantité de l’alcool, du tabac ou du cannabis. Mais selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), la consommation des adolescents de 16 ans a drastiquement baissé en France sur la dernière décennie, jusqu’à passer "en dessous de la moyenne européenne pour l’ensemble des indicateurs d’usage".
Comme tous les quatre ans depuis les années quatre-vingt-dix, l’Observatoire a mené une enquête européenne en 2024 sur les 37 pays du continent européen. Plus de 113 000 jeunes Européens de 16 ans ont été interrogés, dont 3 376 Français, pour cette dernière édition. Que ce soit pour le tabac, pour le cannabis ou, dans une moindre mesure, pour l’alcool, les comportements à risque des lycéens interrogés sont en recul en 2024. Les résultats révèlent même une baisse "significative" observée entre 2015 et 2024 dans de nombreux pays européens et "particulièrement marquée en France". Globalement, les résultats sont "très encourageants" pour l’ensemble du continent, selon le directeur de l’OFTD Guillaume Airagnes.Les jeunes Français fument de moins en moins
En 2024, un jeune Français sur cinq de 16 ans avait déjà fumé du tabac, soit l'"un des niveaux les plus faibles d’Europe". Plus impressionnant encore : en dix ans, "la part des adolescents de 16 ans fumant...
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11/09 - Chuck Freilich, ex-conseiller à la sécurité nationale d’Israël : "Le Hamas n’a plus aucun endroit au monde où se réfugier"
Où s’arrêtera Israël ? Le 9 septembre, Tsahal a frappé Doha, la capitale du Qatar, pour éliminer plusieurs dirigeants du Hamas. Si les résultats de l’opération militaire restent incertains, l’offensive israélienne a marqué les esprits dans la région et entraîné une vague de condamnations sans précédent, notamment des voisins du Golfe. Les pays arabes prévoient de se réunir dans les jours qui viennent pour décider de la réponse commune à Israël et même Donald Trump a montré son embarras face à cette attaque sur le sol d’un allié central des Américains au Moyen-Orient.
Chuck Freilich, ancien membre du conseil de sécurité nationale d’Israël et professeur à Columbia, décrypte ces frappes au Qatar, l’isolement croissant de l’Etat hébreu sur la scène internationale et les conséquences de la nouvelle doctrine sécuritaire israélienne depuis le 7-Octobre. Un renversement vertigineux.
L’Express : Le 9 septembre, l’armée israélienne a bombardé la capitale du Qatar pour éliminer des membres du Hamas. Est-ce le signe que, lorsqu’il s’agit du Hamas, Israël n’a plus aucune limite ?
Chuck Freilich : Il s’agit de la politique d’Israël depuis le début de la guerre : essayer de tuer tous les dirigeants du Hamas, où qu’ils se trouvent. Aucun pays ne peut leur garantir l’impunité. Cette frappe est une mise en œuvre de cette politique. En soi, je pense que c’est une politique juste : nous ne parlons pas d’acteurs palestiniens légitimes mais de meurtriers, de terroristes. Après, était-ce le bon endroit et le bon moment pour mettre en œuvre cette...
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11/09 - Sébastien Lecornu peut remercier Gérard Larcher, ce grand ministère refusé par Yannick Jadot
Et voilà le septième ! Sébastien Lecornu est à Matignon, Premier ministre est devenu la fonction la plus précaire de la République… Et le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. La vie politique n’a pas fini de nous réserver des surprises...Philippe Gustin, l’homme pressé
Philippe Gustin est le nouveau directeur de cabinet du Premier ministre. Lui aussi avait déjà préparé ses valises à la fin de l’année dernière. Quand il avait compris que l’histoire s’était échappée, le vendredi matin 13 décembre 2024, il avait quitté illico le bureau qui était alors le sien au ministère de l’Agriculture pour déballer ses affaires et sa rancœur jusqu’au lundi suivant, date de sa réapparition.Sébastien Lecornu : merci Gérard !
Un homme a joué en toute discrétion un rôle important dans la nomination du nouveau Premier ministre : Gérard Larcher. Le président du Sénat a été reçu le 5 septembre par Emmanuel Macron. "Il a été un gros moteur de l’arrivée de Sébastien Lecornu", confie un proche du Normand. Qui a été élu sénateur en 2020 - mais, ministre, n’a pas siégé dans la haute Assemblée.Insoumis jusqu’au bout
Officiellement pour évoquer la loi de programmation militaire et la guerre en Ukraine, Sébastien Lecornu a multiplié les rendez-vous lorsqu’il était ministre de la Défense, jusqu’à ses fameux dîners avec Marine Le Pen et Jordan Bardella. Seules deux personnalités ont toujours refusé de se rendre à l’hôtel de Brienne : le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon et la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale,...
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11/09 - Un colloque sur l’histoire des Juifs de France boycotté par des chercheurs
Plusieurs universitaires ont annulé leur participation à un colloque sur l’histoire des Juifs de France, arguant notamment de motifs liés à la guerre à Gaza, indique ce jeudi 11 septembre le Musée d’art et d’histoire du judaïsme (Mahj) qui déplore un "boycott sans précédent".
"Cinq chercheurs français ont récemment annulé leur participation" au colloque "les histoires juives de Paris (Moyen Âge et Epoque moderne)" organisé les 15 et 16 septembre dans la capitale, affirme le musée dans un communiqué. C’est "la première fois depuis sa création en 1998" qu’un tel événement se produit, ajoute-t-il, sans citer le nom des chercheurs concernés.Un "crachat idéologique"
Les chercheurs ont annulé "au prétexte qu’un programme de recherche" de l’Université hébraïque de Jérusalem "finançait la participation d’une doctorante", selon le communiqué. Certains "ont argué du fait que leur participation équivalait à soutenir le gouvernement israélien […]. D’autres ont simplement fait référence à la guerre à Gaza pour remettre en cause les modalités d’organisation", ajoute le musée, qui a maintenu le colloque tout en le remaniant. "Ce boycott (… ) dessert absurdement le monde universitaire israélien, dont certains représentants figurent parmi les plus opposés à la poursuite de la guerre à Gaza" et "confond les chercheurs et les responsables politiques", ajoute-t-il.
"Cela doit appeler des sanctions", a affirmé à l’AFP Yonathan Arfi, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), en se disant "malheureusement pas...
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11/09 - Espionnage : un vaste réseau du KGB biélorusse démantelé en Europe centrale
Plusieurs pays d’Europe auraient été sous surveillance biélorusse durant des années, grâce à un réseau d’espions. Eurojust, l’organisme de coordination judiciaire de l’Union européenne, a annoncé dans un communiqué avoir mené une opération conjointe avec plusieurs pays d’Europe pour identifier et démanteler ce réseau, rapporte le quotidien britannique The Guardian jeudi 11 septembre.
Des agents ont été identifiés dans plusieurs pays. Un ancien directeur adjoint du renseignement moldave en ferait notamment partie. Selon Eurojust, qui n’identifie pas nommément le principal suspect, les autorités roumaines, tchèques, et hongroises, auraient ainsi collaboré afin de "capturer un individu poursuivi pour le crime de trahison consistant à transmettre des secrets d’État".Un chef des renseignements modalves
Mais le média hongrois Telex donne, lui, le nom de l’homme concerné : il s’agirait d’Alexandru Balan, ancien directeur adjoint du service de renseignement moldave et, un temps, son représentant à Kiev.
Selon l’organisme européen, le suspect avait pris part à deux rencontres à Budapest en 2024 et 2025 avec des officiers du KGB, le service de renseignement biélorusse. Au cours desquelles il aurait reçu de l’argent et des instructions. Des rencontres qui ont "mis en danger la sécurité nationale de la Roumanie", a déclaré l’organisme.
Le Service d’information et de sécurité de Moldavie a confirmé la détention de Bălan, selon l’agence de presse moldave IPN. Parallèlement, le ministère tchèque des Affaires étrangères a...
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11/09 - Après l’assassinat de Charlie Kirk, les Etats-Unis craignent une flambée de violence politique
Sa mort va-t-elle faire entrer les Etats-Unis dans une nouvelle spirale de violences à l’encontre des élus ? Mercredi 10 septembre, l’influenceur américain Charlie Kirk, proche de Donald Trump, a été visé par un tir en pleine réunion publique sur le campus d’une université de l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis. Le président américain, qui l’a qualifié de "martyr de la vérité et de la liberté", a rapidement accusé le camp adverse d’être responsable de son décès, suscitant une vive polémique dans le pays.
"Depuis des années, la gauche radicale compare des Américains formidables comme Charlie aux nazis et aux pires criminels et meurtriers de masse du monde. Ce genre de rhétorique est directement responsable du terrorisme que nous connaissons aujourd’hui dans notre pays, et cela doit cesser immédiatement", a-t-il déclaré sur son réseau Truth Social, avant de préciser que son administration "retrouvera tous ceux qui ont contribué à cette atrocité et à toute autre violence politique, y compris les organisations qui les financent et les soutiennent".
Au Capitole, la tension est également montée d’un cran lorsque la représentante républicaine, Anna Paulina Luna, a crié aux démocrates présents à la Chambre qu’ils étaient "à l’origine de tout ça", rapporte CNN. La représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, elle, a déclaré au même média que les républicains devaient soutenir les mesures de sécurité relatives aux armes à feu pour mettre fin à ces violences. "Ça suffit. C’est horrible. C’est épouvantable, et l’assassinat de...
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11/09 - Rattrapé par l’affaire Epstein, l’ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogé
L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, a annoncé jeudi 11 septembre le Foreign Office. Il s'agit d'un embarras majeur pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d'Etat de Donald Trump au Royaume-Uni.
Des e-mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain révélés cette semaine "montrent que la profondeur et l’étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat", ajoute le Foreign Office.
La pression montait depuis plusieurs jours sur le chef du gouvernement travailliste, qui avait nommé Mandelson à ce poste il y a moins d'un an pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et Donald Trump. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, le Britannique affirme que le financier américain est son "meilleur ami", et le qualifie d'"homme intelligent et vif d'esprit".
Ce message figure dans un livre d’or réalisé pour le cinquantième anniversaire du riche financier new-yorkais, mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Il a été rendu public en début de semaine par des parlementaires à Washington. Une lettre...
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11/09 - Portée par la flambée d’Oracle, la fortune de Larry Ellison rattrape celle d’Elon Musk
On le pensait indéboulonnable, mais Elon Musk a brièvement perdu sa première place au classement des hommes les plus riches du monde. Mercredi 10 septembre, Larry Ellison, magnat de la tech de 81 ans, a obtenu ce titre très symbolique, avec une fortune estimée à plus de 389 milliards de dollars, juste devant celle d’Elon Musk, le patron de Tesla, évaluée à 384 milliards de dollars.
Le cofondateur et actionnaire d’Oracle, une entreprise américaine spécialisée dans les bases de données et le cloud (l’informatique à distance), a bénéficié d’un énorme coup de pouce boursier, après qu’Oracle a annoncé que son chiffre d’affaires dans les infrastructures cloud atteindrait 144 milliards de dollars d’ici 2030 - contre 10 milliards en 2025. Cela grâce notamment à un contrat de 300 milliards de dollars avec OpenAI, la société d’intelligence artificielle à l’origine de ChatGPT. Le Wall Street Journal précise qu’il s’agit de "l’un des plus gros contrats cloud jamais signés". L’action d’Oracle a dans la foulée bondi de 43 %, et Larry Ellison, dont la participation dans l’entreprise s’élève à 41 %, a vu sa fortune flamber de 100 milliards de dollars en une journée dès l’ouverture de Wall Street, soit le plus fort gain jamais enregistré en une seule journée.Un poids lourd du cloud
Né en 1944 à New York, élevé à Chicago par son oncle et sa tante après avoir été abandonné par sa mère lorsqu’il avait neuf mois, Larry Ellison a commencé sa carrière en tant que programmeur informatique dans une entreprise d’électronique, et a notamment eu...
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11/09 - Sébastien Lecornu à Matignon, la stratégie du grand muet
Parce qu’il adore l’histoire politique, sans doute Sébastien Lecornu connaît-il la scène. Août 1976 : Raymond Barre, qui vient d’être nommé Premier ministre par Valéry Giscard d’Estaing, descend les marches du palais de l’Elysée et lâche simplement aux journalistes tendant leurs micros : "Je serai un Premier ministre économe de mes propos."
Nombre de ses successeurs s’éloigneront de cette ligne de conduite. Pas Sébastien Lecornu ? Le nouveau chef du gouvernement est déjà entré dans le livre des records : son discours de passation des pouvoirs a duré moins de trois minutes. Un mot qui claque, "ruptures", et rideau. Il savait depuis des mois qu’il construirait ainsi sa prise de parole si l’occasion se présentait. View this post on Instagram
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Pour sa première sortie, une participation mercredi soir à la réunion au centre interministériel de crise à Beauvau, il est resté coi, laissant le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’exprimer. Il veut montrer, et plus particulièrement en cette période d’affaires courantes, que l’Etat est tenu. Pour cela, inutile de se payer de mots.Pas de plateau TV dans l'immédiat
Inutile donc de l’attendre tout de suite sur un plateau de télévision. Si Sébastien Lecornu reste peu connu des Français, il ne s’est pas installé dans la fonction en participant à un 20 heures. On croit toujours renouveler le genre, incarner une "rupture". Or le dernier à avoir agi ainsi s’appelle… François Bayrou. Oui, son prédécesseur avait...
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11/09 - Après la frappe d’Israël sur Doha, le Qatar veut que Benyamin Netanyahou soit "traduit en justice"
C’est un nouveau coup dur pour les otages israéliens. Alors que le président Emmanuel Macron a reçu mercredi 10 septembre les familles des personnes encore détenues à Gaza, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé le même jour que son homologue israélien, Benyamin Netanyahou, avait "tué tout espoir" de libérer les otages à Gaza, après l’attaque israélienne contre des chefs du Hamas à Doha. "J’ai réfléchi à l’ensemble du processus [de cessez-le-feu] ces dernières semaines, et je me suis dit que Netanyahou ne fait que nous faire perdre notre temps", a-t-il déclaré, estimant que ce dernier devait être traduit en justice.
Les infos à retenir
⇒ Le Qatar demande que Benyamin Netanyahou soit traduit en justice
⇒ L’OMS affirme vouloir rester dans la ville de Gaza
⇒ L’armée israélienne a intercepté un missile tiré depuis le YémenLe Qatar veut que Benyamin Netanyahou soit "traduit en justice" et reconsidère sa médiation
Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé mercredi que son homologue israélien, Benyamin Netanyahou, devait être traduit en justice après l’attaque israélienne contre des chefs du Hamas à Doha mardi, estimant que celle-ci avait "tué tout espoir" de libérer les otages à Gaza.
Benyamin Netanyahou avait pourtant mis en garde les autorités qataries : "Je dis au Qatar et à toutes les nations qui hébergent des terroristes : vous devez soit les expulser, soit les traduire en justice. Parce que si vous ne le faites pas, nous le ferons", avait-il...
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11/09 - Sébastien Lecornu reçu par Nicolas Sarkozy
Sébastien Lecornu a promis mercredi 10 septembre "des ruptures", "sur le fond" et "pas que sur la forme", lors de la cérémonie de passation de pouvoirs à Matignon. Dans la foulée de celle-ci, le nouveau Premier ministre a entamé ses consultations avec les différents partis, première étape en vue de former son gouvernement. Au centre du jeu, le Parti socialiste met la pression sur le chef de l’exécutif, et pose de strictes conditions pour ne pas le censurer. Saluant mercredi soir dans un communiqué la mobilisation du mouvement "Bloquons tout" contre les "politiques injustes des gouvernements Macron", le PS a dit vouloir "offrir un débouché politique" à ce mouvement et appelé le gouvernement à "changer de cap" : "S’il ne le fait pas, nous lui opposerons la censure", a-t-il prévenu.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu poursuit ses consultations à Matignon
⇒ Sept Français sur 10 ne sont pas satisfaits de sa nomination
⇒ Le PS met la pression sur le nouveau Premier ministre
16h25Sébastien Lecornu reçu par Nicolas Sarkozy
Le nouveau Premier ministre venu de la droite Sébastien Lecornu a rencontré ce matin l'ancien président Nicolas Sarkozy dans les bureaux de ce dernier, selon l'entourage de l'ex-chef de l'Etat joint par l'AFP.
Nicolas Sarkozy "était heureux de voir" Sébastien Lecornu, qui a pris mercredi ses fonctions à Matignon, "il lui a redit son amitié et témoigné son soutien", selon la même source, confirmant des informations de Paris Match et BFMTV. Les deux hommes avaient échangé par téléphone le...
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11/09 - Réseaux sociaux : la commission TikTok préconise elle aussi l’interdiction aux moins de 15 ans
Un rapport parlementaire sur TikTok dévoilé ce jeudi 11 septembre préconise l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans et la mise en place d’un "couvre-feu numérique" pour les 15-18 ans, pour tenter d’endiguer le "piège algorithmique" qui peut affecter la santé des plus jeunes.
Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait "de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans", les réseaux sociaux, "ce n’est pas anodin", résume auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire."Le constat est sans appel"
Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, responsables de réseaux sociaux et influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, application ultra-populaire chez les jeunes dont le design "a été copié par d’autres réseaux sociaux", rappelle Laure Miller. Elle a été créée dans la foulée de l’assignation en justice de TikTok, fin 2024, par un collectif de sept familles l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide.
Pour le président de la commission d'enquête, Arthur Delaporte (PS), "le constat est sans appel : TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs". Il a annoncé avoir saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles "infractions de nature pénale" et également pour "parjure" des dirigeants de l'application. "La plateforme est au courant des dérives, que l'algorithme est...
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11/09 - Qui était Charlie Kirk, l’allié conservateur de Donald Trump tué par balle ?
Il était une voix majeure des partisans de Donald Trump, qualifié de "chuchoteur de la jeunesse" de la droite conservatrice. Mercredi 10 septembre, l’influenceur américain Charlie Kirk est mort, visé par un tir en pleine réunion publique sur le campus d’une université dans l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis. Charlie Kirk était "aimé et admiré par tous, en particulier par moi, et désormais il n’est plus avec nous", a commenté Donald Trump, tandis que plusieurs figures trumpistes l’ont décrit comme un "martyr", tombé pour la défense des valeurs conservatrices et chrétiennes.
Âgé de 31 ans, le militant politique s’était en effet imposé comme un rouage important de la campagne de Donald Trump pour reconquérir la Maison-Blanche l’an dernier, en organisant de vastes opérations de porte à porte dans les Etats clés pour défendre une vision traditionnelle de l’Amérique et de la famille. Doté d’une forte influence - 6,9 millions d’abonnés sur Instagram et 3,8 millions sur YouTube -, il écumait également les universités, lors de débats filmés devant des centaines de partisans.Le plus gros groupe de jeunes conservateurs
Issu d’une famille politiquement modérée dans une banlieue aisée de Chicago, Charlie Kirk a connu son "éveil conservateur" sous la présidence de Barack Obama : la crise financière de 2008 et les politiques mises en œuvre pour sauver les banques ont alimenté son ressenti envers l’économie libérale, qu’il continuera de dénoncer tout au long de sa carrière. Après un semestre au Harper College, un établissement...
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11/09 - Accords de Trump avec Nvidia et Intel : "Un brouillage inédit de la frontière entre gouvernement et entreprises privées"
Des accords, il en a conclu à la pelle. Souvent en jouant avec les codes, parfois en les brisant. Cette fois, pourtant, Donald Trump a laissé le monde bouche bée. Fin août, le milliardaire a annoncé une entrée de l'Etat au capital du fabricant de puces Intel à hauteur de 10 %. Quelques jours plus tôt, un autre "deal" étonnant avait été scellé : les géants Nvidia et AMD se sont engagés à reverser 15 % de leurs bénéfices sur leurs ventes en Chine au gouvernement américain, en échange d’un feu vert pour exporter leurs puces H20 vers Pékin.
Dans un pays où l’incursion de l’État dans l’économie suscite traditionnellement la méfiance, les critiques n’ont pas tardé à fuser. Chez les républicains, certains ont décrié "un pas vers le socialisme". Mais cet interventionnisme ne vise pas à contrôler les décisions de ces entreprises. Il s’inscrit avant tout dans une logique de contrepartie - une marque de fabrique du milliardaire, observe auprès de L’Express Alan Wolff, chercheur au Peterson Institute et ancien directeur général adjoint de l’OMC.
L’Express : Ces accords conclus avec AMD et Nvidia ont-ils un précédent dans l’histoire américaine ? Quelles questions juridiques soulèvent-ils ?
Alan Wolff : C’est la première fois, à ma connaissance, que le gouvernement américain prend une part des profits d’une entreprise privée en contrepartie d’une autorisation d’exporter. La vraie question est celle de la sécurité nationale. Si l’on détermine qu’elle est menacée, l’État est en droit d’intervenir. Sinon, pourquoi un gouvernement peut-il...
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11/09 - Ce que les noms des écoles disent de la France : "Certains sont plus rares dans les secteurs plus favorisés"
User ses fonds de pantalons sur les bancs de Victor Hugo ; se lier d’amitié à Jean Moulin ; tomber amoureux à Descartes, et passer le bac à Marie Curie… Les noms d’écoles dessinent un paysage intime en chacun d’entre nous. Ils traduisent, aussi, ce qu’une Nation veut se dire à elle-même ; la sédimentation de son récit commun. C’est pourquoi il est passionnant de se plonger dans l’enquête qu’a effectuée le Conseil d’évaluation de l’École (CEE) concernant le nom des quelque 60 000 établissements publics (dont environ 50 % sont baptisés d’après une personnalité). Quelles sont les tendances historiques ? Et les plus récentes ? Mustapha Touahir – passé par Baudelaire à Roubaix puis par Henri IV à Paris –, est secrétaire général du CEE et co-auteur du rapport. Il répond aux questions de l’Express.
L’Express : Combien d’établissements publics (primaire et secondaire) sont-ils nommés ou renommés chaque année ? Et qui choisit leur nom ?
Mustapha Touahir : Dans la période récente, environ 3 500 établissements sont nommés ou renommés chaque année. Ce sont les collectivités territoriales qui décident de ces noms : les communes dans le cas des écoles primaires, les conseils départementaux pour les collèges, et les conseils régionaux pour les lycées. Cela se fait généralement en concertation avec la communauté éducative. Dans le second degré, il faut même l’aval du Conseil d’administration de l’établissement.
Qu’est-ce qui motive les changements de nom des établissements déjà existants ?
Cela peut répondre à des logiques variées : fusions...
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11/09 - Comment les droits de douane de Donald Trump redessinent le commerce entre la Chine et l’Afrique
Lundi 8 septembre, Pékin a levé le voile sur ses chiffres : depuis le début de l’année 2025, la Chine a engrangé près de 50 milliards de dollars d’excédent commercial avec l’Afrique, quasiment le total de l’année 2024. Jusqu’à fin août, plus de 117 milliards de dollars de biens et services ont pris la route du continent, tandis que 67 milliards seulement faisaient le trajet inverse. La bascule est aussi géographique que politique : en août, les exportations chinoises vers les États-Unis ont décroché de 33 %, quand celles à destination de l’Afrique bondissaient de 26 %. Ce que Washington repousse, l’Afrique le prend.Hausse de 60 % des importations de panneaux solaires chinois en Afrique
Depuis deux ans, les industriels chinois ont changé de boussole. Plutôt que d’affronter la surtaxe américaine, ils ont ouvert des couloirs vers les marchés qui restent accessibles : l’Afrique, mais aussi l’Asie du Sud-Est et l’Amérique latine. Sur le continent, la poussée est visible secteur par secteur. Dans l’énergie d’abord : portés par des prix en chute libre, les panneaux solaires venus de Chine ont vu leurs importations en Afrique grimper d’environ 60 % en douze mois, avec vingt pays à des niveaux records selon Ember, un organisme de suivi du secteur. À la clé : des mini-réseaux qui fleurissent et des toitures d’entrepôts qui s’équipent.
Dans l’industrie ensuite : sur les cinq premiers mois de 2025, les livraisons d’acier vers l’Afrique ont gonflé de près de 30 %. Les machines pour l’agriculture, le bâtiment ou la...
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11/09 - L’influenceur conservateur Charlie Kirk, allié de Donald Trump, assassiné lors d’une réunion publique
Charlie Kirk, influenceur conservateur et visage de la jeunesse pro-Trump, a été tué par balle en pleine réunion publique sur le campus d’une université dans l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis, mercredi 10 septembre. Les recherches sont toujours en cours pour trouver le tireur, dont les motivations restent pour l’heure inconnues.
Sa mort a été annoncée par Donald Trump lui-même, quelques heures après que l’homme de 31 ans a été touché. Le drame a été capté par des vidéos qui ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Le président a ordonné la mise en berne des drapeaux américains en hommage à celui qui avait été un rouage important de sa dernière campagne présidentielle. L’immense étendard de la Maison-Blanche a été abaissé.
"Depuis des années, la gauche radicale compare des Américains formidables comme Charlie aux nazis et aux pires criminels et meurtriers de masse du monde. Ce genre de rhétorique est directement responsable du terrorisme que nous connaissons aujourd’hui dans notre pays, et cela doit cesser immédiatement", a accusé le président américain dans une vidéo publiée sur son réseau Truth Social. "Mon administration retrouvera tous ceux qui ont contribué à cette atrocité et à toute autre violence politique, y compris les organisations qui les financent et les soutiennent", a-t-il lancé.
Avant lui, plusieurs figures trumpistes avaient qualifié Charlie Kirk de "martyr" tombé pour la défense des valeurs conservatrices et chrétiennes."Assassinat politique"
Friand de joutes oratoires avec les étudiants, Charlie...
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11/09 - Dépendance émotionnelle, chantage financier… Les dérives des compagnons IA
Solène Alifat : Vous vous souvenez peut-être, chers auditeurs, de ce film sorti en 2014 avec Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson. Il s’appelle "Her", se passe à Los Angeles et il met en scène un certain Theodore. Inconsolable après une rupture amoureuse, il se tourne vers un "programme informatique ultramoderne". Aujourd’hui, on dirait simplement : une intelligence artificielle.
Théodore se met à discuter avec cette voix de femme générée par IA, à rigoler, à débattre, à sympathiser… comme avec une vraie amie. Et bientôt comme avec une vraie amoureuse.
Vivre une histoire d’amour avec une IA. Ce scénario paraissait encore irréaliste quand le film est sorti, il y a seulement 10 ans. Mais serions-nous déjà entrés dans ce fameux "futur proche" ? C’est ce qu’on va voir dans le dernier épisode de cette série.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Solène Alifat, et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Wild Bunch Distribution
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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11/09 - Comment l’Europe a trahi Mario Draghi, un an après son rapport
L’Europe est plongée dans le coma et pourtant, le chemin de sa guérison est tracé : il y a un an, Mario Draghi dressait une série de recommandations pour redonner à l’Union une voix qui compte dans le monde. Or, les mêmes qui gémissent aujourd’hui sur les avanies que Vladimir Poutine, Xi Jinping et Donald Trump infligent à l’Europe n’ont rien fait ces douze derniers mois pour mettre en œuvre les prescriptions de l’ancien président de la Banque centrale européenne.
Parmi les 383 suggestions du rapport publié en septembre 2024 par l’ex-chef du gouvernement italien, à peine plus d’une sur dix (11,2 %) a commencé à être appliquée, selon une étude du cercle d’études bruxellois European Policy Innovation Council. Pire, si l’on ne retient que les recommandations les plus importantes, toutes ont été laissées sur le carreau !
Les points négligés sont les plus délicats aux yeux des dirigeants européens : la réforme de l’Union, pour la rendre plus centralisée, plus efficace et plus rapide ; le financement par le biais d’un grand emprunt européen d’investissements colossaux destinés à muscler la défense, réindustrialiser l’Europe et lui permettre de revenir dans la course technologique ; la création d’un véritable marché intérieur pour les services ; l’unification des marchés de capitaux, pour relancer la croissance économique.
Draghi avait prédit que l’Europe s’exposerait à une "lente agonie" si elle refusait le changement radical qu’il prônait. Nous y sommes. Le déclassement stratégique est même plus rapide que prévu : l’accord...
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10/09 - Pourquoi la frappe israélienne au Qatar met Donald Trump dans l’embarras
Pour la première fois depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, Donald Trump a critiqué une attaque menée par Israël contre cinq cadres du Hamas, au Qatar. Et pour cause : elle pourrait contrarier ses projets diplomatiques dans la région et remet en question sa crédibilité notamment dans les négociations de paix, écrit CNN.
"Je ne suis pas ravi" et "je suis très mécontent", a dit le président américain pendant un bref échange avec la presse avant d’aller dîner dans un restaurant proche de la Maison-Blanche mardi soir. "Non", a-t-il répondu en secouant la tête quand une journaliste lui a demandé si Israël l’avait prévenu à l’avance, promettant de faire une "déclaration complète" mercredi. La décision de lancer une attaque au Qatar "a été prise par le Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahou, pas par moi", a-t-il précisé sur son réseau Truth Social, évoquant un "incident regrettable" mais "qui pourrait apporter une opportunité de PAIX", selon lui."Pas les objectifs de l’Amérique ni d’Israël"
Face à la presse, le président américain s’est empressé de se justifier mardi, indiquant que dès lors qu’il a été informé d’une frappe sur Doha, il a "immédiatement demandé à l’émissaire spécial Steve Witkoff d’informer le Qatar de l’attaque imminente". Et de poursuivre : "mais malheureusement trop tard pour arrêter" les frappes. "L’appel d’un responsable américain a eu lieu alors que les explosions étaient entendues à Doha", a, de son côté, réagi le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed...
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10/09 - Têtes de cochon déposées devant des mosquées : la piste de l’ingérence étrangère
Les têtes de cochon déposées devant des mosquées en région parisienne l’ont été par des "personnes de nationalité étrangère qui ont aussitôt quitté le territoire", a indiqué ce mercredi 10 septembre le parquet de Paris, dénonçant "une volonté manifeste de provoquer le trouble au sein de la nation".
Selon le parquet, sollicité par l’AFP après une information de BFMTV, "un agriculteur normand s’est manifesté auprès des enquêteurs pour signaler que deux personnes étaient venues lui acheter une dizaine de têtes de cochon", avec un véhicule "dont la plaque d’immatriculation serait serbe".
"Les recherches en matière de vidéo-protection ont établi que c’est avec ce même véhicule que ces personnes sont arrivées à Paris, près (du quartier) Oberkampf, dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 septembre", a expliqué le ministère public. Il a précisé que les images avaient "également montré deux hommes déposer les têtes devant un certain nombre de mosquées".Une ligne de téléphone croate
Ces individus "sont susceptibles d’avoir utilisé une ligne de téléphone croate, dont le suivi atteste d’un franchissement de la frontière franco-belge dès le mardi matin, après la commission des faits", a encore indiqué le parquet.
Neuf têtes de porc, animal considéré comme impur par l’islam, ont été découvertes mardi matin devant des mosquées de la capitale et de la région parisienne, suscitant des réactions indignées. Ces têtes de porc ont notamment été découvertes à Paris, devant des mosquées des 15e, 18e et 20e arrondissement, ainsi que devant l’entrée de la...
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10/09 - "Bloquons tout" : que retenir de la mobilisation du 10 septembre ?
Plusieurs axes routiers ont été affectés par des manifestations du mouvement "bloquons tout" ce mercredi 10 septembre, en particulier dans l’Ouest, tandis que des lignes ferroviaires ont été visées par des "actes de malveillance" et le nœud central des transports franciliens fermé par mesure de sécurité. L’Express fait le point sur cette journée de mobilisation.175 000 manifestants, 473 interpellations
Quelque 175 000 personnes ont participé aux 550 rassemblements et 262 blocages recensés mercredi à 17H45 en France dans le cadre de la mobilisation "Bloquons tout", a indiqué le ministère de l’Intérieur.
Au total, 473 interpellations ont été effectuées, dont 203 à Paris, et 339 personnes ont été placées en garde à vue, dont 106 dans la capitale, selon ce point, faisant état de "la présence de nombreux militants radicaux dans les cortèges", engendrant des "troubles à l’ordre public".La façade d’un immeuble en feu dans le centre de Paris, une enquête ouverte
A Paris, des rassemblements et tentatives de blocages ont été recensés dans différents points de la capitale, ponctués de face-à-face parfois tendus avec les forces de l’ordre, avant que les manifestants ne convergent vers Châtelet et la République.
Dans le centre de la capitale, un incendie a endommagé la façade d’un immeuble, peut-être provoqué involontairement par une intervention policière, selon le parquet. "En l’état de nos informations, il pourrait s’agir d’un départ de feu involontaire lié à l’intervention des forces de l’ordre pour faire face à des...
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10/09 - "Vladimir Poutine a peut-être commis sa plus grande erreur…" : le testament d’Henry Kissinger
En 2021, Jérémie Gallon retraçait dans Henry Kissinger, l’Européen (Gallimard) l’extraordinaire destin d’un juif allemand qui, après avoir fui le nazisme et émigré aux Etats-Unis à la fin des années 1930, est devenu le maître de la diplomatie américaine et le symbole controversé de la "realpolitik". Un an plus tard, l’avocat et essayiste était convié par Kissinger à venir déjeuner dans sa résidence du Connecticut, alors même que la Russie venait d’attaquer l’Ukraine. Son hôte avait lu avec attention l’ouvrage en français, lui confiant : "Je crois que vous avez su me comprendre". Presque centenaire, mais toujours vif dans ses analyses, l’ancien secrétaire d’Etat ne lui demanda qu’une chose : ne rien publier de cet entretien tant qu’il serait en vie. Henry Kissinger est mort le 29 novembre 2023. Jérémie Gallon a ainsi pu dévoiler le contenu de cette rencontre dans un épilogue inédit de la version anglaise du livre (Henry Kissinger. An intimate portrait of the master of realpolitik), qui vient de paraître aux Etats-Unis. En voici de larges extraits sur la Russie, la Chine ou l’Europe. Des confidences aux airs de testament.
Nous sommes le 4 mars 2022. Neuf jours auparavant, la Russie a lancé son invasion de l’Ukraine. A des milliers de kilomètres de cette guerre qui replonge l’Europe dans ses heures les plus sombres, le froid glacial et les épaisses couches de neige le long des routes me rappellent que le Connecticut n’est pas encore sorti de l’hiver. Cela fait désormais plus d’une heure que j’ai quitté le campus de...
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10/09 - Otan : que prévoit l’article 4 que la Pologne a demandé d’activer ?
La demande d’activation de l’article 4 de l’Otan n’est pas inédite depuis le début de la guerre en Ukraine, mais elle présage une forme de fébrilité. Au cours de la nuit de mardi à mercredi, au moins 19 violations de l’espace aérien polonais ont été enregistrées et trois drones russes abattus. Varsovie et ses alliés, membres du traité transatlantique, ont immédiatement dénoncé une "provocation" russe après cette intrusion de drones lors d’une attaque contre l’Ukraine.
De son côté, Moscou dit que Varsovie n’a pas apporté la "preuve" d’une origine russe des drones. Mais face à la menace, la Pologne a demandé à l’Otan d’activer l’article 4 du traité Atlantique. Il prévoit des consultations entre alliés en cas de menace imminente sur l’un de ses membres.Une consultation
Mercredi matin, le Conseil de l’Atlantique nord, principal organe de décision politique de l’organisation, s’est réuni, par la voix de ses 32 ambassadeurs. La réunion prévue de longue date a vu son ordre du jour bousculé dans le cadre de l’article 4 du traité de l’Alliance. Il prévoit essentiellement une "consultation" au niveau des alliés de l’Otan. Cet article stipule que "les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée". "La consultation est un aspect essentiel du processus décisionnel de l’Otan puisque toutes les décisions sont prises par consensus", précise l’Otan.
Lors d’une réunion dédiée à l’article 4, les ambassadeurs se...
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10/09 - Simon Kuper (Financial Times) : "L’Etat français est plus grand aujourd’hui qu’à l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron"
Il est l’un des chroniqueurs stars du Financial Times. Connu pour ses nombreux ouvrages sur l’économie du football, Simon Kuper est aussi un amoureux de la France, où il vit depuis plus de vingt ans. Observateur avisé de notre pays, dont il a obtenu la nationalité, le journaliste britannique ne peut s’empêcher de sourire quand certains voient en Emmanuel Macron un chantre du néolibéralisme : "l’État français est plus grand qu’à son arrivée au pouvoir en 2017 !", rétorque-t-il.
Alors que le pays s’enlise dans une situation politique et budgétaire insoluble, Simon Kuper s’étonne qu’une majorité de Français, en soutenant le Rassemblement national ou la gauche, continue à croire que la France "peut continuer comme ça, avec des retraites de vingt-cinq ans et des dépenses publiques s’élevant à 57 % du PIB". Entretien.
L’Express : On accuse souvent Emmanuel Macron de mener une politique "néolibérale". Mais pour vous, "la France de Macron est peut-être la nation la moins néolibérale au monde". Pourquoi ?
Simon Kuper : Les dépenses publiques en pourcentage du PIB sont parmi les plus élevées du monde. En haut du classement du FMI, on retrouve des petites îles du Pacifique comme les îles Marshall ou Kiribati, où il n’y a pas d’emplois et qui ne sont pas connectées à l’économie mondiale. Mais si on considère les pays qui ont une population de plus de 150 000 personnes, seule l’Ukraine avec 74 % du PIB a des dépenses publiques plus élevées. Rappelons qu’elle lutte contre une invasion russe. Avec 57 %, les dépenses de la France...
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10/09 - Un salarié malade pendant ses congés payés peut les reporter, selon la Cour de cassation
Un salarié qui tombe malade pendant ses vacances a "le droit de voir son congé payé reporté", selon un communiqué publié ce mercredi 10 septembre par la Cour de cassation.
L’arrêt de la plus haute juridiction était attendu pour mettre le droit français en conformité avec le droit européen, qui prévaudra donc, pourvu que "l’arrêt maladie soit notifié par le salarié à son employeur".
En droit de l’Union européenne, "l’objectif du congé payé est de permettre aux salariés non seulement de se reposer, mais aussi de profiter d’une période de détente et de loisirs", explique la Cour de cassation. L’objectif du congé de maladie est différent : il doit "permettre aux salariés de se rétablir d’un problème de santé", poursuit le communiqué qui explique que "ces deux droits n’ont donc pas la même finalité".Droit au paiement d’heures supplémentaires
Dans un autre arrêt publié mercredi, la Cour de cassation a décidé, à la suite d’un pourvoi de trois salariés, le droit au paiement d’heures supplémentaires pour un salarié au décompte horaire, y compris "sur la semaine au cours de laquelle il a posé un jour de congé payé et n’a donc pas réalisé 35 heures de travail effectif".
Là aussi, le raisonnement est fondé sur le droit européen qui veut que "toute mesure pouvant dissuader un salarié de prendre ses congés payés est interdite". Or "un calcul des heures supplémentaires qui ne tient pas compte des jours de congé payé fait perdre au salarié un avantage financier qui peut le dissuader de se...
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10/09 - Rentrée littéraire : ces sept romans passés sous les radars (et qu’il ne faut pas manquer)
La première liste du prix Goncourt est tombée, marquée par une razzia du groupe Madrigall, où sont publiés cinq livres des 15 titres sélectionnés. On y trouve notamment les favoris Nathacha Appanah (La Nuit au cœur, Gallimard) et Emmanuel Carrère (Kolkhoze, P.O.L), pour lesquels nous avons émis des bémols. Comment se fait-il que ne figure sur cette liste aucun roman publié chez Grasset, maison qui a objectivement la meilleure rentrée ? Nous avons déjà dit tout le bien que nous pensons d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre (Je voulais vivre), Sorj Chalandon (Le Livre de Kells), Catherine Girard (In violentia veritas), Pauline Dreyfus (Un pont sur la Seine) et Anthony Passeron (Jacky). Nous en rajoutons cette semaine une couche avec Feux sacrés, le superbe récit autobiographique de Cécile Guilbert – autre chose que le surcoté Laurent Mauvignier, lui aussi en lice pour le Goncourt avec La Maison vide (Editions de Minuit, donc Madrigall). A la place de faux "événements", nous vous présentons sept livres ayant vraiment plu à notre rédaction, de Gilles Marchand à Agnès Desarthe.Les Promesses orphelines, de Gilles Marchand
C’était bien, le progrèsGilles Marchand
Gilles Marchand nous avait enchanté avec son Soldat désaccordé, promenade poétique dans le Paris des années 1920 en quête d’un poilu disparu dans la Grande guerre. Il revient avec Les Promesses orphelines, fresque historique traversant les Trente Glorieuses sur le fil du progrès technologique. Pour cause de prix de l’immobilier et de décès brutal Gino est...
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10/09 - Drones Shahed abattus en Pologne : la stratégie de grignotage de la Russie
A plusieurs reprises ces derniers mois, des drones russes ont violé l’espace aérien des pays de la frontière orientale de l’Otan, de la Roumanie aux pays Baltes. En août, deux d’entre eux se sont écrasés en Pologne et Lituanie, au cours de nouvelles nuits de frappes aériennes massives contre les villes ukrainiennes. Dans les deux cas, il s’agissait de Gerbera. Ce modèle sans charge explosive sert de leurre au profit d’un drone possédant un design et une signature radar proche, le Shahed. Difficile de savoir s’il s’agissait de ciblages délibérés ou de drones désorientés, ayant dévié de leur trajectoire.
Les violations de la nuit du 9 au 10 septembre sont d’une tout autre ampleur. Pour la première fois, au moins 19 drones russes, selon les autorités polonaises, ont pénétré en Pologne. Certains depuis l’Ukraine – Kiev a fait état d’une attaque de 415 drones et 43 missiles – et d’autres depuis la Biélorussie, a précisé le Premier ministre Donald Tusk au Parlement. Ils ont été en partie neutralisés par des avions de combat polonais et néerlandais. Les restes de l’un de ces engins sont tombés sur une maison d’un bourg de la région de Lublin, sans faire de victimes.
"Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne sommes plus en paix", a répété à plusieurs reprises cette année le ministre de la Défense français Sébastien Lecornu, tout juste nommé Premier ministre. Cette incursion russe inédite confirme la stratégie de grignotage adoptée par la Russie dans son conflit latent avec l’Occident, à commencer par les pays européens...
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10/09 - Malbouffe : l’obésité, première forme de malnutrition chez les 5-19 ans dans le monde
L’obésité s’est envolée ces dernières années chez les enfants et adolescents matraqués par la publicité pour la malbouffe, devenant même cette année la première forme de malnutrition chez les 5-19 ans dans le monde, devant la sous-alimentation, a alerté mardi 9 septembre l’Unicef.
"Aujourd’hui, lorsque nous parlons de malnutrition, nous ne faisons plus uniquement référence aux enfants présentant une insuffisance pondérale", commente la patronne de l’agence onusienne Catherine Russell. "L’obésité est un problème de plus en plus préoccupant qui peut avoir des répercussions sur la santé et le développement des enfants".188 millions d'enfants et adolescents touchés
Alors que la lutte pour réduire la faim dans le monde porte en partie ses fruits, la prévalence de l’insuffisance pondérale chez les enfants et adolescents suit une pente descendante, passant de 13 à 10 % entre 2000 et 2022 chez les 5-19 ans, selon des données récoltées dans 190 pays. Mais sur la même période, le surpoids est monté en flèche, le nombre des 5-19 ans touchés doublant entre 2000 et 2022 (194 à 391 millions).
Et la hausse est encore plus marquée pour l’obésité, forme plus grave du surpoids associée à des désordres métaboliques comme le diabète, et à certains cancers, et parfois accompagnée d’une faible estime de soi, d’anxiété et de dépression. Ainsi, en 2022, 8 % des 5-19 ans dans le monde (163 millions) souffraient d’obésité, contre 3 % en 2000.
Sur la base des deux tendances inverses, l’Unicef estime que "2025 marque un tournant historique" : "Pour...
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10/09 - Composition du gouvernement, budget… Les chantiers qui attendent Sébastien Lecornu
Tout juste nommé depuis quelques heures, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, doit commencer dès ce mercredi 10 septembre par consulter les groupes politiques, sur fond de mobilisation sociale "Bloquons tout" dans le pays. Objectif : trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement rapidement, pour préserver la "stabilité institutionnelle" du pays, selon les mots de l’Elysée. Un véritable casse-tête, comme pour ses prédécesseurs, alors qu’il ne dispose d’aucune majorité à l’Assemblée nationale."Rupture sur le fond"
Les premiers rendez-vous ont été pris ce mercredi. D’abord avec un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal. Puis, avec des responsables du parti de droite, Les Républicains, dont il est un ancien militant, ainsi qu’Edouard Philippe, président d’Horizons. Quant aux oppositions, la gauche devrait être reçue dans un second temps jeudi 11 septembre, tandis qu’à l’extrême droite de l’échiquier, le parti de Marine Le Pen a indiqué ne pas avoir reçu d’invitation à Matignon. Comme ses deux derniers prédécesseurs, l’ex-ministre des Armées devrait tenter de débaucher plusieurs personnalités venues de la gauche, de la droite et du centre. Rien d’évident toutefois, alors que peu avant la chute de François Bayrou, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur sortant et vice-président des LR, avait prévenu que la participation de LR au gouvernement n’avait rien d’"automatique".
Certains ministres du gouvernement de son prédécesseur François Bayrou, ont toutefois...
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10/09 - La préparation de Sébastien Lecornu, les arrière-pensées d’Emmanuel Macron : dans les coulisses du changement de Premier ministre
La nuit commence tout doucement à tomber dans le ciel varois ce dimanche 31 août, le soleil disparaît petit à petit derrière les gradins rocailleux des arènes de Fréjus. Ici, comme chaque année, on commémore la bataille de Bazeilles et rend hommage à la bravoure des bigors et marsouins de la Division bleue, partis repousser les Prussiens au péril de leur vie en 1870. Deux invités de marque sont attendus à l’accueil républicain au centre de la piste ; deux ministres qui se savent en sursis : celui des Armées, Sébastien Lecornu, et son collègue chargé des Transports, Philippe Tabarot. Les deux membres de ce gouvernement voué à tomber sous peu passent alors devant un aréopage d’élus du Rassemblement national, au premier rang desquels le maire de la ville, David Rachline. Ce Rassemblement national qui a juré de faire tomber François Bayrou. La solennité n’interdit pas la dérision :"N’oublions pas que c’est à cause d’eux qu’on en est là", constatent les acolytes. A cause d’eux, aussi, que neuf jours plus tard, via un communiqué de l’Élysée, Sébastien Lecornu deviendra Premier ministre.
A cet instant, s’y voit-il déjà ? Ce serait présomptueux et malavisé de sa part. Et après huit ans au gouvernement, Sébastien Lecornu a appris à être ni l’un, ni l’autre. Il ne connaît que trop la versatilité de cette machine à laver et des décisions élyséennes. N’était-ce pas lui, l’élu de décembre 2024, le successeur tout désigné de Michel Barnier, sacrifié à la dernière minute sur l’autel de l’orgueil de François Bayrou ? Seulement, si...
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10/09 - "Bloquons tout" : "une mobilisation insondable" vue par la presse étrangère
A l’aube, les premières sirènes ont percé la brume des périphéries. A 10 heures, déjà près de 200 interpellations avaient été effectuées dans le pays. Dans l’Hexagone, des centaines de blocages sont annoncées : dans les gares, les universités, mais aussi de nombreux rassemblements sur les ronds-points, sur le modèle des gilets jaunes. Sur Telegram, où l’organisation du mouvement a vu le jour, les mots d’ordre tournent en boucle : "Bloquons tout". Les médias étrangers, eux, scrutent la France. Pour l’hebdomadaire Die Zeit, c’est "un nouveau mouvement radical qui mobilise les masses". Et le journal allemand pose d’emblée la question qui fâche : "le mouvement peut-il réellement immobiliser le pays, comme il l’espère ?""Raviver le spectre des gilets jaunes"
Pour répondre à cette question, le quotidien espagnol El Mundo propose de se pencher sur les revendications des manifestants. Le journal madrilène résume l’origine du mouvement : "le 10 septembre en France aspire à raviver le spectre des gilets jaunes" qui "a paralysé le pays" et "mobilisé plus de trois millions de Français", et "plane de nouveau sur Emmanuel Macron". Mais si la mémoire de 2018 irrigue les slogans, les doléances ont glissé vers la justice fiscale. Pour Die Zeit, "la revendication de l’opposition de redistribuer n’est pas nouvelle, mais elle est désormais alimentée par les injonctions permanentes à économiser". Une pression qui "a apparemment motivé" des citoyens "jusque-là non organisés" à rejoindre l’appel, continue l’hebdomadaire allemand. Le...
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10/09 - Ukraine, Gaza, Donald Trump… Ursula von der Leyen offensive pour son discours sur l’état de l’Union
Le ton de Bruxelles se durcit. L’Europe doit "prendre son indépendance" au milieu d’un monde "hostile" et d’une "tempête" géopolitique qui va durer, a martelé, mercredi 10 septembre, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen devant les eurodéputés, affichant son soutien à la Pologne après l’interception de drones russes. Très attendue sur l’accord commercial scellé avec Donald Trump fin juillet, la cheffe de l’exécutif européen s’est d’abord longuement attardée sur la nécessité de changements profonds face à un "nouvel ordre mondial", dans un discours d’une heure et demie consacré à ses priorités politiques.
La dirigeante a fustigé une "violation dangereuse" et "sans précédent" de l’espace aérien polonais par la Russie, après des opérations de la Pologne d’interception de drones "hostiles" entrés au cours d’une attaque russe contre l’Ukraine voisine. "L’Europe défendra chaque centimètre carré de son territoire", a-t-elle lancé. Dans un discours à la tonalité martiale mais sans annonces majeures, Ursula von der Leyen a appelé le Vieux continent à muscler encore son effort de défense, afin de se doter "de moyens stratégiques indépendants".
Sur le soutien à l’Ukraine, elle a indiqué que l’UE allait utiliser les intérêts des avoirs russes gelés pour accorder un nouveau "prêt de réparation" à Kiev, mais sans toucher directement à ces actifs eux-mêmes. "Cette guerre est celle de la Russie. C’est donc à la Russie de payer", a-t-elle ajouté. Elle a également annoncé organiser prochainement un sommet "pour le retour des...
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10/09 - Ukraine : la Pologne demande à l’Otan d’activer l’article 4 après une intrusion de drones russes
Vladimir Poutine ne cesse "de tester l’Occident", a déclaré ce mercredi 10 septembre Volodymyr Zelensky, après que la Pologne a dénoncé un "acte d’agression" au cours d’une attaque russe nocturne contre l’Ukraine. Le pays, voisin de l’Ukraine et membre de l’Otan, a dit avoir abattu des drones "hostiles" dans son espace aérien, et dénoncé une violation "sans précédent" et une "provocation à grande échelle". Celle-ci a provoqué de nombreuses condamnations internationales, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas jugeant notamment qu’il s’agissait "d’un acte intentionnel, non accidentel".
Les infos à retenir
⇒ La Pologne demande à l’Otan d’activer l’article 4 après une intrusion de drones russes dans son espace aérien
⇒ L’UE veut utiliser les avoirs russes gelés pour un nouveau prêt à l’Ukraine
⇒ Washington veut pousser l’Europe à s’attaquer à l’Inde et à la Chine pour sanctionner la RussieLa Pologne demande à l’Otan d’activer l’article 4 après une intrusion de drones russes dans son espace aérien
La Pologne a demandé à l’Otan d’activer l’Article 4 du traité Atlantique qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace sur l’un de ses membres. Les entretiens avec les alliés "prennent à ce moment précis la forme d’une demande formelle d’activation de l’article quatre du traité de l’Atlantique Nord", a déclaré le Premier ministre Donald Tusk devant le parlement, alors qu’au moins 19 violations de l’espace aérien polonais ont été enregistrées et qu’au moins trois drones russes ont été abattus dans la nuit.
Varsovie...
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10/09 - David McWilliams, économiste irlandais : "La France est devenue le Brésil de l’Europe"
"La France me fait penser à la Vienne de 1913 que dépeint Stefan Zweig dans Le Monde d'hier" nous explique d'emblée David McWilliams. Pour l'économiste irlandais, auteur du best-seller Money, A story of Humanity (2024) et chroniqueur au Irish Times, la classe politique française, confrontée à une crise de gouvernement sans précédent dans la Ve République, "manque résolument de sérieux". Résultat ? La crédibilité du pays sur la scène internationale baisse à vue d'œil, et des partenaires Européens qui "commencent à sérieusement s'inquiéter que la France puisse un jour être en défaut de paiement." Entretien.
L'Express : Après le départ François Bayrou il y a quelques semaines, c'est au tour de Sébastien Lecornu de présenter sa démission à Emmanuel Macron. Que vous inspire cette instabilité politique ?
David McWilliams : Au retour d'un voyage au Brésil, le général de Gaulle aurait lâché cette phrase : "le Brésil n'est pas un pays sérieux". Je crains qu'aujourd'hui, les Brésiliens pourraient dire la même chose de la France : "ce n'est pas un pays sérieux". On peut même dire que le pays est devenu le Brésil de l'Europe, c’est-à-dire riche de potentialités, mais gouverné par des dirigeants politiques qui manquent résolument de sérieux.
Le pays semble plus ingouvernable que jamais. Pourtant, écriviez-vous dans The Irish Times, la France n’a jamais eu autant besoin de décisions courageuses et difficiles…
À mes yeux, la France a besoin d’un gouvernement qui prenne des décisions. Pierre Mendès France disait que gouverner, c’est...
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10/09 - Drones abattus, réactions internationales… Ce que l’on sait de l’"acte d’agression" russe en Pologne
La Pologne a dénoncé, mercredi 10 septembre, un "acte d’agression" et affirmé avoir abattu des "objets hostiles" dans son espace aérien au cours d’une attaque russe contre l’Ukraine, une première pour ce pays membre de l’Otan depuis le début du conflit. "Cette nuit nous avons eu affaire à une violation de l’espace aérien polonais par un nombre important de drones russes", a fustigé Donald Tusk, Premier ministre polonais, en dénonçant "une provocation à grande échelle". La Pologne a d’ailleurs demandé à l’Otan d’activer l’article 4 qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace. L’Express fait le point sur cet incident.Que s’est-il passé en Pologne ?
Selon l’armée polonaise, les radars ont détecté dans la nuit "plus de dix objets" en provenance d’Ukraine. "Pour ceux représentant une menace, le commandant opérationnel des forces armées a pris la décision de les neutraliser", a-t-elle précisé. Varsovie compte au moins "19 violations" de l’espace aérien et au moins trois drones russes abattus.
Le Premier ministre Donald Tusk a indiqué avoir immédiatement informé le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, des mesures prises. Face à ces incursions répétées, Varsovie a déployé des avions polonais et alliés. Le Premier ministre néerlandais démissionnaire, Dick Schoof, a confirmé l’implication des F-35 néerlandais dans l’opération, dénonçant une "violation inacceptable" de l’espace aérien polonais.
"Les appareils ont utilisé leurs armes contre les objets hostiles", a justifié le ministre de la Défense polonaise...
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10/09 - Vladimir Poutine, l’historien en chef du révisionnisme de la Russie
"Dis merci au soldat soviétique vainqueur". Voici en six mots le résumé de la pensée poutinienne. Un slogan qui ornait des affiches de propagande, collées à la hussarde le 3 septembre sur les piliers de l’Arc de triomphe, le jour même où Volodymyr Zelensky était à Paris et dînait avec Emmanuel Macron. Les posters ont vite été retirés, et une enquête ouverte : la piste de l’ingérence russe semble très probable. D’abord, parce que cela fait longtemps que les sbires de Moscou n’hésitent plus à passer à l’acte en France et ailleurs en Europe, comme le révélait L’Express le 15 mai.
Mais surtout, parce que la symbolique du soldat soviétique victorieux fait partie du catéchisme russe, diffusé urbi et orbi en particulier à l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, à grand renfort de falsifications de l’Histoire. Cette tentation révisionniste n’a rien d’un scoop : depuis Staline, le thème de la Grande Guerre Patriotique est inscrit au cœur de l’idéologie du régime soviétique, passant sous silence le Pacte germano-soviétique et la période 1939-1941, quand Staline et Hitler étaient alliés et dépeçaient ensemble la Pologne.
Non seulement Vladimir Poutine a repris à son compte cet héritage transmis par le "petit père des peuples", mais depuis l’invasion de la Crimée en 2014 et plus encore depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, le président russe s’est forgé une réputation "d’historien-en-chef".
Le défilé militaire à Moscou du 9 mai dernier est ainsi venu rappeler que l’Union...
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10/09 - Sébastien Lecornu nommé Premier ministre : vu de l’étranger, "Emmanuel Macron persiste et signe"
"Avec Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron persiste et signe", titrent nos confrères du Soir ce mercredi 10 septembre. La veille, le chef de l’État a nommé, sans surprise, son ministre des Armées à Matignon. Fidèle issu de la droite, il devra désormais arracher des accords avec les forces politiques avant de proposer un gouvernement — une mission à haut risque sous la menace constante d’une censure. Un pari "risqué", renchérit Le Soir. Mais à 39 ans, Sébastien Lecornu connaît déjà les arcanes de la politique et s’est taillé un profil de conciliateur, selon le journal helvète Le Temps.
Nos confrères suisses rappellent que cet élu de l’Eure "s’agitait en coulisses depuis plusieurs jours", convaincu de pouvoir jouer les équilibristes et "de faire de grandes concessions au PS sans pour autant perdre la droite traditionnelle des Républicains, son ancien parti". Avec lui, "la France macroniste découvre les vertus du vrai compromis", s’emballent nos voisins. De son côté, El Pais le décrit comme un "fervent partisan de Macron", rappelant qu’il est le seul ministre à avoir siégé dans tous les gouvernements depuis 2017.
Du côté du Guardian, on préfère mettre en avant le fait qu’Emmanuel Macron a nommé son troisième Premier ministre en un an, plutôt que la personnalité de Sébastien Lecornu. Le quotidien britannique ne consacre qu’un bref paragraphe à sa carrière, pourtant déjà bien remplie : "Lecornu a débuté en politique comme assistant parlementaire à 19 ans. Il est devenu, en 2008, le plus jeune conseiller ministériel de...
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10/09 - Gouvernement Lecornu II : retrouvez tous nos contenus
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10/09 - L’étrange absence des chatbots dans les mesures de la productivité
L’intelligence artificielle est une révolution différente de la micro-informatique. Vingt dollars mensuels suffisent à donner à un employé l’accès à un chatbot. Des modèles open source performants sont même en accès libre. Si, dans les années 1990, équiper un salarié avec un ordinateur personnel et la suite Office coûtait 7 % d’un salaire annuel moyen dans le secteur tertiaire, 0,7 % de ce même salaire suffit désormais à ouvrir grand la porte de l’IA. Parce qu’elle est accessible, l’intelligence artificielle a débuté par les ménages, avant de revenir dans les entreprises. Ainsi, 6O % des revenus d’OpenAI proviendraient encore des particuliers. On se souvient de la célèbre maxime de l’économiste Robert M. Solow dans le New York Times de juillet 1987 : "Vous pouvez voir l’ère informatique partout, sauf dans les statistiques de la productivité". En 2025, la même question se pose avec l’IA.
Les prévisions les plus fantaisistes circulent. Cathie Wood, de ARK Invest, anticipe une productivité des travailleurs du savoir multipliée par quatre d’ici 2030. La réalité des statistiques est pour l’heure différente. En ne considérant que le secteur des services - à l’exclusion du commerce, de la construction et de l’industrie -, on peut voir une augmentation du rythme de croissance moyen de la productivité horaire entre 2017-2022 (+ 2 %) et entre 2023 et mi 2025 (+ 3,5 %), ChatGPT entrant en scène le 30 novembre 2022.
Néanmoins, la hausse la plus récente se concentre aux deux tiers sur 2024 et la productivité au premier semestre...
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10/09 - Avec ou sans François Bayrou, il est urgent d’agir sur nos déficits, par Nicolas Bouzou
Rien n’arrêtera l’augmentation de notre dette publique rapportée aux revenus de notre pays, le fameux ratio dette/PIB, si ce n’est une action volontariste forte pour réduire le déficit budgétaire. On peut faire tomber les gouvernements, stigmatiser les milliardaires, les boomers ou les immigrés, accuser la droite, la gauche, le centre, la gauche de droite ou, plus courant en France, la droite de gauche, l’arithmétique est implacable : notre dette s’inscrit désormais sur une trajectoire insoutenable si rien n’est fait.
Pour le comprendre, un petit rappel est nécessaire. Le processus d’endettement public rapporté au PIB devient explosif quand les taux d’intérêt sur la dette deviennent supérieurs à la croissance des revenus, c’est-à-dire à la somme de l’augmentation du PIB et de l’inflation. En France, la croissance de l’économie est de l’ordre de 1 % par an et l’inflation de 2 %. La maturité de la dette est légèrement supérieure à 8 ans. Regardons le taux d’intérêt à 10 ans qui est la référence : il est, à l’heure où j’écris ces lignes, de 3,5 %. Soit un taux supérieur à 2 % + 1 %. La trajectoire de notre dette est donc alarmante, avec ou sans François Bayrou, avec ou sans Emmanuel Macron. Il faut donc se saisir à bras-le-corps du sujet, au-delà des slogans du style "On va tout bloquer" ou "le plan Bayrou est un concentré de souffrance sociale".La macroéconomie mondiale a changé
Revenons sur ces taux d’intérêt à 3,5 %. Il y a dix ans, ils étaient inférieurs à 1 % et, il y a cinq ans, ils étaient même négatifs. Dans ces...
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10/09 - Jordan Bardella dit ne pas vouloir censurer immédiatement Sébastien Lecornu
Des "ruptures" dans "la méthode" mais aussi sur "le fond" : le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions lors de sa prise de fonction à Matignon pour trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.
"Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond", a déclaré Sébastien Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu a promis "des ruptures sur le fond" et "pas que sur la forme" lors de la passation de pouvoirs avec François Bayrou
⇒ Jordan Bardella dit ne pas vouloir censurer immédiatement Sébastien Lecornu
⇒ LFI va déposer une motion de censure à l’Assemblée
19h00Les organisations patronales CPME et U2P saluent la nomination rapide de Sébastien Lecornu
La CPME et l’U2P, deuxième et troisième organisations patronales représentatives, se sont déclarées satisfaites ce mercredi de la nomination rapide de Sébastien Lecornu, comptant sur lui pour redonner des couleurs à la croissance de l’économie française.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a souligné "les qualités d’écoute et le pragmatisme" de Sébastien Lecornu, "un homme d’expérience qui connaît bien les différentes arcanes gouvernementales et parlementaires". "Son parcours lui sera utile pour réunir une majorité et faire voter le budget dont...
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10/09 - L’axe Paris-Londres-Berlin, pilier essentiel de la résistance occidentale à la menace russe
L’axe Paris-Londres-Berlin n’a jamais été aussi important pour la sécurité de l’Europe et des nations souveraines qui la composent. Oui, on peut résumer que ce qui en résulte relève du "trop peu, trop tard", que les bonnes paroles ne valent pas une protection renforcée du ciel ukrainien voire une zone d’exclusion aérienne, qu’une force européenne de réassurance avec soutien américain face à la Russie reste conditionnée à un cessez-le-feu on ne peut plus hypothétique. Il n’empêche, la performance du trio n’est pas minime.
Sans la "coalition de volontaires" qui s’est mise en place sous l’impulsion conjointe d’Emmanuel Macron et de Keir Starmer, l’Ukraine serait condamnée à terme à une négociation avec Moscou en position de faiblesse, avec la bénédiction des Etats-Unis. Et l’Europe se retrouverait en première ligne et seule face aux empires russe, chinois et américain qui s’efforcent chacun de diminuer son pouvoir pour la vassaliser ou l’affaiblir.
Aux côtés des dirigeants français et britanniques, représentants des deux puissances nucléaires européennes, le chancelier allemand Friedrich Merz apporte le soutien diplomatique de la première puissance économique. "Nous sommes prêts", ont-ils déclaré à Paris, vendredi 4 septembre, au terme de la réunion des "volontaires" avec le président ukrainien Zelensky. À Donald Trump qui leur avait réclamé un plan concret de leurs actions de défense de l’Ukraine, vingt-six capitales ont répondu qu’elles contribueraient, sous une forme ou une autre, au déploiement de cette force de...
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10/09 - L’armée israélienne détruit une nouvelle tour à Gaza-ville
"Je ne suis pas ravi, je suis très mécontent", a martelé le président américain après les frappes israéliennes à Doha. Interrogé mardi soir par des journalistes, Donald Trump a critiqué l’attaque qui a visé des responsables du Hamas dans la capitale qatarie. Israël a affirmé avoir ciblé des dirigeants du mouvement islamiste, tandis que ce dernier a assuré que ses négociateurs avaient survécu, tout en annonçant la mort de six personnes, dont un membre des forces de sécurité qataries.
Il s’agit de la première frappe de ce type au Qatar. Washington, alliée à la fois de Tel Aviv et de Doha, a dénoncé l’opération. Le locataire de la Maison-Blanche a précisé qu’Israël n’avait pas informé les États-Unis en amont, bien que son administration ait été alertée "par l’armée américaine", selon la Maison-Blanche.
Les infos à retenir
⇒ Israël détruit une nouvelle tour à Gaza-ville
⇒ Donald Trump dit qu’il n’est "pas ravi" de l’attaque israélienne à Doha
⇒ Ursula von der Leyen propose des sanctions contre les ministres israéliens "extrémistes"Israël détruit une nouvelle tour à Gaza-ville
L’armée israélienne a détruit ce mercredi une nouvelle tour d’habitation à Gaza-ville, selon un journaliste de l’AFP sur place, dans le cadre de l’intensification de son offensive dans la principale ville du territoire palestinien. Le porte-parole arabophone de l’armée, Avichay Adraee, avait plus tôt émis un nouvel ordre d’évacuation aux habitants de la ville de Gaza, en particulier ceux habitant dans une tour et dans ses environs. L’armée a dit plus tard avoir...
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10/09 - Quand l’Etat s’endette, les ménages épargnent : cette théorie de Ricardo qui résonne aujourd’hui en France
Le départ de François Bayrou et l’enterrement de son plan à 44 milliards d’euros d’économies n’y changeront rien : les Français savent inconsciemment à quelle sauce ils seront mangés. Même si certains préfèrent repousser l’inévitable. Un indice de cette lucidité est à lire dans les chiffres de l’épargne : 6 429 milliards d’euros de patrimoine financier à la fin du premier trimestre 2025, d’après la Banque de France, quasiment deux fois le montant total de la dette publique du pays. Rien que sur les trois premiers mois de l’année, les Français ont versé 91 milliards d’euros supplémentaires sur leurs livrets, contrats d’assurance-vie et autres placements, soit quasiment autant qu’au printemps 2020 lorsque le pays était sous cloche. Une thésaurisation qui ne concerne pas seulement les ménages les plus aisés : les livrets d’épargne populaire ont vu leur encours atteindre 82 milliards d’euros.
Résultat, le taux d’épargne des Français culmine à 18,9 % selon l’Insee, du jamais-vu depuis le début des années 1980, hormis la période Covid. On pourrait invoquer l’instabilité politique, l’anxiété face à un climat international de plus en plus mouvant et sombre… Tout cela est sans doute vrai. Mais un économiste classique du XIXe siècle, David Ricardo, nous apporte un autre éclairage : lorsqu’un Etat s’endette ou vit au-dessus de ses moyens, les ménages anticipent rationnellement les hausses futures d’impôts en consommant moins et en épargnant davantage. Nous y...
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10/09 - La Pologne abat des "objets hostiles" après des violations de son espace aérien par la Russie
L’armée polonaise a dénoncé mercredi 10 septembre un "acte d’agression" avec plus de dix objets volants repérés par les radars dans son espace aérien au cours d’une attaque russe contre l’ouest de l’Ukraine.
"A la suite de l’attaque d’aujourd’hui par la Fédération de Russie sur le territoire ukrainien, une violation sans précédent de l’espace aérien polonais par des objets de type drone a eu lieu. C’est un acte d’agression qui a créé une menace réelle pour la sécurité de nos citoyens", a souligné le commandement opérationnel de l’armée polonaise dans un message sur X.
Le ministre de la Défense polonais Wladyslaw Kosiniak-Kamysz avait annoncé plus tôt dans la nuit que l’aviation avait tiré contre des "objets hostiles" après des "violations" de son espace aérien au cours d’une attaque russe contre l’Ukraine, une première pour un membre de l’Otan depuis le début du conflit.
Le commandement opérationnel du pays a annoncé le déploiement d’appareils polonais et alliés. "Les avions ont utilisé leurs armes contre les objets hostiles. Nous sommes en contact permanent avec le commandement de l’Otan", a indiqué le ministre dans un message sur X.
"L’opération est en cours suite à de multiples violations de l’espace aérien polonais. L’armée a utilisé des armes contre ces objets", a confirmé le Premier ministre Donald Tusk sur X, fustigeant peu après une "provocation à grande échelle" par des "drones russes".Un ciblage "délibéré" selon Volodymyr Zelensky
La "violation" par la Russie de l'espace aérien polonais, après une incursion de...
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10/09 - Le film impossible sur Gaza devenu un chef-d’œuvre, par Christophe Donner
Si vous allez voir Put Your Soul on Your Hand and Walk en espérant apprendre des choses nouvelles sur Gaza, comprendre ce qui se passe ou simplement découvrir la réalité de la situation, vous allez être déçus. Le film de Sepideh Farsi n’est pas un "super documentaire sur Gaza". D’ailleurs, ce n’est pas un documentaire, ou alors complètement raté, et ça n’est pas non plus un mélo-péplum à la Steven Spielberg qui, à travers une histoire d’amour bouleversante dont Hollywood a le secret, et plein de personnages hauts en couleurs, nous transporte comme si on y était dans l’enfer du plus grand génocide jamais perpétré par un peuple sémite contre un autre peuple sémite.
Je n’ai rien contre ce genre de films, je vais tous les voir, avec mon mouchoir et mon Magnum chocolat, j’adore ça, j’en sors gonflé à bloc contre la méchanceté des plus forts et désespéré par la débilité des plus faibles. Mais je serais bien incapable de faire un film sur Gaza, car je crois la chose impossible, et le film de Sepideh Farsi me le confirme. J’ai maintes fois essayé d’écrire un livre sur mon grand-père mort en déportation ; chaque fois je me suis arrêté aux portes du pénitencier. Sans savoir si c’est par décence ou par lâcheté, ça devient toujours le livre du type qui essaie d’écrire un livre sur son grand-père mort en déportation. Certains ont fini par s’en lasser, d’autres ont trouvé ça marrant et m’en redemandent.
Je ne pense pas Sepideh Farsi se lance une nouvelle fois dans l’aventure d’un film sur elle en train d’essayer de faire un film sur...
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10/09 - Data centers : ce que l’IA coûte vraiment à la planète
Solène Alifat : En février dernier, la France organisait le sommet sur l’intelligence artificielle. Pour l’occasion, on avait sorti les grands moyens : invitations de chefs d’État, de grands patrons, discours d’Emmanuel Macron sous le dôme du grand Palais. Le président de la République avait même un coup d’avance avec son interview réalisée sur France 2 la veille de l’événement.
Paris vient alors de lancer l’équivalent du "Stargate" américain, ce projet à 500 milliards de dollars dans l’IA annoncé par Donald Trump, le lendemain de son investiture. Du côté américain comme du côté français, l'argent doit notamment servir à construire des data centers, ces immenses centres de stockage de données, indispensables au fonctionnement de l’intelligence artificielle. En France, 35 sites ont déjà été identifiés par le gouvernement.
Ces nouveaux centres suscitent beaucoup d’espoirs, car entre les fournisseurs de matériaux, la construction des sites, les besoins pour les faire tourner, ils doivent notamment créer des emplois. Mais ces data centers ont des côtés bien moins réjouissants : épuisement des ressources en eau, pollution, manque de foncier disponible... Dans cet épisode, on explore les défis climatiques de l’intelligence artificielle.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Solène Alifat, et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Le...
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10/09 - "Bloquons tout", destitution d’Emmanuel Macron : pourquoi Jean-Luc Mélenchon renoue avec le dégagisme
La chorégraphie autour de Jean-Luc Mélenchon paraissait poussive. L’après-midi de la chute de François Bayrou, députés et collaborateurs parlementaires insoumis escortent le patriarche jusqu’au Palais Bourbon. Est mis en scène une ancienne marotte : le "dégagisme". "L’idée, c’était de donner à voir le prochain gouvernement de la France, et matérialiser l’envie présente que les macronistes se cassent, qu’ils dégagent tous", analyse Hadrien Clouet, parlementaire de la Haute-Garonne. À la tribune précédant le vote de confiance, Mathilde Panot, la patronne du groupe parlementaire, a conceptualisé les intentions : "En cette rentrée, la souveraineté populaire revient à la mode, le dégagisme aussi."
Car à en croire Jean-Luc Mélenchon et les siens, la France serait entrée dans cette "nouvelle saison", en ce qu’elle juge "illégitime la plupart des pouvoirs politiques et médiatiques dans lesquels elle n’a plus confiance", tel qu’il l’a affirmé dans un discours le week-end dernier, à la braderie de Lille. Une semaine plus tôt déjà, le triple candidat présidentiel n’a pas manqué de citer le titre de l’un de ses ouvrages, publié il y a près de 15 ans, Qu’ils s’en aillent tous ! (Éditions Flammarion, 2010). En ligne de mire, Emmanuel Macron, mais également ses anciens alliés de gauche.Atermoiements stratégiques
Un concept que les Insoumis ont depuis quelques années laissé sur le bas-côté. "'Qu’ils s’en aillent tous' sera un feu d’artifice mille fois plus large. Car la consigne ne visera pas seulement ce président, roi des...
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09/09 - Accord UE-Etats-Unis : Ursula von der Leyen, la grande impopulaire
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, doit prononcer au Parlement son discours annuel sur l’état de l’Union ce mercredi 10 septembre. Après six ans à la tête de la Commission, l’ancienne ministre allemande d’Angela Merkel, devrait faire face à de la défiance.
En effet, à la veille de son discours, un baromètre de l’Opinion publique européenne, publié par Cluster 17 et la revue Le Grand Continent, note très sévèrement l’action d’Ursula von der Leyen. Et pour cause : 75 % des répondants estiment qu’elle a mal défendu les intérêts européens. Pire, en Allemagne, dans son propre pays, 75 % des sondés considèrent que la présidente de la Commission a mal défendu les intérêts de l’Union, et 37 % d’entre eux considèrent même qu’elle les a "très mal" défendus.Humiliation
Quelques mois après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’été européen a été dominé par la séquence de l’accord conclu entre les Vingt-Sept et les Etats-Unis sur les droits de douane. En majorité, l’accord de Turnberry, acté le 25 juillet et signé le 21 août dernier, est perçu comme une humiliation rapporte le sondage. Après des mois d’intenses négociations, Washington et Bruxelles avaient fini par arracher un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis...
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09/09 - Sébastien Lecornu, ses secrets de fabrication : "Il ne faut pas jouer au Premier ministre comme avant"
Il a fait la connaissance d’Emmanuel Macron… en participant pour la première fois de sa vie à un conseil des ministres, le 22 juin 2017. Sébastien Lecornu est alors secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique. Huit ans plus tard, devenu un proche du président, le voici nommé Premier ministre. Déjà ? Enfin !
Le 12 décembre 2024, le Normand s’endort Premier ministre. Il a vu dans la soirée le chef de l’Etat et, en quittant le palais, a rédigé ce qui doit être son discours de passation des pouvoirs sur les marches de l’hôtel Matignon. Tout était à cet instant clair dans son esprit, même si les jours précédents avaient été marqués d’une grande confusion. "Comment se préparer à quelque chose qui n’existe pas, dont on n’a pas envie, et dont il ne faut pas que ça se sache ?", résumait-il en rigolant. Mais il avait trouvé un chemin : il n’allait pas "jouer au Premier ministre comme avant", sa déclaration de politique générale ne dépasserait pas les 20 minutes, il accepterait un pouvoir délégué au Parlement, s’inscrirait dans une ligne courte en actant le fait qu’il est là juste pour la gestion de crise. Il est là, nous y sommes.
Autant dire que Sébastien Lecornu n’est pas pris de court en étant nommé ce mardi chef du gouvernement. Au mois d’août, il rend visite au président à Brégançon. Prudent – ou échaudé – il précise alors à L’Express : "Je ne bouge pas d’un iota, je ne fais aucune démarche." Il a pourtant son idée pour réussir le trop fameux dépassement, construire un budget en donnant à la gauche des...
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09/09 - Attaque d’Israël contre le Hamas au Qatar : ce que l’on sait
Israël a annoncé avoir ciblé, ce mardi 9 septembre, des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas dans des raids aériens à Doha, la première attaque du genre au Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Plusieurs explosions ont été entendues dans l’après-midi dans la capitale qatarie et de la fumée s’est élevée d’un quartier. La police a bouclé le secteur.Un raid aérien en réponse à l’attentat de Jérusalem-Est
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré avoir ordonné les frappes après une attaque armée qui a fait six morts lundi à Jérusalem-Est. Celle-ci a été revendiquée mardi par le Hamas.
Après cet attentat, Benyamin Netanyahou "a donné instruction à toutes les agences de sécurité de se préparer à la possibilité de cibler les dirigeants du Hamas. Aujourd’hui à midi, en raison d’une opportunité opérationnelle […] le Premier ministre et le ministre de la Défense (Israël Katz) ont décidé de mettre en oeuvre la directive", indique un communiqué conjoint de Netanyahou et Israël Katz. "L’armée et le service de sécurité intérieure (Shin Bet) ont mené une frappe ciblée contre les membres de la direction de l’organisation terroriste Hamas", selon un communiqué militaire. "Depuis des années (ils) dirigent les opérations de l’organisation terroriste, sont directement responsables du massacre brutal du 7 octobre et ont orchestré et géré la guerre contre Israël."
Dans un communiqué distinct, Benyamin Netanyahou a affirmé que les raids avaient été "initiés et menés...
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09/09 - "Les Européens n’entreront jamais en guerre" : Vladimir Poutine, le grand manipulateur qui balade les Occidentaux
La scène semble tirée d’un roman dystopique. En ce 3 septembre, trois dictateurs dotés de l’arme nucléaire marchent d’un même pas vers le balcon de la Cité interdite. A quelques minutes du coup d’envoi d’un immense défilé militaire en forme d’avertissement à Donald Trump, sur la place Tiananmen, au cœur de Pékin, le Chinois Xi Jinping, le Russe Vladimir Poutine et le Nord-Coréen Kim Jong-un paraissent d’excellente humeur.
"– Autrefois, les gens vivaient rarement jusqu’à 70 ans, mais aujourd’hui, à 70 ans, on est encore un enfant, lance Xi à Poutine, devant les caméras.
– Grâce aux progrès de la biotechnologie, les organes humains peuvent être transplantés à l’infini et les gens, vivre de plus en plus longtemps, voire atteindre l’immortalité, rebondit le Russe, âgé de 72 ans, comme son interlocuteur."
Tout est dit. Au pouvoir depuis plus d’un quart de siècle et affranchi de toute réelle échéance électorale, Poutine est persuadé qu’il va gagner la bataille du temps face à des dirigeants occidentaux éphémères - il a déjà eu affaire à cinq présidents américains. Lui qui a commencé la guerre d’Ukraine il y a onze ans en soutenant les séparatistes pro-russes du Donbass, compte l’emporter à l’usure, et tant pis s’il met onze années supplémentaires. N’a-t-il pas signé une loi qui l’autorise à rester au pouvoir jusqu’en 2036 ?
Pour l’instant, force est de constater qu’il mène le jeu. Malgré les menaces de Trump, jamais suivies d’effets à ce jour, les Russes continuent de pilonner l’Ukraine - ils ont lancé plus de 800 drones et 13...
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09/09 - Comment Boris Johnson a utilisé ses contacts en tant que Premier ministre pour des accords commerciaux
Le journal britannique The Guardian publie depuis ce lundi 8 septembre, une série d’articles relatifs à ce qu’il appelle les "Boris Files". Soit une enquête, en plusieurs volés, autour d’une fuite de documents du bureau de l’ancien Premier ministre britannique, Boris Johnson, dont certains éléments indiquent de potentiels conflits d’intérêts.
Selon le quotidien britannique, qui serait le seul média à avoir eu accès à ces documents, les "Boris Files" sont une mine de données en provenance de l’actuel bureau de Boris Johnson qui mettent en lumière ses intérêts commerciaux depuis qu’il a quitté Downing Street en septembre 2022. Le quotidien explique avoir eu connaissance des fichiers via Distributed Denial of Secrets,"une organisation à but non lucratif enregistrée aux Etats-Unis qui archive les documents divulgués et piratés".Une entreprise subventionnée
Au total, quelque 1 820 documents auraient fuité. "Une petite fuite", admet le journal. Il s’agit toutefois de courriels, de lettres, de factures, de discours ou encore de contrats commerciaux qui révèlent, entre autres, comment l’ancien dirigeant conservateur utilise les relations qu’il a forgées en tant que Premier ministre du Royaume-Uni pour profiter d’aides publiques et des contacts noués pendant qu’il était en poste pour "faciliter" son enrichissement et faire du lobbying. Et The Guardian de pointer que l’ancien Premier ministre "semble le faire par l’intermédiaire de son bureau privé, qui est subventionné par le public". Les fichiers "mettent en lumière...
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09/09 - Mistral AI et ASML, un mariage de rêve pour l’Europe
Si c’est un hasard, il fait donc bien les choses. Le 9 septembre 2024, Mario Draghi livrait un diagnostic sans concession sur l’Europe technologique : dépendance structurelle aux innovations américaines, manque d’investissements… Un an plus tard, jour pour jour, l’économiste italien a reçu une réponse intrigante : ASML, le mastodonte néerlandais des semi-conducteurs, a annoncé la réussite d’un tour de table historique pour Mistral AI (1,7 milliard d’euros), le fleuron français de l’intelligence artificielle. Une alliance qui symbolise les espoirs de souveraineté technologique européenne, à la veille du discours sur l’État de l’Union.
L’opération financière propulse d’abord Mistral dans une nouvelle dimension. Pour les amateurs d’animaux mystiques de la tech, la start-up est désormais une "décacorne", une entreprise valorisée plus de 10 milliards d’euros (11,7 très précisément). La première en France. Plus important encore, l’entreprise d’Arthur Mensch revendique 300 millions d’euros de revenu annuel récurrent (ARR) après seulement deux ans et demi d’existence ; des temps de passage qu’on ne renierait pas même dans la Silicon Valley.
Un signe que sa stratégie tournée vers l’intégration de l’IA dans les milieux industriels porte ses fruits. La proximité avec le colosse néerlandais et son riche écosystème de sous-traitants constituera a priori un avantage durable à ce niveau. Les fonds levés grâce à ASML et divers partenaires comme Nvidia devraient enfin lui permettre d’accélérer le développement de ses infrastructures,...
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09/09 - Les médicaments aggravent-ils la mortalité lors des canicules ? Enquête sur une zone d’ombre scientifique
De mémoire de ceux qui l’ont croisée, Madame Dubois*, 86 ans, a toujours été hyperactive, même durant les jours les plus étouffants de l’été. Ce 15 août ne déroge pas à la règle. Le soleil tape et pourtant elle enchaîne : jardinage le matin, coulis de tomate l’après-midi. Entre deux boutures, cette retraitée des Bouches-du-Rhône prend le temps d’appeler ses deux filles. Elle parle de sa sauce, avale ses médicaments habituels, puis raccroche, étrangement étourdie.
À 18h30, alors que dehors la fournaise ne s’est toujours pas levée, Madame Dubois rappelle ses enfants, très inquiète. Les vertiges qu’elle ressentait se sont transformés en une migraine à s’en taper la tête contre les murs. Elle bute sur les mots, se rue à plusieurs reprises aux toilettes, et finit par cracher du sang. Aux alentours de 22 heures, le Samu se gare devant sa maison, à Maillane. Le pronostic n’est pas bon, les médecins préfèrent l’emmener.
Sur la route, les soignants identifient les signes d’une hémorragie cérébrale. D’un coup, le sang s’est mis à inonder son cerveau, puis son estomac, un afflux dont la cause n’a pas pu être identifiée. Arrivée à l’hôpital, Madame Dubois n’arrive plus à parler. Elle sombre dans le coma, reprend conscience, puis replonge à nouveau. Ses tomates pourrissent, ses fleurs sèchent, et le 26 août 2025, après une semaine de soins intensifs et palliatifs, son décès est annoncé.Vertiges et vomissements de sang
De prime abord, tout dans ce tableau clinique laisse à penser que Madame Dubois est morte des fortes chaleurs. La...
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09/09 - Explosions à Doha : Israël revendique une frappe contre le Hamas
L’armée israélienne a annoncé ce mardi 9 septembre avoir mené une frappe contre des "hauts responsables" du mouvement islamiste palestinien Hamas, peu de temps après que des explosions ont été entendues à Doha au Qatar. "L’armée et le service de sécurité intérieure (Shin Bet) ont mené une frappe ciblée contre la haute direction de l’organisation terroriste Hamas", dit l’armée dans un communiqué, sans préciser le lieu de l’attaque.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé de son côté que la frappe contre des responsables du Hamas était une opération menée par Israël de "manière indépendante", selon un communiqué de son bureau. "L’action aujourd’hui contre les principaux chefs terroristes du Hamas a été une opération entièrement indépendante menée par Israël. Israël l’a initiée, Israël l’a menée, et Israël en assume l’entière responsabilité", a dit Benyamin Netanyahou, selon ce communiqué.Une réunion du Hamas visée
Des explosions ont été entendues à Doha, la capitale du Qatar, ont rapporté des journalistes de l’AFP, qui ont également vu de la fumée se dégageant dans le ciel. Selon un responsable militaire israélien sous couvert d’anonymat, "il s’agissait de frappes aériennes". Les explosions ont eu lieu dans un complexe abritant le Hamas. Le Qatar a affirmé que les frappes israéliennes avaient visé les domiciles de dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas à Doha.
Un responsable du Hamas à Gaza a dit à l’AFP qu’Israël avait visé les négociateurs du mouvement islamiste palestinien réunis à Doha. "Dans un...
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09/09 - 10 septembre : "Contrairement aux gilets jaunes, ’Bloquons tout’ mobilise les diplômés"
Quelle sera la couleur de la mobilisation du 10 septembre ? Né en mai à l’initiative d’un site souverainiste, proche de la droite et de l’extrême droite, "Bloquons tout" attire désormais des sympathisants proches de la gauche radicale. Une enquête de l’observatoire de l’opinion à la Fondation Jean Jaurès publiée début septembre indique que 69 % des participants affirment avoir voté pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle (contre 22 % du reste de la population), et 10 % pour Philippe Poutou. Sa sociologie numérique - l’enquête a été menée en ligne - l’éloigne a priori de celle des gilets jaunes.
En 2018, ils étaient nés sans organisation formelle ni expérience militante. A l’inverse, les militants de "Bloquons tout" se sont organisés en amont, créant des boucles sur les réseaux sociaux et participant à des assemblées générales dispersées sur le territoire. Les deux mobilisations sont cependant unies par une même tendance : celle de l’individualisation des mouvements sociaux et de la politique. Entretien avec Sandra Hoibian, directrice générale du Crédoc, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.
L’Express : La naissance de "Bloquons tout" est-elle une surprise ?
Sandra Hoibian : Il témoigne d’une forme de fébrilité dans la société française que nous observons depuis longtemps. Le Crédoc a à sa disposition des indicateurs de long terme. Notre enquête Conditions de vie et aspirations, menée depuis 45 ans, pose notamment une question clé : "Avez-vous envie que la société se...
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09/09 - Ukraine : Vladimir Poutine est prêt à envahir d’autres pays, estime le président polonais
Vladimir Poutine ne semble pas vouloir s’arrêter à l’Ukraine. A en croire le président polonais Karol Nawrocki : le chef d’Etat russe est prêt à envahir d’autres pays, a-t-il affirmé ce mardi 9 septembre lors d’un déplacement en Finlande. Des propos qui font écho à ceux de la présidente de la Moldavie, Maia Sandu, qui a accusé la Russie d’avoir lancé une campagne d’ingérence sans précédent pour s’emparer de son pays.
Les infos à retenir
⇒ Le président polonais Karol Nawrocki affirme que Vladimir Poutine est prêt à envahir d’autres pays après l’Ukraine
⇒ La Russie a lancé une campagne d’ingérence sans précédent pour s’emparer de la Moldavie à l’occasion des élections le 28 septembre
⇒ Une frappe russe sur un village de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, a causé la mort d’au moins 24 personnesVladimir Poutine prêt à envahir d’autres pays après l’Ukraine
Vladimir Poutine est prêt à envahir d’autres pays après l’Ukraine, a averti mardi le président polonais Karol Nawrocki lors d’une visite en Finlande. "Nous ne faisons pas confiance aux bonnes intentions de Vladimir Poutine", a déclaré Karol Nawrocki lors d’une conférence de presse avec son homologue finlandais Alexander Stubb à Helsinki.
La Pologne est frontalière de l’enclave russe de Kaliningrad, ainsi que de l’Ukraine et du Bélarus allié de Moscou, tandis que la Finlande partage une frontière longue de 1 340 kilomètres avec la Russie. Les deux pays membres de l’Otan sont sur le qui-vive depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février 2022. "Tout en attendant, bien...
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09/09 - La tétine pour adulte, un phénomène TikTok dénoncé par les orthodontistes : "C’est assez effrayant..."
Dans les cabinets d’orthodontie un peu partout en France, une question revient de plus en plus souvent : "En cas d’anxiété, puis-je sucer une tétine, comme quand j’étais enfant ?" La faute à ces milliers d’internautes à travers le monde qui s’adonnent à cette pratique pour trouver la paix après une longue journée, et qui ensuite recommandent de faire pareil sur TikTok ou Instagram.
La tendance peut paraître anodine, mais elle pourrait en réalité engendrer de redoutables conséquences sur ceux qui s'y mettent. Face à ce phénomène viral, la Fédération française d’orthodontie (FFO), regroupant douze sociétés scientifiques françaises, s’est même sentie obligée de publier un communiqué alarmiste. Le Dr David Couchat, son porte-parole, détaille les inquiétudes de la communauté scientifique à ce propos.
L’Express : Comment avez-vous repéré le phénomène ?
David Couchat : Nous avons été interpellés à de nombreuses reprises ces dernières semaines. On s’est d’abord demandé si ce n’était pas un canular. Puis on a compris qu’il y avait une tendance sur les réseaux sociaux, et notamment sur la plateforme TikTok, où l’on peut voir des adultes s’afficher avec des tétines géantes en bouche et raconter que cela fait du bien.
Est-ce que vous imaginez une seconde rentrer chez vous et vous mettre la tototte, avant de regarder un film ? Vous vous rendez compte de quoi on parle ? C’est tout bonnement aberrant, et je dis ça sans aucun jugement moral. Les réseaux sociaux regorgent de recommandations farfelues, c’est d’ailleurs leur principal danger,...
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09/09 - Panneaux solaires, pompes à chaleur… Les derniers décrets du gouvernement Bayrou sur la transition écologique
Un petit décret et puis s’en va. Alors que le Premier ministre François Bayrou a remis sa démission à Emmanuel Macron ce mardi 9 septembre, après un vote de confiance négatif à l’Assemblée nationale lundi, son gouvernement a publié quelques derniers décrets au Journal officiel. Une majeure partie d’entre eux concerne des mesures écologiques.
Un décret et un arrêté fixent ainsi des nouvelles modalités pour l’octroi des subventions MaPrimeRénov', dédiées aux rénovations globales. Le texte s’inscrit dans la droite ligne des annonces de la ministre chargée du Logement, Valérie Létard, en juillet, face à un nombre trop important de demandes de subventions.Modification de MaPrimeRénov'
L’aide sera donc recentrée sur les logements qui consomment le plus d’énergie (classés E, F ou G au diagnostic de performance énergétique) et ses barèmes sont modifiés pour réduire la dépense de l’Etat par dossier. Autre nouveauté, qui a surpris les professionnels du secteur : l’exclusion de l’isolation des murs et de l’installation de chaudières biomasse (bois et granulés) de la liste des travaux éligibles à "MaPrimeRénov' par geste", un dispositif qui subventionne les travaux de rénovation réalisés de façon isolée (à la différence des rénovations globales qui cumulent plusieurs travaux).
Dans un budget contraint, le gouvernement a choisi d’écarter ces deux types de travaux mais continue d’aider les ménages qui optent pour un poêle à bois ou à granulés, système moins coûteux qu’une chaudière, ou qui souhaitent isoler leur toiture, car les bénéfices...
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09/09 - "Parcours des mondes 2025" : la grand-messe des arts premiers tient ses promesses
Il n’est jamais superflu de le rappeler, Paris est la capitale mondiale incontestée des arts extra-occidentaux. Point d’orgue de ce rayonnement, Parcours des mondes déploie chaque année depuis 2003 sa cohorte d’experts en la matière à Saint-Germain-des-Prés, un quartier qui se métamorphose, l’espace de six jours, en grand-messe réunissant plusieurs dizaines de galeries internationales.
Cette année, elles sont plus de soixante venues de France, mais aussi d’Allemagne, d’Australie, de Belgique, du Danemark, des Etats-Unis ou encore de Thaïlande pour présenter une sélection exceptionnelle d’œuvres africaines, océaniennes, amérindiennes, asiatiques, antiques ou issues du Grand Nord. Gratuite et accessible à tous, la manifestation fait traditionnellement le plein, mêlant, dans une atmosphère aussi passionnée que bon enfant, acquéreurs avertis, amateurs éclairés ou simples curieux. Car ici, le panel des prix est large, les pièces les plus abordables côtoyant celles recherchées par les collectionneurs. L’an passé, preuve de son succès, Parcours des mondes a franchi la barre des 30 000 visiteurs.
Pour cette 24e édition, Marc Ladreit de Lacharrière, figure du mécénat culturel à la française, rempile comme président d’honneur de la manifestation, dont il souligne la singularité par "la simplicité du contact qu’elle crée entre les galeries, les œuvres, les collectionneurs du monde entier et le grand public". Il faut dire que l’année 2025 s'achève sous les meilleurs auspices pour le généreux milliardaire, puisque, le 25...
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09/09 - Dette publique : la France emprunte désormais aussi cher que l’Italie à 10 ans
La sanction ne s’est pas fait attendre longtemps pour l’Hexagone. La France emprunte, depuis mardi 9 septembre, désormais aussi cher que l’Italie à échéance dix ans, au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou et à l’approche de la révision de la notation du pays vendredi par l’agence Fitch Ratings. Le rendement de l’emprunt français à dix ans était en hausse vers 09h40, à 3,48 %, lorsque son équivalent italien était tout juste en dessous, à 3,47 %.
De l’autre côté des Alpes, la nouvelle fait sourire : "Nous avions l’habitude de jouer les 'malades de l’Europe', le symbole de notre crise était le sourire d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy lorsque les obligations d’Etat italiennes se sont effondrés ", écrivait il y a quelques jours l’éditorialiste Nino Sunseri dans un article paru sur le site Panorama.
Cette situation est inédite depuis une quinzaine d’années au moins, alors que l’Italie a longtemps été considérée parmi les mauvais élèves à Bruxelles en termes de maîtrise de sa dette publique. Toutefois, alors que la situation budgétaire française se détériore, celle de l’Italie "s’est améliorée ces dernières années et le gouvernement Meloni s’est engagé à ramener leur déficit à 2,8 % d’ici 2026", décrypte Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
À noter que plus une dette publique est jugée risquée par les marchés financiers, plus son taux de rendement est élevé. Ce renchérissement du coût de la dette française fait directement suite...
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09/09 - La "gauche de gouvernement" existe… mais en Europe du Nord
Théoriquement pro-européens, ouverts sur l’avenir et aux idées nouvelles, les socialistes français regardent, semble-t-il, dans trois mauvaises directions : le passé, leur nombril et l’Elysée. Ils feraient mieux de se tourner en direction de l’Europe du Nord où les sociaux-démocrates gouvernent dans deux pays scandinaves sur trois (Danemark, Norvège) et où ils sont bien placés pour revenir au pouvoir en Suède en 2026. Donnés perdants voilà peu, les socialistes norvégiens viennent ainsi d’accomplir une remontada de dix points pour terminer en tête aux législatives du 8 septembre avec 27,7 % des suffrages.
En se débarrassant de leur allié centriste l’année dernière, ils ont clarifié leur positionnement. Et en offrant le portefeuille des Finances au très populaire Jens Stoltenberg – ancien Premier ministre et ex-secrétaire général de l’Otan – , ils ont boosté la crédibilité du chef du gouvernement Jonas Gahre Støre. Autre ajustement : leur rhétorique sur l’immigration s’est sensiblement affermie. L’objectif ? Ne pas laisser le champ libre au Parti du Progrès (populiste) qui, malgré tout, double son score pour devenir le deuxième parti du royaume pétrolier, avec un score de 20 %.Un durcissement drastique des lois anti-immigration
Le cas norvégien ressemble à celui du Danemark où les sociaux-démocrates, guidés par la charismatique Mette Frederiksen, ont remporté la dernière élection avec 27,5 % des voix. Et cela, là encore, grâce au durcissement drastique des lois anti-immigration. Cette courageuse décision a coupé...
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09/09 - L’offensive anti-immigration de Donald Trump monte encore d’un cran
Donald Trump poursuit sa guerre sur le sol national. Son administration a annoncé lundi 8 septembre le lancement d’une opération de la police fédérale de l’immigration (ICE) à Chicago, visant selon elle "les pires des pires immigrés illégaux criminels", alors que le locataire de la Maison-Blanche menace d’y déployer la Garde nationale.
Baptisée Midway Blitz, l’opération doit cibler "les immigrés illégaux criminels qui terrorisent les Américains "dans l’Illinois, État abritant la troisième plus grande ville du pays, justifie le ministère de la Sécurité intérieure (DHS) dans un communiqué. "À Chicago, au moins 150 000 personnes dans la ville de 2,7 millions d’habitants sont sans papiers, selon les estimations, ce qui représente environ 8 % des ménages", rappelle le New York Times.
La porte-parole du DHS, Tricia McLaughlin, a accusé le gouverneur démocrate de l’Illinois, JB Pritzker, de "libérer depuis des années des membres de gangs, des violeurs, des kidnappeurs et des trafiquants de drogue dans les rues de Chicago, mettant en danger la vie des Américains". Le ministère a publié les profils d’une dizaine d’hommes, accompagnés de photos, présentés comme ayant commis de multiples crimes mais libérés par les autorités locales.
Le président Trump a récemment intensifié sa rhétorique, qualifiant Chicago de "trou à rats" ou de "capitale mondiale du meurtre", et menaçant d’y déployer la Garde nationale, à l’instar de ce qu’il avait fait à Washington mi-août. Sur sa plateforme Truth Social, il a également publié une image...
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09/09 - "Bloquons tout" : le symptôme d’un État père Noël à bout de souffle, par Kevin Brookes
Ce 10 septembre, la France va connaître une mobilisation militante dont l’objectif affiché est de déstabiliser le pays. Qualifiée à tort de "social" et de "mouvement", l’opération "Bloquons tout" s’inscrit dans la lignée des mobilisations violentes dont la France est coutumière et qui surviennent plusieurs fois par décennie. Comment expliquer ce type de mobilisation pour bloquer, alors même que la France aurait plutôt besoin qu’on débloque son système économique et social ?
Loin d’être une mobilisation exprimant un ras-le-bol des Français contre une prétendue austérité (+ 29 milliards d’euros de dépenses en plus…), elle a été récupérée, comme le montre très bien l’enquête d’Antoine Bristielle pour la Fondation Jean Jaurès, par la gauche radicale. Or, cinq électeurs inscrits sur six n’ont pas voté pour l’union des gauches aux dernières élections législatives de 2024.
La récupération par l’extrême gauche d’un mécontentement assez large à ses origines – on peut inclure le mouvement "Nicolas qui paie" repris par la droite identitaire – n’est pas ce qui frappe en premier. En revanche, on peut s’étonner que "Bloquons tout" bénéficie du soutien d’un peu moins de la moitié des Français. L’explication n’est pas à trouver dans une illusoire "mentalité française", mais dans un système à bout de souffle qui entretient la croyance, chez de nombreux Français, à l’existence d’un État père Noël, qui s’incarne dans le techno-étatisme.
Si les personnes qui se mobilisent pour les 10 et le 16 septembre se différencient sur bien des aspects, ils ont...
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09/09 - Brillants mais invisibles : pourquoi certains cadres restent-ils coincés dans l’ombre ?
Rare, tel est l’adjectif qui le définit. Un salarié qui sait tout, sur lequel glisse la pression et qui sort un document opérationnel quinze minutes avant la réunion. Génial, il sauve le semestre, sinon l’année. Modeste, doté d’une gentillesse inouïe. Il comprend avant tout le monde les clés cachées du nouveau logiciel et, avec une patience infinie, explique, sur sa pause de midi, à un collègue perdu, comment gagner du temps. Paradoxalement, il reste pourtant au même niveau que les autres dans l’équipe. Le N + 1, bien loin de l’égaler, se repose entièrement sur lui. Il se raconte que cette perle a essayé de voir ailleurs mais qu’elle n’a pas franchi le cap du deuxième tour d’entretien. Comment se fait-il que celui qui donne des complexes aux autres ne soit pas débauché ? "Ce n’est pas parce qu’il reste au même poste qu’il rate sa carrière", nuance Caroline Diard, docteure en sciences de gestion et professeure associée à TBS Education. Réussir sa vie (professionnelle) est en effet un vaste débat. A l’inverse de ces salariés médiocres au bureau, mais excellents en entretien, "on voit parfois des salariés brillantissimes, incapables de se mettre en valeur", poursuit-elle. Y aurait-il un plafond de verre spécial "polytechniciens, normaliens ou professionnels hors normes" ?"Les RH doivent leur tendre la main"
Ces salariés exceptionnels, aux multiples talents comme on le voit sur leur cursus ou dans la pratique, sont peu souvent adeptes de la lumière. "Si on ne va pas les chercher, ils restent dans leur coin, ils ne...
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09/09 - Paris : des têtes de cochon découvertes devant plusieurs mosquées
Au moins neuf têtes de cochon ont été découvertes mardi 9 septembre devant plusieurs mosquées de l’agglomération parisienne et de la capitale, a annoncé sur X le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, dénonçant "des actes abjects". Quatre têtes de porc, animal considéré comme impur par l'islam, ont été découvertes sur la voie publique à Paris, et cinq l'ont été en petite couronne, notamment à Montreuil (Seine-Saint-Denis), Montrouge et Malakoff (Hauts-de-Seine), selon Laurent Nunez, qui n'exclue pas "qu'on en découvre d'autres".
"On ne peut s'empêcher de faire des rapprochements avec des actions précédentes (...) dont il a été avéré que c'était des actions d'ingérence étrangère", a-t-il ajouté lors d'un point-presse, appelant toutefois à rester "très prudent".
"Une enquête a immédiatement été ouverte", a indiqué le préfet de police, assurant que "tout (était) mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ces actes abjects".
Ce matin tôt, des têtes de cochon ont été découvertes sur la voie publique devant l'entrée de plusieurs mosquées de l'agglomération. Une enquête a immédiatement été ouverte. Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ces actes abjects. pic.twitter.com/h08ufL97pj— Laurent Nuñez (@NunezLaurent) September 9, 2025
A Paris, trois têtes ont été découvertes devant des mosquées du 20e et du 15e arrondissement, ainsi que "dans une valise dans le 18e arrondissement", a précisé le parquet de Paris, ajoutant que le mot "Macron" avait été peint en bleu sur l'un des lieux.
A Montreuil, la tête de cochon...
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09/09 - "La montée des taux d’intérêt va nous rappeler à la réalité" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Oui à l’année blanche
Bernard Lipp, Dole (Jura)
Il est évident que tous doivent faire des efforts pour sortir notre pays d’une situation qui ne cesse de s’aggraver. Comme le signale si justement Emmanuelle Auriol, le principe d’une année blanche permettrait la participation de tous les Français puisqu’ils ont bénéficié de salaires complets pour rester à la maison pendant le Covid et les entreprises ont perçu des aides massives. Cette manne financière est responsable en partie de la dette actuelle. Devant notre inertie et nos mensonges, la montée des taux d’intérêt va nous rappeler à la réalité. ("Emmanuelle Auriol : "La France danse au bord du précipice !"", L’Express du 28 août.)
Halte aux attaques contre les retraités !
Francis Rideau, Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille (Gard)
Il devient pénible d’entendre les attaques lancées contre les retraités dits aisés, qu’il faudrait frapper de vindicte fiscale pour contribuer à l’équilibre financier du pays. Dans notre système par répartition, toute retraite significative correspond à des contributions sociales versées importantes. Ces retraités aisés ont été, pendant des dizaines d’années, des piliers pour le financement du modèle social français. ("Désindexer les retraites ? Cette piste explosive qui gagne du terrain en France", sur Lexpress.fr).
Déni collectif…
Jacques Canier, Colombes (Hauts-de-Seine)
L’un de vos lecteurs défend une idée aussi convenue que révélatrice. Les retraités ne seraient "en rien responsables de la dette". Quel aveuglement ! Chacun ne s’inquiète que de...
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09/09 - Chute de François Bayrou : Bruno Retailleau face aux députés LR, cet "Etat dans l’Etat"
Une droite unie ne serait pas fidèle à elle-même. Après tout, ses divisions font presque son charme, de querelles idéologiques en batailles d’ego. Elle a fait honneur à son histoire ce lundi 8 septembre. Seuls 27 des 49 députés Les Républicains (LR) ont voté la confiance en François Bayrou, Premier ministre déchu d’un gouvernement auquel participe le patron de leur parti Bruno Retailleau. "On va compter ses voix", notait la semaine dernière une ministre macroniste. Voilà l’autorité du Vendéen écornée, lui qui appelait ses troupes à venir en aide au Béarnais. "C’est normal, a-t-il relativisé lundi soir au 20H de France 2. Notre électorat était divisé."
François Bayrou, figure répulsive à droite, a rarement été son meilleur avocat. Comme lorsqu’il refuse d’annoncer, le 3 septembre dernier, le rétablissement des deux jours fériés supprimés, que Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez pensaient avoir arraché la veille lors d’un entretien à Matignon. Et que dire de ses interventions publiques, flirtant parfois avec une culpabilisation des Français ? "On est arrivé à une situation de participation sans soutien", glissait récemment un dirigeant LR. L’issue écrite du vote a déresponsabilisé les députés. Tout comme leur sentiment d’appartenance relatif à cette coalition, qu’ils n’ont pas formée eux-mêmes."Comment je peux voter pour après ça ?"
Autour de Bruno Retailleau, on s’agace du jeu de Laurent Wauquiez. Le patron des députés LR a voté la confiance, tout en raidissant son discours au fil des jours. Ici, un appel à une...
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09/09 - L’armée israélienne dit qu’elle va agir avec une "puissance accrue" dans la ville de Gaza
L’armée israélienne poursuit ses déclarations d’intimidation à l’encontre du Hamas, mouvement armé palestinien que l’État hébreu s’est engagé à anéantir. Mardi 9 septembre, Tsahal a annoncé qu’elle mènerait ses opérations avec une "puissance accrue" dans la ville de Gaza, d’après un communiqué diffusé sur X. La veille au soir, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait enjoint les habitants à "partir immédiatement" de cette agglomération, principal centre urbain de la bande de Gaza.
Les infos à retenir
⇒ La reconnaissance d'un Etat palestinien nuirait "à la stabilité régionale" dit Israël
⇒ L’armée israélienne dit qu’elle va agir avec une "puissance accrue" dans la ville de Gaza
⇒ La flottille vers Gaza affirme avoir été "frappée" par un drone au large de Tunis, la Tunisie démentLa reconnaissance d'un Etat palestinien nuirait "à la stabilité régionale" dit Israël
La reconnaissance d'un Etat palestinien nuirait "à la stabilité régionale", a affirmé ce mardi le ministre israélien des Affaires étrangères, à quelques jours de l'Assemblée générale de l'ONU où plusieurs pays ont déjà annoncé leur intention en ce sens. "L'initiative actuelle visant à reconnaître un supposé État palestinien (...) récompense le Hamas pour le massacre du 7 octobre" a déclaré Gidéon Saar depuis la Croatie, dont le ministre des Affaires étrangères avait auparavant souligné sa croyance dans une solution à deux Etats.
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé en juillet que Paris allait reconnaître un Etat de Palestine à l'Assemblée...
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09/09 - IA : Mistral double sa valorisation et conforte sa place de champion européen
La start-up française d’intelligence artificielle (IA) Mistral conforte sa place de champion européen de l’intelligence artificielle après une importante levée de fonds et l’entrée au capital du géant néerlandais des technologies ASML, qui lui permet de "réaffirmer son indépendance" vis-à-vis des mastodontes américains et chinois.
Mistral a levé 1,7 milliard d’euros, l’une des plus importantes levées de fonds pour une jeune pousse française, et double ainsi quasiment sa valorisation à 11,7 milliards d’euros, à l’heure où la question de la souveraineté technologique de l’Europe est devenue cruciale.
L’alliance entre les deux entreprises "a pour objectif de générer une forte plus-value pour les clients d’ASML grâce à des produits et solutions innovants dopés à l’IA et offrira des pistes de recherche commune", a commenté le patron d’ASML, Christophe Fouquet, cité dans le communiqué diffusé mardi 9 septembre par Mistral.
Le fabricant néerlandais de machines de pointe pour le secteur des semi-conducteurs détiendra au terme de l’opération autour de 11 % du capital de Mistral, selon une source proche du dossier, ce qui en fera le premier actionnaire de la start-up après chacun des fondateurs, qui contrôlent encore majoritairement la société. ASML obtiendrait par ailleurs un siège au conseil d’administration, d’après plusieurs médias, une information qui n’a pas été confirmée par les deux entités.Echelle européenne
"On ne peut pas lutter sur ce secteur-là en étant franco-français", analyse auprès de l’AFP Jean-Baptiste...
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09/09 - Médicament anti-Alzheimer : la Haute autorité de santé dit non (pour l’instant)
La décision était très attendue. Sollicitée pour savoir si les patients français pourraient accéder très rapidement au Leqembi, le premier médicament anti-Alzheimer de nouvelle génération à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché au niveau européen, la Haute autorité de santé (HAS) a finalement opposé son veto. Il ne s’agit pas encore de l’avis en vue du remboursement, qui devrait arriver au mois de novembre au plus tard, mais d’une procédure dite "d’accès précoce". Elle donne néanmoins le ton, et sera donc scrutée de près, même si les experts de la HAS ont assuré lors d’un échange avec la presse qu’à ce stade, tout restait ouvert pour la suite.
Le dossier est aussi sensible que polémique, tant cette molécule est controversée. Il n’existe à ce jour aucun traitement contre cette pathologie neurodégénérative qui touche 1,2 million de personnes en France, et les attentes des malades et de leurs proches comme du corps médical sont immenses. Dans sa communication au moment de la publication des résultats des essais cliniques en 2023, le laboratoire, Esaï, avait fait état de résultats spectaculaires, évoquant une réduction de 27 % du déclin cognitif par rapport au placebo. De quoi susciter un véritable espoir, et une forte demande pour ces produits qui agissent en éliminant les plaques séniles considérées comme responsables des symptômes des patients. Mais un examen plus approfondi des données avait conduit un certain nombre de spécialistes à relativiser la portée de ces annonces.
Il était en effet apparu assez...
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09/09 - "Nouvelle crise de régime", "paralysie"… La chute de François Bayrou vue de l’étranger
"Bye bye Bayrou", titrent ironiquement nos confrères du Soir, ce mardi 9 septembre. Quelques pages plus loin, le dessinateur Le Kroll croque l’ancien Premier ministre chutant de son trapèze, brandissant un papier griffonné d’un mot unique : "Démission". La métaphore circassienne n’a rien d’exagéré : l’Assemblée nationale a mis fin au jeu d’équilibriste du maire de Pau, qui a massivement perdu lundi son pari d’obtenir la confiance des députés.
Au terme d’un débat marqué par un sévère réquisitoire des oppositions, seuls 194 élus — macronistes, MoDem, Horizons et une partie des Républicains — ont voté la confiance. Largement insuffisant face aux 364 voix conjuguées allant du Rassemblement national à La France insoumise. Plus inquiétant encore pour la coalition gouvernementale : si 27 députés LR ont soutenu François Bayrou, 13 ont voté contre et 9 se sont abstenus. "Des chiffres très durs pour le gouvernement français", note sobrement Le Temps.
François Bayrou doit désormais remettre sa démission à Emmanuel Macron ce mardi. Peu après l’annonce des résultats, le président de la République a indiqué "prendre acte" de la chute de son Premier ministre et promis de nommer son successeur "dans les tout prochains jours".La France est "repartie pour un tour de manège"
Un troisième chef de gouvernement en un an, le cinquième depuis le début du second mandat présidentiel en 2022 : "Macron va devoir se démener", observe The Guardian, quotidien britannique, qui raille l’obsession d’un président en quête de "stabilité". Pour Le Soir,...
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09/09 - Sébastien Lecornu à Matignon : Emmanuel Macron "prend le risque de la colère sociale", dénonce le PS
Emmanuel Macron a choisi un homme de confiance pour Matignon. Quelques heures après la démission officielle de François Bayrou, le chef de l’Etat a annoncé dans la soirée la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre.
Il devient le septième Premier ministre d’Emmanuel Macron, et le cinquième depuis le début de son second quinquennat en 2022. Du jamais-vu dans une Ve République longtemps réputée pour sa stabilité mais entrée dans une crise sans précédent depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu nommé Premier ministre par Emmanuel Macron
⇒ Jean-Luc Mélenchon dénonce "une triste comédie" et réclame à nouveau le départ d’Emmanuel Macron
⇒ "Le président tire la dernière cartouche du macronisme", réagit Marine Le Pen
21h00Emmanuel Macron "prend le risque de la colère sociale" et "du blocage institutionnel" du pays, dénonce le PS
Avec la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, Emmanuel Macron "prend le risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays", a dénoncé ce soir dans un communiqué le PS, qui "prend acte" de ce choix.
"Emmanuel Macron s’obstine donc dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera. Celle qui a conduit à l’échec et au désordre et qui aggrave la crise, la défiance et l'instabilité", ajoute le Parti socialiste, qui estime que "sans justice sociale, fiscale et écologique, sans mesures pour le pouvoir d’achat, les mêmes causes provoqueront les mêmes effets".
🔴 En nommant Sébastien Lecornu à...
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09/09 - Les secrets d’Exosens, le français roi de la vision nocturne qui équipe les armées européennes
La mission est simple : il faut récupérer une grenade, un disque dur, des piles, et l’insigne militaire du soldat neutralisé. Le contexte l’est moins : la pièce à fouiller est plongée dans le noir. Une obscurité telle que l'on peine à distinguer petits objets et gros dangers. Les soldats chargés de la mission disposent toutefois d’un avantage : des lunettes de vision nocturne qui leur dévoilent quasiment tous les objets de la pièce sur un fond vert phosphorescent. Les cartons posés au sol et recouverts de tissus, les caisses d’équipement, les défauts du sol, le mur recouvert d’affiches : tous les détails se détachent et apparaissent clairement malgré l’opacité. Finalement, la mission est un succès : les hommes trouvent en quelques minutes les objets demandés et peuvent entamer le trajet du retour.
L’opération ne se déroule pas en Afghanistan ou dans les plaines ukrainiennes, mais en bordure de Brive-la-Gaillarde, dans les locaux d’Exosens. La mission n’en est d’ailleurs pas vraiment une, mais fait figure de test pour les lunettes de vision nocturne développées dans l’usine attenante. Elle a lieu dans une salle sombre, spécialement aménagée pour offrir l’équivalent d’une nuit noire.Un savoir-faire technologique très poussé
Car c’est précisément dans ces moments d’obscurité qu’Exosens veut briller. L’entreprise française, connue jusqu’en 2023 sous le nom de Photonis, produit des tubes amplificateurs de lumière, essentiels aux équipements de vision nocturne militaires et civils. Ce sont ces petits cylindres de 32 mm...
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09/09 - Langue française : pourquoi les rois de France se moquaient de l’orthographe
C’est une idée un peu difficile à admettre, et pourtant… Les rois de France n’avaient que faire de l’orthographe. Pour eux, l’important était d’être compris, pas de savoir s’il convenait de mettre deux "n" à "donner" ou d’accorder le participe passé avec le verbe avoir. C’est – notamment – ce que l’on apprend dans Ecrire le français (éditions Actes sud), le dernier livre de la linguiste Gabriella Parussa, qui enseigne l’histoire de notre langue à la Sorbonne (1).
Prenez François Ier. Dans une lettre adressée à sa mère, on trouve "fayllyr", "fason", "an se lieu", "setuyla"… Voyez Henri IV : "Vous scavès" "le conte de Soysons", "ynfyny", "apeler", "a fasson", "Dieu la puny justemant". Et ce ne sont là que deux exemples.
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Cela nous étonne, mais, pour ces souverains comme pour la plupart des personnes qui maniaient l’écrit à leur époque, l’important était le fond, pas la forme. Quand ils se relisaient, il leur arrivait de corriger le sens, pas la graphie, dont ils se moquaient comme de leur première couronne. Logique, au fond. Pendant des siècles, la notion d’orthographe n’avait tout simplement pas cours. Avant l’invention de l’imprimerie, chaque copiste rédigeait un manuscrit à l’intention d’un destinataire particulier, qu’il connaissait et dont il respectait généralement les usages en termes de graphie.
Après Gutenberg, une certaine standardisation apparaît, et cela se comprend : les documents étant diffusés plus largement, il s’agit...
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09/09 - Quand les hackers débrident les IA pour nous arnaquer
Solène Alifat : Chers auditeurs, je voudrais commencer cet épisode en racontant une histoire dont vous avez certainement déjà entendu parler. Anne n’avait jamais utilisé les réseaux sociaux, jusqu’en février 2023, où cette quinquagénaire française se crée un compte Instagram simplement pour partager des photos de vacances.
Quelques mois plus tard, elle reçoit un curieux message d’une femme qui prétend être la mère de l‘acteur Brad Pitt : "Vous seriez une compagne idéale pour mon fils". Le lendemain, nouveau message. Cette fois-ci de Brad Pitt lui-même : "ma mère m’a beaucoup parlé de vous". Anne se méfie d’abord, mais les messages se multiplient, et sont de plus en plus convaincants. Des photos, des messages vocaux qui reproduisent la voix de l’acteur… Elle reçoit même un extrait de journal télévisé, créé de toutes pièces par intelligence artificielle.
Malgré la piètre qualité de la vidéo, la femme se laisse prendre au piège. Le faux Brad Pitt se met alors à lui envoyer des photos de lui à l’hôpital, toutes générées par IA. Il prétend être atteint d’un cancer du rein et avoir besoin d’argent. Ses comptes seraient bloqués à cause de sa séparation avec Angelina Jolie. Anne reste sur ses gardes mais reçoit des documents médicaux, un faux médecin lui fait du chantage, assurant que l’acteur a tenté de mettre fin à ses jours. Elle finit par céder et perd plus de 800 000 euros
Cette histoire a suscité beaucoup de moqueries mais elle cache un phénomène plus large : à l’ère de l’IA générative, les arnaques sont en train de se...
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09/09 - Navires coulés, bases abandonnées : sur les mers, Vladimir Poutine a beaucoup perdu
La séquence a été conçue pour l’entraînement, mais aussi pour impressionner. Du 23 au 27 juillet, la Russie a déployé plus de 150 navires de toutes tailles dans un exercice baptisé "Tempête de juillet". Au menu : coordination d’attaques, tests de missiles longue portée, de drones et de mesures de protections contre des systèmes sans pilote (évoluant dans les airs ou sur les eaux). De quoi rappeler au reste de la planète que le régime de Vladimir Poutine possède la 3e flotte mondiale, après celles des Etats-Unis et de la Chine.
Mais derrière ce déploiement de moyens, la réalité est plus cruelle pour la Russie. La guerre en Ukraine a affaibli sa position sur les mers. "Tempête de juillet" ne s’est pas déroulé dans des conditions optimales, puisque aucun exercice n’a pu être mené en mer Noire. Et pour cause : une vingtaine de bâtiments ont été endommagés, voir coulés. Si l’emblématique croiseur Moskva a sombré en avril 2022 après avoir été touché par des missiles antinavires, la plupart ont été frappés par des drones navals chargés d’explosifs.
"Avant le 22 février 2022, les Russes avaient quatre accès aux mers occidentales, via les ports de Mourmansk (océan arctique), Saint-Pétersbourg (mer Baltique), Sébastopol (mer Noire) et Tartous (mer Méditerranée), maintenant ils n’ont en plus qu’un et demi et ont beaucoup perdu en matière d’accès stratégique", a souligné le chef d’état-major de la marine française, Nicolas Vaujour, lors d’un échange avec l’Association des journalistes de défense, le 3 septembre. La flotte de la mer...
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08/09 - Affaire Epstein : des élus démocrates rendent publique une lettre embarrassante pour Donald Trump
Une lettre que Donald Trump aurait écrite à Jeffrey Epstein pour son anniversaire en 2003 a été rendue publique ce lundi 8 septembre par des parlementaires démocrates, alors que le président américain en avait démenti l’existence en juillet, en pleine polémique sur ses liens avec le délinquant sexuel.
La lettre, obtenue par les membres démocrates d’une commission de la Chambre des représentants, montre une esquisse de buste féminin avec des citations attribuées à tour de rôle à Jeffrey Epstein, le financier mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels, et à Donald Trump, alors figure comme lui de la jet-set new-yorkaise, avec la signature du futur président américain au pied de la note.
Remember when Trump said the birthday card he signed and sent to Epstein “doesn’t exist”?
Anyway, here it is: pic.twitter.com/QdpTKe25lz— The Lincoln Project (@ProjectLincoln) September 8, 2025Retour de flamme
L’administration Trump est accusée de manque de transparence dans l’affaire Jeffrey Epstein, ce financier new-yorkais mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.
Car après avoir pendant des mois promis à ses partisans des révélations fracassantes sur cette affaire, Donald Trump subit un retour de flamme depuis que son gouvernement a annoncé début juillet n’avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires ou le lancement d’une nouvelle enquête. Le président américain multiplie depuis les initiatives pour tenter d’éteindre la polémique, qui...
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08/09 - Le gouvernement de François Bayrou renversé : nos récits et analyses de l’actualité politique
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08/09 - Gouvernement Bayrou renversé : RN, LR, PS… Qui a voté quoi ?
Pour la première fois sous la Ve République, un gouvernement est tombé lors d’un vote de confiance par 194 voix contre 364, a annoncé la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, replongeant ainsi la France dans une nouvelle période d’incertitude politique.
364 députés, issus des rangs de l’opposition, du RN à LFI, ont refusé leur confiance au gouvernement. Face à eux, 194 élus de la majorité ont voté pour, tandis que 15 se sont abstenus.Des divisions très nettes chez Les Républicains
Chez Les Républicains, pourtant intégrés à la coalition gouvernementale et laissés libres de leur choix, les divisions ont été nettes : 27 voix favorables, dont celle du chef de file Laurent Wauquiez, 13 opposées et 9 abstentions.
Dans le camp présidentiel, la quasi-totalité des députés macronistes, du MoDem et d’Horizons ont soutenu le gouvernement. Une seule dissidente : la députée du Nord Violette Spillebout, qui a choisi de s’abstenir, en désaccord avec les positions du Premier ministre sur l’affaire Bétharram, elle qui avait été co-rapporteure d’une commission d’enquête à ce sujet.Du RN aux socialistes, l’opposition a parlé d’une seule voix
Les rangs du Rassemblement national (RN), de l’Union des droites pour la République (UDR) d’Eric Ciotti, de La France insoumise (LFI), des socialistes, des écologistes, ainsi que des communistes et des élus ultramarins, ont voté à l’unanimité contre. Dans le détail, 123 députés RN ont voté contre ainsi que 15 députés UDR, 71 députés LFI, 66 députés socialistes et apparentés, 38...
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08/09 - Liban : un an après la guerre contre Israël, où en est le désarmement du Hezbollah ?
Ces dernières semaines, sous la pression de la communauté internationale, le gouvernement libanais semble avoir dynamisé son discours pour le désarmement de la milice chiite pro-iranienne du Hezbollah. Son désarmement serait en effet prévu dans le cadre du fragile accord de cessez-le-feu, dont certains contours restent encore flous un an après sa mise en œuvre, entre Israël et le mouvement chiite, négocié par les Etats-Unis et entré en vigueur le 27 novembre 2024.
La dernière démonstration date de ce vendredi 5 septembre, lorsque le gouvernement libanais, par la voix de son ministre de l’Information, Paul Morcos, a annoncé que l’armée régulière allait mettre en œuvre un plan de désarmement du Hezbollah. Un mois plus tôt, en août, sous la forte pression des Etats-Unis et la crainte d’une intensification des bombardements israéliens au Liban, le gouvernement de Nawaf Salam avait ainsi ordonné à l’armée d’élaborer un plan visant à désarmer le mouvement chiite pro-iranien d’ici la fin de l’année 2025. Une injonction suivie par l’armée donc."Un compromis mesuré"
Un mois après la décision "historique" de consacrer le monopole des armes aux mains de l’Etat, le Conseil des ministres dit avoir "bien accueilli" le plan mis en place par l’armée pour démanteler les arsenaux des milices, à commencer par le Hezbollah, note le journal libanais L’Orient-Le Jour. Néanmoins, le célèbre quotidien souligne que si le plan de désarmement a été "bien accueilli", il n’a toutefois pas été "adopté" officiellement. "Un compromis à la...
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08/09 - Sébastien Lecornu à Matignon : Emmanuel Macron et ses Premiers ministres, histoires secrètes
Et si c’était un baiser de la mort ? Ou un hommage funèbre ? Le 20 août au soir, avec ses proches, François Bayrou lit et relit les propos d’Emmanuel Macron dans Paris Match. "Il est mon ami" ; "Je le connais intimement" : "C’est mon compagnon de route". Dans la bourrasque le président n’a pas envie d’avoir le mauvais rôle, alors il ensevelit son Premier ministre sous les compliments. Enterré vivant. On comprend que l’intéressé s’interroge, qui voudrait encore respirer. Il sait trop comment fonctionne le président, il sait trop que la politique autorise tout. Mais il a aussi envie d’y croire. Le chef de l’Etat a tout de même bien le droit de soutenir son Premier ministre, non ?
Parce que tout se fait désormais à l’envers, parce que les institutions marchent vraiment sur la tête, voici maintenant, en présence du défunt, la préparation du jour d’après. Le mardi 2 septembre, Emmanuel Macron déjeune avec les chefs de parti du socle commun et Bruno Retailleau, invité pour la première fois dans cette configuration. François Bayrou est là, tendu, inflexible. Parler de la suite, en sa présence, voilà qui n’est pas chose commune. Le président a pris soin de le recevoir en tête-à-tête juste avant le repas, pour essayer d’arrondir les angles. Peine perdue. "Ça va être très long, quinze jours" : après sa conférence de presse du 25 août et son annonce surprise d’un vote de confiance, le Béarnais avait tout de suite compris que la suite des événements serait pénible, au-delà des moult interventions médiatiques qui ont permis...
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08/09 - Vote de confiance : les temps forts du dernier discours de François Bayrou à l’Assemblée
Il est 15 heures, sous le bruit des tambours de la Garde Républicaine, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale traverse la salle des pas perdus. Pour la 42e fois dans l’histoire de la Ve République, un Premier ministre, fait usage de l’article 49-1, et ainsi, soumet la responsabilité de son gouvernement au vote des députés. Mais, pour la première fois, l’issue du vote risque d’être négative."Une question historique, pas politique"
A la tribune de la chambre basse, sur un ton solennel, François Bayrou, a tenu à clarifier sa position : il a "voulu" cette "épreuve de vérité". "Certains d’entre vous, les plus nombreux, les plus sensés probablement, ont pensé que c’était déraisonnable, que c’était un trop grand risque", mais "le plus grand risque était de ne pas en prendre, de laisser continuer les choses sans que rien ne change", a tranché le Premier ministre, justifiant sa décision de soumettre son gouvernement à un vote de confiance.
Et le Palois d’abonder : "On arrive au bord de la falaise […], ce n’est pas une question politique, c’est une question historique". François Bayrou s’est ensuite adonné à une réflexion sur sa manière de distinguer histoire et politique : "Les questions politiques, ce sont des questions pour la prochaine élection, mais les questions historiques ce sont des questions pour la prochaine génération.", a-t-il tranché."Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement"
Le Premier ministre dépeint une France en retard sur ses voisins européens, invoquant l’exemple de la "Belgique"...
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08/09 - Flottille pour Gaza : l’humanité sélective d’Adèle Haenel, par Omar Youssef Souleimane
En mai 2023, l’actrice Adèle Haenel avait pris la décision de quitter le cinéma en assénant : "je vous annule de mon monde". Un peu plus de deux ans plus tard, l’interprète de Portrait d’une jeune fille en feu revient sur le devant de la scène, mais cette fois, pour un projet d’un tout autre ordre… "Dans ce moment dramatique de l’histoire, j’ai pris la décision d’embarquer à bord d’un des bateaux de la mission humanitaire de la Global Sumud Flotilla", a-t-elle récemment déclaré depuis la Tunisie aux micros des deux chaînes qataries Al-Jazeera et Al Arabi.
L’opération, rejointe entre autres par les députés LFI Thomas Portes et Marie Mesmeur, n’a pourtant rien d’une action humanitaire : il ne s’agit pas d’acheminer de la nourriture aux Gazaouis, mais de provoquer un impact médiatique destiné à intimider l’ensemble de l’État israélien. En témoignent les déclarations de Zaher Birawi, président du Comité international pour la levée du siège de Gaza et responsable de l’envoi des navires, mais surtout figure trouble accusée par Israël d’être un agent du Hamas en Europe, selon lequel "même si le siège de Gaza prend fin, ces activités continueront jusqu’à la fin de l’occupation". Ce dernier complétait récemment depuis la Tunisie, arguant que "le message le plus fort de la Flottille du Sumud est que les peuples du monde sont unis face aux crimes de l’État d’Israël, hors-la-loi, devenu le symbole du racisme et de la criminalité sioniste."
De quoi alimenter la rhétorique et le soft power du groupe terroriste. En effet, aussitôt après...
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08/09 - Prix de l’électricité : les Français condamnés à payer plus, à moins que…
"La dette publique, ça se propage", a coutume de dire le Premier ministre François Bayrou. L’avertissement vaut autant pour les finances du pays que pour le secteur de l’énergie. En mars 2025, la France a décidé de soutenir un programme d’éoliennes terrestres d’une puissance de 1 GW (gigawatt), soit l’équivalent d’un réacteur nucléaire. "Avec cette décision, qui donne une garantie de prix minimum aux producteurs, on en prend pour 1,8 milliard d’euros sur 20 ans. Si on répète plusieurs fois l’opération dans l’année, on peut vite dépasser les 10 milliards", détaille Henri Wallard, l’ancien directeur général de l’Andra, l’Agence nationale des déchets radioactifs, et l’auteur de Mensonge d’Etat : imposture écologique (Fayard, 2025).
Qui réglera la note ? Les contribuables et les consommateurs d’électricité. Les Français, qui sortent à peine d’une période marquée par une accélération de l’inflation, semblent d’ailleurs condamnés à payer davantage au fil des ans. "Il ne faut pas se voiler la face. En l’état actuel des choses, à l’horizon 2040-2050, les prix de l’énergie seront plus élevés qu’aujourd’hui", avertit Boris Solier, maître de conférences en économie à l’Université de Montpellier. Car la France fait face à un véritable mur de dépenses. "Côté nucléaire, les investissements de jouvence (NDLR : la purification de l’uranium) ont coûté autour de 50 milliards d’euros. Il va falloir construire des nouveaux EPR, dont six ont été annoncés à l’horizon 2035-2040. Officiellement, leur coût atteint 67 milliards d’euros, mais la facture...
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08/09 - Six morts, assaillants "neutralisés"… Ce que l’on sait de l’attentat à Jérusalem-Est
C’est l’une des attaques les plus meurtrières dans la ville de Jérusalem depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. Ce lundi 8 septembre en fin de matinée, six personnes ont été tuées par balles dans une attaque à l’est de la ville, et huit autres blessées, dont cinq grièvement, selon le Magen David Adom, équivalent de la Croix-Rouge.
D’après les premières informations, deux assaillants ont ouvert le feu à l’entrée du quartier de Ramot, dans le secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël. Selon un communiqué de presse de la police israélienne, les deux assaillants seraient arrivés en voiture et auraient ouvert le feu sur un arrêt de bus au carrefour de Ramot. "Les secouristes et ambulanciers ont constaté le décès de quatre personnes, un homme d’environ 50 ans et trois hommes dans la trentaine", a indiqué le Magen David Adom. Le décès d’une femme et d’un autre homme ont été annoncés plus tard par des hôpitaux de la ville. Les identités de quatre des victimes, des hommes israéliens ultraorthodoxes, ont été publiées."Scène difficile"
"C’était une scène très difficile", a déclaré Fadi Dekaidek, un infirmier, dans un communiqué du Magen David Adom. "Les blessés étaient allongés sur la route et le trottoir près d’un arrêt de bus, certains d’entre eux étaient inconscients". Présents sur les lieux de l’attaque, "un agent de sécurité et un civil ont immédiatement réagi, ont riposté et neutralisé les assaillants", originaires de Cisjordanie, indique un communiqué de la police, précisant que "leurs décès ont été...
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08/09 - Un cycliste d’endurance français placé en détention provisoire en Russie
Un ressortissant français a été arrêté en Russie et placé en détention provisoire, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques françaises. "Nous avons été informés de l’arrestation et du placement en détention provisoire de l’un de nos ressortissants en Russie, dans la région de l’Extrême-Orient russe", ont indiqué ces sources, ne souhaitant ni préciser la date, ni les circonstances de son arrestation.Un cycliste d’endurance âgé de 44 ans
Les sources diplomatiques n’ont pas non plus précisé l’identité du ressortissant. Selon le quotidien Le Monde, il s'agit d'un cycliste d'endurance français âgé de 44 ans.
"Sofiane Sehili (...) a été arrêté à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, au terme de son projet de battre le record du monde de la traversée eurasienne à vélo, un parcours reliant Lisbonne à Vladivostok", écrit le journal, précisant qu'il serait "accusé de franchissement illégal de la frontière".
"Notre consulat général à Moscou a pris attache avec les autorités russes et sollicité l'exercice de la protection consulaire", ont simplement précisé les sources diplomatiques à l'AFP.Spécialisé dans l’ultracyclisme
Le 2 septembre, le Français, parti de la capitale portugaise le 1er juillet, avait, selon le quotidien sportif L’Equipe, affirmé sur son compte Instagram qu’il était bloqué à la frontière sino-russe après avoir tenté de pénétrer sur le territoire russe deux fois.
Ancien documentaliste au magazine Telerama, Sofiane Sehili s’est spécialisé dans l’ultracyclisme, fait d’épreuves longues de plusieurs centaines ou...
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08/09 - Guerre à Gaza : Israël accuse l’Espagne de mener une "campagne antisémite", Madrid se défend
La tension est encore montée d’un cran ce lundi 8 septembre entre Tel-Aviv et Madrid. Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gidéon Saar, a accusé l’Espagne de mener "une campagne antisémite". "Le gouvernement espagnol adopte une ligne hostile et anti-israélienne, avec une rhétorique violente et empreinte de haine", a affirmé le ministre des Affaires étrangères.
"La tentative du gouvernement corrompu de Pedro Sánchez de détourner l’attention de graves affaires de corruption par une attaque anti-israélienne et antisémite continue apparaît évidente", a-t-il encore dit. Il a ajouté que la vice-Première ministre et ministre du Travail espagnole, Yolanda Díaz, se verrait interdire l’entrée dans le pays et qu’Israël "ne maintiendra aucun contact avec elle"."Des mesures pour mettre fin au génocide"
Les déclarations du ministre des Affaires étrangères israélien sont intervenues tout juste quelques dizaines de minutes après que le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé lundi une série de mesures "pour mettre fin au génocide à Gaza". Il a notamment évoqué un embargo sur les ventes d’armes vers Israël ou l’interdiction d’accueillir dans les ports espagnols des navires de carburant pour les soldats israéliens. Les mesures incluent également l’interdiction d’entrée sur le territoire espagnol des personnes "qui participent directement au génocide", l’interdiction des produits "provenant des colonies illégales de Gaza et de Cisjordanie", ainsi que la limitation des services consulaires espagnols aux personnes...
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08/09 - Chute du gouvernement Bayrou : Emmanuel Macron nommera un nouveau Premier ministre "dans les tout prochains jours"
Moins de neuf mois après son arrivée à Matignon, François Bayrou vit, ce lundi 8 septembre, ses dernières heures en tant que Premier ministre. L'Assemblée nationale a renversé le gouvernement à l'issue d'un vote de confiance. Les esprits sont déjà tournés vers l’après-Bayrou et Emmanuel Macron, qui va devoir, de nouveau, trouver un Premier ministre. Selon ses proches, le président veut aller vite : une prise de parole serait possible dans les prochains jours, peut-être dès mardi.
Les infos à retenir
⇒ Le gouvernement de François Bayrou renversé par l’Assemblée nationale
⇒ Emmanuel Macron nommera un nouveau Premier ministre "dans les tout prochains jours"
⇒ Après la chute du gouvernement Bayrou, Jean-Luc Mélenchon demande à Emmanuel Macron de "partir"
21h20Pour la CGT, "il n'y aura pas de stabilité sans justice sociale"
La France ne connaîtra pas de stabilité politique sans justice sociale, a déclaré ce lundi soir la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet à l'AFP, appelant à l'abrogation de la réforme des retraites et à un autre projet de budget.
"Le point commun entre Gabriel Attal, Michel Barnier et François Bayrou, c'est qu'ils sont tous tombés à cause de la violence sociale de leur politique", a-t-elle dit.
"Les organisations syndicales avaient prévenu il y a deux ans que le passage en force d'Emmanuel Macron sur la réforme des retraites allait se payer par une profonde crise démocratique. Et là, on y est. Et je ne m'en réjouis pas", a-t-elle poursuivi, accusant président de la république et le patronat...
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08/09 - Législatives en Norvège : l’impôt sur la fortune au coeur des débats
Les Norvégiens ont commencé à voter, lundi 8 septembre, pour des élections législatives très disputées. Dans cette nation prospère de 5,6 millions d’habitants, la campagne a été marquée non seulement par les tensions géopolitiques — liées à la guerre en Ukraine ou à l’ombre de Donald Trump — mais aussi par des questions domestiques brûlantes : coût de la vie, inégalités, services publics et, surtout, fiscalité. Au cœur des débats, l’impôt sur la fortune, ou "formuesskatt", cristallise les divisions entre la gauche et la droite. A tel point qu’il pourrait peser sur un scrutin annoncé très serré, opposant le centre-gauche de Jonas Gahr Støre, Premier ministre depuis 2021, à une droite emmenée par les conservateurs et le Parti du progrès, formation populiste et anti-immigrés.
Pour le Parti travailliste, l’impôt sur la fortune reste un pilier de la politique fiscale. Introduit en 1892, quelques années avant que la Norvège obtienne son indépendance totale de la Suède, cet impôt frappe les patrimoines supérieurs à 1,7 million de couronnes (environ 144 000 euros), à un taux de 1 %, et de 1,1 % pour ceux dépassant 20,7 millions de couronnes. L’impôt est perçu annuellement et calculé en additionnant la valeur des biens immobiliers, de l’épargne, des investissements et des actions, et en déduisant les dettes. Les sociétés privées sont comptabilisées dans le patrimoine de leurs propriétaires. Des réductions sont possibles : "par exemple, seuls 25 % de la valeur d’une résidence principale sont imposables", précisent nos confrères...
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08/09 - Gabriel Zucman : enquête sur l’économiste surdoué qui a marabouté le Parti socialiste
Pas le temps d’admirer palmettes et frises grecques décorant la porte du 45, boulevard Saint-Martin à Paris, direct l’escalier. Au premier étage, le bureau national du Parti socialiste, devenu, à la faveur du baroud d’honneur de François Bayrou, le cénacle cristallisant l’insoluble rentrée politique. Ce soir 2 septembre, l’économiste Gabriel Zucman, 39 ans, vient donner cours, - l’ultime, celui qu’il faut assimiler avant les interros surprises.
L’un de ses dadas - la taxation à 2 % des patrimoines de plus de cent millions d’euros – s’est mué en étendard du contre-budget PS, sa muléta rouge carmin signifiant que qui voudra composer avec ses troupes devra fricoter avec la gauche, la vraie, celle qui ose frapper au portefeuille. Habillé avec l’abandon soigné du trentenaire citadin, bouille gamine et joues mafflues, le chercheur multimédaillé dispose d’une heure trente pour doper la classe. Pas de paperboard, questions prises dans l’ordre, on lève la main. Que dire si on nous oppose que la taxe est anticonstitutionnelle ? Est-elle confiscatoire ? Est-ce vrai que les ultra-riches quitteront le pays ? Vite, les grands oraux approchent.
Or, le plus amusant dans toute la saynète, c’est son calendrier, ou plus précisément la collision de calendriers, car la leçon Zucman était inscrite dans les tablettes socialistes depuis juin, Olivier Faure ayant trouvé chouette l’idée d’un expert planchant devant ses troupes, ainsi fut-il noté et bonnes vacances. Sauf que la date arrivée, le topo ne relève plus de la formation...
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08/09 - Nestlé limoge son patron amoureux : bienvenue dans l’ère du casier sentimental, par Julia de Funès
L’affaire du patron de Nestlé limogé pour avoir entretenu une relation privée "non déclarée" avec une subordonnée directe n’est pas une simple péripétie RH croustillante : c’est un révélateur. Révélateur d’un déplacement inquiétant : celui du pouvoir des entreprises, qui ne s’arrête plus aux performances, aux comptes ou aux résultats, mais qui s’étend désormais jusque dans la sphère la plus intime des individus. On invoque une charte, et puisqu’elle a été signée, il faut l’appliquer. Imparable. Mais ce n’est pas tant la règle qui inquiète que le principe qu’elle impose : l’amour devient coupable dès qu’il se dérobe au regard, dès qu’il choisit le secret plutôt que la déclaration.
Michel Foucault avait décrit ce pouvoir qui exige non seulement l’obéissance extérieure mais aussi l’aveu intérieur. Ce "pouvoir pastoral", dit Foucault, se déploie non par la contrainte brutale mais par l’accompagnement permanent, la surveillance douce et la production de subjectivités conformes. Et le terme pastoral dit tout : l’entreprise ne vise plus seulement le marché des biens, mais celui du Bien, s’érigeant en Eglise. Elle n’embauche pas seulement des salariés, elle recrute des fidèles. Elle ne rédige plus des contrats, elle impose des catéchismes. Et quel catéchisme ! Celui de la transparence.
Notre époque a remplacé la confession au prêtre par la confession au compliance officer. Autrefois, on murmurait ses fautes à voix basse dans un confessionnal ; aujourd’hui, il faut exposer ses amours aux patrons, ses liaisons aux DRH, sa vie privée aux...
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08/09 - Argentine : Javier Milei essuie un revers lors de son premier grand test électoral
Le président argentin Javier Milei a subi dimanche 7 septembre un net revers lors d’une élection dans l’importante province de Buenos Aires, à valeur de test en vue des législatives de mi-mandat en octobre, mais a pour autant promis "d’accélérer" le cap de ses réformes ultralibérales.
Selon des résultats officiels à 93 % des votes décomptés, La Libertad Avanza (LLA), parti libertarien de Javier Milei, a obtenu un peu moins de 34 % des voix, contre plus de 47 % à l’opposition péroniste de Fuerza Patria (centre-gauche) dans la province de Buenos Aires, qui compte plus du tiers de l’électorat argentin. La province étant un fief péroniste, une victoire de LLA au scrutin n’était guère envisagée, mais l’écart a priori important, de l’ordre de 13 points de pourcentage voire plus, a fait mentir la plupart des sondages, qui prévoyaient une course serrée.Une "claire défaite"
Il s’agissait du premier grand test électoral pour Javier Milei, depuis le début de sa présidence en décembre 2023, sur un programme de relance d’une économie engluée dans une inflation et un endettement chroniques, en sabrant dans les dépenses publiques.
Pour autant, le parti de Javier Milei, qui pour cette élection provinciale avait fait alliance avec le parti PRO de l’ex-président libéral Mauricio Macri (2015-2019) devrait gagner du terrain au sein de l’assemblée de la province de Buenos Aires, que ce scrutin renouvelait. Il devrait y doubler son contingent de 12 sièges (sur 92).
Javier Milei a reconnu sans détour dimanche que "sur le plan politique...
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08/09 - François Bayrou : déroulé, heure du résultat… Comment va se passer le vote de confiance ?
C’est une séquence inédite sous la Ve République. Lundi 8 septembre, François Bayrou se présentera à l’Assemblée nationale pour prononcer une déclaration de politique générale, avant de solliciter la confiance des députés. À partir de 15 heures, le Premier ministre engagera la responsabilité de son gouvernement en vertu de l’article 49, alinéa 1er, de la Constitution. Jamais un chef de gouvernement n’a encore été renversé par ce mécanisme.
Depuis la tribune de l’hémicycle, François Bayrou exposera les grandes lignes de son action, avec un accent mis sur la situation préoccupante des finances publiques. Les onze groupes parlementaires, eux, disposeront d’un temps attribué par la conférence des présidents de l’Assemblée, réparti pour moitié à l’opposition. Chaque formation politique enverra son orateur : Boris Vallaud pour les socialistes, Marine Le Pen pour le Rassemblement national, Gabriel Attal pour le camp présidentiel. "Selon un ordre tournant, c’est le groupe socialiste qui aura l’honneur de tirer le premier", rapporte le Politico. À noter qu’un "temps minimum de cinq minutes" devra être conservé pour "un député n’appartenant à aucun groupe".
François Bayrou aura ensuite la possibilité de répondre point par point aux interventions. Ce devrait probablement être sa dernière allocution à l’Assemblée en tant que Premier ministre. Et l’exercice pourrait s’éterniser : en janvier dernier, lors de sa première déclaration de politique générale, les échanges avaient duré près de cinq heures, mais sans déboucher sur un vote.Un...
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08/09 - Au lycée, les cours d’économie ne forment pas des entrepreneurs mais des électeurs passifs, par Pierre Bentata
Si les choix des lycéens se confirment en cette rentrée 2025, ils devraient être encore plus d’un tiers à opter pour la spécialité Sciences économiques et sociales. Une décision qu’il convient de saluer tant l’économie est présente dans l’actualité. Des tensions avec les Etats-Unis aux alliances entre la Chine et la Russie, en passant par les questions d’immigration et de changement climatique, aucun sujet international ne peut être compris sans intégrer une composante économique – la globalisation et ses multiples effets. Idem pour les questions nationales. Les crispations politiques actuelles sont en grande partie liées à l’endettement public, au chômage et à la perception des inégalités.
Sans culture économique, difficile, donc, d’analyser le monde dans lequel on vit, et encore moins d’agir en connaissance de cause. Faut-il alors se féliciter que tant de lycéens se tournent vers les sciences économiques et espérer qu’ils en retirent suffisamment de connaissances pour faire d’eux des citoyens éclairés ? A en juger par le contenu des enseignements, publié par le ministère de l’Education nationale, il y a tout lieu d’en douter.
En parcourant les fiches thématiques, la première chose qui saute aux yeux, c’est ce que les lycéens n’apprendront pas. Ils n’entendront pas parler de Jean-Baptiste Say, premier titulaire d’une chaire d’économie en France et auteur d’un Traité d’économie politique qui dévoile les liens entre libre-échange et morale, entre entrepreneuriat et prospérité, et fournit la première analyse chiffrée...
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08/09 - Placements : nos cinq conseils pour préparer sa succession
Quelques réflexes simples permettent de préparer le terrain pour que vos héritiers ne se retrouvent pas dans une situation financière délicate à votre décès. L’objectif est à la fois de protéger ses proches et d’optimiser la fiscalité pour transmettre efficacement votre patrimoine.Anticiper par des donations
Il est possible de donner 100 000 euros à chacun de ses enfants tous les quinze ans en exonération de droits de donation. L’opération peut donc être réalisée par exemple à soixante ans, puis une nouvelle fois à soixante-quinze ans. « La donation peut porter sur tous types de biens, y compris de l’immobilier ou un portefeuille de titres, en pleine propriété ou en démembrement, ce qui permet de réduire l’assiette de droits à régler », indique Sybille de Montgolfier, ingénieur patrimonial sénior chez Swiss Life Banque Privée. S’y ajoute un autre abattement de 31 865 euros, tous les quinze ans, portant uniquement sur des sommes d’argent, et réservé aux donateurs de moins de 80 ans pour leurs enfants majeurs. Sans oublier l’abattement supplémentaire de 100 000 euros en vigueur jusqu’au 31 décembre 2026, destiné à aider ses enfants à financer l’achat ou la construction de leur résidence principale dans le neuf.Adapter son régime matrimonial
Les couples mariés doivent prendre le temps de s’interroger sur leur régime matrimonial, car il permet de déterminer quels sont les biens propres à chacun et les biens communs. Une distinction importante en cas de succession. Si l’objectif est de protéger son conjoint, il est souvent...
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08/09 - Ukraine : le "monsieur sanctions" de l’UE attendu à Washington pour discuter du sort de la Russie
La paix semble encore loin en Europe de l’est. La Russie a lancé, dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 septembre, sa plus grande vague de drones et missiles sur l’Ukraine depuis le début de la guerre, faisant au moins cinq morts et frappant pour la première fois le siège du gouvernement. Après cette attaque record, le président américain Donald Trump a tapé du poing sur la table, se disant dimanche prêt à lancer une nouvelle phase de sanctions contre la Russie : "Je ne suis pas content. Je ne suis pas content de la situation dans son ensemble".
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump menace la Russie de nouvelles sanctions après l’attaque record contre l’Ukraine
⇒ L’Ukraine compte "sur une réponse forte de la part des Etats-Unis"
⇒ Donald Trump annonce des réunions aux Etats-Unis avec des dirigeants européensLe "monsieur sanctions" de l’UE à Washington après les menaces de Trump contre Moscou
Le "monsieur sanctions" de l’Union européenne va rencontrer lundi à Washington des responsables américains après les déclarations du président Donald Trump appelant à resserrer l’étau sur la Russie, a indiqué un responsable européen. L’envoyé spécial de l’UE pour les sanctions David O’Sullivan va discuter dès lundi soir de nouvelles sanctions contre la Russie après les menaces lancées ce week-end par l’administration américaine, selon ce responsable ayant requis l’anonymat. Les échanges devraient se poursuivre mardi, a-t-on précisé de même source.
Dimanche, Donald Trump s’est déclaré prêt à imposer de nouvelles sanctions contre...
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08/09 - Vote de confiance : journée décisive mais sans suspense pour François Bayrou
C’est le jour J pour François Bayrou. Sauf retournement de situation, le Premier ministre devrait tomber ce lundi 8 septembre à l’issue d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale, ce qui serait une première sous la Ve République. Le locataire de Matignon a en effet peu de chance de remporter son pari risqué, les partis d’opposition ayant fait savoir toute la semaine qu’ils n’accorderaient pas leur confiance au chef du gouvernement. Les regards se tournent déjà vers Emmanuel Macron, qui va de nouveau devoir trouver un Premier ministre, le troisième depuis qu’aucune majorité ne s’est dégagée à l’Assemblée nationale après la dissolution, en juillet 2024. Les proches du président, assurant qu’il veut aller vite, n’excluent pas une prise de parole dans les prochains jours, peut-être dès mardi.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou va engager la responsabilité de son gouvernement à l’Assemblée
⇒ Les partis d’opposition ont fait savoir qu’ils n’accorderaient pas leur confiance au Premier ministre
⇒ Le RN promet de ne pas "censurer tout et n’importe quoi"
13h30
La suite de cette journée décisive pour François Bayrou est à suivre dans un nouveau direct dédié, ici.
11h30Les Ecologistes prêts à une dissolution
Dans un communiqué publié sur X ce lundi matin, la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier indique que son parti s’est réuni hier soir "pour se préparer à tout, y compris à l’hypothèse d’une dissolution rapide ce soir". "Nos équipes sont prêtes", assure-t-elle, précisant que le "plan A reste la nomination...
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08/09 - Fonctionnaires : ces pensions de retraite qui gonflent artificiellement le budget des ministères
Que le gouvernement de François Bayrou tombe ou non, il faudra, dans les semaines à venir, revenir à l’autre sujet brûlant de la rentrée : le budget. Jusqu’à présent, des économies de 43,8 milliards d’euros en 2026 étaient sur la table afin d’engager le redressement des finances publiques. Le Premier ministre l’avait répété à plusieurs reprises : tout le monde devra y participer. Une fois la situation politique éclaircie, il faudra de nouveau s’atteler à la répartition de l’effort. Dans les ministères, invités eux aussi à faire leur part, un sujet pourrait cristalliser les tensions. En juin dernier, l’Institut des politiques publiques (IPP), très écouté sur les questions budgétaires, publiait une étude pointant du doigt une étonnante convention comptable utilisée pour évaluer les retraites des fonctionnaires.Certains budgets ministériels seraient surévalués
Pour compenser le déséquilibre démographique de certains régimes spéciaux, l’Etat applique aux salaires des agents publics en activité une contribution employeur qui s’apparente très clairement à une surcotisation. Celle-ci s’élève à 74,28 % de la rémunération pour les civils et à 126,07 % pour les militaires, alors que ce taux devrait plutôt tourner autour des 34 % - contre 16,67 % dans le privé. Quitte à brouiller la lecture des comptes. "Le problème est que l’on affiche des salaires, associés à chaque mission, qui sont bien au-dessus de leur émolument réel. De la même manière, on affecte pour toutes les missions de l’Etat des dépenses plus élevées qu’elles ne devraient...
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08/09 - Israël : un attentat à Jérusalem-Est fait au moins six morts
Un possible tournant dans le conflit au Proche-Orient ? Le Hamas s’est dit, dimanche 7 septembre, disposé à reprendre "immédiatement" les négociations après avoir reçu une nouvelle proposition de la part de Washington. "Nous avons reçu, via des médiateurs, quelques idées de la part des Américains afin de parvenir à un cessez-le-feu […] et le Hamas affirme être prêt à s’asseoir immédiatement à la table des négociations", a écrit le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué. Plus tôt, le président américain Donald Trump a annoncé avoir envoyé un "dernier avertissement" au Hamas pour un retour des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, assurant avoir "averti" le mouvement armé "des conséquences en cas de refus".
Les infos à retenir
⇒ Au moins six morts dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem-Est
⇒ Le ton montre entre l’Espagne et Israël
⇒ Donald Trump et Israël lancent un "dernier avertissement" au HamasAu moins six morts dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem-Est
Les services de secours israéliens ont annoncé que six personnes avaient été tuées et plusieurs blessées ce lundi dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem-Est, une des plus meurtrières dans la ville depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. "Les secouristes et ambulanciers ont constaté le décès de quatre personnes, un homme d’environ 50 ans et trois hommes dans la trentaine", a indiqué le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge. Le décès d’une femme et d’un autre homme ont été annoncés plus tard par des hôpitaux...
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08/09 - Comment nos IA du quotidien peuvent relayer la propagande du Kremlin
Solène Alifat : Pour préparer cette série sur le côté obscur de l’IA, je me suis dit que j’allais directement poser la question au premier concerné, c’est-à-dire une intelligence artificielle. En l’occurence, je suis allée sur Chat GPT, et je vous propose, chers auditeurs, de vous partager ses réponses. Ce sont ses vraies réponses qu’on a enregistrées et vous allez entendre la "voix" du chatbot. J’ouvre l’application et je lui demande : "Est-ce que tu penses que l’IA a des faces sombres ?"
Chat GPT : C’est une question qui fait beaucoup débat, je dirais. Comme toute technologie l’intelligence artificielle a des aspects positifs et des aspects qui peuvent être un peu plus complexes ou éthiquement discutables, mais ça dépend vraiment de l’utilisation qu’on en fait je pense.
Solène Alifat : Et selon toi, quelles sont ces faces sombres ?
Chat GPT : On entend souvent parler par exemple de la question de la vie privée avec l’utilisation des données personnelles, ou encore les biais algorythmiques qui peuvent reproduire certaines discriminations. Et puis il y a aussi les préoccupations autour de l’automatisation qui peut avoir un impact sur certains emplois. Il y a aussi le risque de désinformation, et il y a toujours la question de la dépendance aux technologies qui peut avoir un impact sur nos compétences humaines, notre autonomie, etc.
Solène Alifat : Je souhaite justement réaliser une série de podcasts sur les faces sombres de l’intelligence artificielle. En tant qu’IA, ça ne te pose pas de problème ?
Chat...
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08/09 - "Souvent, le problème de la droite est la droite" : LR, comme un hamster dans une roue
Le lundi 25 août, Bruno Retailleau presse le pas. Le ministre de l’Intérieur est en retard pour la réunion organisée par François Bayrou avant sa conférence de presse de rentrée. Quand il débarque, son collègue Jean-Noël Barrot le met au parfum : le Premier ministre a décidé de se soumettre à un vote de confiance de l’Assemblée nationale autour de l’urgence budgétaire. Le Vendéen est stupéfait et impuissant : le compte à rebours avant la chute du gouvernement, prévue ce lundi 8 septembre, est enclenché.
Voilà Bruno Retailleau rattrapé par d’interminables tergiversations stratégiques, où la science-fiction est reine. Celui qui mène une bataille culturelle à Beauvau est ramené au rang de tacticien. Nul ne sait qui entrera à Matignon, mais les questions affleurent. Faut-il participer au prochain gouvernement pour tirer profit de l’exposition médiatique ? Ou plutôt retrouver le confort verbal de l’opposition ? Mais n’est-ce pas là offrir une voie royale à la gauche ?"On est sous la IVe République"
Les arguments, tous réversibles, sont répétés ad nauseam par les élus et commentateurs. La rénovation idéologique promise par le nouveau patron de LR passe à l’arrière-plan. "On est sous la IVe République. On ne parle plus de fond, on est bloqué par les accords d’appareil, déplore un fidèle. Notre groupe à l’Assemblée est divisé et nous avons plusieurs candidats à la présidentielle…"
A droite, l’union est un combat. Chaque crise gouvernementale fait rejaillir d’intenses débats internes, menés à ciel ouvert. Plusieurs des députés LR...
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07/09 - EXCLUSIF. Menace russe, invasion de Taïwan… Pourquoi les managers doivent d’urgence se former à la géopolitique
"Dans le monde des hommes les arguments de justice n'ont de poids que si les forces des adversaires sont égales, écrivait Thucydide. Dans le cas contraire, les plus forts tirent tout le parti possible de leur puissance et les plus faibles n’ont qu’à s’incliner." Les dirigeants d’entreprises seraient bien inspirés d’avoir toujours à portée de main un exemplaire de La guerre du Péloponnèse.
Nos temps sauvages rendent sa lecture bien plus instructive que celle des manuels de management. Le risque géopolitique s’impose à l’agenda. L’heure des prédateurs, selon l’expression de Giuliano da Empoli, a sonné. Les "néo-empires" (russe, chinois, indien, turque iranien) contre-attaquent. Donald Trump déclare la guerre commerciale. Prise en étau, l’Europe chancelle.
Ces chocs bouleversent les marchés et les chaînes de valeur. Toutes les entreprises en ont déjà subi les conséquences : hausse du prix des matières et de l’énergie, ruptures d’approvisionnement, cyberattaques… Mais leurs dirigeants ont-ils pris la mesure de ce grand basculement ? L’ont-ils suffisamment intégré dans leurs plans d’action ? Leurs managers sont-ils formés pour l’affronter ?
Non, s’il en croit le premier baromètre Géopolitique et Business de l’Essec, réalisé par OpinionWay, et dont L’Express est partenaire. Notre journal a en effet placé depuis longtemps la géopolitique au cœur de son traitement de l’actualité. Chaque jour, nous offrons un haut niveau d’expertise internationale à nos lecteurs.La sidération, l’inquiétude et l’impuissance
"Avec cet outil, la...
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07/09 - Israël menace d’une action "unilatérale" en cas de reconnaissance d’un Etat palestinien
Une reconnaissance d'un Etat palestinien par des pays occidentaux pourrait pousser Israël à prendre des "mesures unilatérales", a averti dimanche le chef de la diplomatie, Gideon Saar, après des informations sur des projets d'annexion de parties de la Cisjordanie occupée.
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé en juillet que Paris allait reconnaître un Etat de Palestine à l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre. D'autres pays, dont le Canada, l'Australie et la Belgique, ont ensuite fait part de la même intention. Londres a dit en août qu'il leur emboîterait le pas si une trêve n'était pas conclue à Gaza, où Israël mène une guerre contre le Hamas en riposte à l'attaque lancée par ce mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.
"Des Etats comme la France et le Royaume-Uni qui ont poussé à la soi-disant reconnaissance (d'un Etat palestinien) ont commis une énorme erreur", a dit M. Saaar lors d'une conférence de presse avec son homologue danois Lars Løkke Rasmussen en visite à Jérusalem. "Cela rendrait la paix encore plus difficile à atteindre", et "cela poussera Israël à prendre également des mesures unilatérales", a-t-il averti, sans préciser lesquelles.
Le roi Abdallah II de Jordanie a réaffirmé dimanche le "refus absolu" d'Amman de toute "mesure israélienne pour annexer la Cisjordanie" lors d'entretiens à Abou Dhabi avec le président émirati, Mohammed ben Zayed Al Nahyane. Ces deux dirigeants ont aussi exprimé leur opposition "aux projets d'expansion des colonies...
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07/09 - "Un seul missile russe pourrait vitrifier Paris, Marseille et Lyon" : les sombres prédictions du père de l’arme laser française
Quel visage aura le monde en 2049 ? Comment la guerre se fera-t-elle ? L'Europe de la défense aura-t-elle (enfin) été constituée ? La Chine sera-t-elle redevenue la première puissance mondiale ? L'Ukraine a-t-elle encore une chance de remporter le conflit face à la Russie ? Ces questions qui se promènent dans les couloirs des chancelleries et macèrent dans la tête de nos dirigeants, Bernard Lavarini, père de l’arme laser tricolore et un des expert pour les questions de défense de Lionel Jospin à Matignon (1997-2002), y répond dans L’Occident sur le qui-vive ! (Harmattan, 2025). Une réflexion prospective sur la géopolitique de demain, conduite à partir, entre autres, d'une fine analyse du conflit russo-ukrainien, en cours depuis février 2022.
Au lendemain de la réunion de la coalition des volontaires à Paris, à l'issue de laquelle Emmanuel Macron a annoncé l'engagement de vingt-six pays à participer une "force de réassurance" en cas de cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie, L'Express a interrogé le spécialiste des questions de défense qui met en garde sur les risques d'une nucléarisation des conflits et souligne l'urgence d'accélérer le réarmement tricolore et de cheminer vers une véritable Europe de la défense. Entretien.
L’Express : Pourquoi avoir choisi l’année 2049 spécifiquement comme horizon de projection ?
Bernard Lavarini : 2049 correspond à l’objectif fixé par Xi Jinping, à savoir faire de la Chine, pour le centenaire du Parti communiste, la première puissance mondiale, comme elle l’a été...
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07/09 - Royaume-Uni : les demandeurs d’asile pourraient bientôt être logés dans "des sites militaires"
Des demandeurs d'asile bientôt placés dans des "sites militaires" britanniques ? Le gouvernement travailliste de Keir Starmer "étudie" cette hypothèse, alors qu'un mouvement anti-immigration prend de l'ampleur au Royaume-Uni, sur fond de percée de l'extrême-droite. Ces derniers jours, plusieurs manifestations ont eu lieu devant des hôtels, après un fait divers impliquant un demandeur d'asile éthiopien, en juillet. Ce dernier, hébergé au Bell Hotel, un établissement situé à Epping, au nord de Londres, avait été arrêté pour une agression sexuelle sur une adolescente de 14 ans – des accusations qu'il nie.
L'affaire avait débouché sur une série de contestations devant plusieurs hôtels outre-Manche. Au Royaume-Uni, la loi impose au gouvernement en place de trouver un lieu d'accueil aux demandeurs d'asile dans le pays, le temps d'examiner leurs dossiers. En vertu de ce principe, 32 000 personnes étaient fin juin hébergées dans plus de 200 hôtels répartis sur le territoire britannique. Le 19 août, la justice avait ordonné l'interdiction temporaire de loger plus de 130 migrants au Bell Hotel, après un recours déposé par le conseil local d'Epping. Une décision finalement révoquée en appel vendredi 29 août, faisant repartir de plus belle les manifestations dans la rue.Mouvement alimenté par l'extrême droite
Le mouvement est largement soutenu par le parti populiste Reform UK, dirigé par Nigel Farage. La figure pro-Brexit, actuellement en tête des sondages, utilise cette vague de mécontentement pour poursuivre sa...
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07/09 - Les traumas de nos ancêtres ont-ils un impact sur notre santé mentale et physique ? Ce que dit vraiment la science
Les étals des libraires sont toujours un bon reflet de l’air du temps. Un baromètre qui, en ce moment, pointe nettement vers la généalogie et la famille. Ses petites et ses grandes histoires, le capital et les valeurs qu’elle nous transmet. Ses secrets aussi, ses drames et ses non-dits, qui passent d’une génération à l’autre (Kolkhoze, d’Emmanuel Carrère ; Mon vrai nom est Elisabeth, d’Adèle Yon ; La maison vide, de Laurent Mauvignier ; In violentia veritas, de Catherine Girard…). Des traumas qui nous toucheraient jusqu’au plus profond de notre être, jusqu’à expliquer nos angoisses, notre mal-être, voire nos maladies. Une thèse finalement pas si éloignée de celle de ces ouvrages qui pullulent depuis au moins trois décennies dans les rayons développement personnel, sous les termes d’"analyse transgénérationnelle" ou de "psychogénéalogie", dont certains rencontrent encore de jolis succès commerciaux. Dernière déclinaison en date, Mon corps généalogique, paru au printemps, s’est encore écoulé à plus de 10 000 exemplaires (source Edistat).
L’autrice, Elisabeth Horowitz, autoproclamée "psychopraticienne en transgénérationnel", y explique, entre autres exemples "tirés de [s]a pratique", l’infertilité d’une patiente par le viol de sa grand-mère, ou l’embolie pulmonaire d’une autre par la noyade d’une arrière-grand-tante… Des croyances bien sûr farfelues, irrationnelles. Mais sans aller jusque-là, l’idée que nos aïeux auraient forcément une part de responsabilité dans nos malheurs n’en est pas moins répandue. Sur Internet,...
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07/09 - Syrie : l’Arabie saoudite lance un projet de reconstruction dans la région de Damas
L’Arabie saoudite a annoncé dimanche des projets humanitaires pour la Syrie, dont le déblaiement des décombres de guerre autour de Damas, quelques semaines après avoir annoncé des investissements de plusieurs milliards de dollars pour aider à reconstruire les infrastructures du pays.
Riche en pétrole, le royaume du Golfe est l'un des principaux soutiens du nouveau gouvernement syrien, arrivé au pouvoir après l'offensive d'une coalition menée par des islamistes et qui a renversé en décembre l'ancien président Bachar al-Assad.
Lors d'un événement organisé dimanche à Damas, le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Mohammed ben Salmane (KSrelief), organisme public, a annoncé un programme d'aide comprenant un projet visant à retirer plus de 75 000 mètres cubes de décombres de la capitale et de ses environs. Le président de l'organisation saoudienne, Abdallah al-Rabiah, et le ministre syrien chargé des situations d'urgence et des catastrophes, Raed al-Saleh, ont signé un accord pour cette initiative, qui prévoit aussi le recyclage d'au moins 30 000 mètres cubes de débris issus de maisons et d'autres bâtiments détruits. M. Saleh a souligné que les décombres entravent les efforts humanitaires et la reconstruction, et que des "restes de guerre non explosés menacent la vie des civils".Ryad a promis 6,4 milliards de dollars d'investissements en Syrie
D’autres accords conclus dimanche prévoient que Ryad soutienne la réhabilitation de 34 écoles dans les provinces d'Alep, Idleb et Homs, fournisse du matériel...
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07/09 - Et si on taxait les riches ? Ce que disent vraiment les chiffres… et ce qu’ils cachent
"Tax the rich". Un slogan, trois mots : il n’en faut pas plus pour faire un programme économique. A Blois, le 29 août, le Parti socialiste a présenté son "contre-budget". Pour remettre la France à flot, les héritiers de Jean Jaurès comptent sur la contribution des plus fortunés. Objectif : augmenter les recettes de l’Etat de 26,9 milliards d’euros et rétablir l’équité fiscale. Taxe Zucman, taxation des Gafam, prélèvement social de 1 % sur les très grandes successions, ou encore refonte de la fiscalité sur les dividendes et les plus-values… tout y est.
Tandis que certains se prennent à rêver de justice fiscale et de lendemains qui chantent, d’autres dénoncent un budget démagogique, susceptible de faire fuir les grandes fortunes et d’affaiblir une économie française déjà fragilisée. "La taxe Zucman est une menace sur les investissements", s’est alarmé François Bayrou. Même son de cloche du côté du Medef. "Un retour de l’ISF serait ravageur pour notre économie, n’en déplaise à Monsieur Zucman", a lancé son président, Patrick Martin, à la tribune de la Rencontre des entrepreneurs.La fuite des grandes fortunes
Des inquiétudes sans doute ravivées par les débats qui secouent les pays ayant choisi d’alourdir la fiscalité des ultra-riches. Outre-Manche, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a ainsi mis fin, en 2024, à une niche fiscale vieille de plus de deux siècles. Celle-ci, connue sous le nom de "non-dom" (pour non-domiciliés), permettait à des expatriés fortunés de vivre à Londres sans payer d’impôts sur leurs...
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07/09 - Le "Tchernobyl volant", missile à propulsion nucléaire, en passe d’être déployé par la Russie ?
C’est une arme maintes fois encensée par Vladimir Poutine. Régulièrement, le président russe présente de nouveaux types de munitions, prêtes à être déployées au sein de l’armée russe. Mais depuis quelques années, la mise au point d’un modèle de missile en particulier attire son attention : le "9M730 Burevestnik", plus souvent désigné comme… le "Tchernobyl volant". Cet équipement se distingue des autres armes de l’arsenal russe par ses caractéristiques uniques. En effet, ce missile de croisière fonctionnerait grâce à une propulsion nucléaire, capable de lui octroyer une autonomie en vol presque illimitée pour transporter ses ogives atomiques dans les airs.
"Invincible" et "sans équivalent au monde" : Vladimir Poutine ne tarit pas d’éloges sur cette technologie. Il assure que le "Tchernobyl volant" constitue un atout unique pour les forces militaires de son pays. "Le fait même de posséder une technologie aussi remarquable constitue aujourd’hui l’espoir le plus important et le plus fiable pour garantir la paix dans le monde", avait-il même avancé, en 2019. L’avantage numéro 1 de ce missile nucléaire, selon la Russie ? La difficulté pour les systèmes de défense antiaériens adverses pour suivre sa trajectoire, le repérer puis le neutraliser.Mouvements sur une base d’essais nucléaires
Ces dernières semaines, la Russie a laissé transparaître quelques indices sur d’éventuelles avancées du développement du 9M730 Burevestnik. Début août, des mouvements ont été remarqués sur le site d'essais nucléaires russes de l’archipel...
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07/09 - Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba démissionne après la débâcle de son parti
Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a annoncé dimanche sa démission à la tête de son parti et de facto de son poste de chef de gouvernement, poussé par les principaux membres de son parti qui appelaient à un changement de direction après de mauvais résultats aux élections de la chambre haute cet été.
Cette décision n'est pas une surprise tant le chef du gouvernement était sous pression. Mais Shigeru Ishiba avait jusqu'à présent ignoré ces appels, déclarant mardi encore qu'il "prendrait une décision appropriée le moment venu". "J'ai décidé de démissionner de mon poste de président du Parti libéral-démocrate", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée en fin d'après-midi. "Maintenant que les négociations sur les mesures tarifaires américaines sont arrivées à leur terme, je pense que c'est le moment approprié, a-t-il ajouté. J'ai décidé de me retirer et de laisser la place à la prochaine génération."
Cette décision intervient moins d'un an après que le dirigeant de 68 ans a pris la tête du Parti libéral-démocrate (PLD), historiquement dominant, devenant le chef du gouvernement. Au Japon, le Premier ministre est traditionnellement le président du parti au pouvoir, en l'occurrence le PLD depuis des décennies quasiment sans interruption.
Selon la chaîne de télévision NHK, les parlementaires et responsables régionaux du PLD à travers le Japon, devaient appeler lundi à une nouvelle élection à la tête du parti. NHK affirme que M. Ishiba souhaite éviter les divisions au sein de son parti, tandis que le...
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07/09 - Annexion de la Cisjordanie : la "ligne rouge" fixée par les Émirats arabes unis complique les plans d’Israël
Une prise de position qui rebat les cartes du jeu géopolitique au Proche-Orient. En milieu de semaine, les Émirats arabes unis ont mis en garde Israël contre sa possible annexion de plusieurs zones de la Cisjordanie, envisagée au plus haut niveau par le gouvernement de Benyamin Netanyahou. Cette décision constituerait une "ligne rouge" pour Abou Dhabi, a averti mercredi 3 septembre Lana Nusseibeh, ministre adjointe chargée des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, dans une déclaration transmise à l’AFP. Des propos d’importance pour Israël : signataires des accords d’Abraham en 2020, les Émirats arabes unis sont l’un des rares pays de la région à avoir normalisé leurs relations avec l’État hébreu.La déclaration des Émirats, une "surprise" pour Israël
À l’époque, ce rapprochement avait été favorisé par Donald Trump lui-même, qui rêve de voir un jour l’Arabie saoudite reconnaître à son tour Israël. Mais cet objectif est pour le moment rendu impossible par la guerre meurtrière menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, ravagée par les bombardements et menacée par la famine. La perspective d’un potentiel éloignement d’Abou Dhabi, par ailleurs un partenaire proche des États-Unis, semble avoir pris de court le gouvernement Netanyahou. "Les Émirats ont déjà exprimé leurs inquiétudes concernant l’annexion par d’autres canaux, mais cette déclaration a été une surprise", a reconnu, anonymement, une source israélienne interrogée par le Washington Post.
De quoi faire hésiter Israël ? Le quotidien...
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07/09 - Quand Jean-Luc Mélenchon et le Medef sont étonnamment d’accord, par Gérald Bronner
Pour une fois, Jean-Luc Mélenchon et le Medef sont d’accord… Au moins sur un point mais il est crucial. Il y a quelques jours, au micro de la matinale de France inter, le leader des Insoumis martelait que ce qui nuisait le plus aux entreprises, c’était l’instabilité, notamment politique. Il se trouve que nombre de participants à la réunion de rentrée du Medef du 27 août auraient été d’accord avec cette analyse. Ce fut même un des leitmotivs de cette réunion tenue à Roland-Garros : l’incertitude nuit à l’investissement et à la croissance. On peut trouver piquant que le chef des Insoumis, qui s’est fait le chantre de la conflictualisation de tout et de n’importe quoi, s’autodésigne aujourd’hui comme le parangon de la stabilité. Il reste que cette convergence de point de vue est surprenante.
Aux responsables du Medef on pourrait demander : ce qui caractérise l’esprit entrepreneurial, n’est-ce pas justement l’audace et la passion de prendre des risques même lorsque la mer est agitée ? Peut-être, mais une chose s’oppose à l’intrépidité en général : notre cerveau. La possibilité de prendre des risques est en grande partie conditionnée par l’accès à une information fiable. Rien ne paralyse plus la décision que l’incertitude.
C’est ce que montre une étonnante expérience menée par les psychologues Amos Tversky et Eldar Shafir qui confronte les sujets à deux situations. Dans la première, on leur annonce qu’ils ont gagné 150 euros à la roulette d’un casino. À la suite de quoi, on leur demande s’ils souhaitent rejouer. Dans la...
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07/09 - Attaque massive sur l’Ukraine : Vladimir Poutine "ne prend pas la paix au sérieux", dénonce Keir Starmer
Moscou déploie à nouveau toute sa puissance. Dans la nuit de samedi 6 à dimanche 7 septembre, la Russie a lancé sa plus grande attaque aérienne sur le territoire ukrainien depuis du conflit, en février 2022. Le siège du gouvernement à Kiev a été touché. Près d’un mois après le sommet bilatéral entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le président russe semble loin de rendre les armes. Cette semaine, la "Coalition des volontaires" formée par les alliés de Kiev a pour sa part réaffirmé son soutien à l’Ukraine, assurant être prête à mettre en place des "garanties de sécurité" pour le pays quand la guerre prendrait fin.
⇒ La Russie a lancé l’attaque aérienne la plus massive contre l’Ukraine depuis le début du conflit
⇒ Le siège du gouvernement ukrainien à Kiev a été touché par une frappe
⇒ Volodymyr Zelensky enjoint la Slovaquie à arrêter d’acheter du pétrole russeLes dernières frappes sur l'Ukraine montrent que Poutine "ne prend pas la paix au sérieux", dénonce Keir Starmer
Les dernières frappes "lâches" de la Russie contre l'Ukraine montrent que le président russe Vladimir Poutine "ne prend pas la paix au sérieux", a dénoncé dimanche le Premier ministre britannique Keir Starmer.
"Pour la première fois, le cœur du gouvernement civil ukrainien a été touché. Ces frappes lâches montrent que Poutine se croit impuni. Il ne prend pas la paix au sérieux. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons maintenir fermement notre soutien à l'Ukraine et à sa souveraineté", a affirmé le chef du gouvernement britannique dans une déclaration...
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07/09 - Enchères : l’incroyable succès des sculptures monumentales
Le 9 juillet dernier, la maison Artcurial organisait à Monaco sa vente aux enchères annuelles de sculptures de grandes tailles, préalablement exposées dans toute la Principauté. Normalement destinées à orner parcs et jardins ou à intégrer les musées, ces pièces parfois monumentales intéressent de plus en plus les particuliers, qui les achètent volontiers. Certains comparent cet intérêt à celui suscité par les squelettes de dinosaures et autres animaux préhistoriques. La renommée du sculpteur compte pour beaucoup dans cet engouement.
Lors de cette vente monégasque, L’Epicurienne, une œuvre de 2,75 mètres en acier soudé de Philippe Hiquily (1925-2013), auteur avec Niki de Saint Phalle de la célèbre fontaine jouxtant le centre Pompidou, s’est vendue 89 000 euros. Mais le prix le plus élevé a été enregistré par l’espagnol Manolo Valdés (né en 1942). Son Ariela, une tête de femme de 2,80 mètres de haut à la coiffure de feuillages, s’est envolée à plus de 1,1 million d’euros, un record mondial pour l’artiste. Heureusement, on peut trouver plus "petit" et moins cher. Une panthère en marche du sculpteur animalier Patrick Villas (né en 1961), bronze de 70 kilos et 1,73 mètre de long tout de même, a séduit un amateur pour 37 000 euros. Quant à cet éphèbe découpé et soudé de 1,40 mètre, typique des œuvres d’Arman (1928-2005), il a trouvé preneur pour 17 000 euros. Il ne reste plus aux acheteurs qu’à faire de la place dans leur salon...
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07/09 - En Europe, les filles moins fortes dans les filières scientifiques ? Ce que révèle une étude
Dès le cours préparatoire (CP), des inégalités d’apprentissage se forment entre les garçons et les filles. La dernière édition de l’étude Timss qui évalue les résultats des écoliers de CM1 et de 4e en maths et en sciences démontre ainsi un écart qui s’accentue entre garçons et filles dans les matières scientifiques. Toute l’Europe est touchée dans une certaine mesure mais le phénomène est particulièrement prégnant en France : non seulement les scores moyens des écoliers français sont en deçà de ceux de nos voisins, mais l’écart entre le score des garçons et celui des filles est parmi les plus élevé du monde.Les écolières sont toujours derrière leurs camarades masculins dans les filières scientifiques.
Ces disparités précoces entraînent des inégalités à l’âge adulte : dans certains pays européens comme l’Allemagne, la Belgique ou l’Autriche, moins de 30 % des femmes diplômées du supérieur l’ont été dans un domaine scientifique. Du côté des meilleurs élèves, on retrouve la Pologne, la Roumanie ou encore le Liechtenstein qui a largement investi dans la numérisation des écoles et l’enseignement des bases informatiques dès le plus jeune âge.
Réduire ce retard des écolières dans les domaines scientifiques est déterminant. En effet, les pays ou l’écart est le moins important dans les résultats de l’étude Timss sont aussi souvent des pays qui obtiennent les scores globaux élevés.Les pays européens ne sont pas égaux quant à la part de femmes diplômées dans les filières scientifiques.
Pour tenter de remédier à cette situation, de nombreux...
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07/09 - L’offensive complotiste contre le Beyfortus se heurte aux scientifiques
"Je voudrais juste alerter sur le fait que c’est bientôt le 1er septembre et que va être remis sur le marché un antimonoclonal, le Beyfortus, censé lutter contre la bronchiolite du nouveau-né […] mais pour lequel on fait du forcing pour injecter ça aux bébés". C’est ce qu’affirme Hélène Banoun, une des figures des sphères de désinformation médicale, dans une vidéo YouTube diffusée le 31 août par le magazine conspirationniste Nexus.
"Les publications et les résultats des campagnes précédentes montrent que ce n’est pas forcément un bénéfice. C’est un produit très cher qui rapporte beaucoup à l’industrie pharmaceutique, mais qui peut avoir des effets indésirables parfois graves", continue cette pharmacienne-biologiste. Le reste est à l’avenant. Il n’y aurait "aucun recul sur les effets à long terme" de ce "produit toxique" qui augmenterait "le risque d’infection respiratoire pour le nourrisson", selon elle. L’objectif est clair : pousser les mamans à refuser ce traitement.
Déjà en 2024, Hélène Banoun diffusait des arguments similaires sur les réseaux sociaux. Cette fois, elle a frappé la veille du lancement de la campagne nationale de prévention contre le virus respiratoire syncytial (VRS), à l’origine de la bronchiolite. Cette maladie, le plus souvent bénigne, peut évoluer vers des formes graves et parfois mortelles. Elle reste l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale.
Lancée le 1er septembre, cette campagne s’appuie sur deux traitements. Le Beyfortus,...
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07/09 - Crise politique : "Il est hors de question" que la droite accepte la nomination d’un Premier ministre PS, prévient Retailleau
A la veille du vote de confiance qu'il a convoqué et de sa chute plus que probable, François Bayrou achève dimanche sa tournée médiatique sans se faire d'illusion, alors qu'Emmanuel Macron est déjà en quête de son successeur, sous la pression des oppositions.
Des appels à la grève ont été lancés pour mercredi par plusieurs syndicats notamment dans les transports et les hôpitaux, et d'autres actions annoncées dont certaines rappellent celles des Gilets jaunes, avec des blocages d'axes routiers ou des sabotages de radars ou de distributeurs de billets. Des appels à ne pas utiliser sa carte bancaire ou à ne pas aller faire ses courses circulent également sur les réseaux sociaux et messageries."Il est hors de question" que la droite accepte la nomination d'un Premier ministre PS, prévient Retailleau
Le patron de LR Bruno Retailleau a assuré dimanche qu'il était "hors de question" que la droite accepte la nomination d'un Premier ministre socialiste à Matignon, prenant ses distances avec le patron des députés Républicains Laurent Wauquiez qui ne souhaite pas "une censure automatique" et veut "juger sur pièces".
"Il est hors de question, comme vous le savez, qu'on accepte demain qu'un Premier ministre socialiste soit nommé à Matignon", a affirmé l'actuel ministre de l'Intérieur, posant ses conditions à la participation de LR à un nouveau gouvernement, après la probable chute lundi du Premier ministre François Bayrou.Retailleau posera ses conditions au prochain Premier ministre si Bayrou tombe
Le patron de LR...
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07/09 - Ekaterina Kurbangaleeva : "Dans trois à cinq ans, la Russie sera méconnaissable"
Ekaterina Kurbangaleeva n’a pas poussé la porte de son appartement moscovite depuis janvier 2022. Partie avec sa famille pour un séjour qu’elle pensait durer quelques semaines aux Etats-Unis, la politologue russe a assisté devant sa télévision sur CNN aux premiers bombardements de l’armée de Vladimir Poutine en Ukraine, le 24 février de la même année. Elle n’a jamais remis les pieds dans son pays. Aujourd’hui chercheuse invitée à l’Université George-Washington, elle poursuit son analyse politique de la Russie, un pays "en voie de soviétisation". "Dans trois à cinq ans, la société russe sera méconnaissable", présage-t-elle dans un entretien accordé à L’Express.
L’Express : Comment la guerre change-t-elle la Russie depuis trois ans et demi ?
Ekaterina Kurbangaleeva : J’observe des évolutions dans trois sphères : sociale, économique, et internationale. D’abord, on assiste à une nouvelle mobilité sociale pour certaines catégories de la population dont la situation était jusqu’à présent peu enviable. C’est le cas des ouvriers et des employés techniques. Ils sont désormais très demandés, mieux payés, et socialement plus respectés. Il est encore trop tôt pour parler de l’émergence d’une nouvelle "classe moyenne". Traditionnellement, celle-ci est définie par trois critères : le revenu, l’éducation et le statut social. En ce sens, la formation d’une classe moyenne nécessite au moins dix à quinze ans, voire une génération entière.
Le deuxième aspect est économique. Pendant longtemps, l’expression "malédiction pétrolière" a été...
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07/09 - Brando Benifei, rapporteur de l’AI Act : "Les Big Tech veulent faire de l’Europe un Far West numérique"
Ils ont leur rond de serviette à la Maison-Blanche. Et ce n’est pas qu’une métaphore. Jeudi 4 septembre, les dirigeants des plus puissants groupes technologiques américains ont tous répondu à l’invitation à dîner de Donald Trump. Autour de la table : Tim Cook (Apple), Sam Altman (OpenAI), Sundar Pichai (Google), Satya Nadella (Microsoft), et bien sûr Mark Zuckerberg (Meta), assis à la droite du président. Ne manquait qu’Elon Musk (Tesla, X), dont la relation avec l’hôte des lieux a été mise à l’épreuve. "Je veux vous remercier pour l’aide que vous apportez aux entreprises américaines à travers le monde", a déclaré Tim Cook, avant d’attaquer le repas. Une petite phrase lourde en symboles.
Quelques jours plus tôt, Donald Trump, sur son réseau social Truth Social, menaçait de droits de douane supplémentaires les Etats "discriminant" ses entreprises par ses législations. Dans le collimateur : les réglementations numériques européennes (DSA, DMA, AI Act…). Un ennemi commun du républicain et des élites de la Silicon Valley, qui dénoncent les nombreuses sanctions déjà subies - la dernière en date ce vendredi 5 septembre, avec une amende de près de 3 milliards d’euros infligée à Google.
Auprès de L’Express, Brando Benifei, député européen italien (Alliance progressiste des socialistes et démocrates), déplore cette pression croissante de cette alliance. Le co-rapporteur de la loi sur l’intelligence artificielle (AI Act) et également président de la délégation du Parlement pour les relations avec les États-Unis, appelle à...
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07/09 - Donald Trump contre Jerome Powell : le duel qui fait trembler l’économie mondiale
Traditionnellement, à la fin du mois d’août, bisons et grizzlis de la vallée de Jackson Hole se font voler la vedette par une meute de banquiers centraux et d’économistes du monde entier venus deviser de politique monétaire et d'inflation. D’ordinaire, l’événement n’excite l’intérêt que des initiés. Cette année, son retentissement a largement dépassé les Rocheuses du Wyoming. Car depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, le gouverneur de la Réserve fédérale américaine est devenu une espèce menacée. Ces derniers mois, le milliardaire de Mar-a-Lago s’acharne sur le premier d’entre eux, le président de la Fed. Son réseau Truth Social sert de caisse de résonance à la bordée de reproches et de noms d’oiseaux qu’il profère à l’encontre de Jerome Powell. Un bras de fer au sommet, aux répercussions mondiales.
A l’origine de la querelle, le maintien obstiné par la Fed de ses taux directeurs - qui fixent le coût auquel les banques se refinancent - alors que Trump exige leur baisse de 300 points de base, ce qui les ramènerait dans une fourchette entre 1,25 et 1,5 %. Ce levier de la politique monétaire a des effets bien réels puisqu’il conditionne les taux des crédits aux entreprises et des prêts immobiliers des ménages. A la hausse, il calme le jeu quand l’économie est en surchauffe et que l’inflation s’emballe. A la baisse, il stimule l’activité du pays en cas de coup de mou. Aujourd’hui, le pilotage est délicat : la Fed doit composer avec la persistance d’une inflation au-dessus de la cible de 2 % et un marché de l’emploi...
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06/09 - Partis politiques : le RN premier bénéficiaire de l’aide publique en 2025
Plus d’un an après les élections législatives de 2024, et maintenant que tous les recours ont été purgés par le Conseil constitutionnel, les partis politiques vont enfin pouvoir toucher leur dû : soit un peu plus de 64 millions d’euros pour l’année 2025, selon un décret paru samedi au Journal officiel. Une somme répartie en fonction du nombre de voix au premier tour des législatives et du nombre de parlementaires. Deux critères qui profitent pleinement au RN, avec un total de 14,8 millions d’euros d’aide publique (contre moins de 10,2 millions l’an dernier), faisant de lui le principal bénéficiaire de ce dispositif.
Le mouvement d’extrême droite détrône ainsi la coalition présidentielle (Renaissance, MoDem et autres), qui dégringole de 19,5 à 11,3 millions de financement public - perdant au passage la manne du parti d’Edouard Philippe, Horizons, qui récupère 3 millions sur sa propre étiquette.
Sur la troisième marche du podium, le Parti socialiste revient de loin et voit sa subvention bondir de 4,7 à 7,9 millions, à la faveur de l’accord scellé l’an dernier avec les autres partis de gauche sous la bannière du Nouveau front populaire. Une alliance dont La France insoumise paye en revanche le prix, puisque son aide fond de 7,9 à moins de 6,7 millions d’euros, alors que celles des Ecologistes (3,5 millions) et du Parti communiste (2,1 millions) sont globalement stables.
Autres perdants du scrutin, Les Républicains voient leur dotation chuter de 9,5 à 7,4 millions, en grande partie par leur faute : plus d’un...
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06/09 - Entre les Etats-Unis et le Venezuela, la lutte antidrogue vire à la confrontation militaire ouverte
La tension continue de monter à vitesse grand V entre le Venezuela et les États-Unis. Et avec elle, le renforcement de la puissance militaire américaine dans le sud de la mer des Caraïbes. L’escalade a culminé mardi 2 septembre par une frappe contre un bateau de trafiquants de drogue parti du Venezuela, selon Washington, tuant 11 trafiquants. Loin de chercher l’apaisement, les secrétaires américains Pete Hegseth et Marco Rubio ont d’ores et déjà annoncé d’autres frappes dans les semaines à venir dans le cadre d’une campagne antidrogue et antiterroriste.
🇺🇸 ON VIDEO: U.S. Military Forces conducted a strike against Tren de Aragua Narcoterrorists. The strike occurred while the terrorists were at sea in International waters transporting illegal narcotics, heading to the U.S. The strike resulted in 11 terrorists killed in action. pic.twitter.com/iszHE0ttxQ— The White House (@WhiteHouse) September 2, 2025
Jeudi 4 septembre, deux F-16 armés du gouvernement vénézuélien de Nicolás Maduro ont frôlé un destroyer américain, intensifiant les tensions. Un vol qualifié vendredi d'"hautement provocateur" par le Pentagone, qui a, en réponse, envoyé le jour même dix chasseurs furtifs F-35 à Porto Rico, prêts à contrer de nouveaux survols ou à mener des frappes contre des cibles sur le territoire même du Venezuela, si Donald Trump le décide.Pourquoi les États-Unis mobilisent-ils des navires et des avions militaires ?
En juillet, Donald Trump a signé une directive secrète autorisant l’usage de la force militaire contre...
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06/09 - Bruxelles inflige à Google une amende record malgré les ultimatums de Donald Trump qui menace de nouveaux droits de douane
L'Europe reculera-t-elle sous la pression américaine sur sa régulation du numérique ? Vendredi 5 septembre sur son réseau social Truth Social, le président américain a menacé d’ouvrir une "enquête" sur l’Union européenne, qui pourrait entraîner une nouvelle hausse des tarifs douaniers. Un peu plus tôt le même jour, Bruxelles a annoncé vouloir infliger une amende de près de 3 milliards d’euros à Google, lui imposant de cesser de favoriser ses propres services de technologie publicitaire, après avoir découvert que l’entreprise exploitait son avantage sur ses concurrents.
Cette amende contre le géant du web "s’ajoute aux nombreuses autres amendes et taxes imposées à Google et à d’autres entreprises technologiques américaines", a affirmé Donald Trump dans son post. "C’est très injuste, et le contribuable américain ne le tolérera pas ! Comme je l’ai déjà dit, mon administration ne tolérera pas ces actes discriminatoires", a-t-il martelé. Le président américain assure dans le même message que si l’UE ne revient pas sur les amendes "injustes" infligées à Google mais aussi à Apple, il serait "contraint" de déclencher un mécanisme de droits de douane punitifs, la "Section 301".
Le milliardaire critique depuis longtemps les amendes infligées par l’Europe aux entreprises technologiques américaines. Sur le ton de la menace et dans une tentative de dissuasion, il avait déjà prévenu plus tôt ce mois-ci qu’il imposerait des droits de douane "substantiels" aux pays qui infligeraient des taxes, des règles ou...
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06/09 - Pourquoi le socialisme ne cesse de revenir dans le monde malgré ses échecs répétés, par Rainer Zitelmann
Le socialisme connaît un regain d’intérêt dans le monde entier. À New York, un socialiste pourrait bientôt devenir maire. Zohran Mamdani est le candidat démocrate à la mairie pour les élections de novembre. Lors des primaires qui se sont déroulées du 14 au 24 juin, il a battu plus de dix adversaires, dont Andrew Cuomo. De même, dans la capitale allemande, Berlin, un socialiste radical nommé Ferat Koçak a de bonnes chances d’être élu maire l’année prochaine. Koçak, qui se revendique marxiste et militant pro-palestinien, devrait se présenter sous la bannière du parti Die Linke, actuellement deuxième parti à Berlin et le plus puissant des trois formations de gauche qui, selon les derniers sondages, devraient remporter collectivement plus de 50 % des voix.
C’est tout simplement stupéfiant : le socialisme a déjà été expérimenté en Union soviétique, en Yougoslavie, en Albanie, en Pologne, au Vietnam, en Bulgarie, en Roumanie, en Tchécoslovaquie, en Corée du Nord, en Hongrie, en Chine, en Allemagne de l’Est, à Cuba, en Tanzanie, au Bénin, au Laos, en Algérie, au Yémen du Sud, en Somalie, au Congo, en Éthiopie, au Cambodge, au Mozambique, en Angola, au Nicaragua, au Venezuela et dans de nombreux autres pays. Sans exception, toutes ces tentatives ont échoué. Soit les systèmes se sont complètement effondrés, comme en Union soviétique, soit les populations de ces pays vivent dans une pauvreté extrême, comme à Cuba, en Corée du Nord et au Venezuela.
Les seuls pays où le niveau de vie s’est amélioré au cours des dernières...
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06/09 - "On fait ce qu’il faut pour Dati" : deux journalistes du service public accusés de "comploter" avec le PS
"Complot", "infiltration", "mafia" : de Jean-Luc Mélenchon à Jordan Bardella, plusieurs personnalités politiques ont vivement réagi après la diffusion d'une vidéo d'une conversation entre deux cadres du PS et deux journalistes, dont l'un tenant des propos litigieux sur la campagne de Rachida Dati à la mairie de Paris.
Au cours de cet échange, capté à l'insu des participants et révélé vendredi par le mensuel L'Incorrect, proche de l'extrême droite, le journaliste Thomas Legrand déclare notamment : "Nous, on fait ce qu'il faut pour Dati, Patrick (Cohen) et moi", laissant entendre qu'ils œuvreraient contre la candidate LR à la mairie de Paris."Partialité du service public"
La radio publique France Inter a aussitôt "décidé de suspendre (Thomas Legrand, NDLR) de l'antenne à titre conservatoire", après que Rachida Dati a dénoncé "des propos graves et contraires à la déontologie".
🚨[ EXCLU ] : L'Incorrect publie la vidéo.
🎥@MagLincorrect https://t.co/6TgMQYNgBr pic.twitter.com/UB8gGZ3o4B— Juliette Briens (@JulietteBriens) September 5, 2025
Les réactions politiques n'ont pas tardé à affluer. "Voir des journalistes du service public assumer de vouloir 'faire ce qu'il faut' contre la ministre de la Culture pour faire gagner la gauche à Paris dans une collusion totale avec le PS est révoltant", s'est indigné LR sur X. Les principaux opposants au gouvernement ont également accablé les protagonistes, dont la discussion portait plus largement sur la situation politique, en particulier de la gauche. "Vidéo...
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06/09 - Le fiasco de cette mission américaine top secrète en Corée du Nord, qui aurait pu déclencher une guerre
La meilleure équipe de SEALs au monde, des mini-sous-marins, un dispositif d’écoute inédit… Et un fiasco total, qui aurait pu déclencher une guerre nucléaire. "Je ne sais rien à ce sujet. C’est la première fois que j’en entends parler", a réagi publiquement Donald Trump vendredi 5 septembre, interrogé au sujet de cette mission top secrète des forces spéciales américaines en Corée du Nord remontant à 2019, révélée par le journal américain New York Times (NYT) le même jour. Cette opération, qui avait mal tourné, avait alors mené à la mort de plusieurs Nord-Coréens non armés.
Le journal, à l’origine de ce récit reconstitué grâce à une vingtaine d’entretiens avec des sources anonymes accréditées à très haut niveau, relate dans un article de 13 pages comment par une nuit de l’hiver 2019, un groupe de Navy Seal (les forces spéciales de la marine de guerre américaine) a accosté une côte rocheuse de Corée du Nord. "Ils étaient en mission top secrète, si complexe et si lourde de conséquences que tout aurait dû se dérouler parfaitement", résume l’auteur.
L’objectif américain : implanter un dispositif électronique qui permettrait aux États-Unis d’intercepter les communications du dictateur Nord-Coréen, Kim Jong-un, en pleines négociations sur le nucléaire avec le président américain Donald Trump. Une manière de combler un angle mort stratégique pour les Etats-Unis, qui avaient constaté au fil des années précédentes l’impossibilité de recruter des sources de renseignement au sein de l’appareil nord-coréen, ou d’intercepter des...
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06/09 - Joël Rubinfeld : "Nous sommes la dernière génération juive à vivre en Belgique"
Il ne fait plus bon être juif en Belgique. De nombreux juifs pratiquants, y compris le grand rabbin de Bruxelles, Albert Guigui, préfèrent sortir dans la rue la tête couverte d’une casquette plutôt qu’une kippa, de peur d’être insultés ou agressés. Un écrivain a été acquitté après qu’il a fait part dans une chronique de son "envie d’enfoncer un couteau pointu dans la gorge de chaque juif qu'(il) rencontre". Le tribunal de Gand a estimé le 11 mars que le propos d’Herman Brusselmans n’enfreignait nullement la législation réprimant le racisme et le négationnisme. A Bruxelles, des pavés de mémoire rappelant le souvenir de victimes de la Shoah ont été tagués d’un "Gaza" rageur. Chaque jour depuis les massacres du Hamas du 7 octobre 2023, des manifestants se réunissent dans la capitale pour réclamer la création d’une Palestine "libre du fleuve (Jourdain) à la mer".
En août, les étudiants du master 2 de droit et criminologie de l’Université libre de Bruxelles (ULB) se sont choisis comme marraine de promotion l’eurodéputée française Rima Hassan (LFI), elle qui a déclaré que l’action du Hamas était "légitime du point de vue international". Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme et ancien président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique, nous expose son analyse lucide de la situation et prédit la quasi-disparition, à terme, de la communauté juive du royaume. Entretien.
L'Express : Que nous dit l’affaire Rima Hassan de la Belgique aujourd’hui ?
Joël Rubinfeld : D’abord, que...
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06/09 - L’armée israélienne détruit une nouvelle tour à Gaza-ville, qu’elle appelle à évacuer
L'armée israélienne a détruit samedi une nouvelle tour d'habitation dans la ville de Gaza, dont elle a appelé la population à partir vers une zone qu'elle a déclarée "humanitaire", en prévision d'un assaut au sol à près de 23 mois de guerre.
Tsahal a appelé samedi matin les habitants de la ville de Gaza à l'évacuer vers une zone déclarée "humanitaire" plus au sud, en prévision d'un assaut au sol sur cette agglomération, la plus grande du territoire palestinien dévasté par près de 23 mois de guerre. Le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de Tsahal, a lancé cet appel sur les réseaux sociaux alors que l'ONU, qui estime à environ un million les résidents de la région, a averti d'un "désastre" à venir en cas d'expansion de l'offensive sur Gaza-ville.
L'armée a ensuite annoncé avoir frappé une tour -identifiée par des témoins auprès de l'AFP comme la tour Soussi- dans un périmètre du sud-ouest de la ville qu'elle avait appelé un peu plus tôt à évacuer, au lendemain du bombardement d'un bâtiment similaire. "Nous continuons", a écrit sur X le ministre de la Défense, Israël Katz, reprenant une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et montrant le bâtiment d'une quinzaine d'étages s'effondrer dans un grand nuage de poussière.
L'armée israélienne, qui dit contrôler environ 75 % de la bande de Gaza et 40 % de cette agglomération, affirme vouloir s'en emparer pour venir à bout du Hamas et libérer les otages qu'il retient encore. L'appel à évacuer intervient après que le président américain, Donald Trump, a affirmé...
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06/09 - Donald Trump accueillera le sommet du G20 dans l’une de ses propriétés américaines en 2026
Le sommet des dirigeants du G20 2026 aura lieu à Miami en Floride, a annoncé vendredi Donald Trump. "Nous ne gagnerons pas du tout d'argent avec ça", a assuré le dirigeant républicain en faisant valoir que le site retenu pour l'an prochain, le "Trump National Doral Miami", était "le meilleur endroit". Pendant son premier mandat (2017-2021), il avait voulu accueillir un sommet du G7 au même endroit mais avait reculé face à une vague d'accusations de corruption. "Ce sera vraiment magnifique", a assuré le milliardaire de 79 ans pendant un échange avec la presse dans le bureau Ovale, faisant valoir que la propriété était proche de l'aéroport et assurant que "chaque pays aurait son propre bâtiment".
Donald Trump a aussi dit qu'il "aimerait" que les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping participent à ce rassemblement l'an prochain. La présidence tournante du G20, qui rassemble les plus puissantes économies mondiales, est assurée cette année par l'Afrique du Sud.Promouvoir les intérêts économiques de la famille Trump
Donald Trump avait déclaré fin juillet qu'il ne se rendrait "probablement pas" au rassemblement de chefs d'Etat et de gouvernement prévu en novembre dans ce pays qu'il accuse de persécuter les personnes blanches. Il a confirmé cette décision vendredi. "J.D. (Vance) ira", a déclaré le président américain, "je n'irai pas."
Donald Trump est accusé par l'opposition démocrate de profiter de son retour au pouvoir pour promouvoir les intérêts économiques de sa famille dans divers...
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06/09 - Placements : une SCPI pour investir dans l’immobilier d’entreprise au Royaume-Uni
Sixième plus gros collecteur depuis le début de l’année avec sa SCPI sans frais d’entrée, Remake Live, la société de gestion de fonds immobiliers Remake AM ne compte visiblement pas se reposer sur ses lauriers. Remake UK 2025, sa nouvelle SCPI lancée le 1er septembre, présente des caractéristiques originales. En effet, alors que la durée moyenne de détention des SCPI dépasse vingt ans, la vie de ce fonds est limitée dans le temps, à l’instar de ce qui se pratique dans le capital-investissement ou dans les club deals. Ce nouveau support se donne un horizon de 7 ans, pouvant être prolongé de deux ans. A l’échéance, le portefeuille sera liquidé et le capital rendu aux investisseurs. L’intérêt ? Caler la durée d’investissement sur le cycle immobilier et ainsi éviter les crises.La collecte nette des SCPI a bien baissé depuis 2022. On assiste à une reprise timide au premier semestre 2025.Une rentabilité cible de 9 %
Ce lancement a vocation à être suivi d’autres, puisque Remake ambitionne la création d’une gamme complète de fonds millésimés. "Là où Remake Live mise sur la diversification géographique et typologique dans un horizon de long terme, les SCPI millésimées adoptent une approche plus tactique et thématique, pour répondre à des opportunités", explique la société. L’immobilier d’entreprise au Royaume-Uni est le premier marché identifié, grâce à ses perspectives de hausse de loyers et ses prix attrayants, encore sous le coup de la crise. "Ce qui nous intéresse le plus au Royaume-Uni c’est le potentiel de gain en...
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06/09 - Avec son "ministère de la Guerre", Donald Trump veut envoyer un message "de force"
"Les mots comptent", a déclaré le chef du Pentagone Pete Hegseth, présent aux côtés de Donald Trump dans le bureau Ovale, assurant que cette nouvelle appellation - du ministère de la Défense en "ministère de la Guerre" - devait permettre de "restaurer une éthique guerrière", le président déclarant lui-même vouloir envoyer un "message de victoire" et "de force" au reste du monde.
Le président américain a laissé entendre qu’il pouvait se passer d’un vote du Congrès pour procéder à ce changement d’appellation. Formellement, il s’agit pour l’instant d’une appellation "supplémentaire", selon un document distribué dès jeudi par la Maison-Blanche. Un haut responsable du ministère a indiqué que le coût de cette opération, potentiellement très dispendieuse, deviendrait "plus clair" au fur et à mesure de sa mise en place.
Peu après la signature du décret présidentiel, les mots "ministère de la Défense" ont été immédiatement retirés d'un mur dans le Pentagone, devant des caméras de télévision. Le site du ministère a été renommé et Pete Hegseth se présente désormais comme "ministre de la Guerre" sur X. "Nous allons soumettre (ce changement de nom) au Congrès", a prévenu Donald Trump. "Je ne sais pas (si les parlementaires voteront en ma faveur, ndlr), nous verrons bien, mais je ne suis pas sûre qu'ils aient besoin de le faire.""Trop défensif"
Ce n’est pas la première fois que le républicain de 79 ans impose ses idées sans passer par la case législative. Son second mandat est marqué par une volonté assumée d’étendre le pouvoir...
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06/09 - L’exposition à voir : Germaine Kanova, du strass au front
Mercredi 23 mai 1945. A l’extérieur de la citadelle de Port-Louis, dans le Morbihan, le moment est poignant. Des soldats de la Wehrmacht prisonniers achèvent d’exhumer un à un les 69 corps découverts par les forces armées françaises cinq jours plus tôt. Abattus par une rafale de mitraillettes au cours de l’hiver et du printemps 1944 sur l’ordre du général Düvert, le chef des garnisons allemandes locales, ces jeunes résistants bretons – le plus vieux avait 25 ans – ont été retrouvés yeux bandés, membres liés par du fil de fer, entassés pêle-mêle dans trois fosses. Germaine Kanova mitraille la scène, puis immortalise policiers, médecins et familles qui procèdent aux premières identifications. Quelques heures plus tard, la photographe saisit les officiers allemands contraints de défiler devant les tranchées qui contenaient les cadavres, tandis que le chanoine Grill, l’aumônier divisionnaire, se recueille face aux cercueils fabriqués à la hâte pour accueillir dignement les dépouilles des suppliciés. Germaine l’ignore alors, en plus de constituer un témoignage exceptionnel sur la reddition de la Poche de Lorient, ses clichés feront office de preuves du charnier.
Quatre-vingts ans après l’exhumation des 69 fusillés, sur les lieux mêmes du massacre, la citadelle de Port-Louis (Morbihan), entité du musée national de la Marine, consacre une exposition à Germaine Kanova. Les commissaires Anne Belaud-de Saulce et Constance Lemans-Louvet y ont réuni une cinquantaine de clichés, dont nombre d’inédits révélés il y a peu, à...
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06/09 - Violation des droits d’auteur avec l’IA générative : Anthropic va verser la somme record d’1,5 milliard de dollars
La start-up américaine d’intelligence artificielle (IA) Anthropic a accepté de verser au moins 1,5 milliard de dollars à un fonds d’indemnisation d’auteurs, ayants droit et éditeurs qui poursuivaient l’entreprise pour avoir téléchargé illégalement des millions de livres, selon un document de justice publié vendredi. Cet accord à l’amiable, d’un montant colossal, constitue une étape marquante dans le débat sur l’utilisation de données pour développer et entraîner les grands modèles d’IA générative.
"Cet accord historique est le plus élevé pour une affaire de droits d'auteur", a commenté auprès de l'AFP l'avocat des détenteurs de droits, Justin Nelson, du cabinet Susman Godfrey. "C'est le premier de son genre dans l'ère de l'IA".
Fin juin, le juge californien saisi du dossier avait néanmoins estimé que le fait d’alimenter un logiciel d’IA générative avec des œuvres en théorie protégées par le droit d’auteur ne constituait pas une infraction. Il avait seulement retenu contre Anthropic le téléchargement et le stockage de livres issus de librairies pirates en ligne, reconnaissant la société californienne coupable de ne pas avoir acheté ces ouvrages. "Nous sommes en désaccord avec l’opinion du tribunal selon laquelle on peut séparer le téléchargement d’une œuvre de son utilisation", a indiqué une porte-parole d’Anthropic. Mais "nous pensons que cet accord va nous permettre de nous concentrer sur notre mission essentielle, plutôt que sur un long contentieux", a-t-elle ajouté.
Le montant sur lequel se sont accordées les parties...
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06/09 - Non, "anticonstitutionnellement" n’est pas le mot le plus long de la langue française
Honte à moi ! J’ai longtemps assuré, en bombant le torse et en exhibant mes (maigres) biscotos, que le mot le plus long de la langue française était "anticonstitutionnellement". "25 lettres !", croyais-je bon d’ajouter avec une mâle assurance. Et je vous jure que c’est ce que l’on m’avait appris en classe. Eh bien, je regrette de le dire car je voue un culte à mes bien-aimés maîtres et maîtresses, mais l’école publique m’avait trompé…
A sa décharge, je vous parle d’un temps où Internet n’existait pas car, depuis, il suffit de pianoter sur son ordinateur pour découvrir que ce record est largement dépassé. Parmi les lauréats, on peut citer un terme de politique, anti-bidépartementalisation (26 lettres), ou cette notion de physique : quadri-accélérationnellement (27 lettres). N’oublions pas non plus les verbes conjugués, avec anticonstitutionnalisassions (28 lettres) – pas facile à caser dans une conversation courante, je vous l’accorde.
Le niveau monte encore si l’on retient les noms propres, et notamment ceux des communes issues d’une fusion. Voyez Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson, Saint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont et Beaujeu-Saint-Vallier-Pierrejux-et-Quitteur (38 lettres à chaque fois). Rendons justice également aux gentilés (les noms d’habitants) avec une mention spéciale pour les Saint-Parduciennes-et-Vielvicoises (31 lettres), en Dordogne, et, si l’on s’éloigne des frontières de l’Hexagone, les Terre-Neuviennes-et-Labradoriennes (31 lettres).
Le record toutes catégories semble...
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06/09 - Avant Trump et Poutine, ces duos de dirigeants russes et américains qui ont écrit l’histoire
Donald Trump et Vladimir Poutine forment un étonnant duo : parfois très alignés, et à d’autres moments en totale opposition. A l’image de ce tandem, les liens entre dirigeants russes et américains ont défini les trajectoires des deux pays et du monde, depuis Franklin Roosevelt et Joseph Staline. De la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la fin de la guerre froide, La Loupe brosse le portrait de quatre binômes et de leur influence, avec Andreï Kozovoï, professeur à l’Université de Lille, spécialiste des relations internationales, auteur du livre Les services secrets russes, des tsars à Poutine (Tallandier).Episode 1 : Kennedy et Khrouchtchev, un réchauffement fragile
Ils sont à l’origine du fameux "téléphone rouge". Une ligne de communication directe entre le Kremlin et la Maison-Blanche créée en 1963 après la crise des missiles de Cuba. Dans ce premier épisode, la Loupe revient sur cet événement qui avait placé le monde au bord du précipice nucléaire.Episode 2 : Entre Brejnev et Nixon, la détente
"Docteur Jekyll et Mister Hyde". Voilà comment Richard Nixon a surnommé son homologue russe lors de sa visite à Moscou en 1972. Car Leonid Brejnev s’est d’abord montré très froid, avant de devenir beaucoup plus amical… Dans ce deuxième épisode, on vous raconte la stratégie bien ficelée du dirigeant soviétique, pour tirer parti d’une détente entre les deux Grands.Episode 3 : Avec Gorbatchev et Reagan, la fin de la guerre froide
Un fervent anticommuniste, diabolisé en URSS : rien ne prédestinait le président américain et son...
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06/09 - Pourquoi la Chine est en train de battre les Etats-Unis : l’analyse choc de Dan Wang (Stanford)
Par quel miracle la Chine fabrique-t-elle aujourd’hui plus vite et mieux que le reste du monde ? C'est la question à laquelle répond l’excellent ouvrage de Dan Wang, paru fin août, Breakneck : China’s Quest to Engineer the Future (2025, non traduit). Réputé pour sa connaissance pointue du pays, ce chercheur associé au laboratoire Hoover History de l’université Stanford a sillonné pendant une décennie les provinces et métropoles de la deuxième plus grande économie du monde. Des travaux dont il tire une grille radicalement nouvelle pour expliquer ce qui distingue la Chine de son éternel rival américain.
L'Express : Le monde se méprend complètement selon vous sur ce qui distingue réellement la Chine des États-Unis. En quoi ?
Dan Wang : On se méprend en partie sur la Chine, pas complètement. Nous avons tendance à analyser ces deux puissances au moyen d’une grille de sciences politiques du XIXe siècle : socialiste, capitaliste, autocratique, démocratique, néolibéral… Ces grilles nous éclairent imparfaitement. La distinction qui me paraît désormais la plus pertinente entre ces deux pays est que la Chine est un "État ingénieur" tandis que les États-Unis sont un "Etat de juristes". À différentes reprises dans le passé récent, l’intégralité de la haute direction chinoise était composée d’ingénieurs, formés dans un cadre très soviétique. Ils ont eu tendance à "construire" une solution à chaque problème, à voir dans la société un exercice d’ingénierie, comme si les gens n’étaient qu’un problème mathématique. Les États-Unis...
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06/09 - Jeunes médecins versus homéopathes : l’étonnante décision de l’Ordre des médecins
Respect de la confraternité ou de l’obligation de se conformer aux données acquises par la science ? Entre ces deux principes déontologiques, l’Ordre des médecins semble décidément avoir toujours autant de mal à choisir. Plusieurs jeunes médecins signataires de la tribune appelant à dérembourser l’homéopathie, parue en 2018 dans Le Figaro, viennent de se voir confirmer leur condamnation par la chambre nationale disciplinaire de l’Ordre, qui intervenait en deuxième instance. Une décision qui peut apparaître un brin anachronique, alors que l’homéopathie a bel et bien fini par être déremboursée. Mais ce sont les conditions dans lesquelles cette décision a été prise qui interrogent.
Après la parution de la tribune en 2018, une soixantaine de signataires avaient fait l’objet de plaintes déposées par des médecins homéopathes ou leurs représentants. Si beaucoup avaient été relaxés en première instance, un certain nombre d’entre eux ont été condamnés. Des appels avaient été lancés par les deux parties, et début 2024, un premier généraliste, installé en Bretagne, avait vu sa condamnation (un avertissement) confirmée au niveau national pour "manquement au devoir de prudence et méconnaissance de l’obligation de confraternité". Une décision dont nombre de ses confrères craignaient qu’elle ne fasse jurisprudence. Et de fait, le Collectif No Fakemeds, créé à la suite de la parution de la tribune de 2018, a appris que plusieurs autres signataires de la tribune s’étaient vus condamnés en appel pendant l’été.Jugements en série
Deux...
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06/09 - IA générative : comment la bulle pourrait exploser
L’été, ses eaux turquoise, ses langues de sable fin… Et ses craintes pour l’IA générative. Au cours des deux derniers mois, comme il y a un an, l’avenir de la technologie star du moment a échauffé les esprits. Les investissements colossaux depuis l’apparition de l’agent de conversation ChatGPT - près de 180 milliards de dollars de financements privés en 2024 - posent la question de leur rentabilité future. L’été dernier, la peur d’une bulle financière s’était cristallisée autour d’un rapport de McKinsey au titre équivoque : "Trop de dépenses, trop peu d’avantages ?". Cette fois, le chiffre tiré d’une étude du MIT, le célèbre institut de recherche américain, a servi de catalyseur. Ses auteurs estiment que 95 % des projets d’IA générative menés en entreprise ne débouchent sur aucun profit. "Or, ce sont bien ces sociétés qui paieront la facture des coûteuses infrastructures IA", pointe Guillaume Uettwiller, gérant thématique chez le gestionnaire d’actifs CPRAM. Sam Altman, le patron d’OpenAI, a lui-même accrédité l’existence d’une bulle.
Le problème, ici, ne vient pas tant de l’adoption de l’IA générative. L’université Stanford, dans son état des lieux annuel, assure qu’une grande majorité des entreprises tente de s’en saisir. Mais la mise en œuvre s’avère délicate. D’abord parce qu’elle se limite parfois aux outils clés en main type ChatGPT ou Copilot (Microsoft), déployés pour une variété de tâches chronophages mais peu critiques. "De la veille, de l’assistance pour les comptes rendus, de la traduction…", liste...
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06/09 - Olivier Faure et Emmanuel Macron : dans le secret de leurs échanges
"- C’était qui ?
- Le président."
Olivier Faure est quelqu’un de discret. Lorsque, par le passé, l’un de ses fidèles le surprend au téléphone, il s’étonne. Jamais il n’avait eu vent d’échanges téléphoniques, bilatéraux, entre le premier secrétaire du Parti socialiste et le président de la République. "On est en relation régulière", lui relate le député de Seine-et-Marne. Au gré de ces correspondances, souvent précédées de textos présidentiels - "Peux-tu me rappeler ?" - le tutoiement est de rigueur. Dans la vieille maison, l’information est alors cadenassée, compartimentée, et le compte rendu de l’appel ne réunit "pas plus de trois personnes", raconte un ami. "Il y a toujours eu des échanges entre Macron et Faure. À certains moments, ils peuvent s’intensifier", fait-on savoir à l’Élysée. "En temps de crise, parfois plusieurs fois par crise, admet le patron des roses devant L’Express. Je lui dis ce que je crois juste et démocratique. Il m’a peut-être écouté, mais ne m’a jamais entendu."Une relation plus fluide qu’avec Boris Vallaud
Et aujourd’hui, se parlent-ils, alors qu’ourdit le péril d’une crise de régime ? Emmanuel Macron cherche par anticipation un nouveau Premier ministre. Ses conseillers assurent que le président de la République regarde à gauche. Les socialistes, trop heureux d’être au centre du jeu politique, se disent "prêts" à renouer avec les responsabilités, sans exclure la potentialité d’un ballon d’essai du Palais. Mais, "non", jure Olivier Faure, il n’a toujours pas reçu de coup de fil, ni de SMS d’Emmanuel...
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05/09 - Ventes de livres : Emmanuel Carrère fera-t-il mieux que Philippe Boxho ?
Enfin du mouvement du côté des essais ! Depuis la fin juin nous nous étions habitués à trouver chaque semaine le même classement, avec dans les premières positions Salomé Saqué, Giuliano da Empoli, Nicolas Demorand, Georges Canguilhem pour la réédition de La Connaissance de la vie ou encore le tandem formé par Olivier Pérou et Charlotte Belaïch, co-auteurs de La Meute. Qui allait émerger pour contester cette hiérarchie ? C’est Philippe Boxho, le médecin légiste belge au million de livres vendus, qui secoue le cocotier. Avec un premier tirage énorme de 350 000 exemplaires, La Mort c’est ma vie (Kennes) est un événement paradoxal : si Boxho, désormais sociétaire aux Grosses Têtes, cartonne auprès du grand public, il demeure snobé par les lecteurs élitistes – nous réparerons prochainement cette injustice. Sera-t-il enfin adoubé cet automne ? Ce n’est pas sûr… Avec plus de 15 000 exemplaires vendus en quelques jours, il prend déjà le large et s’installe en tête des essais. Notons à la 4e place la belle performance de Gérald Bronner avec A l’assaut du réel (PUF), qui prouve qu’un intellectuel exigeant peut encore exister en librairie.
Ce n’est pas dans la rubrique essais que l’on trouvera un rival capable de tenir tête à Boxho. Pour cela, il faut se tourner vers les romans, et l’auteur du bien nommé… L’Adversaire. Sans surprise au vu de son statut et du lancement princier dont il a bénéficié dans tous les médias (sauf le nôtre), Emmanuel Carrère double Amélie Nothomb et prend la 1e place avec Kolkhoze (P.O.L). Ses chiffres...
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05/09 - 2,95 milliards d’euros d’amende : l’UE sanctionne Google malgré les menaces de Donald Trump
La Commission européenne a annoncé ce vendredi 5 septembre infliger une amende de 2,95 milliards d’euros à Google, malgré les pressions de Donald Trump.
Les Etats-Unis ne sont "pas la tirelire du monde", avait cinglé le président des Etats-Unis, le 25 août, à l’égard des pays ou organisations régulant le secteur de la tech, agitant la menace des droits de douane et de restrictions à l’exportation. S’il n’a pas cité directement l’Union européenne, celle-ci a déjà infligé des amendes à plusieurs entreprises américaines comme Meta et Apple cette année.
La condamnation de Google repose sur le fait que l’exécutif européen a estimé que le géant de la tech avait abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne. Une sanction très attendue, d’autant que la Commission avait menacé en 2023 d’exiger la scission d’une partie des activités du groupe dans ce domaine de la publicité en ligne, ce qu’elle n’a pas décidé à ce stade."Une amende injustifiée"
Dans les minutes qui ont suivi le jugement, Google a vivement sa condamnation. "La décision de la Commission européenne concernant nos services publicitaires est mauvaise et nous allons faire appel", a affirmé la vice-présidente des affaires réglementaires de l’entreprise, Lee-Anne Mulholland.
Dans un communiqué transmis à l’AFP, cette dirigeante a dénoncé "une amende injustifiée". La décision de Bruxelles, ajoute-t-elle, "exige des changements qui vont nuire à des milliers d’entreprises européennes en leur compliquant la tâche pour gagner de l’argent".
Cette...
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05/09 - Royaume-Uni : Keir Starmer contraint d’opérer un vaste remaniement de son gouvernement
Le Premier ministre britannique Keir Starmer, en difficulté dans les sondages, a remanié ce vendredi 5 septembre en profondeur son gouvernement, après la démission de sa vice-Première ministre Angela Rayner emportée par une erreur fiscale.
Les rumeurs d’un remaniement se multipliaient ses derniers jours au moment où le dirigeant travailliste tente de se relancer, à la peine et dépassé dans les sondages par le parti anti-immigration de Nigel Farage, Reform UK. Mais la démission d’Angela Rayner, sa vice-Première ministre, ministre du logement et figure de l’aile gauche du Labour, un véritable coup dur pour Starmer, l’a contraint à accélérer le tempo. Cette dernière a dû quitter le gouvernement et ses fonctions au sein du Labour après avoir reconnu avoir sous-payé un impôt lors de l’achat de son logement.Une série de changements
Aux postes clés, la ministre britannique de l'Intérieur Yvette Cooper a été nommée ministre des Affaires étrangères, succédant à David Lammy, qui passe à la Justice et devient vice-Premier ministre en remplacement d'Angela Rayner.
Le très sensible dossier migratoire revient à Shabana Mahmood, qui quitte le ministère de la Justice pour le Home Office à la place d'Yvette Cooper.
Outre trois départs, douze ministres ont changé de poste. Parmi eux, Pat McFadden, le ministre responsable de la supervision de l'action du gouvernement, prend le portefeuille du Travail, et Peter Kyle devient ministre du Commerce. Deux postes-clés au moment où le gouvernement s'efforce péniblement de relancer...
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05/09 - Le mpox n’est plus une urgence de santé internationale, annonce l’OMS
Le mpox, maladie infectieuse de la même famille que la variole, causée par un virus transmis à l’homme par des animaux infectés, n’est plus une urgence de santé publique internationale a annoncé le chef de l’OMS vendredi 5 septembre, faisant notamment valoir la baisse des décès et des cas.
Les chercheurs suspectent des rongeurs d’être à l’origine de cette épidémie, principalement les écureuils de forêt ou du rat de Gambie, mais le réservoir animal n’a pas encore été formellement identifié. "Il y a plus d’un an, j’ai déclaré l’urgence de santé publique de portée internationale concernant la propagation du mpox en Afrique, sur l’avis d’un comité d’urgence", mais ce jeudi 4 septembre, le comité a estimé que ce n’était plus le cas et "j’ai accepté cet avis", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse."Une baisse soutenue du nombre de cas et de décès"
"Cette décision est fondée sur la baisse soutenue du nombre de cas et de décès en République démocratique du Congo et dans d’autres pays touchés, notamment le Burundi, la Sierra Leone et l’Ouganda", a-t-il indiqué.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé a expliqué que les experts comprennent désormais également mieux les voies de transmission et les facteurs de risques. Par ailleurs, "la plupart des pays touchés ont développé une capacité de réponse durable", a-t-il relevé. Tedros Adhanom Ghebreyesus a toutefois averti que la levée de l’alerte "ne signifie pas que la menace a pris fin, ni que notre réponse va s’arrêter".Une maladie qui a traversé...
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05/09 - "La France pourrait faire s’effondrer l’économie mondiale" : la crise politique vue par la presse étrangère
"Un gouvernement sur le point de s’effondrer, un budget hors de contrôle, des hausses d’impôt en urgence à venir et des émeutiers qui se préparent à envahir les rues… Pour la France, c’est presque business as usual", note avec ironie le Daily Telegraph. Mais pour le quotidien conservateur britannique, déjà peu versé dans la francophilie, l’heure est plus grave que d’ordinaire : "la France pourrait s’apprêter à faire s’effondrer l’économie mondiale".
Avec une dette qui atteint 116 % du PIB et la perspective d’un chaos politique imminent, le journal de Londres craint que la France ne sombre dans une crise économique similaire à la Grèce, dont "l’effet de contagion" avait fait tanguer l’Irlande et le Portugal en 2009. "Ces pays possédaient alors des économies très similaires, rappelle le quotidien. Il est vrai que la France est la plus fiscalement irresponsable de toutes les grandes économies développées du monde. Mais si elle s’effondre, d’autres pays – notamment le Royaume-Uni – seront très rapidement entraînés dans la tempête."
Le diagnostic, s’il paraît extrême, est largement partagé par la presse économique internationale, à l’approche du vote de confiance à l’Assemblée nationale, ce lundi 8 septembre, qui paraît mal embarqué pour le gouvernement de François Bayrou et sa cure d’austérité budgétaire. "Cela pourrait se transformer en bien plus qu’un simple drame politique à Paris, avertit le Telegraph. Avec les inquiétudes croissantes autour de la dette publique et l’accessibilité des systèmes de protection sociale...
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05/09 - Notre génération est-elle condamnée à vivre moins de 100 ans ? L’analyse du démographe Carlo Giovanni Camarda
Pendant près de 90 ans, l’humanité a vécu une heureuse révolution. De 1850 à 1938, l’espérance de vie a grimpé de façon quasi mécanique et chaque génération vivait plus longtemps que la précédente. Ainsi, un bébé né en 1900 pouvait espérer vivre 62 ans en moyenne, contre 80 ans pour celui né en 1938. Si cette progression avait continué au même rythme, une personne née en 1980 aurait pu atteindre les 100 ans en moyenne. Sauf qu’une étude scientifique publiée le 25 août dans la revue PNAS nuance cette vision optimiste. Selon ses auteurs, la progression de l’espérance de vie s’essouffle. Leurs résultats viennent rebattre les cartes dans le débat sur l’espérance de vie - où s’opposent traditionnellement un camp "optimiste" et un "pessimiste" - en fournissant une analyse plus nuancée et surtout plus robuste méthodologiquement. Un changement crucial, alors que le vieillissement démographique bouleverse nos sociétés : des systèmes de retraite aux budgets de santé publique
José Andrade, de l’Institut Max Planck de démographie en Allemagne, Carlo Giovanni Camarda de l’Institut national d’études démographiques en France et Héctor Pifarré i Arolas, de l’Université du Wisconsin, aux Etats-Unis, ont analysé les données de mortalité de 23 pays riches, dont la France, depuis 1850. Ils ont ensuite projeté l’espérance de vie des générations nées entre 1939 et 2000 en suivant six méthodes statistiques différentes afin d’obtenir le résultat le plus robuste possible.
Leurs résultats convergent : les gains d’espérance de vie ont ralenti de - 37...
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05/09 - 1 000 milliards de dollars sur 10 ans : le plan de Tesla pour retenir Elon Musk
Elon Musk ne doit pas quitter le navire. Pour le retenir, le conseil d’administration de Tesla a proposé vendredi 5 septembre un plan de rémunération inédit qui pourrait lui rapporter plus de 1 000 milliards de dollars, sous conditions, et renforcer son contrôle sur l’entreprise.
Le plan, qui a une durée de dix ans et doit être approuvé par les actionnaires, prévoit d’octroyer des actions à Elon Musk en fonction de la valorisation boursière qu’atteint Tesla, d’après un document publié sur le site du gendarme boursier américain (SEC).Une rémunération conditionnée à "une croissance stratosphérique"
Le nombre maximal d’actions qu’il pourrait obtenir correspond à 12 % du capital actuel de l’entreprise, mais est conditionné à "une croissance stratosphérique" et une valorisation de 8 500 milliards de dollars en Bourse. Ce niveau de valorisation serait inédit et correspondrait à plus du double de la plus grosse capitalisation boursière au monde. Le record est tenu par le champion américain des puces pour l’intelligence artificielle Nvidia.
Tesla, qui est en difficulté depuis plusieurs mois, est valorisé aujourd’hui en Bourse à un peu plus de 1 000 milliards de dollars. Les ventes ont été impactées ces derniers mois par la gamme vieillissante et les prises de position politiques de son patron.
S’il atteint les objectifs les plus ambitieux, Elon Musk, l’homme le plus riche de la planète, atteindrait un niveau de patrimoine jamais vu dans l’histoire. Par la même occasion, il renforcerait son contrôle au capital de Tesla en...
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05/09 - Ces Ukrainiens manipulés par le FSB pour tuer leurs compatriotes
Lorsqu’il a sorti un fusil d’assaut AK-12 d’une cache d’armes à la périphérie de Kiev, il croyait défendre sa patrie. L’ordre qu’il avait reçu semblait clair : éliminer un agent russe infiltré, accusé de préparer des frappes de missiles sur la capitale. Pendant des semaines, l’ancien soldat de Kamianske avait surveillé sa cible, persuadé d’agir au nom de l’Ukraine. Mais au moment d’appuyer sur la détente, le piège s’est refermé. Une équipe du SBU l’a arrêté et la vérité est tombée comme un couperet : l’homme qu’il devait tuer n’était pas un traître, mais le capitaine Serhii Filimonov, du 1er régiment d’assaut distinct. Voici une histoire de manipulation russe contée dans les colonnes du Times.Des recrues piégées par le FSB
Derrière ces prétendus "officiers du SBU" se cachaient en réalité des agents du FSB. Ils avaient minutieusement tissé leur toile : fausses convocations, menaces judiciaires, promesses de blanchiment d’affaires inventées. À force de pressions et de manipulations, le vétéran en était venu à croire qu’il servait l’Ukraine en visant l’un de ses plus valeureux officiers.
Cette méthode n’est pas isolée. Selon les services de renseignement ukrainiens, au moins quatre des six assassinats les plus retentissants de ces derniers mois ont été commis par des ressortissants ukrainiens, dupés ou instrumentalisés par Moscou. Andriy Parubiy, ancien président du Parlement, a ainsi été abattu à Lviv. L’auteur du crime, Mykhailo Stelnikov, un père de famille de 52 ans, aurait été convaincu qu’il pourrait récupérer le corps de son...
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05/09 - Royaume-Uni : la numéro deux du gouvernement démissionne après un scandale fiscal
La vice-Première ministre britannique Angela Rayner a démissionné deux jours après avoir reconnu n’avoir pas payé un montant suffisant d’impôt lors de l’achat d’un appartement, un coup dur pour le gouvernement travailliste déjà en difficulté. "J’ai décidé de démissionner de mes fonctions de vice-Première ministre et de ministre du Logement […], ainsi que du poste de vice-présidente du Parti travailliste", a écrit l’élue dans un échange de lettres avec le Premier ministre Keir Starmer après plusieurs jours de controverse.
Cette figure de l’aile gauche du Labour, âgée de 45 ans, a dit "regretter profondément (sa) décision de ne pas avoir recherché des conseils fiscaux spécialisés supplémentaires", et assumer "l’entière responsabilité de cette erreur", liée à l’achat d’un appartement.Près de 50 000 euros d’économies
Un rapport indépendant du conseiller en éthique du gouvernement, auquel elle avait signalé sa situation, a conclu vendredi 5 septembre qu’elle avait "enfreint le code" de conduite ministérielle. Elle aurait ainsi économisé 40 000 livres sterling (46 050 euros) d’impôt lié à l’acquisition de ce logement, en retirant son nom des titres de propriété d’un autre bien immobilier situé dans sa circonscription. En conséquence, le nouvel appartement était officiellement son seul bien immobilier.Un coup dur pour Keir Starmer
Dans sa lettre acceptant sa démission, Keir Starmer, "très attristé", a assuré à Angela Rayner qu’elle demeurerait "une figure majeure" du parti travailliste, en difficulté dans les sondages un an seulement...
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05/09 - Dans sa bataille avec Harvard, la Maison-Blanche dispose de nombreux moyens de pression
C’est une victoire importante, mais qui n’est pas près de clore la croisade initiée par le président américain contre les universités du pays. Mercredi 3 septembre, une juge a annulé le gel des 2,6 milliards de dollars de subventions octroyés à Harvard par l’administration Trump, ainsi que la révocation de sa certification permettant aux étudiants étrangers de venir étudier aux Etats-Unis.
Donald Trump, qui a promis de faire appel de cette décision, accuse depuis son retour à la Maison-Blanche la doyenne des universités américaines de servir de vivier à l’idéologie "woke", un terme utilisé par les conservateurs pour qualifier, la plupart du temps de manière péjorative, certaines idées progressistes. Grand soutien d’Israël, le président reproche également à Harvard de ne pas avoir protégé suffisamment ses étudiants juifs ou israéliens lors de manifestations sur le campus pour un cessez-le-feu à Gaza.
"L’antisémitisme, comme d’autres formes de discrimination ou de préjugé, est intolérable. Et il est clair, de l’aveu même de Harvard, que l’université a été en proie à l’antisémitisme ces dernières années et aurait pu (et dû) mieux traiter ce problème", concède la juge. Mais en "réalité, il existe peu de liens entre les domaines de recherches affectés par les gels de subventions et l’antisémitisme", poursuit-elle dans son jugement, estimant que l’antisémitisme est "un écran de fumée pour mener une attaque ciblée et idéologiquement motivée contre les universités les plus prestigieuses du pays".Un avenir incertain
Malgré cette...
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05/09 - Robert Kennedy Jr. honni par le Sénat : pourquoi Donald Trump continue de soutenir son ministre polémique ?
Il est antivax, il est complotiste, il a licencié des scientifiques, mais pour Donald Trump son ministre de la santé est surtout "quelqu’un de très bien". Robert Kennedy Jr. est un habitué des polémiques, et il n’est pas du genre à dissimuler ses théories fumeuses. Lors de la pandémie de Covid-19, il s’était illustré en affirmant que le virus a été "conçu pour cibler les Caucasiens et les Noirs", et que "les personnes les plus immunisées sont les Juifs ashkénazes et les Chinois". Dans son viseur se sont également retrouvés : les antidépresseurs, le VIH, l’eau potable, et bien sûr… les vaccins.
C’est avec cette dernière singularité que celui que l’on surnomme Bobby, a fini de se mettre à dos le Sénat américain, y compris des élus issus de son propre camp."Vous êtes un charlatan"
Auditionné par la chambre haute ce jeudi 4 septembre, Robert Kennedy Jr. a dû répondre aux accusations de limogeage qui planent au-dessus de sa tête. Pris dans une tempête médiatique suite au renvoi de Susan Monarez de la direction de la principale agence sanitaire du pays, le ministre s’est justifié devant les sénateurs en soutenant avoir "besoin d’une nouvelle direction audacieuse, compétente et créative". Une version divergente de celle rapportée par les avocats de l’ex-directrice qui affirme avoir été exclue à la suite de son refus de valider "des directives non-scientifiques et dangereuses".
Une audition tumultueuse, qui a rapidement basculé vers l’affrontement verbal. Accusé de vouloir éloigner les Américains de la vaccination, le...
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05/09 - Guerre en Ukraine : combien de soldats les Européens peuvent-ils vraiment déployer ?
Lorsqu’à l’hiver 2024 Emmanuel Macron avait pour la première fois suggéré l’idée de déployer des troupes en Ukraine, la proposition avait suscité une levée de boucliers parmi les Européens. Un an et demi plus tard, les discours ont bien changé. A l’issue du sommet de la "coalition des volontaires", qui se réunissait à Paris ce 4 septembre, le président français a annoncé que 26 pays, essentiellement du Vieux Continent, s’étaient "engagés" à participer à une "force de réassurance" en déployant des troupes en Ukraine ou en étant "présents sur le sol, en mer ou dans les airs". L’objectif affiché : dissuader la Russie de toute nouvelle agression à l’issue d’une paix ou d’un cessez-le-feu - un enjeu au cœur des garanties de sécurité promises à l’Ukraine.
Le format de ladite force n’a toutefois pas été précisé. Interrogé sur les effectifs qui pourraient être engagés, Emmanuel Macron a préféré botter en touche pour ne "pas révéler le détail de notre organisation à la Russie". La question du nombre de soldats envoyés en territoire ukrainien n’en demeure pas moins centrale. En toile de fond, celle de la capacité des Européens à se montrer suffisamment dissuasifs aux yeux de Moscou. Au total, les armées nationales européennes, en comptant le Royaume-Uni, rassemblent aujourd’hui autour d’1,5 million de soldats en service actif. Ce nombre surpasse toutefois de loin les effectifs qui pourraient effectivement être déployés en Ukraine.Une force de 25 000 hommes ?
Si à ce stade, le détail des pays prêts à participer et la nature de leur...
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05/09 - La Thaïlande nomme son troisième Premier ministre en deux ans
Anutin Charnvirakul a cumulé 331 voix, obtenant ainsi une confortable majorité parmi les 492 députés siégeant à la chambre basse de l’Assemblée nationale de Thaïlande, indiquent les résultats finaux officiels. "Le Parlement approuve la nomination d’Anutin Charnvirakul au poste de Premier ministre", a déclaré le vice-président de la chambre, Chalad Khamchuang.
Quelques heures plus tôt, l’ancien Premier ministre (2001-2006) et homme d’affaires thaïlandais Thaksin Shinawatra, dont le vote a évincé son parti du pouvoir, avait quitté le pays à bord d’un jet privé. Sur X, M. Thaksin a déclaré avoir quitté la Thaïlande pour un examen médical à Singapour, mais avoir finalement bifurqué vers Dubaï en raison de la fermeture d’un aéroport.
La Thaïlande peinait à se doter d'un nouveau gouvernement depuis la destitution de sa Première ministre Paetongtarn Shinawatra, fille de M. Thaksin, en poste depuis août 2024 et démise définitivement de ses fonctions la semaine dernière pour sa gestion d'une récente crise avec le Cambodge.
Ayant obtenu au Parlement le soutien de l’opposition, Anutin Charnvirakul, autrefois allié du clan Shinawatra, était largement pressenti comme le prochain Premier ministre. "C’est normal de ressentir de l’excitation," avait-il déclaré à un groupe de journalistes à son arrivée au Parlement avant le vote, qui avait commencé vers 15H00 (08H00 GMT).
L'ancien ministre de 58 ans est connu pour avoir promu la dépénalisation du cannabis en 2022 tout en maintenant une ligne conservatrice. Il avait reçu mercredi le...
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05/09 - Le président finlandais Alexander Stubb : "Vladimir Poutine a déjà perdu la guerre sur toute la ligne"
A la tête de son pays depuis 2024, le chef de l’Etat âgé de 57 ans s’est imposé dans l’actualité, notamment en raison de sa proximité avec Donald Trump avec qui il partage la passion commune du golf. Sportif émérite (il est aussi triathlète), Alexander Stubb a profité de son swing et la qualité de son "putt" pour parler des affaires du monde sur le green avec le président américain. Plusieurs fois ministre, ce polyglotte (finnois, anglais, suédois, français, allemand) est aussi lié à Zelensky par une histoire commune. Tout comme l’Ukraine aujourd’hui, la Finlande (5,6 millions d’âmes) a été attaqué par Moscou. C’était lors de la guerre d’Hiver de 1940-1941.
Après une résistance héroïque et des pertes considérables infligées à l’ennemi, la Finlande a malgré tout perdu 10 % de son territoire à la fin du conflit. De passage à Paris à l’occasion d’une réunion de la "coalition des volontaires" à l’Élysée, jeudi 4 septembre, en présence de nombreux chefs d’Etats et de gouvernement dont Donald Trump (en visioconférence) et Volodymyr Zelensky, Alexander Stubb a ensuite reçu L’Express à Paris, dans les murs de l’ambassade finlandaise. Une chose est sûre : sa parole est tranchante.
L'Express : La "coalition des volontaires" a promis d’offrir des "garanties de sécurité" à l’Ukraine. Mais quelle aide concrète apportera chaque pays ? Qui fera quoi ?
Alexander Stubb : Le principal résultat de notre discussion avec le président Trump est que nous sommes d’accord sur les "garanties de sécurité" [pour l’Ukraine]. Il s’agit d’une structure très...
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05/09 - Donald Trump veut mettre fin aux programmes de sécurité européens axés sur la menace russe
C’est encore un coup dur pour l’Europe, alors que les dirigeants européens attendent toujours que le président américain se positionne sur les garanties de sécurité en Ukraine. Selon un article du Washington Post publié jeudi, Donald Trump souhaite supprimer plusieurs de ses programmes d’aide à la sécurité en Europe, parmi lesquels l’initiative visant à fortifier le flanc oriental du continent contre une éventuelle attaque russe, avec la fourniture de fonds pour les infrastructures et la formation militaires de l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie.
Dans un communiqué, la Maison-Blanche a expliqué que cette décision, qui aurait un impact sur des centaines de millions de dollars d’aide militaire dont dépendent ces membres les plus vulnérables de l’Otan, était "coordonnée" avec les Européens et conforme au décret présidentiel de Donald Trump publié plus tôt cette année, visant à réévaluer l’aide étrangère américaine, ainsi qu’à sa "volonté constante de garantir une plus grande responsabilité de l’Europe en matière de défense". "Nous sommes satisfaits que les alliés européens prennent davantage d’initiatives en matière de défense", poursuit le texte, suscitant le désarroi chez certains de ses conseillers.Des signaux contradictoires
Au Congrès dominé par les républicains, où le soutien bipartisan à l’OTAN et à l’Ukraine reste fort, plusieurs d’entre eux ont en effet exprimé leur confusion quant au plan de l’administration. Il faut dire que le ton employé par le Pentagone sous Donald Trump varie d’un jour à l’autre : si en...
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05/09 - 10 Septembre : Bruno Retailleau ne croit pas "à des mouvements d’ampleur" malgré le risque d’"actions spectaculaires"
⇒ Le RN prêt à censurer tout gouvernement menant "la même politique"
⇒ Les députés écologistes appellent à un gouvernement de "toute la gauche" dans une "lettre aux Français"
⇒ Pour François Bayrou, la présidentielle 2027 "n’est pas un objectif aujourd’hui"10 Septembre : Retailleau ne croit pas "à des mouvements d’ampleur" malgré le risque d'"actions spectaculaires"
Bruno Retailleau a dit vendredi ne pas croire à "des mouvements d’ampleur" mais estimé qu’il pourrait y avoir "des actions spectaculaires", le 10 septembre lors du mouvement "Bloquons tout". "Sur le 10, très clairement, on voit bien que le mouvement s’est gauchisé. M. Mélenchon tente de le récupérer, que c’est la mouvance d’extrême gauche, d’ultra-gauche, aidée par la CGT, qui va être à l’œuvre", a déclaré le ministre de l’Intérieur lors d’un déplacement à Clermont-Ferrand.
"Je ne crois pas à des mouvements d’ampleur. En revanche, compte tenu de ces mouvances-là, de leur radicalité, il peut y avoir des actions spectaculaires", a-t-il poursuivi."Mais j’ai envoyé un télégramme au préfet pour leur demander de faire preuve de la plus grande fermeté. Il n’est pas question que des sites stratégiques, des infrastructures essentielles à la vie du pays puissent être bloqués", a dit le ministre. "Cette consigne de bloquer tout, c’est stupide. Parce qu’aujourd’hui, c’est pire que tout. Bloquer tout, c’est pire que tout. Le pays n’a pas besoin d’être bloqué. Il a, au contraire, besoin d’avancer", a-t-il estimé.
Les autorités s’attendent mercredi à des actions diverses sur...
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05/09 - Pour François Bayrou, la présidentielle 2027 "n’est pas un objectif aujourd’hui"
François Bayrou a affirmé vendredi que la prochaine élection présidentielle n’était "pas dans son objectif aujourd’hui" et qu’il ne sollicitait pas un vote de confiance, qui risque très probablement de le faire tomber lundi, pour "préparer un autre acte". "Je serai là en 2027 mais ça ne veut pas dire candidat à l’élection présidentielle. Ça n’est pas dans mon objectif aujourd’hui", a déclaré le Premier ministre sur RTL. "C’est toujours possible", a-t-il cependant ajouté. Mais "ça n'est pas mon plan". "Je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte", a-t-il développé.
M. Bayrou a expliqué engager la responsabilité de son gouvernement lundi devant l’Assemblée nationale car "on continuera à s’enfoncer s’il n’y a pas la prise de conscience nécessaire" sur l’état d’endettement de la France. "Ce que j’ai fait, en prenant ce risque, en effet inédit, c’est de montrer que c’est tellement important que je n’hésite pas à mettre en jeu les responsabilités qui sont les miennes", a-t-il ajouté.Expédier les affaires courantes
Qui pour lui succéder à Matignon en cas de chute ? "Si j’avais une réponse à la question, je me garderais bien de vous le dire", a-t-il répondu, ajoutant : "je pense que c’est extrêmement difficile". M. Bayrou a laissé entendre qu’il pourrait rester quelque temps à Matignon pour expédier les affaires courantes. "Il n’y a jamais d’interruption du gouvernement en France. Et donc oui, je remplirai ma mission avec tout ce que j’ai de conscience et de volonté de préserver les...
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05/09 - Foire aux vins, la plus grande cave de France : notre sélection de bonnes affaires
Chaque année, les Foires aux vins attirent plus de 2 Français sur 3. L'édition 2025 qui commence pour certaines enseignes en ce début du mois de septembre devrait connaître un même succès malgré un contexte économique morose. Celle de l'année dernière, avec un chiffre d’affaires global d’un peu plus d’un milliard d’euros et 168,5 millions de flacons commercialisés (Etude NielsenIQ 2024), avait déjà accusé une baisse. Pourtant ces grands-messes bacchiques demeurent cruciales pour l'ensemble du secteur. Pour vous aider à discerner les meilleurs rapports qualité-prix des Foires aux vins 2025, les tableaux qui suivent présentent la sélection de L’Express par grandes régions de production. Fruit de la dégustation de centaines d’échantillons et de l’analyse d’une trentaine de catalogues de la grande distribution, de cavistes et de sites marchands spécialisés, elle indique notamment quand boire chacune des quelque 330 références retenues. A vos tire-bouchons !
Depuis quelques années, les Foires aux vins de la rentrée n’échappent pas à la morosité qui frappe la consommation en France. A l’image de l’édition 2024 dont les résultats accusaient une baisse de 3 %, tant en volume qu’en valeur, par rapport à l’année précédente. Avec un chiffre d’affaires global d’un peu plus d’un milliard d’euros et 168,5 millions de flacons commercialisés (Etude NielsenIQ 2024), l’enjeu reste de taille pour la grande distribution, qui réalise 17 % des ventes annuelles de vins durant ces grands-messes bacchiques.
Si l’esprit caviste s’affiche...
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05/09 - "De l’esclavage" : la Floride veut supprimer l’obligation vaccinale, y compris pour les enfants
Cela pourrait être "une catastrophe sanitaire", préviennent des élus démocrates. Mercredi 3 septembre, le directeur de la santé publique de Floride, Joseph Ladapo, a annoncé que l’Etat américain "va s’efforcer de mettre fin à toutes les obligations vaccinales, toutes sans exception, jusqu’à la dernière", les comparant à de "l’esclavage", lors d’un discours à l’école chrétienne Grace Christian School, à Valrico.
"Qui suis-je, moi qui me tiens ici devant vous, pour vous dire ce que vous devez mettre dans votre corps ? Qui suis-je pour vous dire ce que votre enfant doit mettre dans son corps ? Je n’ai pas ce droit. Votre corps est un don de Dieu", a-t-il renchéri, alors que le ministère de la Santé de Floride impose actuellement des exigences strictes en matière de vaccination, obligeant les enfants à avoir reçu une série de vaccins contre plusieurs maladies pour être inscrits dans une école publique.Un antivax de longue date
Joseph Ladapo, choisi par le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, est un antivax de longue date, et a déjà été accusé de colporter des "absurdités scientifiques" par les défenseurs de la santé publique. Ce dernier avait par exemple falsifié les données d’une étude de 2022 sur les vaccins contre la Covid afin d’exagérer le risque pour les jeunes hommes qui en ont bénéficié, et estimé que le scepticisme croissant à l’égard des vaccins était "le reflet de la lumière de Dieu contre les ténèbres de la tyrannie et de l’oppression". En 2023, il avait également exhorté les habitants de...
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05/09 - Tatiana Mitrova : "La Chine acquiert un pouvoir unique sur le marché mondial du gaz"
La Sibérie comme point de départ, la Chine en terminus. Entre les deux, un gazoduc de plus de 7 000 kilomètres. Voici "Power of Siberia 2", le projet géant pour lequel la Russie et la Chine viennent de signer un "mémorandum juridiquement contraignant". Une étape de plus vers la concrétisation d’un programme cher à Vladimir Poutine, mais que Xi Jinping freinait. Ce nouveau gazoduc, qui passerait par la Mongolie, viendrait renforcer les échanges énergétiques entre les deux pays pour plusieurs dizaines d’années.
L’accord n’étant pas définitif, les détails - prix, financements, volumes - n’ont pas été dévoilés. Mais la Chine en sortirait, quoi qu’il arrive, grande gagnante, estime Tatiana Mitrova, chercheuse au Centre sur la politique énergétique mondiale de l’Université de Columbia (Etats-Unis) et à l’Institut d’études énergétiques d’Oxford (Royaume-Uni). C’est surtout, selon elle, la preuve "que ces pays sont très sérieux dans leur volonté de développer un marché énergétique alternatif" et "de revendiquer le nouvel ordre économique mondial".
L’Express : La Chine ne semble pas vouloir faire étalage de cet accord avec la Russie. A-t-elle vraiment besoin de ce gaz ?
Tatiana Mitrova : Je surveille les médias chinois, et toutes les informations concernant ce mémorandum proviennent soit de sources russes, soit de médias internationaux comme Bloomberg. Il n’y a donc aucune déclaration officielle chinoise à ce sujet. Ils ne le nient pas, mais ne le confirment pas non plus. C’est très intéressant. Cela me laisse penser que la...
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05/09 - Donald Trump ramène les droits de douane sur les automobiles japonaises à 15 %
Le président américain Donald Trump a signé jeudi un décret abaissant les droits de douane sur les automobiles japonaises à 15 %, au lieu de 25 % jusqu’ici, et prévoyant que ceux appliqués à la majorité des produits japonais ne dépasseront pas ce nouveau taux. Ces surtaxes entreront en vigueur sept jours après la publication du nouveau décret au journal officiel américain, qui n’est pas encore intervenue, et confirment l’interprétation que le gouvernement japonais avait donnée de l’accord signé avec Washington en juillet.
Tokyo a salué le décret vendredi, le secrétaire général du gouvernement Yoshimasa Hayashi estimant que celui-ci marquait "la mise en œuvre fidèle et concrète de l’accord" conclu entre les deux pays. Selon le décret, l’accord avec le Japon prévoit un plafond de 15 % de droits de douane pour la majorité des produits japonais exportés vers les Etats-Unis, ceux étant déjà concernés par une surtaxe au-delà de cette limite voyant leurs taux inchangés.
Certains secteurs, à l’image de l’aéronautique, des matières premières non disponibles aux Etats-Unis ou des médicaments génériques sont exempts de ce taux de 15 %, précise le décret. En voyant la surtaxe imposée à ses automobiles fixée à 15 %, contre 25 % pour la majorité des véhicules entrant désormais aux Etats-Unis, le Japon obtient un traitement similaire à celui accordé à l’Union européenne.
Le document, publié sur le site de la Maison-Blanche, lève les doutes sur les conditions de l’accord signé fin juillet entre Tokyo et Washington. Le gouvernement japonais...
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05/09 - "Rompre avec la politique macroniste" : les députés écologistes appellent à un gouvernement de "toute la gauche"
Pour "donner le pouvoir au Parlement", les députés écologistes appellent à un gouvernement de "toute la gauche", qui se soumettrait à un vote de confiance à haut risque à l’Assemblée nationale et renoncerait au 49.3, dans une lettre consultée par l’AFP. "Les deux quinquennats d’Emmanuel Macron ont abîmé le débat démocratique. Il faut sortir de la verticalité où tout est imposé depuis l'Élysée ou Matignon pour redonner la responsabilité au Parlement", écrit le groupe Écologiste et Social dans une "lettre aux Français".
Jugeant que le Président doit nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire (NFP), les écologistes estiment que le gouvernement qui en découlerait devra "rompre avec la politique macroniste grâce au soutien et à la participation de toute la gauche". Une divergence d’appréciation avec le Parti socialiste, dont le Premier secrétaire Olivier Faure estime que les Insoumis ne voudront pas faire partie d’un gouvernement socialiste. Quant au leader de LFI Jean-Luc Mélenchon il dénonce "un glissement politicien vers une grande coalition de Glucksmann à Wauquiez avec le PS et la macronie".Politique de rupture
"La division de la gauche c’est se mettre dans les mains du macronisme", estime auprès de l’AFP la cheffe du groupe écologiste Cyrielle Chatelain. "Si on veut pouvoir mener cette politique de rupture on a besoin de ses 192 députés", insiste la députée de l’Isère. "Par contre on a bien conscience que personne n’a la majorité, y compris nous. C’est pourquoi on se mettrait tout de suite dans...
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05/09 - Finances publiques : la faillite de la France, c’est bien la ruine des épargnants français
Tous contre Bayrou : voilà ce à quoi se résume le projet d’une grande majorité de notre classe politique. Les uns veulent le censurer parce qu’il est trop à droite, les autres parce qu’il est trop à gauche, et ceux qui pourraient être d’accord avec lui refusent néanmoins "de s’embarquer sur le Titanic de la Macronie finissante", entend-on. Peu importe l’avenir du pays, seuls comptent les petits arrangements politiques et l’intérêt des partis. On fait comme toujours avec notre endettement : en parler mais sans agir, comme s’il n’existait pas.La faillite de l’Etat, c’est la ruine des épargnants
La palme de l’incompétence et de l’inconséquence a été remportée, une fois de plus, par Jean-Luc Mélenchon qui expliquait il y a quelques jours sur France Inter qu’un défaut de la France ne toucherait pas nos compatriotes puisque 60 % de la dette publique est détenue par des étrangers. C’est oublier que des centaines de milliards d’euros d’obligations de l’Etat français sont logées dans des contrats d’assurance-vie, placement favori de nos compatriotes, sans compter les effets systémiques d’un défaut sur les banques, les compagnies d’assurance et sur un certain nombre d’entreprises comme la SNCF dont la capacité d’endettement est liée à celle de l’Etat. La faillite de la France, c’est donc bien la ruine des épargnants français.
On voit bien l’idée générale qui sous-tend le discours de Mélenchon : au fond, la dette publique, c’est le problème des étrangers - les méchants créanciers en l’occurrence. Voilà qui fait écho au discours...
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05/09 - Vladimir Poutine menace de cibler les forces occidentales déployées en Ukraine
Au lendemain de la coalition des volontaires, qui a vu se réunir une vingtaine de dirigeants européens à Paris pour évoquer l’issue du conflit, la Russie a réaffirmé vendredi 5 septembre son opposition aux garanties militaires américaines et européennes offertes à l’Ukraine pour sa sécurité. Le président américain Donald Trump, qui a échangé plus tôt avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs chefs d’Etats européens, a dit jeudi qu’il parlera prochainement à Vladimir Poutine.
Les infos à retenir
⇒ Le Kremlin accuse les Européens d’"entraver le règlement" du conflit
⇒ Donald Trump annonce qu’il parlera bientôt à Vladimir Poutine
⇒ Une frappe russe fait trois morts dans la région de KharkivDes "milliers" de militaires occidentaux pourraient être déployés en Ukraine
Des "milliers" de soldats occidentaux pourraient être déployés en Ukraine, dans le cadre des garanties de sécurité fournies par les alliés de Kiev face à la Russie, a déclaré ce vendredi le président Volodymyr Zelensky. Ces militaires devraient se compter "en milliers. C’est un fait, mais il est encore un peu tôt pour en parler" en détail, a assuré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil européen Antonio Costa dans l’ouest de l’Ukraine.La Chine "s’oppose fermement" à toute pression des USA ou des Européens
La Chine a dit vendredi "s’opposer fermement" à toute coercition après l’appel du président américain Donald Trump aux dirigeants européens à faire pression économiquement sur Pékin au sujet de...
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05/09 - L’Europe lance Jupiter, son supercalculateur pour booster l’IA
Basé dans la commune de Jülich, à l’ouest de Cologne en Allemagne, Jupiter est le premier supercalculateur "exascale" du Vieux continent, capable d’effectuer au moins un quintillion de calculs par seconde, soit un milliard de milliards. Les États-Unis disposent déjà de trois machines de ce type, toutes exploitées par le Département de l’énergie.
Jupiter occupe une surface de près de 3 600 mètres carrés – soit environ la moitié d’un terrain de football – avec des rangées de processeurs et environ 24 000 puces du géant américain Nvidia, prisées par l’industrie de l’intelligence artificielle. Le supercalculateur, élaboré par le groupe français Atos pour un budget de 500 millions d’euros, financé à parts égales par l’Union européenne et l’Allemagne, est le premier ordinateur exascale d’Europe, et le quatrième dans le monde d’après les données connues.
Sa puissance de calcul colossale représente "aujourd’hui ce qui se fait de plus puissant au monde sur des ordinateurs qui permettent de faire des calculs", commente auprès de l’AFP Emmanuel Le Roux, dirigeant de l’activité Advanced computing d’Atos. Il représente un "bond en avant pour la performance du calcul en Europe ", abonde Thomas Lippert, directeur du centre de Jülich, ajoutant que la machine est vingt fois plus puissante que n’importe quel autre ordinateur en Allemagne.Course à l’IA
Jupiter est le premier supercalculateur pouvant être considéré comme compétitif à l’international pour l’entraînement de modèles d’IA en Europe, qui accuse un retard par rapport aux...
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05/09 - "C’est un long et difficile chemin" : mort il y a cinquante ans, Franco divise encore l’Espagne
Il y a ceux qui répondent du bout des lèvres, masquant avec difficulté leur lassitude à parler de Franco. Ceux qui soupirent d’exaspération, à peine le nom du Caudillo est-il prononcé. Et puis ceux, comme Juan Francisco Fuentes, professeur à l’université Complutense de Madrid et membre de l’Académie royale d’histoire, qui éconduisent d’une phrase couperet : "J’ai décidé de ne pas donner d’interviews sur le sujet, sinon je ne ferais rien d’autre dans la vie." En Espagne, nombreux sont les historiens à afficher gêne et perplexité face aux commémorations de la mort de Francisco Franco. En novembre prochain, il y aura un demi-siècle que le "généralissime" est mort, après avoir dirigé d’une main de fer une Espagne sous cloche pendant près de quatre décennies. Des conférences et des expositions
L’actuel chef de l’exécutif, le socialiste Pedro Sanchez, y voit l’occasion de mener un nouveau travail de mémoire, à travers des dizaines de conférences, expositions et programmes audiovisuels dans toute la péninsule. "Tous les citoyens, sans distinction d’idéologie, de sexe, de race ou d’origine sont invités à participer", indique le site d'"España en libertad", nom donné à ces événements organisés tout au long de l’année.
En 1975, expliquent les autorités, "l’Espagne a entamé un long et difficile chemin pour retrouver la liberté et la démocratie". Cinquante ans plus tard, il s’agit de "se souvenir de ce début de succès collectif" et de célébrer "le pays prospère, pluriel et démocratique" que le royaume est devenu. La droite, dans...
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05/09 - L’actu à La Loupe : Xi Jinping face à l’Occident, la démonstration de force
Xi Jinping a revêtu un costume gris, à la Mao. Un immense tapis rouge a été déroulé pour accueillir les prestigieux invités du jour à Pékin. Parmi eux, il y a surtout Kim Jong Un, le dirigeant nord-coréen, qui a fait le voyage en train. Le dernier arrivé, chaleureusement salué par le président chinois, c’est Vladimir Poutine. Les deux s’installent au milieu d’une vingtaine d’autres dirigeants. La photo est historique.
Tous ont fait le déplacement pour assister au défilé militaire, célébrant les 80 ans de la fin de la Seconde guerre mondiale. En début de semaine, nombre d’entre eux s’étaient déjà réunis pour le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai. A cet important forum régional, on a pu noter la présence du président iranien, Massoud Pezeshkian, du turc, Recep Tayyip Erdogan, du biélorusse, Alexandre Loukachenko, ou encore de Narendra Modi le Premier ministre indien.
L’occasion pour Xi Jinping de faire passer plusieurs messages et notamment afficher la puissance militaire de la Chine.
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Cet épisode a été écrit par Charlotte Baris, présenté par Solène Alifat, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Reuters
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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Pour aller plus loin :
Face à l’Otan, Xi Jinping propose une...
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05/09 - Emmanuel Macron, la démission et l’ombre de De Gaulle
Derrière Emmanuel Macron, un livre ouvert. Les Mémoires de guerre du général de Gaulle ornent le portrait officiel du chef de l’Etat. Depuis 2018, une croix de Lorraine est intégrée au logo de l’Elysée. Ces symboles préemptent une filiation politique. Le président de la République puise son inspiration dans la figure de l’homme du 18 juin, entre son goût pour la verticalité et sa défense d’une présidence jupitérienne, paré de noblesse politique. "Ce n’est pas la gauche, la France ! Ce n’est pas la droite, la France", professait le grand homme en 1958. Emmanuel Macron a théorisé le "en même temps", empruntant à son prédécesseur la mythologie d’un espace transpartisan.
Jean-François Copé a donc pris Emmanuel Macron au mot. Le maire de Meaux appelle le chef de l’Etat à un "geste gaullien" pour sortir la France de la crise, à quelques jours de la chute probable de François Bayrou : une démission, suivie d’une élection présidentielle anticipée. Le général n’a-t-il pas quitté ses fonctions après le référendum perdu de 1969 ? "Cela remettrait la Ve République debout. Nous n’avons pas un problème institutionnel […] Le système politique est dysfonctionnel", a-t-il assuré sur RTL. Un nouveau président légitimé par les urnes, en phase avec une majorité parlementaire issue de nouvelles législatives. Le fait majoritaire renaît de ses cendres. Plus Ve, tu meurs !"Débat désagréable"
A droite, un tabou se lève autour d’un départ anticipé du chef de l’Etat. Le maire de Cannes David Lisnard souhaite que le président prenne "acte de son...
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04/09 - "Vladimir Poutine est un menteur pathologique" : les vérités du président finlandais Alexander Stubb
Le président finlandais Alexander Stubb a rencontré L’Express à la sortie de la réunion organisée, ce jeudi 4 septembre, à l’Elysée en présence de Volodymyr Zelensky, Donald Trump (en visioconférence) et plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement appartenant à la "coalition des volontaires".
A chaud, le président nordique – connu pour sa récente "bromance" avec Donald Trump avec qui il partage la passion du golf – a résumé l’essentiel de la réunion pendant laquelle 26 pays se sont engagés à être présents "sur le sol, en mer ou dans les airs" en cas de cessez-le-feu en Ukraine. "Le principal enseignement à tirer de la réunion de la "coalition des volontaires" aujourd’hui et de la discussion avec le président Trump est que nous sommes d’accord sur les garanties de sécurité [pour l’Ukraine]. Il s’agit d’une structure très simple reposant sur trois piliers. Premièrement, la responsabilité et l’engagement total de l’Ukraine et de l’armée ukrainienne. Avec 800 000 soldats, c’est la plus grande armée d’Europe. Deuxièmement, le soutien de l’Europe, dans les airs, sur terre, en mer, en matière de renseignement. Troisièmement, nous pouvons compter sur le soutien des Etats-Unis. Les modalités de ce soutien restent à déterminer. Mais nous sommes d’accord sur le principe.""Donald Trump essaie sincèrement de mettre fin à cette guerre"
Mais à quoi ressemblerait concrètement cette participation américaine dont les contours demeurent flous ? "Je ne peux pas parler au nom des Etats-Unis, mais leur bouclier aérien serait très utile car il...
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04/09 - Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir des engagements des 26 pays de la "coalition des volontaires"
Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont "formellement engagés" à soutenir militairement l’Ukraine au "sol, en mer ou dans les airs" dans le cadre d’un futur cessez-le-feu, a annoncé Emmanuel Macron à la presse à la sortie du sommet pour l’Ukraine qui a réuni ce jeudi 4 septembre la "coalition des volontaires", qui a été suivie par un appel avec Donald Trump. Durant la rencontre, ces pays ont "formalisé très précisément leur contribution et officialisé leur volonté de "déployer comme force de réassurance des troupes en Ukraine ou à être présents sur le sol, en mer ou dans les airs", a déclaré le président français, qui dirige la coalition avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.
Le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient" a promis Emmanuel Macron, que ce soit via un "cessez-le-feu", un "armistice" ou un "traité de paix". Il ne s’agit donc pas selon lui "de mener quelque guerre contre la Russie" mais de la dissuader d’attaquer à nouveau l’Ukraine à l’avenir. Les garanties de sécurité "visent d’abord à ce que, dans la négociation, il n’y ait aucune limitation de format ou de capacité pour l’armée ukrainienne", a-t-il rappelé. "C’est ce que nous défendons, ce que nous défendrons jusqu’au bout."26 nations engagées mais pas de détails sur la contribution par pays
Le président français a refusé de donner le détail de ce plan militaire, et de préciser les contributions pays par pays. Il a tout de même assuré que l’Allemagne, l’Italie et la Pologne étaient des "contributeurs...
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04/09 - Emmanuel Macron persona non grata en Israël
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a affirmé, ce jeudi 4 septembre, qu’une visite du président français Emmanuel Macron en Israël n’était pas à l’ordre du jour tant qu’il ne reviendrait pas sur sa décision de reconnaître un Etat palestinien.
Dans un entretien avec son homologue français Jean-Noël Barrot, Gideon Saar a appelé la France à "reconsidérer" son initiative visant à reconnaître un Etat palestinien, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. "Tant que la France poursuivra ses efforts et initiatives allant à l’encontre des intérêts d’Israël, une telle visite (de Macron en Israël) n’aura pas lieu d’être", a-t-il ajouté.Une demande d’Emmanuel Macron rejetée ?
La chaîne publique israélienne Kan, citant l’ancien député français Meyer Habib, a annoncé mercredi que Benyamin Netanyahou avait rejeté une demande d’Emmanuel Macron de se rendre en visite en Israël.
Emmanuel Macron coprésidera le 22 septembre avec le prince saoudien une conférence au siège de l'ONU à New York sur la "solution à deux Etats" au cours de laquelle Paris doit formaliser, de concert avec plusieurs autres pays comme l’Australie, la Belgique ou le Canada, sa reconnaissance de l’Etat de Palestine. Israël considère que reconnaître un Etat palestinien revient à accorder "une récompense au Hamas", après les massacres du 7 octobre 2023 commis par le mouvement islamiste palestinien, quand Emmanuel Macron affiche l’objectif de "rassembler la plus large contribution internationale à la solution à deux Etats, seule à même de...
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04/09 - Droits de douane de Donald Trump : quel avenir pour les taxes jugées illégales ?
Sept voix contre quatre. Le 29 août 2025, une cour d’appel fédérale a jugé illégaux la plupart des droits de douane de Donald Trump. En cause : l’IEEPA (la loi relative aux pouvoirs du président en temps d’urgence nationale ou de guerre) ne lui confère pas le pouvoir de fixer des droits de douane. L’exécution de l’arrêt est toutefois gelée jusqu’au 14 octobre, afin que Donald Trump puisse faire appel. L’administration n’a pas perdu de temps pour saisir la Cour suprême et lui a demandé de dire d’ici au 10 septembre si elle se saisit du dossier ou non, avec de possibles audiences début novembre.
Pour le moment, l’avenir de nombreuses taxes est incertain. La décision confirme celle du tribunal de commerce et s’ajoute à un jugement distinct rendu à Washington fin mai. Si la Cour suprême confirme l’illégalité, la Maison-Blanche pourrait devoir rendre aux entreprises américaines plus de 200 milliards de dollars de surtaxes déjà perçus.Ce que dit le droit américain
La Constitution fixe la règle : l’article 1 confie au Congrès le pouvoir de lever impôts et droits de douane et de réguler le commerce extérieur. Au fil du temps, le législatif a délégué des marges d’action au président, mais ces habilitations sont limitées et encadrées. Dans ce cadre, Donald Trump a voulu recourir à l’IEEPA, une loi de 1977 pensée pour gérer des urgences nationales et encadrer des transactions financières. Le texte ne mentionne toutefois pas les droits de douane et n’avait jamais servi à en imposer jusqu’à maintenant. L’exécutif a pourtant tenté...
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04/09 - "La période la plus prospère de l’humanité est terminée" : les prédictions d’une ex-analyste à Wall Street
Bienvenue dans l’ère du "supercycle géopolitique". Le concept est anxiogène, mais permet de répondre à une question simple : combien de temps durera l’incertitude provoquée par des événements comme la guerre en Ukraine ou la hausse des droits de douane lancée par Donald Trump ? Pas de sitôt, répond Tina Fordham, qui fut première analyste politique à Wall Street chez Citigroup, fondatrice du cabinet Fordham Global Foresight. Voilà des mois qu’elle le répète aux dirigeants et actionnaires des multinationales qu’elle conseille : les événements mondiaux à haut risque vont continuer de se multiplier. "Les pays sont passés d’une moyenne de cinq chocs à gérer par an à une moyenne de 15", a-t-elle écrit dans un rapport co-écrit avec le Dr. Tsveta Petrova, professeure de sciences politiques à l’université de Columbia.
De quoi créer "des vents contraires pour les entreprises, leurs chaînes d’approvisionnement et leurs stratégies de croissance internationale". Prendre en compte les changements géopolitiques n’aura jamais été aussi important pour les dirigeants, insiste Fordham. Les Européens, confrontés à un brusque repositionnement de l’allié américain, en ont particulièrement besoin. Entretien.
L’Europe doit aujourd’hui s’adapter à des droits de douane de 15 % sur les produits importés aux Etats-Unis. Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir du commerce avec ce pays ?
Tina Fordham : Les droits de douane imposés par Donald Trump s’inscrivent dans une réinitialisation complète des relations de Washington avec le reste du monde,...
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04/09 - Allemagne : la mort de six membres de l’AfD avant une élection déclenche une vague complotiste
Le chiffre ne cesse de grandir et les théories complotistes explosent. En l’espace de quelques semaines seulement, la mort de six candidats du parti nationaliste et anti-immigration allemand "Alternative fur Deutschland" (AfD), qui se présentaient aux élections municipales du 14 septembre en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, a été annoncée. Si la police allemande assure que ces décès sont pour la majorité naturels, sur les réseaux sociaux, des centaines d’internautes suggèrent des "assassinats déguisés".
Cette théorie est encouragée par des membres du parti lui-même. Sa codirigeante au niveau national, Alice Weidel, a laissé entendre le 31 août que ces décès étaient suspects. Une telle coïncidence est "presque impossible statistiquement", a-t-elle estimé dans un post X, citant la publication d’un ancien économiste. Elle a rapidement été soutenue par le propriétaire de X lui-même, le politicien milliardaire et proche de l’extrême droite allemande Elon Musk, qui a relayé la publication.
Vier AfD-Kandidaten gestorben. https://t.co/i9is9Dnya5— Alice Weidel (@Alice_Weidel) August 31, 2025
Le parti allemand avait réalisé une percée aux dernières législatives de février, obtenant 20,1 % des voix et devenant ainsi le premier parti d’opposition au parlement. Depuis, l’agence allemande de renseignement intérieur a déclaré le parti "extrémiste" en mai, sur la base d’un rapport de 1 100 pages. Cette décision permet à l’agence d’utiliser des méthodes secrètes pour surveiller le parti, notamment le recrutement d’informateurs...
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04/09 - Chicago est-elle vraiment "la ville la plus dangereuse du monde", comme l’affirme Donald Trump ?
"Trou à rat", "capitale mondiale du meurtre"… Donald Trump ne manque pas d’inspiration pour qualifier Chicago sur sa plateforme Truth social. Jugeant que l’insécurité a atteint son paroxysme, le président a promis, ce mardi 1er septembre, de déployer ses forces armées dans la ville de l’Illinois. Certain de pouvoir "régler rapidement le problème", Donald Trump a interpellé le gouverneur démocrate de l’Etat : "Pritzker a désespérément besoin d’aide, il ne le sait juste pas encore".
Une annonce qui n’a pas manqué de faire bondir J.B. Pritzker, qui analyse dans la démarche du président une volonté de "créer du spectacle politique pour dissimuler sa corruption". Et l’élu d’abonder, "il n’y a aucune urgence qui justifie le déploiement de militaires".48 % de meurtres en moins qu’il y a 4 ans
"Oui, Chicago a un problème de criminalité", a pourtant tranché la Maison-Blanche sur son site Internet. Dans un article publié le 25 août, l’institution dresse une série de constats sur la ville, appuyés sur des données parfois contestables.
Donald Trump joue avec les chiffres. Parmi ceux qu’il mobilise, certains sont avérés, frappants, voire choquants, et permettent de soutenir sa campagne martiale. Par exemple, on peut y lire que "depuis 13 années consécutives, Chicago est la ville qui compte le plus de meurtres aux Etats-Unis", c’est vrai. Mais la Maison-Blanche omet de préciser que les chiffres du crime sont en chute libre dans la ville venteuse.
Le département de police de Chicago recense 278 plaintes pour meurtre depuis le...
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04/09 - "Ne faisons pas le procès de toute une génération…" : le regard tranchant de l’économiste Éric Chaney sur les "boomers"
Haro sur le "boomer". Tel est, en substance, le mot d’ordre qui semble prédominer après les déclarations de François Bayrou, selon lequel les "boomers" auraient creusé la dette publique pour leur "confort". Mais ce procès est-il justifié ? C’est ce que conteste Éric Chaney, expert associé sur les questions d’économie de l’Institut Montaigne et ancien chef économiste d’Axa de 2008 à 2016. "Faire des ’boomers’ les grands responsables de la dette publique, c’est tirer sur la corde", tranche-t-il auprès de L’Express.
Retraites, immobilier, épargne… Eric Chaney démystifie un certain nombre d’idées reçues sur les enfants de l’après-guerre, rappelant, chiffres à l’appui, que "les Trente glorieuses n’étaient pas une sinécure". Pour lui, le problème des finances publiques vient bien plus de décisions politiques désastreuses (notamment sous François Mitterrand), de notre incapacité à corriger les dépenses après chaque crise, ainsi que du fait que "la France ne travaille pas assez". Entretien.
L’Express : François Bayrou a suscité la polémique en accusant les "boomers" d’avoir creusé la dette publique, avant de rétropédaler quelque peu. Était-ce justifié ?
Éric Chaney : Faire des "boomers" les grands responsables de la dette publique, c’est tirer sur la corde. Certes, une partie de la critique est justifiée. Il est par exemple vrai de dire que le paiement des retraites pèse beaucoup dans le PIB français – de l’ordre de 400 milliards d’euros, ce qui fait 14,2 % du PIB – et que, comme celles-ci sont répertoriées dans les dépenses...
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04/09 - Emmanuel Macron se démarque de François Bayrou, Dominique de Villepin a de l’appétit
C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Coucou, c’est Borloo
Jean-Louis Borloo a fait un discours remarqué à Orléans pour les universités d’été de l’UDI, parti dont il est le fondateur. "Comme à chaque remaniement, Jean-Louis Borloo avec un plan massif", rigole l’un de ses amis centristes. Cette fois l’ancien ministre propose une grande action pour "la jeunesse de France", dont il déplore qu’elle soit "abandonnée".AME : Macron se démarque de Bayrou
Les décrets pris pour restreindre l’Aide médicale d’Etat (AME) n’ont pas fait l’objet de commentaires publics de la part d’Emmanuel Macron, attentif à soutenir le chef du gouvernement avant le vote de confiance. Le Premier ministre a expliqué sur BFM : "Lorsque vous demandez des efforts aux Français, il n’est pas possible qu’ils aient le sentiment de devoir faire des efforts, mais pas les autres […]. Ce n’est pas possible que les étrangers que nous accueillons et que nous aidons ne soient pas associés à cet effort." Mais l’Elysée a fait passer le message : "C’est François Bayrou qui a voulu ces décrets." A bon entendeur…LR et la confiance, la carotte ou le bâton
Autant faire avancer un âne. Les députés LR sont réticents à voter le 8 septembre...
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04/09 - "Salt Typhoon", la gigantesque cyberattaque chinoise qui a touché l’Amérique
Un groupe de pirates informatiques lié à Pékin, baptisé Salt Typhoon, a mené une opération mondiale visant plus de 80 (pays qui pourrait avoir permis de voler des informations concernant presque tous les Américains, selon les informations du grand quotidien américain le New York Times (NYT), qui cite des sources anonymes. Ces informations sont issues d’un communiqué "conjoint exceptionnel" d’enquêteurs occidentaux émis la semaine dernière et consulté par le journal : Les Etats-Unis, le Canada, la Finlande, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et l’Espagne ont signé le communiqué dans le cadre d’une opération visant à mettre publiquement en cause le gouvernement chinois. Ils y dénoncent une opération "indiscriminée" menée par la Chine, d’une dangerosité inédite.
Selon des sources au sein de la sécurité américaine, "les données volées pourraient permettre aux services de renseignement chinois d’exploiter les réseaux mondiaux de communication pour suivre des cibles telles que des responsables politiques, des espions et des militants". Les experts estiment que cette attaque reflète désormais des capacités chinoises comparables à celles des Etats-Unis et de leurs alliés en termes de cyberespionnage.Des dizaines de réseaux pénétrés
Menée sur plusieurs années, l’attaque a permis aux pirates d’infiltrer une demi-douzaine de grands opérateurs télécoms, de fournisseurs d’accès à Internet, mais aussi des réseaux "du gouvernement, des transports, de l’hôtellerie et des infrastructures militaires". Les pirates, liés aux agences...
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04/09 - Seulement un quart des détenus de Gaza sont identifiés comme combattants
C’est une donnée qui révèle l’importance des civils palestiniens emprisonnés par l’armée israélienne. Selon une enquête menée par le journal britannique The Guardian, le média israélo-palestinien + 972 Magazine et le journal en hébreu Local Call publiée jeudi, un quart seulement des détenus de Gaza sont identifiés comme combattants par les services de renseignements militaires israéliens, les civils représentant la grande majorité des Palestiniens détenus sans inculpation ni procès.
Parmi eux, figurent des professionnels de santé, des enseignants, des fonctionnaires, des journalistes et même des personnes malades et des enfants. L’article du Guardian donne l’exemple de cette femme de 82 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer, emprisonnée pendant six semaines, ou d’une mère célibataire séparée de ses jeunes enfants, libérée après 53 jours de détention. La base militaire israélienne de Sde Teiman, qui sert également de prison pour les Palestiniens, "abritait à un moment donné tellement de Palestiniens malades, handicapés et âgés qu’ils avaient leur propre hangar, surnommé "l’enclos gériatrique"", a déclaré au journal un soldat qui y servait.Des chiffres sous-estimés
Pour parvenir à ce chiffre, les trois médias se sont basés sur la base de données des services de renseignements militaires israéliens, qui comptabilise plus de 47 000 individus identifiés comme combattants du Hamas et du Jihad islamique palestinien. En mai dernier, Israël avait arrêté 6 000 personnes en vertu de sa loi sur les "combattants illégaux", qui...
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04/09 - La défense de l’ex-président brésilien Bolsonaro réclame son acquittement
"L’acquittement est absolument indispensable pour que nous n’ayons pas notre version de l’affaire Dreyfus", a déclaré l’avocat de Jair Bolsonaro, Paulo Cunha Bueno. Il faisait référence à la retentissante erreur judiciaire qui a marqué l’histoire de France, dressant un parallèle entre son client, capitaine de l’armée brésilienne à la retraite, et le capitaine juif de l’armée française qui avait été accusé à tort de haute trahison au profit de l’Allemagne. La "crédibilité" de la Cour suprême est en jeu, a affirmé l’avocat de l’ex-président brésilien.
Le verdict de ce procès historique est attendu la semaine prochaine pour l’ancien chef de l’Etat de 70 ans, au pouvoir de 2019 à 2022, et ses sept co-accusés, parmi lesquels d’anciens ministres et militaires haut gradés. Lors de la prochaine audience, prévue mardi 9 septembre, les cinq juges vont commencer à voter pour décider de condamner ou d'acquitter les accusés d'ici au vendredi 12. Le parquet accuse l'ex-président d'extrême droite d'être le chef d'une "organisation criminelle armée" ayant conspiré pour son "maintien autoritaire au pouvoir" quel que soit le résultat de l'élection de 2022, qu'il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva."Exécution publique"
Déjà inéligible jusqu'en 2030, Jair Bolsonaro clame son innocence et se dit victime d'une "persécution politique", à un peu plus d'un an de la présidentielle de 2026. Il n'a pas assisté aux audiences cette semaine, car il est "affaibli" en raison des séquelles d'un attentat à...
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04/09 - Rentrée littéraire : ces sept nouveaux auteurs qui vont faire parler d’eux
S’il y a un moment dont il faut profiter dans une carrière d’auteur, c’est bien celui, éphémère, où l’on est découvert. Les premiers articles, les premières invitations dans les Salons et les médias, les premières listes… Dès la fin du printemps, journalistes, libraires et jurés ont commencé à faire l’écrémage dans les piles de nouveautés. La rumeur circule… et se concrétise aujourd’hui. On vient d'apprendre que le très prescripteur prix Stanislas (remis à un premier roman), qui sera décerné à Nancy le 13 septembre, couronnera Agnès Gruda pour Ça finit quand, toujours ? (Les Equateurs). Paul Gasnier, avec La Collision (Gallimard), commence à prendre dans les médias. De notre côté, nous misons tout sur Mathilda di Matteo pour La Bonne Mère (L’Iconoclaste). Le bouche-à-oreille prête d’ores et déjà un beau succès à ce livre vivant et coloré. On suivra aussi de près la réception du récit de Rebeka Warrior, Toutes les vies (Stock), qui présente le profil parfait pour le prix de Flore (voire pour le Médicis). Rendez-vous début novembre pour savoir qui d’elles deux, ou des cinq autres primo-romanciers que nous avons choisis, aura su tirer son épingle du jeu.Mathilda di Matteo : la bombe marseillaise
Disons-le tout net, ce livre, on l’a aimé dès ses premières lignes. A peine franchie sa couverture pop, on s’est laissé emporter. Parce qu’elle ne se lit pas, cette voix qui déborde dès la première page, elle s’écoute, sautille, rebondit dans l’encre noire sur fond blanc avec ses mots uppercut et son accent coloré. Cette voix, c’est...
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04/09 - Accord UE-Mercosur : quelles sont les garanties promises à la France par la Commission européenne ?
La France salue l’initiative, mais reste vigilante. Mercredi 3 septembre, la Commission européenne a validé le texte de l’accord commercial entre l’Union européenne (UE) et les pays latino-américains du Mercosur, promettant des garanties "robustes" aux agriculteurs, afin de convaincre la France et les autres Etats membres de l’UE d’approuver le projet.
Bruxelles entend compléter l’accord par un "acte juridique" renforçant les mesures de sauvegarde pour "les produits européens sensibles", s’engageant par exemple à intervenir en cas d’impacts négatifs des importations de bœufs, volailles, sucre ou éthanol. Le texte mentionne explicitement une clause qui laisse la possibilité de suspendre temporairement ou non des importations en cas de déstabilisation d’une ou plusieurs filières européennes, une annonce dont s’est félicité Paris.Encore quelques réserves
Mercredi, à l’issue du conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a en effet reconnu que la Commission européenne avait "entendu les réserves" de la France, bien que le pays reste attaché à deux points : que "cette clause de sauvegarde puisse être déclenchée par un seul Etat membre européen et non par plusieurs, et qu’elle puisse s’appliquer de façon temporaire avant décision définitive", le temps de boucler l’enquête, a-t-elle expliqué.
"Nous devons nous assurer que c’est bien retranscrit de manière juridique et qu’il y ait l’accord des pays du Mercosur pour reconnaître cette clause de sauvegarde", a-t-elle ajouté, alors qu’Annie...
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04/09 - Donald Trump en guerre contre les musées : la bataille du "récit national"
C’est un tableau qui dépeint dans un style réaliste un couple de migrants avec deux enfants en train de descendre d’une échelle après avoir enjambé le mur à la frontière mexicaine. L’air apeuré, ils viennent de poser le pied au Texas, éclairés par le soleil levant. La toile de Rigoberto Gonzalez a été semi-finaliste d’une compétition à la National Portrait Gallery à Washington. Mais si cela ne tenait qu’à la Maison-Blanche, elle serait mise à l’index. Et pas pour des motifs esthétiques. Son crime ? Elle "commémore l’acte de traverser illégalement" la frontière.
L’administration Trump vient de publier une liste d’œuvres et d’expositions dans les musées nationaux américains qu’elle estime éminemment condamnables pour leurs descriptions de la sexualité, de la race, de l’immigration… Outre la peinture de Gonzalez, on y trouve une statue de la Liberté en papier mâché au teint mat qui au lieu d’une torche tient une tomate, symbole de la lutte des ouvriers agricoles latinos, une animation sur la carrière du Dr Anthony Fauci, le responsable de la lutte contre le Covid et ennemi juré des conservateurs, un film sur une bavure policière qui est jugé biaisé… Elle s’en prend aussi à une exposition sur Benjamin Franklin (1706-1790), l’un des pères fondateurs des Etats-Unis, trop centrée sur le fait qu’il était propriétaire d’esclaves.
Après s’être emparé de la direction du Kennedy Center, le grand centre de spectacles de Washington, Donald Trump poursuit sa prise de contrôle des institutions culturelles américaines. Sa nouvelle cible,...
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04/09 - "Instabilité catastrophique" : LR ne censurera "ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN", assure Laurent Wauquiez
Juste avant le vote de confiance de lundi, les LR se retrouvent ce week-end à Port-Marly (Yvelines) pour une rentrée qui devait les mettre sur orbite pour les municipales voire la présidentielle. Mais la décision de François Bayrou, qui compte plusieurs ministres LR dans son gouvernement, a fait revenir au galop les divisions qui ont caractérisé les Républicains ces dernières années.LR ne censurera "ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN", assure Laurent Wauquiez
Les Républicains ne censureront "ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN" pour éviter "une instabilité catastrophique", a assuré jeudi sur BFMTV le patron des députés LR Laurent Wauquiez qui a cependant précisé qu’un "grand nombre" de ses troupes ne votera pas la confiance lundi à François Bayrou. "Nous ne faisons pas partie de ceux qui font tomber des gouvernements dans ce pays, tout simplement (.[…] parce que je pense que l’instabilité est catastrophique pour le pays".
Avant le vote de confiance de lundi à l’Assemblée, qui devrait acter la chute du gouvernement, il s’est déclaré "déçu" par François Bayrou, qui ne s’est pas engagé publiquement à revenir sur la suppression de deux jours fériés, alors qu’il "m’avait donné son accord" lors d’une réunion avec la direction de LR mardi à Matignon. "J’espère qu’aujourd’hui ou demain, ce sera clarifié de façon beaucoup plus nette", a ajouté le député de Haute-Loire, laissant entendre que tous les députés LR ne suivront pas dans ces conditions les mots d’ordre du parti pour soutenir le chef du...
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04/09 - Foire aux vins : l’Anjou en noir et blanc
Chaque année, les Foires aux vins attirent plus de 2 Français sur 3. L’édition 2025 qui commence pour certaines enseignes en ce début du mois de septembre devrait connaître un même succès malgré un contexte économique morose. Celle de l’année dernière, avec un chiffre d’affaires global d’un peu plus d’un milliard d’euros et 168,5 millions de flacons commercialisés (Etude NielsenIQ 2024), avait déjà accusé une baisse de 3 % tant en valeur qu’en volume (par rapport à 2023). Pourtant ces grands-messes bacchiques demeurent cruciales pour l’ensemble du secteur. Pour vous aider à discerner les meilleurs rapports qualité-prix des Foires aux vins 2025, les tableaux qui suivent présentent la sélection de L’Express par grandes régions de production. Les deux terroirs angevins y ont une place de choix. A vos tire-bouchons !
Au cœur du Val de Loire, ce n’est pas à la surface des paysages, vastes et paisibles, qu’apparaît la distinction entre les deux grands terroirs angevins, mais dans les sols. La faille du Layon, en marquant la fracture géologique entre le bassin parisien et le massif armoricain, délimite l’Anjou noir — le nord-ouest du Maine-et-Loire et le pays d’Angers — et l’Anjou blanc – le Saumurois –, qui s’étend vers l’est du département.
Le premier s’appuie sur le schiste, omniprésent, dont la couleur sombre lui confère son nom. Des roches telles que granite, gneiss, grès, basaltes, sables, spilites, rhyolites ou phtanites l’émaillent. Dans le second règne du calcaire blanc et tendre qu’on appelle ici tuffeau.
Cette...
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04/09 - L’université Harvard remporte une victoire judiciaire face à Donald Trump
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, le président américain Donald Trump accuse Harvard de servir de vivier à l'idéologie "woke", un terme souvent détourné par les conservateurs pour qualifier de manière péjorative des idées progressistes en faveur des femmes et des minorités. Grand soutien d'Israël, le président accuse également la doyenne des universités américaines de ne pas avoir protégé suffisamment ses étudiants juifs ou israéliens lors de manifestations sur le campus pour un cessez-le-feu à Gaza.
En représailles, le gouvernement a retiré à Harvard un peu plus de 2,6 milliards de dollars en subventions, et a révoqué sa certification SEVIS, par laquelle les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis."Attaque ciblée et idéologique"
Saisie par l'université, une juge de Boston "annule et écarte" les décisions de gel prises par l'administration, constitutifs d'une "violation du premier amendement" de la Constitution, selon le texte de son ordonnance. Elle note que "l'antisémitisme, comme d'autres formes de discrimination ou de préjugé, est intolérable. Et il est clair, de l'aveu même de Harvard, que l'université a été en proie à l'antisémitisme ces dernières années et aurait pu (et dû) mieux traiter ce problème". Mais en "réalité, il existe peu de lien entre les domaines de recherches affectés par les gels de subventions et l'antisémitisme". Elle accuse l'administration d'avoir "utilisé l'antisémitisme comme écran de fumée pour mener une attaque ciblée et idéologiquement motivée...
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04/09 - Femme, girafe, magasin… Cinq folles histoires de la langue française en vidéos
"Femme : créature raisonnable faite de la main de Dieu pour tenir compagnie à l’homme." Voilà la définition que l’on pouvait pourtant la lire dans l’un des tout premiers dictionnaires de la langue française publié en 1690. Un bon exemple pour montrer que les dictionnaires sont le reflet d’une époque et non d’une vérité… Cette histoire est la première des cinq histoires de la langue française racontées tout l’été par L’Express en vidéo.
On y apprend ainsi que certains mots ont perdu des lettres, que des animaux ont changé de nom, ou encore qu’"amour" est un mot occitan.Toutes ces histoires sont à retrouver ici en intégralité :
"Femme" : de "créature de Dieu" à "sexe féminin" @lexpress
👩 "Femme [fam] : Créature raisonnable faite de la main de Dieu pour tenir compagnie à l’homme." Voilà la définition du mot que l’on pouvait lire dans l’un des tout premiers dictionnaires publié en 1690. Cet été, Michel Feltin-Palas nous explique comment les mots ont évolué au fil du temps dans sa chronique dédiée à la langue française : "Tout de suite les grands mots". #langue #français #languefrançaise #dictionnaire #academie ♬ son original - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>
"Guillotine", "poubelle"… Ces mots inspirés de personnages réels @lexpress
🇫🇷 Savez-vous d'où vient le nom de la guillotine ? De son inventeur, Joseph Ignace Guillotin. Et comme la guillotine, de nombreux mots de la langue française ont pour origine une personne réelle. Michel Feltin-Palas vous raconte....
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04/09 - Google condamné à verser 425 millions de dollars pour collecte frauduleuse de données
Google, qui a annoncé vouloir faire appel, a été reconnu coupable d'atteinte à la vie privée selon la loi californienne, pour avoir continué à collecter les données privées de ces utilisateurs alors même qu'ils avaient désactivé ce paramètre, a conclu le jury au terme d'un procès entamé mi-août.
L'affaire découle d'un recours collectif déposé en juillet 2020. Les plaignants, dont environ 98 millions ont été reconnus par le tribunal, avaient désactivé le paramètre "Activité sur le Web et les applications" et un autre sous-paramètre de suivi. Ils refusaient ainsi la collecte des données issues de leur utilisation de services répandues du géant du web, comme le navigateur Chrome, Google Maps ou Google Actualités. "Les promesses et garanties de Google en matière de confidentialité sont des mensonges éhontés", ont déclaré les avocats des plaignants lors du procès.
"Cette décision méconnaît le fonctionnement de nos produits, et nous allons faire appel", a déclaré José Castaneda, porte-parole de Google joint par l'AFP. "Nos outils de confidentialité permettent aux utilisateurs de contrôler leurs données, et lorsqu'ils désactivent la personnalisation, nous respectons leur choix", a-t-il ajouté. Le groupe fait valoir que les données collectées après la désactivation du paramètre de suivi ne permettent pas d'identifier les utilisateurs.Sous pression
La filiale d'Alphabet est de longue date sous pression pour trouver un équilibre entre sa diffusion de publicités lucratives, au coeur de son succès financier, et la protection de...
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04/09 - Ukraine : ce qu’il faut attendre de la "coalition des volontaires" réunie à Paris
Les négociations se succèdent, sans qu'un accord de cessez-le-feu en Ukraine aboutisse. Mais les Etats européens gardent le cap, et se réunissent jeudi à Paris dans le cadre d'une "coalition des volontaires", pour échanger sur les garanties de sécurité à apporter à Kiev, une fois le conflit avec son rival russe terminé. "Au niveau politique, le message essentiel qui sera passé jeudi est, compte tenu de l’avancement des travaux aujourd’hui, que nous sommes non seulement volontaires et capables, mais que nous sommes prêts. C’est le message clé", a souligné un conseiller du président Emmanuel Macron, alors qu'une trentaine de dirigeants européens sont attendus, en présentiel et en visioconférence.
Au cours de cette réunion, deux sujets seront à l'ordre du jour : un appel à plus de sanctions américaines contre la Russie et les contributions de chacun aux garanties de sécurité futures à apporter à l'Ukraine. La coalition des volontaires s'est dit disposée à contribuer au renforcement de l'armée ukrainienne, voire pour certains pays - dont la France, le Royaume-Uni et la Belgique - à déployer des soldats en Ukraine une fois un cessez-le-feu conclu, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression.
Mais d'autres Etats européens se sont montrés plus hésitants, attendant l'éventuelle contribution américaine dans le processus de paix. Jusqu'à un cessez-le-feu, "il n'y aura certainement pas de déploiement de troupes en Ukraine, et même après, j'ai des réserves considérables à ce sujet concernant l'Allemagne", a...
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04/09 - Suicide de Caroline Grandjean : "Quand un enseignant est en souffrance, l’institution cherche à étouffer l’affaire"
Le suicide de l’enseignante Caroline Grandjean, survenu le 1er septembre dernier, jour de la rentrée scolaire, est un choc. Notamment pour Christophe Tardieux, alias Remedium, qui avait raconté son histoire sous forme de bande dessinée dans une rubrique de son blog baptisée "Cas d’école". Durant l’année scolaire 2023-2024, cette directrice d’une école à classe unique à Moussages, dans le Cantal, avait retrouvé des tags et reçu une lettre anonyme la menaçant de mort en raison de son homosexualité. L’enquête ouverte par le parquet n’avait pas permis d’identifier les auteurs et avait été classée sans suite en mars 2025.
Dans un communiqué, le ministère affirme que des "mesures d’accompagnement" avaient été mises en place, notamment "l’octroi de la protection fonctionnelle, un signalement au procureur, et l’activation de dispositifs de soutien". Pour faire la lumière sur ce drame, Élisabeth Borne vient de saisir l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) pour la réalisation d’une enquête administrative.
Christophe Tardieux, visé par une plainte en diffamation de l’Education nationale – une procédure qui avait beaucoup affecté Caroline Grandjean -, a sa conviction sur le drame. Il évoque l’extrême solitude de l’enseignante et l’absence de soutien de sa hiérarchie. Pour le dessinateur, cette affaire est révélatrice de l’idéologie du "pas de vague" toujours en cours dans l’Education nationale.
L’Express : Dans votre bande dessinée consacrée à Caroline Grandjean, vous évoquez tous les...
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04/09 - Droits de douane jugés illégaux : l’administration Trump saisit la Cour suprême
L'administration de Donald Trump a saisi mercredi la Cour suprême pour trancher rapidement sur une grande partie des droits de douane qu'il a mis en place depuis son retour à la Maison-Blanche mais qui ont été jugés illégaux par une cour d'appel. Voyant menacé un vaste pan de l'offensive commerciale au coeur de son deuxième mandat, le président américain Donald Trump avait prévenu qu'il comptait saisir la plus haute instance américaine, dont il a cimenté la majorité conservatrice, par une "procédure accélérée". "Nous avons besoin d'une décision rapide", avait déclaré mardi le dirigeant à la presse, depuis le Bureau ovale. "Si vous enlevez les droits de douane, nous pourrions devenir un pays du tiers-monde."
Dans sa motion qui sollicite la Cour suprême en référé, le conseiller juridique du gouvernement, John Sauer, lui demande de décider d'ici au 10 septembre si elle compte examiner le dossier et, le cas échéant, de tenir des audiences d'ici début novembre.
Le document s'inquiète des effets néfastes sur les négociations commerciales menées par Washington de la décision rendue vendredi par une cour d'appel fédérale. Cette dernière a jugé que Donald Trump n'avait pas le pouvoir d'instaurer une grande partie des taxes sur les produits importés qu'il a mises en place depuis son retour au pouvoir en janvier.
Selon le texte du jugement, "la loi confère au président des pouvoirs importants pour prendre un certain nombre de mesures en réponse à une situation d'urgence nationale déclarée, mais aucune de ces mesures...
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04/09 - Garanties de sécurité à l’Ukraine : 26 pays se sont engagés à être présents, selon Emmanuel Macron
Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont "engagés" à participer à une "force de réassurance" dans le cadre d’un futur cessez-le-feu russo-ukrainien, en déployant des troupes en Ukraine ou en étant "présents sur le sol, en mer ou dans les airs", a annoncé ce jeudi 4 septembre Emmanuel Macron.
"Cette force n’a pas pour volonté ou pour objectif de mener quelque guerre contre la Russie", a dit le président français devant la presse à Paris après une réunion de la "Coalition des volontaires", ces Etats essentiellement européens soutenant l’Ukraine et après un contact téléphonique entre les principaux alliés européens et Donald Trump.
Les infos à retenir
⇒ Garanties de sécurité : 26 pays se sont engagés à être présents "sur le sol, en mer ou dans les airs", annonce Emmanuel Macron
⇒ La Russie rejette toute intervention étrangère en Ukraine
⇒ Donald Trump promet qu’"il se passera quelque chose" si Vladimir Poutine ne répond pas à ses attentesGaranties de sécurité : 26 pays se sont engagés à être présents "sur le sol, en mer ou dans les airs"
Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont "engagés" à participer à une "force de réassurance" dans le cadre d’un futur cessez-le-feu russo-ukrainien, en déployant des troupes en Ukraine ou en étant "présents sur le sol, en mer ou dans les airs", a annoncé ce jeudi Emmanuel Macron.
"Cette force n’a pas pour volonté ou pour objectif de mener quelque guerre contre la Russie", a dit le président français devant la presse à Paris à l’issue d’un sommet de cette "coalition des...
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04/09 - Ce que l’on sait des garanties de sécurité envisagées pour l’Ukraine
Les garanties de sécurité envisagées pour l'Ukraine, échafaudées depuis des mois par une trentaine de pays, comprennent un soutien à l'armée de Kiev et des volets terrestre, maritime et aérien. Mais leur mise en oeuvre reste conditionnée à un très hypothétique arrêt des combats. Depuis mi-février, Paris et Londres, à la tête d'une "coalition des volontaires", multiplient les réunions de planification au niveau des chefs d'état-major, des ministres et des chefs d'Etat.
Les garanties de sécurité, inexistantes dans les accords de Minsk conclus entre l'Ukraine et la Russie en 2014 et 2015, sont présentées comme un moyen d'empêcher une reprise du conflit.Soutien à l'armée ukrainienne
Alors que la Russie réclame la démilitarisation de l'Ukraine, la principale garantie de sécurité pour Kiev est l'armée ukrainienne elle-même, font valoir ses alliés. Forte de plus de 800 000 militaires, elle est "l'armée la plus aguerrie d'Europe par la force des choses", observe-t-on à l'Elysée.
Il s'agit donc pour les pays de la coalition, dont font également partie le Japon, l'Australie et le Canada, de "consolider les armées ukrainiennes dans la durée (...) à la fois en volume, en force, en financement, en capacité opérationnelle", en continuant leur soutien à l'achat d'armements et au développement de l'industrie de défense ukrainienne, explique la présidence française. Au 30 juin, les Européens avaient fourni pour 167 milliards d'euros d'aide militaire, humanitaire et financière à Kiev depuis l'invasion en février 2022, les...
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04/09 - Boris Eltsine et Bill Clinton : derrière l’épisode du fou rire, une amitié donnant-donnant
Nous sommes au large de Malte, le 2 décembre 1989, quelques semaines seulement après la chute du mur de Berlin. En mer, les éléments sont déchainés, tandis qu'un navire de croisière soviétique approche. Un croiseur américain fait de même...
Mais ce jour-là, pas de tension. George Bush, élu président des Etats-Unis il y a tout juste un an, et Mikhaïl Gorbatchev, le dirigeant soviétique, ont choisi de se réunir à bord de ces navires, sur un terrain neutre, pour échanger sur la chute du rideau de fer. L'ambiance y est détendue, il est, entre autres, question du désarmement et de l'ouverture économique de la Russie.
Même si aucun traité n’est signé, le sommet de Malte marque la fin des tensions Est-Ouest. Les deux hommes vont ensuite se retrouver en juin 1990. La même année, Gorbatchev reçoit le prix Nobel de la paix, pour avoir mis fin à la guerre froide. Puis en juillet 1991, ils signent l’accord Start visant à réduire leur arsenal nucléaire stratégique de 30 %.
Six mois plus tard, le 25 décembre 1991, c’est d’ailleurs à George Bush que Mikhaïl Gorbatchev décide de passer un coup de téléphone, quelques heures avant sa démission. Ce sont là les derniers échanges entre les Etats-Unis et ce qu’il reste de l’Union Soviétique. Et bientôt, deux nouveaux dirigeants vont poursuivre ces progrès, dans un contexte géopolitique inédit.
Dans cette série, La Loupe brosse le portrait de quatre binômes et de leur influence, avec Andrei Kozovoï, professeur à l’Université de Lille, spécialiste des relations internationales, auteur de...
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04/09 - "C’est le point faible de la Russie" : la redoutable guerre des raffineries lancée par l’Ukraine
A la raffinerie de Syzran, dans la région russe de Samara, c’est désormais entre deux explosions qu’on tente de faire tourner la production. Dans la nuit du 30 août, une nouvelle frappe de drone kamikaze s’est abattue sur cette installation stratégique située à proximité de la Volga. Quinze jours plus tôt, ce site capable de raffiner jusqu’à 8,5 millions de tonnes de pétrole par an avait déjà été victime d’une première attaque des forces ukrainiennes. Puis d’une deuxième, le 24 août. Aux quatre coins de la Russie, de tels bombardements se sont multipliés sur les raffineries pendant tout le mois d’août. Au total, plus d’une dizaine d’installations ont été touchées - dont certaines, à l’instar de Syzran, plusieurs fois.
Au point de commencer à sérieusement éroder les capacités de raffinage des Russes. En seulement un mois, celles-ci ont fondu d’au moins 20 % selon la Maison-Blanche. Soit plus d’un million de barils par jour - un niveau presque équivalent à la consommation quotidienne de l’Espagne. "Les raffineries constituent l’un des points faibles de la Russie, relève Oksana Ishchuk, spécialiste de l’énergie et directrice exécutive de l’institut ukrainien Centre for Global Studies Strategy XXI. Les recettes provenant des exportations de pétrole et de gaz représentent entre 50 et 60 % du budget fédéral russe." Autrement dit, une ressource essentielle pour financer son effort de guerre et une cible de premier choix pour les Ukrainiens. Sur la dizaine de raffineries touchées, au moins cinq d’entre elles - à Syzran,...
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03/09 - "Menaces" de Jean-Luc Mélenchon : une association de préfets porte plainte
Nouvelles tensions entre LFI et les préfets. L'Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur (ACPHFMI) a annoncé mardi 2 septembre déposer plainte contre le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, pour des "menaces". "Les menaces récemment proférées par M. Jean-Luc Mélenchon à l'égard de préfets qui n'agissent que dans le cadre de la Constitution et de la loi ne sont pas susceptibles de les intimider", prévient l'ACPHFMI dans un communiqué, précisant porter plainte auprès du procureur de la République de Paris."Nous vous mettrons en prison avant que vous nous y mettiez", avait dit Mélenchon
Dans le détail, que reproche cet organisme à l'ex-candidat à la présidentielle ? Le 22 août, lors des universités d'été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), Jean-Luc Mélenchon s'en était pris aux préfets qui portent plainte contre des députés dénonçant des violences policières présumées. Il faisait référence au dépôt de plainte des préfets du Val-d'Oise Philippe Court et de Paris Laurent Nuñez contre deux députés de son mouvement, Aurélien Taché et Aly Diouara. Ces deux parlementaires avaient publiquement affirmé que "la police tue", en référence à plusieurs affaires de violences policières présumées.
"Le devoir du préfet est de servir et d'obéir à la loi. Et la loi, c'est celui qui se tait (...) Nous vous mettrons en prison avant que vous nous y mettiez", avait alors réagi Jean-Luc Mélenchon. Des propos pointés du doigt par...
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03/09 - Donald Trump prêt à déployer plus de militaires américains en Pologne
Donald Trump s’est dit, ce mercredi 3 septembre, prêt à augmenter le nombre de militaires américains déployés en Pologne, à l’occasion de la visite à la Maison-Blanche du nouveau président nationaliste Karol Nawrocki. "Nous n’avons même jamais pensé retirer des militaires de Pologne (...) Nous aiderons la Pologne à se protéger", a encore dit le président américain, assis aux côtés de son invité dans le bureau Ovale.
"Aujourd’hui, nous avons 10 000 soldats (américains) et cela signale au monde et aussi à la Russie que nous sommes ensemble", a dit Karol Nawrocki. "Il a souligné que la Pologne n’était pas un "passager clandestin" dans l’Otan, en mettant en avant le niveau de dépenses militaires du pays, dont il a promis qu’elles atteindraient 5 % du Produit intérieur brut. Il s’agit du seuil fixé par le président américain pour le budget de défense des membres de l alliance de défense transatlantique.
Varsovie souhaite depuis plusieurs mois que les Etats-Unis maintiennent une présence militaire forte en Pologne, qui a par ailleurs été un solide soutien de l’Ukraine depuis l’invasion par la Russie, en février 2022.
Lors de cette même rencontre, le président américain a dit qu’il "se passerait quelque chose" si le président russe Vladimir Poutine ne répondait pas à ses attentes sur l’Ukraine. "Il sait quelle est ma position. (…) Selon la décision qu’il prendra, je serai soit content soit mécontent et si nous ne sommes pas contents, il se passera quelque chose", a encore déclaré Donald Trump, dont les efforts de médiation...
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03/09 - Israël : entre Benyamin Netanyahou et Tsahal, la tension monte d’un cran
Au sommet de l’Etat hébreu, le ton a viré à l’affrontement. En quelques jours, la querelle latente entre l’état-major et le pouvoir politique est devenue un véritable bras de fer. Selon des sources israéliennes citées par CNN, le chef de l’armée a, lors d’une réunion tendue, pris à partie Benyamin Netanyahou au sujet d’un projet d’extension de la guerre à Gaza.
Dans la rue comme dans les casernes, la colère monte aussi : un collectif de réservistes, rassemblés sous la bannière "Soldats pour les otages", a annoncé à Tel-Aviv qu’il refuserait toute convocation liée à une prise de Gaza-Ville, invoquant la sécurité des captifs israéliens et le coût humain de la guerre. Dans une lettre adressée à l’avocat général militaire, ces soldats demandent de stopper l’offensive envisagée, qu’ils estiment contraire aux principes de droit et de morale.Un risque encouru pour les 48 otages restants
Sur le terrain, des dizaines de milliers de réservistes se présentent, rassemblent leur équipement et attendent les ordres. Dans les réunions au sommet, pourtant, les certitudes vacillent. Eyal Zamir, chef d’état-major des Forces de défense d’Israël, a multiplié les mises en garde. Prendre Gaza-Ville après près de deux années d’affrontements, n’est pas une simple étape de plus : c’est un risque encouru par les 48 otages toujours détenus dans l’enclave, dont le sort pourrait se compliquer à chaque incursion, a-t-il insisté selon cette même source. Le chef d’état-major a également averti que cela engendrerait le déplacement forcé potentiel de...
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03/09 - Mikhail Komin : "Si un conflit Russie-Otan devait éclater, ce serait probablement dans l’Arctique"
Il s’agirait de la "priorité absolue de Vladimir Poutine", après l’Ukraine, et pourtant, on sait bien peu de choses de l’agenda du maître du Kremlin dans l’Arctique. Mikhail Komin, chercheur russe en exil affilié au Center for European Policy Analysis, s’est penché sur la question pour le magazine The Economist, à partir d’un rapport réalisé avec la chercheuse Joanna Hosa, dont il livre les conclusions phares auprès de L’Express. "Au cours des cinq dernières années, les dépenses budgétaires allouées à l’Arctique ont presque doublé. Il s’agit d’un changement radical, surtout si l’on tient compte du contexte d’inflation et des bouleversements que connaît l’économie russe depuis trois ans", alerte-t-il.
En cause, selon lui : deux craintes profondément enracinées au sein du Kremlin. A savoir la crainte de perdre sa domination militaire dans la région à mesure que l’Otan s’étend et que ses défenses naturelles s’érodent en raison du réchauffement climatique, mais aussi l’incertitude qui plane au-dessus de ses capacités à extraire des ressources naturelles dans la zone, alors que les sanctions imposées à la Russie l’empêchent d’acquérir la technologie nécessaire pour ce faire. Compte tenu des ambitions de Vladimir Poutine, mais aussi de celles de Donald Trump, la région pourrait bien, pour l’Europe, représenter "le prochain point de confrontation militaire"… Entretien.
L’Express : Selon votre rapport, Vladimir Poutine a fait de l’Arctique l’une de ses priorités ces dernières années. Mais dès 2007, une mission scientifique...
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03/09 - Mesures antivax et limogeage polémique : Robert Kennedy Jr. plus que jamais sous le feu des critiques
Un début de fronde au sein des autorités de santé américaines. Ce mercredi 3 septembre, une nouvelle lettre ouverte, signée par plus de 1 000 actuels et anciens employés du ministère américain de la Santé, appelle l’actuel secrétaire en poste, Robert Kennedy Jr., à démissionner. Dans ce message, ils estiment que ce dernier "continue de mettre en danger la santé de la nation". En cause ? Des mesures de plus en plus radicales prises par cette figure antivax, placée à la tête du Department of Health and Human Services (HHS) par Donald Trump depuis le début de son second mandat à la Maison-Blanche.Départ controversé
Adepte des théories farfelues et des propos à l’emporte-pièce, Robert Kennedy Jr. a particulièrement été pointé du doigt après le limogeage la semaine dernière de Susan Monarez, la directrice des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la principale agence fédérale en matière de santé aux Etats-Unis. Cette scientifique a été débarquée de la tête de ces structures, notamment chargées de la prévention des pathologies et de la surveillance épidémiologique. Un départ confirmé par le HHS dans un message lapidaire, publié sur X le 27 août. "Susan Monarez n’est plus directrice des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies", a indiqué le ministère. "Nous la remercions pour son service dévoué envers le peuple américain."
Selon CNN, Susan Monarez aurait quitté son poste en désaccord avec les prises de positions controversées de Robert Kennedy Jr. Selon la chaîne américaine, qui cite des...
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03/09 - Missiles, drones, lasers : derrière la parade militaire de la Chine, un avertissement aux Etats-Unis
Pour la parade militaire des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Chine, il y avait du beau monde sur la tribune érigée au niveau de la porte de la Cité interdite, juste au-dessus du portrait de Mao Zedong, place Tiananmen. A droite du président chinois Xi Jinping se trouvait Vladimir Poutine. Et à sa gauche, Kim Jong Un, venu spécialement en train blindé. Et non loin, les présidents d’Indonésie, d’Iran, de plusieurs républiques d’Asie centrale et du Caucase, et de quelques autres pays amis, comme Cuba ou le Zimbabwe.
Face à une foule entonnant des chants patriotiques et remuant de petits drapeaux chinois, tous ces dirigeants - pour la plupart des autocrates - ont pu admirer pendant plus d’une heure le défilé millimétré, et préparé de longue date, de l’Armée populaire de libération, en plein cœur de Pékin. Plus qu’une commémoration et qu’un grand raout diplomatique, il s’agissait d’une démonstration de force. La Chine a profité de cet événement pour dévoiler un grand nombre de nouveaux systèmes d’armement, avec l’objectif de nourrir l’idée que la modernisation en cours la rendait "inarrêtable", comme l’a déclaré Xi Jinping dans son discours.
Cet étalage de capacités intervient dans un contexte de tensions grandissantes entre Pékin et l’île de Taïwan, dont elle revendique la pleine souveraineté. Washington, soutien affirmé de l’autonomie taïwanaise, est prévenu : le régime communiste dispose de plus en plus de moyens pour reprendre le contrôle de ce territoire qui lui échappe. "Le message aux Etats-Unis...
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03/09 - "Comment notre intelligence va évoluer ? Il y a plusieurs scénarios..." : les réflexions du neuroscientifique Richard Levy
Pourquoi les humains sont-ils un jour devenus intelligents, créatifs, doués d’une imagination sans limites ? En plongeant dans les replis de notre cerveau, grâce aux progrès de l’imagerie mais aussi aux connaissances tirées de l’étude des malades, les neuroscientifiques commencent à lever le voile sur cette question qui interroge l’humanité depuis toujours. Directeur de l’Institut de la mémoire de l’hôpital de La Pitié Salpêtrière, responsable de l’équipe Frontlab de l’Institut du Cerveau, le Pr Richard Levy détaille, dans un ouvrage passionnant, les avancées réalisées ces dernières années. Ces connaissances nouvelles sur les formidables capacités des Hommes nous ouvrent des pistes pour tirer le meilleur parti des avantages que la nature nous a offerts – devenir plus inventifs, moins soumis à nos émotions et à nos pulsions, et donc peut-être plus épanouis. A l’heure où l’intelligence artificielle générative menace de nous dépasser, où la violence semble prendre le pas sur la raison, il nous rappelle que nous avons, en nous-mêmes, toutes les ressources nécessaires pour ne pas nous laisser collectivement engloutir par la folie de l’époque. Entretien.
L'Express : Votre livre porte sur notre cortex, l’enveloppe extérieure de notre encéphale. C’est cette partie de notre cerveau, spécifique à Homo Sapiens, qui fait de nous des êtres "intelligents" ?
Pr Richard Levy : Effectivement, le cortex, et en particulier le cortex préfrontal, situé comme son nom l’indique derrière le front, est ce qui nous distingue le plus, en...
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03/09 - Foire aux vins : l’inexorable montée en gamme de la Bourgogne
Chaque année, les Foires aux vins attirent plus de 2 Français sur 3. L’édition 2025 qui commence pour certaines enseignes en ce début du mois de septembre devrait connaître un même succès malgré un contexte économique morose. Celle de l’année dernière, avec un chiffre d’affaires global d’un peu plus d’un milliard d’euros et 168,5 millions de flacons commercialisés (Etude NielsenIQ 2024), avait déjà accusé une baisse de 3 % tant en valeur qu’en volume (par rapport à 2023). Pourtant ces grands-messes bacchiques demeurent cruciales pour l’ensemble du secteur. En particulier pour les vignerons de Bourgogne qui se battent pour faire reconnaître leur terroir. Pour vous aider à discerner les meilleurs rapports qualité-prix des Foires aux vins 2025, les tableaux qui suivent présentent la sélection de L’Express par grandes régions de production. A vos tire-bouchons !
Ce n’est pas parce que les moines cisterciens ont défriché, cartographié et hiérarchisé le vignoble bourguignon, il y a plus d’un millénaire, que les vignes de l’Yonne, de la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire sont figées pour l’éternité. Régulièrement, l’organisation des appellations évolue et s’affine. L’ère moderne débute avec le Dr Jules Lavalle, qui, en 1855, opère un premier classement, la même année que les grands crus du Médoc. A une différence près : en Bourgogne, seuls les terroirs sont concernés, non les châteaux et domaines. Ce travail va ensuite servir de base à la création, en 1936, des premières appellations d’origine contrôlées. Puis, au fil du temps, de...
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03/09 - Face à l’Otan, Xi Jinping propose une coalition "à la carte"
L’image a été soigneusement mise en scène pour frapper les esprits. Depuis le balcon de la porte de la Paix Céleste, à l’entrée de la Cité interdite, Xi Jinping, vêtu d’un costume gris de style Mao et flanqué de Vladimir Poutine, à sa droite, et de Kim Jong-un à sa gauche, assiste à une gigantesque parade militaire sur la place Tiananmen, à l’occasion des 80 ans de la fin de la Seconde guerre mondiale.
En affichant sa proximité avec les dirigeants russe et nord-coréen - deux autocrates soumis à de lourdes sanctions internationales et dotés de l’arme nucléaire -, tout en regardant défiler chars, missiles et drones de dernière génération, le président chinois adresse un clair message de défi à l’Amérique et ses alliés occidentaux. Donald Trump ne s’y est d’ailleurs pas trompé : "Veuillez transmettre mes salutations à Vladimir Poutine et Kim Jong-un pendant que vous complotez contre les États-Unis", a réagi le président américain sur sa plateforme Truth social en s’adressant à Xi Jinping.
Quelques jours plus tôt, lors d’un sommet régional, celui de l’Organisation de coopération de Shanghai, à Tianjin, Poutine et Xi s’en étaient pris, plus ou moins directement, au clan occidental. Le président russe a notamment imputé la responsabilité de la guerre en Ukraine "aux tentatives constantes de l’Occident d’entraîner l’Ukraine dans l’Otan". Quant à Xi, sans nommer les Etats-Unis ni l’organisation transatlantique, il a dénoncé une logique de "harcèlement" et de "confrontation par blocs", ainsi qu’une "mentalité de guerre froide".Pas...
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03/09 - Recyclage des batteries électriques : pour l’Europe, le chemin vers la souveraineté sera long
Oui au recyclage des batteries. Mais pourquoi faire ? C’est la question que pourrait se poser l’Europe dans sa configuration industrielle actuelle. D’un côté, la nouvelle réglementation - entrée en vigueur le 18 août - cherche à impulser une dynamique vertueuse en obligeant les constructeurs de véhicules à financer la collecte et le traitement des batteries usagées. "Cela va générer des volumes sur tout le territoire", se réjouit Vanessa Montagne, directrice générale de l’association Recycler Mon Véhicule. Aujourd’hui, seules quelques centaines de tonnes de batteries usagées sont récupérées chaque année, provenant notamment des smartphones. Avec la nouvelle réglementation, qui inclut les véhicules électriques mais aussi les appareils industriels, le gisement pourrait atteindre 600 000 tonnes. Une montagne de cobalt, de lithium ou de manganèse en perspective.
Malheureusement pour l’Europe, mettre la main sur ce trésor est encore impossible. La filière est capable de faire fondre les batteries pour obtenir de la "black mass", une poudre contenant toutes les matières stratégiques nécessaires à la fabrication des anodes et des cathodes. Mais aucune usine, sur le Vieux Continent, ne peut récupérer les métaux que celle-ci contient par traitement chimique. L’Europe ne possède pas non plus les maillons industriels nécessaires afin de réinjecter les métaux recyclés dans de nouvelles batteries. Résultat ? Elle exporte aujourd’hui sa "black mass" vers l’Asie où les éléments critiques sont récupérés et réinjectés dans de...
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03/09 - Mercosur : Bruxelles valide l’accord et promet des garanties "robustes" aux agriculteurs
Bruxelles dit avoir entendu les réticences de Paris. Ce mercredi 3 septembre, la Commission européenne a appelé les 27 Etats membres de l’UE à approuver le controversé accord commercial sur le Mercosur. La France, opposée jusque-là au traité en l’état, s’inquiétait des conséquences de ce texte sur les exportations de ses agriculteurs dans certains domaines. Les dirigeants français s’étaient donc fixés pour objectif de trouver une "minorité de blocage" parmi les pays européens pour éviter que l’accord sur le Mercosur ne soit exécuté.
Des réticences prises en compte par la Commission européenne. Afin de débloquer la situation, elle promet désormais de compléter l’accord par un "acte juridique". Celui-ci permettrait de renforcer les mesures de sauvegarde pour "les produits européens sensibles". Autrement dit, l’exécutif européen s’engage à intervenir en cas d’impacts négatifs des importations venues d’Amérique latine sur certaines filières, comme le bœuf, la volaille, le sucre et l’éthanol. Ces garanties sont décrites comme "robustes" par l’UE.Des clauses de sauvegarde encore à vérifier
Suffisant pour convaincre Paris ? Ce mercredi, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a salué l’annonce de Bruxelles. Selon elle, "l’Union européenne" et "la présidente" de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont "entendu les réserves émises" au sujet des risques...
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03/09 - "Des tactiques similaires à celles de l’industrie du tabac" : l’administration Trump épinglée par les scientifiques
Augmentation du nombre de phénomènes météorologiques extrêmes, hausse des températures enregistrées aux Etats-Unis, conséquences délétères des émissions de CO2… A en croire l’administration Trump, ces constats n’ont plus lieu d’être. Dans un document publié le 23 juillet, le ministère de l’Energie du président américain remet en cause ces consensus scientifiques, déclenchant l’ire de la communauté scientifique."Une parodie de science"
"Ce rapport est une parodie de science", fustige Andrew Dessler, professeur en sciences de l’atmosphère à l’université Texas A & M, dans un communiqué. Dans un document de plus de 400 pages publié mardi 2 septembre, le professeur et plus de 80 autres scientifiques dissèquent la méthode et le contenu de ce rapport d’environ 150 pages dont ils rejettent les conclusions.
A travers leur analyse, les experts mettent en évidence le recours, par les auteurs mandatés par le gouvernement, à des "tactiques similaires à celles employées par l’industrie du tabac" pour minimiser les effets délétères du tabagisme sur la santé.
Le rapport "repose sur des idées rejetées depuis longtemps, étayées par des interprétations erronées des connaissances scientifiques, des omissions de faits importants […] et des biais de confirmation", accuse Andrew Dessler.
Les cinq scientifiques responsables du rapport ministériel y remettent également en cause l’impact de l’homme sur le réchauffement climatique. Connus pour leurs prises de position minimisant le phénomène, ils blâment plutôt le soleil, dont ils estiment que...
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03/09 - En pleine crise politique, le gouvernement propose une révision de l’AME
C’est une "mesure de bon sens", répondant aux Français qui ne comprennent pas "qu’eux doivent faire des efforts et que tout le monde n’y soit pas associé". Ce mercredi 3 septembre, dans une interview accordée à BFMTV, le Premier ministre François Bayrou a défendu les deux projets de décrets qui durcissent l’aide médicale d’État (AME) et réduisent la liste des soins remboursables pour les bénéficiaires, soumis la veille au conseil de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam).
"Nous avons souvent évoqué cette question, pas seulement avec le Rassemblement national", a continué François Bayrou, alors qu’il recevait la veille Jordan Bardella et Marine Le Pen à Matignon, à quelques jours du périlleux vote de confiance qui risque de voir son gouvernement chuter.
Selon les projets de décrets consultés par l’AFP, le gouvernement envisage notamment de revoir les conditions d’accès et les ressources pour bénéficier de l’AME et d’alléger la liste des soins de santé pris en charge par ce dispositif destiné aux personnes étrangères en situation irrégulière, en excluant par exemple la balnéothérapie. L’exécutif veut aussi "soumettre à accord préalable" certains soins aujourd’hui accessibles sans cette condition après neuf mois de présence sur le territoire, comme les lunettes, les audioprothèses, les soins prothétiques dentaires ou encore certains actes de masso-kinésithérapie.Des critiques à gauche
Le ministère de la Santé a assuré à l’AFP que "les mesures proposées ne remettent nullement en cause le dispositif de l’AME, mais...
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03/09 - Arthur Goldhammer (Harvard) : "Emmanuel Macron partira avec peu de réalisations à son actif"
Arthur Goldhammer n’a jamais caché son pessimisme à l’égard du gouvernement Bayrou. Mais alors que le Premier ministre s’apprête à faire face à un vote de confiance le 8 septembre, le chercheur associé au Centre des études européennes de l’Université Harvard se montre d’autant plus dur. "François Bayrou a agi sans chercher à déterminer au préalable comment il pourrait obtenir le soutien d’alliés potentiels au Parlement, analyse ce fin connaisseur de la France auprès de L’Express. Une telle attitude suggère soit une arrogance incroyable, soit un manque total de sens politique".
En filigrane, Arthur Goldhammer radiographie les contours d’une crise partageant de nombreuses caractéristiques avec celle qui touche "la plupart des démocraties occidentales" mais présentant toutefois des éléments qui lui sont propres. A commencer, selon lui, par "l’hyper-républicanisme", mais aussi par la "grave crise d’identité" qui décime à ses yeux les partis politiques français. Ce grand spécialiste de Tocqueville, qui a traduit en anglais De la démocratie en Amérique, en profite également pour évaluer le bilan d’Emmanuel Macron, qui verrait disparaître son quatrième Premier ministre depuis 2022 en cas de chute du gouvernement… Entretien.
L’Express : Vous êtes depuis le début pessimiste sur le gouvernement Bayrou. Pourquoi ?
Arthur Goldhammer : La division actuelle de l’Assemblée nationale en trois grands blocs - gauche, droite et centre - qui refusent de coopérer rend l’obtention d’une majorité très difficile. De plus, François Bayrou...
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03/09 - Sans accord avec Kiev, Vladimir Poutine estime que la Russie remplira "militairement" ses objectifs
Alors qu’une nouvelle attaque massive de drones et de missiles russes a eu lieu dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 septembre dans l’ouest de l’Ukraine, poussant la Pologne à mettre ses capacités de défense aérienne en alerte, les Européens vont acter jeudi qu’ils sont "prêts" en vue de l’octroi de garanties de sécurité à l’Ukraine. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et les dirigeants allemand, français et britannique se réuniront au cours d’une réunion d’alliés de Kiev à Paris, en présence de Volodymyr Zelensky.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky échangera avec Donald Trump jeudi
⇒ Vladimir Poutine estime que la Russie reste prête à réaliser "militairement" ses objectifs sans accord avec Kiev
⇒ La Russie a lancé une nouvelle attaque massive dans l’ouest de l’Ukraine"La question, c'est de savoir la sincérité de la Russie", souligne Emmanuel Macron
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé ce mercredi à Paris. Il va s'entretenir puis dîner avec Emmanuel Macron ce soir, avant un sommet de la "coalition des volontaires" jeudi. "L'Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d'engagement et d'intensité", a déclaré le président français aux côtés de Volodymyr Zelensky, devant la presse au palais de l'Élysée.
Les Européens sont "prêts" à "apporter les garanties de sécurité à l'Ukraine et aux Ukrainiens, le jour où une paix est signée", à l'issue d'un long travail préparatoire qui est "achevé", a par ailleurs...
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03/09 - Reconnaissance de la Palestine : la nouvelle charge d’Israël contre Emmanuel Macron
Emmanuel Macron "sape la stabilité" du Proche-Orient et ses actions sont "dangereuses", a accusé Israël après une mise en garde du président français contre toute tentative israélienne d’annexer des territoires en riposte à la reconnaissance de la Palestine envisagée par Paris.
"Macron tente d’intervenir de l’extérieur dans un conflit auquel il n’est pas partie, d’une manière complètement déconnectée de la réalité sur le terrain après le 7 octobre" 2023, date de l’attaque du Hamas sur Israël ayant déclenché la guerre en cours à Gaza, a écrit le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar dans un message sur X publié mardi soir. "Macron sape la stabilité de la région avec ses actions", ajoute Gideon Saar, pour qui "ses actions sont dangereuses [et] n’apporteront ni la paix ni la sécurité".Une conférence sur la "solution à deux Etats" le 22 septembre
"Aucune offensive, tentative d’annexion et de déplacement des populations n’enrayera la dynamique que nous avons créée avec le Prince héritier [saoudien et dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane] et à laquelle de nombreux partenaires se sont déjà joints", avait déclaré un peu plus tôt le président français sur X.
Je viens de m’entretenir avec le Prince héritier d’Arabie Saoudite. Ensemble, nous co-présiderons la Conférence sur la solution à deux États à New-York le 22 septembre. La décision américaine de ne pas octroyer de visas aux responsables palestiniens n’est pas acceptable.…— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 2, 2025
Dans ce...
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03/09 - Google échappe au démantèlement… et peut remercier l’IA
Google pourra donc garder Chrome, son navigateur vedette. Le juge fédéral Amit Mehta a rejeté ce mardi 2 septembre la demande du ministère américain de la Justice d’imposer au géant de la tech la vente de son moteur de recherche, estimant que le gouvernement avait outrepassé ses prérogatives.
En août 2024, le même magistrat avait reconnu Google coupable d’avoir maintenu illégalement son monopole dans la recherche en ligne, grâce à des accords de distribution exclusive à plusieurs milliards de dollars par an avec les constructeurs de smartphones comme Apple ou Samsung. Restait toutefois à connaître la peine de Google : le tribunal a finalement décidé de lui imposer des exigences strictes sur le partage des données afin de rétablir l’équité dans la concurrence sur la recherche en ligne, plutôt que de lui enjoindre de céder Chrome.
Le juge a également refusé d’interdire totalement les accords commerciaux entre Google et les fabricants de téléphones, une autre demande du gouvernement. "La suppression des paiements de Google entraînerait presque certainement des préjudices importants, voire paralysants dans certains cas, pour les partenaires de distribution, les marchés connexes et les consommateurs", a-t-il justifié. Au sujet de l’intelligence artificielle, Google devra néanmoins restreindre les accords exclusifs qu’elle pourrait tenter d’effectuer pour dominer le secteur."Le secteur a changé avec l’avènement de l’IA"
Ce jugement, dont l’exécution sera supervisée par un comité technique après sa validation...
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03/09 - Vote de confiance : Emmanuel Macron appelle les ministres à "la mobilisation" autour de François Bayrou
L’heure tourne pour François Bayrou, alors que la date du 8 septembre, jour du vote de confiance qu’il a sollicité devant l’Assemblée nationale, approche à grands pas. Un dernier Conseil des ministres avant l’échéance s’est tenu ce mercredi 3 septembre à l’Elysée. Depuis lundi, le Premier ministre consulte les différents partis politiques pour tenter d’arracher leur soutien. En vain jusqu’ici : "Le miracle n’a pas eu lieu", a résumé mardi le président du RN Jordan Bardella, après avoir été reçu avec Marine Le Pen à Matignon.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron a appelé les ministres à "la mobilisation" autour de François Bayrou
⇒ François Bayrou ne croit pas qu’une dissolution apporterait "plus de clarté"
⇒ Dominique de Villepin appelle à la nomination d’un Premier ministre de gaucheEmmanuel Macron a appelé les ministres à "la mobilisation" autour de François Bayrou
Emmanuel Macron a appelé mercredi le gouvernement réuni en Conseil des ministres à "faire acte de mobilisation" autour du Premier ministre François Bayrou à l’approche du vote de confiance de lundi qui devrait se solder par sa chute.
"Il nous demande, chacun dans nos formations politiques, chacun aussi dans nos sensibilités politiques, de faire acte de mobilisation, de pédagogie", a rapporté la porte-parole du gouvernement Sophie Primas devant la presse. Le chef de l’Etat a prévenu que "quel que soit le vote […] la situation de la France ne sera pas résolue", ajoutant que "s’affranchir du réel n’était pas responsable pour la suite", a-t-elle déclaré.Des...
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03/09 - En présence de Kim Jong-un et Vladimir Poutine, la Chine montre ses muscles avec sa parade militaire
C’est une image historique. Ce mercredi 3 septembre, le président chinois Xi Jinping, son homologue russe Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong-un se sont réunis ensemble à Pékin pour assister à un gigantesque défilé, officiellement pour célébrer la fin de la Seconde guerre mondiale il y a 80 ans, officieusement pour démontrer la force militaire et diplomatique de la Chine, dans un contexte de tensions avec les Etats-Unis.
Les trois dirigeants, Xi Jinping au centre, ont suivi côte à côte assis au balcon de Tiananmen la parade grandiose de soldats marchant au pas sous les drapeaux, un défilé de missiles capables de transporter des ogives nucléaires, de drones et de chars, et les évolutions de dizaines d’avions et hélicoptères dessinant le chiffre 80 ans dans un ciel légèrement voilé.
La télévision d’Etat chinoise a montré l’arrivée tour à tour de Kim Jong-un, Vladimir Poutine et la vingtaine de dirigeants étrangers conviés. Xi Jinping, qui les a chaleureusement accueillis, a par la suite descendu l’avenue de la Paix éternelle avec une voiture à toit ouvrant, en répondant au salut martial des soldats chinois, présents par milliers.
"La renaissance de la nation chinoise est inarrêtable et la noble cause de la paix et du développement de l’humanité triomphera assurément", a-t-il proclamé dans un discours. Avant d’affirmer que "l’humanité fait de nouveau face à un choix entre la paix ou la guerre, le dialogue ou la confrontation", sans référence explicite aux Etats-Unis ou aux sujets de discorde comme...
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03/09 - Marine Le Pen, Nigel Farage, Alice Weidel : le triangle populiste qui menace l’Europe
Peut-on imaginer à quoi ressemblerait l’Europe aujourd’hui si Marine Le Pen était installée à l’Elysée, Nigel Farage, le champion des ultranationalistes anglais, au 10, Downing Street et Alice Weidel, la patronne de l’extrême droite allemande, à la chancellerie fédérale à Berlin ? Le scénario relève de la politique-fiction et pourtant, il a cessé d’être invraisemblable. Car ces jours-ci, la droite populiste est placée en tête des intentions de vote au Royaume-Uni comme en Allemagne et en France.
Une telle configuration politique, simultanément dans les trois plus grands pays d’Europe de l’Ouest, est unique dans l’histoire contemporaine. Et bien qu’elle ne risque guère de déboucher sur une prise de pouvoir dans l’immédiat, puisque aucune élection nationale n’est programmée à l’heure actuelle dans les trois pays, elle pèse d’ores et déjà lourdement sur la vie politique européenne.
Dans ce trio, c’est au Royaume-Uni que les bouleversements sont les plus récents. Au début de l’an dernier, Nigel Farage, l’inspirateur du Brexit, avait déjà un pied en dehors de la vie politique insulaire. Il expliquait à qui voulait l’entendre qu’il ne serait pas candidat aux législatives britanniques du 4 juillet 2024 car il était trop occupé à aider son ami Donald Trump à se faire réélire en Amérique. Il s’est ravisé et a non seulement été élu mais son parti, Reform UK, est crédité aujourd’hui de plus de 30 % des intentions de vote, loin devant le Parti travailliste au pouvoir (environ 20 %) et éclipsant le Parti conservateur (18 %).
Le...
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03/09 - "C’est tellement faux" : la réponse de Donald Trump aux folles rumeurs sur sa santé
Donald Trump a rejeté mardi 2 septembre les rumeurs sur son état de santé qui ont agité une partie des réseaux sociaux aux Etats-Unis depuis plusieurs jours, les qualifiant de "fausses informations", lors d’un échange avec la presse à la Maison-Blanche. Certains étaient même allés jusqu’à affirmer qu’il était mort, partageant par exemple une image du drapeau de la Maison-Blanche en berne, un geste traditionnel utilisé pour honorer la mort d’un responsable de premier plan.
"Je n’ai pas vu ça", a déclaré le président américain lorsqu’un journaliste l’a interrogé sur ces on-dit qui ont circulé sur les plateformes X et Bluesky. Selon ces rumeurs, la santé du dirigeant de 79 ans était défaillante, alors qu’il n’a pas fait d’apparition devant les médias pendant plusieurs jours. "Ce sont des fausses informations", a déclaré le républicain, qui se vante fréquemment de posséder une santé de fer.
Le milliardaire septuagénaire s’est ensuite plaint qu’après avoir mené plusieurs conférences de presse en début de semaine dernière, certains aient dit "Il doit y avoir quelque chose qui cloche avec lui", parce qu’il n’avait pas tenu d’événements publics pendant deux jours. "C’est tellement faux", a-t-il ajouté, disant avoir été "très actif au cours du week-end". @lexpress
🤔 Donald Trump a-t-il un problème de santé ? Des photos de sa main droite avec des ecchymoses relancent le débat. On vous explique ⬇️ Pour plus d'infos sur le président des États-Unis, rendez-vous sur lexpress.fr 📱 🔗 Lien en bio #international #trump #actualite...
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03/09 - "Bloquons tout" le 10 septembre : chacun cherche son gilet jaune
Ils sont dans toutes les têtes et les imaginaires, regroupés sous un terme générique – les gilets jaunes – qui n’a pourtant jamais défini une seule réalité. Mais peu importe, en cette rentrée marquée par l’autodestruction programmée du gouvernement par François Bayrou le 8 septembre et par un appel "Bloquons tout le 10 septembre" tournant sur les réseaux sociaux, la figure née à l’automne 2018 sur les ronds-points est omniprésente. Ni les Gueux d’Alexandre Jardin en guerre contre les ZFE au début de 2025, ni les bonnets jaunes de la révolte paysanne de 2024 ne sont parvenus à la supplanter.
Pour les politiques, la silhouette au plastron fluo est la menace – ou l’opportunité- qui pèse sur leurs décisions. A gauche, beaucoup ne se pardonnent pas d’avoir à l’époque raté, voire regardé avec dédain, un mouvement qui allait ébranler durablement le quinquennat d’Emmanuel Macron. Chez les héritiers d’En Marche, depuis, la moindre protestation est synonyme de danger. La droite est, elle, encline à condamner, oubliant que l’un des premiers à avoir arboré un gilet jaune était Laurent Wauquiez, récent candidat à la présidence de LR. Mais désormais, c’est l’image du casseur qui subsiste et que l’on ne veut surtout pas revoir "déferler" sur les Champs-Elysées comme ce samedi 1er décembre 2018.
Dans la société, le mythe est tout aussi fort. Si beaucoup redoutent les casseurs, les Français sont aussi nombreux à rêver d’un mouvement inspiré des gilets jaunes "des débuts". Un mouvement auquel ils n’ont pas toujours...
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03/09 - Les Etats-Unis frappent un bateau parti du Venezuela, 11 "narcoterroristes" tués selon Donald Trump
En pleine escalade des tensions entre Washington et Caracas, les forces armées américaines ont frappé un "bateau transportant de la drogue" qui venait de quitter le Venezuela, tuant 11 "narcoterroristes, a affirmé mardi 2 septembre Donald Trump. Les Etats-Unis ont récemment déployé sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes au motif de lutter contre le narcotrafic international, le président américain accusant son homologue vénézuélien Nicolas Maduro de diriger un réseau de trafic de drogue.
"Sur mes ordres, les forces militaires américaines ont mené un bombardement cinétique contre des narcoterroristes clairement identifiés du Tren de Aragua", a affirmé Donald Trump sur son réseau Truth Social, en référence à un important gang originaire du Venezuela. La frappe a eu lieu alors que le bateau se trouvait "dans les eaux internationales, transportant des stupéfiants illégaux, à destination des Etats-Unis", a-t-il ajouté. "La frappe a tué 11 terroristes" et le bateau transportait "beaucoup de drogue", a-t-il précisé. Le président américain a accompagné son message d’une vidéo montrant une petite embarcation frappée par une forte explosion.
🇺🇸 ON VIDEO: U.S. Military Forces conducted a strike against Tren de Aragua Narcoterrorists. The strike occurred while the terrorists were at sea in International waters transporting illegal narcotics, heading to the U.S. The strike resulted in 11 terrorists killed in action. pic.twitter.com/iszHE0ttxQ— The White House (@WhiteHouse) September 2, 2025
Le Tren de Aragua est une...
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03/09 - "Hostage" : une série Netflix ridicule avec autant de bêtises que d’invraisemblances
Les relations internationales étant ce qu’elles sont, littéralement au bord du gouffre de la mauvaise foi, du cynisme et de la haine, que me reste-t-il à dire, à faire ? Rien. Sinon regarder sur Netflix un thriller politico-diplomatique opposant la France à l’Angleterre. La super méchante présidente de la République française Vivienne Toussaint (Julie Delpy), inspirée de Marine Le Pen (c’est presque ça), débarque au 10 Downing Street pour négocier avec la super gentille Prime Minister Abigail Dalton (Suranne Jones) un accord ignominieux : "On vous donne les médicaments dont vous avez besoin pour le Covid 26, et vous nous prenez les immigrés qui attendent à Calais."
Scène d’ouverture : Abigail Dalton n’est encore que future Prime Minister, elle se promène dans les bois au bras de son compagnon, Alex Anderson (Ashley Bashy Thomas) athlète noir, catégorie poids lourd ayant arrêté la boxe à temps pour devenir médecin sans frontières. Ils mesurent le pour et le contre de cette future accession à la fonction suprême. Le contre : leur fille Sylvie, 14 ans, aura une caméra braquée sur elle dès qu’elle mettra le nez dehors. Le pour : "Tu peux changer le monde", l’encourage Alex. Sans rire. Sur ce, il se met à tomber des cordes, ils courent se réfugier sous un arbre et s’embrassent de manière tout à fait décente avant de revenir sur la question. C’est sûr qu’elle va remporter les élections, mais : "Je ne veux pas qu’on y laisse des plumes", dit-elle. On ne voit vraiment pas de quelles plumes il peut s’agir. Heureusement...
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03/09 - François Ecalle : "Le contre-budget du PS est une impasse"
Le Parti socialiste a présenté ce week-end les grandes lignes de son budget alternatif au plan Bayrou. Au programme : 26,9 milliards de recettes nouvelles, 14 milliards d’économies et 19,2 milliards d’investissements. Alors que le Premier ministre prévoit de ramener le déficit public sous le seuil des 3 % en 2029, cet horizon est reporté à 2032 dans le programme socialiste. Un budget en forme d’impasse pour le fondateur du site Fipeco et spécialiste des finances publiques, François Ecalle.
L'Express : Le Parti socialiste a présenté ce week-end un contre-budget avec, à la clef, 26,9 milliards de hausses d’impôts et 14 milliards d’euros d’économies. Est-il crédible ?
François Ecalle : Une grande partie des hausses d’impôts inscrites dans ce contre-budget touche les Français les plus riches : taxe Zucman de 2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros pour un rendement estimé de 15 milliards d’euros, refonte de la fiscalité sur les dividendes et les successions pour 3,8 milliards… Ce plan est en réalité une impasse. Le problème du rétablissement des finances publiques, ce n’est pas seulement l’histoire de l’année 2026. Il va falloir trouver d’ici la fin de la décennie entre 100 et 120 milliards d’euros pour stabiliser puis commencer à réduire le taux d’endettement public. Or, le PS ne dit rien du chemin pour les années suivantes. Car il faudra bien s’attaquer à la dépense publique, et notamment à la sphère sociale.
Taxer toujours davantage les plus riches n’est pas une stratégie de long terme. D’autant...
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03/09 - Russie - Etats-Unis : Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan, le duo qui a mené à la fin de la guerre froide
Depuis son arrivée à la Maison-Blanche en 2016, Donald Trump a souvent été comparé à l’un de ses prédécesseurs : Ronald Reagan. Deux personnalités, venues de la société civile, moquées pour leur manque d’expérience politique.
Baisser les impôts, réduire la dépense publique sauf dans la défense... Certains points de leur programme se ressemblent. L’actuel locataire du bureau Ovale semble même s’inspirer directement de Reagan. D’abord, le fameux slogan Make america great again est emprunté au président républicain de 1981 à 1989.
Mais c’est surtout sur le plan international que le parallèle peut être fait. Dans les années 1980, Reagan lance l’IDS, l’initiative de défense stratégique. L’idée : créer une sorte de bouclier pour protéger les Etats-Unis d’une attaque nucléaire venue de l’URSS. Un projet que Donald Trump souhaite remettre au goût du jour en construisant un "Dôme d’or". Le président américain citant lui même son prédécesseur : "Nous disposerons alors du meilleur système jamais construit. Nous allons achever le travail commencé par le président Reagan il y a 40 ans". Lors de l’annonce, un portrait de Reagan trônait d’ailleurs derrière le président Trump.
En réalité, les deux hommes ont des idées très différentes sur l’immigration, sur les relations avec le Mexique et le Canada, ou encore les droits de douane. Mais concernant la Russie de Vladimir Poutine, Donald Trump pourrait aussi s’inspirer de Ronald Reagan. Car le duo qu’il a formé avec Mikhail Gorbatchev a marqué la fin de la guerre froide.
Dans cette série, La...
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03/09 - Nicolas Sarkozy, Bruno Retailleau… Divisée avant le vote de confiance, la droite fidèle à elle-même
Ce 28 août, Bruno Retailleau vit un instant suspendu. Le ministre de l’Intérieur devise avec le socialiste Jérôme Guedj sur les ratés de l’intégration aux universités d’été du Laboratoire de la République, le think tank fondé par Jean-Michel Blanquer. Oubliée, la crise politique née de l’annonce d’un vote de confiance par François Bayrou autour du budget. L’heure est au dialogue apaisé, douce réminiscence du clivage gauche-droite. Moment fugace. En marge de l’événement, la réalité politique se rappelle au Vendéen. Il s’épanche auprès de son homologue Juliette Méadel. Non, tous les députés LR n’accorderont pas leur confiance au Premier ministre le 8 septembre, malgré ses consignes.
A droite, l’autorité n’est vraiment plus ce qu’elle était. Le président des Républicains n’en a aucune sur les députés LR, survivants des déroutes électorales successives. Son prédécesseur Eric Ciotti avait constaté leur indocilité en 2023 lors de l’examen de la réforme des retraites. Autour du Vendéen, on mesure la difficulté de voter la confiance - "un terme dévastateur" - à un Premier ministre aussi impopulaire. Coupable, le crime n’a jamais été pardonné, d’avoir appelé à voter contre Nicolas Sarkozy en 2012."Plus Bayrou parle, plus il dit des bêtises"
Et que dire de ses sorties médiatiques flirtant avec la culpabilisation des Français ? Le Premier ministre est rarement son meilleur avocat. "Plus il parle, plus il dit des bêtises", se lamente un député LR pourtant constructif. Le vote de confiance est enfin perdu d’avance, pourquoi y perdre des plumes ?...
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03/09 - Concilier vie personnelle et travail : le fléau silencieux qui frappe les cadres
37 % des cadres parents disent peiner à concilier vie professionnelle et personnelle, soit 10 points de plus que leurs confrères. Publiée ce mercredi 3 septembre, l’étude de la Direction des Données et Etudes (DDE) de l’Apec réalisée en avril dernier par la société Dynata auprès de 2005 cadres, montre que la parentalité reste un puissant facteur de tension : plus les enfants sont jeunes, plus l’équation se complique. Elle décrit un quotidien où la vie personnelle des cadres parents est mise sur pause, allant jusqu’à profondément impacter leur horizon de carrière. Si le télétravail apporte de la souplesse dans l’organisation, il ne compense pas l’inégale répartition de la charge mentale, qui pèse encore majoritairement sur les mères.Une vie personnelle sous tensions
Ce qui luit d’évidence a été quantifié par l’Apec : être cadre et parent d’un enfant mineur accroît sensiblement la difficulté à concilier vies personnelle et professionnelle. 37 % des cadres parents interrogés ont déclaré peiner à équilibrer les temps de vie, soit 10 points de plus que les autres cadres. La pression n’épargne ni les pères (37 %) ni les mères (39 %), et fluctue selon l’âge des enfants : 41 % chez les parents d’enfants de 6 à 10 ans, 45 % lorsque les enfants ont moins de 6 ans. "Le ressenti peut être amoindri par la perception de revenus élevés au sein du foyer ainsi que la possibilité de recourir à des relais", souligne l’étude.
Pour beaucoup, les conséquences se voient sur la vie personnelle : sept mères sur dix et six pères sur dix disent ne...
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02/09 - Chicago, nouveau front de la guerre de Donald Trump contre les villes démocrates
"La pire et la plus dangereuse ville du monde, de loin." Après Los Angeles et Washington, Donald Trump a trouvé ces derniers jours une nouvelle cible : Chicago. Comme pour les deux métropoles, le président américain menace de déployer la Garde nationale dans la ville de la région des Grands lacs américains. L’objectif, selon lui ? Lutter contre une criminalité galopante, dans une mégapole qu’il qualifie sur son réseau Truth Social de "capitale mondiale du meurtre". "Je vais régler le problème de la criminalité, comme je l’ai fait à Washington", assure ainsi le milliardaire républicain.Des localités démocrates visées
En juin, le déploiement de 4000 soldats de la Garde nationale et de 700 Marines à Los Angeles, après des heurts lors d’une manifestation contre la politique migratoire mise en œuvre par Donald Trump, paraît avoir ouvert la voie à d’autres actions de ce type. À cet instant, la décision, prise par Donald Trump, d’envoyer des troupes fédérales dans la ville sans l’accord du gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, constitue une première depuis 1965. Mi-août, l’envoi de plusieurs centaines de soldats à Washington était plus facile à justifier d’un point de vue légal, compte tenu du statut spécial de la capitale fédérale.
Il n’empêche que cette seconde opération semble donner envie à Donald Trump de réitérer le déploiement de troupes dans d’autres villes américaines. Le locataire de la Maison-Blanche se félicite d’avoir transformé en quelques semaines Washington en "une zone sans crimes". "Ne...
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02/09 - Philippe Val : "Dans l’affaire Boualem Sansal, l’Algérie s’est placée au même niveau que l’Iran"
Après tout, ce Boualem Sansal n’exagère-t-il pas ? C’est vrai : le voilà qui "se rend en Israël et dit du bien de la société israélienne, alors qu’un bon Algérien, en France, est antisémite !" Pis, "il prend François Zimeray, qui est juif, comme avocat. Or Boualem sait très bien que le gouvernement algérien n’est pas antisémite du moment qu’il n’y a pas de juif" ! Et puis "il déteste les intégristes". Non vraiment, là aussi, Boualem Sansal exagère. Et si vous n’êtes toujours pas convaincu que Boualem Sansal exagère, n’oubliez jamais qu’il est l’auteur "d’un livre qui évoque la complicité entre nationalistes musulmans et nazis, alors que nos intellectuels les plus prestigieux - de Jean-Paul Sartre à Jean Genet - n’avaient pas remarqué qu’ils soutenaient des factions arabes financées par de l’argent nazi". Mais là où Boualem Sansal exagère bien au-delà de l’acceptable, "c’est de ne pas avoir applaudi aux attentats du 11 Septembre, contrairement à notre écrivaine nationale, Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature" !
Ce jeudi soir, à Autun, petite ville de 15 000 âmes en Saône-et-Loire où Napoléon Bonaparte a appris le français et où Jean-Michel Blanquer organise les universités d’été de son think tank, le Laboratoire de la République, le journaliste Philippe Val égrène, avec le mordant qu’on lui connaît, et sous les rires et les applaudissements à tout rompre de l’audience, les péchés qui valent à son ami d’être emprisonné depuis neuf mois dans les geôles algériennes. Ou plutôt, "qui valent à Boualem Sansal le silence d’une...
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02/09 - Etats-Unis - Venezuela : tout comprendre à l’escalade des tensions entre les deux pays
Les Etats-Unis et le Venezuela sont à couteaux tirés. De retour à la Maison-Blanche, Donald Trump multiplie les offensives à l’encontre de son homologue vénézuélien, l’accusant de narcotrafic. Résultat, les relations diplomatiques qui s’étaient déjà rompues en 2019 ne sont toujours pas au beau fixe.
Pourquoi une telle escalade ? Pour lutter contre le trafic de drogue, selon le 47e président des Etats-Unis. Washington accuse le président vénézuélien d’être le "chef fugitif" du Cartel des Soleils, qualifié par le gouvernement américain d’organisation "terroriste". Au nom de cette lutte, Donald Trump a mis à prix la tête de Nicolás Maduro. Toute personne qui aidera à son arrestation se verra récompenser de 15 millions de dollars. Une prime rehaussée à 50 millions de dollars le 8 août.
Le président vénézuélien fustige ces accusations, qualifiant la prime placée sur sa tête de "pathétique" et de "grossière opération de propagande politique".Une réélection illégitime ?
Le 9 août, l’Assemblée nationale vénézuélienne a apporté, dans un acte solennel, son soutien au président. La chambre parlementaire a qualifié l’augmentation de la récompense américaine pour la capture de Nicolás Maduro d'"agression". Malgré ce geste symbolique, le président est loin de faire l’unanimité dans son pays.
En 2024, sa réélection est décrite comme une "fraude" par l’opposition vénézuélienne. Washington ne la reconnaît pas non plus. 28 personnes sont décédées et 2 400 ont été arrêtées dans les manifestations qui ont suivi sa victoire.Huit navires et 1 200...
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02/09 - Russie - Chine : ce projet de gazoduc qui ferait les affaires de Vladimir Poutine
Un rapprochement de plus entre Pékin et Moscou. Tandis que la Russie fait face à d’importantes sanctions des puissances occidentales sur ses exportations énergétiques depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, le Kremlin s’efforce de trouver de nouveaux clients pour ses ressources gazières et pétrolières. Dans cette optique, il vient d’avancer grandement avec la Chine pour la construction d’un immense pipeline pour alimenter le pays en gaz. Selon le patron du géant russe Gazprom, Alexeï Miller, les deux nations viennent ainsi de signer un "mémorandum juridiquement contraignant" sur la construction du gazoduc "Force de Sibérie 2".Des discussions qui traînent en longueur
Ce projet, en discussion depuis des années, pourrait donc enfin voir le jour. L’installation, longue de plusieurs milliers de kilomètres, permettrait de faire transiter du gaz depuis des gisements russes, initialement utilisés pour fournir l’Europe, jusqu’au nord-est de la Chine, en traversant la Mongolie. "Ce projet permettra de transporter 50 milliards de mètres cubes de gaz par an depuis la Russie via la Mongolie", a déclaré Alexeï Miller, cité par les agences de presse russes. L’homme d’affaires accompagne le président russe Vladimir Poutine dans le cadre de sa visite à Pékin, où il doit assister mercredi 3 septembre à une parade militaire XXL.
La Chine se fournit déjà en gaz russe via un autre gazoduc, "Force de Sibérie 1". Selon les médias russes, un accord aurait également été trouvé entre Pékin et Moscou pour augmenter les...
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02/09 - Dette, budget, retraites... Les dix mensonges qui minent la France (et la réponse des meilleurs économistes)
François Bayrou alerte depuis des semaines les Français sur l’état critique des finances publiques. Ses opposants contestent tout à la fois son diagnostic et son ordonnance, quitte à multiplier les déclarations à l’emporte-pièce. Dette, productivité, immigration, Europe… L’Express les a pris au mot, en demandant à quelques-uns des meilleurs experts, universitaires ou praticiens, de passer leurs contre-arguments au crible. Bilan : peu d’entre eux résistent sérieusement à l’analyse.1. Le problème, ce ne sont pas les dépenses, mais les recettes
"C’est le Premier ministre qui refuse de voir que la crise de la dette n’est pas liée aux dépenses, stables depuis de longues années, mais à la perte de recettes du fait des cadeaux fiscaux." Olivier Faure (PS), Le Monde, 25 août 2025.
La réponse d’Antoine Levy, professeur associé à l’université de Berkeley (Haas School of Business)Antoine Levy n’hésite pas, depuis la lointaine Californie, à s’investir dans le débat public français.
"C’est de mauvaise foi. La France est le pays de l’Union européenne et de l’OCDE avec les dépenses publiques les plus élevées en pourcentage du PIB. Dire qu’elles sont stables à un niveau extrêmement élevé n’implique pas qu’elles ne soient pas le problème. Par ailleurs, quand on parle de 'cadeaux fiscaux', on pense tout de suite à la suppression de l’ISF ou à la réduction de la fiscalité sur les capitaux. Mais en réalité, une part substantielle de ces 'cadeaux', c’est la suppression de la taxe d’habitation, la baisse des premières tranches de l’impôt sur le...
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02/09 - Guerre en Ukraine : l’armée confrontée à la "mentalité Playstation"
Sur Telegram, le commandant de la brigade ukrainienne des "Madyar Birds" publie chaque jour le tableau des scores de ses hommes : nombre de chars endommagés, nombre de soldats ennemis tués… A la clef : des points bonus pour la brigade, qui pourra ainsi acheter de nouveaux équipements sur une boutique virtuelle. L’interface, imaginée par l’armée ukrainienne, est directement inspirée des franchises les plus connues : Call of Duty, League of Legends ou encore Fortnite.
Sur le front ukrainien, la révolution des drones a conduit à ce que les experts appellent désormais la "gamification" du conflit. Sur le champ de bataille, de plus en plus déshumanisé, règnent en maîtres les pilotes de drone, manettes aux mains, et casque immersif vissé sur la tête. "Nous avons fait du recrutement de gamers à partir de la fin de 2022, c’est vrai. Ce sont des profils très recherchés", assure depuis Kiev le directeur de la Dronarium Academy, Ruslan Beliaev.
Dans une nouvelle enquête vidéo, L’Express explore cette nouvelle zone grise militaire, à cheval entre réalité et monde virtuel. C’est à retrouver sur notre site et sur tous nos réseaux sociaux.
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02/09 - Le Giec a-t-il un "biais technocentrique" ? Décryptage d’une controverse climatique
Les "Gieco-sceptiques" n’en attendaient sûrement pas tant. Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences et techniques, a remis une pièce dans la machine à défiance envers le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Dans un article publié dans la revue de septembre de Energy Research & Social Science et repris par Le Monde, où il est chroniqueur, il estime que l’institution onusienne aurait historiquement un "biais technocentrique". Qu’elle privilégierait l’innovation à la sobriété. Notamment les experts du groupe III, qui étudient le volet de l’atténuation. L’affirmation a désorienté le petit monde des sciences du climat. "Jean-Baptiste Fressoz cherche à mobiliser tous les moyens possibles pour essayer de décrédibiliser la transition et ceux qui essayent de la faire réussir", déplore le politologue François Gemenne, professeur à HEC et membre du Giec.
L’historien, auteur de Sans transition : une nouvelle histoire de l’énergie (Seuil, 2024), dénonce un biais dont seraient victimes les auteurs des grands rapports sur le climat. Mais ne tombe-t-il pas dans le même travers en appuyant son argumentation sur une méthodologie discutable ? Jean-Baptiste Fressoz décompte les occurrences de certains termes dans les analyses du Giec. Ceux relevant de solutions technologiques – "innovations", "nucléaire", "solaire", "éolien" - seraient ainsi bien plus mentionnés que ceux évoquant une évolution des comportements - "sobriété", "décroissance", etc. C’est oublier le rôle de l’institution :...
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02/09 - Vladimir Poutine, démonstration de force… La Chine prépare une parade militaire XXL
Une capitale chinoise sous haute sécurité. Depuis plusieurs jours, Pékin se prépare à l’organisation d’un défilé militaire géant, prévu ce mercredi 3 septembre. Rues vidées, contrôles renforcés, quotidien perturbé : les habitants de la ville vivent désormais au rythme imposé par les préparatifs de cette parade, qui s’inscrit dans le cadre de commémorations du 80ᵉ anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la capitulation japonaise. Un événement crucial pour le président chinois Xi Jinping, à la volonté affichée de remodeler l’ordre mondial, en particulier à l’égard des Etats-Unis et de leur dirigeant Donald Trump.Qui sera invité pour ce défilé ?
La démonstration de puissance dans les rues de Pékin est prévue comme l’apothéose d’une intense séquence diplomatique, ouverte dimanche 31 août à Tianjin, à quelques centaines de kilomètres de la capitale. De nombreux dirigeants internationaux ont été accueillis par Xi Jinping dans cette cité portuaire à l’occasion du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Un rendez-vous marqué par le réchauffement notable des relations entre le dirigeant chinois et le Premier ministre indien Narendra Modi, échaudé par les récents droits de douane imposés par Washington à son économie.
Si ce dernier ne sera pas présent au défilé militaire de mercredi, la plupart des autres participants au sommet de l’OCS y...
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02/09 - Après leur avoir offert son pardon, Donald Trump va-t-il indemniser les émeutiers du Capitole ?
La grâce présidentielle offerte par Donald Trump dès le début de son mandat, et le licenciement de nombreux agents et procureurs fédéraux qui cherchaient à les traduire en justice, ne leur suffisent pas. Selon le New York Times, les assaillants du Capitole, qui s’étaient opposés le 6 janvier 2021 à la validation du scrutin actant la victoire de Joe Biden, font désormais pression sur l’administration de Trump pour qu’elle leur verse des dommages et intérêts. En cause : des poursuites qu’ils jugent "injustes", certains estimant que ces décisions revêtent un caractère "politique".
Le quotidien américain rapporte que l’un de leurs avocats, Mark McCloskey, a déclaré jeudi sur les réseaux sociaux avoir récemment rencontré de hauts responsables du ministère de la Justice pour leur présenter un projet de création d’une commission spéciale chargée d’indemniser les émeutiers, à l’image de celle qui avait accordé des dommages et intérêts aux victimes des attentats du 11 septembre 2001. Cette structure, qualifiée de "comité de résolution volontaire non judiciaire" par l’avocat, examinerait les dossiers des émeutiers individuellement, avant de leur attribuer des sommes en fonction des préjudices qu’ils auraient subis aux mains du gouvernement fédéral, a-t-il précisé.Des espoirs tempérés
En mai déjà, de nombreux émeutiers s’étaient réjouis lorsque le ministère de la Justice avait accepté de verser près de 5 millions de dollars pour régler une plainte pour homicide involontaire, intentée sous l’administration Biden par la famille...
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02/09 - Budget 2026 : comment en finir avec les enfumages économiques
Un médecin parlerait sans doute de déni. Ou de fuite en avant. Il dresserait le diagnostic d’un patient incapable d’appréhender le réel. Le réel, c’est celui d’une société française malade de sa dette publique et de ses déficits qui s’empilent méthodiquement depuis 1973 au gré des alternances politiques. Le réel, c’est 3 345 milliards d’euros d’endettement à la fin du premier trimestre de cette année, d’après l’Insee, soit près de 114 % du PIB – un niveau record – contre un ratio moyen de 87 % dans l’ensemble de la zone euro hors France. Un trou dans les comptes de 169 milliards en 2024, 17 milliards de plus en l’espace d’une année. Des prélèvements obligatoires absorbant 45,3 % des richesses produites, soit quasiment cinq points de plus que chez nos voisins, d’après l’OCDE. Et enfin des dépenses publiques qui culminent à 57,1 % du PIB, contre 49,6 % en moyenne dans la zone euro.
Dans un monde où le fétichisme du nombre a remplacé les grandes idéologies, la myopie française laisse pantois. Le 8 septembre, François Bayrou va jouer son avenir politique, et surtout celui de la France, à l’Assemblée nationale, sur un chiffre : 44 milliards d’euros, la facture nécessaire pour commencer à infléchir la tendance et permettre enfin au pays de respecter les engagements pris à Bruxelles.
Une "saignée", une "boucherie sociale", un programme d’une "austérité insupportable", a-t-on entendu à gauche et chez les principaux leaders syndicaux. Passant sous silence le fait que le plan Bayrou prévoit encore une progression de la dépense...
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02/09 - La dette française à 30 ans au plus haut depuis 2011, sur fond de crise politique
Le taux de la dette française à 30 ans a dépassé ce mardi 2 septembre 4,5 %, une première depuis 2011, sur fond d’incertitudes croissantes quant à la situation budgétaire en France, dans l’attente du vote de confiance du Premier ministre François Bayrou le 8 septembre à l’Assemblée nationale.
Vers 10h10, ce taux, considéré comme le baromètre de la confiance des investisseurs à long terme, atteignait 4,50 %, contre 4,45 % la veille en clôture. Il avait dépassé ce seuil en séance pour la dernière fois en novembre 2011, en pleine crise des dettes souveraines en zone euro.
Le taux grimpe depuis lundi, où il s’établissait à 4,42 %, alors qu’il apparaît de plus en plus probable que le gouvernement de François Bayrou n’obtiendra pas de majorité le 8 septembre, lors du vote des députés qu’il a sollicité.La France se rapproche de l’Italie
Le taux d’emprunt à échéance dix ans, qui fait référence, atteignait 3,57 %. Il grimpe aussi depuis plusieurs jours, se rapprochant de celui de l’Italie, longtemps considérée comme mauvais élève budgétaire de l’Europe.
Cette hausse est "un signe très négatif de défiance" des investisseurs envers la France, explique Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM interrogé par l’AFP.
Ces derniers "craignent qu’une nouvelle paralysie politique ne rende une rigueur budgétaire plus difficile, ce qui est inquiétant compte tenu du niveau actuel du déficit français", note Jim Reid, économiste chez Deutsche Bank.Un vote de confiance sous haute tension
François Bayrou a entamé lundi une série de...
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02/09 - Guerre en Ukraine : les troupes de Vladimir Poutine ne progressent pas aussi vite qu’elles le disent
Des exagérations, en vue de faire pression sur les décisions occidentales. D’influents observateurs de guerre russes, connus sous le nom de "milibloggers", ont critiqué le ministère de la Défense russe, Andreï Belousov, et le chef d’état-major des armées, le général Valery Gerasimov, pour avoir amplifié l’avancée des combats en Ukraine, selon l’Institut d’étude de la guerre (ISW), comme le rapporte The Guardian ce mardi 2 septembre.
Si Gerasimov a affirmé le 30 août que les forces russes s’étaient emparées de 3 500 km2 de territoire et de 149 localités depuis mars 2025, "l’ISW a observé des éléments permettant d’évaluer que les forces russes n’avaient gagné qu’environ 2 346 km2 de territoire ukrainien et s’étaient emparées de 130 localités" durant cette période, a nuancé le groupe de réflexion américain.
La veille, Andreï Belousov a également déclaré que les troupes russes capturaient 600 à 700 kilomètres carrés de territoire chaque mois. L’ISW a toutefois évalué que les avancées mensuelles moyennes allaient de 440 à 500 kilomètres carrés en juin, juillet et août, soulignant que ces chiffres illustrent des progrès lents plutôt que des percées décisives.Des contre-offensives ukrainiennes
Pour l’ISW, les "gains territoriaux de la Russie restent disproportionnellement limités et lents par rapport aux lourdes pertes subies", car les Ukrainiens ont effectué avec succès plusieurs contre-offensives ces dernières semaines, avec environ 30 km² repris à chaque fois selon les données de l’ISW. Mi-août, les soldats de Volodymyr Zelensky ont...
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02/09 - L’exposition à voir : dans l’ombre de son mari, Claire Vasarely sort enfin du bois
C’est resté l’un des secrets les mieux gardés de l’histoire de l’art : il n’y a pas eu un Vasarely artiste, mais deux. Quand Victor, le père de l’art optique et cinétique célébré à l’international, est entré dans la lumière, Claire, sa femme, a délibérément choisi l’obscurité. Aux yeux de tous, elle est devenue la muse, la gardienne, la compagne tout entière vouée à la promotion de l’œuvre de son mari. Elle a méthodiquement verrouillé l’accès à sa propre production pour endosser le rôle de superviseuse, dans lequel elle a d’ailleurs excellé.
Aujourd’hui, trente-cinq ans après sa mort, une rétrospective lui est dédiée à la Fondation Vasarely d’Aix-en-Provence, le centre architectonique érigé par Victor entre 1971 et 1976, dont elle fut la discrète cheville ouvrière. Réalisée en partenariat avec le musée Vasarely de Pecs, en Hongrie, l’exposition exhume trente ans de création intense que la plupart d’entre nous ignoraient, jusqu’à la commissaire Valérie da Costa, qui n’a découvert ce foisonnant corpus qu’en se penchant sur le sujet il y a trois ans.Claire Vasarely, "Lo-La", 1952. Tapisserie de laine d'Aubusson éditée par l'atelier Tabard Frères et Sœurs.Elle se passionne pour la tapisserie
Klara Spinner et Gyozo Vasarhelyi se rencontrent en 1929 au Muhely, le pendant à Budapest du Bauhaus de Weimar. Elle a 20 ans, lui 23. A Paris, dès 1931, puis à Arcueil, à partir de 1935, Klara devenue Claire travaille intensément : graphiste publicitaire puis dessinatrice de motifs textiles pour les soieries de Lyon, elle peint aussi pour son...
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02/09 - Contre-budget du PS : dette, mensonges et démagos, par Eric Chol
Au rayon farces et attrapes, le contre-budget socialiste occupe une place de choix. Non par le travail qu’il a nécessité - un prompt envoyé sur ChatGPT, "détaille-moi un projet de budget basé sur la chasse aux milliardaires et une relance de l’économie", a dû suffire - mais plutôt par la bêtise qui s’en dégage.
Ceux qui croyaient la gauche réconciliée avec l’économie se sont trompés. Encore que derrière ses promesses de grand soir, le parti à la rose sait cultiver arrière-pensées politiques et cynisme électoral. "La gauche française semble prise dans un cercle vicieux où elle doit, pour mobiliser son électorat, tenir un discours radical qu’elle sait inapplicable une fois au pouvoir", résume Benjamin Djiane dans un ouvrage piquant, La Gauche "esthétique" (Ed. de l’aube, juin 2025).
Cette fois-ci, promettent les héritiers de Jaurès et Blum, le déficit budgétaire reviendra sous la barre des 3 % du PIB en 2032. La bonne blague. Et pourquoi pas en 2036, pour le centenaire du Front populaire ? Surtout, les mesures envisagées ressemblent à un copier-coller du programme de 1981, avec la relance de l’économie et l’instauration de l’impôt sur les grandes fortunes. A peine deux ans plus tard, la France avait percuté le mur de la réalité, des déficits béants, du franc attaqué… S’ensuivirent le tournant de la rigueur et la fin des vieilles lunes socialistes. En apparence.Le retour de la taxe Zucman
Bis repetita aujourd’hui. La taxe Zucman, rejetée par les sénateurs, fait son retour, au point de servir de nouveau bréviaire à la...
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02/09 - A Pékin, Vladimir Poutine et Xi Jinping affichent leur bonne entente
Alors que la Russie s’est engagée dans une épreuve de force avec l’Occident et les Etats-Unis pour une résolution du conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a assuré mardi 2 septembre à son homologue chinois Xi Jinping que les relations entre leurs pays se trouvaient actuellement à un "niveau sans précédent", au lendemain d’un sommet régional à Tianjin (nord), en Chine. Le président chinois, lui, a salué la "collaboration stratégique complète" entre Pékin et Moscou, et a affirmé la volonté de coopérer à la "construction d’un système de gouvernance globale plus juste et plus raisonnable", selon des propos diffusés au début de leurs entretiens dans la capitale chinoise.
Avec le sommet de Tianjin et le grand défilé militaire célébrant les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale ce mercredi 3 septembre, Pékin se voit en effet comme le héraut d’une nouvelle gouvernance globale face à un hégémonisme occidental facteur d’instabilité et d’injustice. Xi Jinping a dénoncé lundi les "actes d’intimidation" et "une mentalité de guerre froide et de confrontation de blocs" à l’œuvre selon lui. "Notre communication étroite reflète le caractère stratégique des liens russo-chinois qui sont actuellement à un niveau sans précédent", a affirmé Poutine le lendemain. Assister au défilé de mercredi, "c’est rendre hommage aux exploits de nos peuples, peuple russe et peuple chinois, c’est confirmer le rôle crucial de nos pays dans la victoire sur les axes européen et asiatique", a-t-il encore déclaré.
"Les relations entre la...
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02/09 - "Je suis un retraité aisé et je suis en colère" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Symbole
Patrick Durix, Pouilly-les-Nonains (Loire)
J’ai regardé la conférence de presse de notre Premier ministre appelant à juste titre nos compatriotes à fournir des efforts. A ceci près qu’en prélude, nous avons assisté à un ballet de grosses limousines, une par ministre, avec chauffeur et laquais pour ouvrir la portière. Après cela, tout message paraît inaudible. (Les Français ont le droit de se tromper, mais…, L’Express du 28 août.)Pédagogie de la laïcité
Philippe Duffau, Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne)
J’enseigne le français à des étrangers dans une association Familles laïques. Personnellement, j’utilise la méthode suivante pour expliquer la laïcité : "Si trois enfants ont pour passions respectives le ski, le rugby et le football, serais-tu d’accord que l’un d’eux interdise aux deux autres de pratiquer leur sport et les oblige à jouer au foot ?" Les réponses sont bien entendu toujours "non". Je pose ensuite cette question : "Serais-tu d’accord pour qu’ils rentrent dans ton salon avec leurs chaussures de ski, de foot et de rugby ?" Les réponses sont bien entendu toujours "non". Je leur explique enfin : "La laïcité, c’est cela : tu peux pratiquer la religion que tu veux, mais tu ne peux obliger personne à avoir la même que toi et il y a des endroits où la religion doit rester à l’extérieur." J’ai obtenu par cette méthode de meilleurs résultats que par d’autres discours trop abstraits. (Après l’assassinat de Samuel Paty, il nous a fallu resserrer les rangs, L’Express du 21 août.).Un retraité en colère...
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02/09 - La Belgique va elle aussi reconnaître l’Etat de Palestine lors de l’AG de l’ONU
"La Palestine sera reconnue par la Belgique lors de la session de l'ONU !" : se joignant à d’autres pays comme la France ou le Canada, la Belgique va reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, a annoncé mardi 2 septembre le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot. "Et des sanctions fermes sont prises à l’égard du gouvernement israélien", a écrit le chef de la diplomatie belge sur le réseau social X.
Fin juillet, le président Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l'ONU, qui se tiendra du 9 au 23 septembre à New York. Dans la foulée, plus d’une dizaine de gouvernements occidentaux ont appelé d’autres pays du monde à faire de même.Conditions et sanctions
"La Belgique se joindra aux pays signataires de la Déclaration de New York traçant la route vers une solution à deux Etats et reconnaissant donc ceux-ci", a détaillé le ministre. Mais cette reconnaissance d’un Etat palestinien reste soumise à conditions : elle ne sera officiellement formalisée que lorsque "le dernier otage aura été libéré et que le Hamas n’assumera plus quelconque gestion de la Palestine", a précisé Maxime Prévot sur X.
Le ministre a également annoncé 12 sanctions contre Israël. Parmi elles, "l’interdiction d’importation des produits issus des colonies" israéliennes, mais aussi "des poursuites judiciaires éventuelles, des...
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02/09 - Syndrome du "petit chef" : comment sortir des griffes de ces faux managers
Sortie de réunion. Visage grave, il lâche un "faut que je te parle". Suit alors une tirade où il tente d’expliquer ce qu’il croit avoir compris. L’analyse est floue, contradictoire avec le plan évoqué par le PDG, mais inutile de le braquer : ce N+1 là a toujours raison, et surtout, veut avoir le dernier mot. Parfois, c’est un document à présenter sous un certain format sous peine de se le voir refuser par ce caractériel, prompt à disserter devant la foule de l’importance du contenant, en oubliant le contenu qu’il serait, lui, incapable de produire. Ailleurs, c’est la porte du bureau entrebâillée, ce visage fermé qui signifie que non, il n’ouvrira pas.
Ce "petit chef" agace car, par son management toxique, il fait perdre un temps précieux par ses remarques et son attitude hostiles. L’oxymore est parfait : "chef" symbolise l’autorité, quand "petit" le relativise et révèle son illusion. Comment peut-il exister dans un monde aussi normé que celui du travail ? "Un petit chef n’existe que parce qu’il a un environnement qui lui permet de l’être, à la différence d’un leader qui crée cet environnement", explique Nadia Bouacha, juriste en droit social spécialisée en santé mentale dans le milieu professionnel. Qui sont-ils ?
"La relation de travail, fondée sur le lien de subordination et la dépendance économique ne sont pas naturelles et pourtant elles existent. C’est seulement dans cet environnement qu’exerce le petit chef avec le pouvoir qui lui est donné", explique l’experte. "Or, l’entreprise a une obligation de...
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02/09 - Vote de confiance : les chefs de la majorité "contre la dissolution"
Alors que François Bayrou considère que la France fait désormais face au danger immédiat du surendettement, et qu’il sollicitera un vote de confiance le 8 septembre prochain, le Premier ministre a entamé des consultations avec les partis lundi 1er septembre. Après avoir rencontré les dirigeants du Parti communiste, il continue mardi et mercredi avec notamment ceux des partis soutenant la coalition présidentielle et ceux du Rassemblement national. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a exhorté de son côté les députés divisés de son parti Les Républicains (LR) à ne pas "rejoindre les incendiaires" qui refuseraient de voter la confiance au gouvernement.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron a enjoint aux chefs de la majorité de "travailler" avec le PS
⇒ Vote de confiance : "il n’y aura pas d’autre solution que la dissolution", affirme Nicolas Sarkozy
⇒ Marine Le Pen et Jordan Bardella demandent une dissolution "ultra-rapide"Emmanuel Macron a enjoint aux chefs de la majorité de "travailler" avec le PS
Le président français a "enjoint" mardi aux chefs de la coalition gouvernementale de "travailler avec les socialistes" et d’autres partis à l’exclusion de LFI et du RN, "pour élargir" son assise dans la perspective du vote de confiance demandé par François Bayrou "et le cas échéant après", a rapporté un participant à l’AFP.
"Tous les participants" à un déjeuner à l’Elysée, qui a réuni le Premier ministre et les chefs de parti Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau...
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02/09 - Everest, Côte d’Ivoire, Louisiane… Comment les Européens ont nommé le monde
Je suis sûr que vous avez déjà entendu parler du Qomolangma ? Non ? Mais si, voyons : il s’agit du plus haut sommet du monde ! La seule différence, c’est que je viens de l’écrire avec son appellation tibétaine alors nous le connaissons en France sous le nom d’Everest, qui lui fut attribué en l’honneur du très britannique arpenteur général des Indes, George de son prénom (à son corps défendant, d’ailleurs). De même, les chutes Mosi-oa-Tunya ne vous disent sans doute rien parce qu’elles sont généralement appelées "chutes Victoria", en référence à l’ancienne reine d’Angleterre. Car c’est ainsi : sur toute la planète, des villes, des pays, des montagnes, des fleuves, des déserts et des îles ont été dénommés par les Européens.
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Il faut y voir, bien sûr, l’un des héritages de la colonisation, tant il est vrai que la toponymie revêt toujours un enjeu politique. "Nommer, c’est contrôler", comme l’écrit Nicolas Perrot dans l’ouvrage aussi original que lumineux précisément intitulé Comment l’Europe a nommé le monde (Editions Riveneuve) qu’il vient de publier. En "découvrant" des territoires éloignés, des hommes venus de notre Vieux Continent ont en effet estimé légitime de leur conférer des appellations conformes à leurs cultures. Aussi, à de rares exceptions près comme le lac Tanganyika, , n’ont-ils pas respecté le nom local mais recouru à des méthodes bien précises, que voici (liste non exhaustive) :
– L’hommage à un souverain La Louisiane (Louis XIV), la...
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02/09 - Brejnev-Nixon : quand les relations entre Russie et Etats-Unis se réchauffaient en pleine guerre froide
Chacun a en tête une image du fameux téléphone rouge. Une ligne installée dans les toilettes de la Maison-Blanche comme dans Forest Gump, ou un appareil pour lequel il faut de la monnaie pour passer un appel vers Moscou, à l’image du Docteur Folamour de Stanley Kubrick. Si l’imaginaire autour de la "hotline" entre l’URSS et les Etats-Unis est riche, c’est notamment parce que cette liaison s’est avérée régulièrement décisive.
Installé, comme nous l’avons expliqué dans le premier épisode de cette série, en 1963 après la crise des missiles de Cuba, ce téléscripteur sera un outil important durant la guerre froide. Et notamment entre le président Lyndon Johnson, qui a succédé à Kennedy, et Alexeï Kossyguine, président du conseil des ministres de l'Union soviétique, l’un des hommes au pouvoir.
En juin 1967, la guerre des Six Jours est déclenchée entre Israël et des Etats arabes menés par l’Egypte. En marge de ce conflit, l'USS Liberty, un navire américain, est attaqué le 8 juin, dans les eaux internationales au large de la péninsule du Sinaï. 34 Américains sont tués, et plus de 170 blessés. Alors que le moindre incident entre l’URSS et les Etats-Unis pourrait dégénérer en affrontement nucléaire, le téléphone rouge est utilisé pour confirmer qu’il s’agit d’une attaque israélienne et non soviétique.
Et alors que les discussions entre les Etats-Unis et l’URSS sont rares, 19 messages seront échangés durant la guerre des Six Jours via la fameuse "hotline".
Dans cette série, La Loupe brosse le portrait de quatre binômes de...
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02/09 - Le "mépris" de Bayrou, les échanges de Hollande : comment le PS affûte ses couteaux
Il n’arrive pas tous les jours qu’un voisin se porte candidat à Matignon. La semaine dernière, le député PS de l’Eure Philippe Brun reçoit un SMS de Sébastien Lecornu. Celui dont les roses louent en privé "l’habileté" aimerait beaucoup croiser le parlementaire le week-end suivant dans le département. Manque de chance, il n’est pas disponible puisqu’il est déjà à Blois au grand raout de rentrée du Parti socialiste. Là-bas, lui et ses camarades le crient sur tous les toits, c’est un Premier ministre de gauche qui doit être nommé au lendemain de la chute de François Bayrou – tout en accompagnant le projet de blocage du pays prévu le surlendemain – et chargé de constituer un gouvernement de Raphaël Glucksmann à François Ruffin. Une initiative applaudie par l’ensemble du parti.
"Dans les moments de crise et de tensions, on se réunit sur l’essentiel, c’est pour ça que nous sommes un parti de gouvernement", s’enflamme Pierre Jouvet, n° 3 des roses. Unis donc responsables ? Un budget aux accents mitterrandiens (sauce 1981), 26,9 milliards d’euros de recettes nouvelles, et le doute est permis. Dire qu'en juillet dernier un cacique du PS avait assuré, les yeux dans les yeux d'un ministre, que les 44 milliards d'économies proposées par l'exécutif n'étaient "pas un problème"...
Ne tirez pas un socialiste de son tranquille été, il risquerait de décrocher le combiné. Le 14 août, quand François Bayrou appelle François Hollande deux jours après son anniversaire, il n’est pas seulement question de lui souhaiter une prospère 71e...
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01/09 - "Bloquons tout" le 10 septembre : un mouvement ancré très à gauche
Le mouvement tient en deux mots : Bloquons tout. "Nous appelons toutes les personnes résidant en France métropolitaine et dans les Dom-Tom à se mobiliser contre ce budget ! Nous ne voulons pas subir leur crise. Nous voulons changer de cap, pour de bon, avec et pour le peuple. Pas contre lui", écrit le mouvement sur son site Internet.
Nés sur les réseaux sociaux, les appels à bloquer la France le 10 septembre contre la politique du gouvernement Bayrou mobilisent une population proche de la gauche radicale, plus diplômée que la moyenne, et habitant davantage dans des villes petites et moyennes, selon une enquête publiée lundi 1er septembre par la fondation Jean Jaurès.69 % ont voté pour Jean-Luc Mélenchon en 2022
"Contrairement aux Gilets jaunes, dont la mobilisation était largement enracinée dans l’expérience vécue de la précarité économique, Bloquons tout repose avant tout sur une forte politisation et sur la volonté de s’engager au nom d’intérêts collectifs", d’après l’examen de 1 089 réponses à des questions envoyées du 15 au 23 août sur différentes pages Facebook et messageries Telegram par le politologue Antoine Bristielle.
Ainsi, 69 % des répondants ont indiqué avoir voté pour le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle en 2022, contre 22 % de la population dans son ensemble, et 10 % pour le candidat du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou (contre 1 %). Seuls 2 % ont voté pour Emmanuel Macron et 3 % pour Marine Le Pen.
Très politisés, les...
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01/09 - Sabotages russes : "Le port de Marseille et la Seine-Saint-Denis sont des points de vulnérabilité"
Un "durcissement de la menace russe". Dans un entretien accordé au Parisien ce dimanche 31 août, Sébastien Lecornu insiste à nouveau sur les "menaces hybrides" de Moscou contre l’Europe. Le ministre des Armées précise un objectif particulièrement inquiétant : celui des infrastructures critiques "d’eau, de transport et surtout d’énergie en Europe, pouvant même aller jusqu’au sabotage". Ce ciblage inquiète depuis longtemps les autorités. En mai, L’Express révélait d’ailleurs un document confidentiel de la DGSI et de la DGSE dénombrant les agressions multiples de la Russie contre la France. "En 2024, le GRU a cherché à compromettre des équipements industriels d’entités françaises du secteur hydroélectrique", écrivaient les services de renseignement.
Ils faisaient notamment référence au moulin de Courlandon, piraté par des hackeurs russes en avril 2024. Les agents suivent aussi de près la gigantesque coupure de courant du 28 avril en Espagne et au Portugal, ainsi que dans une partie des Pyrénées-Orientales et Pyrénées-Atlantiques.
Partout en Europe, les soupçons d’attaques se multiplient. Ce 31 août, l’avion d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a été victime d’un brouillage GPS, le contraignant à atterrir à l’aide de cartes papiers en Bulgarie. D’après le Financial Times, une attaque russe pourrait être à l’origine de l’interférence. Kevin Limonier, professeur des universités à l’Institut Français de géopolitique, a participé à l’élaboration d’une carte recensant les actions "hybrides" conduites...
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01/09 - Santé de Donald Trump : les folles spéculations qui agitent l’Amérique
Samedi 30 août. Les moteurs de recherche et les réseaux sociaux s’emballent. Les requêtes liées à la santé du président américain grimpent en tête de Google. La phrase "Where is Donald Trump" (Où est Donald Trump) se hisse dans les tendances de X. A 7 h 48, on comptait quelque 158 000 posts contenant "Trump is dead" (Trump est mort) et 42 000 "Trump died" (Trump mort). Une question prend peu à peu de l’ampleur : et si le président américain allait réellement mal ? Pire, et s’il était vraiment décédé ?
Depuis plusieurs jours, les spéculations se multiplient : l’absence d’apparitions publiques depuis mercredi dernier et son agenda vierge de tout évènement ce week-end alimentent les rumeurs. Pour y mettre fin, Donald Trump a fini par prendre la parole ce dimanche 31 août : "JE NE ME SUIS JAMAIS SENTI AUSSI BIEN DE MA VIE", a-t-il écrit sur son réseau Truth social.Les rapports médicaux douteux de la Maison-Blanche
Malgré son message sur Truth social, certains internautes demeurent persuadés que la santé de Donald Trump est fragile. En cause : une liste d’éléments concordants. De récentes photos ont notamment montré des ecchymoses prononcées sur la main droite de Donald Trump, puis sur la gauche. Les clichés, pris, entre autres, lors d’un entretien avec le dirigeant sud-coréen, ont réveillé les soupçons sur la santé fragile du président américain. La Maison-Blanche a alors tenté de mettre fin aux rumeurs en déclarant que la prise régulière d’aspirine "dans le cadre d’un régime préventif cardiovasculaire standard"...
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01/09 - Philip Snow : "Si vous étiez Poutine, qui serait selon vous le plus fiable entre Xi et Trump ?"
C’est une "amitié sans limites" que veut briser Donald Trump. Mais le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin, suivi mercredi 3 septembre d’un grand défilé militaire à Pékin, ont tout d’un pied de nez au président américain, deux semaines à peine après son tête-à-tête avec Vladimir Poutine en Alaska. Les relations entre la Chine et la Russie sont aujourd’hui "les plus stables" entre grandes puissances a assuré Xi Jinping à la veille de sa énième rencontre avec Poutine. En Chine, les deux autocrates rappellent à quel point ils sont proches dans leur opposition à "l’hégémonisme" de l’Occident.
L’historien et sinologue Philip Snow est l’auteur, en anglais, d’une monumentale histoire des relations entre les deux géants, China & Russia (Yale University Press), dans laquelle il raconte quatre siècles de "conflits et concorde". Résidant toujours à Hongkong, il est le fils du célèbre écrivain C.P. Snow (auteur notamment du classique Les Deux cultures).
Pour L’Express, Philip Snow revient sur les tensions et les alliances historiques entre la Chine et la Russie, et montre comment la fin du communisme du côté russe a, paradoxalement, simplifié le rapprochement entre Pékin et Moscou, alors que Mao et Staline ont longtemps entretenu des rapports exécrables. Il évoque aussi les causes possibles de dissensions, avec un écart économique qui ne cesse de se creuser ou la question des territoires dans l’Extrême-Orient russe. Mais il note qu’en dépit d’une longue frontière, les deux empires n’ont...
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01/09 - "Kennedy Jr. met en danger tous les Américains" : l’alerte de scientifiques contre le ministre trumpiste
Voilà le dernier épisode de la crise entre les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), organisme national de santé publique, et Robert Kennedy Jr., qui a culminé la semaine dernière avec le limogeage de la directrice de l’agence sanitaire, Susan Monarez par le ministre de la Santé de Donald Trump, moins d’un mois après sa prise de poste.
Dimanche 31 août, deux anciens responsables de cette agence se sont alarmés d’un risque de "destruction" de la santé publique et d’une "idéologisation" des politiques sanitaires. Le sénateur de gauche Bernie Sanders a appelé à la "démission" du ministre.
"Nous avons dirigé les CDC : Kennedy Jr. met en danger la santé de tous les Américains", avertissent neuf ex-cheffes et patrons de l’agence dans une lettre ouverte publiée par le New York Times. Ces responsables, le plus souvent des médecins, ont servi entre 1977 et 2025, du président démocrate Jimmy Carter au républicain Donald Trump. "Le ministre Kennedy a limogé des milliers d’employés fédéraux dans la santé publique, énormément réduit des programmes censés protéger les Américains du cancer, des pathologies cardiaques, des AVC, de la pollution au plomb, des blessures et des violences", écrivent-ils.
"Ce qu’il a fait aux CDC et au système de santé national - surtout en décidant de remercier Susan Monarez de son poste de directrice - ne ressemble à rien de ce que nous avons vu à l’agence et à rien de ce que notre pays a traversé", tonnent encore les experts. "C’est inacceptable et cela devrait alerter tous...
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01/09 - "Bloquons tout, c’est le triomphe de la haine et du ressentiment" : le regard décapant d’André Comte-Sponville
Il est libre, André Comte-Sponville. Ancien communiste, se définissant comme "libéral de gauche", l’auteur de tant de livres importants (Petit Traité des grandes vertus, L’Amour, la solitude, L’Esprit de l’athéisme, et le plus récent L’Opportunité de vivre…) pense en dehors des clous et des chapelles. Ne comptez pas sur lui pour cracher sur le libéralisme et l’économie de marché, comme la grande majorité des intellectuels. "La plupart sont des universitaires, dit-il, donc des fonctionnaires. Ils doivent tout à l’Etat et ne comptent que sur lui." Alors que la France s’apprête à vivre des jours difficiles, L’Express a interrogé ce sage pour nous aider à y voir plus clair dans ce grand bazar. Celui qui pratique, comme Gramsci, le "pessimisme de l’intelligence" et "l’optimisme de la volonté" observe avec "perplexité" la situation du pays : "Ce n’est pas de rêve ou d’espoir, dont nous avons besoin, mais d’action, donc de courage et de volonté", résume-t-il.
L’Express : Le Premier ministre François Bayrou veut faire de la convocation de l’Assemblée nationale, le 8 septembre, un "moment de vérité". Ses opposants seraient, selon lui, dans le déni de la situation "catastrophique" des finances de notre pays. Pourquoi éprouve-t-il tant de mal à faire partager son constat ?
André Comte-Sponville : C’est moins sur le constat, qu’il a du mal à convaincre, que sur les solutions à apporter. Mais le fait est, comme l’a bien vu le sociologue Gérald Bronner, qu’on parvient de moins en moins à s’entendre sur le réel. Les faits et les...
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01/09 - François Bayrou accuse l’Italie de "dumping fiscal", Giorgia Meloni réplique sèchement
Tout est parti d’un simple sujet évoqué ce dimanche 31 août lors d’une interview du Premier ministre accordée à franceinfo, CNews, LCI et BFMTV : la mise en place d’une taxe façon Zucman pour faire davantage contribuer les patrimoines les plus élevés. Un projet soutenu par la gauche, auquel s’oppose fermement François Bayrou. Ce dimanche encore, le chef du gouvernement est resté ferme sur ses positions : selon son raisonnement, notre époque favorise les mouvements de capitaux et de personnes, et les plus fortunés n’hésitent plus à changer de domiciliation pour optimiser leur facture fiscale. Une pensée que le Premier ministre a développé à l’antenne, avant de citer un exemple qui a fait mouche : l’Italie.François Bayrou vs Giorgia Meloni et Matteo Renzi
"L’Italie mène actuellement une politique de dumping fiscal", a déclaré François Bayrou. La réaction de Giorgia Meloni est quasiment instantanée. Sur le réseau social X, la présidente du Conseil contre l’argumentation française, jugeant ces affirmations "totalement infondées" et "stupéfiantes". Elle martèle que l’attractivité italienne s’explique d’abord par la stabilité politique retrouvée et la crédibilité budgétaire, avant de rappeler que son gouvernement a récemment relevé le ticket d’entrée du régime réservé aux nouveaux arrivants fortunés : ce qui était un forfait annuel de 100 000 euros est désormais porté à 200 000 euros pour les entrants à compter de l’été.
La passe d’armes a continué avec Matteo Renzi, ancien chef démocrate du gouvernement italien : "Celles que...
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01/09 - 10 septembre : de la colère contre "l’Empereur" Macron, mais pas de grand soir à la Foire de Châlons
Dans les travées du parc des expositions, chacun s’efforce de faire comme si de rien n’était. On s’amuse d’un pianocktail, inspiré de Boris Vian, qui concocte une boisson en fonction de la musique interprétée sur le piano. On donne des ordres à un frigo doté d’un assistant vocal, "Bixby, ouvre la porte", on s’amuse de son manque de réactivité - "à cause du réseau", justifie le vendeur. On s’installe pour déguster un "jarret à la broche" que les dizaines de rôtissoires au feu de bois peinent à fournir en rythme. On amène les plus petits voir vaches, veaux, cochons et moutons regroupés sous une tente. Dès 16 heures, les plus grands patientent pour être sûrs d’être au premier rang du concert gratuit du soir, celui de Marine, la gagnante de la Star Ac’.
A Châlons-en-Champagne, dans la Marne, c’est la tradition, la "Foire" est l’événement de la rentrée. Chaque année, 250 000 visiteurs se pressent pendant dix jours dans un lieu qui est à la fois foire commerciale à la manière de celle de Paris, foire agricole puisqu’elle est le plus grand rendez-vous du secteur après le Salon de l’agriculture, chasse aux bonnes affaires et rendez-vous politique.
Mais cette année, derrière les rires, les bières et les coupes de champagne qui s’accumulent, les achats qui font le bonheur des commerçants locaux, une interrogation traverse toutes les têtes : et maintenant ? Le 8 septembre ? Le 10 septembre ? Les vendredi 29 et samedi 30 août, alors que s’ouvrait sa 79e édition, la Foire a donné le ton de la rentrée politique et sociale. On y a...
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01/09 - Records de chaleur au Japon et en Corée du Sud : l’Asie face à la réalité du changement climatique
Cet été, la canicule a frappé la France à deux reprises. Cette vague de chaleur n’a pas épargné l’Asie. Au Japon, entre juin et août la température moyenne, "a été supérieure de 2,36 °C à la valeur moyenne, ce qui en fait l’été le plus chaud depuis le début des relevés en 1898", selon l’Agence météorologique japonaise (JMA). "C’était le troisième été consécutif avec des températures record", a ajouté la JMA.
Au cours de la même période, en Corée du Sud, la température moyenne était de 25,7 °C, "la plus élevée depuis le début de la collecte des données, en 1973", a déclaré l’Administration météorologique coréenne dans un communiqué publié ce lundi 1er septembre. Le précédent record pour la même période y était de 25,6 °C, établi l’année dernière.
Au Japon, la chaleur torride a conduit à l’hospitalisation de quelque 84 521 personnes dans tout le pays entre le 1er mai et le 24 août dernier. Une légère augmentation par rapport aux 83 414 personnes hospitalisées pendant la même période en 2024, selon l’Agence de gestion des incendies et des catastrophes."Tout cela est dû à l’homme"
A Tokyo, Masao Nakano, un adepte du jogging de 80 ans, a déclaré à l’AFP qu’il regrettait le bon vieux temps où il pouvait simplement "sortir, arroser la rue et sentir l’air frais". Nakano affirme avoir survécu à cet été caniculaire en s’entraînant dans une salle de sport et en faisant du jogging pour se préparer à un marathon."C’est fou ! Tout cela est dû à l’homme, n’est-ce pas ? Toutes ces climatisations et cette production d’électricité", s’est interrogé...
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01/09 - Des soldats de la paix chinois en Ukraine ? Cette idée de la Russie reprise par Donald Trump
Alors que Donald Trump se démène depuis plusieurs mois pour trouver une issue au conflit entre la Russie et l’Ukraine, le président américain aurait proposé de déployer des troupes chinoises comme Casques bleus dans l’Ukraine d’après-guerre, soutenant ainsi une idée initialement avancée par Vladimir Poutine, affirme le Financial Times.
D’après le média britannique, le locataire de la Maison-Blanche a évoqué cette piste lors d’une réunion avec les dirigeants européens et le président ukrainien le 18 août dernier, à Washington. Ces troupes chinoises auraient alors pour mission de surveiller une zone neutre le long des 1 300 kilomètres de front ukrainien dans le cadre d’un accord de paix avec la Russie, selon quatre sources informées des discussions. "C’est faux", a contesté un haut responsable de l’administration Trump, ajoutant qu’il n’y avait eu "aucune discussion sur les Casques bleus chinois".
Cette idée, déjà évoquée par le passé, a été rejetée par les capitales européennes et par Volodymyr Zelensky, du fait du soutien crucial que Pékin apporte à l’effort de guerre russe. "Pourquoi la Chine n’est-elle pas incluse dans les garanties ? Premièrement, elle ne nous a pas aidés à mettre fin à cette guerre dès le début. Deuxièmement, elle a aidé la Russie en ouvrant le marché des drones, et n’a rien fait lors de l’occupation de la Crimée", a déclaré ce mois-ci le dirigeant ukrainien, ajoutant : "Nous n’avons pas besoin de garants qui n’aident pas l’Ukraine".La Chine veut jouer un "rôle constructif"
Au printemps 2022, les...
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01/09 - La Russie soupçonnée d’être derrière le brouillage GPS de l’avion d’Ursula von der Leyen
L'avion à bord duquel voyageait la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a été victime d'un "brouillage GPS", fréquents dans cette partie d'Europe de l'Est, à son arrivée en Bulgarie dimanche a annoncé son équipe, affirmant que la Russie était soupçonnée d'être derrière cet acte. "Nous pouvons confirmer qu'il y a eu brouillage GPS", a déclaré lundi 1er septembre une porte-parole de la cheffe de l'exécutif européen, Arianna Podesta. "Les autorités bulgares nous ont informés qu'elles soupçonnaient que cela était dû à une ingérence flagrante de la Russie", a-t-elle ajouté. L'avion a atterri "sans difficulté" en Bulgarie.
"Nous sommes bien sûr conscients, et habitués d'une certaine manière, aux menaces et intimidations qui font partie intégrante du comportement hostile de la Russie", a affirmé Arianna Podesta. Et l'exécutif européen de rappeler que ce type d'incident était récurrent en Europe de l'Est.
La présidente de la Commission a entamé vendredi une tournée des pays de l'UE frontaliers ou situés non loin du Bélarus et de la Russie pour faire part de la "pleine solidarité" de l'UE à leur égard. Son déplacement en Bulgarie a eu lieu dimanche, après des étapes en Lettonie, en Finlande, en Estonie et en Pologne."Le signal GPS a disparu"
"Lors de l'approche pour l'atterrissage à l'aéroport de Plovdiv, le signal GPS a disparu", a indiqué le gouvernement bulgare. "Afin d'assurer la sécurité du vol, les services de contrôle aérien ont immédiatement proposé une approche alternative pour l'atterrissage à...
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01/09 - Antoine Levy : "Face à la dette, taxer les riches ne nous avancera pas à grand-chose"
Il est l’un de nos plus brillants jeunes économistes. Professeur associé à la prestigieuse université de Berkeley après être passé par l’Ecole normale, HEC et le MIT, Antoine Levy n’hésite pas, depuis la lointaine Californie, à s’investir dans le débat public français. Pour L’Express, celui qui a notamment ferraillé contre la taxe Zucman dénonce "un mélange de démagogie et d’ignorance" aujourd’hui à l’œuvre sur la question de la dette publique, entre une gauche qui a pour seule réponse la taxation des riches et une extrême droite se focalisant sur l’immigration. L’économiste contredit un certain nombre d’arguments entendus ces derniers jours, chez les politiques comme Olivier Faure ou dans les médias. En revanche, Antoine Levy, qui alerte depuis longtemps sur le poids des retraites et les inégalités intergénérationnelles dans la question de la dette, salue le courage du Premier ministre François Bayrou pour avoir, "de manière assez flamboyante et surprenante", directement abordé le "confort des boomers". Entretien.
Vu de Californie, la France vous semble-t-elle toujours dans le déni sur la question de la dette ? Ou François Bayrou a-t-il au moins réussi à provoquer une prise de conscience ?
Antoine Levy : Il y a une prise de conscience chez un certain nombre de responsables politiques que le retour vers la stabilité des finances publiques passera forcément par une réduction des dépenses sociales. Et, au premier rang, par une réduction du poids des retraites. La prise de conscience de l’aspect intergénérationnel...
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01/09 - Budget : ce piège dans lequel est tombé François Bayrou, par Jean-François Copé
Les partis populistes ont vocation à éroder méthodiquement la crédibilité des partis de gouvernement. Ils ont ainsi réussi à installer l’idée que les citoyens étant réputés adultes et suffisamment instruits pour connaître la totalité des problèmes, il n’y a pas lieu pour les responsables politiques de faire un travail d’explication sur la manière dont notre pays doit surmonter les dangers auxquels il fait face. Pire encore lorsque l’un d’entre eux se risque à dire "je vais vous expliquer", il est immédiatement taxé d’arrogance et l’on entend le vieux refrain de "l’élite méprisant le peuple". Alors au fil du temps, les responsables de gouvernement ont renoncé à la pédagogie des solutions et ont surjoué la dramatisation du diagnostic. François Bayrou est tombé dans le piège. Et donc sauf surprise, la France assistera lundi 8 septembre à la chute de son gouvernement. Car refaire, pour la énième fois, le constat de notre addiction à la dépense publique n’a plus aucun impact sur l’opinion.
Et pour cause, voilà vingt ans qu’on le lui dit ! Ainsi, avant même ses annonces, le constat et l’inquiétude étaient d’ores et déjà partagés par de nombreux Français. En effet, la dette et les déficits figuraient parmi les premières préoccupations, devant les crises internationales ou la menace terroriste. Alors pourquoi un tel échec ? Parce que la dramatisation a réduit le débat budgétaire à une succession d’incantations maladroites et culpabilisantes. L’exercice mené exclusivement par le Premier ministre s’est heurté à deux écueils majeurs....
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01/09 - Ukraine : après le meurtre de l’ex-président du Parlement, les soupçons se portent sur la Russie
C’était une figure importante de la révolution pro-européenne du Maïdan en 2014. Alors que l’ancien président du Parlement ukrainien, Andrïï Paroubiy, a été tué par balle samedi 30 août dans l’ouest du pays, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce lundi l’arrestation de l’auteur présumé de l’assassinat. Ce dernier a été interpellé dans la région de Khmelnytsky, entre Lviv et Kiev, à l’issue d’une opération qui a mobilisé "des dizaines" de membres des forces de sécurité, a précisé le ministre de l’Intérieur, Igor Klymenko.
Ce responsable a souligné que l’assassinat avait été "minutieusement préparé" et indiqué que davantage de détails seraient livrés par la police ultérieurement. "Nous savons que ce crime n’est pas accidentel. La Russie est impliquée. Chacun devra répondre de ses actes devant la loi", a d’ores et déjà annoncé le chef de la police, Ivan Vyhovskyi, sur sa page Facebook. Volodymyr Zelensky, lui, a assuré sur les réseaux sociaux que les investigations se poursuivaient et a remercié les enquêteurs pour leur "travail rapide et coordonné".Un tireur à vélo électrique
Samedi, vers midi, la police "a reçu un signalement concernant une fusillade" dans le quartier de Frankivsk, dans le sud de Lviv, grande ville de l’ouest de l’Ukraine, peut-on lire sur le fil Telegram de la police nationale ukrainienne. La victime, "décédée sur le coup", a été identifiée quelques heures après : Andrïï Paroubiy a reçu huit balles dans le corps, par un homme habillé en livreur et qui conduisait un vélo électrique, selon le média...
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01/09 - Vote de confiance : François Bayrou entame des consultations politiques à une semaine du jour J
Alors que François Bayrou a justifié une nouvelle fois dimanche sa décision de solliciter le vote de confiance de l’Assemblée nationale par le fait "qu’il n’y a aucune politique courageuse possible" sans "l’assentiment minimal des Français et de ceux qui les représentent", le Premier ministre doit recevoir dès lundi après-midi les dirigeants des principaux partis, à commencer par Fabien Roussel, du PCF. La France insoumise et les Ecologistes ont pour leur part refusé d’honorer cette invitation.Les infos à retenir
⇒ Le Premier ministre va consulter les principaux partis politiques cette semaine
⇒ La présidente de la BCE Christine Lagarde se dit préoccupée par une éventuelle chute du gouvernement
⇒ Yaël Braun-Pivet critique "les mots maladroits" de François BayrouLFI ne soutiendra un gouvernement PS que s'il a un "programme de rupture", dit Panot
La France insoumise ne soutiendra un gouvernement dirigé par le Parti socialiste que s'il défend "un programme de rupture", a prévenu lundi la cheffe des députés Insoumis Mathilde Panot. "Nous n'accorderons pas de confiance à un gouvernement qui ne porte pas un programme de rupture, sur lequel les socialistes ont été élus", a-t-elle assuré sur France 2, après les offres de services du PS qui se dit prêt à gouverner. "Nous ne voulons pas participer à un bricolage qui permet d'une manière ou d'une autre, de continuer une politique macroniste", a-t-elle encore prévenu.
Vendredi, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, a demandé à Emmanuel Macron de...
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01/09 - Population déplacée et "villes IA" : ce que prévoit le plan américain pour l’après-guerre à Gaza
La proposition semblait folle, mais elle serait toujours d’actualité. Alors qu’en février dernier Donald Trump avait imaginé que la bande de Gaza pourrait devenir la "Côte d'Azur du Moyen-Orient", suscitant de vives critiques y compris parmi ses alliés, son projet circulerait encore au sein de son administration, en témoigne un rapport de 38 pages révélé par le Washington Post.
Selon le document, les Etats-Unis prendraient le contrôle de l’enclave, sous la forme d’une curatelle, pour au moins dix ans, le temps d’atteindre l’objectif de faire naître une Riviera de luxe et de constituer une "entité palestinienne réformée et déradicalisée", est-il précisé. Les deux millions d’habitants de Gaza, eux, seraient incités à partir vers d’autres pays ou dans des zones sécurisées à l’intérieur du territoire dévasté par près de deux ans de guerre, le temps de sa reconstruction.Des jetons numériques
Pour les "motiver", les Etats-Unis prévoient d’offrir à chaque Palestinien choisissant de quitter le pays une indemnité de 5 000 dollars et des subventions pour couvrir quatre années de loyer ailleurs, ainsi qu’une année de nourriture. De leur côté, les propriétaires fonciers bénéficieraient de "jetons numériques" en échange du droit de réaménager leur propriété, servant à financer une nouvelle vie ailleurs ou, à terme, à acheter un appartement dans l’une des six à huit nouvelles "villes intelligentes alimentées par l’IA" qui seront construites à Gaza, indique le document. Des usines de voitures électriques, des centres de données ou des...
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01/09 - Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine défend son offensive et blâme l’Occident
Deux semaines après une réunion à la Maison-Blanche entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens, dont Volodymyr Zelensky, à l'issue de laquelle le président américain avait annoncé un futur sommet entre le président ukrainien et Vladimir Poutine, une telle rencontre semble de moins en moins probable. Washington assure toutefois continuer à travailler pour "arrêter la guerre". Selon le président russe, celle-ci a été déclenché par "un coup d'Etat en Ukraine, qui a été soutenu et provoqué par l'Occident" : s'exprimant ce lundi 1er septembre lors d'un sommet régional en Chine, le maître du Kremlin a défendu son offensive, rejetant toute responsabilité pour dénoncer plutôt "les tentatives constantes de l'Occident pour attirer l'Ukraine dans l'Otan".
Les infos à retenir
⇒ Vladimir Poutine défend l'offensive en l'Ukraine et blâme l'Occident
⇒ Un suspect arrêté après le meurtre de l'ex-président du Parlement ukrainien
⇒ La Russie et l'Ukraine poursuivent leurs attaquesVladimir Poutine défend l'offensive en l'Ukraine et blâme l'Occident
Le président russe a défendu lundi son offensive en Ukraine, accusant une nouvelle fois l'Occident d'avoir déclenché le conflit, lors d'un sommet organisé par Pékin à Tianjin, en Chine. "Cette crise n'a pas été déclenchée par l'attaque de la Russie en Ukraine, elle est le résultat d'un coup d'Etat en Ukraine, qui a été soutenu et provoqué par l'Occident", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Cette déclaration fait référence...
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01/09 - Fabien Mandon, nouveau chef d’état-major des armées : ces défis brûlants qui l’attendent
Les derniers jours d’août, il a multiplié les allers-retours entre l’Elysée et le siège des armées, afin d’être parfaitement au point au moment de prendre ses fonctions de chef d’état-major des armées (CEMA), ce lundi 1er septembre. Tout en assurant jusqu’au bout ses responsabilités de chef d’état-major particulier du président, le général Fabien Mandon a pris la mesure des responsabilités qui l’attendent en tant que premier militaire de France, auprès de celui qu’il va remplacer, Thierry Burkhard. Ce dernier lui a détaillé les sujets en cours et les décisions qu’il y aura prochainement à prendre.
Les premiers déplacements du nouveau CEMA devraient être consacrés aux troupes qu’il dirige, comme le veut l’usage – la France compte 200 000 militaires et 40 000 réservistes. En plus d’une visite aux soldats de l’opération Sentinelle, il devrait se rendre auprès d’unités à l’étranger. Passé cette première séquence, il va devoir faire avancer les nombreux dossiers empilés sur son bureau. Avec un avantage : il les connaît déjà très bien, pour avoir officié comme premier collaborateur militaire d’Emmanuel Macron les deux dernières années.
Sur le plan international, il va continuer à mener, avec son homologue britannique, les consultations régulières de la "coalition des volontaires" regroupant une trentaine de pays alliés de l’Ukraine. Si la France est prête à engager des troupes sur le terrain pour apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine, d’autres se montrent frileux, ou n’envisagent qu’une aide à distance. Ces derniers jours,...
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01/09 - De la guerre froide à aujourd’hui : l’influence des relations américano-soviétiques
L’image est désormais l’une des plus connues de l’histoire. Winston Churchill, le Premier ministre britannique, Franklin Roosevelt, le président des Etats Unis, et Joseph Staline, à la tête de l’URSS, assis côte à côte. Ce 4 février 1945, les trois dirigeants sont réunis pour décider d’une stratégie pour mettre fin à la Seconde guerre mondiale.
Mais au-delà de ce qui sera décidé lors de la conférence de Yalta, c’est la proximité entre l’Américain et le Russe qui est remarquable. Qui aurait pu imaginer voir collaborer ces chefs de deux Etats que tout oppose. La relation entre les deux hommes a été clef dans la résolution de la guerre, et reste dans les livres d’histoire l’exemple des liens qui ont pu exister entre la Russie et les Etats Unis.
Les tandems de dirigeants qui vont leur succéder seront désormais toujours comparés à Staline et Roosevelt, alors que les relations russo-américaines sont cruciales pour la diplomatie internationale.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, JFK Library, C-Span
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin
Tatiana Stanovaïa : Vladimir Poutine a engrangé une "victoire personnelle" en...
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01/09 - Etats-Unis - Russie : avant Trump et Poutine, le réchauffement fragile entre Kennedy et Khrouchtchev
L’image est désormais l’une des plus connues de l’histoire. Winston Churchill, le Premier ministre britannique, Franklin Roosevelt, le président des Etats-Unis, et Joseph Staline, à la tête de l’URSS, assis côte à côte. Ce 4 février 1945, les trois dirigeants sont réunis pour décider d’une stratégie pour mettre fin à la Seconde guerre mondiale.
Mais au-delà de ce qui sera décidé lors de la conférence de Yalta, c’est la proximité entre l’Américain et le Russe qui est remarquable. Qui aurait pu imaginer voir collaborer ces chefs de deux Etats que tout oppose ? La relation entre les deux hommes a été clé dans la résolution de la guerre, et reste dans les livres d’histoire l’exemple des liens qui ont pu exister entre la Russie et les Etats Unis.
Les tandems de dirigeants qui vont leur succéder seront désormais toujours comparés à Staline et Roosevelt, alors que les relations russo-américaines sont cruciales pour la diplomatie internationale.
Dans cette série, La Loupe brosse ainsi les portraits de quatre binômes et de leur influence, avec Andrei Kozovoï, professeur à l’Université de Lille, spécialiste des relations internationales, auteur de Les services secrets russes, des tsars à Poutine (Tallandier). Episode 1 : Nikita Khrouchtchev et John F. Kennedy.
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris et...
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01/09 - "A ce stade, on ne peut pas faire face" : comment l’industrie de défense russe menace l’Europe
En ce début août, en pleines discussions diplomatiques autour d’un éventuel accord de paix en Ukraine, le char T-72 trace sa route sur le terrain d’entraînement du célèbre fabricant russe Uralvagonzavod, à Nijni Taguil, dans l’Oural. Dans une vidéo publiée par son constructeur, l’engin, fraîchement sorti d’usine, enchaîne les manœuvres au son d’un rock survolté : tir en roulant, traversée d’un bassin d’eau, demi-tour dans le sable… A ceci près qu’il s’agit-là d’une version dépoussiérée de ce blindé datant de l’ère soviétique, dotée de toute une panoplie d’améliorations comprenant un nouveau canon, un blindage renforcé, ou des filets anti-drones. "Le T-72 possède un potentiel de modernisation véritablement inépuisable et continue à être perfectionné en tenant compte de son utilisation au combat dans le cadre de l’opération militaire spéciale" en Ukraine, vante son constructeur sur sa chaîne Telegram. Plus d’un demi-siècle après sa mise en service, ce tank figure toujours en bonne place sur les chaînes de montage russes. Rien qu’en 2024, environ 200 modèles auraient, selon les estimations, été remis à neuf pour alimenter l’effort de guerre.
La même année, les Russes auraient en outre produit entre 250 et 300 nouveaux chars T-90, un modèle lancé après la chute de l’URSS et, lui aussi, grandement mis à contribution sur le champ de bataille. C’est quatre à cinq fois plus que la soixantaine d’unités sorties d’usine deux ans plus tôt, lors de la première année du conflit. "A la différence des Etats européens qui en ont parlé sans...
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01/09 - "Nos recherches sont un excellent début" : ce chercheur français qui veut préserver la fertilité des enfants atteints de cancer
A 24 ans, Valentin Rousseau s’est fixé une mission. Ce doctorant en biologie à l’Université de Rouen Normandie (laboratoire Inserm U1239) veut découvrir un moyen de préserver la fertilité des petits garçons atteints d’un cancer. Chaque année en France, environ 2 300 enfants de moins de 15 ans sont diagnostiqués avec un cancer, dont une majorité de leucémies. Si le taux de guérison atteint aujourd’hui 83 %, les séquelles peuvent marquer toute une vie : près de la moitié des survivants risquent l’infertilité à l’âge adulte s’ils ont reçu un traitement de chimiothérapie. Or, contrairement aux adultes touchés par cette maladie et pour qui le recueil de spermatozoïdes reste possible, les jeunes patients prépubères ne peuvent pas bénéficier de cette solution.
Pour y remédier, le jeune chercheur veut perfectionner la cryoconservation du tissu testiculaire. Cette technique consiste à prélever de petits fragments de testicule et les conserver à une température de - 196 °C afin de les greffer aux patients, une fois devenus adultes, et leur rendre leur fertilité. Mais cette méthode se heurte à une difficulté majeure : les cellules cancéreuses résiduelles peuvent se retrouver dans le tissu testiculaire. Or, réintroduire du tissu contaminé pourrait relancer la maladie. Un risque que les recherches de Valentin Rousseau visent à éliminer et pour lesquelles il a reçu un financement de la Ligue contre le cancer.
L’Express : Pourquoi la cryoconservation du tissu testiculaire représente un enjeu si important pour les garçons prépubères...
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31/08 - Christian Gollier sur l’inaction climatique : "Suis-je optimiste ? Pas pour les quatre prochaines années"
Au cours de sa carrière, Christian Gollier admet avoir eu des "phases d’euphorie et de profonde dépression - de nature intellectuelle". On imagine aisément que son cas n’est pas isolé parmi les économistes de l’environnement. Voire pour tous ceux qui suivent au quotidien la lutte contre le changement climatique. En ce moment, celui qui est encore directeur de la Toulouse School of Economics (TSE) - il passera le flambeau à l’automne à Victoria Barham - vit un moment creux. La faute au backlash écologique à l’œuvre ces derniers mois. L’urgence, pourtant, est toujours là. Les catastrophes climatiques récentes en sont la preuve. "Mais plus aucun responsable politique n’ose en parler", regrette-t-il. Encore moins dans un contexte institutionnel si chaotique.
Alors Christian Gollier y consacre un nouveau livre, Economie de l'(in)action climatique (Presses universitaires de France, 462 pages), à paraître le 3 septembre. Il y décortique les coûts (importants) de l’action climatique et surtout ceux de l’inaction, encore plus élevés. Soulignant les défaillances de nos démocraties face à la crise, il s’attaque à nos dénis collectifs et individuels et avertit : il est urgent et vital de fixer une valeur au carbone.
L’Express : Vous dites que les politiques climatiques sont un capharnaüm auquel plus personne ne comprend rien. C’est aussi vrai pour la situation politique générale, ce qui n’arrange rien…
Christian Gollier : Il y a un parallèle entre les problématiques sur la dette et le déficit, et celles sur le...
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31/08 - Wagner : le piteux bilan du groupe paramilitaire russe au Mali
Contrairement aux affirmations de la société de "sécurité privée" russe Wagner, la situation sécuritaire au Mali ne s’améliore pas depuis leur venue. Au contraire, selon un rapport de l’organisation américaine The Sentry, le bilan des actions du groupe paramilitaire présent entre janvier 2022 et juin 2025 pour appuyer les autorités de transition est plutôt celui d’un échec, en trois temps.
D’abord un échec militaire. "Les forces de Wagner ont été incapables de prendre le contrôle des zones du nord et du centre du pays", expose le rapport. Il souligne ensuite une augmentation "significative" des attaques contre les civils depuis leur arrivée.Wagner a semé la zizanie au sein de l’armée malienne
Plus encore, "les combattants de Wagner ont semé le chaos et la peur au sein de la hiérarchie militaire", écrit The Sentry, soulignant que désormais "le manque d’ordre et de communications au sein de la chaîne de commandement" pousse les dirigeants maliens à se regarder "avec soupçon". Les "méthodes brutales" de Wagner auraient ainsi prononcé de fortes tensions au sein de l’armée qui "ont éclaté au grand jour le 11 août, lorsque des dizaines de soldats, dont des généraux qui avaient critiqué Wagner, ont été purgés", rappelle le journal britannique The Economist.
C’est un échec pour le Mali, mais aussi pour l’organisation paramilitaire elle-même. "Contrairement à d’autres pays africains où ils ont opéré, comme le Soudan et la République centrafricaine (RCA), les Russes n’ont pas réussi à s’enrichir en exploitant des minerais"...
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31/08 - Andreï Soldatov : "Il est fou de penser que Poutine pourrait accorder un rendez-vous à Zelensky"
C’est un Les Copains d'abord dans l’ère post-Soviétique, ou Les Illusions perdues à la sauce Vladimir Poutine. Dans le poignant Our Dear Friends in Moscow (Public Affairs), paru cet été en anglais, Irina Borogan et Andreï Soldatov racontent comment leur génération a été brisée par le tournant autoritaire et les ambitions impérialistes du régime. En 2000, les deux rejoignent le grand journal Izvestia. Se forme alors une joyeuse bande d’amis, une élite intellectuelle libérale qui regarde l’avenir avec optimisme. Mais alors que le terrorisme frappe la Russie, Irina Borogan et Andreï Soldatov comprennent vite que le nouveau président Vladimir Poutine reste avant tout un homme du KGB. En 2008, c’est le virage impérialiste avec la conquête de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie qui suscite l’enthousiasme de Russes urbains, pourtant éduqués et tournés vers l’Europe.
Fondateurs du site Agentura.ru, Irina Borogan et Andreï Soldatov sont devenus les meilleurs experts des services secrets russes. Ils ont fui leur pays en 2020 et vivent désormais en exil à Londres. Leurs anciens camarades sont eux devenus propagandistes ou agents du régime, et même ministre de la Culture. Comment ces journalistes et intellectuels brillants peuvent-ils cautionner l’invasion de l’Ukraine ? Irina Borogan et Andreï Soldatov les ont recontactés et montrent, dans cette histoire intime des années Poutine, à quel point une dictature corrompt tout, jusqu’aux vieilles amitiés.
Pour L’Express, Andreï Soldatov revient sur ses "chers amis de Moscou",...
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31/08 - François Bayrou se dit "ouvert" à des négociations sur la suppression des jours fériés
François Bayrou donne dimanche à 18H00 une interview aux quatre chaînes d'information en continu, alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page de son gouvernement.
Les thèmes abordés sont la situation budgétaire de la France, les négociations avec les partis, les marges de manoeuvre, l'enjeu du vote de confiance et l'après 8 septembre, selon l'une des chaînes."Aucune politique courageuse possible" sans "accord minimal" sur le "diagnostic", dit Bayrou
François Bayrou a justifié une nouvelle fois dimanche sa décision de solliciter le vote de confiance de l'Assemblée nationale par le fait "qu'il n'y a aucune politique courageuse possible" sans "l'assentiment minimal des Français et de ceux qui les représentent".
"S'il n'y a pas cet accord minimal, cette entente sur le diagnostic, alors la situation est présentée comme étant le pouvoir contre les Français, le haut contre le bas (...) Vous êtes obligés de battre en retraite sur chacune des mesures", a-t-il argumenté lors d'une interview avec les quatre chaînes d'information en continue."Sans l'assentiment des Français" et des députés, "il n'y a pas de politique courageuse possible"
"S'il n'y a pas l'assentiment minimal des Français, et de ceux qui les représentent, il n'y a pas de politique courageuse possible", déclare François Bayrou, bottant en touche sur le risque de censure le 8 septembre prochain. "Je ne peux pas conduire une politique contre" les Français, admet-il.François Bayrou rejette les propositions budgétaires du PS
"Le parti...
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31/08 - La France aura-t-elle un budget si le gouvernement Bayrou tombe ?
Si l’on en croit l’agenda du gouvernement de François Bayrou, le très controversé budget de l’État français doit être fixé par un projet de loi Finance (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) présentés en Conseil de ministres le 1er octobre, avant d’être déposé au Parlement le 7 octobre. Mais qu’en sera-t-il si le gouvernement Bayrou tombe, lors du vote de confiance prévu à l’Assemblée le 8 septembre ? Les délais risquent d’être courts, mettant ainsi en péril l’adoption, dans les temps, du budget censé permettre le fonctionnement de l’Etat et de l’administration Françaises.
La question n’est pas hypothétique, car le risque est bien là : les Insoumis, les Communistes, les Écologistes et le Rassemblement national ont déjà annoncé qu’ils voteraient "contre" la confiance qui sera sollicitée par le gouvernement Bayrou, après une déclaration de politique générale le deuxième lundi de septembre. Les Socialistes ont quant à eux annoncé qu’ils ne voteraient "pas pour". Le gouvernement pourrait tomber si ces annonces se concrétisent.70 jours réglementaires avant la fin de l’année
Ce qui annoncerait un grand flou autour de la procédure budgétaire. "Si nous avons une difficulté politique le 8 septembre, nous sommes suffisamment en amont pour malgré tout préparer un budget pour les Français ", a garanti il y a peu le ministre de l’Economie, Éric Lombard. D’autres au sein du gouvernement se montrent moins optimistes. "La vraie date qui compte pour les Français, c’est de savoir si au 31 décembre 2025, nous...
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31/08 - Ukraine : dans le Donetsk, une grave crise de l’eau sert la propagande de Vladimir Poutine
De l’eau brunâtre sortant des robinets, un filet de liquide sans pression et même des habitants attendant dans de longues files devant des camions d’approvisionnement en eau, un maximum de bonbonnes dans les bras… C’est le quotidien dont témoignent ces derniers mois les Ukrainiens de la région occupée du Donetsk sur le groupe Telegram "Marioupol Now". En plus de survivre à la guerre, ils sont confrontés à une grave crise de l’eau depuis plusieurs semaines. Bien que la chaleur estivale ait exacerbé la crise, les difficultés d’approvisionnement en eau propre et potable remontent en vérité à la prise de contrôle de la ville de Donetsk et d’une partie de la région environnante par la Russie dès 2014.
Après trois années de guerre étendue à tout l’Oblast du Donetsk, dont la Russie contrôle désormais deux tiers, cette crise de l’eau prend aujourd’hui une dimension différente. L’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), basé aux États-Unis, indiquait le 23 juillet qu’une "crise de l’eau créée par la Russie" est en train de provoquer "des conditions de vie insalubres dans plusieurs zones de l’Ukraine occupée". Le 21 juillet, Voda Donbassa, l’organisme chargé de l’approvisionnement en eau dans la région de Donetsk, a mis en place un système de rationnement de l’eau dans plusieurs grandes villes, comme le rapporte France 24. Dans la ville de Donetsk, par exemple, les habitants ne reçoivent de l’eau que pendant quatre heures tous les trois jours, de 17 heures à 21 heures.
Deux jours plus tard, des habitants de la région ont...
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31/08 - Syrie : Ahmed al-Charaa, l’ancien djihadiste qui pourrait faire la paix avec Israël
Devant cette frontière, la guerre des Six-Jours (survenue en juin 1967) s’éternise depuis plus de cinquante ans. Deux simples grillages de trois mètres de haut séparent ces ennemis de toujours : la Syrie et Israël. A Majdal Shams, village du côté israélien du plateau du Golan, le calme domine en cet étouffant mois de juillet, mais Maia Farhat fulmine en pointant son doigt vers Damas, à moins de 50 kilomètres de là. "Ce qui se passe en Syrie est notre pire cauchemar : rien ne pouvait être plus terrible qu’un pays voisin contrôlé par Joulani [NDLR : le nom de guerre du président syrien Ahmed al-Charaa] et ses sbires de Daech ou d’Al-Qaeda, assure cette militante druze du Golan, un grand drapeau de sa communauté à la main. A leurs yeux de djihadistes, nous, les Druzes du Golan, sommes doublement infidèles : non seulement nous sommes druzes mais nous sommes aussi israéliens. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne viennent nous massacrer."
Ces temps-ci, les habitants de Majdal Shams, conquis militairement par l’Etat hébreu en 1967, n’ont pourtant pas grand-chose à craindre de leurs voisins. De l’autre côté de la frontière, seul un petit bâtiment de l'ONU se dresse, complètement vide au beau milieu de collines désertiques. Des milliers de soldats israéliens contrôlent désormais l’endroit, après avoir profité de la chute de Bachar el-Assad en décembre 2024 pour s’emparer de la zone tampon de plusieurs kilomètres qui séparait les deux pays. Israël a, de nouveau, repoussé sa frontière avec la Syrie. "La...
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31/08 - La littérature, meilleure clé de compréhension de l’économie ?
On sait que Marx fut un lecteur enthousiaste de La Comédie humaine. Un goût qu’il partageait avec son compère Engels, si l’on en croit une lettre que ce dernier adressa à Margaret Harkness en 1888 : "J’ai plus appris dans Balzac, même en ce qui concerne les détails économiques (par exemple, la redistribution de la propriété réelle et personnelle après la Révolution), que dans tous les livres des historiens, économistes, statisticiens, professionnels de l’époque pris ensemble." Les mauvais coucheurs aiment se moquer des écrivains, qui seraient détachés des réalités matérielles de ce monde. L’excellente journaliste Anne de Guigné nous rappelle qu’il n’en est rien, et que traverser l’histoire littéraire permet de retracer les évolutions socio-économiques.
Si Anne de Guigné ouvre Tout l’or du monde avec les bergers de la Genèse, et si elle évoque ensuite La Guerre du Péloponnèse de Thucydide, où elle voit le début d’un questionnement sur les finances publiques, c’est véritablement avec le Satyricon de Pétrone que l’argent apparaît. On réduit souvent ce roman licencieux du Ier siècle après Jésus-Christ à ses passages érotiques. Quelle erreur ! Le truculent Trimalcion, esclave affranchi devenu nabab, peut être considéré comme le premier personnage de nouveau riche de la littérature mondiale. Malgré les marchands que l’on croise dans Tristan et Iseult, la nouvelle bourgeoisie urbaine décrite dans Le Conte du Graal, de Chrétien de Troyes, ou la dure réalité paysanne rapportée dans Le Roman de Renart, le Moyen Age, temps des...
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31/08 - Crédits immobiliers : des mauvaises nouvelles à prévoir ?
Depuis un an, la situation des emprunteurs s’est améliorée avec le retour des banques, qui ont retrouvé de l’appétit pour le risque. Elles accordent de nouveau des crédits, se fixent des objectifs commerciaux ambitieux, ce qui permet aux clients de faire jouer la concurrence, et se montrent moins intransigeantes dans la sélection des dossiers. En outre, les taux des prêts immobiliers ont sensiblement baissé, d’environ un point. Depuis quelques mois, toutefois, on observe une certaine stabilisation. "La plupart des régions se situent entre 3,30 et 3,45 % en taux moyen, pour des planchers oscillant entre 2,90 % et 3,05 %", indique le courtier Empruntis dans son baromètre des taux d’août 2025. Mais comme les prix de l’immobilier ont eu tendance à reculer sur la même période, les acquéreurs gagnent en pouvoir d’achat.
La rentrée pourrait cependant se révéler plus compliquée. En effet, l’évolution des taux d’intérêt s’annonce très incertaine pour les prochains mois. Car si les taux courts, pilotés par la Banque centrale, ont baissé, les taux longs, régulés par le marché, demeurent à des niveaux élevés. "Depuis le début de l’année, les taux d’intérêt des obligations d’Etat sont restés relativement stables malgré un peu de nervosité liée aux annonces protectionnistes de Donald Trump et aux événements sur le plan géopolitique", constate Ludovic Huzieux, cofondateur d’Artémis courtage.
A cela s’ajoutent désormais les interrogations sur le plan national autour du projet de loi de finance. "Le vote de confiance demandé par...
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31/08 - Rentrée scolaire : entre le ministère et les syndicats, un bras de fer autour de l’exigence
Voilà des mois qu’une âpre bataille se joue dans les couloirs de la Rue de Grenelle au sujet des programmes scolaires. Durant l’hiver 2025, déjà, le cabinet de la ministre Elisabeth Borne avait reculé sous la pression des syndicats – L’Express le révélait dans ses colonnes en avril, et revu à la baisse certaines exigences concernant les programmes du 3e cycle (CM1, CM2 et 6e). Ce qui n’avait pas empêché les organisations syndicales de voter massivement contre ces programmes de français et de mathématiques lors du Conseil supérieur de l’éducation. Ce dernier n’émettant qu’un avis consultatif, ces programmes seront bien appliqués en cette rentrée, dans le but de "renforcer les compétences en lecture, en écriture, en vocabulaire et en compréhension en français, expliquait Élisabeth Borne lors de sa conférence de presse du 27 août. Ainsi que la numération, les automatismes de calcul et la résolution de problèmes en mathématiques".
La ministre de l’Education nationale a également insisté sur l’importance de la mise en place de "repères annuels précis". Si le Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (Snalc) voit d’un bon œil cette dernière mesure qui permettra d’évaluer les acquis des élèves à chaque niveau et non plus par cycles de trois ans, son président, Jean-Rémi Girard, trouve "aberrants" le "flicage" et "l’accumulation de contraintes pédagogiques à l’intérieur des programmes". Du côté de la FSU-SNUipp, le ton est encore plus virulent : on parle de textes "protocolisés" et "normés". "Ils ont été...
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31/08 - Xi Jinping accueille Vladimir Poutine, Narendra Modi et d’autres dirigeants dans le cadre d’un sommet face à l’Occident
Le président Xi Jinping réunit dimanche en grande pompe les dirigeants russe, indien, iranien et turc et une vingtaine de leaders eurasiatiques pour montrer à l'heure des droits de douane américains et des tensions géostratégiques qu'un autre modèle international est possible, avec la Chine en son centre. Le chef de la deuxième puissance économique mondiale préside dimanche soir vers 19H00 locales (11H00 GMT) à Tianjin (nord) à une réception en l'honneur des participants au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tient lundi, le premier depuis le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump.
Les chefs d'Etat et de gouvernement d'une vingtaine de pays et les responsables d'une dizaine d'organisations internationales et régionales affluent depuis samedi dans la mégapole portuaire, autrefois mise en coupe réglée par les concessions occidentales, japonaise et russe, aujourd'hui symbole de vitalité économique. Le Russe Vladimir Poutine est arrivé dimanche matin, discrètement bien qu'à la tête d'une large délégation politique et économique selon les médias d'Etat russes et chinois. Le Premier ministre indien Narendra Modi a atterri samedi pour sa première visite en Chine depuis 2018, signe de l'effort de rapprochement entre les deux géants asiatiques. M. Modi a été reçu par le président chinois, a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle, parmi une multitude d'entretiens bilatéraux arrangés autour du sommet.
Le sommet est placé sous haute surveillance policière et militaire. Des...
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31/08 - Faut-il récompenser les élèves à l’école ? le regard de Franck Ramus
Le système scolaire a une attitude ambivalente vis-à-vis des récompenses données aux élèves. Pendant longtemps, les "bons points", distinctions et remises de prix ont fait partie intégrante du paysage scolaire. Lorsque j’étais élève, on distribuait encore des images à l’école primaire pour souligner la qualité du travail. Aujourd’hui, les récompenses semblent passées de mode et considérées avec scepticisme par l’institution. On entend parfois dire que ce serait une manière de soudoyer les élèves pour en obtenir ce qu’on veut, alors que la satisfaction d’apprendre devrait suffire à motiver le travail scolaire.
Cette attitude n’est pas totalement infondée, car elle s’appuie sur des recherches sur la motivation, notamment ceux des chercheurs en psychologie Edward Deci et Richard Ryan. Dans une expérience devenue célèbre, Deci a demandé à des groupes d’étudiants de résoudre des puzzles en temps limité. Lorsqu’il les payait proportionnellement au nombre de puzzles résolus, ils passaient plus de temps dans cette activité que sans paiement. Mais lorsqu’on leur proposait ensuite de faire une nouvelle série de puzzles, cette fois sans rémunération, ils s’y engageaient moins que lorsqu’ils étaient payés, et moins aussi qu’un groupe contrôle d’étudiants qui n’avaient jamais été payés pour cette tâche.
Ainsi, le fait de recevoir une récompense externe pour une tâche est susceptible d’affaiblir la motivation intrinsèque pour celle-ci. Ce résultat a été reproduit dans des centaines d’expériences similaires, y compris chez des enfants...
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31/08 - L’armée israélienne affirme qu’elle visera les dirigeants du Hamas à l’étranger
⇒ Une nouvelle flottille en partance dimanche vers Gaza pour "prévenir le génocide"
⇒ Au Yémen, les rebelles houthis crient vengeance après la mort de leur Premier ministre dans des raids israéliens
⇒ La Croix-Rouge met en garde contre l'évacuation de Gaza-ville, Israël durcit le siègeL'armée israélienne affirme qu'elle visera les dirigeants du Hamas à l'étranger
L'armée israélienne a indiqué dimanche qu'elle viserait les dirigeants du Hamas à l'étranger, après avoir annoncé la mort du porte-parole de la branche militaire du mouvement islamiste à Gaza.
"Dans la bande de Gaza, nous avons frappé hier l'un des hauts responsables du Hamas, Abou Obeida. Ce n'est pas fini, la plupart des dirigeants du Hamas se trouvent à l'étranger, et nous les atteindrons également", a déclaré le chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, selon un communiqué militaire.Israël annonce avoir tué le porte-parole de la branche armée du Hamas
Israël a annoncé dimanche avoir tué le porte-parole de la branche armée du mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, à l'heure où son armée poursuit son offensive dans le territoire palestinien affamé et ravagé par la guerre. "Le porte-parole terroriste du Hamas Abou Obeida a été éliminé à Gaza et a rejoint les autres (personnes) éliminées de l'axe du mal d'Iran, du Liban et du Yémen au fond de l'enfer", a affirmé le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, sur son compte X.
L'armée israélienne a également fait état de la mort de "Houdhayfa al-Kahlout, alias Abou Obeida". Porte-parole...
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31/08 - Comment négocier avec Vladimir Poutine : les limites de "l’art du deal"
Dans The Art of Deal (L’Art de la négociation), le best-seller de Donald Trump publié en 1982 qui se présente comme la Bible de la réussite dans le business, on lit ce conseil : "La pire chose que vous puissiez faire dans une négociation est d’avoir l’air de vouloir conclure l’affaire à tout prix. Cela donne à l’autre l’impression que vous êtes à bout ; que vous êtes perdu, dépassé. Il faut au contraire négocier en position de force et faire levier avec ce que votre interlocuteur semble vouloir obtenir. Mieux : avec ce dont il a désespérément besoin. Mieux encore : avec ce dont il ne peut pas se passer. Hélas ! ce n’est pas toujours possible. Voilà, c’est pourquoi l’effet de levier [NDLR : leverage, en anglais, l’un des mots récurrents du lexique trumpien] nécessite de l’imagination et un certain talent commercial. Vous devez convaincre votre interlocuteur qu’il a tout intérêt à conclure la transaction."The Art of the Deal, par Donald Trump, publié en 1982
Vladimir Poutine connaît bien, lui aussi, cette technique de "négo". Homme à tout faire d’Anatoli Sobtchak (le maire de Saint-Pétersbourg au début des années 1990), l’actuel maître du Kremlin devait alors composer avec la Tambovskaya Bratva, nom de la pègre qui régnait alors sur l’ancienne Leningrad. Cette expérience face à des durs à cuire constitue son point commun avec Donald Trump lequel, pour sa part, a démarré sa carrière dans le milieu interlope de l’immobilier new-yorkais, une jungle impitoyable notoirement infiltrée par les grandes familles de la...
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31/08 - "Sachez quand vous taire" : les conseils de Tony Blair aux dirigeants et aux managers face aux crises
"Si un Etat donne l’impression d’être incapable d’honorer ses engagements financiers, il va au-devant de grandes difficultés." L’avertissement de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair sera-t-il entendu par ceux qui, à gauche, contestent la nécessité du sérieux budgétaire ? L’homme de la "troisième voie", qui a réinventé le Parti travailliste et gouverné la Grande-Bretagne de 1997 à 2007, publie en France le 3 septembre Votre leadership (Fayard), un riche traité de science gouvernementale nourri de son expérience et de ses rencontres.
L’exercice s’avère souvent délicat pour un ancien responsable politique, et le risque est grand pour lui de donner des leçons tout en minorant ses propres échecs. Très critiqué pour sa décision d’engager la Grande-Bretagne dans la guerre d’Irak, en 2003, Tony Blair ne cherche pas à peindre en rose son héritage politique. Il a quitté le pouvoir à l’âge de 54 ans et, depuis, à la tête de sa fondation Tony Blair Institute for Global Change (TBI), il prodigue ses conseils à des dirigeants et des gouvernements dans le monde entier.
Son livre ressemble à celui qu’il aurait aimé lire lorsqu’il a franchi le seuil du 10 Downing street. Les dirigeants politiques ne sont pas préparés, constate-t-il. Sans une véritable réflexion sur l’art de gouverner, ils se condamnent à l’impuissance. Blair égraine des réflexions stimulantes sur la manière de mener des réformes par gros temps, organiser le travail gouvernemental et diriger l’Etat, ce "mastodonte écrasant, tentaculaire et intrusif". Les...
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30/08 - Guerre technologique : Alibaba crée une puce d’IA pour aider la Chine à contourner les restrictions américaines
C’est une nouvelle étape dans ce qui s’apparente à une guerre technologique. Ce vendredi 29 août, le Wall Street Journal a révélé que le géant chinois du commerce en ligne, Alibaba, a développé une nouvelle puce d’intelligence artificielle plus polyvalente que ses anciens modèles, du fait des obstacles réglementaires qui empêche Nvidia, la firme américaine, de vendre ses produits en Chine.
Loin pour l’instant d’être en mesure de fabriquer des puces capables de rivaliser avec les produits américains les plus avancés, les entreprises chinoises cherchent en effet à trouver des substituts à la puce H20 de Nvidia, le processeur d’IA le plus puissant qu’elle soit autorisée à vendre en Chine. Alors qu’en juillet dernier le président Donald Trump a autorisé Nvidia à reprendre ses exportations de H20 vers la Chine, Pékin a peu après demandé aux entreprises d’éviter l’utilisation de ces processeurs dans des projets sensibles, invoquant des risques de sécurité que Nvidia affirme inexistants.
Côté américain, un accord a été conclu le 11 août entre la Maison-Blanche, Nvidia et AMD, imposant aux deux groupes de reverser 15 % de leurs ventes en Chine au gouvernement américain, en échange d’autorisations d’exportation pour les H20.Garantir un approvisionnement suffisant
Dans ce contexte, et alors que l’intelligence artificielle se généralise, Alibaba a annoncé un investissement d’au moins 53 milliards de dollars dans ce secteur au cours des trois prochaines années. L’entreprise possède également l’un des modèles d’IA les mieux notés...
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30/08 - La lumière bleue n’est pas forcément responsable de nos insomnies : pourquoi la science a changé d’avis
A-t-il la pression ? Ce n’est pas ce que Russell Foster dégage, en tout cas, alors qu’il enchaîne les entretiens à toute vitesse, en ce jeudi après-midi. A 65 ans, cet éminent biologiste à l’université d’Oxford s’est récemment vu confier une mission particulièrement prenante : résumer ce que l’on sait des effets des écrans sur le sommeil, pour édicter les prochaines recommandations officielles du Royaume-Uni. Une tâche qui ne semble pourtant pas l’accabler, lui qui a passé sa vie à étudier les réactions biologiques liées au sommeil.
Lorsqu’on le rencontre pour parler de cette mission attribuée par la Chambre des lords, dans l’espoir de rapporter quelques bons conseils outre-Manche, le spécialiste n’en est qu’aux prémices de son enquête. Et pourtant, il y a déjà un point sur lequel l’expert se montre sans réserve : "Non, franchement, la lumière bleue, ce ne sera pas un sujet central, je ne pense pas que cela figurera au rang des premières préoccupations quand il s’agit de dormir", assure-t-il depuis son bureau universitaire, en pleins préparatifs.
La lumière bleue, pas un "sujet central" ? L’affirmation a de quoi surprendre tant la réputation de ces émissions lumineuses est devenue mauvaise ces dernières années, relayée par les titres de presses alarmistes. Ce que dit Russell Foster n’est pourtant pas étonnant, pour qui connaît la littérature scientifique : si l’éclairage de nos smartphones, chargé en couleurs froides, a longtemps été désigné comme cause importante de trouble du sommeil, cette thèse est désormais de...
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30/08 - Achat d’armes américaines par les Européens : l’Ukraine s’apprête à recevoir 3 500 missiles longue portée
"C’est une très grosse affaire", selon les mots de Donald Trump. Quelques semaines seulement après que le président américain a conclu un accord avec ses alliés de l’Otan pour vendre plusieurs milliards de dollars d’équipements militaires, les Etats-Unis vont envoyer d’ici à 6 semaines 3 500 missiles de croisière à longue portée et de kits de navigation GPS à l’Ukraine, a annoncé jeudi 28 août le Département d’Etat américain. Le coût de cette vente, qui doit encore être approuvée par le Congrès, s’élève à 825 millions de dollars (706 millions d'euros), financés par le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège, avec une aide financière non précisée du Pentagone.
Parmi les engins vendus, figurent des missiles aériens ERAM (pour Extended Range Active Missile), développés dès janvier 2024 spécialement pour le conflit ukrainien, dont la portée se situe entre 240 et 450 kilomètres. Ces derniers permettent ainsi de toucher des cibles situées à une longue distance, comme les missiles Storm Shadow et Scalp que l’Ukraine a utilisés pour frapper la Crimée et la Russie, et peuvent être transportés sur divers avions, notamment les F-16 que reçoit actuellement l’Ukraine de la part de ses alliés.Un changement de cap
Cette vente constitue l’un des premiers achats effectués par des pays européens pour le compte de l’Ukraine depuis la conclusion de l’accord par Donald Trump et les dirigeants de l’Otan, et illustre un changement de politique pour les États-Unis, qui avaient déjà fourni sous l’administration Biden environ 67 milliards de dollars...
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30/08 - Un ancien président du Parlement tué par balle dans l’ouest de l’Ukraine
Le député ukrainien Andriï Parouby, ancien président du Parlement, a été tué par balle samedi à Lviv, dans l'ouest du pays, ont annoncé les autorités nationales, ajoutant que le tireur était recherché. Les circonstances de son décès, et les raisons pour lesquelles il a été visé, sont pour l'heure inconnues.L'Ukraine ouvre une enquête sur le "meurtre" d'un ancien président du Parlement
Le bureau du procureur général ukrainien a annoncé samedi avoir ouvert une enquête sur le "meurtre" de l'ancien président du Parlement Andriï Parouby, figure de la révolution du Maïdan en 2014, tué par balle dans l'ouest du pays.
"Une enquête préliminaire a été ouverte pour le meurtre intentionnel d'Andriï Parouby", a indiqué le bureau du procureur général dans un communiqué, affirmant que le tireur était recherché. Les circonstances et le mobile du crime restant pour l'heure inconnus.
M. Parouby avait pris part aux récents grands mouvements pro-européens en Ukraine, d'abord la "révolution orange" de 2004, puis celle du Maïdan en 2014.Un mort et une vingtaine de blessés après une nuit de frappes russes
La Russie a lancé une attaque aérienne d'ampleur contre des régions ukrainiennes dans la nuit de vendredi à samedi, faisant un mort et une vingtaine de blessés à Zaporijjia (sud), selon les autorités locales, et le président Volodymyr Zelensky a appelé Washington et Bruxelles à agir.
Au moins une personne a été tuée et une vingtaine d'autres blessées dans des attaques russes nocturnes à Zaporijjia, une grande ville du Sud, ont indiqué sur...
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30/08 - Nucléaire iranien : les Européens laissent un mois à l’Iran pour négocier
Le trio composé du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne, qu'on appelle E3, a déclenché jeudi un mécanisme nommé "snapback". Celui-ci permet de rétablir les sanctions de l'ONU contre la République islamique en vertu de l'accord international sur le contrôle du programme nucléaire iranien, signé en juillet 2015 et endossé à l'époque par une résolution du Conseil de sécurité. Le texte de 2015 expire en octobre.
En juillet, "nous avions proposé à l'Iran une prolongation (de la suspension des sanctions) si l'Iran prenait des mesures spécifiques pour répondre à nos inquiétudes les plus pressantes", telles que le respect de ses obligations avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et la question des stocks d'uranium enrichi, a dit vendredi au siège de l'ONU à New York l'ambassadrice britannique Barbara Woodward. Elle s'exprimait avant une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, aux côtés de ses homologues allemand et français.
Mais Téhéran avait rejeté cette offre, jugeant que les Européens n'avaient pas le droit de rétablir les sanctions de l'ONU levées il y a dix ans. Et "à ce jour l'Iran n'a montré aucun signe de vouloir répondre" aux demandes de l'E3, a déploré l'ambassadrice britannique.La diplomatie n'est pas finie
Mais, a insisté Mme Woodward, le déclenchement du rétablissement des sanctions "ne marque pas la fin de la diplomatie". "Notre offre de prolongation est toujours sur la table", a-t-elle proposé. "Nous appelons l'Iran à revoir sa position, à accepter un accord fondé sur notre...
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30/08 - Avec les droits de douane de Donald Trump en toile de fond, l’Inde tentée par un rapprochement inédit avec la Chine
Donald Trump aura réussi l'exploit, malgré lui, de rabibocher deux rivaux. Alors que des conflits frontaliers les opposent depuis des décennies, les relations entre l'Inde et la Chine pourraient prendre une nouvelle tournure, après que le Premier ministre indien, Narendra Modi, et le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, ont échangé le 19 août, saluant des "progrès constants" dans leurs échanges. Selon des déclarations du second, les deux parties ont convenu, lors de cette rencontre, de reprendre les vols directs – réitérant un engagement pris en janvier –, de délivrer des visas aux journalistes et de faciliter les transactions commerciales et culturelles.
Dans le cadre du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui se tient dimanche 31 août et lundi 1er septembre, à Tianjin, près de Pékin, Narendra Modi, qui n’a pas foulé le sol de la Chine depuis 2018, rencontrera aussi Xi Jinping. Les deux dirigeants avaient déjà échangé en octobre dernier en Russie, et avaient conclu un accord sur les patrouilles frontalières et le retrait de forces armées supplémentaires.Une guerre commerciale
Selon plusieurs analystes, cette amélioration lente mais constante des relations sino-indiennes s’inscrit dans le contexte de guerre commerciale déclenchée par Donald Trump. Mercredi 27 août, les droits de douane imposés par les Etats-Unis aux produits indiens importés sur son sol sont en effet passés de 25 à 50 %, une décision prise par le président américain en représailles aux achats de pétrole...
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30/08 - Face à Donald Trump, la Chine met en scène son nouvel ordre mondial
Le président chinois Xi Jinping a entamé samedi une série d'entretiens bilatéraux à Tianjin, dans le nord de la Chine, à la veille de ce qui s’annonce comme le plus grand sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) depuis sa création en 2001. L'OCS, qui rassemble dix États membres et seize pays partenaires ou observateurs, est présenté par Pékin comme un modèle de multilatéralisme, à l’heure où les tensions internationales s’accumulent : confrontation commerciale des Etats-Unis avec la Chine et l'Inde, tensions dans le détroit de Taïwan, guerre en Ukraine, querelle nucléaire iranienne notamment. L'organisation représente à elle seule presque la moitié de la population mondiale et une part importante du PIB global. Elle est souvent présentée comme un contrepoids à l’Otan, bien que son rôle opérationnel reste limité.
Parmi les premiers à rencontrer le dirigeant chinois figurent le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouly, selon les médias officiels chinois. D’autres chefs d’État et de gouvernement sont attendus à ce sommet régional, notamment les présidents russe Vladimir Poutine, iranien Massoud Pezeshkian, turc Recep Tayyip Erdogan, ainsi que le Premier ministre indien Narendra Modi.
Xi Jinping devrait profiter de la réunion pour approuver la stratégie de développement de l’OCS pour la prochaine décennie, et exposer sa vision de la gouvernance mondiale. Il s’agira également d’une démonstration de force, alors que la Chine organise mercredi...
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30/08 - Lavazza face à un marché du café ballotté : l’incroyable saga familiale du géant italien
Une lumière mordorée caresse les plants de café qui s’étendent à perte de vue. L’hiver est doux à Guaxupé, dans l’Etat brésilien du Minas Gerais. Les branches des caféiers sont piquées de petites cerises dont les teintes, selon la saison, varient du jaune fauve au rouge rubis. Les travailleurs agricoles s’activent en cette période de récolte qui court d’avril à septembre, avec un pic entre juin et août. Si certains continuent à cueillir les précieux grains à la main, ils sont de plus en plus nombreux à utiliser des peignes aux tiges souples et vibrantes qui agitent les branchages sans les endommager. Un engin dernier cri se fraye un passage entre les caféiers. Semblable à un portique de nettoyage automobile, avec ses deux rouleaux verticaux, il enserre l’arbre pour faire choir les grains sur des tapis roulants.
Giuseppe Lavazza observe ce spectacle fascinant. Le torréfacteur italien se rend régulièrement au Brésil, fournisseur indiscutable et indiscuté en matière première. Son groupe achète 5 millions de sacs de café vert par an, auprès de 25 pays différents. Mais 2 millions d’entre eux, principalement de l’arabica naturel, proviennent du géant sud-américain. Chaque année, le Brésil exporte quelque 40 millions de sacs dans le monde, contribuant à 37 % de l’offre totale. Situé à l’ouest de Rio de Janeiro, le Minas Gerais est l’épicentre de cette production. C’est depuis le port de Santos, à moins de 400 kilomètres au sud de Guaxupé, qu’est expédié l’or noir vers l’Europe. "Ma famille a eu raison de parier sur le...
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30/08 - Indépendance de la Fed : le sort de Lisa Cook en suspens en attendant une décision de justice
C’est un feuilleton qui n’en finit pas. Alors que Donald Trump cherche depuis plusieurs jours à limoger Lisa Cook, la gouverneure de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), qu’il accuse de fraude sur un emprunt immobilier souscrit avant sa prise de fonctions, la justice américaine n’a pas encore statué sur son sort, ce vendredi 29 août.
Les avocats de Lisa Cook ont demandé à Jia Cobb, une juge de la capitale américaine saisie en urgence, d’empêcher le président américain et le conseil des gouverneurs de prendre des mesures de nature à écarter la gouverneure de son poste. En retour, la magistrate a décidé de ne pas prendre de décision dans l’immédiat, et a demandé aux parties de lui présenter de nouveaux éléments mardi prochain.Une bataille des juges
Le litige marque l’entrée en scène des juges dans une bataille dont l’issue peut changer la face de la Fed, la banque centrale la plus puissante du monde, chargée de combattre l’inflation aux Etats-Unis et d’y favoriser le plein-emploi. En dernier ressort, la Cour suprême, à majorité conservatrice, finira vraisemblablement par devoir se prononcer. Et définir précisément dans quelles circonstances le président des Etats-Unis peut révoquer un banquier central de la Fed - ce que les textes n’ont pas fait.
"Si Trump actionne toute la bureaucratie fédérale contre les gouverneurs de la Fed, les uns après les autres, et que la Cour suprême le laisse révoquer Lisa Cook - alors que celle-ci n’a même pas été condamnée -, il agit comme juge et juré, sans avoir même fourni de...
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30/08 - "L’Amour moderne" : pourquoi il faut lire le dernier roman de Louis-Henri de La Rochefoucauld
En 1983, David Bowie chantait Modern Love, son plus beau tube d’une décennie matérialiste. Quarante ans plus tard, un autre dandy, Louis-Henri de La Rochefoucauld, nous donne sa vision désabusée des relations contemporaines. Souhaitons à L’Amour moderne autant de succès qu’à son homonyme anglophone, tant ce livre est un bijou de mélancolie sautillante. La splendide couverture ligne claire, réalisée par l’illustrateur Floc’h, donne le ton : en habits de soirée, une femme et un homme y boivent du champagne au milieu des décombres, tandis que la tour Eiffel brûle. Comme le disait Fitzgerald, toute vie est bien entendu un processus de démolition, ce qui n’est pas une raison de ne pas l’aborder avec une distance amusée, des bulles et un peu de tenue.
Les fidèles de L’Express y retrouveront tout l’humour et la férocité de notre critique littéraire. Comme il en a l’habitude dans ses fictions, Louis-Henri de La Rochefoucauld s’inspire de figures réelles, les mélange, les recompose et les romance pour constituer une savoureuse comédie humaine. Le lecteur suit ainsi un redoutable producteur de cinéma nommé ministre de la Culture, une actrice disparue des écrans alors qu’une carrière américaine lui tendait les bras, un agent de mannequins proxénète… Après les excès des années 1990 vient le temps des comptes et de la pénitence à travers le mouvement MeToo. Le héros, Ivan Kamenov, contemple ce tout petit monde avec ironie. Ecrivain et dramaturge, il a connu le succès, les prix et les salles combles, avant la perte...
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30/08 - 14 milliards d’économies : le PS se dit "volontaire" pour Matignon et présente son budget alternatif
Les socialistes ne voteront pas la confiance à François Bayrou et sont "volontaires pour être les suivants" à Matignon, a affirmé vendredi Olivier Faure, renvoyant la balle à un Emmanuel Macron qui pense encore qu'un compromis sur le budget n'est "pas insurmontable" d'ici au 8 septembre.
C'est toujours non : "Nous n'accorderons pas notre confiance à ce gouvernement" et à son budget "inacceptable", a répété le patron du PS lors des universités d'été de son parti à Blois, se posant ouvertement en alternative. "Nous sommes volontaires pour être les suivants", a-t-il lancé, mettant sur la table "une autre manière de gouverner" avec "l'engagement de ne pas utiliser le 49,3, ce qui mécaniquement nous obligera à trouver des compromis texte par texte". Perche tendue au chef de l'Etat, à qui "il appartient désormais de répondre à cette proposition", car "c'est à lui seul de nommer un Premier ministre", a-t-il ajouté.Un désaccord de fond sur le budget
Pour se présenter comme une alternative crédible à François Bayrou, le PS entend dévoiler ses propres pistes budgétaires, lesquelles impliquent un effort bien inférieur aux 44 milliards d'euros portés par le Premier ministre et reposeront d'abord sur les plus riches et les grandes entreprises.
Depuis Blois, où se tient son campus d'été, le parti socialiste a présenté samedi les grandes lignes de son budget alternatif. Les propositions du PS mettront la priorité sur "l'investissement et la justice fiscale", a insisté Olivier Faure dans son discours, affirmant que la...
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30/08 - Refus de visas aux Palestiniens : l’Onu "ne saurait souffrir d’aucune restriction d’accès", selon la France
Les Etats-Unis ont annoncé vendredi refuser l'octroi de visas à des membres de l'Autorité palestinienne avant l'Assemblée générale de l'ONU prévue en septembre, où la France plaidera pour la reconnaissance d'un Etat palestinien. Israël salue une "initiative courageuse", l'Autorité palestinienne appelle Washington à "revenir sur sa décision".L'UE presse Washington de "reconsidérer" sa décision
L'Union européenne a appelé samedi les Etats-Unis à "reconsidérer" leur refus d'octroyer des visas aux responsables palestiniens qui prévoient d'assister en septembre à l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
"Nous demandons tous instamment que cette décision soit reconsidérée, compte tenu du droit international", a déclaré la cheffe de la diplomatie de l'UE Kaja Kallas, qui s'exprimait à Copenhague après une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27.
Washington a annoncé cette décision vendredi soir, à quelques semaines de l'Assemblée générale de l'ONU où la France plaidera pour la reconnaissance d'un Etat palestinien.L'Onu "ne saurait souffrir d'aucune restriction d'accès", selon la France
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a dénoncé samedi le refus par les Etats-Unis de l'octroi de visas à des responsables palestiniens pour venir à New York, affirmant que le siège de l'ONU "ne saurait souffrir d'aucune restriction d'accès". "Le siège des Nations Unies est un lieu de neutralité. C'est un sanctuaire, au service de la paix. Une Assemblée générale des Nations Unies ne saurait souffrir...
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30/08 - Médecine, éducation, administration du roi… Quand le latin régnait en maître à Paris
A la fin du XIVe siècle, un médecin est condamné par la faculté de Paris. Son "crime" ? Il exerce sans connaître le latin ! Un comportement aberrant aux yeux d’une institution qui emploie exclusivement cette langue et entend bien lui conserver son monopole. Et la preuve que, près de dix siècles après la chute de l’Empire romain, le latin est toujours là, et bien là. Il est vrai que la langue de Cicéron dispose d’un autre allié de poids : l’Eglise ce qui, dans une monarchie de droit divin, n’est pas exactement un détail.
Et ne croyez pas, malheureux, que son emploi se limite aux seuls offices. Le latin occupe également une place majeure dans l’éducation. L’île de la Cité, à cette époque, est non seulement l’épicentre de la vie religieuse parisienne, mais aussi celui de l’enseignement. Et les cours, bien sûr, se donnent en latin. Des punitions sont mêmes administrées aux élèves surpris à parler français.
Il règne tout autant au sein de la puissante Sorbonne dont les 10 000 étudiants représentent à eux seuls… 10 % de la population parisienne totale ! La plupart de ces jeunes gens ne voient pas l’intérêt d’apprendre le français, ce dialecte non codifié qui ne leur serait d’aucune utilité pour leur carrière. "Ils parlaient donc couramment le latin de l’université et un autre, plus oral, plus bricolé", précise le linguiste Gilles Siouffi. N’allez pas chercher plus loin l’origine du "quartier latin" !
La situation est semblable au sein de la chancellerie - l’administration du roi. Ceux qui la composent, éduqués dans...
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30/08 - "Atteindre des objectifs plus ambitieux" : ce qui pousse les jeunes à devenir managers
Silouane, devenu cadre de santé à l’hôpital public à 26 ans, le reconnaît bien volontiers : "Mon envie de progresser s’est manifestée plus tôt que mes collègues". Et il est loin d’être le seul. D’après une étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publiée en novembre 2023, 56 % des cadres de moins de 35 ans souhaitent devenir managers dans les mois et années à venir. Cet intérêt pour la fonction managériale est moindre chez leurs aînés : 33 % des 35-54 ans et seuls 28 % des 55 ans et plus désirent exercer des responsabilités hiérarchiques à court terme, précise le rapport."Ils m’ont dit que la personne que je remplaçais allait leur manquer"
Un chiffre qui s’explique, selon Caroline Diard, par la liberté que possèdent les nouveaux actifs dans leur rapport à la prise de responsabilités, la charge de travail ou encore la mobilité. "Ils sont en pleine construction de leur avenir professionnel et familial", complète la professeur en droit des affaires et management des ressources humaines à TBS Education.
Pour Bénédicte, directrice de la transformation digitale finance dans le secteur de l’énergie depuis un an et demi, ce passage à l’échelon supérieur ne s’est pas déroulé sans encombre. "La première chose qu’on m’ait dite en arrivant, c’est que la personne que je remplaçais, un homme de dix ans mon aîné, allait leur manquer", déplore la Grenobloise de 38 ans, avant de souligner les bénéfices tirés de sa différence d’âge avec ses subordonnés. "Ils m’ont transmis leurs connaissances et compétences techniques très...
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30/08 - Christian Bimueller (BlackRock) : "Le potentiel des ETF reste immense"
De passage à Paris, Christian Bimueller, responsable de la distribution numérique en Europe continentale chez BlackRock, analyse les tenants de la croissance des ETF, encouragée par le succès des plans d’investissement programmés.
L'Express : Comment le monde de l’épargne a-t-il évolué ces dix dernières années ?
Christian Bimueller : Deux évolutions majeures ont transformé le paysage. Tout d’abord, la pandémie de Covid-19 a accéléré la digitalisation, tant pour la consommation en général que pour l’investissement. Ensuite, de nouveaux acteurs ont profondément modifié l’offre et les habitudes des épargnants.
Il y a dix ans, les courtiers en ligne dominaient en matière d’offre numérique, proposant surtout des actions, fonds communs de placement et ETF. Puis sont arrivés les robots-conseillers et les néobrokers, qui ont simplifié l’accès à l’investissement via des parcours clients intuitifs et des tarifs plus bas. Ces dernières années, les néobanques ont à leur tour intégré des solutions d’investissement, avec comme credo la simplicité, l’accès mobile et un public plus jeune. Elles ont attiré de nombreux investisseurs débutants. Aujourd’hui, le marché est façonné par la coexistence des courtiers traditionnels, des nouveaux entrants numériques et de banques classiques qui renforcent leur présence en ligne. Beaucoup se déploient à l’échelle européenne et évoluent vers une logique de "guichet unique" - banque, épargne et investissement réunis.
L’essor des ETF chez les particuliers peut-il se poursuivre ?
Oui, car le potentiel...
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30/08 - Donald Trump contre les règlements numériques européens : l’ombre de la "lex imperfecta"
Un lot de consolation. Face à Donald Trump, fin juillet, en Ecosse, l’Europe a beaucoup cédé. Mais rien en ce qui concerne ses règlements numériques régulièrement attaqués par la "Big Tech" américaine — les nouveaux alliés du président. Le répit aura été de courte durée.
Sur sa plateforme Truth Social, le milliardaire a cette semaine menacé de droits de douane supplémentaires les pays "discriminant" ses entreprises technologiques. L’Union européenne est clairement dans le collimateur, Donald Trump faisant référence à des "Digital Services Legislation" et "Digital Markets Regulation". Des périphrases peu subtiles des Digital Services and Markets Act (DSA et DMA), deux textes législatifs entrés en vigueur courant 2023.
La Commission se veut intraitable. Au printemps, elle a frappé Apple (500 millions d’euros) et Meta (200 millions d’euros) au nom du DMA, axé sur le respect de la concurrence. Mais ces amendes restent modestes au regard du portefeuille des contrevenants : moins de 0,15 % de leur chiffre d’affaires mondial, quand ces règlements autorisent jusqu’à 10 %. Signe que l’ombre de Trump, en réalité, pèse déjà sur leur application.Le sort déterminant de X
Elle risque même de s’étendre. Le DSA, encore vierge de sanctions, est le prochain enjeu. Cette loi sur les services numériques vise de manière simple à défendre les valeurs démocratiques de l’UE, sa raison d’être attaquée par le vice-président américain J.D. Vance lors de son désormais célèbre discours de Munich, en février. L’Europe dispose d’un volumineux...
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30/08 - Les droits de douane de Donald Trump déclarés illégaux par une cour d’appel fédérale américaine
Une cour d'appel fédérale américaine a statué vendredi qu'une grande partie des droits de douane imposés par Donald Trump étaient illégaux, un revers majeur pour un pilier de sa politique qui ébranle l'économie mondiale, avant que la Cour suprême ne se prononce à son tour.
L'exécution du jugement ayant été suspendue jusqu'au 14 octobre, les droits de douane litigieux restent en place pour le moment. "TOUS LES DROITS DE DOUANE SONT ENCORE EN VIGUEUR!" a réagi rapidement le président américain dans un message sur son réseau Truth Social. "Désormais, avec l'aide de la Cour suprême des Etats-Unis, nous les utiliserons au service de notre pays", a ajouté le président. Donald Trump a ainsi fait savoir qu'il allait saisir la Cour, dont il a cimenté la majorité conservatrice, pour trancher le litige en dernière instance. Une volonté confirmée un peu plus tard par sa ministre de la Justice, Pam Bondi, sur X. Le jugement de vendredi, pris à une majorité de sept juges contre quatre, fragilise l'offensive protectionniste du chef de l'Etat qui avait publiquement dit redouter cette éventualité au début du mois. Pas le pouvoir de taxer
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a mis en place, en plusieurs vagues, de nouvelles surtaxes sur les produits entrant aux Etats-Unis. Celles-ci vont de 10 à 50% selon les situations et les pays. Ce sont ces droits de douane - différents de ceux frappant des secteurs en particulier (automobile, acier, aluminium, cuivre) - qui sont au coeur du conflit juridique.
Selon...
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30/08 - Bientôt des réacteurs nucléaires sur la Lune ? Les dessous d’une bataille géopolitique
L’image de la Nasa posant victorieusement un réacteur nucléaire sur le sol lunaire avec en toile de fond notre belle planète bleue effacera-t-elle un jour le souvenir douloureux de Three Mile Island, cette centrale de Pennsylvanie où un accident, en 1979, a mis un coup d’arrêt aux ambitions atomiques du pays ? L’Amérique veut y croire. En plein cœur de l’été, Sean Duffy, administrateur par intérim de la puissante agence spatiale américaine, a adressé un message au monde entier : les Etats-Unis comptent installer un petit réacteur nucléaire sur la Lune en 2030 ! L’équipement sera entièrement fabriqué puis testé sur Terre, avant d’être transporté par un lanceur vers l’orbite lunaire. Un atterrisseur le déposera ensuite à la surface de notre satellite naturel. Il sera alors prêt à fonctionner. Après plusieurs décennies de doutes et de désinvestissement, voilà donc l’énergie nucléaire érigée en fer de lance de la conquête spatiale. Une sacrée revanche pour une technologie jugée obsolète il y a peu.
Outre-Atlantique, il n’en fallait pas plus pour titiller la fibre nationale. Avec son réacteur, l’Amérique produira de l’énergie à 384 000 kilomètres de la Terre et elle s’en servira pour extraire les richesses du sol lunaire. Certains imaginent déjà des imprimantes 3D donnant vie, comme par magie, au futur village lunaire tandis que des pelleteuses creuseront le sol de manière automatique à la recherche d’hélium 3, un élément très convoité pour les recherches en matière de fusion nucléaire.
Cette vision caricaturale colle bien à...
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30/08 - Entre le marteau américain et l’enclume chinoise, Nvidia au coeur de la guerre technologique
Le 15 juillet, le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, expliquait sur CNBC que la Chine ne recevait que le quatrième meilleur processeur de Nvidia. Pas l’A100 ni le H100, pas même leur successeur direct, mais le H20, une version affaiblie et taillée sur mesure pour Pékin. "Nous ne leur vendons pas notre meilleur matériel, ni le deuxième, ni même le troisième", déclarait-il. La réaction de Pékin ne s’est pas fait attendre. Le 31 juillet, Nvidia a été convoqué par les régulateurs chinois, qui le soupçonnent d’intégrer des backdoors ("portes dérobées") dans ses H20. Début août, un compte lié au média d’Etat CCTV affirmait que ces puces "ni écologiques, ni avancées, ni sûres" n’étaient pas dignes de confiance. Quelques jours plus tard, Bloomberg révélait que le gouvernement chinois avait envoyé des instructions aux entreprises publiques et privées pour éviter l’utilisation de ces processeurs dans des projets sensibles.
Côté américain, la pression s’est accentuée. Le 11 août, un accord a été conclu entre la Maison-Blanche, Nvidia et AMD. Les deux groupes devraient reverser 15 % de leurs ventes en Chine au gouvernement américain en échange d’autorisations d’exportation pour les H20. Le 13 août, Reuters rapportait que des mouchards avaient été retrouvés dans des expéditions de Dell et Super Micro contenant des puces Nvidia et AMD, afin de vérifier qu’elles ne soient pas détournées.Le patron fait la navette
Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a multiplié les allers-retours entre la Chine et les Etats-Unis pour jouer les...
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30/08 - Jonah D. Levy (Berkeley) : "Plus la France attend avant de se réformer, plus l’ajustement sera violent"
Après moi, le déluge. François Bayrou, qui a convoqué l’Assemblée nationale le 8 septembre à un vote de confiance, n’a plus rien à perdre et n’hésite pas à le faire savoir. Au point d'oser l'ultime affront : s’en prendre aux "boomers", que le poids électoral protège d’ordinaire des foudres de la classe politique. Il faut dire que la situation budgétaire française est grave. Avec un déficit public de 5,8 % du PIB (2024), des dépenses publiques records et une croissance en berne, le pays se dirige lentement mais surement vers la catastrophe.
Jonah D. Levy est professeur de science politique à l’université de Berkeley et spécialiste de politique économique comparée. Selon lui, si la France n’a pas voté un budget à l’équilibre depuis 1974, ça n’est pas parce que les Français seraient des enfants-gâtés incapables de sacrifices, mais en raison de l’héritage du « modèle dirigiste » des années d’après-guerre. Ce legs, qu’il analyse dans Contested Liberalization : The Politics of Market Reform in Europe (Cambridge University Press, 2023), explique pourquoi la France, contrairement aux autres pays occidentaux, est incapable de réformer son État-providence.
Loin de casser ce cercle vicieux, François Bayrou ne fait pour Jonah D. Levy que poursuivre cette logique dirigiste. "Le plan qu’il propose est une caricature de technocratie élitaire, qui, même s’il était voté, ne suffirait pas à résoudre le problème budgétaire car il ne couvrirait qu’un quart du déficit", déplore-t-il. Entretien.
L’Express : En appelant à un vote de...
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29/08 - Expulsions d’immigrés aux Etats-Unis : l’essor discret d’un marché très lucratif
Dans l’ombre des débats télévisés et des expulsions spectaculaires de migrants aux Etats-unis, des entreprises se disputent des contrats à plusieurs milliards de dollars : des marchés calibrés pour transporter des immigrés expulsés au prix le plus avantageux pour les prestataires.
Avant même son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump avait donné le ton, dépeignant les "immigrés illégaux" comme venus des prisons et des asiles, des "tueurs", des "toxicomanes", des "membres de gangs". La rhétorique a trouvé sa logistique : depuis janvier, l’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) a agrandi le réseau de compagnies charter qui transfère des dizaines de milliers de personnes à travers le pays et au-delà. Ce réseau a un nom : Immigration and Customs Enforcement Air Opérations, également appelé ICE Air.
Depuis le 20 janvier, date du retour de Donald Trump au pouvoir, ICE Air a mobilisé au moins 110 avions pour plus de 5 100 vols aux Etats-Unis et dans le monde entier. Le rythme a nettement augmenté : d’environ 600 vols par mois auparavant, on dépasse désormais le millier, selon le suivi de Tom Cartwright, ex-banquier de JPMorgan devenu défenseur des droits des migrants, relayé par l’agence américaine Associated Press. Derrière ces chiffres, un secteur privé qui prospère : de l’intermédiaire CSI Aviation aux compagnies GlobalX et Avelo, l’écosystème s’aligne sur la nouvelle priorité présidentielle.7 vols en 55 jours de détention
Le 30 avril, une Équatorienne de 24 ans est arrêtée dans le New Jersey. Quatre...
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29/08 - "Il est jaloux d’eux" : Donald Trump est-il "l’idiot utile" des dictateurs ?
Ce mercredi 3 septembre, Pékin sera "the place to be" pour tout dictateur ambitieux qui se respecte. Dans une volonté manifeste de défier les Etats-Unis, le président chinois Xi Jinping a convié ses amis Vladimir Poutine (Russie), Kim Jong-un (Corée du Nord), Alexandre Loukachenko (Biélorussie), Massoud Pezechkian (Iran) ou Min Aung Hlaing (le chef de la junte en Birmanie) à assister à une gigantesque parade militaire sur la place Tiananmen pour célébrer le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la victoire contre le Japon.
Alors que leurs pays sont soumis à de lourdes sanctions occidentales, ces "hommes forts" tenteront de projeter une image d’unité, en regardant défiler chars, missiles et drones de dernière génération, sous la protection de leur parrain chinois. Tout un symbole, ce sera la première fois de l’Histoire que Xi Jinping, Vladimir Poutine et Kim Jong-un, tous trois détenteurs de l’arme nucléaire, seront réunis au même endroit.Une victoire pour Poutine
Le trio d’autocrates sera peut-être tenté de trinquer à la santé de Donald Trump. Car même si l’imprévisibilité de ce dernier les perturbe inévitablement, ils peuvent remercier le président américain qui, sans sembler s’en rendre compte, multiplie les cadeaux à leur égard. En Alaska, le 15 août, le monde entier en a été témoin : le locataire de la Maison-Blanche a littéralement déroulé le tapis rouge au chef du Kremlin, qu’il a accueilli en l’applaudissant comme un héros et en le faisant monter dans sa limousine. Ce faisant,...
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29/08 - En Italie, le scandale de photos volées qui secoue le pays (et touche Giorgia Meloni)
Des actrices, des journalistes, des politiques, mais surtout des milliers de femmes inconnues. C’est une archive glaçante de photos volées et de commentaires obscènes, collectés sur une période de vingt ans, qui a vu le jour en Italie. Au cœur de ce scandale, le site web "Phica.eu", composé de clichés pris sur le vif ou récupérés sur Internet, ainsi que de "deepfakes" de femmes nues générés par l’IA. Le site se présentait sous forme d’un forum où les internautes pouvaient laisser des commentaires dégradants, vulgaires et haineux sur le corps de ces femmes, le tout à leur insu.
Parmi les nombreuses personnes ciblées, des femmes politiques de premier plan ont notamment été repérées. Ainsi, parmi le "carré VIP" du site se trouvaient des photos de Giorgia Meloni (Fratelli d'Italia, extrême droite), de sa sœur Arianna, ainsi que de la cheffe du Parti démocrate (PD), Elly Schlein et autres personnalités de son rang, relate Le Point. Le site pornographique a été fermé ce jeudi 28 août par ses propres administrateurs, mais la classe politique italienne n’a pas fini de s’indigner."Ne pas subir, réagir, dénoncer"
Le forum en ligne "Phica.eu" (un mot qui peut désigner, en langage courant italien, les organes génitaux d’une femme), actif depuis 2005, comptait plus de 700 000 abonnés et 10 millions de messages. Initialement signalé ce mercredi par l’eurodéputée italienne Alessandra Moretti, la plainte contre le site a immédiatement fait réagir d’autres femmes politiques qui ont aussi révélé avoir été victimes, rapporte le...
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29/08 - Trump coupe à nouveau dans l’aide internationale, risquant la paralysie budgétaire au Congrès
Donald Trump a demandé au Congrès américain d'approuver la suppression de 4,9 milliards de dollars supplémentaires d'aide internationale, a indiqué ce vendredi 29 août la Maison-Blanche. Cette annonce augmente fortement les probabilités de paralysie de l'Etat fédéral fin septembre.
La suppression "touche des programmes du département d'Etat ainsi que l'Agence des Etats-Unis pour le développement international, et des programmes d'assistance internationale", précise la lettre envoyée au président républicain de la Chambre des représentants et partagée par le bureau du budget de la Maison Blanche. Le président Trump "mettra toujours L'AMÉRIQUE D'ABORD", a écrit le bureau sur X.
Les démocrates avaient averti récemment que toute volonté de revenir sur des fonds déjà approuvés par le Congrès anéantirait toute possibilité de négocier avec eux pour éviter la paralysie budgétaire, le fameux "shutdown", avant l'échéance du 30 septembre. Le Congrès a jusqu'à cette date pour adopter un budget, même temporaire. Sans quoi, des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveraient au chômage technique, sans paie. Le trafic aérien serait perturbé, comme le versement de certaines aides alimentaires aux familles à bas revenus, entre autres conséquences. Une situation hautement risquée économiquement et politiquement, que Donald Trump avait évitée de justesse en mars avec l'appui à contrecoeur de dix sénateurs démocrates.Une méthode dont la légalité fait débat
En effet, selon le New York Post, qui a révélé l'information jeudi...
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29/08 - Ventes de livres : cette célèbre autrice qui dépasse (enfin) Freida McFadden
Le temps n’a pas de prise sur elle. Depuis Hygiène de l’assassin, publié en 1992, Amélie Nothomb n’a pas raté une seule rentrée littéraire. Elle a traversé aisément les années 2000 et 2010, et il faut croire que les années 2020 n’auront pas sa peau. A 59 ans, la baronne n’est toujours pas passée de mode. Il suffit de regarder les chiffres de ses derniers livres pour s’en convaincre : avec Soif (2019) et Premier sang (2021), elle a connu deux pics à 300 000 exemplaires vendus en grand format ; quant aux autres, Les Aérostats (2020), Le Livre des sœurs (2022), Psychopompe (2023) et L’Impossible Retour (2024), ils tournent autour des 150 000 exemplaires. Avec Tant mieux, elle parvient à se renouveler en évoquant l’enfance tourmentée de sa mère.
Les fans sont au rendez-vous : en écoulant 15 000 exemplaires en quelques jours, Nothomb s’installe largement en tête des ventes de romans, loin devant Michel Bussi et Sorj Chalandon – on a enfin trouvé quelqu’un capable de battre Freida McFadden ! Le mois d’août se passe bien pour la maison Albin Michel puisque l’on note aussi l’entrée à la 8e place d’Anne Berest pour Finistère, récit centré sur la figure de son père et les racines bretonnes de cette branche de sa famille. La Bretagne étant la région de France où on lit le plus, ça devrait bien se passer pour l'auteure de La Carte postale…
Outre ces deux titres attendus, une anomalie saute aux yeux : Rebeka Warrior est bombardée directement en 9e position avec Toutes les vies (Stock), superbe premier roman qui parle de la...
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29/08 - Rolls-Royce, sa double vie dans le nucléaire : "Ils ont pris une grosse avance sur EDF"
Son nom est entré depuis longtemps dans la postérité. Il symbolise ce qui se fait de mieux en matière de luxe, d’élégance, de continuité. En 2025, Rolls-Royce a célébré le centenaire de la Phantom, son modèle le plus vendu, notamment conduit par Sean Connery, alias 007, dans Goldfinger. "100 ans de perfection", s’autocongratule la classieuse marque britannique, qui n’a cessé d’accompagner la famille royale dans ses déplacements officiels et officieux. Le constructeur automobile au double R, dont le prix de base d’un véhicule dépasse le demi-million d’euros, entend transposer cette longévité et cette excellence dans un autre domaine, à première vue plus surprenant : le nucléaire. L’atome après la Phantom.
Rolls-Royce a été choisi juste avant l’été par le gouvernement britannique comme partenaire privilégié pour la fabrication des premiers petits réacteurs nucléaire (SMR) dans le pays. Son modèle a été préféré à ceux de GE-Hitachi, Holtec, NuScale Power et Westinghouse – EDF, aussi sur les rangs au début, s’était retiré de la course l’an dernier. Une première victoire "locale" qui s’est doublée d’une autre bonne nouvelle en fin de semaine dernière : l’électricien suédois Vattenfall, pour acter la relance du nucléaire sur son territoire, a sélectionné Rolls-Royce et GE-Hitachi comme finalistes d’un appel d’offres. Le Britannique a également noué une solide relation avec la République tchèque pour vendre ses réacteurs. Il a récemment signé un accord avec l’entreprise semi-publique ČEZ pour lancer les travaux préparatoires à la...
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29/08 - Gaza : épuisés ou écœurés, de plus en plus de soldats israéliens ne veulent plus combattre
40 % des soldats seraient moins motivés pour servir dans l’armée israélienne qu’au début de la guerre à Gaza, selon un sondage du laboratoire Agam de l’Université hébraïque de Jérusalem. Un chiffre concordant avec les derniers sondages dans l’opinion publique israélienne, qui révèlent que la population est majoritairement favorable à un arrêt des combats. Alors que Benyamin Netanyahou entend prendre le contrôle de la ville de Gaza - considérée par Israël comme l’un des derniers bastions du Hamas - et a déjà commencé à y déployer ses troupes, cette réalité pourrait venir compliquer ses plans.
Devant le manque d’effectifs, le gouvernement a même commencé à faire appel à des juifs ultra-orthodoxes pour renforcer les troupes israéliennes. Du jamais vu jusqu’à présent, ceux-ci ayant été jusqu’ici largement exemptés du service militaire. En 2025, l’armée envisage de convoquer 54 000 juifs ultra-orthodoxes, mais elle n’a pour l’heure réussi à convaincre qu’une infime minorité de haredims. A tel point que les rabbins veulent désormais faire monter la tension pour obtenir une loi officialisant l’exemption, qui n’est pour l’heure pas formalisée.Lassitude et écœurement chez les réservistes
En parallèle, les réservistes historiquement mobilisables, et constituant pas moins des deux tiers des forces déployées à Gaza, sont de plus en plus nombreux à tourner le dos à l’armée, explique CNN. Si certaines organisations de réservistes affichent ouvertement leur hostilité, à l’image de "Soldiers for Hostages", qui multiplie les appels à la...
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29/08 - "Certaines business schools n’échapperont pas à la faillite" : le cri d’alarme du directeur de l’EDHEC
La période dorée des écoles de commerce post-prépa est terminée. Alors que les étudiants s’apprêtent à faire leur rentrée dans quelques jours, une musique se répand : certaines business schools seraient au plus mal financièrement. Au cœur de l’été, le Sigem, qui centralise et compare les choix d’affectation des classes prépas d’une école de commerce à l’autre, a révélé que 9 écoles sur 23 n’ont pas pourvu leurs places ouvertes, alors même que le nombre de candidats avait progressé de 5 % cette année. Perte sèche pour ces institutions qui vivent essentiellement des frais d’inscription. Pour le directeur général de l’EDHEC, Emmanuel Métais, le modèle économique de ces établissements est à bout de souffle. Elles doivent urgemment trouver de nouvelles sources de financement.
L’Express : A quelques jours de la rentrée scolaire, certaines business schools n’ont pas fait le plein d’élèves, fragilisant ainsi leur situation financière. Est-ce le symptôme d’une crise profonde du secteur ?
Emmanuel Métais : Ce phénomène n’est pas franco-français. Dans beaucoup de pays, on voit que certaines business schools - je dis bien certaines - commencent à souffrir financièrement. Le marché de l’éducation est mondial. Or, la concurrence est extrêmement féroce. Le challenge des classements, la course aux accréditations, la bataille pour attirer et former les meilleurs élèves coûtent extrêmement cher. D’autant que notre champ d’action s’est énormément élargi. Il y a trente ans, les écoles de commerce formaient à la comptabilité, au marketing, à la...
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29/08 - Vote de confiance : Emmanuel Macron réaffirme qu’il entend "exercer son mandat jusqu’à son terme"
A J-10 d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale qui risque bien de le faire tomber, François Bayrou continue de plaider sa cause. Ce vendredi 29 août, c’est en marge de l’inauguration de la foire agricole de Châlons-en-Champagne que le Premier a défendu sa décision de demander la confiance de l’Assemblée nationale sur le désendettement du pays. Tout en affirmant que "la dette, c’est l’esclavage des plus jeunes", le locataire de Matignon a assuré qu’il ne dramatisait pas la situation financière de la France : "Ni je ne déforme, ni je n’exagère, ni je ne dramatise […] Le risque maximal, c’est de ne rien faire", a-t-il martelé.
Les infos à retenir
⇒ La dette, "c’est l’esclavage des plus jeunes", dit François Bayrou
⇒ L’intersyndicale propose une mobilisation le 18 septembre
⇒ Olivier Faure à Blois pour proposer une alternative à François BayrouEmmanuel Macron réaffirme qu'il entend "exercer son mandat jusqu'à son terme"
Quelle que soit l'issue du vote de confiance du 8 septembre, Emmanuel Macron a assuré ce vendredi qu'il entendait "exercer jusqu'à son terme" le "mandat qui (lui) a été confié par les Français".
"La démocratie consiste à ce que des gens votent pour un mandat donné (...) n'en déplaise y compris à ceux qui ont été défaits à plusieurs reprises lors de ces ces mêmes élections", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Friedrich Merz.
Refusant de faire "de la politique fiction" sur une éventuelle nouvelle dissolution, le président français a estimé que son...
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29/08 - Vote de confiance : le but contre son camp de François Bayrou
Chapeau l’artiste. Le lundi 25 août, un ministre s’empresse de féliciter François Bayrou après son annonce d’un vote de confiance autour du budget. La manœuvre est habile. Le Premier ministre vient de mettre au pied du mur les oppositions, au nom d’une cause d’intérêt général. Comment pourraient-elles récuser le constat d’urgence du Béarnais ? Le retour à la réalité est brutal. Le RN et la gauche baissent le pouce, la chute est inéluctable. "J’ai alors compris qu’il n’avait pas assuré ses arrières", sourit ce ministre, avec une pointe d’effarement.
François Bayrou avait un plan simple, résumé lors de sa conférence de presse : "Chacun va être placé devant ses responsabilités. Le gouvernement prend les siennes, le Parlement aura la décision entre ses mains." Le Premier ministre n’a pas mesuré à quel point le refus de la "confiance" avait la force de l’évidence pour les oppositions. Un tel vote signe une proximité politique avec l’exécutif, indépendante de la question soumise. François Bayrou n’a pas mis sous pression ses adversaires, mais les a désinhibés. Les voilà libres de faire chuter le gouvernement, sans en porter la responsabilité politique. "Le PS et le RN auraient payé un prix avec la censure qu’ils ne paieront pas ici, note un ancien ministre d’Emmanuel Macron. Ils vont créer de l"instabilité sans qu’on le leur reproche."Le PS conforté, la droite embarrassée
Le Parti socialiste n’est traversé par aucune fracture stratégique à l’approche du 8 septembre. Les tenants d’une ligne constructive joindront leurs votes à...
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29/08 - L’armée israélienne déclare la ville de Gaza "zone de combat dangereuse"
La ville de Gaza est une "zone de combat dangereuse", a prévenu ce vendredi 29 août l'armée israélienne, déclarant que "la pause tactique locale dans l'activité militaire", déclarée fin juillet, ne s'appliquait pas à cette zone. Cela, alors que la Turquie a annoncé entre temps fermer son espace aérien et maritime aux navires et avions militaires israéliens.
Mercredi, un porte-parole de Tsahal avait affirmé que l'évacuation de Gaza-ville était "inévitable" dans le cadre de la poursuite des opérations militaires dans le territoire palestinien, en dépit des pressions grandissantes, tant à l'international qu'au sein de la société israélienne, pour mettre un terme à la guerre. Les appels à la paix n'ont pas empêché le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, d'exhorter jeudi le gouvernement à commencer à annexer la bande de Gaza si le groupe islamiste palestinien Hamas continuait de refuser de déposer les armes.
Les infos à retenir
⇒ La Turquie ferme ses ports et son espace aérien aux navires et avions israéliens
⇒ Les restes des corps de deux otages à Gaza ramenés en Israël par Tsahal
⇒ L'armée israélienne déclare Gaza-ville "zone de combat dangereuse"Les Etats-Unis refusent l'octroi de visas à des responsables palestiniens avant l'AG de l'ONU
Les Etats-Unis ont annoncé ce vendredi refuser l'octroi de visas à des membres de l'Autorité palestinienne avant l'Assemblée générale de l'ONU prévue en septembre, où la France plaidera pour la reconnaissance d'un Etat palestinien.
Cette mesure extraordinaire...
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29/08 - Thaïlande : la Cour constitutionnelle destitue la Première ministre
La Cour constitutionnelle thaïlandaise a destitué vendredi la Première ministre suspendue, Paetongtarn Shinawatra, et son cabinet pour sa gestion du conflit frontalier avec le Cambodge voisin. Les neuf juges ont estimé qu'elle n'avait pas respecté les normes éthiques requises d'un Premier ministre lors d'un appel téléphonique en juin avec l'ancien dirigeant cambodgien Hun Sen, qui avait fuité en ligne.
Cet entretien, enregistré et diffusé à l'insu de la dirigeante thaïlandaise, avait eu lieu en juin alors que Bangkok et Phnom Penh étaient engagés dans un bras de fer depuis la mort d'un soldat cambodgien, fin mai, à la suite d'un échange de tirs avec l'armée thaïlandaise dans une zone disputée de la frontière.Grave crise politique
Les conservateurs du Bhumjaithai ont alors quitté la coalition formée avec son parti familial Pheu Thai, lui reprochant son ton trop révérencieux face à Hun Sen et d'avoir assimilé à un opposant un général thaïlandais chargé de surveiller une partie de la frontière.
L'affaire a provoqué une crise politique et de nouvelles tensions entre la Thaïlande et le Cambodge. Cinq jours d'affrontements armés entre les deux voisins ont entraîné en juillet la mort de 40 personnes et provoqué la fuite de plus de 300 000 autres.
Depuis une vingtaine d'années, la politique thaïlandaise est marquée par une lutte entre le clan Shinawatra et l'élite conservatrice, qui considère le premier comme une menace pour l'ordre social traditionnel du royaume. Destituée, elle devient ainsi la troisième membre de...
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29/08 - Pointée du doigt après le suicide d’un adolescent aidé par ChatGPT, OpenAI promet des changements
En avril dernier, un adolescent de 16 ans se suicide en Californie, après avoir reçu des instructions détaillées de ChatGPT sur la façon de s’y prendre. Quatre mois plus tard, ses parents portent plainte contre OpenAI, la maison mère, qu’ils accusent d’avoir encouragé son geste.
Matthew et Maria Raine affirment dans une plainte déposée lundi 25 août à San Francisco que ChatGPT a entretenu une relation intime avec leur fils Adam durant plusieurs mois en 2024 et 2025 - impliquant parfois jusqu’à 650 messages par jour -, avant qu’il ne se donne la mort. Selon le New York Times, l’adolescent, atteint d’une maladie intestinale chronique, traversait des difficultés psychologiques.Une dépendance "malsaine"
Lors de leur dernier échange le 11 avril 2025, ChatGPT aurait aidé le jeune homme à dérober de la vodka chez ses parents et fourni une analyse technique du nœud coulant accroché à une tringle de rideau, qu’il avait réalisé, confirmant qu’il "pouvait potentiellement suspendre un être humain". Quelques heures après, Adam était retrouvé mort, après avoir utilisé cette méthode.
"Ce drame n’est pas un bug ou un cas imprévu", selon la plainte, qui détaille : "ChatGPT encourageait et validait en permanence tout ce qu’Adam exprimait, y compris ses pensées les plus dangereuses et autodestructrices, d’une manière qui paraissait profondément personnelle." Les parents expliquent qu’Adam avait commencé à utiliser ChatGPT pour de l’aide aux devoirs, avant de développer progressivement une "dépendance malsaine".
Cinq jours avant le...
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29/08 - Les salaires augmentent toujours plus que l’inflation en 2025, mais…
Les salaires augmentent moins en 2025 mais toujours plus que l’inflation, selon une étude annuelle publiée vendredi 29 août par le cabinet Deloitte. Les salaires des ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM) progressent de 2,5 % cette année, tandis que ceux des cadres augmentent de 2,3 %, d’après l’analyse d’un million de données de paie issues de 300 entreprises de toutes tailles, secteurs et localisations géographiques. En 2024, les hausses respectives étaient de 3,5 % et 3,4 %. Un an plus tôt, elles étaient de 4,6 % et 4 %.
"Après deux années assez inédites en termes de pourcentages d’augmentations qui étaient liées à une forte inflation, cette année on parle plutôt d’un retour à la normale", a commenté pour l’AFP Sophie Lazaro, associée capital humain chez Deloitte. "C’est-à-dire qu’on arrive à des niveaux d’évolution salariale qui sont plus proches de ce qui était pratiqué avant 2020", a-t-elle expliqué.L’écart hommes-femmes se réduit
Si les hommes continuent à gagner plus que les femmes, l’écart moyen à niveau de responsabilité et temps de travail équivalent, tous métiers et secteurs d’activité confondus, s’est sensiblement réduit en 2025, chutant à 2,3 % contre 3,8 % en 2024.
La réduction de l’écart intervient "dans un contexte de renforcement des obligations réglementaires européennes liées à l’égalité salariale", dont la directive sur la transparence des rémunérations qui doit entrer en vigueur l’an prochain, précise l’étude. Cette année, cet écart n’est plus que de 1,4 % en faveur des hommes...
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29/08 - L’actu à La Loupe : comment Emmanuel Macron a abîmé la fonction présidentielle
Vous avez peut-être regardé cette semaine les trois heures de questions-réponses du président de la République. Et vous en attendiez peut-être beaucoup, notamment au sujet des référendums. Mais à la fin de cet entretien peu de réponses : non il n’y aura pas de référendum sur l’âge de départ à la retraite. Rien non plus sur l’immigration. Peut-être sur la fin de vie.
Rien d’autre donc qu’un vague référendum, dans "les mois qui viennent", sur plusieurs questions en même temps concernant de "grandes réformes économiques, éducatives ou sociales".
Emmanuel Macron s’est également exprimé sur la dette, à l’aide de graphiques, a critiqué vivement l’action de Benyamin Netanyahou à Gaza et annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie. Rien de très surprenant donc.
Le résultat de ce grand oral semble bien éloigné de son objectif : reprendre en main la politique intérieure près d’un an après la dissolution. Et on peut même aller plus loin : et si le chef de l’Etat était en train d’abîmer la fonction présidentielle ?
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Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris et réalisé par Jules Krot.
Crédits : TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Pour aller plus loin :
Emmanuel Macron candidat en 2032 ? Pourquoi rien ne l’empêche de briguer...
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29/08 - Royaume-Uni : derrière la croissance surprise, une réalité économique moins rose
En pleine pause estivale et alors que le monde avait les yeux rivés sur l’Alaska où se tenait la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, l’information est passée relativement inaperçue. Le 14 août dernier, l’Office national des statistiques, l’équivalent de l’Insee outre-Manche, a dévoilé les premiers chiffres de la croissance du Royaume-Uni au deuxième trimestre 2025. Bonne surprise : alors que les prévisionnistes s’attendaient à une légère hausse de 0,1 %, le PIB britannique a finalement crû de 0,3 %. C’est certes moins qu’au premier trimestre, déjà supérieur aux anticipations avec + 0,7 %, mais ce rebond semble inespéré. Après des mois d’avril et mai au ralenti, rien ne laissait présager une telle performance. De quoi donner un peu d’air au gouvernement du Premier ministre Keir Starmer qui craignait que certaines hausses d’impôts, entrées en vigueur au printemps, ne produisent déjà des effets négatifs.
On aurait tort de se réjouir trop vite, à en croire Michael Saunders, économiste chez Oxford Economics, qui nuance ces statistiques : "Depuis trois années consécutives, on observe la même configuration : un premier semestre fort, suivi d’un second plus faible. En 2025, les chiffres des deux premiers trimestres sont très proches de la moyenne des trois années précédentes. Pourtant, ni les enquêtes auprès des entreprises, ni les données du marché du travail ne suggèrent que l’économie ait réellement progressé aussi fortement". Cet ancien membre du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre...
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29/08 - Guerre en Ukraine : la Russie dénonce les "insultes vulgaires" d’Emmanuel Macron à l’encontre de Vladimir Poutine
Au moins deux personnes ont trouvé la mort dans des attaques de drones russes sur Dnipropetrovsk ce vendredi 29 août, au lendemain d’un bombardement massif sur Kiev qui a fait au moins 23 morts. Devant ces agressions répétées, Volodymyr Zelensky a appelé les Européens, mais aussi les alliés de Moscou, à accroître la pression sur Vladimir Poutine, en vue d’un cessez-le-feu. Pour sa part, le Kremlin dit être "intéressé" par des négociations de paix avec Kiev, mais seulement une fois ses objectifs atteints. A la demande de l’Ukraine, le Conseil de sécurité de l'ONU a convoqué une réunion d’urgence, vendredi après-midi.
Depuis le fort de Brégançon où il s’entretenait avec Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz a quant à lui acté "l’échec de la médiation américaine", et jugé "évident" qu’il n’y aurait pas de rencontre Zelensky-Poutine, en dépit des annonces de Donald Trump en ce sens après ses réunions avec les deux belligérants ces dernières semaines. Paris et Berlin ont aussi annoncé se préparer à fournir davantage de défense antiaérienne à l’Ukraine, alors que Poutine a annoncé vouloir s’entretenir sur le conflit avec son homologue turc en marge d’un sommet en Chine. Le président russe se rendra en décembre en Inde, a aussi annoncé le Kremlin vendredi, ce pays entretenant de bonnes relations à la fois avec la Russie et des pays occidentaux.
Les infos à retenir
⇒ Poutine et Erdogan discuteront du conflit en Ukraine en marge d’un sommet en Chine
⇒ Paris et Berlin vont fournir davantage de défense antiaérienne à...
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29/08 - La coalition à l’allemande, modèle d’Emmanuel Macron ? Le président face aux contradictions françaises
Emmanuel Macron côté pile. Le vent se lève, il montre du doigt l’autre côté du Rhin. "C’est aux responsables politiques de savoir travailler ensemble. Regardez ce qui se passe en Allemagne. C’est ainsi que s’organise la coalition du chancelier Merz", explique le président à Paris Match le 21 août. Emmanuel Macron côté face. Tout dans son parcours et dans sa conduite depuis 2017, jusqu’à l’esprit des institutions, contredit son propos. Faut-il qu’il soit à ce point acculé pour aller chercher à Berlin ce qu’il ne trouve plus à Paris ?
Là-bas, les partis sont respectés, ils s’appuient sur des fondations riches en moyens et en idées, ils peuvent compter sur un mode de scrutin qui conduit chaque électeur à disposer de deux voix : pour élire localement la moitié des députés au scrutin majoritaire à un tour ; pour en désigner l’autre moitié à la proportionnelle, à partir de listes régionales. "Les partis savent à l’avance qu’ils n’obtiendront pas de majorité absolue. Pendant la campagne, ils ont déjà conscience qu’il leur faudra s’allier avec d’autres. La structure institutionnelle les conduit à travailler ensemble, les oblige même", observe Eric-André Martin, ancien secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes de l’Institut français des relations internationales (Ifri), qui ajoute : "Se mettre dans un autre esprit que celui de la Ve et abandonner toute idée de front républicain, ce sont les deux préconditions qui changent fondamentalement la manière dont est abordée l’élection et dont sont anticipés les...
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29/08 - Mort de "Jean Pormanove" sur Kick : la plateforme accuse Paris de "tirer parti" du drame
La plateforme australienne Kick a accusé jeudi 28 août le gouvernement français de "tirer parti" de la mort du streamer Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, après la démarche judiciaire envisagée par la ministre déléguée au Numérique Clara Chappaz.
"Nous sommes déçus d’apprendre que les médias ont été informés des démarches de la ministre avant Kick. Cela suggère qu’il ne s’agirait pas de la protection des créateurs, ni de celle des clients ou du bien-être de l’industrie, mais plutôt d’un discours politisé qui tirerait parti d’une perte individuelle tragique", écrit la plateforme dans un communiqué.
Le streamer était mort lors d’un direct de douze jours diffusé par la plateforme. Mardi, Clara Chappaz a annoncé son intention d’attaquer en justice Kick pour "manquement face à la loi". "Kick n’a pas fait tout ce qui était possible pour pouvoir mettre fin à la diffusion de contenu qui était dangereux", a déclaré la ministre, reprochant à Kick d’avoir enfreint la loi sur la confiance dans l’économie numérique de 2004.
Le gouvernement a dit son intention d’assigner Kick "devant le tribunal judiciaire sur le fondement de l’article 6-3 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique". Le texte permet à la justice de faire cesser un dommage occasionné par la diffusion en ligne d’un contenu, ou d’imposer que des mesures soient prises pour prévenir ce dommage."Tolérance zéro"
"Nous sommes surpris par les messages communiqués par le gouvernement au sujet de Kick", a également déclaré la plateforme dans son communiqué. "Nous...
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29/08 - "Si l’Ukraine avait eu de telles armes avant…" : comment Kiev rattrape son retard sur la Russie
Situées au nord-est du Japon, les Kouriles sont loin de la guerre en Ukraine, dont le front se trouve à plus de 7 000 kilomètres. Cela n’empêche pas les 20 000 habitants de ces îles russes d’en ressentir les effets. Quelques jours après avoir rationné les pleins de carburant, les autorités ont pris la décision de limiter l’accès aux pompes aux seuls véhicules prioritaires. "La vente d’essence AI-92 au public a été temporairement suspendue", a averti, le 25 août, le chef du district sur le réseau social Telegram.
La pénurie ne concerne pas que les confins de la Russie. Elle se fait sentir sur tout son territoire, où les files d’attente se multiplient dans les stations-service. A cela s’ajoute une augmentation du prix à la pompe. L’interdiction de l’exportation de carburant, instaurée fin juillet, vient d’être prolongée. Les récoltes agricoles et les déplacements liés aux vacances ont provoqué cette situation, affirment les autorités, tout en admettant du bout des lèvres des difficultés dans les raffineries.
Ces dernières semaines, les frappes de drones et de missiles ukrainiens sur les installations pétrolières de la Russie ont diminué ses capacités de raffinage d’au moins 13 %. Plus d’une dizaine de dépôts et d’usines ont été touchés en août, jusqu’à Oukhta, aux portes de l’Oural, à 1 700 kilomètres du front. A côté de la guerre des tranchées, à coups de petits drones kamikazes causant des ravages parmi les fantassins, une autre bataille se déroule, beaucoup plus en profondeur des territoires des belligérants. Et...
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28/08 - Benjamin Haddad : "Les Européens doivent réapprendre la logique du rapport de force"
Le moment n’est, c’est sûr, guère propice. Tandis que l’avenir du gouvernement français est suspendu au vote de confiance de l’Assemblée nationale, le 8 septembre prochain, l’ambiance risque d’être un peu plombée lors du Conseil des ministres franco-allemand, qui se tient ce vendredi 29 août à Toulon, au lendemain du dîner entre Friedrich Merz et Emmanuel Macron au fort de Brégançon. Mot d’ordre : redémarrer un moteur franco-allemand qui a fonctionné au ralenti durant les années Scholz. Depuis plusieurs mois, les rencontres ministérielles se succèdent entre les deux exécutifs. "Il faut se parler, faire converger nos positions et définir un agenda commun", résume Benjamin Haddad, qui n’a pas ménagé ses efforts, ces derniers mois, pour défricher le terrain et trouver un modus operandi avec la nouvelle coalition allemande.
Mi-juillet, le ministre délégué chargé de l’Europe rencontrait à Berlin des membres du Bundestag, des patrons et des membres influents de think tank. Son analyse : l’Europe n’a pas conscience de sa puissance. Il est temps de passer d’une Europe normative à une Europe innovante et, surtout, audacieuse. Une Europe qui ne serait plus à la traîne technologique des Etats-Unis et aurait, elle aussi, plusieurs "projets Manhattan" dans ses cartons. Par exemple dans le quantique, l’intelligence artificielle et le spatial. Entretien.
L'Express : Qu’attendez-vous de ce sommet franco-allemand ?
Benhamin Haddad : L’Europe vit un moment de turbulences et de transition avec, à nos portes, la guerre d’agression...
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28/08 - Municipales à Paris : Rachida Dati est investie par LR et se retire de la législative partielle
Le duel fratricide entre les LR Michel Barnier et Rachida Dati lors de la législative partielle prévue les 21 et 28 septembre à Paris n'aura pas lieu. Le parti a officiellement désigné ce jeudi 28 août la ministre comme candidate à la mairie en 2026. Rachida Dati retire ainsi sa candidature dissidente dans la 2e circonscription de la capitale, où le parti avait investi Michel Barnier.
"A l'unanimité, les Républicains ont investi Rachida Dati pour les municipales à Paris" de mars 2026 et "Rachida Dati apportera son soutien à Michel Barnier pour l'élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris", écrit le parti dans un communiqué.
Le sénateur Francis Szpiner, qui briguait également l'investiture pour les municipales, a retiré sa candidature, a indiqué la porte-parole de LR, Agnès Evren. "La raison l'a emporté" pour "un accord gagnant-gagnant", a-t-elle estimé auprès de l'AFP. Michel Barnier soutiendra Rachida Dati
"Rachida Dati est désormais la candidate officiellement investie par Les Républicains à la mairie de Paris. Les efforts de l’ensemble du mouvement seront orientés pour faire gagner la liste de Rachida Dati et battre la gauche parisienne. Cette liste conduite par Rachida Dati comportera une majorité de candidats issus de LR en position éligible et les responsables, élus et militants LR qui s’engageront publiquement à ses côtés seront associés à la campagne et à l’action municipale", écrit encore le parti.
"Michel Barnier, qui ne s’engagera pas dans l’élection municipale de...
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28/08 - Royaume-Uni : les propositions choc de Nigel Farage contre l’immigration en cas de victoire de son parti
"Ce que je constate, c’est que les médias réagissent très peu à l’idée que nous sommes réellement en très grande difficulté dans ce pays" a affirmé Nigel Farage, le leader du parti populiste d’extrême droite Reform UK le 26 août dans un discours enflammé. La racine de ces maux, selon lui : "le fléau de l’immigration", "l’invasion" menée par les hommes et les femmes qui traversent la Manche sur des bateaux pneumatiques dans l’espoir d’une vie digne. Des hommes "en âge de se battre" a noté le chef du parti eurosceptique et conservateur, lors de son discours effectué dans un hangar d’aviation à Oxford, immense Union Jack dans le dos et parterre de journalistes face à lui. "Nous ne sommes pas loin de troubles civils majeurs", a-t-il alerté en conclusion.
Ce même jour, dans un entretien accordé au journal le Daily Telegraph, Nigel Farage a annoncé détenir la solution. "Il n’existe qu’une seule façon d’empêcher les personnes d’entrer illégalement au Royaume-Uni, c’est de les détenir et de les expulser", a-t-il rabâché. Pour cela, le leader de Reform UK a exposé lors de sa conférence de presse un plan composé de mesures drastiques, qui permettront d’expulser "entre 500 000 et 600 000" demandeurs d’asile… Durant son premier mandat, s’il était élu Premier ministre.
Des déclarations qui pourraient importer peu, au vu du chiffre peu reluisant de quatre sièges actuellement occupés eu sein de la Chambre des Communes par des membres du parti Reform UK. Sauf que les élections générales de 2029 approchent. Et que le parti est en tête...
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28/08 - Cybersécurité : la Chine soupçonnée d’avoir espionné plus de 80 pays avec l’opération "Salt Typhoon"
"C’est l’une des failles d’espionnage informatique les plus lourdes de conséquences que nous ayons vues ici aux Etats-Unis". Mercredi 27 août, Brett Leatherman, directeur adjoint du FBI et chef de la division cyber, résume l’affaire Salt Typhoon, une opération de cyber espionnage démarrée (au moins) en 2019 et repérée seulement l’an dernier.
D’abord centrée sur neuf opérateurs télécoms américains, Salt Typhoon s’est finalement étendue à d’autres secteurs, et surtout, à plus de 80 pays selon les informations du FBI divulguées mercredi 27 août. Au total, au moins 200 organisations américaines ont été touchées et environs 600 entreprises ont été averties. Pour les enquêteurs, cela dépasse les codes de "l’espionnage conventionnel". Un avis conjoint des Fives Eyes (alliance qui regroupe les services de renseignements des Etats-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande) l’a d’ailleurs confirmé.Des millions d’enregistrements d’appel
En recoupant plusieurs signaux étranges, le service de renseignement en est venu à la conclusion suivante : des acteurs liés à Pékin infiltrent les réseaux de grands opérateurs, aux Etats-Unis et ailleurs. Ces personnes récupèrent des relevés d’appels et accèdent ainsi à certaines directives des forces de l’ordre. A l’aide de ces informations, elles dessinent un graphe d’appels, c’est-à-dire un diagramme mettant en lumière les relations d’appel entre plusieurs personnes. Des communications de Donald Trump sont notamment mentionnées.
Le périmètre s’élargit au-delà des...
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28/08 - "Si Trump remet en cause l’indépendance de la Fed…" : l’avertissement du grand économiste Kenneth Rogoff
Depuis des semaines, les invectives de Donald Trump contre le président de la Banque centrale des Etats-Unis, la Fed, jalonnent le fil de son compte Truth Social. Par ses attaques contre Jerome Powell et la pression exercée sur d’autres gouverneurs de la Réserve fédérale, le président américain piétine l’indépendance d’une institution majeure pour la stabilité des marchés financiers et de l’économie américaine.
Kenneth Rogoff, professeur d’économie et de politique publique à Harvard, anticipait une telle dérive dans son livre Our Dollar, Your problem (Yale University Press) paru en avril. Cet ancien économiste en chef du FMI n’en perd pas pour autant son humour. "Au moins vous n’écrivez pas sur Epstein, Trump sera content", sourit-il en préambule de notre échange. Moins spectaculaires pour le grand public que cette sombre affaire de mœurs, les coups de boutoirs de Trump contre la Fed pourraient provoquer une grave crise financière, estime Kenneth Rogoff auprès de L’Express.
L’Express : Démission de la gouverneure Adriana Kugler, renvoi d’une autre, Lisa Cook, pression constante exercée sur Jerome Powell… Êtes-vous inquiet pour l’avenir de la Fed ?
Kenneth Rogoff : Je m’en inquiétais bien avant l’arrivée de Trump. Dans mon dernier livre, Our Dollar, Your Problem, terminé avant qu’il soit élu, je rappelle que les démocrates peuvent être tout aussi déplorables sur ce sujet. Certains cercles de réflexion progressistes contestent l’indépendance de la Fed. Au-delà de Trump, l’institution est donc clairement attaquée....
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28/08 - La guerre en Europe ? Un scénario envisagé par le ministère de la Santé
La guerre en Europe n’est plus un scénario impossible : selon un document du 18 juillet 2025, le ministère de la Santé français se prépare à collaborer avec le ministère de la Défense pour que les hôpitaux civils puissent, en cas de conflit armé généralisé, accueillir un afflux important de soldats blessés sur le Vieux continent. Il appelle notamment à ce que cette mesure soit mise en place d’ici mars 2026.
Révélée cette semaine par le Canard enchaîné et consultée par l’AFP, l’instruction du ministère de la Santé demande aux agences régionales de santé (ARS) de préparer l’installation, en cas de besoin, de centres médicaux de transit (CMT) - sorte de gares de triage régionales de patients arrivant du front. Ces plateformes auront pour mission d’orienter au mieux les blessés, français comme étrangers, dans les hôpitaux civils et de les rapatrier vers leur nation d’origine lorsque les soins sont terminés.10 000 à 50 000 soldats blessés
D’après le Canard enchaîné, les autorités envisagent l’arrivée dans les hôpitaux français de 10 000 à 50 000 soldats blessés sur une période allant de 10 à 180 jours. Au niveau national, l’Etat - qui agit en coordination avec l’Otan et l’Union européenne - se prépare à un scénario permettant la prise en charge "de 100 patients par jour pendant 60 jours consécutifs sur l’ensemble du territoire", avec des "pics d’activité atteignant 250 patients par jour pendant trois jours consécutifs", indique le document.
L’instruction appelle les ARS à faire "une large sensibilisation de la communauté soignante...
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28/08 - "C’est comme un cancer qui nous ronge" : dans l’Ukraine en guerre, le reportage d’Antoine Vitkine
Le jour de la fête de l’indépendance, 24 août, il flotte dans les rues de Kiev, une atmosphère inhabituelle, faite de légèreté et de gaîté, qui s’explique moins par cet événement, privé par la guerre de toute célébration, que par une réalité plus prosaïque : la ville dort. Les grandes manœuvres diplomatiques en cours ont alors pour effet de suspendre les attaques de drones massives, parfois des centaines en une seule nuit, qu’a connu la capitale au cours du mois de juillet. Chacun pressent que ça ne durera pas, mais le flegme des Kiéviens se conjugue avec les soubresauts de la politique internationale. "La dernière fois que ça s’était arrêté, c’était quand Kellog [NDLR : l'émissaire américain] avait passé une semaine en ville", s’amuse un habitant. Au cours de la dizaine de jours que je passe en Ukraine, ce sera la seule fois que j’entendrai un commentaire vraiment positif sur le processus de négociations initié par Donald Trump. Non pas que les Ukrainiens n’y soient pas attentifs – la télévision en parle en continu – mais dans un océan de malheur, elles sont perçues autant comme une péripétie, chargée d’un vague espoir, que comme du sel dans une plaie à vif.
Je n’ai pas revu Tetiana depuis deux ans. Ancienne productrice, fixeuse pour un grand journal canadien, je la trouve changée, fatiguée. Au-delà de l’abattement. Nous dînons dans un restaurant raffiné, cosmopolite, entourés de jeunes gens qui se prennent en selfie. Tout de go, Tetiana me dit ce qu’elle pense des négociations : elle est épuisée par ces "montagnes...
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28/08 - Nucléaire iranien : les Européens déclenchent le mécanisme de "snapback" pour réimposer les sanctions de l’ONU
L’Europe dégaine le "snapback". Paris, Londres et Berlin ont annoncé jeudi 28 août le déclenchement d’un mécanisme pour réimposer les sanctions de l'ONU sur l’Iran en raison de son non-respect de ses engagements sur son programme nucléaire, selon une lettre au Conseil de sécurité consultée par l’AFP. "L’escalade nucléaire de l’Iran ne doit pas aller plus loin" a déclaré Paris à la suite de cette annonce.
Les trois pays "souhaitent notifier le Conseil de sécurité que, sur la base de preuves factuelles, le E3 (La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) estime que l’Iran est en position de non-respect important de ses engagements" en vertu de l’accord sur le nucléaire de 2015. Ils "invoquent ainsi le mécanisme connu sous le nom du snapback", qui entame un processus de 30 jours permettant de réimposer toute une série de sanctions suspendues il y a dix ans, indique la lettre.L’Iran menace sa coopération avec l’AIEA
La réaction iranienne a été quasiment immédiate. "Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’Iran répondrait de manière appropriée à cette action illégale et injustifiée", a indiqué un communiqué du ministère iranien, publié à l’issue d’un appel téléphonique entre Abbas Araghchi et ses homologues français, allemand, et britannique. "Cette décision des trois pays européens compromettra gravement le processus d’interaction et de coopération en cours entre l’Iran et l’Agence", chargée de surveiller le programme nucléaire iranien, l’AIEA, a ensuite précisé la diplomatie iranienne.
Quelques...
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28/08 - Arrestation de Betty Lachgar au Maroc : le silence confondant des féministes et de la gauche française
Le 10 août, la militante féministe marocaine Ibtissame Lachgar, dite Betty Lachgar, était interpellée chez elle, à Rabat, par une dizaine d’agents de la police judiciaire. Le tort de cette psychologue clinicienne âgée de 50 ans ? S’être affichée sur le réseau social X avec un tee-shirt sur lequel était inscrit "Allah is lesbian" ("Allah est lesbienne"). Son procès s’est ouvert le 12 août, avant d’être tour à tour reporté au 27 août puis au 3 septembre. Elle risque jusqu’à cinq ans de prison en vertu de l’article 267-5 du Code pénal pour "atteinte à la religion islamique". "Au-delà de son arrestation totalement injuste, ses conditions de détention s’apparentent à une mise à l’isolement, témoigne sa sœur Siham Lachgar. Le fait qu’elle soit seule dans sa cellule, qu’elle fasse ses promenades seule, couplé à la décision des juges de lui refuser sa liberté conditionnelle alors même que sa santé est fragile (NDLR : Betty Lachgar a été diagnostiquée à l’âge de 20 ans d’un cancer des os), c’est trop".
Trop mais visiblement pas assez pour une partie des associations féministes comme de la gauche française, restée mutique. Tant devant les flagrantes menaces de viol et de lynchage qui ont visé Betty Lachgar peu avant son arrestation, que lorsqu’une nuée d’internautes l’ont dénoncée à la police marocaine à la vue et au su de tous sur X ("son profil mérite d’être fiché dans votre base de données", "faites quelque chose, cette femme doit être en prison", "merci d’exécuter cette personne"), et qu’aujourd’hui, la liberté provisoire lui est...
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28/08 - Trafic de cocaïne : "La tentation des cartels brésiliens est de s’implanter en France"
Il est "l’un des principaux pays de provenance de la cocaïne en France". Dans son rapport 2025 sur l’état de la menace liée au trafic de stupéfiants, l’Office anti-stupéfiant (Ofast) désigne le Brésil comme l’une des plaques tournantes de la drogue en Amérique latine. Un chiffre illustre cette tendance : l’année dernière, plus de la moitié des mules interpellées (55 %) à São Paulo étaient à destination de la France. Pour faire face, l’Ofast travaille en partenariat étroit avec le service de sécurité intérieure de l’ambassade de France au Brésil. Patrick Vicente, attaché de sécurité intérieure à Brasilia, et Dimitri Zoulas, à la tête de l’Ofast, détaillent des réseaux en constante évolution, toujours plus tourné vers l’Europe.
L’Express : Le Brésil est plusieurs fois évoqué dans le rapport 2025 de l’Ofast. En quoi le poste d’attaché de sécurité dans ce pays est-il particulièrement lié à la surveillance du trafic de stupéfiants ?
Patrick Vicente : Par sa position géographique en Amérique du Sud, le Brésil est devenu une zone de transit et d’exportation majeure pour la cocaïne vers l’Europe, même s’il n’est pas producteur. La surveillance du trafic de stupéfiants est donc au cœur de l’activité du service de sécurité intérieure du Brésil. Nous informons donc l’Ofast de l’évolution des routes brésiliennes - terrestres, fluviales, aériennes - utilisées par les trafiquants, ainsi que les voies d’exportation vers l’Europe. De même, il nous revient d’actualiser nos connaissances sur les réseaux et structures criminelles qui œuvrent dans ce...
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28/08 - Jours fériés, année blanche, contribution des riches… Sur quoi François Bayrou pourrait-il céder ?
Et si le cap venait à dériver ? À moins de deux semaines du vote de confiance du 8 septembre, François Bayrou a tendu la main, mercredi 27 août sur TF1, se disant prêt à "ouvrir toutes les négociations nécessaires" avec les oppositions sur le budget. Mais le Premier ministre pose une condition préalable : s’accorder sur "l’importance de l’effort" à fournir pour réduire la dette. "Le gouvernement engage sa responsabilité. S’il est suivi, les négociations auront lieu. S’il ne l’est pas, il tombera. Mais nous aurons dit aux Français, sans ambiguïté, que c’est la vie de la nation qui est en jeu", a-t-il martelé.
À partir du 1er septembre, François Bayrou prévoit de recevoir les responsables de partis et groupes parlementaires pour tenter d’arracher un accord. Une équation délicate, alors que l’exécutif espère convaincre le Parti socialiste ou encore le Rassemblement national de ne pas le faire tomber. Mais les socialistes refusent d’avaliser certaines mesures emblématiques, comme la suppression de deux jours fériés, et souhaitent aller plus loin sur la taxation des Français les plus riches.La suppression des deux jours fériés
La mesure qui crispe le plus les oppositions, et qui enflamme aussi les dîners de famille, reste la suppression de deux jours fériés. Pour les socialistes, pas question de priver les Français du lundi de Pâques ou...
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28/08 - Argentine : cette affaire de corruption qui secoue Javier Milei
Javier Milei a été la cible, ce mercredi 27 août, de projectiles divers, pierres ou bouteilles, lancés par des manifestants mécontents face à un scandale de corruption qui secoue pour la première fois le président argentin, éclaboussant sa sœur et bras droit, Karina Milei. L’affaire a éclaté mardi 19 août après la fuite d’audios de l’ex-directeur de l’Agence national pour le Handicap (Andis), Diego Spagnuolo, qui affirme qu’elle détournait des fonds destinés aux personnes handicapées.
Dans les enregistrements, Diego Spagnuolo décrit un mécanisme dans lequel des entreprises et fournisseurs pharmaceutiques étaient contraints de verser 8 % de surfacturation et de commissions en échange de contrats publics pour l’achat de médicaments, résume La Nación.
Si une enquête a été ouverte par le Parquet, Karina Milei, secrétaire de la présidence que son frère appelle "Le Chef", n’est pour l’heure pas mise en cause. Mais elle est soupçonnée d’avoir prétendument perçu 3 % du montant payé par l’Andis à la pharmacie Suizo Argentina pour l’achat de ses médicaments. L’enquête a été ouverte après la diffusion de plusieurs enregistrements où une voix, attribuée à l’ex-directeur de l’agence publique, dit que "Karina reçoit 3 %, et 1 % sert à l’opération". Après ces révélations, le gouvernement a démis Diego Spagnuolo de ses fonctions "face aux faits rendus publics".Plusieurs proches de Milei soupçonnés
Diego Spagnuolo, ancien avocat et "homme de confiance de Milei" selon El País América, affirme avoir averti le...
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28/08 - Vote de confiance : "Je ne crois pas à la crise financière", dit Eric Lombard
L’étau se resserre autour du Premier ministre. Au lendemain du passage de François Bayrou au 20H de TF1, lors duquel il a notamment déclaré être "prêt à discuter sur tous les sujets", le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a estimé ce jeudi 28 août qu’il était désormais "trop tard" pour négocier, regrettant que "beaucoup d’occasions de construire un budget au bénéfice des Français" aient été manquées. Acculé, le chef du gouvernement tente encore de convaincre en dévoilant son plan budgétaire devant le Medef, mais l’équilibre semble de plus en plus précaire.
Les infos à retenir
⇒ "Je ne crois pas à la crise financière", déclare Eric Lombard
⇒ François Bayrou devant le Medef ce jeudi, nouvelle occasion de plaider pour son budget
⇒ Pour le RN, la page Bayrou "est tournée", "trop tard" pour dialoguer
19h00Les Ecologistes ne se rendront pas à l'invitation de François Bayrou
Les Ecologistes ne se rendront pas à l'invitation de François Bayrou, qui souhaite recevoir les chefs de partis la semaine prochaine à Matignon avant le vote de confiance qu'il sollicite de l'Assemblée le 8 septembre, considérant qu'"il n'y a plus rien à attendre de ce Premier ministre".
"Le seul rendez-vous auquel nous participerons est celui qu'il a donné aux parlementaires le 8 septembre, où nous lui refuserons la confiance", écrivent les Ecologistes dans un communiqué de leur secrétaire nationale, Marine Tondelier, et de leurs chefs de groupe à l'Assemblée, Cyrielle Châtelain, et au Sénat, Guillaume Gontard.
15h30Christelle...
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28/08 - Israël discute avec les autorités syriennes d’une démilitarisation du sud de la Syrie
Israël a intensifié mercredi ses opérations autour de la ville de Gaza malgré la pression internationale pour mettre fin à son offensive, dénonçant les accusations de famine de l'ONU comme "fabriquées de toutes pièces". L’armée israélienne qui contrôle environ 75 % de la bande de Gaza a affirmé que ses soldats opéraient à la périphérie de Gaza-ville pour "démanteler les sites d’infrastructures terroristes", et a jugé "inévitable" l’évacuation de la population de cette ville, qu’elle présente comme le dernier grand bastion du Hamas dans ce territoire et d’où des milliers de personnes ont déjà fui.
En parallèle, les médias d’État syriens ont rapporté que des troupes terrestres israéliennes avaient mené mercredi soir une opération contre un site près de Damas qui avait été auparavant bombardé. Le ministère israélien de la Défense a assuré ce jeudi 28 août que l’Etat hébreu opérait partout, "jour et nuit". Quelques heures plus tard, Israël a admis mener "en ce moment même" des discussions en vue d’établir une zone démilitarisée dans le sud de la Syrie et un couloir humanitaire à destination d’une ville druze de cette région.
Les infos à retenir
⇒ Israël est en discussion avec le régime syrien pour démilitariser une zone au sud
⇒ Nouvelle frappe israélienne contre les Houthis au Yemen
⇒ Le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé le retrait des Casques bleus au Liban en 2027Israël discute d’une démilitarisation du sud de la Syrie
Israël mène "en ce moment même" des discussions en vue d’établir une zone démilitarisée dans le sud de la...
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28/08 - De Fabrice Caro à Catherine Millet : nos dix coups de coeur de la rentrée littéraire
Dieu soit loué, il n’y a pas qu’Emmanuel Carrère et Nathacha Appanah dans la vie. Contrairement à ce qu’on pourrait croire en parcourant certains journaux, la rentrée littéraire ne se limite pas à ces deux ouvrages. Si nous avons plébiscité ces dernières semaines Où tombent les étoiles (Stock) de Cédric Sapin-Defour ou Je voulais vivre (Grasset) d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, qui sont aussi mis à l’honneur dans les médias, voici dix choix purement subjectifs. Certains auteurs sélectionnés ici sont célèbres (Catherine Millet ou Fabrice Caro), d’autres sont encore plus ou moins underground (Joseph Incardona ou Victor Pouchet), tous, français comme étrangers, ont su emballer les membres du service livres de L’Express.Fabrice Caro
En apesanteur
C’est la bulle de légèreté de la rentrée – le moins que l’on puisse dire, s’agissant de quelqu’un qui s’est d’abord illustré dans la bande dessinée. Mine de rien, Les Derniers Jours de l’apesanteur est déjà le septième roman de Fabrice Caro. N’est-il pas temps de le considérer comme le véritable écrivain qu’il est ? Les snobs continueront peut-être de se boucher le nez à l’évocation de son nom, mais l’honnêteté intellectuelle nous pousse à affirmer qu’il y a plus de littérature chez Caro que chez les faiseurs frimeurs encensés par une certaine presse pseudo intello.
Dans son nouveau livre, l’auteur de Zaï zaï zaï zaï se souvient de l’année scolaire 1989/1990, quand il était en terminale. Son double romanesque, Daniel, ne se remet pas de sa rupture avec Cathy, qu’il avait embrassée pour la...
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28/08 - La dissolution et la marche en arrière : Emmanuel Macron, la fin du macronisme ?
Dans ce dernier épisode de notre série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, s’interrogent sur l’avenir du mouvement et celui du président de la République.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Public Sénat, BFMTV, INA, AFP, France Culture, France 2, LCI, Euronews, France Info, Elysée, Radio J
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Dimanche 9 juin 2024, 21h02, Emmanuel Macron prend la parole à l’issue des élections européennes, alors que la liste de Jordan Bardella est arrivée largement en tête, avec plus de 30 % des voix. Et que le camp présidentiel est, lui, désavoué.
A la surprise générale, le président de la République convoque des élections législatives anticipées. Il espère alors reprendre la main. D’autant que, depuis des mois, les accords à l’Assemblée avec l’une ou l’autre des oppositions sont impossibles. Passé le choc, il faut retourner voter. Les dates sont donc fixées : les Français sont rappelés aux urnes les 30 juin et 7 juillet. Une campagne éclair, mais surtout sous tension, où les agressions de candidats se multiplient.
Le Nouveau Front Populaire arrive en...
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28/08 - Guerre en Ukraine : Von der Leyen annonce un 19e paquet de "sanctions sévères" après des frappes russes
L’Ukraine compte de nouveau ses morts dans un bilan qui continue d’augmenter, à la suite d’importants bombardements russes dans la nuit de mercredi à jeudi 28 août. Presque 600 drones ont été lancés sur le pays, faisant au moins 21 morts, dont 4 enfants, et des dizaines de blessés, et touchant un bâtiment de l’Union européenne. Dans le même temps, les efforts diplomatiques engagés par Donald Trump pour tenter de mettre fin à la guerre s’enlisent. Vladimir Poutine "doit venir à la table des négociations" a tonné ce jeudi en réaction la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, annonçant dans la foulée un 19e paquet de sanctions européennes contre la Russie en préparation.
Emmanuel Macron dénonce quant à lui "terreur et barbarie", tandis que Londres et l’UE convoquent les ambassadeurs russes. La veille de cette attaque, le Kremlin s’était déclaré "défavorable" à un éventuel déploiement de troupes européennes en Ukraine, prévu dans les "garanties de sécurité" proposées à l’Ukraine dans le cas d’un processus de paix avec la Russie.
Les infos à retenir
⇒ La Russie a lancé environ 600 drones, au moins 21 Ukrainiens sont décédés
⇒ Le bâtiment de la mission de l’UE en Ukraine a été touché par un missile
⇒ L’Europe exige que la Russie "revienne à la table des négociations" et lance un 19e paquet de sanctions contre Moscou21 morts dans de nouvelles frappes russes
La capitale ukrainienne a vécu une nouvelle nuit de bombardements. Une importante attaque russe a visé Kiev, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 août,...
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28/08 - A peine nommée, la directrice de la principale agence sanitaire américaine limogée par Donald Trump
La Maison-Blanche a confirmé, mercredi 27 août, le renvoi de la directrice de la principale agence sanitaire des Etats-Unis, dernier rebondissement dans un bras de fer entre cette scientifique et le ministre de la Santé vaccinosceptique de Donald Trump. Le drame en trois actes qui a agité la presse américaine a commencé par l’annonce mercredi de ce départ par le ministère de la Santé dirigé par Robert Kennedy Jr.
Mais Susan Monarez, en poste depuis moins d’un mois à la tête des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), a rapidement démenti et accusé le ministre de chercher à l’écarter pour poursuivre une politique "mettant en danger la vie de millions d’Américains". "Susan Monarez n’est pas en accord avec le programme du président", a déclaré Kush Desai, porte-parole de la Maison-Blanche, dans un communiqué transmis à l’AFP. "Susan Monarez ayant refusé de démissionner après avoir informé le ministère de la Santé de son intention de le faire, la Maison-Blanche a renvoyé Susan Monarez de son poste".
La responsable "n’a ni démissionné ni reçu de notification de la Maison-Blanche indiquant qu’elle ait été licenciée", avaient fait savoir plus tôt ses avocats dans un communiqué transmis à l’AFP. "En tant que personne intègre et dévouée à la science, elle ne démissionnera pas", avaient-ils ajouté, accusant le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr., contesté pour ses positions antivaccins, "d’instrumentaliser la santé publique à des fins politiques" et de "mettre en danger des millions de vies américaines"...
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28/08 - Donald Trump peut-il vraiment obtenir le prix Nobel de la paix ?
Le président américain Donald Trump en rêve depuis son premier mandat, et c’est quasiment devenu une obsession… le prix Nobel de la paix. "Il est plus que temps que Donald Trump le reçoive", a lancé sa porte-parole Karoline Leavitt le 31 juillet dernier pendant son point-presse de routine, suscitant des réactions mi-incrédules mi-ironiques des opposants du dirigeant républicain. Ce dernier s'est même vanté d'avoir mis fin à "six ou sept conflits" depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. Une affirmation qu'il convient toutefois de nuancer quelque peu. D'autant qu'il butte encore sur le règlement de la guerre en Ukraine, malgré plusieurs tentatives.
Alors, Donald Trump a-t-il vraiment des raisons d'espérer ? Des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes peuvent proposer un nom au comité Nobel : parlementaires et ministres, certains professeurs d’université, membres du comité eux-mêmes, anciens lauréats... La nomination doit être déposée avant le 31 janvier, pour une annonce en octobre - cette année, ce sera le 10 octobre. La professeure de droit Anat Alon-Beck a d'ores et déjà soumis le nom du président américain aux cinq personnalités composant le comité, désignées par le Parlement norvégien. Mais rappelons ici que Joseph Staline, Benito Mussolini ou encore Adolf Hitler avaient déjà été proposés, à l'époque, de façon tout à fait réglementaire.
Trump lui-même met régulièrement le sujet sur le tapis. "Quoi que je fasse, je n'aurai pas le prix Nobel" a-t-il déploré en juin sur son réseau...
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28/08 - Zohran Mamdani, prochain maire de New York ? La prospérité économique ne préserve pas du populisme
New York est un pays. Ses 8,5 millions d’habitants se vivent comme les patriotes d’une nation autonome et la mégalopole est quasiment hermétique à l’influence trumpiste. Son énergie, son multiculturalisme, son ouverture vers l’extérieur, sa capacité à intégrer les innovations technologiques : tous ces piliers semblent inébranlables.
La population de la cité augmente de nouveau depuis 2023. Son dynamisme économique reste tout aussi impressionnant. Le PIB de la ville dépasse 1 000 milliards d’euros, dont les trois quarts produits à Manhattan. Selon Business Insider, la ville est l’un des six principaux "moteurs" de l’économie mondiale. Le secteur technologique, bien que plus discret qu’en Californie, progresse vite : sa part dans le PIB local est passée de 6 % en 2013 à 9 % en 2023, juste derrière les services financiers (10 %).Un "insoumis" à la mairie ?
New York est un pôle de résistance au nationalisme trumpiste, mais c’est aussi une ville qui pourrait placer à sa tête, le 4 novembre, Zohran Mamdani, figure de la gauche radicale démocrate, l’équivalent de nos insoumis. Mamdani a largement remporté la primaire démocrate en vue de ces élections et les bookmakers parient sur sa victoire dans quelques semaines, devant le maire sortant, lui aussi démocrate - mais qui n’a pas participé à la primaire -, Eric Adams. Les sondages aux Etats-Unis n’ont pas la fiabilité des nôtres mais ce bouleversement possible n’est pas anodin.
Comment une ville prospère, ultradynamique et qui accueille une large communauté juive, la...
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28/08 - François Bayrou menacé, la France ankylosée : la promesse d’une rentrée en apnée
Et si nous, Français, vivions dans une gigantesque roue de hamster ? Un espace-temps bien particulier, fait d’éternels recommencements… et renoncements. C’était il y a un an. Peu ou prou. Michel Barnier, fraîchement nommé Premier ministre, rouvrait le chantier de la réforme de l’assurance-chômage, suspendue plusieurs mois plus tôt par son prédécesseur Gabriel Attal, limogé par la dissolution. Les partenaires sociaux sont invités à "reprendre la main", à multiplier les tours de table pour négocier le régime d’indemnisation des chômeurs… Il en est un, tout là-haut, qui laisse poindre une forme d’impatience, déjà un brin crispé par celui qu’il a installé à Matignon.
Un beau jour d’automne, Emmanuel Macron demande à Michel Barnier : "Mais, pourquoi ne faites-vous pas cette réforme immédiatement ?" Réponse interloquée du nouveau chef du gouvernement : "Mais, pourquoi ne l’avez-vous pas promulguée avec Attal !?" Le Savoyard ne s’attendait pas à ce que la maison France soit aussi ankylosée ; pire, que le pouvoir politique s’en était accommodé, comme il le confiait quelque temps après avoir été renversé par la motion de censure de décembre dernier : "J’ai mis plusieurs semaines à remettre l’Etat en route. Tout s’était arrêté depuis des mois. C’est la vraie frustration que j’ai : à peine remet-on l’Etat en route… que ça s’arrête !"
Les temps qui courent auraient-ils comme un air de déjà-vu ? Belote et rebelote, François Bayrou ravive en cette fin de mois d’août une terrible tradition qui semble inéluctable depuis la dissolution de...
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27/08 - L’accueil d’étudiants chinois aux Etats-Unis au cœur d’une nouvelle division entre Trump et sa base
Encore un changement de cap pour Donald Trump, et une nouvelle polémique. Alors que le président américain mène depuis plusieurs mois une politique de limitation des étudiants étrangers sur son territoire, ce dernier a annoncé, lundi 25 août, vouloir accueillir 600 000 étudiants chinois aux Etats-Unis. "Le président Xi Jinping aimerait que je vienne en Chine. C’est une relation très importante. […] J’entends tellement d’histoires du genre : "Nous n’allons pas laisser entrer leurs étudiants", mais nous allons les laisser entrer. C’est très important", a-t-il déclaré lors d’une rencontre à Washington avec le président sud-coréen, Lee Jae Myung.
Le lendemain, Donald Trump a réitéré son engagement, se disant "honoré" d’accueillir des étudiants chinois aux États-Unis, et a affirmé qu’ils contribuaient à la survie des universités. "Vous savez ce qui se passerait si les étudiants étrangers ne venaient pas ? Notre système universitaire irait très vite à l’échec, et ce ne seraient pas les meilleurs établissements qui en pâtiraient", a-t-il justifié devant la presse.Une annonce surprenante
L’annonce a de quoi surprendre, car depuis le début de son deuxième mandat, le président a multiplié les mesures contre les étudiants étrangers : procédures de vérification des visas étudiants plus strictes, blocage des inscriptions étrangères à Harvard ou encore élargissement des motifs de révocations - pour atteindre le nombre de 6 000. Si le détail des révocations par nationalité n’a pas été fourni, le secrétaire d’Etat Marco Rubio avait...
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27/08 - Alex de Waal : "Je n’avais pas imaginé devoir un jour étudier une famine directement infligée par Israël"
À la fin des années 1990, Amartya Sen écrivait que la démocratie constitue le meilleur rempart contre la famine. Depuis, la thèse de l’éminent économiste et philosophe indien faisait figure de consensus. Mais les vingt-deux mois séparant l’effroyable journée du 7 octobre 2023 de la publication du rapport de l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire), auront eu raison de cette certitude. Le 22 août, l’ONU a déclaré l’état de famine dans le gouvernorat de Gaza et a reconnu, par la voix de son responsable de la Coordination des affaires humanitaires, Tom Fletcher, la responsabilité de l’État israélien.
"Jamais je n’avais imaginé devoir un jour étudier une famine directement infligée par Israël". Cet aveu d’Alex de Waal, l’un des plus grands spécialistes du sujet et ancien élève d’Amartya Sen, témoigne de l’ampleur du bouleversement. Depuis plus de vingt ans, du Soudan à l’Éthiopie en passant par la Syrie, le directeur de la World Peace Foundation et professeur à la Tufts University étudie les famines contemporaines. Dans Mass Starvation : The History and Future of Famine (Polity, 2017), devenu un ouvrage de référence dans le domaine, il explique que depuis quarante ans, les famines "naturelles" ont disparu et sont "toujours causées par l’action des hommes". Gaza, affirme-t-il, ne déroge pas à la règle. Si Benyamin Netanyahou s’est empressé de dénoncer un rapport biaisé, fruit d’une "campagne antisémite", le chercheur l’affirme sans détour : à ce jour, la responsabilité de l’État israélien ne...
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27/08 - Entre la Russie et l’Ukraine, la guerre énergétique fait rage
Un incendie qui ravage un terminal gazier près de Saint-Pétersbourg. Des attaques sur l’un des plus longs oléoducs du monde, utilisé par Moscou pour approvisionner l’Europe centrale. Ou encore ces frappes de drones dans la nuit du 26 août contre des infrastructures énergétiques de six régions ukrainiennes, laissant plus de 100 000 personnes sans électricité. Depuis le début du conflit en Ukraine, Kiev et Moscou se sont lancés dans une véritable "guerre énergétique", multipliant les opérations sur des sites stratégiques.
Au cours du seul mois d'août, l’armée ukrainienne a revendiqué au moins dix attaques contre des installations pétrolières russes, paralysant temporairement une partie importante de la capacité de raffinage du pays, selon des analystes interrogés par le New York Times. A l’inverse, les troupes de Vladimir Poutine, elles, ont intensifié leurs attaques contre des raffineries de pétrole, des centrales thermiques ou encore des sous-stations électriques, faisant craindre des pénuries d’énergie cet hiver.
"La guerre ne se déroule pas seulement sur la ligne de front. […] Ces frappes n’ont pas d’impact direct sur l’activité militaire, mais elles impactent l’économie russe. Or, celle-ci est déjà en difficulté, et même une petite poussée peut créer des goulots d’étranglement et multiplier les problèmes", a alors déclaré Pavlo Klimkin, l’ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères, comme le rapporte le Wall Street Journal.Des répercussions sur le terrain
Sur le terrain, les conséquences pour les...
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27/08 - Que prévoit le projet de loi sur la réforme du service militaire en Allemagne ?
Le Conseil de ministres allemand a adopté ce mercredi 27 août un projet de loi pour l’introduction d’un nouveau service militaire. Ce dernier prévoit un premier recensement sur la base du volontariat, mais pourrait conduire à la conscription obligatoire si les objectifs de recrutement ne sont pas atteints, a déclaré le gouvernement dans un communiqué.
Un retour à la conscription en temps de paix, comme l’avaient demandé à plusieurs reprises les députées de la CDU/CSU, n’a pas été convenu. Mais le projet de loi est désormais entre les mains du Bundestag, qui doit se pencher dessus à la rentrée.
Il intervient dans le cadre d’une augmentation prévue des dépenses militaires de Berlin, notamment sous la pression de l’Union européenne pour "réarmer l’Europe" et face aux défis sécuritaires posés par la Russie. Le projet de loi représente donc un tournant stratégique majeur pour le pays, poussé par l’invasion de l’Ukraine en février 2022.Augmenter le nombre de soldats en service
Le ministre de la Défense, Boris Pistorius (SPD), a défini les conditions de base pour une réactivation de la conscription, supprimée en 2011. Le point essentiel est la possibilité d’activer cette dernière de manière flexible, rapporte la chaîne de télévision Taggeschau. Ainsi, le nouveau projet accorde au gouvernement fédéral le pouvoir d’ordonner, par décret, la conscription. Cette mesure est possible même en dehors d’un "état de tension ou de défense", à condition que la situation exige une expansion rapide des...
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27/08 - "Il faut coordonner la riposte" : trois scientifiques chargés d’une mission contre "la désinformation en santé"
Ils viennent tout juste de sortir du bureau du ministre de la Santé Yannick Neuder. Mathieu Molimard, professeur de pharmacologie au CHU de Bordeaux, Dominique Costagliola, professeur d’épidémiologie, directrice de recherche émérite à l’Inserm et Hervé Maisonneuve, médecin de santé publique et spécialiste de l’intégrité scientifique et de la rédaction médicale, ont le sourire. Ils viennent d’obtenir une mission d’expertise indépendante sur un sujet qui leur tient à cœur : la lutte contre la diffusion de fausses informations en matière de santé.
Ces trois scientifiques sont sans conteste parmi ceux qui se sont le plus impliqués dans cette lutte, en particulier depuis la crise du Covid-19 qui aura vu fleurir un nombre inquiétant de fausses informations sur les vaccins, les masques, les traitements comme l’hydroxychloroquine, etc. Chaque fois, ils n’ont pas hésité à prendre la parole pour remettre les faits scientifiques au milieu du débat, sans craindre de s’en prendre aux figures de la désinformation et du complotisme. Ils ont aussi été aux premières loges pour constater que la diffusion des fausses informations s’est progressivement structurée autour d’acteurs toujours plus nombreux, plus organisés, et motivés aussi bien par des intérêts financiers que politiques.
En face, les autorités scientifiques et sanitaires ont souvent semblé dépassées, insuffisamment préparées et coordonnées pour y répondre. Leur mission d’expertise indépendante vise à y remédier, notamment grâce à un rapport qui proposera des solutions...
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27/08 - Mort de "Jean Pormanove" sur Kick : l’Arcom, coupable idéal ?
Mort en direct, sous les yeux de milliers de spectateurs dont des mineurs, après des heures de maltraitance : le destin de Raphaël Graven, alias "Jean Pormanove", créateur de contenus sur la plateforme de streaming Kick, aurait-il pu être différent ? Les signaux d’alerte existaient pourtant. En décembre, un article de Mediapart dévoilait les dérives de Kick et de sa chaîne vedette. Le parquet de Nice ouvrait une enquête, des proches de Graven étaient auditionnés. En février, la Ligue des droits de l’homme saisissait officiellement l’Arcom, l’autorité française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Aucune de ces démarches n’a abouti, et les sévices infligés contre "JP" se sont poursuivis jusqu’au dénouement fatal.
Bien que les causes de la mort du streamer demeurent à préciser [NDLR : le rapport d'autopsie conclut toutefois qu'elle n’a pas été provoquée par "l’intervention d’un tiers"], l’Arcom est aujourd’hui accusée d’inaction. Son président, Martin Ajdari, le reconnaît à demi-mot dans une tribune publiée dans Le Monde : "À quoi sert-elle si elle ne peut empêcher la diffusion en ligne de telles images ?". Ces reproches sont parfois exagérés, disons-le d’emblée : l’instance administrative est à l’origine de la perte de fréquence TNT de C8, hôte des frasques de Cyril Hanouna, ce qui a provoqué quelques rancoeurs. Elle n’a par ailleurs pas vocation à modérer directement les contenus et n’est pas juge. Néanmoins, l’autorité ne s’est même pas inquiétée de l’absence de réponse concernant l'existence...
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27/08 - "Que veulent-ils ?" : les réflexions d’Emmanuel Macron sur la dissolution, le jeu de Lecornu, le plan de Darmanin
Dans le monde d’avant, Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu ont veillé tard. Le 17 août, à Brégançon, ensemble, les voici qui réfléchissent à la crise qui vient. Le premier a beau s’envoler dans une poignée d’heures vers Washington, il n’est question ni de Vladimir Poutine ni de Donald Trump mais de Marine Le Pen, Olivier Faure et Bruno Retailleau, entre autres. "Que veulent-ils ?, interroge le chef de l’Etat. Le RN espère quoi ? La dissolution, la crise de régime ou une présidentielle anticipée ?" Jusqu’à trois heures du matin, on élabore des scénarii, on parie sans miser, et on tente, en vain, d’éclairer ce président aux marges de manœuvre désormais si modestes.
Est-il inquiet ? Le même jour, Bormes-les-Mimosas lui a fait l’effet d’un bain chaud. Un bain de foule, de ceux qui tranquillisent et revigorent. La cérémonie d’anniversaire de la Libération a attiré comme chaque année des centaines voire des milliers de curieux qui se sont pressés autour de lui, aimantés par le faste républicain. "Un truc de rock star", s’esclaffe un observateur de la scène. Dont le principal intéressé s’est extirpé sûr d’être aimé.Modèle "Cazeneuve 2016"
25 août : encore des raisons de se réjouir, que cet été 2025 est généreux ! Les réponses, complexes, aux questions qui taraudaient Emmanuel Macron dix jours auparavant lui seront finalement données plus tôt que prévu. Inutile d’attendre que les sanglots longs du vote du budget à l’automne blessent son cœur et son pouvoir ; dès le 8 septembre, les parlementaires devront choisir d’accorder ou non...
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27/08 - Interdiction des téléphones, bac de maths, initiation à l’IA… Les nouveautés de la rentrée scolaire
Alors que les spéculations sur une possible chute du gouvernement vont bon train dans l’optique du vote de confiance du 8 septembre prochain à l’Assemblée nationale, Elisabeth Borne fait sa première rentrée scolaire en tant que ministre de l’Education nationale.
Lors d’une conférence de presse donnée ce mercredi 27 juillet, la ministre a détaillé une série de nouveautés pour la rentrée 2025-2026. La veille, elle avait assuré dans les colonnes du Parisien que ces mesures, prévues depuis des mois, seraient bien mises en place. "Aujourd’hui, ma seule et unique boussole, c’est la rentrée scolaire", avait-elle déclaré malgré le contexte politique et budgétaire incertain.Une réforme du contrôle continu du bac ?
Parmi les changements les plus notables, celui du baccalauréat. Elisabeth Borne a indiqué souhaiter une réforme du contrôle continu pour "diminuer la pression sur les élèves" tout en "reflétant plus fidèlement leur niveau". "S’agissant du contrôle continu, je souhaite qu’il soit repensé pour diminuer la pression sur les élèves et l’anxiété, tout en reflétant plus fidèlement leur niveau", a annoncé la ministre.
Elle a souligné vouloir ne pas laisser "s’installer le doute sur la valeur de ce diplôme", désormais obtenu par plus de 80 % d’une classe d’âge, et elle affirme qu’il faut pour cela "agir sur les modalités de correction et le contrôle continu, c’est-à-dire les conditions mêmes d’attribution du diplôme". "Dès cette semaine", les proviseurs seront chargés" d’élaborer un projet d’évaluation précisant clairement...
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27/08 - Comment le Doge a mis en danger les données de Sécurité sociale de millions d’Américains
Les informations de plus de 300 millions d’Américains ont été mises en danger par des salariés du ministère de l’Efficacité gouvernementale (Doge), a déclaré un lanceur d’alerte dans une plainte soumise au bureau du procureur spécial le mardi 26 août. Des fonctionnaires du Doge affectés à la Social Security Administration (SSA) sont accusés d’avoir téléchargé une copie de l’ensemble des données de cette agence sur un serveur de cloud, vulnérable aux attaques et non supervisé par l’agence.
Le lanceur d’alerte, Charles Borges, qui travaillait comme responsable des données à la SSA depuis janvier, a déclaré que la base de données téléchargée sur le serveur incluait les noms complets des individus, leurs adresses et leurs dates de naissance, ainsi que d’autres détails qui pourraient être utilisés pour voler leur identité, rapporte le New York Times.
La plainte, soumise par le Government Accountability Project, a été adressée à une agence chargée de protéger les lanceurs d’alerte ainsi qu’à des membres du Congrès. Elle demande notamment aux autorités de "prendre les mesures de surveillance appropriées" et relate de "graves failles de sécurité des données, manifestement orchestrée par des responsables du Doge, actuellement employés à la SSA".Parmi les informations les plus sensibles du pays
La copie téléchargée sur le cloud contient les registres de tous les numéros de sécurité sociale jamais émis par le gouvernement fédéral, que les bénéficiaires soient en vie ou décédés, soit plus de 548 millions de numéros. Elle inclut des...
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27/08 - Groenland : le Danemark convoque le chargé d’affaires américain après des "tentatives d’ingérence"
Copenhague est de nouveau sur le qui-vive dans l’Arctique. Le Danemark a convoqué le chargé d’affaires américain après un reportage de la télévision publique faisant état de "tentatives d’ingérence" au Groenland, territoire autonome du royaume scandinave convoité par l’administration Trump, a annoncé, mercredi 27 août, la diplomatie danoise. "Toute tentative d’ingérence dans les affaires internes du Royaume sera bien sûr inacceptable", a réagi le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, dans un communiqué transmis à l’AFP.
Selon la télévision publique DR, au moins trois Américains liés à Donald Trump mènent des opérations d’influence au Groenland. Le média rapporte - se reposant sur plusieurs sources anonymes - qu’ils auraient pour mission d’établir une liste de citoyens groenlandais soutenant le projet du président Donald Trump de s’emparer du Groenland. Cette liste comprendrait des Groenlandais susceptibles d’être recrutés dans le cadre d’un mouvement sécessionniste au Groenland et au Danemark et de mettre en avant des affaires pouvant être utilisées pour présenter le Danemark sous un mauvais jour dans les médias américains.
Deux dossiers enveniment particulièrement les relations entre Copenhague et Nuuk, qui font par ailleurs front commun face aux visées américaines. Il s’agit d’enfants inuits séparés de leurs parents et envoyés au Danemark à la suite de tests contestés visant à juger l’aptitude parentale des Groenlandais, et de la campagne de contraception forcée subie par au moins la moitié...
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27/08 - Dissolution, démission, nouveau Premier ministre… Les scénarios possibles après le vote de confiance
François Bayrou prend le risque ultime. En demandant un vote de confiance, lundi 8 septembre, sans aucune assurance de rester à Matignon, le Béarnais abat une carte risquée pour faire passer son plan d’économies budgétaires. Et même au sein de son propre camp, la décision a surpris : "étrange et inattendue", a notamment commenté la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas. Une chose est certaine : une nouvelle crise politique est ouverte et les scénarios possibles se multiplient.La nomination d’un Premier ministre, le retour en arrière
Si les députés refusent de lui accorder leur confiance, Emmanuel Macron n’aura d’autre choix que de nommer un nouveau Premier ministre, s’il ne veut pas convoquer d'élections législatives anticipées. Le chef de l'Etat poursuivrait alors un jeu de chaises musicales et se retrouverait à nommer son cinquième chef du gouvernement depuis 2022. Un retour en arrière… Et le début de la traditionnelle "pêche aux noms".
Parmi les candidats possibles, plusieurs pistes se dessinent. Il pourrait miser sur un Premier ministre issu du socle commun, comme Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, déjà pressentie pour Matignon en 2022, ou Sébastien Lecornu, ministre des Armées, dont le nom revient à chaque remaniement, voire Gérald Darmanin, actuel ministre de la Justice.
À droite, certains noms déjà évoqués pourraient refaire surface...
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27/08 - "Bloquons tout", le grand bazar social : pourquoi le mouvement est particulièrement difficile à lire
Aucun leader, aucun intermédiaire. Ce 25 août, l’administrateur de la boucle Telegram "Indignons-nous", dédiée au Territoire de Belfort, rappelle une règle dans un bref dialogue avec un journaliste : "Je tiens à préciser que je ne représente ni ce groupe, ni le mouvement, ni la colère qui pourrait émerger le 10 septembre, et parle donc en ma personne". La nébuleuse derrière le mouvement de contestation veut rester insaisissable. Depuis son lancement en mai, il est assez évident qu’elle y parvient : difficile d’identifier un meneur ou une appartenance à un groupe politique. Seul son mot d’ordre semble pour l’instant clair : "bloquer" le pays en réaction aux mesures annoncées par François Bayrou pour le budget 2026, mais sans cadre organisé apparent. La décision du Premier ministre d’engager la responsabilité du gouvernement à l’Assemblée nationale le 8 septembre, n’a pas changé la donne pour un mouvement se voulant spontané, apartisan et horizontal.
Certains y voient une opportunité. Dans La Tribune Dimanche le 16 août, Jean-Luc Mélenchon a été le premier à appeler à "soutenir l’initiative populaire du 10 septembre […] pour en finir avec le gouvernement Bayrou". D’autres sont ambivalents. Si l’initiative rejoint des revendications sociales de la CGT, sa secrétaire générale, Sophie Binet, a déclaré le 22 août sur France Inter être "vigilante sur les tentatives de noyautage et d’instrumentalisation de l’extrême droite". "Les choses sont très nébuleuses", a-t-elle poursuivi.Une nébuleuse qui se déplace à gauche
Sur...
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27/08 - Guerre en Ukraine : la Russie dit qu’une rencontre Poutine-Zelensky doit être "bien préparée"
Plus d’une semaine après une réunion à la Maison-Blanche, à l’issue de laquelle Donald Trump a annoncé une rencontre prochaine entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, les discussions pour mettre un terme à la guerre qui dure depuis plus de trois ans piétinent. Mardi, le président ukrainien n’en a pas moins appelé à accélérer les efforts pour élaborer les futures garanties de sécurité en cas d’accord. "Commandants militaires, ministres de la Défense et conseillers à la sécurité – à différents niveaux, nous préparons les éléments constitutifs de la sécurité future", a-t-il ajouté ce mercredi 27 août, quelques heures après que le président américain a dit envisager encore d’imposer des sanctions économiques "très sérieuses" à la Russie si Moscou n’accepte pas un cessez-le-feu.
Les infos à retenir
⇒ Moscou dit qu'une rencontre Poutine-Zelensky doit être "bien préparée"
⇒ La Russie envoie "des signaux négatifs", juge Volodymyr Zelensky
⇒ Donald Trump envisage encore d’imposer des sanctions économiques "très sérieuses" à la RussieEmmanuel Macron apporte un "soutien déterminé" à la Moldavie et dénonce les "mensonges" russes
Le président français a apporté ce mercredi le "soutien déterminé" de la France à la Moldavie et à sa candidature à l'Union européenne, et dénoncé les "mensonges" de la Russie, lors d'un déplacement symbolique à Chisinau avec les dirigeants allemand et polonais, Friedrich Merz et Donald Tusk.
"La propagande du Kremlin nous explique que les Européens souhaitent prolonger la guerre et que l'Union européenne opprime...
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27/08 - Israël exige le retrait du rapport soutenu par l’ONU déclarant la famine à Gaza
Alors que la guerre se poursuit dans l’enclave palestinienne, le président américain multiplie les initiatives et s’affiche hyperactif sur la scène internationale. Nouvelle gesticulation ou rendez-vous décisif ? Ce mercredi 27 août, Donald Trump doit présider à la Maison-Blanche une "grande réunion" consacrée à l’après-conflit à Gaza, a annoncé mardi son émissaire spécial, Steve Witkoff. "Nous avons demain une grande réunion à la Maison-Blanche, sous la direction du président, et nous travaillons à un plan très complet pour le’jour d’après'", a-t-il déclaré sur Fox News, sans livrer davantage de précisions. Le territoire palestinien reste dévasté après près de deux années de guerre.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne affirme que l’évacuation de la ville de Gaza est "inévitable"
⇒ Donald Trump présidera ce mercredi une "grande réunion" sur Gaza
⇒ Israël exige le retrait du rapport soutenu par l'ONU déclarant la famine à GazaPour l'Iran, le retour des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique n'est pas une reprise complète de la coopération
Le patron de l'AIEA, Rafael Grossi, a annoncé qu'une équipe de l'agence était de retour en Iran, malgré la suspension par Téhéran de sa coopération avec l'organisme onusien en juillet, dans le sillage de la guerre de 12 jours déclenchée le 13 juin par une attaque d'Israël sur le sol iranien.
Celle-ci ne marque pas une reprise complète de la coopération sur le programme nucléaire de Téhéran, a affirmé ce mercredi le chef de la diplomatie iranienne.
L'Iran reproche à...
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27/08 - Emmanuel Macron, la mue du macronisme : les retraites et le changement de cap
Dans ce troisième épisode de notre série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, s’intéressent à la marque que va laisser la réforme des retraites dès le début du deuxième quinquennat.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Public Sénat, AFP, TF1, LCP, TV5 Monde, RTL, INA, Euronews, France Info, Elysée, Radio J, BFMTV
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Quand Emmanuel Macron prend la parole depuis l’Elysée le 17 avril 2023, il tente de tourner la page et de répondre à la colère qui s’exprime depuis le passage par 49.3 de la réforme des retraites.
Après des mois de tergiversations et des débats en accéléré, les différentes forces politiques ne sont pas parvenues à un accord sur le report de l’âge de départ. Le gouvernement d’Elisabeth Borne a donc engagé sa responsabilité, puis promulgué le texte. Et la tension ne redescend pas. À chaque déplacement du président, c’est désormais par un concert de casseroles qu’il est accueilli.
Même pendant son allocution des 100 jours, certains préfèrent faire du bruit que l’écouter. Ils n’entendent donc pas qu’Emmanuel Macron prévoit un bilan...
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27/08 - Vote de confiance : François Bayrou "prêt à discuter sur tous les sujets"
Deux jours après que le Premier ministre François Bayrou a annoncé qu’il engagerait le 8 septembre devant l’Assemblée nationale la responsabilité de son gouvernement en demandant un vote de confiance, le gouvernement s'est réuni à l’Elysée pour un Conseil des ministres ce mercredi. La gauche et le RN ayant déjà fait savoir qu’ils n’accorderaient pas leur confiance au locataire de Matignon, celui-ci semble condamné à une chute quasi certaine. François Bayrou a toutefois assuré qu’il se battrait "comme un chien" pour obtenir une majorité.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou était l’invité du 20H de TF1 ce mercredi soir
⇒ "Je suis prêt à discuter sur tous les sujets", a-t-il affirmé, s'il y a un accord sur "l'importance de l'effort"
⇒ Le Premier ministre invitera les chefs de parti à le rencontrer à Matignon à partir de lundi
20h45Une dissolution de l'Assemblée nationale ne permettrait pas la "stabilité" du pays, avance le Premier ministre
Interrogé sur une possible dissolution de l'Assemblée nationale, demandée par certains partis d'opposition et jugée "assez inéluctable" par Édouard Philippe en cas de blocage persistant, François Bayrou a rétorqué : "Nous venons de vivre une dissolution il y a un an. Est-ce qu'une dissolution nouvelle permettrait la stabilité, la volonté, la détermination du pays pour avancer ? Je ne le crois pas."
Les exigences de l'extrême droite et de l'extrême gauche "sont un clash entre elles", a par ailleurs rétorqué le Premier ministre.
20h30François Bayrou : "Je suis prêt à discuter sur...
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27/08 - Vote de confiance de François Bayrou : les appels à la démission d’Emmanuel Macron font leur retour
Retour de vacances houleux pour le chef de l’État. À peine revenu du fort de Brégançon, où il a passé l’été, Emmanuel Macron préside, ce mercredi 27 août, un conseil des ministres sous tension. À l’Élysée, le gouvernement apparaît en sursis, à moins de deux semaines d’un vote de confiance aux allures de moment de vérité. Le Premier ministre, François Bayrou, semble plus que jamais sur un siège éjectable, alors que rares sont ceux qui parient sur une victoire à l’Assemblée nationale. Mais le président lui-même n’échappe pas à la tourmente : les appels à sa démission se multiplient, comme à chaque crise institutionnelle. Un rituel pour les oppositions.
Mardi 26 août, sur le plateau de TF1, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a exhorté Emmanuel Macron à "prononcer une dissolution ou remettre sa démission" pour "sortir de cette impasse politique". Le jeune chef du parti d’extrême droite s’est même dit "prêt à incarner l’alternance, que ce soit à travers une élection législative victorieuse ou une présidentielle".
🔴 ⚡️ Jordan Bardella demande à Emmanuel Macron un "retour aux urnes" soit en prononçant une dissolution de l'Assemblée nationale, soit en remettant sa démission
▶️ #LE20H @J_Bardella face à @GillesBouleau pic.twitter.com/zxH3bTbUE3— TF1Info (@TF1Info) August 26, 2025
Dans Le Figaro, Jean-François Copé, ancien patron de l’UMP et figure de la droite, enfonce le clou : il invite Emmanuel Macron à "s’adresser aux Français et annoncer son départ dans six mois, au lendemain des élections...
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27/08 - Dans l’ombre de la guerre à Gaza, la brutale agonie de la science
Il est presque 17 heures, sur le campus de l’université Sorbonne-Nord, à Villetaneuse, fin juin. Derrière les grandes baies vitrées du complexe universitaire, le ciel de Seine-Saint-Denis gronde sourdement. A l’approche d’un avion, Amal Kahlout sursaute, ses épaules remontent instinctivement vers ses oreilles, comme si le plafond allait s’effondrer. "Excusez-moi, dit-elle en se forçant à sourire, même ici, j’ai du mal". Ses mains tremblent légèrement au-dessus d’un verre de lait à la pastèque, son préféré. "Où en étais-je ?", demande-t-elle, perdue un instant.
Difficile à dire. Même quand elle n’est pas préoccupée par les bruits de moteur au-dessus d’elle - 14 juillet oblige - Amal Kahlout, 56 ans, n’arrive plus vraiment à suivre le cours de sa vie, percutée par la guerre. Avant que Tel-Aviv ne se mette à pilonner systématiquement Gaza, cette scientifique au regard doux et à la voix fluette était la doyenne de l’université Al-Azhar, un grand complexe de recherche situé au nord de l’enclave. Après sept mois sous les bombes, la chercheuse a dû se résoudre à rejoindre la France, où elle a trouvé l’asile en avril 2024.
Amal Kahlout parle encore au présent de ses longues journées passées au laboratoire, à mener des recherches sur les nanoparticules, sa spécialité. Même ici, dans la banlieue parisienne où elle a atterri, elle dit qu’elle "est" physicienne à Al-Azhar, comme si, à tout moment, son institution, transformée en synagogue par l’armée israélienne, pouvait renaître de ses cendres : "A quel moment faudra-t-il...
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27/08 - La mégafusée Starship d’Elon Musk a enfin mis fin à sa série noire
La mégafusée Starship du multimilliardaire Elon Musk, développée pour aller sur la Lune et Mars, a mené mardi 26 août un vol test réussi, tranchant avec de précédents essais entachés d’explosions qui avaient semé les doutes sur ses avancées.
Haut de plus de 120 mètres, le mastodonte a décollé en début de soirée du Texas sous les applaudissements nourris d’ingénieurs, après des reports dimanche et lundi causés par un problème technique puis un aléa météorologique.
Ce dixième vol test de la plus grande fusée jamais construite faisait suite à trois essais s’étant soldés en début d’année par des explosions dans les airs. Cette succession de déconvenues, à laquelle s’est ajoutée en juin une autre explosion lors d’un test au sol, avait nourri les interrogations sur l’avancement de Starship, alors qu’Elon Musk continue de tabler sur de premiers lancements vers Mars dès 2026.
Autant d’inquiétudes que ce nouveau vol d’essai devrait avoir réussi à balayer, l’entreprise de l’homme le plus riche du monde étant cette fois parvenue à mener à bien les objectifs qu’elle affichait. "Excellent travail de l’équipe de SpaceX", a salué Elon Musk sur son réseau social X.
"C’est un grand jour pour la Nasa", a lui assuré Sean Duffy administrateur par intérim de la puissante agence spatiale américaine, la Nasa comptant sur une version modifiée de Starship pour son programme Artémis, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune.Quelques tuiles en moins
Après que la mégafusée s’est élancée dans le ciel, ses deux étages - le propulseur Super Heavy et...
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27/08 - Vladimir Poutine est-il le maître des horloges ? Ce défi que doivent relever les Européens
"Il n’y a rien de plus fort que ces deux guerriers : la patience et le temps", écrit Léon Tolstoï dans Guerre et Paix, une des œuvres qui, selon ses dires, a le plus marqué son compatriote Vladimir Poutine. Ce principe, le président russe l’applique depuis son arrivée au pouvoir, il y a plus de vingt-cinq ans. Après l’annexion de la Crimée, en 2014, et les premiers accords de Minsk signés pour tenter de mettre fin à la guerre du Donbass, il a pris le temps de fourbir ses armes pour son invasion à grande échelle de l’Ukraine.
Aujourd’hui, trois ans et demi après le début du conflit, son homologue américain, Donald Trump, est le seul à imaginer qu’il aspire à la paix. "Je crois qu’il veut vraiment signer un accord, a-t-il murmuré à l’oreille d’Emmanuel Macron le 18 août à Washington. Je crois qu’il veut le faire pour moi, vous comprenez ? Aussi fou que cela paraisse."
"Fou", c’est le mot. Que s’est-il passé depuis la rencontre Poutine-Trump à Anchorage, le 15 août ? Quelques jours plus tard, en accueillant le président ukrainien et des dirigeants européens, le locataire de la Maison-Blanche semblait confiant dans la tenue d’une rencontre Poutine-Zelensky, suivie d’une "trilatérale" en sa présence. Mais rien ne se profile à l’horizon.Gagner du temps
Poutine, qui se prétend prêt à des négociations, fait en réalité tout pour les rendre impossibles. Pendant ce temps, son armée continue de bombarder l’Ukraine et de grignoter du terrain. En réalité, le chef du Kremlin, qui pense avoir l’avantage militaire, estime qu’il...
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27/08 - Cinéma : "Une femme qui en savait trop", une ode à celles qui s’aiment
L’année cinématographique qui commence sera iranienne ou elle sera palestinienne. Rien n’indique qu’elle sera ukrainienne. Comme si le cinéma européen, avec tous les moyens et les libertés dont il jouit, avait du mal à raconter et à voir ce qui se passe de grave et de périlleux sur son propre territoire. Mais ça peut, ça doit et ça finira par changer.
En attendant la sortie prévue le 1er octobre du dernier film de Jafar Panahi, Un Simple accident (Palme d’or) et celui de Saeed Roustayi, Woman and Child, en février 2026, on peut partager le secret d’Une femme qui en savait trop de Nader Saeivar, qui fut sur Trois visages le coscénariste de Panahi, lequel, en retour, est devenu le coscénariste d’Une femme qui en savait trop. Jafar Panahi fut l’assistant d’Abbas Kirostami (1940-2016), leur maître à tous, celui qui ne pouvait pas s’approcher de la vérité sans mentir, disait-il. Un précepte qui devient une méthode de travail pour ce qu’il faut bien appeler "l’école du cinéma iranien contemporain". Ecole ou phalanstère, où les élèves se font assistants et deviennent les scénaristes des maîtres qui sont à l’occasion les monteurs des films de leurs anciens élèves, avec toutes les imitations, divergences, le ruissellement des expériences, et aussi des répressions, des emprisonnements, la résistance, la clandestinité presque totale, jusqu’à l’assassinat de Dariush Mehrjui (1939-2023). On ne sait plus si c’est le danger qui fait leur génie, ou l’urgence qui garantit leur sincérité. La fuite en Europe ne les préserve pas non...
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27/08 - François Bayrou face à la dette : le pari tragique d’un Premier ministre que personne n’écoute
François Bayrou dit vrai. Personne, ou presque, ne l’écoute. Tragique issue. L’agrégé de lettres connaît ses classiques. Cassandre, son don de prédire l’avenir, sa malédiction de n’être jamais crue… La Troyenne avertit ses compatriotes sur le risque de faire entrer dans la cité ce cheval de bois prétendument offert par les dieux. On rit d’elle, la prend pour folle. Le piège des Grecs se referme : après dix ans de résistance, la ville tombe en une nuit.
Le Premier ministre s’inquiète du péril qui menace la France. Un péril sournois, abstrait, mais parfaitement documenté pour qui veut se donner la peine de lire les chiffres : la dette. Sur ce point, difficile de lui dénier une forme de constance. Mieux, de clairvoyance. En 1993, il se rend près de Troyes – dans l’Aube, pas la mer Egée – pour soutenir son candidat aux législatives. Devant une caméra locale, le secrétaire général de l’UDF livre cet oracle : "Chaque Français, bébé, adulte, personne âgée, est endetté pour plusieurs dizaines de milliers de francs. Tout cela, il va falloir qu’on le rembourse et ça va être naturellement très lourd." Il est midi, l’heure du JT. Les téléspectateurs de France 3 Reims tendent l’oreille, et passent au fromage.
Changement de siècle, et de contexte. Le 15 juillet dernier, c’est en qualité de chef du gouvernement qu’il convoque ses ministres et les représentants des groupes parlementaires pour une allocution solennelle retransmise en direct sur les chaînes d’info. Son "moment de vérité", l’arrivée au port après cinquante ans de...
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26/08 - DPE : un arrêté précise les contours de la réforme, qui entrera en vigueur en 2026
François Bayrou l'avait annoncée le 9 juillet dernier, elle est désormais confirmée : la réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui sera plus favorable aux chauffages électriques, entrera en vigueur le 1er janvier 2026, selon un arrêté paru ce mardi 26 août au Journal officiel.
Cette mesure devrait faire sortir de la catégorie de passoire énergétique 850 000 habitations, sur les 5,8 millions de logements classés F ou G au DPE, selon le gouvernement.Coefficient modifié
Concrètement, la mesure modifie le coefficient de conversion de l'électricité, qui sert à calculer l'énergie réellement consommée. Il va passer de 2,3 actuellement à 1,9. Le gaz naturel bénéficie d'un coefficient de 1, plus avantageux que l'électricité.
L'arrêté confirme le fait que l'actualisation d'un DPE existant sera possible gratuitement via la plateforme de l'Agence de l'environnement (Ademe), sans faire appel à nouveau à un diagnostiqueur. Il sera ainsi possible "de télécharger gratuitement une attestation de changement d'étiquette pour les anciens DPE et audits concernés, via l'observatoire de l'Ademe".
La bascule pourra permettre de gagner au maximum un cran sur l'échelle de notes, qui va de A (la meilleure) à G (la plus médiocre). Matignon avait affirmé vouloir "corriger une inégalité de traitement pénalisant jusqu'ici les logements chauffés à l'électricité", pourtant moins émettrice de CO2, notamment grâce au nucléaire. Une réforme "arbitraire"
La mesure avait été mal accueillie par plusieurs associations de...
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26/08 - Derrière les coupes budgétaires de Trump, les conséquences en cascade pour la recherche à Harvard
Depuis son retour à la Maison-Blanche, le 20 janvier, Donald Trump multiplie les offensives contre les universités américaines, qu’il accuse de véhiculer une idéologie progressiste et hostile à Israël. Parmi ses faits d’armes : le gel ou la suppression de près de 840 subventions de recherche destinées à Harvard, soit 2,42 milliards de dollars. Résultat : le prestigieux établissement se trouve à la croisée des chemins, entre actions en justice et négociations pour limiter les dégâts.
Le 3 septembre prochain, un juge devra dire si ces coupes violent les droits garantis à Harvard par le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis. Fait notable : seule Harvard a choisi d’attaquer directement la Maison-Blanche, quand d’autres institutions de l’Ivy League, comme Columbia, ont préféré conclure des accords à l’amiable. En attendant le verdict, les conséquences et les incertitudes se font déjà cruellement sentir à Harvard.
Parmi les projets affectés par ces coupes budgétaires, figurent la recherche sur certaines maladies neurodégénératives graves, des études sur le cancer ou les menaces biologiques émergentes, liste le média américain CNN. D’autres subventions annulées concerneraient des sujets tels que l’identité de genre, les initiatives de diversité, d’équité et d’inclusion, ou les inégalités systémiques touchant des communautés marginalisées – autant de thèmes régulièrement pris pour cible par Donald Trump et les législateurs conservateurs. Le doute plane également sur l’avancée de certains travaux en cours...
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26/08 - La Chine se prépare à dévoiler un arsenal militaire de pointe pour sa prochaine parade
Le 3 septembre prochain, Pékin organisera une grande parade militaire afin de marquer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale et la capitulation du Japon. Le président Xi Jinping sera au centre de l’événement, qui se tiendra sur la place Tiananmen de la capitale. Il s’agit du sixième de la sorte depuis son arrivée au pouvoir en 2012.
L’agence de presse américaine Bloomberg dévoile qu’à cette occasion, le président chinois se prépare surtout à démontrer sa puissance militaire - et peut-être à attirer des acheteurs potentiels.Des missiles d’une portée de 15 000 kilomètres
Selon des analystes de l’Open Nuclear Network (ONN) de Vienne, spécialisés dans le renseignement open source et interrogés par l’agence, des images satellites d’un terrain de rassemblement pour le défilé montrent des dizaines d’armes et de systèmes de défense qui défileront très probablement dans les rues de Pékin. Les photos, prises le 9 août par un satellite d’Airbus, révèlent des véhicules blindés, des systèmes de défense aérienne, des pièces d’artillerie (y compris des lance-roquettes) et des missiles de croisière.
De plus, le parti communiste chinois se prépare à présenter ses tout derniers missiles antinavires, drones de combat et missiles balistiques à capacité nucléaire, explique Bloomberg. Parmi les autres armements visibles sur les images satellites, un analyste de l’ONN a notamment reconnu des drones d’attaque et de reconnaissance.
Bien que les autorités chinoises aient recouvert les missiles de bâches sur le site de rassemblement,...
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26/08 - "Il y a des signes inquiétants en Bourse…" : l’avertissement de Burton Malkiel, légende de Wall Street
Ni les droits de douane de Trump, ni les perspectives géopolitiques ne semblent contrarier la bonne humeur des marchés financiers. De Wall Street aux places européennes, les Bourses sont euphoriques. Le Dow Jones a atteint un sommet historique alors que Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, a laissé entrevoir une baisse imminente des taux d’intérêt. Le DAX de Francfort a lui aussi connu une hausse de 22 % depuis le début de l’année.
Mais des observateurs avertis commencent à mettre en garde contre un excès d’optimisme, alertant notamment sur le risque de bulle financière liée à l’intelligence artificielle, technologie qui provoque aujourd’hui des plus-values élevées, mais toujours des profits faibles.
Dans le New York Times, Burton G. Malkiel a fait savoir que les marchés financiers sont en train de devenir "inquiétants". A 92 ans, l’homme est une légende. Longtemps professeur à l’université de Princeton, il a publié en 1973 un classique de la finance, A Random Walk Down Wall Street, best-seller qui a popularisé les fonds indiciels. A L’Express, Burton G. Malkiel, qui est toujours actif dans Wealthfront, société de services financiers, explique les raisons de son inquiétude. Etablissant un parallèle avec la bulle Internet de la fin des années 1990, ce républicain critique aussi vertement le protectionnisme de Donald Trump et assure qu’une crise des dettes est inéluctable si les déficits publics des Etats-Unis continuent à se creuser. Mais l’économiste donne également des conseils pour...
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26/08 - Adieu à Gérard Chaliand, un "franc-tireur de la géopolitique", par Frédéric Encel
Pour la quatrième fois en à peine plus d’un an, la géopolitique française perd l’un de ses meilleurs promoteurs. Après Philippe Moreau Defarges, Barbara Loyer et François Thual, c’est mon ami Gérard Chaliand qui s’en est allé. Ce fringant nonagénaire, qui se faisait fort il y a peu encore de faire plusieurs dizaines de pompes quotidiennes et de privilégier la marche et le métro aux taxis, aura vécu une vie hors norme et contribué grandement à la connaissance géopolitique. Passionné de stratégie, doté d’un remarquable courage, il avait crapahuté sur des dizaines de théâtres conflictuels, du Vietnam à l’Amérique latine, en passant par l’Afrique subsaharienne, le Sri Lanka, le Kurdistan, ou encore le Liban. Il n’était pas de ces géopoliticiens de gradins ou d’ambassades, le terrain constituant pour lui – à juste titre – le tout premier lieu d’apprentissage et de compréhension d’un conflit dont il avait tiré enseignements.
Dans ses ouvrages, nés de ses expériences à l’étranger, il offrait d’authentiques analyses et pistes de réflexion, comme dans Voyage dans quarante ans de guérillas (Lignes de repères, 2006). Bien que docteur en sciences politiques enseignant dans plusieurs universités américaines et françaises, Gérard Chaliand n’était pas un "academic", refusant de se lier de façon pérenne à un institut, une fondation ou une équipe ; extrêmement attaché à sa liberté de ton et de réflexion, il préférait demeurer une sorte de franc-tireur de la géopolitique, ce qui ne l’empêcha pas de collaborer avec d’autres bons auteurs sur...
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26/08 - Kilmar Abrego Garcia, le Salvadorien devenu le symbole de la politique anti-migrants de Donald Trump
Lundi 25 août au matin, à Baltimore, Kilmar Abrego Garcia, 30 ans, Salvadorien installé dans le Maryland, se présente au bureau de la police de l’immigration (ICE). Les autorités veulent l’embarquer pour l’Ouganda. Quelques heures plus tard, un juge fédéral interrompt ce départ. Son nom est devenu le symbole de la politique anti-immigration de la Maison-Blanche : expulsé "par erreur" en mars vers le Salvador et envoyé au centre de confinement du terrorisme (CECOT), puis renvoyé aux Etats-Unis en juin, il était de nouveau détenu jusqu’à la semaine dernière dans le Tennessee. En cause : ce dernier est accusé d’être membre du MS-13, un gang né à Los Angeles afin de protéger les immigrés salvadoriens des autres gangs, et d’avoir aidé des migrants à rester dans le pays. Des faits qu’il conteste et pour lesquels il n’a pas été condamné.Une "erreur administrative" ?
L’histoire commence en 2012. Kilmar Abrego Garcia franchit la frontière près de McAllen, au Texas. En 2019, on l’arrête devant un Home Depot dans le Maryland. La police du comté de Prince George le catégorise comme appartenant au MS-13 en raison de ses vêtements "codés", de son apparition aux côtés d’un membre du gang et de la mention d’une source confidentielle. Lui conteste, et parle d’ouï-dire.
La même année, un juge de l’immigration annule son éloignement vers le Salvador au titre d’un risque crédible de persécution. Il est autorisé à rester. Mais en mars dernier, nouveau rebondissement : Kilmar Abrego Garcia est expulsé avec plus de 250 hommes, la plupart...
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26/08 - François Bayrou et le budget 2026 : débloquons la France ! Par Eric Chol
Le 10 septembre, nous dit-on, la colère grondera dans la rue et la radicalité l’emportera. L’emportera sur quoi ? Sur un projet de budget taxé de "dévastateur", qui viserait à faire les poches des "milieux populaires […] voués à une violence sociale sans précédent", promettent les futurs bloqueurs du pays.
Voici François Bayrou prévenu : son budget, personne n’en veut, qu’il s’agisse des 43,8 milliards d’euros économies ou des deux jours fériés supprimés. Sacrés Français, toujours aussi rétifs aux leçons d’économie, et bercés par les comptines d’une extrême gauche dont le seul slogan se résume à faire la peau des "500 fortunes qui se gavent déjà au-delà de tout ce qui a été vu depuis des générations".
Face à cette révolte organisée, le Premier ministre, déjà en sursis, a choisi de siffler la fin de la récréation, en demandant un vote de confiance le 8 septembre prochain.
Faut-il rappeler que le budget de François Bayrou a l’immense mérite, au regard des urgences du pays, d’afficher des mesures fortes et de viser peu ou prou l’ensemble des Français ?
Il signe le retour de l’austérité, rétorquent ses détracteurs. Austérité ? Celle-ci doit alors bien se cacher : avec des dépenses publiques en augmentation en 2026, il serait plus juste de parler de modération budgétaire. "Ce plan est un premier pas significatif vers le redressement, qu’il faudra poursuivre pendant trois années", relève Olivier Redoulès, directeur des études chez Rexecode. Le prix à payer pour éviter la fameuse chute de la falaise. Dette abyssale, déficit record,...
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26/08 - Si François Bayrou chute, la dissolution sera-t-elle inévitable ? La classe politique divisée
En moins de vingt-quatre heures, les Français ont basculé d’une parenthèse estivale à une rentrée politique sous haute tension. Lundi 25 août, en défendant son budget, le Premier ministre François Bayrou a créé la surprise en affirmant qu’il se soumettrait à un vote de confiance à l’Assemblée nationale – quitte à risquer son départ.
Depuis, tous les scénarios sont sur la table, avec notamment une question : Emmanuel Macron pourrait-il décider lui-même de la chute de son gouvernement afin de garder la main sur le calendrier ? Un an après que l’exécutif a renvoyé les députés devant leurs électeurs, la perspective d’une dissolution agite de nouveau déjà la majorité.Ne pas "écarter" l’hypothèse de la dissolution
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a lui-même évoqué cette possibilité ce mardi 26 août, jugeant qu’il ne fallait pas "écarter" trop vite l’hypothèse d’une dissolution. Tout en nuançant son propos : "Il vaut mieux pouvoir trouver un compromis avec les groupes politiques à l’Assemblée. La dissolution coûte cher à la France." Rappelons que, selon l’article 12 de la Constitution, ce pouvoir revient exclusivement au président de la République.
Quelques heures plus tard, les propos du maire de Tourcoing trouvaient un écho chez son chef de gouvernement : devant ses troupes, François Bayrou a reconnu que même si "le président ne la souhaite pas […] en tout état de cause, la dissolution reste une hypothèse", selon des sources concordantes citées par BFMTV.
Toujours au sein de la majorité présidentielle, Yaël Braun-Pivet,...
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26/08 - EXCLUSIF. François Bayrou s’explique : "Les Français ont le droit de se tromper, mais..."
C’est un homme qui a surpris son monde et un Premier ministre en sursis qui nous reçoit en ce début de soirée, lundi 25 août, à l’hôtel Matignon. Trois heures avant, François Bayrou a annoncé en conférence de presse qu’il solliciterait un vote de confiance lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, convoquée le 8 septembre. Il nous reçoit dans son bureau du premier étage d’où est sorti quelques minutes plus tôt un ballet d’hommes et de femmes en costume, le pas pressé, la mine affairée. Le Premier ministre, lui, paraît groggy. "Je me battrai comme un chien", assure-t-il pourtant. Et il répète : "Comme un chien". Pendant tout le temps que dure l’entretien, son téléphone tintinnabule. Messages ; appels ; pushs. Sur TF1, Olivier Faure vient d’annoncer que le PS ne voterait pas la confiance. Ce qui laisse la porte ouverte à une abstention, laisse entendre le Premier ministre [NDLR : le lendemain, le même Faure annoncera que le PS votera contre]. Avant de se raviser : "Je ne suis pas dans le marchandage ; je crois que nous sommes devant l’Histoire, vraiment."
François Bayrou l’a martelé durant sa conférence de presse, il considère que la France fait désormais face au danger immédiat du surendettement, et c’est donc sur cette double question de la gravité de la situation et de l’ampleur des efforts à consentir qu’il entend solliciter le vote de l’Assemblée sur fond, espère-t-il, de prise de conscience de l’opinion. "Nous avons quinze jours. Quinze jours pour créer un débat national sur le sujet, et...
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26/08 - Mort de "Jean Pormanove" sur Kick : le gouvernement attaque en justice la plateforme en ligne
La mort, dans la nuit du 17 au 18 août dernier, du streamer appelé Jean Pormanove avait révélé au grand public l’existence de la plateforme en ligne Kick. C’est en direct sur ce site que l’homme est décédé, après 12 jours de diffusion le montrant subissant des violences. Plusieurs actions judiciaires ont été lancées à la suite de cet épisode.
La ministre déléguée au Numérique, Clara Chappaz, a annoncé ce mardi 26 août son intention d’attaquer en justice la plateforme australienne pour "manquement". Elle s’est exprimée à l’issue d’une réunion convoquée à Bercy avec les services de plusieurs ministères (Justice, Intérieur, Economie) et deux autorités indépendantes, reprochant à Kick d’avoir enfreint la loi sur la confiance numérique de 2004. "Kick n’a pas fait tout ce qui était possible pour pouvoir mettre fin à la diffusion de contenu qui était dangereux", a justifié la ministre.Ouverture d’une enquête par le parquet de Paris
De son côté, le parquet de Paris a également annoncé ce mardi l’ouverture d’une enquête sur les pratiques de Kick, en plus de celle déjà menée par le parquet de Nice pour éclaircir les circonstances du décès en direct du vidéaste Jean Pormanove.
Cette nouvelle enquête a été ouverte lundi "du chef de fourniture en bande organisée de plateforme en ligne illicite", pour déterminer notamment si Kick a diffusé "en connaissance de cause" des "vidéos d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne", a annoncé la procureure Laure Beccuau dans un communiqué.
Les enquêteurs chercheront également à déterminer si la...
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26/08 - Droits de douane : les nouvelles menaces de Donald Trump contre la Chine et l’Union européenne
Donald Trump n’en a pas fini avec les surtaxes. Le président américain a menacé lundi 25 août d’imposer de nouveaux droits de douane et des restrictions à l’exportation aux pays qui, selon lui, ciblent les entreprises technologiques américaines. Il a aussi mis la pression sur la Chine pour qu’elle augmente ses exportations d’aimants en terres rares vers les États-Unis.
"Les taxes ou la législation sur les services numériques, et les réglementations sur les marchés numériques, sont toutes conçues pour discriminer ou nuire à la technologie américaine", a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. Ses commentaires semblent viser les pays européens et les organisations qui ont adopté des lois réglementant le web.
L’Union européenne, par exemple, dispose de la législation sur les marchés numériques (DMA) et de la réglementation sur les services numériques (DSA), qui concernent la concurrence et la modération des contenus. Le Royaume-Uni impose également une taxe sur les services numériques. A moins que ces "mesures discriminatoires" ne soient supprimées, Donald Trump n’exclut pas d’imposer "des droits de douane supplémentaires substantiels" sur les produits de ces pays, ni d’instaurer des "restrictions à l’exportation de nos technologies et nos puces hautement protégées". "L’Amérique et les entreprises technologiques américaines ne sont plus ni la tirelire, ni le paillasson du monde ", a-t-il ajouté.
Bruxelles a répondu ce mardi, disant avoir le "droit souverain" de réglementer la tech. La Commission...
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26/08 - Antisémitisme : les "accusations d’inaction" du Premier ministre israélien "offensent la France toute entière", selon Macron
Mardi 26 août, l’armée israélienne s’est justifiée après la frappe qui a coûté, la veille, la vie à cinq journalistes dans le sud de Gaza, affirmant que les soldats visaient une caméra du Hamas.
Pendant que l’enclave palestinienne pleure ses reporters, la crise diplomatique envers Paris et Tel-Aviv s’envenime. Le président français a rendu publique une lettre au Premier ministre israélien, publiée par Le Monde, pour répondre aux accusations d’inaction en matière de lutte contre l’antisémitisme. Dans ce courrier, Emmanuel Macron dénonce une critique qui "offense" la France et exhorte Benyamin Netanyahou à mettre fin à sa "fuite en avant meurtrière" à Gaza, pointant à la fois la gravité de la situation humanitaire et le poids des responsabilités politiques.
Les infos à retenir
⇒ Journalistes tués lundi à Gaza : l’armée israélienne dit que la frappe visait une caméra du Hamas
⇒ Pour Macron, les "accusations d’inaction" du Premier ministre israélien "offensent la France toute entière"
⇒ L’ONU demande une vraie enquête sur les bombardements d’un hôpitalAntisémitisme : les "accusations d’inaction" du Premier ministre israélien "offensent la France toute entière"
Emmanuel Macron estime que les "accusations d’inaction" portées...
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26/08 - Vote de confiance : vu de l’étranger, "François Bayrou n’a pratiquement aucune chance de gagner"
Un pays qui serait "au bord du surendettement", et une volonté de "clarification". Ce lundi 25 août, à l’occasion d’une conférence de presse, François Bayrou a annoncé la tenue d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, suscitant de vives réactions chez les partis d’opposition. "Nous voterons évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou", a annoncé Marine Le Pen, tandis qu’Oliver Faure voit dans cette annonce une "autodissolution".
Du côté de la presse étrangère, le regard sur la situation n’est pas moins sévère. "François Bayrou n’a pratiquement aucune chance de gagner", affirme sans ambages le quotidien belge Le Soir, tandis que le Financial Times évoque un pari politique "risqué", avec une "opposition qui se durcit". "Si Bayrou perd le vote, l’instabilité politique qui frappe la France depuis la défaite du président Emmanuel Macron aux élections anticipées l’an dernier pourrait s’aggraver, augmentant le risque d’effrayer les marchés de la dette", écrit le quotidien britannique.Une crise politique
Reuters, aussi, évoque "la chute" des actions européennes, alors que "le gouvernement minoritaire du pays semble de plus en plus susceptible d’être renversé le mois prochain", précise l’agence de presse. Et d’ajouter que le précédent gouvernement, dirigé par le Premier ministre Michel Barnier, avait également été rejeté par un vote de défiance en décembre, soulignant "l’instabilité politique persistante de la deuxième économie de la zone euro."
Pour...
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26/08 - François Bayrou pourrait-il être notre Churchill ? L’avis tranché des historiens
Ce n’est un secret pour personne, François Bayrou a pour idole historique son compatriote palois Henri IV. Lors de sa nomination en décembre, le Premier ministre a immédiatement cité ce "roi libre", en qui il voit un "grand réconciliateur". Mais après huit mois à Matignon, Bayrou doit se dire que pacifier une guerre des religions est une mince affaire comparée à l’assainissement des finances publiques dans une France post-dissolution. A défaut de pouvoir troquer une messe contre 44 milliards d’euros d’économie, le centriste se réfère de plus en plus à trois figures de gauche comme de droite : Pierre Mendès France, Winston Churchill et Georges Clemenceau.
Du trio, Mendès France est celui qui permet les comparaisons les plus évidentes, même si, quand on est un Premier ministre menacé par la censure et s'apprêtant à se soumettre à un vote de confiance, il peut sembler cocasse de prendre pour modèle un homme qui, entre 1954 et 1955, a gouverné sept mois à peine. "Mendès, c’est un mythe, mais un échec politique", résume Eric Roussel, auteur de Pierre Mendès France (Gallimard, 2007). Tous les biographes rappellent d’emblée que François Bayrou, entré en politique aux côtés de Jean Lecanuet, est issu du courant politique qui, sous l’étiquette MRP, a fini par faire chuter le gouvernement de Mendès France. "Qu’il se réclame de lui a de quoi étonner. Bayrou a toujours été un champion du centre, dans la tradition de la démocratie chrétienne, alors que le radical-socialiste Mendès a toujours été de gauche, profondément...
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26/08 - Management : pourquoi vous n’atteindrez (probablement) pas vos objectifs cette année
Un nouveau travail, dans une ambiance énergique et souriante. Au cœur du réacteur : la vente d’un logiciel, dans un secteur concurrentiel et international. Faire du chiffre, avec la liste des prospects à convaincre, complétée par un reporting quotidien. Les objectifs sont élevés, mais on y croit. Le responsable de l’équipe est confiant : les clients sont acquis, ce n’est qu’une formalité. Pourtant, après quelques semaines, en dépit d’un travail de relance harassant, les ventes sont loin d’être satisfaisantes. Les objectifs sont impossibles à tenir. Une montagne. "Est-ce moi ou l’entreprise ?" Le doute s’installe. "Je reçois de nombreuses personnes en souffrance qui se plaignent d’avoir des objectifs inatteignables. Ceux-ci se résument souvent à 'toujours plus, toujours plus vite', explique Virginie Maronne, psychologue du travail et consultante en risques psychosociaux (RPS). "Lorsqu’on parle d’objectifs, on pense spontanément aux commerciaux, car ils sont soumis à des indicateurs évidents, chiffrés : chiffre d’affaires, marge, part de marché, etc. En réalité, ils existent dans tous les métiers : marketing, R & D, logistique, fonctions supports… mais aussi dans les métiers du soin", poursuit-elle. Nous sommes tous concernés. Alors, comment y faire face ?Travail prescrit et travail réel
L’employé, lui, n’a pas la possibilité de négocier ces objectifs décidés en début d’année. Pourtant, lorsque des événements exceptionnels surviennent — l’arrivée d’un nouveau concurrent disposant d’importants moyens...
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26/08 - "Ainsi parlait Donald Trump" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Trump-Poutine : des acteurs peu convaincants
Claude Gisselbrecht, Metz (Moselle)
"Un gars fort, dur comme l’enfer"… Ainsi parlait Donald Trump, en faisant allégeance à Poutine au sommet d’Anchorage (Alaska). Des propos qui en ont surpris plus d’un et ont sans nul doute desservi l’Amérique, tant le président eut visiblement les yeux de Chimène pour Vladimir ! Quelques jours après leur rencontre dans le Grand Nord, plusieurs dirigeants européens rejoignaient la Maison-Blanche pour soutenir le président Zelensky, reçu en grande pompe par Donald Trump… Une rencontre qui, par certains côtés, faisait penser à la scène du Bourgeois gentilhomme, lorsque le garçon tailleur ne cesse de flatter Monsieur Jourdain à grands coups de "Mon gentilhomme", "Monseigneur" et "Votre Grandeur" ! La suite ? Un sommet trilatéral ou quadrilatéral ? Vaste programme, avec des metteurs en scène et des acteurs pas toujours convaincants, soufflant en permanence le chaud et le froid… Jusqu’au baisser de rideau ? (L’amateur contre le maître : les trois leçons du sommet Trump-Poutine, L’Express du 21 août.)L’impôt dans l’Antiquité
Inès Garcia de la Rosa, Berlin (Allemagne)
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre numéro consacré aux leçons de l’Antiquité, mais je souhaitais revenir sur la question des inégalités. D’un côté, vous soulignez, à travers l’exemple des civilisations antiques, l’importance du consentement à l’impôt. De l’autre, vous semblez minimiser la pertinence d’une taxation plus importante des plus riches, comme avec la taxe Zucman....
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26/08 - François Bayrou fait le pari du vote de confiance : et maintenant ?
"J’ai demandé au président de la République, qui l’a accepté, de convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8 septembre", et "j’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale". Ce lundi 25 août, le Premier ministre François Bayrou a indiqué vouloir demander un vote de confiance, une mesure prévue par l’article 49 de la Constitution de 1958 et mobilisée 41 fois depuis ses débuts. Mais que signifie-t-elle ? L’Express fait le point.Pourquoi ce vote de confiance ?
La France traverse "un moment d’hésitation et de trouble" qui "impose une clarification", a déclaré lundi le Premier ministre lors d’une conférence de presse de rentrée. Cette "clarification" passera donc par un vote de confiance qu’il demandera à l’Assemblée nationale le 8 septembre, pour valider le principe d’un effort de près de 44 milliards d’euros de réduction du déficit.
Le 15 juillet 2025, François Bayrou avait en effet présenté les grandes orientations de budget de l’année à venir, déplorant que la France, depuis 50 ans, vive en déficit. "En 2029, si nous ne changeons rien, la part des dépenses publiques [pour rembourser la dette] serait de 100 milliards d’euros", avait-il déclaré, avant de décliner plusieurs mesures très critiquées pour y pallier, comme la suppression de deux jours fériés ou le gel des prestations sociales et des pensions.
Lundi, le Premier ministre a de nouveau insisté sur l’urgence, dépeignant un sombre tableau de la situation de "surendettement" de la France. Et il a...
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26/08 - L’Australie accuse l’Iran d’avoir orchestré deux attaques antisémites sur son territoire
Le gouvernement australien a annoncé mardi 26 août expulser l’ambassadeur d’Iran à Canberra, accusant le pays d’être impliqué dans des attaques antisémites à Melbourne et à Sydney, une première en Australie depuis la Seconde Guerre mondiale. Canberra a également suspendu les activités de son ambassade à Téhéran, et rappelé son propre ambassadeur.
Les services de renseignement du pays sont parvenus à la "conclusion profondément troublante" selon laquelle l’Iran aurait orchestré au moins deux attaques antisémites fin 2024, a déclaré le Premier ministre australien Anthony Albanese, lors d’une conférence de presse. "L'accusation qui a été portée est catégoriquement rejetée", a réagi peu après le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, lors d'un point de presse hebdomadaire, ajoutant que "toute mesure inappropriée et injustifiée au niveau diplomatique entraînera une réaction de rétorsion". Sept jours pour quitter le pays
Les autorités australiennes ont déclaré "persona non grata" l’ambassadeur Ahmad Sadeghi, et lui ont donné, ainsi qu’à trois autres diplomates iraniens, sept jours pour quitter le pays, a précisé de son côté la ministre des Affaires étrangères Penny Wong. En dépit de la suspension des activités de son ambassade à Téhéran, l’Australie n’entend pas cesser complètement ses relations diplomatiques avec l’Iran, afin de défendre les intérêts de ses citoyens, a assuré Penny Wong. Mais la ministre a indiqué que la capacité de Canberra à fournir une assistance consulaire était désormais...
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26/08 - Emmanuel Macron, le grand récit du macronisme : les gilets jaunes et la confrontation au réel
Dans ce deuxième épisode de la série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, racontent comment le mouvement a changé la trajectoire du quinquennat.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFMTV, France 3, Le Monde, Euronews, INA, France Info, Facebook, Charente Libre, Elysée, Radio J, AFP, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : AFP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Le 24 janvier 2019, en fin de journée, Bourg de Péage dans la Drôme reçoit un invité surprise : Emmanuel Macron. En déplacement dans le département, il vient participer à un débat citoyen, comme ceux qui sont organisés partout en France. Il y a une semaine, le président avait lancé cette grande consultation en Normandie, entouré d’élus, pour apaiser les tensions qui durent depuis près de deux mois. Cette fois, il se retrouve face aux Français, sans intermédiaire.
Le président de la République s’installe sur l’une des chaises installées en cercle au milieu de 200 personnes. A côté de lui, un des participants porte même son gilet jaune. Pendant plus de 3 heures, il va écouter et répondre à toutes les questions.
Avec les...
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26/08 - Suppression de jours fériés : le sacrifice ? Oui, à condition qu’il soit fait par les autres !
La France a besoin des crises qui suivraient la chute du gouvernement Bayrou comme d’un infarctus du myocarde. Mais laissons, et revenons sur la fameuse perte de deux jours fériés qui aura alimenté la menace brandie dès la première seconde : c’est l’annonce de cette réforme qui aura tenu lieu de catalyseur en plus que de justificatif pour les forces politiques avides de censure et ravies de trouver là l’occasion de satisfaire leur aimable clientèle.
L’actuel projet de budget n’est sans doute pas parfait, mais concédons-lui de n’être pas aveugle sur la nécessité d’amputer le moins possible le pouvoir d’achat des salariés. Le fait est qu’il est donc cohérent et raisonnable à leur demander seulement de donner un peu de temps à la nation. Mais non… Là est "la goutte d’eau", le point atroce du "musée des horreurs", le fond du fond de l’inacceptable.
L’ampleur de la réaction suscitée par cette idée en dit long sur l’évolution – suicidaire – de notre rapport au travail, mais prenons les choses comme elles sont : puisqu’il nous est plus difficile de renoncer à ne rien faire pendant deux jours qu’il ne l’était à nos arrière-grands-parents d’aller se faire étriper à Verdun, c’est bien que, dans les têtes, il est ici question de nous imposer un véritable sacrifice.
Ce n’est pas un petit paradoxe parce que le sacrifice émeut les Français. Personne ne dispute au colonel Arnaud Beltrame sa place de héros national pour avoir proposé à un terroriste islamiste de le prendre lui-même en otage à la place d’une femme et d’y avoir laissé sa...
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26/08 - Vote de confiance : les députés ont "13 jours" pour choisir entre "le chaos" ou "la responsabilité", plaide François Bayrou
Les jours de François Bayrou à Matignon sont-ils comptés ? Le Premier ministre a annoncé lundi 25 août, lors d’une conférence de presse, qu’il se soumettrait le 8 septembre prochain à un vote de confiance à l’Assemblée nationale, dans l’espoir de faire adopter ensuite son plan d’économies budgétaires. "Si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe", a-t-il lui même expliqué après son annonce surprise. Les premières réactions ne laissent guère de place au doute : les oppositions, du RN à LFI en passant par les socialistes et les écologistes, ont unanimement fait savoir qu’elles comptaient voter contre la confiance.
Les infos à retenir
⇒ Bayrou prêt à demander "un effort spécifique" aux plus hauts revenus
⇒ Les députés ont "13 jours" pour choisir entre "le chaos" ou "la responsabilité
⇒ "Il ne faut pas écarter" l’hypothèse d’une dissolution, dit Gérald Darmanin
20h43En cas de dissolution, un accord programmatique avec LFI n’est "pas concevable", estime Boris Vallaud
En cas de dissolution de l’Assemblée, un accord programmatique entre le PS et LFI tel que celui négocié avec le NFP en 2024 "ne paraît pas concevable", estime le chef des députés socialiste Boris Vallaud dans Libération. La question se posera en revanche "circonscription par circonscription" pour faire barrage à l’extrême droite. Le patron des députés PS précise que "vu la situation du pays, nous n’espérons pas la dissolution" que souhaite le Rassemblement national.
Mais "s’il y a une dissolution,...
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26/08 - "On a une proposition à vous faire" : 9 juillet 2024, quand le NFP a échoué à former un gouvernement
Il arrive que la Ve République donne lieu à des parties de cache-cache mémorables. Parce que la politique et ses acteurs sont sans cesse épiés, décortiqués, analysés, certains éprouvent le besoin, quand vient l’heure de prendre une décision fondamentale, de se calfeutrer pour réfléchir en paix. Sans pression extérieure. Et avec la certitude que rien ni personne n’éventera une intention qui, peut-être, changera le cours des choses si l’effet de surprise est préservé. Tout le monde a droit à son Baden-Baden.
EPISODE 1 - "Emmanuel Macron m’a trahi" : entre le président et François Bayrou, le jour où la haine s'est installée
EPISODE 2 - RN, été 2024 : l’appartement secret où Marine Le Pen et Jordan Bardella ont imaginé leur gouvernement
EPISODE 3 - François Mitterrand : en décembre 1987, son échappée secrète au mont Sinaï
EPISODE 4 - Jacques Chirac, le complot de la rue Vaneau : cette liaison que ses conseillers lui intiment de cesser
Mardi 9 juillet 2024, au sud du Xe arrondissement de Paris. Il est 19 heures quand les taxis de la capitale et autres chauffeurs attitrés se succèdent devant l’hôtel l’Echiquier Opéra Paris MGallery. Qu’importent la déco Belle Epoque et ses chambres marquetées comme d’authentiques appartements parisiens, les voyageurs sans valise n’y passeront pas la nuit. Ils sont là pour bavasser affaires, parler de la France, et pas n’importe laquelle : la France...
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26/08 - Vote de confiance : les partis d’opposition prêts à faire tomber le gouvernement Bayrou
C’est un pari périlleux, qui semble se diriger vers la fin du gouvernement. Alors que François Bayrou va solliciter le 8 septembre la confiance de l’Assemblée nationale pour faire adopter son plan d’économies budgétaires, les partis d’opposition ont unanimement déclaré vouloir s’y opposer.
"François Bayrou n’a visiblement pas compris que les Français ont pleinement conscience de la crise économique et financière… Nous voterons évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou", a d’abord dégainé Marine Le Pen, la cheffe de file des députés RN, estimant sur le réseau social X que "seule la dissolution permettra désormais aux Français de choisir leur destin." Jordan Bardella, le président du parti, a également affirmé que le Rassemblement national "ne votera jamais la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir les Français".
François Bayrou vient d’annoncer la fin de son gouvernement, miné par son immobilisme satisfait.
Jamais le RN ne votera la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir le peuple français.
Nos compatriotes attendent une alternance et un retour aux urnes: nous y…— Jordan Bardella (@J_Bardella) August 25, 2025Une victoire de "la mobilisation populaire"
A gauche aussi, les critiques n’ont pas attendu. Si La France insoumise réclamait que François Bayrou se soumette au vote des députés depuis son arrivée à Matignon en décembre dernier, Jean-Luc Mélenchon se félicite aujourd’hui que le Premier ministre "accepte de se soumettre à la démocratie...
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26/08 - Spotify : qui sont les artistes les plus écoutés dans chaque pays ? Notre infographie interactive
Sur les sept premiers mois de l'année 2025, une artiste règne en maître sur la plateforme Spotify : il s'agit évidemment de la chanteuse américaine Taylor Swift, la plus écoutée d'après le géant du streaming. Mais sur l'année 2024, la reine de la pop n'arrive en tête du classement que dans deux pays : l'Allemagne et les Etats-Unis, son pays d'origine. De manière générale, le Top 50 des titres les plus écoutés l'année dernière est composé en majorité d'artistes locaux plutôt que d'artistes étrangers. Dans l'Hexagone, trois rappeurs français occupent ainsi le podium : la star marseillaise Jul, Ninho et Werenoi, leader des ventes d'albums depuis deux ans et disparu brutalement au printemps dernier.
Mais il existe des exceptions : en Espagne, où la musique latino-américaine bénéficie d'un grand rayonnement, le podium est composé de deux artistes portoricains et d'un Colombien. Seule la moitié des cinquante artistes les plus écoutés au-delà des Pyrénées sont espagnols, une étrangeté si l'on compare avec ses voisins européens. Les pays où la musique "locale" fonctionne le mieux sont les Etats-Unis, l'Inde et le Brésil. View this post on Instagram
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Pour découvrir le podium dans chacun des pays étudiés dans notre dossier, ainsi que la répartition entre artistes locaux et étrangers dans le Top 50, cliquez sur la bulle de chaque pays dans l'infographie suivante.
Cette projection permet de mettre en évidence des similitudes régionales importantes. En Europe et...
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26/08 - Donald Trump limoge une gouverneure de la Fed, un coup de pression sans précédent
La guerre ouverte entre Donald Trump et la Réserve fédérale a franchi un nouveau cap lundi 25 août, avec l’annonce par le président américain du limogeage "immédiat" d’une gouverneure de la Fed Lisa Cook, sur des allégations de fraude pour un prêt immobilier personnel. Ce renvoi accentue encore davantage la pression sur la Banque centrale américaine, une institution indépendante.
Dans une lettre de la Maison-Blanche signée de sa main et qu’il a publiée sur son réseau Truth Social, le président américain a écrit à l’intéressée qu’elle était "limogée de son poste au Conseil des gouverneurs, avec effet immédiat". "J’ai déterminé qu’il y avait suffisamment de raisons pour vous renvoyer de votre poste", a insisté le président, en principe contraint juridiquement dans ce domaine.
Le milliardaire républicain a fait de la Fed et plus particulièrement de son président Jerome Powell sa bête noire en raison de sa réticence à baisser les taux. Vendredi, Donald Trump avait prévenu qu’il était disposé à "virer" Lisa Cook si elle ne démissionnait pas elle-même, alors qu’elle est accusée par un proche du président d’avoir falsifié des documents pour obtenir un prêt immobilier. Il avait déjà pressé cette femme afro-américaine, la première à un poste de gouverneure de la Fed, à partir."Pas intimidée"
Nommée en 2022 par le président d’alors Joe Biden (2021-2025), ancienne collaboratrice de Barack Obama (2009-2017) Lisa Cook est sous pression de la Maison-Blanche depuis plusieurs jours. Le responsable de l’Agence de financement du logement...
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26/08 - "La France n’échappera pas à des mesures de redressement financier" : l’alerte de Stéphane Boujnah, patron d’Euronext
Il fait partie de cette poignée de grands patrons qui osent prendre la parole pour contribuer au débat public. Il faut dire que Stéphane Boujnah, à la tête de la plateforme boursière paneuropéenne Euronext, a aussi un passé en politique – il a conseillé le ministre Strauss-Kahn à Bercy entre 1997 et 1999 – et une grande appétence pour l’Histoire, dont il tire volontiers des enseignements. Il nous rappelle ainsi qu’en d’autres temps, en 1958, en 1983, la France a su reprendre son destin en main et décider des remèdes nécessaires au rétablissement de sa santé financière. Un exemple à suivre, plutôt que de se voir imposer des réformes douloureuses par nos créanciers, comme l’ont expérimenté la Grèce ou le Portugal.
"Il est tard, mais pas trop tard" et les mesures préconisées par François Bayrou vont dans la bonne direction. Auprès de L’Express, Stéphane Boujnah livre sa vision sans fard de la situation tricolore, des menaces qui pèsent sur notre pays et des solutions à notre portée. Et rêve d’un monde idéal où le futur l’emporte sur le présent et dans lequel, "au lieu de regarder les urnes, on regarde les berceaux".
L’Express : Le Premier ministre a annoncé lundi 25 août qu’il demanderait un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain. Jusqu’à présent, il avait joué la carte du discours de vérité aux Français, en présentant dès mi-juillet les grandes lignes de ses ambitions pour le budget 2026 et en communiquant activement, dans les médias et en direct, dans des vidéos. Que pensez-vous de la méthode...
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25/08 - Israël : la fronde des juifs ultraorthodoxes contre la conscription s’installe et met l’Etat à l’épreuve
Samedi 23 août, Benny Gantz, le chef d’un parti d’opposition en Israël, a jeté un pavé dans la mare. Il a invité Benyamin Netanyahou, Yaïr Lapid et Avigdor Lieberman à s’asseoir autour d’une même table pour constituer, sans l’extrême droite, un gouvernement temporaire axé sur une priorité : rapatrier l’ensemble des otages de Gaza. Une proposition que les intéressés n’ont, pour l’heure, pas commentée.Recherche de majorité au parlement
Depuis le départ, en juillet, des partis ultraorthodoxes ashkénazes, Benyamin Netanyahou ne dispose plus de majorité absolue et dépend d’alliés d’extrême droite hostiles à toute transaction avec le Hamas et partisans d’une guerre jusqu’à "l’anéantissement" du mouvement à Gaza.
C’est dans ce contexte que Benny Gantz (du parti de centre droit, Union nationale) appelle à une coalition inédite avec Yaïr Lapid (du parti centriste et laïc Yesh Atid) et Avigdor Lieberman (chef du parti nationaliste et laïc, Israël Beiteinou). Au total, ces trois partis réunis, ajoutés au Likoud, celui du Premier ministre, représenteraient une majorité de 72 députés sur 120 au Parlement.
L’idée de Benny Gantz ne vise pas seulement les otages. Dans son plan, ce gouvernement provisoire ferait ensuite voter une loi claire sur le service militaire incluant les haredim, également appelés les juifs ultraorthodoxes. Autrement dit : il devra régler le principal point de tension du moment, la loi sur la conscription des haredim, que la coalition actuelle n’arrive pas à trancher.54 000 convocations envoyées
Pendant des...
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25/08 - Victor Le Masne, créateur de l’hymne des JO : "Mozart aurait fait des choses incroyables avec l’IA"
Les Jeux olympiques ont changé sa vie. Le compositeur et arrangeur Victor Le Masne était le grand ordonnateur de la musique qui a rythmé les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux de Paris 2024. Parade, l’hymne officiel de l’événement, est même devenu un succès planétaire. Une année s’est écoulée, et Victor Le Masne s’est de nouveau assis devant son clavier pour réinventer Ravel dans un album qui sort cet automne, enregistré avec l’orchestre philharmonique de Berlin. Celui qui a fait danser la planète il y a un an revient pour L’Express sur les révolutions technologiques qui secouent le secteur de l’industrie musicale, du streaming à l’intelligence artificielle (IA).
L'Express : Il y a un an presque jour pour jour, des millions d’individus partout sur la planète chantaient, dansaient sur Parade, la musique d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Ce succès planétaire a-t-il changé la vision du monde sur la création musicale française ?
Victor Le Masne : Je l’espère, car c’était le but ! Et ce n’est pas seulement la musique française qui en a bénéficié, parce que bien d’autres domaines artistiques étaient représentés lors de cette cérémonie d’ouverture. Mais si on ne parle que de ma chapelle, mon rôle en tant que compositeur et directeur musical était de mettre en avant le répertoire français. Chaque artiste, de Lady Gaga à Céline Dion, avait cette feuille de route. Même lors de la cérémonie de clôture, où la musique électronique a été mise à l’honneur, les artistes français ont joué des productions françaises. Ma...
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25/08 - IA sur smartphone : pourquoi Elon Musk porte plainte contre OpenAI et Apple
Deux semaines après avoir menacé de porter plainte contre Apple et Open AI, le milliardaire américain est passé aux actes. Le réseau social X et la start-up xAI, entreprises d’Elon Musk, accusent désormais officiellement dans une plainte Apple et OpenAI (qui détient Chat GPT) d’avoir formé une alliance illégale pour entraver la concurrence sur le marché de l’intelligence artificielle (IA) générative sur les smartphones.
Dans la plainte déposée ce lundi 25 août devant une cour fédérale au Texas, Elon Musk affirme que le fabricant de l’iPhone et l’éditeur de ChatGPT se sont mis d’accord pour intégrer l’assistant IA sur les produits Apple (iPhone, iPad, Mac…), tout en bloquant des rivaux comme Grok, l’assistant IA de xAI sur l’Apple Store.Le puissant partenariat d’Apple et OpenAI
"C’est l’histoire de deux monopoles qui unissent leurs forces pour assurer leur domination continue dans un monde désormais propulsé par la technologie la plus puissante jamais créée par l’humanité : l’intelligence artificielle", indique la plainte en guise d’introduction. Elon Musk est lui-même cofondateur d’OpenAI, qu’il a ensuite quitté pour désaccord avec la gestion interne de l’entreprise.
X et xAI affirment qu’Apple détient 65 % du marché des smartphones aux États-Unis, tandis qu’OpenAI contrôlerait au moins 80 % du marché des assistants d’IA générative grâce à ChatGPT. Apple et OpenAI ont annoncé leur partenariat en juin 2024, intégrant l’assistant IA à certaines fonctionnalités de l’iPhone, notamment son assistant vocal Siri.Manipulation...
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25/08 - François Bayrou, le vote de confiance pour contourner la censure : décryptage d’une astuce politique
Au sein du gouvernement, l’étude psychologique de François Bayrou est un jeu populaire. Le Béarnais est-il prêt à toutes les concessions pour rester en poste ? Pourrait-il sacrifier Matignon au nom de ses convictions budgétaires ? Le Premier ministre a apporté ce lundi 25 août une amorce de réponse à cette lancinante question. Il a annoncé qu’il engagerait le 8 septembre la "responsabilité du gouvernement" devant l’Assemblée nationale pour trancher la "question centrale" de "la maîtrise de nos finances" et valider le principe de son plan d’économies budgétaires de 44 milliards d’euros. En cas d’échec, il tombera.
"Immobilisme", "content d’être là"… François Bayrou s’est toujours agacé des traits de caractères prêtés par ses contempteurs. Le voici à l’initiative, avec une stratégie en deux temps. Un premier vote - un "accord minimal" - sur l’urgence budgétaire. Puis, en cas de succès, une négociation sur le contenu précis du plan dont l’architecture idéologique aurait été validée. "Très bien joué, note un pilier Renaissance. S’il tombe, il tombe sans abîmer le budget. S’il ne tombe pas, c’est bon pour son budget." "Cela ne manque pas de panache, abonde un conseiller de l’exécutif. Cela ne changera rien au fond, mais il choisit l’heure de sa mort."Accueil glacial
François Bayrou avait entrepris une vaste opération de séduction de l’opinion publique cet été autour de son budget, entre points presse et podcasts. En vain. Le chef du gouvernement assume cette fois la confrontation avec les députés. "Chacun va être placé devant...
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25/08 - Gaza : ce que l’on sait sur les cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes sur un hôpital
Cinq journalistes ont été tués ce lundi 25 août dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud de la bande de Gaza. L’attaque, qui a eu lieu au matin dans la zone de l’hôpital Nasser, à Khan Younès, a fait au moins 20 morts, rapporte la Défense civile du territoire palestinien.
L’armée israélienne a annoncé l’ouverture d’une "enquête", en reconnaissant avoir mené "une frappe dans la zone de l’hôpital Nasser" qui ne visait pas les journalistes "en tant que tels". Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n’a, pour l’heure, pas fait de commentaires sur les frappes. En revanche, l'ONU a exhorté que les hôpitaux et les journalistes ne doivent "pas être des cibles" et dénonce une absence de réaction internationale "choquante". Emmanuel Macron, pour sa part, a dénoncé des frappes "intolérables", et appelé Israël à "respecter le droit international".
La chaîne qatarie Al Jazeera, les agences de presse canado-britannique Reuters et américaine Associated Press, ont chacune déploré la mort d’un collaborateur dans cette frappe, exprimant choc et tristesse. Le syndicat des journalistes palestiniens et la Fédération International des Journalistes (IFJ) ont identifié les deux autres victimes : Moaz Abou Taha, journaliste travaillant pour NBC news, et Ahmad Abou Aziz. Selon l’AFP, ce dernier travaillait pour des médias palestiniens et internationaux.Un des seuls hôpitaux encore partiellement fonctionnels
Au départ, un premier bilan a fait état de la mort de quatre journalistes après la frappe sur l’hôpital...
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25/08 - "Un nouveau choc politique serait dramatique" : le budget 2026 passé au crible par Emmanuelle Auriol
Distinguée dans le monde entier pour ses travaux en économie, Emmanuelle Auriol est l’une des figures de l’école toulousaine présidée par le Prix Nobel Jean Tirole. Face à l’extrême dégradation de nos finances publiques, elle met en garde sur les conséquences qu’un énième refus d’obstacle pourrait avoir sur l’épargne des Français.
L’Express : François Bayrou parle de "dernière station avant la falaise", de "moment de vérité", de "menace grave et imminente". La France est-elle vraiment, sur le plan de ses finances publiques, à la croisée des chemins ?
Emmanuelle Auriol : Le Premier ministre n’a pas tort de présenter la situation sous cet angle. L’heure est grave car le déficit budgétaire n’a fait que se creuser ces dernières décennies, aucun gouvernement n’a su le maîtriser. Cela signifie que notre dette augmente d’année en année. En 2023, la charge de la dette, qui comprend les remboursements du capital arrivant à échéance et les intérêts, représentait 31 euros sur 1 000 euros d’impôts payés par les contribuables. L’équivalent du budget de la défense. Ce fardeau écrasant menace de nous faire perdre la confiance des investisseurs qui nous financent, au risque de provoquer une crise redoutable, avec des conséquences à la grecque.
Avant d’en arriver là, les Français doivent prendre conscience que leur pays ne peut pas vivre en permanence au-dessus de ses moyens. S’endetter pour financer des dépenses de fonctionnement est suicidaire. La dette doit financer l’investissement. Or, la France, aujourd’hui, danse au bord du...
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25/08 - Vote de confiance, 49.3, "Bloquons tout"… Ce qu’il faut retenir de l’allocution de François Bayrou
Le Premier ministre François Bayrou a défendu son projet de budget à 44 milliards d’économies ce lundi 25 août à l’occasion d’une conférence de presse, sur fonds d’appels à bloquer la France par une grève générale le 10 septembre prochain.
Depuis l’annonce en juillet dernier de 43,8 milliards d’euros d’économies via de nombreuses mesures (année blanche fiscale, gel des pensions et prestations sociales, suppression de deux jours fériés à laquelle s’opposent 84 % des Français selon un sondage Odoxa pour Le Parisien) le Premier ministre fait également face à une menace de censure brandie par la gauche et le Rassemblement national.
Dans ce contexte, le Premier ministre a annoncé une "clarification" dans un "moment décisif" : François Bayrou sollicitera la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, abattant une nouvelle carte pour faire accepter son plan d’économies.Un "vote de confiance" le 8 septembre
François Bayrou a indiqué que la date du 8 septembre avait déjà été acceptée par Emmanuel Macron.
"J’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement, sur une déclaration de politique générale en accord avec l’article 49.1 de la Constitution" a-t-il poursuivi. Ce texte prévoit que "le Premier ministre, après délibération du Conseil des ministres, engage devant l’Assemblée nationale la responsabilité du gouvernement sur son programme ou éventuellement sur une déclaration de politique générale".
Ce vote de confiance "aura pour objet de poser explicitement la question centrale, savoir s’il y a bien...
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25/08 - Budget 2026 : Olivier Faure juge "inimaginable que les socialistes votent la confiance à François Bayrou"
François Bayrou joue sa crédibilité. Son projet de budget, qui prévoit 44 milliards d’euros d’économies, est au cœur de la rentrée politique, sous la menace d’une censure parlementaire et des appels syndicaux à "bloquer le pays" le 10 septembre.
Ce lundi 25 août, le chef du gouvernement a défendu son plan en conférence de presse à l’avenue de Ségur, son désormais quartier général budgétaire, déjà théâtre de ses présentations d’avril et du 15 juillet. Objectif pour le Premier ministre : persuader l’opinion du bien-fondé de sa feuille de route et de l’inévitable nécessité de réduire la dette française via son plan d’économies drastiques. Pour ce faire, il a annoncé qu’il se soumettra au vote de confiance de l’Assemblée nationale, qui aura lieu le 8 septembre à la suite d’un discours de politique générale.
Il coupe ainsi l’herbe sous le pied à LFI et au Rassemblement National, qui avaient annoncé déposer sous peu une motion de censure. Depuis cette annonce, les réactions pleuvent parmi les oppositions, qui promettent de voter "contre la confiance" au gouvernement.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou a donné une conférence de presse sur le budget 2026
⇒ Un vote de confiance a été demandé par le Premier ministre
⇒ Les "députés insoumis voteront pour faire tomber le gouvernement"
20h05Bayrou s’exprimera devant la CFDT mardi
François Bayrou sera en déplacement mardi à l’université syndicale d’été de la CFDT, où il devrait prendre la parole. Depuis la présentation des principales orientations du budget, mi-juillet, la tension monte...
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24/08 - Les dérives des écoles privées sous contrat : "La liberté de conscience est loin d’y être toujours respectée"
Messes obligatoires, tabou de la sexualité, livres prônant le séparatisme, détournement d’argent public… Les écoles, collèges et lycées privés sous contrat, qui scolarisent environ 18 % des enfants en France, sont parfois le théâtre de certaines dérives. C’est ce que démontre le livre d’Alexis Da Silva, Quand des écoles privées religieuses font leur loi (éd. Robert Laffont), à paraître le 28 août prochain. Pendant près d’un an, le journaliste - collaborateur régulier de L’Express - a enquêté pour savoir si ces institutions catholiques, juives ou musulmanes, respectent leurs obligations vis-à-vis de l’Etat. En contrepartie des fonds publics qu’elles reçoivent, toutes se doivent d’honorer un certain nombre d’engagements comme le respect des programmes, la liberté de conscience des élèves ou le principe d’égalité entre les filles et les garçons. A travers un bon nombre d’exemples, Alexis Da Silva démontre que c’est loin d’être toujours le cas. Entretien exclusif.
L'Express : Comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre ?
Alexis Da Silva : Mon éditeur, Robert Laffont, m’a contacté à la suite des nombreuses polémiques sur les écoles privées sous contrat, à commencer par celle qui a touché Stanislas. Je suis le premier à avoir évoqué les dérives de ce collège catholique dans L’Express, en juin 2022, avant que d’autres médias ne s’emparent de l’affaire à leur tour. Pour rappel, j’avais révélé que les cours de catéchisme, normalement facultatifs, y étaient obligatoires et que l’on y tenait des propos très conservateurs et...
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11/08 - Guerre au Moyen-Orient : retrouvez tous nos contenus
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23/07 - Loi Duplomb contre pétition : la bataille autour de l’acétamipride