17/09 - François Geerolf : "La France n’est pas un paradis fiscal mais un des pays les plus redistributifs au monde"Les économistes auraient-ils perdu leur casquette de scientifiques ? Rarement les querelles n’auront été aussi féroces que ces derniers temps, notamment sur l’effet de la taxe Zucman ou encore la réalité des inégalités et de la justice fiscale en France. Pour François Geerolf, professeur à Sciences po, économiste à l’OFCE et ancien professeur assistant à la prestigieuse UCLA, l’université de Californie à Los Angeles, beaucoup de ses collègues ont du mal à reconnaître que la France est déjà un pays qui redistribue beaucoup, où le niveau du Smic est élevé, et dans lequel les inégalités sont relativement contenues. Un appel salutaire pour une science économique dépolitisée et plus objective.
L’Express : L’agence de notation Fitch a dégradé en fin de semaine dernière la note de la dette française. Y voyez-vous la confirmation que la France vit au-dessus de ses moyens ?
François Geerolf : Il faut bien distinguer le besoin de financement des administrations publiques et le besoin de financement de la France. Cela varie un peu selon les années, mais en moyenne le pays a une balance des transactions courantes équilibrée, ou très légèrement négative. Donc on ne peut pas dire que la France vit "au-dessus de ses moyens". Ce qui est vrai c’est que le déficit des administrations publiques s’est fortement détérioré depuis 2017, d’environ trois points de PIB, passant d’environ 3 % à 6 % de PIB. Mais sur la même période, et par un mouvement inverse, l’épargne financière des Français s’est aussi accrue d’environ 3 points de PIB, de 3...
17/09 - Hôpitaux : 700 000 euros de médicaments jetés chaque semaine. Pourquoi ce gâchis ?En une semaine, plus de 250 000 médicaments ont été jetés au sein d’environ 200 hôpitaux et cliniques français, en majorité publics, selon une étude publiée ce mercredi 17 septembre, qui note qu’un cinquième de ces traitements seraient encore utilisables. Ces résultats constituent une première étape "du travail à mener pour réduire le volume des médicaments jetés", espère ses signataires. Quelles sont les raisons de ce gâchis, et les pistes proposées ?
Ce n’est qu’une petite part des quelque 3 000 établissements recensés en France, mais cette étude donne une idée de l’ampleur d’un phénomène dont s’est notamment inquiétée la Cour des comptes. Elle appelait début septembre à identifier les produits de santé les plus jetés et les raisons de ce gaspillage.
Cette enquête, lancée par le C2DS, un réseau de 940 établissements visant à réduire l’empreinte environnementale du système de santé et le RésOMEDIT, rassemblant des observatoires régionaux des médicaments, s’étale sur la période de novembre à mars 2025. Les établissements participants ont recensé combien de médicaments ils jetaient en une semaine. Résultat, 252 246 médicaments ont fini parmi leurs déchets, représentant 707 000 euros et plus de deux tonnes."Traitements entamés"
Certains sont périmés - un tiers - ou impropres à l’usage pour d’autres raisons - un sixième. Mais une proportion conséquente - un cinquième - d’entre eux serait encore utilisable. S’ils finissent à la poubelle, c’est généralement parce qu’ils sont conditionnés en trop grande quantité et que les équipes des...
17/09 - Pourquoi l’Espagne est le premier avocat de la cause palestinienne en EuropeD’où vient ce fort sentiment pro-palestinien qui fait de l’Espagne un cas à part en Europe, alors que la guerre et la désolation se poursuivent sans relâche dans la bande de Gaza ? A l’arrivée de la Vuelta, équivalent hispanique du Tour de France cycliste, à Madrid, dimanche 14 septembre, des manifestants dénonçant l’horreur en cours au Proche-Orient ont provoqué des troubles tels que les coureurs cyclistes ont été empêchés d’achever leur épreuve sportive. Au même moment, depuis la ville andalouse de Malaga où il tenait meeting, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a apporté son soutien aux manifestants, exprimant sa "reconnaissance" et son "respect absolu" des sportifs, mais aussi son "admiration" pour le peuple espagnol "qui se mobilise pour des causes justes, comme celle de la Palestine".
De quoi déclencher une polémique que l’opposition n’a pas manqué d’attiser en affirmant, le lendemain, que le sabotage de la Vuelta avait été préparé par des militants indépendantistes basques et par des factions islamistes proches du Hamas. En taxant au passage le chef du gouvernement d’antisémitisme. Et en l’accusant d’entretenir, avec la complicité de "la gauche réactionnaire", un écran de fumée destiné à masquer les scandales de corruption qui éclaboussent depuis plusieurs mois le Parti socialiste espagnol, et à faire oublier l’incapacité de l’exécutif, depuis trois ans, à faire voter un budget au Parlement, en raison d’une majorité très précaire. Etablir des ponts entre l’Europe et le Moyen-Orient
Rosa Meneses,...
17/09 - Un trumpiste bientôt numéro 2 du FMI ? La Maison-Blanche avance ses pionsIl est le plus proche conseiller du secrétaire au Trésor des Etats-Unis. Dan Katz, l’actuel directeur de cabinet du ministre américain des Finances, serait sur le point de devenir numéro 2 du Fonds monétaire international (FMI), basé à Washington. Il devrait accéder au poste de directeur général adjoint de l’institution financière, en remplacement de Gita Gopinath, selon une source à l’AFP. Une victoire sur la scène internationale de la stratégie économique de "l’America First" de Donald Trump. La presse américaine a néanmoins averti "que le choix pouvait encore changer à la dernière minute", précise Bloomberg, l’annonce officielle devant être faite vendredi 19 septembre.
Le directeur de cabinet du secrétaire au Trésor épaulait jusqu’ici Scott Bessent, l’un des ministres clés du gouvernement de Donald Trump. Diplômé de l’université Yale, Dan Katz a travaillé par le passé comme banquier d’affaires chez Goldman Sachs. Il avait aussi eu des responsabilités au Trésor pendant le premier mandat du président Trump.L'ADN du trumpisme
Il devrait être placé sous la tutelle de l’économiste bulgare Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international depuis 2019 et ex-commissaire européenne. L’approbation de cette nomination ne fait pas beaucoup de doute : le numéro deux du FMI est généralement désigné par les Etats-Unis et approuvé par le directeur général de l’organisation. Avant lui, le poste était occupé par Gita Gopinath, nommée par l’administration Biden, et qui a démissionné fin août pour reprendre...
17/09 - "Le secret des secrets" : quand le prix Nobel Alain Aspect remet Dan Brown à sa placePrague ne méritait pas ça. Symbole du surtourisme depuis l’explosion des vols low-cost, la capitale tchèque se retrouve, en plus de la disneylandisation de son centre-ville et des alcoolisés enterrements de vie de célibataire, affligée d’un autre fléau contemporain : un roman de Dan Brown. Dans Le Secret des secrets (JC Lattès), l’écrivain américain, après Paris, Rome, Florence ou Barcelone, envoie son professeur de symbologie, Robert Langdon jouer au guide touristique dans une cité de Bohème forcément mystérieuse.
"Le mot 'prague' signifiait 'le seuil', et chaque fois qu’il venait ici Langdon avait effectivement l’impression de passer dans un autre monde. Depuis des siècles, cette ville magique était empreinte de mysticisme, une terre de fantômes, d’esprits. Aujourd’hui encore, les guides prétendaient qu’il émanait de ce lieu une aura surnaturelle, quasiment palpable pour certains observateurs".
Mais même la magie de la ville de Kafka a ses limites en matière d’écriture. Sur le plan littéraire, Dan Brown reste fidèle à lui-même : enchaînement éreintant de chapitres très courts avec cliffhangers, passages en italiques pour souligner des phrases qui se veulent importantes et style qui ferait passer Marc Levy pour un disciple de Flaubert. 630 pages pour une seule journée, même très agitée, c’est beaucoup.D'Indiana Jones aux frères Bogdanov
On pourrait se dire que Dan Brown ne fait que raviver les feuilletons populaires ésotériques en les adaptant au rythme de Netflix. Le problème, c’est qu’après avoir...
17/09 - L’Italie, meilleure élève que la France ? Le vrai bilan économique de Giorgia MeloniBien qu’éphémère, le mouvement a dû faire sourire au Palais Chigi, le siège de l’exécutif à Rome. Dans la foulée du vote de confiance défavorable au gouvernement Bayrou le 8 septembre, le taux d’intérêt des obligations françaises à 10 ans est brièvement passé au-dessus de son équivalent transalpin. Preuve que les investisseurs accordent autant de crédit à la signature italienne qu’à celle de l’Etat français. Le symbole d’une Italie qui, sortie des sombres heures de la crise des dettes souveraines, a redoré son blason. Quand celui de la France se ternit de jour en jour. "Les rôles se sont inversés. L’Italie bénéficie désormais d’une prime de stabilité politique après une phase de forte errance parlementaire entre 2016 et 2021. Dès lors que la majorité est claire, les politiques sont mises en œuvre de façon fluide", note Mabrouk Chetouane, directeur de la stratégie marchés internationaux chez Natixis Investment Managers. Giorgia Meloni ne peut que s’en féliciter, elle qui tient les rênes du Conseil des ministres depuis près de trois ans.
Les exploits italiens ne s’arrêtent pas là. Un PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat désormais équivalent à celui de la France. Une entrée dans le top 4 des exportateurs mondiaux. Un taux de chômage autour de 6 %, son plus bas niveau depuis 20 ans. Et surtout, une impressionnante opération d’assainissement des finances publiques, à rebours de l’enlisement français. Longtemps critiquée par Bruxelles sur son incapacité à maîtriser ses comptes, l’Italie a ramené son déficit public de 8,1...
17/09 - Face aux drones russes, l’Otan et l’UE veulent s’inspirer de l’UkraineIl est environ 23 heures, mardi 9 septembre, quand des avions de chasse polonais se lancent dans la traque d’une vingtaine de drones russes ayant pénétré leur ciel, avant d’aller attaquer l’Ukraine. Après plusieurs heures de poursuite, le bilan est d’à peine trois engins abattus, tandis qu’un quatrième s’est écrasé sur une habitation, à 300 kilomètres de la frontière. Il s’agit de la pire violation de l’espace aérien de l’Otan depuis sa création, il y a plus de 75 ans. Trois jours plus tard, Moscou récidive, en faisant entrer en Roumanie un de ses drones "Géran", d’une portée de 2 000 kilomètres.
Devenue la norme dans le conflit en Ukraine, cette guerre des drones semble prendre de court l’Union européenne et l’Otan, à mesure que Moscou tâte les faiblesses de l’Europe. Consciente de cette impréparation, l’Alliance envisage ces derniers jours la mise en place d’un "mur de drones", à partir de technologies ukrainiennes rompues au terrain, tandis que la Pologne veut franchir un nouveau cap militaire : intervenir directement dans la protection du ciel ukrainien.Des technologies en décalage
La réponse des alliés ne s’est pas fait attendre, la semaine passée : hélicoptères et avions de combat envoyés par Varsovie, déploiement d’avions Eurofighter supplémentaires par l’Allemagne dans l’espace aérien polonais, déploiement de trois Rafale français… Les Pays-Bas, eux, ont décidé d’accélérer la livraison de deux batteries de missiles Patriot à l’est de l’Europe, tandis que les Britanniques vont aussi engager des avions de...
17/09 - Aux Etats-Unis, ces influenceurs Maga qui tentent de réhabiliter Adolf HitlerAvec son look de working-girl, son chignon bien plaqué et sa manucure impeccable, Candace Owens, 36 ans, pourrait dispenser quelques savants conseils de développement personnel ou de leadership en entreprise. Mais il ne faut pas se fier à son apparence lisse. L’influenceuse est une figure de l’extrême droite américaine comme de la complosphère, à la tête d’une communauté de plus de quatre millions de fidèles sur YouTube. Quand elle ne relaie pas la rumeur transphobe selon laquelle Brigitte Macron serait "née homme" (ce qui lui vaut une plainte en diffamation déposée par le couple présidentiel français), Candace Owens dit des choses comme "nous, les Alliés, avons procédé au nettoyage ethnique de douze millions d’Allemands". S’emporte contre ces "tactiques soviétiques" qui ont fait de "l’Allemagne, les nazis, Hitler le plus grand mal qui soit jamais arrivé sur terre". Et regrette que le Führer soit aujourd’hui "presque transformé en Lord Voldemort". Cette vidéo, publiée en juillet 2024 sur YouTube, a été regardée près de 750 000 fois. Elle n’est pas la seule du genre.
Depuis quelque temps, une "partie importante de la droite américaine" cherche à "réhabiliter Hitler", alerte le magazine The Atlantic. Ils sont influenceurs, podcasteurs ou encore professeurs et ont en commun, selon le vénérable mensuel, de vouloir que l’Amérique "désapprenne les leçons de la Seconde Guerre mondiale". Dernier épisode en date ? L’interview fleuve à la mi-août de David Collum, professeur de chimie à l’université de Cornell et invité...
17/09 - Guerre à Gaza : comment la Commission européenne compte faire pression sur IsraëlLa Commission européenne a proposé, ce mercredi 17 septembre, de renchérir le coût de certaines importations en provenance d’Israël et de sanctionner deux ministres d’extrême droite du gouvernement de Benyamin Netanyahou.
"Je veux être très claire, le but n’est pas de punir Israël. Le but est d’améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d’un point presse la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas. Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l’UE, renchérir de quelque 227 millions d’euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d’origine agricole.
La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l’UE. Bruxelles défend aussi le principe de sanctions contre les colons israéliens extrémistes, conformément à une autre proposition qu'elle a faite aux Etats membres il y a des mois."La guerre doit cesser"
L’exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d’accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l’unanimité des pays de l’UE. "Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Kaja Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès ce mercredi.
Les sanctions dans le domaine...
17/09 - La santé de Joe Biden, un secret d’Etat vertigineux : "Il aurait été incapable de discuter avec Poutine"Quinze mois après le fatal débat Trump-Biden et un an après la déroute de Kamala Harris, les démocrates restent sonnés par le come-back historique de leur ennemi juré à la Maison-Blanche, le 20 janvier. Déboussolés, sidérés, K.-O. debout, les élus du parti n’ont toujours pas trouvé la riposte adéquate face à leur adversaire républicain qui, désormais, contrôle tout : Maison-Blanche, Sénat, Chambre des représentants, Cour suprême et 27 Etats sur 50.
Mais comment pourraient-ils avoir retrouvé leurs esprits alors qu’ils n’ont toujours pas effectué d’autocritique, ni analysé les raisons de la défaite et encore moins abordé le sujet qui fâche : l’âge du capitaine, son déclin cognitif et sa candidature vouée à l’échec (alors qu’il avait promis de ne faire qu’un seul mandat) ?Kamala Harris et ses regrets bien tardifs
Dans 107 Days, à paraître le 23 septembre, Kamala Harris effleure le délicat sujet, à l’heure où Joe Biden est atteint d’un cancer agressif avec des métastases osseuses, diagnostiqué au printemps. Mais elle met surtout l’accent sur la courte durée de sa campagne éclair : 107 jours, c’est trop peu pour convaincre ; ah, si seulement elle avait eu le temps de déployer tout son talent… Dans cet exercice d’exorcisme, elle se plaint du manque de soutien de l’équipe Biden et laisse entendre que rien n’est de sa faute. Et voici relancées les spéculations sur une candidature Harris en 2028 ! "Ce scénario m’étonnerait fort, tempère la politologue Larry Sabato. Depuis le double échec d’Adlai Stevenson contre Eisenhower en 1952 et...
17/09 - Exercices militaires russes en Biélorussie : l’étonnante présence d’observateurs américainsL’information surprend, mais ne désarçonne pas : des officiers américains ont été invités à assister aux exercices stratégiques conjoints annuels entre la Russie et son plus proche allié, la Biélorussie… Organisés cette année à la frontière d’un pays de l’Otan, la Pologne. Le signal fort d’une "volonté de désescalade des tensions avec les Etats-Unis autour d’un processus de paix au point mort", pour le Wall Street journal (WSJ).
C’est le ministre de La Défense Biélorusse, Viktor Khrenin, qui a annoncé la nouvelle de cette invitation surprise, lundi 15 septembre sur sa chaîne Telegram, rapportent Les Echos. Dans une vidéo, on le voit serrer la main de l’attaché militaire américain Bryan Shoupe durant les exercices militaires nommés "Zapad 2025". "Merci pour l’invitation" salue l’Américain. "Les meilleures places pour observer seront mises à votre disposition. […] Nous vous montrerons tout ce qui vous intéresse", lui répond le ministre biélorusse.Continuité de la politique de Donald Trump
Une grande étape franchie, mais une continuité cohérente, après le sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska en août dernier. "Bien que ce soit officiellement la Biélorussie qui ait invité les Etats-Unis et d’autres alliés, certains observateurs ont vu la main de Moscou derrière cette mise en scène, comme une façon de maintenir l’élan dans les ouvertures du président russe Vladimir Poutine envers le président Trump", décrypte le WSJ.
La veille de ces exercices, qui ont pris fin mardi, la Biélorussie avait libéré en signe de...
17/09 - Mort d’Alexeï Navalny : la veuve de l’opposant russe affirme qu’il a été "empoisonné"La veuve du principal opposant russe Alexeï Navalny, mort en prison en février 2024 dans des conditions troubles, a affirmé mercredi 17 septembre que son mari avait été "empoisonné", disant se fonder sur des analyses effectuées par des laboratoires occidentaux.
Ioulia Navalnaya, qui a repris les rênes du mouvement de son mari défunt, a expliqué sur les réseaux sociaux que des échantillons biologiques de son époux avaient été collectés après sa mort à 47 ans dans une colonie pénitentiaire de Kharp, dans l'Arctique russe, et transmis à des laboratoires situés dans des pays occidentaux. "Deux laboratoires de deux pays différents sont arrivés, indépendamment l'un de l'autre, à la conclusion que Alexeï avait été empoisonné", a-t-elle déclaré sur Telegram et dans une vidéo explicative. Ioulia Navalnaya n'a pas rendu public ces analyses et a précisé ne pas pouvoir "obtenir les résultats officiels indiquant exactement quel poison avait été utilisé"."Il a été tué de manière atroce"
Une proche collaboratrice de Navalny, Maria Pevtchikh, a pour sa part affirmé sur Telegram que l'opposant était, au moment de sa mort, "allongé par terre, vomissait et hurlait de douleur" mais qu'"au lieu de le sauver, les gardiens l'ont laissé là, ont fermé les barreaux et la porte" de sa cellule. Elle a publié des photographies d'une cellule, selon elle prises juste après le décès de l'opposant, sur lesquelles on voit du vomi et du sang sur le sol.
L'ex-bras droit d'Alexeï Navalny, Leonid Volkov, a accusé sur Telegram le président russe, Vladimir...
17/09 - Mort de Charlie Kirk, affaire Epstein, purges… Kash Patel défend son action à la tête du FBI"Vous promettez de publier le dossier Epstein, mais maintenant vous gardez le dossier Epstein secret. Vous annoncez l’arrestation d’un suspect dans un grave assassinat et oups ! Vous n’avez plus de suspect" : placé par Donald Trump à la tête du FBI en février dernier, Kash Patel a été bousculé lors d’une audition mardi 16 septembre par les démocrates du Sénat. Ces derniers mettent en cause son professionnalisme et l’accusent de partialité dans sa conduite de la police fédérale américaine. Plus tôt cette semaine, le patron du FBI avait annoncé prématurément l’arrestation d’un suspect dans l’enquête sur l’assassinat de l’influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.
"Je ne vais nulle part !" a clamé Kash Patel dès le début de l’audition, donnant le ton avant plus de quatre heures d’attaques et de contre-attaques dans une salle de commission à moitié vide. Le fonctionnaire a rejeté à plusieurs reprises les questions des sénateurs démocrates, les qualifiant de "honteuses" ou "dégoûtantes" lors d’échanges qui ont viré deux fois à l’empoignade verbale, rapporte le Washington Post.
Devant le Sénat, Kash Patel s’est de nouveau justifié d’avoir claironné sur X, quelques heures à peine après l’assassinat de Charlie Kirk le 10 septembre, que l’auteur présumé de ce "meurtre atroce" était en détention, grillant la politesse aux autorités sur place, bien plus circonspectes. Il avait ensuite dû se dédire piteusement en annonçant que ce suspect, mis hors de cause, avait été relâché. Il a répété mardi qu’il aurait "pu s’exprimer plus...
17/09 - Santé mentale : rendre accessible l’innovation en psychiatrie, une urgence pour les patients !Le "plan psychiatrie" présenté ce mois de juin 2025 aurait pu – aurait dû – marquer un tournant décisif. Attendu depuis des années par les patients, leurs familles et les professionnels, il semble enfin marquer une prise de conscience politique de la gravité de la situation, la santé mentale ayant par ailleurs été désignée "Grande cause nationale". Mais les mesures actées et la méthode retenue restent bien trop en deçà des enjeux à affronter.
Le constat est pourtant clair : le modèle de la psychiatrie française souffre d’un sous-investissement chronique, d’un accès aux soins inégal et d’un système débordé face à l’augmentation massive des troubles psychiques, surtout chez les jeunes. En France, près de 12 millions de personnes seront un jour touchées par une maladie psychique, dont plus de 3 millions vivent avec la maladie au long cours. Trop souvent, elles sont privées d’emploi, de lien social ou de soins adaptés. Familles, professionnels et patients réclament un changement de paradigme : car en matière de santé mentale, le statu quo entraîne des retards de prise en charge aux conséquences graves.
Dans ce contexte, il ne suffit plus de parler de prévention ou de formations en santé mentale. Il faut aussi, et surtout, faire en sorte que les innovations existantes (thérapeutiques, numériques, organisationnelles) soient enfin disponibles, accessibles, et intégrées dans les parcours de soins.
Car oui, des solutions existent ! Certaines innovations thérapeutiques sont déjà disponibles sur notre territoire, qui...
17/09 - Sébastien Lecornu doit "prouver qu’il est véritablement dans une rupture", affirme Marine Le PenLe RN et Les socialistes, au centre des attentions de Sébastien Lecornu pour nouer un accord sur le budget 2026, ont regretté ce mercredi 17 septembre à l’issue d’une première rencontre à Matignon n’avoir rien appris des intentions du Premier ministre, agitant de nouveau la menace d’une censure, et ce dès la déclaration de politique générale. Les représentants du PS, des Ecologistes et du Rassemblement national ont été reçus tour à tour pendant près de deux heures. La France insoumise est le seul parti à avoir refusé l'invitation.
Les infos à retenir
⇒ A Sébastien Lecornu "de prouver qu’il est véritablement dans une rupture", affirme Marine Le Pen
⇒ Olivier Faure "sur sa faim" après son entretien avec Sébastien Lecornu
⇒ Les syndicats promettent un jeudi "noir" demainA Sébastien Lecornu "de prouver qu’il est véritablement dans une rupture", affirme Marine Le Pen
Marine Le Pen a affirmé ce mercredi à l’issue de son entretien avec Sébastien Lecornu que c’était au nouveau Premier ministre de "prouver qu’il est véritablement dans une rupture" avec "la politique macroniste". "Pour l’instant, ses intentions restent des intentions et moi, je suis trop expérimentée pour m’en contenter. Donc je vais attendre de juger sur pièces", a ajouté la cheffe de file des députés du Rassemblement national à des journalistes devant Matignon.
"Il y a des attentes très fortes aujourd’hui dans le pays et s’il poursuit la politique qui est menée jusqu’à présent, alors il tombera", a mis en garde à ses côtés le président du RN Jordan Bardella...
17/09 - Nicolas Dufourcq (Bpifrance) : "L’alliance de Mistral et ASML, c’est notre bataille de Bir Hakeim""C’était le meilleur et le pire des temps." La formule de Charles Dickens résonne étrangement avec l’état de la French Tech cet automne. L’alliance surprise d’ASML avec Mistral est ce qui pouvait arriver de mieux à cet écosystème. Mais la "start-up nation" évolue sur un terrain politique inflammable, en France comme à l’international. Au milieu du brouillard, l’incisif patron de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, ferraille contre l’enfumage ambiant et pousse les entrepreneurs à faire front.Le coup magistral de Mistral
"C’est notre bataille de Bir Hakeim", plaisante-t-il. La veille de notre entretien, le géant néerlandais des machines servant à fabriquer les semi-conducteurs, ASML, annonçait un investissement massif dans la start-up française Mistral AI. En versant 1,3 milliard d’euros, il en est devenu le premier actionnaire (11 %). "Une excellente nouvelle car c’est en s’intégrant verticalement sur de l’infrastructure que les créateurs de grands modèles de langage, tels que Mistral, peuvent bâtir un modèle économique pérenne", explique Nicolas Dufourcq.
Actionnaire de la pépite tricolore, Bpifrance finance d’ailleurs son projet de construire le plus grand campus IA d’Europe. "Avoir deux parrains industriels du poids d’ASML et de Nvidia, ainsi que le soutien énergique du géant allemand des logiciels d’entreprise SAP présage d’un bel avenir pour Mistral", salue Nicolas Dufourcq. Le récent tour de table - 1,7 milliard d’euros en tout - qui a transformé l’entreprise en décacorne éloigne fortement le risque qu’un...
17/09 - Guerre à Gaza : Israël dit avoir frappé "plus de 150 cibles" depuis mardiA la suite du lancement d’une offensive terrestre israélienne sur Gaza-ville, Paris a fustigé mardi 16 septembre au soir une "campagne destructrice, qui n’a plus de logique militaire", appelant Israël à "lever immédiatement toutes les restrictions imposées à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza". Le Premier ministre Benyamin Netanyahou s’est lui aussi exprimé dans la soirée, affirmant que la frappe israélienne sur Doha - capitale du Qatar médiateur - était "justifiée" par la traque du Hamas.
Les infos à retenir
⇒ L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé plus de 150 cibles à travers Gaza-ville
⇒ La France a dénoncé une "campagne destructrice" au lendemain de l’offensive terrestre sur Gaza
⇒ La Chine prend position et presse Israël d'entendre les appels à un arrêt immédiat des hostilités dans le territoire palestinienIsraël affirme avoir "frappé plus de 150 cibles" depuis mardi
L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir frappé plus de 150 cibles à travers Gaza-ville depuis le déclenchement la veille d'une offensive terrestre majeure destinée à y détruire le Hamas. "Au cours des deux derniers jours, l'[armée de l'Air] et les forces de l'artillerie ont frappé plus de 150 cibles terroristes à travers la ville de Gaza en soutien aux troupes manœuvrant dans la zone", indique un communiqué militaire.
De son côté, la Défense civile de Gaza, organisme de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, a annoncé mercredi la mort de 12 personnes dans des frappes ou tirs israéliens sur l'ensemble du territoire depuis...
17/09 - Assassinat de Charlie Kirk : le meurtrier présumé Tyler Robinson risque la peine de mortTyler Robinson, le meurtrier présumé de l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, a comparu mardi pour la première fois, quelques heures après avoir été formellement inculpé par les autorités de l'Utah, qui ont requis la peine capitale contre lui.
Tyler Robinson, 22 ans, en combinaison verte antisuicide, portant une barbe de quelques jours, a brièvement comparu devant le juge Tony Graf qui lui a lu les chefs d'accusation retenus contre lui et a fixé la prochaine audience au 29 septembre. Il l'a écouté sans manifester d'émotion particulière, se contentant de hocher la tête par moments.
L'accusé, dont le mobile précis demeurait jusque-là mystérieux, a justifié son acte auprès de ses proches par la "haine" véhiculée selon lui par Charlie Kirk, a souligné le procureur du comté de l'Utah, Jeffrey Gray, lors d'une conférence de presse. "J'en ai assez de cette haine"
Charlie Kirk a été assassiné le 10 septembre d'une balle dans le cou alors qu'il animait un débat sur un campus universitaire dans l'Utah, dans l'ouest du pays, un drame qui a ravivé les profondes fractures politiques américaines. "Ce type diffuse trop de haine", a dit à ses parents Tyler Robinson, en référence à Charlie Kirk, pour expliquer son geste, a expliqué Jeffrey Gray. "J'en ai assez de cette haine. Il y a une haine avec laquelle on ne peut pas faire de compromis", a-t-il également écrit dans un message à la personne avec qui il vivait, a ajouté le procureur.
Il s'est livré à la police le 11 septembre sous la pression de ses...
17/09 - Drones russes en Pologne : pourquoi se défendre ne suffit pasC’est l’équation infernale à laquelle font face actuellement les Occidentaux et les Ukrainiens. Les drones et missiles russes coûtent beaucoup moins cher et sont plus simples à produire que les armements utilisés pour les contrer. Pour neutraliser la vingtaine de drones longue portée Gerbera ayant pénétré l’espace aérien de la Pologne dans la nuit du 9 au 10 septembre, Varsovie et l’Otan ont eu recours à des avions de chasses dispendieux comme les F-16 et les F-35, ainsi qu’à des systèmes de défense américains Patriot, dont chaque missile coûte plus de quatre millions de dollars.
Il y a urgence à disposer de dispositifs bon marché pour de telles menaces, la Russie de Vladimir Poutine n’hésitant plus à tester les défenses antiaériennes des Européens – et au passage leur capacité de réponse politique. Ils y travaillent, en multipliant les options : missiles à bas coût, contre-mesures électroniques, lasers et même drones anti-drones, comme commencent à en utiliser les Ukrainiens pour neutraliser les Shahed russes tirés certaines nuits par centaines. L’Otan a aussi testé un "mur de drones" intercepteurs, déployables si une incursion comme celle ayant visé la Pologne devait être détectée à l’avenir.
Car la Russie ne va pas réduire la cadence de son réarmement massif. Sa capacité de production de Shahed – qu’elle appelle Geran-2 – est montée à 30 000 unités par an et devrait bientôt dépasser les 40 000. Quand bien même l’Occident parvient à accélérer le développement d’intercepteurs capables d’être déployés à grande...
17/09 - Avec "L’Etranger", François Ozon fait oublier Albert Camus, par Christophe DonnerJ’ai toujours eu un problème avec Albert Camus. Il m’ennuie. Je me disais "Il faut que je relise La Peste, pour en avoir le cœur net." Quant à L’Etranger, je ne savais même plus de quoi il s’agissait, s’il m’était tombé des mains ou si j’avais fait exprès de passer une fois de plus à côté du chef-d’œuvre d’un grand écrivain, et avec d’autant moins de scrupules que les termes de grand écrivain et de chef-d’œuvre ont cessé depuis longtemps de m’impressionner. Snobisme ? Jalousie ? Tout est possible.
Les films d’Ozon ne m’ayant jamais ennuyé, je comptais sur son adaptation cinématographique de L’Etranger pour me fondre dans la doxa universelle et savourer enfin l’élégance de cette œuvre patrimoniale.
Dans le roman de Camus, comme dans le film d’Ozon qui suit le texte à la lettre, Meursault, le héros assassin, emprisonné, découvre sous la paillasse de sa cellule un article de journal relatant ce fait divers : un jeune homme quitte son pays, fait fortune et retourne chez lui après vingt-cinq années de séparation totale d’avec sa mère et sa sœur, lesquelles tiennent une auberge et ont pris l’habitude, pour arrondir leurs fins de mois, de zigouiller les clients fortunés, piquer leur fric et balancer leur corps dans le canal. La mécanique du tragique s’enclenche quand, le voyant entrer dans l’auberge, ni la mère ni la sœur ne reconnaissent le fils prodigue qui, au lieu de se présenter, et pour s’amuser de la situation, se fait servir un dîner et prend une chambre où les deux aubergistes le rejoignent au milieu de la nuit et...
17/09 - Comment le référendum de 2000 a bouleversé la présidence… sans intéresser les FrançaisEmmanuel Macron ou Marine Le Pen ? Le 12 avril 2022, entre les deux tours de l’élection présidentielle, nous ne savions pas encore qui serait le prochain président de la République.
En meeting à Strasbourg, Emmanuel Macron relance un vieux débat : la durée du mandat présidentiel… J’ai retrouvé la citation dans les pages de L’Express, la voici : "Le septennat est un bon rythme, je pense que c’est une bonne respiration par rapport aux législatives et au temps dont a besoin l’action présidentielle"
Au même moment, dans l’Eure, sa rivale d’extrême droite tient des propos similaires. Et quand un journaliste lui fait remarquer qu’Emmanuel Macron semble aligné avec elle sur le sujet, Marine Le Pen ironise.
Deux candidats opposés, mais qui s’accordent contre le quinquennat… Pourtant, 22 ans en arrière, les Français votaient pour tourner la page du septennat… Une réforme aux lourdes conséquences, que les politiques eux-mêmes n’avaient peut-être pas toutes anticipées.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit par Solène Alifat, et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, LCI
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
Et si on faisait un référendum sur le scrutin présidentiel ? Par Emmanuel Rivière
Présidentielle : "Je ne suis...
17/09 - Immigration : la recette de Giorgia Meloni est-elle un mirage ?Qu’il est bon d’être courtisé par ses adversaires d’hier. Giorgia Meloni ne boude pas son plaisir : en moins de trois ans à la tête du gouvernement italien, la patronne du parti d’extrême droite Fratelli d'Italia est devenue la coqueluche de l’Europe, louée pour sa "pensée novatrice" en matière d’immigration par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, recevant à Rome chefs d’Etat, Premiers ministres et ministres de l’Intérieur de tous bords, jaloux des résultats qu’elle crie sur tous les toits : les arrivées par la mer ont chuté de 60 % en 2024. Un argument marketing de choc pour une classe politique européenne sévèrement jugée sur sa gestion de l’immigration. Seuls 7 % des Français, 13 % des Belges et 14 % des Allemands jugeaient positif le bilan de l’Union européenne en la matière, selon un sondage réalisé par Cluster 17 pour le Grand Continent en décembre dernier.
La "recette" Meloni ? "Une approche globale : protection des frontières, rapatriement des personnes n’ayant pas le droit de séjourner dans l’UE et lutte contre les trafiquants et les départs illégaux grâce à une coopération équitable avec les pays d’origine et de transit" vante le parti de la cheffe du gouvernement italien sur son site. Parmi les mesures phares du gouvernement, la signature d’accords avec la Tunisie dès l’été 2023, sous l’égide de l’Union européenne : 105 millions d’aide promis à l’autocrate Kaïs Saïed pour empêcher les traversées clandestines. Un dispositif connu : "La première baisse importante de l’immigration...
16/09 - Vladimir Poutine affirme que 100 000 soldats participent aux exercices militaires russo-biélorussesDes dizaines de milliers de militaires russo-biélorusses ont participé à des exercices militaires aux portes de l’Union européenne. C’est en tout cas ce que sous-entend le président Vladimir Poutine, qui a affirmé mardi 16 septembre que 100 000 militaires prenaient part aux manœuvres Zapad-2025, dont une partie des exercices se déroulent non loin de la frontière avec l’UE.
Des contingents d’Iran et d’Inde, ainsi que d’autres pays asiatiques et africains, participent à ces manœuvres lancées vendredi et qui doivent se conclure mardi, selon les agences de presse russes. "Les exercices se déroulent sur 41 terrains d’entraînement avec la participation de 100 000 militaires. Environ 10 000 systèmes d’armement et équipement militaires seront et sont utilisés", a déclaré Vladimir Poutine selon des propos retransmis à la télévision russe.
Vladimir Poutine est apparu sur le terrain d’entraînement de Moulino dans la région russe de Nijni Novgorod, chose rare, vêtu d’un treillis militaire et aux côtés de son ministre de la Défense Andreï Belooussov et de membres de l’état-major. Selon le président russe, le but de ces manœuvres est de "mettre en place tous les éléments nécessaires à la défense inconditionnelle de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et à la protection contre toute agression" de l’alliance entre la Russie et le Bélarus.Vladimir Poutine est apparu sur le terrain d'entraînement de Moulino dans la région russe de Nijni Novgorod, mardi 16 septembre 2025.La Pologne et les pays baltes inquiets
Une partie de ces...
16/09 - Donald Trump au Royaume-Uni : faste royal et contrats économiques au cœur d’une visite sous tensionDéfilé militaire, procession royale, calèches… En voyage d’Etat au Royaume-Uni du mardi 16 septembre au soir au jeudi 18 septembre, pour la seconde fois de sa carrière politique, Donald Trump bénéficiera d’une réception en grande pompe. Mercredi, le président américain et son épouse, Mélania, assisteront à une cérémonie royale au château de Windsor, avant une rencontre plus politique entre Donald Trump et le Premier ministre britannique Keir Starmer jeudi. Objectif de la visite : renforcer les liens diplomatiques entre les deux alliés, dans un contexte international instable.
Protégé par un dispositif de sécurité massif, sur terre, dans les airs et sur la Tamise, Donald Trump arrivera mardi soir sur le territoire britannique, et restera mercredi confiné dans l’enceinte du château de Windsor, à 40 kilomètres de Londres, pour la partie royale de ce voyage d’Etat.Réception royale
A leur arrivée à Windsor, les Trump seront accueillis par le prince et la princesse de Galles, William et Catherine, symbole de l’avenir de la famille royale. De là, ils rencontreront Charles et la reine Camilla. Une salve royale sera tirée du château et depuis la Tour de Londres en leur honneur, avant que le roi, la reine, le prince héritier et son épouse ne se joignent à eux pour une procession en calèche. Ils déposeront ensuite une gerbe sur la tombe de la reine Elizabeth II dans la chapelle Saint-Georges, avant un banquet d’Etat au château de Windsor.
Pour cet accueil, rien n’a été laissé au hasard. Selon certains médias...
16/09 - Déploiement de la Garde nationale à Memphis : ce que prévoit Donald TrumpDonald Trump a signé lundi 15 septembre le décret présidentiel de déploiement des militaires de la Garde nationale à Memphis, dans le Tennessee. Une mesure qu’il présente comme une réponse à la criminalité dans certaines grandes villes américaines dirigées par des élus démocrates.
Le président américain a affirmé vendredi 12 septembre que cette opération serait une "réplique" de celle réalisée à Washington, malgré les critiques des démocrates qui l’accusent de dérive autoritaire et de militariser les questions de sécurité publique.La Garde nationale et le FBI
L’opération à Memphis "comprendra la Garde nationale, le FBI" et d’autres agences fédérales, a déclaré Donald Trump lors d’une cérémonie à la Maison-Blanche, expliquant sa décision par "la criminalité" qui sévit selon lui dans cette ville. "On va probablement s’occuper de Chicago ensuite", a-t-il ajouté, cette grande ville démocrate étant dans sa ligne de mire depuis plusieurs semaines.
Le président républicain affirme que le déploiement de la Garde nationale dans la capitale Washington, mais aussi à Los Angeles avant elle, a aidé ces deux villes face à la criminalité des immigrés, réitérant son discours habituel sur ce sujet. Car c’est bien la question de la criminalité à Memphis qui pousse le président américain à déployer des troupes de la Garde nationale. "En 2024, Memphis avait le taux de criminalité violente le plus élevé, le taux de criminalité contre les biens le plus élevé et le troisième taux de meurtre le plus élevé des Etats-Unis", a affirmé le responsable de...
16/09 - "L’espèce humaine s’éteindra d’ici 10 000 ans, à moins que…" : les prédictions du biologiste évolutionniste Henry Gee"Cinq ans, c’est tout ce qui nous reste", chantait David Bowie au début des années 1970, grimé en Ziggy Stardust. Aujourd’hui, Henry Gee se montre un peu plus optimiste que son compatriote britannique, et annonce qu’il reste à l’espèce humaine environ 10 000 ans. Ancien rockeur adepte de bandanas, l’homme est pourtant un scientifique des plus sérieux. Paléontologue, biologiste évolutionniste et rédacteur en chef de la prestigieuse revue Nature, il assure dans le passionnant Grandeur et décadence de l’empire humain (JC Lattès) qu’Homo sapiens, victime de son succès, est condamné à l’extinction, comme toutes les autres espèces. Pour Henry Gee, seule la colonisation spatiale pourrait permettre aux humains d’échapper à leur destin et d’envisager un avenir à long terme. En primeur en France, il s’explique en détail sur sa thèse provocante.
L’Express : Selon vous, nous sommes beaucoup plus proches de la fin de l’histoire humaine que du début. Vous allez même jusqu’à affirmer qu’Homo sapiens devrait disparaître de la planète dans moins de 10 000 ans. Qu’est-ce qui vous fait penser cela ?
Henry Gee : 10 000 ans, c’est une estimation très généreuse. Il y a une différence entre l’extinction d’une espèce, c’est-à-dire quand l’ultime spécimen meurt, et l’extinction fonctionnelle, qui signifie que les membres d’une espèce donnée sont si peu nombreux et tellement dispersés que l’extinction est inévitable. Pour les humains, cette extinction fonctionnelle pourrait ainsi se produire bien plus tôt.
Depuis l’essor de l’agriculture il y a...
16/09 - Grève du 18 septembre : à quoi faut-il s’attendre ce jeudi ?La mobilisation s’annonce massive. Alors que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu prépare sa feuille de route budgétaire, les autorités s’attendent à une mobilisation plus importante pour la journée d’action intersyndicale prévue ce jeudi 18 septembre que lors du mouvement "Bloquons tout" du 10 septembre. L’Express fait le point sur cette journée noire en France.Des transports très perturbés
Le ministre des Transports démissionnaire Philippe Tabarot a annoncé ce mardi que le trafic serait "très perturbé" dans le métro parisien et "perturbé" sur certaines lignes de train d’Ile-de-France jeudi.
Dans le métro, à l’exception des lignes automatiques, la RATP ne prévoit d’assurer le trafic qu’aux "heures de pointe", a indiqué la régie sur son site internet. Le taux de grévistes devrait atteindre "90 % chez les conducteurs de métro et 80 % chez les conducteurs de RER", a estimé FO RATP, second syndicat du groupe RATP, auprès de l'AFP.
Sur l’ensemble de la France, 3 TER sur 5 et 9 TGV sur 10 circuleront jeudi. "Des perturbations plus importantes sont à prévoir sur les lignes Intercités", a prévenu Philippe Tabarot, évoquant un train sur deux en circulation "sur ces lignes".Un tiers des enseignants du premier degré en grève
La FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, prévoit qu’un tiers des enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) seront grévistes. À Paris, ce syndicat estime même à plus de 45 % le taux de grévistes, avec au moins 90 écoles fermées. Dans les collèges et lycées, les...
16/09 - Giorgia Meloni et l’Europe : les dessous d’une influence grandissanteIl est aisé d’être prise pour Blanche-Neige quand on est entouré de 26 nains. Si Giorgia Meloni est la nouvelle star politique de l’Union européenne, la présidente du Conseil italien le doit à son talent personnel, à son positionnement politique pragmatique, mais aussi au fait que ses pairs sont loin de briller. Dans les autres grands Etats membres - Allemagne, France, Espagne, Pologne -, les dirigeants sont tous plus ou moins profondément embourbés. Pas elle, qui s’apprête à fêter, le 25 septembre, le troisième anniversaire de la victoire électorale à laquelle elle a conduit la coalition des droites italiennes.
"Nous ne sommes plus l’homme malade de l’Europe", s’est-elle réjouie le 27 août à Rimini, devant le rassemblement annuel du puissant mouvement catholique Comunione e Liberazione. Elle peut plastronner : Rome emprunte désormais au même taux que Paris sur les marchés. Le renversement est total. Il y a quelques années encore, l’Italie donnait des sueurs froides à toute la zone euro avec son endettement public monumental et son instabilité politique chronique. Aujourd’hui, c’est la France qui joue ce rôle mortifiant.Stabilité et crédibilité
Rares étaient ceux qui prédisaient à Meloni qu’elle incarnerait un jour la stabilité et la crédibilité internationale retrouvées de son pays. Il est vrai que cette mère célibataire de 48 ans, issue d’un milieu pauvre, sans bagage universitaire, à l’expérience gouvernementale minimale, détonne parmi les chefs d’Etat et de gouvernement européens, d’autant plus qu’elle dirige...
16/09 - "Gaza brûle" : ce que l’on sait de la nouvelle offensive israélienne sur la villeIl y avait dans la ville de Gaza, plus grande localité de l’enclave palestinienne, un million d’habitants avant le début de la guerre en octobre 2023. Combien en restera-t-il après l’offensive terrestre menée en ce moment par Tsahal, exposant des milliers de civils à de nouveaux déplacements et aux bombardements ? Israël a entamé dans la nuit de lundi à mardi 16 septembre une attaque terrestre pour reprendre le contrôle total de la ville. Et ce, en dépit de lourdes condamnations internationales, à commencer par les Nations Unies, qui qualifient officiellement la situation à Gaza de "génocide".
Le Haut-commissaire aux droits de l’homme de l'ONU, Volker Türk, a dénoncé mardi l’offensive terrestre lancée par Israël sur Gaza-ville, exigeant la fin du "carnage", et pointant des "preuves grandissantes" d’un "génocide". Après plusieurs mois d’enquête, l'ONU rejoint donc la longue liste des organisations pointant un crime de génocide à Gaza, en plus d’associations pour la défense des droits humains ou encore de personnalités académiques.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a, pour sa part, fustigé un "rapport biaisé et mensonger". Les dirigeants israéliens ont toujours rejeté ces accusations, portées également par l’Afrique du Sud auprès de la Cour Internationale de Justice, et soutenues par une centaine de pays - tout comme l’accusation d’orchestrer la famine à Gaza.Bombardements meurtriers
Malgré les critiques, Tsahal a ordonné mardi à tous les habitants de la ville de Gaza, où sont réfugiés des milliers de...
16/09 - Guerre en Ukraine : Donald Trump se prépare une porte de sortieL’ego chatouilleux de Donald Trump devait inventer quelque chose pour justifier son incapacité à mettre fin à la guerre en Ukraine. Non seulement Vladimir Poutine bombarde l’Ukraine comme jamais, mais il joue avec les nerfs de l’Otan en envoyant des drones au-dessus de la Pologne ou de la Roumanie.
Dans l’impasse, le président américain semble avoir compris que la meilleure façon de freiner la Russie consiste à la frapper au portefeuille. D’où sa proposition, destinée à mettre les Européens face à leurs contradictions : les Américains sont prêts à déclencher des sanctions supplémentaires contre Moscou, mais seulement si les membres de l’Otan arrêtent de se fournir en pétrole russe et s’ils imposent des barrières tarifaires de 50 à 100 % à la Chine - qui en importe massivement.La Hongrie et la Slovaquie achètent encore du pétrole russe
De telles mesures gripperaient sérieusement la machine de guerre du Kremlin. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle d’ailleurs avec insistance les Européens à se sevrer des hydrocarbures de son ennemi.
On n’y est toujours pas. L’UE a certes drastiquement réduit sa consommation de pétrole russe, mais elle permet à la Hongrie et à la Slovaquie d’en acheter. Et elle ne prévoit de se passer complètement du gaz russe – qui devrait représenter cette année encore 13 % de ses importations en la matière – que fin 2027.
Surtout, l’Europe n’a pas l’intention de déclarer une guerre commerciale à la Chine, ni à l’Inde, également dans le collimateur de Washington pour les mêmes raisons....
16/09 - Paris sportifs en ligne : Matthieu Escande, l’avocat qui fait trembler les bookmakers"La banque gagne toujours", répète-t-on depuis des générations aux joueurs déplumés. En fait, pas toujours. En août, à Paris, l’opérateur de paris sportifs en ligne Winamax a été condamné à verser 400 000 euros à l’un de ses utilisateurs. Ce dernier avait saisi la justice après la fermeture de son compte à la suite d’un combiné gagnant, une suite de plusieurs paris pouvant impliquer différentes rencontres sportives, de diverses disciplines, à travers le monde. Les mises avaient été placées "en live", c’est-à-dire pendant les événements en question - il est souvent aussi possible de parier sur une rencontre plusieurs jours avant. Winamax avait invoqué le manque "d’aléa sportif". En clair : il arguait que le joueur connaissait les résultats à l’avance. Sauf que le bookmaker n’a pu prouver cette accusation.
Si un appel est encore possible, la victoire n’en demeure pas moins retentissante pour la défense, représentée par Matthieu Escande. Il s’agit de la plus grosse affaire de ce type depuis l’ouverture à la concurrence du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne, il y a quinze ans. Le fait qu’elle soit tombée dans les mains de cet avocat originaire du Sud-Ouest n’est pas une coïncidence. Son intérêt pour la législation des jeux d’argent et de hasard remonte à ses études de droit, au milieu des années 2000, raconte-t-il à L’Express. Celles-ci l’amènent un peu partout dans le monde, notamment au Canada, où il observe le phénomène des paris sportifs en ligne prendre de l’ampleur. Ce fan de rugby et de basket comprend...
16/09 - Mario Draghi déplore la "lenteur" de l’Europe à se réformer, un an après son rapport choc"Notre modèle de croissance s'érode" : l’ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a déploré mardi 16 septembre la "lenteur" de l’Europe à agir pour redresser sa compétitivité, un an après la remise d’un rapport choc prônant des "réformes radicales" pour échapper au décrochage économique.
"Les entreprises et les citoyens […] sont déçus par la lenteur de l’Europe, et son incapacité à aller aussi vite" que les Etats-Unis ou la Chine, a-t-il déclaré dans un discours à Bruxelles. "Notre modèle de croissance s’érode, nos vulnérabilités s’accroissent, le financement des investissements requis n’est pas clairement tracé", a constaté l’économiste italien, invité par la commission européenne à dresser un premier bilan, douze mois après la publication de ses préconisations.
Le bras de fer commercial avec les Etats-Unis, ou l’endettement des pays européens, "nous ont rappelé cruellement que l’inaction menace non seulement notre compétitivité, mais également notre souveraineté", a-t-il encore estimé.
Tout en saluant les actions déjà engagées et la détermination de la Commission à faire adopter de multiples mesures pour redresser la barre, il a regretté que "les gouvernements n’aient pas conscience de la gravité de la situation". "Continuer comme avant, c’est nous condamner à être relégués. Pour nous en sortir, nous avons besoin de changer de vitesse, d’échelle et d’intensité", a-t-il encore plaidé.
Selon les calculs du centre de réflexion bruxellois EPIC, seulement 11 % des 383 recommandations faites par Mario Draghi...
16/09 - Enfants ukrainiens enlevés par la Russie : ce nouveau rapport qui accable MoscouDepuis le début de l’invasion à grande échelle lancée en février 2022, des enfants ukrainiens enlevés par la Russie ont été détenus dans plus de 210 établissements répartis à travers le pays et dans les territoires occupés, révèle un rapport de l’université de Yale publié ce mardi 16 septembre. Ils subissent un endoctrinement et un entraînement militaire forcé. Ces sites de détention, identifiés par le Humanitarian Research Lab (HRL) de la Yale School of Public Health, comprennent des colonies de vacances, des stations de santé, des écoles de cadets, des établissements médicaux et même une base militaire. Selon le rapport, "la Russie met en place un système potentiellement sans précédent de rééducation à grande échelle, de formation militaire et de structures d’hébergement capables de détenir des dizaines de milliers d’enfants ukrainiens pendant de longues périodes".
En 2023, la Cour pénale internationale a délivré un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine et un haut responsable russe en raison du transfert forcé d’enfants ukrainiens. Depuis 2022, les autorités russes organisent le transfert forcé de milliers d’enfants ukrainiens des territoires occupés vers la Russie. Au moins 19 546 mineurs auraient été "déportés", selon la police ukrainienne, mais ce chiffre, qui ne recense que les cas signalés par des proches, pourrait être bien plus élevé, révélait L’Express dans une enquête il y a quelques semaines. Auprès de L’Express, plusieurs personnalités signaient alors un appel à l’opinion...
16/09 - Finances publiques : pourquoi la souveraineté de la France se joue au-delà du déficitLe scénario était écrit et les marchés n’ont pas bronché après la dégradation de la note de crédit française par l’agence Fitch. Trajectoire budgétaire délétère, fragmentation politique… A plus ou moins courte échéance, cette relégation pendait au nez de la France. Lundi 15 septembre, trois jours après l’agitation suscitée par l’annonce, le CAC 40 a gagné 1 % et les taux auxquels emprunte notre pays à 10 ans (OAT) se sont détendus, sous 3,5 %. Les investisseurs, aussi informés que les analystes crédit, avaient depuis longtemps intégré les faiblesses tricolores.
Il faut dire qu’après la chute du gouvernement Bayrou, la perspective de voir voter un budget ambitieux – ou un budget tout court - s’est encore éloignée. Au risque de faire fuir nos créanciers internationaux ? Ces fonds de pension et autres assureurs d’Europe, d’Asie et d’ailleurs possèdent plus de la moitié de nos titres de dette. Au prix d’une certaine volatilité. De la fenêtre des non-initiés japonais ou américains, les soubresauts de la politique parisienne peuvent déstabiliser. Et les inciter à liquider leurs positions à la moindre inquiétude.
La souveraineté du financement de la France se joue pourtant à plus grande échelle. Pour la mesurer, les économistes s’attardent sur un indicateur, la Position extérieure nette (PEN). Sous cette appellation peu parlante, une réalité concrète : l’épargne des Français, pourtant massive, ne suffit pas à subvenir à nos besoins de financements publics et privés. Contrairement à l’Allemagne ou à l’Italie, en position...
16/09 - Donald Trump relance le débat sur la publication trimestrielle des résultats des entreprisesDonald Trump a une nouvelle fois évoqué lundi 15 septembre l’idée d’une publication des résultats des entreprises cotées en Bourse tous les six mois, au lieu de trois, pour que ces dernières puissent économiser de l’argent.
"Les entreprises et les sociétés ne devraient plus être obligées de 'rendre compte' de leurs résultats tous les trimestres […], mais plutôt tous les six mois", a écrit le président américain sur son réseau social Truth, "sous réserve de l’approbation de la SEC", le gendarme financier américain.
Le locataire de la Maison-Blanche avait déjà soumis cette idée en 2018, au cours de son premier mandat. Selon lui, "cela permettra de réaliser des économies et aux dirigeants de se concentrer sur la bonne gestion de leur entreprise", a-t-il expliqué sur Truth. "Avez-vous déjà entendu l’affirmation selon laquelle la Chine a une vision sur 50 à 100 ans de la gestion d’une entreprise, alors que nous gérons nos entreprises sur une base trimestrielle ??? Pas bon !!!, a-t-il ajouté.
Interrogée par l’AFP, la SEC a assuré qu’elle allait donner "la priorité à cette proposition afin d’éliminer davantage les régulations inutiles qui pèsent sur les entreprises".Moins de transparence
Donald Trump relance ainsi le débat sur une question devenue un serpent de la mer dans les milieux d’affaires et financiers. Les partisans de la suppression des résultats trimestriels estiment que ces rapports d’étape censés fournir un carnet de santé d’une entreprise à un moment donné mettent beaucoup de pression sur elles à court terme au...
16/09 - "Le management n’est pas rationnel" : comment le mythe de l’équité démotive les meilleursJusqu’ici tout allait bien : une entreprise où il fait bon vivre, des relations d’équipe cordiales, un supérieur apprécié, des avantages et de bonnes ventes. Jusqu’au jour où le N + 1 s’en va. "A la place du manager expérimenté, compétent et bienveillant, une dame a été promue. La petite quarantaine, elle a toujours été vue comme une employée plutôt médiocre", raconte sur Reddit un salarié décrivant cette nomination surprise. Moins de deux ans d’ancienneté, aucune expérience en management et un obscur master "du type que l’on achète à 20k euros auprès de certaines écoles de commerce", loin des PhD ou des salariés "qui sortent de grandes écoles de commerce très renommées", que la promue encadre désormais. La suite se devine : incompétente, elle prend de mauvaises décisions tout en s’octroyant de larges plages de temps libre. L’ambiance est fusillée. Le chiffre d’affaires en chute libre.
"Alerté par moi ainsi que d’autres membres de l’équipe, le directeur dès le départ décide de se ranger du côté [de la N + 1]. Il trouvait des excuses à absolument tous [ses] comportements", déplore celui qui finit par partir de l’entreprise. Victoire du favoritisme ? "Il s’agit d’un ressenti qui ne correspond pas forcément à une réalité, mais on a l’impression d’être traité différemment d’un autre", nuance Xavier Philippe, docteur en sociologie et professeur associé à l’EM Normandie.Syndrome du scarabée ou cercles affinitaires ?
Et si ce favoritisme relevait du "syndrome du scarabée" ? Le zoologiste Thomas Park a étudié ces coléoptères en 1948...
16/09 - Avec Stephen Miran, Donald Trump place l’un de ses pions au cœur de la FedC’est un coup qu’il attendait de jouer depuis longtemps. Avec l’approbation lundi 15 septembre par le Sénat américain de l’un de ses conseillers économiques comme "gouverneur" de la Réserve fédérale (Fed), Donald Trump est enfin parvenu à placer l’un de ses pions au cœur de cette institution qui contrôle la politique monétaire des Etats-Unis. Un pas vers le contrôle de cet organisme indépendant du pouvoir exécutif depuis 1951, qui résistait jusqu’ici à ses pressions.
Le nouveau gouverneur Stephen Miran, 42 ans, est à la tête du Comité des conseillers économiques (CEA) de la Maison-Blanche. Il est surtout un fidèle extrême de Donald Trump, architecte et défenseur de la politique économique du président républicain. Sa présence au conseil de la Fed ne durera que quatre mois : Stephen Miran doit occuper un poste de gouverneur vacant depuis la démission surprise d’Adriana Kugler, dont le mandat courrait jusqu’au 31 janvier 2026. Mais elle intervient à un moment crucial, alors que Donald Trump multiplie les attaques contre la banque centrale.
Mardi et mercredi se tient par ailleurs une réunion cruciale de la Fed, au cours de laquelle la banque centrale doit décider du niveau de ses taux directeurs. Douze personnes votent ensemble sur les taux d’intérêt américains : les membres du conseil des gouverneurs (six gouverneurs et son président, Jerome Powell), le président de la Fed de New York et quatre présidents de Fed régionales qui changent d’une année sur l’autre. S’il prête serment in extremis, l’allié de Donald...
16/09 - Déserts médicaux : 5000 maisons de santé... et après ?Et maintenant, voici France santé et ses 5000 "maisons" pour "proposer à tous les Français un accès aux soins à environ trente minutes de chez eux", a annoncé le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu. Rien de nouveau en réalité, si ce n’est le nom : ce réseau sera construit "en densifiant celui des maisons de santé pluriprofessionnelles déjà existantes", ont précisé ses services. Fin 2023, selon le dernier recensement disponible, ces structures étaient 2500, pour un objectif alors fixé à… 4000 d’ici à 2027. Le simple rappel de ces chiffres illustre la complexité de l’exercice : comment ouvrir des maisons de santé sans médecin pour s’y installer ?
Dans la lutte contre les déserts médicaux, Sébastien Lecornu n’est pas le seul à recycler les mesures de ses prédécesseurs. Sur ce sujet crucial, chaque gouvernement est tenu d’annoncer des réformes, et tant pis si la liste de celles qui ne sont pas suivies d’effet s’allonge, le tout est de faire patienter les Français.
Jusqu’à quand ? A défaut de volonté politique de restreindre la liberté d’installation, tous les gouvernants misent sur la fin du numerus clausus qui limitait l’accès aux études de médecine pour que le problème se règle tout seul dans les prochaines années. On peut espérer que ce calcul soit le bon. Ou en douter – après tout, la France n’a jamais compté une densité de médecins par habitant aussi élevée qu’aujourd’hui et les zones désertifiées ne cessent de...
16/09 - Ukraine : Donald Trump va "probablement" rencontrer Volodymyr Zelensky la semaine prochaineEspérant toujours pouvoir négocier un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie, Donald Trump devrait rencontrer la semaine prochaine son homologue Volodymyr Zelensky, a fait savoir le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio mardi 16 septembre. Depuis leur entretien catastrophique à la Maison-Blanche en février, les deux dirigeants se sont rencontrés à deux reprises. "Si la paix est possible, il veut l’obtenir", a ajouté Marco Rubio à propos du président américain, précisant toutefois : "A un certain moment, il pourrait conclure que ce n’est pas possible. Il n’en est pas encore là, mais il pourrait atteindre ce stade."
Donald Trump a menacé plusieurs fois d’imposer des sanctions à la Russie si le président Vladimir Poutine ne faisait pas de compromis. Mais il n’est pas allé au bout de ses menaces, alors même que Moscou intensifie ses attaques, au grand dam de l’Ukraine. La semaine dernière, le Kremlin a estimé que les négociations de paix avec Kiev étaient en "pause", trois ans et demi après le début de son invasion.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump va "probablement" rencontrer Volodymyr Zelensky la semaine prochaine
⇒ Des frappes russes font deux morts dans le sud de l’Ukraine
⇒ Pologne : deux Biélorusses arrêtés après le survol par un drone de bâtiments gouvernementauxMarco Rubio annonce une rencontre probable Trump-Zelensky la semaine prochaine
Le président américain va "probablement" rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky la...
16/09 - "Notre situation est plus grave que celle de 1958" : nos lecteurs réagissent à l’actualitéCoty, un modèle pour Macron ?
Dominique Goepp, Paris
Atterré par le spectacle de notre classe politique, j’ai relu le livre de Michel Winock "L’agonie de la IVe République". S’il existe des points communs entre notre situation actuelle et la fin de la IVe République (classe politique déconsidérée, crise financière…), force est de constater que notre situation actuelle est, malheureusement, beaucoup plus grave qu’en 1958. D’une part, la France de l’époque était en pleine cure de rajeunissement (essor économique des Trente glorieuses et essor démographique du baby-boom). D’autre part, le général de Gaule était en réserve de la République. Enfin, le président de la République René Coty n’a pas hésité à renoncer à ses fonctions avant terme pour le bien du pays et de l’intérêt général. N’est-ce pas, M. Macron (Emmanuel Macron et ses Premiers ministres, histoires secrètes, L’Express du 11 septembre).Enfumage économique
Louis Causero Essey-lès-Nancy (Meurthe et Moselle)
J’ai lu avec intérêt l’article de Beatrice Mathieu sur la dette de notre pays et l’enfumage affiché par des politiques - ce qui pourrait être excusé…- mais également par des universitaires, ce que je n’excuse pas. Il est inadmissible que des enseignants ou des membres du CNRS puissent afficher de telles énormités. Il y a quelques années, une enquête sur l’enseignement de l’économie au lycée avait montré avait montré que la libre concurrence dans le privé était censée générer les bas salaires, donc la misère. Il est vrai que les déclarations de Sandrine Rousseau,...
16/09 - "Netanyahou est prêt à plonger le Moyen-Orient dans le chaos" : après l’attaque à Doha, la révolte du GolfeUne douzaine de pelleteuses sont au travail, en pleine canicule, à trier les gravats. Elles déplacent ce qui reste du rez-de-chaussée d’une belle villa beige, presque entièrement calcinée et dont les climatiseurs extérieurs pendent dans le vide. Nous ne sommes pas à Beyrouth, Damas, Sanaa ou Téhéran, mais en plein cœur du quartier des ambassades à Doha, au Qatar, et à quelques mètres seulement du lycée international de Choueifat où l’élite locale envoie ses enfants.
Le 9 septembre, à 15 heures, le ciel s’est abattu sur cette maison de deux étages. Le ciel, ou plutôt une dizaine de missiles israéliens, d’après des sources américaines. "C’était comme un tremblement de terre, avec deux énormes secousses, confie un habitant, qui a senti le sol vibrer alors qu’il se trouvait dans le grand centre commercial de la ville, à plusieurs kilomètres des frappes. Puis une épaisse colonne de fumée noire a envahi le ciel, comme dans un film." C’est la première fois depuis sa création, en 1971, que le richissime émirat gazier, qui a le PIB par habitant le plus élevé de la planète, subit les dégâts d’une opération militaire sur son sol. "Tout le monde était en état de choc, nous avons tous appelé nos familles pour savoir si elles étaient en sécurité, raconte l’analyste qatari Rashid Al-Mohanadi, du Middle East Council on Global Affairs. Au début, on pensait que c’était la station pétrolière juste à côté qui avait explosé. La surprise a été totale quand nous avons appris qu’il s’agissait d’une attaque israélienne qui visait non seulement...
16/09 - "Le pire est passé" : en Argentine, Javier Milei promet de lever le pied sur les mesures d’austéritéLe président ultralibéral argentin Javier Milei a adouci son ton après une gifle électorale, assurant lundi 15 septembre que "le pire est passé" sur les mesures d’austérité budgétaire, et promettant des gestes pour les retraites, l’éducation et la santé dans son budget 2026.
"L’équilibre budgétaire reste la pierre angulaire de notre programme", et est "non-négociable", a martelé Javier Milei, dans une allocution télévisée présentant les grandes lignes du budget 2026. Mais "nous comprenons que beaucoup (d’Argentins) n’ont pas encore ressenti dans leur réalité matérielle" le "succès de notre gestion", a-t-il ajouté, dans une concession peu commune. "Rome ne s’est pas faite en un jour", a-t-il commenté.
La présentation du budget, le deuxième en 21 mois de présidence de Javier Milei, intervient dans un contexte épineux pour l’exécutif, huit jours après un cuisant revers électoral dans l’importante province de Buenos Aires. Il y a été devancé de 14 points par l’opposition péroniste (centre-gauche) dans un scrutin régional, perçu comme un test sérieux en vue des législatives nationales de mi-mandat fin octobre. Milei a reconnu une "claire défaite"."Le cap est bon"
"Nous savons que le chemin est ardu, mais nous savons que le cap est le bon", a lancé lundi le chef de l’Etat, dans un ton moins vindicatif qu’à l’accoutumée, et avec des références aux "plus vulnérables", aux "énormes efforts consentis par tous" mais qui "valent la peine". "C’est la seule voie pour que l’Argentine sorte définitivement du cycle de désillusions...
16/09 - Israël a lancé une opération terrestre "de grande ampleur" dans la ville de GazaAprès avoir intensifié dans la nuit ses bombardements, l'armée israélienne a annoncé le lancement mardi 16 septembre avant l'aube de son offensive terrestre majeure à Gaza-ville. La veille, Israël avait de nouveau reçu le "soutien indéfectible" directement de la bouche du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, en visite à Jérusalem. Avant de monter dans l’avion pour Doha, celui-ci a prévenu le Hamas qu’il ne lui restait plus qu’une "fenêtre très courte", de "quelques jours, peut être quelques semaines" pour trouver un accord avec l’Etat hébreu.
Les infos à retenir
⇒ Israël lance son offensive terrestre majeure à Gaza-ville
⇒ Une commission de l'ONU accuse Israël de "génocide"
⇒ Le Hamas n’a qu’une "fenêtre très courte" pour accepter un accord, selon Marco RubioIsraël lance son offensive terrestre majeure à Gaza-ville
L'armée israélienne a lancé dans la nuit de lundi à mardi une offensive terrestre sur la ville de Gaza, les troupes progressant ce mardi "vers le centre" de la plus grande ville du territoire palestinien, a déclaré un responsable militaire à des journalistes. "La nuit dernière, nous sommes passés à l'étape suivante, la phase principale du plan pour la ville de Gaza (…) Les forces du commandement sud de l'armée israélienne ont étendu les activités terrestres dans le principal bastion du Hamas à Gaza, qui est la ville de Gaza", a-t-il ajouté, en estimant à "2 000 à 3 000" le nombre de combattants du Hamas opérant dans l'agglomération dont l'armée veut prendre le contrôle.
Benyamin Netanyahou a parlé de...
16/09 - "Mon adresse est partout" : effacer ses données en ligne, un business florissantC’est de manière fortuite que Ben a découvert sa "popularité" sur Internet. En tapant son nom dans un moteur de recherche, cet Américain est tombé, stupéfait, sur son adresse postale et quantité d’informations personnelles accessibles en quelques clics sur des centaines de sites.
Un problème aux allures d’iceberg. Une industrie aussi vaste qu’opaque vit de la collecte et de la revente de données. Dans d’immenses bases, ces renseignements sont amassés pour créer des profils précis, pouvant inclure le genre, l’orientation sexuelle et la géolocalisation. Profils revendus ensuite au plus offrant : régies publicitaires, agences gouvernementales, compagnies d’assurances… Les entreprises derrière ces bases de données sont des courtiers, ou data brokers. Elles sont au cœur d’un secteur qui pesait 270 milliards de dollars en 2024 et pourrait atteindre 411 milliards d’ici 2030, d’après la société d’études indienne Maximize Market Research. Cet immense marché ne se limite pas aux États-Unis : les courtiers en données collectent - légalement - de nombreuses informations sur les internautes européens, malgré les limitations imposées par le RGPD, et créent des portraits précis, permettant parfois de tracer une personne au kilomètre près.
Face à ce fichage généralisé, des services spécialisés dans la suppression de données se développent peu à peu sur le Web. Victimes de fraude ou de vol d’identité, individus inquiets après une fuite médiatisée… Ils sont des milliers, comme Ben, à découvrir que leurs informations personnelles...
16/09 - Assassinat de Charlie Kirk : faut-il avoir peur de la génération Z ?C’est un simple regard, ou une expression du visage, qui, en anglais, porte un nom : le "Gen Z stare". Il se traduit par "regard de la Génération Z" et désigne une attitude inexpressive, vide, neutre et passive-agressive souvent adoptée par les jeunes nés entre 1997 et 2012 (aujourd’hui âgés de 13 à 28 ans) en réponse à un propos qu’ils désapprouvent ou qui les gêne. Ses origines commencent seulement à être débattues. Le "Gen Z stare" (l’expression est née en juillet sur les réseaux sociaux) serait la conséquence du confinement et du repli sur soi pendant le Covid-19 avec, pour résultat, l’enfermement de la génération TikTok dans une bulle cognitive.
Les dommages collatéraux sont nombreux : difficultés dans les interactions humaines (y compris lors de relations sociales superficielles), réticence à échanger des points de vues avec d’autres êtres humains, incapacité à accepter des avis divergents. Ce phénomène accentue l’incompréhension entre générations. Et nourrit la polarisation politique sur les campus universitaires.
Selon un vaste sondage auprès des étudiants de 257 universités américaines, par The Foundation for Individual Rights and Expression, 1 étudiant sur 3 (34 %) estime qu’il est légitime d’employer la violence afin de faire taire un orateur sur les campus ! Ce qui peut expliquer les messages réjouis et décomplexés de nombreux jeunes sur les réseaux sociaux après l’assassinat de l’influenceur conservateur Charlie Kirk. Ce n’est pas tout. 1 étudiant sur 2 (54 %) juge acceptable de barrer la route à des...
16/09 - Langue française : pourquoi la Terre ne s’appelle-t-elle pas la Mer ?A bien y réfléchir, la Terre ne devrait-elle pas plutôt s’appeler la Mer ? Après tout, 71 % de la surface de la planète est composée d’espaces maritimes. Une immensité prodigieuse que les hommes et les femmes ont de tout temps admirée, redoutée, sublimée par des œuvres d’art, exploitée parfois inconsidérément… Comment rendre compte d’un tel univers ? Pascal-Raphaël Ambrogi s’y est essayé à travers un étonnant Dictionnaire culturel de la mer et de la marine (Editions Honoré Champion).
Avec bonheur. Pas moins de 16 000 entrées nourrissent cette œuvre monumentale, qui va bien au-delà d’un simple lexique technique. Mythes antiques ; géographie : batailles navales ; grands navigateurs ; monstres marins - dont le bien nommé poulpe colossal, qui peut mesurer jusqu’à dix-huit mètres de long ! ; poésie (Baudelaire : "homme libre, toujours tu chériras la mer")… Toutes les dimensions de cette étendue fantastique trouvent leur place au long des 1 000 pages qui composent l’ensemble. L’intéressé, il est vrai, présentait le profil idoine pour mener à bien une telle entreprise. N’est-il pas à la fois lexicographe ; écrivain ; capitaine de vaisseau de la réserve militaire dans la Marine nationale ; administrateur de la Fondation de la mer ; inspecteur général et haut fonctionnaire chargé de la terminologie et de la langue française aux ministères de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, où il s’occupe notamment des relations avec la Marine nationale ?
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE...
16/09 - Paris sportifs : comment les opérateurs exploitent les failles du cerveau pour créer l’addiction1,8 milliard d’euros. C’est le produit brut généré en 2024 par l’industrie des paris sportifs en France, en progression de 19 % par rapport à l’année précédente. Un succès financier qui cache un fait inquiétant puisque 63 % de ces revenus, soit 1,1 milliard d’euros, proviennent de joueurs en situation d’addiction ou de perte de contrôle. C’est ce que révèle le rapport "Carton Rouge, le marketing agressif des paris sportifs", publié ce mardi 16 septembre par l’association Addictions France. Le document, fruit d’une longue enquête, lève le voile sur une industrie qui exploite les vulnérabilités de ses clients. Le plus souvent des hommes (89 %) de moins de 35 ans (72 %), mais aussi des jeunes : 20 % des adolescents de 17 ans ont parié en 2024 malgré l’interdiction légale - et notamment ceux issus des quartiers populaires.
Pour les cibler, les différents opérateurs - Winamax, Unibet (FDJ), Betclic, Vbet, Parions Sport (FDJ), PMU Sport - investissent massivement : plus de 670 millions d’euros en campagnes publicitaires en 2024. Sur les réseaux sociaux, des milliers de contenus promotionnels ont été diffusés et ont touché plus de 33 millions d’internautes. Les plateformes de paris en ligne misent notamment sur des influenceurs… qui contournent massivement la réglementation en omettant les messages d’avertissement réglementaires. Un véritable problème de santé publique, alertent les auteurs, qui estiment le coût social du jeu excessif à 15,5 milliards d’euros.L’effet "dose réponse" de la publicité
Pour établir ce...
16/09 - 1969, le référendum qui a fait tomber Charles de GaulleSi je vous dis "personnage historique majeur en France" et "référendum", vous allez sans doute penser au général de Gaulle. Pourtant, un autre chef d’Etat l’a utilisé bien avant lui. Ni sous la IVe ni sous la IIIe République… mais sous l’empire ! Ce chef d’Etat, c’est Louis-Napoléon Bonaparte.
Le 2 décembre 1851, il orchestre un coup d’État. Et quelques jours plus tard, il demande aux Français ce qu’ils en pensent. Précisément, il demande si oui ou non "Le peuple français veut le maintien de l’autorité de Louis-Napoléon Bonaparte, et lui délègue les pouvoirs nécessaires pour établir une Constitution sur les bases proposées dans sa proclamation du 2 décembre 1851". La réponse est un "oui" massif avec plus de 90 % d’approbation.
Sorti renforcé de ce premier plébiscite, celui qui est désormais Napoléon III refera régulièrement appel au peuple jusqu’à la chute de l’Empire en 1870 et la naissance de la IIIe République. A ce moment-là, cet outil démocratique est mal vu par une bonne partie de la classe politique. Il est associé à une politique autoritaire.
Près d’un siècle plus tard, Charles de Gaulle cherche à redorer le blason du référendum. Il y parvient en partie, mais ironie de l’histoire : c’est ce même outil, qu’il aura voulu réhabiliter, qui va précipiter sa chute.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit par Solène...
16/09 - Dimitri Minic : "Poutine cultive auprès de Trump l’idée qu’il faut abandonner l’Ukraine"Pour ce quatorzième épisode, nous regardons du côté de la Russie, après un été particulièrement chargé sur le front diplomatique et militaire. L’armée russe continue de grignoter des territoires dans l’est de l’Ukraine, mais au prix de lourdes pertes. Plusieurs médias russophones basés à l’étranger, comme Meduza et Mediazona, estiment que les combats ont fait plus de 200 000 morts dans les rangs russes depuis l’invasion de février 2022. En comptant les blessés, les pertes dépasseraient le million d’hommes.
Mais il n’est pas question de renoncer pour Vladimir Poutine. L’été lui a profité comme jamais sur le plan diplomatique depuis l’invasion de février 2022. Il a ainsi pu rencontrer Donald Trump à Anchorage, en Alaska, sur le sol américain. Une réhabilitation internationale sans avoir rien à concéder. Puis début septembre, il a fait assaut d’amabilité avec Xi Jinping. D’abord au sommet de Tianjin, pour une photo historique, main dans la main avec le président chinois et le dirigeant indien Narendra Modi. Puis, dans la foulée, place Tiananmen, pour une parade militaire d’ampleur, au côté du dirigeant communiste.
Les Ukrainiens, de leur côté, espèrent que Donald Trump va prendre résolument leur parti, après avoir tendu les bras à plusieurs reprises au maître du Kremlin. Après tout, le dirigeant russe continue de lui refuser aussi bien des pourparlers de paix qu’un cessez-le-feu. Trois ans et demi après l’invasion de février 2022, Vladimir Poutine se montre plus intransigeant que jamais.
Pour mieux comprendre la situation...
15/09 - Pesticides : pourquoi Santé publique France ne sonne pas l’alerteCe lundi 15 septembre, Santé publique France présentait les résultats de PestiRiv, la première étude d’ampleur sur l’exposition aux pesticides des riverains des cultures viticoles, considérées comme les plus consommatrices en la matière. Très attendue, l’étude confirme les craintes des opposants aux intrants chimiques : à cause du vent et des pluies, il arrive bien souvent que les épandages "dérivent" en dehors des cultures et qu’une partie des rejets finisse sur les tomates du jardin d’en face, ou, pire, au beau milieu de la table à manger.
Ces données, obtenues grâce à des relevés sur 256 zones en France, chez plusieurs milliers de personnes, font dire à l’agence de santé publique que les habitants à proximité sont "surexposés" à ces résidus par rapport à ceux qui vivent ailleurs, en ville ou en montagne. Selon les substances, ce différentiel peut-être important : la concentration de certaines molécules dans l’air peut s’avérer jusqu’à 45 fois plus forte dans les habitations à moins de 500 mètres des parcelles.
Des résultats à première vue impressionnants, mais qui pourtant ne semblent pas faire sourciller les représentants de l’agence. Pour Caroline Semaille, la directrice générale de Santé publique France, les "circonstances" ne sont pas réunies pour sonner "l’alerte", pas plus qu’il n’y a un "problème d’imprégnation" dans l’Hexagone. Même son de cloche du côté de l’Anses, le gendarme de l’alimentation, également impliqué dans l’étude.Aucun "risque" lié à la surexposition des riverains n’est "avéré"
Pour expliquer...
15/09 - Guerre en Ukraine : les nouveaux drones kamikazes de Kiev qui vont épuiser les défenses russesUn nouvel engin militaire va bientôt rejoindre le ciel ukrainien, avec comme objectif d’user les défenses russes, à quelques mois de l’hiver. Lundi 15 septembre, le ministre ukrainien de la Transformation Digitale, Mykhailo Fedorov, a annoncé que le pôle d’innovation en matière de défense, Brave1, allait expérimenter un nouveau drone kamikaze de fabrication ukrainienne, sur le champ de bataille, dès cet automne.
D’une portée de 40 kilomètres, ces nouveaux appareils offrent une échelle de frappe deux fois supérieure à celle des drones utilisés actuellement, tout en étant capables de contourner le système de brouillage russe. Ils offrent une alternative moins coûteuse que des obus ou des missiles pour les frappes de longue distance, renforçant le système d’artillerie, tout en réduisant les risques pour les soldats, moins exposés sur le front. Les premiers essais sur le champ de bataille doivent intervenir dans les prochaines semaines.Frapper au-delà des lignes de défense
Actuellement, les drones FPV, massivement utilisés sur le champ de bataille par l’Ukraine, peuvent atteindre des cibles situées à 10 ou 20 kilomètres de distance en moyenne, note le site spécialisé avion-chasse.fr. Ces nouveaux modèles vont ainsi permettre de causer des dégâts au-delà des lignes de défense : "les cibles ne se limitent plus aux tranchées ou véhicules proches du front, mais incluent désormais des dépôts logistiques, des radars ou des systèmes de commandement situés à l’arrière", analyse-t-il.
Ils sont également censés résister aux...
15/09 - "L’Europe et la Chine vont s’opposer aux Etats-Unis et à la Russie" : la nouvelle "guerre froide écologique" selon Nils GilmanPresque devenu un cliché, le constat n’en était pas moins vrai : au XXe siècle, le principal conflit idéologique opposait les démocraties libérales, principalement capitalistes, aux régimes autoritaires, de droite comme de gauche. Et si cette époque avait pris fin ? C’est la thèse de Nils Gilman, historien spécialiste de la Guerre froide et conseiller principal de l’Institut Berggruen qui, dans les colonnes du magazine Foreign Policy, s’est essayé au périlleux exercice de la prospective.
Pour L’Express, le futurologue explique à quoi pourrait ressembler cet "ordre post-libéral" qui se scindera selon "des nouvelles lignes de faille", avec une recomposition des alliances mondiales en fonction de la transition énergétique. D’un côté, les pays engagés à opérer une transition vers les énergies vertes, en têtes desquels la Chine et le Vieux Continent – "l’Europe fournirait un marché, tandis que Pékin apporterait sa force de frappe industrielle". De l’autre, les pays producteurs et extracteurs de pétrole et de gaz que sont la Russie, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, réunis autour de leur "rejet partagé de la transition verte", jusqu’à amplifier la désinformation climatique. La recette d’une "guerre froide écologique" qui, comme celle du siècle dernier, devrait selon lui mêler frictions au sein de chaque bloc… Entretien.
L’Express : Selon vous, le monde se trouve à l’aube d’un grand chamboulement géopolitique à une échelle jamais vue depuis au moins 1989. Expliquez-nous…
Nils Gilman : Dans les années...
15/09 - Assassinat de Charlie Kirk : l’inquiétante spirale de la violence et de la censure aux Etats-UnisCes derniers jours, l’influenceuse américaine complotiste Laura Loomer a trouvé son nouveau cheval de bataille : "détruire les aspirations professionnelles de quiconque se réjouit de la mort de Charlie Kirk", célèbre militant d’extrême droite, assassiné lors d’un meeting le 10 septembre. Depuis la semaine dernière, les Etats-Unis connaissent une vaste campagne de représailles organisée par l’extrême droite, contre tous ceux qui auraient exprimé de la joie ou un manque d’empathie, après le meurtre de l’influenceur. Des fonctionnaires, journalistes, ou salariés de plusieurs entreprises ont ainsi perdu leur travail, tandis qu’un site recensant des milliers de posts défavorables à Charlie Kirk et des données personnelles sur leur auteur a vu le jour.
"Les républicains font pression non seulement pour punir le meurtrier présumé, mais aussi ceux dont ils estiment que les propos ont contribué à la mort ou l’ont déshonorée", explique l’agence Associated Press. L’assassinat de Charlie Kirk lors de l’un de ses meetings à l’Université d’Utah Village, la semaine passée, a vivement agité l’Amérique. A 31 ans, cet influenceur d’extrême droite, comptabilisant des millions d’abonnés, était devenu un relais important du trumpisme parmi la jeunesse conservatrice. Il organisait notamment des débats dans les universités, où il affichait des propos ouvertement racistes, sexistes, et transphobes. Récemment, il avait suscité la polémique en affirmant que "l’avortement était l’Holocauste de notre époque".
Quelques minutes après que Charlie...
15/09 - EXCLUSIF. Polémiques sur les médicaments non remboursés : les réponses du patron de la Haute autorité de santéLeqembi contre la maladie d’Alzheimer, Wegovy et Mounjaro contre l’obésité, mais aussi des antimigraineux, des traitements du cancer ou du cholestérol... La liste des nouveaux médicaments non pris en charge en France, ou dont le remboursement est menacé, ne cesse de s’allonger - et les polémiques avec. En France, l’accès aux innovations serait toujours plus restreint, les délais de mise à disposition toujours plus longs, et les laboratoires toujours plus découragés de venir dans notre pays. Coupable toute désignée de ces maux : la Haute autorité de santé. Garante de la sécurité des soins offerts aux Français, cette institution indépendante doit évaluer les traitements qui nous sont proposés, recommander les bonnes pratiques thérapeutiques aux soignants et certifier les hôpitaux et les cliniques. Parce que l’une de ses grandes missions est de dire quels médicaments peuvent, ou non, être remboursés, ses avis sont souvent scrutés à la loupe, et ses décisions font régulièrement l’objet de campagne de critiques. Alors que ses prises de parole médiatiques sont rares, son président, le Pr Lionel Collet, a accepté de répondre aux questions de l’Express sur les multiples controverses du moment. Entretien exclusif.
L'Express : La Haute Autorité de santé (HAS) vient de rendre un premier avis, négatif, pour l’accès précoce des patients au Leqembi, un médicament très attendu contre Alzheimer. Les associations de malades parlent "d’espoir envolé", les médecins de "frein à la recherche et à l’innovation". Les comprenez-vous ?...
15/09 - "Renaissance" arabe, Joséphine Baker, Pol Pot... Comment Paris a façonné l’histoire mondialeDepuis le succès du livre dirigé par Patrick Boucheron, les histoires de France vues du monde sont à la mode. Mais François Reynaert a eu une idée plus originale : raconter une histoire du monde vue de Paris. Ce vulgarisateur et conteur hors pair est parti sur les traces des exilés, visiteurs ou étudiants qui sont passés par notre capitale pour mieux influencer leur propre pays. De Joséphine Baker à Ho Chi Minh, de Léopold Sédar Senghor à Pablo Neruda, un peu de Seine coule dans de nombreux romans nationaux.
François Reynaert ouvre sa balade historique par les Egyptiens. L'arrivée de Napoléon sous les pyramides provoque une onde de choc dans le monde arabo-musulman. Père de la nahda, ou renaissance culturelle, le modernisateur Méhémet Ali envoie en 1826 une trentaine d’étudiants de l’université al-Azhar séjourner à Paris pendant cinq ans. L’un d’entre eux, Rifa’a al-Tahtawi, passe à la postérité avec son récit de voyage, L’Or de Paris. Rifa’a al-Tahtawi est frappé par la décontraction des locaux en matière d’adultère. A son retour en Égypte, il devient un champion de l’éducation des filles. Mais s’ils viennent étudier les secrets de la modernité occidentale, ces visiteurs arabes ont conscience des préjugés orientalistes. En 1883, l’aventurier et réformateur al-Afghani s’oppose ainsi à Ernest Renan, sommité intellectuelle de la IIIe République, qui assure qu'islam et langue arabe sont incompatibles avec le rationalisme. Al-Afghani lui répond que c’est cette même langue arabe qui, pendant des siècles, a préservé...
15/09 - Ces privilèges accordés aux anciens ministres que Sébastien Lecornu veut supprimerLe nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a relancé, dimanche 14 septembre, un débat devenu familier, mais jamais totalement résolu : celui des privilèges accordés aux anciens membres du gouvernement. Dans un contexte de besoin accru d’économies publiques, il a annoncé vouloir supprimer les "derniers avantages à vie" dont bénéficient encore certains anciens ministres et Premiers ministres. Aussitôt dit, aussitôt fait : Sébastien Lecornu a annoncé lundi 15 septembre au soir la suppression des "avantages à vie" des ex-ministres à partir du 1er janvier 2026.
"On ne peut pas demander aux Français des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas", statue le nouvel occupant de Matignon. Avec cette suppression, il veut s’attaquer non seulement aux "derniers avantages à vie" mais aussi aux symboles d’une caste politique jugée trop distante des réalités.
On ne peut pas demander aux Français des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas.
Beaucoup de choses ont déjà été réglées, notamment concernant les anciens Présidents de la République.
Nous allons supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore…— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) September 14, 2025Chauffeur, secrétaire, protection policière…
La République octroie à ses anciens Premiers ministres une série d’avantages (ndlr : détaillés dans un décret datant de 2019), dont le coût global oscille entre 1,6 et 4,5 millions d’euros par an, incluant un véhicule avec chauffeur, un secrétaire particulier pendant 10 ans et jusqu’à 67 ans...
15/09 - Des milliards d’euros perdus : ce que la météo extrême de l’été a coûté à l’EuropeVague de chaleur record depuis 1975, violente sécheresse sur la grande majorité du territoire, milliers d’hectares partis en fumée en Catalogne ou en Galice… Les événements climatiques extrêmes qui ont frappé l’Espagne durant l’été 2025 lui auront coûté plus de 12 milliards d’euros dans l’immédiat. Selon une étude de l’université de Mannheim (Allemagne) à laquelle ont collaboré des économistes de la Banque Centrale Européenne, l’Espagne est le pays européen qui a le plus pâtit du climat extrême, suivi de près par l’Italie et la France. En tout, l’économie européenne a perdu près de 43 milliards en Valeur Brute Ajoutée à la suite de ces événements météorologiques extrêmes, rendus plus fréquents et plus intenses par le changement climatique.
Cette étude prend en compte les conséquences directes comme la destruction de routes, d’immeubles ou de récoltes lors d’inondations, mais aussi indirectes comme les pertes de production induites par le temps de reconstruction d’une usine, les pertes en vies humaines ou les coûts liés à l’adaptation. Elle intègre également les impacts à plus long terme : la raréfaction ou la destruction de certains produits liées à la sécheresse, par exemple, peut entraîner une inflation à plus ou moins long terme. À moyen terme, les pertes dues à ces mêmes évènements devraient s’élever à 30 milliards d’euros pour l’Espagne, estime l’étude. De même pour la France et pour l’Italie.L’Espagne victime de catastrophes climatiques en série
Dans l’immédiat, les dégâts causés en Espagne représentent 28 % de la lourde...
15/09 - TikTok : Donald Trump annonce un accord avec la ChineAprès deux jours de négociations menées à Madrid, la Chine et les États-Unis sont parvenus à un accord concernant TikTok, que le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping doivent finaliser ce vendredi.
"Les grandes discussions commerciales en Europe entre les Etats-Unis et la Chine se sont TRES BIEN déroulées. Cela va bientôt s'achever. Un accord a aussi été trouvé sur une 'certaine' entreprise que les jeunes de notre pays veulent vraiment garder. Ils seront vraiment très heureux", s'est félicité le président Trump sur son réseau Truth Social. "Je vais parler avec le président Xi vendredi", a ajouté Donald Trump.
Un "cadre" pour un accord sino-américain autour de TikTok a été trouvé, a précisé par la suite le secrétaire au Trésor américain. "Les deux dirigeants, le président Trump et le président chinois Xi, se parleront vendredi pour finaliser l'accord, mais nous avons bien un cadre pour un accord sur TikTok", a déclaré Scott Bessent. "Le cadre vise à ce que (le réseau social) passe sous propriété américaine. Mais encore une fois, je ne vais pas anticiper sur l'appel entre les dirigeants prévu vendredi", a-t-il ajouté.
Le réseau social TikTok est au cœur d'un différend entre les deux pays depuis des mois. Washington demandait à ce que TikTok soit vendu d'ici le 17 septembre à un propriétaire non chinois, sous peine d'être interdit aux Etats-Unis. En vertu d'une loi votée au Congrès en 2024, TikTok est en principe sous le coup d'une interdiction aux Etats-Unis, sauf si sa maison mère,...
15/09 - A Arcachon, Pierre Gattaz appelle les patrons à pratiquer le "trotskisme libéral"Le 11 septembre, le Palais des congrès d’Arcachon accueillait la 4e édition de "La Plage aux entrepreneurs" - dont L’Express est partenaire -, une journée de réflexions autour du Made In France organisée par la mairie et l’association de certification Origine France Garantie (OFG). Entre l’incertitude politique liée à l’absence de gouvernement et le climat anti-patronal entretenu par une bonne partie de la gauche, les quelque 500 dirigeants de PME et d’ETI présents dans la salle étaient venus chercher un peu de réconfort.
Le parrain de cette édition, et ancien responsable du Medef, Pierre Gattaz, s’est appliqué à leur remonter le moral : "L’industrie peut permettre à la France de s’en sortir par le haut. On entend tout et n’importe quoi dans la bouche de Monsieur Bompard, Madame Panot ou Madame Tondelier. Ne nous laissons pas intimider par ceux qui veulent nous faire péricliter. Ouvrons nos usines, parlons aux médias, infiltrons-nous partout où nous pourrons expliquer ce qu’est la vraie vie d’une entreprise. En somme, pratiquons le trotskisme libéral !"
Tout aussi en verve, Yves Jégo, fondateur de l’association OFG, s’en est pris, lui, à cette pub Lidl qui compare une cocotte Le Creuset fabriquée en France (379 euros) à "une m… chinoise à 29 euros". Derrière le coup de gueule, le propos vise juste quant à "l’utilité de l’économie de production pour la survie de la nation". "Il faut refaire des producteurs les héros de notre société, martèle l’ancien ministre. Parce que celui qui produit est plus important que...
15/09 - L’Europe vassale malgré elle : comment inverser la tendance, par Jean-François CopéLe 10 septembre, la présidente de la Commission a multiplié les ambitions : une Europe leader du climat, championne du numérique, protectrice du social et intraitable avec les autocrates. Mais derrière ces déclarations, la réalité est moins glorieuse : une Europe marginalisée, dépendante, incapable d’imposer sa voix. Pour preuve, le jour même du discours sur l’état de l’Union d’Ursula von der Leyen devant les eurodéputés, une dizaine de drones russes violaient l’espace aérien polonais. Une provocation supplémentaire contre une Union qui, tout en affichant des discours martiaux, révèle dans les faits son désarroi.
Sur le plan économique et géopolitique, la Russie continue de transformer le gaz en arme diplomatique. La Chine, de son côté, impose des restrictions sur l’exportation de minerais critiques indispensables à nos industries. Quant aux Etats-Unis, leurs droits de douane "négociés" de 15 % en échange d’achats forcés de 1 350 milliards de dollars en gaz, pétrole et investissements divers sur leur sol d’ici à 2028 est une humiliation de plus pour une Europe désormais reléguée au rang de simple vassale pour le plus grand bonheur des populistes "qui nous avaient prévenus" ! Il faut absolument inverser cette tendance, ce qui suppose trois exigences claires : des réformes économiques pour retrouver notre compétitivité, un changement de vision pour assumer l’Europe comme puissance, et une réforme de la gouvernance pour enfin décider et agir.
Sur le premier point, nous savons déjà ce qu’il faut faire. Il y a un an...
15/09 - "Sois toi-même au travail" : le plus grand mensonge du management moderne, selon un professeur de Columbia"Sois toi-même" : combien de fois avons-nous entendu cette injonction à l’authenticité, qui sonne comme un cliché ? Que ce soit un ami désireux de nous encourager ou un conférencier TEDx nous invitant à "venir au bureau tel que nous sommes". Pourtant, authenticité et open space ne font pas vraiment bon ménage. Google en a fait la douloureuse expérience en 2024, lorsqu’il a dû se séparer avec fracas d’employés ayant participé à des sit-in pour protester contre un contrat passé avec le gouvernement israélien. Les salariés "militants" concernés — qui accusaient le géant américain de complicité dans ce qu’ils qualifiaient de génocide palestinien —, avaient alors dénoncé une rupture avec les valeurs affichées par Google, comme celle d’"apporter son moi tout entier au travail". Un retour de boomerang pour la firme qui n’a rien de surprenant à la lecture du dernier ouvrage de Tomas Chamorro-Premuzic, Don’t be yourself (7 octobre 2025, HBR, non traduit).
"Le mantra ‘sois toi-même au travail’ est séduisant, mais dangereux", prévient ce psychologue et actuel directeur de l’innovation chez ManpowerGroup, déjà auteur du très remarqué Why Do So Many Incompetent Men Become Leaders ? (2019, non traduit, HBR). Si l’authenticité jouit d’une forte popularité — dans Google Scholar, ce mot-clé génère deux fois plus de résultats que "bonheur" ou "Covid-19" —, ce professeur de psychologie des affaires à l’University College de Londres (UCL) et à l’université Columbia en conteste les vertus, études à l’appui. "L’authenticité érigée en...
15/09 - Gratuité des transports en commun : l’avis critique de la Cour des comptesDe l’argent pour pas grand-chose. La gratuité dans les gros réseaux de transports publics coûte cher sans pour autant encourager massivement les automobilistes à avoir recours à ces mobilités moins polluantes, juge la Cour des comptes dans un rapport publié lundi 15 septembre.
"Si la gratuité peut, dans le cas de petits réseaux, constituer une solution parmi d’autres aux problèmes de fréquentation, c’est-à-dire de sous-utilisation des transports collectifs, elle entraîne, pour les réseaux importants et étendus, des effets négatifs sur le plan financier, tout en ne s’accompagnant que d’un report modal des automobilistes très limité", pointent les magistrats.
Dans ce rapport consacré à la contribution des usagers au financement des transports collectifs urbains (TCU), ils distinguent ainsi l’effet de la gratuité selon la taille des réseaux. Ils observent que, sur les plus petits, où des bus "circulent souvent presque à vide", cela permet d’augmenter la fréquentation pour un coût limité. La situation est en revanche différente dans les réseaux importants déjà bien fréquentés, où "l’instauration de la gratuité est très coûteuse car elle s’accompagne de pertes de recettes tarifaires importantes et de coûts supplémentaires liés au nécessaire renforcement du réseau existant, davantage sollicité".La gratuité en vigueur dans une quarantaine de collectivités
En France, une quarantaine de collectivités ont déjà rendu leurs transports en commun gratuits pour tous les voyageurs, parmi lesquelles Dunkerque, Aubagne ou Compiègne, ou...
15/09 - Intrusion d’un drone en Roumanie : la Russie accuse l’UkraineL’ambassade de Russie à Bucarest a qualifié de "provocation" de l’Ukraine l’intrusion d’un drone en Roumanie, après la convocation dimanche 14 septembre de l’ambassadeur russe au ministère roumain des Affaires étrangères en raison de cet incident.
La Roumanie a annoncé avoir convoqué dimanche l’ambassadeur de Russie pour dénoncer le vol "inacceptable" d’un drone russe la veille dans son espace aérien, quelques jours après une intrusion spectaculaire d’aéronefs similaires dans le ciel polonais, condamnée par l’Union européenne.
Bucarest a fait part au chef de la représentation diplomatique russe, Vladimir Lipaïev, de "sa vive protestation" face à "cet acte inacceptable et irresponsable", selon un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères. Celui-ci a "instamment demandé à la partie russe de prendre toutes les mesures nécessaires" en vue d’éviter qu’une telle "violation de la souveraineté de la Roumanie" ne se reproduise. "De tels incidents récurrents contribuent à l’escalade et à l’amplification des menaces sur la sécurité régionale", a dit le ministère à l’ambassadeur. @lexpress
🇵🇱 La Pologne a demandé à l'Otan d'activer l'article 4, qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace. En cause, une incursion, sans précédent, de plusieurs drones russes dans son espace aérien. On vous explique 🎥 Les dernières infos sont à retrouver sur lexpress.fr 📱 🔗 Lien en bio #pologne #russie #apprendresurtiktok #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound - L’Express <script async...
15/09 - Allemagne : l’extrême droite fait une percée et triple son score dans l’Ouest industrielLe parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) a triplé son score au scrutin des élections locales de la région industrielle de Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest), d’après les premières estimations publiées le dimanche 14 septembre par la chaîne allemande WDR. Le parti a obtenu un score historique de 16,4 % (contre 5 % il y a un an) dans ce Lander le plus peuplé d’Allemagne, traditionnellement acquis aux conservateurs de la CDU et aux socio-démocrates du SPD.
Environ 13,7 millions d’habitants étaient appelés à voter avant la fermeture des bureaux de vote à 18 heures, lors de ces élections "suivies dans tout le pays comme un baromètre de l’humeur nationale", souligne le New York Times. Face à l’AfD, le CDU a maintenu son score, à 34,2 %, tandis que le score du SPD a légèrement baissé à 22,6 % dimanche (contre 24 % il y a 5 ans). Les Verts ont chuté de 8,5 points, tombant à 11,7 %. Un véritable "avertissement pour la coalition nationale, vieille de quatre mois, du chancelier conservateur Friedrich Merz avec les sociaux-démocrates", juge Reuters. "Mais l’AfD n’a pas réussi à rafler l’État comme certains le craignaient", temporise le NYT.
Les élections municipales dans le Land le plus peuplé du pays étaient un premier test important, quelques mois après les élections fédérales dont est issu le gouvernement de Friedrich Merz (CDU), en coalition avec le SPD. Lors de ces élections à l’échelle de l’Allemagne en février dernier, l’AfD avait atteint un score national historique de 20,8 %. Avec l’objectif...
15/09 - Attaque au Qatar : les dirigeants arabes appellent à "revoir" les liens diplomatiques avec IsraëlLe secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a promis, ce lundi 15 septembre, le "soutien indéfectible" de son pays à Israël pour éliminer le Hamas palestinien, près de deux ans après une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza. Le déplacement de Marco Rubio coïncide avec un sommet arabo-islamique à Doha durant lequel l'émir du Qatar s'en est pris de nouveau à Israël après son attaque inédite le 9 septembre dans la capitale qatarie contre des chefs du Hamas.
Les infos à retenir
⇒ Attaque au Qatar : les dirigeants arabes et musulmans appellent à "revoir" les liens diplomatiques avec Israël
⇒ Gaza : Marco Rubio apporte le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël
⇒ La flottille pour Gaza quitte la TunisieAttaque au Qatar : les dirigeants arabes et musulmans appellent à "revoir" les liens diplomatiques avec Israël
Les dirigeants arabes et musulmans réunis en sommet à Doha ont appelé ce lundi à "revoir" les liens avec Israël après l'attaque israélienne ayant ciblé des responsables du Hamas palestinien au Qatar la semaine dernière, selon un projet de communiqué consulté par l'AFP. Selon le texte, ce sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), exhorte "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre". En visite à Jérusalem, Marco Rubio apporte le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël dans ses objectifs à Gaza
En visite à Jérusalem ce lundi, le secrétaire d’Etat américain Marco...
15/09 - Espagne : la fin chaotique de la Vuelta ravive les tensions avec IsraëlLes barrières tombent, et un flot de manifestants pénètrent sur Gran Via, en plein cœur de Madrid. Brandissant drapeaux et pancartes dénonçant le "génocide sioniste" à Gaza, plus de 100 000 manifestants pro-palestiniens ont provoqué la fin prématurée du Tour d’Espagne cycliste en bloquant sa dernière étape, dimanche 14 septembre en fin de journée. Plusieurs incidents avaient déjà perturbé la Vuelta depuis son arrivée en Espagne, en raison de la participation de l’équipe Israel-Premier Tech à la compétition, alors qu’un puissant mouvement de soutien à la Palestine soulève ces derniers mois la société civile comme la vie politique espagnole.
Dans plusieurs points de la ville, des flots de manifestants ont ainsi renversé les barrières et déferlé sur la chaussée. La foule, dans laquelle se trouvaient des familles avec pour certaines de jeunes enfants en poussette, ou des personnes âgées, a défilé tranquillement, encadrée par des policiers. Près de la gare d’Atocha, les policiers ont répliqué dans un premier temps plus fermement, en chargeant et en lançant quelques grenades lacrymogènes, avant finalement, de laisser les manifestants défiler aux cris de "Boycott Israël", "Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide !" ou "Halte aux morts d’enfants innocents !".
Des renforts exceptionnels avaient été déployés dimanche, et des blindés avaient même été prépositionnés à certains carrefours en cas d’incidents graves. Mais impossible cette fois de retenir le flot de manifestants sans basculer dans de violents affrontements. À une...
15/09 - Juifs "singes et porcs" : pourquoi la dissolution de l’IESH éclabousse le QatarLe 17 juin 2025, une équipe de police investit un ensemble de maisonnées à Saint-Léger-de-Fougeret, un hameau verdoyant à l’est de la Nièvre. Entre les fermes, seuls quelques panneaux traduits en arabe révèlent l’identité des résidents : ici se niche l’Institut européen des sciences humaines (IESH), une école d’imams liée aux Frères musulmans, fondée en 1990. La perquisition, menée à l’improviste, a été validée par un juge, après avis du procureur antiterroriste.
Dans la bibliothèque, les enquêteurs découvrent, à la disposition des étudiants, des livres appelant à la guerre contre les mécréants. "Que tes vêtements soient neufs, que ta vie soit digne de louange et que tu meures en martyr", prône par exemple La citadelle du musulman. Lors d’un contrôle administratif précédent, le 9 juillet 2024, ces ouvrages n’avaient pas été trouvés. "Ils étaient cachés", affirme aujourd’hui un haut responsable policier. Comme une illustration de la fameuse "taqiya", la stratégie des islamistes pour dissimuler leurs intentions, mise en avant dans un rapport du ministère de l’Intérieur sur les Frères musulmans, publié le 2 mai dernier.Neuf élèves condamnés ou sanctionnés pour terrorisme
Un décret du 3 septembre prononce la dissolution de l’association. Il est aussi reproché à l’IESH sa promotion d’une "lecture d’islam haineuse, discriminatoire et violente à l’encontre des non-musulmans". Un support de cours évoque "l’infamie et la laideur des juifs", en les qualifiant de "singes et de porcs". Les enseignements professent aussi l’application de la...
15/09 - En 1958, le référendum qui donne le ton de la Ve RépubliqueLe grand retour d’un outil politique inutilisé depuis 20 ans. Au début du mois de mai dernier, nous étions presque persuadés que nous allions, encore une fois, retourner aux urnes.
La machine s’emballe : on demande aux Français sur quels sujets ils aimeraient être interrogés, on se questionne sur l’intérêt politique pour le président. La plupart des médias pensent que l’annonce d’un référendum est enfin arrivée. Car ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron en parle.
En mai sur TF1, il faut attendre plus de deux heures d’interview pour que ce point soit enfin abordé. "Plusieurs référendums dans les mois qui viennent" : le président évoque différents sujets possibles mais reste vague. Finalement, l’annonce tant attendue n’aura pas lieu et le référendum ne sera pas tout de suite dégainé.
Un mécanisme qui nourrit des fantasmes, des espoirs et des craintes. Pour comprendre pourquoi, il faut retourner dans le passé et voir comment ses utilisations successives ont révélé l’ambivalence de l’outil référendaire.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été présenté par Charlotte Baris, écrit par Solène Alifat, et réalisé par Jules Krot.
Crédits : BFMTV, CNews, INA, TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
Emmanuel Macron, la démission et...
15/09 - Finances publiques : deux siècles de dérive analysés dans un rapport chocIl faut parfois sauter dans une machine à remonter le temps pour mesurer l’ampleur d’un problème. Une gymnastique bien utile quand on s’intéresse aux questions de finances publiques. C’est ce travail d’archiviste et d’historien que les experts de l’Observatoire du long terme, dirigé par Vincent Champain, ont mené dans un rapport que L’Express a pu consulter en primeur. Un travail indispensable pour comprendre le phénomène de "dérosion", la dilution des moyens alloués aux services publics, malgré leur augmentation constante, et l’érosion de la qualité desdits services. Comment inverser la tendance ?Le déficit, une pathologie ancienne3872-INFOG-ECO-Finances-publiques-bis
Il ne fait jamais bon avoir raison trop tôt. "Je suis à la tête d’un Etat en faillite", lançait en septembre 2007 François Fillon, alors fraîchement nommé à Matignon. La sentence s’est perdue dans les tempêtes qui ont balayé la France depuis vingt ans. Quelques années plus tard, en 2015, le rapport commandé par Thierry Breton, ministre de l’Economie, à Michel Pébereau et qui dressait un diagnostic sévère de la situation, connaissait le même sort. Les vents mauvais se sont succédé - crise financière de 2008, des dettes souveraines en 2012, Covid en 2020, guerre en Ukraine… - et à chaque fois, les fameux "stabilisateurs automatiques" ont été actionnés pour protéger la croissance.
Logiquement, les finances publiques ont basculé dans le rouge mais elles n’ont jamais retrouvé leur niveau d’avant crise. Comme si la France ne cessait de dévaler les marchés...
14/09 - Budget : le Medef menace d’une "grande mobilisation patronale" si les impôts des entreprises augmentent"Les entreprises ne peuvent pas supporter de nouveaux impôts ou des hausses d’impôts supplémentaires. Au contraire, il est même urgent de desserrer le frein à main pour relancer l'investissement", a déclaré le dirigeant de la première organisation patronale française dans une interview publiée sur le site du Parisien. "Si les impôts augmentent, il y aura une grande mobilisation patronale", "au-delà du Medef", a-t-il ajouté, signalant des adhérents du Medef "très inquiets".
"On ne descendra pas dans la rue. On réunira massivement, comme ce fut le cas par le passé, sous forme de meeting, des milliers de chefs d’entreprise de tout profil, en termes de taille, de secteur d’activité, d'origine territoriale pour bien signifier que nous refusons d’être la variable d'ajustement de politiques qui nous paraissent contraires à la bonne marche de l’économie et à l’intérêt du pays, dans lequel nous jouons un rôle important".
Patrick Martin a souligné que les entreprises françaises étaient "les plus imposées parmi les pays de l'OCDE, déduction faite des aides qu'elles reçoivent", avec "13 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires en 2025". En contrepartie, il déplore que les entreprises n'ont pas vu se concrétiser la promesse d'une baisse de la CVAE, un impôt de production.
Parmi les lignes rouges du grand patron, qui avait été reçu vendredi soir par le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, figure notamment une taxe sur les très hauts patrimoines dite "Zucman" (du nom de l'"économiste Gabriel Zucman), réclamée...
14/09 - Karine Berger : "En France, on peut injurier la science sans que cela pose problème…"La France pourrait-elle connaître le sort des Etats-Unis, où la science est aujourd’hui bien malmenée par l’administration Trump, entre climatoscepticisme et idéologie antivax ? Dans Quand la France se détourne de la science (Odile Jacob), Karine Berger et Grégoire Biasini alertent sur la multiplication des attaques contre la science dans notre pays, et assurent que "le terreau en France est aujourd’hui le même qu’il était aux Etats-Unis il y a vingt ans". L’essai analyse les causes du phénomène : scandales sanitaires, rejet du progrès technologique, relativisme dopé par les réseaux sociaux…
A L’Express, Karine Berger, polytechnicienne, ancienne députée socialiste aujourd’hui secrétaire générale à l’Insee, pointe du doigt les responsabilités des politiques comme celles des médias, et avance des solutions pour refaire de la science une vraie culture populaire. Entretien.
L’Express : Vaccins, climatologie, océanographie, santé publique… Les attaques contre la science se sont multipliées depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais selon vous, ce qui se passe actuellement aux Etats-Unis pourrait aussi bien arriver en France…
Karine Berger : Le terreau en France est aujourd’hui le même qu’il était aux Etats-Unis il y a vingt ans. Les signaux sont là. La science est de plus en plus rejetée dans notre pays. Les attaques prennent plusieurs formes. La plus classique, ce sont celles contre le progrès scientifique. Tout ce qui aujourd’hui relève d’un nouveau progrès, technologique notamment, suscite une...
14/09 - Microsoft, Paramount, JCDecaux… Ces entreprises qui font marche arrière sur le télétravailDes salariés sommés de revenir au bureau. Après la Société Générale et Free, JCDecaux serre aussi la vis sur le télétravail. Depuis ce mois de septembre, indiquent Les Echos, le groupe industriel français spécialisé dans la publicité urbaine impose à ses salariés quatre jours au bureau par semaine, contre trois jusqu’alors. Ce changement s’applique aux 32 % de salariés éligibles au télétravail sur les 3 300 que dénombre JCDecaux en France.
"Compte tenu de notre forte culture d’entreprise reposant sur la proximité, l’innovation et la performance, nous avons constaté que les interactions entre équipes, managers et collaborateurs étaient plus efficaces en présentiel", justifie Thierry Raulin, DRH France, auprès du quotidien économique. En cette rentrée, une autre entreprise française a décidé de modifier ses règles encadrant le télétravail : Air France. Les cadres de la compagnie aérienne doivent venir sur site au moins trois jours par semaine, contre deux auparavant.
Un peu plus tôt, en juin dernier, le recul annoncé sur le télétravail à la Société Générale a fait grand bruit. La direction de l’entreprise a demandé à l’ensemble des salariés de revenir au bureau à partir de septembre quatre jours par semaine. Autrement dit, un jour maximum de télétravail par semaine, alors que 70 % des salariés disposaient d’au moins deux jours. La dénonciation par la direction de la société de l’accord sur le télétravail a cabré les syndicats et heurté des salariés. Certains syndicats ont lancé un appel à la mobilisation le 18 septembre....
14/09 - Ukraine : Kiev revendique deux attaques sur le réseau ferroviaire russeUne source au sein du renseignement militaire ukrainien (GUR) a affirmé dimanche que l'Ukraine était responsable de deux opérations de sabotage ce week-end sur le réseau ferroviaire russe, qui ont fait au moins trois morts. Dans un message transmis à l'AFP, cette source anonyme affirme que le GUR, en coopération avec des unités de l'armée, a mené une attaque samedi dans la région russe d'Oriol ainsi qu'une autre dimanche matin dans la région de Léningrad.
Deux trains ont déraillé tôt dimanche dans des zones distinctes de la région de Léningrad, a annoncé le gouverneur régional Alexandre Drozdenko sur Telegram. Le GUR n'a revendiqué qu'un de ces deux incidents, disant avoir fait exploser, vers 2H30 du matin dimanche, une section de la voie ferrée entre les villes de Saint-Pétersbourg et Pskov, entre les stations Stroganovo et Mchinskaïa.
Selon le gouverneur russe, cet incident a entraîné le déraillement d'un train de marchandises transportant 15 wagons-citernes vides, sans faire de victime, tandis que le GUR affirme que les citernes ont été "détruites avec leur carburant". Des médias russes ont publié des images montrant plusieurs citernes renversées le long de la voie ferrée. Dans la même région, un autre déraillement a entraîné dimanche la mort du conducteur du train, à proximité de la station Semrino dans le district de Gatchina, selon le gouverneur régional.
Samedi, une explosion avait été signalée sur une section de chemin de fer à plus de 800 km de là, dans la région russe d'Oriol. Selon les autorités,...
14/09 - Xiaomi, des smartphones aux voitures électriques : comment le géant chinois réussit là où Apple a échouéEn l’espace d’un an, Jim Farley s’est rendu à six reprises en Chine pour s’imprégner du savoir-faire local en matière de véhicule électrique. Le patron de Ford en est ressorti à chaque fois ébahi et inquiet : "Nous sommes en concurrence mondiale avec ce pays, et pas seulement dans ce domaine. Si nous perdons cette bataille, notre entreprise n’aura plus d’avenir", déclarait-il à l’occasion d’une intervention à l’Aspen Ideas Festival dans le Colorado, en juillet dernier. Le dirigeant américain en sait quelque chose. Il n’est pas revenu les mains vides de ses premières virées du côté de Shanghai. Ses équipes ont sélectionné cinq voitures locales pour les étudier aux Etats-Unis. Ingénieurs, designers et commerciaux ont alors pu mesurer le chemin qu’il leur restait à parcourir pour rattraper la concurrence féroce des constructeurs chinois.
Parmi les modèles qui ont fait le voyage : le SU7 de Xiaomi, une berline électrique écoulée à plus de 130 000 exemplaires entre mars et décembre 2024. Design façon Porsche et concentré de technologies à l’intérieur. Invité du podcast spécialisé Fully Charged en octobre dernier, Jim Farley, petit-fils d’un ouvrier ayant travaillé aux côtés d’Henry Ford, a fait ce terrible aveu : depuis six mois, lui-même conduit cette voiture conçue par l’un des leaders mondiaux des smartphones. Il ne peut plus s’en passer. Pour Xiaomi, le coup de projecteur est spectaculaire. De l’avis de nombreux experts, il est surtout mérité.Des smartphones à la voiture électrique
Rien n’était pourtant acquis pour ce...
14/09 - A Bordeaux, la rentrée corsée du Rassemblement nationalLe vin est tiré, mais comment le boire ? Le sabordage du gouvernement Bayrou a rebattu les priorités du Rassemblement national. Ses trois jours d'"Estivales" sur les bords de la Garonne devaient faire la part belle aux municipales et à la bataille budgétaire à venir.
Le mot d’ordre a changé. La dissolution, qui n’était avant l’été qu’une "possibilité" pour Marine Le Pen, est désormais devenue une injonction adressée à Emmanuel Macron. "Ce n’est pas une option, mais une obligation", estime la finaliste des deux dernières élections présidentielles.
"Dissolution ou démission", réclame même le parti, par voie de pétition comme par la voix de ses porte-parole. Message bien reçu par une base chauffée à blanc : plus de huit sympathisants sur dix souhaitent de nouvelles législatives ou un départ du chef de l’Etat. La base répond à l’état-major, qui s’affichait dès le jour de la rentrée des classes en rangs serrés, "prêts" pour un "retour aux urnes" et convaincu de gagner cette fois-ci "une majorité absolue".Ultimatum
Premier écueil : l’Elysée en a décidé autrement. Les voici donc obligés de rencontrer Sébastien Lecornu. L’invitation n’est pas encore arrivée, mais Marine Le Pen et Jordan Bardella iront volontiers à Matignon. "Nous avons toujours répondu aux invitations républicaines", explique-t-elle, tout en donnant d’avance le ton : les hausses d’impôts sur les retraités, le doublement des franchises médicales, la suppression de deux jours fériés, "ce sera non pour nous".
Les deux têtes du RN exigent des économies sur leurs...
14/09 - VIH, tuberculose, hépatite… Des maladies graves se propagent dans l’armée russeL’alerte a été donnée fin juillet dernier par la fondation Carnegie Endowment for International Peace. Selon un rapport de Carnegie Politika, la publication numérique du groupe de réflexion qui propose des analyses sur la Russie et l’Ukraine, le nombre de cas de VIH parmi les militaires russes a augmenté de 2 000 % depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022. D’après la Fondation Carnegie pour la paix internationale, fin 2022, le nombre de cas dans l’armée avait été multiplié par 13 par rapport au niveau d’avant-guerre, et par 20 fin 2024.
Selon l’Institut central de recherche épidémiologique de Rospotrebnadzor, à l’automne 2022, le VIH avait été diagnostiqué chez 1 % de la population russe, soit environ 1,5 million de personnes, relate The Moscow Times, un média russe indépendant installé à Amsterdam et lié à la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Depuis 2022, la Russie se classe régulièrement parmi les cinq premiers pays au monde en termes de nouvelles infections, derrière l’Afrique du Sud, le Mozambique, le Nigeria et l’Inde. Le problème n’a pas débuté avec la guerre : en 2021, avant l’invasion russe de l’Ukraine, la Russie enregistrait déjà 3,9 % des nouveaux cas de VIH dans le monde, soit plus que la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie ou le Kenya.Des soldats malades envoyés au front ?
Rien n’indique que la situation pourrait s’inverser. Comme le rapporte Courrier International, sur sa chaîne Telegram, la journaliste et propagandiste pro-Kremlin Anastasia Kashevarova affirme que...
14/09 - Maladie d’Alzheimer : et si c’était à cause des virus ?Bien sûr, le doute est permis, il l’est toujours quand il s’agit de travaux scientifiques. Mais plus il pense à ses recherches sur la maladie d’Alzheimer, plus Pascal Geldsetzer frémit, enthousiaste. Celles-ci ont pris une tournure inattendue, quand, en épluchant les registres de santé de différents pays, ce chercheur à l’université de Stanford (Etats-Unis) a découvert d’étonnants liens, chez certains patients. Des observations qui, très vite, ont attiré l’attention des autres spécialistes.
Grâce à ses calculs, cet épidémiologiste réputé a remarqué que les personnes âgées qui n’étaient pas atteintes présentaient un point commun : une grande partie avait été vaccinée contre la varicelle quelques années après leur retraite. Un élément peu étayé jusqu’à présent, et dont le chercheur s’est aperçu en se plongeant dans les biobanques galloises et australiennes, de gigantesques bases de données de santé, récemment ouvertes à l’analyse.
La trouvaille a son importance : chez les personnes immunisées, les cas de dégénérescence (d’Alzheimer) se sont révélés jusqu’à 20 % moins fréquents. Un chiffre bien trop grand pour être le fruit du hasard, assure l’expert. Depuis avril, date à laquelle il a publié ses analyses dans les prestigieuses revues scientifiques Nature et JAMA, il ne peut s’empêcher d’y voir une véritable avancée dans la compréhension de la pathologie.Vaccin, virus et Alzheimer
L’expert est loin d’être le seul à faire preuve d’autant d’optimisme : comme lui, les scientifiques sont de plus en plus nombreux à penser que certains...
14/09 - Intrusions de drones en Pologne et Roumanie : qu’est-ce que l’opération Sentinelle orientale déployée par l’Otan ?Après la Pologne, la Roumanie. Moins de quatre jours après la spectaculaire intrusion dans le ciel polonais de 19 drones russes, dans la nuit du 9 au 10 septembre, un autre pays membre de l’Otan, la Roumanie, a affirmé samedi 13 septembre qu’un appareil sans pilote avait violé son espace aérien lors d’une attaque russe contre des infrastructures en Ukraine voisine.
L’armée roumaine a dépêché dans la soirée deux avions de combat F-16 pour surveiller la situation en liaison, a expliqué dans un communiqué le ministère de la Défense. Les autorités roumaines n’ont toutefois pas directement affirmé que le drone était russe.Intrusion de drones en Pologne
Le Commandement opérationnel des Forces armées polonaises a lui fait état samedi d’opérations d’avions "polonais et alliés" en "raison de la menace de frappes de véhicules aériens sans pilote (drones) dans les régions d’Ukraine limitrophes de la République de Pologne". Le Premier ministre polonais Donald Tusk a également évoqué sur le réseau social X "la menace posée par des drones russes opérant au-dessus de l’Ukraine, près de la frontière polonaise" au cours de la journée de samedi."Sentinelle orientale sera flexible et agile"
L’intrusion sans précédent de drones russes dans le ciel polonais a poussé l’Otan à réagir. Vendredi, l’Alliance atlantique a annoncé le lancement d’une opération pour "renforcer encore davantage notre posture le long de notre flanc oriental", a déclaré devant la presse à Bruxelles le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. Le nom de cette...
14/09 - Philippe Boxho, la vraie star de la rentrée littéraire : "Je suis un auteur de bouquins, pas un écrivain""Docteur, j’ai un cadavre pour vous…" C’est souvent ainsi que commencent les truculents récits de Philippe Boxho. Une page plus loin, on le retrouve sur telle ou telle scène de crime, à la fois bondissant et réfléchi, résolvant des énigmes avec un flair digne de Sherlock Holmes. Sa personnalité et le ton humoristique avec lequel il raconte ses souvenirs les plus pittoresques ont contribué à son succès : depuis 2022, si l’on additionne les ventes de Les morts ont la parole, Entretien avec un cadavre et La Mort en face, Boxho atteint le million d’exemplaires en grand format.
L’an dernier, on avait eu l’occasion d’aller le voir chez lui à Liège et de visiter sa salle d’autopsie, qui tranchait avec les bureaux d’écrivain habituels. En guise de bibelots, des bocaux de formol remplaçaient la vieille machine à écrire. Le médecin légiste nous avait fait l’apologie de la scie oscillante (aussi appelée scie à plâtre), outil idéal quand il s’agit d’ouvrir proprement une boîte crânienne. Avec sa diction inimitable, mi-Philippe Manœuvre mi-Benoît Poelvoorde, il nous avait adressé cette recommandation fraternelle : "En Europe, la moyenne est de 10 à 12 % d’autopsies par rapport au nombre de morts de l’année. En Belgique, on est entre 1 et 2 %. Certains estiment que nous passons ainsi à côté de 70 à 80 % des meurtres annuels. C’est énorme, un vrai problème de société. Si vous voulez buter quelqu’un, je vous donne ce conseil : faites-le en Belgique, vous avez moins de chances d’être arrêté !"
Au luxueux bar d’hôtel parisien où...
14/09 - Prélèvement à la source : le taux individualisé devient la règle, ce que cela changeLe prochain bulletin de paie n’aura pas tout à fait la même allure pour un grand nombre de couples mariés ou pacsés. Traditionnellement, septembre est le mois de l’année où le taux de prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est mis à jour. "Tous les ans, au mois d’août, la Direction générale des finances publiques (DGFiP) recalcule l’impôt en fonction de la précédente déclaration et transmet aux employeurs et aux caisses de retraite les nouveaux taux de prélèvement à la source à intégrer", rappelle Emmanuel Prévost, directeur de la veille légale et de la modélisation chez ADP, un fournisseur de solutions de paie. Cette année, pour la première fois, un autre changement viendra modifier le revenu net versé sur le compte en banque.
C’est désormais le taux individualisé qui s’appliquera par défaut pour les couples faisant déclaration commune, et non le taux moyen. Dans certaines situations, l’effet sera visible. Selon l’administration fiscale, un couple sans enfant gagnant 5 100 euros par mois au total (3 500 euros pour Monsieur et 1 600 euros pour Madame) subit un taux d’imposition de 5,8 % au niveau du foyer. Sur son bulletin de salaire, l’épouse est assujettie à un prélèvement mensuel de 93 euros et l’époux de 203 euros. Du fait de cet écart de revenus, le passage au taux individualisé modifie la donne puisque Madame supportera désormais un taux de prélèvement de 0,4 % - soit 6 euros - quand Monsieur verra le sien relevé à 8,3 %, soit une ponction de 290 euros par mois. "Le même montant d’impôt est dû au global,...
14/09 - Agriculture : la FNSEA appelle à "une grande journée d’action" le 26 septembreLe syndicat agricole FNSEA appelle à "une grande journée d’action" autour des questions des échanges internationaux pour les produits agricoles le vendredi 26 septembre à travers toute la France, annonce son président Arnaud Rousseau dans un entretien au Journal du dimanche. Cette mobilisation aura lieu contre "le Mercosur, les taxes imposées par Donald Trump et le flot des importations internationales qui ne respectent pas les normes qui sont les nôtres", explique le dirigeant. "A l’image des œufs ukrainiens : tous ces produits qui entrent sur notre territoire et que nous ne voulons pas voir dans nos assiettes, car ils sont dangereux pour la santé et pour l’environnement!", poursuit-il.
"Les actions sont à l'appréciation des fédérations départementales mais ça peut prendre la forme de visite de grandes surfaces pour aller chercher tous les produits non conformes", a précisé à l'AFP un porte-parole du premier syndicat agricole français, qui mènera ces actions avec les Jeunes agriculteurs (JA).
La FNSEA et les JA avaient déjà dit leur hostilité à l'accord de libre-échange entre des pays latino-américains du Mercosur et l'Union européenne. Cet accord UE-Mercosur doit notamment permettre à l'UE d'exporter davantage de voitures, de machines, de vins et de spiritueux en Argentine, au Brésil, en Uruguay et au Paraguay. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, au risque de fragiliser certaines filières agricoles européennes.
La FNSEA avait indiqué ne pas vouloir...
14/09 - L’Inde à l’offensive contre les jeux d’argent : les dessous d’un pari risquéL’Inde a opéré un basculement majeur à la faveur de l’été. Les deux chambres du Parlement ont adopté fin août l’Online Gaming Act 2025 qui interdit tout jeu d’argent en ligne, qu’il soit de hasard, d’adresse ou les deux. Le projet de loi interdit aux banques d'autoriser les transactions et proscrit toute publicité. Les célébrités faisant la promotion de ces jeux sont passibles d'une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans.
Cette législation vise à remédier aux cas de personnes se suicidant après avoir perdu leurs économies. Le gouvernement indien a déclaré qu’environ un tiers du pays le plus peuplé du monde avait perdu de l’argent en jouant en ligne. En 2023, l'état avait déjà modifié la directive sur les intermédiaires, le code d’éthique des médias numériques t imposé une taxe de 28 % sur les jeux en ligne. Mais l’autorégulation a échoué.
Cette nouvelle loi est critiquée car elle risque de démanteler les entreprises locales conformes, tout en ouvrant la voie aux plateformes de paris offshore illégales, notamment le matka qui est une forme de jeu illicite qui consiste à parier sur des nombres aléatoires. Le 8 septembre 2025, toutes les requêtes contre l’Online Gaming Act des hautes cours régionales ont été rapatriées à la Cour suprême. À ce stade, aucun sursis d’exécution n’a été annoncé.
L’industrie estime que les startups indiennes de jeux en argent réel ont une valorisation combinée de 23 milliards de dollars. Elles génèrent un chiffre d'affaires cumulé de 3,6 milliards de dollars et contribuent à...
14/09 - Guerre en Ukraine : après la Pologne, la Roumanie affirme à son tour qu’un drone russe a violé son espace aérienLa Roumanie a affirmé samedi que son espace aérien avait été violé par un drone au cours d'une attaque russe contre des infrastructures en Ukraine voisine, quelques jours après que la Pologne a dénoncé l'entrée de drones russes sur son territoire.
L'armée roumaine a dépêché dans la soirée deux avions de combat F-16 pour surveiller la situation en liaison avec ces bombardements sur le sol ukrainien qui ont "détecté un drone dans l'espace aérien national", a expliqué dans un communiqué le ministère de la Défense. Les appareils ont suivi cet engin jusqu'à ce qu'il "disparaisse des radars" près du village de Chilia Veche, a-t-il ajouté. Le drone "n'a pas survolé de zones habitées et n'a pas constitué une menace imminente pour la sécurité de la population" en Roumanie, membre comme la Pologne de l'Otan, a précisé le ministère.
Le même jour, les Polonais et l'Alliance atlantique ont déployé des hélicoptères et des avions de combat en raison d'attaques d'aéronefs sans pilote russes en Ukraine, non loin de la frontière polonaise. La Pologne et les pays de l'Otan ayant une présence militaire sur son territoire sont en état d'alerte depuis l'intrusion au cours de la nuit du 9 au 10 septembre d'une vingtaine de drones russes.
Des fragments de drones se sont écrasés à plusieurs reprises en Roumanie depuis le début, en février 2022, de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, surtout depuis que cette dernière a intensifié ses frappes sur les ports ukrainiens. En février, la chambre haute du Parlement roumain a voté une loi...
14/09 - Benyamin Netanyahou affirme que la visite de Marco Rubio en Israël montre "la force" des liens entre Israël et les Etats-UnisLe secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a entamé dimanche une visite en Israël, après avoir exprimé le soutien inébranlable des Etats-Unis à son allié dans sa guerre contre le Hamas malgré une frappe israélienne au Qatar qui a suscité la réprobation.
Cette visite intervient alors que le président américain Donald Trump s'est montré contrarié par l'attaque israélienne de mardi, qui visait des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas au Qatar, autre allié des Etats-Unis.
Ce bombardement sans précédent a été mené contre un complexe résidentiel en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.Le Qatar exhorte la communauté internationale à arrêter le "deux poids deux mesures" et à sanctionner Israël
Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a exhorté dimanche la communauté internationale à "arrêter le deux poids deux mesures" et à sanctionner Israël pour ce qu'il a décrit comme ses "crimes". Il s'exprimait à la veille d'une réunion dans la capitale qatarie de dirigeants arabes et musulmans visant à condamner les frappes israéliennes ayant visé la semaine dernière à Doha des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas.
"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré le Premier ministre qatari. "Israël doit savoir que la guerre d'extermination en cours à laquelle notre peuple palestinien frère est...
14/09 - "Les jeunes oublient qu’on a travaillé dur..." : à Saint-Raphaël, les boomers défendent leur retraiteIl est neuf heures, Saint-Raphaël (Var) s’éveille. Ce 10 septembre, la promenade du Vieux-Port, propre comme un sou neuf, longée tantôt de palmiers tantôt de pins parasols, et décorée de petits drapeaux tricolores, se remplit de têtes poivre et sel. Ici, en ce jour de "blocage" national, ni barricades, ni échauffourées avec la police. Seulement promeneurs et joggers.
A observer la rue, un dénominateur commun saute aux yeux. Tous les passants, presque sans exception, semblent appartenir à une même génération : celle des baby-boomers, ces enfants nés entre la fin des années quarante et le début des années soixante, aujourd’hui à la retraite. Les plus de 65 ans représentent ici un peu plus de 41 % de la population, faisant de Saint-Raphaël la ville la plus âgée de France, selon une étude commandée en mai dernier par Holidu, un site de location de vacances. Les mêmes auxquels François Bayrou, quelques jours avant de quitter Matignon, a demandé de contribuer à l’effort national de redressement des comptes publics.
Dans cet "Ehpad à ciel ouvert", selon la formule d’un retraité installé ici depuis quelques années, les avis sont loin de tous converger avec la position du maire de Pau. "Mes administrés, qui pour environ 48 %, ont plus de 60 ans, m’en parlent ; beaucoup n’acceptent pas d’être taxés de profiteurs", expose Frédéric Masquelier, maire LR de Saint-Raphaël qui souligne que les boomers sont les chevilles ouvrières de la vie associative, "essentielle aux communes". Sur le port, Mathilde, septuagénaire dont la...
13/09 - Suppression de deux jours fériés : Sébastien Lecornu tend la main à la gaucheLe Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé ce samedi 13 septembre le retrait de la proposition très critiquée et impopulaire de suppression de deux jours fériés prévue par son prédécesseur François Bayrou, tout en tendant la main à la gauche pour sortir de l’impasse budgétaire.
"J’ai décidé de retirer la suppression de deux jours fériés", a déclaré le nouveau chef de gouvernement, dans son premier entretien accordé à la presse quotidienne régionale, publié après un déplacement à Mâcon.
Dans la préfecture de Saône-et-Loire, il a consacré sa toute première annonce à un des sujets de préoccupation majeure des Français, les déserts médicaux. Il veut bâtir d’ici 2027 un réseau national de 5 000 maisons "France Santé" pour améliorer l’accès aux soins.
Quatre jours à peine après sa nomination, le nouveau et jeune (39 ans) Premier ministre, qui avait promis une "rupture" en arrivant à Matignon, a assuré aux quotidiens régionaux qu’il misait sur "le dialogue avec les partenaires sociaux" pour trouver "d’autres sources de financement" que l’abandon de deux jours fériés qui, selon François Bayrou, devait rapporter 4,2 milliards d’euros dans le budget 2026.
Sébastien Lecornu a également coupé court aux spéculations sur une réouverture du conclave entre syndicats et patronats sur les retraites. Il n’en a pas l’intention.
Pour faire passer le budget à l’Assemblée nationale, c’est clairement vers la gauche qu’il se tourne. "Je veux une discussion parlementaire moderne et franche, de très bon niveau avec le PS, Les Ecologistes et le Parti...
13/09 - La Pologne et l’Otan déploient leurs avions après des frappes de drones russes en UkraineLa tension est maximale. La Pologne et l'Otan ont déployé, ce samedi 13 septembre, des hélicoptères et avions de combat en raison de frappes de drones russes en Ukraine non loin de la frontière polonaise, ont indiqué les autorités du pays.
"En raison de la menace de frappes de véhicules aériens sans pilote (drones, ndlr) dans les régions d'Ukraine limitrophes de la République de Pologne (...), des avions polonais et alliés opèrent dans notre espace aérien, et les systèmes terrestres de défense aérienne et de reconnaissance radar ont atteint leur plus haut niveau d'alerte", a indiqué le Commandement opérationnel des Forces armées polonaises sur X.
Le vice-ministre de la Défense, Cezary Tomczyk, a précisé que des hélicoptères étaient également engagés.L'aide des pays européens
La Pologne et les pays de l'Alliance atlantique ayant une présence militaire sur son sol sont en état d'alerte depuis l'intrusion dans la nuit du 9 au 10 septembre d'une vingtaine de drones russes.
Plusieurs pays européens, dont la France, l'Allemagne et la Suède, ont annoncé le renforcement de leur contribution à la défense aérienne de la Pologne le long de sa frontière orientale avec l'Ukraine et le Bélarus.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk a lui aussi évoqué sur X "la menace posée par des drones russes opérant au-dessus de l'Ukraine, près de la frontière polonaise" au cours de la journée de samedi.
L'espace aérien au-dessus de l'aéroport de Lublin (sud-est) a été fermé et plusieurs vols ont dû être détournés ou...
13/09 - Liban : l’OLP remet des armes à partir du plus plus grand camp de réfugiésL'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) a remis samedi à l'armée libanaise des armes du camp de réfugiés d'Aïn el-Heloué, le plus grand du Liban, pour la première fois depuis le début de cette opération. Dans le cadre d'un plan gouvernemental pour désarmer des groupes non étatiques, des factions de l'OLP présentes dans les camps de réfugiés palestiniens ont commencé le 21 août à remettre des armes à l'armée libanaise. Lors d'une visite à Beyrouth en mai, le président palestinien Mahmoud Abbas avait conclu avec le président libanais Joseph Aoun un accord prévoyant la remise aux autorités de toutes les armes présentes dans les camps palestiniens.
Le Liban accueille environ 222 000 réfugiés palestiniens, selon l'ONU, dont une majorité vit dans des camps. En vertu d'un accord tacite, les organisations palestiniennes contrôlent ces camps où l'armée libanaise ne pénètre pas. Dans un communiqué, l'armée a déclaré avoir reçu "cinq camions chargés d'armes provenant du camp d'Aïn al-Heloué", dans le sud du Liban, et "trois camions provenant du camp de Beddawi", dans le nord du pays. "La livraison comprenait divers types d'armes, d'obus et de munitions."
Des véhicules et soldats libanais ont été déployés dans les environs du camp près de la ville de Saïda, a constaté un photographe de l'AFP. Les militaires empêchaient toute personne de s'approcher. Plus tôt, un responsable de l'OLP, Abdelhadi al-Assadi, a affirmé que des camions chargés d'armes en provenance du camp d'Aïn el-Heloué avaient été remis à l'armée...
13/09 - Défense aérienne : le Danemark choisit des fournisseurs européens pour le plus gros contrat d’armement de son histoireLe Danemark avait fait savoir en mars dernier qu’il allait évaluer d’un côté le système Patriot américain, et de l’autre le système SAMP/T (Sol-Air Moyenne Portée/Terrestre) franco-italien, avant de signer en fin d’année le plus gros contrat d’armement de son histoire. Le suspens a pris fin vendredi 12 septembre, lorsque le ministère danois de la Défense a annoncé qu’il investirait ses 7,8 milliards d’euros dans le système européen SAMP/T, produit par MBDA et Thales. Cette somme tient aussi compte de l’achat de systèmes de défense aérienne de moyenne portée.
"C’est le plus important investissement en matière d’armement de notre histoire", a indiqué le gouvernement danois. Tout comme ses voisins, le Danemark se met en ordre de marche face à l’agression russe. Mais le petit pays refusait préférait largement le matériel américain : Copenhague en avait acheté 27 en 2016, avant de confirmer la commande de dix nouveaux en juillet dernier, en pleine menace américain d’annexion sur le territoire du Groenland.
Avant ce jour, Eurosam, l’entreprise détenue à 50 % par MBDA (Italie) et 50 % par Thales (France) n’avait jamais réussi à exporter son système. Surnommé système "Mamba", le SAMP/T l’emporte pour la première fois face au mythique matériel américain Patriot, et devient l’emblème d’un basculement pour l’industrie européenne de La Défense. Selon Les Échos, le Danemark a ainsi annoncé vendre qu’il prévoyait d’acheter huit batteries de défense sol-air de longue et moyenne portée.Moins cher et plus rapide
Qu’est ce qui a fait...
13/09 - Le palais de la Découverte sacrifié ? Enquête sur une féroce bataille politique et budgétaireLe message est toujours visible sur le site du CNRS. Joyeux et enthousiaste, il donne "rendez-vous en juin", promet d’être "à la hauteur des attentes" avant de dérouler les animations prévues par l’organisme à l’occasion de la réouverture du Palais de la découverte. Aujourd’hui, il n’a pourtant plus que le goût des espoirs déçus et des incertitudes. En juin, en effet, le lieu emblématique de la culture scientifique, dont le CNRS est le "partenaire scientifique de référence", n’a pas rouvert comme prévu après quatre ans de travaux. Et personne ne sait à quel moment il le pourra, ni sous quelle forme. Même la Fête de la science au début du mois d’octobre sera minimale et ne devrait pas avoir lieu dans les espaces historiques. Depuis deux ans, l’établissement est l’objet d’une sourde lutte de pouvoir. Une lutte dans laquelle les plus grands scientifiques français s’égosillent en vain pour sauver un lieu jugé unique, le tout sur fond de préoccupations budgétaires et d’arrière-pensées politiques en prévision des municipales de 2026.
Pour comprendre l’imbroglio actuel, il faut remonter à l’histoire du lieu. Construit en bord de Seine en vue de l’exposition universelle de 1900, le Grand Palais abrite deux mastodontes : la "RMN-Grand Palais", établissement public, chargée d’organiser de grandes expositions et des événements culturels dans la nef et les galeries nationales ; et le palais de la Découverte qui, depuis 1937, offre dans l’aile ouest - le "palais d’Antin"-, ses expériences scientifiques à vocation pédagogique....
13/09 - Sébastien Lecornu : les dossiers surprises dont il hérite de François BayrouProjeté à Matignon, Sébastien Lecornu hérite du chantier titanesque du budget 2026, associé au plan de redressement à 44 milliards d’euros construit par le gouvernement de son prédécesseur. Mais François Bayrou a également laissé à Sébastien Lecornu quelques surprises dans les tiroirs, notamment "de nombreuses mesures d’économies prêtes à l’emploi, dont certaines n’avaient pas été mentionnées" publiquement auparavant, comme le révèlent Les Echos. Selon les sources du journal, plusieurs de ces mesures incertaines figuraient dans le dans le projet de loi de finances (PLF) 2026 envoyés au Conseil d’Etat avant le vote de confiance. Matignon refuse pour l’heure de s’exprimer sur ce qu’il adviendra d’elles.
Mais ce n’est pas tout. Les syndicats et le patronat n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur d’éventuels aménagements de la réforme des retraites, lors du "conclave" lancé par François Bayrou en 2024. Alors que ce dernier s’était engagé à transformer en mesures les "avancées" issues de ces discussions, Sébastien Lecornu pourrait lui aussi avoir rouvrir le dossier. François Bayrou lui a laissé des pistes.
Prolongation d’un impôt minimal sur les hauts revenus, suppression d’allègements pour la scolarité, recentrage des APL, réforme du régime de TVA des autoentrepreneurs, sous-indexation des retraites… Autant de dossiers sensibles qui pourraient susciter de vifs débats dans les prochains mois.Budget 2026 : mesures fiscales et sociales
Impôt minimal sur les hauts revenus (CDHR) : Le gouvernement Bayrou comptait prolonger...
13/09 - Sébastien Lecornu veut bâtir un réseau "France Santé" pour proposer une offre soins à moins de 30 minutesLe Premier ministre Sébastien Lecornu a promis samedi à Mâcon de bâtir d'ici 2027 un réseau de maisons "France Santé" qui permettra de proposer à tous les Français une offre de soins à environ 30 minutes de chez eux. "On doit avoir une offre de soins de proximité par bassins de vie a minima, et donc globalement quelque chose autour de 30 minutes de chez vous", a-t-il déclaré lors d'une visite d'un centre de santé, son premier déplacement en tant que chef du gouvernement.
Sébastien Lecornu vise 5 000 maisons "France Santé" en 2027 qui seront conçues sur le modèle des maisons "France Services" qui proposent un guichet unique de proximité pour diverses démarches administratives. La création de ce réseau sera inscrite dans les projets de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale pour 2026, a précisé le Premier ministre, dont c'est la première annonce depuis sa nomination mardi.
La première tâche de Sébastien Lecornu sera de bâtir et faire passer à l'Assemblée nationale ces textes budgétaires qui ont causé la chute des gouvernements de ses deux prédécesseurs, Michel Barnier et François Bayrou. "J'ai souhaité ce déplacement sur cette question d'accès aux soins, parce que c'est une préoccupation majeure, absolue de nos concitoyens", a déclaré Sébastien Lecornu, ajoutant qu'il en ferait "une grande priorité nationale".
Le Premier ministre a estimé que ce sujet de l'accès aux soins ne pouvait pas attendre l'élection présidentielle de 2027 pour être traité. Il a ajouté qu'il recevrait prochainement au ministère de la Santé...
13/09 - Fitch : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon appellent à "en finir" avec le macronismeL’agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France, à A +, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et les incertitudes budgétaires qui contrarient l’assainissement de ses comptes publics très dégradés.
Nommé mardi à Matignon, Sébastien Lecornu est engagé dans une course contre la montre pour présenter dans les temps un budget 2026 qui puisse échapper à la censure des oppositions, notamment celle du PS qui réclame de revenir sur la réforme des retraites et de mettre en place une taxe Zucman sur les plus hauts patrimoines.Le Pen fustige "l’incompétence toxique" du macronisme, Mélenchon appelle à "en finir" avec lui
Marine Le Pen a fustigé samedi "l’incompétence toxique" du macronisme qui a "ruiné la France", tandis que Jean-Luc Mélenchon a appelé à "en finir avec la Macronie", au lendemain de la dégradation de la note de la dette française par l’agence Fitch.
Le ministre démissionnaire de l’Intérieur et président des Républicains (LR) Bruno Retailleau a de son côté dénoncé "des décennies d’errance budgétaire".
"Il ne faut pas changer de méthode mais rompre avec le macronisme", a réagi Marine Le Pen. La cheffe de file du Rassemblement national estime sur X que la France "n’a plus de temps à perdre avec des politiciens prisonniers de leur propre lâcheté, qui n’ont rien à proposer d’autre que le matraquage fiscal, le sacrifice des acquis sociaux et les coups de rabot pour éponger leur incurie budgétaire".
Elle a également déploré "l’incompétence toxique" du...
13/09 - Dégradation de la note de la France par Fitch : comment sont notés nos voisins européens ?La France descend au rang des simples "A". L’agence de notation Fitch a abaissé, vendredi 12 septembre au soir, la note souveraine de la France, de AA- à A+. Les raisons sont connues de tous : une instabilité politique persistante, et des incertitudes budgétaires qui empêchent l’assainissement des comptes publics français très dégradés. Quatre jours après la chute du gouvernement Bayrou et la désignation d’un nouveau Premier ministre (le troisième en un an), Fitch dresse un constat sévère de la situation des finances publiques dans la deuxième économie de la zone euro.
Je prends acte de la décision de Fitch de changer la note de la France de AA- à A+, décision motivée par la situation de nos finances publiques et l’incertitude politique, malgré la solidité de l’économie française.
Le nouveau Premier ministre a d’ores et déjà engagé la…— Eric Lombard (@Eric_R_Lombard) September 12, 2025
La France bénéficiait jusqu’ici d’une note d’un cran supérieur, AA-, qui avait été maintenue en mars dernier. La meilleure notation, le triple A (ou AAA) signifie qu’un pays est tout à fait solvable : la France a perdu cette notation en juillet 2013, après l’avoir conservé 13 ans, alors que sa dette culminait alors à 93,4 %. Un an plus tard, la note française était passée de AA+ à AA, en raison de "déviation dans les objectifs budgétaires". En avril 2023, Fitch décidait d’abaisser la note française à AA-, principalement à cause des tensions sociales autour de la réforme des retraites. Une note équivalente à 17/20, qui signifiait que la...
13/09 - Pourquoi le Wall Street Journal est devenu la bête noire des climatologuesPour ses nombreux lecteurs, il reste l’un des fleurons de la presse américaine. Aux yeux des climatologues, en revanche, le Wall Street Journal (WSJ), lancé en 1889 et racheté en août 2007 par le milliardaire Rupert Murdoch, n’est plus vraiment une source fiable. "Il reste un excellent journal en matière d’actualité. Cependant, la page éditoriale a longtemps relayé des affirmations marginales et réfutées sur le changement climatique", déplore Andrew Dessler, professeur de sciences atmosphériques à l’université du Texas. Un problème qui semble avoir pris de l’ampleur avec le temps.
Joint par L’Express alors que son livre Science under Siege (non traduit) vient tout juste de sortir, Michael Mann, climatologue renommé et professeur émérite à l’université de Pennsylvanie tire à boulet rouge sur ce canard très apprécié par la droite libérale : "l’empire médiatique de Murdoch qui inclut entre autres le Wall Street Journal est devenu la plus grande source de désinformation concernant le Covid 19 et le climat"’, lâche-t-il.
Dernier exemple en date : la publication début septembre d’une tribune de Steven Koonin, climatosceptique notoire et co-auteur d’un rapport très contesté relativisant l’importance de la lutte contre le changement climatique. Dans les colonnes du WSJ, Steven Koonin en reprend les principales conclusions : loin d’être une menace, les niveaux élevés de dioxyde de carbone favoriseraient la croissance des plantes, contribuant ainsi au verdissement mondial et à l’augmentation de la productivité agricole ;...
13/09 - Solution à deux Etats : Israël rejette une "résolution honteuse" de l’ONU et intensifie ses frappes sur Gaza-villeL’Assemblée générale de l'ONU a adopté, vendredi 12 septembre, à une large majorité la "déclaration de New York" visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, mais en excluant sans équivoque le Hamas.
Une déclaration qui a provoqué les foudres de Tel Aviv et de Washington. Marco Rubio se rend dimanche en Israël pour s'entretenir avec les dirigeants israéliens au sujet de "l'engagement (américain) à combattre contre les mesures anti-israéliennes y compris la reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, qui récompense le terrorisme du Hamas", a déclaré Tommy Pigott, le porte-parole du département d'Etat.
Berlin, Paris et Londres ont appelé en début de soirée dans un communiqué commun à "l'arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes à Gaza-ville qui provoquent des déplacements massifs de civils, des pertes civiles et la destruction d'infrastructures essentielles".L'armée israélienne affirme que plus de 250 000 habitants ont quitté Gaza-ville
L'armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté la ville de Gaza vers d'autres secteurs du territoire palestinien, après une intensification des bombardements et raids israéliens ces dernières semaines.
"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.Rubio ira en Israël ce week-end malgré les frappes au Qatar
Le secrétaire...
13/09 - Livres : Joris-Karl Huysmans, le Houellebecq du XIXe siècle ?On réduit souvent Soumission (2015) de Houellebecq à une satire politique. Cet étrange roman vendu en France à 1 million d’exemplaires (grand format et poche cumulés) est aussi (surtout ?) un essai sur Huysmans. Le narrateur est un universitaire dépressif, auteur par le passé d’une thèse de doctorat intitulée Joris-Karl Huysmans ou la sortie du tunnel. Quand il ne relit pas En ménage (son Huysmans préféré), il digresse sur l’évolution religieuse de son écrivain favori, se rendant même à l’abbaye de Ligugé. Dans la dernière partie du roman, on lui propose carrément de s’occuper d’une édition de Huysmans en Pléiade – dans la réalité, Huysmans entrera dans la célèbre collection en 2019. Un siècle après sa mort, son cadavre bouge encore : preuve en est faite avec Huysmans vivant, une passionnante biographie de 700 pages qu’Agnès Michaux vient de publier.
Né en 1848 juste avant la chute de Louis-Philippe, Huysmans incarne très tôt la figure du vieux garçon confit dans ses habitudes. A défaut d’être informaticien à l’Assemblée nationale, comme Houellebecq, il sera fonctionnaire au ministère de l’Intérieur de 1866 à 1898. En privé, collectionnant les aventures quand sa libido capricieuse le lui permet, il connaîtra une histoire fixe, avec Anna Meunier. Cette dernière, mère de deux enfants, le visite exclusivement le week-end, pour lui faire l’amour et la cuisine – d’où la blague récurrente de Houellebecq, dans Soumission, sur les "femmes pot-au-feu".
Bien avant l’auteur de Plateforme, Huysmans s’illustre dans le naturalisme,...
13/09 - L’exposition à voir : Georges de La Tour, le lumineux à redécouvrir au musée Jacquemart-AndréDe lui ne nous sont parvenus qu’une quarantaine de tableaux, même si d’innombrables copies attestent sa notoriété et l’importance de son atelier au XVIIe siècle. Curieux destin que celui de Georges de La Tour, né dans le duché de Lorraine, en 1593, vingt-deux ans après Caravage, auquel on l’a souvent rattaché, bien qu’il s’en démarque par bien des aspects. Reconnu de son vivant, le peintre est tombé aux oubliettes après sa mort en 1652, avant de retrouver une place phare dans l’histoire de l’art au XXe siècle. Le musée Jacquemart-André, à Paris, propose une relecture de son parcours à travers la première rétrospective consacrée à l’artiste en France depuis l’exposition historique du Grand Palais en 1997. Les commissaires Gail Feigenbaum et Pierre Curie éclairent ainsi un corpus replacé dans le contexte du caravagisme européen, qui frappe par sa stylisation dépouillée et son intense spiritualité. Focus sur trois des chefs-d’œuvre exposés à Paris jusqu’au 25 janvier.
Saint Philippe, vers 1620Georges de La Tour, "Saint Philippe", vers 1625.
Georges de La Tour a environ 27 ans quand il peint cette toile empreinte d’humanité et de réalisme psychologique. Il vient alors de s’installer à Lunéville, dans l’est de la France, avec son épouse, Diane le Nerf. C’est ici que, fort du soutien du duc de Lorraine, il développe une activité florissante à la tête d’un atelier d’où jaillissent nombre de compositions religieuses. Parmi ces dernières, Saint Philippe provient de la commande la plus ancienne faite au peintre à ses débuts,...
13/09 - Eric Bleines : "Les marchés perçoivent l’instabilité française comme un véritable facteur de risque"Pour Eric Bleines, directeur général adjoint de Swiss Life Gestion Privée et gérant de fonds, la période invite à la prudence sur les actions européennes. La diversification doit plus que jamais être de mise.
L'Express : Comment les marchés réagissent-ils à la crise politique française ?
Eric Bleines : Depuis le 25 août, date à laquelle François Bayrou avait annoncé vouloir soumettre son projet de budget à un vote de confiance, l’indice des grandes valeurs françaises, le CAC40, a reculé de 3,45 %, tandis que l’indice de la zone euro a perdu 3,14 %. Les plus pénalisées ont été les petites capitalisations : le CAC Mid & Small a chuté de presque 7 %.
Côté obligataire, la situation n’est guère plus rassurante : le rendement de l’OAT (obligation assimilable du Trésor) à dix ans atteint désormais 3,50 %, soit le même niveau que l’Italie. Cela illustre le fait que les marchés perçoivent l’instabilité française comme un véritable facteur de risque. On ne peut pas encore parler de crise, mais plutôt d’une dégradation de la situation. En cas de nouvelle dissolution, la prime de risque française pourrait encore grimper et le coût de financement de l’État dépasser celui de l’Italie. Or, quand les marchés obligataires se tendent fortement, cela finit toujours par peser sur les actions.L'indice français est en décrochage vis-à-vis de son homologue européen.
Quels sont les secteurs les plus sensibles à ce risque politique ?
En premier lieu, les banques et les assureurs, très exposés aux obligations d’État car ils en détiennent...
13/09 - Quand les rois d’Angleterre parlaient français (et normand !)Commençons cet article par une devinette : savez-vous où a été publiée la première grammaire du français. A Paris ? A Tours ? Vous n’y êtes pas. Elle l’a été à… Londres !
Pour expliquer cette bizarrerie, il faut remonter un peu le cours de l’Histoire. En 1066, Guillaume le Conquérant prend le pouvoir en Angleterre après sa victoire à Hastings. Et quelle langue impose-t-il aussitôt ? Non pas le français, comme on l’entend souvent, mais le normand - ce qui n’a rien de très surprenant pour celui qui était duc de Normandie. Autrement dit, une langue d’oïl proche, mais différente du français. Un exemple ? Un "véhicule à quatre roues tirées par animal" se disait "char" à Paris, mais "car" à Rouen - mot toujours employé outre-Manche en 2025 pour désigner une voiture.
C’est à partir du XIIIe siècle que le français de Paris devient le modèle à suivre à Londres. A mesure que s’affirme la puissance du roi de France, s’insinue sur les bords de la Tamise l’idée que la "bonne langue" est nécessairement celle pratiquée aux alentours de l’île de la Cité.Ce premier souverain qui parlait français
La situation change toutefois avec la guerre de Cent ans. En 1399, lorsque le roi Henri IV (le leur, pas le nôtre !) accède au trône, il n’a pas le français pour idiome maternel, mais l’anglais. Pour autant, notre langue continue de rester en usage pour l’économie (debt, finance), la justice (judge, prison), la religion (abbey, cathedral)... C’est pourquoi il demeure nécessaire de la maîtriser. D’où, j‘y reviens, la publication du premier manuel à...
13/09 - La "taxe Zucman" ou le festival des inanités économiques, par Nicolas BouzouLa "taxe Zucman" est devenue l’autre nom de l’illettrisme économique. De fait, certains de ceux qui défendent cette taxe, de son inspirateur à Thomas Piketty, sont bardés des meilleurs diplômes universitaires. Mais c’était le cas, aussi, de Didier Raoult. On est frappés d’entendre depuis maintenant des semaines de telles inanités de la part de gens qui ignorent visiblement ce qu’est un bilan, un compte de résultat, une évaluation d’entreprise, qui n’ont jamais tenu la moindre épicerie et, peut-être même, pour certains d’entre eux, fait de stage en entreprise.
Parlant d’illettrisme, la séquence la plus hallucinante de ces derniers jours a été diffusée sur BFM Business, quand la journaliste Hedwige Chevrillon a interrogé le président LFI de la Commission des finances, Eric Coquerel, en prenant comme exemple le cas bien connu de Mistral. Il n’est point besoin d’être un analyste financier chevronné pour comprendre que taxer à hauteur de 2 % les actionnaires fondateurs d’une entreprise comme Mistral AI, valorisée à plus de 10 milliards d’euros, alors qu’elle n’a pas passé le point mort et donc que les salaires y sont limités, c’est forcément les amener à vendre leur capital à l’étranger ou, plus probablement, à opérer le déménagement du siège social et des dirigeants en dehors de nos frontières toutes affaires cessantes.
Coquerel ne comprend visiblement pas le problème et n’a aucune notion des différences entre valeur de l’entreprise, rentabilité, revenus, patrimoines… Il nous gratifie d’un : "Il ne paiera pas cette taxe...
13/09 - Comment convaincre le PS et LR ? Les douze travaux de Sébastien LecornuUn coup de fil, deux priorités. Sébastien Lecornu n’a pas encore franchi les portes de Matignon ce mercredi 10 septembre au matin, cela lui laisse quelques heures pour sonder ses futurs partenaires de jeu. Tiens, appelons Olivier Faure. A l’autre bout du combiné, le Premier secrétaire montre les muscles : aucun socialiste n’entrera dans son équipe et, sans rupture idéologique avec le macronisme, l’ancien ministre des Armées sera promis au même sort que ses prédécesseurs. Le chef du gouvernement prend note, puis précise sa méthode au socialiste : il aime faire les choses dans l’ordre. Avant de se frotter aux doléances de la gauche, il compte mettre en ordre sa frêle majorité composite.
Michel Barnier a théorisé le "socle commun", cette alliance de circonstances allant de la droite aux macronistes. Le terme est resté à l’état de concept, faute d’animation d’une coalition qui n’en est pas tout à fait une. Vingt-deux députés LR n’ont-ils pas refusé de voter la confiance en François Bayrou ? Sébastien Lecornu promet de consolider cet attelage, en lui donnant une consistance idéologique. Le chef du gouvernement souhaite s’entendre avec ses alliés sur une série de priorités dépassant la simple épreuve budgétaire. Cela tombe bien, la droite a la même requête, tant elle a été échaudée par la gouvernance brouillonne de François Bayrou.
Puisqu’il est question de gymnastique et d’élasticité, qui mieux, au fond, que Sébastien Lecornu pour chorégraphier ce ballet qui devrait être le dernier avant que le président ne rebatte les...
13/09 - Les faces cachées de l’IA, notre série de podcasts : infiltration par la Russie, coût environnemental…L’intelligence artificielle est en train de révolutionner nos modes de vie. Entre progrès en matière de santé, gains de productivité et création d’emplois, cette nouvelle technologie est porteuse d'espoir. Mais derrière ces grandes promesses se cachent aussi des faces plus sombres : utilisations détournées, coût environnemental… Les défis à relever autour de l’IA se multiplient à mesure que l’outil se développe.Episode 1 : Le Kremlin vous parle tous les jours
Les dix principaux outils d'IA générative ont favorisé les objectifs de désinformation de Moscou, d’après une étude de la société Newsguard. Dans ce premier épisode, on se demande comment contrer cette offensive russe, dite d’empoisonnement des données.Episode 2 : Au service du crime
Si vous demandez à un chatbot quelque chose d’illégal, il vous répondra certainement qu’il ne peut pas vous aider. Mais dans cet épisode, Aurore Gayte, journaliste au service Tech, nous explique comment les escrocs parviennent à développer des techniques pour contourner ces limites.Episode 3 : L'ogre énergétique
Epuisement des ressources en eau, consommation massive d’électricité... Dans ce troisième épisode, La Loupe s'interroge : les data centers, indispensables aux fonctionnements des IA, sont-ils compatibles avec la lutte contre le réchauffement climatique ?Episode 4 : Des amitiés artificielles
Se faire draguer par Napoléon. Voilà la situation improbable dans laquelle s’est retrouvée Aurore Gayte, journaliste au service Tech de L’Express. Dans ce dernier épisode, elle raconte...
12/09 - Fitch abaisse la note de la France, qui bascule dans le club des "simples A"L'agence de notation Fitch a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France, à A+ avec perspective stable, sanctionnant le pays pour son instabilité politique persistante et les incertitudes budgétaires qui contrarient l'assainissement de ses comptes publics très dégradés.
"La chute du gouvernement lors d'un vote de confiance illustre la fragmentation et la polarisation croissante de la politique intérieure", indique Fitch dans un communiqué. "Cette instabilité affaiblit la capacité du système politique à mettre en oeuvre une consolidation budgétaire d'ampleur", a ajouté l'agence américaine, estimant improbable de ramener le déficit public sous 3% du PIB en 2029 comme l'ambitionnait le gouvernement sortant.
La France prévoit un déficit public de 5,4% du PIB en 2025, bien au-dessus de la limite de 3% fixée par les règles budgétaires européennes, et sa dette dépasse 3.300 milliards d'euros, soit presque 114% du PIB. Les agences comme Fitch, Moody's et S&P Global classent la qualité de crédit des Etats - soit leur capacité à rembourser leur dette -, de AAA (la meilleure note) à D (défaut de paiement).
Ces notes sont anticipées par les investisseurs. Un Etat bien noté emprunte moins cher. Une dégradation, au contraire, renvoie le message d'un placement devenu plus risqué, ce qui peut pousser les investisseurs à demander une meilleure contrepartie pour prêter de l'argent, augmentant ainsi le coût de...
12/09 - Assassinat de Charlie Kirk : le meurtrier présumé, Tyler Robinson, arrêté après 33 heures de traqueC’est la fin d’une gigantesque traque. Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. Le tireur a été identifié comme étant Tyler Robinson, un jeune âgé de 22 ans originaire de l’Utah.
"On l’a eu", a lancé ce vendredi 12 septembre le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, lors d’une conférence de presse. Jeudi soir, a-t-il précisé, "un membre de la famille" du suspect a joint un ami de la famille, lequel a ensuite contacté les autorités pour les informer que "Robinson leur avait avoué ou laissé entendre son implication" dans l’assassinat. "La nuit dernière, à 22 heures locales (6 heures en France), le suspect a été arrêté", soit 33 heures après le meurtre, a déclaré de son côté Kash Patel, le directeur du FBI, la police fédérale.
Donald Trump a déclaré un peu plus tôt sur la chaîne Fox News que "quelqu’un de très proche" du tueur présumé "l’avait dénoncé", ajoutant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle.
Tyler Robinson est un électeur enregistré dans cet Etat majoritairement républicain mais il n'a aucune affiliation politique connue. Un membre de la famille a témoigné que "Robinson était devenu plus politisé ces dernières années", a ajouté le gouverneur de l’Utah. Il a fait état d’une récente conversation avec un parent au cours de laquelle Tyler Robinson avait mentionné la prochaine venue de Charlie Kirk dans l’Utah pour un débat public sur un campus universitaire et partagé son...
12/09 - Jean-Michel Pinto : "Nous sommes à un point de bascule pour la filière automobile"Une feuille de route dans une main, une boussole de compétitivité dans l’autre. En cette rentrée, Ursula von der Leyen a tenté de répondre aux critiques sur sa transition verte. Dans le cadre d’un "dialogue stratégique" réunissant ce vendredi 12 septembre les représentants du secteur automobile, elle a promis de réexaminer "le plus tôt possible" l’objectif de fin des ventes de véhicules thermiques neufs en 2035.
Alors que l’échéance approche à grand pas, le fossé se creuse entre les ambitions, fixées en 2023, et la réalité du terrain. Suppressions de postes, droits de douane américains, concurrence chinoise, baisse de la demande… La filière automobile, qui contribue à 7 % du PIB de l’Union européenne, cumule les difficultés. Après avoir arraché une première victoire sur la cible d’émissions de CO2 en mars dernier, de nombreux constructeurs et équipementiers plaident pour une plus grande souplesse sur les objectifs et le calendrier. Jean-Michel Pinto, partner à Roland Berger spécialisé sur l’automobile, décrypte auprès de L’Express les enjeux de cette discussion.
L’Express : A quels obstacles se heurtent aujourd’hui les acteurs de l’automobile pour se conformer à l’objectif de 2035 ?
Jean-Michel Pinto : Deux interrogations dominent. D’abord, les consommateurs seront-ils prêts à n’acheter que des véhicules électriques d’ici 2035 ? Si la réponse est non, les constructeurs européens risquent d’accumuler les pénalités et seront affaiblis sur leur marché domestique comme à l’export. Deuxième question : l’industrie...
12/09 - Ventes de livres : Yann Barthès, nouveau faiseur de best-sellers ?Le phénomène a commencé avec Lilia Hassaine. En 2019, la chroniqueuse de Quotidien publie chez Gallimard un premier roman, L’Œil du paon, suivi en 2021 de Soleil amer. Elle quitte alors l’émission de Yann Barthès. Choix suicidaire, pense-t-on. Va-t-elle disparaître des radars ? C’est au contraire à ce moment-là qu’elle prend pour de bon son envol : Panorama est l’un des gros succès de la rentrée littéraire 2023 – lauréat du prix Renaudot des lycéens, il atteint les 100 000 exemplaires en grand format.
Cette même rentrée 2023 est marquée par un autre aspirant auteur vu à la télé chez Barthès : Panayotis Pascot. Dès l’été, son éditeur, Stock, avait été obligé de réimprimer au vu de l’emballement des précommandes. En septembre, c’est l’explosion : il s’arrachera plus de 200 000 exemplaires de La Prochaine fois que tu mordras la poussière, longue plainte ressemblant à du Annie Ernaux 2.0. On pensait le filon épuisé ? C’était sans compter sur Ambre Chalumeau. En début d’année, la critique littéraire de Quotidien sort Les Vivants. Malgré un style de collégienne potache (ou peut-être plutôt grâce à cela ?), elle parvient à écouler plus de 50 000 exemplaires de sa confession d’une bobo du siècle. Dans le même temps, sa collègue Mahaut Drama s’invite, elle aussi, dans les librairies avec Que jeunesse se passe (Robert Laffont). Bien que plus talentueuse qu’Ambre Chalumeau, elle trouve dix fois moins de lecteurs. Cette fois, se dit-on, on a fait le tour de la question.Paul Gasnier est l’une des révélations de la rentrée
Eh bien non ! Dans...
12/09 - Eric Coquerel et la "taxe Zucman" : un niveau si faible en économie devrait nous alerter, par Pierre BentataLe 11 septembre dernier, Éric Coquerel était l’invité du 18/19 sur BFM Business. L’occasion pour Edwige Chevrillon d’évoquer la "taxe Zucman", qui propose de taxer à 2 % les patrimoines de plus de 100 millions d’euros.
Afin d’introduire sa question, la journaliste prend l’exemple de l’entreprise Mistral AI, seule licorne française dans l’intelligence artificielle générative. Elle lui rappelle que Mistral, bien que valorisée à 12 milliards d’euros, ne fait aucun bénéfice, et s’interroge sur la capacité des dirigeants actionnaires à s’acquitter de la taxe. Interrogation légitime, car en supposant que les trois fondateurs, Arthur Mensch, Guillaume Lample et Timothée Lacroix, ne possèdent que 10 % chacun des actions, ils devraient débourser 24 millions d’euros chacun, pour une entreprise qui ne leur rapporte rien.
S’ensuivit une scène tout bonnement ubuesque. Sur le plateau, la journaliste semble effarée, stupéfaite. Non par la puissance des arguments de son invité, mais par son ignorance et par la vanité de son analyse. D’abord, Éric Coquerel ne sait pas qui est Arthur Mensch. Apparemment, il n’en a jamais entendu parler. Mais ce n’est pas tout.
Lorsque Edwige Chevrillon se voit contrainte d’abandonner son rôle de journaliste pour devenir enseignante de cours de rattrapage, expliquant que Mistral ne gagne pas d’argent mais que son président devra tout de même payer la taxe, le député répond benoîtement : "s’il ne se paye pas, son patrimoine n’augmente pas, il n’y a pas de problème." Et pourtant il y a bien un...
12/09 - L’inquiétant retour de la "guerre" sur le fronton du PentagoneLa vidéo a été épinglée en haut du compte de Pete Hegseth sur le réseau social X. Un employé du Pentagone en chemisette enlève la plaque de cuivre de la porte du bureau du Secrétaire à la Défense. Puis un autre en pose une nouvelle qui conserve le nom de l’ancien polémiste de Fox News, en indiquant dorénavant qu’il est "Secrétaire à la Guerre". Ce changement de titre est intervenu le 5 septembre, juste après la signature d’un décret présidentiel par Donald Trump, en direct à la télévision, à la Maison-Blanche.
"Les mots comptent", a justifié Hegseth, une mini-bannière étoilée dans sa pochette de veste, assurant que la nouvelle entité "va se battre pour gagner, et non pour ne pas perdre", qu’elle va "attaquer, pas seulement défendre" avec "des guerriers" plutôt que "des défenseurs". Comme autre argument, Donald Trump a mis en avant que les Première et Seconde Guerre mondiales avaient été remportées sous cet intitulé, instauré par George Washington, "avant que nous virions woke [sic] et que nous changions de nom pour département de la Défense".Le nouveau rapport décomplexé avec les armées
S’il doit encore être avalisé par une loi au Congrès, ce retour en arrière dépasse le simple "coup de com", tel que les affectionne la mouvance d’extrême droite MAGA. Il symbolise le nouveau rapport décomplexé de la Maison-Blanche à l’usage des armées. Il vient saper, au passage, l’image de garant de la sécurité internationale que les Etats-Unis se sont forgé, après la victoire sur le nazisme et l’expansionnisme japonais, à leur grand...
12/09 - IA : Diella, la première ministre virtuelle au mondeSon nom : Diella. Sa fonction : ministre. Sa nature : ni chair ni os, mais des lignes de code. Ce jeudi 11 septembre, à Tirana, le Premier ministre albanais Edi Rama la présente au monde lors d’un meeting du Parti socialiste : une intelligence artificielle promue au rang de membre du gouvernement. Une première mondiale. Hier encore, Diella guidait les citoyens sur la plateforme e-Albania, aujourd’hui, elle s’assoit, virtuellement, à la table du Conseil des ministres pour prendre en charge les marchés publics. Désormais, elle sera chargée de toutes les décisions relatives aux appels d’offres des marchés publics, de rendre chaque euro traçable et de recruter des talents aux quatre coins du monde.Un portefeuille stratégique confié à une ministre virtuelle
Diella, qui signifie "soleil" en albanais, se voit confier toutes les décisions relatives aux appels d’offres. À la tribune, Edi Rama précise la méthode : les arbitrages, jusque-là réalisés dans les ministères, seront progressivement soustraits aux cabinets pour être traités par cette entité virtuelle, présentée comme "la servante des marchés publics". L’ambition est claire : évaluer les dossiers, appliquer des règles uniformes et documenter chaque étape pour que la chaîne de décision soit lisible de bout en bout. Le chef du gouvernement insiste : "ce n’est pas de la science-fiction, mais un mandat précis" confié à un outil technologique qui doit exécuter les procédures et tracer chaque décision. Dans ce cadre, Diella pourra aussi recruter des talents à...
12/09 - Yascha Mounk sur la mort de Charlie Kirk : "Une guerre civile culturelle déchire les élites américaines"En quelques heures, l’événement est devenu un symbole de la progression de la violence politique aux Etats-Unis. Charlie Kirk, influenceur ultra-conservateur, a été assassiné ce mercredi 10 septembre alors qu’il participait à un débat sur le campus de l’Utah Valley University. Il était en train de parler des violences par armes à feu quand une balle l’a touché à la gorge. Un suspect a été interpellé après plus de vingt-quatre heures de traque, a affirmé Donald Trump ce vendredi sur Fox News. Sidérée, l’Amérique tente de prendre la mesure d’un événement condamné par l’ensemble de la classe politique. Et s’inquiète d’un risque de spirale. "Alors que la violence s’abat sur le pays et que le prix à payer pour s’exprimer politiquement ne cesse de croître, nous sommes confrontés à quelque chose d’encore plus effrayant, tant pour l’individu que pour notre culture politique : le veto de l’assassin", a peu après écrit le politologue Yascha Mounk dans sa newsletter Persuasion. Il revient sur cet assassinat pour L’Express.
L’Express : Vous avez réagi immédiatement après le meurtre de Charlie Kirk dans votre newsletter. Que vous inspire cet assassinat ?
Yascha Mounk : J’ai peur de ce qui pourrait arriver ensuite, du sort réservé aux figures comme Charlie Kirk qui privilégient la bataille des idées plutôt que celle des poings. Je ne le connaissais pas personnellement. Je ne le suivais qu’à travers les extraits très présents sur les réseaux sociaux. Je ne partageais pas beaucoup de valeurs politiques avec lui mais il était opposé de...
12/09 - Drones russes : l’Europe se mobilise pour défendre le ciel de la PologneLes alliés de la Pologne, dont la France et l’Allemagne, ont annoncé renforcer ses moyens de défense aérienne après l’intrusion de drones russes sur son territoire. Jugée délibérée par Varsovie, l’irruption de 19 drones russes dans l’espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi, en pleine guerre d’Ukraine, a provoqué un branle-bas chez les alliés européens.
L’Allemagne a ainsi annoncé ce jeudi prolonger sa mission de protection de l’espace aérien polonais de trois mois - de fin septembre à fin décembre -, et faire passer de deux à quatre le nombre de ses avions de combat Eurofighter déployés à cet effet. Berlin "renforcera son engagement à la frontière orientale de l’Otan en réaction aux récentes violations de l’espace aérien polonais par la Russie", a expliqué dans un communiqué le porte-parole du gouvernement Stefan Kornelius.
Le président Emmanuel Macron a annoncé de son côté, jeudi soir, que la France allait déployer trois chasseurs Rafale. "Je m’y étais engagé hier [mercredi, NDLR] auprès du Premier ministre polonais" Donald Tusk, a dit le chef d’Etat français sur le réseau X, précisant s’être aussi entretenu avec le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte et le Premier ministre britannique Keir Starmer. "Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie", a-t-il assuré. Les avions français auront "pour mission la détection et, le cas échéant, la destruction de vecteurs de drones qui menaceraient le territoire polonais", a précisé ce vendredi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël...
12/09 - Donald Trump assure que le tueur présumé de Charlie Kirk a été arrêtéDonald Trump a assuré, ce vendredi 12 septembre, que le tueur présumé de l’influenceur conservateur Charlie Kirk avait été arrêté, dans une interview avec la chaîne de télévision Fox News.
"Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l'avons en détention", a déclaré le président américain, ajoutant que "quelqu'un de très proche de lui l'a(vait) dénoncé".
Il a notamment expliqué que le père du suspect lui-même ainsi qu'un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. "Je peux me tromper mais je vous dis ce que j'ai entendu", a ajouté le président américain sur le plateau de la chaîne à New York.
Porte-drapeau de la jeunesse trumpiste désormais vu comme un "martyr" par la droite américaine, Charlie Kirk, 31 ans, a été tué mercredi d’une balle dans le cou alors qu’il participait à un débat public dans une université de l’Utah.
La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect qui montrent un jeune homme svelte, habillé d'un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds.
Si l’identité et les motivations du meurtrier sont toujours inconnues, le FBI a évoqué un acte "ciblé." Le meurtre de Charlie Kirk a été unanimement condamné par tout le spectre politique...
12/09 - Aux portes de la Pologne, la Russie et la Biélorussie entament de grandes manœuvres militairesLa Russie et la Biélorussie, son allié fidèle, ont entamé, vendredi 12 septembre, des exercices militaires conjoints qui suscitent l’inquiétude des pays de l’Otan, quelques jours après l’intrusion sans précédent de drones russes sur le territoire polonais. Ces manœuvres se déroulent alors que l’armée russe progresse sur le front ukrainien et intensifie ses attaques aériennes sur les villes d’Ukraine, en dépit de tentatives diplomatiques pour mettre fin à trois ans et demi d’une offensive à grande échelle.
Selon le ministère russe de la Défense, ces exercices incluent des opérations portant sur la gestion des unités militaires "dans le cadre de la riposte à une agression" et la direction de troupes pour "restaurer l’intégrité territoriale" de la Russie et de la Biélorussie. Les manœuvres, baptisées Zapad-2025 ("Ouest-2025", en référence au fait qu’elles se déroulent dans l’ouest de l’alliance russo-biélorusse), se tiennent jusqu’à mardi en Biélorussie et en Russie ainsi qu’en mer de Barents et mer Baltique.
Une vidéo diffusée par le ministère de la Défense montre des équipements militaires lourds - véhicules blindés, hélicoptères, navires - participant aux exercices....
12/09 - Déclaration de l’ONU sur l’Etat palestinien : Emmanuel Macron salue un "chemin irréversible vers la paix"L’Assemblée générale de l'ONU a adopté, ce vendredi 12 septembre, à une large majorité la "déclaration de New York" visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, mais en excluant sans équivoque le Hamas.
Alors qu’Israël fustige depuis près de deux ans l’incapacité de l’Assemblée - et du Conseil de sécurité - à condamner les attaques sans précédent du mouvement palestinien du 7 octobre 2023, le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite, et adopté par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis) et 12 abstentions, est clair. "Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils" et "le Hamas doit libérer tous les otages" détenus à Gaza, dit-il.
Les infos à retenir
⇒ Déclaration de l'ONU sur l’Etat palestinien : Emmanuel Macron salue un "chemin irréversible vers la paix"
⇒ Berlin, Paris et Londres appellent à "l'arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes" à Gaza-ville
⇒ Le Qatar assure vouloir poursuivre "son rôle diplomatique"Déclaration de l'ONU sur l’Etat palestinien : Emmanuel Macron salue un "chemin irréversible vers la paix"
Le président français Emmanuel Macron a salué ce vendredi l’adoption à l'ONU de la Déclaration de New York, visant à donner un nouveau souffle à la solution à deux Etats, israélien et palestinien, y voyant l’étape d’un "chemin irréversible vers la paix".
"Sous l’impulsion de la France et de l’Arabie saoudite, 142 pays ont adopté la Déclaration de New York sur la mise en oeuvre de la solution à deux...
12/09 - Natacha Valla sur la dégradation de la note de la France par Fitch : "Ne soyons pas alarmistes, mais…"C’est en télétravail contraint que Natacha Valla, le jour de la mobilisation "Bloquons tout", répond aux questions de L’Express. A titre préventif, Sciences Po Paris n’a pas ouvert ses portes ce 10 septembre. Cette économiste, présidente du Conseil national de productivité, est en effet doyenne de l’Ecole du management et de l’Impact de l’établissement de la rue la Saint-Guillaume.
Au lendemain de la démission du gouvernement Bayrou, l’ancienne directrice générale adjointe de la politique monétaire à la Banque centrale européenne confie son inquiétude sur la "gestion irresponsable" des finances publiques de la France, qui obligera peut-être Francfort à intervenir. Non sans contrepartie. Pour l’instant, les marchés financiers restent indulgents vis-à-vis de la dette tricolore. Mais nous ne sommes pas à l’abri "d’un problème de liquidité soudain", alerte-t-elle.
L’Express : La chute du gouvernement Bayrou a aussi signé l’échec de la méthode de l’ancien Premier ministre, qui voulait provoquer un électrochoc sur le sujet de la dette. La prise de conscience évolue-t-elle ?
Natacha Valla : Le sujet a pris davantage de place dans le débat public ces dernières années, parce que le vote du budget est de plus en plus difficile. L’an dernier, par exemple, nous nous sommes retrouvés sans budget. Ces mésaventures ont rendu la question de la dette publique française beaucoup plus visible.
Or, nous l’accumulons depuis longtemps. Il n’est plus possible désormais de s’abriter derrière une comparaison internationale à première vue...
12/09 - Mort de Charlie Kirk : le FBI sous pression pour retrouver l’assassinAprès plus de 24 heures de traque infructueuse, les autorités américaines ont lancé, jeudi 11 septembre, un appel à la population pour retrouver le meurtrier de l’influenceur conservateur Charlie Kirk. Son assassinat, la veille, a choqué un pays fracturé et déjà en proie à un regain de violence politique. Si l’identité et les motivations de son assassin demeurent inconnues, le FBI évoque un acte "ciblé". La police fédérale a annoncé avoir retrouvé le fusil utilisé, abandonné dans des bosquets, ainsi qu’une empreinte de chaussure et de paume. Plus de 7 000 informations ont déjà été transmises par le public. Les clichés diffusés par le FBI montrent un homme mince, portant un pull à manches longues orné du drapeau américain, une casquette et des lunettes de soleil.
Mais, au-delà de l’émotion, l’affaire pourrait mettre en lumière la fragilité d’un FBI ébranlé par ses faux pas de communication et affaibli par les coupes budgétaires. En mai 2025, la Maison-Blanche a proposé de réduire de près d’un demi-milliard de dollars le budget de l’agence, soit une baisse d’environ 5 %. Une décision qui interroge sur la capacité du Bureau à fonctionner efficacement. Dans ce contexte, l’assassinat de Charlie Kirk a déclenché une "vaste opération de recherche sous haute pression" dans l’Utah, selon le Washington Post.
Nommé en février 2025, le directeur du FBI Kash Patel, épaulé par son adjoint Dan Bongino, se retrouve sous le feu des regards. Dès jeudi matin, il a convoqué en urgence 200 agents pour exiger des résultats rapides. La réunion a...
12/09 - Otages français en Iran : bientôt un échange de prisonniers entre Paris et Téhéran ?La fin du calvaire pour Cécile Kohler et Jacques Paris ? Jeudi 11 septembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a indiqué qu’un accord prévoyant la libération de prisonniers français contre celle d’une Iranienne détenue en France entrait dans sa "phase finale". Dans une interview télévisée, il a toutefois refusé de donner plus de détails.
L’échange proposé concerne Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février dernier pour avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. L’Iran a demandé à plusieurs reprises sa libération, arguant qu’elle avait été injustement détenue. La France a déposé en mai une requête contre Téhéran devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour la détention de deux citoyens français, Cécile Kohler et Jacques Paris, que Paris estime être "retenus comme otages d’Etat".
Cécile Kohler, 40 ans, et Jacques Paris, 72 ans, ont été arrêtés le 7 mai 2022 et sont accusés d’espionnage pour le compte d’Israël, l’ennemi juré de l’Iran. Leurs familles ont décrit leur situation comme de plus en plus désespérée. Le couple fait partie d’une vingtaine d’Européens détenus en Iran, dont Lennart Monterlos, un Franco-Allemand de 19 ans qui effectuait un voyage à vélo entre l’Europe et l’Asie et qui a été arrêté dans le pays en juin, pendant la...
12/09 - Le sombre été de la vaccination aux Etats-Unis, une menace pour nous tous, par le Pr Alain FischerEn février dernier, l’administration américaine publiait le document "MAHA" ("Make america healthy again"). Il y était fait état, à juste titre, des sérieuses lacunes de la santé publique nord-américaine mais ce rapport contenait aussi une critique sévère de la politique de vaccination dans la ligne de pensée antivax du responsable de la santé Robert Kennedy Jr. Que s’est-il passé depuis ?
Aucune mesure tendant à combattre les maux des Etats-Unis comme l’obésité, l’addiction aux opiacés mais par contre une remise en cause possible des systèmes d’assurance santé (Medicare et Medicaid) et une attaque en règle contre la vaccination. Jugez-en. Le 9 juin dernier, Kennedy limoge les 17 membres du comité en charge des recommandations en matière de politique vaccinale sous prétexte de conflits d’intérêts (non réels) et modifie les recommandations vaccinales contre le Covid (suppression par exemple de la recommandation de vacciner les femmes enceintes portant à risque de Covid sévère), tout en envisageant de restreindre le champ de la vaccination des nourrissons.
Sans attendre, cette dernière est désormais remise en cause dans l’État de Floride. Le 5 août, sous prétexte d’un manque de confiance du public et d’allégations mensongères d’un pseudo-chercheur, Mark Geier, Kennedy décidait de supprimer 500 millions de dollars de crédits de soutien de recherche sur les vaccins à ARN messager. Et ce, malgré les millions de vies sauvées lors de la récente pandémie, ou encore la mise au point de vaccins efficaces contre d’autres...
12/09 - Drones russes en Pologne : l’Otan va renforcer la défense de son flanc estDeux jours après l’intrusion de drones russes en Pologne qui a provoqué un branle-bas chez ses alliés européens, Emmanuel Macron annonçant l’envoi de trois Rafale dans ce pays, l’Ukraine a lancé dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 septembre une attaque de drones massive contre la Russie. Moscou a indiqué avoir intercepté plus de 200 engins, dont une trentaine dans la région de Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays. Cette salve survient à l’aube de vastes manœuvres militaires conjointes de la Russie et de la Biélorussie, près de Minsk, qui inquiètent l’Occident. Les exercices Zapad sont habituellement organisés tous les quatre ans. Cette édition 2025 est la première depuis le début du conflit en Ukraine, en février 2022.
Les infos à retenir
⇒ L'Otan va renforcer la défense de son flanc est
⇒ La Russie annonce que les négociations de paix avec Kiev sont en "pause"
⇒ La Russie et la Biélorussie organisent des exercices militairesL'Otan va renforcer la défense de son flanc est
L'Otan a annoncé ce vendredi le renforcement de la défense de son flanc est, après l'intrusion sans précédent cette semaine de drones russes dans le ciel polonais.
L'Alliance va lancer une opération pour "renforcer encore davantage notre posture le long de notre flanc oriental", a affirmé devant la presse à Bruxelles le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Mark Rutte.
L'ordre a d'ores et déjà été donné de lancer cette opération baptisée "sentinelle orientale", a précisé de son côté le commandant suprême des forces alliées en...
12/09 - Le discret retour en grâce des logiciels espions, quatre ans après le scandale PegasusEmmanuel Macron, Édouard Philippe, la journaliste azerbaïdjanaise Khadija Ismayilova, la princesse émirati Latifa bint Mohammed al-Maktoum, des journalistes mexicains, des activistes du Sahara occidental, des hommes et femmes politiques d’opposition en Inde et en Pologne… La liste des victimes du logiciel d’espionnage Pegasus est longue. En 2021, Le Monde, en collaboration avec les journalistes du consortium Fordidden Story, avaient exposé les capacités du logiciel et son utilisation très controversée par les gouvernements de nombreux pays. Vendu comme un outil pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé, Pegasus était également utilisé, à grande échelle, à des fins bien plus néfastes, pour espionner journalistes, militants et adversaires politiques.
NSO Group, l’entreprise israélienne commercialisant Pegasus, était devenue synonyme de cette nouvelle industrie de l’espionnage moderne. Attaquée en justice peu de temps après l’explosion de l’affaire par Meta puis Apple, placée par le gouvernement américain sur liste noire, NSO croulait sous les dettes. Le groupe n’était alors pas le seul à souffrir : toute la tentaculaire industrie des logiciels espions, aussi appelés spywares, faisait alors face à une "crise de légitimité", résume un rapport paru en septembre de Sekoia, spécialiste français de la cybersécurité.
Cette période est désormais révolue. Malgré la tenue du processus Pall Mall et les accords pour limiter l’utilisation et la propagation de ces logiciels, les vendeurs de spywares reviennent...
12/09 - Brésil : Jair Bolsonaro condamné à 27 ans de prison, les Etats-Unis promettent des représaillesC’est un verdict qui "ouvre un avenir démocratique au Brésil" selon le quotidien Folha de São Paulo. L’ancien chef de l’Etat brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro a été condamné, jeudi 11 septembre, à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat à l’issue d’un procès "historique", comme le souligne le média brésilien O Globo. Alors que les intenses pressions du président américain Donald Trump en sa faveur n’ont pas suffi, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a promis des représailles : les Etats-Unis vont "répondre en conséquence" à cette condamnation "injuste", a-t-il dit. Le Brésil a répliqué qu’il ne se laisserait pas "intimider" par des "menaces".
Par quatre voix contre une, la Cour suprême a déclaré coupable l’ex-président brésilien (2019-2022), 70 ans, le condamnant à 27 ans et trois mois de prison. Un séisme, à un peu plus d’un an de la présidentielle de 2026. Jair Bolsonaro a été reconnu chef d’une "organisation criminelle" ayant conspiré pour assurer son "maintien autoritaire au pouvoir" après sa défaite face au président de gauche actuel, Luiz Inacio Lula da Silva, lors de l’élection de la fin 2022.
Selon l’accusation, le projet prévoyait notamment l’assassinat de Lula et ne s’est pas concrétisé faute de soutien de la hiérarchie militaire. Les émeutes qui avaient vu le 8 janvier 2023, une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de sympathisants bolsonaristes prendre d’assaut et vandaliser les sièges des institutions à Brasilia auraient été l'"ultime espoir" de voir aboutir le complot....
12/09 - L’actu à La Loupe : comment Emmanuel Macron a transformé la fonction de Premier ministre194 pour, 364 contre. Lundi soir peu avant 19 heures à l’Assemblée nationale, les résultats du vote de confiance sur les finances publiques ne surprennent personne. Les députés ont décidé de faire tomber le gouvernement de François Bayrou.
Le lendemain, il n'est pas encore 15 heures quand l’ancien Premier ministre quitte l’Elysée. Il vient de remettre sa lettre de démission à Emmanuel Macron.
Seulement quelques heures plus tard, le nom de son remplaçant à Matignon est déjà connu. Il s’agit d'un fidèle du président, le ministre des Armées Sébastien Lecornu. Tout s’enchaîne ensuite avec la même rapidité. Le lendemain, à midi, se tient la passation de pouvoir.
C'est la quatrième cérémonie de ce genre en moins de deux ans. Et cette valse des gouvernements est en train de redéfinir la fonction de Premier ministre. Avec à la manœuvre, un certain Emmanuel Macron.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Solène Alifat, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Le Parisien, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
La préparation de Sébastien Lecornu, les arrière-pensées d’Emmanuel Macron : dans les coulisses du changement de Premier ministre
Sébastien Lecornu à Matignon, la stratégie du grand muet
Sébastien Lecornu, ses secrets de fabrication : "Il ne faut pas jouer au Premier ministre comme...
12/09 - "Des jours critiques nous attendent..." : l’armée polonaise est-elle prête à une guerre contre la Russie ?"La Russie est une menace constante […] mais elle n’est pas invincible, comme en témoigne sa défaite en 1920", scande le nouveau président polonais, Karol Nawrocki, depuis un pupitre installé au pied du Château royal de Varsovie. Derrière lui, des blindés flambant neufs scintillent au soleil, tandis qu’une foule enthousiaste, drapée de rouge et de blanc, attend avec impatience le début du défilé militaire du 15 août. Comme chaque année, ils sont plusieurs milliers à venir célébrer la victoire épique des troupes polonaises face aux Bolcheviques, stoppés aux portes de l’Europe de l’Ouest, sur les bords de la Vistule, il y a plus d’un siècle.
La parade peut s’élancer. Les F-16 fendent le ciel et les chars Abrams font trembler le bitume. Ovationnés par les familles, ils ne constituent pourtant qu’un maigre échantillon de la montée en gamme de l’armée polonaise. Sur la liste des commandes passées ces dernières années, pour l’essentiel auprès des États-Unis et de la Corée du Sud, figurent 1 000 chars K2, 672 obusiers K9, 500 lance-roquettes Himars, 96 hélicoptères Apache, 48 avions FA-50 ou encore 32 F-35.
De quoi faire écho à une conviction profonde, ancrée dans l’histoire et renforcée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine : la menace russe est existentielle pour la nation polonaise. Quand bien même le pays s’érige aujourd’hui en modèle au sein de l’Otan, allouant déjà 4,7 % de son PIB à la défense, et 5 % à compter de l’an prochain, les craintes continuent d’irriguer les discussions en coulisses. "Le risque que...
11/09 - Drones russes en Pologne : la France mobilise trois Rafale pour "contribuer à la protection de l’espace aérien polonais"La France a décidé de mobiliser trois avions de chasse Rafale "pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais" ainsi que de l'Europe de l'Est avec l'Otan, après les "incursions de drones russes en Pologne", a annoncé jeudi Emmanuel Macron."Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie"
"Je m’y étais engagé hier auprès du Premier ministre polonais" Donald Tusk, a dit le président français sur le réseau X, précisant s'être aussi entretenu avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte et le Premier ministre britannique Keir Starmer.
"Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie", a-t-il assuré.
Suite aux incursions de drones russes en Pologne, j’ai décidé de mobiliser trois chasseurs Rafale pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais et du Flanc Est de l’Europe avec nos alliés de l’OTAN. Je m’y étais engagé hier auprès du Premier ministre polonais.…— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 11, 2025
Après l’intrusion de drones russes dans son espace aérien mercredi, Varsovie a demandé à l’Otan d’activer l’article 4 du traité Atlantique qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace sur l’un de ses...
11/09 - Les Etats-Unis en pleine chasse à l’homme pour retrouver le meurtrier de Charlie KirkC’est une avancée de taille dans la chasse à l’homme menée par le gouvernement américain pour retrouver le meurtrier de l’influenceur conservateur Charlie Kirk, adoré de la sphère MAGA (Make America Great Again) et assassiné mercredi 10 septembre. Le FBI a publié ce jeudi sur son compte X des photos d’un homme portant une casquette et des lunettes de soleil noires, sans préciser les raisons pour lesquelles il est recherché. Pour seule indication, la police fédérale lance un appel "à l’aide du public pour identifier cette personne qui intéresse les enquêteurs en lien" avec le meurtre.
Une chasse à l’homme est en cours depuis mercredi pour retrouver le meurtrier de ce fidèle allié du président Donald Trump. Le porte-drapeau de la jeunesse trumpiste, âgé de 31 ans, a été tué d’une balle dans le cou alors qu’il participait à un débat public devant environ 3 000 personnes dans une université de l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis. Si les motivations du meurtrier sont pour l’heure inconnues, il s’agit d’un acte "ciblé" qui a choqué des Etats-Unis déjà déchirés par les crispations politiques.Arme du crime et "bonnes images vidéo" du tireur
Les autorités ont annoncé jeudi disposer de "bonnes images vidéo" du tireur, qu’elles ont décrit comme un "homme d’âge universitaire" et qui, selon elles, a sauté d’un bâtiment après l’attaque et s’est enfui dans un quartier. Plus tôt dans la journée, elles avaient aussi annoncé qu’un "fusil à boulon haute puissance" a été retrouvé dans une zone boisée, rapporte le Washington Post.
Deux...
11/09 - Séverine Erhel : "L’interdiction de TikTok n’est pas une solution magique"La commission d’enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs a rendu ce jeudi 11 septembre un rapport accablant. Après six mois de travaux, 178 auditions d’experts et plus de 30 000 réponses citoyennes, les députés concluent aux effets "dévastateurs" de la plateforme chinoise sur la santé mentale et qualifient TikTok "d’un des pires réseaux sociaux à l’assaut de notre jeunesse". Face à ce constat, la rapporteuse Laure Miller (Ensemble pour la République) formule 43 recommandations, dont la plus marquante est l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans.
Séverine Erhel, professeure en psychologie du numérique à l’université Rennes 2, estime que plusieurs mesures du rapport sont salutaires. Mais la chercheuse, qui a été auditionnée par la commission d’enquête, s’interroge sur la faisabilité, voire l’incohérence d’autres propositions. Prudente sur le constat parfois "catastrophiste" dressé par de nombreux observateurs, elle estime néanmoins que TikTok est un "Far West" du numérique, où la modération des contenus parfois ultra-violents est quasi inexistante. Une violation du règlement européen Digital Services Act (DSA), qui pourrait être opposée à TikTok pour le mettre en demeure, voire l’interdire sur le territoire européen.
L’Express : Ce rapport parlementaire présente 43 recommandations après avoir auditionné 178 experts. Quelle est votre analyse générale de ces conclusions ?
Séverine Erhel : Il s’agit d’un rapport très dense et très exhaustif. Il y a 230 pages avant...
11/09 - Gabriel Zucman, le nouvel économiste star : notre enquête en vidéoC’est la nouvelle référence économique de la gauche française en cette rentrée politique. Le nom de Gabriel Zucman et de sa taxe sur les ultras-riches anime les débats parlementaires et les plateaux télés depuis plusieurs semaines. Cet impôt plancher, qui consiste à taxer les personnes de plus de 100 millions d’euros de patrimoine à hauteur de 2 %, est au cœur du contre-budget du Parti socialiste.
La renommée de l’économiste de 38 ans ne date pourtant pas d’hier. Ses années passées aux Etats-Unis ont fait de lui une référence dans son domaine, au point d'obtenir le prix Clark en 2023. Sa "taxe Zucman" a même été reprise par différents candidats dits de gauche aux Etats-Unis durant la campagne présidentielle de 2020. Une renommée mondiale dont la gauche française tente désormais de s’emparer pour son programme économique.
"Le Parti socialiste cherchait une mesure phare, qui montre qu’il est vraiment un parti de gauche. Il s’est donc accroché à cette taxe Zucman", décrypte Émilie Lanez, grand reporter à L’Express, qui livre dans cette vidéo les coulisses de son enquête sur la manière dont la gauche s’est laissée marabouter par l’économiste.
11/09 - Croissance en 2025 : l’Insee prévoit une amélioration en trompe-l’oeilL’économie française devrait être un peu plus dynamique que prévu en 2025 selon l’Insee, qui prévoit désormais une croissance de 0,8 %, selon les derniers chiffres publiés ce jeudi 11 septembre. Mais l’Institut national de la statistique juge toutefois les moteurs de la croissance fragiles, dans un contexte politique qui pèse durablement sur la confiance des ménages et la consommation.
Malgré le poids des droits de douane américains et une instabilité politique, avec un troisième Premier ministre nommé en un an, la France devrait donc voir sa croissance annuelle dépasser la prévision initiale (+ 0,6 %) de l’Insee, et même et celle du gouvernement sortant (+ 0,7 %), après + 1,1 % en 2024.
Mais elle ne peut se prévaloir d’une embellie constatée ailleurs en Europe, notamment en Allemagne, un pays qui émergerait de deux années de récession, tandis que l’Espagne continue d’afficher sa robustesse, et dans une moindre mesure l’Italie aussi.Quelques poches d’activités soutiennent la croissance
"Cette croissance est due à quelques poches d’activité particulièrement dynamiques : l’agriculture, le tourisme, les transactions immobilières et, bien sûr, l’aéronautique", a expliqué Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture, en présentant à la presse la note de conjoncture de l’Insee. "Pour le reste, l’économie française se distingue de ses voisines européennes par un singulier manque de confiance", a-t-il ajouté : l’investissement redémarre moins vite, les industriels perdent davantage de parts de marché et le climat...
11/09 - Tabac, cannabis et alcool : où se situe la consommation des jeunes Français par rapport à leurs voisins européens ?Comme le reste des jeunes européens, les jeunes français consomment en plus ou moins grande quantité de l’alcool, du tabac ou du cannabis. Mais selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), la consommation des adolescents de 16 ans a drastiquement baissé en France sur la dernière décennie, jusqu’à passer "en dessous de la moyenne européenne pour l’ensemble des indicateurs d’usage".
Comme tous les quatre ans depuis les années quatre-vingt-dix, l’Observatoire a mené une enquête européenne en 2024 sur les 37 pays du continent européen. Plus de 113 000 jeunes Européens de 16 ans ont été interrogés, dont 3 376 Français, pour cette dernière édition. Que ce soit pour le tabac, pour le cannabis ou, dans une moindre mesure, pour l’alcool, les comportements à risque des lycéens interrogés sont en recul en 2024. Les résultats révèlent même une baisse "significative" observée entre 2015 et 2024 dans de nombreux pays européens et "particulièrement marquée en France". Globalement, les résultats sont "très encourageants" pour l’ensemble du continent, selon le directeur de l’OFTD Guillaume Airagnes.Les jeunes Français fument de moins en moins
En 2024, un jeune Français sur cinq de 16 ans avait déjà fumé du tabac, soit l'"un des niveaux les plus faibles d’Europe". Plus impressionnant encore : en dix ans, "la part des adolescents de 16 ans fumant...
11/09 - Chuck Freilich, ex-conseiller à la sécurité nationale d’Israël : "Le Hamas n’a plus aucun endroit au monde où se réfugier"Où s’arrêtera Israël ? Le 9 septembre, Tsahal a frappé Doha, la capitale du Qatar, pour éliminer plusieurs dirigeants du Hamas. Si les résultats de l’opération militaire restent incertains, l’offensive israélienne a marqué les esprits dans la région et entraîné une vague de condamnations sans précédent, notamment des voisins du Golfe. Les pays arabes prévoient de se réunir dans les jours qui viennent pour décider de la réponse commune à Israël et même Donald Trump a montré son embarras face à cette attaque sur le sol d’un allié central des Américains au Moyen-Orient.
Chuck Freilich, ancien membre du conseil de sécurité nationale d’Israël et professeur à Columbia, décrypte ces frappes au Qatar, l’isolement croissant de l’Etat hébreu sur la scène internationale et les conséquences de la nouvelle doctrine sécuritaire israélienne depuis le 7-Octobre. Un renversement vertigineux.
L’Express : Le 9 septembre, l’armée israélienne a bombardé la capitale du Qatar pour éliminer des membres du Hamas. Est-ce le signe que, lorsqu’il s’agit du Hamas, Israël n’a plus aucune limite ?
Chuck Freilich : Il s’agit de la politique d’Israël depuis le début de la guerre : essayer de tuer tous les dirigeants du Hamas, où qu’ils se trouvent. Aucun pays ne peut leur garantir l’impunité. Cette frappe est une mise en œuvre de cette politique. En soi, je pense que c’est une politique juste : nous ne parlons pas d’acteurs palestiniens légitimes mais de meurtriers, de terroristes. Après, était-ce le bon endroit et le bon moment pour mettre en œuvre cette...
11/09 - Sébastien Lecornu peut remercier Gérard Larcher, ce grand ministère refusé par Yannick JadotEt voilà le septième ! Sébastien Lecornu est à Matignon, Premier ministre est devenu la fonction la plus précaire de la République… Et le second quinquennat d’Emmanuel Macron est décidément à nul autre pareil. La vie politique n’a pas fini de nous réserver des surprises...Philippe Gustin, l’homme pressé
Philippe Gustin est le nouveau directeur de cabinet du Premier ministre. Lui aussi avait déjà préparé ses valises à la fin de l’année dernière. Quand il avait compris que l’histoire s’était échappée, le vendredi matin 13 décembre 2024, il avait quitté illico le bureau qui était alors le sien au ministère de l’Agriculture pour déballer ses affaires et sa rancœur jusqu’au lundi suivant, date de sa réapparition.Sébastien Lecornu : merci Gérard !
Un homme a joué en toute discrétion un rôle important dans la nomination du nouveau Premier ministre : Gérard Larcher. Le président du Sénat a été reçu le 5 septembre par Emmanuel Macron. "Il a été un gros moteur de l’arrivée de Sébastien Lecornu", confie un proche du Normand. Qui a été élu sénateur en 2020 - mais, ministre, n’a pas siégé dans la haute Assemblée.Insoumis jusqu’au bout
Officiellement pour évoquer la loi de programmation militaire et la guerre en Ukraine, Sébastien Lecornu a multiplié les rendez-vous lorsqu’il était ministre de la Défense, jusqu’à ses fameux dîners avec Marine Le Pen et Jordan Bardella. Seules deux personnalités ont toujours refusé de se rendre à l’hôtel de Brienne : le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon et la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale,...
11/09 - Un colloque sur l’histoire des Juifs de France boycotté par des chercheursPlusieurs universitaires ont annulé leur participation à un colloque sur l’histoire des Juifs de France, arguant notamment de motifs liés à la guerre à Gaza, indique ce jeudi 11 septembre le Musée d’art et d’histoire du judaïsme (Mahj) qui déplore un "boycott sans précédent".
"Cinq chercheurs français ont récemment annulé leur participation" au colloque "les histoires juives de Paris (Moyen Âge et Epoque moderne)" organisé les 15 et 16 septembre dans la capitale, affirme le musée dans un communiqué. C’est "la première fois depuis sa création en 1998" qu’un tel événement se produit, ajoute-t-il, sans citer le nom des chercheurs concernés.Un "crachat idéologique"
Les chercheurs ont annulé "au prétexte qu’un programme de recherche" de l’Université hébraïque de Jérusalem "finançait la participation d’une doctorante", selon le communiqué. Certains "ont argué du fait que leur participation équivalait à soutenir le gouvernement israélien […]. D’autres ont simplement fait référence à la guerre à Gaza pour remettre en cause les modalités d’organisation", ajoute le musée, qui a maintenu le colloque tout en le remaniant. "Ce boycott (… ) dessert absurdement le monde universitaire israélien, dont certains représentants figurent parmi les plus opposés à la poursuite de la guerre à Gaza" et "confond les chercheurs et les responsables politiques", ajoute-t-il.
"Cela doit appeler des sanctions", a affirmé à l’AFP Yonathan Arfi, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), en se disant "malheureusement pas...
11/09 - Espionnage : un vaste réseau du KGB biélorusse démantelé en Europe centralePlusieurs pays d’Europe auraient été sous surveillance biélorusse durant des années, grâce à un réseau d’espions. Eurojust, l’organisme de coordination judiciaire de l’Union européenne, a annoncé dans un communiqué avoir mené une opération conjointe avec plusieurs pays d’Europe pour identifier et démanteler ce réseau, rapporte le quotidien britannique The Guardian jeudi 11 septembre.
Des agents ont été identifiés dans plusieurs pays. Un ancien directeur adjoint du renseignement moldave en ferait notamment partie. Selon Eurojust, qui n’identifie pas nommément le principal suspect, les autorités roumaines, tchèques, et hongroises, auraient ainsi collaboré afin de "capturer un individu poursuivi pour le crime de trahison consistant à transmettre des secrets d’État".Un chef des renseignements modalves
Mais le média hongrois Telex donne, lui, le nom de l’homme concerné : il s’agirait d’Alexandru Balan, ancien directeur adjoint du service de renseignement moldave et, un temps, son représentant à Kiev.
Selon l’organisme européen, le suspect avait pris part à deux rencontres à Budapest en 2024 et 2025 avec des officiers du KGB, le service de renseignement biélorusse. Au cours desquelles il aurait reçu de l’argent et des instructions. Des rencontres qui ont "mis en danger la sécurité nationale de la Roumanie", a déclaré l’organisme.
Le Service d’information et de sécurité de Moldavie a confirmé la détention de Bălan, selon l’agence de presse moldave IPN. Parallèlement, le ministère tchèque des Affaires étrangères a...
11/09 - Après l’assassinat de Charlie Kirk, les Etats-Unis craignent une flambée de violence politiqueSa mort va-t-elle faire entrer les Etats-Unis dans une nouvelle spirale de violences à l’encontre des élus ? Mercredi 10 septembre, l’influenceur américain Charlie Kirk, proche de Donald Trump, a été visé par un tir en pleine réunion publique sur le campus d’une université de l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis. Le président américain, qui l’a qualifié de "martyr de la vérité et de la liberté", a rapidement accusé le camp adverse d’être responsable de son décès, suscitant une vive polémique dans le pays.
"Depuis des années, la gauche radicale compare des Américains formidables comme Charlie aux nazis et aux pires criminels et meurtriers de masse du monde. Ce genre de rhétorique est directement responsable du terrorisme que nous connaissons aujourd’hui dans notre pays, et cela doit cesser immédiatement", a-t-il déclaré sur son réseau Truth Social, avant de préciser que son administration "retrouvera tous ceux qui ont contribué à cette atrocité et à toute autre violence politique, y compris les organisations qui les financent et les soutiennent".
Au Capitole, la tension est également montée d’un cran lorsque la représentante républicaine, Anna Paulina Luna, a crié aux démocrates présents à la Chambre qu’ils étaient "à l’origine de tout ça", rapporte CNN. La représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, elle, a déclaré au même média que les républicains devaient soutenir les mesures de sécurité relatives aux armes à feu pour mettre fin à ces violences. "Ça suffit. C’est horrible. C’est épouvantable, et l’assassinat de...
11/09 - Rattrapé par l’affaire Epstein, l’ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogéL’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, a annoncé jeudi 11 septembre le Foreign Office. Il s'agit d'un embarras majeur pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d'Etat de Donald Trump au Royaume-Uni.
Des e-mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain révélés cette semaine "montrent que la profondeur et l’étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat", ajoute le Foreign Office.
La pression montait depuis plusieurs jours sur le chef du gouvernement travailliste, qui avait nommé Mandelson à ce poste il y a moins d'un an pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et Donald Trump. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, le Britannique affirme que le financier américain est son "meilleur ami", et le qualifie d'"homme intelligent et vif d'esprit".
Ce message figure dans un livre d’or réalisé pour le cinquantième anniversaire du riche financier new-yorkais, mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Il a été rendu public en début de semaine par des parlementaires à Washington. Une lettre...
11/09 - Portée par la flambée d’Oracle, la fortune de Larry Ellison rattrape celle d’Elon MuskOn le pensait indéboulonnable, mais Elon Musk a brièvement perdu sa première place au classement des hommes les plus riches du monde. Mercredi 10 septembre, Larry Ellison, magnat de la tech de 81 ans, a obtenu ce titre très symbolique, avec une fortune estimée à plus de 389 milliards de dollars, juste devant celle d’Elon Musk, le patron de Tesla, évaluée à 384 milliards de dollars.
Le cofondateur et actionnaire d’Oracle, une entreprise américaine spécialisée dans les bases de données et le cloud (l’informatique à distance), a bénéficié d’un énorme coup de pouce boursier, après qu’Oracle a annoncé que son chiffre d’affaires dans les infrastructures cloud atteindrait 144 milliards de dollars d’ici 2030 - contre 10 milliards en 2025. Cela grâce notamment à un contrat de 300 milliards de dollars avec OpenAI, la société d’intelligence artificielle à l’origine de ChatGPT. Le Wall Street Journal précise qu’il s’agit de "l’un des plus gros contrats cloud jamais signés". L’action d’Oracle a dans la foulée bondi de 43 %, et Larry Ellison, dont la participation dans l’entreprise s’élève à 41 %, a vu sa fortune flamber de 100 milliards de dollars en une journée dès l’ouverture de Wall Street, soit le plus fort gain jamais enregistré en une seule journée.Un poids lourd du cloud
Né en 1944 à New York, élevé à Chicago par son oncle et sa tante après avoir été abandonné par sa mère lorsqu’il avait neuf mois, Larry Ellison a commencé sa carrière en tant que programmeur informatique dans une entreprise d’électronique, et a notamment eu...
11/09 - Sébastien Lecornu à Matignon, la stratégie du grand muetParce qu’il adore l’histoire politique, sans doute Sébastien Lecornu connaît-il la scène. Août 1976 : Raymond Barre, qui vient d’être nommé Premier ministre par Valéry Giscard d’Estaing, descend les marches du palais de l’Elysée et lâche simplement aux journalistes tendant leurs micros : "Je serai un Premier ministre économe de mes propos."
Nombre de ses successeurs s’éloigneront de cette ligne de conduite. Pas Sébastien Lecornu ? Le nouveau chef du gouvernement est déjà entré dans le livre des records : son discours de passation des pouvoirs a duré moins de trois minutes. Un mot qui claque, "ruptures", et rideau. Il savait depuis des mois qu’il construirait ainsi sa prise de parole si l’occasion se présentait. View this post on Instagram
A post shared by L'Express (@lexpressfr)
Pour sa première sortie, une participation mercredi soir à la réunion au centre interministériel de crise à Beauvau, il est resté coi, laissant le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’exprimer. Il veut montrer, et plus particulièrement en cette période d’affaires courantes, que l’Etat est tenu. Pour cela, inutile de se payer de mots.Pas de plateau TV dans l'immédiat
Inutile donc de l’attendre tout de suite sur un plateau de télévision. Si Sébastien Lecornu reste peu connu des Français, il ne s’est pas installé dans la fonction en participant à un 20 heures. On croit toujours renouveler le genre, incarner une "rupture". Or le dernier à avoir agi ainsi s’appelle… François Bayrou. Oui, son prédécesseur avait...
11/09 - Après la frappe d’Israël sur Doha, le Qatar veut que Benyamin Netanyahou soit "traduit en justice"C’est un nouveau coup dur pour les otages israéliens. Alors que le président Emmanuel Macron a reçu mercredi 10 septembre les familles des personnes encore détenues à Gaza, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé le même jour que son homologue israélien, Benyamin Netanyahou, avait "tué tout espoir" de libérer les otages à Gaza, après l’attaque israélienne contre des chefs du Hamas à Doha. "J’ai réfléchi à l’ensemble du processus [de cessez-le-feu] ces dernières semaines, et je me suis dit que Netanyahou ne fait que nous faire perdre notre temps", a-t-il déclaré, estimant que ce dernier devait être traduit en justice.
Les infos à retenir
⇒ Le Qatar demande que Benyamin Netanyahou soit traduit en justice
⇒ L’OMS affirme vouloir rester dans la ville de Gaza
⇒ L’armée israélienne a intercepté un missile tiré depuis le YémenLe Qatar veut que Benyamin Netanyahou soit "traduit en justice" et reconsidère sa médiation
Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé mercredi que son homologue israélien, Benyamin Netanyahou, devait être traduit en justice après l’attaque israélienne contre des chefs du Hamas à Doha mardi, estimant que celle-ci avait "tué tout espoir" de libérer les otages à Gaza.
Benyamin Netanyahou avait pourtant mis en garde les autorités qataries : "Je dis au Qatar et à toutes les nations qui hébergent des terroristes : vous devez soit les expulser, soit les traduire en justice. Parce que si vous ne le faites pas, nous le ferons", avait-il...
11/09 - Sébastien Lecornu reçu par Nicolas SarkozySébastien Lecornu a promis mercredi 10 septembre "des ruptures", "sur le fond" et "pas que sur la forme", lors de la cérémonie de passation de pouvoirs à Matignon. Dans la foulée de celle-ci, le nouveau Premier ministre a entamé ses consultations avec les différents partis, première étape en vue de former son gouvernement. Au centre du jeu, le Parti socialiste met la pression sur le chef de l’exécutif, et pose de strictes conditions pour ne pas le censurer. Saluant mercredi soir dans un communiqué la mobilisation du mouvement "Bloquons tout" contre les "politiques injustes des gouvernements Macron", le PS a dit vouloir "offrir un débouché politique" à ce mouvement et appelé le gouvernement à "changer de cap" : "S’il ne le fait pas, nous lui opposerons la censure", a-t-il prévenu.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu poursuit ses consultations à Matignon
⇒ Sept Français sur 10 ne sont pas satisfaits de sa nomination
⇒ Le PS met la pression sur le nouveau Premier ministre
16h25Sébastien Lecornu reçu par Nicolas Sarkozy
Le nouveau Premier ministre venu de la droite Sébastien Lecornu a rencontré ce matin l'ancien président Nicolas Sarkozy dans les bureaux de ce dernier, selon l'entourage de l'ex-chef de l'Etat joint par l'AFP.
Nicolas Sarkozy "était heureux de voir" Sébastien Lecornu, qui a pris mercredi ses fonctions à Matignon, "il lui a redit son amitié et témoigné son soutien", selon la même source, confirmant des informations de Paris Match et BFMTV. Les deux hommes avaient échangé par téléphone le...
11/09 - Réseaux sociaux : la commission TikTok préconise elle aussi l’interdiction aux moins de 15 ansUn rapport parlementaire sur TikTok dévoilé ce jeudi 11 septembre préconise l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans et la mise en place d’un "couvre-feu numérique" pour les 15-18 ans, pour tenter d’endiguer le "piège algorithmique" qui peut affecter la santé des plus jeunes.
Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait "de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans", les réseaux sociaux, "ce n’est pas anodin", résume auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire."Le constat est sans appel"
Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, responsables de réseaux sociaux et influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, application ultra-populaire chez les jeunes dont le design "a été copié par d’autres réseaux sociaux", rappelle Laure Miller. Elle a été créée dans la foulée de l’assignation en justice de TikTok, fin 2024, par un collectif de sept familles l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide.
Pour le président de la commission d'enquête, Arthur Delaporte (PS), "le constat est sans appel : TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs". Il a annoncé avoir saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles "infractions de nature pénale" et également pour "parjure" des dirigeants de l'application. "La plateforme est au courant des dérives, que l'algorithme est...
11/09 - Qui était Charlie Kirk, l’allié conservateur de Donald Trump tué par balle ?Il était une voix majeure des partisans de Donald Trump, qualifié de "chuchoteur de la jeunesse" de la droite conservatrice. Mercredi 10 septembre, l’influenceur américain Charlie Kirk est mort, visé par un tir en pleine réunion publique sur le campus d’une université dans l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis. Charlie Kirk était "aimé et admiré par tous, en particulier par moi, et désormais il n’est plus avec nous", a commenté Donald Trump, tandis que plusieurs figures trumpistes l’ont décrit comme un "martyr", tombé pour la défense des valeurs conservatrices et chrétiennes.
Âgé de 31 ans, le militant politique s’était en effet imposé comme un rouage important de la campagne de Donald Trump pour reconquérir la Maison-Blanche l’an dernier, en organisant de vastes opérations de porte à porte dans les Etats clés pour défendre une vision traditionnelle de l’Amérique et de la famille. Doté d’une forte influence - 6,9 millions d’abonnés sur Instagram et 3,8 millions sur YouTube -, il écumait également les universités, lors de débats filmés devant des centaines de partisans.Le plus gros groupe de jeunes conservateurs
Issu d’une famille politiquement modérée dans une banlieue aisée de Chicago, Charlie Kirk a connu son "éveil conservateur" sous la présidence de Barack Obama : la crise financière de 2008 et les politiques mises en œuvre pour sauver les banques ont alimenté son ressenti envers l’économie libérale, qu’il continuera de dénoncer tout au long de sa carrière. Après un semestre au Harper College, un établissement...
11/09 - Accords de Trump avec Nvidia et Intel : "Un brouillage inédit de la frontière entre gouvernement et entreprises privées"Des accords, il en a conclu à la pelle. Souvent en jouant avec les codes, parfois en les brisant. Cette fois, pourtant, Donald Trump a laissé le monde bouche bée. Fin août, le milliardaire a annoncé une entrée de l'Etat au capital du fabricant de puces Intel à hauteur de 10 %. Quelques jours plus tôt, un autre "deal" étonnant avait été scellé : les géants Nvidia et AMD se sont engagés à reverser 15 % de leurs bénéfices sur leurs ventes en Chine au gouvernement américain, en échange d’un feu vert pour exporter leurs puces H20 vers Pékin.
Dans un pays où l’incursion de l’État dans l’économie suscite traditionnellement la méfiance, les critiques n’ont pas tardé à fuser. Chez les républicains, certains ont décrié "un pas vers le socialisme". Mais cet interventionnisme ne vise pas à contrôler les décisions de ces entreprises. Il s’inscrit avant tout dans une logique de contrepartie - une marque de fabrique du milliardaire, observe auprès de L’Express Alan Wolff, chercheur au Peterson Institute et ancien directeur général adjoint de l’OMC.
L’Express : Ces accords conclus avec AMD et Nvidia ont-ils un précédent dans l’histoire américaine ? Quelles questions juridiques soulèvent-ils ?
Alan Wolff : C’est la première fois, à ma connaissance, que le gouvernement américain prend une part des profits d’une entreprise privée en contrepartie d’une autorisation d’exporter. La vraie question est celle de la sécurité nationale. Si l’on détermine qu’elle est menacée, l’État est en droit d’intervenir. Sinon, pourquoi un gouvernement peut-il...
11/09 - Ce que les noms des écoles disent de la France : "Certains sont plus rares dans les secteurs plus favorisés"User ses fonds de pantalons sur les bancs de Victor Hugo ; se lier d’amitié à Jean Moulin ; tomber amoureux à Descartes, et passer le bac à Marie Curie… Les noms d’écoles dessinent un paysage intime en chacun d’entre nous. Ils traduisent, aussi, ce qu’une Nation veut se dire à elle-même ; la sédimentation de son récit commun. C’est pourquoi il est passionnant de se plonger dans l’enquête qu’a effectuée le Conseil d’évaluation de l’École (CEE) concernant le nom des quelque 60 000 établissements publics (dont environ 50 % sont baptisés d’après une personnalité). Quelles sont les tendances historiques ? Et les plus récentes ? Mustapha Touahir – passé par Baudelaire à Roubaix puis par Henri IV à Paris –, est secrétaire général du CEE et co-auteur du rapport. Il répond aux questions de l’Express.
L’Express : Combien d’établissements publics (primaire et secondaire) sont-ils nommés ou renommés chaque année ? Et qui choisit leur nom ?
Mustapha Touahir : Dans la période récente, environ 3 500 établissements sont nommés ou renommés chaque année. Ce sont les collectivités territoriales qui décident de ces noms : les communes dans le cas des écoles primaires, les conseils départementaux pour les collèges, et les conseils régionaux pour les lycées. Cela se fait généralement en concertation avec la communauté éducative. Dans le second degré, il faut même l’aval du Conseil d’administration de l’établissement.
Qu’est-ce qui motive les changements de nom des établissements déjà existants ?
Cela peut répondre à des logiques variées : fusions...
11/09 - Comment les droits de douane de Donald Trump redessinent le commerce entre la Chine et l’AfriqueLundi 8 septembre, Pékin a levé le voile sur ses chiffres : depuis le début de l’année 2025, la Chine a engrangé près de 50 milliards de dollars d’excédent commercial avec l’Afrique, quasiment le total de l’année 2024. Jusqu’à fin août, plus de 117 milliards de dollars de biens et services ont pris la route du continent, tandis que 67 milliards seulement faisaient le trajet inverse. La bascule est aussi géographique que politique : en août, les exportations chinoises vers les États-Unis ont décroché de 33 %, quand celles à destination de l’Afrique bondissaient de 26 %. Ce que Washington repousse, l’Afrique le prend.Hausse de 60 % des importations de panneaux solaires chinois en Afrique
Depuis deux ans, les industriels chinois ont changé de boussole. Plutôt que d’affronter la surtaxe américaine, ils ont ouvert des couloirs vers les marchés qui restent accessibles : l’Afrique, mais aussi l’Asie du Sud-Est et l’Amérique latine. Sur le continent, la poussée est visible secteur par secteur. Dans l’énergie d’abord : portés par des prix en chute libre, les panneaux solaires venus de Chine ont vu leurs importations en Afrique grimper d’environ 60 % en douze mois, avec vingt pays à des niveaux records selon Ember, un organisme de suivi du secteur. À la clé : des mini-réseaux qui fleurissent et des toitures d’entrepôts qui s’équipent.
Dans l’industrie ensuite : sur les cinq premiers mois de 2025, les livraisons d’acier vers l’Afrique ont gonflé de près de 30 %. Les machines pour l’agriculture, le bâtiment ou la...
11/09 - L’influenceur conservateur Charlie Kirk, allié de Donald Trump, assassiné lors d’une réunion publiqueCharlie Kirk, influenceur conservateur et visage de la jeunesse pro-Trump, a été tué par balle en pleine réunion publique sur le campus d’une université dans l’Utah, dans l’ouest des Etats-Unis, mercredi 10 septembre. Les recherches sont toujours en cours pour trouver le tireur, dont les motivations restent pour l’heure inconnues.
Sa mort a été annoncée par Donald Trump lui-même, quelques heures après que l’homme de 31 ans a été touché. Le drame a été capté par des vidéos qui ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Le président a ordonné la mise en berne des drapeaux américains en hommage à celui qui avait été un rouage important de sa dernière campagne présidentielle. L’immense étendard de la Maison-Blanche a été abaissé.
"Depuis des années, la gauche radicale compare des Américains formidables comme Charlie aux nazis et aux pires criminels et meurtriers de masse du monde. Ce genre de rhétorique est directement responsable du terrorisme que nous connaissons aujourd’hui dans notre pays, et cela doit cesser immédiatement", a accusé le président américain dans une vidéo publiée sur son réseau Truth Social. "Mon administration retrouvera tous ceux qui ont contribué à cette atrocité et à toute autre violence politique, y compris les organisations qui les financent et les soutiennent", a-t-il lancé.
Avant lui, plusieurs figures trumpistes avaient qualifié Charlie Kirk de "martyr" tombé pour la défense des valeurs conservatrices et chrétiennes."Assassinat politique"
Friand de joutes oratoires avec les étudiants, Charlie...
11/09 - Dépendance émotionnelle, chantage financier… Les dérives des compagnons IASolène Alifat : Vous vous souvenez peut-être, chers auditeurs, de ce film sorti en 2014 avec Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson. Il s’appelle "Her", se passe à Los Angeles et il met en scène un certain Theodore. Inconsolable après une rupture amoureuse, il se tourne vers un "programme informatique ultramoderne". Aujourd’hui, on dirait simplement : une intelligence artificielle.
Théodore se met à discuter avec cette voix de femme générée par IA, à rigoler, à débattre, à sympathiser… comme avec une vraie amie. Et bientôt comme avec une vraie amoureuse.
Vivre une histoire d’amour avec une IA. Ce scénario paraissait encore irréaliste quand le film est sorti, il y a seulement 10 ans. Mais serions-nous déjà entrés dans ce fameux "futur proche" ? C’est ce qu’on va voir dans le dernier épisode de cette série.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Solène Alifat, et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Wild Bunch Distribution
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
Alexei Grinbaum (CEA) : "Tout se passe comme si les IA étaient conscientes"
"L’affaire Luc Julia", tempête dans le monde de l’intelligence...
11/09 - Comment l’Europe a trahi Mario Draghi, un an après son rapportL’Europe est plongée dans le coma et pourtant, le chemin de sa guérison est tracé : il y a un an, Mario Draghi dressait une série de recommandations pour redonner à l’Union une voix qui compte dans le monde. Or, les mêmes qui gémissent aujourd’hui sur les avanies que Vladimir Poutine, Xi Jinping et Donald Trump infligent à l’Europe n’ont rien fait ces douze derniers mois pour mettre en œuvre les prescriptions de l’ancien président de la Banque centrale européenne.
Parmi les 383 suggestions du rapport publié en septembre 2024 par l’ex-chef du gouvernement italien, à peine plus d’une sur dix (11,2 %) a commencé à être appliquée, selon une étude du cercle d’études bruxellois European Policy Innovation Council. Pire, si l’on ne retient que les recommandations les plus importantes, toutes ont été laissées sur le carreau !
Les points négligés sont les plus délicats aux yeux des dirigeants européens : la réforme de l’Union, pour la rendre plus centralisée, plus efficace et plus rapide ; le financement par le biais d’un grand emprunt européen d’investissements colossaux destinés à muscler la défense, réindustrialiser l’Europe et lui permettre de revenir dans la course technologique ; la création d’un véritable marché intérieur pour les services ; l’unification des marchés de capitaux, pour relancer la croissance économique.
Draghi avait prédit que l’Europe s’exposerait à une "lente agonie" si elle refusait le changement radical qu’il prônait. Nous y sommes. Le déclassement stratégique est même plus rapide que prévu : l’accord...
10/09 - Pourquoi la frappe israélienne au Qatar met Donald Trump dans l’embarrasPour la première fois depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, Donald Trump a critiqué une attaque menée par Israël contre cinq cadres du Hamas, au Qatar. Et pour cause : elle pourrait contrarier ses projets diplomatiques dans la région et remet en question sa crédibilité notamment dans les négociations de paix, écrit CNN.
"Je ne suis pas ravi" et "je suis très mécontent", a dit le président américain pendant un bref échange avec la presse avant d’aller dîner dans un restaurant proche de la Maison-Blanche mardi soir. "Non", a-t-il répondu en secouant la tête quand une journaliste lui a demandé si Israël l’avait prévenu à l’avance, promettant de faire une "déclaration complète" mercredi. La décision de lancer une attaque au Qatar "a été prise par le Premier ministre (israélien Benjamin) Netanyahou, pas par moi", a-t-il précisé sur son réseau Truth Social, évoquant un "incident regrettable" mais "qui pourrait apporter une opportunité de PAIX", selon lui."Pas les objectifs de l’Amérique ni d’Israël"
Face à la presse, le président américain s’est empressé de se justifier mardi, indiquant que dès lors qu’il a été informé d’une frappe sur Doha, il a "immédiatement demandé à l’émissaire spécial Steve Witkoff d’informer le Qatar de l’attaque imminente". Et de poursuivre : "mais malheureusement trop tard pour arrêter" les frappes. "L’appel d’un responsable américain a eu lieu alors que les explosions étaient entendues à Doha", a, de son côté, réagi le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed...
10/09 - Têtes de cochon déposées devant des mosquées : la piste de l’ingérence étrangèreLes têtes de cochon déposées devant des mosquées en région parisienne l’ont été par des "personnes de nationalité étrangère qui ont aussitôt quitté le territoire", a indiqué ce mercredi 10 septembre le parquet de Paris, dénonçant "une volonté manifeste de provoquer le trouble au sein de la nation".
Selon le parquet, sollicité par l’AFP après une information de BFMTV, "un agriculteur normand s’est manifesté auprès des enquêteurs pour signaler que deux personnes étaient venues lui acheter une dizaine de têtes de cochon", avec un véhicule "dont la plaque d’immatriculation serait serbe".
"Les recherches en matière de vidéo-protection ont établi que c’est avec ce même véhicule que ces personnes sont arrivées à Paris, près (du quartier) Oberkampf, dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 septembre", a expliqué le ministère public. Il a précisé que les images avaient "également montré deux hommes déposer les têtes devant un certain nombre de mosquées".Une ligne de téléphone croate
Ces individus "sont susceptibles d’avoir utilisé une ligne de téléphone croate, dont le suivi atteste d’un franchissement de la frontière franco-belge dès le mardi matin, après la commission des faits", a encore indiqué le parquet.
Neuf têtes de porc, animal considéré comme impur par l’islam, ont été découvertes mardi matin devant des mosquées de la capitale et de la région parisienne, suscitant des réactions indignées. Ces têtes de porc ont notamment été découvertes à Paris, devant des mosquées des 15e, 18e et 20e arrondissement, ainsi que devant l’entrée de la...
10/09 - "Bloquons tout" : que retenir de la mobilisation du 10 septembre ?Plusieurs axes routiers ont été affectés par des manifestations du mouvement "bloquons tout" ce mercredi 10 septembre, en particulier dans l’Ouest, tandis que des lignes ferroviaires ont été visées par des "actes de malveillance" et le nœud central des transports franciliens fermé par mesure de sécurité. L’Express fait le point sur cette journée de mobilisation.175 000 manifestants, 473 interpellations
Quelque 175 000 personnes ont participé aux 550 rassemblements et 262 blocages recensés mercredi à 17H45 en France dans le cadre de la mobilisation "Bloquons tout", a indiqué le ministère de l’Intérieur.
Au total, 473 interpellations ont été effectuées, dont 203 à Paris, et 339 personnes ont été placées en garde à vue, dont 106 dans la capitale, selon ce point, faisant état de "la présence de nombreux militants radicaux dans les cortèges", engendrant des "troubles à l’ordre public".La façade d’un immeuble en feu dans le centre de Paris, une enquête ouverte
A Paris, des rassemblements et tentatives de blocages ont été recensés dans différents points de la capitale, ponctués de face-à-face parfois tendus avec les forces de l’ordre, avant que les manifestants ne convergent vers Châtelet et la République.
Dans le centre de la capitale, un incendie a endommagé la façade d’un immeuble, peut-être provoqué involontairement par une intervention policière, selon le parquet. "En l’état de nos informations, il pourrait s’agir d’un départ de feu involontaire lié à l’intervention des forces de l’ordre pour faire face à des...
10/09 - "Vladimir Poutine a peut-être commis sa plus grande erreur…" : le testament d’Henry KissingerEn 2021, Jérémie Gallon retraçait dans Henry Kissinger, l’Européen (Gallimard) l’extraordinaire destin d’un juif allemand qui, après avoir fui le nazisme et émigré aux Etats-Unis à la fin des années 1930, est devenu le maître de la diplomatie américaine et le symbole controversé de la "realpolitik". Un an plus tard, l’avocat et essayiste était convié par Kissinger à venir déjeuner dans sa résidence du Connecticut, alors même que la Russie venait d’attaquer l’Ukraine. Son hôte avait lu avec attention l’ouvrage en français, lui confiant : "Je crois que vous avez su me comprendre". Presque centenaire, mais toujours vif dans ses analyses, l’ancien secrétaire d’Etat ne lui demanda qu’une chose : ne rien publier de cet entretien tant qu’il serait en vie. Henry Kissinger est mort le 29 novembre 2023. Jérémie Gallon a ainsi pu dévoiler le contenu de cette rencontre dans un épilogue inédit de la version anglaise du livre (Henry Kissinger. An intimate portrait of the master of realpolitik), qui vient de paraître aux Etats-Unis. En voici de larges extraits sur la Russie, la Chine ou l’Europe. Des confidences aux airs de testament.
Nous sommes le 4 mars 2022. Neuf jours auparavant, la Russie a lancé son invasion de l’Ukraine. A des milliers de kilomètres de cette guerre qui replonge l’Europe dans ses heures les plus sombres, le froid glacial et les épaisses couches de neige le long des routes me rappellent que le Connecticut n’est pas encore sorti de l’hiver. Cela fait désormais plus d’une heure que j’ai quitté le campus de...
10/09 - Otan : que prévoit l’article 4 que la Pologne a demandé d’activer ?La demande d’activation de l’article 4 de l’Otan n’est pas inédite depuis le début de la guerre en Ukraine, mais elle présage une forme de fébrilité. Au cours de la nuit de mardi à mercredi, au moins 19 violations de l’espace aérien polonais ont été enregistrées et trois drones russes abattus. Varsovie et ses alliés, membres du traité transatlantique, ont immédiatement dénoncé une "provocation" russe après cette intrusion de drones lors d’une attaque contre l’Ukraine.
De son côté, Moscou dit que Varsovie n’a pas apporté la "preuve" d’une origine russe des drones. Mais face à la menace, la Pologne a demandé à l’Otan d’activer l’article 4 du traité Atlantique. Il prévoit des consultations entre alliés en cas de menace imminente sur l’un de ses membres.Une consultation
Mercredi matin, le Conseil de l’Atlantique nord, principal organe de décision politique de l’organisation, s’est réuni, par la voix de ses 32 ambassadeurs. La réunion prévue de longue date a vu son ordre du jour bousculé dans le cadre de l’article 4 du traité de l’Alliance. Il prévoit essentiellement une "consultation" au niveau des alliés de l’Otan. Cet article stipule que "les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée". "La consultation est un aspect essentiel du processus décisionnel de l’Otan puisque toutes les décisions sont prises par consensus", précise l’Otan.
Lors d’une réunion dédiée à l’article 4, les ambassadeurs se...
10/09 - Simon Kuper (Financial Times) : "L’Etat français est plus grand aujourd’hui qu’à l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron"Il est l’un des chroniqueurs stars du Financial Times. Connu pour ses nombreux ouvrages sur l’économie du football, Simon Kuper est aussi un amoureux de la France, où il vit depuis plus de vingt ans. Observateur avisé de notre pays, dont il a obtenu la nationalité, le journaliste britannique ne peut s’empêcher de sourire quand certains voient en Emmanuel Macron un chantre du néolibéralisme : "l’État français est plus grand qu’à son arrivée au pouvoir en 2017 !", rétorque-t-il.
Alors que le pays s’enlise dans une situation politique et budgétaire insoluble, Simon Kuper s’étonne qu’une majorité de Français, en soutenant le Rassemblement national ou la gauche, continue à croire que la France "peut continuer comme ça, avec des retraites de vingt-cinq ans et des dépenses publiques s’élevant à 57 % du PIB". Entretien.
L’Express : On accuse souvent Emmanuel Macron de mener une politique "néolibérale". Mais pour vous, "la France de Macron est peut-être la nation la moins néolibérale au monde". Pourquoi ?
Simon Kuper : Les dépenses publiques en pourcentage du PIB sont parmi les plus élevées du monde. En haut du classement du FMI, on retrouve des petites îles du Pacifique comme les îles Marshall ou Kiribati, où il n’y a pas d’emplois et qui ne sont pas connectées à l’économie mondiale. Mais si on considère les pays qui ont une population de plus de 150 000 personnes, seule l’Ukraine avec 74 % du PIB a des dépenses publiques plus élevées. Rappelons qu’elle lutte contre une invasion russe. Avec 57 %, les dépenses de la France...
10/09 - Un salarié malade pendant ses congés payés peut les reporter, selon la Cour de cassationUn salarié qui tombe malade pendant ses vacances a "le droit de voir son congé payé reporté", selon un communiqué publié ce mercredi 10 septembre par la Cour de cassation.
L’arrêt de la plus haute juridiction était attendu pour mettre le droit français en conformité avec le droit européen, qui prévaudra donc, pourvu que "l’arrêt maladie soit notifié par le salarié à son employeur".
En droit de l’Union européenne, "l’objectif du congé payé est de permettre aux salariés non seulement de se reposer, mais aussi de profiter d’une période de détente et de loisirs", explique la Cour de cassation. L’objectif du congé de maladie est différent : il doit "permettre aux salariés de se rétablir d’un problème de santé", poursuit le communiqué qui explique que "ces deux droits n’ont donc pas la même finalité".Droit au paiement d’heures supplémentaires
Dans un autre arrêt publié mercredi, la Cour de cassation a décidé, à la suite d’un pourvoi de trois salariés, le droit au paiement d’heures supplémentaires pour un salarié au décompte horaire, y compris "sur la semaine au cours de laquelle il a posé un jour de congé payé et n’a donc pas réalisé 35 heures de travail effectif".
Là aussi, le raisonnement est fondé sur le droit européen qui veut que "toute mesure pouvant dissuader un salarié de prendre ses congés payés est interdite". Or "un calcul des heures supplémentaires qui ne tient pas compte des jours de congé payé fait perdre au salarié un avantage financier qui peut le dissuader de se...
10/09 - Rentrée littéraire : ces sept romans passés sous les radars (et qu’il ne faut pas manquer)La première liste du prix Goncourt est tombée, marquée par une razzia du groupe Madrigall, où sont publiés cinq livres des 15 titres sélectionnés. On y trouve notamment les favoris Nathacha Appanah (La Nuit au cœur, Gallimard) et Emmanuel Carrère (Kolkhoze, P.O.L), pour lesquels nous avons émis des bémols. Comment se fait-il que ne figure sur cette liste aucun roman publié chez Grasset, maison qui a objectivement la meilleure rentrée ? Nous avons déjà dit tout le bien que nous pensons d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre (Je voulais vivre), Sorj Chalandon (Le Livre de Kells), Catherine Girard (In violentia veritas), Pauline Dreyfus (Un pont sur la Seine) et Anthony Passeron (Jacky). Nous en rajoutons cette semaine une couche avec Feux sacrés, le superbe récit autobiographique de Cécile Guilbert – autre chose que le surcoté Laurent Mauvignier, lui aussi en lice pour le Goncourt avec La Maison vide (Editions de Minuit, donc Madrigall). A la place de faux "événements", nous vous présentons sept livres ayant vraiment plu à notre rédaction, de Gilles Marchand à Agnès Desarthe.Les Promesses orphelines, de Gilles Marchand
C’était bien, le progrèsGilles Marchand
Gilles Marchand nous avait enchanté avec son Soldat désaccordé, promenade poétique dans le Paris des années 1920 en quête d’un poilu disparu dans la Grande guerre. Il revient avec Les Promesses orphelines, fresque historique traversant les Trente Glorieuses sur le fil du progrès technologique. Pour cause de prix de l’immobilier et de décès brutal Gino est...
10/09 - Drones Shahed abattus en Pologne : la stratégie de grignotage de la RussieA plusieurs reprises ces derniers mois, des drones russes ont violé l’espace aérien des pays de la frontière orientale de l’Otan, de la Roumanie aux pays Baltes. En août, deux d’entre eux se sont écrasés en Pologne et Lituanie, au cours de nouvelles nuits de frappes aériennes massives contre les villes ukrainiennes. Dans les deux cas, il s’agissait de Gerbera. Ce modèle sans charge explosive sert de leurre au profit d’un drone possédant un design et une signature radar proche, le Shahed. Difficile de savoir s’il s’agissait de ciblages délibérés ou de drones désorientés, ayant dévié de leur trajectoire.
Les violations de la nuit du 9 au 10 septembre sont d’une tout autre ampleur. Pour la première fois, au moins 19 drones russes, selon les autorités polonaises, ont pénétré en Pologne. Certains depuis l’Ukraine – Kiev a fait état d’une attaque de 415 drones et 43 missiles – et d’autres depuis la Biélorussie, a précisé le Premier ministre Donald Tusk au Parlement. Ils ont été en partie neutralisés par des avions de combat polonais et néerlandais. Les restes de l’un de ces engins sont tombés sur une maison d’un bourg de la région de Lublin, sans faire de victimes.
"Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne sommes plus en paix", a répété à plusieurs reprises cette année le ministre de la Défense français Sébastien Lecornu, tout juste nommé Premier ministre. Cette incursion russe inédite confirme la stratégie de grignotage adoptée par la Russie dans son conflit latent avec l’Occident, à commencer par les pays européens...
10/09 - Malbouffe : l’obésité, première forme de malnutrition chez les 5-19 ans dans le mondeL’obésité s’est envolée ces dernières années chez les enfants et adolescents matraqués par la publicité pour la malbouffe, devenant même cette année la première forme de malnutrition chez les 5-19 ans dans le monde, devant la sous-alimentation, a alerté mardi 9 septembre l’Unicef.
"Aujourd’hui, lorsque nous parlons de malnutrition, nous ne faisons plus uniquement référence aux enfants présentant une insuffisance pondérale", commente la patronne de l’agence onusienne Catherine Russell. "L’obésité est un problème de plus en plus préoccupant qui peut avoir des répercussions sur la santé et le développement des enfants".188 millions d'enfants et adolescents touchés
Alors que la lutte pour réduire la faim dans le monde porte en partie ses fruits, la prévalence de l’insuffisance pondérale chez les enfants et adolescents suit une pente descendante, passant de 13 à 10 % entre 2000 et 2022 chez les 5-19 ans, selon des données récoltées dans 190 pays. Mais sur la même période, le surpoids est monté en flèche, le nombre des 5-19 ans touchés doublant entre 2000 et 2022 (194 à 391 millions).
Et la hausse est encore plus marquée pour l’obésité, forme plus grave du surpoids associée à des désordres métaboliques comme le diabète, et à certains cancers, et parfois accompagnée d’une faible estime de soi, d’anxiété et de dépression. Ainsi, en 2022, 8 % des 5-19 ans dans le monde (163 millions) souffraient d’obésité, contre 3 % en 2000.
Sur la base des deux tendances inverses, l’Unicef estime que "2025 marque un tournant historique" : "Pour...
10/09 - Composition du gouvernement, budget… Les chantiers qui attendent Sébastien LecornuTout juste nommé depuis quelques heures, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, doit commencer dès ce mercredi 10 septembre par consulter les groupes politiques, sur fond de mobilisation sociale "Bloquons tout" dans le pays. Objectif : trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement rapidement, pour préserver la "stabilité institutionnelle" du pays, selon les mots de l’Elysée. Un véritable casse-tête, comme pour ses prédécesseurs, alors qu’il ne dispose d’aucune majorité à l’Assemblée nationale."Rupture sur le fond"
Les premiers rendez-vous ont été pris ce mercredi. D’abord avec un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal. Puis, avec des responsables du parti de droite, Les Républicains, dont il est un ancien militant, ainsi qu’Edouard Philippe, président d’Horizons. Quant aux oppositions, la gauche devrait être reçue dans un second temps jeudi 11 septembre, tandis qu’à l’extrême droite de l’échiquier, le parti de Marine Le Pen a indiqué ne pas avoir reçu d’invitation à Matignon. Comme ses deux derniers prédécesseurs, l’ex-ministre des Armées devrait tenter de débaucher plusieurs personnalités venues de la gauche, de la droite et du centre. Rien d’évident toutefois, alors que peu avant la chute de François Bayrou, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur sortant et vice-président des LR, avait prévenu que la participation de LR au gouvernement n’avait rien d’"automatique".
Certains ministres du gouvernement de son prédécesseur François Bayrou, ont toutefois...
10/09 - La préparation de Sébastien Lecornu, les arrière-pensées d’Emmanuel Macron : dans les coulisses du changement de Premier ministreLa nuit commence tout doucement à tomber dans le ciel varois ce dimanche 31 août, le soleil disparaît petit à petit derrière les gradins rocailleux des arènes de Fréjus. Ici, comme chaque année, on commémore la bataille de Bazeilles et rend hommage à la bravoure des bigors et marsouins de la Division bleue, partis repousser les Prussiens au péril de leur vie en 1870. Deux invités de marque sont attendus à l’accueil républicain au centre de la piste ; deux ministres qui se savent en sursis : celui des Armées, Sébastien Lecornu, et son collègue chargé des Transports, Philippe Tabarot. Les deux membres de ce gouvernement voué à tomber sous peu passent alors devant un aréopage d’élus du Rassemblement national, au premier rang desquels le maire de la ville, David Rachline. Ce Rassemblement national qui a juré de faire tomber François Bayrou. La solennité n’interdit pas la dérision :"N’oublions pas que c’est à cause d’eux qu’on en est là", constatent les acolytes. A cause d’eux, aussi, que neuf jours plus tard, via un communiqué de l’Élysée, Sébastien Lecornu deviendra Premier ministre.
A cet instant, s’y voit-il déjà ? Ce serait présomptueux et malavisé de sa part. Et après huit ans au gouvernement, Sébastien Lecornu a appris à être ni l’un, ni l’autre. Il ne connaît que trop la versatilité de cette machine à laver et des décisions élyséennes. N’était-ce pas lui, l’élu de décembre 2024, le successeur tout désigné de Michel Barnier, sacrifié à la dernière minute sur l’autel de l’orgueil de François Bayrou ? Seulement, si...
10/09 - "Bloquons tout" : "une mobilisation insondable" vue par la presse étrangèreA l’aube, les premières sirènes ont percé la brume des périphéries. A 10 heures, déjà près de 200 interpellations avaient été effectuées dans le pays. Dans l’Hexagone, des centaines de blocages sont annoncées : dans les gares, les universités, mais aussi de nombreux rassemblements sur les ronds-points, sur le modèle des gilets jaunes. Sur Telegram, où l’organisation du mouvement a vu le jour, les mots d’ordre tournent en boucle : "Bloquons tout". Les médias étrangers, eux, scrutent la France. Pour l’hebdomadaire Die Zeit, c’est "un nouveau mouvement radical qui mobilise les masses". Et le journal allemand pose d’emblée la question qui fâche : "le mouvement peut-il réellement immobiliser le pays, comme il l’espère ?""Raviver le spectre des gilets jaunes"
Pour répondre à cette question, le quotidien espagnol El Mundo propose de se pencher sur les revendications des manifestants. Le journal madrilène résume l’origine du mouvement : "le 10 septembre en France aspire à raviver le spectre des gilets jaunes" qui "a paralysé le pays" et "mobilisé plus de trois millions de Français", et "plane de nouveau sur Emmanuel Macron". Mais si la mémoire de 2018 irrigue les slogans, les doléances ont glissé vers la justice fiscale. Pour Die Zeit, "la revendication de l’opposition de redistribuer n’est pas nouvelle, mais elle est désormais alimentée par les injonctions permanentes à économiser". Une pression qui "a apparemment motivé" des citoyens "jusque-là non organisés" à rejoindre l’appel, continue l’hebdomadaire allemand. Le...
10/09 - Ukraine, Gaza, Donald Trump… Ursula von der Leyen offensive pour son discours sur l’état de l’UnionLe ton de Bruxelles se durcit. L’Europe doit "prendre son indépendance" au milieu d’un monde "hostile" et d’une "tempête" géopolitique qui va durer, a martelé, mercredi 10 septembre, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen devant les eurodéputés, affichant son soutien à la Pologne après l’interception de drones russes. Très attendue sur l’accord commercial scellé avec Donald Trump fin juillet, la cheffe de l’exécutif européen s’est d’abord longuement attardée sur la nécessité de changements profonds face à un "nouvel ordre mondial", dans un discours d’une heure et demie consacré à ses priorités politiques.
La dirigeante a fustigé une "violation dangereuse" et "sans précédent" de l’espace aérien polonais par la Russie, après des opérations de la Pologne d’interception de drones "hostiles" entrés au cours d’une attaque russe contre l’Ukraine voisine. "L’Europe défendra chaque centimètre carré de son territoire", a-t-elle lancé. Dans un discours à la tonalité martiale mais sans annonces majeures, Ursula von der Leyen a appelé le Vieux continent à muscler encore son effort de défense, afin de se doter "de moyens stratégiques indépendants".
Sur le soutien à l’Ukraine, elle a indiqué que l’UE allait utiliser les intérêts des avoirs russes gelés pour accorder un nouveau "prêt de réparation" à Kiev, mais sans toucher directement à ces actifs eux-mêmes. "Cette guerre est celle de la Russie. C’est donc à la Russie de payer", a-t-elle ajouté. Elle a également annoncé organiser prochainement un sommet "pour le retour des...
10/09 - Ukraine : la Pologne demande à l’Otan d’activer l’article 4 après une intrusion de drones russesVladimir Poutine ne cesse "de tester l’Occident", a déclaré ce mercredi 10 septembre Volodymyr Zelensky, après que la Pologne a dénoncé un "acte d’agression" au cours d’une attaque russe nocturne contre l’Ukraine. Le pays, voisin de l’Ukraine et membre de l’Otan, a dit avoir abattu des drones "hostiles" dans son espace aérien, et dénoncé une violation "sans précédent" et une "provocation à grande échelle". Celle-ci a provoqué de nombreuses condamnations internationales, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas jugeant notamment qu’il s’agissait "d’un acte intentionnel, non accidentel".
Les infos à retenir
⇒ La Pologne demande à l’Otan d’activer l’article 4 après une intrusion de drones russes dans son espace aérien
⇒ L’UE veut utiliser les avoirs russes gelés pour un nouveau prêt à l’Ukraine
⇒ Washington veut pousser l’Europe à s’attaquer à l’Inde et à la Chine pour sanctionner la RussieLa Pologne demande à l’Otan d’activer l’article 4 après une intrusion de drones russes dans son espace aérien
La Pologne a demandé à l’Otan d’activer l’Article 4 du traité Atlantique qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace sur l’un de ses membres. Les entretiens avec les alliés "prennent à ce moment précis la forme d’une demande formelle d’activation de l’article quatre du traité de l’Atlantique Nord", a déclaré le Premier ministre Donald Tusk devant le parlement, alors qu’au moins 19 violations de l’espace aérien polonais ont été enregistrées et qu’au moins trois drones russes ont été abattus dans la nuit.
Varsovie...
10/09 - David McWilliams, économiste irlandais : "Avec l’extrême droite au pouvoir, la BCE pourrait lâcher la France""La France me fait penser à la Vienne de 1913 que dépeint Stefan Zweig dans Le Monde d'hier" nous explique d'emblée David McWilliams, qui rentre d'un week-end sur l'île de Ré et a été frappé par "le spectacle de la bourgeoisie française sirotant son champagne, à 24 heures de la chute du gouvernement. Quand on connaît la réalité de la crise budgétaire que traverse le pays, ce contraste était saisissant". Faut-il comprendre que la catastrophe est proche ? Pour cet économiste irlandais, auteur du best-seller Money, A Story of Humanity (2024) et chroniqueur au Irish Times, la société française danse sur un volcan, alors même qu'elle traverse un moment charnière de son histoire. Selon lui, le scénario d'un défaut de paiement, surtout en cas d'arrivée au pouvoir de l'extrême droite, n'est pas à exclure. "Des pays économiquement puissants peuvent basculer, il suffit de deux ou trois mauvaises décisions pour créer le chaos" assure-t-il. Entretien.
L’Express : François Bayrou a, comme prévu, perdu son vote de confiance, et ce mercredi 10 septembre, la France connaît un mouvement de protestation. Le pays semble plus ingouvernable que jamais. Pourtant, écrivez-vous dans The Irish Times, la France n’a jamais eu autant besoin de décisions courageuses et difficiles…
David McWilliams : Il y a quelques années, j’étais économiste en charge de la France à la banque UBS, et je travaillais aussi pour BNP Paribas. J’ai donc un peu d’expérience sur l’économie et la société française. J’ai toujours été intrigué par la manière...
10/09 - Drones abattus, réactions internationales… Ce que l’on sait de l’"acte d’agression" russe en PologneLa Pologne a dénoncé, mercredi 10 septembre, un "acte d’agression" et affirmé avoir abattu des "objets hostiles" dans son espace aérien au cours d’une attaque russe contre l’Ukraine, une première pour ce pays membre de l’Otan depuis le début du conflit. "Cette nuit nous avons eu affaire à une violation de l’espace aérien polonais par un nombre important de drones russes", a fustigé Donald Tusk, Premier ministre polonais, en dénonçant "une provocation à grande échelle". La Pologne a d’ailleurs demandé à l’Otan d’activer l’article 4 qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace. L’Express fait le point sur cet incident.Que s’est-il passé en Pologne ?
Selon l’armée polonaise, les radars ont détecté dans la nuit "plus de dix objets" en provenance d’Ukraine. "Pour ceux représentant une menace, le commandant opérationnel des forces armées a pris la décision de les neutraliser", a-t-elle précisé. Varsovie compte au moins "19 violations" de l’espace aérien et au moins trois drones russes abattus.
Le Premier ministre Donald Tusk a indiqué avoir immédiatement informé le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, des mesures prises. Face à ces incursions répétées, Varsovie a déployé des avions polonais et alliés. Le Premier ministre néerlandais démissionnaire, Dick Schoof, a confirmé l’implication des F-35 néerlandais dans l’opération, dénonçant une "violation inacceptable" de l’espace aérien polonais.
"Les appareils ont utilisé leurs armes contre les objets hostiles", a justifié le ministre de la Défense polonaise...
10/09 - Vladimir Poutine, l’historien en chef du révisionnisme de la Russie"Dis merci au soldat soviétique vainqueur". Voici en six mots le résumé de la pensée poutinienne. Un slogan qui ornait des affiches de propagande, collées à la hussarde le 3 septembre sur les piliers de l’Arc de triomphe, le jour même où Volodymyr Zelensky était à Paris et dînait avec Emmanuel Macron. Les posters ont vite été retirés, et une enquête ouverte : la piste de l’ingérence russe semble très probable. D’abord, parce que cela fait longtemps que les sbires de Moscou n’hésitent plus à passer à l’acte en France et ailleurs en Europe, comme le révélait L’Express le 15 mai.
Mais surtout, parce que la symbolique du soldat soviétique victorieux fait partie du catéchisme russe, diffusé urbi et orbi en particulier à l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, à grand renfort de falsifications de l’Histoire. Cette tentation révisionniste n’a rien d’un scoop : depuis Staline, le thème de la Grande Guerre Patriotique est inscrit au cœur de l’idéologie du régime soviétique, passant sous silence le Pacte germano-soviétique et la période 1939-1941, quand Staline et Hitler étaient alliés et dépeçaient ensemble la Pologne.
Non seulement Vladimir Poutine a repris à son compte cet héritage transmis par le "petit père des peuples", mais depuis l’invasion de la Crimée en 2014 et plus encore depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, le président russe s’est forgé une réputation "d’historien-en-chef".
Le défilé militaire à Moscou du 9 mai dernier est ainsi venu rappeler que l’Union...
10/09 - Sébastien Lecornu nommé Premier ministre : vu de l’étranger, "Emmanuel Macron persiste et signe""Avec Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron persiste et signe", titrent nos confrères du Soir ce mercredi 10 septembre. La veille, le chef de l’État a nommé, sans surprise, son ministre des Armées à Matignon. Fidèle issu de la droite, il devra désormais arracher des accords avec les forces politiques avant de proposer un gouvernement — une mission à haut risque sous la menace constante d’une censure. Un pari "risqué", renchérit Le Soir. Mais à 39 ans, Sébastien Lecornu connaît déjà les arcanes de la politique et s’est taillé un profil de conciliateur, selon le journal helvète Le Temps.
Nos confrères suisses rappellent que cet élu de l’Eure "s’agitait en coulisses depuis plusieurs jours", convaincu de pouvoir jouer les équilibristes et "de faire de grandes concessions au PS sans pour autant perdre la droite traditionnelle des Républicains, son ancien parti". Avec lui, "la France macroniste découvre les vertus du vrai compromis", s’emballent nos voisins. De son côté, El Pais le décrit comme un "fervent partisan de Macron", rappelant qu’il est le seul ministre à avoir siégé dans tous les gouvernements depuis 2017.
Du côté du Guardian, on préfère mettre en avant le fait qu’Emmanuel Macron a nommé son troisième Premier ministre en un an, plutôt que la personnalité de Sébastien Lecornu. Le quotidien britannique ne consacre qu’un bref paragraphe à sa carrière, pourtant déjà bien remplie : "Lecornu a débuté en politique comme assistant parlementaire à 19 ans. Il est devenu, en 2008, le plus jeune conseiller ministériel de...
10/09 - L’étrange absence des chatbots dans les mesures de la productivitéL’intelligence artificielle est une révolution différente de la micro-informatique. Vingt dollars mensuels suffisent à donner à un employé l’accès à un chatbot. Des modèles open source performants sont même en accès libre. Si, dans les années 1990, équiper un salarié avec un ordinateur personnel et la suite Office coûtait 7 % d’un salaire annuel moyen dans le secteur tertiaire, 0,7 % de ce même salaire suffit désormais à ouvrir grand la porte de l’IA. Parce qu’elle est accessible, l’intelligence artificielle a débuté par les ménages, avant de revenir dans les entreprises. Ainsi, 6O % des revenus d’OpenAI proviendraient encore des particuliers. On se souvient de la célèbre maxime de l’économiste Robert M. Solow dans le New York Times de juillet 1987 : "Vous pouvez voir l’ère informatique partout, sauf dans les statistiques de la productivité". En 2025, la même question se pose avec l’IA.
Les prévisions les plus fantaisistes circulent. Cathie Wood, de ARK Invest, anticipe une productivité des travailleurs du savoir multipliée par quatre d’ici 2030. La réalité des statistiques est pour l’heure différente. En ne considérant que le secteur des services - à l’exclusion du commerce, de la construction et de l’industrie -, on peut voir une augmentation du rythme de croissance moyen de la productivité horaire entre 2017-2022 (+ 2 %) et entre 2023 et mi 2025 (+ 3,5 %), ChatGPT entrant en scène le 30 novembre 2022.
Néanmoins, la hausse la plus récente se concentre aux deux tiers sur 2024 et la productivité au premier semestre...
10/09 - Avec ou sans François Bayrou, il est urgent d’agir sur nos déficits, par Nicolas BouzouRien n’arrêtera l’augmentation de notre dette publique rapportée aux revenus de notre pays, le fameux ratio dette/PIB, si ce n’est une action volontariste forte pour réduire le déficit budgétaire. On peut faire tomber les gouvernements, stigmatiser les milliardaires, les boomers ou les immigrés, accuser la droite, la gauche, le centre, la gauche de droite ou, plus courant en France, la droite de gauche, l’arithmétique est implacable : notre dette s’inscrit désormais sur une trajectoire insoutenable si rien n’est fait.
Pour le comprendre, un petit rappel est nécessaire. Le processus d’endettement public rapporté au PIB devient explosif quand les taux d’intérêt sur la dette deviennent supérieurs à la croissance des revenus, c’est-à-dire à la somme de l’augmentation du PIB et de l’inflation. En France, la croissance de l’économie est de l’ordre de 1 % par an et l’inflation de 2 %. La maturité de la dette est légèrement supérieure à 8 ans. Regardons le taux d’intérêt à 10 ans qui est la référence : il est, à l’heure où j’écris ces lignes, de 3,5 %. Soit un taux supérieur à 2 % + 1 %. La trajectoire de notre dette est donc alarmante, avec ou sans François Bayrou, avec ou sans Emmanuel Macron. Il faut donc se saisir à bras-le-corps du sujet, au-delà des slogans du style "On va tout bloquer" ou "le plan Bayrou est un concentré de souffrance sociale".La macroéconomie mondiale a changé
Revenons sur ces taux d’intérêt à 3,5 %. Il y a dix ans, ils étaient inférieurs à 1 % et, il y a cinq ans, ils étaient même négatifs. Dans ces...
10/09 - Jordan Bardella dit ne pas vouloir censurer immédiatement Sébastien LecornuDes "ruptures" dans "la méthode" mais aussi sur "le fond" : le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions lors de sa prise de fonction à Matignon pour trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.
"Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond", a déclaré Sébastien Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu a promis "des ruptures sur le fond" et "pas que sur la forme" lors de la passation de pouvoirs avec François Bayrou
⇒ Jordan Bardella dit ne pas vouloir censurer immédiatement Sébastien Lecornu
⇒ LFI va déposer une motion de censure à l’Assemblée
19h00Les organisations patronales CPME et U2P saluent la nomination rapide de Sébastien Lecornu
La CPME et l’U2P, deuxième et troisième organisations patronales représentatives, se sont déclarées satisfaites ce mercredi de la nomination rapide de Sébastien Lecornu, comptant sur lui pour redonner des couleurs à la croissance de l’économie française.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a souligné "les qualités d’écoute et le pragmatisme" de Sébastien Lecornu, "un homme d’expérience qui connaît bien les différentes arcanes gouvernementales et parlementaires". "Son parcours lui sera utile pour réunir une majorité et faire voter le budget dont...
10/09 - L’axe Paris-Londres-Berlin, pilier essentiel de la résistance occidentale à la menace russeL’axe Paris-Londres-Berlin n’a jamais été aussi important pour la sécurité de l’Europe et des nations souveraines qui la composent. Oui, on peut résumer que ce qui en résulte relève du "trop peu, trop tard", que les bonnes paroles ne valent pas une protection renforcée du ciel ukrainien voire une zone d’exclusion aérienne, qu’une force européenne de réassurance avec soutien américain face à la Russie reste conditionnée à un cessez-le-feu on ne peut plus hypothétique. Il n’empêche, la performance du trio n’est pas minime.
Sans la "coalition de volontaires" qui s’est mise en place sous l’impulsion conjointe d’Emmanuel Macron et de Keir Starmer, l’Ukraine serait condamnée à terme à une négociation avec Moscou en position de faiblesse, avec la bénédiction des Etats-Unis. Et l’Europe se retrouverait en première ligne et seule face aux empires russe, chinois et américain qui s’efforcent chacun de diminuer son pouvoir pour la vassaliser ou l’affaiblir.
Aux côtés des dirigeants français et britanniques, représentants des deux puissances nucléaires européennes, le chancelier allemand Friedrich Merz apporte le soutien diplomatique de la première puissance économique. "Nous sommes prêts", ont-ils déclaré à Paris, vendredi 4 septembre, au terme de la réunion des "volontaires" avec le président ukrainien Zelensky. À Donald Trump qui leur avait réclamé un plan concret de leurs actions de défense de l’Ukraine, vingt-six capitales ont répondu qu’elles contribueraient, sous une forme ou une autre, au déploiement de cette force de...
10/09 - L’armée israélienne détruit une nouvelle tour à Gaza-ville"Je ne suis pas ravi, je suis très mécontent", a martelé le président américain après les frappes israéliennes à Doha. Interrogé mardi soir par des journalistes, Donald Trump a critiqué l’attaque qui a visé des responsables du Hamas dans la capitale qatarie. Israël a affirmé avoir ciblé des dirigeants du mouvement islamiste, tandis que ce dernier a assuré que ses négociateurs avaient survécu, tout en annonçant la mort de six personnes, dont un membre des forces de sécurité qataries.
Il s’agit de la première frappe de ce type au Qatar. Washington, alliée à la fois de Tel Aviv et de Doha, a dénoncé l’opération. Le locataire de la Maison-Blanche a précisé qu’Israël n’avait pas informé les États-Unis en amont, bien que son administration ait été alertée "par l’armée américaine", selon la Maison-Blanche.
Les infos à retenir
⇒ Israël détruit une nouvelle tour à Gaza-ville
⇒ Donald Trump dit qu’il n’est "pas ravi" de l’attaque israélienne à Doha
⇒ Ursula von der Leyen propose des sanctions contre les ministres israéliens "extrémistes"Israël détruit une nouvelle tour à Gaza-ville
L’armée israélienne a détruit ce mercredi une nouvelle tour d’habitation à Gaza-ville, selon un journaliste de l’AFP sur place, dans le cadre de l’intensification de son offensive dans la principale ville du territoire palestinien. Le porte-parole arabophone de l’armée, Avichay Adraee, avait plus tôt émis un nouvel ordre d’évacuation aux habitants de la ville de Gaza, en particulier ceux habitant dans une tour et dans ses environs. L’armée a dit plus tard avoir...
10/09 - Quand l’Etat s’endette, les ménages épargnent : cette théorie de Ricardo qui résonne aujourd’hui en FranceLe départ de François Bayrou et l’enterrement de son plan à 44 milliards d’euros d’économies n’y changeront rien : les Français savent inconsciemment à quelle sauce ils seront mangés. Même si certains préfèrent repousser l’inévitable. Un indice de cette lucidité est à lire dans les chiffres de l’épargne : 6 429 milliards d’euros de patrimoine financier à la fin du premier trimestre 2025, d’après la Banque de France, quasiment deux fois le montant total de la dette publique du pays. Rien que sur les trois premiers mois de l’année, les Français ont versé 91 milliards d’euros supplémentaires sur leurs livrets, contrats d’assurance-vie et autres placements, soit quasiment autant qu’au printemps 2020 lorsque le pays était sous cloche. Une thésaurisation qui ne concerne pas seulement les ménages les plus aisés : les livrets d’épargne populaire ont vu leur encours atteindre 82 milliards d’euros.
Résultat, le taux d’épargne des Français culmine à 18,9 % selon l’Insee, du jamais-vu depuis le début des années 1980, hormis la période Covid. On pourrait invoquer l’instabilité politique, l’anxiété face à un climat international de plus en plus mouvant et sombre… Tout cela est sans doute vrai. Mais un économiste classique du XIXe siècle, David Ricardo, nous apporte un autre éclairage : lorsqu’un Etat s’endette ou vit au-dessus de ses moyens, les ménages anticipent rationnellement les hausses futures d’impôts en consommant moins et en épargnant davantage. Nous y...
10/09 - La Pologne abat des "objets hostiles" après des violations de son espace aérien par la RussieL’armée polonaise a dénoncé mercredi 10 septembre un "acte d’agression" avec plus de dix objets volants repérés par les radars dans son espace aérien au cours d’une attaque russe contre l’ouest de l’Ukraine.
"A la suite de l’attaque d’aujourd’hui par la Fédération de Russie sur le territoire ukrainien, une violation sans précédent de l’espace aérien polonais par des objets de type drone a eu lieu. C’est un acte d’agression qui a créé une menace réelle pour la sécurité de nos citoyens", a souligné le commandement opérationnel de l’armée polonaise dans un message sur X.
Le ministre de la Défense polonais Wladyslaw Kosiniak-Kamysz avait annoncé plus tôt dans la nuit que l’aviation avait tiré contre des "objets hostiles" après des "violations" de son espace aérien au cours d’une attaque russe contre l’Ukraine, une première pour un membre de l’Otan depuis le début du conflit.
Le commandement opérationnel du pays a annoncé le déploiement d’appareils polonais et alliés. "Les avions ont utilisé leurs armes contre les objets hostiles. Nous sommes en contact permanent avec le commandement de l’Otan", a indiqué le ministre dans un message sur X.
"L’opération est en cours suite à de multiples violations de l’espace aérien polonais. L’armée a utilisé des armes contre ces objets", a confirmé le Premier ministre Donald Tusk sur X, fustigeant peu après une "provocation à grande échelle" par des "drones russes".Un ciblage "délibéré" selon Volodymyr Zelensky
La "violation" par la Russie de l'espace aérien polonais, après une incursion de...
10/09 - Le film impossible sur Gaza devenu un chef-d’œuvre, par Christophe DonnerSi vous allez voir Put Your Soul on Your Hand and Walk en espérant apprendre des choses nouvelles sur Gaza, comprendre ce qui se passe ou simplement découvrir la réalité de la situation, vous allez être déçus. Le film de Sepideh Farsi n’est pas un "super documentaire sur Gaza". D’ailleurs, ce n’est pas un documentaire, ou alors complètement raté, et ça n’est pas non plus un mélo-péplum à la Steven Spielberg qui, à travers une histoire d’amour bouleversante dont Hollywood a le secret, et plein de personnages hauts en couleurs, nous transporte comme si on y était dans l’enfer du plus grand génocide jamais perpétré par un peuple sémite contre un autre peuple sémite.
Je n’ai rien contre ce genre de films, je vais tous les voir, avec mon mouchoir et mon Magnum chocolat, j’adore ça, j’en sors gonflé à bloc contre la méchanceté des plus forts et désespéré par la débilité des plus faibles. Mais je serais bien incapable de faire un film sur Gaza, car je crois la chose impossible, et le film de Sepideh Farsi me le confirme. J’ai maintes fois essayé d’écrire un livre sur mon grand-père mort en déportation ; chaque fois je me suis arrêté aux portes du pénitencier. Sans savoir si c’est par décence ou par lâcheté, ça devient toujours le livre du type qui essaie d’écrire un livre sur son grand-père mort en déportation. Certains ont fini par s’en lasser, d’autres ont trouvé ça marrant et m’en redemandent.
Je ne pense pas Sepideh Farsi se lance une nouvelle fois dans l’aventure d’un film sur elle en train d’essayer de faire un film sur...
10/09 - Data centers : ce que l’IA coûte vraiment à la planèteSolène Alifat : En février dernier, la France organisait le sommet sur l’intelligence artificielle. Pour l’occasion, on avait sorti les grands moyens : invitations de chefs d’État, de grands patrons, discours d’Emmanuel Macron sous le dôme du grand Palais. Le président de la République avait même un coup d’avance avec son interview réalisée sur France 2 la veille de l’événement.
Paris vient alors de lancer l’équivalent du "Stargate" américain, ce projet à 500 milliards de dollars dans l’IA annoncé par Donald Trump, le lendemain de son investiture. Du côté américain comme du côté français, l'argent doit notamment servir à construire des data centers, ces immenses centres de stockage de données, indispensables au fonctionnement de l’intelligence artificielle. En France, 35 sites ont déjà été identifiés par le gouvernement.
Ces nouveaux centres suscitent beaucoup d’espoirs, car entre les fournisseurs de matériaux, la construction des sites, les besoins pour les faire tourner, ils doivent notamment créer des emplois. Mais ces data centers ont des côtés bien moins réjouissants : épuisement des ressources en eau, pollution, manque de foncier disponible... Dans cet épisode, on explore les défis climatiques de l’intelligence artificielle.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Solène Alifat, et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Le...
10/09 - "Bloquons tout", destitution d’Emmanuel Macron : pourquoi Jean-Luc Mélenchon renoue avec le dégagismeLa chorégraphie autour de Jean-Luc Mélenchon paraissait poussive. L’après-midi de la chute de François Bayrou, députés et collaborateurs parlementaires insoumis escortent le patriarche jusqu’au Palais Bourbon. Est mis en scène une ancienne marotte : le "dégagisme". "L’idée, c’était de donner à voir le prochain gouvernement de la France, et matérialiser l’envie présente que les macronistes se cassent, qu’ils dégagent tous", analyse Hadrien Clouet, parlementaire de la Haute-Garonne. À la tribune précédant le vote de confiance, Mathilde Panot, la patronne du groupe parlementaire, a conceptualisé les intentions : "En cette rentrée, la souveraineté populaire revient à la mode, le dégagisme aussi."
Car à en croire Jean-Luc Mélenchon et les siens, la France serait entrée dans cette "nouvelle saison", en ce qu’elle juge "illégitime la plupart des pouvoirs politiques et médiatiques dans lesquels elle n’a plus confiance", tel qu’il l’a affirmé dans un discours le week-end dernier, à la braderie de Lille. Une semaine plus tôt déjà, le triple candidat présidentiel n’a pas manqué de citer le titre de l’un de ses ouvrages, publié il y a près de 15 ans, Qu’ils s’en aillent tous ! (Éditions Flammarion, 2010). En ligne de mire, Emmanuel Macron, mais également ses anciens alliés de gauche.Atermoiements stratégiques
Un concept que les Insoumis ont depuis quelques années laissé sur le bas-côté. "'Qu’ils s’en aillent tous' sera un feu d’artifice mille fois plus large. Car la consigne ne visera pas seulement ce président, roi des...
09/09 - Accord UE-Etats-Unis : Ursula von der Leyen, la grande impopulaireUrsula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, doit prononcer au Parlement son discours annuel sur l’état de l’Union ce mercredi 10 septembre. Après six ans à la tête de la Commission, l’ancienne ministre allemande d’Angela Merkel, devrait faire face à de la défiance.
En effet, à la veille de son discours, un baromètre de l’Opinion publique européenne, publié par Cluster 17 et la revue Le Grand Continent, note très sévèrement l’action d’Ursula von der Leyen. Et pour cause : 75 % des répondants estiment qu’elle a mal défendu les intérêts européens. Pire, en Allemagne, dans son propre pays, 75 % des sondés considèrent que la présidente de la Commission a mal défendu les intérêts de l’Union, et 37 % d’entre eux considèrent même qu’elle les a "très mal" défendus.Humiliation
Quelques mois après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, l’été européen a été dominé par la séquence de l’accord conclu entre les Vingt-Sept et les Etats-Unis sur les droits de douane. En majorité, l’accord de Turnberry, acté le 25 juillet et signé le 21 août dernier, est perçu comme une humiliation rapporte le sondage. Après des mois d’intenses négociations, Washington et Bruxelles avaient fini par arracher un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis...
09/09 - Sébastien Lecornu, ses secrets de fabrication : "Il ne faut pas jouer au Premier ministre comme avant"Il a fait la connaissance d’Emmanuel Macron… en participant pour la première fois de sa vie à un conseil des ministres, le 22 juin 2017. Sébastien Lecornu est alors secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique. Huit ans plus tard, devenu un proche du président, le voici nommé Premier ministre. Déjà ? Enfin !
Le 12 décembre 2024, le Normand s’endort Premier ministre. Il a vu dans la soirée le chef de l’Etat et, en quittant le palais, a rédigé ce qui doit être son discours de passation des pouvoirs sur les marches de l’hôtel Matignon. Tout était à cet instant clair dans son esprit, même si les jours précédents avaient été marqués d’une grande confusion. "Comment se préparer à quelque chose qui n’existe pas, dont on n’a pas envie, et dont il ne faut pas que ça se sache ?", résumait-il en rigolant. Mais il avait trouvé un chemin : il n’allait pas "jouer au Premier ministre comme avant", sa déclaration de politique générale ne dépasserait pas les 20 minutes, il accepterait un pouvoir délégué au Parlement, s’inscrirait dans une ligne courte en actant le fait qu’il est là juste pour la gestion de crise. Il est là, nous y sommes.
Autant dire que Sébastien Lecornu n’est pas pris de court en étant nommé ce mardi chef du gouvernement. Au mois d’août, il rend visite au président à Brégançon. Prudent – ou échaudé – il précise alors à L’Express : "Je ne bouge pas d’un iota, je ne fais aucune démarche." Il a pourtant son idée pour réussir le trop fameux dépassement, construire un budget en donnant à la gauche des...
09/09 - Attaque d’Israël contre le Hamas au Qatar : ce que l’on saitIsraël a annoncé avoir ciblé, ce mardi 9 septembre, des responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas dans des raids aériens à Doha, la première attaque du genre au Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Plusieurs explosions ont été entendues dans l’après-midi dans la capitale qatarie et de la fumée s’est élevée d’un quartier. La police a bouclé le secteur.Un raid aérien en réponse à l’attentat de Jérusalem-Est
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré avoir ordonné les frappes après une attaque armée qui a fait six morts lundi à Jérusalem-Est. Celle-ci a été revendiquée mardi par le Hamas.
Après cet attentat, Benyamin Netanyahou "a donné instruction à toutes les agences de sécurité de se préparer à la possibilité de cibler les dirigeants du Hamas. Aujourd’hui à midi, en raison d’une opportunité opérationnelle […] le Premier ministre et le ministre de la Défense (Israël Katz) ont décidé de mettre en oeuvre la directive", indique un communiqué conjoint de Netanyahou et Israël Katz. "L’armée et le service de sécurité intérieure (Shin Bet) ont mené une frappe ciblée contre les membres de la direction de l’organisation terroriste Hamas", selon un communiqué militaire. "Depuis des années (ils) dirigent les opérations de l’organisation terroriste, sont directement responsables du massacre brutal du 7 octobre et ont orchestré et géré la guerre contre Israël."
Dans un communiqué distinct, Benyamin Netanyahou a affirmé que les raids avaient été "initiés et menés...
09/09 - "Les Européens n’entreront jamais en guerre" : Vladimir Poutine, le grand manipulateur qui balade les OccidentauxLa scène semble tirée d’un roman dystopique. En ce 3 septembre, trois dictateurs dotés de l’arme nucléaire marchent d’un même pas vers le balcon de la Cité interdite. A quelques minutes du coup d’envoi d’un immense défilé militaire en forme d’avertissement à Donald Trump, sur la place Tiananmen, au cœur de Pékin, le Chinois Xi Jinping, le Russe Vladimir Poutine et le Nord-Coréen Kim Jong-un paraissent d’excellente humeur.
"– Autrefois, les gens vivaient rarement jusqu’à 70 ans, mais aujourd’hui, à 70 ans, on est encore un enfant, lance Xi à Poutine, devant les caméras.
– Grâce aux progrès de la biotechnologie, les organes humains peuvent être transplantés à l’infini et les gens, vivre de plus en plus longtemps, voire atteindre l’immortalité, rebondit le Russe, âgé de 72 ans, comme son interlocuteur."
Tout est dit. Au pouvoir depuis plus d’un quart de siècle et affranchi de toute réelle échéance électorale, Poutine est persuadé qu’il va gagner la bataille du temps face à des dirigeants occidentaux éphémères - il a déjà eu affaire à cinq présidents américains. Lui qui a commencé la guerre d’Ukraine il y a onze ans en soutenant les séparatistes pro-russes du Donbass, compte l’emporter à l’usure, et tant pis s’il met onze années supplémentaires. N’a-t-il pas signé une loi qui l’autorise à rester au pouvoir jusqu’en 2036 ?
Pour l’instant, force est de constater qu’il mène le jeu. Malgré les menaces de Trump, jamais suivies d’effets à ce jour, les Russes continuent de pilonner l’Ukraine - ils ont lancé plus de 800 drones et 13...
09/09 - Comment Boris Johnson a utilisé ses contacts en tant que Premier ministre pour des accords commerciauxLe journal britannique The Guardian publie depuis ce lundi 8 septembre, une série d’articles relatifs à ce qu’il appelle les "Boris Files". Soit une enquête, en plusieurs volés, autour d’une fuite de documents du bureau de l’ancien Premier ministre britannique, Boris Johnson, dont certains éléments indiquent de potentiels conflits d’intérêts.
Selon le quotidien britannique, qui serait le seul média à avoir eu accès à ces documents, les "Boris Files" sont une mine de données en provenance de l’actuel bureau de Boris Johnson qui mettent en lumière ses intérêts commerciaux depuis qu’il a quitté Downing Street en septembre 2022. Le quotidien explique avoir eu connaissance des fichiers via Distributed Denial of Secrets,"une organisation à but non lucratif enregistrée aux Etats-Unis qui archive les documents divulgués et piratés".Une entreprise subventionnée
Au total, quelque 1 820 documents auraient fuité. "Une petite fuite", admet le journal. Il s’agit toutefois de courriels, de lettres, de factures, de discours ou encore de contrats commerciaux qui révèlent, entre autres, comment l’ancien dirigeant conservateur utilise les relations qu’il a forgées en tant que Premier ministre du Royaume-Uni pour profiter d’aides publiques et des contacts noués pendant qu’il était en poste pour "faciliter" son enrichissement et faire du lobbying. Et The Guardian de pointer que l’ancien Premier ministre "semble le faire par l’intermédiaire de son bureau privé, qui est subventionné par le public". Les fichiers "mettent en lumière...
09/09 - Mistral AI et ASML, un mariage de rêve pour l’EuropeSi c’est un hasard, il fait donc bien les choses. Le 9 septembre 2024, Mario Draghi livrait un diagnostic sans concession sur l’Europe technologique : dépendance structurelle aux innovations américaines, manque d’investissements… Un an plus tard, jour pour jour, l’économiste italien a reçu une réponse intrigante : ASML, le mastodonte néerlandais des semi-conducteurs, a annoncé la réussite d’un tour de table historique pour Mistral AI (1,7 milliard d’euros), le fleuron français de l’intelligence artificielle. Une alliance qui symbolise les espoirs de souveraineté technologique européenne, à la veille du discours sur l’État de l’Union.
L’opération financière propulse d’abord Mistral dans une nouvelle dimension. Pour les amateurs d’animaux mystiques de la tech, la start-up est désormais une "décacorne", une entreprise valorisée plus de 10 milliards d’euros (11,7 très précisément). La première en France. Plus important encore, l’entreprise d’Arthur Mensch revendique 300 millions d’euros de revenu annuel récurrent (ARR) après seulement deux ans et demi d’existence ; des temps de passage qu’on ne renierait pas même dans la Silicon Valley.
Un signe que sa stratégie tournée vers l’intégration de l’IA dans les milieux industriels porte ses fruits. La proximité avec le colosse néerlandais et son riche écosystème de sous-traitants constituera a priori un avantage durable à ce niveau. Les fonds levés grâce à ASML et divers partenaires comme Nvidia devraient enfin lui permettre d’accélérer le développement de ses infrastructures,...
09/09 - Les médicaments aggravent-ils la mortalité lors des canicules ? Enquête sur une zone d’ombre scientifiqueDe mémoire de ceux qui l’ont croisée, Madame Dubois*, 86 ans, a toujours été hyperactive, même durant les jours les plus étouffants de l’été. Ce 15 août ne déroge pas à la règle. Le soleil tape et pourtant elle enchaîne : jardinage le matin, coulis de tomate l’après-midi. Entre deux boutures, cette retraitée des Bouches-du-Rhône prend le temps d’appeler ses deux filles. Elle parle de sa sauce, avale ses médicaments habituels, puis raccroche, étrangement étourdie.
À 18h30, alors que dehors la fournaise ne s’est toujours pas levée, Madame Dubois rappelle ses enfants, très inquiète. Les vertiges qu’elle ressentait se sont transformés en une migraine à s’en taper la tête contre les murs. Elle bute sur les mots, se rue à plusieurs reprises aux toilettes, et finit par cracher du sang. Aux alentours de 22 heures, le Samu se gare devant sa maison, à Maillane. Le pronostic n’est pas bon, les médecins préfèrent l’emmener.
Sur la route, les soignants identifient les signes d’une hémorragie cérébrale. D’un coup, le sang s’est mis à inonder son cerveau, puis son estomac, un afflux dont la cause n’a pas pu être identifiée. Arrivée à l’hôpital, Madame Dubois n’arrive plus à parler. Elle sombre dans le coma, reprend conscience, puis replonge à nouveau. Ses tomates pourrissent, ses fleurs sèchent, et le 26 août 2025, après une semaine de soins intensifs et palliatifs, son décès est annoncé.Vertiges et vomissements de sang
De prime abord, tout dans ce tableau clinique laisse à penser que Madame Dubois est morte des fortes chaleurs. La...
09/09 - Explosions à Doha : Israël revendique une frappe contre le HamasL’armée israélienne a annoncé ce mardi 9 septembre avoir mené une frappe contre des "hauts responsables" du mouvement islamiste palestinien Hamas, peu de temps après que des explosions ont été entendues à Doha au Qatar. "L’armée et le service de sécurité intérieure (Shin Bet) ont mené une frappe ciblée contre la haute direction de l’organisation terroriste Hamas", dit l’armée dans un communiqué, sans préciser le lieu de l’attaque.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé de son côté que la frappe contre des responsables du Hamas était une opération menée par Israël de "manière indépendante", selon un communiqué de son bureau. "L’action aujourd’hui contre les principaux chefs terroristes du Hamas a été une opération entièrement indépendante menée par Israël. Israël l’a initiée, Israël l’a menée, et Israël en assume l’entière responsabilité", a dit Benyamin Netanyahou, selon ce communiqué.Une réunion du Hamas visée
Des explosions ont été entendues à Doha, la capitale du Qatar, ont rapporté des journalistes de l’AFP, qui ont également vu de la fumée se dégageant dans le ciel. Selon un responsable militaire israélien sous couvert d’anonymat, "il s’agissait de frappes aériennes". Les explosions ont eu lieu dans un complexe abritant le Hamas. Le Qatar a affirmé que les frappes israéliennes avaient visé les domiciles de dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas à Doha.
Un responsable du Hamas à Gaza a dit à l’AFP qu’Israël avait visé les négociateurs du mouvement islamiste palestinien réunis à Doha. "Dans un...
09/09 - 10 septembre : "Contrairement aux gilets jaunes, ’Bloquons tout’ mobilise les diplômés"Quelle sera la couleur de la mobilisation du 10 septembre ? Né en mai à l’initiative d’un site souverainiste, proche de la droite et de l’extrême droite, "Bloquons tout" attire désormais des sympathisants proches de la gauche radicale. Une enquête de l’observatoire de l’opinion à la Fondation Jean Jaurès publiée début septembre indique que 69 % des participants affirment avoir voté pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle (contre 22 % du reste de la population), et 10 % pour Philippe Poutou. Sa sociologie numérique - l’enquête a été menée en ligne - l’éloigne a priori de celle des gilets jaunes.
En 2018, ils étaient nés sans organisation formelle ni expérience militante. A l’inverse, les militants de "Bloquons tout" se sont organisés en amont, créant des boucles sur les réseaux sociaux et participant à des assemblées générales dispersées sur le territoire. Les deux mobilisations sont cependant unies par une même tendance : celle de l’individualisation des mouvements sociaux et de la politique. Entretien avec Sandra Hoibian, directrice générale du Crédoc, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.
L’Express : La naissance de "Bloquons tout" est-elle une surprise ?
Sandra Hoibian : Il témoigne d’une forme de fébrilité dans la société française que nous observons depuis longtemps. Le Crédoc a à sa disposition des indicateurs de long terme. Notre enquête Conditions de vie et aspirations, menée depuis 45 ans, pose notamment une question clé : "Avez-vous envie que la société se...
09/09 - Ukraine : Vladimir Poutine est prêt à envahir d’autres pays, estime le président polonaisVladimir Poutine ne semble pas vouloir s’arrêter à l’Ukraine. A en croire le président polonais Karol Nawrocki : le chef d’Etat russe est prêt à envahir d’autres pays, a-t-il affirmé ce mardi 9 septembre lors d’un déplacement en Finlande. Des propos qui font écho à ceux de la présidente de la Moldavie, Maia Sandu, qui a accusé la Russie d’avoir lancé une campagne d’ingérence sans précédent pour s’emparer de son pays.
Les infos à retenir
⇒ Le président polonais Karol Nawrocki affirme que Vladimir Poutine est prêt à envahir d’autres pays après l’Ukraine
⇒ La Russie a lancé une campagne d’ingérence sans précédent pour s’emparer de la Moldavie à l’occasion des élections le 28 septembre
⇒ Une frappe russe sur un village de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, a causé la mort d’au moins 24 personnesVladimir Poutine prêt à envahir d’autres pays après l’Ukraine
Vladimir Poutine est prêt à envahir d’autres pays après l’Ukraine, a averti mardi le président polonais Karol Nawrocki lors d’une visite en Finlande. "Nous ne faisons pas confiance aux bonnes intentions de Vladimir Poutine", a déclaré Karol Nawrocki lors d’une conférence de presse avec son homologue finlandais Alexander Stubb à Helsinki.
La Pologne est frontalière de l’enclave russe de Kaliningrad, ainsi que de l’Ukraine et du Bélarus allié de Moscou, tandis que la Finlande partage une frontière longue de 1 340 kilomètres avec la Russie. Les deux pays membres de l’Otan sont sur le qui-vive depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février 2022. "Tout en attendant, bien...
09/09 - La tétine pour adulte, un phénomène TikTok dénoncé par les orthodontistes : "C’est assez effrayant..."Dans les cabinets d’orthodontie un peu partout en France, une question revient de plus en plus souvent : "En cas d’anxiété, puis-je sucer une tétine, comme quand j’étais enfant ?" La faute à ces milliers d’internautes à travers le monde qui s’adonnent à cette pratique pour trouver la paix après une longue journée, et qui ensuite recommandent de faire pareil sur TikTok ou Instagram.
La tendance peut paraître anodine, mais elle pourrait en réalité engendrer de redoutables conséquences sur ceux qui s'y mettent. Face à ce phénomène viral, la Fédération française d’orthodontie (FFO), regroupant douze sociétés scientifiques françaises, s’est même sentie obligée de publier un communiqué alarmiste. Le Dr David Couchat, son porte-parole, détaille les inquiétudes de la communauté scientifique à ce propos.
L’Express : Comment avez-vous repéré le phénomène ?
David Couchat : Nous avons été interpellés à de nombreuses reprises ces dernières semaines. On s’est d’abord demandé si ce n’était pas un canular. Puis on a compris qu’il y avait une tendance sur les réseaux sociaux, et notamment sur la plateforme TikTok, où l’on peut voir des adultes s’afficher avec des tétines géantes en bouche et raconter que cela fait du bien.
Est-ce que vous imaginez une seconde rentrer chez vous et vous mettre la tototte, avant de regarder un film ? Vous vous rendez compte de quoi on parle ? C’est tout bonnement aberrant, et je dis ça sans aucun jugement moral. Les réseaux sociaux regorgent de recommandations farfelues, c’est d’ailleurs leur principal danger,...
09/09 - Panneaux solaires, pompes à chaleur… Les derniers décrets du gouvernement Bayrou sur la transition écologiqueUn petit décret et puis s’en va. Alors que le Premier ministre François Bayrou a remis sa démission à Emmanuel Macron ce mardi 9 septembre, après un vote de confiance négatif à l’Assemblée nationale lundi, son gouvernement a publié quelques derniers décrets au Journal officiel. Une majeure partie d’entre eux concerne des mesures écologiques.
Un décret et un arrêté fixent ainsi des nouvelles modalités pour l’octroi des subventions MaPrimeRénov', dédiées aux rénovations globales. Le texte s’inscrit dans la droite ligne des annonces de la ministre chargée du Logement, Valérie Létard, en juillet, face à un nombre trop important de demandes de subventions.Modification de MaPrimeRénov'
L’aide sera donc recentrée sur les logements qui consomment le plus d’énergie (classés E, F ou G au diagnostic de performance énergétique) et ses barèmes sont modifiés pour réduire la dépense de l’Etat par dossier. Autre nouveauté, qui a surpris les professionnels du secteur : l’exclusion de l’isolation des murs et de l’installation de chaudières biomasse (bois et granulés) de la liste des travaux éligibles à "MaPrimeRénov' par geste", un dispositif qui subventionne les travaux de rénovation réalisés de façon isolée (à la différence des rénovations globales qui cumulent plusieurs travaux).
Dans un budget contraint, le gouvernement a choisi d’écarter ces deux types de travaux mais continue d’aider les ménages qui optent pour un poêle à bois ou à granulés, système moins coûteux qu’une chaudière, ou qui souhaitent isoler leur toiture, car les bénéfices...
09/09 - "Parcours des mondes 2025" : la grand-messe des arts premiers tient ses promessesIl n’est jamais superflu de le rappeler, Paris est la capitale mondiale incontestée des arts extra-occidentaux. Point d’orgue de ce rayonnement, Parcours des mondes déploie chaque année depuis 2003 sa cohorte d’experts en la matière à Saint-Germain-des-Prés, un quartier qui se métamorphose, l’espace de six jours, en grand-messe réunissant plusieurs dizaines de galeries internationales.
Cette année, elles sont plus de soixante venues de France, mais aussi d’Allemagne, d’Australie, de Belgique, du Danemark, des Etats-Unis ou encore de Thaïlande pour présenter une sélection exceptionnelle d’œuvres africaines, océaniennes, amérindiennes, asiatiques, antiques ou issues du Grand Nord. Gratuite et accessible à tous, la manifestation fait traditionnellement le plein, mêlant, dans une atmosphère aussi passionnée que bon enfant, acquéreurs avertis, amateurs éclairés ou simples curieux. Car ici, le panel des prix est large, les pièces les plus abordables côtoyant celles recherchées par les collectionneurs. L’an passé, preuve de son succès, Parcours des mondes a franchi la barre des 30 000 visiteurs.
Pour cette 24e édition, Marc Ladreit de Lacharrière, figure du mécénat culturel à la française, rempile comme président d’honneur de la manifestation, dont il souligne la singularité par "la simplicité du contact qu’elle crée entre les galeries, les œuvres, les collectionneurs du monde entier et le grand public". Il faut dire que l’année 2025 s'achève sous les meilleurs auspices pour le généreux milliardaire, puisque, le 25...
09/09 - Dette publique : la France emprunte désormais aussi cher que l’Italie à 10 ansLa sanction ne s’est pas fait attendre longtemps pour l’Hexagone. La France emprunte, depuis mardi 9 septembre, désormais aussi cher que l’Italie à échéance dix ans, au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou et à l’approche de la révision de la notation du pays vendredi par l’agence Fitch Ratings. Le rendement de l’emprunt français à dix ans était en hausse vers 09h40, à 3,48 %, lorsque son équivalent italien était tout juste en dessous, à 3,47 %.
De l’autre côté des Alpes, la nouvelle fait sourire : "Nous avions l’habitude de jouer les 'malades de l’Europe', le symbole de notre crise était le sourire d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy lorsque les obligations d’Etat italiennes se sont effondrés ", écrivait il y a quelques jours l’éditorialiste Nino Sunseri dans un article paru sur le site Panorama.
Cette situation est inédite depuis une quinzaine d’années au moins, alors que l’Italie a longtemps été considérée parmi les mauvais élèves à Bruxelles en termes de maîtrise de sa dette publique. Toutefois, alors que la situation budgétaire française se détériore, celle de l’Italie "s’est améliorée ces dernières années et le gouvernement Meloni s’est engagé à ramener leur déficit à 2,8 % d’ici 2026", décrypte Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.
À noter que plus une dette publique est jugée risquée par les marchés financiers, plus son taux de rendement est élevé. Ce renchérissement du coût de la dette française fait directement suite...
09/09 - La "gauche de gouvernement" existe… mais en Europe du NordThéoriquement pro-européens, ouverts sur l’avenir et aux idées nouvelles, les socialistes français regardent, semble-t-il, dans trois mauvaises directions : le passé, leur nombril et l’Elysée. Ils feraient mieux de se tourner en direction de l’Europe du Nord où les sociaux-démocrates gouvernent dans deux pays scandinaves sur trois (Danemark, Norvège) et où ils sont bien placés pour revenir au pouvoir en Suède en 2026. Donnés perdants voilà peu, les socialistes norvégiens viennent ainsi d’accomplir une remontada de dix points pour terminer en tête aux législatives du 8 septembre avec 27,7 % des suffrages.
En se débarrassant de leur allié centriste l’année dernière, ils ont clarifié leur positionnement. Et en offrant le portefeuille des Finances au très populaire Jens Stoltenberg – ancien Premier ministre et ex-secrétaire général de l’Otan – , ils ont boosté la crédibilité du chef du gouvernement Jonas Gahre Støre. Autre ajustement : leur rhétorique sur l’immigration s’est sensiblement affermie. L’objectif ? Ne pas laisser le champ libre au Parti du Progrès (populiste) qui, malgré tout, double son score pour devenir le deuxième parti du royaume pétrolier, avec un score de 20 %.Un durcissement drastique des lois anti-immigration
Le cas norvégien ressemble à celui du Danemark où les sociaux-démocrates, guidés par la charismatique Mette Frederiksen, ont remporté la dernière élection avec 27,5 % des voix. Et cela, là encore, grâce au durcissement drastique des lois anti-immigration. Cette courageuse décision a coupé...
09/09 - L’offensive anti-immigration de Donald Trump monte encore d’un cranDonald Trump poursuit sa guerre sur le sol national. Son administration a annoncé lundi 8 septembre le lancement d’une opération de la police fédérale de l’immigration (ICE) à Chicago, visant selon elle "les pires des pires immigrés illégaux criminels", alors que le locataire de la Maison-Blanche menace d’y déployer la Garde nationale.
Baptisée Midway Blitz, l’opération doit cibler "les immigrés illégaux criminels qui terrorisent les Américains "dans l’Illinois, État abritant la troisième plus grande ville du pays, justifie le ministère de la Sécurité intérieure (DHS) dans un communiqué. "À Chicago, au moins 150 000 personnes dans la ville de 2,7 millions d’habitants sont sans papiers, selon les estimations, ce qui représente environ 8 % des ménages", rappelle le New York Times.
La porte-parole du DHS, Tricia McLaughlin, a accusé le gouverneur démocrate de l’Illinois, JB Pritzker, de "libérer depuis des années des membres de gangs, des violeurs, des kidnappeurs et des trafiquants de drogue dans les rues de Chicago, mettant en danger la vie des Américains". Le ministère a publié les profils d’une dizaine d’hommes, accompagnés de photos, présentés comme ayant commis de multiples crimes mais libérés par les autorités locales.
Le président Trump a récemment intensifié sa rhétorique, qualifiant Chicago de "trou à rats" ou de "capitale mondiale du meurtre", et menaçant d’y déployer la Garde nationale, à l’instar de ce qu’il avait fait à Washington mi-août. Sur sa plateforme Truth Social, il a également publié une image...
09/09 - "Bloquons tout" : le symptôme d’un État père Noël à bout de souffle, par Kevin BrookesCe 10 septembre, la France va connaître une mobilisation militante dont l’objectif affiché est de déstabiliser le pays. Qualifiée à tort de "social" et de "mouvement", l’opération "Bloquons tout" s’inscrit dans la lignée des mobilisations violentes dont la France est coutumière et qui surviennent plusieurs fois par décennie. Comment expliquer ce type de mobilisation pour bloquer, alors même que la France aurait plutôt besoin qu’on débloque son système économique et social ?
Loin d’être une mobilisation exprimant un ras-le-bol des Français contre une prétendue austérité (+ 29 milliards d’euros de dépenses en plus…), elle a été récupérée, comme le montre très bien l’enquête d’Antoine Bristielle pour la Fondation Jean Jaurès, par la gauche radicale. Or, cinq électeurs inscrits sur six n’ont pas voté pour l’union des gauches aux dernières élections législatives de 2024.
La récupération par l’extrême gauche d’un mécontentement assez large à ses origines – on peut inclure le mouvement "Nicolas qui paie" repris par la droite identitaire – n’est pas ce qui frappe en premier. En revanche, on peut s’étonner que "Bloquons tout" bénéficie du soutien d’un peu moins de la moitié des Français. L’explication n’est pas à trouver dans une illusoire "mentalité française", mais dans un système à bout de souffle qui entretient la croyance, chez de nombreux Français, à l’existence d’un État père Noël, qui s’incarne dans le techno-étatisme.
Si les personnes qui se mobilisent pour les 10 et le 16 septembre se différencient sur bien des aspects, ils ont...
09/09 - Brillants mais invisibles : pourquoi certains cadres restent-ils coincés dans l’ombre ?Rare, tel est l’adjectif qui le définit. Un salarié qui sait tout, sur lequel glisse la pression et qui sort un document opérationnel quinze minutes avant la réunion. Génial, il sauve le semestre, sinon l’année. Modeste, doté d’une gentillesse inouïe. Il comprend avant tout le monde les clés cachées du nouveau logiciel et, avec une patience infinie, explique, sur sa pause de midi, à un collègue perdu, comment gagner du temps. Paradoxalement, il reste pourtant au même niveau que les autres dans l’équipe. Le N + 1, bien loin de l’égaler, se repose entièrement sur lui. Il se raconte que cette perle a essayé de voir ailleurs mais qu’elle n’a pas franchi le cap du deuxième tour d’entretien. Comment se fait-il que celui qui donne des complexes aux autres ne soit pas débauché ? "Ce n’est pas parce qu’il reste au même poste qu’il rate sa carrière", nuance Caroline Diard, docteure en sciences de gestion et professeure associée à TBS Education. Réussir sa vie (professionnelle) est en effet un vaste débat. A l’inverse de ces salariés médiocres au bureau, mais excellents en entretien, "on voit parfois des salariés brillantissimes, incapables de se mettre en valeur", poursuit-elle. Y aurait-il un plafond de verre spécial "polytechniciens, normaliens ou professionnels hors normes" ?"Les RH doivent leur tendre la main"
Ces salariés exceptionnels, aux multiples talents comme on le voit sur leur cursus ou dans la pratique, sont peu souvent adeptes de la lumière. "Si on ne va pas les chercher, ils restent dans leur coin, ils ne...
09/09 - Paris : des têtes de cochon découvertes devant plusieurs mosquéesAu moins neuf têtes de cochon ont été découvertes mardi 9 septembre devant plusieurs mosquées de l’agglomération parisienne et de la capitale, a annoncé sur X le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, dénonçant "des actes abjects". Quatre têtes de porc, animal considéré comme impur par l'islam, ont été découvertes sur la voie publique à Paris, et cinq l'ont été en petite couronne, notamment à Montreuil (Seine-Saint-Denis), Montrouge et Malakoff (Hauts-de-Seine), selon Laurent Nunez, qui n'exclue pas "qu'on en découvre d'autres".
"On ne peut s'empêcher de faire des rapprochements avec des actions précédentes (...) dont il a été avéré que c'était des actions d'ingérence étrangère", a-t-il ajouté lors d'un point-presse, appelant toutefois à rester "très prudent".
"Une enquête a immédiatement été ouverte", a indiqué le préfet de police, assurant que "tout (était) mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ces actes abjects".
Ce matin tôt, des têtes de cochon ont été découvertes sur la voie publique devant l'entrée de plusieurs mosquées de l'agglomération. Une enquête a immédiatement été ouverte. Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ces actes abjects. pic.twitter.com/h08ufL97pj— Laurent Nuñez (@NunezLaurent) September 9, 2025
A Paris, trois têtes ont été découvertes devant des mosquées du 20e et du 15e arrondissement, ainsi que "dans une valise dans le 18e arrondissement", a précisé le parquet de Paris, ajoutant que le mot "Macron" avait été peint en bleu sur l'un des lieux.
A Montreuil, la tête de cochon...
09/09 - "La montée des taux d’intérêt va nous rappeler à la réalité" : nos lecteurs réagissent à l’actualitéOui à l’année blanche
Bernard Lipp, Dole (Jura)
Il est évident que tous doivent faire des efforts pour sortir notre pays d’une situation qui ne cesse de s’aggraver. Comme le signale si justement Emmanuelle Auriol, le principe d’une année blanche permettrait la participation de tous les Français puisqu’ils ont bénéficié de salaires complets pour rester à la maison pendant le Covid et les entreprises ont perçu des aides massives. Cette manne financière est responsable en partie de la dette actuelle. Devant notre inertie et nos mensonges, la montée des taux d’intérêt va nous rappeler à la réalité. ("Emmanuelle Auriol : "La France danse au bord du précipice !"", L’Express du 28 août.)
Halte aux attaques contre les retraités !
Francis Rideau, Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille (Gard)
Il devient pénible d’entendre les attaques lancées contre les retraités dits aisés, qu’il faudrait frapper de vindicte fiscale pour contribuer à l’équilibre financier du pays. Dans notre système par répartition, toute retraite significative correspond à des contributions sociales versées importantes. Ces retraités aisés ont été, pendant des dizaines d’années, des piliers pour le financement du modèle social français. ("Désindexer les retraites ? Cette piste explosive qui gagne du terrain en France", sur Lexpress.fr).
Déni collectif…
Jacques Canier, Colombes (Hauts-de-Seine)
L’un de vos lecteurs défend une idée aussi convenue que révélatrice. Les retraités ne seraient "en rien responsables de la dette". Quel aveuglement ! Chacun ne s’inquiète que de...
09/09 - Chute de François Bayrou : Bruno Retailleau face aux députés LR, cet "Etat dans l’Etat"Une droite unie ne serait pas fidèle à elle-même. Après tout, ses divisions font presque son charme, de querelles idéologiques en batailles d’ego. Elle a fait honneur à son histoire ce lundi 8 septembre. Seuls 27 des 49 députés Les Républicains (LR) ont voté la confiance en François Bayrou, Premier ministre déchu d’un gouvernement auquel participe le patron de leur parti Bruno Retailleau. "On va compter ses voix", notait la semaine dernière une ministre macroniste. Voilà l’autorité du Vendéen écornée, lui qui appelait ses troupes à venir en aide au Béarnais. "C’est normal, a-t-il relativisé lundi soir au 20H de France 2. Notre électorat était divisé."
François Bayrou, figure répulsive à droite, a rarement été son meilleur avocat. Comme lorsqu’il refuse d’annoncer, le 3 septembre dernier, le rétablissement des deux jours fériés supprimés, que Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez pensaient avoir arraché la veille lors d’un entretien à Matignon. Et que dire de ses interventions publiques, flirtant parfois avec une culpabilisation des Français ? "On est arrivé à une situation de participation sans soutien", glissait récemment un dirigeant LR. L’issue écrite du vote a déresponsabilisé les députés. Tout comme leur sentiment d’appartenance relatif à cette coalition, qu’ils n’ont pas formée eux-mêmes."Comment je peux voter pour après ça ?"
Autour de Bruno Retailleau, on s’agace du jeu de Laurent Wauquiez. Le patron des députés LR a voté la confiance, tout en raidissant son discours au fil des jours. Ici, un appel à une...
09/09 - L’armée israélienne dit qu’elle va agir avec une "puissance accrue" dans la ville de GazaL’armée israélienne poursuit ses déclarations d’intimidation à l’encontre du Hamas, mouvement armé palestinien que l’État hébreu s’est engagé à anéantir. Mardi 9 septembre, Tsahal a annoncé qu’elle mènerait ses opérations avec une "puissance accrue" dans la ville de Gaza, d’après un communiqué diffusé sur X. La veille au soir, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait enjoint les habitants à "partir immédiatement" de cette agglomération, principal centre urbain de la bande de Gaza.
Les infos à retenir
⇒ La reconnaissance d'un Etat palestinien nuirait "à la stabilité régionale" dit Israël
⇒ L’armée israélienne dit qu’elle va agir avec une "puissance accrue" dans la ville de Gaza
⇒ La flottille vers Gaza affirme avoir été "frappée" par un drone au large de Tunis, la Tunisie démentLa reconnaissance d'un Etat palestinien nuirait "à la stabilité régionale" dit Israël
La reconnaissance d'un Etat palestinien nuirait "à la stabilité régionale", a affirmé ce mardi le ministre israélien des Affaires étrangères, à quelques jours de l'Assemblée générale de l'ONU où plusieurs pays ont déjà annoncé leur intention en ce sens. "L'initiative actuelle visant à reconnaître un supposé État palestinien (...) récompense le Hamas pour le massacre du 7 octobre" a déclaré Gidéon Saar depuis la Croatie, dont le ministre des Affaires étrangères avait auparavant souligné sa croyance dans une solution à deux Etats.
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé en juillet que Paris allait reconnaître un Etat de Palestine à l'Assemblée...
09/09 - IA : Mistral double sa valorisation et conforte sa place de champion européenLa start-up française d’intelligence artificielle (IA) Mistral conforte sa place de champion européen de l’intelligence artificielle après une importante levée de fonds et l’entrée au capital du géant néerlandais des technologies ASML, qui lui permet de "réaffirmer son indépendance" vis-à-vis des mastodontes américains et chinois.
Mistral a levé 1,7 milliard d’euros, l’une des plus importantes levées de fonds pour une jeune pousse française, et double ainsi quasiment sa valorisation à 11,7 milliards d’euros, à l’heure où la question de la souveraineté technologique de l’Europe est devenue cruciale.
L’alliance entre les deux entreprises "a pour objectif de générer une forte plus-value pour les clients d’ASML grâce à des produits et solutions innovants dopés à l’IA et offrira des pistes de recherche commune", a commenté le patron d’ASML, Christophe Fouquet, cité dans le communiqué diffusé mardi 9 septembre par Mistral.
Le fabricant néerlandais de machines de pointe pour le secteur des semi-conducteurs détiendra au terme de l’opération autour de 11 % du capital de Mistral, selon une source proche du dossier, ce qui en fera le premier actionnaire de la start-up après chacun des fondateurs, qui contrôlent encore majoritairement la société. ASML obtiendrait par ailleurs un siège au conseil d’administration, d’après plusieurs médias, une information qui n’a pas été confirmée par les deux entités.Echelle européenne
"On ne peut pas lutter sur ce secteur-là en étant franco-français", analyse auprès de l’AFP Jean-Baptiste...
09/09 - Médicament anti-Alzheimer : la Haute autorité de santé dit non (pour l’instant)La décision était très attendue. Sollicitée pour savoir si les patients français pourraient accéder très rapidement au Leqembi, le premier médicament anti-Alzheimer de nouvelle génération à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché au niveau européen, la Haute autorité de santé (HAS) a finalement opposé son veto. Il ne s’agit pas encore de l’avis en vue du remboursement, qui devrait arriver au mois de novembre au plus tard, mais d’une procédure dite "d’accès précoce". Elle donne néanmoins le ton, et sera donc scrutée de près, même si les experts de la HAS ont assuré lors d’un échange avec la presse qu’à ce stade, tout restait ouvert pour la suite.
Le dossier est aussi sensible que polémique, tant cette molécule est controversée. Il n’existe à ce jour aucun traitement contre cette pathologie neurodégénérative qui touche 1,2 million de personnes en France, et les attentes des malades et de leurs proches comme du corps médical sont immenses. Dans sa communication au moment de la publication des résultats des essais cliniques en 2023, le laboratoire, Esaï, avait fait état de résultats spectaculaires, évoquant une réduction de 27 % du déclin cognitif par rapport au placebo. De quoi susciter un véritable espoir, et une forte demande pour ces produits qui agissent en éliminant les plaques séniles considérées comme responsables des symptômes des patients. Mais un examen plus approfondi des données avait conduit un certain nombre de spécialistes à relativiser la portée de ces annonces.
Il était en effet apparu assez...
09/09 - "Nouvelle crise de régime", "paralysie"… La chute de François Bayrou vue de l’étranger"Bye bye Bayrou", titrent ironiquement nos confrères du Soir, ce mardi 9 septembre. Quelques pages plus loin, le dessinateur Le Kroll croque l’ancien Premier ministre chutant de son trapèze, brandissant un papier griffonné d’un mot unique : "Démission". La métaphore circassienne n’a rien d’exagéré : l’Assemblée nationale a mis fin au jeu d’équilibriste du maire de Pau, qui a massivement perdu lundi son pari d’obtenir la confiance des députés.
Au terme d’un débat marqué par un sévère réquisitoire des oppositions, seuls 194 élus — macronistes, MoDem, Horizons et une partie des Républicains — ont voté la confiance. Largement insuffisant face aux 364 voix conjuguées allant du Rassemblement national à La France insoumise. Plus inquiétant encore pour la coalition gouvernementale : si 27 députés LR ont soutenu François Bayrou, 13 ont voté contre et 9 se sont abstenus. "Des chiffres très durs pour le gouvernement français", note sobrement Le Temps.
François Bayrou doit désormais remettre sa démission à Emmanuel Macron ce mardi. Peu après l’annonce des résultats, le président de la République a indiqué "prendre acte" de la chute de son Premier ministre et promis de nommer son successeur "dans les tout prochains jours".La France est "repartie pour un tour de manège"
Un troisième chef de gouvernement en un an, le cinquième depuis le début du second mandat présidentiel en 2022 : "Macron va devoir se démener", observe The Guardian, quotidien britannique, qui raille l’obsession d’un président en quête de "stabilité". Pour Le Soir,...
09/09 - Sébastien Lecornu à Matignon : Emmanuel Macron "prend le risque de la colère sociale", dénonce le PSEmmanuel Macron a choisi un homme de confiance pour Matignon. Quelques heures après la démission officielle de François Bayrou, le chef de l’Etat a annoncé dans la soirée la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre.
Il devient le septième Premier ministre d’Emmanuel Macron, et le cinquième depuis le début de son second quinquennat en 2022. Du jamais-vu dans une Ve République longtemps réputée pour sa stabilité mais entrée dans une crise sans précédent depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.
Les infos à retenir
⇒ Sébastien Lecornu nommé Premier ministre par Emmanuel Macron
⇒ Jean-Luc Mélenchon dénonce "une triste comédie" et réclame à nouveau le départ d’Emmanuel Macron
⇒ "Le président tire la dernière cartouche du macronisme", réagit Marine Le Pen
21h00Emmanuel Macron "prend le risque de la colère sociale" et "du blocage institutionnel" du pays, dénonce le PS
Avec la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, Emmanuel Macron "prend le risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays", a dénoncé ce soir dans un communiqué le PS, qui "prend acte" de ce choix.
"Emmanuel Macron s’obstine donc dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera. Celle qui a conduit à l’échec et au désordre et qui aggrave la crise, la défiance et l'instabilité", ajoute le Parti socialiste, qui estime que "sans justice sociale, fiscale et écologique, sans mesures pour le pouvoir d’achat, les mêmes causes provoqueront les mêmes effets".
🔴 En nommant Sébastien Lecornu à...
09/09 - Les secrets d’Exosens, le français roi de la vision nocturne qui équipe les armées européennesLa mission est simple : il faut récupérer une grenade, un disque dur, des piles, et l’insigne militaire du soldat neutralisé. Le contexte l’est moins : la pièce à fouiller est plongée dans le noir. Une obscurité telle que l'on peine à distinguer petits objets et gros dangers. Les soldats chargés de la mission disposent toutefois d’un avantage : des lunettes de vision nocturne qui leur dévoilent quasiment tous les objets de la pièce sur un fond vert phosphorescent. Les cartons posés au sol et recouverts de tissus, les caisses d’équipement, les défauts du sol, le mur recouvert d’affiches : tous les détails se détachent et apparaissent clairement malgré l’opacité. Finalement, la mission est un succès : les hommes trouvent en quelques minutes les objets demandés et peuvent entamer le trajet du retour.
L’opération ne se déroule pas en Afghanistan ou dans les plaines ukrainiennes, mais en bordure de Brive-la-Gaillarde, dans les locaux d’Exosens. La mission n’en est d’ailleurs pas vraiment une, mais fait figure de test pour les lunettes de vision nocturne développées dans l’usine attenante. Elle a lieu dans une salle sombre, spécialement aménagée pour offrir l’équivalent d’une nuit noire.Un savoir-faire technologique très poussé
Car c’est précisément dans ces moments d’obscurité qu’Exosens veut briller. L’entreprise française, connue jusqu’en 2023 sous le nom de Photonis, produit des tubes amplificateurs de lumière, essentiels aux équipements de vision nocturne militaires et civils. Ce sont ces petits cylindres de 32 mm...
09/09 - Langue française : pourquoi les rois de France se moquaient de l’orthographeC’est une idée un peu difficile à admettre, et pourtant… Les rois de France n’avaient que faire de l’orthographe. Pour eux, l’important était d’être compris, pas de savoir s’il convenait de mettre deux "n" à "donner" ou d’accorder le participe passé avec le verbe avoir. C’est – notamment – ce que l’on apprend dans Ecrire le français (éditions Actes sud), le dernier livre de la linguiste Gabriella Parussa, qui enseigne l’histoire de notre langue à la Sorbonne (1).
Prenez François Ier. Dans une lettre adressée à sa mère, on trouve "fayllyr", "fason", "an se lieu", "setuyla"… Voyez Henri IV : "Vous scavès" "le conte de Soysons", "ynfyny", "apeler", "a fasson", "Dieu la puny justemant". Et ce ne sont là que deux exemples.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici
Cela nous étonne, mais, pour ces souverains comme pour la plupart des personnes qui maniaient l’écrit à leur époque, l’important était le fond, pas la forme. Quand ils se relisaient, il leur arrivait de corriger le sens, pas la graphie, dont ils se moquaient comme de leur première couronne. Logique, au fond. Pendant des siècles, la notion d’orthographe n’avait tout simplement pas cours. Avant l’invention de l’imprimerie, chaque copiste rédigeait un manuscrit à l’intention d’un destinataire particulier, qu’il connaissait et dont il respectait généralement les usages en termes de graphie.
Après Gutenberg, une certaine standardisation apparaît, et cela se comprend : les documents étant diffusés plus largement, il s’agit...
09/09 - Quand les hackers débrident les IA pour nous arnaquerSolène Alifat : Chers auditeurs, je voudrais commencer cet épisode en racontant une histoire dont vous avez certainement déjà entendu parler. Anne n’avait jamais utilisé les réseaux sociaux, jusqu’en février 2023, où cette quinquagénaire française se crée un compte Instagram simplement pour partager des photos de vacances.
Quelques mois plus tard, elle reçoit un curieux message d’une femme qui prétend être la mère de l‘acteur Brad Pitt : "Vous seriez une compagne idéale pour mon fils". Le lendemain, nouveau message. Cette fois-ci de Brad Pitt lui-même : "ma mère m’a beaucoup parlé de vous". Anne se méfie d’abord, mais les messages se multiplient, et sont de plus en plus convaincants. Des photos, des messages vocaux qui reproduisent la voix de l’acteur… Elle reçoit même un extrait de journal télévisé, créé de toutes pièces par intelligence artificielle.
Malgré la piètre qualité de la vidéo, la femme se laisse prendre au piège. Le faux Brad Pitt se met alors à lui envoyer des photos de lui à l’hôpital, toutes générées par IA. Il prétend être atteint d’un cancer du rein et avoir besoin d’argent. Ses comptes seraient bloqués à cause de sa séparation avec Angelina Jolie. Anne reste sur ses gardes mais reçoit des documents médicaux, un faux médecin lui fait du chantage, assurant que l’acteur a tenté de mettre fin à ses jours. Elle finit par céder et perd plus de 800 000 euros
Cette histoire a suscité beaucoup de moqueries mais elle cache un phénomène plus large : à l’ère de l’IA générative, les arnaques sont en train de se...
09/09 - Navires coulés, bases abandonnées : sur les mers, Vladimir Poutine a beaucoup perduLa séquence a été conçue pour l’entraînement, mais aussi pour impressionner. Du 23 au 27 juillet, la Russie a déployé plus de 150 navires de toutes tailles dans un exercice baptisé "Tempête de juillet". Au menu : coordination d’attaques, tests de missiles longue portée, de drones et de mesures de protections contre des systèmes sans pilote (évoluant dans les airs ou sur les eaux). De quoi rappeler au reste de la planète que le régime de Vladimir Poutine possède la 3e flotte mondiale, après celles des Etats-Unis et de la Chine.
Mais derrière ce déploiement de moyens, la réalité est plus cruelle pour la Russie. La guerre en Ukraine a affaibli sa position sur les mers. "Tempête de juillet" ne s’est pas déroulé dans des conditions optimales, puisque aucun exercice n’a pu être mené en mer Noire. Et pour cause : une vingtaine de bâtiments ont été endommagés, voir coulés. Si l’emblématique croiseur Moskva a sombré en avril 2022 après avoir été touché par des missiles antinavires, la plupart ont été frappés par des drones navals chargés d’explosifs.
"Avant le 22 février 2022, les Russes avaient quatre accès aux mers occidentales, via les ports de Mourmansk (océan arctique), Saint-Pétersbourg (mer Baltique), Sébastopol (mer Noire) et Tartous (mer Méditerranée), maintenant ils n’ont en plus qu’un et demi et ont beaucoup perdu en matière d’accès stratégique", a souligné le chef d’état-major de la marine française, Nicolas Vaujour, lors d’un échange avec l’Association des journalistes de défense, le 3 septembre. La flotte de la mer...
08/09 - Affaire Epstein : des élus démocrates rendent publique une lettre embarrassante pour Donald TrumpUne lettre que Donald Trump aurait écrite à Jeffrey Epstein pour son anniversaire en 2003 a été rendue publique ce lundi 8 septembre par des parlementaires démocrates, alors que le président américain en avait démenti l’existence en juillet, en pleine polémique sur ses liens avec le délinquant sexuel.
La lettre, obtenue par les membres démocrates d’une commission de la Chambre des représentants, montre une esquisse de buste féminin avec des citations attribuées à tour de rôle à Jeffrey Epstein, le financier mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels, et à Donald Trump, alors figure comme lui de la jet-set new-yorkaise, avec la signature du futur président américain au pied de la note.
Remember when Trump said the birthday card he signed and sent to Epstein “doesn’t exist”?
Anyway, here it is: pic.twitter.com/QdpTKe25lz— The Lincoln Project (@ProjectLincoln) September 8, 2025Retour de flamme
L’administration Trump est accusée de manque de transparence dans l’affaire Jeffrey Epstein, ce financier new-yorkais mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.
Car après avoir pendant des mois promis à ses partisans des révélations fracassantes sur cette affaire, Donald Trump subit un retour de flamme depuis que son gouvernement a annoncé début juillet n’avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires ou le lancement d’une nouvelle enquête. Le président américain multiplie depuis les initiatives pour tenter d’éteindre la polémique, qui...
08/09 - Gouvernement Bayrou renversé : RN, LR, PS… Qui a voté quoi ?Pour la première fois sous la Ve République, un gouvernement est tombé lors d’un vote de confiance par 194 voix contre 364, a annoncé la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, replongeant ainsi la France dans une nouvelle période d’incertitude politique.
364 députés, issus des rangs de l’opposition, du RN à LFI, ont refusé leur confiance au gouvernement. Face à eux, 194 élus de la majorité ont voté pour, tandis que 15 se sont abstenus.Des divisions très nettes chez Les Républicains
Chez Les Républicains, pourtant intégrés à la coalition gouvernementale et laissés libres de leur choix, les divisions ont été nettes : 27 voix favorables, dont celle du chef de file Laurent Wauquiez, 13 opposées et 9 abstentions.
Dans le camp présidentiel, la quasi-totalité des députés macronistes, du MoDem et d’Horizons ont soutenu le gouvernement. Une seule dissidente : la députée du Nord Violette Spillebout, qui a choisi de s’abstenir, en désaccord avec les positions du Premier ministre sur l’affaire Bétharram, elle qui avait été co-rapporteure d’une commission d’enquête à ce sujet.Du RN aux socialistes, l’opposition a parlé d’une seule voix
Les rangs du Rassemblement national (RN), de l’Union des droites pour la République (UDR) d’Eric Ciotti, de La France insoumise (LFI), des socialistes, des écologistes, ainsi que des communistes et des élus ultramarins, ont voté à l’unanimité contre. Dans le détail, 123 députés RN ont voté contre ainsi que 15 députés UDR, 71 députés LFI, 66 députés socialistes et apparentés, 38...
08/09 - Liban : un an après la guerre contre Israël, où en est le désarmement du Hezbollah ?Ces dernières semaines, sous la pression de la communauté internationale, le gouvernement libanais semble avoir dynamisé son discours pour le désarmement de la milice chiite pro-iranienne du Hezbollah. Son désarmement serait en effet prévu dans le cadre du fragile accord de cessez-le-feu, dont certains contours restent encore flous un an après sa mise en œuvre, entre Israël et le mouvement chiite, négocié par les Etats-Unis et entré en vigueur le 27 novembre 2024.
La dernière démonstration date de ce vendredi 5 septembre, lorsque le gouvernement libanais, par la voix de son ministre de l’Information, Paul Morcos, a annoncé que l’armée régulière allait mettre en œuvre un plan de désarmement du Hezbollah. Un mois plus tôt, en août, sous la forte pression des Etats-Unis et la crainte d’une intensification des bombardements israéliens au Liban, le gouvernement de Nawaf Salam avait ainsi ordonné à l’armée d’élaborer un plan visant à désarmer le mouvement chiite pro-iranien d’ici la fin de l’année 2025. Une injonction suivie par l’armée donc."Un compromis mesuré"
Un mois après la décision "historique" de consacrer le monopole des armes aux mains de l’Etat, le Conseil des ministres dit avoir "bien accueilli" le plan mis en place par l’armée pour démanteler les arsenaux des milices, à commencer par le Hezbollah, note le journal libanais L’Orient-Le Jour. Néanmoins, le célèbre quotidien souligne que si le plan de désarmement a été "bien accueilli", il n’a toutefois pas été "adopté" officiellement. "Un compromis à la...
08/09 - Sébastien Lecornu à Matignon : Emmanuel Macron et ses Premiers ministres, histoires secrètesEt si c’était un baiser de la mort ? Ou un hommage funèbre ? Le 20 août au soir, avec ses proches, François Bayrou lit et relit les propos d’Emmanuel Macron dans Paris Match. "Il est mon ami" ; "Je le connais intimement" : "C’est mon compagnon de route". Dans la bourrasque le président n’a pas envie d’avoir le mauvais rôle, alors il ensevelit son Premier ministre sous les compliments. Enterré vivant. On comprend que l’intéressé s’interroge, qui voudrait encore respirer. Il sait trop comment fonctionne le président, il sait trop que la politique autorise tout. Mais il a aussi envie d’y croire. Le chef de l’Etat a tout de même bien le droit de soutenir son Premier ministre, non ?
Parce que tout se fait désormais à l’envers, parce que les institutions marchent vraiment sur la tête, voici maintenant, en présence du défunt, la préparation du jour d’après. Le mardi 2 septembre, Emmanuel Macron déjeune avec les chefs de parti du socle commun et Bruno Retailleau, invité pour la première fois dans cette configuration. François Bayrou est là, tendu, inflexible. Parler de la suite, en sa présence, voilà qui n’est pas chose commune. Le président a pris soin de le recevoir en tête-à-tête juste avant le repas, pour essayer d’arrondir les angles. Peine perdue. "Ça va être très long, quinze jours" : après sa conférence de presse du 25 août et son annonce surprise d’un vote de confiance, le Béarnais avait tout de suite compris que la suite des événements serait pénible, au-delà des moult interventions médiatiques qui ont permis...
08/09 - Vote de confiance : les temps forts du dernier discours de François Bayrou à l’AssembléeIl est 15 heures, sous le bruit des tambours de la Garde Républicaine, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale traverse la salle des pas perdus. Pour la 42e fois dans l’histoire de la Ve République, un Premier ministre, fait usage de l’article 49-1, et ainsi, soumet la responsabilité de son gouvernement au vote des députés. Mais, pour la première fois, l’issue du vote risque d’être négative."Une question historique, pas politique"
A la tribune de la chambre basse, sur un ton solennel, François Bayrou, a tenu à clarifier sa position : il a "voulu" cette "épreuve de vérité". "Certains d’entre vous, les plus nombreux, les plus sensés probablement, ont pensé que c’était déraisonnable, que c’était un trop grand risque", mais "le plus grand risque était de ne pas en prendre, de laisser continuer les choses sans que rien ne change", a tranché le Premier ministre, justifiant sa décision de soumettre son gouvernement à un vote de confiance.
Et le Palois d’abonder : "On arrive au bord de la falaise […], ce n’est pas une question politique, c’est une question historique". François Bayrou s’est ensuite adonné à une réflexion sur sa manière de distinguer histoire et politique : "Les questions politiques, ce sont des questions pour la prochaine élection, mais les questions historiques ce sont des questions pour la prochaine génération.", a-t-il tranché."Vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement"
Le Premier ministre dépeint une France en retard sur ses voisins européens, invoquant l’exemple de la "Belgique"...
08/09 - Flottille pour Gaza : l’humanité sélective d’Adèle Haenel, par Omar Youssef SouleimaneEn mai 2023, l’actrice Adèle Haenel avait pris la décision de quitter le cinéma en assénant : "je vous annule de mon monde". Un peu plus de deux ans plus tard, l’interprète de Portrait d’une jeune fille en feu revient sur le devant de la scène, mais cette fois, pour un projet d’un tout autre ordre… "Dans ce moment dramatique de l’histoire, j’ai pris la décision d’embarquer à bord d’un des bateaux de la mission humanitaire de la Global Sumud Flotilla", a-t-elle récemment déclaré depuis la Tunisie aux micros des deux chaînes qataries Al-Jazeera et Al Arabi.
L’opération, rejointe entre autres par les députés LFI Thomas Portes et Marie Mesmeur, n’a pourtant rien d’une action humanitaire : il ne s’agit pas d’acheminer de la nourriture aux Gazaouis, mais de provoquer un impact médiatique destiné à intimider l’ensemble de l’État israélien. En témoignent les déclarations de Zaher Birawi, président du Comité international pour la levée du siège de Gaza et responsable de l’envoi des navires, mais surtout figure trouble accusée par Israël d’être un agent du Hamas en Europe, selon lequel "même si le siège de Gaza prend fin, ces activités continueront jusqu’à la fin de l’occupation". Ce dernier complétait récemment depuis la Tunisie, arguant que "le message le plus fort de la Flottille du Sumud est que les peuples du monde sont unis face aux crimes de l’État d’Israël, hors-la-loi, devenu le symbole du racisme et de la criminalité sioniste."
De quoi alimenter la rhétorique et le soft power du groupe terroriste. En effet, aussitôt après...
08/09 - Prix de l’électricité : les Français condamnés à payer plus, à moins que…"La dette publique, ça se propage", a coutume de dire le Premier ministre François Bayrou. L’avertissement vaut autant pour les finances du pays que pour le secteur de l’énergie. En mars 2025, la France a décidé de soutenir un programme d’éoliennes terrestres d’une puissance de 1 GW (gigawatt), soit l’équivalent d’un réacteur nucléaire. "Avec cette décision, qui donne une garantie de prix minimum aux producteurs, on en prend pour 1,8 milliard d’euros sur 20 ans. Si on répète plusieurs fois l’opération dans l’année, on peut vite dépasser les 10 milliards", détaille Henri Wallard, l’ancien directeur général de l’Andra, l’Agence nationale des déchets radioactifs, et l’auteur de Mensonge d’Etat : imposture écologique (Fayard, 2025).
Qui réglera la note ? Les contribuables et les consommateurs d’électricité. Les Français, qui sortent à peine d’une période marquée par une accélération de l’inflation, semblent d’ailleurs condamnés à payer davantage au fil des ans. "Il ne faut pas se voiler la face. En l’état actuel des choses, à l’horizon 2040-2050, les prix de l’énergie seront plus élevés qu’aujourd’hui", avertit Boris Solier, maître de conférences en économie à l’Université de Montpellier. Car la France fait face à un véritable mur de dépenses. "Côté nucléaire, les investissements de jouvence (NDLR : la purification de l’uranium) ont coûté autour de 50 milliards d’euros. Il va falloir construire des nouveaux EPR, dont six ont été annoncés à l’horizon 2035-2040. Officiellement, leur coût atteint 67 milliards d’euros, mais la facture...
08/09 - Six morts, assaillants "neutralisés"… Ce que l’on sait de l’attentat à Jérusalem-EstC’est l’une des attaques les plus meurtrières dans la ville de Jérusalem depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. Ce lundi 8 septembre en fin de matinée, six personnes ont été tuées par balles dans une attaque à l’est de la ville, et huit autres blessées, dont cinq grièvement, selon le Magen David Adom, équivalent de la Croix-Rouge.
D’après les premières informations, deux assaillants ont ouvert le feu à l’entrée du quartier de Ramot, dans le secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël. Selon un communiqué de presse de la police israélienne, les deux assaillants seraient arrivés en voiture et auraient ouvert le feu sur un arrêt de bus au carrefour de Ramot. "Les secouristes et ambulanciers ont constaté le décès de quatre personnes, un homme d’environ 50 ans et trois hommes dans la trentaine", a indiqué le Magen David Adom. Le décès d’une femme et d’un autre homme ont été annoncés plus tard par des hôpitaux de la ville. Les identités de quatre des victimes, des hommes israéliens ultraorthodoxes, ont été publiées."Scène difficile"
"C’était une scène très difficile", a déclaré Fadi Dekaidek, un infirmier, dans un communiqué du Magen David Adom. "Les blessés étaient allongés sur la route et le trottoir près d’un arrêt de bus, certains d’entre eux étaient inconscients". Présents sur les lieux de l’attaque, "un agent de sécurité et un civil ont immédiatement réagi, ont riposté et neutralisé les assaillants", originaires de Cisjordanie, indique un communiqué de la police, précisant que "leurs décès ont été...
08/09 - Un cycliste d’endurance français placé en détention provisoire en RussieUn ressortissant français a été arrêté en Russie et placé en détention provisoire, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques françaises. "Nous avons été informés de l’arrestation et du placement en détention provisoire de l’un de nos ressortissants en Russie, dans la région de l’Extrême-Orient russe", ont indiqué ces sources, ne souhaitant ni préciser la date, ni les circonstances de son arrestation.Un cycliste d’endurance âgé de 44 ans
Les sources diplomatiques n’ont pas non plus précisé l’identité du ressortissant. Selon le quotidien Le Monde, il s'agit d'un cycliste d'endurance français âgé de 44 ans.
"Sofiane Sehili (...) a été arrêté à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, au terme de son projet de battre le record du monde de la traversée eurasienne à vélo, un parcours reliant Lisbonne à Vladivostok", écrit le journal, précisant qu'il serait "accusé de franchissement illégal de la frontière".
"Notre consulat général à Moscou a pris attache avec les autorités russes et sollicité l'exercice de la protection consulaire", ont simplement précisé les sources diplomatiques à l'AFP.Spécialisé dans l’ultracyclisme
Le 2 septembre, le Français, parti de la capitale portugaise le 1er juillet, avait, selon le quotidien sportif L’Equipe, affirmé sur son compte Instagram qu’il était bloqué à la frontière sino-russe après avoir tenté de pénétrer sur le territoire russe deux fois.
Ancien documentaliste au magazine Telerama, Sofiane Sehili s’est spécialisé dans l’ultracyclisme, fait d’épreuves longues de plusieurs centaines ou...
08/09 - Guerre à Gaza : Israël accuse l’Espagne de mener une "campagne antisémite", Madrid se défendLa tension est encore montée d’un cran ce lundi 8 septembre entre Tel-Aviv et Madrid. Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gidéon Saar, a accusé l’Espagne de mener "une campagne antisémite". "Le gouvernement espagnol adopte une ligne hostile et anti-israélienne, avec une rhétorique violente et empreinte de haine", a affirmé le ministre des Affaires étrangères.
"La tentative du gouvernement corrompu de Pedro Sánchez de détourner l’attention de graves affaires de corruption par une attaque anti-israélienne et antisémite continue apparaît évidente", a-t-il encore dit. Il a ajouté que la vice-Première ministre et ministre du Travail espagnole, Yolanda Díaz, se verrait interdire l’entrée dans le pays et qu’Israël "ne maintiendra aucun contact avec elle"."Des mesures pour mettre fin au génocide"
Les déclarations du ministre des Affaires étrangères israélien sont intervenues tout juste quelques dizaines de minutes après que le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé lundi une série de mesures "pour mettre fin au génocide à Gaza". Il a notamment évoqué un embargo sur les ventes d’armes vers Israël ou l’interdiction d’accueillir dans les ports espagnols des navires de carburant pour les soldats israéliens. Les mesures incluent également l’interdiction d’entrée sur le territoire espagnol des personnes "qui participent directement au génocide", l’interdiction des produits "provenant des colonies illégales de Gaza et de Cisjordanie", ainsi que la limitation des services consulaires espagnols aux personnes...
08/09 - Chute du gouvernement Bayrou : Emmanuel Macron nommera un nouveau Premier ministre "dans les tout prochains jours"Moins de neuf mois après son arrivée à Matignon, François Bayrou vit, ce lundi 8 septembre, ses dernières heures en tant que Premier ministre. L'Assemblée nationale a renversé le gouvernement à l'issue d'un vote de confiance. Les esprits sont déjà tournés vers l’après-Bayrou et Emmanuel Macron, qui va devoir, de nouveau, trouver un Premier ministre. Selon ses proches, le président veut aller vite : une prise de parole serait possible dans les prochains jours, peut-être dès mardi.
Les infos à retenir
⇒ Le gouvernement de François Bayrou renversé par l’Assemblée nationale
⇒ Emmanuel Macron nommera un nouveau Premier ministre "dans les tout prochains jours"
⇒ Après la chute du gouvernement Bayrou, Jean-Luc Mélenchon demande à Emmanuel Macron de "partir"
21h20Pour la CGT, "il n'y aura pas de stabilité sans justice sociale"
La France ne connaîtra pas de stabilité politique sans justice sociale, a déclaré ce lundi soir la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet à l'AFP, appelant à l'abrogation de la réforme des retraites et à un autre projet de budget.
"Le point commun entre Gabriel Attal, Michel Barnier et François Bayrou, c'est qu'ils sont tous tombés à cause de la violence sociale de leur politique", a-t-elle dit.
"Les organisations syndicales avaient prévenu il y a deux ans que le passage en force d'Emmanuel Macron sur la réforme des retraites allait se payer par une profonde crise démocratique. Et là, on y est. Et je ne m'en réjouis pas", a-t-elle poursuivi, accusant président de la république et le patronat...
08/09 - Législatives en Norvège : l’impôt sur la fortune au coeur des débatsLes Norvégiens ont commencé à voter, lundi 8 septembre, pour des élections législatives très disputées. Dans cette nation prospère de 5,6 millions d’habitants, la campagne a été marquée non seulement par les tensions géopolitiques — liées à la guerre en Ukraine ou à l’ombre de Donald Trump — mais aussi par des questions domestiques brûlantes : coût de la vie, inégalités, services publics et, surtout, fiscalité. Au cœur des débats, l’impôt sur la fortune, ou "formuesskatt", cristallise les divisions entre la gauche et la droite. A tel point qu’il pourrait peser sur un scrutin annoncé très serré, opposant le centre-gauche de Jonas Gahr Støre, Premier ministre depuis 2021, à une droite emmenée par les conservateurs et le Parti du progrès, formation populiste et anti-immigrés.
Pour le Parti travailliste, l’impôt sur la fortune reste un pilier de la politique fiscale. Introduit en 1892, quelques années avant que la Norvège obtienne son indépendance totale de la Suède, cet impôt frappe les patrimoines supérieurs à 1,7 million de couronnes (environ 144 000 euros), à un taux de 1 %, et de 1,1 % pour ceux dépassant 20,7 millions de couronnes. L’impôt est perçu annuellement et calculé en additionnant la valeur des biens immobiliers, de l’épargne, des investissements et des actions, et en déduisant les dettes. Les sociétés privées sont comptabilisées dans le patrimoine de leurs propriétaires. Des réductions sont possibles : "par exemple, seuls 25 % de la valeur d’une résidence principale sont imposables", précisent nos confrères...
08/09 - Gabriel Zucman : enquête sur l’économiste surdoué qui a marabouté le Parti socialistePas le temps d’admirer palmettes et frises grecques décorant la porte du 45, boulevard Saint-Martin à Paris, direct l’escalier. Au premier étage, le bureau national du Parti socialiste, devenu, à la faveur du baroud d’honneur de François Bayrou, le cénacle cristallisant l’insoluble rentrée politique. Ce soir 2 septembre, l’économiste Gabriel Zucman, 39 ans, vient donner cours, - l’ultime, celui qu’il faut assimiler avant les interros surprises.
L’un de ses dadas - la taxation à 2 % des patrimoines de plus de cent millions d’euros – s’est mué en étendard du contre-budget PS, sa muléta rouge carmin signifiant que qui voudra composer avec ses troupes devra fricoter avec la gauche, la vraie, celle qui ose frapper au portefeuille. Habillé avec l’abandon soigné du trentenaire citadin, bouille gamine et joues mafflues, le chercheur multimédaillé dispose d’une heure trente pour doper la classe. Pas de paperboard, questions prises dans l’ordre, on lève la main. Que dire si on nous oppose que la taxe est anticonstitutionnelle ? Est-elle confiscatoire ? Est-ce vrai que les ultra-riches quitteront le pays ? Vite, les grands oraux approchent.
Or, le plus amusant dans toute la saynète, c’est son calendrier, ou plus précisément la collision de calendriers, car la leçon Zucman était inscrite dans les tablettes socialistes depuis juin, Olivier Faure ayant trouvé chouette l’idée d’un expert planchant devant ses troupes, ainsi fut-il noté et bonnes vacances. Sauf que la date arrivée, le topo ne relève plus de la formation...
08/09 - Nestlé limoge son patron amoureux : bienvenue dans l’ère du casier sentimental, par Julia de FunèsL’affaire du patron de Nestlé limogé pour avoir entretenu une relation privée "non déclarée" avec une subordonnée directe n’est pas une simple péripétie RH croustillante : c’est un révélateur. Révélateur d’un déplacement inquiétant : celui du pouvoir des entreprises, qui ne s’arrête plus aux performances, aux comptes ou aux résultats, mais qui s’étend désormais jusque dans la sphère la plus intime des individus. On invoque une charte, et puisqu’elle a été signée, il faut l’appliquer. Imparable. Mais ce n’est pas tant la règle qui inquiète que le principe qu’elle impose : l’amour devient coupable dès qu’il se dérobe au regard, dès qu’il choisit le secret plutôt que la déclaration.
Michel Foucault avait décrit ce pouvoir qui exige non seulement l’obéissance extérieure mais aussi l’aveu intérieur. Ce "pouvoir pastoral", dit Foucault, se déploie non par la contrainte brutale mais par l’accompagnement permanent, la surveillance douce et la production de subjectivités conformes. Et le terme pastoral dit tout : l’entreprise ne vise plus seulement le marché des biens, mais celui du Bien, s’érigeant en Eglise. Elle n’embauche pas seulement des salariés, elle recrute des fidèles. Elle ne rédige plus des contrats, elle impose des catéchismes. Et quel catéchisme ! Celui de la transparence.
Notre époque a remplacé la confession au prêtre par la confession au compliance officer. Autrefois, on murmurait ses fautes à voix basse dans un confessionnal ; aujourd’hui, il faut exposer ses amours aux patrons, ses liaisons aux DRH, sa vie privée aux...
08/09 - Argentine : Javier Milei essuie un revers lors de son premier grand test électoralLe président argentin Javier Milei a subi dimanche 7 septembre un net revers lors d’une élection dans l’importante province de Buenos Aires, à valeur de test en vue des législatives de mi-mandat en octobre, mais a pour autant promis "d’accélérer" le cap de ses réformes ultralibérales.
Selon des résultats officiels à 93 % des votes décomptés, La Libertad Avanza (LLA), parti libertarien de Javier Milei, a obtenu un peu moins de 34 % des voix, contre plus de 47 % à l’opposition péroniste de Fuerza Patria (centre-gauche) dans la province de Buenos Aires, qui compte plus du tiers de l’électorat argentin. La province étant un fief péroniste, une victoire de LLA au scrutin n’était guère envisagée, mais l’écart a priori important, de l’ordre de 13 points de pourcentage voire plus, a fait mentir la plupart des sondages, qui prévoyaient une course serrée.Une "claire défaite"
Il s’agissait du premier grand test électoral pour Javier Milei, depuis le début de sa présidence en décembre 2023, sur un programme de relance d’une économie engluée dans une inflation et un endettement chroniques, en sabrant dans les dépenses publiques.
Pour autant, le parti de Javier Milei, qui pour cette élection provinciale avait fait alliance avec le parti PRO de l’ex-président libéral Mauricio Macri (2015-2019) devrait gagner du terrain au sein de l’assemblée de la province de Buenos Aires, que ce scrutin renouvelait. Il devrait y doubler son contingent de 12 sièges (sur 92).
Javier Milei a reconnu sans détour dimanche que "sur le plan politique...
08/09 - François Bayrou : déroulé, heure du résultat… Comment va se passer le vote de confiance ?C’est une séquence inédite sous la Ve République. Lundi 8 septembre, François Bayrou se présentera à l’Assemblée nationale pour prononcer une déclaration de politique générale, avant de solliciter la confiance des députés. À partir de 15 heures, le Premier ministre engagera la responsabilité de son gouvernement en vertu de l’article 49, alinéa 1er, de la Constitution. Jamais un chef de gouvernement n’a encore été renversé par ce mécanisme.
Depuis la tribune de l’hémicycle, François Bayrou exposera les grandes lignes de son action, avec un accent mis sur la situation préoccupante des finances publiques. Les onze groupes parlementaires, eux, disposeront d’un temps attribué par la conférence des présidents de l’Assemblée, réparti pour moitié à l’opposition. Chaque formation politique enverra son orateur : Boris Vallaud pour les socialistes, Marine Le Pen pour le Rassemblement national, Gabriel Attal pour le camp présidentiel. "Selon un ordre tournant, c’est le groupe socialiste qui aura l’honneur de tirer le premier", rapporte le Politico. À noter qu’un "temps minimum de cinq minutes" devra être conservé pour "un député n’appartenant à aucun groupe".
François Bayrou aura ensuite la possibilité de répondre point par point aux interventions. Ce devrait probablement être sa dernière allocution à l’Assemblée en tant que Premier ministre. Et l’exercice pourrait s’éterniser : en janvier dernier, lors de sa première déclaration de politique générale, les échanges avaient duré près de cinq heures, mais sans déboucher sur un vote.Un...
08/09 - Au lycée, les cours d’économie ne forment pas des entrepreneurs mais des électeurs passifs, par Pierre BentataSi les choix des lycéens se confirment en cette rentrée 2025, ils devraient être encore plus d’un tiers à opter pour la spécialité Sciences économiques et sociales. Une décision qu’il convient de saluer tant l’économie est présente dans l’actualité. Des tensions avec les Etats-Unis aux alliances entre la Chine et la Russie, en passant par les questions d’immigration et de changement climatique, aucun sujet international ne peut être compris sans intégrer une composante économique – la globalisation et ses multiples effets. Idem pour les questions nationales. Les crispations politiques actuelles sont en grande partie liées à l’endettement public, au chômage et à la perception des inégalités.
Sans culture économique, difficile, donc, d’analyser le monde dans lequel on vit, et encore moins d’agir en connaissance de cause. Faut-il alors se féliciter que tant de lycéens se tournent vers les sciences économiques et espérer qu’ils en retirent suffisamment de connaissances pour faire d’eux des citoyens éclairés ? A en juger par le contenu des enseignements, publié par le ministère de l’Education nationale, il y a tout lieu d’en douter.
En parcourant les fiches thématiques, la première chose qui saute aux yeux, c’est ce que les lycéens n’apprendront pas. Ils n’entendront pas parler de Jean-Baptiste Say, premier titulaire d’une chaire d’économie en France et auteur d’un Traité d’économie politique qui dévoile les liens entre libre-échange et morale, entre entrepreneuriat et prospérité, et fournit la première analyse chiffrée...
08/09 - Placements : nos cinq conseils pour préparer sa successionQuelques réflexes simples permettent de préparer le terrain pour que vos héritiers ne se retrouvent pas dans une situation financière délicate à votre décès. L’objectif est à la fois de protéger ses proches et d’optimiser la fiscalité pour transmettre efficacement votre patrimoine.Anticiper par des donations
Il est possible de donner 100 000 euros à chacun de ses enfants tous les quinze ans en exonération de droits de donation. L’opération peut donc être réalisée par exemple à soixante ans, puis une nouvelle fois à soixante-quinze ans. « La donation peut porter sur tous types de biens, y compris de l’immobilier ou un portefeuille de titres, en pleine propriété ou en démembrement, ce qui permet de réduire l’assiette de droits à régler », indique Sybille de Montgolfier, ingénieur patrimonial sénior chez Swiss Life Banque Privée. S’y ajoute un autre abattement de 31 865 euros, tous les quinze ans, portant uniquement sur des sommes d’argent, et réservé aux donateurs de moins de 80 ans pour leurs enfants majeurs. Sans oublier l’abattement supplémentaire de 100 000 euros en vigueur jusqu’au 31 décembre 2026, destiné à aider ses enfants à financer l’achat ou la construction de leur résidence principale dans le neuf.Adapter son régime matrimonial
Les couples mariés doivent prendre le temps de s’interroger sur leur régime matrimonial, car il permet de déterminer quels sont les biens propres à chacun et les biens communs. Une distinction importante en cas de succession. Si l’objectif est de protéger son conjoint, il est souvent...
08/09 - Ukraine : le "monsieur sanctions" de l’UE attendu à Washington pour discuter du sort de la RussieLa paix semble encore loin en Europe de l’est. La Russie a lancé, dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 septembre, sa plus grande vague de drones et missiles sur l’Ukraine depuis le début de la guerre, faisant au moins cinq morts et frappant pour la première fois le siège du gouvernement. Après cette attaque record, le président américain Donald Trump a tapé du poing sur la table, se disant dimanche prêt à lancer une nouvelle phase de sanctions contre la Russie : "Je ne suis pas content. Je ne suis pas content de la situation dans son ensemble".
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump menace la Russie de nouvelles sanctions après l’attaque record contre l’Ukraine
⇒ L’Ukraine compte "sur une réponse forte de la part des Etats-Unis"
⇒ Donald Trump annonce des réunions aux Etats-Unis avec des dirigeants européensLe "monsieur sanctions" de l’UE à Washington après les menaces de Trump contre Moscou
Le "monsieur sanctions" de l’Union européenne va rencontrer lundi à Washington des responsables américains après les déclarations du président Donald Trump appelant à resserrer l’étau sur la Russie, a indiqué un responsable européen. L’envoyé spécial de l’UE pour les sanctions David O’Sullivan va discuter dès lundi soir de nouvelles sanctions contre la Russie après les menaces lancées ce week-end par l’administration américaine, selon ce responsable ayant requis l’anonymat. Les échanges devraient se poursuivre mardi, a-t-on précisé de même source.
Dimanche, Donald Trump s’est déclaré prêt à imposer de nouvelles sanctions contre...
08/09 - Vote de confiance : journée décisive mais sans suspense pour François BayrouC’est le jour J pour François Bayrou. Sauf retournement de situation, le Premier ministre devrait tomber ce lundi 8 septembre à l’issue d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale, ce qui serait une première sous la Ve République. Le locataire de Matignon a en effet peu de chance de remporter son pari risqué, les partis d’opposition ayant fait savoir toute la semaine qu’ils n’accorderaient pas leur confiance au chef du gouvernement. Les regards se tournent déjà vers Emmanuel Macron, qui va de nouveau devoir trouver un Premier ministre, le troisième depuis qu’aucune majorité ne s’est dégagée à l’Assemblée nationale après la dissolution, en juillet 2024. Les proches du président, assurant qu’il veut aller vite, n’excluent pas une prise de parole dans les prochains jours, peut-être dès mardi.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou va engager la responsabilité de son gouvernement à l’Assemblée
⇒ Les partis d’opposition ont fait savoir qu’ils n’accorderaient pas leur confiance au Premier ministre
⇒ Le RN promet de ne pas "censurer tout et n’importe quoi"
13h30
La suite de cette journée décisive pour François Bayrou est à suivre dans un nouveau direct dédié, ici.
11h30Les Ecologistes prêts à une dissolution
Dans un communiqué publié sur X ce lundi matin, la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier indique que son parti s’est réuni hier soir "pour se préparer à tout, y compris à l’hypothèse d’une dissolution rapide ce soir". "Nos équipes sont prêtes", assure-t-elle, précisant que le "plan A reste la nomination...
08/09 - Fonctionnaires : ces pensions de retraite qui gonflent artificiellement le budget des ministèresQue le gouvernement de François Bayrou tombe ou non, il faudra, dans les semaines à venir, revenir à l’autre sujet brûlant de la rentrée : le budget. Jusqu’à présent, des économies de 43,8 milliards d’euros en 2026 étaient sur la table afin d’engager le redressement des finances publiques. Le Premier ministre l’avait répété à plusieurs reprises : tout le monde devra y participer. Une fois la situation politique éclaircie, il faudra de nouveau s’atteler à la répartition de l’effort. Dans les ministères, invités eux aussi à faire leur part, un sujet pourrait cristalliser les tensions. En juin dernier, l’Institut des politiques publiques (IPP), très écouté sur les questions budgétaires, publiait une étude pointant du doigt une étonnante convention comptable utilisée pour évaluer les retraites des fonctionnaires.Certains budgets ministériels seraient surévalués
Pour compenser le déséquilibre démographique de certains régimes spéciaux, l’Etat applique aux salaires des agents publics en activité une contribution employeur qui s’apparente très clairement à une surcotisation. Celle-ci s’élève à 74,28 % de la rémunération pour les civils et à 126,07 % pour les militaires, alors que ce taux devrait plutôt tourner autour des 34 % - contre 16,67 % dans le privé. Quitte à brouiller la lecture des comptes. "Le problème est que l’on affiche des salaires, associés à chaque mission, qui sont bien au-dessus de leur émolument réel. De la même manière, on affecte pour toutes les missions de l’Etat des dépenses plus élevées qu’elles ne devraient...
08/09 - Israël : un attentat à Jérusalem-Est fait au moins six mortsUn possible tournant dans le conflit au Proche-Orient ? Le Hamas s’est dit, dimanche 7 septembre, disposé à reprendre "immédiatement" les négociations après avoir reçu une nouvelle proposition de la part de Washington. "Nous avons reçu, via des médiateurs, quelques idées de la part des Américains afin de parvenir à un cessez-le-feu […] et le Hamas affirme être prêt à s’asseoir immédiatement à la table des négociations", a écrit le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué. Plus tôt, le président américain Donald Trump a annoncé avoir envoyé un "dernier avertissement" au Hamas pour un retour des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, assurant avoir "averti" le mouvement armé "des conséquences en cas de refus".
Les infos à retenir
⇒ Au moins six morts dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem-Est
⇒ Le ton montre entre l’Espagne et Israël
⇒ Donald Trump et Israël lancent un "dernier avertissement" au HamasAu moins six morts dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem-Est
Les services de secours israéliens ont annoncé que six personnes avaient été tuées et plusieurs blessées ce lundi dans une attaque à l’arme à feu à Jérusalem-Est, une des plus meurtrières dans la ville depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023. "Les secouristes et ambulanciers ont constaté le décès de quatre personnes, un homme d’environ 50 ans et trois hommes dans la trentaine", a indiqué le Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge. Le décès d’une femme et d’un autre homme ont été annoncés plus tard par des hôpitaux...
08/09 - Comment nos IA du quotidien peuvent relayer la propagande du KremlinSolène Alifat : Pour préparer cette série sur le côté obscur de l’IA, je me suis dit que j’allais directement poser la question au premier concerné, c’est-à-dire une intelligence artificielle. En l’occurence, je suis allée sur Chat GPT, et je vous propose, chers auditeurs, de vous partager ses réponses. Ce sont ses vraies réponses qu’on a enregistrées et vous allez entendre la "voix" du chatbot. J’ouvre l’application et je lui demande : "Est-ce que tu penses que l’IA a des faces sombres ?"
Chat GPT : C’est une question qui fait beaucoup débat, je dirais. Comme toute technologie l’intelligence artificielle a des aspects positifs et des aspects qui peuvent être un peu plus complexes ou éthiquement discutables, mais ça dépend vraiment de l’utilisation qu’on en fait je pense.
Solène Alifat : Et selon toi, quelles sont ces faces sombres ?
Chat GPT : On entend souvent parler par exemple de la question de la vie privée avec l’utilisation des données personnelles, ou encore les biais algorythmiques qui peuvent reproduire certaines discriminations. Et puis il y a aussi les préoccupations autour de l’automatisation qui peut avoir un impact sur certains emplois. Il y a aussi le risque de désinformation, et il y a toujours la question de la dépendance aux technologies qui peut avoir un impact sur nos compétences humaines, notre autonomie, etc.
Solène Alifat : Je souhaite justement réaliser une série de podcasts sur les faces sombres de l’intelligence artificielle. En tant qu’IA, ça ne te pose pas de problème ?
Chat...
08/09 - "Souvent, le problème de la droite est la droite" : LR, comme un hamster dans une roueLe lundi 25 août, Bruno Retailleau presse le pas. Le ministre de l’Intérieur est en retard pour la réunion organisée par François Bayrou avant sa conférence de presse de rentrée. Quand il débarque, son collègue Jean-Noël Barrot le met au parfum : le Premier ministre a décidé de se soumettre à un vote de confiance de l’Assemblée nationale autour de l’urgence budgétaire. Le Vendéen est stupéfait et impuissant : le compte à rebours avant la chute du gouvernement, prévue ce lundi 8 septembre, est enclenché.
Voilà Bruno Retailleau rattrapé par d’interminables tergiversations stratégiques, où la science-fiction est reine. Celui qui mène une bataille culturelle à Beauvau est ramené au rang de tacticien. Nul ne sait qui entrera à Matignon, mais les questions affleurent. Faut-il participer au prochain gouvernement pour tirer profit de l’exposition médiatique ? Ou plutôt retrouver le confort verbal de l’opposition ? Mais n’est-ce pas là offrir une voie royale à la gauche ?"On est sous la IVe République"
Les arguments, tous réversibles, sont répétés ad nauseam par les élus et commentateurs. La rénovation idéologique promise par le nouveau patron de LR passe à l’arrière-plan. "On est sous la IVe République. On ne parle plus de fond, on est bloqué par les accords d’appareil, déplore un fidèle. Notre groupe à l’Assemblée est divisé et nous avons plusieurs candidats à la présidentielle…"
A droite, l’union est un combat. Chaque crise gouvernementale fait rejaillir d’intenses débats internes, menés à ciel ouvert. Plusieurs des députés LR...
07/09 - EXCLUSIF. Menace russe, invasion de Taïwan… Pourquoi les managers doivent d’urgence se former à la géopolitique"Dans le monde des hommes les arguments de justice n'ont de poids que si les forces des adversaires sont égales, écrivait Thucydide. Dans le cas contraire, les plus forts tirent tout le parti possible de leur puissance et les plus faibles n’ont qu’à s’incliner." Les dirigeants d’entreprises seraient bien inspirés d’avoir toujours à portée de main un exemplaire de La guerre du Péloponnèse.
Nos temps sauvages rendent sa lecture bien plus instructive que celle des manuels de management. Le risque géopolitique s’impose à l’agenda. L’heure des prédateurs, selon l’expression de Giuliano da Empoli, a sonné. Les "néo-empires" (russe, chinois, indien, turque iranien) contre-attaquent. Donald Trump déclare la guerre commerciale. Prise en étau, l’Europe chancelle.
Ces chocs bouleversent les marchés et les chaînes de valeur. Toutes les entreprises en ont déjà subi les conséquences : hausse du prix des matières et de l’énergie, ruptures d’approvisionnement, cyberattaques… Mais leurs dirigeants ont-ils pris la mesure de ce grand basculement ? L’ont-ils suffisamment intégré dans leurs plans d’action ? Leurs managers sont-ils formés pour l’affronter ?
Non, s’il en croit le premier baromètre Géopolitique et Business de l’Essec, réalisé par OpinionWay, et dont L’Express est partenaire. Notre journal a en effet placé depuis longtemps la géopolitique au cœur de son traitement de l’actualité. Chaque jour, nous offrons un haut niveau d’expertise internationale à nos lecteurs.La sidération, l’inquiétude et l’impuissance
"Avec cet outil, la...
07/09 - Israël menace d’une action "unilatérale" en cas de reconnaissance d’un Etat palestinienUne reconnaissance d'un Etat palestinien par des pays occidentaux pourrait pousser Israël à prendre des "mesures unilatérales", a averti dimanche le chef de la diplomatie, Gideon Saar, après des informations sur des projets d'annexion de parties de la Cisjordanie occupée.
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé en juillet que Paris allait reconnaître un Etat de Palestine à l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre. D'autres pays, dont le Canada, l'Australie et la Belgique, ont ensuite fait part de la même intention. Londres a dit en août qu'il leur emboîterait le pas si une trêve n'était pas conclue à Gaza, où Israël mène une guerre contre le Hamas en riposte à l'attaque lancée par ce mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.
"Des Etats comme la France et le Royaume-Uni qui ont poussé à la soi-disant reconnaissance (d'un Etat palestinien) ont commis une énorme erreur", a dit M. Saaar lors d'une conférence de presse avec son homologue danois Lars Løkke Rasmussen en visite à Jérusalem. "Cela rendrait la paix encore plus difficile à atteindre", et "cela poussera Israël à prendre également des mesures unilatérales", a-t-il averti, sans préciser lesquelles.
Le roi Abdallah II de Jordanie a réaffirmé dimanche le "refus absolu" d'Amman de toute "mesure israélienne pour annexer la Cisjordanie" lors d'entretiens à Abou Dhabi avec le président émirati, Mohammed ben Zayed Al Nahyane. Ces deux dirigeants ont aussi exprimé leur opposition "aux projets d'expansion des colonies...
07/09 - "Un seul missile russe pourrait vitrifier Paris, Marseille et Lyon" : les sombres prédictions du père de l’arme laser françaiseQuel visage aura le monde en 2049 ? Comment la guerre se fera-t-elle ? L'Europe de la défense aura-t-elle (enfin) été constituée ? La Chine sera-t-elle redevenue la première puissance mondiale ? L'Ukraine a-t-elle encore une chance de remporter le conflit face à la Russie ? Ces questions qui se promènent dans les couloirs des chancelleries et macèrent dans la tête de nos dirigeants, Bernard Lavarini, père de l’arme laser tricolore et un des expert pour les questions de défense de Lionel Jospin à Matignon (1997-2002), y répond dans L’Occident sur le qui-vive ! (Harmattan, 2025). Une réflexion prospective sur la géopolitique de demain, conduite à partir, entre autres, d'une fine analyse du conflit russo-ukrainien, en cours depuis février 2022.
Au lendemain de la réunion de la coalition des volontaires à Paris, à l'issue de laquelle Emmanuel Macron a annoncé l'engagement de vingt-six pays à participer une "force de réassurance" en cas de cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie, L'Express a interrogé le spécialiste des questions de défense qui met en garde sur les risques d'une nucléarisation des conflits et souligne l'urgence d'accélérer le réarmement tricolore et de cheminer vers une véritable Europe de la défense. Entretien.
L’Express : Pourquoi avoir choisi l’année 2049 spécifiquement comme horizon de projection ?
Bernard Lavarini : 2049 correspond à l’objectif fixé par Xi Jinping, à savoir faire de la Chine, pour le centenaire du Parti communiste, la première puissance mondiale, comme elle l’a été...
07/09 - Royaume-Uni : les demandeurs d’asile pourraient bientôt être logés dans "des sites militaires"Des demandeurs d'asile bientôt placés dans des "sites militaires" britanniques ? Le gouvernement travailliste de Keir Starmer "étudie" cette hypothèse, alors qu'un mouvement anti-immigration prend de l'ampleur au Royaume-Uni, sur fond de percée de l'extrême-droite. Ces derniers jours, plusieurs manifestations ont eu lieu devant des hôtels, après un fait divers impliquant un demandeur d'asile éthiopien, en juillet. Ce dernier, hébergé au Bell Hotel, un établissement situé à Epping, au nord de Londres, avait été arrêté pour une agression sexuelle sur une adolescente de 14 ans – des accusations qu'il nie.
L'affaire avait débouché sur une série de contestations devant plusieurs hôtels outre-Manche. Au Royaume-Uni, la loi impose au gouvernement en place de trouver un lieu d'accueil aux demandeurs d'asile dans le pays, le temps d'examiner leurs dossiers. En vertu de ce principe, 32 000 personnes étaient fin juin hébergées dans plus de 200 hôtels répartis sur le territoire britannique. Le 19 août, la justice avait ordonné l'interdiction temporaire de loger plus de 130 migrants au Bell Hotel, après un recours déposé par le conseil local d'Epping. Une décision finalement révoquée en appel vendredi 29 août, faisant repartir de plus belle les manifestations dans la rue.Mouvement alimenté par l'extrême droite
Le mouvement est largement soutenu par le parti populiste Reform UK, dirigé par Nigel Farage. La figure pro-Brexit, actuellement en tête des sondages, utilise cette vague de mécontentement pour poursuivre sa...
07/09 - Les traumas de nos ancêtres ont-ils un impact sur notre santé mentale et physique ? Ce que dit vraiment la scienceLes étals des libraires sont toujours un bon reflet de l’air du temps. Un baromètre qui, en ce moment, pointe nettement vers la généalogie et la famille. Ses petites et ses grandes histoires, le capital et les valeurs qu’elle nous transmet. Ses secrets aussi, ses drames et ses non-dits, qui passent d’une génération à l’autre (Kolkhoze, d’Emmanuel Carrère ; Mon vrai nom est Elisabeth, d’Adèle Yon ; La maison vide, de Laurent Mauvignier ; In violentia veritas, de Catherine Girard…). Des traumas qui nous toucheraient jusqu’au plus profond de notre être, jusqu’à expliquer nos angoisses, notre mal-être, voire nos maladies. Une thèse finalement pas si éloignée de celle de ces ouvrages qui pullulent depuis au moins trois décennies dans les rayons développement personnel, sous les termes d’"analyse transgénérationnelle" ou de "psychogénéalogie", dont certains rencontrent encore de jolis succès commerciaux. Dernière déclinaison en date, Mon corps généalogique, paru au printemps, s’est encore écoulé à plus de 10 000 exemplaires (source Edistat).
L’autrice, Elisabeth Horowitz, autoproclamée "psychopraticienne en transgénérationnel", y explique, entre autres exemples "tirés de [s]a pratique", l’infertilité d’une patiente par le viol de sa grand-mère, ou l’embolie pulmonaire d’une autre par la noyade d’une arrière-grand-tante… Des croyances bien sûr farfelues, irrationnelles. Mais sans aller jusque-là, l’idée que nos aïeux auraient forcément une part de responsabilité dans nos malheurs n’en est pas moins répandue. Sur Internet,...
07/09 - Syrie : l’Arabie saoudite lance un projet de reconstruction dans la région de DamasL’Arabie saoudite a annoncé dimanche des projets humanitaires pour la Syrie, dont le déblaiement des décombres de guerre autour de Damas, quelques semaines après avoir annoncé des investissements de plusieurs milliards de dollars pour aider à reconstruire les infrastructures du pays.
Riche en pétrole, le royaume du Golfe est l'un des principaux soutiens du nouveau gouvernement syrien, arrivé au pouvoir après l'offensive d'une coalition menée par des islamistes et qui a renversé en décembre l'ancien président Bachar al-Assad.
Lors d'un événement organisé dimanche à Damas, le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Mohammed ben Salmane (KSrelief), organisme public, a annoncé un programme d'aide comprenant un projet visant à retirer plus de 75 000 mètres cubes de décombres de la capitale et de ses environs. Le président de l'organisation saoudienne, Abdallah al-Rabiah, et le ministre syrien chargé des situations d'urgence et des catastrophes, Raed al-Saleh, ont signé un accord pour cette initiative, qui prévoit aussi le recyclage d'au moins 30 000 mètres cubes de débris issus de maisons et d'autres bâtiments détruits. M. Saleh a souligné que les décombres entravent les efforts humanitaires et la reconstruction, et que des "restes de guerre non explosés menacent la vie des civils".Ryad a promis 6,4 milliards de dollars d'investissements en Syrie
D’autres accords conclus dimanche prévoient que Ryad soutienne la réhabilitation de 34 écoles dans les provinces d'Alep, Idleb et Homs, fournisse du matériel...
07/09 - Et si on taxait les riches ? Ce que disent vraiment les chiffres… et ce qu’ils cachent"Tax the rich". Un slogan, trois mots : il n’en faut pas plus pour faire un programme économique. A Blois, le 29 août, le Parti socialiste a présenté son "contre-budget". Pour remettre la France à flot, les héritiers de Jean Jaurès comptent sur la contribution des plus fortunés. Objectif : augmenter les recettes de l’Etat de 26,9 milliards d’euros et rétablir l’équité fiscale. Taxe Zucman, taxation des Gafam, prélèvement social de 1 % sur les très grandes successions, ou encore refonte de la fiscalité sur les dividendes et les plus-values… tout y est.
Tandis que certains se prennent à rêver de justice fiscale et de lendemains qui chantent, d’autres dénoncent un budget démagogique, susceptible de faire fuir les grandes fortunes et d’affaiblir une économie française déjà fragilisée. "La taxe Zucman est une menace sur les investissements", s’est alarmé François Bayrou. Même son de cloche du côté du Medef. "Un retour de l’ISF serait ravageur pour notre économie, n’en déplaise à Monsieur Zucman", a lancé son président, Patrick Martin, à la tribune de la Rencontre des entrepreneurs.La fuite des grandes fortunes
Des inquiétudes sans doute ravivées par les débats qui secouent les pays ayant choisi d’alourdir la fiscalité des ultra-riches. Outre-Manche, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a ainsi mis fin, en 2024, à une niche fiscale vieille de plus de deux siècles. Celle-ci, connue sous le nom de "non-dom" (pour non-domiciliés), permettait à des expatriés fortunés de vivre à Londres sans payer d’impôts sur leurs...
07/09 - Le "Tchernobyl volant", missile à propulsion nucléaire, en passe d’être déployé par la Russie ?C’est une arme maintes fois encensée par Vladimir Poutine. Régulièrement, le président russe présente de nouveaux types de munitions, prêtes à être déployées au sein de l’armée russe. Mais depuis quelques années, la mise au point d’un modèle de missile en particulier attire son attention : le "9M730 Burevestnik", plus souvent désigné comme… le "Tchernobyl volant". Cet équipement se distingue des autres armes de l’arsenal russe par ses caractéristiques uniques. En effet, ce missile de croisière fonctionnerait grâce à une propulsion nucléaire, capable de lui octroyer une autonomie en vol presque illimitée pour transporter ses ogives atomiques dans les airs.
"Invincible" et "sans équivalent au monde" : Vladimir Poutine ne tarit pas d’éloges sur cette technologie. Il assure que le "Tchernobyl volant" constitue un atout unique pour les forces militaires de son pays. "Le fait même de posséder une technologie aussi remarquable constitue aujourd’hui l’espoir le plus important et le plus fiable pour garantir la paix dans le monde", avait-il même avancé, en 2019. L’avantage numéro 1 de ce missile nucléaire, selon la Russie ? La difficulté pour les systèmes de défense antiaériens adverses pour suivre sa trajectoire, le repérer puis le neutraliser.Mouvements sur une base d’essais nucléaires
Ces dernières semaines, la Russie a laissé transparaître quelques indices sur d’éventuelles avancées du développement du 9M730 Burevestnik. Début août, des mouvements ont été remarqués sur le site d'essais nucléaires russes de l’archipel...
07/09 - Le premier ministre japonais Shigeru Ishiba démissionne après la débâcle de son partiLe Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a annoncé dimanche sa démission à la tête de son parti et de facto de son poste de chef de gouvernement, poussé par les principaux membres de son parti qui appelaient à un changement de direction après de mauvais résultats aux élections de la chambre haute cet été.
Cette décision n'est pas une surprise tant le chef du gouvernement était sous pression. Mais Shigeru Ishiba avait jusqu'à présent ignoré ces appels, déclarant mardi encore qu'il "prendrait une décision appropriée le moment venu". "J'ai décidé de démissionner de mon poste de président du Parti libéral-démocrate", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse organisée en fin d'après-midi. "Maintenant que les négociations sur les mesures tarifaires américaines sont arrivées à leur terme, je pense que c'est le moment approprié, a-t-il ajouté. J'ai décidé de me retirer et de laisser la place à la prochaine génération."
Cette décision intervient moins d'un an après que le dirigeant de 68 ans a pris la tête du Parti libéral-démocrate (PLD), historiquement dominant, devenant le chef du gouvernement. Au Japon, le Premier ministre est traditionnellement le président du parti au pouvoir, en l'occurrence le PLD depuis des décennies quasiment sans interruption.
Selon la chaîne de télévision NHK, les parlementaires et responsables régionaux du PLD à travers le Japon, devaient appeler lundi à une nouvelle élection à la tête du parti. NHK affirme que M. Ishiba souhaite éviter les divisions au sein de son parti, tandis que le...
07/09 - Annexion de la Cisjordanie : la "ligne rouge" fixée par les Émirats arabes unis complique les plans d’IsraëlUne prise de position qui rebat les cartes du jeu géopolitique au Proche-Orient. En milieu de semaine, les Émirats arabes unis ont mis en garde Israël contre sa possible annexion de plusieurs zones de la Cisjordanie, envisagée au plus haut niveau par le gouvernement de Benyamin Netanyahou. Cette décision constituerait une "ligne rouge" pour Abou Dhabi, a averti mercredi 3 septembre Lana Nusseibeh, ministre adjointe chargée des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, dans une déclaration transmise à l’AFP. Des propos d’importance pour Israël : signataires des accords d’Abraham en 2020, les Émirats arabes unis sont l’un des rares pays de la région à avoir normalisé leurs relations avec l’État hébreu.La déclaration des Émirats, une "surprise" pour Israël
À l’époque, ce rapprochement avait été favorisé par Donald Trump lui-même, qui rêve de voir un jour l’Arabie saoudite reconnaître à son tour Israël. Mais cet objectif est pour le moment rendu impossible par la guerre meurtrière menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, ravagée par les bombardements et menacée par la famine. La perspective d’un potentiel éloignement d’Abou Dhabi, par ailleurs un partenaire proche des États-Unis, semble avoir pris de court le gouvernement Netanyahou. "Les Émirats ont déjà exprimé leurs inquiétudes concernant l’annexion par d’autres canaux, mais cette déclaration a été une surprise", a reconnu, anonymement, une source israélienne interrogée par le Washington Post.
De quoi faire hésiter Israël ? Le quotidien...
07/09 - Quand Jean-Luc Mélenchon et le Medef sont étonnamment d’accord, par Gérald BronnerPour une fois, Jean-Luc Mélenchon et le Medef sont d’accord… Au moins sur un point mais il est crucial. Il y a quelques jours, au micro de la matinale de France inter, le leader des Insoumis martelait que ce qui nuisait le plus aux entreprises, c’était l’instabilité, notamment politique. Il se trouve que nombre de participants à la réunion de rentrée du Medef du 27 août auraient été d’accord avec cette analyse. Ce fut même un des leitmotivs de cette réunion tenue à Roland-Garros : l’incertitude nuit à l’investissement et à la croissance. On peut trouver piquant que le chef des Insoumis, qui s’est fait le chantre de la conflictualisation de tout et de n’importe quoi, s’autodésigne aujourd’hui comme le parangon de la stabilité. Il reste que cette convergence de point de vue est surprenante.
Aux responsables du Medef on pourrait demander : ce qui caractérise l’esprit entrepreneurial, n’est-ce pas justement l’audace et la passion de prendre des risques même lorsque la mer est agitée ? Peut-être, mais une chose s’oppose à l’intrépidité en général : notre cerveau. La possibilité de prendre des risques est en grande partie conditionnée par l’accès à une information fiable. Rien ne paralyse plus la décision que l’incertitude.
C’est ce que montre une étonnante expérience menée par les psychologues Amos Tversky et Eldar Shafir qui confronte les sujets à deux situations. Dans la première, on leur annonce qu’ils ont gagné 150 euros à la roulette d’un casino. À la suite de quoi, on leur demande s’ils souhaitent rejouer. Dans la...
07/09 - Attaque massive sur l’Ukraine : Vladimir Poutine "ne prend pas la paix au sérieux", dénonce Keir StarmerMoscou déploie à nouveau toute sa puissance. Dans la nuit de samedi 6 à dimanche 7 septembre, la Russie a lancé sa plus grande attaque aérienne sur le territoire ukrainien depuis du conflit, en février 2022. Le siège du gouvernement à Kiev a été touché. Près d’un mois après le sommet bilatéral entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le président russe semble loin de rendre les armes. Cette semaine, la "Coalition des volontaires" formée par les alliés de Kiev a pour sa part réaffirmé son soutien à l’Ukraine, assurant être prête à mettre en place des "garanties de sécurité" pour le pays quand la guerre prendrait fin.
⇒ La Russie a lancé l’attaque aérienne la plus massive contre l’Ukraine depuis le début du conflit
⇒ Le siège du gouvernement ukrainien à Kiev a été touché par une frappe
⇒ Volodymyr Zelensky enjoint la Slovaquie à arrêter d’acheter du pétrole russeLes dernières frappes sur l'Ukraine montrent que Poutine "ne prend pas la paix au sérieux", dénonce Keir Starmer
Les dernières frappes "lâches" de la Russie contre l'Ukraine montrent que le président russe Vladimir Poutine "ne prend pas la paix au sérieux", a dénoncé dimanche le Premier ministre britannique Keir Starmer.
"Pour la première fois, le cœur du gouvernement civil ukrainien a été touché. Ces frappes lâches montrent que Poutine se croit impuni. Il ne prend pas la paix au sérieux. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons maintenir fermement notre soutien à l'Ukraine et à sa souveraineté", a affirmé le chef du gouvernement britannique dans une déclaration...
07/09 - Enchères : l’incroyable succès des sculptures monumentalesLe 9 juillet dernier, la maison Artcurial organisait à Monaco sa vente aux enchères annuelles de sculptures de grandes tailles, préalablement exposées dans toute la Principauté. Normalement destinées à orner parcs et jardins ou à intégrer les musées, ces pièces parfois monumentales intéressent de plus en plus les particuliers, qui les achètent volontiers. Certains comparent cet intérêt à celui suscité par les squelettes de dinosaures et autres animaux préhistoriques. La renommée du sculpteur compte pour beaucoup dans cet engouement.
Lors de cette vente monégasque, L’Epicurienne, une œuvre de 2,75 mètres en acier soudé de Philippe Hiquily (1925-2013), auteur avec Niki de Saint Phalle de la célèbre fontaine jouxtant le centre Pompidou, s’est vendue 89 000 euros. Mais le prix le plus élevé a été enregistré par l’espagnol Manolo Valdés (né en 1942). Son Ariela, une tête de femme de 2,80 mètres de haut à la coiffure de feuillages, s’est envolée à plus de 1,1 million d’euros, un record mondial pour l’artiste. Heureusement, on peut trouver plus "petit" et moins cher. Une panthère en marche du sculpteur animalier Patrick Villas (né en 1961), bronze de 70 kilos et 1,73 mètre de long tout de même, a séduit un amateur pour 37 000 euros. Quant à cet éphèbe découpé et soudé de 1,40 mètre, typique des œuvres d’Arman (1928-2005), il a trouvé preneur pour 17 000 euros. Il ne reste plus aux acheteurs qu’à faire de la place dans leur salon...
07/09 - En Europe, les filles moins fortes dans les filières scientifiques ? Ce que révèle une étudeDès le cours préparatoire (CP), des inégalités d’apprentissage se forment entre les garçons et les filles. La dernière édition de l’étude Timss qui évalue les résultats des écoliers de CM1 et de 4e en maths et en sciences démontre ainsi un écart qui s’accentue entre garçons et filles dans les matières scientifiques. Toute l’Europe est touchée dans une certaine mesure mais le phénomène est particulièrement prégnant en France : non seulement les scores moyens des écoliers français sont en deçà de ceux de nos voisins, mais l’écart entre le score des garçons et celui des filles est parmi les plus élevé du monde.Les écolières sont toujours derrière leurs camarades masculins dans les filières scientifiques.
Ces disparités précoces entraînent des inégalités à l’âge adulte : dans certains pays européens comme l’Allemagne, la Belgique ou l’Autriche, moins de 30 % des femmes diplômées du supérieur l’ont été dans un domaine scientifique. Du côté des meilleurs élèves, on retrouve la Pologne, la Roumanie ou encore le Liechtenstein qui a largement investi dans la numérisation des écoles et l’enseignement des bases informatiques dès le plus jeune âge.
Réduire ce retard des écolières dans les domaines scientifiques est déterminant. En effet, les pays ou l’écart est le moins important dans les résultats de l’étude Timss sont aussi souvent des pays qui obtiennent les scores globaux élevés.Les pays européens ne sont pas égaux quant à la part de femmes diplômées dans les filières scientifiques.
Pour tenter de remédier à cette situation, de nombreux...
07/09 - L’offensive complotiste contre le Beyfortus se heurte aux scientifiques"Je voudrais juste alerter sur le fait que c’est bientôt le 1er septembre et que va être remis sur le marché un antimonoclonal, le Beyfortus, censé lutter contre la bronchiolite du nouveau-né […] mais pour lequel on fait du forcing pour injecter ça aux bébés". C’est ce qu’affirme Hélène Banoun, une des figures des sphères de désinformation médicale, dans une vidéo YouTube diffusée le 31 août par le magazine conspirationniste Nexus.
"Les publications et les résultats des campagnes précédentes montrent que ce n’est pas forcément un bénéfice. C’est un produit très cher qui rapporte beaucoup à l’industrie pharmaceutique, mais qui peut avoir des effets indésirables parfois graves", continue cette pharmacienne-biologiste. Le reste est à l’avenant. Il n’y aurait "aucun recul sur les effets à long terme" de ce "produit toxique" qui augmenterait "le risque d’infection respiratoire pour le nourrisson", selon elle. L’objectif est clair : pousser les mamans à refuser ce traitement.
Déjà en 2024, Hélène Banoun diffusait des arguments similaires sur les réseaux sociaux. Cette fois, elle a frappé la veille du lancement de la campagne nationale de prévention contre le virus respiratoire syncytial (VRS), à l’origine de la bronchiolite. Cette maladie, le plus souvent bénigne, peut évoluer vers des formes graves et parfois mortelles. Elle reste l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale.
Lancée le 1er septembre, cette campagne s’appuie sur deux traitements. Le Beyfortus,...
07/09 - Crise politique : "Il est hors de question" que la droite accepte la nomination d’un Premier ministre PS, prévient RetailleauA la veille du vote de confiance qu'il a convoqué et de sa chute plus que probable, François Bayrou achève dimanche sa tournée médiatique sans se faire d'illusion, alors qu'Emmanuel Macron est déjà en quête de son successeur, sous la pression des oppositions.
Des appels à la grève ont été lancés pour mercredi par plusieurs syndicats notamment dans les transports et les hôpitaux, et d'autres actions annoncées dont certaines rappellent celles des Gilets jaunes, avec des blocages d'axes routiers ou des sabotages de radars ou de distributeurs de billets. Des appels à ne pas utiliser sa carte bancaire ou à ne pas aller faire ses courses circulent également sur les réseaux sociaux et messageries."Il est hors de question" que la droite accepte la nomination d'un Premier ministre PS, prévient Retailleau
Le patron de LR Bruno Retailleau a assuré dimanche qu'il était "hors de question" que la droite accepte la nomination d'un Premier ministre socialiste à Matignon, prenant ses distances avec le patron des députés Républicains Laurent Wauquiez qui ne souhaite pas "une censure automatique" et veut "juger sur pièces".
"Il est hors de question, comme vous le savez, qu'on accepte demain qu'un Premier ministre socialiste soit nommé à Matignon", a affirmé l'actuel ministre de l'Intérieur, posant ses conditions à la participation de LR à un nouveau gouvernement, après la probable chute lundi du Premier ministre François Bayrou.Retailleau posera ses conditions au prochain Premier ministre si Bayrou tombe
Le patron de LR...
07/09 - Ekaterina Kurbangaleeva : "Dans trois à cinq ans, la Russie sera méconnaissable"Ekaterina Kurbangaleeva n’a pas poussé la porte de son appartement moscovite depuis janvier 2022. Partie avec sa famille pour un séjour qu’elle pensait durer quelques semaines aux Etats-Unis, la politologue russe a assisté devant sa télévision sur CNN aux premiers bombardements de l’armée de Vladimir Poutine en Ukraine, le 24 février de la même année. Elle n’a jamais remis les pieds dans son pays. Aujourd’hui chercheuse invitée à l’Université George-Washington, elle poursuit son analyse politique de la Russie, un pays "en voie de soviétisation". "Dans trois à cinq ans, la société russe sera méconnaissable", présage-t-elle dans un entretien accordé à L’Express.
L’Express : Comment la guerre change-t-elle la Russie depuis trois ans et demi ?
Ekaterina Kurbangaleeva : J’observe des évolutions dans trois sphères : sociale, économique, et internationale. D’abord, on assiste à une nouvelle mobilité sociale pour certaines catégories de la population dont la situation était jusqu’à présent peu enviable. C’est le cas des ouvriers et des employés techniques. Ils sont désormais très demandés, mieux payés, et socialement plus respectés. Il est encore trop tôt pour parler de l’émergence d’une nouvelle "classe moyenne". Traditionnellement, celle-ci est définie par trois critères : le revenu, l’éducation et le statut social. En ce sens, la formation d’une classe moyenne nécessite au moins dix à quinze ans, voire une génération entière.
Le deuxième aspect est économique. Pendant longtemps, l’expression "malédiction pétrolière" a été...
07/09 - Brando Benifei, rapporteur de l’AI Act : "Les Big Tech veulent faire de l’Europe un Far West numérique"Ils ont leur rond de serviette à la Maison-Blanche. Et ce n’est pas qu’une métaphore. Jeudi 4 septembre, les dirigeants des plus puissants groupes technologiques américains ont tous répondu à l’invitation à dîner de Donald Trump. Autour de la table : Tim Cook (Apple), Sam Altman (OpenAI), Sundar Pichai (Google), Satya Nadella (Microsoft), et bien sûr Mark Zuckerberg (Meta), assis à la droite du président. Ne manquait qu’Elon Musk (Tesla, X), dont la relation avec l’hôte des lieux a été mise à l’épreuve. "Je veux vous remercier pour l’aide que vous apportez aux entreprises américaines à travers le monde", a déclaré Tim Cook, avant d’attaquer le repas. Une petite phrase lourde en symboles.
Quelques jours plus tôt, Donald Trump, sur son réseau social Truth Social, menaçait de droits de douane supplémentaires les Etats "discriminant" ses entreprises par ses législations. Dans le collimateur : les réglementations numériques européennes (DSA, DMA, AI Act…). Un ennemi commun du républicain et des élites de la Silicon Valley, qui dénoncent les nombreuses sanctions déjà subies - la dernière en date ce vendredi 5 septembre, avec une amende de près de 3 milliards d’euros infligée à Google.
Auprès de L’Express, Brando Benifei, député européen italien (Alliance progressiste des socialistes et démocrates), déplore cette pression croissante de cette alliance. Le co-rapporteur de la loi sur l’intelligence artificielle (AI Act) et également président de la délégation du Parlement pour les relations avec les États-Unis, appelle à...
07/09 - Donald Trump contre Jerome Powell : le duel qui fait trembler l’économie mondialeTraditionnellement, à la fin du mois d’août, bisons et grizzlis de la vallée de Jackson Hole se font voler la vedette par une meute de banquiers centraux et d’économistes du monde entier venus deviser de politique monétaire et d'inflation. D’ordinaire, l’événement n’excite l’intérêt que des initiés. Cette année, son retentissement a largement dépassé les Rocheuses du Wyoming. Car depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, le gouverneur de la Réserve fédérale américaine est devenu une espèce menacée. Ces derniers mois, le milliardaire de Mar-a-Lago s’acharne sur le premier d’entre eux, le président de la Fed. Son réseau Truth Social sert de caisse de résonance à la bordée de reproches et de noms d’oiseaux qu’il profère à l’encontre de Jerome Powell. Un bras de fer au sommet, aux répercussions mondiales.
A l’origine de la querelle, le maintien obstiné par la Fed de ses taux directeurs - qui fixent le coût auquel les banques se refinancent - alors que Trump exige leur baisse de 300 points de base, ce qui les ramènerait dans une fourchette entre 1,25 et 1,5 %. Ce levier de la politique monétaire a des effets bien réels puisqu’il conditionne les taux des crédits aux entreprises et des prêts immobiliers des ménages. A la hausse, il calme le jeu quand l’économie est en surchauffe et que l’inflation s’emballe. A la baisse, il stimule l’activité du pays en cas de coup de mou. Aujourd’hui, le pilotage est délicat : la Fed doit composer avec la persistance d’une inflation au-dessus de la cible de 2 % et un marché de l’emploi...
06/09 - Partis politiques : le RN premier bénéficiaire de l’aide publique en 2025Plus d’un an après les élections législatives de 2024, et maintenant que tous les recours ont été purgés par le Conseil constitutionnel, les partis politiques vont enfin pouvoir toucher leur dû : soit un peu plus de 64 millions d’euros pour l’année 2025, selon un décret paru samedi au Journal officiel. Une somme répartie en fonction du nombre de voix au premier tour des législatives et du nombre de parlementaires. Deux critères qui profitent pleinement au RN, avec un total de 14,8 millions d’euros d’aide publique (contre moins de 10,2 millions l’an dernier), faisant de lui le principal bénéficiaire de ce dispositif.
Le mouvement d’extrême droite détrône ainsi la coalition présidentielle (Renaissance, MoDem et autres), qui dégringole de 19,5 à 11,3 millions de financement public - perdant au passage la manne du parti d’Edouard Philippe, Horizons, qui récupère 3 millions sur sa propre étiquette.
Sur la troisième marche du podium, le Parti socialiste revient de loin et voit sa subvention bondir de 4,7 à 7,9 millions, à la faveur de l’accord scellé l’an dernier avec les autres partis de gauche sous la bannière du Nouveau front populaire. Une alliance dont La France insoumise paye en revanche le prix, puisque son aide fond de 7,9 à moins de 6,7 millions d’euros, alors que celles des Ecologistes (3,5 millions) et du Parti communiste (2,1 millions) sont globalement stables.
Autres perdants du scrutin, Les Républicains voient leur dotation chuter de 9,5 à 7,4 millions, en grande partie par leur faute : plus d’un...
06/09 - Entre les Etats-Unis et le Venezuela, la lutte antidrogue vire à la confrontation militaire ouverteLa tension continue de monter à vitesse grand V entre le Venezuela et les États-Unis. Et avec elle, le renforcement de la puissance militaire américaine dans le sud de la mer des Caraïbes. L’escalade a culminé mardi 2 septembre par une frappe contre un bateau de trafiquants de drogue parti du Venezuela, selon Washington, tuant 11 trafiquants. Loin de chercher l’apaisement, les secrétaires américains Pete Hegseth et Marco Rubio ont d’ores et déjà annoncé d’autres frappes dans les semaines à venir dans le cadre d’une campagne antidrogue et antiterroriste.
🇺🇸 ON VIDEO: U.S. Military Forces conducted a strike against Tren de Aragua Narcoterrorists. The strike occurred while the terrorists were at sea in International waters transporting illegal narcotics, heading to the U.S. The strike resulted in 11 terrorists killed in action. pic.twitter.com/iszHE0ttxQ— The White House (@WhiteHouse) September 2, 2025
Jeudi 4 septembre, deux F-16 armés du gouvernement vénézuélien de Nicolás Maduro ont frôlé un destroyer américain, intensifiant les tensions. Un vol qualifié vendredi d'"hautement provocateur" par le Pentagone, qui a, en réponse, envoyé le jour même dix chasseurs furtifs F-35 à Porto Rico, prêts à contrer de nouveaux survols ou à mener des frappes contre des cibles sur le territoire même du Venezuela, si Donald Trump le décide.Pourquoi les États-Unis mobilisent-ils des navires et des avions militaires ?
En juillet, Donald Trump a signé une directive secrète autorisant l’usage de la force militaire contre...
06/09 - Bruxelles inflige à Google une amende record malgré les ultimatums de Donald Trump qui menace de nouveaux droits de douaneL'Europe reculera-t-elle sous la pression américaine sur sa régulation du numérique ? Vendredi 5 septembre sur son réseau social Truth Social, le président américain a menacé d’ouvrir une "enquête" sur l’Union européenne, qui pourrait entraîner une nouvelle hausse des tarifs douaniers. Un peu plus tôt le même jour, Bruxelles a annoncé vouloir infliger une amende de près de 3 milliards d’euros à Google, lui imposant de cesser de favoriser ses propres services de technologie publicitaire, après avoir découvert que l’entreprise exploitait son avantage sur ses concurrents.
Cette amende contre le géant du web "s’ajoute aux nombreuses autres amendes et taxes imposées à Google et à d’autres entreprises technologiques américaines", a affirmé Donald Trump dans son post. "C’est très injuste, et le contribuable américain ne le tolérera pas ! Comme je l’ai déjà dit, mon administration ne tolérera pas ces actes discriminatoires", a-t-il martelé. Le président américain assure dans le même message que si l’UE ne revient pas sur les amendes "injustes" infligées à Google mais aussi à Apple, il serait "contraint" de déclencher un mécanisme de droits de douane punitifs, la "Section 301".
Le milliardaire critique depuis longtemps les amendes infligées par l’Europe aux entreprises technologiques américaines. Sur le ton de la menace et dans une tentative de dissuasion, il avait déjà prévenu plus tôt ce mois-ci qu’il imposerait des droits de douane "substantiels" aux pays qui infligeraient des taxes, des règles ou...
06/09 - Pourquoi le socialisme ne cesse de revenir dans le monde malgré ses échecs répétés, par Rainer ZitelmannLe socialisme connaît un regain d’intérêt dans le monde entier. À New York, un socialiste pourrait bientôt devenir maire. Zohran Mamdani est le candidat démocrate à la mairie pour les élections de novembre. Lors des primaires qui se sont déroulées du 14 au 24 juin, il a battu plus de dix adversaires, dont Andrew Cuomo. De même, dans la capitale allemande, Berlin, un socialiste radical nommé Ferat Koçak a de bonnes chances d’être élu maire l’année prochaine. Koçak, qui se revendique marxiste et militant pro-palestinien, devrait se présenter sous la bannière du parti Die Linke, actuellement deuxième parti à Berlin et le plus puissant des trois formations de gauche qui, selon les derniers sondages, devraient remporter collectivement plus de 50 % des voix.
C’est tout simplement stupéfiant : le socialisme a déjà été expérimenté en Union soviétique, en Yougoslavie, en Albanie, en Pologne, au Vietnam, en Bulgarie, en Roumanie, en Tchécoslovaquie, en Corée du Nord, en Hongrie, en Chine, en Allemagne de l’Est, à Cuba, en Tanzanie, au Bénin, au Laos, en Algérie, au Yémen du Sud, en Somalie, au Congo, en Éthiopie, au Cambodge, au Mozambique, en Angola, au Nicaragua, au Venezuela et dans de nombreux autres pays. Sans exception, toutes ces tentatives ont échoué. Soit les systèmes se sont complètement effondrés, comme en Union soviétique, soit les populations de ces pays vivent dans une pauvreté extrême, comme à Cuba, en Corée du Nord et au Venezuela.
Les seuls pays où le niveau de vie s’est amélioré au cours des dernières...
06/09 - "On fait ce qu’il faut pour Dati" : deux journalistes du service public accusés de "comploter" avec le PS"Complot", "infiltration", "mafia" : de Jean-Luc Mélenchon à Jordan Bardella, plusieurs personnalités politiques ont vivement réagi après la diffusion d'une vidéo d'une conversation entre deux cadres du PS et deux journalistes, dont l'un tenant des propos litigieux sur la campagne de Rachida Dati à la mairie de Paris.
Au cours de cet échange, capté à l'insu des participants et révélé vendredi par le mensuel L'Incorrect, proche de l'extrême droite, le journaliste Thomas Legrand déclare notamment : "Nous, on fait ce qu'il faut pour Dati, Patrick (Cohen) et moi", laissant entendre qu'ils œuvreraient contre la candidate LR à la mairie de Paris."Partialité du service public"
La radio publique France Inter a aussitôt "décidé de suspendre (Thomas Legrand, NDLR) de l'antenne à titre conservatoire", après que Rachida Dati a dénoncé "des propos graves et contraires à la déontologie".
🚨[ EXCLU ] : L'Incorrect publie la vidéo.
🎥@MagLincorrect https://t.co/6TgMQYNgBr pic.twitter.com/UB8gGZ3o4B— Juliette Briens (@JulietteBriens) September 5, 2025
Les réactions politiques n'ont pas tardé à affluer. "Voir des journalistes du service public assumer de vouloir 'faire ce qu'il faut' contre la ministre de la Culture pour faire gagner la gauche à Paris dans une collusion totale avec le PS est révoltant", s'est indigné LR sur X. Les principaux opposants au gouvernement ont également accablé les protagonistes, dont la discussion portait plus largement sur la situation politique, en particulier de la gauche. "Vidéo...
06/09 - Le fiasco de cette mission américaine top secrète en Corée du Nord, qui aurait pu déclencher une guerreLa meilleure équipe de SEALs au monde, des mini-sous-marins, un dispositif d’écoute inédit… Et un fiasco total, qui aurait pu déclencher une guerre nucléaire. "Je ne sais rien à ce sujet. C’est la première fois que j’en entends parler", a réagi publiquement Donald Trump vendredi 5 septembre, interrogé au sujet de cette mission top secrète des forces spéciales américaines en Corée du Nord remontant à 2019, révélée par le journal américain New York Times (NYT) le même jour. Cette opération, qui avait mal tourné, avait alors mené à la mort de plusieurs Nord-Coréens non armés.
Le journal, à l’origine de ce récit reconstitué grâce à une vingtaine d’entretiens avec des sources anonymes accréditées à très haut niveau, relate dans un article de 13 pages comment par une nuit de l’hiver 2019, un groupe de Navy Seal (les forces spéciales de la marine de guerre américaine) a accosté une côte rocheuse de Corée du Nord. "Ils étaient en mission top secrète, si complexe et si lourde de conséquences que tout aurait dû se dérouler parfaitement", résume l’auteur.
L’objectif américain : implanter un dispositif électronique qui permettrait aux États-Unis d’intercepter les communications du dictateur Nord-Coréen, Kim Jong-un, en pleines négociations sur le nucléaire avec le président américain Donald Trump. Une manière de combler un angle mort stratégique pour les Etats-Unis, qui avaient constaté au fil des années précédentes l’impossibilité de recruter des sources de renseignement au sein de l’appareil nord-coréen, ou d’intercepter des...
06/09 - Joël Rubinfeld : "Nous sommes la dernière génération juive à vivre en Belgique"Il ne fait plus bon être juif en Belgique. De nombreux juifs pratiquants, y compris le grand rabbin de Bruxelles, Albert Guigui, préfèrent sortir dans la rue la tête couverte d’une casquette plutôt qu’une kippa, de peur d’être insultés ou agressés. Un écrivain a été acquitté après qu’il a fait part dans une chronique de son "envie d’enfoncer un couteau pointu dans la gorge de chaque juif qu'(il) rencontre". Le tribunal de Gand a estimé le 11 mars que le propos d’Herman Brusselmans n’enfreignait nullement la législation réprimant le racisme et le négationnisme. A Bruxelles, des pavés de mémoire rappelant le souvenir de victimes de la Shoah ont été tagués d’un "Gaza" rageur. Chaque jour depuis les massacres du Hamas du 7 octobre 2023, des manifestants se réunissent dans la capitale pour réclamer la création d’une Palestine "libre du fleuve (Jourdain) à la mer".
En août, les étudiants du master 2 de droit et criminologie de l’Université libre de Bruxelles (ULB) se sont choisis comme marraine de promotion l’eurodéputée française Rima Hassan (LFI), elle qui a déclaré que l’action du Hamas était "légitime du point de vue international". Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme et ancien président du Comité de coordination des organisations juives de Belgique, nous expose son analyse lucide de la situation et prédit la quasi-disparition, à terme, de la communauté juive du royaume. Entretien.
L'Express : Que nous dit l’affaire Rima Hassan de la Belgique aujourd’hui ?
Joël Rubinfeld : D’abord, que...
06/09 - L’armée israélienne détruit une nouvelle tour à Gaza-ville, qu’elle appelle à évacuerL'armée israélienne a détruit samedi une nouvelle tour d'habitation dans la ville de Gaza, dont elle a appelé la population à partir vers une zone qu'elle a déclarée "humanitaire", en prévision d'un assaut au sol à près de 23 mois de guerre.
Tsahal a appelé samedi matin les habitants de la ville de Gaza à l'évacuer vers une zone déclarée "humanitaire" plus au sud, en prévision d'un assaut au sol sur cette agglomération, la plus grande du territoire palestinien dévasté par près de 23 mois de guerre. Le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de Tsahal, a lancé cet appel sur les réseaux sociaux alors que l'ONU, qui estime à environ un million les résidents de la région, a averti d'un "désastre" à venir en cas d'expansion de l'offensive sur Gaza-ville.
L'armée a ensuite annoncé avoir frappé une tour -identifiée par des témoins auprès de l'AFP comme la tour Soussi- dans un périmètre du sud-ouest de la ville qu'elle avait appelé un peu plus tôt à évacuer, au lendemain du bombardement d'un bâtiment similaire. "Nous continuons", a écrit sur X le ministre de la Défense, Israël Katz, reprenant une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et montrant le bâtiment d'une quinzaine d'étages s'effondrer dans un grand nuage de poussière.
L'armée israélienne, qui dit contrôler environ 75 % de la bande de Gaza et 40 % de cette agglomération, affirme vouloir s'en emparer pour venir à bout du Hamas et libérer les otages qu'il retient encore. L'appel à évacuer intervient après que le président américain, Donald Trump, a affirmé...
06/09 - Donald Trump accueillera le sommet du G20 dans l’une de ses propriétés américaines en 2026Le sommet des dirigeants du G20 2026 aura lieu à Miami en Floride, a annoncé vendredi Donald Trump. "Nous ne gagnerons pas du tout d'argent avec ça", a assuré le dirigeant républicain en faisant valoir que le site retenu pour l'an prochain, le "Trump National Doral Miami", était "le meilleur endroit". Pendant son premier mandat (2017-2021), il avait voulu accueillir un sommet du G7 au même endroit mais avait reculé face à une vague d'accusations de corruption. "Ce sera vraiment magnifique", a assuré le milliardaire de 79 ans pendant un échange avec la presse dans le bureau Ovale, faisant valoir que la propriété était proche de l'aéroport et assurant que "chaque pays aurait son propre bâtiment".
Donald Trump a aussi dit qu'il "aimerait" que les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping participent à ce rassemblement l'an prochain. La présidence tournante du G20, qui rassemble les plus puissantes économies mondiales, est assurée cette année par l'Afrique du Sud.Promouvoir les intérêts économiques de la famille Trump
Donald Trump avait déclaré fin juillet qu'il ne se rendrait "probablement pas" au rassemblement de chefs d'Etat et de gouvernement prévu en novembre dans ce pays qu'il accuse de persécuter les personnes blanches. Il a confirmé cette décision vendredi. "J.D. (Vance) ira", a déclaré le président américain, "je n'irai pas."
Donald Trump est accusé par l'opposition démocrate de profiter de son retour au pouvoir pour promouvoir les intérêts économiques de sa famille dans divers...
06/09 - Placements : une SCPI pour investir dans l’immobilier d’entreprise au Royaume-UniSixième plus gros collecteur depuis le début de l’année avec sa SCPI sans frais d’entrée, Remake Live, la société de gestion de fonds immobiliers Remake AM ne compte visiblement pas se reposer sur ses lauriers. Remake UK 2025, sa nouvelle SCPI lancée le 1er septembre, présente des caractéristiques originales. En effet, alors que la durée moyenne de détention des SCPI dépasse vingt ans, la vie de ce fonds est limitée dans le temps, à l’instar de ce qui se pratique dans le capital-investissement ou dans les club deals. Ce nouveau support se donne un horizon de 7 ans, pouvant être prolongé de deux ans. A l’échéance, le portefeuille sera liquidé et le capital rendu aux investisseurs. L’intérêt ? Caler la durée d’investissement sur le cycle immobilier et ainsi éviter les crises.La collecte nette des SCPI a bien baissé depuis 2022. On assiste à une reprise timide au premier semestre 2025.Une rentabilité cible de 9 %
Ce lancement a vocation à être suivi d’autres, puisque Remake ambitionne la création d’une gamme complète de fonds millésimés. "Là où Remake Live mise sur la diversification géographique et typologique dans un horizon de long terme, les SCPI millésimées adoptent une approche plus tactique et thématique, pour répondre à des opportunités", explique la société. L’immobilier d’entreprise au Royaume-Uni est le premier marché identifié, grâce à ses perspectives de hausse de loyers et ses prix attrayants, encore sous le coup de la crise. "Ce qui nous intéresse le plus au Royaume-Uni c’est le potentiel de gain en...
06/09 - Avec son "ministère de la Guerre", Donald Trump veut envoyer un message "de force""Les mots comptent", a déclaré le chef du Pentagone Pete Hegseth, présent aux côtés de Donald Trump dans le bureau Ovale, assurant que cette nouvelle appellation - du ministère de la Défense en "ministère de la Guerre" - devait permettre de "restaurer une éthique guerrière", le président déclarant lui-même vouloir envoyer un "message de victoire" et "de force" au reste du monde.
Le président américain a laissé entendre qu’il pouvait se passer d’un vote du Congrès pour procéder à ce changement d’appellation. Formellement, il s’agit pour l’instant d’une appellation "supplémentaire", selon un document distribué dès jeudi par la Maison-Blanche. Un haut responsable du ministère a indiqué que le coût de cette opération, potentiellement très dispendieuse, deviendrait "plus clair" au fur et à mesure de sa mise en place.
Peu après la signature du décret présidentiel, les mots "ministère de la Défense" ont été immédiatement retirés d'un mur dans le Pentagone, devant des caméras de télévision. Le site du ministère a été renommé et Pete Hegseth se présente désormais comme "ministre de la Guerre" sur X. "Nous allons soumettre (ce changement de nom) au Congrès", a prévenu Donald Trump. "Je ne sais pas (si les parlementaires voteront en ma faveur, ndlr), nous verrons bien, mais je ne suis pas sûre qu'ils aient besoin de le faire.""Trop défensif"
Ce n’est pas la première fois que le républicain de 79 ans impose ses idées sans passer par la case législative. Son second mandat est marqué par une volonté assumée d’étendre le pouvoir...
06/09 - L’exposition à voir : Germaine Kanova, du strass au frontMercredi 23 mai 1945. A l’extérieur de la citadelle de Port-Louis, dans le Morbihan, le moment est poignant. Des soldats de la Wehrmacht prisonniers achèvent d’exhumer un à un les 69 corps découverts par les forces armées françaises cinq jours plus tôt. Abattus par une rafale de mitraillettes au cours de l’hiver et du printemps 1944 sur l’ordre du général Düvert, le chef des garnisons allemandes locales, ces jeunes résistants bretons – le plus vieux avait 25 ans – ont été retrouvés yeux bandés, membres liés par du fil de fer, entassés pêle-mêle dans trois fosses. Germaine Kanova mitraille la scène, puis immortalise policiers, médecins et familles qui procèdent aux premières identifications. Quelques heures plus tard, la photographe saisit les officiers allemands contraints de défiler devant les tranchées qui contenaient les cadavres, tandis que le chanoine Grill, l’aumônier divisionnaire, se recueille face aux cercueils fabriqués à la hâte pour accueillir dignement les dépouilles des suppliciés. Germaine l’ignore alors, en plus de constituer un témoignage exceptionnel sur la reddition de la Poche de Lorient, ses clichés feront office de preuves du charnier.
Quatre-vingts ans après l’exhumation des 69 fusillés, sur les lieux mêmes du massacre, la citadelle de Port-Louis (Morbihan), entité du musée national de la Marine, consacre une exposition à Germaine Kanova. Les commissaires Anne Belaud-de Saulce et Constance Lemans-Louvet y ont réuni une cinquantaine de clichés, dont nombre d’inédits révélés il y a peu, à...
06/09 - Violation des droits d’auteur avec l’IA générative : Anthropic va verser la somme record d’1,5 milliard de dollarsLa start-up américaine d’intelligence artificielle (IA) Anthropic a accepté de verser au moins 1,5 milliard de dollars à un fonds d’indemnisation d’auteurs, ayants droit et éditeurs qui poursuivaient l’entreprise pour avoir téléchargé illégalement des millions de livres, selon un document de justice publié vendredi. Cet accord à l’amiable, d’un montant colossal, constitue une étape marquante dans le débat sur l’utilisation de données pour développer et entraîner les grands modèles d’IA générative.
"Cet accord historique est le plus élevé pour une affaire de droits d'auteur", a commenté auprès de l'AFP l'avocat des détenteurs de droits, Justin Nelson, du cabinet Susman Godfrey. "C'est le premier de son genre dans l'ère de l'IA".
Fin juin, le juge californien saisi du dossier avait néanmoins estimé que le fait d’alimenter un logiciel d’IA générative avec des œuvres en théorie protégées par le droit d’auteur ne constituait pas une infraction. Il avait seulement retenu contre Anthropic le téléchargement et le stockage de livres issus de librairies pirates en ligne, reconnaissant la société californienne coupable de ne pas avoir acheté ces ouvrages. "Nous sommes en désaccord avec l’opinion du tribunal selon laquelle on peut séparer le téléchargement d’une œuvre de son utilisation", a indiqué une porte-parole d’Anthropic. Mais "nous pensons que cet accord va nous permettre de nous concentrer sur notre mission essentielle, plutôt que sur un long contentieux", a-t-elle ajouté.
Le montant sur lequel se sont accordées les parties...
06/09 - Non, "anticonstitutionnellement" n’est pas le mot le plus long de la langue françaiseHonte à moi ! J’ai longtemps assuré, en bombant le torse et en exhibant mes (maigres) biscotos, que le mot le plus long de la langue française était "anticonstitutionnellement". "25 lettres !", croyais-je bon d’ajouter avec une mâle assurance. Et je vous jure que c’est ce que l’on m’avait appris en classe. Eh bien, je regrette de le dire car je voue un culte à mes bien-aimés maîtres et maîtresses, mais l’école publique m’avait trompé…
A sa décharge, je vous parle d’un temps où Internet n’existait pas car, depuis, il suffit de pianoter sur son ordinateur pour découvrir que ce record est largement dépassé. Parmi les lauréats, on peut citer un terme de politique, anti-bidépartementalisation (26 lettres), ou cette notion de physique : quadri-accélérationnellement (27 lettres). N’oublions pas non plus les verbes conjugués, avec anticonstitutionnalisassions (28 lettres) – pas facile à caser dans une conversation courante, je vous l’accorde.
Le niveau monte encore si l’on retient les noms propres, et notamment ceux des communes issues d’une fusion. Voyez Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson, Saint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont et Beaujeu-Saint-Vallier-Pierrejux-et-Quitteur (38 lettres à chaque fois). Rendons justice également aux gentilés (les noms d’habitants) avec une mention spéciale pour les Saint-Parduciennes-et-Vielvicoises (31 lettres), en Dordogne, et, si l’on s’éloigne des frontières de l’Hexagone, les Terre-Neuviennes-et-Labradoriennes (31 lettres).
Le record toutes catégories semble...
06/09 - Avant Trump et Poutine, ces duos de dirigeants russes et américains qui ont écrit l’histoireDonald Trump et Vladimir Poutine forment un étonnant duo : parfois très alignés, et à d’autres moments en totale opposition. A l’image de ce tandem, les liens entre dirigeants russes et américains ont défini les trajectoires des deux pays et du monde, depuis Franklin Roosevelt et Joseph Staline. De la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la fin de la guerre froide, La Loupe brosse le portrait de quatre binômes et de leur influence, avec Andreï Kozovoï, professeur à l’Université de Lille, spécialiste des relations internationales, auteur du livre Les services secrets russes, des tsars à Poutine (Tallandier).Episode 1 : Kennedy et Khrouchtchev, un réchauffement fragile
Ils sont à l’origine du fameux "téléphone rouge". Une ligne de communication directe entre le Kremlin et la Maison-Blanche créée en 1963 après la crise des missiles de Cuba. Dans ce premier épisode, la Loupe revient sur cet événement qui avait placé le monde au bord du précipice nucléaire.Episode 2 : Entre Brejnev et Nixon, la détente
"Docteur Jekyll et Mister Hyde". Voilà comment Richard Nixon a surnommé son homologue russe lors de sa visite à Moscou en 1972. Car Leonid Brejnev s’est d’abord montré très froid, avant de devenir beaucoup plus amical… Dans ce deuxième épisode, on vous raconte la stratégie bien ficelée du dirigeant soviétique, pour tirer parti d’une détente entre les deux Grands.Episode 3 : Avec Gorbatchev et Reagan, la fin de la guerre froide
Un fervent anticommuniste, diabolisé en URSS : rien ne prédestinait le président américain et son...
06/09 - Dan Wang (Stanford) : "Que Trump et Xi soient amis serait inquiétant, qu’ils s’affrontent serait apocalyptique"Par quel miracle la Chine fabrique-t-elle aujourd’hui plus vite et mieux que le reste du monde ? C'est la question à laquelle répond l’excellent ouvrage de Dan Wang, paru fin août, Breakneck : China’s Quest to Engineer the Future (2025, non traduit). Réputé pour sa connaissance pointue du pays, ce chercheur associé au laboratoire Hoover History de l’université Stanford a sillonné pendant une décennie les provinces et métropoles de la deuxième plus grande économie du monde. Des travaux dont il tire une grille radicalement nouvelle pour expliquer ce qui distingue la Chine de son éternel rival américain.
L'Express : Le monde se méprend complètement selon vous sur ce qui distingue réellement la Chine des États-Unis. En quoi ?
Dan Wang : Je dirai que l’on se méprend en partie sur la Chine, pas complètement. Nous avons tendance à analyser ces deux puissances au moyen d’une grille de sciences politiques du XIXe siècle : socialiste, capitaliste, autocratique, démocratique, néolibéral… Ces grilles nous éclairent imparfaitement. La distinction qui me paraît désormais la plus pertinente entre ces deux pays est que la Chine est un "État ingénieur" tandis que les États-Unis sont un "Etat de juristes". À différentes reprises dans le passé récent, l’intégralité de la haute direction chinoise était composée d’ingénieurs, formés dans un cadre très soviétique. Ils ont eu tendance à "construire" une solution à chaque problème, à voir dans la société un exercice d’ingénierie, comme si les gens n’étaient qu’un problème mathématique....
06/09 - Jeunes médecins versus homéopathes : l’étonnante décision de l’Ordre des médecinsRespect de la confraternité ou de l’obligation de se conformer aux données acquises par la science ? Entre ces deux principes déontologiques, l’Ordre des médecins semble décidément avoir toujours autant de mal à choisir. Plusieurs jeunes médecins signataires de la tribune appelant à dérembourser l’homéopathie, parue en 2018 dans Le Figaro, viennent de se voir confirmer leur condamnation par la chambre nationale disciplinaire de l’Ordre, qui intervenait en deuxième instance. Une décision qui peut apparaître un brin anachronique, alors que l’homéopathie a bel et bien fini par être déremboursée. Mais ce sont les conditions dans lesquelles cette décision a été prise qui interrogent.
Après la parution de la tribune en 2018, une soixantaine de signataires avaient fait l’objet de plaintes déposées par des médecins homéopathes ou leurs représentants. Si beaucoup avaient été relaxés en première instance, un certain nombre d’entre eux ont été condamnés. Des appels avaient été lancés par les deux parties, et début 2024, un premier généraliste, installé en Bretagne, avait vu sa condamnation (un avertissement) confirmée au niveau national pour "manquement au devoir de prudence et méconnaissance de l’obligation de confraternité". Une décision dont nombre de ses confrères craignaient qu’elle ne fasse jurisprudence. Et de fait, le Collectif No Fakemeds, créé à la suite de la parution de la tribune de 2018, a appris que plusieurs autres signataires de la tribune s’étaient vus condamnés en appel pendant l’été.Jugements en série
Deux...
06/09 - IA générative : comment la bulle pourrait exploserL’été, ses eaux turquoise, ses langues de sable fin… Et ses craintes pour l’IA générative. Au cours des deux derniers mois, comme il y a un an, l’avenir de la technologie star du moment a échauffé les esprits. Les investissements colossaux depuis l’apparition de l’agent de conversation ChatGPT - près de 180 milliards de dollars de financements privés en 2024 - posent la question de leur rentabilité future. L’été dernier, la peur d’une bulle financière s’était cristallisée autour d’un rapport de McKinsey au titre équivoque : "Trop de dépenses, trop peu d’avantages ?". Cette fois, le chiffre tiré d’une étude du MIT, le célèbre institut de recherche américain, a servi de catalyseur. Ses auteurs estiment que 95 % des projets d’IA générative menés en entreprise ne débouchent sur aucun profit. "Or, ce sont bien ces sociétés qui paieront la facture des coûteuses infrastructures IA", pointe Guillaume Uettwiller, gérant thématique chez le gestionnaire d’actifs CPRAM. Sam Altman, le patron d’OpenAI, a lui-même accrédité l’existence d’une bulle.
Le problème, ici, ne vient pas tant de l’adoption de l’IA générative. L’université Stanford, dans son état des lieux annuel, assure qu’une grande majorité des entreprises tente de s’en saisir. Mais la mise en œuvre s’avère délicate. D’abord parce qu’elle se limite parfois aux outils clés en main type ChatGPT ou Copilot (Microsoft), déployés pour une variété de tâches chronophages mais peu critiques. "De la veille, de l’assistance pour les comptes rendus, de la traduction…", liste...
06/09 - Olivier Faure et Emmanuel Macron : dans le secret de leurs échanges"- C’était qui ?
- Le président."
Olivier Faure est quelqu’un de discret. Lorsque, par le passé, l’un de ses fidèles le surprend au téléphone, il s’étonne. Jamais il n’avait eu vent d’échanges téléphoniques, bilatéraux, entre le premier secrétaire du Parti socialiste et le président de la République. "On est en relation régulière", lui relate le député de Seine-et-Marne. Au gré de ces correspondances, souvent précédées de textos présidentiels - "Peux-tu me rappeler ?" - le tutoiement est de rigueur. Dans la vieille maison, l’information est alors cadenassée, compartimentée, et le compte rendu de l’appel ne réunit "pas plus de trois personnes", raconte un ami. "Il y a toujours eu des échanges entre Macron et Faure. À certains moments, ils peuvent s’intensifier", fait-on savoir à l’Élysée. "En temps de crise, parfois plusieurs fois par crise, admet le patron des roses devant L’Express. Je lui dis ce que je crois juste et démocratique. Il m’a peut-être écouté, mais ne m’a jamais entendu."Une relation plus fluide qu’avec Boris Vallaud
Et aujourd’hui, se parlent-ils, alors qu’ourdit le péril d’une crise de régime ? Emmanuel Macron cherche par anticipation un nouveau Premier ministre. Ses conseillers assurent que le président de la République regarde à gauche. Les socialistes, trop heureux d’être au centre du jeu politique, se disent "prêts" à renouer avec les responsabilités, sans exclure la potentialité d’un ballon d’essai du Palais. Mais, "non", jure Olivier Faure, il n’a toujours pas reçu de coup de fil, ni de SMS d’Emmanuel...
05/09 - Ventes de livres : Emmanuel Carrère fera-t-il mieux que Philippe Boxho ?Enfin du mouvement du côté des essais ! Depuis la fin juin nous nous étions habitués à trouver chaque semaine le même classement, avec dans les premières positions Salomé Saqué, Giuliano da Empoli, Nicolas Demorand, Georges Canguilhem pour la réédition de La Connaissance de la vie ou encore le tandem formé par Olivier Pérou et Charlotte Belaïch, co-auteurs de La Meute. Qui allait émerger pour contester cette hiérarchie ? C’est Philippe Boxho, le médecin légiste belge au million de livres vendus, qui secoue le cocotier. Avec un premier tirage énorme de 350 000 exemplaires, La Mort c’est ma vie (Kennes) est un événement paradoxal : si Boxho, désormais sociétaire aux Grosses Têtes, cartonne auprès du grand public, il demeure snobé par les lecteurs élitistes – nous réparerons prochainement cette injustice. Sera-t-il enfin adoubé cet automne ? Ce n’est pas sûr… Avec plus de 15 000 exemplaires vendus en quelques jours, il prend déjà le large et s’installe en tête des essais. Notons à la 4e place la belle performance de Gérald Bronner avec A l’assaut du réel (PUF), qui prouve qu’un intellectuel exigeant peut encore exister en librairie.
Ce n’est pas dans la rubrique essais que l’on trouvera un rival capable de tenir tête à Boxho. Pour cela, il faut se tourner vers les romans, et l’auteur du bien nommé… L’Adversaire. Sans surprise au vu de son statut et du lancement princier dont il a bénéficié dans tous les médias (sauf le nôtre), Emmanuel Carrère double Amélie Nothomb et prend la 1e place avec Kolkhoze (P.O.L). Ses chiffres...
05/09 - 2,95 milliards d’euros d’amende : l’UE sanctionne Google malgré les menaces de Donald TrumpLa Commission européenne a annoncé ce vendredi 5 septembre infliger une amende de 2,95 milliards d’euros à Google, malgré les pressions de Donald Trump.
Les Etats-Unis ne sont "pas la tirelire du monde", avait cinglé le président des Etats-Unis, le 25 août, à l’égard des pays ou organisations régulant le secteur de la tech, agitant la menace des droits de douane et de restrictions à l’exportation. S’il n’a pas cité directement l’Union européenne, celle-ci a déjà infligé des amendes à plusieurs entreprises américaines comme Meta et Apple cette année.
La condamnation de Google repose sur le fait que l’exécutif européen a estimé que le géant de la tech avait abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne. Une sanction très attendue, d’autant que la Commission avait menacé en 2023 d’exiger la scission d’une partie des activités du groupe dans ce domaine de la publicité en ligne, ce qu’elle n’a pas décidé à ce stade."Une amende injustifiée"
Dans les minutes qui ont suivi le jugement, Google a vivement sa condamnation. "La décision de la Commission européenne concernant nos services publicitaires est mauvaise et nous allons faire appel", a affirmé la vice-présidente des affaires réglementaires de l’entreprise, Lee-Anne Mulholland.
Dans un communiqué transmis à l’AFP, cette dirigeante a dénoncé "une amende injustifiée". La décision de Bruxelles, ajoute-t-elle, "exige des changements qui vont nuire à des milliers d’entreprises européennes en leur compliquant la tâche pour gagner de l’argent".
Cette...
05/09 - Royaume-Uni : Keir Starmer contraint d’opérer un vaste remaniement de son gouvernementLe Premier ministre britannique Keir Starmer, en difficulté dans les sondages, a remanié ce vendredi 5 septembre en profondeur son gouvernement, après la démission de sa vice-Première ministre Angela Rayner emportée par une erreur fiscale.
Les rumeurs d’un remaniement se multipliaient ses derniers jours au moment où le dirigeant travailliste tente de se relancer, à la peine et dépassé dans les sondages par le parti anti-immigration de Nigel Farage, Reform UK. Mais la démission d’Angela Rayner, sa vice-Première ministre, ministre du logement et figure de l’aile gauche du Labour, un véritable coup dur pour Starmer, l’a contraint à accélérer le tempo. Cette dernière a dû quitter le gouvernement et ses fonctions au sein du Labour après avoir reconnu avoir sous-payé un impôt lors de l’achat de son logement.Une série de changements
Aux postes clés, la ministre britannique de l'Intérieur Yvette Cooper a été nommée ministre des Affaires étrangères, succédant à David Lammy, qui passe à la Justice et devient vice-Premier ministre en remplacement d'Angela Rayner.
Le très sensible dossier migratoire revient à Shabana Mahmood, qui quitte le ministère de la Justice pour le Home Office à la place d'Yvette Cooper.
Outre trois départs, douze ministres ont changé de poste. Parmi eux, Pat McFadden, le ministre responsable de la supervision de l'action du gouvernement, prend le portefeuille du Travail, et Peter Kyle devient ministre du Commerce. Deux postes-clés au moment où le gouvernement s'efforce péniblement de relancer...
05/09 - Le mpox n’est plus une urgence de santé internationale, annonce l’OMSLe mpox, maladie infectieuse de la même famille que la variole, causée par un virus transmis à l’homme par des animaux infectés, n’est plus une urgence de santé publique internationale a annoncé le chef de l’OMS vendredi 5 septembre, faisant notamment valoir la baisse des décès et des cas.
Les chercheurs suspectent des rongeurs d’être à l’origine de cette épidémie, principalement les écureuils de forêt ou du rat de Gambie, mais le réservoir animal n’a pas encore été formellement identifié. "Il y a plus d’un an, j’ai déclaré l’urgence de santé publique de portée internationale concernant la propagation du mpox en Afrique, sur l’avis d’un comité d’urgence", mais ce jeudi 4 septembre, le comité a estimé que ce n’était plus le cas et "j’ai accepté cet avis", a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse."Une baisse soutenue du nombre de cas et de décès"
"Cette décision est fondée sur la baisse soutenue du nombre de cas et de décès en République démocratique du Congo et dans d’autres pays touchés, notamment le Burundi, la Sierra Leone et l’Ouganda", a-t-il indiqué.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé a expliqué que les experts comprennent désormais également mieux les voies de transmission et les facteurs de risques. Par ailleurs, "la plupart des pays touchés ont développé une capacité de réponse durable", a-t-il relevé. Tedros Adhanom Ghebreyesus a toutefois averti que la levée de l’alerte "ne signifie pas que la menace a pris fin, ni que notre réponse va s’arrêter".Une maladie qui a traversé...
05/09 - "La France pourrait faire s’effondrer l’économie mondiale" : la crise politique vue par la presse étrangère"Un gouvernement sur le point de s’effondrer, un budget hors de contrôle, des hausses d’impôt en urgence à venir et des émeutiers qui se préparent à envahir les rues… Pour la France, c’est presque business as usual", note avec ironie le Daily Telegraph. Mais pour le quotidien conservateur britannique, déjà peu versé dans la francophilie, l’heure est plus grave que d’ordinaire : "la France pourrait s’apprêter à faire s’effondrer l’économie mondiale".
Avec une dette qui atteint 116 % du PIB et la perspective d’un chaos politique imminent, le journal de Londres craint que la France ne sombre dans une crise économique similaire à la Grèce, dont "l’effet de contagion" avait fait tanguer l’Irlande et le Portugal en 2009. "Ces pays possédaient alors des économies très similaires, rappelle le quotidien. Il est vrai que la France est la plus fiscalement irresponsable de toutes les grandes économies développées du monde. Mais si elle s’effondre, d’autres pays – notamment le Royaume-Uni – seront très rapidement entraînés dans la tempête."
Le diagnostic, s’il paraît extrême, est largement partagé par la presse économique internationale, à l’approche du vote de confiance à l’Assemblée nationale, ce lundi 8 septembre, qui paraît mal embarqué pour le gouvernement de François Bayrou et sa cure d’austérité budgétaire. "Cela pourrait se transformer en bien plus qu’un simple drame politique à Paris, avertit le Telegraph. Avec les inquiétudes croissantes autour de la dette publique et l’accessibilité des systèmes de protection sociale...
05/09 - Notre génération est-elle condamnée à vivre moins de 100 ans ? L’analyse du démographe Carlo Giovanni CamardaPendant près de 90 ans, l’humanité a vécu une heureuse révolution. De 1850 à 1938, l’espérance de vie a grimpé de façon quasi mécanique et chaque génération vivait plus longtemps que la précédente. Ainsi, un bébé né en 1900 pouvait espérer vivre 62 ans en moyenne, contre 80 ans pour celui né en 1938. Si cette progression avait continué au même rythme, une personne née en 1980 aurait pu atteindre les 100 ans en moyenne. Sauf qu’une étude scientifique publiée le 25 août dans la revue PNAS nuance cette vision optimiste. Selon ses auteurs, la progression de l’espérance de vie s’essouffle. Leurs résultats viennent rebattre les cartes dans le débat sur l’espérance de vie - où s’opposent traditionnellement un camp "optimiste" et un "pessimiste" - en fournissant une analyse plus nuancée et surtout plus robuste méthodologiquement. Un changement crucial, alors que le vieillissement démographique bouleverse nos sociétés : des systèmes de retraite aux budgets de santé publique
José Andrade, de l’Institut Max Planck de démographie en Allemagne, Carlo Giovanni Camarda de l’Institut national d’études démographiques en France et Héctor Pifarré i Arolas, de l’Université du Wisconsin, aux Etats-Unis, ont analysé les données de mortalité de 23 pays riches, dont la France, depuis 1850. Ils ont ensuite projeté l’espérance de vie des générations nées entre 1939 et 2000 en suivant six méthodes statistiques différentes afin d’obtenir le résultat le plus robuste possible.
Leurs résultats convergent : les gains d’espérance de vie ont ralenti de - 37...
05/09 - 1 000 milliards de dollars sur 10 ans : le plan de Tesla pour retenir Elon MuskElon Musk ne doit pas quitter le navire. Pour le retenir, le conseil d’administration de Tesla a proposé vendredi 5 septembre un plan de rémunération inédit qui pourrait lui rapporter plus de 1 000 milliards de dollars, sous conditions, et renforcer son contrôle sur l’entreprise.
Le plan, qui a une durée de dix ans et doit être approuvé par les actionnaires, prévoit d’octroyer des actions à Elon Musk en fonction de la valorisation boursière qu’atteint Tesla, d’après un document publié sur le site du gendarme boursier américain (SEC).Une rémunération conditionnée à "une croissance stratosphérique"
Le nombre maximal d’actions qu’il pourrait obtenir correspond à 12 % du capital actuel de l’entreprise, mais est conditionné à "une croissance stratosphérique" et une valorisation de 8 500 milliards de dollars en Bourse. Ce niveau de valorisation serait inédit et correspondrait à plus du double de la plus grosse capitalisation boursière au monde. Le record est tenu par le champion américain des puces pour l’intelligence artificielle Nvidia.
Tesla, qui est en difficulté depuis plusieurs mois, est valorisé aujourd’hui en Bourse à un peu plus de 1 000 milliards de dollars. Les ventes ont été impactées ces derniers mois par la gamme vieillissante et les prises de position politiques de son patron.
S’il atteint les objectifs les plus ambitieux, Elon Musk, l’homme le plus riche de la planète, atteindrait un niveau de patrimoine jamais vu dans l’histoire. Par la même occasion, il renforcerait son contrôle au capital de Tesla en...
05/09 - Ces Ukrainiens manipulés par le FSB pour tuer leurs compatriotesLorsqu’il a sorti un fusil d’assaut AK-12 d’une cache d’armes à la périphérie de Kiev, il croyait défendre sa patrie. L’ordre qu’il avait reçu semblait clair : éliminer un agent russe infiltré, accusé de préparer des frappes de missiles sur la capitale. Pendant des semaines, l’ancien soldat de Kamianske avait surveillé sa cible, persuadé d’agir au nom de l’Ukraine. Mais au moment d’appuyer sur la détente, le piège s’est refermé. Une équipe du SBU l’a arrêté et la vérité est tombée comme un couperet : l’homme qu’il devait tuer n’était pas un traître, mais le capitaine Serhii Filimonov, du 1er régiment d’assaut distinct. Voici une histoire de manipulation russe contée dans les colonnes du Times.Des recrues piégées par le FSB
Derrière ces prétendus "officiers du SBU" se cachaient en réalité des agents du FSB. Ils avaient minutieusement tissé leur toile : fausses convocations, menaces judiciaires, promesses de blanchiment d’affaires inventées. À force de pressions et de manipulations, le vétéran en était venu à croire qu’il servait l’Ukraine en visant l’un de ses plus valeureux officiers.
Cette méthode n’est pas isolée. Selon les services de renseignement ukrainiens, au moins quatre des six assassinats les plus retentissants de ces derniers mois ont été commis par des ressortissants ukrainiens, dupés ou instrumentalisés par Moscou. Andriy Parubiy, ancien président du Parlement, a ainsi été abattu à Lviv. L’auteur du crime, Mykhailo Stelnikov, un père de famille de 52 ans, aurait été convaincu qu’il pourrait récupérer le corps de son...
05/09 - Royaume-Uni : la numéro deux du gouvernement démissionne après un scandale fiscalLa vice-Première ministre britannique Angela Rayner a démissionné deux jours après avoir reconnu n’avoir pas payé un montant suffisant d’impôt lors de l’achat d’un appartement, un coup dur pour le gouvernement travailliste déjà en difficulté. "J’ai décidé de démissionner de mes fonctions de vice-Première ministre et de ministre du Logement […], ainsi que du poste de vice-présidente du Parti travailliste", a écrit l’élue dans un échange de lettres avec le Premier ministre Keir Starmer après plusieurs jours de controverse.
Cette figure de l’aile gauche du Labour, âgée de 45 ans, a dit "regretter profondément (sa) décision de ne pas avoir recherché des conseils fiscaux spécialisés supplémentaires", et assumer "l’entière responsabilité de cette erreur", liée à l’achat d’un appartement.Près de 50 000 euros d’économies
Un rapport indépendant du conseiller en éthique du gouvernement, auquel elle avait signalé sa situation, a conclu vendredi 5 septembre qu’elle avait "enfreint le code" de conduite ministérielle. Elle aurait ainsi économisé 40 000 livres sterling (46 050 euros) d’impôt lié à l’acquisition de ce logement, en retirant son nom des titres de propriété d’un autre bien immobilier situé dans sa circonscription. En conséquence, le nouvel appartement était officiellement son seul bien immobilier.Un coup dur pour Keir Starmer
Dans sa lettre acceptant sa démission, Keir Starmer, "très attristé", a assuré à Angela Rayner qu’elle demeurerait "une figure majeure" du parti travailliste, en difficulté dans les sondages un an seulement...
05/09 - Dans sa bataille avec Harvard, la Maison-Blanche dispose de nombreux moyens de pressionC’est une victoire importante, mais qui n’est pas près de clore la croisade initiée par le président américain contre les universités du pays. Mercredi 3 septembre, une juge a annulé le gel des 2,6 milliards de dollars de subventions octroyés à Harvard par l’administration Trump, ainsi que la révocation de sa certification permettant aux étudiants étrangers de venir étudier aux Etats-Unis.
Donald Trump, qui a promis de faire appel de cette décision, accuse depuis son retour à la Maison-Blanche la doyenne des universités américaines de servir de vivier à l’idéologie "woke", un terme utilisé par les conservateurs pour qualifier, la plupart du temps de manière péjorative, certaines idées progressistes. Grand soutien d’Israël, le président reproche également à Harvard de ne pas avoir protégé suffisamment ses étudiants juifs ou israéliens lors de manifestations sur le campus pour un cessez-le-feu à Gaza.
"L’antisémitisme, comme d’autres formes de discrimination ou de préjugé, est intolérable. Et il est clair, de l’aveu même de Harvard, que l’université a été en proie à l’antisémitisme ces dernières années et aurait pu (et dû) mieux traiter ce problème", concède la juge. Mais en "réalité, il existe peu de liens entre les domaines de recherches affectés par les gels de subventions et l’antisémitisme", poursuit-elle dans son jugement, estimant que l’antisémitisme est "un écran de fumée pour mener une attaque ciblée et idéologiquement motivée contre les universités les plus prestigieuses du pays".Un avenir incertain
Malgré cette...
05/09 - Robert Kennedy Jr. honni par le Sénat : pourquoi Donald Trump continue de soutenir son ministre polémique ?Il est antivax, il est complotiste, il a licencié des scientifiques, mais pour Donald Trump son ministre de la santé est surtout "quelqu’un de très bien". Robert Kennedy Jr. est un habitué des polémiques, et il n’est pas du genre à dissimuler ses théories fumeuses. Lors de la pandémie de Covid-19, il s’était illustré en affirmant que le virus a été "conçu pour cibler les Caucasiens et les Noirs", et que "les personnes les plus immunisées sont les Juifs ashkénazes et les Chinois". Dans son viseur se sont également retrouvés : les antidépresseurs, le VIH, l’eau potable, et bien sûr… les vaccins.
C’est avec cette dernière singularité que celui que l’on surnomme Bobby, a fini de se mettre à dos le Sénat américain, y compris des élus issus de son propre camp."Vous êtes un charlatan"
Auditionné par la chambre haute ce jeudi 4 septembre, Robert Kennedy Jr. a dû répondre aux accusations de limogeage qui planent au-dessus de sa tête. Pris dans une tempête médiatique suite au renvoi de Susan Monarez de la direction de la principale agence sanitaire du pays, le ministre s’est justifié devant les sénateurs en soutenant avoir "besoin d’une nouvelle direction audacieuse, compétente et créative". Une version divergente de celle rapportée par les avocats de l’ex-directrice qui affirme avoir été exclue à la suite de son refus de valider "des directives non-scientifiques et dangereuses".
Une audition tumultueuse, qui a rapidement basculé vers l’affrontement verbal. Accusé de vouloir éloigner les Américains de la vaccination, le...
05/09 - Guerre en Ukraine : combien de soldats les Européens peuvent-ils vraiment déployer ?Lorsqu’à l’hiver 2024 Emmanuel Macron avait pour la première fois suggéré l’idée de déployer des troupes en Ukraine, la proposition avait suscité une levée de boucliers parmi les Européens. Un an et demi plus tard, les discours ont bien changé. A l’issue du sommet de la "coalition des volontaires", qui se réunissait à Paris ce 4 septembre, le président français a annoncé que 26 pays, essentiellement du Vieux Continent, s’étaient "engagés" à participer à une "force de réassurance" en déployant des troupes en Ukraine ou en étant "présents sur le sol, en mer ou dans les airs". L’objectif affiché : dissuader la Russie de toute nouvelle agression à l’issue d’une paix ou d’un cessez-le-feu - un enjeu au cœur des garanties de sécurité promises à l’Ukraine.
Le format de ladite force n’a toutefois pas été précisé. Interrogé sur les effectifs qui pourraient être engagés, Emmanuel Macron a préféré botter en touche pour ne "pas révéler le détail de notre organisation à la Russie". La question du nombre de soldats envoyés en territoire ukrainien n’en demeure pas moins centrale. En toile de fond, celle de la capacité des Européens à se montrer suffisamment dissuasifs aux yeux de Moscou. Au total, les armées nationales européennes, en comptant le Royaume-Uni, rassemblent aujourd’hui autour d’1,5 million de soldats en service actif. Ce nombre surpasse toutefois de loin les effectifs qui pourraient effectivement être déployés en Ukraine.Une force de 25 000 hommes ?
Si à ce stade, le détail des pays prêts à participer et la nature de leur...
05/09 - La Thaïlande nomme son troisième Premier ministre en deux ansAnutin Charnvirakul a cumulé 331 voix, obtenant ainsi une confortable majorité parmi les 492 députés siégeant à la chambre basse de l’Assemblée nationale de Thaïlande, indiquent les résultats finaux officiels. "Le Parlement approuve la nomination d’Anutin Charnvirakul au poste de Premier ministre", a déclaré le vice-président de la chambre, Chalad Khamchuang.
Quelques heures plus tôt, l’ancien Premier ministre (2001-2006) et homme d’affaires thaïlandais Thaksin Shinawatra, dont le vote a évincé son parti du pouvoir, avait quitté le pays à bord d’un jet privé. Sur X, M. Thaksin a déclaré avoir quitté la Thaïlande pour un examen médical à Singapour, mais avoir finalement bifurqué vers Dubaï en raison de la fermeture d’un aéroport.
La Thaïlande peinait à se doter d'un nouveau gouvernement depuis la destitution de sa Première ministre Paetongtarn Shinawatra, fille de M. Thaksin, en poste depuis août 2024 et démise définitivement de ses fonctions la semaine dernière pour sa gestion d'une récente crise avec le Cambodge.
Ayant obtenu au Parlement le soutien de l’opposition, Anutin Charnvirakul, autrefois allié du clan Shinawatra, était largement pressenti comme le prochain Premier ministre. "C’est normal de ressentir de l’excitation," avait-il déclaré à un groupe de journalistes à son arrivée au Parlement avant le vote, qui avait commencé vers 15H00 (08H00 GMT).
L'ancien ministre de 58 ans est connu pour avoir promu la dépénalisation du cannabis en 2022 tout en maintenant une ligne conservatrice. Il avait reçu mercredi le...
05/09 - Le président finlandais Alexander Stubb : "Vladimir Poutine a déjà perdu la guerre sur toute la ligne"A la tête de son pays depuis 2024, le chef de l’Etat âgé de 57 ans s’est imposé dans l’actualité, notamment en raison de sa proximité avec Donald Trump avec qui il partage la passion commune du golf. Sportif émérite (il est aussi triathlète), Alexander Stubb a profité de son swing et la qualité de son "putt" pour parler des affaires du monde sur le green avec le président américain. Plusieurs fois ministre, ce polyglotte (finnois, anglais, suédois, français, allemand) est aussi lié à Zelensky par une histoire commune. Tout comme l’Ukraine aujourd’hui, la Finlande (5,6 millions d’âmes) a été attaqué par Moscou. C’était lors de la guerre d’Hiver de 1940-1941.
Après une résistance héroïque et des pertes considérables infligées à l’ennemi, la Finlande a malgré tout perdu 10 % de son territoire à la fin du conflit. De passage à Paris à l’occasion d’une réunion de la "coalition des volontaires" à l’Élysée, jeudi 4 septembre, en présence de nombreux chefs d’Etats et de gouvernement dont Donald Trump (en visioconférence) et Volodymyr Zelensky, Alexander Stubb a ensuite reçu L’Express à Paris, dans les murs de l’ambassade finlandaise. Une chose est sûre : sa parole est tranchante.
L'Express : La "coalition des volontaires" a promis d’offrir des "garanties de sécurité" à l’Ukraine. Mais quelle aide concrète apportera chaque pays ? Qui fera quoi ?
Alexander Stubb : Le principal résultat de notre discussion avec le président Trump est que nous sommes d’accord sur les "garanties de sécurité" [pour l’Ukraine]. Il s’agit d’une structure très...
05/09 - Donald Trump veut mettre fin aux programmes de sécurité européens axés sur la menace russeC’est encore un coup dur pour l’Europe, alors que les dirigeants européens attendent toujours que le président américain se positionne sur les garanties de sécurité en Ukraine. Selon un article du Washington Post publié jeudi, Donald Trump souhaite supprimer plusieurs de ses programmes d’aide à la sécurité en Europe, parmi lesquels l’initiative visant à fortifier le flanc oriental du continent contre une éventuelle attaque russe, avec la fourniture de fonds pour les infrastructures et la formation militaires de l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie.
Dans un communiqué, la Maison-Blanche a expliqué que cette décision, qui aurait un impact sur des centaines de millions de dollars d’aide militaire dont dépendent ces membres les plus vulnérables de l’Otan, était "coordonnée" avec les Européens et conforme au décret présidentiel de Donald Trump publié plus tôt cette année, visant à réévaluer l’aide étrangère américaine, ainsi qu’à sa "volonté constante de garantir une plus grande responsabilité de l’Europe en matière de défense". "Nous sommes satisfaits que les alliés européens prennent davantage d’initiatives en matière de défense", poursuit le texte, suscitant le désarroi chez certains de ses conseillers.Des signaux contradictoires
Au Congrès dominé par les républicains, où le soutien bipartisan à l’OTAN et à l’Ukraine reste fort, plusieurs d’entre eux ont en effet exprimé leur confusion quant au plan de l’administration. Il faut dire que le ton employé par le Pentagone sous Donald Trump varie d’un jour à l’autre : si en...
05/09 - 10 Septembre : Bruno Retailleau ne croit pas "à des mouvements d’ampleur" malgré le risque d’"actions spectaculaires"⇒ Le RN prêt à censurer tout gouvernement menant "la même politique"
⇒ Les députés écologistes appellent à un gouvernement de "toute la gauche" dans une "lettre aux Français"
⇒ Pour François Bayrou, la présidentielle 2027 "n’est pas un objectif aujourd’hui"10 Septembre : Retailleau ne croit pas "à des mouvements d’ampleur" malgré le risque d'"actions spectaculaires"
Bruno Retailleau a dit vendredi ne pas croire à "des mouvements d’ampleur" mais estimé qu’il pourrait y avoir "des actions spectaculaires", le 10 septembre lors du mouvement "Bloquons tout". "Sur le 10, très clairement, on voit bien que le mouvement s’est gauchisé. M. Mélenchon tente de le récupérer, que c’est la mouvance d’extrême gauche, d’ultra-gauche, aidée par la CGT, qui va être à l’œuvre", a déclaré le ministre de l’Intérieur lors d’un déplacement à Clermont-Ferrand.
"Je ne crois pas à des mouvements d’ampleur. En revanche, compte tenu de ces mouvances-là, de leur radicalité, il peut y avoir des actions spectaculaires", a-t-il poursuivi."Mais j’ai envoyé un télégramme au préfet pour leur demander de faire preuve de la plus grande fermeté. Il n’est pas question que des sites stratégiques, des infrastructures essentielles à la vie du pays puissent être bloqués", a dit le ministre. "Cette consigne de bloquer tout, c’est stupide. Parce qu’aujourd’hui, c’est pire que tout. Bloquer tout, c’est pire que tout. Le pays n’a pas besoin d’être bloqué. Il a, au contraire, besoin d’avancer", a-t-il estimé.
Les autorités s’attendent mercredi à des actions diverses sur...
05/09 - Pour François Bayrou, la présidentielle 2027 "n’est pas un objectif aujourd’hui"François Bayrou a affirmé vendredi que la prochaine élection présidentielle n’était "pas dans son objectif aujourd’hui" et qu’il ne sollicitait pas un vote de confiance, qui risque très probablement de le faire tomber lundi, pour "préparer un autre acte". "Je serai là en 2027 mais ça ne veut pas dire candidat à l’élection présidentielle. Ça n’est pas dans mon objectif aujourd’hui", a déclaré le Premier ministre sur RTL. "C’est toujours possible", a-t-il cependant ajouté. Mais "ça n'est pas mon plan". "Je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose qui serait une manière de préparer un autre acte", a-t-il développé.
M. Bayrou a expliqué engager la responsabilité de son gouvernement lundi devant l’Assemblée nationale car "on continuera à s’enfoncer s’il n’y a pas la prise de conscience nécessaire" sur l’état d’endettement de la France. "Ce que j’ai fait, en prenant ce risque, en effet inédit, c’est de montrer que c’est tellement important que je n’hésite pas à mettre en jeu les responsabilités qui sont les miennes", a-t-il ajouté.Expédier les affaires courantes
Qui pour lui succéder à Matignon en cas de chute ? "Si j’avais une réponse à la question, je me garderais bien de vous le dire", a-t-il répondu, ajoutant : "je pense que c’est extrêmement difficile". M. Bayrou a laissé entendre qu’il pourrait rester quelque temps à Matignon pour expédier les affaires courantes. "Il n’y a jamais d’interruption du gouvernement en France. Et donc oui, je remplirai ma mission avec tout ce que j’ai de conscience et de volonté de préserver les...
05/09 - Foire aux vins, la plus grande cave de France : notre sélection de bonnes affairesChaque année, les Foires aux vins attirent plus de 2 Français sur 3. L'édition 2025 qui commence pour certaines enseignes en ce début du mois de septembre devrait connaître un même succès malgré un contexte économique morose. Celle de l'année dernière, avec un chiffre d’affaires global d’un peu plus d’un milliard d’euros et 168,5 millions de flacons commercialisés (Etude NielsenIQ 2024), avait déjà accusé une baisse. Pourtant ces grands-messes bacchiques demeurent cruciales pour l'ensemble du secteur. Pour vous aider à discerner les meilleurs rapports qualité-prix des Foires aux vins 2025, les tableaux qui suivent présentent la sélection de L’Express par grandes régions de production. Fruit de la dégustation de centaines d’échantillons et de l’analyse d’une trentaine de catalogues de la grande distribution, de cavistes et de sites marchands spécialisés, elle indique notamment quand boire chacune des quelque 330 références retenues. A vos tire-bouchons !
Depuis quelques années, les Foires aux vins de la rentrée n’échappent pas à la morosité qui frappe la consommation en France. A l’image de l’édition 2024 dont les résultats accusaient une baisse de 3 %, tant en volume qu’en valeur, par rapport à l’année précédente. Avec un chiffre d’affaires global d’un peu plus d’un milliard d’euros et 168,5 millions de flacons commercialisés (Etude NielsenIQ 2024), l’enjeu reste de taille pour la grande distribution, qui réalise 17 % des ventes annuelles de vins durant ces grands-messes bacchiques.
Si l’esprit caviste s’affiche...
05/09 - "De l’esclavage" : la Floride veut supprimer l’obligation vaccinale, y compris pour les enfantsCela pourrait être "une catastrophe sanitaire", préviennent des élus démocrates. Mercredi 3 septembre, le directeur de la santé publique de Floride, Joseph Ladapo, a annoncé que l’Etat américain "va s’efforcer de mettre fin à toutes les obligations vaccinales, toutes sans exception, jusqu’à la dernière", les comparant à de "l’esclavage", lors d’un discours à l’école chrétienne Grace Christian School, à Valrico.
"Qui suis-je, moi qui me tiens ici devant vous, pour vous dire ce que vous devez mettre dans votre corps ? Qui suis-je pour vous dire ce que votre enfant doit mettre dans son corps ? Je n’ai pas ce droit. Votre corps est un don de Dieu", a-t-il renchéri, alors que le ministère de la Santé de Floride impose actuellement des exigences strictes en matière de vaccination, obligeant les enfants à avoir reçu une série de vaccins contre plusieurs maladies pour être inscrits dans une école publique.Un antivax de longue date
Joseph Ladapo, choisi par le gouverneur républicain de Floride, Ron DeSantis, est un antivax de longue date, et a déjà été accusé de colporter des "absurdités scientifiques" par les défenseurs de la santé publique. Ce dernier avait par exemple falsifié les données d’une étude de 2022 sur les vaccins contre la Covid afin d’exagérer le risque pour les jeunes hommes qui en ont bénéficié, et estimé que le scepticisme croissant à l’égard des vaccins était "le reflet de la lumière de Dieu contre les ténèbres de la tyrannie et de l’oppression". En 2023, il avait également exhorté les habitants de...
05/09 - Tatiana Mitrova : "La Chine acquiert un pouvoir unique sur le marché mondial du gaz"La Sibérie comme point de départ, la Chine en terminus. Entre les deux, un gazoduc de plus de 7 000 kilomètres. Voici "Power of Siberia 2", le projet géant pour lequel la Russie et la Chine viennent de signer un "mémorandum juridiquement contraignant". Une étape de plus vers la concrétisation d’un programme cher à Vladimir Poutine, mais que Xi Jinping freinait. Ce nouveau gazoduc, qui passerait par la Mongolie, viendrait renforcer les échanges énergétiques entre les deux pays pour plusieurs dizaines d’années.
L’accord n’étant pas définitif, les détails - prix, financements, volumes - n’ont pas été dévoilés. Mais la Chine en sortirait, quoi qu’il arrive, grande gagnante, estime Tatiana Mitrova, chercheuse au Centre sur la politique énergétique mondiale de l’Université de Columbia (Etats-Unis) et à l’Institut d’études énergétiques d’Oxford (Royaume-Uni). C’est surtout, selon elle, la preuve "que ces pays sont très sérieux dans leur volonté de développer un marché énergétique alternatif" et "de revendiquer le nouvel ordre économique mondial".
L’Express : La Chine ne semble pas vouloir faire étalage de cet accord avec la Russie. A-t-elle vraiment besoin de ce gaz ?
Tatiana Mitrova : Je surveille les médias chinois, et toutes les informations concernant ce mémorandum proviennent soit de sources russes, soit de médias internationaux comme Bloomberg. Il n’y a donc aucune déclaration officielle chinoise à ce sujet. Ils ne le nient pas, mais ne le confirment pas non plus. C’est très intéressant. Cela me laisse penser que la...
05/09 - Donald Trump ramène les droits de douane sur les automobiles japonaises à 15 %Le président américain Donald Trump a signé jeudi un décret abaissant les droits de douane sur les automobiles japonaises à 15 %, au lieu de 25 % jusqu’ici, et prévoyant que ceux appliqués à la majorité des produits japonais ne dépasseront pas ce nouveau taux. Ces surtaxes entreront en vigueur sept jours après la publication du nouveau décret au journal officiel américain, qui n’est pas encore intervenue, et confirment l’interprétation que le gouvernement japonais avait donnée de l’accord signé avec Washington en juillet.
Tokyo a salué le décret vendredi, le secrétaire général du gouvernement Yoshimasa Hayashi estimant que celui-ci marquait "la mise en œuvre fidèle et concrète de l’accord" conclu entre les deux pays. Selon le décret, l’accord avec le Japon prévoit un plafond de 15 % de droits de douane pour la majorité des produits japonais exportés vers les Etats-Unis, ceux étant déjà concernés par une surtaxe au-delà de cette limite voyant leurs taux inchangés.
Certains secteurs, à l’image de l’aéronautique, des matières premières non disponibles aux Etats-Unis ou des médicaments génériques sont exempts de ce taux de 15 %, précise le décret. En voyant la surtaxe imposée à ses automobiles fixée à 15 %, contre 25 % pour la majorité des véhicules entrant désormais aux Etats-Unis, le Japon obtient un traitement similaire à celui accordé à l’Union européenne.
Le document, publié sur le site de la Maison-Blanche, lève les doutes sur les conditions de l’accord signé fin juillet entre Tokyo et Washington. Le gouvernement japonais...
05/09 - "Rompre avec la politique macroniste" : les députés écologistes appellent à un gouvernement de "toute la gauche"Pour "donner le pouvoir au Parlement", les députés écologistes appellent à un gouvernement de "toute la gauche", qui se soumettrait à un vote de confiance à haut risque à l’Assemblée nationale et renoncerait au 49.3, dans une lettre consultée par l’AFP. "Les deux quinquennats d’Emmanuel Macron ont abîmé le débat démocratique. Il faut sortir de la verticalité où tout est imposé depuis l'Élysée ou Matignon pour redonner la responsabilité au Parlement", écrit le groupe Écologiste et Social dans une "lettre aux Français".
Jugeant que le Président doit nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire (NFP), les écologistes estiment que le gouvernement qui en découlerait devra "rompre avec la politique macroniste grâce au soutien et à la participation de toute la gauche". Une divergence d’appréciation avec le Parti socialiste, dont le Premier secrétaire Olivier Faure estime que les Insoumis ne voudront pas faire partie d’un gouvernement socialiste. Quant au leader de LFI Jean-Luc Mélenchon il dénonce "un glissement politicien vers une grande coalition de Glucksmann à Wauquiez avec le PS et la macronie".Politique de rupture
"La division de la gauche c’est se mettre dans les mains du macronisme", estime auprès de l’AFP la cheffe du groupe écologiste Cyrielle Chatelain. "Si on veut pouvoir mener cette politique de rupture on a besoin de ses 192 députés", insiste la députée de l’Isère. "Par contre on a bien conscience que personne n’a la majorité, y compris nous. C’est pourquoi on se mettrait tout de suite dans...
05/09 - Finances publiques : la faillite de la France, c’est bien la ruine des épargnants françaisTous contre Bayrou : voilà ce à quoi se résume le projet d’une grande majorité de notre classe politique. Les uns veulent le censurer parce qu’il est trop à droite, les autres parce qu’il est trop à gauche, et ceux qui pourraient être d’accord avec lui refusent néanmoins "de s’embarquer sur le Titanic de la Macronie finissante", entend-on. Peu importe l’avenir du pays, seuls comptent les petits arrangements politiques et l’intérêt des partis. On fait comme toujours avec notre endettement : en parler mais sans agir, comme s’il n’existait pas.La faillite de l’Etat, c’est la ruine des épargnants
La palme de l’incompétence et de l’inconséquence a été remportée, une fois de plus, par Jean-Luc Mélenchon qui expliquait il y a quelques jours sur France Inter qu’un défaut de la France ne toucherait pas nos compatriotes puisque 60 % de la dette publique est détenue par des étrangers. C’est oublier que des centaines de milliards d’euros d’obligations de l’Etat français sont logées dans des contrats d’assurance-vie, placement favori de nos compatriotes, sans compter les effets systémiques d’un défaut sur les banques, les compagnies d’assurance et sur un certain nombre d’entreprises comme la SNCF dont la capacité d’endettement est liée à celle de l’Etat. La faillite de la France, c’est donc bien la ruine des épargnants français.
On voit bien l’idée générale qui sous-tend le discours de Mélenchon : au fond, la dette publique, c’est le problème des étrangers - les méchants créanciers en l’occurrence. Voilà qui fait écho au discours...
05/09 - Vladimir Poutine menace de cibler les forces occidentales déployées en UkraineAu lendemain de la coalition des volontaires, qui a vu se réunir une vingtaine de dirigeants européens à Paris pour évoquer l’issue du conflit, la Russie a réaffirmé vendredi 5 septembre son opposition aux garanties militaires américaines et européennes offertes à l’Ukraine pour sa sécurité. Le président américain Donald Trump, qui a échangé plus tôt avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs chefs d’Etats européens, a dit jeudi qu’il parlera prochainement à Vladimir Poutine.
Les infos à retenir
⇒ Le Kremlin accuse les Européens d’"entraver le règlement" du conflit
⇒ Donald Trump annonce qu’il parlera bientôt à Vladimir Poutine
⇒ Une frappe russe fait trois morts dans la région de KharkivDes "milliers" de militaires occidentaux pourraient être déployés en Ukraine
Des "milliers" de soldats occidentaux pourraient être déployés en Ukraine, dans le cadre des garanties de sécurité fournies par les alliés de Kiev face à la Russie, a déclaré ce vendredi le président Volodymyr Zelensky. Ces militaires devraient se compter "en milliers. C’est un fait, mais il est encore un peu tôt pour en parler" en détail, a assuré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil européen Antonio Costa dans l’ouest de l’Ukraine.La Chine "s’oppose fermement" à toute pression des USA ou des Européens
La Chine a dit vendredi "s’opposer fermement" à toute coercition après l’appel du président américain Donald Trump aux dirigeants européens à faire pression économiquement sur Pékin au sujet de...
05/09 - L’Europe lance Jupiter, son supercalculateur pour booster l’IABasé dans la commune de Jülich, à l’ouest de Cologne en Allemagne, Jupiter est le premier supercalculateur "exascale" du Vieux continent, capable d’effectuer au moins un quintillion de calculs par seconde, soit un milliard de milliards. Les États-Unis disposent déjà de trois machines de ce type, toutes exploitées par le Département de l’énergie.
Jupiter occupe une surface de près de 3 600 mètres carrés – soit environ la moitié d’un terrain de football – avec des rangées de processeurs et environ 24 000 puces du géant américain Nvidia, prisées par l’industrie de l’intelligence artificielle. Le supercalculateur, élaboré par le groupe français Atos pour un budget de 500 millions d’euros, financé à parts égales par l’Union européenne et l’Allemagne, est le premier ordinateur exascale d’Europe, et le quatrième dans le monde d’après les données connues.
Sa puissance de calcul colossale représente "aujourd’hui ce qui se fait de plus puissant au monde sur des ordinateurs qui permettent de faire des calculs", commente auprès de l’AFP Emmanuel Le Roux, dirigeant de l’activité Advanced computing d’Atos. Il représente un "bond en avant pour la performance du calcul en Europe ", abonde Thomas Lippert, directeur du centre de Jülich, ajoutant que la machine est vingt fois plus puissante que n’importe quel autre ordinateur en Allemagne.Course à l’IA
Jupiter est le premier supercalculateur pouvant être considéré comme compétitif à l’international pour l’entraînement de modèles d’IA en Europe, qui accuse un retard par rapport aux...
05/09 - "C’est un long et difficile chemin" : mort il y a cinquante ans, Franco divise encore l’EspagneIl y a ceux qui répondent du bout des lèvres, masquant avec difficulté leur lassitude à parler de Franco. Ceux qui soupirent d’exaspération, à peine le nom du Caudillo est-il prononcé. Et puis ceux, comme Juan Francisco Fuentes, professeur à l’université Complutense de Madrid et membre de l’Académie royale d’histoire, qui éconduisent d’une phrase couperet : "J’ai décidé de ne pas donner d’interviews sur le sujet, sinon je ne ferais rien d’autre dans la vie." En Espagne, nombreux sont les historiens à afficher gêne et perplexité face aux commémorations de la mort de Francisco Franco. En novembre prochain, il y aura un demi-siècle que le "généralissime" est mort, après avoir dirigé d’une main de fer une Espagne sous cloche pendant près de quatre décennies. Des conférences et des expositions
L’actuel chef de l’exécutif, le socialiste Pedro Sanchez, y voit l’occasion de mener un nouveau travail de mémoire, à travers des dizaines de conférences, expositions et programmes audiovisuels dans toute la péninsule. "Tous les citoyens, sans distinction d’idéologie, de sexe, de race ou d’origine sont invités à participer", indique le site d'"España en libertad", nom donné à ces événements organisés tout au long de l’année.
En 1975, expliquent les autorités, "l’Espagne a entamé un long et difficile chemin pour retrouver la liberté et la démocratie". Cinquante ans plus tard, il s’agit de "se souvenir de ce début de succès collectif" et de célébrer "le pays prospère, pluriel et démocratique" que le royaume est devenu. La droite, dans...
05/09 - L’actu à La Loupe : Xi Jinping face à l’Occident, la démonstration de forceXi Jinping a revêtu un costume gris, à la Mao. Un immense tapis rouge a été déroulé pour accueillir les prestigieux invités du jour à Pékin. Parmi eux, il y a surtout Kim Jong Un, le dirigeant nord-coréen, qui a fait le voyage en train. Le dernier arrivé, chaleureusement salué par le président chinois, c’est Vladimir Poutine. Les deux s’installent au milieu d’une vingtaine d’autres dirigeants. La photo est historique.
Tous ont fait le déplacement pour assister au défilé militaire, célébrant les 80 ans de la fin de la Seconde guerre mondiale. En début de semaine, nombre d’entre eux s’étaient déjà réunis pour le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai. A cet important forum régional, on a pu noter la présence du président iranien, Massoud Pezeshkian, du turc, Recep Tayyip Erdogan, du biélorusse, Alexandre Loukachenko, ou encore de Narendra Modi le Premier ministre indien.
L’occasion pour Xi Jinping de faire passer plusieurs messages et notamment afficher la puissance militaire de la Chine.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit par Charlotte Baris, présenté par Solène Alifat, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : Reuters
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
Face à l’Otan, Xi Jinping propose une...
05/09 - Emmanuel Macron, la démission et l’ombre de De GaulleDerrière Emmanuel Macron, un livre ouvert. Les Mémoires de guerre du général de Gaulle ornent le portrait officiel du chef de l’Etat. Depuis 2018, une croix de Lorraine est intégrée au logo de l’Elysée. Ces symboles préemptent une filiation politique. Le président de la République puise son inspiration dans la figure de l’homme du 18 juin, entre son goût pour la verticalité et sa défense d’une présidence jupitérienne, paré de noblesse politique. "Ce n’est pas la gauche, la France ! Ce n’est pas la droite, la France", professait le grand homme en 1958. Emmanuel Macron a théorisé le "en même temps", empruntant à son prédécesseur la mythologie d’un espace transpartisan.
Jean-François Copé a donc pris Emmanuel Macron au mot. Le maire de Meaux appelle le chef de l’Etat à un "geste gaullien" pour sortir la France de la crise, à quelques jours de la chute probable de François Bayrou : une démission, suivie d’une élection présidentielle anticipée. Le général n’a-t-il pas quitté ses fonctions après le référendum perdu de 1969 ? "Cela remettrait la Ve République debout. Nous n’avons pas un problème institutionnel […] Le système politique est dysfonctionnel", a-t-il assuré sur RTL. Un nouveau président légitimé par les urnes, en phase avec une majorité parlementaire issue de nouvelles législatives. Le fait majoritaire renaît de ses cendres. Plus Ve, tu meurs !"Débat désagréable"
A droite, un tabou se lève autour d’un départ anticipé du chef de l’Etat. Le maire de Cannes David Lisnard souhaite que le président prenne "acte de son...
04/09 - "Vladimir Poutine est un menteur pathologique" : les vérités du président finlandais Alexander StubbLe président finlandais Alexander Stubb a rencontré L’Express à la sortie de la réunion organisée, ce jeudi 4 septembre, à l’Elysée en présence de Volodymyr Zelensky, Donald Trump (en visioconférence) et plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement appartenant à la "coalition des volontaires".
A chaud, le président nordique – connu pour sa récente "bromance" avec Donald Trump avec qui il partage la passion du golf – a résumé l’essentiel de la réunion pendant laquelle 26 pays se sont engagés à être présents "sur le sol, en mer ou dans les airs" en cas de cessez-le-feu en Ukraine. "Le principal enseignement à tirer de la réunion de la "coalition des volontaires" aujourd’hui et de la discussion avec le président Trump est que nous sommes d’accord sur les garanties de sécurité [pour l’Ukraine]. Il s’agit d’une structure très simple reposant sur trois piliers. Premièrement, la responsabilité et l’engagement total de l’Ukraine et de l’armée ukrainienne. Avec 800 000 soldats, c’est la plus grande armée d’Europe. Deuxièmement, le soutien de l’Europe, dans les airs, sur terre, en mer, en matière de renseignement. Troisièmement, nous pouvons compter sur le soutien des Etats-Unis. Les modalités de ce soutien restent à déterminer. Mais nous sommes d’accord sur le principe.""Donald Trump essaie sincèrement de mettre fin à cette guerre"
Mais à quoi ressemblerait concrètement cette participation américaine dont les contours demeurent flous ? "Je ne peux pas parler au nom des Etats-Unis, mais leur bouclier aérien serait très utile car il...
04/09 - Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir des engagements des 26 pays de la "coalition des volontaires"Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont "formellement engagés" à soutenir militairement l’Ukraine au "sol, en mer ou dans les airs" dans le cadre d’un futur cessez-le-feu, a annoncé Emmanuel Macron à la presse à la sortie du sommet pour l’Ukraine qui a réuni ce jeudi 4 septembre la "coalition des volontaires", qui a été suivie par un appel avec Donald Trump. Durant la rencontre, ces pays ont "formalisé très précisément leur contribution et officialisé leur volonté de "déployer comme force de réassurance des troupes en Ukraine ou à être présents sur le sol, en mer ou dans les airs", a déclaré le président français, qui dirige la coalition avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.
Le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient" a promis Emmanuel Macron, que ce soit via un "cessez-le-feu", un "armistice" ou un "traité de paix". Il ne s’agit donc pas selon lui "de mener quelque guerre contre la Russie" mais de la dissuader d’attaquer à nouveau l’Ukraine à l’avenir. Les garanties de sécurité "visent d’abord à ce que, dans la négociation, il n’y ait aucune limitation de format ou de capacité pour l’armée ukrainienne", a-t-il rappelé. "C’est ce que nous défendons, ce que nous défendrons jusqu’au bout."26 nations engagées mais pas de détails sur la contribution par pays
Le président français a refusé de donner le détail de ce plan militaire, et de préciser les contributions pays par pays. Il a tout de même assuré que l’Allemagne, l’Italie et la Pologne étaient des "contributeurs...
04/09 - Emmanuel Macron persona non grata en IsraëlLe ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a affirmé, ce jeudi 4 septembre, qu’une visite du président français Emmanuel Macron en Israël n’était pas à l’ordre du jour tant qu’il ne reviendrait pas sur sa décision de reconnaître un Etat palestinien.
Dans un entretien avec son homologue français Jean-Noël Barrot, Gideon Saar a appelé la France à "reconsidérer" son initiative visant à reconnaître un Etat palestinien, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. "Tant que la France poursuivra ses efforts et initiatives allant à l’encontre des intérêts d’Israël, une telle visite (de Macron en Israël) n’aura pas lieu d’être", a-t-il ajouté.Une demande d’Emmanuel Macron rejetée ?
La chaîne publique israélienne Kan, citant l’ancien député français Meyer Habib, a annoncé mercredi que Benyamin Netanyahou avait rejeté une demande d’Emmanuel Macron de se rendre en visite en Israël.
Emmanuel Macron coprésidera le 22 septembre avec le prince saoudien une conférence au siège de l'ONU à New York sur la "solution à deux Etats" au cours de laquelle Paris doit formaliser, de concert avec plusieurs autres pays comme l’Australie, la Belgique ou le Canada, sa reconnaissance de l’Etat de Palestine. Israël considère que reconnaître un Etat palestinien revient à accorder "une récompense au Hamas", après les massacres du 7 octobre 2023 commis par le mouvement islamiste palestinien, quand Emmanuel Macron affiche l’objectif de "rassembler la plus large contribution internationale à la solution à deux Etats, seule à même de...
04/09 - Droits de douane de Donald Trump : quel avenir pour les taxes jugées illégales ?Sept voix contre quatre. Le 29 août 2025, une cour d’appel fédérale a jugé illégaux la plupart des droits de douane de Donald Trump. En cause : l’IEEPA (la loi relative aux pouvoirs du président en temps d’urgence nationale ou de guerre) ne lui confère pas le pouvoir de fixer des droits de douane. L’exécution de l’arrêt est toutefois gelée jusqu’au 14 octobre, afin que Donald Trump puisse faire appel. L’administration n’a pas perdu de temps pour saisir la Cour suprême et lui a demandé de dire d’ici au 10 septembre si elle se saisit du dossier ou non, avec de possibles audiences début novembre.
Pour le moment, l’avenir de nombreuses taxes est incertain. La décision confirme celle du tribunal de commerce et s’ajoute à un jugement distinct rendu à Washington fin mai. Si la Cour suprême confirme l’illégalité, la Maison-Blanche pourrait devoir rendre aux entreprises américaines plus de 200 milliards de dollars de surtaxes déjà perçus.Ce que dit le droit américain
La Constitution fixe la règle : l’article 1 confie au Congrès le pouvoir de lever impôts et droits de douane et de réguler le commerce extérieur. Au fil du temps, le législatif a délégué des marges d’action au président, mais ces habilitations sont limitées et encadrées. Dans ce cadre, Donald Trump a voulu recourir à l’IEEPA, une loi de 1977 pensée pour gérer des urgences nationales et encadrer des transactions financières. Le texte ne mentionne toutefois pas les droits de douane et n’avait jamais servi à en imposer jusqu’à maintenant. L’exécutif a pourtant tenté...
04/09 - "La période la plus prospère de l’humanité est terminée" : les prédictions d’une ex-analyste à Wall StreetBienvenue dans l’ère du "supercycle géopolitique". Le concept est anxiogène, mais permet de répondre à une question simple : combien de temps durera l’incertitude provoquée par des événements comme la guerre en Ukraine ou la hausse des droits de douane lancée par Donald Trump ? Pas de sitôt, répond Tina Fordham, qui fut première analyste politique à Wall Street chez Citigroup, fondatrice du cabinet Fordham Global Foresight. Voilà des mois qu’elle le répète aux dirigeants et actionnaires des multinationales qu’elle conseille : les événements mondiaux à haut risque vont continuer de se multiplier. "Les pays sont passés d’une moyenne de cinq chocs à gérer par an à une moyenne de 15", a-t-elle écrit dans un rapport co-écrit avec le Dr. Tsveta Petrova, professeure de sciences politiques à l’université de Columbia.
De quoi créer "des vents contraires pour les entreprises, leurs chaînes d’approvisionnement et leurs stratégies de croissance internationale". Prendre en compte les changements géopolitiques n’aura jamais été aussi important pour les dirigeants, insiste Fordham. Les Européens, confrontés à un brusque repositionnement de l’allié américain, en ont particulièrement besoin. Entretien.
L’Europe doit aujourd’hui s’adapter à des droits de douane de 15 % sur les produits importés aux Etats-Unis. Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir du commerce avec ce pays ?
Tina Fordham : Les droits de douane imposés par Donald Trump s’inscrivent dans une réinitialisation complète des relations de Washington avec le reste du monde,...
04/09 - Allemagne : la mort de six membres de l’AfD avant une élection déclenche une vague complotisteLe chiffre ne cesse de grandir et les théories complotistes explosent. En l’espace de quelques semaines seulement, la mort de six candidats du parti nationaliste et anti-immigration allemand "Alternative fur Deutschland" (AfD), qui se présentaient aux élections municipales du 14 septembre en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, a été annoncée. Si la police allemande assure que ces décès sont pour la majorité naturels, sur les réseaux sociaux, des centaines d’internautes suggèrent des "assassinats déguisés".
Cette théorie est encouragée par des membres du parti lui-même. Sa codirigeante au niveau national, Alice Weidel, a laissé entendre le 31 août que ces décès étaient suspects. Une telle coïncidence est "presque impossible statistiquement", a-t-elle estimé dans un post X, citant la publication d’un ancien économiste. Elle a rapidement été soutenue par le propriétaire de X lui-même, le politicien milliardaire et proche de l’extrême droite allemande Elon Musk, qui a relayé la publication.
Vier AfD-Kandidaten gestorben. https://t.co/i9is9Dnya5— Alice Weidel (@Alice_Weidel) August 31, 2025
Le parti allemand avait réalisé une percée aux dernières législatives de février, obtenant 20,1 % des voix et devenant ainsi le premier parti d’opposition au parlement. Depuis, l’agence allemande de renseignement intérieur a déclaré le parti "extrémiste" en mai, sur la base d’un rapport de 1 100 pages. Cette décision permet à l’agence d’utiliser des méthodes secrètes pour surveiller le parti, notamment le recrutement d’informateurs...
04/09 - Chicago est-elle vraiment "la ville la plus dangereuse du monde", comme l’affirme Donald Trump ?"Trou à rat", "capitale mondiale du meurtre"… Donald Trump ne manque pas d’inspiration pour qualifier Chicago sur sa plateforme Truth social. Jugeant que l’insécurité a atteint son paroxysme, le président a promis, ce mardi 1er septembre, de déployer ses forces armées dans la ville de l’Illinois. Certain de pouvoir "régler rapidement le problème", Donald Trump a interpellé le gouverneur démocrate de l’Etat : "Pritzker a désespérément besoin d’aide, il ne le sait juste pas encore".
Une annonce qui n’a pas manqué de faire bondir J.B. Pritzker, qui analyse dans la démarche du président une volonté de "créer du spectacle politique pour dissimuler sa corruption". Et l’élu d’abonder, "il n’y a aucune urgence qui justifie le déploiement de militaires".48 % de meurtres en moins qu’il y a 4 ans
"Oui, Chicago a un problème de criminalité", a pourtant tranché la Maison-Blanche sur son site Internet. Dans un article publié le 25 août, l’institution dresse une série de constats sur la ville, appuyés sur des données parfois contestables.
Donald Trump joue avec les chiffres. Parmi ceux qu’il mobilise, certains sont avérés, frappants, voire choquants, et permettent de soutenir sa campagne martiale. Par exemple, on peut y lire que "depuis 13 années consécutives, Chicago est la ville qui compte le plus de meurtres aux Etats-Unis", c’est vrai. Mais la Maison-Blanche omet de préciser que les chiffres du crime sont en chute libre dans la ville venteuse.
Le département de police de Chicago recense 278 plaintes pour meurtre depuis le...
04/09 - "Ne faisons pas le procès de toute une génération…" : le regard tranchant de l’économiste Éric Chaney sur les "boomers"Haro sur le "boomer". Tel est, en substance, le mot d’ordre qui semble prédominer après les déclarations de François Bayrou, selon lequel les "boomers" auraient creusé la dette publique pour leur "confort". Mais ce procès est-il justifié ? C’est ce que conteste Éric Chaney, expert associé sur les questions d’économie de l’Institut Montaigne et ancien chef économiste d’Axa de 2008 à 2016. "Faire des ’boomers’ les grands responsables de la dette publique, c’est tirer sur la corde", tranche-t-il auprès de L’Express.
Retraites, immobilier, épargne… Eric Chaney démystifie un certain nombre d’idées reçues sur les enfants de l’après-guerre, rappelant, chiffres à l’appui, que "les Trente glorieuses n’étaient pas une sinécure". Pour lui, le problème des finances publiques vient bien plus de décisions politiques désastreuses (notamment sous François Mitterrand), de notre incapacité à corriger les dépenses après chaque crise, ainsi que du fait que "la France ne travaille pas assez". Entretien.
L’Express : François Bayrou a suscité la polémique en accusant les "boomers" d’avoir creusé la dette publique, avant de rétropédaler quelque peu. Était-ce justifié ?
Éric Chaney : Faire des "boomers" les grands responsables de la dette publique, c’est tirer sur la corde. Certes, une partie de la critique est justifiée. Il est par exemple vrai de dire que le paiement des retraites pèse beaucoup dans le PIB français – de l’ordre de 400 milliards d’euros, ce qui fait 14,2 % du PIB – et que, comme celles-ci sont répertoriées dans les dépenses...
04/09 - Emmanuel Macron se démarque de François Bayrou, Dominique de Villepin a de l’appétitC’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier a été renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Coucou, c’est Borloo
Jean-Louis Borloo a fait un discours remarqué à Orléans pour les universités d’été de l’UDI, parti dont il est le fondateur. "Comme à chaque remaniement, Jean-Louis Borloo avec un plan massif", rigole l’un de ses amis centristes. Cette fois l’ancien ministre propose une grande action pour "la jeunesse de France", dont il déplore qu’elle soit "abandonnée".AME : Macron se démarque de Bayrou
Les décrets pris pour restreindre l’Aide médicale d’Etat (AME) n’ont pas fait l’objet de commentaires publics de la part d’Emmanuel Macron, attentif à soutenir le chef du gouvernement avant le vote de confiance. Le Premier ministre a expliqué sur BFM : "Lorsque vous demandez des efforts aux Français, il n’est pas possible qu’ils aient le sentiment de devoir faire des efforts, mais pas les autres […]. Ce n’est pas possible que les étrangers que nous accueillons et que nous aidons ne soient pas associés à cet effort." Mais l’Elysée a fait passer le message : "C’est François Bayrou qui a voulu ces décrets." A bon entendeur…LR et la confiance, la carotte ou le bâton
Autant faire avancer un âne. Les députés LR sont réticents à voter le 8 septembre...
04/09 - "Salt Typhoon", la gigantesque cyberattaque chinoise qui a touché l’AmériqueUn groupe de pirates informatiques lié à Pékin, baptisé Salt Typhoon, a mené une opération mondiale visant plus de 80 (pays qui pourrait avoir permis de voler des informations concernant presque tous les Américains, selon les informations du grand quotidien américain le New York Times (NYT), qui cite des sources anonymes. Ces informations sont issues d’un communiqué "conjoint exceptionnel" d’enquêteurs occidentaux émis la semaine dernière et consulté par le journal : Les Etats-Unis, le Canada, la Finlande, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et l’Espagne ont signé le communiqué dans le cadre d’une opération visant à mettre publiquement en cause le gouvernement chinois. Ils y dénoncent une opération "indiscriminée" menée par la Chine, d’une dangerosité inédite.
Selon des sources au sein de la sécurité américaine, "les données volées pourraient permettre aux services de renseignement chinois d’exploiter les réseaux mondiaux de communication pour suivre des cibles telles que des responsables politiques, des espions et des militants". Les experts estiment que cette attaque reflète désormais des capacités chinoises comparables à celles des Etats-Unis et de leurs alliés en termes de cyberespionnage.Des dizaines de réseaux pénétrés
Menée sur plusieurs années, l’attaque a permis aux pirates d’infiltrer une demi-douzaine de grands opérateurs télécoms, de fournisseurs d’accès à Internet, mais aussi des réseaux "du gouvernement, des transports, de l’hôtellerie et des infrastructures militaires". Les pirates, liés aux agences...
04/09 - Seulement un quart des détenus de Gaza sont identifiés comme combattantsC’est une donnée qui révèle l’importance des civils palestiniens emprisonnés par l’armée israélienne. Selon une enquête menée par le journal britannique The Guardian, le média israélo-palestinien + 972 Magazine et le journal en hébreu Local Call publiée jeudi, un quart seulement des détenus de Gaza sont identifiés comme combattants par les services de renseignements militaires israéliens, les civils représentant la grande majorité des Palestiniens détenus sans inculpation ni procès.
Parmi eux, figurent des professionnels de santé, des enseignants, des fonctionnaires, des journalistes et même des personnes malades et des enfants. L’article du Guardian donne l’exemple de cette femme de 82 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer, emprisonnée pendant six semaines, ou d’une mère célibataire séparée de ses jeunes enfants, libérée après 53 jours de détention. La base militaire israélienne de Sde Teiman, qui sert également de prison pour les Palestiniens, "abritait à un moment donné tellement de Palestiniens malades, handicapés et âgés qu’ils avaient leur propre hangar, surnommé "l’enclos gériatrique"", a déclaré au journal un soldat qui y servait.Des chiffres sous-estimés
Pour parvenir à ce chiffre, les trois médias se sont basés sur la base de données des services de renseignements militaires israéliens, qui comptabilise plus de 47 000 individus identifiés comme combattants du Hamas et du Jihad islamique palestinien. En mai dernier, Israël avait arrêté 6 000 personnes en vertu de sa loi sur les "combattants illégaux", qui...
04/09 - La défense de l’ex-président brésilien Bolsonaro réclame son acquittement"L’acquittement est absolument indispensable pour que nous n’ayons pas notre version de l’affaire Dreyfus", a déclaré l’avocat de Jair Bolsonaro, Paulo Cunha Bueno. Il faisait référence à la retentissante erreur judiciaire qui a marqué l’histoire de France, dressant un parallèle entre son client, capitaine de l’armée brésilienne à la retraite, et le capitaine juif de l’armée française qui avait été accusé à tort de haute trahison au profit de l’Allemagne. La "crédibilité" de la Cour suprême est en jeu, a affirmé l’avocat de l’ex-président brésilien.
Le verdict de ce procès historique est attendu la semaine prochaine pour l’ancien chef de l’Etat de 70 ans, au pouvoir de 2019 à 2022, et ses sept co-accusés, parmi lesquels d’anciens ministres et militaires haut gradés. Lors de la prochaine audience, prévue mardi 9 septembre, les cinq juges vont commencer à voter pour décider de condamner ou d'acquitter les accusés d'ici au vendredi 12. Le parquet accuse l'ex-président d'extrême droite d'être le chef d'une "organisation criminelle armée" ayant conspiré pour son "maintien autoritaire au pouvoir" quel que soit le résultat de l'élection de 2022, qu'il a finalement perdue face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva."Exécution publique"
Déjà inéligible jusqu'en 2030, Jair Bolsonaro clame son innocence et se dit victime d'une "persécution politique", à un peu plus d'un an de la présidentielle de 2026. Il n'a pas assisté aux audiences cette semaine, car il est "affaibli" en raison des séquelles d'un attentat à...
04/09 - Rentrée littéraire : ces sept nouveaux auteurs qui vont faire parler d’euxS’il y a un moment dont il faut profiter dans une carrière d’auteur, c’est bien celui, éphémère, où l’on est découvert. Les premiers articles, les premières invitations dans les Salons et les médias, les premières listes… Dès la fin du printemps, journalistes, libraires et jurés ont commencé à faire l’écrémage dans les piles de nouveautés. La rumeur circule… et se concrétise aujourd’hui. On vient d'apprendre que le très prescripteur prix Stanislas (remis à un premier roman), qui sera décerné à Nancy le 13 septembre, couronnera Agnès Gruda pour Ça finit quand, toujours ? (Les Equateurs). Paul Gasnier, avec La Collision (Gallimard), commence à prendre dans les médias. De notre côté, nous misons tout sur Mathilda di Matteo pour La Bonne Mère (L’Iconoclaste). Le bouche-à-oreille prête d’ores et déjà un beau succès à ce livre vivant et coloré. On suivra aussi de près la réception du récit de Rebeka Warrior, Toutes les vies (Stock), qui présente le profil parfait pour le prix de Flore (voire pour le Médicis). Rendez-vous début novembre pour savoir qui d’elles deux, ou des cinq autres primo-romanciers que nous avons choisis, aura su tirer son épingle du jeu.Mathilda di Matteo : la bombe marseillaise
Disons-le tout net, ce livre, on l’a aimé dès ses premières lignes. A peine franchie sa couverture pop, on s’est laissé emporter. Parce qu’elle ne se lit pas, cette voix qui déborde dès la première page, elle s’écoute, sautille, rebondit dans l’encre noire sur fond blanc avec ses mots uppercut et son accent coloré. Cette voix, c’est...
04/09 - Accord UE-Mercosur : quelles sont les garanties promises à la France par la Commission européenne ?La France salue l’initiative, mais reste vigilante. Mercredi 3 septembre, la Commission européenne a validé le texte de l’accord commercial entre l’Union européenne (UE) et les pays latino-américains du Mercosur, promettant des garanties "robustes" aux agriculteurs, afin de convaincre la France et les autres Etats membres de l’UE d’approuver le projet.
Bruxelles entend compléter l’accord par un "acte juridique" renforçant les mesures de sauvegarde pour "les produits européens sensibles", s’engageant par exemple à intervenir en cas d’impacts négatifs des importations de bœufs, volailles, sucre ou éthanol. Le texte mentionne explicitement une clause qui laisse la possibilité de suspendre temporairement ou non des importations en cas de déstabilisation d’une ou plusieurs filières européennes, une annonce dont s’est félicité Paris.Encore quelques réserves
Mercredi, à l’issue du conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a en effet reconnu que la Commission européenne avait "entendu les réserves" de la France, bien que le pays reste attaché à deux points : que "cette clause de sauvegarde puisse être déclenchée par un seul Etat membre européen et non par plusieurs, et qu’elle puisse s’appliquer de façon temporaire avant décision définitive", le temps de boucler l’enquête, a-t-elle expliqué.
"Nous devons nous assurer que c’est bien retranscrit de manière juridique et qu’il y ait l’accord des pays du Mercosur pour reconnaître cette clause de sauvegarde", a-t-elle ajouté, alors qu’Annie...
04/09 - Donald Trump en guerre contre les musées : la bataille du "récit national"C’est un tableau qui dépeint dans un style réaliste un couple de migrants avec deux enfants en train de descendre d’une échelle après avoir enjambé le mur à la frontière mexicaine. L’air apeuré, ils viennent de poser le pied au Texas, éclairés par le soleil levant. La toile de Rigoberto Gonzalez a été semi-finaliste d’une compétition à la National Portrait Gallery à Washington. Mais si cela ne tenait qu’à la Maison-Blanche, elle serait mise à l’index. Et pas pour des motifs esthétiques. Son crime ? Elle "commémore l’acte de traverser illégalement" la frontière.
L’administration Trump vient de publier une liste d’œuvres et d’expositions dans les musées nationaux américains qu’elle estime éminemment condamnables pour leurs descriptions de la sexualité, de la race, de l’immigration… Outre la peinture de Gonzalez, on y trouve une statue de la Liberté en papier mâché au teint mat qui au lieu d’une torche tient une tomate, symbole de la lutte des ouvriers agricoles latinos, une animation sur la carrière du Dr Anthony Fauci, le responsable de la lutte contre le Covid et ennemi juré des conservateurs, un film sur une bavure policière qui est jugé biaisé… Elle s’en prend aussi à une exposition sur Benjamin Franklin (1706-1790), l’un des pères fondateurs des Etats-Unis, trop centrée sur le fait qu’il était propriétaire d’esclaves.
Après s’être emparé de la direction du Kennedy Center, le grand centre de spectacles de Washington, Donald Trump poursuit sa prise de contrôle des institutions culturelles américaines. Sa nouvelle cible,...
04/09 - "Instabilité catastrophique" : LR ne censurera "ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN", assure Laurent WauquiezJuste avant le vote de confiance de lundi, les LR se retrouvent ce week-end à Port-Marly (Yvelines) pour une rentrée qui devait les mettre sur orbite pour les municipales voire la présidentielle. Mais la décision de François Bayrou, qui compte plusieurs ministres LR dans son gouvernement, a fait revenir au galop les divisions qui ont caractérisé les Républicains ces dernières années.LR ne censurera "ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN", assure Laurent Wauquiez
Les Républicains ne censureront "ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN" pour éviter "une instabilité catastrophique", a assuré jeudi sur BFMTV le patron des députés LR Laurent Wauquiez qui a cependant précisé qu’un "grand nombre" de ses troupes ne votera pas la confiance lundi à François Bayrou. "Nous ne faisons pas partie de ceux qui font tomber des gouvernements dans ce pays, tout simplement (.[…] parce que je pense que l’instabilité est catastrophique pour le pays".
Avant le vote de confiance de lundi à l’Assemblée, qui devrait acter la chute du gouvernement, il s’est déclaré "déçu" par François Bayrou, qui ne s’est pas engagé publiquement à revenir sur la suppression de deux jours fériés, alors qu’il "m’avait donné son accord" lors d’une réunion avec la direction de LR mardi à Matignon. "J’espère qu’aujourd’hui ou demain, ce sera clarifié de façon beaucoup plus nette", a ajouté le député de Haute-Loire, laissant entendre que tous les députés LR ne suivront pas dans ces conditions les mots d’ordre du parti pour soutenir le chef du...
04/09 - Foire aux vins : l’Anjou en noir et blancChaque année, les Foires aux vins attirent plus de 2 Français sur 3. L’édition 2025 qui commence pour certaines enseignes en ce début du mois de septembre devrait connaître un même succès malgré un contexte économique morose. Celle de l’année dernière, avec un chiffre d’affaires global d’un peu plus d’un milliard d’euros et 168,5 millions de flacons commercialisés (Etude NielsenIQ 2024), avait déjà accusé une baisse de 3 % tant en valeur qu’en volume (par rapport à 2023). Pourtant ces grands-messes bacchiques demeurent cruciales pour l’ensemble du secteur. Pour vous aider à discerner les meilleurs rapports qualité-prix des Foires aux vins 2025, les tableaux qui suivent présentent la sélection de L’Express par grandes régions de production. Les deux terroirs angevins y ont une place de choix. A vos tire-bouchons !
Au cœur du Val de Loire, ce n’est pas à la surface des paysages, vastes et paisibles, qu’apparaît la distinction entre les deux grands terroirs angevins, mais dans les sols. La faille du Layon, en marquant la fracture géologique entre le bassin parisien et le massif armoricain, délimite l’Anjou noir — le nord-ouest du Maine-et-Loire et le pays d’Angers — et l’Anjou blanc – le Saumurois –, qui s’étend vers l’est du département.
Le premier s’appuie sur le schiste, omniprésent, dont la couleur sombre lui confère son nom. Des roches telles que granite, gneiss, grès, basaltes, sables, spilites, rhyolites ou phtanites l’émaillent. Dans le second règne du calcaire blanc et tendre qu’on appelle ici tuffeau.
Cette...
04/09 - L’université Harvard remporte une victoire judiciaire face à Donald TrumpDepuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, le président américain Donald Trump accuse Harvard de servir de vivier à l'idéologie "woke", un terme souvent détourné par les conservateurs pour qualifier de manière péjorative des idées progressistes en faveur des femmes et des minorités. Grand soutien d'Israël, le président accuse également la doyenne des universités américaines de ne pas avoir protégé suffisamment ses étudiants juifs ou israéliens lors de manifestations sur le campus pour un cessez-le-feu à Gaza.
En représailles, le gouvernement a retiré à Harvard un peu plus de 2,6 milliards de dollars en subventions, et a révoqué sa certification SEVIS, par laquelle les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis."Attaque ciblée et idéologique"
Saisie par l'université, une juge de Boston "annule et écarte" les décisions de gel prises par l'administration, constitutifs d'une "violation du premier amendement" de la Constitution, selon le texte de son ordonnance. Elle note que "l'antisémitisme, comme d'autres formes de discrimination ou de préjugé, est intolérable. Et il est clair, de l'aveu même de Harvard, que l'université a été en proie à l'antisémitisme ces dernières années et aurait pu (et dû) mieux traiter ce problème". Mais en "réalité, il existe peu de lien entre les domaines de recherches affectés par les gels de subventions et l'antisémitisme". Elle accuse l'administration d'avoir "utilisé l'antisémitisme comme écran de fumée pour mener une attaque ciblée et idéologiquement motivée...
04/09 - Femme, girafe, magasin… Cinq folles histoires de la langue française en vidéos"Femme : créature raisonnable faite de la main de Dieu pour tenir compagnie à l’homme." Voilà la définition que l’on pouvait pourtant la lire dans l’un des tout premiers dictionnaires de la langue française publié en 1690. Un bon exemple pour montrer que les dictionnaires sont le reflet d’une époque et non d’une vérité… Cette histoire est la première des cinq histoires de la langue française racontées tout l’été par L’Express en vidéo.
On y apprend ainsi que certains mots ont perdu des lettres, que des animaux ont changé de nom, ou encore qu’"amour" est un mot occitan.Toutes ces histoires sont à retrouver ici en intégralité :
"Femme" : de "créature de Dieu" à "sexe féminin" @lexpress
👩 "Femme [fam] : Créature raisonnable faite de la main de Dieu pour tenir compagnie à l’homme." Voilà la définition du mot que l’on pouvait lire dans l’un des tout premiers dictionnaires publié en 1690. Cet été, Michel Feltin-Palas nous explique comment les mots ont évolué au fil du temps dans sa chronique dédiée à la langue française : "Tout de suite les grands mots". #langue #français #languefrançaise #dictionnaire #academie ♬ son original - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>
"Guillotine", "poubelle"… Ces mots inspirés de personnages réels @lexpress
🇫🇷 Savez-vous d'où vient le nom de la guillotine ? De son inventeur, Joseph Ignace Guillotin. Et comme la guillotine, de nombreux mots de la langue française ont pour origine une personne réelle. Michel Feltin-Palas vous raconte....
04/09 - Google condamné à verser 425 millions de dollars pour collecte frauduleuse de donnéesGoogle, qui a annoncé vouloir faire appel, a été reconnu coupable d'atteinte à la vie privée selon la loi californienne, pour avoir continué à collecter les données privées de ces utilisateurs alors même qu'ils avaient désactivé ce paramètre, a conclu le jury au terme d'un procès entamé mi-août.
L'affaire découle d'un recours collectif déposé en juillet 2020. Les plaignants, dont environ 98 millions ont été reconnus par le tribunal, avaient désactivé le paramètre "Activité sur le Web et les applications" et un autre sous-paramètre de suivi. Ils refusaient ainsi la collecte des données issues de leur utilisation de services répandues du géant du web, comme le navigateur Chrome, Google Maps ou Google Actualités. "Les promesses et garanties de Google en matière de confidentialité sont des mensonges éhontés", ont déclaré les avocats des plaignants lors du procès.
"Cette décision méconnaît le fonctionnement de nos produits, et nous allons faire appel", a déclaré José Castaneda, porte-parole de Google joint par l'AFP. "Nos outils de confidentialité permettent aux utilisateurs de contrôler leurs données, et lorsqu'ils désactivent la personnalisation, nous respectons leur choix", a-t-il ajouté. Le groupe fait valoir que les données collectées après la désactivation du paramètre de suivi ne permettent pas d'identifier les utilisateurs.Sous pression
La filiale d'Alphabet est de longue date sous pression pour trouver un équilibre entre sa diffusion de publicités lucratives, au coeur de son succès financier, et la protection de...
04/09 - Ukraine : ce qu’il faut attendre de la "coalition des volontaires" réunie à ParisLes négociations se succèdent, sans qu'un accord de cessez-le-feu en Ukraine aboutisse. Mais les Etats européens gardent le cap, et se réunissent jeudi à Paris dans le cadre d'une "coalition des volontaires", pour échanger sur les garanties de sécurité à apporter à Kiev, une fois le conflit avec son rival russe terminé. "Au niveau politique, le message essentiel qui sera passé jeudi est, compte tenu de l’avancement des travaux aujourd’hui, que nous sommes non seulement volontaires et capables, mais que nous sommes prêts. C’est le message clé", a souligné un conseiller du président Emmanuel Macron, alors qu'une trentaine de dirigeants européens sont attendus, en présentiel et en visioconférence.
Au cours de cette réunion, deux sujets seront à l'ordre du jour : un appel à plus de sanctions américaines contre la Russie et les contributions de chacun aux garanties de sécurité futures à apporter à l'Ukraine. La coalition des volontaires s'est dit disposée à contribuer au renforcement de l'armée ukrainienne, voire pour certains pays - dont la France, le Royaume-Uni et la Belgique - à déployer des soldats en Ukraine une fois un cessez-le-feu conclu, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression.
Mais d'autres Etats européens se sont montrés plus hésitants, attendant l'éventuelle contribution américaine dans le processus de paix. Jusqu'à un cessez-le-feu, "il n'y aura certainement pas de déploiement de troupes en Ukraine, et même après, j'ai des réserves considérables à ce sujet concernant l'Allemagne", a...
04/09 - Suicide de Caroline Grandjean : "Quand un enseignant est en souffrance, l’institution cherche à étouffer l’affaire"Le suicide de l’enseignante Caroline Grandjean, survenu le 1er septembre dernier, jour de la rentrée scolaire, est un choc. Notamment pour Christophe Tardieux, alias Remedium, qui avait raconté son histoire sous forme de bande dessinée dans une rubrique de son blog baptisée "Cas d’école". Durant l’année scolaire 2023-2024, cette directrice d’une école à classe unique à Moussages, dans le Cantal, avait retrouvé des tags et reçu une lettre anonyme la menaçant de mort en raison de son homosexualité. L’enquête ouverte par le parquet n’avait pas permis d’identifier les auteurs et avait été classée sans suite en mars 2025.
Dans un communiqué, le ministère affirme que des "mesures d’accompagnement" avaient été mises en place, notamment "l’octroi de la protection fonctionnelle, un signalement au procureur, et l’activation de dispositifs de soutien". Pour faire la lumière sur ce drame, Élisabeth Borne vient de saisir l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) pour la réalisation d’une enquête administrative.
Christophe Tardieux, visé par une plainte en diffamation de l’Education nationale – une procédure qui avait beaucoup affecté Caroline Grandjean -, a sa conviction sur le drame. Il évoque l’extrême solitude de l’enseignante et l’absence de soutien de sa hiérarchie. Pour le dessinateur, cette affaire est révélatrice de l’idéologie du "pas de vague" toujours en cours dans l’Education nationale.
L’Express : Dans votre bande dessinée consacrée à Caroline Grandjean, vous évoquez tous les...
04/09 - Droits de douane jugés illégaux : l’administration Trump saisit la Cour suprêmeL'administration de Donald Trump a saisi mercredi la Cour suprême pour trancher rapidement sur une grande partie des droits de douane qu'il a mis en place depuis son retour à la Maison-Blanche mais qui ont été jugés illégaux par une cour d'appel. Voyant menacé un vaste pan de l'offensive commerciale au coeur de son deuxième mandat, le président américain Donald Trump avait prévenu qu'il comptait saisir la plus haute instance américaine, dont il a cimenté la majorité conservatrice, par une "procédure accélérée". "Nous avons besoin d'une décision rapide", avait déclaré mardi le dirigeant à la presse, depuis le Bureau ovale. "Si vous enlevez les droits de douane, nous pourrions devenir un pays du tiers-monde."
Dans sa motion qui sollicite la Cour suprême en référé, le conseiller juridique du gouvernement, John Sauer, lui demande de décider d'ici au 10 septembre si elle compte examiner le dossier et, le cas échéant, de tenir des audiences d'ici début novembre.
Le document s'inquiète des effets néfastes sur les négociations commerciales menées par Washington de la décision rendue vendredi par une cour d'appel fédérale. Cette dernière a jugé que Donald Trump n'avait pas le pouvoir d'instaurer une grande partie des taxes sur les produits importés qu'il a mises en place depuis son retour au pouvoir en janvier.
Selon le texte du jugement, "la loi confère au président des pouvoirs importants pour prendre un certain nombre de mesures en réponse à une situation d'urgence nationale déclarée, mais aucune de ces mesures...
04/09 - Garanties de sécurité à l’Ukraine : 26 pays se sont engagés à être présents, selon Emmanuel MacronVingt-six pays, essentiellement européens, se sont "engagés" à participer à une "force de réassurance" dans le cadre d’un futur cessez-le-feu russo-ukrainien, en déployant des troupes en Ukraine ou en étant "présents sur le sol, en mer ou dans les airs", a annoncé ce jeudi 4 septembre Emmanuel Macron.
"Cette force n’a pas pour volonté ou pour objectif de mener quelque guerre contre la Russie", a dit le président français devant la presse à Paris après une réunion de la "Coalition des volontaires", ces Etats essentiellement européens soutenant l’Ukraine et après un contact téléphonique entre les principaux alliés européens et Donald Trump.
Les infos à retenir
⇒ Garanties de sécurité : 26 pays se sont engagés à être présents "sur le sol, en mer ou dans les airs", annonce Emmanuel Macron
⇒ La Russie rejette toute intervention étrangère en Ukraine
⇒ Donald Trump promet qu’"il se passera quelque chose" si Vladimir Poutine ne répond pas à ses attentesGaranties de sécurité : 26 pays se sont engagés à être présents "sur le sol, en mer ou dans les airs"
Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont "engagés" à participer à une "force de réassurance" dans le cadre d’un futur cessez-le-feu russo-ukrainien, en déployant des troupes en Ukraine ou en étant "présents sur le sol, en mer ou dans les airs", a annoncé ce jeudi Emmanuel Macron.
"Cette force n’a pas pour volonté ou pour objectif de mener quelque guerre contre la Russie", a dit le président français devant la presse à Paris à l’issue d’un sommet de cette "coalition des...
04/09 - Ce que l’on sait des garanties de sécurité envisagées pour l’UkraineLes garanties de sécurité envisagées pour l'Ukraine, échafaudées depuis des mois par une trentaine de pays, comprennent un soutien à l'armée de Kiev et des volets terrestre, maritime et aérien. Mais leur mise en oeuvre reste conditionnée à un très hypothétique arrêt des combats. Depuis mi-février, Paris et Londres, à la tête d'une "coalition des volontaires", multiplient les réunions de planification au niveau des chefs d'état-major, des ministres et des chefs d'Etat.
Les garanties de sécurité, inexistantes dans les accords de Minsk conclus entre l'Ukraine et la Russie en 2014 et 2015, sont présentées comme un moyen d'empêcher une reprise du conflit.Soutien à l'armée ukrainienne
Alors que la Russie réclame la démilitarisation de l'Ukraine, la principale garantie de sécurité pour Kiev est l'armée ukrainienne elle-même, font valoir ses alliés. Forte de plus de 800 000 militaires, elle est "l'armée la plus aguerrie d'Europe par la force des choses", observe-t-on à l'Elysée.
Il s'agit donc pour les pays de la coalition, dont font également partie le Japon, l'Australie et le Canada, de "consolider les armées ukrainiennes dans la durée (...) à la fois en volume, en force, en financement, en capacité opérationnelle", en continuant leur soutien à l'achat d'armements et au développement de l'industrie de défense ukrainienne, explique la présidence française. Au 30 juin, les Européens avaient fourni pour 167 milliards d'euros d'aide militaire, humanitaire et financière à Kiev depuis l'invasion en février 2022, les...
04/09 - Boris Eltsine et Bill Clinton : derrière l’épisode du fou rire, une amitié donnant-donnantNous sommes au large de Malte, le 2 décembre 1989, quelques semaines seulement après la chute du mur de Berlin. En mer, les éléments sont déchainés, tandis qu'un navire de croisière soviétique approche. Un croiseur américain fait de même...
Mais ce jour-là, pas de tension. George Bush, élu président des Etats-Unis il y a tout juste un an, et Mikhaïl Gorbatchev, le dirigeant soviétique, ont choisi de se réunir à bord de ces navires, sur un terrain neutre, pour échanger sur la chute du rideau de fer. L'ambiance y est détendue, il est, entre autres, question du désarmement et de l'ouverture économique de la Russie.
Même si aucun traité n’est signé, le sommet de Malte marque la fin des tensions Est-Ouest. Les deux hommes vont ensuite se retrouver en juin 1990. La même année, Gorbatchev reçoit le prix Nobel de la paix, pour avoir mis fin à la guerre froide. Puis en juillet 1991, ils signent l’accord Start visant à réduire leur arsenal nucléaire stratégique de 30 %.
Six mois plus tard, le 25 décembre 1991, c’est d’ailleurs à George Bush que Mikhaïl Gorbatchev décide de passer un coup de téléphone, quelques heures avant sa démission. Ce sont là les derniers échanges entre les Etats-Unis et ce qu’il reste de l’Union Soviétique. Et bientôt, deux nouveaux dirigeants vont poursuivre ces progrès, dans un contexte géopolitique inédit.
Dans cette série, La Loupe brosse le portrait de quatre binômes et de leur influence, avec Andrei Kozovoï, professeur à l’Université de Lille, spécialiste des relations internationales, auteur de...
04/09 - "C’est le point faible de la Russie" : la redoutable guerre des raffineries lancée par l’UkraineA la raffinerie de Syzran, dans la région russe de Samara, c’est désormais entre deux explosions qu’on tente de faire tourner la production. Dans la nuit du 30 août, une nouvelle frappe de drone kamikaze s’est abattue sur cette installation stratégique située à proximité de la Volga. Quinze jours plus tôt, ce site capable de raffiner jusqu’à 8,5 millions de tonnes de pétrole par an avait déjà été victime d’une première attaque des forces ukrainiennes. Puis d’une deuxième, le 24 août. Aux quatre coins de la Russie, de tels bombardements se sont multipliés sur les raffineries pendant tout le mois d’août. Au total, plus d’une dizaine d’installations ont été touchées - dont certaines, à l’instar de Syzran, plusieurs fois.
Au point de commencer à sérieusement éroder les capacités de raffinage des Russes. En seulement un mois, celles-ci ont fondu d’au moins 20 % selon la Maison-Blanche. Soit plus d’un million de barils par jour - un niveau presque équivalent à la consommation quotidienne de l’Espagne. "Les raffineries constituent l’un des points faibles de la Russie, relève Oksana Ishchuk, spécialiste de l’énergie et directrice exécutive de l’institut ukrainien Centre for Global Studies Strategy XXI. Les recettes provenant des exportations de pétrole et de gaz représentent entre 50 et 60 % du budget fédéral russe." Autrement dit, une ressource essentielle pour financer son effort de guerre et une cible de premier choix pour les Ukrainiens. Sur la dizaine de raffineries touchées, au moins cinq d’entre elles - à Syzran,...
03/09 - "Menaces" de Jean-Luc Mélenchon : une association de préfets porte plainteNouvelles tensions entre LFI et les préfets. L'Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur (ACPHFMI) a annoncé mardi 2 septembre déposer plainte contre le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, pour des "menaces". "Les menaces récemment proférées par M. Jean-Luc Mélenchon à l'égard de préfets qui n'agissent que dans le cadre de la Constitution et de la loi ne sont pas susceptibles de les intimider", prévient l'ACPHFMI dans un communiqué, précisant porter plainte auprès du procureur de la République de Paris."Nous vous mettrons en prison avant que vous nous y mettiez", avait dit Mélenchon
Dans le détail, que reproche cet organisme à l'ex-candidat à la présidentielle ? Le 22 août, lors des universités d'été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), Jean-Luc Mélenchon s'en était pris aux préfets qui portent plainte contre des députés dénonçant des violences policières présumées. Il faisait référence au dépôt de plainte des préfets du Val-d'Oise Philippe Court et de Paris Laurent Nuñez contre deux députés de son mouvement, Aurélien Taché et Aly Diouara. Ces deux parlementaires avaient publiquement affirmé que "la police tue", en référence à plusieurs affaires de violences policières présumées.
"Le devoir du préfet est de servir et d'obéir à la loi. Et la loi, c'est celui qui se tait (...) Nous vous mettrons en prison avant que vous nous y mettiez", avait alors réagi Jean-Luc Mélenchon. Des propos pointés du doigt par...
03/09 - Donald Trump prêt à déployer plus de militaires américains en PologneDonald Trump s’est dit, ce mercredi 3 septembre, prêt à augmenter le nombre de militaires américains déployés en Pologne, à l’occasion de la visite à la Maison-Blanche du nouveau président nationaliste Karol Nawrocki. "Nous n’avons même jamais pensé retirer des militaires de Pologne (...) Nous aiderons la Pologne à se protéger", a encore dit le président américain, assis aux côtés de son invité dans le bureau Ovale.
"Aujourd’hui, nous avons 10 000 soldats (américains) et cela signale au monde et aussi à la Russie que nous sommes ensemble", a dit Karol Nawrocki. "Il a souligné que la Pologne n’était pas un "passager clandestin" dans l’Otan, en mettant en avant le niveau de dépenses militaires du pays, dont il a promis qu’elles atteindraient 5 % du Produit intérieur brut. Il s’agit du seuil fixé par le président américain pour le budget de défense des membres de l alliance de défense transatlantique.
Varsovie souhaite depuis plusieurs mois que les Etats-Unis maintiennent une présence militaire forte en Pologne, qui a par ailleurs été un solide soutien de l’Ukraine depuis l’invasion par la Russie, en février 2022.
Lors de cette même rencontre, le président américain a dit qu’il "se passerait quelque chose" si le président russe Vladimir Poutine ne répondait pas à ses attentes sur l’Ukraine. "Il sait quelle est ma position. (…) Selon la décision qu’il prendra, je serai soit content soit mécontent et si nous ne sommes pas contents, il se passera quelque chose", a encore déclaré Donald Trump, dont les efforts de médiation...
03/09 - Israël : entre Benyamin Netanyahou et Tsahal, la tension monte d’un cranAu sommet de l’Etat hébreu, le ton a viré à l’affrontement. En quelques jours, la querelle latente entre l’état-major et le pouvoir politique est devenue un véritable bras de fer. Selon des sources israéliennes citées par CNN, le chef de l’armée a, lors d’une réunion tendue, pris à partie Benyamin Netanyahou au sujet d’un projet d’extension de la guerre à Gaza.
Dans la rue comme dans les casernes, la colère monte aussi : un collectif de réservistes, rassemblés sous la bannière "Soldats pour les otages", a annoncé à Tel-Aviv qu’il refuserait toute convocation liée à une prise de Gaza-Ville, invoquant la sécurité des captifs israéliens et le coût humain de la guerre. Dans une lettre adressée à l’avocat général militaire, ces soldats demandent de stopper l’offensive envisagée, qu’ils estiment contraire aux principes de droit et de morale.Un risque encouru pour les 48 otages restants
Sur le terrain, des dizaines de milliers de réservistes se présentent, rassemblent leur équipement et attendent les ordres. Dans les réunions au sommet, pourtant, les certitudes vacillent. Eyal Zamir, chef d’état-major des Forces de défense d’Israël, a multiplié les mises en garde. Prendre Gaza-Ville après près de deux années d’affrontements, n’est pas une simple étape de plus : c’est un risque encouru par les 48 otages toujours détenus dans l’enclave, dont le sort pourrait se compliquer à chaque incursion, a-t-il insisté selon cette même source. Le chef d’état-major a également averti que cela engendrerait le déplacement forcé potentiel de...
03/09 - Mikhail Komin : "Si un conflit Russie-Otan devait éclater, ce serait probablement dans l’Arctique"Il s’agirait de la "priorité absolue de Vladimir Poutine", après l’Ukraine, et pourtant, on sait bien peu de choses de l’agenda du maître du Kremlin dans l’Arctique. Mikhail Komin, chercheur russe en exil affilié au Center for European Policy Analysis, s’est penché sur la question pour le magazine The Economist, à partir d’un rapport réalisé avec la chercheuse Joanna Hosa, dont il livre les conclusions phares auprès de L’Express. "Au cours des cinq dernières années, les dépenses budgétaires allouées à l’Arctique ont presque doublé. Il s’agit d’un changement radical, surtout si l’on tient compte du contexte d’inflation et des bouleversements que connaît l’économie russe depuis trois ans", alerte-t-il.
En cause, selon lui : deux craintes profondément enracinées au sein du Kremlin. A savoir la crainte de perdre sa domination militaire dans la région à mesure que l’Otan s’étend et que ses défenses naturelles s’érodent en raison du réchauffement climatique, mais aussi l’incertitude qui plane au-dessus de ses capacités à extraire des ressources naturelles dans la zone, alors que les sanctions imposées à la Russie l’empêchent d’acquérir la technologie nécessaire pour ce faire. Compte tenu des ambitions de Vladimir Poutine, mais aussi de celles de Donald Trump, la région pourrait bien, pour l’Europe, représenter "le prochain point de confrontation militaire"… Entretien.
L’Express : Selon votre rapport, Vladimir Poutine a fait de l’Arctique l’une de ses priorités ces dernières années. Mais dès 2007, une mission scientifique...
03/09 - Mesures antivax et limogeage polémique : Robert Kennedy Jr. plus que jamais sous le feu des critiquesUn début de fronde au sein des autorités de santé américaines. Ce mercredi 3 septembre, une nouvelle lettre ouverte, signée par plus de 1 000 actuels et anciens employés du ministère américain de la Santé, appelle l’actuel secrétaire en poste, Robert Kennedy Jr., à démissionner. Dans ce message, ils estiment que ce dernier "continue de mettre en danger la santé de la nation". En cause ? Des mesures de plus en plus radicales prises par cette figure antivax, placée à la tête du Department of Health and Human Services (HHS) par Donald Trump depuis le début de son second mandat à la Maison-Blanche.Départ controversé
Adepte des théories farfelues et des propos à l’emporte-pièce, Robert Kennedy Jr. a particulièrement été pointé du doigt après le limogeage la semaine dernière de Susan Monarez, la directrice des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la principale agence fédérale en matière de santé aux Etats-Unis. Cette scientifique a été débarquée de la tête de ces structures, notamment chargées de la prévention des pathologies et de la surveillance épidémiologique. Un départ confirmé par le HHS dans un message lapidaire, publié sur X le 27 août. "Susan Monarez n’est plus directrice des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies", a indiqué le ministère. "Nous la remercions pour son service dévoué envers le peuple américain."
Selon CNN, Susan Monarez aurait quitté son poste en désaccord avec les prises de positions controversées de Robert Kennedy Jr. Selon la chaîne américaine, qui cite des...
03/09 - Missiles, drones, lasers : derrière la parade militaire de la Chine, un avertissement aux Etats-UnisPour la parade militaire des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Chine, il y avait du beau monde sur la tribune érigée au niveau de la porte de la Cité interdite, juste au-dessus du portrait de Mao Zedong, place Tiananmen. A droite du président chinois Xi Jinping se trouvait Vladimir Poutine. Et à sa gauche, Kim Jong Un, venu spécialement en train blindé. Et non loin, les présidents d’Indonésie, d’Iran, de plusieurs républiques d’Asie centrale et du Caucase, et de quelques autres pays amis, comme Cuba ou le Zimbabwe.
Face à une foule entonnant des chants patriotiques et remuant de petits drapeaux chinois, tous ces dirigeants - pour la plupart des autocrates - ont pu admirer pendant plus d’une heure le défilé millimétré, et préparé de longue date, de l’Armée populaire de libération, en plein cœur de Pékin. Plus qu’une commémoration et qu’un grand raout diplomatique, il s’agissait d’une démonstration de force. La Chine a profité de cet événement pour dévoiler un grand nombre de nouveaux systèmes d’armement, avec l’objectif de nourrir l’idée que la modernisation en cours la rendait "inarrêtable", comme l’a déclaré Xi Jinping dans son discours.
Cet étalage de capacités intervient dans un contexte de tensions grandissantes entre Pékin et l’île de Taïwan, dont elle revendique la pleine souveraineté. Washington, soutien affirmé de l’autonomie taïwanaise, est prévenu : le régime communiste dispose de plus en plus de moyens pour reprendre le contrôle de ce territoire qui lui échappe. "Le message aux Etats-Unis...
03/09 - "Comment notre intelligence va évoluer ? Il y a plusieurs scénarios..." : les réflexions du neuroscientifique Richard LevyPourquoi les humains sont-ils un jour devenus intelligents, créatifs, doués d’une imagination sans limites ? En plongeant dans les replis de notre cerveau, grâce aux progrès de l’imagerie mais aussi aux connaissances tirées de l’étude des malades, les neuroscientifiques commencent à lever le voile sur cette question qui interroge l’humanité depuis toujours. Directeur de l’Institut de la mémoire de l’hôpital de La Pitié Salpêtrière, responsable de l’équipe Frontlab de l’Institut du Cerveau, le Pr Richard Levy détaille, dans un ouvrage passionnant, les avancées réalisées ces dernières années. Ces connaissances nouvelles sur les formidables capacités des Hommes nous ouvrent des pistes pour tirer le meilleur parti des avantages que la nature nous a offerts – devenir plus inventifs, moins soumis à nos émotions et à nos pulsions, et donc peut-être plus épanouis. A l’heure où l’intelligence artificielle générative menace de nous dépasser, où la violence semble prendre le pas sur la raison, il nous rappelle que nous avons, en nous-mêmes, toutes les ressources nécessaires pour ne pas nous laisser collectivement engloutir par la folie de l’époque. Entretien.
L'Express : Votre livre porte sur notre cortex, l’enveloppe extérieure de notre encéphale. C’est cette partie de notre cerveau, spécifique à Homo Sapiens, qui fait de nous des êtres "intelligents" ?
Pr Richard Levy : Effectivement, le cortex, et en particulier le cortex préfrontal, situé comme son nom l’indique derrière le front, est ce qui nous distingue le plus, en...
03/09 - Foire aux vins : l’inexorable montée en gamme de la BourgogneChaque année, les Foires aux vins attirent plus de 2 Français sur 3. L’édition 2025 qui commence pour certaines enseignes en ce début du mois de septembre devrait connaître un même succès malgré un contexte économique morose. Celle de l’année dernière, avec un chiffre d’affaires global d’un peu plus d’un milliard d’euros et 168,5 millions de flacons commercialisés (Etude NielsenIQ 2024), avait déjà accusé une baisse de 3 % tant en valeur qu’en volume (par rapport à 2023). Pourtant ces grands-messes bacchiques demeurent cruciales pour l’ensemble du secteur. En particulier pour les vignerons de Bourgogne qui se battent pour faire reconnaître leur terroir. Pour vous aider à discerner les meilleurs rapports qualité-prix des Foires aux vins 2025, les tableaux qui suivent présentent la sélection de L’Express par grandes régions de production. A vos tire-bouchons !
Ce n’est pas parce que les moines cisterciens ont défriché, cartographié et hiérarchisé le vignoble bourguignon, il y a plus d’un millénaire, que les vignes de l’Yonne, de la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire sont figées pour l’éternité. Régulièrement, l’organisation des appellations évolue et s’affine. L’ère moderne débute avec le Dr Jules Lavalle, qui, en 1855, opère un premier classement, la même année que les grands crus du Médoc. A une différence près : en Bourgogne, seuls les terroirs sont concernés, non les châteaux et domaines. Ce travail va ensuite servir de base à la création, en 1936, des premières appellations d’origine contrôlées. Puis, au fil du temps, de...
03/09 - Face à l’Otan, Xi Jinping propose une coalition "à la carte"L’image a été soigneusement mise en scène pour frapper les esprits. Depuis le balcon de la porte de la Paix Céleste, à l’entrée de la Cité interdite, Xi Jinping, vêtu d’un costume gris de style Mao et flanqué de Vladimir Poutine, à sa droite, et de Kim Jong-un à sa gauche, assiste à une gigantesque parade militaire sur la place Tiananmen, à l’occasion des 80 ans de la fin de la Seconde guerre mondiale.
En affichant sa proximité avec les dirigeants russe et nord-coréen - deux autocrates soumis à de lourdes sanctions internationales et dotés de l’arme nucléaire -, tout en regardant défiler chars, missiles et drones de dernière génération, le président chinois adresse un clair message de défi à l’Amérique et ses alliés occidentaux. Donald Trump ne s’y est d’ailleurs pas trompé : "Veuillez transmettre mes salutations à Vladimir Poutine et Kim Jong-un pendant que vous complotez contre les États-Unis", a réagi le président américain sur sa plateforme Truth social en s’adressant à Xi Jinping.
Quelques jours plus tôt, lors d’un sommet régional, celui de l’Organisation de coopération de Shanghai, à Tianjin, Poutine et Xi s’en étaient pris, plus ou moins directement, au clan occidental. Le président russe a notamment imputé la responsabilité de la guerre en Ukraine "aux tentatives constantes de l’Occident d’entraîner l’Ukraine dans l’Otan". Quant à Xi, sans nommer les Etats-Unis ni l’organisation transatlantique, il a dénoncé une logique de "harcèlement" et de "confrontation par blocs", ainsi qu’une "mentalité de guerre froide".Pas...
03/09 - Recyclage des batteries électriques : pour l’Europe, le chemin vers la souveraineté sera longOui au recyclage des batteries. Mais pourquoi faire ? C’est la question que pourrait se poser l’Europe dans sa configuration industrielle actuelle. D’un côté, la nouvelle réglementation - entrée en vigueur le 18 août - cherche à impulser une dynamique vertueuse en obligeant les constructeurs de véhicules à financer la collecte et le traitement des batteries usagées. "Cela va générer des volumes sur tout le territoire", se réjouit Vanessa Montagne, directrice générale de l’association Recycler Mon Véhicule. Aujourd’hui, seules quelques centaines de tonnes de batteries usagées sont récupérées chaque année, provenant notamment des smartphones. Avec la nouvelle réglementation, qui inclut les véhicules électriques mais aussi les appareils industriels, le gisement pourrait atteindre 600 000 tonnes. Une montagne de cobalt, de lithium ou de manganèse en perspective.
Malheureusement pour l’Europe, mettre la main sur ce trésor est encore impossible. La filière est capable de faire fondre les batteries pour obtenir de la "black mass", une poudre contenant toutes les matières stratégiques nécessaires à la fabrication des anodes et des cathodes. Mais aucune usine, sur le Vieux Continent, ne peut récupérer les métaux que celle-ci contient par traitement chimique. L’Europe ne possède pas non plus les maillons industriels nécessaires afin de réinjecter les métaux recyclés dans de nouvelles batteries. Résultat ? Elle exporte aujourd’hui sa "black mass" vers l’Asie où les éléments critiques sont récupérés et réinjectés dans de...
03/09 - Mercosur : Bruxelles valide l’accord et promet des garanties "robustes" aux agriculteursBruxelles dit avoir entendu les réticences de Paris. Ce mercredi 3 septembre, la Commission européenne a appelé les 27 Etats membres de l’UE à approuver le controversé accord commercial sur le Mercosur. La France, opposée jusque-là au traité en l’état, s’inquiétait des conséquences de ce texte sur les exportations de ses agriculteurs dans certains domaines. Les dirigeants français s’étaient donc fixés pour objectif de trouver une "minorité de blocage" parmi les pays européens pour éviter que l’accord sur le Mercosur ne soit exécuté.
Des réticences prises en compte par la Commission européenne. Afin de débloquer la situation, elle promet désormais de compléter l’accord par un "acte juridique". Celui-ci permettrait de renforcer les mesures de sauvegarde pour "les produits européens sensibles". Autrement dit, l’exécutif européen s’engage à intervenir en cas d’impacts négatifs des importations venues d’Amérique latine sur certaines filières, comme le bœuf, la volaille, le sucre et l’éthanol. Ces garanties sont décrites comme "robustes" par l’UE.Des clauses de sauvegarde encore à vérifier
Suffisant pour convaincre Paris ? Ce mercredi, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, a salué l’annonce de Bruxelles. Selon elle, "l’Union européenne" et "la présidente" de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont "entendu les réserves émises" au sujet des risques...
03/09 - "Des tactiques similaires à celles de l’industrie du tabac" : l’administration Trump épinglée par les scientifiquesAugmentation du nombre de phénomènes météorologiques extrêmes, hausse des températures enregistrées aux Etats-Unis, conséquences délétères des émissions de CO2… A en croire l’administration Trump, ces constats n’ont plus lieu d’être. Dans un document publié le 23 juillet, le ministère de l’Energie du président américain remet en cause ces consensus scientifiques, déclenchant l’ire de la communauté scientifique."Une parodie de science"
"Ce rapport est une parodie de science", fustige Andrew Dessler, professeur en sciences de l’atmosphère à l’université Texas A & M, dans un communiqué. Dans un document de plus de 400 pages publié mardi 2 septembre, le professeur et plus de 80 autres scientifiques dissèquent la méthode et le contenu de ce rapport d’environ 150 pages dont ils rejettent les conclusions.
A travers leur analyse, les experts mettent en évidence le recours, par les auteurs mandatés par le gouvernement, à des "tactiques similaires à celles employées par l’industrie du tabac" pour minimiser les effets délétères du tabagisme sur la santé.
Le rapport "repose sur des idées rejetées depuis longtemps, étayées par des interprétations erronées des connaissances scientifiques, des omissions de faits importants […] et des biais de confirmation", accuse Andrew Dessler.
Les cinq scientifiques responsables du rapport ministériel y remettent également en cause l’impact de l’homme sur le réchauffement climatique. Connus pour leurs prises de position minimisant le phénomène, ils blâment plutôt le soleil, dont ils estiment que...
03/09 - En pleine crise politique, le gouvernement propose une révision de l’AMEC’est une "mesure de bon sens", répondant aux Français qui ne comprennent pas "qu’eux doivent faire des efforts et que tout le monde n’y soit pas associé". Ce mercredi 3 septembre, dans une interview accordée à BFMTV, le Premier ministre François Bayrou a défendu les deux projets de décrets qui durcissent l’aide médicale d’État (AME) et réduisent la liste des soins remboursables pour les bénéficiaires, soumis la veille au conseil de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam).
"Nous avons souvent évoqué cette question, pas seulement avec le Rassemblement national", a continué François Bayrou, alors qu’il recevait la veille Jordan Bardella et Marine Le Pen à Matignon, à quelques jours du périlleux vote de confiance qui risque de voir son gouvernement chuter.
Selon les projets de décrets consultés par l’AFP, le gouvernement envisage notamment de revoir les conditions d’accès et les ressources pour bénéficier de l’AME et d’alléger la liste des soins de santé pris en charge par ce dispositif destiné aux personnes étrangères en situation irrégulière, en excluant par exemple la balnéothérapie. L’exécutif veut aussi "soumettre à accord préalable" certains soins aujourd’hui accessibles sans cette condition après neuf mois de présence sur le territoire, comme les lunettes, les audioprothèses, les soins prothétiques dentaires ou encore certains actes de masso-kinésithérapie.Des critiques à gauche
Le ministère de la Santé a assuré à l’AFP que "les mesures proposées ne remettent nullement en cause le dispositif de l’AME, mais...
03/09 - Arthur Goldhammer (Harvard) : "Emmanuel Macron partira avec peu de réalisations à son actif"Arthur Goldhammer n’a jamais caché son pessimisme à l’égard du gouvernement Bayrou. Mais alors que le Premier ministre s’apprête à faire face à un vote de confiance le 8 septembre, le chercheur associé au Centre des études européennes de l’Université Harvard se montre d’autant plus dur. "François Bayrou a agi sans chercher à déterminer au préalable comment il pourrait obtenir le soutien d’alliés potentiels au Parlement, analyse ce fin connaisseur de la France auprès de L’Express. Une telle attitude suggère soit une arrogance incroyable, soit un manque total de sens politique".
En filigrane, Arthur Goldhammer radiographie les contours d’une crise partageant de nombreuses caractéristiques avec celle qui touche "la plupart des démocraties occidentales" mais présentant toutefois des éléments qui lui sont propres. A commencer, selon lui, par "l’hyper-républicanisme", mais aussi par la "grave crise d’identité" qui décime à ses yeux les partis politiques français. Ce grand spécialiste de Tocqueville, qui a traduit en anglais De la démocratie en Amérique, en profite également pour évaluer le bilan d’Emmanuel Macron, qui verrait disparaître son quatrième Premier ministre depuis 2022 en cas de chute du gouvernement… Entretien.
L’Express : Vous êtes depuis le début pessimiste sur le gouvernement Bayrou. Pourquoi ?
Arthur Goldhammer : La division actuelle de l’Assemblée nationale en trois grands blocs - gauche, droite et centre - qui refusent de coopérer rend l’obtention d’une majorité très difficile. De plus, François Bayrou...
03/09 - Sans accord avec Kiev, Vladimir Poutine estime que la Russie remplira "militairement" ses objectifsAlors qu’une nouvelle attaque massive de drones et de missiles russes a eu lieu dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 septembre dans l’ouest de l’Ukraine, poussant la Pologne à mettre ses capacités de défense aérienne en alerte, les Européens vont acter jeudi qu’ils sont "prêts" en vue de l’octroi de garanties de sécurité à l’Ukraine. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, et les dirigeants allemand, français et britannique se réuniront au cours d’une réunion d’alliés de Kiev à Paris, en présence de Volodymyr Zelensky.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky échangera avec Donald Trump jeudi
⇒ Vladimir Poutine estime que la Russie reste prête à réaliser "militairement" ses objectifs sans accord avec Kiev
⇒ La Russie a lancé une nouvelle attaque massive dans l’ouest de l’Ukraine"La question, c'est de savoir la sincérité de la Russie", souligne Emmanuel Macron
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé ce mercredi à Paris. Il va s'entretenir puis dîner avec Emmanuel Macron ce soir, avant un sommet de la "coalition des volontaires" jeudi. "L'Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d'engagement et d'intensité", a déclaré le président français aux côtés de Volodymyr Zelensky, devant la presse au palais de l'Élysée.
Les Européens sont "prêts" à "apporter les garanties de sécurité à l'Ukraine et aux Ukrainiens, le jour où une paix est signée", à l'issue d'un long travail préparatoire qui est "achevé", a par ailleurs...
03/09 - Reconnaissance de la Palestine : la nouvelle charge d’Israël contre Emmanuel MacronEmmanuel Macron "sape la stabilité" du Proche-Orient et ses actions sont "dangereuses", a accusé Israël après une mise en garde du président français contre toute tentative israélienne d’annexer des territoires en riposte à la reconnaissance de la Palestine envisagée par Paris.
"Macron tente d’intervenir de l’extérieur dans un conflit auquel il n’est pas partie, d’une manière complètement déconnectée de la réalité sur le terrain après le 7 octobre" 2023, date de l’attaque du Hamas sur Israël ayant déclenché la guerre en cours à Gaza, a écrit le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar dans un message sur X publié mardi soir. "Macron sape la stabilité de la région avec ses actions", ajoute Gideon Saar, pour qui "ses actions sont dangereuses [et] n’apporteront ni la paix ni la sécurité".Une conférence sur la "solution à deux Etats" le 22 septembre
"Aucune offensive, tentative d’annexion et de déplacement des populations n’enrayera la dynamique que nous avons créée avec le Prince héritier [saoudien et dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane] et à laquelle de nombreux partenaires se sont déjà joints", avait déclaré un peu plus tôt le président français sur X.
Je viens de m’entretenir avec le Prince héritier d’Arabie Saoudite. Ensemble, nous co-présiderons la Conférence sur la solution à deux États à New-York le 22 septembre. La décision américaine de ne pas octroyer de visas aux responsables palestiniens n’est pas acceptable.…— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 2, 2025
Dans ce...
03/09 - Google échappe au démantèlement… et peut remercier l’IAGoogle pourra donc garder Chrome, son navigateur vedette. Le juge fédéral Amit Mehta a rejeté ce mardi 2 septembre la demande du ministère américain de la Justice d’imposer au géant de la tech la vente de son moteur de recherche, estimant que le gouvernement avait outrepassé ses prérogatives.
En août 2024, le même magistrat avait reconnu Google coupable d’avoir maintenu illégalement son monopole dans la recherche en ligne, grâce à des accords de distribution exclusive à plusieurs milliards de dollars par an avec les constructeurs de smartphones comme Apple ou Samsung. Restait toutefois à connaître la peine de Google : le tribunal a finalement décidé de lui imposer des exigences strictes sur le partage des données afin de rétablir l’équité dans la concurrence sur la recherche en ligne, plutôt que de lui enjoindre de céder Chrome.
Le juge a également refusé d’interdire totalement les accords commerciaux entre Google et les fabricants de téléphones, une autre demande du gouvernement. "La suppression des paiements de Google entraînerait presque certainement des préjudices importants, voire paralysants dans certains cas, pour les partenaires de distribution, les marchés connexes et les consommateurs", a-t-il justifié. Au sujet de l’intelligence artificielle, Google devra néanmoins restreindre les accords exclusifs qu’elle pourrait tenter d’effectuer pour dominer le secteur."Le secteur a changé avec l’avènement de l’IA"
Ce jugement, dont l’exécution sera supervisée par un comité technique après sa validation...
03/09 - Vote de confiance : Emmanuel Macron appelle les ministres à "la mobilisation" autour de François BayrouL’heure tourne pour François Bayrou, alors que la date du 8 septembre, jour du vote de confiance qu’il a sollicité devant l’Assemblée nationale, approche à grands pas. Un dernier Conseil des ministres avant l’échéance s’est tenu ce mercredi 3 septembre à l’Elysée. Depuis lundi, le Premier ministre consulte les différents partis politiques pour tenter d’arracher leur soutien. En vain jusqu’ici : "Le miracle n’a pas eu lieu", a résumé mardi le président du RN Jordan Bardella, après avoir été reçu avec Marine Le Pen à Matignon.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron a appelé les ministres à "la mobilisation" autour de François Bayrou
⇒ François Bayrou ne croit pas qu’une dissolution apporterait "plus de clarté"
⇒ Dominique de Villepin appelle à la nomination d’un Premier ministre de gaucheEmmanuel Macron a appelé les ministres à "la mobilisation" autour de François Bayrou
Emmanuel Macron a appelé mercredi le gouvernement réuni en Conseil des ministres à "faire acte de mobilisation" autour du Premier ministre François Bayrou à l’approche du vote de confiance de lundi qui devrait se solder par sa chute.
"Il nous demande, chacun dans nos formations politiques, chacun aussi dans nos sensibilités politiques, de faire acte de mobilisation, de pédagogie", a rapporté la porte-parole du gouvernement Sophie Primas devant la presse. Le chef de l’Etat a prévenu que "quel que soit le vote […] la situation de la France ne sera pas résolue", ajoutant que "s’affranchir du réel n’était pas responsable pour la suite", a-t-elle déclaré.Des...
03/09 - En présence de Kim Jong-un et Vladimir Poutine, la Chine montre ses muscles avec sa parade militaireC’est une image historique. Ce mercredi 3 septembre, le président chinois Xi Jinping, son homologue russe Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong-un se sont réunis ensemble à Pékin pour assister à un gigantesque défilé, officiellement pour célébrer la fin de la Seconde guerre mondiale il y a 80 ans, officieusement pour démontrer la force militaire et diplomatique de la Chine, dans un contexte de tensions avec les Etats-Unis.
Les trois dirigeants, Xi Jinping au centre, ont suivi côte à côte assis au balcon de Tiananmen la parade grandiose de soldats marchant au pas sous les drapeaux, un défilé de missiles capables de transporter des ogives nucléaires, de drones et de chars, et les évolutions de dizaines d’avions et hélicoptères dessinant le chiffre 80 ans dans un ciel légèrement voilé.
La télévision d’Etat chinoise a montré l’arrivée tour à tour de Kim Jong-un, Vladimir Poutine et la vingtaine de dirigeants étrangers conviés. Xi Jinping, qui les a chaleureusement accueillis, a par la suite descendu l’avenue de la Paix éternelle avec une voiture à toit ouvrant, en répondant au salut martial des soldats chinois, présents par milliers.
"La renaissance de la nation chinoise est inarrêtable et la noble cause de la paix et du développement de l’humanité triomphera assurément", a-t-il proclamé dans un discours. Avant d’affirmer que "l’humanité fait de nouveau face à un choix entre la paix ou la guerre, le dialogue ou la confrontation", sans référence explicite aux Etats-Unis ou aux sujets de discorde comme...
03/09 - Marine Le Pen, Nigel Farage, Alice Weidel : le triangle populiste qui menace l’EuropePeut-on imaginer à quoi ressemblerait l’Europe aujourd’hui si Marine Le Pen était installée à l’Elysée, Nigel Farage, le champion des ultranationalistes anglais, au 10, Downing Street et Alice Weidel, la patronne de l’extrême droite allemande, à la chancellerie fédérale à Berlin ? Le scénario relève de la politique-fiction et pourtant, il a cessé d’être invraisemblable. Car ces jours-ci, la droite populiste est placée en tête des intentions de vote au Royaume-Uni comme en Allemagne et en France.
Une telle configuration politique, simultanément dans les trois plus grands pays d’Europe de l’Ouest, est unique dans l’histoire contemporaine. Et bien qu’elle ne risque guère de déboucher sur une prise de pouvoir dans l’immédiat, puisque aucune élection nationale n’est programmée à l’heure actuelle dans les trois pays, elle pèse d’ores et déjà lourdement sur la vie politique européenne.
Dans ce trio, c’est au Royaume-Uni que les bouleversements sont les plus récents. Au début de l’an dernier, Nigel Farage, l’inspirateur du Brexit, avait déjà un pied en dehors de la vie politique insulaire. Il expliquait à qui voulait l’entendre qu’il ne serait pas candidat aux législatives britanniques du 4 juillet 2024 car il était trop occupé à aider son ami Donald Trump à se faire réélire en Amérique. Il s’est ravisé et a non seulement été élu mais son parti, Reform UK, est crédité aujourd’hui de plus de 30 % des intentions de vote, loin devant le Parti travailliste au pouvoir (environ 20 %) et éclipsant le Parti conservateur (18 %).
Le...
03/09 - "C’est tellement faux" : la réponse de Donald Trump aux folles rumeurs sur sa santéDonald Trump a rejeté mardi 2 septembre les rumeurs sur son état de santé qui ont agité une partie des réseaux sociaux aux Etats-Unis depuis plusieurs jours, les qualifiant de "fausses informations", lors d’un échange avec la presse à la Maison-Blanche. Certains étaient même allés jusqu’à affirmer qu’il était mort, partageant par exemple une image du drapeau de la Maison-Blanche en berne, un geste traditionnel utilisé pour honorer la mort d’un responsable de premier plan.
"Je n’ai pas vu ça", a déclaré le président américain lorsqu’un journaliste l’a interrogé sur ces on-dit qui ont circulé sur les plateformes X et Bluesky. Selon ces rumeurs, la santé du dirigeant de 79 ans était défaillante, alors qu’il n’a pas fait d’apparition devant les médias pendant plusieurs jours. "Ce sont des fausses informations", a déclaré le républicain, qui se vante fréquemment de posséder une santé de fer.
Le milliardaire septuagénaire s’est ensuite plaint qu’après avoir mené plusieurs conférences de presse en début de semaine dernière, certains aient dit "Il doit y avoir quelque chose qui cloche avec lui", parce qu’il n’avait pas tenu d’événements publics pendant deux jours. "C’est tellement faux", a-t-il ajouté, disant avoir été "très actif au cours du week-end". @lexpress
🤔 Donald Trump a-t-il un problème de santé ? Des photos de sa main droite avec des ecchymoses relancent le débat. On vous explique ⬇️ Pour plus d'infos sur le président des États-Unis, rendez-vous sur lexpress.fr 📱 🔗 Lien en bio #international #trump #actualite...
03/09 - "Bloquons tout" le 10 septembre : chacun cherche son gilet jauneIls sont dans toutes les têtes et les imaginaires, regroupés sous un terme générique – les gilets jaunes – qui n’a pourtant jamais défini une seule réalité. Mais peu importe, en cette rentrée marquée par l’autodestruction programmée du gouvernement par François Bayrou le 8 septembre et par un appel "Bloquons tout le 10 septembre" tournant sur les réseaux sociaux, la figure née à l’automne 2018 sur les ronds-points est omniprésente. Ni les Gueux d’Alexandre Jardin en guerre contre les ZFE au début de 2025, ni les bonnets jaunes de la révolte paysanne de 2024 ne sont parvenus à la supplanter.
Pour les politiques, la silhouette au plastron fluo est la menace – ou l’opportunité- qui pèse sur leurs décisions. A gauche, beaucoup ne se pardonnent pas d’avoir à l’époque raté, voire regardé avec dédain, un mouvement qui allait ébranler durablement le quinquennat d’Emmanuel Macron. Chez les héritiers d’En Marche, depuis, la moindre protestation est synonyme de danger. La droite est, elle, encline à condamner, oubliant que l’un des premiers à avoir arboré un gilet jaune était Laurent Wauquiez, récent candidat à la présidence de LR. Mais désormais, c’est l’image du casseur qui subsiste et que l’on ne veut surtout pas revoir "déferler" sur les Champs-Elysées comme ce samedi 1er décembre 2018.
Dans la société, le mythe est tout aussi fort. Si beaucoup redoutent les casseurs, les Français sont aussi nombreux à rêver d’un mouvement inspiré des gilets jaunes "des débuts". Un mouvement auquel ils n’ont pas toujours...
03/09 - Les Etats-Unis frappent un bateau parti du Venezuela, 11 "narcoterroristes" tués selon Donald TrumpEn pleine escalade des tensions entre Washington et Caracas, les forces armées américaines ont frappé un "bateau transportant de la drogue" qui venait de quitter le Venezuela, tuant 11 "narcoterroristes, a affirmé mardi 2 septembre Donald Trump. Les Etats-Unis ont récemment déployé sept bâtiments de guerre dans les Caraïbes au motif de lutter contre le narcotrafic international, le président américain accusant son homologue vénézuélien Nicolas Maduro de diriger un réseau de trafic de drogue.
"Sur mes ordres, les forces militaires américaines ont mené un bombardement cinétique contre des narcoterroristes clairement identifiés du Tren de Aragua", a affirmé Donald Trump sur son réseau Truth Social, en référence à un important gang originaire du Venezuela. La frappe a eu lieu alors que le bateau se trouvait "dans les eaux internationales, transportant des stupéfiants illégaux, à destination des Etats-Unis", a-t-il ajouté. "La frappe a tué 11 terroristes" et le bateau transportait "beaucoup de drogue", a-t-il précisé. Le président américain a accompagné son message d’une vidéo montrant une petite embarcation frappée par une forte explosion.
🇺🇸 ON VIDEO: U.S. Military Forces conducted a strike against Tren de Aragua Narcoterrorists. The strike occurred while the terrorists were at sea in International waters transporting illegal narcotics, heading to the U.S. The strike resulted in 11 terrorists killed in action. pic.twitter.com/iszHE0ttxQ— The White House (@WhiteHouse) September 2, 2025
Le Tren de Aragua est une...
03/09 - "Hostage" : une série Netflix ridicule avec autant de bêtises que d’invraisemblancesLes relations internationales étant ce qu’elles sont, littéralement au bord du gouffre de la mauvaise foi, du cynisme et de la haine, que me reste-t-il à dire, à faire ? Rien. Sinon regarder sur Netflix un thriller politico-diplomatique opposant la France à l’Angleterre. La super méchante présidente de la République française Vivienne Toussaint (Julie Delpy), inspirée de Marine Le Pen (c’est presque ça), débarque au 10 Downing Street pour négocier avec la super gentille Prime Minister Abigail Dalton (Suranne Jones) un accord ignominieux : "On vous donne les médicaments dont vous avez besoin pour le Covid 26, et vous nous prenez les immigrés qui attendent à Calais."
Scène d’ouverture : Abigail Dalton n’est encore que future Prime Minister, elle se promène dans les bois au bras de son compagnon, Alex Anderson (Ashley Bashy Thomas) athlète noir, catégorie poids lourd ayant arrêté la boxe à temps pour devenir médecin sans frontières. Ils mesurent le pour et le contre de cette future accession à la fonction suprême. Le contre : leur fille Sylvie, 14 ans, aura une caméra braquée sur elle dès qu’elle mettra le nez dehors. Le pour : "Tu peux changer le monde", l’encourage Alex. Sans rire. Sur ce, il se met à tomber des cordes, ils courent se réfugier sous un arbre et s’embrassent de manière tout à fait décente avant de revenir sur la question. C’est sûr qu’elle va remporter les élections, mais : "Je ne veux pas qu’on y laisse des plumes", dit-elle. On ne voit vraiment pas de quelles plumes il peut s’agir. Heureusement...
03/09 - François Ecalle : "Le contre-budget du PS est une impasse"Le Parti socialiste a présenté ce week-end les grandes lignes de son budget alternatif au plan Bayrou. Au programme : 26,9 milliards de recettes nouvelles, 14 milliards d’économies et 19,2 milliards d’investissements. Alors que le Premier ministre prévoit de ramener le déficit public sous le seuil des 3 % en 2029, cet horizon est reporté à 2032 dans le programme socialiste. Un budget en forme d’impasse pour le fondateur du site Fipeco et spécialiste des finances publiques, François Ecalle.
L'Express : Le Parti socialiste a présenté ce week-end un contre-budget avec, à la clef, 26,9 milliards de hausses d’impôts et 14 milliards d’euros d’économies. Est-il crédible ?
François Ecalle : Une grande partie des hausses d’impôts inscrites dans ce contre-budget touche les Français les plus riches : taxe Zucman de 2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros pour un rendement estimé de 15 milliards d’euros, refonte de la fiscalité sur les dividendes et les successions pour 3,8 milliards… Ce plan est en réalité une impasse. Le problème du rétablissement des finances publiques, ce n’est pas seulement l’histoire de l’année 2026. Il va falloir trouver d’ici la fin de la décennie entre 100 et 120 milliards d’euros pour stabiliser puis commencer à réduire le taux d’endettement public. Or, le PS ne dit rien du chemin pour les années suivantes. Car il faudra bien s’attaquer à la dépense publique, et notamment à la sphère sociale.
Taxer toujours davantage les plus riches n’est pas une stratégie de long terme. D’autant...
03/09 - Russie - Etats-Unis : Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan, le duo qui a mené à la fin de la guerre froideDepuis son arrivée à la Maison-Blanche en 2016, Donald Trump a souvent été comparé à l’un de ses prédécesseurs : Ronald Reagan. Deux personnalités, venues de la société civile, moquées pour leur manque d’expérience politique.
Baisser les impôts, réduire la dépense publique sauf dans la défense... Certains points de leur programme se ressemblent. L’actuel locataire du bureau Ovale semble même s’inspirer directement de Reagan. D’abord, le fameux slogan Make america great again est emprunté au président républicain de 1981 à 1989.
Mais c’est surtout sur le plan international que le parallèle peut être fait. Dans les années 1980, Reagan lance l’IDS, l’initiative de défense stratégique. L’idée : créer une sorte de bouclier pour protéger les Etats-Unis d’une attaque nucléaire venue de l’URSS. Un projet que Donald Trump souhaite remettre au goût du jour en construisant un "Dôme d’or". Le président américain citant lui même son prédécesseur : "Nous disposerons alors du meilleur système jamais construit. Nous allons achever le travail commencé par le président Reagan il y a 40 ans". Lors de l’annonce, un portrait de Reagan trônait d’ailleurs derrière le président Trump.
En réalité, les deux hommes ont des idées très différentes sur l’immigration, sur les relations avec le Mexique et le Canada, ou encore les droits de douane. Mais concernant la Russie de Vladimir Poutine, Donald Trump pourrait aussi s’inspirer de Ronald Reagan. Car le duo qu’il a formé avec Mikhail Gorbatchev a marqué la fin de la guerre froide.
Dans cette série, La...
03/09 - Nicolas Sarkozy, Bruno Retailleau… Divisée avant le vote de confiance, la droite fidèle à elle-mêmeCe 28 août, Bruno Retailleau vit un instant suspendu. Le ministre de l’Intérieur devise avec le socialiste Jérôme Guedj sur les ratés de l’intégration aux universités d’été du Laboratoire de la République, le think tank fondé par Jean-Michel Blanquer. Oubliée, la crise politique née de l’annonce d’un vote de confiance par François Bayrou autour du budget. L’heure est au dialogue apaisé, douce réminiscence du clivage gauche-droite. Moment fugace. En marge de l’événement, la réalité politique se rappelle au Vendéen. Il s’épanche auprès de son homologue Juliette Méadel. Non, tous les députés LR n’accorderont pas leur confiance au Premier ministre le 8 septembre, malgré ses consignes.
A droite, l’autorité n’est vraiment plus ce qu’elle était. Le président des Républicains n’en a aucune sur les députés LR, survivants des déroutes électorales successives. Son prédécesseur Eric Ciotti avait constaté leur indocilité en 2023 lors de l’examen de la réforme des retraites. Autour du Vendéen, on mesure la difficulté de voter la confiance - "un terme dévastateur" - à un Premier ministre aussi impopulaire. Coupable, le crime n’a jamais été pardonné, d’avoir appelé à voter contre Nicolas Sarkozy en 2012."Plus Bayrou parle, plus il dit des bêtises"
Et que dire de ses sorties médiatiques flirtant avec la culpabilisation des Français ? Le Premier ministre est rarement son meilleur avocat. "Plus il parle, plus il dit des bêtises", se lamente un député LR pourtant constructif. Le vote de confiance est enfin perdu d’avance, pourquoi y perdre des plumes ?...
03/09 - Concilier vie personnelle et travail : le fléau silencieux qui frappe les cadres37 % des cadres parents disent peiner à concilier vie professionnelle et personnelle, soit 10 points de plus que leurs confrères. Publiée ce mercredi 3 septembre, l’étude de la Direction des Données et Etudes (DDE) de l’Apec réalisée en avril dernier par la société Dynata auprès de 2005 cadres, montre que la parentalité reste un puissant facteur de tension : plus les enfants sont jeunes, plus l’équation se complique. Elle décrit un quotidien où la vie personnelle des cadres parents est mise sur pause, allant jusqu’à profondément impacter leur horizon de carrière. Si le télétravail apporte de la souplesse dans l’organisation, il ne compense pas l’inégale répartition de la charge mentale, qui pèse encore majoritairement sur les mères.Une vie personnelle sous tensions
Ce qui luit d’évidence a été quantifié par l’Apec : être cadre et parent d’un enfant mineur accroît sensiblement la difficulté à concilier vies personnelle et professionnelle. 37 % des cadres parents interrogés ont déclaré peiner à équilibrer les temps de vie, soit 10 points de plus que les autres cadres. La pression n’épargne ni les pères (37 %) ni les mères (39 %), et fluctue selon l’âge des enfants : 41 % chez les parents d’enfants de 6 à 10 ans, 45 % lorsque les enfants ont moins de 6 ans. "Le ressenti peut être amoindri par la perception de revenus élevés au sein du foyer ainsi que la possibilité de recourir à des relais", souligne l’étude.
Pour beaucoup, les conséquences se voient sur la vie personnelle : sept mères sur dix et six pères sur dix disent ne...
02/09 - Chicago, nouveau front de la guerre de Donald Trump contre les villes démocrates"La pire et la plus dangereuse ville du monde, de loin." Après Los Angeles et Washington, Donald Trump a trouvé ces derniers jours une nouvelle cible : Chicago. Comme pour les deux métropoles, le président américain menace de déployer la Garde nationale dans la ville de la région des Grands lacs américains. L’objectif, selon lui ? Lutter contre une criminalité galopante, dans une mégapole qu’il qualifie sur son réseau Truth Social de "capitale mondiale du meurtre". "Je vais régler le problème de la criminalité, comme je l’ai fait à Washington", assure ainsi le milliardaire républicain.Des localités démocrates visées
En juin, le déploiement de 4000 soldats de la Garde nationale et de 700 Marines à Los Angeles, après des heurts lors d’une manifestation contre la politique migratoire mise en œuvre par Donald Trump, paraît avoir ouvert la voie à d’autres actions de ce type. À cet instant, la décision, prise par Donald Trump, d’envoyer des troupes fédérales dans la ville sans l’accord du gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, constitue une première depuis 1965. Mi-août, l’envoi de plusieurs centaines de soldats à Washington était plus facile à justifier d’un point de vue légal, compte tenu du statut spécial de la capitale fédérale.
Il n’empêche que cette seconde opération semble donner envie à Donald Trump de réitérer le déploiement de troupes dans d’autres villes américaines. Le locataire de la Maison-Blanche se félicite d’avoir transformé en quelques semaines Washington en "une zone sans crimes". "Ne...
02/09 - Philippe Val : "Dans l’affaire Boualem Sansal, l’Algérie s’est placée au même niveau que l’Iran"Après tout, ce Boualem Sansal n’exagère-t-il pas ? C’est vrai : le voilà qui "se rend en Israël et dit du bien de la société israélienne, alors qu’un bon Algérien, en France, est antisémite !" Pis, "il prend François Zimeray, qui est juif, comme avocat. Or Boualem sait très bien que le gouvernement algérien n’est pas antisémite du moment qu’il n’y a pas de juif" ! Et puis "il déteste les intégristes". Non vraiment, là aussi, Boualem Sansal exagère. Et si vous n’êtes toujours pas convaincu que Boualem Sansal exagère, n’oubliez jamais qu’il est l’auteur "d’un livre qui évoque la complicité entre nationalistes musulmans et nazis, alors que nos intellectuels les plus prestigieux - de Jean-Paul Sartre à Jean Genet - n’avaient pas remarqué qu’ils soutenaient des factions arabes financées par de l’argent nazi". Mais là où Boualem Sansal exagère bien au-delà de l’acceptable, "c’est de ne pas avoir applaudi aux attentats du 11 Septembre, contrairement à notre écrivaine nationale, Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature" !
Ce jeudi soir, à Autun, petite ville de 15 000 âmes en Saône-et-Loire où Napoléon Bonaparte a appris le français et où Jean-Michel Blanquer organise les universités d’été de son think tank, le Laboratoire de la République, le journaliste Philippe Val égrène, avec le mordant qu’on lui connaît, et sous les rires et les applaudissements à tout rompre de l’audience, les péchés qui valent à son ami d’être emprisonné depuis neuf mois dans les geôles algériennes. Ou plutôt, "qui valent à Boualem Sansal le silence d’une...
02/09 - Etats-Unis - Venezuela : tout comprendre à l’escalade des tensions entre les deux paysLes Etats-Unis et le Venezuela sont à couteaux tirés. De retour à la Maison-Blanche, Donald Trump multiplie les offensives à l’encontre de son homologue vénézuélien, l’accusant de narcotrafic. Résultat, les relations diplomatiques qui s’étaient déjà rompues en 2019 ne sont toujours pas au beau fixe.
Pourquoi une telle escalade ? Pour lutter contre le trafic de drogue, selon le 47e président des Etats-Unis. Washington accuse le président vénézuélien d’être le "chef fugitif" du Cartel des Soleils, qualifié par le gouvernement américain d’organisation "terroriste". Au nom de cette lutte, Donald Trump a mis à prix la tête de Nicolás Maduro. Toute personne qui aidera à son arrestation se verra récompenser de 15 millions de dollars. Une prime rehaussée à 50 millions de dollars le 8 août.
Le président vénézuélien fustige ces accusations, qualifiant la prime placée sur sa tête de "pathétique" et de "grossière opération de propagande politique".Une réélection illégitime ?
Le 9 août, l’Assemblée nationale vénézuélienne a apporté, dans un acte solennel, son soutien au président. La chambre parlementaire a qualifié l’augmentation de la récompense américaine pour la capture de Nicolás Maduro d'"agression". Malgré ce geste symbolique, le président est loin de faire l’unanimité dans son pays.
En 2024, sa réélection est décrite comme une "fraude" par l’opposition vénézuélienne. Washington ne la reconnaît pas non plus. 28 personnes sont décédées et 2 400 ont été arrêtées dans les manifestations qui ont suivi sa victoire.Huit navires et 1 200...
02/09 - Russie - Chine : ce projet de gazoduc qui ferait les affaires de Vladimir PoutineUn rapprochement de plus entre Pékin et Moscou. Tandis que la Russie fait face à d’importantes sanctions des puissances occidentales sur ses exportations énergétiques depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, le Kremlin s’efforce de trouver de nouveaux clients pour ses ressources gazières et pétrolières. Dans cette optique, il vient d’avancer grandement avec la Chine pour la construction d’un immense pipeline pour alimenter le pays en gaz. Selon le patron du géant russe Gazprom, Alexeï Miller, les deux nations viennent ainsi de signer un "mémorandum juridiquement contraignant" sur la construction du gazoduc "Force de Sibérie 2".Des discussions qui traînent en longueur
Ce projet, en discussion depuis des années, pourrait donc enfin voir le jour. L’installation, longue de plusieurs milliers de kilomètres, permettrait de faire transiter du gaz depuis des gisements russes, initialement utilisés pour fournir l’Europe, jusqu’au nord-est de la Chine, en traversant la Mongolie. "Ce projet permettra de transporter 50 milliards de mètres cubes de gaz par an depuis la Russie via la Mongolie", a déclaré Alexeï Miller, cité par les agences de presse russes. L’homme d’affaires accompagne le président russe Vladimir Poutine dans le cadre de sa visite à Pékin, où il doit assister mercredi 3 septembre à une parade militaire XXL.
La Chine se fournit déjà en gaz russe via un autre gazoduc, "Force de Sibérie 1". Selon les médias russes, un accord aurait également été trouvé entre Pékin et Moscou pour augmenter les...
02/09 - Dette, budget, retraites... Les dix mensonges qui minent la France (et la réponse des meilleurs économistes)François Bayrou alerte depuis des semaines les Français sur l’état critique des finances publiques. Ses opposants contestent tout à la fois son diagnostic et son ordonnance, quitte à multiplier les déclarations à l’emporte-pièce. Dette, productivité, immigration, Europe… L’Express les a pris au mot, en demandant à quelques-uns des meilleurs experts, universitaires ou praticiens, de passer leurs contre-arguments au crible. Bilan : peu d’entre eux résistent sérieusement à l’analyse.1. Le problème, ce ne sont pas les dépenses, mais les recettes
"C’est le Premier ministre qui refuse de voir que la crise de la dette n’est pas liée aux dépenses, stables depuis de longues années, mais à la perte de recettes du fait des cadeaux fiscaux." Olivier Faure (PS), Le Monde, 25 août 2025.
La réponse d’Antoine Levy, professeur associé à l’université de Berkeley (Haas School of Business)Antoine Levy n’hésite pas, depuis la lointaine Californie, à s’investir dans le débat public français.
"C’est de mauvaise foi. La France est le pays de l’Union européenne et de l’OCDE avec les dépenses publiques les plus élevées en pourcentage du PIB. Dire qu’elles sont stables à un niveau extrêmement élevé n’implique pas qu’elles ne soient pas le problème. Par ailleurs, quand on parle de 'cadeaux fiscaux', on pense tout de suite à la suppression de l’ISF ou à la réduction de la fiscalité sur les capitaux. Mais en réalité, une part substantielle de ces 'cadeaux', c’est la suppression de la taxe d’habitation, la baisse des premières tranches de l’impôt sur le...
02/09 - Guerre en Ukraine : l’armée confrontée à la "mentalité Playstation"Sur Telegram, le commandant de la brigade ukrainienne des "Madyar Birds" publie chaque jour le tableau des scores de ses hommes : nombre de chars endommagés, nombre de soldats ennemis tués… A la clef : des points bonus pour la brigade, qui pourra ainsi acheter de nouveaux équipements sur une boutique virtuelle. L’interface, imaginée par l’armée ukrainienne, est directement inspirée des franchises les plus connues : Call of Duty, League of Legends ou encore Fortnite.
Sur le front ukrainien, la révolution des drones a conduit à ce que les experts appellent désormais la "gamification" du conflit. Sur le champ de bataille, de plus en plus déshumanisé, règnent en maîtres les pilotes de drone, manettes aux mains, et casque immersif vissé sur la tête. "Nous avons fait du recrutement de gamers à partir de la fin de 2022, c’est vrai. Ce sont des profils très recherchés", assure depuis Kiev le directeur de la Dronarium Academy, Ruslan Beliaev.
Dans une nouvelle enquête vidéo, L’Express explore cette nouvelle zone grise militaire, à cheval entre réalité et monde virtuel. C’est à retrouver sur notre site et sur tous nos réseaux sociaux.
02/09 - Le Giec a-t-il un "biais technocentrique" ? Décryptage d’une controverse climatiqueLes "Gieco-sceptiques" n’en attendaient sûrement pas tant. Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences et techniques, a remis une pièce dans la machine à défiance envers le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Dans un article publié dans la revue de septembre de Energy Research & Social Science et repris par Le Monde, où il est chroniqueur, il estime que l’institution onusienne aurait historiquement un "biais technocentrique". Qu’elle privilégierait l’innovation à la sobriété. Notamment les experts du groupe III, qui étudient le volet de l’atténuation. L’affirmation a désorienté le petit monde des sciences du climat. "Jean-Baptiste Fressoz cherche à mobiliser tous les moyens possibles pour essayer de décrédibiliser la transition et ceux qui essayent de la faire réussir", déplore le politologue François Gemenne, professeur à HEC et membre du Giec.
L’historien, auteur de Sans transition : une nouvelle histoire de l’énergie (Seuil, 2024), dénonce un biais dont seraient victimes les auteurs des grands rapports sur le climat. Mais ne tombe-t-il pas dans le même travers en appuyant son argumentation sur une méthodologie discutable ? Jean-Baptiste Fressoz décompte les occurrences de certains termes dans les analyses du Giec. Ceux relevant de solutions technologiques – "innovations", "nucléaire", "solaire", "éolien" - seraient ainsi bien plus mentionnés que ceux évoquant une évolution des comportements - "sobriété", "décroissance", etc. C’est oublier le rôle de l’institution :...
02/09 - Vladimir Poutine, démonstration de force… La Chine prépare une parade militaire XXLUne capitale chinoise sous haute sécurité. Depuis plusieurs jours, Pékin se prépare à l’organisation d’un défilé militaire géant, prévu ce mercredi 3 septembre. Rues vidées, contrôles renforcés, quotidien perturbé : les habitants de la ville vivent désormais au rythme imposé par les préparatifs de cette parade, qui s’inscrit dans le cadre de commémorations du 80ᵉ anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la capitulation japonaise. Un événement crucial pour le président chinois Xi Jinping, à la volonté affichée de remodeler l’ordre mondial, en particulier à l’égard des Etats-Unis et de leur dirigeant Donald Trump.Qui sera invité pour ce défilé ?
La démonstration de puissance dans les rues de Pékin est prévue comme l’apothéose d’une intense séquence diplomatique, ouverte dimanche 31 août à Tianjin, à quelques centaines de kilomètres de la capitale. De nombreux dirigeants internationaux ont été accueillis par Xi Jinping dans cette cité portuaire à l’occasion du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Un rendez-vous marqué par le réchauffement notable des relations entre le dirigeant chinois et le Premier ministre indien Narendra Modi, échaudé par les récents droits de douane imposés par Washington à son économie.
Si ce dernier ne sera pas présent au défilé militaire de mercredi, la plupart des autres participants au sommet de l’OCS y...
02/09 - Après leur avoir offert son pardon, Donald Trump va-t-il indemniser les émeutiers du Capitole ?La grâce présidentielle offerte par Donald Trump dès le début de son mandat, et le licenciement de nombreux agents et procureurs fédéraux qui cherchaient à les traduire en justice, ne leur suffisent pas. Selon le New York Times, les assaillants du Capitole, qui s’étaient opposés le 6 janvier 2021 à la validation du scrutin actant la victoire de Joe Biden, font désormais pression sur l’administration de Trump pour qu’elle leur verse des dommages et intérêts. En cause : des poursuites qu’ils jugent "injustes", certains estimant que ces décisions revêtent un caractère "politique".
Le quotidien américain rapporte que l’un de leurs avocats, Mark McCloskey, a déclaré jeudi sur les réseaux sociaux avoir récemment rencontré de hauts responsables du ministère de la Justice pour leur présenter un projet de création d’une commission spéciale chargée d’indemniser les émeutiers, à l’image de celle qui avait accordé des dommages et intérêts aux victimes des attentats du 11 septembre 2001. Cette structure, qualifiée de "comité de résolution volontaire non judiciaire" par l’avocat, examinerait les dossiers des émeutiers individuellement, avant de leur attribuer des sommes en fonction des préjudices qu’ils auraient subis aux mains du gouvernement fédéral, a-t-il précisé.Des espoirs tempérés
En mai déjà, de nombreux émeutiers s’étaient réjouis lorsque le ministère de la Justice avait accepté de verser près de 5 millions de dollars pour régler une plainte pour homicide involontaire, intentée sous l’administration Biden par la famille...
02/09 - Budget 2026 : comment en finir avec les enfumages économiquesUn médecin parlerait sans doute de déni. Ou de fuite en avant. Il dresserait le diagnostic d’un patient incapable d’appréhender le réel. Le réel, c’est celui d’une société française malade de sa dette publique et de ses déficits qui s’empilent méthodiquement depuis 1973 au gré des alternances politiques. Le réel, c’est 3 345 milliards d’euros d’endettement à la fin du premier trimestre de cette année, d’après l’Insee, soit près de 114 % du PIB – un niveau record – contre un ratio moyen de 87 % dans l’ensemble de la zone euro hors France. Un trou dans les comptes de 169 milliards en 2024, 17 milliards de plus en l’espace d’une année. Des prélèvements obligatoires absorbant 45,3 % des richesses produites, soit quasiment cinq points de plus que chez nos voisins, d’après l’OCDE. Et enfin des dépenses publiques qui culminent à 57,1 % du PIB, contre 49,6 % en moyenne dans la zone euro.
Dans un monde où le fétichisme du nombre a remplacé les grandes idéologies, la myopie française laisse pantois. Le 8 septembre, François Bayrou va jouer son avenir politique, et surtout celui de la France, à l’Assemblée nationale, sur un chiffre : 44 milliards d’euros, la facture nécessaire pour commencer à infléchir la tendance et permettre enfin au pays de respecter les engagements pris à Bruxelles.
Une "saignée", une "boucherie sociale", un programme d’une "austérité insupportable", a-t-on entendu à gauche et chez les principaux leaders syndicaux. Passant sous silence le fait que le plan Bayrou prévoit encore une progression de la dépense...
02/09 - La dette française à 30 ans au plus haut depuis 2011, sur fond de crise politiqueLe taux de la dette française à 30 ans a dépassé ce mardi 2 septembre 4,5 %, une première depuis 2011, sur fond d’incertitudes croissantes quant à la situation budgétaire en France, dans l’attente du vote de confiance du Premier ministre François Bayrou le 8 septembre à l’Assemblée nationale.
Vers 10h10, ce taux, considéré comme le baromètre de la confiance des investisseurs à long terme, atteignait 4,50 %, contre 4,45 % la veille en clôture. Il avait dépassé ce seuil en séance pour la dernière fois en novembre 2011, en pleine crise des dettes souveraines en zone euro.
Le taux grimpe depuis lundi, où il s’établissait à 4,42 %, alors qu’il apparaît de plus en plus probable que le gouvernement de François Bayrou n’obtiendra pas de majorité le 8 septembre, lors du vote des députés qu’il a sollicité.La France se rapproche de l’Italie
Le taux d’emprunt à échéance dix ans, qui fait référence, atteignait 3,57 %. Il grimpe aussi depuis plusieurs jours, se rapprochant de celui de l’Italie, longtemps considérée comme mauvais élève budgétaire de l’Europe.
Cette hausse est "un signe très négatif de défiance" des investisseurs envers la France, explique Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM interrogé par l’AFP.
Ces derniers "craignent qu’une nouvelle paralysie politique ne rende une rigueur budgétaire plus difficile, ce qui est inquiétant compte tenu du niveau actuel du déficit français", note Jim Reid, économiste chez Deutsche Bank.Un vote de confiance sous haute tension
François Bayrou a entamé lundi une série de...
02/09 - Guerre en Ukraine : les troupes de Vladimir Poutine ne progressent pas aussi vite qu’elles le disentDes exagérations, en vue de faire pression sur les décisions occidentales. D’influents observateurs de guerre russes, connus sous le nom de "milibloggers", ont critiqué le ministère de la Défense russe, Andreï Belousov, et le chef d’état-major des armées, le général Valery Gerasimov, pour avoir amplifié l’avancée des combats en Ukraine, selon l’Institut d’étude de la guerre (ISW), comme le rapporte The Guardian ce mardi 2 septembre.
Si Gerasimov a affirmé le 30 août que les forces russes s’étaient emparées de 3 500 km2 de territoire et de 149 localités depuis mars 2025, "l’ISW a observé des éléments permettant d’évaluer que les forces russes n’avaient gagné qu’environ 2 346 km2 de territoire ukrainien et s’étaient emparées de 130 localités" durant cette période, a nuancé le groupe de réflexion américain.
La veille, Andreï Belousov a également déclaré que les troupes russes capturaient 600 à 700 kilomètres carrés de territoire chaque mois. L’ISW a toutefois évalué que les avancées mensuelles moyennes allaient de 440 à 500 kilomètres carrés en juin, juillet et août, soulignant que ces chiffres illustrent des progrès lents plutôt que des percées décisives.Des contre-offensives ukrainiennes
Pour l’ISW, les "gains territoriaux de la Russie restent disproportionnellement limités et lents par rapport aux lourdes pertes subies", car les Ukrainiens ont effectué avec succès plusieurs contre-offensives ces dernières semaines, avec environ 30 km² repris à chaque fois selon les données de l’ISW. Mi-août, les soldats de Volodymyr Zelensky ont...
02/09 - L’exposition à voir : dans l’ombre de son mari, Claire Vasarely sort enfin du boisC’est resté l’un des secrets les mieux gardés de l’histoire de l’art : il n’y a pas eu un Vasarely artiste, mais deux. Quand Victor, le père de l’art optique et cinétique célébré à l’international, est entré dans la lumière, Claire, sa femme, a délibérément choisi l’obscurité. Aux yeux de tous, elle est devenue la muse, la gardienne, la compagne tout entière vouée à la promotion de l’œuvre de son mari. Elle a méthodiquement verrouillé l’accès à sa propre production pour endosser le rôle de superviseuse, dans lequel elle a d’ailleurs excellé.
Aujourd’hui, trente-cinq ans après sa mort, une rétrospective lui est dédiée à la Fondation Vasarely d’Aix-en-Provence, le centre architectonique érigé par Victor entre 1971 et 1976, dont elle fut la discrète cheville ouvrière. Réalisée en partenariat avec le musée Vasarely de Pecs, en Hongrie, l’exposition exhume trente ans de création intense que la plupart d’entre nous ignoraient, jusqu’à la commissaire Valérie da Costa, qui n’a découvert ce foisonnant corpus qu’en se penchant sur le sujet il y a trois ans.Claire Vasarely, "Lo-La", 1952. Tapisserie de laine d'Aubusson éditée par l'atelier Tabard Frères et Sœurs.Elle se passionne pour la tapisserie
Klara Spinner et Gyozo Vasarhelyi se rencontrent en 1929 au Muhely, le pendant à Budapest du Bauhaus de Weimar. Elle a 20 ans, lui 23. A Paris, dès 1931, puis à Arcueil, à partir de 1935, Klara devenue Claire travaille intensément : graphiste publicitaire puis dessinatrice de motifs textiles pour les soieries de Lyon, elle peint aussi pour son...
02/09 - Contre-budget du PS : dette, mensonges et démagos, par Eric CholAu rayon farces et attrapes, le contre-budget socialiste occupe une place de choix. Non par le travail qu’il a nécessité - un prompt envoyé sur ChatGPT, "détaille-moi un projet de budget basé sur la chasse aux milliardaires et une relance de l’économie", a dû suffire - mais plutôt par la bêtise qui s’en dégage.
Ceux qui croyaient la gauche réconciliée avec l’économie se sont trompés. Encore que derrière ses promesses de grand soir, le parti à la rose sait cultiver arrière-pensées politiques et cynisme électoral. "La gauche française semble prise dans un cercle vicieux où elle doit, pour mobiliser son électorat, tenir un discours radical qu’elle sait inapplicable une fois au pouvoir", résume Benjamin Djiane dans un ouvrage piquant, La Gauche "esthétique" (Ed. de l’aube, juin 2025).
Cette fois-ci, promettent les héritiers de Jaurès et Blum, le déficit budgétaire reviendra sous la barre des 3 % du PIB en 2032. La bonne blague. Et pourquoi pas en 2036, pour le centenaire du Front populaire ? Surtout, les mesures envisagées ressemblent à un copier-coller du programme de 1981, avec la relance de l’économie et l’instauration de l’impôt sur les grandes fortunes. A peine deux ans plus tard, la France avait percuté le mur de la réalité, des déficits béants, du franc attaqué… S’ensuivirent le tournant de la rigueur et la fin des vieilles lunes socialistes. En apparence.Le retour de la taxe Zucman
Bis repetita aujourd’hui. La taxe Zucman, rejetée par les sénateurs, fait son retour, au point de servir de nouveau bréviaire à la...
02/09 - A Pékin, Vladimir Poutine et Xi Jinping affichent leur bonne ententeAlors que la Russie s’est engagée dans une épreuve de force avec l’Occident et les Etats-Unis pour une résolution du conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a assuré mardi 2 septembre à son homologue chinois Xi Jinping que les relations entre leurs pays se trouvaient actuellement à un "niveau sans précédent", au lendemain d’un sommet régional à Tianjin (nord), en Chine. Le président chinois, lui, a salué la "collaboration stratégique complète" entre Pékin et Moscou, et a affirmé la volonté de coopérer à la "construction d’un système de gouvernance globale plus juste et plus raisonnable", selon des propos diffusés au début de leurs entretiens dans la capitale chinoise.
Avec le sommet de Tianjin et le grand défilé militaire célébrant les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale ce mercredi 3 septembre, Pékin se voit en effet comme le héraut d’une nouvelle gouvernance globale face à un hégémonisme occidental facteur d’instabilité et d’injustice. Xi Jinping a dénoncé lundi les "actes d’intimidation" et "une mentalité de guerre froide et de confrontation de blocs" à l’œuvre selon lui. "Notre communication étroite reflète le caractère stratégique des liens russo-chinois qui sont actuellement à un niveau sans précédent", a affirmé Poutine le lendemain. Assister au défilé de mercredi, "c’est rendre hommage aux exploits de nos peuples, peuple russe et peuple chinois, c’est confirmer le rôle crucial de nos pays dans la victoire sur les axes européen et asiatique", a-t-il encore déclaré.
"Les relations entre la...
02/09 - "Je suis un retraité aisé et je suis en colère" : nos lecteurs réagissent à l’actualitéSymbole
Patrick Durix, Pouilly-les-Nonains (Loire)
J’ai regardé la conférence de presse de notre Premier ministre appelant à juste titre nos compatriotes à fournir des efforts. A ceci près qu’en prélude, nous avons assisté à un ballet de grosses limousines, une par ministre, avec chauffeur et laquais pour ouvrir la portière. Après cela, tout message paraît inaudible. (Les Français ont le droit de se tromper, mais…, L’Express du 28 août.)Pédagogie de la laïcité
Philippe Duffau, Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne)
J’enseigne le français à des étrangers dans une association Familles laïques. Personnellement, j’utilise la méthode suivante pour expliquer la laïcité : "Si trois enfants ont pour passions respectives le ski, le rugby et le football, serais-tu d’accord que l’un d’eux interdise aux deux autres de pratiquer leur sport et les oblige à jouer au foot ?" Les réponses sont bien entendu toujours "non". Je pose ensuite cette question : "Serais-tu d’accord pour qu’ils rentrent dans ton salon avec leurs chaussures de ski, de foot et de rugby ?" Les réponses sont bien entendu toujours "non". Je leur explique enfin : "La laïcité, c’est cela : tu peux pratiquer la religion que tu veux, mais tu ne peux obliger personne à avoir la même que toi et il y a des endroits où la religion doit rester à l’extérieur." J’ai obtenu par cette méthode de meilleurs résultats que par d’autres discours trop abstraits. (Après l’assassinat de Samuel Paty, il nous a fallu resserrer les rangs, L’Express du 21 août.).Un retraité en colère...
02/09 - La Belgique va elle aussi reconnaître l’Etat de Palestine lors de l’AG de l’ONU"La Palestine sera reconnue par la Belgique lors de la session de l'ONU !" : se joignant à d’autres pays comme la France ou le Canada, la Belgique va reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, a annoncé mardi 2 septembre le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot. "Et des sanctions fermes sont prises à l’égard du gouvernement israélien", a écrit le chef de la diplomatie belge sur le réseau social X.
Fin juillet, le président Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’Etat de Palestine à l’Assemblée générale de l'ONU, qui se tiendra du 9 au 23 septembre à New York. Dans la foulée, plus d’une dizaine de gouvernements occidentaux ont appelé d’autres pays du monde à faire de même.Conditions et sanctions
"La Belgique se joindra aux pays signataires de la Déclaration de New York traçant la route vers une solution à deux Etats et reconnaissant donc ceux-ci", a détaillé le ministre. Mais cette reconnaissance d’un Etat palestinien reste soumise à conditions : elle ne sera officiellement formalisée que lorsque "le dernier otage aura été libéré et que le Hamas n’assumera plus quelconque gestion de la Palestine", a précisé Maxime Prévot sur X.
Le ministre a également annoncé 12 sanctions contre Israël. Parmi elles, "l’interdiction d’importation des produits issus des colonies" israéliennes, mais aussi "des poursuites judiciaires éventuelles, des...
02/09 - Syndrome du "petit chef" : comment sortir des griffes de ces faux managersSortie de réunion. Visage grave, il lâche un "faut que je te parle". Suit alors une tirade où il tente d’expliquer ce qu’il croit avoir compris. L’analyse est floue, contradictoire avec le plan évoqué par le PDG, mais inutile de le braquer : ce N+1 là a toujours raison, et surtout, veut avoir le dernier mot. Parfois, c’est un document à présenter sous un certain format sous peine de se le voir refuser par ce caractériel, prompt à disserter devant la foule de l’importance du contenant, en oubliant le contenu qu’il serait, lui, incapable de produire. Ailleurs, c’est la porte du bureau entrebâillée, ce visage fermé qui signifie que non, il n’ouvrira pas.
Ce "petit chef" agace car, par son management toxique, il fait perdre un temps précieux par ses remarques et son attitude hostiles. L’oxymore est parfait : "chef" symbolise l’autorité, quand "petit" le relativise et révèle son illusion. Comment peut-il exister dans un monde aussi normé que celui du travail ? "Un petit chef n’existe que parce qu’il a un environnement qui lui permet de l’être, à la différence d’un leader qui crée cet environnement", explique Nadia Bouacha, juriste en droit social spécialisée en santé mentale dans le milieu professionnel. Qui sont-ils ?
"La relation de travail, fondée sur le lien de subordination et la dépendance économique ne sont pas naturelles et pourtant elles existent. C’est seulement dans cet environnement qu’exerce le petit chef avec le pouvoir qui lui est donné", explique l’experte. "Or, l’entreprise a une obligation de...
02/09 - Vote de confiance : les chefs de la majorité "contre la dissolution"Alors que François Bayrou considère que la France fait désormais face au danger immédiat du surendettement, et qu’il sollicitera un vote de confiance le 8 septembre prochain, le Premier ministre a entamé des consultations avec les partis lundi 1er septembre. Après avoir rencontré les dirigeants du Parti communiste, il continue mardi et mercredi avec notamment ceux des partis soutenant la coalition présidentielle et ceux du Rassemblement national. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a exhorté de son côté les députés divisés de son parti Les Républicains (LR) à ne pas "rejoindre les incendiaires" qui refuseraient de voter la confiance au gouvernement.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron a enjoint aux chefs de la majorité de "travailler" avec le PS
⇒ Vote de confiance : "il n’y aura pas d’autre solution que la dissolution", affirme Nicolas Sarkozy
⇒ Marine Le Pen et Jordan Bardella demandent une dissolution "ultra-rapide"Emmanuel Macron a enjoint aux chefs de la majorité de "travailler" avec le PS
Le président français a "enjoint" mardi aux chefs de la coalition gouvernementale de "travailler avec les socialistes" et d’autres partis à l’exclusion de LFI et du RN, "pour élargir" son assise dans la perspective du vote de confiance demandé par François Bayrou "et le cas échéant après", a rapporté un participant à l’AFP.
"Tous les participants" à un déjeuner à l’Elysée, qui a réuni le Premier ministre et les chefs de parti Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau...
02/09 - Everest, Côte d’Ivoire, Louisiane… Comment les Européens ont nommé le mondeJe suis sûr que vous avez déjà entendu parler du Qomolangma ? Non ? Mais si, voyons : il s’agit du plus haut sommet du monde ! La seule différence, c’est que je viens de l’écrire avec son appellation tibétaine alors nous le connaissons en France sous le nom d’Everest, qui lui fut attribué en l’honneur du très britannique arpenteur général des Indes, George de son prénom (à son corps défendant, d’ailleurs). De même, les chutes Mosi-oa-Tunya ne vous disent sans doute rien parce qu’elles sont généralement appelées "chutes Victoria", en référence à l’ancienne reine d’Angleterre. Car c’est ainsi : sur toute la planète, des villes, des pays, des montagnes, des fleuves, des déserts et des îles ont été dénommés par les Européens.
VOUS SOUHAITEZ RECEVOIR AUTOMATIQUEMENT CETTE INFOLETTRE ? >> Cliquez ici
Il faut y voir, bien sûr, l’un des héritages de la colonisation, tant il est vrai que la toponymie revêt toujours un enjeu politique. "Nommer, c’est contrôler", comme l’écrit Nicolas Perrot dans l’ouvrage aussi original que lumineux précisément intitulé Comment l’Europe a nommé le monde (Editions Riveneuve) qu’il vient de publier. En "découvrant" des territoires éloignés, des hommes venus de notre Vieux Continent ont en effet estimé légitime de leur conférer des appellations conformes à leurs cultures. Aussi, à de rares exceptions près comme le lac Tanganyika, , n’ont-ils pas respecté le nom local mais recouru à des méthodes bien précises, que voici (liste non exhaustive) :
– L’hommage à un souverain La Louisiane (Louis XIV), la...
02/09 - Brejnev-Nixon : quand les relations entre Russie et Etats-Unis se réchauffaient en pleine guerre froideChacun a en tête une image du fameux téléphone rouge. Une ligne installée dans les toilettes de la Maison-Blanche comme dans Forest Gump, ou un appareil pour lequel il faut de la monnaie pour passer un appel vers Moscou, à l’image du Docteur Folamour de Stanley Kubrick. Si l’imaginaire autour de la "hotline" entre l’URSS et les Etats-Unis est riche, c’est notamment parce que cette liaison s’est avérée régulièrement décisive.
Installé, comme nous l’avons expliqué dans le premier épisode de cette série, en 1963 après la crise des missiles de Cuba, ce téléscripteur sera un outil important durant la guerre froide. Et notamment entre le président Lyndon Johnson, qui a succédé à Kennedy, et Alexeï Kossyguine, président du conseil des ministres de l'Union soviétique, l’un des hommes au pouvoir.
En juin 1967, la guerre des Six Jours est déclenchée entre Israël et des Etats arabes menés par l’Egypte. En marge de ce conflit, l'USS Liberty, un navire américain, est attaqué le 8 juin, dans les eaux internationales au large de la péninsule du Sinaï. 34 Américains sont tués, et plus de 170 blessés. Alors que le moindre incident entre l’URSS et les Etats-Unis pourrait dégénérer en affrontement nucléaire, le téléphone rouge est utilisé pour confirmer qu’il s’agit d’une attaque israélienne et non soviétique.
Et alors que les discussions entre les Etats-Unis et l’URSS sont rares, 19 messages seront échangés durant la guerre des Six Jours via la fameuse "hotline".
Dans cette série, La Loupe brosse le portrait de quatre binômes de...
02/09 - Le "mépris" de Bayrou, les échanges de Hollande : comment le PS affûte ses couteauxIl n’arrive pas tous les jours qu’un voisin se porte candidat à Matignon. La semaine dernière, le député PS de l’Eure Philippe Brun reçoit un SMS de Sébastien Lecornu. Celui dont les roses louent en privé "l’habileté" aimerait beaucoup croiser le parlementaire le week-end suivant dans le département. Manque de chance, il n’est pas disponible puisqu’il est déjà à Blois au grand raout de rentrée du Parti socialiste. Là-bas, lui et ses camarades le crient sur tous les toits, c’est un Premier ministre de gauche qui doit être nommé au lendemain de la chute de François Bayrou – tout en accompagnant le projet de blocage du pays prévu le surlendemain – et chargé de constituer un gouvernement de Raphaël Glucksmann à François Ruffin. Une initiative applaudie par l’ensemble du parti.
"Dans les moments de crise et de tensions, on se réunit sur l’essentiel, c’est pour ça que nous sommes un parti de gouvernement", s’enflamme Pierre Jouvet, n° 3 des roses. Unis donc responsables ? Un budget aux accents mitterrandiens (sauce 1981), 26,9 milliards d’euros de recettes nouvelles, et le doute est permis. Dire qu'en juillet dernier un cacique du PS avait assuré, les yeux dans les yeux d'un ministre, que les 44 milliards d'économies proposées par l'exécutif n'étaient "pas un problème"...
Ne tirez pas un socialiste de son tranquille été, il risquerait de décrocher le combiné. Le 14 août, quand François Bayrou appelle François Hollande deux jours après son anniversaire, il n’est pas seulement question de lui souhaiter une prospère 71e...
01/09 - "Bloquons tout" le 10 septembre : un mouvement ancré très à gaucheLe mouvement tient en deux mots : Bloquons tout. "Nous appelons toutes les personnes résidant en France métropolitaine et dans les Dom-Tom à se mobiliser contre ce budget ! Nous ne voulons pas subir leur crise. Nous voulons changer de cap, pour de bon, avec et pour le peuple. Pas contre lui", écrit le mouvement sur son site Internet.
Nés sur les réseaux sociaux, les appels à bloquer la France le 10 septembre contre la politique du gouvernement Bayrou mobilisent une population proche de la gauche radicale, plus diplômée que la moyenne, et habitant davantage dans des villes petites et moyennes, selon une enquête publiée lundi 1er septembre par la fondation Jean Jaurès.69 % ont voté pour Jean-Luc Mélenchon en 2022
"Contrairement aux Gilets jaunes, dont la mobilisation était largement enracinée dans l’expérience vécue de la précarité économique, Bloquons tout repose avant tout sur une forte politisation et sur la volonté de s’engager au nom d’intérêts collectifs", d’après l’examen de 1 089 réponses à des questions envoyées du 15 au 23 août sur différentes pages Facebook et messageries Telegram par le politologue Antoine Bristielle.
Ainsi, 69 % des répondants ont indiqué avoir voté pour le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle en 2022, contre 22 % de la population dans son ensemble, et 10 % pour le candidat du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou (contre 1 %). Seuls 2 % ont voté pour Emmanuel Macron et 3 % pour Marine Le Pen.
Très politisés, les...
01/09 - Sabotages russes : "Le port de Marseille et la Seine-Saint-Denis sont des points de vulnérabilité"Un "durcissement de la menace russe". Dans un entretien accordé au Parisien ce dimanche 31 août, Sébastien Lecornu insiste à nouveau sur les "menaces hybrides" de Moscou contre l’Europe. Le ministre des Armées précise un objectif particulièrement inquiétant : celui des infrastructures critiques "d’eau, de transport et surtout d’énergie en Europe, pouvant même aller jusqu’au sabotage". Ce ciblage inquiète depuis longtemps les autorités. En mai, L’Express révélait d’ailleurs un document confidentiel de la DGSI et de la DGSE dénombrant les agressions multiples de la Russie contre la France. "En 2024, le GRU a cherché à compromettre des équipements industriels d’entités françaises du secteur hydroélectrique", écrivaient les services de renseignement.
Ils faisaient notamment référence au moulin de Courlandon, piraté par des hackeurs russes en avril 2024. Les agents suivent aussi de près la gigantesque coupure de courant du 28 avril en Espagne et au Portugal, ainsi que dans une partie des Pyrénées-Orientales et Pyrénées-Atlantiques.
Partout en Europe, les soupçons d’attaques se multiplient. Ce 31 août, l’avion d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a été victime d’un brouillage GPS, le contraignant à atterrir à l’aide de cartes papiers en Bulgarie. D’après le Financial Times, une attaque russe pourrait être à l’origine de l’interférence. Kevin Limonier, professeur des universités à l’Institut Français de géopolitique, a participé à l’élaboration d’une carte recensant les actions "hybrides" conduites...
01/09 - Santé de Donald Trump : les folles spéculations qui agitent l’AmériqueSamedi 30 août. Les moteurs de recherche et les réseaux sociaux s’emballent. Les requêtes liées à la santé du président américain grimpent en tête de Google. La phrase "Where is Donald Trump" (Où est Donald Trump) se hisse dans les tendances de X. A 7 h 48, on comptait quelque 158 000 posts contenant "Trump is dead" (Trump est mort) et 42 000 "Trump died" (Trump mort). Une question prend peu à peu de l’ampleur : et si le président américain allait réellement mal ? Pire, et s’il était vraiment décédé ?
Depuis plusieurs jours, les spéculations se multiplient : l’absence d’apparitions publiques depuis mercredi dernier et son agenda vierge de tout évènement ce week-end alimentent les rumeurs. Pour y mettre fin, Donald Trump a fini par prendre la parole ce dimanche 31 août : "JE NE ME SUIS JAMAIS SENTI AUSSI BIEN DE MA VIE", a-t-il écrit sur son réseau Truth social.Les rapports médicaux douteux de la Maison-Blanche
Malgré son message sur Truth social, certains internautes demeurent persuadés que la santé de Donald Trump est fragile. En cause : une liste d’éléments concordants. De récentes photos ont notamment montré des ecchymoses prononcées sur la main droite de Donald Trump, puis sur la gauche. Les clichés, pris, entre autres, lors d’un entretien avec le dirigeant sud-coréen, ont réveillé les soupçons sur la santé fragile du président américain. La Maison-Blanche a alors tenté de mettre fin aux rumeurs en déclarant que la prise régulière d’aspirine "dans le cadre d’un régime préventif cardiovasculaire standard"...
01/09 - Philip Snow : "Si vous étiez Poutine, qui serait selon vous le plus fiable entre Xi et Trump ?"C’est une "amitié sans limites" que veut briser Donald Trump. Mais le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin, suivi mercredi 3 septembre d’un grand défilé militaire à Pékin, ont tout d’un pied de nez au président américain, deux semaines à peine après son tête-à-tête avec Vladimir Poutine en Alaska. Les relations entre la Chine et la Russie sont aujourd’hui "les plus stables" entre grandes puissances a assuré Xi Jinping à la veille de sa énième rencontre avec Poutine. En Chine, les deux autocrates rappellent à quel point ils sont proches dans leur opposition à "l’hégémonisme" de l’Occident.
L’historien et sinologue Philip Snow est l’auteur, en anglais, d’une monumentale histoire des relations entre les deux géants, China & Russia (Yale University Press), dans laquelle il raconte quatre siècles de "conflits et concorde". Résidant toujours à Hongkong, il est le fils du célèbre écrivain C.P. Snow (auteur notamment du classique Les Deux cultures).
Pour L’Express, Philip Snow revient sur les tensions et les alliances historiques entre la Chine et la Russie, et montre comment la fin du communisme du côté russe a, paradoxalement, simplifié le rapprochement entre Pékin et Moscou, alors que Mao et Staline ont longtemps entretenu des rapports exécrables. Il évoque aussi les causes possibles de dissensions, avec un écart économique qui ne cesse de se creuser ou la question des territoires dans l’Extrême-Orient russe. Mais il note qu’en dépit d’une longue frontière, les deux empires n’ont...
01/09 - "Kennedy Jr. met en danger tous les Américains" : l’alerte de scientifiques contre le ministre trumpisteVoilà le dernier épisode de la crise entre les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), organisme national de santé publique, et Robert Kennedy Jr., qui a culminé la semaine dernière avec le limogeage de la directrice de l’agence sanitaire, Susan Monarez par le ministre de la Santé de Donald Trump, moins d’un mois après sa prise de poste.
Dimanche 31 août, deux anciens responsables de cette agence se sont alarmés d’un risque de "destruction" de la santé publique et d’une "idéologisation" des politiques sanitaires. Le sénateur de gauche Bernie Sanders a appelé à la "démission" du ministre.
"Nous avons dirigé les CDC : Kennedy Jr. met en danger la santé de tous les Américains", avertissent neuf ex-cheffes et patrons de l’agence dans une lettre ouverte publiée par le New York Times. Ces responsables, le plus souvent des médecins, ont servi entre 1977 et 2025, du président démocrate Jimmy Carter au républicain Donald Trump. "Le ministre Kennedy a limogé des milliers d’employés fédéraux dans la santé publique, énormément réduit des programmes censés protéger les Américains du cancer, des pathologies cardiaques, des AVC, de la pollution au plomb, des blessures et des violences", écrivent-ils.
"Ce qu’il a fait aux CDC et au système de santé national - surtout en décidant de remercier Susan Monarez de son poste de directrice - ne ressemble à rien de ce que nous avons vu à l’agence et à rien de ce que notre pays a traversé", tonnent encore les experts. "C’est inacceptable et cela devrait alerter tous...
01/09 - "Bloquons tout, c’est le triomphe de la haine et du ressentiment" : le regard décapant d’André Comte-SponvilleIl est libre, André Comte-Sponville. Ancien communiste, se définissant comme "libéral de gauche", l’auteur de tant de livres importants (Petit Traité des grandes vertus, L’Amour, la solitude, L’Esprit de l’athéisme, et le plus récent L’Opportunité de vivre…) pense en dehors des clous et des chapelles. Ne comptez pas sur lui pour cracher sur le libéralisme et l’économie de marché, comme la grande majorité des intellectuels. "La plupart sont des universitaires, dit-il, donc des fonctionnaires. Ils doivent tout à l’Etat et ne comptent que sur lui." Alors que la France s’apprête à vivre des jours difficiles, L’Express a interrogé ce sage pour nous aider à y voir plus clair dans ce grand bazar. Celui qui pratique, comme Gramsci, le "pessimisme de l’intelligence" et "l’optimisme de la volonté" observe avec "perplexité" la situation du pays : "Ce n’est pas de rêve ou d’espoir, dont nous avons besoin, mais d’action, donc de courage et de volonté", résume-t-il.
L’Express : Le Premier ministre François Bayrou veut faire de la convocation de l’Assemblée nationale, le 8 septembre, un "moment de vérité". Ses opposants seraient, selon lui, dans le déni de la situation "catastrophique" des finances de notre pays. Pourquoi éprouve-t-il tant de mal à faire partager son constat ?
André Comte-Sponville : C’est moins sur le constat, qu’il a du mal à convaincre, que sur les solutions à apporter. Mais le fait est, comme l’a bien vu le sociologue Gérald Bronner, qu’on parvient de moins en moins à s’entendre sur le réel. Les faits et les...
01/09 - François Bayrou accuse l’Italie de "dumping fiscal", Giorgia Meloni réplique sèchementTout est parti d’un simple sujet évoqué ce dimanche 31 août lors d’une interview du Premier ministre accordée à franceinfo, CNews, LCI et BFMTV : la mise en place d’une taxe façon Zucman pour faire davantage contribuer les patrimoines les plus élevés. Un projet soutenu par la gauche, auquel s’oppose fermement François Bayrou. Ce dimanche encore, le chef du gouvernement est resté ferme sur ses positions : selon son raisonnement, notre époque favorise les mouvements de capitaux et de personnes, et les plus fortunés n’hésitent plus à changer de domiciliation pour optimiser leur facture fiscale. Une pensée que le Premier ministre a développé à l’antenne, avant de citer un exemple qui a fait mouche : l’Italie.François Bayrou vs Giorgia Meloni et Matteo Renzi
"L’Italie mène actuellement une politique de dumping fiscal", a déclaré François Bayrou. La réaction de Giorgia Meloni est quasiment instantanée. Sur le réseau social X, la présidente du Conseil contre l’argumentation française, jugeant ces affirmations "totalement infondées" et "stupéfiantes". Elle martèle que l’attractivité italienne s’explique d’abord par la stabilité politique retrouvée et la crédibilité budgétaire, avant de rappeler que son gouvernement a récemment relevé le ticket d’entrée du régime réservé aux nouveaux arrivants fortunés : ce qui était un forfait annuel de 100 000 euros est désormais porté à 200 000 euros pour les entrants à compter de l’été.
La passe d’armes a continué avec Matteo Renzi, ancien chef démocrate du gouvernement italien : "Celles que...
01/09 - 10 septembre : de la colère contre "l’Empereur" Macron, mais pas de grand soir à la Foire de ChâlonsDans les travées du parc des expositions, chacun s’efforce de faire comme si de rien n’était. On s’amuse d’un pianocktail, inspiré de Boris Vian, qui concocte une boisson en fonction de la musique interprétée sur le piano. On donne des ordres à un frigo doté d’un assistant vocal, "Bixby, ouvre la porte", on s’amuse de son manque de réactivité - "à cause du réseau", justifie le vendeur. On s’installe pour déguster un "jarret à la broche" que les dizaines de rôtissoires au feu de bois peinent à fournir en rythme. On amène les plus petits voir vaches, veaux, cochons et moutons regroupés sous une tente. Dès 16 heures, les plus grands patientent pour être sûrs d’être au premier rang du concert gratuit du soir, celui de Marine, la gagnante de la Star Ac’.
A Châlons-en-Champagne, dans la Marne, c’est la tradition, la "Foire" est l’événement de la rentrée. Chaque année, 250 000 visiteurs se pressent pendant dix jours dans un lieu qui est à la fois foire commerciale à la manière de celle de Paris, foire agricole puisqu’elle est le plus grand rendez-vous du secteur après le Salon de l’agriculture, chasse aux bonnes affaires et rendez-vous politique.
Mais cette année, derrière les rires, les bières et les coupes de champagne qui s’accumulent, les achats qui font le bonheur des commerçants locaux, une interrogation traverse toutes les têtes : et maintenant ? Le 8 septembre ? Le 10 septembre ? Les vendredi 29 et samedi 30 août, alors que s’ouvrait sa 79e édition, la Foire a donné le ton de la rentrée politique et sociale. On y a...
01/09 - Records de chaleur au Japon et en Corée du Sud : l’Asie face à la réalité du changement climatiqueCet été, la canicule a frappé la France à deux reprises. Cette vague de chaleur n’a pas épargné l’Asie. Au Japon, entre juin et août la température moyenne, "a été supérieure de 2,36 °C à la valeur moyenne, ce qui en fait l’été le plus chaud depuis le début des relevés en 1898", selon l’Agence météorologique japonaise (JMA). "C’était le troisième été consécutif avec des températures record", a ajouté la JMA.
Au cours de la même période, en Corée du Sud, la température moyenne était de 25,7 °C, "la plus élevée depuis le début de la collecte des données, en 1973", a déclaré l’Administration météorologique coréenne dans un communiqué publié ce lundi 1er septembre. Le précédent record pour la même période y était de 25,6 °C, établi l’année dernière.
Au Japon, la chaleur torride a conduit à l’hospitalisation de quelque 84 521 personnes dans tout le pays entre le 1er mai et le 24 août dernier. Une légère augmentation par rapport aux 83 414 personnes hospitalisées pendant la même période en 2024, selon l’Agence de gestion des incendies et des catastrophes."Tout cela est dû à l’homme"
A Tokyo, Masao Nakano, un adepte du jogging de 80 ans, a déclaré à l’AFP qu’il regrettait le bon vieux temps où il pouvait simplement "sortir, arroser la rue et sentir l’air frais". Nakano affirme avoir survécu à cet été caniculaire en s’entraînant dans une salle de sport et en faisant du jogging pour se préparer à un marathon."C’est fou ! Tout cela est dû à l’homme, n’est-ce pas ? Toutes ces climatisations et cette production d’électricité", s’est interrogé...
01/09 - Des soldats de la paix chinois en Ukraine ? Cette idée de la Russie reprise par Donald TrumpAlors que Donald Trump se démène depuis plusieurs mois pour trouver une issue au conflit entre la Russie et l’Ukraine, le président américain aurait proposé de déployer des troupes chinoises comme Casques bleus dans l’Ukraine d’après-guerre, soutenant ainsi une idée initialement avancée par Vladimir Poutine, affirme le Financial Times.
D’après le média britannique, le locataire de la Maison-Blanche a évoqué cette piste lors d’une réunion avec les dirigeants européens et le président ukrainien le 18 août dernier, à Washington. Ces troupes chinoises auraient alors pour mission de surveiller une zone neutre le long des 1 300 kilomètres de front ukrainien dans le cadre d’un accord de paix avec la Russie, selon quatre sources informées des discussions. "C’est faux", a contesté un haut responsable de l’administration Trump, ajoutant qu’il n’y avait eu "aucune discussion sur les Casques bleus chinois".
Cette idée, déjà évoquée par le passé, a été rejetée par les capitales européennes et par Volodymyr Zelensky, du fait du soutien crucial que Pékin apporte à l’effort de guerre russe. "Pourquoi la Chine n’est-elle pas incluse dans les garanties ? Premièrement, elle ne nous a pas aidés à mettre fin à cette guerre dès le début. Deuxièmement, elle a aidé la Russie en ouvrant le marché des drones, et n’a rien fait lors de l’occupation de la Crimée", a déclaré ce mois-ci le dirigeant ukrainien, ajoutant : "Nous n’avons pas besoin de garants qui n’aident pas l’Ukraine".La Chine veut jouer un "rôle constructif"
Au printemps 2022, les...
01/09 - La Russie soupçonnée d’être derrière le brouillage GPS de l’avion d’Ursula von der LeyenL'avion à bord duquel voyageait la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a été victime d'un "brouillage GPS", fréquents dans cette partie d'Europe de l'Est, à son arrivée en Bulgarie dimanche a annoncé son équipe, affirmant que la Russie était soupçonnée d'être derrière cet acte. "Nous pouvons confirmer qu'il y a eu brouillage GPS", a déclaré lundi 1er septembre une porte-parole de la cheffe de l'exécutif européen, Arianna Podesta. "Les autorités bulgares nous ont informés qu'elles soupçonnaient que cela était dû à une ingérence flagrante de la Russie", a-t-elle ajouté. L'avion a atterri "sans difficulté" en Bulgarie.
"Nous sommes bien sûr conscients, et habitués d'une certaine manière, aux menaces et intimidations qui font partie intégrante du comportement hostile de la Russie", a affirmé Arianna Podesta. Et l'exécutif européen de rappeler que ce type d'incident était récurrent en Europe de l'Est.
La présidente de la Commission a entamé vendredi une tournée des pays de l'UE frontaliers ou situés non loin du Bélarus et de la Russie pour faire part de la "pleine solidarité" de l'UE à leur égard. Son déplacement en Bulgarie a eu lieu dimanche, après des étapes en Lettonie, en Finlande, en Estonie et en Pologne."Le signal GPS a disparu"
"Lors de l'approche pour l'atterrissage à l'aéroport de Plovdiv, le signal GPS a disparu", a indiqué le gouvernement bulgare. "Afin d'assurer la sécurité du vol, les services de contrôle aérien ont immédiatement proposé une approche alternative pour l'atterrissage à...
01/09 - Antoine Levy : "Face à la dette, taxer les riches ne nous avancera pas à grand-chose"Il est l’un de nos plus brillants jeunes économistes. Professeur associé à la prestigieuse université de Berkeley après être passé par l’Ecole normale, HEC et le MIT, Antoine Levy n’hésite pas, depuis la lointaine Californie, à s’investir dans le débat public français. Pour L’Express, celui qui a notamment ferraillé contre la taxe Zucman dénonce "un mélange de démagogie et d’ignorance" aujourd’hui à l’œuvre sur la question de la dette publique, entre une gauche qui a pour seule réponse la taxation des riches et une extrême droite se focalisant sur l’immigration. L’économiste contredit un certain nombre d’arguments entendus ces derniers jours, chez les politiques comme Olivier Faure ou dans les médias. En revanche, Antoine Levy, qui alerte depuis longtemps sur le poids des retraites et les inégalités intergénérationnelles dans la question de la dette, salue le courage du Premier ministre François Bayrou pour avoir, "de manière assez flamboyante et surprenante", directement abordé le "confort des boomers". Entretien.
Vu de Californie, la France vous semble-t-elle toujours dans le déni sur la question de la dette ? Ou François Bayrou a-t-il au moins réussi à provoquer une prise de conscience ?
Antoine Levy : Il y a une prise de conscience chez un certain nombre de responsables politiques que le retour vers la stabilité des finances publiques passera forcément par une réduction des dépenses sociales. Et, au premier rang, par une réduction du poids des retraites. La prise de conscience de l’aspect intergénérationnel...
01/09 - Budget : ce piège dans lequel est tombé François Bayrou, par Jean-François CopéLes partis populistes ont vocation à éroder méthodiquement la crédibilité des partis de gouvernement. Ils ont ainsi réussi à installer l’idée que les citoyens étant réputés adultes et suffisamment instruits pour connaître la totalité des problèmes, il n’y a pas lieu pour les responsables politiques de faire un travail d’explication sur la manière dont notre pays doit surmonter les dangers auxquels il fait face. Pire encore lorsque l’un d’entre eux se risque à dire "je vais vous expliquer", il est immédiatement taxé d’arrogance et l’on entend le vieux refrain de "l’élite méprisant le peuple". Alors au fil du temps, les responsables de gouvernement ont renoncé à la pédagogie des solutions et ont surjoué la dramatisation du diagnostic. François Bayrou est tombé dans le piège. Et donc sauf surprise, la France assistera lundi 8 septembre à la chute de son gouvernement. Car refaire, pour la énième fois, le constat de notre addiction à la dépense publique n’a plus aucun impact sur l’opinion.
Et pour cause, voilà vingt ans qu’on le lui dit ! Ainsi, avant même ses annonces, le constat et l’inquiétude étaient d’ores et déjà partagés par de nombreux Français. En effet, la dette et les déficits figuraient parmi les premières préoccupations, devant les crises internationales ou la menace terroriste. Alors pourquoi un tel échec ? Parce que la dramatisation a réduit le débat budgétaire à une succession d’incantations maladroites et culpabilisantes. L’exercice mené exclusivement par le Premier ministre s’est heurté à deux écueils majeurs....
01/09 - Ukraine : après le meurtre de l’ex-président du Parlement, les soupçons se portent sur la RussieC’était une figure importante de la révolution pro-européenne du Maïdan en 2014. Alors que l’ancien président du Parlement ukrainien, Andrïï Paroubiy, a été tué par balle samedi 30 août dans l’ouest du pays, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce lundi l’arrestation de l’auteur présumé de l’assassinat. Ce dernier a été interpellé dans la région de Khmelnytsky, entre Lviv et Kiev, à l’issue d’une opération qui a mobilisé "des dizaines" de membres des forces de sécurité, a précisé le ministre de l’Intérieur, Igor Klymenko.
Ce responsable a souligné que l’assassinat avait été "minutieusement préparé" et indiqué que davantage de détails seraient livrés par la police ultérieurement. "Nous savons que ce crime n’est pas accidentel. La Russie est impliquée. Chacun devra répondre de ses actes devant la loi", a d’ores et déjà annoncé le chef de la police, Ivan Vyhovskyi, sur sa page Facebook. Volodymyr Zelensky, lui, a assuré sur les réseaux sociaux que les investigations se poursuivaient et a remercié les enquêteurs pour leur "travail rapide et coordonné".Un tireur à vélo électrique
Samedi, vers midi, la police "a reçu un signalement concernant une fusillade" dans le quartier de Frankivsk, dans le sud de Lviv, grande ville de l’ouest de l’Ukraine, peut-on lire sur le fil Telegram de la police nationale ukrainienne. La victime, "décédée sur le coup", a été identifiée quelques heures après : Andrïï Paroubiy a reçu huit balles dans le corps, par un homme habillé en livreur et qui conduisait un vélo électrique, selon le média...
01/09 - Vote de confiance : François Bayrou entame des consultations politiques à une semaine du jour JAlors que François Bayrou a justifié une nouvelle fois dimanche sa décision de solliciter le vote de confiance de l’Assemblée nationale par le fait "qu’il n’y a aucune politique courageuse possible" sans "l’assentiment minimal des Français et de ceux qui les représentent", le Premier ministre doit recevoir dès lundi après-midi les dirigeants des principaux partis, à commencer par Fabien Roussel, du PCF. La France insoumise et les Ecologistes ont pour leur part refusé d’honorer cette invitation.Les infos à retenir
⇒ Le Premier ministre va consulter les principaux partis politiques cette semaine
⇒ La présidente de la BCE Christine Lagarde se dit préoccupée par une éventuelle chute du gouvernement
⇒ Yaël Braun-Pivet critique "les mots maladroits" de François BayrouLFI ne soutiendra un gouvernement PS que s'il a un "programme de rupture", dit Panot
La France insoumise ne soutiendra un gouvernement dirigé par le Parti socialiste que s'il défend "un programme de rupture", a prévenu lundi la cheffe des députés Insoumis Mathilde Panot. "Nous n'accorderons pas de confiance à un gouvernement qui ne porte pas un programme de rupture, sur lequel les socialistes ont été élus", a-t-elle assuré sur France 2, après les offres de services du PS qui se dit prêt à gouverner. "Nous ne voulons pas participer à un bricolage qui permet d'une manière ou d'une autre, de continuer une politique macroniste", a-t-elle encore prévenu.
Vendredi, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, a demandé à Emmanuel Macron de...
01/09 - Population déplacée et "villes IA" : ce que prévoit le plan américain pour l’après-guerre à GazaLa proposition semblait folle, mais elle serait toujours d’actualité. Alors qu’en février dernier Donald Trump avait imaginé que la bande de Gaza pourrait devenir la "Côte d'Azur du Moyen-Orient", suscitant de vives critiques y compris parmi ses alliés, son projet circulerait encore au sein de son administration, en témoigne un rapport de 38 pages révélé par le Washington Post.
Selon le document, les Etats-Unis prendraient le contrôle de l’enclave, sous la forme d’une curatelle, pour au moins dix ans, le temps d’atteindre l’objectif de faire naître une Riviera de luxe et de constituer une "entité palestinienne réformée et déradicalisée", est-il précisé. Les deux millions d’habitants de Gaza, eux, seraient incités à partir vers d’autres pays ou dans des zones sécurisées à l’intérieur du territoire dévasté par près de deux ans de guerre, le temps de sa reconstruction.Des jetons numériques
Pour les "motiver", les Etats-Unis prévoient d’offrir à chaque Palestinien choisissant de quitter le pays une indemnité de 5 000 dollars et des subventions pour couvrir quatre années de loyer ailleurs, ainsi qu’une année de nourriture. De leur côté, les propriétaires fonciers bénéficieraient de "jetons numériques" en échange du droit de réaménager leur propriété, servant à financer une nouvelle vie ailleurs ou, à terme, à acheter un appartement dans l’une des six à huit nouvelles "villes intelligentes alimentées par l’IA" qui seront construites à Gaza, indique le document. Des usines de voitures électriques, des centres de données ou des...
01/09 - Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine défend son offensive et blâme l’OccidentDeux semaines après une réunion à la Maison-Blanche entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens, dont Volodymyr Zelensky, à l'issue de laquelle le président américain avait annoncé un futur sommet entre le président ukrainien et Vladimir Poutine, une telle rencontre semble de moins en moins probable. Washington assure toutefois continuer à travailler pour "arrêter la guerre". Selon le président russe, celle-ci a été déclenché par "un coup d'Etat en Ukraine, qui a été soutenu et provoqué par l'Occident" : s'exprimant ce lundi 1er septembre lors d'un sommet régional en Chine, le maître du Kremlin a défendu son offensive, rejetant toute responsabilité pour dénoncer plutôt "les tentatives constantes de l'Occident pour attirer l'Ukraine dans l'Otan".
Les infos à retenir
⇒ Vladimir Poutine défend l'offensive en l'Ukraine et blâme l'Occident
⇒ Un suspect arrêté après le meurtre de l'ex-président du Parlement ukrainien
⇒ La Russie et l'Ukraine poursuivent leurs attaquesVladimir Poutine défend l'offensive en l'Ukraine et blâme l'Occident
Le président russe a défendu lundi son offensive en Ukraine, accusant une nouvelle fois l'Occident d'avoir déclenché le conflit, lors d'un sommet organisé par Pékin à Tianjin, en Chine. "Cette crise n'a pas été déclenchée par l'attaque de la Russie en Ukraine, elle est le résultat d'un coup d'Etat en Ukraine, qui a été soutenu et provoqué par l'Occident", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Cette déclaration fait référence...
01/09 - Fabien Mandon, nouveau chef d’état-major des armées : ces défis brûlants qui l’attendentLes derniers jours d’août, il a multiplié les allers-retours entre l’Elysée et le siège des armées, afin d’être parfaitement au point au moment de prendre ses fonctions de chef d’état-major des armées (CEMA), ce lundi 1er septembre. Tout en assurant jusqu’au bout ses responsabilités de chef d’état-major particulier du président, le général Fabien Mandon a pris la mesure des responsabilités qui l’attendent en tant que premier militaire de France, auprès de celui qu’il va remplacer, Thierry Burkhard. Ce dernier lui a détaillé les sujets en cours et les décisions qu’il y aura prochainement à prendre.
Les premiers déplacements du nouveau CEMA devraient être consacrés aux troupes qu’il dirige, comme le veut l’usage – la France compte 200 000 militaires et 40 000 réservistes. En plus d’une visite aux soldats de l’opération Sentinelle, il devrait se rendre auprès d’unités à l’étranger. Passé cette première séquence, il va devoir faire avancer les nombreux dossiers empilés sur son bureau. Avec un avantage : il les connaît déjà très bien, pour avoir officié comme premier collaborateur militaire d’Emmanuel Macron les deux dernières années.
Sur le plan international, il va continuer à mener, avec son homologue britannique, les consultations régulières de la "coalition des volontaires" regroupant une trentaine de pays alliés de l’Ukraine. Si la France est prête à engager des troupes sur le terrain pour apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine, d’autres se montrent frileux, ou n’envisagent qu’une aide à distance. Ces derniers jours,...
01/09 - De la guerre froide à aujourd’hui : l’influence des relations américano-soviétiquesL’image est désormais l’une des plus connues de l’histoire. Winston Churchill, le Premier ministre britannique, Franklin Roosevelt, le président des Etats Unis, et Joseph Staline, à la tête de l’URSS, assis côte à côte. Ce 4 février 1945, les trois dirigeants sont réunis pour décider d’une stratégie pour mettre fin à la Seconde guerre mondiale.
Mais au-delà de ce qui sera décidé lors de la conférence de Yalta, c’est la proximité entre l’Américain et le Russe qui est remarquable. Qui aurait pu imaginer voir collaborer ces chefs de deux Etats que tout oppose. La relation entre les deux hommes a été clef dans la résolution de la guerre, et reste dans les livres d’histoire l’exemple des liens qui ont pu exister entre la Russie et les Etats Unis.
Les tandems de dirigeants qui vont leur succéder seront désormais toujours comparés à Staline et Roosevelt, alors que les relations russo-américaines sont cruciales pour la diplomatie internationale.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube Music, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris, monté et réalisé par Jules Krot.
Crédits : INA, JFK Library, C-Span
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
Tatiana Stanovaïa : Vladimir Poutine a engrangé une "victoire personnelle" en...
01/09 - Etats-Unis - Russie : avant Trump et Poutine, le réchauffement fragile entre Kennedy et KhrouchtchevL’image est désormais l’une des plus connues de l’histoire. Winston Churchill, le Premier ministre britannique, Franklin Roosevelt, le président des Etats-Unis, et Joseph Staline, à la tête de l’URSS, assis côte à côte. Ce 4 février 1945, les trois dirigeants sont réunis pour décider d’une stratégie pour mettre fin à la Seconde guerre mondiale.
Mais au-delà de ce qui sera décidé lors de la conférence de Yalta, c’est la proximité entre l’Américain et le Russe qui est remarquable. Qui aurait pu imaginer voir collaborer ces chefs de deux Etats que tout oppose ? La relation entre les deux hommes a été clé dans la résolution de la guerre, et reste dans les livres d’histoire l’exemple des liens qui ont pu exister entre la Russie et les Etats Unis.
Les tandems de dirigeants qui vont leur succéder seront désormais toujours comparés à Staline et Roosevelt, alors que les relations russo-américaines sont cruciales pour la diplomatie internationale.
Dans cette série, La Loupe brosse ainsi les portraits de quatre binômes et de leur influence, avec Andrei Kozovoï, professeur à l’Université de Lille, spécialiste des relations internationales, auteur de Les services secrets russes, des tsars à Poutine (Tallandier). Episode 1 : Nikita Khrouchtchev et John F. Kennedy.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, YouTube, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris et...
01/09 - "A ce stade, on ne peut pas faire face" : comment l’industrie de défense russe menace l’EuropeEn ce début août, en pleines discussions diplomatiques autour d’un éventuel accord de paix en Ukraine, le char T-72 trace sa route sur le terrain d’entraînement du célèbre fabricant russe Uralvagonzavod, à Nijni Taguil, dans l’Oural. Dans une vidéo publiée par son constructeur, l’engin, fraîchement sorti d’usine, enchaîne les manœuvres au son d’un rock survolté : tir en roulant, traversée d’un bassin d’eau, demi-tour dans le sable… A ceci près qu’il s’agit-là d’une version dépoussiérée de ce blindé datant de l’ère soviétique, dotée de toute une panoplie d’améliorations comprenant un nouveau canon, un blindage renforcé, ou des filets anti-drones. "Le T-72 possède un potentiel de modernisation véritablement inépuisable et continue à être perfectionné en tenant compte de son utilisation au combat dans le cadre de l’opération militaire spéciale" en Ukraine, vante son constructeur sur sa chaîne Telegram. Plus d’un demi-siècle après sa mise en service, ce tank figure toujours en bonne place sur les chaînes de montage russes. Rien qu’en 2024, environ 200 modèles auraient, selon les estimations, été remis à neuf pour alimenter l’effort de guerre.
La même année, les Russes auraient en outre produit entre 250 et 300 nouveaux chars T-90, un modèle lancé après la chute de l’URSS et, lui aussi, grandement mis à contribution sur le champ de bataille. C’est quatre à cinq fois plus que la soixantaine d’unités sorties d’usine deux ans plus tôt, lors de la première année du conflit. "A la différence des Etats européens qui en ont parlé sans...
01/09 - "Nos recherches sont un excellent début" : ce chercheur français qui veut préserver la fertilité des enfants atteints de cancerA 24 ans, Valentin Rousseau s’est fixé une mission. Ce doctorant en biologie à l’Université de Rouen Normandie (laboratoire Inserm U1239) veut découvrir un moyen de préserver la fertilité des petits garçons atteints d’un cancer. Chaque année en France, environ 2 300 enfants de moins de 15 ans sont diagnostiqués avec un cancer, dont une majorité de leucémies. Si le taux de guérison atteint aujourd’hui 83 %, les séquelles peuvent marquer toute une vie : près de la moitié des survivants risquent l’infertilité à l’âge adulte s’ils ont reçu un traitement de chimiothérapie. Or, contrairement aux adultes touchés par cette maladie et pour qui le recueil de spermatozoïdes reste possible, les jeunes patients prépubères ne peuvent pas bénéficier de cette solution.
Pour y remédier, le jeune chercheur veut perfectionner la cryoconservation du tissu testiculaire. Cette technique consiste à prélever de petits fragments de testicule et les conserver à une température de - 196 °C afin de les greffer aux patients, une fois devenus adultes, et leur rendre leur fertilité. Mais cette méthode se heurte à une difficulté majeure : les cellules cancéreuses résiduelles peuvent se retrouver dans le tissu testiculaire. Or, réintroduire du tissu contaminé pourrait relancer la maladie. Un risque que les recherches de Valentin Rousseau visent à éliminer et pour lesquelles il a reçu un financement de la Ligue contre le cancer.
L’Express : Pourquoi la cryoconservation du tissu testiculaire représente un enjeu si important pour les garçons prépubères...
31/08 - Christian Gollier sur l’inaction climatique : "Suis-je optimiste ? Pas pour les quatre prochaines années"Au cours de sa carrière, Christian Gollier admet avoir eu des "phases d’euphorie et de profonde dépression - de nature intellectuelle". On imagine aisément que son cas n’est pas isolé parmi les économistes de l’environnement. Voire pour tous ceux qui suivent au quotidien la lutte contre le changement climatique. En ce moment, celui qui est encore directeur de la Toulouse School of Economics (TSE) - il passera le flambeau à l’automne à Victoria Barham - vit un moment creux. La faute au backlash écologique à l’œuvre ces derniers mois. L’urgence, pourtant, est toujours là. Les catastrophes climatiques récentes en sont la preuve. "Mais plus aucun responsable politique n’ose en parler", regrette-t-il. Encore moins dans un contexte institutionnel si chaotique.
Alors Christian Gollier y consacre un nouveau livre, Economie de l'(in)action climatique (Presses universitaires de France, 462 pages), à paraître le 3 septembre. Il y décortique les coûts (importants) de l’action climatique et surtout ceux de l’inaction, encore plus élevés. Soulignant les défaillances de nos démocraties face à la crise, il s’attaque à nos dénis collectifs et individuels et avertit : il est urgent et vital de fixer une valeur au carbone.
L’Express : Vous dites que les politiques climatiques sont un capharnaüm auquel plus personne ne comprend rien. C’est aussi vrai pour la situation politique générale, ce qui n’arrange rien…
Christian Gollier : Il y a un parallèle entre les problématiques sur la dette et le déficit, et celles sur le...
31/08 - Wagner : le piteux bilan du groupe paramilitaire russe au MaliContrairement aux affirmations de la société de "sécurité privée" russe Wagner, la situation sécuritaire au Mali ne s’améliore pas depuis leur venue. Au contraire, selon un rapport de l’organisation américaine The Sentry, le bilan des actions du groupe paramilitaire présent entre janvier 2022 et juin 2025 pour appuyer les autorités de transition est plutôt celui d’un échec, en trois temps.
D’abord un échec militaire. "Les forces de Wagner ont été incapables de prendre le contrôle des zones du nord et du centre du pays", expose le rapport. Il souligne ensuite une augmentation "significative" des attaques contre les civils depuis leur arrivée.Wagner a semé la zizanie au sein de l’armée malienne
Plus encore, "les combattants de Wagner ont semé le chaos et la peur au sein de la hiérarchie militaire", écrit The Sentry, soulignant que désormais "le manque d’ordre et de communications au sein de la chaîne de commandement" pousse les dirigeants maliens à se regarder "avec soupçon". Les "méthodes brutales" de Wagner auraient ainsi prononcé de fortes tensions au sein de l’armée qui "ont éclaté au grand jour le 11 août, lorsque des dizaines de soldats, dont des généraux qui avaient critiqué Wagner, ont été purgés", rappelle le journal britannique The Economist.
C’est un échec pour le Mali, mais aussi pour l’organisation paramilitaire elle-même. "Contrairement à d’autres pays africains où ils ont opéré, comme le Soudan et la République centrafricaine (RCA), les Russes n’ont pas réussi à s’enrichir en exploitant des minerais"...
31/08 - Andreï Soldatov : "Il est fou de penser que Poutine pourrait accorder un rendez-vous à Zelensky"C’est un Les Copains d'abord dans l’ère post-Soviétique, ou Les Illusions perdues à la sauce Vladimir Poutine. Dans le poignant Our Dear Friends in Moscow (Public Affairs), paru cet été en anglais, Irina Borogan et Andreï Soldatov racontent comment leur génération a été brisée par le tournant autoritaire et les ambitions impérialistes du régime. En 2000, les deux rejoignent le grand journal Izvestia. Se forme alors une joyeuse bande d’amis, une élite intellectuelle libérale qui regarde l’avenir avec optimisme. Mais alors que le terrorisme frappe la Russie, Irina Borogan et Andreï Soldatov comprennent vite que le nouveau président Vladimir Poutine reste avant tout un homme du KGB. En 2008, c’est le virage impérialiste avec la conquête de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie qui suscite l’enthousiasme de Russes urbains, pourtant éduqués et tournés vers l’Europe.
Fondateurs du site Agentura.ru, Irina Borogan et Andreï Soldatov sont devenus les meilleurs experts des services secrets russes. Ils ont fui leur pays en 2020 et vivent désormais en exil à Londres. Leurs anciens camarades sont eux devenus propagandistes ou agents du régime, et même ministre de la Culture. Comment ces journalistes et intellectuels brillants peuvent-ils cautionner l’invasion de l’Ukraine ? Irina Borogan et Andreï Soldatov les ont recontactés et montrent, dans cette histoire intime des années Poutine, à quel point une dictature corrompt tout, jusqu’aux vieilles amitiés.
Pour L’Express, Andreï Soldatov revient sur ses "chers amis de Moscou",...
31/08 - François Bayrou se dit "ouvert" à des négociations sur la suppression des jours fériésFrançois Bayrou donne dimanche à 18H00 une interview aux quatre chaînes d'information en continu, alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page de son gouvernement.
Les thèmes abordés sont la situation budgétaire de la France, les négociations avec les partis, les marges de manoeuvre, l'enjeu du vote de confiance et l'après 8 septembre, selon l'une des chaînes."Aucune politique courageuse possible" sans "accord minimal" sur le "diagnostic", dit Bayrou
François Bayrou a justifié une nouvelle fois dimanche sa décision de solliciter le vote de confiance de l'Assemblée nationale par le fait "qu'il n'y a aucune politique courageuse possible" sans "l'assentiment minimal des Français et de ceux qui les représentent".
"S'il n'y a pas cet accord minimal, cette entente sur le diagnostic, alors la situation est présentée comme étant le pouvoir contre les Français, le haut contre le bas (...) Vous êtes obligés de battre en retraite sur chacune des mesures", a-t-il argumenté lors d'une interview avec les quatre chaînes d'information en continue."Sans l'assentiment des Français" et des députés, "il n'y a pas de politique courageuse possible"
"S'il n'y a pas l'assentiment minimal des Français, et de ceux qui les représentent, il n'y a pas de politique courageuse possible", déclare François Bayrou, bottant en touche sur le risque de censure le 8 septembre prochain. "Je ne peux pas conduire une politique contre" les Français, admet-il.François Bayrou rejette les propositions budgétaires du PS
"Le parti...
31/08 - La France aura-t-elle un budget si le gouvernement Bayrou tombe ?Si l’on en croit l’agenda du gouvernement de François Bayrou, le très controversé budget de l’État français doit être fixé par un projet de loi Finance (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) présentés en Conseil de ministres le 1er octobre, avant d’être déposé au Parlement le 7 octobre. Mais qu’en sera-t-il si le gouvernement Bayrou tombe, lors du vote de confiance prévu à l’Assemblée le 8 septembre ? Les délais risquent d’être courts, mettant ainsi en péril l’adoption, dans les temps, du budget censé permettre le fonctionnement de l’Etat et de l’administration Françaises.
La question n’est pas hypothétique, car le risque est bien là : les Insoumis, les Communistes, les Écologistes et le Rassemblement national ont déjà annoncé qu’ils voteraient "contre" la confiance qui sera sollicitée par le gouvernement Bayrou, après une déclaration de politique générale le deuxième lundi de septembre. Les Socialistes ont quant à eux annoncé qu’ils ne voteraient "pas pour". Le gouvernement pourrait tomber si ces annonces se concrétisent.70 jours réglementaires avant la fin de l’année
Ce qui annoncerait un grand flou autour de la procédure budgétaire. "Si nous avons une difficulté politique le 8 septembre, nous sommes suffisamment en amont pour malgré tout préparer un budget pour les Français ", a garanti il y a peu le ministre de l’Economie, Éric Lombard. D’autres au sein du gouvernement se montrent moins optimistes. "La vraie date qui compte pour les Français, c’est de savoir si au 31 décembre 2025, nous...
31/08 - Ukraine : dans le Donetsk, une grave crise de l’eau sert la propagande de Vladimir PoutineDe l’eau brunâtre sortant des robinets, un filet de liquide sans pression et même des habitants attendant dans de longues files devant des camions d’approvisionnement en eau, un maximum de bonbonnes dans les bras… C’est le quotidien dont témoignent ces derniers mois les Ukrainiens de la région occupée du Donetsk sur le groupe Telegram "Marioupol Now". En plus de survivre à la guerre, ils sont confrontés à une grave crise de l’eau depuis plusieurs semaines. Bien que la chaleur estivale ait exacerbé la crise, les difficultés d’approvisionnement en eau propre et potable remontent en vérité à la prise de contrôle de la ville de Donetsk et d’une partie de la région environnante par la Russie dès 2014.
Après trois années de guerre étendue à tout l’Oblast du Donetsk, dont la Russie contrôle désormais deux tiers, cette crise de l’eau prend aujourd’hui une dimension différente. L’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), basé aux États-Unis, indiquait le 23 juillet qu’une "crise de l’eau créée par la Russie" est en train de provoquer "des conditions de vie insalubres dans plusieurs zones de l’Ukraine occupée". Le 21 juillet, Voda Donbassa, l’organisme chargé de l’approvisionnement en eau dans la région de Donetsk, a mis en place un système de rationnement de l’eau dans plusieurs grandes villes, comme le rapporte France 24. Dans la ville de Donetsk, par exemple, les habitants ne reçoivent de l’eau que pendant quatre heures tous les trois jours, de 17 heures à 21 heures.
Deux jours plus tard, des habitants de la région ont...
31/08 - Syrie : Ahmed al-Charaa, l’ancien djihadiste qui pourrait faire la paix avec IsraëlDevant cette frontière, la guerre des Six-Jours (survenue en juin 1967) s’éternise depuis plus de cinquante ans. Deux simples grillages de trois mètres de haut séparent ces ennemis de toujours : la Syrie et Israël. A Majdal Shams, village du côté israélien du plateau du Golan, le calme domine en cet étouffant mois de juillet, mais Maia Farhat fulmine en pointant son doigt vers Damas, à moins de 50 kilomètres de là. "Ce qui se passe en Syrie est notre pire cauchemar : rien ne pouvait être plus terrible qu’un pays voisin contrôlé par Joulani [NDLR : le nom de guerre du président syrien Ahmed al-Charaa] et ses sbires de Daech ou d’Al-Qaeda, assure cette militante druze du Golan, un grand drapeau de sa communauté à la main. A leurs yeux de djihadistes, nous, les Druzes du Golan, sommes doublement infidèles : non seulement nous sommes druzes mais nous sommes aussi israéliens. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne viennent nous massacrer."
Ces temps-ci, les habitants de Majdal Shams, conquis militairement par l’Etat hébreu en 1967, n’ont pourtant pas grand-chose à craindre de leurs voisins. De l’autre côté de la frontière, seul un petit bâtiment de l'ONU se dresse, complètement vide au beau milieu de collines désertiques. Des milliers de soldats israéliens contrôlent désormais l’endroit, après avoir profité de la chute de Bachar el-Assad en décembre 2024 pour s’emparer de la zone tampon de plusieurs kilomètres qui séparait les deux pays. Israël a, de nouveau, repoussé sa frontière avec la Syrie. "La...
31/08 - La littérature, meilleure clé de compréhension de l’économie ?On sait que Marx fut un lecteur enthousiaste de La Comédie humaine. Un goût qu’il partageait avec son compère Engels, si l’on en croit une lettre que ce dernier adressa à Margaret Harkness en 1888 : "J’ai plus appris dans Balzac, même en ce qui concerne les détails économiques (par exemple, la redistribution de la propriété réelle et personnelle après la Révolution), que dans tous les livres des historiens, économistes, statisticiens, professionnels de l’époque pris ensemble." Les mauvais coucheurs aiment se moquer des écrivains, qui seraient détachés des réalités matérielles de ce monde. L’excellente journaliste Anne de Guigné nous rappelle qu’il n’en est rien, et que traverser l’histoire littéraire permet de retracer les évolutions socio-économiques.
Si Anne de Guigné ouvre Tout l’or du monde avec les bergers de la Genèse, et si elle évoque ensuite La Guerre du Péloponnèse de Thucydide, où elle voit le début d’un questionnement sur les finances publiques, c’est véritablement avec le Satyricon de Pétrone que l’argent apparaît. On réduit souvent ce roman licencieux du Ier siècle après Jésus-Christ à ses passages érotiques. Quelle erreur ! Le truculent Trimalcion, esclave affranchi devenu nabab, peut être considéré comme le premier personnage de nouveau riche de la littérature mondiale. Malgré les marchands que l’on croise dans Tristan et Iseult, la nouvelle bourgeoisie urbaine décrite dans Le Conte du Graal, de Chrétien de Troyes, ou la dure réalité paysanne rapportée dans Le Roman de Renart, le Moyen Age, temps des...
31/08 - Crédits immobiliers : des mauvaises nouvelles à prévoir ?Depuis un an, la situation des emprunteurs s’est améliorée avec le retour des banques, qui ont retrouvé de l’appétit pour le risque. Elles accordent de nouveau des crédits, se fixent des objectifs commerciaux ambitieux, ce qui permet aux clients de faire jouer la concurrence, et se montrent moins intransigeantes dans la sélection des dossiers. En outre, les taux des prêts immobiliers ont sensiblement baissé, d’environ un point. Depuis quelques mois, toutefois, on observe une certaine stabilisation. "La plupart des régions se situent entre 3,30 et 3,45 % en taux moyen, pour des planchers oscillant entre 2,90 % et 3,05 %", indique le courtier Empruntis dans son baromètre des taux d’août 2025. Mais comme les prix de l’immobilier ont eu tendance à reculer sur la même période, les acquéreurs gagnent en pouvoir d’achat.
La rentrée pourrait cependant se révéler plus compliquée. En effet, l’évolution des taux d’intérêt s’annonce très incertaine pour les prochains mois. Car si les taux courts, pilotés par la Banque centrale, ont baissé, les taux longs, régulés par le marché, demeurent à des niveaux élevés. "Depuis le début de l’année, les taux d’intérêt des obligations d’Etat sont restés relativement stables malgré un peu de nervosité liée aux annonces protectionnistes de Donald Trump et aux événements sur le plan géopolitique", constate Ludovic Huzieux, cofondateur d’Artémis courtage.
A cela s’ajoutent désormais les interrogations sur le plan national autour du projet de loi de finance. "Le vote de confiance demandé par...
31/08 - Rentrée scolaire : entre le ministère et les syndicats, un bras de fer autour de l’exigenceVoilà des mois qu’une âpre bataille se joue dans les couloirs de la Rue de Grenelle au sujet des programmes scolaires. Durant l’hiver 2025, déjà, le cabinet de la ministre Elisabeth Borne avait reculé sous la pression des syndicats – L’Express le révélait dans ses colonnes en avril, et revu à la baisse certaines exigences concernant les programmes du 3e cycle (CM1, CM2 et 6e). Ce qui n’avait pas empêché les organisations syndicales de voter massivement contre ces programmes de français et de mathématiques lors du Conseil supérieur de l’éducation. Ce dernier n’émettant qu’un avis consultatif, ces programmes seront bien appliqués en cette rentrée, dans le but de "renforcer les compétences en lecture, en écriture, en vocabulaire et en compréhension en français, expliquait Élisabeth Borne lors de sa conférence de presse du 27 août. Ainsi que la numération, les automatismes de calcul et la résolution de problèmes en mathématiques".
La ministre de l’Education nationale a également insisté sur l’importance de la mise en place de "repères annuels précis". Si le Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (Snalc) voit d’un bon œil cette dernière mesure qui permettra d’évaluer les acquis des élèves à chaque niveau et non plus par cycles de trois ans, son président, Jean-Rémi Girard, trouve "aberrants" le "flicage" et "l’accumulation de contraintes pédagogiques à l’intérieur des programmes". Du côté de la FSU-SNUipp, le ton est encore plus virulent : on parle de textes "protocolisés" et "normés". "Ils ont été...
31/08 - Xi Jinping accueille Vladimir Poutine, Narendra Modi et d’autres dirigeants dans le cadre d’un sommet face à l’OccidentLe président Xi Jinping réunit dimanche en grande pompe les dirigeants russe, indien, iranien et turc et une vingtaine de leaders eurasiatiques pour montrer à l'heure des droits de douane américains et des tensions géostratégiques qu'un autre modèle international est possible, avec la Chine en son centre. Le chef de la deuxième puissance économique mondiale préside dimanche soir vers 19H00 locales (11H00 GMT) à Tianjin (nord) à une réception en l'honneur des participants au sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) qui se tient lundi, le premier depuis le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump.
Les chefs d'Etat et de gouvernement d'une vingtaine de pays et les responsables d'une dizaine d'organisations internationales et régionales affluent depuis samedi dans la mégapole portuaire, autrefois mise en coupe réglée par les concessions occidentales, japonaise et russe, aujourd'hui symbole de vitalité économique. Le Russe Vladimir Poutine est arrivé dimanche matin, discrètement bien qu'à la tête d'une large délégation politique et économique selon les médias d'Etat russes et chinois. Le Premier ministre indien Narendra Modi a atterri samedi pour sa première visite en Chine depuis 2018, signe de l'effort de rapprochement entre les deux géants asiatiques. M. Modi a été reçu par le président chinois, a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle, parmi une multitude d'entretiens bilatéraux arrangés autour du sommet.
Le sommet est placé sous haute surveillance policière et militaire. Des...
31/08 - Faut-il récompenser les élèves à l’école ? le regard de Franck RamusLe système scolaire a une attitude ambivalente vis-à-vis des récompenses données aux élèves. Pendant longtemps, les "bons points", distinctions et remises de prix ont fait partie intégrante du paysage scolaire. Lorsque j’étais élève, on distribuait encore des images à l’école primaire pour souligner la qualité du travail. Aujourd’hui, les récompenses semblent passées de mode et considérées avec scepticisme par l’institution. On entend parfois dire que ce serait une manière de soudoyer les élèves pour en obtenir ce qu’on veut, alors que la satisfaction d’apprendre devrait suffire à motiver le travail scolaire.
Cette attitude n’est pas totalement infondée, car elle s’appuie sur des recherches sur la motivation, notamment ceux des chercheurs en psychologie Edward Deci et Richard Ryan. Dans une expérience devenue célèbre, Deci a demandé à des groupes d’étudiants de résoudre des puzzles en temps limité. Lorsqu’il les payait proportionnellement au nombre de puzzles résolus, ils passaient plus de temps dans cette activité que sans paiement. Mais lorsqu’on leur proposait ensuite de faire une nouvelle série de puzzles, cette fois sans rémunération, ils s’y engageaient moins que lorsqu’ils étaient payés, et moins aussi qu’un groupe contrôle d’étudiants qui n’avaient jamais été payés pour cette tâche.
Ainsi, le fait de recevoir une récompense externe pour une tâche est susceptible d’affaiblir la motivation intrinsèque pour celle-ci. Ce résultat a été reproduit dans des centaines d’expériences similaires, y compris chez des enfants...
31/08 - L’armée israélienne affirme qu’elle visera les dirigeants du Hamas à l’étranger⇒ Une nouvelle flottille en partance dimanche vers Gaza pour "prévenir le génocide"
⇒ Au Yémen, les rebelles houthis crient vengeance après la mort de leur Premier ministre dans des raids israéliens
⇒ La Croix-Rouge met en garde contre l'évacuation de Gaza-ville, Israël durcit le siègeL'armée israélienne affirme qu'elle visera les dirigeants du Hamas à l'étranger
L'armée israélienne a indiqué dimanche qu'elle viserait les dirigeants du Hamas à l'étranger, après avoir annoncé la mort du porte-parole de la branche militaire du mouvement islamiste à Gaza.
"Dans la bande de Gaza, nous avons frappé hier l'un des hauts responsables du Hamas, Abou Obeida. Ce n'est pas fini, la plupart des dirigeants du Hamas se trouvent à l'étranger, et nous les atteindrons également", a déclaré le chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir, selon un communiqué militaire.Israël annonce avoir tué le porte-parole de la branche armée du Hamas
Israël a annoncé dimanche avoir tué le porte-parole de la branche armée du mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, à l'heure où son armée poursuit son offensive dans le territoire palestinien affamé et ravagé par la guerre. "Le porte-parole terroriste du Hamas Abou Obeida a été éliminé à Gaza et a rejoint les autres (personnes) éliminées de l'axe du mal d'Iran, du Liban et du Yémen au fond de l'enfer", a affirmé le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, sur son compte X.
L'armée israélienne a également fait état de la mort de "Houdhayfa al-Kahlout, alias Abou Obeida". Porte-parole...
31/08 - Comment négocier avec Vladimir Poutine : les limites de "l’art du deal"Dans The Art of Deal (L’Art de la négociation), le best-seller de Donald Trump publié en 1982 qui se présente comme la Bible de la réussite dans le business, on lit ce conseil : "La pire chose que vous puissiez faire dans une négociation est d’avoir l’air de vouloir conclure l’affaire à tout prix. Cela donne à l’autre l’impression que vous êtes à bout ; que vous êtes perdu, dépassé. Il faut au contraire négocier en position de force et faire levier avec ce que votre interlocuteur semble vouloir obtenir. Mieux : avec ce dont il a désespérément besoin. Mieux encore : avec ce dont il ne peut pas se passer. Hélas ! ce n’est pas toujours possible. Voilà, c’est pourquoi l’effet de levier [NDLR : leverage, en anglais, l’un des mots récurrents du lexique trumpien] nécessite de l’imagination et un certain talent commercial. Vous devez convaincre votre interlocuteur qu’il a tout intérêt à conclure la transaction."The Art of the Deal, par Donald Trump, publié en 1982
Vladimir Poutine connaît bien, lui aussi, cette technique de "négo". Homme à tout faire d’Anatoli Sobtchak (le maire de Saint-Pétersbourg au début des années 1990), l’actuel maître du Kremlin devait alors composer avec la Tambovskaya Bratva, nom de la pègre qui régnait alors sur l’ancienne Leningrad. Cette expérience face à des durs à cuire constitue son point commun avec Donald Trump lequel, pour sa part, a démarré sa carrière dans le milieu interlope de l’immobilier new-yorkais, une jungle impitoyable notoirement infiltrée par les grandes familles de la...
31/08 - "Sachez quand vous taire" : les conseils de Tony Blair aux dirigeants et aux managers face aux crises"Si un Etat donne l’impression d’être incapable d’honorer ses engagements financiers, il va au-devant de grandes difficultés." L’avertissement de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair sera-t-il entendu par ceux qui, à gauche, contestent la nécessité du sérieux budgétaire ? L’homme de la "troisième voie", qui a réinventé le Parti travailliste et gouverné la Grande-Bretagne de 1997 à 2007, publie en France le 3 septembre Votre leadership (Fayard), un riche traité de science gouvernementale nourri de son expérience et de ses rencontres.
L’exercice s’avère souvent délicat pour un ancien responsable politique, et le risque est grand pour lui de donner des leçons tout en minorant ses propres échecs. Très critiqué pour sa décision d’engager la Grande-Bretagne dans la guerre d’Irak, en 2003, Tony Blair ne cherche pas à peindre en rose son héritage politique. Il a quitté le pouvoir à l’âge de 54 ans et, depuis, à la tête de sa fondation Tony Blair Institute for Global Change (TBI), il prodigue ses conseils à des dirigeants et des gouvernements dans le monde entier.
Son livre ressemble à celui qu’il aurait aimé lire lorsqu’il a franchi le seuil du 10 Downing street. Les dirigeants politiques ne sont pas préparés, constate-t-il. Sans une véritable réflexion sur l’art de gouverner, ils se condamnent à l’impuissance. Blair égraine des réflexions stimulantes sur la manière de mener des réformes par gros temps, organiser le travail gouvernemental et diriger l’Etat, ce "mastodonte écrasant, tentaculaire et intrusif". Les...
30/08 - Guerre technologique : Alibaba crée une puce d’IA pour aider la Chine à contourner les restrictions américainesC’est une nouvelle étape dans ce qui s’apparente à une guerre technologique. Ce vendredi 29 août, le Wall Street Journal a révélé que le géant chinois du commerce en ligne, Alibaba, a développé une nouvelle puce d’intelligence artificielle plus polyvalente que ses anciens modèles, du fait des obstacles réglementaires qui empêche Nvidia, la firme américaine, de vendre ses produits en Chine.
Loin pour l’instant d’être en mesure de fabriquer des puces capables de rivaliser avec les produits américains les plus avancés, les entreprises chinoises cherchent en effet à trouver des substituts à la puce H20 de Nvidia, le processeur d’IA le plus puissant qu’elle soit autorisée à vendre en Chine. Alors qu’en juillet dernier le président Donald Trump a autorisé Nvidia à reprendre ses exportations de H20 vers la Chine, Pékin a peu après demandé aux entreprises d’éviter l’utilisation de ces processeurs dans des projets sensibles, invoquant des risques de sécurité que Nvidia affirme inexistants.
Côté américain, un accord a été conclu le 11 août entre la Maison-Blanche, Nvidia et AMD, imposant aux deux groupes de reverser 15 % de leurs ventes en Chine au gouvernement américain, en échange d’autorisations d’exportation pour les H20.Garantir un approvisionnement suffisant
Dans ce contexte, et alors que l’intelligence artificielle se généralise, Alibaba a annoncé un investissement d’au moins 53 milliards de dollars dans ce secteur au cours des trois prochaines années. L’entreprise possède également l’un des modèles d’IA les mieux notés...
30/08 - La lumière bleue n’est pas forcément responsable de nos insomnies : pourquoi la science a changé d’avisA-t-il la pression ? Ce n’est pas ce que Russell Foster dégage, en tout cas, alors qu’il enchaîne les entretiens à toute vitesse, en ce jeudi après-midi. A 65 ans, cet éminent biologiste à l’université d’Oxford s’est récemment vu confier une mission particulièrement prenante : résumer ce que l’on sait des effets des écrans sur le sommeil, pour édicter les prochaines recommandations officielles du Royaume-Uni. Une tâche qui ne semble pourtant pas l’accabler, lui qui a passé sa vie à étudier les réactions biologiques liées au sommeil.
Lorsqu’on le rencontre pour parler de cette mission attribuée par la Chambre des lords, dans l’espoir de rapporter quelques bons conseils outre-Manche, le spécialiste n’en est qu’aux prémices de son enquête. Et pourtant, il y a déjà un point sur lequel l’expert se montre sans réserve : "Non, franchement, la lumière bleue, ce ne sera pas un sujet central, je ne pense pas que cela figurera au rang des premières préoccupations quand il s’agit de dormir", assure-t-il depuis son bureau universitaire, en pleins préparatifs.
La lumière bleue, pas un "sujet central" ? L’affirmation a de quoi surprendre tant la réputation de ces émissions lumineuses est devenue mauvaise ces dernières années, relayée par les titres de presses alarmistes. Ce que dit Russell Foster n’est pourtant pas étonnant, pour qui connaît la littérature scientifique : si l’éclairage de nos smartphones, chargé en couleurs froides, a longtemps été désigné comme cause importante de trouble du sommeil, cette thèse est désormais de...
30/08 - Achat d’armes américaines par les Européens : l’Ukraine s’apprête à recevoir 3 500 missiles longue portée"C’est une très grosse affaire", selon les mots de Donald Trump. Quelques semaines seulement après que le président américain a conclu un accord avec ses alliés de l’Otan pour vendre plusieurs milliards de dollars d’équipements militaires, les Etats-Unis vont envoyer d’ici à 6 semaines 3 500 missiles de croisière à longue portée et de kits de navigation GPS à l’Ukraine, a annoncé jeudi 28 août le Département d’Etat américain. Le coût de cette vente, qui doit encore être approuvée par le Congrès, s’élève à 825 millions de dollars (706 millions d'euros), financés par le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège, avec une aide financière non précisée du Pentagone.
Parmi les engins vendus, figurent des missiles aériens ERAM (pour Extended Range Active Missile), développés dès janvier 2024 spécialement pour le conflit ukrainien, dont la portée se situe entre 240 et 450 kilomètres. Ces derniers permettent ainsi de toucher des cibles situées à une longue distance, comme les missiles Storm Shadow et Scalp que l’Ukraine a utilisés pour frapper la Crimée et la Russie, et peuvent être transportés sur divers avions, notamment les F-16 que reçoit actuellement l’Ukraine de la part de ses alliés.Un changement de cap
Cette vente constitue l’un des premiers achats effectués par des pays européens pour le compte de l’Ukraine depuis la conclusion de l’accord par Donald Trump et les dirigeants de l’Otan, et illustre un changement de politique pour les États-Unis, qui avaient déjà fourni sous l’administration Biden environ 67 milliards de dollars...
30/08 - Un ancien président du Parlement tué par balle dans l’ouest de l’UkraineLe député ukrainien Andriï Parouby, ancien président du Parlement, a été tué par balle samedi à Lviv, dans l'ouest du pays, ont annoncé les autorités nationales, ajoutant que le tireur était recherché. Les circonstances de son décès, et les raisons pour lesquelles il a été visé, sont pour l'heure inconnues.L'Ukraine ouvre une enquête sur le "meurtre" d'un ancien président du Parlement
Le bureau du procureur général ukrainien a annoncé samedi avoir ouvert une enquête sur le "meurtre" de l'ancien président du Parlement Andriï Parouby, figure de la révolution du Maïdan en 2014, tué par balle dans l'ouest du pays.
"Une enquête préliminaire a été ouverte pour le meurtre intentionnel d'Andriï Parouby", a indiqué le bureau du procureur général dans un communiqué, affirmant que le tireur était recherché. Les circonstances et le mobile du crime restant pour l'heure inconnus.
M. Parouby avait pris part aux récents grands mouvements pro-européens en Ukraine, d'abord la "révolution orange" de 2004, puis celle du Maïdan en 2014.Un mort et une vingtaine de blessés après une nuit de frappes russes
La Russie a lancé une attaque aérienne d'ampleur contre des régions ukrainiennes dans la nuit de vendredi à samedi, faisant un mort et une vingtaine de blessés à Zaporijjia (sud), selon les autorités locales, et le président Volodymyr Zelensky a appelé Washington et Bruxelles à agir.
Au moins une personne a été tuée et une vingtaine d'autres blessées dans des attaques russes nocturnes à Zaporijjia, une grande ville du Sud, ont indiqué sur...
30/08 - Nucléaire iranien : les Européens laissent un mois à l’Iran pour négocierLe trio composé du Royaume-Uni, de la France et de l'Allemagne, qu'on appelle E3, a déclenché jeudi un mécanisme nommé "snapback". Celui-ci permet de rétablir les sanctions de l'ONU contre la République islamique en vertu de l'accord international sur le contrôle du programme nucléaire iranien, signé en juillet 2015 et endossé à l'époque par une résolution du Conseil de sécurité. Le texte de 2015 expire en octobre.
En juillet, "nous avions proposé à l'Iran une prolongation (de la suspension des sanctions) si l'Iran prenait des mesures spécifiques pour répondre à nos inquiétudes les plus pressantes", telles que le respect de ses obligations avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et la question des stocks d'uranium enrichi, a dit vendredi au siège de l'ONU à New York l'ambassadrice britannique Barbara Woodward. Elle s'exprimait avant une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, aux côtés de ses homologues allemand et français.
Mais Téhéran avait rejeté cette offre, jugeant que les Européens n'avaient pas le droit de rétablir les sanctions de l'ONU levées il y a dix ans. Et "à ce jour l'Iran n'a montré aucun signe de vouloir répondre" aux demandes de l'E3, a déploré l'ambassadrice britannique.La diplomatie n'est pas finie
Mais, a insisté Mme Woodward, le déclenchement du rétablissement des sanctions "ne marque pas la fin de la diplomatie". "Notre offre de prolongation est toujours sur la table", a-t-elle proposé. "Nous appelons l'Iran à revoir sa position, à accepter un accord fondé sur notre...
30/08 - Avec les droits de douane de Donald Trump en toile de fond, l’Inde tentée par un rapprochement inédit avec la ChineDonald Trump aura réussi l'exploit, malgré lui, de rabibocher deux rivaux. Alors que des conflits frontaliers les opposent depuis des décennies, les relations entre l'Inde et la Chine pourraient prendre une nouvelle tournure, après que le Premier ministre indien, Narendra Modi, et le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, ont échangé le 19 août, saluant des "progrès constants" dans leurs échanges. Selon des déclarations du second, les deux parties ont convenu, lors de cette rencontre, de reprendre les vols directs – réitérant un engagement pris en janvier –, de délivrer des visas aux journalistes et de faciliter les transactions commerciales et culturelles.
Dans le cadre du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui se tient dimanche 31 août et lundi 1er septembre, à Tianjin, près de Pékin, Narendra Modi, qui n’a pas foulé le sol de la Chine depuis 2018, rencontrera aussi Xi Jinping. Les deux dirigeants avaient déjà échangé en octobre dernier en Russie, et avaient conclu un accord sur les patrouilles frontalières et le retrait de forces armées supplémentaires.Une guerre commerciale
Selon plusieurs analystes, cette amélioration lente mais constante des relations sino-indiennes s’inscrit dans le contexte de guerre commerciale déclenchée par Donald Trump. Mercredi 27 août, les droits de douane imposés par les Etats-Unis aux produits indiens importés sur son sol sont en effet passés de 25 à 50 %, une décision prise par le président américain en représailles aux achats de pétrole...
30/08 - Face à Donald Trump, la Chine met en scène son nouvel ordre mondialLe président chinois Xi Jinping a entamé samedi une série d'entretiens bilatéraux à Tianjin, dans le nord de la Chine, à la veille de ce qui s’annonce comme le plus grand sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) depuis sa création en 2001. L'OCS, qui rassemble dix États membres et seize pays partenaires ou observateurs, est présenté par Pékin comme un modèle de multilatéralisme, à l’heure où les tensions internationales s’accumulent : confrontation commerciale des Etats-Unis avec la Chine et l'Inde, tensions dans le détroit de Taïwan, guerre en Ukraine, querelle nucléaire iranienne notamment. L'organisation représente à elle seule presque la moitié de la population mondiale et une part importante du PIB global. Elle est souvent présentée comme un contrepoids à l’Otan, bien que son rôle opérationnel reste limité.
Parmi les premiers à rencontrer le dirigeant chinois figurent le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouly, selon les médias officiels chinois. D’autres chefs d’État et de gouvernement sont attendus à ce sommet régional, notamment les présidents russe Vladimir Poutine, iranien Massoud Pezeshkian, turc Recep Tayyip Erdogan, ainsi que le Premier ministre indien Narendra Modi.
Xi Jinping devrait profiter de la réunion pour approuver la stratégie de développement de l’OCS pour la prochaine décennie, et exposer sa vision de la gouvernance mondiale. Il s’agira également d’une démonstration de force, alors que la Chine organise mercredi...
30/08 - Lavazza face à un marché du café ballotté : l’incroyable saga familiale du géant italienUne lumière mordorée caresse les plants de café qui s’étendent à perte de vue. L’hiver est doux à Guaxupé, dans l’Etat brésilien du Minas Gerais. Les branches des caféiers sont piquées de petites cerises dont les teintes, selon la saison, varient du jaune fauve au rouge rubis. Les travailleurs agricoles s’activent en cette période de récolte qui court d’avril à septembre, avec un pic entre juin et août. Si certains continuent à cueillir les précieux grains à la main, ils sont de plus en plus nombreux à utiliser des peignes aux tiges souples et vibrantes qui agitent les branchages sans les endommager. Un engin dernier cri se fraye un passage entre les caféiers. Semblable à un portique de nettoyage automobile, avec ses deux rouleaux verticaux, il enserre l’arbre pour faire choir les grains sur des tapis roulants.
Giuseppe Lavazza observe ce spectacle fascinant. Le torréfacteur italien se rend régulièrement au Brésil, fournisseur indiscutable et indiscuté en matière première. Son groupe achète 5 millions de sacs de café vert par an, auprès de 25 pays différents. Mais 2 millions d’entre eux, principalement de l’arabica naturel, proviennent du géant sud-américain. Chaque année, le Brésil exporte quelque 40 millions de sacs dans le monde, contribuant à 37 % de l’offre totale. Situé à l’ouest de Rio de Janeiro, le Minas Gerais est l’épicentre de cette production. C’est depuis le port de Santos, à moins de 400 kilomètres au sud de Guaxupé, qu’est expédié l’or noir vers l’Europe. "Ma famille a eu raison de parier sur le...
30/08 - Indépendance de la Fed : le sort de Lisa Cook en suspens en attendant une décision de justiceC’est un feuilleton qui n’en finit pas. Alors que Donald Trump cherche depuis plusieurs jours à limoger Lisa Cook, la gouverneure de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), qu’il accuse de fraude sur un emprunt immobilier souscrit avant sa prise de fonctions, la justice américaine n’a pas encore statué sur son sort, ce vendredi 29 août.
Les avocats de Lisa Cook ont demandé à Jia Cobb, une juge de la capitale américaine saisie en urgence, d’empêcher le président américain et le conseil des gouverneurs de prendre des mesures de nature à écarter la gouverneure de son poste. En retour, la magistrate a décidé de ne pas prendre de décision dans l’immédiat, et a demandé aux parties de lui présenter de nouveaux éléments mardi prochain.Une bataille des juges
Le litige marque l’entrée en scène des juges dans une bataille dont l’issue peut changer la face de la Fed, la banque centrale la plus puissante du monde, chargée de combattre l’inflation aux Etats-Unis et d’y favoriser le plein-emploi. En dernier ressort, la Cour suprême, à majorité conservatrice, finira vraisemblablement par devoir se prononcer. Et définir précisément dans quelles circonstances le président des Etats-Unis peut révoquer un banquier central de la Fed - ce que les textes n’ont pas fait.
"Si Trump actionne toute la bureaucratie fédérale contre les gouverneurs de la Fed, les uns après les autres, et que la Cour suprême le laisse révoquer Lisa Cook - alors que celle-ci n’a même pas été condamnée -, il agit comme juge et juré, sans avoir même fourni de...
30/08 - "L’Amour moderne" : pourquoi il faut lire le dernier roman de Louis-Henri de La RochefoucauldEn 1983, David Bowie chantait Modern Love, son plus beau tube d’une décennie matérialiste. Quarante ans plus tard, un autre dandy, Louis-Henri de La Rochefoucauld, nous donne sa vision désabusée des relations contemporaines. Souhaitons à L’Amour moderne autant de succès qu’à son homonyme anglophone, tant ce livre est un bijou de mélancolie sautillante. La splendide couverture ligne claire, réalisée par l’illustrateur Floc’h, donne le ton : en habits de soirée, une femme et un homme y boivent du champagne au milieu des décombres, tandis que la tour Eiffel brûle. Comme le disait Fitzgerald, toute vie est bien entendu un processus de démolition, ce qui n’est pas une raison de ne pas l’aborder avec une distance amusée, des bulles et un peu de tenue.
Les fidèles de L’Express y retrouveront tout l’humour et la férocité de notre critique littéraire. Comme il en a l’habitude dans ses fictions, Louis-Henri de La Rochefoucauld s’inspire de figures réelles, les mélange, les recompose et les romance pour constituer une savoureuse comédie humaine. Le lecteur suit ainsi un redoutable producteur de cinéma nommé ministre de la Culture, une actrice disparue des écrans alors qu’une carrière américaine lui tendait les bras, un agent de mannequins proxénète… Après les excès des années 1990 vient le temps des comptes et de la pénitence à travers le mouvement MeToo. Le héros, Ivan Kamenov, contemple ce tout petit monde avec ironie. Ecrivain et dramaturge, il a connu le succès, les prix et les salles combles, avant la perte...
30/08 - 14 milliards d’économies : le PS se dit "volontaire" pour Matignon et présente son budget alternatifLes socialistes ne voteront pas la confiance à François Bayrou et sont "volontaires pour être les suivants" à Matignon, a affirmé vendredi Olivier Faure, renvoyant la balle à un Emmanuel Macron qui pense encore qu'un compromis sur le budget n'est "pas insurmontable" d'ici au 8 septembre.
C'est toujours non : "Nous n'accorderons pas notre confiance à ce gouvernement" et à son budget "inacceptable", a répété le patron du PS lors des universités d'été de son parti à Blois, se posant ouvertement en alternative. "Nous sommes volontaires pour être les suivants", a-t-il lancé, mettant sur la table "une autre manière de gouverner" avec "l'engagement de ne pas utiliser le 49,3, ce qui mécaniquement nous obligera à trouver des compromis texte par texte". Perche tendue au chef de l'Etat, à qui "il appartient désormais de répondre à cette proposition", car "c'est à lui seul de nommer un Premier ministre", a-t-il ajouté.Un désaccord de fond sur le budget
Pour se présenter comme une alternative crédible à François Bayrou, le PS entend dévoiler ses propres pistes budgétaires, lesquelles impliquent un effort bien inférieur aux 44 milliards d'euros portés par le Premier ministre et reposeront d'abord sur les plus riches et les grandes entreprises.
Depuis Blois, où se tient son campus d'été, le parti socialiste a présenté samedi les grandes lignes de son budget alternatif. Les propositions du PS mettront la priorité sur "l'investissement et la justice fiscale", a insisté Olivier Faure dans son discours, affirmant que la...
30/08 - Refus de visas aux Palestiniens : l’Onu "ne saurait souffrir d’aucune restriction d’accès", selon la FranceLes Etats-Unis ont annoncé vendredi refuser l'octroi de visas à des membres de l'Autorité palestinienne avant l'Assemblée générale de l'ONU prévue en septembre, où la France plaidera pour la reconnaissance d'un Etat palestinien. Israël salue une "initiative courageuse", l'Autorité palestinienne appelle Washington à "revenir sur sa décision".L'UE presse Washington de "reconsidérer" sa décision
L'Union européenne a appelé samedi les Etats-Unis à "reconsidérer" leur refus d'octroyer des visas aux responsables palestiniens qui prévoient d'assister en septembre à l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
"Nous demandons tous instamment que cette décision soit reconsidérée, compte tenu du droit international", a déclaré la cheffe de la diplomatie de l'UE Kaja Kallas, qui s'exprimait à Copenhague après une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27.
Washington a annoncé cette décision vendredi soir, à quelques semaines de l'Assemblée générale de l'ONU où la France plaidera pour la reconnaissance d'un Etat palestinien.L'Onu "ne saurait souffrir d'aucune restriction d'accès", selon la France
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a dénoncé samedi le refus par les Etats-Unis de l'octroi de visas à des responsables palestiniens pour venir à New York, affirmant que le siège de l'ONU "ne saurait souffrir d'aucune restriction d'accès". "Le siège des Nations Unies est un lieu de neutralité. C'est un sanctuaire, au service de la paix. Une Assemblée générale des Nations Unies ne saurait souffrir...
30/08 - Médecine, éducation, administration du roi… Quand le latin régnait en maître à ParisA la fin du XIVe siècle, un médecin est condamné par la faculté de Paris. Son "crime" ? Il exerce sans connaître le latin ! Un comportement aberrant aux yeux d’une institution qui emploie exclusivement cette langue et entend bien lui conserver son monopole. Et la preuve que, près de dix siècles après la chute de l’Empire romain, le latin est toujours là, et bien là. Il est vrai que la langue de Cicéron dispose d’un autre allié de poids : l’Eglise ce qui, dans une monarchie de droit divin, n’est pas exactement un détail.
Et ne croyez pas, malheureux, que son emploi se limite aux seuls offices. Le latin occupe également une place majeure dans l’éducation. L’île de la Cité, à cette époque, est non seulement l’épicentre de la vie religieuse parisienne, mais aussi celui de l’enseignement. Et les cours, bien sûr, se donnent en latin. Des punitions sont mêmes administrées aux élèves surpris à parler français.
Il règne tout autant au sein de la puissante Sorbonne dont les 10 000 étudiants représentent à eux seuls… 10 % de la population parisienne totale ! La plupart de ces jeunes gens ne voient pas l’intérêt d’apprendre le français, ce dialecte non codifié qui ne leur serait d’aucune utilité pour leur carrière. "Ils parlaient donc couramment le latin de l’université et un autre, plus oral, plus bricolé", précise le linguiste Gilles Siouffi. N’allez pas chercher plus loin l’origine du "quartier latin" !
La situation est semblable au sein de la chancellerie - l’administration du roi. Ceux qui la composent, éduqués dans...
30/08 - "Atteindre des objectifs plus ambitieux" : ce qui pousse les jeunes à devenir managersSilouane, devenu cadre de santé à l’hôpital public à 26 ans, le reconnaît bien volontiers : "Mon envie de progresser s’est manifestée plus tôt que mes collègues". Et il est loin d’être le seul. D’après une étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publiée en novembre 2023, 56 % des cadres de moins de 35 ans souhaitent devenir managers dans les mois et années à venir. Cet intérêt pour la fonction managériale est moindre chez leurs aînés : 33 % des 35-54 ans et seuls 28 % des 55 ans et plus désirent exercer des responsabilités hiérarchiques à court terme, précise le rapport."Ils m’ont dit que la personne que je remplaçais allait leur manquer"
Un chiffre qui s’explique, selon Caroline Diard, par la liberté que possèdent les nouveaux actifs dans leur rapport à la prise de responsabilités, la charge de travail ou encore la mobilité. "Ils sont en pleine construction de leur avenir professionnel et familial", complète la professeur en droit des affaires et management des ressources humaines à TBS Education.
Pour Bénédicte, directrice de la transformation digitale finance dans le secteur de l’énergie depuis un an et demi, ce passage à l’échelon supérieur ne s’est pas déroulé sans encombre. "La première chose qu’on m’ait dite en arrivant, c’est que la personne que je remplaçais, un homme de dix ans mon aîné, allait leur manquer", déplore la Grenobloise de 38 ans, avant de souligner les bénéfices tirés de sa différence d’âge avec ses subordonnés. "Ils m’ont transmis leurs connaissances et compétences techniques très...
30/08 - Christian Bimueller (BlackRock) : "Le potentiel des ETF reste immense"De passage à Paris, Christian Bimueller, responsable de la distribution numérique en Europe continentale chez BlackRock, analyse les tenants de la croissance des ETF, encouragée par le succès des plans d’investissement programmés.
L'Express : Comment le monde de l’épargne a-t-il évolué ces dix dernières années ?
Christian Bimueller : Deux évolutions majeures ont transformé le paysage. Tout d’abord, la pandémie de Covid-19 a accéléré la digitalisation, tant pour la consommation en général que pour l’investissement. Ensuite, de nouveaux acteurs ont profondément modifié l’offre et les habitudes des épargnants.
Il y a dix ans, les courtiers en ligne dominaient en matière d’offre numérique, proposant surtout des actions, fonds communs de placement et ETF. Puis sont arrivés les robots-conseillers et les néobrokers, qui ont simplifié l’accès à l’investissement via des parcours clients intuitifs et des tarifs plus bas. Ces dernières années, les néobanques ont à leur tour intégré des solutions d’investissement, avec comme credo la simplicité, l’accès mobile et un public plus jeune. Elles ont attiré de nombreux investisseurs débutants. Aujourd’hui, le marché est façonné par la coexistence des courtiers traditionnels, des nouveaux entrants numériques et de banques classiques qui renforcent leur présence en ligne. Beaucoup se déploient à l’échelle européenne et évoluent vers une logique de "guichet unique" - banque, épargne et investissement réunis.
L’essor des ETF chez les particuliers peut-il se poursuivre ?
Oui, car le potentiel...
30/08 - Donald Trump contre les règlements numériques européens : l’ombre de la "lex imperfecta"Un lot de consolation. Face à Donald Trump, fin juillet, en Ecosse, l’Europe a beaucoup cédé. Mais rien en ce qui concerne ses règlements numériques régulièrement attaqués par la "Big Tech" américaine — les nouveaux alliés du président. Le répit aura été de courte durée.
Sur sa plateforme Truth Social, le milliardaire a cette semaine menacé de droits de douane supplémentaires les pays "discriminant" ses entreprises technologiques. L’Union européenne est clairement dans le collimateur, Donald Trump faisant référence à des "Digital Services Legislation" et "Digital Markets Regulation". Des périphrases peu subtiles des Digital Services and Markets Act (DSA et DMA), deux textes législatifs entrés en vigueur courant 2023.
La Commission se veut intraitable. Au printemps, elle a frappé Apple (500 millions d’euros) et Meta (200 millions d’euros) au nom du DMA, axé sur le respect de la concurrence. Mais ces amendes restent modestes au regard du portefeuille des contrevenants : moins de 0,15 % de leur chiffre d’affaires mondial, quand ces règlements autorisent jusqu’à 10 %. Signe que l’ombre de Trump, en réalité, pèse déjà sur leur application.Le sort déterminant de X
Elle risque même de s’étendre. Le DSA, encore vierge de sanctions, est le prochain enjeu. Cette loi sur les services numériques vise de manière simple à défendre les valeurs démocratiques de l’UE, sa raison d’être attaquée par le vice-président américain J.D. Vance lors de son désormais célèbre discours de Munich, en février. L’Europe dispose d’un volumineux...
30/08 - Les droits de douane de Donald Trump déclarés illégaux par une cour d’appel fédérale américaineUne cour d'appel fédérale américaine a statué vendredi qu'une grande partie des droits de douane imposés par Donald Trump étaient illégaux, un revers majeur pour un pilier de sa politique qui ébranle l'économie mondiale, avant que la Cour suprême ne se prononce à son tour.
L'exécution du jugement ayant été suspendue jusqu'au 14 octobre, les droits de douane litigieux restent en place pour le moment. "TOUS LES DROITS DE DOUANE SONT ENCORE EN VIGUEUR!" a réagi rapidement le président américain dans un message sur son réseau Truth Social. "Désormais, avec l'aide de la Cour suprême des Etats-Unis, nous les utiliserons au service de notre pays", a ajouté le président. Donald Trump a ainsi fait savoir qu'il allait saisir la Cour, dont il a cimenté la majorité conservatrice, pour trancher le litige en dernière instance. Une volonté confirmée un peu plus tard par sa ministre de la Justice, Pam Bondi, sur X. Le jugement de vendredi, pris à une majorité de sept juges contre quatre, fragilise l'offensive protectionniste du chef de l'Etat qui avait publiquement dit redouter cette éventualité au début du mois. Pas le pouvoir de taxer
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a mis en place, en plusieurs vagues, de nouvelles surtaxes sur les produits entrant aux Etats-Unis. Celles-ci vont de 10 à 50% selon les situations et les pays. Ce sont ces droits de douane - différents de ceux frappant des secteurs en particulier (automobile, acier, aluminium, cuivre) - qui sont au coeur du conflit juridique.
Selon...
30/08 - Bientôt des réacteurs nucléaires sur la Lune ? Les dessous d’une bataille géopolitiqueL’image de la Nasa posant victorieusement un réacteur nucléaire sur le sol lunaire avec en toile de fond notre belle planète bleue effacera-t-elle un jour le souvenir douloureux de Three Mile Island, cette centrale de Pennsylvanie où un accident, en 1979, a mis un coup d’arrêt aux ambitions atomiques du pays ? L’Amérique veut y croire. En plein cœur de l’été, Sean Duffy, administrateur par intérim de la puissante agence spatiale américaine, a adressé un message au monde entier : les Etats-Unis comptent installer un petit réacteur nucléaire sur la Lune en 2030 ! L’équipement sera entièrement fabriqué puis testé sur Terre, avant d’être transporté par un lanceur vers l’orbite lunaire. Un atterrisseur le déposera ensuite à la surface de notre satellite naturel. Il sera alors prêt à fonctionner. Après plusieurs décennies de doutes et de désinvestissement, voilà donc l’énergie nucléaire érigée en fer de lance de la conquête spatiale. Une sacrée revanche pour une technologie jugée obsolète il y a peu.
Outre-Atlantique, il n’en fallait pas plus pour titiller la fibre nationale. Avec son réacteur, l’Amérique produira de l’énergie à 384 000 kilomètres de la Terre et elle s’en servira pour extraire les richesses du sol lunaire. Certains imaginent déjà des imprimantes 3D donnant vie, comme par magie, au futur village lunaire tandis que des pelleteuses creuseront le sol de manière automatique à la recherche d’hélium 3, un élément très convoité pour les recherches en matière de fusion nucléaire.
Cette vision caricaturale colle bien à...
30/08 - Entre le marteau américain et l’enclume chinoise, Nvidia au coeur de la guerre technologiqueLe 15 juillet, le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, expliquait sur CNBC que la Chine ne recevait que le quatrième meilleur processeur de Nvidia. Pas l’A100 ni le H100, pas même leur successeur direct, mais le H20, une version affaiblie et taillée sur mesure pour Pékin. "Nous ne leur vendons pas notre meilleur matériel, ni le deuxième, ni même le troisième", déclarait-il. La réaction de Pékin ne s’est pas fait attendre. Le 31 juillet, Nvidia a été convoqué par les régulateurs chinois, qui le soupçonnent d’intégrer des backdoors ("portes dérobées") dans ses H20. Début août, un compte lié au média d’Etat CCTV affirmait que ces puces "ni écologiques, ni avancées, ni sûres" n’étaient pas dignes de confiance. Quelques jours plus tard, Bloomberg révélait que le gouvernement chinois avait envoyé des instructions aux entreprises publiques et privées pour éviter l’utilisation de ces processeurs dans des projets sensibles.
Côté américain, la pression s’est accentuée. Le 11 août, un accord a été conclu entre la Maison-Blanche, Nvidia et AMD. Les deux groupes devraient reverser 15 % de leurs ventes en Chine au gouvernement américain en échange d’autorisations d’exportation pour les H20. Le 13 août, Reuters rapportait que des mouchards avaient été retrouvés dans des expéditions de Dell et Super Micro contenant des puces Nvidia et AMD, afin de vérifier qu’elles ne soient pas détournées.Le patron fait la navette
Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a multiplié les allers-retours entre la Chine et les Etats-Unis pour jouer les...
30/08 - Jonah D. Levy (Berkeley) : "Plus la France attend avant de se réformer, plus l’ajustement sera violent"Après moi, le déluge. François Bayrou, qui a convoqué l’Assemblée nationale le 8 septembre à un vote de confiance, n’a plus rien à perdre et n’hésite pas à le faire savoir. Au point d'oser l'ultime affront : s’en prendre aux "boomers", que le poids électoral protège d’ordinaire des foudres de la classe politique. Il faut dire que la situation budgétaire française est grave. Avec un déficit public de 5,8 % du PIB (2024), des dépenses publiques records et une croissance en berne, le pays se dirige lentement mais surement vers la catastrophe.
Jonah D. Levy est professeur de science politique à l’université de Berkeley et spécialiste de politique économique comparée. Selon lui, si la France n’a pas voté un budget à l’équilibre depuis 1974, ça n’est pas parce que les Français seraient des enfants-gâtés incapables de sacrifices, mais en raison de l’héritage du « modèle dirigiste » des années d’après-guerre. Ce legs, qu’il analyse dans Contested Liberalization : The Politics of Market Reform in Europe (Cambridge University Press, 2023), explique pourquoi la France, contrairement aux autres pays occidentaux, est incapable de réformer son État-providence.
Loin de casser ce cercle vicieux, François Bayrou ne fait pour Jonah D. Levy que poursuivre cette logique dirigiste. "Le plan qu’il propose est une caricature de technocratie élitaire, qui, même s’il était voté, ne suffirait pas à résoudre le problème budgétaire car il ne couvrirait qu’un quart du déficit", déplore-t-il. Entretien.
L’Express : En appelant à un vote de...
29/08 - Expulsions d’immigrés aux Etats-Unis : l’essor discret d’un marché très lucratifDans l’ombre des débats télévisés et des expulsions spectaculaires de migrants aux Etats-unis, des entreprises se disputent des contrats à plusieurs milliards de dollars : des marchés calibrés pour transporter des immigrés expulsés au prix le plus avantageux pour les prestataires.
Avant même son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump avait donné le ton, dépeignant les "immigrés illégaux" comme venus des prisons et des asiles, des "tueurs", des "toxicomanes", des "membres de gangs". La rhétorique a trouvé sa logistique : depuis janvier, l’agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) a agrandi le réseau de compagnies charter qui transfère des dizaines de milliers de personnes à travers le pays et au-delà. Ce réseau a un nom : Immigration and Customs Enforcement Air Opérations, également appelé ICE Air.
Depuis le 20 janvier, date du retour de Donald Trump au pouvoir, ICE Air a mobilisé au moins 110 avions pour plus de 5 100 vols aux Etats-Unis et dans le monde entier. Le rythme a nettement augmenté : d’environ 600 vols par mois auparavant, on dépasse désormais le millier, selon le suivi de Tom Cartwright, ex-banquier de JPMorgan devenu défenseur des droits des migrants, relayé par l’agence américaine Associated Press. Derrière ces chiffres, un secteur privé qui prospère : de l’intermédiaire CSI Aviation aux compagnies GlobalX et Avelo, l’écosystème s’aligne sur la nouvelle priorité présidentielle.7 vols en 55 jours de détention
Le 30 avril, une Équatorienne de 24 ans est arrêtée dans le New Jersey. Quatre...
29/08 - "Il est jaloux d’eux" : Donald Trump est-il "l’idiot utile" des dictateurs ?Ce mercredi 3 septembre, Pékin sera "the place to be" pour tout dictateur ambitieux qui se respecte. Dans une volonté manifeste de défier les Etats-Unis, le président chinois Xi Jinping a convié ses amis Vladimir Poutine (Russie), Kim Jong-un (Corée du Nord), Alexandre Loukachenko (Biélorussie), Massoud Pezechkian (Iran) ou Min Aung Hlaing (le chef de la junte en Birmanie) à assister à une gigantesque parade militaire sur la place Tiananmen pour célébrer le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la victoire contre le Japon.
Alors que leurs pays sont soumis à de lourdes sanctions occidentales, ces "hommes forts" tenteront de projeter une image d’unité, en regardant défiler chars, missiles et drones de dernière génération, sous la protection de leur parrain chinois. Tout un symbole, ce sera la première fois de l’Histoire que Xi Jinping, Vladimir Poutine et Kim Jong-un, tous trois détenteurs de l’arme nucléaire, seront réunis au même endroit.Une victoire pour Poutine
Le trio d’autocrates sera peut-être tenté de trinquer à la santé de Donald Trump. Car même si l’imprévisibilité de ce dernier les perturbe inévitablement, ils peuvent remercier le président américain qui, sans sembler s’en rendre compte, multiplie les cadeaux à leur égard. En Alaska, le 15 août, le monde entier en a été témoin : le locataire de la Maison-Blanche a littéralement déroulé le tapis rouge au chef du Kremlin, qu’il a accueilli en l’applaudissant comme un héros et en le faisant monter dans sa limousine. Ce faisant,...
29/08 - En Italie, le scandale de photos volées qui secoue le pays (et touche Giorgia Meloni)Des actrices, des journalistes, des politiques, mais surtout des milliers de femmes inconnues. C’est une archive glaçante de photos volées et de commentaires obscènes, collectés sur une période de vingt ans, qui a vu le jour en Italie. Au cœur de ce scandale, le site web "Phica.eu", composé de clichés pris sur le vif ou récupérés sur Internet, ainsi que de "deepfakes" de femmes nues générés par l’IA. Le site se présentait sous forme d’un forum où les internautes pouvaient laisser des commentaires dégradants, vulgaires et haineux sur le corps de ces femmes, le tout à leur insu.
Parmi les nombreuses personnes ciblées, des femmes politiques de premier plan ont notamment été repérées. Ainsi, parmi le "carré VIP" du site se trouvaient des photos de Giorgia Meloni (Fratelli d'Italia, extrême droite), de sa sœur Arianna, ainsi que de la cheffe du Parti démocrate (PD), Elly Schlein et autres personnalités de son rang, relate Le Point. Le site pornographique a été fermé ce jeudi 28 août par ses propres administrateurs, mais la classe politique italienne n’a pas fini de s’indigner."Ne pas subir, réagir, dénoncer"
Le forum en ligne "Phica.eu" (un mot qui peut désigner, en langage courant italien, les organes génitaux d’une femme), actif depuis 2005, comptait plus de 700 000 abonnés et 10 millions de messages. Initialement signalé ce mercredi par l’eurodéputée italienne Alessandra Moretti, la plainte contre le site a immédiatement fait réagir d’autres femmes politiques qui ont aussi révélé avoir été victimes, rapporte le...
29/08 - Trump coupe à nouveau dans l’aide internationale, risquant la paralysie budgétaire au CongrèsDonald Trump a demandé au Congrès américain d'approuver la suppression de 4,9 milliards de dollars supplémentaires d'aide internationale, a indiqué ce vendredi 29 août la Maison-Blanche. Cette annonce augmente fortement les probabilités de paralysie de l'Etat fédéral fin septembre.
La suppression "touche des programmes du département d'Etat ainsi que l'Agence des Etats-Unis pour le développement international, et des programmes d'assistance internationale", précise la lettre envoyée au président républicain de la Chambre des représentants et partagée par le bureau du budget de la Maison Blanche. Le président Trump "mettra toujours L'AMÉRIQUE D'ABORD", a écrit le bureau sur X.
Les démocrates avaient averti récemment que toute volonté de revenir sur des fonds déjà approuvés par le Congrès anéantirait toute possibilité de négocier avec eux pour éviter la paralysie budgétaire, le fameux "shutdown", avant l'échéance du 30 septembre. Le Congrès a jusqu'à cette date pour adopter un budget, même temporaire. Sans quoi, des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveraient au chômage technique, sans paie. Le trafic aérien serait perturbé, comme le versement de certaines aides alimentaires aux familles à bas revenus, entre autres conséquences. Une situation hautement risquée économiquement et politiquement, que Donald Trump avait évitée de justesse en mars avec l'appui à contrecoeur de dix sénateurs démocrates.Une méthode dont la légalité fait débat
En effet, selon le New York Post, qui a révélé l'information jeudi...
29/08 - Ventes de livres : cette célèbre autrice qui dépasse (enfin) Freida McFaddenLe temps n’a pas de prise sur elle. Depuis Hygiène de l’assassin, publié en 1992, Amélie Nothomb n’a pas raté une seule rentrée littéraire. Elle a traversé aisément les années 2000 et 2010, et il faut croire que les années 2020 n’auront pas sa peau. A 59 ans, la baronne n’est toujours pas passée de mode. Il suffit de regarder les chiffres de ses derniers livres pour s’en convaincre : avec Soif (2019) et Premier sang (2021), elle a connu deux pics à 300 000 exemplaires vendus en grand format ; quant aux autres, Les Aérostats (2020), Le Livre des sœurs (2022), Psychopompe (2023) et L’Impossible Retour (2024), ils tournent autour des 150 000 exemplaires. Avec Tant mieux, elle parvient à se renouveler en évoquant l’enfance tourmentée de sa mère.
Les fans sont au rendez-vous : en écoulant 15 000 exemplaires en quelques jours, Nothomb s’installe largement en tête des ventes de romans, loin devant Michel Bussi et Sorj Chalandon – on a enfin trouvé quelqu’un capable de battre Freida McFadden ! Le mois d’août se passe bien pour la maison Albin Michel puisque l’on note aussi l’entrée à la 8e place d’Anne Berest pour Finistère, récit centré sur la figure de son père et les racines bretonnes de cette branche de sa famille. La Bretagne étant la région de France où on lit le plus, ça devrait bien se passer pour l'auteure de La Carte postale…
Outre ces deux titres attendus, une anomalie saute aux yeux : Rebeka Warrior est bombardée directement en 9e position avec Toutes les vies (Stock), superbe premier roman qui parle de la...
29/08 - Rolls-Royce, sa double vie dans le nucléaire : "Ils ont pris une grosse avance sur EDF"Son nom est entré depuis longtemps dans la postérité. Il symbolise ce qui se fait de mieux en matière de luxe, d’élégance, de continuité. En 2025, Rolls-Royce a célébré le centenaire de la Phantom, son modèle le plus vendu, notamment conduit par Sean Connery, alias 007, dans Goldfinger. "100 ans de perfection", s’autocongratule la classieuse marque britannique, qui n’a cessé d’accompagner la famille royale dans ses déplacements officiels et officieux. Le constructeur automobile au double R, dont le prix de base d’un véhicule dépasse le demi-million d’euros, entend transposer cette longévité et cette excellence dans un autre domaine, à première vue plus surprenant : le nucléaire. L’atome après la Phantom.
Rolls-Royce a été choisi juste avant l’été par le gouvernement britannique comme partenaire privilégié pour la fabrication des premiers petits réacteurs nucléaire (SMR) dans le pays. Son modèle a été préféré à ceux de GE-Hitachi, Holtec, NuScale Power et Westinghouse – EDF, aussi sur les rangs au début, s’était retiré de la course l’an dernier. Une première victoire "locale" qui s’est doublée d’une autre bonne nouvelle en fin de semaine dernière : l’électricien suédois Vattenfall, pour acter la relance du nucléaire sur son territoire, a sélectionné Rolls-Royce et GE-Hitachi comme finalistes d’un appel d’offres. Le Britannique a également noué une solide relation avec la République tchèque pour vendre ses réacteurs. Il a récemment signé un accord avec l’entreprise semi-publique ČEZ pour lancer les travaux préparatoires à la...
29/08 - Gaza : épuisés ou écœurés, de plus en plus de soldats israéliens ne veulent plus combattre40 % des soldats seraient moins motivés pour servir dans l’armée israélienne qu’au début de la guerre à Gaza, selon un sondage du laboratoire Agam de l’Université hébraïque de Jérusalem. Un chiffre concordant avec les derniers sondages dans l’opinion publique israélienne, qui révèlent que la population est majoritairement favorable à un arrêt des combats. Alors que Benyamin Netanyahou entend prendre le contrôle de la ville de Gaza - considérée par Israël comme l’un des derniers bastions du Hamas - et a déjà commencé à y déployer ses troupes, cette réalité pourrait venir compliquer ses plans.
Devant le manque d’effectifs, le gouvernement a même commencé à faire appel à des juifs ultra-orthodoxes pour renforcer les troupes israéliennes. Du jamais vu jusqu’à présent, ceux-ci ayant été jusqu’ici largement exemptés du service militaire. En 2025, l’armée envisage de convoquer 54 000 juifs ultra-orthodoxes, mais elle n’a pour l’heure réussi à convaincre qu’une infime minorité de haredims. A tel point que les rabbins veulent désormais faire monter la tension pour obtenir une loi officialisant l’exemption, qui n’est pour l’heure pas formalisée.Lassitude et écœurement chez les réservistes
En parallèle, les réservistes historiquement mobilisables, et constituant pas moins des deux tiers des forces déployées à Gaza, sont de plus en plus nombreux à tourner le dos à l’armée, explique CNN. Si certaines organisations de réservistes affichent ouvertement leur hostilité, à l’image de "Soldiers for Hostages", qui multiplie les appels à la...
29/08 - "Certaines business schools n’échapperont pas à la faillite" : le cri d’alarme du directeur de l’EDHECLa période dorée des écoles de commerce post-prépa est terminée. Alors que les étudiants s’apprêtent à faire leur rentrée dans quelques jours, une musique se répand : certaines business schools seraient au plus mal financièrement. Au cœur de l’été, le Sigem, qui centralise et compare les choix d’affectation des classes prépas d’une école de commerce à l’autre, a révélé que 9 écoles sur 23 n’ont pas pourvu leurs places ouvertes, alors même que le nombre de candidats avait progressé de 5 % cette année. Perte sèche pour ces institutions qui vivent essentiellement des frais d’inscription. Pour le directeur général de l’EDHEC, Emmanuel Métais, le modèle économique de ces établissements est à bout de souffle. Elles doivent urgemment trouver de nouvelles sources de financement.
L’Express : A quelques jours de la rentrée scolaire, certaines business schools n’ont pas fait le plein d’élèves, fragilisant ainsi leur situation financière. Est-ce le symptôme d’une crise profonde du secteur ?
Emmanuel Métais : Ce phénomène n’est pas franco-français. Dans beaucoup de pays, on voit que certaines business schools - je dis bien certaines - commencent à souffrir financièrement. Le marché de l’éducation est mondial. Or, la concurrence est extrêmement féroce. Le challenge des classements, la course aux accréditations, la bataille pour attirer et former les meilleurs élèves coûtent extrêmement cher. D’autant que notre champ d’action s’est énormément élargi. Il y a trente ans, les écoles de commerce formaient à la comptabilité, au marketing, à la...
29/08 - Vote de confiance : Emmanuel Macron réaffirme qu’il entend "exercer son mandat jusqu’à son terme"A J-10 d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale qui risque bien de le faire tomber, François Bayrou continue de plaider sa cause. Ce vendredi 29 août, c’est en marge de l’inauguration de la foire agricole de Châlons-en-Champagne que le Premier a défendu sa décision de demander la confiance de l’Assemblée nationale sur le désendettement du pays. Tout en affirmant que "la dette, c’est l’esclavage des plus jeunes", le locataire de Matignon a assuré qu’il ne dramatisait pas la situation financière de la France : "Ni je ne déforme, ni je n’exagère, ni je ne dramatise […] Le risque maximal, c’est de ne rien faire", a-t-il martelé.
Les infos à retenir
⇒ La dette, "c’est l’esclavage des plus jeunes", dit François Bayrou
⇒ L’intersyndicale propose une mobilisation le 18 septembre
⇒ Olivier Faure à Blois pour proposer une alternative à François BayrouEmmanuel Macron réaffirme qu'il entend "exercer son mandat jusqu'à son terme"
Quelle que soit l'issue du vote de confiance du 8 septembre, Emmanuel Macron a assuré ce vendredi qu'il entendait "exercer jusqu'à son terme" le "mandat qui (lui) a été confié par les Français".
"La démocratie consiste à ce que des gens votent pour un mandat donné (...) n'en déplaise y compris à ceux qui ont été défaits à plusieurs reprises lors de ces ces mêmes élections", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Friedrich Merz.
Refusant de faire "de la politique fiction" sur une éventuelle nouvelle dissolution, le président français a estimé que son...
29/08 - Vote de confiance : le but contre son camp de François BayrouChapeau l’artiste. Le lundi 25 août, un ministre s’empresse de féliciter François Bayrou après son annonce d’un vote de confiance autour du budget. La manœuvre est habile. Le Premier ministre vient de mettre au pied du mur les oppositions, au nom d’une cause d’intérêt général. Comment pourraient-elles récuser le constat d’urgence du Béarnais ? Le retour à la réalité est brutal. Le RN et la gauche baissent le pouce, la chute est inéluctable. "J’ai alors compris qu’il n’avait pas assuré ses arrières", sourit ce ministre, avec une pointe d’effarement.
François Bayrou avait un plan simple, résumé lors de sa conférence de presse : "Chacun va être placé devant ses responsabilités. Le gouvernement prend les siennes, le Parlement aura la décision entre ses mains." Le Premier ministre n’a pas mesuré à quel point le refus de la "confiance" avait la force de l’évidence pour les oppositions. Un tel vote signe une proximité politique avec l’exécutif, indépendante de la question soumise. François Bayrou n’a pas mis sous pression ses adversaires, mais les a désinhibés. Les voilà libres de faire chuter le gouvernement, sans en porter la responsabilité politique. "Le PS et le RN auraient payé un prix avec la censure qu’ils ne paieront pas ici, note un ancien ministre d’Emmanuel Macron. Ils vont créer de l"instabilité sans qu’on le leur reproche."Le PS conforté, la droite embarrassée
Le Parti socialiste n’est traversé par aucune fracture stratégique à l’approche du 8 septembre. Les tenants d’une ligne constructive joindront leurs votes à...
29/08 - L’armée israélienne déclare la ville de Gaza "zone de combat dangereuse"La ville de Gaza est une "zone de combat dangereuse", a prévenu ce vendredi 29 août l'armée israélienne, déclarant que "la pause tactique locale dans l'activité militaire", déclarée fin juillet, ne s'appliquait pas à cette zone. Cela, alors que la Turquie a annoncé entre temps fermer son espace aérien et maritime aux navires et avions militaires israéliens.
Mercredi, un porte-parole de Tsahal avait affirmé que l'évacuation de Gaza-ville était "inévitable" dans le cadre de la poursuite des opérations militaires dans le territoire palestinien, en dépit des pressions grandissantes, tant à l'international qu'au sein de la société israélienne, pour mettre un terme à la guerre. Les appels à la paix n'ont pas empêché le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, d'exhorter jeudi le gouvernement à commencer à annexer la bande de Gaza si le groupe islamiste palestinien Hamas continuait de refuser de déposer les armes.
Les infos à retenir
⇒ La Turquie ferme ses ports et son espace aérien aux navires et avions israéliens
⇒ Les restes des corps de deux otages à Gaza ramenés en Israël par Tsahal
⇒ L'armée israélienne déclare Gaza-ville "zone de combat dangereuse"Les Etats-Unis refusent l'octroi de visas à des responsables palestiniens avant l'AG de l'ONU
Les Etats-Unis ont annoncé ce vendredi refuser l'octroi de visas à des membres de l'Autorité palestinienne avant l'Assemblée générale de l'ONU prévue en septembre, où la France plaidera pour la reconnaissance d'un Etat palestinien.
Cette mesure extraordinaire...
29/08 - Thaïlande : la Cour constitutionnelle destitue la Première ministreLa Cour constitutionnelle thaïlandaise a destitué vendredi la Première ministre suspendue, Paetongtarn Shinawatra, et son cabinet pour sa gestion du conflit frontalier avec le Cambodge voisin. Les neuf juges ont estimé qu'elle n'avait pas respecté les normes éthiques requises d'un Premier ministre lors d'un appel téléphonique en juin avec l'ancien dirigeant cambodgien Hun Sen, qui avait fuité en ligne.
Cet entretien, enregistré et diffusé à l'insu de la dirigeante thaïlandaise, avait eu lieu en juin alors que Bangkok et Phnom Penh étaient engagés dans un bras de fer depuis la mort d'un soldat cambodgien, fin mai, à la suite d'un échange de tirs avec l'armée thaïlandaise dans une zone disputée de la frontière.Grave crise politique
Les conservateurs du Bhumjaithai ont alors quitté la coalition formée avec son parti familial Pheu Thai, lui reprochant son ton trop révérencieux face à Hun Sen et d'avoir assimilé à un opposant un général thaïlandais chargé de surveiller une partie de la frontière.
L'affaire a provoqué une crise politique et de nouvelles tensions entre la Thaïlande et le Cambodge. Cinq jours d'affrontements armés entre les deux voisins ont entraîné en juillet la mort de 40 personnes et provoqué la fuite de plus de 300 000 autres.
Depuis une vingtaine d'années, la politique thaïlandaise est marquée par une lutte entre le clan Shinawatra et l'élite conservatrice, qui considère le premier comme une menace pour l'ordre social traditionnel du royaume. Destituée, elle devient ainsi la troisième membre de...
29/08 - Pointée du doigt après le suicide d’un adolescent aidé par ChatGPT, OpenAI promet des changementsEn avril dernier, un adolescent de 16 ans se suicide en Californie, après avoir reçu des instructions détaillées de ChatGPT sur la façon de s’y prendre. Quatre mois plus tard, ses parents portent plainte contre OpenAI, la maison mère, qu’ils accusent d’avoir encouragé son geste.
Matthew et Maria Raine affirment dans une plainte déposée lundi 25 août à San Francisco que ChatGPT a entretenu une relation intime avec leur fils Adam durant plusieurs mois en 2024 et 2025 - impliquant parfois jusqu’à 650 messages par jour -, avant qu’il ne se donne la mort. Selon le New York Times, l’adolescent, atteint d’une maladie intestinale chronique, traversait des difficultés psychologiques.Une dépendance "malsaine"
Lors de leur dernier échange le 11 avril 2025, ChatGPT aurait aidé le jeune homme à dérober de la vodka chez ses parents et fourni une analyse technique du nœud coulant accroché à une tringle de rideau, qu’il avait réalisé, confirmant qu’il "pouvait potentiellement suspendre un être humain". Quelques heures après, Adam était retrouvé mort, après avoir utilisé cette méthode.
"Ce drame n’est pas un bug ou un cas imprévu", selon la plainte, qui détaille : "ChatGPT encourageait et validait en permanence tout ce qu’Adam exprimait, y compris ses pensées les plus dangereuses et autodestructrices, d’une manière qui paraissait profondément personnelle." Les parents expliquent qu’Adam avait commencé à utiliser ChatGPT pour de l’aide aux devoirs, avant de développer progressivement une "dépendance malsaine".
Cinq jours avant le...
29/08 - Les salaires augmentent toujours plus que l’inflation en 2025, mais…Les salaires augmentent moins en 2025 mais toujours plus que l’inflation, selon une étude annuelle publiée vendredi 29 août par le cabinet Deloitte. Les salaires des ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM) progressent de 2,5 % cette année, tandis que ceux des cadres augmentent de 2,3 %, d’après l’analyse d’un million de données de paie issues de 300 entreprises de toutes tailles, secteurs et localisations géographiques. En 2024, les hausses respectives étaient de 3,5 % et 3,4 %. Un an plus tôt, elles étaient de 4,6 % et 4 %.
"Après deux années assez inédites en termes de pourcentages d’augmentations qui étaient liées à une forte inflation, cette année on parle plutôt d’un retour à la normale", a commenté pour l’AFP Sophie Lazaro, associée capital humain chez Deloitte. "C’est-à-dire qu’on arrive à des niveaux d’évolution salariale qui sont plus proches de ce qui était pratiqué avant 2020", a-t-elle expliqué.L’écart hommes-femmes se réduit
Si les hommes continuent à gagner plus que les femmes, l’écart moyen à niveau de responsabilité et temps de travail équivalent, tous métiers et secteurs d’activité confondus, s’est sensiblement réduit en 2025, chutant à 2,3 % contre 3,8 % en 2024.
La réduction de l’écart intervient "dans un contexte de renforcement des obligations réglementaires européennes liées à l’égalité salariale", dont la directive sur la transparence des rémunérations qui doit entrer en vigueur l’an prochain, précise l’étude. Cette année, cet écart n’est plus que de 1,4 % en faveur des hommes...
29/08 - L’actu à La Loupe : comment Emmanuel Macron a abîmé la fonction présidentielleVous avez peut-être regardé cette semaine les trois heures de questions-réponses du président de la République. Et vous en attendiez peut-être beaucoup, notamment au sujet des référendums. Mais à la fin de cet entretien peu de réponses : non il n’y aura pas de référendum sur l’âge de départ à la retraite. Rien non plus sur l’immigration. Peut-être sur la fin de vie.
Rien d’autre donc qu’un vague référendum, dans "les mois qui viennent", sur plusieurs questions en même temps concernant de "grandes réformes économiques, éducatives ou sociales".
Emmanuel Macron s’est également exprimé sur la dette, à l’aide de graphiques, a critiqué vivement l’action de Benyamin Netanyahou à Gaza et annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie. Rien de très surprenant donc.
Le résultat de ce grand oral semble bien éloigné de son objectif : reprendre en main la politique intérieure près d’un an après la dissolution. Et on peut même aller plus loin : et si le chef de l’Etat était en train d’abîmer la fonction présidentielle ?
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
Cet épisode a été écrit et présenté par Charlotte Baris et réalisé par Jules Krot.
Crédits : TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
Emmanuel Macron candidat en 2032 ? Pourquoi rien ne l’empêche de briguer...
29/08 - Royaume-Uni : derrière la croissance surprise, une réalité économique moins roseEn pleine pause estivale et alors que le monde avait les yeux rivés sur l’Alaska où se tenait la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, l’information est passée relativement inaperçue. Le 14 août dernier, l’Office national des statistiques, l’équivalent de l’Insee outre-Manche, a dévoilé les premiers chiffres de la croissance du Royaume-Uni au deuxième trimestre 2025. Bonne surprise : alors que les prévisionnistes s’attendaient à une légère hausse de 0,1 %, le PIB britannique a finalement crû de 0,3 %. C’est certes moins qu’au premier trimestre, déjà supérieur aux anticipations avec + 0,7 %, mais ce rebond semble inespéré. Après des mois d’avril et mai au ralenti, rien ne laissait présager une telle performance. De quoi donner un peu d’air au gouvernement du Premier ministre Keir Starmer qui craignait que certaines hausses d’impôts, entrées en vigueur au printemps, ne produisent déjà des effets négatifs.
On aurait tort de se réjouir trop vite, à en croire Michael Saunders, économiste chez Oxford Economics, qui nuance ces statistiques : "Depuis trois années consécutives, on observe la même configuration : un premier semestre fort, suivi d’un second plus faible. En 2025, les chiffres des deux premiers trimestres sont très proches de la moyenne des trois années précédentes. Pourtant, ni les enquêtes auprès des entreprises, ni les données du marché du travail ne suggèrent que l’économie ait réellement progressé aussi fortement". Cet ancien membre du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre...
29/08 - Guerre en Ukraine : la Russie dénonce les "insultes vulgaires" d’Emmanuel Macron à l’encontre de Vladimir PoutineAu moins deux personnes ont trouvé la mort dans des attaques de drones russes sur Dnipropetrovsk ce vendredi 29 août, au lendemain d’un bombardement massif sur Kiev qui a fait au moins 23 morts. Devant ces agressions répétées, Volodymyr Zelensky a appelé les Européens, mais aussi les alliés de Moscou, à accroître la pression sur Vladimir Poutine, en vue d’un cessez-le-feu. Pour sa part, le Kremlin dit être "intéressé" par des négociations de paix avec Kiev, mais seulement une fois ses objectifs atteints. A la demande de l’Ukraine, le Conseil de sécurité de l'ONU a convoqué une réunion d’urgence, vendredi après-midi.
Depuis le fort de Brégançon où il s’entretenait avec Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz a quant à lui acté "l’échec de la médiation américaine", et jugé "évident" qu’il n’y aurait pas de rencontre Zelensky-Poutine, en dépit des annonces de Donald Trump en ce sens après ses réunions avec les deux belligérants ces dernières semaines. Paris et Berlin ont aussi annoncé se préparer à fournir davantage de défense antiaérienne à l’Ukraine, alors que Poutine a annoncé vouloir s’entretenir sur le conflit avec son homologue turc en marge d’un sommet en Chine. Le président russe se rendra en décembre en Inde, a aussi annoncé le Kremlin vendredi, ce pays entretenant de bonnes relations à la fois avec la Russie et des pays occidentaux.
Les infos à retenir
⇒ Poutine et Erdogan discuteront du conflit en Ukraine en marge d’un sommet en Chine
⇒ Paris et Berlin vont fournir davantage de défense antiaérienne à...
29/08 - La coalition à l’allemande, modèle d’Emmanuel Macron ? Le président face aux contradictions françaisesEmmanuel Macron côté pile. Le vent se lève, il montre du doigt l’autre côté du Rhin. "C’est aux responsables politiques de savoir travailler ensemble. Regardez ce qui se passe en Allemagne. C’est ainsi que s’organise la coalition du chancelier Merz", explique le président à Paris Match le 21 août. Emmanuel Macron côté face. Tout dans son parcours et dans sa conduite depuis 2017, jusqu’à l’esprit des institutions, contredit son propos. Faut-il qu’il soit à ce point acculé pour aller chercher à Berlin ce qu’il ne trouve plus à Paris ?
Là-bas, les partis sont respectés, ils s’appuient sur des fondations riches en moyens et en idées, ils peuvent compter sur un mode de scrutin qui conduit chaque électeur à disposer de deux voix : pour élire localement la moitié des députés au scrutin majoritaire à un tour ; pour en désigner l’autre moitié à la proportionnelle, à partir de listes régionales. "Les partis savent à l’avance qu’ils n’obtiendront pas de majorité absolue. Pendant la campagne, ils ont déjà conscience qu’il leur faudra s’allier avec d’autres. La structure institutionnelle les conduit à travailler ensemble, les oblige même", observe Eric-André Martin, ancien secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes de l’Institut français des relations internationales (Ifri), qui ajoute : "Se mettre dans un autre esprit que celui de la Ve et abandonner toute idée de front républicain, ce sont les deux préconditions qui changent fondamentalement la manière dont est abordée l’élection et dont sont anticipés les...
29/08 - Mort de "Jean Pormanove" sur Kick : la plateforme accuse Paris de "tirer parti" du drameLa plateforme australienne Kick a accusé jeudi 28 août le gouvernement français de "tirer parti" de la mort du streamer Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, après la démarche judiciaire envisagée par la ministre déléguée au Numérique Clara Chappaz.
"Nous sommes déçus d’apprendre que les médias ont été informés des démarches de la ministre avant Kick. Cela suggère qu’il ne s’agirait pas de la protection des créateurs, ni de celle des clients ou du bien-être de l’industrie, mais plutôt d’un discours politisé qui tirerait parti d’une perte individuelle tragique", écrit la plateforme dans un communiqué.
Le streamer était mort lors d’un direct de douze jours diffusé par la plateforme. Mardi, Clara Chappaz a annoncé son intention d’attaquer en justice Kick pour "manquement face à la loi". "Kick n’a pas fait tout ce qui était possible pour pouvoir mettre fin à la diffusion de contenu qui était dangereux", a déclaré la ministre, reprochant à Kick d’avoir enfreint la loi sur la confiance dans l’économie numérique de 2004.
Le gouvernement a dit son intention d’assigner Kick "devant le tribunal judiciaire sur le fondement de l’article 6-3 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique". Le texte permet à la justice de faire cesser un dommage occasionné par la diffusion en ligne d’un contenu, ou d’imposer que des mesures soient prises pour prévenir ce dommage."Tolérance zéro"
"Nous sommes surpris par les messages communiqués par le gouvernement au sujet de Kick", a également déclaré la plateforme dans son communiqué. "Nous...
29/08 - "Si l’Ukraine avait eu de telles armes avant…" : comment Kiev rattrape son retard sur la RussieSituées au nord-est du Japon, les Kouriles sont loin de la guerre en Ukraine, dont le front se trouve à plus de 7 000 kilomètres. Cela n’empêche pas les 20 000 habitants de ces îles russes d’en ressentir les effets. Quelques jours après avoir rationné les pleins de carburant, les autorités ont pris la décision de limiter l’accès aux pompes aux seuls véhicules prioritaires. "La vente d’essence AI-92 au public a été temporairement suspendue", a averti, le 25 août, le chef du district sur le réseau social Telegram.
La pénurie ne concerne pas que les confins de la Russie. Elle se fait sentir sur tout son territoire, où les files d’attente se multiplient dans les stations-service. A cela s’ajoute une augmentation du prix à la pompe. L’interdiction de l’exportation de carburant, instaurée fin juillet, vient d’être prolongée. Les récoltes agricoles et les déplacements liés aux vacances ont provoqué cette situation, affirment les autorités, tout en admettant du bout des lèvres des difficultés dans les raffineries.
Ces dernières semaines, les frappes de drones et de missiles ukrainiens sur les installations pétrolières de la Russie ont diminué ses capacités de raffinage d’au moins 13 %. Plus d’une dizaine de dépôts et d’usines ont été touchés en août, jusqu’à Oukhta, aux portes de l’Oural, à 1 700 kilomètres du front. A côté de la guerre des tranchées, à coups de petits drones kamikazes causant des ravages parmi les fantassins, une autre bataille se déroule, beaucoup plus en profondeur des territoires des belligérants. Et...
28/08 - Benjamin Haddad : "Les Européens doivent réapprendre la logique du rapport de force"Le moment n’est, c’est sûr, guère propice. Tandis que l’avenir du gouvernement français est suspendu au vote de confiance de l’Assemblée nationale, le 8 septembre prochain, l’ambiance risque d’être un peu plombée lors du Conseil des ministres franco-allemand, qui se tient ce vendredi 29 août à Toulon, au lendemain du dîner entre Friedrich Merz et Emmanuel Macron au fort de Brégançon. Mot d’ordre : redémarrer un moteur franco-allemand qui a fonctionné au ralenti durant les années Scholz. Depuis plusieurs mois, les rencontres ministérielles se succèdent entre les deux exécutifs. "Il faut se parler, faire converger nos positions et définir un agenda commun", résume Benjamin Haddad, qui n’a pas ménagé ses efforts, ces derniers mois, pour défricher le terrain et trouver un modus operandi avec la nouvelle coalition allemande.
Mi-juillet, le ministre délégué chargé de l’Europe rencontrait à Berlin des membres du Bundestag, des patrons et des membres influents de think tank. Son analyse : l’Europe n’a pas conscience de sa puissance. Il est temps de passer d’une Europe normative à une Europe innovante et, surtout, audacieuse. Une Europe qui ne serait plus à la traîne technologique des Etats-Unis et aurait, elle aussi, plusieurs "projets Manhattan" dans ses cartons. Par exemple dans le quantique, l’intelligence artificielle et le spatial. Entretien.
L'Express : Qu’attendez-vous de ce sommet franco-allemand ?
Benhamin Haddad : L’Europe vit un moment de turbulences et de transition avec, à nos portes, la guerre d’agression...
28/08 - Municipales à Paris : Rachida Dati est investie par LR et se retire de la législative partielleLe duel fratricide entre les LR Michel Barnier et Rachida Dati lors de la législative partielle prévue les 21 et 28 septembre à Paris n'aura pas lieu. Le parti a officiellement désigné ce jeudi 28 août la ministre comme candidate à la mairie en 2026. Rachida Dati retire ainsi sa candidature dissidente dans la 2e circonscription de la capitale, où le parti avait investi Michel Barnier.
"A l'unanimité, les Républicains ont investi Rachida Dati pour les municipales à Paris" de mars 2026 et "Rachida Dati apportera son soutien à Michel Barnier pour l'élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris", écrit le parti dans un communiqué.
Le sénateur Francis Szpiner, qui briguait également l'investiture pour les municipales, a retiré sa candidature, a indiqué la porte-parole de LR, Agnès Evren. "La raison l'a emporté" pour "un accord gagnant-gagnant", a-t-elle estimé auprès de l'AFP. Michel Barnier soutiendra Rachida Dati
"Rachida Dati est désormais la candidate officiellement investie par Les Républicains à la mairie de Paris. Les efforts de l’ensemble du mouvement seront orientés pour faire gagner la liste de Rachida Dati et battre la gauche parisienne. Cette liste conduite par Rachida Dati comportera une majorité de candidats issus de LR en position éligible et les responsables, élus et militants LR qui s’engageront publiquement à ses côtés seront associés à la campagne et à l’action municipale", écrit encore le parti.
"Michel Barnier, qui ne s’engagera pas dans l’élection municipale de...
28/08 - Royaume-Uni : les propositions choc de Nigel Farage contre l’immigration en cas de victoire de son parti"Ce que je constate, c’est que les médias réagissent très peu à l’idée que nous sommes réellement en très grande difficulté dans ce pays" a affirmé Nigel Farage, le leader du parti populiste d’extrême droite Reform UK le 26 août dans un discours enflammé. La racine de ces maux, selon lui : "le fléau de l’immigration", "l’invasion" menée par les hommes et les femmes qui traversent la Manche sur des bateaux pneumatiques dans l’espoir d’une vie digne. Des hommes "en âge de se battre" a noté le chef du parti eurosceptique et conservateur, lors de son discours effectué dans un hangar d’aviation à Oxford, immense Union Jack dans le dos et parterre de journalistes face à lui. "Nous ne sommes pas loin de troubles civils majeurs", a-t-il alerté en conclusion.
Ce même jour, dans un entretien accordé au journal le Daily Telegraph, Nigel Farage a annoncé détenir la solution. "Il n’existe qu’une seule façon d’empêcher les personnes d’entrer illégalement au Royaume-Uni, c’est de les détenir et de les expulser", a-t-il rabâché. Pour cela, le leader de Reform UK a exposé lors de sa conférence de presse un plan composé de mesures drastiques, qui permettront d’expulser "entre 500 000 et 600 000" demandeurs d’asile… Durant son premier mandat, s’il était élu Premier ministre.
Des déclarations qui pourraient importer peu, au vu du chiffre peu reluisant de quatre sièges actuellement occupés eu sein de la Chambre des Communes par des membres du parti Reform UK. Sauf que les élections générales de 2029 approchent. Et que le parti est en tête...
28/08 - Cybersécurité : la Chine soupçonnée d’avoir espionné plus de 80 pays avec l’opération "Salt Typhoon""C’est l’une des failles d’espionnage informatique les plus lourdes de conséquences que nous ayons vues ici aux Etats-Unis". Mercredi 27 août, Brett Leatherman, directeur adjoint du FBI et chef de la division cyber, résume l’affaire Salt Typhoon, une opération de cyber espionnage démarrée (au moins) en 2019 et repérée seulement l’an dernier.
D’abord centrée sur neuf opérateurs télécoms américains, Salt Typhoon s’est finalement étendue à d’autres secteurs, et surtout, à plus de 80 pays selon les informations du FBI divulguées mercredi 27 août. Au total, au moins 200 organisations américaines ont été touchées et environs 600 entreprises ont été averties. Pour les enquêteurs, cela dépasse les codes de "l’espionnage conventionnel". Un avis conjoint des Fives Eyes (alliance qui regroupe les services de renseignements des Etats-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande) l’a d’ailleurs confirmé.Des millions d’enregistrements d’appel
En recoupant plusieurs signaux étranges, le service de renseignement en est venu à la conclusion suivante : des acteurs liés à Pékin infiltrent les réseaux de grands opérateurs, aux Etats-Unis et ailleurs. Ces personnes récupèrent des relevés d’appels et accèdent ainsi à certaines directives des forces de l’ordre. A l’aide de ces informations, elles dessinent un graphe d’appels, c’est-à-dire un diagramme mettant en lumière les relations d’appel entre plusieurs personnes. Des communications de Donald Trump sont notamment mentionnées.
Le périmètre s’élargit au-delà des...
28/08 - "Si Trump remet en cause l’indépendance de la Fed…" : l’avertissement du grand économiste Kenneth RogoffDepuis des semaines, les invectives de Donald Trump contre le président de la Banque centrale des Etats-Unis, la Fed, jalonnent le fil de son compte Truth Social. Par ses attaques contre Jerome Powell et la pression exercée sur d’autres gouverneurs de la Réserve fédérale, le président américain piétine l’indépendance d’une institution majeure pour la stabilité des marchés financiers et de l’économie américaine.
Kenneth Rogoff, professeur d’économie et de politique publique à Harvard, anticipait une telle dérive dans son livre Our Dollar, Your problem (Yale University Press) paru en avril. Cet ancien économiste en chef du FMI n’en perd pas pour autant son humour. "Au moins vous n’écrivez pas sur Epstein, Trump sera content", sourit-il en préambule de notre échange. Moins spectaculaires pour le grand public que cette sombre affaire de mœurs, les coups de boutoirs de Trump contre la Fed pourraient provoquer une grave crise financière, estime Kenneth Rogoff auprès de L’Express.
L’Express : Démission de la gouverneure Adriana Kugler, renvoi d’une autre, Lisa Cook, pression constante exercée sur Jerome Powell… Êtes-vous inquiet pour l’avenir de la Fed ?
Kenneth Rogoff : Je m’en inquiétais bien avant l’arrivée de Trump. Dans mon dernier livre, Our Dollar, Your Problem, terminé avant qu’il soit élu, je rappelle que les démocrates peuvent être tout aussi déplorables sur ce sujet. Certains cercles de réflexion progressistes contestent l’indépendance de la Fed. Au-delà de Trump, l’institution est donc clairement attaquée....
28/08 - La guerre en Europe ? Un scénario envisagé par le ministère de la SantéLa guerre en Europe n’est plus un scénario impossible : selon un document du 18 juillet 2025, le ministère de la Santé français se prépare à collaborer avec le ministère de la Défense pour que les hôpitaux civils puissent, en cas de conflit armé généralisé, accueillir un afflux important de soldats blessés sur le Vieux continent. Il appelle notamment à ce que cette mesure soit mise en place d’ici mars 2026.
Révélée cette semaine par le Canard enchaîné et consultée par l’AFP, l’instruction du ministère de la Santé demande aux agences régionales de santé (ARS) de préparer l’installation, en cas de besoin, de centres médicaux de transit (CMT) - sorte de gares de triage régionales de patients arrivant du front. Ces plateformes auront pour mission d’orienter au mieux les blessés, français comme étrangers, dans les hôpitaux civils et de les rapatrier vers leur nation d’origine lorsque les soins sont terminés.10 000 à 50 000 soldats blessés
D’après le Canard enchaîné, les autorités envisagent l’arrivée dans les hôpitaux français de 10 000 à 50 000 soldats blessés sur une période allant de 10 à 180 jours. Au niveau national, l’Etat - qui agit en coordination avec l’Otan et l’Union européenne - se prépare à un scénario permettant la prise en charge "de 100 patients par jour pendant 60 jours consécutifs sur l’ensemble du territoire", avec des "pics d’activité atteignant 250 patients par jour pendant trois jours consécutifs", indique le document.
L’instruction appelle les ARS à faire "une large sensibilisation de la communauté soignante...
28/08 - "C’est comme un cancer qui nous ronge" : dans l’Ukraine en guerre, le reportage d’Antoine VitkineLe jour de la fête de l’indépendance, 24 août, il flotte dans les rues de Kiev, une atmosphère inhabituelle, faite de légèreté et de gaîté, qui s’explique moins par cet événement, privé par la guerre de toute célébration, que par une réalité plus prosaïque : la ville dort. Les grandes manœuvres diplomatiques en cours ont alors pour effet de suspendre les attaques de drones massives, parfois des centaines en une seule nuit, qu’a connu la capitale au cours du mois de juillet. Chacun pressent que ça ne durera pas, mais le flegme des Kiéviens se conjugue avec les soubresauts de la politique internationale. "La dernière fois que ça s’était arrêté, c’était quand Kellog [NDLR : l'émissaire américain] avait passé une semaine en ville", s’amuse un habitant. Au cours de la dizaine de jours que je passe en Ukraine, ce sera la seule fois que j’entendrai un commentaire vraiment positif sur le processus de négociations initié par Donald Trump. Non pas que les Ukrainiens n’y soient pas attentifs – la télévision en parle en continu – mais dans un océan de malheur, elles sont perçues autant comme une péripétie, chargée d’un vague espoir, que comme du sel dans une plaie à vif.
Je n’ai pas revu Tetiana depuis deux ans. Ancienne productrice, fixeuse pour un grand journal canadien, je la trouve changée, fatiguée. Au-delà de l’abattement. Nous dînons dans un restaurant raffiné, cosmopolite, entourés de jeunes gens qui se prennent en selfie. Tout de go, Tetiana me dit ce qu’elle pense des négociations : elle est épuisée par ces "montagnes...
28/08 - Nucléaire iranien : les Européens déclenchent le mécanisme de "snapback" pour réimposer les sanctions de l’ONUL’Europe dégaine le "snapback". Paris, Londres et Berlin ont annoncé jeudi 28 août le déclenchement d’un mécanisme pour réimposer les sanctions de l'ONU sur l’Iran en raison de son non-respect de ses engagements sur son programme nucléaire, selon une lettre au Conseil de sécurité consultée par l’AFP. "L’escalade nucléaire de l’Iran ne doit pas aller plus loin" a déclaré Paris à la suite de cette annonce.
Les trois pays "souhaitent notifier le Conseil de sécurité que, sur la base de preuves factuelles, le E3 (La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) estime que l’Iran est en position de non-respect important de ses engagements" en vertu de l’accord sur le nucléaire de 2015. Ils "invoquent ainsi le mécanisme connu sous le nom du snapback", qui entame un processus de 30 jours permettant de réimposer toute une série de sanctions suspendues il y a dix ans, indique la lettre.L’Iran menace sa coopération avec l’AIEA
La réaction iranienne a été quasiment immédiate. "Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’Iran répondrait de manière appropriée à cette action illégale et injustifiée", a indiqué un communiqué du ministère iranien, publié à l’issue d’un appel téléphonique entre Abbas Araghchi et ses homologues français, allemand, et britannique. "Cette décision des trois pays européens compromettra gravement le processus d’interaction et de coopération en cours entre l’Iran et l’Agence", chargée de surveiller le programme nucléaire iranien, l’AIEA, a ensuite précisé la diplomatie iranienne.
Quelques...
28/08 - Arrestation de Betty Lachgar au Maroc : le silence confondant des féministes et de la gauche françaiseLe 10 août, la militante féministe marocaine Ibtissame Lachgar, dite Betty Lachgar, était interpellée chez elle, à Rabat, par une dizaine d’agents de la police judiciaire. Le tort de cette psychologue clinicienne âgée de 50 ans ? S’être affichée sur le réseau social X avec un tee-shirt sur lequel était inscrit "Allah is lesbian" ("Allah est lesbienne"). Son procès s’est ouvert le 12 août, avant d’être tour à tour reporté au 27 août puis au 3 septembre. Elle risque jusqu’à cinq ans de prison en vertu de l’article 267-5 du Code pénal pour "atteinte à la religion islamique". "Au-delà de son arrestation totalement injuste, ses conditions de détention s’apparentent à une mise à l’isolement, témoigne sa sœur Siham Lachgar. Le fait qu’elle soit seule dans sa cellule, qu’elle fasse ses promenades seule, couplé à la décision des juges de lui refuser sa liberté conditionnelle alors même que sa santé est fragile (NDLR : Betty Lachgar a été diagnostiquée à l’âge de 20 ans d’un cancer des os), c’est trop".
Trop mais visiblement pas assez pour une partie des associations féministes comme de la gauche française, restée mutique. Tant devant les flagrantes menaces de viol et de lynchage qui ont visé Betty Lachgar peu avant son arrestation, que lorsqu’une nuée d’internautes l’ont dénoncée à la police marocaine à la vue et au su de tous sur X ("son profil mérite d’être fiché dans votre base de données", "faites quelque chose, cette femme doit être en prison", "merci d’exécuter cette personne"), et qu’aujourd’hui, la liberté provisoire lui est...
28/08 - Trafic de cocaïne : "La tentation des cartels brésiliens est de s’implanter en France"Il est "l’un des principaux pays de provenance de la cocaïne en France". Dans son rapport 2025 sur l’état de la menace liée au trafic de stupéfiants, l’Office anti-stupéfiant (Ofast) désigne le Brésil comme l’une des plaques tournantes de la drogue en Amérique latine. Un chiffre illustre cette tendance : l’année dernière, plus de la moitié des mules interpellées (55 %) à São Paulo étaient à destination de la France. Pour faire face, l’Ofast travaille en partenariat étroit avec le service de sécurité intérieure de l’ambassade de France au Brésil. Patrick Vicente, attaché de sécurité intérieure à Brasilia, et Dimitri Zoulas, à la tête de l’Ofast, détaillent des réseaux en constante évolution, toujours plus tourné vers l’Europe.
L’Express : Le Brésil est plusieurs fois évoqué dans le rapport 2025 de l’Ofast. En quoi le poste d’attaché de sécurité dans ce pays est-il particulièrement lié à la surveillance du trafic de stupéfiants ?
Patrick Vicente : Par sa position géographique en Amérique du Sud, le Brésil est devenu une zone de transit et d’exportation majeure pour la cocaïne vers l’Europe, même s’il n’est pas producteur. La surveillance du trafic de stupéfiants est donc au cœur de l’activité du service de sécurité intérieure du Brésil. Nous informons donc l’Ofast de l’évolution des routes brésiliennes - terrestres, fluviales, aériennes - utilisées par les trafiquants, ainsi que les voies d’exportation vers l’Europe. De même, il nous revient d’actualiser nos connaissances sur les réseaux et structures criminelles qui œuvrent dans ce...
28/08 - Jours fériés, année blanche, contribution des riches… Sur quoi François Bayrou pourrait-il céder ?Et si le cap venait à dériver ? À moins de deux semaines du vote de confiance du 8 septembre, François Bayrou a tendu la main, mercredi 27 août sur TF1, se disant prêt à "ouvrir toutes les négociations nécessaires" avec les oppositions sur le budget. Mais le Premier ministre pose une condition préalable : s’accorder sur "l’importance de l’effort" à fournir pour réduire la dette. "Le gouvernement engage sa responsabilité. S’il est suivi, les négociations auront lieu. S’il ne l’est pas, il tombera. Mais nous aurons dit aux Français, sans ambiguïté, que c’est la vie de la nation qui est en jeu", a-t-il martelé.
À partir du 1er septembre, François Bayrou prévoit de recevoir les responsables de partis et groupes parlementaires pour tenter d’arracher un accord. Une équation délicate, alors que l’exécutif espère convaincre le Parti socialiste ou encore le Rassemblement national de ne pas le faire tomber. Mais les socialistes refusent d’avaliser certaines mesures emblématiques, comme la suppression de deux jours fériés, et souhaitent aller plus loin sur la taxation des Français les plus riches.La suppression des deux jours fériés
La mesure qui crispe le plus les oppositions, et qui enflamme aussi les dîners de famille, reste la suppression de deux jours fériés. Pour les socialistes, pas question de priver les Français du lundi de Pâques ou...
28/08 - Argentine : cette affaire de corruption qui secoue Javier MileiJavier Milei a été la cible, ce mercredi 27 août, de projectiles divers, pierres ou bouteilles, lancés par des manifestants mécontents face à un scandale de corruption qui secoue pour la première fois le président argentin, éclaboussant sa sœur et bras droit, Karina Milei. L’affaire a éclaté mardi 19 août après la fuite d’audios de l’ex-directeur de l’Agence national pour le Handicap (Andis), Diego Spagnuolo, qui affirme qu’elle détournait des fonds destinés aux personnes handicapées.
Dans les enregistrements, Diego Spagnuolo décrit un mécanisme dans lequel des entreprises et fournisseurs pharmaceutiques étaient contraints de verser 8 % de surfacturation et de commissions en échange de contrats publics pour l’achat de médicaments, résume La Nación.
Si une enquête a été ouverte par le Parquet, Karina Milei, secrétaire de la présidence que son frère appelle "Le Chef", n’est pour l’heure pas mise en cause. Mais elle est soupçonnée d’avoir prétendument perçu 3 % du montant payé par l’Andis à la pharmacie Suizo Argentina pour l’achat de ses médicaments. L’enquête a été ouverte après la diffusion de plusieurs enregistrements où une voix, attribuée à l’ex-directeur de l’agence publique, dit que "Karina reçoit 3 %, et 1 % sert à l’opération". Après ces révélations, le gouvernement a démis Diego Spagnuolo de ses fonctions "face aux faits rendus publics".Plusieurs proches de Milei soupçonnés
Diego Spagnuolo, ancien avocat et "homme de confiance de Milei" selon El País América, affirme avoir averti le...
28/08 - Vote de confiance : "Je ne crois pas à la crise financière", dit Eric LombardL’étau se resserre autour du Premier ministre. Au lendemain du passage de François Bayrou au 20H de TF1, lors duquel il a notamment déclaré être "prêt à discuter sur tous les sujets", le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, a estimé ce jeudi 28 août qu’il était désormais "trop tard" pour négocier, regrettant que "beaucoup d’occasions de construire un budget au bénéfice des Français" aient été manquées. Acculé, le chef du gouvernement tente encore de convaincre en dévoilant son plan budgétaire devant le Medef, mais l’équilibre semble de plus en plus précaire.
Les infos à retenir
⇒ "Je ne crois pas à la crise financière", déclare Eric Lombard
⇒ François Bayrou devant le Medef ce jeudi, nouvelle occasion de plaider pour son budget
⇒ Pour le RN, la page Bayrou "est tournée", "trop tard" pour dialoguer
19h00Les Ecologistes ne se rendront pas à l'invitation de François Bayrou
Les Ecologistes ne se rendront pas à l'invitation de François Bayrou, qui souhaite recevoir les chefs de partis la semaine prochaine à Matignon avant le vote de confiance qu'il sollicite de l'Assemblée le 8 septembre, considérant qu'"il n'y a plus rien à attendre de ce Premier ministre".
"Le seul rendez-vous auquel nous participerons est celui qu'il a donné aux parlementaires le 8 septembre, où nous lui refuserons la confiance", écrivent les Ecologistes dans un communiqué de leur secrétaire nationale, Marine Tondelier, et de leurs chefs de groupe à l'Assemblée, Cyrielle Châtelain, et au Sénat, Guillaume Gontard.
15h30Christelle...
28/08 - Israël discute avec les autorités syriennes d’une démilitarisation du sud de la SyrieIsraël a intensifié mercredi ses opérations autour de la ville de Gaza malgré la pression internationale pour mettre fin à son offensive, dénonçant les accusations de famine de l'ONU comme "fabriquées de toutes pièces". L’armée israélienne qui contrôle environ 75 % de la bande de Gaza a affirmé que ses soldats opéraient à la périphérie de Gaza-ville pour "démanteler les sites d’infrastructures terroristes", et a jugé "inévitable" l’évacuation de la population de cette ville, qu’elle présente comme le dernier grand bastion du Hamas dans ce territoire et d’où des milliers de personnes ont déjà fui.
En parallèle, les médias d’État syriens ont rapporté que des troupes terrestres israéliennes avaient mené mercredi soir une opération contre un site près de Damas qui avait été auparavant bombardé. Le ministère israélien de la Défense a assuré ce jeudi 28 août que l’Etat hébreu opérait partout, "jour et nuit". Quelques heures plus tard, Israël a admis mener "en ce moment même" des discussions en vue d’établir une zone démilitarisée dans le sud de la Syrie et un couloir humanitaire à destination d’une ville druze de cette région.
Les infos à retenir
⇒ Israël est en discussion avec le régime syrien pour démilitariser une zone au sud
⇒ Nouvelle frappe israélienne contre les Houthis au Yemen
⇒ Le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé le retrait des Casques bleus au Liban en 2027Israël discute d’une démilitarisation du sud de la Syrie
Israël mène "en ce moment même" des discussions en vue d’établir une zone démilitarisée dans le sud de la...
28/08 - De Fabrice Caro à Catherine Millet : nos dix coups de coeur de la rentrée littéraireDieu soit loué, il n’y a pas qu’Emmanuel Carrère et Nathacha Appanah dans la vie. Contrairement à ce qu’on pourrait croire en parcourant certains journaux, la rentrée littéraire ne se limite pas à ces deux ouvrages. Si nous avons plébiscité ces dernières semaines Où tombent les étoiles (Stock) de Cédric Sapin-Defour ou Je voulais vivre (Grasset) d’Adélaïde de Clermont-Tonnerre, qui sont aussi mis à l’honneur dans les médias, voici dix choix purement subjectifs. Certains auteurs sélectionnés ici sont célèbres (Catherine Millet ou Fabrice Caro), d’autres sont encore plus ou moins underground (Joseph Incardona ou Victor Pouchet), tous, français comme étrangers, ont su emballer les membres du service livres de L’Express.Fabrice Caro
En apesanteur
C’est la bulle de légèreté de la rentrée – le moins que l’on puisse dire, s’agissant de quelqu’un qui s’est d’abord illustré dans la bande dessinée. Mine de rien, Les Derniers Jours de l’apesanteur est déjà le septième roman de Fabrice Caro. N’est-il pas temps de le considérer comme le véritable écrivain qu’il est ? Les snobs continueront peut-être de se boucher le nez à l’évocation de son nom, mais l’honnêteté intellectuelle nous pousse à affirmer qu’il y a plus de littérature chez Caro que chez les faiseurs frimeurs encensés par une certaine presse pseudo intello.
Dans son nouveau livre, l’auteur de Zaï zaï zaï zaï se souvient de l’année scolaire 1989/1990, quand il était en terminale. Son double romanesque, Daniel, ne se remet pas de sa rupture avec Cathy, qu’il avait embrassée pour la...
28/08 - La dissolution et la marche en arrière : Emmanuel Macron, la fin du macronisme ?Dans ce dernier épisode de notre série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, s’interrogent sur l’avenir du mouvement et celui du président de la République.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Public Sénat, BFMTV, INA, AFP, France Culture, France 2, LCI, Euronews, France Info, Elysée, Radio J
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Dimanche 9 juin 2024, 21h02, Emmanuel Macron prend la parole à l’issue des élections européennes, alors que la liste de Jordan Bardella est arrivée largement en tête, avec plus de 30 % des voix. Et que le camp présidentiel est, lui, désavoué.
A la surprise générale, le président de la République convoque des élections législatives anticipées. Il espère alors reprendre la main. D’autant que, depuis des mois, les accords à l’Assemblée avec l’une ou l’autre des oppositions sont impossibles. Passé le choc, il faut retourner voter. Les dates sont donc fixées : les Français sont rappelés aux urnes les 30 juin et 7 juillet. Une campagne éclair, mais surtout sous tension, où les agressions de candidats se multiplient.
Le Nouveau Front Populaire arrive en...
28/08 - Guerre en Ukraine : Von der Leyen annonce un 19e paquet de "sanctions sévères" après des frappes russesL’Ukraine compte de nouveau ses morts dans un bilan qui continue d’augmenter, à la suite d’importants bombardements russes dans la nuit de mercredi à jeudi 28 août. Presque 600 drones ont été lancés sur le pays, faisant au moins 21 morts, dont 4 enfants, et des dizaines de blessés, et touchant un bâtiment de l’Union européenne. Dans le même temps, les efforts diplomatiques engagés par Donald Trump pour tenter de mettre fin à la guerre s’enlisent. Vladimir Poutine "doit venir à la table des négociations" a tonné ce jeudi en réaction la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, annonçant dans la foulée un 19e paquet de sanctions européennes contre la Russie en préparation.
Emmanuel Macron dénonce quant à lui "terreur et barbarie", tandis que Londres et l’UE convoquent les ambassadeurs russes. La veille de cette attaque, le Kremlin s’était déclaré "défavorable" à un éventuel déploiement de troupes européennes en Ukraine, prévu dans les "garanties de sécurité" proposées à l’Ukraine dans le cas d’un processus de paix avec la Russie.
Les infos à retenir
⇒ La Russie a lancé environ 600 drones, au moins 21 Ukrainiens sont décédés
⇒ Le bâtiment de la mission de l’UE en Ukraine a été touché par un missile
⇒ L’Europe exige que la Russie "revienne à la table des négociations" et lance un 19e paquet de sanctions contre Moscou21 morts dans de nouvelles frappes russes
La capitale ukrainienne a vécu une nouvelle nuit de bombardements. Une importante attaque russe a visé Kiev, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 août,...
28/08 - A peine nommée, la directrice de la principale agence sanitaire américaine limogée par Donald TrumpLa Maison-Blanche a confirmé, mercredi 27 août, le renvoi de la directrice de la principale agence sanitaire des Etats-Unis, dernier rebondissement dans un bras de fer entre cette scientifique et le ministre de la Santé vaccinosceptique de Donald Trump. Le drame en trois actes qui a agité la presse américaine a commencé par l’annonce mercredi de ce départ par le ministère de la Santé dirigé par Robert Kennedy Jr.
Mais Susan Monarez, en poste depuis moins d’un mois à la tête des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), a rapidement démenti et accusé le ministre de chercher à l’écarter pour poursuivre une politique "mettant en danger la vie de millions d’Américains". "Susan Monarez n’est pas en accord avec le programme du président", a déclaré Kush Desai, porte-parole de la Maison-Blanche, dans un communiqué transmis à l’AFP. "Susan Monarez ayant refusé de démissionner après avoir informé le ministère de la Santé de son intention de le faire, la Maison-Blanche a renvoyé Susan Monarez de son poste".
La responsable "n’a ni démissionné ni reçu de notification de la Maison-Blanche indiquant qu’elle ait été licenciée", avaient fait savoir plus tôt ses avocats dans un communiqué transmis à l’AFP. "En tant que personne intègre et dévouée à la science, elle ne démissionnera pas", avaient-ils ajouté, accusant le ministre de la Santé Robert Kennedy Jr., contesté pour ses positions antivaccins, "d’instrumentaliser la santé publique à des fins politiques" et de "mettre en danger des millions de vies américaines"...
28/08 - Donald Trump peut-il vraiment obtenir le prix Nobel de la paix ?Le président américain Donald Trump en rêve depuis son premier mandat, et c’est quasiment devenu une obsession… le prix Nobel de la paix. "Il est plus que temps que Donald Trump le reçoive", a lancé sa porte-parole Karoline Leavitt le 31 juillet dernier pendant son point-presse de routine, suscitant des réactions mi-incrédules mi-ironiques des opposants du dirigeant républicain. Ce dernier s'est même vanté d'avoir mis fin à "six ou sept conflits" depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. Une affirmation qu'il convient toutefois de nuancer quelque peu. D'autant qu'il butte encore sur le règlement de la guerre en Ukraine, malgré plusieurs tentatives.
Alors, Donald Trump a-t-il vraiment des raisons d'espérer ? Des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes peuvent proposer un nom au comité Nobel : parlementaires et ministres, certains professeurs d’université, membres du comité eux-mêmes, anciens lauréats... La nomination doit être déposée avant le 31 janvier, pour une annonce en octobre - cette année, ce sera le 10 octobre. La professeure de droit Anat Alon-Beck a d'ores et déjà soumis le nom du président américain aux cinq personnalités composant le comité, désignées par le Parlement norvégien. Mais rappelons ici que Joseph Staline, Benito Mussolini ou encore Adolf Hitler avaient déjà été proposés, à l'époque, de façon tout à fait réglementaire.
Trump lui-même met régulièrement le sujet sur le tapis. "Quoi que je fasse, je n'aurai pas le prix Nobel" a-t-il déploré en juin sur son réseau...
28/08 - Zohran Mamdani, prochain maire de New York ? La prospérité économique ne préserve pas du populismeNew York est un pays. Ses 8,5 millions d’habitants se vivent comme les patriotes d’une nation autonome et la mégalopole est quasiment hermétique à l’influence trumpiste. Son énergie, son multiculturalisme, son ouverture vers l’extérieur, sa capacité à intégrer les innovations technologiques : tous ces piliers semblent inébranlables.
La population de la cité augmente de nouveau depuis 2023. Son dynamisme économique reste tout aussi impressionnant. Le PIB de la ville dépasse 1 000 milliards d’euros, dont les trois quarts produits à Manhattan. Selon Business Insider, la ville est l’un des six principaux "moteurs" de l’économie mondiale. Le secteur technologique, bien que plus discret qu’en Californie, progresse vite : sa part dans le PIB local est passée de 6 % en 2013 à 9 % en 2023, juste derrière les services financiers (10 %).Un "insoumis" à la mairie ?
New York est un pôle de résistance au nationalisme trumpiste, mais c’est aussi une ville qui pourrait placer à sa tête, le 4 novembre, Zohran Mamdani, figure de la gauche radicale démocrate, l’équivalent de nos insoumis. Mamdani a largement remporté la primaire démocrate en vue de ces élections et les bookmakers parient sur sa victoire dans quelques semaines, devant le maire sortant, lui aussi démocrate - mais qui n’a pas participé à la primaire -, Eric Adams. Les sondages aux Etats-Unis n’ont pas la fiabilité des nôtres mais ce bouleversement possible n’est pas anodin.
Comment une ville prospère, ultradynamique et qui accueille une large communauté juive, la...
28/08 - François Bayrou menacé, la France ankylosée : la promesse d’une rentrée en apnéeEt si nous, Français, vivions dans une gigantesque roue de hamster ? Un espace-temps bien particulier, fait d’éternels recommencements… et renoncements. C’était il y a un an. Peu ou prou. Michel Barnier, fraîchement nommé Premier ministre, rouvrait le chantier de la réforme de l’assurance-chômage, suspendue plusieurs mois plus tôt par son prédécesseur Gabriel Attal, limogé par la dissolution. Les partenaires sociaux sont invités à "reprendre la main", à multiplier les tours de table pour négocier le régime d’indemnisation des chômeurs… Il en est un, tout là-haut, qui laisse poindre une forme d’impatience, déjà un brin crispé par celui qu’il a installé à Matignon.
Un beau jour d’automne, Emmanuel Macron demande à Michel Barnier : "Mais, pourquoi ne faites-vous pas cette réforme immédiatement ?" Réponse interloquée du nouveau chef du gouvernement : "Mais, pourquoi ne l’avez-vous pas promulguée avec Attal !?" Le Savoyard ne s’attendait pas à ce que la maison France soit aussi ankylosée ; pire, que le pouvoir politique s’en était accommodé, comme il le confiait quelque temps après avoir été renversé par la motion de censure de décembre dernier : "J’ai mis plusieurs semaines à remettre l’Etat en route. Tout s’était arrêté depuis des mois. C’est la vraie frustration que j’ai : à peine remet-on l’Etat en route… que ça s’arrête !"
Les temps qui courent auraient-ils comme un air de déjà-vu ? Belote et rebelote, François Bayrou ravive en cette fin de mois d’août une terrible tradition qui semble inéluctable depuis la dissolution de...
27/08 - L’accueil d’étudiants chinois aux Etats-Unis au cœur d’une nouvelle division entre Trump et sa baseEncore un changement de cap pour Donald Trump, et une nouvelle polémique. Alors que le président américain mène depuis plusieurs mois une politique de limitation des étudiants étrangers sur son territoire, ce dernier a annoncé, lundi 25 août, vouloir accueillir 600 000 étudiants chinois aux Etats-Unis. "Le président Xi Jinping aimerait que je vienne en Chine. C’est une relation très importante. […] J’entends tellement d’histoires du genre : "Nous n’allons pas laisser entrer leurs étudiants", mais nous allons les laisser entrer. C’est très important", a-t-il déclaré lors d’une rencontre à Washington avec le président sud-coréen, Lee Jae Myung.
Le lendemain, Donald Trump a réitéré son engagement, se disant "honoré" d’accueillir des étudiants chinois aux États-Unis, et a affirmé qu’ils contribuaient à la survie des universités. "Vous savez ce qui se passerait si les étudiants étrangers ne venaient pas ? Notre système universitaire irait très vite à l’échec, et ce ne seraient pas les meilleurs établissements qui en pâtiraient", a-t-il justifié devant la presse.Une annonce surprenante
L’annonce a de quoi surprendre, car depuis le début de son deuxième mandat, le président a multiplié les mesures contre les étudiants étrangers : procédures de vérification des visas étudiants plus strictes, blocage des inscriptions étrangères à Harvard ou encore élargissement des motifs de révocations - pour atteindre le nombre de 6 000. Si le détail des révocations par nationalité n’a pas été fourni, le secrétaire d’Etat Marco Rubio avait...
27/08 - Alex de Waal : "Je n’avais pas imaginé devoir un jour étudier une famine directement infligée par Israël"À la fin des années 1990, Amartya Sen écrivait que la démocratie constitue le meilleur rempart contre la famine. Depuis, la thèse de l’éminent économiste et philosophe indien faisait figure de consensus. Mais les vingt-deux mois séparant l’effroyable journée du 7 octobre 2023 de la publication du rapport de l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire), auront eu raison de cette certitude. Le 22 août, l’ONU a déclaré l’état de famine dans le gouvernorat de Gaza et a reconnu, par la voix de son responsable de la Coordination des affaires humanitaires, Tom Fletcher, la responsabilité de l’État israélien.
"Jamais je n’avais imaginé devoir un jour étudier une famine directement infligée par Israël". Cet aveu d’Alex de Waal, l’un des plus grands spécialistes du sujet et ancien élève d’Amartya Sen, témoigne de l’ampleur du bouleversement. Depuis plus de vingt ans, du Soudan à l’Éthiopie en passant par la Syrie, le directeur de la World Peace Foundation et professeur à la Tufts University étudie les famines contemporaines. Dans Mass Starvation : The History and Future of Famine (Polity, 2017), devenu un ouvrage de référence dans le domaine, il explique que depuis quarante ans, les famines "naturelles" ont disparu et sont "toujours causées par l’action des hommes". Gaza, affirme-t-il, ne déroge pas à la règle. Si Benyamin Netanyahou s’est empressé de dénoncer un rapport biaisé, fruit d’une "campagne antisémite", le chercheur l’affirme sans détour : à ce jour, la responsabilité de l’État israélien ne...
27/08 - Entre la Russie et l’Ukraine, la guerre énergétique fait rageUn incendie qui ravage un terminal gazier près de Saint-Pétersbourg. Des attaques sur l’un des plus longs oléoducs du monde, utilisé par Moscou pour approvisionner l’Europe centrale. Ou encore ces frappes de drones dans la nuit du 26 août contre des infrastructures énergétiques de six régions ukrainiennes, laissant plus de 100 000 personnes sans électricité. Depuis le début du conflit en Ukraine, Kiev et Moscou se sont lancés dans une véritable "guerre énergétique", multipliant les opérations sur des sites stratégiques.
Au cours du seul mois d'août, l’armée ukrainienne a revendiqué au moins dix attaques contre des installations pétrolières russes, paralysant temporairement une partie importante de la capacité de raffinage du pays, selon des analystes interrogés par le New York Times. A l’inverse, les troupes de Vladimir Poutine, elles, ont intensifié leurs attaques contre des raffineries de pétrole, des centrales thermiques ou encore des sous-stations électriques, faisant craindre des pénuries d’énergie cet hiver.
"La guerre ne se déroule pas seulement sur la ligne de front. […] Ces frappes n’ont pas d’impact direct sur l’activité militaire, mais elles impactent l’économie russe. Or, celle-ci est déjà en difficulté, et même une petite poussée peut créer des goulots d’étranglement et multiplier les problèmes", a alors déclaré Pavlo Klimkin, l’ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères, comme le rapporte le Wall Street Journal.Des répercussions sur le terrain
Sur le terrain, les conséquences pour les...
27/08 - Que prévoit le projet de loi sur la réforme du service militaire en Allemagne ?Le Conseil de ministres allemand a adopté ce mercredi 27 août un projet de loi pour l’introduction d’un nouveau service militaire. Ce dernier prévoit un premier recensement sur la base du volontariat, mais pourrait conduire à la conscription obligatoire si les objectifs de recrutement ne sont pas atteints, a déclaré le gouvernement dans un communiqué.
Un retour à la conscription en temps de paix, comme l’avaient demandé à plusieurs reprises les députées de la CDU/CSU, n’a pas été convenu. Mais le projet de loi est désormais entre les mains du Bundestag, qui doit se pencher dessus à la rentrée.
Il intervient dans le cadre d’une augmentation prévue des dépenses militaires de Berlin, notamment sous la pression de l’Union européenne pour "réarmer l’Europe" et face aux défis sécuritaires posés par la Russie. Le projet de loi représente donc un tournant stratégique majeur pour le pays, poussé par l’invasion de l’Ukraine en février 2022.Augmenter le nombre de soldats en service
Le ministre de la Défense, Boris Pistorius (SPD), a défini les conditions de base pour une réactivation de la conscription, supprimée en 2011. Le point essentiel est la possibilité d’activer cette dernière de manière flexible, rapporte la chaîne de télévision Taggeschau. Ainsi, le nouveau projet accorde au gouvernement fédéral le pouvoir d’ordonner, par décret, la conscription. Cette mesure est possible même en dehors d’un "état de tension ou de défense", à condition que la situation exige une expansion rapide des...
27/08 - "Il faut coordonner la riposte" : trois scientifiques chargés d’une mission contre "la désinformation en santé"Ils viennent tout juste de sortir du bureau du ministre de la Santé Yannick Neuder. Mathieu Molimard, professeur de pharmacologie au CHU de Bordeaux, Dominique Costagliola, professeur d’épidémiologie, directrice de recherche émérite à l’Inserm et Hervé Maisonneuve, médecin de santé publique et spécialiste de l’intégrité scientifique et de la rédaction médicale, ont le sourire. Ils viennent d’obtenir une mission d’expertise indépendante sur un sujet qui leur tient à cœur : la lutte contre la diffusion de fausses informations en matière de santé.
Ces trois scientifiques sont sans conteste parmi ceux qui se sont le plus impliqués dans cette lutte, en particulier depuis la crise du Covid-19 qui aura vu fleurir un nombre inquiétant de fausses informations sur les vaccins, les masques, les traitements comme l’hydroxychloroquine, etc. Chaque fois, ils n’ont pas hésité à prendre la parole pour remettre les faits scientifiques au milieu du débat, sans craindre de s’en prendre aux figures de la désinformation et du complotisme. Ils ont aussi été aux premières loges pour constater que la diffusion des fausses informations s’est progressivement structurée autour d’acteurs toujours plus nombreux, plus organisés, et motivés aussi bien par des intérêts financiers que politiques.
En face, les autorités scientifiques et sanitaires ont souvent semblé dépassées, insuffisamment préparées et coordonnées pour y répondre. Leur mission d’expertise indépendante vise à y remédier, notamment grâce à un rapport qui proposera des solutions...
27/08 - Mort de "Jean Pormanove" sur Kick : l’Arcom, coupable idéal ?Mort en direct, sous les yeux de milliers de spectateurs dont des mineurs, après des heures de maltraitance : le destin de Raphaël Graven, alias "Jean Pormanove", créateur de contenus sur la plateforme de streaming Kick, aurait-il pu être différent ? Les signaux d’alerte existaient pourtant. En décembre, un article de Mediapart dévoilait les dérives de Kick et de sa chaîne vedette. Le parquet de Nice ouvrait une enquête, des proches de Graven étaient auditionnés. En février, la Ligue des droits de l’homme saisissait officiellement l’Arcom, l’autorité française de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Aucune de ces démarches n’a abouti, et les sévices infligés contre "JP" se sont poursuivis jusqu’au dénouement fatal.
Bien que les causes de la mort du streamer demeurent à préciser [NDLR : le rapport d'autopsie conclut toutefois qu'elle n’a pas été provoquée par "l’intervention d’un tiers"], l’Arcom est aujourd’hui accusée d’inaction. Son président, Martin Ajdari, le reconnaît à demi-mot dans une tribune publiée dans Le Monde : "À quoi sert-elle si elle ne peut empêcher la diffusion en ligne de telles images ?". Ces reproches sont parfois exagérés, disons-le d’emblée : l’instance administrative est à l’origine de la perte de fréquence TNT de C8, hôte des frasques de Cyril Hanouna, ce qui a provoqué quelques rancoeurs. Elle n’a par ailleurs pas vocation à modérer directement les contenus et n’est pas juge. Néanmoins, l’autorité ne s’est même pas inquiétée de l’absence de réponse concernant l'existence...
27/08 - "Que veulent-ils ?" : les réflexions d’Emmanuel Macron sur la dissolution, le jeu de Lecornu, le plan de DarmaninDans le monde d’avant, Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu ont veillé tard. Le 17 août, à Brégançon, ensemble, les voici qui réfléchissent à la crise qui vient. Le premier a beau s’envoler dans une poignée d’heures vers Washington, il n’est question ni de Vladimir Poutine ni de Donald Trump mais de Marine Le Pen, Olivier Faure et Bruno Retailleau, entre autres. "Que veulent-ils ?, interroge le chef de l’Etat. Le RN espère quoi ? La dissolution, la crise de régime ou une présidentielle anticipée ?" Jusqu’à trois heures du matin, on élabore des scénarii, on parie sans miser, et on tente, en vain, d’éclairer ce président aux marges de manœuvre désormais si modestes.
Est-il inquiet ? Le même jour, Bormes-les-Mimosas lui a fait l’effet d’un bain chaud. Un bain de foule, de ceux qui tranquillisent et revigorent. La cérémonie d’anniversaire de la Libération a attiré comme chaque année des centaines voire des milliers de curieux qui se sont pressés autour de lui, aimantés par le faste républicain. "Un truc de rock star", s’esclaffe un observateur de la scène. Dont le principal intéressé s’est extirpé sûr d’être aimé.Modèle "Cazeneuve 2016"
25 août : encore des raisons de se réjouir, que cet été 2025 est généreux ! Les réponses, complexes, aux questions qui taraudaient Emmanuel Macron dix jours auparavant lui seront finalement données plus tôt que prévu. Inutile d’attendre que les sanglots longs du vote du budget à l’automne blessent son cœur et son pouvoir ; dès le 8 septembre, les parlementaires devront choisir d’accorder ou non...
27/08 - Interdiction des téléphones, bac de maths, initiation à l’IA… Les nouveautés de la rentrée scolaireAlors que les spéculations sur une possible chute du gouvernement vont bon train dans l’optique du vote de confiance du 8 septembre prochain à l’Assemblée nationale, Elisabeth Borne fait sa première rentrée scolaire en tant que ministre de l’Education nationale.
Lors d’une conférence de presse donnée ce mercredi 27 juillet, la ministre a détaillé une série de nouveautés pour la rentrée 2025-2026. La veille, elle avait assuré dans les colonnes du Parisien que ces mesures, prévues depuis des mois, seraient bien mises en place. "Aujourd’hui, ma seule et unique boussole, c’est la rentrée scolaire", avait-elle déclaré malgré le contexte politique et budgétaire incertain.Une réforme du contrôle continu du bac ?
Parmi les changements les plus notables, celui du baccalauréat. Elisabeth Borne a indiqué souhaiter une réforme du contrôle continu pour "diminuer la pression sur les élèves" tout en "reflétant plus fidèlement leur niveau". "S’agissant du contrôle continu, je souhaite qu’il soit repensé pour diminuer la pression sur les élèves et l’anxiété, tout en reflétant plus fidèlement leur niveau", a annoncé la ministre.
Elle a souligné vouloir ne pas laisser "s’installer le doute sur la valeur de ce diplôme", désormais obtenu par plus de 80 % d’une classe d’âge, et elle affirme qu’il faut pour cela "agir sur les modalités de correction et le contrôle continu, c’est-à-dire les conditions mêmes d’attribution du diplôme". "Dès cette semaine", les proviseurs seront chargés" d’élaborer un projet d’évaluation précisant clairement...
27/08 - Comment le Doge a mis en danger les données de Sécurité sociale de millions d’AméricainsLes informations de plus de 300 millions d’Américains ont été mises en danger par des salariés du ministère de l’Efficacité gouvernementale (Doge), a déclaré un lanceur d’alerte dans une plainte soumise au bureau du procureur spécial le mardi 26 août. Des fonctionnaires du Doge affectés à la Social Security Administration (SSA) sont accusés d’avoir téléchargé une copie de l’ensemble des données de cette agence sur un serveur de cloud, vulnérable aux attaques et non supervisé par l’agence.
Le lanceur d’alerte, Charles Borges, qui travaillait comme responsable des données à la SSA depuis janvier, a déclaré que la base de données téléchargée sur le serveur incluait les noms complets des individus, leurs adresses et leurs dates de naissance, ainsi que d’autres détails qui pourraient être utilisés pour voler leur identité, rapporte le New York Times.
La plainte, soumise par le Government Accountability Project, a été adressée à une agence chargée de protéger les lanceurs d’alerte ainsi qu’à des membres du Congrès. Elle demande notamment aux autorités de "prendre les mesures de surveillance appropriées" et relate de "graves failles de sécurité des données, manifestement orchestrée par des responsables du Doge, actuellement employés à la SSA".Parmi les informations les plus sensibles du pays
La copie téléchargée sur le cloud contient les registres de tous les numéros de sécurité sociale jamais émis par le gouvernement fédéral, que les bénéficiaires soient en vie ou décédés, soit plus de 548 millions de numéros. Elle inclut des...
27/08 - Groenland : le Danemark convoque le chargé d’affaires américain après des "tentatives d’ingérence"Copenhague est de nouveau sur le qui-vive dans l’Arctique. Le Danemark a convoqué le chargé d’affaires américain après un reportage de la télévision publique faisant état de "tentatives d’ingérence" au Groenland, territoire autonome du royaume scandinave convoité par l’administration Trump, a annoncé, mercredi 27 août, la diplomatie danoise. "Toute tentative d’ingérence dans les affaires internes du Royaume sera bien sûr inacceptable", a réagi le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, dans un communiqué transmis à l’AFP.
Selon la télévision publique DR, au moins trois Américains liés à Donald Trump mènent des opérations d’influence au Groenland. Le média rapporte - se reposant sur plusieurs sources anonymes - qu’ils auraient pour mission d’établir une liste de citoyens groenlandais soutenant le projet du président Donald Trump de s’emparer du Groenland. Cette liste comprendrait des Groenlandais susceptibles d’être recrutés dans le cadre d’un mouvement sécessionniste au Groenland et au Danemark et de mettre en avant des affaires pouvant être utilisées pour présenter le Danemark sous un mauvais jour dans les médias américains.
Deux dossiers enveniment particulièrement les relations entre Copenhague et Nuuk, qui font par ailleurs front commun face aux visées américaines. Il s’agit d’enfants inuits séparés de leurs parents et envoyés au Danemark à la suite de tests contestés visant à juger l’aptitude parentale des Groenlandais, et de la campagne de contraception forcée subie par au moins la moitié...
27/08 - Dissolution, démission, nouveau Premier ministre… Les scénarios possibles après le vote de confianceFrançois Bayrou prend le risque ultime. En demandant un vote de confiance, lundi 8 septembre, sans aucune assurance de rester à Matignon, le Béarnais abat une carte risquée pour faire passer son plan d’économies budgétaires. Et même au sein de son propre camp, la décision a surpris : "étrange et inattendue", a notamment commenté la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas. Une chose est certaine : une nouvelle crise politique est ouverte et les scénarios possibles se multiplient.La nomination d’un Premier ministre, le retour en arrière
Si les députés refusent de lui accorder leur confiance, Emmanuel Macron n’aura d’autre choix que de nommer un nouveau Premier ministre, s’il ne veut pas convoquer d'élections législatives anticipées. Le chef de l'Etat poursuivrait alors un jeu de chaises musicales et se retrouverait à nommer son cinquième chef du gouvernement depuis 2022. Un retour en arrière… Et le début de la traditionnelle "pêche aux noms".
Parmi les candidats possibles, plusieurs pistes se dessinent. Il pourrait miser sur un Premier ministre issu du socle commun, comme Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, déjà pressentie pour Matignon en 2022, ou Sébastien Lecornu, ministre des Armées, dont le nom revient à chaque remaniement, voire Gérald Darmanin, actuel ministre de la Justice.
À droite, certains noms déjà évoqués pourraient refaire surface...
27/08 - "Bloquons tout", le grand bazar social : pourquoi le mouvement est particulièrement difficile à lireAucun leader, aucun intermédiaire. Ce 25 août, l’administrateur de la boucle Telegram "Indignons-nous", dédiée au Territoire de Belfort, rappelle une règle dans un bref dialogue avec un journaliste : "Je tiens à préciser que je ne représente ni ce groupe, ni le mouvement, ni la colère qui pourrait émerger le 10 septembre, et parle donc en ma personne". La nébuleuse derrière le mouvement de contestation veut rester insaisissable. Depuis son lancement en mai, il est assez évident qu’elle y parvient : difficile d’identifier un meneur ou une appartenance à un groupe politique. Seul son mot d’ordre semble pour l’instant clair : "bloquer" le pays en réaction aux mesures annoncées par François Bayrou pour le budget 2026, mais sans cadre organisé apparent. La décision du Premier ministre d’engager la responsabilité du gouvernement à l’Assemblée nationale le 8 septembre, n’a pas changé la donne pour un mouvement se voulant spontané, apartisan et horizontal.
Certains y voient une opportunité. Dans La Tribune Dimanche le 16 août, Jean-Luc Mélenchon a été le premier à appeler à "soutenir l’initiative populaire du 10 septembre […] pour en finir avec le gouvernement Bayrou". D’autres sont ambivalents. Si l’initiative rejoint des revendications sociales de la CGT, sa secrétaire générale, Sophie Binet, a déclaré le 22 août sur France Inter être "vigilante sur les tentatives de noyautage et d’instrumentalisation de l’extrême droite". "Les choses sont très nébuleuses", a-t-elle poursuivi.Une nébuleuse qui se déplace à gauche
Sur...
27/08 - Guerre en Ukraine : la Russie dit qu’une rencontre Poutine-Zelensky doit être "bien préparée"Plus d’une semaine après une réunion à la Maison-Blanche, à l’issue de laquelle Donald Trump a annoncé une rencontre prochaine entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, les discussions pour mettre un terme à la guerre qui dure depuis plus de trois ans piétinent. Mardi, le président ukrainien n’en a pas moins appelé à accélérer les efforts pour élaborer les futures garanties de sécurité en cas d’accord. "Commandants militaires, ministres de la Défense et conseillers à la sécurité – à différents niveaux, nous préparons les éléments constitutifs de la sécurité future", a-t-il ajouté ce mercredi 27 août, quelques heures après que le président américain a dit envisager encore d’imposer des sanctions économiques "très sérieuses" à la Russie si Moscou n’accepte pas un cessez-le-feu.
Les infos à retenir
⇒ Moscou dit qu'une rencontre Poutine-Zelensky doit être "bien préparée"
⇒ La Russie envoie "des signaux négatifs", juge Volodymyr Zelensky
⇒ Donald Trump envisage encore d’imposer des sanctions économiques "très sérieuses" à la RussieEmmanuel Macron apporte un "soutien déterminé" à la Moldavie et dénonce les "mensonges" russes
Le président français a apporté ce mercredi le "soutien déterminé" de la France à la Moldavie et à sa candidature à l'Union européenne, et dénoncé les "mensonges" de la Russie, lors d'un déplacement symbolique à Chisinau avec les dirigeants allemand et polonais, Friedrich Merz et Donald Tusk.
"La propagande du Kremlin nous explique que les Européens souhaitent prolonger la guerre et que l'Union européenne opprime...
27/08 - Israël exige le retrait du rapport soutenu par l’ONU déclarant la famine à GazaAlors que la guerre se poursuit dans l’enclave palestinienne, le président américain multiplie les initiatives et s’affiche hyperactif sur la scène internationale. Nouvelle gesticulation ou rendez-vous décisif ? Ce mercredi 27 août, Donald Trump doit présider à la Maison-Blanche une "grande réunion" consacrée à l’après-conflit à Gaza, a annoncé mardi son émissaire spécial, Steve Witkoff. "Nous avons demain une grande réunion à la Maison-Blanche, sous la direction du président, et nous travaillons à un plan très complet pour le’jour d’après'", a-t-il déclaré sur Fox News, sans livrer davantage de précisions. Le territoire palestinien reste dévasté après près de deux années de guerre.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne affirme que l’évacuation de la ville de Gaza est "inévitable"
⇒ Donald Trump présidera ce mercredi une "grande réunion" sur Gaza
⇒ Israël exige le retrait du rapport soutenu par l'ONU déclarant la famine à GazaPour l'Iran, le retour des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique n'est pas une reprise complète de la coopération
Le patron de l'AIEA, Rafael Grossi, a annoncé qu'une équipe de l'agence était de retour en Iran, malgré la suspension par Téhéran de sa coopération avec l'organisme onusien en juillet, dans le sillage de la guerre de 12 jours déclenchée le 13 juin par une attaque d'Israël sur le sol iranien.
Celle-ci ne marque pas une reprise complète de la coopération sur le programme nucléaire de Téhéran, a affirmé ce mercredi le chef de la diplomatie iranienne.
L'Iran reproche à...
27/08 - Emmanuel Macron, la mue du macronisme : les retraites et le changement de capDans ce troisième épisode de notre série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, s’intéressent à la marque que va laisser la réforme des retraites dès le début du deuxième quinquennat.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Public Sénat, AFP, TF1, LCP, TV5 Monde, RTL, INA, Euronews, France Info, Elysée, Radio J, BFMTV
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Quand Emmanuel Macron prend la parole depuis l’Elysée le 17 avril 2023, il tente de tourner la page et de répondre à la colère qui s’exprime depuis le passage par 49.3 de la réforme des retraites.
Après des mois de tergiversations et des débats en accéléré, les différentes forces politiques ne sont pas parvenues à un accord sur le report de l’âge de départ. Le gouvernement d’Elisabeth Borne a donc engagé sa responsabilité, puis promulgué le texte. Et la tension ne redescend pas. À chaque déplacement du président, c’est désormais par un concert de casseroles qu’il est accueilli.
Même pendant son allocution des 100 jours, certains préfèrent faire du bruit que l’écouter. Ils n’entendent donc pas qu’Emmanuel Macron prévoit un bilan...
27/08 - Vote de confiance : François Bayrou "prêt à discuter sur tous les sujets"Deux jours après que le Premier ministre François Bayrou a annoncé qu’il engagerait le 8 septembre devant l’Assemblée nationale la responsabilité de son gouvernement en demandant un vote de confiance, le gouvernement s'est réuni à l’Elysée pour un Conseil des ministres ce mercredi. La gauche et le RN ayant déjà fait savoir qu’ils n’accorderaient pas leur confiance au locataire de Matignon, celui-ci semble condamné à une chute quasi certaine. François Bayrou a toutefois assuré qu’il se battrait "comme un chien" pour obtenir une majorité.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou était l’invité du 20H de TF1 ce mercredi soir
⇒ "Je suis prêt à discuter sur tous les sujets", a-t-il affirmé, s'il y a un accord sur "l'importance de l'effort"
⇒ Le Premier ministre invitera les chefs de parti à le rencontrer à Matignon à partir de lundi
20h45Une dissolution de l'Assemblée nationale ne permettrait pas la "stabilité" du pays, avance le Premier ministre
Interrogé sur une possible dissolution de l'Assemblée nationale, demandée par certains partis d'opposition et jugée "assez inéluctable" par Édouard Philippe en cas de blocage persistant, François Bayrou a rétorqué : "Nous venons de vivre une dissolution il y a un an. Est-ce qu'une dissolution nouvelle permettrait la stabilité, la volonté, la détermination du pays pour avancer ? Je ne le crois pas."
Les exigences de l'extrême droite et de l'extrême gauche "sont un clash entre elles", a par ailleurs rétorqué le Premier ministre.
20h30François Bayrou : "Je suis prêt à discuter sur...
27/08 - Vote de confiance de François Bayrou : les appels à la démission d’Emmanuel Macron font leur retourRetour de vacances houleux pour le chef de l’État. À peine revenu du fort de Brégançon, où il a passé l’été, Emmanuel Macron préside, ce mercredi 27 août, un conseil des ministres sous tension. À l’Élysée, le gouvernement apparaît en sursis, à moins de deux semaines d’un vote de confiance aux allures de moment de vérité. Le Premier ministre, François Bayrou, semble plus que jamais sur un siège éjectable, alors que rares sont ceux qui parient sur une victoire à l’Assemblée nationale. Mais le président lui-même n’échappe pas à la tourmente : les appels à sa démission se multiplient, comme à chaque crise institutionnelle. Un rituel pour les oppositions.
Mardi 26 août, sur le plateau de TF1, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a exhorté Emmanuel Macron à "prononcer une dissolution ou remettre sa démission" pour "sortir de cette impasse politique". Le jeune chef du parti d’extrême droite s’est même dit "prêt à incarner l’alternance, que ce soit à travers une élection législative victorieuse ou une présidentielle".
🔴 ⚡️ Jordan Bardella demande à Emmanuel Macron un "retour aux urnes" soit en prononçant une dissolution de l'Assemblée nationale, soit en remettant sa démission
▶️ #LE20H @J_Bardella face à @GillesBouleau pic.twitter.com/zxH3bTbUE3— TF1Info (@TF1Info) August 26, 2025
Dans Le Figaro, Jean-François Copé, ancien patron de l’UMP et figure de la droite, enfonce le clou : il invite Emmanuel Macron à "s’adresser aux Français et annoncer son départ dans six mois, au lendemain des élections...
27/08 - Dans l’ombre de la guerre à Gaza, la brutale agonie de la scienceIl est presque 17 heures, sur le campus de l’université Sorbonne-Nord, à Villetaneuse, fin juin. Derrière les grandes baies vitrées du complexe universitaire, le ciel de Seine-Saint-Denis gronde sourdement. A l’approche d’un avion, Amal Kahlout sursaute, ses épaules remontent instinctivement vers ses oreilles, comme si le plafond allait s’effondrer. "Excusez-moi, dit-elle en se forçant à sourire, même ici, j’ai du mal". Ses mains tremblent légèrement au-dessus d’un verre de lait à la pastèque, son préféré. "Où en étais-je ?", demande-t-elle, perdue un instant.
Difficile à dire. Même quand elle n’est pas préoccupée par les bruits de moteur au-dessus d’elle - 14 juillet oblige - Amal Kahlout, 56 ans, n’arrive plus vraiment à suivre le cours de sa vie, percutée par la guerre. Avant que Tel-Aviv ne se mette à pilonner systématiquement Gaza, cette scientifique au regard doux et à la voix fluette était la doyenne de l’université Al-Azhar, un grand complexe de recherche situé au nord de l’enclave. Après sept mois sous les bombes, la chercheuse a dû se résoudre à rejoindre la France, où elle a trouvé l’asile en avril 2024.
Amal Kahlout parle encore au présent de ses longues journées passées au laboratoire, à mener des recherches sur les nanoparticules, sa spécialité. Même ici, dans la banlieue parisienne où elle a atterri, elle dit qu’elle "est" physicienne à Al-Azhar, comme si, à tout moment, son institution, transformée en synagogue par l’armée israélienne, pouvait renaître de ses cendres : "A quel moment faudra-t-il...
27/08 - La mégafusée Starship d’Elon Musk a enfin mis fin à sa série noireLa mégafusée Starship du multimilliardaire Elon Musk, développée pour aller sur la Lune et Mars, a mené mardi 26 août un vol test réussi, tranchant avec de précédents essais entachés d’explosions qui avaient semé les doutes sur ses avancées.
Haut de plus de 120 mètres, le mastodonte a décollé en début de soirée du Texas sous les applaudissements nourris d’ingénieurs, après des reports dimanche et lundi causés par un problème technique puis un aléa météorologique.
Ce dixième vol test de la plus grande fusée jamais construite faisait suite à trois essais s’étant soldés en début d’année par des explosions dans les airs. Cette succession de déconvenues, à laquelle s’est ajoutée en juin une autre explosion lors d’un test au sol, avait nourri les interrogations sur l’avancement de Starship, alors qu’Elon Musk continue de tabler sur de premiers lancements vers Mars dès 2026.
Autant d’inquiétudes que ce nouveau vol d’essai devrait avoir réussi à balayer, l’entreprise de l’homme le plus riche du monde étant cette fois parvenue à mener à bien les objectifs qu’elle affichait. "Excellent travail de l’équipe de SpaceX", a salué Elon Musk sur son réseau social X.
"C’est un grand jour pour la Nasa", a lui assuré Sean Duffy administrateur par intérim de la puissante agence spatiale américaine, la Nasa comptant sur une version modifiée de Starship pour son programme Artémis, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune.Quelques tuiles en moins
Après que la mégafusée s’est élancée dans le ciel, ses deux étages - le propulseur Super Heavy et...
27/08 - Vladimir Poutine est-il le maître des horloges ? Ce défi que doivent relever les Européens"Il n’y a rien de plus fort que ces deux guerriers : la patience et le temps", écrit Léon Tolstoï dans Guerre et Paix, une des œuvres qui, selon ses dires, a le plus marqué son compatriote Vladimir Poutine. Ce principe, le président russe l’applique depuis son arrivée au pouvoir, il y a plus de vingt-cinq ans. Après l’annexion de la Crimée, en 2014, et les premiers accords de Minsk signés pour tenter de mettre fin à la guerre du Donbass, il a pris le temps de fourbir ses armes pour son invasion à grande échelle de l’Ukraine.
Aujourd’hui, trois ans et demi après le début du conflit, son homologue américain, Donald Trump, est le seul à imaginer qu’il aspire à la paix. "Je crois qu’il veut vraiment signer un accord, a-t-il murmuré à l’oreille d’Emmanuel Macron le 18 août à Washington. Je crois qu’il veut le faire pour moi, vous comprenez ? Aussi fou que cela paraisse."
"Fou", c’est le mot. Que s’est-il passé depuis la rencontre Poutine-Trump à Anchorage, le 15 août ? Quelques jours plus tard, en accueillant le président ukrainien et des dirigeants européens, le locataire de la Maison-Blanche semblait confiant dans la tenue d’une rencontre Poutine-Zelensky, suivie d’une "trilatérale" en sa présence. Mais rien ne se profile à l’horizon.Gagner du temps
Poutine, qui se prétend prêt à des négociations, fait en réalité tout pour les rendre impossibles. Pendant ce temps, son armée continue de bombarder l’Ukraine et de grignoter du terrain. En réalité, le chef du Kremlin, qui pense avoir l’avantage militaire, estime qu’il...
27/08 - Cinéma : "Une femme qui en savait trop", une ode à celles qui s’aimentL’année cinématographique qui commence sera iranienne ou elle sera palestinienne. Rien n’indique qu’elle sera ukrainienne. Comme si le cinéma européen, avec tous les moyens et les libertés dont il jouit, avait du mal à raconter et à voir ce qui se passe de grave et de périlleux sur son propre territoire. Mais ça peut, ça doit et ça finira par changer.
En attendant la sortie prévue le 1er octobre du dernier film de Jafar Panahi, Un Simple accident (Palme d’or) et celui de Saeed Roustayi, Woman and Child, en février 2026, on peut partager le secret d’Une femme qui en savait trop de Nader Saeivar, qui fut sur Trois visages le coscénariste de Panahi, lequel, en retour, est devenu le coscénariste d’Une femme qui en savait trop. Jafar Panahi fut l’assistant d’Abbas Kirostami (1940-2016), leur maître à tous, celui qui ne pouvait pas s’approcher de la vérité sans mentir, disait-il. Un précepte qui devient une méthode de travail pour ce qu’il faut bien appeler "l’école du cinéma iranien contemporain". Ecole ou phalanstère, où les élèves se font assistants et deviennent les scénaristes des maîtres qui sont à l’occasion les monteurs des films de leurs anciens élèves, avec toutes les imitations, divergences, le ruissellement des expériences, et aussi des répressions, des emprisonnements, la résistance, la clandestinité presque totale, jusqu’à l’assassinat de Dariush Mehrjui (1939-2023). On ne sait plus si c’est le danger qui fait leur génie, ou l’urgence qui garantit leur sincérité. La fuite en Europe ne les préserve pas non...
27/08 - François Bayrou face à la dette : le pari tragique d’un Premier ministre que personne n’écouteFrançois Bayrou dit vrai. Personne, ou presque, ne l’écoute. Tragique issue. L’agrégé de lettres connaît ses classiques. Cassandre, son don de prédire l’avenir, sa malédiction de n’être jamais crue… La Troyenne avertit ses compatriotes sur le risque de faire entrer dans la cité ce cheval de bois prétendument offert par les dieux. On rit d’elle, la prend pour folle. Le piège des Grecs se referme : après dix ans de résistance, la ville tombe en une nuit.
Le Premier ministre s’inquiète du péril qui menace la France. Un péril sournois, abstrait, mais parfaitement documenté pour qui veut se donner la peine de lire les chiffres : la dette. Sur ce point, difficile de lui dénier une forme de constance. Mieux, de clairvoyance. En 1993, il se rend près de Troyes – dans l’Aube, pas la mer Egée – pour soutenir son candidat aux législatives. Devant une caméra locale, le secrétaire général de l’UDF livre cet oracle : "Chaque Français, bébé, adulte, personne âgée, est endetté pour plusieurs dizaines de milliers de francs. Tout cela, il va falloir qu’on le rembourse et ça va être naturellement très lourd." Il est midi, l’heure du JT. Les téléspectateurs de France 3 Reims tendent l’oreille, et passent au fromage.
Changement de siècle, et de contexte. Le 15 juillet dernier, c’est en qualité de chef du gouvernement qu’il convoque ses ministres et les représentants des groupes parlementaires pour une allocution solennelle retransmise en direct sur les chaînes d’info. Son "moment de vérité", l’arrivée au port après cinquante ans de...
26/08 - DPE : un arrêté précise les contours de la réforme, qui entrera en vigueur en 2026François Bayrou l'avait annoncée le 9 juillet dernier, elle est désormais confirmée : la réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui sera plus favorable aux chauffages électriques, entrera en vigueur le 1er janvier 2026, selon un arrêté paru ce mardi 26 août au Journal officiel.
Cette mesure devrait faire sortir de la catégorie de passoire énergétique 850 000 habitations, sur les 5,8 millions de logements classés F ou G au DPE, selon le gouvernement.Coefficient modifié
Concrètement, la mesure modifie le coefficient de conversion de l'électricité, qui sert à calculer l'énergie réellement consommée. Il va passer de 2,3 actuellement à 1,9. Le gaz naturel bénéficie d'un coefficient de 1, plus avantageux que l'électricité.
L'arrêté confirme le fait que l'actualisation d'un DPE existant sera possible gratuitement via la plateforme de l'Agence de l'environnement (Ademe), sans faire appel à nouveau à un diagnostiqueur. Il sera ainsi possible "de télécharger gratuitement une attestation de changement d'étiquette pour les anciens DPE et audits concernés, via l'observatoire de l'Ademe".
La bascule pourra permettre de gagner au maximum un cran sur l'échelle de notes, qui va de A (la meilleure) à G (la plus médiocre). Matignon avait affirmé vouloir "corriger une inégalité de traitement pénalisant jusqu'ici les logements chauffés à l'électricité", pourtant moins émettrice de CO2, notamment grâce au nucléaire. Une réforme "arbitraire"
La mesure avait été mal accueillie par plusieurs associations de...
26/08 - Derrière les coupes budgétaires de Trump, les conséquences en cascade pour la recherche à HarvardDepuis son retour à la Maison-Blanche, le 20 janvier, Donald Trump multiplie les offensives contre les universités américaines, qu’il accuse de véhiculer une idéologie progressiste et hostile à Israël. Parmi ses faits d’armes : le gel ou la suppression de près de 840 subventions de recherche destinées à Harvard, soit 2,42 milliards de dollars. Résultat : le prestigieux établissement se trouve à la croisée des chemins, entre actions en justice et négociations pour limiter les dégâts.
Le 3 septembre prochain, un juge devra dire si ces coupes violent les droits garantis à Harvard par le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis. Fait notable : seule Harvard a choisi d’attaquer directement la Maison-Blanche, quand d’autres institutions de l’Ivy League, comme Columbia, ont préféré conclure des accords à l’amiable. En attendant le verdict, les conséquences et les incertitudes se font déjà cruellement sentir à Harvard.
Parmi les projets affectés par ces coupes budgétaires, figurent la recherche sur certaines maladies neurodégénératives graves, des études sur le cancer ou les menaces biologiques émergentes, liste le média américain CNN. D’autres subventions annulées concerneraient des sujets tels que l’identité de genre, les initiatives de diversité, d’équité et d’inclusion, ou les inégalités systémiques touchant des communautés marginalisées – autant de thèmes régulièrement pris pour cible par Donald Trump et les législateurs conservateurs. Le doute plane également sur l’avancée de certains travaux en cours...
26/08 - La Chine se prépare à dévoiler un arsenal militaire de pointe pour sa prochaine paradeLe 3 septembre prochain, Pékin organisera une grande parade militaire afin de marquer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale et la capitulation du Japon. Le président Xi Jinping sera au centre de l’événement, qui se tiendra sur la place Tiananmen de la capitale. Il s’agit du sixième de la sorte depuis son arrivée au pouvoir en 2012.
L’agence de presse américaine Bloomberg dévoile qu’à cette occasion, le président chinois se prépare surtout à démontrer sa puissance militaire - et peut-être à attirer des acheteurs potentiels.Des missiles d’une portée de 15 000 kilomètres
Selon des analystes de l’Open Nuclear Network (ONN) de Vienne, spécialisés dans le renseignement open source et interrogés par l’agence, des images satellites d’un terrain de rassemblement pour le défilé montrent des dizaines d’armes et de systèmes de défense qui défileront très probablement dans les rues de Pékin. Les photos, prises le 9 août par un satellite d’Airbus, révèlent des véhicules blindés, des systèmes de défense aérienne, des pièces d’artillerie (y compris des lance-roquettes) et des missiles de croisière.
De plus, le parti communiste chinois se prépare à présenter ses tout derniers missiles antinavires, drones de combat et missiles balistiques à capacité nucléaire, explique Bloomberg. Parmi les autres armements visibles sur les images satellites, un analyste de l’ONN a notamment reconnu des drones d’attaque et de reconnaissance.
Bien que les autorités chinoises aient recouvert les missiles de bâches sur le site de rassemblement,...
26/08 - "Il y a des signes inquiétants en Bourse…" : l’avertissement de Burton Malkiel, légende de Wall StreetNi les droits de douane de Trump, ni les perspectives géopolitiques ne semblent contrarier la bonne humeur des marchés financiers. De Wall Street aux places européennes, les Bourses sont euphoriques. Le Dow Jones a atteint un sommet historique alors que Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine, a laissé entrevoir une baisse imminente des taux d’intérêt. Le DAX de Francfort a lui aussi connu une hausse de 22 % depuis le début de l’année.
Mais des observateurs avertis commencent à mettre en garde contre un excès d’optimisme, alertant notamment sur le risque de bulle financière liée à l’intelligence artificielle, technologie qui provoque aujourd’hui des plus-values élevées, mais toujours des profits faibles.
Dans le New York Times, Burton G. Malkiel a fait savoir que les marchés financiers sont en train de devenir "inquiétants". A 92 ans, l’homme est une légende. Longtemps professeur à l’université de Princeton, il a publié en 1973 un classique de la finance, A Random Walk Down Wall Street, best-seller qui a popularisé les fonds indiciels. A L’Express, Burton G. Malkiel, qui est toujours actif dans Wealthfront, société de services financiers, explique les raisons de son inquiétude. Etablissant un parallèle avec la bulle Internet de la fin des années 1990, ce républicain critique aussi vertement le protectionnisme de Donald Trump et assure qu’une crise des dettes est inéluctable si les déficits publics des Etats-Unis continuent à se creuser. Mais l’économiste donne également des conseils pour...
26/08 - Adieu à Gérard Chaliand, un "franc-tireur de la géopolitique", par Frédéric EncelPour la quatrième fois en à peine plus d’un an, la géopolitique française perd l’un de ses meilleurs promoteurs. Après Philippe Moreau Defarges, Barbara Loyer et François Thual, c’est mon ami Gérard Chaliand qui s’en est allé. Ce fringant nonagénaire, qui se faisait fort il y a peu encore de faire plusieurs dizaines de pompes quotidiennes et de privilégier la marche et le métro aux taxis, aura vécu une vie hors norme et contribué grandement à la connaissance géopolitique. Passionné de stratégie, doté d’un remarquable courage, il avait crapahuté sur des dizaines de théâtres conflictuels, du Vietnam à l’Amérique latine, en passant par l’Afrique subsaharienne, le Sri Lanka, le Kurdistan, ou encore le Liban. Il n’était pas de ces géopoliticiens de gradins ou d’ambassades, le terrain constituant pour lui – à juste titre – le tout premier lieu d’apprentissage et de compréhension d’un conflit dont il avait tiré enseignements.
Dans ses ouvrages, nés de ses expériences à l’étranger, il offrait d’authentiques analyses et pistes de réflexion, comme dans Voyage dans quarante ans de guérillas (Lignes de repères, 2006). Bien que docteur en sciences politiques enseignant dans plusieurs universités américaines et françaises, Gérard Chaliand n’était pas un "academic", refusant de se lier de façon pérenne à un institut, une fondation ou une équipe ; extrêmement attaché à sa liberté de ton et de réflexion, il préférait demeurer une sorte de franc-tireur de la géopolitique, ce qui ne l’empêcha pas de collaborer avec d’autres bons auteurs sur...
26/08 - Kilmar Abrego Garcia, le Salvadorien devenu le symbole de la politique anti-migrants de Donald TrumpLundi 25 août au matin, à Baltimore, Kilmar Abrego Garcia, 30 ans, Salvadorien installé dans le Maryland, se présente au bureau de la police de l’immigration (ICE). Les autorités veulent l’embarquer pour l’Ouganda. Quelques heures plus tard, un juge fédéral interrompt ce départ. Son nom est devenu le symbole de la politique anti-immigration de la Maison-Blanche : expulsé "par erreur" en mars vers le Salvador et envoyé au centre de confinement du terrorisme (CECOT), puis renvoyé aux Etats-Unis en juin, il était de nouveau détenu jusqu’à la semaine dernière dans le Tennessee. En cause : ce dernier est accusé d’être membre du MS-13, un gang né à Los Angeles afin de protéger les immigrés salvadoriens des autres gangs, et d’avoir aidé des migrants à rester dans le pays. Des faits qu’il conteste et pour lesquels il n’a pas été condamné.Une "erreur administrative" ?
L’histoire commence en 2012. Kilmar Abrego Garcia franchit la frontière près de McAllen, au Texas. En 2019, on l’arrête devant un Home Depot dans le Maryland. La police du comté de Prince George le catégorise comme appartenant au MS-13 en raison de ses vêtements "codés", de son apparition aux côtés d’un membre du gang et de la mention d’une source confidentielle. Lui conteste, et parle d’ouï-dire.
La même année, un juge de l’immigration annule son éloignement vers le Salvador au titre d’un risque crédible de persécution. Il est autorisé à rester. Mais en mars dernier, nouveau rebondissement : Kilmar Abrego Garcia est expulsé avec plus de 250 hommes, la plupart...
26/08 - François Bayrou et le budget 2026 : débloquons la France ! Par Eric CholLe 10 septembre, nous dit-on, la colère grondera dans la rue et la radicalité l’emportera. L’emportera sur quoi ? Sur un projet de budget taxé de "dévastateur", qui viserait à faire les poches des "milieux populaires […] voués à une violence sociale sans précédent", promettent les futurs bloqueurs du pays.
Voici François Bayrou prévenu : son budget, personne n’en veut, qu’il s’agisse des 43,8 milliards d’euros économies ou des deux jours fériés supprimés. Sacrés Français, toujours aussi rétifs aux leçons d’économie, et bercés par les comptines d’une extrême gauche dont le seul slogan se résume à faire la peau des "500 fortunes qui se gavent déjà au-delà de tout ce qui a été vu depuis des générations".
Face à cette révolte organisée, le Premier ministre, déjà en sursis, a choisi de siffler la fin de la récréation, en demandant un vote de confiance le 8 septembre prochain.
Faut-il rappeler que le budget de François Bayrou a l’immense mérite, au regard des urgences du pays, d’afficher des mesures fortes et de viser peu ou prou l’ensemble des Français ?
Il signe le retour de l’austérité, rétorquent ses détracteurs. Austérité ? Celle-ci doit alors bien se cacher : avec des dépenses publiques en augmentation en 2026, il serait plus juste de parler de modération budgétaire. "Ce plan est un premier pas significatif vers le redressement, qu’il faudra poursuivre pendant trois années", relève Olivier Redoulès, directeur des études chez Rexecode. Le prix à payer pour éviter la fameuse chute de la falaise. Dette abyssale, déficit record,...
26/08 - Si François Bayrou chute, la dissolution sera-t-elle inévitable ? La classe politique diviséeEn moins de vingt-quatre heures, les Français ont basculé d’une parenthèse estivale à une rentrée politique sous haute tension. Lundi 25 août, en défendant son budget, le Premier ministre François Bayrou a créé la surprise en affirmant qu’il se soumettrait à un vote de confiance à l’Assemblée nationale – quitte à risquer son départ.
Depuis, tous les scénarios sont sur la table, avec notamment une question : Emmanuel Macron pourrait-il décider lui-même de la chute de son gouvernement afin de garder la main sur le calendrier ? Un an après que l’exécutif a renvoyé les députés devant leurs électeurs, la perspective d’une dissolution agite de nouveau déjà la majorité.Ne pas "écarter" l’hypothèse de la dissolution
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a lui-même évoqué cette possibilité ce mardi 26 août, jugeant qu’il ne fallait pas "écarter" trop vite l’hypothèse d’une dissolution. Tout en nuançant son propos : "Il vaut mieux pouvoir trouver un compromis avec les groupes politiques à l’Assemblée. La dissolution coûte cher à la France." Rappelons que, selon l’article 12 de la Constitution, ce pouvoir revient exclusivement au président de la République.
Quelques heures plus tard, les propos du maire de Tourcoing trouvaient un écho chez son chef de gouvernement : devant ses troupes, François Bayrou a reconnu que même si "le président ne la souhaite pas […] en tout état de cause, la dissolution reste une hypothèse", selon des sources concordantes citées par BFMTV.
Toujours au sein de la majorité présidentielle, Yaël Braun-Pivet,...
26/08 - EXCLUSIF. François Bayrou s’explique : "Les Français ont le droit de se tromper, mais..."C’est un homme qui a surpris son monde et un Premier ministre en sursis qui nous reçoit en ce début de soirée, lundi 25 août, à l’hôtel Matignon. Trois heures avant, François Bayrou a annoncé en conférence de presse qu’il solliciterait un vote de confiance lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, convoquée le 8 septembre. Il nous reçoit dans son bureau du premier étage d’où est sorti quelques minutes plus tôt un ballet d’hommes et de femmes en costume, le pas pressé, la mine affairée. Le Premier ministre, lui, paraît groggy. "Je me battrai comme un chien", assure-t-il pourtant. Et il répète : "Comme un chien". Pendant tout le temps que dure l’entretien, son téléphone tintinnabule. Messages ; appels ; pushs. Sur TF1, Olivier Faure vient d’annoncer que le PS ne voterait pas la confiance. Ce qui laisse la porte ouverte à une abstention, laisse entendre le Premier ministre [NDLR : le lendemain, le même Faure annoncera que le PS votera contre]. Avant de se raviser : "Je ne suis pas dans le marchandage ; je crois que nous sommes devant l’Histoire, vraiment."
François Bayrou l’a martelé durant sa conférence de presse, il considère que la France fait désormais face au danger immédiat du surendettement, et c’est donc sur cette double question de la gravité de la situation et de l’ampleur des efforts à consentir qu’il entend solliciter le vote de l’Assemblée sur fond, espère-t-il, de prise de conscience de l’opinion. "Nous avons quinze jours. Quinze jours pour créer un débat national sur le sujet, et...
26/08 - Mort de "Jean Pormanove" sur Kick : le gouvernement attaque en justice la plateforme en ligneLa mort, dans la nuit du 17 au 18 août dernier, du streamer appelé Jean Pormanove avait révélé au grand public l’existence de la plateforme en ligne Kick. C’est en direct sur ce site que l’homme est décédé, après 12 jours de diffusion le montrant subissant des violences. Plusieurs actions judiciaires ont été lancées à la suite de cet épisode.
La ministre déléguée au Numérique, Clara Chappaz, a annoncé ce mardi 26 août son intention d’attaquer en justice la plateforme australienne pour "manquement". Elle s’est exprimée à l’issue d’une réunion convoquée à Bercy avec les services de plusieurs ministères (Justice, Intérieur, Economie) et deux autorités indépendantes, reprochant à Kick d’avoir enfreint la loi sur la confiance numérique de 2004. "Kick n’a pas fait tout ce qui était possible pour pouvoir mettre fin à la diffusion de contenu qui était dangereux", a justifié la ministre.Ouverture d’une enquête par le parquet de Paris
De son côté, le parquet de Paris a également annoncé ce mardi l’ouverture d’une enquête sur les pratiques de Kick, en plus de celle déjà menée par le parquet de Nice pour éclaircir les circonstances du décès en direct du vidéaste Jean Pormanove.
Cette nouvelle enquête a été ouverte lundi "du chef de fourniture en bande organisée de plateforme en ligne illicite", pour déterminer notamment si Kick a diffusé "en connaissance de cause" des "vidéos d’atteintes volontaires à l’intégrité de la personne", a annoncé la procureure Laure Beccuau dans un communiqué.
Les enquêteurs chercheront également à déterminer si la...
26/08 - Droits de douane : les nouvelles menaces de Donald Trump contre la Chine et l’Union européenneDonald Trump n’en a pas fini avec les surtaxes. Le président américain a menacé lundi 25 août d’imposer de nouveaux droits de douane et des restrictions à l’exportation aux pays qui, selon lui, ciblent les entreprises technologiques américaines. Il a aussi mis la pression sur la Chine pour qu’elle augmente ses exportations d’aimants en terres rares vers les États-Unis.
"Les taxes ou la législation sur les services numériques, et les réglementations sur les marchés numériques, sont toutes conçues pour discriminer ou nuire à la technologie américaine", a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. Ses commentaires semblent viser les pays européens et les organisations qui ont adopté des lois réglementant le web.
L’Union européenne, par exemple, dispose de la législation sur les marchés numériques (DMA) et de la réglementation sur les services numériques (DSA), qui concernent la concurrence et la modération des contenus. Le Royaume-Uni impose également une taxe sur les services numériques. A moins que ces "mesures discriminatoires" ne soient supprimées, Donald Trump n’exclut pas d’imposer "des droits de douane supplémentaires substantiels" sur les produits de ces pays, ni d’instaurer des "restrictions à l’exportation de nos technologies et nos puces hautement protégées". "L’Amérique et les entreprises technologiques américaines ne sont plus ni la tirelire, ni le paillasson du monde ", a-t-il ajouté.
Bruxelles a répondu ce mardi, disant avoir le "droit souverain" de réglementer la tech. La Commission...
26/08 - Antisémitisme : les "accusations d’inaction" du Premier ministre israélien "offensent la France toute entière", selon MacronMardi 26 août, l’armée israélienne s’est justifiée après la frappe qui a coûté, la veille, la vie à cinq journalistes dans le sud de Gaza, affirmant que les soldats visaient une caméra du Hamas.
Pendant que l’enclave palestinienne pleure ses reporters, la crise diplomatique envers Paris et Tel-Aviv s’envenime. Le président français a rendu publique une lettre au Premier ministre israélien, publiée par Le Monde, pour répondre aux accusations d’inaction en matière de lutte contre l’antisémitisme. Dans ce courrier, Emmanuel Macron dénonce une critique qui "offense" la France et exhorte Benyamin Netanyahou à mettre fin à sa "fuite en avant meurtrière" à Gaza, pointant à la fois la gravité de la situation humanitaire et le poids des responsabilités politiques.
Les infos à retenir
⇒ Journalistes tués lundi à Gaza : l’armée israélienne dit que la frappe visait une caméra du Hamas
⇒ Pour Macron, les "accusations d’inaction" du Premier ministre israélien "offensent la France toute entière"
⇒ L’ONU demande une vraie enquête sur les bombardements d’un hôpitalAntisémitisme : les "accusations d’inaction" du Premier ministre israélien "offensent la France toute entière"
Emmanuel Macron estime que les "accusations d’inaction" portées...
26/08 - Vote de confiance : vu de l’étranger, "François Bayrou n’a pratiquement aucune chance de gagner"Un pays qui serait "au bord du surendettement", et une volonté de "clarification". Ce lundi 25 août, à l’occasion d’une conférence de presse, François Bayrou a annoncé la tenue d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, suscitant de vives réactions chez les partis d’opposition. "Nous voterons évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou", a annoncé Marine Le Pen, tandis qu’Oliver Faure voit dans cette annonce une "autodissolution".
Du côté de la presse étrangère, le regard sur la situation n’est pas moins sévère. "François Bayrou n’a pratiquement aucune chance de gagner", affirme sans ambages le quotidien belge Le Soir, tandis que le Financial Times évoque un pari politique "risqué", avec une "opposition qui se durcit". "Si Bayrou perd le vote, l’instabilité politique qui frappe la France depuis la défaite du président Emmanuel Macron aux élections anticipées l’an dernier pourrait s’aggraver, augmentant le risque d’effrayer les marchés de la dette", écrit le quotidien britannique.Une crise politique
Reuters, aussi, évoque "la chute" des actions européennes, alors que "le gouvernement minoritaire du pays semble de plus en plus susceptible d’être renversé le mois prochain", précise l’agence de presse. Et d’ajouter que le précédent gouvernement, dirigé par le Premier ministre Michel Barnier, avait également été rejeté par un vote de défiance en décembre, soulignant "l’instabilité politique persistante de la deuxième économie de la zone euro."
Pour...
26/08 - François Bayrou pourrait-il être notre Churchill ? L’avis tranché des historiensCe n’est un secret pour personne, François Bayrou a pour idole historique son compatriote palois Henri IV. Lors de sa nomination en décembre, le Premier ministre a immédiatement cité ce "roi libre", en qui il voit un "grand réconciliateur". Mais après huit mois à Matignon, Bayrou doit se dire que pacifier une guerre des religions est une mince affaire comparée à l’assainissement des finances publiques dans une France post-dissolution. A défaut de pouvoir troquer une messe contre 44 milliards d’euros d’économie, le centriste se réfère de plus en plus à trois figures de gauche comme de droite : Pierre Mendès France, Winston Churchill et Georges Clemenceau.
Du trio, Mendès France est celui qui permet les comparaisons les plus évidentes, même si, quand on est un Premier ministre menacé par la censure et s'apprêtant à se soumettre à un vote de confiance, il peut sembler cocasse de prendre pour modèle un homme qui, entre 1954 et 1955, a gouverné sept mois à peine. "Mendès, c’est un mythe, mais un échec politique", résume Eric Roussel, auteur de Pierre Mendès France (Gallimard, 2007). Tous les biographes rappellent d’emblée que François Bayrou, entré en politique aux côtés de Jean Lecanuet, est issu du courant politique qui, sous l’étiquette MRP, a fini par faire chuter le gouvernement de Mendès France. "Qu’il se réclame de lui a de quoi étonner. Bayrou a toujours été un champion du centre, dans la tradition de la démocratie chrétienne, alors que le radical-socialiste Mendès a toujours été de gauche, profondément...
26/08 - Management : pourquoi vous n’atteindrez (probablement) pas vos objectifs cette annéeUn nouveau travail, dans une ambiance énergique et souriante. Au cœur du réacteur : la vente d’un logiciel, dans un secteur concurrentiel et international. Faire du chiffre, avec la liste des prospects à convaincre, complétée par un reporting quotidien. Les objectifs sont élevés, mais on y croit. Le responsable de l’équipe est confiant : les clients sont acquis, ce n’est qu’une formalité. Pourtant, après quelques semaines, en dépit d’un travail de relance harassant, les ventes sont loin d’être satisfaisantes. Les objectifs sont impossibles à tenir. Une montagne. "Est-ce moi ou l’entreprise ?" Le doute s’installe. "Je reçois de nombreuses personnes en souffrance qui se plaignent d’avoir des objectifs inatteignables. Ceux-ci se résument souvent à 'toujours plus, toujours plus vite', explique Virginie Maronne, psychologue du travail et consultante en risques psychosociaux (RPS). "Lorsqu’on parle d’objectifs, on pense spontanément aux commerciaux, car ils sont soumis à des indicateurs évidents, chiffrés : chiffre d’affaires, marge, part de marché, etc. En réalité, ils existent dans tous les métiers : marketing, R & D, logistique, fonctions supports… mais aussi dans les métiers du soin", poursuit-elle. Nous sommes tous concernés. Alors, comment y faire face ?Travail prescrit et travail réel
L’employé, lui, n’a pas la possibilité de négocier ces objectifs décidés en début d’année. Pourtant, lorsque des événements exceptionnels surviennent — l’arrivée d’un nouveau concurrent disposant d’importants moyens...
26/08 - "Ainsi parlait Donald Trump" : nos lecteurs réagissent à l’actualitéTrump-Poutine : des acteurs peu convaincants
Claude Gisselbrecht, Metz (Moselle)
"Un gars fort, dur comme l’enfer"… Ainsi parlait Donald Trump, en faisant allégeance à Poutine au sommet d’Anchorage (Alaska). Des propos qui en ont surpris plus d’un et ont sans nul doute desservi l’Amérique, tant le président eut visiblement les yeux de Chimène pour Vladimir ! Quelques jours après leur rencontre dans le Grand Nord, plusieurs dirigeants européens rejoignaient la Maison-Blanche pour soutenir le président Zelensky, reçu en grande pompe par Donald Trump… Une rencontre qui, par certains côtés, faisait penser à la scène du Bourgeois gentilhomme, lorsque le garçon tailleur ne cesse de flatter Monsieur Jourdain à grands coups de "Mon gentilhomme", "Monseigneur" et "Votre Grandeur" ! La suite ? Un sommet trilatéral ou quadrilatéral ? Vaste programme, avec des metteurs en scène et des acteurs pas toujours convaincants, soufflant en permanence le chaud et le froid… Jusqu’au baisser de rideau ? (L’amateur contre le maître : les trois leçons du sommet Trump-Poutine, L’Express du 21 août.)L’impôt dans l’Antiquité
Inès Garcia de la Rosa, Berlin (Allemagne)
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre numéro consacré aux leçons de l’Antiquité, mais je souhaitais revenir sur la question des inégalités. D’un côté, vous soulignez, à travers l’exemple des civilisations antiques, l’importance du consentement à l’impôt. De l’autre, vous semblez minimiser la pertinence d’une taxation plus importante des plus riches, comme avec la taxe Zucman....
26/08 - François Bayrou fait le pari du vote de confiance : et maintenant ?"J’ai demandé au président de la République, qui l’a accepté, de convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8 septembre", et "j’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale". Ce lundi 25 août, le Premier ministre François Bayrou a indiqué vouloir demander un vote de confiance, une mesure prévue par l’article 49 de la Constitution de 1958 et mobilisée 41 fois depuis ses débuts. Mais que signifie-t-elle ? L’Express fait le point.Pourquoi ce vote de confiance ?
La France traverse "un moment d’hésitation et de trouble" qui "impose une clarification", a déclaré lundi le Premier ministre lors d’une conférence de presse de rentrée. Cette "clarification" passera donc par un vote de confiance qu’il demandera à l’Assemblée nationale le 8 septembre, pour valider le principe d’un effort de près de 44 milliards d’euros de réduction du déficit.
Le 15 juillet 2025, François Bayrou avait en effet présenté les grandes orientations de budget de l’année à venir, déplorant que la France, depuis 50 ans, vive en déficit. "En 2029, si nous ne changeons rien, la part des dépenses publiques [pour rembourser la dette] serait de 100 milliards d’euros", avait-il déclaré, avant de décliner plusieurs mesures très critiquées pour y pallier, comme la suppression de deux jours fériés ou le gel des prestations sociales et des pensions.
Lundi, le Premier ministre a de nouveau insisté sur l’urgence, dépeignant un sombre tableau de la situation de "surendettement" de la France. Et il a...
26/08 - L’Australie accuse l’Iran d’avoir orchestré deux attaques antisémites sur son territoireLe gouvernement australien a annoncé mardi 26 août expulser l’ambassadeur d’Iran à Canberra, accusant le pays d’être impliqué dans des attaques antisémites à Melbourne et à Sydney, une première en Australie depuis la Seconde Guerre mondiale. Canberra a également suspendu les activités de son ambassade à Téhéran, et rappelé son propre ambassadeur.
Les services de renseignement du pays sont parvenus à la "conclusion profondément troublante" selon laquelle l’Iran aurait orchestré au moins deux attaques antisémites fin 2024, a déclaré le Premier ministre australien Anthony Albanese, lors d’une conférence de presse. "L'accusation qui a été portée est catégoriquement rejetée", a réagi peu après le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, lors d'un point de presse hebdomadaire, ajoutant que "toute mesure inappropriée et injustifiée au niveau diplomatique entraînera une réaction de rétorsion". Sept jours pour quitter le pays
Les autorités australiennes ont déclaré "persona non grata" l’ambassadeur Ahmad Sadeghi, et lui ont donné, ainsi qu’à trois autres diplomates iraniens, sept jours pour quitter le pays, a précisé de son côté la ministre des Affaires étrangères Penny Wong. En dépit de la suspension des activités de son ambassade à Téhéran, l’Australie n’entend pas cesser complètement ses relations diplomatiques avec l’Iran, afin de défendre les intérêts de ses citoyens, a assuré Penny Wong. Mais la ministre a indiqué que la capacité de Canberra à fournir une assistance consulaire était désormais...
26/08 - Emmanuel Macron, le grand récit du macronisme : les gilets jaunes et la confrontation au réelDans ce deuxième épisode de la série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, racontent comment le mouvement a changé la trajectoire du quinquennat.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFMTV, France 3, Le Monde, Euronews, INA, France Info, Facebook, Charente Libre, Elysée, Radio J, AFP, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : AFP
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Le 24 janvier 2019, en fin de journée, Bourg de Péage dans la Drôme reçoit un invité surprise : Emmanuel Macron. En déplacement dans le département, il vient participer à un débat citoyen, comme ceux qui sont organisés partout en France. Il y a une semaine, le président avait lancé cette grande consultation en Normandie, entouré d’élus, pour apaiser les tensions qui durent depuis près de deux mois. Cette fois, il se retrouve face aux Français, sans intermédiaire.
Le président de la République s’installe sur l’une des chaises installées en cercle au milieu de 200 personnes. A côté de lui, un des participants porte même son gilet jaune. Pendant plus de 3 heures, il va écouter et répondre à toutes les questions.
Avec les...
26/08 - Suppression de jours fériés : le sacrifice ? Oui, à condition qu’il soit fait par les autres !La France a besoin des crises qui suivraient la chute du gouvernement Bayrou comme d’un infarctus du myocarde. Mais laissons, et revenons sur la fameuse perte de deux jours fériés qui aura alimenté la menace brandie dès la première seconde : c’est l’annonce de cette réforme qui aura tenu lieu de catalyseur en plus que de justificatif pour les forces politiques avides de censure et ravies de trouver là l’occasion de satisfaire leur aimable clientèle.
L’actuel projet de budget n’est sans doute pas parfait, mais concédons-lui de n’être pas aveugle sur la nécessité d’amputer le moins possible le pouvoir d’achat des salariés. Le fait est qu’il est donc cohérent et raisonnable à leur demander seulement de donner un peu de temps à la nation. Mais non… Là est "la goutte d’eau", le point atroce du "musée des horreurs", le fond du fond de l’inacceptable.
L’ampleur de la réaction suscitée par cette idée en dit long sur l’évolution – suicidaire – de notre rapport au travail, mais prenons les choses comme elles sont : puisqu’il nous est plus difficile de renoncer à ne rien faire pendant deux jours qu’il ne l’était à nos arrière-grands-parents d’aller se faire étriper à Verdun, c’est bien que, dans les têtes, il est ici question de nous imposer un véritable sacrifice.
Ce n’est pas un petit paradoxe parce que le sacrifice émeut les Français. Personne ne dispute au colonel Arnaud Beltrame sa place de héros national pour avoir proposé à un terroriste islamiste de le prendre lui-même en otage à la place d’une femme et d’y avoir laissé sa...
26/08 - Vote de confiance : les députés ont "13 jours" pour choisir entre "le chaos" ou "la responsabilité", plaide François BayrouLes jours de François Bayrou à Matignon sont-ils comptés ? Le Premier ministre a annoncé lundi 25 août, lors d’une conférence de presse, qu’il se soumettrait le 8 septembre prochain à un vote de confiance à l’Assemblée nationale, dans l’espoir de faire adopter ensuite son plan d’économies budgétaires. "Si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe", a-t-il lui même expliqué après son annonce surprise. Les premières réactions ne laissent guère de place au doute : les oppositions, du RN à LFI en passant par les socialistes et les écologistes, ont unanimement fait savoir qu’elles comptaient voter contre la confiance.
Les infos à retenir
⇒ Bayrou prêt à demander "un effort spécifique" aux plus hauts revenus
⇒ Les députés ont "13 jours" pour choisir entre "le chaos" ou "la responsabilité
⇒ "Il ne faut pas écarter" l’hypothèse d’une dissolution, dit Gérald Darmanin
20h43En cas de dissolution, un accord programmatique avec LFI n’est "pas concevable", estime Boris Vallaud
En cas de dissolution de l’Assemblée, un accord programmatique entre le PS et LFI tel que celui négocié avec le NFP en 2024 "ne paraît pas concevable", estime le chef des députés socialiste Boris Vallaud dans Libération. La question se posera en revanche "circonscription par circonscription" pour faire barrage à l’extrême droite. Le patron des députés PS précise que "vu la situation du pays, nous n’espérons pas la dissolution" que souhaite le Rassemblement national.
Mais "s’il y a une dissolution,...
26/08 - "On a une proposition à vous faire" : 9 juillet 2024, quand le NFP a échoué à former un gouvernementIl arrive que la Ve République donne lieu à des parties de cache-cache mémorables. Parce que la politique et ses acteurs sont sans cesse épiés, décortiqués, analysés, certains éprouvent le besoin, quand vient l’heure de prendre une décision fondamentale, de se calfeutrer pour réfléchir en paix. Sans pression extérieure. Et avec la certitude que rien ni personne n’éventera une intention qui, peut-être, changera le cours des choses si l’effet de surprise est préservé. Tout le monde a droit à son Baden-Baden.
EPISODE 1 - "Emmanuel Macron m’a trahi" : entre le président et François Bayrou, le jour où la haine s'est installée
EPISODE 2 - RN, été 2024 : l’appartement secret où Marine Le Pen et Jordan Bardella ont imaginé leur gouvernement
EPISODE 3 - François Mitterrand : en décembre 1987, son échappée secrète au mont Sinaï
EPISODE 4 - Jacques Chirac, le complot de la rue Vaneau : cette liaison que ses conseillers lui intiment de cesser
Mardi 9 juillet 2024, au sud du Xe arrondissement de Paris. Il est 19 heures quand les taxis de la capitale et autres chauffeurs attitrés se succèdent devant l’hôtel l’Echiquier Opéra Paris MGallery. Qu’importent la déco Belle Epoque et ses chambres marquetées comme d’authentiques appartements parisiens, les voyageurs sans valise n’y passeront pas la nuit. Ils sont là pour bavasser affaires, parler de la France, et pas n’importe laquelle : la France...
26/08 - Vote de confiance : les partis d’opposition prêts à faire tomber le gouvernement BayrouC’est un pari périlleux, qui semble se diriger vers la fin du gouvernement. Alors que François Bayrou va solliciter le 8 septembre la confiance de l’Assemblée nationale pour faire adopter son plan d’économies budgétaires, les partis d’opposition ont unanimement déclaré vouloir s’y opposer.
"François Bayrou n’a visiblement pas compris que les Français ont pleinement conscience de la crise économique et financière… Nous voterons évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou", a d’abord dégainé Marine Le Pen, la cheffe de file des députés RN, estimant sur le réseau social X que "seule la dissolution permettra désormais aux Français de choisir leur destin." Jordan Bardella, le président du parti, a également affirmé que le Rassemblement national "ne votera jamais la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir les Français".
François Bayrou vient d’annoncer la fin de son gouvernement, miné par son immobilisme satisfait.
Jamais le RN ne votera la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir le peuple français.
Nos compatriotes attendent une alternance et un retour aux urnes: nous y…— Jordan Bardella (@J_Bardella) August 25, 2025Une victoire de "la mobilisation populaire"
A gauche aussi, les critiques n’ont pas attendu. Si La France insoumise réclamait que François Bayrou se soumette au vote des députés depuis son arrivée à Matignon en décembre dernier, Jean-Luc Mélenchon se félicite aujourd’hui que le Premier ministre "accepte de se soumettre à la démocratie...
26/08 - Spotify : qui sont les artistes les plus écoutés dans chaque pays ? Notre infographie interactiveSur les sept premiers mois de l'année 2025, une artiste règne en maître sur la plateforme Spotify : il s'agit évidemment de la chanteuse américaine Taylor Swift, la plus écoutée d'après le géant du streaming. Mais sur l'année 2024, la reine de la pop n'arrive en tête du classement que dans deux pays : l'Allemagne et les Etats-Unis, son pays d'origine. De manière générale, le Top 50 des titres les plus écoutés l'année dernière est composé en majorité d'artistes locaux plutôt que d'artistes étrangers. Dans l'Hexagone, trois rappeurs français occupent ainsi le podium : la star marseillaise Jul, Ninho et Werenoi, leader des ventes d'albums depuis deux ans et disparu brutalement au printemps dernier.
Mais il existe des exceptions : en Espagne, où la musique latino-américaine bénéficie d'un grand rayonnement, le podium est composé de deux artistes portoricains et d'un Colombien. Seule la moitié des cinquante artistes les plus écoutés au-delà des Pyrénées sont espagnols, une étrangeté si l'on compare avec ses voisins européens. Les pays où la musique "locale" fonctionne le mieux sont les Etats-Unis, l'Inde et le Brésil. View this post on Instagram
A post shared by L'Express (@lexpressfr)
Pour découvrir le podium dans chacun des pays étudiés dans notre dossier, ainsi que la répartition entre artistes locaux et étrangers dans le Top 50, cliquez sur la bulle de chaque pays dans l'infographie suivante.
Cette projection permet de mettre en évidence des similitudes régionales importantes. En Europe et...
26/08 - Donald Trump limoge une gouverneure de la Fed, un coup de pression sans précédentLa guerre ouverte entre Donald Trump et la Réserve fédérale a franchi un nouveau cap lundi 25 août, avec l’annonce par le président américain du limogeage "immédiat" d’une gouverneure de la Fed Lisa Cook, sur des allégations de fraude pour un prêt immobilier personnel. Ce renvoi accentue encore davantage la pression sur la Banque centrale américaine, une institution indépendante.
Dans une lettre de la Maison-Blanche signée de sa main et qu’il a publiée sur son réseau Truth Social, le président américain a écrit à l’intéressée qu’elle était "limogée de son poste au Conseil des gouverneurs, avec effet immédiat". "J’ai déterminé qu’il y avait suffisamment de raisons pour vous renvoyer de votre poste", a insisté le président, en principe contraint juridiquement dans ce domaine.
Le milliardaire républicain a fait de la Fed et plus particulièrement de son président Jerome Powell sa bête noire en raison de sa réticence à baisser les taux. Vendredi, Donald Trump avait prévenu qu’il était disposé à "virer" Lisa Cook si elle ne démissionnait pas elle-même, alors qu’elle est accusée par un proche du président d’avoir falsifié des documents pour obtenir un prêt immobilier. Il avait déjà pressé cette femme afro-américaine, la première à un poste de gouverneure de la Fed, à partir."Pas intimidée"
Nommée en 2022 par le président d’alors Joe Biden (2021-2025), ancienne collaboratrice de Barack Obama (2009-2017) Lisa Cook est sous pression de la Maison-Blanche depuis plusieurs jours. Le responsable de l’Agence de financement du logement...
26/08 - "La France n’échappera pas à des mesures de redressement financier" : l’alerte de Stéphane Boujnah, patron d’EuronextIl fait partie de cette poignée de grands patrons qui osent prendre la parole pour contribuer au débat public. Il faut dire que Stéphane Boujnah, à la tête de la plateforme boursière paneuropéenne Euronext, a aussi un passé en politique – il a conseillé le ministre Strauss-Kahn à Bercy entre 1997 et 1999 – et une grande appétence pour l’Histoire, dont il tire volontiers des enseignements. Il nous rappelle ainsi qu’en d’autres temps, en 1958, en 1983, la France a su reprendre son destin en main et décider des remèdes nécessaires au rétablissement de sa santé financière. Un exemple à suivre, plutôt que de se voir imposer des réformes douloureuses par nos créanciers, comme l’ont expérimenté la Grèce ou le Portugal.
"Il est tard, mais pas trop tard" et les mesures préconisées par François Bayrou vont dans la bonne direction. Auprès de L’Express, Stéphane Boujnah livre sa vision sans fard de la situation tricolore, des menaces qui pèsent sur notre pays et des solutions à notre portée. Et rêve d’un monde idéal où le futur l’emporte sur le présent et dans lequel, "au lieu de regarder les urnes, on regarde les berceaux".
L’Express : Le Premier ministre a annoncé lundi 25 août qu’il demanderait un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain. Jusqu’à présent, il avait joué la carte du discours de vérité aux Français, en présentant dès mi-juillet les grandes lignes de ses ambitions pour le budget 2026 et en communiquant activement, dans les médias et en direct, dans des vidéos. Que pensez-vous de la méthode...
25/08 - Israël : la fronde des juifs ultraorthodoxes contre la conscription s’installe et met l’Etat à l’épreuveSamedi 23 août, Benny Gantz, le chef d’un parti d’opposition en Israël, a jeté un pavé dans la mare. Il a invité Benyamin Netanyahou, Yaïr Lapid et Avigdor Lieberman à s’asseoir autour d’une même table pour constituer, sans l’extrême droite, un gouvernement temporaire axé sur une priorité : rapatrier l’ensemble des otages de Gaza. Une proposition que les intéressés n’ont, pour l’heure, pas commentée.Recherche de majorité au parlement
Depuis le départ, en juillet, des partis ultraorthodoxes ashkénazes, Benyamin Netanyahou ne dispose plus de majorité absolue et dépend d’alliés d’extrême droite hostiles à toute transaction avec le Hamas et partisans d’une guerre jusqu’à "l’anéantissement" du mouvement à Gaza.
C’est dans ce contexte que Benny Gantz (du parti de centre droit, Union nationale) appelle à une coalition inédite avec Yaïr Lapid (du parti centriste et laïc Yesh Atid) et Avigdor Lieberman (chef du parti nationaliste et laïc, Israël Beiteinou). Au total, ces trois partis réunis, ajoutés au Likoud, celui du Premier ministre, représenteraient une majorité de 72 députés sur 120 au Parlement.
L’idée de Benny Gantz ne vise pas seulement les otages. Dans son plan, ce gouvernement provisoire ferait ensuite voter une loi claire sur le service militaire incluant les haredim, également appelés les juifs ultraorthodoxes. Autrement dit : il devra régler le principal point de tension du moment, la loi sur la conscription des haredim, que la coalition actuelle n’arrive pas à trancher.54 000 convocations envoyées
Pendant des...
25/08 - Victor Le Masne, créateur de l’hymne des JO : "Mozart aurait fait des choses incroyables avec l’IA"Les Jeux olympiques ont changé sa vie. Le compositeur et arrangeur Victor Le Masne était le grand ordonnateur de la musique qui a rythmé les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux de Paris 2024. Parade, l’hymne officiel de l’événement, est même devenu un succès planétaire. Une année s’est écoulée, et Victor Le Masne s’est de nouveau assis devant son clavier pour réinventer Ravel dans un album qui sort cet automne, enregistré avec l’orchestre philharmonique de Berlin. Celui qui a fait danser la planète il y a un an revient pour L’Express sur les révolutions technologiques qui secouent le secteur de l’industrie musicale, du streaming à l’intelligence artificielle (IA).
L'Express : Il y a un an presque jour pour jour, des millions d’individus partout sur la planète chantaient, dansaient sur Parade, la musique d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Ce succès planétaire a-t-il changé la vision du monde sur la création musicale française ?
Victor Le Masne : Je l’espère, car c’était le but ! Et ce n’est pas seulement la musique française qui en a bénéficié, parce que bien d’autres domaines artistiques étaient représentés lors de cette cérémonie d’ouverture. Mais si on ne parle que de ma chapelle, mon rôle en tant que compositeur et directeur musical était de mettre en avant le répertoire français. Chaque artiste, de Lady Gaga à Céline Dion, avait cette feuille de route. Même lors de la cérémonie de clôture, où la musique électronique a été mise à l’honneur, les artistes français ont joué des productions françaises. Ma...
25/08 - IA sur smartphone : pourquoi Elon Musk porte plainte contre OpenAI et AppleDeux semaines après avoir menacé de porter plainte contre Apple et Open AI, le milliardaire américain est passé aux actes. Le réseau social X et la start-up xAI, entreprises d’Elon Musk, accusent désormais officiellement dans une plainte Apple et OpenAI (qui détient Chat GPT) d’avoir formé une alliance illégale pour entraver la concurrence sur le marché de l’intelligence artificielle (IA) générative sur les smartphones.
Dans la plainte déposée ce lundi 25 août devant une cour fédérale au Texas, Elon Musk affirme que le fabricant de l’iPhone et l’éditeur de ChatGPT se sont mis d’accord pour intégrer l’assistant IA sur les produits Apple (iPhone, iPad, Mac…), tout en bloquant des rivaux comme Grok, l’assistant IA de xAI sur l’Apple Store.Le puissant partenariat d’Apple et OpenAI
"C’est l’histoire de deux monopoles qui unissent leurs forces pour assurer leur domination continue dans un monde désormais propulsé par la technologie la plus puissante jamais créée par l’humanité : l’intelligence artificielle", indique la plainte en guise d’introduction. Elon Musk est lui-même cofondateur d’OpenAI, qu’il a ensuite quitté pour désaccord avec la gestion interne de l’entreprise.
X et xAI affirment qu’Apple détient 65 % du marché des smartphones aux États-Unis, tandis qu’OpenAI contrôlerait au moins 80 % du marché des assistants d’IA générative grâce à ChatGPT. Apple et OpenAI ont annoncé leur partenariat en juin 2024, intégrant l’assistant IA à certaines fonctionnalités de l’iPhone, notamment son assistant vocal Siri.Manipulation...
25/08 - François Bayrou, le vote de confiance pour contourner la censure : décryptage d’une astuce politiqueAu sein du gouvernement, l’étude psychologique de François Bayrou est un jeu populaire. Le Béarnais est-il prêt à toutes les concessions pour rester en poste ? Pourrait-il sacrifier Matignon au nom de ses convictions budgétaires ? Le Premier ministre a apporté ce lundi 25 août une amorce de réponse à cette lancinante question. Il a annoncé qu’il engagerait le 8 septembre la "responsabilité du gouvernement" devant l’Assemblée nationale pour trancher la "question centrale" de "la maîtrise de nos finances" et valider le principe de son plan d’économies budgétaires de 44 milliards d’euros. En cas d’échec, il tombera.
"Immobilisme", "content d’être là"… François Bayrou s’est toujours agacé des traits de caractères prêtés par ses contempteurs. Le voici à l’initiative, avec une stratégie en deux temps. Un premier vote - un "accord minimal" - sur l’urgence budgétaire. Puis, en cas de succès, une négociation sur le contenu précis du plan dont l’architecture idéologique aurait été validée. "Très bien joué, note un pilier Renaissance. S’il tombe, il tombe sans abîmer le budget. S’il ne tombe pas, c’est bon pour son budget." "Cela ne manque pas de panache, abonde un conseiller de l’exécutif. Cela ne changera rien au fond, mais il choisit l’heure de sa mort."Accueil glacial
François Bayrou avait entrepris une vaste opération de séduction de l’opinion publique cet été autour de son budget, entre points presse et podcasts. En vain. Le chef du gouvernement assume cette fois la confrontation avec les députés. "Chacun va être placé devant...
25/08 - Gaza : ce que l’on sait sur les cinq journalistes tués dans des frappes israéliennes sur un hôpitalCinq journalistes ont été tués ce lundi 25 août dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud de la bande de Gaza. L’attaque, qui a eu lieu au matin dans la zone de l’hôpital Nasser, à Khan Younès, a fait au moins 20 morts, rapporte la Défense civile du territoire palestinien.
L’armée israélienne a annoncé l’ouverture d’une "enquête", en reconnaissant avoir mené "une frappe dans la zone de l’hôpital Nasser" qui ne visait pas les journalistes "en tant que tels". Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n’a, pour l’heure, pas fait de commentaires sur les frappes. En revanche, l'ONU a exhorté que les hôpitaux et les journalistes ne doivent "pas être des cibles" et dénonce une absence de réaction internationale "choquante". Emmanuel Macron, pour sa part, a dénoncé des frappes "intolérables", et appelé Israël à "respecter le droit international".
La chaîne qatarie Al Jazeera, les agences de presse canado-britannique Reuters et américaine Associated Press, ont chacune déploré la mort d’un collaborateur dans cette frappe, exprimant choc et tristesse. Le syndicat des journalistes palestiniens et la Fédération International des Journalistes (IFJ) ont identifié les deux autres victimes : Moaz Abou Taha, journaliste travaillant pour NBC news, et Ahmad Abou Aziz. Selon l’AFP, ce dernier travaillait pour des médias palestiniens et internationaux.Un des seuls hôpitaux encore partiellement fonctionnels
Au départ, un premier bilan a fait état de la mort de quatre journalistes après la frappe sur l’hôpital...
25/08 - "Un nouveau choc politique serait dramatique" : le budget 2026 passé au crible par Emmanuelle AuriolDistinguée dans le monde entier pour ses travaux en économie, Emmanuelle Auriol est l’une des figures de l’école toulousaine présidée par le Prix Nobel Jean Tirole. Face à l’extrême dégradation de nos finances publiques, elle met en garde sur les conséquences qu’un énième refus d’obstacle pourrait avoir sur l’épargne des Français.
L’Express : François Bayrou parle de "dernière station avant la falaise", de "moment de vérité", de "menace grave et imminente". La France est-elle vraiment, sur le plan de ses finances publiques, à la croisée des chemins ?
Emmanuelle Auriol : Le Premier ministre n’a pas tort de présenter la situation sous cet angle. L’heure est grave car le déficit budgétaire n’a fait que se creuser ces dernières décennies, aucun gouvernement n’a su le maîtriser. Cela signifie que notre dette augmente d’année en année. En 2023, la charge de la dette, qui comprend les remboursements du capital arrivant à échéance et les intérêts, représentait 31 euros sur 1 000 euros d’impôts payés par les contribuables. L’équivalent du budget de la défense. Ce fardeau écrasant menace de nous faire perdre la confiance des investisseurs qui nous financent, au risque de provoquer une crise redoutable, avec des conséquences à la grecque.
Avant d’en arriver là, les Français doivent prendre conscience que leur pays ne peut pas vivre en permanence au-dessus de ses moyens. S’endetter pour financer des dépenses de fonctionnement est suicidaire. La dette doit financer l’investissement. Or, la France, aujourd’hui, danse au bord du...
25/08 - Vote de confiance, 49.3, "Bloquons tout"… Ce qu’il faut retenir de l’allocution de François BayrouLe Premier ministre François Bayrou a défendu son projet de budget à 44 milliards d’économies ce lundi 25 août à l’occasion d’une conférence de presse, sur fonds d’appels à bloquer la France par une grève générale le 10 septembre prochain.
Depuis l’annonce en juillet dernier de 43,8 milliards d’euros d’économies via de nombreuses mesures (année blanche fiscale, gel des pensions et prestations sociales, suppression de deux jours fériés à laquelle s’opposent 84 % des Français selon un sondage Odoxa pour Le Parisien) le Premier ministre fait également face à une menace de censure brandie par la gauche et le Rassemblement national.
Dans ce contexte, le Premier ministre a annoncé une "clarification" dans un "moment décisif" : François Bayrou sollicitera la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, abattant une nouvelle carte pour faire accepter son plan d’économies.Un "vote de confiance" le 8 septembre
François Bayrou a indiqué que la date du 8 septembre avait déjà été acceptée par Emmanuel Macron.
"J’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement, sur une déclaration de politique générale en accord avec l’article 49.1 de la Constitution" a-t-il poursuivi. Ce texte prévoit que "le Premier ministre, après délibération du Conseil des ministres, engage devant l’Assemblée nationale la responsabilité du gouvernement sur son programme ou éventuellement sur une déclaration de politique générale".
Ce vote de confiance "aura pour objet de poser explicitement la question centrale, savoir s’il y a bien...
25/08 - Vols perturbés, GPS brouillés… Face à la guerre des ondes lancée par la Russie, la stratégie des pays baltesD’abord anecdotique, la guerre des ondes menée par la Russie contre les Pays Baltes devient une véritable nuisance, voire un danger pour la sécurité des civils européens. Ces derniers mois, les Pays Baltes accusent de plus en plus ouvertement la Russie d’être responsable d’une forte augmentation des interférences radio et satellitaires, rapporte l’agence de presse américaine Bloomberg.
La preuve, selon eux, que la Russie stationne d’importantes quantités de matériel de guerre électronique à la lisière de l’Union européenne. Car depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par les forces de Vladimir Poutine en février 2022, "la région de la mer Baltique a enregistré un brouillage étendu des signaux, notamment du système de positionnement global (GPS), ce qui a perturbé les communications aériennes et maritimes", rapporte l’agence.85 % des vols touchés en Estonie
La situation s’est considérablement aggravée ces derniers mois, selon les autorités baltes. Selon l’Estonie, 85 % des vols du pays subissent désormais des perturbations, voire la transmission volontaire de mauvaises coordonnées géographiques, une pratique aussi appelée spoofing. La Lituanie rapporte elle aussi une flambée des brouillages GPS depuis le mois dernier.
Les autorités de Riga (capitale de la Lettonie) pensent quant à elles que Moscou a déployé du matériel dans la région frontalière de Pskov, selon la télévision publique citée par Bloomberg. Certains dispositifs de guerre électronique pourraient même être installés sur des navires de guerre en mer...
25/08 - Budget 2026 : Olivier Faure juge "inimaginable que les socialistes votent la confiance à François Bayrou"François Bayrou joue sa crédibilité. Son projet de budget, qui prévoit 44 milliards d’euros d’économies, est au cœur de la rentrée politique, sous la menace d’une censure parlementaire et des appels syndicaux à "bloquer le pays" le 10 septembre.
Ce lundi 25 août, le chef du gouvernement a défendu son plan en conférence de presse à l’avenue de Ségur, son désormais quartier général budgétaire, déjà théâtre de ses présentations d’avril et du 15 juillet. Objectif pour le Premier ministre : persuader l’opinion du bien-fondé de sa feuille de route et de l’inévitable nécessité de réduire la dette française via son plan d’économies drastiques. Pour ce faire, il a annoncé qu’il se soumettra au vote de confiance de l’Assemblée nationale, qui aura lieu le 8 septembre à la suite d’un discours de politique générale.
Il coupe ainsi l’herbe sous le pied à LFI et au Rassemblement National, qui avaient annoncé déposer sous peu une motion de censure. Depuis cette annonce, les réactions pleuvent parmi les oppositions, qui promettent de voter "contre la confiance" au gouvernement.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou a donné une conférence de presse sur le budget 2026
⇒ Un vote de confiance a été demandé par le Premier ministre
⇒ Les "députés insoumis voteront pour faire tomber le gouvernement"
20h05Bayrou s’exprimera devant la CFDT mardi
François Bayrou sera en déplacement mardi à l’université syndicale d’été de la CFDT, où il devrait prendre la parole. Depuis la présentation des principales orientations du budget, mi-juillet, la tension monte...
25/08 - Un an après son arrestation, le patron de Telegram Pavel Durov critique l’enquête française qui le viseLe 24 août 2024, son arrestation à l’aéroport du Bourget, près de Paris, faisait grand bruit. Un an plus tard, Pavel Durov, fondateur de Telegram, a critiqué dans un message sur son canal officiel l’enquête française le visant, qui selon lui "peine toujours à établir une quelconque irrégularité".
"Il y a un an, la police française m’a placé en garde à vue pendant quatre jours parce que certaines personnes dont je n’avais jamais entendu parler utilisaient Telegram pour commettre des infractions", a lancé dans un message publié dimanche soir cet homme aux multiples nationalités, né en Russie et âgé de 40 ans. "Un an plus tard, l''enquête criminelle' menée contre moi peine toujours à établir une quelconque irrégularité de ma part ou de la part de Telegram", a souligné cet homme richissime.
"Arrêter le fondateur et dirigeant d’une grande plateforme pour les agissements de ses utilisateurs n’était pas seulement inédit — c’était juridiquement et logiquement absurde", a-t-il encore ajouté, assurant une fois de plus que "nos pratiques de modération sont conformes aux normes du secteur, et Telegram a toujours répondu à toutes les demandes juridiquement contraignantes de la France".
Comme il le fait depuis un an, le patron de Telegram a estimé que c’était "une erreur de la police elle-même", qui "n’adressait aucune de ses demandes à Telegram via la procédure légale requise", qui lui vaut ses poursuites en France, et non des manquements à ses obligations de modération. Et d’ajouter : "Elle aurait pu connaître la procédure à...
25/08 - Guerre en Ukraine : l’Allemagne réclame des "garanties de sécurité fiables" pour la paixLes espoirs d’une éventuelle paix entre Ukraine et Russie se sont amenuisés ces derniers jours, alors que Moscou a exclu vendredi dernier l’organisation immédiate d’un sommet avec Kiev. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a ensuite dénoncé dimanche la position de Volodymyr Zelensky qui, a-t-il martelé, "s’entête, pose des conditions, réclame coûte que coûte" une rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Cela, alors que le président ukrainien a affirmé le même jour qu’une telle rencontre constituait le moyen "le plus efficace pour avancer" vers la paix.
Les infos à retenir
⇒ Berlin réclame des "garanties de sécurité fiables" pour la paix en Ukraine
⇒ Moscou et Kiev ont échangé 146 prisonniers de guerre
⇒ L’armée russe progresse dans la région de DnipropetrovskLe président polonais met son veto à une loi prolongeant les aides aux réfugiés ukrainiens
Le nouveau président nationaliste polonais Karol Nawrocki a opposé lundi son veto à un projet de loi prolongeant les aides aux réfugiés ukrainiens vivant en Pologne, proposant de les limiter aux Ukrainiens ayant un emploi. Ces aides "devraient être réservées uniquement aux Ukrainiens qui s'appliquent à travailler en Pologne", a-t-il déclaré à la presse.
Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, la Pologne a accueilli plus d'un million de réfugiés ukrainiens, principalement des femmes et des enfants. Le projet de loi, proposé par le gouvernement pro-européen et adopté par le Parlement, prévoyait le prolongement des aides dont...
25/08 - Qui est Charles Kushner, l’ambassadeur américain à Paris qui donne des leçons à la France ?Cheveux poivre et sel en brosse et petits yeux affables, l’ambassadeur américain en France, Charles Kushner, s’expose à un rappel à l’ordre au quai d’Orsay. Ce lundi 25 août, le ministère des Affaires étrangères le convoque après ses critiques qui ont provoqué la colère de Paris : Emmanuel Macron ne ferait "pas assez" contre l’antisémitisme. Dans une lettre au président obtenue par l’AFP, Charles Kushner exprime "sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de [son] gouvernement pour le combattre", rejoignant les accusations du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Des propos jugés "inacceptables" par Paris, qui les "réfute fermement".
Sans surprise, Charles Kushner, 71 ans, ne cesse de vanter les actions du président Trump et affirme que l’antisémitisme peut être combattu "tant que nos dirigeants ont la volonté d’agir". Et pour cause : celui qui occupe le poste depuis mai 2025 est le père de Jared Kushner, le mari d’Ivanka Trump, la fille aînée du président américain. Alors que sa nomination avait été approuvée par le Sénat à majorité républicaine le 19 mai, par 51 voix contre 45, l’Américain originaire du New Jersey ne dispose d’aucune expérience sur le plan diplomatique, ayant fait fortune dans l’immobilier en fondant sa société Kushner Companies en 1985.
Mais l’homme d’affaires est également connu pour ses démêlés avec la justice. En 2005, il plaidait coupable de 18 chefs d’inculpation, dont fraude fiscale, subornation de témoins et contributions...
25/08 - Quand le diplôme masque l’inexpérience, par Julia de FunèsCet été, en me laissant manipuler par un ostéopathe bardé de diplômes, je ne pensais pas seulement à mes vertèbres mais à la colonne vertébrale désormais désaxée de nos métiers. Les murs de son cabinet étaient tapissés de certificats attestant de formations et de spécialisations. Mais dans la pratique : gestes hésitants, diagnostic incertain, expérience mince. Le contraste était frappant, et le paradoxe saisissant.
Jadis, l’apprentissage des métiers manuels se faisait au contact de la matière, par répétition et correction patientes. Aujourd’hui, collectionner les diplômes semble être la priorité absolue. Il faut désormais une attestation pour masser, un agrément pour guider une séance de yoga, une certification pour pratiquer la sophrologie — comme si l’expérience du geste devait d’abord passer par l’administration avant de passer par la main. Le praticien n’est plus tant reconnu pour ce qu’il fait que pour le papier qui atteste de sa capacité à le faire, au risque de perdre le rapport immédiat et concret avec la chose.
A l’inverse, de nombreux métiers théoriques – ceux qui devraient convoquer la pensée exigeante – se contentent désormais de "pratiques". Philosophie, psychologie, littérature : tout un univers qui s’autorise parfois à délivrer des méthodes efficaces, sans être passé par l’exigence du concept. Le philosophe devient "praticien", le psychologue se mue en "conseiller bien-être", l’apprentissage de la littérature en "atelier d’écriture créative". On multiplie les outils, mais on s’exempte du travail lent et...
25/08 - Déploiement de la Garde nationale : le bras de fer entre Donald Trump et les démocrates continueLes démocrates américains ne cessent d’afficher leur colère. Ils ont accusé, dimanche 24 août, Donald Trump de "fabriquer des crises" afin de justifier l’envoi de militaires de la Garde nationale dans plusieurs grandes villes dirigées par l’opposition, que le président républicain décrit comme "rongées" par la criminalité. À 79 ans, le chef d’État conservateur applique à marche forcée son programme sécuritaire et anti-immigration. Dernière menace en date : dépêcher des "troupes" à Baltimore, dans l'Etat du Maryland gouverné par un démocrate. L’ancien magnat de l’immobilier a également brandi la possibilité d’envoyer des forces fédérales à Chicago, troisième ville la plus peuplée du pays, puis à New York, première mégapole américaine.
Des milliers de gardes nationaux et de Marines ont déjà été déployés en juin dernier à Los Angeles, puis depuis le 12 août à Washington. La capitale accueille déjà plus de 1 900 réservistes, envoyés par des Etats républicains, ainsi que des policiers d’agences fédérales comme le FBI, la police de l’immigration ICE ou celle antidrogue DEA. Dimanche soir, l’armée a annoncé que les réservistes de la Garde nationale porteraient désormais leurs armes de service, précisant qu’elles ne pourraient être utilisées qu’"en dernier recours et seulement face à une menace imminente de mort ou de blessure grave". Un photographe de l’Associated Press a vu des membres de la Garde nationale de Caroline du Sud à l’extérieur de la gare Union de Washington avec des armes de poing dans des étuis.
Les réservistes de la Garde...
25/08 - Succession : que devient le PEA au décès de son propriétaire ?Le plan d’épargne en actions (PEA), qui permet de loger des actions européennes dans des conditions fiscales avantageuses, est une enveloppe très efficace. Elle est incontournable pour qui veut investir en actions, que ce soit au travers de titres vifs ou de fonds. Seul bémol : il est impossible de la transmettre.
Au décès du titulaire, le PEA est obligatoirement clôturé et les sommes sont placées, dans l’attente du règlement de la succession, sur un compte-titres ou un contrat de capitalisation dans le cas d’un PEA assurance. Les plus-values restent exonérées d’impôt mais les prélèvements sociaux de 17,2 % sont dus. Ensuite, la valeur nette du PEA intégrera l’actif successoral, pour être taxée selon le barème en vigueur.Le compte-titres en démembrement, une alternative
En principe, c’est le cours moyen du jour du décès qui est retenu pour déterminer la valeur des titres en portefeuille. Mais pour limiter les aléas, le fisc autorise à retenir la moyenne des 30 cotations qui précèdent le jour du décès. Les héritiers ont alors le choix entre vendre les titres pour se partager les capitaux ou les conserver.
Selon le lien avec le défunt et le montant total du patrimoine, les droits de succession peuvent être corsés, d’autant qu’il n’est pas possible non plus de transmettre un PEA de son vivant. De ce point de vue, d’autres enveloppes peuvent s’avérer plus avantageuses. Pour anticiper la transmission de son portefeuille, le plus simple consiste à clôturer son PEA et à réinvestir en actions sur un ou plusieurs...
25/08 - Emmanuel Macron, aux origines du macronisme : l’élection de 2017 et le président jupitérienDans ce premier épisode de notre série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, analysent les débuts du mouvement.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L'équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Renaissance, INA, France Inter, CNews, France Info, France 5, Euronews, Elysée, Radio J, BFMTV, Public Sénat, AFP
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Crédits image : AFP
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Nous sommes le 7 mai 2017. Il est un peu plus de 23h. Dans la cour Napoléon du Louvre, l'Ode à la joie de Ludwig van Beethoven résonne. Au loin, on entend la foule crier et applaudir. Pendant plus de trois minutes, Emmanuel Macron avance seul. Le regard solennel, il longe longuement les fontaines et les immenses allées du palais pour rejoindre l’estrade. Et l’image est impressionnante : il s’installe derrière un pupitre bleu-blanc-rouge. En arrière-plan, l’immense pyramide du Louvre. La musique s’interrompt. Puis il salue ses centaines de supporters, qui l’attendent depuis l’annonce des résultats, il y a trois heures
Ce soir-là, Emmanuel Macron vient de remporter l’élection présidentielle face à Marine Le Pen, avec 66 % des voix. Le quinquennat...
25/08 - SpaceX : la mégafusée Starship d’Elon Musk continue d’enchaîner les déconvenuesNouveau revers pour SpaceX : l’entreprise d’Elon Musk a été contrainte d’annuler un vol test dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 août en raison d’une fuite d’oxygène liquide, nouvel épisode d’une série noire d’essais marqués par des explosions. Elle espère désormais faire décoller sa mégafusée Starship lundi soir.
Ces problèmes ont fait douter certains observateurs de la capacité de celle-ci à mener à bien le projet fou d’Elon Musk de coloniser Mars. Une version modifiée doit aussi servir au programme Artémis de la Nasa, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune, avec pour objectif d’y maintenir cette fois une présence durable.
Ce dixième vol de la plus grande fusée de l’histoire devait avoir lieu à 18h30 locales (01h30 heure française), depuis la base de l’entreprise américaine au Texas, dans le sud des Etats-Unis. Mais environ un quart d’heure avant l’heure prévue du décollage, SpaceX a annoncé son annulation, ce qui est relativement courant pour des lancements de fusée.
"Retrait du dixième vol d’aujourd’hui de Starship pour prendre le temps de résoudre un problème avec les systèmes au sol", a annoncé SpaceX sur X. "Une fuite d’oxygène liquide au sol doit être réparée. Visons une nouvelle tentative de lancement demain (lundi)", a écrit Elon Musk, sur son réseau social. Sur son site internet, l’entreprise confirme la possibilité d’un lancement "dès lundi 25 août. La fenêtre de tir ouvrira à 18h30", dit-elle, prévenant que le calendrier peut évoluer. Les routes à proximité de la base sont restées fermées,...
25/08 - "Bloquons tout" : pourquoi la mobilisation du 10 septembre sera populiste, par Gérald BronnerRentrée après rentrée, les grognards des mouvements sociaux promettent une insurrection. Ce mois de septembre qui s’annonce ne fait pas exception, mais, cette fois, on trouve facilement des raisons de considérer avec plus d’attention la prédiction. La première est la nature austéritaire du budget annoncé par François Bayrou, en particulier la suppression de deux jours fériés qui a beaucoup marqué les esprits. Elle suscite une indignation qui pourrait se transformer en colère sociale d’ampleur. La deuxième est que, justement, une clameur prend corps sur les réseaux sociaux qui promet de "tout bloquer" le 10 septembre. Celle-ci est née d’un compte TikTok souverainiste et revendiquant les racines chrétiennes de la France… pas vraiment un élan progressiste, donc.
Pourtant, depuis le 14 juillet, jour de la mise en ligne de la vidéo séminale, la gauche radicale cherche à s’approprier cette énergie naissante et nul ne sait, avant qu’il ne s’incarne dans la rue, quels atours revêtira ce mouvement. Les dirigeants de La France insoumise, par exemple, ont fait savoir qu’ils soutenaient "l’initiative populaire du 10 septembre". Tout cela pourrait aussi tout simplement avorter mais l’analogie avec les gilets jaunes – dont d’anciennes figures ont abondamment relayé l’appel "Bloquons tout" – est frappante.
Les soulèvements spontanés n’existent pas et, de ce point de vue, celui-ci – pas plus que celui des gilets jaunes – ne peut être considéré comme spontané dans la mesure où il aura été précédé par une catalyse numérique....
25/08 - Antisémitisme en France : l’ambassadeur américain convoqué après sa charge contre le gouvernementL’ambassadeur américain en France Charles Kushner va être convoqué, ce lundi 25 août, au ministère des Affaires étrangères après des critiques qui ont provoqué la colère de Paris sur "l’absence d’action suffisante" du président Emmanuel Macron contre l’antisémitisme. Dans une lettre adressée au chef de l’Etat obtenue dimanche par l’AFP, l’ambassadeur exprime "sa profonde inquiétude face à la flambée de l’antisémitisme en France et à l’absence d’action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre", rejoignant les critiques du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Des accusations "inacceptables", selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, qui les "réfute fermement" : "Elles vont à l’encontre du droit international, en particulier du devoir de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures des Etats […]. Elles ne sont par ailleurs pas à la hauteur de la qualité du lien transatlantique entre la France et les Etats-Unis et de la confiance qui doit en résulter entre alliés". Il a précisé que "l’ambassadeur Kushner sera convoqué au quai d’Orsay ce lundi 25 août", une mesure rarissime entre alliés.
Les critiques du diplomate américain, qui a récemment pris ses fonctions à Paris, interviennent quelques jours après une violente charge de Benyamin Netanyahou contre le président français qu’il accuse "d’alimenter le feu antisémite" en appelant à la reconnaissance internationale de l’État de Palestine". Une analyse "erronée, abjecte et (qui) ne demeurera pas sans réponse", avait déjà répliqué...
25/08 - François Bayrou, le budget, la présidentielle : "Ce n’est pas une rentrée comme une autre"Ceci n’est pas une rentrée comme une autre. Au-delà des habituelles considérations sur les variations saisonnières du climat social, voici qu’un rendez-vous aux allures dramatiques se profile. Longtemps les responsables politiques se sont payés de mots, ce qui était encore le moins dispendieux. Que l’on soit à la tête de l’Etat ou que l’on dirige un cabinet ministériel, la maîtrise des finances publiques relevait du concept ou de la posture plus que de l’impérieuse nécessité. Je dépense donc je pense… Cette année, il s’agit toujours de passer à la caisse, mais seulement pour montrer la réalité des économies que le pays est prêt à faire. Le pays tout entier, pas juste le voisin. Réussir le sursaut ou "tout bloquer", il est temps de choisir. Et d’y parvenir sans céder une fois de plus au clivage qui trop souvent tient lieu désormais d’arbitre des élégances entre élites et classes populaires, avec les classes moyennes en guise de variable d’ajustement.
Ceci n’est pas une campagne présidentielle comme une autre. Chaque candidat a l’habitude de présenter le scrutin comme une occasion historique, forcément historique, les plus audacieux d’entre eux annonçant le passage de la nuit à la lumière. L’histoire récente rappelle que c’est sur des enjeux intérieurs que se jouent les élections. Le socialisme, cet "autre chemin" que dessine François Mitterrand en 1981. La lutte contre la fracture sociale, qui permet à Jacques Chirac de surgir de nulle part pour gagner en 1995. La réhabilitation du travail et la défense de l’identité,...
25/08 - Malgré la guerre à Gaza, l’étonnante résistance de l’économie israélienne18 mars 2025. Face au refus du Hamas de libérer les otages, le gouvernement de Benyamin Netanyahou décide de reprendre, après deux mois de trêve, ses frappes sur Gaza. Pourtant, ce jour-là, la guerre n’a pas le monopole de l’attention médiatique locale. A Tel-Aviv, on se passionne pour l’annonce du rachat par Alphabet de la pépite israélienne de la cybersécurité Wiz pour 32 milliards de dollars - la plus grosse transaction de l’histoire de la maison mère de Google.
Le conflit qui sévit depuis près de 700 jours aurait pu plonger Israël dans la récession. Certes, l’économie a vacillé à la suite de l’attaque du 7-Octobre : le PIB s’était effondré de 21 % au quatrième trimestre 2023. Cette année, l’affrontement éclair avec l’Iran a, lui aussi, pesé sur l’activité du deuxième trimestre. Malgré tout, la croissance pourrait atteindre 3,2 % en 2025, selon le FMI, après 0,9 % l’an passé. L’inflation, elle, reste maîtrisée à 3,1 %. Le chômage est au plus bas. Quant au shekel, il s’est même apprécié depuis fin 2023, tendance inhabituelle en temps de guerre. Même la Bourse de Tel-Aviv prospère - elle s’est envolée à un nouveau record historique en juillet.
Comment expliquer cette résilience ? Par des fondamentaux solides, d’abord : les substantielles réserves de change et la responsabilité budgétaire qu’Israël affichait avant la guerre lui ont assuré un matelas pour absorber le choc. Mais surtout, par la structure de son économie. "Moins dépendante de facteurs cycliques, comme les matières premières ou l’immobilier, que d’autres pays...
24/08 - Conseillères le jour, maîtresses la nuit : Bachar el-Assad, un dictateur façonné par les femmesPourquoi y a-t-il eu tant d’écrits sur une supposée homosexualité d’Hitler ne reposant sur aucun fait historique ? Comment Mao a-t-il pu à ce point abuser de jeunes femmes tout en imposant le puritanisme aux Chinois ? De Catherine II à Vladimir Poutine en passant par Bachar el-Assad, L’Express se penche cet été sur la vie sexuelle des dictateurs, et montre comme celle-ci a pu influencer leurs décisions politiques, tout en étant l’objet de nombreux fantasmes.
EPISODE 1 - "Hitler était-il homosexuel ?" : la vie privée du Führer, objet de tous les fantasmes
EPISODE 2 -Vladimir Poutine et le sexe : du "mâle alpha" obscène au patriarche conservateur
EPISODE 3 - Mao, le libertin rouge : quatre épouses et bien des concubines
EPISODE 4 - Catherine II, l’impératrice qui obsède Vladimir Poutine : cougar, "nymphomane" et amoureuse de Potemkine
Au début des années 1990, Bachar el-Assad étudiait l’ophtalmologie au Royaume-Uni. Mais à l’époque, tous les regards se tournaient vers Basel, son grand frère. Un militaire charismatique, viril, promis à la succession du père… Jusqu’à ce qu’un accident de voiture balaye cette certitude en 1995. Le discret Bachar est alors rappelé en urgence à Damas. L’entourage du président syrien Hafez el-Assad, déjà affaibli par la maladie, s’active pour façonner cet héritier. C’est finalement en 2000, à la mort du patriarche, que Bachar accéda au pouvoir. Il avait 35 ans, et pas la moindre expérience en politique. Mais un besoin viscéral d’être admiré, tant par les soutiens du régime qui...
24/08 - Spotify, les secrets d’un empire : enquête sur le géant de la musique en ligneIl n’y a pas de palmiers à Ragsved, cette banlieue modeste dans le sud de Stockholm. Juste un alignement de barres d’immeubles qui se fondent dans l’horizon ardoise. Un terrain de foot pelé. Une vaste place circulaire abrite un petit centre commercial ; quelques arbres ondulent au milieu. La Silicon Valley est loin. La lumière dorée de la Californie aussi. C’est là, au mitan des années 2000, dans sa chambre d’adolescent où il s’est réfugié, que Daniel Ek s’est rêvé en sauveur de l’industrie musicale mondiale. Il a tout juste une vingtaine d’années et la bouille encore ronde. Une dépression rampante, des millions plein les poches, succès facile d’une première aventure entrepreneuriale revendue à prix d’or. Daniel Ek s’ennuie malgré la Ferrari et les soirées jet-set. Ce qu’il aime, c’est coder et écouter de la musique. Pourquoi ne pas marier les deux ?
Deux décennies plus tard, le fondateur de Spotify pourrait goûter le succès. Son entreprise est devenue la première entreprise tech européenne grand public à s’imposer dans le monde entier. Mieux, pour la première fois de sa courte histoire, Spotify est enfin parvenu à être rentable en 2024, avec un bénéfice de 1,1 milliard d’euros, pour 15,6 milliards de chiffre d’affaires. Fort de 696 millions d’utilisateurs actifs mensuels, le groupe court loin devant ses challengers Apple Music, Amazon Music ou le français Deezer. Aux derniers résultats, sa marge brute a encore bondi de 31 % sur douze mois, et le nombre total d’abonnés de 12 %. De quoi justifier un envol de 57 % de...
24/08 - Comment Washington régule à distance les opérations militaires de l’Ukraine en RussieDonald Trump joue l’ambivalence avec l’Ukraine. Le Wall Street Journal a révélé samedi 23 août que depuis la fin du printemps, le Pentagone bloque l’utilisation par Kiev de missiles longue portée américains ATACMS — dont la portée avoisine 305 kilomètres — contre des cibles en Russie. Selon le quotidien économique de référence, cette restriction s’inscrirait dans la stratégie de l’administration Trump visant restreindre les opérations militaires ukrainiennes, pour ainsi faciliter les pourparlers avec Vladimir Poutine.
En effet, l'Ukraine ne peut pas utiliser les missiles à longue portée américains comme elle l'entend, elle doit obtenir l'accord explicite du secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, qui détient le dernier mot sur toute décision concernant l’emploi de ces armes. Deux responsables américains ont indiqué au Wall Street Journal (WSJ) qu’à au moins une reprise, l’Ukraine avait demandé à utiliser des ATACMS contre une cible, mais que cette requête avait été rejetée en vertu d’un "mécanisme d’examen" mis au point par Elbridge Colby, sous-secrétaire d’État à la politique du Pentagone. Selon le WSJ, ce mécanisme d’examen s’accompagne d’un contrôle accru sur les munitions livrées à l’Ukraine, alors que les stocks américains sont déjà largement entamés.
Ce dispositif régule l’usage des missiles longue portée américains ou de ceux fournis par des alliés européens, dès lors qu’ils reposent sur des composants ou des renseignements américains. Il s’applique également aux missiles de croisière britanniques Storm Shadow, dont...
24/08 - "Bloquons tout", "Nicolas qui paie"… Assistons-nous au grand retour du poujadisme ?Nous sommes le 23 juillet 1953, dans le petit bourg lotois de Saint-Céré. Ce jour-là, un groupe de commerçants et de boutiquiers, menés par un libraire-papetier du nom de Pierre Poujade, s’opposent de tout leur corps à un contrôle des "polyvalents", les agents du fisc. La révolte, loin de n’être motivée que par des considérations antifiscales, se propage comme une traînée de poudre aux villes moyennes et aux territoires ruraux. Le poujadisme, "mobilisation des exclus et des rejetés de la croissance", selon la formule de l’historien Jean-Pierre Rioux, était né.
Pour structurer la fronde, "Pierrot", tel qu’il était surnommé par ses partisans, fonde dès novembre l’Union de défense des commerçants et artisans (UCDA). Très vite, le succès prend des allures de raz-de-marée : en 1956, le mouvement propulse 52 députés à l’Assemblée nationale, parmi lesquels un certain Jean-Marie Le Pen.
Ephémère – Poujade ne parvint jamais à pérenniser le succès de son mouvement aux législatives de 1956 –, le poujadisme n’en reste pas moins ancré dans la culture politique française. Au point que certains, à l’instar du chanteur Bernard Lavilliers lors de la crise des gilets jaunes, en 2019, ont parfois cru le reconnaître au creux de certains mouvements contemporains. Dernier épisode en date ? Les mouvements "Nicolas qui paie", qui sévit sur les réseaux sociaux depuis quelques années, et "Bloquons tout", appel à bloquer le pays le 10 septembre lancé par des collectifs de citoyens au lendemain des annonces de coupes budgétaires de François...
24/08 - La France insoumise déposera une proposition de loi pour abroger la loi Duplomb"Le groupe parlementaire insoumis déposera dans sa niche parlementaire une loi d'abrogation totale de la loi Duplomb", a annoncé dimanche Mathilde Panot, cheffe des députés LFI, lors d'un discours aux universités d'été du mouvement de gauche radicale. "Grâce à la mobilisation exceptionnelle qu'il y a eu pendant l'été, grâce au recours que nous, Insoumis, avons déposé au Conseil constitutionnel, nous avons gagné une première victoire", a-t-elle lancé. Mais "il ne reste absolument que des horreurs dans cette loi", a estimé la députée du Val-de-Marne, accusant cette dernière de "favoriser les fermes-usines (...) et les mégabassines". "Entre les intérêts de l'argent et la survie de l'espèce humaine, il faut choisir. Et nous avons choisi", a-t-elle encore dit.
La prochaine "niche" parlementaire de La France insoumise, journée au cours de laquelle un groupe fixe l'ordre du jour à l'Assemblée, sera le 27 novembre. La loi Duplomb destinée à lever les contraintes pesant sur le métier d'agriculteur, adoptée au Parlement début juillet avec le soutien des macronistes, de LR et l'extrême droite, a fait l'objet d'un vaste mouvement de protestation, y compris au sein du monde scientifique. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures sur le site de l'Assemblée nationale, du jamais vu, permettant la tenue d'un futur débat, essentiellement symbolique, à l'Assemblée.
Le 7 août, le Conseil constitutionnel a censuré la disposition la plus contestée de la loi Duplomb, qui prévoyait la...
24/08 - En Allemagne, l’idée d’envoyer des troupes en Ukraine suscite le malaiseL’idée d’envoyer des troupes en Ukraine suscite un malaise à Berlin. Cette semaine à Washington, le chancelier Friedrich Merz a ouvert la porte à l'idée d'une participation allemande à une mission de maintien de la paix en Ukraine, tout en évoquant la mise en place de garanties de sécurité en cas d’accord avec Moscou. Cependant, il a aussitôt rappelé qu’une telle décision devrait être concertée avec les partenaires européens et surtout avec sa propre coalition. En effet, le déploiement de troupes nécessiterait une autorisation du Bundestag, le parlement allemand, un obstacle délicat pour un chancelier dont la nomination n’a été validée qu’au deuxième vote.
Or, les débats au sein de la coalition - comprenant les chrétiens-démocrates de centre-droit (CDU), leurs alliés de l’Union chrétienne sociale en Bavière (CSU), et les sociaux-démocrates de centre-gauche (SPD) - vont bon train. "Au sein des deux partis, les avis divergent sur l’opportunité et la faisabilité d’une telle mission", souligne l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, repris par nos confrères de Courrier International. D’un côté, certains considèrent que l’Allemagne, grande puissance européenne, a un devoir d’intervention. De l’autre, beaucoup estiment que le pays n’a pas les moyens de ses ambitions géopolitiques. En Europe, seuls le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre...
24/08 - Ukraine : ce "n’est pas à la Russie de choisir" les garanties de sécurité de l’Ukraine, selon Mark CarneyL'Ukraine a lancé une série d'attaques aux drones sur le territoire russe dimanche, jour où elle célèbre son indépendance, une réaction selon Kiev à l'enlisement des efforts diplomatiques pour régler le conflit.
L'émissaire américain pour l'Ukraine, Keith Kellogg, ainsi que le Premier ministre canadien Mark Carney assistent à la cérémonie de célébration du Jour de l'Indépendance ukrainienne, à Kiev.Mark Carney appelle à un "cessez-le-feu" pour "mettre fin aux tueries"
Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a appelé dimanche a un cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine, alors le président américain DonaldTrump a dit mi-août préférer un accord de paix direct entre les belligérants pour mettre fin à la guerre.
"Premièrement, nous avons besoin d'une cessation des hostilités. Nous avons besoin d'un cessez-le-feu. Nous pouvons l'appeler un cessez-le-feu, une trêve, un armistice. C'est nécessaire pour arrêter les massacres", a dit M. Carney lors d'une conférence de presse conjointe avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La Russie a fait d'"importantes concessions" à Trump, affirme J.D. Vance
Le vice-président américain JD Vance a affirmé que Moscou avait fait d'"importantes concessions" sur l'Ukraine auprès du président Donald Trump, depuis son sommet le 15 août en Alaska avec son homologue russe Vladimir Poutine.
"Je pense que les Russes ont fait des concessions importantes au président Trump, pour la première fois en trois ans et demi de conflit. Ils veulent en fait être flexibles sur certaines de...
24/08 - "Partir un jour", "Connemara"... Le transfuge de classe n’est plus ce qu’il étaitCes derniers temps, sur les écrans de cinéma ou les étagères des librairies, le monde a une curieuse tendance à se diviser en deux catégories de personnages : ceux qui partent et ceux qui restent. En mai, dans le film Partir un jour d’Amélie Bonnin projeté en ouverture du festival de Cannes, Juliette Armanet est une cuisinière parisienne version Top chef, obligée de revenir dans le "routier" de ses parents. Bastien Bouillon, lui, incarne son amour de jeunesse. Mêmes potes, mêmes rituels, immobile. Le 10 septembre, Bastien Bouillon reviendra dans Connemara, le film adapté du roman de Nicolas Mathieu, en ex-star locale de hockey sur glace, face à une Mélanie Thierry, partie-revenue dans leur ville de l’est de la France après un burn-out.
En cette rentrée littéraire, plusieurs romans explorent à leur tour, et avec plus ou moins de bonheur, cette question. La Bonne mère, formidable premier roman de Mathilda di Matteo (L’iconoclaste), organise la confrontation de Clara et de Véro, sa cagole de mère, à coups d’aller-retour Marseille-Paris ; plus sombre, Le Lotissement de Claire Vesin (La manufacture de livres) revient avec une extrême justesse dans la France pavillonnaire des années 1980 ; le Sous leurs pas, les années de Camille Bordenet (Robert Laffont) organise le choc des retrouvailles de Constance et Jess, amies pour la vie à l’adolescence avant de se perdre dans des destins contraires. Tous explorent le sujet des lieux où l’on a grandi, que l’on a souvent détestés ou méprisés, que l’on a voulu fuir...
24/08 - Les dérives des écoles privées sous contrat : "La liberté de conscience est loin d’y être toujours respectée"Messes obligatoires, tabou de la sexualité, livres prônant le séparatisme, détournement d’argent public… Les écoles, collèges et lycées privés sous contrat, qui scolarisent environ 18 % des enfants en France, sont parfois le théâtre de certaines dérives. C’est ce que démontre le livre d’Alexis Da Silva, Quand des écoles privées religieuses font leur loi (éd. Robert Laffont), à paraître le 28 août prochain. Pendant près d’un an, le journaliste - collaborateur régulier de L’Express - a enquêté pour savoir si ces institutions catholiques, juives ou musulmanes, respectent leurs obligations vis-à-vis de l’Etat. En contrepartie des fonds publics qu’elles reçoivent, toutes se doivent d’honorer un certain nombre d’engagements comme le respect des programmes, la liberté de conscience des élèves ou le principe d’égalité entre les filles et les garçons. A travers un bon nombre d’exemples, Alexis Da Silva démontre que c’est loin d’être toujours le cas. Entretien exclusif.
L'Express : Comment vous est venue l’idée d’écrire ce livre ?
Alexis Da Silva : Mon éditeur, Robert Laffont, m’a contacté à la suite des nombreuses polémiques sur les écoles privées sous contrat, à commencer par celle qui a touché Stanislas. Je suis le premier à avoir évoqué les dérives de ce collège catholique dans L’Express, en juin 2022, avant que d’autres médias ne s’emparent de l’affaire à leur tour. Pour rappel, j’avais révélé que les cours de catéchisme, normalement facultatifs, y étaient obligatoires et que l’on y tenait des propos très conservateurs et...
24/08 - Motion de censure, 10 septembre, budget… Ce qu’il faut savoir sur la rentrée politique de François Bayrou, date par dateUne rentrée politique à haut risque. Tandis que les Français - pour les plus chanceux - referment à peine leurs valises, la dette publique, reléguée au second plan sur les plages, revient sur le devant de la scène. Dès le 25 août, le Premier ministre François Bayrou effectue sa rentrée politique, avec un objectif clair : défendre son projet budgétaire. En face, l’opposition fourbit ses armes. Deux dates s’annoncent décisives : le 10 septembre, avec l’appel de la gauche à "bloquer le pays", puis le 23 septembre, lorsque La France insoumise prévoit de déposer sa motion de censure. "Tout le monde a le droit de protester, mais je ne crois pas que, devant une telle crise, la réponse des Français puisse être de bloquer le pays", a réagi de son côté François Bayrou dans la Tribune Dimanche, le 24 août.25 août : la rentrée politique de François Bayrou
François Bayrou tiendra, ce lundi 25 août, une conférence de presse, point de départ d’une rentrée politique houleuse pour le gouvernement et son projet de budget - qui prévoie 43,8 milliards d’euros d’économies. Le Premier ministre s’exprimera à 16 heures, quatre jours après son entretien avec le président Emmanuel Macron à Brégançon (Var), qui lui a apporté un franc soutien cette semaine dans les colonnes de Paris Match, disant "espérer" qu’il puisse rester à Matignon jusqu’en 2027. Le chef du gouvernement est attendu mardi à l’événement de rentrée de la CFDT, puis jeudi à celui...
24/08 - Pourquoi la baisse du livret A relance l’assurance-vieLa nouvelle baisse du livret A à 1,7 %, au 1er août, après celle de février, devrait favoriser l’assurance-vie. Il n’y a qu’à regarder les chiffres du premier semestre pour s’en convaincre. La collecte nette (les cotisations moins les retraits) s’y est montée à 26,6 milliards d’euros, un montant record depuis 2010, selon France assureurs. Si les Français ont versé un peu plus d’argent sur cette enveloppe de long terme, ils en ont surtout retiré moins. Il faut dire que la concurrence du fonds en euros - livrets et comptes à terme notamment - commence à perdre de son éclat. En effet, ces produits subissent directement la baisse des taux d’intérêt de court terme, alors que le fonds en euros y réagit, lui, avec retard et offre donc encore des rendements satisfaisants.
Les unités de compte suscitent aussi l’intérêt car elles profitent de marchés boursiers porteurs et relativement immunisés contre les soubresauts géopolitiques. "Dans les prochains mois, l’assurance-vie devrait continuer sur sa lancée, compte tenu de la baisse des taux du livret A", estime Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne.
Autre mesure favorable : la fermeture automatique des plans d’épargne logement de plus de quinze ans, qui entrera en vigueur progressivement en 2026, devrait bénéficier en premier lieu à l’assurance-vie, selon le centre de réflexion. Les épargnants désireux de placer un petit pécule sans risque peuvent guetter les offres de bonus qui devraient être lancées à la rentrée, les assureurs étant encore désireux...
24/08 - Défense : la Corée du Nord teste deux nouveaux missiles, sur fond de tensions avec SéoulCette annonce intervient peu après une mise en garde lancée par la Corée du Nord, doté de l'arme nucléaire, contre le risque d'une confrontation "incontrôlable" à la suite de tirs de sommation mardi de l'armée sud-coréenne en réponse à une brève incursion des troupes de Pyongyang. L'incident frontalier a été révélé par la Corée du Nord au premier jour d'un déplacement à l'étranger, à Tokyo puis à Washington, du nouveau président sud-coréen Lee Jae-myung qui tente de renouer le dialogue entre son pays et son voisin, toujours techniquement en guerre.
Les tirs d'essai, qui ont eu lieu samedi, ont démontré que ces nouveaux systèmes antimissiles nord-coréens avaient une "capacité de combat supérieure", a rapporté KCNA précisant que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un les avait supervisés. Aucun détail n'a été donné sur les nouveaux missiles tirés, à part le fait que leur "mode de fonctionnement et de réaction repose sur une technologie unique et spéciale". "Le tir a notamment prouvé que les caractéristiques technologiques de deux types de projectiles sont tout à fait appropriées à la destruction de cibles aériennes diverses", a ajouté KCNA, sans préciser où ces tests avaient été menés. Plusieurs photos de la KCNA montrent des missiles de défense aérienne dans le ciel et l'éclat d'une interception et le président Kim est photographié en train d'écouter un responsable militaire nord-coréen, avec une paire de jumelles posée sur son bureau.
"La Corée du Nord renforce ses missiles de défense aérienne contre les drones volant à basse...
24/08 - Transports : pourquoi l’avion reste moins cher que le trainSur les trajets vers les principales destinations européennes depuis la France, le train est en moyenne 2,5 fois plus cher que l’avion. C’est ce que révèle une étude menée par le Réseau Action Climat. Mais à l’heure du réchauffement climatique, cette situation interroge. Elle va à rebours des actions menées en faveur de la baisse du CO2, en poussant les voyageurs vers les liaisons aériennes très polluantes. Sur un trajet Barcelone-Paris, le rapport relève qu’un billet de train coûtera en moyenne 123 euros, contre 45 euros pour l’avion. Or, selon l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), ce même trajet émet 70 fois plus de gaz à effet de serre en avion qu’en TGV. En Europe, l'avion reste moins cher que le train.
Cette grande différence de prix engendre une hausse des passagers aériens. Le rapport constate que sur les dix lignes d’avion les plus empruntées entre la France et l’Europe, six ont connu une augmentation de voyageurs entre 2019 et 2024. Le trajet Paris-Milan a par exemple 18 % de voyageurs en plus, 11 % pour un Paris-Lisbonne. La "connectivité ferroviaire", un enjeu primordiale
Une des raisons avancées par le Réseau Action Climat pour expliquer cet écart de prix est le manque de trajets directs en train qui soulève l’enjeu de la "connectivité ferroviaire". Sa mise en place permettrait aux voyageurs un gain de temps et d’argent. A partir du moment où un changement est nécessaire, le rapport constate une hausse du prix des billets de train, ainsi qu’une augmentation des...
24/08 - Israël : un dirigeant de l’opposition tend la main à Benyamin Netanyahou pour sauver les otagesLe chef d'un parti d'opposition en Israël a lancé samedi soir un appel au Premier ministre Benyamin Netanyahou et à deux autres dirigeants de l'opposition pour former un gouvernement temporaire permettant de libérer tous les otages à Gaza en écartant l'extrême droite du pouvoir. Ces otages avaient été enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.
Depuis le départ de sa coalition en juillet de partis ultra-orthodoxes ashkénazes, Benyamin Netanyahou n'a plus de majorité absolue au Parlement et est tributaire de ses alliés d'extrême droite, qui refusent tout accord de libération d'otages avec le Hamas, et plaident pour la poursuite de la guerre jusqu'à l'anéantissement du mouvement palestinien à Gaza.
"J'en appelle à Netanyahou, Yaïr Lapid et Avigdor Lieberman. Il est temps de former un gouvernement de rachat des prisonniers", a déclaré Benny Gantz, chef du parti Union nationale (centre droit) en faisant référence une libération de la cinquantaine d'otages, vivants ou morts, encore détenus dans la bande de Gaza. Yaïr Lapid, chef du premier parti de l'opposition, Yesh Atid (centre), dispose de 24 députés à la Knesset. M. Lieberman, chef du parti nationaliste Israël Beiteinou, en compte 8, soit autant que M. Gantz. Avec les 32 députés du parti de Benyamin Netanyahou, le Likoud (droite), ces trois partis pourraient former une coalition disposant d'une majorité de 72 sièges (sur 120) au...
24/08 - Jamil Abdulnabi : "Beaucoup de Gazaouis souhaitent la disparition du Hamas"Depuis Jabalia, au nord de Gaza, où il est né en 1970 et où il vit encore, Jamil Abdulnabi n’hésite pas à condamner le Hamas. Militant palestinien des droits de l’homme, il a, dans sa jeunesse, appartenu au mouvement du Djihad islamique, avant de rompre rapidement avec l’organisation, ayant découvert la réalité monstrueuse de son idéologie. Selon lui, les Gazaouis sont furieux contre les mouvements qui appellent à la résistance armée contre Israël. Il dénonce également la solidarité d’une partie de la gauche occidentale avec les islamistes, tout en accusant le gouvernement de Benyamin Netanyahou de vouloir chasser les Palestiniens de Gaza et de tout faire pour poursuivre la guerre. Sa voix, rare dans une atmosphère dominée par l’extrémisme, reste trop peu entendue.
L’Express : Quelle position les Gazaouis ont-ils actuellement envers le Hamas ?
Jamil Abdulnabi : Le Hamas n’a jamais vraiment été en position de force à Gaza. En 2006, il n’a pas gagné les élections parce qu’il était admiré, mais parce que l’autre mouvement, le Fatah, était détesté. Les Palestiniens en avaient assez de sa corruption. Cela veut dire qu’ils ont voté contre le Fatah, et non en faveur du Hamas. Ce mouvement a également manipulé l’opinion publique avec des slogans religieux.
Mais depuis le 7-Octobre, beaucoup de Gazaouis s’opposent sans réserve au Hamas, souhaitant sa disparition. Ils voient de leurs propres yeux où ce mouvement a conduit la bande de Gaza : elle est devenue une région morte dans tous les sens. Plus de 80 % de nos maisons...
24/08 - Qui remplacera Xi Jinping ? La très périlleuse succession du maître de la ChineDepuis plus d’une décennie, la politique chinoise est décidée par un seul homme : Xi Jinping. Après avoir pris la tête du Parti communiste chinois (PCC) en 2012, Xi s’est imposé comme un dirigeant autoritaire. Il a remanié l’élite du PCC à travers une vaste purge et une lutte acharnée contre la corruption. Il a restreint la société civile et réprimé la dissidence. Il a réorganisé et modernisé l’armée. Et il a redynamisé le rôle de l’Etat dans l’économie.
L’ascension de Xi a également redéfini les relations de la Chine avec le reste du monde. L’homme fort a mené une politique étrangère plus musclée, intensifiant notamment les exercices militaires dans le détroit de Taïwan et augmentant la présence militaire en mer de Chine méridionale. Il a rapproché la Chine de la Russie, même après la guerre en Ukraine menée par Vladimir Poutine. Une nouvelle ère s’est ouverte pour la Chine, qui restera comme celle de Xi Jinping.
Mais, bientôt, tout risque de changer. L’élite du PCC va devoir se mettre en quête d’un leader capable de remplacer celui qui est âgé de 72 ans. Pour tout régime autoritaire, la succession est un moment périlleux, et malgré toute sa puissance, le PCC ne fait pas exception. La dernière fois que le Parti a été confronté à ce problème, lorsque Xi a remplacé Hu Jintao, des rumeurs de coup d’Etat et de chars dans les rues ont circulé. Ces bruits étaient peut-être infondés, mais la tension politique au sommet était bien réelle.L’exception Hu Jintao
Xi Jinping a probablement encore plusieurs années, voire plus d’une...
23/08 - Ukraine : la Russie revendique la prise de deux villages dans la région de DonetskC’est une nouvelle attaque, alors que les dirigeants européens se sont récemment réunis lors d’un sommet à Washington pour trouver une issue au conflit. Samedi 23 août, la Russie a revendiqué la prise des localités de Sredneïe et de Kleban-Byk, deux villages dans la région de Donetsk, à l’est de l’Ukraine.
La prise de cette dernière marque un pas de plus vers la ville de Kostyantynivka, bastion important sur la route de Kramatorsk, qui abrite une grande base logistique de l’armée ukrainienne. Ces derniers mois, l’armée russe a accru ses gains territoriaux - elle occupe désormais 20 % du pays -face à des forces ukrainiennes moins nombreuses et moins bien équipées.Une rencontre entre les dirigeants ukrainiens et russes
Ces avancées se produisent au moment où la perspective d’une rencontre entre les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, annoncée par le dirigeant américain Donald Trump et visant à trouver un règlement pacifique du conflit, s’éloigne.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé vendredi le président ukrainien de bloquer l’organisation d’une éventuelle réunion avec son homologue russe, au lendemain de critiques similaires du dirigeant ukrainien envers Moscou.
Pour sa part, Donald Trump, qui veut trouver rapidement une issue à l’assaut russe contre l’Ukraine lancé en 2022 et qui a effectué un rapprochement spectaculaire avec Moscou ces derniers mois pour y arriver, a annoncé vendredi se donner "deux semaines" pour décider de sa ligne concernant ce...
23/08 - Comment l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne pourrait lui offrir une garantie de sécurité"Les dirigeants européens ont évoqué les possibilités d’élargissement [de l’Union européenne] avec le président Trump et le président Zelensky, et ils ont souligné toute la pertinence du processus d’adhésion de l’Ukraine", a déclaré ce jeudi 21 août la porte-parole de la Commission européenne, Arianna Podestà, alors qu’un sommet a eu lieu ces derniers jours à Washington pour avancer vers un accord de paix en Ukraine.
La priorité des Européens était de pousser pour que des garanties de sécurité soient mises en place afin de dissuader de nouvelles acquisitions territoriales russes. Mais avec le blocage russo-américain sur l’implication militaire de l’Otan dans ce conflit, un dispositif de sécurité ne serait pas mis en place sous l’égide de l’Alliance atlantique mais bien d’une coalition ad hoc de volontaires. Toutefois une première option, à plus long terme et complémentaire avec des solutions plus immédiates incluant la participation des Etats-Unis, pourrait notamment être l'intégration de l’Ukraine au sein de l’Union Européenne (UE), comme l'évoque le média Bloomberg, la plaçant ainsi sous le coup de la clause de défense mutuelle du bloc.
Cette clause, énoncée à l’article 42,7 du traité sur l’UE, précise que si un État membre est victime d’une agression armée sur son territoire, les autres pays de l’UE "lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir". Un accord similaire existe pour les membres de l’Otan, bien que l’alliance oblige uniquement ses membres à prendre les mesures qu’ils "jugent nécessaires"....
23/08 - Les derniers jours de la guerre du Pacifique : la folle histoire qui a dessiné l’avenir de l’Asie"Ceci pourra paraître absurde maintenant, mais lorsque la bombe a explosé […] j’ai clairement vu descendre deux parachutes. Il y avait vingt ou trente soldats qui les regardaient aussi, et ils se sont mis à applaudir de joie en pensant que les B-29 avaient été abattus et qu’on voyait leurs pilotes en train d’essayer de se sauver", confia le docteur Michihiko Hachiya (1), le jour du largage de la bombe atomique Little Boy sur la ville d’Hiroshima, le 6 août 1945. L’évidence de l’apocalypse s’imposa très vite. "Les rues étaient ensevelies sous les gravats et les gens bougeaient au milieu des ruines, témoigna une autre habitante. Certains étaient complètement nus. D’autres avaient un pantalon. Seuls quelques-uns portaient des paquets. Au début, je crus voir des lambeaux de vêtements qui pendaient sur certains d’entre eux. Puis je réalisai que la peau était écorchée et dévoilait la chair nue."
Après le cataclysme atomique, tout s’accélère. Le 8 août, en vertu des accords de Yalta, les Soviétiques déclarent la guerre au Japon. Avec 1,5 million d’hommes, ils envahissent la Mandchourie, rebaptisée Mandchoukouo depuis sa conquête par le régime impérial en 1931, ainsi que le nord-est de la Corée et le sud de l’île de Sakhaline. En moins d’un mois, l’Armée rouge va faire prisonnier près de 600 000 soldats. Le 9, une seconde bombe atomique baptisée Fatman est larguée sur Nagasaki. Les deux nouvelles armes vont tuer entre 250 000 et 300 000 personnes, en y incluant les décès à plus long terme. Selon l’historien Werner Gruhl...
23/08 - Affaire Epstein : Ghislaine Maxwell affirme n’avoir "jamais" observé d’attitude inappropriée de Donald TrumpLe ministère américain de la Justice a publié vendredi le contenu d'un récent entretien avec Ghislaine Maxwell, la complice du délinquant sexuel Jeffrey Epstein, dans lequel elle affirme n'avoir "jamais" observé d'attitude inappropriée de Donald Trump avec son entourage. "A l'exception du nom des victimes, chaque mot est inclus. Rien n'a été enlevé. Rien n'a été caché", a assuré sur X Todd Blanche, le haut responsable du ministère de la Justice qui a mené l'entretien fin juillet avec Ghislaine Maxwell, détenue aujourd'hui dans une prison du Texas.
James Comer, un influent élu républicain au Congrès, a en outre annoncé au même moment que le ministère de la Justice avait fourni "des milliers de pages de documents liés à Epstein" à une commission de la Chambre des représentants qui les avait exigés. L'élu n'a cependant pas dévoilé le contenu de ces documents.
Après avoir pendant des mois promis à ses partisans des révélations fracassantes dans cette affaire, Donald Trump subit un retour de flamme depuis que son gouvernement a annoncé début juillet n'avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires."Je l'aime bien"
Le président américain multiplie depuis les initiatives pour tenter d'éteindre la polémique autour de l'affaire Epstein, qui enflamme les Etats-Unis jusque dans sa base électorale. Son gouvernement est accusé de manquer de transparence dans le dossier de ce financier retrouvé mort pendu en prison à New York en 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Sa...
23/08 - L’ogre à nos portes : l’appel de l’ambassadeur d’Ukraine en France"L’ogre à nos portes." Une expression brillante et percutante du président Emmanuel Macron dans une interview à Darius Rochebin. Nous, Ukrainiens, avons déjà ressenti la présence de l’ogre venu pour nous détruire, torturer, violer, piller. S’il pouvait avaler l’Ukraine, nul doute qu’il irait plus loin. Comme l’a justement remarqué le président de la France, il ne peut pas ne pas dévorer. Enfin, cette compréhension apparaît chez nos alliés, tout comme celle que l’Ukraine est le dernier bastion entre l’invasion des barbares et l’Europe. Nous avons aussi compris que l’indépendance de l’Ukraine, que nous célébrons le 24 août, est l’indépendance de l’Europe. Et le peuple ukrainien a prouvé qu’il est prêt à défendre, les armes à la main, son indépendance et celle de l’Europe.
Ce n’est (presque) un secret pour personne : pour le président Poutine et son entourage, l’idole suprême est Adolf Hitler. Des études existent déjà sur la similarité des idéologies, de la propagande et du modus operandi entre l’Allemagne hitlérienne et la Russie poutinienne : depuis la justification de l’annexion et du génocide par la "protection" des populations germanophones (russophones), jusqu’à la destruction de toute norme du droit international et de la morale – humaine, sociale, universelle. Et tout commençait de la même façon : par le mensonge total. Et l’essentiel – c’est une idéologie identique qui porte un seul nom : "fascisme".
Les psychiatres américains, qui en 1946 menaient des recherches sur la société allemande d’après-guerre (dans la ville...
23/08 - Spatial : la Corée du Nord cherche l’aide de la Russie pour faire avancer son programme de satellitesAlors que la Corée du Nord est un allié de poids de la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, le régime du dictateur Kim Jong Un accélère ces derniers mois la construction d’un site de lancement de satellites espions, via l’ajout d’un port maritime qui pourrait simplifier les livraisons de nouveaux composants en provenance de Russie, révèle le Wall Street Journal.
D’après des experts en sécurité, l’extension de la station de lancement de satellites de Sohae, située sur la côte ouest du pays, permettrait au régime coréen de recevoir par voie maritime, et donc plus rapidement, des composants d’engins plus volumineux que la méthode de livraison actuelle, par voie ferrée.De nouveaux bâtiments
Ce développement a été observé sur des images satellites publiées le mois dernier par ICEYE, une société spécialisée dans leur analyse. La semaine dernière, plusieurs d’entre elles montraient que le nouveau port maritime de Sohae disposait d’un quai d’accostage pour les grands navires. En outre, Pyongyang a construit de nouveaux bâtiments, des lignes ferroviaires et un centre d’assemblage de fusées plus grand sur la base, selon une analyse distincte publiée par 38 North, un site affilié au Stimson Center, un groupe de réflexion basé à Washington. "Kim a peiné à faire avancer son programme de satellites et a probablement fait appel à l’expertise russe pour résoudre les problèmes liés à ces tentatives ratées", a précisé ce dernier.
Car l’absence de satellites espions en Corée du Nord est un point sensible pour son...
23/08 - Eolien en mer : chronique d’un naufrage annoncé, par Cécile MaisonneuveL’effondrement spectaculaire d'Ørsted, le leader mondial de l’éolien en mer, en août 2025 - une chute de 32 % en une seule séance boursière - sonne comme un révélateur brutal : cette technologie ne tiendra jamais ses promesses économiques. Quand le géant danois doit lever 9,4 milliards de dollars en urgence et que l’Etat vole à son secours, ce n’est pas la faute de Donald Trump et des déboires américains dans cette industrie. Le mal est plus profond. Il tient aux coûts croissants d’une filière qui restera tributaire de lourdes subventions publiques, contrairement à d’autres technologies bas-carbone telles que le solaire photovoltaïque et les batteries.
Dans ce secteur dont il reste difficile d’appréhender les coûts complets, les quelques chiffres dont on dispose sont impressionnants : en France, l’éolien en mer induit déjà une charge de service public de 922 millions d’euros pour seulement 1,5 gigawatt (GW) installé, avec un coût moyen de rachat de 185 euros le mégawattheure (MWh), ce qui en fait l'énergie la plus gourmande en subventions. Avec l’objectif gouvernemental de 45 GW en 2050, la facture pour l'Etat atteindrait 13 milliards d’euros annuels.
L’un des talons d’Achille de cette technologie réside dans ses coûts de raccordement à la terre ferme, qui représentent déjà 35 % du coût total des projets futurs selon RTE, le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité. Ces coûts sont structurellement incompressibles : plus les parcs s’éloignent des côtes pour des raisons d’acceptabilité publique, plus...
23/08 - François Bayrou lance lundi une rentrée politique à haut risque pour l’exécutifLe premier ministre François Bayrou tiendra une conférence de presse lundi à 16H00, a annoncé samedi Matignon, alors que le chef du gouvernement aborde une rentrée politique très délicate, marquée par la préparation du budget 2026 et les appels à bloquer le pays le 10 septembre.
François Bayrou est notamment menacé d'une motion de censure depuis la présentation à la mi-juillet d'orientations budgétaires prévoyant près de 44 milliards d'euros d'économies l'an prochain. "A la rentrée, il y aura forcément une confrontation entre le réel et les idéologies", a-t-il déclaré cette semaine à l'AFP après avoir passé un été studieux à Paris.
Le Premier ministre a préparé cette rentrée politique lors d'un dîner avec Emmanuel Macron, jeudi dernier dans la résidence présidentielle de vacances du fort de Brégançon. Le chef de l'Etat lui a publiquement exprimé son soutien, dans une interview publiée par Paris Match. François Bayrou "est mon ami... mon compagnon de route. Il a les capacités pour tenir ce gouvernement qui n'est pas habituel", a-t-il expliqué, jugeant son plan d'économies budgétaires "lucide et courageux".
Mais la France insoumise (LFI) a fait savoir qu'elle déposerait une motion de censure dès le 23 septembre, à reprise des débats à l'Assemblée nationale. Les autres partis de gauche, en particulier les socialistes, semblent prêts à la voter si les propositions de François Bayrou n'évoluent pas. Le Rassemblement national fait aussi planer la menace.Appel à la grève générale
Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a...
23/08 - Mort de "Jean Pormanove" : casino en ligne, prostitution... L’histoire sordide de la plateforme KickQuatre hommes, des heures de vidéos en live, et d’innombrables actes d’humiliation et de violence. Avant le 18 août 2025, peu de gens connaissaient la chaîne Jean Pormanove et son concept : maltraiter, en direct et devant les caméras, le vidéaste Raphaël Graven. Pendant des années, comme l’avait révélé Mediapart, cet homme a subi coups, moqueries et insultes sous les acclamations des fans de la chaîne. Il est mort dans la nuit du 17 au 18 août, lors d’un live, et son histoire est devenue le symbole de ce qu’Internet peut produire de pire.
Un autre nom, peu connu jusque-là, s’est retrouvé sous la lumière : Kick. La plateforme de streaming australienne, créée en 2022, et qui hébergeait la chaîne en question, compte aujourd’hui près de 57 millions d’utilisateurs. Elle a été pensée dès l’origine pour concurrencer le géant du secteur, Twitch, propriété d’Amazon. Pour ce faire, Kick a tenté d’attirer les créateurs de contenus avec de juteux contrats d’exclusivité, et la promesse d’une rémunération bien plus intéressante que sur Twitch.
La plateforme a aussi mis en avant sa politique de modération beaucoup plus laxiste que celle de ses concurrentes, un choix revendiqué qui a contribué à construire sa réputation sulfureuse. Ces règles volontairement permissives ont fait de Kick le point de chute de streamers controversés, parfois bannis des autres services de vidéos en ligne, où ils ont pu diffuser leurs contenus les plus extrêmes.Les casinos en ligne, premiers pas dans le streaming
Avant de se faire connaître sous ce jour...
23/08 - "Cette cicatrice ne nous quittera pas" : en Israël, le syndrome de la guerre perpétuelleTout près, l’artillerie israélienne se déchaîne. Toutes les trois ou quatre minutes, une explosion. Il est presque midi, une journée banale dans le sud d’Israël, à quelques mètres de la bande de Gaza sur laquelle Tsahal continue de s’acharner. "Et encore, c’est plutôt calme à cette heure-ci, nous indique une habitante. Le soir, ils tirent en continu."
Sous un soleil de plomb, le capitaine Adam Ittah se promène le long d’un mur de voitures israéliennes calcinées. 1 650 véhicules entassés dans une montagne de douleur, qui rappelle immédiatement le souvenir des milliers de chaussures empilées dans le camp de la mort d’Auschwitz. A 42 ans, ce responsable marketing dans une start-up pensait sa carrière militaire derrière lui. Mais le 7 octobre 2023, il a repris du service, comme des centaines de milliers d’Israéliens.
Sa première mission : collecter les centaines de véhicules abandonnés, abîmés, brûlés par l’attaque terroriste du Hamas dans cette région du Negev. Avant de les déplacer et de les rassembler dans ce lieu funeste, il a fallu les fouiller, à la recherche de pièges, d’explosifs, mais surtout de cadavres, ou plutôt de morceaux d’ADN, tant la violence s’est déchaînée ce jour-là. Adam Ittah égrène les histoires d’horreur, comme celle de cette ambulance carbonisée, dans laquelle le sang de dix-huit personnes a été retrouvé : au festival de musique Nova, des jeunes se sont réfugiés à l’intérieur, avant que les terroristes ne criblent le véhicule de balles d’AK-47, lancent une grenade à l’intérieur puis l’explosent au...
23/08 - Avec "Les Ombres du monde", Michel Bussi s’attaque au génocide des Tutsi au RwandaLe choix en étonnera quelques-uns. Traiter du maître du polar, Michel Bussi, en pleine rentrée littéraire peut en effet sembler incongru. Que nenni ! A l’instar d’un Olivier Norek, prix Giono 2024 avec Les Guerriers de l’hiver (Michel Lafon), l’auteur des Nymphéas noirs exécute avec Les Ombres du monde (Presses de la Cité) un formidable pas de côté.
En s’attaquant à l’un des pires épisodes de l’Histoire, celui di génocide des Tutsi au Rwanda – 1 million de morts en cent jours, d’avril à juin 1994. Un massacre qui a profondément marqué ce professeur de géographie politique de l’université de Rouen et puis, comme il le note dans l’épilogue de son épais roman, "écrire des livres policiers pousse à se questionner sur les racines du mal". Après vingt-cinq ans de "veille documentaire" et des milliers de pages englouties, c’est un séjour en 2023 au Pays des mille collines en compagnie du journaliste Patrick de Saint-Exupéry, l’un des meilleurs spécialistes du sujet, qui l’a poussé à sauter le pas. Résultat, un passionnant ouvrage, mêlant habilement personnages réels et de fiction, doté, en outre, des ingrédients de tout bon roman d’espionnage : manipulations, zones d’ombre à foison, mystérieux mercenaires, boîte noire de Falcon 50 évanouie, assassinats, enlèvements, investigations contradictoires…
Pour nous raconter cet effroyable drame, Michel Bussi joue sur deux tableaux temporels principaux : le retour au Rwanda en 2024 de Jorik Arteta, militaire français à la retraite accompagné de sa fille, Aline, née de son mariage avec...
23/08 - "C’est l’arnaque du siècle" : les éoliennes, futures cibles des droits de douane de Donald Trump ?Elles seraient "laides", "inefficaces", et dégraderaient le paysage. Alors que le président américain Donald Trump est un farouche détracteur des éoliennes depuis le début de son mandat, son administration a révélé jeudi 21 août avoir lancé une enquête sur les importations vers le territoire américain des composants de cette énergie renouvelable, ne fermant pas la porte à l’imposition éventuelle de droits de douane.
Lancée le 13 août 2025 par le secrétaire au Commerce, cette procédure est menée dans le cadre d’une disposition légale connue sous le nom d’article 232, qui permet au gouvernement américain de protéger un secteur d’activité par des droits de douane s’il estime qu’il y a risque pour la sécurité nationale. Par le passé, Donald Trump a déjà utilisé cette disposition pour appliquer des droits de douane élevés sur les voitures, l’acier, l’aluminium et le cuivre, et le président américain menace d’appliquer de nouveaux droits de douane similaires sur les semi-conducteurs, les produits pharmaceutiques et les avions.Une tentative pour freiner les éoliennes
Durant cette enquête sur l’énergie renouvelable, qui pourrait durer jusqu’à 270 jours et donner lieu à des auditions, l’administration va chercher à obtenir plus d’informations sur la production d’éoliennes aux Etats-Unis, la concentration des importations venues d’un "petit nombre de fournisseurs ou de pays étrangers et les risques associés". Elle cherchera également à déterminer si des "mesures supplémentaires, y compris des droits de douane ou des quotas, sont...
23/08 - Semi-conducteurs : les Etats-Unis vont prendre 10 % du capital d’Intel"C'est un grand honneur pour moi d'annoncer que les Etats-Unis possèdent désormais pleinement 10% du capital d'Intel, une grande entreprise américaine avec désormais un futur encore plus incroyable", a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. "J'ai négocié cet accord avec Lip-Bu Tan (le directeur général du groupe, NDLR). Les Etats-Unis n'ont rien payé pour ces parts qui sont désormais valorisées environ onze milliards de dollars. C'est un grand accord pour les Etats-Unis et pour Intel", s'est-il félicité.
Le président américain avait affirmé un peu plus tôt dans la journée, dans le Bureau ovale, qu'Intel avait accepté la proposition de son gouvernement, ajoutant qu'il pensait "que c'est un très bon accord pour eux". Dans un communiqué, Intel a précisé que l'investissement de l'Etat américain s'élevait à 8,9 milliards de dollars, dont une partie correspondant aux subventions qui n'avaient pas été encore versées, auxquels s'ajoutent les 2,2 milliards de subventions déjà versées, soit au total un investissement d'un peu plus de 11 milliards de dollars. "Nous sommes reconnaissants de la confiance dans Intel affichée par le président et le gouvernement et souhaitons travailler afin de renforcer la domination technologique et industrielle des Etats-Unis", a déclaré M. Tan, cité dans le communiqué.
Le gouvernement américain souhaitait obtenir des parts au capital de l'entreprise en échange de subventions déjà prévues par l'ancien président Joe Biden, avait également précisé la semaine dernière Howard...
23/08 - L’exposition à voir : le Musée d’histoire de Marseille revisite la pétanqueYvan Audouard le martelait : "Les boules sont aussi un sport. Un sport péremptoire. Un carreau, ça ne se discute pas…" De son vivant, l’écrivain et chroniqueur satirique a été un pilier du Mondial La Marseillaise à pétanque, l’une des plus importantes compétitions internationales, qui rassemble chaque année 12 000 joueurs, issus de tous les continents. Lorsque ce concours est lancé en 1962, à l’initiative de Paul Ricard et du quotidien La Marseillaise, la Fédération française de pétanque et de jeu provençal (FFPJP) n’a qu’une quinzaine d’années d’existence. Elle s’est imposée en 1945 face à l’immense succès populaire remporté, au cours de l’entre-deux-guerres, par le jeu de boules "à pieds tanqués", une variante simplifiée de la "longue", elle-même héritière du "jeu de mail", cousin du croquet en vogue au XVIIe siècle.
Créée dans la cité phocéenne entre 1900 et 1910, la pétanque a été particulièrement prisée par les mutilés de 1914-1918 pour son accessibilité. Au Musée d’histoire de Marseille, qui consacre une exposition à cette composante majeure de la sociabilité urbaine depuis plus de cent ans, la commissaire Carole Gragez a réuni une vaste iconographie autour de la naissance et des mutations de la pratique, dont un important fond d’images du photographe allemand Hans Silvester, qui a mitraillé les boulistes phocéens au cours des années 1960. Il a ainsi capté, au-delà du simple folklore, une activité empreinte de "philosophie, de poésie et de fantaisie", dans une ville encore vierge de béton."Portrait de Claudine Spaak...
23/08 - Brocante : les secrets pour faire des bonnes affairesComme beaucoup de Français, vous avez profité des vacances pour goûter aux joies de la brocante. Le retour au quotidien ne signifie pas la fin de ce loisir. Tout au long de l’année, des manifestations sont organisées aux quatre coins du pays et sont propices aux bonnes affaires. La braderie de Lille se tiendra les 6 et 7 septembre. Moins connue du public mais fréquentée par les professionnels des antiquités, la réderie d’Amiens aura lieu le dimanche 5 octobre.
Les belles acquisitions se faisant au lever du jour, tout bon chineur doit être sur le pied de guerre au plus tôt. A Lille, la braderie commence le samedi à 8 heures et à Amiens, elle débute à 5 heures. Il est préférable de s’y rendre avant l’ouverture afin de repérer les objets intéressants que les marchands sortent de leur fourgon. Vous pourrez ainsi, selon l’expression consacrée, acheter "au cul du camion".Lève-tôt ou couche-tard
Il est possible aussi de faire du repérage la veille au soir. A Amiens, les professionnels s’installent le samedi en fin de journée et les badauds sont autorisés à déambuler, voire à acheter. A Lille, aucune vente n’est censée avoir lieu avant le 6 septembre au matin mais cette règle est très théorique. Si vous n’êtes pas du genre lève-tôt, l’autre stratégie consiste à vous y rendre en fin de manifestation. Efficace pour acheter des pièces encombrantes à prix bradés que les brocanteurs ne veulent pas remballer.
Equipez-vous comme si vous partiez en campagne : vêtements adaptés à tous les temps, chaussures confortables, lampes de...
23/08 - De l’Elysée au Tour de France : plongée dans les coulisses secrètes de la RépubliqueMais où est passé le légendaire bureau de Clemenceau ? De style Empire, en acajou, orné de bronzes dorés et recouvert de cuir vert, ce colosse reposant sur huit pieds a, du "Tigre" à Nicolas Sarkozy, vu défiler les ministres de l’Intérieur. Un monument républicain, symbole de la continuité de l’Etat comme de la puissance du "premier flic de France". Surprise, l’actuel locataire de la place Beauvau, Bruno Retailleau, a fait table rase et travaille sur un meuble moderne, de bois clair. Ce catholique conservateur aime l’art contemporain, et a des goûts très jansénistes en matière de déco.
Narrée par Tugdual Denis (Valeurs Actuelles), l’anecdote figure en bonne place dans les Lieux secrets du pouvoir (Perrin), suite d’un livre à succès paru l’année dernière, toujours dirigée par Sébastien Le Fol, directeur adjoint de la rédaction à L’Express. Le principe reste le même : journalistes et historiens dévoilent des lieux – palais, bureaux, cénacles, cantines influentes… - où s’exerce le pouvoir. Une formidable histoire intime de la République, à laquelle contribuent des grandes plumes de L’Express (Etienne Girard, Louis-Henri de La Rochefoucauld). Mais après s’être intéressée à Versailles, Matignon, Notre-Dame-de-Paris ou le Louvre, l’équipe se penche cette fois-ci sur des lieux moins en lumière, plus mystérieux, de la "piscine" de la DGSE au siège du Grand Orient de France.Jean Castex, le maillot jaune
Le chapitre le plus surprenant, mais pas le moins passionnant, s’invite dans la voiture rouge du directeur du Tour de France....
23/08 - Médicaments anti-obésité : comment Eli Lilly a détrôné le géant Novo NordiskIl y a deux ans à peine, Novo Nordisk semblait intouchable. Le laboratoire danois, pionnier des médicaments GLP-1, régnait en maître sur le marché de l’anti-obésité avec ses stylos injecteurs Ozempic et Wegovy. Le premier, autorisé aux Etats-Unis dès 2017, a été conçu pour lutter contre le diabète de type deux, mais s’est révélé posséder des propriétés amaigrissantes spectaculaires. Le second, lancé en 2021, partage la même formule chimique mais dispose d’un dosage plus élevé afin de combattre spécifiquement l’obésité et répondre à une demande grandissante. Ces deux médicaments ont séduit des millions de patients et de nombreux investisseurs. Novo était même devenu, un temps, la première capitalisation boursière d’Europe, devant LVMH, ASLM et SAP.
Son principal concurrent, le groupe américain Eli Lilly, a d’abord accusé le coup. Son antidiabétique Mounjaro n’a été lancé outre-Atlantique qu’en 2022 et son équivalent anti-obésité, Zepbound (qui partage la même formule chimique et le même dosage), en 2023. Un retard de plusieurs années sur le marché le plus lucratif au monde… Pourtant, en l’espace de quelques mois, tout a basculé. Armé d’une vision stratégique plus affûtée et d’un marketing agressif, le groupe américain a complètement renversé la vapeur.60 milliards évaporés en une journée
Le 29 juillet 2025 a brutalement révélé l’étendue des dégâts chez Novo Nordisk. Ce jour-là, le groupe danois publie des résultats opérationnels en recul de 20 % par rapport aux attentes, conséquence directe de sa perte de terrain sur le marché...
23/08 - "Ne parlez pas hébreu en public" : l’été sous haute tension des touristes israéliens en EuropeUne véritable chasse à l’homme, en plein cœur d’un parc de vacances familial aux Pays-Bas. Ce 21 août, un groupe de touristes israéliens a été agressé dans un Center Parcs près d’Eindhoven, dans le sud du pays, quelques jours après la diffusion d’une vidéo particulièrement alarmante : un groupe de militants pro-palestiniens avait filmé en caméra cachée des familles israéliennes, dont des enfants, dans ce parc et appelait à "rendre justice" contre "ces potentiels criminels de guerre de l’entité sioniste". Jeudi soir, deux voyageurs israéliens ont été hospitalisés et la police néerlandaise a ouvert une enquête.
Le même jour, en France, dans les Pyrénées-Orientales, un autre groupe de touristes israéliens a été pris pour cible : 150 jeunes vacanciers, âgés de 8 à 16 ans, se sont vu refuser l’accès à un parc de loisirs, le gérant avançant "des convictions personnelles" pour leur barrer la route. L’homme de 52 ans a été placé en garde à vue pour "discrimination fondée sur la religion dans le cadre de l’offre ou de la fourniture d’un bien ou d’un service".La principale recherche Google en Israël : "Quel est le pays le moins antisémite d’Europe ?"
En Europe, l’été a été rythmé par des affaires d’hostilité envers des touristes israéliens, allant jusqu’aux agressions physiques. En juillet, des manifestants pro-palestiniens ont empêché un navire d’accoster sur l’île de Syros, parce qu’il transportait des voyageurs israéliens. Le même scénario s’est déroulé dans la ville portuaire de Volos, mi-août, mais les touristes ont pu débarquer cette...
23/08 - "Repérer des esprits qui pensent différemment" : à Vienne, l’IWM façonne les penseurs de demainTout l’été, L’Express raconte la fabrique des élites européennes à travers sept lieux emblématiques où se forment les futurs leaders du Vieux Continent : écoles de business, universités prestigieuses, laboratoires de recherche, pépinières de talents dans la mode, le design ou l’hôtellerie… Une autre manière de redécouvrir l’Europe à travers ses pépites de l’enseignement supérieur, que le monde entier nous envie.
EPISODE 1 - L’université Bocconi à Milan, l’école qui façonne les grands patrons européens
EPISODE 2 - "La meilleure école au monde" : La Cambre, pépinière belge des stars de la haute couture
EPISODE 3 - Les secrets de Polytechnique, l’école qui forme les étoiles françaises de l’IA
EPISODE 4 - De Mark Rutte au roi des Pays-Bas : l’université de Leyde, incubateur de décideurs européens
EPISODE 5 - Du Crillon à la banque Rothschild : à Lausanne, l'ex-école hôtelière qui joue dans la cour des business schools
EPISODE 6 - A Cambridge, les coulisses du mythique laboratoire "LMB" : "Ici, on s’attaque aux questions les plus fondamentales de la biologie"
Il y a quelques semaines, Assaf Sharon, professeur de philosophie à l’université de Tel Aviv a fait ce qu’un lecteur facétieux appellerait une "B.A" (bonne action) : écrire un article pour l’IWM Post, la revue de l’Institut des sciences humaines de Vienne, qui l’accueille en tant que fellow depuis le mois de mars. "Je pensais que personne ne le lirait", nous confie ce spécialiste de la pensée politique derrière son bureau immaculé, qu
22/08 - Avantages des politiques : François Bayrou confie une mission à l’ex-député PS René DosièreLe Premier ministre François Bayrou veut passer au crible et supprimer d’éventuels avantages indus dont bénéficieraient les responsables politiques et a confié une mission à l’ex-député socialiste René Dosière pour les identifier, en réponse à de nombreux messages de Français.
Poursuivant son exercice de communication directe pour convaincre du bien-fondé de son plan d’économies budgétaires, en égrenant des vidéos postées sur les réseaux sociaux, le chef du gouvernement avait lancé la semaine dernière un appel aux questions et aux suggestions des Français.
Ceux-ci ont été "très nombreux" à estimer qu’il fallait "toucher aux privilèges entre guillemets des responsables politiques, des parlementaires ou des membres du gouvernement", a relaté François Bayrou dans une nouvelle vidéo publiée ce vendredi 22 août. "Je prends très au sérieux cette question, parce qu’elle signifie qu’il y a un soupçon. Les Français pour beaucoup d’entre eux en sont venus à penser que les politiques s’en mettaient plein les poches […] que c’était une gabegie d’argent public", a-t-il affirmé. "Il faut éclaircir tout ça. Est-ce qu’il y a pour les parlementaires français ou responsables politiques des situations d’avantages indus, excessifs, inacceptables ?", s’est-il interrogé.Le salaire des ministres réduit de 30 % sous François Hollande
Pour le déterminer, René Dosière, 84 ans, sera assisté par des représentants des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat. René Dosière a consacré une grande partie de sa vie politique à traquer les...
22/08 - Ventes de livres : Michel Bussi plus fort que Sorj ChalandonCette année, la rentrée littéraire a commencé dès le 13 août avec l’arrivée en librairie de quelques auteurs vedettes. Qui allait se démarquer le premier ? On avait misé sur Cédric Sapin-Defour, de retour à la suite de son best-seller Son odeur après la pluie (650 000 exemplaires vendus toutes éditions confondues) avec Où les étoiles tombent (Stock), un texte émouvant sur l’accident de parapente dont fut victime sa femme. Dans notre classement des romans, il n’est pour l’instant que 10e. Sorj Chalandon, qui sort lui aussi d’un beau succès (plus de 200 000 exemplaires pour L’Enragé), fait mieux que Sapin-Defour avec Le Livre de Kells (Grasset), en 8e position. Mais pour l’instant le premier maillot jaune de la rentrée revient à Michel Bussi pour Les Ombres du monde (Presses de la Cité), ambitieux et surprenant roman situé au Rwanda pendant le génocide. Bussi égalera-t-il Olivier Norek qui, l’an dernier, avait largement dépassé les 200 000 exemplaires en changeant de registre avec Les Guerriers de l’hiver ? Nous verrons sur la durée, sachant que le nouveau Amélie Nothomb (Tant mieux, Albin Michel) est paru cette semaine, et que tous les regards sont déjà tournés vers le récit familial d’Emmanuel Carrère (Kolkhoze, P.O.L), qui sera disponible le 28 août. Bien que ce livre de plus de 500 pages nous ait semblé lénifiant au possible, il est déjà lancé par une presse dithyrambique et unanime – alors que les retours de lecture sont beaucoup plus mitigés en privé. L’un des cinq auteurs cités, ou un autre, parviendra-t-il...
22/08 - Droits de douane : La Poste annonce suspendre les envois de colis vers les Etats-UnisLa Poste va suspendre dès lundi prochain les envois de colis vers les Etats-Unis, en dehors des envois de cadeaux entre particuliers de moins de 100 euros, en raison du récent durcissement des règles douanières américaines, a annoncé ce vendredi 22 août le groupe public français.
La Poste s’est dite "contrainte" dans un communiqué, "du fait de spécifications et modalités techniques toujours incomplètes et du délai extrêmement court pour se préparer". Cette annonce intervient quelques heures après que la poste allemande a pris des mesures similaires, restreignant considérablement, "de manière provisoire", l’envoi de colis et de marchandises vers les Etats-Unis.Une interruption qui se généralise en Europe
D’autres postes nationales européennes ont pris le même pli : "A titre d’exemples, BPost (la poste belge), Correos (la poste espagnole), PostNord (le réseau suédo-danois), Deutsche Post (la poste allemande), ou encore Austrian Post (la poste autrichienne) ont déjà annoncé l’interruption des envois de colis postaux à destination des Etats-Unis", a rappelé La Poste dans son communiqué. PostEurop - qui réunit les 51 acteurs postaux européens en charge du service universel postal - avait alerté le 19 août dans un communiqué sur ce risque de suspension au niveau européen.
La Poste expédie vers les Etats-Unis 1,6 million de colis par an en moyenne, dont 80 % proviennent des entreprises et 20 % des particuliers. Chronopost "fonctionne normalement" et ne sera donc pas impacté par cette mesure, a quand même voulu...
22/08 - Mort de "Jean Pormanove" sur Kick : la souffrance de l’autre, un spectacle vieux comme RomeDes centaines d’heures durant, un quadragénaire, crâne légèrement dégarni, silhouette émaciée et visage taillé au couteau habillé de lunettes rectangulaires, s’est fait rouer de coups, ligoter à une chaise - lorsqu’on ne le frappait pas avec - jeter à terre, étrangler, ou encore insulter de "sale pédé". Cela - et bien plus - sous les regards encourageants d’utilisateurs de Kick, une plateforme de streaming concurrente de Twitch. Alors, depuis l’annonce mardi 19 août de la mort en direct de Raphaël Graven, alias Jean Pormanove ou "JP", deux questions reviennent inlassablement. Comment des milliers d’internautes ont-ils pu prendre du plaisir à visionner ces images ? Internet aurait-il accouché d'une fascination pour le sadisme ? La première est légitime ; Sénèque se la posait déjà au Ier siècle de notre ère. En revanche, ânonner qu’Internet aurait érigé la violence en divertissement, c’est avoir une vue bien courte de notre Histoire, ou oublier que des foules entières se massaient dans les rues pour assister aux exécutions.
Sous l’Antiquité déjà, la soumission du vulnérable à la cruauté et les mises à mort publiques faisaient le sel de la vie à la Cité. C’est d’ailleurs bien dans l’une des sept merveilles du monde que des milliers de personnes se pressaient pour venir assister à de la violence-spectacle. Qu’il s’agisse de duels ou de venationes - combats entre ou contre des animaux - le Colisée a été le théâtre de la brutalité dans tout ce qu’elle a de plus spectaculaire. Certaines sources laissent même entendre que...
22/08 - L’arrestation d’un agent de la DGSE au Mali, nouvelle étape du bras de fer entre Paris et BamakoAu Mali, plusieurs interpellations ont eu lieu dans le cadre d’une vaste purge menée depuis le début du mois d’août. Parmi les personnes ciblées : des hauts gradés maliens, mais aussi le Français Yann V, agent de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), arrêté le 14 août à Bamako.
Affecté à l’ambassade de France, et dûment déclaré comme officier de renseignement auprès des autorités locales, Yann V. a été placé en détention en violation de son immunité diplomatique, a rapporté le journal Jeune Afrique, mercredi 20 août. L’espion est soupçonné par les autorités maliennes d’avoir "mobilisé des responsables politiques, des acteurs de la société civile et des militaires, dont les généraux de brigade Abass Dembélé et Nema Sagara", dans le cadre d’une présumée conspiration.
Le ministère français des Affaires étrangères a réagi à cette arrestation le samedi 16 août, déclarant que l’accusation de tentative de déstabilisation des institutions était "sans fondement". "Un dialogue est en cours (avec les autorités maliennes) afin de dissiper tout malentendu" et obtenir la "libération sans délai" de ce membre de l’ambassade de France à Bamako, avait ajouté le Quai d’Orsay.Violation de l’immunité diplomatique
L’homme de la DGSE était présent sur le sol malien sous sa véritable identité et accrédité comme agent diplomatique français. A ce titre, il bénéficie de l’immunité diplomatique réglementée par la convention de Vienne de 1961, ratifiée par le Mali depuis 1968. Celle-ci interdit notamment toute arrestation ou détention dans un...
22/08 - "Nos contemporains sont gagnés par la nowstalgie" : les extraits du nouvel essai de Gérald BronnerC'est l'un des essais majeurs de la rentrée. Dans A l'assaut du réel (PUF), à paraître le 27 août, Gérald Bronner alerte sur une bascule anthropologique à l'œuvre. Selon le sociologue, professeur à La Sorbonne Université et chroniqueur de L'Express, l'humanité serait déjà entrée dans l'ère de la post-réalité, qui va mettre en péril toute idée d'un monde commun. Son livre montre d'abord que les humains, ces "singes magiciens", ont toujours été tentés de faire passer leurs désirs pour des réalités, faisant appel aux religions et à la magie depuis le début de notre espèce. Mais selon l'universitaire, la remise en question de la réalité s'est accélérée depuis plusieurs décennies, pour des raisons autant idéologiques que technologiques. D'un côté, dans le sillage de Mai-68, la pensée désirante a été dérégulée, invitant les individus à privilégier leur subjectivité et leur "vrai moi". De l'autre, la révolution numérique, entre réalité virtuelle et IA, permet d'avoir des univers factices de plus en plus attrayants.
En primeur, L'Express publie les bonnes feuilles ce livre ambitieux qui mêle sciences sociales, sciences cognitives, biologie ou histoire, dans la lignée d'un Steven Pinker ou d'un Yuval Noah Harari.Anthony Fremont : un dictateur tout près de chez fou
Nous sommes dans les années 1960. Anthony Fremont a la jolie petite frimousse d’un enfant de 6 ans mais il inspire la crainte. Il règne comme le pire des despotes sur Peaksville, une bourgade de l’Ohio, aux États-Unis. Il a deux parents mais ceux-ci n’osent s’opposer à...
22/08 - Etats-Unis : l’ancien conseiller de Donald Trump, John Bolton, dans le viseur du FBILa police fédérale américaine (FBI) a perquisitionné, ce vendredi 22 août, le domicile de John Bolton, ex-conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale lors du premier mandat du républicain et qui en est devenu depuis l’un des plus fervents critiques.
Des agents du FBI entraient et sortaient tôt vendredi de la maison en banlieue de la capitale Washington de cet ancien haut responsable à la Maison-Blanche.
"PERSONNE n’est au-dessus de la loi… Les agents du FBI sont en mission", a déclaré sur X le directeur de la police fédérale, Kash Patel, sans que ce proche allié de Donald Trump ne précise quelle affaire il évoque. Selon le tabloïd New York Post, qui cite un responsable de l’administration Trump, l’enquête aurait été ordonnée directement par Kash Patel.
Interrogé par la presse, Donald Trump a déclaré ne pas avoir été informé par le FBI de cette perquisition, avant de lancer plusieurs piques à son ancien conseiller. "Je ne suis pas fan de John Bolton. C’est vraiment un moins-que-rien", a déclaré le président américain. "Ce n’est pas un gars intelligent, mais il pourrait aussi être très antipatriotique, on va voir ça", a ajouté Donald Trump.
Selon le New York Times et d’autres médias américains, la perquisition a été ordonnée pour déterminer si John Bolton avait partagé ou était en possession illégalement de documents classifiés.De trumpiste à opposant farouche
De retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump avait signé un décret exécutif accusant John Bolton d’avoir révélé "des informations sensibles du...
22/08 - Gaza : l’ONU déclare officiellement l’état de famine, une première au Moyen-OrientL'ONU a officiellement déclaré ce vendredi 22 août une famine "entièrement causée par l’homme" dans la plus grande ville de Gaza et ses environs. Des experts ont averti que 500 000 personnes se trouvaient dans un état "catastrophique" et que c’était la première famine officiellement déclarée au Moyen-Orient. "C’est une famine que nous aurions pu éviter si on nous l’avait permis. Pourtant, la nourriture s’accumule aux frontières en raison de l’obstruction systématique d’Israël", a accusé à Genève le responsable de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher.
Le chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk a aussi rappelé qu'"affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre", peu de temps après l’annonce de l’organisation internationale. "Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer en toute impunité, a lancé pour sa part le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat, de la libération immédiate de tous les otages et d’un accès humanitaire total et sans entrave."
L'ONU s’est aussitôt attiré les foudres d’Israël, le ministère israélien des Affaires étrangères affirmant "qu’il n’y a pas de famine à Gaza". Dans un communiqué, il a dénoncé le rapport du groupe d’experts du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), basé à Rome, déclarant qu’il était "fondé sur les mensonges du Hamas, recyclés par des organisations ayant des intérêts particuliers".Conditions "catastrophiques"
Après des mois de...
22/08 - Aurillac : ce que l’on sait des violences qui ont éclaté en marge du festivalJets de pierre, barricades et feux de poubelles : des violences ont éclaté à Aurillac dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 août, au premier jour du festival de théâtre de rue, faisant huit blessés parmi les forces de l’ordre. Jeudi soir, deux compagnies de CRS 83, spécialisée dans les émeutes, ont été envoyées en renfort des trois compagnies déjà sur place pour que le festival puisse se poursuivre dans le calme.Qu’est-ce qui a déclenché les heurts ?
Mercredi soir, en marge d’une "interpellation en flagrant délit", des "groupes d’individus hostiles" parfois masqués et cagoulés s’en sont pris aux forces de l’ordre, a indiqué la préfecture du Cantal dans un communiqué. Selon les témoignages recueillis sur place par un correspondant de l’AFP, la tension est montée après l’arrestation d’un individu ayant tagué la devanture d’une banque. Vers 23h30, un groupe de personnes s’est alors opposé aux forces de l’ordre sur une place du centre-ville, s’en prenant à des abribus et des commerces, lançant des projectiles sur les CRS, allumant des feux de poubelles, a constaté ce correspondant.
"On est clairement dans un groupement qui s’est formé de manière temporaire pour casser", a indiqué la procureure de la République d’Aurillac Sandrine Delorme. Les émeutiers s’en sont également pris à l’enceinte du palais de justice contre laquelle ils ont jeté des pavés, selon elle.Que s’est-il passé durant l’affrontement ?
Selon une source policière, le groupe d’émeutiers était constitué de 300 personnes, dont une soixantaine cagoulés ou...
22/08 - Une rencontre Poutine-Zelensky ? C’est comme mélanger "de l’huile et du vinaigre", selon Donald TrumpLa rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, annoncée lundi avec confiance par Donald Trump, aura-t-elle vraiment lieu un jour ? Le doute est permis face aux dernières déclarations de Moscou. Après avoir souligné mercredi qu’une telle réunion devait être préparée minutieusement, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé ce vendredi qu’il n’y avait à ce stade "pas de rencontre prévue" entre Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. De son côté, Donald Trump a dit que réunir les deux dirigeants équivalait à mélanger "de l’huile et du vinaigre".
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump dit que réunir Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky équivaut à mélanger "de l’huile et du vinaigre"
⇒ La Russie affirme qu’il n’y a "pas de rencontre prévue" entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky
⇒ Moscou revendique la prise de trois villages dans la région de DonetskDonald Trump dit que réunir Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky équivaut à mélanger "de l’huile et du vinaigre"
Donald Trump, qui peine à réunir comme il l’a promis le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son homologue russe, Vladimir Poutine, a lancé ce vendredi que cela équivalait à mélanger "de l’huile et du vinaigre".
"Nous allons voir si Poutine et Zelensky vont travailler ensemble. Vous savez, c’est un peu comme l’huile et le vinaigre. Ils ne s’entendent pas très bien, pour des raisons évidentes", a dit le président américain pendant un court échange avec des journalistes.La Russie affirme qu’il n’y a...
22/08 - Lonni Besançon, le détective de la science qui traque les dérives : "Le système pousse à tricher"À 34 ans, Lonni Besançon mène une double vie. Le jour, ce chercheur français installé en Suède développe des techniques de visualisation de données à l’université de Linköping. Le soir et les week-ends, il enquête sur les fraudes scientifiques avec l’acharnement d’un détective privé, qu’on surnomme "sleuth" (limier). Cette activité, commencée pendant la pandémie de Covid-19, vient d’être couronnée par un Best Paper Award 2025 attribué par la revue scientifique Jasist (Journal of the Association for Information Science and Technology). Ce prix, qui récompense le meilleur article évalué par les pairs et publié dans la revue au cours de l’année précédente, a été décerné à ses collègues et lui pour leur publication sur les "références fantômes", une nouvelle forme de manipulation des études scientifiques. Une découverte "fascinante" qui "se lit comme une enquête policière", selon les jurés de Jasist.
Quelques semaines plus tôt, la prestigieuse revue Nature publiait son portrait, le consacrant comme l’un des plus jeunes "nettoyeurs" de la science. De quoi récompenser son combat qui a commencé en 2020. Depuis, Lonni Besançon a co-publié une dizaine d’études révélant les dérives du système académique : de l’affaire Raoult aux "usines à papiers (paper mills)" - ces sociétés fantômes qui produisent de faux articles en masse - en passant par l’analyse des publications Covid-19 bâclées. Un travail qui lui a valu une reconnaissance internationale, mais aussi un harcèlement en ligne persistant.
L’Express : Vous venez d’être récompensé par...
22/08 - Corée du Nord : Kim Jong-un rappelle ses officiers déployés en Russie et couvre d’éloges ses troupes "héroïques"Plus d’une douzaine de commandants de haut rang sont apparus dans le bureau personnel de Kim Jong-un jeudi 21 août, recevant un accueil de héros pour avoir combattu dans la région russe de Koursk, a rapporté l’agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). Le dirigeant nord-coréen en a profité pour couvrir d’éloges les troupes du régime déployées en soutien à la Russie, lors d’une réunion avec son commandement militaire. "Nous avons une armée héroïque", a-t-il déclaré dans un discours adressé aux chefs de l’armée nord-coréenne dans la capitale Pyongyang.
Des images diffusées ce vendredi par les médias d’Etat nord-coréens ont montré Kim Jong-un agenouillé devant les portraits de soldats morts au combat pour la Russie contre l’Ukraine, et embrassant un survivant du conflit. Le dirigeant a également décerné, selon l’agence KCNA, le titre de "héros de la république populaire démocratique de Corée" - le nom officiel du pays - aux commandants qui ont combattu dans des opérations à l’étranger et "accompli des exploits remarquables". "Notre armée fait maintenant ce qu’elle doit faire et ce qui doit être fait. Elle continuera à le faire à l’avenir également", a-t-il poursuivi dans son discours.
Au moins deux des généraux présents avaient été chaleureusement accueillis et personnellement remerciés par le président russe Vladimir Poutine en mai dernier, lors du défilé du Jour de la Victoire. Ce dernier a également qualifié les troupes nord-coréennes d'"héroïques" la semaine dernière.Un retrait stratégique
Quelque 15 000 soldats...
22/08 - Gaza : plus de 80 % des morts palestiniens sont des civils, d’après les chiffres de l’armée israéliennePlus de 80 % des personnes tuées à Gaza par les bombardements israéliens sont des civils, selon une enquête de l’illustre journal britannique The Guardian, qui a pu consulter une "base de données classifiée du renseignement militaire israélien". "Un taux de massacre extrêmement élevé, rarement atteint au cours des dernières décennies de guerre", estime le quotidien, 22 mois après le début de la guerre. L’enquête publiée jeudi 21 août est co-signée par la publication israélo-palestinienne + 972 Magazine et le média en hébreu Local Call.Cinq Palestiniens tués sur six étaient des civils
Dans la base de données israélienne consultée par les enquêteurs, 8 900 combattants du Hamas et du Jihad islamique palestinien sont répertoriés comme morts ou "probablement morts" à dater du mois de mai dernier. À cette date, les autorités sanitaires de Gaza comptaient au total 53 000 Palestiniens (contre 61 000 aujourd’hui selon les chiffres de l'ONU) tués dans les attaques israéliennes, civils et combattants compris.
Selon un simple calcul, les combattants palestiniens tués répertoriés par les Israéliens dans leur base de données ne représentaient donc à ce moment-là que 17 % du total des tueries. Les 83 % des morts restants étaient donc des civils, soit cinq personnes sur six.
Israël n’a pas encore répondu aux sollicitations des enquêteurs des trois médias, mais n’a pas contesté l’existence de cette base de données....
22/08 - Allemagne : les droits de douane de Donald Trump pèsent sur la croissanceLe recul du PIB allemand au deuxième trimestre a été plus fort qu’initialement estimé et les déboires de l’industrie, aux prises avec les droits de douane américains, sont venus effacer l’embellie du premier trimestre.
Entre avril et juin, le Produit Intérieur Brut (PIB), corrigé des variations de prix, de saison et de calendrier, a chuté de 0,3 %, selon un communiqué de l’institut de statistiques Destatis paru vendredi 22 août. En juillet, sa première estimation pour le PIB était un recul de 0,1 %.
L’accalmie aura ainsi été de courte durée pour la première économie européenne, dont l’activité avait connu un rebond de 0,3 % au premier trimestre, également légèrement revu à la baisse vendredi.Un recul de la production industrielle plus marqué qu’attendu
Une frénésie d’achats avant l’instauration des droits de douane américains avait bénéficié aux piliers du modèle économique allemand, les exportations et la production industrielle. Mais "un renversement de cet effet d’anticipation a eu lieu et le premier impact complet des droits de douane américains s’est fait sentir au deuxième trimestre", analyse Carsten Brzeski de la banque ING.
Pour redresser l'économie rapidement, la ministre de l'Economie Katherina Reiche a recommandé "d'assouplir les horaires de travail, de réduire les charges salariales, de supprimer les obstacles bureaucratiques et de baisser les prix de l'énergie", dans un communiqué vendredi.
La production industrielle a souffert au printemps, avec un recul de 0,3 % par rapport au premier trimestre, plus...
22/08 - L’ONU déclare officiellement la famine à Gaza, Israël dénonce un "mensonge éhonté"Alors que Benyamin Netanyahou a ordonné jeudi l’ouverture de négociations pour libérer "tous" les otages à Gaza, en réponse à une nouvelle proposition de trêve dans le territoire palestinien, le ministre israélien de la Défense Israël Katz a menacé ce vendredi 22 août de détruire la ville de Gaza si le Hamas n’accepte pas la paix aux conditions de l’Etat hébreu. Une menace formulée le jour même où l'ONU a officiellement déclaré la famine à Gaza, après que ses experts ont averti que 500 000 personnes se trouvaient dans un état "catastrophique". Ce rapport est un "mensonge éhonté", a répondu Benyamin Netanyahou.
Les infos à retenir
⇒ L'ONU déclare la famine à Gaza, la première au Moyen-Orient
⇒ Le rapport de l'ONU est un "mensonge éhonté", selon Benyamin Netanyahou
⇒ Israël menace de détruire la ville de Gaza si le Hamas n’accepte pas la paix à ses conditionsL'ONU déclare la famine à Gaza, la première au Moyen-Orient
L'ONU a officiellement déclaré ce vendredi la famine à Gaza, la première à toucher le Moyen-Orient, après que ses experts ont averti que 500 000 personnes se trouvaient dans un état "catastrophique". Après des mois de mise en garde contre une famine dans le territoire ravagé par la guerre, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme de l'ONU basé à Rome, a confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza et qu’elle devrait s’étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah et Khan Younès d’ici fin septembre, pour toucher presque 641 000 personnes à cette date.
Pour...
22/08 - Guerre en Ukraine : le sommet Poutine-Zelensky, une rencontre bien incertaine"À l’heure actuelle, les signaux envoyés par la Russie sont tout simplement indécents. Ils essaient de se soustraire à la nécessité d’organiser une réunion" a tonné Volodymyr Zelensky ce jeudi 21 août. Depuis quelques jours, les Etats-Unis et les alliés européens de l’Ukraine s’activent autour de l’organisation d’une rencontre entre Vladimir Poutine et le président ukrainien, destinée à trouver une issue à la guerre provoquée par l’invasion russe. Une réunion bilatérale qui a semblé dans un premier temps accueillie unanimement… Jusqu’à la réponse russe.
Dans les mots, comme dans les actes. Les Russes "poursuivent leurs attaques massives contre l’Ukraine et leurs assauts féroces le long de la ligne de front", a annoncé le président ukrainien jeudi. La Russie a effectivement lancé dans la nuit de mercredi à jeudi une attaque massive sur l’Ukraine, utilisant 574 drones et 40 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, un nombre record depuis la mi-juillet. Ces frappes ont fait deux morts et ont aussi largement détruit une entreprise américaine située dans la ville de Moukatchevo. Le message est on ne peut plus clair pour Paris, qui a dénoncé jeudi une "absence de volonté" de la Russie de mettre fin à la guerre.La tension monte autour des "garanties de sécurité"
C’est Donald Trump qui avait annoncé avec enthousiasme la préparation d’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, après s’être entretenu avec le chef de guerre russe en Alaska la semaine dernière...
22/08 - Dominique Senequier, présidente d’Ardian : "Femmes ou hommes, la France a besoin de plus d’ingénieurs"François Bayrou compte sur la gent féminine pour dérouler son budget 2026. Plus précisément, le volet "En avant la production" du programme du Premier ministre s’appuie, outre les investissements de France 2030 et d'"Osez l’IA", sur le plan "Filles et maths". Elisabeth Borne, la ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, en avait présenté les grandes lignes en mai dernier.
Dès la rentrée 2025, le gouvernement entend encourager les lycéennes à opter pour la spécialité mathématiques en Première et en Terminale. Avec l’objectif de porter à 20 % au bas mot la part des étudiantes dans chaque classe préparatoire scientifique aux grandes écoles à la rentrée 2026. Puis à 30 % minimum en 2030. Un levier parmi d’autres pour remettre la France, en mal d’ingénieurs, sur les rails de la compétition industrielle mondiale.
Dominique Senequier, qui a figuré à plusieurs reprises dans le classement Forbes des "Femmes les plus influentes au monde", salue la démarche. Cette "X-72" est issue de la première promotion mixte de l’Ecole Polytechnique, il y a 53 ans, et s’est frayée un remarquable chemin dans le monde très masculin de la finance. Le fonds de capital-investissement qu’elle a monté en 1996 dans le giron d’Axa a pris son indépendance en 2013 pour devenir Ardian, le plus gros du genre en Europe, avec 180 milliards de dollars sous gestion. Auprès de L’Express, elle témoigne du rôle fondamental de l’entourage familial et de ses propres actions pour encourager les femmes à se lancer dans...
22/08 - "Alcatraz des alligators" : clap de fin pour le symbole de la politique migratoire de Donald Trump ?Une juge de Floride a interdit jeudi 21 août à l’administration Trump et aux autorités de cet Etat de détenir de nouveaux migrants dans le centre de rétention surnommé l'"Alcatraz des alligators" et leur a ordonné de retirer sous 60 jours de nombreux équipements, signifiant sa fermeture à terme. Dans la foulée de la décision, les autorités de Floride ont annoncé faire appel.
Le centre de rétention avait été monté en juin à la hâte avec lits superposés, cages grillagées, et pavillons de toile blanche, le tout sur un aérodrome abandonné au milieu des marécages des Everglades. La Maison-Blanche et les autorités locales l’ont surnommé l'"Alcatraz des alligators", en référence à l’ancienne île-prison de la baie de San Francisco que Donald Trump compte par ailleurs rouvrir. Quelque 3 000 places étaient prévues en Floride, avait affirmé la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem.
Mais le centre a suscité la colère des associations environnementales - les Everglades étant une zone protégée - et des défenseurs des droits humains. La décision jeudi de la juge Kathleen Williams fait suite à une procédure intentée par deux associations, Friends of the Everglades et Center for Biological Diversity, qui estiment que le centre menace l’écosystème fragile des marécages alentour et a été construit sans études d’impact environnemental.Conditions de détention épouvantables
Début août, la juge avait déjà ordonné la suspension temporaire de toute nouvelle construction dans le centre. Cette fois-ci, elle enjoint à l’administration...
22/08 - Les incendies se multiplient... mais l’Europe aura-t-elle assez de pompiers ?Attention, sujet inflammable. Alors que l’Europe peine à éteindre les multiples incendies qui la frappent, les effectifs de pompiers professionnels ont diminué dans un tiers des pays membres de l’UE ces dernières années. Le Syndicat européen des services publics (Epsu) a fait les comptes en recoupant les enquêtes publiées par Eurostat. Entre 2021 et 2023 (dernières données disponibles), le nombre de soldats du feu a chuté de 28 % en Suède, 24 % en Roumanie et en Hongrie, 20 % en Bulgarie, 15,6 % aux Pays-Bas, 7,5 % en Allemagne, 5 % en Belgique et en Italie, et 2 % au Portugal. Environ 20 000 postes ont ainsi disparu des casernes dans ces neuf pays.
Heureusement, d’autres nations suivent le chemin inverse. Par exemple, les effectifs progressent en France, en Grèce, en Espagne ou encore en Pologne sur la même période. Une balance qui permet à l’Europe, dans son ensemble, de n’afficher qu’une légère baisse des effectifs (-0,7 %), pour un effectif global de 362 400 pompiers.
L’Epsu tire néanmoins la sonnette d’alarme. "Rien qu’en 2024, les inondations catastrophiques à Valence, en Espagne, et la tempête Boris, qui a ravagé l’Europe centrale, ont mis en évidence les conséquences dangereuses du sous-financement des services de protection civile. Pourtant, les mesures d’austérité continuent de réduire les ressources dont les pompiers ont besoin", déplore l’organisme dans un communiqué récent.
Avec ses incendies multiples, 2025 s’annonce tout aussi problématique. Depuis le début de l'année, plus d'un million...
21/08 - Aux Etats-Unis, Donald Trump relance la guerre des cartes électorales pour 2026A l’approche des élections de mi-mandat en 2026 aux Etats-Unis, les circonscriptions électorales évoluent… et marquent le début d’une lutte. Alors que la Chambre des représentants du Texas a approuvé mercredi 20 août un redécoupage de sa carte électorale, pour permettre aux républicains d’engranger cinq sièges supplémentaires au Congrès, les démocrates californiens se sont empressés jeudi de présenter leur propre projet de riposte.
Cette lutte entre les deux Etats les plus peuplés du pays, qualifiée d'"extraordinaire" par le Washington Post, a été initiée par le président Donald Trump : ce dernier, dont les élections de mi-mandat lui sont généralement défavorables, a poussé les responsables du Texas a opéré cette modification, afin de diluer le vote démocrate. Sur les 38 élus du Texas à la Chambre des représentants à Washington, 25 sont actuellement républicains, et la Maison-Blanche ambitionne de faire passer ce chiffre à 30 l’an prochain. L’enjeu est de taille pour le président : si ses adversaires reprennent la majorité à la Chambre des représentants, ces derniers auront le champ libre pour lancer des commissions d’enquête parlementaires et empoisonner la fin de son second mandat.
En minorité au Parlement texan, les démocrates avaient donc fui l’Etat début août, se réfugiant à Chicago ou New York, afin qu’un quorum ne soit pas atteint. Mais leur retour a permis l’organisation du vote mercredi - et son issue favorable -, bien que la proposition doive encore être approuvée par le Sénat local, à majorité républicaine.Un...
21/08 - Emmanuel Macron, Gérald Darmanin et l’encombrant Bruno Retailleau : le mystérieux rendez-vous de BrégançonMême chez le plus ardent des hommes politiques, il arrive, dit-on, que les déconvenues assomment l’ambition. Gérald Darmanin échappe à cette règle d’airain. Trop agile, trop habile, trop conscient de sa faiblesse : seule la promesse du poste plus prestigieux que le précédent apaise ses tourments de Petit chose éternel. "Je n’ai pas fait l’ENA, je ne viens pas du même monde qu’eux" : il peste et tient son combat. Non pas les égaler, ces héritiers, mais les dépasser. Alors, renoncer à Matignon, lui qui s’y est vu installé un été pas si lointain – c’était en 2023, c’était il y a deux ans, c’était il y a un siècle ? Défaite absurde. La situation politique apparaît si instable… Tout devient possible, lui a appris un ancien président.
Le mardi 12 août, le ministre de la Justice est attendu à Nîmes, il débarque à Marseille. Visite inopinée à la prison des Baumettes, "à peine une petite heure", relate le quotidien local La Provence. Il suffira d’une minute pour recevoir un signe d’Emmanuel Macron qui, sachant son ministre à moins de 100 kilomètres du Fort de Brégançon, le convie à passer le lendemain. Emmanuel Macron : "Il est remonté sur son cheval, Gérald !"
Mercredi 13 août à midi, les voici réunis. L’Elysée se garde de communiquer officiellement sur la rencontre et Gérald Darmanin, photographié par la presse en terrasse dans un restaurant à 200 mètres du Fort le même jour, se retient également de fanfaronner dès la sortie. Car leur discussion a porté sur deux sujets. La non-confidentielle réforme judiciaire initiée par le...
21/08 - Ukraine : la Russie accusée de tortures sexuelles "horribles" sur des civilsPlusieurs experts de l'ONU ont dénoncé ce jeudi 21 août auprès de Moscou les tortures sexuelles "horribles" auxquelles ont été soumis des civils ukrainiens, principalement dans des régions de l’Ukraine occupées par la Russie.
La Rapporteuse spéciale sur la torture, Alice Jill Edwards, ainsi que plusieurs autres experts, ont envoyé un dossier documentant ces cas à la Fédération de Russie. Ils accusent la Russie de mener une "politique délibérée et systématique de la torture" en Ukraine, alors que les pays doivent entamer des discussions sur un éventuel plan de paix.
Ces spécialistes du respect des droits humains - mandatés par le Conseil des droits de l’homme, mais qui ne parlent pas au nom de l'ONU - rapportent les cas de 10 civils ukrainiens "maltraités dans les régions occupées de l’Ukraine, notamment Kherson, Kharkiv et Zaporijjia". "Ces accusations distinctes, relatant les expériences de quatre femmes et six hommes, sont véritablement horribles", a déclaré Alice Jill Edwards, qui souligne que ce n’est qu’un "petit échantillon".
Ces victimes ont été soumises à "des violences hautement sexualisées, incluant des viols, des menaces de viol et d’autres comportements dépravés", a insisté l’experte. Dans tous les cas documentés, des chocs électriques répétés ont été administrés, notamment sur les organes génitaux. "Ces civils ont été battus, frappés, bandés les yeux et, dans certains cas, soumis à des simulacres de noyade et des exécutions factices, précise le communiqué des experts.La Russie abandonne "totalement...
21/08 - Andreï Pertsev : "Vladimir Poutine espère toujours une crise politique en Ukraine"Journaliste politique pour le média indépendant en exil Meduza, Andreï Pertsev est l’un des meilleurs connaisseurs des arcanes du pouvoir russe. Pour L’Express, il analyse les discussions en cours entre Donald Trump, Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens pour essayer d’aboutir à la paix en Ukraine. Selon lui, le président russe "va tout faire pour rendre une rencontre avec son homologue ukrainien impossible, tout en évitant d’offenser Trump". Entretien.
Le rendez-vous avec Donald Trump en Alaska a servi Vladimir Poutine, du moins sur le plan de l’image. Quelles conclusions tire-t-il, selon vous, des échanges entre Volodymyr Zelensky (accompagné par sept dirigeants européens) et Donald Trump, à la Maison-Blanche, le 18 août ?
Andreï Pertsev : La rencontre avec Trump à Anchorage a surtout été un succès pour Poutine auprès de l’opinion publique russe. Les médias d’État et pro-gouvernementaux russes l’ont présentée comme une avancée majeure dans la sortie de l’isolement international du président et de la Russie dans son ensemble. Et peut-être que le succès de Poutine réside également dans le fait qu’il a fait perdre du temps à Trump.
Cette réussite est cependant à relativiser. Les présidents russe et américain ne sont parvenus à aucun accord, Donald Trump a annulé le déjeuner prévu et a rapidement quitté Anchorage. La rencontre a duré deux heures et demie, alors que le Kremlin s’attendait à ce qu’elle dure beaucoup plus longtemps. D’après ce que je sais, Poutine et son entourage comptaient...
21/08 - En Russie, le nombre de désertions dans l’armée de Vladimir Poutine en forte hausseC’est un chiffre conséquent, qui pourrait probablement être sous-estimé. En plus de trois ans de guerre en Ukraine, les tribunaux militaires de garnison russes ont rendu pas moins de 18 341 verdicts dans des affaires de désertion et d’abandon de poste, selon les calculs réalisés pour le média d’investigation indépendant russe The Insider par un centre d’analyse dirigé par Kirill Parubets, un ingénieur informatique, opposant à la guerre.
Si depuis février 2023, pour des raisons de "confidentialité", le Département judiciaire auprès de la Cour suprême a retiré l’accès au public des statistiques détaillées sur les crimes contre le service militaire - qui incluent la désertion et l’abandon non autorisé de poste -, les tribunaux de garnison, eux, continuent individuellement de publier des informations sur les verdicts rendus. L’analyse publiée par The Insider s’appuie donc sur ces jugements, mais ne comprend pas ceux des tribunaux situés sur les territoires occupés. Les auteurs de l’enquête estiment qu’en tenant compte des condamnations prononcées par ces derniers, le nombre total de condamnés pourrait dépasser les 20 000.Une nette augmentation
Les deux premières années de la guerre ont montré une nette augmentation du nombre d’affaires pour désertion ou abandon de poste. Durant les dix premiers mois de 2022, le nombre de condamnés était relativement faible – seulement 884 personnes. En 2023, ce chiffre a grimpé à 4 346, soit cinq fois plus que l’année précédente. En 2024, le nombre a encore doublé, atteignant 8 561...
21/08 - Journée des oubliés des vacances : les "souvenirs incroyables" de bénéficiaires devenus célèbresInstallée sur le toit d’un bateau-mouche parisien, Armine ne détache ses yeux du paysage que pour saisir son tout nouveau téléphone, et cribler de photos la Tour Eiffel, le pont Alexandre III ou les toits dorés de la cathédrale de la Sainte-Trinité. A intervalle régulier, elle ne peut s’empêcher de se lever d’un bond pour prendre un selfie devant Notre-Dame de Paris ou le Louvre avec son frère et sa soeur. La jeune fille de 12 ans n’a pas encore de réseaux sociaux, mais tient à envoyer aux parents, restés à la Roche-sur-Yon (Vendée), un souvenir de ce moment inoubliable.
Comme elle, plus de 40 000 enfants ont bénéficié, ce mercredi 20 août, d’une journée de visite dans la capitale organisée par le Secours Populaire. Alors qu’un enfant sur trois ne part pas en vacances durant l’été, ces sorties, organisées depuis 1979 partout en France par l’association et baptisées "Journées des oubliés des vacances" (JOV), leur permettent de changer d’air, et de découvrir la mer, la montagne ou les monuments de Paris. Balade sur la Seine, visite de musées, initiation au sport avec des athlètes olympiques et concert surprise sur le Champ-de-Mars… A leur retour, les milliers de petits bénéficiaires pourront raconter leurs aventures à leur famille, leurs copains, leurs professeurs. Et avoir enfin le sentiment d’être un peu partis, eux aussi.
"C’est extrêmement important. Quand on leur demandera à l’école d’écrire une rédaction sur leurs activités estivales, ils pourront faire le récit de cette journée. Il faut voir leur réaction...
21/08 - "L’affaire Luc Julia", tempête dans le monde de l’intelligence artificielleIl faut le dire, les vidéos d’auditions au Sénat ne passionnent généralement pas les foules. Pourtant, la récente participation de Luc Julia à l’une de ces séances est au cœur d’une controverse dans le milieu français de l’intelligence artificielle. Le directeur scientifique de Renault, connu dans le monde médiatique comme le "cofondateur de Siri", l’assistant vocal de l’iPhone, était invité par la Commission des affaires économiques le 18 juin dernier pour s’exprimer sur l’impact et le futur de l’intelligence artificielle. Son intervention ne crée aucun remous sur le coup, jusqu’au 11 août. Ce jour-là, une vidéo publiée par le Youtubeur MrPhi, intitulée "Luc Julia au Sénat : autopsie d’un grand N’IMPORTE QUOI", démonte pendant près d’une heure ses arguments.
Les chiffres avancés par Luc Julia, notamment la fiabilité des réponses de ChatGPT, estimée à 64 % ? Une déformation de l’étude, datant de plusieurs années, qui ne représenterait plus la réalité, selon le Youtubeur. Les hallucinations de ChatGPT ou de Gemini évoquées ? Des exemples qui n’ont plus lieu, ou qui ont été réparés. L’étude d’OpenAI qui explique que les chatbots sont de moins en moins pertinents ? Une invention pure et simple. Sa revendication de la paternité de Siri ? Une exagération de sa participation au projet. Accusé d’avoir trop simplifié le fonctionnement de l’IA, grossi ses lacunes, minimisé ses risques et descendu l’IA Act européen, Luc Julia est présenté en fraudeur ultime.
Très vite, la...
21/08 - Sabotage du gazoduc Nord Stream : ce que l’on sait de l’arrestation d’un Ukrainien en ItalieUn Ukrainien, suspecté d’être l’un des coordinateurs du commando de sabotage du gazoduc russe Nord Stream dans la mer Baltique en 2022, a été arrêté ce jeudi 21 août dans la province de Rimini (Italie), a annoncé le parquet fédéral allemand. L'Express fait le point sur ce que l'on sait. Une arrestation en Émilie-Romagne
L’opération nocturne a été menée par les carabiniers de la commune de Misano Adriatico (Émilie-Romagne), en étroite collaboration avec le service de coopération internationale de la police, précise le quotidien italien Il sole 24ore. Elle a eu lieu durant les vacances en famille du suspect, "sur la base d’un mandat d’arrêt européen du citoyen ukrainien Serhii K.", émis le 18 août par le parquet fédéral allemand et le juge d’instruction de la Cour fédérale de justice.
La ministre allemande de la Justice, Stefanie Hubig, a salué l’arrestation et le "succès impressionnant des enquêteurs" du parquet fédéral, en la qualifiant d'"hautement complexe", rapporte le journal allemand Bild.Les premiers détails de l’enquête
"Serhii K. faisait partie d’un groupe de personnes qui, en septembre 2022, ont placé des explosifs sur les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 près de l’île (danoise, ndlr) de Bornholm", écrit le parquet fédéral allemand, spécialisé dans les affaires de terrorisme. Il s’agit "vraisemblablement d’un des coordinateurs de l’opération" de sabotage, ajoute-t-il.
En compagnie d’autres complices, Serhii K. aurait rejoint la zone de la mer Baltique à l’aide d’un "voilier qui avait pris le départ à...
21/08 - Gaza : une attaque surprise du Hamas révèle les limites du renseignement israélienC’est une attaque d’une ampleur inédite depuis le 7 octobre 2023. Mercredi 20 août, l’armée israélienne a affirmé avoir tué une dizaine de combattants du Hamas dans le sud de la bande de Gaza, en repoussant une attaque de la branche armée du mouvement islamiste palestinien.
Selon les conclusions d’une enquête de Tsahal sur l’incident, les membres du Hamas sont sortis d’un tunnel situé à environ 50 mètres d’un poste militaire, qui servait aux troupes de la brigade d’infanterie Kfir. Ce tunnel, connu des militaires, avait en partie été démoli, mais les hommes armés auraient creusé un nouveau puits et utiliser le passage souterrain existant lors de l’attaque.Une attaque combinée
"Les assaillants ont mené une attaque combinée par des tirs d’arme à feu et des missiles antichars en direction du poste. Plusieurs d’entre eux qui tentaient de s’infiltrer dans le poste ont été éliminés dans des combats au corps à corps et des frappes aériennes de soutien", a déclaré l’armée israélienne, qui compte trois blessés parmi ses rangs. Six autres membres du Hamas ont été tués à proximité des combats, probablement à un poste d’observation.
Dans un communiqué, les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont de leur côté fait état "d’un raid mené ce matin" par ses combattants "sur une position ennemie nouvellement établie au sud-est de Khan Younès". Appuyés par des mortiers, les combattants "ont pris d’assaut le site et ciblé plusieurs chars […] des maisons où des occupants [soldats israéliens, ndlr] étaient retranchés". Si le...
21/08 - Droits de douane de Donald Trump : les voitures taxées à 15 %, pas d’exemptions pour le vin européenLes voitures et produits pharmaceutiques européens seront bien taxés à 15 % à leur entrée aux Etats-Unis, selon un communiqué commun publié ce jeudi 21 août par l’Union européenne et l’administration Trump, qui ne prévoit aucune exemption pour les vins et spiritueux.
"Malheureusement, nous n'avons pas réussi à ce que ce secteur" soit inclus dans les exemptions, a déclaré le commissaire européen Maros Sefcovic lors d'une conférence de presse en présentant les détails de l'accord commercial noué entre l'UE et l'administration Trump fin juillet.
"Il s’agit d’un accord stratégique important, que nous soutenons pleinement", a affirmé le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, lors d’une conférence de presse, alertant sur les risques d’une guerre commerciale. Il a ajouté que les discussions se poursuivraient et que "ces portes n'étaient pas fermées pour toujours". Cette exemption aux droits de douane de 15 % pour les vins est spiritueux était vivement réclamée en particulier en France et en Italie. La France va travailler à des "exemptions additionnelles" dans l'accord commercial entre l'Union européenne et les Etats-Unis, a réagi dans la foulée le ministre français délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin.
Après des mois de négociations très âpres, Bruxelles et Washington ont scellé fin juillet un accord commercial basé sur des droits de douane de 15 % sur les produits européens qui arrivent aux Etats-Unis. C'est bien plus que le taux en vigueur avant le retour au pouvoir du président américain -...
21/08 - Le Renseignement américain victime de nouvelles coupes d’ampleurLa directrice du Renseignement américain Tulsi Gabbard a annoncé mercredi 20 août une sévère cure d’amaigrissement de son administration, qu’elle a accusée d'"abus de pouvoir" et d'"instrumentalisation politique".
"Ces 20 dernières années, le Bureau de la Direction du Renseignement national (ODNI) a gonflé jusqu’à devenir inefficace et les abus de pouvoir, les fuites d’informations confidentielles et l’instrumentalisation politique y ont été monnaie courante", a dénoncé dans un communiqué cette ancienne élue du Parti démocrate, ralliée au président républicain Donald Trump.
Selon une fiche d’information publiée par l’ODNI, la directrice a déjà supprimé 500 postes et réduit la taille du bureau de 30 % depuis sa prise de fonction en février. La nouvelle cure promet de réduire les effectifs de plus de 40 % et permettrait, selon le communiqué, d’économiser plus de 700 millions de dollars par an. L’ODNI n’a pas précisé si cette réduction correspondait à un pourcentage de l’effectif initial ou du total déjà réduit, remarque la BBC.
L’initiative, baptisée "ODNI 2.0", semble principalement cibler plusieurs sous-agences et bureaux au sein de l’organisation, que la directrice juge soit redondants, soit "politisés". Cela inclut notamment le Foreign Malign Influence Center, qui surveille les efforts des entités étrangères pour influencer le public américain, ainsi que le National Counterproliferation and Biosecurity Center, qui surveille la prolifération des armes chimiques, biologiques et nucléaires. Le plan de Tulsi Gabbard...
21/08 - Corée du Nord : cette base militaire secrète près de la Chine qui pourrait menacer les Etats-UnisLa Corée du Nord a construit une base militaire secrète près de sa frontière avec la Chine. Elle serait utilisée pour stocker ses derniers missiles balistiques de longue portée, capables d’atteindre le reste de l’Asie et même les Etats-Unis, selon un think tank américain.
Cette base de missiles balistiques, non déclarée, se trouve à seulement 27 kilomètres de la frontière du pays avec la Chine, estime le rapport du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), un groupe de réflexion basé à Washington. "La Corée du Nord installe ces bases de missiles près de la frontière chinoise afin de compliquer la tâche des États-Unis s’ils envisagent de les détruire", explique un analyste du think-tank, cité par le Wall Street Journal.Base militaire jamais déclarée
Selon le CSIS, la construction de la base a commencé en 2004 et celle-ci est devenue opérationnelle une décennie plus tard. Jusqu’à récemment, cependant, l’emplacement du site demeurait secret. Située dans la province de Pyongan du Nord (nord-ouest), la base de Sinpung-dong abriterait probablement des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), y compris à capacité nucléaire, selon le rapport.
Il s’agit de la "première étude approfondie en source ouverte confirmant la base", cette dernière étant celle qui a été la plus difficile à localiser jusqu’à présent, détaille au WSJ l’analyste du CSIS. Toujours selon le rapport, cette installation n’aurait jamais été mentionnée lors des négociations sur la dénucléarisation menées précédemment entre les...
21/08 - Camille Grand : "La Russie ne doit pas avoir son mot à dire sur les garanties de sécurité de l’Ukraine"Lors de leur visite à Washington pour accompagner Volodymyr Zelensky, les dirigeants européens n’avaient qu’une obsession, ou presque : les "garanties de sécurité" apportées à l’Ukraine. A force de cajoleries, cette délégation a obtenu de Donald Trump un vague engagement à participer à la protection de Kiev : pas de soldats américains sur le terrain, mais la possibilité d’un appui aérien après un éventuel cessez-le-feu. De leur côté, les alliés européens explorent une palette d’options, de l’assistance militaire durable à une "force de réassurance". "Une manière de faire réfléchir Vladimir Poutine à deux fois avant de reprendre les hostilités", explique l’ancien secrétaire général adjoint de l’Otan, Camille Grand, désormais chercheur au Conseil européen pour les relations internationales. Entretien.
L’Express : Pourquoi, dans le cadre de ces discussions de paix, les Ukrainiens sont-ils à ce point inflexibles sur les "garanties de sécurité" à leur apporter ?
Camille Grand : Depuis leur indépendance en 1991, les Ukrainiens ont appris que les promesses russes sur le respect de l’indépendance et des frontières de l’Ukraine n’étaient pas toujours tenues, et c’est un euphémisme. Ils ont également constaté que les promesses des tiers, notamment à l’occasion du mémorandum de Budapest, en 1994, où les Etats-Unis et le Royaume-Uni s’étaient engagés, comme la Russie, à respecter l’intégrité territoriale et à venir en aide à l’Ukraine si elle était menacée, n’ont pas été tenues non plus. Kiev est donc méfiante : si elle accepte un...
21/08 - Donald Trump maintient la pression sur la Fed et appelle l’une de ses responsables à démissionnerMécontent de la politique monétaire menée par la Réserve fédérale (Fed), le président américain Donald Trump souhaite renforcer son contrôle sur l'institution, en appelant notamment à la démission d'une de ses responsables, Lisa Cook, afin de pouvoir la remplacer par une personne plus proche de ses idées.
Avant même son retour à la Maison-Blanche, fin janvier, le républicain de 79 ans s'en est pris régulièrement au président de la Fed, Jerome Powell, l'accusant de trop tarder à abaisser les taux, ce qui permettrait, selon lui, de réduire le coût de la dette américaine. Mais plus encore, une baisse des taux permettrait de venir en soutien de sa politique économique, droits de douane et baisse d'impôts pour les plus riches notamment, en augmentant l'accès à l'emprunt. Lisa Cook dans le viseur de Donald Trump
Mercredi, le président américain s'en est cependant pris à une autre membre du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), Lisa Cook, la première femme afro-américaine à être nommée au prestigieux poste de gouverneure, en 2022 par Joe Biden. Et pour cause : le président de la Fed n'est qu'une voix parmi les douze membres du FOMC, organe qui détermine les mouvements des taux de la banque centrale américaine, s'en débarrasser pourrait donc s'avérer insuffisant pour faire pivoter la politique monétaire de l'institution.
Tout est parti d'accusations venant du responsable de l'Agence de financement du logement (FHFA), Bill Pulte, nommé par Donald Trump, selon qui Lisa Cook aurait "falsifié des documents de...
21/08 - Ukraine : Zelensky accuse Moscou de vouloir "se soustraire" à l’organisation d’une rencontre avec PoutineMalgré une intense activité diplomatique pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, déclenchée en 2022 par l’invasion lancée par la Russie, les attaques se poursuivent de part et d’autre de la frontière. Moins d’une semaine après la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska, et trois jours après une réunion à la Maison-Blanche entre le président américain et des dirigeants européens, dont Volodymyr Zelensky, d’importantes frappes de drones et missiles russes ont touché plusieurs villes de l’ouest de l’Ukraine tôt ce jeudi 21 août, faisant au moins un mort à Lviv.
Moscou a tiré 574 drones et 40 missiles, un record depuis la mi-juillet, selon les autorités ukrainiennes. L’ouest de l’Ukraine est moins souvent ciblé par les frappes russes que l’est et le sud du pays, où les troupes russes continuent leur avancée. Le président ukrainien a d’ailleurs prévenu que la Russie était en train de masser des troupes dans la partie occupée de la région de Zaporijia, dans le sud, en vue d’une potentielle offensive.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky accuse Moscou de vouloir "se soustraire" à l’organisation d’une rencontre avec Vladimir Poutine
⇒ Sergueï Lavrov accuse l’Ukraine de ne pas vouloir un "règlement juste et durable" du conflit
⇒ Les Européens doivent supporter "la plus grande part du fardeau" de la sécurité de l’Ukraine, dit J.D. VanceVolodymyr Zelensky accuse Moscou de vouloir "se soustraire" à l’organisation d’une rencontre avec Vladimir Poutine
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a...
21/08 - Fusion nucléaire : qui trouvera en premier l’énergie de demain ?Il y a cinq ans en Alsace, le premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim s’arrêtait définitivement de tourner. On parlait alors de la fin d’une époque… Jusqu’à ce que la guerre en Ukraine et la prise de conscience de l’urgence écologique rebattent les cartes. Entre la souveraineté énergétique, les ressources limitées et les enjeux d’influence, les défis autour du nucléaire sont de taille. Dans ce quatrième et dernier épisode, on s’intéresse à une innovation qui pourrait tout changer : la fusion nucléaire. Des explications de Sébastien Julian, chef du service climat de L’Express.Episode 4 : fusion nucléaire, la course au Graal
Charlotte Baris : Chers auditeurs, pour ce dernier épisode sur les défis du nucléaire, Sébastien Julian, le rédacteur en chef adjoint du service climat, m’a donné rendez-vous dans le Sud de la France. Pour le rejoindre, j’ai préparé le téléporteur de la Loupe, qui nous emmène où on veut en un instant. Je rentre "Bouches-du-Rhône" pour le département et pour la commune "Saint Paul-lez-Durance"… Ah bonjour Sébastien !
Sébastien Julian : Bonjour Charlotte !
Charlotte Baris : Alors j’ai atterri un peu au milieu de nulle part, avec des collines et de la végétation à perte de vue. Surtout, on est dans le Sud et il fait grand soleil. Puisque dans cet épisode il est question de l’énergie de demain, j’imagine Sébastien que tu vas me parler de panneaux solaires ?
Sébastien Julian : Et bien non, désolé Charlotte.
Charlotte Baris : Bon… alors je ne vois pas non plus d’éoliennes, peut-être que tu...
21/08 - Gaza : Benyamin Netanyahou ordonne "des négociations immédiates" pour libérer "tous les otages"Les troupes israéliennes ont commencé à encercler la ville de Gaza, la plus grande ville de l’enclave palestinienne, qu’Israël accuse d’être un "bastion du Hamas". La manœuvre suppose un recours massif aux réservistes israéliens, dont 60 000 supplémentaires vont être convoqués, en complément des dizaines de milliers déjà mobilisés depuis le 7 octobre 2023.
Cette opération intervient alors que Benyamin Netanyahou a annoncé jeudi soir avoir donné des "instructions pour entamer immédiatement des négociations visant à libérer tous" les otages israéliens à Gaza, en réponse à une nouvelle proposition de trêve présentée par les médiateurs.
En parallèle, le gouvernement israélien a suscité un tollé international en dévoilant un plan majeur de colonisation en Cisjordanie occupée, qui enterrerait toute possibilité d’Etat palestinien.
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou ordonne "des négociations immédiates" pour libérer "tous les otages"
⇒ Le plan israélien en Cisjordanie condamné à l’international
⇒ Israël a "du travail à faire pour convaincre la génération Z", dit Benyamin NetanyahouBenyamin Netanyahou ordonne "des négociations immédiates"
Dans une vidéo diffusée par ses services jeudi soir, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé avoir donné des instructions "pour lancer immédiatement des négociations pour la libération de tous [les] otages et pour mettre fin à la guerre dans des conditions acceptables pour Israël". Celui-ci a par ailleurs dit se préparer "à approuver" les plans de l’armée pour la prise de la...
21/08 - "C’est la goutte de trop" : ces citoyens prêts à "tout bloquer" le 10 septembreLa première fois que Gaylord a vu passer une référence au 10 septembre sur les réseaux sociaux, il y a quelques semaines, il n’y a pas vraiment fait attention. Noyée dans les dizaines de contenus de son fil TikTok, la publication appelait alors simplement à "tout bloquer" à cette date précise, sans indications ni revendications plus concrètes. Mais au fil des semaines, le rendez-vous apparaît de plus en plus régulièrement sur les pages de gilets jaunes suivies par ce quadragénaire, militant de la première heure, très impliqué dans l’organisation du mouvement dans l’Oise à partir de 2018. Des militants de tous bords, anciens gilets jaunes, représentants syndicaux, adhérents de La France insoumise (LFI) ou écologistes avec lesquels Gaylord est en contact lui parlent alors de leur intention de se mobiliser, notamment en réaction aux récentes mesures annoncées par François Bayrou pour le budget 2026.
"C’est la goutte de trop. Cette fois, les appels ne touchent pas uniquement les militants classiques ou des professions spécifiques comme les soignants ou les agriculteurs… Ce qui m’intéresse, c’est que tout le monde semble décidé à se rassembler contre un ennemi commun, à savoir le système et le gouvernement en place", fait valoir ce père de famille, déterminé à "réagir" à la rentrée - malgré ses doutes sur les initiateurs du mouvement, qu’il n’arrive pas vraiment à identifier. "C’est la seule chose qui m’empêche de m’engager à fond. Je vais y aller, mais je reste méfiant", confie-t-il. Comme lui, des milliers...
21/08 - "Un instrument de guerre juridique" : pourquoi les Etats-Unis sanctionnent à nouveau la CPILes Etats-Unis ont annoncé mercredi 20 août de nouvelles sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), qu’ils accusent de "politisation", visant quatre magistrats, dont un juge français, une décision saluée par Israël mais décriée par la France et la Cour qui a dénoncé une "attaque flagrante".
Les sanctions américaines visent la juge canadienne Kimberly Prost, le juge français Nicolas Guillou, qui est impliqué dans le dossier du mandat d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ainsi que deux procureures adjointes, Nazhat Shameem Khan des îles Fidji et Mame Mandiaye Niang du Sénégal.
Ils sont sanctionnés pour avoir "directement participé aux efforts déployés par la CPI pour enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre des ressortissants des Etats-Unis ou d’Israël, sans le consentement de l’un ou l’autre de ces pays", a déclaré le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, dans un communiqué."Menace pour la sécurité nationale"
Ces nouvelles sanctions viennent s’ajouter à celles annoncées début juin visant quatre autres magistrates de la CPI. Et en février, les Etats-Unis ont sanctionné le procureur de la CPI Karim Khan, qui avait initié une procédure contre des dirigeants israéliens. Marco Rubio, qui a dénoncé la "politisation de la CPI", a souligné que l’institution basée à La Haye représentait "une menace pour la sécurité nationale et a été utilisée comme un instrument de guerre juridique contre les Etats-Unis et leur proche allié Israël".
Les Etats-Unis rejettent des procédures ayant visé...
21/08 - Cher Thierry Marx, votre travail n’a nul besoin d’une loi passe-plat, par Nicolas BouzouCher Thierry Marx,
Vous avez défrayé la chronique économique ces derniers jours en alertant, au nom du syndicat que vous présidez, l’UMIH, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, sur la difficile situation des restaurateurs qui pratiquent le "fait maison". Une telle alerte est légitime. En effet, même si le chiffre d’affaires de la restauration progresse, les coûts ont explosé depuis la sortie du Covid : + 20 % pour les approvisionnements alimentaires selon l’Insee, + 15 % pour l’énergie, et des salaires tirés vers le haut par la pénurie de main-d’œuvre. La restauration figure désormais parmi les trois secteurs les plus touchés par les liquidations. Devant les difficultés de recrutement, nombre de patrons sont en salle et travaillent quinze à vingt heures par jour. Comment y être insensible ? Vous ajoutez que la gastronomie, au-delà de l’économie, fait partie de notre patrimoine commun et vous avez parfaitement raison !
Pour faire face à ces difficultés, vous demandez à nos parlementaires de voter une "loi-cadre de protection du fait maison". C’est là que nous divergeons. Notre pays n’a pas besoin de revenir à l’esprit juridique de l’Ancien Régime où chaque métier était enfermé dans un carcan normatif sur la qualité, l’origine des produits, le nombre et la qualification des employés… Cette jungle réglementaire a fini par scléroser l’économie française du XVIIIe siècle jusqu’à la Révolution, qui a aboli corporations et jurandes. Depuis lors, c’est la liberté du commerce et de l’industrie, proclamée...
21/08 - Les confessions de Delphine Girard : "Après l’assassinat de Samuel Paty, il nous a fallu resserrer les rangs"Lorsqu’elle a embrassé le métier de professeure il y a vingt ans, Delphine Girard ne s’attendait pas à se muer en vigie de l’école républicaine, à qui elle dit "tout devoir". "Avec ton latin et ton grec, tu n’es pas capable de construire un escalier, me taquinait ma famille, qui n’a pas la culture des études", raconte cette fille d’immigrés italien et vietnamien. Son agrégation de lettres classiques en poche, la jeune femme découvre les joies de l’enseignement. Dès 2015, après l’attentat contre Charlie Hebdo, elle se frotte aussi aux premières contestations d’élèves, au communautarisme. "En réaction, j’enfonçais un peu le clou sur l’universalisme au moment de l’étude des Lumières", se souvient-elle.
L’assassinat de Samuel Paty, en 2020, est le tournant qui marque le début de son véritable engagement. La fondatrice du réseau Vigilance Collèges Lycées, également membre du Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République, raconte son parcours dans un livre, Madame, vous n’avez pas le droit, à paraître chez JC Lattès le 27 août prochain. Et se livre en exclusivité dans L’Express.
L’Express : Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez le 16 octobre 2020, jour de l’attentat contre Samuel Paty ?
Delphine Girard : Ce jour-là, je me rappelle avoir été foudroyée par les premiers messages d’alerte de mes collègues : "T’as vu, un prof a été assassiné !" J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de l’acte d’un déséquilibré ou d’un jeune plein de rancœur que le professeur aurait eu dans sa classe… Avant de comprendre que ce...
20/08 - Toma Istomina, journaliste ukrainienne : "Poutine n’a jamais été dans une situation aussi favorable"Toma Istomina apparaît sur l’écran avec quelques minutes de retard. Presque essoufflée, la journaliste s’excuse. Avec l’enchaînement des sommets diplomatiques en vue de trouver une issue pacifique à la guerre en Ukraine, sa rédaction est en ébullition. Depuis février 2022, la cofondatrice et rédactrice en chef adjointe du Kiev Independent – devenu pour beaucoup d’Occidentaux la source de référence sur l’Ukraine en guerre - vit au rythme imposé par l’aventure impérialiste de Vladimir Poutine.
Mais très vite, sa voix et son visage changent. Malgré l’effervescence du moment, difficile de cacher les effets des nuits sans sommeil provoquées par les attaques aériennes. "Je suis un peu lassée de couvrir du bruit, alors que sur le terrain, il ne se passe aucune avancée concrète", nous confie-t-elle avec un brin d’agacement. Pour Toma Istomina, seuls un fou ou un naïf peuvent croire que ces rencontres initiées par Donald Trump mettront fin à la soif de conquête de Vladimir Poutine, qui "n’a aucune raison d’arrêter cette guerre". Le Kremlin ne comprend que le rapport de force. Or, assure-t-elle, les alliés occidentaux de l’Ukraine ont toutes les cartes en main pour accentuer leur pression sur la Russie : sanctions économiques, gel des avoirs russes, et adhésion de l’Ukraine à l’Otan. Entretien.
L’Express : Donald Trump a rencontré Vladimir Poutine en Alaska, avant de recevoir Volodymyr Zelensky et une délégation européenne à Washington. Quel regard portez-vous sur ces deux rencontres ?
Toma Istomina : Je suis...
20/08 - La Pologne dénonce une "provocation" russe après l’explosion d’un drone"Une fois de plus, nous sommes confrontés à une provocation de la Fédération de Russie". Mercredi 20 août, le ministre polonais de la Défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, a dénoncé une explosion dans la nuit d’un drone russe, non loin de Varsovie, dans le village d’Osiny.
Cet incident, qui n’a pas fait de victimes, a lieu à "un moment particulier, où des discussions sur la paix sont en cours, où l’espoir existe que cette guerre […] ait une chance de prendre fin. La Russie provoque une fois de plus", a-t-il ajouté, rappelant que des incidents similaires s’étaient produits par le passé en Roumanie, en Lituanie et en Lettonie.Un drone "leurre"
Les médias polonais ont publié une vidéo montrant une forte explosion et des photos de débris, dont un moteur et une hélice. Selon le général Dariusz Malinowski, tout indique que le moteur était de fabrication chinoise, et le drone était "un leurre qui n’était pas armé, mais qui transportait une ogive d’autodestruction".
De son côté, le procureur régional de Lublin, Grzegorz Trusiewicz, a estimé que "selon les données préliminaires, il y a une très forte probabilité" qu’il s’agisse d’un drone militaire. Il a toutefois jugé impossible, à ce stade, d’en déterminer l’origine ou la trajectoire. Les autorités polonaises, aux côtés de la police militaire, enquêtent activement, déployant un scanner 3D pour aider à reconstruire le site, où un cratère de cinq à six mètres de large s’est formé, a-t-il précisé.
La Pologne a déjà connu des incidents de ce type depuis le début de la guerre en...
20/08 - Israël : E1, le controversé projet de colonie qui risque de couper la Cisjordanie en deuxC’était un projet gelé depuis des décennies, face notamment à l’opposition internationale. Mais cette dernière n’aura pas suffi. Mercredi 20 août, Israël a approuvé la construction de 3 400 logements en Cisjordanie occupée, dont la mise en œuvre, selon ses détracteurs, couperait ce territoire palestinien en deux et empêcherait la création d’un éventuel Etat palestinien avec une continuité territoriale.
Baptisé "E1", du nom de la zone dans laquelle il se situe, ce plan s’étendrait sur "une zone de 12 kilomètres carrés […] annexée à la municipalité de Maalé Adoumim" à une dizaine de kilomètres à l’est de Jérusalem, détaille le quotidien israélien Haaretz. La construction de ces logements créerait une ligne contiguë de colonies juives, depuis le centre de la Cisjordanie jusqu’à Jérusalem, et scinderait ainsi le territoire en deux, entre le nord et le sud.Un rejet de l’Etat Palestinien
"Cela ancre la division de la Cisjordanie occupée en zones et cantons isolés, déconnectés géographiquement et ressemblant à de véritables prisons où les déplacements entre eux ne sont possibles qu’à travers des points de contrôle d’occupation, au milieu de la terreur des milices de colons armés disséminées dans toute la Cisjordanie", a estimé le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, qui a "condamné dans les termes les plus forts" cette décision qui "compromet les perspectives de mise en œuvre de la solution à deux Etats […] en fragmentant l’unité géographique et démographique de l’Etat palestinien".
En confirmant ce projet,...
20/08 - L’alerte de Gérald Bronner : "L’humanité est entrée dans l’ère de la post-réalité et cela va mal finir"Livre après livre, il s’impose comme le penseur français le plus stimulant pour comprendre les bouleversements de notre époque. Professeur à la Sorbonne Université, spécialiste des croyances collectives, chroniqueur à L’Express, Gérald Bronner est un inlassable défenseur de la rationalité. Ses conférences à la Sorbonne pour muscler l’esprit critique viennent de faire un tabac. Mais le sociologue est aussi un essayiste passionnant qui aime mêler sciences sociales, sciences cognitives, biologie ou histoire, dans la lignée d’un Yuval Noah Harari ou d’un Steven Pinker. Après le succès d’Apocalypse cognitive (près de 70 000 exemplaires vendus), il publie à la rentrée A l’assaut du réel (PUF), son ouvrage le plus ambitieux.
Pour Gérald Bronner, nous sommes en train de basculer dans l’ère de la post-réalité, inaugurant une nouvelle étape de l’humanité qui va mettre en péril la vie commune. Loin de rejeter toutes les fautes sur la technologie numérique et les écrans, l’auteur rappelle que nous, les humains, contrairement aux autres animaux, avons toujours été tentés de faire passer nos désirs pour des réalités. Nous sommes des "singes magiciens" accros aux croyances et à la superstition. Mais selon l’universitaire, la remise en question de la réalité s’est accélérée depuis plusieurs décennies pour des raisons autant idéologiques que technologiques. D’un côté, dans le sillage de Mai 68, la pensée désirante a été dérégulée, invitant les individus à privilégier leur subjectivité et leur "vrai moi", quitte à engendrer une...
20/08 - Benyamin Netanyahou - Emmanuel Macron : les trois raisons derrière la guerre des motsLes conflits à Gaza, au Liban ou en Iran ne lui suffisent plus : cette semaine, Benyamin Netanyahou semble déterminé à se brouiller avec le monde entier. Après avoir violemment attaqué le Premier ministre australien, coupable d’avoir refusé d’accorder un visa à un ministre israélien d’extrême droite, le dirigeant de l’Etat hébreu a provoqué une passe d’armes diplomatique avec Emmanuel Macron, dans une lettre survoltée rendue publique le 19 août.
Netanyahou accuse notamment le président français d’encourager la flambée d’actes antisémites en France depuis le 7-Octobre et de faire le jeu du Hamas. "Votre appel à un Etat palestinien alimente ce feu antisémite, il récompense la terreur du Hamas, renforce le refus du Hamas de libérer les otages, encourage ceux qui menacent les juifs français et favorise la haine des juifs qui rôde désormais dans vos rues", écrit le Premier ministre israélien, dans une missive envoyée d’abord à l’Agence France-Presse, puis à la présidence française. "Un courrier retour est en préparation", nous indique l’Elysée, qui a déjà fustigé une analyse israélienne "erronée, abjecte et [qui] ne demeurera pas sans réponse". Trois raisons principales ont mené à cette escalade diplomatique entre Paris et Tel-Aviv.1/ Le rôle moteur de la France pour un Etat palestinien
La rancœur, côté israélien, est à la hauteur du succès diplomatique français : en annonçant, le 25 juillet, que Paris s’apprêtait à reconnaître l’Etat palestinien en septembre, Emmanuel Macron a provoqué un véritable tsunami diplomatique. Le...
20/08 - Invasion de moustiques : l’Europe face à un record de cas de maladiesC’est une "nouvelle normalité" créée par le changement climatique en Europe. Le continent enregistre cette année un nombre record de cas de maladies transmises par des moustiques, comme le chikungunya et le virus du Nil occidental, précise ce mercredi 20 août l’agence de santé de l’Union européenne.
L’Europe connaît désormais des saisons de contamination par les moustiques plus longues et plus intenses, rapporte le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) dans un communiqué. "Ce changement est causé par des facteurs climatiques et environnementaux comme la hausse des températures, des étés plus longs, des hivers plus doux et des changements dans la pluviométrie - des problèmes qui se combinent pour créer un environnement favorable aux moustiques, où ils prospèrent et transmettent des virus", explique l’ECDC.
La directrice de l’agence, Pamela Rendi-Wagner, estime que l’Europe entre alors dans une nouvelle phase où "une transmission plus longue, plus répandue et plus intense de maladies véhiculées par les moustiques devient la nouvelle normalité". Combinée à l’augmentation des voyages internationaux, cette propagation rend les épidémies locales plus probables.Chikungunya, virus du Nil occidental...
Le moustique pouvant répandre le virus du chikungunya, s’est désormais établi dans 16 pays européens et 369 régions, contre seulement 114 régions il y a une décennie, a indiqué l’ECDC. L’Europe a enregistré 27 cas de chikungunya pour le moment en 2025, ce qui représente un nouveau record pour le...
20/08 - Le FBI sous influence ? La nomination d’un partisan de Donald Trump suscite l’interrogationC’est une nomination qualifiée de "surprenante" par de nombreux observateurs de la politique américaine. Lundi 18 août, l’administration Trump a annoncé avoir choisi le procureur général du Missouri, Andrew Bailey, au poste de co-directeur adjoint du FBI, un soutien du président qui n’a aucune expérience connue au sein de ce prestigieux service gouvernemental.
Il faut dire que ce vétéran de l’armée, en tant que procureur général du Missouri, a mené des batailles juridiques alignées sur le programme de Donald Trump : poursuite de Starbucks pour ses politiques de diversité et d’inclusion, opposition aux soins accordés aux personnes transgenres ou encore procédures judiciaires contre les politiques des villes sanctuaires, ces communes américaines qui protègent les populations immigrées en situation irrégulière. Andrew Bailey avait également soutenu les allégations démenties selon laquelle l’élection présidentielle de 2020 avait été "volée", privant Donald Trump d’un second mandat.Une situation inédite
Cette nomination est d’autant plus inhabituelle que jusqu’à présent, le FBI n’avait qu’un seul directeur adjoint, placé sous la direction du directeur nommé politiquement. Ce poste, généralement occupé par un vétéran respecté et doté d’une solide expérience au FBI, vise à superviser les opérations quotidiennes de l’agence. Mais le président Donald Trump avait déjà bouleversé cette règle en février dernier, en nommant à cette fonction Dan Bongino, un ancien fonctionnaire des services secrets chargé de la protection de...
20/08 - Gauches européennes, "Bloquons tout", Gaza… Les vérités de la députée LFI Clémence GuettéLa gauche contemporaine et les classes populaires, ou l’histoire d’une mauvaise conscience. Clémence Guetté, vice-présidente de l’Assemblée nationale, autrice de la postface de Nouveau peuple, nouvelle gauche (éd. Amsterdam) sait appuyer là où ça fait mal. Fabien Roussel, François Ruffin et le PS seraient porteurs d’une "vision romantique", "fantasmagorique", "passéiste", des classes populaires. Les insoumis souhaitent-ils montrer patte blanche ? Accusés d’électoralisme, ils promettent, main sur le cœur, de tenter d’unir cette "multitude de mondes populaires qui coexistent sans nécessairement se rencontrer sur des piquets de grève". Et pourquoi pas dès le 10 septembre, jour de la mobilisation "Bloquons tout". Avant la rentrée des insoumis ce 21 août, entretien avec Clémence Guetté, cerveau de la maison Mélenchon.
L’Express : Le nouveau livre de l’Institut La Boétie, Nouveau peuple, nouvelle gauche, analyse les relations entre les gauches et les classes populaires. Pourquoi avoir entrepris la rédaction de ce livre ?
Clémence Guetté : Toute l’année, au sein de l’Institut La Boétie, nous avons consulté des chercheurs pour comprendre, par-delà nos intuitions, les modifications profondes des structures sociales et du travail. Les classes populaires se renouvellent en conséquence, et nous dressons ici le portrait de leur évolution. Matériellement, elles rassemblent les gens les plus écrasés par le rouleau compresseur du néolibéralisme. Si l’on prétend incarner le camp de l’émancipation, les classes populaires et...
20/08 - Guerre en Ukraine : le casse-tête diplomatique du futur sommet Poutine-ZelenskyDonald Trump a annoncé lundi 18 août "commencer les préparatifs" d’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui rejetait jusqu’ici une telle réunion. L’idée d’un tel face-à-face se dessine après le sommet en Alaska, qui n’a débouché sur aucune annonce concrète, et celui avec les dirigeants européens aux côtés du président ukrainien à la Maison-Blanche.
Ce sommet bilatéral est a priori attendu d’ici fin août, mais aucun accord n’a été trouvé à ce stade sur le lieu qui l’accueillerait. Lundi, lors d’un appel téléphonique avec Donald Trump au cours du sommet à la Maison-Blanche, le président russe a proposé d’organiser des pourparlers à Moscou. Volodymyr Zelensky, qui a indiqué à plusieurs reprises être prêt à rencontrer Vladimir Poutine, a tout de même refusé que cela soit organisé en Russie. Les dirigeants européens ont aussi exprimé leur désaccord face à une telle proposition, expliquant que ça n’était "pas une bonne idée".
Les derniers pourparlers entre Kiev et Moscou, qui avaient eu lieu à Istanbul avec des délégations respectives, n’avaient pas permis d’obtenir un cessez-le-feu. Quelles sont donc les nouvelles options sur la table pour organiser un sommet entre les deux dirigeants en guerre ?La Suisse et l’Autriche prêtes à accueillir Vladimir Poutine
La Suisse et l’Autriche se sont dites prêtes mardi à accueillir le président russe Vladimir Poutine, malgré...
20/08 - En mission de sauvetage en Nouvelle-Calédonie, Manuel Valls défend l’accord de BougivalEn déplacement en Nouvelle-Calédonie, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a exhorté mercredi 20 août à "saisir l’opportunité historique" de l’accord de Bougival sur l’avenir du territoire, signé en juillet mais fragilisé par le rejet des indépendantistes du FLNKS. "L’accord de Bougival est une opportunité historique, saisissez-la", a lancé Manuel Valls dans la matinée devant le Sénat coutumier, également critique vis-à-vis du texte, se disant "convaincu qu’il n’y a pas d’alternative crédible". Le président du Sénat, Eloi Gowé, a lui estimé qu’il était "urgent, en s’inspirant de ces demi-échecs (de Bougival et de Deva en mai, NDLR), de proposer un nouveau cadre de discussion et une nouvelle approche".
Le ministre des Outre-mer a ensuite rencontré à huis clos une délégation du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), le principal mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, qui a rejeté la semaine dernière l’accord de Bougival. La discussion a duré deux heures et demie. À la sortie, la délégation composée de membres du bureau politique du Front n’a pas souhaité faire de déclaration. Elle doit d’abord rendre compte au président du mouvement, Christian Tein, chargé de "superviser les discussions avec l’Etat" mais sous contrôle judiciaire et interdit de séjour en Nouvelle-Calédonie."Rapport de force"
L’accord de Bougival (Yvelines), conclu le 12 juillet après plusieurs jours de négociations entre l’État, les indépendantistes et les loyalistes, prévoit notamment...
20/08 - Garanties de sécurité pour l’Ukraine : le flou règne autour de l’implication américaineAprès avoir opposé un refus catégorique durant des mois, le président des Etats-Unis s’est finalement dit prêt, mardi 19 août, à offrir des "garanties de sécurité" à l’Ukraine dans le cadre du fastidieux processus de sortie de guerre qui l’oppose à la Russie. Exclus, les "boots on the ground", c’est-à-dire les soldats au sol, dévolus aux alliés européens. "Nous aiderons par les airs" a néanmoins accordé pour la première fois Donald Trump à Volodymyr Zelensky, au lendemain de leur rencontre. Sa porte-parole Karoline Leavitt a ensuite évoqué un "soutien militaire aérien" pour protéger le territoire ukrainien. Une formulation floue, qui laisse de nombreuses questions en suspens.
La série de réunions accueillies par la Maison-Blanche entre Donald Trump, le président ukrainien et une ribambelle de dirigeants européens lundi 18 août a fixé une priorité claire : proposer à l’Ukraine un mécanisme de "garanties de sécurité" qui la protégerait durant une durée indéterminée de nouvelles attaques russes, si un accord de paix venait à être signé. Mais pour l’heure, Donald Trump est resté vague sur la part que prendraient les Etats-Unis dans cet engagement.
Dans un poste sur Truth Social, le président américain a suggéré mardi que ces garanties seraient de toute manière "fournies par divers pays européens, en coordination avec les Etats-Unis". Les Européens "sont prêts à envoyer des troupes sur le terrain", a depuis déclaré le milliardaire sur la chaîne ultraconservatrice Fox News, en référence aux dirigeants français, allemand et...
20/08 - Soudan : cette guerre oubliée qui nous oblige, par Eric CholIl y a 11 474 kilomètres entre Khartoum et Anchorage. Les caméras du monde entier avaient choisi leur camp le 15 août, pour couvrir en direct et pendant des heures le sommet organisé sur une base militaire en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui, en lieu et place du "deal", annoncé par le président américain, a vite tourné au fiasco, au seul avantage du dictateur russe.
Au même moment, loin du barnum diplomatique captant l’attention mondiale, le Soudan s’enfonçait un peu plus dans la pire crise humanitaire de la planète, selon les mots de l'ONU, avec une épidémie de choléra devenue "hors de contrôle".
Pays maudit des dieux et oublié des yeux occidentaux, le Soudan, qui s’était rebellé en 2019 contre Omar el-Bechir, après trente ans de pouvoir, n’aura pas eu le temps de connaître l’apprentissage de la démocratie. Après un coup d’Etat en 2021, la guerre civile fait rage depuis 2023 entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) - chaque camp recevant l’aide de puissances étrangères. Près de 150 000 morts et plus de 14 millions de personnes déplacées, plus de la moitié de la population, soit 25 millions de Soudanais, condamnée à la faim… Le Soudan, pays riche sur le papier, subit une guerre dévastatrice."Le conflit le plus nihiliste de la terre"
Une "guerre pour rien", titre le magazine The Atlantic dans son numéro de septembre, avec une couverture sur laquelle on peut voir deux jeunes enfants, assis sur le rebord d’une fenêtre au milieu d’un mur de couleur ocre : la...
20/08 - Guerre Israël-Iran : Téhéran prêt à utiliser de nouveaux missiles en cas d’attaque israélienneL’Iran a développé de nouveaux missiles, avec des capacités supérieures, et est prêt à les utiliser contre Israël en cas de nouvelle attaque contre la République islamique, a déclaré mercredi 20 août le ministre iranien de la Défense.
Une guerre de 12 jours a opposé les deux pays, déclenchée le 13 juin par une attaque surprise d’Israël contre le territoire iranien, où il a mené des centaines de frappes visant notamment des sites militaires et nucléaires, et tué des scientifiques liés au programme nucléaire iranien ainsi que des hauts gradés. L’Iran a riposté avec des tirs de missiles et de drones sur Israël et visé la plus importante base américaine du Moyen-Orient au Qatar avant une cessation des hostilités négociée par les Etats-Unis le 24 juin.
"Les missiles utilisés lors de la guerre des Douze jours ont été fabriqués par le ministère de la Défense il y a quelques années", a indiqué mercredi le général Aziz Nassirzadeh, cité par l’agence officielle Irna. "Aujourd’hui, nous avons fabriqué des missiles aux capacités bien supérieures […] et si l’ennemi sioniste se lance à nouveau dans l’aventure, nous les utiliserons sans aucun doute", a ajouté le général.Manœuvres militaires
Depuis le cessez-le-feu, responsables et commandants militaires iraniens affirment que le pays est prêt à...
20/08 - Gaza : le ministre israélien de la Défense approuve le plan de conquête de la villeEn pleine médiation en vue d’une trêve dans la bande de Gaza, le ministre israélien de la Défense a approuvé le plan pour la prise de la ville de Gaza par l’armée, et ordonné le rappel de 60 000 réservistes pour prendre part à l’opération, a-t-on appris mercredi 20 août auprès de son ministère.
Le ministre Israël Katz "a approuvé le plan d’attaque de l’armée israélienne à Gaza-ville", la plus grande du territoire palestinien, dans le nord, a indiqué le ministère à l’AFP. Il a également "approuvé l’émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission" pour environ 60 000 hommes. Le ministre a par ailleurs approuvé "les préparatifs humanitaires pour l’évacuation" des populations de la ville de Gaza.Nouvelle phase des opérations
Israël a dit début août se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins avec pour but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés durant l’attaque du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre.
Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, avait annoncé en fin de semaine dernière avoir adopté ce nouveau plan, approuvé par son cabinet de sécurité, pour cette nouvelle phase des opérations dans la bande de Gaza.
Depuis plus d’une semaine, l’armée israélienne, qui s’est emparée en plus de 22 mois de guerre d’environ 75 % du territoire palestinien, a intensifié ses frappes et ses opérations au sol dans la ville de Gaza et des camps de réfugiés voisins, considérés comme les derniers bastions du Hamas....
20/08 - Nucléaire : la relance française ne tient pas toutes ses promessesIl y a cinq ans en Alsace, le premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim s’arrêtait définitivement de tourner. On parlait alors de la fin d’une époque… Jusqu’à ce que la guerre en Ukraine et la prise de conscience de l’urgence écologique rebattent les cartes. Entre la souveraineté énergétique, les ressources limitées et les enjeux d’influence, les défis autour du nucléaire sont de taille. Dans ce troisième épisode, on se demande si la relance annoncée par Emmanuel Macron ira jusqu’au bout. Des explications de Sébastien Julian, du service Climat de L’Express.Episode 3 : une relance sans étincelle
Casquette orange sur la tête et lunettes de sécurité sur le nez, en ce début d’année 2025, Emmanuel Macron visite une usine dans le Nord de la France, plus précisément à Maubeuge. Le président de la République vient faire un bilan de deux pactes signés en 2018 et 2021 pour réindustrialiser le territoire. Et le lieu n’a pas été choisi au hasard. Le chef de l’Etat est dans une usine Framatome, spécialisée dans l’entretien du matériel nucléaire. Après une déambulation, il s’adresse aux employés du groupe.
La renaissance du nucléaire français : voilà ce qu’Emmanuel Macron est venu vanter. Il fait alors référence au plan de relance annoncé en février 2022 à Belfort, alors que l’avenir de l’atome en France semblait incertain.
Voilà maintenant trois ans que la filière se réorganise, elle embauche, elle construit. Mais dans le même temps, les difficultés s’accumulent : trop chère, trop lente, pas assez planifiée… La relance du...
20/08 - Donald Trump lance une grande offensive contre les musées "woke"Donald Trump poursuit son offensive contre des institutions éducatives et culturelles américaines. Le président des Etats-Unis a annoncé mardi 19 août avoir demandé à la justice d'enquêter sur des musées dans tout le pays qu'il accuse d'être "woke", notamment concernant l'histoire de l'esclavage.
"Les musées de Washington, mais aussi à travers tout le pays, sont pour l'essentiel les derniers restes du wokisme", a-t-il dénoncé sur son réseau Truth Social. "J'ai donné instruction à mes procureurs de passer en revue la politique des musées et de commencer exactement le même processus suivi avec les universités, où d'immenses avancées ont été réalisées", a ajouté le milliardaire conservateur. "Ce pays ne peut pas être woke car le WOKISME EST FINI", a-t-il proclamé.Vérifier "l'alignement" des musées avec le gouvernement
La Maison-Blanche avait annoncé la semaine dernière dans un courrier à l'institution qui gère une vingtaine de musées publics de Washington, la Smithsonian Institution, que le gouvernement allait mener un examen approfondi pour s'assurer de leur "alignement" avec la vision de l'Histoire des Etats-Unis prônée par Donald Trump, fondée sur la "vérité et la raison".
"La Smithsonian est HORS DE CONTRÔLE", a encore tonné Donald Trump, déplorant que les musées de la capitale fédérale présentent selon lui une image "horrible de notre pays, notamment sur les méfaits de l'esclavage (...) et rien sur sa réussite et son éclat".
Le président américain a signé en mars dernier un décret visant à reprendre le...
20/08 - Donald Trump ou l’empereur Smith ? L’album prophétique de Lucky LukeUn homme d’affaires américain dont le nom tient en cinq lettres et qui se lance en politique, ça vous dit quelque chose ? Un dirigeant narcissique, imprévisible et querelleur qui vit dans une réalité parallèle : vous y êtes ? Ce personnage a en outre échappé de justesse à un attentat… Et cependant, il ne s’agit pas de Donald Trump mais d’un précurseur lointain, Dean Smith, un égocentrique pathologique doublé d’un mégalomane qui s’autoproclama "empereur" des Etats-Unis voilà plus de cent cinquante ans.
Aussi invraisemblable que cela paraisse, ce César a vraiment existé. De son vrai nom Joshua Abraham Norton, cet individu né en Grande-Bretagne en 1819 a débarqué à 30 ans à San Francisco, où il a fait fortune dans l’immobilier. Mais, ruiné quelques années plus tard, il en perd la raison. C’est alors qu’il se proclame Norton Ier, "empereur des Etats-Unis et protecteur du Mexique". Il fait l’objet de plaisanteries, les gens lui envoient des télégrammes signés de chefs d’Etat… Célébrité locale, il s’attire néanmoins la sympathie générale. A sa mort en 1880, 10 000 personnes assistent à ses obsèques.L’empereur Smith, un dirigeant imprévisible...
En 1976, Morris et René Goscinny ravivent sa notoriété sous le nom de Dean Smith, personnage principal du 45e album de Lucky Luke, L’Empereur Smith. Prémonitoire, la bande dessinée du dessinateur belge et du scénariste français annonce, cinquante ans avant Trump, l’atmosphère populiste qui imprègne aujourd’hui les Etats-Unis. Car l’empereur Smith, imprévisible et intempestif, gouverne...
20/08 - Ukraine : Moscou juge que les Européens tentent d’influencer Donald Trump de façon "maladroite"Au lendemain d’une série de sommets ayant réuni successivement Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et tous ses soutiens Européens, le président américain a annoncé qu’il serait "bien possible" que les Etats-Unis envoient à l’Ukraine un support aérien comme garantie de sécurité, afin de prévenir toute nouvelle attaque russe sur ce pays en cas d’accord de paix avec Moscou. Aucune troupe américaine ne foulera en revanche le sol ukrainien, a-t-il martelé. En parallèle, les 32 chefs d’États-Majors de l’Otan devraient eux aussi se réunir en visioconférence ce mercredi, pour explorer les options que les membres de l’Alliance peuvent offrir à l’Ukraine pour garantir sa sécurité en cas de paix.
Les infos à retenir
⇒ La Russie juge que les Européens tentent d’influencer Donald Trump de façon "maladroite"
⇒ Donald Trump se dit prêt à un soutien aérien en Ukraine en cas de paix
⇒ Les chefs d’État-major de l’Otan se réunissent en visio ce mercrediMoscou juge que les Européens tentent d’influencer Trump sur l’Ukraine de façon "maladroite"
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a estimé mercredi que les Européens faisaient "des tentatives assez maladroites" pour influencer la position du président américain Donald Trump sur le conflit en Ukraine. "Pour l’instant, nous ne voyons qu’une escalade agressive de la situation et des tentatives plutôt maladroites de changer la position du président des États-Unis", a-t-il déclaré, deux jours après que Donald Trump, connu pour ses revirements à répétition, a reçu à la Maison-Blanche...
20/08 - "La Somme de toutes les peurs" : quand Hollywood roulait pour PoutineNetflix ne propose pas que des blockbusters hollywoodiens de l’année dernière, il en propose aussi de plus anciens. Or il en va des œuvres d’art comme du reste, elles changent de nature, de saveur en vieillissant. Il arrive ainsi que certains navets, passé vingt ans de purgatoire, suscitent notre intérêt, leurs charmes surannés pouvant même éveiller notre nostalgie. La Somme de toutes les peurs, de Phil Alden Robinson, a été réalisée en 2002.
Malgré un casting de rêve – Ben Affleck, Morgan Freeman, Liev Schreiber –, au-delà du divertissement, n’a pas bénéficié de mon indulgence, plutôt d’une forme de rejet proche de la colère rétrospective (la plus rongeuse). Je ne me souviens pas l’avoir vu à l’époque. 2002, c’est l’année où j’ai rencontré Dora, on allait plutôt voir des films iraniens, j’ai donc raté les deux articles que Samuel Blumenfeld avait consacrés à The Sum of All Fears dans Le Monde. D’abord l’entretien qu’il avait réalisé avec un agent de la CIA chargé d’assurer les liaisons dangereuses entre la Central Intelligence Agency et Hollywood.Terroristes néonazis et CIA
Mais il faut d’abord que je vous raconte le film, et le spoiler à mort, c’est l’avantage des reprises. Des terroristes néonazis ont débauché des savants russes pour fabriquer une bombe atomique qu’ils déposent au grand stade de Baltimore où 100 000 personnes – parmi lesquelles le président des Etats-Unis (James Cromwell) et le chef de la CIA (Morgan Freeman) – sont venues assister à la finale de Superbowl. Suspens. Eh bien, la bombe explose. C’est qu’on...
20/08 - "Abjecte" : la réponse de l’Elysée aux accusations de Benyamin NetanyahouLa réaction de la présidence française ne s’est pas fait attendre longtemps. L’Elysée a dénoncé dans la soirée du mardi 19 août comme "erronée, abjecte" l’accusation du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui a estimé que la volonté d’Emmanuel Macron de reconnaître l’Etat palestinien nourrissait l’antisémitisme.
La lettre du chef du gouvernement israélien "ne restera pas sans réponse", a ajouté l’Elysée, qui a aussi affirmé que "la République protège et protégera toujours ses compatriotes de confession juive". "La période exige gravité et responsabilité, pas amalgames et manipulations", a encore indiqué l’Elysée.
Benyamin Netanyahou écrit dans un courrier officiel adressé au chef de l’Etat français que son intention de reconnaître la Palestine lors de la prochaine Assemblée générale de l'ONU alimente le "feu antisémite".
L’Elysée affirme qu’Emmanuel Macron a pris connaissance du contenu de ce courrier par voie de presse, mais qu’il y répondra également par courrier. "L’analyse selon laquelle la décision de la France de reconnaître l’Etat de Palestine dès septembre expliquerait la montée des violences antisémites en France est erronée, abjecte et ne demeurera pas sans réponse", a cependant estimé la présidence.
"Les violences contre la communauté juive sont inadmissibles. C’est pourquoi, au-delà des condamnations, le chef de l’Etat a systématiquement demandé à tous ses gouvernements depuis 2017 - et encore davantage après les attentats terroristes du 7 octobre 2023 - la plus grande fermeté à l’endroit des auteurs...
20/08 - Les déchets électroniques, angle mort de la révolution IA ? Les prévisions alarmantes d’une étudeA chaque génération, la même histoire. En un simple clic, la facilité d’accès à Internet, puis au cloud, et aujourd’hui à l’intelligence artificielle générative fait parfois oublier la matérialité de la technologie. Pour fonctionner correctement et rapidement, les ChatGPT, Claude et autres Perplexity nécessitent de nouveaux câbles, serveurs et puces électroniques dernier cri, le tout encapsulé dans de gigantesques data centers. Emmanuel Macron, en février, lors du grand sommet international sur l’IA, promettait de laisser pousser ces infrastructures comme des champignons dans l’Hexagone, avec une formule devenue fameuse : "Plug, baby, plug". Mais cet essor souffre d'une face plus sombre, celle d’une montagne de résidus électroniques, en forte croissance depuis plusieurs décennies. L’IA devrait, hélas, accentuer le mouvement.
Dans une étude à laquelle L’Express a eu accès, la start-up française Wastetide, spécialisée dans la détection et la valorisation des déchets industriels, compile des données alarmantes. Selon une projection modérée d’adoption des grands modèles de langage (comme GPT-5), les livraisons annuelles mondiales de serveurs spécialisés IA passeront de "200 000 unités en 2025 à plus de 11 millions en 2030", chiffre l’entreprise fondée par Nicolas Brien et Matthieu Tourne. Plus puissantes et plus denses en métaux que les générations précédentes, ces machines embarquent à ce jour, pour les modèles DGX de Nvidia (le leader dans le domaine), environ 35 kg de cuivre, 11 kg d’aluminium et des traces d’or, de...
19/08 - Non, Donald Trump, qui rêve du prix Nobel de la paix, n’a pas arrêté "six guerres"Donald Trump l’assure régulièrement : le prix Nobel de la paix devrait lui revenir. Il "le mérite, mais malheureusement on ne [lui] décernera jamais", s’est-il déjà lamenté lors d’une réunion dans le bureau Ovale avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou (visé par un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre et contre l’humanité à Gaza), en février dernier.
Le président américain a de nouveau assuré, lundi 19 août, pendant la rencontre à Washington avec Volodymyr Zelensky et les chefs d’Etat européens, au sujet de l’Ukraine : c’est "un faiseur de paix", qui a déjà mis un terme à pas moins de "six guerres" depuis son come-back à la Maison-Blanche. Mais la réalité, elle, est plus complexe. Car si Donald Trump est bien intervenu dans une série de conflits ces derniers temps, la plupart de ces négociations n’ont pas débouché sur une résolution durable.Une paix aussi vite signée que rompue
Mettre fin "à une guerre par mois" en moyenne : c’est le record affiché par l’administration Trump. Dans son palmarès, elle confirme au média Axios inclure les guerres entre : l’Arménie et l’Azerbaïdjan, Israël et l’Iran, la République Démocratique du Congo et le Rwanda, le Cambodge et la Thaïlande, l’Inde et le Pakistan, l’Ethiopie et l’Egypte (bien qu’il ne s’agisse pas d’une guerre, et qu’il n’y a pas encore eu d’accord) et, pourquoi pas, la Serbie et le Kosovo (intervention remontant en réalité à son premier mandat).
Mais en s’y penchant de plus près, on constate que nombre de ces "contrats" de paix négociés par le...
19/08 - Reconnaissance de la Palestine : Benyamin Netanyahou accuse Emmanuel Macron "d’alimenter" l’antisémitismeLe Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a accusé le président français Emmanuel Macron "d’alimenter le feu antisémite" en France en appelant à la reconnaissance internationale de l’Etat de Palestine, selon un courrier officiel au chef de l’Etat français.
"Je vous appelle à remplacer la faiblesse par l’action, l’apaisement par la volonté, et à le faire avant une date claire : la nouvelle année juive, le 23 septembre 2025", poursuit cette lettre signée de Benyamin Netanyahou, en date du 17 août, et transmise à l’AFP ce mardi.Une "campagne d’intimidation" qui s’est "intensifiée"
"Je suis préoccupé par la montée alarmante de l’antisémitisme en France et par le manque d’actions décisives de votre gouvernement pour y faire face. Ces dernières années, l’antisémitisme a ravagé les villes françaises", écrit Benyamin Netanyahou. "Depuis vos déclarations publiques attaquant Israël et signalant la reconnaissance d’un Etat palestinien, il a augmenté", affirme-t-il.
"Suite à l’attaque sauvage du Hamas contre le peuple israélien le 7 octobre 2023, des extrémistes pro-Hamas et des radicaux de gauche ont lancé une campagne d’intimidation, de vandalisme et de violence contre les juifs à travers l’Europe", une campagne qui "s’est intensifiée en France" sous le mandat d’Emmanuel Macron, estime le Premier ministre israélien.
Il liste plusieurs incidents récents, dont le saccage de l’entrée de bureaux de la compagnie aérienne El Al à Paris, l’agression d’un homme juif à Livry-Gargan, ou des rabbins "agressés dans les rues de...
19/08 - Guerre à Gaza : la crise entre Israël et l’Australie vire au divorce diplomatiqueLes relations entre l’Australie et Israël sont au plus bas : la cheffe de la diplomatie australienne a qualifié ce mardi 19 août de "réaction injustifiée" la révocation par l’Etat hébreu des visas de représentants de Canberra auprès de l’Autorité palestinienne. La décision de Tel-Aviv est une mesure de rétorsion contre le pays d’Océanie, qui a annoncé récemment sa volonté de reconnaître l’Etat de Palestine en septembre.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a précisé que la mesure faisait également suite au "refus injustifié" de l’Australie "d’accorder des visas à des personnalités israéliennes". Il a mentionné le cas du député d’extrême droite, Simcha Rothman, qui devait donner des conférences à Sydney et Melbourne. Son visa a été annulé lundi, le gouvernement australien l’accusant de vouloir "diffuser un message de haine et de division". Gideon Saar a notamment accusé le gouvernement d’Anthony Albanese "d’alimenter" l’antisémitisme après avoir annulé le visa de l’élu israélien, précise The Guardian. Il a aussi "donné pour instruction à l’ambassade d’Israël à Canberra d’examiner attentivement toute demande de visa officielle émanant de l’Australie pour entrer en Israël", a-t-il écrit sur X. Le nombre de diplomates australiens effectivement concernés reste pour l’instant inconnu."Anthony Albenese a abandonné les juifs d’Australie"
La ministre des Affaires étrangères australienne, Penny Wong, a...
19/08 - "Jamais nous ne partirons" : le Donbass, otage des négociations Trump-PoutineIhor n’a pas eu le temps de suivre les actualités. Tandis que l’avenir de sa région, le Donbass, se décide lors de discussions diplomatiques entre grands dirigeants à l’autre bout du monde, cet habitant de Sloviansk, à l’image des résidents de la zone, cherche surtout à survivre. "Ils peuvent blablater, mais nous, la guerre, on la vit tous les jours", souffle le retraité. Au lendemain de la rencontre en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le 15 août, ce septuagénaire, qui s’affaire dans le jardin de sa modeste maison en briques construite par ses parents, aperçoit soudain un grand drone dans les airs. Il pense qu’il va s’éloigner, mais l’engin s’abat brusquement sur la demeure voisine. Son épouse et lui ont juste le temps de se réfugier à l’intérieur, lorsque quatre de leurs fenêtres explosent sous la déflagration.
Leur fille, médecin réfugiée en République tchèque depuis 2022, les supplie de quitter le Donbass et de la rejoindre. "Je suis né ici, mes parents sont nés ici, mes grands-parents sont nés ici, jamais nous ne partirons, ici c’est chez nous", affirme Ihor, même s’il se dit inquiet de voir la ligne de front se rapprocher, alors qu’on entend au loin le grondement de l’artillerie et des bombardements.
Depuis plus de trois ans, l’armée russe grignote peu à peu le territoire du Donbass et menace Sloviansk, 100 000 habitants avant la guerre, moitié moins aujourd’hui. La ville fut la première à tomber aux mains des forces prorusses et russes au printemps 2014, avant d’être reprise par l’armée...
19/08 - Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky à Genève ? La Suisse offre "l’immunité" au président russeLa Suisse offrira "l’immunité" au président russe, Vladimir Poutine, malgré son inculpation devant la Cour pénale internationale, à condition qu’il vienne "pour une conférence de paix", a assuré mardi 19 août le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis. Le gouvernement fédéral a défini l’année dernière "les règles pour donner l’immunité à une personne qui est sous mandat d’arrêt international. Si cette personne vient pour une conférence de paix, pas si elle vient pour des raisons privées", a déclaré Ignazio Cassis lors d’un point de presse avec son homologue italien, Antonio Tajani, à Berne.La Suisse, un pays "neutre" pour accueillir Vladimir Poutine
C’est le président français, Emmanuel Macron, qui a évoqué la possibilité qu’un éventuel sommet de négociations de la paix entre Vladimir Poutine et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, se tienne en Europe et "ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse". Il dit plaider pour Genève, siège européen de l'ONU.
Ignazio Cassis est tout à fait prêt à organiser une telle rencontre et a souligné le savoir-faire des Suisses en la matière, mais il a rappelé que la Russie boudait la Suisse. Celle-ci a décidé d’infliger à Moscou les sanctions décidées par l’Union européenne et imposées depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022.
"J’ai d’ailleurs constamment rappelé cette disponibilité (à organiser des rencontres ndlr) lors de mes contacts avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, ces derniers mois […] on m’a...
19/08 - Ukraine : Flamingo, le nouveau missile de Kiev qui pourrait changer le cours de la guerrePréparer la guerre tout en cherchant la paix : en parallèle des discussions pour mettre fin au conflit qui l’oppose à la Russie, l’Ukraine n’oublie pas pour autant son objectif de prendre l’avantage sur le front. La preuve avec ces clichés pris le 14 août sur le site de production de Fire Point, l’un des piliers de l’industrie de défense ukrainienne, et publiés par le photographe ukrainien de l’agence Associated Press, Efrem Lukatsky, sur son compte Facebook. Une image qui a fait réagir bien au-delà de Kiev. Sur la photographie, deux missiles baptisés "Flamingo" reposent sur des remorques à double essieu, chacune équipée d’une rampe de lancement. C’est la toute première fois que l’on découvre ce missile de croisière conçu et produit en Ukraine. Un engin qui serait déjà entré en phase de production en série.
Dans sa publication, le photographe insiste sur la nouveauté et l’importance de ces armes. Selon lui, le missile Flamingo disposerait d’une portée colossale de 3 000 kilomètres. En quelques heures, l’image diffusée par Associated Press s’est propagée à travers les médias du monde entier, consacrant le "Flamingo" comme l’une des pièces maîtresses de l’arsenal ukrainien en devenir.
Ukraine 🇺🇦 has created its first “Flamingo” long-range missiles, which can reach a range of up to 3,000km
It can reach 70 of 90 Russian air bases, including all of Russia’s major missile and drone factories. Hopefully, the Flamingo missile is successful and will be mass-produced pic.twitter.com/gfPkP9umOb— Ukraine Battle Map (@ukraine_map)...
19/08 - La diplomatie selon Donald Trump : et maintenant flattez-moi !La Maison-Blanche s’est transformée en salon (doré) de La Folie des grandeurs, avec Donald Trump en Louis de Funès, et les dirigeants du monde dans le rôle d’Yves Montand, son valet obséquieux. La flatterie a toujours fait partie de l’arsenal diplomatique, mais sous Trump 2, elle a pris des proportions inouïes. Au point de devenir l'arme de survie n°1 face à lui.
Car les entretiens avec l’homme le plus puissant de la planète se déroulent désormais en mondovision depuis le bureau Ovale. Un show télévisé au cours duquel il peut à tout moment humilier son interlocuteur si une remarque lui déplaît et couper court à la discussion, comme avec Volodymyr Zelensky en février.
Le président ukrainien a retenu la leçon. Harcelé la dernière fois pour s’être présenté en sweat-shirt et accusé d'ingratitude, Zelensky arborait le 18 août un costume sombre, a multiplié les remerciements envers les "efforts" de son hôte pour "arrêter la guerre", et lui a glissé une lettre de son épouse pour la Première dame américaine. Les sept dirigeants européens qui l’accompagnaient ont aussi fait assaut d'amabilités, inquiets que Trump ne s’aligne sur les revendications de Poutine.
Mark Rutte, le secrétaire général de l’Otan, avait donné le ton après les bombardements américains sur des sites nucléaires iraniens : "C’était vraiment extraordinaire et quelque chose que personne d’autre n’avait osé faire", avait-il écrit dans un SMS à Trump, avant de le comparer à un "papa" qui doit parfois réprimander ses enfants turbulents."Révolutionnaire"
Trump y...
19/08 - Au Texas, les démocrates opposés au redécoupage électoral de l’Etat mettent fin à leur exilAprès deux semaines d’exil auto-imposé, les élus américains démocrates du parlement du Texas ont annoncé lundi 18 août leur retour dans cet Etat. Ils s’étaient exilés au début du mois afin qu’un quorum ne soit pas atteint pour voter sur une réforme controversée. Les élus républicains tentent de faire adopter une nouvelle carte électorale, voulue par Donald Trump pour accroître sa majorité républicaine au Congrès à Washington. Les démocrates, en minorité au parlement texan, craignent une dilution de leur vote.
"Après avoir rassemblé les Américains pour se joindre à cette bataille existentielle pour la démocratie, nous revenons au Texas sous nos propres conditions - prêts à construire le dossier légal nécessaire pour vaincre ces cartes anticonstitutionnelles devant les tribunaux", a affirmé le groupe parlementaire des démocrates à la Chambre des représentants du Texas dans un communiqué sur X.Les républicains tentent de diluer le vote démocrate
Le parlement local était depuis début août le théâtre d’une confrontation à distance entre républicains et démocrates en raison de la volonté des premiers de redessiner les 38 circonscriptions de cet Etat du sud, le deuxième le plus peuplé du pays. Poussés par Donald Trump, les républicains du Texas veulent modifier la carte électorale de telle manière que le vote démocrate soit dilué, une technique nommée "gerrymandering", et accroître ainsi de cinq membres leur contingent de 25 élus à la Chambre des représentants du Congrès à Washington, après les élections législatives de mi-mandat...
19/08 - Guerre en Ukraine : la remontada de Volodymyr Zelensky démarre à la Maison-BlancheAprès la désastreuse entrevue du bureau Ovale, en février, Volodymyr Zelensky, alors congédié sans ménagement, semblait sonné comme quelqu’un qui a reçu un avis de licenciement. Il était venu chercher une augmentation (sous forme d’aide américaine) et s’était entendu dire "You’re fired !", soit "Vous êtes viré" (de la Maison-Blanche), la punchline de The Apprentice, l’émission de téléréalité qui a "fait" Donald Trump.
Six mois plus tard, le président ukrainien est en meilleure posture. Le 18 août, l’accueil du PDG – pardon : du président américain – était cordial, voire chaleureux. Les deux hommes ont même échangé des sourires ! Bref, d’une saison l’autre, l’ambiance n’est plus la même. Entre-temps, Melania Trump a sensibilisé son égocentrique mari aux atrocités commises par Vladimir Poutine contre les enfants et la population civile ukrainiennes. Zelensky, de son côté, a corrigé sa posture : il multiplie les marques de déférence à l’égard de son hôte Trump, de son équipe et de l’Amérique en général qui, avec l’Europe, aide toujours l’Ukraine.
Surtout, Zelensky est désormais épaulé par des chefs d’Etat et de gouvernement qui l’ont escorté jusqu’à Washington : Stubb, Meloni, Macron, Merz, Starmer, sans oublier Rutte (Otan) et von der Leyen (Union européenne). Avec ce septet, il a obtenu une avancée : le président américain confirme que de véritables garanties de sécurité occidentales seraient formalisées prochainement, en coordination avec les puissances européennes. Ce n’est pas la paix ni même un cessez-le-feu. Mais c’est un début....
19/08 - Guerre en Ukraine : comment Donald Trump a changé de ton face à Volodymyr ZelenskyDès la première poignée de main entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky ce lundi 18 août à Washington, la tension entre les deux hommes a semblé avoir disparu depuis la réunion houleuse de février dernier dans le bureau Ovale. Le signe d’un changement de posture de la part du président américain. Mais aussi de mécanismes d’ajustement mis en place par les leaders européens, y compris Zelensky, pour ménager Donald Trump, rapporte le Washington Post.
A commencer par la tenue vestimentaire du président ukrainien, en costume cette fois, pour éviter toute controverse, comme cela avait été le cas cet hiver. Félicité sur son costume tant par le journaliste conservateur qui l’avait interpellé à ce sujet il y a six mois que par Donald Trump lui-même, Volodymyr Zelensky a répondu avec humour. "Moi j’ai changé, mais vous, par contre, vous portez le même costume que la dernière fois", a-t-il ironisé à l’égard du journaliste Brian Glenn.
“I changed, you didn’t — same suit.” 😏 Even under immense pressure, Zelensky cracks jokes 💪🇺🇦 pic.twitter.com/rBOMHKr0iS— Maria Avdeeva (@maria_avdv) August 18, 2025Volodymyr Zelensky en "opération séduction" pour obtenir gain de cause
Outre la tenue, le président ukrainien a également remis une lettre écrite par sa femme à l’attention de Melania Trump, manière de la remercier pour la lettre que cette dernière avait adressée à Vladimir Poutine, l’appelant à stopper la déportation d’enfants ukrainiens. "Ce n’est pas pour vous, c’est pour votre femme", a précisé Volodymyr Zelensky. Esquissant un...
19/08 - Tensions Etats-Unis - Venezuela : pourquoi Nicolas Maduro déploie 4,5 millions de miliciensLe président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé lundi 18 août le déploiement de 4,5 millions de miliciens dans le pays, en réponse aux "menaces" américaines. La décision arrive après que Washington a déployé des forces militaires dans les Caraïbes.
"Cette semaine, je vais activer un plan spécial avec plus de 4,5 millions de miliciens pour garantir la couverture de tout le territoire national. Des milices préparées, activées et armées", a lancé à la télévision publique Nicolas Maduro, dont les États-Unis ont doublé à 50 millions de dollars la récompense pour sa capture.
La milice vénézuélienne fondée par Hugo Chavez, prédécesseur de Nicolas Maduro, est composée de quelque 5 millions de personnes, civils ou réservistes, et est placée sous le commandement de l’armée.Menaces "farfelues" de Washington
Evoquant le "réchauffé pourri des menaces extravagantes, rocambolesques et farfelues" de Washington, le président Nicolas Maduro a aussi lancé "Fusils et missiles pour la force paysanne ! Pour défendre le territoire, la souveraineté et la paix du Venezuela […] Missiles et fusils pour la classe ouvrière, pour qu’elle défende notre patrie".
Ces déclarations arrivent après que le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a confirmé jeudi 14 août l’envoi de plus de 4 000 Marines dans les eaux internationales des Caraïbes. D’après CNN, ces ressources militaires visent à "faire face aux menaces pour la sécurité nationale des États-Unis, provenant d’organisations narco-terroristes spécialement désignées dans la région". Le déploiement...
19/08 - Ruptures conventionnelles, la fin de l’âge d’or ? Les "HEC de 35 ans" seront-ils vraiment les perdants ?Une exaltation : c’est le travail de ses rêves. En face, la directrice des ressources humaines a enfin trouvé le profil idéal. Une idylle professionnelle qui dure, qui dure. Jusqu’au jour où on commence à se poser des questions. Jusqu’au jour où, par exemple, la DRH évoque une réorganisation interne et glisse qu’une rupture conventionnelle pourrait être envisagée. Le choc. Dur pour l’orgueil, mais il y a derrière une compensation financière et des allocations chômage. C’est aussi la réflexion de nombreux salariés qui ne se sentent plus en phase avec leur entreprise et cherchent à partir par ce biais. "La rupture conventionnelle, créée il y a 17 ans, a apporté un apaisement dans la rupture des relations de travail pour les deux parties, sans risquer la précarisation pour le salarié – qui n’a pas à démissionner – et avec un processus de sécurisation pour l’employeur – qui n’a pas à motiver le licenciement", explique à L’Express Markus Asshoff, avocat associé chez Taylor Wessing, spécialisé notamment en droit du travail.
Mais depuis la présentation du projet de budget 2026 le 15 juillet dernier, les ruptures conventionnelles, qui ont connu une montée en puissance depuis leur création (leur nombre a bondi de 17 % depuis 2019, passant d’environ 440 000 à 514 000 en 2024), sont dans le viseur du gouvernement. Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, y voit "un effet d’aubaine extrêmement important", une analyse en phase avec la ministre déléguée au Travail et à l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet qui parle...
19/08 - "Sur Gaza, personne ne pourra dire qu’il ne savait pas" : nos lecteurs réagissent à l’actualitéDéficits publics : stop à la stigmatisation
Xavier Cedu, Pluvigner (Morbihan)
Le déficit public n’en finit pas d’imprégner les médias. Politiques, journalistes, économistes, chacun apporte sa solution tout en rejetant l’opprobre sur une catégorie - retraités et chômeurs - et tout en essayant de s’affranchir soi-même du moindre effort. "Pour résorber le déficit français : ne demande pas ce que peuvent faire les autres, demande-toi ce que tu es prêt à perdre." A tirer sur le pianiste, nous ne créons pas de cohésion nationale. Et si chacun d’entre nous participait à l’effort à consentir ? 43 milliards pour 68 millions de Françaises et Français = 630 euros par habitant. Une fortune pour les uns ; un pourboire pour d’autres. Qui commence ? ("Déficit public : pourquoi les autres font mieux que nous", L’Express du 17 juillet.)
L’amour de la France
Dominique Calmels, Millau (Aveyron)
Mme Shalmani, oui votre place est en France. Combien de Français sur les 68 millions ont un parent, grand-parent ou arrière-grand-parent venant d’un autre pays ? Beaucoup. Oui vos parents ont eu raison de penser que "la fréquentation de la diaspora freine l’intégration". Aucun exilé ne retrouvera le pays qu’il a quitté, après des années à vivre ailleurs, avec le souvenir de ce qui n’est plus. En vous, je vois une Française qui connaît très bien l’histoire de l’Iran mais qui reste neutre dans ses analyses. C’est normal d’aimer le lieu où l’on est né. C’est tout à votre honneur d’avoir du recul vis-à-vis de lui. Merci d’avoir choisi la France,...
19/08 - Nucléaire : l’arrêt du projet Astrid que la France risque de regretterIl y a cinq ans en Alsace, le premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim s’arrêtait définitivement de tourner. On parlait alors de la fin d’une époque… Jusqu’à ce que la guerre en Ukraine et la prise de conscience de l’urgence écologique rebattent les cartes. Entre la souveraineté énergétique, les ressources limitées et les enjeux d’influence, les défis autour du nucléaire sont de taille. Dans ce deuxième épisode, on revient sur l’arrêt du projet Astrid, qui visait à rendre le nucléaire durable. Un récit de Sébastien Julian, rédacteur en chef adjoint du service climat de L’Express.Episode 2 : Astrid, l’espoir déçu d’un nucléaire durable
Le 24 février 2022, il y a trois ans, l’invasion de l’Ukraine par la Russie signe le retour de la guerre sur le continent européen. Ce jour-là, le monde bascule : les équilibres géopolitiques sont redessinés, l’Europe relance les investissements dans la défense… Et, évidemment, le secteur de l’énergie n’est pas épargné par ces bouleversements.
L’Europe prend conscience qu’elle est largement sous perfusion de Moscou. Sans gaz ni pétrole russes, pas d’électricité, pas de chauffage… Et continuer à se fournir en Russie, c’est financer une guerre qu’on est en train de combattre. Pour sortir de ce paradoxe, les dirigeants n’ont plus qu’un mot à la bouche : la souveraineté énergétique.
Etre capable de subvenir soi-même à tous ses besoins en énergie : c’est désormais le graal recherché par tous. Et pour la France, cela passe notamment par le nucléaire. Pourtant, il y a six ans, notre pays...
19/08 - Guerre en Ukraine : ces trois visions du monde qui s’affrontent, par Frédéric EncelA l’heure où l’on écrit ces lignes, on est encore contraint de conjecturer sur les conséquences des récentes rencontres Trump/Poutine et Trump/Zelensky, ainsi que sur les entretiens de la coalition européenne des "volontaires" à Washington. Et le suspense quant au sort de l’Ukraine et l’évolution de la guerre à outrance que lui mène la Russie depuis trois ans et demi pourraient bien durer des mois encore, peut-être des années. En revanche, on peut d’ores et déjà et depuis longtemps tracer un double clivage – sinon une authentique double ligne de fracture – entre les trois acteurs principaux en discussion, Etats-Unis, Russie, Europe (au sens large du terme), en matière de représentations.
Es qualités de président, Donald Trump 1 et 2 n’a jamais entretenu d’autres passions (et compétences ?) que l’économie, ou, plus précisément, le business. Il gère l’Etat américain à la manière d’un manager et les fonctions régaliennes – défense et affaires étrangères – comme une entreprise. Il ne tient guère compte des réalités éthiques, méconnaît celles géographiques et historiques, et néglige souvent celles diplomatiques. Plutôt que des alliés ou des ennemis, il a des clients, des fournisseurs, des partenaires et des empêcheurs-de-faire-la-paix-lucrative-en-rond.
En outre, son imprévisibilité est proprement inouïe, sauf à inscrire à tort ce chef d’Etat d’une grande puissance dans la lignée de déments tels l’empereur romain Caligula ou le roi France Charles VI de Valois. Une imprévisibilité dont on saluerait l’efficacité si elle était...
19/08 - Ukraine : sommet trilatéral à venir, garanties de sécurité… Ce qu’il faut retenir de la réunion à WashingtonAu cours d’une réunion au format inédit à la Maison-Blanche, lundi 18 août, les Européens et le président américain Donald Trump ont abordé les garanties de sécurité pour l’Ukraine, qui devraient être formalisées d’ici dix jours. La question de la concession de territoires ukrainiens à la Russie n’a quant à elle pas été évoquée, Volodymyr Zelensky la réservant pour de futures discussions bilatérales avec Vladimir Poutine. Un sommet trilatéral en présence de Donald Trump a également été annoncé. Le président français a quant à lui appelé à l’organisation, en complément, d’une réunion quadrilatérale, où seraient présents les Européens. Retour sur les principaux points de la rencontre de lundi à Washington.Un échange cordial entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump
Bien loin du fiasco de sa visite en février dernier, le président ukrainien s’est réjoui lundi devant Donald Trump, qui le recevait à la Maison-Blanche, d’avoir eu avec lui "la meilleure" de leurs discussions pour tenter de trouver une issue à la guerre dans son pays. "Je pense que nous avons eu une très bonne conversation avec le président Trump, c’était vraiment la meilleure - enfin, pardon, peut-être que la meilleure aura lieu à l’avenir - mais c’était vraiment bien, et nous avons parlé de choses extrêmement sensibles", a déclaré Volodymyr Zelensky.
"Merci pour l’invitation et merci beaucoup pour vos efforts, vos efforts personnels pour mettre fin à la tuerie et arrêter cette guerre", a dit à Donald Trump le président ukrainien, à qui le vice-président J.D. Vance...
19/08 - Jacques Chirac, le complot de la rue Vaneau : cette liaison que ses conseillers lui intiment de cesserIl arrive que la Ve République donne lieu à des parties de cache-cache mémorables. Parce que la politique et ses acteurs sont sans cesse épiés, décortiqués, analysés, certains éprouvent le besoin, quand vient l’heure de prendre une décision fondamentale, de se calfeutrer pour réfléchir en paix. Sans pression extérieure. Et avec la certitude que rien ni personne n’éventera une intention qui, peut-être, changera le cours des choses si l’effet de surprise est préservé. Tout le monde a droit à son Baden-Baden.
EPISODE 1 - "Emmanuel Macron m’a trahi" : entre le président et François Bayrou, le jour où la haine s'est installée
EPISODE 2 - RN, été 2024 : l’appartement secret où Marine Le Pen et Jordan Bardella ont imaginé leur gouvernement
EPISODE 3 - François Mitterrand : en décembre 1987, son échappée secrète au mont Sinaï
Président-Premier ministre, voilà un couple difficile à faire durer - ce n’est pas Emmanuel Macron qui dira le contraire. Deux ans déjà que Jacques Chirac supporte l’orgueil et l’arrogance de Valéry Giscard d'Estaing. Le 22 avril 1976, ce dernier a réuni la presse pour une déclaration en forme d’autosatisfecit : "Il ne faut pas juger un voyage, je dirais au milieu de la traversée, il faut le juger à l’arrivée, et je suis persuadé que les Français approuveront en profondeur le fait que le chef de l’Etat qu’ils ont désigné est finalement quelqu’un qui aura bien accepté de conduire une évolution." Pas un mot pour son chef de gouvernement. Qui, rue de Varenne, bouillonne. Chirac se sent à la fois las et vif,...
19/08 - Médicament anti-Alzheimer : le courage de dire nonFaut-il rembourser un médicament dont les bénéfices ne sont pas perceptibles, mais qui provoque des effets secondaires fréquents et potentiellement graves ? Telle est la question bientôt posée à la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé, à propos du lecanemab (Leqembi de son nom commercial), un médicament anti-Alzheimer. Son avis portera sur "l’accès précoce" à cette molécule, première étape vers une prise en charge par la collectivité.
Les attentes des malades et de leurs familles sont fortes. Et certains spécialistes de la maladie d’Alzheimer font valoir que, même si l’efficacité démontrée dans les études s’avère modeste, elle pourrait augmenter dans le temps. Un argument peu entendable : miser sur une utilisation en soins courants pour le montrer, plutôt que par des essais cliniques, revient à prendre les malades pour des cobayes. Ce produit s’annonce par ailleurs coûteux (aux Etats-Unis, il est facturé 26 500 dollars par an, soit 22 600 euros), sans compter les frais pour son administration (en intraveineuse, en hôpital de jour) et le suivi des patients (par des IRM).
Cette molécule ne tient pas ses promesses. Fait très rare, l’Agence européenne du médicament avait d’abord refusé de l’autoriser, avant de changer d’avis. Le Royaume-Uni a déjà mis son veto à un remboursement, et il serait sage que la Haute Autorité de santé fasse de même. Car cet exemple le rappelle encore une fois : toute innovation médicale n’est pas forcément synonyme de réel progrès pour les...
19/08 - Nouvelle-Calédonie : Manuel Valls peut-il encore sauver l’accord de Bougival ?Ce pourrait être la dernière chance de l’Etat Français de sauver l’accord de Bougival. Le ministre des Outre-mer Manuel Valls est attendu ce mardi 19 août en Nouvelle-Calédonie, pour y rencontrer les acteurs politiques locaux et tenter de les convaincre de ratifier cet accord sur l’avenir du territoire, a annoncé son ministère dimanche. Signé en juillet, il a depuis été rejeté par le FLNKS, le principal mouvement indépendantiste de l’archipel. Le ministre devrait y rester jusqu’à samedi, avec pour "objectif de poursuivre le dialogue autour de l’accord de Bougival" et d’installer à cette fin un "comité de rédaction".Pourquoi l’accord de Bougival est-il rejeté par le FLNKS ?
Le 12 juillet dernier, cet accord de principe avait été établi entre les différents partis politiques de l’archipel français, indépendantistes et non indépendantistes, et l’Etat français. Le but de cette négociation : poser les bases pour un futur statut institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, en proie à d’intenses débats sur son indépendance, et se relevant doucement de violentes émeutes ayant secoué son territoire en 2024. Et ouvrir une troisième voie, un statut situé entre l’indépendance totale et l’intégration à l’Etat Français. S’étendant sur 13 pages, le texte aborde les grands principes de l’organisation du territoire et prévoit une consultation populaire en février 2026, afin que les habitants de Nouvelle-Calédonie puissent valider ou non les propositions.
Mais le 13 août dernier, le bureau politique du FLNKS, le "Front de libération nationale...
19/08 - Guerre en Ukraine : Donald Trump exclut l’envoi de troupes américaines comme garanties de sécuritéTrois ans et demi après le début de l’invasion russe en Ukraine, un sommet entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky est en vue après la réunion des Européens autour de Donald Trump, lundi 18 août à Washington. Le président américain a fait savoir qu’il avait "commencé les préparatifs" d’une telle rencontre, au terme d’une "très bonne" entrevue avec le président ukrainien et plusieurs dirigeants européens. A l’extrême opposé de l’humiliation publique subie par Volodymyr Zelensky au même endroit fin février, Donald Trump et son homologue ukrainien se sont entretenus sur un ton cordial à la Maison-Blanche, le second remerciant le premier pour ses "efforts personnels pour mettre fin à la tuerie et arrêter cette guerre".
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump exclut l’envoi de troupes américaines en Ukraine comme garanties de sécurité
⇒ Vladimir Poutine a proposé de rencontrer Volodymyr Zelensky à Moscou, lors de son appel avec Donald Trump
⇒ Les Occidentaux vont "formaliser" les garanties de sécurité pour l’Ukraine "d’ici dix jours"Donald Trump exclut l’envoi de troupes américaines en Ukraine comme garanties de sécurité
Le président Donald Trump a exclu mardi la possibilité que des troupes américaines puissent être envoyées en Ukraine pour défendre le pays contre la Russie, en cas de nouvelle attaque, selon l’agence Associated Press. Il a également déclaré lors d’une interview télévisée matinale que les espoirs de Kiev de pouvoir récupérer la péninsule de la Crimée, ainsi que de rejoindre l’Otan étaient "irréalisables".
Le...
18/08 - Ukraine : Trump, Zelensky et les Européens affichent leur volonté de travailler ensemble à la paix"Cette guerre va se terminer", a dit Donald Trump lundi 18 août en recevant Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, qui ont affiché leur volonté de travailler ensemble à la paix et à la sécurité future de l'Ukraine. "Je pense que nous avons eu une très bonne conversation avec le président Trump, c'était vraiment la meilleure", a déclaré le chef de l'Etat ukrainien, au début d'une réunion avec son homologue américain et les dirigeants de plusieurs puissances européennes.
Avant ce format élargi, les deux hommes avaient eu un entretien bilatéral dans le bureau Ovale, où ils ont répondu à quelques questions des journalistes sur un ton cordial et par moments badin, à l'extrême opposé de l'humiliation publique subie par Volodymyr Zelensky au même endroit fin février. "Merci pour l'invitation et merci beaucoup pour vos efforts, vos efforts personnels pour mettre fin à la tuerie et arrêter cette guerre", a dit le président ukrainien, à qui le vice-président J.D. Vance avait reproché la dernière fois de ne pas être assez reconnaissant du soutien américain.Compliments amicaux
Volodymyr Zelensky a revêtu une veste de costume noire et une chemise noire qui lui ont valu les compliments de Donald Trump, extrêmement sensible aux marques de respect protocolaire, à son arrivée. "J'adore !", a dit le président américain en désignant la mise de son invité, violemment critiqué par les partisans de Donald Trump en février pour son habituelle tenue d'inspiration militaire, jugée trop décontractée.
Le président a...
18/08 - Ukraine : ce que se sont dit Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-BlancheDonald Trump et Volodymyr Zelensky tentent ce lundi 18 août de rapprocher leurs visions pour l’heure très éloignées sur une trajectoire de paix en Ukraine, lors d’une rencontre cruciale. Accueilli par Donald Trump dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche aux alentours de 13 heures (19 heures, heure française), le dirigeant ukrainien, tout de noir vêtu, a commencé par remercier son homologue américain pour cette réunion et pour "mettre fin à la tuerie et arrêter cette guerre", quelques jours après une rencontre du président américain avec Vladimir Poutine pour discuter les termes d’une fin de conflit. Ce dernier a exigé de pouvoir garder le Donetsk, l’une des régions ukrainiennes envahie par l’armée russe, en échange de la paix.Bientôt une rencontre à trois ?
"Si tout se passe bien", a rapidement annoncé Donald Trump après l’arrivée de Volodymyr Zelensky, les Etats-Unis souhaitent organiser par la suite une réunion à trois qui réunirait face à face les présidents ukrainien et russe, alors que les Etats-Unis jouent pour l’instant le rôle d’un médiateur tantôt sévère, tantôt taxé de favoritisme à l’égard des Russes. "Je pense que si tout se passe bien aujourd’hui, nous aurons une réunion à trois et je pense qu’il y aura de bonnes chances de mettre fin à la guerre lorsque nous le ferons", a estimé Donald Trump.Un cessez-le-feu "pas nécessaire"
Donald Trump a cette fois voulu rassurer le dirigeant ukrainien, dont le pays subit des bombardements russes depuis février 2022 : les Etats-Unis seront "impliqués" dans la sécurité...
18/08 - Gaza : le Hamas accepte une nouvelle proposition de cessez-le-feu, la réponse d’Israël attendueLe Hamas a accepté, ce lundi 18 août, une nouvelle proposition des médiateurs sur une trêve avec Israël à Gaza, associée à une libération d’otages retenus dans le territoire palestinien, a indiqué un responsable du mouvement islamiste. Les efforts ces derniers mois des médiateurs - Egypte, Qatar et Etats-Unis ont échoué jusque-là à aboutir à un cessez-le-feu durable dans la guerre qui ravage depuis 22 mois la bande de Gaza, où, selon la Défense civile, 19 Palestiniens ont été tués lundi dans des frappes et tirs israéliens.
"Le Hamas a remis sa réponse aux médiateurs, et confirmé" qu’il acceptait "la nouvelle proposition de cessez-le-feu sans demander de modifications", a indiqué à l’AFP un responsable du mouvement palestinien. "La balle est désormais dans le camp israélien", a résumé au Caire le directeur des services de renseignement égyptiens, après que la proposition a été formellement soumise à Israël. Selon la presse israélienne, la réponse de l'Etat hébreu à la proposition devrait intervenir "avant la fin de la semaine", mais d'après une source gouvernementale haut placée, Israël continue d'exiger la libération "de tous les otages".
Cette relance diplomatique intervient au moment où l’armée israélienne se prépare à conquérir la ville de Gaza et les camps de réfugiés voisins échappant jusque-là à son contrôle, en vertu d’un nouveau plan adopté dans l’objectif affiché d’en finir avec le Hamas et de libérer tous les otages.Un cessez-le-feu de 60 jours
La proposition acceptée par le Hamas reprend les grandes lignes...
18/08 - "Midterms" 2026 : Donald Trump déclare la guerre au vote par correspondanceDonald Trump a annoncé ce lundi 18 août qu’il mènerait "un mouvement pour se débarrasser du vote par correspondance", revenant ainsi à l’une de ses principales idées fixes, alors qu’il n’a jamais reconnu sa défaite à la présidentielle de 2020. Il a aussi affirmé, à tort, que les Etats-Unis étaient "le seul pays au monde à utiliser le vote par correspondance".
"Je vais mener un mouvement pour se débarrasser du VOTE PAR CORRESPONDANCE, et pendant qu’on y est, aussi des MACHINES ELECTORALES, imprécises, très onéreuses, et fortement controversées, qui coûtent dix fois plus que le papier à filigrane, précis et sophistiqué, qui est plus rapide et qui ne laisse AUCUN doute à la fin de la soirée sur qui a GAGNÉ et qui a PERDU l’élection", a déclaré le président américain dans une longue publication sur la plateforme Truth Social.Les élections de mi-mandat en vue
Le milliardaire républicain a annoncé qu’il signerait un décret pour "aider à apporter de l’HONNÊTETÉ dans les élections de mi-mandat", en novembre 2026 ("Midterms"), sans pour autant donner de précisions sur le contenu du texte. Il avait déjà signé fin mars un décret visant à restreindre le vote par correspondance et à imposer aux Etats américains des contrôles renforcés sur les listes électorales.
Donald Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite à la présidentielle de 2020 face à Joe Biden, a dénoncé sans fondement des fraudes électorales massives, notamment dans le vote par correspondance - une méthode largement utilisée aux Etats-Unis. Il a prédit ce lundi que sa volonté...
18/08 - "Bloquons tout" : ce que l’on sait des appels à un "arrêt total" de la France le 10 septembreÇa sera "le jour où la France s’arrête". Un tract, qui circule depuis plusieurs jours avec un fort retentissement sur les réseaux sociaux, lance un "appel à la solidarité du peuple pour un arrêt total, général et illimité du pays à partir du 10 septembre 2025". Près de sept ans après, cette mobilisation née sur Internet n’est pas sans rappeler le mouvement des gilets jaunes - protestation citoyenne qui avait partiellement paralysé la France - bien que son ampleur reste encore à déterminer.
Ces appels, venus d’horizons très divers, se cristallisent autour des coupes budgétaires voulues par le Premier ministre François Bayrou. Leur possible concrétisation dans la rue reste une inconnue, mais les responsables de La France insoumise (LFI) ont "décidé de soutenir l’initiative populaire du 10 septembre", dans un texte paru samedi 16 août dans La Tribune Dimanche.
Les premières références à cette date, dont le choix ne semble pas avoir de justification particulière, remontent à mai, au moins. Mais c’est en juillet, à la faveur des mesures d’économies annoncées par le Premier ministre, que les appels ont gagné en visibilité.Des origines floues
Les origines de cette mobilisation populaire restent encore très floues....
18/08 - Gaza : les déclarations très polémiques de l’ancien chef du renseignement militaire israélien"Peu importe s’il s’agit d’enfants". Cette phrase glaçante a été prononcée par Aharon Haliva, ancien chef du renseignement militaire israélien, à propos des morts de Gaza. Dans un enregistrement diffusé par la chaîne israélienne Channel 12 puis consulté par The Guardian et CNN, l’homme qui a quitté ses fonctions en avril 2024 qualifie de "nécessaire" le nombre de morts civils qu’il estime à environ 50 000 personnes, dans l’enclave palestinienne sous bombardement israélien depuis une attaque massive du Hamas le 7 octobre 2023, qui ont fait 1 200 morts et 250 kidnappés. "Pour tout ce qui s’est passé le 7 octobre, pour chaque personne du 7 octobre, 50 Palestiniens doivent mourir", conclut-il, selon la retranscription de CNN.
Pour l’ancien haut responsable israélien, ces morts constituent même un "message aux générations futures" de Palestiniens. "Ils ont besoin d’une Nakba de temps en temps pour sentir le prix à payer", ajoute-t-il. La Nakba, ou "catastrophe" en arabe, est un événement fondateur de l’histoire palestinienne, lorsque environ 700 000 Palestiniens ont fui ou ont été expulsés de leurs foyers par des groupes armés juifs en 1948, lors de la création de l’Etat d’Israël.Validation des estimations de morts à Gaza
Dans cet enregistrement,...
18/08 - Guerre en Ukraine : Alexander Stubb, l’homme-clé de la rencontre Trump-ZelenskyParmi la délégation européenne qui accompagne le président Volodymyr Zelensky à Washington à la rencontre de Donald Trump, la personnalité la plus importante n’est pas Emmanuel Macron ni le chancelier Friedrich Merz. Et pas davantage l’Italienne Giorgia Meloni, le Premier ministre britannique Keir Starmer ou la présidente de la Commission Ursula von der Leyen – tous issus de "grands" pays. Au contraire, l’homme-clé de ce voyage est sans doute Alexander Stubb, président de la "petite" Finlande – 5,6 millions d’âmes.
En fonction depuis un an et demi, ce golfeur émérite qui a fait une partie de ses études aux Etats-Unis et parle cinq langues est l’acteur qui pourrait se révéler déterminant dans les relations entre Washington, Moscou et les pays européens. Conservateur de 57 ans, il possède une relation privilégiée avec le président américain tout en bénéficiant d’un certain respect de la part de la Russie, ce qui est rare pour un leader d’un pays d’Europe occidentale.La "finlandisation", expression honnie à Helsinki
Des liens profonds nourrissent en effet la relation entre Moscou et Helsinki. Celle-ci repose sur un passé historique en commun. Et quel passé ! Partie intégrante de l’empire tsariste sous le nom de "grand-duché de Finlande" à partir de 1809 (avant quoi ce territoire avait été suédois pendant 600 ans), les Finlandais ont à l’époque entretenu une relation relativement harmonieuse avec Saint-Pétersbourg, la capitale qui leur concédait une large autonomie.Le président Donald Trump (à gauche) et le...
18/08 - Garde nationale à Washington : les militaires déployés bientôt armés ?Voilà près d’une semaine que les premiers soldats de la Garde nationale ont commencé à être déployés à Washington. Une opération qui fait suite aux déclarations de Donald Trump qui avait martelé vouloir éradiquer la violence "flambante" dans la capitale. Une affirmation pourtant démentie par les statistiques, qui pointent au contraire des crimes violents à leur plus bas niveau depuis 30 ans à Washington, et en baisse de 35 % entre 2023 et 2024.
Pour contrer la criminalité et expulser tous les sans-abri de la capitale - trop nombreux selon lui -, Donald Trump a déployé 850 gardes nationaux depuis le 12 août. Et bien que la loi permette au président américain de prendre le contrôle de la police de Washington pendant une durée maximale de trente jours, la porte-parole de la Maison-Blanche a déjà suggéré que cela pourrait durer plus longtemps. Prolonger le contrôle fédéral au-delà de cette période nécessiterait toutefois l’approbation du Congrès.Vers une Garde nationale armée à Washington ?
Jusqu’à présent, les soldats de la Garde nationale portent des gilets pare-balles mais ne sont pas armés et ne disposent pas d’armes dans leurs véhicules, mais cela pourrait changer très prochainement, rapportent les médias américains. Le gouvernement fédéral a fait savoir son intention de doter tous les gardes d’une arme qu’ils pourront avoir sur eux lors des interventions.
Une mesure qui marque...
18/08 - Rencontre Trump-Zelensky : pourquoi ces territoires ukrainiens sont au cœur des négociationsQuelques jours seulement après un sommet infructueux en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, la Maison-Blanche accueille ce lundi 18 août une réunion d’envergure. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky y sera reçu dès 13 heures (19 heures, heure française) par le président américain, avant qu’une salve de dirigeants européens (Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Giorgia Meloni, Keir Starmer et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, entre autres) ne vienne élargir la table des discussions. L’objectif est clair : tenter d’esquisser un chemin vers la paix.
Mais les obstacles sont considérables. La rencontre du 15 août en Alaska, première apparition de Vladimir Poutine sur le sol américain depuis près d’une décennie, avait tourné court. Aucune trêve n’en est ressortie, et pour cause : le cœur du désaccord reste la question territoriale. Le président russe exige que Kiev renonce à une partie de son territoire, dont le Donbass selon deux hauts responsables européens interviewés par le New York Times, tandis que Volodymyr Zelensky et ses alliés maintiennent que les frontières internationales ne peuvent être redessinées par la force. L’Express fait le point sur les territoires ukrainiens au cœur des tractations.Le Donbass, au centre des convoitises
Région industrielle de l’est, le Donbass cristallise toutes les tensions. Pour Vladimir Poutine, cette région est la pièce maîtresse d’un puzzle qu’il tente de recomposer depuis 2014. Dans ce lieu même où il a soutenu les premiers séparatistes pro russes, puis...
18/08 - Ventes de livres : Cédric Sapin-Defour ou Dan Brown, qui va lancer la rentrée littéraire ?Qu’on soit juillettiste ou aoûtien, on a pu le constater en famille, chez nos amis, dans les aéroports et dans les gares : lors de la période estivale les éditeurs récoltent les fruits de ce qui a été semé au premier semestre, et les livres qui s’étaient imposés au mois de juin continuent sur leur lancée. C’est ainsi que, portés par une excellente rumeur, Raphaël Quenard (Clamser à Tataouine, Flammarion) et Adèle Yon (Mon vrai nom est Elisabeth, Le Sous-sol) ont franchi les 100 000 exemplaires vendus – une barre symbolique qu’avaient dépassé avant eux Pierre Lemaitre (Un avenir radieux, Calmann-Lévy), Leïla Slimani (J’emporterai le feu, Gallimard), Virginie Grimaldi (Les Heures fragiles, Flammarion), David Foenkinos (Tout le monde aime Clara, Gallimard), Giuliano da Empoli (L’Heure des prédateurs, Gallimard), Nicolas Demorand (Intérieur nuit, Les Arènes) ou Franck Thilliez (A retardement, Fleuve). Des chiffres que peuvent légitimement prendre de haut Valérie Perrin, Joël Dicker et Salomé Saqué, eux qui planent au-dessus des 300 000 exemplaires avec leurs best-sellers Tata (Albin Michel), La Très Catastrophique Visite du zoo (Rosie & Wolfe) et Résister (Payot). Remarqués ces derniers mois, les livres de Bérénice Pichat (La Petite Bonne, Les Avrils), Camille Laurens (Ta promesse, Gallimard) et Ambre Chalumeau (Les Vivants, Stock) tournent tous les trois autour des 50 000 exemplaires. Malgré son prix du Livre Inter, réputé prescripteur, la peu médiatique Florence Seyvos a calé à 20 000 exemplaires avec Un...
18/08 - Tensions en Asie : critiquée par l’Allemagne, la Chine répond à BerlinLa Chine a fustigé lundi 18 août l’Allemagne, accusée "d’exagérer les tensions" entre Pékin et ses voisins, après des déclarations du chef de la diplomatie allemande jugeant notamment Pékin "de plus en plus agressif" en Asie-Pacifique.
Durant une visite au Japon, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a affirmé que le géant asiatique menaçait de "modifier unilatéralement le statu quo et de déplacer les frontières en sa faveur". Il a notamment cité les actions de Pékin dans le détroit de Taïwan et dans les mers de Chine orientale et méridionale, où la Chine a des différends de souveraineté avec le Japon et les Philippines, entre autres pays. "Toute escalade dans cette plaque tournante sensible du commerce international aurait de graves conséquences pour la sécurité et l’économie mondiales", a ajouté le ministre allemand après un entretien avec son homologue japonais Takeshi Iwaya.
Une déclaration publiée dimanche avant la visite de Johann Wadephul au Japon indique que la Chine "affirme de plus en plus sa suprématie régionale et, ce faisant, remet également en question les principes du droit international". "Le comportement de plus en plus agressif de la Chine […] a également des implications pour nous en Europe : les principes fondamentaux de notre coexistence mondiale sont en jeu ici", a encore déclaré le ministre selon le communiqué.Pékin assure que la situation reste "globalement stable"
Une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a réagi lundi lors d’une...
18/08 - Guerre en Ukraine : face à Donald Trump, l’UE prête à faire bloc derrière Volodymyr ZelenskyC’est un format diplomatique inédit. On connaissait les réunions entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, et celles entre le président américain et ses homologues européens. Ce lundi 18 août à Washington, c’est ensemble que les Européens et le président ukrainien rencontreront Donald Trump. Une manière, pour les premiers, d’afficher un front uni derrière Kiev et d’éviter le fiasco de la première entrevue entre Trump et Zelensky dans le bureau Ovale en février dernier.
Dimanche, lors d’une visioconférence avec leurs alliés de la "coalition des volontaires", les Européens ont mis sur la table des propositions pour garantir la sécurité de l’Ukraine et obtenir un cessez-le-feu. Ils espèrent réussir à convaincre Donald Trump de s’aligner sur la même position qu’eux. Une opération loin d’être gagnée d’avance, alors que le président américain a déjà fait savoir qu’il s’opposait, entre autres, à une entrée de l’Ukraine dans l’Otan.Garanties de sécurité pour l’Ukraine
Face à ces déclarations de Donald Trump, Volodymyr Zelensky, qui s’est dit favorable à une "fin rapide de la guerre" mais avec "une paix durable", a rappelé sur X qu’il était "important que les États-Unis acceptent de collaborer avec l’Europe pour fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine, et donc à toute l’Europe". Vladimir Poutine, à l’inverse, souhaite un accord qui limiterait Kiev dans ses capacités militaires. Le président russe serait en revanche, selon Washington, ouvert à ce que les alliés de l’Ukraine puissent la défendre en cas d’agression russe future et...
18/08 - Immobilier : les meilleures opportunités pour acheter en bord de merBonne nouvelle : après des années de hausse ininterrompue, les prix de l’immobilier dans les stations balnéaires se stabilisent enfin. Selon une étude de SeLoger, ils ont moins progressé sur un an dans ces villes qu’au niveau national. Sur deux ans, ils affichent même un recul de 1,6 %, tous biens confondus. "Ce changement de rythme ouvre de nouvelles opportunités pour les acheteurs", estiment les auteurs. Attention, s’offrir un pied-à-terre en bord de mer n’est pas bon marché pour autant. Le prix du mètre carré y est en moyenne 57 % plus élevé que sur l’ensemble du territoire, à 4 888 euros. Il est même bien supérieur si vous visez les littoraux de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ou de l’Atlantique, à respectivement 5 980 euros et 5 380 euros du mètre carré.
Pour trouver une bonne affaire, il est possible de se tourner vers le Languedoc-Roussillon, qui a enregistré au cours de l’année écoulée un recul de ses prix marqué de 4,4 %, alors même que les biens y sont relativement abordables, à 3 799 euros le mètre carré en moyenne. Mais, pour un budget encore plus restreint, il faut se tourner vers la Manche ou la Bretagne. La station la plus accessible est en effet Ploéven (Finistère), où l’on peut faire l’achat d’un logement de 80 mètres carrés pour un peu plus de 140 000 euros seulement. Sans surprise, les stations les plus chères demeurent sur la Côte d’Azur ou autour du bassin d’Arcachon puisqu’il s’agit de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes), Ramatuelle (Var) et Lège-Cap-Ferret...
18/08 - Nucléaire : cinq ans après, fallait-il fermer la centrale de Fessenheim ?Il y a cinq ans en Alsace, le premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim s’arrêtait définitivement de tourner. On parlait alors de la fin d’une époque… Jusqu’à ce que la guerre en Ukraine et la prise de conscience de l’urgence écologique rebattent les cartes. Entre la souveraineté énergétique, les ressources limitées et les enjeux d’influence, les défis autour du nucléaire sont de taille. Dans ce premier épisode, Anne Rosencher, directrice déléguée de la direction, et Sébastien Julian, rédacteur en chef adjoint du service climat de L’Express, nous racontent l’histoire d’un sabotage politique.Episode 1 : les fossoyeurs de Fessenheim
Pour commencer cette série, revenons 44 ans en arrière. La centrale nucléaire de Fessenheim, située en Alsace à la frontière franco-allemande, tourne depuis maintenant trois ans. Le 7 juin 1981, elle est au cœur d’une mobilisation. Ce jour-là, les militants écologistes allemands et français veulent unir leur force. Sous un grand soleil, les chants et les slogans se succèdent.
En tee-shirts à manches courtes colorés, les manifestants enfourchent leur vélo pour protester. Mais les Allemands se retrouvent bloqués, interdits de passer de l’autre côté de la frontière. Peu importe, les Français rejoignent leurs camarades de lutte. Les forces de police se retrouvent alors entourées par deux pelotons de cyclistes anti-nucléaires.
Les barrages finissent par être ouverts. Allemands et Français se retrouvent et continuent à pédaler ensemble, contre Fessenheim. Ce n’est pas la première...
18/08 - "L’amateur contre le maître" : les trois leçons du sommet Trump-Poutine, par Jean-François CopéLa rencontre historique qui vient d’avoir lieu en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine relève du cas d’école pour étudiants en relations internationales. Comme on pouvait s’y attendre, ils ont soigneusement occulté les deux sujets qui fâchent. D’abord l’horreur absolue de ce conflit d’un autre siècle : 1,4 million de victimes militaires tuées ou blessées (sans omettre les dizaines de milliers de victimes civiles et les milliers d’enfants ukrainiens kidnappés). Ensuite, le fait que la Russie demeure enlisée dans une guerre de tranchées extraordinairement coûteuse, y compris pour sa propre économie.
Dans ce contexte, on peut tirer trois enseignements de la tragicomédie qui nous a été imposée le 15 août.1/ Un bénéfice considérable pour Poutine
Le premier enseignement est que si nous n’avons vécu ni un remake de Munich 1938 ni de Yalta 1945, le bénéfice pour Poutine est considérable alors que celui de Trump reste à démontrer. Trump avait fixé pour objectif un "cessez-le-feu immédiat" sous peine de "sanctions". Ces deux mots n’ont même pas été prononcés. Poutine n’a rien cédé et s’est retrouvé en vedette mondiale, recevant même de la part de celui censé être son plus dangereux ennemi des compliments d’une chaleur indécente. La tragédie ukrainienne à l’origine était le énième avatar d’un affrontement entre démocraties et dictatures. Désormais, le match est déséquilibré. Sauf revirement total de la part de Trump, nous sommes en risque majeur puisque les Etats européens n’ont ni le temps ni les moyens de rattraper leur...
18/08 - Volodymyr Zelensky appelle à "assurer une paix solide et durable" pour l’UkraineSeconde humiliation ou réelle avancée en vue ? Volodymyr Zelensky rencontre ce lundi 18 août Donald Trump afin de parvenir à un cessez-le-feu entre Ukraine et Russie. De possibles concessions territoriales et la fourniture de garanties de sécurité à l’Ukraine doivent notamment être abordées. C’est la cinquième fois que Volodymyr Zelensky est reçu dans le bureau Ovale depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. C’est aussi la deuxième fois que le président ukrainien l’est par Donald Trump. Leur première entrevue, en février dernier, avait été particulièrement humiliante pour Volodymyr Zelensky, accusé par le président américain de "manquer de respect" et ne pas avoir "dit une seule fois merci" pour l’aide militaire fournie des Etats-Unis.
Cette rencontre intervient deux jours après un sommet en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine auquel Volodymyr Zelensky et les Européens n’avaient pas été conviés, et qui s’est soldé sans annonce concrète. Dimanche, les Européens et leurs alliés de la "coalition des volontaires" ont tenu une visioconférence avec le président ukrainien au sujet du conflit. Plusieurs leaders européens sont également à Washington aux côtés de Volodymyr Zelensky, pour l’appuyer face à Donald Trump.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky appelle à "assurer une paix solide et durable" pour l'Ukraine et l'Europe
⇒ Donald Trump écarte l’idée que l’Ukraine récupère le contrôle de la Crimée
⇒ Au moins sept morts dans une frappe de drone russe à KharkivVolodymyr Zelensky appelle à...
18/08 - Face aux Etats-Unis de Donald Trump, la souveraineté de l’Europe se joue aussi dans l’espace30 mars 2025. Une fusée s’élance dans le ciel norvégien, oscille puis pique du nez, avant de plonger dans la mer une trentaine de secondes plus tard. Les opérateurs de cette "Spectrum" n’avaient de toute façon que peu d’espoir de la voir atteindre du premier coup son objectif, l’orbite basse de la Terre, à 500 km d’altitude, où elle compte, à terme, placer des satellites.
La start-up allemande qui développe l’engin, Isar Aérospace, s’est néanmoins félicitée d’avoir pu collecter des données et opérer des tests. Car ce décollage, en soi, est historique. Il s’agit de la première fusée orbitale tirée depuis l’Europe continentale et surtout, par une compagnie privée, dans un domaine traditionnellement réservé aux Etats. Il n’existe à ce jour que deux fusées européennes, le lanceur lourd Ariane 6 et Vega-C, qui achemine des instruments moins lourds. Toutes les deux sont lancées depuis le site de Kourou, en Guyane française, et supervisées par l’Agence spatiale européenne (ESA).
L’Europe souhaite justement bousculer ce duopole pour faire émerger de nouveaux acteurs européens capables d’aller dans l’espace, en complément de ses deux lanceurs. En juillet dernier, l’ESA a justement présélectionné cinq start-up européennes, dont Isar, dans le cadre d’un concours de fusées. Pour faire simple, il existe tout un panel de fusées permettant de lancer une masse plus ou moins importante à des orbites plus ou moins lointaines et pour des missions diverses. Ces jeunes pousses sont, elles, en lice pour développer un lanceur capable de...
18/08 - Présidentielle en Bolivie : au pouvoir depuis 20 ans, la gauche évincée du second tourUn ancien président de droite et un sénateur de centre-droit s’affronteront en octobre au second tour de la présidentielle bolivienne, après avoir remporté le premier tour dimanche 17 août, marquant la fin de deux décennies de gouvernements de gauche dans un pays plongé dans une grave crise économique.
A la surprise générale, le sénateur de centre-droit Rodrigo Paz, fils de l’ancien président Jaime Paz Zamora (1989-1993), arrive en tête avec 32,1 % des voix, selon les résultats communiqués par le Tribunal suprême électoral (TSE). L’ancien président de droite Jorge "Tuto" Quiroga (2001-2002) le suit de près avec 26,8 %, selon les mêmes estimations. Le millionnaire Samuel Doria Medina, favori dans tous les sondages jusqu’à il y a une semaine, est en revanche relégué à la troisième place avec 19,8 % des voix.Une inflation à 25 %
Le scrutin s’est déroulé dans un contexte de grave crise économique marqué par une pénurie chronique de dollars et de carburant, tandis que l’inflation annuelle avoisine les 25 %, un niveau inédit depuis 17 ans. Tenu pour responsable de la débâcle, le président sortant Luis Arce, autrefois soutenu par l’ancien président Evo Morales (2006-2019), mais désormais en conflit avec lui, a renoncé à un second mandat.
Andronico Rodriguez, le président du Sénat également issu de la gauche, et le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis 2006, Eduardo del Castillo, n’ont pas réussi à convaincre. "Je veux un changement. Je pense que la gauche nous a fait beaucoup de mal", a estimé...
18/08 - Narcotrafic, vers un "tsunami blanc" ? Les cinq menaces qui pèsent sur la FranceUne menace au "potentiel de développement infini", "généralisée" et "très dangereuse pour la sécurité et la santé des citoyens". Dans son dernier rapport interne sur les risques liés au trafic de stupéfiants, publié fin juillet et que L’Express a pu consulter en intégralité, l’Office antistupéfiants (Ofast) ne manque pas de superlatifs pour alerter sur l’explosion de la production, de la consommation et du trafic de drogues en France. Dans son propos introductif, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau va même jusqu’à évoquer "le cycle de mort" qu’est devenu le narcotrafic, et le "tsunami blanc" auquel le pays serait confronté. Retour sur les cinq principales menaces qui pèsent sur le territoire.
17/08 - Rencontre Trump-Zelensky : que peut-on attendre de cet échange ?Encore un pschitt ou une véritable étape vers la paix ? Après le sommet Trump-Poutine en Alaska qui n’a débouché sur aucune annonce, le monde a les yeux rivés sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue américain Donald Trump, qui doivent se rencontrer ce lundi 18 août à la Maison-Blanche, en compagnie d'un bloc soudé de dirigeants européens. Cette décision a été annoncée dimanche peu avant une visioconférence des soutiens de Kiev, visant à examiner ce que pourraient être les contours d’un éventuel accord de paix entre l’Ukraine et la Russie.
Le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, le président finlandais, Alexander Stubb, et le chef de l’Otan, Mark Rutte, ont confirmé leur présence.Discussions sur les garanties de sécurité
Le dirigeant ukrainien, qui s’est réjoui de cette "unité" européenne, a souligné qu’il ne savait "pas exactement" de quoi Vladimir Poutine et Donald Trump avaient parlé en Alaska. Mais "ce que le président Trump nous a dit à propos des garanties de sécurité est bien plus important, pour moi, que les réflexions de Poutine", a-t-il ajouté.
C’est en effet une revendication de longue date de Kiev : la garantie de protection de la part de ses alliés en cas de nouvelle attaque russe est le préalable à un quelconque accord de paix, pour Volodymyr Zelensky. La question des garanties de sécurité devrait donc occuper une place centrale dans cette réunion....
17/08 - "Féminin sacré", l’inquiétante dérive sectaire : "chamanes sibériens", escroqueries et bénédictions d’utérusDes photographies de tambours aux inscriptions étranges, d’une vieille femme en tenue de chamane ou des pyramides de Gizeh, auxquelles se mêlent des références à la magie noire et des promesses de "rituels de groupe très profonds et puissants"… A en croire le programme de voyage de plus de 40 pages retrouvé par Sylvie* dans les affaires de sa fille Julia*, les activités pratiquées par l’organisme Field of love ["champ d’amour", en français] pourraient changer la vie des participantes "en quelques minutes", par le biais de méditations, de prières ou "d’amulettes magiques".
Le tarif des activités pour un séjour "transformationnel" de quatre jours en Egypte va de pair avec cette ambition : pour participer à ces "cercles de puissance" et retrouver son "énergie féminine", il faut débourser 2 000 euros minimum, comprenant le voyage (1 400 euros), quatre "rituels de groupe" et l’acquisition "d’objets de pouvoir". Selon la formule choisie, les prix s’envolent : pour des "rituels individuels exclusifs", comptez 2 500 euros ; pour le programme "VIP", avec "un soutien personnel du tuteur", 5 000 euros. Evidemment, chaque soin complémentaire permettant "d’aller plus loin dans la transformation" sera tarifé 200 euros.
"A ce niveau-là, on peut parler de racket", souffle Sylvie, qui ne comprend toujours pas comment sa fille a pu se laisser convaincre par de telles propositions. En 2019, la jeune femme emprunte plus de 900 euros à sa sœur et 700 euros à un ami pour participer à ce voyage, découvert sur le stand...
17/08 - L’armée israélienne annonce avoir bombardé un "site énergétique" au YémenAu Yémen, une source de la Défense civile citée par la télévision Al-Massira des Houthis a fait état "d'une agression" contre une centrale électrique de Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée par les rebelles. Un journaliste collaborant avec l'AFP a constaté d'importants dégâts sur place.
"Aujourd'hui, à 04H00 du matin (01H00 GMT), deux frappes de l'ennemi israélien ont visé la station", a affirmé à l'AFP un employé de la centrale électrique, précisant qu'il n'y avait pas eu de victimes. "Tsahal a mené une frappe à une distance de quelque 2.000 kilomètres d'Israël, en plein cœur du Yémen, ciblant un site d'infrastructure énergétique utilisé par le régime terroriste houthi", a pour sa part indiqué l'armée israélienne dans un communiqué.
"Ces raids ont été effectués en réponse aux attaques répétées" menées par les Houthis "contre l'Etat d'Israël et ses citoyens, y compris le lancement de missiles sol-sol et de drones", a-t-elle ajouté. Les rebelles Houthis, a poursuivi l'armée, "opèrent sous la direction et le financement du régime iranien, dans le but de nuire à l'Etat d'Israël et à ses alliés", et "mènent des activités terroristes contre le transport maritime mondial et les routes commerciales". Elle s'est dite "déterminée à éliminer toute menace contre Israël, où que cela soit nécessaire".
Dans l'après-midi, les sirènes d'alerte se sont déclenchées dans plusieurs régions d'Israël suite à la détection d'un "projectile lancé depuis le Yémen", selon une alerte de l'armée. Ce "missile a été intercepté", a ajouté l'armée.
Les...
17/08 - Catherine II, l’impératrice qui obsède Vladimir Poutine : cougar, "nymphomane" et amoureuse de PotemkinePourquoi y a-t-il eu tant d’écrits sur une supposée homosexualité d’Hitler ne reposant sur aucun fait historique ? Comment Mao a-t-il pu à ce point abuser de jeunes femmes tout en imposant le puritanisme aux Chinois ? De Catherine II à Vladimir Poutine en passant par Bachar el-Assad, L’Express se penche cet été sur la vie sexuelle des dictateurs, et montre comme celle-ci a pu influencer leurs décisions politiques, tout en étant l’objet de nombreux fantasmes.
EPISODE 1 - "Hitler était-il homosexuel ?" : la vie privée du Führer, objet de tous les fantasmes
EPISODE 2 - Vladimir Poutine et le sexe : du "mâle alpha" obscène au patriarche conservateur
EPISODE 3 - Mao, le libertin rouge : quatre épouses et bien des concubines
Combien a-t-elle eu d’amants ? Une douzaine selon ses biographes, une broutille en comparaison d’autocrates portés sur la chose tels Louis XV, Mussolini ou Mao. Cela a pourtant suffi pour faire de Catherine II (1729-1796) la cible d’incessants ragots et de légendes tenaces. Dans leurs dépêches, les diplomates ironisaient sur la supposée voracité sexuelle de la souveraine russe. La prude Marie-Thérèse d’Autriche considérait sa consœur comme une nymphomane.
La mort à l’âge de 26 ans de son favori Alexandre Lanskoï a alimenté des rumeurs sur une overdose d’aphrodisiaques pris pour satisfaire sa vieille maîtresse. Un cabinet érotique secret aurait été retrouvé durant la Seconde Guerre mondiale. Un mythe persistant évoque même un coït fatal avec un cheval… Tout au long du XIXe siècle,...
17/08 - Jean-Luc Mélenchon appelle à la censure de François Bayrou et soutient le mouvement de blocage du 10 septembre"Nous appelons à une offensive déterminée pour faire tomber ce gouvernement. Sur le terrain par la mobilisation populaire tous azimuts et au Parlement par une motion de censure immédiate", écrit Jean-Luc Mélenchon, en estimant que "les deux doivent aller de pair, car faire l'un sans l'autre est vain ou bien incertain".
"Nous ne laisserons pas faire", insiste le leader des Insoumis, qui demande "que l'Assemblée nationale soit réunie au plus vite en session extraordinaire". "L'actualité l'exige. Nous déposerons immédiatement une motion de censure pour faire tomber le gouvernement", préviennent les signataires de la tribune, dont la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, et le coordinateur du parti, Manuel Bompard, selon qui "ce gouvernement est incapable d'entendre raison" et "prépare la rentrée avec un projet de budget dévastateur". "Il faut renvoyer François Bayrou et son gouvernement, tout de suite", écrivent-ils.Appel à "tout bloquer" le 10 septembre
Les responsables de La France insoumise ont par ailleurs "décidé de soutenir l'initiative populaire du 10 septembre". Venus d'horizons divers, des appels à "tout bloquer" dans le pays à cette date se multiplient sur les réseaux sociaux, en se cristallisant autour des coupes budgétaires voulues par François Bayrou. Leur possible concrétisation dans la rue reste une inconnue.
Sur de nombreux comptes déjà établis ou spécialement créés, les messages de ce mouvement à l'état gazeux peuvent mentionner le référendum d'initiative citoyenne, réclamer des...
17/08 - "Une victoire totale" : le sommet Trump-Poutine en Alaska vu de Moscou"La victoire de la Russie ne fait aucun doute" : au lendemain de la rencontre entre le président Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska, au sujet de la guerre en Ukraine, la presse et les élites russes ont applaudi une rencontre qui marque, selon elles, le grand retour de Moscou sur la scène internationale. Le maître du Kremlin est quant à lui dépeint en fin stratège, ayant réussi à reprendre l’avantage sur le terrain diplomatique par rapport à l’Ukraine. Petit tour d’horizons des commentateurs de Moscou."La Russie n'est pas un paria"
"De manière calme, sans ultimatums ni menaces : voilà comment a été rétabli un mécanisme de rencontres au plus haut niveau entre Russie et Etats-Unis", s’est félicité, sur son canal Telegram, l’ancien président russe Dmitri Medvedev. Le "faucon" russe, dernier chef de la fédération à s’être rendu aux Etats-Unis, en 2010, a salué ce qu’il perçoit comme une normalisation des relations entre les deux géants.
Un discours partagé par plusieurs propagandistes russes, tels que Iouri Podolyaka, qui estimait sur sa chaîne Telegram (3 millions abonnés) que "la visite de Poutine aux États-Unis a prouvé, même aux derniers imbéciles à Kiev, que la Russie n’est pas un paria". Avant d’ajouter que "notre président a donné un cours magistral sur la façon d’obtenir une victoire totale, alors qu’il se trouvait initialement dans une situation difficile"."Poutine, maître des négociations"
La rencontre a en effet été tout sauf embarrassante pour le chef d’Etat russe, qui en est ressorti sans obligation...
17/08 - EN DIRECT. Marco Rubio menace la Russie de nouvelles sanctions si un accord sur l’Ukraine n’est pas concluKiev et Moscou se sont mutuellement attaqués avec des drones dimanche, à la veille de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky aux États-Unis pour des discussions avec son homologue Donald Trump sur la fin de trois ans et demi de conflit avec la Russie.
M. Trump doit informer M. Zelensky de ses discussions, vendredi en Alaska, avec le président russe Vladimir Poutine, censées mettre fin au conflit meurtrier déclenché par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Les alliés européens de l'Ukraine ont affiché leur volonté de faire bloc autour du président ukrainien Volodymyr Zelensky en annonçant qu'ils l'accompagneraient à la Maison Blanche lundi pour une rencontre avec Donald Trump.Rubio menace la Russie de nouvelles sanctions si un accord sur l'Ukraine n'est pas conclu
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a menacé dimanche la Russie de nouvelles sanctions si un accord sur l'Ukraine ne venait pas à être conclu, deux jours après le sommet en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui n'a débouché sur aucune annonce.
"En fin de compte, si nous ne parvenons pas à trouver un accord ici, il y aura des conséquences", a prévenu M. Rubio lors d'une interview à la chaîne NBC, évoquant la possible "adoption de nouvelles sanctions" contre la Russie.Moscou a fait "des concessions" concernant cinq régions en Ukraine
L'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, a assuré dimanche que la Russie avait fait "des concessions" territoriales concernant cinq régions ukrainiennes, à la...
17/08 - Comment le Parti communiste français a fait chanter des "collabos" après-guerreBraquage à la préfecture de police de Paris. Le 25 août 1944, au dernier jour de la libération de Paris, Auguste Lecœur, membre de la direction clandestine du Parti communiste français (PCF) gare sa camionnette dans la cour d’honneur de la caserne de la Cité. Les historiens Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre rapportent qu’il se rend au deuxième étage, emporte les archives des renseignements généraux et des brigades spéciales (BS) antiterroristes.
Précieux butin de guerre. Dans le climat étouffant des règlements de compte post-Occupation, subtilement campé dans Uranus, le film de Claude Berri (tiré du roman éponyme de Marcel Aymé), avec Gérard Depardieu et Daniel Prévost, les archives font peur. Et incitent à passer des "marchés". Selon le journaliste Frédéric Charpier, auteur des RG et le Parti communiste (Plon), il en est ainsi de Joseph Curinier, un policier des "BS" parisiennes. Il s’invente un passé de grand résistant, et propose en échange de donner au Parti communiste le nom d’un de ses informateurs, un "collabo" infiltré dans les réseaux du PCF. Charles Tillon, alors ministre de l’Air, accepte. A l’époque, certaines commissions d’épuration sont tenues par des militants communistes, comme les inspecteurs Arthur Airaud et Auguste Lelièvre à Paris.
Il arrive aussi que d’authentiques collabos émargent au PCF. André Desprez, PDG de la Société nationale de constructions aéronautiques du Sud-Est, est membre du Parti communiste. Il s’agit d’un résistant, ancien colonel des Forces françaises de l’intérieur...
17/08 - Pour l’Ukraine, pas d’Otan mais des garanties de sécurité : le plan de Trump pour un accord de paixAprès un sommet en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui n’a pas permis de déboucher sur une pause immédiate dans les combats en Ukraine, les alliés de Kiev se concertent, dimanche 17 août, pour faire le point sur la proposition d’accord de paix souhaitée par les Etats-Unis, après l’entrevue avec la Russie. La réunion devrait notamment examiner les garanties de sécurité proposée par les Etats-Unis à l’Ukraine, en contrepartie de la signature de cet accord.
Le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz réuniront dimanche à 15 heures (heure française) en visioconférence la "coalition des volontaires" alliés de Kiev, qui regroupe la plupart des grands pays européens, l’UE, l’Otan, et des pays non-européens comme le Canada.Division du territoire ukrainien
Le président américain soutient en effet une proposition de la Russie renforçant sa présence dans l’est de l’Ukraine, en contrepartie de la fin de la guerre, a indiqué un responsable au courant d’échanges téléphoniques entre Donald Trump et des dirigeants européens.
Selon cette source, le président russe "demande dans les faits que l’Ukraine quitte le Donbass" et cède donc totalement ce territoire rassemblant les régions de Donetsk et Lougansk dans l’est de l’Ukraine. Volodymyr Zelensky, qui a jusqu’ici rejeté toute concession territoriale, sera reçu lundi après-midi par Donald Trump dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche.Clause de sécurité collective
Avant tout accord de...
17/08 - Manifestations en Israël pour demander un accord sur la libération des otages à GazaDes manifestations ont débuté dimanche dans plusieurs villes d'Israël pour réclamer la fin de la guerre dans la bande de Gaza et un accord négocié pour la libération des otages qui y sont retenus. Cette mobilisation survient alors qu'Israël a dit se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins avec pour but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël, qui a déclenché la guerre.
Un immense drapeau israélien, floqué de portraits de personnes kidnappées, a été déployé à Tel-Aviv sur la "place des otages", devenue emblématique depuis le début de la guerre à Gaza, selon une photo diffusée sur X. Plusieurs importants axes routiers ont été coupés par des manifestants, notamment l'autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem, où des manifestants ont mis le feu à des pneus et provoqué d'importants bouchons, selon des images des médias locaux.
Dimanche, premier jour de la semaine en Israël, l'activité était nettement réduite dans les rues de Jérusalem, a-t-on également constaté. Vers 8H00 (5H00 GMT), des dizaines de manifestants postés devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu demandaient au gouvernement de "mettre fin à la guerre" et "ramener tout le monde", en référence aux otages. Là aussi ils brandissaient les portraits des personnes enlevées, drapeaux israéliens et bannières jaunes, la couleur symbole des otages.
Le Forum des familles et des disparus, principale association...
17/08 - Succession : les avantages méconnus du legs pour transmettre son héritageAu-delà des dons aux associations traditionnellement effectués en fin d’année, certains particuliers souhaitent laisser de l’argent, à leur décès, à une cause qui leur est chère. Dans ce cas, le plus simple est de désigner une association comme bénéficiaire de son assurance-vie. Ceux qui veulent aller plus loin peuvent prévoir un legs dans le cadre de leur testament.
Mais attention, il faut respecter la réserve héréditaire, c’est-à-dire la part du patrimoine revenant obligatoirement aux héritiers. "Le legs doit s’inscrire dans la quotité disponible. Elle s’élève à 50 % si le défunt a un enfant, un tiers s’il a deux enfants et un quart s’il a trois enfants et plus", rappelle la notaire Arlette Darmon, présidente du Groupe Monassier. En l’absence d’enfant, il est possible de léguer la totalité de son patrimoine à une association. S’il s’agit d’un organisme reconnu d’utilité publique, l’opération ne fait pas l’objet de droits de succession.Les avantages du legs avec charge
Autre solution, le legs universel avec charge permet de faire acte de générosité tout en laissant de l’argent à un ami, une nièce ou un cousin. Il s’agit de désigner un organisme reconnu d’utilité publique comme légataire universel - il reçoit l’intégralité des biens - dans le cadre d’un testament. Charge à lui de reverser une partie des fonds à un tiers de votre choix et de régler les droits de succession à sa place en puisant dans les capitaux transmis. L’opération prend tout son sens pour les proches sans lien de parenté direct, pour lesquels les droits...
17/08 - IA : ce qu’il se cache vraiment derrière les critiques de GPT-5La publication de GPT-5 ne se déroule pas comme prévu. Les performances du dernier modèle de langage utilisé par ChatGPT (OpenAI) ne crèvent pas le plafond alors que les fans espéraient entrevoir "l’AGI" — l’intelligence artificielle générale, le Graal du secteur. L’expérience a, par ailleurs, quelque peu changé. GPT-5 est orchestré un peu différemment de ses prédécesseurs et sélectionne parmi plusieurs sous-modèles le plus approprié pour répondre à une requête. Des internautes se sont plaints d’erreurs et d’approximations. Mais ce n’est pas le reproche majeur. Sur le forum Reddit, Sam Altman, le patron d’OpenAI, a fait face à de nombreux frondeurs qui ont déploré le nouveau ton de son outil. "Il semble plus froid, plus court dans les réponses, moins engageant, moins connecté émotionnellement et manquant de la créativité et du charme qui ont rendu GPT-4 si spécial", résume un utilisateur, loin d’être seul.
Si l’outil est présenté comme une aide à la productivité et à la création, il est régulièrement employé pour autre chose. L’Express a déjà fait le récit de ces nombreuses discussions avec les IA - souvent basées sur les modèles GPT, mais pas seulement - qui se comportent tels de vieux amis. Combien s’en servent aussi comme proche collaborateur, coach, voire amant ou psy ? De l'intime. Après tout, de nombreux sites Web livrent des prompts tout prêts pour une introspection par intelligence artificielle.
Le journaliste américain Casey Newton, dans son excellente newsletter Platformer, rapporte cette troublante confession d’un...
17/08 - Reddit, rescapé du Web d’avant : comment ce forum a survécu aux réseaux sociauxDifficile de la rater. Il y a ces affiches orange tape-à-l’œil, placardées dans les transports et rues de Paris, Bordeaux, Nice, Lyon, ainsi que Marseille. Ou bien ces courts spots diffusés sur Internet et à la télévision, conclus par le slogan : "Entre inconnus, on peut tout se dire". Reddit mène depuis le début de l’été une large campagne de communication dans l’Hexagone. Pour les non-initiés, la plateforme d’origine américaine consiste en une galaxie d’espaces de discussion appelés "subreddits", des sous-forums sur n’importe quels sujets, passions ou questionnements. De traditionnels débats sur le droit, la politique, la science, ou plus intimement sur la parentalité, la sexualité, jusqu’aux pensées que l’on a uniquement sous la douche.
Chaque espace est identifié par "r/" suivi de son thème : par exemple, r/funny, la plus grande communauté, compte 67 millions d’abonnés. Le sel de la plateforme se trouve dans les subreddits de confession comme "r/amitheasshole ? (suis-je une mauvaise personne ?), où les "redditors" soumettent leur morale au jugement des autres. Dans les formats de type r/AskMe, qui invitent des personnalités à répondre sans filtre aux internautes ; Barack Obama, Bill Gates ou Snoop Dogg y ont notamment participé. Et dans l’inclassable. Le sous-forum r/mirrorsforsale (miroirs à vendre), expose des vendeurs de miroirs posant involontairement - ou non - dans le reflet de l’objet. Les votes des membres font remonter les contributions les plus appréciées.Traduction de "subreddits" via l’IA...
16/08 - Tatiana Stanovaïa : Vladimir Poutine a engrangé une "victoire personnelle" en Alaska"Poutine et Trump se sont mis d’accord pour se mettre d’accord sur de futures discussions en vue d’un accord", ironise, ce matin, le compte satirique Pezduza, très suivi en Russie. Car, on l’a vu, le sommet d’Anchorage entre Vladimir Poutine et Donald Trump s’est achevé le 15 août sans qu’aucun "deal" cher au président américain ne soit annoncé. Quant à l’ultimatum posé par le locataire de la Maison-Blanche pour mettre fin à la guerre, le voilà à nouveau décalé de deux semaines, et moins crédible que jamais.
Pour le président russe, le simple fait d’être ainsi reçu en grande pompe par son homologue américain est en soi une victoire : c'est une forme de légitimation et un pas de plus vers la sortie de l’isolation dans laquelle l’avait plongé son invasion de l’Ukraine en février 2022. Mais, estime la politologue russe Tatiana Stanovaïa, fondatrice du centre d’analyse R.Politik. Les objectifs stratégiques du chef du Kremlin restent cependant pour l’instant hors de sa portée, et la guerre devrait continuer. Entretien.
L'Express : Ce sommet est-il un succès pour Vladimir Poutine ?
Tatiana Stanovaïa : Ce n’est pas un grand succès, pour aucun des deux présidents. Mais il y a des aspects positifs pour Poutine. D’abord, il y a le décorum avec lequel il a été reçu : le tapis rouge, la parade aérienne… Tous les attributs symboliques dus au dirigeant d’une grande puissance.
Ensuite, on peut noter que cet entretien s’est bien passé du point de vue "émotionnel" : sans cris ni conflits, sans se concentrer sur les divergences....
16/08 - Sommet Trump-Poutine en Alaska : le partage de l’Arctique, l’autre "deal" en jeu ?Ce sommet devait marquer un tournant dans la guerre en Ukraine, voire même permettre d'enfin décrocher un cessez-le-feu. Pourtant, à la sortie des négociations entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump, vendredi 15 août, à Anchorage (Alaska), c'est l'effet pschitt. Aucune annonce majeure n’a été faite : pas de pause dans les combats, mais seulement la promesse de "progrès" dans les négociations. Les dirigeants n’ont donné que très peu de détails sur les discussions, ce qui laisse certains observateurs penser que le vrai "deal" pourrait se jouer ailleurs. A commencer par la résolution des tensions dans l’Arctique, territoire convoité par les grandes puissances, dont les Etats-Unis et la Russie.
Le lieu de la rencontre, l’Etat américain de l’Alaska, ne semble pas avoir été choisi au hasard. Cet ancien territoire russe, vendu aux Etats-Unis il y a plus de 150 ans, incarne à la fois l’histoire commune entre les deux puissances, mais aussi leur proximité géographique. C’est également la porte d’entrée vers l’une des zones les plus contestées de la planète actuellement - l’Arctique - source à la fois de tensions, mais aussi de potentielles collaborations entre Washington et Moscou.Métaux rares et ressources énergétiques
La région qui entoure le pôle Nord, jouxtée par les Etats-Unis, le Canada, le Groenland, les pays nordiques et la Russie, est au carrefour de plusieurs enjeux. En effet, avec la fonte des glaces provoquées par le réchauffement climatique, des voies maritimes...
16/08 - Ukraine : ce qu’il faut retenir du sommet Trump-Poutine en Alaska"Accord de paix" plutôt que cessez-le-feu en Ukraine, sanctions contre Moscou passées sous silence : les principaux résultats du sommet d'Anchorage entre Donald Trump et Vladimir Poutine émergeaient plus clairement samedi, au fil des déclarations officielles.Pas de cessez-le-feu
L'Ukraine et les Européens espéraient avoir convaincu Donald Trump, mercredi, d'obtenir de Vladimir Poutine un cessez-le-feu, comme une condition préalable aux négociations visant à mettre fin à la guerre, plus de trois ans et demi après l'invasion de l'armée russe en Ukraine. Il n'en est rien. "Il a été jugé par tous que la meilleure façon de mettre fin à la guerre (...) est d'aller directement à un accord de paix, qui mettrait fin à la guerre, et non à un simple accord de cessez-le-feu, qui souvent ne tient pas," a déclaré M. Trump sur son réseau Truth Social, une fois rentré à Washington.
Face aux journalistes, les deux dirigeants ont fourni peu de détails sur les sujets abordés ou les questions restées en suspens. "Il n'y aura pas d'accord tant qu'il n'y aura pas d'accord", a vaguement exprimé le président américain.
Tôt samedi, Donald Trump a déclaré sur Truth Social que vendredi avait été "une journée formidable et très réussie en Alaska" et qu'il avait parlé au dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, à divers dirigeants européens et au secrétaire général de l'OTAN. Il affirme également être "déterminé que la meilleure façon de mettre fin à la guerre horrible entre la Russie et l'Ukraine est de passer directement à un accord de...
16/08 - Palestine : la France "appelle Israël à abandonner (son) projet" de colonie en CisjordanieLa France a appelé samedi Israël "à abandonner (son) projet" de construire 3 400 logements en Cisjordanie, qui "constitue une violation grave du droit international", a indiqué le ministère des Affaires étrangères. "La France condamne avec la plus grande fermeté la décision des autorités israéliennes de valider le projet de colonie E1 qui prévoit la construction de plus de 3 000 logements à l'est de Jérusalem", a indiqué un porte-parole du ministère.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich (extrême droite), a appelé jeudi à accélérer un projet clé de construction de 3 400 logements en Cisjordanie et à annexer ce territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, en riposte aux annonces de plusieurs pays de reconnaître un Etat de Palestine. Face à la poursuite de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza et du désastre humanitaire dans ce territoire palestinien, plusieurs pays parmi lesquels la France, le Royaume-Uni et le Canada ont dit envisager de reconnaître un Etat de Palestine, à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre.
La réalisation de ce projet de colonie "couperait en deux la Cisjordanie et porterait gravement atteinte à la solution des deux Etats, seule à même de garantir une paix et une sécurité durables aux Israéliens et aux Palestiniens", estime pour sa part Paris. La France souligne "demeurer mobilisée aux côtés de ses partenaires européens pour accroître la pression sur Israël, afin de mettre fin à la colonisation, y compris par le biais de nouvelles sanctions...
16/08 - "Israël s’engage sur la voie de l’autocratie" : l’avertissement de Robert Geist Pinfold (King’s College)Il y a un peu plus d’une semaine, Benyamin Netanyahou annonçait sa volonté de prendre le contrôle de l’enclave palestinienne de Gaza. Objectif affiché : lancer une vaste offensive militaire sur la ville de Gaza pour "assurer notre sécurité" et "chasser le Hamas". Mais en Israël, ces plans suscitent de plus en plus d’inquiétudes. Tandis que la presse israélienne fait état de tensions croissantes entre le Premier ministre et le chef d’état-major des armées Eyal Zamir, les familles des otages ont appelé à une grève générale, dimanche 17 août.
Pour Robert Geist Pinfold, maître de conférences en sécurité internationale au King’s College de Londres et fin connaisseur du conflit israélo-palestinien, cette annonce marque un "tournant majeur", dans la continuité du virage stratégique amorcé aux lendemains du 7 octobre. Mais selon l’auteur de Understanding territorial withdrawl : Israeli Occupations and Exit (Oxford University Press, 2023), l’occupation de Gaza ne répond à "aucune logique militaire" et ne permettrait même pas d’atteindre les objectifs fixés par le Premier ministre israélien. Vaincre le Hamas et garantir la sécurité d’Israël suppose, insiste-t-il, non pas une victoire militaire seule, mais l’émergence d’une alternative politique crédible et attractive pour les Palestiniens. "Or, déplore le chercheur, que ce soit avant ou après le 7 octobre, Israël n’en a jamais montré la moindre volonté."
L’Express : Cela fait une semaine que le Premier ministre Netanyahou a annoncé son intention d’occuper la bande de Gaza. A...
16/08 - Emploi des seniors : les entreprises doivent balayer devant leur porte, par Nicolas BouzouFrançois Bayrou à raison : nous ne travaillons pas assez par rapport aux besoins de notre système social. Ce ne devrait pas être difficile à comprendre. Quand un Etat-providence, financé par les travailleurs et à destination des travailleurs, souffre d’un déficit structurel, c’est que la quantité de travail est insuffisante. Or, cette année, l’assurance-chômage, les retraites et la branche santé seront toutes trois en déficit. Notre système dysfonctionne et contribue à faire peser sur la France un risque de crise financière. Il doit donc être corrigé.
On fera remarquer, à ce titre, que demander aux Français de travailler plus, c’est, par construction, vouloir sauver l’Etat-providence. A l’inverse, ceux qui expliquent que cette question ne se pose pas et font diversion avec la taxe Zucman veulent, consciemment ou non, nous précipiter dans une société individualiste où les protections seront privées. Ainsi, dans le débat actuel, ceux qui proposent une politique de droite - travailler plus - défendent un principe de gauche - davantage de solidarité publique -, alors que ceux qui en restent à une politique de gauche - ne pas demander d’effort supplémentaire - risquent de faire de la France un pays où seuls les plus riches pourront s’offrir des solidarités privées - une caricature de la pensée de droite.35 heures ou 40 ?
Le Premier ministre propose, pour corriger en partie ce problème, de supprimer deux jours fériés et de restreindre l’accès à l’assurance-chômage. Si l’on regarde attentivement les chiffres, on voit...
16/08 - Accord Australie-Vanuatu : 500 millions de dollars pour endiguer la menace chinoiseC’est sur les pentes du mont Yasur, un volcan toujours actif de l’île de Tanna, au Vanuatu, que les représentants de l’archipel ont formalisé leur accord avec les ministres australiens. Mercredi 13 août, le Vanuatu et l’Australie ont signé un pacte de coopération sur la sécurité et le développement, après des mois de négociations. Par cet accord, dit de "Nakamal", l’Australie s’engage à investir 500 millions de dollars australiens (l’équivalent de 280 millions d’euros) sur dix ans, dans le développement et la sécurité du Vanuatu. L’objectif : tenter d’accroître ses relations avec ce pays de la mer de Corail, afin d’endiguer l’influence de la Chine.
Le ministre de la Défense australien, Richard Marles a salué l’initiative : "elle reconnaît que, en tant que voisins, nous partageons un environnement sécuritaire commun et un engagement mutuel, qui se traduit dans cet accord", a-t-il déclaré, selon des propos relayés par Les Nouvelles Calédoniennes. Le Premier ministre du Vanuatu, Jotham Napat, désigné en février, s’est quant à lui félicité d’un pacte "gagnant-gagnant", rapporte encore la BBC.Contrer l’influence de Pékin
L’accord porte sur la sécurité, mais aussi le développement économique et l’adaptation au changement climatique. Le diffuseur public australien ABC rapporte, par exemple, qu’il fournira des fonds pour construire deux grands centres de données dans la capitale, Port Vila, et sur la plus grande île de Vanuatu, Santo.
On ne sait pas, en revanche, quels sont au juste les engagements pris par le Vanuatu. Son premier...
16/08 - Les dix vedettes de la rentrée littéraire : ce qu’il faut lire absolument... ou éviterLe lancement d’une rentrée littéraire, c’est comme l’arrivée au pied du dernier col dans une étape de montagne du Tour de France : les cadors sont positionnés en tête de peloton, prêts à en découdre. Dès le mois d’août, on sait que les 484 prétendants aux prix d’automne ne joueront pas à armes égales. L’inévitable Emmanuel Carrère (Kolkhoze, P.O.L) ou Nathacha Appanah (La Nuit au cœur, Gallimard), annoncée comme une des favorites pour le Goncourt, se détachent déjà du commun des mortels. Outre Cédric Sapin-Defour (Où les étoiles tombent, Stock), déjà évoqué dans nos pages, nous recensons ici les autres livres-événements, avec notre habituelle liberté de ton. En attendant de voir qui s’envolera et qui connaîtra une défaillance.Kolkhoze, d'Emmanuel Carrère
Un roman rosseL'écrivain Emmanuel Carrère, le 17 février 2016 à Paris
Dès la page 13 de Kolkhoze, un détail hérisse le lecteur attentif : Emmanuel Carrère écrit de sa mère qu’elle était "la secrétaire perpétuelle" de l’Académie française. Chacun sait qu’Hélène Carrère d’Encausse, cette dame de fer qu’on surnommait "la Tsarine", tenait à être appelée "le" (et non "la") secrétaire perpétuel. Est-ce une simple coquille ? Un pied de nez vengeur ? Ou la première preuve qu’Emmanuel Carrère n’a pas compris le personnage complexe qu’était sa mère ? Avec cet art de la mise en scène qui le caractérise, Carrère explique qu’il a voulu placer Kolkhoze "sous le signe de la piété filiale", espérant ainsi écrire son "meilleur livre". Ce sera pour une autre fois.
La...
16/08 - IA : les entreprises investissent des milliards, mais cela sera-t-il rentable ?GPT-5 vient de sortir. Si elle n’a pas spécialement brillé dans les comparatifs, cette version est une réponse économique avant d’être un exploit technique. Désormais, ChatGPT choisit automatiquement le bon effort de raisonnement. Une manière de lisser l’expérience utilisateur entre des tâches simples et d’autres plus complexes. Et, surtout, de réduire le coût unitaire de chaque requête en basculant la majorité d’entre elles vers des modèles d’intelligence artificielle plus petits, quand les limites sont atteintes. OpenAI affirme par ailleurs que GPT-5 affiche des performances comparables aux modèles de raisonnement antérieurs, avec 50 à 80 % de tokens sortants - les unités de texte que l’outil génère - en moins. Les 8 milliards de dollars de pertes prévus en 2025, rehaussés d’un milliard fin juin, doivent être contenus.Des marges brutes très négatives
Les différents usages n’absorbent pas ces contraintes de la même façon. Chez les particuliers, le coût est explosif quand l’expérience utilisateur promet de répondre aux prompts sans garde-fous. Le segment grand public a été utile pour la distribution et l’apprentissage du produit, mais il écrase les marges si l’on n’impose pas un contrôle fin du raisonnement et du contexte. Les versions gratuites devraient donc être rationnées à l’avenir, pour contenir la facture, et celles payantes connaître une envolée des prix. Du côté des entreprises, la volonté de payer est plus élevée. C’est pour cela que les fournisseurs de modèles fondamentaux tentent de plus en plus de créer...
16/08 - L’exposition à voir : à la découverte de Léopoldine Hugo, figure de la jeunesse et du deuilDans la salle à manger des Vacquerie à Villequier (aujourd’hui Rives-en-Seine), le couvert est mis pour cinq. La nappe éclate de blancheur, les assiettes en porcelaine, les verres de cristal et les couverts en argent rutilent sous le lustre. Sur un voilage posé le long du mur se dessinent les portraits des convives attendus autour de la table en ce 4 septembre 1843 : Charles, 26 ans ; sa jeune épouse Léopoldine, 19 ans ; son oncle Pierre ; son cousin Arthus, encore un enfant ; sa mère Jeanne-Arsène, fraîchement veuve de Charles senior. Deux heures plus tôt, les quatre premiers personnages ont embarqué à bord d’un canot neuf, Charles, sa lune de miel à peine achevée, devant se rendre chez le notaire de Caudebec-en-Caux pour régler la succession paternelle. Depuis le jardin qui jouxte la Seine, Jeanne les a regardés s’en aller : "Il fait trop calme, ils ne peuvent pas aller à la voile – nous déjeunerons tard", a-t-elle murmuré, relatera Le Siècle six jours plus tard. On connaît la suite. La bourrasque au retour de Caudebec, le bateau qui chavire, la noyade de ses occupants et la sacralisation d’une jeune femme, source majeure d’inspiration dans l’œuvre de son père, l’inconsolable Victor Hugo.
A l’occasion du bicentenaire de la naissance de Léopoldine Hugo, la Maison Vacquerie-Musée Victor-Hugo rend hommage à cette figure lumineuse avec une exposition inédite, Aime celui qui t’aime. Du célèbre vers extrait des Contemplations, le scénographe Jean Oddes a tiré le fil d’une plongée inédite dans l’histoire...
16/08 - Comment devenir riche ? Les cinq conseils de Warren Buffett à la portée de tousUne page de l’histoire de la finance mondiale se tourne. A 94 ans, Warren Buffett a décidé de prendre sa retraite. Le gourou américain de la finance a annoncé en mai qu’il céderait son fauteuil de PDG de Berkshire Hathaway à son n°2, Greg Abel, d’ici la fin de l’année.
Si l’homme d’affaires a acquis une telle aura au fil des ans, c’est grâce à son caractère avisé et réfléchi. Sa réussite n’est pas le fruit de coups d’éclat téméraires, mais de sages réflexes d’investisseur. Il ne revendique aucune inspiration visionnaire, même si certains le surnomment "l’oracle d’Omaha", en référence à sa ville natale, située au bord du Missouri, dans le Nebraska. La Bourse, Warren Buffett est tombé dedans quand il était petit, car son père était broker (courtier). Il achète ses premières actions à 11 ans et commence à payer des impôts sur les plus-values à 13 ans ! Diplômé de la prestigieuse Columbia University School of Business, il se forme auprès de son ancien professeur, Benjamin Graham, économiste et financier de talent, en rejoignant son fonds d’investissement, la Graham-Newman Corp.Des préceptes immortels
Pendant plus de deux ans, de 1954 à 1956, aux côtés de son maître, Warren Buffett va faire ses armes. Il va apprendre toutes les bases et les ficelles du métier de la haute finance. Bien sûr, ses études lui ont donné cette capacité d’auditer en profondeur les comptes d’une entreprise. Mais il va surtout déduire de son expérience des règles qu’il appliquera ensuite tout au long de sa vie et sont finalement très simples, à la portée de...
16/08 - "Kompromat", "hirondelle", "Roméo" : plongée dans le jargon utilisé par les espionsC’est un micromonde avec ses codes et son langage. Chez les agents secrets, il existe un jargon spécifique pour évoquer le chantage et tout ce qui s’ensuit. Avec une froideur d’entomologistes, les espions parlent de "recrutement par compromission", ou par contrainte, quand ils utilisent la menace pour obtenir des informations. Tout commence par un "tamponnage", une entrée en contact. Puis vient le "kompromat", contraction de l’expression russe komprometirouïouchtchi materyal, c’est-à-dire "matériel compromettant".
Il s’agit du piège en lui-même, qui doit aboutir à la fragilisation de la cible, à la transgression des principes qu’elle prétend porter, la rendant perméable aux intimidations. Les Américains utilisent l’expression honey trap, le piège à miel, au sujet de ces stratagèmes voués à faire céder la cible à la tentation sexuelle. Le complot en lui-même pourra être qualifié de "turbin", de "travail", de "chantier" ou de "manip" dans le vocabulaire policier français. La source compromise deviendra une "taupe".
Quant aux acteurs et actrices de cette mystification qui font commerce de leur corps, ils se dénomment mozhno en Russie, ce qui signifie "il est permis", car ces agents étaient autorisés à enfreindre les lois, ou "moineaux", aux Etats-Unis. En France, l’usage a voulu que le terme "hirondelle" fasse davantage florès. L’Allemagne de l’Est, de son côté, a popularisé le terme "Roméo" pour désigner un homme tentateur, de préférence au terme anglo-saxon,...
16/08 - Ukraine : Donald Trump exclut un cessez-le-feu immédiat et réclame directement un "accord de paix"Les frappes dans la nuit de vendredi à samedi en Ukraine ont eu lieu alors que se déroulait la rencontre, en Alaska, entre les présidents russe Vladimir Poutine et américain Donald Trump, très attendue, mais qui n'a pas abouti à un cessez-le-feu comme l'espéraient Kiev et ses alliés européens.
Le milliardaire de 79 ans s'était fixé pour ambition d'organiser très vite un sommet tripartite avec le chef d'Etat russe et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, et de décrocher un cessez-le-feu. Il n'a rien évoqué de tout cela aux côtés de Vladimir Poutine, face aux journalistes. Mais dans un entretien sur la chaîne Fox News enregistré juste après les déclarations à la presse, Donald Trump a estimé qu'un accord pour mettre fin à la guerre "dépendait vraiment du président" ukrainien.
Le président américain, qui aime tant à se présenter en négociateur décisif, a assuré pendant des déclarations conjointes à la presse qu'il restait "très peu" de points à régler pour trouver une issue à la guerre déclenchée il y a plus de trois ans par l'invasion russe de l'Ukraine. "L'un d'entre eux (ces points) est probablement le plus important", a ajouté Donald Trump, mais sans dire lequel. Lui qui avait menacé la Russie de "conséquences très graves" si elle n'acceptait pas de mettre un terme à la guerre, a précisé ne plus envisager de mesures dans l'immédiat. Poutine dit avoir discuté avec Trump de la paix en Ukraine sur une "base équitable"
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré samedi avoir discuté des moyens de mettre fin au...
16/08 - A Cambridge, les coulisses du mythique laboratoire "LMB" : "Ici, on s’attaque aux questions les plus fondamentales de la biologie"Tout l’été, L’Express raconte la fabrique des élites européennes à travers sept lieux emblématiques où se forment les futurs leaders du Vieux Continent : écoles de business, universités prestigieuses, laboratoires de recherche, pépinières de talents dans la mode, le design ou l’hôtellerie… Une autre manière de redécouvrir l’Europe à travers ses pépites de l’enseignement supérieur, que le monde entier nous envie.
EPISODE 1 - L’université Bocconi à Milan, l’école qui façonne les grands patrons européens
EPISODE 2 - "La meilleure école au monde" : La Cambre, pépinière belge des stars de la haute couture
EPISODE 3 - Les secrets de Polytechnique, l’école qui forme les étoiles françaises de l’IA
EPISODE 4 - De Mark Rutte au roi des Pays-Bas : l’université de Leyde, incubateur de décideurs européens
EPISODE 5 - Du Crillon à la banque Rothschild : à Lausanne, l'ex-école hôtelière qui joue dans la cour des business schools
Un groupe d’hommes et de femmes s’engouffre entre les maquettes de molécules. Ils passent les portiques de sécurité, puis vite, s’empressent de saluer le petit comité qui les attend, dans le hall d’entrée du Laboratoire de biologie moléculaire (LMB), illustre institution scientifique, basée à Cambridge. On se sourit, se tapote l’épaule pour les plus téméraires, avant de se diriger, petit à petit, vers les panneaux où sont relatés les nombreux exploits de l’institution.
En ces jours de visites comme celui-ci, il n’est pas rare que les cadres de l’établissement se rendent disponibles. Un petit manège devenu...
16/08 - "Tout ça a fini par m’épuiser" : l’Isère, ce département où les démissions de maires explosentPendant quarante ans, Gérard Mathan a fièrement porté l’écharpe tricolore. En tant que maire de Belmont, dans l’Isère, il raconte avec satisfaction avoir enrayé la désertification de cette petite commune - passée de 200 à plus de 600 habitants en quatre décennies -, participé à la construction d’une école et d’une salle des fêtes, travaillé avec des dizaines d’adjoints. Mais en avril 2023, au milieu de son dernier mandat, l’édile a finalement décidé de présenter sa démission, "usé par les problèmes accumulés depuis des années". Pêle-mêle, Gérard Mathan cite "les tensions qui se sont cristallisées au sein de son conseil municipal", les contestations "de plus en plus régulières" de ses décisions, les restrictions budgétaires, les relations avec la communauté de communes dans laquelle il a été "difficile de trouver sa place", ou encore "la défiance, voire la violence" de certains concitoyens.
En 2020, le maire a ainsi été menacé par un habitant de "se faire rouler dessus" après avoir refusé des constructions dans un lotissement, dans le respect de la loi imposée par le code de l’urbanisme. Un autre est venu l’intimider directement devant son domicile, mécontent de la gestion d’un conflit de voisinage. "Tout ça m’a épuisé. J’ai préféré passer la main, et mon adjoint a repris le poste", souffle l’ancien maire, qui a même frôlé le burn-out en décembre 2020. Alors que son confrère isérois Gilles Dussault, maire de Villeneuve-de-Marc, a été victime d’une violente tentative de meurtre par l’un de ses administrés le 6 août dernier,...
15/08 - Sommet sur l’Ukraine entre Donald Trump et Vladimir Poutine : ce que demandent Moscou et KievPeu de temps nous sépare désormais de la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui pourrait influer sur le cours de la guerre sur le sol européen. Les dirigeants américain et russe se retrouvent ce vendredi 15 août en Alaska pour leur premier sommet depuis le retour du milliardaire à la Maison-Blanche. Les discussions devraient porter en priorité sur la guerre en Ukraine : les attentes sont très fortes, trois ans après le début de l’invasion russe. Pourtant, la perspective d’une fin des hostilités semble toujours lointaine, au vu de l’incompatibilité des demandes de Moscou et de Kiev.Exigences territoriales russes
En position de force sur le front, où ses troupes ont accéléré leurs avancées ces derniers mois dans des secteurs critiques, la Russie maintient des exigences maximalistes pour mettre fin à son invasion. Vladimir Poutine insiste pour que le règlement prenne en compte les "causes profondes" du conflit, à savoir la volonté de l’Ukraine d’intégrer l’Otan, alliance militaire que Moscou considère comme une menace existentielle qui s’étend à ses frontières.
La Russie demande aussi que l’Ukraine lui cède quatre régions du sud et de l’est qu’elle contrôle partiellement (Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia), en plus de la péninsule de Crimée, annexée en 2014. Moscou veut aussi la levée des sanctions prises à son encontre et que l’Ukraine devienne un Etat neutre et démilitarisé, et donc qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et mette fin à la mobilisation militaire.
Parmi les autres...
15/08 - Rod Dreher, figure du conservatisme américain : "J.D. Vance, c’est Donald Trump en mieux"Trumpiste assumé et ami intime du vice-président américain J.D. Vance, Rod Dreher est l’une des figures intellectuelles les plus en vue de la droite conservatrice américaine. Depuis le début des années 2000, ce journaliste américain, installé depuis 2022 dans la Hongrie de Viktor Orban, n’a eu de cesse de disséquer et d’étriller la modernité libérale. D’une main, il fustige l’effondrement du catholicisme en Occident ; de l’autre, il pourfend la mainmise, selon lui, des élites de gauche sur toutes les institutions politiques, culturelles et médiatiques.
Dans son dernier livre, Live Not by Lies : A Manual for Christian Dissidents (2021) – best-seller adapté en documentaire cette année - il dénonce le "totalitarisme doux" de la gauche "woke", à travers les témoignages d’ex-dissidents des pays de l’Est ayant vécu sous le joug soviétique. Pourtant, la cible de sa dernière saillie n’est rien d’autre que son propre camp. Dans The Free Press, début juin, il a raconté comment son récent voyage à travers le pays l’a "profondément choqué", en le confrontant à l’avancée inquiétante d’un "totalitarisme de droite", qui touche de plein fouet les jeunes hommes blancs.
Ce récit saisissant a piqué notre curiosité. Serait-ce un mea-culpa, certes tardif, d’un trumpiste face aux dérives de l’Amérique Maga ? Interviewer Rod Dreher, c’est peut-être aussi le meilleur moyen de saisir ce qui fait le pouvoir d’attraction du trumpisme. Durant notre entretien, il prononcera huit fois le mot "élite" et quatorze fois "gauche". Une statistique qui...
15/08 - Classement de Shanghai : où se situent les universités françaises en 2025 ?C’est la classification mondiale de référence, permettant aux universités de se situer dans l’offre éducative mondiale. Le nouveau classement annuel de Shanghai a été publié, ce vendredi 15 août. La place des principales universités françaises y a peu évolué, quatre établissements se maintenant parmi les cent meilleurs au monde, malgré de légers reculs.
L’Université Paris-Saclay, important pôle technologique et scientifique, situé à vingt kilomètres au sud de la capitale, reste le meilleur établissement français, en treizième place mondiale. Le top 10 reste exclusivement occupé par des établissements anglo-saxons, l’américaine Harvard se classant en tête suivie par Stanford et le MIT. Au Royaume-Uni, Cambridge et Oxford restent respectivement quatrième et sixième.
Les quatre universités françaises du top 100, outre Paris-Saclay, sont Paris Sciences Lettres (PSL, 34e), Sorbonne Université (43e), et Université Paris Cité (60e). A part la dernière, qui se maintient à sa position, toutes ont reculé de quelques places. Le classement plus large des 1 000 meilleures universités voit toutefois une petite progression pour la France, puisque deux nouveaux établissements (universités Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et Picardie-Jules-Verne Amiens) font leur entrée pour porter le total à 27."Compétition accrue"
Ce nouveau classement témoigne d’une "compétition accrue" pour les universités françaises, ont admis dans un communiqué les ministères de l’Education et de l’Enseignement supérieur. "Ces résultats convergent pour...
15/08 - "Etonnant", "formidable", "ravissement" : ces mots dont le sens s’est affaibli avec le tempsJe ne suis pas sûr que cela suffise à nous consoler, mais il n’y a pas que nous, pauvres êtres de chair et de sang, qui vieillissons : les mots aussi. La preuve : au fil du temps, le sens initial de certains d’entre eux finit par s’affaiblir. Prenez "étonnant". A l’origine, ce terme signifiait "frappé par le tonnerre". Des ouvriers "étonnaient une roche" pour construire une route, par exemple. Rien à voir avec le mollasson "ça m’étonnerait" que nous employons tous aujourd’hui. @lexpress
🇫🇷 Savez-vous d'où vient le nom de la guillotine ? De son inventeur, Joseph Ignace Guillotin. Et comme la guillotine, de nombreux mots de la langue française ont pour origine une personne réelle. Michel Feltin-Palas vous raconte. #news #newsattiktok #apprendreavectiktok #sinformersurtiktok #languefrançaise #français ♬ son original - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>
Ce n’est là qu’une illustration entre mille. "Formidable" vient du latin formidabilis, "qui inspire la crainte". C’est en 1830 seulement qu’est apparue la valeur "dont la puissance est grande" avant qu’il ne finisse par être utilisé pour dire "excellent". L’omelette aux cèpes de ma belle-mère est absolument formidable, par exemple, mais je puis vous assurer qu’elle ne provoque chez moi aucune crainte.
Citons encore "fier", qui vient du latin ferus "sauvage", racine qui a également donné "féroce". D’un animal difficile à approcher, on est arrivé...
15/08 - "Deportation Depot" : la nouvelle prison pour migrants qui fait polémique aux Etats-UnisAlors qu’un juge fédéral a ordonné la semaine passée l’arrêt des travaux dans le centre de détention pour migrants "Alligator Alcatraz", en Floride, le gouverneur républicain de l’Etat, Ron DeSantis, a annoncé, jeudi 14 août, l’ouverture d’une seconde prison pour migrants. Le nouveau centre devrait ouvrir dans un établissement pénitentiaire désaffecté de la petite ville de Sanderson, à 70 kilomètres de Jacksonville, en Floride.
Il accueillera entre 1 300 et 2 000 détenus, selon Associated Press. Ron DeSantis a précisé "que le site se trouve à proximité de l’aéroport de Lake City Gateway, ce qui permettrait des vols d’expulsion" indique CBS News. Il a d’ailleurs baptisé cette nouvelle prison de "Dépôt de déportation" ("Deportation Depot").50 000 à 100 000 migrants expulsables en Floride
L’établissement - vacant depuis 2021 en raison d’une pénurie de personnel - va subir quelques travaux, et les autorités ont indiqué qu’il faudrait "deux à trois semaines" pour que les installations soient prêtes. "Il sera bientôt opérationnel. Cela ne prendra pas une éternité, mais nous ne nous précipitons pas, pour faire les choses correctement aujourd’hui", a indiqué le gouverneur de Floride, selon des propos rapportés par le journal local Miami Herald.
Ron DeSantis a justifié l’ouverture d’un deuxième centre de rétention par le besoin urgent de l’administration Trump de trouver des capacités supplémentaires pour accuillir les immigrés en attente d’expulsions. "De nombreux migrants illégaux peuvent être arrêtés. C’est la nature même du...
15/08 - Arbre en hommage à Ilan Halimi abattu : indignation générale face à "la haine antisémite"Le président Emmanuel Macron a assuré, ce vendredi 15 août, que la République serait "toujours intransigeante" face à l'antisémitisme après l'abattage à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) d'un arbre hommage à Ilan Halimi, "enfant de France mort parce que Juif".
"Abattre l'arbre rendant hommage à Ilan Halimi, c'est chercher à le tuer une deuxième fois. Il n'en sera rien: la Nation n'oubliera pas cet enfant de France mort parce que Juif. Tous les moyens sont déployés pour punir cet acte de haine", a écrit sur X le chef de l'Etat.
L'arbre avait été planté en 2011 dans cette commune de la banlieue nord de Paris en hommage à ce jeune Français juif séquestré et torturé à mort en 2006 par le "gang des barbares". Il a été sectionné probablement à l'aide d'une tronçonneuse dans la nuit de mercredi à jeudi.
Une enquête a été ouverte a déclaré à l'AFP Julien Charles, préfet de Seine-Saint-Denis, présent vendredi à Epinay-sur-Seine aux côtés du grand rabbin de France Haïm Korsia. Le représentant de l'Etat a jugé "important" de se rendre là où l'olivier a été abattu "pour dire (...) que l'enquête aboutira, qu'on réussira à identifier l'auteur de ces faits, qu'il sera traduit devant la justice". Le maire d'Epinay-sur-Seine avait porté plainte dès jeudi pour dégradation, selon une source policière.
Le Premier ministre François Bayrou a pour sa part dénoncé la "haine antisémite" des auteurs de l'abattage de l'arbre, "vivant rempart contre l'oubli". "Nul crime ne peut déraciner la mémoire. La lutte jamais achevée contre le mortel...
15/08 - "La Peau dure" et "Haute-Folie" : deux nouveaux romans pour tuer le père, par Abnousse Shalmani"Nous sommes la première génération à avoir tué à la fois le père et le fils", assène Michel Schneider à sa fille, Vanessa. L’une des nombreuses phrases qu’il a pu lui dire depuis l’enfance, égrenant ces certitudes, embarquant sa fille dans un mimétisme qu’il ne cessera jusqu’au bout d’entretenir : tu es faite du même bois que moi, nous sommes forts, nous sommes solides, nous devons porter les responsabilités. Michel Schneider, décédé en 2022, maoïste de jeunesse et haut fonctionnaire, infiltrant les rouages de l’Etat pour le changer de l’intérieur, revenu de la radicalité sans issue, psychanalyste, écrivain.
Après sa mort, son intervention sur le plateau de Bouillon de Culture, en 1991, à la suite de la publication d’un brillant pamphlet, se nourrissant de sa (courte) expérience comme directeur de la musique, La Comédie de la culture, où il épingle – pour ne pas dire réduit en bouillie - la politique culturelle de la gauche triomphante qui n’est qu’entre-soi, corruption, mépris du populaire, élitisme hermétique, face à un Jack Lang et un Pierre Boulez pleins de morgue et de mépris, est devenu viral – comme à l’époque son stoïcisme argumenté avait fait un carton qui l’avait d’autant plus poussé vers la littérature où il nous offrit quelques bijoux. Un homme de paradoxe, ambigu, violent, parfois pervers, dominant, vulnérable, survivant d’une enfance cabossée où seule la musique l’a maintenu à flot de joie, un homme qui fut un père ne supportant pas que sa fille, journaliste, ajoute la littérature à son arc et le...
15/08 - DIRECT. Volodymyr Zelensky accuse la Russie de continuer à "tuer" en Ukraine avant le sommet Trump-PoutineLe 15 août 2025 restera-t-il dans l’Histoire comme le jour qui a scellé le sort de l’Ukraine, après trois ans de guerre ? Donald Trump et Vladimir Poutine en décident ce vendredi, à l’autre bout du monde, en Alaska. Il s’agit de la première rencontre en personne entre les deux chefs d’Etat depuis 2019. Au menu des discussions figure notamment la question d’un cessez-le-feu en Ukraine. Si tout se passe bien, Donald Trump assure que "cette rencontre va ouvrir la voie à une autre", à trois, incluant cette fois Volodymyr Zelensky - jusqu’ici maintenu en dehors des discussions.
Donald Trump n’a pas exclu un "échange" de territoires entre Moscou et Kiev : ce à quoi l’Ukraine se refuse. Mais la Russie continue de revendiquer une partie de son territoire. L’Europe, elle, insiste impuissance aux négociations, auxquelles elle n’a pas été conviée à participer. La rencontre doit débuter vendredi vers 19h30 GMT (21h30 en France), a précisé le Kremlin. Le tête-à-tête des deux hommes sera suivi par un repas de travail, avec leurs conseillers. Les présidents donneront ensuite une conférence de presse.
Les infos à retenir
⇒ L'Ukraine "compte" sur Donald Trump pour convaincre la Russie de mettre fin à la guerre
⇒ Volodymyr Zelensky accuse la Russie de continuer à "tuer" en Ukraine avant le sommet Trump-Poutine
⇒ Attaque de drones ukrainiens contre une raffinerie de pétrole en Russie
18h20Volodymyr Zelensky accuse la Russie de continuer à "tuer" en Ukraine avant le sommet Trump-Poutine
Le président ukrainien, Volodymyr...
15/08 - Sommet sur l’Ukraine : face à Vladimir Poutine, Donald Trump n’a pas grand-chose à perdrePourquoi l’Alaska ? Parmi les nombreuses questions soulevées par la rencontre Trump Poutine sur une base américaine d’Anchorage (Alaska) ce vendredi 15 août, celle-ci n’est pas la moindre. Alors que se discute l’avenir du premier conflit majeur en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, le lieu choisi pourrait difficilement être plus éloigné du Vieux Continent. Au contraire, le sommet bilatéral – sans la présence de Volodymyr Zelensky ni aucun dirigeant européen – se déroule au point de jonction entre l’Amérique et la Russie qui, on l’oublie souvent, sont des pays voisins. Au détroit de Béring, seuls 3,5 kilomètres séparent l’île Grande Diomède (Russie) de l’île Petite Diomède (Etats-Unis). Comme l’avait rappelé en son temps Sarah Palin, pétaradante gouverneure républicaine d’Alaska : "Quand je me lève chaque matin, je vois la Russie depuis ma fenêtre."
Rarement l’absence et donc la faiblesse géopolitique de l’Europe n’auront tant sauté aux yeux. Avec cette rencontre à l’autre bout du monde entre deux "grands", Trump et Poutine, on se croirait revenu au temps de la guerre froide lorsque le téléphone rouge entre le Kremlin et le Maison-Blanche permettait de régler les affaires du monde par-dessus la tête des Européens. A ce détail près qu’un minimum d’égards était alors accordé aux pays du Vieux Continent. En 1975, les accords consacrant la "détente" étaient ainsi signés au terme d’un sommet organisé par la Finlande : la fameuse Conférence d’Helsinki.La priorité américaine : affaiblir l’axe Chine-Russie
Trois...
15/08 - Mali : accusé d’espionnage, un Français arrêté par la junte militaireLes autorités maliennes ont annoncé l’arrestation d’un Français soupçonné de travailler pour le "service de renseignement français" et ont accusé des "Etats étrangers" d’être derrière une tentative de déstabilisation des institutions, selon un communiqué lu à la télévision nationale jeudi 14 août.
La junte, elle-même arrivée au pouvoir après deux coups d’Etat en 2020 et 2021, s’est également exprimée sur les dizaines d’arrestations de militaires ces derniers jours, accusés de vouloir renverser le pouvoir. Ce pays d’Afrique de l’Ouest, coutumier des troubles politiques, est dirigé par des militaires souverainistes dans un contexte de restrictions sévères des libertés par la junte et de violences djihadistes meurtrières sur le territoire.
Dans son communiqué, la junte a annoncé "l’arrestation d’un groupuscule d’éléments marginaux des forces armées de sécurité maliennes", qui cherchait selon elle à "déstabiliser les institutions de la République". "Ces militaires et des civils" auraient obtenu "l’aide d’Etats étrangers", accuse le gouvernement malien.
Un ressortissant français a été arrêté, soupçonné de travailler "pour le compte des services de renseignement français", selon la junte malienne. Par ailleurs, au moins 55 militaires auraient été arrêtés, selon des sources sécuritaires consultées par l’AFP. "Les enquêtes judiciaires se poursuivent pour identifier d’éventuels complices", indique le gouvernement.Hauts gradés arrêtés
La junte a confirmé l’arrestation de deux généraux, Abass Dembélé et Nema Sagara. Le général Abass...
15/08 - Elon Musk, aux origines de sa réussite : ingéniosité, audace et démesureIls sont aujourd'hui chefs d’Etat, chef de guerre, cheffe politique, faiseur de roi… Mais avant de devenir les figures incontournables que nous connaissons, Donald Trump, Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky, Marine Le Pen et Elon Musk ont connu des débuts variés. Cet été, L’Express remonte le temps et vous propose de redécouvrir les premiers portraits de ces personnalités : quand Donald Trump bâtissait un empire immobilier, quand Marine Le Pen portait la robe d’avocate, lorsque Volodymyr Zelensky quittait la scène artistique pour l’arène politique… A travers nos archives, plongez dans les coulisses de leurs premiers pas, là où tout a commencé.
EPISODE 1- Du jeu télévisé "KVN" à la guerre en Ukraine : les débuts méconnus de Volodymyr Zelensky
EPISODE 2 - "Tu vas te faire massacrer…" : quand Marine Le Pen vivait le quotidien des avocats pénalistes
EPISODE 3 - Gratte-ciel et palaces de marbre : quand Donald Trump était le "Michael Jackson de l’immobilier"
EPISODE 4 - Son choix du camp Hollande et le départ de Rothschild : les débuts hors-normes d’Emmanuel Macron
Dans L'Express du 7août 2013L'étoile du star business
A chacun ses mythes. Les Russes érigent des statues à Laïka, la petite chienne embarquée dans leur deuxième Spoutnik, en 1957. Les Américains regorgent de tenues de cosmonaute et de pierres de Lune dans leurs musées. Elon Musk, patron de Space Exploration Technologies (SpaceX), remporte, lui, la palme de l'originalité. A l'entrée du siège social de sa société, à Hawthorne, près de Los Angeles, le...
15/08 - De "L’Odyssée" au "Bureau des légendes" : pourquoi l’art raffole des "kompromats"François Cluzet en Carlos Ghosn. En avril 2021, le studio Federation Entertainement annonçait le tournage prochain d’une mini-série sur l’ancien patron de Renault, avec l’acteur français dans le rôle-titre. Pas une année ou presque sans qu’un "kompromat" réel ne soit adapté en fiction. En 2019, la BBC consacre une série à l’affaire Profumo, la relation trouble entre un ministre britannique et une prostituée de luxe, suivie par le KGB, en 1963. En 2022, sort Kompromat, avec Gilles Lellouche, film inspiré des déboires de Yoann Barbereau, un directeur de l’Alliance française emprisonné en Russie pour des motifs fallacieux. En 2023, la chaîne britannique ITV diffuse Stonehouse : député, amant et espion, une série sur la vie rocambolesque de l’homme politique John Stonehouse, devenu informateur des services secrets tchèques après un probable chantage sexuel à Prague.
Parce qu’il met à l’épreuve la fragilité des hommes, piégés par leurs désirs ou broyés par un système auquel ils pensaient échapper, le kompromat constitue un matériau romanesque prisé, dans des séries, comme House of Cards, Baron noir, Le Bureau des légendes ou The Americans.
Cet attrait vient de loin : qu’est-ce que Bel Ami, de Maupassant, ou les Liaisons dangereuses, de Chorderlos de Laclos, sinon des histoires de kompromats ? Dans l’œuvre de Chrétien de Troyes, entre 1230 et 1240, la fée Morgane est prête à toutes les manipulations pour révéler l’infidélité de la reine Guenièvre avec le chevalier Lancelot. Dès l’Antiquité, dans l’Odyssée, Pénélope,...
15/08 - Boeing : les déboires s’accumulent pour l’avionneur américainDans cet épisode, Charlotte Baris revient sur le décrochage de ce géant de l’aérospatial avec Julie Thoin-Bousquié, reporter au service économie de L’Express et experte des questions industrielles.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : TV5 Monde, France Info, CNews, TF1, Les Echos, BFMTV
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : afp.com/David Ryder
Logo : Anne-Laure Chapelain/Benjamin Chazal
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : A quelques semaines des vacances d’été, je vous emmène aujourd’hui… dans un avion ! Imaginez-vous en train d’embarquer à bord d’un vol direction la Californie pour profiter de vos vacances en famille. Les autres passagers finissent de déposer leurs valises dans les compartiments à bagages. Les hôtesses de l’air circulent dans les couloirs pour vérifier que tout le monde est bien attaché. Et le chef de bord rappelle les dernières règles de sécurité au haut-parleur. L’avion est paré au décollage.
Les roues quittent le tarmac de l’aéroport. Mais quelques minutes à peine après avoir décollé, un bruit sourd résonne dans l’habitacle. L’une des portes de l’appareil s’est décrochée, laissant un trou béant vers l’extérieur, à près de 5 000 mètres d’altitude. Puis...
15/08 - "On se sent libéré d’une pression sociale" : ces ados qui passent leur été sans smartphone"Autrefois, la veillée du soir était un moment d’échanges. Désormais les jeunes ont du mal à entrer dans les débats de société qu’on essaye de lancer, trop absorbés par les vlogs de leurs copains de collège ou de lycée postés sur TikTok dans la journée", raconte Mathias, animateur dans un centre de vacances pour jeunes au Pays basque. Le portable, premier sujet de discorde entre les adolescents et leurs parents, est aussi devenu une véritable préoccupation pour les encadrants de colos, camps scouts ou séjours sportifs. Ces derniers rivalisent d’efforts pour tenter de préserver ce qui fait le sel de ces expériences : les rencontres, les relations aux autres, les joies et les difficultés de la vie en commun. Compliqué quand tout le monde, ou presque, a les yeux rivés sur les écrans ! Cet été, l’UCPA a testé une solution radicale, pour la première fois, dans trois de ses centres : les séjours déconnectés. Une expérience concluante pour Laure Gianeri, directrice du site de Soustons, dans les Landes : "Le fait que les stagiaires laissent leurs téléphones à la maison a facilité l’ancrage dans le présent et renforcé l’esprit de groupe."
Eloigner les jeunes des réseaux sociaux le temps d’une parenthèse estivale : le défi est de taille, sachant que les enfants acquièrent leur premier téléphone à 11 ans en moyenne, et que les 6-17 ans passent, aussi en moyenne, quatre heures par jour dessus ! "Toutes les études commencent à démontrer que leur usage prolongé a une incidence sur leur développement cognitif, leurs capacités...
15/08 - Traité contre la pollution plastique : échec des négociations à GenèveIl n'y aura pas de traité contre la pollution plastique à Genève : dix jours de pourparlers diplomatiques tendus se sont terminés vendredi 15 août à l'aube par un constat d'échec cuisant pour l'environnement et la diplomatie.
Le représentant de la Norvège, co-président d'un groupe de pays qui défendait un traité de "haute ambition" pour protéger l'environnement et la santé humaine face au danger grandissant de la pollution plastique, l'a annoncé en ouverture d'une réunion plénière des 185 gouvernements : "nous n'aurons pas de traité sur la pollution plastique ici à Genève."
Le président des négociations, l'Equatorien Luis Vayas Valdivieso avait présenté en 24 heures deux versions différentes d'une proposition de compromis, dont le dernier dans la nuit du 14 au 15 août dans une ambiance fiévreuse et inquiète. Mais les chefs de délégation réunis en session exceptionnelle à l'aube n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur cette dernière version en dépit d'une sensible évolution dans la formulation. Ce texte, qui comportait encore plus d'une centaine de points à clarifier, constituait une "base acceptable de négociation", avaient indiqué deux sources gouvernementales distinctes interrogées par l'AFP juste après la mise en ligne du texte sur le site onusien des négociations. En séance, il n'a pas fait consensus, comme l'ont signalé les représentants de l'Arabie Saoudite, de l'Inde et de l'Uruguay.Multilatéralisme affaibli
A ce titre, certains membres ont demandé que les textes non retenus ne soient pas joints à une...
15/08 - "Nous sommes en mauvaise posture" : les Etats-Unis feront-ils plier l’Europe sur le méthane ?Tout était prêt. L’Europe n’avait plus qu’à appuyer sur le bouton pour durcir progressivement sa réglementation sur les émissions de méthane. En actionnant ce levier dès cette année, elle pensait pouvoir mieux contrôler l’empreinte carbone de ses fournisseurs d’énergie, même ceux basés à l’étranger.
Hélas ! pour le Vieux Continent, les aléas géopolitiques ont tout bouleversé. Afin d’éviter une guerre commerciale délétère, l’Europe a accepté fin juillet d’acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) et du pétrole américain à hauteur de 750 milliards de dollars sur trois ans. Un engagement peu compatible avec sa nouvelle réglementation, car l’extraction et le transport des énergies fossiles génèrent des fuites importantes de méthane. "Les livraisons de GNL par bateau accentuent le problème. Il faut liquéfier le gaz puis le regazéifier en bout de chaîne", précise François Gemenne, professeur à HEC et membre du Giec.
"Au cours des cinq prochaines années, la législation européenne prévoit de mesurer, déclarer et vérifier les émissions de méthane", précise Brandon Locke, expert chez Clean Air Task Force, une ONG qui promeut les énergies bas carbone, y compris le nucléaire. Or les producteurs américains font face à plusieurs écueils. "Outre-Atlantique, il est impossible de tracer le gaz entre les lieux d’extraction et les terminaux d’exportation : le réseau d’acheminement est trop vaste et trop complexe. Même s’il était possible de contrôler de manière fiable l’intensité en méthane du GNL américain, celui-ci ne serait probablement pas conforme...
15/08 - Françoise Thom : "Dans sa façon de négocier, Vladimir Poutine a tout pris des Bolcheviks"Ce vendredi 15 août, le monde avait les yeux rivés sur la ville d’Anchorage, en Alaska. C’est là, à 9 000 kilomètres des combats, que le président américain Donald Trump a tenté, en vain, de mettre un terme à la guerre en Ukraine, lors d’un tête à tête avec son homologue Vladimir Poutine, qui a envahi son voisin depuis trois ans et demi. La tâche s’annonçait ardue, tant le chef du Kremlin s’était préparé à l’exercice. Rompu aux techniques de manipulation, il a abondamment puisé dans l’héritage des Soviétiques, des maîtres en la matière, analyse l’historienne Françoise Thom, auteur de Poutine ou l’obsession de la puissance (éd. Litos, 2022). "Dans le style de Poutine et de la propagande du Kremlin, nous retrouvons la mentalité des bolcheviks. Il y a à la fois le désir du parvenu d’être admis à la table des grands, en même temps que celui de donner un coup de pied à l’échiquier, d’humilier l’interlocuteur", résumait cette spécialiste avant la rencontre. Entretien.
L’Express : Dans quel état d’esprit se trouve Vladimir Poutine ? Que cherche-t-il à obtenir ?
Françoise Thom : Les objectifs de Poutine sont clairs : casser "l’Occident collectif", isoler l’Europe, démoraliser l’Ukraine en faisant la démonstration que le Kremlin a le bras long aux Etats-Unis. Quel triomphe pour Poutine si c’est Trump qui se charge du démembrement de l’Ukraine ! Deuxième objectif très important : inciter les Etats-Unis à lever les sanctions et à pratiquer la respiration artificielle sur l’économie russe en piteux état.
Dans le style de Poutine et de la...
14/08 - Vladimir Poutine- Donald Trump : à J-1, ce que l’on sait de leur rencontre en AlaskaL’issue du conflit le plus sanglant en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale s’esquissera-t-elle vendredi 13 août à 7 500 kilomètres de Kiev ? Donald Trump et Vladimir Poutine se retrouvent à Anchorage, en Alaska, pour un tête-à-tête attendu. Selon le Kremlin, il devrait débuter à 19h30 GMT, soit 21h30 heure française. Le sommet aura lieu sur une grande base militaire près d’Anchorage, la principale ville d’Alaska.
Il s’agit de la base Elmendorf-Richardson, une vaste installation de l’armée de terre et de l’armée de l’air américaines au nord de la ville, qui va accueillir la rencontre à propos de la guerre en Ukraine.
L’administration Trump et le Kremlin ont choisi l’Alaska comme lieu du sommet après de longs échanges en coulisses, selon des sources proches du dossier contactées par CNN. Peu d’endroits se prêtaient à une telle rencontre, ont-elles indiqué, notamment compte tenu du mandat d’arrêt pour crimes de guerre émis contre Vladimir Poutine par la Cour pénale internationale en 2023.Un tête-à-tête sans conseillers
Donald Trump passera au moins une partie du sommet avec Vladimir Poutine en tête-à-tête, a déclaré la Maison-Blanche mardi, laissant le temps aux deux hommes de mener une discussion inaudible pour quiconque, à l’exception de leurs traducteurs.
Ce jeudi, le Kremlin a également apporté quelques précisions sur le déroulement de la rencontre. D’après le conseiller diplomatique de Vladimir...
14/08 - "Nous vous avons photographié..." : les secrets du "Roi René", club libertin parisien prisé des espionsSeptembre 1973. Une équipe de policiers se présente à la grille du 184, rue de Versailles, à Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine). Là se tient L’Auberge du roi René, un des clubs échangistes les plus réputés de la région parisienne. Le propriétaire, René Charrier, vient d’être assassiné par balles. On a dérobé deux carnets appartenant à Gilberte, son épouse. Ils renfermaient les noms des clients. L’intérieur a servi d’inspiration à l’établissement du film Sex-Shop, de Claude Berri. Bar classique, tabourets hauts, petite piste de danse, tentures de velours rouge à motif pour masquer les fenêtres. Et puis, via une porte dérobée, le "club 421", une pièce à part, où trône notamment la "table Pompidou". Les tenanciers aimaient à faire croire que l’épouse du président faisait partie des habitués.
Ce que découvrent les enquêteurs les stupéfie : cachés sous les plafonds, de discrets appareils photo, raconte le journaliste André Burnat dans La brigade des mœurs. A l’époque, le club travaille de concert avec les services secrets, qui y provoquent ce qu’on n’appelle pas encore des "kompromats". Dans Le Grand : ma vie de flic, Roger Le Taillanter, ancien patron de la brigade mondaine, chargée de la répression du proxénétisme dans la petite couronne parisienne, raconte que Gilberte Charrier lui servait d’"indic" : "Je vous renseigne et vous me fichez la paix", résumait le commissaire. "Le Sdece [l’ancêtre de la DGSE] était placé au Roi René, où on recevait des ministres, des personnalités étrangères", se souvient Claude Cancès, ex-patron de...
14/08 - Ukraine : Donald Trump estime à "25 %" le risque d’un échec de sa rencontre avec Vladimir PoutineUne fin de semaine décisive pour Kiev. La communauté internationale s’active ces derniers jours avant la tenue du sommet entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, ce vendredi 15 août en Alaska, aux États-Unis. Les deux dirigeants vont se rencontrer pour la première fois depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022, afin d’évoquer de possibles pistes pour mettre un terme au conflit qui déchire l’est de l’Europe.
Volodymyr Zelensky, lui, ne souhaite pas être laissé de côté lors des négociations. Mercredi, le président ukrainien a également échangé avec Donald Trump lors d’un appel conjoint avec le milliardaire républicain et ses partenaires européens. "Nous aurons rapidement une seconde rencontre. J’aimerais le faire presque immédiatement, et nous aurons rapidement une seconde rencontre entre le président Poutine, le président Zelensky, et moi-même, s’ils veulent que je sois là", a assuré Donald Trump mercredi.
Les infos à retenir :
⇒ Donald Trump estime à "25 %" le risque d’un échec de son sommet avec Vladimir Poutine
⇒ Vladimir Poutine salue les efforts "sincères" des États-Unis pour mettre fin au conflit en Ukraine
⇒ Trump espère une rencontre tripartite avec Poutine et Zelensky "presque immédiatement" après l’Alaska
16H40Donald Trump estime à "25 %" le risque d’un échec de son sommet avec Vladimir Poutine
Le président américain Donald Trump estime ce jeudi à "25 %" le risque d’échec de son sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine, qu’il doit...
14/08 - Guerre en Ukraine : avant le sommet Trump-Poutine, la pression diplomatique s’accroît sur la RussieDepuis quelques jours, une effervescence diplomatique s’est emparée des principales capitales de la planète. En cause, l’annonce par le président américain Donald Trump d’une rencontre bilatérale avec son homologue russe, Vladimir Poutine, en Alaska (États-Unis), vendredi 15 août. L’objectif du républicain est clairement affiché : devenir l’homme à l’origine des prémices d’une solution au conflit en Ukraine, plus de trois ans après l’invasion russe du pays, en février 2022. Mercredi, le président américain a ainsi averti le Kremlin de "conséquences très graves", si Moscou venait à refuser de mettre en terme à la guerre.Trump veut une "seconde rencontre" en présence de Zelensky
Dans ce contexte, si Volodymyr Zelensky ne sera pas présent à la base d’Elmendorf-Richardson, près d’Anchorage, pour discuter du conflit se déroulant sur le sol de son propre pays, l’Ukraine, Donald Trump espère la tenue prochaine d'"une seconde rencontre". Une session de négociations, qui, cette fois, inclurait le président ukrainien en plus du dirigeant russe. "Certaines grandes choses peuvent être acquises lors de la première rencontre – cela sera une rencontre très importante – mais elle prépare le terrain pour une seconde réunion", a donc précisé le milliardaire, souhaitant que celle-ci se tienne "presque immédiatement" après le rendez-vous fixé en Alaska. Il a toutefois conditionné la tenue de ce rendez-vous au bon déroulement de son sommet bilatéral avec Vladimir Poutine.
Durant sa campagne, le président américain avait promis...
14/08 - Samuel Greene (King’s College) : "Trump et Poutine ne peuvent pas mettre fin à la guerre sans l’Europe"Depuis quelques jours, les yeux du monde entier sont rivés sur Anchorage. Dans la nuit de vendredi à samedi, la plus grande ville d’Alaska accueillera un sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine. Objectif affiché par l’administration américaine : trouver un terrain d’entente pour faire taire les armes en Ukraine. Mais l’absence de Volodymyr Zelensky et de l’Union européenne inquiète. Certains redoutent même qu’Anchorage ne rejoigne dans l’Histoire les tristement célèbres Munich et Yalta, symboles de renoncements diplomatiques.
Pour Samuel Greene, professeur au King’s College de Londres et spécialiste de la Russie, cette exclusion des Européens et des Ukrainiens de la table des négociations est "une victoire tactique et symbolique" pour Poutine. Reste, prévient-il, à relativiser l’importance du rendez-vous. "Pour Trump et Poutine, une discussion bilatérale est plus facile, mais ce n’est pas ce qui va permettre d’aboutir à une solution réelle". Raison de plus, selon lui, pour que les Européens, qui tentent désespérément d’influencer le président américain avant la rencontre, changent de stratégie : "Plutôt que de courir après ce format bilatéral, les Européens devraient bâtir, avec l’Ukraine, leur propre cadre de sortie de crise". Entretien.
L’Express : Que peut-on attendre de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine ce vendredi 15 août ?
Samuel Greene : La seule chose qu’on puisse attendre, pour le moment, c’est qu’ils se rencontrent. Au-delà, difficile de dire ce qui en sortira. Trump et Poutine...
14/08 - L’Espagne en proie à de violents incendies, la France envoie des CanadairEn Espagne plusieurs incendies ravagent le pays et mettent les secours et la population à rude épreuve. Le nombre d’incendies classés au niveau 2 (sur 4) est monté à onze ce jeudi 14 août. Celui de Zamora (en Castille-et-León), "où une superficie importante a brûlé […] inquiète" beaucoup, a déclaré à la télévision publique le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, qui a aussi réclamé de l’aide à l’Union européenne. Selon le Système européen d’information sur les Feux de forêt (EFFIS), le feu qui fait rage en Castille-et-Léon a déjà réduit en cendres plus de 37 000 hectares depuis qu’il s’est déclaré dimanche. Les incendies en Espagne ont fait trois morts depuis mardi, dont deux volontaires du service de lutte contre les incendies qui tentaient d’éteindre le feu.
La garde civile espagnole a annoncé ce jeudi avoir arrêté encore au moins quatre personnes soupçonnées d’être responsables de feux de forêts, dont trois en Castille-et-León, portant à une trentaine le nombre d’arrestations liées aux incendies. Mercredi, le ministre de l’Intérieur espagnol avait rappelé lors d’une interview sur la radio Rac 1 que, depuis le début de l’été, 25 personnes avaient été arrêtées en lien avec les incendies, soulignant qu’un "nombre important" sont intentionnels, tandis que d’autres résultent d’imprudences.
Cette série d’incendies coïncide avec la vague de chaleur qui est entrée ce jeudi dans son douzième jour avec toutes les régions en alerte, y compris celles du nord. Les températures maximales sont de 40 °C et les...
14/08 - "La clim est victime de beaucoup d’idées reçues" : l’analyse à contre-courant d’un ingénieur écoloIl se décrit lui-même comme un "poil à gratter" dans la galaxie écolo. Ingénieur de formation, diplômé de CentraleSupelec, maraîcher et fondateur d’Horizons décarbonés, un atelier de réflexion sur la transition, Arthur de Lassus n’hésite pas à défendre l’usage de la climatisation. Parce qu’un nombre important de fausses informations circulent sur ces appareils. Non, la climatisation n’a rien d’un ogre énergétique. L’air conditionné ne rend pas non plus les rues de nos villes insupportables du fait des rejets de chaleur. La France, pourtant, continue de pointer du doigt cette technologie. Signe qu’il reste beaucoup de malentendus à lever. Entretien.
L'Express : Les canicules s’enchaînent. Or la climatisation a toujours mauvaise presse en France. Que pensez-vous de cette mise au ban ?
Arthur de Lassus : Il est dommage que le Rassemblement national devienne le défenseur le plus bruyant de cette technologie. En creusant le sujet, on se rend compte que la clim est très utile et qu’elle est victime de beaucoup d’idées reçues. On évoque souvent sa consommation d’énergie excessive. Or, les systèmes d’air conditionné sont plutôt efficaces. Pour chaque unité d’électricité consommée, ils produisent trois ou quatre unités de froid. À l’inverse, un radiateur électrique ne génère qu’une seule unité de chaleur. Sur une année, la climatisation ne consomme pas plus qu’un réfrigérateur. Cela reste donc raisonnable et tout à fait acceptable pour notre réseau électrique.
D’autant qu’en France, nous avons beaucoup d’électricité décarbonée...
14/08 - Trump-Poutine en Alaska : ce que l’on sait de la base militaire choisie pour leur rencontreLe président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine doivent se rencontrer vendredi 15 août, pour discuter des moyens de mettre fin à la guerre en Ukraine. Le lieu de cette rencontre de haut niveau est la base interarmées Elmendorf-Richardson, une installation militaire américaine située à la périphérie nord de la ville la plus peuplée de l’Alaska, Anchorage.
La base d’Elmendorf-Richardson se trouve dans une zone stratégique pour l’Amérique et la Russie. Mais si Anchorage a déjà accueilli de nombreux présidents américains, Vladimir Poutine ne l’a jamais visitée depuis qu’il est à la tête du Kremlin. Des officiels de la Maison-Blanche ont déclaré que la base répondait aux exigences de sécurité pour accueillir deux chefs d’État, malgré les réticences américaines à tenir une rencontre sur un site militaire. Selon la chaîne CNN, très peu d’endroits convenaient à la rencontre, notamment en raison du mandat d’arrêt pour crimes de guerre émis contre Vladimir Poutine par la Cour pénale internationale en 2023. Mais en plein pic de la saison touristique estivale, il y avait peu d’autres options pour cette rencontre organisée à la hâte, précise la BBC.À quoi sert cette base ?
Elmendorf-Richardson regroupe depuis 2010 la base aérienne d’Elmendorf et celle de l’armée de terre américaine, Fort Richardson. C’est la plus grande base militaire de l’Alaska, avec une installation de 260 km², qui abrite plus de 32 000 personnes, soit environ 10 % de la population d’Anchorage. Actuellement, plus de 35 000 militaires,...
14/08 - "La décision Duplomb livre un mode d’emploi" : un juriste analyse la censure du Conseil constitutionnelEté caniculaire pour le Conseil constitutionnel. Cinq lois examinées dans le cadre du contrôle a priori, dix-neuf affaires QPC en instance. Tout cela après un premier semestre 2025 déjà intense, auquel s’est ajouté le contentieux, à peine achevé, des comptes de campagne des candidats aux élections législatives de 2024.
La cause ? En bonne part une surchauffe causée par le contexte parlementaire. Les groupes pouvant réunir la jauge des 60 députés se sont multipliés, moyen de prolonger le match politique sur le terrain juridique, quitte à affecter passablement de ses maux le débat qui s’y tient. Le surcroît d’activité concerne des textes issus majoritairement de propositions de loi, dont le process de confection rend plus aléatoire la solidité juridique.
La loi Duplomb en faisait partie.
Une de ses dispositions a été jugée contraire à la Constitution : celle qui réintroduisait par dérogation l’acétamipride, dont chacun sait désormais qu’il s’agit d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes.Beaucoup de postures
On a observé beaucoup de postures en réaction à cette décision. Pour certains, une "bataille gagnée", un "rapport de force" remporté à grands coups de pétition… comme si le juge constitutionnel statuait au poids et jugeait mieux sous pression. Inconséquente petite musique. Faut-il l’appliquer aux dispositions qui bénéficient de sondages populaires favorables, parfois massivement, comme l’allongement de la rétention des étrangers présumés dangereux ? Le Conseil constitutionnel l’a censuré, le même jour que la...
14/08 - En Russie, les travailleurs nord-coréens envoyés par Kim Jong-un réduits au rang de quasi-esclavesDes journées sans fin, des conditions de logement indignes, une surveillance constante… Plusieurs Nord-Coréens ont raconté à la BBC leur enfer vécu dans des entreprises russes où ils avaient été envoyés par le pouvoir de Kim Jong-un pour travailler, une des preuves des liens grandissants entre Moscou et Pyongyang. Dans une longue enquête, le média britannique détaille le système mis en place entre les deux pays afin de fournir la Russie en main-d’œuvre nord-coréenne peu chère, notamment dans le secteur du BTP, au prix d’un environnement de travail inhumain.
Au total, six ouvriers ont été interrogés, de manière anonyme, par les équipes de la chaîne de télévision. Ils décrivent une vie à la limite de l’esclavage, dédiée, lors de leur passage en Russie, à la construction d’immeubles. Leurs journées pouvaient durer 18 heures de suite, s’étalant de 6 heures à 2 heures du matin la nuit suivante. "Certains quittaient leur poste pour dormir pendant la journée ou s’endormaient debout, mais les superviseurs les trouvaient et les battaient", raconte, sous couvert d’anonymat, Chan, l’un de ces ex-employés. "C’était vraiment comme si nous étions en train de mourir." Ils sont aussi contraints à travailler dans le noir, sur des chantiers peu sécurisés.Logements insalubres et salaire dérisoire
Le tout, pour un salaire dérisoire : à peine entre 100 et 200 dollars – soit entre 85 et 170 euros – par mois leur revenait en poche. Le reste de leur paye ? Directement envoyé au régime de Kim Jong-un. Pourtant, depuis le sol nord-coréen, un...
14/08 - Emma Watson - J. K. Rowling : l’amitié entre deux féministes brisée par la question transgenreIls se sont tant aimés… avant de s’entredéchirer. Géants de la tech, artistes, hommes politiques, businessmans… cet été, L’Express consacre une série d’été à des ruptures amicales contemporaines. Une façon d’appréhender l’actualité et ses débats par un aspect souvent ignoré du récit historique : l’amitié.
EPISODE 1 - Elon Musk et Peter Thiel, de partenaires à frères ennemis : l’histoire d’une amitié brisée
EPISODE 2 - François Hollande - Bernard Cazeneuve : l’histoire d’une rupture silencieuse
EPISODE 3 - Vincent Bolloré et Martin Bouygues : les frères ennemis de l’école Gerson
Cela aurait pu être l’amitié d’une vie. Celle d’un mentor et d’une protégée, née sur un tournage et sublimée par les années. Mais la politique les a séparées. On aurait tort de limiter Harry Potter à une saga pour enfants. Au travers de ces deux figures, deux courants féministes s’opposent. En 1999, Emma Watson a 9 ans lorsqu’elle est choisie pour incarner Hermione Granger. J. K. Rowling, d’abord sceptique - elle imaginait une héroïne au physique plus ordinaire - finit par se laisser convaincre. Avec son air sérieux et sa diction nette, Watson n’a presque pas besoin de jouer pour devenir la studieuse sorcière du trio.
Une complicité naît. Pour Watson, Rowling est une inspiration intellectuelle. Pour Rowling, Watson est un miroir, l’incarnation totale du personnage qu’elle a créé. Brillante élève, elle intègre Brown en 2009, l’une des universités de l’Ivy League américaine. Comme Hermione, elle se passionne pour la justice sociale. Watson devient une...
14/08 - Soudan : la "pire épidémie de choléra depuis des années" fait au moins 40 morts en une semaineAu moins 40 décès liés au choléra ont été enregistrés en une semaine dans la région du Darfour, dans l’ouest du Soudan en guerre, a rapporté ce jeudi 14 août l’ONG Médecins sans Frontières (MSF).
"En plus d’une guerre généralisée, les Soudanais font actuellement face à la pire épidémie de choléra que le pays ait connue depuis des années", a souligné l’organisation internationale. Dans la seule région du Darfour "les équipes de MSF ont soigné plus de 2 300 patients et enregistré 40 décès la semaine dernière en raison du choléra", a-t-elle ajouté.Une situation "endémique"
Le choléra est infection diarrhéique grave, transmise par l’eau et la nourriture contaminées, qui peut tuer en quelques heures sans traitement. Selon la BBC, la propagation de la maladie est facilitée par la destruction des infrastructures d’eau, le manque de nourriture et de soins médicaux, et amplifiée par des inondations.
Depuis juillet 2024, environ 100 000 cas de choléra ont été recensés à travers le Soudan, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie se propageant "dans tous les Etats soudanais". Selon l’Unicef, plus de 640 000 enfants de moins de cinq ans sont désormais menacés par la maladie dans le seul Etat du Darfour-Nord, où les combats font rage entre l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) pour le contrôle de la ville d’El-Facher.L’épicentre de l’épidémie
Dans ce pays africain où les combats verrouillent les axes principaux et paralysent la logistique, l’acheminement de l’aide humanitaire...
14/08 - La famille Dassault : quand l’industrie s’invite dans les arènes du pouvoirDans ce dernier épisode de notre série, on revient sur l’héritage politique de l’une des familles les plus puissantes de France. Député, sénateur ou maire, la dynastie Dassault cultive le goût des mandats électoraux et tutoie les présidents de la République. Un récit d’Emilie Lanez, grand reporter à L’Express.
TROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 5, RMC, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Dans les années 1950, Marcel Dassault est déjà un homme d’affaires influent. Il est propriétaire de Dassault Aviation, et domine l’industrie aéronautique française. Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas là. Le patriarche veut s’impliquer dans la vie publique et avoir un poids dans les débats politiques de son époque.
Alors quand Robert Hersant, fondateur du groupe de presse du même nom, lui propose de racheter La Gazette de l’Oise, l’industriel saute sur l’occasion. Il n’y voit pas un simple journal : mais un instrument d’influence. L’Oise, avec ses usines Dassault à Méru et Chantilly, est déjà un territoire avec de solides racines industrielles. Marcel Dassault voit là un moyen de renforcer ses liens avec cette région et ses habitants.
C’est ainsi...
14/08 - Kamel Daoud, opposants chinois et affaire de corruption... A Interpol, les dérives des "notices rouges"Plus de trois ans et demi de détention, et autant de mois passés à craindre une extradition vers la Chine. Le 12 février 2025, le militant ouïghour Idris Hasan a finalement été libéré de la prison marocaine où il était enfermé depuis 2021. La fin d’un long calvaire. Plus de quarante-trois mois auparavant, c’est en descendant d’un avion en provenance de Turquie, pays dans lequel il était exilé depuis 2012, que ce trentenaire a vu sa vie basculer. A son arrivée à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, le 19 juillet 2021, il est arrêté sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise à la demande de la Chine en 2017, en raison de son "appartenance présumée à une organisation terroriste". Depuis la fin des années 2000, cet ingénieur en informatique se bat pour documenter les violations des droits humains et la répression commises par la Chine envers la minorité musulmane ouïghoure.
"Pour l’Etat chinois, la définition de terrorisme est très vague et arbitraire, et a longtemps été utilisée pour faire arrêter des opposants ou activistes", explique à L’Express Zumretay Arkin, vice-présidente et porte-parole de l’ONG Congrès mondial ouïghour, basée à Munich. "Dans ce contexte, nous regrettons qu’Interpol n’ait pas fait de recherches plus approfondies sur le cas d’Idris Hasan avant de publier cette notice, alors qu’il était clairement ciblé par le régime chinois pour des raisons politiques", estime-t-elle. Son ONG et d’autres organisations, comme Amnesty International, médiatisent rapidement l’affaire. Dès le mois d’août 2021,...
14/08 - Rencontre Trump-Poutine : ce que le maître du Kremlin a vraiment en têteLes négociations n’ont pas encore commencé que, déjà, Vladimir Poutine a remporté une victoire. "Pour un dictateur, tout contact avec un dirigeant démocratiquement élu, tout particulièrement le président des Etats-Unis, est un succès", relève Alexandre Baunov, expert du centre Carnegie, dans le média russe indépendant Meduza. Au passage, la rencontre prévue avec Donald Trump vendredi 15 août en Alaska a débarrassé Poutine de l’ultimatum fixé par le président américain, qui expirait le 8 août, pour mettre fin au conflit. Et ce, sans que le chef du Kremlin n’ait eu à freiner son armée sur le terrain ou à interrompre le pilonnage des civils ukrainiens par ses drones et ses missiles.
De quoi enthousiasmer Alexandre Yakovenko, ambassadeur à la retraite, et directeur adjoint du groupe de médias d’État Rossiya Segodnia, qui voit dans la tenue de ce sommet Poutine-Trump le signal de la victoire. "Si l’Ukraine veut un cessez-le-feu, elle devra reconnaître ses nouvelles frontières et signer très rapidement un traité de paix […] Kiev n’a plus aucun espoir d’obtenir des réparations de guerre ou de recevoir nos actifs gelés, qui nous seront rendus tout comme les sanctions seront levées", veut-il croire, dans un texte pour le Conseil russe des relations internationales, un centre de réflexion proche du Kremlin."Sacrifier régiment après régiment"
La position russe est cependant loin d’être aussi idéale qu’il le prétend. "Si Poutine refuse de faire les concessions nécessaires à l’obtention d’un accord, il sera forcé de...
13/08 - Genius Act de Donald Trump : "Difficile de ne pas faire le parallèle avec la crise des subprimes…"Donald Trump affiche depuis le début de son mandat sa volonté de faire des Etats-Unis la "capitale des cryptos". Et pour l’heure, son plan se déroule sans accroc. Les marques de soutien au secteur se multiplient : création d’une réserve stratégique de bitcoins, ouverture des plans d’épargne retraite des Américains aux cryptos, assouplissement de la régulation… Récemment, le milliardaire a également ratifié le Genius Act, un texte qui facilite la diffusion des stablecoins, ces cryptoactifs indexés sur le dollar. Une décision qui, cette fois, a mis en émoi le monde entier. Pour Céline et Nadia Antonin, respectivement économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), et économiste membre honoraire de la Banque de France, auteures de Crypto-actifs : Une menace pour l’ordre monétaire et financier (Economica, 2025), cette offensive américaine ne relève pas seulement de l’innovation financière : elle porte en germe des risques systémiques majeurs.
L’Express : Pourquoi l’attention s’est-elle focalisée autour du Genius Act, ce texte américain destiné à encadrer les stablecoins ?
Céline et Nadia Antonin : Car le Genius Act présente plusieurs risques systémiques. D’abord, contrairement à la réglementation bancaire traditionnelle, il n’offre pas de véritable protection aux investisseurs. Si un émetteur de stablecoins fait défaut, les investisseurs perdent leur mise, sans aucun filet de sécurité. D’autre part, cette législation représente une menace pour la souveraineté monétaire des États. Les...
13/08 - La Russie restreint les appels via WhatsApp et Telegram afin "de lutter contre les criminels"C’est un nouveau tour de vis des autorités russes après le blocage de plusieurs réseaux sociaux occidentaux depuis le lancement de son offensive en Ukraine en 2022. La Russie a annoncé ce mercredi 13 août restreindre les appels passés via les messageries WhatsApp et Telegram. "Pour lutter contre les criminels, des mesures ont été prises pour restreindre les appels sur ces applications de messageries étrangères (WhatsApp et Telegram)", a indiqué l’agence de presse étatique Ria Novosti, citant l’autorité russe de surveillance des communications. Les autorités russes accusent ces messageries de faciliter la fraude et "d’impliquer des citoyens russes dans des actes de sabotage et des activités terroristes", ajoute cette même source.
Fin juillet dernier, le président russe, Vladimir Poutine, a signé une loi restreignant un peu plus la liberté d’expression. Ce nouveau texte prévoit de punir les recherches sur Internet de contenus classés "extrémistes" et interdit de faire la promotion des VPN (Virtual Private Network, Réseau Privé Virtuel en français), qui protège ses utilisateurs en cryptant leurs données. Ces systèmes sont très utilisés en Russie pour contourner la censure.Facebook, Instagram et YouTube déjà bloqués
Concrètement, il prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 5000 roubles (environ 55 euros) pour les personnes qui recherchent en ligne des contenus "extrémistes". Ce terme a une définition très large dans la législation russe et peut concerner tant des groupes considérés comme terroristes ou...
13/08 - Ukraine : Volodymyr Zelensky espère que "le thème central" du sommet en Alaska sera "un cessez-le-feu immédiat"Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé ce mercredi 13 août que l’obtention d’un cessez-le-feu "immédiat" en Ukraine devait être le "thème central" de la rencontre prévue vendredi en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
"Nous espérons que le thème central de la réunion sera un cessez-le-feu. Un cessez-le-feu immédiat", a déclaré Volodymyr Zelensky, qui ne participera a priori pas à la rencontre entre les présidents américain et russe. "Des sanctions doivent être mises en place et renforcées si la Russie n’accepte pas un cessez-le-feu en Alaska", a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Berlin.
Les dirigeants européens redoutent que le sommet prévu ce vendredi à Anchorage, en Alaska, ne débouche sur une issue défavorable à l’Ukraine. Entre-temps, la pression augmente sur le front alors que l’armée russe progresse sensiblement dans le pays après trois ans et demi de conflit. Selon une analyse de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), Moscou a réalisé mardi sa plus grande avancée en territoire ukrainien depuis plus d’un an, en seulement 24 heures.
Les infos à retenir :
⇒ Volodymyr Zelensky espère que "le thème central" du sommet Trump-Poutine sera "un cessez-le-feu immédiat"
⇒ Moscou juge "insignifiantes" les consultations des Européens avant le sommet Trump-Poutine
⇒ L’armée russe a fait sa plus grande avancée en Ukraine, en 24 heures, depuis plus d’un anLes Européens et Volodymyr Zelensky tentent de peser sur Donald Trump avant le sommet en Alaska
L’Ukraine "doit être à la...
13/08 - "Il avait trop de contacts avec les Russes..." : ces diplomates français pris au piège du kompromatL’affaire n’a pas fait de vague à Paris, pas une ligne dans la presse, aucune déclaration officielle. A la Grande Muette comme au Quai d’Orsay, on a coutume de laver son linge sale en famille. A 2800 kilomètres à l’est, l’attaché de défense de l’ambassade de France à Moscou. Alexis W., en poste depuis deux ans, a dû plier bagages à l’été 2023, plus tôt que prévu. Ordre du ministère des Armées, et ce pour éviter… la compromission de son agent.
Ces deux dernières années, les autorités françaises ont rapatrié au moins trois membres de leur personnel diplomatique en Russie pour comportement inapproprié ou suspect. "Une ambassade à l’étranger est un des points de vulnérabilité pour qui cherche à entrer dans le système français, explique Philippe Hayez, ancien de la DGSE, spécialiste du renseignement. Dans un jeu de contre-espionnage offensif, un ambassadeur est une cible, comme le sont son conseiller économique ou son attaché de défense."
Alexis W. a appris son départ par un coup de fil laconique, invoquant des raisons de sécurité. "Une mesure de protection", souffle une source diplomatique. C’est que le commissaire général des armées, russophile invétéré, appréciait les soirées arrosées en compagnie de locaux aux pedigrees douteux. Parmi eux, un indic-clé du FSB, vieille connaissance rencontrée vingt ans plus tôt lors de son premier poste à Moscou en tant qu’attaché naval : Rouslan Poukhov, le patron du Centre d’analyse des stratégies et des technologies (Cast), un think tank de premier plan sur l’industrie de la défense, adossé...
13/08 - Fromages contaminés : trois questions sur la listériose, cette maladie à l’origine d’intoxications gravesAu moins 21 cas de listériose, dont deux mortels, ont été recensés ces dernières semaines en France. Les autorités sanitaires ont identifié un "lien possible" avec la consommation de fromages au lait pasteurisé de la fromagerie Chavegrand, selon un communiqué diffusé le mardi 12 août par Santé publique France et le ministère de l’Agriculture.
Des dizaines de fromages, tous produits dans cette usine de la Creuse, sont rappelées partout en France, mais aussi à l’international. L’origine de la contamination reste pour l’heure inconnue.Que sait-on des contaminations ?
Des investigations, menées par Santé publique France début août, ont conduit à identifier "des éléments épidémiologiques et microbiologiques convergents, établissant un lien possible entre 21 cas, de listériose et la consommation de fromages produits par la société Chavegrand".
Selon le communiqué diffusé mardi par les autorités sanitaires et le ministère de l’Agriculture, les 21 cas de listériose, dont 18 depuis juin, concernent des personnes âgées de 34 à 95 ans. Parmi ces cas de contamination, deux sont décédés.
Depuis, plus de 40 lots de fromages ont fait l’objet d’un rappel entre lundi et mardi en raison de suspicion de contamination à la bactérie Listeria, selon le site gouvernemental Rappel Conso.Qu’est-ce-que la listeria ?
La listériose, nom de la maladie provoquée par la listeria monocytogenes, est une infection d’origine alimentaire causée par l’ingestion d’aliments contaminés. Cette maladie rare, qui se traite par antibiotiques, est...
13/08 - Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes du FLNKS rejettent l’accord de BougivalSans surprise, le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS), principal mouvement indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, a confirmé ce mercredi 13 août qu'il rejetait l'accord signé début juillet avec l'Etat et les non-indépendantistes. Le FLNKS "rejette formellement le projet d'accord de Bougival, en raison de son incompatibilité avec les fondements et acquis de notre lutte", a indiqué Dominique Fochi, secrétaire général de l'Union calédonienne et membre du bureau politique du FLNKS, lors d'une conférence de presse à Nouméa ce mercredi après que la décision a été prise lors d'un congrès extraordinaire du mouvement samedi 9 août.
Signé le 12 juillet sous l'égide du ministre des Outre-mer Manuel Valls, l'accord de Bougival prévoit notamment la création d'un "Etat de Nouvelle-Calédonie" et d'une nationalité calédonienne, ainsi qu'une possibilité de transfert des compétences régaliennes (monnaie, justice, police). Mais il ne prévoit pas de nouveau référendum sur l'indépendance, suscitant une levée de boucliers chez les militants indépendantistes.
"Bougival est derrière nous", a affirmé Marie-Pierre Goyetche (Parti travailliste), également membre du bureau politique, "c'est un rejet en bloc, nous ne participerons pas au comité de rédaction" proposé par le ministre des Outre-mer. "Nous lançons un appel pacifique à nos forces vives pour dire stop à l'Etat s'il entend passer en force", a ajouté Marie-Pierre Goyetche. La mobilisation du camp indépendantiste contre ce projet avait dégénéré en émeutes le 13...
13/08 - Perplexity, l’ambitieuse start-up d’IA qui souhaite s’offrir Google ChromePerplexity AI, start-up d’intelligence artificielle (IA) spécialisée dans la recherche en ligne, a proposé mardi 12 août de racheter pour 34,5 milliards de dollars le navigateur Chrome, dans une lettre d’intention adressée à Google. L’offre arrive alors que le moteur de recherche est menacé par la condamnation du géant d’internet pour abus de position dominante. Les estimations de la valeur de Chrome varient considérablement, mais les plus récentes se situent entre 20 et 50 milliards de dollars.
D’après le quotidien économique The Wall Street Journal (WSJ), l’offre de Perplexity est presque deux fois supérieure à sa propre évaluation, qui est estimée à environ 18 milliards de dollars. Mais un porte-parole de l’entreprise a assuré que plusieurs grands fonds d’investissement veulent participer au financement de cette acquisition, et que la direction n’était pas inquiète quant à sa capacité à réunir la somme avancée.Une start-up ambitieuse
L’entreprise Perplexity, basée à San Francisco, propose un outil de recherche alimenté par l’IA qui fournit des réponses résumées à partir d’informations collectées sur le web. Au lieu d’une liste de sites web, que les utilisateurs ont longtemps vue sur Google, elle propose des réponses sous forme de phrases avec des liens vers les sites d’où proviennent les informations. En ce sens, Perplexity combine assistant IA et moteur de recherche, pour trouver des informations sur Internet et fournir des réponses rédigées aux questions des utilisateurs.
Lancée en 2022, elle fait partie des...
13/08 - Droits de douane : "Donald Trump a poussé l’Inde dans les bras de la Chine"Il n’y a pas qu’en Europe, que l’Amérique de Donald Trump bouscule ses partenaires traditionnels. Alors que le président américain a infligé récemment des droits de douane prohibitifs de 50 % sur les produits indiens, Daniel Balazs, chercheur à la S. Rajaratnam School of International Studies, à Singapour, explique en quoi le durcissement des relations avec New Delhi fait les affaires de la Chine, que les Etats-Unis avaient jusqu’ici cherché à isoler. "Le président américain a été le catalyseur du rapprochement entre l’Inde et la Chine", explique ce spécialiste des relations sino-indiennes. Xi Jinping, le dirigeant chinois, doit se frotter les mains. Entretien.
L’Express : Pourquoi Donald Trump a-t-il décidé de tendre les relations avec l’Inde, en lui infligeant des droits de douane de 50 %, alors que les deux pays sont des partenaires de longue date et qu’il existe une certaine proximité idéologique avec le Premier ministre Narendra Modi ? Est-ce principalement dû aux achats de pétrole fait par New Delhi à la Russie ?
Daniel Balazs : Les Etats-Unis sont mécontents depuis longtemps de la proximité entre l’Inde et la Russie, une relation stratégique qui remonte aux années 1970, du temps de l’URSS. Cet agacement a pris de l’ampleur depuis le début de la guerre en Ukraine, mais éclate au grand jour de façon spectaculaire dans le contexte actuel, avec la montée en puissance de l’administration Trump, résolument protectionniste et désireuse de mettre fin au conflit ukrainien.
À l’origine, Donald Trump envisageait...
13/08 - Droits humains : ce rapport de l’administration Trump (très) complaisant envers ses alliésC’est un rapport annuel du département d’Etat, très attendu, généralement publié au printemps. Ce document, rendu public mardi 12 août, brosse un tableau de la situation des droits humains dans le monde en 2024, pays par pays, à partir d’une compilation d’études sur chaque Etat, rédigées à partir de notes diplomatiques. Mandaté par le Congrès américain, ce rapport est considéré par les experts comme faisant référence. Mais ce document est cette année accusé d’être partial et partiel. L’administration Trump "a considérablement réécrit et réduit le rapport annuel du gouvernement américain sur les violations des droits humains dans le monde", résume la BBC. Ce rapport "est beaucoup plus court et moins détaillé que celui de l’année dernière", confirme The New York Times.
L’Europe est dans le viseur de ce rapport censé refléter les nouvelles priorités de politique étrangère du président américain Donald Trump. Ainsi, les Etats-Unis déplorent la "détérioration" des droits humains dans de nombreux pays en Europe visant notamment les restrictions à la liberté d’expression, comme le relève l’AFP. En Allemagne, au Royaume-Uni ou en France, le département d’Etat souligne que "la situation des droits humains s’est détériorée au cours de l’année" passée. S’agissant de la France, le rapport cible notamment "des informations crédibles faisant état de restrictions graves à la liberté d’expression". Il y dénonce également une recrudescence des actes d’antisémitisme. Au Royaume-Uni, Washington s’inquiète d’une nouvelle loi sur la sécurité en...
13/08 - Gaza : l’armée israélienne approuve le plan de conquête de Benyamin NetanyahouLe chef de l’armée israélienne a "approuvé" le nouveau plan des opérations militaires "à venir à Gaza", indique un communiqué de l’armée publié ce mercredi 13 août.
"Le chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, a tenu aujourd’hui (mercredi) une discussion au cours de laquelle il a approuvé le cadre principal du plan opérationnel de l’armée dans la bande de Gaza", selon le texte qui ne donne cependant aucune précision sur le calendrier.
Sur ordre du cabinet militaire de Benyamin Netanyahou, l’armée israélienne se prépare à lancer une nouvelle phase de ses opérations militaires à Gaza pour y libérer tous les otages israéliens et y "vaincre" le Hamas, selon ses objectifs affichés. L’armée entend prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, l’une des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien assiégé et ravagé par plus de 22 mois de guerre.Le quartier de Zeitoun ciblé
Au cours des discussions mercredi, "les actions menées par l’armée jusqu’à présent ont été présentées, notamment la frappe dans la zone de Zeitoun qui a commencé hier mardi", ajoute le communiqué. Le quartier de Zeitoun, dans la ville de Gaza, a été ces trois derniers jours la cible de nombreux bombardements aériens, selon des témoignages des habitants, qui ont également fait état de bombardements dans le quartier voisin de Tel al-Hawa.
Benyamin Netanyahou avait affirmé dimanche qu’Israël contrôlait militairement "70 à 75 %" de la bande de Gaza et qu’il restait à prendre la ville de Gaza ainsi que des secteurs du...
13/08 - Du numérique à la presse : les multiples facettes de DassaultDans ce nouvel épisode de la série consacrée au fleuron tricolore de l’aéronautique, La Loupe s’interroge : comment l’entreprise familiale est devenue l’empire que l’on connaît aujourd’hui ? Les explications d’Arnaud Bouillin, rédacteur en chef du service Economie, et Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société.
TROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFM Business, France Inter, France Info
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Chers auditeurs, lorsque l’on évoque le nom de Dassault, vous pensez sûrement à l’aviation et au célèbre Rafale. On a vu dans l’épisode précédent que le groupe français est un pionnier de l’industrie aéronautique. Pourtant, cet empire familial va bien au-delà des pistes de décollage…
L’empire s’étend de l’immobilier, à la vente aux enchères en passant même par la viticulture… Depuis plusieurs décennies, Dassault s’est surtout diversifié dans des domaines inattendus mais stratégiques : le numérique, avec Dassault Systèmes, leader mondial des logiciels de simulation, et la presse, avec le Groupe Figaro, pilier de l’information française.
Pourquoi ces deux secteurs, pourtant si différents, font-ils partie intégrante de la stratégie du...
13/08 - Avant le sommet Trump-Poutine, l’inquiétude des Ukrainiens : "Si vous n’êtes pas invités, c’est que...""Si vous n’êtes pas invités autour de la table, c’est que vous êtes au menu". L’expression résume l’inquiétude à Kiev à l’approche du sommet Trump-Poutine du 15 août en Alaska, première visite d’un chef d’Etat russe aux Etats-Unis depuis 2015. À 7 500 kilomètres de là, les Ukrainiens, exclus du format, redoutent que leur soient imposées des concessions. "Nous récupérerons (NDLR : certains territoires), nous procéderons à des échanges", a déclaré Donald Trump en annonçant la rencontre. Fidèle à son style évasif, il n’a pas précisé lesquels.
Comment parler d’un échange, quand l’Ukraine ne contrôle plus de territoire russe depuis son retrait de la région de Koursk au printemps ? La Russie, elle, occupe près de 18,5 % de l’Ukraine et grignote de plus en plus de terrain, notamment dans le Donbass. Selon des fuites dans les médias anglo-saxons, Vladimir Poutine aurait présenté, il y a quelques jours en Russie, à l’émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, peu ou prou le même plan qu’il défend depuis plusieurs années : après un cessez-le-feu, l’Ukraine céderait entièrement les régions de Donetsk et Louhansk, y compris les parties qu’elle contrôle encore. Pour ce qui est des régions de Zaporijia et Kherson, l’envoyé spécial n’a pas été très clair, et il semblerait qu’il ait lui-même mal compris la demande russe."Poutine ne veut pas sincèrement mettre fin à la guerre"
Les Etats-Unis tentent de clarifier cette offre. Ce mercredi 13 août, Trump la présentera aux dirigeants européens et à Volodymyr Zelensky, pour qui les conditions...
13/08 - Derrière Wegovy et Mounjaro, les inquiétantes dérives du nouveau marché des médicaments anti-obésitéDans la torpeur de l’été 2025, les Français obèses ou en surpoids ne se sont pas encore précipités sur les nouveaux médicaments anti-obésité (Wegovy et Mounjaro). Ils étaient un peu moins de 40 000 patients sous traitement à la fin de juin selon les dernières données disponibles (1) et les pharmaciens n’ont pas constaté d’envolée de la demande en juillet. Il n’empêche, l’élargissement du marché depuis le 23 juin aiguise déjà l’appétit de nombreux acteurs. Jusque-là réservées aux obésités les plus sévères, ces molécules sont désormais accessibles à partir d’un indice de masse corporelle de 30 (par exemple 87 kilos pour 1,70 mètre), voire 27 sous conditions. Elles peuvent à présent aussi être prescrites par tous les médecins, et plus uniquement par des spécialistes.
Sociétés de téléconsultation et vendeurs en ligne de médicaments anticipent donc une augmentation rapide des ventes, à l’instar de tous les pays où ces produits ont été autorisés – 1,6 million de Britanniques sont déjà traités, par exemple. En conséquence, toute une offre a émergé sur Internet ces derniers mois, de la délivrance d’ordonnances à la livraison des injections à domicile, en passant par des programmes d’accompagnement. Si certains de ces nouveaux services aideront peut-être les patients, d’autres s'avèrent clairement dans l'illégalité et tous suscitent l’inquiétude des spécialistes de l’obésité.
Pour la première fois dans notre pays, des traitements à l’efficacité reconnue ont été autorisés à la prescription et à la...
12/08 - Bruno Bonnell : "Réduire le jeu vidéo à du divertissement est une erreur stratégique"L’essor du jeu vidéo français, Bruno Bonnell y a assisté aux premières loges. En 1983, il fonde Infogrames, qui deviendra l’un des plus gros éditeurs mondiaux. Si l’entreprise n’a pas survécu à l’explosion de la bulle Internet, elle a néanmoins contribué à former une génération de virtuoses en France. Un écosystème qui porte aujourd’hui une industrie florissante. Et constitue un puissant outil de soft power, plaide Bruno Bonnell, désormais secrétaire général pour l’investissement, chargé du programme France 2030.
L’Express : Pourquoi est-ce stratégique d’avoir une industrie française du jeu vidéo ?
Bruno Bonnell : C’est un enjeu de souveraineté culturelle, exactement comme dans le cinéma. Le jeu vidéo est une arme moderne d’influence. Quand on a conçu le plan France 2030, la question était : investit-on seulement dans l’industrie, ou aussi dans la projection culturelle de la France ? On a choisi la deuxième option. Et 1 milliard d’euros a été prévu pour la culture, qui englobe entre autres le jeu vidéo. La Corée du Sud a fait la même chose avec la K-pop, le cinéma, et s’intéresse aussi maintenant beaucoup au secteur vidéoludique. Ce n’est pas seulement de l’entertainment. Réduire le jeu vidéo à du divertissement est une erreur stratégique. Les investisseurs européens ne mesurent pas la valeur des actifs culturels qu’a développés un Ubisoft. Tencent l’a lui parfaitement compris [NDLR : en mars, le géant chinois a encore acquis 25 % de la nouvelle filiale regroupant les licences phares du français]. Le jeu vidéo est un empire...
12/08 - Sommet Trump-Poutine : les Européens, quantité négligeable sur leur propre continentTrois jours avant le sommet entre Trump et Poutine en Alaska, les Européens en sont réduits à lancer des bouteilles à la mer. Dans une tentative de faire entendre leur voix, les dirigeants des Vingt-Sept - moins la Hongrie - ont appelé, dans une déclaration commune publiée ce mardi 12 août, à donner aux Ukrainiens "la liberté de décider de leur avenir". "Le chemin vers la paix en Ukraine ne peut être décidé sans l’Ukraine", ont-ils martelé, dans une tentative de convaincre Washington d’inclure Kiev dans ce premier volet de négociations prévues avec Moscou.
Cette revendication - pour l’heure non couronnée de succès - les concerne tout autant. Pas plus que l’Ukraine, ils n’ont été conviés à se joindre aux discussions en Alaska, pourtant censées poser les bases d’un règlement au pire conflit armé sur leur sol depuis la Seconde Guerre mondiale. Alors que l’avenir du Vieux Continent se jouera à plus de 7000 kilomètres de là, sur le territoire américain, les Européens, pourtant incontournables dans la mise en œuvre d’un éventuel processus de paix, sont relégués au rôle de simple observateur.Sur le banc de touche
Mais ce camouflet est-il si surprenant ? L’aversion du président américain pour l’Union européenne - conçue selon ses dires pour "emmerder les Etats-Unis" - n’est un secret pour personne. Pas plus que son mépris pour le multilatéralisme ou les alliances historiques de l’Amérique. Pour le nouvel hôte de la Maison-Blanche, impatient d’en finir avec ce conflit qu’il avait promis de résoudre en 24 heures, seuls comptent...
12/08 - Guerre en Ukraine : la disgrâce de Dmitri Kozak, l’homme de confiance de Vladimir PoutineL’homme des missions les plus sensibles de Vladimir Poutine est aujourd’hui (quelque peu) en délicatesse avec le président russe. Dmitri Kozak, opposé en privé à l’invasion russe de l’Ukraine, a perdu le pouvoir qu’il avait au Kremlin au profit d’un autre allié de premier plan du président russe, Sergueï Kirienko, qui a lui soutenu l’intervention militaire, rapporte The New York Times (NYT).
Devenu Premier ministre en 1999, Vladimir Poutine nomme ce proche collaborateur aujourd’hui âgé de 66 ans au poste de chef de cabinet. Auparavant, ce juriste né en Ukraine, qui a servi dans les forces spéciales soviétiques, a été l’un des proches conseillers de Vladimir Poutine à la mairie de Saint-Pétersbourg dans les années 1990. Vladimir Poutine fait également de lui son nouveau représentant présidentiel pour le sud de la Russie, dans le Caucase, en 2004, après la prise d’otages de Beslan en Ossétie du Nord. Il s’occupe alors à ce titre de la situation en Tchétchénie que Moscou présente volontiers comme "normalisée" depuis la guerre lancée fin 1999. Lorsque la Russie remporte la candidature pour l’organisation des Jeux olympiques d’hiver en 2007, sept ans plus tard, à Sotchi, Dmitri Kozak dirige les préparatifs. Et quand Vladimir Poutine annexe la Crimée en 2014, son fidèle soutien supervise son intégration à la Russie.
S’il a été actif en coulisses pendant plus de deux décennies au côté de Vladimir Poutine, de nos jours, Dmitri Kozak n’est plus responsable de grand-chose, une grande partie de ses pouvoirs ayant été...
12/08 - La DGSE et la DGSI pratiquent-elles le "kompromat" ? Enquête sur un tabou françaisLa DGSE fait son cinéma. Juillet 2025, boulevard Mortier, à Paris, une salle comble d’espions accueille Eric Rochant. Le réalisateur n’est pas venu présenter Le Bureau des Légendes, sa série iconique sur le service secret français, mais son film de 1994, Les Patriotes, diffusé dans le cadre du ciné-club maison. Dès sa sortie, le thriller est devenu un classique au sein de la "Boîte". Depuis trente ans, le service Action le diffuse auprès des nouvelles recrues. "Pour le Service, c’était le film le plus réaliste sur la vie d’agent", révèle Pierre Martinet, ex-officier entré au service Action en 1997, dans Un agent sort de l’ombre (Privé).
Attention spoilers : dans Les Patriotes, le Mossad, l’agence d’espionnage israélienne, veut obtenir d’un scientifique français les plans d’une centrale nucléaire dans un pays hostile. Une espionne le séduit, un rapprochement a lieu à l’hôtel, les ébats sont filmés, ne reste plus qu’à le faire chanter en menaçant de tout dire à son épouse. Un "kompromat" de facture classique. Tout ce que ne fait pas la DGSE. Car officiellement, le service secret français ne pratique guère le chantage. "On apprend à le faire, mais en quinze ans, je ne l’ai jamais fait. En interne, la contrainte, c’est quelque chose qu’on n’aime pas, qu’on voit comme contre-productif", explique Olivier Mas, ex-colonel de la DGSE, à qui on a également projeté le film d’Eric Rochant, en 2002.
Etonnant paradoxe, quand on sait que la DGSE revendique sur son site Internet l’utilisation du sigle Mice (pour money, ideology,...
12/08 - En Israël, le bras de fer au sommet de l’armée prend de l’ampleurLe ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a rappelé à l’ordre ce mardi 12 août le chef d’état-major à propos de nominations de hauts gradés. Ces affectations comprennent, entre autres, sept chefs de division et de nouveaux chefs des Corps blindés. Mais elles surviennent sur fond de tensions entre l’armée et l’exécutif, qui prépare une nouvelle offensive militaire dans la bande de Gaza.
Des "délibérations menées par le chef d’état-major" Eyal Zamir, sur des nominations dans la hiérarchie militaire, "se sont déroulées […] sans coordination ni accord préalable" du ministre de la Défense, pointe un communiqué du ministère. Israël Katz "n’a pas l’intention de discuter ou d’approuver ces nominations", ajoute le texte.
Une source militaire du Jerulasem Post a déclaré qu’Israël Katz essayait d’établir un précédent similaire à celui mis en place par le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, concernant les nominations des hauts responsables de la police israélienne. Il a pourtant précisé que "la procédure actuelle veut que le chef d’état-major de Tsahal examine et présente une liste de nominations au ministre".
Peu après l’annonce du ministère de la Défense, le lieutenant-général Eyal Zamir a réagi via un communiqué de l’armée, affirmant "être l’unique autorité habilitée à nommer les officiers à partir du grade de colonel". "C’est le chef d’état-major qui prend la décision concernant les nominations – celles-ci sont ensuite soumises à l’approbation du ministre", assure-t-il.Climat de tensions
Depuis deux semaines,...
12/08 - Etats-Unis : la violence a-t-elle vraiment augmenté à Washington, comme l’affirme Donald Trump ?C’est un geste politique adressé à l’égard des élites démocrates. Donald Trump a annoncé lundi 11 août placer le maintien de l’ordre dans la capitale Washington sous le contrôle de son administration et y déployer des militaires de la Garde nationale. Le milliardaire républicain a dit déployer dans un premier temps 800 militaires de ce corps de réserve.
Si le président américain a pris ces mesures exceptionnelles, c’est que cette ville serait "envahie par des gangs violents". "C’est devenu une situation d’anarchie complète et totale, et nous allons nous débarrasser des bidonvilles", a affirmé Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche. Il s’est engagé à "sauver la capitale de notre nation du crime, du bain de sang, du chaos, de la misère et pire encore". Le décret de Donald Trump déclarant "l’état d’urgence criminelle dans le District de Columbia" fait état d’une "montée de la violence dans la capitale". Lors de sa conférence de presse, le locataire de la Maison-Blanche a évoqué à plusieurs reprises une criminalité "hors de contrôle". Pour le président américain, "la situation empire, elle ne s’améliore pas. Elle empire". Le proche conseiller de Donald Trump, Stephen Miller, a quant à lui affirmé que Washington était "plus violente que Bagdad".
Des responsables démocrates ont contredit les déclarations de Donald Trump. "Nous ne constatons pas de hausse de la criminalité", a ainsi déclaré la maire de Washington Muriel Bowser sur MSNBC. "Au contraire, nous constatons une baisse de la criminalité."...
12/08 - Canicule : comment l’Espagne s’adapte pour faire face aux chaleurs extrêmes"Les vagues de chaleur en Espagne sont devenues plus fréquentes, plus longues et plus sévères." Ce mardi 12 août, les bulletins affichent 44°C à Séville, 43°C à Mérida. Deux jours plus tôt, Valence a frôlé les 46°C. Un été étouffant, amplifié par le changement climatique, à l’origine de nombreux incendies, et prolongé de cinq semaines depuis les années 1970.
En juillet, la canicule a causé la mort de plus de 1 060 personnes, soit une augmentation de 57% par rapport à l’an dernier. Pour s’adapter, la péninsule ibérique a déjà revu certains rythmes de travail, notamment pour les ouvriers en extérieur, désormais actifs "aux premières et dernières heures de la journée", explique Mar Gómez, météorologue et docteure en sciences physiques. Pour éviter tout risque, les cours sont également suspendus dans les zones placées en vigilance rouge.
Cependant la situation reste critique, notamment dans le sud-est de l’Espagne où malgré des réserves d’eau correctes cette année, le manque de cette précieuse ressource pourrait, dans le futur, rendre la zone inhabitable. Retrouvez les explications de Mar Gómez dans la vidéo en haut de cet article, et sur tous nos réseaux...
12/08 - Guerre en Ukraine : l’avancée éclair de l’armée russe dans la région de DonetskLes troupes russes ont avancé rapidement dans un secteur stratégique du front dans l’est de l’Ukraine, ont indiqué l’armée ukrainienne et des analystes, ce mardi 12 août. Cette progression a eu lieu au nord-est de Pokrovsk, ville minière et épicentre des combats, dans la région orientale de Donetsk dont Moscou revendique l’annexion.
En une seule journée, l’armée russe aurait avancé d’une dizaine de kilomètres vers le nord le long d’une route, à un rythme bien plus soutenu que d’habitude, selon le site d’analyse militaire DeepState. Une carte du front, publiée par ce site proche de l’armée ukrainienne, montre un étroit couloir désormais sous contrôle russe, menaçant la ville garnison de Dobropillia, au nord-ouest de Pokrovsk.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré ce mardi que la Russie préparait de nouvelles attaques en Ukraine, à quelques jours des négociations de paix prévues entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska. "Nous constatons que l’armée russe ne s’apprête pas à mettre fin à la guerre. Au contraire, ils sont engagés dans des mouvements qui indiquent la préparation de nouvelles offensives", a déclaré le dirigeant ukrainien sur le réseau social X.Des forces russes "nettement supérieures"
L’Etat-major de l’armée ukrainienne a quant à lui déclaré ce mardi matin que des combats avaient lieu à Koutcheriv Iar, un petit village qui se trouvait il y a encore quelques semaines à plusieurs kilomètres du front, admettant de fait l’avancée russe dans cette zone. Le groupe opérationnel-tactique...
12/08 - "La prochaine fois, merci de…" : l’effet dévastateur des remontrances par mail au travailUne arrivée tranquille dans l’open space, qui commence à se remplir, après un week-end ensoleillé. Un café à la main, un sourire aux voisins du jour, on branche le portable et c’est parti pour une journée en présentiel. Ouverture de la messagerie de l’entreprise… et c’est la douche glaciale. En mode "URGENT" en capitales, un mail destructeur du manager, comme s’il sortait un porte-voix : "Sauf erreur de ma part, le dossier que je t’avais demandé n’est pas arrivé à temps. La prochaine fois, merci de…". Mais de quel dossier parle-t-il ? D’un coup, il fait gris, le cœur s’accélère et le stress s’installe. Vérification sur l’agenda : tout a été envoyé dans les temps la semaine dernière. Aucune erreur n’a été commise, deux services ont confirmé les chiffres et les délais. Et pourquoi avoir mis 17 personnes en copie ? Un collègue — en copie du mail — s’approche et confirme : il s’agit d’un dossier qui remonte à trois semaines, mais qui a pris du retard dans son traitement par d’autres services. Trop tard. Le mal est fait. La claque individuelle est rude. "Ce qui est certain c’est que le mail n’est pas un canal de communication qui permet d’adresser la moindre critique", analyse Anna Gouyer M’Bengue, psychologue du travail, ergonome et consultante QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail). Un canal asynchrone
Pour l’experte d’AGM Conseil, "l’objectif lors de la transmission d’une indication ou d’un objectif non rempli est justement de pouvoir créer l’échange. Cela doit nécessairement se faire en face-à-face, ou par...
12/08 - Administration Trump : une nomination très politique à la tête du bureau des statistiquesDonald Trump a nommé, ce lundi 11 août, E.J. Antoni - un économiste du très conservateur centre de réflexion Heritage Foundation - à la tête de la principale agence de statistiques économiques des États-Unis. La nomination du nouveau commissaire du Bureau des statistiques de l’emploi (BLS) survient près de deux semaines après que le président américain a limogé l’ex-cheffe pour avoir signalé une faible croissance de l’emploi.
Le 1er août, le président américain avait accusé sans preuves Erika McEntarfer, la précédente directrice, d’avoir "truqué" les chiffres afin de ternir l’image de l’administration Trump, exigeant son renvoi "immédiat". L’annonce avait stupéfié certains économistes et scandalisé les démocrates, soulevant des inquiétudes quant à la manière dont Donald Trump pourrait gérer la future publication des données économiques, précise le New York Times.Veiller à des chiffres "HONNÊTES et JUSTES"
"Je suis heureux d’annoncer que je nomme l’économiste très réputé, E.J. Antoni, au poste de commissaire du Bureau des statistiques de l’emploi" (BLS), a déclaré Donald Trump sur son réseau Truth Social. "Notre économie est florissante et E.J. veillera à ce que les chiffres publiés soient HONNÊTES et JUSTES", a-t-il ajouté. Chargé des questions économiques à la Heritage Foundation, connue pour ses positions très conservatrices, E.J. Antoni a publié sur le site de ce centre de réflexion plusieurs articles...
12/08 - Droits de douane de Donald Trump : la Chine obtient un sursis de 90 joursPékin a obtenu un sursis, à quelques heures de la fin théorique de la trêve entre les Etats-Unis et la Chine. Le président américain Donald Trump a décidé de prolonger de 90 jours la détente avec Pékin sur le front des droits de douane. Le chef de l’Etat a signé un décret pour officialiser le prolongement de cette trêve, précisant dans un message sur son réseau Truth Social que tous les autres éléments de l’accord restaient "identiques".
La Chine "continue de prendre des mesures importantes […] pour répondre aux préoccupations des Etats-Unis en matière de sécurité économique et nationale", a écrit le président américain dans son décret. Il a ajouté avoir déterminé qu’il "était nécessaire et approprié de maintenir" cette trêve jusqu’au 10 novembre 2025.
A peu près au même moment, l’agence de presse officielle chinoise Xinhua publiait une déclaration commune issue des négociations sino-américaines à Stockholm, annonçant que la Chine prolongerait également sa trêve. La Chine continuera à suspendre sa précédente hausse des droits de douane pendant 90 jours à compter du 12 août, tout en conservant une surtaxe de 10 %, selon Xinhua."La relation entre Xi Jinping et moi est très bonne"
Engagés au printemps dans un affrontement commercial à coups de droits de douane exorbitants, d’un pourcentage à trois chiffres, Pékin et Washington avaient fini par conclure une trêve de 90 jours en mai dernier à Genève. Cet accord a temporairement fixé à 30 % la surtaxe américaine sur les produits chinois, tandis que les taxes de Pékin sur les...
12/08 - Canicule : comment sont calculées les "normales de saison" en EuropeMardi 12 août, seize départements du sud de la France sont placés en vigilance rouge canicule : douze départements du Sud-Ouest déjà concernés ce lundi, ainsi que quatre départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes où le mercure devrait atteindre de très haut niveaux. 37°C sont attendus à Bordeaux, 38°C à Toulouse et jusqu'à 39°C à Lyon ou Montélimar, des températures qui dépassent largement ce qu'on appelle les "normales de saison". Cet indicateur, très présent dans le discours médiatique, est calculé à partir d'une moyenne des températures enregistrées sur un territoire donné, au cours d'une période de 30 ans. Autrement dit, la "normale de saison" ne sera pas la même à Lille, à Paris ou à Marseille.
La période de référence utilisée depuis juin 2022 correspond à trois décennies qui courent de 1991 à 2020. Tous les dix ans, Météo France actualise ses données pour tenir compte du réchauffement climatique. Et ce mode de calcul n'est pas propre à l'Hexagone : il découle d'une série de recommandations de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) qui suggère une mise à jour décennale de ces standards depuis 1956.
Pour être plus précis encore, l'institution définit deux objectifs à ce calcul des normales. Elle doit, d'une part, permettre d'anticiper les conditions météorologiques à court terme - c'est typiquement ce que prend en compte Météo France dans sa définition des canicules ou des vagues de chaleur par exemple -, ce qui suppose d'actualiser régulièrement le référentiel. Elle doit aussi par ailleurs permettre des...
12/08 - Ukraine : à la veille du sommet en Alaska, Donald Trump tient toujours à l’écart Volodymyr ZelenskyDonald Trump a dit, lundi 11 août, vouloir "tâter le terrain" lors de sa rencontre prévue vendredi avec Vladimir Poutine, dont Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens redoutent qu’elle ne débouche sur une issue défavorable à l’Ukraine.
Le président américain est resté vague sur ses attentes, disant espérer une rencontre "constructive" en Alaska et soulignant au passage, sur un ton approbateur, qu’il était "très respectueux" de la part de son homologue russe de se déplacer ainsi en territoire américain.
Il a glissé une remarque propre à inquiéter le président ukrainien et ses alliés européens, en se disant "un peu contrarié que (Volodymyr) Zelensky dise 'je dois avoir une autorisation constitutionnelle' pour céder des territoires. "Car il y aura des échanges de territoires", a-t-il prédit, alors que l’armée russe occupe actuellement environ 20 % du territoire ukrainien.
A entendre Donald Trump, la rencontre de vendredi, sa première en personne avec Vladimir Poutine depuis 2019, doit permettre à terme un sommet entre les chefs d’Etat ukrainien et russe. "Au bout du compte je vais les mettre tous deux dans une pièce, j’y serai ou je n’y serai pas, et je pense que cela va se régler", a dit le républicain de 79 ans. Il a aussi indiqué, et ce n’est pas la première fois, qu’il pourrait aussi se désintéresser totalement du conflit déclenché par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
"Peut-être que je dirai 'Bonne chance, continuez à vous battre'. Ou peut-être que je dirai 'Nous pouvons trouver un...
12/08 - Dassault Aviation et le Rafale : un modèle de performance françaisCette semaine, La Loupe a choisi de s’intéresser au fleuron tricolore de l’aéronautique, Dassault qui a récemment changé de direction. Dans cet épisode, on s’intéresse à l’une des plus grandes réussites du groupe : le Rafale. Avec l’éclairage de Béatrice Mathieu, grand reporter spécialiste de l’économie à L’Express.
TROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Public Sénat, Le Site Info, TV5 Monde, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Nous sommes le 16 février 2015. Au Caire, dans les salons d’apparat du palais dʼel-Orouba, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français, et Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, retiennent leur souffle.
Abdel-Fattah al-Sissi, le président égyptien, vient d’annoncer le bombardement de plusieurs sites de la branche libyenne de lʼEtat islamique. Quelques jours plus tôt, le groupe terroriste avait diffusé une vidéo montrant la décapitation de 21 Egyptiens d’origine copte. C’est la première fois que l’Egypte confirme avoir mené des frappes aériennes contre Daech.
Quelques heures après l’attaque sur la Libye, le président égyptien signe un contrat avec les deux Français : Bercy devra fournir 24 Rafale à l’Egypte. Une vente historique, la...
12/08 - Baromètre HEC : "L’utilisation de l’IA au travail n’est pas assumée par les salariés"L’Express s’associe à l’institut de sondages Viavoice, à HEC Paris et à BFM Business, pour questionner régulièrement un panel représentatif de Français et de cadres sur un sujet d’actualité. Antonin Bergeaud, professeur d’économie à HEC et spécialiste de l’innovation, décrypte les résultats de ce Baromètre des décideurs consacré aux impacts de l’intelligence artificielle sur l’emploi.
Le recours à l’intelligence artificielle semble plus fort chez les cadres que dans le grand public, alors même que cette technologie, à travers ChatGPT, est d’abord apparue dans un contexte de vie quotidienne. Comment analysez-vous l’évolution des usages liés à l’IA ?
Antonin Bergeaud : D’après plusieurs enquêtes récentes, l’utilisation de l’IA par les salariés est supérieure, en réalité, à ce que les managers estiment. Parce qu’elle n’est pas assumée dans un contexte professionnel par les intéressés, qui entretiennent donc le secret. Ou à tout le moins, pas concertée avec leur hiérarchie. On parle ainsi aujourd’hui de "shadow AI".
Les études de la Harvard Business School montrent qu’aux Etats-Unis, on est passé en un an d’un usage professionnel – on utilisait l’IA pour écrire ou améliorer des textes – à un usage privé : ChatGPT et ses avatars sont désormais perçus majoritairement comme des coachs de vie qui prodiguent des conseils en matière de développement personnel, de suivi médical ou sportif.D'après le baromètre HEC/Vivavoice, les cadres ont déjà beaucoup recours à l'intelligence artificielle.
Le chiffre qui m
12/08 - Les dessous de l’inquiétante militarisation de la politique française, par Daniel BorrilloDepuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19, la métaphore guerrière ne cesse d’être brandie comme une arme politique. Qu’il s’agisse de lutter contre le virus, la drogue, le chômage ou encore le déficit budgétaire, le discours politique est saturé de références au combat. La politique elle-même est devenue une "arène", un "champ de bataille" où il faut désigner clairement l’ennemi et promettre la "victoire" des uns et la "défaite" des autres.
À la suite de l’invasion de l’Ukraine et des menaces proférées par Trump d’abandonner la défense européenne, cette rhétorique est passée du simple outil de communication à une véritable orientation de l’action publique. Inscrite dans une longue tradition, la métaphore guerrière sert à préparer les esprits à la "mobilisation" et au "sacrifice".
À la veille de la fête nationale, le président Macron a annoncé une augmentation de 6,5 milliards d’euros des dépenses militaires sur les deux prochaines années — pour atteindre 64 milliards d’euros en 2027 — face à des menaces allant de la Russie à la prolifération nucléaire. De son côté, Ursula von der Leyen a présenté un plan d’investissement de 800 milliards d’euros pour la défense de l’UE à l’horizon 2030. Ce plan inclut des prêts de 150 milliards d'euros pour les États membres et permet de contourner les règles budgétaires de l'UE pour les dépenses de défense alors que, selon l'International Peace Research Institute, ces dépenses ont atteint un niveau plus élevé qu'à la fin de la guerre froide.
Sur le plan national, le ministre des...
12/08 - Gaza : derrière l’affaire Nour Atallah, l’endoctrinement des jeunes Palestiniens par le HamasNour Atallah sera restée moins d’un mois en France. Arrivée le 11 juillet sous les projecteurs médiatiques pour poursuivre des études à Science Po Lille, la jeune femme a pris un aller simple pour le Qatar le 3 août. Entre-temps, plusieurs de ses messages postés sur les réseaux sociaux ont été exhumés. Elle y exprimait sa haine des juifs, son soutien aux massacres du 7 octobre et son admiration pour Adolf Hitler. "Elle n’a pas sa place à Sciences po, ni en France", a affirmé le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l’humanité. Le gouvernement a gelé les évacuations des Gazaouis vers la France alors même que la situation humanitaire ne cesse de s’aggraver dans l’enclave palestinienne.
Lors de l’examen – censé être très pointilleux - de sa demande d’émigration, le cas de Nour Atallah n’avait pourtant éveillé aucun soupçon. Lorsque les jeunes gazaouis postulent pour une bourse du ministère des Affaires étrangères, ils entrent en contact avec le consulat de France à Jérusalem, ambassade officieuse de notre pays pour les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie et de Jérusalem-est. Les services de l’attaché culturel vérifient leur niveau académique et leur maîtrise du français. Une fois acceptée, la candidature passe au crible d’une double vérification sécuritaire : celle des services israéliens du Cogat, un organisme du ministère de la Défense chargé de l’administration des civils gazaouis, et celle du ministère de...
11/08 - Suicide d’un empire scientifique : Donald Trump sur les traces de Hitler et StalineRoald Sagdeev a déjà vu un empire scientifique se décomposer de l’intérieur. Lorsque Sagdeev a commencé sa carrière, en 1955, la science en Union soviétique était à son apogée. A l’Institut Kourtchatov de Moscou, il étudiait les réactions thermonucléaires qui se produisent à l’intérieur des étoiles. A quelques tables de là, Andreï Sakharov développait la bombe à hydrogène. Le programme spatial soviétique allait bientôt stupéfier le monde entier en mettant en orbite le premier satellite, puis le premier être humain. Sagdeev se souvient encore des cris de la foule qui accueillait les cosmonautes à leur retour sur la place Rouge. Mais même pendant ces années de triomphe, il a vu la corruption ronger la science soviétique comme un poison lent.
Le danger était présent depuis la fondation de l’URSS. Les bolcheviks qui ont pris le pouvoir en 1917 voulaient envoyer les scientifiques dans des camps de travail dans l’Arctique (Lénine est intervenu en leur faveur). Lorsque Staline lui a succédé, il a généreusement financé certaines recherches, mais a insisté pour qu’elles soient conformes à l’idéologie officielle. Sagdeev rappelle que ses manuels scolaires décrivaient Staline comme le père de tous les domaines de la connaissance et attribuaient aux Soviétiques la paternité de toutes les inventions technologiques jamais réalisées. Plus tard, lors de conférences scientifiques, Sagdeev a entendu des physiciens critiquer le principe d’incertitude de la physique quantique au motif qu’il était en contradiction avec le marxisme.
En...
11/08 - Washington : Donald Trump déploie la Garde nationale et prend le contrôle de la policeDonald Trump a annoncé, ce lundi 11 août, placer le maintien de l’ordre dans la capitale Washington sous le contrôle des autorités fédérales, ainsi que le déploiement de militaires de la Garde nationale, des mesures exceptionnelles pour cette ville qu’il dit "envahie par des gangs violents".
Alors que les statistiques officielles montrent une baisse de la criminalité violente à Washington, le président américain a déclaré invoquer une mesure qui l’autorise à prendre le contrôle de la police de cette ville au statut particulier aux Etats-Unis.
"C’est devenu une situation d’anarchie complète et totale, et nous allons nous débarrasser des bidonvilles", a affirmé Donald Trump lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, après avoir sommé les sans-abris de Washington de partir "loin" de la ville dans une publication la veille sur sa plateforme Truth Social."Nous allons nettoyer ça bien rapidement"
Le président républicain a aussi promis que son initiative ne s’arrêterait pas à Washington, où il a décrété un état d’urgence. "Ça va aller plus loin. Nous commençons de manière très forte à (Washington) et nous allons nettoyer ça bien rapidement", a-t-il déclaré.
Donald Trump a aussi dit déployer 800 militaires de la Garde nationale, un corps de militaires de réserve, "afin de rétablir la loi, l’ordre, et la sécurité publique". Il avait déjà mobilisé en juin la Garde nationale en Californie, contre l’avis du gouverneur démocrate, Gavin Newsom, affirmant vouloir ainsi rétablir l’ordre à Los Angeles après des...
11/08 - Etienne Augris sur l’art des Kompromat : "Les services soviétiques puis russes ont acquis un véritable savoir-faire"Quel est le point commun entre Sénèque, certains empereurs byzantins, Jean sans Terre, les Templiers, Talleyrand, les victimes des purges staliniennes, le général Rondot et tant d’autres ? Tous ont été les objets d’une manipulation pour les discréditer. Auteur de Philippe Rondot maître espion (Novice, 2023), l’historien Etienne Augris a dirigé un passionnant ouvrage collectif, Changer de camp (Novice, 2024), sur les volte-faces dans l’histoire du XXe siècle : de Gustave Hervé à Roger Garaudy, en passant par Jacques Doriot, Marie-Madeleine Fourcade, Jacques Soustelle, Jacques Chevallier, Jacques Pâris de Bollardière… une saisissante galerie de portraits.
L’Express : Peut-on dater le plus vieux kompromat de l’Histoire ?
Etienne Augris : Depuis l’Antiquité, les hommes et les femmes de pouvoir ont cherché à éliminer leurs adversaires politiques par tous les moyens. La meilleure façon d’amoindrir un opposant, c’était déjà d’atteindre sa respectabilité. Chez les Grecs, les Athéniens pratiquaient l’ostracisme, manière de se débarrasser d’un adversaire après un vote du peuple. Dans le droit romain, l’infamie conduisait à priver le citoyen de son honneur civil. D’autres outils existaient comme la relégation, qu’Auguste utilisa contre Ovide, forcé de s’exiler sur les rives de la mer Noire. Il en fut de même pour Sénèque, relégué en Corse par Messaline, l’épouse de l’empereur Claude.
Quels châtiments le Moyen Age a-t-il légués ?
L’aveuglement est parfois utilisé. On arrache ou on crève les yeux de celui qui est considéré...
11/08 - Mali : ce que l’on sait de la vague d’arrestations de dizaines de militaires par la junteUne vague d’interpellations au sein de l’armée. Au Mali, les autorités ont procédé ces derniers jours à l’arrestation de dizaines de militaires, dont deux généraux, soupçonnés de vouloir renverser la junte, arrivée au pouvoir après deux coups d’État successifs en 2020 et 2021. Depuis son arrivée, celle-ci a mis en place d’importantes restrictions de libertés, dans un pays menacé par des groupes djihadistes et qui connaît régulièrement des troubles politiques.55 arrestations au sein de l’armée
Depuis la semaine dernière, au moins 55 militaires, dont deux généraux, ont été arrêtés selon des sources sécuritaires et des proches des personnes concernées. Ces arrestations se sont poursuivies dans la nuit de dimanche à lundi, ont-elles confirmé, contactées ce lundi 11 août par l’AFP. "Il y a des arrestations liées à une tentative de déstabilisation des institutions", a indiqué l’une d’entre elles.
Une autre source au sein de l’armée a affirmé que les autorités ont "procédé aux arrestations nécessaires" pour contrer une "tentative de déstabilisation" de l’Etat. Selon un membre du Conseil National de Transition (CNT), l’organe législatif mis en place par la junte, "tous [les gens arrêtés] sont des militaires". Leur "objectif était de renverser la junte", a poursuivi ce législateur.Garde nationale dans le collimateur de la junte
Les arrestations ont principalement eu lieu au sein de la garde nationale, un corps de l’armée malienne. C’est notoirement le corps d’origine du ministre de la Défense, le général Sadio Camara, une des...
11/08 - Sommet Trump-Poutine : pourquoi le choix de l’Alaska est loin d’être anodin"Un lieu très populaire pour de nombreuses raisons." Avant même l’annonce de la tenue de son sommet avec Vladimir Poutine en Alaska, Donald Trump, fidèle à son art du teasing, avait prévenu : le choix du lieu de cette rencontre ne serait pas anodin. Les deux dirigeants s’entretiendront donc le 15 août prochain, avec ou sans Volodymyr Zelensky, dans l’Etat le plus septentrional des Etats-Unis. Au menu des discussions ? La guerre en Ukraine et un hypothétique accord entre Kiev et Moscou pour mettre fin au conflit, comme évoqué par le président américain.Proximité géographique
Aucune précision n’a été apportée par l’une ou l’autre partie sur l’endroit précis du rendez-vous. Une des options serait Anchorage, la plus grande ville de cet Etat frontalier de la Russie. À son ouest, le détroit de Béring sépare en effet les continents américain et asiatique. "L’Alaska possède la localisation la plus stratégique au monde, au croisement de l’Amérique du Nord et de l’Asie, avec l’Arctique à notre nord et le Pacifique à notre sud", s’est réjoui sur X le gouverneur républicain de l’Alaska, Mike Dunleavy, sur X. "Aucun autre lieu ne joue un rôle plus vital dans notre défense nationale, notre sécurité énergétique et le leadership en Arctique."
Pour Donald Trump, la venue de Vladimir Poutine sur le sol américain peut être affichée comme une petite victoire. Mais, dans les faits, les deux hommes vont être contraints à de longues heures de vol pour rejoindre l’Alaska, un territoire isolé. En effet, à vol d’oiseau, 7000 kilomètres séparent...
11/08 - Gaza : le journaliste Anas al-Sharif, visage d’Al Jazeera, cible d’un raid meurtrier de l’armée israélienneLe journaliste Anas al-Sharif, correspondant d’Al Jazeera dans l’enclave palestinienne de Gaza, a été tué dimanche 10 août dans une frappe israélienne le visant, alors qu’il se trouvait dans la tente des journalistes installée devant l’hôpital al-Chifa (Gaza-ville). Il avait 28 ans. La chaîne de télévision a confirmé sa mort avec celle de quatre de ses collègues.
Sept personnes au total ont été tuées dans l’attaque, dont l’autre correspondant d’Al Jazeera, Mohammed Qreiqeh, et les cameramen Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa, selon la chaîne qatarie.
Anas al-Sharif était "l’un des journalistes les plus célèbres de la bande de Gaza, [il] était la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens de Gaza", a estimé l’ONG Reporters sans frontières (RSF) dans un communiqué, en demandant une "action forte de la communauté internationale pour stopper l’armée israélienne"."L’un des journalistes les plus courageux de Gaza"
Anas al-Sharif est né au camp de Jabaliya, le plus grand camp de réfugiés de Palestine, mais sa famille est originaire d’Ashkelon, ville occupée aujourd’hui par Israël. Le jeune homme, qui couvrait la guerre depuis son commencement en octobre 2023, avait décidé de poursuivre son travail après la mort de son père, tué en décembre 2023 alors qu’ils vivaient encore dans le camp de réfugiés.
Marié, père de deux jeunes enfants, il était resté sur le terrain pendant les mois où l’enclave palestinienne était assiégée et affamée, tandis que les journalistes internationaux étaient interdits...
11/08 - Censure de la loi Duplomb : la politique agricole française est un désastre, par Jean-Luc DemartyLa loi Duplomb, pour la première fois depuis 15 ans, est un petit pas dans la bonne direction de la restauration de la compétitivité de l’agriculture française profondément dégradée par une politique agricole française désastreuse depuis 2010. Malheureusement, le Conseil Constitutionnel a censuré une disposition clé, la réintroduction de l’acétamipride, seul néocotinoïde autorisé en Europe et dans les 26 autres Etats membres, mais interdit en France par la loi depuis 2018 sans aucune évaluation scientifique préalable.
Il a également affaibli par des réserves l’autre disposition clé, la qualification d’intérêt général et public majeur des stockages d’eau destinés à l’agriculture. Une de ces réserves autorise la contestation devant le juge de l’intérêt majeur de chaque projet d’ouvrage concerné. C’est la porte ouverte au harcèlement juridique des agriculteurs par les ONG environnementales avec la complaisance de certains juges, égale à la mansuétude dont ils font preuve à l’égard des violences et dégradations inacceptables auxquelles elles se livrent.Une censure plus politique que juridique
La censure de la réintroduction de l’acétamipride apparaît plus politique que juridique. En 2020, le Conseil Constitutionnel avait validé une dérogation à l’utilisation pour trois ans de plusieurs néocotinoïdes déjà interdits en Europe pour l’enrobage des semences de betteraves. Il est juridiquement incohérent de censurer aujourd’hui une dérogation pour un produit autorisé dans toute l’Europe. Le Conseil constitutionnel se cache...
11/08 - Plan de Netanyahou pour Gaza : Emmanuel Macron fustige "une fuite en avant dans la guerre permanente"Emmanuel Macron a réitéré, ce lundi 11 août, sa proposition d’une "mission de stabilisation sous mandat de l’ONU" pour sécuriser la Bande de Gaza, dénonçant "un désastre annoncé" et "une fuite en avant dans la guerre permanente" après l’annonce d’un plan israélien de conquête de la ville de Gaza.
Le président français propose "une coalition internationale sous mandat de l'ONU", "la priorité" pour "lutter contre le terrorisme, stabiliser Gaza, soutenir ses populations et mettre en place une gouvernance de paix et de stabilité", selon l’Elysée. Les otages israéliens et les populations de Gaza "vont continuer d’être les premières victimes de cette stratégie", a-t-il ajouté.
"Nous en avons posé les seules bases crédibles avec l’Arabie saoudite à New York, en obtenant pour la première fois un appel unanime à un désarmement du Hamas et à la libération des otages par les acteurs régionaux", a-t-il ajouté dans une déclaration.Un projet initié à l'ONU
L’idée d’une telle mission avait été avancée le 30 juillet lors d’une conférence à l'ONU qui avait abouti à une déclaration de 17 pays, dont le Qatar et l’Egypte. Cette mission serait destinée notamment à protéger la population civile, à "soutenir le transfert des responsabilités de sécurité" à l’Autorité palestinienne et à fournir des "garanties de sécurité pour la Palestine et Israël, y compris la surveillance" d’un futur cessez-le-feu, avait-il été décidé.
Le président français réagit pour la première fois au projet du gouvernement de Benyamin Netanyahou de prendre le contrôle de la...
11/08 - "Si nous intensifions la guerre..." : en Israël, l’inquiétude grandit autour du plan de Netanyahou pour GazaCe jeudi 7 août en début de soirée, quelques milliers d’Israéliens se rassemblent sous les fenêtres des bureaux du Premier ministre, nichés au cœur de la cité du gouvernement à Jérusalem. La plupart viennent de Tel-Aviv et brandissent des pancartes à l’effigie des otages encore détenus par le Hamas dans les tunnels de Gaza. "Ils viennent d’entrer en réunion, indique en désignant l’imposant bâtiment Sharar Mor, le neveu d’Avraham Munder, kidnappé au kibboutz Nir Oz le 7 octobre et assassiné par le Hamas peu après. Le cabinet de sécurité va probablement décider d’occuper toute la bande de Gaza et nous sommes là pour dire que c’est une folie. Cette opération met nos otages en danger de mort. Le gouvernement a essayé de les libérer par la force mais cela n’a presque jamais marché. Il faut arrêter cette guerre tout de suite et ramener les otages à la maison".
Sans surprise, mais au terme de discussions acharnées, le cabinet de sécurité israélien a fini par valider, vendredi 8 à l’aube, le plan de Benyamin Netanyahou pour l’occupation de toute la bande de Gaza. Une extension de l’invasion déclenchée au lendemain des massacres du 7 octobre 2023. A ce jour, l’armée israélienne contrôle les trois quarts de l’enclave, depuis Beit Hanoun au nord, jusqu’à Rafah au sud. Dans cette zone, plus de 70 % des bâtiments auraient été détruits ou sérieusement endommagés selon l’ONU. La deuxième ville de la bande de Gaza, Khan Younès, n’existe quasiment plus."Nous devons écraser le Hamas"
Seule Gaza-ville et son agglomération, située au centre...
11/08 - En Chine, l’arrestation très secrète d’un diplomate ambitieuxLe prétendant au poste de ministre des Affaires étrangères chinois, Liu Jianchao, a été placé en détention par les autorités de Pékin pour être interrogé, a rapporté le Wall Street Journal dimanche 10 août. Dirigeant du Département international - l’organe du Parti communiste chargé de gérer les relations avec les partis politiques étrangers - il a été "enlevé" par les autorités à son retour à Pékin d’un voyage d’affaires fin juillet, précise le journal.
Les raisons de son arrestation sont inconnues. Ni le ministère des Affaires étrangères de la Chine, ni le Département international, ni l’organe disciplinaire du parti n’ont confirmé l’information. Son apparition publique la plus récente remonte au 29 juillet en Algérie, après des réunions dans plusieurs pays africains, ainsi qu’à Singapour notamment à la fin du mois dernier, selon le site internet du Département international.
C’est la plus importante enquête visant un diplomate depuis le limogeage, en 2023, de Qin Gang, alors ministre des Affaires étrangères, suite à la découverte de sa liaison extraconjugale. Mais la détention de Liu Jianchao ne surprend pas, elle s’inscrit dans la vaste campagne disciplinaire de Xi Jinping qui a déjà sanctionné plus de 6,2 millions de personnes depuis 2012 pour corruption, inaction bureaucratique ou divulgation de secrets d’Etat.Un diplomate ambitieux
Liu Jianchao, 61 ans, a servi dans plusieurs ambassades, notamment en Indonésie et aux Philippines, et a été porte-parole du...
11/08 - En Allemagne, la montée du nazisme racontée dans un best-seller : "L’ambiance résonne avec notre époque"Presque cent ans. C’est le temps qui s’est écoulé entre l’écriture du roman Abschied ("Le départ"), de Sebastian Haffner, et sa publication en juin dernier en Allemagne aux éditions Hanser*. Le journaliste allemand, décédé en 1999, avait écrit cette histoire d’amour en 1932, quelques mois avant l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler. C’est d’ailleurs à cette époque que se passe cette autofiction de l’auteur, dont le vrai nom était Raimund Pretzel avant qu’il ne publie sous le pseudonyme de Sebastian Haffner.
Il y raconte l’histoire de Teddy, une Allemande émigrée à Paris, et de Raimund, un Berlinois qui la rejoint pour quelques jours. Ils vivent ensemble une vie de bohème en France alors qu’en Allemagne plane déjà l’ombre du IIIe Reich. Rapidement après sa sortie, le roman est passé en tête des ventes du classement élaboré par le magazine Der Spiegel, et reste dans le top 10 des livres les plus vendus en Allemagne début août. Plus de 60 000 exemplaires ont déjà été écoulés et les droits ont été vendus dans six pays européens et aux Etats-Unis.
Ce qui rend ce roman si singulier n’est pas seulement sa publication posthume, mais aussi le fait que Sebastian Haffner n’est pas connu comme romancier. Né à Berlin en 1907, l’auteur étudie d’abord le droit avant de se consacrer à l’écriture. Amoureux d’une journaliste d’origine juive, il émigre avec elle en Grande-Bretagne, en 1938, où il se fera connaître pour ses éditoriaux et un livre analysant le Troisième Reich, Germany : Jekyl and Hyde. Il retourne ensuite en Allemagne en 1954...
11/08 - Trump-Poutine : Volodymyr Zelensky sera-t-il le troisième homme du sommet en Alaska ?Sera-t-il laissé de côté, ou, contre toute attente, autorisé à participer aux discussions ? Cinq jours avant la rencontre prévue entre Donald Trump et Vladimir Poutine, vendredi 15 août en Alaska (Etats-Unis), la question de la présence de Volodymyr Zelensky à ce sommet historique n’est toujours pas tranchée. Depuis l’annonce, ce week-end, de ce rendez-vous diplomatique destiné à ouvrir la voie vers la fin du conflit qui oppose Kiev et Moscou, Washington souffle le chaud et le froid au sujet de l’invitation du président ukrainien.
La séquence semblait d’abord s’orienter vers un échange bilatéral entre le milliardaire républicain et le maître du Kremlin. "La rencontre tant attendue entre moi-même, président des États-Unis d’Amérique, et le président russe Vladimir Poutine aura lieu vendredi prochain", s’était ainsi félicité Donald Trump, dans un message publié sur son réseau Truth Social. Nulle mention du président ukrainien dans cette annonce. Au moment de fixer une date de réunion avec Moscou, la Maison-Blanche avait pourtant bien tenté d’impliquer Volodymyr Zelensky dans ce sommet, a révélé ce week-end le New York Times. Fin de non-recevoir du côté russe.Porte ouverte par Washington
Alors que Donald Trump évoque de possibles "échanges de territoires" entre l’Ukraine et la Russie dans le cadre d’un éventuel accord de paix, Kiev peut légitimement s’inquiéter d’être tenu à l’écart des pourparlers en Alaska. "Toute décision défavorable à nous,...
11/08 - Nvidia et AMD verseront à Washington 15 % de leurs revenus sur la vente de puces IA à la ChineLes géants américains des semi-conducteurs Nvidia et Advanced Micro Devices ont accepté de verser au gouvernement américain 15 % de leurs revenus provenant de la vente de puces IA à la Chine, selon des informations parues dimanche dans les médias.
Le PDG de Nvidia, Jensen Huang, a rencontré le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche mercredi et a accepté de reverser au gouvernement américain une partie de ses revenus, un arrangement très inhabituel dans le commerce international des technologies, selon des informations publiées dans le Financial Times, Bloomberg et le New York Times. L'AFP n'a pas été en mesure de vérifier immédiatement ces informations.Une rivalité technologique entre Pékin et Washington
Le mois dernier, Nvidia, premier producteur mondial de semi-conducteurs, est devenu la première entreprise à dépasser les 4 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, montrant à quel point les marchés misent sur l'intelligence artificielle, en train de révolutionner l'économie mondiale. La société californienne est au coeur de la rivalité technologique entre Pékin et Washington. L'accès des entreprises chinoises à ses puces avancées "H20" constitue un enjeu majeur dans les discussions commerciales entre les deux puissances. Mais début juillet, Nvidia a indiqué qu'il reprendrait les ventes de ses puces H20 en Chine, après que les autorités américaines ont levé certaines restrictions à l'exportation vers le pays asiatique.
La société Advanced Micro Devices (AMD), basée dans la Silicon...
11/08 - Eric Trappier à la tête de Dassault : les coulisses d’un changement d’èreCette semaine, La Loupe a choisi de s’intéresser au fleuron tricolore de l’aéronautique, Dassault qui a récemment changé de direction. Une réorganisation discrète de pouvoir pour une entreprise qui n’a eu que quatre patrons en près d’un siècle. Dans cet épisode, Béatrice Mathieu, grand reporter spécialiste de l’économie à L’Express, nous raconte les dessous de cette passation de pouvoirs inédite.
TROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 5, Europe 1, Télé Loisirs, Le Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Pour débuter notre série, je vous emmène au 9 Rond-Point des Champs-Elysées à Paris. C’est ici qu’on entre au cœur de l’empire Dassault. Il faut pousser les grilles en fer forgé, grimper quelques marches en pierre. Nous voilà dans le salon d’entrée de l’hôtel d’Espeyran.
Au mur, on aperçoit lʼun des derniers exemplaires de l’hélice "Eclair", première invention en 1916 de Marcel Dassault, le fondateur du groupe. En dessous, son portrait aligné avec ceux de ses fils, Claude et Serge, et celui de lʼun de ses petits-fils, Olivier.
On trouve aussi beaucoup de photos d’avions. Des clichés dʼOlivier Dassault dans lʼune des salles de travail. Si on marche un...
11/08 - Mixité sociale à l’école : "Les amitiés transclasses, nouées au collège, influencent le reste de la vie"A quel point l’origine sociale des élèves influe-t-elle sur leur amitié ? C’est la question originale posée par Timothée Chabot, maître de conférences à l’université Toulouse Jean Jaurès, dans son livre Les amitiés au collège. Mixité sociale et relations entre élèves (PUF, juin 2025). "En France, on adore parler de l’école, grand thème de débat sur le plan sociologique et politique ! Or l’institution est essentiellement perçue comme celle qui va aider l’enfant à se préparer à la vie d’adulte et à obtenir un diplôme. On a tendance à oublier que c’est aussi un lieu de vie où les élèves interagissent entre eux quotidiennement et sur une longue période", explique le chercheur.
L’une des conclusions de son étude est que les collégiens échappent davantage que les adultes à "l’homophilie sociale", cette tendance qui consiste à aller vers des gens qui nous ressemblent socialement. "Les collèges socialement mixtes font partie des rares endroits propices au brassage. Ensuite, plus on avance en âge, plus les occasions de se mêler à d’autres groupes sociaux que le nôtre se raréfient", insiste Timothée Chabot dont le livre est un véritable plaidoyer en faveur de la mixité sociale à l’école. Démonstration.
L’Express : Dans quels types d’établissements avez-vous réalisé votre enquête ?
Timothée Chabot : J’ai sélectionné quatre collèges socialement mixtes c’est-à-dire qui abritent des enfants issus à la fois des classes moyennes, supérieures et populaires. Ces établissements ont des caractéristiques très variées puisqu’ils appartiennent pour...
11/08 - Arabie saoudite : MBS, le maître chanteur par excellenceL’homme le plus riche du monde, piraté par l’homme plus puissant du Moyen-Orient. Depuis 2016, Jeff Bezos, fondateur d’Amazon et Mohammed ben Salmane (MBS), prince héritier d’Arabie saoudite, entretiennent une relation cordiale.
Une "bromance", malgré ce qui pourrait les séparer : Bezos est propriétaire du Washington Post, où Jamal Khashoggi, critique de MBS, tient une chronique. Le 1er mai 2018, sur WhatsApp, Jeff Bezos clique sur un fichier vidéo MP4 vérolé, envoyé depuis le compte du prince saoudien.
De larges quantités de données sont exfiltrées du smartphone du milliardaire. La fuite se poursuit pendant des mois à son insu. Bezos ne la découvrira que plus tard, après avoir mandaté un cabinet spécialisé, FTI Consulting.Des textos enflammés
En janvier 2019, le patron d’Amazon comprend que son téléphone est vérolé : le National Enquirer, hebdomadaire à scandale américain, publie les textos enflammés échangés avec Lauren Sanchez, sa maîtresse. Les soupçons se portent d’abord vers le frère de l’ancienne présentatrice télé, qui aurait vendu les messages, puis vers Riyad.
Une enquête de deux experts indépendants de l'ONU révèle un an plus tard qu’en novembre 2018 et février 2019, MBS a envoyé à Bezos des messages contenant des informations confidentielles sur sa vie privée, pour l’intimider. Des accusations que l’ambassade d’Arabie saoudite à Washington a qualifiées "d’absurde"… mais qui rentrent dans une stratégie de pression sur Bezos et son journal. Pour Jamal Khashoggi, le pouvoir saoudien a opté pour une méthode...
11/08 - Dans le match face aux Etats-Unis, la Chine a-t-elle atteint son plafond de verre économique ?Il y a certains termes que l’on peine à traduire dans toutes leurs nuances. Souvent car ils désignent un phénomène propre à une culture ou un pays. C’est le cas de neijuan, en chinois. Littéralement "involution" - ou "spirale d’évolution vers l’intérieur" - ce mot est employé pour désigner la compétition exacerbée entre industriels chinois qui font pression sur leurs prix. Un symbole du malaise économique du pays et de la frustration qu’il engendre.
Jusqu’à récemment, la trajectoire de la Chine était spectaculaire. Pendant de nombreuses années, elle a affiché une croissance à deux chiffres, s’imposant comme la locomotive de l’économie mondiale. Le fossé avec les Etats-Unis s’est considérablement réduit. Alors qu’au début des années 1990 son PIB équivalait à moins d’un dixième de l’américain, il en représentait plus de 60 % en 2024. A tel point que certains experts, dont l’ancien économiste de la Banque mondiale Justin Lin Yi Fu, ont assuré que l’économie chinoise détrônerait les Etats-Unis aux alentours de 2030.
Comme souvent, le constat dépend de la focale. En parité de pouvoir d’achat, l’Empire du Milieu fait déjà la course en tête. Mais en termes de richesse totale en dollars courants - et d’autant plus en PIB par habitant - c’est une autre histoire. Le président Xi Jinping a récemment fixé l’échéance du dépassement à 2049, date du centenaire de la République Populaire de Chine. Mi-juillet, le pays s’est félicité d’un taux de croissance supérieur aux attentes. En cause, un effet d’anticipation des droits de douane qui a...
10/08 - Plus de seniors, moins de guerres ? Cette "Pax Geriatrica" à venir, par Mark L. HaasLa grande majorité des pays du monde vivent une révolution démographique : un vieillissement de la population spectaculaire, soutenu et probablement irréversible. La combinaison de faibles taux de fécondité et d’une espérance de vie élevée a entraîné une hausse significative du pourcentage de personnes âgées de 65 ans et plus, et avec elle, une augmentation constante de l’âge médian de leurs populations. En 1950, environ 5 % de la population mondiale était âgée de 65 ans ou plus. En 2021, ce chiffre avait presque doublé. Même si les taux de fécondité cessaient de baisser et restaient au niveau de 2022, ce qui est peu probable, les Nations unies prévoient que d’ici à 2050, ce pourcentage aura plus que triplé. Bon nombre de ces Etats ne se contentent pas de vieillir ; ils deviennent également plus petits en conséquence. Plus de 40 pays enregistrent une baisse de leur population en raison de faibles taux de fécondité. D’ici à 2050, près de 90 pays verront leur population diminuer d’une année sur l’autre.
Comme l’ont souligné de nombreux analystes, le vieillissement de la population ralentit la croissance économique et nécessite des augmentations de dépenses sociales à destination des personnes âgées. Mais il présente également un avantage, aussi méconnu que significatif, sur le plan international : le vieillissement réduit considérablement le risque de guerre entre Etats. Le XXIe siècle, largement annoncé comme "l’ère du dépeuplement", pourrait également s’avérer plus pacifique.
L’idée que les conflits internationaux...
10/08 - Benyamin Netanyahou : le nouveau plan israélien pour Gaza est le "meilleur moyen de terminer la guerre"Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus samedi à Tel-Aviv pour appeler à la fin de la guerre dans la bande de Gaza, au lendemain de l'annonce du plan israélien pour la conquête de la ville de Gaza, la plus grande du territoire palestinien.
Après 22 mois de guerre, le Premier ministre Benyamin Netanyahou est confronté à une très forte pression en Israël et de l'étranger pour mettre fin à son offensive dans la bande de Gaza, où plus de 2 millions de Palestiniens sont menacés d'une "famine généralisée", selon l'ONU.
Selon le plan validé par le cabinet de sécurité israélien, l'armée "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza", une agglomération en grande partie détruite dans le nord du territoire, "tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat".Le plan de Netanyahou pour Gaza va "aggraver" la crise humanitaire, critiquent huit pays européens
L’Espagne et sept autres nations européennes ont condamné dimanche le plan d'Israël visant à prendre le contrôle de la ville de Gaza, avertissant qu'il allait "aggraver" la crise humanitaire et mettre "davantage en péril la vie des otages" israéliens.
Dans une déclaration commune, les ministres des Affaires étrangères de huit pays ont indiqué que ce projet "ne ferait qu'aggraver la crise humanitaire et mettre davantage en péril la vie des otages".
Outre celui de l'Espagne, les ministres des Affaires étrangères de l'Islande, de l'Irlande, du Luxembourg, de Malte, de Norvège, du Portugal et de la...
10/08 - Surveillance de masse : comment Microsoft aiderait le renseignement israélienSelon The Guardian, le directeur général de Microsoft Satya Nadella a rencontré en 2021 le chef de l’agence de surveillance militaire israélienne jusqu’à fin 2024 Yossi Sariel, pour mettre en place le transfert de grandes quantités d’informations top secrètes issues du renseignement dans le cloud de la société américaine. Cette rencontre aurait, selon le journal britannique, "permis au maître espion d’obtenir le soutien de Nadella pour un plan qui accorderait à l’Unité 8 200 l’accès à une zone personnalisée et isolée au sein de la plateforme cloud Azure de Microsoft".
Une nouvelle capacité tentaculaire de stockage qui aurait permis à l’Unité 8 200, une unité de renseignement de Tsahal, de développer un nouveau système de surveillance de masse intrusif, qui collecte et stocke chaque jour les enregistrements de millions d’appels téléphoniques mobiles passés par des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. Ces informations sont corroborées par des enquêtes du site israélo-palestinien anglophone " + 972 Magazine" et de son pendant hébreu "Siha Mekomit".
Le directeur général de Microsoft affirme qu’il ignorait le type de données stockées dans son cloud Azure. "Mais une série de documents internes ayant fuité et des entretiens avec 11 sources de l’entreprise et du renseignement militaire israélien, révèlent comment Azure a été utilisé par l’Unité 8 200 pour stocker cet énorme fichier d’archives des communications quotidiennes des Palestiniens" détaille The...
10/08 - L’alerte d’Andreas Schleicher, le "père" de Pisa : "Depuis 20 ans, l’Europe fait du surplace en matière d’éducation"Lorsqu’il s’agit de chercher des modèles éducatifs à l’étranger, les regards se tournent généralement vers Singapour, Macao ou encore la Finlande. Alors, quand Andreas Schleicher, directeur de l’Éducation et des Compétences à l’OCDE et concepteur du célèbre classement Pisa (qui évalue les compétences des élèves de 15 ans, notamment en lecture, en mathématiques et en sciences), cite l’Ukraine en exemple — un pays confronté depuis plus de trois ans aux sirènes d’alerte et aux bombardements, cela ne peut qu’attirer notre attention. Après plusieurs visites en Ukraine ces deux dernières années, ce mathématicien et statisticien allemand qualifiait récemment dans un billet la transformation du système éducatif ukrainien de "leçon pour nous tous". Selon lui, non seulement le pays a su maintenir son système scolaire en fonctionnement malgré la guerre, mais les enseignants sont même parvenus à l’améliorer. "Quand on se rend sur place, on s’attend à voir uniquement des écoles détruites. Mais en réalité, quand on entre à l’intérieur, on découvre beaucoup de choses fascinantes", nous raconte-t-il.
Dans un entretien accordé à L’Express, il partage ses observations sur le terrain et explique en quoi d’autres pays de l’OCDE, dont la France, feraient bien de s’en inspirer. Car, prévient-il, "la plupart des grands succès éducatifs se situent aujourd’hui hors du monde occidental.". Entretien.
L'Express : Vous affirmez que le système éducatif ukrainien est en pleine transformation, et que tous les pays de l’OCDE devraient s’en inspirer. Pour...
10/08 - Ukraine : la cheffe de la diplomatie européenne convoque une réunion européenne "extraordinaire" lundiLes présidents russe et américain doivent se retrouver le 15 août en Alaska, aux Etats-Unis, dans le cadre des efforts de M. Trump pour trouver une issue au conflit que la Russie a déclenché en février 2022. Cette rencontre très attendue se déroulera sans Volodymyr Zelensky, qui ne cesse pourtant d'exiger d'être partie prenante. "Un règlement du conflit comprendra des échanges de territoires au bénéfice de chacun", a souligné Donald Trump vendredi, sans donner plus de détails.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté samedi toute cession de territoires à la Russie pour obtenir la paix, avant le sommet annoncé entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui fait craindre à Kiev un accord à ses dépens. Les principaux dirigeants européens, soutiens de Kiev, ont appelé dimanche à renforcer la "pression sur Moscou".Kallas convoque une réunion européenne "extraordinaire" lundi
La cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a annoncé dimanche la convocation d'une "réunion extraordinaire" lundi des ministres des Affaires étrangères de l'UE, à l'approche de la réunion des présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine sur la guerre en Ukraine. "Tout accord entre les États-Unis et la Russie doit inclure l'Ukraine et l'UE, car c'est une question de sécurité pour l'Ukraine et pour l'ensemble de l'Europe," a insisté Mme Kallas dans un communiqué, avant la rencontre Tump-Poutine prévue vendredi, qui fait craindre à Kiev un accord à ses dépens. "Je convoquerai lundi une réunion...
10/08 - En Estonie, à la frontière de tous les dangers face à la Russie : "Nous sommes prêts à combattre"Sous un crachin intermittent, quatre voitures attendent patiemment que le feu vire au vert. Leurs occupants ont passé les contrôles. Encore quelques mètres, la ligne frontalière est là. Derrière des grillages verts épais coiffés de barbelés, sur un côté, la borne russe rouge, verte et rectangulaire, et celle de l’Estonie noire, blanche et ronde, se toisent de toute leur verticale raideur.
Ici s’arrête le territoire de l’Union européenne et de l’alliance militaire de l’Otan. De l’autre côté, le vaste empire de Vladimir Poutine se déploie sur 11 fuseaux horaires, jusqu’au détroit de Béring, sur l’océan Pacifique. Peter Maran, le chef du poste frontière de Luhamaa, à la pointe sud-est de l’Estonie prononce quelques mots dans son talkie-walkie. Les portails surmontés de piques se referment. Une large poutre d’acier sort du sol pour barrer le chemin à un véhicule qui forcerait le passage. Ce dispositif, récemment installé, n’arrêtera pas une armée. Mais les autorités estoniennes espèrent qu’il retiendra une vague de sans-papiers. "On ne se demande pas si elle va arriver, mais quand, explique Peter Maran. Car nos voisins y ont déjà eu droit." De la Finlande à la Pologne, des dizaines de milliers de migrants venus du Moyen-Orient et d’Afrique ont essayé ces dernières années de passer la frontière.Une répétition de l’Histoire ?
Déclenchées par le Kremlin, de telles actions relèvent de cette guerre "hybride" sous le seuil d’un affrontement direct entre armées. L’Estonie s’y prépare, d’autant qu’elle a déjà été victime d’une...
10/08 - Northvolt : le champion des batteries électriques européennes racheté par une start-up américaineUne "fourmi" américaine qui rachète un "éléphant" européen. Le groupe suédois Northvolt achève de céder son activité en Pologne, en Suède et en Allemagne à la start-up américaine Lyten, comme l'a annoncé ce dernier le 7 août. Fondé en 2016, Northvolt était considéré comme la pierre angulaire des tentatives européennes de rattraper l’Asie et les États-Unis dans la production de batteries électriques pour voitures. Il était devenu l’un des plus grands fabricants européens de batteries lithium-soufre pour les véhicules électriques, employant plus de 5 000 salariés rien qu’en Suède.
Un ralentissement de la demande, accompagné d’une énorme dette avait poussé Northvolt à déposer le bilan en mars dernier. En juin 2024, BMW avait également annulé une commande de 2 milliards d’euros (1,9 milliard de francs) passée en 2020, pointant notamment des retards de livraison. C’est finalement une startup californienne revendiquant quelque 325 salariés qui rachète l’entreprise pionnière, dont les batteries électriques décarbonées entretenaient l’espoir d’un véritable développement d’une industrie verte européenne.Des doutes sur les capacités de relance par Lyten
"C’est David qui achète Goliath" résume étonné le journal suédois Svenska Dagbladet en réaction à l’annonce, selon qui la firme américaine ne dispose que de 540 millions d’euros de financement pour relancer la production, alors que Northvolt avait collecté près de 15 milliards durant son existence pour faire tourner ses sites de production et de conception. C’est "une fourmi qui s’attaque...
10/08 - Après cent jours à la tête de l’Allemagne, Friedrich Merz toujours sur sa ligne de crête"Germany is back", telle était la promesse de Friedrich Merz en devenant chancelier. Mais près de cent jours après avoir ramené les conservateurs au pouvoir en Allemagne, il n'a jamais été aussi impopulaire. Néanmoins, "il est évident que la situation économique et migratoire, les deux objectifs centraux du gouvernement, s'améliorent", constate Wolfgang Schroeder, politologue de l'université de Cassel.
Un bilan des cent premiers jours du gouvernement qui ne satisfait plus que 29% des Allemands, le pire score depuis son entrée en fonction, selon un sondage de la télévision publique ARD publié jeudi.Tour de vis migratoire
Après une campagne législative dominée par l'immigration, le gouvernement Merz a encore donné un tour de vis à sa politique migratoire, tournant un peu plus le dos à la politique d'accueil généreuse d'Angela Merkel en 2015.
Outre des expulsions d'étrangers en hausse, dont celles de 81 criminels vers l'Afghanistan et de 40 personnes vers l'Irak, le gouvernement a décidé le refoulement des demandeurs d'asile aux frontières. Il a aussi modifié la législation afin de limiter le regroupement familial pour certaines catégories de réfugiés, et d'allonger les délais d'accès à la nationalité allemande. M. Merz espère ainsi "regagner la confiance" des électeurs séduits par l'extrême droite.Economie: toujours des vents contraires
Après deux années de récession, liées notamment à l'invasion de l'Ukraine par la Russie et la hausse des coûts de l'énergie qui a suivi, la première économie européenne...
10/08 - Suppression de deux jours fériés : le gouvernement confirme viser un rendement de 4,2 milliards d’euros dès 2026Le gouvernement a confirmé viser un rendement de 4,2 milliards d'euros dès 2026 pour le budget de l'État avec la suppression de deux jours fériés, selon le document d'orientation adressé aux partenaires sociaux, consulté par l'AFP dimanche. Dans ce courrier, le gouvernement souhaite "porter en projet de loi de finances pour 2026 une mesure de suppression du caractère férié de deux jours, le lundi de Pâques et le 8 mai", pour les salariés du secteur privé comme du public, ajoutant que le choix des deux jours concernés peut encore être "discuté".
Le gouvernement invite les partenaires sociaux de lui faire savoir "d'ici au 1er septembre" s'ils souhaitent engager une négociation, qui devra le cas échéant se conclure "au plus tard le 30 septembre". "Les salariés mensualisés et les agents publics ne seront pas rémunérés davantage pour ces nouvelles heures de travail" et "en contrepartie, les employeurs du secteur privé s'acquitteront d'une contribution qui sera affectée au budget de l'Etat", un dispositif calqué sur celui de la journée de solidarité.
Le Premier ministre François Bayrou avait évoqué le 15 juillet la suppression de deux jours fériés pour participer à l'effort budgétaire. Les modalités de la mise en œuvre de cette mesure, présentée comme un levier pour augmenter le volume annuel de travail, produire davantage et renforcer la compétitivité économique de la France, doivent encore être précisées.
Ce document d'orientation a été envoyé samedi aux partenaires sociaux en même temps que la "lettre de cadrage"...
10/08 - De "Assassin’s Creed" à "Clair Obscur", le triomphe de l’école française du jeu vidéoVendredi 21 décembre 1985, le sénateur Albert Pérignac est retrouvé mort dans le TGV 618 reliant Lyon à Paris. Malaise ? Accident ? Crime ? Une course contre la montre s’engage : il faut élucider le mystère, avant que le train n’arrive en gare et que le suspect ne s’échappe. C’est le scénario de base de Meurtre à grande vitesse, développé par Cobrasoft, l’un des tout premiers jeux vidéo français. Sur un écran de 200 x 300 pixels, les joueurs déplacent une petite icône représentant leur personnage à travers les wagons du train, et n’ont que quelques options d’action. Sorti en 1985 sur Oric, un micro-ordinateur ancêtre des machines d’aujourd’hui, Meurtre à grande vitesse ne pèse que 48 kilo-octets, tient sur une cassette et est l’un des premiers grands succès tricolores du jeu vidéo, avant même que l’industrie n’existe.
"On n’était pas encore dans une logique de business. On se faisait plaisir, et si on gagnait un peu de sous en plus, c’était un bonus", raconte aujourd’hui Bertrand Brocard, qui a développé seul Meurtre à grande vitesse en 1985. A l’époque à la tête de l’entreprise d’imprimerie ARG, Bertrand Brocard est également passionné par les micro-ordinateurs et toutes les possibilités qu’ils ouvrent : "J’avais déjà fait du cinéma, et je me suis rendu compte qu’il s’agissait de formidables outils pour raconter des histoires."
Depuis la sortie de Meurtre à grande vitesse, le jeu vidéo a connu une révolution. Il est devenu la première industrie culturelle au monde, bien loin devant le cinéma et l’édition. Le secteur pesait...
10/08 - Sommet en Alaska : Vladimir Poutine obtient ce qu’il veut de Donald TrumpUn nouveau tournant à 180 degrés de Donald Trump donnera lieu dès vendredi prochain à un sommet entre Vladimir Poutine et le président américain, particulièrement attendu par le Kremlin. À la fin du mois de juillet, Donald Trump faisait pourtant sentir à son homologue russe qu’il était sur le point de lui filer entre les doigts, lassé par les nombreux rounds de négociations téléphoniques informelles et inefficaces pour mettre fin aux attaques russes en Ukraine. Et menaçant du même temps de sanctionner drastiquement la Russie grâce à des droits de douane extra-punitifs. Et surtout, les pays qui achètent son pétrole.
À l’approche de la date butoir pour l’application des sanctions - le 8 août - et pour allécher le seul partenaire occidental capable de l’aider à déstabiliser l’ordre de sécurité européen, Vladimir Poutine a récemment changé de discours, acceptant finalement de parler la langue immobilière et transactionnelle de Donald Trump. Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social le 8 août, ce dernier a annoncé avec triomphe que "des échanges de territoires" auront lieu lors d’un sommet le 15 août en Alaska entre les deux dirigeants. "Nous allons restituer des territoires et nous allons en échanger. Il y aura des échanges de territoires au bénéfice de chacun", a-t-il écrit. Le Kremlin quant à lui, n’a pas encore confirmé ses intentions lors de cette rencontre.Un bail de 49 à 99 ans sur certains territoires colonisés ?
Depuis le début du conflit, Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions...
10/08 - "Où les étoiles tombent" de Cédric Sapin-Defour, le livre touchant de la rentréeQui, en 2014, aurait pu prédire que l’alpiniste et écrivain Cédric Sapin-Defour connaîtrait un jour un tel succès ? Cette année-là, il publie chez un petit éditeur un Dico impertinent de la montagne. Il se spécialise ensuite dans la littérature post-Frison-Roche : tous parus chez Paulsen, Gravir les montagnes est une affaire de style (2017), Les Sept Vies de François Damilano (2018), Espresso (2019) et Double Espresso (2020) ne rencontrent chacun que quelques milliers de lecteurs. L’auteur décolle en 2023 avec Son odeur après la pluie, son fameux livre sur son bouvier bernois, vendu à 650 000 exemplaires (en additionnant le grand format, le poche et l’adaptation en bande dessinée). Les décollages trop spectaculaires s’accompagnent parfois de crashes douloureux. C’est tout le sujet de ce nouveau récit, Où les étoiles tombent.
Le vendredi 12 août 2022, le même jour que la tentative d’assassinat au couteau dont est victime Salman Rushdie aux Etats-Unis, un autre drame a lieu dans une vallée de la province de Bolzano, en Italie. Cédric Sapin-Defour et sa femme Mathilde s’élancent en parapente ; cette dernière chute d’une centaine de mètres, se brisant onze vertèbres au passage. Soins intensifs, service de neurochirurgie, puis transfert de la blessée vers Grenoble : Sapin-Defour raconte station par station le chemin de croix de son épouse. Avant son accident, Mathilde se pinçait le ventre en disant qu’elle devrait arrêter la bière et le saint-marcellin. A moitié paralysée sur son lit d’hôpital, elle n’est plus...
10/08 - Nouvelle-Calédonie : le président du FLNKS appelle à rejeter l’accord de BougivalL'issue ne fait guère de doute : l'ensemble des structures (partis et syndicats) qui composent le Front de libération national kanak socialiste (FLNKS) de Nouvelle-Calédonie se sont d'ores et déjà prononcées contre l'accord de Bougival, signé le 12 juillet au terme de dix jours d'intenses négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes sous l’égide du ministre des Outre-mer, Manuel Valls.
Le texte, négocié en région parisienne, prévoit notamment la création d'un "Etat de Nouvelle-Calédonie" et d'une nationalité calédonienne, ainsi que la possibilité de transférer des compétences régaliennes (monnaie, justice, police). Mais bien que qualifié d'"historique" par les loyalistes, il a aussitôt suscité une levée de boucliers du côté des militants indépendantistes, car il ne ne prévoit pas de nouveau référendum sur l'indépendance.Rejet "clair et sans ambiguïté" de l'accord
A l'ouverture d'un congrès extraordinaire samedi à La Conception, en banlieue de Nouméa, le président du FLNKS Christian Tein a appelé, dans un déclaration lue par une militante, à un rejet "clair et sans ambiguïté" de l'accord. Ses dispositions "ne sont que l'illustration du mépris de la puissance administrante à l'égard de notre combat pour la reconnaissance en tant que peuple colonisé", selon lui.
Sous contrôle judiciaire, Christian Tein est interdit de séjour dans l'archipel français du Pacifique et a assisté aux débats par visio-conférence. Libéré le 13 juin après un an de détention provisoire à la prison de Mulhouse-Lutterbach...
10/08 - David W. Blight (Yale) : "Ce que fait Donald Trump avec l’histoire américaine est une forme de fascisme"Sans avertissement, sans communiqué, le panneau avait disparu. En juillet, les visiteurs du Musée national d’histoire américaine de la Smithsonian Institution à Washington ont découvert que toute mention des deux procédures de destitution engagées contre Donald Trump avait été discrètement retirée d’une salle d’exposition. Une information révélée par le Washington Post le 31 juillet. Quelques jours plus tard, la direction de l’établissement s’exprimait sur ce retrait dans un communiqué, invoquant le fait que ce panneau n’était pas en adéquation visuelle avec le reste de l’exposition. Pour couronner le tout, ce dernier gênait également la visibilité de l’une des vitrines du musée.
Ce n’est pas la première fois que l’histoire américaine est attaquée sous l’administration Trump. A l’approche du 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance, le président a engagé une vaste réécriture du récit national. Décrets exécutifs, pressions sur les institutions culturelles, révision des contenus exposés dans les musées publics : le républicain multiplie les initiatives pour imposer sa version de l’histoire des Etats-Unis. La Smithsonian Institution, l’un des fleurons culturels du pays, est au cœur de cette bataille. Pour comprendre ce qui se joue en coulisses, L’Express a interrogé l’historien américain de renom David W. Blight, également professeur à Yale et collaborateur au New York Times. Selon lui, cela ne fait nul doute : un virage vers le "fascisme" est plus qu’entamé.
L’Express : Croyez-vous à la justification du musée,...
10/08 - "Des confidences sur l’oreiller" : comment les espions chinois ciblent la FranceLe baijiu est un alcool de riz populaire au nord de la Chine. Il est très fort : les liqueurs disponibles dans le commerce titrent à 50 ou 65°. "Il suffit de deux verres pour que ça commence à chauffer", commente Christophe Simoni. Il y a dix ans, le Français est à la tête du département qualité d’une grande entreprise d’ameublement française en Asie. En virée avec des fournisseurs chinois après d’intenses négociations, il vacille. "En un clin d’œil, je me suis retrouvé dans un karaoké, deux jeunes femmes à mes côtés", se souvient-il. L’ambiance détendue est ponctuée de remarques sur leurs négociations. "Plus je buvais, plus ils me posaient des questions sur l’entreprise. C’est courant. Parfois, ils ont même essayé de faire signer des contrats pendant ces soirées", se rappelle Simoni - qui assure ne pas avoir craqué.
L’épisode est coutumier dans le milieu. "Pendant que les Français boivent, certains de leurs homologues chinois restent en retrait, pour pouvoir poser les bonnes questions le moment venu", observe un ancien de la Sisse, à Bercy - le service de l’information stratégique et de la sécurité nationale, qui protège nos actifs économiques les plus sensibles. "La soirée peut paraître innocente, mais le Parti communiste a des comités de surveillance dans chaque entreprise, poursuit-il. Il y a un continuum naturel entre l’économie et le renseignement." Les agents de la DGSI et, côté défense, de la DRSD, préviennent donc les cadres avant leurs missions en Chine. Evitez d’amener ordinateur et smartphone personnels ;...
09/08 - Après le Mozambique, l’Angola : l’Afrique australe, en proie à l’instabilité régionaleEn novembre 2025, l'Angola fêtera les cinquante ans de son indépendance vis-à-vis du Portugal. Depuis le 11 novembre 1975, le pays est gouverné par le même parti : le MPLA (Mouvement Populaire de Libération de l'Angola), dont est issu l'actuel président João Lourenço, élu en 2017. Mais ces derniers jours, des voix s'élèvent dans le pays pour exiger la démission de ce dernier, après que des manifestations violentes ont éclaté dans le pays, en réaction à l'augmentation des prix du pétrole.
Les révoltes ont rapidement dégénéré en pillages, dans un pays où "huit familles sur dix se trouvent en situation d'insécurité alimentaire", selon les données de l'Institut National des Statistiques (INE), publiées dans le Novo Jornal. Selon le calcul de la presse angolaise, on compte au moins 30 morts, 270 blessés (un grand nombre par les forces de l'ordre), et 1 500 arrestations : l'un des épisodes les plus violents de l'Histoire récente du pays.
Après une pétition lancée par l'opposition samedi 8 août, c'est désormais du propre camp présidentiel qu'émanent les critiques. Ce dimanche, des militants du MPLA ont annoncé à l’agence de presse Lusa avoir saisi le Tribunal Constitutionnel pour faire destituer le chef de leur parti, l'accusant de précipiter l'Angola dans "le chaos social".Les carburants au cœur de la discorde
A l'origine de la crise, l'annonce par le gouvernement début juillet d'une baisse des subventions sur le prix du pétrole, pour réduire les dépenses publiques. Depuis 2023, l'Etat angolais tente en effet de...
09/08 - Un diplomate algérien visé par un mandat d’arrêt international pour l’enlèvement d’un opposant en FranceLe mandat d'arrêt, visant S. S., un Algérien âgé de 37 ans, a été émis le 25 juillet par un juge d'instruction pour arrestation, enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle, selon cette même source. Une source judiciaire a confirmé à l'AFP l'émission de ce mandat d'arrêt "contre l'ancien premier secrétaire de l'ambassade d'Algérie en France".
Le 23 juillet, le parquet national antiterroriste (Pnat), qui a repris l'enquête en février, avait requis la délivrance d'un mandat d'arrêt contre S. S., estimant qu'il existait des "présomptions graves" qu'il ait commis les faits reprochés, a-t-elle précisé. L'influenceur Amir Boukhors, dit Amir DZ, avait été enlevé le 29 avril 2024 en région parisienne puis relâché le 1er mai.
Dans un rapport d'enquête daté d'avril, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) incrimine cet ancien haut responsable de l'ambassade algérienne à Paris, avait rapporté une autre source proche du dossier. Présenté comme un "sous-officier algérien de la DGDSE", un service de renseignement de ce pays, S. S. aurait été présent à Paris "sous la couverture diplomatique de premier secrétaire" de l'ambassade d'Algérie.
C'est "une avancée importante pour éviter autant que possible l'impunité des agents algériens impliqués dans les faits qui sont d'une évidente gravité", a réagi Eric Plouvier, avocat d'Amir Boukhors, sollicité par l'AFP. L'homme n'est probablement plus en France et pourrait faire valoir une éventuelle...
09/08 - Assurance chômage : le gouvernement vise "2 à 2,5 milliards d’euros" d’économies par an sur quatre ansLe gouvernement a adressé aux partenaires sociaux la "lettre de cadrage" sur l'assurance chômage, feuille de route fixant le cadre de la négociation d'une nouvelle réforme, avec l'objectif d'atteindre "2 à 2,5 milliards d'euros" d'économies par an de 2026 à 2029, selon le document consulté samedi par l'AFP. S'ils acceptent d'ouvrir une négociation sur l'assurance chômage, patronat et syndicats sont invités à s'accorder d'ici le 15 novembre et à dégager entre "2 milliards d'euros et 2,5 milliards d'euros" d'économies par an en moyenne au cours des quatre prochaines années, "avec une montée en charge progressive" pour atteindre "a minima 4 milliards d'euros d'économies en régime de croisière à partir de 2030", selon ce document.
Afin de "favoriser le retour rapide à l'emploi", le document de cadrage ajoute qu'il faudra "modifier la durée minimale d'emploi et la période de référence nécessaire à l'ouverture d'un droit au chômage qui détermine la durée maximale d’indemnisation". "La situation financière du régime de l'assurance chômage et la nécessité de travailler plus nombreux rendent nécessaire une évolution des règles de l'assurance chômage", écrit le Premier ministre, François Bayrou, dans sa lettre aux partenaires sociaux accompagnant le document de cadrage. Plaidant qu'"il faut travailler plus", François Bayrou avait souhaité le 15 juillet que les partenaires sociaux ouvrent de telles négociations sur l'assurance chômage pour participer à l'effort budgétaire.Colère des syndicats
Les syndicats avaient alors...
09/08 - Rémy Slama (ENS) : "Avec le réchauffement climatique, suicides et violences augmentent"En partenariat avec l’Ecole normale supérieure (ENS-PSL), L’Express interroge cet été des chercheurs de l’un des fleurons de l’enseignement français. A la fois grande école et université, Normale sup a la particularité d’avoir des enseignants-chercheurs en pointe en mathématiques, en IA, en biologie, en sciences cognitives comme dans les sciences humaines (littérature, philosophie, économie, histoire…), cumulant 14 prix Nobel et 12 médailles Fields.
Rémy Slama est spécialiste en épidémiologie environnementale, récemment converti aux recherches sur les effets sanitaires du réchauffement de la planète. Depuis le printemps 2024, ce scientifique, directeur de recherche à l’Inserm, a rejoint l’Institut de biologie de l’ENS pour développer une structure à l’interface entre changement climatique et santé, le Parsec (Paris recherche santé environnement climat).
Impliqué de longue date dans le combat contre la pollution de l’air et ses conséquences délétères, il nous explique pourquoi la bataille pour réduire les gaz à effet de serre lui paraît aujourd’hui être le meilleur levier pour sauver à la fois la planète et notre santé. Entretien.
L’Express : Vous étiez surtout connu pour vos travaux sur les effets sur la santé de la pollution atmosphérique et des perturbateurs endocriniens. Pourquoi vous êtes-vous orienté vers la question des liens entre santé et climat ?
Rémy Slama : Mes recherches sur les conséquences de la pollution sur la santé m’ont d’abord conduit à m’intéresser à l’exposome, un concept qui vise à analyser les...
09/08 - Le sénateur Laurent Duplomb (LR) n’exclut pas un nouveau texte pour réintroduire l’acétamiprideLe sénateur LR Laurent Duplomb, dont la loi a été en partie censurée la veille par le Conseil constitutionnel, n'a pas exclu vendredi un nouveau texte pour réintroduire le pesticide acétamipride contesté, mais en tenant compte cette fois des critères imposés par les Sages. Le Conseil constitutionnel dit que la réintroduction, sous conditions, de l'acétamipride, interdit en France depuis 2018, "n'était pas encore assez encadré sur la durée, (que) ce n'était pas encore assez encadré sur la liste des filières", dans le texte que j'ai présenté, a reconnu sur RMC l'auteur de cette loi qui a fait l'objet d'une pétition demandant son abrogation, signée par plus de 2,1 millions d'opposants. "En fait, il nous donne les éléments qui pourraient permettre, avec un nouveau texte, de trouver des solutions pour pouvoir peut être réintroduire" l'acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, dont la réintroduction a été jugée par les Sages contraire à la Charte de l'environnement.Le Conseil constitutionnel "ne ferme pas la porte"
La décision du Conseil constitutionnel a été saluée, à gauche, comme une victoire pour l'écologie. "Il reste encore du temps pour examiner ce qui va se passer, comment nous allons pouvoir le faire", a ajouté Laurent Duplomb, estimant que "le Conseil constitutionnel ne ferme pas la porte".
La réintroduction à titre dérogatoire de l'acétamipride a cristallisé la contestation contre la loi Duplomb. Son retour était réclamé par certains producteurs de betteraves et de noisettes pour...
09/08 - Comment l’IA révolutionne l’usage des assistants vocauxLes interactions entre l’homme et la machine se métamorphosent. Et la voix est la grande gagnante de cette bascule. En 2025, 8,4 milliards d’assistants vocaux sont déjà en service. Ils étaient moins d’1 milliard il y a huit ans.
L’Amazon Echo lancée fin 2014 a ouvert la voie des enceintes connectées. La filière a dépassé 150 millions d’unités vendues en 2024, même si le modèle économique reste fragile – la division Alexa a accusé jusqu’à 10 milliards de dollars de pertes en 2022, déclenchant des vagues de licenciements et le projet d’un abonnement payant. Simultanément, ces interfaces vocales sont entrées dans nos voitures, avec la promesse de réduire les distractions. Et les dispositifs audio personnels – 455 millions de casques et oreillettes livrés rien qu’en 2024 – ont accoutumé les utilisateurs à passer des commandes audio en parlant à voix basse, grâce à des microphones puissants.L’envol des assistants vocaux
A l’échelle mondiale, 32 % des consommateurs ont utilisé un assistant vocal au cours de la semaine écoulée. Il ne s’agit pas seulement de programmer des rappels ou de consulter la météo. 21 % leur demandent des informations chaque semaine et 20 % l’utilisent pour effectuer des actions telles qu’écouter une chanson ou commander quelque chose. Les environnements bruyants ont toutefois donné du fil à retordre à ces interfaces, dont le temps de latence de réponse laissait également à désirer.
Le déclic qui se produit actuellement vient des grands modèles de langage (LLM), capables de comprendre des requêtes...
09/08 - Sommet Poutine-Trump en Alaska : ce que l’on sait de cette rencontreC’est la discussion qui pourrait influencer l’issue de la guerre en Ukraine, trois ans et demi après le début de l’invasion russe. Le président américain Donald Trump a annoncé, sur son réseau Truth Social, qu’il allait rencontrer en personne le dirigeant russe Vladimir Poutine, le 15 août, en Alaska.
Voilà plusieurs semaines que la Maison-Blanche assène des ultimatums à la Russie pour mettre fin à la guerre - cinquante jours, puis dix jours, avec une date d’expiration fixée au 8 août. En vain. Les deux dirigeants se seront finalement mis d’accord, sans que l’on sache encore pourquoi, sur une entrevue, dont l’annonce a été dévoilée par le New York Times. Si la date et le lieu du rendez-vous ont été communiqués, l’ordre du jour abordé lors de cette discussion - à laquelle le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’a pas été convié - reste quant à lui bien plus flou.L’Alaska, un symbole de proximité
Le lieu n’a pas été choisi au hasard. Au cours de la semaine, au milieu des tergiversations, la Russie évoquait la possibilité d’un accueil des négociations par un pays du Golfe. Les Émirats arabes unis auraient été "un endroit tout à fait approprié", a déclaré Vladimir Poutine, jeudi. Mais c’est finalement en Alaska, territoire du nord des Etats-Unis, que le Kremlin a confirmé la rencontre avec Donald Trump, lui-même convié à visiter la Russie prochainement.
Et pour cause : ce vaste territoire à cheval sur le cercle polaire arctique, vendu aux Etats-Unis par la Russie en 1867, n’est séparé de celle-ci que par le détroit de...
09/08 - Volodymyr Zelensky annonce avoir évoqué avec Emmanuel Macron la "situation diplomatique" autour de l’UkraineDonald Trump rencontrera Vladimir Poutine le 15 août dans l'Etat américain de l'Alaska, a-t-il annoncé vendredi sur son réseau Truth Social, un sommet destiné à discuter d'un règlement de la guerre en Ukraine qui comprendra, selon le président américain, des concessions territoriales. M. Trump, qui a promis à maintes reprises de mettre fin à ce conflit, a plusieurs fois parlé au téléphone avec son homologue russe ces derniers mois, mais ne l'a pas encore revu en personne depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier.
Confirmant l'entrevue, le conseiller diplomatique du Kremlin Iouri Ouchakov a qualifié ce choix d'"assez logique" et a déclaré que les deux présidents "se focaliseront sans aucun doute sur une discussion autour des options pour parvenir à un règlement pacifique à long terme de la crise ukrainienne".
Ce tête-à-tête sera le premier entre les deux dirigeants depuis juin 2019 au Japon, un an après un sommet à Helsinki où Donald Trump avait eu un ton résolument conciliant avec l'homme fort du Kremlin.
Cette rencontre très attendue se déroulera donc sans le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui ne cesse pourtant d'exiger d'avoir voix au chapitre. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi samedi avec fermeté à l'annonce d'un sommet Trump-Poutine le 15 août : le règlement du conflit doit être décidé avec l'Ukraine, qui refusera de céder sa "terre aux occupants"."L'avenir de l'Ukraine ne peut se décider sans les Ukrainiens", redit Macron avant la rencontre Trump-Poutine
"L'avenir de...
09/08 - Voitures de collection : passion coûteuse ou placement rentable ?Acheter une voiture de collection pour faire fructifier ses économies. L’idée peut sembler incongrue, surtout au vu des montants atteints par certaines transactions ces dernières années : 135 millions d’euros pour une Mercedes-Benz 300 SLR Uhlenhaut Coupé de 1955, ou encore 51,7 millions de dollars (44,1 millions d’euros) pour une Ferrari GTO de 1962. Et pourtant, ce marché estimé par le cabinet McKinsey à 800 milliards d’euros en 2024 a de quoi attirer bien au-delà des collectionneurs fortunés.
Ainsi, à côté des icônes comme la Mercedes 300 SL "papillon", qui se négocie autour de 1,4 million d’euros, ou la Ferrari 275 GTB, valorisée entre 2,2 et 2,8 millions, le prix moyen d’une voiture de collection est bien plus abordable puisqu’il oscille entre 40 000 et 50 000 euros. Et certains modèles emblématiques comme la Peugeot 205 GTI ou la Renault 5 Turbo s’échangent même autour de 15 000 euros.Deux stratégies, l’entretien ou la restauration
Deux grandes stratégies d’investissement s’offrent aux passionnés. La première consiste à acquérir un véhicule en bon état, l’entretenir avec soin pendant une dizaine d’années et miser sur une revalorisation pouvant atteindre 10 % par an. La seconde repose sur une remise à neuf d’un modèle emblématique, comme cette Aston Martin DB5 – la légendaire voiture de James Bond – achetée 200 000 euros il y a trois ans, restaurée pour 400 000 euros, et désormais estimée entre 800 000 et 1 million d’euros. "Plus on investit dans un véhicule haut de gamme et mythique, plus le potentiel de...
09/08 - L’Arménie et l’Azerbaïdjan s’engagent, selon Donald Trump, à "cesser définitivement" tout conflitL'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont engagés vendredi à Washington à "cesser définitivement", selon Donald Trump, le conflit territorial qui les oppose depuis des décennies. A ses côtés à la Maison-Blanche, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian ont estimé que la médiation du président américain, très sensible aux honneurs et distinctions, devait lui valoir le prix Nobel de la paix.
Les deux anciennes républiques soviétiques "s'engagent à cesser définitivement tout conflit, à ouvrir les relations commerciales et diplomatiques et à respecter la souveraineté et l'intégralité territoriale" de chacune, a assuré le président américain. La nature contraignante ou non de cet engagement n'est toutefois pas claire.
"Nous nous réjouissons des progrès réalisés en vue de l'établissement d'une paix durable entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie", a salué le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué, réagissant aux annonces de Washington. La France, où vivent des centaines de milliers de personnes d'origine arménienne, a pour sa part évoqué une "avancée déterminante", négociée "en vue de la normalisation des relations" entre Erevan et Bakou.
L'Arménie et l'Azerbaïdjan se disputent depuis des décennies leur frontière et le statut des enclaves situées sur leurs territoires respectifs. Les deux pays sont entrés en guerre à deux reprises au sujet de la région contestée du Karabakh, que l'Azerbaïdjan a reprise aux forces arméniennes lors d'une offensive éclair en septembre 2023,...
09/08 - Mary-Ann Baumgartner, l’agent de la CIA qui a envoûté les élites françaises : "J’étais célibataire…""Les doutes concernant quelque activité de votre part au profit des services américains ont été totalement levés." La lettre, datée du 13 février 2001, est signée de Jean-Jacques Pascal, à l’époque à la tête de la DST (Direction de la sécurité du territoire). François Heisbourg la conserve soigneusement dans une pochette jaune. Ce courrier est une rareté. "Dans ce milieu, c’est très rare, ce genre de bafouille", commente-t-il.
En décembre 1993, François Heisbourg est convoqué dans le bureau de Raymond Nart, chargé du contre-espionnage. Le maître-espion lui reproche une liaison "terminée depuis huit ans", avec une Américaine : Mary-Ann Baumgartner, espionne de la CIA. Personne ne le sait encore, mais, dans deux ans, ses activités entraîneront son expulsion et celles de quatre autres agents secrets de l’agence. L’histoire créera un incident diplomatique, brisera des carrières, et lancera une remise en question au QG de Langley, en Virginie.
Officiellement, Baumgartner n’est qu’une femme d’affaires. Mais la DST sait qu’elle est en réalité une NOC, un agent non déclaré. Sa couverture : une Américaine distinguée, passionnée de culture française. François Heisbourg l’a rencontrée à la fin des années 1970 à un cocktail de l’ambassade finlandaise, à New York. Elle explique être originaire du Wisconsin et travailler dans l’import-export. Une femme grande, "type scandinave, modérément blonde", au charme discret. Ils démarrent une liaison. Celle-ci est interrompue quand Heisbourg revient en France en 1981.Cible de la CIA
Un an...
09/08 - Droits de douane : "La Suisse n’a pratiquement aucune marge de négociation"Après la douche froide, le coup de massue. La Suisse pensait que le scénario du pire avait eu lieu, en avril, avec les annonces droits de douane américains à 31 %. Elle s’était trompée. Washington a enfoncé le clou en décrétant un taux de 39 %, entré en vigueur cette semaine et faisant du pays un des plus taxés au monde.
Face à cette escalade, la présidente de la confédération helvétique, Karin Keller-Sutter, s’est précipitée à Washington. Mais le locataire de la Maison-Blanche est resté inflexible, déplorant qu’elle "n’écoutait pas" ses préoccupations sur le commerce. Malgré ce dialogue de sourds, John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement à la banque suisse Cité Gestion, n’exclut pas qu’un accord puisse être trouvé. D’ici-là, les secteurs tournés vers l’export seront frappés de plein fouet mais en mesure d’absorber le choc, explique-t-il à L’Express.
L’Express : Comment expliquer que la Suisse écope d’un taux douanier aussi élevé ?
John Plassard : La Suisse a attiré l’attention de Donald Trump par son déséquilibre commercial avec les États-Unis. Mais ce qui échappe probablement au président américain, c’est que cet excédent est gonflé par les exportations d’or et de pierres précieuses. Ces flux représentent 15 milliards de dollars, soit un quart des exportations suisses vers les États-Unis. Or le gouvernement ne touche presque rien de ces flux puisqu’il s’agit d’or de transit, qui ne crée pas de valeur ajoutée localement.
À cela s’ajoute la pharma, autre pilier de nos exportations. Le président Trump déplore...
09/08 - Benyamin Netanyahou continue de conduire Israël dans l’impasse, par Marc KnobelDans la nuit du 7 au 8 août 2025, le cabinet de sécurité israélien, réuni à Jérusalem, a approuvé à la majorité un plan visant à prendre le contrôle total de la ville de Gaza, ouvrant la voie à une occupation sécuritaire de l’ensemble de la bande. Fait marquant, le gouvernement place officiellement parmi ses priorités le retour de tous les otages, qu’ils soient vivants ou morts – une annonce qui frappe autant par son aplomb que par le cynisme qu’elle révèle.
Il faut mesurer l’audace d’afficher le "retour des otages" comme un objectif central, alors même que, contre l’avis du chef d’état-major et à rebours de nombre d’analyses, le Premier ministre israélien poursuit l’occupation du territoire. Or, Benjamin Netanyahou n’ignore pas qu’une telle initiative expose de façon quasi certaine les derniers otages à l’exécution par leurs ravisseurs, dans la dynamique d’escalade militaire. D’ailleurs, les familles d’otages partagent la crainte que l’escalade militaire pousse le Hamas à exécuter les captifs, ce qui rend la mention du "retour des otages" fortement contestable d’un point de vue stratégique et humanitaire.
Malgré cela, dans la volonté de se maintenir au pouvoir et d’échapper au jugement d’une société israélienne qui viendra immanquablement questionner ses choix, le Premier ministre semble prêt à faire passer sa survie politique avant la vie des otages.Les civils palestiniens pris au piège
Au-delà de ce choix tragique, Netanyahou fait aussi peser une menace accrue sur la vie des soldats israéliens, déjà durement éprouvés...
08/08 - Emmanuel Macron, son changement de pied sur l’Algérie : Bruno Retailleau conforté, les diplomates contrariésIl n’y a guère que 250 mètres entre le 55 rue Faubourg Saint-Honoré et la place Beauvau et il n’est pas impossible que le personnel du Palais de l’Elysée, avec un vent favorable et en tendant bien l’oreille, ait entendu mercredi quelques hourras de satisfaction dans les murs bien gardés du ministère de l’Intérieur. Ce 6 août au soir, Le Figaro a publié la lettre d’Emmanuel Macron adressée à François Bayrou dans laquelle il demande au gouvernement de durcir considérablement le ton envers le pouvoir algérien, avec lequel la France connaît, écrit-il, "des difficultés croissantes" en matière "sécuritaire et migratoire". "La France doit être forte et se faire respecter", poursuit le chef de l’Etat, avec une sémantique que ne renierait pas Bruno Retailleau, fervent défenseur, depuis des mois, de l’instauration d’un rapport de force entre Paris et Alger. Une victoire pour le ministre de l’Intérieur ? Au sein de son équipe, le triomphe se veut modeste : "Disons que désormais, on se sent un peu moins seuls…"
Jamais, depuis huit ans, Emmanuel Macron n’avait mis une telle pression sur son homologue Abdelmadjid Tebboune et la nomenklatura algérienne, partisan jusqu’alors d’une approche constructive et d’un dialogue nourri avec Alger. Dans sa missive, le chef de l’Etat acte notamment la suspension de l’accord de 2013 permettant aux détenteurs de passeports diplomatiques et officiels d’être exemptés de visa pour se rendre en France. Le risque : une dégradation notable des relations diplomatiques entre les deux pays qui, de...
08/08 - Etats-Unis : ces possibles droits de douane sur l’or qui inquiètent le marché des métaux précieuxDes droits de douane sur l’or ? Le marché des métaux précieux s’inquiète de possibles surtaxes sur les lingots importés aux Etats-Unis. Dans un article publié ce jeudi 7 août, le Financial Times révèle que l’administration Trump va imposer des tarifs douaniers sur les barres d’or d’un kilo expédiés de l’étranger outre-Atlantique, mais aussi sur les lingots de 100 onces, le format prisé à New York, l’une des deux principales places boursières pour les métaux précieux avec Londres, au Royaume-Uni."Choc et confusion" sur le marché de l’or
Le quotidien britannique se base sur un courrier envoyé par l’Agence des douanes et de la protection des frontières (CBP). Cette lettre de décision indique que ces deux types de lingots devront désormais être soumis à un code douanier. Une vraie surprise pour les acteurs du secteur, qui s’attendaient à un traitement différencié de la part de Washington dans son offensive douanière. Jeudi, après la publication de l’article du FT, le cours de l’or Comex a bondi à New York. Celui-ci a grimpé au plus haut à un taux à un sommet de 3534,10 dollars l’once, soit 31,1 grammes d’or, pour une livraison en décembre 2025.
Le marché affiche "son choc et sa confusion", analyse Han Tan, analyste chez Nemo. Money et cité par l’AFP. Souvent considéré comme un actif sûr à la valeur refuge, l’or est d’autant plus recherché ces derniers mois avec le début de la guerre douanière initiée par Donald Trump. Beaucoup d’acheteurs se sont en effet précipités pour acquérir de grandes quantités d’or aux Etats-Unis,...
08/08 - Occupation totale de Gaza : Berlin suspend les exportations d’armes qu’Israël pourrait utiliserBerlin a amorcé ce vendredi 8 août un changement de cap majeur vis-à-vis d’Israël, dont il était jusqu’ici l’un des plus fidèles alliés. Le gouvernement allemand a annoncé suspendre les exportations d’armes que ce pays pourrait utiliser dans le conflit avec Hamas à Gaza.
Une mesure forte prise par Berlin, qui réagit à l’approbation par le cabinet de sécurité israélien du plan présenté par le Premier ministre Benjyamin Netanyahou, visant à prendre le contrôle total de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une crise humanitaire. Un plan d’ailleurs critiqué par le chef d’état-major israélien.
Il devient "de plus en plus difficile de comprendre" en quoi le plan militaire israélien permettrait d’atteindre ses objectifs dans la bande de Gaza, a asséné dans un communiqué le chancelier allemand Friedrich Merz. "Dans ces circonstances, le gouvernement allemand n’autorise pas, jusqu’à nouvel ordre, les exportations d’équipements militaires susceptibles d’être utilisés" dans l’enclave palestinienne, a ajouté le chancelier, officiellement parti en vacances mercredi."Profonde inquiétude" de Berlin
Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas en octobre 2023, jusqu’au mois de mai de cette année, Berlin avait autorisé l’export d’au moins 485 millions d’euros d’armement vers Israël. Ces livraisons comprenaient des armes à feu, des munitions, des pièces d’armes, des équipements spéciaux pour l’armée et la marine, des équipements électroniques et des...
08/08 - Du Mossad au KGB, l’histoire des kompromats : les seize machinations les plus folles de l’histoireDes maîtres chanteurs aux quatre coins du monde ? Parmi les méthodes de l’espionnage, l’exploitation des failles de l’adversaire à des fins de trahison est probablement la plus discutée. "La compromission, ça fait fantasmer, c’est romanesque", commente Jérôme Poirot, ex-coordonnateur adjoint du renseignement, coauteur du Dictionnaire du renseignement (Perrin).
La possibilité d’un chantage figure noir sur blanc parmi les grands préceptes du renseignement théorisés sous l’acronyme Mice (pour money, idéology, coercion, soit compromission, et ego), inventé par les services secrets britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale… et reproduit en 2025 sur le site de la DGSE, l’agence d’espionnage française. "Le renseignement d’origine humaine désigne les informations obtenues auprès d’une source humaine. Pour cela, l’officier traitant va s’appuyer sur des leviers dits Mice", écrivent les agents secrets. "Les méthodes des services de renseignement sont les mêmes partout, il n’y a pas de gentils, pas de méchants", explicite Michel Guérin, ancien chef de l’inspection générale de la DGSI, le renseignement intérieur français, auteur du Dictionnaire renseigné de l’espionnage (Mareuil).
"Tout art de la guerre réside dans la duperie", écrivait déjà le général chinois Sun Tzu dans son mythique traité L’Art de la guerre, écrit vers entre le Ve et le IVe siècle avant J.-C. Depuis plus de deux mille ans, les espions mentent, piègent et soumettent. Plus ou moins délicatement. Il y a ces femmes fatales qui séduisent et conduisent...
08/08 - Donald Trump contre la Fed : sa dernière manoeuvre pour influencer la politique monétaireUn nouveau moyen de mettre la pression. En habitué du rapport de force permanent, Donald Trump tente depuis des mois de contraindre le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, à baisser les taux directeurs. Inflexible, celui-ci a décidé fin juillet pour la cinquième fois consécutive de les maintenir au même niveau, invoquant une inflation toujours trop importante et les "incertitudes" sur les prix liées à l’entrée en vigueur des droits de douane américains.
Jeudi 7 août, le président américain a prouvé qu’il ne comptait néanmoins pas relâcher sa pression sur le président de la Fed, un organe pourtant indépendant. Sur son réseau Truth Social, il a annoncé nommer Stephen Miran, un de ses proches conseillers économiques, comme gouverneur de la banque centrale américaine. Les sept gouverneurs de l’institution, dont le président Jerome Powell, joignent leurs voix à celles de cinq autres experts lors de régulières sessions du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), qui tranche la hausse, le maintien ou la baisse des taux directeurs américains.Un fidèle trumpiste de plus à la Fed
Stephen Miran remplace Adriana Klueger, qui a démissionné de son poste quelques mois avant la fin de son mandat. Tout à fait favorable à la politique menée par Donald Trump, il pourrait apporter une voix supplémentaire pour peser vers une diminution de ces taux. Pour ce faire, il faut avant tout que sa nomination soit validée par le Sénat. À majorité républicaine, la chambre haute du Congrès ne devrait pas faire...
08/08 - Occupation totale de Gaza : le dangereux pari de Benyamin NetanyahouLe scénario circulait depuis plusieurs jours dans la presse israélienne, il a finalement été confirmé sans grande surprise dans la nuit du 7 au 8 août. Vingt-deux mois après le début de l’offensive dans la bande de Gaza, et à l’issue d’une réunion du cabinet de sécurité de Benyamin Netanyahou, l’Etat hébreu a annoncé son intention de "prendre le contrôle" de l’intégralité de l’enclave palestinienne. Quelques heures avant l’officialisation de la décision, le Premier ministre israélien avait, depuis son bureau, mis fin au suspens lors d’une interview à Fox News, en dressant les grandes lignes de son plan, qui, assure-t-il, ne vise pas à "gouverner" ou "garder" Gaza.
A l’heure où l’armée israélienne occupe déjà près de 75 % de cette bande de terre d’une quarantaine de kilomètres de long pour dix de large, cet élargissement du conflit précipite l’Etat hébreu dans une opération aux multiples inconnues. Et annonce, dès les prochains jours, l'intervention de Tsahal dans les derniers bastions encore aux mains du Hamas - principalement dans la ville de Gaza et dans le centre de l’enclave. Une offensive à haut risque qui, a prévenu le groupe terroriste responsable des massacres du 7-Octobre, "ne sera pas une promenade de santé".Fatigue de Tsahal
Militairement, l’opération n’en demeure pas moins à la portée de l’armée israélienne, dont les forces ont décimé les combattants du Hamas au fil du conflit. "Sur le plan purement opérationnel, c’est un objectif réalisable, explique David Khalfa, cofondateur de l’Atlantic Middle East...
08/08 - Tensions entre Paris et Alger : l’Algérie s’attaque aux "privilèges" de l’ambassade de FranceLe ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé, jeudi 7 août, la "fin à la mise à disposition, à titre gracieux, de biens immobiliers appartenant à l’Etat algérien au profit de l’ambassade de France en Algérie". Une note verbale transmise par Alger à Paris annonce aussi "le réexamen des baux, considérablement avantageux, contractés par l’ambassade" avec des établissements immobiliers publics en Algérie.
Sont visés, parmi d’autres "privilèges", les biens conçus pour héberger les instituts français ou des consulats présents dans le pays. Le communiqué invite aussi "la partie française à dépêcher une délégation à Alger pour entamer les discussions à ce sujet". L’annonce arrive vingt-quatre heures après les mesures de rétorsion décidées par Emmanuel Macron à l’encontre des autorités algériennes, accusées de blocages dans le dossier migratoire et les questions sécuritaires."Introduire l’équilibre et la réciprocité"
D’après une dépêche d’Algérie Presse Service (APS) datant de mars, la France loue à des tarifs très avantageux, 61 biens en Algérie, dont 18 hectares pour l’ambassade de France et 4 hectares pour la résidence de l’ambassadeur à Alger. Toujours selon l’APS, le loyer pour l’ambassade est "insignifiant" et celui de la résidence appelée "Les Oliviers" a été d’un "franc symbolique", resté "inchangé entre 1962 et août 2023".
"La représentation diplomatique algérienne en France ne bénéficie d’aucun avantage de cette même nature", précise Alger. "En conséquence, l’action algérienne ainsi décidée vise à introduire l’équilibre et...
08/08 - Etats-Unis : pourquoi Donald Trump veut la peau du patron d’IntelC’est une offensive sans précédent. Ce jeudi 7 août, Donald Trump a exigé publiquement la démission immédiate de Lip-Bu Tan, nommé en mars à la tête d’Intel, un des piliers de l’industrie technologique américaine. "Le directeur général d’Intel est gravement en conflit d’intérêts et doit partir immédiatement. Il n’y a pas d’autre solution à ce problème", a-t-il asséné sur Truth Social. En ligne de mire : les liens passés de Lip-Bu Tan avec l’écosystème technologique chinois, à un moment où les Etats-Unis multiplient les mesures pour freiner les ambitions industrielles de Pékin.
Cette offensive survient au lendemain d’une lettre du sénateur républicain Tom Cotton, adressée au président du conseil d’administration d’Intel. L’élu de l’Arkansas y exprime ses "sérieuses préoccupations" au sujet des investissements réalisés par Lip-Bu Tan dans plusieurs dizaines d’entreprises chinoises, notamment dans les semi-conducteurs et les technologies avancées. Huit d’entre elles seraient directement liées à l’Armée populaire de libération, selon le sénateur. Il rappelle en outre qu’au cours de son mandat à la tête de Cadence Design Systems, Lip-Bu Tan avait dirigé une entreprise ayant vendu illégalement des technologies sensibles à une université militaire chinoise, un épisode qui s’est soldé récemment par un plaider-coupable et plus de 140 millions de dollars d’amende."Le respect des normes juridiques et éthiques les plus strictes"
Pris dans la tempête, Lip-Bu Tan a rapidement réagi. Dans un message adressé aux 130 000 employés d’Intel, et...
08/08 - Pourquoi la Syrie retombe dans le giron de Vladimir Poutine, par Omar Youssef SouleimaneLe 8 décembre 2024, Bachar el-Assad a embarqué à bord d’un avion russe depuis la base militaire de Hmeimim, sur la côte syrienne, escorté par plusieurs officiers, pour s’envoler vers Moscou. C’était la fin d’une dictature qui, depuis cinquante-quatre ans, maintenait la Syrie sous sa férule. Cette nuit-là, il semblait impensable que le nouveau régime syrien puisse un jour renouer avec la Russie : l’intervention militaire de Moscou en Syrie avait provoqué des bombardements massifs, rasé des quartiers entiers et déplacé des centaines de milliers de civils, contraints à l’exil ou tués.
Et pourtant, sept mois plus tard, le 31 juillet, une délégation politique du nouveau pouvoir de Damas s’est rendue à Moscou pour annoncer la reprise des relations bilatérales. Une visite surprenante pour de nombreux Syriens, mais explicable à la lumière des intérêts communs qui unissent désormais les deux régimes autoritaires.
Créée en 1971 dans le cadre d’un accord entre Hafez el-Assad et l’Union soviétique, la base aérienne de Hmeimim constitue le cœur battant de la présence militaire russe en Syrie. Ses 1 700 soldats et ses infrastructures en font un point névralgique pour Moscou, qui contrôle également la base navale de Tartous. Sans ces deux positions, la Russie perdrait tout accès stratégique à la Méditerranée, un scénario que Vladimir Poutine entend éviter à tout prix. Selon le Réseau syrien pour les droits de l’homme, Moscou a exercé à seize reprises son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU sur des résolutions...
08/08 - Moscou accuse Rome de "russophobie" : nouvelle escalade de tensions entre la Russie et l’ItalieLa Russie a annoncé jeudi 7 août avoir convoqué le chargé d’affaires italien, Giovanni Scopa, à Moscou pour protester contre ce qu’elle qualifie de "campagne antirusse" dans les médias transalpins. L’accusation représente une nouvelle escalade dans les tensions entre les deux pays.
Le ministère russe a notamment accusé des "médias mainstream italiens" de se livrer à "des activités antirusses" et dénonce des "attaques russophobes" menées avec "le soutien complet de cercles dirigeants italiens". De même, la "réaction disproportionnée" de Rome à une liste de déclarations publiée par le ministère des Affaires étrangères russe, a aussi été qualifiée d’exemple de "discours de haine" contre la Russie, indique le communiqué du ministère.Divers sujets de tensions
"C’est précisément dans cette atmosphère lourde qu’a été rendue possible la récente annulation de la prestation du chef d’orchestre (Valeri) Guerguiev" en Italie, a ajouté le ministère russe. Un concert de ce célèbre chef d’orchestre pro-Poutine, prévu le 27 juillet dans le cadre d’un festival près de Naples en Italie, avait finalement été annulé le 21 juillet après de nombreuses critiques visant la tenue de cet événement.
Quelques jours plus tard, le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani avait ordonné, le 31 juillet, la convocation de l’ambassadeur russe à Rome, pour protester contre l’inscription du président italien Sergio Mattarella sur une liste de "russophobes" présumés. Son nom avait été inséré par Moscou en raison d’un discours tenu en février à l’Université...
08/08 - Loi Duplomb : les questions qui se posent après la censure partielle du Conseil constitutionnelLa décision des Sages est tombée. Jeudi 7 août, le Conseil constitutionnel a partiellement censuré la loi Duplomb, adoptée le mois dernier par les parlementaires. La mesure-phare du texte, réintroduisant à titre dérogatoire l’utilisation de l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018, mais toujours autorisé dans les autres pays européens. L’institution a jugé que cette disposition était contraire à la Charte de l’environnement. Le retour de cette substance était entre autres réclamé par les producteurs de betteraves, qui y voyaient une solution pour lutter contre la jaunisse touchant leurs plantations.
Initialement divisée sur la proposition de loi, portée par le sénateur LR Laurent Duplomb et soutenue par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, la classe politique a alterné entre soulagement et réprobation de la décision du Conseil constitutionnel. Après le vote du texte début juillet, une pétition déposée par une étudiante sur le site de l’Assemblée nationale contre le texte avait connu un fort succès. Le document a aujourd’hui été signé par plus de 2,1 millions de personnes. Mais maintenant que la censure partielle a été prononcée, que va-t-il désormais se passer pour la loi Duplomb ?Que reste-t-il de la loi Duplomb ?
Certes, la réintroduction de l’acétamipride, prévue dans l’article 2 du texte, passe donc à la trappe après la décision du Conseil constitutionnel. Mais la juridiction a en revanche autorisé toutes les autres dispositions de la loi du sénateur...
08/08 - Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky estime que l’Europe doit "participer" aux négociationsAlors que la guerre en Ukraine se poursuit, une possible relance des négociations diplomatiques semble se profiler. Le président américain Donald Trump s’est déclaré prêt à rencontrer Vladimir Poutine "dans les prochains jours", une rencontre que le Kremlin envisage d’organiser aux Emirats arabes unis. Cette initiative intervient peu après la visite à Moscou de l’émissaire américain Steve Witkoff, jugée "productive" par les deux parties. En revanche, Vladimir Poutine a exclu toute rencontre avec Volodymyr Zelensky à ce stade, affirmant que les conditions n’étaient pas réunies pour un tel échange. Moscou rejette également l'idée d’un sommet tripartite incluant l’Ukraine.
Face à ces refus, le président ukrainien continue de plaider pour un face-à-face avec son homologue russe et insiste sur la nécessité d’une implication active de l’Europe dans les négociations. "La guerre se déroule en Europe", rappelle Volodymyr Zelensky, appelant les dirigeants européens à ne pas rester en retrait du processus de paix. Lors d’un appel avec le chancelier allemand Friedrich Merz, les deux dirigeants ont salué les efforts de médiation de Donald Trump, tout en réaffirmant que la Russie devait mettre fin à son agression contraire au droit international. Malgré des signaux d’ouverture côté américain, la voie vers une solution durable reste semée d’obstacles diplomatiques majeurs.
Les infos à retenir :
⇒ Donald Trump accepte de rencontrer son homologue russe
⇒ Volodymyr Zelensky estime que l'Europe doit "participer" aux négociations...
08/08 - L’actu à La Loupe : au sommet sur l’IA, la France vante un nouveau modèleCette semaine à La Loupe, une actualité a retenu notre attention : le sommet international sur l’intelligence artificielle organisé à Paris.
Lundi soir, sous la voûte du Grand Palais à Paris, Emmanuel Macron est seul sur scène... Tout autour de lui, des entrepreneurs et des dirigeants du monde entier venus assister au sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle. Après quelques mots d’introduction en français, le président poursuit en anglais. Son objectif : montrer que la France compte bien avoir sa place dans la course à l’IA. Il multiplie les formules pour retenir l’attention.
"Nous allons utiliser la stratégie de Notre Dame". La ligne est claire : la France et l’Europe veulent rattraper leur retard. Mais attention, pas de n’importe quelle façon. Emmanuel Macron veut un modèle différent des Américains et des Chinois. Mais quelles valeurs veut-il défendre avec cette IA à la française. Et peut-on vraiment faire le poids ?
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Solène Alifat (écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 24, Le Parisien
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin
Sasha Luccioni : "Les géants de l’IA restent silencieux sur leur consommation réelle d’énergie"...
08/08 - Pornographie, réseaux sociaux… Le fiasco britannique qui en dit long sur la difficulté à contrôler l’âge en ligneLe Royaume-Uni voulait être pionnier, il est devenu cobaye. Depuis fin juillet, avec l’entrée en vigueur de l’Online Safety Act, le pays impose des mécanismes de vérification de l’âge sur les sites pornographiques, les réseaux sociaux, et tout espace numérique susceptible d’exposer des mineurs à des contenus jugés "nocifs". L’intention est louable. Des actions similaires sont d’ailleurs en cours partout dans le monde y compris dans l’Union européenne. L’accès à Internet se fait de plus en plus tôt — autour de 8 ans et demi en France pour l’inscription à un réseau social selon la CNIL, le gendarme des données personnelles. Et facilement : avec un simple smartphone dans la poche. L’exécution au Royaume-Uni s’avère cependant chaotique.
Certains internautes l’avaient peut-être mal compris : impossible en ligne, comme chez le buraliste, de jauger la tête du client avant de lui réclamer une pièce d’identité. Sur Internet, pour interdire un accès aux moins de 18 ans, tout le monde doit être examiné. Alors, les tentatives de contournement explosent. Les inscriptions sur ProtonVPN, un fournisseur populaire de réseau privé virtuel, un outil permettant de faire croire que l’on se connecte depuis un autre pays, ont augmenté de 1400 % depuis l’entrée en vigueur de la loi au Royaume-Uni. Des députés eux-mêmes seraient clients, comme l’a rapporté Politico.
Le Web regorge d’astuces, parfois artisanales, comme publier en guise de preuve de majorité la photo d’un héros du jeu Death Stranding. Une pétition réclamant l’abrogation de...
08/08 - Son choix du camp Hollande et le départ de Rothschild : les débuts hors-normes d’Emmanuel MacronIls sont aujourd’hui chefs d’Etat, chef de guerre, cheffe politique, faiseur de roi… Mais avant de devenir les figures incontournables que nous connaissons, Donald Trump, Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky, Marine Le Pen et Elon Musk ont connu des débuts variés. Cet été, L’Express remonte le temps et vous propose de redécouvrir les premiers portraits de ces personnalités : quand Donald Trump bâtissait un empire immobilier, quand Marine Le Pen portait la robe d’avocate, lorsque Volodymyr Zelensky quittait la scène artistique pour l’arène politique… A travers nos archives, plongez dans les coulisses de leurs premiers pas, là où tout a commencé.
EPISODE 1- Du jeu télévisé "KVN" à la guerre en Ukraine : les débuts méconnus de Volodymyr Zelensky
EPISODE 2 - "Tu vas te faire massacrer…" : quand Marine Le Pen vivait le quotidien des avocats pénalistes
EPISODE 3 - Gratte-ciel et palaces de marbre : quand Donald Trump était le "Michael Jackson de l’immobilier"
Dans L’Express du 15 mai 2013Extrait de "Emmanuel Macron, l’ex-banquier qui murmure à l’oreille de François Hollande"
C’est un dîner comme Paris sait les mitonner. Des banquiers, des communicants, des conseillers de ministre… de droite et de gauche. Nous sommes à la fin de 2008, Nicolas Sarkozy dirige la France, tandis que François Hollande a pris le sombre corridor qui mène aux oubliettes de l’Histoire. Il n’est plus premier secrétaire du PS et les socialistes commencent à regarder Dominique Strauss-Kahn avec les yeux de Chimène.
Autour de la table, deux...
08/08 - "L’administration Trump a produit un torchon" : des scientifiques étrillent un rapport sur le climatImaginez que dans les années qui viennent, la France ne fasse plus d’effort pour réduire ses émissions de CO2 et que pour se justifier, elle explique dans sa future Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), que la menace climatique est exagérée et que le réchauffement climatique pourrait même profiter à l’agriculture. Impensable ! Aux États-Unis pourtant, ce cauchemar écologique devient réalité. Fin juillet, le département américain de l’énergie a publié un rapport extrêmement partisan. Un pavé de 150 pages qui va à l’encontre de plusieurs décennies de recherche sur le climat. Selon ce document, les risques liés au changement climatique seraient exagérés, l’origine humaine du réchauffement pourrait être contestée par des causes naturelles, les réglementations agressives concernant les émissions des véhicules seraient "incapables de remédier aux dangers climatiques présumés pour le public américain"…
"Rien ne va dans ce document", réagit le physicien-climatologue François-Marie Bréon. "Il s’agit d’un vrai torchon", s’emporte un spécialiste du climat souhaitant conserver l’anonymat. Michael Mann, professeur émérite de sciences de la Terre et de l’environnement à l’université de Pennsylvanie, confie à un journaliste d’Inside Climate News : "Depuis Staline et le lysenkisme soviétique (NDLR : qui avaient érigé en doctrine nationale les idées fumeuses de Trofim Lyssenko pour sauver la Russie de la famine) nous n’avons jamais vu une tentative aussi effrontée de déformer la science au service d’un programme idéologique" !Des...
08/08 - Israël : le plan de Benyamin Netanyahou pour prendre le contrôle de la bande de GazaLe cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan présenté par Benyamin Netanyahou pour "vaincre" le Hamas et "prendre le contrôle" de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une grave crise humanitaire.
Plus tôt, jeudi, le Premier ministre israélien avait annoncé sur Fox News qu'Israël avait "l'intention" de prendre le contrôle de l'enclave mais "pas (de) la gouverner" ou de la "garder".
Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat", indique un communiqué des bureaux du Premier ministre israélien.
"Le cabinet de sécurité – par un vote à la majorité - a adopté cinq principes pour conclure la guerre : le désarmement du Hamas ; le retour de tous les otages - vivants et morts -; la démilitarisation de la bande de Gaza ; le contrôle sécuritaire israélien dans la bande de Gaza ; l'établissement d'une administration civile alternative qui ne soit ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne", ajoute le texte.
Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75 % de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire."Pas une promenade de santé"
"Les plans de Netanyahou (...) confirment sans l'ombre d'un doute son désir de se débarrasser des otages et de les sacrifier dans la poursuite de ses...
07/08 - GPT5 : la petite astuce derrière les grands progrès de l’IA de Sam Altman"Parler à GPT-4, c’était comme discuter avec un étudiant. Avec GPT-5, c’est comme parler à un doctorant". Les formules du patron d’OpenAI, Sam Altman, font toujours mouche. Ce jeudi 7 août à 19 heures, le monde avait les yeux rivés sur le lancement du très attendu GPT5. Modèle hybride, mémoire surpuissante, fiabilité accrue : les nouveautés dévoilées à San Francisco semblent bluffantes.
Le nouveau modèle de Sam Altman est meilleur que son prédécesseur en mathématique. Il semble écrire des textes bien plus originaux et rythmés. Ecrire 400 lignes de code lui prend quelques dizaines de secondes. Et il gère si bien les demandes en langage naturel que des personnes n’ayant aucune connaissance informatique peuvent sans mal lui faire créer de petites démos interactives pour, par exemple, faire comprendre à un enfant comment fonctionne l’effet Bernoulli. Ou créer pour un proche une application ludique pour apprendre une langue étrangère.
"On s’attend à ce que GPT5 pousse encore plus l’IA dans des tâches à forte valeur ajoutée comme la programmation, la finance et l’analyse juridique", résume Jacob Falkencrone, stratégiste en investissement international de Saxo Bank. Il est possible toutefois que GPT5 paraisse bien plus intelligent que son prédécesseur… sans l’être tant que cela. Pour comprendre ce paradoxe, il faut revenir à la philosophie de Sam Altman. Elle tient en un mot : "scaler". Autrement dit, faire croître rapidement une variable pour provoquer des effets positifs en cascade.Sam Altman ne jure que par le scaling...
07/08 - Municipales : le Conseil constitutionnel valide le nouveau mode de scrutin à Paris, Lyon et MarseilleLe Conseil constitutionnel a validé jeudi un nouveau mode de scrutin pour les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille, dont les conseillers des mairies centrales seront désormais élus directement, en plus des représentants d'arrondissements et de secteurs.
Les "Sages" ont relevé que pour ces trois communes, les plus peuplées de France, le législateur était fondé à vouloir "améliorer la représentation des diverses sensibilités politiques au sein (de leurs) assemblées délibérantes", "conformément à l'objectif de valeur constitutionnelle de pluralisme des courants de pensées et d'opinions".
La réforme, portée par le député de Paris Renaissance Sylvain Maillard et soutenue par le gouvernement, avait été votée début juillet par l'Assemblée malgré l'hostilité du Sénat.
Elle doit s'appliquer dès le scrutin municipal de mars 2026, conduisant à un système de double élection, et donc deux urnes, l'une pour élire les membres du Conseil de la mairie centrale (Conseil de Paris, Conseils municipaux de Lyon et de Marseille) - lesquels élisent ensuite le maire -, l'autre pour élire ceux de l'arrondissement (à Paris) ou du secteur (à Lyon et Marseille).
A Lyon, la réforme entraîne l'organisation d'un triple scrutin, puisque les administrés des communes de la Métropole de Lyon votent déjà directement pour leurs représentants métropolitains, en même temps que pour leurs conseillers municipaux.
Notamment saisi sur ce point, le Conseil constitutionnel a estimé que "les nouvelles règles instaurées ne sont pas d'une...
07/08 - Xavier Driencourt, ex-ambassadeur de France en Algérie : "Tebboune nous répond par un bras d’honneur"Depuis 2022, Xavier Driencourt ne cesse de marteler le même message : il faut se montrer plus dur avec l’Algérie, répète… l’ex-ambassadeur de France à Alger, pendant sept ans. A l’heure où Emmanuel Macron paraît hausser le ton face au régime d’Abdelmadjid Tebboune et son refus d’accepter sur son territoire les ressortissants que Paris souhaite éloigner, le diplomate se dit perplexe.
Même si le président de la République a affiché des intentions nouvelles, dans une lettre au Premier ministre François Bayrou, révélée par Le Figaro, le retraité du quai d’Orsay y voit surtout des "demi-mesures". Entretien.
L’Express : La lettre d’Emmanuel Macron à François Bayrou constitue-t-elle un tournant dans la relation diplomatique récente entre Paris et Alger ?
Xavier Driencourt : Non, c’est au mieux une inflexion, mais on aurait tort d’appeler ça un revirement. Il y a trois choses dans cette lettre. D’abord des considérations générales, des admonestations ou des formules un peu creuses, comme "je souhaite donc que nous retrouvions le chemin d’une coopération exigeante, sérieuse et productive". Il y a les mesures concrètes, en réalité assez faibles. Le rétablissement des visas pour les séjours de dignitaires, mais l’accord était déjà suspendu depuis mai. L’agrément donné à huit consuls, ce n’est pas anodin mais pas fondamental. La non-délivrance de visas de long séjour, par exemple pour les étudiants ou les personnes malades, ça peut embêter les Algériens, mais ce n’est pas non plus un enjeu majeur. Et puis il y a les formules...
07/08 - Loi Duplomb : le Conseil constitutionnel censure la réintroduction d’un pesticide interditLe Conseil constitutionnel a censuré jeudi la disposition la plus contestée de la loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions d'un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes, jugée par les Sages contraire à la Charte de l'environnement.
Le Conseil constitutionnel a au contraire validé les simplifications administratives accordées aux plus gros élevages, ainsi qu'à la construction d'ouvrages de stockage d'eau à finalité agricole -- avec néanmoins quelques réserves pour cette deuxième mesure. Il a également estimé que la procédure d'adoption du texte, qui avait été rejeté par ses propres défenseurs à l'Assemblée, était conforme à la Constitution.
Emmanuel Macron "a pris bonne note de la décision du Conseil constitutionnel et promulguera la loi telle qu’elle résulte de cette décision dans les meilleurs délais", a immédiatement réagi l'Elysée.
La loi Duplomb, adoptée au Parlement début juillet avec le soutien du gouvernement, a fait l'objet d'un vaste mouvement de protestation malgré l'été, y compris au sein du monde scientifique. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures.
La réintroduction à titre dérogatoire de l'acétamipride, interdit depuis 2018 en France mais autorisé ailleurs en Europe, a cristallisé la contestation. Son retour était réclamé par le puissant syndicat agricole FNSEA - dont est issu le sénateur LR Laurent Duplomb - pour les producteurs de betteraves et de noisettes.
Le Conseil constitutionnel, présidé depuis peu par Richard Ferrand, a du...
07/08 - "Il ne lui pardonnera jamais" : Vincent Bolloré et Martin Bouygues, les frères ennemis de l’école GersonIls se sont tant aimés… avant de s’entre-déchirer. Géants de la tech, écrivaines célèbres, hommes politiques, businessmen… cet été, L’Express consacre une série d’été à des ruptures amicales contemporaines. Une façon d’appréhender l’actualité et ses débats par un aspect souvent ignoré du récit historique : l’amitié.
EPISODE 1 - Elon Musk et Peter Thiel, de partenaires à frères ennemis : l’histoire d’une amitié brisée
EPISODE 2 - François Hollande - Bernard Cazeneuve : l’histoire d’une rupture silencieuse
Coupe au bol et culottes courtes. Chemises soigneusement boutonnées sous un pull col en V. Un parfum de Guerre des boutons. En cette rentrée de l’automne 1962, Mme Clay, l’institutrice de la 8e-1 de la très sélecte école Gerson, dans le XVIe arrondissement de Paris, n’imagine sans doute pas qu’elle a sur les bancs de sa classe deux futurs capitaines d’industrie. Deux grands patrons qui vont façonner le capitalisme français des prochaines décennies.
Sur la photo de classe, en haut à droite, Martin Bouygues, mine fermée, bouche pincée, au garde-à-vous, les bras croisés dans le dos. Deux rangées plus bas, gueule d’ange, et sourire de Joconde, Vincent Bolloré. Ils ont 10 ans. Camarades de classe, mais pas vraiment amis. Sans doute quelques crocs-en-jambe à la récré. Des parties de billes endiablées. C’est à celui qui gagnera le plus beau "boulard" (ainsi qu’on nomme les plus gros spécimens de billes). Prémices d’une guerre totale à laquelle se livreront les deux hommes des années plus tard.Vincent Bolloré et Martin Bouygues
9...
07/08 - Israël veut prendre le contrôle de Gaza mais "pas la gouverner", déclare Benyamin NetanyahouBenyamin Netanyahou a assuré dans une interview diffusée, ce jeudi 7 août, sur Fox News qu’Israël "avait l’'intention" de prendre le contrôle de la bande de Gaza, mais "pas de la gouverner", alors que les médias israéliens évoquent une possible conquête totale du territoire palestinien.
"Nous en avons l’intention", a répondu le Premier ministre israélien à la question de savoir si son pays comptait prendre le contrôle de la totalité de ce territoire. "Nous ne voulons pas garder (Gaza). Nous voulons mettre en place un périmètre de sécurité, mais ne voulons pas la gouverner", a toutefois ajouté Benyamin Netanyahou. "Nous voulons passer le relais à des forces arabes qui gouverneront correctement sans nous menacer et en offrant une vie agréable aux habitants de Gaza. Cela n’est pas possible avec le Hamas", a-t-il continué.Un cabinet de sécurité déterminant
Cette interview a été diffusée sur Fox News avant que le Premier ministre israélien ne réunisse jeudi son cabinet de sécurité pour décider des suites de la guerre dans le territoire palestinien, où l'extension attendue des opérations militaires suscite les cris d'alarme des familles des otages et les réserves du chef d''état-major de l'armée.
L'armée israélienne occupe ou opère actuellement au sol dans près de 7 % de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire. La Défense civile de Gaza a fait état jeudi de la mort de 35 personnes tuées par des frappes...
07/08 - Tensions entre la France et l’Algérie : Alger répond au coup de pression d’Emmanuel MacronAlger répond aux propos d’Emmanuel Macron. Le président français "exonère la France de l’intégralité de ses responsabilités", tempête le ministère algérien des Affaires étrangères, dans un communiqué publié ce jeudi 7 août.
Le chef de l’Etat a demandé, la veille, au gouvernement de François Bayrou de prendre "des décisions supplémentaires", notamment face au "sort réservé" par l’Algérie aux deux Français qui y sont toujours emprisonnés, Boualem Sansal et Christophe Gleizes. Ces détentions, jugées arbitraires par Paris, compliquent encore plus une relation déjà détériorée entre les deux nations.Plus d’un an de crise diplomatique
Depuis plus d’un an et la reconnaissance par la France du Sahara occidental comme un territoire marocain, Paris s’est attiré les foudres du pouvoir algérien. Conséquence : une coopération de plus en plus difficile, en particulier en matière migratoire. Les autorités hexagonales, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en tête, reprochent entre autres à l’Algérie les nombreux refus d’admission au sein de ses frontières de certains de ses ressortissants expulsés du territoire français.
Mercredi, Emmanuel Macron a donc demandé au gouvernement de suspendre "formellement" un accord de 2013 avec Alger, qui permet aux titulaires d’un passeport diplomatique ou de service (agents civils ou militaires, avec conjoints et enfants) d’être exemptés de visas de court séjour. Il élargit un précédent accord de 2007...
07/08 - Donald Trump victime d’un kompromat russe ? "Vladimir Poutine aurait pu démentir, mais…"En 2017, Christopher Steele, ancien agent du MI6, évoque l’existence d’une vidéo de Trump avec des prostituées dans une suite de l’hôtel Ritz-Carlton de Moscou en novembre 2013. Ses révélations sur le site américain BuzzFeed font l’effet d’une bombe. Elles vont coller au nouveau président américain comme le sparadrap du capitaine Haddock dans les aventures de Tintin. Huit ans plus tard, personne n’a pu démontrer ni prouver que Donald Trump a été l’objet d’un kompromat par les services russes.
Cette piste a été explorée en profondeur par le réalisateur Antoine Vitkine dans son passionnant documentaire "Opération Trump : les espions russes à la conquête de l’Amérique", que l’on peut encore voir sur la plateforme de France Télévisions. Le journaliste, qui travaille à une nouvelle enquête sur Trump et la mafia, a interrogé des figures de premier plan des renseignements russes et américains. "Il ne faut pas exclure que cette histoire de kompromat pourrait être un 'fake', que les Russes auraient laissé se propager à dessein pour semer le chaos", estime-t-il. Selon le documentariste, qui vient de publier Triades : la mafia chinoise à la conquête du monde (Tallandier), en se focalisant sur une hypothétique affaire d’espionnage, on occulte la véritable raison de la connivence entre Trump et Poutine : l’idéologie.
L’Express : La rumeur d’un kompromat russe visant Donald Trump naît-elle avec les révélations de l’ancien espion britannique Christopher Steele, en 2017 ?
Antoine Vitkine : En effet, c’est la première fois que...
07/08 - La confiance dans la science est à géométrie variable, par Franck RamusTous les résultats scientifiques auxquels nous sommes exposés ne sont pas les bienvenus. Ceux qui remettent en cause des croyances fermement établies ou qui nous semblent incompatibles avec nos valeurs activent chez nous des défenses vigoureuses. Travaillant moi-même sur des sujets pour certains controversés, j’ai régulièrement l’occasion de le constater : je reçois bien plus de protestations lorsque j’expose des résultats sur, par exemple, les différences entre les sexes, ou sur les influences génétiques sur les capacités cognitives, que lorsque je parle des mécanismes de l’acquisition du langage.
Ce phénomène a déjà été décrit dans les années 1950 par le chercheur américain Leon Festinger, qui a inventé le concept de "dissonance cognitive". Ce dernier désigne le sentiment d’inconfort découlant du conflit entre des faits nouveaux et des croyances préalables : il faut soit réviser ses croyances, soit rejeter les faits nouveaux. Les travaux de Festinger et ses successeurs ont montré que nous réduisons souvent cette dissonance en déployant diverses stratégies cognitives pour rejeter les faits offensants et ainsi préserver nos croyances.Un usage fallacieux des arguments critiques ?
Une équipe de chercheurs en psychologie de l’université de Pennsylvanie a mené récemment une série d’études sur ces stratégies, qu’ils surnomment "chicanerie cognitive". Pour ce faire, ils ont fait lire à des participants des résumés fictifs d’études scientifiques. Ces résumés étaient rédigés en deux versions quasiment identiques et...
07/08 - Loi Duplomb : néonicotinoïdes, un danger pour le cerveau ?Ce jeudi 7 août, le Conseil constitutionnel a tranché. Les sages, qui étaient chargés de vérifier la compatibilité de la loi Duplomb avec la Constitution, et notamment sa Charte de l’environnement, ont estimé que la disposition qui prévoyait la réintroduction sous conditions d’un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes ne respectait pas le droit fondamental de vivre dans un environnement sain et équilibré.
Une satisfaction pour les plus de 2 millions de signataires de la pétition demandant son interdiction. Cet énième rebondissement ne manquera pas de relancer les débats politiques et médiatiques. Espérons qu’ils seront désormais mieux éclairés par les données scientifiques.
Car jusqu’à maintenant, les principaux griefs contre cette loi portent sur l’acétamipride et ses liens supposés avec le cancer. Or, premier fait étonnant, le flupyradifurone et le sulfoxaflor, les deux autres insecticides de la famille des néonicotinoïdes autorisés par cette loi, sont globalement absents des débats. Deuxième surprise, les preuves scientifiques concernant les liens entre ces trois molécules et une potentielle augmentation des risques de cancer chez l’humain sont très faibles et peu explorées. En réalité, ce sont les risques neurologiques qui retiennent bien plus l’attention des scientifiques. Et ces derniers ont été peu commentés, ou alors par le biais de tribunes ou articles citant par exemple une prétendue baisse du quotient intellectuel chez les enfants exposés in utero, ce qu’aucune étude sérieuse ne démontre....
07/08 - Mauvaise nouvelle pour la France, le déficit commercial s’aggrave encoreLe déficit commercial de la France s’est fortement creusé au premier semestre 2025 sous l’effet d’une nette hausse des importations, précisent les douanes. Des données dévoilées ce jeudi 7 août, alors que la mise en place par Donald Trump de droits de douane à des dizaines d’économies prennent officiellement effet, instaurant une nouvelle donne commerciale dans le monde.
Sur les six premiers mois de 2025, le déficit commercial français (différence exportations - importations, ndlr) a atteint 43 milliards d’euros au premier semestre 2025, soit une dégradation de 4,4 milliards d’euros par rapport au second semestre 2024. Cela, en raison d’une hausse des importations qui dépasse celle des exportations, selon les douanes. De même, selon ces données, le déficit commercial de la France s’établit à 22,9 milliards au deuxième trimestre 2025, soit une détérioration de 2,8 milliards d’euros par rapport au premier trimestre de la même année.
Cela s’explique par une chute des prix de l’énergie et des exportations d’électricité en valeur, ainsi que par un repli des exportations de produits aéronautiques et de navires et bateaux, détaillent les douanes. Quant aux importations, à titre d’exemple, celles des produits pharmaceutiques augmentent nettement au deuxième trimestre, jusqu’à atteindre leur "plus haut niveau historique". Il s’agit d’un "vrai signal d’alerte", a réagi le ministre du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, dans un entretien au journal Le Monde, à propos de la dégradation de la balance commerciale.Pas...
07/08 - Garde nationale, fin de l’autonomie : les menaces de Donald Trump contre Washington DCDonald Trump ne s’en cache pas : il hait Washington DC. Souvent retranché dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago (Floride) pour jouer au golf et recevoir des invités, le président américain porte à la capitale fédérale une détestation de longue date. "Crasseuse", "dangereuse", "horrible"… Le milliardaire républicain, un pur New-Yorkais, affuble régulièrement la métropole de la côte est de nombreux adjectifs péjoratifs. Avec un projet assumé : refaire de la ville un lieu "sûr et magnifique", à l’inverse selon lui de sa situation aujourd’hui.
Mais le dirigeant entend désormais accélérer pour matérialiser cette ambition. Mercredi 6 août, il s’est dit prêt à engager des mesures pour prendre "le contrôle fédéral" du district de Columbia, le territoire où se trouve Washington. "Nous y songeons, ouais, parce que la criminalité est hallucinante", a-t-il lancé devant des journalistes à la Maison-Blanche. Donald Trump a souvent mis en avant ce projet depuis son retour au pouvoir en janvier dernier. Le sujet est cette fois revenu au cœur des débats après un fait divers, rapporté par plusieurs médias américains.Fait divers instrumentalisé
Le week-end dernier, un ex-employé du Doge, le département sur l’efficacité gouvernementale un temps chapeauté par Elon Musk, a été agressé dans un quartier de la ville. Plusieurs jeunes ont attaqué cet homme et sa compagne, vraisemblablement pour leur voler leur voiture. "Nous voulons une grande capitale qui soit sûre et nous allons l’avoir", a promis Donald Trump en réaction à cette affaire....
07/08 - Deux satellites cruciaux pour l’observation du climat dans le viseur de l’administration TrumpLe président américain tente à nouveau de porter un coup aux recherches sur le climat. L’administration Trump a demandé aux employés de la Nasa, l’agence spatiale américaine, d’élaborer un plan pour mettre fin à deux missions satellitaires majeures, a révélé lundi 4 août la radio publique américaine NPR. L’agence serait tenue de s’affranchir des deux satellites "Orbiting Carbon Observatories" (OCO), qui mesurent les émissions de gaz à effet de serre (CO2) et l’évolution des cultures.
La décision a laissé de nombreux scientifiques et anciens employés perplexes, en sachant que les satellites fonctionnent encore parfaitement et pourraient collecter des données pendant plusieurs années, le tout pour un coût raisonnable, souligne le média américain. Or, dans le cas d’une telle décision, l’un des deux satellites finirait par brûler dans l’atmosphère terrestre, mettant définitivement fin à sa mission. L’autre est rattaché à la station spatiale internationale (ISS).
Par ailleurs, une évaluation officielle de la Nasa en 2023 a révélé que "les données sont d’une qualité exceptionnellement élevée" et a recommandé la poursuite la mission pendant au moins trois ans. Selon le média, la raison pour laquelle l’administration s’en prend à ces satellites n’est pas connue. Selon l’agence américaine Associated Press, la Nasa a déclaré via un communiqué que les travaux des satellites allaient "au-delà de leur mission principale" et qu’elles seraient interrompues "pour s’aligner sur l’agenda du président et les priorités budgétaires".
Ces...
07/08 - "Le début d’un nouvel ordre commercial" : jour J pour les droits de douane de Donald TrumpWashington. Les douze coups de minuit viennent à peine de retentir. Le président américain fanfaronne sur sa plateforme Truth Social : "Il est minuit !! Des milliards de dollars de droits de douane affluent maintenant vers les Etats-Unis d’Amérique". À 06h01 (heure française), les Etats-Unis enclenchaient leur plus vaste offensive tarifaire depuis la Grande Dépression. Plus de 90 pays sont désormais visés par des surtaxes à l’importation, parfois multipliées par quatre, dans ce que Donald Trump présente comme "la grande réinitialisation du commerce mondial".
Ce jeudi 7 août, les nouvelles taxes douanières américaines, fixées entre 15 % et 41 %, sont devenues effectives, après une semaine de suspense diplomatique. "C’est le début d’un nouvel ordre commercial, et la fin de l’ancien", tranche le Financial Times, pour qui "ces droits de douane ont bouleversé la donne"."Les Suisses auraient dû camper à Washington"
Ceux qui pensaient échapper à la sanction se sont réveillés sonnés. La Suisse, le Canada, le Brésil ou encore le Laos ont été frappés sans distinction. Le gouvernement suisse, qui espérait une issue de dernière minute après une mission à Washington, a vu tomber un couperet : 39 % de taxe à l’entrée du marché américain. "Les Suisses auraient probablement dû camper à Washington", ironise le quotidien économique britannique. "Ils ne sont clairement pas contents."
Même les pays ayant signé des accords, comme le Royaume-Uni, le Japon ou l’Union européenne, ont dû avaler la pilule. "Les partenaires commerciaux des...
07/08 - Donald Trump en croisade contre les statistiques officielles : les leçons d’un jeu dangereuxSur son réseau Truth Social, il ne se lasse pas de distribuer bons et mauvais points. Cette semaine, Donald Trump s’est enflammé pour Sydney Sweeney, égérie d’une publicité jugée "anti-woke" de la marque de jeans American Eagle. Trois jours plus tôt, dans un post rageur, il s’en prenait à une institution bien moins exposée d’ordinaire que la jeune actrice, le Bureau of Labor Statistics (BLS) – équivalent de l’Insee outre-Atlantique - après la publication de mauvaises nouvelles. Des créations d’emplois décevantes en juillet (73 000 seulement, contre 110 000 attendues) et surtout une révision sévère des précédentes estimations pour mai et juin, à hauteur de 258 000 postes. Un camouflet pour le président américain.
"À mon avis, les chiffres de l’emploi publiés aujourd’hui ont été TRUQUÉS afin de nuire aux républicains, et à MOI", s’est-il empressé de réagir. Une attaque en règle rapidement suivie de l’annonce du limogeage pur et simple d’Erika McEntarfer, qui dirigeait le BLS depuis l’an dernier. Personne ne croit sérieusement que cette économiste du travail a œuvré pour savonner la planche du locataire de la Maison-Blanche. Après tout, la commissaire n’a pas la main sur les chiffres élaborés par ses armées d’experts. Et comme le rappelle Romuald Sciora, directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des Etats-Unis de l’Iris, "elle a été élue de manière bipartisane, avec notamment les voix de J.D. Vance et de Marco Rubio", alors sénateurs, et aujourd’hui respectivement vice-président et chef de la diplomatie...
07/08 - Guerre en Ukraine : la rencontre Trump-Poutine pourrait se dérouler aux Emirats arabes unis, selon MoscouVers une véritable avancée diplomatique pour une solution dans la guerre en Ukraine ? Mercredi 6 août, la dernière visite à Moscou de l’envoyé spécial américain de Donald Trump, Steve Witkoff, a en tout cas été jugée "très productive" par le président américain. L’émissaire a rencontré à l’occasion de son déplacement Vladimir Poutine. Le Kremlin a d’ailleurs lui aussi salué ces discussions, qualifiées d'"utiles et constructives".
Ce jeudi, la Russie indique même qu’une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine est prévue "dans les prochains jours". Mercredi, le président américain s’était montré plus flou, affirmant que ce rendez-vous pourrait avoir lieu "très bientôt". A priori sans Volodymyr Zelensky, qui a de son côté réitéré sa volonté d’un face-à-face avec le dirigeant russe.
Les infos à retenir :
⇒ Une rencontre Trump - Poutine prévue "dans les prochains jours", selon le Kremlin
⇒ Donald Trump se dit prêt à rencontrer "très bientôt" Vladimir Poutine
⇒ Plusieurs dirigeants européens prennent part à un appel téléphonique entre Donald Trump et Volodymyr ZelenskyVladimir Poutine affirme que sa rencontre avec Donald Trump pourrait se tenir aux Emirats arabes unis
Alors que le Kremlin a annoncé qu’une rencontre de Vladimir Poutine avec Donald Trump était prévue "dans les prochains jours", le président russe a précisé que ce rendez-vous pourrait avoir lieu aux Emirats arabes unis. "Nous avons beaucoup d’amis qui sont prêts à nous aider à organiser ce type d’événements. L’un d’entre eux est le président des Emirats...
07/08 - Intelligence artificielle, cybersécurité… Quel avenir pour les objets connectés ?L’IA, le métavers, les voitures autonomes, les cryptomonnaies… Combien nous ont promis que ces innovations bouleverseront nos quotidiens. Mais nombre d’entre elles n’ont pas (encore) produit l’effet attendu. Pour ce troisième épisode, on s’intéresse aux objets connectés, qui ont envahi notre vie et ne semblent pourtant pas convaincre les utilisateurs.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Canal +, Gaumont, Europe 1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Nous sommes dimanche et vous venez de vous faire réveiller non pas en musique, ni avec une alarme stressante, mais par un simulateur d’aube. Vers 9 heures, après avoir surveillé votre rythme de sommeil, l’appareil éclaire progressivement votre chambre d’une lumière orangée… Depuis votre lit, vous avez pu déclencher la machine à café avec une application. Pendant que vous prenez votre petit déjeuner, votre fils joue avec un robot éducatif. L’enfant répond à des questions, et le petit automate les vérifie.
Le dimanche, c’est aussi le jour où vous aimez aller courir. Pour cela, pas besoin de s’encombrer de son téléphone : une montre connectée suffit. Elle vous permet de suivre votre rythme...
07/08 - Maxim Timchenko (DTEK) : "L’Ukraine est le géant endormi de l’énergie européenne"Vingt ans. Une longue période en temps normal. Une éternité dans certaines circonstances. Maxim Timchenko, à la tête de DTEK depuis 2005, est un vétéran du monde de l’énergie. En deux décennies, il a transformé ce petit fournisseur privé du Donbass en un leader national - et un acteur européen qui monte. "Un long voyage fait de défis, de percées, de victoires et, malheureusement, de pertes", a écrit le dirigeant à ses équipes, début juillet, pour le 20e anniversaire de l’entreprise ukrainienne.
La guerre du Donbass dès 2014, déjà contre Moscou, fut une première épreuve douloureuse. Suivie, huit ans plus tard, de l’invasion à grande échelle. Puisqu’elle possède des infrastructures stratégiques, DTEK est une cible très régulière des missiles russes. "Aucun autre système énergétique au monde n’a été confronté à un tel niveau d’attaques", relève Maxim Timchenko, alors qu’au moins 373 employés sont morts ces trois dernières années.
L’énergie est essentielle en temps de guerre. C’est la raison pour laquelle DTEK continue inlassablement son travail de reconstruction des équipements endommagés. Et cherche, par la même occasion, à renforcer la résilience de l’ensemble du système ukrainien. Cela passera notamment, selon son patron, par une production décentralisée, davantage de renouvelables, de batteries… Et une intégration encore plus poussée au réseau européen. La parole de Maxim Timchenko est rare : il ne s’est pas exprimé dans la presse française...
07/08 - Régime "IG bas", "glucose révolution"… Ces modes alimentaires qui inquiètent les scientifiquesEt maintenant, les compléments alimentaires ! L’influenceuse Jessie Inchauspé, suivie par 5,7 millions de followers sur Instagram, s’était fait connaître avec sa "glucose révolution". La grande idée de cette ingénieure en biochimie, reconvertie en star des réseaux sociaux : limiter à tout prix les pics de glycémie, néfastes selon elle pour la santé (et pour la ligne).
Après ses conseils distillés en ligne et dans deux best-sellers – consommation de vinaigre, paré de prétendues vertus anti-glycémiques, menus "low carb" et port d’un capteur pour mesurer le taux de sucre dans le sang - elle a aussi lancé "l’Anti-spike". Des gélules contenant un mélange de plantes de sa composition : extraits de feuilles de mûrier blanc et de citron, brocolis, tomates, oignons, carottes, épinards, choux et cannelle.
A raison de deux comprimés avant de manger, ce "supplément naturel" réduirait les pics de glucose de 40 % et diminuerait la glycémie à jeun, ainsi que la résistance à l’insuline. Problème, ces promesses n’ont pas fait l’objet de tests permettant d’en démontrer la réalité. L’influenceuse présente certes sur son site des études relatives aux différents végétaux inclus dans ses gélules, ainsi que "(s) es propres données ou de celles de (s) on équipe, à titre d’illustration", comme elle l’indique à l’Express.
Mais ces informations ne suffisent pas à asseoir scientifiquement ses prétentions : il faudrait pour cela un essai clinique comparant un nombre suffisant de personnes traitées à un groupe placebo. Jessie Inchauspé assure...
06/08 - Emmanuel Macron prône la fermeté de la France face à l’AlgérieEmmanuel Macron a demandé au gouvernement d'agir "avec plus de fermeté et de détermination" à l'égard de l'Algérie, prenant acte de l'inflexibilité des autorités algériennes sur les questions migratoires et sur la détention de deux ressortissants français que la France juge arbitraire.
Paris et Alger sont empêtrés depuis plus d'un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s'est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d'autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.
Autre conséquence : la cessation de la coopération des consulats algériens présents en France avec les services de l'État français en matière de réadmission d'Algériens jugés dangereux, pourtant sous le coup d'une obligation de quitter le territoire."La France doit être forte"
La crainte du gouvernement français est de devoir remettre en liberté des ressortissants algériens actuellement détenus dans des centres de rétention faute de pouvoir les maintenir dans ces centres indéfiniment.
"La France doit être forte et se faire respecter", fait désormais valoir le chef de l'État français dans une lettre à son Premier ministre, François Bayrou, publiée par le quotidien Le Figaro.
"Elle ne peut l'obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu'elle exige d'eux. Cette règle de base vaut pour l'Algérie aussi", écrit-il encore.
Parmi les mesures demandées au gouvernement, le chef de l'État appelle à suspendre "formellement" l'accord de 2013 avec...
06/08 - L’été où le RN est devenu fréquentable : les conseils de Nicolas Sarkozy, la conquête de postes à l’AssembléeUne fréquentabilité à géométrie variable. Voilà le drôle de cadeau que Marine Le Pen a reçu pour son anniversaire, ce 5 août. On avait quitté le Rassemblement national aux élections législatives du mois de juin 2024, à nouveau confronté au barrage républicain, preuve que le cordon sanitaire, que les frontistes croyaient enterré, résistait encore. La réticence des politiques et dirigeants d’entreprise à rencontrer des émissaires lepénistes au grand jour en est toujours le stigmate persistant. "On sent une évolution, notamment au niveau local, avec les notables de nos circonscriptions, parce que nous sommes présents et faisons un travail de terrain, abonde un élu RN, mais l’époque où nous serons traités en partie comme les autres à l’échelle nationale n’est pas encore d’actualité."
Récemment, c’est sous le patronage d’un nouveau saint que le parti d’extrême droite a reçu un nouveau brevet en fréquentabilité. Un saint venu de la droite et ancien président de la République. Début juillet, Nicolas Sarkozy a donc reçu le président du RN, Jordan Bardella, dans son bureau parisien de la rue du Miromesnil pendant plus d’une heure. Celui-ci avait apprécié les clins d’œil répétés que lui avait adressés l’eurodéputé, notamment lorsqu’il s’était dit "choqué" que l’on retire sa légion d’honneur à l’ancien chef de l’État après sa condamnation définitive dans l’affaire des écoutes. "C’est surtout une discussion sur les relations humaines plutôt qu’un rendez-vous politique", avait alors assuré l’entourage de Nicolas Sarkozy au Parisien....
06/08 - Gaz à effet de serre : le recul climatique de la Russie de Vladimir PoutineLe président russe Vladimir Poutine a signé mercredi 6 août un décret autorisant la Russie à augmenter ses émissions de gaz à effet de serre d’un cinquième d’ici 2035, comparé aux niveaux de 2021.
La Russie, quatrième émetteur mondial de dioxyde de carbone, veut parvenir à zéro émission nette d’ici 2060 mais, selon des militants, ses objectifs actuels sont insuffisants pour lutter contre le réchauffement climatique.
Le nouveau décret de Vladimir Poutine fixe pour objectif d’ici 2035 "une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 65 à 67 % par rapport au niveau de 1990", en tenant compte de l’impact des vastes forêts russes qui absorbent le carbone. Cela établirait le niveau maximum des émissions autorisées à environ 2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone d’ici 2035. C’est moins que le record de 3,1 milliards de tonnes atteint en 1990, mais environ 22 % de plus que le niveau des émissions en 2021, qui était de 1,7 milliard, selon des données fournies à l'ONU par la Russie.La Russie se réchauffe 2,5 fois plus vite
La Russie s’est prononcée contre l’abandon progressif des combustibles fossiles lors de précédents sommets mondiaux sur le climat. Son économie est très dépendante de ses exportations de gaz et de pétrole. Ses objectifs climatiques ont été décrits comme peu clairs et manquant d’ambition par des militants. Des experts considèrent aussi qu’il est trompeur de prendre le niveau de 1990 comme point de comparatif.
Les émissions de gaz à effet de serre de la Russie ont chuté de plus de moitié entre...
06/08 - Bras de fer avec l’Inde : Donald Trump met sa menace à exécutionLe président américain Donald Trump a signé ce mercredi 6 août un décret ajoutant 25 % de droits de douane sur les produits indiens. Cette augmentation serait une mesure de rétorsion "en réponse à l’achat continu de pétrole russe", une source de revenus essentielle pour Moscou, a annoncé la Maison-Blanche sur un de ses comptes X.
Plus spécifiquement, Donald Trump espère avec cette nouvelle taxe réduire la capacité de Moscou à financer le conflit en Ukraine, présenté dans le décret comme "une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis". "J’estime qu’imposer des droits de douane, tels que décrits ici, en plus des autres mesures prises pour répondre à l’urgence nationale sera plus efficace pour gérer cette menace", ajoute le président américain dans le texte du décret.
Le ministère indien des Affaires étrangères a qualifié "d'extrêmement regrettable" la décision américaine, en la jugeant "injuste, injustifiée et déraisonnable".
La nouvelle surtaxe vient s’ajouter à celle déjà de 25 %, qui doit entrer en vigueur jeudi, en même temps que les droits de douane que Donald Trump présente comme "réciproques". En revanche, elle ne sera effective que dans 21 jours, selon le décret, et ne s’appliquera pas sur un certain nombre de produits, ce qui vient en réduire sensiblement la portée.
Ces exemptions concernent des produits visés par des droits de douane sectoriels spécifiques, comme l’acier ou l’aluminium, ou qui le seront prochainement, tels que les produits...
06/08 - La DGSI contre les "cyber-kompromats" : de Facebook à Tinder, la guerre des espions fait rageLe message s’affiche sur le compte WhatsApp de Matthieu Ghadiri, ce 8 août 2018. "Bonjour Monsieur Matthieu. C’est Parastou du site Iranian Personnals. J’aimerais beaucoup vous revoir. Quand comptez-vous revenir en Iran ? Je suis vraiment très impatiente de vous connaître davantage". Le destinataire est un agent du renseignement français. Il a immédiatement compris le sous-entendu : son interlocuteur souhaite l’attirer en Iran, où il sera probablement emprisonné s’il n’accepte pas de collaborer. Il fait durer la conversation, comme il le raconte dans son autobiographie Notre agent iranien (Nouveau Monde), jusqu’à ce que "Parastou", en fait un agent recruteur, se lasse. L’opération n’ira pas plus loin, faute de faille côté français.
Ce type de messages engageants, les personnalités de secteurs français sensibles en reçoivent tous les jours. L’équivalent des arnaques au faux Brad Pitt… en version espionnage. Ce peut être un dirigeant de start-up, contacté par une femme d’affaires chinoise sur LinkedIn. Elle prétend agir pour un cabinet de consulting ou un chasseur de têtes, propose une mission. "Votre expertise et votre expérience seront rémunérées", est-il écrit dans un des messages que L’Express a pu consulter. Ce peut être une trentenaire séduisante avec laquelle un militaire engage la conversation sur Tinder, en fait un agent secret russe, un mode opératoire d'abord signalé par le renseignement allemand. "Le numérique accélère tout, jauge Bernard Squarcini, ancien dirigeant du renseignement intérieur. Avant,...
06/08 - Ukraine : les discussions entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff ont été "constructives", selon le KremlinLa rencontre entre Valdimir Poutine et Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump, a duré "près de trois heures" et s’est achevée dans l’après-midi, ce mercredi 6 août, rapporte l’agence de presse officielle russe Tass.
"Une conversation très utile et constructive a eu lieu" au Kremlin sur la guerre en Ukraine et les relations russo-américaines, a de son côté déclaré à la presse le conseiller diplomatique du chef de l’Etat russe, Iouri Ouchakov, assurant que la Russie avait "envoyé certains signaux" sur le dossier ukrainien.Chaleureuse poignée de main
Vladimir Poutine et l’envoyé américain, accueilli à son arrivée dans la matinée à Moscou par le représentant spécial du président Kirill Dmitriev, s’étaient chaleureusement serré la main, l’air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle, selon les images diffusées par le service de presse de la présidence russe. Steve Witkoff, qui est l’homme de confiance de Donald Trump pour les "missions de paix", a déjà rencontré le président russe à plusieurs reprises mais aucun de ces entretiens n’a amené ce dernier à changer de cap. Alors, peut-on réellement attendre quelque chose de cette dernière rencontre ? "Il serait étonnant d’assister à de véritables avancées pour la paix", estimait ce mercredi auprès de L’Express, l’ancien ambassadeur Michel Duclos, aujourd’hui conseiller spécial à l’Institut Montaigne.
Cette rencontre a eu lieu deux jours avant la fin de l’ultimatum posé par Donald Trump la semaine dernière. Le président a donné jusqu’à vendredi à la Russie...
06/08 - Affaire familiale et drogues : "The Waterfront" sur Netflix, la série narco de l’étéAprès le prof de chimie atteint d’un cancer dans Breaking Bad (2008), le conseiller financier foireux d’Ozark (2017) et le prof assistant en mal de titularisation dans A Model Family (2022), le thème de la famille ordinaire prise dans les rets impitoyables des trafiquants de drogue est en passe de devenir un genre en soi. Ça se confirme avec The Waterfront, qui n’a pas le génie des deux premiers mais devrait distraire vos vacances pluvieuses. Un patron de pêche (Holt McCallany), la soixantaine bien tapée, passablement alcoolique, dirige avec désinvolture sa compagnie qu’il a héritée de son père. Il trompe sa femme (Maria Bello) qui parait moins que son âge et a autant de cran que de chien, c’est elle qui tient la barque à flot grâce au restaurant chic du port, spécialisé dans les fruits de mer, qu’elle dirige en s’endettant auprès de son amant agent immobilier qui convoite les terrains que son mari ne veut toujours pas vendre. Ça les sortirait d’affaire, pourtant, mais y’a l’honneur de la famille.
Ils ont eu deux enfants qui ne sont pas des parangons de réussite sociale : le garçon (Jake Weary) a raté ses études pour suppléer aux déficiences de son père à la pêcherie, sa sœur (Melissa Benoist) aînée et droguée s’est mise à la colle avec un agent de la DEA (les stups américains), elle les accumule, je vous dis. Elle a perdu la garde de son fils, adolescent tellement innocent qu’on devine tout de suite qu’il va lui arriver des bricoles.Une mule marine
Tout ça serait bien mollasson si les auteurs ne nous avaient...
06/08 - En Ukraine, la faute politique de Zelensky risque de laisser des tracesAprès plus de trois ans de guerre et malgré la loi martiale et l’absence d’élections, la démocratie fonctionne encore en Ukraine. Sous la pression de jeunes descendus par milliers dans les rues (mais aussi de ses alliés européens, dont l’aide financière est cruciale), le Parlement a fait marche arrière et rétabli fin juillet l’indépendance des deux principales agences anticorruption du pays.
Neuf jours plus tôt, les mêmes députés avaient voté une loi, soutenue par Volodymyr Zelensky, plaçant ces instances sous le contrôle du procureur de la République, lui-même sous l’autorité du président. Etrange coïncidence, alors que des détectives anticorruption enquêtaient sur l’entourage de ce dernier.
Zelensky a fait une grave erreur politique, heureusement corrigée, mais qui pourrait entacher sa légitimité - sa cote de confiance est passée de 65 % en juin à 58 % début août, tandis que la défiance a grimpé à 35 %, selon un sondage du Kyiv International Institute of Sociology (KIIS). Le peuple ukrainien a accepté bien des sacrifices (y compris celui de ses enfants) et comprend les contraintes liées à la guerre, mais il ne transige pas sur les principes hérités de la révolution de Maïdan, en 2014. Les deux organismes en question avaient été créés après le départ du président Viktor Ianoukovitch, prorusse et notoirement corrompu.Centralisation du pouvoir
Assurément, le président ukrainien, dont le courage et le sens du devoir ont jusqu’ici sauvé son peuple, n’est pas un "dictateur", comme l’a affirmé Donald Trump. Mais des...
06/08 - Gaza : l’état-major israélien gagné par le doute face à la stratégie de Benyamin Netanyahou ?L’armée israélienne devra "exécuter" les décisions politiques sur la guerre dans la bande de Gaza, a affirmé ce mercredi 6 août le ministre de la Défense, Israël Katz. Cela, alors que des dissensions s’expriment dans les rangs de Tsahal face à la perspective d’une occupation totale du territoire palestinien.
L’annonce arrive alors que le Premier ministre Benyamin Netanyahou dit préparer "une nouvelle phase" des opérations pour vaincre "totalement" le Hamas et ramener les otages israéliens retenus à Gaza. Le chef d’état-major, Eyal Zamir, semble pourtant exprimer ses réserves, sinon son opposition, quant à cette décision.
Malgré ces réticences, Benyamin Netanyahou semble décidé à contraindre l’armée israélienne à appliquer son plan d’occupation totale de la bande de Gaza, conçu pour assurer une "victoire décisive sur le Hamas". Une réunion du cabinet de sécurité - seule autorité capable de valider un tel ordre - présidée par le Premier ministre est prévue jeudi soir pour trancher cette décision controversée.
Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a pourtant mis en garde contre le "piège" que serait une occupation totale de Gaza, lors d’une réunion le mardi 5 août, a révélé la chaîne de télévision publique israélienne Kan 11. Selon le quotidien Maariv aussi, le chef d’état-major a averti "qu’une décision d’intensifier les combats pourrait entraîner la mort des otages encore en vie". Il a aussi réitéré "son opposition à une décision de conquérir entièrement la bande de Gaza", déjà occupée par Israël entre 1967 et 2005.
La presse...
06/08 - Aux Etats-Unis, le couple Clinton rattrapé par l’affaire Jeffrey EpsteinBill et Hillary Clinton sont appelés à témoigner par le Congrès américain dans l’une des enquêtes les plus retentissantes et ultrasensibles de la décennie, concernant le délinquant sexuel Jeffrey Epstein. Pour rappel, il est question, dans cette affaire internationale, d’exploitation sexuelle de mineures.
Depuis plusieurs années, diverses enquêtes ont tenté d’établir des liens entre Jeffrey Epstein, financier retrouvé pendu dans sa cellule new-yorkaise en août 2019, et ses présumés "clients", parmi lesquels des personnalités de haut rang. Une commission du Congrès, à majorité républicaine, a ainsi annoncé ce mardi 5 août avoir assigné à comparaître l’ex-président démocrate Bill Clinton et son épouse Hillary Clinton dans le cadre de son enquête sur l’affaire Epstein.Liens passés au début des années 2000
Le chef de la puissante commission parlementaire de supervision, James Comer, a déclaré avoir convoqué Bill Clinton le 14 octobre et Hillary Clinton le 9 octobre, pour répondre de leurs liens avec Jeffrey Epstein. La commission d’enquête s’intéresse particulièrement aux multiples voyages de l’ancien président américain à bord du jet privé de Jeffrey Epstein. "De votre propre aveu, vous avez voyagé à bord de l’avion privé de Jeffrey Epstein à quatre reprises en 2002 et 2003", a écrit James Comer, dans la lettre qu’il a adressé à Bill Clinton. Le nom de Donald Trump, régulièrement cité dans cette affaire, figurerait aussi dans ce carnet d’anniversaire, selon le Wall Street Journal.
La presse américaine, dont le magazine The Cut...
06/08 - La Corse, ses amis, sa communauté et ses rêves d’autonomie, par Eric CholPatti chjari amici cari. Les choses claires font les bons amis, dit le proverbe corse. A défaut de clarté, il n’est pas sûr que le projet de loi sur la Corse, présenté en Conseil des ministres le 30 juillet, renforce l’amitié entre les élus locaux corses et le Conseil d’Etat, ou même entre les parlementaires au sein du socle commun, en particulier au Sénat, où atterrira le texte au mois d’octobre.
Difficile d’en vouloir au Conseil d’Etat. D’abord parce qu’il n’a fait qu’exercer son métier. Sollicitée pour examiner le "projet de loi constitutionnelle pour une Corse autonome au sein de la République", l’institution du Palais-Royal a dit le droit. Or, en droit constitutionnel, le fameux terme de "communauté", auquel le texte fait référence, n’existe pas, ont expliqué les juristes dans leur avis du 17 juillet. "La Corse pour le moment est une collectivité française de la République", insiste un juriste, qui poursuit : "Quand un Hongrois arrive à Bastia pour ouvrir une épicerie, quel est son statut ? Est-ce qu’il est membre de cette communauté ? La réponse des traités européens est très claire : l’épicier hongrois a les mêmes droits que les autres."Un côté très olé olé sur le plan juridique
A croire que les séances nocturnes de brainstorming à Beauvau ont fini par accoucher début mars d’une copie votée à la quasi-unanimité des représentants corses, en dépit (ou à cause de) son côté très olé olé sur le plan juridique.
Qu’importe si personne n’est capable de définir le terme de communauté : aux yeux du gouvernement,...
06/08 - Droits de douane : face à Donald Trump, ces pays qui osent dire non"Ce n’est pas un gringo qui va donner des ordres au président de la République." La formule lâchée mi-juillet par le Brésilien Lula lui a coûté cher. Quelques jours plus tôt, Donald Trump avait appelé à l’abandon des poursuites judiciaires contre l’ex-président Jair Bolsonaro. En tenant tête au milliardaire américain, le président a exposé son pays à une facture douanière de 50 %.
Pas de quoi intimider Lula, qui a même gagné au passage des points dans les sondages. Un regain de popularité bienvenu en vue des élections de 2026. Du reste, l’impact de ces droits de douane s’annonce modeste : la part des Etats-Unis dans les exportations brésiliennes est de l’ordre de 10 % et Brasilia affiche un déficit commercial vis-à-vis de Washington. Son principal partenaire ? Pékin.
Le président chinois Xi Jinping, lui non plus, n’a pas cédé à la provocation. Si l’escalade douanière du mois d’avril a atteint des niveaux stupéfiants, la stratégie chinoise a payé ; Trump a fini par lâcher du lest. La deuxième économie mondiale a joué sur ses atouts – dont ses terres rares.
L’Inde aussi résiste. Elle n’a pas fléchi sur le sujet agricole, alors que Washington réclamait un accès élargi à son marché, ni face aux pressions américaines pour qu’elle cesse d’acheter du pétrole russe. Verdict : au moins 25 % de droits de douane. "L’Inde a pris une décision rationnelle : laisser Trump imposer ses taxes tout en sachant que le coût sera finalement en partie absorbé par le consommateur américain", analyse Mabrouk Chetouane, directeur de la stratégie...
06/08 - Séisme en Russie : des images satellites révèlent des dégâts dans une base de sous-marins nucléairesDes images satellites, prises dimanche 3 août par Planet Labs, une société de satellites commerciale, révèlent qu’une base de sous-marins à propulsion nucléaire russe a subi des dégâts mineurs après le séisme qui a secoué la région. Située dans l’Extrême-Orient, la base de Rybatchi se trouve dans une crique à environ 130 kilomètres du puissant tremblement de terre qui a frappé mercredi 30 juillet près de la péninsule du Kamtchatka.
Les fortes vagues de tsunami, provoquées par le tremblement de terre, auraient notamment endommagé un quai flottant de la base de sous-marins nucléaires, rapporte le New York Times. Selon les images satellites, une section de ce quai semble s’être détachée de son amarrage, mais aucun autre dégât majeur n’est visible.Une base de l’époque soviétique
Certains des quais flottants de Rybatchi sont tout neufs, insiste le New York Times, reprenant un communiqué de l’armée russe selon lequel deux nouveaux quais avaient été installés après l’invasion de l’Ukraine, en 2022. La majorité des quais de Rybatchi semblent être intacts et les images satellites révèlent que plusieurs navires, dont cinq sous-marins, ont été aperçus amarrés dans des quais à proximité.
La base de Rybatchi, construite à l’époque soviétique, a notamment été aménagée dans une crique afin de protéger les navires des hautes vagues et des tempêtes. Or, le tremblement de terre qui a frappé près de la base fut l’un des plus importants jamais enregistrés en Extrême-Orient, provoquant des alertes aux tsunamis dans tout le Pacifique.
Le séisme,...
06/08 - Pourquoi le régime méditerranéen est-il si bon pour votre santé ?Quel est le régime alimentaire idéal ? Lorsqu’on les interroge, chercheurs, médecins et spécialistes de la nutrition parviennent quasi systématiquement tous à la même conclusion : le régime méditerranéen. "C’est le Gold standard, le meilleur qui sort du lot quand on étudie tous les régimes", résume Patrick Veiga, directeur de recherche à l’Inrae, chercheur en microbiologie et expert en nutrition. Inspiré des cuisines traditionnelles et centenaires du sud de l’Espagne et de l’Italie, ainsi que de la Crète, il a obtenu ses lettres de noblesse, puisque l’Unesco l’a inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2013. Mais ce qui fascine vraiment les scientifiques, c’est sa capacité démontrée à permettre de rester en bonne santé, en réduisant notamment les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et de certains cancers.
Longtemps, les chercheurs se sont contentés d’observer les corrélations statistiques prometteuses. Aujourd’hui, grâce aux avancées en biologie moléculaire et en microbiologie, ils sont en mesure de comprendre les mécanismes biologiques qui expliquent ces bienfaits. Et, bonne nouvelle, il est possible de l’adapter aux habitudes alimentaires de nombreux pays, dont la France.Des preuves scientifiques solides
De quoi parle-t-on exactement ? Le régime méditerranéen traditionnel se définit par neuf composants précis : une consommation élevée de légumes, légumineuses, fruits et noix, céréales, poisson et d’huile d’olive, peu de viande (rouge et volaille) et de produits laitiers, et très...
06/08 - Financement des vaccins à ARN messager : la dernière attaque anti-science de l’administration Trump"Nous avons examiné les données scientifiques, écouté les experts et nous agissons". C’est par ces mots que le ministre de la Santé américain, Robert Kennedy Jr, a annoncé mardi 5 août que les Etats-Unis allaient cesser de financer le développement de plusieurs vaccins à ARN messager.
Ces financements portaient sur le développement de traitements contre la grippe aviaire ou encore la grippe porcine et étaient attribués ou étaient en cours d’attribution à plusieurs grands noms de l’industrie pharmaceutique comme les entreprises Moderna, Pfizer et Sanofi.Des fonds pour des technologies "plus sûres"
Dans un communiqué de presse, le ministre a indiqué que mettre fin à 22 vaccins à ARN au total, soit 500 millions de dollars, qui étaient financés par l’Autorité de recherche et de développement biomédical avancé, ou BARDA. "Les données montrent que ces vaccins ne protègent pas efficacement contre les infections des voies respiratoires supérieures telles que le Covid et la grippe", a accusé le ministre, sans entrer plus en détail. Il a également mis en doute leur sûreté en annonçant réorienter les fonds vers des technologies "plus sûres".
Il a fait valoir que les vaccins à base d’ARNm peuvent cesser de fonctionner correctement si le virus qu’ils ciblent mute trop, citant le coronavirus comme exemple. "Une seule mutation peut rendre les vaccins à ARN inefficaces", a-t-il déclaré. Outre-Atlantique, les principaux experts en maladies infectieuses ont critiqué la décision et ont déclaré qu’elle laisserait les Américains...
06/08 - 80 ans après Hiroshima, l’Allemagne face au dilemme de la bombe nucléaireLes 6 et 9 août 1945 s’abattaient sur Hiroshima puis Nagasaki, au Japon, les premières bombes atomiques de l’Histoire. Les deux seules armes nucléaires à avoir été à ce jour utilisées en temps de guerre ont laissé derrière elles des paysages dévastés et fait plus de 200 000 morts. Et "80 ans après Hiroshima, la peur de la guerre nucléaire est de retour", s’inquiète un chroniqueur de la chaîne publique allemande ZDF, Stefan Brauburger.
L’Union européenne - via l’Otan - dont la France est la seule puissance nucléaire, est certes couverte par le "parapluie nucléaire" américain. 20 ogives américaines, disposant chacune de la puissance de plusieurs bombes nucléaires telle que celle lancée sur Hiroshima selon le journal économique allemand Handelsblatt, sont par exemple entreposées à Büchel, dans l’ouest de l’Allemagne. Elles sont même prêtes à être transportées par des avions allemands, révèle le magazine Der Spiegel. Or, "Donald Trump remet en question comme aucun président américain ne l’a fait jusqu’ici le parapluie nucléaire, défiant et déstabilisant ses partenaires", s’inquiète la ZDF. Et l’ombre de la menace nucléaire russe plane sur le Vieux Continent.
Les traumatismes de la Seconde Guerre mondiale ont fait qu’encore aujourd’hui, une grande partie de la société allemande reste pacifique, note le Handelsblatt. "Mais le débat s’est transformé depuis l’attaque de la Russie sur l’Ukraine" et le retour au pouvoir de Donald Trump, poursuit le journal. Qu’adviendrait-il du Vieux Continent si les Etats-Unis, sous les ambitions...
06/08 - Au Royaume-Uni, l’inquiétante normalisation de la "haine anti-juive"Les propos contre l’armée israélienne de rappeurs au festival de Glastonbury fin juin et l’intensification de l’offensive israélienne à Gaza mi-mai ont entraîné des pics de signalements d’actes et propos antisémites au Royaume-Uni, relève ce mercredi 6 août le rapport d’une association communautaire juive britannique.
Le Community Security Trust (CST), qui surveille l’antisémitisme au Royaume-Uni, a enregistré 1 521 incidents antisémites (agressions verbales, physiques ou menaces) sur les six premiers mois de l’année 2025, un chiffre en recul de 25 % sur un an, mais le deuxième plus élevé depuis le début de ses relevés en 1984.
L’association souligne qu’elle a enregistré le plus grand nombre de signalements quotidiens (26, dont 16 en ligne) le 29 juin, au lendemain du concert du duo Bob Vylan au festival de Glastonbury en Angleterre, durant lequel les rappeurs avaient scandé "Mort, mort aux IDF", les forces de défense israéliennes. La police a ouvert une enquête.
Vient ensuite le 17 mai (19 signalements), au lendemain de l’annonce par Israël d’une expansion de son offensive militaire à Gaza. "Ces deux cas illustrent comment le sentiment et la rhétorique à l’égard d’Israël et du sionisme influencent, façonnent et alimentent le discours antijuif", note le CST."Sous couvert d’un militantisme anti-Israël"
L’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Les...
06/08 - Défense, nucléaire… En Pologne, pourquoi l’arrivée d’un président pro-Trump a de quoi inquiéter l’Elysée9 mai 2025. Ils défilent, tout sourire, sur un tapis rouge tendu au milieu de la majestueuse place Stanislas, à Nancy. Sous un soleil éclatant, entourés de la Garde républicaine, Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais, Donald Tusk, s’apprêtent à signer un traité d’amitié historique. Au-delà du rapprochement symbolique, ils ouvrent la voie à une coopération renforcée.
Emmanuel Macron est désireux d’accroître l’influence française dans une région stratégique, à l’heure où l’engagement américain sur le continent semble s’inscrire en pointillé. Donald Tusk, revenu au pouvoir en 2023 après huit années de gouvernement nationaliste conservateur, espère quant à lui entériner le retour de la Pologne parmi les puissances qui comptent en Europe.
Mais trois semaines plus tard, le 1er juin, c’est bien le souverainiste Karol Nawrocki qui remporte le scrutin présidentiel polonais. Pour le camp pro-européen de Donald Tusk, c’est la douche froide. A l’aube de l’investiture du nouveau président, qui se tiendra le 6 août, les spéculations vont bon train. On redoute une cohabitation houleuse, la paralysie du gouvernement, voire sa chute prématurée.
A l’international, malgré ses pouvoirs limités, le président polonais pourrait être un partenaire difficile : critique à l’égard de l’intégration européenne, Karol Nawrocki s’est surtout attelé à développer des liens privilégiés avec la Maison-Blanche. Début mai, alors simple candidat, il a été reçu par Donald Trump dans le bureau Ovale, puis, quelques jours plus tard, Kristi Noem,...
06/08 - 80 ans après la frappe atomique, le souvenir d’Hiroshima a éclipsé NagasakiUn drame peut en cacher un autre. Obnubilé par le cataclysme atomique sur Hiroshima, le monde oublie parfois qu’il y a 80 ans, le bombardier américain Boxcar a largué "Fat Man" sur Nagasaki. Le 9 août 1945, le B-29 décolle de Tinian, au cœur du Pacifique. Sa cible : Kokura. Le mauvais temps et la fumée du bombardement mené la veille sur la ville du sud-ouest du Japon l’obligent à s’en détourner. Direction le sud, vers Nagasaki, la cible numéro 2. Là aussi, le temps couvert menace l’opération. Le pilote va renoncer quand, soudain, une trouée se forme dans la couverture nuageuse. Il largue la bombe H qui explose à 500 m du sol. Il est 11h02. La furie atomique fait 74 000 morts et des dizaines de milliers d’irradiés.
La ville n’a rien oublié. Mais le port niché au fond d’une baie cernée de montagnes, fief du géant industriel Mitsubishi, continue de vivre le souvenir du drame dans l’ombre d’Hiroshima, ciblée trois jours plus tôt. "Beaucoup, même au Japon, pensent qu’Hiroshima est la seule victime. Ce sentiment s’est atténué mais il existe encore", regrette Kenichi Katayama, du centre du mémorial de la paix de Nagasaki. "Hiroshima est devenu un raccourci de l’expérience historique des deux villes, éclipsant l’histoire unique de Nagasaki. En outre, Hiroshima a étouffé les voix des hibakusha [les survivants de la bombe] de Nagasaki qui luttent pour obtenir une attention égale aux traumatismes de leur bombardement", confirme l’historien américain Chad R. Diehl."Hiroshima a la rage. Nagasaki prie"
Cette situation tient à...
06/08 - Michel Duclos : "Donald Trump a pris conscience de son erreur initiale sur Poutine"Les promesses trumpiennes d’une paix en Ukraine en 24 heures paraissent bien loin. Plus de six mois après la prise de fonction du nouvel hôte de la Maison-Blanche, et à l’heure où les frappes aériennes russes contre les civils atteint un niveau inédit, la fin de la guerre n’a jamais semblé aussi incertaine. Echaudé par ce surplace diplomatique, le président républicain a récemment haussé le ton, allant jusqu’à fixer un ultimatum à son homologue russe pour faire la paix - dont l’échéance est prévue ce vendredi 8 août - sous peine de violentes sanctions économiques. Avant cette échéance, son émissaire Steve Witkoff est à Moscou ce mercredi 6 août, où il a rencontré le chef du Kremlin en personne. En durcissant le ton, Donald Trump a-t-il trouvé la clé ? "Moscou peut encore essayer de retourner la situation", jauge l’ancien ambassadeur Michel Duclos, aujourd’hui conseiller spécial à l’Institut Montaigne et auteur de l’ouvrage Diplomatie française (Alpha, 2024). Interview.
L’Express : L’émissaire américain pour la paix, Steve Witkoff, est arrivé à Moscou ce mercredi. Peut-on réellement en attendre quelque chose ?
Michel Duclos : Il serait étonnant d’assister à de véritables avancées pour la paix. A mon sens, Donald Trump et son entourage ont pris conscience de leur erreur initiale sur Poutine. Au départ, ils pensaient que le président russe serait prêt à accepter une proposition très généreuse de leur part. Rappelons que l’offre américaine prévoyait que les Russes puissent garder les territoires ukrainiens conquis ainsi...
05/08 - Quand l’affaire de l’étudiante de Gaza ravive le spectre de la collaboration entre nationalisme palestinien et nazismeHuit décennies après sa mort, le Führer est toujours aussi radioactif. Depuis 1945, personne en France n’a par exemple osé baptiser son enfant Adolf avec cette orthographe et il n’y a que dans les films comme Le Prénom que l’on s’autorise à faire mine d’envisager un pareil projet. Que l’architecte d’un génocide soit toujours tabou a de quoi rassurer ; qu’il soit érigé en modèle ne peut à l’inverse que susciter l’effroi. Ainsi, les extraits d’un discours d’Adolf Hitler appelant à tuer les juifs, exhumés sur les réseaux sociaux d’une réfugiée gazaouie accueillie par Sciences Po Lille, ont-ils conduit Jean-Noël Barrot à ordonner le gel de l’accueil de Palestiniens. D’autant qu’à quelques jours d’intervalle, un autre réfugié gazaoui, collaborateur régulier de France 24, a été identifié comme l’auteur d’un appel à "faire comme Hitler".
Teintées d’admiration, ces références à Adolf Hitler s’inscrivent dans un héritage idéologique bien antérieur à la résurgence du conflit israélo-palestinien et renvoient à un épisode de la Seconde Guerre mondiale toujours très débattu : la collaboration du nationalisme palestinien avec le régime nazi, impulsée par le grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini.
Les propos de ces deux réfugiés gazaouis ne sont d’ailleurs pas sans rappeler la rhétorique utilisée par ce chef religieux et leader du nationalisme palestinien qui, dans une allocution à l’Institut islamique central en novembre 1943, a exhorté les musulmans à suivre l’exemple...
05/08 - De Georges Pompidou à Emmanuel Macron : soixante ans de "boules puantes" contre les présidentiablesAlexandre Djouhri fait le pied de grue sur le parking de l’ambassade de France à Alger. Emmanuel Macron s’y exprime devant la communauté française, ce mercredi 6 décembre 2017, avant d’aller dîner à l’hôtel Aurassi avec le Premier ministre algérien. Sur le chemin vers sa voiture, l’intermédiaire sulfureux se rue sur lui. Las !, le président l’ignore. "Ce type-là, il cherche à se faire prendre en photo avec moi", s’agace le chef de l’Etat auprès de l’ambassadeur Xavier Driencourt. Facile d’imaginer comment un tel cliché aurait pu alimenter un "dossier noir".
En mars 2022, le média Off investigation relaye le témoignage de Bernard Cheynel, un marchand d’armes, qui, sur la foi de confidences des "services secrets algériens", prétend qu’Alexandre Djouhri aurait organisé un rendez-vous de financement de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, en 2017. Quoi de mieux pour accréditer l’idée qu’un cliché tout sourire ?
La mythologie de la Ve République est jalonnée de grandes affaires. La fille cachée de François Mitterrand, des financements occultes de plusieurs campagnes présidentielles, l’emploi fictif de Penelope Fillon, les diamants offerts à Valéry Giscard d’Estaing… Sous ces authentiques scandales coexiste une autre histoire plus souterraine. Celle des petits et grands pièges tendus aux présidentiables. A l’œuvre, une faune obscure de comploteurs, avec ses cerveaux, ses complices, ses idiots utiles. On les a dénommés "officines" ou "cabinet noirs", à l’origine de "chantiers", comme on appelle ces coups montés...
05/08 - La Lituanie demande l’aide de l’Otan après un incident impliquant un drone russeLa Lituanie a demandé ce mardi 5 août à l’Otan de prendre des "mesures immédiates" pour renforcer sa défense aérienne après avoir révélé qu’un drone russe retrouvé sur son territoire la semaine dernière transportait des explosifs.
Le ministre des Affaires étrangères, Kestutis Budrys, a déclaré que lui et le ministre de la Défense, Dovile Sakaliene, avaient écrit au chef de l’Otan, Mark Rutte, pour lui demander "des mesures immédiates afin de renforcer les capacités de défense aérienne de la Lituanie". Le 28 juillet, un drone militaire russe a violé l’espace aérien lituanien", a déclaré Kestutis Budrys sur le site X.
Le drone, qui a été repéré par des témoins oculaires au-dessus de certains quartiers de Vilnius, la capitale du pays, a finalement été retrouvé dans une zone d’entraînement militaire le 1er août. "Lors de l’inspection de l’appareil, il a été constaté qu’il transportait un engin explosif, qui a été neutralisé avec succès sur place", a indiqué à la presse la procureure générale lituanienne Nida Grunskiene.Deuxième incident en moins d’un mois
"L’une des principales hypothèses de l’enquête est que l’appareil sans pilote a pénétré accidentellement sur le territoire lituanien", a-t-elle dit soulignant que "d’autres théories font l’objet d’une enquête parallèle". Les autorités lituaniennes pensent qu’il s’agit d’un drone Gerbera de fabrication russe, un type d’appareil habituellement utilisé comme leurre dans les frappes russes contre l’Ukraine.
"Il s’agit du deuxième incident de ce type en moins d’un mois. Des violations...
05/08 - Le décret très politique que prépare Donald Trump pour sanctionner les banques américainesEncore un décret. Cette fois-ci, l’administration de Donald Trump s’apprête à viser les banques et autres institutions financières. Selon des informations du Wall Street Journal (WSJ), la Maison-Blanche serait en train de rédiger un décret pour imposer des sanctions aux banques pour avoir refusé des clients pour des raisons politiques, a rapporté lundi le quotidien économique.
Le texte, sur le point d’être signé, devrait enjoindre les organismes de réglementation d’enquêter sur les violations potentielles des lois sur le crédit, la concurrence et la protection des consommateurs par les institutions financières.Intensifier la pression
La Maison-Blanche se prépare ainsi à intensifier la pression contre les grandes banques qui pratiqueraient une discrimination supposée à l’égard des conservateurs et des entreprises de cryptomonnaie. Le décret exécutif menace d’infliger des amendes ou d’autres mesures disciplinaires aux prêteurs qui refusent des clients pour des raisons politiques. Le décret appelle également les régulateurs à supprimer les politiques réglementaires qui auraient pu amener les banques à refuser certains clients. Il pourrait être signé dès cette semaine, rapporte le journal économique.
Le projet de décret, toujours selon les informations du Wall Street Journal, ne nomme aucune banque spécifique mais semble faire référence à un cas particulier où la Bank of America a été accusée de fermer les comptes d’une organisation chrétienne opérant en Ouganda sur la base des croyances religieuses de...
05/08 - Pourquoi l’Europe ne fait plus confiance à la France, par l’économiste irlandais Eoin DreaC’est le moment où la France devrait enfin rayonner à Bruxelles. L’opportunité que Paris attend depuis des décennies. Une chance de remodeler l’Union européenne en un véritable acteur mondial. Après tout, la France n’a-t-elle pas cessé d’alerter sur les dangers de la dépendance vis-à-vis des États-Unis ? Ces anglophones peu fiables – et leurs laquais britanniques – qui ont rendu l’Europe faible, dépendante et fragile depuis le début de la guerre froide. La réélection du président Trump semble confirmer le sentiment exprimé par Charles de Gaulle, qui affirmait que la mission de la France était de libérer l’Europe occidentale de son rôle de "protectorat des Américains". Ainsi, après avoir paradé à travers l’Europe depuis 2017, le président Macron peut enfin proclamer que l’heure de la France est arrivée. Dans un contexte plus large, les conséquences directes de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – flambée des prix de l’énergie et grotesque manque de préparation militaire à travers l’Union européenne – ont par ailleurs renforcé la position de la France à Bruxelles. En tant que seule puissance nucléaire du continent reposant sur une production domestique, la France est idéalement positionnée pour devenir le cœur de la tant attendue "Union de l’énergie" européenne. Contrairement à Berlin, Paris n’a pas utilisé la cause environnementale pour restreindre ses capacités nucléaires. Une décision qui paraît chaque jour plus judicieuse.
Alors que Berlin s’empresse d’augmenter ses dépenses militaires, la France envisage habilement...
05/08 - Les chiffres fous de la pollution plastique dans le mondeLa dernière session de négociations autour du traité international contre la pollution aux plastiques s’est ouverte ce mardi 5 août aux Nations unies, à Genève. La veille, une trentaine de chercheurs ont publié un rapport dans la revue The Lancet, espérant attirer à nouveau l’attention sur "l’aggravation continue des méfaits du plastique". "Le plastique est une menace grave, grandissante et souvent méconnue pour la santé de l’homme et de la planète", ont-ils insisté, exhortant la communauté internationale à signer un accord, alors qu’un consensus paraît de plus en plus incertain en raison de l’opposition des pays producteurs de pétrole et de gaz.
L’ouverture des négociations à Genève, après l’échec de la cinquième session en décembre 2024, est l’occasion de revenir sur quelques chiffres concernant la pollution plastique dans le monde. Un produit qui, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), est porteur de "nombreux avantages pour la société, mais [dont le] cycle de vie – de l’extraction des matières premières à l’élimination, en passant par la production des polymères et leur utilisation – contribue largement à la pollution, au changement climatique et à l’appauvrissement de la biodiversité."8,3 milliards de tonnes
D’après la revue scientifique américaine Science Advances, entre 1950 et 2017, l’humain aurait produit près de 8,3 milliards de tonnes de plastique, ce qui équivaut à plus de 400 millions de tonnes produites par an, précise l’OCDE. Autrement dit, cela représente l’équivalent...
05/08 - Hiroshima, 80 ans après : au Japon, le débat sur l’arme nucléaire n’est plus tabouMenaces sécuritaires en hausse, allié américain peu fiable… Autant d’évolutions inquiétantes qui incitent le Japon et la Corée du Sud à s’interroger sur l’opportunité de se doter d’un arsenal nucléaire. Une aspiration compréhensible : la rhétorique nucléaire de la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine et le développement accéléré de l’arsenal nord-coréen bouleversent les équilibres stratégiques en Asie de l’Est.
Parallèlement, la Chine pourrait doubler son nombre de têtes nucléaires pour le porter à un millier d’ici à 2030, selon le Pentagone. Enfin, le facteur Trump et son slogan "L’Amérique d’abord" font douter de l’engagement américain à défendre des alliés asiatiques officiellement placés sous le parapluie nucléaire de l’oncle Sam.
Au Japon, c’est le grand tiraillement. Le débat se heurte au souvenir d’Hiroshima et Nagasaki, seules villes de l’Histoire à avoir été dévastées par des armes atomiques. Le 80e anniversaire, les 6 et 9 août, de ces bombardements de 1945, ravive ce que Sayuri Romei, du German Marshall Fund, un think tank américain, appelle la puissante "allergie au nucléaire" nippone. La population reste hostile à l’atome militaire, même si la question est régulièrement évoquée par ses dirigeants, avec de plus en plus d’insistance.La question nucléaire refait surface en 2006
En 1957, déjà, le Premier ministre Nobusuke Kishi (1957-1960), estime...
05/08 - Arnaques dans les galeries d’art contemporain : de Paris à Saint-Tropez, enquête sur un juteux businessSaint-Tropez, ses plages, sa vie nocturne, sa jet-set, son petit port, ses yachts, ses cafés. Et ses nombreuses galeries d’art comme celle du quai Gabriel-Péri, située à 150 mètres du célèbre Sénéquier. "Nous étions au mois d’août, on déambulait tranquillement lorsque l’on a été subjugués par une sculpture de César, se souvient Sophie Courrière (1) durant son audition lors du procès qui s’est tenu en mai 2024. C’était notre anniversaire de mariage."
Le vendeur, "tiré à quatre épingles", accueillant le couple, se montre affable et séducteur même si le montant affiché (35 000 euros) paraît "inabordable", puis enchaîne : "Dans cette pièce, la plupart des objets appartiennent à une riche descendante de la famille Pastor de Monaco. Sans héritier, elle se sépare de quelques objets pour s’acquitter des frais de succession. Je peux peut-être négocier le prix." Devant la moue intéressée de ses clients, le garçon prend son téléphone. Au bout du fil, une voix à peine audible. Deux, trois formules de politesse, les enchères commencent. Puis s’achèvent rapidement. "La vendeuse trouve votre dernière offre de 8 756 euros très atypique, cela l’a fait sourire. Elle accepte." Madame Courrière n’en croit pas ses oreilles et finit par avoir un éclair de lucidité : "Etes-vous certain qu’il s’agit d’un vrai César ?" Réponse du tac au tac : "Madame, tout de même, nous sommes à Saint-Tropez. Ici, on ne peut pas faire n’importe quoi. Mais si vous avez le moindre doute, surtout n’achetez pas."Les faux sont un fléau
Les Courrière ont acheté. Et ils...
05/08 - François Mitterrand : en décembre 1987, son échappée secrète au mont SinaïIl arrive que la Ve République donne lieu à des parties de cache-cache mémorables. Parce que la politique et ses acteurs sont sans cesse épiés, décortiqués, analysés, certains éprouvent le besoin, quand vient l’heure de prendre une décision fondamentale, de se calfeutrer pour réfléchir en paix. Sans pression extérieure. Et avec la certitude que rien ni personne n’éventera une intention qui, peut-être, changera le cours des choses si l’effet de surprise est préservé. Tout le monde a droit à son Baden-Baden.
EPISODE 1 - "Emmanuel Macron m’a trahi" : entre le président et François Bayrou, le jour où la haine s'est installée
EPISODE 2 - RN, été 2024 : l’appartement secret où Marine Le Pen et Jordan Bardella ont imaginé leur gouvernement
Une visite officielle de quarante-huit heures à Djibouti, un passage sur le porte-avions Clemenceau, une interview à la télévision – "Je suis président de la République, j’ai des devoirs à l’égard du pays et cela va être une période un peu difficile entre le mois de janvier et le mois de mai." Et puis, rideau : le 23 décembre 1987, François Mitterrand, en passe d’achever son septennat, qui laisse planer des doutes sur une nouvelle candidature l’année suivante, achève son année. L’Elysée précise seulement qu’il va désormais effectuer un séjour privé, et l’on n’en saura à l’époque guère plus. Blanc dans l’agenda. Tout juste apprendra-t-on, le 26 décembre, qu’il s’est entretenu avec le président égyptien Hosni Moubarak au palais de Qubbah.
La vérité ne surgira que beaucoup plus tard. Où est passé...
05/08 - Depuis l’élection de Donald Trump, tous les indicateurs économiques sont au rougeD’après les analyses du Pew Research Center, un centre de recherche américain qui produit de nombreuses statistiques électorales, plus de 80 % des électeurs avaient une problématique en tête au moment de voter en novembre dernier à la présidentielle : l’économie. Si Donald Trump est parvenu à regagner la Maison-Blanche, c’est avant tout parce qu’il a réussi à convaincre une grande partie de l’électorat qu’il était capable de faire mieux que Joe Biden, dont le mandat a été marqué par une forte inflation et un creusement des inégalités. A en croire les messages qu’il poste régulièrement sur sa plateforme Truth Social, "L’Amérique est de nouveau riche" et son économie est "plus forte que jamais."
Jusqu’ici, Donald Trump pouvait capitaliser sur la bonne santé économique dans laquelle les démocrates ont laissé le pays. Après l’annonce d’une avalanche de tarifs douaniers en avril dernier, on aurait pu s’attendre à ce que l’économie américaine soit fragilisée immédiatement. Finalement, la situation s’est stabilisée après quelques soubresauts boursiers. La volonté de nombreux Etats - à commencer par l’Europe - de négocier ces taxes douanières à la baisse a par ailleurs renforcé la position du président américain sur la scène internationale. Mais le vent semble tourner : les derniers indicateurs économiques racontent une autre histoire, dont se font l’écho de nombreux médias anglo-saxons.Crispation sur la création d’emplois
Les chiffres du chômage restent stables, à un niveau historiquement bas d’environ 4,2 %. Néanmoins, la stratégie...
05/08 - Droits de douane : l’UE lève ses représailles après l’accord commercial avec Donald TrumpBruxelles a annoncé mardi 5 août suspendre ses représailles aux droits de douane de Donald Trump, en raison de l'accord commercial noué entre les Etats-Unis et l'UE. Au cours des derniers mois, la Commission avait préparé une liste de produits américains qui seraient taxés si les Etats-Unis et l'UE ne parvenaient pas à un accord. Cette liste comprenait 93 milliards d'euros de marchandises : soja, avions, voitures, etc.La réactivation de ces mesures n'est pas exclue
Après des mois de négociations très âpres, Bruxelles et Washington ont scellé fin juillet un accord commercial basé sur des droits de douane de 15 % sur les produits européens qui arrivent aux Etats-Unis. "La Commission a adopté aujourd'hui la procédure juridique nécessaire pour suspendre la mise en œuvre de nos contremesures européennes", a déclaré mardi un porte-parole de l'exécutif européen, Olof Gill.
L'Union européenne n'a toutefois pas exclu de réactiver ces mesures de riposte si jamais le bras de fer commercial avec l'administration Trump venait à connaître de nouveaux rebondissements. "Nous remettons (ces mesures) au congélateur mais nous pouvons toujours les ressortir", a expliqué un responsable européen sous couvert d'anonymat.Le "meilleur" compromis possible
Sous le feu des critiques, Bruxelles avait présenté lundi 28 juillet l'accord commercial avec les Etats-Unis de Donald Trump comme le "meilleur" compromis possible dans un contexte "très difficile". Le taux de 15 % concerne par exemple le secteur automobile, crucial pour...
05/08 - "Tout dépend de vos ambitions…" : cette nouvelle compétence indispensable pour booster votre carrièreLe "personal branding" désigne le fait de créer et de valoriser son profil sur une plateforme. "Pour les jeunes de la génération Z (nés entre 1995 et 2010), se présenter est une évidence. Cela fait partie de leur construction identitaire, c’est une manière pour eux d’être authentiques sur leurs réseaux, de valoriser en toute transparence leur expérience", analyse Elodie Gentina, professeure en marketing à IESEG School of Management. Avec un point essentiel : "Ils créent déjà du contenu, ils adorent partager et sont autocentrés sur ce qu’ils sont. D’ailleurs, 57 % d’entre eux souhaiteraient même devenir des influenceurs", indique l’auteure de Manager la génération Z (Dunod 2023).
C’est une différence notable avec leurs aînés, bien que le concept ne soit pas nouveau. "La plupart des personnes en France n’osent pas, n’aiment pas se mettre en avant et c’est notamment lié au système éducatif, bien différent de celui des Anglo-Saxons", estime pour sa part Marie Beauchesne, auteure de Le personal branding quand on n’aime pas se mettre en avant (Dunod, 2023). Un mode de communication autrefois réservé aux célébrités, aujourd’hui exploité par des influenceurs aux millions d’abonnés. "Il y a une confusion majeure : être influenceur n’est pas le rôle du personal branding", nuance cette formatrice en leadership. Pourtant, ce marketing de soi est devenu essentiel dans le monde professionnel : "avant, on se donnait les informations à la machine à café, on était au courant des postes en interne. Le télétravail a accentué la...
05/08 - Immigration : ce que contient l’accord franco-britannique qui entre en vigueur ce mardiL’accord franco-britannique prévoyant le retour en France de migrants arrivés par petit bateau au Royaume-Uni en échange de l’envoi outre-Manche de migrants se trouvant en France, entre en vigueur mardi, a annoncé ce lundi 4 août le ministère britannique de l’Intérieur. Conclu lors de la visite d’Etat du président français Emmanuel Macron au Royaume-Uni début juillet, cet accord vise à dissuader les traversées de la Manche sur des embarcations précaires organisées par des réseaux de passeurs.Une étape pour "démanteler le modèle économique des passeurs"
Les deux gouvernements ont signé le "texte final la semaine dernière" et la Commission européenne a "donné son feu vert à cette approche innovante pour décourager l’immigration illégale", a indiqué le Home Office dans un communiqué. Le ministère britannique de l’Intérieur ajoute être prêt à placer en détention "dans les prochains jours" de premiers migrants susceptibles d’être envoyés en France. Le ministère a notamment indiqué qu’il pourrait libérer de la place dans les centres de rétention pour migrants. Il ne précise pas en revanche combien de personnes seront ainsi échangées entre les deux pays via cet accord qui est limité dans le temps, jusqu’en juin 2026.
La ministre britannique de l’Intérieur Yvette Cooper a vanté "une étape importante pour démanteler le modèle économique" des passeurs et en finir avec l’idée que les personnes entrant illégalement au Royaume-Uni ne peuvent être renvoyées en France."Environ 50 personnes par semaine"
Avec un nombre record de plus de 25...
05/08 - Benyamin Netanyahou "prêt" à prendre le contrôle total de Gaza ?La guerre à Gaza pourrait franchir une nouvelle étape dans les prochains jours. La presse israélienne, citant des officiels s’exprimant sous couvert d’anonymat, est unanime à prédire la décision à venir : "Netanyahou veut que l’armée israélienne conquière toute la bande de Gaza", résume la radio publique Kan.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou aurait déclaré aux ministres cette semaine qu’il chercherait le soutien du cabinet pour un plan d’occupation complète de la bande de Gaza, malgré les objections des forces de défense israéliennes, rapporte The Times of Israel. Aux Etats-Unis, grand allié d’Israël, les médias ne semblent pas dire autre chose. Le Washington Post suggère ainsi que "les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza semblent avoir atteint une fin", le Premier ministre israélien ayant indiqué qu’il prévoyait d’étendre les opérations militaires pour occuper toute la bande de Gaza."Attendre les trois objectifs de guerre fixés"
Avant de présider une réunion avec son cabinet de sécurité mardi après-midi, le Premier ministre israélien, a affirmé q'"il est nécessaire pour Israël de vaincre totalement l’ennemi à Gaza, de libérer tous nos otages et de s’assurer que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël. Nous n’abandonnons aucune de ces missions", a-t-il dit lors d’une visite sur une base militaire, selon un communiqué de ses services. Plus tôt cette semaine, le Premier ministre israélien a déclaré qu’il convoquerait son cabinet de sécurité pour "diriger les [Forces de défense israéliennes] sur la...
05/08 - Donald Trump nous empêchera-t-il d’aller sur Mars ? Par Rainer ZitelmannDans un sondage YouGov réalisé en juin, pas moins de 65 % des Américains se déclarent favorables à une mission sur Mars. Récemment, Elon Musk a annoncé son projet d’envoyer un vaisseau spatial sans équipage sur la planète rouge d’ici fin 2026. "Si ces atterrissages se déroulent bien, les premiers vols habités pourraient avoir lieu dès 2029, même si 2031 semble plus probable." Les visions ambitieuses vantées par les présidents américains et la Nasa au cours des dernières décennies vont-elles enfin devenir réalité ? Musk raconte avoir été choqué au début des années 2000 lorsqu’il avait consulté le site web de la Nasa et n’avait trouvé aucun projet concret d’exploration de Mars.
Plus de vingt ans plus tard, où en sommes-nous ? Dans une récente conférence Harry Jones, du centre de recherche Ames de la Nasa, a souligné la réduction drastique des coûts de lancement, qui a rendu possible beaucoup de choses semblant impossibles depuis longtemps. Il y a un an, Harry Jones écrivait : "Il semblait y avoir des difficultés insurmontables qui nous empêchaient d’aller sur Mars. Nous n’avons pas atteint Mars, même si c’est l’objectif ultime de la Nasa depuis Apollo. Nous n’avons pas de plan de mission détaillé et réalisable. Les fonds nécessaires pour réaliser des progrès tangibles n’ont pas été suffisants. Les projets martiens proposent généralement de développer des technologies de pointe avant de pouvoir commencer la mission."
Entre les lignes, on sent la frustration, dirigée non seulement contre les politiciens, mais aussi contre...
05/08 - L’industrie française retrouve des couleurs : les bons chiffres de l’aéronautique et du spatialLa production industrielle française a "fortement" rebondi en juin, annonce mardi 5 août l’Insee, progressant de 3,8 % sur un mois après un recul de 0,7 % en mai. De même, la production manufacturière seule a augmenté de 3,5 % après un recul de 1,2 % en mai, tirée par la fabrication de matériels de transports, et particulièrement par la construction aéronautique et spatiale, précise l’Institut national de la statistique.La construction aéronautique et spatiale en hausse
Les évolutions de mai ont été revues à la baisse, l’Insee ayant initialement annoncé des reculs respectifs de 0,5 % et 1 % pour les productions industrielle et manufacturière. Sur un an, au deuxième trimestre 2025, comparé au deuxième trimestre 2024, la production industrielle est en baisse de 0,4 %, la production manufacturière en hausse de 0,2 %.
Entre mai et juin, la production de matériels de transport augmente de 16,6 % après + 0,3 % en mai. Une "hausse exceptionnelle", souligne l’Insee, essentiellement portée par la fabrication d’"autres matériels de transport" (construction aéronautique, navale, ferroviaire…), catégorie en augmentation de 26,7 % après + 1,8 % en mai.
L’ensemble est tiré par la construction aéronautique et spatiale, par un effet de rattrapage sur le mois des retards accumulés sur le trimestre, et par "la levée de contraintes sur les chaînes d’approvisionnement pour certaines entreprises de cette branche", précise l’Insee. La production automobile pour sa part augmente de 1,1 % après un recul de 1,9 % en mai. La production...
05/08 - Bras de fer autour du pétrole russe : l’Inde répond sèchement à Donald TrumpLe ministère indien des Affaires étrangères a considéré lundi 4 août "injustifiées" les réactions des Etats-Unis et de l’Union européenne (UE) concernant ses achats de pétrole russe et promis de réagir pour préserver les intérêts de son pays. "Cibler l’Inde est injustifié et déraisonnable", a indiqué le porte-parole du ministère, Randhir Jaiswal, dans un communiqué. "Comme toutes les économies de premier plan, l’Inde va prendre les mesures nécessaires pour préserver ses intérêts nationaux et sa sécurité économique", a-t-il ajouté.L’Inde, l’un des principaux clients du pétrole russe
Après de premières menaces lundi, le président américain Donald Trump a redit mardi qu’il pourrait augmenter "dans les prochaines 24 heures" les droits de douane sur l’Inde, pays auquel il reproche d’acheter du pétrole russe. "L’Inde n’a pas été un bon partenaire commercial, car elle fait beaucoup d’affaires avec nous, mais nous n’en faisons pas avec elle. Donc nous nous sommes mis d’accord sur 25 % mais je pense que je vais augmenter ce chiffre de manière significative dans les prochaines 24 heures, car ils achètent du pétrole russe", a dit le président américain dans un entretien avec la chaîne CNBC.
Les Indiens "ne se soucient pas du nombre de personnes qui sont tuées en Ukraine par la machine de guerre russe", a affirmé Donald Trump dans un message sur sa plateforme Truth Social. L’Inde est considérée comme l’un des principaux clients du pétrole russe, pourtant sous sanction mais qui constitue une aubaine du point de vue de New Delhi, qui...
05/08 - Arnaques, spéculation et prix en berne : le cuisant échec des NFTDans cette série, le service Tech de L’Express nous raconte l’emballement et la chute de quatre de ces innovations qui promettaient de bouleverser nos quotidiens. Aujourd’hui, on s’intéresse aux NFT, qui comptaient révolutionner la propriété et surtout l’art, mais qui semblent avoir fait pschitt.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Agathe Hernier (écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : CNN, Canal +, Gaumont, Europe 1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Pour commencer cet épisode, je vais vous parler de Babar. Oui, l’éléphant en costume vert, héros d’histoires pour enfants. Sauf que le Babar dont il est question aujourd’hui porte une montre Rolex, qu’il est chromé et qu’il coute très cher.
Babolex, c’est le nom de ces œuvres d’art contemporaines, créées par Vincent Faudemer à la fin des années 2010. Après avoir conquis les galeries d’art, Vincent Faudemer décide de se lancer dans les cryptomonnaies. Acheter un Babolex, c’est peut-être l’occasion de remporter un Bitcoin qui à l’époque vaut 60 000 euros. En 2021, l’artiste ajoute plusieurs collections de NFT. A la clef, des cadeaux et surtout l’accès à un jeu vidéo exclusif rapportant de l’argent ! La promesse séduit, et les acheteurs...
05/08 - Israël - Iran, vers l’acte II du conflit ? "Si nous ne combattons pas maintenant, nous mourrons plus tard"La balafre cisaille le visage par ailleurs rayonnant de Tel-Aviv. En ce mois de juillet ensoleillé, les Israéliens se pressent sur la longue plage de leur capitale économique, entre joggeurs transpirants, footballeurs du dimanche et baigneurs détendus. A quelques mètres de cette carte postale, des immeubles sont coupés en deux, leurs toits effondrés, des appartements soufflés. Le résultat d’une frappe iranienne sur la zone résidentielle de Holon, le 19 juin dernier, pendant la "guerre des douze jours" qui a opposé Israël à l’Iran. "Vous pouvez voir les dégâts qu’un seul missile balistique iranien peut causer à Tel-Aviv, souffle un haut gradé israélien depuis son bureau à quelques centaines de mètres de l’impact. C’est simple : si l’Iran continue d’être une menace existentielle pour notre pays, nous l’en empêcherons. S’ils veulent nous tuer, nous les tuerons avant."
Un mois et demi après la fin d’un conflit ouvert inédit entre les deux grandes puissances militaires du Moyen-Orient, chacun active ses plans pour se préparer à l’acte 2 de la guerre. "La barrière psychologique d’une attaque directe entre l’Iran et Israël est tombée trois fois en moins de deux ans, souligne Dahlia Scheindlin, chercheuse au centre de réflexion américain Century International et spécialiste de l’opinion publique israélienne. Cela signifie que désormais toutes les options sont sur la table, y compris celle d’une reprise des hostilités. De plus, tout le monde sait que les réussites [israéliennes en Iran] ont été significatives, mais leur...
05/08 - Face aux barrières douanières de Donald Trump, le casse-tête de l’industrie européenne des semi-conducteursÀ peine quelques lignes, et beaucoup d’incertitude : alors que les droits de douane imposés par Donald Trump commencent à prendre effet dans plusieurs pays, un secteur fondamental de l’économie mondiale a à peine été mentionné. Le doute a d’ailleurs plané pendant plusieurs heures après les annonces de l’accord entre l’UE et les Etats-Unis sur le devenir des semi-conducteurs européens et sur leur taux de taxation.
Les semi-conducteurs et les composants européens seront finalement soumis à des droits de douane de 15 %, tandis que les équipements nécessaires à leur production venant des pays de l’UE seront, eux, épargnés. Ces régimes différents s’expliquent par la position hégémonique de plusieurs acteurs européens dans le secteur, et par le rôle stratégique que les semi-conducteurs et les puces jouent dans l’économie mondiale.
Ces minuscules circuits électroniques contrôlent et modulent le flux d’électricité au sein des appareils, rendant possible le traitement et le stockage de l’information. On compte 3 puces dans une machine à café, une cinquantaine de puces hautement spécialisées dans les smartphones, des milliers dans les voitures électriques, des centaines de milliers dans les data centers. En fonction de leur finesse de gravure, les puces peuvent alimenter les appareils les plus simples comme les plus complexes, et sont essentielles à la révolution...
05/08 - Pourquoi Pierre-Edouard Stérin ne peut pas devenir un saint, par Gérald BronnerOn parle beaucoup de Pierre-Edouard Stérin. S’il occupe les Unes des journaux et fait l’objet de multiples commentaires, c’est qu’il a manifesté son intention de peser sur le débat public français (depuis la Belgique où il est exilé fiscal) en finançant diverses associations et actions orientées vers la pensée conservatrice.
Pour être plus clair encore, il suffit de rappeler que le vaisseau mère à partir duquel ce milliardaire veut changer la France par les idées se nomme Périclès, un acronyme aux intentions transparentes : "patriotes, enracinés, résistants, identitaires, chrétiens, libéraux, européens, souverainistes". Son but déclaré est de faire advenir au pouvoir quelqu’un qui porterait ces valeurs.
Ce qui retient mon attention ici, c’est que l’entrepreneur a déclaré publiquement, en fervent catholique, qu’il souhaitait, au terme de sa vie, devenir un saint… au sens littéral du terme, c’est-à-dire un individu qui sera distingué pour sa perfection spirituelle et donné en exemple aux autres croyants. Les saints sont des êtres à qui l’on attribue souvent des pouvoirs extraordinaires. Au terme de sa vie, car le processus de canonisation est accompagné d’une enquête scrupuleuse sur les mérites et la présence du merveilleux dans l’existence de l’impétrant – selon des normes en usage depuis 1659. La décision finale revient au pape. Ne devient pas saint qui veut donc, mais cela n’effraie pas Pierre-Edouard Stérin qui aime les défis, tellement qu’il organise sa vie comme un challenge en attribuant des notes à toutes les...
04/08 - "Les droits de douane de Trump, la recette parfaite pour s’appauvrir" : l’avertissement de Douglas IrwinDepuis quelques jours, Donald Trump jubile. Après avoir imposé à l’Union européenne, le 27 juillet, un accord commercial fixant à 15 % les taxes sur les importations européennes, le président américain s’est félicité de l’entrée en vigueur des droits de douane avec de très nombreux pays et partenaires commerciaux, faisant grimper le taux moyen des tarifs douaniers américains de 2,5 % à 17 %. "Les tarifs douaniers rapportent des milliards de dollars aux États-Unis", s’est-il ainsi réjoui sur Truth Social.
Rien, semble-t-il, ne saurait troubler cette séquence d’autocongratulation, rythmée par le récit d’un protectionnisme censé rendre à l’Amérique sa grandeur et sa richesse passées. Alors, lorsque le Bureau of Labor Statistics a publié, ce 1er aout, un rapport dévoilant des chiffres de l’emploi alarmants, Donald Trump a vu rouge. Quelques heures plus tard, il annonçait, sur le même réseau social, le licenciement d’Erika McEntarfer, cheffe du bureau statistique de l’emploi, l’accusant – sans la moindre preuve – d’avoir manipulé les chiffres à des fins politiques.
Pour Douglas Irwin, professeur d’économie politique à l’université Dartmouth, grand spécialiste du commerce international et auteur d’un ouvrage de référence sur l’histoire des politiques douanières aux États-Unis (Clashing over Commerce : A History of U.S. Trade Policy), ces mauvais chiffres ne sont guère surprenants. L’histoire, rappelle-t-il, montre que le protectionnisme n’a jamais été un moteur de prospérité aux États-Unis. Bien au contraire, "c’est la recette...
04/08 - "Des scénarios pour me faire tomber" : le piège spectaculaire tendu au trop gourmand Carlos GhosnAu bout du fil, Carlos Ghosn paraît, de prime abord, avoir peu changé. Jonglant tel un maestro survolté avec les chiffres et les devises, passant d’une langue à l’autre, disponible et disert, il fait montre de pugnacité. Deux signes toutefois montrent que sa vie ne ressemble plus du tout à celle qu’il connut, puissant dirigeant de trois constructeurs automobiles, volant à bord du jet privé de Nissan de fuseaux horaires en capitales : le Wi-Fi erratique de son domicile beyrouthin - soit la patricienne maison rose située au cœur du chiquissime quartier d’Achrafieh dont son ex-employeur réclame la propriété –, et le temps, décontracté, dont il dispose cet après-midi de juin pour présenter au téléphone sa version des faits. Son antienne, répétée depuis 2018, ne varie pas : sa chute fut ourdie, un complot machiavélique inventé par les Japonais et accepté par le gouvernement français qui détestait son insolence.
"La responsabilité de l’Etat français est énorme, j’avais une relation un peu difficile avec le gouvernement, car je n’aimais pas trop que celui-ci se mêle de Renault. C’est une question de principe, ils sont incompétents, ils ont été élus pour diriger un pays, ils ne sont pas élus pour diriger des entreprises, donc oui Emmanuel Macron a une responsabilité primordiale dans cette affaire", répète-t-il. Pour étayer sa lecture des faits, ses avocats libanais assurent disposer de documents, démontrant que dès février 2018, soit dix mois avant sa spectaculaire arrestation, quelques cadres de Nissan cherchaient à le...
04/08 - Jérôme Fourquet : "Pour les Français, le travail n’est plus aussi important qu’il y a trente-cinq ans"C’est certainement la mesure que les Français ont principalement retenue du plan budgétaire proposé par François Bayrou, mardi 15 juillet. Pour que "la situation de la France s’améliore", le Premier ministre a estimé que "toute la nation" devait "travailler plus", et a ainsi proposé la suppression de deux jours fériés, ce qui permettrait selon lui de dégager "4,2 milliards d’euros". Dans la foulée, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a évoqué la possibilité "de monétiser la cinquième semaine de congés payés", qualifiant cette initiative de "droit nouveau", qui serait "générateur de croissance".
Des mesures censées booster l’économie, mais fraîchement accueillies par les Français - selon une étude de l’Ifop publiée deux jours plus tard, le 17 juillet, seules 23 % des personnes interrogées se disent favorables à la suppression de deux jours fériés, et seules 26 % considèrent ce plan comme "juste". "Ces annonces sont en effet très impopulaires, mais il me semble qu’elles sont parfaitement assumées par le gouvernement, qui s’inscrit dans une espèce de bataille culturelle face à une tendance de fond qui est celle de la perte de la centralité du travail dans notre société", estime le politologue Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop et auteur de Métamorphoses françaises (Seuil, 2024). Entretien.
L’Express : Les Français sont-ils, selon vous, prêts à accepter de "travailler plus", comme le suggère le gouvernement dans ses récentes propositions ?
Jérôme Fourquet : La...
04/08 - Pourquoi le gouvernement Bayrou choisit Tchap comme nouvelle messagerie sécurisée"Afin d’assurer la sécurité des conversations et des informations partagées au travers de messageries instantanées", François Bayrou a émis une circulaire le vendredi 25 juillet, faisant de Tchap la messagerie sécurisée de toute la fonction publique à partir du 1er septembre. Le document, repéré par Politico, demande aux agents publics ainsi qu’aux cabinets ministériels de privilégier cette application "dès qu’il s’agit d’échanges avec les administrations de l’Etat".
Tchap, précise la circulaire, est une "messagerie instantanée souveraine", entièrement hébergée par des serveurs français, développée et opérée par la direction interministérielle du numérique et validée par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information. Son utilisation, déjà "récurrente" pour "plus de 300 000 agents", permettra selon le Premier ministre de "garantir la confidentialité et l’intégrité" de l’ensemble des échanges entre agents publics.Risque "d’ingérences étrangères"
Pour motiver ce choix, le Premier ministre a évoqué "le nombre croissant de cyberattaques" auxquelles sont confrontés les agents publics. De plus, il accuse certaines des "messageries commerciales" utilisées par les agents, telles que WhatsApp, Signal et Telegram, d’ingérences étrangères. Le gouvernement demande donc aux fonctionnaires et ministres d’abandonner ces applications, "susceptibles de mettre en œuvre des mesures techniques ou juridiques pour accéder aux communications échangées".
La circulaire, note le journal Le Monde, vise notamment les entreprises...
04/08 - Le pactole d’Elon Musk : Tesla lui accorde 29 milliards de dollars d’actionsLe milliardaire Elon Musk a reçu un salaire considérable de la part du constructeur automobile Tesla, dont il est le PDG. Tesla a approuvé l’attribution de 96 millions d’actions, d’une valeur d’environ 29 milliards de dollars (25,09 milliards d’euros) à son patron. Cette mesure est destinée à maintenir l’entrepreneur milliardaire à la tête de l’entreprise.
En effet, Elon Musk a récemment obtenu l’autorisation de racheter 96 millions d’actions Tesla au prix de 23,34 dollars, c’est-à-dire leur prix d’exercice au moment de l’adoption du plan de rémunération du patron de Tesla en 2018, a indiqué le constructeur dans un document déposé auprès du régulateur boursier américain, ce lundi 4 août. A la clôture de la Bourse de New York vendredi, l’action a terminé à 302,60 dollars, ce qui valorise cette rémunération "intérimaire" à quelque 29 milliards de dollars.Bataille judiciaire
La rémunération d’Elon Musk fait l’objet d’une bataille judiciaire depuis des années. Un plan, validé en 2018 en assemblée extraordinaire par Tesla, prévoyait de remettre à Elon Musk des actions Tesla en fonction de l’atteinte de plusieurs objectifs sur dix ans. Il était estimé lors de son adoption à quelque 56 milliards de dollars.
Mais une juge du Delaware, saisie par un actionnaire, l’a annulé en janvier 2024. Cette dernière a en effet considéré que les actionnaires avaient reçu des informations "erronées" et "trompeuses" au sujet du conseil d’administration et du comité de rémunération, en amont de l’assemblée générale au cours de laquelle le plan a...
04/08 - Au Texas, les démocrates fuient l’Etat pour éviter un vote décisif pour les républicainsQue se passe-t-il au Texas ? Dimanche 3 août, au moins 51 démocrates de l’Etat du sud, à majorité républicaine, ont fui pour rejoindre Chicago, dans l’Illinois. "Nous sommes venus ici avec une clarté morale absolue que c’est la bonne chose à faire pour protéger les habitants de l’Etat du Texas", a déclaré Gene Wu, chef de la minorité de la Chambre des représentants du Texas, après son arrivée dans l’Illinois, rapporte la chaîne CBS News.
Selon plusieurs titres de la presse américaine, dont Politico, la raison de leur fuite est directement liée à un vote prévu ce lundi à la Chambre des représentants du Texas. Le projet de loi concerne un redécoupage électoral qui créerait cinq nouvelles circonscriptions, largement favorables aux républicains. Les représentants démocrates ont ainsi décidé de quitter l’Etat pour briser le quorum nécessaire à la tenue du vote, et ne pas courir le risque d’être réquisitionné par les autorités locales. La chambre du Texas ne peut mener ses activités que lorsque les deux tiers de ses 150 membres sont présents. Or près de 57 élus démocrates ont d’ores et déjà quitté l’état.Bloquer le vote de redécoupage
Le plan de redécoupage électoral, soutenu par le président Donald Trump, vise en réalité à préserver la faible majorité parlementaire du Grand Old Party (GOP). La nouvelle carte fournirait à leur parti cinq nouveaux districts dans l’Etat. Problème : les frontières proposées coupent les centres urbains à tendance démocrate où vivent la plupart des 30 millions d’habitants de l’Etat, relève l’agence...
04/08 - Boeing : vaste mouvement de grève dans les usines de fabrication des avions de combatUne grève des ouvriers assemblant les avions de chasse de Boeing, aux Etats-Unis, a débuté ce lundi 4 août. Exécutant une précédente menace, le puissant syndicat IAM (International Association of Machinists and Aerospace Workers) a refusé la dernière proposition avancée par l’entreprise, dénonçant des "promesses en l’air".
Le syndicat avait prévenu la semaine dernière que si aucun accord n’était trouvé dans les sept jours, la section 837 d’IAM pourrait déclencher une grève. Ainsi, "environ 3 200 membres hautement qualifiés […] se sont mis en grève à minuit (dans la nuit de dimanche à lundi) parce que trop, c’est trop. C’est une question de respect et de dignité", a écrit sur le réseau social X lundi matin le syndicat de la branche défense, espace et sécurité du constructeur aéronautique de Boeing.Une proposition qui "ne répond pas aux priorités"
La proposition initiale de Boeing, rejetée une semaine plus tôt par le syndicat, comprenait notamment une hausse des salaires de 20 % sur quatre ans et plus de congés. La deuxième, refusée elle aussi, prévoyait une hausse supplémentaire de 40 % et une amélioration des conditions de retraite, précise le journal Les Échos. Le syndicat IAM a pourtant retenu que "la proposition de Boeing Defense ne répond pas aux priorités ni aux sacrifices consentis par cette main-d’œuvre qualifiée".
"Les membres de la section 837 d’IAM se sont exprimés haut et fort : ils méritent un contrat qui reflète leurs compétences, leur dévouement et le rôle essentiel qu’ils jouent dans la défense de notre...
04/08 - Administration Trump : la reprise en main autoritaire du Bureau fédéral des statistiquesLe président américain Donald Trump a assuré qu’il allait nommer dans la semaine une nouvelle personne à la tête de la principale agence de statistiques économiques des Etats-Unis, dont il vient de renvoyer la commissaire, soulevant des inquiétudes sur l’indépendance de cet organisme.
"Nous allons annoncer un nouveau (chef) statisticien dans environ trois, quatre jours", a-t-il déclaré lors d’un échange dimanche soir avec des journalistes retransmis à la télévision américaine.Erika McEntarfer renvoyée après la publication de chiffres "ridicules"
Donald Trump avait suscité la stupéfaction des économistes et de ses opposants politiques en demandant vendredi le renvoi d’Erika McEntarfer, après la publication de mauvais chiffres de l’emploi pour juillet. "Nous n’avions pas confiance […]. Les chiffres qu’elle a annoncés étaient ridicules", a-t-il poursuivi. Erika McEntarfer est la commissaire du Bureau fédéral des statistiques, un organisme qui publie les chiffres de référence sur l’emploi, la productivité et les prix aux Etats-Unis.
"Juste avant l’élection, cette femme avait sorti des chiffres phénoménaux sur l’économie de (Joe) Biden. Et ensuite, juste après l’élection, ils ont annoncé que ces chiffres étaient faux. […] Mon avis c’est que c’est juste une arnaque de plus", a ajouté Donald Trump, réitérant ses accusations selon lesquelles la responsable a gonflé les chiffres dans le passé au profit de la précédente administration démocrate.Des chiffres "plus transparents" et "fiables"
"Le président (Donald Trump) veut ses...
04/08 - Recruter à l’ère de l’IA : les RH ont-elles perdu le contrôle ? Par Adrien LedouxL’essor de l’intelligence artificielle bouleverse la donne dans le recrutement. Pour les jeunes diplômés, c’est devenu une aide très précieuse. En quelques mois, l’IA générative est devenue un réflexe dans la recherche d’emploi : rédaction de CV, lettres de motivation, préparation de cas pratiques… Plus des trois quarts des candidats y ont recours. Postuler n’a jamais été aussi simple, jusqu’à devenir, parfois, entièrement automatisé. Résultat : un raz-de-marée de candidatures standardisées qui laisse nombre de recruteurs démunis et pousse les organisations à revoir le recrutement tel qu’il est pensé aujourd’hui.
Longtemps focalisées sur le volume de candidatures comme indicateur de performance, les entreprises basculent désormais vers une logique de sélection plus qualitative. La multiplication des candidatures spam, en partie liée à l’IA, les pousse également à prioriser le sourcing actif : aller chercher les profils les plus intéressants, plutôt que d’attendre qu’ils viennent à eux.
Mais comment identifier les meilleurs talents dans un contexte où il est devenu facile d’automatiser une "candidature parfaite" ? Cette question oblige à réévaluer ce qu’on cherche vraiment chez un jeune diplômé. Si les compétences techniques (hard skills) sont aujourd’hui facilement mises en valeur ou même "assistées" par l’IA, les compétences comportementales (soft skills) retrouvent un rôle central : capacité d’engagement, intelligence relationnelle, curiosité, enthousiasme… Chez JobTeaser, en tant que recruteur, nous proposons...
04/08 - Benyamin Netanyahou donnera des "instructions cette semaine" à l’armée sur la guerre à GazaLe Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a sollicité dimanche 3 août l’aide du CICR pour fournir "nourriture" et "traitement médical" aux otages israéliens dans la bande de Gaza, en proie à une catastrophe humanitaire, où le Hamas a exigé en retour l’ouverture de "corridors humanitaires".
La publication depuis jeudi par le mouvement islamiste palestinien et son allié du Djihad islamique de trois vidéos montrant deux otages israéliens très affaiblis a ravivé en Israël le débat sur la nécessité d’arriver au plus vite à un accord pour libérer ces captifs, enlevés lors de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël du 7 octobre 2023. Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait tenir mardi une réunion d’urgence sur la question des otages à Gaza, a annoncé dimanche l’ambassadeur d’Israël.
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou donnera des "instructions cette semaine" à l'armée sur la guerre à Gaza
⇒ Israël : d’anciens responsables sécuritaires demandent l’aide de Donald Trump pour "arrêter la guerre" à Gaza
⇒ L’étudiante gazaouie accusée de propos antisémites a quitté la France pour le QatarBenyamin Netanyahou donnera des "instructions cette semaine" à l'armée sur la guerre à Gaza
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé ce lundi qu'il convoquerait "cette semaine" son cabinet pour "donner des instructions" à l'armée sur la poursuite de la guerre dans la bande de Gaza. "Cette semaine, je convoquerai le cabinet pour donner des instructions à Tsahal sur la manière d'atteindre les trois objectifs de guerre...
04/08 - Rentrée littéraire : de Laurent Gaudé à Raphaël Enthoven, la mode des titres courtsSouvenez-vous de ces titres sans fin, impossibles à mémoriser, tels L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Romain Puértolas, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, du Suédois Jonas Jonasson ou encore Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, de Jean-Paul Dubois. Il y a encore peu Joël Dicker avec La Très Catastrophique Visite du zoo jouait la rallonge, sans parler de toutes les dames de la romance ou de la fantasy.
Une "malédiction" pour les libraires et… les journalistes qui sont, on le sait, au signe près. Aussi a-t-on vu la livraison de cette rentrée 2025 avec un grand sourire car l’heure est aux titres - très - courts. Quelques exemples parmi les romans les plus attendus des 484 fictions à paraître à partir du 14 août : Kolkhoze, d’Emmanuel Carrère, L’Albatros, de Raphaël Enthoven, Finistère, d’Anne Berest, Maman, de Régis Jauffret, Zem, de Laurent Gaudé, Surchauffe, de Nathan Devers, Tovaangar, de Céline Minard, Aimer, de Sarah Chiche, Tressaillir, de Maria Pourchet, Perpétuité, de Guillaume Poix, Paranoïa, de Lise Charles, Les Forces, de Laura Vazquez, Le Bonheur, de Paul Kawczak, etc.Brièveté ne rime pas toujours avec frugalité
Même les primo-romanciers – ils sont 73 cette année - jouent la sobriété, tels Séphora Pondi, (Avale, Grasset), Paul Gasnier (La Collision, Gallimard), Damien Peyraud (Les Crédits, Noir sur Blanc) ou encore Sasha Georges (Physiquement, Julliard). Idem pour les étrangers (ou leurs éditeurs français) qui...
04/08 - Ukraine : la visite de Steve Witkoff cette semaine sera "importante et utile", selon le KremlinL’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, est attendu en Russie en milieu de semaine, à quelques jours de l’expiration de l’ultimatum posé par le président américain à son homologue russe Vladimir Poutine pour qu’il arrête la guerre en Ukraine.
La visite de Steve Witkoff aura lieu "je pense la semaine prochaine, mercredi ou jeudi", a dit à des journalistes dimanche soir le président américain.
Donald Trump a également déclaré que deux sous-marins nucléaires dont il avait ordonné le déploiement à la suite d’une dispute en ligne avec l’ancien président russe Dmitri Medvedev se trouvaient désormais "dans la région", sans préciser laquelle. Il n’a pas non plus précisé s’il s’agissait de sous-marins à simple propulsion nucléaire ou bien de sous-marins équipés d’ogives nucléaires. "Nous pensons que tout le monde doit faire preuve d’une grande prudence dans ses déclarations sur le nucléaire", a réagi ce lundi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’un briefing auquel participe l’AFP.
Cette démonstration de force intervient alors que Donald Trump a donné la semaine dernière dix jours, soit jusqu’à vendredi prochain, à la Russie pour qu’elle mette fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions non précisées. D’après le Kremlin, la visite de Steve Witkoff en Russie cette semaine sera "importante et utile".
Le président russe a déjà rencontré Steve Witkoff à plusieurs reprises à Moscou, mais les efforts de Donald Trump pour rétablir le dialogue avec le Kremlin n’ont pas porté de fruits. Le...
04/08 - Les étoiles filantes de la tech : mais où est donc passé le métavers ?L’IA, le métavers, les voitures autonomes, les cryptomonnaies… Combien nous ont promis que ces innovations bouleverseront nos quotidiens. Mais nombre d’entre elles n’ont pas (encore) produit l’effet attendu. Dans ce premier épisode, Maxime Recoquillé du service Tech de L’Express, nous raconte l’emballement autour du métavers, dans lequel beaucoup d’entreprises avaient investi. Peut-être pour rien…
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Écoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Warner Bros, Meta, Netflix
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Ces dernières années, on nous promet régulièrement qu’une nouvelle technologie va bouleverser nos vies. On s’imagine alors déjà avec des robots partout dans nos maisons, de minuscules puces à la place des téléphones, et des assistants personnels virtuels.
Force est de constater que nous n’en sommes pas là. Mais surtout, nombre de ces innovations "révolutionnaires" semblent avoir fait long feu. Mais ont-elles pour autant disparu ?
Pour aller plus loin :
Non, le métavers n’est pas mort : voici pourquoi
Art, IA et métavers : YourArt, le dernier projet fou de Maurice...
04/08 - Ekaterina Dountsova, figure de l’opposition face à Poutine : "Personne ne veut s’avouer qu’il vit en cage"Elle est l’opposante que personne n’attendait en Russie… Le visage d’un espoir, même faible, même lointain, d’un avenir sans Vladimir Poutine. Ekaterina Dountsova, journaliste de 41 ans et élue municipale de la région de Tver, au nord de Moscou, a osé se porter candidate contre le chef du Kremlin, en novembre 2023.
La guerre en Ukraine dure alors depuis plus d’un an et demi, et dans une Russie qui s’enfonce toujours plus dans l’autoritarisme, on se prépare à une élection présidentielle sans enjeu ni passion. L’opposition est laminée, en exil ou en prison. Le 6 novembre, coup de théâtre : Ekaterina Dountsova fait les gros titres de la presse en déposant sa candidature. Son programme : mettre fin à la guerre, libérer les prisonniers politiques, cesser les persécutions visant les personnes LGBT. Dans un pays où le simple fait de prononcer ces mots a mené en prison des dizaines de personnes, ses paroles font l’effet d’une bombe.
Sa candidature a toutes les chances d’être rejetée mais le simple fait de la soutenir, se rendre à ses meetings de campagne, devient, pour tous les sympathisants de l’opposition, une façon de se compter et de sortir de l’isolement. Un mini-printemps russe d’une courte durée : le 23 décembre, la commission électorale centrale invalide sa candidature. Trois mois plus tard, Poutine est réélu avec 88 % des voix. Fin de l’histoire, pas des espoirs.
Depuis son épopée présidentielle, malgré les pressions, Ekaterina Dountsova continue de travailler. Elle a fondé un parti politique, Rassviet...
04/08 - Pesticides et cancers, le scandale sanitaire de demain ? Ce qu’en dit la scienceLa tumeur de Fleur Breteau se devine dès le premier regard. Elle se voit à ces marques, criantes, laissées sur son corps, à ces mains décharnées, à ces cernes aussi, trop profondes pour n’être que passagères. Deux cancers consécutifs ont avalé ses sourcils, puis ses cheveux, avant de s’attaquer à son teint. Pourtant cette cinquantenaire n’a qu’une envie : qu’on la regarde, que l’on saisisse, au travers de son apparence, le drame provoqué par la maladie.
C’est en partie chose faite : cette Parisienne, consultante en entreprise, est devenue l’une des victimes du cancer les plus connues de l’Hexagone. Invitée à assister au vote de la loi Duplomb le 8 juillet, la militante, fondatrice de l’association "Cancer colère", s’est mise à scander : "Vous êtes les alliés du cancer". Un coup d’éclat, sur un des balcons de l’Assemblée nationale, qui a instantanément fait d’elle et de ses stigmates le visage de l’opposition à ce texte législatif.
Selon la militante, désormais sur tous les plateaux, approuver la loi Duplomb reviendrait à voter "pour" le cancer. Il y aurait, selon elle, un lien avéré entre les pesticides que l’on retrouve dans l’eau ou dans l’alimentation et le nombre de tumeurs. Un avis tranché, partagé par de nombreux Français : plus de 92 % placent les résidus de produits phytosanitaires parmi les facteurs de risque les plus étayés pour ce type de pathologie, d’après un sondage réalisé en 2021 par Santé publique France.Rien sur l'acétamipride
Pour ce qui est de la molécule que la loi Duplomb veut réintroduire,...
03/08 - Sextapes, gros sous et FSB : enquête sur Vladimir Poutine, le roi du kompromat"Vous auriez fait ça au Canada, on aurait ri. Mais en Russie, c’est impensable." Courant 2024, une agent de la DGSI – la direction générale de la sécurité intérieure, chargée du contre-espionnage – dévisage un employé de l’ambassade de France à Moscou. Dans un des bureaux du ministère des Affaires étrangères, au 27 rue de la Convention, à Paris, il vient de raconter sa relation avec une jeune femme russe. Comment elle l’a abordé dans un bar, près de l’ambassade. La manière dont elle est tombée profondément amoureuse de lui. La policière est déjà au courant. Voilà plusieurs semaines qu’il est rentré en France pour des raisons personnelles. Depuis, la Moscovite hurle sa fureur d’amante éconduite… directement sous les fenêtres de l’ambassade. L’homme comprend qu’il ne reviendra pas à Moscou. La DGSI craint que le FSB, le service de renseignement russe, profite de cette amourette pour faire pression.
Le Kremlin sait manier cette arme. Le risque de kompromat – de tentative d’intimidation, de chantage ou d’humiliation via des éléments compromettants – visant le personnel diplomatique étranger semble s’être accentué depuis l’invasion russe en Ukraine. Plusieurs agents français y ont été confrontés. Au printemps 2023, des policiers russes ont convoqué un fonctionnaire, le menaçant de révéler une prétendue liaison avec sa femme de ménage camerounaise s’il n’acceptait pas de travailler pour eux. Il a fait l’objet d’un "vol bleu" : un rapatriement en urgence. L’attaché de sécurité intérieure de l’ambassade de France à Moscou, nommé en...
03/08 - Trump contre Medvedev : le bras-de-fer verbal qui a conduit à l’envoi de sous-marins nucléaires près de la RussieEn un rien de temps, des propos tenus sur les réseaux sociaux ont provoqué l’envoi de sous-marins nucléaires. En réponse à des provocations de l’ancien président russe, Dimitri Medvedev, peu influent, Donald Trump a annoncé avoir envoyé ce week-end des sous-marins près de la Russie. Les deux hommes s’écharpent depuis plus d’un mois par médias et réseaux sociaux interposés."L’Américain s’amuse à nouveau"
Les premiers échanges entre Donald Trump et Dimitri Medvedev par réseaux sociaux interposés ont débuté au mois de juin et concernaient le nucléaire iranien. Quelques semaines plus tard, début juillet, Dimitri Medvedev, président de la Russie de 2008 à 2012 et aujourd’hui peu influent, a décidé de répondre aux critiques de Donald Trump à l’égard de l’actuel président russe Vladimir Poutine. "L’Américain s’amuse à nouveau sur sa balançoire politique préférée. ‘Je suis content de ma discussion avec Poutine’, ‘Je ne suis pas content de ma discussion avec Poutine’, ‘Nous n’enverrons pas de nouvelles armes en Ukraine’, ‘Nous allons envoyer beaucoup d’armes à l’Ukraine pour sa défense’. Comment devons-nous réagir à tout cela ? Comme nous l’avons fait par le passé. Comme le fait notre commandant en chef. Aucunement", a-t-il écrit sur ses réseaux.
Tout juste quelques jours plus tard, le 22 juillet, Dmitri Medvedev a de nouveau commenté les déclarations du président américain posant un ultimatum à la Russie, d’abord de 50 jours le 14 juillet, puis de 10 jours le 29 juillet pour mettre fin à la guerre en Ukraine. "Chaque nouvel ultimatum est...
03/08 - French Gut, la cartographie de notre microbiote : "On pourra prédire qui risque de tomber malade"Au sein de notre intestin se trouvent des milliards de bactéries. Loin d’être néfastes, elles vivent en symbiose avec nous, dans un échange de bons procédés bénéfiques pour elles et nous. En effet, les enzymes digestives humaines ne peuvent pas décomposer entièrement toutes les fibres végétales. Nos petits hôtes, eux, en sont capables. Mais pour fonctionner pleinement, ces bactéries hyperspécialisées doivent être nourries avec une grande variété de fibres : fruits, légumes, aliments complets (pain, pâtes, riz, céréales). En retour, elles produisent des molécules appelées acides gras à chaîne courte excellentes pour notre santé : l’acétate, le propionate et le butyrate, qui fournissent de l’énergie aux cellules, protègent contre certains cancers des voies digestives et ont des actions antimicrobiennes et anti-inflammatoires.
Si les avancées scientifiques des dernières années nous ont permis de mieux comprendre le rôle du microbiote sur notre santé, il reste encore beaucoup à découvrir. Les chercheurs et médecins du monde entier veulent le comprendre plus finement, afin de développer de nouveaux traitements, régimes, voire d’aboutir à une nutrition personnalisée. Raison pour laquelle un ambitieux projet international a été lancé : le "Million Microbiome of Humans Project" (MMHP). Cette immense banque de données - qui sera à disposition des chercheurs du monde entier - vise à recenser un million de microbiotes différents. La France, en tant que pays membre (aux côtés du Danemark, de la Suède, de la Lettonie et de la...
03/08 - L’armée israélienne annonce avoir mené des raids terrestres en SyrieL'armée israélienne a déclaré dimanche avoir mené des raids terrestres dans le sud de la Syrie visant le trafic d'armes, près du plateau du Golan annexé, dans sa dernière opération au sol en date depuis la chute du précédent pouvoir syrien en décembre. Au cours de la nuit, les troupes "ont achevé une mission comprenant l'interrogatoire sur place de plusieurs suspects impliqués dans le trafic d'armes dans la région de Hader, dans le sud de la Syrie", près des hauteurs du Golan annexées par Israël, a indiqué l'armée dans un communiqué.
A la suite de la collecte de renseignements et d'interrogatoires sur le terrain, "les troupes ont pénétré simultanément dans quatre endroits et localisé de nombreuses armes que les suspects avaient trafiquées", a-t-elle ajouté. Elle a diffusé des images montrant des soldats israéliens en uniforme, dans des véhicules blindés et à pied, opérant de nuit. L'armée a ajouté qu'une de ses divisions "reste déployée dans la région, continuant à opérer et à empêcher l'enracinement de tout élément terroriste en Syrie, pour protéger les civils israéliens, et en particulier les habitants du plateau du Golan".
Cette opération terrestre est la dernière en date menée en Syrie par Israël, qui a déployé des forces dans la zone tampon contrôlée par les Nations unies sur le plateau du Golan, après la chute du président syrien Bachar al-Assad renversé par une coalition rebelle emmenée par des islamistes en décembre 2024. Israël a lancé depuis des centaines de frappes sur des sites militaires syriens, affirmant...
03/08 - Russie : des drones ukrainiens provoquent un incendie dans un dépôt pétrolier de SotchiUne attaque de drones ukrainiens a provoqué un incendie sans faire de victime dans un dépôt pétrolier de Sotchi, cité balnéaire du sud-ouest de la Russie connue pour avoir accueilli les Jeux olympiques de 2014, ont indiqué les autorités locales dimanche. L'Ukraine frappe régulièrement les infrastructures pétrolières et gazières russes, en réponse aux attaques menées contre son propre territoire depuis le début de l'assaut russe d'ampleur en février 2022. Des attaques russes nocturnes en Ukraine ont d'ailleurs fait plusieurs blessés, ont indiqué les autorités ukrainiennes dimanche.
En Russie, "Sotchi a subi une attaque de drone de la part du régime de Kiev cette nuit", a indiqué sur Telegram le gouverneur de la région de Krasnodar, Véniamine Kondratiev. Les débris d'un drone ont touché un "réservoir de produits pétroliers, ce qui a provoqué un incendie", a-t-il dit. Dans la nuit, 127 pompiers tentaient d'éteindre l'incendie, selon le gouverneur. Le maire de Sotchi, Andreï Prochounine, a ensuite affirmé que l'attaque n'avait pas fait de victimes. "La situation est entièrement maîtrisée", a-t-il dit, tout en affirmant que les pompiers continuaient à travailler à "l'élimination complète" du feu.
Des images, diffusées par des médias russes mais dont l'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité, montraient un brasier et d'épais panaches de fumée noire. Le trafic aérien a été interrompu à l'aéroport de Sotchi, avant de reprendre un peu plus tard, selon l'agence russe de régulation du transport aérien, Rosaviatsia.Frappes...
03/08 - États-Unis : les droits de douane de Donald Trump pourraient être déclarés illégauxA peine 24 heures avant l'entrée en vigueur des droits de douane imposés par Donald Trump aux pays du monde entier, jeudi 31 juillet, une cour d’appel fédérale américaine s’est penchée sur leur légalité. En mettant en place le régime tarifaire le plus agressif depuis près d’un siècle, le président américain s’est largement appuyé sur des pouvoirs d’urgence, qui n’avaient jamais été utilisés auparavant pour imposer des taxes à l’importation."Pas d’autorité légale"
Un groupe de propriétaires de petites entreprises et douze états dirigés par des démocrates sont à l’origine de la saisie de ce tribunal à Washington. Les deux sociétés principales, V.O.S. Selections Inc., un importateur de vin et de spiritueux, et Plastic Services and Products, une société de tuyaux, ont décidé de poursuivre le président américain, affirmant qu’il n’avait "aucun pouvoir d’émettre des tarifs mondiaux sans l’approbation du Congrès". Et pour cause : l’administration Trump a invoqué une loi de 1977, la Loi internationale sur les pouvoirs économiques d’urgence (IEEPA), affirmant que diverses urgences nationales - y compris les déficits commerciaux américains avec les partenaires commerciaux et le fléau du trafic de fentanyl - exigent une action urgente.
L’IEEPA accorde au président le pouvoir de réglementer les transactions avec les pays étrangers, mais seulement dans un ensemble restreint de circonstances, rappelle The Gardian. Ce pouvoir ne peut être exercé qu'à la condition qu'il existe une "menace inhabituelle et extraordinaire à l’égard de laquelle...
03/08 - Emmanuel Carrère ou Nathacha Appanah : qui va tout rafler lors de la rentrée littéraire ?Dès le printemps, un confrère journaliste bien informé nous assurait qu’Antoine Gallimard avait promis le Goncourt à Emmanuel Carrère pour Kolkhoze (POL). Changement de météo en juin : trois patrons de maison d’édition nous assuraient, avec des airs de conspirateurs, que Carrère aura contre lui deux jurés influents du Goncourt (noms communiqués sur demande) et qu’Antoine Gallimard pousse une autre candidate en la personne de Nathacha Appanah pour La Nuit au cœur (Gallimard, donc). L’histoire est un éternel recommencement.
Sacrer Carrère pour l’ensemble de son œuvre plus que pour ce nouveau livre décevant, ce serait reproduire le cru 2010 (Michel Houellebecq pour La Carte et le Territoire) ; choisir Appanah pour son triptyque féminin, ce serait retourner en 2009 (Marie NDiaye primée pour Trois femmes puissantes). Notons que, selon des sources sérieuses, le prix Femina aimerait griller la politesse au Goncourt en lui chipant Appanah – le Femina sera décerné le 3 novembre, un jour avant le Goncourt…Les vedettes de la rentrée
En attendant de voir ce qui sortira de ces intrigues feutrées, listons quelques vedettes de la rentrée qui pourraient s’inviter sur la liste du Goncourt : Akira Mizubayashi (La Forêt de flammes et d’ombres, Gallimard), Franck Bouysse (Entre toutes, Albin Michel), Antoine Wauters (Haute-Folie, Gallimard), Sorj Chalandon (Le Livre de Kells, Grasset), Maria Pourchet (Tressaillir, Stock), Jakuta Alikavazovic (Au grand jamais, Gallimard), Caroline Lamarche (Le Bel Obscur, Seuil), David Diop...
03/08 - Pétrole russe, droits de douane... Donald Trump met à l’épreuve les liens entre l’Inde et les Etats-UnisL’image du président américain Donald Trump et de son homologue indien Narendra Modi affichant leur proximité par une franche poignée de main à la Maison-Blanche en février dernier semble désormais lointaine. Alors que le premier mandat de Donald Trump avait été marqué par une relation particulièrement amicale entre les deux dirigeants, un certain raidissement s’est fait sentir ces dernières semaines, notamment à cause des droits de douane que le président américain tente d’imposer au monde auxquels l'Inde n'échappe pas, révélant certainement des tensions plus profondes liées aux relations indo-russes d'une part, et américano-pakistanaises d'autre part.
"S’agit-il simplement d’un accroc causé par un courant violent du nationalisme américain et son champion versatile, le président Donald Trump, ou la tourmente actuelle est-elle le signe de tensions structurelles qui couvaient sous les discours ?", résume le quotidien indien The Hindu.Tensions sur les relations indo-russes
Ces dernières décennies, le Premier ministre indien Narendra Modi a maintenu les liens historiques de l'Inde avec la Russie, tout en resserrant ses liens avec les États-Unis, qu'il considère comme un partenaire essentiel pour affronter la montée en puissance de la Chine. L’Inde, à son tour considérée par les États-Unis comme un rempart contre Pékin, semble avoir irrité Washington par ses relations persistantes avec la Russie, avance The Wall Street Journal. "En quelques mois, le président Trump est passé de l’éloge de l’Inde en tant que...
03/08 - Planeurs sous-marins, robots mitrailleurs... Les drones omniprésents sur tous les champs de bataillePlus aucun espace de combat n’échappe aux drones. Aux engins qu’on appelle "drones MALE" (acronyme de moyenne altitude et longue endurance) pilotés à distance via des signaux satellites - à l’image des Reaper - s’ajoutent désormais une multitude d’autres appareils. Les Shahed russes visent par dizaines, chaque jour, les villes d’Ukraine, tandis que les munitions rôdeuses recherchent des cibles ennemies.
03/08 - En République tchèque, une loi contre la propagande communiste : "Tant que Poutine sera vivant…"C’était une demande de longue date de bon nombre d’institutions du pays et le président tchèque, Petr Pavel, partisan d’une ligne dure envers la Russie, y a répondu positivement en signant, ce 17 juillet, un amendement au Code pénal criminalisant la promotion du communisme, au même titre que la propagande nazie.
Vue d’Europe de l’Ouest, cette décision peut sembler un brin radicale, mais elle est "relativement logique", relève Roman David, professeur en sociologie politique à l’université Lingnan (Hongkong), et auteur de Communists and Their Victims : The Quest for Justice in the Czech Republic (2018). Alors que certaines forces communistes dénoncent une "fascisation de l’Europe", ce fin connaisseur de la République tchèque ne voit, lui, pas de risque à mettre sur le même plan nazisme et communisme. "Tant que Poutine continuera d’utiliser cette idéologie comme vecteur de ses intérêts et de son expansion vers l’Ouest, toute interdiction, même minime, de la propagande communiste reste utile." Entretien.
L’Express : Un nouvel amendement au Code pénal tchèque place la promotion du communisme au même niveau que la propagande nazie et la rend passible d’une peine d’emprisonnement. Comment analysez-vous cette décision ?
Roman David : C’est une décision relativement logique. Certes, elle suscite le débat en République tchèque, mais elle n’est pas non plus extrêmement controversée. Auparavant, de nombreuses municipalités à travers le pays avaient tenté de mettre en place des réglementations similaires sur leur...
03/08 - Vague de reconnaissances de l’Etat de Palestine : Paris savoure sa victoire diplomatiqueParis est soulagé. Dix jours après la déclaration du président français Emmanuel Macron de vouloir reconnaître en septembre l'Etat de Palestine, le Royaume-Uni, le Canada et le Portugal ont pris tour à tour un engagement similaire. "La mobilisation diplomatique pour la reconnaissance de l’État palestinien prend de l’ampleur", soulignait cette semaine le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
Jeudi 24 juillet dernier, le président français avait annoncé sur ses réseaux sociaux que la France reconnaîtrait officiellement un État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre prochain, à New York. La promesse, également rédigée dans une lettre adressée au chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a été décrite par le président français comme "un devoir moral", à l’heure où le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou orchestre une famine dans la bande de Gaza et accélère l’annexion de la Cisjordanie. "L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue", a martelé le président français sur X.Trois pays membres du G7
Pour relancer la solution dite "à deux États", le président français avait alors plaidé pour une reconnaissance groupée, encourageant d’autres pays occidentaux à s’associer à cette démarche. Elle n'est pas le premier pays à procéder à une telle reconnaissance : selon un décompte de l’Agence France Presse, au moins 142 Etats ont déjà reconnu un Etat palestinien, particulièrement en Afrique, en Europe de l’Est et en Amérique latine. Au...
03/08 - Débiter le compte bancaire du fraudeur, taxer davantage... Catherine Vautrin détaille le projet de loi contre la fraude socialeLe gouvernement souhaite que ce texte, qui "comportera aussi des mesures de lutte contre la fraude fiscale" qui seront dévoilées par la ministre en charge des Comptes publics, soit "débattu au Parlement à la fin du deuxième semestre", expose Catherine Vautrin.
En présentant mi-juillet son plan d'économies de 43,8 milliards d'euros en 2026 pour réduire le déficit public, le Premier ministre François Bayrou avait notamment évoqué la fraude aux aides publiques. La "fraude sociale est une trahison de celles et ceux qui cotisent pour financer notre modèle social", appuie Mme Vautrin. Le préjudice est estimé à "13 milliards d'euros", ajoute la responsable politique.
La ministre souhaite par exemple que "les caisses de Sécurité sociale aient accès à l'ensemble du patrimoine du bénéficiaire" des prestations sociales pour "s'assurer qu'il n'a pas des revenus non déclarés". Ce projet de loi devra aussi "améliorer les capacités de recouvrement sur les allocations chômage". En cas de "fraude avérée", il serait ainsi possible de "demander le remboursement de l'intégralité des sommes indûment perçues, ce qui n'était pas possible aujourd'hui pour le dispositif d'aide au retour à l'emploi, par exemple", détaille-t-elle.
"Si cela ne suffit pas, nous pourrons également récupérer l'argent dû en débitant le compte bancaire du fraudeur", précise-t-elle. Les transporteurs sanitaires devraient par ailleurs "se doter d'un dispositif de géolocalisation et d'un système électronique de facturation intégrée, afin de garantir...
03/08 - Israël : de nouvelles vidéos d’otages publiées par le Hamas suscitent l’horreurLa publication jeudi et vendredi par le Hamas et le Jihad islamique, son allié, de vidéos montrant deux otages, décharnés, a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour les libérer. Sur ces images de propagande, les deux captifs sont apparus très affaiblis et amaigris, dans une mise en scène visant à faire le parallèle avec la situation humanitaire actuelle à Gaza. Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblés samedi soir à Tel-Aviv en soutien à leurs familles et pour exiger leur libération.
L'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré samedi à Tel-Aviv des proches d'otages israéliens, dont le sort indigne toujours plus Israël, après près de 22 mois de captivité dans la bande de Gaza, et la diffusion de vidéos par leurs geôliers.
A Gaza, 32 Palestiniens ont été tués samedi par de nouveaux tirs et bombardements israéliens, dont 14 qui attendaient de l'aide, selon la Défense civile à Gaza. De son côté, l'armée a annoncé avoir tué à Gaza un commandant de rang intermédiaire de la branche armée du Hamas.Berlin appelle Israël à poursuivre l'aide humanitaire à Gaza malgré les vidéos d'otages du Hamas
Le chancelier allemand Friedrich Merz a appelé dimanche Israël à poursuivre la livraison d'aide humanitaire à Gaza et à ne pas "répondre au cynisme du Hamas", malgré la publication de vidéos choquantes d'otages israéliens.
Dans une interview au quotidien Bild, le dirigeant conservateur s'est dit "horrifié" par les images, qui "montrent que le Hamas ne doit...
03/08 - Mao, le libertin rouge : quatre épouses et bien des concubinesPourquoi y a-t-il eu tant d’écrits sur une supposée homosexualité d’Hitler ne reposant sur aucun fait historique ? Comment Mao a-t-il pu à ce point abuser de jeunes femmes tout en imposant le puritanisme aux Chinois ? De Catherine II à Vladimir Poutine en passant par Bachar el-Assad, L’Express se penche cet été sur la vie sexuelle des dictateurs, et montre comme celle-ci a pu influencer leurs décisions politiques, tout en étant l’objet de nombreux fantasmes.
EPISODE 1 - "Hitler était-il homosexuel ?" : la vie privée du Führer, objet de tous les fantasmes
EPISODE 2 -Vladimir Poutine et le sexe : du "mâle alpha" obscène au patriarche conservateur
Au début de l’année 1963, le médecin personnel de Mao Zedong eut la mauvaise idée de suggérer au grand homme d’assister à un opéra sans s’être renseigné sur le livret. Dans l’histoire, le Premier ministre de la dynastie des Song, le vieux Jia Shidao, assiste à un spectacle donné sur le lac de l’ouest de Hangzhou lorsque sa concubine préférée s’extasie à haute voix devant la beauté d’un jeune lettré. Furieux, le haut dignitaire fait exécuter l’impudente, qui revient se venger sous la forme d’un fantôme.
A la vue de cette scène, Mao, qui aimait lui aussi se retirer sur les berges de ce lac, se raidit, empli d’une colère froide. Cet épisode lui en rappelait une autre : lorsque lui-même avait interdit à l’une de ses maîtresses d’épouser le jeune homme dont elle était amoureuse, et que celle-ci lui avait fait une scène, l’accusant d’être un coureur de jupons. La riposte ne se fit...
03/08 - Karaoké, loto et Julien Lepers : le succès fou des établissements "Camping Paradis"Pendant des années, Julien Lepers a égayé les hivers de Paulette. A la fin des vacances, à l’heure de l’apéro, cette sexagénaire retrouve sa télévision et le rythme rassurant de l’émission Questions pour un champion, présentée pendant près de trente ans par l’animateur. "C’est quelqu’un qu’on voit sur nos écrans depuis toujours. Il m’a appris plein de choses !", raconte cette fidèle du programme, largement déçue de la récente annonce par France Télévisions de l’arrêt du jeu mythique en quotidienne, pour une diffusion uniquement le week-end.
En ce mardi soir de juillet, un événement très spécial à de quoi remonter le moral de la vacancière, qui vit six mois de l’année au Camping Paradis Utah Beach, à Sainte-Marie-du-Mont, dans la Manche. Dans le cadre de la tournée "Paradis des stars", organisée chaque année par la franchise, Julien Lepers va venir en personne présenter un quiz inspiré de son émission phare. "C’est la première fois qu’on le voit en vrai ! Nous, on ne croise jamais d’artistes, on ne va pas souvent voir des concerts, on ne connaît pas de gens de la télé… C’est une occasion en or", commente Paulette, installée au bar aux côtés de Lucette et Rolande - dite "Roro" -, ses voisines de bungalow "depuis plus de vingt-cinq ans".
Dans cette grande salle commune, où se retrouvent chaque soir les campeurs pour des animations loto, des soirées karaoké ou des spectacles, les trois amies ont déjà pu assister au concert d’Arno Santamaria, finaliste en 2014 de l’émission Rising Star, diffusée sur M6. "On a dû chercher ses...
03/08 - Droits de douane : l’automobile allemande face à la "thérapie de choc" de Donald TrumpSale temps pour l’industrie automobile allemande… La semaine horribilis a commencé ce lundi 28 juillet, à l’annonce de l’accord commercial conclu entre Washington et Bruxelles, prévoyant des droits de douane américains de 15 % sur les produits européens. Ils "coûteront chaque année des milliards à l’industrie automobile allemande et pèseront lourdement sur elle en pleine période de transformation" a immédiatement alerté l’Association de l’industrie automobile (VDA). Deux jours plus tard, le géant Mercedes-Benz, fleuron du secteur automobile outre-Rhin, déclarait son bénéfice net en chute de 6,1 milliards d’euros à 2,7 milliards d’euros au premier semestre 2025… Soit une baisse de 56 % sur un an.
Les mesures protectionnistes de Donald Trump affolent l’industrie, longtemps considérée comme la locomotive de l’économie allemande. Un demi-million de voitures "Made in Germany" sont exportées chaque année aux Etats-Unis. "Avec des droits de douane de 15 %, de nombreux modèles allemands seront difficiles à vendre en raison des hausses incontournables des prix et entraîneront des pertes de marge considérables", explique Stefan Reindl, expert à Institut de l’économie automobile (IfA).1,3 milliard d’euros de pertes pour Volkswagen
Signe de l’inquiétude ambiante, le patron de Volkswagen s’est adressé directement à la Maison-Blanche pour obtenir des exemptions de taxes, en promettant en contrepartie des investissements de plusieurs milliards aux États-Unis, le deuxième marché pour les constructeurs allemands après la Chine....
02/08 - Ukraine : arrestations dans une affaire de corruption visant le secteur de la défenseLes autorités ukrainiennes ont annoncé samedi des arrestations dans le cadre d'un "système de corruption à grande échelle" impliquant des responsables politiques dans le secteur de la défense, peu après un tollé autour de l'indépendance d'instances anticorruption. Une loi, votée fin juillet, prévoyait de placer l'agence nationale anticorruption (NABU) et le parquet spécialisé anticorruption (SAP) sous la tutelle du procureur général, lui-même nommé par le chef de l'État. Cette législation avait été très mal reçue par la société civile et l'Union européenne, provoquant les premières manifestations d'ampleur en Ukraine depuis le début de l'invasion russe en 2022. Le président Volodymyr Zelensky a finalement fait marche arrière et promulgué jeudi une nouvelle loi rétablissant l'indépendance de ces structures.
L'agence nationale anticorruption a annoncé samedi avoir découvert, en coopération avec le parquet spécialisé anticorruption, un "système de corruption à grande échelle impliquant un membre du Parlement dans l'acquisition de drones et d'équipements de guerre électronique". Des responsables politiques locaux et des membres de la Garde nationale sont accusés d'être impliqués. Quatre personnes ont été arrêtées, a indiqué l'agence, sans préciser leurs fonctions ou identités.Grave crise politique
Volodymyr Zelensky, dans un communiqué distinct, s'est dit "reconnaissant envers les agences anti-corruption pour leur travail". "Il est important que les institutions anti-corruption fonctionnent de manière indépendante, et la loi...
02/08 - Israël : l’émissaire américain rencontre des proches d’otages à Tel-AvivL'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré samedi à Tel-Aviv des proches d'otages israéliens retenus par le Hamas à Gaza, l'armée israélienne prévenant que la guerre continuerait "sans répit" dans le territoire palestinien s'ils n'étaient pas libérés. Ces otages ont été enlevés durant une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 en Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, en proie à un désastre humanitaire et menacée de famine.
Samedi, 32 Palestiniens ont été tués par de nouveaux tirs et bombardements israéliens, dont 14 qui attendaient de l'aide dans le centre et le sud de la bande de Gaza, selon un nouveau bilan de la Défense civile locale. Sollicitée par l'AFP, l'armée n'a pas commenté dans l'immédiat. Au lendemain d'un déplacement à Gaza, M. Witkoff a rencontré à Tel-Aviv des familles d'otages, qui ne cessent de réclamer un accord de cessez-le-feu garantissant leur libération.
Sur la "place des otages", M. Witkoff a été accueilli par des proches de captifs aux cris de "Ramenez-les à la maison maintenant!" Il s'est entretenu avec des membres des familles dans un immeuble voisin, a constaté un photographe de l'AFP. Selon un communiqué du Forum des familles d'otages, il a souligné "l'engagement du président (Donald) Trump" à permettre le retour de tous les otages. Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 49 restent retenues à Gaza dont 27 déclarées mortes par l'armée."666 jours"
La publication jeudi et vendredi par le Hamas et le Jihad...
02/08 - Ukraine : comment les Russes imaginent l’après-ZelenskyCes derniers jours, la presse russe s’est emparée d’une fable alimentée par le SVR, le service de renseignement extérieur russe. Dans une note rendue publique le 29 juillet dernier, l’agence affirme ainsi disposer d’informations au sujet d’une "réunion secrète" qui se serait tenue dans les Alpes, entre des représentants Occidentaux et des officiels ukrainiens, dans l’objectif de mettre en œuvre un plan pour destituer l’actuel président, Volodymyr Zelensky.
L’information est quasi devenue virale en Russie, reprise tour à tour par les agences officielles, les grands quotidiens de la presse et les chaînes de télévision, comme s’il s’agissait de faits avérés et incontestables. "Les représentants des États-Unis et de la Grande-Bretagne ont récemment organisé une réunion dans les Alpes, où les perspectives de remplacement du chef de l’État ont été discutées", relate le journal RBC, propriété du groupe de médias économiques RBK, reprenant presque mot à mot le communiqué des renseignements russes. Dans sa communication, le SRV suggère par ailleurs que le remplacement de Volodymyr Zelensky en tant que président de l’Ukraine est devenu une condition clé pour "redémarrer" les relations de Kiev avec l’Occident."Renseignements fiables"
Si la question de l’après présidence Zelensky pourrait légitimement se poser, le service de renseignement extérieur russe semble toutefois en avoir fait une obsession ces dernières années. Depuis le début de l’invasion russe, "le SVR relate régulièrement des manœuvres des Occidentaux pour se...
02/08 - "Certains PDG feraient bien d’apprendre des erreurs de Poutine" : les leçons de gouvernance de Ngaire WoodsC’est un mystère qui ne cesse d’agiter les meilleurs spécialistes en géopolitique. Comment expliquer que de nombreux dirigeants, pourtant réputés pour leur sens stratégique, puissent commettre des erreurs de calcul monumentales, parfois fatales ? Ngaire Woods, doyenne de la Blavatnik School of Government et professeure de gouvernance économique mondiale à la prestigieuse université d’Oxford, a son idée sur la question.
Selon elle, la réponse réside dans la nature même du pouvoir… "Plus un dirigeant [en a], plus il est susceptible de se mettre des œillères qui vont l’amener à commettre des erreurs, pointe-t-elle. En témoigne l’invasion de l’Ukraine par Poutine, qui illustre à elle seule trois des nombreux pièges inhérents au pouvoir dans lesquels un chef d’État peut tomber". A savoir se croire au-dessus des règles, surestimer l’impact de sa force sur la réalisation d’un objectif et refuser de demander conseil et d’entendre les mauvaises nouvelles. Mais, insiste-t-elle, le maître du Kremlin est loin d’être un cas isolé. "Penser que ces faiblesses n’affectent que les dirigeants autoritaires est non seulement erroné, mais aussi dangereux, car cela peut conduire à une certaine complaisance à l’égard de ceux qui abusent de leur pouvoir, avertit Ngaire Woods, exemples historiques à l’appui. Soyons clairs : tout dirigeant démocratique peut commettre les mêmes erreurs que Poutine". Entretien.
L’Express : De nombreux dirigeants réputés être de grands stratèges ont, dans l’histoire récente, fait d’importantes erreurs de...
02/08 - Tact et persuasion : comment la présidente du Mexique a négocié avec Donald TrumpUn mélange de tact et de persuasion : la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a réussi à convaincre son homologue américain Donald Trump d'accorder à son pays un sursis avant d'augmenter les droits de douane, mais sans dissiper les incertitudes économiques.
Les deux présidents sont connus pour arriver à s'entendre en dépit de leur opposition sur l'échiquier politique. Au moins à trois reprises maintenant, le président américain a accordé à Mexico un allègement douanier et Donald Trump a qualifié la présidente de "femme merveilleuse", loin des relations parfois tendues entretenues avec certains autres dirigeants mondiaux. Une nouvelle fois jeudi, le républicain a annoncé jeudi s'être entendu avec elle pour ne pas relever dans l'immédiat les droits de douane sur les produits mexicains, alors qu'il menaçait de porter la surtaxe à 30%.
Mexico, partenaire commercial le plus important des Etats-Unis après l'Union européenne prise dans son ensemble, obtient ainsi un sursis de 90 jours. Cela revient à maintenir à 25% les droits de douane sur les produits entrant aux Etats-Unis en dehors de l'accord de libre-échange nord-américain (ACEUM).
Un résultat obtenu au bout de la neuvième conversation téléphonique entre les deux présidents depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier, qui menaçait alors de sanctionner les exportations du Mexique en raison de la tolérance présumée de ce dernier à l'égard du trafic de fentanyl vers les États-Unis.85% des exportations mexicaines ont été exonérées de droits...
02/08 - Aslak Nore, le nouveau maître norvégien du roman d’espionnage : "La littérature peut encore nous en apprendre sur le nazisme"Allez-vous à votre tour tomber dans le Piège à loup (éditions Le Bruit du Monde)* d’Aslak Nore ? L’écrivain norvégien, déjà connu pour sa saga des Falck (Le cimetière de la mer et Les héritiers de l’Arctique) signe un grand roman d’espionnage entre La trilogie berlinoise de Philipp Kerr, L’arme à l’œil de Ken Follett et Les bienveillantes de Jonathan Littell. En toile de fond, l’occupation de la Norvège par l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Au cœur de l’intrigue, le projet de fusée ultra-secrète développé par les nazis dans le centre de recherches de Peenemunde, sur une île de la côte baltique, plus connu sous le nom de "V2".
Cette arme, qui devait changer le cours de la guerre, selon Hitler, annonçait les missiles à tête nucléaire. Ses inventeurs seront d’ailleurs recrutés après-guerre par les Alliés et participeront à la conquête spatiale. Henry Storm, le personnage principal de Piège à loup, est un norvégien qui s’est engagé avec les Allemands pour combattre le bolchévisme. Rentré écœuré du front de l’est, il rejette le nazisme et se met au service de la résistance. Sur son chemin, il va trouver Werner Sorge, ancien rival des Jeux olympiques de Berlin en 1936… Très documenté, précis comme le mécanisme d’une montre suisse, Piège à loup ne saurait être réduit à un thriller historique. En explorant les liaisons dangereuses entre la technologie la plus sophistiquée et le totalitarisme, Aslak Nore nous parle d’aujourd’hui. Né à Oslo en 1978, vivant à Marseille, cet ancien soldat du bataillon d’élite norvégien...
02/08 - Fake news climatiques : les plateformes de médias sociaux tirent profit des théories du complot, selon une étudeA chaque tragédie météorologique extrême, comme les incendies ou les inondations, le flot de fausses affirmations se répand vite. Plus vite que les alertes vitales provenant des autorités, révèle une étude du Centre pour contrer la haine numérique (CCDH).
Selon le document, la prolifération de ces fake news climatiques sur les plateformes comme Meta, X et YouTube, entraîne une augmentation des risques pour la sécurité publique, par l'érosion de la confiance de l'opinion publique dans les efforts de secours en cas de catastrophe.L'inefficacité de la vérification des comptes
Après avoir analysé des messages viraux, sur chacun de ces trois réseaux sociaux majeurs, notamment sur les incendies de Los Angeles et les ouragans Helene et Milton, les chercheurs ont pointé un manque de vérifications criant. "Meta manquait de vérification des faits sur 98 % des publications analysées, X sur 99 % et YouTube sur 100 %.
"Alors que les familles pleuraient leurs proches et que les premiers intervenants fouillaient les décombres après les catastrophes climatiques au Texas et en Californie, les entreprises de médias sociaux ont exploité sans vergogne ces catastrophes à des fins lucratives", commente Imran Ahmed, patron du CCDH. "La propagation rapide des conspirations climatiques en ligne n’est pas accidentelle, elle est intégrée dans un modèle économique qui profite de l’indignation et de la division", ajoute-t-il. L’étude révèle par ailleurs que les utilisateurs vérifiés, qui reçoivent une visibilité et des privilèges...
02/08 - Du Crillon à la banque Rothschild : à Lausanne, l’ex-école hôtelière qui joue dans la cour des business schoolsTout l’été, L’Express raconte la fabrique des élites européennes à travers sept lieux emblématiques où se forment les futurs leaders du Vieux Continent : écoles de business, universités prestigieuses, laboratoires de recherche, pépinières de talents dans la mode, le design ou l’hôtellerie… Une autre manière de redécouvrir l’Europe à travers ses pépites de l’enseignement supérieur, que le monde entier nous envie.
EPISODE 1 - L’université Bocconi à Milan, l’école qui façonne les grands patrons européens
EPISODE 2 - "La meilleure école au monde" : La Cambre, pépinière belge des stars de la haute couture
EPISODE 3 - Les secrets de Polytechnique, l’école qui forme les étoiles françaises de l’IA
EPISODE 4 - De Mark Rutte au roi des Pays-Bas : l’université de Leyde, incubateur de décideurs européens
Lorsqu’ils arrivent sur les hauteurs de Lausanne, les anciens de l’EHL peinent à reconnaître le décor de leurs jeunes années. Ici, à peine majeurs, sitôt le bac en poche, ils ont passé quatre ans loin de leurs parents et de leur univers familier, à apprendre les fondamentaux de la gestion hôtelière. Mais désormais, à l’exception de la "ferme", le bâtiment historique qui a abrité nombre de parties de baby-foot et de soirées mémorables, tout a changé au 301 route de Berne. Le nom de l’établissement, puisque l’Ecole hôtelière de Lausanne est devenue l’EHL – Hospitality Business School ; le campus, qui est passé de 25 000 à 80 000 mètres carrés en 2022 ; la taille et le rythme des promotions, deux par an pour environ 800 diplômés.
Depuis...
02/08 - "Downtown Abbey" : les décors et costumes de la série culte vendus aux enchèresTotalisant 120 millions de téléspectateurs avant d’être déclinée en films, Downton Abbey est la série anglaise la plus populaire au monde, dépassant largement le succès de Chapeau melon et bottes de cuir ou d’Amicalement vôtre. Tous les ingrédients étaient réunis pour susciter un tel engouement. Cette fiction relate la vie d’une famille d’aristocrates anglais du début du XXe siècle et de sa nombreuse domesticité, confrontée à la Première Guerre mondiale et à la remise en cause de son mode de vie traditionnel, le tout dans un superbe château de style Tudor. Une histoire romanesque à souhait qui ne pouvait que séduire. D’autant que la production n’a pas lésiné sur la beauté des costumes, la qualité des décors et des accessoires.La canne de Maggie Smith
C’est une partie de ce cadre de vie unique que la maison Bonhams Londres s’apprête à céder sous la forme d’une vente en ligne organisée du 18 août au 16 septembre. Aux mêmes dates, les 263 lots seront exposés gratuitement dans les locaux londoniens de Bonhams, sur New Bond Street. Les estimations sont larges. Une paire de gants en cuir blanc portée par le valet de pied Thomas Barrow est estimée 100 à 150 livres (115 à 173 euros). La canne de Violet Crawley, la comtesse douairière de Grantham - magistralement interprétée par Maggie Smith - pourrait atteindre 500 à 800 livres (575 à 920 euros).
Il faudra compter 600 à 800 livres (690 à 920 euros) pour les costumes professionnels de Carson, le majordome, de Madame Hughes, l’intendante, ou de Madame Patmore, la cuisinière. La...
02/08 - Donald Trump met à jour ses surtaxes douanières, le Canada et la Suisse durement touchésLe président américain Donald Trump a signé jeudi soir le décret fixant le montant des nouvelles surtaxes douanières qui toucheront les produits de dizaines de pays entrant aux Etats-Unis, bousculant l'ordre économique mondial avec ces barrières commerciales particulièrement prohibitives pour le Canada et la Suisse. La Maison-Blanche, qui a l'ambition de "restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains", a accordé un répit de quelques jours. Ces nouvelles taxes sur les importations prendront effet le 7 août, et non ce vendredi 1er août comme attendu initialement, pour permettre aux douanes de s'organiser pour leur collecte.
"Le décret et les accords commerciaux conclus ces derniers mois rompent avec les règles qui régissaient le commerce international depuis la Seconde Guerre mondiale", a souligné Wendy Cutler, vice-présidente de l'Asia Society Policy Institute. Ces décisions menacent d'augmenter les coûts des entreprises et les prix payés par les consommateurs. Elles risquent d'entraîner un ralentissement de l'économie mondiale, même si le Fonds monétaire international (FMI) s'est montré mardi moins pessimiste qu'il y a encore trois mois.Bourses en baisse
Les Bourses européennes ont ouvert dans le rouge vendredi. La plupart des marchés asiatiques ont clôturé en petite baisse. Pour certains pays, pas de surprise. La surtaxe affichée dans le décret est celle obtenue après des mois de négociations avec Washington qui a cherché à obtenir d'eux le plus de concessions possibles, sans...
02/08 - Kynzvart, Ostia Antica... Zoom sur cinq sites européens chargés d’histoireA ce jour, ils sont 67, disséminés dans 22 pays, à détenir le précieux sésame : le Label du Patrimoine européen (LPE), un programme de la Commission européenne créé en 2011. Chaque année, il est attribué à des sites symbolisant une personne ou un moment clé de l’histoire de l’Europe et des idéaux qui l'animent, de la démocratie à la défense des droits de l’homme. Lieux historiques, mémoriels, ou entités immatérielles, ils incarnent, de la préhistoire à l’époque contemporaine, cet esprit qui a forgé notre patrimoine commun. "Plus qu'une simple reconnaissance, c'est un engagement à préserver et à promouvoir les histoires ainsi que les valeurs qui nous unissent par-delà les frontières", souligne Vincent Curie, à la tête du LPE.
On l’aura compris, la richesse architecturale ou culturelle d’un site n’est pas le seul gage d’obtention du label. La France, qui en compte quatre à son actif, dont la maison de Robert Schuman, en Moselle, pourrait bientôt en glaner un cinquième : parmi la vingtaine de candidatures examinées en 2025 figure en effet le Rachi de Troyes, dont l’héritage témoigne de la contribution du judaïsme à l’élaboration d’une Europe ouverte à partir du Moyen Age. Le verdict sera rendu l’hiver prochain. A quelques semaines des Journées européennes du patrimoine, focus sur cinq de ces lieux labellisés à travers le Vieux Continent.
Mundaneum, Mons (Belgique)Le Mundaneum, temple de la connaissance.
Dans l’ancienne capitale des comtes de Hainaut, cet édifice Art déco abrite une somme unique : six kilomètres de documents...
02/08 - "Coup de grâce porté à la démocratie" : au Salvador, les ONG se lèvent contre le président Nayib BukeleDes organisations de défense des droits humains ont dénoncé vendredi la réforme constitutionnelle qui permet au président salvadorien, Nayib Bukele, de se représenter indéfiniment, l'une d'elles la qualifiant de "coup de grâce porté à la démocratie". Le Parlement a adopté jeudi, à la quasi-unanimité après une procédure accélérée, une vaste réforme de la Constitution abolissant notamment la limite du nombre de mandats du chef de l'Etat, lesquels sont allongés de cinq à six ans.
Au pouvoir depuis 2019 et devenu ces derniers mois un allié clé de Donald Trump, le président Bukele jouit d'une immense popularité au Salvador grâce à sa lutte impitoyable contre les gangs qui terrorisaient le pays, autrefois l'un des plus dangereux du monde. La violence a considérablement diminué, mais des ONG critiquent cette campagne en affirmant que des milliers d'innocents ont été emprisonnés dans le cadre d'un état d'exception facilitant grandement les arrestations. "Coup de grâce porté à la démocratie"
La réforme "est le coup de grâce porté à la démocratie au Salvador", a estimé dans un communiqué Cristosal, l'une des organisations ayant dénoncé une "escalade répressive" dans le pays centraméricain depuis l'arrivée au pouvoir de M. Bukele en 2019.
Celui qui se présente volontiers comme un "dictateur cool" a été réélu en juin 2024 avec 85% des voix pour un deuxième mandat qui lui était en principe interdit par la Constitution. Mais la Cour suprême, dominée par des juges proches du pouvoir, lui en a donné le droit. "Malheureusement,...
02/08 - Prisons : de Vendin-le-Vieil à Alcatraz, la même réthorique guerrière, par Jean-Marc FedidaLorsque le 27 mai 1934, le nouveau procureur général des Etats-Unis Homer S. Cummings accède à ses fonctions, il est animé par une idée simple : quel que soit le régime de détention en vigueur, il ne permet pas de garantir une étanchéité suffisante des murs pour empêcher les locataires de ce lieu de prolonger leur influence criminelle au-dehors.
Ainsi naquit cette fumeuse idée : recycler la caserne de la garnison de l’Ile d’Alcatraz au large de la baie de San Francisco, pour en faire la prison la plus sûre du pays. Outre le caractère parfaitement lugubre et effrayant du lieu – parfait pour le symbole - Alcatraz, isolé par le Pacifique, était coupé du monde. Les criminels étaient assignés à une quarantaine sociale, comme porteurs d’un virus aussi dangereux que contagieux. Le directeur Johnston y régnait en tyran : il définissait les règles intérieures, statuait sur les désobéissances puis en fixait les châtiments. Lui seul détenait le pouvoir de faire cesser la mise à l’isolement d’un détenu.Al Capone, célèbre prisonnier 85
Al Capone a rejoint "the Rock" le 22 août 1934 sous le numéro d’écrou 85, qui sera sa dernière identité. Le "roi de Chicago" a obtenu l’autorisation de créer un orchestre et d’y faire entrer des instruments de musique. Mais l’interlude musical tourna court, un des détenus s'étant servi d’un saxophone comme d’une massue pour écraser le crâne d’un autre. La musique n’adoucit pas les mœurs partout !
En 1936, un coup de burin reçu par Al Capone dans la cage thoracique, où un morceau de fer restera...
02/08 - "La France a brisé un tabou" : l’avis tranché d’un ex-diplomate sur la reconnaissance d’un Etat palestinienUne grande partie de sa carrière fut consacrée à trouver la paix entre Israéliens et Palestiniens. En tant que diplomate et conseiller du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, Ghaith al-Omari a participé aux sommets de Camp David en 2000 et de Taba en 2001.
Désormais installé aux Etats-Unis et chercheur au Washington Institute for Near East Policy, il reste un observateur privilégié des dynamiques internes de la politique palestinienne mais aussi des avancées diplomatiques dans la région. Auprès de L’Express, Ghaith al-Omari souligne le poids diplomatique de la France, capable de "briser le tabou autour d’un Etat palestinien", mais rappelle que rien ne bougera sans l’appui de la Maison-Blanche et d’une administration Trump "qui n’a aucun plan pour la question palestinienne".
L’Express : Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine en septembre, avant d’être suivi par le Royaume-Uni et le Canada. S’agit-il d’une avancée diplomatique majeure pour les Palestiniens ?
Ghaith al-Omari : Diplomatiquement, c’est considérable. La reconnaissance par la France a ouvert la porte aux autres pays et je m’attends à ce que davantage encore les suivent. Mais la question principale reste : cela aura-t-il un impact sur le terrain ? La réponse est non. Cela a au moins le mérite d’envoyer un message clair à Israël et aux forces internes à la politique palestinienne.
Quel est ce message ?
La position israélo-américaine consiste à dire que la reconnaissance d’un Etat palestinien...
02/08 - "Rendre la vie invivable" : en Ukraine, le fléau sans limite des frappes aériennes russesAu cœur de la république du Tatarstan, la plus grande usine de drones de Russie, sur la zone économique spéciale d’Alabuga, tourne sans discontinuer. A plus de 1200 kilomètres du front, c’est ici que sont produits les Geran-2, version russe des drones suicides Shahed-136 iraniens, utilisés en masse par Moscou pour frapper l’Ukraine. Afin d’accroître la production, plusieurs nouveaux bâtiments sont sortis de terre cette année. Un an plus tôt, dans la ville industrielle d’Ijevsk, à une centaine de kilomètres de là, un deuxième site de fabrication avait déjà ouvert ses portes. Le but : alimenter toujours plus la machine de guerre russe, qui les envoie désormais en salves de plusieurs centaines d’unités sur les villes ukrainiennes.
Le déluge de feu est quotidien. Ces mêmes modèles ont été employés par Moscou pour bombarder Kiev, dans la nuit du 31 juillet, faisant au moins 31 morts et 159 blessés. En quelques heures, un total de 309 drones et huit missiles se sont abattus sur le pays. A peine deux jours avant, de précédentes frappes sur la ville de Kharkiv et dans la région de Zaporijia avaient coûté la vie à une trentaine de personnes. "L’objectif des Russes est de rendre la vie invivable, pointe Xavier Tytelman, ancien aviateur militaire et expert aéronautique. En multipliant les attaques contre des cibles qui n’ont pas d’intérêt militaire, ils veulent faire pression sur les civils en espérant qu’ils cèdent." Sans succès jusqu’à présent.Drones, leurres, missiles...
Moscou ne lésine pourtant pas sur les moyens....
01/08 - Donald Trump déploie deux sous-marins nucléaires après des commentaires "provocateurs" de MoscouDonald Trump a "ordonné" vendredi 1er août le déploiement de "deux sous-marins nucléaires" dans des "zones appropriées" après des commentaires "provocateurs" et "incendiaires" de l'ancien président russe Dmitri Medvedev.
Cette brusque poussée de fièvre survient alors que Moscou a lancé davantage de drones contre l'Ukraine en juillet que lors de n'importe quel autre mois depuis l'invasion de février 2022, selon une analyse de l'AFP qui montre une intensification des bombardements en dépit des ultimatums du président américain.
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a écrit avoir "ordonné que deux sous-marins nucléaires soient positionnés dans les zones appropriées, au cas où ces déclarations idiotes et incendiaires soient plus sérieuses que cela". "Les mots comptent et peuvent souvent avoir des conséquences imprévues, j'espère que cela ne sera pas le cas cette fois", a averti le président des Etats-Unis.
Il n'a pas précisé où exactement les sous-marins seraient envoyés, ni s'il s'agissait de submersibles à propulsion nucléaire ou porteurs d'ogives atomiques. Le milliardaire républicain n'a pas non plus expliqué à quels propos de Dmitri Medvedev il réagissait.
Ce dernier a été président de la Russie de 2008 à 2012, entre deux mandats de Vladimir Poutine, et était alors considéré en Occident comme un réformiste et un modéré. "Un pas vers la guerre" Etats-Unis/Russie
Mais il a depuis 2022 multiplié les propos provocateurs, notamment sur la menace d'un conflit nucléaire, même si son influence sur la politique...
01/08 - L’IA, pari gagnant pour les géants de la tech ? Meta, Amazon et Google en pleine forme financièreUne santé financière insolente. Les mastodontes américains du numérique ont communiqué jeudi 31 juillet leurs résultats pour le deuxième trimestre 2025. Tandis que l’incertitude liée à l’impact des droits de douane imposés par l’administration Trump a un temps plongé dans l’inquiétude le monde de la tech, les principaux groupes du secteur ont en réalité réalisé des performances bien meilleures qu’attendues, notamment grâce à leurs activités liées à l’intelligence artificielle (IA). Entrées dans une véritable compétition en la matière, les sociétés de la Silicon Valley entendent poursuivre leurs investissements dans ce domaine pour se démarquer dans les prochaines années.
Parmi les acteurs les plus en forme : Microsoft. Le groupe fondé par Bill Gates vient de devenir la deuxième entreprise de l’histoire à dépasser les 4 000 milliards de capitalisation boursière. Un seuil uniquement franchi jusque-là par l’entreprise de puces électroniques Nvidia, début juillet. Microsoft a ainsi dégagé un bénéfice net de 27,2 milliards de dollars entre avril et juin 2025. Sur l’année fiscale, elle engrange plus de 100 milliards de dollars de recettes dans le cloud (soit l’informatique à distance et les services d’IA aux entreprises). Sa filiale Azure, spécialisée dans les solutions informatiques liées au cloud, a par exemple vu ses activités croître de 39 % lors du dernier trimestre.Course à l’IA…
Comme le reste des GAFAM, Microsoft continue de miser sur le développement de l’IA pour s’assurer des revenus futurs. Important investisseur dans...
01/08 - L’affaire Vueling, symptôme d’un antisémitisme en Espagne ? "Les juifs n’osent pas porter de signes religieux"À leur retour de vacances, le 23 juillet dernier, une cinquantaine de jeunes Français de confession juive sont débarqués de leur avion à quelques minutes du décollage de l’aéroport de Valence. Quelques heures plus tard, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent la Guardia Civil [NDLR : la police espagnole] plaquer au sol une des accompagnatrices, avant de lui passer les menottes. C’est à peu près tout ce qui, pour l’heure, peut être affirmé de façon certaine. Concernant le reste de l’affaire, les versions divergent fortement. Pour justifier de l’expulsion du groupe, la compagnie aérienne, Vueling, invoque un "comportement perturbateur". Des accusations contestées par l’association Club Kineret, organisateur de la colonie de vacances - qui a depuis porté plainte contre la Vueling pour discrimination sur le fondement de la religion - ainsi que par des témoignages de passagers.
Sans surprise, l’affaire prend rapidement une tournure diplomatique. Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot téléphone à la PDG de la compagnie Vueling, Carolina Martinoli. De leur côté, Aurore Bergé et Benjamin Haddad condamnent d’une même voix les propos du ministre espagnol des Transports qui assimile "des enfants français de confession juive à des citoyens israéliens, comme si cela justifiait d’une quelconque manière le traitement auquel ils ont été exposés". Une référence à un message publié sur le compte X d’Óscar Puente dans lequel le ministre qualifiait les adolescents, pourtant de nationalité...
01/08 - Ukraine : le bilan des frappes russes sur Kiev atteint les 31 mortsLes bombardements russes dans la nuit du mercredi au jeudi 31 juillet sur Kiev ont fait au moins 31 morts parmi les civils, dont cinq enfants, a déclaré ce vendredi 1er août le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Les opérations de recherche et de secours sont terminées", a-t-il ajouté sur les médias sociaux, affirmant que "malheureusement, [...] le plus jeune n'avait que deux ans".
Ce lourd bilan survient dans un contexte d'intensification des bombardements russes et d'une rapide progression de son armée dans le territoire ukrainien, réalisant en juillet ses plus larges avancées depuis novembre.
Les infos à retenir
⇒ Les bombardements russes sur Kiev ont fait au 31 morts
⇒ L'armée russe accélère sa progression en Ukraine pour le quatrième mois d'affilée
⇒ Berlin promet la livraison de deux batteries antimissiles à l'UkraineLe bilan des frappes russes sur Kiev s'alourdit à 31 morts
Les bombardements russes dans la nuit du mercredi au jeudi 31 juillet sur Kiev ont fait au moins 31 morts parmi les civils, dont cinq enfants. "L’ennemi a attaqué la capitale avec des missiles et des drones", a informé jeudi sur Telegram le ministre de l’Intérieur Igor Klymenko, dénonçant "un nouveau crime de guerre".
Il s'agit de l'une des attaques les plus meurtrières dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'invasion russe à grande échelle, en février 2022. Une analyse de l'AFP rapporte aussi que les frappes de drones russes en Ukraine ont atteint un nombre record en juillet, avec une hausse de 16% par...
01/08 - Donald Trump redessine le commerce mondial : notre carte des gagnants et perdants"Les droits de douane rendent l'Amérique à nouveau GRANDE et RICHE" : fidèle à son style, Donald Trump s'est livré jeudi 31 juillet à un nouvel exercice d'autocongratulation sur son réseau Truth Social. Le président américain était sur le point de détailler le taux des surtaxes commerciales qui toucheront les marchandises de dizaines de pays dans le monde, quelques heures avant la date butoir du 1ᵉʳ août. S'il avait été promis par le milliardaire que ces tarifs douaniers s'appliqueraient immédiatement après cette échéance, leur mise en œuvre interviendra finalement pour la plupart d'entre eux le 7 août prochain.
Depuis "le jour de la libération" début avril, lorsque Donald Trump avait brandi un tableau résumant l'ensemble des mesures douanières "réciproques" qu'il comptait imposer à ses partenaires économiques, les négociations allaient bon train à Washington. Jeudi, un décret indiquant nation par nation l'ampleur des surtaxes touchant chacune de ces puissances a été signé par le républicain, actant leur prochaine entrée en vigueur. Quelques compromis trouvés
D'après le contenu de ce texte, l'ensemble des échanges ne sont pour autant pas encore tout à fait terminés. "Certains partenaires commerciaux ont accepté, ou sont sur le point d'accepter, des engagements commerciaux et sécuritaires significatifs avec les États-Unis, témoignant ainsi de leur intention sincère de remédier définitivement aux barrières commerciales qui ont contribué à l'état d'urgence national", précise ainsi le décret, publié sur le site de...
01/08 - Le roman est devenu le miroir d’un individualisme contemporain, par Abnousse ShalmaniQuand John Galsworthy rencontre Ada, elle vient d’épouser son cousin germain. Il n’en tombe pas moins amoureux. Quatre ans plus tard, alors qu’il s’ennuie en exerçant paresseusement le métier d’homme de loi pour satisfaire son père, de retour d’un voyage en Australie où l’ont mené les affaires, il rencontre l’officier de marine J. K. Korzeniowski, qui deviendra son meilleur ami et bientôt célèbre sous le nom de Joseph Conrad, et revoit, quelque dix jours plus tard, sa cousine par alliance Ada sur le quai d’une gare parisienne. Conrad et Ada vont tous les deux le pousser à écrire. Il en sortira un chef-d’œuvre, L’Histoire des Forsyte, roman dynastique, roman social, roman qui raconte la Grande-Bretagne de l’époque victorienne jusqu’à l’après-Première Guerre mondiale, publié entre 1906 et 1933. Il obtiendra le prix Nobel de littérature en 1932. Durant dix ans, Ada sera sa maîtresse avant qu’elle ne divorce pour épouser son grand amour. Son mari, cruel et brutal, la maltraitait, elle l’avait déjà quitté et vivait seule mais John Galsworthy attendait la mort de son père pour l’épouser.
Joseph Conrad et Ada, tout comme le père de Galsworthy, la figure de sa mère, des éléments de sa vie réelle ont servi de matière aux personnages, situations, dramaturgie de sa grande et sublime saga, mais ils sont "noyés" dans son imagination, transcendés par le travail d’écrivain, devenant des figures humaines prototypales et pourtant singulières d’une époque, d’un quotidien, des mentalités et des mœurs. Rien n’est vrai et pourtant tout...
01/08 - Pablo Iglesias, ex-leader de Podemos : "Il est difficile d’imaginer LFI sans Mélenchon, et c’est tout le problème"Au début de l’année 2025, Jean-Luc Mélenchon était à Madrid pour rendre visite à Pablo Iglesias. L’occasion de lui déclarer toute sa reconnaissance, dans un entretien filmé : "Somos los hijos de América Latina y de Podemos !" ("Nous sommes les enfants d’Amérique Latine et de Podemos", NDLR). Le mouvement politique, né de celui des Indignés, incarnation du moment populiste de gauche, n’est cependant plus ce qu’il était. Après avoir menacé d’extinction les sociaux-démocrates et le bipartisme espagnols, le voilà désormais très affaibli. Durablement ?
Pablo Iglesias connaît son Jean-Luc Mélenchon, dix ans de compagnonnage politique servent à nouer une étroite relation. Ne comptez donc pas sur l’ancien vice-président du gouvernement espagnol pour se désolidariser de son camarade, il le défendra dur comme fer, jusqu’au bout. Mais des écueils de Podemos naissent quelques leçons pour La France insoumise (LFI). Le professeur de sciences politiques en a une : la prochaine élection présidentielle sera "peut-être sa dernière danse". Pour que LFI lui survive, Mélenchon doit préparer sa succession. Entretien.
L’Express : En Europe, vous êtes l’un des principaux acteurs - et inspirateurs - du "moment populiste" de la gauche européenne. Quel bilan dressez-vous de cette période qui, avec l’affaiblissement de votre parti ou de Syriza en Grèce, semble révolue ?
Pablo Iglesias : L’Europe est composée de systèmes de partis différents, il est donc difficile de résumer la situation de manière homogène. Nous pouvons néanmoins observer...
01/08 - La France gèle les évacuations de Gazaouis le temps d’enquêter sur une étudiante accusée de propos antisémitesLa France n'acceptera plus de Gazaouis évacués sur son territoire avant les conclusions d'une enquête sur les failles ayant permis l'accueil d'une étudiante accusée de propos antisémites, a déclaré ce vendredi 1 août le ministre français des Affaires étrangères.
"Aucune opération de ce type, aucune évacuation d'aucune sorte ne se tiendra tant que nous n'aurons pas tiré les conséquences de cette enquête", a déclaré Jean-Noël Barrot sur Franceinfo. De même, "tous les profils qui sont entrés en France vont faire l'objet d'une nouvelle vérification", a ajouté le ministre. Expulsée pour "apologie du terrorisme"
La jeune femme devait intégrer Sciences Po Lille à la rentrée dans le cadre d'un programme destinés aux étudiants gazaouis, créé il y a un an. La découverte de publications sur ses réseaux sociaux appelant à tuer les juifs, supprimées depuis, a entraîné sa désinscription et son expulsion de l'école.
"Après concertation avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le Rectorat de Région académique et la Préfecture, la direction de Sciences Po Lille a pris la décision d'annuler l'inscription prévue de cette étudiante dans notre établissement", avait écrit l'établissement sur son compte X. Le contenu de certaines publications de cette étudiante sur les réseaux sociaux "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille, qui lutte contre toute forme de racisme, antisémitisme et discrimination, ainsi que contre tout type d'appel à la haine, contre quelque population que ce...
01/08 - Espionnage : les lourdes accusations de Washington et de ses alliés contre l’IranL'Iran a rejeté ce vendredi 1er août les accusations de tentatives "d'assassinats et d'enlèvements" à l'étranger portées par les Etats-Unis et plus d'une douzaine d'alliés occidentaux, estimant que celles-ci étaient "sans fondement".
Dans un communiqué, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a ajouté que ces accusations étaient une "tentative visant à détourner l'attention du public de la question la plus urgente du moment, à savoir le génocide en Palestine occupée", a-t-il dit en référence à la guerre dans la bande de Gaza, avant de qualifier les accusations occidentales de "mensonges éhontés (...) relevant d'une campagne malveillante d'iranophobie destinée à faire pression sur la grande nation iranienne".14 pays signataires, dont la France
Dans une déclaration commune, plusieurs pays occidentaux avaient accusé ce jeudi les services de renseignement iraniens de "tentatives" visant "à tuer, kidnapper et harceler des personnes en Europe et en Amérique du Nord". Outre les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Albanie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne et la Suède sont signataires de cette déclaration.
"Nous sommes unis dans notre opposition aux tentatives des services de renseignement iraniens visant à tuer, kidnapper et harceler des personnes en Europe et en Amérique du Nord, en violation flagrante de notre souveraineté. Nous nous engageons à travailler ensemble pour empêcher que...
01/08 - "Face à l’urgence absolue", la France largue de l’aide humanitaire sur GazaLa France et l'Espagne ont mené ce vendredi 1er août des opérations de largage d'aide humanitaire dans la bande de Gaza, dont les résidents sont confrontés selon l'ONU à une "famine généralisée" après 22 mois de guerre entre Israël et le Hamas. L'agence a aussi accusé l'armée israélienne d'avoir tué des habitants alors qu'ils attendaient de l'aide humanitaire ces derniers mois.
L’émissaire américain Steve Witkoff s'est aussi rendu dans l'enclave palestinienne pour inspecter les sites de distribution d’aide humanitaire et rencontrer des habitants, une rare visite pour un diplomate étranger. Cette visite a lieu au lendemain de l'annonce de la Slovénie qu’elle allait interdire tout commerce d’armes avec Israël en raison de la guerre dans la bande de Gaza.
Les infos à retenir
⇒ La France vient de conduire son opération de largage d'aide humanitaire à Gaza
⇒ L’émissaire de Trump se rend ce vendredi à Gaza ravagée par la guerre
⇒ La Slovénie va interdire le commerce d’armes avec IsraëlLa France vient de larguer de l'aide humanitaire à Gaza
"Face à l'urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza", a annoncé ce vendredi le président français, Emmanuel Macron, sur le réseau X. Le président a aussi ajouté que "les largages ne [suffisaient] pas" et réclame à Israël "un plein accès humanitaire pour répondre au risque de famine".
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait rappelé ce matin sur franceinfo que "quatre vols emportant chacun 10 tonnes de fret humanitaire au...
01/08 - PODCAST. Qu’est-ce que la Rus’ de Kiev ? L’Express vous explique toutCette semaine dans La Loupe, on s'intéresse à l'Histoire de l'Ukraine. Pour ce cinquième épisode de notre série spéciale, Clément Daniez, journaliste au service Monde, vous explique ce qu'est la Rus' de Kiev.
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
L'équipe : Margaux Lannuzel (présentation), Charlotte Baris (écriture), Mathias Penguilly (montage) et Jules Krot (réalisation).
Crédits : France Culture, Herodote, Histoire Geo, Le Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Anne-Laure Chapelain / Thibaut Zschiesche
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Margaux Lannuzel : La Rus' de Kiev. On va donc parler Histoire dans cette armoire, et notre professeur du jour s'appelle Clément Daniez, du service Monde de L'Express. Salut Clément !
Clément Daniez : Salut Margaux
Margaux Lannuzel : Est-ce que j'ai raison Clément ?
Clément Daniez : Et non désolé Margaux. Je vais tout t'expliquer.
Pour réécouter les épisodes de notre série sur l'Histoire de l'Ukraine :
Épisode 1 : Daniel de Galicie, le début de l'histoire
Épisode 2 : Ivan Mazepa, traître pour la bonne cause
Épisode 3 : Pavlo Skoropadsky, le nationaliste qu'on n'attendait pas
Épisode 4 : Stepan Bandera, nationalisme ou nazisme ?
Pour aller plus loin :
Zelensky, l'entretien exclusif : "Un jour ou l'autre, l'Ukraine récupérera la Crimée"
Général Ben Hodges : "Avant la fin de l'été, l'Ukraine aura gagné la...
01/08 - Narcotrafic : la solution pour en finir avec ce funeste business, par Nicolas BouzouLe narcotrafic est devenu un secteur économique souterrain massif en France. Selon une commission d’enquête sénatoriale de 2024, le chiffre d’affaires du trafic de stupéfiants serait de l’ordre de 3,5 à 6 milliards d’euros par an. Cette activité mobiliserait 200 000 personnes, dont plus de 20 000 à plein temps, et alimenterait près de 3 000 points de deal recensés sur le territoire.
Le marché s’est professionnalisé ces dernières années grâce à la technologie. Messageries cryptées et paiements en cryptomonnaies ont facilité tant la livraison à domicile que le blanchiment. Les trafics internationaux, via les ports du Havre ou d’Anvers, assurent l’approvisionnement, notamment en cocaïne.Une économie gigantesque et rentable
En 2024, les saisies ont atteint des niveaux historiques : 66 tonnes de cannabis, 21 tonnes de cocaïne et 6 millions de cachets d’ecstasy, rien que pour la France. Mais ces chiffres traduisent davantage la vigueur du marché que sa compression par la force publique. Les zones de non-droit se multiplient, ainsi que les crimes. L’an dernier, 110 personnes sont décédées en raison de violences liées au narcotrafic. Et 42 autres ont été tuées pour les mêmes raisons entre janvier et juin 2025. Il y a fort à parier que ce bilan s’alourdira encore d’ici la fin de l’année.
Il y a quelques jours, un préfet me faisait remarquer que l’Etat se trouvait en difficulté car cette économie parallèle est devenue gigantesque et très rentable. Dès lors, exactement comme dans Le Parrain de Coppola, les narcotrafiquants...
01/08 - Gratte-ciel et palaces de marbre : quand Donald Trump était le "Michael Jackson de l’immobilier"Ils sont aujourd’hui, chef d’Etat, chef de guerre, cheffe politique, faiseur de roi… Mais avant de devenir les figures incontournables que nous connaissons, Donald Trump, Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky, Marine Le Pen et Elon Musk ont connu des débuts variés. Cet été, L’Express remonte le temps et vous propose de redécouvrir les premiers portraits de ces personnalités : quand Donald Trump bâtissait un empire immobilier, quand Marine Le Pen portait la robe d’avocate, lorsque Volodymyr Zelensky quittait la scène artistique pour l’arène politique… A travers nos archives, plongez dans les coulisses de leurs premiers pas, là où tout a commencé.
EPISODE 1 - Du jeu télévisé "KVN" à la guerre en Ukraine : les débuts méconnus de Volodymyr Zelensky
EPISODE 2 - "Tu vas te faire massacrer…" : quand Marine Le Pen vivait le quotidien des avocats pénalistes
Dans L’Express du 5 février 1988Citizen Trump le magnifique
Est-ce parce que son nom, Trump, signifie copain ? A New York, on l’appelle tout simplement Donald. Les gens le reconnaissent dans la rue et effleurent son manteau comme on touche du bois. Donald Trump a la chance et le charme : il "pèse" 1,3 milliard de dollars. A 41 ans, ce blond à la beauté "clean" est devenu le bâtisseur le plus célèbre de Manhattan. Au printemps dernier, il a démarré son nouveau chantier, une ville dans la ville, près de l’Hudson River, Television City, dominée par la tour la plus élevée du monde : 509 mètres. "Le début du XXI siècle à New York, affirme sans complexes Donald, qui se...
01/08 - Donald Trump signe le décret augmentant les droits de douane pour des dizaines de paysLe président américain Donald Trump a signé le décret fixant le montant des nouvelles surtaxes douanières qui toucheront les produits de dizaines de pays, bousculant l'ordre économique mondial avec ces barrières commerciales particulièrement prohibitives pour le Canada et la Suisse.
Certains pays d'Asie, qui redoutaient une facture plus lourde, ont accueilli malgré tout avec des oufs de soulagement vendredi ces nouveaux nouveaux droits de douane, qui s'ajouteront à ceux qui existaient avant le retour de Donald Trump au pouvoir.
La Maison-Blanche, qui a l'ambition de "restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains", a accordé un répit de quelques jours. Ces taxes sur les importations prendront effet le 7 août, et non le 1er août comme attendu initialement, pour permettre aux douanes de s'organiser pour la collecte, a indiqué un responsable de la Maison-Blanche à la presse.
Les Bourses asiatiques ont néanmoins reculé de concert vendredi après la publication des surtaxes. Celles-ci menacent, selon les experts, de freiner les échanges, d'augmenter les coûts des entreprises et les prix payés par les consommateurs et d'entraîner un ralentissement de l'économie mondiale.
"Il n'y a pas doute : le décret et les accords commerciaux conclus ces derniers mois rompent avec les règles qui régissaient le commerce international depuis la Seconde Guerre mondiale", a réagi Wendy Cutler, vice-présidente de l'Asia Society Policy Institute.
Pour certains pays, pas de surprise. La surtaxe affichée...
01/08 - En pleine tempête douanière, OPmobility, ce fleuron français qui brille en AmériqueIl roule en Tesla et assume son goût pour les hamburgers. Mais ce n’est pas pour ces raisons que Laurent Favre multiplie les éloges envers les Etats-Unis. Le directeur général d’OPmobility (ex-Plastic Omnium) traverse l’Atlantique plusieurs fois par an. En janvier dernier, c’était pour présenter les innovations du groupe au CES 2025 à Las Vegas, la grand-messe de la tech mondiale. A l’automne prochain, l’entreprise inaugurera son siège américain dans la ville de Troy, à quelques kilomètres au nord de Detroit.
OPmobility possède déjà 13 usines aux Etats-Unis, son premier marché. Ce groupe n’en reste pas moins un fleuron tricolore. Fondé en 1946 par Pierre Burelle, il appartient encore à 60 % à ses descendants. Autrefois surtout renommé pour ses conteneurs à ordures ménagères, il fabrique aujourd’hui des réservoirs à carburant, des pare-chocs, des systèmes d’éclairage ou encore des solutions pour la mobilité à hydrogène pour les plus grands constructeurs – Stellantis, Alstom, Volkswagen… et même le géant chinois BYD.
Depuis son siège à Levallois-Perret, l’entreprise a récemment présenté des résultats financiers robustes. Bénéfice opérationnel en hausse de 11 % au premier semestre, amélioration de la génération de cash… OPmobility fait figure d’exception dans un marché en perte de vitesse.
La raison ? "C’est un groupe familial, qui a toujours été géré avec une approche disciplinée et de long terme, il est très agile sur la partie coûts", explique Michael Foundoukidis, analyste spécialiste du secteur auto chez Oddo BHF. Un...
31/07 - Taxes douanières : les recettes des Etats-Unis au premier semestre dépassent déjà celles de 2024Les États-Unis ont déjà tiré davantage de recettes des taxes douanières au cours des six premiers mois de 2025 que sur l'ensemble de l'année 2024, selon des données du Trésor américain publiées ce jeudi 31 juillet.
Au total, ces recettes dépassent 87 milliards de dollars contre près de 79 milliards en 2024, selon les données mensuelles à fin juin, actualisées mercredi 30 juillet. C'est le signe d'une hausse spectaculaire depuis avril 2025, quand Donald Trump a lancé sa vaste guerre commerciale. Un précédent pic avait été enregistré en 2022, avec 98 milliards de dollars, selon des calculs de l'AFP.Des revenus qui progressent, mais un déficit commercial qui se creuse
Ces recettes pourraient encore progresser avec la hausse programmée de certains droits de douane, que Donald Trump a de nouveau défendu ce jeudi. Il s'est notamment félicité, sur sa plateforme Truth Social, que sa politique commerciale permettait de rendre les États-Unis "GRANDS et RICHES à nouveau".
Le président américain considère les déficits commerciaux bilatéraux comme la preuve que d'autres pays profitent des États-Unis, en vendant plus de biens à l'Amérique qu'ils n'en achètent. L'une des justifications de ses droits de douane est donc de corriger ce déséquilibre, explique la BBC, en réduisant les importations et en forçant d'autres pays à abaisser leurs propres barrières aux produits américains.
Cependant, l'un des impacts marquants de la guerre commerciale de Donald Trump a été, jusqu'à présent, d'augmenter les importations de biens aux...
31/07 - Des contraceptifs bientôt détruits par l’administration Trump ? La polémique enfle en FranceLe premier pays à inscrire le droit à l’IVG dans sa Constitution va-t-il bientôt être impliqué dans la destruction de contraceptifs féminins ? Politiques, ONG et associations féministes français élèvent la voix pour l’éviter.
Tout part d’une décision de l’administration de Donald Trump de détruire des moyens de contraception stockés en Belgique… et que la Maison-Blanche voudrait faire incinérer à Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. D’après le média The Guardian, qui a révélé l’information, le stock contient essentiellement des stérilets et des implants qui appartenaient à l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID). L’instance a définitivement fermé ses portes le 1er juillet dernier pour fusionner avec le département d’Etat. Le gouvernement de Donald Trump a déjà supprimé 83 % des financements des programmes à l’étranger de cette ancienne agence.Près de 10 millions de dollars de contraceptifs
D’une valeur de 9,7 millions de dollars, soit 8,3 millions d’euros, ils étaient destinés aux femmes de pays défavorisés, notamment en Afrique subsaharienne. Le département d’État américain évoque les dates d’expirations des produits pour justifier cette décision auprès de The Guardian, ce qui serait faux d’après les informations du quotidien britannique.
Aux Etats-Unis, plusieurs élus et ONG s’opposent à cette destruction, mais en France aussi, la colère monte. Le collectif "Avortement en Europe - les femmes décident", qui regroupe notamment le Planning familial et la Ligue des droits de l’Homme, a lancé une...
31/07 - De Gaza au Yémen, cette immonde hiérarchisation de la souffrance, par Omar Youssef SouleimanePlus de 500 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère au Yémen, selon l’Unicef. Depuis 2014, date à laquelle les Houthis, soutenus par l’Iran, ont rejeté le nouveau régime du président yéménite Abdrabbo Mansour Hadi (2012-2022), quelque 11 000 enfants ont été tués. Toujours d’après l’Unicef, plus de la moitié de la population, soit 18,2 millions de personnes, dont 9,8 millions d’enfants, ont besoin d’une aide vitale.
Le "Yémen heureux", comme on l’appelait autrefois au Moyen-Orient en raison de la fertilité de sa terre et de la richesse de ses produits agricoles, n’est plus qu’un pays de misère et de mines antipersonnel. Pourtant, vu d’Occident, cette catastrophe humanitaire semble ignorée, bien qu’elle se déroule dans la même région que celle de Gaza. Existerait-il une hiérarchisation des tragédies humanitaires dans la perception occidentale ?Les vrais responsables
L’horreur de la famine à Gaza nous parvient par le biais d’images d’une qualité exceptionnelle. Sur les réseaux sociaux, les photos tournent en boucle : des enfants en train de mourir de faim, des files d’attente devant des casseroles de soupe, ou encore des corps victimes de la famine. Mais ces images sont publiées dans un seul cadre narratif : Israël est le méchant, il assiège les civils. En Occident comme au Moyen-Orient, ce pays est diabolisé comme jamais auparavant. De son gouvernement à son armée, en passant par son peuple. Or c’est exactement ce que le Hamas recherche.
Le 27 juillet dernier, son chef Khalil al-Hayya, installé dans le...
31/07 - Ryanair quitte trois aéroports français : la place écrasante de la compagnie low cost en EuropeQuelques mois après l’aéroport de Vatry (Marne), trois nouveaux aéroports français ne seront désormais plus desservis par Ryanair. Il s’agit des aéroports de Bergerac (Dordogne), Brive (Corrèze) et Strasbourg (Bas-Rhin), qui desservaient notamment l’Ecosse et le Portugal.
Dans un communiqué, la compagnie low cost irlandaise a également annoncé une réduction de 13 % de sa capacité en France pour cet hiver ainsi que la suppression de 25 lignes, ce qui équivaut à une réduction de 750 000 sièges de voyageurs.
En cause : une augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion - la TSBA, aussi surnommée "taxe Chirac" - qui est passée de 2,63 à 7,40 euros au printemps dernier. Ce quasi-triplement de la taxe a été vertement critiqué par les principales compagnies aériennes européennes et Ryanair accuse directement le gouvernement français de ne pas soutenir le secteur aérien. Elle n’hésite pas à faire jouer la concurrence entre Etats-membres de l’Union européenne en soulignant que certains pays "comme l’Irlande, l’Espagne ou la Pologne, n’imposent aucune taxe aérienne" et que d’autres comme "la Suède, la Hongrie et certaines régions d’Italie [ont supprimé] les taxes pour stimuler le trafic."Un effet d’aubaine ?
Cette annonce rend le gouvernement français fébrile. Philippe Tabarot, le ministre chargé des Transports (LR) s’est dit favorable à une suppression de cette taxe, qui devrait pourtant rapporter jusqu’à 800 millions d’euros de recettes supplémentaires pour l’année budgétaire 2025. Nathalie Delattre, la...
31/07 - Le déclin de la natalité se confirme en France pour début 2025Toujours moins de bébés voient le jour en France. Entre janvier et juin, 317 340 bébés sont nés dans l’hexagone, contre 326 401 au premier semestre 2024, a indiqué ce jeudi 31 juillet l’Institut national de la statistique (Insee). Soit une baisse de 2,2 % du nombre quotidien de naissances moyen entre les deux périodes.
Les six mois écoulés "confirment la tendance qu’on observe depuis un moment", a commenté auprès de l’Agence France Presse Didier Breton, professeur de démographie à l’Université de Strasbourg. "Il n’y a pas de raison qu’un retournement de situation se produise donc le nombre de naissances annuel s’annonce plus faible qu’en 2024". L’année civile 2025 devrait donc marquer un nouveau plus bas depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, pour la quatrième année consécutive.En baisse depuis 2011
La natalité baisse dans toutes les régions sur un an, hormis dans les Pays de la Loire (+ 1,1 %) et à Mayotte, (+ 1,3 %). Parmi les régions comptant le plus de naissances, le recul est de ‑3,8 % dans les Hauts-de-France, ‑2,8 % en Auvergne-Rhône-Alpes et de ‑1,8 % en Île-de-France. Depuis 2022, le nombre de naissances atteint chaque année un plus bas depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. En 2023, il est passé sous la barre symbolique des 700 000. Et depuis 2011, le nombre de naissances diminue chaque année, à l’exception de 2021, qui a connu un léger rebond après les confinements liés au Covid-19. En 2024, il avait encore reculé de 2,8 % par rapport à l’année précédente : 660 800 nouveau-nés avaient...
31/07 - Renseignement, drones, robots : enquête sur la révolution de l’IA dans l’arméeLe véhicule apparaît d’un coup au milieu du champ. Lourd de plusieurs centaines de kilos, équipé d’un canon de 12,7 mm, de roues renforcées et de toute une panoplie d’instruments et de caméras, il roule jusqu’à 50 kilomètres-heure. Surtout, il a une particularité : personne n’est à bord. En ce début du mois de mai, un vent froid balaye le camp d’entraînement militaire de Beynes (Yvelines), mais cela n’empêche pas un groupe de militaires français, accompagnés de soldats émiratis et australiens, de se presser pour assister au Challenge CoHoMa (collaboration homme-machine), organisé par l’armée de terre et l’Agence de l’innovation de défense. Le but est simple : réunir universitaires, militaires et industriels pour mettre au point les robots de demain. Et l’intelligence artificielle est au cœur de nombreux projets.
Parmi les engins en démonstration se trouve l’Aurochs. Ce véhicule "mule", construit par l’institut de recherches franco-allemand ISL, peut suivre automatiquement un soldat en adaptant sa trajectoire. En cas de brouillage du signal, il peut revenir seul à son point de départ. Plus loin, l’équipe Aegis, qui rassemble KNDS, Safran, Magellium et Shield Robotics, présente l’Ultro et le Fardier, deux véhicules de transport, un drone relais, un drone chasseur et un chien robot. Aegis a mis l’accent sur les algorithmes d’assistance aux pilotes pour gérer les informations produites par les différents capteurs installés sur les robots et détecter les ennemis pendant les opérations.
L’intelligence artificielle...
31/07 - Droits de douane : à J-1, ces pays qui n’ont pas encore signé avec Donald TrumpAprès de nombreux reports, les droits de douane annoncés par Donald Trump en avril, doivent officiellement entrer en vigueur ce vendredi 1er août. Pour environ 80 pays, dont les 27 de l’Union européenne, les droits de douane appliqués à leurs produits exportés devraient en effet augmenter dès cette date, pour se situer entre 11 % et 50 %, selon l’origine des produits. Les Etats-Unis ont déjà tiré davantage de recettes des taxes douanières au cours des six premiers mois de 2025 que sur l’ensemble de l’année 2024, selon des données du Trésor américain.
"Aujourd’hui, le vent a complètement tourné et les États-Unis ont réussi à contrer cette avalanche de droits de douane utilisés contre eux", s’est félicité le président américain dans un message sur sa plateforme Truth Social, à quelques heures de la date limite fixée aux gouvernements du monde entier pour conclure un accord. Si certains pays ont pu négocier des droits de douane, la plupart in extremis, d’autres sont encore attablés avec les Etats-Unis pour tenter de décrocher un accord.Accords in extremis pour la Corée du Sud
L’UE, le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, le Vietnam, l’Indonésie et les Philippines se sont entendus avec la Maison-Blanche, avec à la clé des surtaxes moins élevées que celles annoncées initialement. Pour le Royaume-Uni, qui a négocié en premier - dès le mois de mai - les taxes sont désormais fixés à 10 %. Le Vietnam a été le deuxième à franchir la ligne avec l’administration Trump, négociant des tarifs douaniers à 20 %, contre les 46 %...
31/07 - André Comte-Sponville sur l’affaire de la "kiss cam" de Coldplay : "La fidélité, ce n’est pas l’exclusivité""Si j’avais peur de créer la polémique, je ne serai pas artiste". Coldplay peut désormais sans ambage, aucun, faire sienne la formule du célèbre sculpteur chinois, Ai Weiwei. Avec leur "kiss cam" qui a surpris en flagrant délit d’adultère le PDG et la DRH d’Astronomer lors de leur concert à Boston, le groupe de pop-rock britannique a donné naissance à une polémique qui, depuis, anime tout autant les débats sur les réseaux sociaux que les discussions estivales autour d’un verre de rosé. Personne, pas même le plus ermite, n’a pu passer à côté de ce clip d’une dizaine de secondes, preuve irréfutable d’un moment terriblement défendu. Visionnée des centaines de millions de fois, la vidéo - suivie d’un raz-de-marée de mèmes et de parodies - a embrasé la toile.
À la fin, on y entend l’exégèse goguenarde du chanteur de Viva la Vida : "Either they’re having an affair or they’re just very shy". De là, tout s’enchaîne. En quelques heures, les internautes identifient le couple comme étant Andy Byron, PDG de la start-up Astronomer, et Kristin Cabot, DRH de la même entreprise, tous deux mariés. Le lendemain, Astronomer ouvre une enquête interne. Trois jours plus tard, Andy Byron démissionne, avant d’être imité par sa maîtresse. Lui envisage désormais de porter plainte contre Coldplay, dont "l’horrible kiss cam" a été taxée de "semi-fasciste" par un éditorialiste du quotidien espagnol El País. Autopsie de cette "summer affair" avec le philosophe André Comte-Sponville, auteur du phénoménal Petit traité des grandes vertus.
L’Express :...
31/07 - Donald Trump : cet immense bond en arrière qu’il prépare sur les politiques climatiquesAlors qu’une partie de l’Europe est en proie aux feux de forêt, Donald Trump poursuit son offensive contre les politiques climatiques. Son administration pourrait supprimer l’un des fondements juridiques de la régulation des émissions de gaz à effet de serre (GES) aux Etats-Unis.
Baptisée "Endangerment finding" ("constatation de danger"), cette décision a été adoptée en 2009 par l’Agence de protection de l’environnement (EPA), une instance chargée de la propreté de l’air, de la terre et de l’eau. Elle reconnaît le lien entre les GES et les risques pour la santé publique et le bien-être, et s’était donc déclarée compétente pour les réguler. C’est cette même agence, l’EPA, qui a rédigé une proposition pour revenir sur cette décision clé décidée sous le mandat d’Obama.
La supprimer ferait voler en éclat toutes les réglementations actuelles. En particulier celles qui encadrent les émissions des véhicules, alors que le secteur des transports constitue aujourd’hui la principale source de pollution aux Etats-Unis. Les usines, les centrales à gaz ou à charbon seraient aussi concernées. Globalement, plus aucune politique de régulation des GES ne pourrait être menée sans cette reconnaissance officielle du danger qu’ils représentent."La plus grande mesure de dérégulation de l’histoire"
Le patron de l’EPA, Lee Zelding, s’est justement félicité de cette décision… Depuis une concession automobile dans le nord du pays. "Si elle est finalisée, cette annonce serait la plus grande mesure de dérégulation de l’histoire des Etats-Unis",...
31/07 - TikTok lance un système collaboratif pour lutter contre la désinformation aux Etats-UnisLe réseau social TikTok a lancé ce mercredi 30 juillet un système collaboratif de lutte contre la désinformation pour ses utilisateurs américains. Il permettra à ces derniers de partager leurs doutes sur la véracité des contenus, en contextualisant des vidéos partagées sur l’application grâce à des "Footnotes" - des notes ajoutées directement par les utilisateurs. Ce modèle se base sur un système déjà utilisé entre autres par le groupe Meta et par X.
"Footnotes s’appuie sur les connaissances collectives de la communauté TikTok, permettant aux utilisateurs d’ajouter des informations pertinentes au contenu de notre plateforme", a déclaré Adam Presser, le patron de la sécurité du réseau social.Un groupe restreint de contributeurs
La possibilité d’ajouter du contexte et des informations de fond aux courtes vidéos, ainsi que des liens vers les sources de ces informations, sera réservée à un groupe sélectionné d’utilisateurs, précise le New York Times. Ainsi, pour pouvoir publier ces notes, les utilisateurs doivent avoir un compte certifié et actif depuis au moins six mois et être basés aux Etats-Unis.
Parmi les 170 millions de comptes répertoriés dans le pays, selon la plateforme, seuls près de 80 000 utilisateurs ont finalement été retenus pour publier ces notes. Ces derniers pourront aussi en évaluer l’utilité, de sorte que celles ayant les meilleures évaluations seront affichées en bas de l’écran de tous les utilisateurs américains.
Contrairement à Meta et X, TikTok a affirmé que le lancement des "Footnotes"...
31/07 - Censurer le gouvernement de François Bayrou ? La leçon de BougivalLes représentants des forces politiques néo-calédoniennes avaient donc trouvé la ressource pour se mettre d’accord sur ce que pourraient être les grands axes institutionnels de leur destin. A Bougival (Yvelines), les protagonistes s'étaient résolus au compromis à l’extrême limite, après que la rupture a été frôlée à plusieurs reprises dans les jours et les heures qui ont précédé ce dénouement. Même et surtout si une part des troupes indépendantistes s’emploie, depuis, à détruire l’accord, il y a là de quoi réfléchir à ce qui va se passer bientôt au sujet du budget de la France et, plus précisément, de l’occasion qu’il va fournir aux partis politiques de faire tomber le gouvernement.
Aux dernières nouvelles, le résultat sera tout autre. Sauf manifestation de la grâce, aucun compromis ne sera trouvé. Chacun va jouer sa partition, flatter son électorat, faire ses comptes, reléguer tout esprit de responsabilité collective, se déterminer en fonction de son seul intérêt à court terme. Et donc voter la censure pour autant que cet intérêt sera jugé palpable, sans le moindre égard pour le fait qu’elle aggravera par elle-même les choses : les marchés étant ce qu’ils sont, notre dette se renchérira parce que l’instabilité politique y aura conduit, mais surtout parce que nos députés auront démontré leur incapacité à faire quoi que ce soit d’utile pour endiguer la crise de nos finances publiques. Le RN et une considérable partie de la gauche – PS y compris – vont donc ajouter du drame au drame, le cœur en fête et l’âme joyeuse, parce...
31/07 - Ticketmaster, l’histoire agitée du géant des concerts : tarifs opaques, bots et polémiquesFred Rosen n’est pas un mordu de concerts. Même les Rolling Stones ou Neil Diamond n’ont pas empêché l’historique patron de Ticketmaster de piquer du nez, a raconté un jour le New York Times. Le repos du guerrier. Si une large foule dansait autour de lui, c’est parce que ses tickets s’étaient bien vendus. Après que cet avocat a racheté la société américaine de billetterie à ses trois fondateurs en 1982, les affaires ont rapidement tourné à son avantage. Une ancienne connaissance détaille à L’Express l’idée de "génie" de Rosen : décharger les salles de spectacle des coûts et des tracas de la vente, et même les rémunérer, en reportant l’addition sur le client final via des frais annexes. Aux dires du businessman, la place de concert constitue alors le produit le plus sous-évalué d’Amérique. En échange, il s’arroge l’exclusivité sur les tickets émis pour les futurs spectacles ou festivals dans ces mêmes salles. En cinq ans, Rosen multiplie par 400 les ventes de Ticketmaster, et absorbe la plupart des actifs de Ticketron, son plus gros concurrent.
Si la firme couvre tout type d’événements - sportifs et culturels inclus -, c’est dans la musique que les premières polémiques ont fleuri. Le groupe de rock Pearl Jam, en 1994, s’insurge des frais facturés et décide de s’en passer, tout en alertant la justice sur ce qu’il juge relever de pratiques anticoncurrentielles. Certains, de l’autre côté de l’Atlantique, commencent à surnommer l’entreprise "Ticketbastard". Fred Rosen quitte le navire quatre ans plus tard, en laissant...
31/07 - Zelensky dit avoir promulgué la loi rétablissant l’indépendance d’instances anticorruptionLe parlement ukrainien a approuvé ce jeudi 31 juillet à une vaste majorité un projet de loi rétablissant l’indépendance d’instances anticorruption, revenant sur un précédent texte décrié par la société civile et l’Union européenne. Votée le 22 juillet, cette loi prévoyait de placer l’agence nationale anticorruption (le NABU) et le parquet spécialisé anticorruption (le SAP) directement sous la tutelle du procureur général, lui-même nommé par le chef de l’Etat.
Le texte a été promulgué dans la foulée par Volodymyr Zelensky. "Je viens de signer le document et le texte sera publié immédiatement", a-t-il dit dans un message publié sur Telegram, se félicitant que cette législation garantisse "le travail normal et indépendant" de ces instances.
La Commission européenne a affirmé ce jeudi que le projet de loi rétablissait les "principaux garde-fous".
Les infos à retenir
⇒ L’UE salue le projet de loi rétablissant l’indépendance d’instances anticorruption en Ukraine
⇒ Zelensky appelle le monde à œuvrer pour un "changement de régime" en Russie
⇒ Une attaque russe sur Kiev a fait au moins un mort et 20 blessésPour l’UE, le projet de loi voté en Ukraine rétablit les "principaux garde-fous"
La Commission européenne a affirmé ce jeudi que le projet de loi voté en Ukraine rétablissait les "principaux garde-fous" permettant l'"indépendance" des agences anticorruption.
"Selon nous, la nouvelle loi répond aux principaux défis posés par l’indépendance" de l’agence nationale anticorruption (NABU) et du parquet spécialisé anticorruption (le...
31/07 - Après le Canada, le Portugal annonce son intention de reconnaître la PalestineLe Canada prévoit de reconnaître l’Etat de Palestine en septembre à l'ONU, a annoncé mercredi 30 juillet le Premier ministre canadien, Mark Carney. Le gouvernement portugais envisage également de reconnaître l’Etat de Palestine en septembre, a annoncé jeudi 31 juillet le Premier ministre portugais.
Cette annonce intervient après que la France et 14 autres pays, dont le Canada et l’Australie, "ont invité" les pays du monde à exprimer leur volonté de reconnaître un État de Palestine. La France avait quant à elle annoncé la semaine précédente son projet de reconnaître la Palestine en septembre prochain.
Les infos à retenir
⇒ Le Canada a l’intention de reconnaître l’Etat de Palestine
⇒ Le gouvernement portugais envisage de reconnaître l’Etat de Palestine en septembre
⇒ Les Etats-Unis annoncent des sanctions contre l'Autorité palestinienneLes Etats-Unis annoncent des sanctions contre l'Autorité palestinienne
Les Etats-Unis ont imposé ce jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), accusant les deux organismes d'avoir pris des mesures pour "internationaliser leur conflit avec Israël", selon un communiqué du département d'Etat américain .
Washington les accuse en outre de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence", et indique que les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres de l'OLP et de l'Autorité palestinienne.Le gouvernement portugais envisage de...
31/07 - Vivre sous l’occupation : en Ukraine, les exactions russes au quotidienPropagande, éducation, institutions, tortures... Que se passe-t-il dans les régions ukrainiennes occupées par la Russie depuis l’invasion de février 2022 ? Accompagnée de l’analyse de la sociologue Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques, Clara Marchaud, correspondante de L’Express, nous embarque dans ses reportages au cœur d’une Ukraine inquiète de possible négociations.
Dans ce dernier épisode de la série, des sujets difficiles sont abordés : travail forcé, torture, viol... Ces témoignages peuvent être choquants mais sont nécessaires pour comprendre à quoi ressemble le quotidien des Ukrainiens sous occupation. Pour des raisons de sécurité, certaines voix et prénoms ont été changés.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Benjamin Chazal - Getty images - FFeller (Sketchfab)
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
Dmitry Glukhovsky : "Vladimir Poutine souffre du syndrome de l’imposteur"
200 000 soldats européens en Ukraine ? Ce scénario vertigineux qui ressemble à un casse-tête
Anne Applebaum : "S’il arrive quelque chose à Poutine...
31/07 - "Il faut passer outre cette amertume post Brexit" : l’appel de l’ex-ambassadrice du Royaume-Uni en FranceA l’ambassade du Royaume-Uni en France, à deux pas de l’Elysée, l’heure est aux cartons de déménagement. Après quatre ans en poste à la tête de la mission diplomatique à Paris, Menna Rawlings a quitté ses fonctions en cette fin de mois de juillet. Au cours de son mandat, se seront succédé pas moins de quatre Premiers ministres britanniques. Et davantage de dossiers explosifs entre Paris et Londres : relation post-Brexit chaotique, affaire des sous-marins australiens, traversées de migrants par la Manche, pêche…
A l’heure des comptes, trois semaines après la visite d’Etat d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni, la relation a pourtant rarement été aussi apaisée entre les deux rives de la Manche. D’ailleurs, quelques jours après l’annonce d’une reconnaissance de la Palestine par Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s’est aligné sur la position française le 29 juillet, annonçant qu’il fera de même en septembre, à moins qu’Israël ne prenne une série d’engagements, dont celui d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Peu de temps avant cette annonce, L’Express avait rencontré Menna Rawlings pour un ultime entretien avant son départ.L'ambassadrice britannique en France, Menna Rawlings, le 6 juin 2023, lors des commémorations du 79e anniversaire du débarquement à Ver-sur-Mer.
L’Express : Lors de votre arrivée en poste à Paris en 2021, les relations entre la France et le Royaume-Uni étaient au plus bas. Quatre ans plus tard, la coopération entre Paris et Londres, tant sur les plans diplomatiques que...
31/07 - Budget : les ruptures conventionnelles dans le viseur du gouvernementUn divorce à l’amiable… mais dans le monde du travail. Voilà à peu près comment se définit une rupture conventionnelle. Ce moyen bien spécifique de mettre fin à un contrat coûte de plus en plus cher à l’Etat. Le gouvernement pourrait donc le remettre en cause.
Mis en place en 2008, ce dispositif permet de rompre un CDI (Contrat à Durée Indéterminé) d’un commun accord entre l’employeur et le salarié. Avant cela, un CDI ne pouvait se terminer que par un licenciement - qui doit être justifié par un motif - ou une démission, qui, elle, empêche de toucher le chômage. Avec la rupture conventionnelle, l’employé a droit à des indemnités de chômage s’il a été salarié au moins six mois. L’employeur lui verse aussi une indemnité qui ne peut pas être inférieure à celle prévue pour un licenciement.Un coût de dix milliards d’euros
Cette mesure visait à assouplir le marché du travail et les embauches. Elle permet aussi aux salariés de toucher le chômage sans subir le côté stigmatisant du licenciement. D’après l’UNEDIC, ce sont majoritairement les plus jeunes et les plus diplômés qui bénéficient de cette modalité de fin de contrat.
Mais si le gouvernement s’intéresse de près aux ruptures, c’est parce que leur nombre grimpe d’année en année. Il est ainsi passé de 440 000 en 2019 à 514 000 en 2024, soit une hausse de 17 % en cinq ans. Un chiffre qui reste largement en dessous des quelque 2 millions de démissions, selon la Dares.
D’après des chiffres de France Travail révélés par Les Échos, le dispositif a coûté dix milliards d’euros en 2024,...
31/07 - En Ukraine, la tentation autoritaire de Volodymyr Zelensky : "Il veut faire taire les critiques"À Kiev, certains qualifient déjà ironiquement cette manœuvre d'"opération spéciale". Car l’adoption du projet de loi 12414, qui place les deux principales agences anticorruption indépendantes ukrainiennes sous l’autorité du procureur général – nommé par le président –, ressemble pour les observateurs à un passage en force. Présenté lors d’une réunion de commission convoquée dans la précipitation, le 22 juillet à huit heures du matin, le texte originellement destiné à modifier les modalités d’enquête sur les personnes disparues a été amendé à la hâte, sans même la présence de son co-auteur.
Le Parlement l’a voté dans l’après-midi (263 voix pour, 13 contre et 13 abstentions) juste avant la pause estivale et dans la plus grande discrétion : sous la loi martiale, et malgré les appels à la transparence des ONG et journalistes, les débats ne sont plus retransmis en direct.
Le soir même, en dépit des milliers de manifestants sous ses fenêtres, Volodymyr Zelensky, d’ordinaire très attentif à l’opinion publique, s’est pressé d’apposer sa signature sur ce texte – alors que des dizaines de lois attendent toujours sa validation depuis plusieurs mois. Ni l’appel de dernière minute d’Emmanuel Macron, ni celui António Costa, le président du Conseil européen, n’auront réussi à infléchir la décision de l’ex-comédien. Une procédure tellement rapide, que, comme les manifestants, le nouveau procureur général en poste depuis fin juin lui-même a appris la nouvelle sur la chaîne Telegram d’un député d’opposition. C’est seulement après plusieurs...
30/07 - Sydney Sweeney, icône antiwoke ou pub raciste ? Les ressorts d’une polémique à mourir d’ennuiDans l’imaginaire collectif, du moins, celui du siècle dernier, l’ennui possédait une qualité enviable : il évoquait ces interminables après-midi brûlants passés à rêvasser, faute de mieux, ou cette créativité singulière qui peut naître du vide. "Rien de tel que l’ennui pour vous faire écrire", notait Agatha Christie, la papesse du polar anglais. Puis il y eut un grand silence, suivi du cliquetis ininterrompu de nos pouces sur nos claviers de smartphones. Facebook, X, Instagram, Snapchat, TikTok faisaient leur entrée dans l’époque et, avec eux, la croyance que c’en était fini de l’ennui… C’était tout le contraire, comme l’a démontré l’an dernier une étude publiée dans le Journal of Experimental Psychology : General, selon laquelle scroller – faire défiler du contenu jusqu’à plus soif – aggraverait en réalité ce sentiment. Mieux : selon une autre étude, menée auprès d’étudiants américains (Communications Psychology, 2024), la proportion de personnes d’accord avec l’affirmation "je m’ennuie souvent" a augmenté de plus d’un point par an entre 2010 et 2017. Oui, nous nous ennuyons plus qu’avant. Au point, pouvait-on lire récemment dans les colonnes du Financial Times, de s’enticher d’une figure populiste par appétit du drame. Et jusqu’à s’enflammer, peut-on en juger par nous-mêmes ces jours-ci, pour une publicité de jeans en apparence banale…
De grands yeux bleus, de longs cheveux blonds, un décolleté, une Ford Mustang vintage, un jean et un slogan – "Sydney Sweeney has great Jeans" : c’est, en substance, le point de départ de...
30/07 - Cancer, Covid-19… Pourquoi notre cerveau tombe dans le piège des fake newsDans un contexte de défiance accrue envers la science et les institutions sanitaires, alimentée par la crise du Covid-19, la diffusion de fausses informations médicales est en augmentation sur les réseaux sociaux. Selon le dernier rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), le nombre de signalements a plus que doublé entre 2015 et 2024… Et 37 % d’entre eux concernent des contenus sur la santé. Pour les médecins, les fausses informations les plus dangereuses sont celles qui encouragent les patients à ne pas se soigner. Sous mauvaise influence, certains patients atteints du cancer refusent la chimiothérapie et les conséquences sont souvent dramatiques.
Le 19 juillet 2024, une jeune Britannique de 23 ans, Paloma Shemirani, est morte d’un cancer au Royaume-Uni après avoir refusé son traitement de chimiothérapie. Ses deux frères accusent leur mère, Kate Shemirani, une influenceuse complotiste, d’avoir manipulé leur sœur. "Elle l’a empêchée de suivre un traitement médical conventionnel et l’a contrainte à recourir à la médecine alternative", confie à L’Express Gabriel Shemirani, le frère jumeau de Paloma. "On a longtemps cru que la désinformation médicale n’était pas un problème, mais beaucoup de personnes meurent parce qu’elles se laissent entraîner dans cette spirale qui rejette la médecine conventionnelle", alerte-t-il.
Mais alors, pourquoi la désinformation médicale est aussi efficace ? Comment les gourous nous manipulent ? Et pourquoi notre...
30/07 - "Poutine aurait tort de se moquer des ultimatums de Trump" : l’analyse de Peter Rough, ex-conseiller de BushNotez bien la date du 8 août dans vos agendas. Alors que les orages d’été approchent et que l’atmosphère devient électrique, c’est ce jour-là que Donald Trump a choisi pour fixer un ultimatum à Vladimir Poutine afin de mettre fin à la guerre. Après avoir accordé un délai de cinquante jours au président russe le 14 juillet, le chef de l’Etat américain a réduit cette échéance, le 29 juillet, à seulement dix jours. Le président des Etats-Unis a brandi la menace de sanctions secondaires, visant les pays qui continuent d’acheter des produits russes. Si certains observateurs minimisent la portée de cette nouvelle pression exercée par Washington, ce n’est pas le cas de Peter Rough. Chercheur principal et directeur du Center on Europe and Eurasia au Hudson Institute, cet expert en politique étrangère américaine prévient : "Lorsqu’un président comme Trump lance un ultimatum et affirme qu’il prendra des mesures économiques si la Russie ne manifeste aucun signe d’ouverture vers un cessez-le-feu, il est tout à fait capable de mettre ses menaces à exécution."
Et selon cet ancien collaborateur du président George W. Bush, l’économie russe pourrait en subir de lourdes conséquences. Une véritable "bombe à retardement", avertissait-il dans un récent podcast. "Si Donald Trump décide de durcir les sanctions économiques contre Moscou, la Russie atteindra inévitablement un point de rupture. Cela signifie que des décisions vraiment difficiles et douloureuses se profilent pour Poutine", conclut l’expert. Entretien.
L’Express : Après...
30/07 - L’Ordre des médecins prend position contre la loi Duplomb : les "alertes ne peuvent être ignorées"Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a pris position contre la contestée loi Duplomb, affirmant que "le doute n’est pas raisonnable" et que les "alertes ne peuvent être ignorées", dans un communiqué publié ce mercredi 30 juillet.
"Nous déplorons l’écart persistant entre les connaissances scientifiques disponibles et les décisions réglementaires. Ce décalage compromet l’application effective du principe constitutionnel de précaution", écrit le Cnom, alors que la pétition contre la loi Duplomb a dépassé lundi la barre des deux millions de signatures sur le site de l’Assemblée nationale.
Cette loi doit permettre notamment la réintroduction sous conditions de l’acétamipride, un insecticide toxique pour la biodiversité et potentiellement pour la santé humaine, interdit en France depuis 2018, mais autorisé ailleurs en Europe."Le doute n’est pas raisonnable"
"Sur le plan médical, nous affirmons que le doute n’est pas raisonnable lorsqu’il s’agit de substances susceptibles d’exposer la population à des risques majeurs : troubles neuro-développementaux, cancers pédiatriques, maladies chroniques. Ces alertes ne peuvent être ignorées", insiste l’instance.
Dans une tribune, mardi, des sociétés savantes et associations de patients avaient appelé le Conseil constitutionnel à rejeter le texte. Les Sages doivent rendre "a priori" leur décision le 7 août.
Pour le Cnom, "la compétitivité agricole et les distorsions de concurrence au sein de l’Union européenne ne doivent pas servir d’arguments pour relâcher notre...
30/07 - Nutrition : l’inquiétant (et inutile) phénomène de l’hyper-protéinéS’administrer des concentrés de protéines a longtemps été l’apanage d’un petit cercle de passionnés. Une communauté spécifique, composée, en tout et pour tout, de quelques fans de musculation et de spécialistes des sports de force. Si vous n’aviez pas des cuisses de la taille d’un cubitainer de rosé et une grande propension à l’effort, agiter ces énormes sachets de poudre blanche en public vous donnait un air suspect.
Et puis, l’industrie agroalimentaire a eu une idée. Alors que le fitness prenait un nouvel élan et que les tutoriels pour gagner du muscle pullulaient en ligne, les marques de grande consommation se sont mises à ajouter des protéines directement dans les recettes du quotidien, et à en vendre en supermarché. La protéine s’est alors faufilée dans le panier du sportif du dimanche, en plus des magasins préférés des haltérophiles.
En France, une première gamme "hyper-protéinée" a été introduite par Danone en 2019. Très vite, les ventes de ce type de produit, des yaourts au départ, ont décollé. En 2024, d’après les chiffres du cabinet d’analyse NielsenIQ, le marché a atteint 380 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Un résultat multiplié par deux depuis 2022. A titre de comparaison, les boissons énergisantes ou les margarines "Oméga 3" ont connu une progression 3 à 4 fois plus lente sur la même période.Le saucisson de la discorde
Au départ simple astuce marketing, l’hyper-protéiné est devenu un phénomène : rares sont les rayons de grande surface qui n’ont pas leurs produits enrichis. Après Danone, les...
30/07 - Ce que l’on sait de l’aide humanitaire envoyée à Gaza par les OccidentauxLe "pire scénario de famine est en cours à Gaza", a affirmé mardi 29 juillet l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire), un organisme international de surveillance de la faim soutenu par l'ONU. Les largages d’aide alimentaire et humanitaire sur la bande de Gaza sont à nouveau autorisés depuis dimanche par Israël, et après des parachutages de vivres menés par la Jordanie, les Emirats arabes unis et l’Egypte, certains pays occidentaux ont également annoncé des livraisons. Mais d’après des organisations internationales, elles restent insuffisantes face à la famine.Des opérations de largage en lien avec la Jordanie
La France doit ainsi larguer à partir de vendredi, via quatre vols opérés en lien avec la Jordanie, 40 tonnes d’aide sur la bande de Gaza, a annoncé mardi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur BFMTV. "La plus grande précaution sera prise pour assurer la sécurité des populations lors de ces opérations", avait dit à l’AFP une source diplomatique plus tôt dans la journée en perspective de ces largages.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a aussi annoncé lundi que l’Allemagne allait organiser avec la Jordanie un "pont aérien de biens humanitaires" vers Gaza. Deux avions A400M de l’armée allemande se sont envolés mardi vers la Jordanie, rapporte le site Tagesschau, d’où ils doivent être ravitaillés puis décoller vers Gaza, possiblement ce mercredi 30 juillet ou au plus tard ce week-end, selon le chancelier.
Selon le média allemand, l’opération a été...
30/07 - Le patron de la Fed poussé dehors par Donald Trump ? "Les marchés n’y croient plus…"Jerome Powell serait-il sur un siège éjectable ? Donald Trump laisse planer le doute. Mi-juin, le président américain se demandait, devant les caméras, s’il pouvait se nommer lui-même président de la Réserve fédérale américaine (Fed). La semaine dernière, il s’est même déplacé au siège de l’institution pour critiquer le coût de la rénovation des locaux, estimé à 2,5 milliards de dollars. Au fond, le motif de la discorde est toujours le même : Donald Trump exige une baisse rapide des taux d’intérêt. Jerome Powell, lui, temporise, invoquant une conjoncture trop incertaine.
Au-delà du bras de fer personnel, c’est le rôle même de la banque centrale qui est bousculé. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a dit vouloir "réexaminer l’ensemble de l’institution et de son efficacité". C’est dans ce décor électrique que s’est tenue la réunion de politique monétaire de la Fed cette semaine. Pourtant, malgré ces tensions persistantes, les marchés financiers ne croient pas à l’hypothèse que Jerome Powell soit écarté par Donald Trump, explique Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.
L’Express : Quels scénarios envisagez-vous pour la trajectoire de taux dans les prochains mois ?
Christopher Dembik : On s’attend à une seule baisse de taux de 25 points de base au mois de septembre. Il y a un consensus au sein du conseil des gouverneurs sur l’incertitude économique actuelle et la nécessité d’avoir davantage de données. Il faut au moins 4 à 5 mois d’excellentes statistiques pour savoir où l’on en est...
30/07 - Marie Barsacq, ministre des Sports : "Les Jeux ne sont pas une baguette magique, mais…"S’il suffisait de réintroduire la cassette de l’été 2024 dans un magnéto pour les rejouer à loisir… Depuis quelques jours, les messages imbibés de nostalgie des Jeux olympiques de Paris inondent les réseaux sociaux, jusqu’au compte Instagram du président de la République. "Les longs souvenirs font les grands peuples", chantonnait l’académicien Charles de Montalembert. Et puis, il faut se rendre à l’évidence : un an après la grande fête, les yeux ne sont plus rivés sur les médailles olympiques décrochées par les tricolores, mais plutôt sur les prochains arbitrages budgétaires de l’exécutif. Les ménages redoutent de voir leur pouvoir d’achat diminuer avec le gel des prestations sociales, et les entreprises, leur survie être menacée par une nouvelle salve d’impôts.
Les ministres, quant à eux, s’apprêtent à devoir renoncer à une part du budget qui leur est alloué. Trois, cinq, dix pour cent, voire plus ? Cette année, 44 milliards d’euros sont à économiser. Alors, avant d’enfiler son maillot de bain, chacun peaufine ses arguments pour défendre au mieux son enveloppe. Propulsée aux commandes du ministère des Sports, avenue de France, fin décembre, Marie Barsacq y travaille sans relâche. L’ancienne directrice exécutive du Comité d’organisation des JO 2024 craint que le sport ne serve de variable d’ajustement dans un contexte où les dépenses régaliennes apparaissent comme prioritaires. Une coupe de 18 % pend au nez de son ministère et risque d’ensevelir les engagements pris dans le sillage des Jeux. Entretien.
L’Express : Un an...
30/07 - Réseaux sociaux : pourquoi l’Australie interdit YouTube aux moins de 16 ansL’Australie va interdire la plateforme de vidéo en streaming YouTube aux moins de 16 ans, afin de les protéger contre les "algorithmes prédateurs", a annoncé ce mercredi 30 juillet la ministre de la Communication du pays, Anika Wells. "Nous voulons que les enfants sachent qui ils sont avant que les plateformes ne le décident à leur place" a-t-elle ajouté.
"Il y a une place pour les réseaux sociaux, mais il n’y a pas de place pour les algorithmes prédateurs ciblant les enfants", a écrit Anika Wells dans un communiqué annonçant la mesure. Cette dernière souhaite assurer "aux enfants un répit face à l’attrait persuasif et omniprésent des médias sociaux, tout en offrant aux parents une tranquillité d’esprit", précise la ministre.
Anika Wells a justifié la mesure en affirmant que deux enfants australiens sur cinq disent avoir visionné des contenus inappropriés sur la plateforme américaine. Concrètement, "les jeunes âgés de moins de 16 ans ne seront pas en mesure d’avoir un compte sur YouTube", a explicité pour sa part le Premier ministre australien Anthony Albanese à la presse ce mercredi. "Nous voulons que les familles et parents australiens sachent que nous les soutenons", a ajouté le chef du gouvernement travailliste.Revirement d’une régulation précédente
Le Parlement australien avait déjà adopté en novembre 2024 une loi pionnière en matière de régulation de l’internet, interdisant l’accès aux réseaux sociaux tels que TikTok, X ou encore Facebook et Instagram pour les moins de 16 ans. Le texte, qui a bénéficié...
30/07 - Droits de douane UE - Etats-Unis : la mise au point d’Emmanuel MacronLe président Emmanuel Macron a déploré ce mercredi 29 juillet en Conseil des ministres que l’Union européenne n’ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis et martelé que la France continuerait de faire montre "d’exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.
"L’Europe ne se vit pas encore suffisamment comme une puissance. Pour être libres, il faut être craints. Nous n'avons pas été assez craints", a déclaré le chef de l'Etat, qui réagissait pour la première fois à l'accord commercial annoncé dimanche entre Bruxelles et Washington, selon des propos rapportés par des participants.
"La France a toujours tenu une position de fermeté et d'exigence. Elle continuera de le faire. Ce n'est pas la fin de l'histoire et nous n'en resterons pas là", a-t-il lancé. L'UE peut obtenir de "nouvelles exemptions" durant les discussions qui auront lieu pour "formaliser" l'accord dans les détails, a ensuite relevé le chef de l'Etat, appelant à "oeuvrer sans relâche au rééquilibrage de nos échanges, notamment dans les services". "Un jour sombre" pour l’Europe
Emmanuel Macron, rejoignant ses principaux homologues européens, a toutefois convenu que "les négociations (avaient) été menées dans des conditions difficiles" et que "l'accord (avait) le mérite d’offrir de la visibilité et de la prévisibilité à court terme". "Il préserve les intérêts français et européens" sur des "filières exportatrices majeures" comme l'aéronautique, a-t-il pointé. L'UE a aussi "veillé" à ce qu'il n'y ait...
30/07 - "Il faut arrêter d’agir en nain politique face à Trump !" : le cri d’alarme du "Monsieur Europe" d’Emmanuel MacronC’est un cri du coeur autant qu’un cri d’alarme. Pieyre-Alexandre Anglade, le président macroniste de la commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale, s’insurge contre l’accord sur les droits de douane conclu entre Donald Trump et Ursula von der Leyen et parle d’une "occasion historique manquée" pour l’Union européenne de démontrer la force de son modèle. Entretien.
L’Express : Vous êtes très critique à l’égard de l’accord trouvé entre Donald Trump et Ursula von der Leyen sur les droits de douane. En quoi trouvez-vous que celui-ci est nuisible pour l’Union européenne et les Européens ?
Pieyre-Alexandre Anglade : Cet accord est une défaite pour la Commission européenne, qui n’a ni voulu, ni su assumer le rapport de force avec Donald Trump. Plutôt que de s’appuyer sur la formidable puissance de son marché, l’UE se contente de renforcer encore sa dépendance transatlantique. Ces droits de douane américains de 15 % créent une énorme asymétrie qui pénalise notre excédent commercial, encourage les délocalisations et menace l’emploi en Europe.
Il s’agit là d’un immense préjudice auto-infligé et une occasion historique manquée de démontrer au monde la force et la souveraineté du modèle européen. Non seulement les Européens s’engagent à investir des centaines de milliards de plus aux Etats-Unis, mais ils accroissent aussi leur dépendance aux hydrocarbures américains, tournant le dos à leurs ambitions d’autonomie industrielle et énergétique. C’est un non-sens. Cet accord consacre une forme de renoncement stratégique...
30/07 - L’approvisionnement américain en systèmes antimissiles inquiète après la guerre Iran-IsraëlLes Etats-Unis ont épuisé environ un quart de leur stock de défense antimissiles à haute altitude (THAAD) en juin dernier pour défendre leur allié Israël, pendant la guerre de 12 jours avec l'Iran, révèle The Wall Street Journal. Une consommation jugé excessive, déjouant les attaques à un rythme qui dépasse largement la production et qui met en péril la capacité militaire des Etats-Unis dans le reste du monde, explique le média CNN.
Les États-Unis, qui possèdent sept systèmes de défense antimissiles à haute altitude THAAD, en avaient déployé deux en Israël. La mise en place de ces systèmes, ainsi que de soldats américains pour les opérer, avait été annoncée dès octobre dernier, à la suite d'une attaque iranienne de missiles. Ainsi, au cours de la guerre des 12 jours, les Etats-Unis sont venus au secours de leur allié en lançant plus de 150 projectiles THAAD. Soit presque 25 % de la totalité du stock de missiles disponibles... Un stock qui était, dès le départ, insuffisant, affirme l'enquête du Wall Street Journal. L'utilisation d'un si grand nombre d'intercepteurs THAAD en si peu de temps a donc révélé une faille dans le réseau de défense antimissile américain et a épuisé un atout coûteux, juge aussi l'article de CNN. Un des systèmes les plus perfectionnés au monde
Le THAAD est un système mobile capable d'engager et de détruire des missiles balistiques, à l'intérieur et à l'extérieur de l'atmosphère terrestre, durant leur phase finale de vol. Il est considéré comme l'un des plus perfectionnés au monde. Chaque batterie...
30/07 - Alertes au tsunami dans tout le Pacifique, des vagues jusqu’à 2,5 mètres attendues en Polynésie françaiseUn séisme de magnitude 8,8 a été relevé ce mardi 30 juillet vers 23h25 GMT au large de la péninsule russe du Kamtchatka, provoquant des alertes au tsunami dans tout le Pacifique et des évacuations.Le séisme en Russie fait partie des événements les plus notables dans la région
Une première vague à 1,3m a frappé le Japon, plusieurs ont touché le nord des îles Kouriles, en Russie, et des vagues de 30cm ont été enregistrées en Californie. La Polynésie française s’attend aussi à être touchée par des vagues de 30cm à plus de deux mètres.Ce que l’on sait sur le séisme
Le tremblement de terre s’est produit, selon l’Institut américain de géophysique (USGS), à 19,3 kilomètres de profondeur, à environ 136 kilomètres de la ville de Petropavlovsk-Kamtchatski, capitale de la région du Kamtchatka en Russie. Cette région est le point de rencontre entre les plaques tectoniques du Pacifique et nord-américaine, ce qui en fait l’une des zones sismiques les plus actives de la planète. Le 20 juillet, un séisme de magnitude 7,4, suivi de nombreuses répliques, s’était déroulé dans la même zone, sans faire de dégâts majeurs.
Ce séisme est le plus puissant dans la région depuis 1952. De fortes répliques, jusqu’à 7,5 de magnitude, sont attendues.Des vagues de plus de deux mètres attendues en Polynésie
Des vagues pouvant atteindre 2,5 mètres sont attendues dans la nuit de mardi à mercredi (heure locale) le long des côtes de la Polynésie française, sur l’archipel des Marquises, après réévaluation, selon le dernier communiqué du Haut-Commissiariat de la...
30/07 - Quinze pays occidentaux invitent les autres pays du monde à exprimer leur volonté de reconnaître la PalestineLa France et 14 autres pays, dont le Canada et l’Australie, "invitent" les pays du monde à exprimer leur volonté de reconnaître un État de Palestine, a affirmé ce mercredi 30 juillet le ministre français des Affaires étrangères. Cet appel intervient après que le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mardi que son pays reconnaîtra l’État de Palestine en septembre, sauf si Israël prend une série d’engagements, dont celui d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. La France avait déjà annoncé jeudi dernier sa décision de reconnaître l’État de Palestine en septembre.
En plus de ces déclarations, le ministre des Affaires étrangères français a annoncé mardi que 40 tonnes d’aide humanitaire seraient envoyées à Gaza à partir de vendredi, pour venir en aide aux populations. Cela vient en réponse à l’appel des agences de l'ONU à "inonder" d’aide alimentaire la bande de Gaza, menacée d’une "famine généralisée" et où la guerre avec Israël a déjà fait plus de 60 000 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Les infos à retenir
⇒ 15 pays occidentaux, dont la France, "invitent" les pays du monde à reconnaître un État palestinien
⇒ La France va larguer 40 tonnes d’aide humanitaire sur Gaza à partir de vendredi
⇒ Plusieurs pays arabes appellent au désarmement du Hamas
16:23La Belgique transmet à la CPI les accusations de crimes de guerre ciblant deux Israéliens
Les autorités belges vont transmettre à la Cour pénale internationale (CPI) une enquête ouverte il y a dix jours sur deux Israéliens...
30/07 - Au cœur de l’Ukraine occupée, la conquête russe se fait aussi dans les espritsQue se passe-t-il dans les régions ukrainiennes occupées par la Russie depuis l’invasion de février 2022 ? Propagande, éducation, institutions, tortures… Accompagnée de l’analyse de la sociologue Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques, Clara Marchand, correspondante de L’Express en Ukraine nous embarque dans ses reportages au cœur d’une Ukraine inquiète de possibles négociations.
TROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Benjamin Chazal - Getty images - FFeller (Sketchfab)
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Depuis février 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, on parle régulièrement de ce qu’il se passe sur le front. Mais il est difficile de savoir ce que devient la population restée dans les régions annexées. Cette semaine, nous vous faisons donc entendre les voix de ces habitants dont la vie a basculé.
Désormais, nous avons une vision plus précise de ce à quoi ressemble la vie dans les territoires ukrainiens annexés par la Russie. Mais vous allez l’entendre la conquête ne semble pas avoir de limites…
Pour aller plus loin :
Dmitry Glukhovsky : "Vladimir Poutine souffre du syndrome de l’imposteur"
Pierre Bentata : "Emmanuel Todd fait passer sa haine des Etats-Unis comme un fait scientifique"...
30/07 - Droits de douane : ce que sacrifie Bruxelles face à Donald TrumpL’Union européenne échappe-t-elle vraiment au pire ? Certes, la menace de surtaxes douanières de 30 %, initialement brandie par Donald Trump, a été évitée. Dimanche en Ecosse, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a obtenu un deal à 15 % pour la plupart des produits européens exportés aux Etats-Unis. L’UE s’est ainsi résolue à d’importantes concessions et à n’appliquer aucune mesure de rétorsion, par exemple sur les services numériques.
Pour éviter une guerre commerciale, elle s’est aussi engagée à acheter pour 750 milliards de dollars de produits énergétiques sur trois ans, et à investir 600 milliards supplémentaires outre-Atlantique. Si Bruxelles défend son accord - "le meilleur que nous pouvions obtenir dans des circonstances très difficiles" - beaucoup de pays, France en tête, en critiquent le contenu. Car l’Union, qui aspirait à davantage de souveraineté, se retrouve un peu plus enfermée encore dans le piège américain.
Les États-Unis sont le premier partenaire commercial de l’Union européenne pour le commerce de marchandises. Avec son accord-cadre, Bruxelles, qui a renoncé à utiliser son outil anti-coercition (ACI), a choisi de ne pas se fermer l’accès à ce marché. "Il était impensable de s’en couper, car l’Europe y a des positions fortes sur l’automobile, la chimie et les machines-outils. Surtout, la demande européenne est fragile et ne constitue pas un débouché suffisant", analyse Philippe Waechter, directeur de la recherche économique d’Ostrum Asset Management.Les exportateurs à la...
30/07 - La croissance française résiste mieux que prévu au deuxième trimestreLa croissance économique de la France a atteint 0,3 % au deuxième trimestre, tirée par les stocks et un léger rebond de la consommation des ménages, a indiqué mercredi l’Insee en publiant sa première estimation pour la période.
Cette hausse modérée du produit intérieur brut (PIB) entre avril et juin, dans un contexte national et international très incertain, est supérieure à la prévision de l’Institut national de la statistique, qui anticipait une croissance de 0,2 % après + 0,1 % au premier trimestre.
"Le 0,3 % de croissance qu’on a au deuxième trimestre montre bien, alors que les droits de douane s’appliquaient déjà, qu'(elles) résistent à cette situation", a déclaré Eric Lombard sur RTL. Il recevra dans l’après-midi les filières économiques affectées par l’accord commercial avec les Etats-Unis, qui aura d’après le ministre un impact "mesuré" sur l’économie française.
Comme en début d’année, ce sont donc les stocks qui ont tiré la croissance avec une contribution positive de 0,5 point, après + 0,7 point au premier trimestre. Les stocks représentent les biens produits mais pas encore vendus à la fin d’une période donnée, dans le cas présent des matériels aéronautiques et automobiles. Une hausse des stocks peut signifier qu’on fabrique en prévision d’un boum de la demande. Ou, moins favorablement, que les produits fabriqués n’ont pas trouvé preneur.La consommation des ménages rebondit
Hors stocks toutefois, la demande intérieure finale a stagné. Pilier traditionnel de la croissance, la consommation des ménages a...
30/07 - L’image désastreuse de la France en Israël : "C’est dangereux d’être juif à Paris, non ?"En Israël, le rabbin Ben Artzi est réputé pour son sens de la démesure et pour ses prophéties qui, parfois, touchent juste. Il aurait par exemple prédit, dès 2017, la manière dont Tsahal mènerait ses frappes contre les installations nucléaires iraniennes et que l’aviation israélienne en sortirait indemne. Ce week-end, Ben Artzi s’est surpassé : dans une vidéo devenue virale et dont le Jerusalem Post s’est fait l’écho, il exhorte les juifs de France à fuir d’urgence, affirmant que "le Saint-Esprit a placé l’ange de la destruction dans le corps du président Emmanuel Macron". Il va jusqu’à affirmer que Dieu aurait "donné des pouvoirs terrifiants aux musulmans en France pour éradiquer les Juifs", insinuant que le chef de l’Etat, "possédé par Satan", essaierait d’apaiser cette menace en reconnaissant l’État de Palestine.
Si la radicalité du discours du rabbin Ben Artzi reste marginale en Israël, elle reflète un sentiment croissant à Tel-Aviv de défiance envers la France. Une étude de l’Université hébraïque de Jérusalem, publiée en mai 2024, révèle que 55 % des Israéliens considèrent la France comme un pays antisémite, loin devant le Royaume-Uni (40 %), la Pologne (35 %) et l’Allemagne (21 %).
L’explosion des actes antisémites dans notre pays depuis le 7 octobre y est pour beaucoup : 1570 ont été recensés en 2024, contre 436 en 2022. Surtout, ces violences concernent désormais en premier lieu des attaques contre des personnes (65,2 %), loin devant les dégradations de biens ou les inscriptions insultantes.
Le 25 juillet, le...
29/07 - Droits de douane : pourquoi il faut relativiser la "victoire" américaineC’est au 19e trou, l’équivalent au golf de la troisième mi-temps au football, que Donald Trump façonne le monde à sa guise. Ursula Von der Leyen a fait les frais, dimanche 27 juillet, de cette diplomatie du "swing". A Turnberry, en Ecosse, dans l’un des nombreux club-houses du milliardaire, la cheffe de l’exécutif européen s’est résignée à un relèvement des droits de douane sur les exportations du Vieux Continent à hauteur de 15 %. Une véritable "soumission", a déploré le Premier ministre français François Bayrou. Une "gifle", voire une "extorsion", peut-on lire, ici et là. Difficile, à première vue, de trouver des motifs de satisfaction : aucune symétrie des droits de douane, l’Europe s’est engagée à investir 750 milliards de dollars dans des achats énergétiques, 600 milliards dans divers autres domaines, et à poursuivre ses achats militaires. Soit autant de capitaux qui ne seront pas investis dans une Europe en quête de souveraineté.
Pourtant, Ursula Von der Leyen a bien accepté les modalités trumpistes. Et avec de bonnes raisons, comme L’Express les a déjà énoncées. L’une d’elles était d’éviter une escalade mortelle, comme avec la Chine, au printemps dernier. "Si l’Europe avait établi 15 % de droits de douane, elle aurait obtenu 30 % en retour de la part des Etats-Unis. Avec 30 %, cela aurait été 45 %, et ainsi de suite", expose l’économiste français Nicolas Véron, cofondateur du think tank européen Bruegel à Bruxelles, également chercheur au Peterson Institute à Washington. Pas de jaloux : le Japon et les...
29/07 - Vincent Tourret : "Avec la guerre en Ukraine, le drone a cessé d’être un gadget high-tech"Avec les drones, plus rien ne sera comme avant sur le champ de bataille. Spécialiste de la pensée militaire russe, le chercheur Vincent Tourret, l’un des plus fins observateurs du théâtre ukrainien, l’a expliqué dans une récente note pour l’Institut français des relations internationales. Pour lui, il y a urgence à adapter l’outil de combat français.
L’Express : La dronisation de la guerre est-elle un bouleversement aussi majeur que la poudre à canon ou la motorisation, en leur temps ?
Vincent Tourret : Oui, car il ne faudrait pas confondre "l’objet" de la dronisation – différents appareils téléopérés – avec la transformation de fond qu’elle représente pour l’ensemble des forces armées. Le parallèle avec la motorisation est le plus évident. La révolution qu’elle représentait pour l’époque, ce n’était pas seulement le camion ou le char d’assaut, mais bien le surplus d’énergie qui a permis d’aller plus vite sur le champ de bataille, de porter des charges plus lourdes et d’exploiter le milieu aérien. La dronisation, de ce point de vue, facilite le déploiement des outils numériques et offre une précision sans précédent dans le maniement de ce que l’on appelle les feux, c’est-à-dire les frappes dans le langage militaire. Si la motorisation amena le cavalier à troquer son cheval pour des véhicules, le fantassin d’aujourd’hui a remplacé ses jumelles et grenades par de nouveaux engins capables de voir et de frapper à plusieurs kilomètres de sa position. Il faut dorénavant, comme au début du XXe siècle, corriger notre vision du...
29/07 - Ponts et routes, les points faibles de l’Europe en cas de guerre face à la Russie ? L’UE dévoile son plan"La réalité est qu’aujourd’hui, si l’Europe devait déplacer du matériel militaire de l’ouest vers l’est du continent, cela prendrait des semaines, voire des mois". Dans un article publié le mardi 29 juillet dans le Financial Times, le commissaire européen aux Transports a annoncé que l’Europe allait débourser plusieurs milliards pour moderniser son réseau de transport et faciliter la mobilité militaire.
L’Union européenne considère en effet qu’en cas de confrontation avec la Russie, les routes, ponts et voies ferrées du continent ne seraient pas adaptés au transport rapide de chars, de troupes, et de matériel militaire à travers le territoire. "Si les chars de l’OTAN étaient appelés à intervenir en cas d’invasion des forces russes à la frontière orientale de l’Union européenne, ils resteraient bloqués dans des tunnels, provoqueraient l’effondrement de ponts et seraient bloqués par les protocoles frontaliers", alerte Apostolos Tzitzikostas.500 infrastructures à moderniser
Or, la clé de la défense du continent résiderait, selon l’UE, dans la capacité des armées à se déplacer rapidement en cas de menace à l’Est. L’objectif : que des troupes puissent faire la route en quelques heures, voire quelques jours. En tout, ce sont plus de 500 infrastructures à moderniser, en concertation avec l’Alliance atlantique, autour de quatre corridors militaires.
Fin juin, le commissaire aux Transports indiquait déjà au Wall Street Journal (WSJ), "qu’en collaboration avec l’OTAN, [l’UE] avait cartographié les corridors prioritaires,...
29/07 - "Quand elle parle féminisme…" : Rachida Dati et la gauche, les coulisses d’une secrète admiration"La politique c’est difficile. On avale des couleuvres, il ne faut jamais rien lâcher." Rachida Dati parle d’expérience lorsqu’elle glisse ce conseil à son interlocutrice du jour. Dans son bureau de la mairie du 7e arrondissement, lieu de leur rencontre, Sandrine Rousseau opine du chef et donne le change à l’édile parisienne. À l’époque, l’écoféministe a le moral dans les chaussettes. Paria parmi les Verts, la perdante malheureuse de la primaire écolo, cyber-harcelée de part et d’autre, est virée de l’équipe de campagne présidentielle de Yannick Jadot pour avoir glissé dans la presse quelques méchancetés à l’encontre du candidat EELV.
Qu’importe, la sarkozyste apprécie le tempérament de cette nouvelle trublionne de la gauche et sa capacité à imposer dans le débat angles morts et impensés politiques. Ainsi s’est nouée leur relation, distante, mais faite de petits clins d’œil sur les plateaux, de "solidarité à des moments difficiles", glisse l’écolo. Sandrine Rousseau a, par exemple, le souvenir de ces "mots très politiques" qu’a pu avoir la femme de droite au sujet de l’affaire Denis Baupin, il y a quelques années ; Rachida Dati connaît de longue date le machisme dans le milieu. Alors les deux ont convenu, en cette journée de 2022, de s’offrir un petit moment de "sororité OFF". Il durera si longtemps que la maire d’arrondissement devra s’absenter un moment… pour célébrer un mariage civil."Elle aurait pu être de gauche"
Passé les critiques sur sa "brutalité" et les récents appels à la démission, liés à son renvoi...
29/07 - Un effet "Léon Marchand" après les JO de Paris ? Pourquoi la France cherche encore ses nageursCe mercredi 30 juillet, la vedette des bassins va faire son retour en compétition internationale. Un an après les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Léon Marchand va concourir lors des Championnats du monde de natation organisés à Singapour. Initialement aligné sur quatre épreuves individuelles, il concourra finalement dans deux épreuves. Il y a un an presque jour pour jour, il avait fait vibrer le public français en remportant quatre médailles d’or individuelles, un exploit que seuls trois autres nageurs ont égalé lors d’une olympiade. Toutes disciplines confondues, aucun autre athlète français n’a par ailleurs obtenu autant de titres olympiques lors de la même édition des JO.
Avec un tel palmarès, on aurait pu s’attendre à ce qu’une vague de nouveaux adeptes de la natation déferle dans les bassins français. Traditionnellement en effet, les Jeux olympiques et paralympiques créent une émulation, notamment dans les disciplines où des Français ont brillé. Cette année, c’est notamment le cas du tennis de table, stimulé par la médiatisation des frères Lebrun. L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) recense ainsi une augmentation sans précédent du nombre de licences émises par la fédération française de tennis de table : + 23 % environ. Pourtant, la Fédération française de natation, elle, cherche encore son "effet Léon Marchand".Les premières estimations de l'INJEP laisse penser qu'il n'y a pas eu "d'effet Léon Marchand" important sur les prises de licences.
Effectivement, le...
29/07 - Cancer du foie : ces mesures préventives qui pourraient éviter trois cas sur cinqC’est aujourd’hui le troisième cancer le plus meurtrier dans le monde. Et si rien n’est fait, le nombre de cas de cancer du foie pourrait doubler d’ici 2050, pour atteindre 1,52 million par an, selon l’Observatoire mondial du cancer. Huit cas sur dix de ces cancers sont des carcinomes hépatocellulaires, une forme particulièrement présente en Asie de l’Est, Afrique du Nord et Asie du Sud-Est.
Pour autant, une étude parue dans la revue médicale The Lancet, menée par une commission d’experts de six pays dont la France, est source d’espoir. Elle indique qu’à l’avenir, 60 % des cas de cancer du foie pourraient être évités grâce à une série de mesures préventives.Agir sur l’obésité et le diabète
Les chercheurs pointent d’abord l’impact de nos habitudes alimentaires. La consommation d’alcool, notamment, favorise les maladies chroniques du foie, dont la cirrhose, qui augmente fortement le risque de développer un cancer hépatique. En 2022, près de 19 % des carcinomes hépatocellulaires étaient ainsi liées à l’alcool.
D’autres facteurs, parfois moins connus du grand public, jouent aussi un rôle. "Quand vous dites cirrhose, la plupart des gens pensent immédiatement à un proche qui buvait beaucoup", estime le docteur Hashem El-Serag, co-auteur du rapport de The Lancet, interrogé par le média américain NBC News. "A l’inverse, peu de personnes font le lien entre la cirrhose, le cancer du foie, et le MASLD"
Le MASLD, ou stéatose hépatique non alcoolique, se caractérise par une accumulation excessive de graisse au niveau du foie,...
29/07 - "Face à Trump, l’Europe a plus d’un tour dans son sac…" : l’optimisme du chercheur Erik JonesC’est à Turnberry, sur les côtes écossaises, qu’un nouvel acte du feuilleton commercial initié par Donald Trump en avril dernier s’est joué. Ce dimanche 27 juillet, le président américain et Ursula von der Leyen ont scellé un accord fixant à 15 % le taux des droits de douane sur les importations européennes. Fidèle à lui-même, Donald Trump n’a pas manqué d’emphase et s’est félicité du "plus grand deal" jamais conclu en matière de commerce entre les deux rives de l’Atlantique. Les Européens, eux, ont préféré jouer la carte du pragmatisme. Point de triomphalisme, mais plutôt le soulagement d’avoir évité le pire. En l’absence d’accord, un taux de 30 % serait entré en vigueur à partir du 1er août. C’est ce qu’a d’emblée rappelé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour qui "15 %, ce n’est pas négligeable, mais c’est le mieux qu’on pouvait obtenir".
En France, les réactions sont plus sévères, et traversent l’ensemble de l’échiquier politique, de LFI au RN en passant par le camp présidentiel. La charge la plus forte est venue du Premier ministre François Bayrou qui a déploré un "jour sombre" où l’Union européenne s’est résolue "à la soumission".
Erik Jones, directeur du Centre Robert Schuman à l'European University Institute et chercheur non-résident au Carnegie Endowment For International Peace, a une vision plus optimiste de cet accord. Selon lui, ceux qui y voient un renoncement et une défaite cuisante de l’Union européenne se trompent : Ursula von der Leyen, rappelle-t-il, n’avait tout simplement pas les...
29/07 - Le Royaume-Uni reconnaîtra la Palestine en septembre, sauf si Israël prend certains engagementsMoins d’une semaine après la décision d’Emmanuel Macron de reconnaître la Palestine en septembre prochain, le Royaume-Uni annonce qu’il va reconnaître l’État de Palestine en septembre sauf si Israël prend un certain nombre d’engagements, dont celui d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. En parallèle, certains pays continuent leurs plaidoyers à l'ONU autour de la reconnaissance d’un Etat palestinien et demandent une avancée dans la solution à deux Etats.
La France a quant à elle condamné "des actes de terrorisme" en Cisjordanie par des colons israéliens, a rapporté ce mardi 29 juillet le ministère des Affaires étrangères français, après "le meurtre" attribué à un colon d’un militant antioccupation.
Les infos à retenir :
⇒ Le Royaume-Uni reconnaîtra l’Etat de Palestine en septembre, sauf si Israël prend certains engagements
⇒ La France procédera "dans les prochains jours" à des largages aériens d’aide sur Gaza
⇒ Les violences des colons israéliens en Cisjordanie sont "des actes de terrorisme", estime ParisLe Royaume-Uni reconnaîtra l’Etat de Palestine en septembre, sauf si Israël prend certains engagements
Le Royaume-Uni va reconnaître l’État de Palestine en septembre sauf si Israël prend un certain nombre d’engagements, dont celui d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza assiégée où l’aide humanitaire entre au compte-goutte, a annoncé ce mardi le Premier ministre britannique.
"Le Royaume-Uni reconnaîtra l’État de Palestine en septembre […], à moins que le gouvernement israélien ne prenne des mesures substantielles...
29/07 - "Un révélateur de ce qui se passe dans l’entreprise" : pourquoi les pots nous angoissentCe soir, un pot est organisé dans l’entreprise. Moment convivial par excellence, il peut pourtant être vécu comme une forme de pression et être source de malaise pour certains employés : quand arriver ? A l’heure indiquée sur l’e-mail ou après, pour ne pas jouer le premier devant le buffet à attendre la boisson et les amuse-gueules ? Y aller seul ou en groupe pour ne pas attirer l’attention ? Celui qui convie n’est pas non plus exempt de la question cruciale : qui inviter ? Comment éviter de faire un "flop" et de se retrouver avec peu de présents car les autres ont des obligations - en d’autres termes, "mieux à faire". Humiliant. D’où vient cette tension provoquée par une fête censée être un moment de joie collective ? "La "fête" et le "travail" sont deux termes qui apparaissent a priori comme antinomiques.
Pourtant, les fêtes appartiennent bien au monde du travail", analyse Anne Monjaret, ethnologue et directrice de recherche - CNRS, Laboratoire d’Anthropologie Politique (LAP – CNRS/EHESS), dans Fêtes et travail dans les organisations professionnelles : quelles relations possibles ? (ethnographiques.org, 2012). "Les tensions ou les confrontations qui s’observent au cours de fêtes ou de pots signifient certains malaises dans l’entreprise", écrit-elle.
Cette chronique est le troisième volet de notre série "Malaise en entreprise". (Re) découvrez les deux premiers épisodes :
Episode 1. "Je ne le supporte plus…" : quand la haine d’un collaborateur vire à l’obsession
Episode 2. Pourquoi prendre l’ascenseur...
29/07 - En Ukraine, une nouvelle nuit d’attaques aériennes fait au moins vingt-cinq mortsUn nouveau déluge d’attaques aériennes s’est abattu sur l’Ukraine, dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 juillet. Au moins 25 civils, dont une femme enceinte et une quinzaine de détenus d’une colonie pénitentiaire, ont péri dans des frappes russes sur plusieurs régions ukrainiennes, selon les autorités. Une cinquantaine de personnes ont aussi été blessées.
L’armée de l’air ukrainienne a affirmé que la Russie avait lancé sur l’Ukraine deux missiles et 37 drones ou drones leurres dans la nuit, dont 32 ont été abattus. Ces attaques interviennent moins de 24 heures après que les Etats-Unis, premier soutien militaire de l’Ukraine, ont lancé un nouvel ultimatum à la Russie, lui donnant "10 à 12 jours" pour arrêter la guerre. Le Kremlin a répondu ce mardi maintenir son "engagement en faveur d’un processus de paix".Frappes contre des installations civiles
Dans la région de Zaporijjia, une série de bombardements contre une colonie pénitentiaire a ainsi fait 16 morts et 43 blessés, selon les autorités ukrainiennes. "Il s’agissait d’une frappe délibérée, intentionnelle, et non accidentelle", a dit le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux, estimant que "les Russes ne pouvaient ignorer qu’ils visaient des civils dans cet établissement".
D’autres attaques russes ont fait six morts dans la région de Kharkiv (nord-est) et trois tués, dont une femme enceinte, dans celle de Dnipropetrovsk (centre), où un hôpital a été endommagé, selon les autorités locales.
En Russie, une personne a été tuée dans la nuit de...
29/07 - Thaïlande-Cambodge : un fragile cessez-le-feu entre en vigueurA la suite d’un cessez-le-feu décidé lundi, les combats ont cessé à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande ce mardi 29 juillet après environ une semaine d’affrontements sanglants. L’armée thaïlandaise a toutefois accusé ses adversaires d’avoir violé la trêve à deux endroits différents, dans des assauts qui ont pris fin au petit matin. Phnom Penh a démenti, et depuis, aucun autre heurt n’a été signalé, et des responsables militaires des deux côtés se sont rencontrés.
Les assauts attribués aux Cambodgiens par les Thaïlandais constituent "soit un acte délibéré, soit un manque de discipline militaire", a jugé le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai. "Notre armée est disciplinée, et je pense que nous avons respecté notre partie", a-t-il ajouté.
Il n’y a eu "aucun affrontement armé […] dans quelque région que ce soit", a répondu, côté cambodgien, la porte-parole du ministère de la Défense Maly Socheata. "Les forces cambodgiennes ont respecté le cessez-le-feu", a-t-elle insisté. "Le front se calme", a confirmé le Premier ministre cambodgien Hun Manet sur Facebook. Malgré l’accusation et le démenti, des commandants militaires locaux des deux camps se sont rencontrés dans la matinée, conformément à ce que stipule l’accord, ont indiqué les deux capitales.La Chine salue l’accord
La Chine a, de son côté, salué l’accord. "Cette avancée constitue une étape importante vers l’apaisement de la situation. La Chine salue et accueille favorablement cette initiative", a indiqué lors d’un point de presse régulier...
29/07 - Dans l’Ukraine occupée, l’indispensable passeport russePropagande, éducation, institutions, tortures : durant des mois, la correspondante de L’Express dans la région, Clara Marchaud, a récolté les témoignages d’Ukrainiens traumatisés. Accompagnée de l’analyse de la sociologue Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques, elle nous emmène dans ses reportages au cœur d’une Ukraine inquiète de possibles négociations.
TROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Benjamin Chazal - Getty images - FFeller (Sketchfab)
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Dans le précédent épisode, vous avez découvert comment les Russes installaient leur pouvoir dans les régions occupées. Aujourd’hui, avec Clara Marchaud, la correspondante de L’Express en Ukraine, nous allons tenter de comprendre à quoi ressemble le quotidien des habitants restés dans ces territoires.
Vous entendrez également l’analyse d’Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences en sciences politiques à l’Université Paris Nanterre, spécialiste de la Russie et de l’Ukraine post-soviétique. Pour certains témoignages, les voix et les prénoms ont été modifiés pour des raisons de sécurité. Je vous rappelle que ces récits peuvent être difficiles à écouter…
Pour aller plus loin :
Dmitry Glukhovsky : "Vladimir Poutine souffre du...
29/07 - Le jeûne intermittent est-il efficace ? Ce que dit vraiment la scienceIl y a de cela quelques dizaines de milliers d’années, du temps où la cueillette était reine, et la mode était aux peaux de bêtes, il n’était pas rare que les réserves de nourriture se tarissent. Les hommes des cavernes qui n’avaient pas été décimés par ces périodes de disettes devaient parcourir des kilomètres l’estomac vide pour ne pas dépérir. Jeûner était alors une obligation, le temps de trouver une alternative.
Qu’auraient pensé ces ancêtres de l’époque actuelle ? Ce qui était autrefois un supplice - et le reste dans de nombreux pays – est étonnamment devenu tendance là où les ressources alimentaires sont désormais abondantes. Aux Etats-Unis, en Allemagne ou en France, de plus en plus de personnes sautent volontairement un ou plusieurs repas par jour, persuadés que se priver est paradoxalement la meilleure chose à faire pour leur santé.
Rien que dans l’Hexagone, les adeptes de ces privations temporaires, regroupés sous la catégorie du "jeûne intermittent", seraient plus de 27 %. C’est du moins le résultat d’un sondage réalisé par l’institut Ipsos en 2022. On en compterait volontiers le double, si on se fiait uniquement aux très nombreux témoignages de pratiquants, sans cesse repartagés sur les réseaux sociaux et dans la presse people.Préconisé par les stars
L’engouement autour du jeûne intermittent est tel que même certains médecins, dont l’auteur de best-sellers Frédéric Saldmann ou la nouvelle star de la vulgarisation médicale Jimmy Mohammed, le recommandent, après l’avoir testé sur eux. Signe que la thématique...
29/07 - Droits de douane : "Si Donald Trump veut faire n’importe quoi, qu’il le fasse !"Une "gifle commerciale" pour certains médias européens, un acte de "soumission" pour François Bayrou. L’accord entre Washington et Bruxelles, annoncé le 27 juillet, avec des droits de douane de 15 % sur les produits européens vendus outre Atlantique, sans réciprocité a déclenché de vives réactions.
Pour Niclas Potiers, chercheur et économiste spécialisé dans le commerce international et la politique commerciale européenne au sein du think tank Bruegel, l’accord pourrait toutefois s’avérer plus nocif pour les États-Unis que pour l’Union européenne.
L’Express : Beaucoup de voix européennes clament que cet accord est une défaite pour l’UE. Est-ce le cas, selon vous ?
Niclas Potiers : Il y a deux façons de voir les choses. D’un point de vue politique, Trump a obtenu ce qu’il voulait : imposer de très hauts droits de douane à l’UE, sans que l’Union ne riposte réellement. On se retrouve donc avec un accord très déséquilibré : les États-Unis appliquent 15 % de droits de douane sur les produits européens, et en retour, l’UE n’obtient rien de significatif. Dans ce sens-là, c’est un accord déséquilibré qui donne l’image d’une Europe faible, justement parce que l’UE est en position de faiblesse en ce moment.
Il faut aussi rappeler que tout cela s’inscrit dans un contexte plus large, notamment la sécurité en Ukraine. Les États-Unis ont donc un levier important sur l’UE. C’est aussi ce qui explique cet accord très désavantageux pour l’Europe. Ce n’est clairement pas un accord dont l’UE peut se satisfaire. Il apporte un peu de...
28/07 - Législative partielle : Rachida Dati lance la bataille de Paris contre Michel BarnierLa ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé, lundi 28 juillet, sa candidature à une législative partielle à Paris, lançant les hostilités contre l’ex-Premier ministre Michel Barnier, qui brigue le même poste de député et porte les couleurs du même parti, LR, avec les municipales et la présidentielle en toile de fond.
Un petit tour de moins de 15 minutes et elle s’en est allée : Rachida Dati, visage fermé, s’est rendue en fin d’après-midi à la réunion de la commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains pour leur annoncer qu’elle serait bien "candidate" à la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris.
Dans un entretien accordé au Parisien avant la réunion, la maire du VIIe arrondissement, qui a refusé de s’exprimer devant la presse, n’a pas mâché ses mots à l’encontre de son rival Michel Barnier, dont elle n’a manifestement pas apprécié qu’il se lance il y a deux semaines dans cette législative partielle.
"Cette élection ne peut pas servir qu’à porter les ambitions présidentielles de Michel Barnier. C’est un manque de respect pour tout le monde, en plus de son parachutage", déplore-t-elle, reprochant à son concurrent d’avoir été "poussé par ceux qui veulent m’empêcher de gagner Paris".
De son côté, Michel Barnier, qui a également défendu sa candidature devant la CNI, présidée par la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, a tenté de se montrer constructif.
"Je ne suis candidat contre personne, ou plutôt avec tout le monde", a-t-il déclaré à son arrivée, assurant qu’il était "très...
28/07 - Médicaments, aéronautique, automobile… Quels sont les secteurs les plus touchés par l’accord sur les droits de douane ?L’Europe a fini par céder. Ce dimanche, Ursula Von der Leyen et Donald Trump ont signé un accord prévoyant de taxer les produits européens à 15 %. Ces droits de douane n’épargnent pas les secteurs clés de l’économie du Vieux continent. Le vin, les voitures, le luxe… Cette décision ne va pas tous les affecter de la même façon.Les médicaments, grands perdants de l’accord
Ce sont les produits européens les plus exportés aux Etats-Unis. En 2024, l’industrie pharmaceutique y a vendu pour près de 120 milliards d’euros en 2024, soit 22,5 % de ses exportations. Jusqu’ici exemptés de droits de douane, les médicaments n’échapperont pas cette fois-ci aux 15 % annoncés par Donald Trump.L’aéronautique, un secteur préservé
Pour l’aéronautique, c’est au contraire un soulagement. Depuis le mois de mars, le secteur subissait une surtaxe de 50 % sur les importations d’aluminium et d’acier, des matériaux indispensables pour les avions.
L’accord de dimanche a acté une exonération pour tous les équipements de l’aéronautique. Le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) a salué auprès de l’AFP une décision "bonne pour une industrie équilibrée entre la France et les Etats-Unis" qui permettra de sauver des emplois.Le luxe dans l’incertitude
Le luxe ne devrait pas bénéficier de traitement de faveur et se voir lui aussi imposer les 15 % de droits de douane. Avant la signature de cet accord, le groupe français LVMH avait annoncé avoir les moyens d’encaisser ces surtaxes en jouant sur ses prix et sur ses lieux de...
28/07 - Catherine Schilansky, DRH : "Chez Amazon, nous ne recrutons pas pour un poste mais pour un potentiel"Parfois, les années semblent avoir défilé aussi vite qu’une livraison express. Arrivé en France il y a 25 ans Amazon emploie aujourd’hui plus de 25 000 salariés en CDI répartis sur plus de 35 sites logistiques. Partenaire de notre colloque Leadership et management qui s’est tenu le 26 mai dernier, le groupe a récemment annoncé un plan d’investissement de plus de 300 millions d’euros, visant à créer plus de 1 500 emplois en CDI en France dans les années à venir. Recruter à grande échelle dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et de transformation des attentes des salariés à l’égard du travail : une équation compliquée. La carte maîtresse du géant de l’e-commerce ? La formation. "Lorsque nous recrutons chez Amazon, nous ne recrutons pas pour un poste, mais pour un potentiel et une évolution au sein de l’entreprise. Ainsi, nous formons nos collaborateurs dès leur arrivée", explique Catherine Schilansky, DRH d’Amazon en France. Entretien.
L’Express : Votre entreprise est en constante évolution, dans un environnement lui-même en profonde mutation, notamment avec l’essor de la robotisation et de l’intelligence artificielle. Comment préparez-vous vos collaborateurs à faire face à ces vagues d’innovations ? Quels dispositifs de formation avez-vous mis en place chez Amazon pour les accompagner dans ces transformations ?
Catherine Schilansky : La formation est effectivement au cœur de notre politique RH. Cela se traduit concrètement par l’investissement que nous avons décidé de réaliser – et déjà commencé – à hauteur de...
28/07 - Russie : une mystérieuse cyberattaque annule des dizaines de volsC’est le tout premier incident de cette ampleur dans le ciel russe provoqué par une cyberattaque. Plusieurs vols de la compagnie russe Aeroflot ont été annulés ce lundi 28 juillet après une attaque revendiquée par des hackers ukrainiens et bélarusses, ont annoncé les autorités.
"En raison d’une défaillance des systèmes informatiques", 42 vols ont été annulés, notamment au départ de l’aéroport Cheremetievo de Moscou, la base principale d’Aeroflot", a indiqué la compagnie aérienne dans un communiqué. Le parquet général russe a annoncé dans la foulée l’ouverture d’une enquête pour "accès illégitime" aux systèmes d’information, indiquant qu’Aeroflot était victime d’une "cyberattaque".Menace de publier les données personnelles
Un groupe de hackers ukrainiens, nommé "Corbeau silencieux", et un autre de hackers bélarusses, "Cyber partisans", ont revendiqué l’affaire dans un communiqué commun. "Nous annonçons la mise en place réussie d’une opération à long terme et de grande échelle qui a abouti au piratage et la destruction de l’infrastructure informatique interne d’Aeroflot", ont-ils affirmé.
Les hackers ont assuré avoir "détruit" 7 000 serveurs de la compagnie aérienne et ont dit vouloir publier les données personnelles de tous les Russes ayant voyagé avec Aeroflot. La compagnie a assuré de son côté "travailler actuellement pour rétablir ses opérations normales le plus vite possible".La Russie régulièrement accusée de cyberattaques dans le monde
L’Ukraine et ses alliés occidentaux accusent régulièrement la Russie de cyberattaques...
28/07 - Vers la fin de l’arsenal soviétique ? Pourquoi la Russie se tourne vers la Corée du Nord en matière d’armementLa Russie a-t-elle épuisé ses stocks autrefois vastes d’armes de l’ère soviétique depuis son invasion de l’Ukraine. C’est ce que suggère une analyse des données logistiques réalisée par l’Institut de l’École d’économie de Kiev (KSE) et relayée par le quotidien britannique Financial Times.
Le document indique ainsi que le flux de marchandises des installations de stockage militaires russes vers la ligne de front est désormais revenu aux niveaux d’avant 2022. Dès 2023, L’Express a documenté l’utilisation par la Russie de ses stocks soviétiques, dont des chars, pour compenser ses pertes."Épuisement irréversible de l’équipement"
Dans son analyse, le KSE indique que les stocks de chars, de véhicules blindés, de plates-formes d’artillerie et d’autres matériels diminuent. "Les livraisons à partir de bases de stockage ont chuté de plus de 25 % en 2024, avec un épuisement irréversible de l’équipement", assurent les auteurs du rapport. Pavlo Shkurenko, analyste à l’Institut KSE, a déclaré que cette baisse suggérait un épuisement des stocks. "La Russie envoie désormais moins de matériel pour leur remise en état et réparation que ce que les stations de réparation peuvent gérer, selon nos estimations", a-t-il expliqué auprès du Financial Times.
Néanmoins, la prudence reste de mise selon Franz-Stefan Gady, un analyste militaire basé à Vienne, quant à l’interprétation du déclin des livraisons de véhicules blindés en première ligne comme un signe que les Russes "perdaient leur efficacité au combat". Les tactiques de la Russie ont évolué...
28/07 - Chine : comment le gouvernement compte relancer la natalitéIl paraît loin, le temps de la politique de l’enfant unique. Désormais, la Chine met la main au portefeuille pour inciter ses habitants à procréer. Le gouvernement vient d’annoncer que les parents toucheront des allocations familiales à hauteur de 3 600 yuans (soit 420 euros) par an pour tout enfant de moins de trois ans né à partir du 1er janvier 2025. Avec cette mesure, le pays espère sortir du déclin démographique dans lequel il est empêtré depuis quelques années.
La France n'est en effet pas le seul pays qui voit sa natalité baisser. En Chine, le coût de l'éducation d'un enfant et la peur d'un impact sur sa carrière freinent de plus en plus le désir d'enfants. L’abandon de la politique de l’enfant unique en 2016, soit 35 ans après sa mise en place, n’a pas pu inverser la tendance.Deux fois moins de naissances qu'en 2016
La population du pays est en baisse en 2024 pour la troisième année consécutive. Cette année-là, le nombre de naissances a été divisé par deux par rapport à 2016 et le taux de natalité est l’un des plus bas du monde : autour d'1.2 enfants par femme, très loin du seuil de remplacement qui se situe à 2.1, selon le magazine américain Newsweek… D’autant que la population est vieillissante : toujours en 2024, près de 310 millions de Chinois étaient âgés de 60 ans ou plus. De quoi inquiéter les autorités sur le financement du système de retraites. Aujourd'hui, la Chine n’est donc plus l'Etat le plus peuplé du monde, depuis que l’Inde l’a doublé en 2023.
Ce n’est d'ailleurs pas la seule crainte...
28/07 - Droits de douane : "Sur l’énergie, l’Europe se crée une nouvelle forme de dépendance"À Turnberry, en Ecosse, Donald Trump et Ursula von der Leyen ont conclu un deal qui ne plaît pas à tout le monde : les exportations des Vingt-Sept vers les Etats-Unis seront taxées de 15 % supplémentaires, sans mesures de rétorsion. L’accord douanier décidé ce dimanche 27 juillet entre le président américain et celle de la Commission européenne prévoit également un engagement de l’UE à acheter, d’ici la fin du deuxième mandat de Trump, pour 750 milliards de dollars (640 milliards d’euros) de produits énergétiques tels que du pétrole, du gaz naturel liquéfié (GNL), du nucléaire, des carburants - et semble-t-il des puces électroniques, incluses dans ce montant.
"Tout est très flou", convient Phuc-Vinh Nguyen, chef du Centre Energie de l’Institut Jacques Delors. En l’état, la promesse européenne ne lui paraît pas réalisable. D’autant qu’elle envoie un signal négatif quant à ses objectifs climatiques.
L’Express : Que contient la promesse d’achat de produits énergétiques de 750 milliards de dollars en trois ans ?
Phuc-Vinh Nguyen : Tout est très flou. Il faut vraiment attendre d’avoir plus de précisions concernant le détail exact car, en l’état, cette promesse semble difficilement réalisable. L’an dernier, les importations européennes étaient de l’ordre de 15 milliards d’euros pour le gaz américain ; 40 milliards pour le pétrole ; une dizaine de milliards pour les produits pétroliers. Cela voudrait donc dire tripler ces montants. Je suis très dubitatif sur la faisabilité de ces annonces. On sait que Donald Trump avait déjà...
28/07 - Les premières cargaisons d’aide humanitaire entrent à Gaza, plusieurs pays se mobilisentLes premières livraisons d’aide humanitaire sont entrées dimanche 27 juillet dans la bande de Gaza, alors qu’Israël - sous la pression internationale - assouplit son blocus. Début mars, Israël avait imposé un blocus hermétique, très partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries et un risque de famine généralisé, selon l'ONU et les ONG. En parallèle, la communauté internationale se retrouve à l’Assemblée générale des Nations Unies pour discuter de la très précaire solution à deux Etats, israélien et palestinien. Une conférence poussée par l’Arabie Saoudite et la France, qui a récemment annoncé son plan de reconnaître l’Etat palestinien en septembre.
Quant à la possibilité de mettre fin à la guerre Israël-Hamas, Trump a annoncé qu’un cessez-le-feu serait "possible", lors de sa rencontre ce lundi 28 juillet avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.
Les infos à retenir :
⇒ Une conférence se tient ce lundi à l'ONU sur l’avenir de la solution à deux Etats, israélien et palestinien
⇒ Trump juge qu’un cessez-le-feu est "possible" à Gaza
⇒ Deux ONG israéliennes affirment qu’Israël commet un "génocide" à GazaIsraël annonce l’arrivée de premières livraisons d’aide humanitaire à Gaza, l'Espagne et l'Allemagne mobilisées
Israël a annoncé ce lundi que de premières cargaisons d’aide humanitaire avaient été distribuées dans la bande de Gaza à la suite du déblocage des points de passage. L'ONU a aussi confirmé que l’aide contenue dans plus de cent camions a pu être distribuée la veille dans l’enclave...
28/07 - Guerre en Ukraine : le nouvel ultimatum de Donald Trump à Vladimir PoutineDonald Trump augmente la pression sur la Russie. Le président américain a annoncé ce lundi 28 juillet qu'il réduisait le délai de 50 jours donné le 14 juillet au président russe Vladimir Poutine pour cesser les hostilités en Ukraine, sous peine de sanctions américaines sévères contre la Russie. "Je fixe une nouvelle date limite d'environ 10 ou 12 jours à partir d'aujourd'hui. Il n'y a aucune raison d'attendre. Nous ne voyons aucun progrès", a déploré le président américain.
Le président américain, s'exprimant depuis Turnberry en Ecosse, s'est dit "très déçu" par son homologue russe et a ajouté: "Je vais réduire les 50 jours que je lui ai donnés pour une durée inférieure". Deux semaines auparavant, Donald Trump avait menacé les alliés de la Russie de droits de douane secondaires si aucun accord n'était trouvé avec l'Ukraine : "Si nous n'avons pas un accord d'ici 50 jours, c'est très simple, (les droits de douane) seront à 100 % et c'est comme ça", avait-t-il affirmé. Trump "fait preuve de fermeté" en annonçant un nouvel ultimatum à Poutine, s'est de son côté réjouie Kiev. Une rencontre prévue avec Poutine ?
Cette annonce intervient alors que le Kremlin a affirmé ce lundi qu'une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump n'était "pas exclue" en Chine en septembre, si le président américain se rendait dans ce pays à la même date que son homologue russe.
Vladimir Poutine doit se rendre en Chine pour les célébrations du 80ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, début septembre. Et, "s'il se...
28/07 - La Thaïlande et le Cambodge conviennent d’un cessez-le-feu "inconditionnel"Après cinq jours d’affrontements, la Thaïlande et le Cambodge ont convenu d’un cessez-le-feu "inconditionnel". Il devrait être effectif à partir de ce lundi minuit, a annoncé le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, qui occupe la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean), à l’issue de pourparlers dans son pays.
"Le Cambodge et la Thaïlande sont parvenus à un accord commun prévoyant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel qui prend effet à minuit le 28 juillet 2025, ce soir", a déclaré Ibrahim Anwar. "C’est un premier pas vital vers la désescalade et le rétablissement de la paix et de la sécurité", a-t-il assuré aux journalistes, aux côtés de ses homologues thaï et khmer."Une chance de retour à la normale"
Le Premier ministre cambodgien Hun Manet a jugé que le cessez-le-feu inconditionnel conclu avec la Thaïlande offrait une chance de "retour à la normale" dans les relations bilatérales après cinq jours d’affrontements. "Les solutions que le Premier ministre (malaisien) Anwar vient d’annoncer poseront les conditions pour que nos discussions bilatérales mènent de nouveau à des relations normales", a annoncé Hun Manet à l’issue de pourparlers menés en Malaisie. Son homologue cambodgien a pour sa part reconnu une solution "pour aller de l’avant".
La Thaïlande et le Cambodge se sont accusés mutuellement d’avoir attaqué en premier, et chaque camp a remis en cause la sincérité de l’adversaire, avant de s’asseoir à la table des négociations, sous l’œil des Etats-Unis et de la...
28/07 - "Une gifle commerciale" : les droits de douane UE-Etats-Unis vus par la presse européenneQuarante minutes. Voici le temps qu’il aura fallu dimanche 27 juillet à Donald Trump et Ursula von der Leyen pour sceller un accord commercial entre les États-Unis et l’Union européenne. C’est dans le golf de luxe de l’ancien président américain, à Turnberry en Écosse, que la rencontre a eu lieu. Une mise en scène soigneusement orchestrée, où Donald Trump s’est une fois encore placé au centre du jeu, tandis que la présidente de la Commission européenne a dû composer avec un cadre imposé. "Les deux ont dû se rendre à la résidence de vacances de Donald Trump, tout un symbole", observe le quotidien suisse Le Temps.
L’Union européenne a fini par accepter un tarif douanier général de 15 % sur ses exportations vers les États-Unis, tandis qu’aucune mesure équivalente n’a été imposée aux produits américains. "L’Europe cède", résume El País. Un déséquilibre assumé, qui permet tout de même d’éviter une escalade. "On peut au moins noter positivement que l’accord met fin à la menace d’un tarif de base de 30 % brandie par Trump", tempère l’éditorialiste allemand Michael Sauga pour Der Spiegel. Les échanges commerciaux entre les deux puissances, estimés à 1 400 milliards d’euros, s’en trouvent stabilisés, du moins pour le moment.Un accord qui "bafoue les règles du commerce international"
Derrière cette signature, la réalité est plus amère. Si Ursula von der Leyen a salué un accord "qui apporte stabilité et prévisibilité", Le Temps note que la présidente de la Commission européenne "a dû se contenter de sourires pincés", pendant que Donald...
28/07 - La pétition contre la loi Duplomb passe le cap des deux millions de signaturesLa pétition contre la loi Duplomb, qui permet notamment la réintroduction sous conditions, d’un pesticide, interdit en France depuis 2018, a dépassé ce lundi 28 juillet la barre des deux millions de signatures sur le site de l’Assemblée nationale.
La pétition avait déjà atteint les 500 000 signatures le week-end dernier, une première sur le portail de l’Assemblée Nationale, ouvrant la voie à l’organisation d’un nouveau débat dans l’hémicycle. Sa portée sera toutefois limitée : si les différents groupes politiques pourront exprimer leurs positions, il ne permettra pas, à lui seul, de revenir sur les dispositions déjà adoptées.
"Aujourd’hui je suis seule à écrire, mais non seule à le penser", affirmait le 10 juillet, pour conclure son texte, Eleonore Pattery, l’étudiante de 23 ans qui a lancé la pétition. Dix-sept jours plus tard, les faits continuent de lui donner raison, même si le rythme des signatures ralentit.
La pétition a été abondamment relayée sur les réseaux sociaux par des ONG, des partis politiques mais aussi des personnalités publiques. Elle demande l’abrogation "immédiate" de la loi et la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée", alors qu’il n’y a pas eu de réel débat dans l’hémicycle, et une "consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l’agriculture, de l’écologie et du droit" sur les sujets soulevés.Une loi contestée de tous bords
La pression s’accentue en tout cas un peu plus sur le gouvernement, sommé par la gauche, les ONG et désormais une partie non négligeable de...
28/07 - Jessie Inchauspé, Jimmy Mohamed… Que valent vraiment les influenceurs stars de la nutrition ?Qui n’a jamais été tenté, en 2025, de prendre en photo son repas ? Figurez-vous que cette fâcheuse habitude n’a pas toujours été une évidence : elle n’existait pas avant les réseaux sociaux. En quelques années, sans vraiment que l’on ne s’en aperçoive, les plateformes ont modifié en profondeur nos habitudes alimentaires. De l’aspect de l’assiette, forcément exubérante et colorée, aux recettes elles-mêmes, toujours plus inspirées, originales, healthy, les contenus en ligne dictent désormais en grande partie notre art de la table.
De fait, rares sont les influenceurs qui n’abordent pas le sujet : sur YouTube, plus d’1 million de vidéos mentionnent le hashtag "nutrition". Sur TikTok, le même mot-clé fait trois fois mieux. Autant dire qu’il y a, dans cette abondance, du très bon comme du très mauvais. Pour s’y retrouver, L’Express a décidé de passer sur le gril six producteurs de contenus. Avec l’aide de Serge Hercberg, un des chercheurs les plus influents du secteur, inspirateur du Nutriscore, nous avons attribué un score de scientificité à ces vidéastes. Les critères ? Référence à la littérature et aux recommandations officielles, et surtout, nuance dans le propos. Car, en matière de nutrition comme ailleurs, les remèdes miracles n’existent pas.Jean-Michel Cohen
1 million de followers sur YouTube
Chevalier de l’ordre du mérite, ce médecin nutritionniste, candidat aux législatives de 2017 sous étiquette LR-UDI (suppléant), a été interdit d’exercice en 2015. Il a lui-même demandé sa radiation, en 2020.
Jean-Michel Cohen...
28/07 - Droits de douane : François Bayrou regrette "un jour sombre", où l’Europe "se résout à la soumission"Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis soient taxés à 15 %. L’accord a été trouvé tout juste quelques jours avant la menace de taxes américaines de 30 %, qui devaient s’appliquer dès le 1er août.
L’accord est jusqu’à présent accueilli sans enthousiasme, notamment en France, où plusieurs ministres ont dénoncé un compromis déséquilibré, alors qu’Emmanuel Macron était partisan d’une ligne dure contre le président américain Donald Trump.
Les infos à retenir
⇒ Bayrou regrette "un jour sombre", où l’Europe "se résout à la soumission" après avoir conclu un accord sur les droits de douane avec les Etats-Unis
⇒ Les impacts diffèrent d’un pays européen à l’autre, la France moins touchée que l’Allemagne et l’Irlande
⇒ L’accord UE-USA "pèse" sur les constructeurs automobiles allemandsPedro Sánchez soutient l'accord commercial "sans aucun enthousiasme"
Le Premier ministre espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, a affirmé ce lundi qu'il "(soutenait)" l'accord commercial conclu la veille par les Etats-Unis et l'UE, mais "sans aucun enthousiasme". "J'apprécie l'attitude constructive (...) qu'a eue la présidente de la Commission européenne", Ursula von der Leyen, qui a négocié cet accord avec le président américain Donald Trump, a dit le chef du gouvernement espagnol lors d'une conférence de presse à Madrid.
Bruxelles, de son côté, a cherché à défendre le compromis...
28/07 - "En Iran, c’est fou d’avoir des enfants !" : le mur démographique, l’autre bataille du régime islamique"Père, mère, le bon sens de la vie", "Promotion de la dignité maternelle, source de fontaine de jeunesse", "Approche éthique pour la préservation de la vie fœtale"… Ces différents slogans ont été martelés quotidiennement lors de la Semaine nationale de la population, une campagne de communication du gouvernement iranien lancée un mois avant la "guerre de douze jours" - du 13 au 24 juin - avec Israël. Avec un mot d’ordre général : "Tous pour un Iran jeune." Un moyen, pour le régime, de mettre l’accent sur un enjeu qui affecte ce géant démographique du Moyen-Orient : le vieillissement d’une population de près de 90 millions d’habitants. Les officiels ne cessent de tirer la sonnette d’alarme ces derniers mois.
"Si nous continuons ainsi, il n’y aura plus de pays appelé Iran dans cent ans. Nous devons comprendre l’ampleur de la catastrophe", a averti le vice-ministre iranien de la Santé, Alireza Raisi, en novembre dernier. Selon lui, l’Iran pourrait finir moitié moins peuplé d’ici à 2100. Un sombre scénario nuancé par un récent rapport de l'ONU, selon lequel l’Iran ne perdra "que" 20 millions d’habitants d’ici la fin du siècle, après avoir connu un pic à 102 millions de personnes en 2053.Plusieurs retournements spectaculaires
Toujours selon ce dirigeant iranien, près de la moitié de la population sera potentiellement considérée comme âgée en 2100. Actuellement, les Iraniens de plus de 60 ans représentent 11,5 % de la population. Cette proportion pourrait tripler d’ici à 2050. En cause, l’augmentation de l’espérance...
28/07 - Comment les Russes effacent l’Ukraine dans les territoires occupésQue se passe-t-il dans les régions ukrainiennes occupées par la Russie depuis l’invasion de février 2022 ? Propagande, éducation, institutions, tortures… Pendant des mois, la correspondante de L’Express dans la région, Clara Marchaud, a récolté les témoignages d’Ukrainiens traumatisés. Accompagnée de l’analyse de la sociologue Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques, elle nous emmène dans ses reportages au cœur d’une Ukraine inquiète de possibles négociations.
TROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : ZaTV, Fridrih Show
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Benjamin Chazal - Getty images - FFeller(Sketchfab)
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : Depuis février 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, on parle régulièrement de ce qu’il se passe sur le front. Il est toutefois difficile de savoir ce que devient la population restée dans les régions annexées. Cette semaine, nous vous faisons donc entendre les voix de ces habitants dont la vie a basculé.
Le 24 février 2022, Clara Marchaud, la correspondante de L’Express en Ukraine, est sur place lorsque l’invasion russe commence. Pendant ses premiers reportages, elle rencontre des Ukrainiens qui fuient l’occupation de leurs régions. Des exilés avec lesquels elle échange durant ces...
28/07 - Droits de douane : pourquoi l’Europe a accepté les conditions de Donald TrumpHors de question que l’UE accepte un accord déséquilibré. Ni des droits de douane plus élevés que ceux du Royaume-Uni. Alors que les négociations allaient bon train, nombre d’experts sont montés au créneau ces derniers mois pour inciter l’Europe à rester ferme face à l’ogre américain. Ils ont la gueule de bois ce matin. Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont indiqué le 27 juillet avoir trouvé un accord douanier lors de leur brève entrevue à Turnberry, en Ecosse. Le deal prévoit des droits de douane de 15 % sur les produits européens importés aux Etats-Unis.
Ce sera le cas des voitures qui, depuis le 3 avril, étaient soumises à un taux plus élevé encore de 25 %. Ainsi que des produits pharmaceutiques que Donald Trump avait un temps menacé de taxer à 200 %. L’aéronautique européenne sera en revanche exemptée de droit de douane, tout comme "certains produits chimiques, certains produits agricoles", et "certaines matières premières stratégiques". Et si le locataire de la Maison-Blanche a affirmé que les droits de douane de 50 % sur l’acier et l’aluminium ne bougeaient pas, Ursula von der Leyen a assuré qu’un compromis avait été trouvé permettant de les réduire en dessous de certains quotas.
L’UE s’est en parallèle engagée à 750 milliards de dollars d’achats énergétiques (GNL, combustible nucléaire…) sur trois ans. Et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis.
Trois facteurs ont pesé dans la décision de Bruxelles. Le premier est que...
28/07 - Drones, la révolution du champ de bataille : comment la guerre en Ukraine a tout bouleverséEn cette journée d’été caniculaire, six hommes en tenue de combat prennent position dans une tranchée du camp militaire de Caylus, dans le Tarn-et-Garonne. Malgré des mines rougies par un soleil de plomb, la concentration se lit sur les visages. Soudain, l’ordre tombe : un char T-80 russe a été détecté à environ 500 mètres - il doit être détruit. Aussitôt, un drone d’observation piloté par un membre de l’unité part en éclaireur. Suivent deux drones FPV ("first person view", pilotés grâce à un casque de réalité virtuelle), des engins à haute vélocité munis d’une charge explosive. Arrivé sur zone, la première de ces munitions kamikazes ajuste sa trajectoire avant de s’écraser sur la tourelle du blindé - incarné par un camion de l’armée française. Quelques secondes plus tard, une seconde frappe manque sa cible d’un petit mètre. Il n’empêche, l’opération est un succès. "En conditions réelles, les obus présents dans la tourelle du char auraient pris feu au premier impact", jauge l’adjudant Thomas, du 1er régiment de hussards parachutistes, qui surveille d’un œil avisé le bon déroulement de la manœuvre. Mais la mission n’est pas achevée : on signale deux soldats ennemis à proximité. Une fois encore, le bourdonnement des drones se fait entendre…
Cet exercice grandeur nature est l’un des nombreux à se dérouler dans le tout nouveau centre d’entraînement tactique drone de la 11e brigade parachutiste. Créé en mars dernier sous l’impulsion du chef d’état-major de l’armée de terre, le général Pierre Schill, sa mission est de former les...
27/07 - Les Etats-Unis et l’UE ont conclu un accord de droits de douane généraux de 15 %, annoncent Trump et Von der LeyenLe président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché dimanche à Turnberry en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%, à l'issue d'une réunion éclair.
"Nous avons trouvé un accord", annonce le dirigeant républicain, le qualifiant de "plus grand" jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse "d'unité et d'amitié". La patronne de l'exécutif européen salue elle un "bon accord", qui apportera de la "stabilité."
Selon les premiers éléments de cet accord commercial tant attendus entre Bruxelles et Washington, les Etats-Unis vont imposer des droits de douane de 15% sur les produits européens importés et l'UE s'est engagée à 750 milliards de dollars d'achats d'énergie et à 600 milliards d'investissements supplémentaires aux Etats-Unis.Rome salue un accord, attend les détails
Rome a salué dimanche soir l'accord commercial entre les Etats-Unis et l'UE prévoyant des droits de douane de 15% sur les exportations européennes, estimant qu'il évite une guerre commerciale, tout en restant prudent dans l'attente de connaître les détails. "L'accord entre l'UE et les Etats-Unis met un terme à une phase d'incertitude et évite une guerre commerciale. Nous examinerons tous les détails", a écrit sur X Antonio Tajani, chef de la diplomatie italienne.
Même son de cloche chez la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, en visite en Ethiopie pour un sommet de l'ONU sur la sécurité alimentaire....
27/07 - Droits de douane de Donald Trump : face aux attaques américaines, l’Europe se cherche de nouveaux alliés commerciauxDonald Trump imposera-t-il ou non les surtaxes de 30 % qu’il a annoncées pour l’Union Européenne (UE) ? Celle-ci s'attend au pire, à moins qu'un accord ne soit conclu ce dimanche entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président américain. Comme l'a affirmé le secrétaire au Commerce des Etats-Unis, Howard Lutnick, l'Europe "espère conclure un accord, mais c'est au président Trump, qui est le chef à la table des négociations, de décider". Ainsi l'Europe attendrait-elle patiemment que son sort ne soit décidé selon le bon vouloir du POTUS entre deux parties de golf.
Pourtant, la situation n'est pas aussi désespérée qu'elle en a l'air pour l'UE. Car par ses attaques directes, tant avec ses menaces douanières qu’avec son désengagement dans le financement de l’Otan, Donald Trump a déclenché une réaction tout à fait inattendue et inespérée : le rapprochement des Vingt-Sept. A tel point que même des Etats membres comme le Danemark, longtemps sceptique sur les politiques budgétaires européennes, ont développé une perception nettement plus positive de l’UE. Selon un sondage d'opinion réalisé au printemps 2025 pour la Commission européenne, environ 74 % des Danois ont déclaré faire confiance à l'UE, contre 63 % il y a cinq ans.
Et le Danemark est loin d’être un cas isolé, comme le remarque le New York Times. Ces derniers mois, le sentiment à l'égard de l'Union européenne s'est nettement amélioré. Pour le directeur de l’Atlantic Council Jörn Fleck, cité par le New York Times, la virulence...
27/07 - Sous la Coupole, ces discrètes querelles entre les Académies : argent, notoriété et petits secretsC’est l’Académie française, murmurent les badauds, les flâneurs, les Parisiens, à propos de la Coupole qui trône à l’extrémité du pont des Arts. C’est l’Académie française, renchérissent les bateaux-mouches lors de leurs incessants allers-retours sur la Seine en contrebas. Pourtant, derrière cette majestueuse façade du quai Conti ne se niche pas seulement la "Française", mais cinq académies représentant la fine fleur de la vie intellectuelle hexagonale.
Est-on lundi ? Les Sciences morales et politiques sont en séance. Mardi ? Les Sciences. Puis, les Beaux-Arts, la Française, les Inscriptions et Belles lettres se succèdent jusqu’au vendredi. En fonction des jours y entrent des personnalités comme Guy Savoy ou Bernard Arnault, Amin Maalouf ou Catherine Meurisse, le Prix Nobel Alain Aspect ou l’ancienne coprésidente du Giec, Valérie Masson-Delmotte. Un monde discret, qui n’aime guère parler de lui, fait de rituels et de doctes travaux, de remises de prix et de savantes communications, mais aussi d’amitiés, d’inimitiés et de petits coups vachards.
Cinq cents représentants de la vie intellectuelle s’y croisent (souvent), s’y entraident (parfois), se querellent (régulièrement). Ici, les jalousies et les différends ne s’étalent pas, ils se chuchotent, ils se murmurent. Après tout, n’est-on pas entre personnes bien élevées ? En ces premiers jours de juillet, on remet les derniers prix avant la fin de la saison, on se félicite de cette année marquée par l’achèvement de la 9e édition du dictionnaire, on se désole du décès...
27/07 - Cioran, l’incroyable histoire du philosophe pessimiste racontée par sa biographe : "Hitler l’a envoûté""J’ai connu toutes les formes de déchéance, y compris le succès" ; "Lorsqu’on n’a pas eu la chance d’avoir des parents alcooliques, il faut s’intoxiquer toute sa vie pour compenser la lourde hérédité de leurs vertus" ; "Ne nous suicidons pas tout de suite, il y a encore quelqu’un à décevoir"… Emil Cioran est une source inépuisable de citations. Les aphorismes de cet "ironiste lucide", né en 1911 en Transylvanie et mort en 1995 à Paris, font toujours mouche. Pas étonnant que Fabrice Luchini ait fait son miel de sa prose. On le verra à nouveau cet automne au Théâtre des Mathurins, à Paris, dans L’Art du portrait selon Cioran. Une lecture "nourrie, éclairée, arrondie par ce merveilleux bouquin qui a été mon livre de chevet qui s’appelle les Cahiers de Cioran", explique le comédien. Dans cet ouvrage, il a découvert "un écrivain totalement différent de l’image du désespéré ou du spécialiste du suicide".
Sans doute en apprendra-t-il davantage encore en lisant Cioran ou le gai désespoir (Editions de L’Archipel), la biographie qu’Anca Visdei consacre à l’auteur de Précis de décomposition et Syllogismes de l’amertume. Née à Bucarest, réfugiée politique en 1973 à Lausanne, cette journaliste, romancière et auteure de théâtre, a également brossé le portrait de Jean Anouilh et d’Orson Welles. Récompensée il y a quelques semaines par le jury Goncourt, qui lui a décerné le prix de la biographie Edmonde Charles-Roux, Anca Visdei nous plonge dans les paradoxes de ce "maître à vivre plutôt qu’à penser". De son enfance bénie en Transylvanie...
27/07 - Droits de douane de Donald Trump : l’Europe attend de savoir à quelle sauce elle sera mangéeL'heure tourne : le président américain, lancé dans une vaste offensive protectionniste, se donne jusqu'au 1er août avant d'assommer les produits européens entrant aux Etats-Unis de droits de douane de 30 %. Le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick a prévenu dimanche dans l’émission Fox News Sunday qu’il n’y aura "pas d’extension" à la pause des droits de douane voulus par Donald Trump qui arrive à échéance le 1er août. Il a toutefois souligné que les partenaires commerciaux des Etats-Unis pourront "continuer d’échanger avec le président Trump après le 1er août".
Des dizaines de pays sont concernés par une augmentation de ces taxes douanières. A l’orée de la date butoir, la politique économique de Donald Trump entre dans une semaine décisive, le président américain utilisant les droits de douane comme principal levier de négociation depuis son retour au pouvoir.Le risque d'anéantir des pans entiers du commerce transatlantique
Le républicain rencontre ce dimanche la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour tenter d’arracher un accord, attendu avec impatience en Europe pour mettre fin à des mois d'incertitude pour l'industrie européenne. Selon plusieurs sources européennes, le texte en discussion prévoit un tarif de base de 15 % sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec un traitement plus favorable pour des secteurs comme l'aéronautique et les spiritueux - mais pas pour le vin.
Un tel résultat confirmerait que les échanges transatlantiques sont entrés dans...
27/07 - Ukraine : Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont "réaffirmé l’importance de la lutte contre la corruption"Emmanuel Macron et le président ukrainien Volodymyr Zelensky ont "réaffirmé l'importance de la lutte contre la corruption, portée par des institutions indépendantes et pleinement efficaces" lors d'un échange dimanche matin, a indiqué le chef de l'Etat français dans un message sur X.
Cette semaine, M. Zelensky avait provoqué un tollé avec une loi supprimant de fait l'indépendance de deux organismes anticorruption en les plaçant sous l'autorité directe du procureur général, lui-même subordonné à l'exécutif ukrainien. M. Zelensky avait très rapidement promulgué le texte après son vote mardi par le Parlement.Le fléau ukrainien de la corruption
Selon des groupes issus de la société civile, cette mesure s'inscrit dans un contexte de pressions gouvernementales croissantes sur les acteurs de la lutte anticorruption, dans ce pays fortement affecté par ce fléau. Les partenaires de l'Ukraine, dont l'Union européenne, ont donc rapidement manifesté leurs préoccupations.
Face à la controverse, alors que la loi a suscité de vives critiques au sein de la société civile ukrainienne, M. Zelensky a finalement annoncé jeudi qu'il proposait un nouveau projet de loi pour assurer de nouveau l'"indépendance" des structures anticorruption ukrainiennes face au pouvoir. Une mesure cette fois saluée par Bruxelles.
"Nous avons partagé la conviction que ce qui distingue aussi, aujourd'hui, l'Ukraine de la Russie, c'est qu'elle reste, malgré la guerre, une démocratie vibrante — et qu'elle entend continuer à progresser sur son chemin...
27/07 - Largages aériens, entrée de camions : ce qu’il faut savoir sur la reprise de l’aide humanitaire internationale à GazaAlors que la communauté internationale s’indigne de la famine de masse à l’œuvre dans la bande de Gaza, faute d’accès suffisant à l’aide humanitaire, Israël a annoncé dimanche 27 juillet une "pause tactique" de ses opérations militaires dans trois villes de l’enclave. Elle doit s’accompagner d’une reprise de l’aide humanitaire étrangère, à travers notamment des largages aériens, après cinq mois de blocus. Israël dit avoir procédé à un premier largage dans la matinée. Selon le média égyptien Al-Qahera News, des camions d’aide humanitaire égyptiens seraient également entrés dans la bande de Gaza par le poste frontière de Rafah dans la matinée.
Depuis mars, Israël interdisait les distributions d’aide alimentaire par des agences de l'ONU, au motif que le Hamas pillerait les stocks. Une allégation que Tsahal n'a jamais prouvée, selon le New York Times, qui affirme qu'au contraire, les opérations humanitaires menées par les Nations Unies démontraient une grande efficacité.Le système actuel de distribution d’aide, via la GHF, a causé plus de 1 000 morts
Après s’être retiré du processus de cessez-le-feu avec le Hamas en mars, Israël avait dans un premier temps imposé un blocus total de l’aide humanitaire, pendant deux mois, avant de ne réautoriser les distributions qu’en provenance d’une fondation privée, la fondation humanitaire pour Gaza (ou GHF), critiquée pour ses liens étroits avec les gouvernements israélien et américain et l’opacité de son fonctionnement.
Cette fondation, sur laquelle reposait désormais toute l’aide...
27/07 - Cambodge-Thaïlande : des discussions lundi en Malaisie, quatrième jour de combatsLa Thaïlande affirme que des discussions auront lieu lundi en Malaisie avec le Cambodge, après que les combats entre les deux pays sont entrés dimanche dans leur quatrième jour. Les dirigeants thaïlandais et cambodgien ont assuré samedi qu'ils étaient ouverts à un cessez-le-feu au cours de conversations téléphoniques distinctes avec le président américain Donald Trump mais, depuis, ils s'accusent mutuellement d'entretenir les hostilités et de tenir un double langage.
Bangkok a annoncé ce dimanche que le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai allait se rendre lundi 28 juillet en Malaisie, dans ce qui pourrait constituer sa première rencontre avec son homologue khmer Hun Manet, également attendu. Les discussions ont pour objectif d'"écouter toutes les propositions" et de "rétablir la paix", a dit le Bureau du chef du gouvernement thaïlandais dans un communiqué. Phnom Penh n'a pas encore réagi à cette annonce mais Hun Manet, pendant son entretien avec M. Trump, a rappelé que le Cambodge "approuvait la proposition d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel." Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a proposé dès jeudi son aide en tant que médiateur, la Malaisie occupant cette année la présidence tournante de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.Quatrième jour de combat
Les deux royaumes d'Asie du Sud-Est sont aux prises dans l'épisode le plus meurtrier en près de quinze ans d'un différend territorial au long cours....
27/07 - Nutritionnistes, diététiciens, coachs… A qui faire confiance pour mieux manger ?Une patiente a marqué Marie-Christine Robert, présidente du groupe de réflexion sur l’avenir des diététiciens (Grad). Une dame d’une soixantaine d’années, dénutrie et avec une ostéoporose avancée : "Elle avait été suivie pendant trois ou quatre ans par une naturopathe-nutritionniste, qui en plus de lui donner de très mauvais conseils, lui vendait des compléments alimentaires", se rappelle-t-elle. Sur la recommandation d’un médecin, la patiente avait alors fini par se tourner vers une "vraie" diététicienne… Un cas loin d’être isolé – ces experts de la nutrition assurent voir régulièrement arriver dans leurs cabinets des patients atteints de troubles alimentaires à la suite d’une prise en charge inappropriée.
De fait, il peut parfois s’avérer délicat de s’y retrouver entre les différentes catégories de "professionnels" prétendant nous aider à mieux manger. La palette, en apparence, est large : diététicien-nutritionniste, nutrithérapeute, coach en nutrition, naturopathe-nutritionniste, conseiller en diététique, micronutritionniste… En réalité, seuls les quelque 18 000 diététiciens-nutritionnistes que compte notre pays disposent du titre et de la formation les autorisant à prodiguer des conseils nutritionnels, dans le but d’améliorer ou de préserver la santé. Véritables professionnels du soin, ils ne sont pas là uniquement pour aider à perdre du poids, mais participent à la prévention et à la prise en charge des patients dans différentes pathologies (obésité, diabète, maladies cardiovasculaires…). Problème, l’appellation...
27/07 - Gaza : des avions jordaniens et émirati larguent 25 tonnes d’aide humanitaireL'armée israélienne a annoncé dimanche "une pause tactique" quotidienne des combats dans plusieurs zones de la bande de Gaza et des couloirs humanitaires sécurisés pour les convois de l'ONU et des ONG, destinés au territoire palestinien ravagé et affamé par plus de 21 mois de guerre.
La décision du gouvernement israélien survient après les déclarations du président Donald Trump qui a accusé le Hamas de ne pas vouloir un accord sur un cessez-le feu à Gaza. L'administration américaine et le gouvernement de Benjamin Netanyahu ont affirmé qu'ils allaient chercher des "solutions alternatives".L'ONU va utiliser les "pauses humanitaires" pour atteindre les habitants affamés de Gaza
L'ONU a assuré dimanche vouloir essayer d'atteindre autant de personnes que possible dans la bande de Gaza, après l'annonce par Israël de l'ouverture de routes terrestres sécurisées pour les convois humanitaires dans le territoire palestinien assiégé et affamé. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a affirmé disposer d'assez de denrées, déjà sur place ou en route pour la région, afin de nourrir les 2,1 millions d'habitants de la bande de Gaza pendant près de trois mois.
Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher, a salué l'annonce de ces "pauses humanitaires". "En contact avec nos équipes sur le terrain qui feront tout leur possible pour atteindre autant de personnes affamées que nous le pouvons", a-t-il écrit sur X.
Le PAM a expliqué que les pauses et les corridors devraient permettre de distribuer la nourriture...
27/07 - "Pour Pogacar, tout a commencé dans un village" : la méthode de la Slovénie décryptée par son Premier ministreLa "grande boucle" est bouclée. Le scénario semblait écrit d’avance tant Tadej Pogačar domine actuellement le cyclisme mondial, mais dans le vélo comme ailleurs rien n’est jamais figé. Personne, pas même les plus grands champions, n’est à l’abri d’une défaillance, d’un "jour sans" ou d’une chute. Pourtant rien n’y a fait. Le Slovène a dominé l’édition 2025 du Tour de France en s’adjugeant un quatrième maillot jaune à seulement 26 ans - sans compter toutes ces fois où, plus tôt dans l’année, on a pu voir le coureur d’UAE Emirates lever les bras sur la ligne d’arrivée. Ebouriffant. Bluffant. Sidérant. Epoustouflant. Et encore, les superlatifs manquent.
Dans sa ville natale de Klanec, 350 âmes, Tadej Pogačar est un héros comme elle n’en a jamais connu. Dans son pays, il est une source d’inspiration pour tous les jeunes au même titre que d’autres champions qui font rayonner la Slovénie, deux millions d’habitants, dans le monde entier. A l’image de la star de la NBA Luka Dončić, du gardien de football Jan Oblak, ou encore la grimpeuse sportive médaillée d’or olympique Janja Garnbret. Sans compter un autre cycliste qui lorgnait un temps la fameuse tunique jaune. Pour le Premier ministre de cet Etat indépendant depuis 1991, Robert Golob, les succès des sportifs slovènes "n’est pas un hasard". Quelles sont ses recettes ? Entretien.
L’Express : Au terme d’une domination sans partage, le Slovène Tadej Pogačar est sur le point de remporter, ce dimanche 27 juillet, son quatrième Tour de France. Mais il n’est pas le seul sportif...
27/07 - "Une guerre civile est désormais possible" : en Syrie, l’impossible unité ?Au bout du village de Walgha, là où les bâtiments pillés laissent place à un paysage de végétation sèche, une dizaine d’hommes de la Sécurité générale, l’équivalent de la gendarmerie en Syrie, tiennent un barrage. Leur regard est tourné vers l’horizon au bout duquel se dessine la ville de Soueïda. Leur souffle est court, l’atmosphère tendue. Malgré l’accord de cessez-le-feu renouvelé la veille, des affrontements sporadiques se poursuivent dans la région entre les factions druzes et des groupes armés sunnites. Ils ont essuyé un tir de mortier il y a une heure à peine. "Ici, c’est le dernier check-point que nous tenons. Au-delà, nous considérons que ce sont des positions ennemies", déclare un des hommes du barrage. Ils ont interdiction d’entrer dans la ville contrôlée par les factions armées druzes.
Soueïda, ville du sud de la Syrie où vivent quelque 500 000 Druzes – une minorité religieuse qui représente 3 % de sa population – est le théâtre de violents affrontements qui ont fait au moins 1 265 morts depuis le 13 juillet, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Ces violences, qui ont éclaté dans un contexte de tensions intercommunautaires, auraient été déclenchées par le kidnapping d’un marchand de légumes druze par des Bédouins. Très vite, les vidéos documentant les exactions – torture, exécution sommaire, décapitation, pillage – commises par les deux camps contre les civils ont envahi les réseaux sociaux. Dans les rues du village de Walgha accessibles aux journalistes ce lundi 21 juillet, de la fumée s’échappe...
27/07 - L’IA, arme fatale contre les incendies en Europe ? "On ne saura plus faire sans"Des forêts à perte de vue. Un dégradé de vert, quelques parcelles jaunies et des chemins poussiéreux qui serpentent au milieu des bois. Un mouvement de caméra dévoile une maison à l’architecture typique du sud de la France et, au loin, un village. L’écran bascule sur un paysage vallonné traversé par des lignes électriques, puis un autre constellé d’éoliennes. L’image s’efface encore. Cette fois changement complet de décor. Retour dans le monde imaginaire et cubique de Minecraft. Le streameur Aypierre, 476 000 abonnés sur la plateforme Twitch, vient de commencer son live avec quelques minutes de retard. Un délai que ses spectateurs en ligne ont pu mettre à profit pour lutter contre un des fléaux récurrents de l’été : les incendies.
L’initiative FireCatchers a été lancée le 14 juillet par les sapeurs-pompiers de l’Hérault, pour toute la période estivale. Elle vise à remplacer l’écran d’attente de streameurs partenaires par un flux en direct des images de vidéosurveillance des forêts du département. Une fumée suspecte ? Le spectateur envoie un message dans le chat. Au bout de plusieurs signalements, une alerte est envoyée aux pompiers, qui vérifient l’information avant de déployer des équipes. "On augmente le nombre de surveillants, parfois jusqu’à plusieurs centaines de milliers en simultané au lieu de quelques individus, donc mécaniquement les chances de repérer un feu vite et tôt", pointe Fabrice Plazolles, le directeur général de Havas Play, agence qui a développé le dispositif. Si le test s’avère concluant, il...
26/07 - Cambodge-Thaïlande : Donald Trump intervient pour demander un cessez-le-feuDonald Trump a déclaré samedi échanger avec les dirigeants du Cambodge et de la Thaïlande pour parvenir à un cessez-le-feu entre les deux pays qui s'affrontent depuis jeudi à cause d'un différend frontalier, des combats à l'origine de 33 morts. "Je viens de parler avec le Premier ministre du Cambodge pour arrêter la guerre avec la Thaïlande. Je suis en train d'appeler le Premier ministre par intérim de la Thaïlande pour lui demander également un cessez-le-feu et une FIN de la guerre qui fait rage en ce moment", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.
Dans un post séparé publié quelques minutes plus tard, Donald Trump a salué "une très bonne conversation" avec le dirigeant thaïlandais. "La Thaïlande, comme le Cambodge, veut un cessez-le-feu immédiat et la PAIX", a encore écrit le président américain.
Un différend frontalier entre les deux pays couve de longue date et a dégénéré jeudi en affrontements impliquant des avions de combat, des chars, des troupes au sol et l'artillerie. Un niveau de violence jamais vu depuis 2011, qui a conduit le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir d'urgence.
26/07 - Au Brésil, l’effet boomerang de la guerre commerciale de Donald Trump"Rarement depuis la fin de la guerre froide les États-Unis ont interféré aussi profondément dans les affaires d’un pays d’Amérique latine", constate gravement The Economist. La crise a commencé le 9 juillet, lorsque Donald Trump a annoncé que les États-Unis imposeraient, à compter du 1er août, des droits de douane punitifs de 50 % sur plusieurs produits brésiliens : café, jus d’orange, pétrole brut, acier semi-transformé… Un choc pour la première économie d’Amérique latine, dont Washington est le deuxième partenaire commercial.
Pourtant, les États-Unis n’enregistrent aucun déficit commercial avec le Brésil. Bien au contraire : l’excédent américain s’élevait en 2024 à 284 millions de dollars, selon les données officielles brésiliennes. En réalité, les motivations de la Maison-Blanche sont ailleurs. Selon Donald Trump, le gouvernement de Luiz Inácio Lula da Silva mènerait une "chasse aux sorcières" contre Jair Bolsonaro, l’ancien président d’extrême droite poursuivi pour tentative de coup d’État. L'objectif de l'agression commerciale du président américain est à peine dissimulé : affaiblir le président Lula et mettre un terme aux poursuites contre Jair Bolsonaro à l’approche de l’élection présidentielle brésilienne d’octobre 2026. Autrement dit, Washington s’en prend directement à la politique intérieure de son voisin du Sud.
L'offensive ne s’est pas limitée au levier commercial. Le 15 juillet, le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, a ouvert une enquête sur les pratiques brésiliennes, sans motif économique...
26/07 - Perrine Simon-Nahum (ENS) : "Les juifs engagés à l’extrême droite font une erreur historique"En partenariat avec l’Ecole normale supérieure (ENS-PSL), L’Express interroge cet été des chercheurs de l’un des fleurons de l’enseignement français. A la fois grande école et université, Normale-Sup a la particularité d’avoir des enseignants-chercheurs en point en mathématiques, en IA, en biologie, en sciences cognitives comme dans les sciences humaines (littérature, philosophie, économie, histoire…), cumulant 14 prix Nobel et 12 médailles Fields.
Perrine Simon-Nahum est directrice de recherche au CNRS et professeure attachée au département de philosophie de l’ENS. Spécialiste de l’histoire du judaïsme et de la philosophie de l’histoire, grande connaisseuse des œuvres de Raymond Aron ou Hannah Arendt, elle s’est penchée dans ses derniers essais sur la crise de la démocratie (Sagesse du politique) comme sur la réactualisation de l’antisémitisme sous de nouvelles formes idéologiques (La Nouvelle Causalité diabolique).
A L’Express, Perrine Simon-Nahum explique pourquoi les juifs ne sont pas imperméables aux sirènes du populisme, mais déplore que ceux "qui mettent dans l’urne un bulletin RN oublient que leur seul rempart a toujours été dans l’histoire celui érigé par les institutions républicaines". La philosophe analyse aussi les différences entre diaspora et Israël au sujet de la guerre à Gaza. Enfin, elle met en avant le rôle clé des savants juifs dans la fondation des sciences humaines en France, et revient sur la querelle entre deux anciens élèves illustres de l’ENS, Raymond Aron et Jean-Paul Sartre.
L’Express :...
26/07 - Droits de douane : qu’est-ce que l’instrument anti-coercition, l’arme ultime de l’UE face aux Etats-Unis ?La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et Donald Trump se retrouveront, dimanche 27 juillet en Écosse, alors que l’Union européenne et les États-Unis abordent la dernière ligne droite des négociations sur les droits de douane. Mais cette fois, Bruxelles entend "montrer ses muscles", selon les mots d'un diplomate européen. Et se dit prêt à dégainer son "bazooka" si besoin : l’instrument anti-coercition, (ACI). Jamais activé jusqu’ici, cet outil juridique a été conçu pour répondre aux pressions économiques exercées par un pays tiers. Il pourrait devenir un levier central pour éviter l’imposition de droits de douane de 30 % sur les produits européens à partir du 1er août, une option de dernier recours si les discussions avec l’administration Trump venaient à échouer.
Adopté en octobre 2023, l’instrument anti-coercition est conçu comme le "moyen de dissuasion le plus puissant" à disposition des Vingt-Sept. Il prévoit une série de mesures, très lourdes pour certaines, comme le gel de l'accès d'un pays tiers aux marchés publics européens, le blocage de certains investissements, ou encore l'imposition de contraintes réglementaires lourdes aux entreprises étrangères. L'objectif : permettre une réaction rapide, ciblée et proportionnée dans le cas où les pays membres de l'UE seraient la cible de "coercition économique". Le New York Times évoque même la possibilité, dans le cas américain, de taxer les géants de la tech ou d’interdire aux banques américaines de soumissionner aux appels d’offres...
26/07 - Cryptomonnaies, cagnottes en ligne… : que deviennent-elles au décès du propriétaire ?Comme la majorité des Français, vous n’avez peut-être pas réfléchi au sort de votre patrimoine si vous disparaissiez. Pas de panique ! A défaut d’avoir rédigé un testament pour partager vos biens, le Code civil régentera votre succession en désignant vos héritiers selon la composition de votre famille : enfants, conjoint ou parents survivants…
Pour calculer le montant de votre "actif successoral", c’est-à-dire tous les biens qui vous appartenaient à votre décès, le notaire interrogera les registres légaux. Les banques doivent renseigner sur Ficoba les produits ouverts à votre nom - comptes courants, plans d’épargne, comptes titres… - ainsi que la liste de vos coffres-forts physiques. Les assureurs ont la même obligation avec les contrats d’assurance-vie et de capitalisation, répertoriés sur le registre Ficovie. Enfin, le service des hypothèques fournit des informations concernant la propriété de vos biens immobiliers en France.
Mais si vous détenez un portefeuille de cryptomonnaies, une cagnotte de jeux en ligne, un compte PayPal, un programme de cashback ou des financements participatifs dans des TPE/PME (le crowdfunding), le notaire n’aura pas connaissance de ces actifs dématérialisés. En effet, ces investissements sont gérés par différentes plateformes qui n’ont aucune obligation légale de rechercher les héritiers en cas de décès d’un de leur utilisateur. Si vous n’avez pas informé vos proches de l’existence de ce patrimoine, ou n’avez laissé aucun document précisant sur quelles plateformes vous avez placé...
26/07 - Guerre en Ukraine : la Russie revendique la prise d’un nouveau village dans la région de DnipropetrovskLa Russie continue de grignoter le terrain en Ukraine, alors que la troisième session de pourparlers de paix entre Russes et Ukrainiens s'est achevée mercredi à Istanbul sans progrès tangibles.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré vendredi que des discussions avec Moscou sur une rencontre avec Vladimir Poutine avaient "commencé", le Kremlin jugeant de son côté qu'un tel entretien était "peu probable" dans les 30 prochains jours.Des frappes en Russie et en Ukraine font au moins cinq morts
En Russie, "dans le district de Zimovnikovski (...), une voiture a pris feu à la suite d'une attaque de drone. Deux personnes sont mortes", a annoncé sur Telegram Iouri Sliousar, le gouverneur de la région de Rostov, frontalière de l'Ukraine. Selon le ministère russe de la Défense, la défense antiaérienne a intercepté 54 drones dont 24 dans la région de Briansk, elle aussi frontalière de l'Ukraine.
Cette même nuit, la Russie a tiré "208 drones et 27 missiles de différents types" sur l'Ukraine, a affirmé l'armée de l'air ukrainienne qui dit avoir abattu 183 drones et 17 missiles. Le gouverneur de la région centrale ukrainienne de Dnipropetrovsk, Serguiï Lissak, a pour sa part fait état de "trois personnes tuées et six blessées à Dnipro" la capitale régionale, et dans ses environs.
Une personne de 21 ans est morte à l'hôpital des suites de ses blessures et une autre a péri dans un village de la région, selon le gouverneur sur Telegram. Un peu plus tôt, Borys Filatov, le maire de Dnipro, avait déploré la...
26/07 - "Trump est, de manière perverse, un homme très honnête" : l’analyse déroutante de l’économiste américain Mario J. RizzoSon nom ne vous dit peut-être rien. Mais de l’autre côté de l’Atlantique, Mario J. Rizzo fait figure d’autorité. Professeur à la prestigieuse New York University, cet économiste reconnu a consacré une partie de sa carrière à l’étude et à la critique du "paternalisme doux", une forme moderne d’interventionnisme basée sur le constat de l’irrationalité des individus. De passage en France à l’occasion de l’université d’été d’Aix-en-Provence, organisée par l’Institute for Economic Studies Europe, Mario J. Rizzo nous a accordé un entretien dans lequel il analyse les mutations de l’Amérique de Donald Trump. Oubliez les discours convenus. Ce libéral, mélancolique de l’époque où le Parti républicain était dominé par l’influence de Ronald Reagan, a beau être un universitaire respecté, il n’a pas sa langue dans sa poche.
L’Express : Vous êtes l’un des rares économistes à vous être, dès 2016, opposé à la fois aux programmes économiques de Donald Trump et de Hillary Clinton. Pourquoi ?
Mario J. Rizzo : J’estimais que leurs programmes économiques allaient tous deux à l’encontre de mes convictions libérales. Le premier prônait un nationalisme économique fondé sur de sévères restrictions migratoires et une hausse des tarifs douaniers, tandis que la candidate démocrate défendait des politiques progressistes impliquant une augmentation des dépenses publiques et de l’interventionnisme étatique. Depuis, républicains comme démocrates ont malheureusement maintenu ces orientations qui sont incompatibles avec les principes du libéralisme économique.
Cela...
26/07 - Loi Duplomb, lobby, risques sanitaires… L’agence européenne de sécurité alimentaire répond à L’ExpressMarco Binaglia n’a pas l’air tendu, comme ça, dans le petit carré qui s’affiche à l’écran, lorsqu’on le rencontre en visioconférence ce vendredi 25 juillet. Il pourrait l’être : voilà désormais plusieurs semaines que l’agence pour laquelle il travaille, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), basée à Parme, essuie les critiques venues de l’Hexagone, de l’autre côté des Alpes.
Peut-être est-ce l’expérience, ses quatorze années au sein de l’institution qui le rendent si calme. Peut-être se réjouit-il au fond, que son travail, et celles de l’équipe de toxicologues qu’il coordonne, soit pour une fois cité dans les débats sur la santé et l’alimentation alors que jusqu’à présent, aucun Français ou presque ne connaissait les quatre lettres qui composent le nom de l’agence.
Quasiment invisible dans le débat public français, l’Efsa s’est retrouvée ces dernières semaines au cœur de la controverse au sujet de la loi Duplomb, ce texte voté le 8 juillet par les députés, et qui doit, si le Conseil constitutionnel l’approuve, réintroduire l’acétamipride, un pesticide de la catégorie des néonicotinoïdes. Ce sont ses études, que les défenseurs du dispositif citent pour dire qu’il n’y a rien à craindre, les mêmes que les opposants étrillent, persuadés qu’elles ne sont pas fiables.
Alors que la France a décidé d’interdire l’acétamipride en 2018, et que l’autorité française, l’Anses, a alerté à plusieurs reprises sur les risques sur la santé et la biodiversité, l’agence n’a pas jugé bon de s’aligner. Elle a préféré baisser les seuils...
26/07 - Royaume-Uni, Japon, Indonésie... Droits de douane : où en sont les deals de Donald Trump ?Donald Trump est arrivé, vendredi 25 juillet, pour un week-end prolongé en Ecosse qui doit mêler golf, diplomatie et négociations commerciales, et où un important dispositif de sécurité a été déployé en prévision de manifestations. Le locataire de la Maison-Blanche doit rencontrer, dimanche 27 juillet, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui espère décrocher un accord sur les droits de douane. Mais le temps presse : à moins d'une semaine de la date butoir du 1er août, Washington menace d’imposer des surtaxes de 30 % sur les importations européennes si aucun compromis commercial n’est trouvé.
Les Etats-Unis ont entamé depuis avril une série de négociations bilatérales, visant à contourner l’entrée en vigueur de ces surtaxes dites "réciproques", d’abord annoncées au printemps, puis suspendues temporairement. À ce jour, cinq pays ont déjà conclu un accord avec Washington, souvent au prix de concessions importantes. A noter que les droits de douane prévus par ces accords sont souvent nettement supérieurs au niveau plancher de 10 % déjà appliqué depuis avril 2025 par les États-Unis à la plupart des pays. Les analystes de Barclays évoquent dans une note "une tendance de droits de douane gravitant autour de 15 à 20 %".
Le Royaume-Uni a été le premier à obtenir un compromis, dès le mois de mai. Londres a décroché une baisse des droits sur ses exportations automobiles – de 27,5 % à 10 %, dans la limite de 100 000 véhicules par an – ainsi qu’une exemption pour le secteur aérospatial, incluant...
26/07 - IA : la Chine veut un consensus international pour concilier progrès et sécuritéLe Premier ministre chinois Li Qiang a appelé samedi à concilier le développement de l'intelligence artificielle (IA) et les risques induits par cette technologie, appelant à un consensus mondial malgré la rivalité Pékin-Washington en la matière.
Donald Trump a dévoilé cette semaine un plan d'action pour favoriser le développement sans entrave des modèles américains d'IA aux Etats-Unis et à l'étranger, écartant les réserves sur ses possibles dérives. Le président américain rompt ainsi avec la ligne de son prédécesseur démocrate Joe Biden, partisan d'un essor contrôlé. "Nous ne laisserons aucune autre nation nous battre" dans la course à l'IA, a ainsi déclaré M. Trump.La Chine, disposée à partager ses avancées technologiques
Mais samedi, lors de l'ouverture de la Conférence mondiale sur l'intelligence artificielle (WAIC) à Shanghai, Li Qiang a appelé à une bonne gouvernance et au partage des ressources, annonçant notamment la création d'un organisme, lancé par la Chine, destiné à stimuler la coopération internationale en matière d'IA. "Les risques et les défis liés à l'intelligence artificielle suscitent une attention généralisée (...) Trouver un équilibre entre développement et sécurité exige un consensus urgent plus large de la part de l'ensemble de la société", a-t-il souligné.
La Chine "encourage activement" le développement de l'IA open source et est disposée à partager ses avancées technologiques avec d'autres pays, notamment ceux en développement, a-t-il souligné. Les programmes en open source permettent l'accès à...
26/07 - "Comment ne pas faire un don ?" : pourquoi les Marseillais adorent leur Bonne MèreCet été, sa silhouette élancée ne saluera pas ceux qui boivent un verre sur la place de Lenche ; elle ne surgira pas, comme à l’habitude, au détour d’une autoroute ou d’une voie de chemin de fer pour accueillir ceux qui arrivent à Marseille. Depuis quelques jours, Notre-Dame de la Garde, plus connue sous le nom de "Bonne Mère", se cache derrière un échafaudage de métal pour se refaire une beauté.
D’ici au 8 décembre, la statue de la Vierge va être redorée, les terrasses alentour remises en état, le clocher restauré. Pour faire face au coût du chantier – 2,8 millions d’euros –, une collecte populaire a été lancée et près d’un tiers de la somme récoltée auprès de particuliers. Une exception dans un monde où le patrimoine religieux peine à trouver des financements pour son entretien. Le signe, aussi, que la Bonne Mère suscite à Marseille une ferveur qui dépasse les seuls catholiques.La Bonne Mère, aussi populaire que le stade Vélodrome
Tous les vingt à trente ans, la statue de la Vierge de plus de 11 mètres doit être dépolluée et redorée si elle ne veut pas perdre son éclat visible de toute la ville. Mais l’endroit appartient au diocèse, non à l’Etat comme le voudrait la loi de 1905. Au moment de la réaffectation des lieux de culte, la basilique est, en effet, propriété de la Marine qui, au XVIe siècle, y a bâti un fort. En 1941, elle est rétrocédée aux autorités religieuses. Mais elles n’ont pas les moyens de financer des travaux de plusieurs millions d’euros. Et elles ne peuvent pas solliciter l’aide du ministère de la...
26/07 - Franchises médicales, affections longue durée, arrêts maladie... Catherine Vautrin précise les économies dans la santéLa ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, détaille les mesures d'économie pour freiner les dépenses de santé l'an prochain dans une interview au Monde publiée samedi matin. Le Premier ministre a demandé mi-juillet que les dépenses de santé soient freinées de "l'ordre de" cinq milliards d'euros l'an prochain, en demandant notamment un effort de "responsabilisation" des Français.
Mme Vautrin rappelle que François Bayrou a notamment annoncé "le doublement du plafond des franchises médicales" à 100 euros par an (soit les sommes non remboursées au patient, fixées à 1 euro par boîte de médicament). Soulignant qu'"il faut arrêter avec cette idée que l'Assurance-maladie, 'c'est gratuit, j'y ai droit'", elle précise qu'il y aura un plafond fixé "à 8 euros maximum par mois", et réaffirme que ces franchises seront payées "au comptoir".Transfert à l'employeur de la prise en charge d'une partie des arrêts maladie
Concernant les affections longue durée (ALD), également citées par François Bayrou parmi les mesures d'économies, Mme Vautrin indique qu'il s'agira d'abord de "faciliter la sortie de ce régime, quand le médecin déclare que vous êtes pleinement guéris d'un accident vasculaire cérébral ou d'un cancer, par exemple". Elle ajoute que le gouvernement entend "interroger le maintien du remboursement à 100% des cures thermales et des médicaments dont le service médical rendu est faible pour les patients en ALD".
Sur un autre sujet sensible, objet de "dérive" selon M. Bayrou,...
26/07 - Guerre en Ukraine : les lignes de défense peuvent-elles tenir face à l’armée russe ?A l’aube des trois ans et demi de guerre, rien ne semble pouvoir mettre un terme au déluge de feu s’abattant sur l’Ukraine. Au lendemain d’un nouveau cycle de pourparlers peu fructueux entre Moscou et Kiev le 23 juillet en Turquie, cinq personnes sont mortes et des dizaines d’autres blessées dans des frappes russes sur le pays. Malgré l’ultimatum de 50 jours lancé par Donald Trump à son homologue russe pour mettre fin à la guerre, Vladimir Poutine reste persuadé de pouvoir atteindre son objectif : la reddition de l’Ukraine. Inacceptable pour Kiev qui, depuis plus de trois ans, résiste pied à pied à l’invasion de son territoire.
Loin du front diplomatique, sur le terrain militaire, la situation des forces ukrainiennes n’en demeure pas moins difficile. En dépit d’un front relativement stable depuis deux ans, l’armée russe a accéléré son grignotage ces derniers mois : près de 450 km2 en mai, 550 km2 en juin, et d’ores et déjà 450 km2 lors des trois premières semaines de juillet. "Les Russes concentrent leurs efforts sur le front Est, pointe le général Nicolas Richoux, ancien commandant de la 7e brigade blindée. Leur objectif est d’aligner la ligne de front sur les frontières des quatre oblasts qu’ils ont annexé en septembre 2022." En toile de fond, la question de savoir s’ils pourraient, cette fois, parvenir à leur fin.Risque d’encerclement à Pokrovsk
A Pokrovsk, ville bastion de la région de Donetsk, dans le viseur des Russes depuis plus d’un an, la situation apparaît de plus en plus précaire. Au fil des mois,...
26/07 - Jonathan Sacerdoti : "Sur la Palestine, votre président fait passer la France pour un pays naïf voire ridicule""Du danger de reconnaître un État palestinien". C’est ainsi que Jonathan Sacerdoti, journaliste britannique pro-israélien engagé contre l’antisémitisme, titrait un éditorial publié en juin dernier dans le journal conservateur britannique The Spectator. Un article dans lequel il expliquait pourquoi, selon lui, les conditions n’étaient pas à ce stade réunies et pourquoi une telle reconnaissance, sans exigences préalables strictes, présenterait des risques non seulement pour Israël, mais pour l’ensemble de la région. Dès lors, il n’est guère surprenant que, lorsqu’un mois plus tard, le président Emmanuel Macron annonce que la France reconnaîtra l’État de Palestine en septembre à l’ONU, ce ne soit pas seulement Washington — qui dénonce une décision ne servant que "la propagande du Hamas" — et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui aient vu rouge.
Pour Jonathan Sacerdoti, ancien correspondant au Royaume-Uni pour la chaîne d’information continue i24news, Emmanuel Macron prend une décision hautement "insensée". "Une reconnaissance immédiate d’un État palestinien serait non seulement prématurée, mais aussi dangereuse", met-il en garde. Selon lui, notre président vient de "tomber un piège". Entretien.
L’Express : La décision française "récompense la terreur", a fustigé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, après l’annonce d’Emmanuel Macron, en référence aux crimes du 7 octobre. Quelle lecture faites-vous de l’annonce du président français ?
Jonathan Sacerdoti : Je tends à partager la position de...
26/07 - Laurent Wauquiez, 2027 envers et contre tous : ses SMS par centaines, ses colères, ses obsessionsPeu après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la présidence du parti LR, Christian Wauquiez et son frère Philippe, le père de Laurent, ont laissé un message à leur neveu et fils, le perdant. Il fallait, disaient-ils en substance, que la droite en finisse avec ses querelles, lui et ses rivaux devraient s’isoler et désigner leur candidat pour la présidentielle, derrière lesquels tous se rangeraient gentiment. Philippe Wauquiez raconte l’entreprise en précisant deux points – deux évidences, à l’écouter. Primo, ce conclave des chefs LR, s’il se tenait, choisirait forcément son fils, puisqu’il est de très loin et depuis toujours le meilleur, et secundo, le message demeura sans réponse. C’est que Laurent Wauquiez pense peu ou prou comme ses aînés.
Il n’a pas subi de cinglante défaite le 18 mai face au ministre de l’Intérieur. Le soir même, il s’est d’ailleurs planté de toute sa hauteur devant un militant, et l’a sermonné : "Rien n’est terminé, on prendra notre revanche." Ses 25,69 % contre les 74,3 % de son rival relèvent de la péripétie. Le fait que trois départements de sa région, Auvergne-Rhône-Alpes, ne l’aient pas choisi, ni d’ailleurs la grosse fédération du Rhône, dans laquelle il avait tenu quatre meetings, indique au pire une mauvaise passe. Les jeux demeurent ouverts, et sa garde rapprochée de le répéter, hypnotique : "Il a gagné", "Il est revenu dans l’atmosphère", "Cette campagne n’est pas celle de sa sortie, c’est celle de son retour".
"Laurent va bien, c’était anticipé, ces résultats, ce n’est pas sur sa...
25/07 - Loi Duplomb : de nombreux légumes au-dessus des seuils d’intoxication à l’acétamipride ?Quelle est la quantité d’acétamipride susceptible de finir dans nos assiettes ? Jusqu’à présent, cette question n’a jamais été évoquée dans les débats au sujet de ce pesticide, que la loi Duplomb vise à réintroduire. Une absence particulièrement regrettable, car sans cette information, impossible de se faire un avis sur les risques encourus, très différents, forcément, en fonction de la dose ingérée.
Pour y remédier, L’Express a épluché les rapports officiels de l’Efsa, l’agence européenne qui évalue la toxicité des intrants agricoles. Bien que publiques, ces données n’ont curieusement jamais fait l’objet de relais médiatiques. Elles sont pourtant de nature à remettre en question l’idée de rejets totalement "sûrs", un argument brandi par les défenseurs du texte voté par les députés le 8 juillet dernier, et au cœur d’incessantes polémiques depuis.
Ces statistiques, issues d’essais scientifiques menés sur certaines parcelles agricoles, démontrent que, ponctuellement, certains fruits et légumes cultivés en Europe ont pu être exposés à des doses très largement supérieures aux normes de sécurité, c’est-à-dire le maximum qu’il est possible d’ingérer en un jour sans s’exposer à des risques pour la santé (aussi appelé l’ARfD). Et ce, jusqu’en 2024, date à partir de laquelle l’agence sanitaire a décidé d’abaisser ses seuils, en raison de nouvelles alertes sanitaires sur l’acétamipride.Jusqu’à six fois la dose
Au total, parmi les centaines de fruits et légumes analysés par l’agence, une trentaine a pu présenter des niveaux d’exposition...
25/07 - Face au conflit Thaïlande-Cambodge, la Chine en médiatrice attentive... et intéresséeLes obus tombent sur les provinces frontalières thaïlandaises, des civils fuient par milliers, et une Première ministre est suspendue à Bangkok : la crise qui oppose la Thaïlande et le Cambodge depuis plusieurs mois a atteint son paroxysme avec des échanges de tirs meurtriers fin juillet. Officiellement, Pékin se tient à l’écart et appelle au dialogue. Mais dans les coulisses, la Chine, premier partenaire économique des deux pays et allié historique du Cambodge, s’impose comme le véritable arbitre de cette confrontation. Investissements massifs, coopération militaire et présence navale : le royaume khmer est devenu l’un des piliers de l’influence chinoise en Asie du Sud-Est.Echanges d’artillerie et frappes aériennes
Depuis février 2025, Thaïlande et Cambodge s’accusent d’incursions militaires dans des zones frontalières disputées, notamment autour de temples khmers anciens. La tension s’est aggravée après la mort d’un soldat cambodgien le 28 mai, avant de dégénérer fin juillet en affrontements d’une violence inédite depuis plus d’une décennie : des échanges d’artillerie et des frappes aériennes thaïlandaises ont touché des zones civiles, notamment dans les provinces de Surin et de Sisaket. Bangkok accuse Phnom Penh d’avoir tiré des roquettes sur un hôpital et sur une station-service, tandis que le Cambodge rejette la responsabilité des premières attaques sur l’armée thaïlandaise.
Ces combats ont provoqué l’évacuation de dizaines de milliers de personnes et ravivé des tensions politiques à Bangkok. La Première...
25/07 - L’Iran entame de nouvelles négociations sur son programme nucléaire : ce qu’il faut savoirLa rencontre était très attendue. A l’heure où la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne menacent de rétablir de sévères sanctions contre Téhéran, une délégation iranienne a retrouvé vendredi 23 juillet à Istanbul des émissaires des trois puissances européennes pour reprendre les pourparlers sur le programme nucléaire iranien. "Nous avons eu une discussion sérieuse, franche et approfondie (avec les trois pays européens)", a indiqué le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi. "Il a été convenu de poursuivre les consultations", a ajouté le diplomate.
Des diplomates européens ont commencé les discussions avec un représentant iranien, dans l’espoir de relancer les négociations sur la limitation ou l’élimination du programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran. La France, l’Angleterre et l’Allemagne exhortent Téhéran à dialoguer à nouveau avec Washington sur son programme nucléaire, le pressant notamment de prendre des mesures concrètes pour restaurer la confiance internationale quant à la nature purement civile de ses activités d'enrichissement d’uranium.
Cette réunion est la première depuis l’attaque israélienne à la mi-juin contre des sites nucléaires et militaires clés en Iran, qui a déclenché une guerre de 12 jours entre les deux rivaux. Les Etats-Unis s’étaient...
25/07 - Syrie : le mandat d’arrêt émis en France contre Bachar al-Assad annulé par la Cour de cassationLa justice "annule" le mandat d’arrêt émis contre Bachar al-Assad. La Cour de cassation, plus haute juridiction de l’ordre judiciaire en France, a estimé que cet ordre donné aux forces publiques n’était pas valable. Émis en 2023, il visait l’ex-président syrien, tombé du pouvoir en décembre dernier, pour complicité de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Des accusations liées aux attaques chimiques imputées au pouvoir syrien en 2013, ayant fait plus de mille morts.Immunité personnelle en tant que chef d’État
La raison de ce rejet par la Cour de cassation ? L’immunité personnelle dont jouissait Bachar al-Assad en tant que chef de l’État au pouvoir, à l’instar de l’ensemble des dirigeants internationaux en poste dans le monde. Or, au moment où a été émis le mandat d’arrêt, l’ancien président était encore au pouvoir à Damas. D’après la juridiction, cette règle d’immunité ne peut souffrir d’aucune exception. Le mandat d’arrêt n’était donc pas "régulier", a souligné le président de la Cour de cassation, Christophe Soulard, lors d’une audience publique diffusée de manière inédite en direct sur Internet.
Toutefois, cela ne signifie pas pour autant que Bachar al-Assad ne pourrait pas être prochainement poursuivi devant les tribunaux français. Ainsi, depuis que le dictateur a été renversé fin 2024 et n’est de facto plus au pouvoir, "de nouveaux mandats d’arrêt ont pu ou pourront être délivrés à son encontre pour des faits susceptibles de constituer des crimes de guerre et des crimes contre l
25/07 - En France, environ 2 000 entreprises d’exportation sont ciblées par les droits de douane américainsLes entreprises françaises ne sont pas à l'abri des droits de douanes américains. Quelque 2 000 entreprises qui réalisent la moitié des exportations françaises vers les Etats-Unis sont exposées au marché américain pour 10 % ou plus de leur chiffre d'affaires, et subiraient la moitié du choc des droits de douanes additionnels, selon une étude des douanes françaises ce vendredi 25 juillet.
Avec 48,6 milliards d'euros de biens exportés vers les Etats-Unis en 2024, dont l'essentiel par 14 700 entreprises des secteurs marchands (hors biens agricoles et financiers), le pays est la deuxième destination d'exportation de la France en valeur derrière l'Allemagne (78 milliards d'euros).
Alors que le dénouement des négociations sur les droits de douane entre l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis est espéré le 1er août, les discussions se poursuivent et un accord semblait se dessiner ces derniers jours avec des droits de douane américains ramenés à 15 %, assortis d'exemptions dans le secteur aéronautique ou pharmaceutique. Temporairement, un droit de douane de 10 % s'applique sur les exportations européennes vers les Etats-Unis.
La moitié des droits de douanes additionnels pourrait peser sur environ 2 000 entreprises françaises qui réalisent les trois quarts des exportations de matériel de transport (construction aéronautique et navale), de boissons ou de produits de la maroquinerie vers les Etats-Unis, indique l'étude.Taux de marge considérable
La capacité de ces entreprises à résister au choc de cette...
25/07 - Etat de Palestine : ce que peut changer (ou pas) la reconnaissance par la FranceIl souhaite apporter "une contribution décisive à la paix au Proche-Orient". En actant jeudi 24 juillet la reconnaissance d’un Etat de Palestine par la France en septembre prochain, Emmanuel Macron a suscité de vives réactions de la part de la communauté internationale. Si certaines nations ont salué la décision du président de la République, celui-ci s’est aussi attiré les foudres d’Israël. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou estime ainsi que la démarche de l’Élysée "récompense le terrorisme", en référence aux attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023, qui ont fait environ 1 200 morts.
Dans les faits, que pourrait changer concrètement l’initiative de Paris ? Difficile de le déterminer avec précision. Les équilibres au Proche et Moyen-Orient sont totalement bousculés depuis les attentats du mouvement islamiste en Israël, suivis du début de la guerre à Gaza. Le gouvernement israélien, déterminé à éradiquer le Hamas, poursuit ses opérations militaires dans l’enclave palestinienne, près de deux ans après le lancement de l’intervention armée. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont péri dans durant le conflit, marqué par d’incessants bombardements israéliens. Une cinquantaine d’otages, dont certains présumés décédés, sont par ailleurs toujours retenus par le Hamas.Un "signal clair" vis-à-vis de Trump et Netanyahou
Sur place, la situation humanitaire est catastrophique. D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le risque de famine...
25/07 - Cybersécurité : les failles inquiétantes des institutions européennesL’Europe est-elle prête à résister à une cyberattaque de grande ampleur ? Rien n’est moins sûr, si l’on en croit une étude publiée par le Business Digital Index (BDI). Cette plateforme lituanienne de cybersécurité a été créée par Cybernews, un média composé de journalistes et chercheurs dans le domaine. Pour la première fois, une analyse d’envergure a été menée par l’entreprise sur la sécurité numérique des grandes institutions de l’Union européenne. Le constat est accablant : 67 % des institutions étudiées obtiennent un score D ou F, soit les deux pires notes possibles en matière de protection numérique, et aucune ne répond aujourd’hui aux standards internationaux de cybersécurité. Aucune d’entre elles, non plus, n’a obtenu un score A ou B, qui correspond aux standards de cybersécurité les plus exigeants. Leur score moyen est de 71 sur 100, une note qui, selon la méthodologie de l’indice, place un organisme dans la catégorie à haut risque. "L’absence de toute note A ou B est un sérieux signal d’alerte. Aucune organisation ne répond aux normes reconnues pour une cybersécurité robuste", a commenté l’équipe de chercheurs du Business Digital Index auprès de L’Express.
Pour établir ce constat, les experts ont passé au crible la sécurité des sites en s’appuyant sur les données publiques, les bases de données IP et l’historique des cyberattaques connues. 75 organes et agences européennes, dont la Commission européenne et le Parlement européen, ont été étudiés selon sept critères allant des mises à jour logicielles à la configuration...
25/07 - Donald Trump face aux "IA woke" : l’angle mort de la polémique qui déchire la Silicon ValleyLes Américains ne plaisantent pas avec l’IA. L’ambitieux plan d’action dévoilé cette semaine par Donald Trump montre sa détermination à faire de son administration une VRP zélée du secteur. Il encourage notamment ses champions de l’IA à élaborer des offres "tout en un" qu’agences et ministères pourront pousser à leurs homologues internationaux. Entre cela, le colossal Stargate et la dérégulation du secteur, les entreprises IA ont de quoi se réjouir.
Il y a cependant une condition à remplir pour bénéficier des largesses de Trump. Et c’est un détail d’importance. Le président américain ne veut pas d’IA "politiquement biaisée". Il met le doigt sur un sujet de préoccupation majeur dans le secteur. Hélas, l’occupant de la Maison-Blanche et une partie de ses partisans semblent le comprendre de travers.
Son camp s’était délecté d’une polémique visant Google. Celle-ci avait éclaté en février 2024, lorsque l’IA Gemini du groupe s’était mise à générer des images de nazis noirs ou de Vikings asiatiques. La preuve, selon certains pro-Maga, que la Silicon Valley discrimine les populations blanches. Ce n’est évidemment pas le cas. Google tentait en réalité de corriger un problème bien connu du secteur : le fait que les grandes bases d’images sur lesquelles les IA sont entraînées n’offrent pas une représentation fidèle de la société.
A l’inverse des plateformes payantes qui se différencient sur les photos d’actualité ou artistiques, beaucoup de bases d’image gratuites sont bourrées de visuels génériques assez stéréotypés. Elles œuvrent...
25/07 - Les affrontements avec le Cambodge "pourraient devenir une guerre", affirme le Premier ministre par intérim thaïlandaisLes deux pays voisins sont engagés depuis jeudi dans des combats d'une violence inégalée depuis 2011, qui ont tué une quinzaine de civils des deux côtés de la frontière. Ils se disputent de longue date sur le tracé de leur frontière commune longue de plus de 800 kilomètres, définie par des accords passés quand le Cambodge était un protectorat français.Loi martiale dans huit districts de Thaïlande frontaliers du Cambodge
La Thaïlande a décrété vendredi la loi martiale dans huit de ses districts frontaliers avec le Cambodge, en pleins affrontements meurtriers entre les deux voisins d'Asie du Sud-est, pour la deuxième journée consécutive.
"la loi martiale est désormais en vigueur" dans sept districts de Chanthaburi et un district de Trat, a déclaré Apichart Sapprasert, responsable de l'armée thaïlandaise dans les provinces de Chanthaburi et Trat.Pékin qualifie de "déchirants" les affrontements meurtriers Thaïlande-Cambodge
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a qualifié vendredi de "déchirants et inquiétants" les affrontements meurtiers à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge.
"Ce problème trouve ses racines dans les séquelles des colonisateurs occidentaux et doit maintenant être abordé avec calme et géré de manière appropriée", a déclaré Wang Yi au secrétaire général de l'ASEAN, Kao Kim Hourn, à Pékin, selon un communiqué de la diplomatie chinoise.La Thaïlande "prête" à une médiation de la Malaisie
La Thaïlande est "prête" à résoudre le conflit qui l'oppose au Cambodge par la voie diplomatique...
25/07 - Mitterrand - Arafat : quand la Palestine faisait déjà s’embraser la classe politique française"Mitterrand démission !" Ce n’est ni la première, ni la seule fois que ces mots résonnent dans les rues de Paris. Mais cette fois, c’est l’histoire qui se fait entendre. Le 2 mai 1989, la rue Copernic est bondée, des milliers de personnes participent au rassemblement organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) contre la visite du leader palestinien Yasser Arafat. Des élus de droite, de l’ancien ministre UDF François Léotard à Jean Tiberi premier adjoint RPR au maire de Paris, sont venus nombreux, ainsi qu’un conseiller socialiste de Paris, Pierre Aidenbaum. Le lieu ne doit rien au hasard : c’est dans cette rue que se trouve la synagogue visée par un attentat qui a fait trois morts le 3 octobre 1980. Et la tension est maximale. Il faudra l’intervention d’Enrico Macias, qui entonne avec la foule Ya Ha Al Shalom ("Que Dieu fasse la paix") et la lecture du Kaddish (prière des morts), pour ramener le calme.
Discuter avec un "terroriste" ? Reconnaître son organisation, l’OLP ? La première fois que Yasser Arafat a rencontré un ministre français, c’était en 1974, au début du septennat de Valéry Giscard d’Estaing : il s’agissait de Jean Sauvagnargues au Quai d’Orsay. En 1988, Roland Dumas l’a vu à Strasbourg. L’année suivante, François Mitterrand décide de le recevoir à l’Elysée. Polémique immédiate. Au point que le chef de l’Etat décide dans le mois qui précède d’accélérer le calendrier, afin de prendre de vitesse le mouvement de protestation qui s’organise au sein de la communauté...
25/07 - Le néo-antifascisme d’une certaine gauche désemparée se bat contre des fantômes, par Pierre-André TaguieffAprès 1945 et la destruction des régimes fascistes en Europe, on a assisté à une folklorisation du fascisme résiduel observable, prenant la forme de mouvements ou de groupes baptisés "néofascistes" par leurs dénonciateurs heureux et fiers de se présenter eux-mêmes comme des "antifascistes". Ces derniers se font gloire d’être "du bon côté de l’histoire", face aux "fascistes", qui seraient "du mauvais côté de l’histoire", ce qui leur vaut haine, mépris et condamnation absolue.
Dans la catégorie floue qu’est le "néofascisme", concept élastique et catégorie d’amalgame d’usage polémique, on trouve regroupés en vrac des survivants des fascismes historiques restés fidèles à eux-mêmes, des marginaux haïssant "le Système" et saisis par la nostalgie d’un "extrémisme" ou d’une "radicalité" qu’ils auraient aimé partager, des illuminés sectaires, nombreux chez les collectionneurs de vestiges du nazisme ou du fascisme mussolinien, des groupuscules se voulant "révolutionnaires" ou "révolutionnaires-conservateurs" en lutte contre la démocratie libérale au service du capitalisme globalisé, et des partis politiques dits "d’extrême droite", "nationalistes", "populistes" ou "nationaux-populistes", ou encore, plus simplement "réactionnaires".
Lorsqu’elle est employée aujourd’hui dans les discours dits "antifascistes", cette catégorie répulsive de "fascisme" s’avère dénuée de traits distinctifs fixes, et ne fait l’objet que de définitions contextuelles ou occasionnelles liées aux besoins rhétoriques d’un individu ou d’un groupe...
25/07 - Reconnaissance de l’Etat palestinien : "La France n’a aucun levier direct sur Israël"En annonçant au beau milieu de la pause estivale la reconnaissance prochaine de la souveraineté palestinienne, Emmanuel Macron a pris de court l’ensemble de la classe politique nationale et internationale. La question avait, certes, été sérieusement évoquée au printemps dernier lorsque le président français avait fait part de son intention de reconnaître un Etat palestinien à l’occasion d’une conférence coprésidée avec l’Arabie saoudite aux Nations unies à New York en juin. Mais la résurgence des hostilités directes entre l’Iran et Israël l’avait contraint à ajourner sine die ce projet de reconnaissance.
Un mois après le cessez-le-feu entre Tel-Aviv et Téhéran, et alors que la situation humanitaire à Gaza continue de s’aggraver, Emmanuel Macron se met en scène : à la fois comme le premier président français et comme le premier leader du G7 à se dire prêt à acter la reconnaissance de l’Etat palestinien. D’ici à la conférence des Nations unies en septembre, le locataire de l’Elysée espère emporter dans son sillage quelques-uns de ses alliés occidentaux. Le pourra-t-il seulement ? Décryptage avec Amélie Férey, chercheuse au sein du Centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri), et spécialiste du conflit israélo-palestinien.
L’Express : Quelles conséquences peut avoir l’annonce d’Emmanuel Macron et pourquoi l'avoir faite maintenant ?
Amélie Ferey : Cela fait longtemps que la question de la reconnaissance de l’Etat palestinien est un sujet de politique étrangère en France. Emmanuel...
25/07 - Etat de Palestine : pourquoi Emmanuel Macron attend septembre pour la reconnaissance officielleIl s’engage à une reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France après l’été. Le président de la République, Emmanuel Macron, a fait part de cette décision historique en publiant une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, sur son compte du réseau social X, jeudi 24 juillet. "Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine", écrit dans ce courrier le chef de l’Etat.
Cette reconnaissance n’interviendra toutefois que dans quelques semaines. "J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations Unies, au mois de septembre prochain", précise ainsi Emmanuel Macron. Une conférence dédiée à la question palestinienne se tiendra à l’occasion de ce rendez-vous annuel de la communauté internationale, à New York (Etats-Unis). Elle sera coprésidée par la France et par l’Arabie saoudite, qui a "salué" l’initiative de Paris.
Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain.… pic.twitter.com/7yQLkqoFWC— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 24, 2025Un report d’un premier sommet en juin
Ce sommet spécifique intervient après avoir d’abord été reporté. Sur le même format que la nouvelle réunion attendue en septembre, il devait avoir lieu du 17 au 21 juin, toujours à New York....
25/07 - Une possible rencontre entre Poutine et Zelensky serait en cours de discussionDes discussions seraient "en cours" pour organiser une rencontre entre le président russe, Vladimir Poutine et son homologue, Volodymyr Zelensky, affirme ce dernier dans des déclarations diffusées ce vendredi 25 juillet. La partie russe ne semble cependant pas optimiste quant à la possibilité d’une rencontre imminente. Entre-temps, l’Ukraine cherche des financements pour dix systèmes de défense aérienne Patriot. Cela, après qu’un accord a été signé avec Washington et l’Otan, permettant à des pays européens d’acheter des armes américaines pour les fournir à Kiev. Au front, les frappes russes continuent, causant la mort de cinq personnes et exigeant l’évacuation des civils dans l’est de l’Ukraine.
Les infos à retenir
⇒ Zelensky annonce que des discussions "ont commencé" pour une possible rencontre avec Poutine
⇒ L’Ukraine cherche des financements pour dix systèmes de défense aérienne Patriot, vendus par les États-Unis
⇒ Cinq morts dans des frappes russes et évacuations de civils dans l’est de l’UkraineZelensky : des discussions "ont commencé" sur une possible rencontre avec Poutine
Une possible rencontre avec le président russe Vladimir Poutine a fait l’objet de discussions lors des négociations cette semaine à Istanbul entre Moscou et Kiev, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans des déclarations diffusées vendredi 23 juillet.
L’Ukraine a fait de cette rencontre, à laquelle elle souhaiterait voir participer le président américain Donald Trump, un objectif des négociations pour mettre fin...
25/07 - Loi Duplomb : "Je suis fille et petite-fille d’agriculteurs, et j’ai peur de l’image que l’on dresse d’eux dans les médias"Je suis fille et petite-fille d’agriculteurs, et j’ai peur de l’image que l’on dresse d’eux dans les médias. J’ai peur quand je perçois la lassitude de mon père et de mon grand-père face aux politiques qui ne comprennent pas leurs contraintes de producteurs. Leur résignation ne les incite plus à se battre. S’ils ne le font plus, qui garantira la survie de notre agriculture ? J’ai peur quand, discutant avec des signataires de la pétition contre la loi Duplomb, je comprends qu’ils ne perçoivent pas les conséquences de ces signatures. Comment leur en vouloir?
Distinguer le vrai du faux dans les médias et sur les réseaux quand on ne vient pas de ce milieu n’est pas chose aisée. Qui sait ce qu’il se passe vraiment dans les fermes ? Qui explique les enjeux sous-jacents de cette loi ? J’entends parler de "cohérence" face aux enjeux climatiques. Cette loi serait un retour en arrière pour l’écologie. Mais de quelle cohérence parle-t-on ?
Être cohérent, c’est respecter l’agriculture comme un intérêt fondamental de la nation en permettant aux agriculteurs de continuer à nous nourrir en vivant dignement.
Être cohérent, c’est ouvrir les yeux sur les produits que nous importons massivement et qui sont traités avec les substances que nous interdisons chez nous.
Être cohérent, ce n’est pas écouter les agriculteurs quand ils bloquent nos autoroutes et les dédaigner ensuite.
Être cohérent, c’est donc réautoriser l’utilisation de cette substance dans nos champs, parce que celle-ci sera strictement encadrée et utilisée...
25/07 - Reconnaissance de l’Etat palestinien par la France : Erdogan félicite MacronAlors que l'émissaire américain Steve Witkoff a acté jeudi l'échec des pourparlers menés à Doha en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le président français Emmanuel Macron a annoncé ce même jour que la France va reconnaître l'Etat de Palestine en septembre lors de l'Assemblée générale de l'ONU, disant espérer créer une dynamique collective en ce sens.
La France doit coprésider avec l'Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite "à deux Etats", palestinien et israélien. A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l'AFP.
Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain.… pic.twitter.com/7yQLkqoFWC— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 24, 2025
Fustigée par Israël comme une "récompense de la terreur" mais saluée à Ryad, voici les principales réactions internationales à la décision de la France de reconnaître l'Etat de Palestine en septembre à l'ONU.Erdogan félicite Macron
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a félicité dimanche son homologue français Emmanuel Macron, quelques jours après que ce dernier a annoncé, jeudi dernier, vouloir reconnaître l'Etat de Palestine en septembre à l'ONU, a déclaré la présidence turque. "Une solution à deux États est essentielle...
25/07 - "A Gaza, le Hamas utilise la souffrance des civils contre nous" : plongée au cœur de la contre-attaque médiatique israélienneA la frontière entre Israël et Gaza, seuls les chiens errants semblent libres de leurs mouvements. Réfugiés de l’enclave palestinienne, ils vont et viennent à leur guise, aboient sur les convois, urinent sur les jeeps. Ni les soldats israéliens, qui les laissent en paix, ni les rares camions d’aide humanitaire, pourtant cruciaux pour acheminer de la nourriture à Gaza, ne les dérangent.
Ce 24 juillet, l’armée israélienne a autorisé une vingtaine de journalistes israéliens et internationaux, dont L’Express, à traverser un point de passage entre Israël et la bande de Gaza, pour la première fois depuis la reprise des combats avec le Hamas en mars dernier. Ce déplacement, sous haute protection militaire, n’a couvert que quelques centaines de mètres, jusqu’à la zone de transit humanitaire de Kerem Shalom, tout au sud de l’enclave palestinienne. Un entrepôt à ciel ouvert où se retrouve stockée l’aide humanitaire à destination de Gaza, encerclée par de hauts murs de béton. C’est ici que les camions venus d’Israël déposent leurs cartons, avant que ceux-ci ne soient récupérés par d’autres véhicules d’agences humanitaires et distribués dans la bande de Gaza.
Mais ces dernières semaines, les palettes remplies de sacs de riz, de lentilles ou de couches pour bébés s’accumulent, patientant sous un soleil de plomb. Quelques cartons éventrés laissent à découvert des boîtes de maïs d’une marque israélienne, d’autres portent le sigle de l’Arabie saoudite et contiennent des masques chirurgicaux. D’après l’armée israélienne,...
25/07 - PODCAST. Qu’est-ce que le libertarianisme ? L’Express vous explique toutCette semaine, Xavier Yvon et Alix L'hospital, journaliste au service Idées de L'Express, vous expliquent ce qu'est le libertarianisme.
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Google Podcasts, Podcast Addict et Amazon Music.
L'équipe : Xavier Yvon (écriture et présentation), Lison Verriez (écriture et montage), Jules Krot (réalisation).
Crédits : Slate, Canal +, TMC, France Culture
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Anne-Laure Chapelain / Thibaut Zschiesche
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Xavier Yvon : On va lui accorder toute la liberté dont elle a besoin pour nous expliquer ce terme... Salut Alix !
Alix L'hospital : Salut Xavier !
Xavier Yvon : Alix L'hospital, tu es journaliste au service Idées de L'Express. Pour commencer, il y a un nom qui revient souvent ces derniers temps, lorsqu'on parle des libertariens, c'est celui d'Elon Musk.
Alix L'hospital : Oui parce qu'il y a l'histoire du rachat de Twitter par Elon Musk. Comme il souhaite alléger la modération sur le réseau social, il est souvent décrit comme libertarien pour ses positions sur les drogues et les brevets. Dès que quelqu'un a l'air de vouloir outrepasser les règles, on le qualifie de libertarien. Mais c'est un peu comme avec Donald Trump qui a longtemps été rapproché de ce mouvement alors qu'on se rend compte quand on regarde vraiment ce qu'est le libertarianisme, qu'ils n'en sont pas vraiment.
Xavier Yvon : Regarder vraiment ce qu'est le...
25/07 - "Tu vas te faire massacrer..." : quand Marine Le Pen vivait le quotidien des avocats pénalistesIls sont aujourd’hui, chef d’Etat, chef de guerre, cheffe politique, faiseur de roi… Mais avant de devenir les figures incontournables que nous connaissons, Donald Trump, Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky, Marine Le Pen et Elon Musk ont connu des débuts variés. Cet été, L’Express remonte le temps et vous propose de redécouvrir les premiers portraits de ces personnalités : quand Donald Trump bâtissait un empire immobilier, quand Marine Le Pen portait la robe d’avocate, lorsque Volodymyr Zelensky quittait la scène artistique pour l’arène politique… A travers nos archives, plongez dans les coulisses de leurs premiers pas, là où tout a commencé.
EPISODE 1 - Du jeu télévisé "KVN" à la guerre en Ukraine : les débuts méconnus de Volodymyr Zelensky
Dans L’Express du 7 octobre 2015Quand Marine Le Pen portait la robe d’avocate
A l’époque, elle forçait sur la nicotine et les vestes à épaulette, et n’adoptait le serre-tête qu’en de rares occasions. Ce jour-là, elle le choisit noir, assorti à sa robe. "Je donne la parole à madame le deuxième avocat général !" finit par clamer le président de cette cour factice jugeant Charles IX pour crimes contre l’humanité et tapage nocturne. Nous sommes en septembre 1991, très loin du massacre de la Saint-Barthélemy,...
25/07 - Un "eldorado" pharmaceutique : pourquoi le succès de l’Irlande agace Donald TrumpDepuis le retour au pouvoir de Donald Trump, le ballet des personnalités reçues dans le bureau Ovale ne s’interrompt presque jamais. Parfois debout, souvent assis à côté de lui… Qu’ils soient chefs d’Etat, sportifs de haut niveau ou encore patrons de grandes entreprises, tous se pressent pour rencontrer le président. Une véritable arme diplomatique pour celui-ci, quitte à en abuser. Volodymyr Zelensky, pris à partie devant les caméras du monde entier par le milliardaire américain et son vice-président, J.D. Vance, en a fait les frais. Tout comme le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui s’est vu reprocher, fin mai, de ne pas avoir empêché la persécution supposée de fermiers blancs dans son pays...
Moins commenté, mais tout aussi déstabilisant : cet échange de près d’une heure avec le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, le 12 mars dernier. Comme à son habitude, Donald Trump manie maladroitement la carotte et le bâton. A la question "L’Irlande profite-t-elle des États-Unis ?", posée par un journaliste présent dans la pièce, le locataire de la Maison-Blanche rétorque, confusément : "Bien sûr. J’ai un profond respect pour l’Irlande, pour ce qu’elle a fait, et elle aurait dû faire exactement ce qu’elle a fait. Mais les États-Unis n’auraient pas dû laisser faire. Nous avons eu des dirigeants stupides, des dirigeants qui n’avaient aucune idée de ce qu’ils faisaient." Avant d’enchaîner, plus précis : "Tout d’un coup, l’Irlande détient nos sociétés pharmaceutiques, cette belle île de cinq millions d’habitants...
24/07 - Emmanuel Macron annonce que la France va reconnaître l’Etat de Palestine en septembreLa France va reconnaître l'Etat de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, a annoncé ce jeudi 24 juillet le président Emmanuel Macron sur ses réseaux sociaux.
"Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’Etat de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain", écrit le chef de l'Etat français sur X et Instagram.
Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine. J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain.… pic.twitter.com/7yQLkqoFWC— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 24, 2025
La France coprésidera alors avec l'Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement visant à relancer la solution dite "à deux Etats", palestinien et israélien.
Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l'Iran. Dans l'intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York."L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza"
A ce jour, au moins 142 Etats ont reconnu un Etat palestinien, selon un décompte de l'AFP. Les Etats-Unis et Israël s'opposent fermement à un tel projet.
"L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre...
24/07 - Trump Towers, l’histoire d’une malédiction : "J’avais l’impression d’être entouré de parrains de la mafia"Il n’est jamais trop tôt pour se célébrer. Ça fait venir le succès, nourrit la légende. Le champagne hors de prix et l’extravagance du moment se chargeront, s’il le faut, d’embellir l’histoire. Nous sommes en 1987, aux alentours de Noël. Ce soir-là, tout le gratin de New York s’est donné rendez-vous au pied de la Trump Tower de Manhattan pour fêter la sortie de The Art of the Deal, l’ouvrage du maître des lieux. Combien sont-ils agglutinés dans le légendaire atrium en marbre rose ? Mille ? Deux mille ? Selon le principe de "l’hyperbole véridique" conceptualisé par Donald Trump dans son livre, "les gens veulent croire en ce qui est le plus formidable, le plus génial et le plus spectaculaire". Va pour deux mille. Il faut bien ça pour fêter le "king" du moment. Le roi de la fête, assurément, mais aussi celui qui a rénové en un temps record la mythique patinoire Wollman de Central Park et lancé plusieurs projets pharaoniques à Atlantic City, dans l’Etat voisin du New Jersey, au début des années 1980.
Soudain, la soirée prend une dimension olympienne. Depuis le centre de l’arène où sont réunis les invités, les regards convergent vers la rambarde du deuxième étage : l’hôte s’apprête à tenir un discours. Qu’a-t-il dit ? Est-ce important ? De l’acteur Michael Douglas alors à l’affiche de Wall Street au tonitruant promoteur de boxe Don King, tous se souviendront que la star, ce jour-là, répondait au nom de Donald Trump. "Si je devais citer un tournant chez Donald, je parlerais de cette soirée, se remémore Barbara Res,...
24/07 - Laurent Benarousse (Roland Berger) : "L’Europe doit exiger des contreparties de la Chine"Donald Trump n’est pas le seul à vouloir s’attaquer aux asymétries commerciales. En visite à Pékin ce jeudi 24 juillet, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a martelé qu’un "rééquilibrage était nécessaire" avec la Chine. Car derrière les sourires protocolaires, les griefs entre les deux géants s’accumulent : droits de douane sur les véhicules électriques, propriété intellectuelle, normes environnementales, position ambivalente vis-à-vis de la Russie…
Ensemble, la Chine et l'UE représentent environ 30 % du commerce mondial. Mais dans le jeu d’alliances mouvantes, l’heure est désormais au pragmatisme. Face à Pékin, Bruxelles doit imposer de nouvelles règles du jeu et obtenir plus de réciprocité, soutient auprès de L’Express Laurent Benarousse, managing partner France et Maroc du cabinet de conseil Roland Berger.
L’Express : Le thème de la souveraineté industrielle revient régulièrement depuis le Covid, mais les résultats sont pour l’heure limités en Europe. Sur quels secteurs devrait-elle se concentrer ?
Laurent Benarousse : La question ne se pose pas tant en termes d’industrie qu’en termes de produits. La maîtrise de nos données, d’abord, est en enjeu essentiel. Les grands opérateurs mondiaux qui hébergent nos données sont américains. Avec le "Cloud Act", les Etats-Unis peuvent leur demander l’accès à ces informations, ce qui pose des questions de confidentialité.
Le deuxième enjeu concerne les matières premières. Certes, certaines batailles sont déjà perdues, comme celle des semi-conducteurs...
24/07 - Thomas Massie, le républicain qui ne cesse de s’opposer à Donald TrumpDepuis quelques mois, son nom revient en boucle dans les médias américains. Thomas Massie, représentant républicain du Kentucky, a retrouvé la lumière en déposant une résolution visant à forcer le ministère de la Justice et le FBI à rendre publics tous les documents liés à Jeffrey Epstein, le financier et prédateur sexuel mort en 2019. Une initiative qui, ironie du sort, lui vaut un regain de popularité… jusque dans les rangs trumpistes. "Il est rare que Massie soit autant en phase avec de nombreux partisans de Trump", a ironisé NBC News, soulignant ce paradoxe : celui qu’on surnomme "Mr No" pour ses votes systématiquement négatifs se retrouve soudainement en terrain ami.
"J’ai le peuple de mon côté", se défend Thomas Massie, citant un sondage CBS/YouGov selon lequel 89 % des Américains souhaitent la publication complète des dossiers Epstein. Une demande d’autant plus sensible que Donald Trump connaissait personnellement Jeffrey Epstein, comme l’attestent plusieurs photos et déclarations publiques. En appuyant là où ça fait mal, Thomas Massie se distingue encore par sa capacité à attaquer là où peu osent s’aventurer.
Depuis son élection en 2012, Thomas Massie s’est forgé une image d’électron libre, voire de casse-pieds notoire, y compris — et surtout — dans son propre camp. En juin dernier, il n’hésitait pas à se moquer des "gymnastiques mentales des néoconservateurs à Washington" pour justifier les frappes aériennes sur l’Iran, critiquant frontalement la politique étrangère de Donald Trump, coupable à ses yeux...
24/07 - Alimentation : comment gourous, lobbys et influenceurs nous font avaler n’importe quoiLa consommation de viande rouge est-elle mauvaise pour la santé ? Concernant charcuteries et autres saucisses, la question est tranchée : oui, ces produits transformés sont néfastes. Mais sur la viande en steaks, gigots ou filets, la réponse peut sembler plus nuancée, et les quantités recommandées continuent d’être discutées. Depuis les années 1980, les études se sont multipliées, certaines concluant à sa nocivité, d’autres s’avérant au contraire rassurantes. Difficile en apparence d’y voir clair. Et pour cause. Après avoir revu toute la littérature scientifique sur la question, des chercheurs espagnols ont montré que la réponse dépendait surtout de… qui avait financé les publications. "Quand l’industrie soutient les travaux, la viande apparaît comme bénéfique. Les recherches indépendantes montrent au contraire qu’elle a un impact défavorable sur la santé cardiovasculaire", écrivent les auteurs de cette enquête parue en mai dans The American Journal of Clinical Nutrition.
Nulle fraude ici : "C’est plutôt dans la construction des protocoles que les chercheurs vont privilégier une méthodologie plus ou moins avantageuse pour la viande", décrypte François Mariotti, professeur à AgroParisTech et ex-président du comité d’experts spécialisés en nutrition de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). Ce constat ne surprendra aucun spécialiste des études nutritionnelles : l’influence des industriels sur une partie de la production scientifique est connue. "Dans les dix revues de nutrition les plus...
24/07 - Une première depuis 1945 : la France compte plus de décès que de naissancesC'est une bascule historique qui est arrivée plus vite que prévue. Selon des données de l’Observatoire français des conjonctures économiques établies à partir de l’Insee, la France a enregistré, de mai 2024 à mai 2025, 651 200 décès contre 650 400 naissances. Une première depuis 1945. En mai 2025, le nombre de décès cumulés sur un an a donc dépassé celui des naissances, un symbole du vieillissement démographique et d’un repli durable de la natalité.-4 % de naissances sur les cinq premiers mois de 2025
Cette inversion du solde naturel résulte de deux phénomènes conjugués. D’un côté, la natalité s’effrite : en deux ans, les naissances n’ont cessé de reculer et elles affichent encore -4 % sur les cinq premiers mois de 2025 par rapport à la même période en 2024. La fécondité est passée de 2 enfants par femme en 2014 à 1,6 en 2024, soit 20 % de naissances en moins qu’en 2010. Selon l’Institut national d'études démographiques (INED) "les intentions de fécondité ont diminué dans tous les groupes sociaux, quels que soient le sexe, l’âge, le pays de naissance, le niveau de diplôme, la catégorie socioprofessionnelle ou le niveau de vie".
L’économiste Maxime Sbaihi rappellait à L’Express il y a quelques jours que ce recul est en partie lié à des progrès sociétaux : "Parmi les facteurs clés qu’on voit partout à l’œuvre, il y a l’éducation des femmes, la conquête de leurs droits, l’urbanisation, le développement économique et les avancées médicales. Parmi tous ces progrès, il y a aussi la chute de la mortalité infantile : on fait moins...
24/07 - François Hollande - Bernard Cazeneuve : l’histoire d’une rupture silencieuseIls se sont tant aimés… avant de s’entre-déchirer. Géants de la tech, écrivaines célèbres, hommes politiques, businessmen… cet été, L’Express consacre une série d’été à des ruptures amicales contemporaines. Une façon d’appréhender l’actualité et ses débats par un aspect souvent ignoré du récit historique : l’amitié.
EPISODE 1 - Elon Musk et Peter Thiel, de partenaires à frères ennemis : l’histoire d’une amitié brisée
Plein du silence assourdissant d’espérer. Soudain, Bernard Cazeneuve se sent comme Aragon, ou presque. Il a beau tendre l’oreille, pas un bruit ne lui parvient. Depuis que son nom a germé pour Matignon, durant cet été 2024 suivant la stupéfiante dissolution, il compte. Combien sont-ils ses amis qui, haut et fort, crient leur enthousiasme de l’imaginer réinvestir le poste de Premier ministre ? Oh, il ne s’en émeut guère, la vie politique et la lecture de Mauriac lui ont appris à poser sur le monde et les hommes un regard désenchanté. Un mutisme toutefois le désarçonne. L’avouer serait ployer et Bernard Cazeneuve aime se tenir droit. Mais pourquoi diable François Hollande, avec qui il a tant vécu, se tait-il ?
Certes, leur relation, commencée à l’Assemblée à la fin des années 1990 mais dont l’intensité a crû en 2012 lors de la campagne présidentielle, n’a pas la longévité des plus solides amitiés. Non, elle se nourrit de bien davantage : l’épreuve, celle qui écrase le temps. Les attentats. Ensemble, Hollande à l’Elysée et Cazeneuve à Beauvau, ont subi, autant qu’ils ont fait face. Charlie Hebdo, l’Hypercasher, puis...
24/07 - Russie : ce que l’on sait du crash d’un avion en Extrême-OrientUn avion de ligne s’est écrasé jeudi 24 juillet dans la région de l’Amour, en Extrême-Orient russe. Selon les premières constatations des secouristes, il n’y a "pas de survivants", a annoncé le ministère russe des Situations d’urgence. L’appareil transportait près de cinquante personnes à bord, ont annoncé les autorités locales de ces territoires reculés, régulièrement endeuillés par des catastrophes aériennes. L’Express fait le point sur ce que l’on sait.Une partie de l’appareil retrouvée en feu
Le gouverneur de la région, Vassili Orlov, a annoncé jeudi matin qu’un avion qui effectuait un vol entre Blagovechtchensk et Tynda avait "disparu des radars". D’après des informations préliminaires, fournies sur Telegram par le département du parquet russe en charge des transports en Extrême-Orient, le contact a été perdu avec l’appareil vers 13h00 locales (06h00 heure française) alors qu’il effectuait une "deuxième approche" pour tenter d’atterrir à l’aéroport de Tynda. "Toutes les forces et tous les moyens nécessaires ont été déployés pour retrouver l’avion", a informé Vassili Orlov sur la messagerie Telegram.
Le "fuselage en flammes" de l’appareil a ensuite été repéré par un hélicoptère des services de secours, a affirmé le ministère russe des Situations d’urgence sur Telegram. Selon le Centre de protection civile de la région, il a été repéré à 16 kilomètres de la localité de Tynda. À l’aéroport de Tynda, des enquêtes sont en cours, avec saisie de documents et d’échantillons de carburant, rapporte le Comité d’enquête sur les...
24/07 - Lily of the Valley : l’expérience wellness toute l’annéeL'ÉditoRalentir. Se reconnecter. Se transformer.
▏Un luxe qui se vit toute l’année
À Lily of the Valley, nous avons fait le choix de rompre avec les habitudes de l’hôtellerie saisonnière. Ici, le bien-être ne se limite pas aux beaux jours. Il s’installe dans le quotidien, tout au long de l’année, comme un nouvel art de vivre. Face à la mer Méditerranée, entouré par la nature du Cap Lardier, Lily of the Valley incarne une nouvelle façon d’envisager le bien-être et la longévité. Vieillir en bonne santé ne s’improvise pas : c’est un engagement précoce, un choix que Lily of the Valley rend possible. Notre méthode repose sur trois piliers essentiels : des soins experts, des séances de sport outdoor et indoor adaptées à chacun, et une gastronomie à la fois saine, raffinée et luxueuse. Ce triptyque constitue le cœur de notre approche : globale, sur-mesure, sans jamais renoncer au plaisir. Plus qu’un lieu d’exception, Lily of the Valley incarne une vision du luxe profondément moderne et sur-mesure. Un luxe d’aujourd’hui, pensé pour demain.Chapitre 1Lily of the Valley à Saint-Tropez
▏Take Care of Yourself
Surplombant les eaux turquoises de la Méditerranée, Lily of the Valley s’intègre en douceur dans le parc naturel du Cap Lardier, sur les hauteurs de Gigaro. Conçu par Philippe Starck, son design épuré épouse le paysage en parfaite harmonie avec la nature. Plus qu’un hôtel 5 étoiles, Lily of the Valley est une destination dédiée à la longévité. Ici, le bien-être s’inscrit dans le temps long, porté par une approche experte...
24/07 - Ukraine : Volodymyr Zelensky propose une nouvelle loi sur l’indépendance des agences anticorruptionLe président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé jeudi 24 juillet proposer un nouveau projet de loi pour assurer "l’indépendance" des structures anticorruption, à la suite du tollé suscité par le vote d’une mesure réduisant leur autonomie. "Je viens d’approuver le texte d’un projet de loi qui garantit un véritable renforcement" des services de justice et de sécurité et les protège de "toute influence ou ingérence russe" tout en assurant "l’indépendance des agences anticorruption", a-t-il déclaré sur X.
Cette annonce intervient deux jours après le vote par le Parlement d’une nouvelle loi qui a placé le Bureau national anticorruption (NABU) et le parquet spécialisé anticorruption (SAP) sous l’autorité directe du procureur général, nommé quant à lui par le président. Le document, immédiatement promulgué par le chef de l’Etat, a provoqué la colère de l’UE, un soutien clé de Kiev face à l’invasion russe, et les premières manifestations d’ampleur depuis le début de la guerre en 2022.
Certains analystes ukrainiens ont prévenu que ce texte risquait de bloquer l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, voire potentiellement d’entraîner une réduction de l’aide financière internationale, cruciale pour sa capacité à se défendre. Pris au dépourvu par cette avalanche de critiques, Volodymyr Zelensky, qui a d’abord défendu l’importance de cette loi et accusé les agences anticorruption d’inefficacité, semble avoir fait marche arrière."Il est important que nous restions unis"
Le nouveau projet de loi qui "garantit l’indépendance du NABU...
24/07 - Emploi des seniors : la France toujours à la traîne malgré des progrèsEn progrès, mais encore loin du compte. En 2024, 60,4 % des 55-64 ans - une tranche d’âge qui inclut aussi des retraités poursuivant une activité - occupaient un emploi en France, selon une étude publiée le 23 juillet par la Dares, la direction des statistiques du ministère du Travail. Une hausse de deux points par rapport à 2023. Alors que ce taux augmente "quasi continûment depuis 2000" en lien avec les différentes réformes des retraites et qu’il se situe à "son plus haut niveau depuis qu’il est mesuré", c’est-à-dire depuis 1975, le score reste toujours inférieur à la moyenne de l’Union européenne (65,2 %), qui place l’Hexagone en 17e position parmi les 27 États membres. La Suède (78,1 %) et l’Allemagne (75,2 %) restent largement en tête, quand la France fait à peine mieux que la Belgique (59,4 %) ou la Grèce (57,3 %), le Luxembourg fermant la marche (49,4 %).
Dans le détail, 62 % des hommes (contre 71 % en moyenne dans l’UE) et 58,7 % des femmes âgées de 55 à 64 ans (contre 59,4 % en moyenne dans l’UE) étaient en emploi en 2024. "L’emploi des seniors en France est l’un de nos points faibles", reconnaissait début juillet la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet. Une faiblesse à la fois sociale et économique : "C’est une injustice, un gâchis humain et un gâchis économique que nous ne pouvons plus accepter ou permettre", ajoutait-elle.
Le taux d’emploi chute nettement à mesure que l’on approche de la retraite : 77,8 % pour les 55-59 ans, mais seulement 42,4 % pour les 60-64 ans – soit dix points de moins...
24/07 - Crise climatique : "La Cour internationale de justice ouvre la porte à des litiges entre Etats"L’avis n’est que consultatif, mais il va très sûrement influencer la jurisprudence mondiale sur le climat. Mercredi 23 juillet, la Cour internationale de justice (CIJ) a conclu à l’unanimité – chose peu fréquente - que les États manquant à leurs obligations climatiques commettaient un acte "illicite". Elle ouvre ainsi la voie à des "réparations" des pays pollueurs envers les plus affectés.
Leslie-Anne Duvic-Paoli, maîtresse de conférences en droit de l’environnement au King’s College de Londres, décrypte les conséquences de cette première interprétation juridique du droit international sur le climat, qui pourrait nourrir une nouvelle vague de procès contre (et entre) les pays pour leur inaction face à ce que le juge japonais Yuji Iwasawa, président de la CIJ, décrit comme "une menace urgente et existentielle".
L’Express : L’avis rendu par la Cour internationale de justice est considéré par beaucoup comme inédit et historique. Que contient-il ?
Leslie-Anne Duvic-Paoli : C’est un avis consultatif très riche qui confirme des idées qui étaient encore débattues ou ouvertes à interprétations, et qui permet de clarifier le droit international lié au climat. Lors des plaidoiries en décembre dernier, deux questions principales ont été posées à la Cour par l’Assemblée générale des Nations unies. La première : quelles sont les obligations climatiques des Etats ? La deuxième : en cas de violation de ces obligations, quelles sont les conséquences juridiques ? La Cour a vraiment regardé l’application et l’applicabilité d’un...
24/07 - Sous pression face à Donald Trump, l’université Columbia met la main au portefeuilleDepuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump mène la guerre à certaines universités dont il estime les positions contraires à sa politique. Dans le viseur du président américain, l’université Columbia a annoncé mercredi 23 juillet un accord de 221 millions de dollars "pour mettre fin aux enquêtes menées" par l’administration Trump.
Depuis janvier, le républicain n’a cessé d’accentuer les pressions sur les universités, en gelant, dans le cas de Columbia, des centaines de millions de dollars de subventions versées par l’Etat fédéral pour la recherche. Dans un communiqué, l’université de Columbia a annoncé qu’elle "versera à l’Etat fédéral 200 millions de dollars sur trois ans", ajoutant qu’elle paiera également 21 millions de dollars à un organisme consacré à l’égalité des chances.
"En vertu de l’accord conclu aujourd’hui, la grande majorité des subventions fédérales qui ont été supprimées ou suspendues en mars 2025 seront rétablies", a précisé le prestigieux établissement."Tournant cataclysmique"
A l’opposé, Harvard s’est illustrée dans un bras de fer contre Donald Trump, contestant en justice le retrait d’un peu plus de 2,6 milliards de dollars de subventions fédérales et la révocation de sa certification SEVIS, principal système par lequel les étudiants étrangers sont autorisés à étudier aux Etats-Unis. Lundi, un tribunal a demandé à l’administration Trump de justifier le gel de ces...
24/07 - IA : le grand plan de Donald Trump pour assurer la domination des Etats-UnisLa Maison-Blanche a dévoilé mercredi 23 juillet un plan d’action pour favoriser le développement sans entrave des modèles américains d’intelligence artificielle (IA) aux Etats-Unis et à l’étranger, écartant toutes les réserves sur ses possibles dérives. "Nous ne laisserons aucune autre nation nous battre" dans la course à l’IA, a exhorté Donald Trump lors d’une conférence dédiée à cette technologie, à Washington.
"Nos enfants ne vivront pas sur une planète contrôlée par des algorithmes véhiculant les valeurs et les intérêts de nos adversaires", a-t-il ajouté, référence à peine voilée à la Chine. Les grandes entreprises américaines — dont Meta et OpenAI - font face à une concurrence accrue de la part des rivaux chinois, notamment avec la start-up asiatique DeepSeek.90 mesures
Le plan d’action dévoilé par les Etats-Unis découle d’une large consultation des professionnels, chercheurs et usagers, initiée en février. Le président américain entend rompre avec la ligne adoptée par son prédécesseur démocrate Joe Biden, partisan d’un essor contrôlé, avec un accent sur la sécurité et l’appréhension des risques. La Maison-Blanche dit avoir identifié quelque 90 mesures qui seront mises en place "dans les prochaines semaines et mois", selon un communiqué. Lors de sa conférence mercredi, Donald Trump a annoncé trois décrets autour d’axes majeurs pour ce plan d’action.
Le premier vise à faciliter la construction de nouveaux centres de données (data centers), essentiels au fonctionnement de l’IA, ainsi que la réalisation de grands projets...
24/07 - Droits de douane de Donald Trump : l’UE prête à des représailles à 93 milliards d’eurosLes Etats européens ont donné leur feu vert à des représailles à hauteur de 93 milliards d’euros, qui s’appliqueraient dès le 7 août si les négociations commerciales avec les Etats-Unis devaient échouer, ont indiqué des diplomates jeudi 24 juillet. L’UE a préparé une liste de marchandises américaines qui seraient taxées si les Etats-Unis de Donald Trump devaient appliquer des droits de douane de 30 % sur les importations européennes, comme ils ont menacé de le faire, à compter du 1er août.
L’Europe a encore l’espoir de trouver une solution négociée, mais a listé des biens américains à taxer à partir du 7 août en cas d’échec des discussions, dont une première liste déjà adoptée à hauteur de 21 milliards d’euros, à laquelle s’est ajoutée une deuxième liste à hauteur de 72 milliards d’euros. L’UE a décidé jeudi de fusionner ces deux listes, qui comprennent un très grand nombre de marchandises : soja, avions, voitures, etc.Vers une surtaxe à 15 % ?
Les négociations se poursuivent et un accord semblait jeudi se dessiner avec des droits de douane américains ramenés à 15 % et plusieurs exemptions concernant le secteur aéronautique ou pharmaceutique. Les Européens entendent toutefois faire aussi preuve de fermeté si ces négociations devaient une nouvelle fois capoter.
Outre ces représailles à hauteur de près de 100 milliards d’euros, l’UE dispose également...
24/07 - Gaza : la réponse du Hamas à une proposition de trêve examinée par IsraëlAlors que la guerre à Gaza s’apprête à entrer dans son 22e mois, plus d’une centaine d’ONG ont alerté sur une "famine de masse" dans l’enclave palestinienne. L’OMS a affirmé qu’une "grande proportion" de la population meurt de faim, tandis qu’Israël nie toute responsabilité et accuse le Hamas de détourner l’aide humanitaire. Malgré cette crise, les combats se poursuivent, avec 17 morts signalés mercredi dans de nouvelles frappes israéliennes.
Israël examine toutefois la réponse du Hamas à une proposition de cessez-le-feu de 60 jours discutée à Doha. Sur le plan diplomatique, le Brésil a annoncé son intention de rejoindre la procédure de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice pour "génocide" à Gaza, tandis qu’Amnesty International accuse l’Iran d’avoir utilisé en juin des missiles à sous-munitions contre des zones civiles israéliennes, en violation du droit international humanitaire.
Les infos à retenir :
⇒ Israël examine la réponse du Hamas à une proposition de trêve
⇒ Amnesty accuse l’Iran d’avoir utilité des missiles à sous-munitions en Israël
⇒ Le Brésil se joindra à la procédure contre Israël pour "génocide" devant la CIJIsraël dit examiner la réponse du Hamas à une proposition de trêve
Israël a annoncé ce jeudi 24 juillet examiner la réponse du Hamas à une proposition de trêve de 60 jours, à l’heure où se multiplient les critiques d’organisations internationales sur "une propagation de la famine" dans le territoire palestinien dévasté par la guerre. "Les médiateurs ont transmis la réponse du Hamas à...
24/07 - Frappes aériennes, inquiétude chinoise… Que se passe-t-il entre la Thaïlande et le Cambodge ?Frappe aérienne, riposte à l’artillerie… L’Asie du Sud-Est s’embrase. Des affrontements frontaliers d’une rare intensité ont opposé, ce jeudi 24 juillet, la Thaïlande et le Cambodge. Des avions thaïlandais ont visé des positions militaires cambodgiennes, tandis que Bangkok annonce un bilan de 11 morts, dont un enfant de huit ans. "Nous ferons de notre mieux pour protéger notre souveraineté", a déclaré le Premier ministre thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai. De son côté, le gouvernement cambodgien a dénoncé une "agression militaire" et demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
Les deux royaumes se disputent depuis des décennies le tracé de leur frontière commune, hérité de l’Indochine française. Mais un tel niveau de violence n’avait pas été atteint depuis près de quinze ans. Le dernier épisode d’ampleur remonte aux combats autour du temple de Preah Vihear, entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et provoqué l’exode de dizaines de milliers de civils. Depuis la fin mai 2025, les tensions se sont ravivées à la suite de la mort d’un soldat cambodgien lors d’un échange de tirs dans une zone disputée surnommée le "Triangle d’émeraude". Provocations, escarmouches et représailles ont rythmé les semaines suivantes, perturbant la vie économique locale et forçant de nombreux habitants à fuir.
Jeudi matin, une nouvelle confrontation a éclaté à proximité de temples anciens situés à la frontière entre la province thaïlandaise de Surin (nord-est) et celle d’Oddar Meanchey, côté cambodgien....
24/07 - Guerre en Ukraine : Kiev et Moscou ont constaté l’"éloignement" de leurs positions à IstanbulLa troisième session de pourparlers directs entre l’Ukraine et la Russie, à Istanbul mercredi 23 juillet, s’est conclue comme les deux précédentes sans avancée majeure pour mettre un terme à la guerre qui dure depuis plus de trois ans. Kiev et Moscou se sont simplement accordés sur un nouvel échange de prisonniers. Dans la journée, le Kremlin avait déjà douché les espoirs de progrès : "Personne ne s’attend à un chemin facile. Bien entendu, ce sera une discussion très compliquée", avait ainsi indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. L’Ukraine a de nouveau proposé une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, d’ici la fin du mois d’août, ce que le président russe a refusé jusqu’ici.
Les infos à retenir
⇒ La Russie et l’Ukraine s’accordent sur un échange de prisonniers
⇒ Kim Jong-un appelle ses soldats à se préparer "à la vraie guerre"
⇒ Washington approuve des ventes d’armes à l’Ukraine pour renforcer sa défense antiaérienneEn Turquie, la Russie et l’Ukraine s’accordent sur un échange de prisonniers
Russes et Ukrainiens ont conclu mercredi soir une troisième session de négociations directes à Istanbul en constatant l'"éloignement" de leurs positions pour mettre fin à la guerre déclenchée en 2022 et ne s’accordant finalement que sur un nouvel échange de prisonniers.
Après à peine une heure de discussions au palais de Çiragan, les négociateurs ont constaté que leurs "positions" respectives étaient "assez éloignées les unes des autres," a dit Vladimir Medinski, le chef de la délégation...
24/07 - Guerre froide : pourquoi 1979 signe le début de la fin de l’URSSAlors que le monde semblait dans un relatif équilibre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’histoire est bousculée en 1979. Avec Brice Couturier, journaliste et essayiste, auteur de 1979, le grand basculement du monde, La Loupe revient sur quatre de ces grands évènements. Dans ce dernier épisode de notre série, on s’intéresse à l'invasion soviétique de l'Afghanistan, événement qui marque le début de la fin de l'URSS.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : INA, Paramount Pictures
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Pour aller plus loin :
1979, un tournant historique ? Pourquoi cette année continue de nous hanter à bien des égards
Audrey Azoulay : "En Afghanistan, une génération de femmes est en train d’être sacrifiée"
Face à Vladimir Poutine, comment la France peut-elle "européaniser" sa dissuasion nucléaire...
24/07 - Derrière la loi Duplomb, l’immense chantier de la compétitivité agricole françaisePlus d’un an s’est écoulé depuis que la colère paysanne a embrasé la France, début 2024. Pourtant, fin mai, des tracteurs étaient garés devant le Palais Bourbon. Cette fois, ce n’était pas pour exprimer un ras-le-bol, mais pour soutenir la loi Duplomb. Portée par le sénateur et exploitant Laurent Duplomb, elle était pensée pour répondre à la détresse du secteur. Sa promesse ? "Lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur". Concrètement, le texte vise à faciliter les investissements agricoles – notamment dans le stockage d’eau – ou encore à relever les seuils d’élevage.
Mais un point cristallise toutes les controverses : le retour de l’acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes. Nocive pour les insectes pollinisateurs, la substance a été interdite en France en 2018. Au grand dam des filières de la betterave et des noisettes, qui déplorent l’absence d’alternatives pour le traitement des nuisibles tels que les pucerons. Sa réintroduction, bien qu’encadrée, n’a pas tardé à provoquer une levée de boucliers : une pétition pour abroger la loi a recueilli plus de 1,8 million de signatures.Rivalité européenne
Le cas de l’acétamipride illustre en réalité un bras de fer qui se joue dans l’arène européenne. Interdite en France depuis 2018, la substance reste autorisée dans les 26 autres Etats membres jusqu’en 2033. Les importations de produits agricoles provenant de pays qui utilisent ce pesticide peuvent allègrement affluer vers l’Hexagone. Un non-sens pour la compétitivité nationale. Face à la...
24/07 - Oui, Donald Trump est une girouette... Surtout quand on lui résisteFoi de trader, personne n’oubliera le 3 avril 2025. Ce jour-là, 2 500 milliards de dollars de capitalisation boursière partent en fumée, alors que Donald Trump déclare sa guerre commerciale à la planète entière. Trois mois plus tard, les actions américaines tutoient de nouveau les sommets et le président Maga écope d’un surnom, Taco ("Trump always chickens out" – Trump se dégonfle toujours). Et plus personne, à Wall Street, ne tremble devant ses annonces tapageuses.
Pour preuve, ses lettres, envoyées à 14 pays, pour la plupart asiatiques, les informant qu’ils seraient frappés d’au moins 25 % de surtaxes douanières au 1er août n’ont pas fait broncher les marchés. D’autant qu’il a précisé dans la foulée que cette décision n’était pas ferme à 100 %…
S’il faut chercher une constance dans le comportement trumpien, c’est bien cette inconstance. Revirements permanents, déclarations contradictoires… Comme ce jour où il qualifie Volodymyr Zelensky de "dictateur sans élections" sur les réseaux sociaux, avant de se raviser : "Ai-je vraiment dit ça ? Je n’arrive pas à croire que j’ai dit ça".Imprévisible
A croire qu’il joue de cette imprévisibilité : "Je peux le faire. Je peux ne pas le faire. Personne ne sait ce que je vais faire", a-t-il clamé, le 18 juin, avant de bombarder l’Iran, trois jours plus tard. Cette fois, il ne s’est pas dégonflé. Mais il y a une explication. "Trump privilégie les engagements limités avec des objectifs atteignables, exploitant les capacités écrasantes des Etats-Unis contre des ennemis incapables de...
24/07 - "Trump donne l’impression d’avoir des choses à cacher" : l’analyse de Russell Muirhead sur l’affaire EpsteinC’est l’histoire d’un fantôme qui revient hanter Donald Trump. Jeffrey Epstein est mort en prison il y a six ans, mais son nom continue de captiver les cercles complotistes convaincus que l’élite est gangrenée par la pédocriminalité. L’affaire resurgit aujourd’hui de manière fracassante, rattrapant le président américain, dont il fut proche un temps. Ironie de l’histoire, Donald Trump a lui-même alimenté pendant des années la complosphère sur l’enquête autour du riche prédateur sexuel qui s’est suicidé avant son procès pour répondre d’accusations de crimes sexuels sur mineures. Après la mort d’Epstein, le milliardaire avait notamment retweeté un message du commentateur conservateur Terrence K. Williams, suggérant que les époux Clinton étaient responsables de son décès. Alors forcément, quand un mémorandum récemment publié par le ministère de la Justice et le FBI affirme que l’enquête est close et qu’aucune preuve nouvelle n’a été découverte, le monstre complotiste et toute une frange du mouvement MAGA obsédée par cette affaire se rappellent au bon souvenir du président américain.
L’affaire suscite aussi beaucoup de fantasmes – entretenus par de multiples zones d’ombre - autour notamment de l’existence d’une supposée liste de clients d’Epstein. Avec, en parallèle, une communication et une gestion de crise pour le moins chaotiques de la part de l’actuelle administration. La procureure générale des Etats-Unis Pam Bondi avait suggéré en février qu’un tel document se trouvait sur son bureau en attente d’examen. Le ministère de...
23/07 - Loi Duplomb : "L’instrumentalisation des écologistes radicaux coûte cher à la France"C’est la polémique qui a pris tout le monde par surprise, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Qui aurait imaginé qu’une pétition, lancée par une étudiante de 23 ans encore inconnue du grand public il y a quelques jours, propulserait le débat sur les pesticides au cœur de l’arène nationale, en plein été ? Dans le viseur de la pétition "Non à la loi Duplomb – Pour la santé, la sécurité, l’intelligence collective" (plus de 1,8 million de signatures à ce jour) : l’acétamipride. Ce puissant pesticide néonicotinoïde, jugé indispensable par certaines filières agricoles — et utilisé dans tous les autres pays européens — a été réintroduit par une loi votée le 8 juillet, après avoir été banni pendant cinq ans. Pour ses opposants, il s’agit d’un affront sanitaire et environnemental. Parmi eux, l’écologiste Sandrine Rousseau, qui a déclaré n’en avoir "rien à péter de la rentabilité des agriculteurs". Une controverse alimentée par l’absence de certitude scientifique sur certains points, de l’aveu même de certains chercheurs. Ce que certains détracteurs interprètent au passage – à tort – comme la preuve d’une certitude d’un risque.
Antoine Copra, coauteur de Trop bio pour être vrai ? Manger bio est-il vraiment bon pour la santé et pour la planète ? (à paraître le 29 juillet) déplore auprès de L’Express "un sensationnalisme qui empêche tout débat intelligent". Selon lui, "derrière la controverse scientifique, il y a en fait un débat idéologique. Une partie des écologistes radicaux défendent l’idée que le modèle capitaliste est par définition...
23/07 - Ian Garner : "En réalité, Vladimir Poutine improvise presque toujours"On a beaucoup spéculé sur les motivations du maître du Kremlin à refuser d’envisager un cessez-le-feu en Ukraine. Espère-t-il tirer davantage de concessions de la part de Donald Trump, qui lui a récemment imposé un ultimatum de cinquante jours pour mettre fin au conflit sous peine de sanctions économiques ? Pense-t-il obtenir plus de gains sur le terrain ? Ou serait-ce autre chose… ? Auprès de L’Express, Ian Garner, spécialiste de la culture russe, avance une autre explication. Selon ce professeur assistant au Centre d’études totalitaires de l’Institut Pilecki de Varsovie, si la Russie, "au bord" de la récession selon son ministre de l’Économie, ne peut "probablement pas mener une guerre éternelle au niveau auquel Vladimir Poutine s’est engagé", l’effort de guerre est désormais un levier central de stabilité économique et sociale pour l’autocrate russe : "Il ne peut tout simplement pas s’en passer".
Et si le bras de fer lancé par le président américain changeait la donne ? Prudent, cet expert attend encore des preuves concrètes de sa volonté d’agir. Il pointe cependant l’une des faiblesses du régime moscovite : "Le problème du Kremlin est qu’il réagit presque toujours aux événements au lieu de les anticiper. Donc, à mesure que la situation évolue, rien ne garantit que le Kremlin sache répondre de façon adéquate aux enjeux futurs. Le plus souvent, Poutine n’est pas le stratège machiavélique qu’il prétend être". Entretien.
L’Express : Malgré la réticence persistante de Vladimir Poutine à envisager un cessez-le-feu...
23/07 - Les bonnes affaires de Donald Trump : jamais un président ne s’était autant enrichi à la Maison-BlancheGagner la présidentielle est sans doute le meilleur deal que Donald Trump ait jamais réalisé… Selon le classement annuel des milliardaires, réalisé le 7 mars 2025 par le magazine Forbes, la fortune de Donald Trump est passée de 2,3 à 5,1 milliards de dollars en seulement un an. Jamais un président ne s’est autant enrichi en étant à la Maison-Blanche.
Cette "prouesse" s’explique tout d'abord grâce à son réseau Truth Social : la valorisation de ses parts représentait 2,6 milliards de dollars en mars 2025. Mais elle s'explique aussi par le succès du "Trump memecoin" et du "Melania memecoin", deux cryptomonnaies créées quelques jours avant l’investiture de Donald Trump. D'autant que la valeur du "Trump memecoin" a augmenté de 18 % en mars, après la publication d’un décret présidentiel favorable aux cryptos.
Dans les prochains mois, le président américain devrait continuer de s’enrichir, avec par exemple la création d’un club privé à 500 000 dollars l’adhésion… ou grâce à de nombreux projets immobiliers dans le golf. Mais dans la famille Trump, il y a aussi la First Lady qui s'enrichit ! Si vous voulez en savoir plus, toutes nos explications sont à retrouver dans notre nouvelle vidéo, disponible en tête de cet article et sur tous nos réseaux...
23/07 - Bien manger pour garder la forme : les astuces d’une experte de la nutritionMathilde Touvier dirige depuis 2019 l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Cress-Eren) à l’Inserm et à l’université Sorbonne Paris-Nord. Cette scientifique passe ses journées plongée dans les données de la cohorte NutriNet-Santé, où sont compilées des informations sur l’alimentation et les pathologies de quelque 180 000 Français. Un outil unique en son genre, qui lui a permis de mettre en lumière des associations entre la consommation d’aliments ultratransformés, d’édulcorants ou de certains additifs avec différentes maladies – cancers, obésité, diabète de type 2… Diplômée d’AgroParisTech et d’un doctorat en santé publique, elle n’est pas médecin, mais ses recherches et celles de son équipe, qui portent sur des sujets aussi variés que les effets des horaires des repas, des polluants liés aux emballages alimentaires ou du Nutri-Score, contribuent à sauver de très nombreuses vies en faisant évoluer les recommandations officielles et en nous aidant à manger plus sainement.
Mais une fois chez elle, loin de son ordinateur et de ses statistiques, comment cette mère de deux ados réussit-elle à s’appliquer à elle-même et à sa famille les leçons tirées de ses travaux ? Parce qu’au quotidien, il n’est pas si facile d’éviter les aliments ultratransformés et le grignotage, de manger cinq fruits et légumes par jour, de ne pas dîner trop tard, ni trop gras, trop salé ou trop sucré… "J’aime beaucoup cuisiner mais j’ai très peu de temps pour cela en semaine. Je profite du week-end pour planifier des menus pour la semaine,...
23/07 - Incendies, explosions… L’Iran victime d’une campagne de sabotage israélienne ?Depuis plusieurs semaines, l’Iran est le théâtre d’une série d’explosions et d’incendies aussi soudains que mystérieux. Immeubles d’habitation, raffineries, usines ou axes routiers… Les cibles sont disparates, mais les incidents, eux, se répètent avec une régularité troublante. De quoi alimenter un sentiment de chaos et d’instabilité dans cette région du monde. De Mashhad à Abadan, le pays semble s’embraser à un rythme quotidien. Et si, publiquement, les autorités invoquent la vétusté des infrastructures ou des accidents banals, en coulisses, certaines voix pointent un acteur bien connu : Israël.
Trois responsables iraniens – dont un membre influent du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) – l’affirment à demi-mot en privé : nombre de ces événements seraient des actes de sabotage, menés par l’État hébreu. Ils y voient la marque de fabrique de ce dernier, soulignant son historique d’opérations secrètes en Iran, notamment des explosions et des assassinats, relaient nos confrères du New York Times.
Ce n’est pas la première fois que des responsables iraniens soupçonnent l’ennemi juré israélien d’orchestrer des attaques clandestines sur leur sol. Si aucun élément tangible n’a été rendu public pour étayer ces accusations, le passé récent donne du crédit à l’hypothèse, un mois après une campagne de bombardements israéliens d’une rare intensité, menée pendant douze jours sur plusieurs sites stratégiques iraniens.Des explications du gouvernement iranien peu convaincantes
Israël n’a jamais caché sa volonté de...
23/07 - Bruno Retailleau contre Emmanuel Macron : gare au syndrome du vilain petit canardEnfonçons une porte ouverte. Bruno Retailleau n’est pas… macroniste. Oui, le patron des Républicains était un soutien actif de François Fillon et de Valérie Pécresse lors des deux dernières présidentielles. Oui, l’ancien compagnon de route de Philippe de Villiers a une fibre conservatrice assumée. Le ministre de l’Intérieur exècre ce courant politique, fossoyeur du clivage gauche-droite. Dès 2017, il comparait le "En même temps" au "vol en zigzag des bécassines" lors d’un débat télévisé face au futur chef de l’Etat.
Avait-il justement besoin de le rappeler si fort ? Le ministre de l’Intérieur a déclenché les cris d’orfraie du camp présidentiel en dézinguant le macronisme dans un entretien à Valeurs Actuelles. "Il s’achèvera avec Emmanuel Macron car il n’est ni un mouvement politique ni une idéologie, mais repose essentiellement sur un homme. […] Le en même temps alimente l’impuissance", lâche l’ancien sénateur. Bruno Retailleau ne pouvait ignorer la tempête déclenchée par ces propos, relus par son cabinet avant publication. La porte-parole du gouvernement Sophie Primas avait essuyé le même tir de barrage après une intervention similaire sur CNews. La polémique n’est pas subie, mais construite.Rhétorique...
23/07 - Tensions avec l’Algérie : Bruno Retailleau durcit encore le tonL’escalade entre Paris et Alger se poursuit. Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau est "en train" de restreindre les conditions de déplacement en France d’un "certain nombre de dignitaires algériens", a indiqué ce mercredi 23 juillet la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. Une mesure qui arrive après le refus d’Alger de reprendre 120 ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF).
"Les chiffres dont on dispose indiquent que 120 personnes en OQTF, avec leurs papiers donc en règle (pour un retour en Algérie, ndlr), n’ont pas été reprises par les autorités algériennes", a-t-elle déclaré lors du compte rendu du Conseil des ministres, sans mention de date.
Selon le quotidien Le Figaro, 53 Algériens expulsés ont été renvoyés en France sur la période allant de mars au 22 juillet, dont quatre ces derniers jours alors que Bruno Retailleau appelait de nouveau à durcir le ton vis-à-vis d’Alger. "Il ne vous a pas échappé que le ministre de l’Intérieur était de plus en plus allant pour prendre des dispositions plus fermes vis-à-vis notamment de la diplomatie algérienne", a relevé Sophie Primas. "C’est ce qu’il est en train de faire, notamment sur un certain nombre de dignitaires algériens pour lesquels les conditions pour se déplacer en France vont être alourdies et plus difficiles", a-t-elle souligné. "Nous sommes dans un rapport de force également avec l’Algérie sur cette question", a-t-elle insisté, la France demandant aussi la libération de l’écrivain Boualem Sansal et du...
23/07 - Risque de famine à Gaza : la situation s’aggrave en l’absence d’un cessez-le-feuAlors qu’un nouveau cessez-le feu se fait toujours attendre dans la bande de Gaza en guerre, plus d’une centaine d’organisations humanitaires ont averti ce mercredi 23 juillet qu’une "famine de masse" se propageait dans l’enclave. Mardi, un hôpital de Gaza avait affirmé que 21 enfants étaient morts de malnutrition ou de faim en 72 heures dans le territoire assiégé, ravagé par plus de 21 mois de guerre.
Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la situation humanitaire à Gaza. Fin mai, le pays avait très partiellement assoupli un blocus total imposé début mars à l’enclave palestinienne, qui avait entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.Alerte des organisations humanitaires
"Alors qu’une famine de masse se propage dans la bande de Gaza, nos collègues et les personnes que nous aidons dépérissent", indiquent dans un communiqué des ONG, dont Médecins sans frontières, plusieurs branches de Médecins du monde et Caritas, Amnesty International, ou encore Oxfam international.
Ces organisations appellent à un cessez-le-feu immédiat, à l’ouverture de tous les points de passage terrestres et à la libre circulation de l’aide humanitaire. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l'ONU a accusé l’armée israélienne d’avoir tué à Gaza depuis fin mai plus de 1 000 personnes qui cherchaient à obtenir de l’aide humanitaire. La grande majorité l’a été près de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les...
23/07 - Loi Duplomb : ailleurs en Europe, ces pétitions qui ont fait bouger les chosesUne pétition peut-elle vraiment aboutir à des mesures politiques concrètes, voire à une loi ou à son abrogation ? C’est en tout cas ce qu’espèrent les plus de 1,7 million de signataires de la pétition contre la loi Duplomb. Adoptée le 8 juillet au Parlement, elle prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, un pesticide interdit en France mais autorisé en Europe. Le 10 juillet, une étudiante a lancé cet appel à signatures sur le site de l’Assemblée nationale en demandant son abrogation. La pétition a depuis rencontré un succès sans précédent depuis le lancement du dispositif en 2019.
Toute personne majeure, de nationalité française ou résidant régulièrement en France peut déposer une pétition sur le site de l’Assemblée nationale. Si celle-ci atteint 500 000 signatures issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer différents, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. Plusieurs responsables politiques se sont dits favorables à la tenue d’un tel débat concernant la loi Duplomb, dont la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet (Renaissance). Elle a toutefois précisé qu’il ne pourra pas revenir sur la législation votée.
L’atteinte du seuil des 500 000 signatures par la pétition n’a donc aucun caractère contraignant, mais permet de ramener le sujet au centre des débats parlementaire et médiatique. Le patron de Renaissance Gabriel Attal a par exemple exprimé son souhait de voir le gouvernement saisir...
23/07 - Ukraine : la troublante offensive des autorités contre les institutions anticorruptionEst-ce un retour en arrière pour l’Ukraine ? The Kyiv Independent, n’hésite pas, lui, à évoquer un "tournant décisif". En pleine guerre contre la Russie, Kiev a déclenché une onde de choc en adoptant une loi qui affaiblit considérablement ses institutions anticorruption. Mardi 22 juillet, le président Volodymyr Zelensky a promulgué une loi qui place deux organes clefs – le parquet spécialisé (SAP) et l’agence d’enquête anticorruption (NABU) – sous l’autorité directe du procureur général. Or ce dernier dépend lui-même du chef de l’État. Cette réforme, largement perçue comme un coup de frein à la lutte contre la corruption, a suscité une rare mobilisation dans les rues de Kiev, mais aussi Lviv, Dnipro et Odessa.
Plusieurs centaines de personnes se sont réunies, pancartes en main : "Nous avons choisi l’Europe, pas l’autocratie", ou encore "Mon père n’est pas mort pour ça", pouvait-on lire parmi les slogans. C’est la première grande manifestation antigouvernementale depuis le début de l’invasion russe, en février 2022. "Ces démonstrations sont pourtant interdites par la loi martiale et limitée par le couvre-feu nocturne", rappelle Politico.
De son côté, Bruxelles a réagi en faisant part de son inquiétude. "Profondément préoccupée", la commissaire chargée de l’élargissement, Marta Kos, a dénoncé un "sérieux recul", tandis que la présidente de la Commission...
23/07 - Le général Fabien Mandon nommé chef d’état-major des armées françaisesLe général d’armée aérienne Fabien Mandon, actuel chef d’état-major particulier du président (CEMP), a été désigné chef-d’état major des armées françaises (CEMA), en remplacement du général Thierry Burkhard, a annoncé ce mercredi 23 juillet le ministre des Armées Sébastien Lecornu.
"Merci au général Thierry Burkhard d'avoir servi la France avec honneur, courage et hauteur de vue. Respect et gratitude de la Nation", a posté sur X Emmanuel Macron, exprimant sa "pleine confiance au général Fabien Mandon, nouveau chef d'état-major des armées, pour guider nos forces face aux grands défis".
Pendant quatre ans, Thierry Burkhard, issu de l'Armée de terre, a accompagné la remontée en puissance des armées françaises face à un contexte international de plus en plus tendu qui a vu le retour de la guerre de haute intensité en Europe avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.
Merci au général Thierry Burkhard d’avoir servi la France avec honneur, courage et hauteur de vue. Respect et gratitude de la Nation. Ma pleine confiance au général Fabien Mandon, nouveau chef d’état-major des armées, pour guider nos forces…— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 23, 2025
Pour le ministre des Armées Sébastien Lecornu, "son commandement s'est distingué par une vision stratégique lucide des menaces et par sa volonté constante d'adapter nos armées", qui étaient jusqu'ici adaptées à un modèle de guerre expéditionnaire et asymétrique contre des organisations non-étatiques. Le général Burkhard avait...
23/07 - Empêtré dans l’affaire Epstein, Donald Trump lance une offensive contre Barack ObamaDans la tourmente à cause de l’affaire Epstein, Donald Trump essaie de rediriger la frustration de ses partisans et l’attention médiatique vers Barack Obama, qu’il est allé jusqu’à accuser de "trahison" mardi 22 juillet. Alors qu’il recevait le président philippin dans le bureau Ovale, le dirigeant républicain a été interrogé sur le dernier rebondissement du dossier ultrasensible de Jeffrey Epstein, riche financier mort en cellule en 2019 avant son procès pour crimes sexuels.
Le ministère de la Justice a annoncé mardi vouloir interroger Ghislaine Maxwell, ex-compagne et complice du délinquant sexuel au carnet d’adresses foisonnant, avec lequel Donald Trump a entretenu des relations amicales. Le président américain a assuré qu’il n’était pas au courant de cette initiative et que de toute façon il "ne suivait pas cela de très près", lui que certains partisans accusent de ne pas faire toute la lumière sur les agissements de Jeffrey Epstein. Le milliardaire s’est ensuite lancé dans des diatribes virulentes contre l’ancien président démocrate Barack Obama (2009-2017), selon lui "coupable" de "trahison". Après avoir affirmé qu’il aurait pu envoyer Hillary Clinton en prison mais qu’il avait choisi de ne pas le faire, le républicain a précisé qu’il ne ferait pas preuve de la même indulgence envers Barack Obama.Barack Obama accusé de "complot"
"La vraie chasse aux sorcières dont vous devriez parler, c’est qu’ils ont attrapé le président Obama", a fustigé Donald Trump, faisant référence à un rapport de Tulsi Gabbard. La...
23/07 - Gaza : Israël nie être à l’origine d’une "famine" et accuse le HamasPlus d’une centaine d’organisations humanitaires ont averti mercredi 23 juillet qu’une "famine de masse" se propageait dans la bande de Gaza, dévastée par 21 mois de guerre. Israël fait face à une pression internationale croissante concernant cette situation humanitaire dramatique. Cela, alors que des dirigeants de l’extrême droite israélienne ont tenu mardi une réunion publique au Parlement, afin de discuter d’un plan visant à transformer en "riviera" la bande de Gaza. Les Etats-Unis ont annoncé de leur côté que l’émissaire Steve Witkoff se rendrait cette semaine en Europe afin de finaliser un "corridor" pour l’aide humanitaire.
Les infos à retenir :
⇒ Israël nie être à l'origine d'une "famine" et accuse le Hamas
⇒ L'OMS affirme qu'une "grande proportion" de la population à Gaza meurt de faim
⇒ Le président israélien s'est rendu à Gaza pour la première fois depuis le début de la guerreIsraël nie être à l'origine d'une "famine" à Gaza et accuse le Hamas
Le gouvernement israélien a déclaré mercredi qu'il n'était pas responsable de la pénurie chronique de nourriture dans la bande de Gaza et accusé le mouvement islamiste palestinien Hamas d'avoir délibérément créé une crise. "A Gaza aujourd'hui il n'y a pas de famine causée par Israël", a déclaré le porte-parole du gouvernement, David Mencer, après la mise en garde lancée par plus de 100 ONG contre une "famine" généralisée, exhortant Israël à débloquer l'aide humanitaire. "Il s'agit d'une pénurie provoquée par le Hamas", a-t-il ajouté, accusant le mouvement d'empêcher la...
23/07 - Ce succès très discret qui en dit long sur la France, par Anne RosencherJ’étais passée, j’avoue, à côté du destin de Louise Violet, qui n’est pas une femme célèbre, non : Louise Violet, c’est un film. Sorti en salles en novembre dernier, il a discrètement fait son chemin, jusqu’à totaliser 672 000 entrées aux derniers pointages, soit un peu plus qu’Anora (palme d’or 2024) ou que L’Histoire de Souleymane (César du meilleur film 2025), tous deux sortis un mois plus tôt. Mais à la différence de ces deux films et de beaucoup d’autres dans cet étiage du box-office, je n’avais jamais entendu parler de Louise Violet. Et pour cause, son petit succès s’est surtout construit hors des métropoles et de ce qu’il faut bien nommer leur bulle sociologique, culturelle et médiatique. Un indicateur permet de l’appréhender : selon les calculs de la société ComScore, Louise Violet a été vu 14 fois plus en province qu’à Paris et périphérie – alors qu’en moyenne, ce coefficient est de 6.
En voici le synopsis : "1889. Une institutrice parisienne [NDLR : incarnée par Alexandra Lamy] est affectée dans un village français avec l’ambition d’appliquer les nouvelles lois de la IIIe République qui rendent l’enseignement laïque, gratuit et obligatoire. Dans un milieu rural qui reste hostile à tout changement, elle doit faire preuve de détermination, de diplomatie et de tolérance pour réussir sa mission." François Clerc, patron d’Appolo Films, qui a distribué Louise Violet, explique à L’Express sa stratégie de diffusion : "On a travaillé sur des avant-premières en profondeur [c’est-à-dire : hors métropoles] car nos...
23/07 - François de Rugy sur la loi Duplomb : "Cette pétition est le degré 0,1 du soulèvement populaire…"Lorsqu’une loi largement adoptée est contestée par une pétition signée en masse demandant son abrogation, faut-il déduire que l’Assemblée nationale a en partie perdu sa légitimité ? Pour l’ancien ministre de la Transition écologique (2018-2019) et ex-président de l’Assemblée nationale François de Rugy, si les députés doivent avoir le dernier mot, le pays aurait tout à gagner à se doter de moyens de respirations démocratiques plus efficaces. Entretien.
L’Express : Quelles conséquences politiques faut-il tirer de ce million et demi de signataires contre la loi Duplomb ? Que l’on soit d’accord ou non avec cette position, c’est un évènement inédit…
François de Rugy. Je pense qu’il faut toujours tenir compte des expressions citoyennes, quelles que soient leurs formes. En l’occurrence, les pétitions sont un mode très ancien d’expression citoyenne. À ma nomination au ministère de la Transition écologique, en septembre 2018, il y en avait une qui circulait depuis le mois de mai sur les prix des carburants, les prémices du futur mouvement des gilets jaunes. Quand j’ai rencontré Priscilla Ludosky, l’instigatrice du mouvement, la première chose qu’elle m’a dite, c’est "mais pourquoi ni vous, ni votre prédécesseur n’avez répondu à cette pétition ?" Et c’est vrai que celle-ci, dans une grande indifférence médiatique à l’époque, avait réuni déjà plusieurs centaines de milliers de signatures…
J’ai ensuite eu à faire face à la pétition dite de "l’Affaire du siècle", qui avait rassemblé près de deux millions de signataires. J’ai tout de...
23/07 - Droits de douane de Donald Trump : le Japon échappe à des surtaxes de 25 %À moins de dix jours de la date butoir fixée au 1er août pour l’imposition de nouvelles surtaxes commerciales, Donald Trump a annoncé, mardi 22 juillet, la conclusion d’un accord "énorme" avec le Japon. Un compromis qualifié de "sans précédent" par le président américain, qui assure sur sa plateforme Truth Social que l’archipel asiatique acceptera désormais des droits de douane "réciproques" de 15 % — bien inférieurs aux 25 % initialement envisagés. L’annonce marque une avancée majeure pour Washington, alors que les discussions piétinent toujours avec d’autres partenaires comme l’Union européenne, le Mexique ou le Canada. Tokyo, pourtant allié stratégique des États-Unis, était jusqu’ici soumis aux droits de douane de base américains de 10 %, auxquels s’ajoutaient des surtaxes de 25 % sur les voitures et de 50 % sur l’acier et l’aluminium.
Selon Donald Trump, ce nouvel accord devrait générer "des centaines de milliers d’emplois" et attirer "550 milliards de dollars d’investissements japonais" aux États-Unis. Des chiffres invérifiables pour l’heure, mais qui traduisent la volonté du locataire de la Maison-Blanche de vanter un succès économique à l’approche de la mise en œuvre de sa politique de surtaxes. "90 % des bénéfices seront pour les États-Unis", a-t-il assuré. Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, a lui aussi salué cette avancée : "Nous pensons que c’est une grande réussite d’avoir obtenu la plus forte réduction parmi les pays en excédent commercial avec les États-Unis." Il s’agit d’un allègement non...
23/07 - Ukraine : le Kremlin s’attend à "une discussion très compliquée" lors des négociations à IstanbulAprès l’échec des deux premiers cycles de négociations à Istanbul, un troisième round de pourparlers entre la Russie et l’Ukraine est attendu ce mercredi 23 juillet à Istanbul, sous la pression du président américain Donald Trump qui a donné à Moscou 50 jours pour trouver un accord, sous peine de sanctions sévères. Volodymyr Zelensky, à l’origine de cette initiative, espère ouvrir la voie à une rencontre directe avec Vladimir Poutine pour obtenir un cessez-le-feu et des échanges humanitaires, mais le Kremlin a déjà prévenu qu’il ne fallait pas attendre de "progrès miraculeux", jugeant les positions des deux camps "diamétralement opposées".
En parallèle, les frappes russes se poursuivent tandis que les alliés occidentaux renforcent leur aide militaire dans le cadre d’une "campagne de 50 jours" destinée à pousser Vladimir Poutine à négocier. À cela s’ajoute une nouvelle tension diplomatique : Pékin a protesté ce mercredi contre les sanctions européennes visant deux banques chinoises liées au financement de la Russie.
Les infos à retenir
⇒ De nouvelles négociations russo-ukrainiennes attendues ce mercredi soir
⇒ Pékin proteste contre les nouvelles sanctions contre la Russie
⇒ Un avion de chasse français Mirage perdu dans un crashNégociations à Istanbul : le Kremlin s'attend à "une discussion très compliquée" avec Kiev
Le Kremlin a confirmé mercredi que des négociations de paix avec Kiev étaient "prévues" dans la soirée à Istanbul, tout en disant s'attendre à une discussion "très compliquée" avec les négociateurs...
23/07 - Au Centre Pompidou, l’anarchie photographique de Wolfgang TillmansCertains lieux ont du génie, c’est le cas du centre Beaubourg. A commencer par sa construction, la gueule qu’elle a, industrielle, tout ce qui s’est passé à l’intérieur depuis un demi-siècle, et la jeunesse des visiteurs qui en fait toujours un des lieux les plus érotiques de Paris. Des artistes modernes, pré-contemporains, des noms inconnus en lettres de 15 mètres de haut sur la façade, peinture, théâtre, cinéma, danse, tout, et le bistrot de la mezzanine, à droite en entrant, où se nichaient les nouveautés difficiles à savoir si on aime, c’est quoi c’machin ?
A part ça, je ne comprends pas pourquoi c’est si cher, aujourd’hui, l’entrée, 17 balles ! Je payais ce prix-là, à l’époque ? Je resquillais, c’est pas possible, ou alors j’avais une carte de presse, fausse. Et puis la bibliothèque, qui a vu passer mes différents âges et sortes d’ennuis, de dragues, usine à savoirs, doux sentiment de supériorité intellectuelle et générationnelle que ça offrait, ineffable. L’accès, j’aurais dû commencer par là, les escalators extérieurs, travellings droniques avant l’heure, toujours avant l’heure, ce truc qui précède l’avant-garde. Ce fut, ça reste, ce sera, inch allah, un barnum que l’on commence à comprendre maintenant que ça ferme, bientôt, presque, dépêchez-vous, il reste une place, un moment, un parfum de nostalgie avant le grand black-out de cinq ans. Je ne vous dis pas la réouverture que ça va être…. L’expo de clôture s’appelle Wolfgang Tillmans : Rien ne nous y préparait – Tout nous y préparait.Wolfgang Tillmans étale ses...
23/07 - "Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron" : Bruno Retailleau provoque un nouveau tolléEn prédisant la fin du macronisme qui "alimente l’impuissance", le patron des Républicains et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui doit être reçu jeudi par Emmanuel Macron, a hérissé mardi 22 juillet tout le camp présidentiel.
"Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement" parce qu’il "n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme", a affirmé Bruno Retailleau à l’hebdomadaire ultra-conservateur Valeurs Actuelles. "Je ne crois pas au 'en même temps'", postulat d’Emmanuel Macron qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, "car il alimente l’impuissance", ajoute le président de LR, dans un entretien mis en ligne mardi.
Le ministre, qui doit rencontrer jeudi à l’Elysée le président de la République, redit que sa présence dans la coalition gouvernementale de la droite et du centre "n’est pas une adhésion au macronisme", mais est animée par "l’intérêt général" et son refus que "la gauche mélenchonisée (accède) au pouvoir".
Au nom d’une "droite utile, mais pas docile", il explique participer au gouvernement de François Bayrou non pas "pour faire de la figuration" mais "pour peser de tout le poids de (ses) convictions de droite".
La France insoumise est "la pire menace politique" par rapport au Rassemblement national, estime le ministre qui se rapproche souvent des propositions régaliennes du RN. Il appelle par conséquent à "assumer un cordon sanitaire" aux élections municipales de mars 2026 contre le mouvement...
23/07 - Economie : en 1979, Margaret Thatcher et Deng Xiaoping bouleversent le système mondialAlors que le monde semblait dans un relatif équilibre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’histoire est bousculée en 1979. Avec Brice Couturier, journaliste et essayiste, auteur de 1979, le grand basculement du monde, La Loupe revient sur quatre de ces grands évènements. Dans ce troisième épisode, on s’intéresse aux nouvelles politiques économiques mises en place par Margaret Thatcher et Deng Xiaoping.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : La Une de L’Express, dont je vais vous parler aujourd’hui, se distingue des autres couvertures de l’année 1979. Le plus souvent dans les archives de cette année-là on trouve des photos, des images fortes qui saisissent un moment réel. Mais au début du mois de mai, le magazine fait un choix un peu différent…
En couverture, un dessin. Le style ressemble aux affiches de films de cette période, comme Star Wars. On y voit une femme, en armure médiévale, brandir une épée étincelante. Cette combattante, c’est Margaret Thatcher. Le titre qui accompagne cette image : l’électrochoc anglais. Depuis quelques jours, elle est la nouvelle Premier ministre britannique. Et celle qu’on...
23/07 - L’offensive de LVMH dans les lunettes de luxe : du "made in Italy" à l’internalisationEn 1963, dans la vallée de Vajont, au nord-est de l’Italie, un gigantesque glissement de terrain termine sa course dans les eaux du barrage du même nom et provoque deux immenses vagues de 200 mètres de haut, comparables à un tsunami. En aval, la ville de Longarone et quatre autres communes voisines sont rayées de la carte. La catastrophe figure toujours parmi les plus meurtrières du genre en Europe, avec un bilan dépassant les 2 000 morts. Dans les années suivantes, le gouvernement italien et les autorités locales élaborent un plan de reconstruction, qui prévoit d’ériger divers sites de production, dont plusieurs de lunettes. Soixante ans plus tard, Longarone a retrouvé vie et son savoir-faire pour fabriquer des montures en tout genre - qu’elle partage avec le reste de la province de Belluno - est reconnu dans le monde entier.
C’est sur cette commune de 5 000 habitants que LVMH a jeté son dévolu en 2018 pour construire sa première usine estampillée Thélios, son entité exclusivement dédiée à la conception et à la fabrication de paires de luxe, créée un an plus tôt. Le 10 juillet dernier, l’entreprise a inauguré en grande pompe une deuxième unité de production, à quelques pas de la première, rachetée en 2023 à Safilo. Le lunetier italien connaissait alors de grandes difficultés depuis quelques années. Dans la zone industrielle de la ville, le nouveau bâtiment au style épuré jouxte une usine de Marcolin, l’un des leaders du secteur.
De l’autre côté de la montagne, c’est à Agordo, à une quarantaine de kilomètres,...
23/07 - 2 septembre 2025 : le jour où le "jusqu’au-boutisme" de Vladimir Poutine sera testéRetenez la date du 2 septembre 2025. Ce jour-là expire en effet l’ultimatum adressé par Donald Trump à son homologue russe pour mettre fin à sa guerre contre l’Ukraine. Si, d’ici là, Vladimir Poutine n’a pas obtempéré, il subira des "sanctions économiques sévères". Les pays qui importent des hydrocarbures russes seront pénalisés, ce qui porterait un coup très dur à une économie russe déjà mal en point. Ainsi, le fonds de la Richesse nationale - le bas de laine russe - pourrait être à sec en 2026, selon des économistes de l’Académie présidentielle russe d’économie nationale et d'administration publique, et de l’Institut Gaidar, cités par le Moscow Times.
Ceux qui tablent sur un effondrement du pays risquent toutefois d’en être pour leurs frais. Déjà, parce qu’il n’est pas certain que Trump, qui, au fond, apprécie Poutine, mette ses menaces à exécution. Ensuite, parce que la priorité absolue du chef du Kremlin reste l’anéantissement de l’Ukraine et qu’il faudra plus qu’un risque de banqueroute pour le faire reculer. Le porte-parole du Kremlin l’a répété récemment : "L’essentiel pour nous est d’atteindre nos objectifs." Quoi qu’il en coûte en vies humaines et en points de PIB.
A cet égard, pour le chef du Kremlin, dont la ligne jusqu’au-boutiste ne montre aucun fléchissement. "Poutine joue son va-tout. Il va tout faire pour l’emporter durant ces cinquante jours d’ultimatum, analyse l’historienne Françoise Thom. Il rêve d’une victoire à la Staline en 1945, qui pourrait lui permettre d’effacer tous ses crimes. S’il échoue, il...
23/07 - Loi Duplomb, l’éclairage d’un chercheur de l’Inserm : "C’est grâce à un vide scientifique que prospère la controverse"Pour en finir avec le "ping-pong" informationnel au sujet de la loi Duplomb, il nous fallait faire intervenir un expert. Quelqu’un de précis, bien sûr, mais avant tout libre de toute chapelle, spécimen de plus en plus rare sur les plateaux de télévision. Xavier Coumoul a, semble-t-il, le curriculum vitæ pour la situation : par principe, ce toxicologue, directeur d'une unité de recherche à l’Inserm, ne se laisse jamais aller à donner dans de l’opinion, une qualité indéniable, tant le sujet alimente les débats ces dernières semaines.
Pour savoir s’il faut, oui ou non, réintroduire l’acétamipride, point d’orgue des tensions autour du texte législatif voté début juillet par les députés, ce spécialiste ne préconise qu’une seule chose : étudier les données, s’en remettre aux études, rien qu’à elles. L’expert regrette que les travaux sur les risques pour les écosystèmes ou la santé humaine ne soient pas plus mis en avant. C’est donc avec plaisir - et non sans un certain soulagement - qu’il a accepté de faire le point pour L’Express sur ce que dit la science à ce sujet.
L’Express : Pour se faire un avis sur la loi Duplomb, vous préconisez un retour aux faits. Quels sont-ils ?
Xavier Coumoul : Pour comprendre les enjeux scientifiques autour de ce texte législatif, il est nécessaire de préciser de quoi on parle. La loi Duplomb regroupe une série de mesures à destination des agriculteurs, dont une en particulier suscite le débat. Le texte prévoit notamment une réintroduction très contrôlée, et limitée dans le temps, d’un...
22/07 - Droits de douane de Donald Trump : cette autre menace américaine qui plane sur la ChineLes Etats-Unis exercent une pression croissante sur la Chine par l’intermédiaire d’autres pays. Dans une série de lettres annonçant des surtaxes d’ici le 1er août prochain, à moins qu’un accord commercial bilatéral ne soit conclu - comme avec l’Indonésie, le Royaume-Uni et le Vietnam -, l’administration Trump a menacé d’imposer des droits de douane encore plus élevés pour les marchandises transbordées, c’est-à-dire transférées d’un moyen de transport à un autre sans être stockées entre-temps. Washington entend cibler un éventail plus large d’exportations chinoises vers les Etats-Unis et ainsi viser les failles commerciales de Pékin.
Si ces menaces étaient mises en pratique, cela pourrait mettre en péril une majeure partie des exportations chinoises vers les Etats-Unis. Si Donald Trump parvient à cibler les transbordements par le biais de taxes plus élevées ou d’exigences en matière de chaîne d’approvisionnement, cela menacerait en effet 70 % des exportations chinoises vers les Etats-Unis et plus de 2,1 % du produit intérieur brut (PIB) du pays asiatique, ont calculé des analystes de Bloomberg Economics, Chang Shu, Rana Sajedi et David Qu, comme le rapporte le média Bloomberg. "Les flux commerciaux via des pays tiers sont importants et ont contribué à amortir l’impact des droits de douane américains existants", ont écrit ce mardi les analystes de Bloomberg Economics dans une note de recherche. "Un contrôle plus strict de ces expéditions aggraverait les dommages causés par la guerre commerciale et pourrait éroder...
22/07 - Guerre en Ukraine : ce que l’on sait des nouveaux pourparlers prévus en Turquie ce mercrediRusses et Ukrainiens se retrouveront ce mercredi 23 juillet en Turquie pour de nouveaux pourparlers, après deux précédentes sessions à Istanbul sans grand résultat pour mettre fin à plus de trois ans de guerre entre les deux pays. Le Kremlin a toutefois assuré ce mardi ne pas s’attendre à des "avancées miraculeuses" lors de ces nouvelles négociations, après avoir déjà prévenu la veille que les positions de Kiev et Moscou étaient toujours "diamétralement opposées". L’Express fait le point sur ces nouvelles discussions à venir.Une proposition ukrainienne
La proposition est venue de Volodymyr Zelensky : "Il faut relancer les négociations", a déclaré le président ukrainien samedi soir, alors que les discussions de paix sont restées en suspens depuis une rencontre infructueuse en juin. Lundi, Moscou s’est dit en réponse favorable à "la tenue d’un troisième cycle" de pourparlers. Une source officielle turque a ensuite confirmé qu’une nouvelle rencontre aurait lieu ce mercredi à Istanbul.
Volodymyr Zelensky a annoncé ce mardi que la délégation ukrainienne serait menée comme les fois précédentes par l’ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate. Des représentants des services de renseignement, de la diplomatie et de la présidence ukrainiens seront aussi présents à l’appel.
En revanche, la composition de l’équipe russe n’a pas été dévoilée, mais les précédents pourparlers étaient menés par un responsable de second plan, au grand dam de Kiev : l’ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir...
22/07 - Espagne : derrière la fièvre anti-immigrés, des relais extrémistes basés à l’étrangerDurant le week-end des 19 et 20 juillet, de nombreuses manifestations ont eu lieu en Espagne pour dire "non" au racisme. De Barcelone à Saint-Jacques-de-Compostelle, de Bilbao à Séville, des milliers de gens sont descendus dans la rue pour demander aux autorités "une réponse ferme" aux violences qui venaient de se produire contre des immigrés dans le sud-est de la péninsule ibérique. Et pour dénoncer la normalisation des discours de haine à l’égard d’une main-d’œuvre étrangère que le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez encourage à venir s’installer dans le pays, un cas à part en Europe. En 2024, le royaume a décidé de régulariser chaque année 300 000 immigrés, et ce pendant trois ans. Selon le chef de l’exécutif, "l’immigration n’est pas un problème mais une nécessité" pour l’économie et le financement de la protection sociale.
Le 9 juillet 2025, dans le village de Torre Pacheco, près de Murcie, un retraité de 68 ans a été agressé dans la rue par un jeune maghrébin, selon ses dires. Avant même que ne soit interpellé le responsable présumé au Pays basque, un Marocain de 19 ans résidant à Barcelone, les milieux d’extrême droite ont fondu sur la localité rurale située au milieu des champs d’orangers et de melons, sous la forme de "patrouilles citoyennes" armées de battes de baseball et protégées par des casques de moto. Il a fallu cinq jours à la police et à la Guardia civil pour ramener le calme.Laboratoire de la haine
D’après Miquel Ramos, essayiste et journaliste au site d’information eldiario.es, l’extrême droite...
22/07 - A quoi ressembleront les régimes de demain ? Les prévisions de la nutritionniste américaine Holly NicastroImaginez deux personnes qui mangent exactement la même madeleine. La première voit sa glycémie augmenter légèrement puis redescendre normalement. Mais la seconde subit un important pic de sucre dans le sang. Et inversement pour d’autres aliments. C’est ce qu’a notamment découvert l’étude Predict, publiée en 2020 dans Nature, dans laquelle les scientifiques ont observé des variations jusqu’à dix fois supérieures dans les réponses métaboliques de personnes consommant exactement le même repas. Car, oui, chaque métabolisme réagit de manière unique aux aliments.
Une révolution dans le domaine de la nutrition, que les National Institutes of Health américains (NIH) entendent transformer en médecine personnalisée. Raison pour laquelle ils ont lancé l’un des plus ambitieux programmes de recherche nutritionnelle au monde, le Nutrition for Precision Health (une nutrition pour une santé de précision). Doté de 170 millions de dollars sur cinq ans, ce projet mobilise 10 000 volontaires à travers les Etats-Unis et 23 centres de recherche et universités. Son objectif : prendre en compte les gènes, le microbiote, les paramètres biologiques, le mode de vie, le métabolisme et les facteurs environnementaux des participants pour développer des algorithmes d’intelligence artificielle. Ces derniers devront prédire comment chaque individu réagit aux aliments et formuler des recommandations nutritionnelles personnalisées.
De quoi changer notre approche de l’alimentation et, peut-être même, de la prévention des maladies chroniques,...
22/07 - Affaire Renault-Nissan : Rachida Dati et Carlos Ghosn renvoyés en procès pour corruptionDes juges d’instruction parisiens ont ordonné mardi 22 juillet le renvoi en correctionnelle de la ministre de la Culture Rachida Dati ainsi que de l’ex-tout puissant patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn pour corruption et trafic d’influence, a appris l’AFP de source judiciaire.
Les deux mis en cause contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris et aux lourds enjeux politiques, Rachida Dati étant l’une des principales figures du gouvernement de François Bayrou et potentielle candidate à la mairie de Paris.
Une première audience, prévue le 29 septembre, doit permettre de fixer la date du procès, selon la source judiciaire. Selon une source proche du dossier, il pourrait se tenir après les élections municipales, prévues en mars 2026.Des faits prescrits, selon Rachida Dati
La ministre, 59 ans, sera jugée pour recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance, corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale, le Parlement européen.
Elle est soupçonnée d’avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne (2009-2019). Les investigations ont cherché également à déterminer si cette convention d’honoraires avait pu servir à masquer une activité de lobbying au Parlement...
22/07 - La grogne monte à la Nasa contre les coupes budgétaires de Donald TrumpUn vent de fronde souffle à la Nasa. Un groupe de 287 scientifiques, employés actuels et anciens de l’agence spatiale américaine, ont publié une lettre ouverte. L’objet de leur colère ? Les coupes budgétaires, les annulations de subventions et une "culture du silence organisationnel" qui, selon eux, pourraient constituer un risque pour la sécurité des astronautes. Le document, intitulé "Voyager Declaration" (en français "Déclaration Voyager", en l’honneur de Voyager 1 et Voyager 2, les deux sondes spatiales de la Nasa lancées dans les années 1970 qui continuent de fonctionner) et dédié aux astronautes qui ont perdu la vie dans des incidents tragiques de vols spatiaux du passé, est adressé à l’administrateur par intérim de la Nasa, Sean Duffy. Ce fervent soutien de Donald Trump, par ailleurs ministre des Transports, a brusquement remplacé Janet Petro, une employée de longue date de la Nasa, à la tête de l’agence le 9 juillet. La lettre compte 156 signataires anonymes et 131 signatures publiques, dont au moins 55 employés actuels, précise CNN sur son site.
"Les changements majeurs de programme à la Nasa doivent être mis en œuvre de manière stratégique afin de gérer les risques avec prudence", plaident les signataires de cette lettre. "Au lieu de cela, les six derniers mois ont été marqués par des changements rapides et coûteux qui ont compromis notre mission et eu des conséquences catastrophiques sur les effectifs de la Nasa", déplorent-ils. "Nous sommes contraints de nous exprimer lorsque nos dirigeants...
22/07 - Face aux menaces dans la région, la Corée du Nord mise sur ses redoutables navires de guerreLa Corée du Nord veut moderniser ses forces navales. Le pays asiatique prévoit de construire un destroyer supplémentaire de 5 000 tonnes pour sa marine, a rapporté ce mardi 22 juillet l'agence d'Etat KCNA. Deux navires de guerre similaires ont déjà été mis à l'eau cette année. Ce troisième "destroyer de classe Choe Hyon" est décrit comme un "puissant navire de guerre" par le régime.
Les ouvriers du chantier naval de Nampho (au sud-ouest de Pyongyang) se sont engagés lundi, lors d'un rassemblement, à achever la construction du bateau d'ici octobre 2026, selon KCNA. Cette date marque l'anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs, le parti unique nord-coréen. Le directeur du chantier naval de Nampho a à cette occasion exhorté les ouvriers à respecter le délai de construction afin de soutenir le "plan de création de forces armées puissantes" et de "défendre fermement la souveraineté maritime inviolable et les intérêts nationaux". Une tentative de mise à l'eau reportée
La Corée du Nord avait inauguré un premier bateau en avril, puis un deuxième à la mi-juin, en présence de son dirigeant Kim Jong Un. Ce deuxième destroyer s'était renversé lors d'une première tentative de mise à l'eau dans le port de Chongjin en mai. En effet, une partie de la coque inférieure du navire avait été broyée dans ce que Kim Jong Un avait qualifié d'"acte criminel causé par une négligence absolue". Les médias d'Etat avaient ensuite rapporté l'arrestation de quatre personnes.
Peu après la tentative manquée, une cérémonie en...
22/07 - Les Etats-Unis de Donald Trump se retirent à nouveau de l’UnescoLes États-Unis ont annoncé mardi 22 juillet se retirer une nouvelle fois de l'Unesco, estimant que l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture faisait preuve de parti pris contre Israël et promeut des causes "clivantes". En 2018, Donald Trump avait déjà claqué la porte de cette institution, en invoquant des biais "anti-israéliens". Les Etats-Unis l'avaient réintégrée en 2023, sous l'administration démocrate de Joe Biden.
La directrice de l'Unesco, la Française Audrey Azoulay, a dit "regretter profondément" cette décision, qui sera effective fin 2026, même si elle était "attendue". L'Unesco s'y était "préparée" et "est mieux protégée sur le plan budgétaire" que d'autres agences onusiennes, a-t-elle estimé, soulignant que la contribution américaine de 75 millions de dollars annuels ne représente que 8% du budget total de l'organisation."America First"
Pour Washington, "la poursuite de la participation des Etats-Unis à l'Unesco n'est pas dans l'intérêt national", a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce. "L'Unesco s'emploie à promouvoir des causes sociales et culturelles clivantes" et défend "une feuille de route idéologique et mondialiste pour le développement international, en contradiction avec notre politique étrangère ' America First' (l'Amérique d'abord)", a-t-elle expliqué. Elle a également jugé que la décision de l'Unesco d'intégrer "l' Etat de Palestine" en 2011 "est hautement problématique, contraire à la politique des Etats-Unis,...
22/07 - Covid-19 et anxiété : cette nouvelle étude qui contredit les idées reçuesÀ l’inverse de ce qui a été observé pour les dépressions, la crise sanitaire du Covid-19 n’a pas provoqué de hausse durable des troubles anxieux dans la population française. C’est la conclusion d’une étude publiée ce mardi 22 juillet par l’agence Santé publique France. Ces résultats contrastent notamment avec l’idée selon laquelle les périodes de confinement et la pandémie auraient entraîné une augmentation du niveau d’anxiété général.Une population angoissée, mais pour d’autres raisons
Les chercheurs de Santé publique France ont voulu tester l’hypothèse selon laquelle les états anxieux auraient pu augmenter à la suite de la crise sanitaire. Mais les résultats ne sont pas probants. Au terme de l’étude, menée par sondage téléphonique auprès de milliers de Français sur la base d’un questionnaire mesurant les principaux symptômes anxieux, les chiffres sont globalement restés les mêmes entre 2017 et 2021. Les sept questions posées comprenaient, par exemple, la fréquence à laquelle la personne ressent une "sensation de peur comme si quelque chose d’horrible allait arriver", ou sa capacité à "rester tranquillement assise à ne rien faire et (se) sentir décontractée". "Contrairement aux épisodes dépressifs dont la prévalence a significativement augmenté entre 2017 et 2021 (…), la fréquence des états anxieux est restée stable", conclut le rapport.
Bien que l’hypothèse initiale soit réfutée, les chercheurs...
22/07 - Georges Ibrahim Abdallah ne doit pas sa libération à ses soutiens très politiques, par Jean-Marc FedidaGeorges Ibrahim Abdallah a été condamné par la Cour d’assises spéciale à Paris le 28 février 1987 pour avoir directement participé aux sauvages assassinats de deux diplomates, l’un israélien Yacov Barsimantov et l’autre américain le consul des États-Unis d’Amérique Charles Ray. Au cours de l’audience, l’accusation déjà très politisée avait tout fait pour qu’une telle peine ne soit pas prononcée et c’est l’avocat des États-Unis, à l’époque Georges Kiejman, qui avait puissamment démontré la participation aux faits criminels en établissant notamment qu’il était le rédacteur du texte de revendication. Plus généralement qu’il était le principal chef de la Fraction Armée libanaise, responsable de nombreux attentats sanglants sur le territoire français.
Les réquisitions prononcées à l’audience par les avocats généraux aux ordres du pouvoir furent de dix années d’emprisonnement ce qui, convenons-en, était très clément. C’est la peine de perpétuité qui fut prononcée grâce, sans doute, au talent de son avocat Jacques Vergès qui fut tout au long de ce procès plus préoccupé par son rôle autoproclamé de héraut de la cause décoloniale que par le sort de son client.Un acte de justice résolue
Cette décision n’eut précisément rien de politique, tout au contraire elle fut un acte de justice résolue contre la volonté politique exprimée notamment par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Charles Pasqua, qui à l’époque ne souhaitait pas une répression trop lourde pour des raisons tenant à la volonté de la France de ne pas – trop - prendre partie dans le...
22/07 - Narcotrafic : 17 premiers détenus transférés vers une prison de haute sécuritéLe ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé mardi 22 juillet sur X que "17 premiers narcotrafiquants" venaient d’être transférés vers la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Ce centre pénitentiaire est le premier à avoir été choisi pour accueillir les narcotrafiquants "les plus dangereux" du pays. Un deuxième quartier de haute sécurité doit entrer en fonctions à la mi-octobre à la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne).
Sur place, sept fourgons blancs de l'administration pénitentiaire sont arrivés en fin de matinée, escortés par des motards de la gendarmerie jusqu'à l'entrée de la prison située près de Lens, a constaté l'AFP.
La prison de Vendin-le-Vieil a été désignée en mars par le gouvernement pour accueillir 100 narcotrafiquants, qu’ils soient en détention provisoire ou condamnés. Le régime carcéral d’isolement y est inspiré de la lutte anti-mafia en Italie. Au total, 200 détenus doivent être incarcérés dans les deux prisons.Brouilleurs de drones et fouilles obligatoires
Pour l'heure, la Chancellerie n'a pas donné plus de détails sur le profil exact des détenus. Ils viennent "de la région parisienne et du sud de l'Oise", a indiqué un responsable syndical, David Lacroix, secrétaire local de FO Justice, indiquant qu'après cette "première vague", d'autres arriveront de "la région marseillaise, la région grenobloise" et des Antilles. Au 31 juillet, une soixantaine de détenus devraient être arrivés, "et les derniers devraient arriver pour la mi-septembre", a-t-il ajouté devant la prison.
Les...
22/07 - Pourquoi prendre l’ascenseur au travail nous met-il autant mal à l’aise ?L’ascenseur est plein. On a pourtant essayé d’y monter une demi-heure plus tôt, ou un quart d’heure plus tard, mais à part la foule qui n’est pas la même, le problème reste entier : il faut se glisser entre deux personnes, vérifier au prix d’une incroyable contorsion que le bouton de l’étage où on travaille est bien programmé pour s’arrêter, et attendre que l’ascenseur se décide à monter. Parfois, un retardataire force le passage, bousculant les passagers, les visages se crispent et il faut à nouveau puiser dans sa patience avant que l’ascenseur ne se ferme et ne commence son ascension. Lorsqu’on est coincé au fond et qu’on sort au premier étage, on se concentre déjà sur le chemin qu’il va falloir se frayer en calculant combien de personnes vont devoir se serrer ou sortir.
Parfois, au gré des étages, certains sont libérés de cette cage d’acier quand de nouveaux arrivants montent. Le temps paraît toujours incroyablement long dans cet immobilisme général où l’on sent les autres qui soufflent, transpirent, cherchent le regard ou, au contraire, le détournent soigneusement.
Mais d’où vient ce malaise persistant alors qu’on prend si souvent l’ascenseur ? "C’est un espace public", répond Anthony Mahé, docteur en sociologie de l’université Paris Descartes. "Des études ont permis de voir ce qui structure l’ensemble de nos relations sociales dans un espace public contraint comme le métro ou l’ascenseur". Ce sont des interactions très implicites qui prennent place dans une sphère publique restreinte, un huis clos parfois...
22/07 - Avec ou sans loi Duplomb, l’agriculture française se meurtEt si l’acétamipride était un faux problème ? Ou plutôt le révélateur – un de plus ! - d’un mal bien plus profond qui ronge l’agriculture française. Avec ou sans ce néonicotinoïde, très utilisé par la filière betteravière, interdit en France en 2018 et que la loi Duplomb autoriserait à nouveau sous certaines conditions, la ferme France se lézarde. L’an passé, notre excédent commercial agricole est tombé à 4,9 milliards d’euros seulement, au plus bas depuis le milieu des années 1980. Deuxième exportateur mondial de produits agricoles au début du siècle, nous sommes aujourd’hui tombés au sixième rang, derrière l’Allemagne, nouvelle force verte européenne - et les Pays-Bas.
Pire, nos échanges avec le reste de l’Europe sont désormais largement déficitaires. Car le plus surprenant dans cette dégringolade, c’est qu’elle s’est faite au profit de nos partenaires européens. Ce ne sont pas le Brésil, l’Argentine, le Canada ou la Turquie qui s’enrichissent de notre déconfiture mais nos voisins. Conséquence d’une Europe agricole qui organise la concurrence en son sein et d’une France malade de la surtransposition des règles bruxelloises.
L’avenir s’annonce encore plus sombre. Dans la première mouture du budget de l’UE présentée récemment par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, la politique agricole commune pourrait même disparaître, fondue dans un grand pot comprenant aussi les fonds de cohésion, c’est-à-dire toutes les aides aux régions les moins riches. Surtout, chaque Etat pourrait faire sa propre sauce : flécher...
22/07 - Recherches "extrémistes", traque aux VPN… En Russie, les internautes toujours plus surveillésEn Russie, un simple clic pourrait bientôt coûter cher. La Douma, chambre basse du Parlement, vient d’adopter un texte qui sanctionnera les internautes pour avoir recherché ou consulté des contenus jugés "extrémistes", même s’ils ne les partagent pas. Une première dans un pays où, jusqu’ici, seule la diffusion de tels contenus était poursuivie. Désormais, lire un article, visionner une vidéo ou chercher des informations via un réseau privé virtuel (VPN) pourra valoir jusqu’à 5 000 roubles d’amende, soit environ 54 euros.Une nouvelle loi pour surveiller les citoyens russes
Le texte a été adopté à une vitesse éclair, révélant les méthodes du Kremlin pour imposer son contrôle sur Internet. Les amendements ont été discrètement ajoutés à un projet de loi sans rapport, concernant la régulation des entreprises de transport de fret. Une "tactique rusée", dénoncée par le groupe de défense des droits numériques Net Freedoms, qui accuse les législateurs de vouloir "éviter tout débat public" en insérant ces mesures répressives à la dernière minute, a relayé le Washington Post.
Le texte a tout de même rencontré une petite opposition en troisième lecture : 67 députés se sont prononcés contre et 306 pour. Le président de la Douma Viatcheslav Volodine a fait partie de ceux qui ont fermement défendu la loi, déclarant qu'elle permettrait de s'opposer en Russie à "des plateformes en ligne occidentales, entre les mains de pays inamicaux, qui ont également lancé des sanctions contre nous". "L'Occident agit durement et cyniquement contre la...
22/07 - Gaza : l’ONU accuse Israël d’avoir tué plus de 1 000 personnes tentant d’obtenir de l’aideL'ONU a accusé ce mardi 22 juillet l'armée israélienne d'avoir tué à Gaza, depuis fin mai, plus de 1 000 personnes qui tentaient d'obtenir de l'aide, dont la grande majorité près des sites de la fondation GHF soutenue par les Etats-Unis et Israël. L'Union européenne, par la voix de sa cheffe de la diplomatie Kaja Kallas, a de son côté intimé à l'armée israélienne de "cesser" de tuer des civils palestiniens se rassemblant aux points de distribution d'aide humanitaire à Gaza. Ces accusations et avertissements surviennent alors que 21 enfants sont morts de malnutrition et de faim en 72 heures, selon le directeur d'un des plus importants hôpitaux de la bande de Gaza.
Les infos à retenir :
⇒ Plus de 1 000 personnes qui tentaient d'obtenir de l'aide tuées par l'armée israélienne, selon l'ONU
⇒ L’Iran n’abandonnera pas l’enrichissement, indique Téhéran
⇒ L'UE intime à l'armée israélienne de "cesser" de tuer des civils cherchant de l'aideL'ONU accuse Israël d'avoir tué plus de 1 000 personnes qui tentaient d'obtenir de l'aide depuis fin mai
L'ONU a accusé ce mardi l'armée israélienne d'avoir tué à Gaza, depuis fin mai, plus de 1 000 personnes qui tentaient d'obtenir de l'aide, dont la grande majorité près des sites de la fondation GHF soutenue par les Etats-Unis et Israël. "Plus de 1 000 Palestiniens ont maintenant été tués par l'armée israélienne alors qu'ils tentaient de se procurer de la nourriture à Gaza depuis que la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a commencé à fonctionner", a indiqué le Haut-Commissariat aux...
22/07 - Rachida Dati face à Michel Barnier : à Paris, le poison du soupçon avant la législative partielleFidèle à sa réputation. Lundi 21 juillet, Rachida Dati rassemble ses soutiens au Solférino, un café cossu du 7e arrondissement de Paris. Officiellement, elle est venue vanter la "chance historique" de la droite aux municipales de 2026 dans une belle ode au rassemblement.
La ministre de la Culture s’amuse de la présence de nombreux journalistes, pas vraiment là pour l’écouter parler uniquement urbanisme et propreté. Cela tombe bien, elle non plus. Devant ses troupes, elle dézingue la candidature à la législative partielle de Michel Barnier dans la 2e circonscription de Paris, vacante depuis l’invalidation de l’élection de Jean Laussucq par le Conseil constitutionnel.Barnier "instrumentalisé"
Retenir ses coups contre l’ancien Premier ministre au nom du respect de la fonction ? Pas vraiment le genre de Dati qui décrit un homme "instrumentalisé" par les tenants de la "division et de l’échec". Qui ? Ces "fossoyeurs" - sénateurs parisiens et maires LR d’arrondissement LR - qui refusaient la réforme de la loi Paris-Lyon-Marseille et qui accueillent avec enthousiasme la candidature du Savoyard.
"Il ne peut pas y avoir deux candidatures à Paris", tonne Rachida Dati, établissant un parallèle entre l’ambition parlementaire de Michel Barnier et une candidature à Paris. Comme si la première était condamnée à entraîner la seconde. Se lancera-t-elle contre lui ? Rachida Dati entretient l’ambiguïté stratégique sur ses intentions et se garde de tout propos définitif. Tout juste a-t-elle demandé à la commission nationale...
22/07 - 1979 : en France, la question européenne fracture les partis politiquesAlors que le monde semblait dans un relatif équilibre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’histoire est bousculée en 1979. Avec Brice Couturier, journaliste et essayiste, auteur de 1979, le grand basculement du monde, La Loupe revient sur quatre de ces grands évènements. Dans ce deuxième épisode, on s’intéresse aux fractures politiques en France autour de la question de l’Europe.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : L’une des grandes figures souvent représentée en Une de L’Express s’appelle Simone Veil. La magistrate apparaît à plusieurs reprises sur la couverture du magazine, toujours avec son chignon et ses yeux clairs qui vous sondent. Son visage fermé est accompagné d’un titre "la grande bagarre". En cette fin avril 1979, il n’est pas question de son combat pour l’IVG. Car Simone Veil est candidate aux élections européennes, un vote inédit. Pour la première fois, les députés seront élus au suffrage universel direct. Sa campagne est mouvementée. Comme lorsque des militants du Front National s’invitent à l’un de ses meetings.
Cette scène illustre l’ambiance tendue qui règne autour de cette élection....
22/07 - En plein été, ces piscines municipales contraintes de fermer faute de maîtres-nageursUn bassin en plein air de 25 mètres, une eau bleu turquoise et un accès gratuit tout l’été… À Lanrelas, dans les Côtes-d’Armor, la piscine municipale fait chaque année le bonheur des 850 habitants de la commune, qui viennent profiter de son solarium ou s’y rafraîchir durant les fortes chaleurs estivales. Mais cette année, malgré la canicule, les portes de l’établissement resteront closes. Malgré de nombreuses recherches et une multitude de relances, le maire, Yves Lemoine, n’a pas trouvé de maître-nageur disponible pour assurer la sécurité du bassin. "Ça fait deux ou trois ans qu’on redoute que ça nous tombe dessus. C’est une vraie galère", résume-t-il, dépité. En 2023 et 2024, l’édile a pu compter sur la présence inespérée "d’un petit jeune du coin" qui terminait son contrat à l’armée, et a accepté de passer en urgence son Brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA) pour permettre à la piscine d’ouvrir. "Il a sacrifié deux ans de suite ses vacances pour offrir aux jeunes la possibilité de profiter du bassin… Mais cette année, il a bien mérité un peu de repos", commente Yves Lemoine.
L’équipe municipale a tout tenté pour recruter, en passant des offres d’emploi à la faculté de Rennes, à travers les écoles de sport locales ou la Fédération de natation… Mais rien n’y fait : les maîtres-nageurs sauveteurs semblent être une espèce en voie de disparition. Selon les différents syndicats du secteur, il manquerait actuellement plus de 5 000 professionnels pour répondre à la demande croissante des communes et...
22/07 - RN, été 2024 : l’appartement secret où Marine Le Pen et Jordan Bardella ont imaginé leur gouvernementIl arrive que la Ve République donne lieu à des parties de cache-cache mémorables. Parce que la politique et ses acteurs sont sans cesse épiés, décortiqués, analysés, certains éprouvent le besoin, quand vient l’heure de prendre une décision fondamentale, de se calfeutrer pour réfléchir en paix. Sans pression extérieure. Et avec la certitude que rien ni personne n’éventera une intention qui, peut-être, changera le cours des choses si l’effet de surprise est préservé. Tout le monde a droit à son Baden-Baden.
EPISODE 1 - "Emmanuel Macron m’a trahi" : entre le président et François Bayrou, le jour où la haine s'est installée
Paris suffoque sous la chaleur estivale. En plein mois de juin 2024, une activité inhabituelle agite un quartier situé à deux pas du Parc des Princes, au cœur du XVIe arrondissement. On se presse rue du général Delestraint. Des hommes en costumes, des femmes en tailleurs, descendent de chics berlines avec chauffeurs, jettent un coup d’œil à droite, à gauche, avant de s’engouffrer en vitesse dans un hall d’immeuble. Dans la cage d’escalier, pourtant tranquille le reste de l’année, une drôle de file se forme, patientant pour pénétrer un petit appartement, dont l’antichambre n’est pas suffisamment vaste pour accueillir le flot de visiteurs.
"Pardon, pardon, excusez-moi", marmonne Jean-Philippe Tanguy, en zigzaguant entre ces derniers. Le député Rassemblement national de la Somme est pressé. Il faut dire que la période ne se prête pas à la léthargie. Quelques jours plus tôt, Emmanuel Macron a dissous...
21/07 - Des docks du Havre à Dubaï, l’ascension et la chute de "Bibi", l’un des plus gros narcotrafiquants françaisLes moyens sont à la hauteur des faits reprochés à Abdelkader Bouguettaia. C’est par avion militaire et escorté par des agents du GIGN que ce narcotrafiquant de 38 ans a rejoint le territoire français, jeudi 19 juin, après six ans de cavale à Dubaï (Emirats arabes unis). Dès le lendemain, le Franco-Algérien, surnommé "Bibi" dans le milieu de la criminalité organisée, a été mis en examen par le tribunal judiciaire de Paris pour "importation de stupéfiants en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et trafic de stupéfiants", le tout en récidive. La "prise" est de taille : ce Havrais était considéré par les policiers spécialisés de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) comme une cible prioritaire, faisait l’objet de deux mandats d’arrêt nationaux et européens émis successivement en 2021 puis 2023 pour trafic de stupéfiants, et a déjà été condamné trois fois en son absence à des peines de neuf à quinze ans de prison par le tribunal de Lille, pour des affaires d’importation de cocaïne.
"Monsieur Bouguettaia conteste les faits qui lui sont reprochés", commente auprès de L’Express son avocat, Me Philippe Ohayon, qui n’a pas souhaité s’exprimer davantage. Les affaires dans lesquelles le nom de son client apparaît sont loin d’être anodines : on y parle d’importation de centaines de kilos, voire de tonnes de cocaïne, de réseaux internationaux, de criminalité organisée, de violences, de menaces, de corruption. Dans l’une d’elles, prise en charge par la juridiction interrégionale...
21/07 - Accusations d’ingérence étrangère : le réseau X s’oppose à la justice françaiseLa plateforme X est visée par une enquête pénale de la justice française, suspectée d’avoir biaisé son algorithme après des accusations d’ingérence étrangère. Dans un post lundi 21 juillet sur l’application, le département des affaires publiques du réseau social américain a nié ces accusations, et dit avoir refusé d’accéder aux demandes du parquet de Paris requérant l’accès à son algorithme.
"Sur la base de ce que nous savons jusqu’à présent, X estime que cette enquête déforme le droit français afin de servir un agenda politique et, en fin de compte, de restreindre la liberté d’expression", est-il écrit dans un post sur la plateforme, propriété d’Elon Musk.
French authorities have launched a politically-motivated criminal investigation into X over the alleged manipulation of its algorithm and alleged “fraudulent data extraction.” X categorically denies these allegations.
This investigation, instigated by French politician Eric…— Global Government Affairs (@GlobalAffairs) July 21, 2025
Le Parquet de Paris avait indiqué le 11 juillet qu’une enquête avait été confiée à la gendarmerie concernant le réseau X, en tant que personne morale, et contre les "personnes physiques" qui le dirigent. Cette dernière, remise à la Direction générale de la gendarmerie nationale, porte "notamment" sur l’altération du fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données en bande organisée, et l’extraction frauduleuse de données d’un système de traitement automatisé de données en bande...
21/07 - "Depuis 1945, jamais les enfants n’ont autant souffert de la guerre" : l’alerte de la présidente d’Unicef FranceLa présidente de l’Unicef France, Adeline Hazan, était l’invitée d’un récent déjeuner de l’Institut Aspen France pour évoquer les actions de l’association de défense des droits de l’enfant. Lors de cette conférence, la présidente de la branche française de ce lieu d’échange international créé en 1949 aux Etats-Unis et réunissant des dirigeants de tous horizons, Anne-Gabrielle Heilbronner, a souhaité évoquer la question des jeunes ukrainiens déportés en Russie après la parution du dossier réalisé par L’Express.
"Leur sort devrait tous nous préoccuper, explique-t-elle. Il est emblématique de ce qu’il se passe dans les conflits aujourd’hui, où 90 % des victimes sont des civiles, en particulier des femmes et des enfants. L’Institut Aspen, qui promeut les valeurs humanistes, est naturellement sensible à cette cause. Nous pensons aussi qu’il ne suffit pas de s’indigner de cette tragédie : tous les leaders doivent prendre conscience qu’ils peuvent faire quelque chose pour mettre un terme à cette barbarie et mieux protéger les femmes et les enfants des violences inhérentes aux guerres". Adeline Hazan refuse de commenter les chiffres avancés par le Humanitarian Research Lab de l’université de Yale (35 000), mais explique que l’Unicef est "totalement mobilisée" pour avoir accès à ces enfants.
L’Express : Le Humanitarian Research Lab de l’université de Yale estime à 35 000 le nombre d’enfants ukrainiens actuellement détenus en Russie. Confirmez-vous cette évaluation ?
Adeline Hazan : Je ne suis pas en mesure de confirmer ce...
21/07 - Gaza : Israël étend ses opérations terrestres dans une nouvelle zone au centre du territoire"La guerre à Gaza doit cesser immédiatement". Le Royaume-Uni et 24 pays, dont la France, le Canada et le Japon, ont appelé à mettre fin sans attendre à la guerre dans la bande de Gaza, dans un communiqué commun publié ce lundi 21 juillet. Pourtant, sur le terrain, Israël continue de rester sourd à ces appels et poursuit ses opérations militaires.
La Défense civile de la bande de Gaza et des témoins ont fait état ce lundi de tirs d’artillerie sur Deir al-Balah, dans le centre du territoire palestinien, au lendemain d’un appel israélien à évacuer la zone. Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), entre 50 000 et 80 000 personnes se trouvaient dans ce secteur au moment de l’appel. "Pendant la nuit, nous avons entendu des explosions énormes", témoigne auprès de l’AFP Abdallah Abou Slim, un habitant du secteur, faisant état de tirs d’artillerie.
L’armée israélienne avait annoncé qu’elle allait étendre ses opérations militaires dans ce secteur, y compris "dans une zone où elle n’était jamais intervenue auparavant" en plus de 21 mois de guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas. Dimanche 19 juillet, dans un message posté sur le réseau social X, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait ainsi appelé les habitants et des déplacés palestiniens réfugiés dans la région de Deir al-Balah à évacuer le secteur dans l’immédiat. Israël "étend ses activités" autour de Deir al-Balah, "y compris dans une zone où elle n’avait encore jamais opéré", avait-il...
21/07 - Nucléaire iranien : le "snapback", cette arme que l’Europe menace d’utiliser contre TéhéranL’avertissement est clair et sans précédent depuis plusieurs années : Paris, Berlin et Londres ont menacé jeudi dernier de réactiver les sanctions de l'ONU contre l’Iran si aucune avancée diplomatique n’est obtenue dans les prochaines semaines sur le dossier nucléaire. Cette mise en garde intervient dans un climat de très fortes tensions régionales, marqué par les frappes israéliennes et américaines de juin contre des sites nucléaires iraniens. Depuis, les discussions, déjà fragiles, sont à l’arrêt. Mais des pourparlers sont prévus vendredi à Istanbul entre l’Iran, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Les Européens espèrent éviter une escalade et rappellent leur objectif : convaincre Téhéran de reprendre la voie des négociations afin d’aboutir à un accord "robuste, vérifiable et durable". Mais le temps presse. L’Express fait le point sur ces sanctions qui planent sur l’Iran.Aucune contestation possible
Le mécanisme de "snapback" est au cœur de l’accord historique conclu à Vienne en 2015, également connu sous le nom de JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action). À l’époque, l’Iran s’engage à limiter drastiquement son programme nucléaire en échange d’une levée progressive des sanctions économiques et diplomatiques qui l’isolent sur la scène internationale. Ce compromis est alors inscrit dans la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Mais pour rassurer les signataires, une clause dite de sauvegarde est ajoutée : en cas de manquement notable de Téhéran, toutes les sanctions antérieures peuvent être rétablies...
21/07 - Budget européen : comment Ursula von der Leyen a réussi à mécontenter tout le mondeIl n’y a pas que François Bayrou pour qui la construction du prochain budget a des allures d’Himalaya. Ursula von der Leyen, aussi, va devoir gravir une montagne.
Dans la première ébauche du budget européen pour les années 2028-2034 dévoilée récemment, la présidente de la Commission a réussi un tour de force : mécontenter tout le monde. Certes, la Commission prévoit de porter l’enveloppe des dépenses à un niveau inégalé : 1,26 % du PIB de l’UE, soit 2 000 milliards d’euros (contre 1,13 % sur la précédente mandature). Mais cette copie souffre de deux écueils.
Le premier, le sort réservé à la Politique agricole commune, un des fondements de la construction européenne. La PAC pourrait même disparaître pour être fondue dans un grand pot comprenant aussi les fonds de cohésion, c’est-à-dire toutes les aides aux régions les moins riches. Surtout, chaque Etat pourrait faire sa propre sauce : flécher les fonds européens sur tel ou tel secteur agricole… Avec les risques de distorsion de concurrence qu’on peut imaginer.
Deuxième écueil : les recettes. Théoriquement, le budget de l’UE est alimenté par des contributions de chaque Etat membre. Sauf qu’aujourd’hui, personne ne veut mettre davantage d’argent sur la table européenne.
Alors, Bruxelles cherche de nouvelles ressources. Parmi les pistes évoquées : un prélèvement forfaitaire payé par toutes les entreprises réalisant plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires… Et revoilà, la taxation des multinationales. Hors de question, a aussitôt rétorqué le chancelier allemand,...
21/07 - Nouvelle-Calédonie : "L’accord d’Emmanuel Macron et Manuel Valls est plus fragile que celui de Rocard"Indépendantistes et non-indépendantistes ont fait le "pari de la confiance". Ce 12 juillet, les délégations calédoniennes réunies à Bougival, en région parisienne, ont signé un projet d’accord sur le futur de la Nouvelle-Calédonie. Ce texte, qu’ils doivent désormais expliquer et défendre devant leur population, crée un "Etat de la Nouvelle-Calédonie" et une nationalité calédonienne aux côtés de la française, tout en maintenant le territoire dans la France. Un compromis "historique" selon les signataires, qui doit permettre à l’archipel de se reconstruire après les émeutes de mai 2024. L’espoir fragile d’un retour au calme, et de l’apaisement d’une société meurtrie. Alain Christnacht, ancien haut-fonctionnaire, corédacteur de l’accord de Nouméa en 1998, revient pour L’Express sur sa signification - et ses chances d’aboutir.
L’Express : Quel regard portez-vous sur le projet d’accord signé à Bougival ?
Alain Christnacht : D’une part, soulignons qu’il est positif qu’il y ait eu un accord. En avoir un est toujours mieux que de ne pas en avoir. Ne pas signer de texte, c’était rouvrir les incertitudes et le risque de violences. Ensuite, je trouve ce document assez équilibré. La meilleure preuve est que l’on se vante des deux côtés – indépendantistes comme non-indépendantistes – d’avoir gagné. Je trouve malgré tout que le texte est à ce stade plus fragile que les précédents accords de Matignon-Oudinot [1988] et de Nouméa [1998].
Pour quelles raisons ?
Il faut bien comprendre les moments dans lesquels chacun de ces textes a...
21/07 - Rougeole : au Royaume-Uni, la désinformation sur les vaccins relancée par la mort d’un enfantLa rougeole a fait une nouvelle victime en Angleterre : le ministre britannique de la Santé, Wes Streeting, a confirmé le 14 juillet la mort d’un enfant à l’hôpital Alder Hey à Liverpool, dans le nord-ouest du pays. Ce décès a ravivé les appels des autorités sanitaires britanniques à faire vacciner les plus jeunes, au moment où le Royaume-Uni fait face à une vague de désinformation sur les vaccins, provenant largement des Etats-Unis.
Maladie hautement contagieuse, la rougeole peut entraîner de graves complications. Elle est pourtant évitable grâce au vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) administré dès la petite enfance.
Les autorités n’ont donné aucun détail sur les circonstances du décès, mais selon The Sunday Times, l’enfant souffrait d’une forme grave de la maladie, associée à d’autres problèmes de santé sérieux.Les autorités locales tirent la sonnette d’alarme
Peu après l’annonce, plusieurs figures du mouvement antivaccin ont diffusé sur les réseaux sociaux des affirmations non vérifiées au sujet du décès de l’enfant. Parmi elles, Ellie Grey, une influenceuse britannique se présentant comme experte dans la santé, suivie par plus de 200 000 personnes sur Instagram. "La rougeole n’est pas cette maladie mortelle. […] Ce n’est pas dangereux", a-t-elle affirmé dans une vidéo. Elle accuse l’hôpital Alder Hey de "manipuler les parents" et de les "pousser" à opter pour...
21/07 - Sommet Chine-UE : ces dossiers à l’origine des tensions entre Pékin et BruxellesPékin a confirmé ce lundi 21 juillet que les dirigeants de l’Union européenne (UE) se rendraient jeudi en Chine pour un sommet, au moment où les deux partenaires commerciaux cherchent à aplanir une série de désaccords. Parmi les dossiers qui empoisonnent les relations bilatérales, des surtaxes européennes sur des produits chinois et des restrictions sur les exportations, ainsi que la guerre en Ukraine.
Le sommet de cette semaine doit marquer les 50 ans des relations diplomatiques entre la Chine et la Communauté européenne - plus tard devenue l’UE. Le ministère chinois des Affaires étrangères a confirmé lundi que le président du Conseil européen, Antonio Costa, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se rendront à Pékin pour l’occasion. Les deux dirigeants ont aussi confirmé leur présence dans un communiqué vendredi, précisant qu’ils rencontreront le président chinois Xi Jinping pour discuter "des relations entre l’UE et la Chine et des défis géopolitiques actuels, notamment la guerre menée par la Russie en Ukraine"
"Ce sommet est l’occasion d’engager un dialogue avec la Chine au plus haut niveau et d’avoir des discussions franches et constructives sur des questions qui nous concernent tous les deux", a indiqué Antonio Costa. "Nous voulons un dialogue, un engagement réel et des progrès concrets. Nous visons une relation équitable et équilibrée qui profite aux deux parties", a-t-il souligné. Selon le communiqué, ils "aborderont plus en détail les aspects commerciaux et économiques...
21/07 - Après le Madleen, le Handala : ce que l’on sait du nouveau navire en route pour GazaUn nouveau bateau de la "Flotille pour la liberté" est en route pour Gaza. Le Handala, un navire de l’ONG internationale transportant des militants pro-palestiniens et de l’aide humanitaire, a quitté l’Italie dimanche 20 juillet à destination de Gaza. Il tente de rejoindre l’enclave palestinienne en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus de 20 mois de guerre.Un bateau chargé de matériel médical et de nourriture
Le Handala est un ancien chalutier norvégien de 18 mètres construit à la fin des années 1960. Il a été reconverti en navire de solidarité depuis son rachat en 2023 par la coalition de la "Flottille pour la liberté", sillonnant les ports européens pour des actions humanitaires en faveur des populations de l’enclave palestinienne.
Le Handala - qui tient son nom d’un personnage créé par le dessinateur de presse palestinien Naji al-Ali, représentant un enfant pieds nus, et de dos - appartient donc à la coalition de la "Flotille pour la liberté", un mouvement international non violent de soutien aux Palestiniens qui, depuis sa création en 2010, a lancé près d’une dizaine d’expéditions afin de venir en aide aux civils à Gaza, en vain. Pour l’occasion, le navire a été recouvert de dessins et messages à l’attention des Palestiniens et d’opposition à la guerre qui se déroule à Gaza.
Ce bateau a dans un premier temps, le 13 juillet, quitté Syracuse, en Sicile, chargé de matériel médical, de nourriture, d’équipement pour enfants et de médicaments. Il a ensuite fait escale à Gallipoli, dans le...
21/07 - Budget 2026 : ces quatre malentendus que beaucoup ont pris soin de dissimuler, par Jean-François CopéLes réactions très modérées des partis du "socle gouvernemental commun" à l’annonce du plan budgétaire de François Bayrou ont consacré une unanimité suffisamment rare pour être remarquée. Tous ont motivé leur position au nom de l’esprit de responsabilité et de l’exigence de ne pas brouiller le message essentiel : la France est au bord de la faillite et cette fois, ce n’est pas simplement un effet de manche. Certains ont même évoqué l’idée que le Premier ministre faisait ainsi le "sale boulot" qui n’aurait plus à être fait après l’alternance s’ils accèdent au pouvoir en 2027.
Certes disent-ils les 43,8 milliards d’euros d’économies annoncés sont une goutte d’eau face aux 1 722 milliards d’euros de dépenses publiques prévues pour 2026. Mais en décrivant une France que "l’habitude du déficit" a conduite au "surendettement", François Bayrou a incarné un moment de vérité : avoir enfin mis des mots justes sur notre addiction à la dépense publique et sur le risque majeur qu’elle représente à la moindre tension sur les taux d’intérêt. Car ceux qui nous jugent aujourd’hui, bien plus que nos partenaires européens, ce sont les marchés financiers. Mais il ne faut pas faire croire que le sale boulot aura été fait car il y a quatre gigantesques malentendus que beaucoup ont pris soin de dissimuler.Que restera-t-il ?
Le premier malentendu tient à la nature des économies. Le gouvernement a opté pour l’argent facile : il va ponctionner les collectivités locales (5,3 milliards) et surtout augmenter fortement les impôts. Pas d’impôt nouveau,...
21/07 - Ukraine : la Russie juge qu’il faudra "beaucoup de travail" pour rapprocher les positionsAprès l’échec de deux cycles de négociations à Istanbul, Volodymyr Zelensky a proposé samedi 19 juillet à la Russie de tenir de nouveaux pourparlers cette semaine. "Il faut relancer les négociations", a-t-il déclaré, alors que Donald Trump a donné à Moscou 50 jours pour négocier la paix, menaçant de sanctions et annonçant le même jour reprendre des livraisons d’armes à Kiev financées par les pays de l’Otan.
Jusqu’ici, les rencontres successives à Istanbul entre délégations russe et ukrainienne, organisées sous la pression du président américain, n’ont guère apporté d’avancées sur un cessez-le-feu, ne débouchant que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.
Les infos à retenir
⇒ Négociations avec l’Ukraine : la Russie juge qu’il faudra "beaucoup de travail" pour rapprocher les positions
⇒ Le ministre français des Affaires étrangères en visite à Kiev
⇒ Au moins un mort à Kiev après de nouvelles frappes nocturnes russesNégociations avec l’Ukraine : la Russie juge qu’il faudra "beaucoup de travail" pour rapprocher les positions
Le Kremlin s’est dit lundi prêt à participer à de nouvelles négociations de paix avec l’Ukraine, tout en affirmant que la date de tels pourparlers n’avait pas encore été établie et qu’il faudrait "beaucoup de travail" pour rapprocher les positions des deux camps.
"Nous sommes pour la tenue d’un troisième cycle (après deux rencontres infructueuses au printemps à Istanbul, NDLR). Dès qu’une date aura été établie, nous vous en informerons", a indiqué le porte-parole de la présidence russe,...
21/07 - Quel avenir pour la loi Duplomb ? Quatre questions après le succès inédit de la pétition contre le texteUne "aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire". Voilà comment Eléonore Pattery, étudiante de 23 ans à l’origine d’une pétition publiée le 10 juillet sur le site de l’Assemblée nationale, décrit la loi Duplomb.
En une dizaine de jours, Eléonore Pattery a vu sa pétition franchir la barre du million de signataires, pour afficher 1,3 million de soutiens au compteur ce lundi 21 juillet. Du jamais-vu. Alors qu’il est possible de déposer des pétitions sur le site du Palais Bourbon depuis 2019, une seule, contre la Brav-M, brigade de policiers motorisés de répression de l’action violente, avait jusqu’ici recueilli 260 000 signatures, très loin de celle-ci donc.
Adoptée le 8 juillet au Parlement, par 316 voix pour, contre 223, la proposition de loi destinée à "lever les contraintes" des agriculteurs prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe. Ce produit est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre "un tueur d’abeilles". Ses effets sanitaires sur l’humain sont aussi source de préoccupations.
Ce lundi, sur RMC, Laurent Duplomb a dénoncé une pétition "instrumentalisée" contre la loi qui porte son nom. "Ce système de pétition, il est fait pour mettre de la pression au Conseil constitutionnel et...
21/07 - La grande arnaque des livres de développement personnel à la plage, par Julia de FunèsL’été revient avec ses serviettes bariolées, ses parasols chancelants et ses lectures "inspirantes". Sur les plages, les livres de développement personnel s’empileront : "devenir impactant en quelques semaines", "ce qui vous empêche d’être vous-même", "devenir soi", "les secrets d’un bonheur durable", etc. Ces manuels promettent une existence optimisée, réconciliée avec elle-même, délivrée de ses contradictions. Mais avant de céder à ces mirages brochés, rappelons quelques-unes des illusions qu’ils véhiculent pour éviter d’y plonger.
La première est l’illusion volontariste. Les bibles du développement personnel nous font croire par démagogie qu’il suffirait de désirer ardemment une chose pour qu’elle advienne. Le développement personnel insiste sur le pouvoir de la volonté, comme si celle-ci pouvait transformer tout rêve en réalité. Faire preuve de détermination est une chose ; sombrer dans le volontarisme en est une autre. Ici, le développement personnel confond l’intentionnalité et la causalité. Avoir l’intention de réussir n’implique pas mécaniquement que cette intention produira des effets. Entre l’intention et la causalité s’interposent le réel et ses résistances. Cette confusion prépare non pas la réussite, mais la culpabilité : si nous échouons, c’est que nous n’aurions pas voulu suffisamment. Une logique cruelle, car nous voilà responsables de tout, même de nos échecs. Alors face au mythe du volontarisme tout-puissant, souvenons-nous de Spinoza : "La volonté seule ne suffit pas à faire mouvoir le monde."...
21/07 - Ecoles abandonnées, hôtels particuliers désaffectés… La vérité sur la gestion immobilière de l’EtatC’est l’histoire d’un petit joyau, propriété de l’Etat : un immeuble de trois étages au 60 rue Jean-de-la-Fontaine dans le XVIe arrondissement de la capitale. Ce bijou art nouveau a été construit par l’architecte Hector Guimart en 1910 pour un industriel du textile vénitien, Paul Mezzara, qui en fit le lieu d’exposition et de vente de ses précieux tissus à Paris. Le 18 juin 2025, la Direction régionale des finances publiques, a officiellement donné les "clés" de cet hôtel particulier de 750 mètres carrés à deux investisseurs privés au travers d’un bail emphytéotique de 80 ans, avec l’objectif de le transformer en musée. Chaque année, les deux investisseurs rétrocéderont à l’Etat une partie du chiffre d’affaires de l’établissement. A eux de prendre en charge l’intégralité des travaux de rénovation du bâtiment. Clap de fin d’une histoire qui dure depuis plus de dix ans. En 2015, après le départ des internes du lycée Jean Zay qui occupaient les lieux depuis la fin des années 1950, l’immeuble reste vacant. L’Etat essaie bien de le vendre pour près de 7 millions d’euros, en vain. Deux appels à projet lancés en 2021 et 2023 sont classés sans suite. Jusqu’à la signature du dernier contrat, plutôt ingénieux. Du gagnant-gagnant pour la puissance publique qui se déleste d’un poids mort, s’assure des rentrées financières sans assumer aucun coût d’entretien.
Si le bâtiment Mezzara va reprendre vie, combien d’écoles, de casernes et d’hôtels particuliers désaffectés, propriété d’un Etat désargenté, se dégradent, faute d’acheteurs ? En...
21/07 - Wegovy, Mounjaro... Contre l’obésité, le risque d’une médecine à deux vitesses ?Mangez moins, bougez plus : pendant des décennies, la lutte contre le surpoids et l’obésité s’est résumée à ces deux conseils. Puis les agonistes du GLP-1, ces médicaments plus connus sous leurs noms commerciaux (Ozempic, Wegovy, Mounjaro, Saxenda) sont arrivés, avec des pertes de poids rapides et spectaculaires, jusqu’à 20 % de la masse corporelle chez certains patients. La tentation est grande de voir dans ces traitements une solution miracle. Si une injection hebdomadaire peut conduire à un amaigrissement significatif, la question de la place de l’exercice physique et d’une alimentation équilibrée se pose légitimement. Mais cette vision binaire masque la complexité des enjeux.
Au-delà de l’aspect pondéral, des essais cliniques ont démontré une réduction significative des événements cardiovasculaires par rapport au placebo chez les personnes ayant déjà présenté un accident grave. Les associations de patients espèrent que ces molécules contribueront à déstigmatiser l’obésité en facilitant sa reconnaissance comme pathologie complexe nécessitant un traitement médicamenteux, et non comme un simple "manque de volonté".
Il serait malhonnête de ne pas reconnaître les échecs relatifs des approches préventives classiques. Les recommandations nutritionnelles et d’activité physique ont un impact souvent modeste face à un environnement obésogène, entre l’omniprésence des aliments ultratransformés et les contraintes du quotidien qui limitent les possibilités d’exercice. Cette réalité explique en partie le large attrait des...
21/07 - Dette : ces hedge funds qui pourraient faire basculer la France dans la criseFrançois Bayrou n’avait pas d’autre choix que de montrer patte blanche. Le Premier ministre a présenté, mardi 15 juillet, son plan pour redresser les finances publiques. Une conférence de presse scrutée de près par les marchés, à l’heure où la dette publique de la France dépasse les 3 300 milliards d’euros et où son déficit figure parmi les plus élevés de la zone euro.
Le chemin pour revenir dans le vert est désormais connu. Mais le plus dur reste à faire. Le budget 2026 concocté par Matignon et Bercy devra encore passer la complexe épreuve du Parlement - où le recours au 49.3 semble inéluctable - et les velléités de censure qui se font jour, à droite comme à gauche. En cas d’échec, les investisseurs pourraient être tentés de se détourner des obligations françaises.
Un élément nouveau pèse dans la balance : la présence accrue des hedge funds sur les marchés de dettes souveraines en Europe, et notamment sur celui de l’Hexagone. Dans un rapport publié fin juin, la Banque de France a tiré la sonnette d’alarme. Elle pointe un risque pour la stabilité financière, alors que ces fonds d’investissement spéculatifs, qui cherchent un rendement maximal, représentaient, en 2023, 55 % des volumes échangés de titres souverains de la zone euro.Un étonnant paradoxe
La tendance est mondiale. "Depuis la crise financière de 2008, les grandes banques internationales se sont retirées de certaines activités sur les marchés de dettes souveraines. Cette évolution a ouvert la voie à d’autres types d’investisseurs, notamment les hedge funds. Il...
21/07 - Iran : en 1979, la révolution qui va bouleverser le Moyen-OrientAlors que le monde semblait dans un relatif équilibre depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’histoire est bousculée en 1979. Avec Brice Couturier, journaliste et essayiste, auteur de 1979, le grand basculement du monde, La Loupe revient sur quatre de ces grands évènements. Dans ce premier épisode, on s’intéresse à l’Iran, et sa révolution islamique.
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPE
Ecoutez cet épisode et abonnez-vous à La Loupe sur Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Podcast Addict et Amazon Music.
Inscrivez-vous à notre newsletter.
L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : INA, CNews, France 2, France Inter, Epic Records, Virgin Records, Sugar Hills Records
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : 1979, c’est donc une année de changements et de nouveautés. C’est à ce moment-là que sort le walkman, sur lequel on peut écouter Born to be alive, ou le 1e album solo de Michael Jackson Off the Wall. Nombre de films cultes sortent en 1979, comme Apocalypse Now, Alien, ou les Bronzés font du ski.
C’est aussi l’année de la mort de Mesrine, l’ennemi public numéro 1… De la 1e visite en tant que Pape de Jean-Paul II, dans son pays, la Pologne, provoquant une vague anti-communiste… Et, plus discrètement, c’est en 1979 qu’est remis le 1e rapport de scientifiques sur le climat au président américain Jimmy Carter. Des évènements que L’Express a...
20/07 - Etats-Unis : déclin du soutien à la politique migratoire de Donald Trump, après six mois au pouvoirSix mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la politique migratoire sévère du président républicain a perdu le soutien de la majorité des Américains, selon deux sondages publiés dimanche. Selon un sondage commandé par la chaîne CNN, 55% des personnes interrogées estiment que les expulsions de migrants menées par l'administration Trump "vont trop loin". Une hausse de dix points par rapport à une précédente enquête menée en février. Une majorité des sondés - 57% - se dit opposée aux projets de création de dizaines de milliers de places en centres de rétention, contre 26% qui les soutiennent.
Un autre sondage réalisé pour la chaîne CBS établit que 56% des personnes interrogées estiment que l'administration Trump cible en priorité des migrants qui ne sont pas de "dangereux criminels", contre 47% un mois plus tôt. Selon cette même enquête, 49% approuvent les mesures migratoires radicales voulues par Donald Trump, en baisse de dix points par rapport à février, et de cinq par rapport à juin. Parmi les sympathisants républicains en revanche, le soutien aux expulsions massives reste quasi unanime, à hauteur de 91%.
Donald Trump a fait de la lutte contre l'immigration illégale une des priorités de son second mandat et défend une ligne dure depuis son retour au pouvoir en janvier. Il s'est félicité dimanche, dans un message publié sur sa plateforme Truth Social d'avoir "complètement relancé un grand pays" en "six mois". "Il y a un an, notre pays était MORT, presque sans espoir de renaissance....
20/07 - Vladimir Poutine et le sexe : l’histoire secrète d’une paranoïa au KremlinPourquoi y a-t-il eu tant d’écrits sur une supposée homosexualité d’Hitler ne reposant sur aucun fait historique ? Comment Mao a-t-il pu à ce point abuser de jeunes femmes tout en imposant le puritanisme aux Chinois ? De Catherine II à Vladimir Poutine en passant par Bachar el-Assad, L’Express se penche cet été sur la vie sexuelle des dictateurs, et montre comme celle-ci a pu influencer leurs décisions politiques, tout en étant l’objet de nombreux fantasmes.
EPISODE 1 - "Hitler était-il homosexuel ?" : la vie privée du Führer, objet de tous les fantasmes
Dans un petit cabinet saturé de velours rouge, une diseuse de bonne aventure, œil espiègle et sourire narquois, caresse de ses mains bagousées une boule de cristal. "Voyons voir, chérie, qui t’est destiné…", susurre la matrone d’un grain de voix chaud. Son interlocutrice, l’innocence au féminin, aimerait que "ce" soit par amour. "C’est ma première fois", avoue-t-elle en baissant le regard. Référence à peine voilée à son futur dépucelage. Les cartes de tarot s’abattent une par une sur la table. Il y aura de l’amour. Non, pas de tromperie ; les cartes ne mentent pas. Soudain, le regard de la candide tête blonde s’embrase : "C’est lui !", s’emballe-t-elle en fixant la dernière carte retournée. A la place de l’Empereur (la carte IV) : Vladimir Poutine en personne.
Pour qui...
20/07 - Comment bien manger pour rester mince et en bonne santé ? Les conseils de la scienceComment faut-il manger pour rester en bonne santé ? Probablement à l’opposé de notre régime alimentaire occidental, riche en sucres et en viandes, mais pauvre en fibres. Nous mangeons mal, mais ne nous jetons pas la pierre. Entre les lobbys, la publicité qui incite à la malbouffe, nos rythmes de vie et l’inaction des autorités, les raisons sont nombreuses. "Quand vous rentrez dans un supermarché, il faut une volonté de fer pour éviter tout ce qui peut nuire à votre santé !", illustre Irène Margaritis, adjointe au directeur de l’évaluation des risques à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). La communauté scientifique ne désespère pas pour autant de faire passer les bonnes informations. Car les bienfaits d’une bonne alimentation sont nombreux : diminution des risques d’obésité, de cancer, de diabète, de maladies cardiovasculaires, mais aussi amélioration du sommeil et de la mémoire !
Les recommandations françaises en matière de nutrition vont d’ailleurs évoluer. "D’ici la fin de l’année, le cinquième Programme national nutrition santé (PNNS), portant sur la période 2025-2030, devrait être annoncé", révèle Mathilde Touvier, directrice de recherche en épidémiologie nutritionnelle à l’Inserm et responsable de la cohorte NutriNet-Santé. "Les dernières recommandations de 2019 restent valables et ne seront pas réévaluées immédiatement, mais il y aura une feuille de route pour les prochaines années, avec des réflexions portant par exemple sur la végétalisation de...
20/07 - Terres rares : face aux restrictions à l’exportation chinoise, les fabricants occidentaux cherchent des alternativesIls sont nécessaires pour les secteurs automobiles, de la défense ou de l’électroménager, et font l’objet depuis plusieurs mois d’une importante lutte commerciale. Les aimants en terres rares, des métaux stratégiques dont la Chine détient le monopole, ont vu leurs exportations restreintes depuis le mois d’avril, en représailles aux droits de douane américains imposés par le président Donald Trump. Mais alors que les deux Etats sont parvenus à un accord pour lever certaines de ces limitations le 27 juin, faisant repartir les exportations de ces intrants essentiels, leur niveau reste nettement inférieur à celui des années précédentes, avec une baisse de 38 % en juin, selon une analyse des données douanières chinoises publiée dimanche par le Wall Street Journal.
Bien qu’une baisse aussi importante ne soit guère réjouissante pour les fabricants occidentaux, qui dépendent en grande partie des aimants en terres rares chinois pour le bon fonctionnement de leurs lignes de production, ce chiffre marque une reprise de l’activité commerciale par rapport à mai, où les exportations de ces métaux avaient chuté de… 74 % comparativement à l’année précédente, soit la plus forte diminution depuis plus de dix ans. Du point de vue des quantités, la Chine a ainsi exporté 3,2 millions de kilogrammes d’aimants en terres rares en juin, contre des expéditions mensuelles qui atteignaient en moyenne 4,8 millions de kilogrammes l’année dernière.
La position dominante de la Chine dans l’approvisionnement en aimants en terres rares s’est...
20/07 - Les "tracances", nouveau luxe ou piège doré des cadres ?, par Caroline DiardAlors que les congés payés (institués en France en 1936) semblent un acquis social auquel les Français sont attachés – ce qu’illustre l’histoire du droit social –, en pleines vacances d’été pour les juillettistes, une tendance émergente questionne. La consultation des mails professionnels ou la réponse à quelques messages depuis son lieu de vacances n’est plus uniquement le fait de quelques chefs d’entreprise, cadres dirigeants débordés, pionniers des "tracances". Ce terme - contraction de "travail" et "vacances" - s’est imposé récemment pour désigner un phénomène nouveau, analysé dès 2024 dans la littérature académique (étude Mahéo & Marinos, 2024). Une nouvelle tendance facilitée par l’hybridation de l’organisation du travail qui a produit à la fois une imbrication des lieux et temps de travail, avec l’usage croissant des outils numériques. Travailler n’importe quand depuis une salle d’attente, un train, dans le métro, ou même depuis une location de vacances devient banal. Cette ubiquité brouille les frontières entre sphère professionnelle et personnelle et questionne sur les enjeux.
Car nous sommes face à un paradoxe pour le moins troublant : d'un côté, les discours médiatiques, politiques et scientifiques se font l’écho d’une crise du sens au travail et de la "valeur travail", crise accompagnée d’un moindre investissement des salariés (Ponge et al., 2024). Une mesure de l’engagement en 2025 avec "l’Employee Net Promoter Score" révèle d’ailleurs un désengagement qualifié de "préoccupant". Et pourtant, si l’on...
20/07 - Nucléaire iranien : nouvelles discussions cette semaine avec Téhéran, sous la menace du "snapback""Les E3 (France, Royaume-Uni, Allemagne, ndlr) sont en contact avec l'Iran pour programmer de nouvelles discussions pour la semaine à venir", a indiqué cette source, après menaces des puissances européennes de rétablir les sanctions de l'ONU contre l'Iran si Téhéran ne reprend pas les négociations. Selon l'agence de presse iranienne Tasnim, Téhéran a accepté de tenir des discussions avec les trois pays européens, citant une source anonyme. Des consultations sont en cours concernant la date et le lieu des pourparlers, selon Tasnim.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a eu un entretien téléphonique la semaine dernière avec ses homologues britannique, français et allemand, ainsi qu'avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas. Lors de cet appel, les diplomates européens ont fait part à M. Araghchi de "leur détermination à utiliser le mécanisme de 'snapback', en l'absence de progrès concrets" vers un nouvel accord sur le programme nucléaire iranien. "Si aucune solution n'est trouvée d'ici la fin de l'été, le mécanisme de 'snapback' reste une option pour le groupe E3", a ajouté la source diplomatique allemande.Le mécanisme du "snapback"
Ce mécanisme est prévu dans le cadre de l'accord sur le programme nucléaire iranien de 2015 (JCPOA), dénoncé par les Etats-Unis qui n'en sont donc plus partie prenante, mais toujours en vigueur pour les autres parties (l'Iran, les E3, la Chine et la Russie), une clause permet de rétablir des sanctions onusiennes contre Téhéran en cas...
20/07 - Guerre contre Israël : l’Iran dit avoir remplacé ses systèmes antiaériens endommagésL'Iran aurait remplacé ses systèmes de défense antiaériens endommagés lors des bombardements menés en juin par Israël, a annoncé dimanche l'agence officielle l'agence de presse iranienne Irna, citant un responsable militaire. Israël a lancé le 13 juin une attaque sans précédent contre l'Iran, dans le but affiché d'empêcher son ennemi juré de se doter de la bombe atomique, perçue comme une menace existentielle. Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil, réfute avoir de telles ambitions sur le plan militaire.
Durant 12 jours de guerre, Israël a ciblé des installations nucléaires et militaires. Des hauts gradés ainsi que des scientifiques développant le programme nucléaire iranien ont notamment été tués. "L'ennemi sioniste a cherché à détruire les capacités de défense de l'Iran, et certains de nos systèmes de défense ont été endommagés au cours de la guerre", a indiqué l'adjoint des opérations de l'armée iranienne, l'amiral Mahmoud Moussavi, cité par l'agence Irna. "Mais grâce aux efforts de mes camarades, les systèmes endommagés ont été remplacés et déployés dans des endroits prédéterminés", a-t-il ajouté, sans préciser par quels équipements ni quand.Des systèmes russes de défense antiaérienne installés dès 2016
La défense antiaérienne iranienne comprend des systèmes comme le Bavar-373 et le Khordad-15, fabriqués localement, conçus pour contrer les missiles et les avions. L'Iran avait installé en 2016 des systèmes russes S-300, après la conclusion en 2015 de l'accord de Vienne sur le nucléaire avec les grandes puissances...
20/07 - Japon : revers électoral projeté pour le Premier ministre Shigeru IshibaLa coalition gouvernementale du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a perdu la majorité à la chambre haute du Parlement lors d'élections dimanche, selon de premières projections, un revers cuisant sur fond d'inflation et de forte poussée du parti d'extrême droite anti-immigration Sanseito. Alors que 125 des 248 sièges étaient renouvelés lors du scrutin, le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice) de M. Ishiba et son allié Komeito (centre droit) n'ont gagné que 41 sièges, selon les projections des médias nationaux, dont la télévision publique NHK. Loin des 50 nécessaires pour conserver leur majorité. Le parti populiste anti-immigration Sanseito, au slogan "Le Japon d'abord", fait de son côté une très forte percées, avec entre 10 et 22 sièges remportés, alors qu'il n'en contrôle que deux dans l'assemblée actuelle.
Des experts avaient estimé avant l'élection qu'une telle défaite du gouvernement pourrait contraindre à la démission Shigeru Ishiba, 68 ans, en poste depuis dix mois. La coalition gouvernementale est déjà en minorité à la chambre basse du Parlement, depuis un cuisant revers lors des élections législatives anticipées de l'automne --que M. Ishiba avait lui-même convoquées après avoir pris en septembre la tête du PLD.
Le Japon pourrait désormais entrer "en terrain inconnu, avec un gouvernement en minorité dans les deux chambres du Parlement, situation inédite depuis la Seconde Guerre mondiale", avait prévenu avant l'élection Toru Yoshida, professeur de sciences politiques à l'Université...
20/07 - Fin des contrats avec SpaceX ? L’impossible rupture entre Donald Trump et Elon MuskLa charge était virulente, comme en a l’habitude le président des Etats-Unis. "Le moyen le plus simple d’économiser des milliards de dollars dans notre budget est de mettre fin aux subventions et contrats gouvernementaux d’Elon Musk. J’ai toujours été surpris que Biden ne l’ait pas fait", avait posté Donald Trump sur son réseau Truth Social, le 5 juin, ouvrant la voie à une escalade brutale entre les deux milliardaires. Mais la rupture semble plus facile à dire qu’à réaliser.
Selon des informations révélées par le Wall Street Journal, quelques jours après l’emportement du président américain, son administration avait lancé un examen des contrats de SpaceX avec le gouvernement fédéral, visant à identifier les éventuels "gaspillages" dans ces accords de plusieurs milliards de dollars que l’entreprise a conclus. Seul problème et non des moindres : les agents de l’Etat ont conclu que la plupart de ces contrats sont essentiels aux missions du ministère de la Défense et de la NASA, SpaceX étant le premier lanceur de fusées au monde et un fournisseur majeur d’accès Internet par satellite.
Malgré la dispute entre les deux hommes, l’entreprise d’Elon Musk a en effet remporté davantage de contrats gouvernementaux en 2025, continuant de travailler sur des missions majeures pour l’Etat. En avril, SpaceX est celle qui a remporté le plus de financements et de lancements de fusées dans le cadre d’un contrat de 5,9 milliards de dollars, avec 28 vols de sécurité nationale. Un mois plus tard, elle a lancé un engin destiné à...
20/07 - Gaza : la Défense civile fait état de 73 morts après des tirs israéliens sur une foule attendant de l’aideLa Défense civile de la bande de Gaza a affirmé dimanche que 73 Palestiniens avaient été tués et des dizaines blessés par des "tirs israéliens" près d'un point de distribution d'aide humanitaire dans le nord du territoire palestinien ravagé par la guerre.Le pape appelle à mettre fin immédiatement à la "barbarie" de la guerre à Gaza
Le pape Léon XIV a appelé dimanche à mettre fin à la "barbarie" de la guerre à Gaza et à "l'usage aveugle de la force", quelques jours après une frappe israélienne meurtrière contre une église catholique. "Je demande une fois de plus la fin immédiate de la barbarie de cette guerre et une résolution pacifique du conflit", a déclaré Léon XIV à la fin de la prière de l'Angélus, après la mort de trois personnes jeudi dans la seule église catholique de la bande de Gaza.
"Cet acte, malheureusement, s'ajoute aux attaques militaires en cours contre les populations civiles et les lieux de culte de Gaza", a rappelé le pape dimanche. "J'en appelle à la communauté internationale pour respecter les lois humanitaires et l'obligation de protéger les civils, ainsi que l'interdiction des punitions collectives, de l'usage indiscriminé de la force et du déplacement forcé des populations", a-t-il ajouté.
Le patriarcat latin de Jérusalem a annoncé jeudi la mort de trois personnes dans une frappe israélienne sur la seule église catholique de la bande de Gaza, refuge pour cette petite communauté depuis le début de la guerre il y a 21 mois. Le pape Léon XIV a reçu vendredi un appel téléphonique du Premier...
20/07 - Guerre en Ukraine : Kiev propose à Moscou de nouveaux pourparlersL'Ukraine a proposé à la Russie de tenir de nouveaux pourparlers la semaine prochaine, a annoncé samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, quelques jours après avoir obtenu de Donald Trump la reprise des livraisons d'armes américaines. Deux rencontres successives à Istanbul entre délégations russe et ukrainienne, organisées sous la pression du président américain, n'ont guère apporté d'avancées sur un cessez-le-feu, ne débouchant que sur des échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.
Volodymyr Zelensky a indiqué dans son message quotidien aux Ukrainiens que le secrétaire du Conseil de sécurité Roustem Oumerov avait "proposé une nouvelle rencontre avec la partie russe la semaine prochaine". "Il faut relancer les négociations", a-t-il ajouté.
Le président ukrainien s'est aussi à nouveau dit prêt à négocier directement avec son homologue russe Vladimir Poutine. "Une rencontre au plus haut niveau est nécessaire pour véritablement assurer la paix", a-t-il dit. Lors des dernières négociations en juin, la Russie avait à nouveau présenté des exigences maximales, incluant la cession par l'Ukraine de quatre régions en plus de la Crimée annexée en 2014, et le renoncement à toute aide militaire occidentale. L'Ukraine avait rejeté ce qu'elle avait qualifié d'"ultimatums", et avait mis en doute la disposition de Moscou à négocier un cessez-le-feu.
Le Kremlin a cependant affirmé cette semaine être prêt à poursuivre des négociations avec l'Ukraine, après que le président américain Donald Trump lui a donné 50...
20/07 - Alexei Grinbaum (CEA) : "Tout se passe comme si les IA étaient conscientes"Quelles sont les lignes rouges à ne pas franchir, lorsqu’on entame une conversation avec une intelligence artificielle (IA) ? Capables d’imiter les intonations humaines, de plaisanter, de provoquer, de mentir même, les chatbots qui envahissent nos ordinateurs se confondent de plus en plus avec de véritables êtres humains. De quoi en faire bien plus que de simples assistants virtuels : bercés par l’illusion d’être compris, de partager un moment "sensible" avec un être conscient, certains utilisateurs n’hésitent pas à se marier ou à s’enfermer avec leur intelligence artificielle (IA), persuadés que seules ces machines peuvent les comprendre.
Un phénomène loin d’être anecdotique selon Alexei Grinbaum, directeur de recherche en philosophie des sciences et président du comité d’éthique du numérique au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). A force d’étudier la littérature ce scientifique, auteur d’un essai remarqué sur le sujet, Parole de machines*, s’est forgé une conviction : ces nouvelles manières d’interagir avec les robots sont autant de brèches dans notre capacité à leur résister.
Un exemple suffit pour s’en rendre compte : avec leurs petits mots et leurs mouvements d’humeur factices, les IA maîtrisent désormais l’art de séduire. Au lieu de simplement lire un texte, elles nous font rire, nous émeuvent, des leviers bien plus puissants sur notre psyché, surtout si on est seul, ou en situation de fragilité. De quoi, selon le scientifique, donner à ces robots une influence bien supérieure aux réseaux sociaux et aux...
20/07 - Axe de la Résistance : malgré les revers, l’Iran cherche à réarmer ses alliésCe sont des armes légères, missiles antinavires ou composants de système de défense aérienne. Après la série de frappes américaines qui ont visé ses installations nucléaires, l’Iran a subi un nouveau revers, alors que les forces alliées au gouvernement yéménite, reconnu internationalement, ont intercepté cette semaine une importante cargaison de matériel militaire destiné aux rebelles houthis, sur la côte de la mer Rouge.
Le Commandement central américain, responsable des opérations militaires américaines au Moyen-Orient, a indiqué qu’il s’agissait de la plus importante saisie d’armes conventionnelles iraniennes de pointe par les autorités yéménites. Au total, 750 tonnes de missiles de croisière, de missiles antinavires et antiaériens, d’ogives, de composants de ciblage ou de moteurs de drones ont été interceptées. En février 2024 déjà, plus de 200 paquets contenant des composants de missiles balistiques à moyenne portée, des explosifs ou encore des composants de drones avaient été récupérés par l’armée américaine ; des équipements destinés à soutenir les attaques contre les navires en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, que les Houthis et l’Iran estiment liés à Israël.Plusieurs cargaisons d’armes
De son côté, le nouveau gouvernement syrien affirme avoir saisi plusieurs cargaisons d’armes, notamment des roquettes Grad utilisées dans des systèmes de lancement multiple montés sur camions, le long de ses frontières avec l’Irak et le Liban. L’armée libanaise, elle, aurait saisi des cargaisons acheminées à travers sa frontière avec...
20/07 - Six mois de Donald Trump à la Maison-Blanche : une croissance sous tension, une démocratie sous pressionAlors que Donald Trump entame la seconde moitié de sa première année de retour à la Maison-Blanche, l’économie américaine affiche un contraste frappant. D’un côté, le marché de l’emploi reste dynamique (+ 150 000 créations mensuelles, chômage à 4,1 %), la croissance se maintient à un rythme modéré (+ 1 % prévu fin 2025), et les grandes banques — JPMorgan en tête — publient des résultats solides, portés entre autres par des activités de marché toujours vigoureuses. La consommation, quant à elle, tient bon, stimulée par des mesures fiscales récentes ciblées sur les ménages.
Mais cette façade masque des déséquilibres croissants. Cette dynamique repose de plus en plus sur un recours massif au crédit. L’inflation repart à la hausse (2,7 % en juin), les taux d’intérêt restent sous tension, et les droits de douane — désormais parmi les plus élevés depuis un siècle (20 % en moyenne, jusqu’à 50 % sur certains produits) — pèsent sur les coûts de production et l’ensemble de la chaîne de valeur. Le déficit fédéral devrait atteindre des niveaux records (+ 3,3 trillions sur dix ans), et l’endettement des ménages frôle les 18 trillions.Le décalage stratégique entre la Maison-Blanche et la Fed
La Réserve fédérale (Fed), soucieuse d’éviter une surchauffe, refuse pour l’instant toute baisse des taux, au grand dam d’un exécutif qui espérait un assouplissement rapide. Ce décalage stratégique entre la Maison-Blanche et la Fed — dont le patron vient encore d’être publiquement menacé de limogeage — illustre les tensions internes du pilotage économique....
20/07 - Ben Chu (BBC) : "Si les Etats-Unis se retirent de l’économie mondiale, les autres pourraient tenir bon"Covid-19, crise énergétique dans le sillage de la guerre en Ukraine, guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, et maintenant droits de douane brandis par Donald Trump contre le monde entier. Partout, les Etats sont tentés par le protectionnisme, la restriction de la circulation de biens comme de personnes, et l’idée que notre planète est redevenue un jeu à somme nulle, sans coopération possible.
Dans Exile Economics (Basic Books), le journaliste de la BBC Ben Chu analyse avec brio ce retour de bâton contre la mondialisation, rappelant que la tentation de l’autosuffisance et du repli sur soi est ancienne dans l’Histoire, et qu’elle a souvent eu des conséquences désastreuses, voire dramatiques dans les années 1930. Surtout, ce spécialiste du debunkage économique montre, avec des chiffres et de nombreux exemples concrets, pourquoi l’idée d’une autonomie stratégique dans des secteurs clés comme l’alimentation, l’énergie ou même au sujet de l’immigration n’est souvent qu’un fantasme brandi par les dirigeants politiques.
L’Express : Etats-Unis, Royaume-Uni, France… Partout, dites-vous, "l’économie de l’exil" est à l’œuvre. Même la Chine, pourtant principale bénéficiaire de la mondialisation, est touchée par le phénomène…
Ben Chu : J’ai essayé de trouver une expression décrivant ce qui se produit partout dans le monde. Les pays nient la réalité de l’interdépendance entre les peuples. Les nations dénigrent l’importance de la coopération multilatérale. Les États s’efforcent d’être de plus en plus autonomes sur...
20/07 - "Handilab" : le pari du business au service du handicapA quelques pas de la Seine et du Village Olympique, un imposant bâtiment bleu arbore un logo qui interpelle : un nuage de points - des caractères en braille - surplombe l’inscription "Handilab". Le site a ouvert ses portes à Saint-Denis fin 2024 avec une vocation : devenir le premier accélérateur français d’innovation au service du handicap et de la perte d’autonomie. A l’intérieur, tout est pensé pour incarner l’accessibilité : portes automatiques, plan tactile pour malvoyants, auditorium équipé pour les malentendants… Derrière ce projet de 13 000 mètres carrés, un acteur discret : Fiminco, une foncière immobilière qui a acquis cet immeuble et y a investi 50 millions d’euros pour réaliser des travaux d’aménagement.
A l’étage, un showroom expose les promesses technologiques à destination du public en situation du handicap - la handitech. On y trouve un fauteuil mobile, un système d’audition par conduction osseuse, ou encore une bulle d’isolation pour les personnes atteintes de troubles du spectre autistique. Au total, l’incubateur de Handilab, opéré par Village by CA, accueille à ce jour 47 start-ups françaises. Sélectionnées par des appels à candidatures, elles sont soutenues par de grands groupes – dont Bouygues, AXA ou L’Oréal – et bénéficient d’un accompagnement pendant un an. Pour tester ces innovations, un "uselab" accueillera des personnes en situation de handicap dès la rentrée. En parallèle, la structure propose des formations sur les enjeux du handicap aux entreprises.L’héritage des JO
Le choix de...
20/07 - Ils multiplient les bébés pour sauver l’humanité : aux Etats-Unis, le grand retour des natalistesAvec sa longue robe noire, son tablier, sa blouse blanche et son bébé accroché dans le dos, Simone Collins a tout l’air de descendre du Mayflower, le célèbre bateau de pionniers. Cette "techno puritaine", comme elle se décrit, a tout de même ajouté une petite touche moderniste : elle arbore un rouge à lèvres vif et des baskets jaune canari. A 37 ans, Simone est enceinte. Ce sera son cinquième enfant depuis 2019. Et ce n’est qu’un début. Avec son mari Malcolm, elle prévoit d’en avoir trois à cinq de plus. "Tant que je peux garder mon utérus", explique la future maman en épluchant des avocats pour faire un guacamole dans le salon de leur vieille maison, proche de Philadelphie. Car elle accouche chaque fois par césarienne depuis des complications lors de sa première grossesse. Or, ce type de procédure à répétition comporte des risques. Mais à l’écouter, elle est prête à mourir en couches.
Simone, diplômée de Cambridge, et Malcolm, spécialiste en neurotechnologies, se sont lancés dans cette "expérimentation" pour sauver l’espèce humaine. Ils sont convaincus que le seul moyen d’éviter une catastrophe démographique – et la fin de la civilisation - est de concevoir le plus de bébés possible.
Lorsqu’il travaillait pour un fond de capital-risque, Malcolm Collins a réalisé une étude sur l’avenir économique de la Corée du Sud, affligée d’un des taux de natalité les plus bas de la planète. Le résultat l’a alarmé. Depuis, il essaie de mobiliser les Américains contre cette "menace existentielle", raconte-t-il avec un débit de...
19/07 - La pétition d’une étudiante pourrait relancer le débat sur la controversée loi DuplombLa pétition d'une étudiante va-t-elle relancer le débat sur la très controversée loi Duplomb ? Son texte a récolté samedi plus de 500 000 signatures sur le site de l'Assemblée nationale - du jamais-vu -, ouvrant la voie à une discussion sur le bien-fondé de cette loi mais pas à son réexamen. Lancée le 10 juillet, soit deux jours après l'adoption du texte du sénateur LR Laurent Duplomb qui autorise la réintroduction d'un pesticide, elle demande son abrogration "immédiate". Samedi, en fin d'après-midi, elle avait récolté près de 530 000 signatures.
A partir de 500 000, et si les signatures sont issues d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer, la Conférence des présidents de l'Assemblée peut décider d'organiser un débat en séance publique. Mais seule la pétition sera débattue. La loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins éventuellement abrogée. Aucune pétition n'a jamais été débattue dans l'hémicycle dans l'histoire de la Ve République. Contacté par l’AFP, le ministère de l’Agriculture n'a pas souhaité réagir.
Le texte d'Eléonore Pattery, étudiante de 23 ans, a suscité un engouement inédit, abondamment relayé sur les réseaux sociaux par des personnalités comme Pierre Niney et des députés de gauche. "Grâce à votre mobilisation, l'Assemblée nationale devra à nouveau débattre de ce texte qui met en danger notre planète et notre santé !", a réagi La France insoumise, dans un message sur X relayé par son leader Jean-Luc Mélenchon.
Le patron des députés socialistes Boris Vallaud a réclamé l'inscription de...
19/07 - Syrie : les desseins belliqueux d’Israël se heurtent aux ambitions diplomatiques de Donald TrumpLa Syrie, qui concentre toutes les divergences entre Tel Aviv et Washington, place Benyamin Netanyahou dans un dilemme diplomatique. D’un côté, continuer à défendre par les bombes la communauté druze de Syrie en proie à des affrontements meurtriers avec les forces officielles syriennes et les Bédouins dans la province syrienne de Soueïda. De l’autre, maintenir un lien apaisé son allié principal et indispensable : les Etats-Unis.
Là réside le problème : Donald Trump cherche à courtiser le gouvernement syrien d’Ahmed Al-Chareh, qu’il aimerait voir devenir un pouvoir central fort afin de stabiliser la Syrie et la région, encouragé par la Turquie et l’Arabie saoudite. Ce qui a conduit son administration à demander à Israël, mercredi 16 juillet, de cesser ses bombardements contre des cibles du gouvernement syrien et d’ouvrir des pourparlers directs avec Damas, a déclaré un haut responsable américain au média pure-player Axios. Plus encore : le président américain aimerait voir naître un accord de sécurité entre la Syrie et Israël.Protection des Druzes ou volonté d’affaiblir la Syrie ?
Une ambition que Tel Aviv ne semble pas partager. L’armée israélienne a mené mercredi 16 juillet au soir des frappes sur le centre de commandement du ministère syrien de la Défense, en plein cœur de Damas, tuant trois personnes et en blessant 34 autres, en représailles des attaques contre la communauté druze de Syrie. Ces derniers jours, les affrontements avec les forces syriennes ont fait 940 morts dans la province de Soueïda.
Mais la...
19/07 - Le physicien Lydéric Bocquet (ENS) : "Dans l’infiniment petit, les fluides se comportent étrangement..."En partenariat avec l'Ecole normale supérieure (ENS-PSL), L'Express interroge cet été des chercheurs de l'un des fleurons de l'enseignement français. A la fois grande école et université, Normale-Sup a la particularité d'avoir des enseignants-chercheurs en point en mathématiques, en IA, en biologie, en sciences cognitives comme dans les sciences humaines (littérature, philosophie, économie, histoire...), cumulant 14 prix Nobel et 12 médailles Fields.
Lydéric Bocquet est spécialiste de la mécanique moléculaire des fluides. Directeur de recherche CNRS, membre de l’Académie des sciences, il dirige l’équipe Micromégas au laboratoire de physique de l’ENS Paris.
Son travail en recherche fondamentale, qui vise à expliquer le fonctionnement des fluides à l’échelle de l’infiniment petit, a été publié dans les revues scientifiques les plus prestigieuses : Nature, Science et Physical Review Letters. Mais Lydéric Bocquet veut aussi faire dialoguer la mécanique quantique et les applications industrielles afin de répondre aux nombreux défis de nos sociétés, et notamment ceux en lien avec l’environnement. Il a lancé cinq start-up, qui affichent des résultats prometteurs. De multiples casquettes qui lui ont valu d’accumuler de nombreuses récompenses.
L’Express : Vous vous définissez comme un "plombier de l’infiniment petit". Qu’est-ce que cela signifie ?
Lydéric Bocquet : Tout le monde voit à peu près ce qu’est la mécanique des fluides : l’étude du comportement des liquides, des gaz et des plasmas, et de leurs forces internes...
19/07 - L’Allemagne se veut chef de file d’une nouvelle politique d’immigration européenneNouveau signal du durcissement de la politique migratoire opéré par le chancelier conservateur Friedrich Merz, le gouvernement allemand a expulsé vendredi 18 juillet 81 Afghans condamnés par la justice. L’initiative a aussitôt été dénoncée par l'ONU, qui a demandé "l’arrêt immédiat du renvoi forcé de tous les réfugiés et demandeurs d’asile afghans". Depuis son arrivée au pouvoir, Friedrich Merz semble vouloir se placer en tête d’une file de dirigeants européens qui veulent restreindre l’accueil des demandeurs d’asile, tandis que l’extrême droite gagne du terrain à travers le continent.
Il s’agit de la seconde opération de ce type depuis l’été dernier, la première depuis l’entrée en fonction de la coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates dirigée par Friedrich Merz. Des expulsions d’autant plus controversées compte tenu du retour au pouvoir des talibans en août 2021. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains Volker Türk a d’ores et déjà réagi en soulignant que certains Afghans expulsés risquaient "d’être persécutés" dans leur pays. "Expulser des personnes vers des pays dangereux comme l’Afghanistan et diaboliser les réfugiés est l’expression d’un programme autoritaire qui a malheureusement également trouvé son chemin en Allemagne", a abondé Amnesty International."Berlin coopère avec des terroristes"
L’opération menée vendredi a pu se dérouler grâce à l’entremise du Qatar. Mais Berlin avait indiqué récemment vouloir négocier directement avec les autorités talibanes. "Ces discussions devront avoir lieu", a...
19/07 - La RDC et le M23 signent un accord de cessez-le-feu au QatarLe groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, et Kinshasa ont signé samedi une déclaration de principe comprenant un accord de cessez-le-feu au Qatar, saluée comme une "avancée significative" pour la paix dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le M23, qui s'est emparé de vastes zones riches en minerais dans l'est de la RDC lors d'une offensive éclair en janvier et février, avait insisté pour négocier son propre accord de cessez-le-feu avec Kinshasa, après que son allié rwandais a signé un accord de paix à Washington le mois dernier.
"Les parties s'engagent à respecter leur engagement en faveur d'un cessez-le-feu permanent", et "s'abstenir de toute action susceptible d'entraver le déroulement normal du processus de cessez-le-feu", indique une déclaration de principe signée à Doha par les parties au conflit après trois mois de discussions dans l'émirat du Golfe. La déclaration énonce l’engagement d'entamer prochainement des négociations formelles en vue d'un accord de paix global. Elle prévoit également une feuille de route pour le rétablissement de l'autorité de l'État dans l'est de la RDC une fois un accord de paix signé."Etape majeure"
Riche en ressources naturelles, notamment en minerais, l'Est congolais est en proie depuis plus de 30 ans à des conflits. Les violences se sont intensifiées au cours des derniers mois dans cette région frontalière du Rwanda, avec une offensive éclair du M23 et des troupes rwandaises (FDR) sur Goma et Bukavu, face à une armée congolaise dépassée. Ces...
19/07 - "On les envoie sur le front combattre les leurs" : Marc Levy raconte son enquête sur les enfants d’Ukraine déportés en RussieLe 25 juin dernier, L’Express relayait dans toute l’Europe l’appel international lancé par plusieurs personnalités, dont Bernard-Henri Lévy, Salman Rushdie, Sting et d’autres, pour sauver les enfants ukrainiens déportés en Russie depuis le début de la guerre. Un appel que l’on peut toujours signer ici. "Du jamais-vu depuis les crimes nazis", selon Nathaniel Raymond, le directeur du Laboratoire de recherche humanitaire à l’université de Yale, qui a documenté ce scandale.
Dès 2022, Marc Levy, l’écrivain français le plus lu dans le monde, s’est intéressé à cette opération de déportation et de russification massive. Son roman "La symphonie des monstres", qui est sorti en poche chez Pocket à l’automne dernier (le grand format étant paru un an plus tôt chez Robert Laffont), est le fruit de son enquête. Haletant et déchirant, ce livre fait l’effet d’un révélateur : on ne pourra plus dire que l’on ne savait pas. Censuré en Russie, Marc Levy a financé sa traduction et l’a proposé en téléchargement gratuit sur toutes les plateformes. "Les réactions des lecteurs russes ont été bonnes, beaucoup ignoraient tout de ce drame, et en étaient consternés", raconte-t-il à L’Express.
L’Express : Comment vous êtes-vous lancé sur la piste des enfants ukrainiens déportés en Russie ?
Marc Levy : En écrivant la "Trilogie des 9", j’ai pu nouer des contacts avec des grands reporters et quelques "grey hat", des hackers luttant contre la criminalité politique. Une source m’a informé des enlèvements d’enfants ukrainiens. J’ai commencé à enquêter et...
19/07 - Taux d’emploi : les Français ne travaillent pas moins, mais ils sont moins à travailler"Il faut que toute la nation travaille plus pour produire et […] pour que la situation de la France s’améliore" a plaidé François Bayrou le 15 juillet dernier, avant de détailler son plan en deux volets pour sortir la France du déficit. Le deuxième volet, "En avant la production" comporte une mesure qui a déjà fait couler beaucoup d’encre depuis : la suppression de deux jours fériés, citant "en exemple" le lundi de Pâques et le 8 mai. Cette mesure devrait a priori permettre de gagner une quinzaine d’heures travaillées par an pour les salariés à plein temps. Elle sera accompagnée d’une une nouvelle réforme de l’assurance chômage, que le gouvernement veut négocier avec les partenaires sociaux, pour l’heure réticents."Les Français travaillent 100 heures de moins que les Allemands"
Derrière les éléments de langage autour de ce plan budgétaire se cache une idée récurrente : celle que les Français ne travaillent pas autant que leurs voisins européens. Des chiffres de l'OCDE sont régulièrement mis en avant dans le débat public pour illustrer cette idée : les Français ne travaillent que 664 heures par an, en moyenne, alors qu'en comparaison, les Allemands travaillent 730 heures, les Italiens 767, et les Portugais plus de 800 heures. La moyenne européenne tourne autour des 770 heures par an. "Sachez qu’en moyenne, un Français travaille 100 heures de moins qu’un Allemand", a d'ailleurs affirmé le ministre de l’Economie et des comptes publics, Eric Lombard mardi dernier sur France 2.
Souci : cet indicateur de l’OCDE n’est...
19/07 - Les festivals français vont-ils disparaître ? Cette crise silencieuse qui menace tout un modèleCe week-end, la population de la petite ville de Carhaix, en Bretagne, va bondir au rythme des notes de musique : 250 000 visiteurs sont attendus pour la 33e édition des Vieilles Charrues, qui se tient cette année entre le 17 et le 20 juillet. Avec une telle fréquentation, le festival est une des plus grosses manifestations du genre en dehors de la région parisienne et, fait pas banal, il est administré par une structure associative. Autrement dit, il n’est pas géré par un producteur privé et repose en grande partie sur l’investissement de nombreux bénévoles. Tous les bénéfices dégagés sont ensuite réinvestis dans les éditions suivantes.
Ce modèle original, prisé de certains festivaliers, ne le protège pas des difficultés financières que connaissent de nombreux acteurs du secteur, au contraire. "Pas de risque par rapport à l’organisation d’un festival en 2025", avait affirmé l’association lors du bilan de la précédente édition, qui s’est tout de même conclue avec un déficit d’un million d’euros. Et les Vieilles Charrues ne sont pas un cas isolé, ni en France, ni ailleurs dans le monde.
Aux Etats-Unis, nos confrères de CNN ont comptabilisé l’annulation d’une quarantaine d'événements de ce type avant même le début de l’été 2025. Certains, comme le festival Music Midtown d’Atlanta, réunissaient chaque année plus de 300 000 spectateurs. Au Royaume-Uni, le scénario catastrophe est le même : l’association des festivals indépendants britanniques rapporte l’annulation de près de 80 événements outre-Manche en 2024 et alerte...
19/07 - Quand Chateaubriand et Musset écrivaient "fashionables" : ces anglicismes qui ne datent pas d’hierPosez la question à mes collègues de L’Express. Dans la rédaction, je passe pour un ennemi farouche des anglicismes, un quasi-terroriste ! Je les traque, les moque, les stigmatise, les flétris, les maudis, les anathémise… Mais ne vous méprenez pas : je n’ai rien contre l’anglais en soi, rien du tout. Non, ce qui me heurte, c’est le monopole qu’on lui accorde. Si encore nous employions aussi des mots italiens, allemands, puinaves ou basques, tout irait bien, mais 99 fois sur 100, l’emprunt est british (ou plutôt ricain) et remplace un mot bien de chez nous qui ne faisait de mal à personne. Pourquoi junk food à la place de malbouffe ? Deal à la place d’accord ? Forwarder à la place de transmettre ? J’ai parfois l’impression d’être un écolo entré par inadvertance chez un géant texan du gaz de schiste, mais bon, je ne me décourage pas.
Cela dit, on aurait tort de croire la tendance récente, car le premier mouvement significatif dans ce domaine remonte au… XVIIIe siècle. Par admiration pour le parlementarisme britannique, nous importons alors "amendement", "constitution", "pétition" ou "vote", d’autant mieux acceptés qu’ils sont construits sur une base latine. Dans d’autre cas, on francise : packet-boat devient paquebot ; partner, partenaire et riding-coat, redingote. De rares mots, enfin, sont adaptés tels quels comme club, jockey ou spleen.
Le mouvement reprend au XIXe siècle. On admire alors les dandys et les gentlemen, si fashionables (terme employé par Chateaubriand et Musset !). La bonne société se prend...
19/07 - L’Année Cezanne à Aix-en-Provence : un "rêve d’art" au Jas de Bouffan"C’est comme si chaque point du tableau avait connaissance de tous les autres", s’émerveillait Rainer Maria Rilke face à La Femme au fauteuil rouge, le portrait que Paul Cezanne fit, en 1877, d’Hortense, sa future épouse, alors qu’il n’avait pas 40 ans. A l’époque, le peintre, natif d’Aix-en-Provence, partage sa vie entre Paris et le Midi. Il bourlingue de la capitale à sa cité natale, s’arrête fréquemment à l’Estaque, dans la cité phocéenne, où il a installé celle qui n’est pas encore madame Cezanne, pour la dérober aux yeux de son père, Louis-Auguste, un chapelier reconverti dans la banque. Son centre de gravité : le Jas de Bouffan, une demeure du XVIIIe siècle acquise par le banquier en 1859. C’est l’endroit où Paul ne cesse jamais de se revenir, jusqu’à la vente – à contrecœur – de la maison familiale en 1899, là où il pose les jalons d’une peinture colorée audacieuse qui feront de lui l’un des précurseurs les plus influents de l’art moderne, ici que naîtront paysages, natures mortes, joueurs de cartes, baigneuses, portraits et autoportraits.
Aujourd’hui, cette bastide est au cœur de l’ambitieuse rétrospective que le musée Granet consacre à l’artiste jusqu’au 12 octobre, sous le commissariat de Bruno Ely, directeur de l’institution, et Denis Coutagne, président-fondateur de la société Paul Cezanne, dans le cadre d’une année qu’Aix-en-Provence lui dédie en majesté. En préfiguration de l’événement, la ville s’est lancée dans une restauration progressive du site, dont on peut désormais découvrir une partie : le Grand...
19/07 - Bertrand Merveille : "Notre épargne est progressivement placée sous influence américaine"Fondée en 2005 par Hughes Beuzelin, BDL Capital Management est une société de gestion indépendante spécialisée dans les actions. Vingt ans plus tard, elle approche les 3 milliards d’euros d’encours et cherche à élargir sa clientèle aux particuliers, notamment via son fonds historique, BDL Rempart. Son directeur général, Bertrand Merveille, dresse un état des lieux du marché de l’épargne.
L'Express : Pourquoi vous tournez-vous vers les investisseurs particuliers ?
Bertrand Merveille : A l’origine dédiée aux clients institutionnels, la société s’est progressivement ouverte aux particuliers, via la banque privée et les conseillers en gestion de patrimoine. Il y a un réel besoin car les épargnants restent sous-investis en actions. C’est dommageable pour eux - la performance de leur épargne en pâtit - mais aussi pour l’économie. Si l’épargne de notre pays ne finance pas l’économie réelle, d’autres s’en chargent. C’est une perte de souveraineté.
Que voulez-vous dire par là ?
Depuis la crise de 2008, de nombreuses normes ont été créées pour mieux encadrer le secteur financier. C’est compréhensible, mais aucune évaluation globale de leur efficacité n’a été menée. Résultat : nous avons abouti à un excès de normes qui freine l’investissement. Il y a une prise de conscience aujourd’hui, mais encore peu d’actions concrètes. Or, si rien ne change, nous perdrons une chance de retrouver notre indépendance financière.
Quelles en sont les conséquences ?
Notre épargne et notre économie sont progressivement placées sous influence américaine !...
19/07 - Entre la France et l’Algérie, soixante ans de guerres d’espionnageDepuis l’été dernier, les relations diplomatiques entre la France et l’Algérie ne cessent de se dégrader. Derrière cette crise diplomatique officielle, se cache aussi une guerre secrète : celle des espions. Mais ces coups tordus ou petits arrangements entre services de renseignement ne datent pas d’hier. De la guerre d’Algérie à aujourd’hui, les affaires d'espionnage éclairent aussi la relation ambivalente entre ces deux pays. Un récit d'Alexandra Saviana, journaliste au service société, Charlotte Lalanne, journaliste au service monde, et Étienne Girard, directeur adjoint de la rédaction. Episode 1 : Aux origines de la méfiance mutuelle
Infiltration au sein du FLN, assassinats ciblés de militants indépendantistes, mais aussi de leurs familles... Dans ce premier épisode, on vous explique comment les méthodes des services secrets français pendant la guerre d’Algérie ont durablement empoisonné les relations entre les espions de Paris et d’Alger. Episode 2 : La bataille du pétrole
Se faire passer pour le prince d’une île turque, séduire une secrétaire du Quai d’Orsay et récupérer des documents top secrets. Dans ce deuxième épisode, La Loupe vous raconte l'histoire de Rachid Tabti. Ce "James Bond" algérien a permis à son pays de nationaliser le pétrole dans les meilleures conditions au début des années 1970, au détriment des intérêts français. Episode 3 : Petits services entre renseignements
Trois balles dans la tête. Le 7 avril 1987, l’avocat et opposant algérien Ali Mecili est assassiné dans le hall de son immeuble...
19/07 - Syrie : Ahmed el-Charaa a reçu le rapport de la commission d’enquête sur les massacres d’alouites de mars dernierLe gouvernement syrien et Israël se sont accordés vendredi soir sur un cessez-le-feu sous l'égide des Etats-Unis, mais des affrontements ont opposé samedi des combattants tribaux et druzes à l'entrée de Soueida, dans le sud de la Syrie, où des violences ont fait près d'un millier de morts depuis près d'une semaine.
Le pouvoir syrien a commencé samedi à redéployer dans la province de Soueida des forces dans l'objectif d'y rétablir la paix. Le gouvernement du président intérimaire Ahmad al-Chareh avait déjà déployé ses forces mardi à Soueida. Il les avait toutefois retirées après des bombardements de plusieurs cibles du pouvoir à Damas par Israël, qui dit vouloir protéger la communauté druze et s'estimait menacé par la présence de forces gouvernementales syriennes dans cette région proche de sa frontière.Ahmed el-Charaa a reçu le rapport de la commission d'enquête sur les massacres d'alouites de mars dernier
Le président syrien, Ahmad al-Chareh, a reçu un rapport sur les massacres contre la communauté alaouite en mars, et s'est engagé à prendre des mesures pour éviter que de telles violences ne se reproduisent, a rapporté dimanche la présidence sans divulguer de détails sur le document.
Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie avaient été le théâtre des pires tueries depuis la prise du pouvoir début décembre par une coalition dirigée par des islamistes. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plus de 1.700 civils ont été tués, en grande majorité de la minorité alaouite, une...
19/07 - Affaire Epstein : Trump attaque en justice le Wall Street Journal et réclame des milliardsDonald Trump réclame au moins dix milliards de dollars pour diffamation au Wall Street Journal après la publication d'un article lui attribuant une lettre salace adressée au financier et délinquant sexuel Jeffrey Epstein, dans un dossier qui embarrasse le président américain auprès de sa base. Le locataire de la Maison-Blanche est empêtré depuis plusieurs jours dans cette affaire, qui fait l'objet d'une multitude de théories complotistes, et sur laquelle il avait juré de faire toute la lumière.
Elle a connu un nouveau rebondissement jeudi avec un article du Wall Street Journal, selon lequel Donald Trump avait adressé en 2003 une lettre embarrassante à Jeffrey Epstein, dont il avait été proche. Le président américain a attaqué en justice dès le lendemain le prestigieux quotidien, son patron Rupert Murdoch et deux de ses journalistes, et leur réclame au moins dix milliards de dollars, selon la plainte consultée par l'AFP.
Donald Trump, en croisade contre les médias traditionnels depuis son retour au pouvoir, a dénoncé sur sa plateforme Truth Social un "article mensonger, malveillant, diffamatoire et totalement FAKE NEWS, paru dans (un) torchon inutile". Ils "ont inventé cette histoire pour ternir la réputation et l'intégrité du président Trump, et le présenter de manière trompeuse sous un jour mensonger", peut-on lire dans la plainte. "Nous avons toute confiance dans la rigueur et l'exactitude de nos informations, et nous nous défendrons vigoureusement", a réagi le groupe propriétaire du Wall Street...
19/07 - De Mark Rutte au roi des Pays-Bas : l’université de Leyde, incubateur de décideurs européensTout l’été, L’Express raconte la fabrique des élites européennes à travers sept lieux emblématiques où se forment les futurs leaders du Vieux Continent : écoles de business, universités prestigieuses, laboratoires de recherche, pépinières de talents dans la mode, le design ou l’hôtellerie… Une autre manière de redécouvrir l’Europe à travers ses pépites de l’enseignement supérieur, que le monde entier nous envie.
EPISODE 1 - L’université Bocconi à Milan, l’école qui façonne les grands patrons européens
EPISODE 2 - "La meilleure école au monde" : La Cambre, pépinière belge des stars de la haute couture
EPISODE 3 - Les secrets de Polytechnique, l’école qui forme les étoiles françaises de l’IA
Son nom se cache quelque part sous les traits de crayon de milliers d’autres heureux diplômés de l’université de Leyde passés, après lui, dans la mythique "Sweat Room", aux murs noircis depuis quatre siècles des autographes des lauréats. Mark Rutte a signé ici en 1992, son master d’histoire en poche. L’actuel patron de l’Otan appartient à la lignée des anciens de cette institution néerlandaise qui se sont fait un nom dans les cercles de décision du Vieux Continent. Deux de ses prédécesseurs à la tête de l’Alliance, Jaap de Hoop Scheffer et Joseph Luns, ont fréquenté les mêmes bancs, comme une flopée d’alumni venus grossir les rangs de l’organisation transatlantique ces dernières décennies.
Dans la garde rapprochée de Mark Rutte, on retrouve deux diplômés : son directeur de...
19/07 - IA : entre Meta, Google et Microsoft, la chasse aux cerveaux vire à la foire d’empoigneLa course à l’intelligence artificielle est devenue une compétition mondiale pour attirer les chercheurs les plus talentueux. Meta a frappé fort. Fatigué des contre-performances de ses modèles, notamment Llama-4, dévoilé en avril, Mark Zuckerberg a décidé de créer une unité d’élite : le Meta Superintelligence Labs (MSL).
Le 13 juin, le groupe a payé près de 15 milliards de dollars pour 49 % de Scale AI. Sur le papier, il s’agit d’une participation minoritaire, Scale AI insistant sur le fait qu’elle garde son indépendance. Pourtant, l’accord prévoit bien que 150 ingénieurs passent sous contrat Meta. Cette acquisition fait suite à des offres comprises entre 10 et 30 milliards de dollars et adressées à Midjourney, Perplexity ou Runway, afin de recruter les fondateurs et dissoudre la société d’origine. Thinking Machines et Safe Superintelligence, lancés par des ex-fondateurs d’OpenAI, ont également été sondés.
La surenchère salariale a culminé début juillet. Ruoming Pang, le responsable de l’IA conversationnelle chez Apple, a accepté plus de 200 millions de dollars sur quatre ans pour rallier Meta. Mark Zuckerberg s’intéresse également à NFDG, le fonds de Nat Friedman et Daniel Gross, qui détient le supercalculateur Andromeda. En mettant la main sur cet acteur du capital-risque, le propriétaire de Facebook et WhatsApp sécuriserait à la fois un flux exclusif de dossiers et un accès privilégié au calcul intensif. D’autres petites acquisitions se poursuivent en parallèle, comme celle de PlayAI, une start-up spécialisée...
19/07 - Adel Bakawan : "Pour Israël, la menace turque serait encore plus grande que celle de l’Iran"Des déflagrations, d’épais nuages de fumée et des habitants fuyant vers les abris les plus proches. Le 16 juillet, la capitale syrienne Damas a été prise pour cible par l’armée israélienne, qui a bombardé le ministère de la Défense et des positions proches du palais présidentiel d’Ahmed al-Charaa. Objectif : "envoyer un message" au nouveau régime syrien, contraint de retirer ses troupes de la province de Soueïda, à majorité druze, le soir même.
Cette séquence impressionnante n’est que le dernier exemple du nouveau rôle joué par Israël dans la région, où sa puissance militaire paraît sans égale. La guerre de douze jours avec l’Iran en juin a montré sa supériorité sur la République islamique, et l’Etat hébreu n’hésite plus à frapper préventivement dans les pays voisins pour éviter toute menace sur son territoire.
Dans La décomposition du Moyen-Orient, sorti en mai aux éditions Tallandier, Adel Bakawan décrypte ces nouveaux rapports de force dans une région en ébullition depuis les attentats commis par le Hamas le 7 octobre 2023. Pour L’Express, le chercheur associé au programme Turquie/Moyen-Orient de l’Ifri et directeur du European Institute for Studies on the Middle East and North Africa analyse une période géopolitique sans précédent.
L’Express : Cette semaine, l’armée israélienne a bombardé Damas et des troupes syriennes à Soueïda, dans le sud du pays. Pourtant, Ahmed al-Charaa s’était montré plutôt conciliant avec Israël depuis son arrivée au pouvoir. Que cherche l’Etat hébreu en effectuant ces frappes en Syrie ?...
18/07 - Transitions de genre : l’autorité de santé publie ses recommandations sur la prise en charge médicaleLa Haute autorité de santé, saisie par le ministère de la Santé sur la prise en charge des patients voulant engager une transition de genre, n’a pas pu se prononcer sur tous les aspects de la question. L’agence publique s’avoue incapable de trouver un consensus sur la réponse que doivent apporter les médecins aux mineurs. Elle recommande en revanche de répondre systématiquement aux requêtes des adultes.
"Il y a un consensus pour les majeurs, pas pour les mineurs", a résumé Lionel Collet, président de la Haute autorité de santé (HAS), lors de la présentation à la presse d’un avis sur la prise en charge des personnes transgenres. Les recommandations provisoires de cet avis avaient fuité dans la presse en décembre dernier.
Pour cette instance, dont les avis visent à donner le cadre officiel des politiques de santé en France, ces recommandations étaient exceptionnellement attendues, d’autant qu’elles ont été repoussées plusieurs fois au fil des ans, sur fond de polémiques autour de leurs conditions d’élaboration.La question des traitements hormonaux
La HAS avait été saisie en 2022 par le ministère de la Santé pour déterminer comment doit s’organiser la prise en charge des parcours de transition, un sujet sur lequel aucune recommandation sanitaire officielle n’a jamais été donnée en France. Mais elle ne répondra finalement pas sur le volet le plus sensible, les mineurs. "En l’absence de données suffisamment robustes et de consensus, la HAS fait le choix d’aborder séparément la question des moins de 18 ans",...
18/07 - Gestion de l’Elysée sous Emmanuel Macron : la Cour des comptes salue des "progrès" mais…La Cour des comptes salue les "progrès en matière d’organisation et de gestion" réalisés par la présidence de la République en 2024, tout en relevant des "marges d’amélioration" en matière de logements et de gestion du personnel de sécurité, dans un rapport rendu public ce vendredi 18 juillet.
Elle adresse également à l’Elysée un satisfecit en matière de transition écologique avec un recul de 10 % de ses émissions par rapport à 2023, grâce à la baisse du recours au transport aérien et routier et au raccordement sur le chauffage urbain.
"Après un déficit de 8,3 millions d’euros en 2023, l’exercice 2024 se solde par un résultat positif de 6,7 millions d’euros", relèvent les juges des comptes publics. Les dépenses s’établissent à 123,3 millions d’euros, en baisse de 2,2 % sur un an, "malgré la forte hausse des investissements, due aux travaux de géothermie et à l’ouverture de la Maison Elysée", qui associe boutique et salon de thé en face de la présidence, notent-ils.
Tant les dépenses de déplacement, pour lesquelles la présidence avait été épinglée en 2023, que celles de personnel sont "inférieures à la prévision", constate la Cour. Emmanuel Macron a effectué 94 déplacements - dont 34 à l’étranger - en 2024, soit un budget de 20 millions d’euros, en baisse de 13 % par rapport à 2023. "Les efforts pour contenir les dépenses de déplacements et réceptions se poursuivent, avec notamment l’instauration de règles relatives au format des délégations, de refacturations à certains participants aux voyages officiels et de mobilisation...
18/07 - Espagne : comment une agression a été transformée en arme de désinformation anti-immigrationLe 9 juillet, une photo commence à circuler sur les réseaux sociaux : celle de Domingo Tomás Domínguez, 68 ans, le visage tuméfié, l’œil droit à demi-clos par un hématome. Ce retraité de Torre Pacheco vient d’être agressé alors qu’il se promenait dans une rue de la ville, située dans la province de Murcie en Espagne. Selon son témoignage à la Garde Civile, trois jeunes hommes, "probablement d’origine nord-africaine", l’auraient violemment frappé "sans motif apparent" avant de prendre la fuite.
En quelques heures, la photo suscite un déferlement d’indignation. Sur Telegram, Facebook et X, des messages appelant à la "chasse aux immigrés" se multiplient, relayés des milliers de fois. Et ce, dans une ville où environ 30 % des 40 000 habitants sont d’origine étrangère selon l’AFP. La colère s’étend au-delà des rues de Torre Pacheco et gagne tout le pays, alimentée par une série de contenus mensongers. Deux jours plus tard, le 11 juillet, la municipalité de la ville appelait à une manifestation "contre l’insécurité", à laquelle se sont très rapidement joints des groupes d’extrême droite. Des vidéos sorties de leur contexte, des fausses arrestations, des images anciennes présentées comme récentes : en moins d’une semaine, Torre Pacheco devient l’épicentre d’une campagne de désinformation qui attise la haine.Des photos et vidéos relayées et sorties de leur contexte
Le lendemain de l’agression, les réseaux sociaux continuent de s'enflammer. Les premiers messages accusent directement "des bandes maghrébines" d’avoir "roué de coups...
18/07 - Chômage : la méthode de la Belgique pour augmenter le taux d’emploiLes députés belges ont voté dans la nuit de jeudi à ce vendredi 18 juillet la limitation à deux ans des allocations chômage, une réforme phare du gouvernement dirigé par le conservateur flamand Bart De Wever, conspuée par les syndicats et la gauche francophone.
La réforme, qui doit entrer en vigueur en janvier 2026, s’inscrit dans la stratégie du gouvernement de relever le taux d’emploi à 80 % à l’horizon 2029 en Belgique. Ce taux s’affichait en 2024 à 72,3 %, un des plus faibles dans l’UE.Droits limités à deux ans
Le système actuel propose des allocations illimitées, dégressives au fil des versements. La réforme limite désormais à deux ans les droits de chômage. Il faudra par ailleurs avoir travaillé au moins un an au cours des trois dernières années pour obtenir un an de chômage. La dégressivité des allocations sera également accrue.
Des dérogations seront cependant accordées aux personnes suivant des formations dans des métiers en tension ou pour les plus de 55 ans qui perdent leur emploi et justifient de 30 ans de carrière, au moins à mi-temps. La réforme introduit également le droit au rebond, à savoir le droit de toucher six mois d’allocations chômage une fois dans sa carrière en cas de démission. Enfin, la notion "d’emploi convenable" sera modifiée, à savoir les critères selon lesquels un demandeur d’emploi ne peut pas refuser un poste qui lui est proposé.Une réforme contestée
La réforme est contestée jusque dans les rangs de la majorité, où le parti francophone Les Engagés (centriste) lui reproche, à l’unisson...
18/07 - Donald Trump vs les médias : le coup de grâce pour l’audiovisuel public américain ?C’est un nouveau coup porté à l’information de proximité aux Etats-Unis. Sous l’impulsion du président Donald Trump, le Congrès américain a approuvé ce vendredi 18 juillet la suppression de 1,1 milliard de dollars en financements, déjà alloués pour les deux prochaines années, à la Corporation for Public Broadcasting (CPB). Avec ces nouvelles coupes, des centaines de stations de télé et radio disséminées sur tout le territoire risquent de voir leurs moyens disparaître.
Créée en 1967 par le président Lyndon Johnson, l’organisation CPB finance une part minoritaire des budgets des radios et télévisions nationales NPR et PBS. Mais aussi, et de manière plus importante, quelque 1 500 radios et télés locales partenaires qui diffusent une partie de leurs contenus, sur tout le territoire national. La présidente de la CPB, Patricia Harrison, a réagi dans un communiqué, affirmant que le projet de loi aurait des "conséquences profondes, durables et négatives pour chaque Américain", rapporte NBC News.Les stations locales, premières victimes des coupes
Ces coupes ne suscitent pas tant de surprise chez des stations locales, qui tirent la sonnette d’alarme depuis des mois sur leurs sites Internet. La radio-télé Prairie Public, dans le Dakota du Nord, estime qu’elle pourrait perdre 26 % de son budget entre la baisse combinée des aides de l’Etat local et de la CPB. Pour Vermont Public, ce sont quatre millions de dollars qui sont en jeu dans les deux prochaines années.
"Nous devrons prendre des décisions très difficiles sur les...
18/07 - Tony Kim (BlackRock) : "Les usines de l’IA coûtent 50 fois plus cher"Les "Sept Magnifiques" règnent sur Wall Street depuis quelques années. "Mais l’IA apporte plus de destruction créatrice que toute autre ère avant elle", alerte Tony Kim, membre de l’équipe Fundamental Equity au sein du plus gros gestionnaire d’actifs mondial BlackRock. Un chamboulement qui pourrait conforter certains champions du numérique, mais en bousculer d’autres. A l’heure où toutes les entreprises se réclament de l’IA, celui qui supervise les investissements tech au sein du groupe dévoile comment naviguer rationnellement dans ce paysage mouvant.
L’Express : L’euphorie des marchés autour de l’IA est-elle justifiée, même dans ce contexte de guerre tarifaire ?
Tony Kim : Oui, je le pense. Depuis que l’IA a vraiment décollé en 2022, il y a eu des guerres, l’inflation, les tarifs douaniers, les tensions géopolitiques… La seule constante est la dynamique de l’IA. Elle ne s’est pas ralentie. Je ne pense donc pas que nous soyons dans une bulle — ces valorisations sont justifiées, et la tendance est là pour durer.
L’IA générative change la donne, mais les modèles économiques restent flous. Comment identifiez-vous les acteurs les mieux positionnés ?
Nous examinons trois couches dans la pile technologique de l’IA. La première couche est celle de l’infrastructure physique (les "usines de l’IA") – on peut la comparer aux usines de la révolution industrielle, mais pour le calcul informatique. Elle nécessite du foncier, de l’énergie, et des bâtiments remplis de puces — exploités comme des centres de données en nuage. Le...
18/07 - IA : quand les marques deviennent les premières sources d’information de Google GeminiPrès de six réponses sur dix fournies par l’assistant IA de Google, Gemini, proviennent en France… des marques elles-mêmes. C’est l’un des enseignements marquants du Baromètre Assistants IA mené par Havas Market et publié ce jeudi 17 juillet. Pendant plusieurs semaines, 11 000 réponses générées à partir de 150 questions représentatives des requêtes fréquentes des Français dans douze secteurs allant de la santé à la mode, en passant par le bricolage, l’automobile ou la finance, ont été passées au crible.
Résultat : dans une large majorité de cas, l’information délivrée par l’IA s’appuie avant tout sur des contenus produits par des fabricants ou des prestataires de services, fiches techniques, FAQ, articles de blogs propriétaires ou guides pratiques. Loin derrière, les institutions publiques, les médias et les distributeurs peinent à exister.57 % de réponses issues de sites de marques
Les chiffres sont sans appel : 57 % des réponses générées par Gemini s’appuient sur des sites de fabricants ou de prestataires de services, contre seulement 16 % pour les institutions, 15 % pour les médias et 12 % pour les distributeurs. L’agence le précise, dans le cadre de leur étude, les fabricants et prestataires de services désignent les "pages corporate ou produits de marques, fabricants ou constructeur" comme "Apple, Renault ou encore L’Oréal". "La surreprésentation des contenus réalisés par des marques dans les réponses...
18/07 - Réseaux sociaux : le gouvernement relance son projet d’interdiction pour les moins de 15 ansEmmanuel Macron avait réitéré, en juin dernier, sa volonté d'interdire aux mineurs de moins de 15 ans l'accès aux réseaux sociaux. Pour ce faire, l'exécutif a annoncé ce vendredi 18 juillet s'appuyer sur un dispositif dévoilé lundi par Bruxelles. Ce dernier autorise cinq pays, dont la France, à tester une application de vérification de l'âge en ligne, a indiqué l'Elysée.
La Commission européenne souhaite ainsi empêcher les enfants d'accéder à des contenus dangereux, dans le cadre de la publication de "lignes directrices" pour l'application du règlement européen sur les services numériques (DSA). "La France sera au rendez-vous !"
"Ces lignes directrices, elles ouvrent la voie concrètement à l'interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans en droit national, dans chacun des Etats membres qui veulent avancer sur le sujet", a commenté l'Elysée ce vendredi lors d'un échange avec la presse. "C'est une victoire pour la protection de nos enfants. (...) La France sera au rendez-vous!", s'était déjà félicité lundi Emmanuel Macron sur le réseau social X.
Début juin, le président français s'était engagé à aller dans le sens d'une telle interdiction si cela ne se faisait pas au niveau européen. Il s'était exprimé à la suite de la mort d'une surveillante d’un collège de Nogent (Haute-Marne), poignardée par un élève de 14 ans. "Je nous donne quelques mois pour arriver à faire la mobilisation européenne. Sinon […] on commence à le faire en France. On ne peut pas attendre", avait indiqué le locataire de l’Elysée, qui plaide...
18/07 - Mouvance "incel" et haine des femmes : "C’est un danger réel qui menace de plus en plus l’Europe"C’est une première en France : le 1er juillet, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a confirmé l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de Timothy G., un jeune homme de 18 ans se revendiquant de la mouvance "incel", arrêté le vendredi 27 juin dans la région de Saint-Etienne. Armé de deux couteaux et interpellé par la DGSI devant un lycée public, il est suspecté d’avoir voulu s’attaquer à des femmes, et s’est lui-même revendiqué de ce mouvement masculiniste, dont les membres considèrent la gent féminine comme responsable de leur "célibat involontaire". D’après l’une des sources proches du dossier, citée par l’AFP, Timothy G. aurait consulté de nombreuses vidéos masculinistes sur TikTok.
Selon le Center for Countering Digital Hate (CCDH), ONG basée à Londres qui travaille spécifiquement sur la diffusion de la haine en ligne à l’échelle mondiale, ce mouvement, notamment rendu célèbre auprès du grand public après la diffusion de la série britannique Adolescence, ne cesse de se développer sur Internet. Une étude de l’organisme publiée ce 19 mai indique ainsi que le plus grand forum incel actif en ligne a même doublé de taille depuis 2022, atteignant les 30 000 membres en 2025. Imran Ahmed, directeur général du CCDH, s’inquiète auprès de L’Express d’un phénomène de plus en plus extrême, qui touche tous les pays et toutes les classes sociales, et dont les idéologies, propulsées par les algorithmes des réseaux sociaux, peuvent désormais entraîner de réels passages à l’acte.
L’Express : Comment est né le...
18/07 - Syrie : le cessez-le-feu déjà menacé par de nouveaux affrontementsLe sud de la Syrie est en proie à un regain de violences, avec de nouveaux affrontements entre tribus sunnites et combattants druzes aux abords de la ville de Soueïda, ce vendredi 18 juillet. La veille au soir, la présidence syrienne a accusé cette communauté issue de l’islam chiite de violer le cessez-le-feu qui a conduit au retrait des forces gouvernementales de la province, obtenu sous la pression d’Israël.
Le pays dirigé par Benyamin Netanyahou a annoncé l’envoi d’une aide humanitaire aux druzes de la région, alors que l’Observatoire syrien des droits de l’homme a dénombré 594 morts, dont 300 parmi cette population. Près de 80.000 personnes ont fui leur domicile dans la province touchée par les affrontements, a indiqué vendredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L'ONU, de son côté, demande des enquêtes rapides pour évaluer l’ampleur des violences. Berlin a de son côté annoncé que son soutien au gouvernement syrien dépendra de l'arrêt des persécutions religieuses ou ethniques.
Les infos à retenir
⇒ De nouveaux affrontements entre combattants tribaux et druzes
⇒ Israël va envoyer de l’aide humanitaire aux druzes
⇒ L'ONU appelle à des enquêtes "rapides" et "transparentes"
⇒ L'Allemagne soutiendra le gouvernement syrien s'il empêche les persécutions religieuses ou ethniquesDes affrontements entre combattants tribaux et druzes aux abords de Soueïda
Des affrontements ont éclaté ce vendredi soir à l'entrée de Soueïda entre des hommes armés issus de tribus et des factions druzes retranchées...
18/07 - La surpopulation en prison ne concerne pas que la France : l’alerte du Conseil de l’EuropeLa Slovénie, Chypre et la France présentent en Europe la plus forte surpopulation carcérale, qui reste un "défi majeur" pour un tiers des pays du continent, indique vendredi 18 juillet le Conseil de l’Europe dans son rapport annuel 2024 sur les statistiques pénales.
Globalement, en Europe, le nombre de personnes détenues pour 100 places disponibles a augmenté, passant de 93,5 début 2023 à 94,9 au 31 janvier 2024, date à laquelle sont arrêtés les chiffres de ce rapport. Des différences significatives persistent : dans les pays de plus de 500 000 habitants, 15 administrations pénitentiaires comptent plus de détenus que de places disponibles, relève le Conseil de l’Europe, vigie des droits de l’homme sur le continent.105 détenus pour 100 000 habitants
Sur les 51 administrations pénitentiaires des Etats membres du Conseil de l’Europe, qui pour la première fois avaient tous fourni leurs données en janvier 2024, la Slovénie (134 détenus pour 100 places disponibles), Chypre (132) et la France (124) occupent le podium de la surpopulation carcérale.
Au total, il y avait 1 021 431 personnes détenues dans les 51 administrations pénitentiaires au 31 janvier 2024, soit un taux médian de 105 détenus pour 100 000 habitants sur le continent. Slovénie (+ 25,4 %), Suède (+ 15,5 %) et Malte (+ 11,1 %) ont vu leurs populations carcérales augmenter le plus en un an. A l’inverse, les taux d’incarcération ont baissé significativement en Bulgarie (- 14,5 %), au Luxembourg (- 14,5 %) et en Turquie (- 12,9 %). Cependant, ce...
18/07 - Malgré les critiques de l’ONU, l’Allemagne expulse 81 condamnés afghans vers leur paysLe gouvernement allemand a annoncé vendredi 18 juillet avoir expulsé 81 Afghans condamnés par la justice. C’est la seconde opération de ce type depuis l’été dernier, alors que Berlin affiche sa volonté de durcir sa politique migratoire. "Un vol d’expulsion vient de décoller à destination de l’Afghanistan", a annoncé le ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt. Ce sont des "hommes afghans soumis à une décision d’expulsion et qui ont déjà été condamnés par la justice pénale", précise un communiqué du ministère.
Le précédent gouvernement dirigé par le social-démocrate Olaf Scholz avait déjà renvoyé dans leur pays, le 30 août 2024, un groupe de 28 Afghans condamnés. Une démarche alors inédite depuis le retour au pouvoir des talibans. L’actuel gouvernement du chancelier Friedrich Merz, en fonction depuis mai, veut désormais intensifier le renvoi vers leur pays des demandeurs d’asile afghans coupables de crimes en Allemagne.
Ces expulsions vers l’Afghanistan sont controversées en raison du retour au pouvoir dans ce pays des talibans en août 2021, autorité que le gouvernement allemand ne reconnaît pas et avec laquelle il n’entretient pas de relations diplomatiques. Pour cela, l’opération menée vendredi s’est déroulée grâce à l’entremise du Qatar, a précisé le ministère de l’Intérieur. Mais Berlin avait indiqué récemment envisager de négocier directement avec les autorités talibanes pour faciliter l’expulsion de délinquants afghans. Celles-ci "doivent pouvoir se poursuivre à l’avenir. Les auteurs d’infractions graves n’ont pas...
18/07 - Russie : des images satellites montrent que Moscou modernise ses installations nucléaires secrètesLa Russie poursuit son développement du nucléaire. Après l’annonce de la création de centrales au Kazakhstan en juin dernier, des images satellites révélées par le média américain Business Insider, le 14 juillet, ont dévoilé la construction d’importantes installations secrètes, clôturées et défendues par des postes de garde couverts, sur des sites associés aux bases nucléaires russes.
"Il y a deux intérêts principaux. L’un est interne, lié à une action que l’on fait régulièrement pour moderniser une installation. L’autre concerne certainement les interactions avec d’autres États dotés d’armes nucléaires ou de grandes puissances militaires", a déclaré Hans Kristensen, directeur du Projet d’information nucléaire de la Fédération des scientifiques américains, à propos de ces bases photographiées. Avec l’épuisement des forces terrestres et aériennes russes au cours de la guerre contre l’Ukraine, d’autres analystes ont émis l’hypothèse que Moscou pourrait tenter de reconstituer sa puissance en s’appuyant sur l’arme nucléaire, alors que Poutine menace régulièrement l’Occident d’utiliser ses ogives, en cas de soutien à son ennemi.De nouveaux bâtiments
L’une de ces nouvelles installations se trouve à Asipovichi, une ville stratégique du centre de la Biélorussie, alliée de Moscou. Lors de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, la Russie a déployé des troupes dans la région de Kiev depuis ce territoire, et Poutine et le dirigeant biélorusse, Alexandre Loukachenko, ont déjà déclaré publiquement que la Biélorussie serait en mesure...
18/07 - Thierry Ardisson a inventé la télé moderne avec plus de talent que les autres, par Abnousse ShalmaniL’homme en noir, Thierry Ardisson, n’est plus. "J’ai envie qu’on dise : 'Putain, ce mec-là, il avait des idées.'" Cette épitaphe hors morale, hors hagiographie dégoulinante, hors litanie des "dérapages" lui ressemble. Et des idées, il en avait, avec une unique boussole quand il débarque à 19 ans dans la capitale : "Gagner de l’argent et être célèbre." Cela passe d’abord par la publicité où il excelle avec des formules qui résonnent encore si familière ("Ovomaltine, c’est de la dynamite", "Lapeyre, y en a pas deux", etc.) mais où l’ennui finit par le gagner. Et c’est la télévision qui devient son terrain de créativité. Tout est alors à bousculer, tout est à créer et comme tous ceux qui n’ont rien à perdre tant ils sont persuadés de n’avoir qu’à gagner en n’étant pas issu du sérail, n’ayant pas passé une enfance entourée d’intellectuels, de célébrités d’un jour ou de toujours, de n’être tenu par aucune fidélité et de ne rien devoir à ceux qui sont installés. Alors il compose de l’inédit, chahute, transforme une interview en thérapie, met mal à l’aise, les jeunes premiers et les vieux de la vieille.
De Bains de minuit à Salut les Terriens en passant par Paris Dernière et Tout le monde en parle, il bouscule, il hérisse. Il se dit royaliste, il joue au dandy d’avant-hier et attrape pourtant au vol les désirs de son temps. Des années plus tard, j’ai revu l’antiportrait chinois de Serge Gainsbourg (1989), où les questions dérangeantes d’Ardisson révèlent à travers les réponses, provocantes et ironiques de Gainsbourg, l’intime d’un homme,...
18/07 - Agent des services secrets tué à Kiev : qui se cache derrière le groupuscule nazi "The Base" ?Ce sont des images choquantes, qui ont suscité l’émoi parmi les habitants de Kiev, en Ukraine. Jeudi 10 juillet, le colonel Ivan Voronytch, officier du Service des renseignements ukrainiens (SBU), a été abattu en plein jour de cinq balles tirées à bout portant, alors qu’il sortait de chez lui. Une semaine plus tard, cet assassinat filmé par une caméra de parking a été revendiqué sur Telegram par la cellule ukrainienne de "The Base", un groupe néo-nazi fondé aux États-Unis, inscrit en 2024 sur la liste des organisations terroristes par l’Union européenne.
"L’assassinat du colonel du SBU n’est pas la fin, mais seulement le début", a déclaré le groupe, avant de préciser qu’il poursuivrait "la lutte jusqu’à ce que justice soit faite." Depuis des mois, The Base, qui possède un réseau de cellules dans le monde entier, offrirait en effet de l’argent à ses sympathisants ou à des participants volontaires pour des assassinats ciblés et des attaques contre les infrastructures critiques de l’Ukraine, rapporte The Guardian. Des accusations qui coïncident avec les allégations selon lesquelles son fondateur américain, Rinaldo Nazzaro, serait un espion du Kremlin. Contacté par le média britannique, l'intéressé a indiqué n’avoir "aucune implication personnelle" dans l’assassinat d’Ivan Voronytch.
Selon le Counter Extremism Project, une association spécialisée sur les groupes extrémistes, Rinaldo Nazzaro avait été employé par le département américain de la Sécurité intérieure entre 2004 et 2006, et il aurait travaillé avec les...
18/07 - Guerre en Ukraine : l’Union européenne adopte un 18e paquet de sanctions contre la RussieL’UE a adopté ce vendredi 18 juillet un 18e paquet de sanctions contre la Russie en guerre contre l’Ukraine, qui prévoit un abaissement du prix du pétrole russe autorisé à l’exportation. Ce paquet est "l'un des plus sévères contre la Russie à ce jour", a assuré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
Le Royaume-Uni a annoncé, plus tard dans la journée, se rallier à cette décision. "Nous frappons le coeur du secteur énergétique russe aux côtés de l'UE", a déclaré le chef de la diplomatie David Lammy dans un communiqué. "Ensemble, nous continuerons d'exercer une pression incessante sur Poutine, en asphyxiant son industrie pétrolière stratégique et en coupant le financement de sa guerre illégale en Ukraine", a-t-il poursuivi. D'autres pays du G7, dont le Japon ou le Canada, pourraient suivre, selon des diplomates interrogés par l'AFP.
La France a salué ce 18e paquet de sanctions européennes "sans précédent" contre la Russie et ses soutiens. "Avec les Etats-Unis, nous contraindrons Vladimir Poutine à un cessez-le-feu" en Ukraine, contre laquelle la Russie a lancé une invasion à grande échelle en 2022, a écrit sur X le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot."L’un des paquets de sanctions les plus sévères"
La Slovaquie, qui bloquait jusqu’à présent l’adoption de ce nouveau paquet de sanctions, a finalement accepté de lever son veto après avoir reçu des garanties. Bratislava utilisait ce veto pour faire pression sur la Commission européenne afin qu’elle lui garantisse son approvisionnement...
18/07 - Cryptomonnaies : une première loi historique de régulation adoptée aux Etats-UnisLa Chambre des représentants a adopté jeudi 17 juillet la première loi américaine de régulation des cryptomonnaies, une étape majeure pour le développement de ce marché aux Etats-Unis et au-delà, tandis que deux autres textes relatifs au secteur ont également été validés.
Le CLARITY Act, qui doit maintenant être examiné par le Sénat, dote les Etats-Unis d’un cadre réglementaire plus clair, conformément aux souhaits du gouvernement de Donald Trump, très favorable à cette industrie. Cette loi fait partie d’un ensemble de trois textes examinés jeudi par la chambre basse du Congrès américain, une rupture après l’échec de nombreuses propositions à la Chambre ou au Sénat ces dernières années.
Plusieurs élus démocrates ont émis des réserves sur le texte, jugé insuffisamment protecteur pour les investisseurs dans un milieu où fraudes, escroqueries et blanchiment ne sont pas rares. "Le CLARITY Act va aider à initier l’âge d’or des actifs numériques", s’est au contraire réjoui sur X l’élu républicain Mike Flood.Revirement de Donald Trump sur les cryptos
La perspective de cette journée historique avait propulsé lundi le bitcoin à un nouveau record, à 123 205,09 dollars. Les trois lois marquent le point d’orgue d’une séquence sans précédent, lancée par Donald Trump depuis son investiture. Longtemps critique de ce milieu, l’ancien promoteur immobilier a changé son fusil d’épaule durant sa dernière campagne, au point de promettre monts et merveilles aux acteurs des cryptomonnaies.
Son gouvernement a mis fin à toutes les procédures...
18/07 - François Facchini, économiste : "François Bayrou a raté sa chance d’être le Premier ministre de la rupture""Nous avons le devoir de prendre nos responsabilités", a déclaré François Bayrou, le regard grave et le ton solennel, mardi 15 juillet lors de la présentation très attendue de son plan pour rééquilibrer les comptes publics et "sortir du piège mortel du déficit et de la dette". Car avec une dette de 3 300 milliards d’euros, la situation budgétaire de la France, parmi les championnes mondiales de la dépense publique, est dans un état critique. L’objectif ? Réaliser 43,8 milliards d’euros d’économies. Pour tenter d’y parvenir, le Premier ministre a annoncé une batterie de mesures parmi lesquelles la suppression de deux jours fériés, une année blanche en matière de prestations sociales et du barème de l’impôt, une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, une "contribution de solidarité des plus hauts revenus" ou encore la réduction des dépenses de l’Etat.
Un autre François, cependant, se montre pour le moins circonspect face aux mesures annoncées. Professeur à la Sorbonne (Paris I), François Facchini est l’un des plus grands spécialistes de l’histoire des dépenses publiques en France. Auteur d’un manuel de référence sur le sujet (Les dépenses publiques en France, 2021, De Boeck Supérieur), l’économiste salue le diagnostic mais fustige l’ordonnance. A ses yeux, la situation exige davantage qu’une simple politique de rigueur. C’est d’une "thérapie de choc" dont la France a besoin : "on cherche à réduire les dépenses sans jamais remettre en question le périmètre de l’action publique et sans s’attaquer aux règles qui génèrent...
18/07 - Pogacar et tant d’autres champions : les secrets de la Slovénie dévoilés par son ministre des SportsAh ce jaune ! Tous en rêvent, si peu peuvent se vanter de l’avoir porté au moins une journée. Trois semaines d’efforts surhumains, une bataille contre la chaleur, la machine, la douleur, les concurrents et, surtout, soi-même pour ramener la légendaire tunique à Paris. Le 27 juillet prochain, peut-être verra-t-on une nouvelle fois (avouons-le, cela semble déjà bien parti après sa démonstration jeudi 17 juillet dans les Pyrénées), le prodige Tadej Pogacar brandir ses deux bouquets de fleurs sur le podium, surplombant de sa majesté les Champs-Elysées. Et dans la foulée entendra-t-on une musique à laquelle on s’est habituée ces dernières années dans les arènes sportives les plus prestigieuses : l’hymne de la Slovénie.
Le champion du monde de cyclisme, triple vainqueur du Tour de France, n’est pas le seul athlète de haut niveau venu de ce petit pays de deux millions d’habitants, grand comme deux fois le département de la Gironde. Loin de là. Pour n’en citer que quelques-uns : le champion olympique de cyclisme Primož Roglič, le basketteur star de la NBA Luka Dončić, le gardien de football de l’Atletico Madrid Jan Oblak, ou encore la grimpeuse sportive médaillée d’or olympique Janja Garnbret. Quel est le secret du succès des sportifs slovènes ? Pour Matjaž Han, ministre de l’Economie, du Tourisme et des Sports, la réponse est à trouver dans les politiques mises en place depuis plusieurs années, mais aussi dans la culture d’un Etat où le sport tient une grande place. Entretien.
L’Express : La Slovénie jouit d’une...
18/07 - L’affaire Epstein n’en finit plus d’embarrasser Donald TrumpCritiqué par une partie de sa base sur l’affaire Epstein, Donald Trump a annoncé, jeudi 17 juillet, qu’il allait poursuivre le Wall Street Journal (WSJ) pour un article lui attribuant une lettre salace adressée au financier en 2003, le qualifiant de "faux, malveillant et diffamatoire".
"Le président Trump va bientôt poursuivre le Wall Street Journal, News Corp et Rupert Murdoch", le magnat des médias propriétaire du groupe, écrit le locataire de la Maison-Blanche sur son réseau Truth Social, précisant les avoir "personnellement" mis en garde avant la parution de cet article.Un dessin de femme nue
Le journal affirme que, pour un livre d’or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l’occasion de son cinquantième anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell − condamnée à vingt ans de prison en juin 2022 pour crimes sexuels − avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l’immobilier.
La lettre au nom du dirigeant républicain, que le journal indique avoir pu consulter, est de caractère salace, comme d’autres dans ce livre d’or. Elle comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d’un croquis de femme nue, apparemment tracé au marqueur, précise le WSJ. La signature gribouillée du futur président apparaît sous la taille de la femme, évoquant une toison pubienne, souligne le quotidien. La lettre se conclurait ainsi : "Joyeux anniversaire ! Que chaque jour soit un autre merveilleux secret."
"Ce ne sont pas mes mots […] J’ai dit à Rupert Murdoch que c’était une...
18/07 - Du jeu télévisé "KVN" à la guerre en Ukraine : les débuts méconnus de Volodymyr ZelenskyIls sont aujourd'hui chefs d’Etat, chef de guerre, cheffe politique, faiseur de roi… Mais avant de devenir les figures incontournables que nous connaissons, Donald Trump, Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky, Marine Le Pen et Elon Musk ont connu des débuts variés. Cet été, L’Express remonte le temps et vous propose de redécouvrir les premiers portraits de ces personnalités : quand Donald Trump bâtissait un empire immobilier, quand Marine Le Pen portait la robe d’avocate, lorsque Volodymyr Zelensky quittait la scène artistique pour l’arène politique… A travers nos archives, plongez dans les coulisses de leurs premiers pas, là où tout a commencé.
Dans L'Express du 17 avril 2019Extrait de "Zelensky, l'acteur qui voulait être Président"
Né à Kryvyï Rih, dans le centre du pays, Volodymyr Zelensky aurait pu mourir d'ennui dans cette ville industrieuse et polluée d'un demi-million d'habitants, où des bâtisses soviétiques en brique et des tours décaties se succèdent sur des dizaines de kilomètres. Parfois, un bulbe doré ou une façade néoclassique viennent égayer cette monotonie grisâtre. C'est dans ce centre métallurgique, vital pour l'économie du pays, que le petit Zelensky, dans une école du centre, a fait ses premiers shows. "Il est arrivé dans notre établissement en 1986, raconte la directrice adjointe, Valentyna Ignatenko. Il chantait et dansait très bien, alors nous l'avons envoyé représenter l'établissement dans un concours municipal. Et il a gagné ! C'est un peu grâce à nous s'il en est là aujourd'hui..."...
18/07 - France - Algérie : les guerres d’espionnage derrière la crise diplomatiqueDepuis l’été dernier, les relations entre la France et l’Algérie se dégradent de jour en jour. Derniers événements en date : les condamnations du journaliste français Christophe Gleizes et de l’écrivain Boualem Sansal à respectivement sept et cinq ans de prison. Et comme souvent dans ces moments de tensions, on essaye de regarder en arrière pour tenter de mieux comprendre l’actualité.
A L’Express, trois journalistes se sont penchés sur la relation ambivalente entre ces deux pays. Mais ils se sont intéressés à une histoire un peu particulière : celle des batailles d’espionnage. Pour leur enquête, ils ont rassemblé de très nombreux documents dans des dossiers, classés par ordre chronologique. Des photos d’espions infiltrés, des preuves écrites de kidnappings, des archives sur des assassinats cachés… ces dossiers contiennent tous les éléments pour faire le récit des guerres secrètes franco-algériennes.
En ouvrant le dernier dossier sur l’espionnage entre la France et l’Algérie, on tombe d’abord sur une lettre d’Emmanuel Macron qui date du 27 juillet 2024. Elle est adressée au roi du Maroc et on peut y lire : "Je considère que le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine."
Ce territoire du Sahara occidental est au cœur des tensions entre le Maroc, qui le revendique comme une province, et l’Algérie, qui y soutient les indépendantistes. Dans un précédent épisode de La Loupe, la journaliste du service société Alexandra Saviana était venue nous éclairer sur le...
18/07 - Michel Niqueux : "Dans le vocabulaire poutinien, l’Occident satanique est devenu un lieu commun""Opération militaire spéciale", "monde russe", "agent de l’étranger", "désoccidentalisation"… Autant de mots aujourd’hui au premier plan dans le discours officiel russe. Dans son ouvrage Vocabulaire du poutinisme (Editions A l’Est de Brest-Litovsk) publié en juin, Michel Niqueux, l’un des meilleurs spécialistes de la pensée russe, et professeur émérite à l’université de Caen-Normandie, analyse comment cette novlangue, impulsée par le pouvoir, a pavé la voie au cadenassage de la société, au musellement de l’opposition, et in fine, à la guerre en Ukraine. "La perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev avait pour mots-clés la "maison commune européenne", "l’État de droit", la "société civile", la "glasnost" […]. D’une société ouverte, on est passé à une société fermée, avec un complexe de forteresse assiégée", livre l’auteur. Interview.
L’Express : Dans votre ouvrage, vous dressez le portrait du régime russe à travers toute une galerie de mots. Si vous deviez n’en choisir qu’un, quel serait celui qui définit le mieux le poutinisme ?
Michel Niqueux : Ce serait peut-être la notion de "civilisation russe". Cela englobe tout ce qui caractérise le poutinisme : l’anti-occidentalisme et la désoccidentalisation qui l’accompagne, le rejet des valeurs universelles héritées des Lumières au profit des valeurs traditionnelles, la revendication de souveraineté, qui justifie de s’affranchir des conventions ou des organismes internationaux.
Mais ce n’est pas tout, cette notion recouvre aussi "l’idée russe" dostoïevskienne qui met en avant les...
17/07 - Gaza : Benyamin Netanyahou regrette "profondément" le bombardement d’une église sous protection françaiseLe Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré dans la soirée du jeudi 17 juillet qu'Israël "regrette profondément" la frappe sur une église catholique de la bande de Gaza, qui a fait trois morts et dix blessés dans la matinée. "Israël regrette profondément qu'un tir perdu ait atteint l'église de la Sainte Famille à Gaza. Chaque vie innocente perdue est une tragédie. Nous partageons la douleur des familles et des fidèles", a-t-il ajouté.
"Ce matin, aux alentours de 10h20, le complexe de la Sainte Famille à Gaza-ville, a été frappé par l’armée israélienne", avait fait savoir plus tôt le Patriarcat latin dans un communiqué. L'armée israélienne a indiqué de son côté qu'"une enquête préliminaire suggère que des éclats d'un obus tiré lors d'une opération dans le secteur ont touché par erreur l'église".
Cette dernière, qui abrite environ 600 déplacés, était un refuge pour cette petite communauté depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas il y a 21 mois. "Dans la matinée, un char nous a pris pour cible et a touché l’église. Plusieurs civils ont été tués et blessés", a raconté à l’AFP Shadi Abou Daoud, un déplacé dont la mère de 70 ans est morte dans la frappe.
Pour le patriarcat, "viser un site sacré qui abrite environ 600 déplacés, en majorité des enfants, est une violation flagrante de la dignité humaine et du caractère sacré des sites religieux, qui sont supposés fournir un abri sûr en temps de guerre". Malgré les preuves, Israël a de son côté nié être responsable de cette frappe et affirmé ne "jamais cibler"...
17/07 - "Alligator-Alcatraz" : la nouvelle vitrine peu reluisante de la politique migratoire de Donald TrumpC'est une construction à vitesse éclair... En l'espace de huit jours seulement, la Floride a transformé son ancien aéroport en un centre de rétention pour migrants. Une initiative du gouverneur républicain de Floride Ron DeSantis, connu pour son approche migratoire très offensive, et qui n'a pas hésité à invoquer un "état d'urgence" pour s'arroger les pouvoirs nécessaires. Le 3 juillet dernier, c'est donc au milieu de marécages peuplés d'alligators, dans les Everglades, qu'a vu le jour ce centre, éponyme mais pourtant indépendant de la prison d'Alcatraz. Deux semaines après sa construction, les premiers témoignages de détenus, recueillis notamment par le New York Times et le Washington Post, font froid dans le dos. Violations des droits humains
Ils révèlent des atteintes majeures aux libertés fondamentales, dont la liste semble interminable : accès limité à l'eau ou à des sanitaires fonctionnelles, absence de plats chauds ou de produits d'hygiène de base, omniprésence de moustiques y compris dans les douches, ou encore impossibilité pour les détenus d'avoir des temps de sorties en plein air. Mais ce n'est pas tout : les détenus disent aussi souffrir d'irritations de la peau et avoir pour certains, commencé à tomber malade, le tout amplifié par le manque de sommeil, alors que la lumière reste allumée la nuit sur le site. Le centre compterait actuellement environ 900 détenus, pour la plupart d'origine hispanique, et ambitionnerait d'en accueillir jusqu'à 3000 d'ici la fin de l'année selon les informations du...
17/07 - Vincent Beaufils : "Les grands patrons devraient être les héros des temps modernes, et pourtant…"Est-il nécessaire de rappeler, au lendemain du 14 juillet, l’importance de l’héritage révolutionnaire dans l’imaginaire collectif français ? Dans le pays de Robespierre et de Jaurès, où l’on exècre les privilèges autant qu’on célèbre l’égalité, le pouvoir et la richesse des grands patrons passent mal. À l’inverse, les dirigeants de PME bénéficient d’un capital de sympathie nettement plus élevé, si l’on en croit les sondages.
Pourtant, le directeur de la publication de Challenges, Vincent Beaufils, l’affirme sans sourciller : les grands patrons "devraient être les héros des temps modernes". Dans Les patrons sont-ils des monstres ? (Éditions de l’Observatoire), le journaliste explore cet étrange paradoxe : malgré leur succès, les dirigeants français souffrent d’une très mauvaise réputation aux yeux de leurs concitoyens. Certes, l’obsession égalitaire et notre méfiance culturelle vis-à-vis de l’argent et de la réussite y contribuent. Mais pour Vincent Beaufils, ce désamour s’explique surtout par le "détachement" des patrons français vis-à-vis de leur pays, qui selon lui "oublient d’où ils viennent" et ne voient dans la France qu’un marché comme un autre. Entretien.
L’Express : Dans votre livre, vous soulignez le désamour des Français à l’égard de leurs grands patrons. Est-ce une spécificité française ?
Vincent Beaufils : Je ne sais pas si c’est une spécificité, mais ce désamour est particulièrement marqué en France : alors que 78 % des Français ont une bonne opinion des petits patrons, ce taux chute à 36 % pour les patrons de...
17/07 - Allemagne : le casse-tête des vacances d’été ravive les tensions entre LänderC’est devenu un rituel estival, presque une tradition allemande : à l’approche des grandes vacances, le pays se divise. Les dates des congés d’été, qui varient d’un Land à l’autre, suscitent chaque année des débats houleux. Cette année encore, la polémique enfle, alors que commence la planification des vacances pour l’après 2030. Comme à leur habitude, deux Etats du sud du pays se retrouvent au coeur de ces critiques : la Bavière et le Bade-Wurtemberg. Et pour cause, tous deux bénéficient du créneau de vacances scolaires le plus tardif. "Nous souhaitons une réglementation équitable pour tous les Länder. La Rhénanie-du-Nord-Westphalie aimerait, elle aussi, commencer ses vacances plus tard", a déclaré Dorothee Feller, ministre de l’Education de ce Land dans un entretien à la Westdeutsche Allgemeine Zeitung.Un système pensé pour les activités touristiques
Depuis l’Accord de Hambourg de 1964, l’Allemagne applique un système de rotation des vacances d’été destiné à prévenir la saturation des infrastructures et à garantir une fréquentation touristique continue. Environ 11,4 millions d’élèves sont concernés afin que les autoroutes ne soient pas paralysées, les trains bondés et les hôtels surchargés.
Le principe est donc d’étaler les départs sur près de trois mois, du 20 juin au 15 septembre, en alternant chaque année les groupes de Länder. De cette façon, cette année, les Saxons commencent leurs vacances dès la fin du mois de juin, tandis que les habitants de Rhénanie-Palatinat ou de Hesse partent plus tard. 14 Länder...
17/07 - Elon Musk et Peter Thiel, de partenaires à frères ennemis : l’histoire d’une amitié briséeIls se sont tant aimés… avant de s’entre-déchirer. Géants de la tech, écrivaines célèbres, hommes politiques, businessmen… cet été, L’Express consacre une série d’été à des ruptures amicales contemporaines. Une façon d’appréhender l’actualité et ses débats par un aspect souvent ignoré du récit historique : l’amitié.
Voilà vingt-cinq ans que les deux hommes se déchirent et se rabibochent. Partenaires de business, rivaux, frères ennemis : l’amitié vénéneuse entre le financier Peter Thiel et le magnat de la tech Elon Musk anime à bas bruit les coulisses de la Silicon Valley. "Elon pense que Peter est un sociopathe. Peter pense que Musk est un imposteur et un vantard", résumait en 2021 un familier des deux hommes dans l’ouvrage The Contrarian, sur Peter Thiel. Dernier épisode en date : dans une longue interview donnée au New York Times ce 26 juin, Thiel critique ouvertement l’obsession de Musk pour les déficits, et suggère qu’il a perdu de vue leur combat transhumaniste. Au temps pour ceux qui les croyaient rabibochés ; rapprochés par leur combat politique pro-Trump (Thiel en finance les campagnes depuis 2016). "Peter" avait même eu des mots élogieux à l’égard d'"Elon" dans la presse. Il faut croire que le rabibochage n’aura pas survécu à la disgrâce de Musk à Washington. Retour à la case dédain.
Entre ces deux-là, tout a commencé par une guerre. Au tournant du millénaire, les geeks de l’eldorado californien veulent réinventer la finance, Musk et Thiel sont lancés dans des projets concurrents : X. com (un nom que Musk...
10/07 - Droits de douane UE-États-Unis : "Donald Trump n’a visiblement pas retenu les leçons de l’Antiquité"C’est toute la mouvance Maga, de J.D. Vance à Steve Bannon, obsédée par la chute de l’Empire romain. Ce sont des milliardaires de la tech qui tweetent en latin tel Elon Musk, ou posent avec des tee-shirts "Carthage doit être détruite" tel Mark Zuckerberg. Dans les relations internationales, le "piège de Thucydide" a remplacé le "choc des civilisations" comme théorie en vogue, prédisant un choc inéluctable entre Etats-Unis et Chine sur la base de la rivalité entre Sparte et Athènes. La France n’échappe pas à cette vague antique. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau aime employer le mot "barbares". Un milliardaire conservateur, Pierre-Edouard Stérin, a baptisé son projet politique "Périclès". Dans un discours retentissant, le sénateur Claude Malhuret a lui comparé Donald Trump à Néron.
Rome, Athènes ou Sparte sont omniprésents dans nos imaginaires. Mais quelles leçons peut-on réellement tirer ou non de la mondialisation romaine, des "invasions barbares" ou des guerres intestines entre cités grecques ? Bret Devereaux est spécialiste de l’histoire économique et militaire dans le monde méditerranéen antique, professeur assistant à l’université de Caroline du Nord et contributeur régulier de la revue Foreign Policy. Il nous explique en quoi l’Antiquité nous éclaire sur les tarifs douaniers de Donald Trump, la fragilité de nos institutions, l’immigration ou le conflit entre les Etats-Unis et la Chine.
L'Express : Pourquoi avez-vous comparé la passion de Donald Trump pour les droits de douane au mépris des...